Tue t T0 CE RUR KA RAA IN

% À tal k ROIS] NCA ANNE enr 2 dés à de J AA FAT n ne ai [à s ' ! . # \+ 014 : Htb ete : ï D À NAS fe RH} FR Li 4 PRE ÿ ù # " f di EX sl CARE RE De À “ F L ) NUE y i EE da sig ! l'ai Ch ? rate RUE ae Fe È LUN h Ti fe lle | } nt ci se i h'44 ANS Line in FotAT: APP” te SIN ! A { Ar ji ñ . te a ; MAO a tr PARA MNT { RON PME à . fe Ha} “4h CAONCNEQUEE ; nas Hs ufr eh ue s HN Ut AN RENAMIENE pa if cs L (} 2 LAN Han . ‘ri ' s / y AP ATHEUR i ti RASE | EE) nie 4 ir [A 4 AA nn Le nus 4 } k AA or # pa MATE s A» k “ra À x Ur Use saut pr " QPHE Lan NU ; ï Vryiqus yat} DRIHAEE MA ! | ! J A : 4 E RENE tot dit te ne * AE (4 À Hd GE CAPE DNA HN FE \ >, J | OA ! # HA nantes ES HE , HU ! FAX qui nan Ft \ ii fu y j A 1,1 HA : DH Hi} ie ANNEES h AN re es KE REA A ER 1 ! : n. { N ù F fais " , Al , Li: 4 1 h 1 LA] | \ RAR ANENEN Le NU RRAAT à NT PA fl n 'h ! l ' 4 W 4 1ILEX je i ! { s î \ RSR d'

Es HUE W°

ma (LESTETEN Re Stat 29 o

y ie ! 14 “4 3

++ Hi (Une es

has

È

Vibes HA di . HAE

îZ

+

Site

ICE

‘ dites

ir 5 (EL

HA

\ CCE ATMUAE AMP ‘

Sun Ge Û v4 4 DUCIS

COTE ce

41 dt à Art Ha

Return this book on or before the Latest Date stamped below.

University of Illinois Library

AUG 2 4 |961

Lié61l—H41

" it Le Ce

KT ‘à A

APT 4 | ALL 0 "T4 à À p PARU

| ; ss | ‘FORMANT : AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR

QOURS CONPEBT D'HISTOIRE NATURELLE : PUBLIÉES AVEC LA SAR RNTION

de Membñes de l'Institut de France, Fr Re or du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, Si ï et de diverses Facultés, | de Membres de la. Sotiété ‘Entomologique de France, etc.

. >

EN

=——<CcOYEZ—— + !

me OS

| INSECTES HYMÉNOPTÈRES

RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR

RUE HAUTEFEUILLE, 19.

pe ar VON TE.

ANS:

HISTOIRE NATURELLE

DES

INSECTES.

nn nee >

HYMÉNOPTÈRES.

IV.

PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT, Rue Racine, 28, près de l’Odéon.

HISTOIRE NATURELLE

DES

INSECTES.

HYMÉNOPTÈRES.

Par M. LE CoMTE

AMÉDÉE LEPELETIER DE SAINT-FARGEAU,

MEMBRE DE L’ACADÉMIE DE MOSCOU, DE CELLE DE DIJON, DES SOCIÉTÉS D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS ET DE VERSAILLES, ET DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE,

TOME QUATRIÈME

PAR M. AUG. BRULLÉ, PROFESSEUR DE ZOOLOGIE À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE DIJON.

OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES.

PARIS.

LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS.

Novembre 1846.

É je re 47 à à Fi | a

4 4 1 , A

toner

ET Pénss of déèe | Are ptet nn: fat Fi Ina tot Amor

ANAAT AO NEUTS EN

VOMEUTE LT AOL 7 CURE NE pa doi 214 ÉPIERTT EI A Ados du nue

(UANDMAVITHTANAAAUUIIA ADANTUD

où gi ë JM etyas aÿ4

4 Led

AVERTISSEMENT

DU QUATRIÈME VOLUME:

In tenui labor.

Ce volume aurait dû renfermer naturellement une revue de tous les travaux publiés depuis l'impression des trois volumes précédents , et même de tous ceux dont l’auteur, M. de Saint- Fargeau, n’avait pu tenir compte, vu son grand âge et la difficulté qu’il éprouvait à se déplacer. Il est regrettable, en effet, de voir présentées dans cet ouvrage, d’une manière si incomplète , des familles aujourd’hui mieux étudiées, telles que, par exemple, celles des Hyménoptères ap- térogynes (Wutilla, Thynnus, Myzine et autres). Convaincu de la nécessité où je me trouvais de combler ces lacunes, j'avais pris mes mesures pour me remettre, autant que possible, au ni- veau de la science; mais n’ayant pas réussi, comme je l’espérais, à passer quelques mois à Paris, j'ai dû renoncer à ce plan, et voici celui que j'ai adopté. ‘

Ne pouvant revenir sur les familles qu'avait traitées M. de Saint-Fargeau , j'ai dû me consa-

VI AVERTISSEMENT.

crer exclusivement à l’étude de celles que ce sa- vant n'avait pas encore abordées. D’un autre côté, cherchant à donner, autant que possible, de l'utilité et par suite de la valeur au volume dont je m'étais chargé à la prière de M. de Saint-Far- geau, mon premier maître en Entomologie, j'ai cru devoir en faire, en quelque sorte, le manuel obligé de tous ceux qui s’occuperont désormais du même sujet. Pour cela, je n’avais pas à choisir. L'étude des espèces et des genres indigènes avait été entreprise avec succès déjà, par M. Graven- horst, pour les Ichneumonides; par MM. Nees d’Esenbeck, Wesmaël et Haliday , pour les Braco- nides; par MM. Walker, Westwood et Haliday, pour les Chalcidites et les Proctotrupides; par MM. Dahlbom et Hartig, pour les Cynipides ; et par MM. de Saint-Fargeau, Klug et Hartig, pour les Tenthrédines.

Les choses étant ainsi, que restait-il à faire ? Réunir en un seul corps d'ouvrage tous les tra- vaux des auteurs mentionnés , donner la liste complète des genres proposés par eux; tel est le plan que je me suis d’abord tracé. Mais, de cette manière, l'ouvrage n’eût rien renfermé de neuf, et je me trouvais en présence de deux grandes familles d'insectes, les Ichneumonides et les Braconides , dont les espèces extra-européennes s’accumulaient depuis longtemps dans les collec- tions, sans que personne , pour ainsi dire, eût encore entrepris de les faire connaître. On ne

AVERTISSEMENT. VII

possédait à cet égard que les ouvrages de Fabri- cius, anciens déjà, puisqu'ils comptent bientôt un demi-siècle, et quelques travaux isolés. Jai donc cherché à doter l’Entomologie d’un com- mencement de Species, pour les deux familles en question, et je me suis trouvé conduit à décrire un très-grand nombre d’espèces nouvelles, dont la plus grande partie est renfermée dans les col- lections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. M. Milne-Edwards et son aide M, Blanchard ont bien voulu mettre à ma disposition les insectes de ce riche établissement, et si je n’ai pu suivre le conseil qu’ils m’avaient donné, de faire de ce volume un résumé complet de la science des Hy- ménoptères, j'ai cherché à réparer cette omis- sion regrettable en faisant connaître, comme ces deux savants m’y avaient aussi engagé, le plus grand nombre possible d’espèces exotiques. On verra que cela m’a conduit très-loin.

Je ne puis terminer cet avertissement sans re- mercier aussi M. Serville, qui n’a pas craint de me laisser pendant deux ars entiers sa collection d’Ichneumonides et de Braconides. Je n’ai pas cru devoir m'adresser à d’autres savants, ni exa- miner d’autres collections que celles du Muséum et de M. Serville, parce que les limites de ce volume eussent bientôt été dépassées. Quant aux autres familles qu’il renferme, celle des Chrysides m’a fourni un assez grand nombre d'espèces nouvelles, et celle des Évanides un fort

VIII AVERTISSEMENT.

petit nombre; les autres n’ont été traitées qu’au point de vue d’un Genera, et si l’on en excepte les Urocérides et les Tenthrédines, j'ai à peu près été forcé, faute de collections suffisantes, de m’en rapporter aux travaux des auteurs. Puissé-je n’avoir pas travaillé en vain ! J'en appelle à la difficulté du sujet, dans le cas où l’on me jugerait trop sévèrement.

Novembre 1816.

Auc. BRULLÉ.

HISTOIRE NATURELLE

DES

INSECTES HYMÉNOPTÈRES.

LES CHRYSIDES.

