NE, ‘OP “ LR dE 23 me. 7. à A — - 7. OF COMPARATIVE ZOÜLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. Doundeù br private subscription, in 1861. DR. L. ve KONINCKS LIBRARY. No. 486. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. De L'IMPRIMERIE pAser LANOE, RUE DE LA HARPE, N.° "0. 6 2 : el HISTOIRE NATÜRELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX,LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES , ET LA CITATION DES PRIN- CIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT; , , » PRECEDEE p'uxE Inrropucriox offrant la Détermination des caracteres essentiels de l'Animai , sa distinction du végétal et des autres corps naturels, enfin , l'Exposition des Principes fondamentaux de la Zoologie. Par M. ze Cuevaruier DE LAMARCK, Membre de l’Académie Royale des sciences de Paris, de la Légion d'Honneur, et de plusieurs Sociétés savantes de,l’ Europe ; Pro- fesseur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle. oo Mihil extrà naturam observatione notum; TOME QUATRIÈME. PARIS, Pt | DETERVILLE , Libraire, rue Hautefeuille, n.0 8. z VERDIÉRE, Libraire , Quai des Augustins, n.° 27. VANAN Mars. — 1817. ET TE à y fa Fa 163 à 14 je Fr U ak } à et El L VAT HA LA ; RU CRETE NET A Fa ss AURUE 4 N Eu “at 4 LOU N! , | Le LE, M4 vit bn ut l Lam dd ape CURRISAS PEUT | MITA Alibi: A UTACEN i ja v Ke 00 Er on RATE L': * HS ’ X , GAS à TL Sn ET X 298 1x0 ENT. AcSAS HR a Van Vbese 331: EUR UPPER TES 10 4 ri 3 à LS eut 725 ‘ der * “HON LE STI Qté: FA LE FLre 14° au Fa 2ia0losù vb “19 èr " Re réa EU DEN s Fa Lx, | ch È nn Ne ñ D CE in SL if TT ent 2e . à NO MD HAE A nos y 5 RU NU a D UV M Va eV a M VU TT ET MN VA Va VV Va ET TM HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES. LES SPHINGIDES LÉPIDOPTÈRES CRÉPUSCULAIRES. Antennes en massue allongée , prismatique ou en fu- seau. — Ailes horizontales ou en toit dans linac- tion. Les sphungides qui, dans Linné , ne constituent qu'an seul genre qu'il nomme sphinx, semblent faire le pas- sage des lépidoptères nocturnes aux lépidoptères diurnes. Les uns, en effet, ne volent que le soir et la nuit, tandis que les autres volent le jour, etmême par un beau soleil. Leurs antennes vont en s'épaississant de la base vers le sommet, de maniere à former, dans la plupart , une mas- sue allongée, prismatique ou en fuseau, et terminée, soit par un filet court, soit par une pointe arquée et crochue. Mais les sphingides tiennent aux lépidoptères nocturnes en ce qu'ils ont leurs ailes horizontales ou en toit dans l'inaction , et qu'à la naissance des ailes inférieures , il ÿ a un crochet subulé qui va s’insérer dans une boucle de ja base des ailes supérieures, T'ome IF. “ Fay 2 | ANIMAUX Dans les sphingides , les ailes supérieures sont pres= que toujours plus grandes et plus longues que les infé- rieures. L'abdomen est conique et nu dans les grandes espèces ; il est obtus avec une brosse dans les petites. Cette famille comprend huit genres qui paraissent ces Mn et que je divise de la manière suivante. rm 222 DIVISION DES SPHINGIDES. [1] {ntennes bipectinées , soit dans les deux sexes, soit seulement dans les mâles. SLygie. Procris. [2] Antennes simples dans les deux sexes. (a) Palpes grêles, barbus où hérissés. ñ iacroglosse. (b) Palpes larges, trés-écailleux, = (X) Troisième articl®des palpes peu distinct. Une corne caudale sur le dos de la chenille, Sphinx. Smérinthe. ( % x) Troisième article des palpes trés-distinct. Point de corne caudale sur le dos de la chenille. Castnie. STYGIE. (Stygia.) . Antennes bipectinées dans les deux sexes, à sommet nu. Deux palpes triarticulés. Trompe plus ou moins disuncie. SANS VERTÈPRES: 3 Aïles oblongues, en toit. Port des zygènes. Antennæ in utroque sexu bipectinatæ ; apice im- berbi. Palpi duo triarticulati. Proboscis plus minusve distincta. Alæ oblongæ , deflexæ. Habitus zyg3œænrarum. OBSERVATIONS. Sous la dénomination de séygie, je réunis les aglaopes, les glaucopides et les stygies de M. Latreille. Toutes ces sphingides ont le port des zygènes, et les antennes bipecti- nées dans les deux sexes, En cela, elles se distinguent des procris dont les antennes ne sont bipectinées que dans les mâles, ESPÈCES. 1. Stygie polymène. Stygia polymena. St. nigra; alis maculis luteis : anticarum tribus, postt- carum duabus ; abdomine cingulis duobus coccineis. Zygæna polymena. Fab. Sphinx polymena. Lin. Glaucopis. Latr. Habite en Chine. 2. Stygie dos-bleu. Stygia auge. $t. sanguineo cæruleoque varia, lateribus sanguineo pr- losis; alis fenestratis ; posticë nigris. Zygæna auge. Fab. Sphinx auge. Lin. Habite en Amérique, sur le parthenium. 3. Stygie argynne. Sty-gia argynnis. SE. alis virescenti- atris : maculis aureis, posticis fuscis bast aureïs. Zygœna argynnis. Fab. Habite au Brésil. 4, Stygie malheureuse. Stygia infausta. St. alis fuscis : posticis interne sanguineis. Zygœna infausta. Fab, ANIMAUX Engr. pap. d'Europe. pl, 103. ns 152. Aglaope. Latr. | Habite l'Europe méridionale. 5. Stygie australe. Sty-gia australis. &1. luteo fulvo fuscoque varia : ano barbato. Stygia australis. Latr. gen. crust.etins. 1. tab. 16. fig. 4-5. Habite dans le midi de la France. PROCRIS. (Procris.) Antennes bipectinées dans les mâles simples où un peu velues dans les femelles , avec le sommet nu. Deux palpes écailleux. | Ailes en toit. Antennæ masculis bipectinatæ , feminis simplices vel tantum subhirtæ : apice imberbs. Palpi duo squa- matr. Alæ deflexeæ. OBSERVATIONS. Les procris, de mème que les stygies, tiennent aux zygènes par leurs rapports, et sont remarquables en ce que leurs antennes sont bipectinées, au moins dans les mâles, ainsi qu'on le remarque ici. Sous cette coupe, je réunis les procris et les atychies de M. Latreille. Les premieres ont les ailes longues et les palpes non velus, ne s’élevant pas au- dela du chaperon; mais les secondes ont les ailes courtes et des palpes très-velus, qui s'élèvent davantage. ESPÈCES. 1. Procris du statice. Procris statices. P. viridi-cœrulea ; alis posticis fuscis. Le 4 SANS VERTEBRES. Sphinx statices. Lin. Zygœæna statices. Fab. Procris. Latr. La turquoise. Gcoff, 2. p. 130. Habite en Europe, dans les prairies. 2. Procris du prunier. Procris prunt. P.viridi-cœrulea ; alis posticis nigris. Zygæna prunt. Fab. Engram: pap. d'Europe, pl. 103. n.o 151. Habite en Allemagne , et aux environs de Paris, Antennes simples dans les deux sexes. ZYGEÈNE. (Zygæna.) Antennes simples, courbées en cornes de bélier, ren- flées en massue pointue vers son extrémité. Deux palpes pointus. Ailes en toit : les supérieures oblongues. Larve dé- pourvue de corne. Chrysalide dans ane coque. Aniennæ in utroque sexu simplices, clavd apice subacuté terminatæ , cornua arietina incurvatione si- nulantes. Palpi duo acuti. Alæ deflexæ : superioribus oblongis. Larva cornu nullo. Pupa folliculata. - OBSERVATIONS. Les zygènes ont le vol court et diurne. Elles paraissent, ainsi que les genres précédens, plus rapprochées des bom- bices que les sésies et les sphinx. Mais leurs antennes épais. sies ourenflées vers le bout, les distinguent de toutes les pha- lénides, et les font ranger naturellement parmi les splun- gides, dans le voisinage des sésies. 6 ANIMAUX Dans la plupart des espèces, les ailes sont ornées de cou- leurs vives, le plus souvent rouges avec des taches noires, et ont un aspect assez agréable. } Les zygènes, en général, volent lourdement , et ne par- courent que de petites distances à chaque vol. Leurs chenil- les n'ont point de corne , et ne se retirent point dans la terre pour se métamorphoser. On trouve ces insectes sur les herbes, sur les fleurs des plantes les moins élevées. XX _ ESPÉCES. 1. Zygène de la filipendale. Z7-gæœna filipendulæ. Fab. Z. alis anticis cyaneïs : punctis sex rubris, posticis ru bris: margine cyaneo. Sphinx filipendulæ. Tin. Sphinx. Geoff. 2. p. 83. n.o 13. Habite en Eurcpe , dans les prairies. 2. Zygène du lotier. Zygæna loti. Zyg. alis anticis viridibus : punctis quinque rubris : pos- | icis sanguineis : limbo cyaneo. Zygœna loti Fab. Enzgr. pap. d'Europe, pl. 18. n.e 158. Habite en Europe. 3. Zygène de la scabieuse. Zygœna scabiosæ, Fab, Z. atra; alis anticis viridibus : maculis oblongis, appro= zinalis , sanguineis ; posticis rubris. Engr. pap. d'Europe, pl. 95 et 96. n.°5 133—135. Habite en Europe , sur la scabieuse des bois, la piloselle, 4. Zygène de l’esparcette. Zygœna onobrychis Fab. Z. atra; alis anticis cyanetis : punclis sex sanguineis ocel- latis , posticis rubris :limbo nigro. à, Engr. pap. d'Europe, pl. 89. n.o 4e. Habite en Autr che. 5. Zygène de la bruyère. Zygæna fausta. Fab. Z. alis concoloribus rubris : maculis nigris, margine nigro- connexis: 6) SANS VERTÈPRES, Le | Sphinx fausta. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. 100. n.° 142. Habite en Europe. Etc. SÉSIE. (Sesia.) Antennes eylindriques , un peu renflées et fusiformes vers le bout. Deux palpes. Langue filiforme, rétractile. Ailes horizontales, vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille dépourvue de corne. ÆAntennæ cylindricæ, versus apicem fusiformes. Pal- pi duo. Lingua filiformis, retractilis. _Alæœ horisontales , subdivaricatæ , hyalino-fenes- tratæ. Anus barbatus. Volitus celer, diurnus. Eruca cornu nullo, s' OBSERVATIONS. Toutes les sésies sont beaucoup moins grandes que Îes sphinx, et néanmoins s’en rapprochent davantage que-les zygènes. Elles ont le vol tres-rapide, bourdonnent comme les mouches, et volent le jour et même par un beau soleil, tandis que les sphinx ne volent que le soir. Ces insectes se soutiennent en l’air, devant les fleurs, et paraissent alors presqu'immobiles en volant. | Les vraies sészes ont leurs ailes peu chargées d’écailles, et offrant des espaces nus, transparens, comme vitrés. Par leur aspect et leur petite taille , ces sphingides ressemblent à des abeilles, des guêvpes, etc. Leurs larves n’ont point de corne, et vivent cachées dans l’intérieur des parties des végé- taux. | CO ANTHAU ; ESPÈCES. 1. Sésie apiforme. Sesia apiformis. Fab. 5. alis fenestratis ; abdomine flavo : incisuris atris ; thorace nigro : maculis duabus flavis. Sphinx apiformis. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. gr. n.o 121: Habite en Europe. 2. Sésie tipuliforme, Sesia tipuliformis. Fab. S. alis fenestratts : margine fasciäque nigris; abdomine barbato nigro:tncisuris allernis margine Jlaviss ! loue: Sphinx tipuliformis. Lin. MA LAON |: Engr pap. d'Europe, pl. 94. n,% 129) et130 Habite en Europe. | y é es 84 « L = ‘ ÿ Asus. Sesia hr TRS Fab. S. alis hyalènts : margine fasciaque nigris; abdomine bar- bato: cingulo Julvo. Sphinx culiciformis. Lin. x Engr. pap. d'Europe, pl. 93e n.0 126. Mabite en Europe. ! 4. Se vespiforme, Sesia vespiformis. Fab. " ha S.. alïs fenestratis : margine fascidque nigris ; abdomine barbato nigro : segmentis pluribi s flavis. Sphinx vespiformis. Lin. # Pngr. pap. d'Europe, pl. 92 no 154. Hibite en Europe. Etc. ; MACROGLOSSE. (Macroglossum.) Añtennes subcylindriques, un peu renflées et fusifor- mes vers le boùt. Dent palpes. SE 4 Langue longue, , lihforme ; rétractile. Âïles hor je fees couvertes d'écaille , quelquefois vitrées. Anus barbu et obus. Vol diurne et ses Che- niile munie d’une corne caudale. SANS VERTÈBRES. 2 10 Antennæ subcylindricæ , vershs apicem fusiformes. Palpi duo squamati. Lingua longa , fihformis , retractilis. Ælæ horisontales, squamis penitus obtectæ , inter- divm fenestratæ. Anus barbatus , obtusus. Volitus celer, diurnus. Eruca cornu dorsal. OBSERVATIONS. Les macroglosses tiennent en quelque sorte le milieu en- tre les sésies et les sphinx. On les a confondues avec les pre- mieres, parce qu’elles ont,comme elles, le vol diurne et ra- pide , et qu'il y en a dont les ailes sont vitrées. Mais elles se rapprochent des sphinx par la corne caudale de leur larve. Ainsi, il convient de les distinguer, avec Scopolr , comme un genre à part. ESPÈCES. 1. Macroglosse du caille-lait. Aacroglossum stellatarum. M. abdomine barbato: lateribus albo nigroque variis ; alis posticis ferruginets. Sphinx stellatarum. Lin. Sesta stellutarum. Fab. Le moro-sphinx. Geoff. 2. p. 83. n.o 6. pl. 11. f. 5. Engr. pap. d'Europe, pl. 89 et 90. n.o 116. Habite en Europe , sur le caille-lait , les rubiacées gallioïdes. >. Macroglosse fuciforme. Macroglossum fuciforme. M. abdomine barbato nigro; fasci& flavescente; alis /e- nestralis : margine nigro. | Sesta fuctformis. Fab. Sphinx. Geoff. 2. p. 82. n.0 5. Engr. pap. d'Europe, pl. 8get 90. n.° 117. Habite en Europe. IVota. Le sesia bombyliformis de Fabricius ne nous parait être qu’une variété de cette espèce. 10 ANIMAUX SPHINX. (Sphinx.) Aniennes épaissies en massue prismatique dans leur par- te supérieure , quelquefois subciliées, terminées par une pointe. Deux palpes courts, larges, très-écailleux. Langue allongée. s Ailes entières ou presqu’entières. Une corne caudale sur le dos de la chenille. ÆAntennæ in clavam oblongam et prismaticam VET— sùs apicem incrassaitæ , interdum subciliatæ , apice acuto. Palpi duo breves , lat, densè squamaitt. Lin- gua elongata. Aloe subintegrce, Fruca posticè cornu dorsali. OBSERVATIONS. Les sphinx ne volent point en plein jour, comme les sésies et les macroglosses , mais seulement au déclin du jour et le soir. Ils ne tiennent aux macroglosses que par la corne dorsale et caudale de leur larve. On ne les confondra point avec les papillons, puisqu'ils ont des crochets à la naissance de leurs ailes inférieures, que leurs ailes dans l’inaction sont horizontales ou en toit, et que leurs antennes sont épaissies et prisinatiques dans leur partie supérieure, La plupart des sphirx ont un vol rapide , font entendre un bourdonnement remarquable en volant, et pompent la hqueur mielleuse des fleurs sans se poser. Leur abdomen n'est point obtus comme dans les deux genres précédens, mais se lermine en pointe. Les chenilles des sphinx ont seize pattes, sont rases, à peau lisse ou chagrinée, et ont une corne sur le dos près de la queue. Leur attitüde singulière dans le repos leur a fait donner le nom de splunx. SANS VERTÈBRES. 1I C'est ordinairement dans l’intérieur de la terre on à sa surface que ces chenilles se changent en chrysalide. Elles se fabriquent des enveloppes grossieres avec des feuilles et des particules de terre qu’elles réunissent avec de la soie. ESPÈCES. 1. Sphinx du liseron. Sphinx convolvulr. S. alis integris nebulosis : posticis subfasciatis; abdomine cingulis rubris, atris albisque. Sphinx convolvuli. Lin. Fab. Geoff, 2. p 86, no 9. Engr. pap. d'Europe, pl. 86—87 — 122, n.0 14. Habite en Europe. 2. Sphinx tête de mort. Sphinx Atropos. S. alis integris: posticis luleis, fasciis fuscis ; abdomine luteo : cingulis nigris. Sphinx Atropos Lin. Fab. Geoîf. 2. p. 85. no 8. Ener. pap. d'Europe, pl. 105 et 106. n.o 154 Habite en Europe, sur la pomme-de-terre , etc. 3. Sphinx du tithymale. Sphinx euphorbice. S'. alis integris grises : fasciis duabus virescentibus, pos- ticis basi strigäque nigris, antennis niveis. Sphinx euphorbiæ. Lin. Fab. Engr. pap d'Europe, pl. 107 et 108. n,o 155. Habite en Europe. 4. Sphinx du troëne. Sphinx ligustri. $. alis integris, posticis rufis : fascüis tribus nigri: ; ab- ; domine rubro: cingulis nigris. Sphinx ligustri. Lin. Fab. Geoff.-2. p. 84. n.0 7. Engr. pap. d'Europe, pl. 85. n.0 113. Habite en Europe. F * p . Le e à 5, Sphinx de la vigne, Sphinx elpenor. S. alis integris , viridi purpureoque vardis : posticis rubris, bast atris. 12 ANIMAUX Sphinx elpenor. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 86. no 10. Engr. pap. d'Europe, pl. 112. n.0 160. Habite en Europe. Etc. SMÉRINTHE. (Smerinthus. ) Antennes insensiblement plus épaisses dans leur moi- tié supérieure , prismatiques , subpectinées ou en scie, un peu crochues à leur sommet. Deux palpes comprimés, écailleux. Langue très-courte , presque nulle. Âïles anguleuses. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Æntennæ versus medium et sensim crassiores , pris- maticæ , subserratæ ; apice uncinato. Palpi duo com- pressi, squamati. Lingua brevissima, fere nulla. Ale angulatæ. Éruca cornu dorsali postico. OBSERVATIONS. Les smérinthes sont éminemment distingués des sphinx par leur trompe ou langue très-courte et presqu’avortée. Ils volent peu etse posent pour preudre leur nourriture ; on peut mème penser qu’ils n’en prennent guère ou que pendant peu de temps. Ces lépidoptères ont d’ailleurs de très-grands rap- ports avec les sphinx, et sont en général assez élégamment ornés. Leurs ailes, surtout les supérieures, sont anguleuses, et leur abdomen se termine en pointe. ESPÈCES. 1. Smérinthe du tilleni. Smerinihus tilio. S. alis angulatis , virescenti-nebulosis , saturalius fascia- lis ; posticis suprä luleo-lestacers. Sphinx tiliæ. Lin. Fab. SANS VERTÈBPRES. ' 13 Geoff, 2. p. 80. n.° 2. Engr. pap. d'Europe, pl. 117—118. n.0 163. Habite en Europe. 2. Smérinthe demi-paon, Smerinthus ocellatus. - S. alis angulatis : posticis rufis ; ocello cœruleo. Sphinx ocellata. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 79. n.° r. Engr. pap. d'Europe, pl. 119. n.° 164. Habite en Europe. 3. Smérinthe du peuplier. Smerinthus populr. S. alis dentatis , reversis griseis: anticis puncto albo, pos- ticis basi ferruginets. Sphinx populi. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 81. n.o 3. Engr. pap. d'Europe, pl. 114 et 116. n.0 162. Habite en Europe, 4. Smérinihe du chène. Smerinthus quercüs. S. alis angulalo-dentatis, cinereïs : strigis obscurioribus, posticis ferruginetis : angulo ani albo. Sphinx quercus. Fab. Habite en Allemagne. Rare. CASTNIE. (Castnia.) Antennes filiformes , se terminant en massue allongée, avec un pelit crochet au bout. Deux palpes triarticulés , nor contigus. | Ailes horizontales ou en toit ? Antennæ filiformes , clavé oblongé terminatæ ; api- ce acuto uncinato. Palpi duo disunciè triarticulatr, non COntigut. Alæ horisontales aut deflexeæ ? OBSERVATIONS. Les castnies ont été confondues parmi les papillons, parce que la massue des antennes ne commence que vers 14 _ ANIMAUX l'extrémité de ces parties. Elles se rapprochent, en effet, par leurs antennes , de ceux des papilionides que nous nom- mons , avec M. Latreille, les urenies et les hespéries. Mais leurs ailes inférieures sont munies de crochets pour retenir celles de dessus , et il est probable que , dans le repos, leurs ailes sont plutôt horizontales ou en toit que relevées. Ce sont des sphingides qui font le passage aux papilionides. ESPECES. x. Castnie de Surinam. Castruia Icarus. C. alis integris, suprà albis : fasciis fuscis, sublüs fasciis albis nigrisque alternis Hesperia 1carus. Fab. Papilio Icarus. Gmel. Pap. Philemon. Cram. 2. tab. 22. fig. G—H. Habite à Surinam. . Castnie de Guinée. Castnia Dædalus. C. alis integerrimis fuscis, albo-maculatis. sublüs brun- nets. Papilio Dædalus. Fab. 3. 1. p.53. Habite la Guinée. 3, Casinie Cyparisse. Castnia Cyparissias. C. alis integerrimis nigris : fasciis duabus albis ; antica- rum obliquis, posticarum punctatis. Papilio Cyparissias. Fab. 3. 1. p. 39. Cram. 1.t. 1. fig. A—B. Habite l'Amérique méridionale. 4. Castnie d'Inde. Castnia Orontes. C. alis caudatis nigris : fasciis duabus virescentibus ; cau- dis albis distantibus. Papilio Orontes. Fab. 3. 1. p. 69. Cram. n. 1. 38. fig. A—B, Habite dans l'Inde. Etc. SANS VERTÈBRES. 15 Dane qm ere RÉ EE EE SECTION DEUXIÈME. Point de crochets au bord externe des ailes inférieures. # à LES PAPILIONIDES. Antennes filiformes , simples , terminées par un bouton droit ou par un renflement oblong et crochu. Deux palpes apparens , courts, comprimés , velus. — Les ailes élevées dans l’inaction ; leur bord intérieur étant alors moins élevé que l'extérieur. Vol diurne. — Larve à seize pattes et sans corne. Chrysalide presque toujours à nu. OBSERVATIONS. Les papilionides. embrassent tous les lépidoptères con- nus généralement sous le nom de papillons , et par consé- quent le genre papilio de Linné et de tous les auteurs. Ils constituent la dernière , la plus grande et la plus belle famille des lépidoptères. | On les distingue des autres lépidoptères, 1.° parce qu'ils n’ont point de crochets subulés à la naissance des ailes inférieures ; 2.0 parce que, dans le repos, ils ont leurs ailes plus ou moins complettement relevées, mais jamais tout-àa-fait horizontales, ni en toit ; 3.° parce que tous généralement ne volent que le jour ; 4.° enfin , par- ce que, dans la plupart , leur chrysalide est suspendue, nue et anguleuse. De tous les lépidoptères, et peut-être de tous les in- sectes en général, ce sont les papilionides qui offrent le plus d'intérêt par leur beauté , leur vivacité, l'élégance 16 ANIMAUX de leur forme et l’admirable variété de leurs couleurs. | En effet, la beauté du papillon, sa légèreté, son air ani- mé, ses courses vagabondes et volages , tout nous plaït en lui. Il voltige de fleur en fleur , parcourant ainsi les ver- gers, les prairies et les plaines : l'inconstance semble for- mer sôn caractère. Une collection de papillons, riche en espèces et bien conservée, nous présente un des plus beaux spectacles qu'on puisse voir dans un cabinet d'histoire naturelle. Ces insectes semblent se disputer à l’envi la beauté des cou- leurs , l'élégance de la forme. Ce sont, en général, les papillons de la Chine et de l'Amérique méridionale, surtout ceux de la rivière des Amazones et du Brésil, quise font remarquer par leur grandeur , et par le vif éclat de leurs couleurs. Avec de grandes ailes légères, la plupart des papillons, néanmoins, volent d'assez mauvaise grâce : ils vont toujours par zigzag , de haut en bas, de bas en haut, à droite et à gauche : cela provient de ce que leurs ailes sont li- bres, ne frappent l'air que l’une après l’autre, et peut- être avec des forces alternativement inégales. Ce vol leur est très-avantageux, parce qu'il leur fait éviter les oïseaux qui les poursuivent; car le vol de la plupart des oiseanx est.en ligne droite ou par lignes droîïtes, et celui du pa- pillon est continuellement hors de cette ligne. Pour faciliter l'étude des nombreuses espèces de papil- lons , dont on connaît plus de 900, onles avait divisées en plusieurs tribus ; auxquelles on avait donné des noms par- ticuliers; ce qui, jusqu’à un certain point , eût pu sufure, si les caractères de ces tribus eussent été moins vagues, mieux circonserits: Mais il paraît que personne, avant M. Latrcille , ‘n'avait assez étudié lés papillons pour les dv SANS VERTÈBRES. 17 partager en différens genres, et en former une famille particulière. Je ne suivrai point. cet entomologiste dans tontes les distinctions qu'il a établies parmi les papilionides ; maïs, profitant des principaux caractères qu'il à fait connaître, je me bornerai à présenter ces papilionides partagés en dix coupes circonscrites , que je considère comme cons- tituant dix genres distincts. Voici la division de ces genres. DIVISION DES PAPILIONIDES. (. Quatre épines aux jambes postérieures : deux vers le milieu du cété interne , et deux au bout. Uranie. KHespérie. &(. Deux épines seulement aux jambes postérieures. (1) Troisième article des païpes toujours très-distinct et presque nu. Chenille courte , ovale ou en forme de cloporte.- Argus. (2) Troisième article des palpes, soit presqne nul, soit trés-dis- tinct, mais alors couvert d’écaiiles onu très-velu. Chenille allongée, subcylindrique. # Chrysalide nue, suspendue par son extrémité postérieure. Quatre pattes ambulatoires , soit dans les deux sexes, soit dans les mâles seulement; les deux paites antérieures étant relevées contre le cou (en palatine ). (a) Les deux pattes antérieures relevées et non ambulatoires dans les deux sexes, {+) Palpes courts, comprimés, presque contigus, Nymphale, 18 ANIMAUX (++) Palpes longs, cylindracés, gréles, trés-écartés. Danaïde, (b) Les denx pattes antérieures relevées et non ambaulatoïres dans les mâles seulement. Libythée. ** Chrysalide quelquefois dans une coque, le plus souvent nue, et alors attachée par un cordon dan: son milien. Toutes L:s pattes ambulatoires dans les deux sexes. (a) Aïles inférieures formant, par le rapprochement de leur bord interne, un canal qui recoit le corps. Piéride. (b) Aiïles inférieures écartées à leur bord interne, et laissant le corps à découvert en dessus et en dessous. (+) Chrysalide dans une coque. Une poche cornée à l’extrémité de l'abdomen des fe- melles. Parnassien. (++) Chrysalide nue. Fointde poche particulière à l’abdomen des femelles. Thaïs. Papillon. URANIE. (UÜrania. ) Antennes filiformes , très-grêles, sétacées et crochues à leur extrémité. Deux palpes grèles et longs, à troisième article nu. Ailes n'étant point toutes relevées dans l'inaction. Qua- tre épiues aux jambes postérieures. Antennæ filiformes, ad apicerm graciliores, seta- SANS VERTÈBRES. 19 ceæ et arcuatæ. Palpi duo elongati, graciles ; arti- culo tertio nudo. Alæ onmes in quiete non erectæ. Pedes postici tibiis quadrispinosis. OBSERVATIONS, Les uranies tiennent aux hespéries par les quatre épines de leurs jambes postérieures ; mais on les en distingue faci- lement par leurs antennes sétacées et courbées ou crochues à leur sommet , et par leurs palpes gréles, longs , à troisième article nu. ESPÈCES. 1. Uranie leilus. Ürania leilus. U. alis caudatis, concoloribus nigris viridibus, nilentibus, numerosis. Papilio leilus. Lin. Fab. 3. p. 21. Cram. ins. 8. t. 85. /g. D—E. Habite en Amérique, sur le citronnier. : fasci& strigisque 2. Uranie d'Inde. l/rania ripheus. U. alis sexdentato caudatis, nigris, viridi-fascialrs : posticis sublùs macula ani ferruginea, nigro punctata. Papilio Kipheus. Fab. p. 21. Cram. ins. 33. t. 385. fig. A—B. Habite la côte de Coromandel. 3. Uranie Oronte. Urania Orontes. U. alis caudatis nigris : fasciis duabus virescentibus ; cau- dis albis distantibus. Paprlio Orontes. Lin. Fab. p. 60. Cram. ins. 7. t. 38. fig. A—B, Habite dans l'Inde. 4. Uranie Pairocle. Urania Patroclus. U. alis caudatis concolortbus fuscis : fascix lineari, obli- qué, alba, apicibusque ablis. Papilio Patroclus. Lin. ZVoctua Patroclus. Fab. Habite dans les Indes, Etc. 2 20 ANIMAUX HESPÉRIE. (Hesperia. ) Antennes filiformes, terminées en bouton ou en mas- sue oblongue. Deux palpes courts, larges, très-écailleux. Les deux ailes inférieures peu relevées dans le repos. Quatre épines aux jambes postérieures. Antenne filiformes , apice capitulo vel clavä oblon- g@ terminatæ. Palpi duo breves, lat, valdè squa- matt. Alce inferiores in quiete vix ereciæ. Pedes postici quadrispinost. | OBSERVATIONS. 2 Les hespéries, ainsi que l'uranie, paraissent être les papi- lionides les plus rapprochés des lépidoptères précédens ; car leurs ailes ne sont point toutes relevées dans le repos, et leur chrysalide , en général, n’est ni nue, ni anguleuse. C’est au. moins ce que l’on sait à l'égard des espèces d'Europe qui ont été observées. Leur chrysalide est enveloppée d’une légère coque de soie, et l'insecte parfait n’a pas ses quatre ailes entièrement relevées dans les temps de repos. D'ailleurs les hespéries et les uranies sont bien distinguées des autres papilionides, ayant quatre épines aux jambes postérieures , et les autres papilionides n’en ayant que deux. ESPECES. 1. Hespérie de la mauve. Âesperia malvæ. H. alis dentatis, divaricatis, fuscis cinereo-undatis : an- ticis punctis jenestralis ; posticis sublüs punctis albis. Papilio plebeius malvæ. Lin. Hesperia malvæ. Fab. 3. p. 350. Le plein-chant. Geoff, 2. p. 67. n.o 38. Habite en Europe. Commune. SANS VERTÈBRES. 21 2. Hospérie grisette. Âesperia tages. I. alis integerrimis dent'culatis, fuscis, obsoleté albo-punc- Lalrs. Papilio plebeius tages. Lin. Hesperia tages. Fab. 3. p. 354. Le p. grisette. Geoff. 2. p.68. n.° 34. Habite en Europe, dans les bois. 3. Hespérie plein-chant. ÂÆZesperia fritillum. H. alis integris, divaricatis, nigris, albo-punctatis. Hesperia fritillum. Fab. 3. p. 351. Engr. pap. d'Europe, suppl. 3. pl. 7. a.° 97 bis. Habite en Europe, dans les prés. 4. Iespérie bande-noire. Æesperia comma. H. alis integerrimis , divaricatis , fulvis : lineold nigré, subiùs punctis albis. Papilio comma. Lin. Hesperia comma. Fab, p, 325. Geuff. 2. p. 66. n.0 35. Engr. pap. d'Europe. suppl. 3. pl. 7. n.0 97 bis. Habite en Europe, dans les prés. Etc. ARGUS. (Argus.) Antennes filiformes , terminées en massue. Troisième arucle des palpes trèes-distinet et presque nu: Ailes relevées dans ie repos. Un canal au bord interñe des ailes inférieures. Chenille courte, subovale. Chrysa- lide obtuse aux extrémités. Antennæ fiiformes , clavd terminatæ. Palporum articulo tertio distincto , subnudo. Ale in quiete erectæ : posticæ abdomen subtus in canali excipientes. Eruca brevis, subovata. Chrysalis apicibus obtusts. je ANIMAUX OBSERVATIONS. Les argus, comme les autres papiliomides qui suivent, n ont que deux épines aux jambes postérieures. Ils sont nom- breux en espèces , et remarquables par la singularité de leur chenille, Elle est courte, presqu'ovale, et a, en quelque sorte , la forme d’un cloporte, Dans l’insecte parfait , le troi- sième article des palpes est toujours bien distinct, grêle, presque nu ou peu chargé d’écailles. ÂÀ.ce genre, je rapporte les erycines de M. Tatreille, et ses polyormmates. Dans les premières, les deux pattes ante- rieures sont beaucoup plus courtes dans les mâles que dans les femelles ; les six pattes des seconds sont également am- bulatoires dans les deux sexes. ; ESPÈCES. 6 * Toutes les pattes .ambulatoires dans les deux sexes. ( Argus européens. ) 1. Argus commun. Æreus wulsaris. A. alis rotundatis, integris, fuscis, fascit marginali fulv&; subtüs cinereis, ocellisque cœruleo-argenteis. Hesperia argus. Fab. Papilio argus. Lin. Geoff. 2 p.63. n.° 32. Eogr. pap.: d'Europe. pl. 38. n.0 80. Babite en Europe; très-commun. 2, Argus Corydon. Argus Corydon. A. alis integris, cæruleo-argenteis : margine nigro, sub= Lüs cinereis , punctlis ocellaribus, posticis maculé cen= tralr albé. Hesperta Corydon. Fab. p. 298. Engr. pap. d'Europe. pl. 39. n.0 85. Habite en Allemagne, en France, 3. Argus minime. Argus alsus. A. alis integerrimis , fuscis, immaculatis sublüs cinereis : striga punclorum ocellatorum. SANS VERTÈBRES, 3 Hesperia alsus. Fab. p: 202: Habite en Europe. 4. Argus Méléagre, ÆArous Melenser. A. alis dentatis, cœruleis : limbo nigro, sublùs canis : punctis otellaribus n'eris. + Hesperia M-leager. Fab. p. 292. Habite en France , en Allemagne, 5 Argus de la ronce. Ærous rubr. À. alis subcaudatis, supra fuscis, sublüs viridibus. Hesperta rubi. Fab. p. 287. L'argns vert on aveugle. Geoff. ». p. 64. n.o 34. Habite en Europe; commun dans les bois. Etc. ** Miles ayant les deux pattes antérieures plus courtes et-non ambulatoires ( Argus étrangers ). 6. Argus Cupidon. Argus Cupido. A. alis posticis sexdentats-caudatis : sublüs albidis ; ma- culis argenteis. Hesperta Cupido. Fab. p. 258. Habite en Amérique, sur le cotonnier, +] Argus Endymion. #raus Endymion. A. alis bicaudat's, subtüs viridibus aureo rufoque trrora- lis: posticis strigd atra fasciäque sanguined. Hesperta Endymion. Fab. p. 268., Papilio regalis. Cram. ins. 6. t. 92. fig. E—F. Habite à Surinam. [a 5. Argus Mélibée. Æraus Melibeus. À. alis bicaudatis cærulescentibus : limbo fusco, sublüs fla- vescent'bus : anticis fusco, posticis nigro ; strigosis, an- gulo ant atro :; annul's cæruleis. Hesperia Melibeus. Fab p. 271. Habite dans l'Inde, g. Argns Lysippe. Argus Lysippus. A. alis angulatis fuscis : omnibus strig& rubr& , subtus cinereo punctalïs, 2/ ANIMAUX Tesperta Lysippus. Tab. p. 321. abite en Amérique. Etc. NYMPHALE. (Nymphalis.) Antennes filiformes, terminées en massue. Deux palpes courts, comprimés, presque contigus. Les deux pattes antérieures inutiles et relevées contre le cou dans les deux sexes. Les ailes inférieures embras- sant l'abdomen en dessous. Onglets des tarses bifides. Æntenne filiformes clavd terminaiæ. Palpi duo bre- ves , compressi, subcontigut. Pedes duo antici spurü , collo appressi in utroque sexu. Alæ posticæ abdomen infra amplectentes. Tarsi ur? guibus bifidis. OBSERVATIONS. Ce genre embrasse non-seulement les nymphales de M. Latreille, mais en outre ses satyrus, biblis, vanessa, argynis et cethosia. Il est conséquemment fort étendu, et comprend beaucoup d'espèces exotiques. Dans toutes les 7ymphales, les deux pattes antérieures sont en palatine et sans usage dans les deux sexes. La même chose a lieu dans les danaïdes ; mais celles-ci ont des paljes allongés, cylindracés , très-écartés. Je ne citerai que quelques espèces d'Europe. ESPECES:. 1. Nymphale demi-deuil. Nymphalis Galathea. IV. alis dentalis, albo n'groque variis : sublus anticis ocel- lo unico, posticis quinque. Papilio Galathea. Lin. Fab. p. 2309. SANS VERTÈBRES. , 29 Le demi-deuil. Geoff. p. 94. pl. 11. f 3—4. Habite en Europe , dans les prairies. Nymphale Procris. Nymphalis Pamphilus. AN. alis integerrimis flavis : subtùs anticis ocello unico, posticts cinereis : fasciä ocellisque quatuor oblitteratis. Papilio Pamphilus. Lin. Fab, p. 221. Procris. Geoff. 2. p. 53. n.° 21. Habite en Europe. Espèce petite; commune. Nymphale Céphale. Nymphalis arcanius. IN. alis integerrimis ferrugineis : subtüs anticis ocello unico ; posticis quinis : primo fasci& remoto. Papilio arcantus. Lin. Fab. p. 221. Le Céphale. Geoff. 2. p. 53. n.° 20. Habite en Europe. Nymphale Myrtil. Vymphalis janira. | (Y. alis dentatis, fuscis : anticis subtus luleis ; ocello utrin- que unico; posticis sublùs punctis tribus. Papilio janira. Lin. Fab. p. 241. LR Le Myrtil. Geoff. 2. p. 49. n.o 17. Habite en Europe. Nymphale Amaryllis. Nymphalis A IV. alis dentatis, fuscis : disco fulvo, anticis utrinque ocello nigro: pupilla gemina , posticis subtus punctis ocellaribus niveis. Papilio pilosellæ. Lin. Fab. p. 240. Geoff. 2. p. 52. n.0 20. Habite en Europe. Nymphale Hermione. Nymphalis Hermione. ÎV. alis dentatis, fuscis : fasci& pallidd, anticis ocellis suprà duobus , subtùs unico. Papilio Hermione Lin. Fab, p. 232. Le Silère. Geoff.2. p. 46. n.° 13. Habite en Allemagne, en France. Nymphale satyre. Nymphalis Re IV. alis dentatis, fuscis: utrinque anticis sesquiocello; posticis ocellis supra tribus , sublus sex. Papilio mæra. Lin. Fab. p. 22 à v ep} ANIMAUX j Le satyre. Geoff 2. D. 5o. n.0 19. Habite en Europe. Le papitio megæra s’en rapproche beau- coup. | Etc. DANAÏDE. (Danans. ) . Antennes filiformes , terminées par un bouton. Deux palpes longs, gréles, cylindracés, très-écartés. Les deux pattes antérieures courtes et en palatine dans les deux sexes. Les ailes ovales où oblongnes : les infé- rieures embrassant à peine l'abdomen en dessous. Onglets des tarses toujours simples. * Antenne filiformes, capitulo terminatæ. Palpi duo elongat, graciles, cyliidracet, valdè remott. Pedes duo antici spurü , collo appressi in utroque sexu. Alæœ ovales vel oëlongæ : posticæ abdomen in Jr vix amplectentes. Tarsi unguibus simplicibus. OBSERVATIONS. Ce genre embrasse les danaïdes et les héliconiens de M. La- treille. Ces lépidontères, dans les deux sexes, ont les deux pattes antérieures en palatine, comme dans les nymphales ; mais leurs palpes ailongés, grêles et écartés, les en dis- tinguent principalement. Quant aux héliconiens , on les dis- timgue des auires Ganaïdes parce qu'ils ont les ailes oblon- gues et étroites. Ils ont en outre les palpes un peu plus longs et le bouton des antennes plus droit. ESPÈCES. [ Dana idiens |. 1. Danaïde pieds-iés. Daraus plexippus. D, alis infegerréinis fulvis : venis nigris dilatatis , margine SANS VERTÈBRES. o |] nigro : punctis albis, anticis fascid apicis albd: Papilie plexippus Lin. Fab. p. 49. Cram. ins. 1.1ab : fig. A—B. Habite en Amérique. 2. Danaïde concolore. Danaus similis. D. alis subrepandis concoloribus : punctis cœærulescenti- albis versis basim linecatis Papilio similis. Lin. Fab. p. 58. Habite dans l’Inde. 3. Danaïde midamus. Danaus nidamus. D. alis integerrimis nigris albo punctatis : anticis supra cærulescentibus, posticis supra punctorum alborum strigd: Papilio midamus. Lin. Fab, p. 39. Habite les Indes orientales. 4. Danaïde veinée. Danaus idea. D. alis rotundatis denudato-albis : venis maculisque nigris. Papilio idea. Lin. Fab. p. 185. Habite dans les Indes. [ Héliconiens. | 5. Danaïde ronge. Danaus horta, D. alis integerrimis rubris : anticis apice hyalinis , posti- cis sublüs albidis nigro-punctatis, Papilio horta. Lin. Fab. p. 159. . Habite en Afrique. 6. Danaïde Terpsichore. Danaus Terpsichore: D. alis oblongis integérrimis fulvis : poslicis nigro punc- lalts. Papilio Terpsichore. Lin. Fab. p. 164. Habite en Asie, Ge Danaïde Polymnie. Danaus Polymnia. D. alis oblongis integerrimis : anticis maculis apiceque nigris ; fascid flavd; poslicis fasciis 3 nigris : medié serral&, Papilio Polymnia. Lin. Fab. p, 164, Habite l'Amérique méridionale. 26 ANIMAUX 8. Danaïde Doris. Danaus Doris. D. alis oblongis integerrimis atris : anticis flavo-macula- Lis, posticis supra basi cæruleo-radiatis. Papilio Doris. Lin. Fab. p. 166. Habite à Surinam. Lire. LIBYTHÉE. (Libythea.) Antennes filiformes , un peu courtes, terminées par un bouton allongé. Deux palpes souvent plus longs que la tête, réunis en un bec avancé. Les deux pattes antérieures en palatine dans les mâles seulement. Les ailes inférieures embrassant l'abdomen en dessous. Antenne filiformes, breviusculæ , capitulo elongato terminatæ. Palpi duo sæpius capite longiores , in ros- tellum porrectum connivenies. Pedes duo antici, in maribus tantum, brevissimi , spurü. Alæ posticæ abdomien infra amplectentes. OBSERVATIONS. Ce genre est le même que celui ainsi nommé par M. La- … treille. Il est caractérisé par la réunion des deux palpes qui forment un bec avancé devant la tête , et parce que les mâles seulement ont les deux pattes antérieures en palatine, c’est- a-dire, qu’elles ne sont pas ambulatoires. ESPÈCES. “0 Libythée du Celuüs. Zibythea Celtis. L. alis angulalo dentatis fuscis : maculis fulvis unicäque albd, posticis sublüs grisets. Papilio Celtis. Fab. p. 140. {abite dans l'Europe australe, sur le micocoulier. SANS VERTÈBRES. 20 2. Libythée de Surinam. Libythea carinenta. L. alis falcalo-dentatis, fuscis flavo - maculatis : anticis apice atrts; maculis quatuor albis. Puapilio carinenta. Fa» p. 139. Cram. ins 9.t 108. fig. E—F. Habite à Surinam. 3. Libythée Calliope. Libythea Calliope. L alis oblongis integerrimis luteis: anticis striis tribus, pos- licis fasctis 3 nigris. | Papilio Calliope. Lin. Fab. p. 160. Habite dans les Indes. Port des héliconiens. 4. Libythée Vulcain. Libythea atalanta. L. alis dentatis, nigris allo maculatis : fascid communi purpureé anticarum utrinque , poslicarum marginalr. Papilio atalanta. Lia. Fab. p 118. Le Vuleain. Geoff. 2. p 4e. no 6. Habite en Europe. Commune et fort belle. 5. Libythée du chardon. ZLibythea cardur. L. alis dentatis, fulvis albo nigroque variegatis : posticis sublus ocellis quatuor. Papilio cardut. Lin. Fab. p. 104. La belle-dame. Geoff. 2. p. 41. n.0 7. Habite en Europe. 6. Libythée œil de paon. Libythea Lo. L. alis angulato - dentatis, fulvis, nigro-maculatis : sin- gulis ocello cæruleo. Papilio Io. Lin. Fab. p. 88. Le paon du jour. Geoff. 2. p. 36. n.0 2, Habite en Europe. 7. Libythée de l’ortie. Libythea urticæ. L. alis angulatis, fulvis, nigro-maculatis : anticis supra punctis tribus. Papilio urticæ. Lin. Fab. p. 122. La petite tortue. Geoff. 2, p. 37. n.0o 4. Xabite en Europe, sur l’ortie. Etc. 30 ANIMAUX PIÉRIDE. (Picris.) Antennes filiformes, terminées en massue ou en bou- ton. Deux palpes triarticulés. Les quatre ailes relevées dans le repos : un canal au bord interne des inférieures embrassant l'abdomen par dessous. Antennœ filformes , clavé vel capitulo terminatcæ. Palpi duo articulis tribus. Alæ omnes in quiete erectæ : posticæ abdomen sub- tus in canal excipientes. OBSERVATIONS. Les piérides , dont il s’agit, sont celles de M. Latreille, auxquelles je réunis ses coliades. Ces papilionides ont leur chrysalide attachée dans son milieu par un cordon , et dif- ferent de ceux qui viennent après, par le canal que le bord interne et rapproché des ailes inférieures forme au-dessous . de l’abdomen. Ils ont les crochets des tarses unidentés ou bifides. La plupart des espèces des piérides sont communes en Europe. ESPÈCES. 1. Piéride du chou. Pieris brassiceæ. P. alis rotundalis, integerrimis albis : anticis maculis dua- bus apicibusque nigris, major. Papilio brassicæ. Lin. Fab. p. 186. À Le grand papillon blanc du chou. Geoff. 2. p.68. n.° 4a. Habite en Europe. Espèce très-commune. Chenille panachée de jauue , de noir et de bieu. 1 SANS VERTÈBRES. 31 2. Piéride mineure. Pieris rapæ. P. alis integerrimis : anticis maculis duabus apicibusque nigris , minor. Papilio Rapæ. Lin. Fab. p. 186. Le petit papillon blanc du chou. Geoff. 2. p. 69. n° 4r. Habite en Europe, sur le chou. Chenille verte , avec une bande d’un blanc jaunàtre de chaque côté. 3. Piéride du navet. Pieris napi. | P. alis integerrimis albis : subtùs venis dilatatis virescen- libus. Papilio napi. Lin. Fab. p. 187. Le petit papillon blanc veiné de vert. Geoff. 2. p. 70. n.° 42. Habite en Europe; très-commune. 4. Piéride de la moutarde. Pieris sinapis. P. alis rotundatis, integerrimis albis Papilio sinapis. Lin. Fab. p. 187. Engram. pap. d'Europe. pl. 1. n.0 106, Habite en Europe. : apicibus fuscis. 5. Piéride gazée. Pieris cratægr. P. alis rotundatis integerrimis albis : vents nigris. Papilio cratægi. Lin Fab p. 182. Le gazé. Geoff. 2. p. 71. n° 43. Habite en Europe , dans les jardins. 6. Piéride aurore. lieris cardamines. P. alis rotundalis integerrimis albis : posticis sublüs viri- di-marmoratis. Papilio curdumines. Lin. Fab. p. 193. L’aurore Geoïf. 2. p. 51. n° 44. Xabite en Eurupe. 7. Piéride citron. Pieris rhamni. P. alis integerrimis angulatis flavis : singulis puncto fer- ruglneo. Papil'o rhamni. Lin. Fab. p. 211. Le citron. Geoff. 2. p, 74. n.o 47, Habite en Europe, 39 ANIMAUX 8. Piéride souci. Preris hyale. P. alis rotundatis flavis : posticis maculi fulyd, subis puncto sesquiultero argenteo. Papilio hyale. Lin. Fab. p. 207. Le souci. Geoff. 2. p. 75. n.o 48. Habite en Europe. Etc. PARNASSIEN. (Parnassius.) Antennes filiformes, terminées par un bouton court. Deux palpes élevés au-delà du chaperon, ayant leur troi- sième article très-distinct. Aïles relevées dans le repos : les inférieures écartées et n'embrassant point l’abdomen en dessous. Crochets des tarses simples. Chrysalide dans une coque. Antenne filiformes, capitulo brevi erecto terminatæ. Palpi duo ultra clypeum assurgentes ; articulo tertio valde distincto. | Alæ insecto sedente erectæ : inferiores remotæ ab- domen infra non amplectentes. Z'arsi unguibus simpli- cibus. Chrysalis subfolliculata. OBSERVATIONS. Ce genre, le même que celui de M. Earreille , n’embrasse que peu d'espèces connues; mais elles sont singulières en ce que les femelles ont une poche à l'extrémité de l'abdo- men , et que les chrysalides sont renfermées dans une espèce de coque. Les ailes des parnassiens connus sont peu chargées d’écaïlles. Par leur écartement, les inférieures laissent le corps libre et à découvert en dessus et en dessous. ESPECES. 1. Parnassien Ancllon. Parnassius Apollo. P. alis rotundatis integerrimis albis, nigro-maculatis : pos- feis suprä ocellis quatuor, subis sex. SANS VERTÈBRES, 33 Papilio Apollo. Lin. Fab. p. 151. Engr. pap. d'Europe, pl. 47. n.° 99. Habite en Europe, dans les Alpes, les Pyrénées, etc. 2. Parnassien du nord. Parnassius Mnemosyne. P. alis rotundatis; integerrimis, albis, nigro-nervosts : anticis maculis duabus nigris marginalibus. Papilio Mnemosyne. Lin. Fab. p. 182. Engram. pap. d'Europe, pl 48 n.0 100. Habite en Europe, surtout dans le nord. THAÏS. (Thais.) Antennes filiformes, terminées par un bouton allongé, courbé. Deux palpes élevés au-delà du chaperon, à troi- sième article très-distinct. Ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées n’embrassant point l'abdomen en dessous. Onglets des tarses simples. Chrysalide nue, attachée dans son milieu par un cordon. Antenne filiformes , capitulo elongato, arcuato ter- minatæ. Palpi duo ultra clypeum assurgentes ; arti- culo tertio valde distincto. Alæ insecto sedente erectæ : inferiores abdomen in- fra non amplectentes. Tarsiunguibus simplicibus. Chry - salis nuda , filo transverso alligata. OBSERVATIONS. Les /haïs seraient des piérides, si leurs ailes inférieures formaient un canal au-dessous de l'abdomen. N'ayant pas ce caractère, elles se rapprochent des papillons, et n’en dif- fèrent principalement, que parce qu’elles ont les palpes plus longs, triarticulés, à troisième article très-distincr. Le Tom. IF. 3 34 ANIMAUX bouton qui termine leurs antennes est un peu allongé et courbé, ESPECES. 1. Thaïs Diane. Thais Hypsipyle. Th. alis dentatis , flavis nigro vartis ap'ce radiatis : Pos cts punclis seplem rubris. Papilio Hypsipy le. Fab. p 214. Engr. pap. d'Europe, pl 52. no 109. Habite le Piémont, l'Autriche. 2. Thaïs Proserpine. hais rumuna. Th. alis dentatis, flavis nigro vartis : anticis maculis sex rubris. La Proserpine. Engr. pap. d'Enrope, pl. 78. n.° 109 bus. Ilabite la France méridionale , le Portugal. PAPILLON. (Papiio.) Antennes filiformes, terminées par un bouton pres- qu'ovale. Deux palpes très- courts, atteignant à peine le chaperon , à troisième article très-petit, peu distinct. Les ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées par leur bord interne, et n'embrassant point l'abdomen en dessous. Phide nue , anguleuse, attachée dans le milieu par un cordon. Antennœ filiformes, capitulo subovato terminatæ. Palpi duo brevissimi, clypeum vix aitingentes ; arti- culo tertio minimo , subinconspicuo. Alæ in quiete erectæ : inferiores margine interno remotæ , abdomen infra non amplectentes. Chrysalis nuda , angulata , filo transverso allisata. OBSER VATIONS. Le genre papillon, ici réduit, est encore fort nombreux SANS VERTÈBRES. 35 en espèces, et comprend les plus beaux papilionides, On n’y rapporte plus ceux qui ont quatre épines aux jambes pos- térieures, ni ceux dont la chrysalide est suspendue par son extrémité postérieure, ni enfin ceux dont les ailes infé- rieures, rapprochées par leur bord interne, embrassent le dessous de l’abdomen. Les papillons , dont il s’agit maintenant, embrassent prin- cipalement les chevaliers [equires] de Linné, qu’il distingue en grecs et en troyens. Je n’en citerai que quelques-uns; les divisant en ceux dont les ailes sont sans queue postérieure- ment , et en ceux dont les ailes se terminent en queue. ESPÈCES. [ Papillons sans queue. ] 1. Papillon Priam. Papilio Priamus. P: alis denticulatis holosericeis : anticis suprà viridibus, maculé atr&; poslicis maculis sex nigris. Papilio Priamus. Lin. Fab. p. 11. Cram. ins. 2. tab. 23. fie. A—B. Habite l’île d’Amboine. 2. Papillon Remus. Papilio Remus. P. alis dentatis , subconcoloribus nigris : posticis utrinque maculis flavis marginalibus. Papilio Remus. Fab. p. 11. ‘Habite l’Ile d’'Amboine. a: Papillon Memnon. Papilio Memnon. P. alis dentatis omnibus sukiùs basi rubro-notalis. Papilio Memnon. Lin. Fab. p. 12. Habite en Chine. 4. Papillon Anchise. Papilio Anchises. P. alis dentatis, concoloribus nigris : posticis maculis sep- Lem: ovatis coccineise Papilio Anchises Lin. Fab. p. 13. Habite eu Amérique. Etc. Co C ANIMAUX [{ Papillons à queue. } LA 5. Papillon Ajax. Papilio Ajax. L. P. adis caudatis concoloribus fuscis : fasciis flavescenti- bus ÿ posticis sublùs sanguineis, RER ani fulvo.. Papilio Ajax. Fab. p. 33. Habite l'Amérique septentrionale. 6. Papillon flambé. Papilio Podalirius. L. P. alis caudatis subconcoloribus flavescentibus: fasciis fuscis geminatis; posticis subtüs lined sanguined. Papilio Podalirius. Fab. p. 24. | Geaff. 2. p. 56. n.° 24. Habite l’Europe australe, la France dans le midi. 9. Papillon du fenouil. Papilio Machaon. L. P. alis caudatis concoloribus flavis : limbo fusco; lunulés flavis ; angulo ant fulro. Papilio Machaon. Fab p. 30. Gcoff. 2. p. 54. n.o 23. Engr. pap. d'Europe, pl. 34. ro. et suppl. 3, pl. 6. n.0 68. Habite en Europe, sur le fenouil , la carotte , ete. C’est un des beaux papillons de France. Etc. INSECTES BROYEURS. Leur bouche offre des mandibules, le plus souvent accompagnées de méchoires sous leur forme appro- priée. Îls coupent ou broyent des corps concrets. Dans les quatre premiers ordres déjà exposés, on n’a vu, dans les insectes parfaits, que des suceurs, c’est-à-dire, que des animaux dont Ja bouche est munie. d’un sucoir pour prendre leur nourriture. Ce sucçoir , composé de deux à cinq pièces qui se réunissent pour former un tube, s est trouvé muni d'une gaîne dans les trois premiers or- SANS VERTÈBRES. 37 dres, et, dans le quatrième, nous l'avons vu tout-à-fait à nu, formant une trompe que l’animal roule en spirale lorsqu'il ne s’en sert pas. Enfin , ce sucoir s’est montré partout plus ou moins long, plus ou moins apparent, se- lon que l'insecte parfait qui en est muni prend plus ou moins de nourriture après sa dernière transformation. Maintenant nous allons trouver à la bouche des insectes parfaits qui nous restent à considérer, des instrumens qui nous paraîtront nouveaux, et effectivement cette bouche exécute des fonctions réellement nouvelles. Nous trouve- rons des mandibules utiles qui se meuvent transversale- ment, et, dans le plus grand nombre, nous verrons que ces mandibules sont accompagnées de mâchoires rame- nées à leur forme appropriée :.en sorte que les insectes qui possèdent ces parties ne sont plus des suceurs, mais de véritables broyeurs ou rongeurs qui font usage d'ali- mens solides. Gependant , comme la nature ne passe jamais brusque- ment d’un mode à un autre , sans offrir les traces de sa transition , nous croyons que notre distribution des insec- tes est naturelle en ce que, dans le premier des quatre ordres qui nous restent à exposer, nous retrouvons encore une espèce de suçoir constitué par la réunion des mächoï- res et de la lèvre inférieure encore allongées et étroites ; mais Ce sucoir est accompagné de mandibules utiles. 1 en résulte que les insectes qui sont dans ce cas, sont a-la- fois suceurs et rongeurs. | Tel est effectivement ce que l’on chserve à l'égard des hyménoptères qui vont maintenant nous eccuper. 38 ANIMAUX ORDRE CINQUIÈME. ee ns LES HYMÉNOPTÉÈRES. Bouche munie de mandibules utiles, et d'un sucoir Jormé de trois pièces , imitant une trompe divisée. Une gaïne courte à la base du sucoir. Quatre palpes. Trois petits yeux lisses sur la téte. — Quatre ailes nues, Mmembraneuses, veinées, inégales : les infe- rieures toujours plus petites. — Anus des femelles armé dun aiguillon, ou muni d'une tarrière. . — Larves vermiformes , les unes sans pattes, les autres avec des pattes. Nymphe immobile. OBSERVATIONS. C’est dans l'ordre des hyménoptères qu’on trouve pour la première fois des mandibules véritablement utiles, et qui se meuvent transversalement, Néanmoins ces insectes offrent encore une espèce de suçoir qui en fait effecti- vement les fonctions, et auquel on a donné d’abord le nom impropre de langue, et ensuite celui de promuscide, qui vaut mieux. Ce suçoir est plus ou moins allongé, se- Ion les races qui en font plus ou moins d'usage. Il est composé de trois pièces, dont les deux latérales sont des mächoires allongées , étroites, qui ne sont encore que préparées, et Ja troisième une lèvre inférieure aussi pré- parée ; el qui est embrassée par ces espèces de mâchoires. _Ces pièces forment, par leur réunion, un demi-tube qui fait les fonctions de sucoir ou de trompe. On sent qu’en dé- SANS VERTÈBRES. 39 sunissant et raccOurcissant ces trois pièces, la nature à pu , dans les insectes des ordres suivans, offrir des man- dibules, des mâchoires libres et des lèvres ramenées aux formes appropriées à ces parties. Quant à la gaîne courte qui embrasse la base du sucoir des hyménoptères, c'est évidemment le menton de l'ani- mal qui la fournit. Ainsi, l’on peut dire que les hyménoptères ne sont pas encore complétement des insectes broyeurs, puisque la plupart sucent encore ; et déja néanmoins, ils le sont en partie, possédant des mandibules propres à couper ou a déchirer , dont ils font usage. C'est M. Latreille qui a, je crois, le premier remar- qué que la langue ou le sucoir des hyménoptéeres était formé par l’anion des mâchoires avec la lèvre inférieure qu'elles embrassent ; et c’est assurément une observation très-importante pour ceux qui s'intéressent à l'étude de la nature. Au lieu de considérer comment les mâchoires , en s’u- nissant à la lèvre inférieure, ont pu former un suçoir , il faut rechercher comment, en désunissant et raccourcissant les pièces du suçoir , la nature à pu transformer ce suçoir en deux mâchoires et en une lèvre séparée. Alors on con- cevra que ces parties , raccourcies et devenues libres, ont donné lieu à la bouche des insectes des ordres suivans , en qui le sucoïr a tout-à-fait disparu. Il est donc très-curieux de voir qu'en quittant Îles in- sectes suceurs , l'on trouve d'abord des demi-broyeurs, et qu'après ceux-ci l’on ne rencontre plus que des broyeurs complets. Ces considérations, intéressantes pour la philosophie de la science, eussent été plutôt senties , si , dans l'étude 40 à ANIMAUX des insectes, comme dans celle des autres classes d’ani- maux, l'on n’eût pas toujours procédé du plus composé vers le plus simple, c’est-à-dire , dans un ordre inverse à celui de la nature. Les hyménoptères sont liés, d'une part, aux lépidop- : tères par leur langue ou espèce de sucoir , ainsi que par leur nymphe immobile qui s’enferme dans une coque légère ; et d’une autre part, ils tiennent aux névrop- tères par leurs mandibules et par leurs ailes nues et mem- braneuses. Ils ont même de si grands rapports avec les névroptères , que Geoffroy ne les en distinguait pas; mais il les y réunissait et en formait un ordre sous le nom de tétrapières à ailes nues. Il résulte de ces considérations, qu'il n’est pas possible de contester la transition naturelle que forment les hymenoptères des insectes suceurs aux insectes rongeurs , c’est-à-dire, de ceux qui n’ont qu'un sacoir pour prendre leur nourriture , à ceux qui ont des mâchoires et des mandibules utiles. | Les hyménoptères ont quatre ailes nues, membra- neuses et d'inégale grandeur, les inférieures étant cons- tamment plus courtes et plus petites que les supérieures. Ce caractère fait distinguer au premier aspect les kymé- noptères des névroptères; car dans ceux-ci les ailes in- férieures sont à-peu-près aussi longues que les supérieures, et quelquefois plus longues. Lesunes et lesantres, dans les premiers,sontchargées de nervureslongitudinales peunom- breuses, et qui se joignent obliquement sans former de véritable réticulation comme celles des névroptères. Lorsque l’insecte fait usage de ses aïles , il les étend sur le même plan l’une à côté de l’autre , et les unit forte- ment par le moyen de petits crochets qui ne sont visibles qu'au microscope, Ces ailes ne se séparent point tant que SANS VERTÈBRES. 4x le vol dure, et sembient n'en former qu’une seule de chaque côté. Nous avons vu des crochets analogues dans une grande partie des lépidoptères; mais, dans les papi- lionides où ces crochets n'existent point, nous avons re- marqué que le vol était très - irrégulier et ne s’exécutait que par sauts et en zigzag. Dans un grand nombre d'hyménoptères , l'anus des fe- melles et celui des neutres de certaines races, est armé d’un aignillon que l’insecte tient caché dans l'extrémité de son abdomen. Un grand nombre d’autres hyménoptères n'ont pas l’aiguillon dont je viens de parler, mais parmi eux, les femelles sont munies d’une tarière à l'extrémité de leur abdomen ; instrument qui leur sert à déposer leurs œufs, et souvent à percer les corps étrangers dans lesquels elles veulent les placer. Cettetarière, composée ordinairement de trois pièces pique quelquefois comme un aïiguillon, mais elle en est néanmoins très-distincte. Les hyménoptères sont en général du nombre des in- sectes qui présentent les particularités les plus remarqua- bles par des habitudes , qui sont quelquefois tellement singulières, qu'on a cru pouvoir les qualifier d'indus- trie, comme si elles provenaient de la faculté de com- biner des idées, en un mot, de penser. L'illusion que l'on s’est faite sur la source de celles de leurs habitudes et de leurs manœuvres qui nous paraissent si étonnan- tes, sera détruite dès qu’on aura reconnu les produits, sur l’organisation intérieure, des habitudes contractées et conservées dans les diverses races, selon les circonstances dans lesquelles chacune a été forcée de vivre ; et dès que l'on considérera que les individus de chaque race ne peuvent faire autrement que comme ils font. ré La ANIMAUX Quoiqu'il en soit, ces insectes, sous toute sorte de rapports , sont très-intéressans , méritent d’être étudiés, et déjà beauçoup d'entr'eux ont attiré l'attention des natu- ralistes observateurs, et surtout de M. Latreille qui a beaucoup contribué à nous les faire bien connaître. Il y en a qui vivent en société , qui semblent alors diri- gés par une police admirable, et qui font des ouvrages étonnans par lenr composition et leur régularité. Toujours fidèle à mon plan qui consiste à employer les principales divisions établies par M. Zatreille parmi les jusectes, je partage l’ordre intéressant des hyménoptères en deux sections qui embrassent huit grandes familles : voici l'énoncé de ces divisions. DIVISIONS PRINCIPALES DES HYMÉNOPTÉRES. Xcre Section. HYMÉNOPTÈRES A AIGUILLON. Point de tarrière distincte dans les femelles, pour déposer les œufs. Un aiguillon piquant caché dans le dernier anneau de l'abdomen des fe- melles et des neutres. (a) Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Pattes posté- rieures ordinairement polliniferes. Les Anthophiles. (b) Larves carnassières où omnivores. Pattes postérieures jamais pollinifères. Les Rapaces. 11.e Secrion. HyYMÉNOPTÈRES À TARRIÈRE. Abdomen des femelles muni d’une tarrière dis- linôète , qui sert à déposer les œufs. $ Tarrière tubulaire, non fissile : elle forme à l’extrémnté de Fab- SANS VERTÈBRES. | 43 domeu un tube qui ne se divise point longitudinalement en plusieurs valves. à Les Tubulifères. F$ Tarrière plarivalve, fissile : elle se divise longitndinalement en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaîne aux autres, * Abdomen pédiculé on subpédiculé. Il tient au corselet par un filet ou par un point, c’est-à-dire, par une petite portion de son diamètre transversal. Larves apodes. (1) Antennes filiformes ou sétacées , de vingt articles ou da- vantage, le plus souvent vibratiles. Les Ichneumonides. (2) Antennes de seize articles au plus, et souvent d’un nom- bre moindre, (%) Abdomen des femelles non caréné en dessous. IL s’insére sur le corselet ou au-dessus de son extré- mité postérieure. Les Evanialés. (XX) Abdomen des femelles caréné en dessous. I] s’in- sère à l’extrémité postérieure du corselet. (a) Antennes brisées ; s’épaississant en massue vers leur sommet, Tarrière non roulée en spirale dans l’inaction, Les Cinipsaires. (b} Antennes droites. Tarriere roulée en spirale dans l’inaction , et alors cachée entre deux lames sons l'abdomen. Les Diplolépaires. #* Abdomen tout-à-fait sessile : il tient'au corselet par loute sa largeur. Larves pédifires. Les Érucaires. A ANIMAUX PREMIÈRE SECTION. HYMÉNOPTÉÈRES A AIGUILLON. Abdomen des femelles dépourvu de tarière. Un ai- guillon piquant, caché dans le dernier anneau de l’abdomen des femelles et des neutres. Larves apodes. Les hyménoptères de cette section n’ont point de ta- rière, et même ne montrent au dehors aucun aiguillon apparent. Cependant ils en ont un, surtout les femelles et les neutres, et cet aiguillon est caché dans l'extrémité de leur abdomen. Il paraît que cet aiguillon ne leur sert nullement à déposer les œufs, et qu'il n’est réellement qu’une arme pour ces insectes. Cette arme qu'ils em- ploient tantôt pour se défendre de leurs ennemis ou de ceux qui les incommodent , tantôt pour tuer d’autres in- sectes , est vénénifère , et fait en général une douleur très- cuisante. Comme lés hyménoptères à aiguillon sont très-nom- breux et que les uns ne vivent que da miel ou du pol- len des fleurs, tandis que les autres pompent différens sucs et même vivent de proie, on les a partagés en deux f- milles naturelles ; savoir : Les Anthophiles; Les Rapaces. Exæminons successivement chacune de ces familles, SANS VERTÈBRES. 45 A —— PREMIÈRE FAMILLE. LES ANTHOPHILES. Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Les pates postérieures de l'insecte parfait ordinaire- ment pollinifères. Parmi les hyménoptères à aïiguillon, on distingue les anthophiles ou ceux qui aiment les fleurs dont ils sucent le miel, des rapaces, c’est-à-dire, de ceux qui vivent de proie. On peut considérer les anthophiles comme com- posant une grande famille , de laquelle les abeïlles font essentiellement partie. Comme k plupart ramassent le pollen des fleurs, et qu’ils rassemblent cette poussière des étamines sur la pa- lette que forme le premier article des tarses postérieurs, on a, en effet, remarqué que, dans les anthophiles , le premier article des tarses postérieurs est fort grand , di- laté, comprimé, et, en général, velu ou muni d’une brosse. Dans les insectes de cette famille , la division intermé- diaire de la lèvre inférieure , qui fait partie de leur su« coir ,' est fort allongée , subfiliforme , surtout dans ceux de la division des apiaires. Le menton est cylindrique, et sert de gaîne à la partie inférieure de la langue ou pro- muscide. : Les larves des anthophiles sont apodes et vermiformes. Elles vivent, en général, solitairement dans la loge ou l'alvéole où elies sont renfermées avec leur provision de nourriture, | 46 | ANIMAUX Les anthophiles, que l'on distingue en apiaires et en andrénettes , sont nombreux en espèces et même en genres. Voici les caractères de leurs principales divisions. DIVISION DES ANTHOPHILES. . Division intermédiaire de la langue filiforme , aussi longue ou plus longue que sa gaïne , et réfléchie | en dessous. dans Sa an Apiaires.) (1) Premier article des tarses postérieurs dilaté dans les femelles et les neutres, et toûjours pollinifére. (a) Insectes vivant en société: trois sortes d'individus pour l'espèce. (+) Jambes postérieures sans éperons à leur extrémité. _ Abeille. L 0 Mélipone. (+) Jambes postérieures terminées par deux éperons. . Bourdon. Englosse. b) Inseetes vivant solitairement : deux sortes d’individus pour l’es- P pèct: (*) Divisions latérales de la lèvre aussi longues ou plus lon- gues que ses palpes. Eucère. (*#) Divisions latérales de la lèvre beauconp plus courtes que ses palpes. te Anthoÿh are, (2) Premicr-artiele des tayses SON SE point RE" et The pol- linifire. LL (a) Decx Te semblables. SANS VERTÈBRES. 47 Systrophe. Panurge. {(b) Palpes inégaux : les labiaux sétiformes, (*) Labre court, transversal ou presque carré. Xylocope. Cératine. { (**) Labre plns long que large, incliné en bas perpendicu- lairement. Mégachile. Philérème. (**#) Labre semi-circulaire, un peu pluslarge que long. Nomade- Ç$ Division intermédiaire de la langue plus courte que sa gaine, non fihforme, soit réfléchie en dessus, soit droite ou seulement inclinée dans l’inaction. (Anthoph. Andrénettes. ) {1) Division intermédiaire de la langue lancéolée. Andrène. Halicte. (2} Division intermédiaire de la langue dilatée et presqu’en cœur au sommet. Collète. ABEILLE. (Apis.) Antennes filiformes, brisées. Lèvre supérienre trans- versale. Mandibules subtriangulaïres , à dos lisse. Quatre palpes inégaux : les maxillaires uiiarticulés. Langue allon- gée , filiforme , fléchie en dessous dans l’inaction. Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l'espèce ; des mâles, des femelles et des neutres. 48 ANIMAUX Abdomen ovale-trigone ; allongé-conique dans les fe- melles. Premier articie des tarses postérieurs dilaté, com- primé, en carré long, ayant une dent marginale vers sa base, et velu d’un côté, avec des stries transverses dans les neutres. Gâteaux formés de cire, ayant des alvéoles sur les deux faces. Antennœ fiiformes , fractæ. Labrum transversum. Mandibulæ subtrigonæ ; dorso lævi. Palpi quatuor in- æœquales : matillaribus uniarticulatis. Lingua elongata, Jfilformis , in quiete inflexa et mento incumbens. Insecta societates ineuntia : ordinibus tribus pro specie; masculi, femineæ et neutra. Abdomen ovale, subtrigonum : 1n feminis elongato- conicum. Tarsorum posticorum articulus primus dila- tatus, compressus , elongato-quadratus , versus basim dente vel auricul& auctus, uno latere hirsuius cum strüs transversis in neutris. Nidi & cer“ constructi; alveolis in uträque super- ficie insidentibus. OBSERVATIONS. Le genre abeille (apis), établi par Linné, était trés-nom- breux en espèces, On y réunissait une multitude d’apiaires qui offraient, entr'elles, de grandes différences dans leurs habitudes et leur manière d’être. On y associait même celles qui vivent en société formée de trois sortes d'individus, avec celles qui vivent solitairement et dont l'espèce ne se com- pose que de mâles et de femelles. On devait donc s'attendre que tant de diversité dans la manière d'être de ces apiaires, avait dû produire dans les caractères des parties de ces insectes , des différences remarquables; ce qui fut effec- tivement constaté par l’observation. SANS VERTÈRRES, 49 En effet , les entomologistes modernes , et surtout M. Za- sreille, ont considérablement réduit le genre apis de Linné; et l'ont partagé en différens genres particuliers, employant diverses considérations dont les principales sont tirées, soit de l’état de la langue ou promuscide, soit de celui du p mier article des tarses postérieurs. J'ai adopté plusieurs de ces distinctions génériques parmi les anthophiles; et dans la division des apiaires, le genre abeille dont il s'agit ici, est le même que celui qu’a institué M. Latreïlle. Les abeilles ont le corps velu ou pubescent, l'abddiien presque sessile, les aïles non plisséés longitudinalement, comme les guépiaires , des brosses de poils au premier arti- cle de leurs tarses postérieurs sûr une de ses faces, surtout dans les neutres où cet article est strié transversalement en sa face velue. Ces insectes vivent en grandes sociétés, com- posées de trois sortes d'individus, parmi lesquels les mâles seuls ne piquent point, et manquent probablement d’aiguil- lon. Leurs Petits yeux lisses sont disposés en triangle. Leurs jambes postérieures sont inermes et non terminées par des éperons , comme dans les bourdons et les euglosses. On sait combien ces insectes sont intéressans, soit par leurs produits utiles pour nous {le miel et la cire), soit par les particularités singulièrement curieuses de leurs sociétés, de leur instinct, de leurs travaux et des habitudes particulières à chaque sorte d’individu de ces sociétés. Les neutres qui ne sont que des femelles ayortées ou sans sexe, forment dans chaque société, le plus grand nombre d'individus; ce sont eux qui font tout le travail, et l’on sait maintenant quels sont les moyens qu'ils employent au besoin, pour obtenir quelques femelles fécondes. Tout cela est actuellement bien connu; mais ce qui ne l'est pas encore sufhisamment, c’est la source de la cire. On avait pensé que la cire provenait du pollen des fleurs , et cependant le naturaliste Hubert prétend qu'elle n’est que du Tom. IF. , 4 d0Y. : ANIMAUX miel altéré où changé par la digestion dans l'estomac des abeilles. Un mélange de cire et de miel trouvé dans le se- con estomac de l'abeille, parait avoir donné lieu à cette opinion. M. Hubert a considéré ce mélange comme de la cire en partie formée et plus ou moins perfectionnée. Son opi- niona cet égard est-elle fondée ? Les abeilles ici déterminées sont originaires de l’ancien continent. Celles que l'on connaît dans le nouveau (l’Amcé- rique), offrant quelques caractères particuliers, constituent le genre des mélipones, qui vient ensuite. ESPÈCES. 1. Abeille domestique. Æpis mellifica. A. pubescens, thorace subgriseo, abdomine fusco: t'biis postertoribus cilialts, intùs transversè strialis. Lin. Apis mellifica. Lin. Fab. Oliv. dict. ne 10. L’abeille domestique. Geoff. 2. p. 4or. Habite en Europe, dans les bois. On l'élève ou la cultive en domesticité dans des ruches pour en retirer le miel et la : cire qu'elle recueille. 2. Abeille de Madagascar. Æpis unicolor. . A. Subnigra, pubescens ; thoracis dorso nudtusculo ; abdo- mine nilido, partim glabro, unicolore. ÆApis unicolor. Latr. Annales du mus. vol. 5. p. 168. pl. 13. f. 4. Habite l’île de Madagascar , celles de France et de Bourbon. Elle est un peu plus petite que la précédente, à abdomen un peu plus court proportionnellement, et donne un miel ver- dâtre d’un goût exquis. 3. Abeille indienne. Æpis indica. À. nigra, cinereo-pubescens ; abdomine subglabro : seg- mentis prémariis fusco-rubentibus. Apis indica. Latr. Annales du mus. 4. p. 3go. pl. 69. f. 3. et vol. 5. p: 469. pl. 13. f. 5. Habite au Bengale et à Pondicheri. 4. Abeiïlle ailes-noires. Æpis nigripennis. A. fusco-nigra, pubescens ; abdomin's dorso hirsutie rufo- Jlavescente obtecto ; alës anticis nigrinis. SANS. VERTÈBRES, JÉ Apis nigripennis, Latr. Annales du mus.5. p. 150. pl. 15. f de Habite au Bengale. Hassé. 5, Abeille fasciée. Æpis fasciata. A. fusco-nigreseens, supernë hirsutie cinereo-flavicanté onusta ; sculello abdominisque segmentis primariis ru bentibus. Apis fasciata. Latr. Annales du mus. 5. p. 191. pl. 13. £.9. Habite l'Italie, près de Gênes; l'Egypte. 6. Abeille ligurienne. Æpis ligustica. A. abdominis segmentis duobus primariis basique tertii pallide rubentibus. Apis ligustica. Spinol. Latr. mém. sur les ab. Humboidt.... p. 28. pl. 19. f. 4 —6. Habite l’Italie et probablementda Morée, l’Archipel, le Levant. Etc. MÉLIPONE. (Melipona.) Antennes comme dans les abeïlles. Lèvre supérieure. souvent à peine apparente. Petits yeux lisses en une ligne transverse. Insectes vivant en société formée de trois sortes d'in- dividus. Abdomen court, arrondi-conique, Premier article des tarses postérieurs comprimé, ré- tréci à sa base , obtrigone , inauriculé, jamais strié trans- versalement. Onglets des tarses non dentés. Nids alvéolaires formés de cire. Antennæ ut in apibus. Labrum sæpè vix conspi- cuum. Ocelli in lined transversé dispositi. Insecta societates ineuntia : ordinibus tribus pro spe- cie. Abdomen breve , conico-rotundatum. #” . , . Tarsorum posticorum articulus primus compressus, 5a ANIMAUX Gasi attenuatus , obtrigonus, tnauriculatus , nunquam transverse striatus. Ungues tarsorum edentuli. Nidi alveolares & cerd constructi. OBSERVATIONS. Ce genre embrasse les mélipones et les trigones de M. Za- treille. Il se compose d'apiaires qui vivent en Amérique, et Qui ont tant de rapports avec les abeilles qu'on aurait pu ne pas les en séparer. Cependant, comme elles offrent quelques caracteres distinctifs, et qu’elles ont peut-être des habitudes particulières , j'ai conservé cette distinction déjà établie. Les jambes postérieures des mélipones sont sans épines au sommet comme celles des abeilles ; mais elles sont propor- tionnellement plus larges. Le bout inférieur de ces jambes parait concave ou échancré, êt offre à son angle interne un faisceau de cils nombreux et serrés. Le premier article des tarses postérieurs n'offre point cette dent ou cette oreillette marginale que l’on observe à celui des abeilles. ESPÈCES. : x. Mélipone ruchaire. Melipona favosa. DL. nigra; thorace hirsulie rufescente obtecto; clypeo bt- maculato ; abdominis segmentis margine flavis. Apis favosa. Fab. suppl. p. 275. Coqueb. illustr. ic. dec. 3. t. 22. f. 5. Latr. Annales da mus. 5. p. 195. t. 13. f. za, Habite à Cayenne. 2. Mélipone Amalthée. Melipona Amalthea. M. nigra ,immaculata; Larsis apice obscur rufis. Apis Amalthea. Oliv. dict. n.o 102. Fab. n.0 52. Latr. Annales du mus. 5. p. 174. pl. 13. f. 13. Habite à Cayenne, à Surinam. Les alvéoles de son nid sont très-grandes relativement à la petitesse de l’insecte, Son miel est très-fluide, doux, fort agréable. SANS VERTÈBRES. Cm (e»] 3, Mélipone jambes-rousses. Nelipona ruficrus. M. nigra; tibiis posticis articuloque primo tarsé luteos brunneis. Apis ruficrus. Latr. Annales, 5. p. 176. Trigona ruficrus. Jurin, hyménopt: p. 26. Habite le Brésil. 4. Mélipone cul-jaune. Aelipona postica. D. nigra : capitis anticis, antennarum seapo, pedibus an- Licis aliorumque mazximä parte, rufescentibus ; thorace pubescente ; abdomine postice flavescenti-sericeo. Melipona postica. \li$. magaz. 1806. p. 157. Latr. mém. sur les ab. Humboldt. voyage , p.33. pl. 20. f. 4. Habite le Brésil. 5. Mélipone päle. Melipona pallida. WI. abdomine trigono , depresso; corpore penitus rufescenti. Trigona pallida. Latr. gen. crust. et ins, 4 p. 183. Apis pallida. Latr. Annales du mus. 5, p. 157. pl 13. f. 14. Habite à Cayenne. Etc, BOURDON. ( Bombus. ) “ Antennes filiformes, brisées. Lièvre supérieure trans- verse. Mandibules en cuilleron, à sommet arrondi, denté. Quatre palpes : les maxillaires spatulés. Petits yeux lisses en ligne transverse. Le corps gros, très-velu : couleur des poils variée par bandes transverses ou par taches. Les jambes postérieures terminées par deux épines. Trois sortes d'individus pour l'espèce. Antennæ filiformes , fractæ. Labrum transversum. Mandibulæ cochleariformes , apice rotundaiæ , den- tatæ. Palpi quatuor : maxillaribus spatulatis. Ocell in line transversé disposit, 54 ; ANIMAUX Corpus magnum, hirsutissimum. Pilis in fascias aut maculas versicolores dispositis. Tibiæ posticæ apice bispinose. Societas è tribus ordinibus individuorum pro specie. OBSERVATIONS. Les ourdons constituent un genre qui mérite d’être con- servé. Ils se distinguent des abeilles non-seulement par leur corps gros , tres-velu , offrant des zones colorées transver- sales ou des taches fort remarquables, et par leurs jambes postérieures terminées par deux épines , mais parce que leurs mandibules sont en cuilleron , surtout dans les femelles et les neutres, et parce que leurs petits yeux lisses sont disposés en ligne transverse. Ces apiaires vivent en société comme les abeilles ; mais leur nombre y est bien moins considérable, car il ne va guère, dit-on, qu’à une vingtaine. On sait que la plupart de ces grosses apiaires, à corps très-velu et coloré par zones transverses, font leur nid dans la terre, et particulièrement dans les terrains recouverts de gazon. Les trous qu’elles v forment sontassez vastes et.sé main- tiennent par l’entrelacement des racines qui affermit le ter- rain, On dit que les gâteaux que se construisent les bour- dons n’ont des cellules que d’un seul côté; que ces cellules sont cylindriques et non hexagones ; et que les larves vivent plusieurs ensemble dans la même cellule. Au reste, c’est dans les cellules de ces gâteaux que ces insectes déposent leurs œufs avec une quantité de miel nécessaire pour la nour- riture des petits. ESPECES, 1. Bourdon terrestre. PBombus terrestris. B. hirsutus, niger ; thorace abdomineque cingulo flavo; ano albo. SANS VERTÈBRES. 55 Apis terrestris. Lin. Fab. Oliv. Panz. fase. 1. tab. 16. Geoff, 2. p. 418. n.0 24. Habite en Europe ; très-commun. >. Bourdon des Pierres. Bombus lapidarius. B. hirsulus , ater ; ano fulso ; alis albo hyalinis. Æpis lapidarta. Lin. Fab. Olivier. Abeille. Geoff. 2. p. 419. noi et n.o 22. Æpis arbustorum. Fab. Habite en Europe; commun. On a pris le mâle et la femelle [8] 2 à 2, pour deux espèces 3. Bourdon des jardins. Bombus hortorum. B. hirsutus , ater; thorace flavo : fascid atrd; abdomine anticè flavo ; ano albo. Apis hortorum. Lin. Apis ruderata. Fab. Abeille. Geoff.. 2. p. 418. n.o 25. Habite en Europe, Il fait son nid dans la terre, 4. Bourdon cul-blanc. Bombus soroeensis. B. hirsutus , ater ; auo alho. Apis soroeensis. Fab. Panz. fase. #.t. 11. et fasc. 85. t. 18. Habite en Europe, dans les bois; il est tont noir, à cul blanc. 5. Bourdon des forts. Bombus sylvarum. B. hirsutus, pallidus ; thoracis fasci& nigrd; ano rufo» Apis sylvarum. Tin. Fab. Oliv. n.° 35. Habite en Europe , dans les forêts. 6. Bourdon d'été. Bombus westalrs, B. niger ; thoracis basi, abdominisque exrtremitatibus late- ralibus flavis ; ano albo. Bombus vestalis. Latr, hist. nat. des crust. FEB ins, 14. p. + Abeille. Geoff. 2. p. 419. n.0 »6. Panz. fasc. 89. tab. 16. Habite aux environs de Paris. Etc, 5G ANIMAUX EUGLOSSE. (Euglossa. ) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supérieure carrée. Mandibules dentées. Quatre palpes : les labiaux très-longs , sétiformes. Trompe ou promuscide très-lon- gue, atteignant jusqu'aux pattes postérieures dans le repos. Les jambes postérieures terminées par deux épines. Æntennœæ ut in apibus. Labrum quadratum. Mandi- bulæ dentatæ. Palps quatuor : labialibus longissimis , selformibus. Promuscis longissima, ad pedes posti- cos usquè in quiete productd. OBSERVATIONS. Les euglosses sont des apiaires étrangères, distinguées des abeilles et des mélipones par leurs jambes postérieures munies d'éperons à leur extrémité. Leurs petits yeux lisses . sont disposés en triangle. | ESPECES. 1. Euglosse dentée. Euglossa dentata. Latr.. Æ. viridis, nitida ; alis nigris ; femoribus posticis dentatis. Apis dentata. Lin. Fab. p. 330. Sulz. ins. tab. 17. f, 16. Habite l’Amérique méridionale. 2. Æuglosse cordiforme. Æuglossa cordata. E. viridis, nitida; alis hyalinis ; abdomine cordato; libiis posticis dilatatis. Apis cordata. Lin. Fab, Degeer ins. 3. tab. 26, f, 5, Habite à Surinam. Etc SANS VERTÈPRES, 07 . EUCÈRE. (Eucera.) Antennes filiformes, divergentes, très-longues dans les mâles. Mandibules unidentées. Palpes maxillaires à cinq ou six articles. Langue ou promuscide offrant trois pièces saillantes , dont les latérales sont sétacées et fort longues. | Corps velu. Pattes postérieures pollinifères : à jambes et premier article du tarse velus sur le côté externe. ÆAntennæ filiformes, divaricatæ , in masculis lon- gissimæ. Mandibulæ unidentaitæ. Palpi maxillares sub sexarticulati. Lingua seu promuscis in tres partes porrectas divisa : divisionibus lateralibus setaceis præ- longis. Corpus villosum. Pedes postici polliniferi : tibus ar- ‘ticuloque primo tarsi latere externo hirsuus, OBSERVATIONS. Les eucères, dont je ne sépare pas les macrocères de M. Latreille, sont des insectes voisins des abeilles par leurs rapports; mais ce sont des apiaires solitaires, remarquables par leurs soies labiales et par la longueur des antennes des mâles. Dans les eucères de M. Latreille, les palpes maxillaires ont six articles distincts; mais dans ses macroceres , les pal- pes maxillaires semblent n’avoir que cinq articles, le sixième étant très-peu apparent. Parmi les apiaires solitaires et qui n’ont que deux sortes d'individus pour l'espèce, nos eucères, les anthophores et les méliturges , sont les seuls dont les pattes postérieures 58 ANIMAUX soient polliniferes , et qui aient par conséquent le premier article du tarse dilaté. Les eucères volent avec rapidité. Les femelles creusent dans la terre un trou cylindrique dans lequel elles déposent un œufet de la pâtée, continuant ainsi jusqu'à ce qu’elles aient terminé leur ponte. ESPECES. $ 1. Eucère longicorne. Eucera longicornis. Æ. hirsutie flavescens , fronte He ; anlennis masculorum corport œquantibus. Eucera longicornis. Fab. p.343. mas; Panz. fasc. 64. t. ox. Apis tuberculata. Fab. p. 334. femina; Panz. fasc. 58. t. 10. et fasc. 64. t | Abeille. Geoff. 2. p. 413. n.o 10. Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Eucère tête-noire. Eucera linguaria. Æ. anlennis nigris, longitudine corports ; thorace cinereo; abdomine nigro. Fab. ÆEucera linguarta. Fab. p. 344. mas ; Panz. fasc. Ne t. an. Habite en Aitiene. , 3. Eucère grise. Eucera grisea. Æ£. antennis nigris longitudine corporis hirsuti cinereique. Fab, p. 345. Habite en Barbarie. 4. Euacère ferrugineuse. Eucera atricornis. E. antennis nigris longitudine corports hirsuliferrugineique. Fab! p° 344: Habite en Barbarie. » À 5. Eucère de la mauve. Eucera malveæ. E. antennis longiludine corporis ; abdomine atro : strigis albidis. Fab. Eucera antennata. Fab. p. 345. Eucera malyæ. Latr. gen, crust. etins. 4. p. 174. Panz. fase. 99. t. 18. ‘ Habite en Europe, s SANS VERTÈBRES. 59 MÉLITURGE. ( Meliturga. ) Antennes subfiliformes, de la longueur de la tête, à tige en massue obconique dans les mâles. Mandibules sans dent au côté interne. Palpes labiaux semblables aux maxillaires , filiformes. Corps velu. Les pattes postérieures polliniferes. Antennæ subfiliformes , capitis longitudine ; caule obconico-clavato. Mandibulæ latere interno edentulo. Palpi labiales maxillaribus similes , filiformes. Corpus hirsutum. Pedes postici poilinifert. OBSERVATIONS. Les méliturges ont, comme nos anthophores, les divi- sions latérales de la lèvre inférieure beaucoup plus courtes que ses palpes ; mais ils s’en distinguent par leurs palpes la- biaux semblables aux maxillaires. On ne connait encore que l’espèce suivante, ESPÈCE. 1. Méliturge clavicorne. Meliturga clavicornis. Latr. gen. crust. et ins. 1. tab. 14..f. 9. et vol. 4. p. 177. Habite aux environs de Lyon et de Montpellier. ANTHOPHORE. ( Anthophora. ) Antennes courtes dans les deux sexes, filiformes ou un peu épaissies vers leur sommet, Mandibules anidentées Pa Go ANIMAUX ; ou quadridentées. Palpes dissemblables : les labiaux séti- formes. Corps comme dans les abeilles. Pattes postérieures pollinifères. Añntennæ in utroque sexu breves , filformes aut ex- . trorsum pauld crassiores. Mandibulæ unidentaæ vel quadridentaiæ. Palpi dissimiles : labialibus setiformi- bus. Corpus ut in apibus. Pedes postici pollinifert. OBSERVATIONS. Sous celte coupe, je réunis les anthophores, les saropo- des et les centris de M. Zatreille. Toutes ces apiaires vivent solitairement, ont les pattes postérieures polliniféres, et $e distinguent des eucères parce qu’elles ont, ainsi que les méliturges, les divisions latérales de la lèvre inférieure beaucoup plus courtes que ses palpes. On ne les confondra point avec les méliturges, puisqu'ils ont les palpes dissem- blables , que les labiaux sont différens des maxillaires. Dans les anthophores et les saropodes de M. Latreille, les mandibules sont unidentées au côté interne; dans ses cen- tris, elles sont quadridentées. Les anthophores font leur nid, les uns dans les murs, les autres dans la terre, ESPÈCES. (Mandibules unidentées.) 1. Anthophore velu. Ænihophora hirsuta. Latr. 4. ferrugineo-hirta ; pedibus posticis elongatis, apice hir- sulissimis. Andrena lirsuta. Fab. p: 312. nas. Apis hispanica. Fab. p. 318. Panz. fase, 55, 1. G. SANS VERTÈBRES. | Gt Æpis pilipes. Panz. ibid. t. 8. Habite en Europe. Il fait son nid dans les murs. On le trouve à Paris, >. Anthophore des murs. Ænthophora parietina. Latr. A.hirsuta, atra; abdominis segmento tertio quartoque ct- nerascentibus. Apis partetina. Fab. p. 323. Abeille , n.0 g. Geoff. Habite aux environs de Paris; en Allemagne. 3. Anthophore grosse - cuisse. ÆAnthophora femorata. Latr. A. cinereo-villosa; abdominis segmentis margine «lbido ci- liatis ; ventre land cinered ; Fibiis posticis elongatis dilaz tatis , intus obsolete dentatis. Panz. fasc. 105. tab. 18 et 19. Habite en Europe. 4. Anthophore fourchu. Ænthophora furcata. A. cinereo-pubescens, atra; antennarum articulo primo fronte labioque flavis ; abdomine apice furcato; larsis ferruginets. Panz. fasc. 56. tab. 8, Habite en Allemagne. 5. Anthophore saropode. Ænthophora saropoda. Æ. nigra, cinereo-hirta ; abdomine subgloboso ; segmento- rum marginthus albis. Apis rotundata. Panz. fasc. 56. tab. 9. Saropoda. Latr. Habite en Allemagne. (Mandibules quadridentces.) 6. Anthophore hémorrhoïdal. 4rihophora hœmorrhor- dalis. A. atra ; abdomine æneo rufo. Apis hæmorrhoïdalis. Fab: p.339, Centris. Latr, Habite les îles de l'Amérique, Ga, ; . ANIMAUX 7. Anthophore grosse-paite. Ænthophora crassipes. A. fusca ; abdomine brevi; libiis posticis compresso-clava- tis abdomine majoribus. Apis crassipes. Fab. p. 340. Centris. Latr. Iabite les îles de l'Amérique méridiovale, 8. Anthophore versicolor. Ænthophora versicolor. A. thorace hirlo-cinerascente ; abdomine cyaneo ; ano ru- fescente. Apis versicolor. Fab. p. 34o. Centris. Latr. Habite les îles de l'Amérique, Etc: ) SYSTROPHE. ( Systropha. Antennes des mâles plus longues, filiformes, contour- nées presqu'en spirale à leur extrémité. Mandibules bi- dentées. Palpes semblables : les labiaux à second article plus long. Les femelles diffèrent des mâles par leurs antennes plus courtes, etc. ÆAntennæ masculorum longiores, filiformes , apice convolutæ. Mandibulæ bidentatæ. Palpi conformes : labialibus articulo secundo longiore. | Feminæ à masculis difjerunt antennis brevioribus , etc. OBSERVATIONS. Les systrophes ressemblent à de petites abeilles par leur aspect; mais, outre que ce sont des apiaires solitaires , ils ont des caractères particuliers qui les distinguent des autres. Leurs peliis yeux lisses sont en ligne transverse, On ne con- nait encore que l’espéce suivante. SANS VERTÈBRES. 63 ESPECE. 1. Systrophe spirale. Sÿystropha spiralis. Tilig. Andrena sptralis. Oliv. Fab. p. 308. ÆAnthidium spirale. Panyz. fase. 35. tab. 22. Coqueb. illustr. ic. dec. 2. t. 15. f. 8. Habite en Provence. PANURGE. (Panurgus.) Antennes courtes dans les deux sexes, droites, pres- qu'en fuseau. Mandibules aiguës, sans dentelures an côté interne. Petits yeux lisses en triangle. Palpes semblables. Corps épais. Antennœæ in utroque sexu breves, rectæ, subfusi- formes. Mandibulæ acutæ , edentulæ. Ocelli in trian- gulum dispositi. Palpi conformes. Corpus crassum. OBSERVATIONS. j; Ce que les panurges ont de commun avec les systrophes, c’est d’avoir les palpes semblables pour la forme; mais le pre- mier article des labiaux est plus long que les autres. Ces apiaires sont noires, plus allongées que les systrophes, à antennes courtes , divergentes. ESPECES. 1. Panurge à lobes. Panurzgus lobatus. Latr. P. pubescens, ater; mandibulis arcuatis edentulis; an- tennis apice ferruginets ; femoribus posticis lamind qua- dratd auctis. Andrena lobala. Panz. fase. 52. tab, 16. mas, 64 ANIMAUX Trachuza lobata. Panz. fase. 06. t. 18./emina. Dasypoda lobata. Fab. n.°3. Habite en Allemagne, sur les fleurs eomposées et ombelli- fères. . ë % 7 2. Panurgeunicolor. Panurgus unicolor. Latr. P.villosus, àter ; antennis nigris. Philanthus «ter ? Fab. p. 292. Habite l'Italie, près de Gênes. Les cuisses postérieures ont cha- cune une dent comme dans l’espèce précédente, ; XYLOCOPE. (Xylocopa.) Antennes courtes, filiformes, brisées. Lèvre supérieure transversale, carénée, épaisse à sa base. Mandibules à som- met obius ei tridenté. Palpes inégaux : les labiaux sétifor- mes. Corps et pattes velus. Ailes colorées. Antenne breves , filiformes , fractæ. Labrum trans- versum , carinatum , ad basim incrassatum. Mandibu- læ apice obtuso tridentato. Palpi dissimiles : labialibus setiformibus. Corpus pedesque hirsuti. : OBSERVATIONS. Les æylocopes, où percebois, n’ont pas les palpes sembla- bles commé les panurges et les systrophes, et ont leurs man- dibules en cuilleron, tridentées au sommet. Ce sont de grosses apiaires, Velues, noires, avec des ailes luisantes , en général violettes ou bleues. Elles different des cératines par eur lèvre supérieure transversale, non fléchie en bas, et elles sont distinguées des mégachiles, parce que leur lèvre supérieure n’est point plus longue que large. Li SANS VERTÈBRESs 65 Ces apiaires , dites c/arpentières, font leur nid dans les vieux bois ou dans les troncs d'arbres morts , qu’elles percent ou qu’elles trouvent déjà percés. Elles y placent successive: ment un œuf et de la pâtée, avec des séparations faites dé râpure de bois, agglutinée. ESPECES. x. Xylocope violette. Xylocopa wiolacea. Latr, | X. hirsula, atra; alis violacets. Apis violacea. Lin. Fab, Panz. fase. 59. t. 6. Abeille , n., 19. Geoff. Habite en Europe. 2. Xylocope orientale. Xylocopa latipes. | à X. hirsuta, atra; tarsis anticis,explanatis, flavis, intis cè- liatis. ÆApis latines. Fab. Drury.ins. 2. t. 48.f, 2. Habite les Indes orientales, la Chine. 3. Xylocope morio. Xylocopa morio. X. hirsulta, atra, immaculaia ; alis cyaneis. Apis morio. Fab. p.315. Habite l'Amérique méridionale , le Brésil, Etc. CÉRATINE. ( Ceratina. ) Antennes filiformes, un peu en massue. Lèvre supé- rieure unie, presque carrée , et inclinée verticalement en bas. Mandibules obtuses, tridentées. Palpes dissémblables, Corps oblong, presque glabre. Abdomen subovale, rétréci à sa base. Antenne filiformes , apice subclavatcæ. Labrum sub- guadratum , læve , ad perpendiculum cadens. Mandi- bulæ obtusæ , tridentateæ. Palpi non conformes. Tome 1F. , 5 66 ANIMAUX Corpus oblongum, glabriusculum. Abdomen subo- vale , basi aitenuatum. OBSERVATIONS. Les cératines n'ont point la lèvre supérieure transversale et carénée comme les xylocopes, mais presque carrée et unie. Cette lèvre d’ailleurs est inclinée en bas, sans être dis- tinctement plus longue que large, comme dans les méga- chiles. ESPECES. a. Cératine calleuse. Ceratina callosa. C. atræ, cœruleo-nitida ; lubio puncto, thorace calloso ; utrinque ante alas albis. Ceratina albilabris. Latr. gen. crust. et ins. 1.t. 14. f. 11. Andrena callosa. Fab. sappl. p. 277. Habite au midi de la France. 2. Cératine lèvre-blanche. Ceratina albilabris. Latr. C. atra ; clypeo macula punctoque utrinque sub alis niveis. Fab. Prosopis albilabris. Fab. p. 293. Habite en Italie, en Barbarie. Elle fait son nid dans les tiges ou les branches de ronce et de rosier qui ont été tronquées accidentellement , et perce leur moëlle pour y enfoncer des œufs et de la pätée. Spinola. MÉGACHILE. (Megachile. ) Antennes courtes, un peu brisées. Lèvre supérieure grande , plus longue que large, en carré long , inclinée perpendiculairement sous les mandibules. Mandibules grandes , avancées , souvent dentées. Palpes inégaux. Tête grosse. Corselet court. SANS VERTÈBRES. 65 Antennœ breves, subfractæ. Labrum magnum , longius quäm latius ; elongatg-quadratum, ad per- pendiculum cadens, sub mandibulis infra porrectumr. Mandibulæ magnæ, porrectæ, sæpius dentatæ. Palpi dissimiles. Caput crassum. Thorax brevis. OBSERVATIONS. Parmi les apiaires solitaires dont les pattes postérieures ne se chargent point de pollen, celles dont la lèvre supé- rieure est grande, allongée , taillée en carré long, et inclinée verticalement en bas, constituent notre genre des mégachi- les , le même que celui qu'avait d’abord établi M. Latreille dans son Histoire naturelle des crustacés et des insectes, vol. 14, p. 51. Mais depuis, cet entomologiste ayant par- tagé cette coupe en beaucoup de genres, d'après la considé- ration des palpes maxillaires, etc., nous ne l’avons pas suivi, voulant conserver plus de simplicité à la méthode des dis- tinctions. Ses genres néanmoins scront faciles à retrouver, si la nécessité y oblige. Les mégachiles sont trés-curieuses à observer par les par- ticularités de leurs habitudes, surtout de celles qui concer- nent la construction de leur nid. Ce sont, en général, des maçonnes, des mineuses, des cardeuses , des coupeuses de feuilles ou de pétales dont ellés tapissent leur nid. Je n’en citerai que quelques espèces. ESPÈCES. s. Mégachile maconne. Megachile muraria. Latr. D. nigra; thorace «bdominisque basi superne land rufa. Apis murarta. Oliv. dict. Andrena muraria. Fab. supp. 254, Réauim.ins. 6. pl. 7. f, 1—5. Æpis. Gcoff. 2. p. 409. n.° 4. 68 ANIMAUX Habite en Europe. Elle fait son nid sur les murs exposés an soleil. 2. Mégachile centanculaire. Megachile centuncularis. Latr. | M. nigra ; abdomine lineïs albis ; subtùs land fulvd.G. Apis centuncularis. Lin. Fab. p. 353. Pauz. fasc. 55. tab 12. Geoff. 2. p. {10.n.0 5. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre et coupe des LS feuilles de rosier pour le tapisser. 3. Mégachile du pavot. Megachile papaveris. M. nigra ; mandibul's tridentatis; capile thoraceque ru- fescente griseo hirsutis ; abdominis segmentis lines mar- ginalibus villoso-albidis. Megachiles papaveris. Panz fase. 105. tab. 16—17. Osmia papavertis. Latr. Encycl. nc 21. Habite en Europe. l'Ile fait son nid dans la terre , et coupe des pétales de coquelicot pour le tapisser. &. Mégachile bicorne. Megachile bicornis. M. rufa; corpore hirsuto ; fœmind clypeo bicorni. Apis rufa. Lin. Panz. fasc. 56. t. 10. Osmia bicornis. Latr. Encycl. n,.» 3. Habite en Europe. Elle fait son nid dans les troncs des vieux ar bres, dans des poutres, etc. 5. Mégachile à crochets. Megachile manicata. M. cinerea; abdomine nigro : maculis lateraljbus flavis ; ano quinquedentato. Apis manicala. Lin. Fab. p.530. Panz. fase. 55. tab. 10—11. Apis maculata.ejusd. fasc, ni. t. 14. Abeille. Geoff. 2. p- 408. n.° 3. Anthidium manicatum. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. Elle fait son nid dans les creux des arbres. On croit que c’est une cardeuse. 6. Mégachile conique. Wegachile conica. M. atra , nitida ; abdomine conico, acutissimo : SERRE rum Ab albis. SANS VERTÈBRES. 69 Apis conica. Lin. Ænthophora contca. Fab. Apis bidentata Panz. fase. 59. t. 7. Cæœliorys conica. Latr. Habite en Europe. 7. Mégachile des troncs. Megachile truncorum. DM. nigra ; abdomine cylindrico : segmentis margine albis ; sublüs cinereo, hirsuto. Apis truncorum. Lin Hylœus truncorum. Fab. p. 305. Pauz. fase. G4. tab, 15. Heriades truncorium. air. Habite en Europe. Commune, 8. Mégachile grandes-dents. Megachile maxillosa. M. nigra; mandibulis prominentibus; antlennis thorace brevioribus ; abdomine cylindrico subtüs luteo, hirsuto. Apis marillosa. Lin. Hylœus mazxillosus. Fab. « Pauz. fase. 53. tab. 17. Chelostoma mazillosa. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid sur les vieux bois, les p'eux. Etc. PHILÉRÈME.( Phileremus.) Antennes filiformes, courtes, divergentes. Lèvre su- périeure plus longue que large, rétrécie vers son extré- mité, formant un triangle allongé , tronqué au sommet, et inclinée perpendiculairement en bas. Mandibules étroi- tes, pointues , unidentées au côté interne. Corps pubescent ou presque glabre. Antennœæ fiiformes, breves, divaricatæ. Labrum longius quam latius, verss extremitatem angustatum, elongato-trigonum , apice truncatum , ad perpendicu- lum cadens. Mandibulæ angusto-acutæ , latere interno unidentato. Corpus pubescens vel glabriusculum. _ 70 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les philérémes ont la lèvre supérieure plus longue que. large et inclinée en bas sous les mandibules, comme dans les mégachiles; mais cette lèvre, au lieu d’être en carré long, est en triangle allongé , tronqué au sommet. Ces apiaires ont les mandibules étroites et pointues. Par ces caractères, les ammobates de M. Zatreille peu- vent se ranger sous cette coupe ; ils diffèrent des philérèmes par leurs palpes maxillaires à six articles, ceux de ces der- uiers n’en ayant que deux. ESPECE. x. Philérème ponctué. Phileremus punctatus. Ph. niger, cinereo-subvillosus ; abdomine rufo : margine nigro albo vario. Epeolus punctatus. Fab. p. 389. Habite aux environs de Paris. NOMADE. ( Nomada. ) - Antennes filiformes, courtes. Lèvre supérieure demi- circulaire, un peu plus large que longue. Quatre palpes : les antérieurs à six articles ; les postérieurs à quatre. Lan- gue allongée, fléchie en dessous. Corps glabre , oblong ; tête large ; corselet ovale, con- vexe ; abdomen presque sessile. ; q Antennæ filiformes , breves , thoracis vix longitu- dine. Labrum semicireulare, paulo latius quérn loni- gtus. Palpi quatuor : anterioribus sexarticulaus , pos- SANS VERTÈBRES, TT terioribus quadriarticulatis. Lingua elongata , in quiete AE # subtus inflexa. Corpus glabrum, oblongum ; caput latum ; thorax subovalis , convexus ; abdomen subsessile. OBSERVATIONS. Les 7omades ont la langue ou trompe à-peu-prés comme celle des abeilles, longue, à oreillettes ou divisions latérales courtes ; et dans l’inaction , elle est fléchie en des- sous et rabattue contre la gaîne ; mais leurs antennes ne sont pas brisées. Leurs palpes sont un peu longs; leurs mandi- bules sont étroites, aigues, quelquefois unidentées au côté interne. Ces apiaires ont le corps glabre ou légèrement pubescent, et n’ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté, muni d’une brosse, et propre à recueillir le pollen. On dit que les femelles vont pondre dans le nid des abeilles et des andrènes. Les 7zomades connues sont déja nombreuses en espèces : voici la citation de quelques-unes. ESPÈCES. 1. Nomade panachée. Nomada variegata. IV. thorace abdomineque albo-variegatis; pedibus ferrugi- nels. Apis variegata. Lin. Epeolus variegatus. Latr. Habite en Europe. On la trouve la nuit surles fruits du gera- nium phæum. 2. Nomade agreste. Nomada agrestis. IV: hirta , abdominis segmentis apice nigris. ÎVomada agrestis. Fab. Habite en Espagne. 3. Nomade ruficorne. Nomada ruficornis. ÎV. antennis pedibus punctisque quatuor scutelli ferrugi- neis ; akdomine ferrugineo, luteo variegato. Y. / 72 ANIMAUX ÆApts ruficornis. Lin. ZVomada ruficornis. Fab. Panz. fase. 55.t. 18, Habite en Europe. 4. Nomade jaune. Vomada flava. IV. Horace atro, griseo-pubescens; abdomine flavo, seg- menlorum marginibus rufis. Oliv. IVomauia flava. Fab. Oliv. dict. n.° 10. Panz. fase. 53. tab. 21. Habite en France , en Allemagne. Etc. ANTHOPHILES ANDRÉNETTES. Les andrénettes sont des hyménoptères anthophiles comme les apiaires ; mais, au lieu d’avoir leur langue ou sa division intermédiaire , réfléchie en dessous dans lin- action , elles s’en distinguent en ce que, dans le repos, leur langue ou sa division intermédiaire, est alors, soit réfléchie en dessus, soit droïte ou presque droite. Ces insectes ne vivent point en société , n’offrent, pour chaque espèce, que des mâles et des femelles, et leurs larves ne se nourrissent que de miel ou du pollen des fleurs. La plupart des espèces font des trous dans la terre, y déposent un œuf et de la pâtée , le bouchent ensuite, et se muliüplient de cette manière. | Je ne rapporte à. cette division que les trois genres suivans : Andrène , Halicte et Collète. ANDRÈNE. ( Andrena. ) Antennes filiformes , un peu courtes. Quaire palpes iné- gaux. Deux mandibules bidentées, Langue trifide : à pièce SANS VERTÈBRES. 73 intermédiaire lancéolée, repliée en dessus dans l’inaction. Corps velu. Antennæ filiformes , breviusculæ. Palpi quatuor in- æquales. Mandibulæ bidentatæ. Lingua trifida : inter- medid parte lanceolat& , in quiete sursum reflexd. Corpus villosum. OBSERVATIONS. Je réunis ici les andrènes et les dasypodes de M. Latreille. Ils se distinguent des halictes qui suivent, en ce que, dans l'inaction , la partie intermédiaire de leur langue est replice en dessus. Les andrénes ont beaucoup de rapports avec les abeilles , mais elles en différent principalement par leur trompe ou langue. Elles ont la tête ovale, penchée ; les antennes insé- rées entre les yeux; l'abdomen noirâtre avec une bordure jaune ou blanche sur chaque anneau. Ces insectes font leur nid dans la terre ou dans le sable, ou dans de vieux murs, et ne vivent point en société. La femelle construit son nid, fait sa ponte, et y met la provi- sion nécessaire à la larve. On trouve les andrènes sur différentes fleurs. ESPÈCES. 1. Andrène cendrée. Andrena cineraria. Latr. A. nigra , thorace hirsulo-albicante : fascia nigra; abdo- mine cœærulescente. Apis cineraria. Lin. Fab. Schæœff. ic. tab.22. f. 5—6. Habite en Europe. Extrémité des ailes, noiratre. », Andrène vêtue, Ændrena vestita. A. atra thoracis abdominisque dorso ferrugineo hirtis. 74 ANIMAUX Apis veslita. Fab. Panz. fasc. 55. tab. 9. Habite en France. k 3. Andrène carbonaire. Ændrena carbonaria. Fab. A. atra; thorace cinereo-pubescente, pedibus lœvibus, alis Jfuscis. ÆApis carbonaria. Lin. Habite en Allemagne. 4. Andrène pattes-ciiées. Andrena pilipes. Fab. A. glabra atra; pedibus posticis albo-ciliatis, alis fuscis. An Andrena aterrima ? Latr. hist. nat. des crust. etdes ins. F3-\p. 363, Habite le Piémont. 5. Andrène pattes-hérissées. Ændrena hirtipes. Fab. A. cinereo-villosa, abdomïine atro: faseiis quatuor albis ; pedibus posticis rufo-hirsulissimis. Dasypoda hiriipes. Fab. Latr. Panz. fase. 7, tab. 13. et fasc. 46. tab. 16. Habite aux environs de Paris. HALICTE. (Halictus.\ Antennes filiformes, arquées. Quatre palpes inégaux. Langue trifide : à division intermédiaire presque droite ou courbée inférieurement. Corps oblong, plus ou moins velu. ÆAntennæ filiformes, arcuatæ. Palpi quatuor inæ- quales. Lingua trifida : intermedid parte subrectdà. aut incurv a. Corpus oblongum , subvillosum. OBSERVATIONS. Sous la dénomination d’Aalicte, je réunis les halictes , les SANS VERTÈBRES. 75 sphécodes et les nomies de M. TLatreille. Ces insectes, quoi- qu’avoisinant les andrenes, s’en distinguent en ce que, dans l'inaction, leur langue ou sa division intermédiaire n’est point réfléchie en dessus, mais reste presque droite, ou même est courbée inférieurement. ESPECES. 1. Halicte à quatre raies. Halictus quadristrisatus. Latr. H. niger, subvillosus ; abdominis segmentis quatuor pri- mis margine villoso-albis. Latr. hist. nat. des crust.et desins. 13. p. 365. Hylœus grandis. Ilig. Schoœff. ic. ins. tab. 32. f. 19. Habite aux environs de Paris, sur les chardons. La femelle fait son nid dans la terre. a. Falicte à six raies. Âalictus sexcinctus. Latr. H. cinereus ; abdomine cylindrico nigro : fascüs sex fla- pis ; pedibus flavis. Fab. Hylœus sex-cinctus. Fab. n.0 6. Hylœus arbustorum. Panz. fasc. 46. tab, 14. Habite aux environs de Paris. 3. Halicte sphécoïde. Halictus gibbus. H. niger ; abdomine rufo apice nigro. INomada gibba. Fab. Apis n.0 17. Geoff. Sphecodes gibbus. Latr. T'iphia rufiventris. Panz. fase. 53. tab. 4. Habite aux environs de Paris. 4. Halicte difforme. Aalictus difformis. H. niger, fronte cinereo-villosa, tibus posticis flavis, in- curvis lobo clavato terminalis. IVomia difformis. Latr. Oliv. dict. n.0 3, Lasius difformis. Pauz. fase. 80. f. 19 Habite en France, en Allemagne. Etc. 76 ANIMAUX COLLÈTE. (Colletes.) Antennes filiformes, un peu courtes, Quatre palpes presque sétacés , les maxillaires plus longs , à six articles. Division intermédiaire de la langue dilatée et presqu’en cœnr au somimnet. Tête aplatie antérieurement. Abdomen ovale-conique; ailes écartées. Antennæ filiformes, Lreviusculæ. Palpi quatuor subsetacei: maxillaribus longsioribus sexarticulatis. - Hinguæ seu proboscidis pars intermedia apice dilatata subcordiformis. Caput antce planum ; abdomen ovato-conicum ; alæ divaricalæ. OBSERVATIONS. Les collètes, qui réunissent celles de M. Latreille et ses hylées, se distinguent des andrènes et des halicies en ce que la division intérmédiaire de leur langue n'est point lan- céolée , mais parce qu’elle est membraneuse , élargie et pres- qu'en cœur à son sommet. Les deux mandibules sont striées sur le dos, soit unidentées sous leur sommet, soit terminées par deux dents égales. Comme les collètes de M. Latreille sont velues, les pattes postérieures des femelles sont propres à se charger de pollen; ses hylées, au contraire , étant glabres, n’ont point de pattes pollinifères : celles-ci paraissent parasites. ESPÈCES. L2 1. Collète ceinturée. Colletes succincta. C. thorace hirto fulvo, abdomine n'gro: cingulis quatuor albis. SANS VERTÈBRES,. | nn Apis succincta.Lin. Andrena succincta. Fab. Melitta succincta. Ki:by. Habite en Europe Elle fait son nid dans la terre, le tapisse de membranes gommeuses et soyeuses. 2. Collète fouissense. Colletes fodiens. Latr. C. nigra, cinereo-hirsuta ; abdomine cylindrico nudo : seg- mentis niveo-marginalis. Latr. gen. crust.etins. 1. tab.14. f. 7. Panz fase. 145. tab. 21—22 Habite en Europe, sur les fleurs, 3. Collète annelée. Colletes annulata. C. nigra , fronle annulisque pedum albis. Eylæus annulatus. Fab. Latr. fpis annulata. Lin. Habite en Europe, sur lesfleurs. DEUXIÈME FAMILLE. LES RAPACES. [ Prædones. Latr.] Larves carnassières ou omnivores. —Premier article des tarses postérieurs subey lindrique, non dilaté mr velu, et jamais pollinifère. Parmi les hyménoptères à aiguillon et qui n'ont point d’oviducte en tarrière, les rapaces constituent une grande famille d'insectes qui tous vivent de proie -o de rapine, et sont à -peu-près onnivores. Comme aucun: de ceë in- * sectes ne ramasse le:pollen des ileurs:, ils:m'ont pas le premier article des iarses- postérieurs dilaté et muni d’une brosse , ni le dessous de:l'abdoïnen:soyeux; ce que l'en voit dans Le plus grand noïnbre des anthophiles. 73 ANIMAUX On a partagé les rapaces en beaucoup de petites fa= milles qui, sans doute , ne sont pas sans intérêt, mais qui compliquent considérablement la méthode. Il nous suffira , pour distinguer en général et pouvoir étudier ces hyménoptères, de les diviser en trois coupes principa- les; savoir : 1.0 En rapaces guépiaires ; Leurs ailes supérieures sont plissées où pliées en deux longitudinalement. 2.0 Enrapaces subaptères ; Leurs ailes supérieures ne sont point plissées lon- gitudinalement , et l'espèce offre constamment des individus aptères. 3.0 En rapaces terrifores. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées lon- gitudinalement, et tous les individus de l’espèce sont ailés. RAPACES GUÉPIAIRES. Leurs ailes supérieures sont plissées ou pliées en deux longitudinalement. Les insectes de cette division sont ainsi nommés paréé - qu’ils comprennent parmi euxles guèpesetles genres quiles avoisinent par leurs rapports. Ils ont, en général, des an- tennes brisées , de huit à treize articles, terminées un peu en massue. Le premier segment'de leur corselet forme presque toujours un arc prolongé en dessus ; jusqu'à la SANS VERTÈBRES. 79 naissance des ailes supérieures. On divise ces guéptiatres de la manière suivante. $. Guépiaires solitaires. Mandibules beauconp plus longues qne larges, étroites ou rétrécies en pointe versleur sommet. Insectes vivant solitairement : deux sortes d'individus pour l'espèce. (1) Antennes de huit ou dixarticles , terminées M Masaris. 42) Antennes de douze ou treize articles, en massue allongée. (a) Lévre inférieure sans points glanduleux à son ex- trémité. Synagre. (b) Lévre inférieure ayant quatre points glanduleux à son extrémité, Eumène. Odynère,. Zèthe. $$. Guépiaires sociales. Mandibules guères plus longues que larges, en carré long, obliquement tronquées au bout. Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l'es- péce. Guëpe. Poliste. EE GUÉPIAIRES SOLITAIRES. Linné et la plupart des auteurs ont confondu dans le æaême genre ces guépiaires avec les guépiaires sociales. 80 ANIMAUX Outre qu'elles s'en distinguent par la forme de leurà mandibules, elles ont des habitudes différentes , vivent solitairement, et n'offrent pour chaque espèce que deux sortes d'individus, des mâles et des femelles. Les guépiaires solitaires vivent de proie comme les autres. Elles font leur nid , soit dans les trous des mu- railles, soit dans la terre , soit sur les tiges des plantes, les construisant en boule avec de la terre fine. L'inté- rieur dé ces nids ne présente point des gâteaux alvéolaires ‘comme les nids des guëpiaires sociales. Voici les cinq genres que je rapporte à cette division. MASARIS. (Masaris, ) Antennes de huit ou dix articles, terminées en massuë obtuse ou subglobuleuse. Levre supérieure saillante. Mandibules se rétrécissant insensiblement en pointe, sub- quadridentées. | | Corps oblong , semi-cylindrique , glabre, se contrac- tant en boule par la flexion de l'abdomen. Antennœæ octo vel decim-ariiculatæ , clavé obtus& vél-subglobosd terminaiæ. Labrum exsertum. : Mandi- bulæ sensim angustato-acuminatæ , subquadridentatæ. Corpus oblongum, semi-cylindricum, glabrum , ab- domiriis inflexu êrL globum contractile. OBSERVATIONS. Les rrasarts sont des guépiaires solitaires dont les an- tennes n’ont pas plus de dix articles distincts, et sont ter- minées en bouton. M. Latreille en forme , sous le non de SANS VERTÈPRES. 81 masarides , une petite famille qui se compose de ses gen- res masarts et célonite. La lèvre inférieure de ces insectes est longue, filiforme, sans points glanduleux, etse divise en deux filets reçus dans un tuyau rétractile. ESPECES, 1. Masaris vespiforme. Masaris vespiformis. ÎT. abdomine longo, graciliusculo ntgro: fasciis sex flavis ; antennis nigris capite thoraceque longioribus. Masaris vespiformis. Fab. Latr. Coqueb. illastr. ic. dec. 2. tab. 15. Habite en Barbarie, Desfontaines, 2. Masaris apiforme. /Â/asaris apiformis. M. abdomine vix trunco longiore , nigro : fascits quinque - flavis ; antennis brevibus clava'ferrugined terminatis. Masaris apiformis. Fab. p. 254. Celonites api'formis. Fab. Latr. Panz. fase. 56. t. 19. Habite l’Italie, les provinces méridionales de la France, SYNAGR E. ( Synagris. ) Antennes brisées, renflées vers leur extrémité, Man- dibules saillantes pointues : celles des mâles très-lon- 2 gues et en forme de cornes. Lèvre inférieure quadrifide: a divisions linéaires , longues, plumeuses. Abdomen ovale-conique ; à pédicule presque nul. Antennæ fractæ , versus apicem incrassatæ. Man- LZ LL LL - LL \ LI dibulæ acuto-produciæ, in masculis longissimæ, corni- formes. Labium inferius quadrifidum : laciniis lineari- bus iongis plumosts. Abdomen ovato-conicum ; pediculo subnullo. Tome 17, 6 82 ANIMAUX OBSER VATIONS. Les syragres sont des insectes étrangers, propres à l’A- frique et à l'Asie. Ils sont remarquables par la grandeur des mandibules des individus mâles , et par leur lèvre infé- rieure , dont les divisions longues et plumeuses sont des- tituées de points glanduleux. Les palpes maxillaires ont quatre articles; les labiaux n’en ont que trois. ESPÈCE. 1. Synagre cornu. Synagris cornuta. Latr. Vespa cornuta. Lin. Fab.p. 255. Apis cornuta. Drury.ins. 2. t. 46. f. 3. Habite en Afiique. EUMÈNE. ( Eumenes. ) Antennes brisées, en massue allongée et pointue. Le chaperon souvent prolongé en pointe’ antérieurement. Maadibules longues , pointues , saillantes et rapprochées en bec, surtout dans les mâles. Lèvre inférieure trifide, à division moyenne bilobée : toutes ces divisions glandu- liferes. Corps allongé. Abdomen subpédiculé. Antennœ fractæ , in clavam elongato- acutam ter- minatoæ. Cly peus sæpè antice productus, acutus. Man- dibulæ elongato-acutæ, porrectæ , in rostellum con- niventes, prœsertim in mascules. Labium trifidum : la- cinid iniermedid dilatato-bilobd; laciniis omnibus glan- duliferis. Corpus elongatum. Abdomen sulpediculatum. SANS VERTÈBRES. 83 OBSERVATIONS. Les eumènes sont, comme les synagres, des guépiaires solitaires ; mais, au lieu d’avoir les quatre divisions de leur lèvre inférieure longues et plumeuses , comme ces derniers, elles les ont glanduleuses à leur sommet. La plupart ont l'abdomen pédiculé, plus épais vers Le bout qu'a sa naissance. Je n'en distingue point les odynères de M. Latreille. ESPECES. 1. Eumène des bruyères. Eumenes coarctata. Latr. E. nigra ; abdominis segmento primo infundibuli/ormi , secundo campanulalo maximo , luteo maculato. Vespa coarctata. Lin. Fab. p. 276. Geoff. 2. p. 377. n.0 10. pl. 16. f. 2. Vespa coronata. Panz. fasc.64. 1.12. et fasc. 63. t. 6. Habite en Europe. La femelle se construit, avec de la terre, un nid en forme de boule, et le fixe sur la tige de quelque plante et souvent sur la bruyére. >, Eumène pomiforme. £umenes pomiformis. Latr. Æ. nigra, flavo variegata ; abdominis petiolo Lbipunctalo ; secundo segmento fasci& interruptd, omnibusque mar- gine flavis. Vespa pomiformis. Fab. p. 259. Panz. fasc.63. 1.7. Habite l'Italie, l’Allemagne , etc. 3. Eumène des murs. Eumenes muraria. E. nigra; thorace maculis duabus ferrugineis ; abdomine fasciis quatuor flavis : primé remotissima. Vespa muraria. Lin. Fab. p. 26%. Vespa parietina. Panz. fase. 49. t. 24. Odynerus. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid dans les trous des mu- railles, Etc. 84 _ ANIMAUX ZLÈTHE. (Zethus. ) Antennes brisées, en massue allongée et pointue. Chaperon aussi large ou plus large que long, sans pro- longement antérieur remarquable. Mandibules obtuses, peu allongées et point en bec à leur. extrémité. Lèvre in- férieure glanduleuse au sommet. Abdomen pédiculé. Antennæ fraciæ , in clavam elongato-acutam ter: minatæ. Clypeus longitudine non latitudinem superans, antice non autvix productus. Mandibulæ obtusæ , pa- rum elongatæ. Labium apice quadriglandulosum. Abdomen pediculatum. OBSERVATIONS. Les zéthes , dont je ne distingue pas les discoœlies de M. Latreille, ont le port des eumènes ; mais elles en diffèrent par leur chaperon et leurs mandibules. Celles-ci, quoique plus longues que larges, sont plus courtes , non pointues ni en bec. Ces guépiaires sont assez grandes. ESPECES. 1. Zèthe ailes-bleues. Zethus cyanipennis. Z. niger; abdominis petiolo clavalo, Lasi testaceo ; alis cyaneis. Vespa cyanipennis. Fab. p. 277. Coqucb. illustr. ic. dec. 1.tab.6. f. 4. Habite à Cayenne. 2. Zèthe zonale. Zethus zonalis. Z. niger; thorace immaculato , abdominis petiolo apice, segmento secundo fasci& simplici flavis. SANS VERTÈBRES, 85 Vespa zonalis. Panz. fasc. 81. tab. 18. Habite en Allemagne. 3. Zèthe rufinode. Zethus rufnodus. Z. niger, nitidus, punctatus; thoracis segmento anlico ferrugineo-flavo"; pedibus rubris. Eumenes rufinoda. Latr. Gen. crust. et ins. vol. 1. t. 14. We Habite les iles de l’Amérique. GUÉPIAIRES SOCIALES. De même qu'il y a des apiaires sociales et d’autres qui vivent solitairement ; de même aussi l’on trouve des guépiaires sociales; et je viens d’en citer d’autres qui ne forment point de société. Il est donc utile de les distin- guer de part et d'autre. Les guépiaires sociales non-senlement sont remar- quables parce qu’elles vivent en société , mais, en outre, en ce que chaque espèce se compose de trois sortes d'in- dividus : de mâles, de femelles et de neutres. Ces der- _niers néanmoins ne paraissent être encore que des fe- melles sans sexe, c’est-à-dire, dont le sexe est avorté. Ces trois sortes d'individus forment des sociétés quelque- fois nombreuses, selon l’espèce. Ils se construisent des nids singuliers, en partie fermés, de matières diverses , et dont l'enveloppe externe semble, soit papyracée, soit car- tonneuse. On a donné à ces nids le nom de guépiers. Dans leur intérieur, on trouve au moins un plan cou- vert d’alvéoles ; et, dans certains , cet intérieur est di- visé par des cloisons u'ansyerses dont chacune est chargée d’alvéoles d’un seul côté. Ces gnèpiaires sociales ne sont partagées qu’en deux genres, qui sont les suivans : à | 86 ANIMAUX 1 GUÉPE. ( Vespa.) Antennes brisées , de douze ou.treize articles , renflées vers leur sommet en massue oblongue et pointue. Quatre palpes. Mandibules fortes, tronquées obliquement et dentées à leur extrémité. Bord antérieur du chaperon largement tronqué, ayant une dent de chaque côté. : ? | , ; Corps oblong, presque glabre, ayant l'abdomen at- taché par un pédicule très-court. Aïles supérieures plis- sées on pliées en deux, étroites. Trois sortes d'individus, tous ailés, vivant en société dans un nid commun. Larves apodes. ÆAnteñnœæ fractæ, duodecim :aut tredecim articu- laitæ , clavd oblongé acutäque terminatæ. Palpi qua- tuor. Mandibulæ validæ , apice oblique truncatæ et dentaiæ. Clypeus margine antico latè truncato:, utro- que latere denticulo adjuncto. Corpus oblongum , subglabrum , abdomine brevis- simè pediculato. Ælæ superæ angustæ , longitrorsum duplicatce. | Tndividua omnia alata , nido communi habütantia ; tribus generibus pro specie. Larvæ apode. OBSERVATIONS. Quoique les guëépes aient les antennes brisées ou cou- dées comme les abeilles, on les eu distingue au premier aspect par leurs ailes étroites et plissées ou pliées en deux longitudinalement ; par leur corps plus grêle en général, SANS VERTÈBRES. 87 moins velu, etmème presque glabre; enfin, par leur trompe très-courte , et leurs mandibules fortes et grandes. Leur corps est ordinairement varié de jaune et de noir. Leurs yeux sont en forme de reins; et leur trompe ou langue est large , échancrée avec un filet de chaque côté. Leur larve est petite , vermiforme et sans pattes. Les guépes formant des sociéiés composées de trois sortes d'individus , les feinelles et les neutres seulement travaillent à la construction de leur nid. En réduisant en forme de pâte, des parcelles de vieux bois ou d'écorce, elles en construisent leur guépier, savoir ses rayons ou gâteaux et l'enveloppe commune , d'une matière analogue à du papier ou du carton. Le guëêpier est suspendu en dessus par un ou plusieurs pédicules, et les rayons qu’il contient, tantôt en petit nombre et tantôt fort nombreux , sont ho- rizontaux , et ont leur face inférieure seulement garnie de cellules verticales hexagones. Les femelles ne pondent qu’un œuf dans chaque cellule, y joignent une provision de nour- riture pour la jeune larve, et ensuite ferment la cellule. Les sociétés des guèpes ne subsistent que jJusques vers le milieu de l'automne. Alors les neutres tuent les larves qui n'ont pas eu le temps de se transformer; les autres pé= rissent pour la plupart, et quelques femelles quisurvivent à la mauvaise saison , travaillent au printemps à fonder une nouvelle colonie. Les guêpes ne sont guëre connues en général , que par les ravages qu’elles font dans nos jardins, en dévorant nos mel leurs fruits. Elles se nourrissent aussi d'insectes et mème de viandes. Elles font leur nid dans la terre , dans l’intérieur des vieux bois, et souvent dans les greniers des maisons. Leur approche est toujours à redouler. ESPÈCES. 1. Guëpe frélon. Vespa crabre. F. thorace nigro, antice rufo immaculato ; abdominis in- cisuris puncto nigro duplici contiguo. L. 88 ANIMAUX FPesra crabro. Lin. Fab. p. en Oliv. dict. n.o 4#. Guoff. 2. p. 368 noi. Habite en Europe. Grosse guêpe qui fait son nid dans les creux des vieux arbres, et quelquefois dans les charpentes des greniers. 2. Guêpe comnune. Ÿ’espa vulgaris. V. thorace utrinque lineol& interrupté; scutello quadrima- culato ; abdominis incisuris punctis nigris distinctiss L. Vespa vulgaris. Lin. Fab. p. 256. Oliv. dict. n.° 49. Geôff 2.p. 69 no». Habite en Europe. Eile est fort commune, moins grosse que la précédente, plus brillante par ses deux couleurs, le noir etle jaune, et fait son nid dans les toits. Une de ses variétés fait le sien dans la terre. 3. Guëêpe de Holstein. Fespa Holsatica. F. nigra; l'ned utrinque ad humeros , maculisque scutella- ribus luteis ; abdomine luleo, segmentis basi transverse punctisque contiguis nigris, L, Vespa holsatica. Fab. p. 257. Latr. annales du mus. vol. 1. p 258. pl.2r.f. 1—3. Vespasn.° z. var. D. Geoff. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Elle fait un guêpier oviforme , à enveloppe triple , dont les pièces sont minces et inégales. 4. Guëpe fauve. Vespa rufa. F. thorace utrinque lineold, scutello bipunctato; abdomine Jlavo, antite /errugineo L. Vespa rufa. Lin. Fab. Oliv. dict. n.0 51. Habite le nord de l’Europe. 5. Guëpe à une bande. Vespa cincta. V. nigra ; thorace obscure maculato ; abdomine atro : fas= ci f:rrug'ned. Vespa cinclas Fab. p. 253. Oliv. dict. n.o Ps Habite aux {ndes orientales. Ete. SANS VERTÈBRES, 89 POLISTE. ( Polistes. ) Antennes brisées, en massue allongée, finissant en pointe. Mandibules non tronquées, dentées en leur côté interne. Milieu du bord antérieur du chaperon avancé en pointe. Corps subovale ; abdomen pédiculé. ÆAntennœæ fractæ , in clavam elongatam et acutam terminatæ. Mandibulæ non truncatæ , latere interno et subapicali dentatæ. Clÿpei margo anticus medio in angulum parvum productus. Corpus subovale , abdomine pediculato. OBSERVATIONS. Les polistes sont des guépiaires sociales tellement voi- sines du genre guêpe par leurs rapports , qu’on aurait pu ne les en pas distinguer. Cependant, comme ces guépiaires different des guêpes proprement dites, par la forme de leurs mandibules et par celle du chaperon, nous avons adopté le genre qu’en a formé M. Latreille. Ces guépiaires ont aussi l'espéce composée de trois sortes d'individus tous ailés, savoir des mâles, des femelles et des neutres. Leurs ailes sont plissées ou pliées en deux lon- gitudinalement; et comme elles, vivent en société ; leur nid contient un ou plusieurs gâteaux alvéoliferes. Parmi leurs espèces, les unes sont indigènes ; les autres sont exo- tiques, , ESPECES. [ {ndisgènes.] | 1. Poliste francaise. Polistes gallica. Latr. P. thoruce utrinque lineold punctisque duobus ; scutello sez- maculuto ; abdominis incisuris flavis, secundi bima- culatd. | 90 ANIMAUX Vespa gallica. Lin. Fab. p. 257. Panz. fase. 49. tab. 22 Guëêpe, n.0 5. Geoff. Réaumur, ins. 6. pl. 24.f. G. Habite l'Enrope australe , la France. Son nid a Ja forme d’ane rose demi-ouverte , et de couleur cendrée ; il est fixé sur un rameau de plante. 2. Poliste diadème. Polistes diadema. Latr. ‘ P. atra: lineis duabus transversis infrà antennas ; lineolis sex scutellaribus ; abdominis segmentis duobus primis bipunctatrs. Vespa diadema. Latr. Annales du mus. vol. 1. p. 292. pl. ar. f. 4-6. Réauraur , ins. 6. pl. 25. f. 1—4. Habite en Europe. ( Exotiques. ) 3. Polisteboucher. Polistes lanio. P. fusca ; capite ferrugineo ; antennis medio nigris. Vespu lanio. Fab. p.260. Oliv. diet. n.e 59. Habite au Brésil. 4. Poliste annulaire. Polistes annularis. P.fusca; genubus antennarum apicibus margineque primi segmenti flavis. Vespa annularis Fab. p. 260. Habite l'Amérique septentrionale. 5. Poliste hébraïque. Polistes hebræa. P. fluva ; thorace trilineato ; abdomine cingulis flexuosis nigris. Vespa hebræa. Fab. p. 274. Habite aux Indes orientales. G. Poliste cartonnière. Polistes chartaria. P. nigra, sericea ; thorace antice posticeque strigd; abdo- mine fasciis quinque flavis. Oliv. Vespa chartaria. Oliv.dict. n.o 88. Vespa nidulans. Fab. p. 271. Habite à Cayenne. Elle construit de grands guépiers allongés, SANS VERTÈBRES. ot pendans anx branches des arbres, dont l’enveloppe est de carton , et dont l’ouverture est un trou central. 7. Poliste tatue. Polistes tatua. P. nisra, nitida ; abdomine subcordato, pediculato. Polistes morio. Fab. Vespa tatua. Cuv. Bullet. de la soc. philom. n.° 8. Epipone tatua. Latr. gen.ins. vol. 1. t. 14. f. 5. Habite à Cayenne. Elle construit un grand nid en mauvais car- ton, allongé en cloche, pendant aux branches des arbres, et dont l’ouverture est un trou marginal. Etc. RAPACES. SUBAPTÈRES. Leurs aïles supérieures ne sont pas plissées longsitudi- nalement , et l'espèce offre constamment des in- dividus apières. Point de petits yeux lisses très-dis- tncls. Souscette division ou sous-famille desrapaces, je rappro- che et j'isole deux genres qui ont des rapports évidens avec les guépiaires, mais qui offrent constamment des individus ‘aptères. Ces insectes n’ont pas de petits yeux lisses bien distincts et vivent de proie. Ceux, parmi eux, qui vivent en société sont fort intéressans à observer sous différens rapports. Îl y en a qui ont des habitudes extrèmement singulières et même admirables. Les deux genres que je rapporte ici, sont distingués de la maniere suivante. (1) Insectes vivant en société : des mâles, des femelles et des neutres, Les mâles toujours ailés; les femelles, tantôt avec des ailes et tantôt sans ailes ; les neutres toujours ap- tèress Fourmi. O2 Ë ANIMAUX (2) Insectes vivant solitairement : des mâles et des femelles seu- lement. Les mâles aïlés ; les femelles toujours aptèrest . 3 i Mutile. FOURML (Formica. ) Antennes filiformes , plus épaisses vers leur sommet , brisées. Lèvre supérieure un peu grande , tombant per- pendiculairement. Quatre nalpes filiformes , inégaux. Mandibules fortes, surtout dans les femelles et les neu- tres. Promuscide courte : à lèvre inférieure concave, ar- rondie an sommet. Fête trigone ; tronc déprimé sur les côtés ; abdomen atiaché au corselet par un pédicule qui porte, soit un nœud en forme d’écaiile, soit deux nœuds. Anus muni, soit d'un aiguillon piquant , soit de glandes vénéni- fères. Trois sortes d'individus pour l'espèce. Des mâles et des femelles ailés ; des neutres toujours apières. Antennœæ filiformes , versus apicem crassiores,, fraciæ. Labrum majusculum , ad perpendiculum ca- dens. Palpi quatuor filformes | inœquales. Mandi- bulæ validæ, præsertim in feminis et neutris. Promus- cis brevis : labio cuculilato , apice rotundato. Caput trigonum ; truncus ad latera compressus ; ab- domen pediculo uninodo vel binodo thoraci affixum. Anus vel aculeo punctorio , vel slandulis veneniferis instruclus. HASDEE | Jndividua tribus generibus pro specie. Masculi et fe- minæ alati; neutra semper aptera. SANS VERTÈBRES. 03 OBSERVATIONS. Les fourmis sont des insectes connus de tout le monde, au moins quant à leur forme générale. Ces insectes sont pe- tits en général, courent assez rapidement, et offrent un corps allongé , comme formé de trois parties principales, bien séparées : la tête, le corselet, l'abdomen. Leur tête, qui est assez grosse proporlionnellement, est trigone, avancée en pointe antérieurement, et munie de deux an- tennes filiformes , brisées, leur premier article étant plus long que chacun des autres. Ce qui caractérise le plus généralement ces insectes, c’est que le pédicule qui attache leur abdomen au corse- let, soutient tantôt une petite écaille relevée, et tantôt deux écailles distinctes selon les espèces, Ces espèces de nœuds squamiformes sont dus, selon M. Zastreille, à un des anneaux de l’abdomen, et se trouvent dans tous les in- dividus de toutes les espèces. _ Les neutres ici sont, comme dans les abeilles et les guc- pes, des femelles dont le sexe est entièrement avorté. Ce sont les individusles plus nombreux de leur société, ceux qui sont chargés de tous les travaux, et qui n’ont jamais d’ailes. Les mâles sont les plus petits ‘individus de l’espèce, et sont toujours ailés. Les femelles sont pareillement ailées , mais elles perdent souvent leurs ailes à une certaine époque. On sait que les fourmis demeurent dans des nids placés en terre ou près de sa surface , et auxquels on a donné le nom de fourmilières. Ily en a néanmoins qui font les leurs dans l’intérieur des troncs d’arbres ou des bois, comme certains termites. Le jour , elles en sortent, vont et vien- nent continuellement , s'occupent de leurs travaux ou cou- rent à la picorée. Comme elles sont omnivores , presque tout leur est bon, et des qu’elles ont trouvé quelque butin, elles le portent à la fourmilière. 94 ANIMAUX L'hiver , les fourmis restent dans leurs fourmilières où elles sont engourdies, sans aucun mouvement, et entassées les unes sur les autres; mais dès les premières chaleurs du printemps, elles sortent de leur état de léthargie, et vont chercher leurs alimens. L’accouplement des mâles avec les femelles nese fait point dans la fourmilière. Les mâles ne s’y rencontrent jamais. C’est dans l’air qu'il s'exécute , les femelles voltigeant avant leur fécondation. Celles-ci retournent ensuite à la four- milière pour déposer leurs œufs, et les mâles périssent peu apres. Les œufs des fourmis sont très-petits et rassemblés par tas. Il en naît des larves courtes , blanches , grasses, sans pattes et presque incapables de locomotion. Ce sont ces larves que le vulgaire nomme improprement œufs de four- mis, et dont les neutres ont les plus grands soins. Ces mêmes larves se transforment en nymphes, soit nues , soit renfermées dans une coque d’un blanc jaunâtre. Comme ces nymphes sont, ainsi que les larves, incapables de se mou- voir , sila fourmiliere est attaquée , les ouvrières les em- portent dans l’endroit le plus reculé de leur habitation pour les mettre à l’äbri des dangers. Quoique les fourmis soient souvent très-nuisibles, quel- quefois même un fléau , par les dégäts qu’elles causent dans nos jardins et” même dans nos habitations , surtout dans les climats chauds , ce sont néanmoins des insectes très-curieux et très-intéressans à étudier sous différens rapports, princi- palement sous celui de leurs habitudes particulières, Il y en a qui voyagent en troupe et forment comme des armées innombrables. D’autres sont guerrières, Vont attaquer la fourimilière de quelqu’autre espèce , et si elles sont victo- rieuses , elles s'emparent des larves et des nymphes de la fourmilière conquise , les transportent dans la leur et en prennent soin pour en faire des esclaves qui servent aux. travaux de l'habitation. Ces derniers faits, publiés par a. SANS VERTÈBRES. 0ÿ M. Hubert, fils et confirmés par les observations de M. La- treille , sont vraiment admirables. Comme les fourmis sont nombreuses en espèces , M. Za- treille en a traité dans un ouvrage monographique avec des détails intéressans. Depuis , il les a partagées en plu- sieurs genres , les considérant toutes ensemble comme constituant une famille particulière. C'est cette famille qui forme le genre que nous présentons ici. ESPÈCES. Un seul nœud squamiforme sur le pédicule de l’ab- domen. s. Fourmi ronge-bois. Formica ligniperda. Latr. F. nigra ; thorace f:mortbusque obscure sanguineis. Latr. hist. nat. des fourm. p. 88. pl. r.f. 1, An formica herculunea? Lin. Fab. p.340. ! Formica herculanea. Oliv. dict. n.° 1. Habite en Europe , dans les troncs d’arbres. C’est la plus grande de notre pays. 2. Fourmi pubescente. Formica pubescens. F. F'.atra ; ablomine pubescente. Fan. T'ormica pubescens. Fab. Oliv. n.° 10, Latr. hist. nat. des f, P. 96. pl. t. fige 2. Habite en Europe, dans la France méridionale, en Hongrie. Elle vit dans les troncs des vieux arbres. 3. Fourmi comprimée. Formica compressa. F. nigra; lhorace compresso ; antennis apice femaribusque rufis; capite maximo. F. Formica compressa. Fab. p. 350. Oliv. dict, no 4. Latr. hist. nat. des f. p.111. Habite à Tranquebar. 4. Fourmi fauve. Formica rufa. ÆF. nigricans ; capitis maximd parte , thorace, squamé& fer- rugineis ; stemmalibus tribus conspicuis. Latr. 96 ANIMAUX Formica rufa. Lin. Fab. p.351. Oliv. dict. n,og. Latr. hist. nat. des f. p. 143. pl. 5. f. 28. Habite e ; Europe , dans les bois Elle ÿ forme sur la terre de grandes fourmilitres large: , convexes , offrant des am:s con- sidérables de paillettes de différens débris amoncelés et sans ordre. Elle est plus grande que nos fourmis de jardins, 5. Fourmi noire-cendrée, Formica fusca. F. cinereo-fusca ; antennis pedibusque ferrugineis. Formica fusca. Lin. Fab. p. 352. Oliv. dict. no 13. Latr.hist. nat. des f. p. 159. pl. 6. f. 32. Habite en Europe, dans la terre, sous les pierres, au pied des arbres. Commune. 6. Fourmi des jardins. Formica nigra. F. nigra, nitida ; ano piceo. F. Formica nigra. Lin. Fab. p. 352. Oliv. dict. no 11. Latr. hist. nat. des fourmis, p. 156. Habite en Europe. Très-commune dans les jardins où elle fait beaucoup de tort. Elle fait son habitation dansla terre. 7. Fourmi sanguine. Formnica sanguinea. Latr. F. sanguinea; abdomine cinereo-nigro. Latr. hist. nat. des fourmis, p. 150. pl. 5. f. 29. Habite en Europe, dans les bois. C’est une de celles que M. Hu- bertnomme fourmis amuzones. 8. Fourmi amazone. Formica rufescens. F. pallide rufa; mandibulis angustis arcuatis subeden- Latis; slemmalibus tribus ; thorace postice elevalo. Latreille, Formica rufescens. Latr. hist. nat. des fourm. p. 186. pl. 7. f. 38. Polyergus rufescens. Latr. gen. crust. et ins. 4. p. 127. ct vol. LE TÉL | Habite en France, dans le: bois. C’est encore une espèce guer- rière dont M. Hubert a décrit les habitudes si étonnantes. 9. Fourmi resserrée. Formica contracta. F. elongata, subcylindrica, fusco-brunnea ; oculis nullis SANS VERTÈBRES, 97 aut obsoletis; antennis pedibusque lutescente-brunnets. Latr. hist. nat. des fourm. p. 195. pl. 7.f. 40. Ponera. Latr. Habite en France, à Paris, Rare. Société peu nombreuse. Elle paraît aveugle, Deux écailles ou deux nœuds sur le pédicule de l'ab- domen. 10, Fourmi céphalote. Formica cephalotes. F. thorace quadrispinoso ; capite didymo magno utrinque postice mucronato. F'ormica cephalotes. Lin. Fab. p.362. Oliv. dict. n.o 4. Latr. hist. nat. des fourm. p. 222. pl. 9. f. 57. Atta. Latr. gen.crus. et ins. 4. p.120. Habite l'Amérique méridionale. Espèce fort grande, voyageant souvent par quantité innombrable, 11. Fourmi à crochets. F'ormica hamata. F. ferruginea ; capile maximo pallido ; mandibulis por- rectis hamatis, Formica hamata. Fab: p.364. Latr, hist. nat. des fourm. p. 242. pl. 8. f. 54. ÆAtla. Latr. Habite à Cayenne. 12. Fourmi goulue. Formica gulosa. F. castaneo-brunnea : mandibulis capite longioribus ; ab= dominis apice nigro.Latr. hist. nat. des fourm. p.215. pi. 8. f. 49. Formica gulosa. Fab. p. 363.Oliv. dict. n.° 50. Myrmecia gulosu. Lair. Habite la Nouvelle-Hollande. 13. Fourmi souterraine. F'ormica subterranea. F.ferrugineo-brunnea; ore antennisque dilutioribus ; tho- race elongato , bispinoso ; abdomine fusco; pedibus di- lute fulyrs. Latr. hist. nat.' des fourra. p. 219. pl. 10.f.64. et pl. 11, f. nc, Myrmectia. Latr. Habitcen France, au pied des arbres. Tome IF. 7 98: ANIMAUX 14. Fourmi rouge. Formica rubra. F. rubescens , rugosula ; nodo primo infra unispinoso ; ab- domine nitido læœvi, segmento antico subbrunneo. Latr. Formica rubra. Lin. Fab. p.353.Oliv. dict n.o 14. Latr. hist. nat. des fourm. p.246. pl. 10. f.Ga. Myrmecta. Latr. Habite en Europe Espèce très-commune. Elle fait son nid dans la terre, soit sous des pierres, soit sous de la mousse, dans les bois. 15. Fourmi des gazons. Formica cœspitum. F. brunneo-nigra; antennis mandibulisque brunneo-rubris ; capite thoraceque strialis ; thorace posticè bispinoso; larsis dilutioribus. Latr. Formica cæspitum. Lin. Fab. p.358. Oliv. ne 30. Lac hist. nat. des fourm, p. 251.pl. 10. f. 63. Myrmecia. Latr. Habite en Europe. Espèce très-commune ; elle fait son nid dans la terre, entre les racines des gazons. Ete, MUTILLE. (Mutilla.) Antennes filiformes, vibratiles, à premier et troi- sième articles allongés. Mandibules fortes, saillantes, pointues , quelquefois dentées. Quatre palpes ; les maxil- laires plus longs, Je Insectes solitaires, à deux sortes d’individus pour l’es- pèce. Des mâles ailés; des femelles aptères. Les femelles manquant de petits yeux lisses, et'ayant un aïguillon très- piquant à l'anus. Corps oblong , velu. ÆAntennæ filiformes , vibratles ; articulo primo ter- tioque clongato. Mandibule valide , exseriæ, acu- SANS VERTÈBRES. 99 tæ , interdum dentate. Palpi quatuor ; maxillaribus longioribus. Insecta solitaria: ordinibus duobus pro specie. Mas- culi alati ; feminæ apieræ : ano aculeo punctorio va- lidissimo. Ocelli in feminis nulli distinct. Corpus oblongum, hirsutum. OBSERVATIONS. Les rnurilles tiennent aux fourmis par plusieurs rap- ports ; mais ces rapaces ne forment point de société , n'of= frent que des mâles et des femelles, et la petite portion de leur corps qui attache l'abdomen au corselet n’est ni nodifère , ni squamifère. Ces insectes ont des antennes fli- formes, quelquefois brisées, vibratiles, de douze ou treize articles, plus courtes dans les femelles que dans les mâles, Leurs mâchoires et leur lèvre inférieure sont trés-petites. Ils font leur nid dans la terre, aux lieux secs et sablon- neux. Ainsi, par leurs habitudes, ils s’approchent des ra- paces terrifores. M. Zatreille divise ces insectes en plusieurs genres, et en forme une famille particulière, Nous allons en citer quel= ques espéces. ESPÈCES. 1. Mutille européenne. Mutilla europæa. DZ. nigra; thorace rufo ; abdomine Jasciis duabus albis : pos« teriore duplicaté, inierruptd.F. Mutilla europæa. Lin. Fab Oliv. dict, n.0 15. Latr. Coqueb. ill. ic. dec. 2, tab. 16. £. 8. Panz. fase. "6. tab. 20. Habite le midi de la France > l'Italie , le Levant. Comparez-la avec la mutille littorale d'Olivier , 1.9 16. 2. Mutille maure. Mutilla maura. M. hirsuta, nigra ; thorace rufoÿ abdomine maculis qua- tuor albis, { 100 ANIMAUX Mutilla maura: Lin. Fab. Latr, Oliv. n.0 36. ; Panz. fasc. 46. tab. 18. Coqueb. ill. ic, dec. 2. tab. 16. f. 7, Habite en France, en Allemagne, etc. 8. Mutülle rufipède. Mutilla rufipes. ÎI. hirta, nigra; antennis thoraceque rufis ; abdomine punclo fasciisque duabus approzimatis albis.F. THMutilla rufipes. Fab. Latr. Oliv. n.0 68. Panz. fasc. 46. tab. 19. Habite en Allemagne, en France : commune aux environs de Paris. 4. Mutille couronnée. Mutilla coronata. M. nigra ; thorace rufo ; abdomine puncto strigisque dua- bus albis. Mutilla coronata. Fab. Lat. Oliv. n. 29. Panz. fasc. 55. tab. 24. Habite le midi de la France, l'Italie , etc. b. Mutille tête-noire. Muulla melanocephala. D1. hirta, rufa; capite abdominisque apice nigris. F: Mutilla melanocephala. Fab. p. 372. Oliv. n.e 65: Coqueb. ill. ic. dec. 1.tab.6.f.zr. Myrmosa melanocephala. Lat, gen. crust. et ins. 4. p. 120 et vol. 1. tab. 13.f.6et 8. Panz. fasc. 85. t. 14. Habite en France. 6. Mutille formicaire. Mutilla formicaria. M. gracilis , rubra ; abdomine nigro. Methoca formicaria. Latr. crust. et ins. 4. p. 119, et vol. ri tab. 13. fig. 7 Confer. cum methocé ichneumonides ejusd. Habite au midi dela France. 7. Mutille myrmécode. Mutilla myrmecodes. M. nigra, flavo-variegata ; thorace compresso. T'iphia pedestris. Fab. p. 228. Myrmecodes. Latr. gen. crust, et ins. 4. p. 118 Habite la Nouveile-Hollande. SANS VERTÈBRES. IOI 8. Mutille doryle. Mutilla dorylus. M. helvola; abdomine cylindrico , apice pubescente; femo- ribus compressis. Mutilla helvola. Lin. Dorylus helvolus. Latr. hist. des crust. et des ins. 13. p. 260, Fab. p. 365. Coqueb. ill. ic. dec. 2. t. 16.f. 1. Habitcen Afrique. Etc, RAPACES TERRIFORES. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitu- dinalement, et tous Les individus de l'espèce sont ? LI ailés. Sous cette troisième division des rapaces, je rassem- ble des hyménoptères à aiguillon qui vivent de proie comme les autres rapaces, n’offrent point d'individus aptères , et n’ont point les ailes supérieures plissées longi- tudinalement. Par leur aspect, les uns tiennent aux guê- pes, et les autres aux ichneumonides. Ces insectes vivent solitairement, et la plupart ont des habitudes très-analogues ; car ils font leur nid dans la terre , y placent un œuf, et déposent près de cet œuf quelqu’autre insecte dont ils se sont saisis, et qu'ils ont tué, afin qu’il serve de nourriture à leur petit. Ce sont les mêmes que j'avais nommés d'abord rapaces hétéro- malles. Quoique les rapaces terrifores tiennent de très-près les uns aux autres par leurs rapports, comme ils sont fort nombreux et diversifiés , il est peu facile de les diviser 102 ANIMAUX en coupes bien tranchées. M. Latreille les a partagés en huit familles et quarante-deux genres. Relativement à l’objet de cet ouvrage, dont le but est de simplifier la méthode , afin de faciliter l'étude des ani- maux qui en font le sujet, je crois qu'il suffit de diviser ces insectes en neuf genres principaux , sauf à y en ajou- ter quelques autres s'ils sont reconnus indispensäbles. En voici l'analyse dans le tableau suivant, d’après des carac- tères empruntés des ouvrages de M. Latreille. DIVISION DES RAPACES TERRIFORES. (1) Premier segment du corselet large et prolongé en dessus jusqu’à l’origine des ailes supérieures. : (a) Pattes courtes ou moyennes. (+) Antennes des femelles plus courtes que la tête et le trone, Tiphie,. Scolie. (++) Antennes des deux sexes aussi longues au moins que la tête et le tronc. Sapyge. j Thynne. b) Pattes longues; les postérieures une fois aussi longues que Ja tête ) gues; 1€5p et le tronc réunis. Pompile. (2) Premier segment da corselet étroit, transversal , et distant en des-. sus de l’origine des ailes supérieures. (a) Pattes longues : les postérieures une fois au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. | Sphex. SANS VERTÈBRES. 103 (b) Pattes courtes on moyennes. (+) Labre entièrement à découvert, souvent trés-grand. Bembece. (++) Labre entièrement caché ou peu découvert. * les yeux prolougés jusqu'au bord postérieur de la tête Larre. #* Les yeux ne s'étendant pas jusqu’au bord postérieur de la: tête. % Antennes insérées prés de la bouche, Crabron. ok Antennes insérées au milieu de la face ou loin de la bonche, Philanthe. TIPHIE. (Tiphia.) Antennes filiformes, de treize ou quatorze articles, rapprochées à leur insertion, plus courtes que la tête et le tronc dans les femelles. Mandibules fortes , entières, ou dentées. Quatre palpes: les maxillaires allongés. Trone convexe en dessus, un peu plus long que large. Abdomen ovale ou oblong, attaché par un pé- dicule court. Anus des femelles muni d'un aiguillon caché. Pattes un peu courtes , à jambes ciliées ou den- telces. Antennæ fiiformes , tredecim vel quatuordecim articulatæ , ad insertionem approximatæ., capite truncoque breviores än feminis. Mandibulæ valide , edentulæ. Palpi quatuor : maxillaribus elongaus. Truncus supernè convexus , pauld longior quäm 104 | ANIMAUX laiior. Æbdomen ovale vel ovato-oblongum, breviter pediculatum. Anus feminarum aculeo tecto instructus. Pedes breviusculi ; übüs ciliatis vel denticulatis. OBSERVATIONS. Les siphies ne sont pas sans rapports avec les mutilles , mais les deux sortes d'individus de l'espèce sont ailées. Ce sont des hymeénoptères velus qui ressemblent à des guêpes dont ils diffèrent principalement par leurs ailes supérieures non plissées. Ces insectes ont le corps allongé , velu, l'abdomen en fu- seau , la tête obtuse, les yeux ovales et entiers , les pattes courtes, à cuisses grosses , comprimées, et à jambes cihées ou dentelées. ESPÈCES. 1. Tiphie grosses-cuisses. Zphia femorata. T. nigra; femoribus quatuor posticis angulatis rufis. F. T'iphia femorata. Fab. p.223. Latr. T'ip hia hemiptera. Panz. fasc. 77. tab. 14. Habiteen Europe, en France. Elle fait son nid-dans la terre. 2. Tiphie morio. 77phia morio. T'lota nigra; alis fuscis ; femoribus posticis cinereo-bar- batrs. Tiphia morio.Panz. fase. 55. tab. 1. An tiphia morio ? Fab. p. 227. Habite l’Europe méridionale, l'Autriche. 3. Tiphie velue. Zzphia villosa. Latr. T. atra , subvillosa ; antennis pedibusque concoloribus. Bethylus villosus. Panz. fase. 98, tab. 16. Habite en Allemagne. Etc. SANS VERTÈBRES. 109 SCOLTE. (Scolia. ) Autennes filiformes , presque droites, un peu écartées à leur insertion , plus longues dans les mäles que dans les femelles. Mandibules fortes , saillantes, arquées. Quatre palpes : les maxillaires plus courts que les mä- choires. Les yeux échancrés. Corps oblong. Le premier segment du corselet tron- qué postérieurement. Abdomen allongé, subcylindri- que. Pattes un peu courtes : les jambes des postérieures ciliées , presque épineuses. Anus des femelles très-pi- quant. Antennæ filiformes, rectiusculæ, ad insertionem subdistantes. In masculis pauld longiores quäam in fe- minis. Mandibulæ validæ , exsertæ , arcuatæ. Palpi quatuor : mazxillaribus maxillis brevioribus. Oculi emarginatl. Corpus oblongum. Metathorax posticè truncatus. Abdomen elongatum , subcylindricum ( præsertim 1n masculis ). Pedes breviusculi : tibis posticorum cilia- to-spinosis, Anus feminarum aculeo abscundito vali- doque instructus. OBSERVATIONS. : Les scolies constituent un beau genre d’hyménoptères rapaces , la plupart d’une assez grande taille. Ces imsectes ont le corps allongé, peu ou point velu, noir avec des taches Jaunes ou rousses. Ils ressemblent à de grandes tiphies , et paraissent avoir des rapports avec les bembèces. Les antennes 106 ANIMAUX des femelles sont trés-courtes , tandis que celles des mäles sont plus longues , mais sans excéder de beaucoup la lon- gueur de la tête et du tronc. Ces insectes sont nombreux en espèces, la plupart étran- -&ers à l'Europe , et ceux qu’on y rencontre ne se trouvent guéres que dans ses parties méridionales. Ils fréquentent les fleurs et les lieux sablonneux. Il est vraisemblable que Jeurs habitudes sont analogues à celles des autres £errifores. Citons-en quelques espèces européennes. ESPÈCES. 1. Scolie hémorrhoïdale. Scolia hœæmorrhoidalis. S. atra, hirta ; abdomine fascits duabus flavis , thorace an- ticé anoque ferrugineo-hirtis. F. S'colia hœmorrhoïdalis Fab. p. 230. Roem. gen. ins. tab. 25. f. 4. Habite en Allemagne.’ >. Scolie front-jaune. Scolia flavifrons. S.atra; abdomine jfasciis duabus flavis; alis ferrugineis apice cyaneis.F. Scolia hortorum. Fab. pag. 232. Mus. S'colia flavifrons. Fab. p. 229. Femina. Roem. gen. ins. tab. 25. f. 3. Habitele midi dela France, l'Espagne. 3. Scolie insubrienne. Scolia insubrica. Latr. S. nigra, cinereo-hirta ; abdomine atro : fasciis sex flavis , anticis tribus interruptis. Scoliainterrupta.Fab.p. 236. Panz. fasc. 62. t. 14. Spher canescens. Scop. flora etfauna, insab. 2. t. 22. f. 8. Habite le midi de la France, l’Italie, la Suisse. 4. Scolie quadriponctuée. Scolia quadripunctata. S. atra; abdomine punctis quatuor .albis ; alis ferrugi- neis apice fuscis. F. Scolia quadripunctata. Fab. p. 236. Panz. fasc. 3. t. 22, Mas. SANS VERTÈBRES. 107 Scokia violacea. Panz. fasc. 66. t, 18. Femina. Habite en Italie, en France, 5. Scolie marquée. Scolia signata. S: atra; abdormine fascits duabus flavis, his utrinque puncto atro; ano tridentato; alis apice fuscis. P. Scolia signata. Panz. fase. 62. t. 13. Ross. faun. etr. tab. 8. fig. D. E. Habite le midi de PEurope. 6. Scolie cylindrique. Scolia cylindrica, S« atra ; abdominis segmentis margine punctoque laterali margine continuo flavis. Scolia cylindrica. Fab. p. 238. Elis cÿlindrica ejusd. S'apyga cylindrica.Panz. fase. 87. t. 19. Myzine. Latr. Habite en Italie, etc. Corps fort allongé. Mandibules bi- dentéese Etc. | SAPYGE. (Sapyga.) Antennes filiformes, un peu longues, s’épaississant sou- vent vers leur sommet , non plus courtes que le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, trigones, plariden- tées. Les yeux échancrés. Corps allongé, glabre ou pubescent, Corselet tron- qué antérieurement. Pattes courtes: : à jambes presque lisses. | Antennæ filiformes, longiusculæ , versus apicem sœpè incrassatæ , in feminis non trunco breviores. Mandibulæ validæ , trigonæ , pluridentatæ. Oculi emarginatl. Corpus elongatum , glabrum aut prbesdal Thorax anticè truncatus. Pedes breves : tibiüs sublævibus. 108 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les sapyges tiennent de très-prés aux scolies par leurs rap- ports et même par leur aspect. Néanmoins leurs antennes sont un peu plus longues dans les deux sexes ; et, quoique celles des femelles soient moins longues que celles des mâles, elles sont au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. Leurs pattes d’ailleurs n’ont point la jambe épineuse, ni fortement ciliée comme celles des scolies. Ces insectes se distinguent des tiphies par leurs palpes maxillaires plus courts que les mächoires. Nos sapyges sont ceux de M. Latreille , auxquels je réu- nis ses polochres. On les rencontre dans les lieux exposés au soleil, autour des murs et des terres où habitent les apiai— res. M. Latreille soupconne que ce sont des parasites, c’est-à-dire, qu'ils sont carnassiers etinsectivores. ESPECES. 1. Sapyge AVaARE, Sapyga punctata. 4 Foÿ S. atra; abdomine punctis quatuor albis. :) Sapyga punctata. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. 13. p« 272. et gen.crust. etins. vol. 1. tab, 13. f, 0. * Vespa, n. 18. Geoff. 2. p. 370. . Panz. fäse, Loo.t: 17. Habite en Europe ; auxenvirons de Paris. 2. Sapyge prisme. Sapyga prisma. S. atra ; abdomine fasciis tribus : anticé posticäque inter» ” ruplis punctoque anali flavis.F, Apis clavicornis. Lin. Sapyga prisma. Latr. hist. nat. des crust. ; etc. Masaris crabrontformis.. Panz. fasc..47. t. 22. Scolia prisma. Fab. p. 236. Habite en Europe. SANS VERTÈBRES. 109 THYNNE. (Thynnus.) Antennes filiformes, presque sétacées, plus courtes et plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. Mandibules étroites, saïllantes , arquées , subunidentées , plus fortes dans les femelles. Les yeux des femelles en- tiers. Corps allongé , presque linéaire dans les mâles. Pattes courtes, comprimées ; à jambes des postérieures ciliées, subépineuses. Antenne filiformes , subsetaceæ , in feminis brevio- res et crassiores. Mandibulæ angustæ, exsertæ , ar- cuatæ , subunidentatæ, in feminis validiores. Oculr in Jeminis integri. Corpus elongatum , in masculis sublineare. Pedes breves, compressi; tibüs posticorum ciliato-spinosis. OBSERVATIONS. Le genre thynne a pour type un insecte recueilli à la Nouvelle-Hollande , et probablement il y en existe plusieurs espèces. Par leur forme , les thynnes semblent annoncer le voisinage des pompiles. M. Latreille les range dans sa fa- mille des sap ygites. ESPECE. 1. Thynne denté. 7° hynnus dentatus. Fab. T. abdomine atro : segmento secundo terlio quatorque punctis duobus albis. Fab. p.244... Thynnus dentatus.Latr. gen. crust.et ius. 1. t, 13.f.1—2, et vol. 4. p. 111. Habite la Nouvelle-Hollaude, II10O ANIMAUX POMPILE. (Pompilus.) Antennes menues, presque sétacées, à articles oblongs, Mandibules, soit simples, soit subdentées au côté in terne. Quatre palpes : les maxillaires souvent plus longs, Les yeux entiers. Corps oblong ; abdomen ovoïde , subsessile ; les pattes longues : les postérieures étant une fois aussi longues que Ja tête et le tronc réunis. Antennœæ graciles , subsetaceæ ; articulis oblongis. Mandibulæ simplices , aut latere interno subdentatæ. Palpi quatuor : maxillaribus sœpè longioribus. Oculi integrt. Corpus oblongum ; abdomen obovatum , subsessile, Pedes longi : posticis capite truncoque conjunctis du- . plo longioribus. OBSERVATIONS. Les pompiles se distinguent des insectes des quatre gen« res précédens , au premier aspect, par la longueur deleurs paites postérieures. Ils sont assez nombreux et constituent une famille dans l'ouvrage de M. Latreille. Leurs habitudes, et un peu leur port, les rapprochent des sphex ; car il pa- raît que plusieurs font de même leur nid dans la terre, aux lieux sablonneux exposés au soleil. Leur corselet néanmoins les en distingue, son premier segment étant prolongé en dessus , jusqu’à l’origine des ailes supérieures. SANS VERTÈBRES. Dur ESPECES. 1. Pompile annelé. Pompilus annulatus. Latr. P. ater ; capile, thoracis antlico , abdominisque segmentis, basi flavis; alis ferruginei:, apice atris. Jur. Pompilus annulatus. Panz. fase. 56. t. 16. S$phex annulata Fab. sappl. p. 245. Habite le midi de la France, l'Italie. 2, Pompile quadriponctué. Pompilus quadripunctatus. Latr. P. ater ; antennis, thoracis strisd anticd, scutello, punctis quatuor ahdominis, alisque ferrugineis. Sphex quadripunctata. Fab. p .219. Pompilus octopunctatus. Panz. fasc. 6. t. 17. Habite près de Bordeaux ,et en Espagne. 3. Pompile des chemins. Pompilus viaticus. P. pubescens , niger; alis fuscis; ahdomine antice ferru= gineo: cingulis nigris. F. Sphex viatica. Lin. Pompilus viaticus. Fab. suppl. p. 246. Panz. fase, 65. tab. 16. Habite en Europe. Il fait son nid dans la terre, aux lienx sas blonneux ; y dépose un œuf et des larves. 4. Pompile brun. Pompiius fuscus. Latr. P. glaber, ater; abdomine bast ferrugineo. F. Pomptlus fascus. Fab. suppl. p. 246. Panz. fasc. 65. tab. 15. ‘phex fusca. Lin. Ichneumon , n.0 54. Geoff. 2. p. 354. Habite en Europe. 5. Pompile rufipède. Pompilus rufipes. Latr. P: ater ; abdominis segmentis utrinque punclo allo; als apice fuscis F. Panz. fase. 65. tab. 17. Fab. suppl. p. 250. Sphezx rufipes. Lin, Habite en Europe. Y12 ANIMAUX 6. Pompile biponctué. Pompilus bipunctatus. Latr. P. glaber , ater ; abdomine punctis duobus fasciäque pos- ticé albis ; alis apice fuscis. F. Pompilus bipunctatus. Fab. suppl. p. 251. Panz. fase. 92. tab. 8. * Habite en Europe. | 7. Pompiletacheté. Pompilus maculatus. P. glaber , ater; thorace maculato, abdominis segmento primo punctis duobus , secundo margine albis, Evania maculata. Fab.p. 193. Pompilus frontalis. Panz. fasc. 72. tab. 0. Ceropales maculata. Latr.gen. crust. etins. 4. p. 63. Habite en Europe. Commun en France. Etc. ! SPHEX. (Sphex.) Antennes filiformes, grèles , rapprochées à leur in- sertion , souvent arquées ou en spirale. Lèvre supé- rieure très courte. Mandibules , soit simples, soit den- tées au côté interne. Quatre palpes grêles. Promuscide plus ou moins allongée, trifide , fléchie dans son milieu ou vers son extrémité. Tête grosse; corps allongé ; abdomen pédiculé ; pattes postérieures fort longues. Anus des femelles muni d’un aiguillon caché. Antennœæ fiiformes , graciles , ad insertionem ap- proximalæ , sœpè arcuatæ aut in spiram contorlæ. Labrum brevissimum. Mandibulæ vel simplices, vel latereinterno dentatæ. Palpi quatuor graciles. Promus- cis plus minusve elongata , trifida , medio ‘aut versus apicem flexa. Caput magnum ; corpus elongatum ; abdomine pe- SANS VERTÈBRES., 113 diculato. Pedes posuci prœlongi. Anus feminarum aculeo abscundito instructus. OBSERVATIONS: dé Les sphex ont l'aspect des ichneumonides , et surtout des cryptures, à cause du pédicule, souvent assez long, qui joint leur abdomen au corselet; mais les femelles n’ont point de véritable tarrière; elles n’ont qu’un aiguillon simple et caché dans le dernier anneau de leur abdomen. On a confondu les spkex avec les pompiles, les uns et les autres ayant les pattes postérieures fort allongées , et peut-être des habitudes analogues. M. Larreille a montré que ces deux genres étaient bien distingués par le premier seoment du corselet qui, dans les sphex, est transversal, étroit, et ne se prolonge pas en dessus jusqu’à l’origine des ailes supérieures. Nos sphex sont partagés en différens genres par M. La- treille. Il en forme sa famille des sphégimes. Ce sont des insectes carnassiers, parasites. Ils font leur nid dans la terre, y déposent un œuf , et placent à côté, soit une che- nille, soit une araignée qu’ils ont tuéé avec leur aiguillon. La larve, qui ne tarde pas à éclore, se nourrit alors de cette provision. Dans les uns , la promuscide , qui se compose de la lèvre inférieure et des mächoires, est allongée en trompe, et sa longueur surpasse de beaucoup celle de la tête; dans d’au- tres, elle est à peine plus longue que la tête. Les sphex de M. Latreille sont dans ce second cas, ESPÈCES. [| Mandibules dentées au côté interne. ] r. Sphex dessables. Sphex sabulosa.T.. S.hirta, nigra; abdominis peliolo biarticulato, segmento secundo tertjoque ferruginéis. Le Tom. IF. 8 1 F PIE ANIMAUX Sphez sabulosa: Lin. Fab. p. 198. Pan. fasc. 65. t. xa, ÆAmmophila sabulosa. Latr. Ichneumon , n.063. Geoff. 2. p. 340. Habite en Europe. 2. Sphex langue-blanche. Sphex lutaria. F. S. nigra, glabra; abdominis petiolati segmente secunde teritioque rufis ; labio ame Fab. p. 199. Panz. fasc. 65. t. 14. Ammophila.Latr, Habite en Europe. 3. Sphex des chemins. Sphex arenaria. S. nigra, hirla ; abdominis petiolo ( brev£) uniarticulato ; segmento secundo tertioque rufis ; alis longitudine cor- poris. Sphex arenaria. Fab. p.199 Panz. fasc. 65.1. 13. Sphezx vialica. Lin. ex D. Latr. Ammophila. Latr. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, $ur les chemins, 4. Sphex ailes jaunâtres. Sphex flavi pennis. Latr. S.atra, fronte aure“ , abdomine rufo : petiolo apiceque- atris.F. Sphezx flavi pennis. Fab. p.201. Pepsis flavipennis ejusd. Habite l’Italie , la Provence, les environs de Bordeaux. [Mandibules sans dents au côté interne.] 5. Sphexspiralier. Sphex spirifex. $. atra ; thorace hirto immaculato ; petiolo un& articulato ; flavo, longitudine abdominis. L. Sphezx spirifex. Lin. Fab, p, 204. Panz. fase. 76. tab. 15. Pelopæus. Latr, Habite l'Europe australe, le midi dela France; Etc. BEMBÈCE. ( Bembex. ) Antennes filiformes , grossissant un peu vers leur sommet, rapprochées à leur insertion. Lèvre supérieure SANS VERTÈBRES. ‘119 très-saillante, en triangle allongé, rostriforme, Mandi. bules pointues, dentées au côté interne, Palpes grèles, courts. Promuscide ( mâchoires et lèvre inférieure } al- longée, fléchie. Corps allongé. Segment antérieur du corselet trans- versal , étroit. Abdomen ovale-conique, presque ses- sile, Pattes courtes ou moyennes, Æntennæ filiformes, sensim extrorshm crassiore ad insertionem approximatæ. Labruim peniths exser- tum , elongato-trigonum , rostriforme. Mandibuleæe acut®æ , latere interno dentatæ. Palpi graciles, breves. Promuscis elongata., inflexa. Corpus elongatum. Thoracis segmentum anticum transversale, angustum. Abdomen ovato-conicum , tho- raci pediculo brevissimo affixum. Pedes breves aut lon- giütudine mediocres. OBSERVATIONS. Les bembèces ont des rapports, par leurs habitudes, avec les sphex etles crabrons. Elles ressemblent un peu aux guêpes par les couleurs et la forme de leur corps, mais leurs ailes supérieures ne sont point plissées , et leur abdoinen est presque sessile. Enfin, leurs mâchoires et leur lèvre inférieure forment une promuscide allongée, fléchie presque comme dans les abeilles. Leur lèvre supérieure tres-saillante , pro- longée en becsouventabaissé, est ce qui les caractérise émi- nemIment. Ces rapaces font leur nid dans la terre, et y déposent un œufet des insectes pour nourrir la larve qui doit y éclore. ESPECES. 1. Bembèce à bec. Bembex rostrata. B. labio superiort conico fisso ; abdomine atro : fasciis glaucis repandis. F. 116 ANIMAUX Apis rostralta. Lin. B:mbex rostrata. Fab. Panz. fase. 1. tab. 10. Häbite en Europe, sur les collines sablonneuses. 2. Bembèce oculée. Bembex oculata. Jur. B. labro conico , thorace immaculato, abdomine nigro: Jasciis flavis, primé interrupté&, secundé oculatd, reli- guis repandis.P. | Panz. fasc. 84. tab. 22. Habite en Suisse, aux lieux montagneux. Voyez, dans le même fascicule de Panzer, son bembezx in- legra,t, 21. 3. Bembèce marquée. Bembex signata. B. labio superiorirotundato integro; corpore nigro flavo= que vario. F. Bembezx signata. Fab. p. 247. Monedula. Latr. Habite en Amérique. Etc. LARRE. (Larra. ) Antennes filiformes ou subsétacées | insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite, cachée ou peu dé- couverte. Mandibules souvent échancrées au côté infé- rieur près de la base , avec un angle en saillie. Les yeux grands , souvent rapprochés postérieurement. Tête transverse. Premier segment du corselet trans- verse, étroit, marginal. Abdomen allongé-conique. Pattes courtes ; à jambes postérieures ciliées ou épineuses. Antennœ filiformes vel subsetaceæ, os versus inser- tæ. Labrum parvum, absconditum aut parum detec- tum. Mandibulæ sæpe latere infero versus basim emarginatæ , cum angulo prominulo. Oculi magrnu , posücè sæœpe convergentes. SANS VERTÈBRES: 117 Caput transversum. Thoracis segmentum anticum transversale , perangustum , marginale. Abdomen elongato-conicum. Pedes breviusculi ; tibüs posticis ciliato-spinosis. OBSERVATIONS, Les Zarres sont fort nombreux , paraissent tenir aux cra- brons et aux sphex parleursrapports et plusieurs même res- semblent aux ichneumonides par l'aspect. M. Latreille, qui en forme sa famille des Zarrates , les a divisés en treize genres. Croyant pouvoir me dispenser d’entrer dans ces dé- tails, je distingue ces insectes des bembèces , par le labre caché ou peu découvert; des crabrons, par leurs yeux pro- longés jusqu’au côté postérieur de la tête ; enfin , des phi- lanthes , par leurs antennes insérées près de la bouche et non loin d’elle. Les insectes , dont il s’agit , font leur nid dans le sable, ESPECES. Mandibules échancrées au côté inférieur , près de la base. 1. Larre ichneumoniforme. Larra ichneumoniformis. F. L.atra: abdominis primo secundoque segmento rufis. Fab. p: 221. Panz. fasc. 76. tab. 18. Coqueb. ill. ic. dec. 2. t. 12. f. 10. femina.et f. 11. mas. Habite en Hongrie et dans le midi de la France. 2. Larre tricolor. Larra tricolor. L. nigra ; abdomine ulrinque lunulis argenteo-sericeis : basi rufo, apice nigro. Pompilus tricolor. Fab. Panz. fasc. 84.4, 19. Lyrops. Latr. Habite en Barbarie, ete, 118 ANIMAUX 3. Larre pompiliforme. Larra pompiliformis. P. L. nigra ; abdomine nigro, basi ferrugineo. Pauz. fasc. 80. M AE Lyrops. Latr. Habite en Allemagne. 4: Larre peint. Larra picta. L. nigra, lævis ; thorace maculato ; abdomine ferrugineo : fasciis tribus flaris. Crabro pictus. Fab. p. 299. Panz. fasc. 17.1. 19. et fasc. 72° t. 10. Dinetus. Latr. Habite en Allemagne. 5. Larreflavipède. Larra flavipes. L. nigra; thorace macultato; abdomine flavo : segmentorum marginibus anoque nigris. Philanthus flavipes. Fab. p. 290. Panz. fasc. 84. 1.24. : Palarus flavipes. Latr. gen. crust. etins. 1.t. 14. f. 1. Habite l'Europe australe, l'Italie. Mundibules non échancrées au côté inférieur. 6. Larre à cinq bandes. Larra quinquecincta. _ L. nigra; scutello flavo; abdomine fasciis quinque flavis COIÈENUES. Mellinus quinquecinctus. Fab. p, 287. Panz. fasc. 7a. t, 14. Gorytes quinquecinctus. Latr. Habité en Europe. Voyez Panzer, fasc, 98. t. 17. 7. Larre épineux. Larra spinosa. L. nigra, nilida ; abdomine fasciis tribus transversis flavis: primé interrupt&, IVysson spinosus. Latr. Panz. fasc. 72. t. 13. Habite en France, en Allemagne, etc. Etc. CRABRON. ( Crabro. ) Antennes filiformes, courtes, brisées, le premier arücle plus long, insérées près de la bouche. Lévre su- SANS VERTÈBRES. 119 périeure petite, peu découverte, Mandibules bidentées ou pluridentées. Les yeux non rapprochéssupérieurement. Corps allongé. Premier segment du corselet transver- sal , linéaire, marginal. Pattes courtes ou moyennes. Antennœ filiformes, breves , fractæ , propè os in- sertæ : arüculo primo longiore. Labrum parvum , paululum detectum. Mandibulæ bidentatæ aut pluri- dentatæ. Oculi subovati , supernè distantes. Corpus elongatum. Thoracis segmentum anticum trransvesum , angustum , marginale. Pedes breves aut longitudine mediocres. OBSERVATIONS, Les crabrons sont des insectes assez communs, que l’on rencontre sur les fleurs, et qui ressemblent presqu’a des guêpes , leur corps étant en général varié de noiret de jaune. Ils font leur nid dans le sable, dans les vieux bois, dans les fentes des murs; déposent un œuf au fond, et placent auprès, soit des mouches, soit quelqu’autre in- secte , pour servir de nourriture à la larve qui y naïîtra. Avec nos crabrons et les philanthes qui viennent ensuite, M. Latreille forme sa famille des crabroniles qu'il divise en un assez grand nombre de genres. Ces insectes sont effective- ment nombreux et variés; maisäls se tiennent par de grands rapports , et les deux genres que je présente me paraissent suffire. Dans nos crabrons , les antennes sont courtes, brisées, ont le premier article plus long , et s’insèrent près de la bouche. Elles sont plus longues dans les philanthes , non brisées, et s'insèerent loin de la bouche. De part et d'autre , les yeux ne sont point rapprochés postérieurement comme dans les Zarres. Plusieurs crabrons ont la léyre ar: gentce et brillante. 120 ANIMAUX ? , ESPECES. Crabron souterrain. Crabro subterraneus. - C. thorace maculato, abdomine utrinque maculis quinque Jflavis ; pedibus ferruginets. Crabro subterraneus. Fab. p. 295. Panz. fase. 3, t. 21. Habite en Europe. Crabron à six bandes. Crabro sexcinctus. C. thorace maculalo ; abdomine fascüs sex flavis : primis énterruptis. F. Crabro sexcinctus. Fab. p. 295. Panz. fasc. 64. t. 13. Habite en Europe. 3. Crabron fossoyeur. Crabro fossorius. C. thorace immaoulato | abdomine maculis quinque di centibus, pedibus nigris. F. Crabro fossortus. Fab. p. 294. Panz. fasc. 72.t. 11. Sphex fossoria. Lin. Habite en Europe, 4. Crabron porte-crible. Crabro cribrarius. C. niger ; thorace maculcto ; abdomine fasciis flavis : ir-'° termediis interruptis ; tibüs anticis clypeis conca- vis. F. Sphex cribraria. Lin. Crabro cribrarius. Fab. p. 297. Panz. fasc. 15. t. 18—19,. Habite en Europe. Le premier article des tarses antérieurs est dilaté en palette. Etc. PHILANTHE. (Philanthus.) Antennes beaucoup plus longues que la tête, renflées vers le bout, et insérées loin de la bouche. Lèvre supérieure courte, transverse { fléchie. Mandibules presque sans dents au côté interne. Les yeux écartés en dessus. SANS VERTÈBRES. 121 Tête grande, plus large que le tronc. Abdomen ovale- conique. : Antennæ capite in plurimis multo longiores , sen- sim extrorsum crassiores, capitis faciei medio insertæ , ab ore distantes. Labrum breve | iransversum in- flexum. Mandibulæ latere interno subedentulæ. Oculi supernè distantes. Caput magnum, trunco latius. Abdomen ovato-co- nicurn. OBSERVATIONS. Les philanthes tiennent de très-pres aux crabrons par leurs rapports et par leurs habitudes. Cependant on peut les en distinguer par la forme et l'insertion de leurs an- tennes. Ils ont d'ailleurs le chaperon trilobé et souvent les yeux échancrés. Je rapporte à ce genre les philunthus et les cerceris de M. Latreille , quoiqu'ils puissent être distingués. ESPECES. 1. Philanthe couronné. Philanthus coronatus. Ph. niger, thorace maculato ; abdominis fasciis quinque flavis : antieis duabus interruptis. F. Philanthus coronatus. Fab. p.288. Latr. Panz, fasc, 84. t. 23. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. 2. Philanthe apivore. Philanthus apivorus. Ph. niger ,ore ronteque flavo maculatis ; thorace maculato; abdomine fasciis sex flavis: anticis duabus semi-inter- ruplis. Philanthus apivorus: Latr. hist. des fourm, p. 307. pl. 12. f. 2. femelle. Philanthus pictus. Fab, Panz. fasc. 47.t. 23. male. Habite en Europe. 11 fait son nid dans les terrains exposés au 122 ANIMAUX soleil , et s'empare de l’abcille domestique qu’il tue et place daus son nid , près de son œuf. 3. Philanthe à oreilles. Philanthus lœtus. Ph. niger ; thorace maculato ; abdominis primo segmento , punclis duobus, reliquis fascia flavis. F. Philanthus lætus. Fab. p. 291. Panz. fase. 63. t. 11. Cerceris aurita. Latr. Habiteen Europe, Se trouve aux environs de Paris. Etc. SECONDE SECTION. HYMÉNOPTEÈRES A TARRIÈRE, [ Zerebrantes. Latr. ]. Abdomen des femelles muni d’une. tarrière qui sert a déposer les œufs. Les hyménoptères nombreux que comprend cette section sont remarquables en ce que les femelles ont à l'extrémité de l'abdomen , une tarrière qui leur, sert à déposer les œnfs. Cette tarrière, qui est rarement -pi- quante , est, le plus souvent , saillante à l'extrémité de Vabdomen. Elle y varie dans sa grandeur, sa compo- sition et sa direction, étant tantôt droite et caudiforme , tantôt recourbée sous l'abdomen ou au-dessus, etc. En général , elle est composée de plusieurs pièces sépara- bles longitudinalement ( Deux pièces latérales servant de gaine à la vraie tarrière. ) | Cette section embrasse six familles distinctes , que je distribue , divise et caractérise de la manière suivante. SANS VERTÈBRES. 123 a ——— DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES À TARRIÈRE. 6. Zarrière tubulaire conique , non fissile. ; Les tubulifères. (6. Tarrière plurivalve , fissile. {1) Abdomen pédiculé ou subpédiculé, Il tient au corselet par un pédicule ou par un point. Larves apodes, (a) Les quatre ailes veinées. (*) Antennes filiformes on sétacées, de vingtarticles et au- dela , le plus souvent vibratiles. Les ichneumonides. (**) Antennes de douze à seize articles. Pédicule de l’abdo- men s’insérant au-dessus de l'extrémité postérieure du corselet, Les évaniales. (b) Les denx ailes inférieures non veinées, (*) Antennes brisées. Abdomen caréné en dessous. La tar- rière jamais roulée en spirale. Les cinipsaires. (**) Antennes droites. Abdomen caréné en dessons. La tarrière roulée en spirale, au moins dans sa base, sous l’abdomen, Les diplolépaires. (2) Abdomen tout-à-fait sessile, Il tient au corselet par toute sa largeur. Larves pédiferes, Les érucaires. 124 ANIMAUX LES TUBULIFÈRES. La tarrière des femelles , plus ou moins apparente, Jorme un tube conique pointu , quine se divise point en plusieurs valves longitudinales séparables. Sous cette coupe, je réunis les chrysidides etles proc- totrupiens de M. Latreille, dans l'intention de réduire, le plus possible, le nombre des familles et surtout ce- lui des genres, lorsque les insectes me paraissent se rap- procher assez par leurs rapports. Ces insecies font, en quelque sorte, une transition des hyménéptères à aiguillon , à ceux qui ont une vé- ritable tarrière. k . Dans les chrysidides , la tarrière n'existe pas encore par des pièces particulières ; elle n’est formée que par les derniers segmens articulés de l'abdomen; enfin, elle est rétractile et porte à son extrémité un petit ai- guillon. Mais dans les proctotrupiens , quoique tubulaire et pointue, la tarrière semble souvent formée de deux valves soudées , quine se séparent point , et déjà elle est distincte des derniers anneaux de l’abdomen. Les hyménopières tubulifères ont l'abdomen inséré au corselet par une portion de son diamètre transversal. Leurs ailes inférieures n’ont point de nervures distinctes. Je les divise ainsi. (1) Tarrière rétractile formée par les derniers anneaux de l’abdomen, et portant un petit aïguillon. Le corps se contractant en boule lorsqu’on le prend. SANS VERTÈBRES, 125. (a) Mandibules allongées et étroites. Chryside. (b) Mandibules courtes, larges, tronquées, dentées, Clepte. (2) Tarrière saillante, pointue, sans aiguillon. Le corps ne se con- tractant point en boule. % (a) Corselet entier , non divisé, à segment antérieur toujours court. Oxyure. (b) Corselet divisé en deux parties, ou ayant le segment an- térieur aliongé. Dryne. CHRYSIDE. (Chrysis.) Antennes filiformes , brisées, vibretiles, un peu plus longues que la tête. Lèvre supérieure très-petite. Mandi- buies allongées, étroites, pointues. Quatre palpes iné- aux. | Tête transverse. Corselet tronqué aux deux bouts. Ab- domen concave en dessous. Le corps brillant, orné de coulenrs métalliques, se contractant en boule. Antenne filiformes, fractæ, vibratiles , capite pau- lo longiores. Labrum minimum. Mandibulæelongsatæ, angustæ , acutæ. Palpi quatuor inæquales. NE VE Caput transversum. Thorax anticè posticèque trun- catus. Abdomen subtus fornicatum. Corpus splendi- dum , coloribus metallicis sæpius ornatum., n globum contractiie. ni! Gorge onda fl 126 > ANIMAUX OBSERVATIONS. Les chrysides semblent avoir des rapports avec les guëè« pes ; aussi Geoffroy ne les en avait pas distinguées. Ce sont de petits insectes glabres , tres-brillans et que l’on recon- nait d’abord aux belles couleurs métalliques dont la plupart sont ornés. Leur abdomen , presque sessile ou attaché par un pédicule très-court , est concavé en dessous , et souvent terminé par des espèces de dentelures. Ces insectes se con- tractent en boule lorsqu'on les prend. Les femelles font sor- tir de leur anus un aiguillon conique , faible, peu ou point piquant, el qui est une espèce de tarrière. 1 l’allonge et le dirige comme à volonté, et s’en sert pour déposer ses œufs. On yoit souvent les chrysides voltiger pres des murs ex- posés au soleil, cherchant des trous pour y faire leur nid. ESPÈCES. 1. Chryside enflammée. Crysis ignita. Ch. glabra , nitida ; thorace viridi ; abdomine aureo apice . quadridentato. Chrysisignita. Lin. Fab. Panz. fase. 5. t. 22. Vespa, n.° 20. Geoff. 2. p. 382. Habite en Europe. Trés-commune. Abdomen plus rouge que doré. 2. Chryside éclatante. Chrysis faleida Ch. glabræ, nilida; thorace abdominisque primo segimento cœruleis ; ano quadridentato. | Chrysis fulgida. Lin. Fab. Panz. fasc. 79. t. 154 Habite en Europe. 3. Chryside brûlante. Chrysis calens. Ch. cœrulea , nilida ; abdomine aureo , ano avéré cæruleo. Chrysis calens. Fab. P: 2 Stylbum. Latr. . Habite en Europe, dans le midi de la France. Hit: Etc. ) SANS VERTÈBRES 3127 CLEPTE. ( Cleptes. ) Antennes filiformes, vibratiles , presque dela longueur du corselet. Mandibules courtes, larges, subtrigones, dentelées. Promuscide nulle : la lèvre inférieure étant courte , arrondie au sommet, Abdomen ovale, subpédiculé, déprimé , non voûté en dessous. Antenne filiformes, vibratiles, thoracis ferè longitu- dine. Mandibulæ breves, latæ , subtrigonæ, denti- culatæ. Promuscis nullu : labio Brevi, apice rotun- dato. Abdomen ovale, subpediculatum , depressum , in- Jrà non fornicatum. OBSERVATIONS. Les c'eptes ont des couleurs brillantes comme les chry- sides , mais ils en différent éminemment par la forme des mandibules. Leur corselet est un peu rétréci en devant. Les femelles ont une tarrière tubuleuse , rétractile. ESPECES,. 1. Clepte demi-doré. Cleptes semi-aurata. C. abdomine ferrugineo, apice cyaneo. Ichneumon semiauratus. Fab. p. 154. Panz. fasc. 51. t. 2. mas. et fasc, 50, t. 1.fem, Habite en Europe. 2. Clepte nitidule. Cleptes nitidula. C.cyaneo-uigra; thorace abdomineque anticë ferrugi- nets. Ichneumon nitidulus. Fab. p. 184. { ? % 128 ANIMAUX Coqueb. ill. ic. dec. 1. tab. 4. f. 5. Habite en Italie , aux environs de Paris, 3. Clepte pallipède. Cleptes pallipes. C. capite thoraceque suprà auralis ; abdominis segmentis primis supernè ferrugineis. Cleptes pallipes. Le pelt. ann. du mus. vol. 7. p. 119 f. a. Habite aux environs de Paris. OXYURE. (Oxyurus.) Antennes filiformes , quelquefois s’épaississant vers leur sommet , plus longues que la tête, insérées au mi- lieu du front ou près de la bouche. Lèvre supérieure pe- tite. Mandibules variées, pointues, avec ou sans dents, Corselet allongé , continu , non divisé en deux nœuds. Tarrière tubuleuse , rarement cachée. . Antennæ filiformes , interdum extrorsum crassio- res, capite longiores , frontis medio aut pauld inferius insertæ. Labrum parvum. Mandibulæ variæ , acutæ, dentatæ aut edentulæ. Thorax elongatus , continuus , non binodis. Fe- minarum terebra tubulosa , acuta , rard occulta. OBSERVATIONS. Je rapporte à celte coupe , que Je présente comme géne- rique , ceux des proctotrupiens de M. Latreille, dont le cor- selet est continu et non divisé en deux nœuds ; le segment antérieur de ce corselet étant court ; transverse et arqué. Les insectes qui sont dans ce cas, constituent nos oxyures, Ils ne sont point brillans comme les chrysides et les cleptes, etles femelles ont une véritable tarrière tubuleuse, pointue, non fissile, presque toujours saillante, Les antennes de ces SANS VERTÉBRES, 120 insectes ont dix à quinze articles , sont un peu longues, quel- quefois brisées , et quelquefois aussi vont en s’épaississant vers leur sommet. L’abdomen est un peu pédiculé, caréné en dessous dans les femelles. ESPECES. [ Antennes brisées. ] 1, Oxyure frontale. Oxyurus frontalis. O. niger ; capile punctalo ; abdomine depresso subsessilé, Sparasion frontale. Latr. Habite en France, dans le Piémont. 2. Oxyure antéon. Oxyurus anteon, O. niger, nitidus; pedibus flavescentibus. Anteon jurianum. Latr. Habite en France. a. Oxyure conique, Oxyurus Conicus. O. niger ; abdomine conico acutissimo ; femoribus clavatis Jferrugineis. Ichnéumon conicus. Fab. Chalcis conica, ejusd. Liapria conica. Lair. Habite en Europe. 4. Oxyure cornue. Oxyurus cornutus. O. ater, nudus, nitens ; vertice cornuto. Psylus cornutus. Panz. fase. 83.t. 11. Diapria cornuta. Latr. Habite au midi de la France , etc. [ Antennes non brisées. 7] >, Oxyure brévipenne. Oxyurus brevipennis. O. niger; thorace posticè granulato ; abdomine pedibus= que fusco-fulvis. Proctotrupes brevipennis. Latr. gen. crust. etins. 1. tab. 13. f. 1. et vol. 4. p. 38. Habite le midi de la France ; sur la terre. Tom. IF. 9 130 ANIMAUX 6. Oxyure noire. Oxyurus niger. O. totus ater, nilidus ; antennarum articulo primo pedi-, busque flavis. Codrus niger. Panz. fasc. 85. tab. 9. Proctotrupes. Latr. Habiteen Allemagne, , 7. Oxyare anomalipède. Oxyurus anomalipes. O. ater, nitidus; pedibus anticis, tibiis tarsisque mediis et posticis lestacets. Sphezx anomalipes. Panz. fase. 5a. t. 23. etfasc. 100. t. 18- Hclorus anomalipes. Latr. Habite en Allemagne, et aux environs de Paris. DRYNE. (Drynus.) Antennes filiformes , insérées près du bord antérieur de la tête. Mandibules dentées, très-pointues. Palpes inégaux ; les maxillaires plus longs. Corps allongé. Corselet, soit formé de deux nœuds, soit continu et ayant le segment antérieur allongé. Abdo- men ovale , attaché par un pédicule court. Antennœæ filiformes , os versus propè clypeum in- seriæ. Mandibulæ dentatæ , acutæ. Palpi inæquales : mazxillaribus longioribus. Corpus elongatum. Thorax vel binodis , vel conti- nuus : segmento antico elongato. Abdomen ovale , tho- ract pediculo brevi affixum. OBSERVATIONS. Sous le nom de dryne, je réunis le drynus et les bethylus de M. Latreille. Ce sont encore des proctotrupiens pour cet entomologiste; mais leur corselet est formé de deux nœuds, SANS. VERTÉPRES: 131 ou a son seginent antériéur allongé; ce qui n’a joint lieu dans nos oxyures. Dans le dryrus dé M. Latreille, les antennes sont droites, longues , et ont dix articles; celles de ses beshylus ont treize articles et sont brisées: ESPÈCES. ï. Dryne formicaire. Drynus formicarius. D. subruber ; thoracis parte posticé abdomineque nigres- centibus ; alis anticis fusco-fasciatis. Drynus formicartus. Latr; gen.'erist. et ins. r. tab. 1°. f. 6. Hist. nat. des crust. et des ins. vol. 13. p. 228. Habite le midi de la France. 2. Dryne cénoptère. Drynus cenopterus. D. ater, lœvis, nitlidus; pedibus fuscis ; alis opacis sub- avenils, Tiphia cenoptera.Panz. fase. 8r.t, LS Bethylus cenopterus. Latr. Habite en Allemagne et aux environs de Paris, 3. Dryne hémiptère. Drynus hemipterus, D. ater, glaber ; alis brevissimis. Tiphia hemiptera. Fab. suppl. p. 254. Panz. fase, 97. t. 14. Bethylus hemipterus. Latr. Habite en Allemagne. Etc. TARRIÈRE PLURIVALVE, FÎSSIiLE. Elle se divise longitudinalement en plusieurs valves , dont les latérales servent de gaïne à la tarriere pro= prement dite. Cette coupe embrasse le reste des hyménoptères, et se trouve ici partagée en cinq familles , savoir : les ich- neumonides , les évaniales, les ciuipsaires , les diplo- 132 ANIMAUX lépaires on gallicoles ,:enfin, les érucaires. On remarque que les trois premières de ces familles sont des insectes carnassiers dans l’état de larve y puisqu'ils dévorent les larves et les chrysalides des aies insectes ; tandis que les insectes des deux dernières familles ne sont que des phytiphages et ne se nourrissent que de substances végé- tales. Exposons-les successivement. LE: LES ICHNEUMONIDES. Antennes filiformes ou sétacées , de vingt articles et au-delà, le plus souvent vibr atiles. Les quatre ailes veinées. On a donné le nom d’ichneumonides aux hyménop- tères pupophages qui composent principalement le genre ichneumon de Linné ; et, comme ces ichneumonides . sont nombreuses en races diverses, on les a divisées en beaucoup de genres... | YA Les insectes dontil s’agit, sont des hyménoptères à à tar- rière , remarquables en général par leur corps grêle, al- longé, à abdomen pédiculé , ayant des antennes longues, droites ou avancées, multarticulées et vibratiles. Les femelles de ces insectes ont une tarrière composée de trois filets, dont les deux latéraux, par leur réunion, servent de fourreau à celui du collé. Les larves des ich-. neumonides sont sans paîtes , et vivent toutes dans le corps des autres insectes. Les femelles, en effet;. percent avec leur tarrière le corps des autres insectes encore en : larves, surtout des chenilles, et y déposent un où plusieurs de leurs œufs. La, ces œufs ne tardent pas à éclore, et SANS. VERTÈBRES. 133 les jeunes larves ichneumonides se nourrissent aux dé- pens de la chenille on de la larve d’hyménoptère ou de diptère qui les contient ; et en dévorent le corps graisseux sans attaquer les organes essentiels de linsecte ; ce qui fait qu'il continue de vivre, et parvient souvent à se changer en chrysalide avant de périr. Quant aux larves ichneumonides, elles se développént dans la larve qu’elles dévorent , s'y transforment. en chrysalide après s'être en- veloppées d’une coque de soie, et arrivées, à l'état par- fait, elles sortent du corps qui les contenait, après en avoir percé la peau. Le Le groupe que forment les ichneumonides estnatarel , assez bien circonscrit par le caractère des antennés de ces insectes, et a pu , avec raison, être considéré comme un genre. Mais ce genre étant extrêmement nombreux en espèces , on a pensé qu'il serait utile de le partager en plusieurs coupes particulières, comme autant de gen- res séparés , et qu'on ne devait considérer le groupe lai- même que comme une famille, En conséquence , prenant toujours en considération les caractères qu'indique M: Latreille, je divise les ich. neumonides de la manière suivante. DIVISION DES-I1CHNEUMONIDES. 1. Mandibules non dentées ou en pointe entiere à leur ex+ trémité. Tète globuleuse. Xoride. 2. Mandibules bidentées ou échancrées à leur extrémité : elles sont étroites, allongées , croisées, 134 Ko ANIMAUX % (a) Abdômen vu en dessus, «offrant au moins cinq anneaux distincts. (+) Bouche point avancée-n bec. Ichneumon. Crypture. (++) Batdie avancée en bec. : A gathis. (b) Abdomen vu en dessus, paraissant inarticulé ou formé au plus de trois anneaux distincts. Sigalphe. 3. Mancibules tridentées à leur extrémité, formant un carré irrégulier, grandes et écartées. Alysie. XORIDE. (Xorides. ) Antérines filiformes, droites , un peu longues. Palpes maxillaires tres-longs. Mandibules simples ou un peu si- nuces sur les côtés : à sommet.entier , non échancré, ni denté. ARE HEURES Tête globuleuse. Abdomen oblong, rétréci en pédi- cule à sa base: Tarrière saillante. Antennæ filiformes ‘, reciæ , longiusculæ. Palpi maxillures longissimi. Mandibulæ simplices vel ad latera subsinuatæ : apice integra, nec dentato , nec €margsinato. | Caput globosum. Abdomen oblongum.,. in pedicu- lum ad basim attenuatum. T'erebra exserta. SANS VERTÈBRES. 13) OBSERVATIONS. Saufles rorides dont il s’agit ici, les autres ichneumoni- des , selon M. Latreille , ont le sominet des mandibules, soit échancré , soit bidenté ou tridenté : c’est donc un genre assez bien circonscrit dans son caractére. Nos xorides embrassent celles de M. Latreille , et ses s£é- planes. Néanmoins il n’y a encore que très-peu d'espèces d’indiquées. ESPÈCES. 1. Xoride indicatrice. Xorides indicatorius. X. niger, punctatus ; thorace immaculato ; abdomine rus bescente : lateribus inferis albido-maculatis. TIchneumon éindicatorius. Latr. gen. crust. et ins. 1.t. 12, fs 3 Habite en France. 2. Xoride prédicateur. Xorides præcatorius. X. ater; sculello flavicante ; thorace maculato ; abdominis segmentis margine albidis; pedibus rufis. Ichneumon præcatorius. Fab. p. 139. Latr. Habite en Allemagne. 3. Xoride conronnée. Xorides coronatus. X. ater; alis fuscis : lunulé pallid“; abdomine ferrugineo;, apice nigro; femorthus posticis serratis. Ichaeumon serrator. Fab. suppl. p. 224. Bracon serrator ejusd. Piez. p. 108. Stephanus coronatus. Jur.hymen. pl. 7. Paz, fasc. 76. t. 13, Latr. gen. crust. etins. 4. p. 4. Habite la France , l'Allemagne. ICHNEUMON. (ichneumon.) Antennes filiformes ou sétacées, droites, longues, multarticulées , vibratiles. Palpes inégaux ; les maxillaires 136 ANIMAUX plus longs. Mandibules allongées, bidentées ouù échan- crées à leur extrémité. | Tête transverse. Abdomen subpédiculé. La tarrière bien saillante et caudiforme. { Antenne fliformes aut setaceæ , rectæ , longæ, mul- tiarticulatæ , vibratiles. Palpi inœquales : maxilla- ribus longioribus. Mandibulæ elongatæ , apice biden- tatæ vel emarginatæ. Caäput transversum. Abdomen subpediculatum. Te- rebra penitus exserta , caudiformis. OBSER VATIONS: Quoique M. Latreille ait divisé les ichneumonides en huit genres, son genre Zchreumonz est resté d’une étendue énorme par le nombre des espèces qui s’y rapportent. D’a- prés cette considération , j'ai cru qu’il serait utile de profiter de la principale division qu'il y introduit, pour le partager en deux coupes génériques , assez faciles à distinguer. Ainsi c’est avec les ichneumons de sa première division, dont je ne sépare pas ses acænites , que je forme le genre zchneu- mon dont il s'agit ici. A-peu-près comme tous les autres, ce genre est sans doute artificiel ; mais il embrasse des es- pèces convenablement liées entre elles par leurs rapports, et qui, toutes, offrent cette particularité, dans les femelles, d’avoir à l'extrémité de leur abdomen, une tarrière cau- diforme , toujours saillante, quelquefois fort longue. Elle indique les habitudes particulières de ces races; carelle fait sentir qu’ayant l'habitude de rechercher les nids des autres insectes pour y enfoncer leur tarriere , ou de percer les larves quisontsousles écorces des arbres, elles ont souvent de grands obstacles à vaincre pour pénéirer dans les lieux eù elles doivent déposer leurs œufs; par suite leur tarrière » “ DL SANS VERTÈBRES. 137 en a obtenu une saillie constante et une longueur plus ou moins grande , appropriées aux habitudes de ces animaux. Comme les autres ichneumonides, les larves denos ichneu- mons sont carnassières , et vivent toujours dans le corps des autres insectes. Parvenus à l’état d’insecte parfait, les ich- neumons dont 1l s’agit, ne se distinguent principalement de nos cryptures que parce que les femelles de celles-ci ont la tarrière rétractile , entièrement ou presqu’entièrement cachée dans l'abdomen lorsqu’elle n’est pas employée. | ESPECES. [ Æbdomen presque sessile. ] 1. Ichneumon persuasif. Zchneumon persuasorius. I. scutello albo , thorace maculato , abdomine segmentis omnibus utrinque punctis duobus albis. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 18. Pimpla persuasoria. Fab.Piez. p.112. Habite l’Europe boréale. 2, Ichneumon manifestateur. /chneumon manifestator. I. ater ,immaculatus ; abdomine sessili, cylindrico ; pedi- bus rufis. Ichneumon manifestator. Lin. Fab. Eatr. Panz. fasc. 19. MATE Pimpla manifestator. Fab. Piez, 113. Habite en Europe. 3. Ichneumon piéton. Zchneumon pedator. I. luteus ; aldominis segmentis utrinque punclo atro ; an- tennis aculeoque nisris. Ichneumon pedator. Fab. p. 157. Pimpla pedator , ejusd. Piez. Habite aux Indes orientales, 4. Ichneumon extenseur. /chneumon extensor. I. niger; abdomine subcylindrico; pedibus rufis; acules corpore longicre. Ichneumon extensor. Lin. Fab, p. 168. 138 ANIMAUX Pimpla extensor. Fab. Piez. p. 115. Ichneumon. Geoff. 2. p. 359. n.o 86. Habite en Europe. 5. Ichneumon réluctateur. Zchneumon reluctator. I. niger ; aldomine piceo vel sanguineo; tibiis anticis clas valis. Ichneumon reluctator. Panz. fase. 51. t, 13. Cryptus reluctator. Fab. Piez. p. 79. Habite l’Europe boréale. L 6. Ichneumon douteux. /chneumon dubitator. F. Later, nitidus; abdominis segmento secundo tertioque ru- Jis , reliquis margine flavo. Ichneumon dubitator. VPanz. fase. 58. t, 14. Cryptus dubitator. Fab. Piez. p. 85. Acæniles. Latr, gen. crust. etins. p. 9. Habite en Allemagne. + 7. Ichueumon plumuleux. ZJchneumon pennator. . À. niger ; abdomine sessili cylindrico ; pedibus rufis ; aculee longitudine abdominis hirto. F. Ichneumon pennator. Fab. p. 171. Pimpla pennator. Fab. Piez. p. 116. Habite à Kiel. [ bdomen pédicule. | 8. Ichneumon élévateur. Zchneumon elevator. 1. ater, pedibus flavis : posticis apice albis ; abdomine cla- valo. Panz. fase. 71. tab. 15. An ophion clavator ? Fab. Piez. p. 134. Habite en Allemagne. 9. Ichneumon abbréviateur. Zchneumon abbreviator. 1. niger ; abdomine brevissimo clavato rufo, apice truncato nigro. Ichneumon abbreviator. Fab. Ophion abbreviator, ejusd. Piez. Panz. fasc. 71.t. 17. Habite en Allemagne, SANS VERTÈBRES. 139 30. Ichneumon jaunissant, /chneumon flavator. J- ater; alis nigris immaculatis ; abdomine flavo. Ichneumon flavator. Fab. p. 167, Coqueb. illust. ic. dec. 3. tab. 11. f. 9. Habite en Barbarie. Tarrière de la longneur de l’abdomen. 41. JIchneumon incubateur. Zchneumon incubitor. I. niger, abdomine ferrugineo , apice nigro : maculd all4; alis hyalinis. Ichneumon incubitor. Lin. Fab, Cryptus, n° 53. ejusd. Piez. Geoff. 2. p. 341. pl. 16. f. 1. À ® Habite cn Europe. 42. Ichneumon pédiculaire. Zchneumon pedicularius. I. apterus, rufus; capile thoracis abdominisque postico nigris. Ichneumon pedicularius. Panz. fase. 81. t. 13. Cryptus pedicularius. Fab. Piez. p.92. Habite en Europe. 13. Ichneumon lunulé. /chneumon lunator. I. nigro flavoque varius ; abdomine clavalo : utrinque lunu- lis flavis. Ichneumon lunator. Fab. p. 162. Habite l'Amérique septentrionale. Tarxière plus longue que le corps. Etc: CRYPTURE. (Crypturus.) Antennes filiformes on sétacées , multiarticulées, vi- bratiles , plus ou moins longues. Palpes inégaux. Man- dibules allongées , bidentées ou échancrées à leur extré- mité. Se, À FPS ; .. Tête transverse. Abdomen allongé, pédiculé, quel- quefois presque sessile. Tarrière aculéiforme , rétracüle, non saillante ou peu saïillante dans l’inaction. 140 ANIMAUX Antenne filiformes aut setaceæ, multiarticulatæ:, vibratiles, longitudine variæ. Palpi'incequales Man- dibuleæ elongaiæ , apice bidentatæ vel emarginateæ. Caput transversum. Abdomen elongatum ; pedicu- latum, interdum subsessile. Terebra aculeiformis, re- tractilis , in abdonune abscondita, vel parum ex- serta. OBSERVATIONS. | e Nos cryptures peuvent être considérées comme un sous- genre, c'est-à-dire , comme un démembrement du genre ichneumon , que je ne divise que pour faciliter l’étude des nombreuses espèces de ce dernier, et que pour soulager la mémoire à l’aide d’un nom particulier. Ainsi les cryptures , dont il est ici question , embrassent les ichneumons de M. Latreille, dont la tarrière, retirée dans l’inaclion ,. est alors cachée entièrement ou en grande parte , et ne forme point une queue bien remarquable à l'extrémité de l’abdomen des femelles; La facilité qu'on a de saisir ce caractère semble cons- tituer son seul intérêt. Il en offre cependant un autre; car il indique, en quelque sorte, les habitudes parti culières de ces ichneumonides,-ÆEn effet, les cryptures n'ont pas autant de difficultés à vaincre pour placer leurs œufs quela plupart des ichneumons, puisqu'il paraît qu’elles ne recherchent, pour déposer leurs.œufs , que des corps mous età découvert, tels que les chenilles et les chrysa- lides non cachées. Le tarrière courte et fort petite a donc pu leur suffire, et dans l’inaction cette tarrière a pu ren- trer entièrement ou en grande partie dans l'abdomen. Ceux de ces insectes dontl’abdomen est pédiculé, peuvent être pris pour des sphex ; car ils en ont l'aspect, leur tar: rière étant non où peu apparente.. Quoique les cryptures SANS VERTÈBRES. 141 soient nombfeuses en espèces , je n’en cilerai ici que quel- ques-unes pour exemple. ESPECES. 1. Crypture meurtrière. Crypturus sugillatorius. ‘Cr scutello flavicante , thorace immaculato, abdomine atro: segmenlo primo secundoque utrinque puncto albo, pedibus rufis.F. Ichneumon sugillatorius. Lin. Fab. ._Geoff. 2. p.345. n.° 54. Habite en Europe, dans les bois. 2, Crypture entrepreneuse. Crypturus molitorius. Cr. scutello albo , thorace immaculato ; abdoïminis apice tibiarumque basi albis. Ichneumon molitorius. Lin, Fab. Panz. fasc. 19. tab. 16. Habite en Europe. 3. Crypture étendue. Crypturus extensorius. Cr. scutello flavicante , thorace immaculato , abdominis segmento secundo lertioque ferrugineis; uliimis apice albidis. Ichneumon extensorius. Lin. Fab. Pauz. fasc. 19. t. 17. Habite en Europe. 4. Crypture joyeuse. Crypturus lætatorius. Cr. niger; scutello albo , thorace maculato; abdomine rufo apice nigro ; Libiis posticis annulo albo. Ichneumon lœtatorius. Fab. Pauz. fasc. 19+ t. 19. Habite en Europe. 5. Crypture cracheuse. Crypturus sputator. Cr. niger ; thorace immaculato ; abdominis segmento se- cundo tertioque rufis. Ichneumon sputator. Fab, Piez, p. 66. Panz. fase. 19. t. 20. Habite en Europe, 143 ANIMAUX 6. Cryptire vespoïde. Crypturus vespoides. Cr. ater ; seutello bidentalo, margine flavo; abdomints segmentis margine flavis : secundo.bipunctato, ultimo im- inaculalo. Tchneumon necatorius. Fab. Piez, p. 62. Panz. fasc. 47. tab. 19. Habite l'Allemagne , le midi de la France. Abdomen ses= sile. | 7. Crypture bidentée: Crypturus bidentorius. Cr. scutello flavicante; thorace submaculato ; abdominis segmento secundo tertioque Last flavis; pedibus rufis. Ichneumon bidentorius. Fab. p. 147 et Piez. p. 63. Panz. fase. 45. tab. 15. Habite l’Europe boréale. Etc. L'ichneumon deprémator de Fab. Panz. fase. 99. t. f1.ap partient à ce genre. AGATHIS. (Agathis.) Antennes sétacées , multiarticulées, droïtes ou pres- que convolutes. Bouche avancée en bec droit on incliné. Mandibules bidentées au sommet. Lèvre inférieure al- longée , subbifide. Corps allongé. Abdomen oblong , subpédiculé. Tar- rière saillante. Antennoœ setaceæ , multiarticulatæ , rectæ aut sub+ convolutæ. Os in rostellum prominens, rectum aut inflexum. Mandibulæ apice bidentatæ. Labium elon- gatum , subbifidum. Corpus elongatum. Abdomen subpediculatum , oblongum. Terebra exserta. OBSERVATIONS: Sous le nom d’agathis, je réunis ceux de M. Latreille avec ses bracons, qu'auparavant il avait nomimés vipiones, SANS VERTÈBRES. 143 Ce qui m’v autorise, jusqu'à un certain point, c’est que les 2 ? unes et les autres de ces ichneumomides ont la bouche avan-— cée en bec. Par cette considération seule, je les distingue de mes ichneumons. ESPECES, [ Museau droit. | 1. Agathis des malvacées. Æoathis malvacearum. A. niger; pedibus fasciäque prope basim abdominis rubes, centibus ; Larsis nigrinis. - Agaothis malvacearum. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. 13. p.179. et gen. crust. et ins. 1. tab. 12. f, 2. Habite aux environs de Paris. Tarrière de la longueur du corps. 2. Agathis jaune. Ægathis purgator. A. luteus ; anlennis aculeoque nigris ; alis hyalinis : fas- ciis duabus fuscis. Ichneumon purgator. Fab, p. 156. Coqueb. iliust. ic. dec. 1. tab. 4 f. 3. Agathis. Latr. Bracon purgator. Fab. Piez. p. 104. Habite en France. [| Museau tres-incliné. ] 3. Agathis nominateur. ÆAgathis nominator. A. luteus, nigro-maculatus; alis fuscis : lunul albd. Ichneumon nominator. Fab. p. 155. Bracon nominator. Fab. Piez: p. 104. Latr. V'ipio. Latr. hist. des erust., etc. 13. p- 176. Panz. fasc. 79. f. 10. Habite en France. Tarrière très-longue, 4. Agathis urinateur, Ægathis urinator. A. niger ; thorace antice rufo; abdomine rufo : maculis dorsalibus nigris ; alis fuscis. Ichneumon urinator. Fab. Panz. fasc. 76. t. 12. Bracon urinator. Fab. Piez. p. 109. Habite en Allemagne ; dans les bois. 1/44 ANIMAUX SIGALPHE. ( Sigalphus. ) Antennes sétacées, multiarticulées. Mandibules ar- quées , bidentées au sommet, Palpes maxillaires à six articles. ; Tête transverse. Abdomen ovale , arrondi au sommet, n’offrant que trois segmens dorsaux , ou qu'un seul. Tarrière courte, cachée. Antennæ setaceæ, mulitiarticulatæ. Mandibulæ ar- cuatæ. Palpi maxillares articulis sex. Caput transversum. Abdomen ovale, apice rotun- dato , subsessile : segmentis dorsalibus tribus , aut uni- co. T'erebra brevis, abscondita. OBSERVATIONS. Les sigalphes tiennent à nos cryptures par leur tarrière; mais ils sont très-singuliers en ce que leur abdomen n'offre pas plus de trois segmens dorsaux , et quelquefois n’en mon- tre qu’un seul. Le nombre des articles de leurs palpes maxil- laires , sertaussi à les distinguer. Leur abdomen est voûüté en dessous. , ESPÈCES. 1. Sigalphe arroseur. Sigalphus irrorator. Latr. S, alter ; alis anticis apice‘nigris; puncto albo; abdomine clavato : apice maculé villosd aured. Cryptus irrorator. Fab. Piez. p. 88. Degeer, mém. sar les ins. 1.pl. 36. f. 12—13. Zchneumon. Geoff. 2. p. 837. n.0 36. Habite l’Europe australe. 2. Sigalphe oculé. Sigalphus oculator. Latr. S. ater; abdominis basi utrinque puncto flavo ; thorace posticé bidentato. LE dE QC SANS VERTÈEBRES: Ichneumon oculator. Fab. p. 169. Piez. p 68. Panz. fasc. 92. t. 3. Habite en Europe. Commun aux environs de Paris. ALYSIE. (Alssia) Antennes filiformes, submoniliformes , longues, mui- tarticulées. Mandibules grandes , écartées , larges et tri- dentées à leur extrémité, Palpes maxillaires à six ar- ticles. Tête transverse, large. Abdomen en massué , rétréci en pédicule vers sa base. Tarrière courte , peu saillante. Antennæ filiformes, suëmontiliformes , longæ, mul- tiarticulatæ. Mandibulce magnæ , intervailo dissitæ , ad apicem latæ et tridentatæ. Palpi maxillures arti- culis sex. Caput transversum , latum. Abdomen clavatum, tr pediculum versus basim attenuatum. Terebra brevis ; subexserta; OBSERVATIONS, Il parait que les alysies sont les seules ichneumonides qui aient les maudibules tridentées au sommet. Elles ont les paipes maxillaires à six articles comme les sigalphes: M. Latreille, qui n’en indique qu’une espèce , dit qu’éllg dépose ses œufs sur les excrémens humains. ESPECE. 1. Alysie stercoraire. Ælysia stercoraria. Latr. 1chneurmon manduc:tor. Panz. fase. 72. t. 4. Cryptus manducaior Fab. Piez p.83. Habite aux environs de Paris, et en Allemagne. Tome IF, 19 146 ANIMAUX LES ÉVANIALES. Antennes filiformes, de douze à quinze articles. Aë- domen inséré sur le dos du corselet , ou au-dessus Cu 7115 Lé . . de son extrémité postérieure. Les quatre ailes vei- nées. Les évaniales sont des insectes à larves carnassières et pupophages. Ces insectes se rapprochent beaucoup des ichneumonides par leurs habitudes et souvent par leur aspect. Ils en sont distingués par la singulière insertion de l'abdomen sur le dos du corselet, ou au moins au- dessus de son extrémité postérieure, près de l'écusson. Son pédicule est long, plus ou moins recourbé. Cet abdomen n'est point caréné en dessous. Les évaniales d’ailleurs sont distinguées des ichneumonides, parce que leurs antennes ont moins de vingt articles. Ces insectes ont les ailes courtes, et les pattes postérieures longues. Je ne les partage qu'en deux genres : savoir, évanie et fœne. ÉVANIE. (Evania. ) ‘Antennes filiformes , de treize articles | rapprochées a leur base. Quatre palpes inégaux , subsétacés. Man- dibules trigones , subdentées. Tête transverse ; corps court ; abdomen très-court, comprimé, attaché à un pédicule arqué, qui s’insère'sur le dos du corselet. Tarrière courte ; pattes postérieures fort longues. SANS VERTEBRES: 147 Aniennæ fiiformes , tredecim articulatæ , ad inser- üonem approximatæ. Palpi quatuor inæquales, sub- TS 5 setacei. Mandibulæ trigonæ , subdentatcæ. Caput transversum; corpus breve; abdomen brevis- Simum , compressum , pediculo arcuato supra thora- cem insertum. l'erebra brevissima ; pedes postici præ- long. OBSERVATIONS: Les épanies sont des insectes très-singuliers à cause de la petitesse de leur abdoinen et de la situation particuliere du pédicule qui le soutient, Elles ont la tête verticale , trans= verse; le corps court; l'abdomen subtriangulaire ou ovoïde, comprimé, tres-petit, et comme suspendu à un filet ar- qué, inséré au-dessus du métathorax. Ces insectes ont les ailes courtes. On n’en connait encore que les espèces sui- vantes. ESPÈCES. 