Cette famille se compose de jolis insectes, moins remarquables par leur grosseur que par l'éclat de leurs couleurs, qui sont métalliques ou du moins d’un vert ou d’un bleu brillant. Le caractère le plus saillant des Chrysides, c'est d’avoir l'abdomen composé en apparence de trois segments, ce qui est le cas le plus ordinaire. Dans un des groupes de celte famille ( Parnopes) , le mâle seul a quatre seg- ments à son abdomen; dans un autre (C/eptes), la femelle a quatre segments, le mâle en a cinq. Ces segments sont d'autant plus développés qu'ils sont peu nombreux , surtout le deuxième ; le troisième, ou celui qui est ordinairement le dernier, est très-souvent dé- coupé, en arrière, en plusieurs dentelures (Chrysis, Pyria, Stilbum); dans certains groupes, au contraire (Hedy chrum), le bord de ce segment est toujours entier, et dans d’autres (Æ/ampus) il présente au milieu une petite échancrure. On remarque en outre, sur le troi- sième segment, un bourrelet quelquefois très-saillant (Stilbum), et suivi d'une rangée de très-gros points, ce qui aura induit en erreur de Géer, lorsqu'il dit que l'abdomen des Chrysis est composé de quatre anneaux (Mëém. sur les insectes, II, 833).

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 1

2 HISTOIRE NATURELLE

Le nombre réel des segments de l'abdomen ne se borne pas cependant à celui que l’apparence extérieure fait reconnaître. En ouvrant le corps des Chrysides, oumême en examinant le bout du ventre de ces insectes, on voit que les autres segments sont rudimentaires et forment par leur réunion une sorte de tuyau articulé qui ressemble un peu, ainsi qu'on l’a dit, au tube d’une lunette. C’est au bout de cette espèce de tuyau que sont situés les organes génitaux des mâles et la tarière des femelles. Cette tarière a été regardée pen- dant longtemps comme un aiguillon et comme tout à fait étrangère à la ponte : telle était en particulier l'opi- pion de M. de Saint-Fargeau; mais M. Westwood (Zntr. to modern classif. I, 175) assure que cet organe n'est pas en rapport avec des glandes à venin , comme l'ai- guillon des Hyménoptères fouisseurs, mellifères et autres, bien qu'il puisse produire des piqûres. La ta- rière de certains parasites, tels que les Ichneumonides et autres , produit aussi des piqûres, mais ces piqüres pe causent que peu de douleur, parce que cette tarière n'a pas non plus à sa base de glandes à venin.

En admettant , pour un moment , que la présence ou l'absence des glandes à venin soit un caractère distinctif de l’aiguillon et de la tarière, on peut dire qu'il n’y en a point d'autre etque la forme seule, et non pas le nombre des parties, diffère dans la tarière et dans l'aiguillon. Il résulte, en effet, des recherches de M. Westwood (loc. cit.) à ce sujet, que l’aiguillon est formé essentiellement dé cinq parties, de même que la tarière. Cette analogie de structure conduit évidemment à admettre une ana- logie de fonctions ; et comme la tarière de certains Hy- ménoptères est évidemment l'organe de la ponte, pour- quoi n’en serait-il pas de même de l’aiguillon des autres

DES HYMÉNOPTÈRES. 3

Hyménoptères? À cette déduction , déjà fort légitime, M. Westwood ajoute (loc. cit. p. 182) que le docteur Bevan, dans son histoire del’Abeille domestique, affirme positivement que les œufs passent par l’aiguillon.On voit ce qui découle nécessairement des faits qui précèdent, c'est que la division des Hyménoptères en espèces à ai- guillon et en espèces à tarière porte sur la forme seule et non pas sur la nature des parties; mais aussi la dis- tinction physiologique établie par M. de Saint-Fargeau entre ce qu'il appelle les Ovitithers et les Oviscapters s’évanouit, puisque ce savant croyait que les premiers pondaient leurs œufs par une ouverture spéciale et que les derniers les émettaient par la tarière. La forme de l'organe varie, mais il conserve ses usages.

La tarière ou, si l’on veut , l’aiguillon des Chrysides se compose donc des mêmes parties que l’aiguillon des Hyménoptères fouisseurs et que la tarière des Ichneumonides. On y reconnaît deux fourreaux ou valves, divisés en deux pièces placées l'une à la suite de l'autre; une pièce moyenne ou organe de ponte, et enfin deux stylets pointus, que M. Westwood appelle Spicules (loc. cit. p. 79) et qui sont renfermés dans une rainure de la pièce moyenne. L'absence des glandes à venin empêche que les Chrysides ne se rap- portent aux Hyménoptères fouisseurs , et la disposi- tion remarquable des derniers segments de leur abdo- men les éloigne à la fois et desinsectes à aiguillon et des espèces à tarière proprement dite : il en résulte que les Chrysides sont un groupe intermédiaire entre les deux autres, ce que semblent confirmer jusqu'à un certain point leurs habitudes.

Les différentes parties du corps des Chrysides sont disposées de telle manière, que l’insecte peut se replier

lg HISTOIRE NATURELLE

sur lui-même en cas de danger, etalorsil ressemble plus ou moins à une boule. L’abdomen est creux en dessous ets’applique contre la poitrine, les pattes se logent sous une saillie que forme en avant et en arrière le thorax, les antennes se replient dans une cavité de la face, les ailes seules restent en dehors et se placent l’une sur l'autre. On retrouve quelque chose de semblable, sauf la disposition de l'abdomen , dans la plupart des genres de la famiile des Evanides ; mais ici les côtés du thorax laissent voir des sillons qui servent à recevoir et à loger les pattes.

Les antennes desChrysides sont coudées, assez courtes etcomposées de treize articles dont le premier est long. Elles sont généralement filiformes ou même un peu plus grosses au delà du milieu, dans les femelles sur- tout. Elles s’élargissent d’une manière remarquable dans un groupe récemment découvert au Chili (Pleu- rocera). Les pattes n'offrent rien de particulier, si ce n'est que dans les Parnopes, les tarses sont un peu épiueux , de manière à rappeler les pattes des Hymé- noptères fouisseurs. Les ailes se font remarquer par l'état rudimentaire de leurs nervures, dont quelques- unes sont seulement indiquées; on y distingue cepen- dant une cellule radiale et deux discoïdales. Enfin, la bouche est quelquefois avancée en forme de bec, à la manière des Apiaires, c’est-à-dire que les mà- choires et la lèvre inférieure sont allongées et que les palpes ‘eux-mêmes, suivant Latreille, sont rudimen- taires (Parnopes).

Les habitudes des Chrysides, avons-nousdit, semblent participer de la nature mixte qu'offre la structure de certaines parties du corps de ces insectes. Les femelles, en effet, semblables à celles de certains Hyménoptères

DES HYMÉNOPTÈRES. D

parasites, pondent leurs œufs dans le nid d’autres Hy- ménoptères ; mais les petites larves qui sortiront de ces œufs auront pour nourriture le corps même des larves pour qui le nid avait été construit. Dans toutes les familles d'Hyménoptères déjà décrites, les parasites se contentent de vivre au compte de l'insecte qui les loge, en s’emparant avant lui des provisions qui lui étaient destinées. Dans les familles de parasites que nous décrirons après celle-ci, Ichneumonides et autres, les larves parasites prennent naissance dans le corps lui- même des autres insectes encore à l’état de larve et y trouvent leur nourriture. Les Chrysides sont, comme on le voit, dans un cas différent de l’une et de l'autre sorte de parasites, mais elles sont elles-mêmes de vrais parasites, car elles se développent dans des nids qui n'ont pas été construits pour elles.

C’est pendant l'absence des constructeurs du nid que la femelle Chryside vient y pondre ses propres œufs. Il en résulte que la larve de Chryside se nour- rira, soit au moyen des provisions qui ne lui étaient pas destinées, soit même, comme on a quelque raison de le supposer, en dévorant l'habitant légitime du nid qu'elle a usurpé, quoique elle fût alors bien innocente de son usurpation. Ainsi, pendant que l’insecte fouis- seur, et nous disons fouisseur dans le sens le plus étendu, pendant que l’insecte fouisseur est à la re- cherche des provisions qu'il destine à ses pelits, un intrus s’y installe avant même que de naître, et l’insecte pourvoyeurse trouve avoir travaillé pour un autre moins industrieux que lui. Sic vos non vobis.

Il paraît cependant que, parmi les insectes, les êtres parasites et en quelque sorte improductifs sont reconnus et repoussés de ceux qu’ils exploitent: La-

6 HISTOIRE NATURELLE

treille a souvent remarqué « le CArysis aurata femelle guettantavec patience l'instant où le Philanthus apivo- rus Sortira de son trou, afin de s’y introduireet d'y dé- poser ses œufs, détruisant ainsi, au profit de sa propre race , les espérances de ce dernier. Le Philanthe, ajoute Latreille, s’'apercevait souvent du dessein du Chrysis et venait luidonner la chasse.» (ist. des Fourmis, p.320.) Parfois aussi la Chryside emploie la force à défaut de la ruse. Ainsi, M. Walkenaer a souvent vu le Chrysis aurata pénétrer dans les trous du Cerceris orrata lors- que ce dernier s’y trouvait. « La Chryside commençait, dit M. Walkenaer, par jeter du sable dans ce trou, pro- bablement pour étourdir son ennemi; elle eptrait en- suite dans le trou et y restait quelque temps avant d'en sortir. » ( Mém. sur les Halictes, p. 42.) C'est là, comme on le voit, un envahissement pour ainsi dire à main armée, ou plulôt ce doit être un combat corps à corps, mais on ignore, comme le fait remarquer M. Walkenaer, ce qui doit se passer dans ce (rou.