1. Evanie lisse. Evania lœvigata. OI. E. atra; thorace scabro ; capile lævi. Oliv. dict. n.° 2 Sphex appendigaster. Brown. jam. t. 44. f. 6. Habite en Amérique. ‘2. Évanie appendigastre. Evania appendiguster. E. atra , thorace capiteque scabris ; alis nigro-venosis pure; toque marginalc nigro. Oliv. dict, n.° 1. Sphex appendigaster. Lin, Panz. fasc.62 t. 12. Habite l’Italie , la France australe. p L] 3. Evanie naine. Evania minuta. O\, E. atra; alis allis, basi lantum nigro-venosis. Oliv. dict, n° 4. Habite aux environs de Paris, 148 ANIMAUX FŒNE. (Fœnus.) Antennes filiformes , droites , de treize ou quatorze articles. Quatre palpes filiformes. Mandibules dentées. Tête, soit sessile, soit élevée sur un cou. Abdomen allongé, à pédicule court, s’insérant au-dessus de l’ex- trémité postérieure du corselet. Tarrière saillante. Les pattes postérieures fort longues, à jambes renflées en massue. Antennœ fiiformes , rectæ , tredecim aut quatuor- decim articulatæ. Palpi quatuor filiformes. Mandi- bulæ dentateæ. Caput vel sessile, vel collo elevatum. Abdomen elongatum ; pediculo brevi supra thoracis extremita- tem posticam inserto. Pedes postici longi ; tibüs cla- valis. OBSERVATIONS. Les fœnes , comme les évanies, doivent être séparées des ichneumonides , puisque leurs antennes ont moins de vingt articles. D’ailleurs les unes et les autres ont le pédi- cule de leur abdomen inséré au-dessus de l’extrémité pos- térieure du corselet. Dans les fœnes, ce pédicule s’in- sère plus bas que l’écusson, et dans les évanies, il paraît, s’insérer plus haut encore. Mais ce qui distingue plus forte- ment nos fœnes, c’est leur abdomen qui est fort allongé, soit linéaire , soit en massue. [ci, nous réunissons le genre fœne et le genre pélécine de M. Latreille. ESPÈCES. 1. Foœne jaculateur. Fœnus jaculator. Latr. F'. niger; abdomine falcato, medio C8 al lubuis posticis clavatis, basi apiceque albis. SANS VERTÈBRES. 149 Ichneumon jaculator. Lin. Fab. p.177. Oliv. dict. n. 149. Ichneumon. Geoff. 2. p. 328. n.o 16, Fænus jaculator. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. 13. pl. 100. f, 4. Panz. fase. 96. tab. 16. Habite en Europe. 2. Fœne polycérateur. Fænus polycerator. F. ater; abdomine lineari-longissimo ; tibiis posticis cla- valis. F. Ichneumon polycerator. Fab. p. 162. Oliv. dict. n.0 113. Pelecinus polycerator. Lat. Drur. illust. of. ins.exot. 2. pl. 40.f. 4. Habite en Amérique. LES CINIPSAIRES. Antennes brisées, de six à douze articles. L’abdomen caréné en dessous dans les femelles. La tarrière ja- mais roulée en spirale. Les deux ailes inférieures non veinées. Les cinipsaires tiennent encore aux ichneumonides et aux évaniales, puisque ce sont des hyménoptères car- nassiers et pupophages , qui vivent aux dépens des autres larves d'insectes. Elles détruisent un grand nombre de chenilles ou autres larves , ainsi que des chrysalides. Il y en a qui piquent les galles que des diplolèpes ont formées; et de l'œuf qu’elles y déposent, sort une larve qui dé- vore celle du diplolèpe. Les antennes des cinipsaires sont coudées , et ren- flées en massue vers le bout. La tarrière des femelles est en général cachée sous l'abdomen , entre Îles deux lames étroites de sa carène, sans être roulée en spirale. Dans la plupart de ces insectes, les pattes postérieures son$ propres à sauter. Voici comment je les divise. 150: ANIMAUX (1) Pattes postérieures à jambes très-arquéess Leucopsis. Chalcide. {2) Pattes postérieures à jambes droites. (a) Segment antérieur du corselet grand, en carré transversal, ou en triangle tronqué à sa pointe, Cinips. (b) Segment antérieur du corselet très-court, transverso-li- néaire. Cinipsile. LEUCOPSIS. (Leucopsis.) Antennes courtes, brisées, grossissant vers le bout, de douze à treize articles. Palpes filiformes. Mandibules cornées , bidentées. Lèvre inférieure allongée , échan- crée au sommet. Tête transverse. Corselet fort élevé. Abdomen com- primé , arrondi à son extrémité, à pédicule très-court. Tarrière des femelles sétiforme , naissant entre deux lames de la base de l'abdomen , ensuite se recourbant sur son dos. Les pattes postérieures à cuisses renflées et à jambes arquées. Les ailes supérieures doublées longi- tudinalement. " _Antennæ breves , fraciæ , versus apicem incras- satæ , duodecim aut tredecim articulatæ. Palpi filifor- mes. Mandibulæ corneæ , bidentatæ. Labium elon- gaium , apice emarginatum. Caput transversum. Thorax valdè gibbus. Abdo- SANS VERTÈBRES. 1Ô1I men compressum , apice rotundatum , quasi sessile : pedicalo brevissimo. Feminarum terebra setiformis , ex abdominis basi enascens , intrà lamellas duas va- ginata , dein super abdomen recurva. Pedes postici * femoribus turgidis, tibüsque arcuatis. Alæ superæ longistrorsim duplicatæ. OBSERVATIONS. Les Zeucopsis tiennent aux chaicides par leurs rapports, et ressemblent un peu aux guêpes par leurs couleurs et le plissement de leurs ailes. Ils sont tres-distingués des chal- cides par la longueur etla singulière situation de leur tar- rière , et ne peuvent se confondre avec les guëpes , leur tarriére ou leur aiguillon étant toujours hors de l'abdomen et recourbé sur le dos. Les larves de ces insectes sont carnas- sières. Il parait que les femelles déposent leurs œufs dans les nids des apiaires. ESPECES. 1. Leucopsis géant. Leucopsis gigas. F. L. nigra, thorace punctis duobus dorsalibus, abdomine sessili : fasciis quatuor flavis. Fab. p.245. Leucopsis gigas. Coqueb. illust. ic. dec. 1. tab. 6, £ 1. Panz. fase. 84. t. 15 et 18. Habite le midi de la France. 2. Leucopsis dorsigère. Leucopsis dorsigera. L. abdomine sessil nigro : fasciis duabus punctoque flavis. Fab. p. 246. Leucopsis dorsigera. Oliv. dict. n.0 1, Pauz. fasc. 56. t. 15. Habite le midi de la France, l'Italie. 1] s’introduit dans les guépiers pour y pondre. NX, à? 153 ANIMAUX 3. Leucopsis intermédiaire. ÆLeucopsis intermedia. / Tilig. L. nigra; thoracis maculis duabus abdominisque fasciis qualuor inæqualibus flavis. Leucopsie dorsigera. Fauz. fasc. 15. t. 17. Habite le midi de la France. Ses rapports le rapprochent de l’espèce n.0 r. | Etc. CHALCIDE. (Chalcis.) Antennes courtes , brisées, de onze ou douze articles, à partie supérieure fusiforme. Palpes filiformes. Man- dibules courtes, cornées. Tête iransverse, presque sessile. Corselet élevé. Ab- domen subglobuleux, acuminé postérienrement , com- primé sur les côtés inférieurs, attaclié par un pédicule court. Tarrière des femelles courte , cachée sous l'ab- domen entre deux lames, Pattes postérieures à cuisses larges, comprimées , dentées , et à jambes arquées. Antennæ breves , fractæ, undecim vel duodecim arüiculatæ; parte superiore fusiformi. Palpi filifor- anes. Mandibulæ breves, corneæ. Caput transversum , subsessile. Thorax elevatus. Abdomen sudbglobosum , posticè acuminatum , ad la- tera inferiora compressum , brevi pediculo thoract af- Jixum. Feminarum terebra brevis , abscondita , sub abdomine intra lamellas duas vaginata. Pedes pos- ici femoribus latis compressis dentaus ; üibus ar- cuatis. OBSERVATIONS. Les chalcides ont beaucoup de rapports avec les cinips; mais elles en sont distinguées par leurs antennes courtes; SANS VERTÈBRES. 153 brisées, et par les jambes arquéesde leurs pattes postérieures. Ces hyménopteères ont le corps pelit, souvent orné de couleurs brillantes ; l'abdomen ovale ou presque globuleux, terminé en pointe ; enfin, les cuisses des pattes posté- rieures grandes , renflées , comprimées, ce qui donne à ces insectes la faculté de sauter, presque aussi vivement que les puces. Leurs ailes ne sont point doublées longitudinale- ment comme celles des leucopsis , et leur tarrière est pe- tite , cachée sous le ventre. ESPÈCES. 1. Chalcide déginguendée. Chalets sispes, F. €. nigra; abdominis petiolo femoribusque poslicis incras- salis, flavis. Fab. p. 194. Sphezx sispes. Lin. Vespa. Geoff. 2. p. 580. n.° 16. Chalcis sispes. Oliv. dict. n.o 2. Panz. fase. 9. t 11. Habite le midi de l’Europe. Rare aux environs de Paris. 2. Chalcide clavipède. Chalcis clavipes. F. C. atra; femoribus posticis incrassatis rufis. Fab. p. 105. Chalcis clavipes. Latr. Olir. n.o 3. Panz. fasc. 58. t. 15. Habite en Allemagne, et aux environs de Paris. 3. Chalcide naine. Chalcis minuta. F. C. atra ; femoribus, posticis incrassatis, apice flavis. Fab. p. 199. Vespa. Geoff. 2. p. 380. n.o 15. Chalcis minuta. Latr. Oliv. n.o 5. Panz. fasc. 32. t. 6. Ejus- dem. Chalcis flavipes. Panz. Fasc. "8. t. 16. Var. pauld major. Habite l'Allemagne, la France. . Chalcide annelée. Chalcis annulata. F. C. atra; femoribus posticis incrassatis dentatis : puncta apicts albo; tibiis albis nigro-annulatis. Fab. p.197. Habite en Amérique. On la trouve dans les nids des polistes ( guêpes cartonnières), Sa larve vit aux dépens de celles de CSSS ces guépiaires. Etc, 154 ANIMAUX LA CINIPS. (Cinips.) Antennes courtes , brisées , de six à douze articles. Palpes presquen massue. Mandibules cornées, dentées au sommet. Corps très-petit. Segment antérieur du corselet spa- cieux, en carré transverse, ou en triangle obtus ou tron- qué au sommet. Abdomen subovale, caréné en dessous, attaché par un pédicule court. Tarrière saïllante ou ca- chée entre les lames de la carène. Les jambes des pattes posiérieures droites. Antennæ breves , fractæ ; articulis sex ad duo- decim. ‘Palpi subclavati. Mandibulæ corneæ , apice dentaicæ. Corpus perparvum. Thoracis segmentum anticum spatiosum, transverse quadratum aut triangulare : apice obiuso vel truncato. Abdomen subovale , subtus carinatum , pediculo brevt affixum. Terebra exserta vel intrà lamiellas carenæ occulta. Tibiæ pedum pos- ticorum rectæ. . OBSERVATIONS. En réduisant les cinips aux cinipsaires à jambes posté- rieures droites, et dont le segment antérieur du corselet n'est pas un rebord étroit et transversal , nous réumissons aux cinips de M. Latreille quelques-uns de ses genres qui, quoique pouvanten être distingués, y tiennent assez par leurs rapports pour autoriser cette association. Ces genres sont ses eurÿtoines, ses eulophes , ses cléonymes, et ses spa- Jangies, SANS VERTÈBRES. 155 Nos cinips sont de petits hyménoptères ornés de cou- leurs très-brillantes, parmi lesquels plusieurs ont la faculté de sauter. Ils ont desrapports avec les chalcides, les péri- lampes et les diplolèpes. Ces petits msectes volentavec agi- lité, et presque tous vivent aux dépens d’une grande quan- tité de chenilles , et de chrysalides, que leurs larves car- nassières détruisent. Aussi plusieurs de leurs espèces ont été confondues par les auteurs avec les ichneumons. ESPECES. 1. Cinips du marceau. Cinips capreæ. C, viridis, nilida; pedibus pallidis. Linn. Cinips capreæ. Fab. p.102. Oliv. dict. n.0 31. Cinips. Geoff. 2 p.302. n.0 18. Habite dans toute l'Europe, sur le saule marceau. LE 2. Cinips du bédegar. Cinips bedegarts. C. viridis | nitens ; abdomine depresso aureo. Lion. Cinips bedegaris. Latr. Oliv. dict. n.0 2. Geoff. 2. p. 296. n. r. Ichneumon bedegaris. Fab. p. 185. Habite en Furope. Sa larve vit dans les galles chevelues du rosier sauvage en y dévorant l’hôte de ces galles. K À Cinips pourpré. Cinips purpurascens. C. viridi-œneus, nitidus ; abdomtine purpurascente : prime segmento æneo. Fab. supp.p.231./chneumon. Diplolepis purpurascens. Fab. Piez. Habite les environs de Paris. 4. Cinips dorsal. Cinips dorsalis. C. pallidus ; capitis thoracisque dorso viridi-æneo ; aëbis maculd transversa fuscd. +. Ichneumon dorsalis. Fab. suppl. p.231. Diplolepis ejusd. Habite en France. 5. Cinips de la sarrète. Cinips serratulæ. C. atra , nitida ; antennis verticillato-pilosis. Fab. suppl. p.214. 1206 ANIMAUX Eur loma serretulæ.Latr. gen. crust, et ins. 4. p. 29. Habitella France, l'Allemagne, etc. 6. Cinips ramicorne,. Cinips ramicornis. C.vtrid's; antennis ramosis, Eulophus. Geoff. 2. p.313. pl. 5. £. 3. Oliv. dict. Latr. gen. crust. et ins. 4. p. 28. Tchneumon ramicornis. Fab. p. 100. Habite l’Europe. Ce cinips est trés-singulier par ses antennes; mais il paraît seul dans ce cas. % 7. Cinips déprimé. Cinips depressus. C. obscurè aureus ; abkdomine depresso cyaneo; alis apice fuscis : maculd fascidque posticé alhis. Ichneumon depressus. Fab. suppl. p. 231. Cleonymus. Latr. gen. crust. et ins. 4. p. 29. Habite aux environs de Paris. Etc. CINIPSILE. (Cinpsillum.) Auiennes filiformes , en général brisées , souvent épaissies vers leur sommet , de huit à douze articles. Quatre palpes. Mandibules variées. Corps court. Corselet transverse , à segment antérieur trés-court , ne formant qu'un rebord transverso-linéaire. Abdomen très-court, presqu’en cœur , ou spatuliforme, caréné en dessous. Tarrière courte , le plus souvent ca- ch£e entre les lames de la carène. Æntennœ filiformes, in universum fractæ ; sæpè versus apicem crassescentes ; articulis octo ad duo- decim. Palpt quatuor. Mandibulæ varie. | Corpus breve. Thorax transversus : segmento an- tico Ürevissimo | transverso -lineari. Æbdomen subcor- datum aut spathuliforme , brevissimum. Terebra bre- pis , Sæpius 1rnirà lamellas carenæ occulta. SANS YERTÈBRES: | 157 OESE RVATIONS. Sous cette dénomination nouvelle, que j’'emploie pour évi- ter toute confusion, je réumis les | \, les ptéro- males , les encyrtes, les platygastres, les scého: s, et les té- léas de M. ZLatreille , c’est-à-dire , les, cinipsares à jambes droites , qui ont le corselet plus large que lonç, et dont le segment antérieur très-court, n'est qu'un rebord transver- so-linéaire. En me bornant à ce cadre, je facilite l'étude, sans nuire à la possibilité de rétablir les chupes infé- rieures. | ESPECES. | | 1. Cinipsile violet. Cinipsillum violaceum. | C. capite thoraceque obscurë œneis ; abdomine angulato, nilido , violaceo , apice emarginato. Chalcis violacea. Panz. fase. 85. t.15. Cüinips violacea. Latr, hist. nat. des crust, et d6 ins. 13, 0 p:222. Perilampus. Latr. gen. crust. et ins. 4.. p. 30. Habite en Allemagne. . . . ,’ e A + = | 2. Cinipsile doré. Cinipsillum chrysis. | C.viridi-æneum , nitens ; abdomine ovalo aureo. | Ichneumon chrysis. Fab. p. 185. Perilampus. Latr. - Habite la Barbarie , le midi de la France. 3. Cinipsile des galles. Cinipsillum sallarurm. | C. fusco-æœneum. abdomine nigro ; Hbiis pallidis, Diplolepis gallarum. Fab. Picz. p.14r. Pteromalus. Latr. Habite... 4. Civipsie grand écusson. Cinipsillum infidum. C. n'grum, antennarum basi, fronte, pedibusqu r'ufis ; scutello flavo , apice bifurco. . Ichneumon infidus. Rossi. faun. etr. append, p.11. # 158 ANIMAUX Encyrtus. Latr. Habite l'Italie, la France. 5. Cinipsilerugosule. Cinipsillum rugosulum. C, nig'um, subtilissime punclulato-rugosulum ; abdomine suprü longistrorsmque striato. Sceliorugosulus. Latr. hist. des crust. et desins. 13. p. 227. et gm. crust. et ins 4. p. 32. Habiteaux environs de Paris. . z 6. Cinipsile clavicorne. Cinipsillum clavicorne. C. ngrum , nilidum , punclatum ; abdomine suborbiculato ; ‘artennis brevibus , apice clavatis. Scelo. Latr. gen. crust, et ins. 1. tab. 12. f. 9 et 10. mas, etf. 1 et 12. femina. Telas clavicornis. Latr. gen. crust. et ins. 4. p.33. Halte aux environs de Paris. LES DIPLOLÉPAIRES. Antemes droites, de onze à seize articles. Abdomen caräé en dessous. La tarrière roulée en sptrale sousl’abdomen. M. atreille donne le nom de diplolépaires à des hy- ménopères très-voisins des ciuipsaires par leurs rap- ports mais qui ont les antennes droites, l’abdomen tou- jours aréné en dessous, et la tarrière des femelles roulée en spirale, au moins dans sa base , et cachée sous l’ab- dome entre deux James. Le diplolépaires doivent effectivement être distinguées des cnipsaires ; car Ce sont des insectes phytiphages,, c'est--dire , qui ne se nourrissent que de matières vé- gétale. Les larves de la plupart sont gallicoles, et ha- bitent dans ces excroissances végétales et singulières , j , hr Î à { M ENS me SANS VERTÈBRES. 1 59 connues sous le nom de noix de galles. En effet, les femelles de ces insectes ayant piqué différentes parties des végétanx pour y introduire leurs œufs, elles ont occasionné dans ces parties une extravasion des sucs de la plante, et par suite ces monstruosités appelées galles dont je viens de parler. Ce sont donc les di- plolépaires qui donnent lieu à la formation des galles, et non les cinips qu'on en voit quelquefois sortir ; ces derniers n'ayant introduit leur œuf dans la galle déjà exis- tante , que pour que la jeune larve carnassière s'y nour- risse aux dépens de celle du diplolèpe. Comme dans les cinipsaires , les ailes inférieures des diplolépaires sont sans nervures distinctes. Je ne divise cette petite famille qu'en deux genres, de la manière sui- vante : (1) Antennes de onze à douze articles. Abdomen atta- ché au corselet par un pédicule allongé. Eucharis. (2) Antennes de treize articles au moins. Abdomen atta- ché au corselet par un pédicule tres-court. Diplolèpe. EUCHARIS. (Eucharis. } Antennes épaisses, moniliformes, droites , à onze ou douze articles. Palpes très-petits. Mandibules allon gées 2? pointues, inermes. Corselet convexe, se terminant par un écusson sim- ple ou fourchu. Abdomen ovale, subtrigone , attaché au corselet par un pédicule allongé. 160 ANIMAUX Antènnæ crassæ , moniliformes , rectæ : articulis undecim vel duodecim. Palpi minimi. Mandibulæ elongatæ , acutæ , inermes. Thorax convexus , posticè scute!lo simplici vel fur- catoterminatus. Abdomen breviter ovatum , subirigo= num , pedunculo prælongo thoraci affixum. OBSERVATIONS. Les eucharis diffèrent éminemment des diplolèpes par le long pédicule de leur abdomen, et même par leurs antennes qui n'ont que douze articles. Ces insectes semblent tenir en- core aux cinipsaires par leurs couleurs brillantes et métalli- ques; mais ils ont les antennes droites, non brisées. Ces an- tennes sont courtes. L’abdoinen est court, ovale-trigone, comprimé sur les côtés inférieurs, ce qui le rend caréné en dessous. ESPECES. 1. Eucharis relevée, Æucharis ascendens. E. ænea; abdomine petiolato conico ascendente. Cinips ascendens. Fab. panz. fase. 38. t. 10. Eucharis xscendens. Latr. Habite en Allemagne. 2. Eucharis fourchue. Eucharis furcata. Fab. E. atra; scutello spinis duabus incurvis porrectis ; abdo= mine ascendente. Fab. Ichneumon cyniformis. Ross. faun. etr, mant. 2. t. 6. fig. G Latr. gen. crust. et ins. 4. p.21. Habite....l’Amérique méridionale. DIPLOLEPE. (Diplolepis.) Antennes filiformes , droites, de treize à seize articles. SANS VERTÉBRES. *Gt Quatre palpes inégaux, Mandibules courtes , souvent dentées. Corselet en général gibbeux, se terminant postérieu- rement en écusson. Abdomen ovale ou subcordiforme , un peu petit, comprimé aa moins sur les côtés inférieurs, caréné en dessous et attaché par un pédicule très-court, Tarrière presque capillaire, roulée en spirale , et ca- chée sous l'abdomen éntré deux lames. ÆAntennæ filiformes, rectæ ; tredecim ad sexdecim articulatæ. Palpi quatuor inæquales. Mandibulæ breves , sæpè denticulatæ: Thorax in universum gibhosus , posticè in scutel- lum terminans. Abdomen ovatum vel subcordiforme , parvulum , ad latera infera præsertim compressum , subis carinatum ; thoraci-pediculo brevissimo af: fixum. Terebra subcapillaris ; in spiram convoiuta , infra abdomen intrà lanreilas duas abscondita. OBSERVATIONS. Les diplolépes sont en général de trés-petits hymënop- tères qui ressemblent beaucoup aux cimips et aux chalcides ; mais leurs antennes ne sont point brisées ou coudées; leur tarrière, toujours cachée sous le ventre , est inférieurement roulée en spirale ; et d’ailleurs les larves de ces insectes ne sont point carnassières; elles sont souvent victimes de celles des cinipsaires qui lesdévorent. Geoffroy parait être le premier qui ait distingué les di- _plolèpes ; Linné et Fabricius en faisaient des cinips. La plu- part donnent lieu aux gulles ou noix de galles connues , ainsi qu'aux bedegars. J'en vais citer quelques espèces, parmi lesquelles les deux Tome 1F4 11 162 | ANIMAUX dernières , la figice et surtout l’ibalie de M. Latreille, s’éloi- gnent un peu des autres. ESPÈCES. 1. Diplolèpe de la galle à teinture. Diplolepis gallæ tinctoriæ. Oliv. D. testaceus , abdomine supra fusco nitido. Oliv. dict. no 5. Voyage dans l'empire ottoman, 1.p. 252. pl. 14 et 15. Habite dans le Levant, sur un chêne. il donne lieu aux galles du commerce. Ces galles sontgrosses , rondes, tuberculeases , et se forment sur les jeunes rameaux du chène ; et non sur les feuilles ni sur leur pétiole. 2. Diplolèpe du chêne tauzin. Diplolepis quercüs tojæ. D. griseus ; abdomine ferrugineo nitido. Cinips quercüs tojæ. Fab. p. 102. Coqueb. illustr. ic. dec. 1. pl 1. £.0. . Bosc. journal d’hist. nat, 2. p. 154. pl. 32. f. 1—3. Habite en France, dans la gelle-du chêne tauzin. 3. Diplolèpe des feuilles du chéne. Diplolepis quercis folu. Oliv. D. fuscus; alis albis : RHÇEe marginali nigro.-Oliv. dict. n.0 3. Diplolepis. Geeff. 2. p. 309. n.0 1. pl. 15. f. 2. Cinips quercüs folit, Lin. Fab. p.1or. Panz. fasc. 88. t, 11. Habite en Europe, dans la an ronde ét lisse des feuilles da chêne. 4. Diplolèpe A rosier. Diplolepis Du Oliv. D. niger ; abdomine ferrugineo posticë nigro; pex ts fers rugineis. Diplolepis rosæ. Oliv. dict. n.o r. Latr. hist, nat. des crust, ;: étc. 13. p. 207. Diplolepis. Geoff. 2. p. 310. n.e 2. Ciuips rosæ. Lin. Fab. p. 100. Habite en Europe , dans le bedegar da rosier sauvage. SANS VERTÈPRES, 163 5, Diplolepe du lierre terrestre. Diplolepis glechomeæ. D.ater, glaber, nitidus; antennis pedibusque rubellis, Cinips glechomæs Lin. Fab. p. 1o1. Oliv. Diplolepis glechomæ. Lair. hist. nat, des crust. ete. 13. p. 207. Cinips. Geoff. 2. p. 303. n.0 20. Habite en Europe, dans la galle ronde du lierre terrestres 6. Diplolèpe longicorne. Diplolepis bedestris fungosi. D. fusco-ferrugineus ; oculés nigris; antennis longitudiné corports. Diplolepis. Geoff. 2. p. 311. no 3. Diplolepis bedegaris. Olix. diet. n.° 2. Habite aux environs de Paris. Sa larve vit dans la galle fon- gueuse et lisse du rosiers 4. Diplolèpe figite,. Diplolepis fisites. D. ater, nilidus ; thoracis dorso lineis longitudinalibus impressis ; alis albis ; libits Larsisque fusco-rufis. Figites scutellaris. Latr. gen. erust. eu ius. vol. 1.t. 12. f, 4—5, et vol. 4. p. 19. , Habitela France, etc. 8. Diplolèpeibalie. Diplolepis ibalia. D. ater ; abdomine compresso cultriforme ferrugineo; pes dibus nigris. Oplion cutellator. Fab. Panz. fase. 52.1. 6. Ibalia cutellator. Latr. gen. srnsts et ins. 4. p. 19. Habite la France méridionale, LES ÉRUCGCAIRES. Abdomen tout-ü-fuit sessile, tenant au corselet par toute sa largeur. Larves connues pédifères. Les érucaires constituent pour moi ure famille parti+ culière , circonscrite par le caractere que je viens d’é- noncer. Ce sont en effet les seuls hyménoptères connus, _ dont les larves ohservées soient pédiferes. Comme beau- coup de ces larves offrent une sorte de ressemblance 164 ANIMAUX avec les chenilles , ou larves de lépidoptères , j'ai donné le nom d’érucaires aux insectes de cette famille. Ces in-_ sectes sont phytiphages, ont l'abdomen sessile, et la tarrière composée de trois ou quatre pièces, dont la moyenne ou les deux intérieures sont dentelées. Ils sont en quelque sorte des porte-scie. Dans notre distribution des ordres des insectes, dis- tinguant les suceurs des broyeurs, les hyménoptères commencent nécessairement la division de ces derniers, et viennent après les lépidoptères qui terminent celle des . suceurs. D’après l’ordre de cette distribution , j'aurais dû commencer les hyménoptères par la famille des érucaires qui semblent offrir une transition des lé- pidoptères aux autres hyménoptères. Pour cela , il fallait que la section des hyménoptères à tarrière füt la pre- mière , et que ceux à aiguillon formassent la seconde. Cette inversion aurait été beaucoup plus conforme à l'ordre de la nature. Voici la distribution des érucaires ou fausses-chenilles, DIVISION DES ÉRUCAIRES. . Zarrière de trois pièces : les deux latérales servant de fourreau à la troisième qui est interne, Jiiforme , soit saillante avec son fourreau , soit roulée en spirale avec lui, et cachée sous l'ab- domen dans une coulisse. — Larves connues n'ayant que six pattes. [| Érucaires urocérates. ] Urocère. Orysse. SANS VERTÈBRES: 165 ((. Zarrière de quatre pièces, dont deux externes servent de fourreau , et deux internes sont den- telées en scie. [ Les érucaires tenthrédines. ] # Labre non saillant. Il est très-petit ou nul. Larves connues n'ayant que six pattes. (1) Tarrière saillante. Tête portée sur un cou allongé. Xiphidrie. (2) Tarrière non saillante. Point de cou allongé portant la têle. Pamphilie. #* Labre saillant. Larves connues ayant dix-huit à vingt-deux pattes, (1) Antennes de neuf articles ou davantage. Tenthrède. * (2) Antennes ayant moins de neuf articles. (a) Antennes de cinq à sept articles, terminées en bouton ou en massue oyoide. Clavellaire. (b) Antenne; de trois articles, dont le dernier est fort long. Hylotome. UROCÈRE. ( Sirex.) Antennes filiformes ou sétacées , detreize à vingt-cinq articles. Les palpes labiaux plus longs que les maxillaires, épaissis vers leur sommet. Mandibules cornées , épaisses à leur base , subdentées , à dent terminale plus longue, Corps cylindrique. Abdomen sessile , allongé , sub- cylindrique, terminé dans les femelles par une pointe 166 ANIMAUX avancée , Comme une corne , et qui recouvre la tar- rière. Celle-ci sétacée , renfermée entre deux valves. Antennœæ filiformes aut setaceæ ; articulis 13 ad 25. Palpi labiales maxillaribus longiores, versùs apicem incrassati. Mandibulæ corneæ , ad basim incrassatæ , subdentatæ : dente terminal: longiore. Corpus cylindricum, Abdomen sessile , elongatum , subeylindricum , in feminis mucrone porrecto cornt- Jormi termèinatumm. Terebra setiformis , valvulis dua- dus inclusa , exserta, sub abdominis mucrone re- cepta, OBSERVATIONS. Les urocères constituent un genre établi par Geoffroy et admis depuis par les entomologistes , quoique plusieurs en aient changé le nom. Ces insectes sont les plas grands de la famille. Ils ne sont pas sans rapports avec les ichneumons , quoique au- cun d'eux ne soit carnassier ; mais ils en ont de bien plus grands avec les tenthrèdes, dont ils différent cependant par la composition de leur tarrière, et sa saillie hors de l'abdomen. La tarrière des wrocères, quoiqu’en partie cachée sous la gouttière de la corne qui termine l'abdomen de ces insec- tes, consiste en un aiguillon sétiforme, un peu long, légérement dentelé, et renfermé entre deux valves fili- formes. Les femelles enfoncent leur tarrière sous l’écorce des ar- bres, et y déposent leurs œufs. Les larves qui en éclosent n'ont que six pattes , au moins dans la seule espèce où elles furent observées, Elles s’y nourrissent en rongeant et per= çant le bois. SANS VERTÈBRES. 167 E SPEGCES: 1. Urocère géant. Sirex gigas. S. abdomine basi apiceque flavo ; corpore nigro. Sirex gigas. Lin. Fab. fem. Urocerus gigas. Latr. gen. , etc. 3. p. 243. Urocerus. Geoff. 2. p. 265. pl. 14. f. 3. Panz. fase. 52. tab. 20. Sirex mariscus. Fab. Piez. p. 51. mas. ex D. Latr. Habite en Europe. Commun dansles bois de sapins , etc. 2. Urocère spectre. Sirex spectrum. S.niger; maculd testace“& ponè singulos oculos ; pedibus flavescentibus. Sirex spectrum. Lin. Fab. Piez. p. 6o. Panz. fase. 52. tab, 16. Urocerus spectrum. Latr: Habite en Europe. 3. Urocère bleu. Sirex juvencus. $. cæruleus ; pedibus testaceis ; abdominis maris parte mes did rubré. Sirex juvencus. Lin. Fab. Urocerus juvencus. Latr. Wirex. Panz. fase. 52, 1.17. fem.ett. 21. mas. Habite la Suède, J’Allemagne , et dans le Jura. 4. Urocère cornes-brunes. Sirex fuscicornis. | S. fuscus , fulvo-maculutus ; abdomine nigro fasciis flavis annulato ; antennis nigris. Sirex fuscicornis. Fab. Piez. p. 49. Urocerus fuscicornis. Latr. Tremerx ejusd. Habite l'Allemagne, le midi de la France. Les antennes n’ont que treize à seize articles. ORYSSE. ( Oryssus.) Antennes filiformes , de dix ou onze articles , insé- rées près de la bouche. Quatre palpes inégaux, les maxil- laires plus longs. Mandibules cornées, entières. Levre in- férieure arrondie. 168 ANIMAUX Abdomen sessile , mutique à son extrémité dans les deux sexes. Tarrière longue, filiforme, cachée et rou- lée en spirale dans l’intérieur de l'abdomen. Aïles cou- chées. Antenne filiformes , decim vel undecim articulate, propè os insertæ. Palpi quatuor; maxillaribus lon- gioribus. Mandibulæ corneæ , integræ. Labium ro- tundaturme. Abdomen sessile, in utroque sexu muticum. Femi- narum terebra longa filiformis in abdomine abscon- düa , et spiraliter convoluta. Alæ incumbentes. OBSERVATIONS. Les orysses sont bien distingués des urocères, parce que l'abdomen des femelles n’est point mucroné à son extré- inité, etque la tarrière est cachée dans son intérieur, étant trop longue pour s’y renfermer sans courbure. Lors- qu’elle entre en action, elle sort du ventre en dessous, s'élance entre deux valves situées sous le dernier segment de l'abdomen , traverse la coulisse qu’elles forment, et va s’enfoncer dans les fentes ou les crevasses des arbres pour y déposer les œufs. ESPÈCES. x. Orysse couronné. Oryssus coronatus. O. niger ; capitis facie anticd lineolis duabus albis; ab- domine rufo, basi apiceque infero nigris. Lat. Oryssus coronatus, Fab. Latr. Encycl. p.561. Panz. fasc. 52. t. 10. ; Coqueb. ill. ic. dec. 1. tab. 5. f. 7. Habite en Europe, dansles bois. +. Orysse unicolor. Oryssus unicolor. Latr. O. niger ; capile thorace abdomineque immaculatis. Laur; Encycl. p. 561. Habite aux environs de Paris. SANS VERTÈBRES. 169 XIPHIDRIE: {Xiphidria. ) Antennes sétacées , quelquefois grossissant vers le bout, multiarticulées. Maudibules plus ou moins sail- lantes. Tête portée sur un cou allongé. Corps allongé, sub- cylindrique ou linéaire. La tarrière des femelles sail- Jante. Antennœæ setaceæ , versus apicem interdum incras- satæ , multiarticulatæ. Mandibulæ plus minusve ex- sert. Caput collo elongato elevatum. Corpus elongato- cylindricum aut lineare ; fentinarum oviductu ex- serto. OBSERVATIONS. Les xiphidries semblent avoisiner les uroceres , à cause de leur corps allongé, terminé postérieurement par une pointe dans les femelles, leur tarrière étant saillante. En général, un cou allongé supporte leur tête, ce qui les rend remarquables. Peut-être que leurs larves n’ont que six pattes ; mais il paraît qu’elles ne sont pas connues. ESPECES. r. Xiphidrie chameau. Xphidria camelus. Lair. X. abdomine atro : -laleribus albo-maculatis ; thorace lœvi. Sirex camelus. Lin. Fab. Panz. fasc. 52. t. 18. Xiphidria camelus. Fab. Piez. p. 52. Habite en Europe. 2. Xiphidrie dromadaire. Xipludria dromedarius. X. abdomine atro medio rufo: puncto utrinque albo ; tibiis basi albis. 170. ANIMAUX X’phidria dromedarius. Latr. Fab. Piez. p. 53. Panz fase. 55. t. 10, Urocerus. Habite en Europe. PAMPHILIE. (Pamphilrus. ) Antennes sétacées , simples dans les deux sexes, à ar- ticles nombreux. Quatre palpes : les maxillaires plus longs , à six articles. Mandibules allongées, étroites , aiguës , arquées , ayant une dent au côté interne. Lèvre inférieure trifide. Tête grande. Abdomen sessile, déprimé. Tarrière non saillante. Larves à six pattes. Antennœ setaceæ ; in utroque sexu simplices ; ar- ticulis numerosis. Palpi quatuor : maxillaribus lon- gioribus , sex articulatis. Mandibulæ elongatæ , an- gusiæ , peracutæ , arcuatæ , interno latere uniden- tatæ. Labium trifidum. Caput magnum. Abdomen sessile , depressum. Te- rebra non exserta. Larvæ pedibus sex. OBSERVATIONS. Les pamphilies, que M. Latreille range parmi ses ten- thrédines, parce qu’apparemment la tarrière des femelles est de quatre pièces, ont leurs larves à six pattes ongui- culées , celles membraneuses manquant entièrement. Cette considération montre que le nombre de pattes, dans les larves, ne peut servir à distinguer les urocérates des tenthrédines. On distingue les pamphilies des xiphidries, particuliére- ment parce que les premières n’ont point un cou allongé, et que la tarrière de leurs femelles n’est point saillante. SANS VERTÈBRES. 1712 Les pamphilies ressemblent assez aux tenthrèdes ; leur corps néanmoins est un peu plus court et plus large. Leurs larves sont terminées postérieurement par deux espèces de cornes, ESPECES. 1. Pamphilie tête-rouge. Pamphilius erythro cephalus. Latr. P. antennis setaceis ; corpore cæruleo, capite rubro. Tenthredo erylhrocephalu. Lin. Fab. Panz. fasc. 7. tab. 9. Latr, Encycl. n. 1. Habite le nord de l'Earope , sur le pin sauvage. 2. Pamphilie du bouleau. Pamphilius betulæ. Latr. PF. ruber; thorace ano oculisque nigris ; alis postice fuscis. Tenthredo betulæ. Lin. Fab. Cephalcia. Fanz. fase. 87. t. 18. Lyda betulæ. Fab. Piez. p. 44. Habite en Europe, sur le bouleau. 3. Pamphilie des prés. Pamphilius pratensis. Lat. P. capite thoraceque nigro flavoque varits; abdomine nigro: , margine ferrugineo. Tenthredo pratensis. Fab. Lyda pratensis ejusd. Piez, p. 45. Pamphilius pratensis. Latr, Encycl. Habite en Allemagne. 4. Pamphilie des forêts. Pamphilius sylvaticus. Latr. P. ater; antennis flavidis; capitis maculis, scutello pedi- busque flavis. Tenthredo sylvaltica. Lin. Fab. Panz. fasc. 65. t. 10. Pamphilius sylvaticus. Latr. Encyci, n.0 19. Habite en Europe, dans les bois. Etc. 172 ANIMAUX TENTHREÈDE. (Tenthredo.) Aniennes filiformes ou sétacées , quelquefois pecti- nées , de neuf à quatorze articles. Lèvre supérieure sail- os Palpes inégaux : les maxillaires plus longs. Man- dibules cornées , saïllantes, pointues , souvent dentées au côté interne, Lèvre inférieure trifide au sommet. Corps oblong, subeylindrique. Abdomen sessile. Tar- rière cachée sous l'abdomen, composée de deux lames dentelées , enfermées entre deux valves. Larve en forme de chenille, ayant six pattes onguiculées, et douze à seize pattes membraneuses. Aniennœæ Jiliformes aut sctaceæ, interdum pectinatæ, articulis novem ad quatuordecim. Labrum exseritum. Palpi inœquales : maxillaribus longioribus. Mandi- bulæ corneæ, exsertæ , acutæ , latere interno sæpè dentatæ. Labium apice trifidum. Corpus oblongum , in mulis cylindraceum. Abdo- men sessile. Terebra bilamellata, denticulata , valvu- lis duabus vaginata , sub pe abscondita. Larva er ucæformis , multipeda : pedibus 6 unguiculalis , êt 12 ad 16 membranaceis. OBSERVATIONS. On a donné aux {enthrédes le nom français de mouches à scie, à cause de la forme singulière de la tarrière de ces insectes. Elle est retirée et cachée dans l'inaction ; maison peutla voir sortir en pressant le ventre de l'animal, et re- gardant dessous. Avec ceite tarrière à lames dentelées , les tenthrèdes font des entailles, soit dans les feuilles , soit SANS VERTÈBRES. 174 dans les tiges des plantes, et c'est dans ces entailles qu'elles déposent leurs œufs. Les insectes de ce genre sont nombreux en espèces. Ils ont le vol lourd , et leurs ailes souvent semblent chiffonnées. On a donné à leurs larves le nom de fausses chenilles, parce qu'elles leur ressemblent par leurs pattes nombreuses, Elles en ont dix-huit à vingt-deux ; mais les chenilles n’en ont jamais plus de seize. Panzer a figuré un grand nom- bre de ces insectes. ESPECES. [ Antennes simples dans les deux sexes.] t. Tenthrède rustique. Tenthredo rustica. T°: nigra ; abdomine cingulis tribus flavis : poslicis duobus interruptise Tenthredo rustica. Lin. Fab. Latr. Panz. fasc. 64. t. 10, Habite en Europe. 2. Tenthrede à trois bandes. Z'enthredo tricincta. T°. nigra ; abdominis segmento primo , quarto, quinto, ano- que flavis. Tenthredo tricinctaz Lat. Fab. Piez. p. 30. Geoff. 2, p. 276, no 11. tab. 14. f. 5. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris, 3. Tenthrede de la scrophulaire. Tenthredo scrophu- laricæ. T. abdomine cingulis quinque flavis : primo remoto: T'enthredo scrophulariæ. Lin. Fab. Latr. Geoff. 2. p.277. n.° 13. Panz. fase. 100. t. 10. mas. Habite en Europe , sur la scrophulaire. 4. Tenthrède parée. Tenthredo togata. T. nigra; abdomine cylindrico : segmento primo macu- la, quintoque Loto rufis. Tenthredo Logala. Fab, Piez. p. 32. L 174 | ANIMAUX Panz. fasc. 82. t. 12. Habite en Allemagne. 5. Tenthrède livide. 7'enthredo livida. T' nigra ; antennis ante apicem albis ; abdomine apice pe- dihusque ferrugineis. Tenthredo livida. Lin. Fab Geoff, n., 22. Panz. fase. 52. tab. 6. Habite en Europe , dans les jardins. 6. Tenthrède du marceau. T'enthredo capreæ. TZ, flava; capite thorace abdomineque supra nigris; alis punclo flavo. T'enthredo capreæ. Lin. Fab. Geoff. n.° 20. Panz. fasc, 65. tab. 8. Mabite en Europe, sur les saules. Etc. [ Antennes pinnées ou pectinées selon les sexes. ] 7. Tenthrède céphalote. Tenthredo cephalotes. T.. atra ; antennis pectinatis ; abdomine cingulis quatuor _ flavis. Tenthredo cephalotes. Fab. p. 111. Panz. fasc. 62. t. 7—8, Coueb. ill. ic. dec. 1. tab. 3. f. 8. Megalodontes cephalotes. Latr. Tarpa. Fab. Piez. Habite en Allemagne, 8. Tenthrède du pin. Zenthredo pini. T. nigra; antennis pennatis lanceolatis; thorace sub - villoso. Tenthredo pini. Lin. Tenthredo. Geoff. 2. p. 286. n.o 33. Hylotoma pini. Fab. Piez. p. 22. _ Pteronus. Panz. fase. 87.1. 19. Lophyrus pini. Latr. Habite en Europe. 9. Tenthrède dorsale. Tenthredo dorsata. T. albida; antennis subpectinatis; capite , thoracis abdo* minisque dorso nigris. Tenthredo dorsata. Fab. Panz. fasc. 62. t. 9. Hylotoma dorsata. Fab. Piez. p. 21. SANS VERTÈBRES. 17) Zophyrus dorsatus. Latr. Habite en Allemagne. 10. Tenthrède difforme. Tenthredo difformis. T.. atra; antennis semipectinatis; femoribus anticis 1ibtis- que omnibus albis. Tenthredo difformis. Panz. fase. 62. t. 10. Lophyrus difformis. Latr. Habite dans la Suisse, CLAVELLAIRE,; ( Cimbex. ) Antennes en massue , composées de cinq à sept ar- ticles. Lèvre supérieure saillante. Palpes filiformes. Man- dibules cornées, fortes, pointues au sommet , dentées au côté interne. Corps gros, allongé. Abdomen sessile. Tarrière des tenthrédes. Larve à vingt-deux pattes. Antennæ clavatæ ; articulis quinque ad septem. Labrum exsertum. Palpr filiformes. Mandibulæ cor- neæ , validæ , apice acutæ , laiere interno den- latæ. Corpus crassum. Abdomen sessile. Terebra ten- thredinum , non exserta. Larva pedibus 22. OBSERVATIONS, Les clavellaires seraient de grosses tenthrèdes, et ne devraient pas être séparées de ce genre , si leurs antennes n’offraient un caractere distinctif remarquable. Aussi Linné et la plupart des entomologistes les avaient rangées parmi les tenthredes. Mais les anteunes de ces insectes n’ayant pas plus de sept articles ét se terminant en massue , fournissent un caraclére suffisant pour considérer ces tenthrédines comme un genre particulier. | ï 76 ANIMAUX Ces insectes ont le corps gros, volent lourdement et ressemblent à de grosses abeilles. Ce sont les frélons de Geoffroy. Les larves des clavellaires ont vingt-deux pattes: six écailleuses , et seize membraneuses. Ces larves ont sur les : côtés quelques ouvertures particulières par lesquelles elles seringuent une liqueur lorsqu'on les touche, L' ESPÈCES. Clavelhire fémorale. Cimbex femorata. C. nigra ; antennis luteis ; femoribus posticis maximis. T'énthredo femorata. Lin. Fab. Cimbex femorata. Latr. Oliv dict. n.o 1. Fab. Piez. p, 154 Crabro. Geoff. 2. p. 263. n.0 3. pl. 14. f.4. Habite en Europe, sur les saules. 2. Claveilaire janne. Cimbex lutea. C antennis luteis ; abdominis segmentis plerisque flavis: T'enthredo lutea. Lin, Cimbezx lutea. Latr. Oliv. u.° 3. Fab.Piez. p. 16: Habite en Europe, sur le saule, l’aalne, etc. 3. Clavellaire à épaulettes. Cimbex axillaris. C, pubescens ; antennis luteïs; thorace nigro, ad latera flavo-maculato ; abdominis segmentis flavis, interme- dis nigris. T'enthredo axillaris. Panz. fase. 84. t. 11. Cimbezx axilluris. Latr. Crabro. Geoff. : 2. p.262. nr. Habite en Europe. 4. Clavellaire marginée. Cimbex marginata. C. antennis apice lutescentibus; corpore nigro ; abdomi- nis secgmentis posticis margine albis. Tenthredo margtnata.Lin. Panz. fasc. 19.t, 14. Cimbex marginata. Lat. Fab. Piez. p. 17. Habite en Europe. 5. Claveliaire luisante. Cimbezx sericea. C. thorace atro, abdomine viridi-œneo nitente: T'enthredo sericea. Panz. fase. 174 te 16—17. SANS VERTÈBRES. 17 Cimbezx sericea. Lat. Fab. Piez. p. 18. Habite en Europe, sur le bouleau. Etc, HYLOTOME. (Hylotoma. ) Antennes filiformes, s’épaississant un peu vers leur sommet ; atrois articles , dont le dernier est fort long, quelquefois fourchu. Lèvre supérieure saïllante, échan- crée. Mandibules non dentées. Port des tenthrèdes. Larve ayant 18—20 pattes. Aniennæ filiformes, versus apicem subincrassatæ', triarticulatæ : articulo ultimo longissimo , interdum Jurcato. Labrum exsertum , emarginatum. Mandi- bulæ edentuleæ. Habitus tenthredinum. Larva pedibus 18 ad 20. OBSERVATIONS, Les hylotomes se confondraient aisément avec les ten- thrèdes, si l'on négligeait la singulière particularité de leurs antennes, savoir : de n’offrir que trois articles dis tincts , dont les deux prenuers sont très-courts, et le troi- sième fort long. Dans les mâles, ces antennes sont ciliées , quelquefois fourchues. ESPÈCES. 1. Hylotome du rosier. Æylotoma rosæ. H. nigra; abdomine flavo ; alarum anticarum costé ni- grd. Tenthredorosæ.Lin, Fab. Geoff. 2, p. 254. n.04,. Pauz. fasc, 49. tab. 15. Hylotoma rosæ. Latr. Fab. Piez. p. 23, Habite en Europe, sur les rosiers, Tome IF. 12 179 ANIMAUX 2. Hylotome sans nœuds. /7ylotoma enodis. H. atro-cærulescens ; alis apice vix coloratis. T'enthredo enodis. Lin. Fab. Panz. fase. 49. tab. 13. Hylotoma enodis. Latr. Fab. Piez. p. 23. Habite en Europe, sur le saule. 3. Hylotome brûlé. ylotoma ustulata. H. corpore nigro ; abdomine cærulescente; tibiis pal- lidis: T'enthredo ustulata. Lin. Fab. Panz. fasc. 49. t. 12. Hylotoma ustulata. Latr. Fab. Piez. Häbite en Europe. 4: Hylotome fourchu. Æylotoma furcata. H. nigra ; abdomine rufo ; antennis masculorum furcatis. T'enthredo furcata. Lin. Fab. Coqueb. ill. ic. dec. 1. tab. 3. f. 4. Panz. fasc. 46. t. «. Hylotoma furcata. Latr. Fab. Piez. p.22. Habitcen France. Etc. SANS VÉRTÈBRES. J ST. K i ORDRE SIXIÈME. NÉVROPTÈRES. Bouche munie de mandibules, de mdchoires et de lèvres. Quatre ailes nues , membraneuses , réti- culées. Abdomen allongé, dépourvu d'aisuillon et de tarrière. Larve hexapode. Nous avons vu , dans les Lyménoptères , des insectes en partie rongeurs et en partie suceurs , c'est-à- dire, munis de mandibules, et cependant He encore une espèce de suçoir composé de plusieurs lames allon- gées, subtubuleuses, sur le point de se changer, par raccourcissement , en véritables mâchoires et en lèvre inférieure. Maintenant nous allons voir, dans les 2éyrop- tères , des insectes tous dépourvus de sucoir, dans l’état parfait , mais ayant des mâchoires et des mandibules plus ou moins fortes, plus ou moins apparentes, suivant les familles, et dont toutes les espèces sont carnässières et dévorent les pétits insectes. Les névroptères ont quatre ailes nues , membraneu- ses ; transparentes , souvent colorées ou marquées de taches colorées , plus ou moins opaques, et chargéës de nervures qui forment une espèce de réseau. Ces. ailes sont étendues, et plus ou moins égales en grandeur ; se lon les genres et les espèces. La bouche dé ces insectes est atmée de denx fortes mandibules et de deux mâchoires très-aiguës dans les li- bellules qui font la guerre aux autres insectes; mais ceg 180 ANIMAUX parties sont très-petites et presque imperceptibles dans les éphémères qui ne prennent aucune nourriture, et qui ne passent à leur dernier état que pour s’accoupler, se reproduire , et périr bientôt après. Aïnsi, partout où nous observons que des organes sont peu employés, nous les voyons sans développemens , ou n’en ayant tou- jours que de proportionnels à leur usage. Grandes ou petites , selon leur emploi, les parties de la bouche , dans les névropières, n’offrent plus de su- coir , mais des organes propres à broyer ou déchirer ; en sorte que ceux de ces insectes qui, dans l’état parfait, prennent encore des alimens , ne sont plus bornés à des liquides, mais rongent , déchirent et broyent des ma- tières solides. La tête des névroptères est pourvue de deux antennes diversement conformées selon les genres : elles sont très-courtes et subulées dans les libellules et les éphé- mères , assez longues et sétacées dans les friganes , fili- formes et terminées en massue ou par un bouton dans l'ascalaphe , etc. Outre les deux grands yeux à facettes , on voit encore sur le vertex trois petits yeux lisses disposés en triangle. L’abdomen des névroptères est allongé, quelquefois même d’une longueur extraordinaire, comme dans les libellules : il est composé de huit ou neuf anneaux dis- tincts. Il n’est armé, ni d’un aiguillon , ni d’une tar- rière propre à déposer les œufs, comme dans les hymé- noptères ; mais 1l est terminé par deux ou trois soies en forme de queue dans les éphémères, et par des espèces de crochets dans les mâles des libellules et des myrmé- léons. PHP ut SANS VERTÈBRES. 181 Enfin, ici aucune larve n’est apode ; toutes ont six pattes dans leur partie antérieure, et dorénavant , c'est- à-dire , dans les orthoptères et les coléoptères, ce sera Ja même chose. | La métamorphose offre des diversités remarquables dans les névroptères : elle prouve ici, comme nous l’avons déjà vu ailleurs, que la considération qu’elle four- nit ne peut être prise que généralement, comme pour limiter la classe , mais qu’on ne saurait employer pour instituer et caractériser les ordres ; car elle forcerait de dilacérer les plus naturels. Ce sont les considérations générales de la bouche qui doivent, avant tout autre caractère , être employées à cet usage, puisque, dans aucun ordre, le caractère qu’elles fournissent ne souffre d'exception. Qu'importe qu’à rai- son de son usage , la langue des lépidoptères soit tantôt longue , tantôt courte; c’est toujours une langue de deux pièces, roulée en spirale dans l’inaction. Il en est de même dans tous les ordres ; les diversités que présentent les parties de la bouche dans les familles et les genres d'un même ordre, ne contrarient jamais le caractère général que fournit la bouche dans la détermination de cet ordre. : Si quelque entomologiste voulait contester la préémi- nence que jattache au caractère de la bouche sur celui de la métamorphose, qu'il explique pourquoi, dansun ordre aussi naturel que celui des névroptères , la nym- phe de la libellule marche et mange , tandis que celle des myrméléons , dont l’insecte parfait ressemble tant à une libellule | se trouve enfermée ans une coque, et y reste immobile, sans manger ? pourquoi, dans la fa- mille même des hémérobins, l’on voit des nymphes ac- 168 ANIMAUX | tives , d'autres qui ne le sont nullement ? pourquoi, dans les diptères, la nymphe des cousins est différente de la chrysalide des mouches ? etc. 44 Je le répète, quoique des différences dans la méta- morphose puissent nous offrir des caractères utiles dans la détermination des genres, et quelquefois dans celle des famiiles , leur considération est d’une valeur très- inférieure à celle de la forme générale de la bouche. Si, pour caractériser les ordres des insectes, l’on vou- lait donner aux organes du mouvement une prééminence sur les parties de la bouche, on rencontrerait les mêmes inconvéniens que ceux qui naissent des caractères de la métamorphose , et l’on s’exposerait aussi à dilacérer des ordres très-naturels. | | _ En effet, dansles insectes, où les organes du mouvement sont les pattes et les ailes, on sait que dans une grande partie des hyménoptères les larves sont apodes , tandis que dans une autre partie elles sont pédifères : il faudrait. donc rejeter dans un autre ordre les tenthrédines et les urocérates. | Relativement aux ailes, on en attribue aux hémip- tères deux cachées sous des élytres qui en sont distinctes. Si le caractère des hémiptères ne consistait que dans ce- lui que je viens de citer, comment rapporter à cet ordre la plupart des cigales ; comment surtout y rapporter les aphidiens qui ont quatre ailes tout-àa-fait membraneuses, transparentes et servant au vol ; bien plus encore , com- ment placer dans ce même ordre les gallinsectes , dont les femelles sont constamment aptères , et dont les mâles n'ont que deux ailes ? C’est donc le caractère de la bouche qui, partout, décide l’ordre, puisqu'il est tou- jours le même. | Dr: SANS VERTÈBRES. 183 Les organes du mouvement sont si sujets à varier dans les insectes da même ordre , eomme les pattes dans les chenilles, et les ailes dans différens ordres [ puisqu'il n’en est aucun qui n'offre des insectes ailés et des aptères constans |, que la considération de ces organes ne peut être utile dans la détermination de l’ordre , que comme caractère auxiliaire, surtout lorsque deux ordres présen- tent, dans la bouche des insectes qu'ils comprennent, trop peu de dissemblance. Ainsi , le caractère des ailes est devenu utile pour aider à distinguer les coléopières des orthoptères. Mais la nature des parties de la bouche ne varie jamais dans aucun des ordres, Geoffroy confondait les névroptères avec les hymé- noptères, et formait, avec ces insectes, un ordre qu'il intitulait tétraptères à ailes nues : voilà l'inconvénient de ne considérer qu’un caractère particulier. La bouche des hyménopières est très-différente ; et leur abdomen muni, dans les femelles, soit d’une tarrière, soit d'un ai- guillon, les distingue essentiellement. Linné est le premier qui ait formé l’ordre des névroptères ;: mais il ne l'a ca- ractérisé qu'obscurément, parce qu'il ne donnait aucune attention au caractère de la bouche, et que n’en trou- vant point de suffisant dans les ailes, il ne l'a séparé des hyménoptères que comme manquant de l'aiguillon. Aussi a-t-il placé cet ordre entre les hyménoptères et les lépidoptères, quoique les rapports naturels ne puissent permettre un pareil rapprochement; les lépidoptères ne ressemblant aux névropières MAT par les parties de la bouche , ni par la métamorphose. Fabricius , dans son ordre intitulé syristrata [vol. 3. p. 63], associe les névroptères avec la forbicine et la po- 184 ANIMAUX dure , c'est-à-dire , avec des animaux'qui ne se métamor- phosent point, et qui conséquemment ne sont point des insectes. À La plupart des névroptères vivent dans l’eau et n’en sortent que dans l'état d’insecte parfait. Les autres vivent dans les champs et dans les bois, habitant sur les arbres pour faire la guerre aux pucerons, ou se cachant dans le sable pour tendre des piéges aux fourmis ou autres petits animaux incapables d'y échapper. Enfin, il y en a qui vivent à couvert dans des galeries qu'ils se sont creusées, soit dans la terre, soit dans l’intérieur des bois. Le plus grand nombre vit de proie ; néanmoins il s'en trouve qui ne se nourrissent que de matières végé- tales. Ceux qui vivent dans l’eau ont des organes qui ressem- blent à des branchies externes |, mais qui ne sont que des trachées saillantes, Quoique les névroptères soient bien moins nombreux que les hyménoptères , les caractères des diverses races sont si variés, siirréguliers , et enjambent tellement les uns sur les autres , qu'il est assez difficile de démèéler en quelque sorte , leurs familles particulières , et de les circonscrire en groupes détachés par des caractères bien éminens. Effectivement, dans l’insecte parfait, aucun caractère extérieur ne distingue les névroptères dont les larves vivent dans l’eau, de ceux dont les larves habitent hors des eaux. On en trouve dans l’un et l’autre cas qui appartiennent à Ja même famille, et il en est ainsi à l'égard des né- vroptères dont les nymphes sont inactives et de ceux qui ont des nymphes agissantes, SANS VERTÈPRES. 195 Néanmoins ; en donnant ‘beaucoup d'attention anx rapports les mieux constatés , nous avons, en général, suivi M. Latreille, et partagé cet ordre de la) manière suivante. ———— DIVISION DES NÉVROPTÉÈRES. Ire Secrion. — Antennes beaucoup plus longues que la tête , de seize articles ou davantage. (1) Ailes inférieures plissées ou doublées longitudinalement. Les friganides. (2) Aïles inférieures non plissées ni doublées longitudinale- ment. * Tête non prolongée antérieurement en un museau rostri- S forme, (a) Antennes filiformes, non épaissies vers le sommet, ni terminées en bouton. (+) Deux ou trois articles aux tarses. Les termitines. (+) Quatre ou cinq articles aux tarses. Les hémérobins. (b) Antennes s’épaississant en massue vers le sommet, ou terminées en bouton. Six paipes, Les myrméléonides. ** Tête prolongée antérieurement en museau rostriforme, Les panorpates. IE.c Secrion. — Antennes de la longueur de la téte au plus , de trois à sept articles. (1) Deux ou trois filets terminant l’abdomen ; tarses à quatre ar- ticles; les mandibules non apparentes. Les éphémères, 186 ANIMAUX (2) Point de filets terminant l'abdomen ; tarses à trois articles; mandibules grandes et fortes. Les hbellulines. LES FRIGANIDES. Les antennes longues et sétacées. Les ailes inférieures plissées longitudinalement. Les friganides dont il s’agit ici , embrassent les per- liaires et les friganites de M. Latreille. Elles offrent des névroptères dont les larves sont aquatiques et vivent dans des fourreaux déplaçables. Les insectes parfaits de cette famille ressemblent pres- qu'à des phalènes à ailes allongées. Leurs antennes sont longues, sétacées , à articles nombreux , ce qui force de les écarter des éphémères qui, sous d’autres rapports, | semblent réellement s’en rapprocher. Néanmoins leurs ailes couchées, soit horizontalement , soit en toit, ont cela de particulier que les inférieures, plus larges que les supérieures, sont doublées ou plissées longitudinalement. Les larves de ces insectes se construisent des fourreaux cylindriques et de toutes pièces , à la manière des teignes, et les transportent avec elles dans leurs déplacemens. Je partage les friganides en trois genres que je divise de la manière suivante. [1] Mandibules nulles ou imperceptibles. Cinq ar- ticles aux tarses. Frigane. SANS VERTÈBRESs 187 [2] Mandibules très-apparentes. Trois articles aux tarses. Némoure,. Perle. FRIGANE. (Phryganea.) Antennes longues , sétacées , multiarticulées. Mandi- bules nulles ou imperceptibles. Mâchoires soudées à la lèvre inférieure. Quatre palpes: les maxillaires fort longs. Ailes grandes, velues, en toît : les inférieures plissées. ? 2? Abdomen nu. Larves aquatiques, vivant dans des four- reaux. Nymphes inactives. [ Cinq articles aux tarses. | _Antennæ longæ , setaceæ, multiarticulatæ. Mandi- bulæ nullæ aut inconspicuæ. Palpi quatuor : maxil- laribus prœlongis. Alæ magnæ , villoso-hispidæ , deflexæ : inferis la- tioribus plicatis. Abdomen nudum | ecaudatum |. Lar- væ aquaticæ , in vaginis cylindricis habitantes. Pupa quiescens. | Tarsi articulis quinque. ] OBSERVATIONS. Les friganes sont intéressantes à connaitre, surtout dans leur état de larve, parce qu’elles habitent alors dans des fourreaux à la manière des teignes ; ce qui les a fait nommer eignes aquatiques par Réaumur. Ces four- reaux sont faits de différentes matières , telles que des de- bris de végétaux, de petites coquilles, de grains de sa- ble, que les larves qui les habitent, lient et agglutinent ensemble, sous la forma d’un petit cylindre irrégulier et 188 ANIMAUX raboteux à l'extérieur ; et elles les/irainent partout avee elles sans difficulté. Les larves des friganes mangent les feuilles des plantes aquatiques , et quelquefois aussi elles dévorent les larves des Jibellules et des tipules. La téête des friganes est petite , munie de deux gros yeux'saillans, et d'antennes longues , sétacées. Leurs ailes sont longues , couthées , inclinées en toit, ayant l'extrémité postérieure un peu relevée. Elles sont plus ou moins chargées de ‘poils fins, très-courts; ce qui a fait donner à ces insectes, par Réaumur, le nom de mou- ches papilionacées. Toutes les friganes vivent dans l’eau, tant qu’elles sont sous la forme de larve. On les trouve dans les ruisseaux, les étangs, les marais. Lorsqu’elles sont parvenues à l’état d’insecte parfait, elles ne volent guères que le soir , apres le coucher du soleil. On les prend alors facilement pour des phalènes. Les petites espèces volent le soir, par troupes nombreuses , au-dessus des eaux. ESPECES. 1. Frigane réticulée. Phryganea reticulata. Ph. nigra ; alis subferrugineis atro-reticulatis. Phryganea reticulata. Lin. Fab. p. 75. Panz. fasc. 71. f. 5. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 2. Frigane grande. Phryganea grandis.' Ph. alis fusco-testaceis, cinereo-maculatis. Lin. Phryganea grandis. Lin. Fab. p.76. Oliv. dict. no 10, Panz. fasc. 94. f. 18. Habite en Europe, Commune. 3. Frigane striée. Phryganea striata. Ph. alis testaceis , nervosoe-striatis. Lin. Phryganea striata. Lin. Fab, p. 75. Oliv. diet. n. 3. SANS VERTÈBRES. 189 Phryganea. Geoff. 2. p. 246. pl. 13. f. 5: Habite en Europe, aux lieux aquatiques. ® 4. Frigane rhombifère. Phryganea rhombica. Ph. alïs griseis : macul& laterali rhombicé alb&. Phryganea rhombica. Lin. Fab. Oliv. dict. no 14. Phryganea. Geoff. 2. p. 246. n. 2. Roes. ins. 2. cl. 2. tab. 16. f. 1—". Ete. .NÉMOURE. ( Nemoura. ) Antennes sétacées , un peu plus longues que le corps. Lèvre supérieure presque demi-circulaire , très-appa- rente. Mandibules cornées, larges, dentées. Palpes filiformes. Tête un peu épaisse , sabverticale. Point de soies ar- ticulées et caudiformes à l'anus. Tarses à trois articles. Antenne setaceæ, corpore pauld longiores. Labrum subsemi-cireulare , valdè conspicuum. Mandibulæ corneæ , latæ , dentatæ. Palpi filiformes. Caput crassiusculum , subverticale. Anus setis cau- dalibus articulatis nullis. T'arsi articulis tribus. OBSERVATIONS. Les zémoures forment un genre établi par M. Latreille. Elles ne tiennent aux friganes que par le défaut de soies caudales à l'extrémité de l'abdomen, Geoffroy les a confon- dues parmi ses perles, et Fabricius parmi ses semblis ; mais leur labre très-apparent et l’absence de filets à la queue , les en distinguent éminemment, Olivier en cite cinq espèces dans l'Encyclopédie. » 100 ANIMAUX ESPÈCES. i. Némoure nébuleuse. Nemoura nebulosa. I. pubescens » nIgra ; pedibus fuscis ; als cinereis. Oliv. Semblis nebulosa. Fab. p. 74. Perla. Geoff. p. 232. n.° 3. Habite en Europe , aux lieux aquatiques. Le mäle seulement a deux crochets courts à l’anus, et non deux $oies arti- culées. 3. Némoure cendrée. VNemoura cinerea. Oliv. AV. nigra ; pedibus lividis : alis fusco-cineréts. Phryganea nebulosa. Lin. IVemoura cinerea. Oliv. dict. n° 2. Habite en Europe , aux lieax humides. Etc. PERLE: (Perla.) Antennes longues , sétacées. Lèvre supérieure trans- verse , très-courte, peu apparente. Mandibules pres- que membraneuses , demi-transparentes. Palpes subsé- tacés. Tête aplatie, horizontale. Abdomen un peu court. Ailes grandes, horizontales. Deux longs filets à l'anus. Antennæ longæ , setaceæ. Labrum transversum , brevissimum , vix conspicuum. Mandibulæ submem- branaceæ, semi-hyalinæ. Palpi subsetacei. | Caput depressum, horisontale. Abdomen brevius- culum , planulatum. 4læ magnæ , horisontales. Anus setis duabus , longis , caudalibus. T'arsi articulis tribus. OBSERVATIONS. Le genre perle , établi par Geoffroy, était confondu par Linné , parmi ses friganes. Il avoisine davantage les né- SANS VERTÈBRES. 191 moures , surtout d’après la considération du nombre d’ar- ticles des tarses ; mais, parmi les friganides , il est le seul qui rappelle les éphémères, à cause des deux longues soies caudales qui s’observent à l'extrémité de l'abdomen , dans les espèces qu’il embrasse. Les ailes de la perle sont grandes , transparentes, chargées de nervures qui forment un réseau lâche. Elles sont cou- chées horizontalement et les inférieures sont plissées où en partie doublées dans leur longueur. La larve de la perle vit dans l’eau , et habite un fourreau formé comme celui des autres friganides. ESPÈCES, 5. Perle bcrdée. Perla marginata. P. caudé biseté fuscé ; capitis maculis, abdominis mar- gine flavescentibus ; ulis immaculatis. Fab. Semblis marginata. Fab. p. 53. Panz. fase. 71. f.3. Habite en Allemagne. 2. Perle brune. Perla bicaudata. P. caudé& bisetd; setis longitudine corports. Phryganea bicaudata. Lin. Semblis bicaudata. Fab. p. 73. Panz. fasc. 71. f. 4. " Perla fusca. Geoff. 2. p. 231. n. 1. pl. 13. f. 2; Habite en Europe. Commune au printemps , au bord des ri- viéres. 3. Perle verdâtre. Perla virescens. P. bicaudata , virescens ; antennis apice nigris. S'emblis vtridis. Fab. p. 74. Perla. Geoff. 2. p. 232. n., 4. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Elle est fort petite. Etc. 192 ANIMAUX LES TERMITINES. Deux ou trois articles aux tarses. Les ailes inférieures non plissées. Les antennes filiformes ou submoni- liformes , à environ dix-huit articles. Les termitines paraissent tenir un peu aux fourmis par l'aspect et même par les habitudes. Ge sont néanmoins de véritables névroptères qui se rapprochent des héméro- bins par leurs rapports , et qui constituent une petite famille particulière. Ils n’ont que deux ou trois articles aux tarses , et parmi eux on ne trouve ni larves, ninymphes aquatiques. Tous les insectes de cette famille sont destructeurs , et causent des dégâts plus ou moins considérables , selon leurs espèces. Les uns vivent en société , et les autres soli- tairement. On n y rapporte que les deux genres quisuivent. 9 TERMITE. (Termes.) Antennes filiformes, submoniliformes, un peu courtes, insérées devant les yeux. Lèvre supérieure saillante, avan- cée au-dessus des mandibules, un peu voûtée. Mandibules cornées , dentées , saillantes. Quatre palpes filiformes. Lèvre inférieure quadrifide au sommet. Tête courte , arrondie postérieurement. Corselet or- biculaire ou presque carré. Aïles fort Longues, hori- zontales, caduques. Abdomen un peu court, sans soies caudales au bout. Tarses à trois articles. Insectes vivant en société, composée de trois sortes d'individus. SANS VERTÈBRES. . ] 93 Antenne filiformes , submoniliformes, breviusculæ , antè oculos insertæ. Labrum exsertum , supra mandi- bulas productum, subfornicatum. Mandibulæ'co rneæ, dentatæ , exsertæ. Palpi quatuor filiformes. La- bium apice quadrifidum. Caput breve , posticè rotundatum. Thorax orbicu- laris aut subquadratus. Alæ prælongæ , horisontales , deciduæ. Abdomen breviusculum : setis caudalibus nullis. T'arsi articulis tribus. Insecta societates ineuntia ; individuum tribus gene- ribus, OBSERVATIONS, Les termites ont été placés parimi les insectes aptères par Linné , parce que la plupart se montrent presque tou- jours sans ailes. En effet, dans les espèces et les indivi- dus qui doivent en avoir, les ailes tombent facilement ; soit lorsqu’a l'approche de quelque danger, l'insecte s’a- gite pour fuir par la course , soit lorsque l’insecte fait lui- même tomber ses ailes avec ses pattes pour en être moins embarrassé. Ce genre néanmoins doit être rapporté à l’or- dre des névroptères, dans lequel, en effet, plusieurs en- tomologistes l'ont placé, et ce qui est confirmé par ses rapportsavec les psocs. . à Ces insectes, et surtout leurs larves, sont voraces, et des- tructeurs des bois , des meubles, des vêtements, des livres, et des collections d'histoire naturelle. Dans les pays étrangers, certaines espèces font en peu de temps de si grands ra- vages, qu’elles occasionnent des pertes énormes. On les y connait sous le nom de fourmis blanches. C'est presque toujours à couvert que les fermiles travail lent. Ils construisent leur habitation, les uns dans la terre, les autres dans les troncs des arbres même les plus Tom. IF. 13 104 | ANIMAUX élevés ou dans les vieux bois, les autres encore dans des nids monstrueux qu’ils élèvent sur la terre, à cinq ou six pieds de hauteur. L'espèce la plus remarquable de ce genre est celle qui fait ces nids monstrueux ; c’est le sermes fatale de Linné, espèce des Indes et de l'Afrique, dont M. Smeathman, voyageur anglais, nous a donné l’histoire et la descrip- tion. ESPECES. 1. Termite des Indes. Z'ermes fatale. T!. supra fuscum ; thorace segmentis tribus ; alis pallidis : costé testace“. Fab. Termes fatale. Lin. Fab. p. 87. Termes destructor. Degeer , ins. 9. p. 50. tab. 39. f. 1—3, Termes arda. Forsk. descript. anim. p. 96. tab. 25. fig. A. Habite les Indes orientales, Afrique, l'Amérique. Il est une calamité pour ceux qui sont voisins de son habita-. tion, 2. Termite destructeur. 7'ermes destructor. T!. supra testaceum; capile atro; antennis flavis. F. Termes destructor. Fab. p. 89. Termes arboreum. Acta anglic. 91. 1. 145. tab. 10: f. 7—0, Haoite dans les îles de l'Amérique méridionale. Nichant dans les arbres. 4 3. Termite lucifage. Termes lucifugum. Latr. T°. nigrum , nilidum, pubescens ; alis fucescenti-hyalinis ; Libiis tarsisque fusco-flavescentibus. Termes lucifugum. Lat. hist. nat. des crust. et des ins. 13. p. Go. et gen. crust.etins. 3. p. 206. Ross. faun. ctr. mant. 2. tab. 5. fs. K. Habite en Italie, à Bordeaux ; dans des troncs d'arbres. 4. Termite morio. 7'ermes morio. F. T°. atrum ; ore pedibusque testacets ; alis nigris. F. Termes morio. Fab, p. 90. Latr. hist. nat. dés crust., etc. 15. p- 69. Habite à Cayenne. À SANS VERTÈBRES. 1095 5. Termite du Cap. Termes Capensis. Latr. T°. supra fuscum, infrà rufescens ; alis subcinereis, palli- dis, semi-hyalints. Termes capensis Latr.hist. nat. des crust. etc. 13. p.68. Degeer , ins. 7. pl. 38. f. 1—2. Habite au Cap de Bonne-Espérance, au Sénégal. 6. Termite flavicolle. Z'ermes flavicolle. F. T. obscure piceum ; thorace pedikusque fläavis. Termes flavicolle. Fab p.gv. Latr. hist. nat. p. 70. Habite en Barbarie , en Provence. Etc. PSOC. (Psocus. ) Antennes sétacées , allongées , insérées devant les yeux. Lèvre supérieure membraneuse, presque carrée. Man- dibules cornées , larges, échancrées, bidéntées. Deux palpes maxillaires , quadriarticulés. Mâchoires comme doubles ; l’une interne, cornée, linéaire , crénelée au sommet, le plus souvent saillante ; l’autre externe, membraneuse , engaînant l’intérieure. Lèvre inférieure membraneuse, large , ayant une écaille double de cha- que côté. Corps court, ovale-gibbeux. Tête grande, inclinée, Corselet bossu. Aïles grandes, transparentes , nerveuses , en toit. Deux articles aux tarses danis la plupart. Antennæ setaceæ, élongatæ , ante oculos inserteæ. Labrum membranaceum, subquadratum. Mandibulæ corneæ , latæ, emarginato - bidentatæ. Palpi duo maxillares , quadriarticulati Maxillæ subgemellæ : alia interna, cornea, linearis , apice crenata , sœæpius exserta ; altera extérna, membranacea, internam va- ginans. Labium membranaceum , latum , laieribus squamd duplict utrinque suffultum. 196 ANIMAUX Corpus breve , ovato-sibbum. Caput magnum , de- flexum. Thorax gibbus. Alæ magnæ, hyalinæ , ner- vosæ, deflexæ. Tarsi articulis duobus , in pluri- mis. OBSERVATIONS. Les psocs, parfaitement caractérisés par les observa- tions de M. Larreille , et dont M. Coquebert a donné d'excellentes figures avec de bons détails, composent un genre qui a beaucoup de rapports avec les termites, et qui comprend des espèces que l'on plaçait parmi les hémerobes. Maislanymphe des psocs est agissante, tandis que celle des hémerobes est inactiveet enfermée dans une coque. , Ces insectes ont le corps court , la tête grosse, les yeux saillans , et leurs petits yeux lisses sont disposés en trian- gle. Leur corselet est partagé en deux segmens, dont le se- cond est grand et bombé. Ils ont l'abdomen ovale-oblong; les ailes fort grandes , particulièrement les supérieures. La pièce extérieure des mächoires me paraît devoir être considérée comme une galette qui fait l'office de gaïne. Les psocs courent et sautent ; ils dévorent, comme les termites , les productions animales et végétales conservées, : les herbiers , les livres, etc. On les trouve sur les ar- bres, les murs et dans les maisons. On en connait plu- sieurs espèces aux environs de Paris. ESPECES. 1. Psoc biponctué.Psocus bipunctatus. P. flavo fuscoque varius; alis punctis duobus nigris.F. Hemerobius bipunctatus. Lin. | Psocus bipunctatus. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 208. Fab. sappl. p. 204. Coqueb. illust. ic. dec. 1. tab. 2. f. 3. Psyile,n°r. Geoff. 1. p. 488. Psocus bipunctatus. Panz. fasc. 94. f. 21. Habite en Europe , sur les arbres, les murs, etc. SANS VERTÈBRES. 197 2. Psoc à quatre points. Psocus quadripunctatus. P. alis albis : basi punctis quatuor atris , apice fusco-ra- diatis. F. Psocus quadripunctatus. Fab. suppl. p.204. Panz. fase. 94: f. 22. Coqueb. ill. ic. dec. 1. pl. 2. f. 9. Habite en Europe. 3. Psoc longicorne. Psocus longicornis. P. niger ; ore pedibusque pallidis ; antennis longioribus fuscis. F. Psocus longicornis. Fab, suppl. p. 203. -Panz. fase. 94. f. 19. Habite en Allemagne. 4. Psoc à bandes. Psocus fasciatus. P. alis albis : fasciis tribus atomisque numerosis nigris. F. Psocus fasciatus, Fab.suppl. p. 203. Panz. fasc. 94. f. 20. Habite en Allemagne. D. Psoc pédiculaire. Psocus pedicularius. Latr. P. fuscus ; abdomine pallido ; alis anticis subimmaculatirs. Latr. 7 Psocus pedicularius. Éatr. Coqueb. ill. ic. dec. 1. pl. 2. f: #. Anpsocus abdominalis ? Fab. n.o 9. p. 204 ? Habite en Europe , dans les maisons. 6. Psoc pulsateur. Psocus pulsatorius. P. apterus ; ore rubro; oculis luteis. F. Psocus pulsatorius. Fab. p. 204. Coqueb. ill. ic. dec. 1. t. 2. f. 14. Termes pulsatorium Lin. Le pou du bois. Geoff, 2. p. 602. Habite en Europe. Commun dans les maisons, parmi les pa- piers, les herbiers, etc. Il ressemble à une mitte qui court avec célérité. Ses tarses ont trois articles. Etc. LES HÉMÉROBINS. Quatre ou cinq articles aux tarses. Les antennes fili- Jormes ou sétacées. Métamorphose variable. Sous le nom d’hémérobins , je forme une coupe ou ï où ANIMAUX mème une famiile que je crois assez naturelle, d'après les rapports qui se montrent entre les races qu'elle comprend , quoique ces races offrent, dans leurs habi- tudes et dans leurs métamorphoses , d'assez grandes di- versités ; et je réunis les hémérobins , les mégaloptères , et les raphidines de M. Latreille. Parmi mes hémérobins, les uns, en effet, vivent hors de l’eau , tandis que les autres ont leurs larves et leurs nymphes aquatiques ; et parmi eux encore, l’on trouve des nymphes iuactives, et des nymphes agissantes. Cependant , si l’on en excepte la mantispe et la ra- phidie, presque tous ces insectes ont été rapportés au genre de l’hémerobe par la plupart des entomologistes. Quiqu'ils y tiennent par différens rapports, ils sont néan- moins tres-distincts des hémercbes, et M. Latreille a eu raison de les en séparer. « Au reste, cette famille, plus nombreuse en genres qu'en especes connues , me paraît devoir être divisée de la maniere suivante. DIVISION DES HÉMÉROBINS. * Segment antérieur du corselet très grand , formant sa principale partie. (1) Quatre articles aux tarses. Raphidie. (2) Cinq articles aux tarses. (a) Pattes antérieures avancées, chélifères et ravisseuses. Mantispe. SANS VERTÈBRES. 166 (b) Pattes semblables, les antérieures non ravisseuses, _ (+) Aïles en toit. Sialis. (++) Ailes hori zontales. % Antennes simples. Corydale, ik Antennes pectinées. Chauliode, #* Sezment antérieur du corselet très-court , ne for- mant qu'un rebord transverse. (a) Trois petits yeux lisses distincts. Osmyle. {b) Point de petits yeux lisses distincts, Hémerobe. RAPHIDIE. (Raphidia. ) Antennes filiformes, distantes, insérées entre les. yeux, de la longueur du corselet. Lèvre supérieure sail- lante. Mandibules cornées, étroites, un peu saillantes , à pointe arquée. Palpes filiformes. Mâchoires courtes. Corps allongé. Tête ovale, inclinée. Corselet cylin- drique , x segment antérieur allongé en forme de cou. Ailes égales, réticulées , disposées en toit. Anus des mêles muni de deux crochets forts; celui des femelles terminé par une soie longue, un peu arquée. Quatre articles aux tarses, Nymphe active. | Antenñœ fiiformes , distantes , inter oculos inser- tæ , thoracis lonsitudine. Labrum ‘exsertum. Mandi- 200 ANIMAUX bulæ corneæ, angustæ , exsertiusculæ, acumine ar- cuato. Palpifiliformes. Maxillæ breves. Corpus elongatum. Caput ovale, inflexum. Thorax cylindricus : segmento antico elongato colliformi. Alæ æquales, reticulatæ , deflexæ. Anus in masculis va- lidè biunguiculatus ; in feminis setd long& subarcuat& terminatus. L'arsi articulis quatuor. Pupa currens. OBSERVATIONS. Les raphidies sont les seuls insectes de cette famille qui aient quatre articles aux tarses. La partie antérieure de leur corselet, étant allongée comme un cou, les rend d'ailleurs assez remarquables. Ell s ont trois petits yeux lisses; et leurs ailes diaphanes, réticulées, sont disposées en toit. La larve de ces insectes ressemble à un petit ser- pent. On ne connaît encore que l’espèce suivante; on la croit carnassière. ESPECE.,. 1. Raphidie serpentine. Raphidia ophiopsis. Raphidia ophiopsts. Linn. Fab. p. 90. Degcer, ins. 2. p.742 pl. 25. f. 4. Geoff. ins. 2. p. 233. Panz. fasc.5o. f, 11. Habite en Europe, sur les arbres. MANTISPE. {Mantspa.) Antennes filiformes, grenues, à peine plus longues que la tête. Les yeux saillans. : Partie antérieure du corselet allongée , cylindrique, en massue , portant antérieurement les pattes de devant. SANS VERTÈBRES. 201 Celles-ci avancées, ravisseuses, chéliferes. Aiïles en toit, réticulées. Nym phe active. Antennæ filiformes, submoniliformes ; capite vix longiores. Oculi prominulr. Thoracis pars anterior elongata , cr lindrico-cla- vata, pedes anticos extremitate fulsiens. Hi porrecti , chelati, raptatoru. _Alæ reticulatæ , so Pupa igilis. OBSERVATIONS. Les insectes de ce genre sont très-singuliers par leurs pattes antérieures avancées, et qui se terminent chacune en une pince à deux ongles inégaux, dont le plus grand se replie sur l'autre. La première espèce que l'on connut fut d'abord prise pour une raphidie, à cause de l'allonge- ment singulier de son corselet; mais ensuite on en fit une mante. Elle en a effectivement l'aspect, malgré sa petite taille. On en connait maintenant plusieurs espèces : ce sont réellement des névroptères qui avoisinent les raphidies par leurs rapports ; leurs ailes ne sont point plissées comme celles des orthoptères, ESPÈCES. 1. Mantispe villageoise.. Mantispa pagana. Latr. IT. rufescenti-flavescens ; thorace scabriu;culo ; alis costé flavescente. Raphidia mantispa. Lin Scop. carn.n.° 712 Mantis pagona. Fab. Panz fasc. 50. f, 9. Habite en France, en Allemagne, etc. Mantüspe verdâtre. Mantispa minuta. M. thorace elongato teretiusculo ; alis hyalinis : costà vi- rescente. ES 202 ANIMAUX Mantis minuta. Fab. p. 24. Act. soc. Linn. 6, p.32. Stoll. mant. tab. 2. f. r. Habite l'Amérique méridionale. 3. Mantispe frêle. Mantispa pusilla. I. thorace teretiusculo lœvi; alis hyalinis : anticis costé flaviduld. ” Mantis pusilla. Pall. Spicil. zool. fase. 9.t. 1. f. 9. Stoll. mant. t. 1.f. 3. Fab. p. 25. Act. soc. Linn. n,° 4r. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 4. Mantispe naine, Martispa nana. MW. thorace teretiusculo elongato ; alis hyalinis fusco-ve- nosis abdomine longioribus. Mantis nana. Act. soc. Linn. n,0 42. Stoll. mant. t. 4. f. 15. Habite la côte de Coromandel. SIALIS. (Sialis.) Antennes sétacées , simples, à articles cylindriques. Mandibules petites, cornées. Palpes filiformes : les maxil- laires plus longs. Petits yeux lisses nuls. Ailes en toit. Le pénultième article des tarses bilobé. Larve aquatique. Nymphe inactive, dans une coque. Antennœæ setaceæ, simplices ; articulis cylindricis. Mandibulæ parvæ , corneæ. Palpi filiformes : maxil- laribus longioribus. Ocelli nulli. Alæ deflexæ. Tarsi articulo penultimo bilobo. Lar- va aquatica. Pupa quiescens , folliculata. OBSERVATIONS. Par ses habitudes et sa métamorphose , le sialis semble étranger aux hémnérobins ; cependant il tient tellement aux à } SANS VERTÈBRES. 203 hémerobes mêmes, parses rapports, qu'avant M. Latreille, on ne l'en avait pas distingué. Mais c'est un insecte aqua- tique , et le segment antérieur de son corselet est plus grand que le second. ESPECE. ’ 1. Sialis noir. Sialis niger. Latr hist. nat. des crust. , etc. 13. p. 44. Hemerobius lutarius. Lin. S'emblis lutarta. Fab. p.74. Hémerobe aquatique. Geoff. 2.p. 255. Habite en Europe , aux lieux aquatiques. 1 CORYDALE. (Corydalis. ) Antennes sétacées , simples , à articles cylindriques très-courts. Mandibules très-grandes , avancées, ressem- blant à des cornes. Tête plus large que le corselet. Ailes couchées hori- zontalement. Antennæ setaceæ , simplices ; articulis cylindri- cis brevissimis. Mandibulæ maximæ, porrectæ , Cor- rua referentes. Caput thorage mulid latius. Alæ horisontales. OBSERVATIONS. La corydale semble avoir des rapports avec la raphidie, quoique ses tarses soient à cinqarticles , et Linné l'a ef- fectivement rapportée à ce genre. Depuis, cependant, presque tous les entomologistes en firent une héme- robe. | 204 ANIMAUX ESPECE. 1. Corydale cornue. Corydalis cornuta. Lat. Raphidia cornuta. Lin. Hemerobius cornutus. Lin. Fab. p. 81. Oliv. Encyclop. n°1. Degeer. Ins. 3. p. 559. pl. 27.f. # Habite la Pensylvanie, la Caroline. Sa taille est un peu grande. J CHAULIOD E. (Chauliodes. ) . Antennes pectinées, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules courtes, dentées en leur partie în- terne. Les palpes maxillaires un peu plus longs que les Jabiaux. Tête de la largeur da corselet. Aïles couchées hori- zontalement. ÆAntennœæ pectinatæ , thorace pauld longiores. Man- dibulæ breves , intus dentatæ. Palpi maxillares labia- Uibus pauld longioribus. Caput thoracis latitudine. Alæ horisontaliter incum- bentes. | OBSERVATIONS. La chauliode n'a point les mandibules avancées et très- saillantes , comme la corydale , et elle diffère des autres hémérobins par ses antennes pectinées. Cet insecte exo- tique fut encore confondu parmi les hémerobes. Il a trois petits yeux lisses sur la tête. ESPÈCE. 1. Chauliode pectinicorne. Chauliodes pectinicornis. Latr. Hemnerobius pectinicornis. Lin, Oliv. Encycl.n, 2, SANS VERTÈBRES. 20) Hemerobius. Degeer , ins. 3. p. 562. pl. 27. f. 3. Semblis pectinicornis. Fab. p. 72. Habite l’ Amérique septentrionale. Elle est un peu moins grande que la corydale. OSMYLE. (Osmylus.) Antennes moniliformes, ün peu plus courtes que le corps. Lèvre supérieure saillante. Mandibules cornées , voütées. Lèvre inférieure transverse , un peu échancrée au milieu. Trois petits yeux lisses, frontaux , disposés en triangle. Segment antérieur du corselet plus étroit et plus court que le postérieur. Antennæ moniliformes, corpore pauld breviores. labrum exsertum. Mandibulæ corneæ, fornicatæ. La- bium transversum, medio subemarginatum. Ocelli tres, frontales, in triangulum dispositi. : Thorax segmento antico postico angustiore et bre- viore. OBSERVATIONS. L'osmyle étant un insecte aquatique, muni de petits yeux lisses , et à antennes grenues, méritait d’être séparé des hémerobes , comme l’a fait M. Latreille, ESPECE. 1. Osmyle tacheté. Osmylus maculatus.*Latr. Hemerobius maculatus. Fab. p. 83. Oliv. Encycl. n.0 9; Roes. ins. 3. tab. 21. f. 3. Habite en France, en Allemagne, aux lieux aquatiques. Il à les ailes blanches , tachetées de noir , surtout les supérieures. A LA 206 ANIMAUX HÉMEROBE. ( Hemerobius. } Antennes sétacées , un peu longues , à articles très- nombreux, peu distincts. Lèvre supérieure un peu sail-. Jante. Mandibules cornées , arquées , petites. Quatre palpesinégaux. Petits yeux lisses nuls on indistinets. Tête inclinée. Les yeux saillans. Le corps allongé, L'abdomen arqué, nu. Aïles grandes, réuculées ; en toit. Larve bicorne. Nymphe inactive , dans une coque. ÆAntennœ setaceæ , longiuscule ; articulis numèro- sissimuis , parum distincts. rie subét senti, Mandibulæ corneæ ; arcuatæ , parvulæ. Palpi qua- tuor inœquales. Ocelli nulli distinct. Caput inflexum : oculis prominulis: Corpus oblon- gum ; abdomine arcuato nudo. Alæ magne , relie culatæ , deflexæ: Larva bicornis. Pupa folliculata , quiescens. OBSERVATIONS. Les hëmerobes ont des rapports évidens avec:les ter- mitines etles myrméléonides. Elles ont les ailes grandes, pro portionnellement x leur corps, nues, et chargées de neivures qui forment un joli réseau. Ces ailes , surtout dans une espèce, sont transparentes, minces et très-délicates. Les larves. des hémerobes intéressent par leurs habitudes, Elles ont le Corps ovale, allongé | muni de six pattes ; 5. las tête petite, armée en ob de deux/mandibules en; forme de cornes ou dé pince, qui se joignent et sé croisent. lies paraissent creuses , percées au bout ; et servent à l'insecte pour saisir et sucer sa proie. Ces larves dévorent les pu- SANS VERTÈBRES. | 207 cerons et en détruisent une si considérable quantité que Réaumur les a nommées /zons des pucerons. Elles ont, comme les araignées, leur filière placée près de l'anus. Les œufs des hémerobes sont singuliers : ils sont blancs, soutenus chacun par un fil long, mince comme un che- veu. On les rencontre, ainsi disposés et ramassés , sur di- verses plantes. Les hémerobes ne sont point des insectes aquatiques ; on les rencontre fréquemment dans les jardins ; elles volent lourdement et sont faciles à saisir. Quelques espèces répan- dent une mauvaise odeur lorsqu'on les prend. ESPECES. 1. Hémerobe perle. Æemerobius perla. FH. luteo-viridis ; alis hyalinis : vasis viridibus. L. Hemerobius perla. Lin. Fab, p.82. Oliv. dict, n.05. Panz. fasc. 87. f. 13. Geoff. 2.p.253. n.o1. pl. 13. f. 6. Lion des pucerons. Habite en Europe, dans les jardins , les bois. Ses yeux sont dorés et brillans. 2. Hémerobe œil-d'or. Æemerobius chrysops. H. viridi nigroque varius ; alis hyalinis : venis viridibus, lineolis nigris reticulatis. Lin. Hemerobius chrysops. Lin. Fab. p. 82. Geoff, n.°2, | Degeer. ins. 2 p. 708. pl. 22.f. 1. Habite en Europe, dans les boïs. 3. Hémerobe blanchc.' Æemerobius albus. FH. albus ; alis hyalinis ; oculis æneis. L. Hemerobius albus. Lin, Fab. p. 82. Panz. fasc. 8. f. 14. Habite en Europe. 4. Hémerobe phalénoïde. Hemerobius phalænoïides. H. testaceus ; alis bast mucronatis , posticé excisis. Hemerobius phalœnoides. Lin. Fab. p. 83. : 208 ANIMAUX Panz. fasc. 89. f. 15. Habite en Europe , dans les bois. Etc. LES MYRMÉLÉONIDES. Antennes s'épaississant en massue vers leur sommet ; ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides où fourmilions étant les seuls né- vroptères qui aient six palpes , et les antennes en mas- sue ou terminées en bouton , sont très-faciles à distin- guer des autres. Ces insectes ne sont nullement aquati- ques ; leurs larves mêmes n habitent que les lieux secs et en général sablonneux. Ils ont leur nymphe inactive et dans une coque , au moins quant à ceux dont la nÿm- phe est connue. Dans l'état parfait , les myrméléonides sont d'assez beaux insectes ; les uns, à ailes grandes et fort longues , ressemblent à des libellules ; et les autres , par! leurs antennes terminées en bouton et leur corps velu, ont , en quelque sorte, l'aspect des papillons. Les premiers intéressent fort dans l'état de larve, à cause des habitudes particulières de cette dernière. Mais les larves des seconds ne paraissent pas encure être con- nues. HS Les myrméléonides constituent une belle famille bien tranchée par se$ caractères, et dans laquelle il paraît qu'il ya aussi beaucoup de particularités curieuses à découvrir relativement aux espèces et à leurs habitudes. Les ailes de ces insectes , quoique transparentes, sont souvent ornées de petites taches colorées remarquables. On ne distingue encore que deux genres dans celle fa- mile. SANS VERTÈBRES, 209 MYRMÉLÉON. (Myrmeleon.) Antennes grossissant insensiblement vers leur sommet, arquées , à peine plus longues que le corselet. Six palpes inégaux ; les labiaux plus longs. Abdomen très-long , linéaire , terminé par deux cro- chets dans les mâles. Ailes grandes, allongées , inégales, à nervures réticulées. Larve bicorne. Nymphe inactive dans une coque. Antennæ gradatim versis apicem crassiores , ar- cuatæ ; thorace vix longiores. Palpi sex inæquales; labialibus longioribus. | | Abdomen lineare , longissimum , in masculis apice btappendiculatum. Alæ maxime , elongatæ ;, incœ- quales, hyalinæ, nervis reticulatæ. Larva bicornis. Pupa quiescens , folliculata. OBSERVATIONS. Les myrméléons ressemblent aux libellules par leur as- pect , el tiennent aux hémerobes par leurs rapports. Mais leurs six palpes et leurs antennes courtes, presque en mas- sue , les distinguent éminemment des hémerobes. Les ca- racteres de leurs antennes ; de leurs palpes ; de leur larve, et de leur métamorphose, ne permettent pas de les confondre avec les hbellulines. L Ces insectes ne sont point agiles , volent peu ou ne vo- lent qu’à de médiocres distances. Leurs larves connues ne marchent que lentement et à reculons. Elles sont carnas- sières, mumes de six pattes, ont le ventre gros et la tête petite; mais cette tète est armée de deux cornes mandibu- Tom. IF. 14 210 : ANIMAUX laires, disposées en pince , qui servent à saisir la proie et à la sucer. On connaît ces jolis entomnoirs de sable que forment ces larves, et au fond desquels elles se tiennent, pour attra- per les insèctes qui s’y laissent tomber. Ce sont, le plus souvent, des fourimis qu’elles saïsissent, ce qui leur a fait donner le rom de fotrmilions. ESPÈCES. 1. Myrméléon fourmilion. A7yrmeleon formicarium. M. alis fusco-nebulosis : maculä postict marginali alu. Lino. Myrmeleon formicarium. Lin. Fab. p. 95: Oliv. dict. ne 15. Latr. hist. nat. des crust., etc. 13. p. 30. pl. 98. f. 3. Le fourmilion. Geoff. 2. p. 258. pl. 14. f. 1. Panz fase. 95. f 11. Habite en Eutope, aux lieux sablonneux, abrités. 2. Myrméléon de Pise. Myrmeleon pisanum. M. villosum ; alis griseis immaculatis : nervis nigro-punc- tatis ; thorace rubro cinereo , lined nigré duplici. DMyrmeleon pisanum. Rossi, Faun. etr. 2. p. 14. t. 9.f. 8. Panz. fase. 59. f.4. Latr.gen. crust., etc. 3. p. 192. Myrmeleon occitanicum. Oliv. dict. n.° 5. Habite au midi dela France , en Italie, en Barbarie. 3. Myrméléon libelluloïde. Myrmeleon libelluloides. M. alis griseis ; fusco-maculatis ; corpore nigro fluvoque maculato. L. : Myrmeleon libelluloides. Lin. Fab. p. 92. Oliv. dict. no 1. Latr. gen. crust., etc. 3.p. 191. ; Degeer , ins. 3. p. 565. pl. 25. f. 0. Habite le Cap de Bonne - Espérance, l'Italie, le midi de la France , etc. Etc, SANS VERTÈBRES,; 211 A æ ASCALAPHE. (Ascalaphus.) Antennes longues , droites, filiformes , brusquement terminées par un bonton un peu comprimé. Six j'alpes courts , un peu inégaux, filiformes, La tête et le corps velus. Abdomen oblong, terminé par deux crochets dans les mâles. Ailes nues, transpa- rentes , réticulées. Antennæ longæ , rectæ, filiformes , capitulo sub- compresso abruptè terminatæ. Palpi sex breves, subinœquales’, filifornies. Caput corpusque hirsuta. Abdomen oblongum , in masculis apice biappendiculatum. Alæ nudæ, hyali- næ , nervis reliculatæ. OBSERVATIONS, Trés-voisins des myrméléons par leurs rapports, les as- calaplhes en sont bien distingués par leur aspect, leurs lon- gues antennes , leur corps velu, ovale-oblong. Comme ils volent avec fäcilité , et que la plupart ont destarhes co- lorées sur leurs ailes, ils ont une sorte de ressemblance avec les papillons. Ces insectes fréquentent les lieux secs ct sablonneux. On n'a observé, ni leur larve , ni leur nyimphe. ESPÈCES. 1. Ascalaphe de Barbarie. Æscalaphus Barbarus. A alis reticulatis, flavescente-hyalinis : maculis duabus fuscis.F. M) rmeleon barbarum. Lin. | Ascalaphus barbarus. Fab. p. 05. 212 ANIMAUX Latr. gen. crust, ; etc. 3. p. 194. Habite la Barbarie, l'Italie, le midi de la France. 2. Ascalaphe longicorne. Æscalaphus longicornis. A. niger, flavo-maculatus ; alis aureo-flavis. Myrmeleon longicorne. Lin. ÆAscalaphus ttalicus. Oliv. dict. n.° 2. Ascalaphus longicornis. Latr. hist. nat. des crust., etc, 5. p- 28. Ascalaphus c. nigrum. Lat. gen. etc. 3.p. 194. Habite le midi de la France. 3. Ascalaphe italique. Æscalaphus italicus. A. alis anticis hyalïnis : macul& duplici baseos flavé ; pos- Licis flavis , bast atris. ÆAscalaphus italicus. Fab. p. 95. Panz. fase. 3. f. 23, Latr. hist. nat. des crust., etc. 13. p.27. pl. 97. bis. f. 3. Habite l’Europe australe. Etc. LES PANORPATES. Latr. T'éte prolongée antérieurement en un museau rostri- forme. Les panorpates constituent une petite famille de né- vroptères carnassiers et terrestres, qui semblent avoisi- ner les myrméléonides, par leurs rapports, comme l'in- diquent les némoptères, et qui sont remarquables par leur tête prolongée antérieurement en un museau rostri- forme , au bout duquel ou sous l'extrémité duquel la bouche est située. Leurs ailes sont à-peu-près horizon- tales. ) Ces insectes ont des antennes sétacées , multiarticu: lées , insérées entre les yeux. Leurs tarses sont à cinq articles. Celles de leurs nymphes que l'on connaît , sont agissantes. Je les divise ainsi. | SANS VERTÈBRES, 213 [1] Six palpes. Ailes très-inégales. Némoptère. [2] Quatre palpes. Aïles égales | ou à-peu-près, Panorpe. Bittaque. NÉMOPTÈR E. (Nemoptera. ) Antennes filiformes ou sétacées, non plus longues que le corps, à articles nombreux , très courts. Prolon- gement rostriforme de la tête conique, non plus long qu'elle , soutenant les parties de la bouche. Six palpes : les maxillaires plus courts que les labiaux. Petits yeux lisses non distincts. Abdomen allongé, subeylindrique. Aïles étendues, très-inégales : les supérieures presque ovales , réticulées, ayant une côte sublatérale ; les inférieures extrêmement longues , fort étroites, plus rétrécies encore vers leur base. Antennœ filiformes vel setaceæ | corpore non lon- stores ; articulis numerosis , brevissimis. Capitis pro- cessus rostriformis conicus , non illo longior , oris par- tes fuleiens. Palpi sex : maxillares labialibus brevio- res. Ocelli nulli distincti. Abdomen elongatum , subcylindricum. Alæ exten- sæ , valde inæquales : superæ subovatæ , reticulatæ, cost& sublaterali ; inferæ longissimæ , perangustæ , versus basim paulo magis angustiores. ANIMAUX = 21 OBSERVATIONS. Quoique de la famille des panorpates, les rnémoptères tiennent encore aux myrméléonides , puisqu'elles ont pa- reillement six palpes. Elles en sont néanmoins très-distin- guées par le museau conique de la partie antérieure de leur tête. Les némoptéres different singulièrement des autres pa- norpates , non-seulement par leurs palpes, et leur défaut de peüts yeux lisses, mais en outre par l'extrème inéga- lité de leurs ailes. Ce sont , en effet, des insectes fort sin- guliers , ayant les ailes inférieures extrêmement longues , linéaires , presque filiformes , et qui ne paraissent guères servir au vol. M. Zatreille, qui a établi leur genre, a donc été très-autorisé à les distinguer des panorpes. Il les a ap- pelés némoptères, pour esprimer qu'ils ont des ailes fil- formes. Ces beaux insectes ont cinq articles aux tarses, et se trou- vent dans l Europe australe et dansle’ Levant. Ils volent assez mal, ne se transportent que lentement et à de petites dis— tances , en agitant péniblement leurs ailes. Outre l’espèce qui était déjà connue, Olivier en a rapporté, de son voyage au Levant , de nouvelles furt curieuses. ESPECES. 1. Némoptère de Cos. Nemoptera Coa. Latr. IN. alis flavescentibus : punctis numerosis maculisque plu- rémis nigris Oliv, ’ Panorpa coa. Lin. Fab. p. 98. Coqueb. illustr. ic. dec. 1. tab. SPAS IVemoptera Coa. Lat. hist. nat.des ernst. 13. p.20.pl.97. brs. f.2. ÎVemoptera Coa. Oliv. dict.no:1, Habite les iles de l’Archipel, la Morée ; l'Espagne. 2. Némoyptère sinuée. Nemoptera sinuata. Oliv. IV. alis flavis : punctis fasciisque quatuor sinuatis nigris. Oliv. SANS VERTÈBRES. 21 IVemoptera sinuata. Oliv. dict. n.o 2. Habite Ja Troade, dans la plaine où fut située l’ancienne ville de Troye. 3. Némoptère à balancier. Nemoptera halterata. Oliv. ÎV. alis hyalinis; lined costali flavescente. Oliv. Panorpa halterata. Forsk. deser. anim. P+ 97- tab. 25, fig. E. ÎVemoptera hallerata. Oliv. dict. n.0 3. Habite l’Egypte, aux environs d'Alexandrie. 4. Némoptère étendue. Nemoptera extensa. Oliv. ÎV. alis hyalinis, immaculatis ; posticis biextensis, apice * nigris. Oliv. Panorpa hallerata. Fab. suppl. p. 208. IVemoptera extensa. Oliv. dict. n.o 4. Habite près de Bagdad , dans le Levant. >. Némoptère pâle. Vemoptera pallida. Oliv. NN. pallidè flava; alis hyalinis, immaculatis; posticis linea- ribus albis : fascié fuscé. Oliv. IVemoptera pallida. Oliv. n.05. Habite le désert , au nord-ouest de Bagdad. 6. Némoptère blanche. Nemoptera alba. Oliv. IV. alba, immaculala; alis posticis setaceis. Oliv. IVemoptera alba. Oliv. dict. n.0 6. Habite à Bagdad. On la trouve le soir dans les maisons ; elle est fort petite. PANORPE. (Panorpa.) , Antennes filiformes-sétacées, à peine de la longueur du corps. Palpes filiformes, presque égaux. Musean pro- longé en bec au-dessus du labre. Mandibules biden- tées au sommet. Mächoires fourchues. Trois petits yeux lisses. Abdomen terminé , dans les mâles, en queue arti- culée, à extrémité plus grosse et en pince. Ailes égales, couchées horizontalement. - 216 ANIMAUX \ Antennæ filiformi-setaceæ , Corporis longitudinem dix œquantes. Palpi filiformes , subæquales. Proces- sus rostriformis suprà labrum productus. Mandibulæ apice bidentatæ. Maxillæ furcatæ. Ocell tres. Ménèn masculorum in caudam articulatam api- ce capituliformi chelatam terminatum. Ælæ æquales, horisontaliter incumbentes. OBSERVATIONS. Les panorpes sont remarquables en ce que l'abdomen des mâles à ses trois derniers segmens imitant une queue articulée , presque semblable à celle d'un scorpion. Leurs ailes sont allongées , veinées en réseau, horizontales , à- peu-près égales, et plus longues que le corps. Leurs pattes sont peu allongées, et les tarses, qui ont cinq articles, sont terminés par deux crochets. On rencontre ces insectes dans les prairies, les lieux ombragés. Leurs larves sont in- connues, ESPECES. Y. Panorpe commune. Panorpa communis. P. alis hyalinis : venis maculisque transversis nigris. Oliv. , Panorpa communis. Lin. F. p.97. Oliv. dict. n.o 1. Panz. fasc. 5o. f. 10. nas. La mouche scorpion. Geoff. es 260. pl. 14. f. 2. Habite en Europe, dans leshaiïes, les bois. 2. Panorpe fasciée. Panorpa fasciata. P. fusco-rufescens ; alis hyalinis : punctis fasciisque fus- cis. Oliv. Panorpafasciata. Fab. p. 98. Oliv. dict. n.o 3. Habite la Caroline. SANS VERTÉEBRES. "427 BITTAQUE. (Bittacus.) Antennes capillaires , longues : à articles allongés, très-menus. Mandibules étroites, très-longues, pointues, non dentées. Trois petits yeux lisses. Abdomen subeylindrique, à-peu-près semblable dans les deux sexes, non terminé dans le mâle par une queue ar- ticulée et recourbée. Aïles couchées horizontalement. Pattes très-longues. Un seul crochet aux tarses, Antennæ capillares , longæ : articulis elongatis te- nuissimis. Mandibulæ angustæ , longissimæ, acutæ ; dentibus nullis. Ocelli tres. Abdomen cylindraceum , in utroque sexu subsimi- le , in mare, caudé articulaté recurv& , non termi- natum. Alæ horisontaliter incumbentes. Pedes præ- longi. Tarsi ungue unico. OBSERVATIONS. Les bittaques sont sans doute très-voisins des panorpes par leurs rapports; mais , outre que leur bouche offre plu- sieurs particularités distinctives , les mâles n’ont point l’ab- domen terminé en queue de scorpion, et les tarses sont ter- minés par un seul crochet. ESPECE. 1. Bittaquetipulaire. Biüttacus tipularius. Latr, B. al's immaculatis; abdomine falcato; pedibus longis- SÈmEs Panorpa tipularia. Fab. p. 68. Biltacus tipularius, Latr. h:st, nat. des crust, , etc. 13. p.20. 218 ANIMAUX Vill. entom. 3. tab. rw. f. xr. Habite le midi de la France. ÎVota. M. Latreille regarde le panorpa scorpio de Fabricius, comme une autre espèce de ce genre, malgré l’observa- tion du célèbre entomologiste de Kiel, sur la queue da mâle. DEUXIÈME SECTION: Antennes de trois à sept articles. — Larves aquatiques ; nymphes agissantes. On rapporte à cette section, les névropteres dont les antennes sont courtes , subulées, et n’ont que trois à sept articles. Ce sont des insectes aquatiques , dont les larves , en général, ont , sur les côtés de labdomen, des houppes de filets tubuleux et respiratoires , qui res- semblent à des branchies. Ces larves sont carnassières. [1] Deux ou trois filets à l'abdomen. Point de man- dibules apparentes. | Les éphémères. [2] Point de filets à l'abdomen. Mandibules grandes et très-apparentes. Les libellulines. ÉPHÉMÈRE. (Ephemera. ) Antennes menues, plus courtes que Ja tête, trlarti- culées. Bouche fort petite, membraneuse, à parles peu ; SANS VERTÈBRES. 219 distinctes. Point de mandibules apparentes. Quatre pal- pes très-courts. Trois petits yeux lisses. Corps allongé, très-mou. Ailes horizontales ou droi- tes, transparentes, réticulées : les inférieures plus pe- tites , quelquefvis presque nulles. Abdomen terminé par deux ou trois soies très-longues. Quatre articles aux tarses. Antennæ tenues , capite breviores , triarticulatæ. Os perparvum , membranaceum : partibus mollitie vix discernendis. Mandibulæ nuliæ conspicuæ. Palpr quatuor brevissimi. Ocelli tres. Corpus elongatum , mollissimum. Alæ horisontales aut erectæ, hyalinæ , reticulatæ : inferioribus mi- noribus , quandoque subnullis. Abdomen setis dua- bus tribusve longissinns terminatum. T'arsi articulis quaiuor. OBSERVATIONS. Sous le rapport de l’habitation, et sous celui des mandi- bules nulles ou non apparentes , les éphémères semblent se rapprocher des friganes ; mais leurs antennes sont fort différentes, et plusieurs autres particularités remarquables distinguent ces insectes des friganides. Les éphémères doivent leur nom à la courte durée de leur vie, lorsqu'elles sont parvenues à l'état d'insecte par- fait. Il y en a qui meurent le jour même où elles se sont transformées ; il s’en trouve qui ne voient jamais le soleil, car elles éclosent apres son coucher, et meurent avant l’au- rore ; enfin la vie de quelques-unes, dans leur dernier état n'est que de deux ou trois heures. Cependant quelques espèces vivent encore trois ou quatre jours. Il est aisé de sentir que sules parties de la bouche des éphémères sont petites, sans 220 ANIMAUX développement et peu distinctes, cela tient évidemment à ce que ces insectes, parvenus à l'état parfait , ne pren- uent plus de nourriture , ne s'occupent alors que de leur régénération, et périssent bientôt après. Swammerdam et Blanckaert parlent d’une grande es- pèce d'éphémère qui sort des rivières de la Hollande, en été, pendant trois ou quatre jours, dans une abondance! surprenante , et qui ne vit que quelques heures. Réaumur a donné l'histoire d’éphémeres plus petites, qui vivent dans les rivières de la Seine et de la Marne , et qui, pen- dant quelques jours d’été , s'élèvent en l'air par milliards vers le coucher du soleil , et meurent deux ou trois heures aprés. Les éphémères , avant d’être parvenues à l'état d’in- secte ailé, ont vécu long-temps dans l’eau, sous celui de larve et de nymphe, et c’est sous ces deux formes qu’elles prennent tout leur accroissement. Elles vivent alors, Îles unes une année entière , et les autres pendant deux ou même trois années. Ces larves respirent par des houppes en forme de branchies , placées sur les côtés de l'abdomen. Quant aux nymphes , elles sont agissantes et ressemblent beaucoup aux larves dont elles ne diffèrent que parte qu'elles ont les étuis qui renferment en raccourci leurs ailes. Après leur métamorphose, ayant obtenu l'état d'in- secte ailé , ayant même déjà fait usage de leurs ailes, les éphémères ont encore à se défaire d’une dépouille com- , piète, en un mot, subissent une dernière mue ; particula- / / rité qui est exiraordinaire. - Ces insectes, dans leur état PAL ÉS , ont les deux pattes ee . MES 4 à ! antérieures presque insérées sous la tête , un peu avancées, mais distantes et longues. SANS VERTÈBRES. 221 ESPÈCES. [1] Quatre ailes distinctes. Queue à deux soies. 1. Ephémère de Swammerdam. Ephemera Swammer- diana. Latr. E. grandis, flavo-rufescens; abdomine supernè obscuro: alis albidis : neris eminentibus luteolis. Swammerd. bibl. nat. 2. tab. 13. f. 6—8, Schoœæff. ic. tab. 204. f. 3. Lat. hist. nat, des crust. , etc. 13. p: 98. Habite en Hollande. 2. Ephémère longicaude. Ephemera longicauda: Ofiv. Æ. lultea; capite nigro ; alis fuscis; caudé bisetä corpare triplo longiort. Oliv. dict. n.° 6. Latr. hist. nat. des crast., etc: 13. p. 98. n.0 8. Habite les bords de la Meuse. 3. Ephémère bioculée, Ephemera bioculata. E. caudé bisetä; alis albis reliculatis ; capite tubereulis duobus luteis.L. Ephemera bioculata. Lin. Fab. p. 70. Panz. fase. 94. f. 17. Geoff.2.p.239. n.v 5, pl. 13. £. 4. Habite en Edrope, sur le bord deseaur. [2] Quatre ailes distinctes. Queue à {TOLS SOLESe 4. Ephémère commune. Ephemera vulsata. E. caudé triseté ; alis fusco-reticulatis maculatisque; cor- pore fusco. Fab. | Ephemera ‘vulgata, Lin. Fab. p.68. Oliv. dict. n.0 1. Panz. fasc: 94. f. 16. Degeer. ins. 2. p.621. pl. 9. f.13. Habite en Europe. 4 [3] Deux ailes seulement , apparentes. 5. Ephémère diptère. Æphemera diptera. E. caudd bisetd ; alis duabus : costé marginalifuscd, cine- reo-maculatä. Lin. 222 ANIMAUX Ephemera diptera. Lin. Fab. p. 71. Degeér , ins. 2. p. 656. 18:65. Habite en Europe. IVota. L'on connait plusieurs autres éspèces, qui appartiennent aux deux premières divisions. LES LIBELLULINES. Point He filets à l'abdomen. Mandibules grandes , - très-apparentes. Les Zibellulines sont la plupart de grands névroptères fort remarquables parla longueur de leurs ailes et de leur abdomen. On les connaît vulgairement sous le nom de demoiselles. Elles ont des antennes courtes , de cinq à sept articles, et leur bouche est recouverte ét comme fermée par les deux lèvres et surtout par l'inférieure. Ces insectes ont en général la tête grosse, soit hémi- sphérique, soit transverse ; les ÿeux grands, fort rappro- chés; et l'abdomen très -allongé ,.soit. déprimé, soit subcylindrique. “ Leurs ailes sont grandes, oblongues, égales, finement réuüculées par des nervures, transparentes, souvent dis- tinguées par différentes taches colorées. Ces ailes ne sont jamais couchées sur le dos de l'insecte , mais elles sont étendues et ouvertes horizontalement, ou relevées comme dans les papilionides. ; Les libellulines ont troisarticles aux tarses. Leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques. Ge sont des insectes carnassiers , très-voraces. Dans l'état parfait, ils volent ? avec une grande rapidité et font la chasse aux autres in- sectes. SANS VERTÈBRES. 47 À Les organes sexuels sont différemment placés selon le sexe : dans la femelle , ils se trouvent à l'extrémité pos- térieure de l'abdomen ; maïs dans le mâle , ils sont situés sous le prèmier anneau du ventre , c’est-à-dire, sous celui qui tient au corselet ; 6e qui est véritablement singulier. La larve des libellulines est hexapode , et porte un masque mobile qui lui couvre la tête cet en partie la bouche. La nymphe est agissante et se nourrit comme la larve; elle n’en diffère que parce qu'elle a quatre pe- tits corps aplatis qui sont des moignons d'ailes. Lorsque la nymphe veut se transformer , elle sort de l'eau, monte sur des tiges de plantes ou des troncs d'arbres, s'y fixe, et souvent en peu d'heures elle passe à l'état d’insecte parfait. On rencontre des libellulines partout, mais plus sou- vent dans le voisinage des eaux , dans les lieux frais, les bois, etc. ; Les libellulines constituent une famille si naturelle , qu'elles paraissent ne former réellement qu'un seul genre; aussi Linné les a-t-il toutes comprises dans son genre libellula. Olivier n’en a fait aussi qu'un seul genre; mais il l'a divisé en deux sections, qui sont les mêmes di- visions formées par Degeer. Cependant Fabricius et M. Latreille ont cru devoir partager cette famille en trois genres ; et , depuis , les entomologistes paraïssent, tous, les adopter. Nous en allons citer les principaux earac- tères disunetifs. (1) Tête hémisphérique. Les yeux réunis ou rapprochés par leur bord supérieur. Ailes horizontales. (a, Un vésicule près du derrière de la tête, portant trois petits yeux lisses disposés en triangle, Libellule, 4 4, f x Hu 'A \ À 224 ANIMAUX. (b) Point de vésicule prés du derrière de la tête. Les petits ) yeux lisses sur une ligne transverse. OEsbne. (2) Tête transverse. Les yeux saillans, écartés à leur bord supérieur. Petits yeux lisses en triangle. Ailes relevées presque verticale- ment dans le repos. LU Agrion. À LIBELLULE. (Libellula. ) Antennes courtes, filiformes-sétacées. Bouche pres- que masquée : les mandibules , les mâchoires et les pal- pes en partie recouverts par la lèvre inférieure voütée qui les embrasse. Celle-ci à lame intermédiaire entiere et ‘petite. Tête hémisphérique ; ayant postérieurement un vésicule qui porte trois petits yeux lisses en triangle. Ailes horizontales. Abdomen le plus souvent déprimé , lancéolé , quelquefois en massue. ÆAntennæ breves , filiformi-subulatæ. Os veluti lar- vatum : mandibulis maxillis palpisque lab'o. forni- cato subopertis : id lamelld intermedid integré, per- parvd. | à Caput hemisphæricum ; vesiculé posticä ocellos in triangulum dispositos gerente. Alæ horisoniales: Ab- domen sæpius depressum , lanceolatum , quandoque subclavatum. ! OBSERVATIONS. É Les Zibellules etles æshnes embrassent les plus fortes libellulines , celles qui sont les plus voisines entr’elles par SANS VERTÈBRES: 429 leurs rapports. Les unes et les autres ont les ailes horizon: tales , et de grands yeux à réseau , presque contigus par leur bord supérieur ou postérieur. Mais les libellules ont, près du derrière de la tête, une vésicule portant les petits yeux lisses , qui peut servir à les distinguer des œshnes Dans les cas embarrassans , on aura recours à l'examen de la lèvre inférieure , sa lame intermédiaire, dans les libel- lules , étant entière et plus pétite que les latérales. L'abdomen des hbellules est grand , presque toujours dé- primé , lancéolé, plus rarement en massue. Comme les espèces de ce genre sont nombreuses, nous n'en citerons ici que quelques-unes. ESPECES. 1. Libellule quadrimaculée. Libellula quadrimaculata. L. alis posterioribus basi omnibusque medio antico maculé nigricante ; abdomine depresso tomentoso. Fab. Libellula quadrimaculata. Lin. Fab. Oliv.dict. n.° r, Panz. fasc. 88. f. 19. Libellula, Geoff. 2.p. 224. n.° 6. La Francaise. Habite en Europe. 2. Libellule bronzée. Zibellula œnea. L. alis hyalinis ; thorace viridi œneo. Lin. Libellula ænea. Lin. Fab.p 381. Oliv. dict. n., 15. Panz. fasc. 88. f. 20. Libellula. Geoff. 2. p. 226. n.0 10, L’Aminthe. Habite en Europe. 3. Libellule déprimée. Zibellula depressa. L. alis omnibus basi nigricantibus ; abdomine depresso la teribus flavicante. Fab. Libellula depressa. Lin. Fab. p. 393. Oliv. dict. n.o 10. Panz. fasc. 89. f. 22. Libellula. Geoff. 2. p.225.n °7. pl. 13. f. 1. L’'Eléonore. Habite en Europe. J’adopte l'opinion de M. Latreille rela- tivement au synonyme de Geoffroy, quoique la figure citée de Panzer, présente, pour l’abdomen , des différences en coloration et en forme, Tome IF. 15 \ 226 ANIMAUX 4. Libellule jaunâtre. Libellula flaveola. L. alis bast luteis. Lin. Libellula flaveola. Lin. Fab. p. 395. Latr. hist. nat. des crust., etc. 13. p. 14. Schæff, icon, tab, 4. f. 1. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Etc. OES HN E. (OEshna. ) Antennes courtes, filiformes-subulées. Bouche en par- tie masquée par la lèvre inférieure , comme dans les li- bellules. Lame intermédiaire de la lèvre inférieure échan- crée et aussi large que les latérales. Tête grosse , hémisphérique : point de vessie dis- tincte à son sommet postérieur. Petits yeux lisses en ligne transverse. Abdomen long, subcylindrique. Ailes horizontales. Antennæ breves, filiformi-subulatæ. Os sublarvatum labio , ut in libellulis. Labii lamellé intermedid emar- ginat@ , latitudine laterales æquante. Caput magnum , hemisphæricum : vesiculé& postic nullä conspicud. Ocelli in lineam transversam dispo- sit, Abdomen elongato-cylindraceum. Alæ horison- tales. OBSERVATIONS. Les æshnes sont, en général, les plus grandes et surtout les plus forteslibellulines.On les distingue des libellules, parce qu’elles manquent de vésicule près du derrière de la tête ; que leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse, quoique un peu irrégulière, et parce que la lame intermédiaire de SANS VERTÈBRES. Sa leur lèvre inférieure est échancrée , et au moins aussi large que les latérales. Celles-ci sont comme tronquées, den- tées, etc. Leur abdomen, qui est fort long, est subcylin- drique , et n’est point déprimé en dessus, ni lancéolé. Les œshnes sont nombreuses en espèces ; nous allons en citer trois seulement. E SP E:CES. 1. OEshne à tenailles. OEshna forcipata. OE. thorace nigro: charactertbus vartis flavescentibus; cau- dé unguiculatd. Libellula forcipata. Lin. Oliv. dict. n.0 3=. OEshna forcipata. Fab. p. 383. Lat. hist. nat. , etc. 13. pl. 97. bis. f. 1. DIE Panz. fasc. 88. f. 21. Libellula. Geoff. 2. p.228. n.° 13. La Caroline. Habite en Europe. Commune. 2. OEshne annelée. OEshna annulata. Latr. OE. nigra ; thoracts lateribus flavo-trifascialis. * Lat. hist. nat. des crust., etc. 13. p. 6. Harris , insect. angl. tab. 23. f.3. Habite le midi de la France et en Angleterre. 3. OEshne grande. OEshna grandis. OE. thorace lineis quatuor flavis; corpore variezato. Fab. Libellula grandis. Lin. Oliv. dict. n ° 38. OEshna grandis. Fab. p. 384. Lat. ne 9. Libellula. Geoff. 2. p.227. n.0 12. Harris, ins. angl. t. 12, Schæff. icon. tab. 2. f. 4. Habite en Europe. Etc. A GRIO N. (Agrion. } Antennes très-courtes’, subulées. Bouche masquée par la lèvre inférieure , dont la lame intermédiaire est pro= fondément bifide, 228 ANIMAUX Tête transverse , sans vésicule à son sommet. Les yeux écartés ; les petits yeux lisses en triangle. Abdomen très- grêle , cylindrico-linéaire. Les aïles relevées presque verticalement dans le repos. Antennæ brevissimæ , subulatæ. Os larvaium , la- bio suboccultatum ; labit lamind intermedid profundè bifidä. Caput transversum , supernè non vesiculosum. Oculi remoti. Ocelli in triangulum dispositi. Abdomen gra- cillimum , cylindrico-lineare. Alæ ‘in quiete erectæ. OBSERVATIONS. Les agrions présentent une coupe assez remarquable et bien distincte , parmi les libellulines. Leurs ailes allongées, subspatulées, ne sont point horizontales dans le repos, mais sont toujours plus ou moins relevées verticalement. Leur tête est transverse , subtrigone , beaucoup plus large que le corselet , et porte des yeux écartés, semi-globuleux. Enfin, leur abdomen est trés-grèle et fort long. Ces insectes sont en général plus fréles , plus délicats que les autres li- bellulines. | ESPÈCES. 1, Agrion vierge, ÆAgrion virgo. A. alis erectis coloratis. Fab. Libellula virgo. Lin. Oliv. Ægrion virgo. Fab. p. 366. Panz. fasc. 59. f. 17—18. Libellula. Geoff. 2. p.221. n° 1. La Louise, etn.0 2. L'Ul- rique. Habite en Enrope , et se trouve aux environs de Paris, ainsi Que sa variété, SANS VERTÈBRES. 229 2. Agrion fillette. Ægrion puella. A. alis erectis hyalinis. Fab. Libellula puella Lin. Agrion puella. Fab. Lat. (a) Corpore cinereo cæruleoque allerno ; alis puncto nigro, Libellula , n.° 3. Gcotf. L’Amélie. (b) Corpore infra cæruleo-viridi, supra fuseo ; thorace fas- cits fuscis cœærulescentibusque alternis. Geoff. n.0 4. La Dorothée. (c) Corpore viridi pallide Mcartate ; thorace fasciis tribus longitudinalibus nigris, Geoff. n.° 5. La Sophie. Etc. Habite en Europe , aux lieux aquatiques, et offre diverses va- riétés. 3. Agrion linéaire. Ægrion Uinearis. Fab. A. alis reticulatis ; abdomine longissimo. Fab. p.385. Ltbellula Lucretta. Drury , ins. 2.t.48.f. 1. Oliv. dict. n.0 4r. Seba mus. 4. tab. GS. f. 1 —2. Habite dans les Indes. Cette espèce est dans Ja collection du Muséum. Son abdomen grêle et extrèmement long, la rend très-remarquable. Etc. ORDRE SEPTIÈME. a LES ORTHOPTÈRES. Bouche munie de mandibules , de mächotres , de lèvres et d’une galette recouvrant plus ou moins chaque mdchotre. Deux élytres molles, presque membraneuses , à épiderme réticulaire , recouvrant deux ailes droites, plissées longitudinalement. Point d'écusson. Larves conformées comme l’insecte parfait, mais n'ayant ni ailes , ni élytres. Nymphe acuve. 230 ANIMAUX à OBSERVATIONS. Sous le rapport important des caracteres de la bouche, les ôrthoptères tiennent presque également aux névroptères etaux coléoptères ; car les parties de la bouche, dans les in- sectes de ces trois ordres, sont à trés-peu-près les mêmes, sauf quelques particularités , et la diversité des developpe- mens de ces parties, selon les races: Mais, d’une part, les orthoptères se rapprochent plus des coléoptères que des névroptères par leurs ailes, puis- qu'ils ont des élytres très-distinctes ; et de l’autre part, ils tiennent de plus près aux névroptères qu'aux coléoptères par la métamorphose , puisque leur nymphe est active, marche et mange comme celle de beaucoup de névrop- téres, tandis que celle des coléoptères n’a aucune ac- tivité, ne marche et ne mange point. Les orthoptères doi- vent donc être placés entre les deux ordres d’insectes broyeurs que je viens de citer. Les entomologistes qui attachèrent beaucoup d’impor- tance aux particularités de la métamorphose, trouvèrent de grands rapports entre les orthopteres et les hémipteres. Ils les virent dans la nymphe active des uns et des autres, et même dans les élytres demi-coriaces de ces insectes. Ils rapprochèrent donc ces deux ordres, et par-là, ils mélan- gèrent , dans leur distribution, les insectes uniquement broyeursavec ceux qui sont tout-à-fait suceurs, c’est-à- dire , les insectes dont les parties utiles de la bouche sont extrémement différentes, et dont les habitudes le sont pa- reillement. Or, j'ai montré, par la citation de faits bien con- nus , que la métamorphose variait dans les ordres les plus naturels, parce qu’elle dépend des habitudes principales de linsecte; tandis que la nature des parties de la bouche ne Varie nullement dans l'étendue de chaque ordre, et SANS VERTÈBRES. 231 qu'il n’y à d’autres variations dans ces parties, que celles qui tiennent au plus ou moins de développement de ces mêmes parties , selon leur plus ou moins d’emploi. D'après ces considérations , la prééminence de valeur doit appartenir à la nature des parties de la bouche, et l’em- porter sur la métamorphose; car celle-ci, qui n’a pu être employée que dans sa généralité pour caractériser la classe, ne saurait, dans ses particularités de détail, servir à la dé- termination des ordres. Si on l’employait , 1l faudrait dila- cérer les plus naturels ; il faudrait même rompre ou mutiler de véritables familles. Dans une distribution des animaux où l’on procéde du plus simple vers le plus composé, du plus imparfait vers le plus parfait, ayant prouvé la nécessité de commencer la classe des sectes par ceux qui ne sont que des suceurs, afin qu’ils avoisinassent les vers pareillement suceurs , et de terminer cette classe par les insectes uniquement broyeurs ; il est évident que les névropteres, les crthop- téres et les coléoptères , étant uniquement broyeurs , doi- vent constituer les trois derniers ordres de la classe. La convenance de ces rangs assignés est d’autant plus grande que, dans une pareille distribution des animaux, l’on est forcé , par les caractères zootomiques , de placer les arachnides et les crustacés après les insectes ; et l’on sait que dans, les animaux de ces deux classes, l’on trouve aussi des mandibules et des mâchoires qui agissent par des mouvemens latéraux et transverses, tout-à-fait analogues aux mouvemens des mandibules et des mächoires des #7sec- tes broyeurs. Certes, ce ne sont pas là des déterminations arbitrai- res ; et je crois quil sera difficile de contester solidement ces principes. * Les orthoptères ont de si grands rapports avec les co- léopteres, que Geoffroy ne les en a point séparés. Il er 239 ANIMAUX fit une division de ses coléoptères , en les distinguant par leurs élytres molles et presque membraneuses. \ Si Geoffroy eut tort de réunir les orthoptères aux coléop- téres, puisqu'ils en sont essentiellement distincts, quoi- qué voisins par leurs rapports, celui de Linné fut bien plus grand, en les confondant dans un même ordre avec les hémiptères. On voit les-inconvéniens graves d’un défaut de coordination dans les caractères dont on peut faire usage pour juger des rapports. Les ailes des coléoptères sont pliées transversalement , c’est-à-dire, repliées sur elles-mêmes ; tandis que , sauf la forficule, celles des orthoptères sont droites et simplement plissées dans leur longueur, à-peu-près comme un éven- tail. Ainsi, de part et d'autre, ce sont des ailes pliées ou plissées , cachées sous de véritables élytres ; et ces rapports des orthoptères avec les coléoptères sont encore à ajouter à ceux de la bouche. L'’aile des orthoptères est souvent entièrement cachée sous V'élytre ; mais lorsqu'elle la dépasse, elle prend presque tou- jours à son bord, la consistance de l’élytre même. Ce fait prouve évidemment que des différences de cir- constance , en ont opéré dans la consistance et l'emploi des ailes supérieures : en sorte qu’on peut dire que depuis les diptères , tous les insectes ont réellement quatre ailes ; les supérieures servant plus ou moins au vol, et étant plus ou moins altérées dans leur transparence et dans leur consistance, par les agens extérieurs qui ont plus d'action sur elles que sur les inférieures, Ainsi, les orthoptères, que Degeer avait déjà distin- gués, furent , avec raison, considérés par Olivier, comme constituant un ordre particulier trés-distinct, puisque ces insectes diffèrent des coléoptères par leurs ailes et leurlarve agissanie, et des névroptères par leurs élytres. Olivier leur assigna le nom d'orthoptères , mot composé qui signi- SANS VERTÈBRES. 233 fe ailes droites, par opposition avec les ailes des coléop- tères qui sont pliées transversalement sur elles-mêmes dans l'inaction. Les insectes de cet ordre ont des antennes sétacées ou fili- formes , quelquefois ensiformes, plus ou moins longues ; deux grands yeux à réseau; deux ou trois petits yeux lisses dans la plupart. Leur bouche offre une levre supérieure recouvrant sou- vent ses parties supérieures; deux mandibules fortes , den- tées au côté interne ; deux mâchoires aussi dentées, chacune portant sur le dos un palpe à cinq articles , et une galette qui la recouvre plus ou moins; une proéminence au palais qui s’avance en forme de langue; enfin, une lèvre inférieure qui ferme la bouche inférieurement, et soutient les deux palpes postérieurs ou labiaux qui n’ont que trois articles. Le corselet de ces insectes est assez grand, quelquefois très-prolongé , et n'offre point d’écusson posiérieure- ment, | Les pattes, en général, sont épineuses, et, dans un grand nombre de ces insectes , les postérieures sont renflées , grandes, et servent à exécuter des sauts considérables. La, comme ailleurs, on trouve des races ou des individus en qui les ailes avortent constamment. En général, les orthoptères sont phytiphages , c'est-à- dire , se nourrissent de végétaux. Queiques-uns néanmoins semblent omnivores, mangent et gätent nos provisions de quelque nature qu’elles soient. Je n’admets que quatre familles parnu les orthoptéres ; et je les divise de la manière suivante : 4 x 234 ANIMAUX DIVISION DES ORTHOPTÈRES. (x) Ailes inclinées en toit. Les locustaires. (2) Ailes horizontales. (a) Abdomen simple, n'ayant point àson extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appendices particuliers. Les mantides. (b) Abdomen ayant àson extrémité, dans les deux sexes, deux filêts ou deux appendices particuliers. * Corselet non aplati, arrondi sur les côtés, n’ayant point ses bords tranchans et débordans. Les grillonides. ** Corselet aplati, à bords tranchans, débordant, soit seulement sur les côtés , soit même au-des- sus de la tete. Les coureurs. PREMIÈRE SECTION. Ailes en toît incline. LES LOCUSTAIRES. Toutes les locustaires ont, dans le repos, les ailes eouchées sur le corps, et disposées en toit incliné. Ce sont les seuls orthoptères connus qui soient dans ce cas; \ \ Y SANS VERTÈBRES. 235 ainsi ce sont les seuls qu'embrasse la première section de cet ordre. Ces insectes ne composent évidemment qu’une seule famille; car, quoique les sauterelles puissent être distin- guées séparément des autres locustaires, une conforma- tion générale et a-peu-près semblable, dans tous ces in- sectes, indique clairement leur parenté commune. Cetie parenté fut même sentie de tout temps ; en sorte que les criquets , ainsi que les autres genres avoisinans , furent toujours confondus avec les sauterelles par le vulgaire ; et il fallut que l'observation des entomologistes vint ap- prenwre , entr’autres particularités distinctives, que les sauterelles ont quatre articles aux tarses , tandis que les autris locustaires n'en ont que trois. : Toutes les locustaires sont herbivores , et, dans la plupart, les pattes postérieures sont fort longues et propres à sauter. Cette famille comprend six genres ; parmi lesquels, les sauterelles et les criquets sont les plus nombreux en espèces. Sauterelle. | Pneumore. Criquet, Xiphicère. TFruxale. ÂAchet. DIVISION DES LOCUSTAIRES. * Quatre articles aux tarses. Les antennes sétacées , tres-lonsues. Sauterelle, 236 ANIMAUX ** Trois articles aux tarses. Les antennes Jiiformes ou ensiformes, courtes ou de longueur moyenne. (1) Antennes de seize articles on davantage. Partie antérieure du sternum non creusée pour recevoir la bouche. (a) Antennes filiformes, quelquefois terminées en bouton. (+) Pattes postérieures plus courtes que le corps, non . propres à sauter. L’abdomen vésiculeux. Pneumore. (+) Pattes postérieures plus longues que le corps, et propres à sauter. Criquet. (b) Antennes aplaties on comprimées, lancéolées on ensi- à formes. (+) Tête courte, non prolongée supérieurement en py- ramide. Xiphicère. (-=+) Tête prolongée supérieurement en pyramide. Truxale. (2) Antennes de treize on quatorze articles. Partie antérieure da sternum ayant une cavité qui recoit la bouche. Âchet. SAUTERELLE. ( Locusta.) [ Gryllus. L.] … Antennes séiacées , très-longues , à articles nombreux, très-petits. Lèvre supérieure entière : l’inférieure subqua- drifide , ayant ses divisions intermédiaires très - pe- tites. Ailes en toït. Abdomen des femelles terminé par une SANS VERTÈBRES. 237 arrière ensiforme. Pattes postérieures propres à sauter. Antennæ setaceæ , longissimæ ; articulis numero- sis , minimis. Labrum integrum. Labium subquadrifi- dum : lacinis intermediis minimis. Alæ deflexæ. Femirtrum abdomen terebr& ensi- formt terminatum. Pedes postici magni, saltatori. OBSERVATIONS. Les sauterelles ont beaucoup de rapports avec les cri- quets; mais elles ont quatre articles aux tarses, et leurs antennes sétacées tres-longues, et la tarrière des femelles les en distinguent facilement. | Ces insectes sautent comme les criquets , à l’aide de leurs pattes postérieures, quisont fortes et longues. Ils mar- chent lentement , et volent assez bien. Les femelles déposent leurs œufs dans la terre , par le moyen de la tarrière qu’elles portent à l'extrémité de leur abdomen , tarrière qui ressemble à un sabre et qui est composée de deux lames. | Les sauterelles pondent un assez grand nombre d'œufs à-Ja - fois, et ces œufs sont réunis dans une membrane mince. Les larves et les nymphes ressemblent à l’insecte parfait, sauf les parties dont elles manquent. Les premieres n’ont ni ailes, ni étuis pour les contenir en raccourci; les deuxièmes ont quatre paquets ou espèces de boutons dans lesquels sont contenues les ailes non développées. Ces par- ties ne se développent que lorsque l’insecte a pris tout son accroissement. Les sauterelles se trouvent fréquemment dans les prai- ries ; elles sont voraces et mangent les herbes. 238 ANIMAUX ESPECES. 1. Sauterelle à coutelas. Locusta viridissima. L. viridis ; elÿtris abdomine longioribus ; terebré ensi/or+ mirecla. Gryllus viridissimus. Linn. Zocusta viridissima. Fab. p- 41. Panz. fase. 89. tab. 18—19. Locusta , n.0 2. Geoff. 1. p.398. pl.S. f. 3. Habite en Europe. Très-commune. . Sauterelle à sabre. Locusta verrucivora. L. viridis ; elytris abdomine longioribus, fusco-maculalis ; terebr& ensiformi curvd. Gryllus verrucivorus. Lin. Locusta verrucivora. Fab. Panz. fase, 89. tab. 20—21. Locusta, n.o 1. Geoff. 1. p. 397. Habite en Europe. 3. Sauterelle feuille-de-lis. Zocusta lilifolia. F. L. thorace tetragono lævi : lineis duabus flavis ; elytris pt- ridibus alé brevioribus. Fab. Locusta lilifolia. Fab.p. 36. Latr. hist. nat. des crust., etc. 12. p. 1314 Habite en France, en Itakie. Tarrière courbée. D . Sauterelle mélangée. Locusta varia. L. antennis flavescentibus ; fronte acuminat& ; elytris viri- dibus , immaculatis , abdomine vix longiortbus. Locusta varia. Fab. p.42. Latr. hist. nat., etc. 12. p: 131. Panz. fase. 33. pl. 1. Habite aux environs de Paris, en Allemagne. Taille petite. Etc, Es PNEUMORE. (Pneumora. ) Antennes filiformes , de seize à vingt articles. Petits yeux lisses rapprochés , et placés à des distances égales. Abdomen vésiculeux , comme vide. Toutes les pattes plus courtes que le corps. SANS VERTÈBRES. 239 Antennæ filiformes : articulis a sexdecim ad vigentr. Ocelli approximati , inter se subæquë dissiti. Abdomen vesiculosum , ut vacuum , inflatum. Pe- des omnes corpore breviores. OBSERVATIONS. Les preumores sont des locustaires assez voisines des cri- quets par leurs rapports ; mais à corps oblong , gros, vé- siculeux et comme vide , au moins dans la plupart. Leurs pattes sont menues , plus courtes que le corps , et proba- blement ces insectes ne sauraient sauter. Ce genre, établi par M. Thunberg , comprend quelques espèces qui viennent du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCES. 1. Pneumore à six taches. Pneumora sex-guttata. du P. viridis ; elytris maculis duabus albis ; abdomine vesicu- loso : maculis utrinque tribus, albis. Grytllus inanis. Fab. p. 49. Pneumora sex-gultata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 2. Pneumore sans taches. Pneumora immaculata, T. P. viridis ; elytris immaculatis ; scutello carinato utrinque dentalo ; abdomine variegato. Gryllus papillosus, Fab. Pneumora immaculata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 3. Pneumore tachetée. Pneumora maculata. T. P. viridis calloso-punctata ; abdomine vesiculoso, albo vartegato. Gryllus variolosus. Fab. Pneumora maculata. Thunb. Habite le Cap de Bonne Espérance, 2/10 ANIMAUX CRIQU ET. (Acrydium.) Antennes filiformes , quelquefois un peu compri- mées, subensiformes, dans quelques-uns terminées pres- qu’en bouton , etayant vingt à vingt-cinq articles. Man- dibules multidentées. Petits yeux lisses inégalement espa- cés entre eux. Pattes postérieures fortes, propres à sauter. Les ailes larges , bien plissées, colorées. Antennæ filiformes , interdum compressiusculæ , subensiformes , in non nullis subcapitatæ : articulis a vigenti ad vigenti quinque. Mandibulæ multidentatæ. Ocelli inæqualiter inter se dissitr. Pedes postict validi, saltatorü. Alæ latæ , exqui- sitè plicatæ , colorateæ. OBSERVATIONS. Les criguets ont tant de ressemblance avec Îles saute- relles que Linné ne les en a pas distingués. Néanmoins ils en diffèrent généralement , 1.° parce qu'ils n’ont que trois articles aux tarses; 2.0 parce que leurs antennes ne sont pas trés-longues et sétacées comme celles des sauterelles ; 3.° parce qu'ici les femelles ne portent pas, comme celles des sauterelles, une tarrière saillante et comprimée , à l’ex- trémité de l’abdomen. Ces insectes sont extrêmement remarquables lorsqu'ils volent ; ils déployent alors deux ailes grandes et fort larges qu'on ne leur soupçonnait pas en les voyant dans l'état de repos; et, comme dans la plupart des espèces ces ailes sont ornées de couleurs vives et brillantes, on les prendrait pres- que pour de beaux papillons lorsqu'ils volent. SANS VERTÈBRES. 243 Les criquets sautent aussi bien que les sauterelles, ét volent plus facilement encore; en sorte que leur vol est plus long-temps soutenu. Aussi l’on croit que c’est parmi eux que se trouvent les espèces qui ont l'habitude d’émigrer et de se transporter à de grandes distances , d’une région à l’autre, formant alors des essaims nombreux et redou- tables par les dévastations qu’ils causent dans les pays où ils s'arrêtent. Les insectes de ce genre ontsouvent le corselet caréné à sa partie postérieure, etles jambes épineuses. Ils sont herbi- vores et tres-voraces. Les espèces exotiques, comme celles des Grandes-Indes ,' de l'Amérique méridionale et de l'A- frique , sont remarquables par leur grandeur et la beauté deleurs ailes. On connait maintenant beaucoup d'espèces de ce genre ; je n’en citerai que quelques-unes. ESPÈCES. [Corselet curéné en créte.] 1. Criquet en scie. Acrydium serratum. Æ. thorace cymbiformi carinato serrato; postice producta aculo. Gryllus serratus. Lin. Fab.p. 48. Roes. ins. 2.tab. 16. f. 2. Acrydium serralum. Oliv. dict. n.0 9. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Fab. L'Amérique méridio- nale. Oliv. k 2. Criquet en crête. Acrydium cristatum. Oliv. A4. thorace cristalo : carind quadrifidé; alis cœruleis apice nigTris. Gryllus cristatus. Lin. Fab. p. 46. Ejusd. gryllus dux ex D. Latr. Stoll. gryll. tab. 1.h. fig. 1. Drur. t. 2, tab, 44. Acrydium cristatum.Oliv. dict. ne 3. Habite l'Amérique méridionale, Tome IF. 16 242 ANIMAUX 3. Criquet caréné. Æcrydium carinatum. Oliv. A. thorace cristato : cariné trifida ; alis virescentibus : fas- cid nigré. Grylius carinatus. Fab. p. 47. “cry dium carinatum. Oliv.dict, n.0 5. Habite en Orient. 4. Criquet stridule. Æcrydium stridulum. A. thorace carinato; alis rubris extimo nigris. Gryllus stridulus. Lin. Fab, p.56. Acryüdium stridulum. Olix. dict. n.0 35. Ejusd. acr. fuligi- nosum, n.° 36. Geoff. 1, p. 393. n.0 3. Panz. fasc. 87. n.0 12. | Habite en Europe , dans les lieux ie M Corselet peu ou point caréné en crête. Criquet bleuâtre. Æerydium cærulescens. A. thorace subcarinato ; alis vérescenti-cæruleis : fascid nigr d. Gryllus cœrulescens. Lin." Fab. p. 58. Panz. fase. 87.f. 11. Acrydium. Geoff. 1.p. 392. n.° 2. Oliv. dict. n.° 49. Habite en Europe. 6. Criquet germanique. #crydium germanicum. A. testaceum; alis sanguineis apice hyalinis ; femoribus posticis nigro-punclalts. Gryllus germanicus. Fab. p. 57. Rees. ins. 2. t. 21. f. 9. Acrydium germanicum. Olix. dict. n.0 41. | ME CA en Allemagne. Ici M. Latreille rapporte l’acr y dium 3 de Geoffroy. Fr émigrant. Æ#cry dium migratorium. A.thorace subcarinato : segmènto unico ; mandibulis cœ- ruleës. Cryllus migralorius. Vin. Fab. p. 53. Roes. ins 2. Gr; tab. 24. Æcrydium migratôr'um. Ohx. dict. n°0 24° Habite l'Orient , la Tartarié, ete. Est-ce bien là l’espéce qui ; } L forme ces essaims émigrans , si redoutables ? Au reste, il SANS VERTÈRRES. 243 paraît qu’il y a plusieurs espèces de ce genre qui ont l’ha: bitude d’émigrer. Etc. XIPHICÈRE. ( Xiphicera. ) Antennes courtes, aplaties, lancéolées ou ensiformes, Tête courte , à front incliné verticalement. Corselet caréné. Ailes longues , en toit. Les jambes très-épineuses. ÆAntennœæ breves, compressæ, lanceolatæ vel ensi- formes. Caput breve , fronte ad perpendiculum in- flex. À & Thorax carinatus. Alcæ longæ , deflexæ. Pedes ti- bis spinosissimis. OBSERVATIONS. Les xiphicères ont les antennes des truxales , la tête et les autres parties des criquets, Elles ne sont donc complète- ment ni criquets, mi truxales, et doivent être distinguées comme constituant un genre particulier. Il y en a au Mu- séum plusieurs espèces non déterminées; je crois qu’on peut y rapporter les suivantes ; d'après M. Latreille. ESPECES. s 7e . js .1. Xiphicère gallinacée. Xïphicera gallinacea. X. thorace cymbiformi, maximo , utrinque producto ; ely- trisque fuscis immaculatis; femoribus posticis, compressis, serralis. Gryllus gallinaceus. Fab. p. 48. Habite les Indes orientales. 244 ANIMAUX 2. Xiphicère serripède. Aiphicera serripes. X. thorace cymbiformi , postice producto ; elytris fuscis; femoribus posticis serratis. Gryllus serripes. Fab. p. 48. An gryllus carinatus? Linn. Habite dans les Indes. TRUXALE. (Truxalis. ) Antennes courtes , comprimées , ensiformes, à arti- cles peu distincts. Bouche à la base du prolongement de la tête. Tête prolongée supérieurement en pyramide qui porte a son sommet les antennes et les yeux. Elytres en toît. Pattes postérieures plus longues que le corps, propres à sauter. Antennæ breves , compressæ , ensiformes; articu- lis vix distinctis. Os ad basim processûs capitis. Caput supernè in pyramidam apice antenniferam et oculiferam productum. Elytra deflexa. Pedes pos- tici corpore longiores, saltatorü. OBSERVATIONS. Les truxales ont, comme les criquets, l'abdomen des fe- melles sans tarrière saillante , et les pattes postérieures fort longues et propres à sauter; mais qui sont plus grèles. Ces insectes sont bien distingués des autres locustaires , par leur tête prolongée supérieurement en cône ou en forme de pyramide dont le sommet porte les antennes et les yeux. Ils le sont aussi par leurs antennes'courtes , aplaties et en- siformes. Leurs yeux sont ovales-allongés. On n'en connait que peu d'espèces. SANS VERTÈBRES. 245 ESPÈCES. 1. Truxale grand-nez. Zruxalis nasutus. T. viridulus ; alis hyalinis bast viridi-flavidulis. Truzalis nasutus. Fab. p. 26. Gryllus nasutus. Lin. Latr. hist. nat. des crust., etc. 12. p. 147. pl. 94. f. 5. Habite le midi dela France, l'Espagne , l’Italie , l’Afrique. 2. Truxale ailes-rouges. 7ruxalis erythropterus. T°. alis basirubellis. Sulz. hist. ins. tab. 8. f, 5. Drury. ins. 2. t. 40. f. 1. Truxalis erythropterus. Latr. hist. nat., etc. p.148. Habite en Afrique. 3. Truxale grylloïde. Truxalis grylloides. Latr. TJ. corpore cinereo; elytris abdomine brevioribus : linea alb&. Acrydium conicum. Oliv. dict. n.0 64. Truxalis grylloides.Latr. hist. nat. , etc. p. 148.n.° 3. Habite le midi de la France. Etc. ACHET. ( Acheta. ) Antennes filiformes , de treize ou quatorze articles , de moitié plus courtes que le corps. La bouche recue dans une cavité du sternum antérieur. Corselet prolongé postérieurement comme un grand écusson qui égale ou dépasse l'abdomen. Pattes posté- rieures propres à sauter, Point de pelottes entre les cro- chets des tarses. Antennæ fiiformes , corpore dimidio bréviores ; articulis tredecim vel quatuordecim. Os in cavitate ster- ni antici receptum. Thorax posticè in scutellum magnum productus, abdomen supertegens , adæquans aut superans. Pedes postici saltatorü.. Tarsorum articulus ulumus appen- dice terminali nulld. 246 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les achets dontil s'agit, sont de petites locustaires que j'ai depuis long-temps distinguées des criquets , d’abord à cause du prolongement postérieur de leur corselet ; ensuite parce que leur bouche est reçue dans une cavité de la par- tie antérieure du sternum. Ce ne sont point les acheta de Fabricius, mais les {etrix de M. Latreille. On tes trouve dans les lieux secs et pierreux. Leurs élytres avortent pres- qu'entiérement. ESPÈCES. Fr. Achet à deux points. Æcheta bipunctata. ” Æ. lhorace ad longitudinem abdominis posticè producto, bipunctato. Gryllus bipunctatus. Lin. Æcrydiam bipunctatum. Fab. p- 26. Panz. fasc. 5. f. 18. Geoff. 1. p. 394. n.0 5. T'etrix subulata. Var. B, Latr. Habire en Europe, dans les lieax secs. Il est très-petit. 2. Achet subulé. Æcheta subulata. Æ. thorace poslicè producto subulato, abdomine lon- giore. Gryllus subulatus. Lin. Acrydium subulalum. Fab. Schæff. icon. ins. tab. 154. f. g—10. Tetrix subulata. Latr. Criquet, n.0 6. Geoff. 1, p. 395. Habite en Europe. ER LES MANTIDES. Corps allongé, étroit. Ailes horizontales. Extrémité. de l'abdomen , dans les deux sexes, n'ayant point deux filets ou deux appendices particuliers. Tarses à cinq articles, | Les Mantides sont , en général ; des orthoptères de SANS VERTÈBRES. 247 grande taille, et qui ont des formes singulières. Elles ne sont, ni sauteuses, ni véritablement coureuses ; elles tiennent évidemment aux locustaires. Leurs ailes, néanmoins, ne sont point inclinées en toît comme celles des locustaires, et leurs pattes postérieures ne sont point propres à sauter, Elles ont la tète décou- verte ; le corselet étroit , souvent fort allongé. Il n'y a point de tarrière saillante dans les femelles , et, dans au- cun sexe, on ne voit point à l'extrémité de l'abdomen deux filets ou deux appendices saillans , comme dans les grillonides et dans les blattaires. La plupart des mantides sont des insectes exotiques , qui vivent dans les climats chauds ; on n’en trouve que quelques espèces dans le midi de l'Europe ; elles ont , en général, des mouvemens lents. Les mantides comprennent quelques genres, dont les uns paraissent réunir des insectes carnassiers, puisqu'ils ont des pattes ravisseuses ; tandis que les autres n’em- brassent que des espèces phytiphages. | Les femelles , en pondant, laissent échapper une hu- meur visqueuse, qui enveloppe les œufs et qui prend de Ja consistance à l'air, a mesure qu’elle se dessèche. Il en résulte, sur les tiges des plantes où ces femelles out pondu, des masses subglobuleuses ou ovoïdes, de la grosseur d'une noix. Si l’on ouvre ces espèces de nids, on trouve l'intérieur régulièrement divisé en une multitude de lo- ges alvéolaires qui contiennent les œufs. Probablement , le desséchement et le retrait de la ma- tière visqueuse qui enveloppait les œufs, ont donné lieu à la singulière conformation de ces corps. Quatre genres, bien distincts, composent la famille des mantides ; on la divise de la manière suivante. 248 ANIMAUX (a) Pattes autérieures ravisseuses. Hanches longues, (+) Antennes simples dans les deux sexes. Les genoux sans feuillets. Mante. (++) Antennes pectinées dans les mâles. Les genoux des quatre pattes postérieures garnis d’un feuillet. Empuse. (b) Point de pattes ravisseuses. Hanches courtes. (—) Corps oblong, déprimé; l'abdomen large et fort aplati sur les côtés. Phasme. (+) Corps linéaire, subfiliforme, non aplati. Spectre. MANTE. (Mantis.} Antennes sétacées , simples dans les deux sexes, plus courtes que le corps. Lèévre inférieure à quatre divi- sions, Tête inclinée. Corselet allongé, étroit. Pattes anté- rieures avancées , un peu courtes , ravisseuses, ar- mées, vers leur extrémité, de piquans en dents de peigne, avec un onglet terminal et mobile. Antennæ setaceæ , corpore breviores , in utroque sexu simplices. Labium quadrifidum. Caput inflexum. Thorax angustus , elongatus. Pe- des antici porrecti , breviusculi, raptatorü , versus extremitatem dentibus semi-pectinati, et ungue mobili terminal. SANS. VERTÈBRES. 219 OBSERVATIONS. Les mantes sont des insectes fort remarquables par leur conformation particulière , et qui ont le corselet étroit, fort allongé antérieurement, presque linéaire, cette parte nue étant d’une seule pièce. Leurs pattes sont fort longues , surtout les postérieures ; ce qui, avec leur corps étroit et allongé , donne à cesin- sectes un aspect très-singulier. Les deux pattes antérieures sont les moins longues ; mais elles sont, en général , plus larges que les autres, et armées , vers leur extrémité , de pi- quans rangés d’un côté en dents de peigne, avec un ongle allongé, terminal , et susceptible de se replier sur les pi- quans pour saisir la proie. | La tête est assez petite, deltoïde, inclinée, munie de deux gros yeux , entre lesquels sont situées les an- tennes. Les élytres sont couchées horizontalement, et en par- tie croisées l’une sur l’autre ; elles forment néanmoins un plan un peu convexe. Les mantes saisissent avec leurs pattes antérieures les pe- tits insectes qu’elles peuvent attraper, et les dévorent ; elles se mangent quelquefois les unes les autres. Les œufs des mantes sont allongés. ESPECES. 1, Mante prêcheuse. Mantis oratoria. M. viridis ; elytris abdomine brevioribus, viridibus ; alis maculé cœruleo-nigré, anterius rufescentibus. Mantis oratoria. Lin. Fab. p. 20. Oliv. dict. n.° 11. Habite le midi de la France. 2. Mante religieuse. Mantis relisiosa. M. viridis ; elytris abdominis longitudine, viridibus, immaculatis ; alis hyalinis. Mantis religiosa. Lin, Panz. fasc, 50. f. 8. 250? ANIMAUX Mantis. Geoff 1. p. 399. pl. 8. f. 4. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 92. Habite le midi de la France, et aux environs de Fontaine- bleau. 3. Mante suppliante. Mantis præcaria. 2. thorace subciliato ; elytris virescentibus : ocello fer- ruginco. Lin. Mantis præcaria. Lin. Fab. Oliv. dict. no 13. Meérian, Surin. tab. 66. Seba mus. 4. t.67.f. 3—6. Habite l’ Amérique méridionale, l'Afrique. %. Mante tricolore. Mantis tricolor. D. thorace lateribus expanso lobato; capite cernuto ; pe- dibus anticis latissimis. Linn. Mantis tricolor. Lin. Fab, p. 18. Oliv. diet. n.° 36. Habite dans l'Inde. 5. Mante scrophuleuse. Afantis strumaria. M. thorace utrinque membranaceo, dilatato, obeordato, Lin. Mantis strumaria. Lin. Fab. p. 18, Oliv. n.° 38. Merian. Surin. tab. 27. Habite dans les Indes. Etc. EMPUSE. (Empusa.) Antennes pectinées dans les mâles. Partie supérieure de la tête prolongée en corne. Cor- selet allongé. Paites antérieures ravisseuses : les quatre postérieures munies d’un appendice membraneux aux articulations. | Antennæ in masculis pectinatæ. Caput supernè in cornu productum. Thorax elon- gatus. Pedes antici raptatorit : posticis quatuor ad ge- nicula lobo seu appendice membranaceo instructis. SANS VERTÈBRES. 251 OBSERVATIONS, Les empuses sont des mantides des plus singulières par leur forme. Elles tiennent néanmoins de tres-près aux man- tes, et n’en sont distinguées que par les antennes des mâles, la partie cornue de leur tête, et les appendices foliacés qui s’observent aux géniculations des quatre pattes posté- rieures , dans la plupart. ESPÈCES. 1. Empuse gongyloïde. Æmpusa gongyloides. E. flavescens ; thorace lineari subciliato ; femoribus ante- rioribus spiné terminatis ; reliquis lobo. Mantis gongyloides. Lin. Fab. p. 17. Oliv. dict. n.o 7. Seba mus. 4. tab. 68.f. o. Stoll. spect. p. 47. pl. 16. f. 58. A. Habite à Surinam. Oliv. Je la crois plutôt d'Asie. Peut-être que la manlis pennicornis, Oliv. dict. n.° 50, n’en dif- fère pas. 2. Empuse appauvrie. Empusa pauperata. ÆE. albida ; thorace dineari-spinuloso ; femoribus anticis spiné terminatis ; reliquis Lobo. Ÿ Mantis pauperata. Fab. p. 17. Oliv. dict. n.° 8. Herbst. archiv. ins. tab. 51, f. 1. Stoll. pl. 10. f. 40. Habite le midi de la France , l'Espagne , etc. 3. Empuse flabellicorne. Empusa flabellicornis. E. thorace dilatato membranaceo ; femoribus anticis spini terminalis ; reliquis Lobo. Mantis flabellicornis. Fab. p. 16. Habite à Tranquebar. 4. Empuse pectinicorne. Empusa pectinicornis. E. thorace lævi, vertice subulato, antennis pectinatis. Hantis pectinicornis. Lin. Fab. p. 18. Oliv. dict. n.0 32. Herbst. archiv. ins. tab. 5o. f. 2. Habite la Jamaïque. 5. Empuse mendiante. Empusa mendica. * E.thorace marginato dentato; elytris albo viridique va- ris : margine albo punctato. 252 ANIMAUX Mantis mendica. Fab. p.17. Oliv. dict, n° g. Stoll. mant. tab. 12. f. 47, Habite à Alexandrie. Forsk. Etc. | Je PHASME. (Phasma: ) Antennes filiformes ou sétacées , courtes dans les fe- | melles , plus longues dans les mâles. Palpes comprimés. Lèvre inférieure quadrifide : à découpures externes plus longues. Tête allongée-ovale , dirigée en avant. Corselet aplati, court , étranglé ou rétréci vers le milieu. Abdomen aplau. Toutes les pattes ayant les cuisses comprimées et comme ailées. Les élytres en forme de feuilles. Antennœæ filiformes vel setaceæ , in feminis breves , in masculis longiores. Palpi compressi. Labium qua- drifidum : lacinüs externis longioribus. Caput elongato-ovatum , anticè porrectum. Tho- rax brevis, depressus , medio angustatus. Pedes om- nes femoribus. compressis | subalatis. Elytra foli- : formia. OBSERVATIONS. Les phasmes sont des insectes très-singuliers en ce qu’ils ressemblent presque entièrement à des feuilles, surtout leurs éiytres. Leur corps, rétréci en devant, est comprimé dans presque toutes ses parties. Ils ont le corselet court, aplati , étranglé au milieu , à seconde pièce fort courte , Ce qui est très-différent dans les spectres , qui ont la seconde pièce du corselet fort allongée. Les élytres. sont grandes, larges, veinées, ressemblant à des feuilles sèches. Dans les males , les antennes sont sétacées et beaucoup plus longues que dans les femelles. SANS VERTÈBRES. 253 ESPECE, 1. Phasme feuille-sèche. Phasma siceifolia. Ph. thorace denticulato; femoribus ovatis membranaceis ; abdomine ovali, depresso. Mantis siccifolia. Fab. p. 18. Oliv. dict. n°0 6. Phyllium. Latr. Donovan. nat, hist. ins. ind. fase. 8. tab. 3. Habite les Indes orientales. La femelle est aptère , le mâle est ailé , plus petit. J’en ai va une variété de l’Isle-de-France, a élytres d’un rouge-brun ou feuille-morte , et dont @a voit wne mauvaise figure dans Seba , vol. 4. pl. 75.f. 11. SPECTRE. (Spectrum. ) Antennes sétacées, à articles souvent très-nombreux. Palpes subcylindriques. Lèvre inférieure à quatre divi- sions : les deux externes plus longues. Tête ovale, un peu oblique. Corps tres-long, cylin- drique , effilé : le corselet cylindrique, à second seg- ment fort allongé. Elytres très-courtes | souvent nulles. Pattes longues , grèles et distantes. Antennœæ setaceæ; articulis sœpè numerosissimis. Palpi subcylindrici. Labium quadrifidum : lacinüs externis longioribus. Caput ovatum , subobliquum. Corpus longissimum , cylindricum aut filiforme. Thorax cylindricus ; seg- mento secundo antico longiore. Elytra brevissima , sæpè nulla. Pedes longi, graciles, distantes. OBSERVATIONS. Les spectres ont une forme particuliere , extraordinaire même , et qui les distingue non-seulement des phasmes et 254 ANIMAUX des mantes , mais même de tous les autres insectes. Leur corps, des plus grands que l’on connaisse, parmi les insectes, est allongé comme un bâton, cylindrique, tout d’une vez nue, sans appendices latéraux. Il est quelquefois tres-grêle, filiforme, et ne ressemble pointà un corps animal. Beau- coup d'espèces sont aptères. Les autres ont des élytrés très- courtes, et leurs ailes, qui sont un peu plus grandes, | ont leur bord interne plus coriace ou moins transparent que le reste. Les pattes sont grêles, longues , par paires écartées. Comine les phasmes et les mantes , ils ont cinq articles aux tarses. ESPECES. [. Corps aile. ] | 1. Spectre soldat. Spectrum gigas. S. thorace teretiusculo, scabro ; elÿtris brevissimis ; pedi- bus spinosis. Stoll, spect. tab. 2. f. 5. Phasma gigas. Fab. suppl. Mantis gigas. Linn. Seba mus. 4. tab. 77. f. 1—2. Habite les Indes orientales, | Hi Ter 2. Spectre nécydaloïde. Spectrum necydaloides. $. thorace scabro; elytris ovalis, angulatis, brevissimis ; alis oblongis. F. Phasma necy duloides. Fab. supple p. 168. Mantis necydaloides. Liun. Stoll. spectr. tab. 3. f. 8. tab. 4. f. 12. Habite les Indes orientales, # ant Spectre atrophique. Spectrum atroplacum. 4 S. thorace _quadrispinoso ; elrtris. brevissimis, kexg aris- Co Läto-mucronatis. Fab. Mantis atrophica. Pall. spicil. z001. JFnes 9. pe 12. tab. 1. LS | nie atrophica Fab. suppl. p. 188. Habite l'ile de Fava. Etautres à corpsailé. SANS VERTÈBRES. 29 [ Corps aptère. ] 4. Spectre filiforme. Spectrum filiforme. $. corpore filiformi, aptero, fusco ; pedibus longissimis, Lenuissimis, inermibus. Phasma filiformis. Fab. suppl. p. 186. Mantis, Brown. jam.t. 42. f, 5. Herbst, arch, tab, 51, f. à. Habite l’Amérique méridionale. 5. Spectre férule. Spectrum ferula. S. corpore filiformi, aptero, viridi; pedibus longitudine corports ; femoribus posticés apice spinosis. Phasma ferula. Fab. suppl. p. 187. Habite la Guadeloupe. 6. Spectre plume. Spectrum calamus. $. corpore filiformti aptero virescente; femoribus striutis. Phasma calamus. Fab, suppl. p. 185. Habite l’Isle de Sainte-Croix d'Amérique. 7. Spectre bâton. Spectrum baculus. S. corpore cinerascente tuberculato aptero ; pedibus angu- latis. Phasma baculus. Latr. hist. nat, des crust, et des ins. 12. p. 104. pl. 94. f. 2. Habiteles Antilles, FZauger. I alcs antennes courtes : serait- ce une femelle ? 8. Spectre d'Italie. Spectrum Rossi. S,corpore filiformi aptero virescente ; femortbus dentatrs. Phasma Rossia. Fab, suppl. p. 187. Mantis Rossia. Ross. Faun. etr. 1, tab. 8, f. x. Habite l'Italie, le midi de la France, Il a les antennes courtes, LES GRILLONIDES. Le corselet non aplati, arrondi sur les côtés, sans bords tranchans. Deux filets ou deux appendices au bout de l'abdomen dans les deux sexes. Les grillonides ont trois articles aux tarses , et leurs 256 ANIMAUX ailes , dans le repos , paraissent mucronées. Ces insectes courent avec célérité, ce qui montre , ainsi que les ap- pendices de leur abdomen, leurs rapports avec les cou- reurs ; mais la plupart ont, en outre , la faculté de sau- ter. Ils constituent une petite famille qui n'embrasse en- core que trois genres et que je divise de la manière sui- vante. (1) Point de pattes propres à sauter : les pattes antérieures pal- mées. Courtilière. (2) Pattes postérieures propres à sauter : les antérieures non pal- mées. (a) Antennes sunbmoniliformes. Point de tarfière dans les fe- melles. Tridactyle. (b) Antennes sétacées. Une tarrière dans les femelles. Grillon. COURTILIÈRE. ( Gryllo-talpa. ) Antennes sétacées , multiarticulées, de la longueur du corselet. Lèvre supérieure arrondie , entière. Mandi- bules multidentées. Corps oblong. Corselet ovoïde , arrondi latéralement. Pattes antérieures fouisseuses, palmées et dentées au sommet; les postérieures non propres à sauter. Abdo- men terminé par deux filets : celui des femelles sans tar- rière saillante. , Antennæ setaceæ, thoracis longitudine, multar- uculatæ. Labrum rotundatum ; integrum. Mandibulæ multidentatcæ. SANS VERTÈBRES. 297 Corpus elongatum. Thorax obovatus , ad latera ro- tundatus. Pedes antici fossorit, apice palmati dentati : postücis non saltatoriis. Abdomen filamentis duobus terminatum ; oviduclu non exserto in feninis. OBSERVÂTIONS, Les courtilières ou taupes - grilions ont effectivement beaucoup de rapports avec les grillons ; mais on les en dis= tuingue facilement par leurs pattes antérieures, qui sont élar- gies à leur extrémité, dentées, palmées, et presque ana- logues à celles dés taupes. Elles leur servent de’ imémé à creuser la terre dans laquelle ces insectes se pratiquent des galeries et des retraites. Les courtilières ne sont que trop connues par les dégâts qu’elles font dans les jardins, ei coupant les racines des plantes qui se trouvent dans leur passe Elles n'ont que trois articles aux tarses. ESPECES. 1. Courtilière commune. Gryllotalpa vulgaris. G: alis caudatis elytris longioribus ; pedibus anticis pal: matis quadridentatis. Gryllus gryllotalpa. Lin. Acheta gryllotalpa. Fab. p. 28. Gryllus. Geoff. 1. p. 387. pl. 8.f. 2. Latr. hist. nat. des crust., etc. 12. p. 122. pl. 94. LA Habite en Europe, dans les jardins. 2. Courtilière didactyle. Gryllotalpa didactyla. Latr, G. tibiis anticis bidentatts. Latr. Latr. hist. nat. descrust., etc. 12. p. 122. Habite à Cayenne. TRIDACTYLE. (Tridactylus.) Antennes submoniliformes ; courtes , à dix articles. Pattes antérieures non palmées, mais à jambes épineuses Tome IF. 17 258 ANIMAUX au sommet. Pattes postérieures à jambes grêles, allon- gées, munies de trois appendices digitiformes à la place du tarse. Antennæ submoniliformes , breves , decem-articu- latæ. Pedes antici non palmati : tibs apice spinosis ; postici bis elongatis , gracilibus : illis , tarsorum lo- co, appendicibus se digitiformibus. OBSERVATIONS. Les eridactyles sont des insectes très-voisins des cour- tihères par leurs rapports ; mais ils s’en distinguent singu- liérement par leurs pattes et leurs antennes. ESPECES. s. Tridactyle paradoxe. 7° ridacty lus paradoxus. Latr. 7’. luteo pallidus, thorace dilutè fusco ; elytris alis bre- viortbus. Tridactylus paradozus. és gen, crust. et ins. 3. P- 97- Acheta digitata. Coqueb. illastr. ic. dec. 3. tab. at. f, 3. Habite la Guinée. 2. Tridactyle mélangé. 7ridactylus tn nt T'. niger, punclis albo-luteis variegalus. Tridgctyle mélangé. Cur. regn, anim. ins. Ds 375 Habite le midi de la France. Espèce petite. GRILLON. (Gyllus.) Antennes sétacées , plus longues que le cerselet. Deux mandibules. Quatre palpes un peu longs, Lèvre inférieure quadrifide:” LE Tête et corselet transverses. Corps oblong. Deux ap- pendices sétacés à l'extrémité de Vabdomen: Celui des SANS VERTÈBRES; 259 femelles muni d’une tarrière. Pattes postérieutés pro: pres à sauter. Antennæ setaceæ , thorace longiores. Mandibulæ duæ robustæ@, Palpi quatuor longiusculi. Labiurri guadrifidum. Caput thoraxque transversa. Corpus oblongum: Appendicés duo setaceæ ad apicem abdominis. Feri- narum, abdomen oviductu longo terminatum. Pedes postici saltatorir. OBSERVATIONS. Les grillons sautent presque aussi bien que les saute- relles, et ne sont pas sans rapports avec elles; néan- moinsils en ont de plus grands avec la courtilièré et le tri- dactyle, mais leurs pattes antérieures ne sont pas fouis- seuses. On les nomme cri-cris en quelques endroits, à eause du bruit singulier qu'ils font entendre presque conti- nuellement, surtout dans les temps chauds. Leur bouche est formée d’une lévre supériéure arrondies de deux mandibules fortes, dentées; de deux mâchoires pointues ; de quatre palpes et deux galettes ; enfin d’une lèvre inférieure quadrifide. Leurs élytres sont ordinaire- ment plus courtes que l’abdomen. Leurs tarses sont à trois articles. Leurs petits yeux lisses sont peu distincts, ESPECES. 1. Grillon des champs. Gryllus campestris. G. alis elytris brevioribus : corpore nigro ; stylo linearti Oliv. - Gryllus acheta campestris. Lion. ÆAcheta campestris. Fab. panz. fase, 88; f 8et o, Habite en Europe. Il est plas gros et plus brun que le sui- vant. 260 ANIMAUX 2. Grillon domestique. Gryllus domesticus. G. alis caudatis elytris longioribus, abdomine stylis duo- bus apice fissis. Oliv. Gryllus acheta domesticus. Lin. Habite en Europe , dans les maisons. Attiré par la chaleur , il se tient dans des trous près des fours, des cheminées de _ cuisine. 3. Grillon monstrueux. Gryllus monstrosus. G. elytris alisque caudalo-convolutis. Oliv. Achela monstrosa. Fab. Habite le Cap de Bonne-Espérance. IL est gros, brun, et a l'extrémité des élytres et des ailes rouléc en spirale, au moins dans le màle. 4. Grillon à voile. Gryllus umbraculatus. G: niger; elytris apice albis; umbraculo frontis deflexo. Gmel. p. 2061. Habite la Barbarie, l'Espagne. LES COUREURS. Corselet aplati, à bords tranchans, et débordant soit seulement sur les côtés, soit méme sur la téte. Deux appendices au bout de l'abdomen. Les coureurs tiennent aux grillonides par leur agilité, mais ils ne sautent point. Îls ÿ tiennent encore parce qu'ils s 9 à 28072 ? ont à l'extrémité de l'abdomen, dans les deux sexes, deux appendices, soit constitués par des vésicules oblon- gues , svit plus allongés et conformés en pinces. Leur corselet est toujours aplati ; leurs antennes sont longues à sétacées ou filiformes. | Ces orthoptères sont fort agiles, courent avec célé- rité , et recherchent les lieux obscurs. Je réunis sous cette coupe , deux genres très-distincts SANS VERTÈBRES. 261 ? . . . . l'un de l’autre, qui semblent même indiquer chacun l’exis- tence d'une famille particulière | et néanmoins qui, sous certains rapports, sont ici convenablement rapprochés : voici les caractères qui les signalent. [1] Cinq articles aux tarses ; tête cachée sous le corse- let ; élytres en recouvrement ; ailes droites. Blatte. [2] Trois articles aux tarses ; tête libre, hors da cor- selet; élytres à suture droite ; ailes pliées trans versalement et plissées. Forficule. BLATTE. (Blatta.) Antennes sétacées, longues, posées sous les yeux. Labre arrondi antérieurement ; lévre inférieure bifide. Corps oblong, presque ovale, déprimé. Corselet aplati , lisse, bordé , recouvrant la tête. Elytres hori- zontales. Deux appendices courts et coniques à l'extré- mité de l'abdomen. Pattes propres à la course; cinq articles aux tarses. Antennæ setaceæ , longæ , infra oculos inseritæ. Labrum antice rotundatum ; labium bifidum. Corpus oblonsum , subovale, depressum.. Thorax P on LE ) planulatus, lævis , clypeiformis, marginatus, caput obtegens. Elytra horisontalia. Abdomen appendict- bus duabus brevibus, conicis terminatum. Pcedes curso- ril ; tarsis quinque aréiculatis. 262 ANIMAUX OBSERVATIONS. La blatte est un de ces insectes domestiques qui sont bien connus dans les cuisines , les boulangeries , et les moulins. Elle est attirée dans ces derniers lieux par l’odeur de la fa- rine qu’elle aime beauco up. Ces insectes vivent la plupart dans les maisons où ils sont très-incommodes, mangeant et rongeant tout ce qu'ils trou- vent, principalement la farine, le pain, le sucre, le fro- mage, différentes de nos provisions, eten outre le cuir , la laine , et divers de nos meubles. Les blattes sont très-agiles ; elles courent avec beaucoup de vitesse et font ordinairement plus d'usage de leurs pattes que de leurs ailes, quoique quelques-unes volent très- bien. La plupart fuient la lumière et ne paraissent que la puit. Elles se cachent pendant le jour, dans les trous et les fentes des murs, derrière les tapisseries et les armoires ; la nuit, elles sortent et se répandent partout. C’est de ce genre qu'est le kakerlac [ Blatta americana] des îles de l'Amérique, qui dévore si avidement les pro- visions des habitans , leurs vêtemens mêmes, et qui fait tant de dégâts dansles sucreries. D'après ce qui a été observé, il paraît que la blatte fe- imelle porte quelque temps à l’orifice de sa partie sexuelle, un corps ovae que l’on a pris pour un gros œuf, et qui est au contraire un paquet d'œufs enveloppés, qu’elle dé- pose ensuite et fixe contre quelque corps étranger appro- ‘prié aux besoins des petits. Les larves qui en sortent ne dif- fèrent guères de l'insecte parfait, que par la taille et le défaut d’ailes et d'élytres. ESPÈCES. x. Blatte géante. Blaita gigantea. B. livida; thoracis clypeo macula quadrata fusca. Lin. SANS VERTÈBRES. 263 Blatta gigantea. Fab. Oliv. dict. n.° x. Seba , mus. 4. tab. 85.f. 17—18. Habite l'Amérique méridionale, Cayenne. 2. Blatie kakerlac. Blatta americana. \.. B. ferruginea ; thoracis clypeo postice exalbido. Linn. Blatta americana. Fab. Oliv. diet. n.° 7. Degeer, ins. 3. pl. 44. f. 1—2 —3, La grande blatte. Geoff. 1. p. 381. n.o 2. Habite l’Amérique, et se trouve en Europe où des vaisseaux l'ont apportée. 3. Blaue des cuisines. Platta orientalis. B. ferrugineo-fusca ; elytris abbreviatis sulco oblango-1m- presso. Lin. ” Blatta orientalis, Fab. Oliv. diet. m.° ar. Geoff. 1. p. 3804 n.o 1. pl 7.1.5. Panz fasc. 96. f. 12. Habite le Levant, tonte lEnioks: et l'Amérique septen- trionale. 4. Blatte jaune. Blatta laponica. B. flavescens, elytris nigro-maculatis. Lin. Blalta laponica. Fab. Oliv. diet. n.0 28. Geoff. 1. p. 381. n.o 3. Habite les cabanes des Lapons , et se trouve en France. 5. Blatte de Petiver. Blatta petiveriana. B. nigra , elytris maculis quatuor 'averqentius, \ À Cassida petiveriana. Lin. Blatta peétiveriana. Fab. Qliv. dict. n.° 20. Petiv. Gaz. tab. 71. f. 1. Habite les Indes orientales. Etc. FORFICULE. (Forfcuia.) Antennes filiformes , insérées devant les yeux , à ar- ticles très-distincts, moins longues que le corps. Labre entier ; lèvre inférieure bifide, | PAL 264 ANIMAUX Corps allongé, étroit; corselet presque carré, aplat, débordant. Elytres très-courtes à suture droite. Ailes lon- gues, plissées, repliées, et cachées sous les élytres dans linaction. Abdomen armé de pinces. Trois articles aux tarses. | Ænitennœ filiformes , ante oculos insertæ , corpore breviores., articulis valdè distinctis. Labrum integrurmn. Labium profundè bifidum. Corpus elongatum ; angustum. Thorax subqua- dratus , planus , marginatus. Elytra dimidiata, alis dreviora ; sutur& rectd. Alæ longæ, partim trans- versè, parlim in radios longitudinales plicatæ, in quiete sub elytris occultatæ. Abdomen rats Jorcipa- tum. Tarsi triarticulati. OBSERVATIONS. Les forficules terminent l'ordre des orthoptères, et for- ment une transition naturelle de cet ordre à celui des co- léoptères. Elles ont , en effet, comme la plupart des co- léoptéres, des élytres à suture droite, et en outre des ailes plus longues que Îles élytres, non-seulement plissées en éventail dans leur longueur , mais de plus repliées transver- salement , et cachées complètement sous ces élytres pen- dant le repos. D'ailleurs elles semblent presque entièrement privées de petits yeux lisses. Ainsi, sous ces rappoñts, les forficules seraient des coléoptères, avec lesquels effective- ment Olivier les a rangées. Cependant , comme les orthoptères, les forficules ont sur leurs mâchoires de véritables galettes, et leur nymphe est active, c'est-à-dire ; marche et mange ; tandis que (celle des coléoptères est inactive. Il faut donc ; comme l’a fait M. Latreille, es placer parmi les orthoptéres., et en ter- SANS VERTÈBRES. 26) miner l'ordre, afin qu'elles servent en quelque sorte de passage pour arriver à l’ordre suivant. Par leurs élytres fort courtes, les forficules semblent, en effet, conduire aux psélaphiens qui sont dans le mème cas, et qui commencent l'ordre des coléopteres. Les forficules, surtout la grande espèce d'Europe , sont des insectes fort communs et bien connus. La pince qu'elles portent à l'extrémité de leur abdoinen les rend fort remar- quables , et c'est à cette espèce d'arme , avec laquelle elles semblent vouloir se défendre, qu’elles doivent le nom qu'elles portent. On les connaît vulgairement sous le nom redoutable de perce-oreille , et, par une prévention sans fondement , beaucoup de personnes les craignent. Elles sont beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les dégâts qu’elles font en rongeant les fruits mürs et succulens, tels que les pêches, les abricots, les prunes, les raisins, etc. Ces insectes , à corps presque linéaire et aplati, n'ont point d'écusson. Ils courent trés-vite, et lorsqu'on veut les prendre, ils relèvent l’extrémité de leur abdomen comme pour se défendre , sans néanmoins pouvoir faire au- cun mal, ESPECES. 1. Forficule auriculaire. Forficula auricularia. F. antennis qualuordecim-articulatis ; forcipe arcualé basi dentuté&. Forficula auricularia. Lin. Fab. Oliv. Le grand perte-oreille. Geoff. 1. p. 375. n° 1. pl. 7 ASE Panz. fasc. 87. f. 5. » ° ” L ï Habite.en Europe, sous les pierres, sous l'écorce des arbres. 2. Forficule géante. Forficula gig AR A0 F. pallida ; supra nigro Stunt a4 PH AUTALS ; ; forctpe porrectd unidentatde:Yab.… SE . Forficula g g'ganlea. Ov. FR n° 2. 266 ANIMAUX Forficula maxima. Vill. ent. 1.p. 427. tab. 2. f. 53. Habite la France méridionale. Plus de vingt articles aux au- tennes. 3.. Forficule bimaculée. Forficula biguttata. F. nigra, capile postice pedibusque rufis ; elytris rufo maculalis et alarum apicibus exsertis albidis. Forficula Liguttata. Fab. et forte forficula bipunctata ejusd. Panz« fasc. 85. f. 10. Habite en Aunuiche, etc. Onze ou douze articles aux ane tennes. 4. Forficnle naine. Forficula minor. F. elÿtris testaceis immaculatis ; capite nigre. ( Forficula minor. Lin. Fab. Oliv. dict. n.° 7. Le petit perce-oreille. Geoff. 1. p.375. n.° 2. Panz. fasc. 87. f. 0. Habite en Europe, et se tronveen France. Dix ou douze ar- ticles aux antennes. Pinces peu arquées. L’abdomen mucroné entre les pièces de la pince. Etc. ORDRE HUITIÈME. EE LES COLÉOPTÈRES. Bouche munie de mandibules, de mdchoires, et de lèvres. Quatre ou six palpes. Deux élytres dures en général, coriaces , recou- vrant deux ailes membraneuses plus longues , mais plissées et pliées transversalement dans l'inaction. Larve vermiforme, hexapode , rarement subapode , à tête écailleuse , sans yeux. Nymphe inactive. Les coléoptères , dans notre marche , constituent le huitième et dernier ordre des insectes, celui qui est le SANS VERTÈBRES. 267 plus étendu , le plus nombreux en espèces et en genres, ‘enfin, celui qui embrasse les insectes les plus remar- quables par leur taille , par la singularité de leur forme, par Ja solidité de leurs tégumens , en un mot, ceux dont l’organisation paraît la plus avancée dans ses progrès de composition. En terminant leur classe, ces insectes, au lieu d'of- friv une transition reconnaissable à celle qui vient en- suite , semblent finir brusquement leur série, et n’ar- river qu'à une sorte de cul-de-sag où ils trouvent leur terme. Onen donnera la raison dans l'exposition pré- liminaire des arachnides qui viennent après Îles in- sectes. Si les coléoptères ne piquent pas autant la curiosité que les hyménoptères , par des habitudes singulières , par des sociétés nombreuses , travaillant , en quelque sorte, en commun, et formant des ouvrages vraiment adrgi- rables , ils intéressent singulièrement , malgré cela, par leur nombre et leur grande diversité dans la nature, par celle surtout des formes de leur tête ou de leur cha- peron et de leur corselet, par celle de leur maniere de vivre, en un mot, par cette consistance plus solide de la plupart de leurs parties extérieures qui les rend plus conservables dans nos collections. Tous généralement sont des broyeurs, soit phyti- phages , soit zoophages; tous prennent encore de la nourriture après être parvenus à leur état parfait ; aussi , sauf une espèce singulière à plusieurs égards [ la clavigère | , tous ont des mandibules et des mächoires distinctes. Les coléoptères se reconnaissent au premier aspect par leurs parties extérieures opaques, coriaces, et en 266 ANIMAUX général fort dures , et parce qu'ils on deux ailes mem- braneuses , veinées , longues, repliées transversalement sur elles-mêmes dans l’inaction, et alors cachées sous des espèces d'étuis qu'on nomme élytres, et qui ne sont que les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytres sont opaques , dures , coriaces, convexes en dehors , un peu concaves en dedans ou en dessous, et presque tou- jours jointes l’une à l’autre, par leur bord interne , en une suture ou ligne droite. Lorsque l'insecte veut voler, 1l écarte latéralement ses _élytresen les élevant un peu, et alors il déploie les deux ailes membraneuses et transparentes qui se trouvaient Ca- chées et repliées sous ces espèces d'étuis. Les élytres étant ouvertes et assez écartées pour ne pas gêner le jeu des ailes, contribuent , par leur position et leur concavité , à faciliter le vol. On prétend néan- moins quelles ne font aucun mouvement, et que les ailes, mises en jeu et frappant l'air , occasionnent elles seules le vol. Les ailes des coléoptères sont rarement en proportion avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes et ne sont pas mues par des muscles assez vigoureux ; ce qui fait qu'en général ces insectes volent très-mal et avec quelque difficulté. Quelques-uns mème ne peuvent faire usage de leurs ailes que quand l'air est parfaite- ment calme. Quelques autres, dont le corps est plus lé- ger , s'élèvent et volent avec plus de facilité, surtout lorsque le temps est chaud et sec; maïs leur vol est court. Aucun d’ailleurs ne peut voler que vent arrière, €t je mais Contre le vent, Oliv. Ici, comme dans les insectes des autres ordres, des différences d'habiiudes en entraînent dans l'emploi des SANS VERTÈBRES. 269 parües , et celles qui ne servent plus ou quine servent que rarement , ne reçoivent plus de développemens, on n’en obtiennent que de proportionnels. Aussi , un grand nombre de coléoptères ne faisant plus d'usage de leurs ailes , ces ailes sont avortées plus ou moins complète- ment, et beaucoup d’entre eux en manquent entière- ment. Le plus souvent alors les élytres sont réunies par leur suture et ne peuvent plus s'ouvrir. Ces insectes ne se transportent d’un lieu à l’autre qu'en marchant, cou- rant ou sautant. On les reconnait toujours facilement pour des coléopières, non-seulement par les caractères de leur bouche, mais parce que leurs élyires subsistent en- core. Un petit nombre de coléoptères, tels que les nécy- dales , les staphylins et quelques mordelles , ont des ély- tres si courtes ou si étroites, que ces parlies peuvent à -peine cacher les ailes. Ces élytres cependant n’en existent pas moins et se font reconnaître par leur position, leur consistance et leur forme. La tête des coléoptères est pourvue de’ deux an- tennes diversement figurées | et en général composées de dix ou onze articles assez distincts. La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules cornées qui leur servent comme de pince pour saisir leur proie, et couper les alimens que les deux mâchoires , quise trouvent en dessous, divisent et broient pour compléter la mastication. La forme de cette bouche est à-peu-près la mème que celle des or- thopteres et des névroptères : on y voit quatre ou six pal- pes , savoir : un ou deux attachés à la base extérieure de chaque mâchoire, et deux autres insérés aux parties la- térales de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires 270 ANIMAUX n’ont pas plus de quatre articles, et ceux de la lèvre n’eri ont que trois. Ces insectes ont deux grands yeux à réseau ; mais ils manquent des petits yeux lisses , dont la plupart des au- tres insectes sont pourvus. Le corselet, des coléoptères varie beaucoup dans sa figure. Il est lisse ou raboteux, glabre, velu ou épi- neux, convexe, globuleux ou cylindrique , bor- dé, etc. Il est terminé postérieurement, en général , par une pièce triangulaire, plus ou moins remarquable, nommée écusson , placée entre les élyires, près de leur origine. Le ventre est ordinairement conique, assez dur en dessous , très-mou en dessus, à la partie qui se trouve cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept anneaux, qui ont chacun un stigmate de chaque côté. Les tarses qui terminent les six pattes , sont compo- sés chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être em- ployés avantageusement à diviser en plusieurs sections cet ordre très-nombreux , comme l'a fait Geoffroy. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou; elle est munie ordinairement de six pattes écailleuses, d’une tête aussi écailleuse, et de mâchoires souvent très-fortes. Ces sortes de larves sont, en général, très-voraces ; leur accroissement est d'autant plus prompt que leur nourri- ture est plus abondante, et que la chaleur de l’atmo- sphère est plus grande. Certaines néanmoins restent plu- sieurs années dans l’état de larve. La plupart des larves dont ïl s’agit, manquent d'antennes, et aucune, n'a d'yeux : on voit seulement la place qu'ils occuperont dans l'insecte parfait. Leur corps est plus ou moins allongé, composé de douze ou treize anneaux, Ces larves muent ! SANS VERTÈBRES, YA à ou changent plusieurs fois de peau avant de se transfor- mer en nymphe. Les nymphes des coléoptères ne prennent point de nourriture, et ne font aucun mouvement. Toutes les parties extérieures du corps de l’insecte parfait, se mon- trent à travers la peau très-mince qui les recouvre. Eiles restent pendant quelque temps dans cet état , après quoi elles quittent leur pean de nymphe , et se monirent sous la forme d'insecte parfait. L'accouplement de ces insectes est tel que le mâle est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa durée est ordinairement de plusieurs heures, souvent d'un jour , et mème quelquefois de deux. | Les insectes de cet ordre sont es plus nombreux en genres et même en espèces. Ge sont ceux, après les lé- pidoptères , et surtout les papillons, qui ont été ramas- sés et étudiés avec le plus de soin, dans leur derrier élat , soit à cause de la couleur brillante de la piupart d’entre eux , soit à canse de la forme singulière et bi- zarre d'un grand nombre , soit enfin, parce qu'ils sont plus aisément saisis par les naturalisteset les veyageurs, que ceux des autres ordres. Pour s’en former une idée , il faut consulter le bel ouvrage de M. Olyier sur ces in- sectes. Länné a divisé les coléoptères en troissections, d’après la considération de la forme de leurs antennes. La première section comprend ceux dont les antennes sont en mas- sue ou épaissies vers leur sommet qui se termine en bou- ton ; la seconde renferme ceux dont les antennes sont filiformes ; et dans la troisième, il place ceux quivnt les antennes sétacées. _de préfère néanmoins, pour les premières divisions êles 272 ANIMAUX coléoptères , employer la considération du nombre dés tarses , à limitation de Geoffroy et d'Olivier, parce que cette considération offre des caracières constans et faciles à saisir , ce qui la rend extrêmement avantageuse. Je réserverai celle de la forme des antennes, pour subdi- viser ces premieres divisions , lorsque leur étendue le ren- dra nécessaire. Aïnsi je partage les genres nombreux de l'ordre des colécptères en cinq sections , savoir : 1.re SECT. 2 articles à tous les tarses | les Diméres||. 2e Secr. 3 articles à tous les tarses [ les 7rimères]. 3.e Secr. 4 articles à tous les tarses [ es Z'étramères]. 4.e Secx. D articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre à ceux de la troisième paire | Les Hétéromères |. 5e Secr. à articles à tous les tarses [ les Pentameères Ï. PREMIÈRE SECTION. Deux articles à tous les tarses | les Dimères |. ” Conformément à notre manière générale de procéder, nous commencons l’ordre des coléoptères par les’ ïn- sectes de cet ordre qui ont le moins de parties, ét même qui ont le plus d'imperfection dans les parties qui carac- “térisent leur ordre. - sl F4 Il y atrès-peu de coléoptères qui n'aient que deux ar- | et l'on a été long-temps sans en con- ticles aux tarses , naître un seul qui fût dans ce cas. l'y en a moïns en- SANS VERTÈBRES. 273 core qui n'aient que six articles aux antennes , et même qui manquent de mandibules et de lèvre inférieure. Ce sera dont par ces coléoptères, en quelque sorte impar- faits, que l’ordre devra commencer. | Au reste, on en connaît à peine une demi-douzaine. Tous ont les élytres fort raccourcies, comme dans les forficules et les staphylins. Quoiqu'il soit possible d’en former trois genres, comme l'a fait M. Latreille , je ne les diviserai ici qu'en deux coupes génériques, qu’en clavigères et en psélaphes. CLAVIGÈRE. (Claviger. ) Antennes insensiblement épaissies en massue vers leur sommet , à six articles. Point de mandibules, ni de lèvre cure: ni de palpes labiaux distincts. Mi- choires très-petites , ayant des palpes très-courts, sub- filiformes. Corps et corselet subcylindriques. Abdomen large, presque arrondi à l'extrémité, Elgtres raccourcies. Un seul crochet aux tarses. Antennœæ sensim extrorsum crassiores , seX articu- latæ. Mandibulæ , labium , palpique labiales null: aut obsoletissimi. Maxillæ minimæ ; palpis brevissi- mis subfiliformibus. Corpus thoraxque subcylindrica ; ‘abdomen mag- num , latum, apice rotundatum. Elytra abbreviata Tarsi monodacty li. Tom. IF. 18 27% ANIMAUX OBSERVATIONS. C'est assurément une grande imperfection et une grande singularité pour un coléoptere, que de n’offrir ni mandi- bules, ni lèvre inférieure distinctes, et de n’avoir que six articles aux antennes. C’est cependant le cas de la clavi- gère dont nous ne connaissons encore qu'une espèce. ESPECE. 1. Clavigère testacée. Claviger testaceus. Claviger. Latr, gen. crust. etins. Panz. fase. 59. f. 3. Habite en Allemagne. Sa couleur est d’un rouge-marron. PSÉLAPHE. (Pselaphus.) Antennes submoniliformes, de onze articles. Des man- dibules , des mâchoires, et une lèvre inférieure. Quatre palpes. | Tête distincte ; corselet ovale ou subcylindrique. Elytres racçourcies. Un ou deux crochets aux tarses. Antennæ submoniliformes ; articulis undeeim. Man- dibulæ , maxillæ , labium. Palpi quatuor. Caput distinctum. Thorax ovalis vel subcylindri- eus. Elytra ablbreviata. Tarsi uni aut biunguicu- lati. LR ai OBSERVATIONS. ? Quoique la chennie de M. Latreille puisse être distin-" guée de ses psélaphes, ellé me paraît s’en rapprocher assez pour qu’on puisse l’y associer sans un grand inconvénient. De part et d'autre, les antennes à onze articles L les élytres racçourcies , etc., semblent autoriser cette association. SANS VERTÈBRES. 27 ’ Je ne crois pas , comme on pourrait le penser , que des élytres raccourcies , parmi les coléoptères, soient toujours les indices d’une seule et même famille ; d’où il! résulterait que les psélaphes appartiendraient à la fainille desstaphylins. Les forficules offrent déjà un exemple du contraire, et ici la forme des antennes et de l'abdomen , ainsi que lé nombre des articles des tarses , en fontprésumer un autre. ESPÈCES. * Palpes très-petits, non avancés. T. Psélaphe chenrie. Pselaphus chennium. Ps. rufo-castaneus ; capite bituberculato. Chennium bituberculatum. Lair. gen. crust. et ins. 3. p. :. Habite la France méridionale , près de Brives. Sous chaque an: tenne , la tête est munie d’un tubercuie pointu. Les tarses ont deux crochets. ** Palpes maxillaires plus grands, avancés. 2. Psélaphe de Heis. Pselaphus Heisei. Latr. Ps. rufo-castaneus , pubescens ; capite elongato. Pselaphus Heisei. Herbst. coléopt. 4. tab. 39. f. g—10. Habite en Allemagne. 3. Psélaphe plissé. Pselaphus impressus. Ps. ater ; elytris abbrevtatis rufis ; thorace £loboso, puncto utrinque impresso ; pedibus fuscis. P. Panz. fase. 8). tab. 10. Habite aux environs de Paris, etc. Les élytres sont rouges, comme plissées à leur base. SECONDE SECTION. | Trois articles à tous les tarses | les Trimères ]. Les coléoptères trimères n'embrassent pas beancoup plus de genres que les dimères ; néanmoins un de leurs 276 ANIMAUX genres, celui des coëcinelles , est fort nombreux en es- ‘pèces connues. Aïnsi, déjà le second cadre comprend beaucoup plus de races que le premier ; en sorte qu’on verra de même les cadres suivans s’accroître en étendue par la quantité de genres et d’espèces qu’ils embrasse- ront , et offrir dans le dernier , celui des pentamères, les coléoptères les plus nombreux et les plus perfection- nés. Il semble que la nature aït une tendance à donner cinq articles à tous les tarses des coléopières , et qu’elle n’ait pu l'exécuter que peu-à-peu. Je divise les coléop- tères trimères de la manière suivante : (1) Antennes plus longues ne le corselet. Corps ovale ou oblong. (a) Antennes velues vers le sommet. Tous Îés articles des tarses entiers. Dasycere. (D) Antennes non velues. Le pénultiéme article des tarses bilobe. (+) Antennes moniliformes ou filiformes. Lycoperdine. Endomyque. (++) Antennés terminées en massue : le troisième article plus long que le suivant. Eumorphe, (2) Antennes plus courtes que le corselet. Corps hémisphérique. Coccinelle. DASYCËÈRE. (Dasycerus. } Antennes grêles , plus longues que le corselet ; à der- niers arücles globuleux, velus. Le chaperon avancé, gouvrant le dessus de la bouche. SANS VERTÉBRES. 277 Corps ovaë, convexe. Le corselet hexagone , plus larce aue la tête . plus étroit que les élytres. Gelles-ci em- Se q » P q brassant l'abdomen. _ Antennæ graciles, thorace longiores : articulis ul- timis globulosis, hispidis. Clypeus porrectus , os su- pertegens. Corpus ovale , convexum. Thorax hexagonus , ca- pite latior , elytris angustior. Elytra abdomen obvol- venlia. OBSERVATIONS. Le dasycère est un insecte fort petit , découvert par M. Alex. Brongniart , très-remarquable par ses antennes, et dont la forme du corps semble tenir des ténébrionites , mais qui parait n'avoir que trois articles à tous les tarses. ESPECE,; 1. Dasycère sillonné. Dasycerus sulcatus. Dasycerus, Brongn. Bullet. des sciences , n° 39. p. 115. pl. 5: AN * Habite aux environs de Paris. I} vit dans les bolets. J1 parait être aptère. | L CE COPERDINE. ( Eycoperdina. ) Antennes moniliformes , grossissant un peu vers leur sommet. Mandibules simples. Palpes maxillaires fili-. formes. 4 ‘Tête plus étroite que le corselet. Le corps ovale- allongé. Le pénultième article des tarses bilobé. ÆAntennæ moniliformes , sensim vershs apicem subs 258 : UANIMAGE |) incrassatæ. Mandibulæ simplices. Palpi maxillares Jiliformes. Caput thorace angustius. Corpus ovato-elongatum. Tarsorum articulo penuliimo bilobo. OBSERVATIONS. Les lycoperdines paraissent voisines des endomyques par leurs rapports ; mais elles s’en distinguent par leurs an- iennes , leurs palpes maxillaires et leurs mandibules. D'ail- lcurs elles ne vivent guéres que dans les champignons. ESPECES. 1. Lycoperdine sans tache. Lycoperdina immaculata. Z. nigro-brunnea, nitida, lævis, immaculata; antennis pedibusque piceo-rufis. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 73. Endomychus bovistæ. Fab. Oliv. col.6. n.0 100, pl. 1. f. 4. Panz. fasc. 8. f. 4. Habite en Europe, dans le Zycoperdon bovista. 2. Lycoperdine à bande. Lycoperdina fasciata. L. rufa; elytris lævibus : maculé magnd fuscä. Zandomychus fasciatus. Fab. 1. p. 505. Oliv. col, 6. n.0 100. pl. 1. f, 5. Habite en Europe. | ENDOMYQUE. (Endomychus. ) Antennes filiformes, grossissant légèrement vers leur sommet. Les paipes maxillaires plns gros à leur ex- trémité. Mandibules bifides où bidentées au sommet. Corps ovale-oblong. Corselet nn peu rétréci anté- rieurement. Antenne filiformes , versus apicem paululum cras- SANS VERTÈBRES. 279 siores. Palpi maxillares apice subcapitati. Mandi- bulæ apice bifido aut bidentato. Corpus ovato-oblongum. Thorax anticè sensim an- guslatus. OBSERVATIONS. Les endomyques se distinguent principalement des lyco- perdines par leurs mandibules non simples au sommet, mais bifides ou à deux dents. On ne les confondra point avec les eumorphes dont les antennes sont terminées en massue, | ESPECE. ! z. Endomyque écarlate. Endomychus coccineus. E. niger , nilidus; thoracis limbo lalerali coleoptrisque sanguineo-rubris., elytro singulo maculis duabus nigris. Latr. Chrysomela coccinea. Lin. Endomychus coccineus. Fab. Panz. fasc. 44. f. 19. Latr. hist. nat. des crust. et desins. vol. 11. pl. 93. f. 10. Oliv. coléop. 6. n.o 100. pl.1.f.r. Habite l’Europe boréale , les environs de Paris, sous l’écorce des boulcaux. EUMORPHE. (Eumorphus. ) Antennes plus longues que le corselet , terminées en massue comprimée : leur troisième article beaucoup plus long que le suivant. Palpes maxillaires filiformes ; les labiaux très-courts , terminés en bouton. | Corps ovale ; corselet presque carré. Antennœæ thorace longiores, in clavam depressam terminaiæ : earum articulo tertio sequente multo lon- 280 ANIMAUX giore. Palpi maxillares filiformes; labiales brevissimi, subcapitatr. | | | Corpus ovatum. Thorax subquadratus. OBSERVATIONS. Les eumorphes sont des insectes exotiques, très-rares , et qui avoisinent leS coccinelles par leurs rapports. Mais leur corps n’est point hémisphérique , et leurs antennes, plus longues que le corselet, sont remarquables par la lon- gueur de leur troisième article. On en connait déjà plu- sieurs espéces. ESPECES. 1. Eumorphe de Kirby. Æumorphus Kirbyanus. Eatr. E. niger nitidus punctulatus ; elytro singulo maculis duabus rufo-flavescentibus, sinualis. Eumorphus. Oliv. col. 6. n° 99. pl. 1. f. 3. Habite les Indes orientales. 2. Eumorphe immarginé. Æ£umorphus immarginatus. Latr. ÆE. niger nitidus ; elytro singulo maculis duabus flavis ro- tundatis. Eumorphus immarginatus. Latr. gen. crust. et ins. 1. t. 11. f. 12. Habite l’ile de Sumatra , les Indes orientales. 3. Eumorphe marginé. Eumorphus marginatus. E.ater; elytris marginatis violaceis : punctis duobus fla- pis: Fab. | Eumorphus marginatus. Oliv. col. 6. n.0 99. pl. 1. f. 1. Habite les îles de la mer du sud. Labillardière. | COCCINELLE. (Coccmella.) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en SA SANS VERTÈBRES. 281 massue, Quatre palpes, dont les maxillaires plus longs , à dernier article sécuriforme. Corps hémisphérique, plus rarement obovale. Gor- selet transverse , bordé ainsi que les élytres. Trois ar- ticies aux tarses. Antenncæ thorace breviores, clavé terminatæ. Pal- pi quatuor ; maxillaribus longioribus : articulo ul- timo securiformi. Corpus hemisphæricum , rarius obovatum. Thorax transversus , marginalus , externo margine relror- sum. arcuato. Elyira submarginata. Tarsi articulis tribus. | OBSERVATIONS. Les coccinelles sont des insectes communs , connus de tout le monde , même des enfans , et que leur forme gé-— nérale fait assez facilement distinguer des autres coléop- ières. Ces insectes sont , la plupart, hémisphériques , planes en dessous , convexes en dessus où ils sont lisses et ornés de couleurs vives et brillantes. Leur coloration consiste ordinairement en divers points épars, sur un fond vive- ment et également coloré. Les coccinelles ont des rapports avec les chrysomeles ; mais elles en sont bien distinguées par le caractere de leurs antennes , et en outre par celui de leurs tarses. Les larves des coccinelles sont hexapodes, allongées, plus larges à leur partie antérieure , et se rétrécissent gra- duellement en pointe postérieurement. Elles sont grisâtres, comme bariolées ou panachées et marchent lentement. On les trouve souvent sur les plantes chargées de pucerons, parce qu’elles s’en nourrissent principalement :. ce sont des aphidivores. 282 : ANIMAUX Les nymphes sont courtes, ridées transversalement , va- rices et tachetées de diverses couleurs. Elles sont inactives, et fixées sur des feuilles ou des branches, par une exiré- mité de leur corps. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses, mais diff ciles à déterminer, parce qu’on est exposé à prendre des variétés pour des espéces. En effet, on trouve quelque- fois en accouplement deux coccinelles qui paraissent diffé- rentes entre elles, et qu’on eût pris pour deux espèces en. %es voyant séparément. ESPÈCES. . Coccinelle marginée. Coccinella marginata.. C. coleoptris rubris : margine nigro ; thorace utrinque. puncio marginali albo. Fab. eleut. r. p. 356. Coccinella marginata. Lin. Oliv. col. 6. n.0 98. pl. # f. 45: Habite l'Amérique méridionale. Coccinelle sanguine. Coccinella sanguinea. €. elytris sanguineis immaculatis ; thoracis margine punc- tisque duobus flavis. Oliv. col. 6. n.,08. pl 3. f. 24. a. b. Coccinella sanguinea. Linn. Fab. eleut. 1. p. 358. Habite l'Amérique méridionale. Coccinelle biponctuée. Coccinella bipunctata. C. elytris rubris : punctis duobus nigris. Cocctnella bipunctata. Lin. Fab. eleut, 1. p. 360. Oliv. col. 6. n.° 98. p. 1002. pl. 1. f.2. a. b. ilabite en Europe. Commune. a Coccinelle à cinq points. Coccinella quinquepunc- tata. C. elytris rubris : punclis quinque nigris. Coccinella quinquepunctata. Lin, Fab. Oliv. coléopt. pl. 1. f. 3. a. b. Habite en Europe, sur les plantes. . [+ SANS VERTÈBRES. 233 5, Coccinelle à sept points. Coccinella septempunc- tata. C. elytris rubris : punctés Seplem nigris. Coccinella septempunctata. Lin. Fab. Geoff. ins. 1. p. 321. n.° 3. pl. 6. f. 1. Habite en Europe. C’est la plus commune. Etc. L TROISIÈME SECTION. Quatre articles à tous les tarses [les Tétramères ]. Cette troisième section est beaucoup plus nombreuse en genres et en espèces que les deux précédentes, et com- prend tous les coléoptères qui ont généralement quatre articles à tous les tarses. Tous ces insectes sont phyti- phages, vivent dans les bois, sur les plantes ou sur des champignons. Dans la plupart, les larves ont des pattes très-courtes , et souvent n'ont à la place que des ma- melons. Si l’on observe , parmi les insectes de cettesection, quel- ques familles assez naïurelles et même fort remarquables, comme les chrysomélines, les cérambiciens , les cha- ransoniles | il y en a d’autres qui sont plus obscures et presque hypothétiques ; l'on trouve même, parmi ces insectes , quelques genres singuliers qui semblent, en quelque sorte , isolés. Il en résulte qu’en général les co- léoptères tétramères sont difficiles à étudier, à distribuer dans l’ordre de leurs rapports, et surtout à diviser con- venablement, c'est-i-dire, sans surcharger la méthode 1 28/4 ANIMAUX d'une multitude de petites divisions qui accroîtraient pro- portionnellement la difficulté de son usage. Dans ma tendance à simplifier la méthode, tant que je le croirai possible , sans trop nuire à l'étude , je divi- serai les tétremères en six coupes principales, dont quel- ques-unes me paraissent des familles naturelles, tandis que lesautres n’en sont que de supposées et de provisoires : voici mes divisions. DIVISION DES COLÉOP. TÉTRAMÈRES. . Téte sans museau avancé. # Antennes de onze articles au moins, et toujours le troisième. article des tarses bilobé. 4 (1) Antennes en massue perfoliée. Les érotylènes. (2) Antennes nom en massue. Elles sont, soit sétacées ; soit filiformes ou moniliformes, quelquefois grossissant un peu vers leur sommet. (a) Antennes filiformes ou moniliformes , courtes en général. Lévre inférieure non dilatée en cœur à son extrémité. r Les chrysomélines. {b) Antennes longues et sétacées dans la plupart, quel- quefois moniliformes. Lèvre inférieure dilatée en cœur à son extrémité. a e Les cérambiciens. *#* Antennes n'ayant pas en même temps onze artictes et le troï- sième article des tarses bilobé. SANS VERTÈBRES. 285 (1) Troisième article des tarses entier’ Les corticicoles. (2) Troisiéme article des tarses bilobe. Les scolitaires. (. Zéte ayant un museau avancé. 2 Les charansonites. - hHJTUTYTYTYY>>o> ZOO LES 'ÉROTYDLÈNES. Antennes en massue perfoliée. Une dent cornée au côté interne des méchotres. Le troisième article des tarses bilobé. Parmi les coléoptères tétramères, dont la tête n’offre point antérieurement un museau avancé , et dont le troi- sième article des tarses est divisé en deux lobes, tous ceux qui on: des antennes en massue perfoliée, constituent la famille des érotylènes. La plupart de ces insectes ont le corps arrondi ou ovale, quelquefois hémisphérique , souvent même très- bombé ou gibbeux , rappellent l'aspect des coccinelles qui terminent la section précédente, et semblent annon- cer le voisinage des chrysomélines qui viennent effective- ment après eux. Voici comment l’on peut diviser les quatre genres qui se rapportent à cette famille. (1). Palpes maxillaires terminés par un article plus grand , trans- versal, sémi-lugaire ou en hache. Erotyle. Triplax, 286 ANIMAUX (2) Palpes maxillaires terminés par un article allongé, presque ovale, mais point en croissant ni en hache. (a) Corps linéaire, Massue des antennes de cinq articles. Langurie. {b) Corps hémisphérique. Massue des antennes de trois ar- ticles. Phaiacre. EROTYLE. ( Erotylus. ) ‘ Antennes terminées en massue oblongue , perfoliée. Quatre palpes courts, inégaux, dont le dernier article est large et en croissant. Division intérieure des mâ- choires cornée , terminée par deux dents. Corps ovale, gibbeux. Pattes à jambes grèles. ÆAntennæ clavd oblongé, subperfoliatd terminatcæ. Palpi quatuor breves , inæquales ; articulo ultimo se- milunato aut securiformi. Maxillarum processus in- ternus corneus , apice bidentatus. Corpus ovatum , dorso convexo subgibboso. Pedes tibiis gracilibus subcylindricis. OBSERVATIONS. Les érotyles se distinguent, au premier aspect, par leur corps ovale, convexe, à dos souvent gibbeux, lisse, et ordi- nairement varié de couleurs vives; quelques-uns sont presquè hémisphériques. On avait confondu ces insectes , les‘ uns avec les chrysomèles, et les autres avec les coccinelles; mais, outre l'aspect particulier qui les distingue, on les reconnait par leurs antennes en massue, ét on ne peut les confondre SANS VERTÈBRES. 287 avec les coccinelles, puisqu'ils ont quatre articles aux tarses. ; Ces insectes ont le corselet un peu aplati, les élytres trés-bombées, embrassant l'abdomen sur les côtés par un rebord replié à angle tranchant. Ils fréquentent les plantes et les fleurs , et vivent à-peu-près comme les chryso- mèles. On en connait plus de trente espèces. La plupart se trouvent dans l'Amérique méridionale. ESPEGES. Erotyle géant. Erotylus gisanteus. E. ovuatus , ater ; elÿtris maculis fulyis numerosissémis. Erotylus giganteus. Fab. eleut. 2. p.3. Oliv. coléopt. 5. n.° 89. tab. 1. f.6, Habite à Cayenne. Ses élytres sonttrès-convexes, 2. pois bossu. Æ£rotylus gibbosus. E. ater, gibbus ; elÿtris flavescentibus nigro-punctatis ; F'ascid medid posticdque nigris. Chrysomela gibbosa. Lin. Erotylus gibbosus. Fab. Oliv. col. pl. 1. f. 4. a. b. Habite l’Amérique méridionale. 3. Erotylehistrion. Ærotylus histrio. E. ovato-oblongus, ater ; elytris nigro flavoque fasciatis : maculd'baseos apicisque coccined.F. Erotylus histrio. Fab, Oliv. col. pl. 2. f. 12.'a, b. Habite à Cayenre. 4. Erotyle cinq points. £rotylus quinçuepunctatus. E. elytris nigris: punclis quinque rubris. Chrysomela quinquepunctata. Lin. Erotylus quinquepunctatus, Fab. el. 2, p. 5. Ofiv. col. 5. n.0 89: pl: 1. €. 5, Habite l'Amérique méridionale. Etc. 288 ANIMAUX TRIPLAX. (Triplax.) Antennes moniliformes , terminées en massue courte ; subovale. Mâchoires à division intérieure membraneuse : une très-petite dent à leur sommet. Corps , soit arrondi, soit ovale-oblong. Corselet con: vexe. Pattes à jambes élargies, en triangle allongé. Antennæ moniliformes , in clavam brevem subova- tam terminatæ. Mazxillæ processu interno membrana- ceo : dente minimo ad apicem. Corpus vel rotundatum , vel ovato-oblongum. Tho: rax disco aliiore. Pedès tibüs subdilatats , elongato- trigorus. OBSERVATIONS.. Fabricius a donné le nom de tritomes à ceux de ces irisectes qui ont le corps arrondi ; ce ne sont pas les trito-. mes de Geoffroy. Quant à ceux qui ont le corps ovale ou oblong ; il les a nommés #riplax, Il convient de réu- nirles uns et les autres en un seul genre , comme l’a fait M. Latreille. de: On sent que les #riplax avoisinent les érotyles par leurs rapports ; mais ils ont la massue des antennes plus courte, ovale ou presque ronde. Leurs pattes ont les jambes moins grêles, un peu élargies. Ces insectes vivent dans les bolets sessiles qui naissent sur les troncs d'arbres , ou sous l'écorce des arbres. ESPÈCES. 1. Lriplax bipustulé. Zriplax bipustulatum. T. ovalo-rotundatum, nigrum , nilidum ; elylris maçul4 baseos sanguined: SANS VERTÈBRES. 289 Tritoma bipustulatum. Fab. Latr. Triplax bipustulata. Ofiv. col. 5. n.° 89. pl. 1. f. 5. Habite en Europe , dans les bolets. 2. Triplax nigripenne. Zriplax nigripenne. FE: oblongum, rufum; antennis elytris pectereque nigrêss Silpha russica. Lin. Triplax russica.Fab.Oliv. col. 5. n.° 89. p. 491. Et érotyle. pl. 1.f. 1. Panz. fase, 5o.f. Te Habite en Europe, sur les arbres, LANGURIE. { Languria. ) Antennes à massue perfoliée, oblongue, comprimée, de cingafticles. Mandibules bifides an sommet. Palpes maxil- laires subfiliformes, à dernier article plus épais, allongé, Corps linéaire; corselet en carré long , marginé. Antennœæ in clavam perfoliatam , oblongam , com- pressam, quinque-articulatäm terminatæ. Mandibulæ apice bifido. Palpi maxillares subfiliformes : articulo ultimo crassiore, longiore. Corpus lineare. Thorax elongato-quadratus , mar - ginalus. OBSERVATIONS; Les languries sont des insectes exotiques , à corps al- longé , étroit, presque linéaire; à antennes à peine plus longues que le corselet. Le pénultième article de leurs tarses est bilobe. Malgré leur forme allongée , on sent que ces insectes tiennent aux érotylenes par leurs rap- ports. ESPÈCES. 1. Langurie bicolore. Languria bicolor. L. rufa ; elytris æneis punctatis : punctis instrias digestis, Tom. IF. 19 290 ANIMAUX Languria bicolor. Lat. gen. cruSt. etins. 1. tab. 11. f. tr: Et vol. 3. p.65.Oliv. col. 5. n.0 88. pl. r.f.r. Trogosila bicolor. Fab. eleut. 1. p. 152. Habite l’Amérique septentrionale. Bosc. 2, Langurie de Mozard. Languria Mozardi. L. rubra; elytris nigris punctatis : punclis per serias di- gestis. Languria Mozardi. Latr.gen. crust.etins. 3. p. 66. Habite l’Amérique septentrionale. Mozard. 3. Langurie allongée. Languria elongata. L. elongata , ferruginea; capite elytrisque cyaneis. T'rogosita elongata. Fab. eleut. r.p. 152. Habite l’île de Sumatra. 4. Langurie filiforme. Languria filiformis. L.elongata , ferruginea ; antennis pedibus que nigris. Trogosita filiformis. Fab. eleut. 1. p. 152. Habite l’ile de Sumatra. | PHALACRE. (Phalacrus.) Antennes à massue oblongue, de trois articles : le dernier allongé , ovale ou conique. Mandibules étroites , arquées, bidentées au sommet. Palpes subfiliformes. Corps presque hémisphérique ou ovale, très-lisse. Cor- selet ayant des angles aigus. : : Antenr.æ clavé oblongd, triarticulat& : articulo àl- timo elongato, ovali aut conico. Mandibulæ angusto- arcuatæ , apice bidentaiæ. Palpi subjiliformes. Corpus subhemisphæricum aut ovatum, lœvissimum. Thorax anguls acutis. OBSERVATIONS. yaiviif:t Er On rencontre les phalacres sur les fleurs composées, semi-flosculeuses, et sous les écorces d’arbres. Léur corps SANS VERTÈBRES. 201 est ovale où presque hémisphérique , très-bombé et fort lisse. Le troisième article de leurs tarses est bilobé , comme dans les autres érotylènes. ESPECES. 1. Phalacre bicolor. Phalacrus bicolor. Ph.niger, ovatus; elytrés apice punctis duobus rubris. . Latr. gen. crust, et ins. 3. p.66. Anthribe à deux points rouges. Geoff. 