M. de Saint-Fargeau a été le témoin des combats de l'Hedychrum regium avec l'Abeille mâçonne (Mega- chile ou Chalicodoma muraria). « J'ai observé, dit-il, une femelle de cet Hédychre qui, après être entrée la tête la première dans une cellule presque achevée de celte Osmie, en était ressortie et commençait à y in- troduire la partie postérieure de son corps en marchant en arrière, dans l'intention d'y déposer un œuf, lors- que l’Abeille arriva, portant une provision de pollen et de miel; elle se jeta aussitôt sur l'Hédychre et il me parut en ce moment que ses ailes produisaient un bruis- sement qui n'est point ordinaire. Elle saisit son enne- mie avec ses mandibules; celle-ci, selon l'habitude des Chrysides, se contracta aussilôt en boule, et si parfai-

DES HYMENOPTÈRES. ,

tement que les ailes seules dépassaient. L’Abeille ne pouvant la blesser, ses mandibules n'ayant aucune prise sur un corps aussi lisse, lui coupa les quatre ailes au ras du corselet et la laissa tomber à terre. Elle visita en- suite sa cellule avec une sorte d'inquiétude, puis, après avoir déposé sa charge, elle retourna aux champs. Alors l'Hédychre, qui était resté quelque temps contracté, remonta le long du mur, directement au nid d’où il avait été précipité, et revint tranquille- ment pondre son œuf dans la cellule de l’Abeille. I] place cet œuf , ajoute M. de Saint Fargeau, au-dessous du niveau de la pâtée, contre les parois de la cellule, ce qui empêche l’Abeille de l’apercevoir. » (Encycl. méth. X, 8.)

M. Walkenaer, en parlant des ennemis des Halictes, mentionne comme un des plus faibles lZedychrum lucidulum. « Cette Chryside, dit-il, se couche le plus souvent à côté du trou des Halictes, derrière le rem- part qui l'entoure et qui est formé par les parcelles de terre qu'ils ont retirées du trou. J'ai vu, ajoute ce savant, quelques-unes de ces Chrysides se glisser avec adresse et promptitude dans le trou , mais je ne les ai point vues sortir. Il arrive encore plus fréquemment que ces Chrysides sont aperçues par un de nos Haï'ictes, dans la cachette où elles se tapissent; alors celui-ci plane au-dessus de l'ennemi commun, ce qui amène un second Halicte, puis bientôt un troisième et enfin un plus grand nombre ; tous alors planent au-dessus de la Chryside, qu'ils semblent redouter d'attaquer et qui se tient immobile ; eufin , lorsque les Halictes se trouvent suffisamment rassurés par leur grand nombre, un d'entre eux fond sur la Chryside , qui s'enfuit et que la troupe poursuit alors avec une sorte de fureur. » (Mém. sur les Halictes, p. 33.)

8 HISTOIRE NATURELLE

Les Chrysides pondent dans les nids de différents Hyménoptères fouisseurs, mais comme parmi ces Hy- ménoptères il en est qui n’approvisionnent pas leur nid de chair fraiche, c'est-à-dire d'insectes et que les larves des Chrysides paraissent se nourrir d'insectes, il en résulte que c’est la larve même pour laquelle à été construit le nid qui sert de nourriture aux larves de Chrysides. M. de Saint-Fargeau dit en effet, en parlant des Euchrœus , « que les mœurs de ces insectes sont les mêmes que celles de la plupart des autres Chrysides. Leurs larves, ajoute-t-il , vivent aux dépens de celles de divers Hyménoptères. La femelle, au moyen de sa tarière, dépose un œuf dans la cellule commencée, à laquelle ia propriétaire doit aussi con- fier le sien. Celui de la Chryside n'éclôt que lorsque la larve, habitante légitime de la cellule où elles sont toutes deux renfermées, a déjà pris la plus grande par- tie de son accroissement ; elle se pose sur le dos de de celle-ci, l’attaque et la suce, mais d'une manière qui ne lui fait pas perdre promptement la vie; ce n'est que lorsqu’elle-même a pris dans un court espace de temps presque toute sa croissance qu'elle achève de détruire sa victime. Les larves des Chrysides, dit enfin M. de Saint-Fargeau , ne se forment point de coque pour subir leur métamorphose. Elles restent longtemps à l'état de nymphe. L'insecte parfait ne paraît ordinai- rement que l’année suivante. » (Enicycl. méth.X, 9.)

On croit que certaines espèces de Chrysides déposent leurs œufs sur des larves mêmes. M. de Saint-Fargeau a vu « une femelle de Cleptes semi-aurata entrer suc- cessivement à reculons dans les trous qu'avaient formés, en s’enfonçant en terre, un grand nombre de larves d’une Tenthrédine, qui avaient vécu sur un même

DES HYMÉNOPTÈRES . 9 groseillier. » (Encycl. X, 9.) Et il dit ailleurs : « J'ai vu le Cleptes nitidula allonger beaucoup son tuyau au- près d’une larve de Tenthrède et le pousser vivement contre elle. Quoiqu'il lui eût fallu pour cela recourber son abdomen et diriger ce tuyau entre ses pattes en avant de la tête, l'opération entière fut l'affaire d'une seconde. »

Malgré tout ce qui précède, on ne possède pas encore l'histoire complète des Chrysides ; on n’a pour ainsi dire que des faits épars et incomplets. M. Westwood, par exemple, dit qu’il a trouvé constamment la plus grosse espèce d'Angleterre (sans doute le Chrysisignita), dans les mêmes endroits que l'Odynerus Antilope, ou, comme il le dit , en société avec cet insecte. Il regarde par conséquent cette Chryside comme parasite de l'Ody- nère et il ajoute que celui-ci ne paraît pas d’ailleurs en prendre ombrage, effrayé peut-être, d’après l’opinion de Latreille , par la richesse de sa cuirasse ( Westw., loc. cit. p. 176). Le Chrysis bidentata , suivant le même auteur, fréquente les endroits où l’Epipone spi- nipes creuse son nid, encore en société avec cet insecte, c'est-à-dire en même temps que lui et pour cause. II fait remarquer avec raison que ces Chrysides déposent leurs œufs dans le nid et non pas dans les larves mêmes des insectes au milieu desquelles on les trouve, puisque celles-ci ne doivent naître que plus tard.

M. Rudder, dit encore M. Westwood, a obtenu de larves une espèce de Chrysis (sans doute l'ignita). Ces larves ont été trouvées dans des cellules remplies de Pucerons et creusées dans la moelle d’un arbrisseau. M. Westwood soupçonne que ces nids étaient ceux de quelque Pemphredon ou insecte d’un genre voisin. Il y avait bien, dit-il, soixante Pucerons dans chaque cei-

10 HISTOIRE NATURELLE

lule (loc. cit. p. 177). M. Waterhouse, de son côté, a trouvé au mois de décembre, dans un poteau vermoulu et creusé de cavités, plusieurs individus de Crysis ignita , et plus avant encore plusieurs cellules remplies de dépouilles de Pucerons, mais sans aucune larve ni aucune nympbhe; en sorte qu’il est possible que les Chry- sides se soient développées dans ces cellules et sans au- cun doute aux dépens des larves pour qui avaient été recueillis les Pucerons (Westw. Loc. cit.). De Géer dé- couvritaussi une espèce deChryside(Chrysis bidentata, Lin.) dans une galle résineuse du pin, ce qui le portait à regarder cette Chryside comme parasite de la chenille que la galle avait dû renfermer. Cependant il ne trouva dans cette galle que les excréments de la chenille, mais nulle trace de la chenille elle-même, tandis qu’il y re- connut, dit-il, la coque vide d'où la Chryside était sortie (Mém. 11, 837). Ici de Geer paraît s être trompé, si, comme le dit M. de Saint-Fargeau , les nymphes de Chrysides n’ont point de coque; le cocon trouvé était alors celui d’un Lépidoptère. Enfin M. Westwood rap- pelle deux communications faites à l’Entomological magazine, dont l'une est relative à des individus de Chrysis bidentata et ncg'ecta qui sont sortis, ainsi que des Guêpes solitaires, de cellules situées en terre contre le tronc d’un arbre; l’autre communication nous ap- prend que le Chrysis cyanea dépose ses œufs dans les cellules du Chelostoma florisomne : on ajoute que les larves de cette Chryside se nourrissent des larves du Chélostome et se transforment dans les nids préparés pour celles-ci. Cette dernière observation offre un in- térêt particulier, en ce qu'elle confirme les remarques de M. de Saint-Fargeau au sujet de la nourriture des larves de Chrysides, qui se composerait done de

DES HYMÉNOPTÈRES. 11

larves vivantes. M. Westwood rapporte enfin , d’après le même ouvrage, que l'£lampus bidentulus doit être parasite du Psen caliginosus dont les cellules, creusées dans le chaume d’une toiture, renfermaient çà et là quel- ques Ælampus mêlés parmi les Psen.