1. p. 308. Anthribe bimaculé. Oliv. Encycl. n.e 5. Anisostoma bicolors Fab, éleut. &. p. 100. Habite en Europe, sur les fleurs du pissenlit, 2. Phalacre pédiculaire. Phalacrus pedicularius. Ph.ovatus, niger, immaculatus ; elytris lœvibus. Anthribus pedicularius. Oliv. Encycel. n,, 6. IVitidula pedicularia. Fab. éleut. 1.p. 352. Habite en Europe, sur lesfleurs. 3. Phalacre marbré. Phalacrus marmoratus. Ph. ovalus, niger; elytris strialis, rubro nigroque marmoz ratis. ÆAnthribus Geoff. ins, 1. p. 306, n.o 1.pl. 5. f. 3. Anthribus marmoratus. Oliv. Encycl. n.0 8. Habite en Europe, sur les fleurs de la jacée. LES CHRYSOMÉLINES. Antennes non en massue : elles sont filiformes ou mo- niliformes. Lèvre inférieure non dilatée en cœur à son extrémité. Les chrysomélines sont, en général, desinsectes de pe- tite taille , ayant la tête en partie enfoncée dans le cor- selet; des couleurs assez vives, quelquefois brillantes ; des antennes courtes ou de longueur médiocre , filifor- mes ou moniliformes, s’épaississant quelquefois un peu » 202 _ ANIMAUX. vers leur sommet, sans être véritablement en massue. Elles ont toutes le troisième article des tarses bilobé. Les unes ont le corps arrondi ou ovale , quelquefois oblong , à corselet aussi large que long , ou au moins de la largeur des élytres à sa base, et on les a distinguées en chrysomélines proprement dites. Les autres ont le corps allongé , le corselet cylindri- que , étroit, conséquemment plus long que large , et on les a considérées comme formant une coupe particu- lière , sous le nom de criocérides. Celles-ci paraissent effectivement avoïisiner les cérambiciens par leurs rap- por'is. Les chrÿsomélines ont les antennes moins longues que les cérambiciens , et n’ont pas éomme eux la lèvre in- férieure dilatée en cœur à son extrémité, quoiqu’elle soit quelquefois échancrée, surtout dans les criocérides, Ces insectes sont fort nombreux, très-diversifiés, vivent sur les plantes, et la plupart fréquentent les fleurs : je les divise de la manière suivante. DIVISION DES CHRYSOMÉLINES. # Corselet n'étant pas plus long que large, ou dont la largeur à sa base, égale celle des élÿires. | Chryso- mélines courtes. ] (1) Tête en partie cachée ou enfoncée sous le corselet. (a) Corps suborbiculaire, clypéiforme , bordé. Corsclet ça- chant la tête ou la recevant dans une échancrare. Casside. {b) Corpsovoide ou ovale-oblong, non clypéiforme. Ca | SANS VERTÈBRES. 299 (+) Antennes écartées à leur insertion. CZ Antennes simples, non en scie. . _æ Tête droite ou avancée. Corselet transverse, nà cachant qu’une partie de la tête. Chrysomèle. #4 Tête inclinée verticalement. Corselet très- bombé, cachant presque entièrement la tête, Gribouri. © 2 Antennes en scie ou en peigne d’un côté, Clythre. LL] (++) Antennes très-rapprochées à leur insertion, © Point de pattes propres pour sauter. Galéruque. C3 2 Pattes postérieures propres à sauter. , Altise. (2) Tête entiérement découverte. Le corps oblong. Hispe. ** Corselet étroit , plus long que large. Le corps at longé. [ Chrysomélines allongées. ] (a) Mandibules bifides ou échancrées à leur pointe. (+) Antennes moniliformes. Les yeux échancrés. Criocère. (+) Antennes filiformes. Les yeuxsans cclärcrure. Donacic. (b) Mandibules entières à leur pointe, Sagre. CGASSIDE.( Cassida. ) Antennes submoniliformes , grossissant un peu vers leur sommet , très-rapprochées à leur insertion. Bouche en dessous. Palpes courts. 294 ANIMAUX Tête cachée sous le corselet, ou recue dans une échan- crure de sa partie antérieure. Le corps suborbiculaire, déprimé , clypéiforme, bordé tout autour. Antennœæ submoniliformes , extrorsum sensim sub- crassiores , basi approximalæ. Os inferum. Palpi breves. Caput sub thorace absconditum autin illius incisur& anticd receptum. Corpus suborbiculare , depressum, clypeiforme , ad periphæriam marginatum. OBSERVATIONS. On reconnait facilement les cassides au premier aspect. Leur corps large, presque orbiculaire , déprimé, a, en quelque sorte, la forme d’un bouclier ou d’une petite tortue. Il est souvent un peu relevé au milieu du dos, et se trouve bordé ou dépassé tout autour par le corselet et les côtés des élytres. Fabricius a fait son genre imatidium avec les espèces qui ont le corselet échancré antérieure- ment, Les larves des cassides sont trés-singulières : elles ont six pattes , le corps large, court, aplati, bordé sur les Ar , . re côtés d'appendices branchus, subépineux. Leur queue se recourbe en dessus , se termine en fourche , et soutient les excrémens de l'animal dont il se fait une espèce de pa- rasol. En Europe, on rencontre ces insectes sur les chardons, les plantes à feuilles verticillées et rubiacées [ gallii |, etsur une inule d'automne ; mais on n’y en connait que trés-peu d'espèces. Dans les pays étrangers, au contraire , surtout dans l'Amérique et dans l'Inde , on en trouve un assez grand nombre et de fort belles. SANS VERTÈBRES. 20) ESPECES. 1. Casside verte. Cassida viridis. C. viridis , pedibus pallidis : femoribus nigris. Cassida viridis. Lin. Fab. éleut. 1. p.387. Oliv. col 6.n° g7. p. 975. pl. 2. f. 29. Panz. fase. 06. f. 4. Habite en Europe; sur les chardons. a. Casside équestre, Cassida equestris. C.vifidis, elytrorum basi strigd argenteé#; abdomine nigro: margine pallido. Cassida equestris. Fab. éleut. 1. p.388. Oliv. coléopt. 6. n.0 97. pl. 1. f.3. Habite en Europe, sur la menthe aquatique: 3, Casside noble. Cassida nobilis. C. grisea , elytris lineé cærule& nilidissimd. F. Cassida nobilis. Lin. Fab. éleut. 1. p. 395. Oliv. col. 6. n.0 97. pl. 2. £. 24. Panz, fase. 39 t. 15. Habiteen Europe, sur les plantes verticillées. Etc. Presque toutes les autres espèces connues sont €19- tiques, CHRYSOMELE. (Chrysomcla. ) Antennes moniliformes, grossissaut un peu vers leur sommet , écartées , insérées devant les yeux. Mandi- bules courtes, crochues ; mâchoires bilobées. Quatre palpes , à dernier article plus gros, subtronqué. Corps ovale, quelquefois presque orbiculaire , épais , convexe. Corselet large, subtransverse. Antennæ monmiliformes , sensim extrorsum cras- siores , remotæ , antè oculos insertæ., Mandibulæ bre- 206 ANIMAUX ves , uncinatæ ; maxillæ bilobæ. Palpi quatuor : ar- ticulo ultimo crassiore , subtruncato. Corpus ovatum , interdum suborbiculare , crassum , convexum. f'horax subtransversus. OBSERVATIONS. Les couleurs brillantes dont sont parées la plupart des chrysomèles ont fait donner à ce genre le nom qu'il porte. Sur plusieurs, en effet , le vert-doré, le bleu »l'azur, l'é- carlate, etc. , brillent avec beaucoup d'éclat. Ce insectes néanmoins sont de moyenne taille. Leur corps est ovale, quelquefois presque hémisphérique , convexe en dessus, glabre, souvent lisse et même luisant. Les chrysomeles ne sont pas sans rapports avec les éro- tyles, les coccinelles et les cassides, dont néanmoins elles sont tres-distinctes. Mais elles en ont de plus grands avec les galéruques, les gribouris , les clythres et les altises. La tête des chrysomeles est légèrement inclinée et un peu enfoncée dans le corselet , beaucoup moins cependant que dans les gribouris. Le corselet est, en général , plus large que long et un peu bordé ; mais les élytres ne le sont pas. Le pénultième article des tarses est constamment bilobé. E Les chrysomeles vivent sur les herbes et sur les arbres ,. se nourrissent de leurs feuilles et y déposent leurs œufs. Plusieurs espèces aiment à vivre en société sur une même feuille qu'elles rongent en compagnie. Ce Dr est nombreux en espèces, quoiqu il ce été fort réduit de l’état où on l’avait d’abord institué, ESPECES. f. Chrysomèle ténébrion. Chrysomela tenebricosa. C. ovata, aptera, atra; thorace elytrisque lævibus; an- tennis pedibusque Pholavéte. Oliv. diet. 5. n° 1. p. 689. SANS VERTÈBRES. 297 Coléopt. 5. p. 508. pl. 1. f. 11. Tenebrio læœvigatus. Lin. Chrysomela tenebricosa. Fab. Panz. fasc. 44.t. 1: Habite en Europe. Commune en France. 2. Chrysomèle violette. Chrysomela violacea. C. ovata, cyanea, nitida ; thorace élytrisque sublilissimè punctaris. Oliv. colcopt. pl. 6. f. 82. Chrysomela violacea. Panz, fasc. 44. tab. 8. Habite en France, en Allemagne, sur les saules. 3. Chrysomèle céréale. Chrysomela cerealis. L. C. ovata, rubro-ænea; thorace elytrisque viltibus cæru; deis. : Chrysomela cerealis. Lin. Fab. éleut. 1. p.439. Oliv. coléopt. 5, n.o 91. p. 545. pl. 5. f. 104. Panz. fasc. 44. t. 11. Habite en Europe, sur les genets. : 4. Chrysomèle du peuplier. CArysomela populi. C. ovata; thorace cærulescente ; elytris rubris , -apice Jfuscis. Chrysomela populi. Lin. Fab. éleut.1. p. 433. Oliv. coléopt. pl. 7. £. 110. Habite en Europe , sur le peuplier. 5. Chrysomèle sanguinolente. Chrysomela sanguino- lenta. C. atra ; elytris punctalis ; margine exteriori sanguineo. Chrysomela sanguinolenta. Tin. Fab. éleut. 1. p. 441. Geoff. ins, 1. p. 250. tab. 4. fr. Oliv. coléopt. pl. 1.f. 8. Panz. fase. 16. t. 10. Habite en Europe , dans les bois. Etc, GRIBO UR I (Cryptocephalus. ) Antennes filiformes , simples, aussi longues ou plus longues que le corselet , à articles oblongs. Division LS 298 ANIMAUX externe des mächoires plus grandé que l'interne. Palpes courts. Corps subcylindracé ; corselet bombé ou très-con- vexe. Tête penchée presque verticalement , enfoncée et ea partie cachée sous le corselet. Antennæ filiformes , simplices, thoracis longitudine vel thorace longiores; articulis oblongis. Maxillæ pro- cessu externo interno majore. Palpi breves. Corpus subteres vel ovato - cylindricum : thorax valdèe convexus. Caput ad perpendiculum ferè rutans, thoracti partèim intrusum. OBSERVATIONS. Les gribouris ont de grands rapports avec les chryso- inèles , ce qui est cause que Linné ne les en a point distin- gués. Néanmoins ils en différent , 1.° par leurs antennes filiformes , non grenues , mais à articles oblongs; 2.° par leur corps presque cylindrique ou à-peu-près de mème largeur d’un bout à l’autre; 3.0 en ce que leur corselet n’est point bordé, et surtout en ce que leur tête , au lieu d’être avancée ou saillante , est très inclinée en bas , forme presque un angle droit avec l’axe du corps, et neparaît presque point lorsqu'on regarde l’animal en dessus. Je n’en distingue point les eumolpes, les colapses , ni même les chlamydes, quoique celles-ci aient les antennes un peu courtes et légérement en scie, Les gribouris sont la plupart ornés de couleurs assez brillantes. Ils vivent sur les plantes , et leurs larves y font quelquefois beaucoup de dégâts, en rongeant les jeunes pousses à mesure qu’elles se développent. SANS VERTÈBRES. 299 ESPÈCES. :. Gribouri de la vigne. Cryptocephalus vitis. C. niger, pubescens ; punctulatus ; elytris brunneosangut- nels. Cry ptocephalus vilis. Oliv. col. n.0 96. pl. 1.f. 9. Eumolpus, ibid, p.911. Eumolpus vitis. F. éleut. 1. p. 422. Panz. fase. 89. f. 12. Habite la France et l’Europe australe, sur la vigne. >. Gribourisoyeux. Cryptocephalus sericeus. C: aurato-viridis , nitidus , punctulalus ; elytris rugosulis ; antennis nigris. Chrysomela sericea. Lin. Cryptocephalus sericeus. Fab. Oliv. Latr. Habite en Europe, sur les saules, les fleurs semi - floscu- leuses, 3. Gribouri cordigère. Cryptocephalus cordiger. C. thorace variegato ;elytris rubris : punctis duobus ni- gris. Chrysomela cordigera. Lin. Cryptocephalus cordiger. Fab. élent. 2. p. 44. Oliv. coléop. 6. n.° 06. p. 793. pl. 4 f. 57. Panz. fasc. 13. t. 6. Habite en Europe. +. Gribouri du coudrier. Cryptocephalus coryl. C: niger ; thorace elytrisque testaceis ; suturd nigré. Cryptocephalus coryli. Fab. éleut. 2. p. 45. Panz. fasc. 68. t. 6. Oliv. col. pl. 4. f. Go. Habite en Europe, sur le noisetier. Etc. CLYTHRE. ( Clythra.) Antennes filiformes , en scie d’un côté , à peine de la longueur du corselet. Mandibules avancées, bi- dentées au sommet. 300 ANIMAUX Tête penchée, enfoncée daus le corselet. Corps sub- cylindrique, court. Antenne filiformes , hinc serratæ, breves , vix tho- racis longitudine, Mandibulæ apice bidentatæ, sœæpius porrectæ. | Caput nutans, thoraci intrusum. Corpus cylindra- ceum , breve. OBSERVATIONS. Ces coléoptèresont été confondus avecles chrysomèlespar: Linné,etavec les gribouris par Fabricius, dans ses premiers ouvrages. Laicharting et, depuis, les autres entomologistes, en ont formé un genre particulier, sous le nom de elythre. Geoffroy avait , le premier , reconnu ce genre, et lui avait donné le nom de zelolontha ; nom que l’on a depuis attri- bué au genre des hannetons. Les clythres se reconnaissent aisément au caractère de leurs antennes , et à leurs mandibules grandes , quelquefois très-avancées. Ces insectes fréquentent les fleurs. On en trouve assez souvent sur le chêne. ESPÈCES. Clythre taxicorne. Clythra taxicornis. C. obscure cyanca; elytris testaceis immaculatis ; antennis elongatis, serralis. Clythra taxicornis. Fab. éleut. 2. p. 34. Oüiv. coléopt. n.° 06. p. 843. ( Gribouri. pl. 1.f.2.) Habite le midi de la France, l'Italie. 2. Clythre à quatre points. Clyihra quadripunctata. C:nigra , elyÿtris rubris : punclis duobus re Chrysomela quadripunctata. Lin.” Melolontha. Geoff. ins. 1. p. 195. tab. 3. f. 4. Oliv. coléopt. 6. n°, 96. p. 850. (Gribouri. pl. 1.f.1.) Habite en Europe , sar les fleurs de différens arbres SANS VERTÈBRES. 301 3. Clythre longipède. Clythra longipes. C. elytris rubro-lutescentibus : maculis tribus nigris. Clythra longipes. Fab. éleut. 2. p. 28. Oliv. col. 6. n.e 96. p. 845. pl.1.f. 13. Habite en Europe, sur le noisetier, Etc. GALÉRUQUE. (Galeruca.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet, très-rapprochées à leur base. Mâchoires à deux divisions presque égales en longueur : l’extérieure plus grèle. Le dernier article des palpes de la grandeur des autres, quelquefois plus court. Corps oblong ; corselet court. Aniennœæ filiformes, thorace longiorés , basi val- dè approximatæ. Maxillæ processibus duobus sub- æœquè longis : externo graciliore. Palporum articulus ultimus aliis magnitudine similis , interdum brevior. Corpus oblongum. Thorax brevis. OBSERVATIONS, Les galéruques tiennent encore aux chrysomeles par leurs rapports; mais elles ont les antennes moins grenues, plus longuesque la moitié du corps, insérées entre les yeux, et par suite très-rapprochées à leur base. Leur corps d’ailleurs est oblong, à corselet un peu plus étroit antérieurement. On pourrait les confondre avec les altises; mais leurs cuisses postérieures ne sont point renflées , et ces insectes ne sau- tent point. I" La démarche des galéruques est lente ainsi que celle des chrysomèles. Au lieu de se servir de leurs ailes lorsqu'ils se 302 © ANIMAUX croient menacés , ces insectes se laissent tombér et demieu- rent sans mouvement. Leurs larves ont à-peu-prés les mèmes habitudes que celles des chrysomèles, et vivent sur les plantes. ESPÈCES. 1. Galéruque de la tanaisie. Galeruca tanaceti. G.nigra, punctlate ; elytris coriaceis. Chrysomela tanaceti. Lin. Galeruca tanacett. Fab. éleut. 1. p. 48r. Oliv. coléopt. 6. n.° 95. pl. x. £. 1. Habite en Europe , sur la tanaisie. 2. Galéruque de l’orme. Galeruca calmariensis. G. ovato-oblonga, cinereo-lutescens ; elytris vittä& lineo- lique baseos nigris. Chrysomela calmariensis. Lin. Galeruca calmariensis. Fab. éleut. 1. p. 488. Oliv. col, 6. pl. 3.f. 37. Habite en Europe, sur l’orme dont elle détruit les feuilles. 3. Galéruque sanguine. Galeruca sanguinea. | G. capife thorace elytrisque rubris, punclatis nigro-macu- latts. Galeruca sanguinea. Fab. Oliv. coléopt. n.0 93. pl. 3. f, Gr. Panz. fasc. 102. 1. 8, Habite en Europe , sur différens arbres. Etc. ALTISE. (Alica.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet, rapprochées à leur base. Mandibules terminées par deux dents. Palpes inégaux. Tête petite, plus étroite que le corselet. Corps ovale- oblong. Pattes postérieures à cuisses renflées , propres à sauter. SANS VERTEBRES. . 303 Antennœæ filiformes, thorace longiores, basi ap- proximatæ. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpt ince- quales. Caput parvum , thorace angustius. Corpus ovato- oblongum. Pedes postici femoribus incrassatis salta- torus. OBSERVATIONS. Quelques rapports qu’aient les a/4ises avec les galéruques, on doit les en distinguer, puisqu'elles ont la faculté de sauter , et qu'on en juge facilement au renflement des cuisses postérieures de l’insecte. Les altises sont, en général, petites, et font beaucoup de tort aux plantes. On les nomme vulgairement puces des jardins. On en grand nombre d’exotiques, connait un assez ESPECES. 1. Altise des jardins. Æ/tica oleracea. ° | A. viridi-œnea; elytris punctatis. Chrysomela oleracea. Lin. Altise bleue. Geoff. 1. p. 245. Galeruca oleracea. Fab. éleut. 1. p. 498. Panz. fasc. 21. f, 1. Allica, n.066. Oliv. coléopt. 6. p. 505. Habite en Europe, dans les jardins , sur les choux, les na- vets, etc. a. Altise testacée. Altica testacea. A. ovalis, convexa, lestaceo-rubra ; elytris punctulatis, Altica Lestacea. Oliv. eol. 6. n°. 93. bis. p. 696. pl. 3. f. 49. Panz. fasc. 21. f, 13. Habite en Europe. 3. Altise rubis. Altica nitidula. - A. ovato-oblonga, viridis, nitens ; Capite thoraceque au- reis ; pedibus ferrugineis. OI. Chrysomela nitidula. Lin. 304 : ANIMAUX Altica nitidula. Oliv. col. 6. p. 13. pl. 5. f. So: | Habite en Europe, sur le saule. Etc. HISPE. (Hispa.) Ântennes filiformes | avancées antérieurement , rap- | prochées à leur insertion. Tête entièrement découverte. Corps allongé. Corse- let presque carré ou en trapèze, un peu plus étroit que lés élytres. Abdomen oblong. Elytres couvrant et em- brassant l'abdomen ; arrondies ou presque tronquées à l'extrémité. | Antennæ filiformes, anticè porrectæ , basi approxt- matce. rs Caput penitus exsertum. Corpus elongatum. Tho: rax subquadratus aut trapeziformis , elytris parum angustior. Abdomen oblongum. Elytra abdomen ob- tegentia artplectantiaque , apice rotundata aut sub- truncata. OB SERVATIONS. LL Les hispes, par leur corps allongé et comme en. pointe antérieurement , semblent se rapprocher des criocères. Les uns ont le corps hispide ;. presque épineux , tandis que les autres ont le corps mutique ; on les a distingués sous les noms d’Arspes et d'alurnes.. ESPECES. r, Hispe noir. Ærspa atra. H. alra; thorace anticè spinoso , lateribus margine dila= tale; elÿtris striato-punctatis, spinosis. Hispa atra. Lin. Panz, fase. 96, £,8, . SANS VERTÈBRES. 305 Hispa Spinosa. Fab. éleut. 2. p.58 pu ( Habite en Europe, sûr les graminées, 2. Hispe testacé. Æispa testacea. L. H. testacea, spinosa; anlénnis üculéisque r négris. Hispa testacéu: Fab. éleut. 2. p. 59. Oliv. coléopt. 6. n.0 95. p.562. pl'r f 7. Habite le midi de la France, l'Italie, eLcs 3. Hispe sanguinicolle. Æispa sanguinicolls. Higroe Hi nigra; thorace elyÿtrorumique rés Sartre j led érês apice serralis. Hispa sanguinicollis. Fab. éleut. 2. p. 60. Okiv. coléopt. pl.1.f, 12. Alurnus. Latr. Habite l'Amérique méridionale, les Anulles., Etc, 2m CRIOGER E.° (Crioceris. Pod Antennes filiformes où sibmoniliformes ; moins lon- gues que le corps , rapproëhées ‘à leur base: Mandis bules ét mAchoires bifides. Palpes fiäformes. Les yeux échancrés., dite “ Corps oblong; corselet étroit ; abdomen en carré long, obtus à l'extrémité. gi Antenne fuliformes atit submoniliformes , corpore breviores , basi approtimatæ." Mandibulæ maxillæ- que bifidæ.( Palpi filiformes Oculf émärginatr. Corpus oblongum. 7 horax angustus | elytris an- gustior |. Abdomen clongäts - subquadratinr," bas ‘obtusum. | in: , OBSERVATIONS. Les criocéres sont des chrysomélines allongées, qui com- mencent, en quelque sorte , à annoncer le voisinage des cérambiciens. Ils ont les yeux ‘saillans et échancrés ; le Tome IF. 20 306 ANIMAUX corps allongé , glabre , lisse; le corselet immarginé, sub- cylindrique , toujours plus étroit que les élytres ; enfin , la plupart sont ornés de couleurs brillantes. Ces insectes ont la démarche lente, sont en général pe- tits, portent leurs antennes dirigées en avant, et ont le pénultième article des tarses bilobé. On les rencontre sur les fleurs des jardins , des prés et des campagnes. Leurs lar- ‘ves sont courtes , assez grosses ou ramassées, et se couvrent le dos de leurs excrémens pour se garantir de l'ac- tion du soleil et des intempéries de l'air. ESPÈCES. z. Criocère du lis. Crioceris merdigera. C. nigra ; thorace elytrisque rubris. Crioceris merdigera. Lin. Criocere rouge. Geoff. n.° 1. Crioceris merdigera. Oliv. col. 6. n.c 94. p. 732. pl. 1.f. 8. Panz. fasc. 45. t. 2. Habiteen Europe, sur le lis. ER élytres sont striés. a. Criocère de. l’asperge. Crioceris asparagt. C. thorace rubro; elytris flavidulis : cruce punctisque qua- tuor nigris. Chrysomela asparagi. Lin. Lema asparagi. Fab. éleut: Panz. fase. 71. t.2. Crioceris asparagi. Ojiv. col. 6. p. 744. pl. 2. A 28. : Habite en Europe , sur l’asperge. Etc. DONACIE. ( Donacia. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet , à articles inégalement allongés. Mandibules bidentées aû sommet. Mâchoires bifides. Les yeux entiers. | Corps allongé , brillant. Pattes postérieures à cuisses un peu renflées. “Æntennæ filiformes , thorace longiores ; articulis SANS VERTÈDRES, 307 thæqualiter elongatis. Mandibulæ apice bidentatæ. Maxillæ bifidæ. Oculi integri. Corpus elongatum , colore metallico sœpius niti- dum. Pedes postiei femoribus incrassatis | subclaz vais. OBSERVATIONS. Lesdonacies paraissent se rapprocher des sagres par leurs couleurs brillantes et métalliques et même un peu par le renflement des cuisses de leurs pattes postérieures. Mais elles s’en distinguent par leurs mandibules bidentées au sommet , et par leur corps plus étroit. Ces insectes vivent la plupart sur des plantes aquatiques. ESPÈCES. 1. Donacie de la sagittaire. Donacia sagittarice. D. viridi-aurea ; elÿiris striatis : femoribus posticis den- talis. Donactia sagittariæ. Fab. élent. 2. p. 128. Paoz. fase. 29. f. 7. Oliv. col. 4. n.0 75. pl. 1. f. 4. a. b. c. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. 2. Donacie clavipède. Donacia clavipes. D. viridi-aurea ; abdomine argenteo sériceo ; femoribus posticis longis, clavatis inermibus. O1. | Donacia clavipes. Fab. éleut. 2. p. 128. Oliv. col. 4. n.0 55. pl. 1.f. G. a. b. Donacia menyanthidis ? Panz. fase. 20. t. 13. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. Etc. SAGRE. (Sägra.) Antennes filiformes ; de la longueur du éorselét ou un peu plus, insérées devant les yeux. Palpes filiformes. Mandibules entières à leur pointe. Les yeux échancrés. 308 | ANIMAUX Corps 6blong, brillant. Pattes postérieures très-gran- des , à cuisses EE ret fortes et dentées. Antennæ, filiformes, thoracis longitudine vel ultra , ante oculos insertæ. Palpi filiformes. Mandibulæ, acumine simplici terminatæ. Oculi emarginatr. Corpus oblongum , colore metallico nitidum. Pe- des postici maximi, femoribus incrassatis , vulidis, subdentatis. OBSERVATIONS. _ Les sagres sont des insectes étrangers à l'Europe , qui sont tres-voisins des donacies par leurs rapports, «mais qi s'en distinguent par leurs mandibules entières à leur pointe, et peut-être même par leurs cuisses postérieures qui sont en général épaisses et dentées. ESPECE. 1. Sagre fémorale. Sagra femorata. $. viridi-ænea ; femoribus tibiisque posticis dentatis. Sagra femorata. Fab. éleut. 2. p. 26. Oliv. col. 5. n.0 90. p. 4957. pl. #. f. 1. Habite aux Indes orientäles, en Afrique. Voyez pour les autres espèces, Fab. éleut. vel. 2, p. 27. et Oliv. col. 5. n.° go... __ — Les mégalopes ayant les mandibules entières à PS pointe, comme les sagres, mais en étant. très-distinctes, appartiennent à cette division des criacérides. Voyez Latr. gen. crust. et ins. 3. .p. 45. et Ofiv. col, 6, n.o 96. bis. D: 917: LES CERAMBICIENS. La lèvre inférieure évasée en cœur à son éxtrémilé ; des antennés lon gues, sétacées ou Jui Her mes dans la plupart. / Les cérambiciers constituent, parmi les coléoptères, SANS VERTÈBRES. 500 “me famille naturelle, très-remarquable par ses caractè- res généraux , et qui , comme toutes les autres, ne se lie et ne semble se confondre avec les familles avoisi- nantes, que vers ses limites. En général , les cérambiciens se font remarquer par. un corps allongé, des antennes longues , sétacées ou filiformes , et souvent par des yeux échancrés en forme de rein, qui embrassent la base des antennes. Ces tétramères ont le troisième article des tarses bilohé, comme dans les chrysomélines ; mais leur lèvre inférieure offre une languette fortement évasée en cœur à son extrémité. Les autres articles des tarses sont _spongieux, et comme garnis de pelottes en dessous. Tous ces insectes sont phytiphages , et dans la plupart les larves ne vivent que de la substance du bois : elles font beaucoup de tort aux arbres, surtout celles des grandes espèces. | DIVISION DES CÉRAMBICIENS. * Antennes longues , sétacées ou Jiliformes. (1) Lèvre supérieure très-apparente. ) (a) Antennes iasérées hors des yeux. Les yeux entiers ou trés- peu échancrés. (+) Corselet mutique. Lepture. (++) Corselet épineux ou tuberculeux. << Stencore. (b) Antennes insérées dans une échancrure des yeux.’ (a) Tête inclinée verticalement en bas. : (—) Corselet épineuxou tuberculeux. Lamie. 310 ANIMAUX (+=) Gorselet mntique, n'ayant ni épines ni tuber- cules. 7 Saperde. (b) Téteen avant, mais un peu penchée. (+) Elytres, soit plus courtes que Pabdomen , soit longues et rétrécies en pointe postérieurement , ne recouvrant pas complétement les ailes. Nécydale. (+) Elytres non subulées postérieurement , recouvrant complètement l’abdomen et les ailes. (»%) Corselet mutique, arrondi ou globuleux. ie Callidie. (Æo%) Corselet épineux ou tuberculcux ou très- inégal sur les côtés. Capricorne. (2) Lévre supérieure nulle ou non apparente. Les bords du eorselet tranchans , dentés, inégaux. Il Prione. ** Antennes courtes , moniliformes. (1) Corselet presque orbiculaire. Corps allongé , convexe, Spondylide. (2) Corselet carré. Corps allongé, déprimé. Parandre. LEPTURE. ( Leptura.) Antennes filiformes , insérées hors des yeux et entre eux. Les yeux entiers ou très - peu échancrés. Mandi- bules entières ; mâchoires bifides. Le dernier article des palpes ovale , subcomprimé. Tête penchée. Gorselet mutique, rétréci antérieure- SANS VERTÈBRES. 311 ment. Corps allongé ; élytres se rétrécissant vers leur extrémité dans la plupart. Antennæ filiformes , extra oculos interque eos in- sertæ. Oculi integri, vix lunati. Mandibulæ indivisæ ; maxillæ bifidæ. Palporum articulus ultimus ovatus, subcompressus. Caput nutans. Thorax muticus , antice angustior. Corpus elongatum ; elytra versus extremitatem sensim angustata in plurimis. OBSERVATIONS. Les Zeptures et les stencores sont remarquables en ce que leurs antennes nesont point insérées dans les yeux, c'est à-dire, n’ont point leur base entourée d'un côté par les yeux, ce qui les réunit sous ce rapport : aussi M. Latreille ne sépare point ces deux genres. Nous nel’imitons pasici, parce qu'il est dans nos principes que partout, lorsque les espèces sont très-nombreuses, des distinctions génériques sont utiles , dès qu’on trouve les moyens d’en établir. Ainsi lesleptures, dont il s’agit ici, sont distinguées de nosstencores , en ce que leur corselet est mutique, c'est- à-dire , n'offre ni épines, ni tubercules, Ce sont les mêmes que celles de Fabricius et d'Olivier. Beaucoup de leptures sont indigènes de l’Europe; les au- tres sont exotiques. On croit que leur larve se nourrit de la substance du bois , ou de la racine des végétaux vivaces. ESPÈCES. 1. Lepture mélanure. Leptura melanura. L. nigra ; elytris rubescentibus lividisque : suturé apiceque nigris. Leptura melanura. Lin. Fab. élent. 2. p. 355. Stencorus. Geoff. 1. p. 226, n.0 7. pl. 4.f.1. 319 2 + ANIMADX 57 12 Oliy. col. 4. n:. 93. pl. 1. f.6, Panz. fase. 69, ting. Habite aux environs de Paris. 2. Lepture rouge. Leptura rubra. va nigra; thorace elytris tibiisque purpureis. Leplüra rubra. Lin. Fab. éleut. 2. p. 35%. Panz: fase. 69. t. 11. Oliv. col, 4.73. pl 2.f, 16, Habite en Europe. 3. Lepture testacée. Leptura testacea. L.nigra ; elytris testaceis ; tibiis rufis; Lhorace postice ro- tundato. Leptura testacea. Lin. Fab. éleut. 2. P- 357. Panz. fase. Go. t. 12. Habite en Europe. . 4. Lepture noire. Leptura nigra. L. elytris attenuatis; corpore nigro, nitido; :ahdomine rubro. | Lepiura nigra. Liu, Fab. élent, 2: P. 360. Panz. fase. 69. t. 18. Habite en Europe. Etc ‘ STENCORE. (Stencorus.) Antennes sétacées ou filiformes , insérées hors des yeux et devant eux. Les yeux sans échancrure. Maudibules entières ; mâchoires à deux lobes. Palpes inégaux, à der- nier arücle plus gros , tronqué. | Corselet épineux ou tuberculeux ltécalomalt Antenncæ setaceæ vel filiformes , extrà et antè ocu- los insertæ. Oculi integri. Mandibulæ indivisæ; maxil- læ bilobæ. Palpi inæquales , articulo wine crassiore , truncato. » Thorax spinosus aut tubereulatus ad Latera.\s, SANS VERTÈBRES, 313 OBSERVATIONS. Les ssencores, comme Jes leptures, n'ont point les an- tennes insérées dans les yeux, mais elles en sont séparées | el posées devant. Ainsi ces deux senres différent à cet égard . des autres cérambiciens. Mais les stencores sont distingués des leptures par leur corselet non mutique, étant muni sur les côtés d'épines ou de tubercules. Cette distinction me pa- rait suffisante, et je la trouve utile, chacun de ces genres étant bre eu espèces. Geoffroy a établi ce genre et l’a déterminé à-peu-près per les memes caractères , en y ajoutant la considération des élytres qui vont en se rétrécissant vers leur exirémité, ce qui a aussi lieu dans les leptures. | | Les larves des stencores, comme la plupart de celles de cette famille, habitent ; en général, dans l'intérieur des arbres. | | | ESPECES. 1. Stencore inquisiteur. Stencorus inquisitor. S+ niger , villosus ; thorace spinoso ; elytris-nebulosts, fus- ‘co-subfasciatis. Cerambir inquisitor. Lin. Rhagium;, n« 2. Fab. éleut. 2, p. 313. | Stencorus.Geoif. 1, p.223, ne 2. Oliv. coléop. 4. n.0,69. pl. 2, f. 11. Habite en Europe , sur les troncs d'arbres. Stencore du saule. Srencorus salés. S. rufus ; thorace tuberculato subspinoso ; elÿtris cæruleo- nigris. ÿ Me Stencorus. Geoff. 1, D 224: n.0.4. Oiiv. coléop. 4. n.6 69. p. 22. pl. 1.f 5. Habite aux environs de Paris, pese sanle, le marronnier d'ndes Etc. 314 ANIMAUX LAMIE. ( Lamia.) Antennes sétacées, longues, insérées dans l'échancrure des yeux. Mandibnles simples ; mâchoires bifides. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet épineux ou tuberculeux. Antennæ setaceæ , prœlongæ , in oculorum sinu insertæ. Mandibulæ simplices ; maxille bifide. Caput in imd parte verticaliter inflexum. Thoraz ad latera spinosus aux tuberculatus. OBSERVATIONS. Comme on a d’abord formé le genre des /amies presque uniquement d’après la considération du corps gros et un peu court de ces insectes, je n'avais pas voulu admettre ce genre fondé sur de semblables caractères. Maïs M. Ea- treille ayant observé que ces cérambiciens ont, ainsi que nos saperdes , la tête fléchie verticalement en bas, c’est-à- dire , perpendiculaire à l'axe du corps, je profite de cette observation pour former le genre des lamies avec ceux des capricornes qui ont la tête verticale. Ainsi les lamies, qui sont à-peu-près les mêmes que les Zamia de Fabricius, ne sont distinguées des saperdes que parée qu’elles ont le corselet épineux ou tuberculeux , et des capricornes, que parce que, dans ceux-ci, la tête, quoique inclinée, esten avant. Quelques-uns de ces insectes ont le corps allongé ; beau- coup d’autres l’ont assez gros et un peu court. Onles trouve sur les arbres et sur les plantes. ESPÈCES. 1. Lamie longimane. Lamia longimanus. L. thorace spinis mobilibus ; elytris variegatis, bast uni- dentatis apiceque bidentatis ; antennis longissimis. SANS VERTÈBRES. : 315 Cerambix longimanus. Lin. Prionus longimanus. Fab. Oliv. coléopt. 4. n.e 66. pl. 3 et 4 f. 19. Habite l'Amérique méridionale. >. Lamie charpentier. Lamia æœdilis. Fab. L. thorace spinoso, punctis quatuor luteis: elÿtris obscur» ris , nebulosis ; antennis longissünis. Cerambix œdilis. Lin. | Oliv. coléopt. 4. p.81. n.o 67. pl. 9. f. 59: Habite l’Europe boréale , la France. 3. Lamie aranéiforme. Lamia araneiformus. Fab. L. thorace spinoso , antennis longis : articulo quinto den- tato, elytris porosts. Cerambix araneiformis. Lin. Oliv. coléopt. 4. p.64. n.0 6%. pl. 5, f. 34. Habite l'Amérique méridionale. Etc. SAPERDE. ( Saperda.) Antennes sétacées, insérées dans l’échancrure des yeux. Palpes filiformes. Mandibules et mäâchoires comme dans les lamies. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet mutique, cylindracé. Corps allongé. Antennæ setaceæ , in oculorum sinu insertæ. Palpi filiformes. Mandibulæ maxillæque ut in lamiüs. Caput in imd parte verticaliter inflexum. Thorax muticus, cylindraceus. Corpus elongatum. OBSERVATIONS. Les saperdes nous paraissent suffisamment distinguées des lamies par leur corselet mutique. Elles semblent par-là se rapprocher davantage des callidies; mais, outre que celles- L 316. * ANIMAUX ci ont leur tête en avant, quoique un peu inclinée , leur corselet court, arrondi, presque globuleux, les en distin- gue facilement. Le corps des saperdes est allongé, et d'une grosseur pres- que égale dans toute sa longueur. La tête est à-peu-près de même largeur que le corselet. Enfin, les élytres sont pres- que de méme largeur partout, et recouvrent entièrement les ailes etl’abdomen, ce qui distingue les saperdes des né- cydales. Les saperdes se nourrissent de substance végétale. On les trouve sur les fleurs et sur les rameaux des arbrisseaux et “des arbres, où elles sont presque immobiles , et se laissent prendre facilement. Leurs espèces sont nombreuses. Par leur aspect , elles ressemblent à des leptures ; mais leurs yeux échancrés, entourant la base des antennes, les en dis- tinguent, ESPÈCES. 1. Saperde carcharias. Saperda carcharias. Fab. | $.flavescente-cinerea , nigro-punctala ; antennis annulatis mediocribus. Oliv. Cerambix carcharias. Linn. Fab. éleut. à. p. 3:17. Lepture chagrinée. Geoff. 1. p. 208. nr, Oliv. coléopt. 4. n.° 68. p. 6. pl. 2. f. 22. Habite en Europe. 2. Saperde du chardon. Saperda cardui. Fab. S. fusca ; thorace linceato ; scutello flavo ; anlennis longis. Cerambix cardui. Lin. Saperda cardui. Fab. éleut. 2. p. 325. Panz. fase. 69. Lu 6. Oliv. pl. 1. f.5. Habite l’Europe australe. 3. Saperde t£te-rouge. Saperda erythrocephala. F. S. capilc rufo; thorace villoso ‘elytris anlennisque në- gris. d'aperda erythrocephala. Fab. éleut. 2. p.323, SANS VERTÈBRES. | 317 Panz. fasc. 69. t. 5. Habite en Allemagne, dans le midi de la France. Etc. Voyez le superda plumigera. Oliv. pl. 1. f. 2. etle sa- perda fasciculata. Oliv. pl. 1. f. 3. Espèces curieuses par les faisceaux de poils de leurs antennes. a NÉCYDALE. (Necydalis. ) Antennes filiformes, posées dans l'échancrure des yeux. Mandibules simples. Mâchoires à deux lobes inégaux. Tête un peu penchée. Corselet mutique. Abdomen allongé , étroit. KElytres, soit raccourcies, soit longues et subulées , ne recouvrant qu'imparfaitement les ailes et l’abdomen. Antennæ filiformes , in oculorum sinu insertæ. Man- dibulæ simplices. Maxillæ lobis duobus inœqualibus. Caput paululum nutans. Thorax muticus. Abdomen elongatum , angustum. Elytra vel dimidiata , vel elon- gato-subulata , alas abdominisque dorsum non peni- us tegentia. OBSERVATIONS. Les nécydales, quoique voisines des callidies sous certains rapports, s'en distinguent au premier aspect, ainsi que des autres cérambiciens. Leurs antennes sont plus filiformes que sétacées; leur abdomen allongé, offre un rétrécisse- ment ou une espèce d'étranglement vers son origine , qui le sépare du corselet. Mais ce qui les rend plus remarqua- bles encore, c’est que leurs élytres, diverses en forme et en grandeur , ne recouvrent qu’incompletement les ailes et l'abdomen; et, sous ces élytres , les ailes, en général, sont lâches, élevées , presque droites ou peu pliées , même pendant le repos de l'animal. 318 - ANIMAUX Dans certaines espèces, les élytres sont raccourcies; dans d'autres , elles sont assez longues, et pointues en ar- rière. Ces insectes, dans l'état parfait , se trouvent sur les fleurs. Leur larve vit dans le bois. On n’en connaît que peu d'espèces. ESPECES. i. Nécydale ichneumonée, Necydalis major. 1\. elytris abbreviatis ; ferrugineis, immaculatis, àntennis Lrevibus. IVecydalis major. Lin. JMolorchus abbreviatus. Fab. éleut. 2. p. 374 | Oliv. coléopt. 4. n.°54.p. 5. pl.:.f.r. Habite en Europe. Rare aux environs de Paris. 2. Nécydale caramboïde. Vecydalis minor. IV. fusca ; elytris abbreviatis, apice lineola alba. Olir. Molorchus dimidiatus. Fab. éleut. 2. p.375. Oliv. coléop. 4, n.° 74. p. 6. pl. 1. f. 2. Habite en Europe. 3. Nécydale rousse. Necydalis rufa. Fab. IN. nigra ; elytris subulatis rufis ; femoribus clavatis. Lepture à étuis étranglés. Geoff. 1. p. 220. n.0 22. Oliv. coléopt. 4. p. 6. pl. 1. f. 6. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. CALLIDIE. ( Callidium. ) Antennes sétacées , posées dans l’échancrure des yeux. Mandibules courtes, cornées. Palpes inégaux : le dernier article plus grand , obtus, presque en hache. Tèteun peu penchée. Corselet mutique, court, glo- buleux où orbiculaire , quelquefois en ovale tronqué aux extrémités. SANS VERTÈBRESe ; 319 ÆAntennæ setaceæ , in oculorum sinu insertæ. Man- dibulæ breves, corneæ. Palpi inæquales : articulo ul- timo majore , abtuso , subsecuriforme. Caput paululum nutans. Thorax muticus , brevis, globosus aut orbiculatus , interdum ovalis uträque ex- tremitate truncatd. OBSERVATIONS, Les callidies tiennent de très-près aux capricornes et aux callichromes par leurs rapports. Elles en sont distinguées par leur corselet mutique, court, subglobuleux, et elles le sont des saperdes par cette forme du scorselet, et parce que leur tête n’est point penchée verticalement en bas. Le corps de ces insectes est allongé , et, en général , assez varié dans ses couleurs. On trouve les callidies dans les bois , sur les troncs d'arbres à demi-pourris, sur les fleurs et dans les maisons. “ ÉESPECES: 1. Callidie sanguine. Callidium sanguineum. C. thorace subtuberculato ; elÿ-trisque sanguineis. Cerambix sanguineus. Lin. Callidium sanguineum. Fab. éleut. 2. p.340. Panz. fasc.50.t.9. Leptura , n.021. Geoff. Habite en Europe, Commune aux environs de Paris. Elle est d’un rouge vif, velouté. | . 2. Callidie arquée. Callidium arcuatum. C,thorace rotundato ; elytris fasciis quatuor fluvis : primé interrupté; reliquis retrorshm arcuatis. Leptura arcuata. Liu. Clytus arcuatus. Fab. Lepture, n.° 10. Geoff. Panz. fase. 4. t. 14. Habite en Europe. Trés-commune. Etc. Voyez Pauzer , fasc. 70. tab. 1—20, et les clytus de Fa- bricius. 320 ANIMAUX CAPRICORNE. ( Cerambix. ) Antennes -sétacées, longues ,insérées dans l'échan- crure des yeux. Lèvre supérieare apparente. Dernier article des palpes en cône renversé, .plus grand que'les autres. Tête un peu inclinée. Corselet convexé, épineux ou tuberculeux. Antennæ setaceæ,, longæ., in oculorum sinu: ine sertæ. Labrum conspicuum. Palporum articulus. ulti- mus inverso-Cconicus ,: aliis majors. tiuiioe 1204 131 quol Caput paululiun nutans. T° horak convéeus, Spino- 1} sus aut tuberculatius. OBSERVATIONS: eti5h L Après les priones, ëe genre est un de ceux qui com-. prennent les plus. beaux coléoptéres >. Et C'est aussi celui qui a fourni son nom à la famille dont il fait partie. 1 Les capricornes sont États par.la longueur de leurs antennes. Leur tête est inclinée, mais en avarit, Leur corselet est presqué toujours plus large que la tête. Il est convexe, raboteux , ! plissé , tuberculé où arme de ‘quel= ques épines courtes, larges à leur base. Leurs élytres, plus ou moins convéxes , couvrent entièrement l'abdomens ayant quelquefois une-ou deux pointes à leur.-extrémné. On trouve ordinairement les capricornes dans Ies boiset sur lestroncs d'arbres. Leurs larves vivent dans l'intérieur des arbres qu’elles percent. Elles réduisent en, poudre la substance du bois dont elles se nourrissent. { . SANS VERTÈBRES. 3a1 ESPÈCES. * Palpes maxillaires plus, courts que les labiaux. Couleurs métalliques , brillantes ; odeur agréable. EF Callichromes. Latr. | . Capricorne musqué. Cerambix moschatus. C. thorace spinoso , viridis nilens ; antennis mediocri- _ bus, cyaneïs. Cerambir moschatus. Lin. Fab. 2. p. 266. Oliv. coléopt. 4. n.° G7. p. 23. pl.2.1.7. Geoff. 1. p. 203. n.0 5. Habite en Europe , sur le saule. 1l a l’odeur de rose. 2. Capricorne bleu. Cerambix alpinus. C. cinereo-cærulescens , fascid maculisque nigris ; thorace spinoso. Cerambix alpinus. Lin. Fab. éleut. 2. p. 272. Oliv. col. n.0 67. t. 9. f. 58. Geoff. 1. p:202. n.0 4. pl. 3. f. G. La Rosalie. Habite en Europe, dans les montagnes. Il est trés-beau et sent le musc. 3. Capricorne vert. Cerambix virens. C. thorace rolundato , spinoso; corpore viridi ; femoribus rafis. P. Cerambix virens. Lin. Fab. p. de. Oliv. col. 4. n.° 65. tab. 11. n.° 58. Habite l’Amérique méridionale , les Antilles. Il a une odeur agréable. M. Latreille rapporte à cette division les ©. albitarsus, nitens, micans , aler, Jestivus , vitlalus , velutinus, sericeus , elegans, suturalis, latipes , regtius, albicornis, longtpes, cyanicornis , de Fabricius. #* Palpes maxillaires plus longs que les labiaux. 4. Capricorne noir. Cerambix heros. C. niger; thorace spinoso rugoso; elytris subspinosis pices ; antennis longis. Tome IF, 21 # 329 ANIMAUX Cerambix heros. Fab. eleut. 2. p. 27e Oliv. col, 4. n., 67. pl. 1. f. 1. Geoff. 1.p.200.n.01. Habite en Europe. C’est le plus grand qui soit en France. 5. Capricorne rude. Cerambix cerdo. C. niger ; thorace spinoso ; elytris scabris , apice rotun= datis. Cerambix cerdo. Lin. Fab. p. 270. Oliv. col. 4.n.065. pl. 10. f. 65. Geoff. 1. p. 201. n., 2. Habite en Europe. Il a les élytres chagrinées, rudes. Etc, PRIONE. (Prionus. ) Antennes sétacées, longues , souvent pectinées ou en scie, insérées dans l'échancrure des yeux. Quatre palpes filiformes. Lèvre supérieure nulle ou ue apparente. Mandibules fortes, avancées. Corps déprimé. Corselet aplati , subtransverse , tran- chant et denté ou épineux sur les côtés. Antennæ setaceæ , longæ , in nonnullis pectinatæ aut serratæ , in oculorum sinu insertæ. Palpi quatuor jfili- formes. Labrum subnullum , inconspicuum, Mandibu- læ validæ , porrectæ. Corpus depressum. Thorax Dlanilatdiis subtrans- VETSUS , lateribus acutis, dentatis aut SPINOSIS. OBSERVATIONS. Les priones sont la plupart de grands et beaux insectes exotiques, qui vivent dans les bois comme les capricornes, etqui ont aussi la démarche lente. Leur genre est caracté- risé par la double considération de la lèvre supérieure Lrès- SANS VERTÈBRES. | 39 3 petite et comme nulle , et du corselet tranchant , denté ou épineux sur les côtés. Ces insectes ont le corps oblong, déprimé, glabre ; la tête munie de mandibules fortes, souvent saillantes ; les yeux réniformes , entourant d’un côté la base des an- tennes. Geoffroy a , le premier, établi ce genre, d’après une seule espèce qu'il a connue (prionus coriarius) ; mais il ne l’a caractérisé que sur la considération des antennes en scie de ce prione; cé qui n’est pas général pour toutes les espèces de ce genre, et ce qui n’a lieu que dans les mäles. ESPECES. ïi. Prione cervicorne. Prionus cervicornis. P. thorace marginalo , utrinque tridentato ; maändibulis porreclis , exlùs unispinosis ; antennis brevibus. F, Cerambix cervicornis. Lin: Prionus cervicornis. Fab. éleut. 2. p. 250. Oliv. coléopt. 4. n., 66. pl. 2. f. 8. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. On mange sa larve : elle vit dans le fromager, 2. Prione a collier. Prionus armillatus. P. thorace marginalo, utrinque quadridentalo ; elytris fer rugineis , nigro-marginalis. F. Cerambix armillatus. Lin. Prionus armillatus. Fab. p. 261. Oliv. col. 4. n:0 66. pl. 5.f, 17. Habite dans l’Inde. 11 est très-grand. 3. Prione géant. Prionus giganteus. P. thorace utrinque bidéntato ; corpore nigro; élytris fer- rugineis ; antennts brevibus. F. Cerambix giganteus. Lin. Prionus giganteus. Fab. p. 261. Oliv. col. n.° 66. pl. 6, f. 27, Habite à Cayenge, . 324 ANIMAUX 4. Prione tanneur. Prionus coriarius. .P. thorace marginato, tridentato ; corpore piceo; antennis brevibus. F. a Cerambix coriarius. Lin. Prionus coriarius. Fab. p. 260. Pauz. fasc. 9. t. 8. Gcoff. 1. p. 198. tab. 3. f. o. Habite en Europe, auxenvirons de Paris, dans le tronc des vieux arbres. 4 5. Prione scabricorne. Prionus scabricornis. P. nigro-cinnamomeus, subvillosus ; thorace submargi- nato, unidentato ; antennéis scabris , versus apicem gra- ctlioribus. Prionus scabricornis. Fab. p. 258. Oliv. col. 4. n.o 66. pl. 11. n° 42. Lepture rouillée. Geoff. 1. p. 210. n.° 6. Habite l'Europe, les environs de Paris. Etc, x x Antennes moniliformes ou grenues. APPENDICE DES CÉRAMBICIENS. Je rapporte ici, comme appendice des cérambiciens, deux genres particuliers, qui tiennent d'une part aux cérambiciens par plusieurs rapports , et de l’autre qui se rapprochent des cortucicoles ; mais qui sont distincts des uns et des autres. | Les deux genres dont il s’agit, et qui forment une transition des cérambiciens aux corticicoles, sont les spondylides et les parandres. SPONDYLID E. ( Spondylis. ) Antennes courtes , moniliformes, comprimées, in- sérées dans l’échancrure des yeux. Labre très-petit , presque nul. Mandibules fortes , avancées. Lèvre infé- gieure à deux lobes divergens. Z SANS VERTÈBRES. 325 Corps oblong, convexe: Corselet subglobuleux , mu- tique. Antennæ breves, moniliformes , compressæ , in oculorum sinu:insertæ. Labrum minimiim , subnul- lum. Mandibulæ validæ ,'porrectæ. Labium lobis di- varicatis. Corpus oblongum , convexum. Thorax subglobosus, muticus. : OBSERVATIONS, La spondylide appartient encore aux cérambiciens, et doit être placée dans le voisinage des priones à cause de son labre presque nul. Elle ressemble un peu aux callidies par son corselet, mais ses antennes sant courtes ainsi que ses pattes. On ne connait qu’une espece de ce genre. Je lui donne en français le nom de spondylide, à cause du genre spon- dyle parmi les mollusques acéphales. ESPECE. 1. Spondylide buprestoïde. Spondylis buprestoides. Fab. Oliv. coléop. 4. n.0 51. pl. 1. f. 1. Attelabus buprestoides. Lin. , Habite en Europe , dans les bois de pins. Elle est tonte noire. ( PARANDRE. (Parandra.) Antennes filiformes, moniliformes , insérées devant les yeux. Lèvre supérieure très-petite, à peine apparente. Mandibules fortes , avancées, dentées. Corps parallélipipède , un peu aplati. Corselet carré, mutique. Tarses allongés. 326 ANIMAUX Antenneæ filiformes , moniliformes , antè ocutos in- sertæ. Labrum minimum , vix conspicuum. Mandi- bulæ validæ , porrectæ , dentateæ. Corpus elongatum , subdepressum: Thorax quadra- tus , muticus. Tarsi elongat. | OBSERVATIONS. Les parandres, dont on ne connaît encore qu’une es- pèce , ne sont pas sans rapports avec les priones; ils paraissent néanmoins en avoir davantage avec les corti- cicoles, ESPECE. 1. Parandre fisse. Parandra lævis. Latr. Attélabe lisse, Degeer, mém. sur les ins. 4. p. 351. pk 19. f. 14. Tenebrio brunneus. Fab. élenut. 1. p. 148. Parandra. Lat. gen. crust. et ins. 1. tab. 9. f. 7. et vol. 3. p-. 28. Habite en Amérique. Troisième article des tarses entier. LES CORTICICOLES. Parmi les coléoptères tétramères dont la tête est sans, museau avancé , les corticicoles sont les seuls qui aient tous les articles des tarses entiers, et conséquemment dont le troisième article n’est point bilobé ou bifide, pourvu cependant que l’on en sépare les scolites, comme formant une division à part. Ainsi, sous la dénomination de corticicoles , je réu- nis différens coléoptères tétramères qui ont tous le troi- ! SANS VERTÈBRES. 337: sième article des tarses entier , des habitudes assez ana- logues, et qui ne peuvent faire partie d'aucune des fa- milles bien reconnues parmi les autres tétramères. Ils constituent un groupe particulier, que l’on nesaurait re- garder comme formant une seule famille; qui se com- pose de races diversifiées, et néanmoins dont ces races se lient ensemble par le caractère général que je viens d’assigner. M. Latreïlle a partagé nos corticicoles en plusieurs pe- tites familles particulières , savoir : Eu cucujipes ; En xylophages ; En paussiles ; Et en bostrichiens. Mais , de ces derniers, je sépare ses scolites , ses hylé- sines et ses phloïotribes. Ces familles nous paraissent mé- diocrement prononcées, et peu essentielles, Dans les unes , il n'y a que peu de genres, et dans les autres, les genres n'offrent qu'un petit nombre d'espèces, et quelque- fois qu'une seule. | Les larves de la plupart de ces insectes vivent sous les écorces des arbres ; quelqués-unes se trouvent dans les champignons. Voici le tableau des divisions qui parta- gent leur groupe, | DIVISION DES CORTICICOLES. 1.re Sucr. Antennes de onze articles. (1) Antennes de grosseur égale : elles sont moniliformes on filiformes: 328 axmmaux (a) Antennes moniliformes. Cucuje. (E) Antennes filiformes, à articles cylindriques. Uléiote. (2) Antennes de ue inégale : elles grossissent vers leor sommet , ou se terminent en massue. | (a) Mandibules non saillantes. ; (+) Corps ovale on arrondi. Mycétophage. Agathidie. (++) Corps allongé. = Palpes très-courts. Xylophile. EE Palpes maxillaires saillans. Méryx. (b) Mandibules fortes et saillantes. Trogossite. 2.e Secr. Antennes de dix articles ou d'un nombre. \ moindre. (1) Palpes soit filiformes ,/soit plus gros versleur extrémité. (a) Corps ovale ou arrondi. ; Cis. (b) Corps allongé , souvent étroit: (+) Corps déprimé. © Massue des antennes de trois articles, Némosome. CE Massue des antennes de deux articles: Cérylon. | (+) Corps convexe. Bostriche. (2) Palpes coniques ou qui s’amincissent de la base à la pointe. (a) Antennes de deux articles. Pausse. (b) An tennes de dixarticles. | Céraptère. SANS VERFÈBRES. 329 CUGUJE. (Gucujus.) Antennes filiformes , moniliformes , plus courtes que Je corps. Lèvre supérieure avancée entre les mandi- bules. Corps allongé, déprimé. Tarses fort courts. Antennæ filiformes, moniliformes , corpore bre- viores. Labrum inter mandibulas productum. Corpus elong satum , depressum. T'arsi perbr eyes. OBSERVATIONS. Geoffroy donnait le nom de cucuje aux insectes que l’on nomme actuellement buprestes ; ainsi les cucujes , dont il est ici question , sont fort différens. Ce sont des coléop- tères a corps allongé et aplati, qui vivent sous les écorces des arbres. Ils ont des antennes de grosseur égale, à onze articles ; le dernier article des palpes tronqué. ESPECES. Cucuje déprimé. Cucujus depressus. C. glaber , punctatus ; capile , thoracis dorso elytrisque rubris. à Cantharis sanguinolenta. Lin. Cucujus depressus. Fab. élent. 2. p. 03. Oliv. col. 4. n.o 74. bis. pl. 1. f. 2. Habite en Europe, sous l’écorce morte du bois, 2. Cucuje clavipède. Cucujus clavipes. C': ruber ; thorace quadrangulari sulcato ; femoribus cla- valise Cucujus clavipes. Okir. col. 4. n.0 54 bis. pl. 1. f. 1. Häbite l’ Amérique Re Etc. 33a ANIMAUX ULÉIOT E. (Uleiota.) Antennes filiformes , au moins aussi longues, que le corps; à articles allongés, cylindriques. Lèvre supé- rieure avancée entre les mandibules. Palpes terminés en ponte. | te Corps oblong, très-plat. Tarses courts. Antennæ fuiformes, corporis salièm longitudine ; articulis elongatis cylindricis. Labrum inter mandibu- las productum, Palporum articulus ultimus apice acu- üusculus. Corpus oblongum , valdè depressum. Tarsi breves. OBSERVATIONS. Cen’est guère que par les antennes et par le dernier ar- ticle des palpes que les uléiotes sont distinguées des cucujes, Elles vivent aussi sous les écorces des arbres. ESPECE, = Uléiote flavipède. Uleiota flavipes. Lat. Uleiota. Lat. gen. crust. etins. 8. p. 26. Cerambix planatus. Lin. Cucujus flavipes. Oliv. col. n.0574 bis. pl. 1. f. 6. Brontes flavipes. Fab. éleut. 2. p. 97. Habite en Europe, sous les écorces. Ses antennes sont ve- lues. SR MYCÉTOPHA GE. (Mycetophagus. ) Antennes moniliformes, grossissant insensiblement vers le bout ou se terminant en une massue médiocre et, per- fohée. Mandibules simples , arquées, SANS VERTÈBRES. …. (397 Corps ovale ou ovale-oblong , un peu aplati. Antennæ moniliformes, sensim extrorsum crassiores, aut in clavam mediocrem et perfoliatam terminatæ. Mandibulæ simplices , arcuatæ. Corpus ovatum vel ovato - oblongum , subdepres- SUITL. OBSERVATIONS. Les mycétophages , dont une espece fut nommée {ritoma par Geoffroy , parce qu'il ne lui attribuait que trois arti- cles aux tarses , sont des coléopteres tétramères qui vivent dans les champignons et sous les écorces des arbres. Voici la citation de quelques-unes de leurs espèces. ESPÈCES. 1. Mycétophage quadrimaculé. Mycetophagus quadri- maculatus. M. rufus; thorace elytrisque nigris, his maculis duabus ru- fis: F. Chrysomela quadripustulata. Lin. Triloma. Geoff. 1. p. 335. pl. 6. f. 2. Mycetophagus quadrimaculatus, Lat. Fab. éleut. 2. p. 565. Oliv. Encycl. n.0 2. Panz. fasc. 12. 1. 0. Habite en Europe , dans les bolets. 2. Mycétophage bifascié. Mycetophagus bifasciatus. M. niger ; elytris fasciis duabus punciogue apicis ferru- gineis. Mycetophagus bifasciatus. Lat. gen. 3. p.10. Panz. fasc. 2. t. 24. Ips bifasciata. Fab. éleut.2. p. 570. Habite en France , en Allemagne, sous lécorce des arbres, 3. Mycétophage atomaire. Mycetophagus atomarius. M. niger ; elytris, punctis fascidque posticé fulvis.F, Dermestes atomarius. Thunb. ins. suec. 65—58. My cetophagus atomarius. Fab. éleut. 2. p. 568. Panz. fase. 12. t. 10. Oliv. Encycl, ne 15: _: Habite en Allemagne. Etc. ANIMAUX 6 AGATHIDIE. ( Agathidium. ) Antennes courtes , se terminant en une massue triarti- culée. Mandibules triangulaires, à sommet pointu. Corps hémisphérique , presque globuleux, se met- tant en boule. Articles des tarses tous entiers. R Antennæ breves , in clavam triarticulatam termi- natæ. Mandibulæ triangulares , apice acuto. Corpus hemisphærico-globosum , in globum contrac- ile. Tarsorum articuli omnes integri. OBSERVATIONS: Par leur aspect , les agathidies ressemblent presque à de petites coccinelles; mais le nombre des articles de leurs tarses dont le pénultième est entier comme les autres, et | les habitudes de ces insectes , les font rapporter à cette division. ESPECES. 1. Agathidie nigripenne. ÆAgathidium nigripenne. À. thorace rubro ; elytris abdomineque nigris. Agathidium. \lig. Lat. gen. crust. et ins. 3. p. 65. Anisostoma nigripennis. Fab. éleut. 1.p. 100, Sphæœridium. Panz. fase. 39. t. 3. Oliv. col. 2. n.0 15, pl. 2. f. 7. Habiteen France , sur les troncs cariés des arbres. Elle est très- ! petite, 2. Agathidie brune. Agathidium seminulum. A. subglobosum , fuscum ; abdomine pedibusque rufis. \Ænisostoma seminulum. Fab. éleut. 1. p. 100. | Dermestes seminulum. Lin. Agathidium seminulum. Panz. fasc. 37. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons pourtis; SANS VERTÈPRES. 333: XYLOPHILE. (Xylophila.) Antennes à peine plus longues que le corselet, termi- nées en massué de deux ou trois articles. Mandibules simples, non saillantes. Palpes très-courts. Corps allongé , déprimé. Antennœæ vix thorace longiores , clavé bi seu triar- ticulaté terminatæ. Méndtba ts simplices , non por- rectæ. Palpi perbreves. Corpus elongatum, depressum. OBSERVATIONS, Sous le nom de xylophile, je réunis les ditomes, lyctes, colydies , latridies et sylvains de M. Latreilie ; parce que leur distinction, comme genres, ne me parait pas néces- saire. Ces insectes sont fort petits, ne se distinguent guère des mycétophages que parce qu’ils ont le corps al- longé , et la plupart sont des ips d'Olivier, ESPECES. 1. Xylophile crénelé. Xylophila crenata. X. niger ; thorace rugoso ; elytris strialo-crenatis : macu- lis duabus rufis. Lyctus crenatus. Fab. éleut. 2. p. 561. Ips crenata. Oliv. col. 2. n.0 18. pl. 2. £. 9: Ditoma crenata. Lat. Habite en Europe , sous l’écorce des arbres. 2. Xylophile oblong. Xylophila oblonga ZX. brunnea, pubescens ; thorace canaliculato ; elytris stria- Lis, | Ips oblonga. Oliy. col. 2. n.0 18. pl. 1. f. 5. Lyctus canaliculatus. Fab. éleut. 2. p. 562. Lyctus. Latr. gen. 3. p. 16. Panz. fase. 4. t. 16. Habite en Europe , sous l’écorce des arbres, 334 ANIMAUX 3. Xylophile unidenté. XYylophila unidentata. X. oblonga, Lestacea ; thoraëe utrinque unidentalo. Ips unidentata. Oliv. col. 2. n.0 18. pl. 1. f.4. S'yloanus unidentatus. Latr. Dermestes unidentatus. Fab. éleut, 1. P. 3173 Habite en France , ete. , sous l'écorce des arbres: Etc. MÉRYX. (Meryx.) Antennes fiiformes , dela longueur du corselet, ayant les trois derniers articles un pen plus gros. Mandibules bifides au sommet , non saillantes. Palpes en massue ; les maxillaires saïllans. Corps allongé, étroit. Antennœ filiformes , thoracis longitudine ; articulis tribus ultimis subcrassioribus. Mandibulæ apice bifi- dæ, non exsertæ. ARE clavati : maxillaribus pro- ducti. Corpus elongatum, angustum. OBSERVATIONS. Le méryx se rapproche, par son port, des xylophiles , et peut-être a-t-il des habitudes analogues aux leurs ; mais il en est distingué surtout parses mandibules. ESPECE. 1. Méryx ridé. Meryx rugosa. Meryzx rugosa. Latr. gen. crust. et ins, 1. tab. 11. f. £ et vol. 3. p.17. Habite aux Indes orientales. Riche. ve TROGOSSITE. (Trogossita. ) Antennes courtes , moniliformes, plus épaisses ou en massue vers leur sommet , ayant les trois derniers ar- SANS VERTÈBRES. 335 ticles plus grands. Mandibules fortes , saillantes, den- tées. à F Corps allongé , déprimé. Corselet tronqué antérieu- rement , et ayañt un étranglement à sa partie postérieure qui le sépare des élytres. Antenncæ breves, moniliformes , versus apicem crassiores aut clavatæ, articulis tribus ullimis majo- ribus. Mandibulæ validæ , exsertæ , dentatæ. Corpus elongatum ; depressum. Thorax. anticè truncatus , posticè ab elytris strangulo disjunctus. OBSERVATIONS. Les srogossiles ontun peu l'aspect des passales à cause de l’étranglement de la partie postérieure de leur corselet ; mais ils en sont bien distingués par la forme de leurs antennes et par le nombre des articles de leurs tarses. Ce sont encore des corticicoles à onze articles aux antennes, ayant les ar- ticles des tarses tous entiers. ESPECES. 1. Trogossite mauritanique. Trogossita mauritanica. T'nigricans , subtüs picea ; elytris striatis: Oliv. col. 2. n., 19 p.6.pl. 1. f. 2. | Trogossita caraboïdes. Fab. éleut. 1. p. 151. Panz. fasc. 3. t. 4. Platycerus, n.o 5. Geoff. 1. p. 64. Ta chevrette bruue. Habite en France, etc, dans les vieux bois, 2. Trogossite bleu. Z'rogossita cœrulea. T. cœrulea, nitida ; capite lined impressä. Trogossita cærulea. Oliv. col. 2. n.° 19.pl:r.f, 1. Fab. éleut, 1. p. 151. Panz. fasc. 45.1 14..: Habite dans la France méridionale, dans le vieux pin, Etc. 33610 ANIMAUX CIS. (Cis-) Antènnes plus longues que la tête ; à dix articles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Lièvre su- périeure saïllante , transverse. Palpes inéganx , plus gros à leur extrémité : les labiaux très-petits. Corps ovale , déprimé. Aritennæ capite long gIOTrEeS, decem-articulatæ : arti- culis tribus ultimis in so perfoliatam dispositis. Labrum exserium, trañsversum. Palpi inœquales , apice crassiores : labialibus minimis. Corpus ovatum , depressum:: : OBSER VATIONS, Les cis , que Fabricius a confondus avec les vrillettes ; vivent dans les bolets ou les agarics desséchés des arbres s et font partie des corticicoles qui ont moins de onze arti- cles aux antennes. ESPECES. Cis du bolet. Cis Dole. TARA NE CA C.brunneo-nigricans, nitidiusculus, subpunctulatus ; ely- tris rugosulis ; antennis pedibusque rufescentibus. ts bolett. Latr. gen. 3. p. 12. | Anobium boleti. Fab. éleut, 1. p. 323. { Panz. fasc. 10. f. 5. Colore castaneo. Anobium bidentatum. Oliv. col. ne 16. pl. 2.f. 5. Habite en Europe, dans les bolets. Cis nain. Cis minutus. C.ater, glaber , punctulalus | immaculatus. Hylesinus minutus. Fab. éleut. 2. p. 395. Bostrichus ménutus. Panz. fase. 15. t. II. 2. SANS VERTÈBRES. 337 Habite en France, en Allemagne , dans le bolet versicolor. Etc. Ajoutez-y l’anobium reticulatum , le micans et le nitc- dum de Fabricius, NÉMOSOME. ( Nemosoma. ) Antennes guères plus longues que la tête; à massué perfoliée, de trois articles. Mandibules fortes, avan- cées. Corps linéaire. La tête presque aussi longue que le cor- selet. Antennæ capite non aut vix longiores : clav4 per: Joliatd , triarticulatéd. Mandibulæ validæ , porrectæ. Corpus lineare : capite longitudine thoracem sub: æquante. OBSERVATIONS. Le némosome , remarquable par sa forme allongée >) a été rangé parmi les ips par Olivier, et parmi les dermestes par Linné. Il appartient aux corticicoles qui ont dix articles aux antennes. ESPECE. 1. Némosome allongé. Nemosoma elongatum. Lat. gen. crust. etins. 1. tab.11.f.4, et vol. 3. p. 13. Ips allongé. Oliv. col. 2. n.° 18. pl. 2. f. 16, Dermestes elongatus. Lin. Colydiüm fasciatum. Panz. fase. 31. t. 22; Habite en France, en Allemägne. CÉRYLON. (Cerylon.) Antennes un peu plus longues que la tête ; à massue presque globuleuse, d’un ou deux articles. Mandibules non saïllantes. Tome IF. 32 338 ANIMAUX Corps allongé, étroit. Corselet presque carré, beau- coup plus long que la tête. Antennæ capite: pauld longiores : clavé subglobosd uni seu biarticulaté. Mandibulæ non exsertæ. Corpus elongatum , angustum. Thorax capite multd longior , subquadratus. OBSERVATIONS. Les cérÿlons sont allongés , étroits, aplatis, et ressem- blent au némosome par leur port ; mais leur tête est bien plus courte , la massue de leurs antennes n’est point triar- ticulée, et leurs mandibules ne sont point saillantes. Ils vivent de la substance du bois, et se trouvent sousles écorces des arbres, sur les branches mortes. ESPÈCES. 1. Cérylon escarbot. Cerylon histeroides. Lat. C.ater , nitidus ; antennis pedibusque piceis. Lyctus histeroides. Fab. éleut. 2.p. 561. Panz. fase. 5. t. 16. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres: 2. Cérylon tarrière. Cerylon terebrans. Lat. C. fusco-ferrugineus, immaculatus; elytris striato-crenatis. Ips terebrans. Oliv. col. 2.n.0 18. pl, r. f. 7. An lyctus terebrans ? Fab. éleut. 2. p. 567. Habite aux environs de Paris, sous l’écorce des arbres. Etc. On en connaît beaucoup d’autres. BOSTRICHE. ( Bostrichus.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue , tan- tôt perfoliée ou en scie , tantôt presque solide. Man- dibules courtes, cornées, pointues. Palpes non saillans. SANS VERTÈBRES. . 339 Tête en partie cachée par le corselet. Corps allongé, subcylindrique. Corselet convexe ou semi-globuleux. Antennæ thorace breviores : clav& mod perfo- liatd aut serratd, modà subsolidd. Mandibulæ bre- ves , corneæ, apice acutæ. Palpinon exserti. Caput thorace partim occultatum. Corpus elonga- tum , subcylindricum. Thorax convexus aut semi- globosus. OBSERVATIONS. Les bostriches tiennent de très-près aux scolitaires par leur forme générale et par leurs habitudes ; ce sont de part et d'autre des rongeurs de bois. Mais les premiers sont des corticicoles, ont tous les articles des tarses entiers ; tandis que les seconds ont le pénultieme article des tarses bilobé. Leur corps allongé les distingue des cis; ils différent du né- mosome par leur tête courte , et des cérylons par la con- vexité de leur corps ou de leur corselet, qui est ordinaire- ment scabre antérieurement. Les larves des bostriches vivent dans le bois mort, le rongent, le percent et le réduisent en poussière. Quelques- unes vivent sous les écorces, attaquent le bois vivant, et font des dégâts dans les forêts. ESPÈCES. [ Massue des antennes perfoliée ou en scie. | 1. Bostriche muriqué. Bostrichus muricatus. L. thorace muricato , gibbo ; elÿtris anle apicem bispi- nosts. Dermestes muricatus. Lin. Bostrichus muricatus. Lat. Oliv. col. 4. n.0 97. pl, 2.f, 13. Sinodendron muricatus. Fab. éleat. 2. p. 377. Panz. fase. 35. f. 17. Habite le midi de la France, dans le bois carié, 340 ANIMAUX 2. Bostriche capucin. Bostrichus capucinus. B. niger ; elytris abdomineque rufis; thorace retuso emär= ginato. Dermestes capucinus. Lion. Bostrichus. Geoff. 1. p. 302. pl. 5.f. 1. Apate capucina. Fab. 2.p. 381. Panz. fasc. 43. t. 18. Bostrichus capucinus. Latr. Oliv. col. pl. r. f. r. Habite en Europe, sur le tronc des arbres morts. 3. Bostriche de Dufour. Bostrichus Dufourü. Lat. B. fuscus ; thorace convexo , scabro, emarginato ; elytris maculis sericeo-griseis , sertatim disposilis. Bostrichus Dufourtii. Latr, gen. 3.p.7. Apate gallica. Panz. fasc. 101. t. 17. Habite aux environs de Fontainebleau , sous l'écorce du hêtre: [ Massue des antennes solide ou presque solide. ] 4. Bostriche typographe. Bostrichus typographus. B. testaceus , pilosus ; elytris strlalis , relusis , præmorso- dentatis. F. Dermestes typographus. Linn. Bostrichus typographus. Fab. éleut. 2. p. 385. Panz. fasc. 15.t. 2. T'omicus. Latr. Scolyte, n.0 5. Oliv. coléopt. 4. n.0 98. pl. 1. f. 7. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Il y creuse une multitude de canaux, en forme de labyrinthe, qui sil- lonnent la surface du bois et la paroi interne de l’é-. corce. 5. Bostriche cylindrique. Bostrichus cylindricus. B. ater , cylindricus ; elytris striatis , apice villoesis, den= Latis ; pedibus compressis, testaceis. F. Bostrichus cylindricus. Fab. éleut. 2. p. 384. Fanz. fasc. 15.t. 1. Platypus. Latr. Scolyte, n.02. Oliv. col, pl. 1. f, 2. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc. , etc. SANS VERTÈBRES. 341 CÉRAPTÈRE.( Cerapterus.} Antennes de dix articles, dont neuf sont perfoliés et je dixième semi-globuleux. Palpes coniques. Corps en carré long. Corselet carré. Antennæ decem-articulatæ ; articulis perfoliatis : ultimo semi-globoso. Palpi conici. Corpus elongato-quadratum. Tlhorax quadratus. OBSERVATIONS. Le cérapière est. un insecte exotique sur lequel M. La- treille n’a pas encore donné beaucoup de détails, et qui pa- raît former le type-d’un genre. Je doute qu’on puisse l’asso- cier au genre suivant, pour en former une division natu- relle.. | ESPECE. 1. Céraptère de Maclea. Cerapterus Macleaix. Latr. gen. crust.et ins. 8, p. 4. Habite la Nouvelle-Hollande. Il est entiérement brun, P À US S E. ( Paussus. ) Antennes un. peu plus longues que le corselet, de deux articles, dont le dernier est fort grand. Mandi- bules petites, allongées, cornées. Palpessaillans, coniques. Corps allongé, déprimé. Corselet en carré long. Elytres larges et comme tronquées au bout, un peu plus courtes que l'abdomen. Antennæ thorace pauld breviores , biarticulatæ : 34% ANIMAUX articulo ultimo maximo. Mandibulæ parvæ , elonga- tæ , corneæ. Palpiexserti, conici aut à basi ad api- cem attenuatr. Corpus elongatum , depressum. Thorax. elongato- quadratus. Elytra lata, extremitate subtruncata , ab- domine pauld breviora. « OBSERVATIONS, Les pausses sont des coléopteres bien singuliers ; puis- qu'ils n’ont que deux articles aux antennes , ce qui est un fait très-rare. Ces insectes sont exotiques, ESPECES. 1. Pausse à petite tête. Paussus microcephalus. Lin. Diss. big. ins. tab. 1. f. 6—10. PF. antennis biarticulatis : clav& irregularti dentaté maximd ; corpore fusco. F. Paussus microcephalus. Thunb. act. suec. 1981. 170. 1. Fab. éleut. 2. p. 75. Latr, gen. 3. p. 3. Habite en Afrique. 2. Pausse trigonicorne. Paussus trigonicornis. Lair. P. rubro-ferrugineus ; antennarum articulo secundo com- presso, érigono. Latr. gen. crust. et ins. 1. tab. 11. f. 8 , et vol. 3. p.3. Habite dans l’Inde. | Etc. Voyez, pour les autres espéees, Fabricius , eleut. 2. P- 75. LES SCOLITAIRES. Téte sans museau avancé. Antennes de huit à dix articles, terminées en massue. Corps subcylindrique , à dos ou corselet convexe Le pénultième article des tarses bilobé. Les scolitaires üennent par leurs habitudes aux cor- SANS VERTÈBRES. 343 ticicoles, et principalement aux bostriches; ce sont aussi des rongeurs de boiïs. Néanmoins, comme elles ont le pénultième article des tarses bilobé , il convient de les en séparer. Elles constituent une petite famille , qui semble former une transition des corticicoles aux charansonites. Je ne les divise qu’en deux genres , sa- voir : les scolyteset les phloïotribes. SCOL YTE. ( Scolytus.) Antennes courtes, de huit à dix articles, terminées. en massue solide d’un eu deux articles. Mandibules épaisses , courtes , pointues. Palpes très-petits. Tête cachée par le- corselet. Corps allongé, subcy- lindrique. Antennæ breves, octo ad decem articulatæ , clavé solidé uni seu biarticulaté terminatæ. Mandibulæ cras- stusculæ , breves , acutæ. Palpi minimi. Caput thorace suboccultatum. Corpus elongatum , subcylindricum. . OBSERVATIONS, Quoique les scolyres tiennent aux corticicoles et parti- culièrement aux bostriches par les habitudes , elles semblent annoncer le voisinage des charansonites , avant comme ces dernieres le troisième article des tarses bilobé. Ces insectes ont une forme presque cylindrique , quelquefois un peu rétrécie antérieurement ; la tête subglobuleuse ; les élytres dures ; les pattes comprimées, souvent dentées. Leurs larves vivent sous les écorces et dans le bois même des arbres vivans. Elles font souvent beaucoup de dégâts dans les fo- rèts. 344 ANIMAUX Je ne distingue point des scolytes les hylurges , ni les hylésines de M. Zatreille , quoiqu’on puisse le faire. ESPECES. . Scolyte destructeur. Scolytus destructor. S. niger. nilidus ,punctatus; antennis , elytris , pedibus- querufo-castaneis ; fronte pubescente. Scolytus. Geoff. 1. p.310. tab. 5. f. 5. Scolytus destructor. Latr. Oliv. col. 4. n.0 98. pl. 1. f. 4. Hylesinus scolytus. Fab. éleut. 2. p. 390. Panz. fasc. 15. t. 6. Habite en France, en Allemagne , sous l’écorce des arbres. 2. Scolyte ligniperde. Scolytus ligniperda. S. villosus , nigricans ; tibiis quatuor posticis serratis. Scolytus ligniperda. Oliv. col. 4. n.° 78. pl. a. f. 9. Hylesinus ligniperda. Fab. p. 39r. Hylurgus ligniperda. Latr. gen. vol. 2. p. 274. Habite en France, etc. , sous l’écorce des pins. 3. Scolyte crénelée. Scolytus crenatus. \ S.glaber , ater ; elytris crenato-striatis. Hylesinus crenatus. Fab. p. 390. Latr. gen. vol. 2. p. 279. Panz. fase. 15.t. 9. S'colytus crenatus. Oliv. col. 4. n.098. pl. 2. f. 18, Habite en France , en Allemagne , en Saéde. Etc. PHLOIOTRIBE. ( Phloiotribus. ) Antennes presque de la longueur du corselet ; à mas- sue allongée, composée de trois lames linéaires. Corps des scolytes, mais plus court. Antennæ thoracis ferè longitudine ; clavd elongatd, lamellis tribus linearibus. Corpus scolytorum , at brevius. SANS VERTÈBRES. 345 OBSERVATIONS: La phloïotribe ne paraît différer des scolytes que par la singulière massue de ses antennes , ce qui a engagé M. La- treille à l’en séparer. ESPECE. { 1. Phloïotribe de l'olivier. Phloiotribus oleæ. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. vol. 11. p. 221. Gen. ejusd. vol. 2. p. 280. Scolytus oleæ. Oliv. col. 4. n.° 78. pl. 2. f. 21. Hylesinus oleæ. Fab. éleut. 2. p. 395. Habite au midi de la France, dans le bois de l'olivier. ((. Zéte ayant un museau avancé. LES CHARANSONITES. Bouche très-petite, située à l'extrémité d’un mu- seau avancé, plus ou moins long , ressemblant à un bec ou à une trompe , et formé par la partie anté- rieure de la téte. Antennes insérées sur le museau dans le plus grand nombre. Abdomen grand ou gros. Le troisième ar- ticle des tarses bilobé dans la plupart. Parmi les coléoptères tétramères , les charansonites composent une famille très-nombreuse en espèces , .et malheureusement trop célèbre par les dégâts que ces in- sectes causent à l'égard des végétaux, même les plus utiles à l'homme. | Ces insectes se reconnaissent au premier aspect par le museau avancé ou par l'espèce de trompe, quelque- | 346 ANIMAUX fois d’une longueur extraordinaire , que forme la partie antérieure de leur tête. La bouche de ceux qui ont le museau très-prolongé. antérieurement, est extrèmement petite; mais elle est plus distincte dans ceux qui n’ont qu'un museau mé- diocre. F. Quelques-uns sont constamment aptères et ont des cou leurs obscures. D’autres offrént des couleurs variées ; et parmi ceux-ci l’on connaît des espèces exotiques, dont les couleurs très-briilantes sont dues à de petites écailles peu adhérentes, colorées , et qui ont beaucoup d’éelat. Ces insectes ont peu d’agilité; la plupart fuient ou crai- gnent la lumière et volent rarement. Ce n’est guères que dans leur état de larve qu'ils dévastent les graines et au- tres parties des végétaux : aussi, comme ces larves sont toujours cachées et marchent très-peu , leurs pattes sont très-courtes , à peine apparentes, quelquefois nulles. Enfin , les insectes parfaits , prenant peu de nourriture, ont leur bouche très-petite, parce que ses parties n’ont pu prendre que peu de développement. La nymphe de ces insectes est dans une espèce de coque. Je divise les charansonites de la manière suivante. 3 DIVISION DES CHARANSONITES. . Lèvre supérieure nulle ou indistincte. Les palpes très- petits, peu apparens ; le museau allongé. * Antennes coudées. (1) Antennes de onze articles. (a) Antennes insérées près de l'extrémité de la trompe. Charanson.. SANS VERTÈBRES. 10 TT (b) Antennes insérées vers le milieu de la trompe, Rhynchène. (3) Antennes n'ayant pas onze articles distincts. (a) Massue des antennes de trois ou quatre articles. Corps sub- globuleux. Cione. | (b) Massue des antennes d’un ou deux articles. Corps oblong. Calandre. Rhine. ** Antennes droites NA presque droites. (1) Pattes postérieures à cuisses renflées et propres à sauter. Orchète. Ramphe. (2) Point de pattes propres à sauter. (a) Antennes de neuf articles ; le neuvième formant la massue, Troisième article des tarses entier. Brachycère. (b) Antennes de dix eu onze articles. Le troisième article des tarses bifide. | (+) Antennes filiformes ou subfiliformes. Brente. (--+) Antennes terminées en massue. 3 Massue des antennes formée par le dernier ar- ticle. Cylas. LD 23 Massue des antennes formée des trois der- niers articles. (hr) Tête dégagée et portée sur un cou. A podère. (or) Tête sessile on reçue postérieurement dans le corselet. Attélabe. 348 : ANIMAUX ($. Lèvre supérieure apparente. Palpes très-distincts. Museau court. | (x) Antennes filiformes. Les yeux échancrés, Bruche. (2) Antennes en massue ou plus grosses à leur extrémité. Les yeux entiers. Anthribe. CHARANSON. ( Curculio. ) Antennes de onze articles, coudées , terminées en massue , et insérées latéralement près de l'extrémité de: la trompe : la massue perfoliée ou solide, triarticulée. Tête prolongée antérieurement en une trompe dure, terminée par la bouche. Corps ovale. ÆAntennæ undecim - articulatæ , fractæ , clavatæ , ad latera propè extremitatem insertæ : clavé perfo- lat aut solidé , triarticulatä. Caput anticè rostratum : rostro duro, ore termi- nato. Corpus ovatum. OBSERVATIONS. Sauf les bruches, Linné réunissait toutes les charanso- nites en un seul genre , sous le nom de cyrculio. Ce genre était facile à reconnaitre d’après la simple considération du prolongement antérieur de la tête en forme de trompe. Mais les espèces extrêémement nombreuses étaient trés-dif- ficiles à déterminer. On a depuis considéré ce grand genre comme une famille, et on l’a partagé en un grand nombre . de genres, dont celui que j'expose ici est du nombre. Ainsi les charansons , dont il s’agit maintenant, sont les charansonites qui ont les antennes insérées latéralement SANS VERTÈBRES. 349 près de l’extrémité de latrompe. Ces antennes sont coudées, terminées par une massue triarticulée , perfohiée ou presque solide. Ce genre comprend les coléoptères les plus riches en couleurs brillantes. LA ESPÈCES. [ Celles qui sont étrangères à l’Europe. ] 1, Charanson impérial. Curculio imperials. C. viridi-aureus; elytris strits elevatis, atris,brevibus, punc- tisque impressis viridi-aurets, Oliv. Curculio impertialis. Fab. éleut. 2. p. 508. Oliv. coléopt. 5, n.o 83. pL r.f. 1. p. 293. Habite le Brésil. Trés-bel insecte, fort recherché dans les col- lections. 2, Charanson royal. Curculio regals. C. viridi-cœruleus ; elytris fasciis repandis aureis, Oliv. Curculio regalis. Lin. Fab. éleur. 2. p. 508. Oliv. col. 5. n.0 83, p. 297. pl. 1. f. 8. Habite Saint-Domingue. Oliv. Insecte orné de couleurs trés= brillantes. 3. Charanson somptueux. Curculio sumpiuosus. C. elytris virescentibus : punctis elevatis , atris, basi gib- bis.F. Curculio sumptuosus. Fab. éleut. 2. p. 508. Oliv. col. 5. n.° 83. p. 294. pl. r. f. 13. Habite à Cayenne. 4. Charanson fastueux. Curculio fastuosus. C. nigro-viridis ; elyÿtris punctalto-striatis, basi utrinque gtbbis, auro maculatis. Oliv. Curculio fastuosus. Oliv. col.5. n.° 83. p.294.pl. 5. f 5r, Curculio splendidus. Fab. éleut, 2, p. 507, Habite au Brésil. Etc. 350 ANIMAUX v. [ Celles qui sont indigènes de l'Europe. ] 5, Charanson vert. Curculio viridis. C. virescens ; thoracts elytrorumque lateribus flavis. F. Curculio viridis. Lin. Fab. élent. 2. p- 5r2. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 339. pl. 2. f,18, Brachyrinus viridis. Latr. gen. vol. 2. p. 256. Habite en Europe, dans les vergers. 6. Charanson grisâtre. Curculio incanus. C. fuscus, pilis cinereis nitidisque adspersus ; antennis præ- longis, ferrugineis. Curculio incanus. Lin. Fab, éleut. 2. p. 518. Panz. fasc. 19.1. 8. Geoff. 1. p. 282. m.0 10. Oliv. coléopt.5.n.083. pl. 31. £. 471. Habite en Europe. Etc, RHYNCHEÈN E.: (Rhynchænus. ) Antennes de onze articles, coudées , en massue , insé- rées vers le milieu de la trompe; à massue de trois ou quatre articles. Trompe ordinairement arquée , quelque- fois fléchie vers la poitrine. Corps ovale ou oblong. Antennæ undecim-articulatæ , fractæ , clavaiæ, versus medium rostri insertæ : clavd tri seu quadriarti- culatä. Rostrum plerumque arcuatum , interdum ad pectus inflexum. Corpus ovatum aut oblongum. OBSERVATIONS. Les rhynchènes, dontil s’agit, sont celles de Fabnicius et d'Olivier que M. Latreille divise en lixes , lipares et cha- ransons. Ces charansonites ne different de nos charansons que parce que leurs antennes , au lieu d’être attachées prés L 4 SANS VERTÈBRES. 391 de l'extrémité de la trompe, sont insérées vers son milieu. Ce genre est très-nombreux en espèces. ESPECES. Massue en fuseau allongé, de quatre articles. 1. Rhynchène trompe-large. Rhynchæœnus latirostris. BR. fuscus , pilis cinereis vestitus ; rostro brevt, unicari- nato , bisulcato; antennis brevibus , vix fractis. Lixus latirostris. Latr. gen. 2. p. 259. An lirus odontalgicus ? Oliv. col. 5. n.0 83. pl. 30.f. 456. Habite aux environs de Paris, sur les fleurs des chardons. 2. Rhynchène sulcirostre. Rhynchænus sulcirostris. R. oblongus , cinereus , subnebulosus ; rostro trisulcato. Curculio sulcirostris. Lin. Fab. éleut. 2. p. 515. Lixus sulcirostris. Latr. Oliv. col. 5. n°° 83. p. 258. pl.3. f. 24. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. Massue formée brusquement , le plus souvent de trois articles. 3. Rhynchène de la prèle. Rhynchænus equiseti. R. thorace lævi; elÿtris muricatis , nigris : punctis duobus apiceque albis.F. Rhynchœnus equiseti. Fab. éleut. 2. p. 443. Panz. fasc. 42. t. 4. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 115. pl. 27. f. 400. Habite en Europe , sur la préle. 4. Rhynchène des pins. Rhynchænus pinelr. R. niger ; elytris striatis , albo-maculatis. F. Rhynchænus pineti. Fab. éleut. 2. p. 440. Oliv. col. 5, n.° 83. p. 288. pl. 27. f. 396. Liparus. Habite en Europe, sur le pin sauvage. Sa larve s’introduit dans la moëlle des branches et fait périr les jeunes arbres. 5. Rhynchène de la vipérine. Rhynchænus echi. R. niger ; femoribus dentatis ; thorace elytrisque albo-li- nealis. F, 352 ANIMAUX Rhynchænus echit. Fab. éleut. 2. p. 482: Panz. fasc. 17. t. 12. Oliv. col. 5.n.o 83, p. 209. pl. 23. f. 317. Habite en Europe , sur la vipérine. 6. Rhynchène des noïsettes. Rhynchænus nucum. R. femoribus deñtalis; corpore griseo, longitudiné ros- tri F. Curculio nucum. Lin, Panz. fase, 42. t. 91. Rhynchænus nucum. Fab. éleut. 2. p.486. Oliv. col. 5.n.0 83, p. 215. pl. 5. £. 43. Habite en Europe. Sa larve vit dans les noisettes: Etc. ; etc., etc. CIONE. ( Cionus.) Antennes de dix articles , légèrement coudées, insé- rées un peu au-delà du milieu de là trompe ; à massue de quatre articles. Corps court, ovale-arrondi, subglobuleux. Antennœ decem-articulatæ , subfractæ , rostri pau- lo post medium insertcæ : clavä quadriarticulatd. Corpus breve , ovato-rotundatum , subglobosum. OBSERVATIONS. Les ciones tiennent d’assez près aux rhynchènes par leur forme, quoique en général leur corps soit très-court ; mais leurs antennes, selon M. Latreille, n’ont que dix articles. Ces insectes n’ont point leurs cuisses postérieures renflées. et ne sont point sauteurs, comme les orchètes et les ramphes. | ESPECES. 1. Cione de la scrophulaire. Cionus scrophularicæ. C. femoribus dentatis ; thorace albido ; elytris maculis dua- bus atris albo connalis, … SANS VERTÈBRES: 353 Rhynchœnus scrophulariæ. Fab. éleut, à. p. 458. Curculio scrophulariæ. Lin. Geoff. 1. p. 296. n.0 44. Cionus. Oliv. col. 5. n.0 83, p. 106. pl. 23. f. 314. Habite en Europe, sur la scrophnlaire. Selon M. Latreille , le C. thapsus et le C. verbasci de Fabricius, ne sont que des variétés de cette espèce. 2. Cione de la blattaire. Cionus blattarice, C. albidus; femoribus dentatis ; elytris nigro Variis : ma culd dorsali baseos apicisque nigris. Rhynchœnus bluttariæ. Fab. éleut, 2, p. 479, Habite en France, en Italie. Etc. RHINE. (Rhina.) Antennes coudées, insérées vers le milieu de la trompe, de huit articles : le dernier en massue allongée. Trompe droite, cylindrique , dirigée en avant. Corps allongé. Pattes antérieures plus longues que les autres. Antennæ fractæ , versus medium rostri insertæ ; artüculis octo : ultimo clavam elongatam constituente, Rostrum rectum , cylindricum , anticè porrectum. Corpus elongatum. Pedes antici alis longiores. OBSERVATIONS. La rhune serait une rhynchène si ses antennes avaient onze articles et leur massue moins simple. Elle paraît offrir le type d’un genre particulier. ESPÈCE. 1. Rhine barbirostre. Rhina barbirostris. Lat, Rhina. Latr.gen. vol.2.p. 268. Lixus barbirostris. Fab, éleut: 2, p. 5or. Tom. 1F. FR 354 ANIMAUX Charanson. Oliv, col. 5, n.o 83. pl. 4. £. 37.a. 8. Sebamus. 4.t.05. f. 5, Habite en Afrique et dans l’Inde. CALANDRE. (Calandra.) Antennes de neuf articles, coudées, insérées, sur les côtés, à la base de la trompe ; à massue solide , biar- ticulée. Trompe allongée, grêle , penchée. Corps ovale, un peu en pointe aux deux bouts. Antennæ novem-articulaiæ , fractæ , rostri baseos lateribus insertæ : clavé solidé& , biarticulatd. Rostrum elongatum , gracile, nutans. Corpus ovatum , extremitatibus subacutum. GBSERVATIONS. Les calandres sont bien distinguées des charansons , des rhynchènes, etc., puisque leurs antennes sont insérées la- téralement à la base de la trompe, et qu’elles n’ont que huit ou neuf articles. Les espèces connues de ce genre sont encore peu nombreuses ; mais l’une d'elles n’est que trop connue par les dégâts que sa larve fait dans les greniers ,en dévorant le ble. ESPECES. 1. Calandre palmiste. Calandra palmarum. C.atra; elytris abbreviatis , striatis. F. Curculio palmarum. Lin. Calandra palmarum. Fab. éleut. 2. p. 430. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 77. pl. 2. f. 16. Habite l'Amérique méridionale. Sa larve vit dans les palmiers ; on la mange. 2. Calandre raccourcie. Calandra abbreviata. C. atra j thorace punctato; elytris substriatés. Fe SANS VERTÈERES. 355 Calandra abbreviata. Fab. éleat. 2. p. 436. Latr. gen. crust. et ins. 2. p. 270. Oliv. col. 5.n.o 83. pl. 16. f. 195. a. B. Panz. fase. 42.t. 3. Habite en France, en Allemagne. 3. Calandre du blé. Calandra granaria. C. picea ; thorace punctato, longitudine elytrorum. F. Curculio granarius. Lin. * Calandra granaria. Fab. éleut. 2. p. 437. Oliv. col. 5. n.0 83. p.95. pl. 16. f. 196. a. b. Curculio. Panz. fasc. 17. t. 11. Geoff. 1. p. 285. n.o 18. Habite en Europe , et dévore le blé des greniers. 4. Calandre du riz. Calandra oryzæ.… €. picea ; thorace punctato , langitudine elyÿtrorum ; elytris punctis duobus rufis, F. Curculio orÿzæ. Lin. Calandra oryzæ. Fab. ibid. p. 438. Oliv. col. 5. p. 97, pl. 7. f. 81. a. b. Habite le Levant , l'Afrique, et souvent est apportée avec le riz qui nous vient de ces pays. Etc. ORCHÈTE. (Orchestes.) Antennes presque droites, insérées près du milieu de la trompe , de dix articles : les trois derniers formant la massue. Trompe courbée en bas. Corps ovale; corselet petit; pattes postérieures à cuis- ses épaisses et propres à sauter. Antennæ subrectæ , rostri versus medium insertæ , decem-articulatæ : articulis tribus ultimis clavam for- mantibus. Rostrum subtüs inflexum. Corpus ovatum ; thorax parvus ; pedes posticé sal- tatori ; femoribus crassis, 356 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les orchètes sont des charansonites sauteuses, et qui n’ont que dix articles aux antennes, dont les trois derniers forment une massue ovale. Elles tiennent de très-près aux ramphes par leurs rapports. ESPECES. 1. Orchète de l’aulne. Orchestes alni. O. niger, pubescens ; thorace elytrisque fulvo rubris ; elya tris maculis duabus nigris. Curculio alni.Lin. Curculio. Geoff. 1. p. 286. n.0 20. Rhynchœnus alnt. Fab, Latr, gen. 2. p. 267. Oliv. col. 5.n.° 83, pl. 32. f. 482. d Habite en Europe, sur l’aulne, le bouleau. a. Orchète de l’osier. Orchestes viminalis. O. pubescens, Lestaceus ; elytris striatis. Curculio quercüs. Lin. Rhynchænus viminalis. Fab. éleut. 2. p. 494. Orchestes viminalis. Oliv. col. 5. n.e 83. pl. 32. f. 480. Habite en Europe, sur le chène , le saule , etc. Etc. RAMPHE. (Ramphus.) Antennes droites ou presque droites , insérées à la base latérale de la trompe, entre les yeux, ayant onze ar- ticles : les quatre derniers formant une massue ovale. Trompe allongée , fléchie vers la poitrine. Corps ovale. Les pattèés postérieures propres à sauter : leurs cuisses étant renflées. Antennœæ subrectæ , ad basim lateralem rostri, in- ter oculos insertæ , undecim-articulatæ : articulis qua- C: SANS VERTÈBRES. 357 tuor ultimis clavam ovalem formantibus. Rostrum elongatum , ad pectus inflexum. Corpus ovatum. Pedes postict saltatori : femori- bus incrassatis. | OBSERVATIONS. Les ramphes sont des charansonites sauteuses , comme les orchètes; mais ils en sont bien distingués par leurs an- tennes. Par l'insertion des anténnes ; ces insectes ont une sorte de rapport avec les calandres. ESPECE, 1. Ramphe flavicorne. Ramphus flavicornis. Latr. hist. nat. des crust.et des ins. vol. 11.p. 94. Et gen. vol. 2.p. 250. Oliv. col. 5. n.o 81. pl 3. f.58. à. b. c. Habite en France, etc., sur le prunier épineux. Le R. tomento- sus d'Olivier paraît n’en être qu’une variété. . & BRACHYCÈRE. (Brachycerus.) Antennes courtes , droites, de neuf articles : le dernier formant une massue tronquée. Frompe courte ou mé- diocre , large, épaisse, penchée. Corps renflé , raboteux. Elytres connées. Point d'é- cusson. Tous les articles des tarses entiers. Antennœæ breves., réctæ, novem articulatcæ : arti- culo clavam truncatam formante. Rostrum breviuscuw- lum , latum , crassum , nutans. Corpus ovatum , turgidum , asperum. Scutellum nullum. T'arsorum articuli omnes indivist. OBSERVATIONS. Les brachycères, dont le genre fut établi par Olivier , sont, en quelque sorte , aux autres charansonites, ce que 358 ANIMAUX les pimélies sont aux ténébrions. Ces insectes ont le corps ovale , renflé ou gibbeux, à élytres connées , aptères, em- Prassant l'abdomen par les côtés. Ils habitent, en général , les pays chauds , l'Afrique et les pays méridionaux de l'Eu= rope , et se tiennent dans le sable. ESPÈCES. 5. Brachycère aptère. Brachycerus apterus. B. thorace spinoso, cruce impressd; elytris ferruginec- punc£alis. Brachycerus apterus. Oliv. col. 5. n.° 82. pl. 1. £. 3. a.b. Curculio apterus. Lin. Brachycerus apterus. Fab. élent, 2. p. 412. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 2. Brachycère algérien. Brachycerus algirus. 8. cinereus ; thorace spinoso sulcato ; elytris angulo du plice spinosis. F. Brachycerus algirus* Fab. éleut. 2. p.415. Oliv. col. 1bid, pl. 2. f. 19. a. b. . Lat. gen. 2. p. 252. Habite le midi de la France, l’Italie , lacôte d'Afrique. BRENT E. ( Brentus.) Antennes filiformes ou s’épaississant un peu vers leur sommet, droites, à onze articles, et insérées au-dela du milieu de la trompe. Tête prolongée antérieurement en une trompe droite, le plus souvent très-longue, grêle, antennifère , et terminée par la bouche. Corps allongé , subcylindrique , se rétrécissant anté- rieurement. Æntennœ filiformes aut sensim extrorshm subcras- siores , rectæ , undecim-articulatæ , post medium ros : tri insertæ. Caput in rostrum sæpius longissimum, gra- SANS VERTÈBRES. 359 cile , rectum, antenniferum , ore termunatum , anticè porrectum. Corpus elongatum , subcylindricum , antirè angus- talurr. OBSERVATIONS. Les rentes , par leur forme extraordinaire , sont, en quelque sorte, des charansonites exagérées. Toutes leurs parlies sont allongées, étroites, et donnent à leur corps une forme presque hnéaire. La partie antérieure de leur tête s’allonge en une espèce de trompe grêle, cylindrique, droite , toujours dirigée en avant , et quelquefois singu- Lèrement remarquable par son extrème longueur. Outre. cette forme extraordinaire , les brentes sont distinguées des charansons et des rhynchènes par leurs antennes non cou- dées. Ces insectes se trouvent sous les écorces des arbres dans les pays chauds. ESPÈCES. z. Brente barbicorne. Brentus barbicornis. B. rostro longissimo, subtüs barbato ; elytris apice recur- valo-spinosis ; antennis filiformibus, F. Brentus barbirostris. Fab, éleut. 2. p. 545. Oliv. col. 5. n.0 84. p. 432. pl. 1. f.5, et pl. 2. f. 5, Habite la Nouvelle-Zélande. 2. Brente anchorago. Brentus anchorago. E. femoribus anticis dentatis; thorace postice canaliculato; elytris strid sesquialteré flavd. F. Curculio anchorago. Lin. Brentus anchorago. Fab. ibid. p. 5494 Oliv. coléopt. 5. n.0 84. pl. 1. f. 2. a. b. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Etc. Voyez, pour les autres espèces, Fabricius et Olivier. CYLAS. ( Cylas.) Antennes droites, insérées vers le milieu de la trompe, 360 ANIMAUX en massue au sommet , de dix articles : le dixième formant une massue AE oblongue. Trompe droite, avancée , cylindrique. Corps ailongé , rétréci antérieurement. Port des brentes. ; Antennæ recitæ, versus medium rostri insertæ , apice clavatæ , decem-articulatæ : articulo decimo cla- vam ovato-elongatam constituente. Rostrum rectum , cylindricum , porrectum. Corpus elongatum, anticè angustatum. Habitus brentorum. | OBSERVATIONS. Quoique les cylas aient beaucoup de rapports avec les brentes , leurs caractères , et particulièrement ceux de leurs antennes, me paraissent avoir suffisamment autorisé M. La- treille à en former un genre particulier. ESPÈCES, . 1. Cylas brun. Cylas brunneus. C. brunneus , immaculatus ; elytris ovatis lævibus. Olix. Cylas brunneus. Lat. gen. 2. p. 244. Oliv. col. 5. n.o 84 bts. p. 446. Brente, pl. 1. f. 3. a, b. Brentus brunneus. Fab. éleut. 2. p. 548. Habite au Sénégal. 2. Cylas fourmi. Cylas formicarius. Oliv. C. piceus, thorace ferrugineo. Oliv. col. bid. p. 446. pl. 2.f. 19- Brentus formicartus. Fab. éleut. 2. p. 54g- Habite aux Indes orientales. APODÈRE. (Apoderus.) Antennes de onze articles , dont les trois derniers D SANS : VERTÈBRES. 36t forment la massue. Trompe courte, large, dilatée à son extrémité. Tête dégagée ; un cou distinct. Abdomen large, obtns à son extrémité. Antennæ subundecim articulaitæ , propè apicem rostriinsertæ : articuls tribus ultimis clavam efforman- tibus. Rostrum breviusculum apice dilatatum. Caput posticè atienuatum , collo distincto elevatum. Abdomen crassum , extremitate obtusum. OBSERVATIONS. Les apodères ont des rapports avec les attélabes, mais leur tète n’est point enchässée postérieurement dans le corse- let. Leurs jambessont terminées par un seul éperon. ESPÈCES. r, Apodère longicolle. Æpoderus longicollis. À. rufus ; collo elongato cylindrico-nigro ; elytris puncis impressis, striatis. Oliv. col. 5. n.° 81. p. 16. Attélabe, pl. 1. f. 25. Attelabuslongicollis. Fab. éleut. 2. p. 417. Habite aux Indes orientales, 2. Apodère du noïsetier. {poderus cory. A. niger ; élytris rubris punctalo-striatis. A ttelabus coryli. Lin. Fab. éleut. 2, p. 416. tkinomacer. Geoff. 1. p.273. n.0 11. Apoderus corylr. Oliv. col. 5. n.°81. pl: 1.f. 14. Habite en Europe , sur le noisetier et sur quelques autres arbres. Sa larve en roule les feuilles en cylindre et s’y enferme poux se métamorphoser. Etc. ATTÉLABE. ( Auelabus.) Antennes de onze articles, insérées un peu au-dela du milieu de la trompe : les trois derniers articles for- 369 ANIMAUX mantune massue. Trompe ordinairement courte, large, dilatée au sommet. Tête sessile ou enchâssée postérieurement dans le corselet. Abdomen épais, obtus à son extrémité. Jam- bes terminées par deux éperons, Æntennæ undecim-articulaiæ, paulà post medium Fostri insertæ : articulis tribus ultimis clavam for- mantibus. Rostrum sœpius breve , latum , apice dila- tatlur. Caput sessile aut posticè intra thoracem inclusum. Abdomen crassum, extremitate obtusum. Tibiæ bi- calcaratæ. OBSERVATIONS. Les attélabes semblent se rapprocher un peu des bru- ches par leurs rapports , et en indiquer le voisinage. Ce sont encore des charansonites, mais à trompe ordinaire- ment courte et un peu dilatée à son extrémité. Ces insectes ont le corps ovale , rétréci en pointe antérieurement. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des charan- sons et des rhynchènes; elles se terminent en massue per- foliée. Le pénultieme article de leurs tarses est bilobé. Les larves des attélabes sont sans pattes, vivent de substance vé- gétale , et attaquent les feuilles, les fleurs, les fruits et les tiges des plantes. Elles font d’autant plus de tort aux végé- taux , qu’elles se tiennent cachées , soit dans des feuilles en- roulées , soit dans des fruits, soit dans les tiges des plantes. Elles s’enferment dans une coque pour se métamorphoser. ESPÈCES. 1. Attélabe laque. Attelabus curculionoides. Linn. A. niger ; thorace elytrisque striato-punctatis, rubris.F. Æilelabus curculionoides. Fab. élent. 2. p.420. . SANS VERTÈBRES. 363 Æhinomacer. Geoff. 1. p.273. nv ro. Attelabus , n.02. Latr. gen: 2. p. 247. Habite en Europe , sur différens arbres. IL a le corselet et les élytres rouges. . Attélabe de la vigne. ÆAttelabus LEON A. cupreo-viridulus, pubescens ; antennis rostrique apice nigris. Curculio bacchus. Lin. Attelabus bacchus. Fab. élent. 2. p. 421: Rhynchites bacchus. Latr. gen. 2. p. 249. Oliv. col. 5. n.0 81. pl. 2. f. 27. Habite en Europe, surla vigne et sur différens arbres. Sa larve vit dansles feuilles enroulées de la vigne , et fait un grand tortà cette planteen la dépouillant quelquefois presque to: talement de ses feuilles. | es Etc. $. Lèvre supérieure apparente ; palpes très-distincis ; museau court. BRUCHE. ( Bruchus.) Antennes filiformes , souvent pectinées ou en scie vers leur sommet , insérées dans l’échancrure des yeux. Pal- pes inégaux. Mandibules simples, pointues. Les yeux échancrés. Tête penchée, séparée du corselet; corps obtus pos- térieurement ; les élytres ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen. Antennœæ fiiformes , versus apicem sæpè serratæ aut pectinatæ , in oculorum sinu insertæ. Palpiinæ- _ quales. Mandibulæ simplices , acutæ. Oculi emargi- nat. 364 | ANIMAUX L] LA \ Caput nutans , a thorace distinctum ; corpus posücè obtusum ; elytra sæpius abdomine pauld bre- viora. OBSERVATIONS, Les &ruches appartiennent encore aux charansonites par leurs principaux caractères; mais comme leur museau est un peu court et large, les parties de leur bouche sont plus distinctes que dans la plupart des autres charansonites. Leurs antennes sont filiformes , quoique s’épaississant un peu vers leur sommet , et, en général, elles sont un peu pectinées ou en scie dans leur partie supérieure. Elles sont presque de la longueur de la moitié du corps, et ont onze articles. La tête des bruches est la partie la plus étroite de leur corps; elle est inclinée en devant , séparée du corselet, et comme soutenue par un cou qui se courbe en avant. Le troi- sième article des tarses est bilobé. Les larves des bruches exercent de grands ravages sur les différentes graines , et particulièrement sur celles des plan- tes légumineuses, telles que les fèves, les lentilles, les vesces , etc. Elles attaquent aussi les graines du #Leobro- ma , de plusieurs palmiers , etc. La larve passe l'hiver dans la graine dont elle consomme une partie dela substance in= térieure , et ensuite elle s’y métamorphuse. On rencontre l'insecte parfait sur différentes fleurs. Les espèces connues de ce genre sont déjà assez nombreuses. ESPECES: ji à 1. Bruche des noyaux. Bruchus nucleorum. B. cinereus ; elytris striatis ; ; femoribus poslicis PR ne Lalis.F. Bruchus nucleorum, Fab, eleut. 2. p. 396. | SANS VERTÈBRES, 365 Oliv. col. 4. n.° 79. pl. 1.f. 1. Habite l'Amérique méridionale. Oliv. 2. Bruche du pois. Bruchus pist. B. elytris nigris, albo maculatis ; podice albo : punctis duobus nigris.F. Bruchus pisi. Lin. Fab. éleut. 2. p. 396. Latr. gen. 2, p. 240. , Pauz. fase. G6. t. 11.0Oliv. zbid. pl. 1.f.6. Mylabris. Geoff. 1. p. 267. n°1. pl. 4. f. 9. Habite en Europe. Sa larve vit dans l’intérieur des pois, des lentilles, etc. 3. Bruche des graines. Pruchus granarius. B.elytris nigris : alomis albis; femoribus posticis uni- dentatis. F. Bruchus granarius. Lin: Fab. éleut. 2. p. 399. Oliv. ‘bid. pl. 1.f. 10. a. b. Habite en Europe, dans différentes graines. Etc. ANTHRIBE. (Anthribus.) Antennes de onze articles; les trois derniers formant une massue. Trompe apiatie, courte. Lèvre supérieure apparente. Mandibules un peu fortes. Les yÿeux en- tiers. Tête sessile. Corps ovoïde ou ovale-oblong. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennæ undecim - articülatæ : articulis tribus ultimis clavam formantibus. Rostrum planulatum , breve. Labrum conspicuum. Mandibulæ validiusculæ. Oculz integri. Caput sessile. Corpus obovatum aut ovato-oblon- gum. T'arsorum articulus penultimus bilobus. 366 ANIMAUX OBSERVATIONS: Les anthribes avoisinent les bruches par leurs rapports , et en sont néanmoins très-distinctes. Leurs antennes sont en massue, quoique un peu moins dans les mâles que dans les femelles. Ces insectes fréquentent les arbres et les fleurs. On croit que leurs larves vivent sous les écorces. Plusieurs des macrocéphales d'Olivier , appartiennent à ce genre. ESPECES. I. Anthribe rhinomacer. Ænthribus rhinomacer. Latr. A. villoso-piceus ; antennis pedibusque testaceis. Fhinomacer attelaboïdes. Fab. éleut. 2. p. 428, Oliv. col. 5. n.° 89. pl. 1. f. à. Anthribus. Latr. gen. 2. p.23. Habite en Europe, en France, sur les pins. 2. Anthribe latirostre. Ænthribus latirostris. A. rostro latissimo plano; elytris apice albis : punctis duo- bus nigris.F. ÆAnthribus latirostris. Latr. Fab. élent. 2. p. 408. Panz. fasc.15.t. 12. Anthribe. Geoff. 1. p. 307. n.° 3, pl. 5. f, 2. Habite en Europe , dans les bois. Etc. Voyez l’anthribus scabrosus et l'anthribus varius de Fabricius. QUATRIÈME SECTION. Cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes , et quatre seulement à ceux de la troi-, | sième paire. LES HÉTÉROMÈRES. Les insectes de cette section sont évidemment inter- édiaires ou moyens entre les C. tétramères ci-dessus SANS VERTÈPRES. 367 exposés , et les C. pentamères qui viennent après eux. La transition des tétramères aux hétéromères est , en ef- fet , indiquée par les rhinites qui, quoique insectes hété- romères , offrent encore un museau avancé, comme dans les charansonites. Ces insectes sont très-nombreux et très- diversifiés dans leurs espèces. Les entomologistes ont beaucoup varié dans Îa divi- sion de cette section , dans l'institution des familles , et surtout dans celle des genres nombreux qu’ils ont formés parmi ces insectes ; ce qui rend cette même section plus difficile encore à étudier que la précédente. Tendant toujours à simplifier la méthode et à faciliter les distinctions indispensables , j’emploie ici les princi- pales coupes formées en dernier lieu par M. Latreille, les disposant entre elles selon mon opinion, et je divise les hétéromères, dont il s’agit, en cinq coupes primaires, de la manière suivante : DIVISION DES C. HÉTÉROMÈRES. 6. Un museau avancé , antennif ère. Les rhinites. $. Point de museau antennmif ère. (1) Tête ovalaire, sans cou, c’est-à-dire , sans rétrécissement brus-: que par derrière. (a) Màchoires sans dent cornée au côté interne. (} Antennes de grosseur égale, ou s’amincissant vers leur extrémité. Les sténélites. (+) Antennes grossissant insensiblement , où se termi- pant en massue, et ordinairement perfoliées. Les taxicornes, 368 ANIMAUX (b) Mächoirés ayant üne dent cornée au côté interne. Les mélasomes. (2) Tête triangulaire on en cœur , séparée du corselet par un rétré- cissement brusque en forme de coù. Les trachélites. LES RHINITES. Un museau avancé et antennifère. Les rhinites paraissent de véritables charansonites, la partie antérieure de leur tête formant un museau plus ou moins long, avancé et antennifere. Mais comme ces insectes sont de la section des C. hétéromères , j'ai dù les séparer des charansonites, qui terminent les C. tétramères , et les placer en tête des C. hétéromères, afin de conserver l’ordre des rapports. | Il n’y a que trois genres connus qui puissent être rap- portés à la coupe des rhinites et que l’on ne doit pas écar- ter , savoir : le rhinosime qui tient de très-près à la di- vision des bruchelles; le riromacer qui semble avoir des rapports avec les sténélites; et le stérostome qui avoi- sine les œdémères. R HI NOSIME. (Rhinosimus.) Antennes de onze articles , grossissant vers le bout, et presqu’en massue. Museau plat, dilaté, plûs ou moins avancé et antennifère. Mandibules bidentées à leur pointe. Corps ovale-oblong. Les yeux entiers, globuleux. Æntennœundecim-articulatæ, subclavatæ aut extror- SANS VERTÈBRES. 369 sum sensim crassiores. Rostrum planulatum , anticè . productum, antenniferum. Mandibulæ apice biden- laiæ aut bifideæe. Corpus ovato-oblongum. Oculi integri, globosi. OBSERVATIONS. Les rhinosimes, quoique hétéromères par .les articles de leurs tarses, paraissent avoisiner les anthribes et les bru- ches par leurs rapports. Le pénultiéme article de leurs tarses est plus court que dans tous les autres hétéromères, Ils ont les mâchoires bifides comme les rhinomacers, mais leurs mandibules sont fendues et bidentées à leur pointe. ESPECES. 1. Rhinosime du chène. Rhinosimus roboris. À. rostro thorace pedibusque rufis ; elÿtris nigro-œneis. Curculio ruficollis. Lin. ÆAnthribus roboris. Fab. éleut. 2, p. 410. Bhinosimus roboris. Latr. Oliv. col. 5. n.0 86. PEER Habite en Europe , en France, sous l’écorce des arbres. 2, Rhinosime planirostre. Rhinosimus planirostris. R. rostro plano latissimo , æneus, rostro pedibusque fes< lacets. Anthribus planirostris. Fab. éleut. 2. p. 410. Panz. fasc. 15. t. 14. An rhinosimus æneus ? Oliv. col. 5. n.o 86. pl. s. £. 3. Habite en Europe. Etc. RHINOMACER. (Rhinomacer. ) Antennes filiformes, insérées au-delà des yeux. Mu- seau étroit, antennifère. Mandibules simples. Mâchoires bifides. Tome IF. 24 370 ANIMAUX Corps ovale, rétréci antérieurement, Elytres dures. Antennœ filiformes , ante oculos et ab illis distan- tes rostro insertæ. Rostrum angustum. antenniferum. Mandibulæ simplices. Maxillæe bifide. Corpus ovatum , antice angustatum. Elytra rigida. OBSERVATIONS. D'après le caractère du museau antennifere, ce genre peut rester placé à côté des rhinosimes, avant le sténos- tome qui fait la transition aux sténélites , celles-ci ayant les œdémères en tête. ESPÈCES. 1. Rhinomacer charansonite. Æhinomacer curculio- noides. R. villoso-griseus , antennis pedibusque nigris. Mycterus curculionoides. Oliv. coléopt. 5. no 85. pl. r. £. 1® Panz. fasc.12. f, 8. Rhinomacer curculionbides. Fab. éleut. 2, p. 428. Habite l’Europe australe. Se trouve sur la millefeuille. a. Rhinomacer des ombelles. ÆRhinomacer umbella- tarum. E. suprà cinereus, subtüs albidus ; antennis tibisque ru- fescentibus: Oliv. Myclerus umbellatarum. Oliv. 5. n.0 85. pl. 1. f. 2. Bruchus umbellatarum. Fab. éleut. 2 p. 396. Habite les îles de l’Archipel, sur les fleurs des ombelli- fères. STÉNOSTOME. (Stenostoma. ) Antennes subfliformes, insérées sur la trompe au- dela des yeux. Le dernier article des palpes eylin- dracé. SANS VERTÈBRES. 371 Corps allongé ; corselet étroit, subcylindrique. Ely- es longues, un peu molles , rétrécies vers leur som- et. Antennæ subfiliformes , ultra oculos rostro insertæ. Palporum articulus ultimus cy lindraceus. Corpus elongatum ; thorax angustus , subcylindris cus. Elytra longa , versus apicem angustaita , mol- Luscula. OBSERVATIONS, Le sténostome ne tient plus aux rhinites que par son museau antennifere ; 1l avVoisine tellement les: œdéimères par ses rapports que M. Tatreille ne l'en avait pas sé- paré d'abord. Jl/iger le lui a envoyé sousle nom de rhino- macer nécydaloide. ESPECE. 1. Sténostome muselière. Stenostoma rostrata. Leplura rostrata. Fab. élent. 2. p. 361. OEdemera rostrata. Lair. gen. 2. p. 229. S'tenostoma. Latr. Considérations , etc. p. 219. Habite la côte de Barbarie, la France australe. LES STÉNÉLITES. Antennes de grosseur égale, ou s'amincissant vers leur extrémité. Les sténélites nous paraissent devoir suivre immédia- tement la coupe artificielle, mais nécessaire, des rhinites, Quelques-unes, parmi elles , ont encore la partie anté- rieure de la tête un peu avancée en museau, mais qui n'est plus antennifère. Ces insectes n’ont point de cou, ‘ 372 ANIMAUX c’est-à-dire , que leur tête ne forme aucun rétrécisse- ment brusque par derrière. Leurs mächoires sont dé- pourvues de dent cornée au côté interne, et leurs an- tennes n'offrent ni massue, ni grossissement graduel vers leur extrémité. ‘Ils ont des ailes, et paraissent vivre, en état de larve , dans le boïs ou sous l'écorce des arbres. M. Latreille, qui a établi cette famille et ses carac- tères, la divise d’après la considération de l’état des ar- ticles de leurs tarses. En adoptant cette considération, nous présentons les deux divisions qui en résultent, de la manière suivante : (1) Ceux qui ont le pénultième article de tous leurs tarses bilobe ou profondément échancré. OEdémère. 4 Nothus. Calope. Lagrie. Mélandrie. (2) Ceux qui ont tous les articles des tarses, on au moins ceux des postérieurs , entiers. Serropalpe. Hallomène. Pythe. Hélops. Nilion. Cistèle. OŒDÉMÈRE. ( OEdemera. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet, in- sérées devant les yeux : à articles cylindriques. Mandi- SANS VERTÈBRES. 374 bules bifides au sommet. Boache avancée en museau court. Les yeux presque entiers. Corps allongé. Elytres longues , molles, rétrécies vers leur extrémité. Antennæ filiformes , thorace longiores, antè oculos insertæ : articulis cylindricis. Mandibulæ apice bifi- Os in rostrum breve -productum. Oculi, subin- tegri. Corpus elongatum. RATER longa , mollia , versus apicem anguslata.. GBSERVATIONS. Sous le rapport de la forme générale du corps et de la. mollesse des élytres , les œdémères semblent devoir être. rapprochées des cantharides ; sous d’autres rapports, néan- moins , l’on doit les en écarter et les rapprocher. des ca-. lopes , etc., comme le fait M.TLatreille. Ces. insectes ont la tête sessile, les mandibules bifides au sommet, les palpes maxillaires terminés par un article comprimé ou en hache- allongée , et les crochets. des tarses simples. On trouve ces insectes sur les herbes et les fleurs, dans les prés. ESPECES 1. OEdémère bleue. OEdemera cærulea. CE. cœrulea ; elÿtris subulatis ; femoribusposticis clavatis arcualts. IVecydalis cærulea. Lin. Fab. éleut. 2. p.372. OEdemera cærulea. Olix. “ 3. n.0 50. pl. 2. f. 16. Latr. gen.2.p. 228, Habite en Europe, sur les plantes. C’est la cantharide, n.0 3, de Geoffroy. 2, OEdémère bleuâtre, OEdemera cærulescens. OE. thorace teretiusculo, corpore cæruleo subopaco: ANIMAUX Cantharis cœrulea. Lin. ÎVecydalis cœrulescens. Fab. éleut. 2. p. 369. OEdemera, cœrulescens. Latr. Oliv. col. 3. n.° 50. pl. 2. f. 14. | dv Habite en Europe, sur les plantes. Etc: Go SI + NOTHUS. (Nothus.) Antennes filiformes , simples, plus longues que le cor- selet, insérées dans une échancrure des yeux. Mandi- bules bifides au sommet. Palpes maxillaires ayant le der- nier article en hache. Corps allongé , étroit. Æntennæ filiformes , simplices, thorace longiores , in oculorum sinu insertæ. Mandibulæ apice bifido. Pal- pt maïillares articulo ultimo securiformi. : Corpus elongatum, angustum , subcy indricum. OBSERVATIONS. Le genre zothus , établi par M. Latreille , dans son ouvrage intitulé : Corsidérations , etc., p. 417, embrasse quelques espèces encore rares et peu connues. Il paraît faire la transition des œdémères aux calopes. . ESPECES. 1. Nothus clavipède. Nothus elavipes. AV. nigricans, griseo-pubescens; femertbus posticis clavatis: Olix. - : IVothus clavipes. Oliv. Encycl, n.0 1. Habite en Hongrie. | 2. Nothus brûlé. Mothus prœustus. IV. testaceus; capite, pectore, maculis duabus thoracis apiceque elytrorum nigris. Oliv. Te Te RE SANS VERTÈBRES. 375 XWothus prœustus. Oliv. Encycl. n.o 2. Habite en Hongrie. Etc. ae CALO | à E. ( Calopus. ) Antennes filiformes, un peulongues , en scie, surtout dans les mâles. Les yeux échancrés. Mandibules bifides à leur pointe. Corps allongé , étroit, Le pénultième article des tarses bifide. Antennæ filiformes , thorace multo longiores, ser- ratæ præsertim in maribus , in oculorum sinu insert. Mandibulæ apice bifidæ. Oculi emarginau. Corpus elongatum , argustum. Tarsorum articulus penuliimus bifidus. OBSERVATIONS. Le calope , ayant les yeux échancrés et les antennes in- sérées dans l’échancrure des yeux , a été regardé comme un capricorne, par Linné et Degeer ; mais ce coléoptère, par ses tarses, est un hétéromère, Or, ayant les mandi- bules bifides , il parait se ranger assez naturellement dans la division des sténélites qui ont le pénultième article de tous les tarses bilobé. Cet insecte a la lèvre inférieure échancrée , etle devant de la tête un peu avancé en mu- seau. ESPÈCE. 1. Calope serraticorne. Calopus serraticornis. ‘ Cerambix serraticornis. Lin. Calopus serraticornis. Fab. éleut 2. p. 312. Latr, gen. 2. p. 203. Oliv. col. 4.n.0n2. pL.1.f. 1 Panz. fase. 3. t. 15. | Habite l’Europe boréale, dans les boïs, 376 ANIMAUX LAGRIE. (Lagria. ) Antennes fliformes, grossissant un peu vers leur sommet , insérées devant les yeux. Mandibules courtes ; terminées par deux dents. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Les yeux échancrés. Corps oblong; la tête et le corselet plus étroits que les élytres. da Antenne fiiformes, extrorsum sensim subcrassio- res , antè oculos insertæ. Mandibulæ breves , apice bidentatæ. Palpi maxillares articulo ultimo securi- formi. Oculi lunati. Corpus oblongum ; capite thoraceque elytris angus- üoribus. , OBSERVATIONS. Les lagries, dont il s’agit ici, n’embrassent pas entière- ment toutes les espèces du genre Zagria de Fabricius, mais seulement celles qui appartiennent aux coléoptères hétéromères. Leurs élytres sont un peu molles et flexibles comme dans les cantharides, mais leur tête n’est point inclinée de même ; leurs mandibules bidentées d’ailleurs les en distinguent, ainsi que les crochets des tarses qui sont simples. Ces insectes vivent sur les plantes , se nour- rissant de leurs feuilles. ESPÈCES, 4. Lagrie tiberculeuse. Lagria tuberculata, L. ovata, glabra, atra ; elytris tuberculatis. F. Lagria tuberçulata. Fab. éleut, 2. p. 69. SANS VERTÈBRES. 377 Oliv. Encyel. n. 4. Habite à Cayenne. Collect. da Muséum. a. Lagrie hérissée. Lagria hirta. ; L. villosa, nigra ; thorace tereti; elytris flavescenti-tes+ | Laceïs. Chrysomela hirta. Lin. Lagria hirta. Fab. élent. 2. p. 70. Oliv. col. 3. n. 4o. pl. 1. f. 1. Latr. gen. 2. p. 19% Cantharide. n.° 6, Geoff, r. p.344. Habite en Europe, dans les bois. Etc. He | MÉLANDRIE. ( Melandria.) Antennes simples, filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules tridentées au sommet. Palpes maxillaires grands , saillans , terminés par un article en hache allongée. Tête penchée. Corps ovale-elliptique , déprimé, plus étroit en devant. ÆAntennæ simplices , filiformes, thorace paulo lon- giores. Mandibulæ apice tridentatæ. Palpi maxilla- res magni, exserti; articulo ultimo securem elonga- tam simulante. Caput nutans, Corpus ovato-ellipticum, depressum , anticè angustius. OBSERVATIONS. Les mélandries paraissent avoir beaucoup de rapports avec les sgrropalpes ; mais elles s’en distinguent au moins en ce que tous leurs iarses ont le pénultième article bi- lobé. ESPECES. 1. Mélandrie éaraboïde. Melandria PEUT TAUPE M. nigra , nitida, punctulata, pubescens ; elytris nigro- cæruleis, 378 | _ ANIMAUX Chrysomela caraboïdes. Lin. Melandria serrata. Fab. éleut. 1. p. 163. Melandria caraboïdes. Latr. gen. 2. p. 191. S'erropalpus caraboides. Oliv. col. 3. n.0 5%. bis. pl. 1. f. 1. Hélops. Panz. fase. 9. t. 4. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Mélandrie variée. Melaindria variegatu. Latr. DL. fusca ; elytris pallide testaceis, fusco variis. Serropalpus variegatus. Bosc. Act. soc. hist. nat, tab. 10. fe: Oliv. col. 3. n.0 57. bis. pl. 1. £a. Dircæa variegata. Fab. eleut, 2. p. 90. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez le dircœa discolor de Fabricins et quelques antres qui suivent. SERROPALPE. ( Serropalpus. ) Antennes filiformes , à articles allongés, la plupart cy- lindriques. Palpes maxillaires très-saillans, plus longs que la tête, en scie, à dernier article en hache al longée. Corps long, subcylindrique. Elÿtres presque linéaires. Les quatre tarses antérieurs seuls ayant le pénultième ar- ticle bilobé Antenne filiformes; articulis elongatis plerisque cy- lindricis. Palpi maxillares valde exserti', capite lon- giores , serrati ; articulo ultimo securem elongatam simulante. Corpus longum , subcylindricum. Elytra sublinea- ria. L'arsi quatuor, antici articulo penultimo bilobo ; ; postici aruculis PÉLAE integTis. SANS VERTÈBRES. 379 OBSERVATIONS. Le serropalpe a le corps bien plus allongé que celui des mélandries , et s’en distingue particulièrement par les tarses de ses deux pattes postérieures dont tous les articles sont entiers. | ESPECE, 1. Serropalpe strié. Serropalpus striatus. Latr. gen. vol. 1. tab. 9. f. 12. et vol. 2. p. 193. Dircæa barbata. Fab. éleut, 2. p. 88. Habite en Allemagne, en France, sur le vieux bois. HALLOMÈNE. (Hallomenus. ) Antennes filiformes, insérées presque dans l’échan- crure des yeux. Mandibules bidentées au somimet. Palpes presque fliformes::les maxillaires plus longs, à dernier article subcylindrique, Corps ovale-oblong ,,un peu déprimé. Tousles tarses à articles entiers. | Antennæ filiformes ; in oculorum sinu Jerè insertæ. Mandibulæ apice bidentato. Palpi subfiiformes : mazxillaribus lonsiaoribus, :articulo: ultimo subcylin- drico. Corpus. ovato- obtenu L dencesshrsculi Tarsi omnes articulis InLegrTis. ! OBSERVATIONS. Les Lallomènes, ainsi que les quatre genres qui suivent, ont tous les articles de leurs tarses entiers , ce qui les dis- 380 ANIMAUX. tingue des sténélites précédentes. Leurs antennes sont à- peu-près de la longueur du corselet. ESPECE. 1. Hallomène humérale. Hallomenus humeralis. Latr. gen: vol. 1. tab. 10, f. 11. et vol. 2. p. 194. Panz. fase. 16. t. 17. Lircæœa humeralis. Fab. éleut, ». p. 91. Habite en Allemagne, etc. dans les champignons et sous l’é- corce des arbres. PYTHE. (Pytho.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet , in- sérées devant les yenx. Mandibèles échancrées à leur pointe. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand , comprimé, obtrigone. Corps allongé, très-aplati. Gorselet presque orbieu- lire À plane. Antennæ filiformes , thoracis longitudine , antë oculos insertæ. Mandibulæ apice acuto emarginato. Palpi matillares articulo majori, compresso, obtri- gono. Corpus oblongum , valdè depressum ; thorace.sub- orbiculato, plana. ee AA OBSERVATIONS. À e * « LU % 59 Les pythes tiennent d'assez près aux halloménes, mais leurs palpes maxillaires sont terminés différemment. Leur corps est aplati presque comme celui du cossyphe. 1. Pythe bleu. Pytho cœruleus. P. niger ; thorace sulcato ; j elytris striatis cæruleis ; abdo: mire rufo. SANS VERTÈBRES. 381 Pytho cœruleus. Latr. gen. 2. p. 196. Fab. éleut. 2. p. 95. Panz. fasc. 95 t 2. T'enebrio depressus. Lin. Oliv. col. 3. n.. 57. pl. 2. f. 19: Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. Voyez pytho festivus et pytho castaneus de Fabri- cius. HÉ LOPS. (Helops.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet ou un peu plus longues. Mandibules bidentées au sommet. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, en forme de hache, Corps ovale oblong, convexe. Antennæ filiformes , thoracis longitudine vel paulod longiores. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpt maxil- lares articulo majori securiformique terminati. Corpus ovato-oblongum , convexum. OBSERVATIONS. . Les hélops ont été regardés comme ayant beaucoup de rapports avec les ténébrions , et Linné ne les en distinguait même pas. Diverses considérations néanmoins paraissent exiger qu'on les en écarte assez considérablement. Ces in- sectes courent assez vite, ont souvent d’assez belles cou- leurs, volent pour la plupart et tous manquent de dent cornée au côté interne des mâchoires. Ils ne rongent que des substances végétales, | ESPECES. 1. Hélopslanipède. Æelops lanipes. H. œneus ; elytris striatis acuminatés. Tenebrio lanipes. Lin Geoff 1. p. 349.0. 5. Helops lanipes. Fab. 1. p.157. Panz. fase, 50. t, 2 382 ANIMAUX Latr. gen. 2.p. 188. Oliv. col. 3. n.. 58, pl. 1. f. L Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. 2. Hélops strié. Æelops striatus. H. nigro-œneus ; nitidus ; elytris striatis oblusis ; anten- nis pedibusque piceis. Oliv. Helops striatus. Oliv. col. 3. n.0o 58. pl. 1.f. 4. Latr. gen. 2. p. 188. Ténébrion. Geoff. 1. p. 348. n.0o 4. Helops caraboïides. Panz fase, 24. 1.3. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. NILION. (Nilio.) Antennes filiformes , un peu grenues. Palpes inégaux. Mandibules courtes , bidentées au sommet. Corps hémisphérique ; corselet tris-court, transver- sal. Elytres un peu molles. Antennæ filiformes ; articulis rotundato - conicis. Palpi inæquales. Mandibulæ breves, apice biden- talæ. Corpus hemisphæricum; thorax brevissimus, trans- versus. Elytra molliuscula. OBSERVATIONS. Le zilion a le port d’une coccinelle ; mais c'est un hé- téromère, et ses antennes ne sont point en massue. IÎkest velu et noirâtre en-dessus. | ESPECE. 1. Nilion velu. /Vilio villosus. Latr. vol. r. tab. 10. f. 2. IVilio. Lat. gen. 2. p. 199. OEgithus marginatus. Fab. élent. 2. p.10. Habite la Guyane. De Cayenne. Richard. SANS VERTÈBRES. 383 CISTÈLE. ( Cistela.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet, insérées dans l’échancrure des yeux. Mandibules entières à leur pointe. Palpes subfliformes , inégaux. Les yeux échancrés. Corps ovale ; un peu convexe. Elytres plus larges que le corselet. Onglets des tarses simples, dentelés. Antennæ filiformes, thorace pauld longiores, in oculorum sinu insertæ. Mandibulæ apice acuto indi- viso. Palpi subfiliformes , inæquales. Oculi lunati. Corpus ovale vel oblongo-ovatum , convexiusculum. Elytra thorace latiora. Tarsorum ungues simplices denticulatr. OBSERVATIONS. Les cistéles, que Linné confondait avec les chrysomèles, appartiennent aux coléoptères hétéromères. Ce ne sont ni des ténébrionites ni des centharidies , mais des sténélites distinguées des autres par leurs mandibules entières à leur pointe. Ces insectes sont , en général, assez petits. Leur tête est inclinée en devant; leur corps est rétréci antérieurc- ment , et leurs élytres couvrent l’abdomen dans toute sa longueur. On les trouve sur les fleurs ; ils ont des couleurs assez brillantes. ESPÈCES. x. Cistèle céramboïde. Cistela cerimboïdes. C. antennis serratis ; corpore infra nigro; elytrés flayo- rufis , strialrs. ” Chrysomela ceramboides. Lin. j 384 ANIMAUX Cistela ceramboïdes. Fab. éleut. 2. p. 16. Oliv. col. 3. n.° 54. pl. 1. £. 4. a. b. Latr. gen. 2. p. 226. Mordelle. Geoff. 1. p. 354. n.0 3. Habite en Europe , dans les bois. 2. Cistèle soufrée. Cistela sulphurea: C. flava ; elytris sulphureëis. Chrysomela sulphurea. Lin. x Cistela sulphurea. Fab. p.18. Latr. p. 226. hv. col. 3. n.° 54. pl: r. £.6. i Tenébrio. Geoff. 1. p. 351. no 11. Habite en Europe, sur la millefcuille , les fl. ombellées. 3. Cistèlelepturoïde. Cistela lepturoides. C. atra ; thorace quadrato ; elytris strialis Lestaceis: Cistela lepturoides. Fab. éleut. 2. p. 17. Oliv. col 3. n.° 54. pl. 1. f. 3. a. Panz. fasc. 5. t. 11. Habite le midi de l’Europe. Etc. LES TAXICORNES. Les antennes grossissent insensiblement vers leur ex- trémité ou se terminenten massue , et sont ordinai- rement perfoliées. Cette troisième famille de coléoptères hétéromères nous semble intermédiaire entre les sténélites et les mé- lasomes. Les insectes qui s’y rapportent ont , comme les sténélites | une tête ovoïde , sans rétrécissement brusque par derrière , des mâchoires dépourvues de dent cor née au côté interne ; mais leurs antennes grossissent in- sensiblement vers leur sommet ou sont terminées en mas- sue. Presque tous sont pourvus d'ailes. Plusieurs parmi eux vivent dans les champignons, et les autres sous les écorces des arbres ou à terre. En employant les çarac- SANS VERTÈBRES. 385 tères indiqués par M. Latreille, je les distribue de la manière suivante : (1) Tête saillante ou découverte, ne s’offrant point dans une échancrure du corselet. (a) Base ou insertion des antennes découverte, non cachée par "le bord latéral ou avancé de la tête. Orchésie. Tétratome. Léiode. (b) Insertion des antennes cachée sous les bords latéraux de la tête, Cnodalonu. Epitrage. Elédone. Trachyscèle. Phalérie. Diapère. Hypophlée. (2) Tête cachée sous le corselet, ou recue dans une échancruare de sa partie antérieure. Cossyphe, Hélée. ORCHÉSIE. (Orchesia. ) Antennes courtes , de onze articles : les trois der- niers formant une massue. Palpes maxillaires saillans, à dernier article en hache. Tête très-inclinée. Corps ovale-oblong. ÆAntennæ breves, undecim-articulatæ : articulis tri- bus ultimis clavam formantibus. Palpi maxillares ex. sertt , articulo ultimo securiformi. Tome IF. 25 386 | ANIMAUX Caput valde nutans. Corpus oblongo-ovatum. OBSERVATIONS. L'orchésie ressemble beaucoup à l’hallomène par son as- pect ; mais, outre que ses antennes sont en massue, les quatre tarses antérieurs ont le pénultième article bilobé, tandis que dans l’hallomène tous les tarses ont leurs articles entiers. ESPECE. 1. Orchésie luisante. Orchesia micans. Latr. gen. 2. p. 194. Dircæa micans. Fab. éleut. 2. p. gr. Hallomenus micans: Panz. fasc. 16. t. 18. Habite en Europe, dans les bolets. Les ‘ambes postérieures ont deux épines à leur extrémité. TÉTRATOME. ( Tetratoma. ) Antennes de la longueur du corselet, terminées en une massue perfoliée, de quatre articles. Palpes maxil- laires plus longs que les labiaux. Corps ovale. Tous les tarses à articles entiers. Antennæ thoracis longitudine : clavé quadriarticu- laté perfoliatäque terminatæ. Palpi maxillares la- bialibus longiores. | Corpus ovatum. Tarsi omnes articulis integris. OBSER VATIO NS. Les tétratomes vivent dansles champignons comme les diapères et s’en distinguent principalement par leurs an- tennes en massue. Ils n’ont point d'épines à leurs jambes postérieures. SANS VERTÈBRES. 387 ESPECES. Tétratome des champignons. Tetratoma fung SOTUm T. rufum; capite elytrisque nigris. F. à Tetratoma fungorum. Fab. éleut. 2. p. 554. Latr.gen. 2. p. 180. Panz. fase. og. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons. 2. Tétratome de Desmarets. Z'etratoma Desmaretsu, T. capite , thorace elytrisque cupreo-viridibus nitidis. Tetratoma Desmaretsit. Latr. gen. 2. p. 180. Habite aux environs de Paris, dans le boket du chêne. LÉIODE. ( Leiodes. ) Antennes courtes, terminées par une massue perfo- liée de cinq articles : le second article de la massue fort petit. Palpes courts. Corps en ovale raccourci, presque hémisphérique. Jambes extérieurement épineuses. Antennæ breves , clav& perfoliaté ; quinque-art- culatd terminatæ : clavæ articulo secundo perparve. Palpi breves. Corpus ovato-abbreviatum, subhemisphæricum. Pe- des tibiis extùs spinosis. OBSERVATIONS. Les léiodes ayantle corps court, en ovale arrondi , con- vexe et lisse ; sont faciles à reconnaitre. On les trouve sur les plantes et les arbres. ESPÈCES. 1. Léiode brune. Leiodes picea. Lat. L. picea ; antennis pedibusque rufis; elrtris punétato- -stria- Lis ; tibuis PRE k.. 388 ANIMAUX Anisostoma picea. Panz. fasc. 37. f. 8. Leiodes picea. Latr. gen. 2.p. 181. Habite en Europe, sur les plantes. 2. Léiode ferrugineuse. Leiodes ferruginea. L. ferruginea , elytris striatis; tibits posticis rectiusculis. Anisostoma ferruginea. Fab. éleut. 1. p. 09. Sphærtdium ferrugineum. Oliv. col. 2. n.0 15. pl, 3.f.14. Habite en Europe. 3. Léiode humérale. Leiodes humeralis. L. atra, nilida ; elytris maculd baseos rubr&. Anisostoma humeralis. Fab. éleut, 1. p. 99. Panz. fase. 23.t. 1. Sphœridium. Habite en Europe, sur les arbres. CNODALON. (Cnodalon.) Antennes grossissant insensiblement vers leur estré- mité , les six derniers articles imitant des dents de scie. Palpes maxillaires terminés en hache. Corps ovale, très-bombé; corselet transversal. Antennæ sensim extrorsum crassiores ; articulis sex ultimis compressis , latere interno dilatato-serratis. Palpi maxillares articulo ultimo securiformi. Corpus ovale, gibbum, Thorax transversus, : : OBSERVATIONS. _Le cnodalon a un peu le port d’un érotyle. Ses an- tennes sont de la longueur du corselet, et leur insertion , « 4 . 1e n’est plus à découvert. Lesternum se termine postérieu- rement en une pointe recue dans une fourche située entre ies secondes pattes. ESPECE. , 1. Cnodalon vert. Crodalon viride. Eatr. gen. vol. 1. tab. 10. f, 94 et volea. p. 182. : SANS VERTÈBRES. 589. Ejasd. hist. nat. , etc. vol. 10. pl. 89. f. Set p. 320, Habite à Saint-Domingue. 11 est d’un vert bleuâtre. EPITRAGE. (Epitragus.) Antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, les quatre derniers articles presque dentiformes. Palpes maxillaires à dernier article plus grand , obtrigone. Men- ton grand, recouvrant la base des mâchoires. Corps oblong, à dos convexe. Corselet carré ou en trapèze. Antennæ sensim extrorsum crassiores, articulis qua- tuor ullémis subdentiformibus. Palpi maxillares arti- culo majort obtrigono. Mentum magnum, maxillarum basim obtegens. Corpus oblongum, dorsi medio convexo. Thorax quadratus aut trapezifornus. » OBSERVATIONS. L'épitrage est remarquable par ses antennes courtés, son menton, et son corps.oblong, un peu en pointe aux extrémités. ESPECE. 1. Epitrage brun. Epitragus fuscus. Latr. Latr. gen. vol. 1.tab. 10. £. 1 et vol. 2.p. 185. Habite à Cayenne. ELÉDOÔONE. ( Eledona. ) Antennes courtes, arquées ; à derniers articles plus grands , formant une massue oblongue et comprimée, 390 ANIMAUX Palpes filiformes: le dernier article des maxillaires sub- cylindrique. : | Corps ovale; corselet transverse. Antennæ breves, arcuaiæ : articulis aliquot ulti- mis majoribus élavam oblongam compressamque for- mantibus. Palpi fiiformes : maxillarum articulo ul- tmo subcylindrico. S Corpus ovatum ; thorax transversus. OBSERVATIONS. L'élédone a la tête en parte cachée sous le corselet, le corps légèrement convexe, un peu inégal ou rude en dessus, ce qui l’a fait considérer comme un opatre. Elle parait se rapprocher davantage des diapères, On en connaît plusieurs espèces. ESPECE. x. Elédone agaricicole. £ledona agaricicola. Latr. E. obscurè nigricans ; thorace rugosulo ; elytris striatis. Bolitophagus agaricola. Fab. élent. 1. p. 114. Opatrum agaricola. Panz. fasc. 43. t. 9. Oliv. col. 3.n.o 56, pl. 1. f. 11. a. b. Eledona. Latr. gen. 2. p. 198. Habite en Europe, dans les bolets. Etc. Voyez les autres espèces dans Fabriciuset Latrcille. > TRACHYSCÈLE. (Trachyscelis. } Antennes à peine plus longues que la tête , terminées Par une massue ovale , perfoliée | de six articles. Corps arrondi, bombé. Pattes fôrtes , fouisseuses ; jambes très-épineuses. Antennæ capite vix longiores, articulis sex ulti- SANS VERTÈBRES. 39T mis clavam perfoliatam bréviter ovatam eficien- tibus. _ Corpus rotundatum , convexum. Pedes validissi- mi, fossori ; tibüis spinosis. OBSERVATIONS, , Les srachyscèles avoisinent les diapères et surtout les phaléries de M. Latreille. Elles s'enterrent dans le sable des bords dela mer. Leurs mandibules sont entières à leur pointe. | ESPEC E. 1. Trachyscèle aphodioïde. Trachyscelis aphodioides. Eatr. gen. crnst. et ins. 4. p. 350. Habite aux environs de Montpellier, sur les bords de la mer, PHALÉRIE. (Phaleria.) Antennes insérées sous unrebord , grossissant insensi- blement , et perfoliées seulement près de l'extrémité. Corps ovale ou en carré long, un peu déprimé. Jambes antérieures élargies , épineuses | comme propres. à fouir. Antennœæ infra clypei marginem insertæ , sensim. extrorsum crassiores | versus extremitatem perfo- late. Corpus ovato - oblongum , subdepressum. Pedes antici tibis dilatatis spinosis subfossorits. OBSERVATIONS. Les p haléries avoisinent les diapères par leurs rapports, mais leur corpsest plus allongé, moins bombé , et ce n’est f x 392 ANIMAUX que près de leur extrémité que les antennes sont perfoliées. Les mâles ont souvent des tubercules sur la tête. On croit qu'elles vivent dans le bois pourri ou sous l'écorce des arbres, ESPÈCES. 1. Phalérie cornue. Phaleria cornuta. Ph. ferruginea; mandibulis porrectis recurvis cornifor- mibus. TFrogossita cornuta. Fab. éleut. 1. p. 155. Phaleria cornuta. Latr.gen. 1. t.10. f. 4.et vol. 2. p. #75. Habite l'Afrique boréale , l'Asie australe, a. Phalérie des cuisines. Phaleriaculinaris. Ph. ferruginea ; elytris crenalo-striatis ; libiis anticis dentatis. AR: de T'enebrio culinaris. Lin. Fab. él. 1. p. 148. Phaleria culinaris. Latr. gen. 2. p. 175. Tenebrio culinaris. Oliv. col. 3. n.° 55. pl. 1. f. 13. Habite en Europe, sous les écorces , dans les tas de blé. Ftc. < DIAPÈRE. ( Diaperis. ) Antennes perfoliées, grossissant insensiblement vers le bout. Palpes filiformes. Corps.ovoïde, très-convexe. Tête inclinée et un peu enfoncée sous le corselet. Toutes les jambes allongées, également étroites. Aniennæ perfoliatæ , sensim extrorsum crassiores. Palni filiformes. Corpus obovatum , vel ovato-rotundatum , valdè . Moluris brune. Moluris brunnea: D. rufo-testacea, glabra, punctulata ; thorace antice sub fruncato. Pimélie brune. Ofhv. col. 3. n.v 59 pl. r. f.6, Moluris brunnea. Latr. catal. . Habite le Cap de Bonne Espérance. 3, Moluris interrompue. Moluris interrupta. D. elongata, atra , nitida ; thorace ab elytrorum Last pos- tice utrinque remoto. Pimelia glabra. Olix. col. 5. n.0 59. pl. 2. f. 13. Tentyria interrupta. Lat. gen. 2. p. 155. Habite la France australe, etc. EURICHORE. ( Eurichora.) Antennes filiformes, à troisième article, fort long, les autres courts. Palpes filiformes. Menton court, très- large. Corps en ovale court. Corselet grand , transverse , échancré en devant. Antennæ filiformes , articulo tertio valdè elonga- to ; alis brevibus. Palpi filiformes. Mentum breve, la- Lissimum. 406 . ANIMAUX Corpus breviter ovatum. Thorax ‘magnus ; trans- VETSus ; margine antico emarginato. OBSERVATIONS. La forme raccourcie des eurichores, et suriout leur cor- selet large , transverse, et tres- échancré en devant pour recevoir la tête, les distinguent des moturis. On n’en con- nait que l'espèce suivante. ESPECE. 1. Eurichore ciliée. ÆEurichora ciliata. Thunb. nov. ins. sp. 6. p. 116. Fab.éleut. 1.p.133. Latr. gen. 2. p. 150. Pimelia ciliata. Ov. col. 3. n.° 59. pl. 2. f. 19. a. b. Habite au Cap de Bonne-Espérance. A KIS. (Akis.) Antennes filiformes , de onze articles : le troisième . plus long que les autres. Palpes filiformes. Corps allangé-ovale, un peu aplati. Corselet aussi long que large ou He long , souvent aplati. Elytres connées. Aniennæ filiformes , undecim - articulatæ ; culo tertio als longiore. Palpi filiformes. Corpus elongato - ovatum , subdepressum. Thorax longitudine latitudinem adæquans vel superans, sœpè planulatus. Elytra connata. arti- OBSERVATIONS. ” ol ® r . CE , Q à Les insectes que je réunis ici , sous le nom d'akis ,uen nent de très - près aux précédens par leurs antennes, leurs palpes , etc. ; mais leur forme en général plus allon- SANS VERTÈBRES. 407 gée, plus déprimée , et leur corselet aussi long que large ou plus long, m'ont paru permettre cette réunion qui di- minue avantageusement Je nombre des genres. Ainsi, aux akis de M. Latreille , je réunis ses hégètres, quoique ces insectes puissent être facilement distingués. ESPÈCES. 1. Akis hégètre. Ækis hegeter. A. alter, obscurus ; thorace quadrato plano ; elytris subsul- calis. Hegeter striatus. Latr. gen. vol. 1. tab. 9. f. 11. Habite l'ile de Ténérife. 2. Akis réfléchi. Akis reflexus. A. ater, nitidus; elytris dorso lævi,ad margines laterales supra et infra longistrorsum tuberculatis. Lat. Akis reflexa. Latr.gen. 2. p.152, ethist. nat., etc. vol. 10. pl. 87. £. 6. Akis reflexa..Fab. él 1. p.135. Habite la France australe , le Levant. Etc. CHIROSCEÈLE. (Chiroscelis.) Antennes moniliformes , de onze arücles; le dernier plus gros et en bouton. Lèvre supérieure saillante, arron- ‘die, entière. Palpes maxillaires terminés par un ar- ticle plus grand , sécuriforme. Menton très-grand, cor- diforme. _gies , dentées et presque palmées au sommet. Antennæ moniliformes , undecim-articulatæ ; arti- culo ultimo majore, capituliformi. Labrum exsertum , rotundatum , integrum. Palpi maxillares articulo ulsi- 408 ANIMAUX mo majore, securiformi. Mentum magnum , cordi- forme. | | | Corpus elongatum , DaralleEnipe dune depressum , marginatum. Thorax ab abdomine postice intervallo disjunctus : margine antico truncato. Libiæ anticæ apice dilatatæ , disitatæ, subpalmate. OBSERVATIONS. Le chiroscèle forme un genre très-remarquable parmi les ténébrionites. Le corps de l'insecte a presque l'aspect de celui d’une passale. Il offre une tête saillante ; un corselet presque en cœur ; bordé ; des > Les aplaties, striées, sou- dées et un écusson. ESPECE. Chiroscèle à deux lacunés.' Chiroscelis bifenestra. Annales du Muséum, vol. 3, p. 260. pl. 22. f. 2. Latr. gen. 2.p. 144. Ejusd. hist, nat., etc. vol: 10. .p. 262. pl. 87. £ r. Habite la Nouvelle - Hollande’, l’île Maria. Péron et Le S'ueur. pa ASIDE.. (Asida.) Antennes subfiliformes , plus grosses près du bout: le dixième article, plus grand et semi-globuleux , rece- vant le onzième. Labre saflant. Palpes maxillaires à der- uier article plus grand, obtrigone. Menton grand. Corps ovale , un peu aplati.” Corselet subtransverse , un peu co antérieurement. Elytres connées ; réflé- ‘chies en dessous. e FO LR Antennoœæ subfili formes, propè apicèm crassiores : : articulo decimo majoré SENS #10boso undecimum éxci- LUE SANS VERTÈBRES. 409 piente. Labrum exsertum. Palpt maxillares articulo ultimo majore obtrigono. Mentum magnum. Corpus breviter obatim , rotundatum , planiuscu- lum. Thorax subtransversus, margine antico paul emarginatus. Elytra Connata , subis inflexa. OBSERVATIONS. _ Par leur menton recouvrant la base des mâchoires, les asides tiennent aux érodies , aux pimélies, etc. ; mais elles ‘s’en distinguent par leurs palpes non filiformes , par leur corps non bombé. Elles semblent se rapprocher davan- tage des opatres dont elles ont l'aspect ; mais elles ne volent point , et leur menton les en distingue. ESPECES. 1. Aside grise. Æsida grisea. A. cinerea; thorace plano marginato ; elÿtris strits tribus elevatis , postice dentatis. Asida grisea. Latr. gens 2. p.154. ren hist. nat., vol. 10. p.270. pl. 87. f. 8. Tenebrio, n.o 2. Geoff. 1. p. 347. pl.6. f. 6. Opatrum griseum. Fab. él. 1. p. 115. Pimelia. Panz. fasc, 54. Pa Oliv. col. 3.n.0 56. pl. 1. f.1. a. b. c. d. Habite en France, en Allemagne , aux lieux sablonneuz. >. Aside ridée. {sida rugosa. w't A, -nigra ; thorace marginalo ; elytro singulo lincd elevat& subdentatäque instructo. | Opatrum rugosum. Oliv. col. 3. n.0 56, pl. 1. £, 4. Asida fusca. Lat. hit. pat. , etc.vol, 10. p.270, Habite l'Italie, l'Espagne. osid Etc. BLAPS. (Blaps.) Antennes fliformes, presque xmoniliformes vers Jeur Axo ANIMAUX. sommet : les derniers articles étant presque globuleux. Labre saillant | transverse. Palpes maxillaires à dernier article plus paca Reprise La base des mächoires découverte. | Corps allongé-ovale, un peu rétréci antérieurement. Corselet presque carré. Elytres connées, infléchies en dessous , terminées souvent par.une pointe. Antennæ filiformes , versus apicem submonil/for- mes : articulis ultimis globulosis. Labrum exsertum , transversum. Palpi maxillares articulo ultimo latiort , compresso. Maxillarum basis detecta. | Corpus elongato-ovatum , antice paulo angustius. Thorax subquadratus. Elyira connata,subtus inflexa, sæpè mucrone apicali terminata. * OBSERVATIONS. Les Blaps n’ont plus, comme les insectes des deux genres précédens , les mâchoires recouvertes à leur base par le menton. Ils se rapprochent beaucoup des ténébrions ; mais ils sont apteres et se tiennent dans les lieux obscurs. + ESPECES. Blaps géant. Plaps gigas. B. nigra ; thorace rotundato ; ælytris .mucronatis. dævis- Simis. E, Tenebrio gigas. Lin. Blaps gages.; Fab. éleut. 1.p. 140 Oliv. col. n. o6o, pl..1,4. 14Panz. fasc. 96... 1. Habite le midi de la France , l'Espagne. > Blaps porte-malheur. Élaps moruisaga. B. atra; thorace planulato ; elytris mucronatis dc il Larcs. J SANS VERTÈBRES. xx Tenebrio mortisagus. Lin. Geoff. 1. p. 346. no 1. Blaps mortisaga. Fab. él. 1. p.141. Panz. fasc. 3. f. 3. Oliv. col. 3. n.° 60. pl. 1.f.2. : Habite en Europe. Trés-commun ; il sent mauvais. 3. Blaps semblable. Blaps similis. Latr. B. atra, oblonga; elytris subtilissimè rugosulis , obtusis. Blaps oblusa. Fab, él. 1. p.14r. Blaps similis. Lat. gen. 2. p.162. Habite en France. Etc. ù La P EDTN:E. (Pedinus. } Antennes filiformes, insensiblement plus épaisses vers leur sommet , les derniers articles étant turbinés, pres- que globuleux. Chaperon échancré , recevant un labre très-petit. Le dernier article des palpes maxillaires plus grand , subsécuriforme. Corps en ovale court, déprimé. Elytres connées. Pattes antéricures à jambes souvent élargies , subtriangulaires. Antennæ filiformes , versus extremitatem sensim crassiores: articulis ultimis turbinato-globosis. Cly- peus emarginatus, labrum minimum in sinu exci- piens. Palpi maxillares articulo ultimo majore subse- curiforini. | Corpus breviter ovale, depressum. Elytra connata. Pedes antici tibüs sæpè dilatatis | subtriangularibus. OBSERVATIONS, Les pédines ressemblent beaucoup aux opatres ; mais elles sont aptères, ce quiaengagé M. Latreille à les en distinguer. Il paraît d’ailleurs que les derniers articles de leurs an- vo ANIMAUX tennes ne sont point comprimés. Ces insectes vivent dans les lieux sablonneux , arides. ESPÉCE:. 1. Pédine fémorale. Pedinus femorals. P. ater; femoribus posticis subtùs canaliculatis ; ferrugt- neo-villosts. Blaps femoralis. Fab. él. 1. p. 143. Panz: fast) 20,132: Pedinus femoralis. Lat. gen. 2. p. 165. Ejusd. hist..nat, , etc. vol. 10. p. 282. pl. 58. f. 4. Habite en France , en Allemagne , aux lieux arides. Etc. Voyez les platynotus reticulatus, excavatus , crena- tus, dilatatus, dentipes de Fab. ; ses blaps buprestoides, calcarata , punctata , emarginata, tristis , Libialis et cla- thrala , qui, selon M. Latreille, sont des pédines. OPATRE. (Opatrum.) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Labre petit, recu dans une échancrure anté- rieure du chaperon. Palpes maxillaires en massue. Corps en carré-ovale , déprimé. Corselet transverse, presque carré, ayant un sinus antérieur pour recevoir la tête.” Antennœ moniliformes | sensim extrorsum subcras- siores. Labrum parvum, in sinu antico clypet recep- tum. Palpi maxillares clavat. Corpus quadrato-ovale , depressum. Thorax trans- versus , subquadratus; margine antico concavo , pro capite excipiendo. OBSERVATIONS. Les opatres ne sont point privés de la faculté de voler, comme les ténébrionites précédens. Ils ont de grands Se ne > SANS VERTÈBRES. 413 rapports avec les ténébrions ; mais leur tête est moins pro- . éminente, fort enfoncée dans le sinus antérieur du corselet, et leurs élytres sont moins luisantes, striées dans la plupart. Leur corseletest aplati, bordé. Ces insectes sont d’une cou- leur obscure, grisätre, brune ou noirâtre. Îls vivent par terre , dans les lieux sablonneux. ESPECES. 1. Opatre sabuleux. Opatrum sabulosum. O. fuscum; elytris lineis elevatis tribus dentatis ; thorace marginalo.F. Silpha sabulosa. Lin. Ténébrion. Geoff, 1. p. 350. n.o 7. Opatrum sabulosum. Fab. él. 1. p. 116. Oliv. col. 3. n.o 56. pl. 1. f. 4. Lat. gen. 2. p. 166. Panz. fase. 3. t. 2. Habite l’Europe, aux lieux sablonneux. Très-commun. 2. Opatre bossu. Opatrum gibbum. O. nigrum ; elytris lineis elevatis plurimis obsoletis; tibits anticis triangularibus. F. Opatrum gibbum. Oliv. col. 3. n.° 56. pl. 1. £, 6. Fab. élent. 1. p. 116. Pauz. fasc. 39. f. 4. Habite en Europe. 3. Qpatre arénaire. Opatrum arenarium. _O. griseum ; elÿtris striatis.F. Opatrum arenarium. Fab. él. 1. p. 117. Oliv. col. 3.n.0 56. t. 1. f. %. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. CRYPTIQUE. (Cryptcus.) Antennes filiformes, à articles la plupart en cône renversé : le dernier subglobuleux. Chaperon entier. Labre transverse, Les palpes maxillaires terminés en hache. AV ANIMAUX Corps ovale-oblong. Antennæ fiiformes ; articuls plerisque obverse co- nicis : ultimo subgloboso. Clypeus integer. Labrum. transversum. Palpi maxillares apice securiformi, Corpus ovato-oblongum. OBSERVATIONS. M. Latreille a établi nouvellement ce genre avec la pé- dine lisse de ses ouvrages. Il en connaît maintenant plu sieurs espèces , lesunes LE , les autres du Cap de Bonne-Espérance. ESPECE. 1. Cryptique glabre. Crypticus glaber. Blaps glabra. Fab. éleut. 1. p. 143. Panz. fase. 5o. 1. 1. Helops glaber. Oliv. col. 3. n.0o 58. pl, 2.f. 12. Pedinus glaber. Latr. gen. 2. p. 164. Ténébrion, n.08. Geoff. 1. p. 351. Var. Panz. fasc. 36. t. 1. Habite en Frauce, aux lieux sablonneux, TÉNÉBRION. (Tenebrio.) Antennes moniliformes , grossissant insensiblement vers leur sommet. Labre saillant , transverse, entier. Palpes maxillaires un peu en massue. . Corps allongé ou ovale-oblong ; déprimé. Tète sail- lante en avant. Corselet bordé. Jambes grèles : les an- iérieures arquées. ÆAntennœ moniliformes , extr orsum sensim Cras- siores. Labrum ex$ertum , transversum , integrum. Palpi maxillares subclavatr. SANS VERTÈBRES. 415 Corpus elongatum seu ovato-oblongum , depressum. Caput anticè prominulum. Thorax marginatus. Tibicæ graciles : anticis subarcuatis. OBSERVATIONS. Du nom de ce genre, dont plusieurs espèces fréquentent nos habitations , on a fait celui de toute la famille: Les éné- brions sont, en effet, connus depuis long-temps, et l'on sait qu'ils sont, en général, d’une couleur noire ou noirâtre, qu’ils fuient la lumière , et ne volent que le soir. On re- connaît ces insectes à leur forme allongée, leur tête non enfoncée dans le corselet, leurs élytres non soudées. Leurs larves vivent, soit dans la farine, le son, soit dans le bois pourri, soit dans la terre, etc. On en connaît un as- . sez grand nombre d'espèces. ESPECES. 1. Ténébrion serré: T'enebrio serratus. T°. ater, glaber; elytris striatis ; tibiis posticis serratis. Tenebrio serratus. Fab. éleut. 1. p. 145. Oliv, col: n:0 55.pl. 1. f! 1. Habite en Afrique. 2. Ténébrion obscur. Z'enebrio obscurus. T'oblongus, niger, obscurus ; thorace quallrato ; elytrisr substriatéis. T'enebrio obscurus. Fab. él. 1. p. 146. Panz. fasc. 43. t. 12. Latr.fgen. 2. p.169. Habite en Europe. Commun. près de Paris, 3, Ténébrion de la fafine. Z'enebrio molitor: T'.oblongus, piceus ; elÿtris striatis. T'enebrio molitor. Lin. Fab. él. 1. p! 145: Latr. gen. 2. p.170. Panz. fasc. 43. t. 15. “T'enebréo, n.0 6: Geoff. 1. p. 349. Oliv. cok'3. n., 57. pl, 1: f, 12, a, b. ci d, 416 ANIMAUX Habite en Europe , dans les maisons; dans la farine, le pain, les cuisines. | Etc. SARROTRIE. ( Sarrotrium.) Antennes droites , épaisses | formant une massue fu- siforme , perfoliée , velue. Mandibules bidentées au sommet. Corps allongé, un peu étroit, presque linéaire. Aniennæ rectæ , crassæ , clavam , fusiformem per- foliatam et hirsutam sistentes. Mandibulæ apice bi- dentatæ. Corpus elongatum , angustiusculum , sublineare. OBSERVATIONS. Le nom d'orthocère que M. Latreille a donné à l’in- secte qui constitue ce genre, n’est point convenable, puis- que ce nom est déjà employé pour un genre de coquilles multiloculaires ; celui de sarrotrium., donné par Illiger et Fabricius , doit donc être conservé. Cet insecte, remar- quable par ses antennes , est un véritable ténébrionite. ESPÈCE. r. Sarrotriehirticorne. Sarrotrium hirticorne. Orthocerus hirticornis. Lat. gen. 2. p.172. Ejusd. hist. nat. , etc. vol.-10. p. 299. pl. 8. f: r. Sarrotrium muticum. Fab. éleut. 1. p. 327. Hispa mutica. Panz. fasc. 1. t. 8. Lin. syst. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. \ TOXIQUE. (Toxicum:)s de onze articles : les quatre der- Antennes courtes , niers formant une massue oyale , comprimée, SANS VERTÈBRES. 417 Corps allongé, presque linéaire, un peu déprimé. Antennæ breves,undecim-articulatæ ; articulis qua- tuor ultimis clavam ovatam et compressam forman- tibus. Corpus elongatum, sublineare | depressiusculum. OBSERVATIONS, Le toxique est un genre encore peu connu , qui semble se rapprocher de la sarrotrie par son port , et qui tient d’assez près aux ténébrions. Son corselet est presque carré; l'insecte est muni d’ailes. ESPEC E. 1. Toxique de Riche. Toxicum richesianum. Yatr. Latr. gen. 2. p. 165 , et vol. 1. t. 9. f. o. Habite les Indes orientales. Riche. Couleur noiré. LES TRACHÉLITES. T'éte triangulaire ou en cœur, séparée du corselet par un rétrécissement brusque, en forme de cou. — Point de dent cornée au côté interne des md- choires. C’est icila cinquième et dernière coupe des coléop- tères hétéromères : elle comprend quelques genres qui semblent avoisiner les mélasomes ou ténébrionites par leurs rapports, et d’autres qui tiennent davantage aux cantharidiens. Ceux-ci terminent les trachélites, et for- ment une transition aux coléoptères pentamères, que les téléphoriens commencent. Nous croyons cette dis- tribution fort rapprochée de l'ordre naturel. Tome IF. 27 418 ANIMAUX La plupart de ces insectes ont des élytres minces, molles ou flexibles, et sont presque toujours munis d'ailes. Beaucoup d’entre eux ont la tête fort inclinée, quoique saillante ; leurs antennes en général sont filiformes , ra- rement épaissies vers le bout , et plus rarement en mas- sue. Dans l’état parfait, ils vivent sur différens végé- taux et mangent leurs feuilles ou se nourrissent sur les fleurs. Nous les divisons de la maniere suivante : DIVISION DES TRACHÉLITES. LT | (1) Crochets des tarses simples, avec ou sans dentelures (les Po- lytypiens ). (a) Tous les tarses à pénultième article bilobé, (+) Antennes simples. Notoxe. Scraptie. (++) Antednes enscie, ou pectinées , ou branchues. Pyrochre. Dendrocère. + (b) Tous les tarses à articles entiers on au moins ceux des pattes postérieures. (+) Corps courbé; abdomen conique, (*) Aucun tarse à pénultième article bilobé. Rhipiphore. Mordelle, (**) Les quatre tarses antérieurs à pénultième article bilobé, Anaspe. * (++) Corps droit, uon déprimé sur les côtés, SANS VERTÈBRES. 419 Apale. Horie. (2) Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et saus dentelures en dessous (les Cantharidiens ). (a) Pénaitième article des tarses bilobé, Tétraonyx. (B) Tous les articles des tarses entiers. Mylabre. Cérocome. OEnas. Méloë. Cantharide. Zonite. LES POLYETPEFENS: Crochets des tarses simples, avec ou sans dentelures. Cette première division des trachélites semble embras- ser diverses petites familles , telles que les pyrochroïdes, les mordellones ,. etc. ; ce que j'ai voulu exprimer en les nommant poly®mpiens. Ces insectes ont le corps al- longé, des élytres plus ou moins flexibles , les yeux sou- vent échancrés, et des couleurs quelquefois sombres, quelquefois éclatantes. Ils avoisinent évidemment les cantharidiens ; mais plusieurs d’entre eux paraissent te- nir un peu des mélasomes ou ténébricnites. NOTOXE. (Notoxus.) Antennes filiformes , submoniliformes , à - peu - près de la longueur du corselet. Mandibules fortes. 420 ANIMAUX Tête séparée du corselet par un cou. Corselet rétréci postérieurement. Corps chlong; abdomen grand. Antenne fiiformes , submoniliformes , thoracis lon- gitudine aut circiter. Mandibulæ valide. Caput a thorace collo disjunctum. Thorax posticè angustior. Corpus oblongum. Abdomen magnum. OBSERVATIONS. Les zotoxes sont de petits coléoptères , dont une espèce singulière , par la corne de son corselet , a été désignée, comme genre, par Geoffroy, sous le nom de cuculle (zotoxæus). Îls sont agiles, paraissent tenir un peu aux ténébrionites et aux cantharidiens. ESPÈCES. 5. Notoxe unicorne. Votoxus monoceros. IV. ferrugineus ; elytris puncto fasciäque nigris; thorace cornu prolensos JMeloe monoceros. Lin. IVotezus. Geoff. 1. p. 356. pl. 6. f. 8. \ Oliv. col. 3. n.° 51. pl. 1. f. 2. Anthicus monoceros. Fab. éleut. 1. p. 288. Habite en Europe, sur les plantes, etspar terre. 2. Notoxe anthérin. Notoxus 0 IV. niger ; elytris fasciis duabus ferrugtneis, Meloe antherinus. Lin. Anthicus antherinus. Fab. él 1. p. 291. Panz. fasc. 11.1. 14. Habite en Europe. Etc. Ajoutez les anthicus cornultus , &. rhinoceros de Fabrie cius. SCRAPTIE. (Scraptia.) Antennes filiformes, insérées dans l'échancrure des SANS VERTÈBRES. 421 veux. Lèvre supérieure saillante. Palpes à dernier ar- ticle plus grand. Tête penchée, séparée du corselet qui est demi-cir- eulaire, Corps ovale-obiong , un peu mou. Antennœæ filiformes , in oculorum sinu inserteæ ; articulis cylindricis. Labrum exsertum. Palpt articulo ultimo majore. Caput nutans. Thorax semi-circularis. Corpus ova- to-oblongum , molliusculum, OBSERVATIONS. La scraptie se rapprdche des notoxes par ses rapports; elle a aussi le pénultième article des tarses bilobé. C’est un. insecte fort petit. ESPECE, 1. Scraptie brune. Scraptia fusca: Lat. gen. crust. et ins. 2. p. 1909. Serropalpus fusculus. Ilig. coléopt. Bor. 1. p. 32 Habite en France, dans les prés. PYROCHRE. (Pyrochroa.) \ Antennes filiformes , en scie ou pectinées. Lèvre su- périeure saillante , entière. Mandibules fortes. Palpes inégaux. Corps ovale-oblong, déprimé. Corselet suborbiculé. Antennæ filiformes, serratæ aut pectinatæ. La- brum exsertum , integrum. Mandibulæ validæ. Pal- piinœquales , subfiliformes. Corpus ovato-oblongum , depressum. Thorax sub orhiculatus. 422 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les pyrochres sont remarquables par leurs antennes pec- tinées dans les mäles, en scie dans les femelles, et par leur couleur rouge, ou noire avec des parties rouges. Geoffroya, le premier , distingué ce genre , et n’en a connu qu'une espèce qu'il a nommée la cardinale. ESPÈCES. 1. Pyrochre cardinale. Pyrochroa rubens. P. nigra ; capite thorace elytrisque sanguineis | immacu- latis. Pyrochroa. Geoff. 1. p.338. pl. 6. f. 4. Pyrochroa rubens. Fab. él 2. p. 109. Oliv. col. 3.n.0 53. pl. #. f. 2. a. b. Lat. gen. 2. p. 205. Habite en Europe. 2, Pyrochre écarlate. Pyrochroa coccinea. P. nigra ; thorace elytrisque coccineis immaculatis. Pyrochroa coccinea. Panz. fasc. 13. t. 11. Oliv. col. 3. n., 52. pl. 1. f. 1. à. b. Cantharis coccinea. Lin. Habite en Europe. Celle-ci a la tête noire. | Etc, DENDROCÈRE. (Dendrocera. ) Antennes subrameuses : les articles se prolongeant la- téralement en de longs filets. Corps linéaire ; corselet conique ; paites longues. ÆAñtennœ subramosæ ; articulis in fila longa late- ralia productis. à Corpus lineare ; thorax conicus ; pedes longr. SANS VERTÈBRES. 423 OBSERVATIONS. M. Latreïle a indiqué ce genre sous le nom de Zendroïde, que je crois convenable de changer , et n’a encore donné d’autres détails à son sujet, que ceux que je viens d'expo- ser. Ce genre parait tres remarquable. ESPÈCE. 1: Dendrocere du Canada. Dendrocera Canadensis. Dendroide. Lat. Considérations générales , etc. p. 212. Habite au Canada. Collect. de M. Bosc. RHIPIPHORE. (Rhipiphorus. ) Ântennes courtes , en éventail ou en peigne dans Îles mâles , en scie dans les femelles. Mandibules pointues, sans dents au sommet. Palpes filiformes. Corps oblong, courbé, presque arqué, comprimé sur les côtés. Tête penchée, Abdomen conique, pointu, Antennæ breves , masculorum flabellatæ aut pec- tüinaloæ ,+feminarum serratæ. Mandibulæ acutæ, eden- tulæ. Palpi filiformes. Corpus oblongum , curvum , subarcuatum , ad la- tera compressum. Caput cernuum. Abdomen conico- aculum. | CBSERVATIONS. Les rhipiphores ont encore certains rapports avec les 1ë- nébrionites et n'offrent que des couleurs sombres ou obs- cures. Leurs tarses sont à articles entiers , et les crochets qui les terminent , quoique simples, sont bifides ou uni- 424, ANIMAUX dentés. Leurs yeux sont entiers. Leur écusson est rare- ment apparent; mais l'angle postérieur de leur corselet en tient lieu ou le cache. Les uns ont des élytres courtes, les autres les ont assez longues , mais terminées en pointe. Ces insectes sont agiles et se trouvent sur les fleurs. ESPECES. 1. Rhipiphore subdiptère. Rhipiphorus subdipterus. BR. elytris brevissimis, ovatis, fornicatis, pallescentibus. F. Khipiphorus subdipterus, Fab. éleut. 2. p. 118. Oliv. col. 3. n.o 65. pl. a; f1..b. c. d.e. Habite en Provencé, et aux environs de Montpellier. a. Rhipiphore flabellé. Rhipiphorus flabellatus. R.testaceus ; ore, pectore abdominisque dorso atris. F. Rhipiphorus flabellatus. Fab. él. 2. p. 119. Oliv. col. 3. n.°065. pl. 1.f.2. b. c. Habite en Italie. 3. Rhipiphore paradoxe. Rhuipiphorus paradoxus. R. niger; thoracis lateribus elytrisque testaceis. Rhipiphorus paradozxus. X'ab. él. 2. p.119, Ofiv. col. 3. n.0 65. pl. 1. f. 7. Lat. gen. 2. p. 207. Mordella paradoxa. Lin. Habite en Europe. , Etc. MORDELLE. (Mordella.) Antennes filiformes , un peu en scie d’un côté dans les mâles. Quatre palpes inégaux , les maxillaires plus grands et en massue sécuriforme. « Corps oblong , courbé et comprimé à ses côtés. Téie très-inclinée sur la poitrine. Abdomen des femelles terminé en pointe térébriforme. SANS VERTÈBRES. 425 Antennæ masculorum serratæ , feminarum simpli- ces , filiformes. Palpi maxillares articulo ul&imo ma- jore securiformi. Corpus oblongum , subarcuatum , ad latera com- pressiusculum. Caput valdè nutans. Feminarum ab- domen caudé terebriformi terminatum. OBSERVATIONS, Les mnordelles se rapprochent extrêmement des rhipi- phores par leurs rapports, quoiqu’elles en soient très-dis- tinguées par leurs antennes et par leurs palpes. Ces insectes sont fort petits, ont la tête trés-inclinée vers la poitrine , le corps oblong , arqué , terminé en pointe dans les femelles. Les uns se trouvent sur les fleurs, les au- tres dans les bois, sur les arbres. Leur démarche est assez agile ; ils volent tres-bien. ESPÈCES. 1. Mordelle à pointe. Mordella aculeata. M. ano aculeato , corpore atro immaculato. Mordella aculeata. Lin. Fab. él. 2. p. 121. Geoff. 1. p. 353. pl. 6. f. 7. Ofiv. col. 3. n.° 64. pl. 1. f. 1. Lat gen. 2. p. 20û. Habite en Europe. 2. Mordelle fasciée. Mordella fasciata. M. nigra ; ano aculealo; elytris fusciis duubus einereis. Oliv. col. 3. n.0 64, pl. 1.f. 2. a. b. Mordella fasciata, Fab. él. 2. p. 122. Habite en Europe. Etc, £26 ANIMAUX ANASPE. ( Anaspis. ) Antennes filiformes, grossissant un peu vers le bont. Les yeux un peu en croissant. Le dernier article des palpes maxillaires en hache. Corps ovale-oblong. Ecusson peu distinct. Tête pen- chée. ÆAntennæ filiformes , extrorsum subcrassiores. Oculi sublunati. Palpi maxillares articulo ultimo se- curiformi. Corpus ovato-oblongum. Scutellum subnullum. Ca- put nutans. + OBSERVATIONS. Les anaspes seraient des mordelles, si les tarses des qua= es . tre pattes antérieures n'avaient le pénultième article bi- lobé. Ces insectes sont trés-petits. ESPÈCES. 1. Anaspe frontale. Ænaspis frontalis. Latr. A. atra , fronte pedibusque flavescentibus. Pordella frontalis. Fab. él. 2. p. 125. Panz. fase. 13.t. 13. ] Oliv. col. 3. n.0 G4. pl. r. f.6. a. b. c. Habite en Europe , sur les fleurs. 2, Anaspe humérale. ÆAnaspis humeralis. Lat. A. atra; elytris basiflavescentibus. Anaspis. Geoff. 1. p. 316. n.° 2. Mordella humeralis. Fab. él. 2. p. 125. Oliv. col. 3. n.0 64. plu.f.n. a. L. Habiteen Europe, etse trouve aux environs de Paris. Etc. be AE SANS VERTÈBRES. {27 APALE. ( Apalus.) Antennes filiformes, simples dans les deux sexes, plus longues que le corselet. Palpes filiformes. Les yeux oblongs. | | Corps ovale-oblong ; tête saillante, penchée ; cor- selet arrondi; élytres un peu molles. Tous les tarses à articles entiers. Antennæ fiiformes , in utroque sexu simplices , thorace longiores. Palpi fiiformes. Oculi oblongi. Corpus ovato-oblongum; caput exsertum , inflexum. Tarsi omnes articulis integris. Elytra molliuscula. OBSERVATIONS. Le genre zpale, établi par Fabricius , paraît se rappro- cher plus que les précédens , des cantharidiens ; mais comme 1l semble aussi tenir un peu aux pyrochres, on pré- sume que l’insecte a les crochets des tarses simples. Fabri- cius dit qu’il a les mâchoires cornées, unidentées, et la languette membraneuse, tronquée , entière. ESPÈCE. 1. Apale bimaculé. Æpalus bimaculatus. A. niger ; elytris testaceis : puncto nigro.F. Meloe bimaculatus. Lin. Apalus bimaculatus. Fab. él, 2. p. 24. Degeer , ins. 5. tab. 1. f. 18. Oliv. col. 3. n.0 52. f. 1.a; etf. 2, a. b. Habite le nord de l’Europe. HORIE. ( Horia.) Antennes filiformes, un peu’ plus longues que le cor- 428 ANIMAUX selet. Mandibules fortes, avancées, pointues, uniden- tées. Palpes filiformes , à dernier article ovale. Corps oblong; corselet pesque carré. Klytres grandes, flexibles; crochets des tarses dentelés en dessous , avec un appendice sétiforme, ( Æntennæ filiformes , thorace sublongiores. Mandi- bulæ validæ, porrectæ , acutæ , unidentatæ. Palpi J{uliformes : articulo ultimo ovato. Corpus oblongum ; thorax subquadratus; elytræ magna, molliuscula. Tarsorum ungues. subis denti- culati, cum appendice setiformi. OBSERVATIONS. Les Lories ont , en général, le portet l'aspect des my- labres ; mais les crochets qui terminent leurs tarses ne sont point doubles; ïls sont seulement dentelés en dessous , avec un appendice en forme de soie. Ce sont des insectes exotiques , qui paraissent Vivre dans le bois. Leurs tarses sont à articles entiers. ESPECE. 1. Horie tachetée. Horia maculata. H. flavescens , elytris maculis septem nigris. Horia maculata. Fab. él. 2. p. 85. Oliv. col. 3, n.0 53 bis. pl. 1. f. 1. a.b. Lat.gen.2. p.211. Habite à Cayenne , Saint-Domingue, etc. Etc. LES CANTHARIDIENS. Crochets des tarses doubles ou profondément divisés €t Sans dentelures en dessous. Elytres molles. Les cantharidiens ont , en général, des couleurs vives 4e; SANS VERTÈBRES. 429 et variées , ne fuient point la lumière , et, parmi eux, il s’en trouve peu qui soient aptères. Ces insectes ont des antennes filiformes ou moniliformes, des élytres molles, et les crochets des tarses toujours doubles ou bi- fides. Ils vivent sur les herbes et sur les arbres , et paraissent avoisiner les téléphoriens par leurs rapports. TÉTRAONYX. (Tetraonyx.) Antennes subfiliformes , s’épaississant un peu vers leur sommet ; à articles oblongs | presque coniques. Corps oblong. Corselet court , en carré transverse. Pénultième article des tarses bilobé. Antennœæ subfliformes , extrorshm sensim subcras- siores ; articulis oblongo-conicis. Corpus oblongum. Thorax brevis, transverso-qua- dratus. T'arsorum articulus penultimus bilobus. OBSERVATIONS. : Les tétraonyx ont le port des mylabres , et, comme eux, ils ont des mandibules simples , et les onglets des tarses bi- fides ; mais le pénultième article de leurs tarses est bilobé, ce qui les en distingue facilement, Ce sont des insectes exotiques, ESPÈCES. 1. Tétraonyx à huit taches. Zetraonyx octo-macu- latum. | T. nigrum ; elytro singulo maculis quatuor rubris. Lat, Lat. gen. 4. p. 380. Ejusd. zoolog. et anat: de M, de Humb, p. 237. pl. 16. f. 7, Habite la Nouvelle-Fspague. 430 ANIMAUX 2. Tétraonyx à quatre taches. Tetraonyx quadrima- culatum. T°. rufum ; capite elytrorumque maculis duabus nigris. Apalus quadrimaculatus. Fab. éleut. 2. p. 25. ex D. Lat. Habite l'Amérique boréale. MYLABRE. (Mylabris. ) Antennes filiformes | grossissant insensiblement vers leur sommet , presque en massue. Mandibules arquées , pointues au sommet. Palpes filiformes. Mâchoires bi- fides. | Corps oblong. Tête saillante , très-inclinée. Elytres grandes, en toît arrondi. Antennœæ filiformes , extrorshm sensim crassiores , subclavatæ. Mandibulæ arcuato-acutæ. Palpi filifor- mes. Maxillæe bifideæ. Corpus oblongum. Caput exsertum, valde nutans. Elytra magna , rotundato-deflexa. OBSERVATIONS. Les mylabres ont beaucoup de rapports avec les cantha- rides ; mais ils en sont principalement distingués par leurs antennes qui sont presque en massue, et à peine plus lon- gues que le corselet. Elles ont onze articles. Les espèces que l’on rapporte à ce genre sont nombreuses, et se trouvent, en général , dansles pays chauds. ESPECES. 1. Mylabre de la chicorée. Mylabris cichori. M. nigra ; 'elytris flavis : fasciis tribus nigris. F. Meloe cichorit. Linn. SANS VERTÈBRES. 431 Mylabris cichorii. Fab. él. 2. p. 81: Oliv. col. 3. n.0 47. pl.1.f.1et pl.2.f. 13. Habite en Orient. On croit que c’est cette espèce dont les an- ciens se servaient comme vésicatoire. On s’en sert encore aujourd’hui en Italie et à la Chine. 2. Mylabre trifascié. Mylabris trifasciata. M. atra; antennis elytrisque flavis ; elytris fusciis dua- bus apiceque nigris. F My labris trifasciata. Fab. él. 2. p. 82. Oliv. col. 3. n.° 47. pl. 1.f. 8. Encyel. n°6. Habite au Sénégal , en Guinée. 3. Mylabre à dix points. Mylabris decempunctata. I. atra ; elytris testaceo-sanguineis: singulo punctis qua- tuor maculäque ad apicem nigris. My labris PeccneseE A Fab. él. 2. p. 84. Oliv. col. 5. n.° 47. pl. 1.f. 4. et pl. 2. £. 18. Lat. gen. 2. p. 216. Habite en Italie. Etc, CÉROCOME. (Cerocoma.)} Antennes moniliformes , à peine de la longneur du corselet, souvent irrégulières dans les mâles, de neuf articles, et terminées par un bouton ovoïde. Mandi- bules simples , pointues. Palpes filiformes. Mâchoires linéaires, entières. | Corps oblong, subcylindrique. Elytres un peu molles, recouvrant tout l'abdomen. Antennæ moniliformes , thoracis w1x longitudine, in maribus sœpè irregulares , novem-articulatæ , capi- tulo obovato terminatæ. Mandibulæ simplces, acute. Palpi filiformes. Maxillæ lineares , indivisce. Corpus oblongum , subcylindricum. Elytra mollius cula, abdomen penitus obtegentia, 432 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les cérocomes sont remarquables en ce qu'ils paraissent n'avoir que neuf articles aux antennes, dont le dernier plus grand est en forme de bouton. Il paraitnéanmoins que ce bou- ton est formé du dixième et du onzième article de l’antenne. On a nommé plus particulièrement cérocomes les espèces dont les antennes des mâles sont irrégulières; et M. La- treille donne le nom d’Ayclées , à celles dont les antennes sont régulières dans les deux sexes. Les unes et les autres sont terminées par un bouton. ESPECE. 1. Cérocome de Schœffer. Cerocoma Schæfferi. C. viridis ; antennis pedibusque luteis. Meloe Schæffert. Lin. Cerocoma S'chæffert. Fab. él. 2. p. 94. Lat. gen. 2. p. 214. Cerocoma. Geoff. 1. p.358. pl.6. f. o. Oliv. coi.3. n.0 48, pl. 1. f. 1. a. b. c. d. Habite en Europe, surtout australe. Etc. Pour les hyclées, voyez le mylabris impunctata d'Oli- vier, Encycl. n.° 48, et mylabris argentata de Fab. él. 2. p. 35. OE NAS. (OEnas.) Antennes filiformes , submoniliformes, coudées, plus courtes que le corselet; à seconde partie allongée en cylindre obconique de neuf articles. Palpes filiformes à dernier article cylindrique. Corps allongé , étroit, subcylindrique. Antennæ filiformes, submoniliformes, fractæ , tho- race breviores : parte secundé in caulem novem-arti- culatam , cylindraceo-conicam elongatd. Palpi filifor- mes : articulo ultimo cylindrico. Corpus elongatum , angustum , teretiusculum. SANS VERTÈBRES. 433 "OBSERVATIONS. Il parait que ce qui distingue principalement les ænas des cantharides, c’est que les premiers ont les antennes coudées après le second article. Ce genre, quoique fort peu re- marquable , diffère beaucoup , par ses antennes, des my- labres et des cérocomes, et ne saurait être réuni aux cau- tharides, | ESPÈCES. 1, OEnas Africain. OEnas afer. OE. niger, punctatus ; thorace rubro. Lat. Meloe afer. Lin. Litta afra. Fab, él. 2. jp, 80. OEnas afer. Lat. gen. 1. tab. 10, f. 10 , et vol. 2.P. 219. Cantharis afra. Oliv. col. 3. n.0 46. pl. 1. f.4. a. b, Habite la Barbarie. 2. OEnas crassicorne. OEnas crassicornis. OE. niger; thorace elytrisque lestaceis ; antennis incrasa salis. Litla crassicornis. Fab, él. 2. p. 80. Habite en Autriche. Etc. Voyez l’ænas luctuosus. Lat. gen. 2. p. 220. MÉLOÉ. (Meloe.) _ Antennes moniliformes, droites ou sans coude , de la longueur du corselet, souvent irrégulières dans les mâles, Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Palpes fili- formes. Corps oblong , mou. Point d’ailes. Elytres molles, plus courtes que l'abdomen , à bord intérieur arqué, l'un recouvrant l’autre près de sa base. Abdomen souvent très-grand. Tome 1F, 23 434 ANIMAUX Antennæ moniliformes , rectæ aut non fractæ, thoracis longitudine , in masculis sæpè irregulares. Mandibulæ corneæ. Maxillæ bifidæ. Palpi fiui- formes. Corpus oblongum , molle. Alæ nulle. Elytra mol- lia , abdomine breviora : margine interno arcuato , uno ad basim alterius superposito. Abdomen sæpius maximum. OBSERVATIONS. Les méloës constituent un genre particulier remarquable, qu'il ne faut point altérer en y associant d’autres insectes, quoique de la même famille. Ce sont des insectes sans ailes, à élytres qui ne couvrent point entièrement l'abdomen , et qui , par leur bord interne , ne forment point une su- ture droite. Ils se traînent à terre ou sur les plantes peu élevées, dont ils mangent les feuilles, et font sortir de leurs articulations une liqueur oléagineuse roussâtre et fé- tide , dont on fait usage en médecine. ESPÈCES. à. Méloë proscarabé. Meloe proscarabœus. DT. nigro-cæruleus, punctatissimus ; antennis masculorum trregularibus ; elytris rugosulis. Meloe proscarabœus. Lin. Meloe. ne 1. Geoff. 1. p. 399. pl.7.f. 4. Meloe proscarabæus. Fab. él. 2. p. 587. - Habite en Europe. 2. Méloë mélangé. Meloe majalis. M. corpore rubro cupreoque vario , abdominis segmentis dorsalibus cupreis; antennis in utrogque sezu regula- ribus. Deloe majalis. Lin. Fab. él. 2. p. 588. Oliv. col. 3, n.o 45. pl. 1. f. 4. Pauz. fasc. 10.f. 13. SANS VERTÈBRES. 435 Habite l'Europe tempérée et aastrale: Etc. CANTHARIDE. (Cantharis. ) Antennes filiformes , droites , de la longueur du cor- selet ou plus longues. Mächoires bifides. Palpes maxil- laires plus gros à leur extrémité. Corps allongé, subeylindrique. Elytres molles, de la longueur de l'abdomen , à dos convexe, un peu in- fléchies sur les côtés, Æntennœ filiformes , rectæ autnon fractæ , thora- cis longitudine , velthorace longiores. Maxillæ bifideæ. Palpi maxillares ad apicem crassiores. Corpus elongatum , subcylindricum. Elytra mol- lia , abdominis longitudine, dorso convexa, lateri- Bus subin fl | OBSERVATIONS. Le nom de ce genre , changé par Linné et Fabricius, a dû être rétabli, comme l'ont fait M. Latreille et Olivier. Les cantharides sont distinguées des méloës , par la pré- sence de leurs ailes et par leurs élÿtres aussi longues que l'abdomen. Elles n’ont point les antennes coudées comme les œnas , et les palpes tout-à-fait filiformes , comme les zonites. Je n’en sépare point les siraris de M. Latreille qui ont les antennes un peu plus longues, et les élÿtres rétrécies en pointe vers leur extrémité. On sait que la cantharide vésiCatoire est très-employée en médecine. ESPECES. r. Cantharide vésicatoire. Cantharis vesicatoria. C: aurato-viridis, nilida; antennis nigris. Meloe vesicatorius. Lin. 436 ANIMAUX Cantharide, no 1. Geoff. 1. p. 341. pl. 6.f. 5. Cantharide vésicatoire. Oliv. col. 3. ne 46. pl. 1. f. 1. & b. c. Lat. hist. nat. , etc. 10. p. 4or. pl. 90. f. 7. Litta vesicatoria. Fab. él. 2. p. 76. Pauz. fase. 41. t. 4. Habite en Europe , sur lefrêne, le lilas, etc. dans l’été. 2. Cantharide érythrocéphale. Cantharis erythroce- phala. C. atra; capile testaceo, thorace elytrisque cinereo- lineatis. Litta erythrocephala. Fab. él. 2.p. 8o. Cantharis erythrocephala. Oliv. col. 3. n.o 46. pl 2, £. 16. Habite l’Autriche, le midi de l’Europe. 3. Cantharide humérale. Cantharis humeralis. C. nigra; elytris basi flavescentibus, ab humeris alle: nuato-subulatis. Cantharis, n.0 2. Geoff. 1. p. 542. Cantharis humeralis: Oliv. col. 3. n.0 46. p. 19; IVecydalis humeralis. Fab. él. 2. p. 371. Sitaris humeralis. Lat. gen. 2. p. 222. Habite en Europe. Etc. ZONITE. (Zonitis.) Antennes sétacées, longues , menues , insérées dans l'échancrure des yeux. Mandibules pointues. Palpes fili- formes. Mâchoires allongées, presque linéaires ,: sou vent saillantes. Corps oblong. Tête penchée. Elytres molles, de la longueur de l'abdomen. Æntennæ setaceæ , longæ , exiles , in oculorum sinu e e 3 ? } , énsertæ. Mandibulæ acutæ. Palpi filiformes. Maxit- læ elongatæ , sublineares , sœæpè exsertæ. SANS VERTÈBRES. 437 Corpus oblongum. Caput inflexum. Elytra mollius- cula , abdorminis longitudine. OBSERVATIONS, Les zonites sont à peine distinctes des cantharides ; néan- moins , des deux divisions de leurs mächoires , l’interne est très-peu saillante, tandis que l’autre se prolonge en une pièce longue, fiiforme , qui fait paraitre la mä- choire simple. D'ailleurs , leurs palpes sont tout-à-fait fili- formes... ESPECES, 1.. Zonite bout brûlé. Zonitis prœusta. Z. testacea ; thorace mutico ; antennis elytrorumque api- cibus nigris. Zonitis prœusta. Fab. él. 2. p. 23. Lat. gen, 2, p. 223. et hist. nat. vol. 10, p. 406. pl. 9e. f. 8. Panz. fasc. 36. L. r. Habite le midi de la France, l'Italie. 2, Zonite à six taches. Zonitis sex-maculata. Z. rufa; elytris flavescenti-rufis : singulo maculis tribus. nigris. Lat. . Apale tacheté. Oliv. col. 3 n.e 52. pl. 1. f. 3. Zonilis sex-maculata. Lat. gen. 2: p.224. Habite en Provenceet près de Montpellier. c CINQUIÈME SECTION. [ Cinq crade & tous les tarses. | LES PÉNTAMÈRES. © | © Les coléoptères pentamères constituent la cinquième et dernière sectiôn de l’ordre qui les comprend, et ter- minent même la classe des insectes. En effet, dans les 4338 ANIMAUX insectes de cet ordre, la naiure étant parvenue à don- ner cinq articles à tous les tarses de ces animaux , ne dépasse point ce terme, et ne fait plus que diversifier les espèces, dans une étendue vraiment admirable, Aussi les coléoptères pentamères sont-ils bien plus nombreux en espèces que ceux des sections précédentes, et proba- blement ce sont ceux qui sont les plus avancés en orga- nisation, Car ce sont eux qui ont les tégumens les plus solides; et c’est parmi eux que M. Cuvier a observé des trachées vésiculeuses , ce qui semble les rapprocher plus que les autres des arachnides trachéales, Les uns vivent de matières végétales; d’autres ne se iourrissent que de substance animale, au moins dans leur état de larve ; enfin , il y en a qui vivent habituel- lement dans les fumiers, les ordures. À raison des diverses habitudes que les circonstances ont , depuis long-iemps, fait contracter aux différentes races, les unes craignent et fuient la lumiere , tandis que les autres s’ÿ exposent sans en paraître incommodées. Aussi en voit-on qui ne volent jamais, et d’autres qui vo- lent très-bien ; et il se trouve ici, comme dans presque tous les autres ordres des insectes, des races constam- ment aptères , quoiqu'ayant des élytres, et d’autres tou- jours ailées. | Comme on a établi un grand nombre de genres par- mi ces coléoptères, il est nécessaire de les partager d’abord en coupes principales, et ces coupes doivent être simples, grandes, peu nombreuses. En consé- quence , je conserverai celles dont j'ai déjà fait usage $ ainsi que leur disposition entre elles, et je partagerai les coléoptères pentamères en trois grandes sections, de la manière suivante, a, SANS VERTÈBRES,. 459 1.cre Srcr. Pentamères filicornes. Les antennes sont filiformes ou moniliformes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. 2e Secr. Pentameres clavicornes. Les antennes sont terminées en massue le plus souvent perfoliée ou presque solide. 3.e Secr. Pentamères lamellicornes. Les antennes sont en massue lamellée ou feuilletée. PREMIÈRE SECTION. PENTAMÉÈRES FILICORNES. Les antennes sont fiiformes ou moniliformes ou séta- cées , rarement épaissies vers le bout. Les coléoptères de cette section sont des pentamères dont les antennes ne forment point à leur extrémité une massue bien distincte. C’est à-peu-près là tout ce qu'ils ont de commun entre eux. On sait que ces coléoptères offrent cinq ou six fa- milles très-distinctes ; mais lon n’est point d'accord sur l'ordre de leur distribution. En effet, tant que l’on n'aura point de principes convenus pour la détermivation des rapports généraux , Farbitraire décidera toujours , et chacun aura son ordre particulier pour la disposition de ces familles. | Relativement au mien , j'ai cru qu'à la suite des can- tharidiens, qui terminent les eoléoptères hétéromeres, Â44o ANIMAUX dans ma distribution , je devais commencer les coléop- tères pentamères par les téléphoriens. Or, en suivant toujours les caractères indiqués par M. Latreille | il en est résulté la division suivante pour les pentamères fili- cornes. DIVISION DES PENTAMÈRES FILICORNES. (. Quatre palpes seulement : deux maxillaires et deux labiaux. . U - , (1) Elytres recouvrant en totalité ou en majeure partie l’abdomen. (a) Sternum antérieur de forme ordinaire , ne s’avançant point sous la tête. (b) Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Les téléphoriens. (bb) Mandibules fendues à leur pointe ou munies d’ane dent au-dessous. (+) Le corps mou. Les mélyrides. (++) Le Et Les ptiniens. (aa) Sternum antérieur s’avançant sous la tête , presque sous la bouche, et sa partie postérieure se prolongeant en pointe ou en corne. Les buprestiens. (2) Elstres raccourcies, laissant la majeure partie de l’abdomen à découvert. Les staphyliniens. | ($. Six palpes : quatre maxillaires et deux labiaux. Les carabiens. 4 SANS VERTÈBRES. 4x = LES TÉLÉPHORIENS. Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au-dessous. Le corps mou. Sous cette dénomination, je rassemble les cébrions, les lampyres , les téléphores , ainsi queles coléoptères à mandibules simples qui y tiennent par leurs rapports. Ce que ces insectes ont de commun avec les mélyrides qui viennent ensuite, c’est d’avoir des élytres molles, flexibles. Les uns et les autres nous paraissent donc devoir com- mencer la première section des coléoptères pentameres, afin de suivre immédiatement les cantharidiens qui ter- minent les coléoptères hétéromères et qui ont aussi les élytres molles. Ces insectes ont , en général, le corps allongé , mou ; la tête plus ou moins enfoncée , abaissée , ou cachée sous le corselet; des élytres longues, flexibles , souvent ornées de couleurs assez brillantes. La plupart sont agiles, vo- lent très-bien , et se nourrissent de substance végétale, dans l’état parfait; mais on soupconne que, dans l’état de larve, plusieurs sont carnassiers, Je les divise de la manière suivante. ; jen en en nee nee DIVISION DES TÉLÉPHORIENS. ‘(:) Palpes filiformes : ilsne sont pas plusgros à lenr extrémité. (a) Tous les articles des tarses entiers. Cébrion. LE UE ANIMAUX ? (b) Pénuliième article des tarses bilobé. Dascille. Elode. Scirte. Rhipicère. (2) Palpes plus gros à leur extrémité, au moins les maxillaires. (a) Antennes très-rapprochées à leur base. Les palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. (+) Tète en partie ou entièrement cachée sous le corselet. Lampyre. Lycus. (++) Tête 4 grande partie saillante hors du corselet: Omalyse. (b) Antennes écartées à leur base. Les palpes maxillaires à peine plus longs que les labiaux. Téléphore. Malthine. Re CÉBRION. ( Cebrio.) Antennes filiformes , un peu en scie , plus longues que le corselet. Mandibules saillantes , pointues , entières. Palpes fiiformes. | Corps oblong , mou. Corselet transverse, plus large postérieurement, avec les angles saïllans et pointus. Tous les articles des tarses entiers. Æntennæ flfohnes , subserratæ , thorace longio- res. Mandibulæ porrectæ , acukæ@ , 1nlegræ. Palpi fuliformes. Corpus oblongum , molle. Thorax transversus, pos- SANS VERTÈBRES. 443 ticè latior , angulis prominulis acutis. T'arsi omnes ar- tculis integris. OBSERVATIONS. Les cébrions , par leurs antennes et leur corselet , sem- blent avoisiner les taupins; mais leur corps moins dur , et leurs mandibules entières , étroites et courbées, les en écar- tent. Ces insectes n’ont point de pelottes aux tarses ; on dit qu'ils ne volent que le soir. ESPECES. 1. Cébrion géant. Cebrio gigas. C. villosus, fuscus ; elytris RO gp pi Les- taceis. F. Cebrio longicornis. Oliv. col. 2. n.° 30 bis. pl. x. f. 1. b. c. et Taupin, pl. 1. f. 1. a. b.c. | Cebrio gigas. Fab. él, 2. p. 14. Panz. fasc. 5. t. 10. Latr. gen. 1. p. 251. | Habite l’Europe australe , le midi de la France; &: 2. Cébrion bicolor, Cebrio bicolor. C. supra griseus , subis ferrugineus. F, Cebrio bicolor. Fab. éL 2. p. 54. Habite la Caroline. Etc. Voy. Fabricius. DASCILLE. ( Dascillus.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules simples. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu convexe. Corselet plus large pos-! térieurement. Le pénultième article des tarses bilobé. - “‘Antenn® filiformes , thorace pauld longiores. Man- dibulæ simplices. Palpi filiformes. Corpus ovatum , convexiusculum. Thorax posticè latior. Tarsorum articulus penuliimus bilobus. h4l ANIMAUX OBSERVATIONS. * Les dascilles, que l’on confondait avec les cistèles avant que M. Latreille les ait distingués, ont des rapports avec les cébrions ; mais ils ont le corps un peu court , et n’ont : pas les articles des tarses tous entiers. Leurs mandibules ne sont pointcachées sous le labre. } Mb ESPECES. 1. Dascille cerf. Dascillus cervinus. D. niger , cinereo-pubescens ; antennis pedibus elytrisque pallido-testaceis. Lat, | Chrysomela cervina. Lin. ÆAtopa cervina. Fab. él. 2. p. 15.! Cistela cervina. Oliv. col. 3. n.° 54. pl. 1.f. 2. 4. Dascillus cervinus. Lat, gen. 1. p. 252. pl. 8. fr. Habite en Europe. 2. Dascille cendré. Dascillus cinereus. D. lividus; elytris pedibusgue fuscis. Ætopa cinerea. Fab. él. 2. p. 15. Habite l’Allemagne, l’Italie. Collect. du Muséum. Etc. / ELODE. (Elodes.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules en partie cachées sous le labre. Palpes labiaux fourchus. Corps elliptique , mou. Corselet transverse. Le pénul-. tième article des tarses bilobé. ro ÆAntennæ filiformes , thorace pauld longiores. Mañ:s dibulæ infrà labrum pariim occultatæ. Palpi labiales furcati. «a ue Corpus ovato-ellipticum, molle. Thorax cransver sus. Tarsorum articulus penultimus bilobus.. Ld SANS VERTÈBRES. 445 OBSERVATIONS. Les élodes sont de petits coléoptères pentamères que l’on rangeait parmi les cistèles. Ils sont distingués des scirtes , parce qu'ils n’ont point de pattes propres à sauter. Leur tête- est en grande partie cachée sous le corselet. ESPECES. 1. Élode pâle. Ælodes pallida. E. pallida ; capite elytrorumque apicibus fuscis. Elodes pallida. Lat. gen. 1. p.253. pl. 5. f. 12. Cyphon pallidus. Fab. él. 1. p. 501. Habite en France , en Angleterre. 2. Elode brunâtre. Ælodes fucescens. Æ. nigricans velcastaneo-fusca; antennarum Lasi pedibus- que rufescentibus. Elodes fucescens. Lat. gen. 1. p.53. Cyphon griseus ? Fab. él. 1. p. 5ox Habite aux environs de Paris. Etc. SCIRTE. (Scirtes.) Antennes filiformes, plus longues que le Palpes labiaux bifides. Corps ovale-orbiculaire. Pattes postérieures à cuisses très-grosses et propres à sauter. corselet. Antenne filiformes, thorace longiores. Palpi labia- les apice bifidi. * Corpus ovato-orbiculatum. Elytra molliuscula. Pe- des postici femoribus incrassatis , saltatorüs. OBSERVATIONS, Les scirles sont, en quelque sorte, aux élodes ce que “les altises sont aux chrysomèles. Au reste, ce sont de trés 446 ANIMAUX petits coléoptères pentamères qui ne soût guères différens des élodes que parce qu'ils ont des pattes propres à sauter. Fabricius en compose la deuxième division de ses cy- phons. ESPECE. 1. Scirte hémisphérique. Scirtes hemisphærica. Se. suborbiculata, depressa , nigra. Cyphon hemisphæricus. Fab. él. tv. p. 5o2. Chrysomela hemisphærica. Lin. Habite en Europe, sur le noiïsetier, On le trouve aux environs de Paris. Etc. RHIPICÈRE. (Rhipicera.) Antennes un peu courtes , en panache. Mandibules simples. Palpes filiformes. Corps ovale-oblong. Pénultième article des tarses bi- lobé. Des pelottes membraneuses sous les articles inter- médiaires des tarses. Antennæ breviusculæ, flabellatæ. Mandibulæ sim- plices. Palpi filiformes. Corpus ovato-oblongum. Tarsorum articulus féhul) tümus bilobus , eorumdem articulis intermediis subtus pulvillis membranaceis. OBSERVATIONS. Le genre rhipreère est encore inédit et west qu'indiqué par M. Laireille. Il comprend des insectes exotiques dont on à dans les collections plusieurs espèces , les unes de la Nouvelle-Hollande, et les autres du Brésil, Jé ne Fr. citer que la suivante, "DDIEL SANS VERTÈBRES. 447 ESPECE. 1. Rhipicère à moustaches. Rhipicera mystacina. B. testacea albo-punctata. Ptilinus mystacinus. Fab. éleut. 1. p. 325. Drury,ins. 3. tab. 45. f. 7. Habite la Nouvelle-Hollande. LAMPYRE. (Lampyris.) Antennes filiformes, quelquefois dentées , subpecti- nées. Mâchoires bifides. Palpes à dernier article plus gros, terminé en pointe. Bouche très-petite. Corps allongé, mou. Corselet aplati , semi-circulaire, débordant, cachant la tête. Antennæ jfiliformes , interdum serrulatæ , subpe c- tnatæ. Maxillæ bifidæ. Palpi articulo ullimo cras- siore , apice acuto. Os parvum. Corpus oblongum , molle. Thorax semi-circularis , * planus, marginatus , caput obtegens. OBSERVATIONS. Les lampyres , qui tiennent de très-près aux lycus par leurs rapports , n'ont pas, comme çes derniers, la partie antérieure de la tête avancée en museau , ni le dernier ar- ticle des palpes tronqué. Les uns et les autres ont le corselet plat, débordant, recouvrant et cachant la tête. Ils ont peu d’agilité dans leurs mouveinens ambulatoires. Ces insectes sont célèbres par la faculté singulière qu’of- frent plusieurs de leurs espèces , surtout les individus fe- melles , de répandre , en certains temps , une lumière plios« phorique, qui a beaucoup d'éclat dans l’obscurité, Parmi les 448 ANIMAUX deux espèces qui se trouvent en France, celle dont la fe- melle n'a point d'ailes est la plus connue et est singulière- ment lumineuse. On lui a donné le nom de ver-luisant , parce qu’elle ne peut que ramper comme un vèêr, et que le soir la lumière qu’elle jette lui donne l’apparence d’un charbon ardent. Mais en Italie et dans le midi de la France, ainsi que dans les pays chauds de l'Amérique , plusieurs es- pèces connues sont lumineuses et ailées dans les deux sexes; et, comme c’est le soir qu’elles volent, elles offrent des espèces d’étincelles qui sillonnent de tous côtés dans les airs avec beaucoup d'éclat, ce qui forme un spectacle singu- lier et admirable. À l'égard des espèces lumineuses , ce ne sont pas seulement les femelles qui ont cette faculté : les mâles l’ont aussi, mais moins fortement. On a observé que la partie lumineuse de çes insectes est placée au-des- sous des deux ou trois derniers anneaux de l'abdomen, qui sont d’une couleur plus pâle que les autres , et qu’elle y forme une tache jaunâtre ou blanchätre. ESPECES. 1. Lampyre ver-luisant. Lampyris noctiluca. L. oblonga, fusca ; clypeo cinereo. F. Lampyris noctiluca. Lin. Fab. él. 2. p. 99. Panz. fase. 41. €. 7. Oliv. col. 2. n.o 28, pl. 1. f. 2. Habite le nord de la France et de l’Europe. Femelle aptert 2. Lampyre splendidule. Lampyris splendidula. L. oblonga , fusca ; clypeo apice hyalino. F. Lampyris splendidula. Lin. Fab. él. 2. p. 99. Panz. fasc. 41. t. 8. Oliv. col. 2. n.0 28. pl. 2. fr. a. b. c. d. Habite en Europe. La femelle est encore aptére. 3. Lampyre d'Italie. Lampyris ltalica. L. nigra ; thorace transverso pedibusque rufis ; abdomine apice albissimo. Lampyris italica. Lin. Fab. él 2. p. 104. L4 En DE g SANS VERTÈBRES. 449 Oliv. col. 2. n.0 28. pl. 2.f, 12. a. B. c. d, Lat. gen. 1. p. 259. Habite l’Italie et le midi de la France. Les mâles et les-fe- melles ailés, 4. Lampyrehémiptère, Lampyris hemiptera, L. nigra ; elytris brevissimis.F, Lampyris hemiptera. Fab. él, 2. p. 106. Oliv. col. 2. n.0 28. pl. 3. f. 25. a. b. AP 1. p- 168. n° 2, Habite en France, Rare aux environs de Paris. Etc. Voyez les espèces exotiques, dans Fabricius et Olivier. LYCUS. (Lycus. ) Antennes filiformes, comprimées , subdentées, plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes plus gros et tronqué. Bouche avancée en museau. | | Tête cachée sous le corselet. Corps allongé. Corselet plat, débordant sur les côtés et antérieurement. Elytres molles, grandes, dilatées postérieurement. Antenne filiformes, compressæ , subserratæ , tho- race longiores. Mandibuiæ simplices. Palporum arti- culus ultimus crassior, truncatus. Os in rostrum an- tice productum. Caput. sub thorace occultatum. Corpus oblongum. Thorax planus , marginatus , caput GRECE TARN Elytra mollia , magna , paques latiora. OBSERVATIONS. Les Zycus constituent un beau genre , dont les espèces sont nombreuses, et variées d’assez belles couleurs. Ce sont des insectes très-voisins des lampyres par leurs rap- ports , ayant de même le corselet plane, débordant au- Tom. IT. 29 450: | ANIMAUX dessus de la tête ; mais dont la partie antérieure-de cette tête se prolonge en un museau rostriforme , qui s'incline en dessous. Ces insectes ont des mouvemens lents ; leur tête est petite; leurs antennes sont rapprochées à leur base; le pénultième article des tarses est bilobé ; enfin , dans plu. sieurs espèces, les élytres sont en partie transparentes, ma- culées , et dilatées à leur extrémité , surtout dans les mâles. ESPECES. 1. Lycus sanguin. Lycus sanguineus. L niger ; thoracis latertbus elytrisque sanguines. Lampyris sanguinea. Lin. Lampyris. Geoff. 1. p. 168. n.o 3. Lycus sanguineus. Fab. él. 2. p. 116. Panz. fasc. 41. t. 9. Oliv. col. 2. n°2. pl. 1. f. 1. @. b. c. Latr. gen. 1. p. 257. Habite en Europe. Commun dans le midi de la France. 2. Lycus large. Lycus latissimus. L. flavus ; elytris maculé marginali posticèque nigris ; mar- gine laterali maximo dilatato. Lampyris latissima. Lin. Lycus latissimus. Fab. éL 2.p. 110. Oliv. col. 2. n° 29. pl. r. f. 2, Habite l’Afrique equinoxiale. 3. Lycus fascié. Lycus fasciatus. L. ater; thoracis margine flavescente ; elytris fascid lat& alba. \o#: Cantharis tropica. Lin. Lycus fasciatus. Fab. él. 2. p. 111. Oliv. col, 2. n.0 29, pl.r.f.6. Habite à Cayenne, OMALYSE. ( Omalysus. ) &ntennes filiformes, rapprochées à leur base, un peu SANS VERTÈBRES. At plus longues que le corselet. Mandibules simples. Der- nier article des palpes maxillaires tronqué. Corps allongé, déprimé. Tête saillante. Corselet pres- que carré, à angles postérieurs saillans et pointus. Antennæ filiformes, basi approximatæ , thorace pauld longiores. Mandibulæ simplices. Palpi maxil- lares articulo ultimo truncato. Corpus oblongum, depressum. Caput exsertum. Tho- rax subquadratus , ad latera submarginatus : angu- lis posticis products , acutis. OBSERVATIONS. L'omalyse , distinguée comme genre par Geoffroy, est voisine des lycus par ses rapports; mais son corselet ne dé- borde pas antérieurement. Les élytres de cet insecte re- couvrent tout l'abdomen et sont un peu fermes. Le pénul- tièéme article des tarses est bilobé. ESPECE. 1. Omalyse suturale. Omalysus suturalis, Omalyse. Geoff. 1. p. 150. tab. 2. f, 2. Oliv. col. 2. no 24. pl. 1. f. 1. Omalysus suturalis. Fab. él. 2. p. 108. Lat. gen. 1. p. 257. Panz: fasc. 35. t. 12. Habite en Europe, dansles bois. TÉLÉPHORE. ( Telephorus. ) Antennes filiformes , iongues , écartées à leur base, Mandibules simples. Palpes en hache à leur extrémité. Corps allongé , un peu déprimé, mou. Elytres de la longueur de l'abdomen , très-flexibles. 459 ANIMAUX Antennœæ filiformes , longæ , ad basim distantes. Mandibulæ simplices. Palpi articulo ultimo securi- Jormt. . Corpus elongatum, subdepressum , molle. Elytra abdominis longitudine , mollia. OBSERVATIONS. Le nom de cantharis que Linné et Fabricius ont donné aux insectes dont il est ici question, doit être réservé pour le genre qui comprend l’insecte connu depuis si long-temps en médecine, sous le nom de cantharide. Ainsi nous sui- vrons les entomologistes qui ont appelé sé/éphores les in- sectes dont il s’agit ici. Les téléphores ont la tête saillante, large , courte ; le corps allongé, ordinairement mou, ainsi que les élytres, Les palpes maxillaires ne sont pas beaucoup plus longs que les labiaux. Le pénultiéme article des tarses est bilobé. Ces insectes sont carnassiers et vivent de proie. Dans l’état par- fait, on les trouve sur les plantes et sur les fleurs, dans les prairies, vers la fin du printemps. Il parait que leur larve vit dans la terre humide. ESPÈCES. r. Téléphore ardoisé. Telephorus fuscus. T. thorace marginalo rubro : maculé nigré ; elytris fuscis. £ Cantharis fusca. Lin. Fab. él. 1. p. 294. Cicindela. Geoff. 1. p. 190. pl. 2. f. 8. Telephorus fuscus. Oliv. col. 2. n.° 26, pl.1.f. 1. a. b. ce Lat. gen. 1. p. 260. Habite en Europe , dans les haïes, les jardins , au prm- temps. 2. Téléphore livide. Telephorus lividus. TZ". thorace marginalo , rufo ; élytrés Leslaces. SANS VERTFÈBRES. 453 Cantharis livida. Lin. Fab. él. 1. p. 205. Cicindela. Geoff. 1. p.171. mo 2. Telephorus lividus. Oliv. col. 2. n. 26. pl. 1.f. 8. Habite en Europe. Élytres d’un jaune d’ocre. Etc. MALTHINE. (Malthinus.) : Antennes filiformes, plus longuesquele corselet. Palpes à dernier article ovale , pointu. Corps allongé. Tête saillante , un peu rétrécie posté- rieurement. Elytres plus courtes que l'abdomen dans plu- sieurs. Antenncæ filiformes,thorace longiores. Palpi articulo ultimo ovato , subacuto. Corpus oblongum. Caput exsertum , posticè subat- tenuatum. Elytra in pluribus abdomine breviora: OBSERVATIONS, Les malthines avoisinent de très-pres les téléphores, par des rapports nombreux: néanmoins, ayant les palpes presque filiformes , la tète moins large postérieurement, et souvent les élytres plus courtes que l'abdomen, on peut les en distinguer. ESPÈCE. 1. Malthine à points jaunes. Malthinus brouttatus. DL. thorace marginato , medio atro; elytris abbrevialis, apice flavis. 3 Cantharts biguttata. Lin. Fab. él, 1.p. 504. Panz. fase. 11.1. 19. IVecydalis. Geoff. 1. p. 392. pl. 7. £.2 Malthinus marginatus. Lät. gen, 1. p. 261. Habite en Europe. Ete. 454 ANIMAUX LES MÉLYRIDES. Mandibules fendues à leur pointe, ou munies d’une dentelure au-dessous. Le corps mou et les élyires flexibles dans un grand nombre. Sous le nom de mélyrides, je réunis différens co- léoptères pentamères qui tiennent un peu aux télépho- riens, parce que, parmi eux, la plupart ont encore des élytres flexibles : ils doivent donc être placés à leur suite. Plusieurs néanmoins ont des élytres assez dures, et semblent annoncer le voisinage des ptines. : Dans les uns , la tête est dégagée et séparée du cor- selet par un étranglement ou un cou. Leurs mandibules sont courtes et épaisses. Ce soni les lime-bois de M. La- treille. Dans les autres, la tète est enfoncée postérieure- ment dans le corselet, et souvent même se rétrécit en de- vant. Leurs mandibules sont étroites et allongées. Ceux-ci constituent les mélyrides de M. Latreille. L'association des divers genres qu'embrassent nos mé- lyrides, n'est pas probablement à l'abri de justes re- proches ; maïs elle a pour bui de simplifier la mé- thode: ce qui, selon moi, n’est pas sans intérêt. Je divise cette coupe de la manière suivante. © ———— DIVISION DES MÉLYRIDES. (1) Tête dégagée et séparée du corselet par un étranglement ou un cou. (a) Elytres n'embrassant point l'abdomen par les côtés, SANS VERTÈBRES,. 455 (+) Elgtres très-courtes. Atractocère. (++) Elytres couvrant une grande partie de l’abdomen. Lymexyle. Cupes. (b) Plgtres embrassant l'abdomen. Palpes maxillaires plus Jongs que la tête. Masuge. Scydmène. (2) Tête enfoncée postériénrement dans Îe corselet. Palpes maxil- laires avancés au-delà dela bouche. (a) Des vésicules rétractiles sur les côtés da corps, Malachie. (b) Point de vésicules sur les côtés da corps. (+) Antennes, soit simples } soit en scie. Mélyre. Clairon. Tille. (++) Antennes pectinées. Drile. ATRACTOCÈRE. ( Atractocerus. } Antennes simples, subfusiformes, msérées devant les yeux. Palpes maxillaires longs , subpectinés. Corps allongé , linéaire. Corselet oblong , convexe. Elytres très-courtes. D ti Aniennæ simplicés , subfusiformes , antè oculos _insertæ. Palpi maxillares longi , ad latera subpec- ünati. ec 110b 39/0208 456 ANIMAUX Corpus elongaio-lineare. Thorax oblongus, con- vexus. Elytra brevissima. OBSERVATIONS, L'atractocère ne parait différer des lymexyles que parce qu’il a des élytres très-courtes , comme celles des staphylins. On ne connaît que l'espèce suivante. ESPECE. Atractocère nécydaloïde. ÆAtraciocerus necyda- loides. A. rufescens : thorace line longitudinali flavé notato. ÎIVecydalis brevicornis. Lin. Lymexylon abbreviatum. Fab. él. 2. p. HE Atractocerus. Lat. gen. 1. p.268. Habite en Guinée. Sa larve vit dans le bois. LYMEXYLE. (Lymexylon. ) Antennes filiformes, écartées à leur base, Mandi- bules courtes. Palpes maxillaires longs, presque en massue. | Corps allongé, subeylindrique. Les élytres un peu molles’, recouvrant presque entièrement l'abdomen. Aniennæ filiformes ,. basi distantes. Mandibulæ breves. Palpi mazxillares longi , subclavati. Corpus. elong satum , subcylindricum. Elytra mol- huscula à abdominis Sn ferè ommind tesentia, OBSERVATIONS, DATE RER £4 PER US Les lÿmexyles, ou Iimézbois !‘orit la téte grosse ; pres- que de la largeur du corselet dont elle est séparée pär ‘un SANS VERTÈBRES. 457 étranglement plus ou moins profond. Leur corps est allongé presque comme celui des taupins ; mais il en est distingué par la forme du corselet et par des élytres plus molles. Les larves de ces insectes vivent dans le bois , le rongent , le percent et causent de grands dommages, surtout aux chênes, | ESPECES. 1. Lymexyle dermestoïde, Zymexylon dermestoides. L. testaceum ; oculis, alis pectoreque nigris. F. Cantharis dermestoides. Linn. Lymezxylon dermestoides. Fab. él.2. p. 87. Ov. col. 2. 1.925: pL'T, £ 1 a bi c''d"jemina')'ettf, s, mas. Hylecætus. Latr. gen 1. p. 266. Habite le nord de l'Europe, dans Île bois. Ses antennes sont un peu en scie. 2. Lymexyle naval. Lymexylon navale. L. luteum ; capite , item elytrorum margine apiceque ni- grise F. Cantharis navalis. Lin. Lymezxylon navale. Fab. él. 2. p. 88. Lat.gen. 1. p. 267. Oliv. col. 2. n.0 25. pl. 1.f. 4. a. b. Habite en Europe , dans le bois de chène qu'il détruit, Etc. CUPÈS. ( Cupes. ) Antennes cylindriques , un peu plus longues que le corselet. Palpes égaux : à dernier article tronqué. 4 - Corps allongé, sublinéaire. Tête saillante. Elyires fermes , couvrani tout l'abdomen. Pattes Courtes. Antennœæ cylindricæ, thorace paul longiores. Palpi æquales , articulo ullimo truncato. :,, Corpus elongsatunz, sublineare.. Caput exsertum. Ælytra rigida, abdomes: totum tegentia. Pedes breves. 458 ANIMAUX O ZSERVATIONS, Ce genre, encore peu connu, ne peut être placé près des lymexyles que provisoirement. L’insecte qui en est le type a des élytres d’une consistance assez solide: les an- tennes dirigées en avant et des pattes courtes. Ses habitudes ne sont pas connues. ESPECE. 1. Cupès à tête jaune. Cupes capitata. Cupes capitata. F. él. 2. p.66. Latr. gen. 1. p. 255. pl. 8. f. 2. Coqueb. Ill. ic. dec. 2. £. 30.f. 1. Habite la Caroline. Bosc. MASTIGE. (Mastigus.) Antennes subfiliformes , brisées : les deux premiers articles fort longs, Palpes maxillaires saillans , presque aussi longs que la tête ; le dernier article en massue. Corps allongé. Tête et corselet plus étroits que l'ab- domen. Abdomen ovale, convexe. Elyires connées, em- brassant l'abdomen. Antennæ subfiliformes, fractæ : articulis duobus prinus prœlongis. Palpi maxillares exserti, capitis Jferè longitudine : articulo ultimo clavato. Corpus elongatum. Caput thoraxque abdomine an- gustiora. Abdomen ovatum , conveæum. ÆElÿtra con- nata | abdomen obvolventia. OBSERVATIONS. Les mastiges sont la plupart exotiques, et semblent 'avoi- siner les ptines. Ils ont néanmoins un aspect différent , et SANS VERTÈBRES. 459 sont remarquables par leurs palpes maxillaires. On les trouve à ierre, soit sous les pierres, soit parmi des dé- bris. ESPÈCES. 