Les larves des Chrysides sont apodes comme celles du plus grand nombre des Hyménoptères et parais- sent n'avoir été décrites que par M. Dahlbom (£xercit. Hymenopt. p. 21). On voit, par ce qui précède, que c'est dans le nid des différents Hyménoptères qu'il faut les chercher. Quant aux insectes parfaits, on les trouve, soit en compagnie de ceux dont ils ont l'a- dresse d'emprunter le nid, soit isolément sur les murs, sur les troncs d'arbres et sur les fleurs mêmes ou sur les feuilles des végétaux. Ils agitent continuellement leurs antennes, à la manière des Ichneumonides et autres parasites, et telle est l'action de ces organes, que l’on est tenté de leur accorder des fonctions im- portantes, comme de reconnaître par le toucher les conditions du sol ou de tout autre objet sur lequel les Chrysides cherchent l'endroit propre à la ponte de leurs œufs. On peut en dire autant des Ichneumonides et autres parasites, dont les antennes vibrantes, ainsi qu'on les appelle, sont un des traits caractéristiques.

La famille des Chrysides n’est pas très nombreuse et se partage en quelques groupes ou genres, dont le principal, celui des Chrysis, renferme la plupart des espèces connues, surtout en Europe. Dans un autre groupe (Sti/bum), une des espèces est tellement répan- due, qu’on la trouve pour ainsi dire dans (outes les par- ties de l’ancien continent. Les espèces américaines déjà connues sont assez nombreuses et se rapportent de préférence au genre des Chrysis.

12 HISTOIRE NATURELLE GENRE PARNOPES Zuatreille.

Les espèces de ce groupe sont les seules dont les mâles aient quatre segments visibles à l'abdomen, tandis que dans les femelles il n’y en a que trois. En outre, les mâchoires et la lèvre inférieure sont allongées et constituent une trompe semblable à celle des Abeilles et qui se replie en dessous. Les palpes maxillaires, suivant Latreille, sont très-petits et composés de deux articles seulement. Les mandibules sont longues, pointues et unidentées de chaque côté avant la pointe terminale.

Les antennes, composées de treize articles dans les deux sexes, sont courtes, enroulées et plus épaisses dans les fe- melles que dans les mâles. Elles grossissent un peu de la base à l’extrémité et s’amincissent cependant au bout. Leur premier article est gros et arqué , le deuxième court, et le troisième , un peu plus court que le premier. est au moins aussi long que les deux suivants (4 et 5).

Les ailes ont une radiale incomplète ; les autres cellules ne sont qu'indiquées, savoir : l’origine d’une cubitale, deux discoïdales incomplètes et l’origine de la troisième.

Les tarses antérieurs sont ciliés dans les femelles. Leurs quatre premiers articles sont épineux dans les deux sexes, mais les épines sont plus fortes dans les femelles que dans les mâles. Dans les deux sexes aussi, le premier article des tarses antérieurs est échancré en dessous à la base, et l’éperon des jambes de devant forme une espèce de cuiller ; le premier article des autres tarses est un peu arqué. Les crochets des tarses sont grands, simples et la pelote paraît ne pas exister.

Parmi les caractères particuliers de ce groupe, il faut citer la grandeur des écailles alaires (paraptères) qui cachent une portion notable de la base des ailes et se relèvent pen- dant l’action du vol. Elles atteignent le bord postérieur de l'écusson.

«

DES HYMÉNOPTÈRES. 13

Le type de ce genre est figuré sous le n° 1 de la pl. 37. Une espèce nouvelle et remarquable est :

Le PARNOPES viIRIDis.

Metallico-viridis, punctata, apice, scutello et metatho- racis basi subcyaneis, alis obscuris, tiliis tarsisque rufis, scutello et metathoracis basi rugosis. Mas.

Le corps est d’un vert métallique, légérement bleuâtre sur lécusson , la première région du métathorax, les paraptères et le dernier segment de l’abdomen. Le premier article des an- tennes est d’un vert métallique, ainsi que les cuisses et une partie

du côté extérieur des quatre jambes de devant. L’extrémité des cuisses, les jambes et les tarses sont roux et le bout des articles des tarses postérieurs est brun. Les antennes sont noires, ex- cepté leur premier article. Les segments du ventre sont bruns avec le bord plus pâle. La base des mandibules est rousse. Les ailes sont obscures, comme enfumées, avec les nervures prin- cipales noires.

Le vertex et le thorax sont parsemés de gros points peu rap- prochés, dont les intervalles sont très-finement ponctués. L’é- cusson et la première région du métathorax sont fortement ru- gueux ; ce dernier est avancé en arrière et trilobé. L’abdomen est parsemé de points rares; les bords antérieur et postérieur de chaque segment sont couverts de points plus petits et trés-nom- breux. Le dernier segment offre deux fortes impressions en arrière et son bord est crénelé et épineux. Les pattes sont ponctuées.

Longueur du corps : 0,012.

Hab. les Indes orientales, Pondichéry ; Leschénault. C. M.

Obs. M. Spinola décrit (Ann. Soc. Ent. VII, 455) une espèce, P. Fischeri, qui se rapproche du viridis, mais qui paraît en dif- férer principalement par la couleur du ventre, qui est d’un vio- let métallique, par celle des ailes qui sont presque entièrement transparentes, par le bord du dernier segment de l’abdomen qui est mutique et translucide. Elle se trouve en Égypte. — Le même auteur décrit aussi, sous le nom de denticulala, une autre espèce propre, je crois, à l'Espagne, ce qui porte à quatre ie nombre des espèces connues de Parnopes, en y comprenant le P. carnea qui se trouve en Europe.

14% HISTOIRE NATURELLE

Gexre STILBUM Spinola.

Ce groupe se reconnaît particulièrement, d’après M. Spi- nola (Ann, Soc. Ent. VII, 447), à la forme du chaperon ou épistome, « qui est plus long que large, en rectangle avancé au delà de la base des mandibules. » Le dos du thorax et celui de l’abdomen sont convexes, le post-écusson s’avance en forme de cuilleron , le dernier segment apparent de l’abdomen est muni d’un large bourrelet, et son bord postérieur est fortement denté. Il n’y a que trois segments à l'abdomen, tant dans les mâles que dans les femelles, et. le segment moyen est beaucoup plus grand que les deux autres ; c’est lui qui donne à l’abdonien sa forme voûtée.

Les antennes sont composées de treize articles dans les deux sexes et un peu plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. Leur premier article est long , le deuxième plus court que le troisième, et celui-ci plus long que chacun des suivants,

Les ailes de devant offrent une radiale ou marginale in- complète, qui s'étend presque jusqu’à l'extrémité ; une sous- marginale ou cubitale incomplète et aussi longue que la radiale; une première discoïdale longue et lancéolée , et au- dessous deux autres discoidales, l’une ouverte en arrière et l’autre en dehors. Les nervures qni séparent ces différentes cellules sont toutes également indiquées. On remarque en outre, vers le milieu de l’espace sous-marginal , l'indica- tion d’une nervure parallèle aux autres et quelquefois aussi d’une petite nervure perpendiculaire qui séparerait en deux cellules l’espace sous-marginal.

Les tarses ne sont point ciliés et sont armés d'épines courtes et grèles. Le premier article des tarses antérieurs est échancré à la base en dessous et frangé dans l’échancrure; l'éperon des jambes de devant est comprimé et forme une espèce de cuiller. Les crochets sont simples, comme dentés à la base, et la pelote est longue et étroite.

Les trois espèces de ce groupe qui me sont connues ont

DES HYMÉNOPTÈRES. 15

la face creusée en une large fossette, striée en travers et au-dessus une autre fossette moins profonde , presque cir- culaire et à bords relevés, dans laquelle se trouve compris l’ocelle antérieur.

1. Le Srizeun spLENDIDUM Fab. (Chrysis.)

Punctatum, viride aut viridi-cyaneum, abdominis segmento ullimo 4-dentato cyaneo aut violaceo, scu- tello densè punctato. Mas. Fem.