1. Mastige palpeur. Mastisus palpalis. M. niger ; antennis inferne glabris. Mastigus palpalis. Latr. gen. x. p. 281. tab. 8. f. 5. Et hist. nat. vol. 0. p. 166. Habite en Portugal. 2. Mastige spinicorne. Mastigus spinicornis. M. fusco-castaneus ; antennis inferne spinuloso-htrtis. Ptinus spinicornis. Fab. él. 1. p. 327. Oliv. col. 2. n.0 45. pl. 1. f.5. a. b. Habite les îles de Sandwich. SCYDMÈNE. (Scydmænus. ) Antennes submoniliformes , droites, de la longueur du corselet. Palpes maxillaires saillans, presque aussi longs que la têie. Corps oblong; corselet subovale, plus long que large. Abdomen ovale, embrassé par les élytres. Antennæ submoniliformes , rectæ, thoracis lorgi- tudine. Palpi maxillares exserti, capitis ferè longi- tudine. Corpus oblongum. Thorax longitudinalis, subova- lis. Abdomen ovale, elytris obvolutum. à OBSERVATIONS. Les scydmènes n'ont pas les antennes coudées comine celles des mastiges ; ces antennes sont un peu grenues et souvent grossissent vers leur sommet, Les palpes maxillaires A6o ANIMAUX ont leur dernier article trec-petit , terminé en pointe. On trouve ces insectes sur la terre. | ESPECES. Scydmène d'Helwig. Scydmænus Helwigu. £° fusco-castaneus, pubescens ; thorace subgloboso ; elytris connais. Pselaphus Heliwigit..Herbst. col. 4. 111, 3. tab. 39. f. 12. 4 Antherinus IZelwigiü. Fab. él. 1. p. 292. Scydmænus Helwigit. Lat. gen. 1. p. 282. Habite en Europe , au pied des arbres. 2. Scydmène de Godart. Scydmænus Godarti. S. castaneus , pubescens ; thorace subelongato-quadrato. Scydmænus Godarti. Latr. gen. 1. p. 282. tab. 8. f.6. Habite la France. Ajoutez, comme troisième espèce , l’antherinus minulus de Fabricius. MALACHIE. ( Malachius. ) Antennes filiformes, un peu en scie, aussi longues que le corselet ou plus longues. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu mou. Corselet large , déprimé. Elytres flexibles. Quatre papilles vésiculeuses lobées et rétractiles aux côtés de la poitrine et de l'abdomen. Antennœ filiformes , subserratæ , thoracis longitu- dine'aut thorace longiores. Palpi filiformes. Corpus ovale, molliusculum. T'horax latus, rotun- datus , depressus. £lytra flexilia. Papillæ quatuor FER ‘es lobatæ, retractiles ; pectoris abdomimsque lateribus erumpentes. | SANS VERTÈBRES. AGT. OBSERVATIONS, Les malachies ont des couleurs assez brillantes , et pa- raissent tenir aux téléphores par leurs rapports, quoiqu’elles aient des mandibules moins simples. Elles sont , en général, plus petites, et ont le corps moins allongé. Néanmoins leurs palpes ne sont point en hache, et le pénultième article de leurs tarses n’est point bilobé. Ces insectes présentent une singularité remarquable; celle d’avoir sur les côtés, des vésicules rouges, charnues, ir- régulières , subtrilobées, qu'ils font sortir et rentrer 4 leur gré, et qu'ils enflent lorsqu'on les touche. On ignore l'usage de ces parties. | Les malachies se trouvent sur les fleurs, et la plupart sont indigènes de l'Europe. ESPÈCES. 1. Malachie bronzée. Malachius æneus. M. corpore viridi-æneo , elÿtris erirorsim sanguines. Cantharis œnea. Lin, Cicindela. Geoff. 1. P. 174. n.0 7. Malachius æneus. Fab. él. 1.p. 306. Latr. gen. 1. p. 265. Oliv. col. 2. n.0 27. pl. 2. f. 6. Panz. fasc. 10. t. 2. Habite en Europe, sur les fleurs. 2, Malachie bipustulée. Malachius bipustulatus. M. œneo-viridis ; elytris apice rubris. Cantharis bipustulata. Lin. Cicindela. n. 8, Geoff, Malachius bipustulatus. Fab. él, 1. p. 306. Oliv. col. 2. n.0 27. pl. 1. f. 1. Panz. fasc. 10. t. 3, Habite en Europe, Etc. MÉLYRE. ( Melyris. ) Antennes filiformes , un peu en scie ») à peine de longueur du corselet, Palpes filiformes, 462 ANIMAUX Corps ovale, ou ovale-oblong. Corselet rétréci anté- rieurement. Tête inclinée , en partie cachée sous le cor- selet. KElytres grandes, recouvrant tout l'abdomen. Antennœ filiformes, subserratæ , thoracis vix lon- gitudine. Palpi filiformes. Corpus ovatum , vel ovato-elongatum. Thorax an- ice angustior. Caput inflexum , sub thorace partim absconditum. Elytra magna , abdomen penitus olte- gentia. OBSERVATIONS. Les mélyres, auxquels nous croyons pouvoir réunir les, zygies el même les dasytes, se rapprochent des malachies par leurs rapports ; mais ils n’ont point de vésicules rétrac- üles. Ces insectes ont, les uns , d'assez belles couleurs, les autres, des couleurs sombres. Leurs mouvemens sont lents, mais 1ls volent avec facilité. On les trouve sur les plantes et sur les fleurs. ESPECES. 1. Mélyre vert. Melyris viridis. D. viridis; elytris lineis elevatis tribus. F. Melyris viridis. Fab. él. 1. p. 311. Oliv: col. 2. no 214 pli 1 fs 1. et pl.2, fer. Latr. gen. 1: p. 263. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 2. Mélyre du Levant. Melyris oblongus. M. rufus ; capite elytrisque cyaneo-viridibus. Zygia oblonga. Fab. él. 2. p. 22. Lat, gen. 1. p. 264. pl. 8. f. 3. Habite dans le Levant. 3. Mélyre noir. HMelyris ater. M. oblongus, niger, hirtus, vagë punctalus. Dermestes hirtus, Lin. Dasytes ater. Fab, él. 2. p: 72. Latr. gén. 1. p. 264- SANS VERTÈBRES. 463 Mélyre atre, Oliy. col. 2. u.° 2r. pl. 2. f. 8, An lagria atra? Panz. fase. 8. 1. 9. Habite l'Europe australe, sur les graminées, Etc. CLAIRON. (Clerus.) Antennes de la longueur du corselet, grossissant in- sensiblement , formant presque une massue à leur ex- trémité. Palpes inégaux : les maxillaires subfiliformes ; les labiaux terminés en hache. Corps oblong, non bordé, velu : corselet oblong, rétréci postérieurement. Fête inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Tarses à quatre articles apparens. Antennæ thoracis longitudine , sensim extrorsum crassiores , versus extremitatem subclavatæ. Palpi inæquales : maxillaribus subfilifornubus ; labialibus apice securiformi. Corpus oblongum, immarginatum, subhirtum. Tho- rax oblongus , posticè angustior. Caput inflexum , clypeo partim insertum. Tarsi articulis quatuor cons- picuis , eorum articulo primo abscondito. OBSERVATIONS. Les clairons tiennent encore aux coléoptères à élytres flexibles, etnéanmoins, sous d’autres rapports, ils sem- blent se rapprocher des nécrophages. Leurs antennes gros- sissent insensiblement ; et quoique leurs trois derniers ar- ticles soient les plus gros, ils vont eux-mêmes en grossis- sant , et ne forment point une massue séparée, On ne con- naissait que quatre articles aux tarses de ces insectes; mais M. Latreills a observé que leur prermier article était caché par le second , et qu'ils en ont réellement cinq, 464 ANIMAUX Ces insectes sont allongés , ‘ont des couléurs variées as- sez brillantes , et souvent des bandes colorées transverses. Leurs yeux sont un peu en croissant. On les trouve sur les fleurs ; mais leurs larves sont carnassières , dévorent d’au- tres insectes vivans, ou rongent des matières animales. Selon ma méthode de simplification ; jy réunis les né- crobies. ESPECES. 1. Clairon alvéolaire, Clerus alvearius. C. violaceo-cœruleus, hirtus ; elytris rubris : maculé com- muni fasciisque tribus cæruleo-nigris. | Trichodes alyeartus. Fab. él. 1. p. 284. Clerus. Geoff. 1. p. 304. pl. IE 1 À Oliv. col. 4. n.0 56. pl. 1. f. 5. a. b. Latr. gen. 1.p.273. Panz, fasc. 31.1. 14. Habite en Europe. 2. Clairon apivore. Clerus apiarius. C. cyaneus ; elytris rubris : fasciis tribus cærulescenti-. bus; Lertid terminali. F. Trichodes apiarius. Fab..él. 1. p.284. Clerus apiartus. Oliv. thid, pl. 1. f. 4. Latr.gen. 1. p. 273. Panz. fase. 31.t. 13. Attelabus apiarius. Lin. Habite en Europe , dans les ruches des abeïlles. 3. Clairon violet. Clerus violaceus. C. violaceo-cæruleus | subhirlus ; antennis nigris. Dermestes violaceus. Lin. Corynetes violaceus. Fab. él.-1. p. 285. ÎVecrobia violacea. Latr. gen. 1. p. 274. Oliv. col. 4. n.0 96 bés. pl. 1. f. 1. a. b. c. Pauz. fase. 5. t. 7. Habite en Europe, dans les cadavres des animaux. Etc. SANS VERTÈBRES. 463 TILLE. (Tillus.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, plus ou moins en scie d’un côté. Mandibules subbidentées. Palpes filiformes : les labiaux quelquefois en hache, Corps allongé , subcylindrique. Corselet plus étroit que les élytres. | Antennæ filiformes, thoracis longitudine, hinc plus minüusve. serratæ. Mandibulæ subbidentato. Palpi filiformes : labialibus interdum securiformibus. Corpus elongatum , subcylindricum. Thorax ely- tris angustior. OBSERVATIONS. Les elles ne sont pas des insectes carnassiers, et néan« moins semblent se rapprocher un peu des clairons. Ces insectes ont peu d'agilité , fréquentent les fleurs, et sont peu nombreux en espèces. Ceux parmi eux dont les quatre palpes sontfiliformes, sont des énoplies pour M. Latreille; ils n'ont, comme les clairons, que quatre articles apparens aux tarses, ESPECES. 1: Tille allongée. Zillus elongatus. T. ater; therace villoso rufo. Chrysomela elongata: Lia. Tillus elongatus. Oliv. col. 2. n.0 22. pl. 1. £. 1. a. b. c de. Tillus elongatus. Fab. él. 1. p. 281. Panz. fasc. 43. &. 16, Latr. gen. 1: p. 269. Habite en Europe. >, Tille serraticorne. 737!lus serraticornis. 0 "T, ater ; elytris testacets. , Tome 1F, 30 466 ANIMAUX T'illus serraticornis. Oliv. col. 2. n.0 22. pl. 1. f.2. a. b. c. d. Fab. él. 1. p. 282. Panz, fasc. 26. t. 13. Enoplium serraticorne. Latr. gen. 1, p. 271. Habite en Italie. DRILE. (Drilus.) Antennes filiformes, pectinées d’un côté, surtout dans les mâles, un peu plus longues que le corselet. Palpes maxillaires longs, avancés. | Corps oblong , un peu déprimé , mou. Corselet trans- verse. Elytres grandes , flexibles. Antennæ filiformes , hinc pectinatæ ; prœsertim in masculis, thorace pauld longiores. Palpi maxilla- res longt , porrect. Corpus oblongum , subdepressum ; molle. Thorax vransversus. Elytra magna , molliuscula. OBSERVATIONS. Les driles tiennent encore aux insectes précédens par leurs rapports ; mais ils semblent offrir une transition des insectes nalacoptères , ou à élytres molles, à ceux qui ont les élytres dures. Les driles ressemblent en effet au ptilin par leurs antennes, et néanmoins ils appartiennent encore aux mélyrides. ESPÈCE. 1. Drile jaunâtre. Drilus flavescens. Drilus flavescens. Oliv. col. 2. n.e 23. pl. 1.f. 1. Ptilinus. Geoff. 1. pl. 1. f.2. Le panache jaune. Ptilinus flavescens. Fab. el, 1. p. 329. Panz. fasc. 3. t. 8. Drilus flavescens. Latr: gen. 1. p. 255.' Habite en France, sur les plantes. Son corps est un peu velu. SANS VERTÈBRES. 467 LED'ETINIENS. Antennes fiiformes , quelquefois en scie ou pectinées. Mandibules courtes , fortes, échancrées à leur ex- trémite ou offrant une dentelure au-dessous. Téte en grande partie enfoncée dans le corselet, EÉlytres dures , recouvrant entièrement l'abdomen. Les ptiniens sont de petits coléoptères pentamères à corps dur, destructeurs des bois et des collections d’his- toire naturelle. Ils ont le corps ovale, sübcylindrique, et, en général, le corselet renflé. Leurs palpes sont courts , avec le dernier article plus gros. Ces insectes habitent, la plupart, intérieur des maisons , contrefont le mort lorsqu'on les touche, et ont des couleurs som- bres. Voici leurs divisions. (1) Antennes beaucoup plus courtes que le corps. (a) Antennes pectinées dans les mâles, en scie dans les fe+ melles. Pulin. {b) Antennes simples , non pectinées, nien scie. Vrillette. {2) Antennes presque aussi longues que le corps , très-peu en scie’ Le corselet plas étroit que l'abdomen. Pine. Gibbie. PTILIN. (Pülinus.). Antennes pectinées dans les mâles, en scie.daus les A68 ANIMAUX femelles, un peu plus longues que le corselet. Mandi- bules bidentées au sommet. Corps oblong, subeylindrique. Corselet large, sub- ? globuleux. Tête saillante , inclinée. Antennœ in maribus pectinatæ , in feminis serra- tæ , thorace pauld longiores. Mandibulæ apice bi- dentatæ. Corpus oblongum , subcylindricum. Thorax latus , convexus , subglobosus. Caput prominulum , inflexum. OBSLRVATIONS.., Le plilin est un petit coléoptère tres-rapproché des vril- lettes par ses habitudes , et qui ne ressemble au drile que par ses antennes. La larve de cet insecte vit dans les bois morts, y forme de petits trous ronds et profonds, et n’en sort que dans l’état parfait. ESPÈCES. 1, Pülin pectinicorne. Ptilinus pectinicornis. Pt. corpore nigricante ; elytris fuscis , subcastaneis ; an- tennis pedibusque rufescentibus. Ptinus pectinicornis. Lin. Ejusd. dermestes pectigicornis. Le panache bran. Geoff. 1. p. 65. ns. Ptilinus pectinècornis. Fab. él. 1. p. 320. Oliv. col. 2. n.0 17 bis, pl. 1. f, 1. Latr. gen. 1. p. 277. Pauz. fasc. 35. t, 7. Habite en Europe, sur le bois mort. 2. Ptlin pectiné. Palinus pectinatus. | Pt. niger ; antennis pedibusque flavis. F. Ptilinus pectinatus. Fab, él. 1. P- 32g. Pauz. fase. 6. t. 9: Habite en Allemague. Il a ” élytres strices., | : Etc. SANS VERTÈBRES. 4Gà Observ. Ici doit être placé le genre dorcatoma de Fabricius ( él, 1. p- 330), dont les antennes très - courtes n’ont , selon M. Latreille, que nenf articles. Voyez le dermestes murinus. Panz. fasc. 26. t. 10. VRILLETTE. (Anobium.) Antennes filiformes , simples, de la longueur du cor- selet, les trois derniers articles plus longs. Mandibules courtes , dentées an sommet. Corps oblong , convexe , subcylindrique. Corselet large , transverse, un peu en capuchon. Tête inclinée sous le corselet. Antennæ fiiformes | simplices , thoracis longitu- dine : articulis tribus ultimis longioribus. Mandibuloæ breves , apice dentatcæ. . Corpus oblongum , convexum , subeylindricum. Thorax latus , transversus , subcucullatus. Caput in- fra thoracem inflexum. OBSERVATIONS, Les vrillettes tüennent aux ptilins par leurs habitudes et par plusieurs caractères; mais leurs antennes ne sont ni pectinées, n1 en scie. Elles ont le corselet élevé, plus ou moins en capuchon , recevant et cachant en partie la tête. Leurs élytres sont dures, couvrant entièrement l’ab- domen. Ces petits coléoptères sont très-nuisibles Plusieurs espèces vivent dans l’intérieur des maisons. Leurs larves vivent dans les boiseries, les meubles en bois , les pou- tres , les solives, etc. Elles percentle bois, s’en nourrissent, et y font une infinité de petits trous ronds comme ferait une vrille , qui le rendent vermoulu. C’est à une espèce de 430 ANIMAUX ce genre qu'on attribue ce petit bruit singulier qu’on entend souvent, le soir, dans un appartement , et qui ressemble au bruit d’une montre qui serait de temps en temps inter- rompu. ESPÉCES. 1. Vrillette marquetée. Ænobium tessellatum. A. fuscum ; thorace æquali; elytris subtessellatis. F. Anobium tessellutum. Fab. éleut. 1. p. 321. Oliv. col. 2. n.° 16, pl. 1. f. 1. Latr. gen. 1. p. 275. Panz. fasc. 65, t. 3. Byrrhus. Geoff. 1. p. 112. n.0 4. Habite en France, en Allemagne, dans les maisons. 2. Vrillette striée. Ænobium striatum. A. fuscum, immaculatum; thorace compresso; elytris strlalis. Anobium striatum. Oliv, col. 2. n.o 16. pl. 2. €. Latr. gen. 1. p. 276. La vrillette des tables. Geoff, 1. pe 111. n.0 1. pl. x. f.6, Anobium pertinax. Fab. él. 1.p. 322. Habite en Europe, Commune dans les maisons. C'est elle; probablement , qui fait ce bruit sirgulier qu’on entend le soir dans les appartemens. Etc. PTINE. (Ptnus.) Antennes filiformes , longues, simples ;, insérées en- tre les yeux. Palpes subfliformes. l Corps ovale-oblong ; corselet plus étroit que les ély- tres, renflé, en capuchon, souvent muni d’un étrangle- ment. Un écusson. Abdomen presque ovale. Antennæ filiformes, longæ , simplices , intrà ocu- dos insertæ. Palpi subfiliformes. Corpus ovato-oblongum. Thorax elytris angustior!, turgidulus , cucullatus, sæpè coarctatus. Scutellumr. Abdomen subovale. SANS VERTÈBRES. 471 OBSERVATIONS. Les pines ont les antennes beaucoup plus longues que celles des vrillettes ; le corselet plus étroit que les élytreset en capuchon. Ils ont la tête petite, le dos convexe , les élytres dures, aussi longues que l'abdomen. Ces insectes sont petits, ont la démarche lente , et vivent particuliére- ment dans les herbiers , les collections d'insectes, les feuilles sèches, la farine, etc. Ils sont une peste dans les cabinets d'histoire naturelle ; ils n’épargnent même pas les papiers , les livres. ESPECES. 1. Pine impérial. Ptinus imperialis. Pt. fuscus; thorace subcarinato ; elyÿtris maculé lobaté albd. Ptinus imperialis. Fab. él. 1:.p. 326. Panz. fasc. 5,1. 7. . Ohv. col. 2. n.0 17. pl. 1. f. 4. Habite en Europe , sur le bois mort. 2. Püne voléur. Punus fur. Pt. testaceus ; thorace quadridentato ; elyÿtris fasciis duas bus albis. Ptinus fur. Lin. Fab. él 1, p. 325. Oiiv.. col. 2. n.0 15. pl. 1.f. 1. a° b: c. Latr. gen. 1. p. 270: Brüchus. Geoff. 1. p. 164. r. pl 2. f.6. Habite en Europe. Il dévaste les herbiers, les collections d’ia- sectes, etc. GIBBIE. (Gibbium.) Antennes snbsétacées ; insérées devant les yeux ; à ar- ticles cylindriques. Les yeux très-petits ; présque aplatis. Corselet court ; abdomen grand, renflé , presque globuleux. Elytres soudées. Point d’écusson distinct. 472 417: ANIMAUX _Antennc subsetaceæ , antè oculos insertæ , articu- lis cylindricis. Oculi parvi, subdepressi. Thorax brevis ; abdomen magnum , turgidum;. sub- “glabosumi. Elytra connata. Scutellum nullum distne- turn. OBSERVATIONS. Dot" La gibbie est trés-voisine des ptines par ses rapports et ses habitudes ; mais elle a une forme particulière, n’a point d’ailes , et offre plusieurs caractères qui semblent autoriser sa distincuon. Elle attaque aussi les collections d’histoire naturelle, ESPÈCES. . Gibbie marron. Gibbium scotias. G. castaneum , nitidum, læve ; ne enr pedibusque pubes- centibus. Gibbium. Scop. Latr. gen, 1. p. 278. t. 8. L.6 Bruche sans ailes. Geoff. 1, p. 164. n.° 2. Ptinuys scolias. Oliv. col. 2. n.0 1", pl.1.f. 2. a. b. Ptinus scotias. Fab. el. 1. p. 325. Panz. fasc. 5. t. 8. Habite l’Europe australe, dans les cabinets d'histoire ,natu; relle. ! 2. Gibbie sillonnée. Gibbium sulcatum. | G. thorace quadrisulcato villoso ; albidum ; elytris fuscos< testaceis , nilidis.. Ptinus sulcatus. Fab. él 1. p.,327. Habite aux Canaries. Trouvée dans l'envoi de plantes ME LES BUPRESTIENS. Sternum antérieurs avançantsous la téte , presque sous la bouche , et sa partie postérieure se prolongeant en une pointe , soil aiguë , Soit émOussée. : Les buprestiens peuvent étre aussi nommés ‘ster- noxiens, parce qu'ils sont distingués des autres! pénta- SANS VERTÈBRES. 473 mères filicornes par leur sternum antérieur, c’est-a-dire, par cette partie de la poitrine qui est située entre la pre- mière paire de pattes; cette partie, ici très-remarquable, s’avançant jusque sous la bouche , et son extrémité op- posée se prolongeant en arrière en une pointe bien dé- couverte. (GES insectes . ont des antennes boire. le plus souvent en scie ou pectinées , jamais Res dé- passant à, peine le corselet par leur longueur. Leur corps est Lorie allongé ou en ellipse oblongue , etleur tête est enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet. Ils ne vivent que de matières végétales, et offrent souvent des couleurs assez brillantes. On ne les divise qu'en très- peu de genres , mais deux. de ces genres embrassent chacun un grand nombre d'espèces : voici leurs, divi- sions. (1) Maudibules entières à Jeur pointe, sans échancrure ni dent ‘ particuliere. (a) Palpes filiformes. Le pénultième article des tarses bilobé. of otxyer Buprestes soi to d pos sf 196 Cérophyte. 0) Palpes à dernier article plas gros. Tous les articles des tarses lise, ohoétentiers. 17 Loinsf ssacs node x bermol Dundee “Métsié Ke Mandibales RE ou bifides, à lear € extrémité. Tous les a3= ee des tarses entiers. | Tinpin, NT BUPRES PE THE “4 . Antennes fliformes, de plus souvent en scie. "à peine de la longueur du corselet. Mandibules, Rd: mè- 474 2 ANIMAUX es a deux lobes. Palpes courts, filiformes ou à peine plus gros au bout. ; Corps elliptiqué-oblong. Corselet large , à angles pos- térieurs non prolongés. “ © Aer filiformes , sæpius serratæ , thorace bré- viores , aut thoracis vix longitudine. Mandibulæ' sim- plices ; maxillæ lobis duobus; palpi breves, 1e ifor- mes , aut VIxX apice crassiores. Corpus elliptico-oblongum. T horax subtransversus , angulis posticis non extrorsum prominulrs. te OBSERVATIONS. ; Les buprestes constituent un très-beau genre , nombreux en espèces, parmi lesquelles il s’en trouvé qüi sont or- nées de couleurs si riches , si brillantes , qu’elles font partie des plus beaux coléoptères connus. Aussi Geoffroy les'à-t-il nommées. richards en français. C’est surtout parmi les bu- prestes exoliques, que l’on voit les pes grandes et les plus belles espèces. Ces insectes ont beaucoup de rapports, par leur forme. générale, avec les taupins 3 mais ils n’ont point la faculté de sauter , .et ilsont le pénultième article des tarses/hilobé. Ils marchent assez lentement ; mais leur vel estfacile ,sur- tout lorsqu'il fait beau et que je temps est chaud. Leurs élytres sont fermes, et souvent dentées à leur extrémité RÉÉRS La larve des buprestes n’est point connue, mais,on pré- sume qu’elle vit dans le bois. L’insecte parfait se ren- contre sur les fleurs, sur les feuilles, dans les chantiers, etc. ESPÈCES. 1. Bupreste géant. Buprestis gigas. si À B. viridi-œnea , nitida ÿ i ‘thorace lœvi; elytris rugosis, bi dentatis. : 1:31 35] | : SANS VERTÈBRES. 47 Buprestis gigas. Lin. Buprestis gigantea. Fab. él. a. p. 185. Oliv. col. 2. n.0 32, pl. 1. f. 2.4. b. Habite à Cayenne. 2. Bupreste bande-dorée. Buprestis vittata. B. viridi-cærulea ; elytris bidentatis punctatis : lineis qua- tuor elevatis viridi-œneis ; vitti latd aured. Buprestis vittata. Fab. él. 2. p. 185. Oliv. col. 2. n.° 32. pl. 3.f. 15.4; Habite aux Indes orientales. 3. Bupreste à faisceaux. Buprestis fascicularis. B. viridi-aurea, interdüm obscura ; scabra; elytris inte- gris : punctis fasciculato-pilosts. Buprestis fascicularis. Lin. Fab. él. 2. p. 201. Oliv. col.2. n.e 32. pl. 4. f. 38. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 4. Bapreste ocellé. Buprestis ocellata. B. viridi nitens ; elytris tridentlatis : maculis duabus aureis ocellarique flavä. Buprestis ocellata. Fab. él.2, p. 1Y3. Oliv. col. 2. n.0 32. pl. 1. f.3. Habite les Indes orientales. Etc. CÉROPHYTE. ( Gerophytum. ) Antennes très-pectinées ou branchues d’un côté. dans les mâles, en scie dans les femelles. Mâchoires à deux lobes. Palpes en massue. Corps ovale, déprimé. Pénultième article des tarses bifide. Antennœ valdë pectinatæ , vel hinc ramosæ in ma- ribus , in femunis serratæ. Maxillæ lobis duobus. Palpi clavat. Corpus ovale, depressum. Tarsi articulo penultimo bifido. 476 : : ANIMAUX $ | ç OBSERVATIONS. ‘ Le type de ce genre est encore peu connu. C’est un in- secte qui, quoique voisin du mélasis, en parait trés-dis- tingué. ESPÉCE. 1. Cérophyte élatéroïde. Cerophytum elateroides. Melasis elateroides. Latr. hist. nat. , etc. vol. 9. p. 96. Cérophyte. Latr, Considérations gén. , etc., p. 169. Habite aux environs de Paris. Il est noir , strié. MÉLASIS. (Melasis.) Antennes pectinées dans les mâles , en scie dans les femelles, de la longueur du corselet. Mandibules en- uères. Mâchoires simples. Palpes en massue. Corps cylindrique ; corselet un peu,écarté de l'abdo- men postérieurement : à angles postérieurs prolongés de chaque côté en une dent pointue. Tous les articles des tarses entiers. Antennoœæ in maribus pectinatæ, in feminis serratæ , thoracis longitudine. Mandibulæ maxillæque integer- rinæ. Palpi clavati. | Corpus cylindricum. Thorax posticè ab abdomine remotiusculus : angulis posticis utroque latere indentem acutam productis. Tarsorum articuli omnes integri. OBSERVATIONS. \ Les m1élasis tiennent aux taupins par les angles posté- rieurs de leur corselet et par leurs tarses à articles entiers ; SANS VERTÈBRES. 477 mais ils ne sautent point. On n'en connaît qu’une espèce. Elle vit dans le bois mort. ESPECE. 1. Mélasis flabellicorne. Melasis flabellicornis. Elater buprestoides. Linn. Melasis flabellicornis. Fab. él. 1. p. 33r. Latr. gen. 1. p. 247. Oliv. col. 2. n.0 30. pl. 1. f. 1. Pauz. fasc. 5. t. 9. Habite en Europe. TAUPIN. (Elater.) Antennes filiformes , en scie , à peine de la longueur du corselet. Mandibules bifides ou bidentées au som- met. Palpes maxillaires sabsécuriformes. Corps allongé , un peu déprimé. Angles postérieurs du corselet pointus , saillans. Pointe postérieure de l'avant-sternum s’enfoncant dans une cavité de la poi- trine et servant de ressort pour faire sauter le corps. Antenne filiformes , serratæ , thoracis vix longi- tudine. Mandibulæ apice bifidæ aut bidentatæ. Palpi mazxillares subsecuriformes. Corpus elongatum , depressiusculum. Thoracis an- guli posteriores acuti, promunuli. Sterni antici acu- men posticale in cavitatem pectoris deprimens cor- poris saltum edit. OBSERVATIONS. Les saupins ont beaucoup de rapports avec les buprestes ; etleur ressemblent par leur forme générale; mais ils s’en dis- 478 ANIMAUX tinguent par leurs mandibules , par les angles postérieurs de leur corselet , par leur faculté de sauter lorsqu'on les met sur le dos , et parce que leurs tarses sont à articles en- tiers. On voit au-dessous de leur tête et sur la partie infé- rieure de leur corselet, deux rainures, une de chaque côté, dans lesquelles se logent les antennes lorsqu'elles sont abaissées. | Ces insectes constituent un genre fort nombreux en es- pêces, parmi lesquelles on en connaît quisont phosphori- ques et lumineuses dans l'obscurité. Leurs larves vivent dans les troncs d'arbres pourris , dans les racines des plantes et dans les vieilles souches. D’après celle d'une espèce observée par Degeer, elles sont peut-être pourvues de petites antennes. ESPECES. [ Quelques-unes des exotiques. } 1. Taupin flabellicorne. ÆElater flabellicornis. E fuscus ; antennarum fasciculo flabelliformi. F. Elater flabelliformis. Lin. Fab. él. 2: p. 221. Oliv. col. 2. n.0 31. pl. 3. f. 28. Habite aux Indes orientales. 2. Taupin tacheté. Ælater speciosus. E. albidus, nigro-maculatus. Elater speciosus. Fab. él. 2. p. 222. Oliv. col. 2. n.0o 38. pl. 7.f. 50. ‘ 4 Habite aux Indes orientales. 3. Taupin lumineux. ÆElater noctilucus. E. thoractis lateribus macul& [lavé glabré: F. Elater noctilueus. Lin. Fab. él, 2. p. 223. Oliv. col. 2. n.0 31. pl. 2.f. 14. | Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. 4. Taupin phosphorique. Elater phosphoreus. E. thorace posticë maculis duabus glabris flavis. F: Elaler phosphoreus. Liu. Fab. él. 2. p. 223. SANS YERTÈBRES. 479. Oliv. col. 2. n.0 31: pl. 2. f. 20. et f. 14. b. Habite à Cayenne, Surinam. Etc. Parmi les espèces indigènes de l’Europe , voyez dans Fa- bricius les E. ferrugineus , ruficollis, castaneus , ater- rimus , murinus , Lessellatus , marginatus, ec. LES STAPHYLINIENS. Antennes filiformes ou moniliformes , souvent subper- foliées | grossissant quelquefois vers le bout. Man- ‘ dibules fortes, arquées , aiguës. Corps allongé, étroit. Elytres très-courtes, laissant, en général, une grande partie du dos de l’abdomen à nu: Les staphyliniens sont assurément très-reconnaissables par les caractères que je viens de citer et surtout par leur corps allongé et leurs élytres courtes , qui laissent à nu une grande partie du dos de l'abdomen. Les hanches des deux pattes antérieures de ces insectes sont grandes ; et deux vésicules coniques pointues, que l'animal fait sortir et rentrer à son gré, sont situées près de l'anus à l'extrémité de l’abdomen qui se termine en pointe. Ces insectes courent avec agilité et volent facilement. Lorsqu'on les touche, ils relèvent leur queue ou la partie postérieure deleur abdomen, comme s'ils voulaient piquer ou se défendre. Ils fréquentent leslieux où se trouvent des matières en putréfaction , soit végétales ou animales. On les rencontre souvent par terre , dans les fumiers > aU- tour des excrémens , sous les pierres. On les trouve aussi dans les lieux humides, les plaies des arbres , et sous leurs écorces. Linné en avait formé un seul genre sous le nom de staphylinus ; on le partagea ensuite en trois genres par- 480 ANIMAUX > ticuliers, et dès lors ces insectes furent considérés comme formant une famille. Les entomologistes , reconnaissant, avec raison , que les staphyliniens constituaient une famille naturelle, qu'il fallait partager en plusieurs genres, portèrent peut- être trop loin leur art des distinctions ; car ils formèrent, aux dépens du genre staphylinus de Linaé, un grand nombre de genres particuliers auxquels il serait difficile de trouver l'importance qui convient à des distinctions génériques. C’est-là, toujours, que se trouve le danger de l'abus. Quant au nombre des genres , m'efforcant de les ré- duire à celui qui me paraît indispensable , et employant toujours les observations intéressantes qu’on doit à M. La- treille , je divise les staphyliniens de la manière sui- vanté. | Ceux qui voudront faire une étude particulière de cette famille, pourront recourir à la monographie des micropières qu'a publiée M. Gravenohorst , en 2 vol. m-8.0 DIVISION DES STAPHYLINIENS. ER (1) Tête découverte, entièrement séparée du corselet par un couou par un étranglement. (a) Labre divisé profondément en deux lobes. (+) Tous les palpes filiformes. ts) ). ‘(HO Staphylin. ! | (+) Les quatre palpes terminés par uu'article plus grand ; ou seulement les labiaux, [4 #p PL: ‘Oxypore. SANS VERTÈBRES. 481 (b) Labre entier. f (+) Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Pédère. (+) Palpes maxillaires beaucoup plus courts que la tête, (*) Antennes insérées devant les yeux sous un rebord. Oxytèle. (**) Antennes insérées à nu entre les yeux ou près de leur bord interne. Aléochare. (2) Tête enfoncée postérieurement dans le corselet ré auprés des yeux. Loméchuse. Tachine. STAP HYLIN. (Staphylinus. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet , insé- rées entre les yeux ou devant les yeux. Labre bilobé. Palpes filiformes. Tête entièrement saillante. Corps allongé , étroit. Eiy- tres très-courtes. | Antenne filiformes , submoniliformes ; thoracis lon- gitudine , entra oculos, vel antè oculos inseriæ. La- brum bilobum. Palpi fl il ifor mes. Caput penitus exsertum. Corpus clongatum, an gus- tum. Elytra abbreviata. OBSERVATIONS, Les staphylins sont faciles à reconnaitre , ayant la tête tout-à-fait dégagée du corselet, le labre bilobé , et les qua- tre palpes filiformes. C’est par le caractère de leurs palpes qu’on les distingue de nos oxypores. Ces insectes sont car- nassiers , se nourrissent des autres insectes qu'ils peuvent Tome IF. 31 Â82 ANIMAUX attraper , ou vivent autour des cadavres et des fumiers. Ils ne piquent point , mais ils mordent ou pincent avec leurs mandibules. Je réunis à ce genre les pinophiles et les la- throbies , quoique ceux-ci aient les antennes insérées de- vant les yeux. ESPÈCES. 1. Staphylin bourdon. Staphylinus hirtus. St. hirsulus, niger; thorace abdomineque postice flavis. Staphylinus hirtus. Lin. Fab. él. 2. p. 580. Oliv. col. 3. n.0 42. pl. r. f. 6. TLatr. gen. 1. p. 286. Panz. fase. 4. t. 19. Habite en Europe , autour des cadavres. - 2. Staphylin odorant. Staphylinus olens. SE. niger, opacus , immaculatus ; capite thorace latiore. Staphylinus olens. Fab. él.2.p.5g9r. Oliv. col. 3. n.0 42. pl. r. f. 1. Panz. fasc. 27. t. 1. Habite en Europe, autour des cadavres. Commun prés de Paris. | 3. Staphylin érythroptère. Staphylinus erythropterus. S1. ater ; elytris antennarum basi pedibusque rubris. Staphylinus erythropterus. Lin. Fab. él. 2. p. 593. Oliv col. 3. n.° 42. pl.2. f. 14. Panz. fasc. 27. t. 4. Habite en Enrope, dans les fumiers. Etc. Ajoutez-y les SE. murinus, aureus, æneus , hæmorrhoi- dalis , oculatus, erythrocephalus, similis, cyaneus, pubescens, cupreus , stercorarius , brunnipes, fulgidus , elegans, pilosus , politus, amæœnus, d'Olivier ;:et pour la lathrobie , voyez &t. elongatus de Fabricius (pæderus, Panz, fasc. 9. t. 12.) . +OXYPORE.. (Oxyporus.) Antennes courtes, épaisses, moniliformes , perfo- liées. Labre bilobé. Palpes labiaux terminés par un ar- ticle plus grand, sécuriforme. SANS VERTÈBRES. 483 Tête saillante. Corps allongé. Elÿtres très-courtes. Antennæ breves, crassiusculæ ; moniliformes , per- foliatæ. Labrum bilobum. Palpi labiales articulo ul- timo majore , securiformi. Caput exsertum. Corpus elongatum. Elytra abbre- viata. OBSERVATIONS. Les oxypores , dont il s’agit ici , sont ceux de M. La- treille , auxquels je réunis son astrapée, quoiqu'elle ait les quatre palpes terminés par un article plus grand , et les antennes plus grèles. Ainsi les staphylins ont les quatre palpes filiformes ; et mes oxypores ont au moins deux palpes terminés par un article plus grand, ce qui peut suf-, fire pour les séparer. En général, leurs mandibules sort grandes , avancées. ESPÈCES. [ Celles qui ont les palpes maxillaires filiformes. ] 1. Oxypore roux. Oxyporus rufus. O. rufus, capite el; trorum abdominisque postico nigris. Staphylénus rufus. Lin. Oryporus rufus. Fab él. 2. p. Gof. Oliv. col. 3.n.° 43. pl. 1.f. 1. Panz. fase. 16. t 19. Latr. gen. 1. p.284. Habite en Europe, dans les bolets, les agarics. 2. Oxypore grandes-dents. Oxyporus maxiilosus. O. ater ; elytris pallidis : angulo postico nigro; abdomine rufo : ano fusco. Oxyporus mazillosus. Fab. él. 2. p. 605. Panz. fasc, 16. t. 23. Habite en Allemagne, [ Les quatre palpes à dernier article plus grand. ] 3. Oxypore de l’orme. Oxiporus ulmi. | O. ater , nitidus ; antennarum articulo primo , elytris ab- dominisque segmento penultimo rufis. 484 ANIMAUX Staphylinus ulmi. Ross. f. etr, 1. t. 5. f.6. Oliv. col. 3. n.0 42. pl. 4. f. 37. Staphylinus ulmineus. Fab. él. 2. p. 595. - Panz. fasc. 88. t. 4. ÆAstrapœus ulmi. Latr.gen. 1. p. 284. Habite l'Italie, la France australe , sous l'écorce de l’orme: PÉDÈRE. (Pæderus.) _ Antennes moniliformes, grossissant insensiblement , ou se terminant en une massue de deux ou trois arti- cles. Labre entier. Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Tête saillante. Corps allongé, étroit. Elytres très- courtes. Antennæ moniliformes , extrorsum sensim crassio- res, vel in clavam bi seu triarticulatam terminatæ. Labrum integrum. Palpi maxillares longi, capitis ferè longitudine. Caput exsertum. Corpus elongatum , angustum. Elytra abbreviata. OBSERVATIONS. Les pédères sont bien distingués des staphylins et des oxypores par leur labre entier. Dans les pedères de Fabri- cius et de M. Latreille, les antennes sont insérées devant les yeux et vont seulement en grossissant; dans les stènes, les antennes s’insèrent près du bord interne des yeux et sont terminées en massue. L'insertion des antennes n’est point en accord avec la forme en massue de ces parties, puis- que dans l’évoœsthète de Gravenhorst, les antennes en mas- sue , sont insérées devant les yeux. Nos pédères, distingués par la tête saillante entièrement, SANS VERTÈBRES. 4385 le labre entier, et les palpes maxillaires presque aussi longs que la tête, sont des insectes qui amer) les lieux hu: mides | et qui vivent effectivement sur r' le bord des eaux: ESPECES. [ Celles dont les antennes sont insérées devant les yeux.] 1. Pédère des rivages. Pæderus riparius. P. rufus ; eélytris cæruleis; capite abdominisque apice ni- gris. Staphylinus riparius. Lin. Geoff. 1. p. 369. n.0 27. Pæœderus riparius. Fab. el. 2. p.668, Oliv. col. 3. n., 44. pl. 1. f. 2. Panz. fasc. O. t. 11. Habite en Europe, près des eanx. 2. Pédère ruficolle. Pæderus ruficollis. P. niger; thorace rufo., elytris cyaneis. Pæderus ruficollis. Fab. él. 2. p. 608. Panz. fasc. 27.t. 34. Oliv. col. 3. n.0 44: pl. 1.f£.1. a. b. c. Staphylinus. Geoff. 1.p. 370. n.o 23. Habite en Europe , près des eaux. [{ Celles dont les antennes s’insèrent près du bord in terne des yeux. ] 3. Pédère à deux points. Pæderus biguttatus. P. niger ; elytris puncto albido ; oculis proméënulis. Staphylinus Deals Lin. Geoff 1. p. 371. n.24. Panz.. fasc. 11, t. 193 Stenus biguttatu# Fab. él, 2. p. 602. Latr. gen. 1. p. Dr Pœderus biguttatus. Oliv. 3.n.0 44. pl. 1.f,3. a. L. Habite en Europe, sur le bord des eaux. Etc. Voyez stenus juno de Fabricius. OXYTÈLE. (Oxytelus.) Antennes filiformes , insérées devant les yeux sous un rebord , grossissant quelquefois vers leur extrémité. La- 86 - ANIMAUX bre entier. Palpes subulés ou filiformes : SE beaucoup plus coarts que la tête. Tête saillante. Corps aliongé, déprimé. Elytres rac- courcies. Pattes antérieures à jambes souvent épineuses. Æntennæ filiformes , ante oculos sub margine pro- minulo insertæ , versus extremitatem interdum cras- sescentes. Labrum integrum. Palpi subulati aut fili- Jormes : maxillaribus capite multd brevioribus. Caput penitus detectum. Corpus oblongum aut elon- gatum , depressum. ÆElytra abbreviata. Pedes antici sœpè spinost. OBSERVATIONS. Sous le nom d’oxytèle, je réunis les oxytéles , les oma- lies, les protéines et les lestèves de M. Latreille; ces insectes ayant tous , selon ce savant, les antennes insérées sous un rebord devant les yeux. Leur tête est découverte, et leur labre est comme dans les pédères; mais leurs palpes maxillaires , beaucoup plus courts que la tête , les en dis: tinguent. ESPÈCES. 1. Oxytèle jayet. Oxytelus piceus. O. niger; thorace trisulcato; pedibus pallidë testaceis. Oliv. Staph: linus piceus. Lin. Fab. él. 2%.p. 601. Panz,. fasc. 27. L 1492, Le Oxytelus piceus. Oliv. Encycl. n 1: Habite en Europe , dans les fientes des animaux. a. Oxytèle tricorne. Oxytelus tricornis. O. niger ; capite bicornt; thoracis cornu porreclo acuto ; elytris rufis. Oliv. Oxytelus tricornis. Oliv. Encycl. n.o 13. Staphylinus tricornis ejusd. col. 3. n.° 42. pl. 6. f. 56. Slaphylinus armatus. Panz. fase. 66. t. 17. Habite en Europe, sons les pierres. SANS VERTÈBRES. 487 3. Oxyièle rivulaire. Oxytelus rivularis. O. niger , nitidus ; elytris fuscis ; thorace sulcato. Omalium rivulare. Grav. Lat.geu. 1. p.298. Oliv. Encycl. Staphylinus rivubaris. Oliv. col. 3. n.0 42. pl. 3. f. 2=. Pauz. fasc.' 27. t. 15. Habite en Europe. Etc. Voyez proteinus , Lat. gen. 1. p. 298, et Zesteva, gen. 1. P: 267: ALÉOCHARE. ( Alcochara.) Antennes moniliformes, subperfoliées, insérées entre les yeux, à insertion découverte. Labre entier. Palpes terminés en alène : les maxillaires plus courts que la tête. Tête saillante. Corps allongé, Elytres très courtes. Point de jambes épineuses. Antennæ moniliformes , subperfoliatæ , intra ocu- los insertæ : insertione detecté. Labrum integrum. Palpi apice subulati : maxillaribus capite brevio- ribus. k Caput exsertum. Corpus elongatum. Elytra perbre- via. Pedes tibiüs spinosis nullis. OBSERVATIONS. Les aléochares tiennent de tres-près à notre genre oxy- tèle ; mais leurs antennes ne s’iñsèrent point sous un re- bord ; leur insertion se fait à nu, entre les yeux. Leur corselet est en carré arrondi aux angles. Ces insectes sont fort agiles ; leurs espèces connues sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1. Aléochare cannelé. Aleochura canaliculata. A. flava; capile abdominisque cingulo atris ; thorace ça. naliculato. 488. © ANIMAUX Staphylinus canaliculatus. Fab. él. 2. p. 599. . Pauz. fasc. 25. t. 10. Oliv. col. 3. n.o 42. t. 3. f. 35. Aleochara canaliculata. Grav. Lat. gen. 1. p.30or. Habite en Europe, sous les pierres. a. Aléochare du bolet. Æleochara boleti. 4. fusco-nigra ; elytris pedibusque pallidioribus. Staphylinus boleti. Lin. f. suec. Gmel. 3. p. 2031. An slaphylinus soctaks? Oliv. col. 3. n.o 42. pl. 3. f. 25- a b. Habite en Europe , dans les bolets , les agarics. Eic. | LOMÉCHUS E. (Lomechusa. ) Antennes à peine de la longueur du corselet , se ter- minant en massue perfoliée , oblongue ou en fuseau. Mandibules simples, pointues , arquées à leur pointe. Palpes terminés en alène. Tête étroite , enfoncée postérieurement dans le cor- selet. Corps oblong , subelliptique. Point de jambes epineuses. ? Antennœæ vix thoracis longitudine , in clavam per- foliatam oblongam subfusiformem terminatæ. Mandi- bulæ simplices , acutæ : acumine arcuato. Palpi apice subulau. Caput angustum, in thoracem posticè intrusum. Corpus oblongum , subellipticum. Pedes tibiis non spi- MOSIS. OBSERVATIONS. Les Zoméchuses seraient des aléochares si leur tête était entièrement découverte ; mais elle est enfoncée jusque près des yeux dans le RTE à Ce corselet va ordinairement en se rétrécissant d’arrière en avant. Les élytres sont rac- courcies. SANS VERTÈBRES. 489 = ESPECES. x, Loméchuse biponctuée. Lomechusa bipunctata. L. nigra ; elytris maculé posticé rufo-sanguineé ; thorace- convexo: Aleochara bipunctata. Latr. gen. 1.p. 301. Staphylinus bipunctatus ? Oliv. col. 3. n.° 42. pl. 5. £ 44. a b. Habite aux environs de Paris, dans lesfientes des animaux. 2. Loméchuse paradoxale. Zomechusa paradoxa. L. depressa, brunnea; elytris pallidioribus ; thoracis mar- gine reflexo. Staphylinus emarginatus. Fab. él 2. p. 600. Oliv. col. 3. n.° 42. pl. 2. f. 12. a. b. c. d. Habite aux environs de Paris , sous les pierres. TACHINE. (Tachinus.) Antennes submoniliformes, grossissant vers leur som- met , insérées devant les yeux. Mandibules simples. Palpes, soit filiformes , soit terminés en alène. Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong. Elytres raccourcies, mais un peu grandes. Jambes épineuses. Antennœæ submoniliformes, versus apicem crassio- res, antè oculos insertæ. Mandibulæ simplices. Palpi vel filiformes , vel apice subulatr. Caput in thoracem posticè intrusum. Corpus oblon- gum. Elytra abbreviata , majuscula. Pedes tibüs spi- TLOSES. OBSERVATIONS, “Les sachines , auxquelles nous réunissons les tachypores, >: ont les antennes plus écartées à leur insertion que les lo- 490 k :ANIMAUX méchuses, el moins en massue. Elles s’en distinguent d’ailleurs par leurs jambes épineuses, et par leurs élytres qui , quoique raccourcies, recouvrent souvent la moitié de l'abdomen , quelquefois un peu plus. Dans les tachines de Gravenhorst, les palpes sont filiformes ; ils sont terminés en alène dans ses tachypores. ESPECES. 1. Tachine rufipède. Tachinus rufipes. T°, aler, nitidus ; pedibus rufis. Oxyporus rufipes. Fab. él. 2. p. Gor. Staphylinus rufipes. Oliv. col. 3. n° 42. pl. 4. £. 354 a. b. c. d. Staphylinus. Geoff. 1. p. 367. n.0 15. T'achinus rufipes. Gray. Latr. us 1. p. 209. ( Vunc oxy- porus.) Habite en Europe , dans les excrémens des bœnfs. 2. Tachine bipustulée. Zachinus bipustulatus. T. ater, nitidus ; elytris maculä baseos anoque rufis. Oxyporus bipustulatus. Fab. él. 2. p. 606. Panz. fasc. 16. t. 21. Habite en France , en Allemagne , enc. | 3. Tachine marginée. Z'achinus marginatus. T.. ater, nitidus ; thoracis margine pedibus elytrisque ru- fis : his suturé maculäque marginali nigris. Oxyporus marginatus. Fab. él. 2. p. 6o5. Pauz. fase, 27. t. 17. Habite en Allemagne. Etc. LES CARABIENS. Six palpes articulés : quatre maxillaires et deux. la- biaux. Aucune famille, dans les caléoptères , n’est plus émi- nemment caractérisée que celle des carabiens , puisque SANS VERTÈBRES. PA ces insectes ont tous six palpes, et qu’ils sont les seuls co- léoptères qui soient dans ce cas. Ils ont, en effet, deux palpes sur la lèvre inférieure, et quatre palpes maxillaires, c'est-à-dire , deux sur cha- que mâchoire : l'un externe, plus grand, quadriarticulé ; et l’autre interne, plus petit, n'ayant que deux articles. Tous les autres coléoptères n’ont à la bouche que quatre palpes. Tous les carabiens sont carnassiers , soit dans l'état de larve, soit dans celui d’insecte parfait. Ils courent, en général, avec beaucoup de célérité; parmi eux, les uns sont ailés et volent facilement , tandis que les autres sont aptères. Les antennes de ces insectes sont filiformes et pres- que toujours simples. Leur lèvre inférieure est recue dans une échancrure du menton. Les deux pattes anté- rieures sont rapprochées à leur origine, insérées sur les côtés d'un sternum comprimé , et portées sur une grande rotule. Les deux postérieures ont un grand tro- chanter à leur naissance. Comme cette famille est très-diversifiée , très-nom- breuse en espèces, on a dü la diviser en plusieurs genres pour en faciliter l'étude; et , probablement , vingt-huit à trente genres pourront amplement suffire pour la faire : connaître , lorsque l’on aura des moyens convenables de les établir. Mais les entomologistes, croyant devoir employer à des coupes génériques , toutes les distinc- tions qu'ils ont pu saisir , en ont déja présenté un nom- bre si considérable , que l'étude des carabiens n’est main- tenant praticable qu'à très-peu de personnes. Tel est , comme je l'ai dit en parlant des staphyli- niens , le danger de l'abus, même des meilleures choses. Et ici l'abus naît de ce qu'on oublie de considérer que, Â92 ANIMAUX dans toute famille quelconque, la nature exécute toujours une diversité croissante parmi les races , qui n'a guère de terme qu'à l’espèce même. Jusqu'à elle, des distinctions peuvent donc être possibles, si l’on descend jasqu’aux plus petites particularités de détail qu’on peut apercevoir. C’est une erreur de croire que toutes les espèces d’un. genre doivent se ressembler dans toutes les particularités dout je viens de parler. Je réponds, d'après mon ex- périence dans l'étude des productions de la nature , que cela est impossible; et que toutes les fois que deux in- sectes ne seront pas deux individus de la même espèce, on trouvera presque toujours en eux des différences dans les objets de détail en question. Obligé de suivre, à l’égard des carabiens , comme à celui des autres familles d'insectes , les principaux carac- tères indiqués par les entomologistes et surtout ceux de M. Latreille, je crois avoir donné une extension suffi- sante au nombre des genres a admettre, en divisant cette grande famille de la manière suivante, DIVISION DES CARABIENS.* $. Point de pattes en nageoires : toutes sont propres à la course. | Garabiens coureurs. ] (1) Mâchoires ayant à leur sommet un onglet qui s'articule avec elles. (a) Corselet presque aussi large que long. Tous les articles des tarses entiers, Manticore. Cicindèle. SANS VERTÈBRES. 493 (b) Corselet étroit , allongé. Le pénultième article des tarses bi- lobe. Ù Colliure. (2) Mâchoires terminées en pointe ou en crochet, sans articulation à leur sommet. (a) Palpes extérieurs (les maxillaires externes et les labiaux) non subulés ni aciculés à leur extrémité, mais terminés par un article de la grosseur du précédent ou plus gros, plus dilaté. {o) Une forte échancrure au côté intérieur des deux premières jambes. # Les élytres tronquées ou trés-obtuses au bout, (+) Languette de la lévre inférieure entitre. Anthie. Graphiptère. Brachine, Lébie. (-r) Languette de la lëvre subtrilobée, ayant , de chaque côté , une division en forme d'oreillette, © Corselet en forme de cœur. Un cou. Zuphie. 57 © Corselet subcylindrique. Point de cou. Drypie. #* Elytres non tronquées à leur extrémité. Point de suture à la base de la lèvre in'érieure. Siagone. (+) Lévre inférieure articulée à sa base, et sa languette presque toujours trilobée. 2 Jambes antérieures dentées au côté externe ou termi- nées par deux longues épines. Scarite. Clivine, 2 Jambes antérieures non dentées an côté externe k mais terminées par deux épines courtes on moyennes, 494 ANIMAUX :(y) Point de cou. (z) Mandibules se terminant en pointe. Morion. Harpale. (zz) Mandibales tronquées ou très-obtuses. Licine. (yy) Un cou distinct. Panagée. Loricère. (oo) Point d’échancrure notable au côté interne des deux jambes antérieures. * Labre divisé en deux ou trois lobes. Cychre. ‘Carabe. ** Labre entier ou faiblement sinué. (—) Antennes filiformes ; à articles cylindriques longs et grêles. Les mâchoires ciliées ou barbues au côté ex- térieur. Nébrie. Pogonophore. Omophron. (+) Antennes grossissant un peu vers le bout, à ar- ticles courts, obconiques. Les mâchoires non ci- liées au côté extérieur. Elaphre. (aa) Palpes extérieurs dont deux au moins sont terminés en alène, ou aciculés à leur extrémité Bembidien, ($. Pattes postérieures en nageoires : elles sont com- primées et ciliées. [ Carabiens nageurs. ] Dytique. Notère. Haliple, SANS VERTÈPRES. 495 MANTICORE. (Manticora.) E Antennes filiformes , à articles subcylindriques. Man- dibules grandes, saillantes , dentées inférieurement au coté interne. Tête grande ; corps oblong; corselet divisé en deux segmens inégaux. Abdomen presque en cœur. Elytres aptères , carénées sur les côtés , embrassant l’abdo- men. Antennœ filiformes ; articulis subeylindricis. Zlan- dibulæ magnæ , exsertæ , infernè latere interno den- tatæ. Caput magnum ; corpus oblongum , depressum ; thorax segmentis duobus inæqualibus. Elytra aptera , lateribus carinata , abdomenque obvolventia. Abdo- men subcordatum. OBSERVATIONS, La manticore tient aux cicindeles par l'onglet qui s’arti- cule à l'extrémité de ses mâchoires. Sa bouche est armée de deux grandes mandibules très-saillantes , arquées et aiguës, Ses màchoires sont ciliées au côté interne. Tous les articles de ses tarses sont entiers. ESPECES. 1. Manticore maxillaire. Manticora maxillosa. M. atra; elytris connatis scabris. F. Manticora mazxillosa. Fab. él. 1.p.167. Oliv. col. 3. n.° 37. pl. 1. f. 1. Latr. gen. 1. p. 173. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Grande, noire. Pattes trèse longues. | 496 ANIMAUX “ 2. Manticore pâle. Manticora pailida. M.lævis , pallida; mandibulis basibidentatis.F. Manticora pallida. Fab. él. 1. p.167. Habite au Cap de Bonne- Espérance, Elle est moins grande que celle qui précède. PE CICINDELE. ( Cicindela. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Mandibules saillantes , dentées. Palpes filiformes, velus. Tête large ; les yeux globuleux , saillans sur les cô- tés. Corselet court, subcylindrique, non bordé. Elytres recouvrant des ailes. Antenne filiformes, thorace longiores. Mandibulæ exsertæ , dentatæ. Palpi filiformes , pilosi. Caput thorace latius; oculis globosis, ad latera pro- minulis. Thorax brevis, subcylindricus , non margi- natus. Elytra alas obtegentia. OBSERVATIONS. Les cicinäèles , par l'onglet qui s'articule à l'extrémité de leurs mâchoires, sont très-distinguées des élaphres et des autres carabiens, sauf les) manticores et les colliures qui s’en rapprochent par le même caractère. Ce sont des coléop- tères carnassiers, voraces , très-agiles. Ils sont pourvus d'ailes , et presque tous sont ornés de couleurs assez belles, variées selon les espèces. Les tarses sont à articles en- tiers. Les larves des cicindèles vivent dans la terre ou dans le sable, se tenant dans des trous qu’elles se sont pratiqués. En embuscade, à l'embouchure de ces trous , elles saisissent les autres insectes qui passent auprès , les entrainent et les SANS VERTÈBRES. 497 précipitent dansleur retraite, et les y dévorent. C’est dans les lieux secs, arides et sablonneux , principalement dans les temps chauds , que l’on trouve ces insectes. ESPECES. 1. Cicindèle champètre. Cicindela campestris. C. viridis ; elytris punctis quinque albis. Cicindela campestris. Linn. Fab. él. 1. p. 233. Panz. fase .85. ca Oliv. col. 2. n.0 33. pl. 1. f. a. 3. c. Latr. gen. 1. p. 196. Buprestis. Geoff. 1. p. 153. n.0 27. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 2. Cicindèle hybride. Cicindela hybrida. C. subpurpurascens ; elytris fascid lunulisque duabus albis ; corpore aureo niltido. Cicindela hybrida. Lin. Fab. él. 1. p. 234. Oliv. col. 2. n.0 33. pl. 14 f. 7. Panz. fase. 85. t. 4. Buprestis. Geoff. 1. p. 155. n.° 25. Habite en Europe. Commune prés Paris. Etc. Obs. Dans le cicindela megalocephala, les palpes la- biaux sont plus longs que les maxillaires extérieurs. COLLIURE. (Colliuris: ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet. Cha- peron avancé, voüté, arrondi au sommet. Corps allongé, étroit. Corselet long , plus étroit que les élytres , colliforme , atténué en devant. Pénul- tième article des tarses bilobé. . Antenn@ filiformes, thoracis longitudine. Clypeus porrectus , fornicatus , apice rotundatus. = Corpus elongatum , angustum. Thorax longus, ely- tris angustior , colliformis ; cylindricus, anticè atte- nuatus. Tarsi articulo penultimo bilobo. Tome IF. 32 498 é . : ANIMAUX OBSERVATIONS. Les colliures se distinguent aisément des cicindeles par leur corselet allongé en forme de cou et par leurs tarses. Ce sont des insectes exotiques , dont onne connaît point les ha- bitudes. ESPÈCES. 1. Colliure longicolle. Colliuris longicollis. C. cyanea; femoribus ferrugineis ; elyÿtris punctatis, api- ce emarginalise Colliuris longicollis: Latr. gen: 1.p. 174. Cicindela longicollis. Oliv. col. 2. n.° 33. pl. 2. f. 19. Collyris longicollis. Fab. él. 1. p. 226. Habite aux Indes orientales. 2. Colliure aptère. Colliuris aptera. C. atra; femoribus ferrugineis , connatis , in medio ru- gosis. F Collyris aptera. Fab. él. 1. p. 226. Habite dans l'Inde. 3. Colliure connée. Colliuris connata. C. aptera, atra , immaculata. Cicindela aptera. Oliv. col. 2. n.o 33. pl. 1. fr. Habite aux Indes orientales. ANTHIE. (Anthia.) Antennes filiformes , plus courtes que le corps. Man- dibules non dentées. Lèvre inférieure tout-à-fait cornéé, entière , saillante en languette ovale. Corps allongé ; corselet presque en cœur, rétréci postérieurement. Abdomen ovale, convexe. Elytres ap- tères dans presque tous. Antennæ filiformes , corpore breviores. Mandibulæ SANS VERTÈBRES. 499 simplices. Labium penilus corneum , integrum , in ligulam ovalem productum. Corpus oblongum ; thorax obcordatus, posticè at- tenuatus. Abdomen ovale , convexum. Elytra sæpiùs aptera. OBSERVATIONS. Les anthies sont des carabiens exotiques , tous ou pres- que tous aptères , la plupart noirâtres et souvent parsemés de quelques taches blanchätres, pubescentes, Elles tiennent de très-près aux graphiptéres, dont elles different princi- palement parce que la languette de leur lévre inférieure est tout-à-fait cornée. Par cette languette, qui est entière et tres. avancée entre les palpes, elles diffèrent de la plupart des autres carabiens. Leurs jambes antérieures sont échancrées au côté interne. ESPECES. 1. Anthie à six taches. Ænthia sexguttata. A. nigra ; thorace bimaculato ; elytris lœvibus: maculis duabus villoso-albidis. Carabus sexguttatus. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 1. f.6. Anthia sexguttata Fab. él. 1. p.221. Latr. gen. 1. p. 185. Habite aux Indes orientales. Grand et bel insecte. 2. Anthie à dix taches. Anthia decemguttata. A. atra; elytris novem-sulcatis punctisque decem allie. Carabus decemguttatus. Lin. Oliv. col. 3. n.0 55. pl. 2. f.15.a, et pl.9. f. 15. c. Anthia decemguttata. Fab. él. 1. p. 221. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 3. Anthie maxillaire. Ænthia maxillosa. A. atra ; mandibulis exsertis , longitudine capitis ; thoracg, posticè producto bilobo. Anthia mazxillosa. Fab. él. 1.p. 220. Carabus maxillosus. Oliv. col. 3. n.o 35. pl. 1. f. 10. et pl. 8. f. go. 5oo ANIMAUX Habite au Cap de Bonne-Espérance. Grand insecte tout noir. Etc, Ajoutez a. thoracica, a. venator, a.sulcata, a. nimrod, a. 4-gultala, a. tabida de Fabricius et d’Oliv. GRAPHIPTÈRE. ( Graphipterus.) Antennes filiformes , plas longues que le corselet. Mandibules simples. Lèvre inférieure entière , à lan- guette saillante , presque carrée , membraneuse sur les côtés. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdomen presque orbiculaire , aplati. Antennæ filiformes , thorace longiores. Mandibulæ simplices. Labium integrum , subquadratum , produc- tum , medio coriaceum : lateribus membranaceis. Corpus oblongum. Thorax obcordatus. Abdomen suborbiculure , depressum. OBSERVATIONS. = Les graphiptères sont très-voisins des anthies par leurs rapports , et tous, ou presque tous, sont parerllement ap- tères. Mais, outre que ces insectes sont plus petits, plus aplatis et moins allongés que les anthies, la languette de leur lèvre inférieure n’est cornée ou coriace que dans sa par= tie moyenne. ESPECES. 1. Graphiptère moucheté. Graphipterus multiguttatus. G. ater, apterus ; elÿtris planis : margine sinualo punctis= que discti albis. Graphipterus multiguttatus. Latr. gen. 1. p. 186. Carabus multiguttatus. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 6. f. 66. Anthia variegata. Fab. él. 1. p.223. Var ? Habite eu Egypte. SANS VERTÈBRES. Sol 2, Graphiptère triliné. Graphipterus trilineatus. G. ater , apterus ; thoracis marginibus albis; elytris albi- dis : suturd linedque nigris. Carabus trilineatus. Oliv. col.3. n° 35. pl. 9.f.101. Graphipterus trilineatus. Eatr. gen. 1.p. 187. Anthia trilineata. Fab. él. 1. p. 223. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. Ajoutez a. exclamationis de Fab., et a. obsoleta dæmême. ( carabus obsoletus. Oliv. pl. 5. f, 60 }, BRACHINE. (Brachinus.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Lèvre inférieure entière, avancée, presque carrée : les deux angles de son sommet un peu en pointe. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdomen épais, ovoïde ou en carré long. Des glandes à l'anus, lançant une vapeur détonnante et caustique lorsqu'on touche l’animal. Antennæ filiformes , thorace longiores. Labium integrum , productum , subquadratum : angulis apicis subacutis. Corpus oblongum ; thorax subcordatus. Abdomen crassum , obovatum aut elongato quadratum. Glan- dulæ ad anum | tactu crepilantes , vaporem urentem emitlentes. OBSERVATIONS. Les brachines, ainsi que les lébies , ont la languette de la lèvre inférieure entière et avancée entre les palpes la- biaux , comme dans les graphiptères. Cette languette est un peu anguieuse au sommet dans les brachines, et elle est à sommet plus arrondi dans les lébies. Au reste, les bra- chines sont très-singulières par la faculté qu’elles ant de lan- 5o2 ANIMAUX cer une vapeur détonnante lorsqu'on les touche ou qu’elles se trouvent dans quelque danger ; faculté que les lébies ne possèdent point. ESPECES. 1. Brachine pétard. Brachinus crepitans. B: capite, thorace pedibusque ferrugineis ; elytris ni- gris. Carabus crepitans. Lin. Bupreste. Geoff. 1. p. 151. n.° 19. Brachinus crepitans. Fab. él. 1, p. 221. Panz. fase. 30. t. 5. Habite en Europe; se trouve aux environs de Paris. 2. Brachine pistolet. Brachinus scolpeta. B. ferrugineus ; elytris cyaneis : sulur& baseos ferru- gined. | Brachinus scolpeta. Fab. él. 1. p. 220. Latr. hist. nat., etc. 8. p.244. pl. 72. f. 4. et gen. 1. p. 188. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. 3. Brachine bimaculée. Brachinus bimaculatus. B. niger ; capite elytrorumque puncto bascos , fasciéque medié ferrugineis. Brachinus bimaculatus. Fab. él, 1. p. 215. Carabus bimaculatus. Lin. Oliv. col. 3. n.° 55. pl. 2. f. 16. a. à c. Habite aux Indes orientales. Etc. LÉBIE. (Lebia.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Palpes filiformes , ayant souvent le dernier article plus grand. Languette sans angles au bout, Corps ovale-oblong , très-aplati. Corselet un peu en cœur. Pénultième article des tarses bifide dans la plu- part. Antennœæ filiformes , thorace longiores. Palpi fili- SANS VERTÈBRES. 5o3 formes : articulo ultimo sæpius crassiore. Ligula labit margine supero integro ; recto aut rotundato. Corpus ovato-oblongim ; ‘valdè depressum. Tho- rax subeordatus. Tarsorum articulus penultimus bifi- dus in plurimis. OBSERVATIONS. Les lébies sont des carabiens de petite taille, qui ont, comme ceux des trois genres précédens , la lèvre inférieure entière, et une forme approchant de celle des brachines. Mais on les en distingue facilement, parce que leur corps est très-aplati , et qu’il ne fait point d'explosion vaporeuse. On les trouve sous les pierres, et sur les arbres, sous les. écorces ou dans leurs fissures. i ESPECES, 1. Lébie tête bleue. Lebia cyanocephala. L.alata ; thorace pedibusque Perrugineis ; a elytrisque ‘cyanets. Carabus eyanocephalus, Lin. Fab. él. 1. p. 200. Oliv. col.3. n.° 35. pl. 3. f. 24. Panz. fasc. 75. 1.6. Lebia cyano-cephala. Lair. hist. nat. , etc. , 8, p. 247. pl. 72. f: D: M ICN TR Buprestis. Geoff. 1. p.149.n.°. 16. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Lébie petite-croix. Lebia CTUX-MUnOr. L. alata ; thorace orbiculato: rufo ; elytris Lruncatis rufts : cruce nigrd. ‘1e .Œ ,1 sub: - Carabus crux-minors Lip Fab. él" 1e. p. 2602454 41 Oliv.col. 3. n.035. pl ,4.f. 414. Panz. fasc, 16. 1:2, ; Lebia crux-minor. Lat. gen.i, p.192. Buprestis. Geoff. 1. p, 150. n.0 18. __ Habiteen Europe. Commune près Paris "Etc. 5o4 - ANIMAUX ZUPHIE. (Zuphium. ) Antennes filiformes , à articles un peu longs. Palpes terminés par un article plus grand. Lèvre inférieure sub- trilobée. | Corps oblong. Tête rétrécie postérieurement en forme de cou. Corselet presque en cœur. Aniennæ filiformes ; articulis longiusculs . Palpi articulo majore terminati. Labium subtrilobum : mar- ginis superi lateribus auriculatis. Corpus oblongum. Caput in collum posticè angus- tatum. T'horax subcordatus. OBSERVATIONS. Les zuphies , “auxquelles je réunis les galérites de M. La- treille, ont une espèce de cou, et sont distinguées des genres précédens parce que leur lèvre inférieure n’est plus simple et entière. Dans les zuphies de M. Latreille , tous les articles des tarses sont entiers ; mais le pénultième DURS est bi lobé dans ses cn a ESPECES. 1. Zuphie odorante. Zuphium olens. Z. alatum; thorace rufo; elytris fuscis : maculis tribus rufis. Carabus olens. Ross. fn. etr. tab: 5.f, 2. Galerita olens. Fab. él. 1. p.215. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 11. f. 126. Carabus. Zuphium olens. Latr. gen. -1. p« 198. Habite l'Italie, le midi de la France. :.… 2. Zuphie fasciolée. Zuphium fasciolatum. Latr. Z. nigrum; elytrorum vittd abbreviaté, abdomine pedibus- que ferruginets. mr Carabus fasciolatus. Ross. fn. etr. 1. t. 2. f. 8. SANS VERTÈBRES, 505 Oliv. col, 3. n.0 35. pl. 13: f. 155. a. b. Galerita fasciolata. Fab. él. 1. p.216. Habite en Italie, et au midi de la France. 3. Zuphie américaine. Zuphium americanum. Z. nigrum; thorace ferrugineo ; elytris cyaneis. Galerita americana. Fab. él. 1. p. 214. Latr. gen. 1. p. 197. Carabus. Oliv. col. 3. n.o 35. pl. eE 72. Habite l'Amérique septentrionale. DRYPTE. ( Drypta.) Antennes filiformes. Palpes , soit filiformes, soit ter- minés par un article plus grand. mn seu de la lèvre biauriculée au bout. Corps allongé. Corselet subcylindrique , allongé en forme de cou. Abdomen large, en carré long , tronqué au bout. Antennæ filiformes. Palpi vel filiformes , vel ar- ticulo majore terminati. Labi ligula apice biauricu- lata. LS Corpus oblongum. Thorax subcylindricus , angçus- tus , in collum elongatus. “Abdomen latiusculum, elon- gato-quadratum , apice subtruncatum. OBSERVATIONS. Sous cette coupe, je réunis des carabiens remarquables par leur corselet allongé, subcylindrique, colliforme , et qui ont la languette biauriculée à son sommet. On les a dis- tingués .en plusieurs petits genres , savoir :.les dryptes de M, Latralle ; qui:ont les mandibules avancées , très- étroites , la languette linéaire, et les palpes terminés par un 506 ANIMAUX * article plus grand ; les odacanthes et les agres de Fabri- cius , qui ont les palpes filiformes, la tête rétrécie posté- rieurement, etc. Qu’on les réunisse ou qu'on les divise à ces carabiens doivent toujours s’ävoisiner. ESPECES. r. Drypte échancrée. Drypta emarginata. | D. cærulea; ore antennis pedibusque rufis; elytris apice emarginalis. Drypta emarginata. Latr.gen. 1, p. 197. tab. 5. f. 3. Fab. él 1. p. 230. Cicindela. Oliv: col. 2. n.° 33: pl. 3. f. 38. a. b. Habite en France, en Italie. 2. Drypte mélanure. Drypta melanura. D. thorace cyaneo ; elytris testaceis , apice nigris. Odacantha melanura. Fab.él. 1 p.228. 24 Latr, hist. nat., etc. ; 8. p. 255. pl. 72. f. 6. et gen. x P: 194. Attelabus melanurus. Lin: Carabus angustatus. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 1. f. 7. ab. Habite en Europe. 3. Drypte cayennoise. Drypta. cayennensis. D. ænea,rugosa , alata ; thorace lineart punctato. Carabus eayennensis. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 12. f. 133. ÆAgra œnea. Fab. él. 1. p. 224. Agra cayennensis. Latr. gen. 1. p. 195. Habite l'Amérique méridionale. Etc. | SIAGONE. ( Siagona. ) Autennes presque sétacées, de la longueur, du corse- let. Mandibules pointues, dentées. Palpes extériéurs terr minés par un‘articie plus grand : sécuriforme dans: les Jabiaux. Lèvre inférieure entière , continue. avec le men- ton , sans articulation distincte. FO QUES DE 5 RIOIE SANS VERTÈBRES. 507 Corps oblong, aplati. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Abdomen ovale. ÆAntennæ subsetaceæ , thoracis longitudine. Mandi- bulæ acutæ, dentatæ. Palpi exteriores articulo majore terminati ; in labialibus securiformi. Labium inte- grum , cum menlo contnuum , absque articulatione dis- tinctd. Corpus oblongum , depressum. Thorax ab abdo- nune strangulatione remotus. Abdomen ovale. OBSERVATIONS. Ce qui distingue particulièrement les s'agones , c’est que, dans ces carabiens , la lèvre inférieure n’a point d’articula- tion à sa base , et semble n’être qu’une continuité du men- ton. Ici l'abdomen n’est plus tronqué à son extrémité; comme dans les six genres précédens. Les siagones sont des carabiens exotiques, propres aux pays chauds. ESPECES. 1. Siagone rufipède. Siagona rufipes. S. brunneo-nigra , punctata; thorace subsulcato; antennis pedibusque rufis. Lat. Siagona rufipes. Latr. gen. 1, p.209. tab. 5. f. 9. Cucujus rufipes. Fab.él, 2. p. 95. Habite la côte de la Barbarie. 2. Siagone aplatie. Siagona depressa. S. àlata, punclata, nigra; thorace sulcato. Galerita depressa. Fab. él, 1. p. 215. L Habite dans l’Inde. : | Etc. Ajoutez Galerita plana , Flesus, et Bufo de Fabricius. Lat. es LE 1 è » 5o8 ANIMAUX SGARITE. (Scarites. ) Antennes submoniliformes , à peine de la longueur du corselet. Labre corné, denté. Mandibules très-grandes, avancées ; le plus souvent dentées au côté interne. Lèé- vre inférieure courte, large , évasée au bord supérieur ; à oreillettes nulles. Corps allongé , un peu aplati. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Jambes antérieures den- tées , subdigitées ou palmées. Antennæ subinoniliformes , thoracis vix longitu- dine. Labrum corneum , dentatum. Mandibulæ maxi- mæ , porrectæ , latere interno sæpius dentatæ. La- bium breve, latum ; margine supero dilatato obsolete emarginato: : aurénilés nullrs. i Corpus elongatum , depressiusculum. Thorax ab abdomine postice intervallo disjunétus. Pedes antici libis extus dentatis, subdigitatis aut palmatis. OBSERVATION se Les scarites , que Linné a confondues avec les ténébrions : sont des carabiens singuliers par leurs grandes mandibules, leur corselet large , en croissant, séparé des élytres par un écartement remarquable. Ces insectes ont des cou- leurs sombres, noirâtres, sont carnassiers, courent avec célérité, vivent dans les terrains sablonneux, s'y creusent. des retraites , et la plupart ont les élytres connées, et sont apteres. | Dar ESPECES, 1. Scarite géante. Scarites gigas. S. ater ; pedibus anticis palmato:digitatis ; mandibulis sulcatis ; thorace postice dentato, F. SANS VERTÈBRES. 5og Scarites gigas. Fab. él. 1. p. 123.' Olix. col. 3. n.0 36, pl. 1. f. r. a. à. c, Habite en Afrique, et au midi de la France. 2. Scarite des sables. Scarites sabulosus. h S. niger , nitidus ; thorace lunato , posticè utrinque subuni- . dentato ; elytris obsolete striatis. Scarites sabulosus. Oliv. col. 3. n.° 36. pl. 1.f. 8. Latr. gen. 1. p. 210. Scarites lævigatus. Fab. él, 1. p. 124. Panz. fasc, 66. t. 1. Habite le midi de la France, l’Ialie, l’Éspagne. 3. Scarite indienne. Scarites indus. S'. ater; thorace cordato canaliculato; elytris striatis. Olis. Scarites indus. Oliv. col. 3. n.o 36. pl, 1, f, 2, Habite au Bengale. Massé. Etc. CLIVINE. ( Clivina.) Antennes submoniliformes , à peine de la longueur du corselet. Labre sans dents. Mandibules simples, plus courtes que la tête. Lèvre inférieure saillante, ayant deux oreillettes à son sommet. | Corps oblong ; corselet orbiculaire ou carré, séparé des élytres par un espace. Jambes antérieures , soit dentées, soit terminées par deux longues épines. Antennæ submoniliformes, thoracis vix longitu- dine. Labrum indivisum. Mandibulæ capite breviores ; dentibus internis nullis conspicuis. Labium exsertum , marginis superti utroque latere auriculato. | Corpus oblongum ; thorax orbicularis aut subqua- dratus , ab elytris intervallo remotus, Pedes antici tibiis velextus dentatis , vel spinis longis duabus ter- minalis. | 51o | ANIMAUX OBSERVATIONS. Les clivines ressemblent aux scarites par leur aspect ou leur forme extérieure; mais elles en diffèrent par les carac- tères des parties de leur bouche. Ces insectes se plaisent plus dans les lieux humides que dans ceux qui sont secs et arides. ESPECES. 1. Clivine arénaire, Clivina arenaria. C. nigricans vel brunnea; thorace subquadrato ; frontis medio impresso; elytrorum striis punctatis. Latr. Tenebrio fossor. Lin. : Scarites arenarius. Fab. él. 1.p. 125. Oliv. col. 3. n.° 36. pl. r. f. 6. a. b. Clivina arenaria. Latr. gen. 1. p. 211. Habite en Europe , dans les lieux sablonneux et humides. 2. Clivine thoracique. Clivina thoracica. C. nigro-œnea; thorace subgloboso; elytris punctato- strialis. Scariles thoracicus. Ross. Fab. él. 1. p. 125. Oliv. col. 3. n.° 36. pl. 2. f. 14. Panz. fasc. 83. 1. 2. Habite en Europe, aux lieux humides et sablonneux. Etc. MORION. (Morio.) Antennes moniliformes , un peu plus longues que le corselet. Mandibules pointues. Palpes filiformes, à der- nier article obtus ou tronqué. Languetie de la lèvre en carré long , biauricuiée au sommet. Corps allongé. Corselet carré ou presque en cœur. Antennæ moniliformes, thorace pauld longiores. Mandibulæ acutæ. Palpi filiformes ; articulo ultimo SANS VERTÈBRES. SI truncato. Labi: ligula elongato-quadrata , apice biau- riculata. ë Corpus elongatum. Thorax quadratus vel obcor- datus. OBSERVATIONS. Les morions sont des carabiens exotiques qui ont des rap- ports avec les scarites et les clivines, par leurs antennes grenues , et qui, par ce caractère des antennes , se distin- guent des harpales. Dans le imorion de M. Latreille, les an- tennes sont grenues et de même grosseur partout ; dans l’ozène d'Olivier, les antennes, pareillement grenues, ont le dernier article plus gros. ESPECES. 1. Morion monilicorne. Morio monilicornis. M. planus , aterrimus , nitidus ; thorace utrinque ad angu- los posticos impresso; elytris striatis. Harpalus monilicornis. Lat.gen. 1. p. 206. Habite l’ile de Porto-Rico. Maugé. 2. Morion dentipède. Morio dentipes. I. niger , nilidus; elÿtris strialis; tibiis anticis denticulo instruclis. Ozæna dentipes. Oliv. Encycl. Habite à Cayenne. HARPALE. (Harpalus.) . Antennes filiformes | un peu plus longues que le cor- selet ; à articles subcylindriques. Mandibules pointues, sans dent notable au côté interne. Languette de la lèvre en carré long, biauriculée au sommet. | Corps allongé ; corselet arrondi ou presque encœur. Jambes antérieures non dentées au côté externe. | 512 ANIMAUX Antennœ filiformes , thorace pauld longiores ; arti- culis subcy lindricis. Mandibulæ acutæ , interno latere dente notabili nullo. Lab ligula clongato-quadrata, apice biauriculata. Corpus elongatum ; thorax suborbiculatus , obcorda- tus aut subquadratus. Tibiæ anticæ extus non den- tatæ. OBSERVATIONSs Le genre hLarpale est très-nombreux en espèces, et em- brasse quantité de carabiens que l’on distingue des carabes en ce qu’ils ont les jambes antérieures échancrées au côté interne. Leur tête n’a point de cou distinct; leurs palpes sont filiformes, sans être subulées au bout. Leurs élytres ne sont point tronquées à leur extrémité. Ces insectes ont, en général, des couleurs sombres , brunes ou noirâtres ; plu- sieurs néanmoins sont bronzées ou cuivreuses. Je n’en dis- tingue point les aristes , les féronies et bien d’autres genres que l’on a établis avec ces insectes. ESPECES, 1. Harpale leucophthalme. arpalus leucophthalmus. H. alatus, depressus , ater; elytris substriatis. Carabus leucophthalmus. Lin. Harpalus leucophthalmus. Lat. gen. 1.p. 2017. Carabus planus. Fab. él. 1. p. 179. Panz. fasc. 11. t. 4. Carabus spinifer. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 5.f. 58, et pl. 2. f. 58. b. Habite en France, en Allemagne , sous les pierres. 2. Harpaleruficorne. Harpalus ruficornis. H. alter, alatus; elytris sulcatis subtomentosis; antennis pedibusque rufis. | À Carabus ruficornis. Fab. él. 1. p. 180. Panz. fase, 30. t. 2. Oliy: col. 8. n.° 35, pl. 8, f::9. | | SANS VERTÈBRES. 513 Harpalus ruficornis. Lat. gen. 1. p. 203. Habite en Europe. Commun près de Paris. Etc. LICINE.(Taicinus.) Antennes filiformes , à articles cylindriques. Labre très-court. Mandibules tronquées ou très-obtuses. Palpes à dernier article, soit plus gros, soit en forme de hache. Corps oblong, aplati. Corselet large , arrondi ou pres- que carré. Antennæ filiformes ; articulis cylindricis. Labrum brevissimum. Mandibulæ apice truncatæ vel retu- sæ. Palporum articulus ultimus major, vel securi- Jormis. | Corpus oblongum , depressum. Thorax latiusculus , rotundatus aut subquadratus. OBSERVATIONS. Les licines , dont je ne sépare point les badistes, ‘se distinguent facilement par leurs mandibules très-obtuses et comme tronquées à leur sommet. Ce sont des insectes apla- tis, noirätres , ayant les jambes antérieures échancrées comme dans les précédens. La languette de leur lèvre infé- rieure est biauriculée à son sommet, ESPÈCES. 1. Licine échancrée. Licinus emarginatus. L. alter, apterus ; thorace orbiculato ; elytris lœvibus. Carabus cassidius. Fab. él. 1. p. 190. Carabus emarginatus. Oliv. col. 3.n.° 35. pl. 13. f. 150. Carabus depressus. Panz. fase, 31. t. 8. Licinus emarginatus. Lat. gen, 1, p. 199. Habite en Allemagne, et se trouve plus rarement prés de Paris. Tome IF, 33 514 ANIMAUX 2. Licine silphoïde. Licinus silphoides. Latr. L. ater, dépressus , apterus ; thorace orbiculato ; elytris striatis punctisque impressis majoribus. Carabus silphoides. Fab. él. 1. p: 190. | Panz. fasc. 92. t. 2. Habite l'Italie, le midi de la France. 3. Licine bipustulée. Licinus bipustulatus. L. alatus, niger ; thorace elytrisque rufis ; elytrorum ma- cul posticd, lunaté&, nigré. Carabus bipustulatus, Fab. él 1. p. 203. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 8.f. 06. a. b. Panz. fase. 16, t. 3. Habite en Europe. ( Badiste, Latr.) PANAGÉE. (Panagæus. ) Antennes filiformes , plus courtes que le corps. Man- dibules petites, simples. Palpes extérieurs terminés par un article presque sécuriforme. languette de la lèvre in- férieure très-courte. Corps ovale-oblong ; tête petite, portée sur un cou distinct. Corselet orbiculaire. Abdomen grand. Antennæ filiformes , corpore breviores. Mandibulæ parvæ, simplices. Palpi exteriores articulo subsecuri- formi terminati. Labü ligula brevissima. | Corpus ovato -oblongum ; caput parvum , collo distincio elevatum. Thorax orbicularis. Abdomen ma- gnumn. OBSERVATIONS. Les panagées, commeles loricères qui Viennent ensuite, ayant un cou distinct , et les jambes antérieures échancrées, ont autorisé à les séparer des carabes. Olivier dit que ces insectes se tiennent dans les lieux humides [ Encyclopédie ]. Sous ce rapport, ils se rapprocheraient encore des loricé- res et des élaphres. "1 A | à se < Mu SANS VERTÈBRES. 515 ESPECES. 1. Panagée grande-croix. Panagœus crux major. P. niger; elytris striatis, punctatis ; maculis quatuor ru- fis ; thorace orbiculato scabro. Carabus crux major. Lin. Fab. él. 1. p. 202, Panz. fasc. 16. t. 1. Oliv. col. 3. n° 35. pl. 8 f. 95. a. b. Panagœæus crux major. Lat. gen. 1. p. 220. Oliv. Encycl. n.0 5. Habite en Europe. 2. Panagée recourbée. Panagœus reflexus. P. ater; elytris sulcalis : maculis duabus flavis; thoracis margine reflexo. Carabus reflezus. Fab. ent. Cychrus reflexus ejusd. él, 1. p. 166. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 9. f. 77. Habite dans l’Inde , à la côte de Coromande!. Etc. LORICÈRE. (Loricera. ) - Antennes filiformes , à peine de la longueur du cor- selet-, hispides; à articles inégaux. Mandibules courtes. Corps oblong. Tête portée par un cou distinct. Cor- selet suborbiculé. Jambes antérieures fortement échan- crées au côté interne. Antennæ filiformes , thoracis vix longitudine, hispidæ ; articulis inæqualibus. Mandibulæ breves. Corpus oblongum. Caput collo distincio elevatum. Thorax suborbiculatus. Tibiæ anticæ ad latus inter- num valde emarginatoe. O BSERVATIONS. 2 La loricère estun carabien remarquable par ses anten- nes, par l’espèce de'cou en forme de nœud qui soutient sa 516 ANIMAUX tête, et par la forte échancrure de ses jambes antérieures. Elle se plaît au bord des eaux. ESPECE. 1. Loricère bronzée. Loricera ænea. Carabus pilicornis. Fab. él, 1. p. 193. Panz. fasc. 11. t. 10: Oliv. col. 3.°n.° 35. pl. 11. f. 119. Bupreste. Geoff. 1. p. 147. n., 10. Loricera œnea. Lat.gen. 1.p. 224. tab. 5. f. 5. Habite en France , en Allemagne , sur les bords des mares. CYCHRE. (Cychrus.) Antennes filiformes , à peine plus longues que le cor- selet. Labre profondément échancré. Mandibules étroi- tes , fort longues , bidentées sous leur sommet. Dernier article des palpes extérieurs dilaté en forme de cuiller. Lèvre inférieure courte. Tête plus étroite que le corselet. Abdomen ovale. Ælytres connées , embrassant l'abdomen sur les côtés. ÆAntennæ filiformes , thorace vix longiores. Labrum profundè emarginatum. Mandibulæ angustæ , prœlon- gæ , sub apice bidentatæ. Palporum exteriorum articulo ultimo dilatato cochleariformi. Labium breve. Caput thorace angustius. Abdomen ovale. Elytra connata , lateribus abdomen involventia. OBSERVATIONS. Les cychres tiennent de très-près aux carabes; mais ils sh distinguent par leurs mandibules qui sont étroites, fort longues et bidentées sous leur extrémité ; par le dernier ar- ticle deleurs palpes en cuilleron; et par leur tête étroite. SANS VERTÈBRES. 517 ESPECES. 1. Cychre muselier. Cychrus rostratus. C. niger ; elytris argutè punctato-rugosts. Lat. T'enebrio rostratus. Lin. Cychrus rostratus. Fab. él, 1. p- 165. Cychrus rostratus. Tatr. gen. 1.p. 212. Panz. fase. 4.1.6. Carabus rostratus. Oliv. 3. n.° 35. pl. 4. f. 35. Habite en Europe, dans les bois, sous les pierres. 2. Cychre rétréci. Cychrus attenuatus. C. niger ; elytris subcupreis : punctis elevatis triplici se- rie ; capile anguslissimo. P. Crychrus attenuatus. Fab. él. 1. p. 166. Panz. fase. 2.1. 3. Carabus proboscideus. Oliv. 3. n.° 35. pl. 11. f, 128. Habite en France , en Allemagne, Etc. Ajoutez C. elevatus, C. unicolor de Fabricins. Li CARABE. ( Carabus. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules grandes, fortes, entières dans leur moitié supérieure. Mâchoires arquées , soit insensible- ment , soit brusquement. Lèvre inférieure courte. Corps allongé-ovale. Tête un peu large. Corselet sub- orbiculaire ou presque carré. Abdomen grand, ovale. Antennæ filiformes , thorace sæpius pauld longio- res. Mandibulæ magnæ , validæ , parte dimidid su- periore non dentatæ. Maxillæ sensim aut a bruptè ar- cuatæ. Labium breve. Corpus elongato - ovatum. Caput latiusculum. Tho- rax suborbiculatus aut subquadratus. Abdomen ma- gnum , ovale, 5138 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les carabes , auxquels je réunis les calosomes , sont fa- ciles à distinguer de tous les carabiens précédens , 1.° parce qu'ils n'ont point d'échancrure au côté interne des deux jambes antérieures ; 2.° parce que leur labre ou lévre su- périeure a deux ou trois lobes, ce qui les distingue des genres suivans ; 3.° parce que leurs mandibules ne sont point bidentées sous leur extrémité, comme dans les cy- chres. Leurs palpes extérieurs ont le dernier article , soit à peine plus large que le précédent , soit un peu plus large et presqu’en hache. Leur lèvre inférieure est petite , munie de deux petites dents aux angles latéraux de son extré- mité. Ces insectes sont agiles, carnassiers, et ordinairement ornés de couleurs métalliques, brillantes. Lorsqu'on les prend, ils répandent par la bouche et par l'anus, une li- queur caustique, d’une odeur fétide. Ceux qu on a nommés calosomes , grimpent sur les arbres pour y chercher des chenilles et d’autres insectes qui deviennent leur proie ; les autres restent par terre. Ces derniers n'ont point d'ailes. | ESPECES. [ Mächoires brusquement courbées. Calosomes. ] 1. Carabe sycophante. Carabus sÿcophanta. C. alatus , violaceus , nitens ; elytris striatis aureis. Carabus sycophanta. Lin. Bupreste. n.° 5. Geoff. 1. p. 144. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 3.f. 31. Panz. fasc. 81. 1.7. Caiosoma sycophanta. Fab. éE 1. p. 212. Latr.gen. 1.p. 213. ethist. nat. 8. p. 3o1. pl. 73. f. 8: Habite en Europe, dans les bois. 2. Garabe inquisiteur. Carabus inquisitor. C. alatus ; elytris viridi-æneis : punctis triplici ordine. Carabus inquisitor. Lin. Bupreste. n.° 6. Geoff. 1. p. 145. SANS VERTÈBRES. 519 Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 1: £ 3. Panz. fase. 8r. t.8: Calosoma inquisitor. Fab. tbid, Latr. gen. 1. p. 214. Habite en Europe. 3. Carabe soyeux. Carabus sericeus. C. alatus , ater ; thorace puncto baseos utrinque impresso ; elytris substriatis punctisque æneis triplici serte. Calosoma sericeum. Fab. Lat. gen. 1. p 214. Carabus indagator. Oliv. col. 3. n.o 35. pl. 8. f. 56. Habite en Europe, dans les bois. Etc. [ Mdchoires insensiblement arquées. Carabes. Lat. | 4. Carabe chagriné. Carabus coriaceus. C. apterus , ater, opacus ; elytris connatis : punctis eleva- Lis concalenatis. Carabus coriaceus. Lin. Fab. él. 1. p. 168. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 1. f, 1. Panz. fasc. 81. f. 1. Lat. gen. 1. p. 215. Bupreste. n.0 1. Geoff. p. 141. Habite en Europe, sous les pierres. 5. Carabe doré. Carabus auratus. C. apterus ; elytris aurais sulcatis; antennis pedibusque rufis. C. auratus. Lin. Fab. él.r1. p. 195. Panz. fasc. 81. t. 4. Oliv. col. 3. n.0o 35. pl 5. f.52, et pl. 11.f. 51. Bapreste. n.° 2. Geoff, 1. p. 142. pl. 2. f. 5. Habite en Europe. Très-commun dans les jardins. 6. Carabe violet. Carabus violaceus. C. apterus , niger ; thoracis elytrorumque marginibus vio- laceis ; elytris lævibus.F. Carabus violaceus. Fab. él, 1. p. 170. Latr. gen. 5. p. 216. Oliv. col. 3. n.0 35, pl.'4. f.39. Panz. fasc. 4. 1. 4. Habite en Europe. Etc. NÉBRIE. (Nebria.) Antennes filiformes, à peine plus longues que le 590 : ANIMAUX corselet. Labre presque entier. Mâchoires barbues à leur base externe. Lèvre presque carrée , courte. Corps allongé, aplati. Corselet en cœur , tronqué postérieurement. Æntennæ fiiformes, thorace vix longiores , arti- culis cylindricis. Labrum subintegrum. Maxillæ ad Basim externam barbatæ. Labium subquadratum, breve. Corpus oblongum , depressum. Thorax brevis, cor- datus , posticè truncatus. OBSERVATIONS. . Sous le nom de nébrie , M. Latreille réunit des cara- biens qui appartiennent à la division de ceux dont les jam- bes antérieures n'ont point de profonde échancrure à leur bord interne. Ils différent des carabes et des calosomes en ce que leur labre n’est pas profondément échancré ou lobé, et en ce que leurs mâchoires sont barbues ou ciliées à leur base externe. Ce genre est médiocrement remar- quable, ESPECES. r. Nébrie arénaire. Nebria arenaria. IV. pallido-flavescens ; elytris dilutioribus ; striatis : fas- ciis duabus maculosis , transversis, nigris. Lat. Carabus complanatus. Lin. Carabus arenarius. Fab. él. r. 4 P:572: Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 5. f. 54. a. b. c. IVebria arenartia. Lat. hist. nat. , etc. , 8. p. 295. pl. 73. f. 3. Habite les lieux maritimes et sablonneux de la France , l'An- gleterre, etc. 2. Nébrie brévicolle. Nebria brevicollis. IV. nigra , nitida ; antennis palpis tibiis tarsisque brunneis. Lat. RE, En = CR MES DEC AS SANS VERTÈBRES. Sol Carabus brevicollis. Fab. él. 1. p. 191. Panz. fase. 11. t. 8. et carabus depressus ejusd. fase. 31.t. 8. IVebria brevicollis. Latr. gen. 1. p. 222. Habite en Europe, sous les pierres et sous l’écorce des arbres. Etc. POGONOPHORE. ( Pogonophorus.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le 2? corselet. Labre presque entier. Mandibules très-dila- tées à leur base. Palpes maxillaires plus longs que la tête. Mâchoires barbues , pectinées , subépineuses. £an- guette de la lèvre allongée , triépineuse à son sommet. Corps oblong , déprimé. Antenne filiformes , thorace pauld longiores. La- brum subintegrum. Mandibulæ basi valdè dilatatæ. Palpi maxillares capite longiores. Maxillæ barbatæ, pectinato - spinulosæ. Lab ligula elongata ; apice trispinoso. Corpus oblongum, depressum. OBSERVATIONS. . Les pogonophores ne diffèrent presque point des né- bries par leur port ; mais comme la languette de leur lèvre inférieure est éqroite , allongée , et triépineuse à son som- met , que d’ailleurs ils ont les mächoires comme pectinées et épineuses à leur côté extérieur , on peut les distinguer. ESPÈCES. 1. Pogonophore bleu. Pogonophorus cæruleus. P. suprà cyaneus ; antlennis, ore, libiis larsisque rufo- brunneis. Lat. Carabus spinilabris. Fab, él. 1, p. 181, 522 ANIMAUX Oliv. col 3. n.° 35, pl. 3. £. 22. a. b. c. Panz. fase. 30. t. 6. ejusd. manticora, fase. 89. t. 22 Pogonophorus cœruleus, Latr. gen. 1. p.293. t.7. f. 4. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Pogonophore roussâtre. Posonophorus rufescens. Latr. P. rufescens ; vertice anoque nigris, Lat. Carabus rufescens Fab. él. 1. p. 205, Olis. col. 3. n.0 35. pl. 12. f. 146. (B) var. Carabus spinilabris. Fab, él, 1. p. 204. Panz, fase. 39. t. ru. Habite en France, en Allemagne. OMOPHRON. (Omophron.) Antennes filiformes , un peu‘plus longues que le cor- Selet. Labre presque entier, transverse un peu cihé. * Mandibules simples. Palpes labiaux rapprochés à leur base. Lèvre inférieure courte. : Corps elliptique ou en ovale court , un peu convexe. Corselet court , transverse, Tête postérieurement en- foncée dans le corselet. Aniennæ filiformes , thorace pauld longiores. La- brum subintegrum , transversum , subciliatum. Man- dibulæ simplices. Palpi labiales, ad basim approxi- mati. Labium breve. Corpus ellipticum seu abbreviato-ovatum, convexius- culum. Thorax Brevis, transversus. Caput posticè thorace intrusum. OBSERVATIONS. Les omophrons , que M. Latreille range avec les cara- biens barbus , près de ses pogonophores et de ses nébries , + SANS VERTÈBRES. 5923 en sont distingués par leur port ou leur forme externe. Ils sont moins aplatis , et ont leur corps en ovale court, pres- que hémisphérique. Ces insectes se plaisent dans le voisi- nage des eaux, sous les pierres ou dans le sable. ESPÈCE. 1, Omophron bordé. Omophron limbatum. O. supra ferrugineum; thorace maculd, elytris fasciis un- datis viridi-æneis. Scolytus limbatus. Fab. él. 1.p. 247. Panz. fasc. 2. t. 0. Carabus limbatus. Oliv. col. 3. n.0 35, pl. 4.f. 43. a. b. Omophron limbatum. Lat. gen. 1. p. 225. tab. 7. f. 7. Habite en Europe , près des eaux. Etc. Voyez Olivier, Encycl. pour trois autres espèces. ÉLAPHRE. (Elapbrus. ) Antennes filiformes, de la longneur du corselet : à articles courts , en cône renversé. Labre arrondi en avant, Mandibules simples , arquées. Palpes filiformes, à dernier article cylindrique. Lèvre inférieure acuminée au milieu avec une oreilietie de chaque côté, Cerps oblong. Tête et corselet pius étroits que les élytres. Les yeux globuleux , saïillaus sur les côtés. ÆAntennæ filiformes , thoracis longitadine : articu- lis brevibus, inverso-conicis. Labrum anticè rotunda- tum seu semi-circulare. Mandibulæ simplices , arcua- tæ. Palpi filiformes : articulo ultimo cylindrico. La- bium medio acuminaium ; lateribus rotundatis, au- riculatrs. ; Corpus oblongum. Caput thoraxque elytris angus- üores. Oculi globost, ad latera prominulr. x 524 ANIMAUX OBSERVATIONS, Les élaphires ressemblent aux cicindèles par leur forme extérieure ; mais ils en sont très-distingués par les carac- tères des parties de leur bouche , et parce qu’ils ne se tien- nent que dans les lieux humides, le voisinage des eaux. En effet, leurs mandibules tres-simples et leurs mächoires n’ayant point d’onglet qui s'articule à leur sommet , ne permettent point de les confondre avec les cicindèles. Ces insectes ont ordinairement une couleur bronzée , métallique, et sont très-agiles, ESPECES. 1. Elaphre des rivages. Elaphrus riparius. E. viridi-æneus ; elÿ tris punctis latis excavalis. Cicindela riparia. Lin. Elaphrus riparius. Fab. él. 1. p. 245. Oliv. col. 2. n.0 34. pl. 1. f. 4. a. b. Latr. gen. 1. p. 181. Panz. fase. 20.t.1. Habite en Europe, près des mares, des étangs. 2. Elaphre uligineux. Ælaphrus ulisinosus. E. viridi-æneus ; elytris strialis : punctis impressis cœ- rulers. Elaphrus uliginosus. Fal. él. 1. p. 245. Oliv. col. 2. n.0 34.pl.1f.1.4. b. c. d.e. Elaphrus uliginosus. Lat.gsen. r. p. 182. Habite en Europe, aux lieux humides. Etc. Ajoutez elaphrus aquaticus, et elaph. semi-punctatus de Fabricius ; carabus multipunctatus et car. borealis du même (él. 1. p. 182, ) Eat. BEMBIDION. (Bembidion.) . Antennes filiformes , de la longueur du corselet ; à | SANS ‘VERTÈPRES. 525 articles cylindriques. Mandibules simples. Palpes exté- rieurs terminés par un article subulé, pointu. Corps oblong ; tête grosse ; corselet presque en cœur tronqué. Jambes antérieures échancrées au côté in- terne. R Antennæ filiformes , thoracis longitudine ; articu- lis cylindricis. Mandibulæ simplices. Palpi exterio- res articulo acuto vel subulaio terminati. Corpus oblongum, capite magno. Thorax obcor- dato-truncatus. Pedes antici tibus latere interno emar- ginatis. OBSERVATIONS. Les bembidions ont le port et la manière de vivre , oules habitudes des élaphres ; mais leurs palpes extérieurs , soit labiaux , soit maxillaires , ont le dernier article pointu ou subulé. Cet article est plus court et moins renflé que le pénultième. Les jambes antérieures de ces insectes sont plus notablement échancrées au côté interne que dans les élaphres. ESPÈCES. 1. Bembidion flavipède. Bembidion flavipes. B. obscurè æneum ; elytris subnebulosis ; pedibus lu- Leis. Cicindela flavipes. Lin. Elaphrus flavipes. Fab. él. 1. p. 246. Panz. fasc. 20. t. 2. Oliv. col. 2. n.o 34. pl. 1. f. 2. 4. b. Bembidion flavipes. Lat. gen. 1. p.183. Habiteen Europe , sur les rivages sablonneux. 2. Bembidion littoral. Bembidion littorale. Latr. | B. œneo“nigrum; elytris punctato-striatis : maculis duabus ferrugineis ; pedibus rufis. Cicindela rupestris. Lin. Elaphrus rupestris, Fab. él 1. p. 246. 596 ANIMAUX Carabe littoral. Oliv. col, 3. n.o 35. pl. g. f. 103. etpl. 14. f. 103. Habite en France , en Allemagne, prés des eaux. Etc. Voyez, pour d’autres espèces, l’hist. nat. , etc. , de M.La- treille, vol. 8. p. 222. CARABIENS NAGEURS. Les quatre pattes postérieures comprimées , ciliées et propres [44 nager. Cette division des carabiens est fort petite compa- rativement, à la précédente , et n’embrasse que les races qui vivent dans le sein des eaux, soit dans l'état de larve , soit dans celui d’insecte parfait. Leur corps est toujours ovale-elliptique, leur corselet plus large que long , et leurs yeux sont peu saillans. Ils ont les pattes postérieures aplaties en forme de lames. Comme les au- tres, ces carabiens sont carnassiers et très-voraces. On les a presque tous réunis dans le genre dytiscus ; mais, depuis , les entomologistes en ont distingué plusieurs comme genres particuliers. Je me bornerai à la citation des trois genres suivans. {a) Antennes de onze articles distincts. Le dernier article des palpes non terminé en pointe. | (+) Dernier article des palpes Jabiaux obtus et sans échancrure à son extrémité. Dytique. (--+) Dernier article des palpes labianx échancré et comme fourchu à son extrémité. Notère. (b) Antennes de dix articles distincts. Le dernier article des palpes terminé en pointe. Haliple, hs CC ES ee D - =. LE Qt SANS VERTÈPRRES. 37 D'YTIQUE. ( Dytiscus. ) Antennes filiformes - sétacées, de la longueur du corselet. Mandibules un peu courtes, arqnées , voütées , échancrés et bidentées à leur sommet. Palpes extérieurs filiformes ; à dernier article cylindracé. Corps ellipuque, plas ou moins déprimé. Corselet transverse. Elyires dures, couvrant tout l'abdomen, Pattes postérieures natatoires , à tarse comprimé, cilié. ÆAntennæ filiformi-setaceæ , thoracis longitudine. Mandibulæ breviusculæ, arcuatæ , infra apicem la- ere interno subexcavatæ , apice emarginatæ biden- tatæ. Palpi exicriores fidiformes , articulo ultimo cylindraceo. Corpus elliptüicum , plus minüusve depressum. Tho- rax transversus. ÆElytra rigida , abdomen totum obtegentia. Pedes postici natatorü; tarso compresso 6 ciliato. | | OBSERVATIONS. Les dytiques constituent un genre très-naturel, fort nom- “breux en espèces , et qu’on aurait tort de mutiler ou dé— membrer , pour former , à ses dépens , de petites coupes, dites génériques, peu tranchées , difficilement reconnais- sables. Ces insectes ressemblent tout-à-fait, par la forme de leur corps, c’est-à-dire, par celle de leurs élytres, de leur corselet et de leur tête, aux hydrophiles ; mais , quoi- qu'ils y tiennent par plusieurs rapports, ils ne sont pas de la mème famille. Ce sont, en effet, de véritables cara- biens , ayani six palpes distincts et des antennes filiformes. Conjointement avec le notere et l’haliple, ces insectes ter- 228 ANIMAUX minent la famille des carabiens , et forment une transition aux gyrins, aux Æydropliiles et autres coléoptères penta- mères carnassiers , qui ont des antennes en massue, et qui n'ont que quatre palpes. Le corps des dytiques présente une ellipse , soit raccour- cie , soit oblongue , déprimée ou légèrement convexe, tant en dessus qu’en dessous, quelquefois assez fortement bom= bée surle dos. Leur tête est un peu enfoncée dans le corse- let. Leurs pattes postérieures , surtout les deux dernières, sont plus longues, et ont le tarse élargi, aplati, cilié, à articles peu distincts. Souvent, dans ces insectes, les ély- tres sont lisses dans les mâles et striées ou sillonnées dans les femelles. Les dytiques vivent dans les eaux douces des riviéres, des lacs, des étangs et des marais ; ils restent presque continuellement dans l'eau , venant de teinps en temps respirer l'air à sa surface. Ils ont néanmoins la faculté d'aller sur la terre, et de voler. Ces insectes sont carnas- siers , très-Voraces , et dévorent tous ceux qu'ils peuvent attraper. | Les larves des dytiques ont le corps allongé , composé de onze ou douze anneaux, et sont munies de six pattes. Les derniers anneaux ont des rangées de poils sur les côtés, et l'abdomen se termine par deux panaches ou franges de poils qui imitent des branchies et qui ne sont que des trachées saiilantes et capilliformes. | Ces particularités qui distinguent les dytiques du notère, sont-elles communes à plusieurs races ? on ne le sait pas encore ;et , dans le cas où elles nele seraient pas , le genre établi par M. Clairville ne ferait que séparer une espèce de son genre naturel. ESPECES. 1. Dytique large, Dytiscus latissimus. D. niger; elÿtrorum marginibus dilatatis : linçé flavé. Dytiscus latissimus. Lin, Fab, él 1. p. 257. SANS VERTÈBRES. 529 Oliv. col. 2. n.° 4o. pl. 2. f.8. a. b. Lat. gen. 1. p. 229. Panz. fasc. 14. t. 1. mas, et t, 0. femina. Habite le nord de l’Europe , dans les eaux douces. 2. Dytique marginal. Dytiscus marginalis, D. niger ; thoracis marginibus omnibus elytrorumque ex- teriori flavis. Drytiscus marginalis {mas ) Lin. et D. semistriatus (femina ) ejusdem. Drytiscus marginalis, Fab. él. 1. p. 258. Latr. gen. 1: p. 230. Panz. fasc. 14. t.3. mas, et t. 4. femina. Oliv. col. 2. n.0 4o. pl. 1. f. 1. a. b. c. d. etf. 6. a. Dytiscus. Geof. 1. p. 186. n.0 2. et p. 187. n.° 3. pl. 3, f. 2. Habite en Europe, dansles eaux. Il est commun. 3. Dytique costal. Dytiscus costalrs. D. niger; capitis fascid', thoracis margine , elytrorumque strié costali posticé hamato-ferrugineis. Drytiscus costalis. Oliv. col. 2. n.0 4o.pl. i.f. n. Dytiscus costalis. Fab. él. 1. p. 250. Habite à Cayenne, à Surinam. 4. Dytique pointillé. Dytiscus punctulatus. D. niger ; clypeo thoracis elytrorumque margine albis; elytris striis tribus punctatis. Dytiscus punctulatus. Fab. él. 1. p. 259. L'ytiscus no 1. Geoff. Oliv. col. 2. n.° 40. pl. 1. f.6. b. evf. 1.e. Habite en Europe. 5. Dytique de Rœsel. Dyuscus Rœselu. D. virescens ; clypeo thoracis elytrorumque margine eztes riori flavis ; elÿtris obsolete striatis. Drytiscus-Roeseli. Fab. él. 1. p. 259. Roes. ins, 2. aquat. 1. tab. 2. f. 1—5. Habite en Allemagne et aux environs de Paris: Etc. T'om. IF. 34 530 ANIMAUX NOTÈRE. ( Noterus. )- Antennes un peu courtes, fusiformes-subulées, plus épaisses vers leur partie moyenne. Palpes labiaux à der- nier article échancré et comme fourchu. Port des dytiques. Corps elliptique , convexe. Point d’écusson. Antennæ breviusculæ , Ronbaubilalss ) VETSUS medium crassiores. Palpi labiales articulo ultimo emarginato subfurcato. Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum , convexum. Scutellum nullum. OBSERVATIONS. La phrase qui termine les observations sur les dytiques , laquelle concernait le genre zotère, doit être ici rapportée par le lecteur, n'ayant été imprimée où elle se trouve que par erreur. ESPÈCE. r, Notère crassicorne. Voterus crassicornis. IVoterus. Latr. Considérations gén, etc. p. 168. Dytiscus crassicornis. Fab. él. 1. p.273. Latr. gen. 1. p. 232, Oliv. col. 3. n.0 4o. pl. 4. f. 34. a. b. Habite en France, en Allemagne, dans les eaux. HALIPLE. (Haliplus.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet, à Fr dix articles. Palpes extérieurs à dernier article subulé ou pointu. SANS VERTÈBRES. 531 Port des dytiques. Corps elliptique. Point d’écusson. Cuisses postérieures recouvertes par une jame pectorale, clypéacée, Antennæ filiformes , thoracis lorgitudine , decent- articulatæ. Palpi exteriores articulo subulato vel acu- to terminati. Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum. Scutellum nullum. Femora postica lamind pectoral clypeaced tecta. OBSERVATIONS. Les Laliples ressemblent encore tout-à-fait aux dytiques par leur port et par leurs habitudes ; néanmoins les carac tères particuliers qui les en distinguent | sont communs à plusieurs races et semblent autoriser leur distinction. Le dernier article des palpes, dans les dytiques, ne se termine pas en pointe ; il est au moins obtus. ESPECES. 1. Haliple oblique. Æaliplus obliquus. HA. ferrugineus ; elÿtris maculis quinque obliquis fuseïs. Drytiscus obliquus. Fab. él. 1. p. 270. Panz. fasc. 86. 2. 6. Haliplus obliquus. Latr. gen. 1. p. 234. Habite en France, en Allemagne, dans les étangs. 2. Haliple enfoncé. Aaliplus impressus. Æ. ovalis, Jfapescens: elytris cinereis : punctis impressis strialis. Haliplus impressus. Latr. gen. 1. p. 254. tab. 6. f Get. Drytiscus impressus. Fab. él. 1. p.271. Oliv. col. 3. n.° 4o. pl. 4. f.40. a. b. Drytiscus. Geoff. 