C’est un joli insecte d’un vert métallique, avec le dernier seg- ment de l'abdomen d’un bleu brillant: souvent aussi il est d’un beau bleu plus ou moins violet, avec le dernier segment tout à fait violet; enfin il est parfois d'un vert plus ou moins nuancé de bleu et de violet. Les trois premiers articles des antennes sont d’un vert métallique, et les autres noirs; le côté interne du premier article est bleu dans les individus qui ont cette cou- leur. Les pattes sont bleues ou vertes, suivant la couleur du corps, avec les tarses plus généralement verts. Le ventre est d’un

eu plus ou moins violet, avec la base des anneaux d’un vert métallique. Les ailes sont plus ou moins obscures, avec un reflet quelquefois violacé et les principales nervures noires,

Le vertex, le prothorax et le métathorax sont grossièrement ponctués. Les côtés du mésothorax et l’abdomen sont parsemés de points moins gros, mais plus écartés. Le dos du mésothorax offre des points moins gros encore ; mais la partie postérieure du lobe moyen et les côtés des lobes latéraux du mésothorax, ainsi que l’écusson et la première région du métathorax, sont criblés de très-gros points qui se touchent. Le dernier segment de l’ab- domen est découpé en quatre dentelures, dont les deux moyennes sont plus rapprochées : ces dentelures sont à peu près égales dans les mâles, tandis que dans les femelles les deux moyennes dépassent les latérales ; mais il arrive souvent que cette disposi- tion se trouve à la fois et dans les mâles et dans les femelles, sans que l’on puisse y rattacher d’autres caractères distinctifs.

Longueur : 0,008-0,015.

Hab. le midi de l’Europe et en général toutes les parties chaudes de l’ancien continent.

Obs. Les individus du midi de l’Europe sont généralement de

16 HISTOIRE NATURELLE

couleur verte, tandis que ceux des contrées plus chaudes sont . plus ou moins nuancés de bleu et de violet et sont en même temps plus gros que les premiers.

2. Le SriLBum caLExs Fab. (Chrysis). PI. 37, fig. 2.

Viride aut cyaneum, abdomine plüs minüsve cupreo, segmento ullimo cyaneo , mesothoracis dorso densè punc- tato. Mas. Fem.

Cette espèce pourrait bien n'être qu’une variété de la précé- dente. Elle est bleue ou verte ou d’un vert doré avec les deux premiers segments verts et plus où moins nuancés de rouge cuivreux ; le dernier segment est toujours bleu. Le seul carac- tère que je lui reconnaisse , C’est d’avoir le dos du mésothorax entièrement couvert de points trés-serrés, tandis que dans le splendidum les points de cette région sont clair-semés ; quant à la ponctuation si prononcée de la partie postérieure du lobe moyen et des côtes des lobes latéraux , elle est la même dans les deux espèces. Je dois dire, toutefois, que l’on rencontre des indi- vidus dans lesquels la ponctuation du mésothorax est rare et la coloration cuivreuse de l’abdomen très-peu prononcée ou même nulle. On peut donc, ce me semble, ne regarder le S. calens que comme une variété du splendidum.

Longueur : 0,008-0,015,

Hab. le midi de l’Europe et probablement aussi les autres par- ties de l’ancien continent. La collection du Muséum renferme un individu qui a été pris en Perse et un autre en Barbarie.

3. Le STILBUM viriDE Guér. (Revue Zool. 1849, pag. 144.)

Viride aut viridi-cyaneum , abdominis segmento ul- timo viridi-aureo, k-dentato, dense punctatum , meso- thorace lineis elevatis. Mas.

Il est vert ou d’un vert nuancé de bleu, avec le dernier seg- ment de l’abdomen d’un vert doré. Ses ailes sont enfumées , ses pattes et ses antennes colorées comme dans les espèces précé- dentes.

Cette espèce se distingue surtout par sa ponctuation qui est trés serrée sur tout le thorax, plus serrée sur l’abdomen que dans les espèces précédentes et moins sensiblement inégale entre

DES HYMÉNOPTERES. 17 les différentes régions du thorax, dont les postérieures et les latés rales sont cependant plus fortement ponctuées. On distingue en outre, sur les trois lobes du mésothorax, une ligne élevée qui s’é- tend sur les deux tiers postérieurs et, en avant du lobe moyen, deux autres lignes plus courtes.

Longueur : 0,015. Hab. l’île de Madagascar ; Bernier, Goudot. C. M.

GENRE EUCHRÆUS ZLatreille.

Ce groupe se rapproche beaucoup des St/bum , auxqueis Latreille, qui l’en avait séparé, le rapporte enfin dans son dernier ouvrage (Règne animal, éd, 2). ILa, comme les Stilbum , le chaperon avancé au delà des antennes et cachant une partie des mandibules; mais, tandis que le chaperon des Stilbum est étroit, ainsi quela face et , en général , toute la portion de la tête comprise entre les yeux ; tandis que la tête tout entière est étroite, ce qui est un des attributs par- ticuliers des Stilbum, les Æuchrœus ont la tête large comme les Chrysis et tous les autres groupes de cette famille.

Les Euchrœus se distinguent donc des Stilbum par leur tête large ; d’un autre côté, ils se distinguent des Chrysis par la saillie de leur chaperon au delà de la base des man- dibules. Quant aux caractères tirés des antennes, des pattes et des ailes, ils sont plutôt ceux des Stilbum que ceux des Chrysis, bien que ces deux groupes soient très-voisins. L'abdomen des Æuchrœus n’est pas terminé, comme celui des Siilbum et de la plupart des Chrysis, par un petit nombre de dents saillantes; il est armé sur toute l'étendue de son bord postérieur d’une série de petites dentelures dont la figure n’est pas la même dans les mâles que dans les femelles.

La forme générale du corps est plutôt celle des Chrysis que des Srilbum. Les Euchrœus paraissent former un groupe intermédiaire, que l’on ne peut réunir avec raison ni à l’un ni à l’autre des deux genres cités. Quant aux Pyria, la longueur relative des articles de leurs antennes les dis-

HYMÉNOPTEÈRES , TOME IV. 2

18 HISTOIRE NATURELLE

tingue aussi bien des £Zuchræus que des Stilbum et même des Chrysis.

On ne connaît jusqu’à présent qu’une seule espèce d’£Zu- chrœus, dont les deux sexes ont été considérés d’abord comme appartenant à des espèces différentes. La femelle est figurée sous le n° 3 de la PI. 37. Le mâle portait le nom de

festivus, tandis que la femelle avait celui de purpuratus.

GENRE PYRIA Zep. et Serv. (Encycl.) Dans les Pyria et les Chrysis, dit M. Spinola (Ann. de

la Soc. ent. VII, 447), l’épistome est plus large que long, tronqué très-près de la base des mandibules et quelquefois même un peu échancré. On distinguera ensuite les Pyriæ des Chrysis par les deuxième et troisième articles des an- tennes égaux en longueur et par le quatrième, beaucoup plus long que le troisième et le plus long de tous, si l’on en excepte le premier. Dans les Crysis et dans la plupart des autres groupes, le troisième article est toujours plus long que le deuxième et souvent il est le plus long de tous.

Quant au dessin des ailes de devant , dit encore M. Spi- nola, il est essentiellement le même dans les trois genres . Sulbum, Pyria et Chrysis, que l’on pourrait confondre. Dans les Stilbum et dans les grandes espèces de Pyria et de Chrysis, toutes les nervures sont prononcées et appa- rentes; dans les petites espèces de ce dernier genre, plu- sieurs d’entre elles s’effacent à une certaine distance de l’ex- trémité : c’est parmi les Pyria qu’on observe le mieux ces différents passages.

Ces détails suffisent pour faire reconnaître le genre Pyria, qui se caractérise surtout par ses antennes.

Les antennes se composent de treize articles dans les deux sexes et sont plus grosses dans les femelles que dans les mâles. Dans les deux sexes, le premier article est le plus long de tous et un peu plus gros à la base qu’à l'extrémité.

Les nervures des ailes de devant sont disposées comme

DES HYMÉNOPTÈRES. 19

dans les Sti/bum , si ce n’est que l’espace sous-marginal est dépourvu de nervure accessoire.

Les pattes sont conformées comme dans les S/2/bum , mais lés crochets des tarses sont simples, à peine dentés à la base, et la pelote paraît très-petite.

Les impressions de la tête et la forme du métathorax va- rient suivant les espèces. L’abdomen n'a que trois segments apparents, tant dans les mâles que dans les femelles, et le troisième segment est surmonté d’un bourrelet comme dans les Stilbum , mais ce bourrelet n’est pas toujours aussi pro- noncé.

1. Le Pyria ocucara Fab. (Chrysis.)

Viridis, abdomine viridi-cyaneo, crebrè punctata, abdominis segmento 2° maculd utrinque posticä cupret , segmento 3° sex-dentato. Fem.

Il est d’un vert brillant nuancé de bleu, avec une belle tache ronde de couleur de cuivre et entourée d’un bord vert doré , si- tuée, de chaque côté, à l’angle postérieur du deuxième segment de l’abdomen. Les deux premiers articles des antennes sont verts et les autres noirs; les pattes sont vertes avec les tarses noirs, Les ailes sont obscures et leurs nervures brunes ou noires.