1.p. 191. n.0 12. Habite en France, en Allemagne, dans les eaux. Ajontezle dytiscus fulyus de Fab, 532 ANIMAUX DEUXIEME SECTION. me SAS PENTAMÈRES CLAVICORNES. Leurs antennes sont en massue , soit perfohée, soit presque solide. Les insectes de cette section viennent naturellement après les peniamères filicornes. Ils s’y lient aux cara- biens aquatiques , par les hydrophiliens qui sont aussi des insectes carnassiers , comme les dytiques , et qui of- frent une transition aux dermestes, en un mot, aux né- crophages. Les pentamères clavicornes ont effectivement les an- tennes en massue bien prononcée ; et cette massue qui les termine est régulière, c'est-à-dire , ne se compose point de lames beaucoup plus allongées d’un côté que de l'autre , comme dans les pentamères lamellicornes. Ici, la massue est formée d'articles, en général , courts et . ? . . ? plus ou moinsserrés : en sorte qu'elle est, soit perfoliée , soit brusque , dense et presque solide. Ces insectes n’ont tous que quatre palpes articulés ; deux maxillaires, et deux labiaux. | DIVISION DES PENTAM. CLAVICORNES. (1) Antennes s’insérant dans une cavité où sous un avancement des bords de la tête. Elles ont rarement plus de neuf articles. (a) Insectes aquatiques, vivant dans l’eau ou près de l’éau. W- Corps elliptique ou oblong. Les hydrophiliens. : SANS VERTÈBRES. 533 (b) Insectes non aquatiques. Corps hémisphérique: Les sphéridies. (2) Base des antennes entiérement ou presque entièrement à dé- couvert. (a) Sternum antérieur s’avancant en mentonnière vers la bouche; Les byrrhiens. (b) Point de sternum antérieur avancé en mentonnière vers Ia bouche. Les néctophages. LES HYDROPHILIENS. w Insectes aquatiques , vivant, soit dans l’eau , soit dans le voisinage des eaux , ayant des antennes courtes , en massue , et qui n'ont pas plus de neuf articles distincts. Les hydrophiliens sont sans doute très-distincts des carabiens , puisque leur bouche n'offre point six palpes articulés, mais quatre seulement. Néanmoins, de quel- que manière qu'on veuille les considérer , il nous pa- raîit inconvenable de les en éloigner considérablement. Ce sont, comme les carabiens , des insectes carnassiers , zoophages , dévorant des insectes vivans, ou au moins se nourrissant de matières animales. Comme les carabiens aquatiques [ les dytiques, ete. }, ils vivent dans les eaux douces , ou dans le voisinage de ces eaux , et leur ressem- blent beaucoup par leur forme générale. Maïs n'étant point de la mème famille, ils doivent en différer par des carac- tères particuliers, ce qui a effectivement lien. Ces in- sectes forment donc une transition des coléoptères pen- tamères filicornes , aux pentamères clavicornes. Les uns sont nageurs et ont les pattés postérieures 534 ANIMAUX natatoires ; les autres , quoique vivant dans l’eau ou près de l'eau, n’ont que des pattes ambulatoires. Dans le plus grand nembre, le premier article des tarses est beaucoup plus court que le second. Si les antennes des hydrophiliens paraissent n'avoir pas plus de neuf ar- ticles distincts , c’est que les articles qui forment la mas- sue , étant très-serrés , surtout les derniers , cessent d'être distincts. Je rapporte à cette famille les cinq genres suivans. DIVISION DES HYDROPHILIENS. mn {1) Maudibules bidentées à leur sommet. (a) Antennes simples, terminées en massue. Hydrophile. : Sperché. {b) Antennes ayant un des articles inférieurs très-dilaté, se pro- longeant latéralement, Gyrin. Dryops. (2) Mandibules entières à leur sommet. Elophore. HYDROPHILE. (Hydrophilus. ) Antennes courtes , insérées devant les yeux sous les bords latéraux du chaperon, se terminant en massue perfoliée. Mandibules bidentées au sommet. Palpes filiformes : les maxillaires aussi longs ou plus longs que les antennes, SANS VERTÈBRES. 535 Corps elliptique. Corselet subtransverse, un peu plus large postérieurement. Jambes terminées par deux épe- rons. Pattes postérieures nataioires. Antennæ breves , ante oculos sub clypei lateribus insertæ , clav& perfoliatd terminatæ. Mandibulæ api- ce bidentatæ. Palpi filiformes : maxillaribus anten- narum longitudine vel antennis longioribus. Corpus ellipüicum. Thorax subtransversus, postuicè pauld latior. Tibiæ ad apicem bicalcaratæ. Pedes postici natatorüu. OBSERVATIONS. Les Lydrophiles ont l'aspect et les habitudes des dytiques, etontéteé d’abord confondus dansle mème genre.Néanmoins, leurs antennes à peine plus longues que la tête et terminées en massue , les font facilement reconnaitre. D'ailleurs, leurs palpes maxillaires aussi longs et quelquefois plus longs que les antennes , les rendent remarquables. Ces insectes ont le corps elliptique et convexe ; le sternum postérieur en épine; des pattes comprimées , natatoires et dont les tarses semblent n'avoir que quatre articles, quoiqu'ils en aient réellement cinq. Enfin , ils n’offrent que des couleurs - sombres. Leurs larves sont allongées - coniques , Vermifor- mes, munies de six pattes, à tête grosse, à bouche armée de deux fortes mandibules. Elles sont carnassières, très- voraces , et respirent par l'extrémité postérieure de leur corps, Si les hydrophiles tiennent encore un peu des carabiens aquatiques par leur forme générale et leurs habitudes, on sent que leurs rapports les rapprochent davantage des in- sectes zoophages et desnécrophages qui viennent après eux. ESPECES. 1. Hydrophile brun. Hydroplhilus piceus. H. niger; sterno canaliculato, posticè spinoso; elyiris substriatis. 536 ANIMAUX Dytiscus piceus. Lin. Le gr. hydrophile. Geoff. 1. p. 182. pl. SR Te Hydrophilus piceus. Fab. él. 1. p. 249. Oliv. col. 3. n.o 30. pl. 1. £ 2. a. b. c. d. Latr. gen. 2. p. 65. Habite en Europe, dans les eaux douces. 3. Hydrophile luride. Hydrophilus luridus. H. fusco griseoque flavescens , nigro maculatus ; elytris striis punclato-crenalis. Dytiscus luridus. Lin. Hydroph. luridus. Fab. ék. 1. p. 255: Olivs col. 3. n.e 39. pl. 1. f. 3. a. b. c. f | Pauz. fasc. 9. t. 3. Latr. gen. 2. p. 66. Habite en Europe, dans les eaux douces. Etc. SPERCHÉ. (Spercheus. Antennes courtes, de six articles, insérées sous les bords latéraux du chaperon; les cinq derniers articles formant une massue. Mandibules bidentées au som- Corps ovale, sabhémisphérique , très-convexe. Cor- selet échancré antérieurement. Antennæ breves , sex articulatæ , sub clypei late- ribus anticis insertæ : articulis quinque uliimis clavam formantibus. Mandibulæ apice bidentato. Corpus ovale, subhemisphæricum, valdè convexum. Thorax anticè emarginatus. OBSERVATIONS. Le sperché tient de tres-prés aux hydrophiles ; mais cet insecte aquatique est moins nageur , ses pattes postérieures « paraissent moins propres à la natation , et les cinq articles de ses tarses sont plus distincts. Il est remarquable par ses SANS VERTÈBRES. 537 antennes à six articles , dont le premier est allongé , et les autres forment la massue. ESPECE. 1. Sperché échancré. Spercheus emarginatus. Spercheus emarginatus. Fab. él. 1,p. 248. Lat. gen. 2. p.63 ,et vol. 1. tab. 9. f. 4. Hydrophilus. Wlig. col. Bor. 1. p. 242... Panz. fasc. 91, t. 4, Habite en Allemagne, dans les eaux, 4 GYRIN. (Gyrinus.) Antennes plus courtes que latête, et étant insérées chacune dans une fossette latérale ; ayant à leur base un appendice saillant latéralement ; à articles serrés , cons- tituant une massue fusiforme. Quatre palpes articu- lés. Deux yeux apparens tant en dessus qu'en des- sous. Corps ovale. Tête en partie enfoncée dans le corse- let. Pattes postérieures natatoires ; ; les deux antérieures plus longues. Antennœæ capite breviores , in foved laterali inser-- tæ , appendice basilari hinc prominulo instructæ : ar- ticulis densè congestis clavam Jusiformem Jormantibus. Palpi articulati quatuor. Oculi oi + supernè infer- nèque conspicut. Corpus ovatum. Caput thorace partim insertum. Pe- des postici natatori : antici duo aliis longiores. OBSERVATIONS, Les gyrins n’ont réellement que quatre palpes articulés et 538 ANIMAUX tiennent de très-près aux hydrophiles. Ils leur ressem- blent par leur forme générale , et parce qu'ils ont aussi des antennes en massue ; mais leurs palpes antérieurs sont plus courts. Leurs yeux étant apparens, tant en dessus qu'en dessous, paraissent au nombre de quatre. L’appendice ia- téral de la base de leurs antennes , parait être une expan- sion de l’un des deux articles inférieurs , etleur donne un rapport avec le dryops. Ces insectes ont le corps elliptique , légérement dépri- mé , à bords tranchans. Ils sont remarquables en ce que leurs pattes antérieures sont plus longues que les autres, Us le sont aussi par leur manière de nager, car ils font dans l’eau où à sa surface, des tours et des détours , la plupart circulaires, avec une rapidité surprenante. Leurs larves ressemblent , en quelque sorte, à de petites scolo- pendres : elles n’ont néanmoins que six pattes attachées aux trois premiers auneaux du corps. ESPECES. Gyrin nageur. Gyrinus natator. G. cærulescenti-nitidus ; elytris punctato- striatis ; pedibus ferrugineis. Gyrinus natator. Lin. Fab. él, 1. p.254. Oliv. col. 3.n.e 41. pl. 1.f. 1. Le tourniquet. Geoff. 1. p. 194. pl. 3. f. 3. } Gyrinus natator. Latr. gen. 2. p. 60. Panz. fase. 3, t, 5. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 2. Gyrin strié. Gyrinus striatus. G. viridis, nitens; thoracis SR GE margine pallido; elytris striatis. Gyrinus striatus. Fab. él. 1. p. 275. Oliv. col, 3. n.° 41. pl. 1. f.2. a. b. Habite la côte de Barbarie, l'Espagne, dans les eaux douces. Etc, SANS VERTÈBRES. 539 DRYOPS. (Dryops.) Antennes très-courtes , insérées dans une cavité sous les yeux, ayant le premier ou le second article de la base prolongé d’un côté en une palette auriforme : les autres articles serrés, formant une massue oblongue, subfusiforme. Mandibules non saillantes , bidentées au sommet. Quatre palpes courts. Corps ovale, convexe. Tête enfoncée dans le cor- selet. Pattes ambulatoires. Antennæ brevissimæ, infra oculos in fossulé inser- tæ ; articulo baseos primo vel secundo in spatulam auriformem latere producto : articulis aliis congestis , clavam subfusiformem componentibus. Mandibulæ non exserlæ , apice bidentatc. Palpi quatuor breves. Corpus ovatum, convexo-cylindräceum. Caput par- tim thoraci intrusum. Pedes ambulatori. OBSERVATIONS. Le dryops est un petit coléoptère vivant dans l’eau ou parmi les plantes aquatiques, et que l'on soupconne se nourrir des petits insectes aquatiques qu’il peut attraper. Ses antennes lui donnent des rapports avec les gyrins;. et, par la forme de son corps , 1l semble en avoir avec les dermestes, | ESPÈCE. 1. Dryÿops auriculé. Dryops auriculatus. Dryops auriculé. Oliv. col. 3. n.o 41 bis. pl.1.f. 1 Dermeste à oreilles. Geoff. 1.p. 103. n.0 114 Dryops auriculatus. Latr. gen. 2. p.55, 54o ANIMAUX Parnus prolifericornis. Fab. él. 1. p. 332. Panz. fase. 13. 1,1. ; Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. ELOPH OR E. (Elophorus.) Antennes très-courtes, terminées en massue solide, ovoïde, ou allongée. Mandibules simples à leur ex- trémité. Mâchoires bifides. Le dernier article des pal- pes, soit plus gros et ovale, soit cylindrique-subulé. ” : L Corps ovale-oblong, aplati en dessous. Corselet sub- transverse ou carré: Pattes ambulatoires. Antennæ brevissimæ clavé solidä terminatæ : ? clavd obovatä, vel elongaté, Mandibulæ apice sun- plices. Maxillæ bifidæ. Palporum articulus ultimus vel crassior, subovalis , vel cylindrico-subulatus. Corpus ovato-elongatum , subtus depressum. Tho- rax subtransversus aut quadratus. Pedes ambula- {oru. OBSERVATIONS. Les élophores sont de petits coléoptères que l’on ren- contre dans l’eau, et plus souvent sur les plantes aquatiques; qui marchent plus qu'ils ne nagent , qui semblent avoir quelques rapports avec les hydrophiles, et néanmoins qui en ont aussi avec les nécrophages. Ceux qui ont le dernier article des palpes plus gros et ovale, sont les élophores de M. Latreille; et ceux dont le dernier article dés palpes est cylindrique:subulé, constituent ses lydrænes.Ges der- mers ont la massue des antennes plus allongée, SANS VERTÈBRES. 54 ESPECES. 1. Elophore aquatique. Ælophorus aquaticus. E. fuscus; thorace rugoso elytrisque fusco-ænets. Silpha aquatica. Lin. Dermestes. Geoff. 1.p. 105. n.o 15, Elophorus aquaticus. Fab. él. 1.p.277. Panz. fase. 26. t, 6. Oliv. col. 3. n.0 38. pl. 1. f. 1. Elophorus aquaticus. Latr.gen. 2. p.68. Ejusd, hist, nat., etc. 10.p. 74. pl. 81. f,0. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 2. Elophore allongé. Ælophorus elongatus. Æ. thorace punctato æneo; elytris porcatis fuscis. Elophorus elongatus. Fab. él. 1.p. 277. Oliv. col. 3.n.0 38. pl. 1. f. 4. Latr. gen. 2, p. Go, Panz, fasc. 26. t. 7. Habite en France, en Allemagne, dans les eaux stagnantes. 3. Elophore des rivages. £lophorus riparius. Æ. nigro-æneus, capite thoraceque impresso - punctatus ; thorace subsemi-orbiculato. Hydrænua riparia. Illig. col. Bor. 1. p. 279. Lat. gen. 2. p.70. Habiteen Europe, dans les eaux douces. SPHÉRIDIE. (Sphæridium.) Antennes plus courtes que le corselet, de neuf arti- cles : les trois derniers formant une massue perfoliée, Mandibules courtes , simples, pointues. Mâchoires à deux lobes. Palpes filiformes. | Corps hémisphérique , aplati en dessous. Corselet transverse, postérieurement de la largeur des élyires. Jambes épineuses. Antennæ thorace breviores , novem - articulatæ : articulis tribus ultinus clavam perfoliatam formanti- 542 _ ANIMAUX bus. Mandibulæ breviusculæ , simplices, acuicæ. Maxillæ bilobæ. Palpi filiformes. Corpus hemisphæricum , subtus planum. Thorax transversus, posticè elytrorum latitudine. Tibiæ spi- ñnosæ. OBSERVATIONS. Le genre des sphéridies est, quant à présent, le seul de sa famille. Îl comprend de petits coléoptères terrestres , à corps hémisphérique , glabre et à tête petite, inclinée, en partie enfoncée dans le corselet, Les cinq articles de leurs tarses sont distincts, et le premier est aussi long au moins que le second. Les palpes maxillaires sont fort allongés , et leur second article est tres-renflé. On trouve ces insectes dans les bouses et les fientes des animaux. ESPECE. 1. Sphéridie à quatre taches. Sphæridium scarabæoides. $. ovatum, atrum ; elytris maculis duabus ferrugineis. Sphæridium scarabæoides. Fab. él. 1. p. g2. Latr. gen. 2. P- 7L. Dermestes scarahæotdes. Lin. Geoff. 1. p. 106. n.° 17. Sph. scarabæoides. Oliv. col, 2. n.° 15. pl. et Panz. fasc. 6. 1. 2. Habite en Europe. M. Latreille en cite plusieurs variétés. Etc. LES BYRRHIENS. Sterrum antérieur s'avancant en mentonnière vers læ bouche. Dans les byrrhiens, le sternum antérieur s’avance tou- . ? CET e jours d'une manière remarquable , quoique plus ou moms considérablement, selon les races, et semble for- SANS VERTÈBRES. 543 mer une mentonnière sous la bouche ou près de la bouche. Outre ce caractère, reconnu par M. Fatreille, les pattes et souvent les antennes en offrent un autre qui est fort remarquable. Lorsqu'on touche ou que l’on sai- sit l'animal , il fait le mort, et replie ses pattes et ses antennes de manière que ces parties, en quelque sorte, disparaissent. Les pattes se replient et les jambes, sou- vent même les tarses, s'appliquent dans des rainures qui les cachent en partie. Il y en a dont les antennes se logent alors dans des rainures pectorales, et d'autres qui logent ces antennes dans des cavités aux angles an- térieurs du corselet. Le corps des byrrhiens est ovoïde, convexe , à ab- domen bien recouvert par les élytres. Le corselet est transversal. DIVISION DES BYRRHIENS. (r) Antennes coudées : mandibules saillantes, aussi longues os presque aussi longues que la tête. | Escarbot. (2) Antennesnon coudées : mandibnles peu ou point saïilantes. (a) Antennes en massue allongée, perfoliée. Byrrhe. (b) Antennes en massue courte, brusque. (+) Menton très-grand, en forme de bouclier. Nosodendre. (+) Menton non en forme de bouclier. * Massue des antennes dentée. Throsque. ** Massue des antennes non dentée. Anibhrène. Mégatome. Les 44 ANIMAUX ESCARBOT. ( Hister. } Antennes plus courtes que le corselet, coudées , ter- minées en massue sclide. Mandibules cornées | ayan- cées. Mâchoires presque membraneuses. Corps ovale-arrondi , un peu convexe. Corselet large, échancré antérieurement. "Tête petite, reçue dans lé- chancrure du corselet. Pattes à jambes élargies, com- primées , dentées. Anus à découvert dans la plupart. Antennæ thorace breviores, fractæ., clavaä solidd terminatæ. Mandibulæ corneæ, porrectæ. Maxillæ submembranacecæ. Corpus ovato-rotundatum , convexiusculum. Tho- rax latus, anticè emarginatus. Caput parvum. , tho- race parüm reconditum. Pedes tibüs dilatato-com- pressis, dentatis. Elytra sæpius abdomine breviora. OBSERVATIONS, Les escarbots sont de petits coléoptères à corps dur, ovale, arrondi, médiocrement convexe ; remarquables. par leur tête petite, en partie cachée sous le corselet, et par leurs élytres qui laissent souvent l’anus à découvert. Leurs antennes sont coudées , leur premier article étant fort long ; et les trois derniers , qui sont très-serrés , for- ment la massue , en bouton presque solide. On trouve ces insectes dans les fumiers, les fentes, les charognes, sous les écorces . etc. Ils contractent leurs pattes et feignent d’être morts lorsqu'on les prend. ESPECES. 1. Escarbot unicolor. /fister unicolor.. H. niger , nitens ; elytrès substriatis ; tibiis anticis mulli- dentalis. Oliv. SANS VERTÈBRES. 545 Hister unicolor. Lin. Latr. gen. 2. p. 47. Escarbot noir (attelabus ). Geoff. 1. P-94. p.1.f. 4. Hister unicolor. Fab. él. 1. p, 84. Panz. fase, 4. t. 2. Oliv. col. 1. n.0 8. pl. 1.f. ns Habite en Europe: | ?. Escarbot quadrimaculé. Hister quadrimaculatus. H. niger; elytris substriatis, maculis duabus rubris; i in unam interdüum connatis. Hister quadrimaculatus. Lin. Fab. él. 1, p. 88. Oliv. col, 1.n., 8. pl. 3. f. 18. à. b. 2. Hister reniformis. Oliv. pl. 1. f. 5. a. b. c. 3. Hister bipustulatus. Oliv. pl. 3. f. 19. a. b. An hister sinuatus ? Fab. él, 1. p.87. ic À Habite en France, surtout dans les provinces méridionales, etés Etc. : BYRRHE. (Byrrhus.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue oblon- gue, perfoliée. Mandibules courtes. Palpes inégaux, un ee. té et peu en massue. Corps ovale, convexe, presque gibbeux. Tête petite, très-inchinée. Pattes contractiles. Anteñnæ thorace pauld breviores ; clavi oblongd perfoliatä. Mandibulæ bréves. Palpi incquaes sub- clavati. Corpus ovatum , convexum , subabEb. Caput: parvum , es deflexum. Pédes contractiles, ; s OBSERVATIONS: Les byrrhes sont de petits coléoptères noirâtres qui ont beaucoup de rapports avec les anthrèries, les throsques, etc. Leurs antennes ne sont point coudées comine celles des es- carbots ; leurs palpes maxillairés ne sont point terminés en hache comme ceux desthrosques; enfin, leurs pattes sont Tome IF. 35 546 ANIMAUX très-contractiles , comme’ dans les anthrèues. On trouve les byrrhes à terre, sur le bord des. chemins et souvent dans les bois. ue ESPECES. £: Byrrhe pitule. Pyrrhus pilula. B. subiüs niger , supra , fuliginosus ; péttis dorsalibus atris, interruptés. Byrrhus pilula. Lin. Fab. él. r. pe 103. Oliv. col. 2.n.0 13. pl. 1. f. 1. a. b. Latr. gen. 2. p. 41. et hs nat. 9. p. 205. Pl. 78. fr. Panz, fase. 4. t. 3. Habite en Europe, dans les champs. 2. Byrrhe fascié. Byrrhus fasciatus. B. nigricans ; elytrisfasciä undaté medid rufa. F. Cistèle à bande. Geoff, 1. p. 416, n.0 2. + Byrrhus fasciatus. Fab. él. t. p. 103. vis Oliv. col. 2. n.0 13.pl. 1e f. 2. Habiteen Earope- Etc. -:- NOSODEND PER De ol ) Antennes, un peu plus courtes que le.corselet; à massue suboyale, comprimée. , atriarticulée. Mächoires bifides. Palpes courts, filiformes. Menton Fée arrondi , clypéacé. tuile : fit EN Corps elliptique, sabhémisphérique convexe. re selet transverse. Pattes courtes. Antennæ thorace pauld breviores; clavd subovaté , compressé, triarticulaté.. Maxillæ bifidæ.. Palpi pl ves , filiformes. Meritum . maximum, roturdatum clypeaceu. Buo09 anioc to st 16 Corpus ellipticum , publhtait élit mie: conVexumM. Thorax transversus, Pèdes breves. : SANS VERTÈBRES. 547 OBSERVATIONS. Les nosodendres sont voisins des byrrhes et leur ressem- blent par la forme du corps. Ils en sont néanmoins bien distingués par la massue brasque et triarticulée de leurs antennes, et surtout par leur menton clypéacé qui cache une partie de la lèvre inférieure. Leur sternum antérieur, quoique avancé et dilaté, ne s'appuie point contre la ‘ bouche. ESPECE. 1. Nosodendre fasciculé. Nosodendron fasciculare. IN. nigrum ; elytrés fasciculis seriatis fusco-ferrugineis. Sphæridium fasciculare. Fab. él. 1. p. 94. Panz. fasc, 24. t. 2. | | Byrrhus fascicularis, Oliv. col. 2. n., 13. tab. 2. f. 7. a .b. IVosodendron fasciculare. Latr. gen. 2. p. 44. Oliv. Encycl. Habité près de Paris, dans les ulcères des ormes , que ses larves produisent. Voyez les ZV. hirtum et striatum d'Olivier dans l'Encyclopédie. THROSQUE..( Throscus. ) Antennes de la longueur du corselet , de onze arti- cles : les trois derniers formant une massue dentée. Mandibules à sommet pointu, crochu, entier. Palpes maxillaires à dernier article en hache. 1 Corps ovale-oblong ou elliptique, déprimé ; corselet postérieurement de la largeur des élytres, à angles pos- térieurs pointus. Pattes contractiles. Antennœæ thoracis longitudine , undecim - articu- latæ: articulis tribus ultimis clavam serratam for- mantibus. Mandibulæ apice acuto, integro , uncinato. Palpi maxillares, articulo ultimo securiformr. 548 ANIMAUX Corpus ovato - oblongum , aut ellipticum , depres- sum. Thorax postice elyirorum latitudine : anguls postici$ acutis. Pedes contractiles. OBSERVATIONS. Le #hrosque a êté rapporté, tantôt au genre des taupins, tantôt à celui des dermestes. Il parait, d’après les obser- vations de M. Latreille, qu'il doit constituer un genre par- ticulier qu’il faut rapprocher des byrrhes et des anthrénes. ESPEC E. 1. Throsque dermestoïde. Throscus dermestoides. Elater dermestoides. Tin. Elater. Geoff. 1. p. 139. n.° 16. Elater clavicornis. Oliv. col, 2. n.o3r.pl. 8.f. 85. a. b. Dermestes adstrictor. Fab. él. 1.p. 316. Throscus dermestoides. Lat. gen. 2. p. 37. et vol. 1. t. 6. f£. 1. Habite en Europe. ANTHRÈNE. (Anthrenus. ) Antennes un peu plus courtes que le corselet , termi- nées en massue solide. Mandibules courtes. Palpes fili- formes, Corps ovale , arrondi, écailleux. Corselet plus étroit antérieurement. Tète petite, inclinée , cachée sous le corselet. Pattes et antennes contractiles. Les jambes re- pliées sur les cuisses dans la contraction. Antennæ thorace paul breviores : clavä solid&. Mandibulæ breves. Palpi filiformes. Corpus ovatum, rotundatum, squamulosum. Thorax anticè angustior. Caput parvum , thoraci intrusum , deflexum. Pedes antennæque contractiles. In con- tractione , tibiæ ad femora replicatæ. LES 7e SANS VÉRTÈBRES. 549 OBSERVATIONS, R Les anthrènes sont de petits coléoptères, la plupart or- nes de couleurs variées et agréables , qu’ils doivent à de petites écailles colorées, et pulvériformes, qui couvrent leur corps et qui se détachent facilement. Leur corps est un peu convexe en dessous. Au moindre danger, ces insectes replient leurs antennes et leurs pattes, et les logent dans des cavités ou des rainures propres à les recevoir : leurs jambes se replient sur le côté postérieur des cuisses. Ces insectes se trouvent , en général , sur les fleurs ; mais leurs larves vivent sur les cadavres desséchés, les pel- leteries, et dans les cabinets d'histoire naturelle, où elles font de grands dégâts. Ces larves sont petites et ont des. rapports avec celles des dermestes , étant chargées de poils sur les côtés et au derrière, presque de la même ma- nière, ESPECES, / 1. Anthrène de la serophulaire. Ænihrenus scrophu- larice. A. niger ; elytris albo-maculatis : suturd sanguined. Byrrhus scrophulariæ. Lin. ÆAnthrenus scrophulariæ. Fab. él. 1. p. 105. Oliv. col. 2, n.0 14. pl, 1. f, 5. a. b. Latr. gen. 2. p. 38. et hist. nat. vol. 9. p. 2193 pl. 59. f. 1. Panz, fasc..3. t, 11. Habite en Europe, 2. Anthrène fasciée. Anithrenus verbasci. A. niger; elytris fascüs tribus undatis , albis. Byrrhus verbasci, Lin. Anthrenus verbasci. Fab. Latr. gen. 2. p. 39. Oliv. col. 2. n.0 14. pl. 1. f. 2. a. b. ç. d, Geoff. 1.p. 115.n.0 2. L’Amourette. Habite en Europe. Sa larve est destructrice des collections d'in sectes, etc. 550 ANIMAUX L'anthrenus musæorum de Linnæus n’est peut-êtfe qu’une va- riété plus petite encore que celle qui vient d’être citée. MÉGATOME. (Megatoma.) Antennes un peu plus courtes que le corselet ; à mas- sue brusque , perfoliée , triarticulée. Mandibules cour- tes. Palpes inégaux : le dernier artücle un peu plus épais. Le sternum antérieur avancé , dilaté à l'extrémité, et contigu à la bouche. Corps ovale ou ovale-oblong. Corselet subfransverse , un peu convexe. Elytres dures. Pattes courtes. Aniennæ thorace pauld breviores ; clavé abrupté, perfoliaté , triarticulatä. Mandibulæ breves. Palpi inæquales : articulo ultièmo pauld crassiore. Sternum anticum productum , apice dilatatum , ,jort conti- guum. Corpus ovale vel ovato-oblongum. Thorax sub- transversus , convexiusculus. Elytra rigida. ‘Pedes dreves. OBSERVATIONS. Les mégatomes ne diffèrent des. dermestes que parce que leur sternum antérieur s’avance jusqu’à la bouche et lui sert d'appui , ce qui leur donne un rapport avec les byrrhiens. Ces insectes vivent sur les arbres. ESPÈCES. 1. Mégatome ondé. Megatoma undatum. M. nigrum ; thoracis lateribus elytrorumque FER duabus undulatis, villoso-alhis. Megatoma undulatu. Herbst. col. 4.t. 39. f. 4. a, b. mas. ÆEjusd. dermestes undulatus. Ibid. t..4o f. 9. g. femina. SANS VERTÈBRES. 551 Dermestes undatus. Lin. Fab. él. 1. p. 313, Pang. fase. 75. t. 13« Oliv. col. 2. n.0 9. pl. 1.f.2. a. b. Megatoma undatum. Lai. gen. 2. p. 34. Habite en Europe , sur les arbres , et particulièrement sur l’orme. 2. Mégatome serricorne. Megatoma serra. M. piceo-nigrum ; antennis pedibusque dilutè brun1eo-fla- vescentibus. Lat. Attagenus serra. Lat. gen. 1. tab. 8. f. 10. Megatoma serra. ejusd. gen. 2.p. 35. Dermestes serra. Fab. él. x, p. 319. Habite aux environs de Paris, sur l’orme. Etc. s LES NÉCROPHAGES. Point de sternum antérieur avancé en mentonnière vers la bouche. Pattes imparfaitement contrac- ules. | Les nécrophages tiennent de très-près aux byrrhiens ; mais leur sternum antérieur ne s’avance point vers la bouche pour lui servir d’appui, et les pattes, toujours saillantes , ne se contractent point, ou, dans leur con- traction imparfaite , ne s'appliquent point entièrement dans des räinures de manière à disparaître. Ces insectes n'attaquent point les animaux vivans, mais ils mangent les morts ou les parties qui en proviennent. Quelques-uns parmi eux mangent des matières en putré- faction , soit animales, soit végétales. La massue de leurs antennes est plus souyent allongée que courte et brus- 131F: que. Je divise cétte famille de la maniere suivante : DIVISION DES NÉCROPHAGES. (ï)} Mandibules courtes ; épañésés } ane courbüre à Hi atiiniié 'enantis 209319 Demain ) 235310 bin s 552 ANIMAUX (2) Mandibuies allongées , rie , et arquées à leur extré- mité. (a) Extrémité des mandibales échancrée , bifide ou munie e d’une derit. (+) Massue des antennes brusque , courte, ovale ou orbicu- laire. Niidule. Dacné. | b (+) Massue des antennes allongée. * Palpes, soit filiformes, soit plus gros au bouts mais point terminés en pointe. : Ips. Scaphidie, ** Palpes sg terminant en alène. Cholève. (b) Extrémité des mandibules entière. 2 Bouclier. Nécro phore. DERMESTE. (Dermestes.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue ovale, perfoliée , de trois articles. Mandibules courtes, épais- ses , presque droites, dentelées sous leur extrémité. Palpes courts, filiformes. Tête petite, inclinée. Corps épais, ovale-oblong convexe. Corselet subtransverse, plus large postérieure- ment. Æntennœ thorace breviores : clavé ovaté, perfo- laid, triarticulaté. Mandibulæ breves , crassæ , sub- SANS VERTÈBRES, 553 reciæ , infr4 apicem denticulateæ. Palpi breves , fili- formes. ‘ Caput parvum , sub thorace inflexum. Corpus ova- to-oblongum , crassum , convexum. Thorax subtrans- versus , posticè latior. OBSERVATIONS. Les dermestes , en général , se nourrissent, dans l’état de larve, de substances animales ; et plusieurs de leurs espèces sont connues, depuis long-tems, par les dégâts que leurs larves causent dans nos habitations, en rongeant les pelleteries , les animaux préparés que l’on conserve dans les cabinets d'histoire naturelle; en un mot, tous les ob- jets qui proviennent des animaux , et que nous employons à quelqu’usage, Ces insectes ont des rapports avec les an- thrènes, avec les nitidules , etc. Leurs larves sont garnies de longs poils. Dans nos habitations, ces larves, celles des anthrènes , et celles des teignes, nous causent les plus grands dommages. ESPECES. 1. Dermeste du lard. Dermestes lardarius. Di niger ; elÿtris anticè cinereis, nigro-punctatis. Dermesles lardarius. Lin. Fab. él, 1. p. 312. Oliv. col. 2. n.0 9. pl. 1. f.1. a. b. Geoff. 1. p. 101. n. 5. Latr. gen. 2. p.31. Habite en Europe, dans les maisons, 2. Dermeste des pelleteries. Dermestes pellio. Derm. niger ; elytris punctis duobus albis. Dermestes pellio. Lin. Fab. él. 1. p. 313. Oliv. col. 2, n.° 9; pl. 2. f. 11. Geoff, 1. p. 105. no 4. Latr. gen. 2. p. 32. Habite en Europe. Attaque les pelleteries , les Musées. 554 ANIMAUX : 3. Dermeste souris. Dermestes MurERUS, D. chklongus , omentosus , nigro alboque nebulosus ; abdo- mine LIVE Oe Dermestes murinus. Lin. Fab. él. 1. p.314. Gliv. col. 2, n,0 0. pl. 1. f. 3. Pauz. fase, 40. t. 10. Habite en Europe , à la campagne, dans les cadavres. Etc. NITIDULE. (Nitidula) Antennes plus courtes que le corselet, terminées én massue brusque , ovale ou oblongue , comprimée , pres- que solide. Mandibules un peu saillantes, échancrées ou a deux denis. Palpes presque filiformes, un peu plus gros au bout. | Le a Corps elliptique ou ovale-oblong , un peu déprimé. Corselet bordé , aussi large que les élytres postérieure- ment, e Antennæ thorace breviores , clavd abrupt& , ovat& vel rotundaté, compresst, subsolid& terminatæ. Man- dibulæ partim exseritæ, apice emarginatæ aut bi- dentatæ. Palpi subfiliformes ; extremitate pauld cras- siores. Corpus ellipticum , vel ovaio-oblongum ,. subde- pressum. T'horax marginatus posticè re lati- tudine. Q OBSERVATIONS. Les ritidules ne tiennent aux dermestes que par la massue brusque et raccourcie de leurs antennes, Ælles se rapprochent davantage des boucliers et genres avoisinans, par leurs mandibules allongées, et parce .que la plupart rongent des substances animales HER DATES où L'ECRIES à di rie des vieux arbres, ) : u | | SANS VERTÈBRES. 555 Les unes ont les trois premiers articles des tarses courts, larges ou dilatés, et garnis de brosses en dessous : ce sont les nitidules , les bytures, et les cerques de M. La- treille, Les autres ont les quatre premiers articles des tarses presque cylindriques et peu différens des autres articles : elles constituent ses genres thymale , colobique et micro- pèple. dhiia | Dans les insectes de ces coupes diverses, le corselet est plus ou moins bordé, et souvent ses bords latéraux sont minces et tranchans. La tête est petite, en partie cachée dans l’échancrure antérieure du corselet. Ces insectes sont la plupart fort petits. ESPÈCES. [ Les trois premiers articles des tarses courts et di- latés. | 1. Nitidule obscure. Mitidula obscura. IN. ovala, nigra, obseura ; pedibus piceis.F. INVitidula obscura. Fab. él. +. p. 348. Oliv. col. 2. n.0 12: pl.'i.f. 3. a. b. Dermestes. Geoff. 1. p. 108. n.v 21. Häbite en Europe, dans les cadavres, 2. Nitidule bipustulée. Nitidula bipustulata. IV. ovata, nigra; elytris puncio rubro.F. Silpha bipustulata. Lin. L {Vitidula bipustulata:Fab. ét. x. pr 347. Latr.gen. 2. p. 11. Oliv. col. 2. no 12. pl. 1. f. 2. a. b. Dermestes. Geoff: 1: p.100. n.6 3, L Habite en Europe, dansles cadavres. 3. Nitidule tomenteuse. Nitidula tomentosa. dV.ovato-oblongà, nigra , tomento rufo -‘flavescenté vel olivaceo-murino tecta; antennis pedibusque flavo-rufis. Byturus fomentosus. Lat. gen.2. p.18, | 556 ( ANIMAUX Dermestes tomentosus. Fab. él. 1. p. 316 et D. fumatus eiasd. Oliv. col. 2. n.0 9. suppl. tab. 3. f. 17. a. b.c. d. Dermestes. Geoff. 1. p.102. n:0 8. Panz. fasc. 97. t. 4. Habite en Europe. . Nitidule puce. Mitidula pulicaria. IV. oblonga, nigra; elytris abbreviatis; abdomine acugo. Dermestes pulicarius. Lin. Sphæridium pulicarium. Fab. ék. 1. p. 98. IVitidula pulicaria. Oliv. col. 2. n.e 12. pl. 3. £. 27. a.b. Cercus pulicarius. Latr. gen. 2. p.15. Habite en Europe, sur les flears. [ Les quatre premiers articles des tarses subcylin- driques. | 5. Nitidule colobique. Mitidula colobicus. IV. elongato-ovalis, obscur nigricans , supernè hirta ; ely- tris punctato-strialrs. Colobicus marginatus. Latr. gen. 2. p. 10, et vol. 1.t. 16. RU Vitidula hirta. Ross. fn.etr. 1. p. 59. 1.3. f. o. Habite le midi de la France , sous l’écorce des arbres. 6. Nitidule ferrugineuse. Nüidula ferruginea. AV. ferruginea ; elytris lineis elevatis senis nigricantibus. Silpha ferruginea. Lin. Peltis ferruginea. Fab. él. 1. p. 344. S'üpha ferruginea. Oliv. col. 2. n.e 11. pl. 2. f. 13. a. b. Thymalus ferrugineus. Latr. gen. 2. p.09. Peltis. Panz. fase. 75.t. 17. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc. DACNÉ. (Dacne.) Antennes plus courtes que le corselet; à massue brus-. que ;, grande, subovale , perfoliée , comprimée. Man- dibules à sommet bifide. Le dernier article des palpes plus épais. OO CCS #, SANS VERTÈBRES. 557 Corps oblong, épais, convexe. Corselet presque car- ré. Tarses courts. Æntennæ thorace breviores; clavd magné, abrupté, subovaté perfoliaté ,,compressd. Mandibulæ apice bifido. Palporum articulus ultimus crassior. Corpus oblongum , crassum , convexum. Thorax subquadratus. Tarsé breves. OBSERVATIONS. Les dacnés tiennent aux nitidules par la massue de leurs antennes , et auxips par leur corps allongé , leurs habi- tudes , la célérité de leurs mouvemens. Leur corps est plus convexe et à bords latéraux plus inclinés que celui des ni- tidules. ESPÈCES. 1. Dacné huméral. Dacne humeralis. D. nigra ; capite thorace elyÿtrorum puncto baseos pedibus- que rufts. Dacne humeralis. Latr. hist. nat., etc., 10. p. 13. pl. Sr. f. 1. Ejusd. gen. 2. p.20. Dermesles. Panz, fasc. 4. t. 9. Engis humeralis. Fab. él. 2. p. 583. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres, 2. Dacné à bandes. Dacne fasciata. D.atra; elÿtris fasciis duabus rufis : anteriore nigro-ma- culald. Dacne fasciata. Latr: Engis fasciata. Fab. él. 2. p. 582. Habite l'Amérique septentrionale. 3. Dacné cou-rouge. Dacne sanguinicollis. D. atra; antennis thorace elÿtri singuli maculis duabus pedibusque rubro-sanguineis. Dacne sanzguinicollis. Lat. Engis sanguinicollis. Fab. él. 2. p.584, Pauz. fasc. 6. 1.6, Dermestes. LEA Habite en France, en Allemagne. “ Etc. Ajoutez l’ezgis rufifrons de Fabricins, 558 ANIMAUX TPS. (Ips.) _ Antennes de la longueur du corselet ou environ ; à massue oblongue ; étroite , de trois articles séparés. Man- dibules bifides au sommet. s Corps oblong , convexe, Tous les articles des tarses allongés , grêles. Antenne circiter thoracis longitudine : clava Dot: gd , angustd ; articulis tribus valdè distinctis. Mandi- bulæ apice bifidæ. Corpus oëlorgum ; convexum. Tarsorum articuli omnes elongati , graciles. OBSERVATIONS. Sous le nom d’?ps, on avait réuni différens coléopteres très-petits , à corps allongé et étroit; mais il ne s'agit ici que de ceux qui appartiennent à la division des pentamères. Ils tiennent aux nitidules par leurs rapports, ets'en distin-. guent par la massue de leurs antennes. ESPÈCE. 1. lps cellerier. Ips cellaris. 1. testaceo-ferruginea, punctata; thorace crenulato, 1ps.cellaris,Okiv. col. 2. n.° 18. pl. 1.f.3. a. b. 1 Latr. gen. 2. p. 21. -4 Dermestes cellaris. Fab. él 7. à ÉA Dermestes. Panz. fase. 39: t. 14. Habite en Europe. Ses élytrés sont un peu pubescentes, Etc. Le dermestes fimetarius de Fabr.est de ce genre. SCAPHIDIE. (Scaphidtum. ) Antennes presque de la longueur du corselet ; à mas- sue allongée, formée de cinq articles séparés , subglo- SANS VERTÈBRES. 559 buleux ou hémisphériques. Mandibules bifides au som- met: Palpes filiformes. Corps ovale, épais, en pointe aux deux bouts. Ely- tres subtronquées au bout. Pattes grèles.. Antenncæ thoracis sublongitudine ; clavd elongatt , quinque « articulatd : articulis globulosis aut hemisphæ- ricis , distinctis. Mandibulæ apice bi tfideæ. os Jili- formes. Corpus ovale , crassum , utrâque extremitate acu- tum. Elytra apice truncatu. Pedes graciles. OBSERVATIONS. Les scaphidies avoisinent les cholèves par leurs rap- ports ; mais leurs palpes, quoique filiformes, ne se ter- minent point enalène. Ces insectes vivent dans les cham- pignons, les feuilles mortes, le bois pourri. Leur corps est un peu convexe ; leurs élytres , tronquées au bout , laissent la pointe de l’abdomen à découvert. ESPECE. Scaphidie quadrimaculée. Scaphidium quadrimacu- latum. ñ S. nigrum, punctulatum; elytro singulo maculis duabus rubris. Scaphidium quadrimaculatum. Oliv. col. 2. n.0 20 pl. 1. f. 2. Latr. hist. nat, etc., 9. p. 249. pl. 78.f..,5, et gen, 2. p. 23. Scaphidium 4 maculatum. Fab, él. 2. p.595. Panz. fasc. 12. t. 11. Habite en Europe, sar les champignons, les vieux troncs d'arbres. 2. Scaphidie immaculée. Scaphidium immaculatume. S. atrum, nitidum; elytris immaculalis , punçlato - stria- Lise F. 560 ANIMAUX: Scaphidium immaculatum. Oliv. col. 2. h.0 20. pl. 1.f. 3. a. b. Fab. él. 2. p. 556 Latr. gen. 2. p. 24. Habite en France, parmi les feuilles pourties et sur les “cha pignons. 3. Scaphidie agaricine. Scaphidium agaricinum. S. atrum , nitidum ; antennis pedibusque rufis. Silpha agaricina. Lin, Scaphid. agaricinum. Olix. col. 2. n,0 20. pl. 1, f. 4. a. Bb . Fab. él. 2. p. 576. Latr. gen. 2. p: gs Panz. fase. 12.t. 16. Habite en Europe, sur le boletus versicolor. Etc. CHOLÈVE. (Choleva.) Antennes de la longueur du corselet, quelquefois un peu plus longues , grossissant insensiblement vers le bout : les cinq derniers articles formant une massue al- Jongée , perfoliée . Mandibules échancrées au bout. Le dernier article des palpes brusquement aigu.,, su- bulé. obdi (af 24 oh a Corps ovale , convexe , arqué en dr. a tête pen- chée. Corselet transverse , plus large postérieurement. Antennæ thoracis longitudine, interdium ‘thorace: pauld longiores , sensiim versus apicem crassiores : ar- ticulis quinque ultumus clavam elongatarn perfoliatam- que formantibus. Mandibulæ apice emarginaiæs Pal porum articulo ultimo abruptè acuto, subulato. Corpus ovale ‘, convexum , supernè arcuatum : : Capite cernuo. Thorax transversus , postice latior. OBSERVATIONS. Parmi les nécrophages , les pLolèves sont à-peu-près les seuls qui aient les palpes terminés en alène ou en pointe SANS VERTÈBRES. 56t aciculée , ce qui les distmgue éminemment. Leurs antennes les rapprochent des boucliers ; maisleurs mandibules ne sont point entières à leur extrémité. Ils ont des elytres aussi longues que l'abdomen et qui ne sont point tronquées au bout comme celles des scaphidies. Ces insectes sont agiles etse trouvent par terre, sous les pierres ou parmi les 6r- dures, ESPECES, 1. Cholève triste. Choleva tristis. Ch. nigra ; antennis pedibusque concoloribus. Choleva morto. Latr. hist. nat, , etc., 9. p. 25r. Choleva trislis. Lat. gén. 2. p. 28. Helops tristis. Panz. fase. 8. t. 1. Catops morio? Fab. él. 2, p- 564. Dermestes. Degcer, ins. 4. p. 216. pl. 8. £, 15. a. b. Habite en Europe. 2, Cholève soyeux. Choleva sericea. Ch. nigricans, holosericea; antennis elytris pedibusque obscure fuscis. Helops sericeus. Panz. fase. n3. t.10. Choleva sericea. Latr. hist. nat. ,ete., 9. p. 257. Choleva villosa ejusd. gén. 2. p. 29. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez une monographie de ce genre, dans le volume des Actes de la société Linnéenne, BOUCLIER. (Silpha.) Ântennes de la longueur du corselet ou environ, à massue oblongue , grossissant insensiblement, formée de cinq où six articles. Mandibules à pointe simple et arquée. Palpes filiformes. Corps ovale ou ovale - oblong, déprimé. Corselet Tome IF. 36 562 ANIMAUX aplati, clypéiforme , suborbiculaire. Elytres bordées. Antennæ thoracis circiter longitudine ; clavé oblon- gd , sensim crassiore ; articulis quinque vel sex for- matä. Mandibulæ acumine simplici arcuatoque termi- natæ. Palpi filiformes. Corpus ovatum vel ovato - oblongum , depressum. Thorax planulatus , clypeiformis , suborbicularis. Elytra marginata. OBSERVATIONS. Quelques auteurs crurent trouver des rapports entre les boucliers etles cassides, et de là, pouvoir les réunir dans le même genre, On sait maintenant que les boucliers appar- tiennent à une division fort différente de celle qui com- prend les cassides, et par suite à une autre famille. Ces insectes ont la tête petite, étroite postérieurement , inclinée, prominente ; la massue des antennes allongée, perfoliée ; les bords latéraux du corselet un peu débordés ; les élytres larges , débordant pareillement sur les côtés. Ils vivent dans les charognes, les fumiers , et. ne se nourrissent que de matières animales. ESPECES. 1. Bouclier à quatre points. Silpha quadripunctata. S. nigra; elytris pallidis : puncto baseos medioque nigris; thorace emarginalo. Silpha quadripunctata. Lin. Fab. él. 1. p. 341. Oliv. col. 2. n.0 11. pl. 1.f.7. a. b. Peltis. Geoff. 1.p. 122. n.0 9. pl. 2. f. 1. : Panz. fasc. 4o.t. 18. Habite en Europe, sur les chênes, y dévorant les che- nilles. 2. Bouclier lisse. Sipha lævigata. S. atra; elyiris lævibus, subpunclatis. SANS VERTÈBRES. 563 Silpha lœvigata. Oliv. col. 2.n.0 11. pl. x. f. 1. b. Fab. él. 1.p.340. Peltis. Geoff. 1. p. 122. n.o 8. Habite en France , en Allemagne. 3. Bouclier obscur. Silpha obscura. + 4 nigra ; elytris punctalis : lineis elevatis tribus; thorace anticè truncato. Silpha obscura. Lin. Fab. él. 1. p. 340. Oliv. col. 2. n.0 11. pl. 2: f, 18. Latr. gen. 2, p. 7. Pellis. n.o 1. Var. B. Geoff. 1. p. 118. Habite en France , dans les cadavres. Etc. NÉCROPHORE. ( Necrophorus. Antennes plus courtes que le corselet : à massue brus- que, courte, subglobulense, perfoliée , quadriarticulée. Mandibules à pointe simple et arquée. Corps oblong. Tête inclinée. Corselet subdéprimé, débordant , souvent inégal. Elytres tronquées au bout, à bords latéraux abaissés. Aniennæ thorace breviores : clavd ubrupté , brevi, subglobosé, perfoliaté , quadriarticulatd. Mandibulæ apice acuto simplici arcuato. Corpus oblongum. Caput nutans. Thorax subde- pressus , marginatus , sæpèe inæqualis. Elytra apice truncata , marginibus lateralibus inflexis. OBSERVATIONS. Les nécrophores, très-voisins des boucliers par leurs rapports et par leurs habitudes, les surpassent par la taille ; mais , outre qu'ils ont le corps plus allongé, et que leurs élytres ne sont point bordées , ils en sont très- distingués par les caractères de leurs antennes. Leurs tarses antérieurs sont larges et très-garnis de houppes. 564 ANIMAUX Ces insectes sont agiles, ont une odeur désagréable , et recherchent les corps morts des animaux pour en faire leur curée. On les a nominés enterreurs , porte-morts , parce qu'ils ont l'instinct d’enfouir les cadavres de petits quadrupèdes , tels que ceux des taupes et des souris dont ils se repaissent ensuite à loisir. C’est aussi dans ces cadavres qu'ils, déposent leurs œufs, et que leurs larves doivent vivre. ESPECES. 1. Nécrophore fossoyeur. Necrophorus vespillo. IV. ater; elytris fascié duplici ferrugine“; antennarum cla- vd rubrd. Silpha vespillo. Lin. ZVecrophorus vespillo. Fab. él. 1. p.335. IVecrophorus vespillo. Oliv. col. 2. n., 10. pl. 1, f. 1. Latr. gen, 1. p. 4. Panz. fasc. 2. t. 21. Dermestes. Geoff. 1. p. 98. n.o 1. pl. 1. f. 5. Habite en Europe, dans les cadavres des taupes, etc. a. Nécrophore germanique. Vecrophorus germanicus. 1\. ater; fronte margineque elytrorum ferrugineis. i Silpha germanica. Lin. {Vecroph. germanicus. Fab. él. 1. p. 333. | IVecrophorus germanicus. Oliv. 2. n.0 10. pl. 1.f. 2, Panz. fase. 41. t. 1. Dermestes. Geoff. 1. p. 99. n.0 2. Habite en Europe, dans les cadavres. Etc. TROISIÈME DIVISION. PENTAMÈRES LAMELLICORNES. Leurs antennes sont terminées par une massue lamel- lée ou feuilletée. Cette division de la cinquième section des coléoptères, les termine tous, ainsi que la classe des insectes. Elle est très- distincte par le caractère des antennes de ceux qui en font SANS VERTÈBRES. 565 partie; et effectivement la massue de ces antennes est formée ‘de lames ou de feuillets allongés, soit disposés en éventail ou comme les feuillets d’un livre |, s’ouvrant et se fermant de même, soit rangés d’un côté sur un axe, comme les dents d'un peigne. Les insectes qui appartiennent à cette division, ne sont plus des coléoptères de très-petite taille , comme la plupart des pentamères clavicornes. Ils sont au moins d’une taille moyenne , et beaucoup parmi eux nous of- frent les plus grands et les plus singuliers des coléop- tères , par les particularités de forme de leurs parties. Tous ont les tégumens durs , les articles de leurs tarses toujours entiers, et les trachées de l’insecte parfait vési- culaires. Leurs larves ont toujours six pattes, et vivent long-temps, souvent plusieurs années , avant de se chan- ger en nymphes. Les pentamères lamellicornes sont fort nombreux, véritablement voisins les uns des autres par leurs rap- ports : en sorte qu'ils semblent ne constituer réellement qu’une seule et grande famille. On les à partagés néan- moins en deux coupes particulières, savoir : en scara- béides , et en lucanides. | Pour faciliter l'étude de leurs rapports et la connais- sance de leurs habitudes diverses , je les ai distribués et, divisés de la manière suivante. DIVISION DES PENT. LAMELLICORNES. (. Massue des antennes feuilletée , plicatile. Ses feuil- lets, rapprochés à leur insertion , s'ouvrent et se ferment comme ceux d’un livre. [ Les scarabéides. ] 566 ANIMAUX [ Ceux dont les larves et les insectesparfaïts vivent dans les mêmes lieux. ] # Partie terminale des mâchoires membraneuse, élargie, transver- sale. ( Scarabéides coprophages. ) (1) Pattes intermédiaires plus écartées que les autres à leur in- sértion. (a) Antennes de neuf articles. Bousier. Onite. (b) Antennes de huit articles. Sisyphe. (2) Pattes intermédiaires non plus écartées que les autres à leur insertion. Aphodie. #* Mâchoires longitudinales : leur sommet n’est point élargi trans- versalement. (x) Antennes de onze articles, ( Scarabéides géotrupiens. } Léthrus. Géotrupe. (2) Antennes ayant moins de onze articles. (a) Labre découvert , saïllant, et la lèvre inférieure cachée par le menton. Trox. [ Ceux dont les insectes parfaits vivent ailleurs que leurs larves. ] (b) Labre couvert, et les mandibules entièrement ou en partie membraneuses. x (+) Lèvre inférieure cachée par le menton. Mandibules mem- braneuses. Goliath. Cétoine. Trichie. SANS VERTÈBRES. 567 (++) Lèvre inférieure saillante , bilobée. Anisonyx. (c) Labre découvert , saillant , et la lèvre inférieure saillante, bilobée. Glaphyre. (d) Labre couvert, apparent ou non apparent, et les mandi- bules tout-à-fait cornées. (-) Labre couvert, mais apparent. Hanneton. Rutèle. Héxodon. (+) Labre non apparent et comme nul. Scarabé. $. Massue des antennes pectinée. Ses feuillets , un peu écartés à leur insertion , sont comme des dents de peigne , perpendiculaires à l'axe. [ Les lucanides. ] (1) Antennes non coudées. Passale. (2) Antennes coudées. (a) Corps convexe. Sinodendre. Lamprime. OEsale. (b) Corps déprimé. Lucane. LES SCARABÉIDES. Massue des antennes feuilletée , plicatile. Ce n'est point par un ‘ensemble de caractères que les scarabéides. diffèrent des lucanides , mais seulement par 668, M AoanavTx une particularité de la massue de leurs antennes. Ainsi l’on peut regarder les pentamères lamellicornes comme constituant une grande famille véritablement naturelle. Néanmoins , dans cette grande famille , on en distingue quelques autres , d’un ordre secondaire, qui sont assez dis- hnctes, Ce qui montre que, dans ces insectes, les rap- ports ont été partout bien saisis. En effet, en commencant les scarabéides par ceux dont les insectes parfaits vivent à-peu-près dans les mêmes lieux que leurs larves, on rencontre d'abord les copro- phages que M. Latreille a fait connaître et si bien ca- ractérisés. L'on trouve ensuite ses géotrupiens, desquels nous rapprochons les trox, comme il l’a fait lui-même, leurs habitudes étant assez analoguesà celles des précédens. Viennent, après eux, les scarabéides dont les in- sectes parfaits vivent, en général, ailleurs que leurs larves. Or, les premiers de ceux-ci nous offrent, dans les goliaths, cétoines, trichies et anisonyx, desanthophages, les insectes parfaits de ces scarabéides se trouvant ordinai- rement sur les fleurs; on rencontre, après ces premiers, des scarabéides vraiment phyllophages , tels que les gla- phyres, hannetons, rutèles et hexodons, lesinsectes parfaits de ces genres se trouvant sur les feuilles des plantes et sur- tout des arbres, dont souvent ils les dépouiilent en les dévo- rant rapidement. Enfin , les scarabéides se terminent par le beau genre des scarabés qui, fort nombreux en espèces diverses | ressemble lui - même à une petite famille, et paraît conduire aux lucanides par l'analogie des habi- tudes, les larves des uns et des autres vivant dans les troncs d'arbres, et se nourrissant de leur substance li- gneuse plus où moins décompüsée ; aussi en trouve-t-on dans'letan. | | SANS VERTÈBRES. 569 BOUSIER. ( Copris. ) Antennes très-courtes, de neuf articles; à massue trilamellée. Labre caché par le chaperon. Mandibules membraneuses. Palpes labiaux velus. Chaperon en de- mi-cercle. Corps en ovale court, convexe, très- obtus posté- _rieurement. Corselet grand, large. Ecusson nal ou à peine distinct. Pattes intermédiaires plus écartées entre elles à leur insertion que les autres. Antennœ brevissimæ , novem articulatæ ; clavd trilamellaté. Labrum cl peo occultatum. Mandibulæ membranaceæ. Palpi labiales valdè hirsuti. Clypeus semi-circularts. Corpus ovato-abbreviatum, convexum , posticè ob- tusissimum. Thorax magnus, latus. Scutellum nullum aut vix distinctum. Pedes intermedii insertione MaAgts inter se distantes quäm al. OBSERVATIONS. Les bousiers constituent un genre nombreux en espèces, et trés-remarquable par la forme particulière de ces in- sectes. [ls ont le corps court, tres-obtus au bout; le cor- selet grand, large, convexe ou gibbeux ; l’abdomen large, court, presque carré ; les jambes -antérieures dentées en dehors; les pattes postérieures fort longues , à insertion écartée de celle des autres , et rapprochée de l’anus. L’écus- son manque ou parait a peine. La massue de ces insectes est ovale. C’est dans les bouses de vaches et dans les fientes des ani- , - ; maux que l'on trouve ces insectes; et c’est dans ces 57o ANIMAUX fentes qu'ils déposent leurs œufs et que leurs larvesse nour- rissent. Ceux qui forment avec ces fientes, ou même avec des excrémens humains, des boules en forme de pillules, en les roulant avec leurs pattes postérieures, et y déposant leurs œufs , ont été distingués sous le nom d’areuchus. Leurs - pattes postérieures sont longues et peu dilatées à leur extré- mité. On a conservé le nom de copris à ceux dont les pattes antérieures sont un peu longues, et les postérieures un peu dilatées à leur extrémité ; ïls ne forment point de - boules. Néanmoins , on en a séparé, sous le nom d’ontho- phages , ceux qui ont le dernier article des palpes labiaux presque nul ou peu distinct. | Les bousiers sont tres-nombreux et constituent un genre si naturel qu'il est difficile de le diviser nettement. ESPECES. 0 Bousiers rouleurs, à jambes postérieures plus longues. 1. Bousier sacré. Copris sacer. C. clypeo sexdentato; thorace inermi crenulato ; tibiis pos- ricts cilialis ; elytris lœvibus. Scarabœus sacer. Lin. Ateuchus sacer. Fab. él, 1. p. 54. Ateuchus sacer. Lat. gen. 2. p.77. S'carabæœus sacer. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 8. f. 59. a. b. “ Habite l’Europe australe, l'Afrique. # 2. Bousier flagellé. Copris flagellatus. C. niger ; clypeo emarginato ; thorace elytrisque scabris. Scarabé flagellé. Oliv. col. 1.n.0o 3. pl. 7.f. 51. Ateuchus flagellatus, Fab. él. 1. p.59. Latr. gen. 2. p. 75: Habitel’Afrique, l’Europe australe. On en fait un gy/1n0- pleurus , parce qu’il a un sinus à la base externe de ses. élytres. pi LS W : SANS VERTÈBRES. 571 3. Bousier rouleur. Copris vokens. C. niger , opacus , lœvis; clypeo emarginalo; thorace pos- ticè rotundato; elytris integris. Atleuchus volyens. Fab. él. 1. p. 60. Latr. gen. 2. p. 78. Scarabæus volvens. Oliv. col. 1.n.03. pl. 10. f, 80. Habite | Amérique septentrionale. Bousiers non rouleurs , à jambes antérieures un peu longues. 4. Bousier lunaire. Copris lunaris. C. thorace tricorni : medio obtuso bifido ; capitis cornuerec- Lo; clypeo emarginato. Scarabæus lunaris. Lin. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 5. f. 36. a. b. Copris lunaris. Fab. él. 1. p.36. Latr. gen. 2. p. 75. Bousier capucin. Geoff. 1. p. 88. n.o 1. Habite en Europe , dans les fientess 5. Bousier taureau. Copris taurus. C. thorace mutico ; occipite cornubus duobus reclinatis ar- cualts. Scarabœus taurus. Lin. Oliv. col. 1.n.° 3. pl. 8. f.63. a. b. Geoff. 1. p. 92. n.0 10. Copris taurus. Fab. él. 1. p. 45. Panz. fasc. 12. t. 3. Habite en Europe. Onthophagus. Lat. Etc. ONITE. (Onits.) Antennes très-courtes, de neuf articles ; à massue ovale , subtuniquée. Labre caché sous le chaperon. Man- dibules petites, membraneuses. x Corps ovale-oblong ; corselet grand , convexe. In- sertion des pattes comme dans les bousiers. Jambes an- térieures longues, étroites, et sans tarses dans les mâles. Antennæ brevissimæ , novem - articulatæ ; clavd ovat&, subtunicatä. Labrum clypeo occultatum. Man- dibulæ parvæ , membranacecæ. Da ANIMAUX Corpus ovato-oblongum ; thorax magnus , convexus. Pedum insertio ut in copribus. Tibiæ anticæ longæ , angustæ ; tarsis nullis in martibus. OBSERVATIONS. Les onites sont médiocrement distingués des bousiers , et même leur ressemblent entièrement par les habitudes. Ce- pendant ils offrent un caractère assez singulier , celui d'a- voir les deux pattes antérieures à jambes longues, gréles et sans tarses, au moins dans les mâles. Ces insectes ont la plupart un écusson très-petit. ESPECES. 1. Onite inuus. Onitis inuus. O. nigro-æneus ; capite quadrituberculalo. Scarabæus inuus. Oliv. col. 1. n.0 3.p. 138. pl. 14. f. 135. Onitis inuus. Fab. él. 1. p. 26. Habite en Afrique et au Bergale. 2. Onitc aygule. Onitis ay gulus. O scutellatus ; capite tuberculato; elytris testaceis. Scarabœus aygulus. Oliv. col. 1. n.° 3. p. 157. pl. 13. f. 120, et pl. 4.f. 28.4. b. Onitis aygulus. Fab. él. 1. p. 27. Habite en Afriqueet dans l'Inde. 3. Onite mœris. Onitis mæris. ©. ater , scutellatus ; capritis cornu brevissimo; elytris sub- , costalis. + Scarabœus mœrts. Oliv. col. 1. n.o 3, p. 136. pl. 21,f. 195. Onitis clinius. Fab. él. 1, p.27. : Habite l'Europe australe. Etc. SISYPHE. (Sisyphe.) Antennes très courtes, de huit articles. Bouche des bousiers, | SANS VERTÈBRES. 553 Corps court , épais. Corselet grand, convexe. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres. ÆAntennœ brevissimæ , octo-articulatæ. Os COpro- r'um. Corpus breve, crassum. Thorax magnus , convexus. Pedes postici aliis multo longiores. OBSERVATIONS. Les sisyphes ont été distingués des bousiers à cause du nombre moindre des articles de leurs antennes, et de la longueur considérable de leurs pattes postérieures; cette lon- gueur surpassant celle du corps. ESPECES. 1, Sisyphe de Schæffer. Sisyphe Schæferi. S. clypeoemarginato, thorace rotundalo; elytrés triangu- lis ; femoribus posticis elongatis dentatis. Scarabœus Schæfferi. Lin. Copris. Geoff. 1. p. 92. n. 9. Oliv. col. 1.n.03. pl.5. f. 41. Æteuchus S'chæffert, Fab. pe 59. Sisyphe Schæfferi. Latr. gén. 2. p. 80. Habite l'Europe australe. 2. Sisyphe d'Helwig. Sisyphe Helwigi. S. gtbbosum, lœve ; atrum ; clypeo emarginato ; pedibus elongatis. Y ÆAteuchus Helwigii, Fab. él. 1. p. 6o. Habite au Bengale. APHODIE. (Aphodius.) Antennes courtes, de neuf articles ; à massue trila- mellée ,| arrondie. Labre caché sous un chaperon demi- circulaire. Mandibules membraneuses. 574 _ ANIMAUX Corps ovale , convexe. Corselet subtransverse. Un écusson. Toutes les pattes séparées à leur insertion par des intervalles égaux. Antennœ breves, novem-articulatæ ; clav& trila- mellaté, rotundatd. Labrum clypeo semi-circulari oc- cultatum. Mandibulæ membranacec. Corpus ovatum, convexum. Thorax subtransversus. Scutellum. Pedes omnes insertiont intervallis æœquali- bus inter se distantes. OBSERVATIONS; Les aphodies sont de vrais coprophages , vivent, en ef- fet, comine les bousiers, dans les fentes, les excrémens, et, comme eux aussi , ont la partie terminale des mächoires membraneuse, élargie, transversale. Ces insectes en sont néanmoins bien distingués , 1.° par leurs palpes labiaux peu velus, composés d’articles presque semblables ; 2.° par leurs pattes toutes séparées à leur insertion par des inter- valles égaux; 3.° et parce qu'ils ont un écusson bien dis- tinct. ESPECES. 3. Aphodie fimétaire. Æphodius fimetarius. A.ater ; capite tuberculato ; elytris rufis. S'carabæus fimetarius. Lin. Geoff: 1. p. 81. n.0 18. Oliv. col. 1. n.0 3. p 78. pl. 18. f. 167. Aphodius fimetarius. Fab.él. 1. p.72.Lat. gen. 2. p. 90. Panz. fase. 31. t. 2. B. var. Aphodius fætens. Fab, ibid. p.69. Habite en Europe, dans les fientes. 2. Aphodie fossoyeur. ÆAphodius fossor. A. thorace retuso; capite tuberculis tribus : medio sub- cornulo. | Scarabæus fossor. Lin. Geoff. 1. p. 82. n.° 20. SANS VERTÈBRES. 575 Oliv. col. 1. no 3. p. 75. pl. 20. f. 184. ÆAphodius fossor. Fab. él. 1. p: 63. Habite en Europe, dans les bouses, 3. Aphodie terrestre. Æphodius terrestris. A. capite luberculis tribus æqualibus ; elytris punctato- striatis , obscuriortbus. Scarabœus terrestris. Oliv. col. 1.n.0 3. pl. 24. f. 209. a. b. Aphodius terrestris. Fab. él. 1.p. 71. Habite en Europe, dans les bouses. Plus petit que le précé- dent, Etc. LÉ THRUS. ( Lethrus.) Antennes de onze articles, le neuvième enveloppant les deux derniers , et formant avec eux une massue tuni- quée, tronquée obliquement. Labre échancré. Mandi- bules cornées , fortes , saillantes, comme cornues, et dentelées au côté interne. Mâchoires à pièce terminale étroite, pectnée par des spinüles. Corps ovale. Corselet large. Elytres connées. Antennæ undecim-articulatæ ; articulo nono duo- busque sequentibus clavam tunicatam obliquè trunca- tam efficientibus. Labrum emarginatum. Mandibulæ corneæ, validæ , exsertæ , subcornutæ , intus denti- culatæ. Mazxillæ processu terminali angusto , hinc spis nulis pectinato. Corpus ovatum. Thorax latissimus. Elytra connata., OBSERVATIONS. Le léthrus semble presque se rapprocher des lucanes par le caractère de ses mandibules arquées et très - pro- minentes; maïs la forme de ses antennes à onze articles et dont la massue est tuniquée , et son labre, l'en distinguent 576 ANIMAUX fortement. La lévre inférieure, cachée par le menton, n'est point bifide comme dans les géotrupes. La tête du léthrus est grosse, munie d'antennes qui pa- raissent composées seulement de neuf articles. Le corselet est fort large, convexe, gibbeux. L’écusson est fort petit, presque nul. L’abdomen est tout-à-fait recouvert par les élytres. On ne connait de ce genre que l'espèce suivantez ESPÈCE. 1. Léthrus céphalote. Zethrus cephalotes. Fab. él. 1. P.1. Oliv. coléopt. 1 n.02.pl. 1.f. 1: Panz. fase, 28. t.r. Lat. gén. crust. et ins. 2. p. 95. Habite dans l’Autriche, la Hongrie, les déserts de la Tarta- rie. Il est uoïir et aptère. Le lethrus æneus de Fabricius est une lamprime. GÉOTRUPE. ( Geotrupes.) _ Antennes courtes, de onze articles ; à massue ovale, trilamellée. Labre avancé. Mandibules cornées , ar- quées au sommet. Lèvre inférieure à deux divisions al- longées. Corps ovale , très-obtus au bout. Corselet large, un peu plus court que l'abdomen. Un écusson. Antennœ breves , undecim-articulatæ : clavé ovaté , trilamellatd. Labrum porrectun. Mandibulæ corncæ, ad apicem arcuatæ. Labium laciniüs duabus elonga- is ultra mentum exsertis. Corpus ovale , posticè valdè obtusum. Thorax la- tus , abdormine pauld brevior. Scutellum. x LE | SANS VERTÈBRES. OBSERVATIONS. Les géotrupes reconnus et déterminés par M. Latreille , avaient été confondus parmi les scarabés ; maïs leur lèvre supérieure et leurs mandibules , avancées au-delà du cha peron, les en distinguent éminemment. Ces parties avan- cées de leur bouche ne permettent pas qu’on les confonde avec les bousiers, dont ils se rapprochent d’ailleurs par leur forme générale. Néanmoins , leur corselet est un peu plus court que l'abdomen. ( Ces insectes vivent dans les fientes des animaux, et creu- sent la terre au-dessous pour y déposer leurs œufs. ESPECES. Géotrupe disparate. Géotrupes dispar. G. thoracis cornu subulalo protenso, capitis subulato sub- _ recurvo; scutello cordato. Scarabæus dispar. Fab. él, 1. p. 22: Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 3. f. 20. a. b.c. Habite la Russie méridionale, l'Espagne. Géotrupe stercoraire.. Geéotrupes stercorarius. G.muticus ; ater; rs he vertice prominulo ; 5 tris sulcatis. Scarabæus stercorarius. Lin. Fab. él. 2. p.24. Oliv. col. 1. n. 3. pl. 5. f. 30. a. b. FAT M Geotrupes stercorarius. Lat. gén. 2. p. 92. Panz. fasc. 49. t.1 Habite en Europe. Très-commun. 3. Géotrupe printanier. Geotrupes vernalis. G:muticus ; elytris glabris lœvissimis ; clypeo rhombeo Scarabœus vernalis. Lin. Fab. él. 1. p.25, Scarabæus. Geoff, 1. p.77. n.° 10. Le petit pillulaire. Oliv. col. 1. n.° 3. pl. 4, f. 23. Geotrupes vernalis, Latr. gén, 2. p. 94; x Habite en Europe, Tome IF. 37 578. - ANIMAUX 4. Géotrupe phalangiste. Geotrupes typhœus. G. thorace tricornt : intermedio minori, lateralibus por: rectlis magnttudine capilis mulici. Scarabœus typheus. Lin. Fab. él 1. p. 23. Scarabœus. Geoff. 1. p.72. n.0 4. pl. x. f, 3. Oliv. cok r°n:0:8, pl. 7. f. 6. Geotrupes {yphœus. Lat. Habite en Europe, dans les lieux sablonneux. Etc. : { TROX. (Trox.) Antennes courtes, de dix articles, dont le premier est grand et très-velu , se terminant en massue lamellée. Labre court, mais saillant. Mandibules cornées , sim- ples. Mächoires bifides, à lobe externe pointu. Tête retirée sous le corselet. Chaperon très-court. Corselet débordant sur les côtés. Elytres convexes, recou- vrant tout-à-fait l'abdomen. Antennæ breves , decem-articulatæ , clavd. lamel- laté terminatæ ; articulo primo magno valdè priloso. Labrum breve at prominulum. Mandibulæ corneæ, simplices. Maxille bifidæ , lobo exteriori acuto. Caput in thorace penitüs ferè intrusum. Clypeus bre- vissimus. Thorax lateribus products depressis. Ely- tra convexa | postice involuto-inflexa , abdomen om- rund tegentia. OBSERVATIONS. Les trox , que l’on confondait avec les searabés, en furent séparés par Fabricius. Tls en différent par leur lèvre supérieure bien apparenté ; par le premier article de leurs antennes qui est gros et velu; enfin par leurs mâchoires comme bifides , ayant un lobe externe, pointu et en forme SANS VERTÈBRES. K79 de corne. Ces insectes se rapprochent des boucliers par leur manière de vivre. Leur tête est, en grande partie, enfon- cée dans le corselet qui la cache. Ce corselet est large mince , débordant et cilié sur les côtés. Les élytres sont grandes et chagrinées ou raboteuses. On rencontre les trox par terre, dans les champs, les lieux un peu secs et sablonneux. On les voit sur les subs- tances animales se » occupés à en ronger les parties tendineuses. | ESPECES. 1. Trox sabuleux. 7rox sabulosus, Fab. T.. niger ; capite thoraceque rUSOSIS ; elytris tuberculis ro- tundatts. Oliv. coléopt. 1. n.0 4. p. 8. pl. 1. f.r. Scarabœus sabulosus. Lin. Panz. fasc. nef; 1: Habite en Europe , aux a sablonneux, 2. Trox hispide. Zrox hispidus. Fab. T. niger ; thorace rugoso , ciliato ; elytris subpunctatis Le- neisque quatuor elevatis hispidis. Oliv. ibid. p. o. pl. 2, f. 9. Trox-hispidus. Latr. gen. crust. et ins: 2. p. 99. Habite en France, etc. , aux Weux sablonneux, 3. Trox perlé. Trox gemmatus. T. cinereus ; thorace scabro, elytris striato-punctatis tua berculisque nitidis. Oliv. ibid. p.17. pl. 1. f, 3. Mus. n.0 Habite au Sénégal, IVota. L'ægialia de M, Latreille me paraît pouvoir être réuni aux trox, quoiqueses antennes n’ayent que neuf articles, GOLIATH. (Goliathus.) Antennes courtes ; à massue ovale , trilamellée, La- bre caché. Mandibules eornées. Menton large, verse, trans- 580 ANIMAUX ._ Tête droite , à chaperon très-avancé, fourchu ou bi- fide. Corselet grand, arrondi, subtrigone. Elytres élargies vers leur base , un peu sinuées sur les côtés. Antennæ breves ; clavd ovaté, trilamellatd. La- brum occultatum. Mandibulæ corneæ. Mentum latum , tr'ansversum. Caput rectum ; clypeo valdè porrecto , furcato aut bifido. Thorax magnus , rotundatus , subtrigonus. Elyira versus basim latiora | lateribus subsinuata. OBSERVATIONS. Les goliaths avaient été confondus avec les cétoines , et ont en effet beaucoup de rapports avec ces insectes. Néan- moins on les en distingue facilement au premier aspect, par leur chaperon très-ayancé et fourchu ou partagé en deux lobes qui divergent souvent comme des cornes. La base des élytres est dilatée en dehors d’une manière re marquable. Elle offre souvent une pièce écailleuse voisine des angles postérieurs du corselet. La plupart des espèces sont d'une assez. grande taille. : ESPECES. Goliath géant. Goliathus giganteus. G. niger; thorace albo lineato. Scarabæus goliathus. Lin. Celonia goliathus. Oliv. col. 1. pl. 5. f. 33. et pl. ee 33. & Cetonia goltathus. Fab. él. 2. p- 135. Habite en Afrique. 2. Goliath cacique. Goliathus cacicus. G. thorace flavescente , nigro-lineato; elytris albis , négro- marginalls. Cetonia cacicus. Oliv. col 1: n.° 6. pl. 4. f. 22. Cetonta cacicus. Fab. él. 2. p. 135. Habite l'Amérique méridionale. SANS VERTÈBRES. 581 3. Goliath polyphème. Gokathus polyphemus. G. viridis ; thorace albo-lineato; elytris luteo-maculatis. Cetonia polyphemus. Oliv. col. 1. n.o 6. pl. 7. f. 61. Fab. él. 2. p. 136. Habite en Afrique.- Etc. Ajoutez les celonia micans , €. YnCa de Fabricius , etle cetonia bifida d'Olivier , n.° 43. CÉTOINE. ( Cetonia.} Antennes courtes, terminées en massue trilamellée. Labre caché. Mandibules petites, membraneuses, au moins à leur côté interne. Mâchoires membraneuses et velues à leur sommet. Palpes labiaux sur les côtés de la lèvre. Tête inclinée, étroite ; chaperon court , entier ou échancré ; corselet trigone, tronqué et plus large posté- rieurement. Une pièce triangulaire à la base externe des élytres. Antennæ breves , clavd trilamellaté terminatæ. La- brum, absconditum. Mandibulæ perparvæ , latere in- terno saltem membranaceæ. Maxillæ apice membra- naceæ , villoseæ. Palpi labiales ad latera Labix. Caput nutans, subangustum. Clypeus brevis , inte- ger aut emarginatus. Frustum triangulare ad basim externam elÿtrorum. | . OBSERVATIONS. Les cétoines avaient été confondues avec les scarabés par Linné et presque tous lesentomologistes ; mais elles en ont été séparées par Fabricius , et, depuis, ce genre est générale ment adopté. Degeer avait déjà distingué ces insectes , et en avait formé une division sous le nom de scarubés des fleurs, 5892 ANIMAUX Les cétoines, en effet, fréquentent les fleurs, s’y repo- sent, et paraissent se nourrir de quelques parties de leur substance ; soit de leur nectar , soit de la poussière de leurs étamines. AU | Le corps des cétoines est ordinairement plus large et plus aplati que celui des hannetons et des scarabés. La tête est penchée , assez étroite ; le chaperon est médiocrement avancé , et échancré dans la plupart des espèces. Les ély- tres, dans le repos, présentent une forme carrée, et sont ordinairement un peu plus courtes que l’abdomen. Une pièce trigone et surnuméraire se trouve de chaque côté en- chässée entre les élytres et le corselet. On trouve les cétoines sur les fleurs composées, sur celles des ombelles , sur les buissons fleuris , les saules , etc. Ces insectes ne sont point malfaisans , et ne causent aucun dommage. Leurs larves vivent dans la terre graëse et hu- mide. On en connaît beaucoup d’espèces. ESPECES. 1. Cétoine dorée. Cetonia aurata. C. viridit-œnea ; elytris albo-maculatis. Cetonia aurata. Fab. Oliv. col. 1.n.0 6. p. 12. pl. 1.f. ». L’éméraudine. Geoff. 1. p. 73. n.05. Panz. fasc. 41, f. 15. Habite en Europe, sur les fleurs. Commune. 2. Cétoine verte. Cetonia viridis. C. viridis opaca sublùs nitidior ; elytris albo- maculatis. Fab. | Panz. fasc. 41. f. 18. Lat. gén. crusr. et ins. 2. p. 129. Habite en Hongrie. 3. Cétuine fastueuse, Cetonia fastuosa. Fab. C. viridi-ænea, nitidissima, immaculata. Panz. fase. 41. f. 16. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. 10. p: 222. Habite l'Allemagne , le midi de la France. U SANS VERTÈBRES. 583 4. Cétoine marbrée. Cetonia marmorata. Fab. C. ænea; thorace elytrisque alomis albis sparsts. Panz. fasc. 4x. f. 17. Habite en France , en Allemagne. 5. Cétoine morio. Cetonia mortio. C. nigra obscura; corpore subtüs nitidiore.Fab. Oliv. coléopt. 1. n.06.p. 27. pl. 2.f. 3. Habite les provinces méridionales de la France. 6. Cétoine stictique. Cetonia suctica. Fab. C. nigra albo-maculatä; abdomine subtus punctis quatuor albis. Oliv. coléopt. 1. n.0 6. p. 53. pl. ». f. 57. Le drap mortuäire. Géoff. 1. p. 79. n.° 14. Panz. fasc. 1.f. 4. Habite en Europe, surles chardons, Etc. TRICHIE. (Trichius.) Antennes courtes, en massue trilamellée. Labre ca- ché sous le chaperon. Mandibules submembraneuses. Mâchoires allongées, membraneuses et frangées au bout. Corps ovale, déprimé. Elytres simples à leur base. Antennæ breves , clavé trilamellatä terminato. Labrum sub clypeo absconditum. Mandibulæ submem- branaceæ. Maxillæ elongatæ , ad apicem membrana- ceæ pilis fimbriatæ. Corpus ovale , depressum: Elytra basi simplicia. OBSERVATIONS. Les srichies ressemblent aux cétoines à beaucoup d’é: gards, et je n’en avais d’abord formé qu’une section du mème genre. Néanmoins leurs élÿtres n’offrant point à leur 584 _ ANIMAUX base latérale, cette pièce subtriangulaire que l'on trouve dans les cétoines, et leur corselet étant, en général, moins large postérieurement que celui des cétoines ; je suivrai les entomologistes qui les en séparent On les trouve aussi la plupart sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Trichie ermite. Zrichius eremita. T..æneo-ater; thorace inæquali; scutello sulco longitu= dinar. Trichius eremita. Fab. él. 2. p.130. Latr. gén. 2. p. 125. Cétoine ermite. Oliv. col. 1. n.0 6. pl. 3. f. 19: Panz. fasc. 41. t. 12. Habite en Europe, sur les troncs pourris des arbres. 2. Trichie noble. Zrichius nobilis. T°. aurato-viridis, nitens; abdomine posticè albo-punçla£o; elytris rugosts. Scarabæus nobilis. Lin. Geoff. 1. p. 73. n.0 6. Trichius nobilis. Fab. él. 2. p. 130. Latr. gén. 2, p. 124. Panz. fasc. 41. t. 13. Cétoine noble. Oliv. col. 1. n.0 6. pl. 3. f£. 10. a. b. c. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Trichie fasciée. Zrichius fasciatus. T. niger , tomentoso-flavus ; elytris fasciis tribus, abbre- vialis, nigris. Scarabœus fasciatus. Lin. Geoff, 1.p. 80.n.0 16. Trichius fasctatus. Fab. él. 2. p.131. Lat. gén. 2.p. 124. Cétoine fasciée, Oliv. col. 1. n.0 6, pl. 9. f. 84. Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. | . ANISON Y X. ( Anisonyx. ) Antennes très - courtes , à massue ovale, lamellée. Ea- bre non saillant, Mandibules non dentées, en partie mem- braneuses. Palpes filiformes. Chaperon étroit, avancé. SANS VERTÈBRES. 585 Corps ovale; corselet presque carré, plus étroit que l'abdomen, : Antennæ brevissimæ : clavé ovaté , lamellatd. La- brum non exsertum. Mandibulæ simplices, partim membranaceæ. Palpi filiformes. Cljpeus porrectus , L] antice angushor. Corpus ovatum ; thorax subquadratus , abdomine angustior. OBSERVATIONS. Les anisonyx avoisinent les hannetons, et n'en ont été distingués que par M. Latreille. Ils en diffèrent cependant par leurs mandibules très-minces et en partie membra- neuses ; par leurs palpes grèles , longs, à dernier article cy- lindrique ; enfin, parce que la languette de leur lèvre in- férieure s’ayance au-dela du menton, et est divisée en deux lobes, ESPECES. 1. Anisonyx chevelu. Ænisonyx crinitum. A. hirlum , suprà viride , subtüs nigrum, Scarubæus longipes. Lin. Melolontha crinita. Fab. él. 2. p- 184. | Oliv. col. 1. n.° 5. p.57. pl. 2.f. 16. \ Anisonyæx crinitum. Latr. gen. 2. p.120. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 2. Anisonyx ours. Ænisonyx ursus, A. hirsutissimum, atrum ; pedibus quatuor anticis Lestaceis Melolontha ursus. Fab. él. 2. p. 164. Oliv. col. 1. n.° 5. p. 58. pl. 8. f. 88. Anisonyx. Latr. Habite au Cap de Bonne-Espérance, Etc. 586 ANIMAUX | AR | - GLAPHYRE. ( Glaphyrus. ) _ Antennes courtes, à massue ovale ou subglobuleuse, Labre saillant. Mandibules cornées. Mâchoires membra- neuses au sommet. Lèvre inférièure bilobée, s’avançant au-delà du menton. Corps ovale-oblong. Elytres s'oûvrant ou s'écartant postérieurement dans plusieurs. Antennæ breves , clavd ovatë aut subglobosd. La- Drum exsertum. Mandibulæ corneæ. Maxillæ ad api- cem membranaceæ. Labium extrà mentum prominu- lum , bilobum. : | … Corpus ovato-bblongum. Elytra extremitate posticé in pluribus dehiscentia. OBSERVATIONS. Les glaphyres , auxquels je réunis les amphicomes de M. Latreille , avaient été confondus parmi les hannetons. Mais les insectes parfaits de ce génre, vivent plus sur lesfleurs que sur les feuilles des arbres, et n’ont pas leurs mà- choires entièrement cornées. Ils offrent une transition des anthophages aux phyllophages. Ces insectes sont d’ailleurs remarquables par leur labré saillant , ainsi que par lalan- guette de leur lèvre inférieure qui s’avance en deux lobes au-delà du menton. Dans les glaphyres de M. Latreilie , les mandibules sont dentées; elles ne le sont pas dans ses amphicomes. Les uns et les autres ont dix articles aux antennes. As ESPECES. | Le 1. Glaphyre maure. Glaphyrus maurus. G: glabra, viridi-ænca ; abdemine rufo , cinereo-villoso. SANS VERTÈBRES. Scarabœus maurus. Lin. Oliv. col. 1. n.0 5. pl. 8. f. go. a. b. Melolontha cardui. Fab. él. 2. p. 172. Glaphyrus maurus. Latr. gen. 2. p. 117. Habite en Barbarie , sur le chardon pycnocéphale. ot C9 De | >. Glaphyre de la serratule. Glaphy-rus serratulæ. G. sericeo -viridis, subtüus luteo-tomentosus ; femoribus posticis incrassalis. Glaphyrus serratulæ. Latr. gén. 1. tab. 9. f. 6, et vol. 2. P: 118. An melolontha serratulæ? Fab. él. 2. p. 173. Habite en Barbarie. 3. Glaphyre putois. Glaphyrus melrs. GL fulvus, hirtus; elytris abbreviatis atris; abdomine ferrugineo. Amphicoma melis. Latr. gén, 2 p. 118. Melolontha melis. Fab. él. 2.p. 185. Haäbite en Barbarie. Etc. Les melolontha akdominalis, m. bombylius , m. hirla de Fabricius sont de ce genre. HANNETON. (Melolontha. ) Antennes de neuf ou dix articles, à massue oblongue, plicatile, de trois à sept articles. Mandibules courtes, intérieures, recouvertes par les mâchoires, cornées. Mä- choires cornées | dentées au sommet. Corps ovale -oblong, le plus souvent un peu con- vexe, Elytres de la longueur de l'abdomen , quelque- fois un peu plus courtes. Antennæ novem aut decem-articulatæ ; clavd oblon- g& , plicatili : lamellis tribus ad septem. Mandibulæ corneæ , breves, inclusæ , maxillis obtectæ. Maxillæ cornéæ , apice dentatc. F Corpus ovato-oblongum , sæpius. convexiusculum. 588 | ANIMAUX Elytra abdominis longitudine , _interdum abdomine pauld breviora. de OBSERVATIONS. Legenre des hannetons est fort nombreux en espèces, et avait été confondu d’abord avec celui des scarabés par Linnœus ; mais Fabricius l’en a distingué. Dans les espèces de ce genre , le labre, quoique ne dépassant point le cha- peron , est apparent, et il ne l’est pas dans les scarabés. Ici, les antennes varient beaucoup selon le sexe. Leur mas- sue ; dans les mâles, a souvent plus de lames que dans les femelles. Je n’en distingue point les hoplies , quoiqu'elles aient le corps plus aplati et écailleux; mais on en pourra séparer les anoplosonathes de M. Leach, dont l'extrémité des mâchoires n'offre pas de dents. Les hannetons sont fort nuisibles ‘dans Pétat de larves et dans l’état parfait, et font beaucoup de tort aux végétaux, surtout aux arbres. Dans leur preinier état, ils vivent au moins deux années , et rongent les racines des plantes; ils dévorent les feuilles des arbres dans leur dernier état, et les en dépouillent en peu de temps. Ces insectes ont la démarche lente , le corps mutique , c’est-a-dire, sans cornes ni pointes sur leur corselet ou leur chaperon ; mais souvent leur corps est velu ou pubes- cent. | ESPECES. 1. Hanneton commun. Melolontha vulgaris. M. testacea ; thorace villoso; incisuris abdomuinis albis. Scarabœus melolontha. Lin. Geoff. 1. p. 50. n.03. Melolontha vulgaris. Fab. él. 2. p. 161. Latr. gen. 2. p- 107: ; Oliv. col. r. n°, 5. pl. 1. f. 1.4. b. c. d. Habite en Europe, sur les arbres , au mois de mai. na SANS VERTÈBRES. 389 2. Hanneton cotonneux. Melolontha villosa. M. testacea; clypeo marginato reflexro ; corpore subtlàs lanato ; scutello albo. ZMelolontha villosa. Fab. Latr. gén. 2. p. 108, Oliv. col. 1.n.0 5. pl. 1.f. 4, a. b. c. Pan. fasc. 31.t. 19°‘ Habite l’Europe australe , la France. 3. Hanneton solsticial. Melolontha solstitialis. M. testacea; thorace villoso ; elytris luteo-pallidis : lineis tribus pallidioribus. Scarabœus solstitialis. Lin. Meloloniha solstitialis. Fab. él. 2. p- 164. Latr. gén. 2. p; 109. Oliv. col. 1. n.° 5, pl. 2. £. 8 et r1, Scarabœus. Geoff. 1. p. 74. n.0s. Habite en Europe, au mois d'août. 4: Hanneton horticole. Melolontha horticola. AL. nigro-ænea; capite thoraceque viridi-cæruleis ; elytris lestaceis immaculatis. Oliv. Scarabæus horticola. Lin. Geoff. 1. p.75. n.° 8. Melolontha horticola. Fab. él. 2. p. 175. Oliv. col. 1. n.° 5. pl. 2. f. 17. Panz. fasc. 49. t. 15. Habite en Europe. 5. Hanneton foulon. Melolontha fullo. M. testacea , alho=-maculata ; scutello maculé duplici ;-an- tennis heptaphy lis. Scarabæus fullo. Lin. Geoff. 1. p. 69. n.0 2. Melolontha fullo. Fab. él. 2. p. 16o. Oliv. col. 1.n.05. pl. 3. f. 28, Habite l’Europe australe, la France. Grande espèce, remar- quable par ses antennes. Etc. RUTÈLE. (Rutela.) Antennes un peu plus courtes que le corselet, à mas- sue oblongue , trilamellée, Mandibules cornées, compri- mées , à côté extérieur dentelé , ayant trois dents sous 590 ANIMAUX leur sommet interne. Mâchoires cornées , dentées, ar- quées à leur sommet. Corps ovale, légèrement convexe. Elytres à bord ex- terne non dilaté ni canaliculé. Pattes fortes. | Antennæ thorace pauld breviores, clavé oblongd trilamellaté&. Mandibulæ corneæ , compressæ:., latere externo subbidentato ; apice interno dentibus tribus, Maxillæ corneæ , dentatæ ,. apice arcuatc. Corpus ovatum , plano-subconvexrum. Elytra mar- gine externo nec dilatato nec cunaliculato. Pedes ro- busti. | OBSERVATIONS. Cette coupe générique de M. Latreille me parait peu tranchée , et comprend des insectes à peine distincts des hannetons. Néanmoins M. Latreïlle les regarde comme an- termédiaires entre les hannetons et les hexodons. Ces in- sectes sont exotiques. ESPECES. Rutèle convexe. Rutela convexa. B. viridis ; glabra clypeo rotundalo; scutello, magno triangulo. Cetonia convexa. Oliv. col. 1.n,0 6, p. 52. pl. 6. £.48: Habite à Saint-Domingue , et dans l'Amérique septentrio- nale. 2. Rutèle éméraudine. Rutela smaragdula. pt R. ferrugineo - flavescens ; elrires virescentibus ; sterno cornulo. £ Cetonia smaragdula. Fab. él. 2. p- 143. . Okiv. col. 1.n.° 6..p. 75. pl. 10. f. 90. Habite l'Amérique méridionale. H 2 chrysis, c, splendida, c. gloriosa, c. lineolæ) ec. : Etc. Ajoutez le melolontha punctata dé Fabricius , ses cetonta | SANS VERTÈBRES. 591 HEXODON. ( Hexodon.) Antennes de dix articles , terminées par une massue ovale , petite, lamellée. Mandibules cornées, avancées, tridentées et arquées au sommet. Mächoires cornées , à six dents. | Corps elliptique , RL ; corselet large, échancré antérieurement. Elytres à bord extérieur dila- té, canaliculé. Pattes grèles. Antennæ decem-articulatæ , clayé ovatd , parvé, lamellatd. Mandibulæ corneæ , porrectæ; apice ar- cuato tridentato. Maxillæ corneæ sexdentatæ. Corpus ellipticum , suborbiculatum. Thorax trans- versus , anticè emarginatus. Elytra margine externo dilatato, canaliculato. Pedes graciles. OBSERVATIONS, Les hexodons sont des insectes exotiques et fort rares ; qui semblent rapprochés des hannetons par leurs rapports. Mais ils s'en éloignent par la forme de leur corps , par leurs mandibules avancées et tridentées au sommet, et par leurs mäâchoires à six dents. Leur corselet est échäncré anté- rieurement pour recevoir la tête, qui est petite, et y est comme encadrée. Ces insectes se trouvent Le l'Ile de Madagascar, sur les arbres et les arbrisseaux, dont ils mangent les feuilles. ESPÈCES. 1. Hexodon rétieulé. Æexodon reticulatum: FH. atrum ; elytris reticulatis griseis. Oliv. col. 1, n.° 7. pl. f. 2: 4. 4, c de: Habite l’île de Madagascar. 592 ANIMAUX Hexodon unicolor. Æexodon unicolor. FH. atrum; elytris immaculatis. Oliv. col. 1. n.,7. pl. 1. f. 2. Habite à Madagascar. Il semble n’être qu’une variété du précé- dent. . SCARABÉ. (Scarabæus.) Antennes courtes , de dix articles , à massue lamel- lée , plicatile , presque en forme de tête. Chaperon avancé ; labre caché et comme nul. Mandibules cor- nées, souvent dentées au sommet. Mächoires cornées, droites , velues, dentées ou lobées. Les palpes. labiaux insérés au sommet de la lèvre. | Corps ovale, le plus souvent convexe. Un écusson ;. couleurs per d Antennœæ breves , decem-articulatæ ; clavé lainella- td , plicatili , subcapitatd. Clypeus productus : labro inCONSpICUO , subnullo. Mandibulæ corneæ » Sæpè ad apicem dentatæ. Maxillæ corneæ , PR. > Pi- -losæ, dentatæ vel lobatæ. Palpi bits apice vel ad latera apicis labü inserti. fe haine . Corpus.ovale ; sæpius convexum. OR … -GOlo:: res obscuri. OBSERVATIONS. . La plupart des anciens naturalistes ont désigné presque tous les coléoptéres sous le nom de scarabés. Les modernes ont conservé ce nom , mais ne l'ont -plus assigné qu'a une partie des coléoptères dont ils ont formé un seul.genre. De- puis Linnœus , ce genre a subi d’assez nombreux démem- bremens et fut diversement anstitué.' Les scarabés ont la massue des antennes presque en forme SANS VERTÈBRES. 593 de tête : elle est formée de trois lamés que l’insecte peut ouvrir ou resserrer à-peu-près comme les feuillets d’un livre ou les plis d’un éventail. Leur corps est ovale, sou- vent gibbeux , presque toujours glabre en dessus; mais dans beaucoup d’espèces , surtout dans les mâles, le chaperon et même le corselet sont tuberculeux ou cornus, d’une manière fort remarquable. L’écusson est court; les élytres sont dures, de la longueur de l’abdomen; et les jambes antérieures sont dentées. Beaucoup de scarabés ayant le cor- selet ou le chaperon cornu, paraissent n'être pas sans rapports avec les coprophages ; néanmoins ces scarabés s’en éloignent sous d’autres rapports , et nous les croyonsicicon- venablement placés. C'est dans le genre des scarabés qu’on voit, en géné- ral , les plus gros coléoptères, et surtout les plus singu- liers relativement aux particularités, souvent très-curieuses, de leur forme. On rencontre ces insectes courant sur la terre , OU Vo- lant lourdement , surtout le soir, d’un endroit 4 l’autre. On les trouve ordinairement dans les lieux gras et humides, dans les couches des jardins , dans les champs ; prés des racines des vieux arbres, dans les terreaux humides et les fumiers, Le nombre des espèces connues étant considérable, je crois qu’il convient de les diviser de la manière suivante: 1.° Scarabés cornus ou épineux, soit sur le chape- ron , soit sur lecorselet, au moins dans un sexe 3 2.® Scarabés dont le chaperon et le corselet sont mu- tiques dans les deux sexes. ESPECES. [ Scarabés cornus. | 1. Scarabé hercule. Scarabœus hercules. S. thoracis cornu incurvo , maximo , sublus barbato , utrin- que unidentato ; capilis recurvalo dentato. Tom. IF. 38 594 _ ANIMAUX ÿ Scarabœus hercules. Lin: : : | + #19 9 Oliv. col. 1.n.0 3.p.6. pl.1.f. 1.4. b. mas., et. AA Er femina. Geotrüpes hercules. Fab. él..r. p.2 Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Espèce nie grande et fort singulière. È 2. Scarabé alcide. Scarabœus alcides. S. thoracts cornu incurvo, sublüs barbato , unidentato ; ca- plis recurvalo, mulico. 24702 S'carabæus alcides. Oliv. col. 1. n.0 3. pl, 1. f. 2. Geotrupes alcides. Fab. él. 1. p.3. Habite.... aux Indes orientales. Fab, Il est moins grand que l’hercule. Le scarabé persée d’Olivier semble intermédiaire entre l’hercule et lalcide. 3. Scarabé actéon. Scarabæœus actæon. S. glaber ; thorace bicorni, capitis cornu unidentato, bif- do; elytris lœvibus. Scarabœæus actæon. Lin. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 5. f. 33 , ec pl. 6. f. 49. Geotrupes actæon. Fab. él. 1: p.8. Habite l'Amérique méridionale. Espèce trés-grosse et grande. 4. Scarabé éléphant. Scarabœæus ‘elephas. villosus ; thorace gibbo bicornt, capilis cornu uniden- tato apiceque bifido. Scarabæus elephas. Oliv. col. r. n.0 3. pl. 15. f. 138. a.b. | Geotrupes elephas. Fab. él. 1. p. 8. Habite la Guinée. 5. Scarabé chorinée. Scarabæus chorinœus. $. thoracis cornu. incurvo crassissimo gpigé bifido , capitis longiore bifido. Scarabæus chorinœus. Oliv. col. 1.n.° 3. pl. 2. f. 7: a. b. Geotrupes chorinœus. Fab. él. 1. p.5. Habite l'Amérique méridionale. 6. Scarabé porte-clef. Scarabœus claviger, S.rufus ; thoracis cornu apice trilobo incurvo , cupitis subulalo recurvo. Scarabœus claviger. Oliv. col. 1. no 3. pl. 5. f. 4o:a. b. SANS VERTÈBRES. 595 Geotrupes claviger. Fab. él. 1. p. 6. Habite à Cayenne, Oliv.; dans les Indes, Fab. Etc. [ Scarabés mutiques. | 7. Scarabé longimane. Scarabœus longimanus. S. muticus; pedibus anticis arcuatlis longissimis. Scarabæus longimanus. Lin. Fab. él. 1. p. 24. Oliv. col. 1. n.0 3. p. 48. pl. 4. f. 27et pl. 27. f. 27. b. Habite les Indes orientales. Très-singulier par ses pattes anté- rieures. 8. Scarabé pointillé. Scarabœus punctatus. Ss thorace inermt punctato, capitis clypeo integro : dentibus duobus elev atis obtusis. Scarabæus punctatus. Fab. él. 1, p. 18: Latr. gen, 2. p. 104. Oliv. col. 1. n. 3. pl. 8. f. no. Habite l'Europe australe. 9. Scarabé couronné. Scarabœus coronatus. S, thorace inermi, capitis clypeo posticè emarginato. S'carabæus coronatus. Oliv. col. 1.n.0 3. pl. 12. f. 110. Geotrupes coronatus. Fab. ék. 1. p. 17. Habite l’île de Java, Etc. LES LUCANIDES. Massue des antennes pectinée. Les lucanides peuvent être encore regardés comme de véritables scarabéides , mais distingués des autres par la massue de leurs antennes. Ce sont effectivement des lamellicornes, et ils tiennent aux scarabéides par tous les rapports généraux. Ici, néanmoins, la massue des antennes est pectinée , c'est-à-dire, que ses feuillets , un 596 ANIMAUX peu écartés à leur insertion, semblent presque dispo- sés comme les dents d'un peigne. Ceux dont on connaît les habitudes, étant dans l’état de larve , vivent dans les troncs d'arbres , et, comme les scarabés , se nourrissent de leur tan. On les rencontre ordinairement dans les bois , et c’est toujours vers le soir qu'on les voit voler. È Plusieurs de ces insectes sont singulièrement remar- quables par la saillie et l'énorme grandeur de leurs man- dibules , surtout de celles des mâles. Les antennes des lucanides n’ont que dix articles, dont les trois à cinq derniers forment la massue. Elles ne sont jamais plus longues que le corselet. Ce sont ces insectes qui, dans notre méthode, ter- minent l’ordre nombreux des coléoptères , et par suite la classe même des insectes. Ils n’offrent point de tran- sition aux animaux des classes suivantes. On ÿ rapporte les genres passale , sinodendre , osale , lamprime et lucane. PASSALE. ( Passalus. ) Antennes courtes, arquées ; à massue trilamellée, pec- tinée. Labre saillant. Mandibules fortes, cornées, den- tées. Mâchoires écailleuses , dentées. | Corps oblong, parallélipipède , déprimé. Corselet presque carré, séparé des élytres par un étrangle- ment. Antennæ breves , arcuatæ ; clav& trilamellatd , pectinatd. Labrum exsertum. Mandibulæ validæ, cor- neæ , dentatæ. Maxillæ coriaceæ , dentibus aut pro- cessibus corneïs. SANS VERTÈBRES: - 507 Corpus oblongum , parallelipipedum , depressum. Thorax subquadratus , ab abdomine intervallo pos- lice disjunctus. OBSERVATIONS. Les passales , d'abord confondus parmi les lucanes, constituent un genre bien distingué par ses caractères et facile à reconnaître au premier aspect. Ils ont les an- tennes velues, simplement arquées, mais point coudées. Leur labre est saillant et très-distinct. Leur corps paral- léhipipède et déprimé , offre une interruption remarquable entre le corselet et les élytres ; leur écusson, très- petit et presque nul, se trouve enchâssé sur le pédicule qui réunit l’abdomen au corselet ; enfin leurs élytres couvrent tout l'abdomen et embrassent ses côtés. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1, Passale interrompa. Passalus interruptus. P. ater ; vertice tuberculis tribus elevatis : intermedio ma- jori compresso. Passalus interruptus. Fab. él. 2, p. 255. Latr. gén. 2.p.137.et hist. nat., etc., 10. p. 254. Lucanus interruptus. Lin. Oliv. col. 1. n.o1.pl.3. f, 5. d. Habite les Antilles. 2, Passale cornu. Passalus cornutus. P. ater ; verticis cornu elevalo incurvo ; elytrorum strits omnibus lævibus, F. Passalus cornutus. Fab. él,2. p. 256. Habite la Caroline. 3. Passale échancré. Passalus emarginatus. P. capite inæquali; mandibulis emarginatis ; thorace læ- vissimo. Passalus emarginatus. Fab. él, 2, p.255. Habite aux Indes orientales, Etc. 598. ANIMAUX SINODENDRE. (Sinodendron.) Antennes très-courtes, de dix articles, dont le premier est fort allongé , les trois derniers formant une massue subpectinée. Labre caché par le chaperon. Mandibules non saillantes dans les deux sexes. | Corps ovale, convexe. Antennæ brevissinæ , decem-artüiculaiæ , articulo primo valdè. elongato , tribus ultimis clavam dentato- pectinatäm Jormantibus. Labrum clypeo occultatum. Mandibulæ in utroque sexu non exserteæ. Corpus ovatum, convexum. OBSERVATIONS. La massue des antennes étant comprimée , dentée en scie d’un côté, et par-la pectinée, a fait reporter le s:- nodendre parmi les lucanides, ce que les habitudes de l'insecte ne contrarient point. Effectivement, dans l’état de larve , il vit dans le tronc des arbres, et dans l’ctat parfait, il parait se nourrir de la liqueur qui s'écoule des plaies de ces arbres. ‘ ESPECE. 1. Sinodendre cylindrique. Sirodendron cylindricum. S. atrum; thorace anticë truncato quinque dentato ; capitis cornu ereclo. Sinodendron cylindricum. Fab. él. 2. p. 376. Latr. gén; 2. p. 1o1. et hist. nat. , etc. 10. p. 156. pl, 83: f. 4: Scarabœus cylindricus. Lin. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. g.f, 80. a. b. c. Panz. fasc. 1, t. 1. mas. et fase. 2. t. 9. femina. Habite en Europe, sur les troncs des arbres. SANS VERTÈBRES. 599 OESALE. (OEsalus. } Antennes coudées, courtes ; à masse petite, pecti- née. Labre apparent. Mandibules arquées , pointues. Lèvre inférieure petite, entière. Mâchoiïres cachées. Corps un peu court , très-convexe. Corselet non bor- dé, concave antérieurement, recevant la tête. Antennæ fractæ | breves ; clavd parvé , pectinatd. Labrum conspicuum. Mandibulæ arcuatæ , acuicæ. Labium parvum, integrum. Maxille obtectc. Corpus breviusculum , valdè convexum. Thorax immarginalus ; margine antico concavo caput exXCi- pente. | OBSERVATIONS. L'œsalé avoisine plus le sinodendre, par ses rapports, que les lucanes ; il est néanmoins distinct du sinodendre , ayant le labre apparent et extérieur ; les mandibules avancées , quoique petites ; les mâchoires cachées derrière le menton. La tête de cet insecte est profondément enfoncée dans l'échancrure du bord antérieur du corselet, ESPEC E. 1. OEsale scarabéoïde. OEsalus scarabæoides. OEsalus scarabæoïdes. Fab. él. 2. p. 254. Latr. gèn. 2. p. 133. Panz. fasc. 4o, t. 15. mas, et 16. femina. Habite en Allemagne. Il est brun, trés-poinuillé, et a des lignes écailleuses sur les élytres. LAMPRIME. ( Lamprima.) Antennes coudées, à massue de trois lames. Labre 600 ANIMAUX non apparent. Mandibules un peu grandes, dentées, - saillantes et avancées , surtout dans les mâles. Lèvre in- férieure à deux lobes velus. Corps ovale-oblong, convexe, brillant. Sternum avancé en pointe comme une corne. Antennœ fractæ ; clavd trilamellat4. Labrum oc- cultatum. Mandibulæ majusculæ , dentatæ , exsertæ, porrectæ, præsertim in masculis. Labium lobis duobus villosts. _ Corpus ovato-oblong: sum , convexum, nitidum. Ster- num in Cornu productum. OBSERVATIONS: Les lamprimes tiennent de très-près aux lucanes, et ont néanmoins un aspect différent. Leurs mandibules , quoi- que saillantes et avancées, ne sont pas aussi grandes , of- frent quelques tubercules dentiformes , et sont souvent barbues au côté interne. Leur corselet, convexe , est or- dinairement pointillé. Enfin , leurs couleurs sont métal- liques et brillantes. Ces insectes sont exotiques et vivent dans les régions australes, Ils ont un écusson. Leurs jambes antérieures sont dentées en dehors. ESPECES. 1. Lamprime bronzée. Lamprima œnea. L. aureo-viridis ; clypeo aurato; elytris lineolis minimis _ impressis rugulosis ; mandibulis barbatis. * Lethrus œneus, Fab. éleut. 1.p. 2. Lamprima œnea. Lat. gén. 2.p+ 139. Habite l’île de Norfolk, dans la mer Pacifique, et la Nouvelle: Hollande. [4 2. Lamprime dorée. Lamprima aurea. L. aureo-viridis ; clypeo rubicundo ; elytris lævibus ; Li- bits anticis PA, triangulari apice instruclis. SANS VERTÈLRES. Got Lamprima aurea. Latr. mus. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Ainsi que dans la précédente, les mandibules sont barbues au côté in- terne. 3. Lamprime verte. Lamprima viridis. L. viridissima, vix aurala; clypeo squarroso aureo-ru- bente; thorace punctatissimo ; mandibulis basi intern& sublanatis. Cabinet de M. Dufresne. Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Lamprime cuivreuse. Lamprima cuprea: L. cupreo-fusca; thorace elyÿtrisque punctulatis ; mandibu- lis breviusculis latere interno nudis. Lamprima cuprea. Latr. mus. Habite la Nouveïle-Hollande. Péron et Le Sueur. Elle est d’un rouge cuivreux très-brun. LUCANE. (Lucanus.) Antennes coudées, de dix articles : le premier très- long; à massue pectinée de trois ou quatre lames. Labre non apparent. Mandibules avancées , cornées , ar- quées, dentées, souvent extrêmement grandes dans les mâles, et corniformes. Lèvre inférieure à deux lobes sail- lans, allongés, velus. Corps parallélipipède , déprimé. Tête et corselet apla- üs, subtransverses. Antennæ fractæ , decem-articulatæ : articulo pri- mo longissimo; clav& pectinatd , tri seu quadrilamel- latd. Labrum inconspicuum. Mandibulæ porrectæ , corneæ , arcuatæ , dentatæ , in masculis sæœpè maxi. mæ , corniformes. Labium lobis duobus exsertis elon- gatis , villosis. Corpus parallelipipedum., depressum. Caput tho- raxque planulata , subtransversa. Goo ANIMAUX OBSERVATIONS. Les Jucanes sont, en quelque sorte, des coléoptères extraordinaires, à cause de l’énorme grandeur des mandi- bules de certains mâles. Comine ces mandibules ressem- blent à des bois de cerf, on a donné à ces insectes: le nom de cerfs-volans. Les femelles de: ces espèces, ayant des mandibules beaucoup plus courtes , ont été appelées biches. | F $ Les mâchoires deslucanes se terminent en pinceaux, ainsi que les lobes de leur lèvre inférieure, et il paraît que ces pârties leur donnent la faculté de s'emparer de la liqueur mielleuse ou mucilagineuse qui découle des crevasses du tronc des arbres. C’est effectivement dansles bois qu’on rencontre, le plus ordinairement , les lucanes , Soit. accroches aux arbres, soit volant le soir après le coucher du soleil. Leurs larves vivent dans l’intérieur des arbres, et y subsistent plusieurs an- nées. CE n Ceux qui ont les yeux coupés par les bords latéraux de la tête , sont les Zucanes de M. Latreille ; il nomme p/a- sycères ceux qui ont les yeux entiers, c’est-à-dire , non di- visés par les bords de la tête. ESPECES. [ Les yeux divisés par les bords de la téte. ] 1. Lucane cerf-volant. Lucanus cervus. L. mandibulis exsertis , unidentatis, apice bifurcatis. Lucanus cervus. Lin. Fab. él. 2. p. 248. Latr. gén. 2. P: 129: Platycerus. Geoff. 1. p. 61.n.° 1. ph 1.f. re Lucanus cervus. Oliv. col. 1. no 1: pl. 1. f.1, a: bc, d: Habite en Europe. 2. Lucane élan. Lucanus alces. L. mandibulis exsertis , apice quadridentatis. Lucanus alces, Fab. él. 2. p. 248. ge tt ns el Û À 1 SANS VERTÈBRES. 603 _ Oliv. col. 1. no 1. pl. 2. f. 3. a. b. Habite aux Indes orientales, 3. Lucane chevreuil. Lucanus capreolus. L. mandibulis exsertis : dentibus mediis difformibus; apice bifurcatis. | Lucanus capreolus. Lin. Fab, él. 2. p. 249. Lucanus capra. Oliv. col. 1. n.° 1. plæ2. f. 1. 9., et pl. r. f 120 Habite en France, en Allemagne. 4. Lucane serricorne. Lucanus serricornis. L. lævis, fusco-niger ; thorace abdominis longitudine ; mandibulis gracilibus : parte superiore rect&, interno latere serratd. Lucanus serricornis. Lat. mus. Cuv. Rég. anim, 4, pl, 13.f. 3. Habite l’île de Madagascar. [ Les yeux non divisés par les bords de la tête. ] 5. Lucane ténébrioïde. Lucanus tenebrioides. L. ater ; mandibulis lunatis unidentatis ; thorace margi- nalo ; elytris substriatis. F. Lucanus tenebrioides. Fab. él. 2. p. 252. Panz. fase. 62. f. 1. mas. 2. femina. Platycerus tenebrioides. Latr. gén. 2. p. 133. Habite l'Allemagne, l’Europe boréale. 6. Lucane caraboïde. Lucanus caraboides. L.cærulescens ; mandibulis lunatis ; thorace marginalo. Fabs Lucanus caraboïdes. Fab. él. 2. p. 253. Oliv. col. 1. n. 1. pl. 2. f. 2. c. d. Platycerus. Geoff, 1.p.63. n.° 4. Latr, gén. 2. p. 134. Panz. fasc. 58. t. 13. Habite en Europe. Etc. Ajoutez le Zuca nus rufipes de Fab. FIN DU QUATBIÈME VOLUME. TU ts è sie Pt & aan \ wi Es Uk À so ‘ or | Nc dtree OT UC d'en. DE à po D F2) ADO Ne À À , ANS dis t # r te Le NN “ | Ai ü* 1: PA Aa \ th er ; as sl qi ébirof a ne t8anito OS QE ; CES ÿ 2 Fa 4 d \° A «- ." ENT as Y OR LEE pi 4 NO ph asus ET TEN À 4 (Le Re" FE EEE < he Rs os es t NU TN CU EN a Sp ES QUE be) net 1 NA La 4 AR Lt MA EE de SH Néant "À icé MAL A A ne ES Log La x Asbior spas Lip La ne L? Ds nr é . ie ME pt n ue à TECH Ha ss A 1 CNT | sy ok: .sBôds F169 35 ie MORT | sk SPAS REA ns F s ji ls AU: auobelns Pt h: no ME Led Lo At M 48 AMAURE Sur " | dE ÿ: AN MES 3 # je lg x QUE 41 à Élus: 4v ns NS Es, 4 NL) A FES hée LOTS sMos 0) d rh «à, ds PE 14 UE Mot \ sr FD ne sn nt dd fi “se di 430 EE) us QU 1 san) sf brun LA Hit À LOAAUE À 4 ‘4 AT