Tout le corps est criblé de gros points qui se touchent sur la tête et le thorax et sont un peu écartés et moins gros sur l’abdo- men. La face est creusée en large fossette ponctuée; une autre fossette presque carrée et moins profonde se remarque entre les yeux et comprend l’ocelle antérieur, La premiere région du mé- tathorax, qui manque à l'individu que je décris, est simplement renflée et légèrement échancrée, suivant M. de Romand (Ann. Soc. ent. VII, 477). Le troisième segment de l’abdomen est armé de six dents saillantes.

Longueur : 0,013,

Hab. les Indes orientales. C. M.

2. Le Pyria suaracpuca Lep. et Serv. (Encyc. X, 494.)

SYN. Pyria nobilis Klug, Symbol. -phys. — Sri/boides Spin. Ann. Soc. enc. VII, 446. — Séilbum 6-dentatum Guér. Revue z0ol. 1842, pag. 145.

20 HISTOIRE NATURELLE

Cyaneo-viridis, crebre punctata , thorace postice pro- ducto canaliculalo, segmento 3° sex-dentato. Mas. Fem.

Il est d'un bleu nuancé de vert, avec le premier et une partie du deuxième article des antennes verts, ainsi que les pattes; le reste des antennes et les tarses sont noirs. Les ailes sont obscures avec les nervures noires.

Le thorax est criblé de gros points qui ne se touchent pas; les lignes interlobulaires du mésothorax sont crénelées; les flancs du mésothorax sont aigus; l’écusson et la première région dn métathorax sont criblés de points plus gros et qui se tou- chent ; la première région du métathorax est creusée en gout- tière comme dans les Stilbum , mais la gouttière elle-même est ponctuée. Les points de l’abdomen sont plus petits et plus écartés que ceux du thorax; le troisième segment est armé de six dents dont les deux moyennes sont plus rapprochées el qui toutes sont plus saillantes dans les femelles. La tête est un peu moins fortement ponctuée que le thorax et criblée de points qui se tou- chent ; elle offre une large fossette sus-antennaire et trois fos- settes intra-oculaires dont la moyenne, plus grande que les autres, comprend l’ocelle antérieur : toutes ces fossettes sont moins fortement ponctuées que le vertex. Le premier segment de l’abdomen est échancré en dessus pour loger la saillie du métathorax et le prothorax offre à son milieu un large sillon longitudinal.

Longueur : 0,010-0,012.

Hab, l'Égypte , le Sénégal. C. M. et Collect. de M. Serville,

3. LE Pyria CaNALICULATA ZLep. (In mus. Serville.) SYN.? Chrysis lyncea Fab.

Viridis, cyaneo nitens, abdominis seo mento 2 nonnun- quam maculé utrinque baseos cyane&, densè punctata, thorace posticè producto, haud canaliculato, segmento 3° sex-dentato. Fem.

Il est vert, nuancé de bleu et orné quelquefois d’une tache ronde d’un beau bleu , située à chacun des angles antérieurs du deuxième segment de l’abdomen. Le premier article des an- tennes et une partie du deuxième sont verts, ainsi que les pattes;

DES HYMÉNOPTÈRES. 21

le reste des antennes et les tarses sont noirs. Les ailes sont ob- scures avec les nervures noires.

La tête, le thorax et l'abdomen sont parsemés de gros points qui ne se touchent pas sur le prothorax et les lobes latéraux du mésothorax ; les intervalles de ces points sont finement ponctués. Les points sont plus gros encore et se touchent sur le lobe médian du mésothorax, sur l’écusson et la première région du métatho- rax; les points de l’abdomen sont beaucoup moins gros et moins serrés que ceux du reste du corps et entremêlés de points plus petits. Les sillons interlobulaires du thorax sont crénelés, Les fossettes de la tête sont disposées comme dans le précédent ; le prothorax est largement canaliculé en avant; le métathorax est avancé de la même manière, mais il n’est pas creusé en gout- tières ; le premier segment de l'abdomen est échancré à la base eten dessus et le troisième est divisé en six dents disposées comme dans le précédent : le bourrelet que présente ce segment est peu saillant.

Longueur : 0,011.

Hab. le Sénégal. C. M. et Collect. de M. Serville. 4. LE Pyria ARMATA Lep. et Serv. (Encycl. X, 495.) Sy. Pyria Reichei Spin. Ann. Soc. ent. VII, 448.

Viridis aut viridi-cyanea, abdominis segmento 2 ma- culd utrinque mediä cyane&, vertice et thoracis postico obscuris , thoracis lined posticé elevatd levi, segmento 3° quadri-dentato. Mas. Fem.

Il est vert, nuancé de bleu ou quelquefois presque entière- ment bleu, avec le dernier segment et une tache ronde de chaque côté , sur le milieu du deuxième segment , d’un bleu ou d’un violet brillant. Le vertex, dans la région ocellaire et la partie postérieure du lobe moyen du mésothorax , sont noirs ou très-foncés. La base des antennes (premier et dessus du deuxième article) et les pattes sont vertes ; le reste des antennes et les tarses sont noirs. Les ailes sont obscures, avec les nervures noires.

Le vertex, le prothorax, les côtés et la partie postérieure du dos du mésothorax, l’écusson et la première région du métatho- rax sont plus grossièrement ponctués que le reste du corps; les points , sur le milieu du mésothorax , sont rares: ceux qui avoi-

22 HISTOIRE NATURELLE

sinent les sillons interlobulaires sont confluents et les sillons crénelés ou fortement ponctués. Les points de l’abdomen sont plus serrés que ceux du milieu du mésothorax. La fossette sus-antennaire est finement ponctuée; les fossettes intra-ocu- laires ne sont qu’indiquées ; le milieu du prothorax est déprimé ou creusé; la saillie de la première région du métathorax est en triangle allongé et surmontée d’une côte lisse et un peu aplatie ; le troisième segment de l'abdomen offre quatre dents plus saillantes dans les femelles que dans les mâles : les deux dents moyennes sont plus écartées que les deux extérieures et, dans les mâles, l’intervalle qui les sépare est moins échancré que dans les femelles,

Longueur : 0,011.

Hab. l'Égypte, le Sénégal et le cap de Bonne-Espérance. C. M. et Collection de M. Serville.

Obs. Ayant vu, dans la collection de M. Serville, plusieurs individus de cette espèce, ceux même d’après lesquels a été faite la description de l'Encyclopédie, j'ai reconnu que le P. armata Lep. et Serv. ne diffère pas du P. Æeichei Spin. , « par l’absence des taches violettes sur le deuxième segment et par celle du hourrelet au troisième , » comme le suppose M. Spinola (Ann. Soc. ent. VII, 448).

5. LE PYyRIA PLURIMACULA.

Viridis, vertice, thoracis dorso et maculis 4 segmenti abdominis 2i obscurè cyaneis, densè punctata , thoracis line& posticä elevatä levi, segmento 3° quadri-dentato. Mas. Fem.

11 est d’un vert assez brillant et presque doré sur les côtés de lPabdomen et à la base du premier segment. Les pattes et les antennes sont colorées comme dans les précédents. La région des ocelles , une grande partie du lobe moyen du mésothorax et la partie postérieure de l’écusson sont d’un violet foncé. Le mi- lieu de la base du deuxième segment de l’abdomen est coloré de la même manière, ainsi que quatre taches rondes sur ce même segment, au milieu, très-rapprochées et deux autres situées sur les côtés, un peu plus haut que les précédentes ; de ces quatre taches, les deux extérieures sont entourées d’un

DES HYMÉNOPTÈRES. 23

cercle plus clair. Les ailes sont obscures et leurs nervures noires.

La tête et le thorax sont couverts de gros points qui se tou- chent et ceux du mésothorax sont même confluents. La partie postérieure du lobe moyen du mésothorax, l'écusson et la pre- mière région du métathorax sont plus grossièrement ponctués. Les points de l’abdomen sont plus gros que ceux du thorax; mais, quoique très-rapprochés, ils ne se touchent pas : ces points deviennent plus petits à l’extrémité du deuxième seg- ment et sur le suivant. Les fossettes de la tête sont disposées comme dans le précédent ; le prothorax offre au milieu , et sur- tout en avant, un large sillon ; les sillons interlobulaires du mé- sothorax sont crénelés; la saillie du métathorax est en triangle allongé et surmontée d’une petite côte lisse comme dans l’espèce précédente ; le troisième segment de l’abdomen est armé de quatre dents saillantes , dont les deux moyennes sont plus rap- prochées , au moins dans les femelles.

Longueur : 0,012.

Hab. l’île de Madagascar ; Bernier, Follet, Goudot. C. M.

GENRE CHRYSIS Fabricius.

Ce groupe se compose d’espèces généralement briliantes , dont le caractère commun est, comme nous l’avons dit pré- cédemment , d’avoir le troisième article des antennes plus long que les autres, excepté le premier.

Les antennes sont formées de treize articles, tant dans les mâles que dans les femelles. Le premier article est le plus gros et le plus long de tous, et ceux qui viennent après le troisième se raccourcissent de plus en plus, à mesure qu'ils sont plus voisins de l’extrémité.

Les ailes de devant présentent, en général, une cellule radiale ou marginale allongée, qui atteint presque l’extré- mité et qui n'est pas complétement fermée ; une sous-inar- ginale incomplète, qui ne s'étend guère que jusqu’au milieu de la radiale; une première discoïdale grande et rhom- boïdale ; une deuxième discoïdale, située au-dessous de la précédente et ouverte en arrière ; enfin une discoïdale exté- rieure et ouverte en dehors.

24 HISTOIRE NATURELLE

Les pattes sont de longueur et de grosseur moyennes, avec les cuisses postérieures plus larges que les autres et comprimées, Le premier article des tarses postérieurs est échancré en dessous à la base ; l’éperon des jambes de de- vant est aplati, contourné et se termine en un prolonge- ment spiniforme, c’est-à-dire long et étroit, situé plus ou moins en dehors. Les tarses sont à peu près de la même longueur que les jambes; leurs articles moyens (c’est-à- dire les articles 2-4) sont assez courts et presque en forme de cœur. Les crochets sont simples ou un peu plus gros et comme dentés à la base ; la pelotte est assez petite.

La première région du métathorax, que l’on prendrait au premier abord pour le post-écusson , est quelquefois pro- longée en arrière en forme d’épine obtuse ; le troisième seg- ment de l’abdomen est le plus ordinairement échancré de manière à présenter des dentelures en nombre variable sui- vant les espèces.

La plus répandue des espèces indigènes , le CA. ignita , est figurée sous le n° 6 de la PI. 37.

1. Le Cunysis PENSYLvANICA Lep. (In mus. Serville.)

Viridi-cyanea , thoracis maculis cyaneis , densè punc- tata, alis fuscis, basi pallidä, segmento 3 sex-den- tato. Fem,

Il est vert, nuancé de bleu-violet, avec trois taches d’un bleu foncé sur le prothorax et d’autres sur différentes parties du mésothorax, La base des antennes, le troisième article y com- pris, est verte ou bleue; le reste noir. Les pattes sont vertes, avec les tarses noirs. Les ailes sont enfumées, à reflets violaces ; leur base est presque transparente.

Tout le corps est fortement ponctué : les points sont plus écartés sur l’abdomen. Le prothorax est sillonné an milieu ; les lignes interlobulaires du mésothorax sont crénelées ; l’écus- son et la première région du métathorax sont simplement con- vexes. L’abdomen est un peu échancré à la base; son dernier segment offre de gros points en arrière du bourrelet et six den: telures à son bord libre inégalement distantes.

DES HYMÉNOPTÈRES. 28

Longueur : 0,016. Hab. l'Amérique du Nord, Philadelphie. Collect. de M. Ser- ville. 2. Le CHRYSIS INTRICATA.

Viridis, abdominis dorso cyaneo, densè punctata, abdomine tenuissimè punctato , alis fuscis, basi et apice pallidioribus, segmento 3° sex-dentato. Fem.

Il est vert, avec l’abdomen en grande partie bleu. Les pattes et les antennes comme dans le précédent. Les ailes sont obscures, avec la base et l'extrémité plus pâles.

La tête et le thorax sont criblés de gros points qui se touchent; l’abdomen est entièrement couvert de points très-serrés et de deux ordres pour la grosseur, mais dont les plus gros le sont beaucoup moins que ceux du thorax. Le prothorax est sillonné au milieu , les lignes interlobulaires du mésothorax sont ponc- tuées et comme bronzées, l’écusson et la première région du métathorax sont convexes; la base de l’abdomen est échancrée et parsemée de quelques gros points outre ceux déjà mention- nés ; les points placés en arrière du bourrelet du troisième seg- ment sont très-gros et inégaux; les dents du bord libre de ce segment sont au nombre de six également saillantes et équi- distantes.

Longueur : 0,013.

Hab. l'Amérique du Nord, Philadelphie, la Guyane (Cayenne). Collect. de M. Serville.

3. Le Curysis 6-pENTATA Fab.

Viridis, abdomine plus minusve cyaneo, dense punc- tata, als obscuris basi et apice pallidis, abdomine punc-

tato, interstitiis punctulatis, segmento 3 sex-dentato. Mas. Fem.

Il est vert , plus ou moins bleu, avec le bord postérieur des seg- ments de l’abdomen plus particulièrement vert. Les ailes sont un peu enfumées, avec les deux extrémités plus pâles. Les antennes et les pattes comme dans le précédent.

La tête et le thorax sont criblés de gros points qui se touchent. L’abdomen est parsemé de points presque aussi gros que ceux du

26 HISTOIRE NATURELLE

thorax, mais ces points sont écartés et l’intervalle qu’ils laissent entre eux est finement ponctué, De gros points égaux se re- marquent en arrière du bourrelet du troisième segment; le bord postérieur de ce segment est armé de six dents saillantes, égale- ment espacées et dont les deux moyennes sont plus longues que les autres.

Longueur : 0,009.

Hab. l'Amérique du Nord, la Guyane (Cayenne). Collect, de M. Serville.

4, Le Carysis INsuLarIS Guér. (Rev. zool. 1842, p. 148.)

Viridis, abdomine cyaneo, segmentis posticè viridi- aureis, alis obscuris, densè punctata , abdomine rugoso , segmento 3° sex-dentato. Fem.

Cette espèce se distingue à peine de la précédente et ne me paraît en différer que par l’aspect de l’abdomen dont les points les plus petits sont beaucoup plus nombreux , ce qui le fait pa- raître tout à fait rugueux. En outre les deux dents extérieures du troisième segment de l’abdomen paraissent plus écartées que les autres et les deux extérieures semblent moins saillantes.

Longueur : 0,009.

Hab. l’île de Cuba , Poey. Collect. de M. Serville.

5. LE CHRYSIS LATERALIS,

Viridi-cyaned”, thoracis maculis et abdominis fasciis violaceis, crebrè punctata, abdominis segmento 3° utrin- que flavo marginato , posticè 6-dentato. Mas. Fem.

Il est d’un vert bleuâtre alternant avec du violet foncé. Cette dernière couleur forme une tache sur le vertex , deux taches sur le prothorax , une tache sur le lobe moyen du mésothorax, une autre sur la base de l'écusson et de la première région du mé- tathorax et plusieurs bandes sur l’abdomen, savoir: une en arrière du premier segment, deux autres sur le deuxième seg- ment, l’une à la base, l’autre au-delà du milieu et enfin deux sur le troisième segment, l’une à la base, l’autre à l’extrémite. Le bord latéral du troisième segment est en grande partie d’un jaune pâle. Les ailes sont transparentes, avec la partie antérieure de la cellule radiale enfumée.

DES HYMÉNOPTÈRES. 9"

La tête et le thorax sont criblés de gros points qui sont plus gros encore sur l’écusson et la première région du métathorax ; de véritables excavations se voient sur la deuxième région du métathorax. L’abdomen est parsemé de points plus petits que céux de la tête et du thorax, si ce n’est sur le premier segment; mais ces points ne se touchent pas. La base du premier segment offre trois grandes fossettes; le bourrelet du troisième segment est peu prononcé dans la femelle: il est très-inégalement crénelé en arrière dans le mâle. Le bord est muni de six dents très- courtes, particulièrement dans le mâle.

Longueur : 0,008.

Hab. le Brésil (Guaratuba, Campos Geraes); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

6. Le Curysis Aunouinii. Blanch. (Hist. des Ins. III, 295.)

Viridi-aurea, densè punctata, alis subobscuris , tho- race poslicè producto, subexcavato, segmento 3° sex-den- tato. Mas.

Il est d’un vert doré, particulierement sur l’abdomen, l’écusson, le prothorax et la tête ; la partie postérieure du thorax et la base de l’abdomen sont plus vertes. Les ailes sont un peu obscures, avec l’extrémité pâle sur tout son bord.

Tout le corps est couvert de gros points, un pen moins serrés sur l’abdomen que sur la tête et le thorax; la tête offre entre le vertex et la face une ligne saillante et arquée ; la première région du métathorax est avancée en forme de lobe creusé presque en goutière comme dans les Stilbum ; le métathorax offre plusieurs excavations dont les deux moyennes sont profondes; le bour- relet du troisième segment de l’abdomen est peu marqué et suivi d’une rangée de points réguliers ; le bord postérieur du même segment est armé de six dents aiguës dont les deux ex- térieures sont plus écartées. La base de l’abdomen offre une large impression trilohée,

Longueur : 0,010,

Hab. l'île de Madagascar ; Goudot. C. M.

7. LE CHRYSIS VIRESCENS.

Viridis, subcyanea, alis fuscis, crebrè punctata, abdo-

28 HISTOIRE NATURELLE

mine levis punctato, utrinque punctulato , thorace pos- ticè gibbo, segmento 3 sex-dentato. Fem.

Il est d’un vert bleuâtre, surtout à l’extrémité de l’abdomen , avec le thorax el le vertex nuancés de bleu fonce. Les ailessontobs- cures avec l’extrémité un peu plus claire.

La tête et le thorax sont criblés de points assez gros et qui se touchent presque : ces poin{s sont un peu plus gros sur l’écus- son, sur les côtés du mésothorax et sur la base du métathorax. L’abdomen est couvert de points plus petits et plus écartés : de très-petits points se remarquent dans les intervalles, sur les côtés seulement et à la base de l abdomen. Le prothorax offre une de- pression à son milieu; les lignes interlobulaires du mésothorax sont bien marquées; la première région du métathorax est plus saillante que l’écusson, bombée et comme bossue ; la base de l’abdomen est largement échancrée; le bourrelet du troisième segment est assez prononcé et suivi d’une rangée de gros points; le bord postérieur est armé de six dents aiguës, dont les deux moyennes sont plus saillantes et les deux extérieures plus courtes que les autres.

Longueur : 0,009.

Hab, le Sénégal. C. M.

8. Le CHRYSIS SEMIAURATA.

Viridis, densè punctala, lateribus el apice aurea , dorso cyaneo, alis fuscis, thorace posticè subemargi- nalo producto, segmento 3° sex-dentato. Mas.

Il est vert, avec les côtés et l'extrémité postérieure du corps d'un vert doré et le dessus de la tête, du thorax et de l'abdomen bleus. Les ailes sont obscures.

La tête, le thorax et l’abdomen sont couverts de gros points qui se touchent sur les deux premières parties et sont un peu écartés sur la troisième. La tête offre, entre la face et le vertex, une ligne saillante , arquée, presque sinueuse ; le prothorax est creusé d’une fossetle; les lignes interlobulaires du mésothorax sont peu marquées; la première région du métathorax forme une saillie un peu échancrée; la base de l'abdomen est échan- crée ; le bourrelet du troisième segment est assez prononcé et suivi d’une rangée de points de grosseur moyenne; le bora du

DES HYMÉNOPTERES. 29

même segmentoffre six dentssaillantes, dont les deux extérieures sont un peu plus écartées que les autres.

Longueur : 0,010.

Hab.-l’île de Madagascar. C. M.

9. Le CHRYsIS PARALLELA,

Viridis; supra subcyanea, alis obscuris, celluld baseos submarginali fuscä, punctata, abdominis punctis dorso rarioribus, minutis, metathorace gibbo, segmento 3° sex- dentato. Mas.

1l est d’un vert nuancé de bleu sur la tête, en arrière du thorax et sur l'abdomen. Les ailes sont obscures, avec la cellule sous- brachiale presque entièrement brune.

La tête et le thorax sont criblés de gros points qui ne se tou- chent pas: ces points sont plus gros sur l’écusson, sur la pre- mière région du métathorax et sur la base de l’abdomen. Les points de l’abdomen, excepté ceux de la base, sont plus petits que ceux du thorax et même rares sur le milieu de l’abdomen, plus serrés sur les côtés et à l'extrémité ; le premier segment de l'abdomen est aussi parsemé de très-petits points, dans l’in- tervalle des autres. La fossette sus-antennaire de la tête est comme striée en travers ; la fossette inter-oculaire moyenne est carrée, presque divisée en deux par une ligne saillante; le prothorax est creusé d’une fossette à son milieu; la premiere région du métathorax est bombée et un peu saillante ; l’abdomen est échancré à la base ; le troisième segment est presque carré, obliquement déprimé, muni d’un bourrelet suivi d’une rangée de points nombreux : son bord postérieur est armé de six dents dont les deux du milieu sont plus saillantes.

Longueur : 0,013.

Hab. l’île de Timor ; Péron et Lesueur. C. M,

10. Le Curysis SPina.

Cyanea, lateribus, thoracis dorso et abdominis bast cyaneis, alis fuscis apice hyalinis, punctata, thorace 1n spinam producto, segmento 3° quinque-dentato. Mas.

Il est bleu , avec la base des antennes, les pattes à l’exception des tarses, les flancs , le dessus du thorax et la base de l’abdo-

30 HISTOIRE NATURELLE ‘

men, verts, Les ailes sont enfumées , avec le tiers extérieur on l'extrémité pâle. Les tarses sont bruns et les deux antérieurs presque roux.

La tête, le thorax et l’abdomen sont parsemés de points qui ne se touchent pas, sur le milieu du thorax et le dos de l’ab- domen particulièrement : ces points sont plus gros et plus rap- prochés sur l’écusson et la première région du métathorax, La tête présente entre les yeux une ligne saillante, située en tra- vers: c’est le bord antérieur de la fossette moyenne du vertex qui n’est pas autrement indiquée. Le prothorax est arqué et comme échancré en avant, avec une fossette longitudinale au milieu, mais peu marquée, La première région du métathorax est sail- lante et terminée en épine courte et aiguë. La base de l'abdomen offre trois échancrures peu profondes. Le bourrelet du troisième segment est suivi d’une rangée de points écartés ; le bord pos- térieur est armé de quatre dents courtes et aiguës et au mi- lieu se trouve une cinquième dent moins saillante.

Longueur : 0,009.

Hab. le Sénégal; Heudelot. C. M.

11. LE Carysys GRANDIS.

Viridi-cyanea, alis hyalinis, punctata, abdominis lined dorsali elevatä, segmento 3° bifoveolato , 4-den- tato. Fem.

Il est d’un vert bleuâtre avec les ailes transparentes.

La tête, le thorax et l’abdomen sont parsemés de gros points qui ne se touchent pas et dont les intervalles présentent sur la tête et le thorax de très-petits points. La tête présente, entre la face et le vertex, une ligne saillante, arquée et même anguleuse. Le thorax est marqué au milieu et en avant d’une dépression large et peu profonde. Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont pourvus d’une ligne longitudinale lisse et le lobe moyen offre deux semblables lignes en avant. La base de l'abdomen présente trois impressions qui la font paraître divisée en quatre lobes ; la ligne moyenne des segments ? et 3 est trés-saillante, sur- tout au milieu du deuxième segment, et tout à fait lisse ; le troi- sième segment est marqué de deux dépressions ou fossettes larges et profondes en avant du bourrelet qui est très-prononcé ; les points situés le long du bourrelet sont écartés ; le bord postérieur

DES HYMENOPTÈRES. 31

est découpéen quatre dentelures saillantes, dont les deux moyen- nes sont plus rapprochées.

Longueur : 0,012-0,015.

Hab. le Chili; Gaudichaud, Gay. C. M.

12. LE CuryYSIS SUBFOVEOLATA.

Viridi-cyanea, alis hyalinis, dense punctata, abdo- mine posticè bifoveolato, 4-dentato. Mas,

Il est d’un vert bleuâtre, avec les ailes transparentes.

Tout son corps est criblé de gros points qui ne se touchent pas et dont les interstices cà et là sont finement ponctués. Une ligne saillante et sinueuse sépare le vertex de la face. Le prothorax offre une dépression assez prononcée. Les lignes interlobulaires du mésothorax sont plus finement ponctuées que les lobes eux- mêmes. L’abdomen offre trois échancrures à sa base; la ligne moyenne de son dos est à peine indiquée ; le bourrelet du troi- sième segment, qui est épais, est précédé de deux fossettes courtes et larges ; les points cachés en arrière du bourrelet sont d'autant plus gros qu'ils sont plus près du milieu; le bord posté- rieur est armé de quatre dents aiguës dont les deux moyennes sont plus écartées; le bord latéral du troisième segment est si- nueux, tandis qu’il est droit, ou à peu près, dans le précédent.

Longueur : 0,008.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

13. Le Curysis cIBBA.

Cyanea, alis hyalinis, densè punctata , thorace postice gibbo, @dominis seomento 3° æquali, 4-dentato. Mas.

Il est bleu avec les ailes transparentes,

Le corps est criblé de points enfoncés qui se touchent sur la tête et le thorax et sont un peu écartés sur l'abdomen. La tête n’a point de ligne saillante au-dessus de la face. Le milieu du prothorax offre une dépression peu sensible. Les lignes interlo- bulaires du mésothorax sont à peine marquées. La première ré- gion du métathorax supporte une saillie obtuse, sans épines. L’abdomen offre trois échancrures à sa base ; la ligne moyenne de son dos est à peine indiquée et ponctuée; le troisième seg- ment n’a point de bourrelet, mais seulement une rangée de

32 HISTOIRE NATURELLE

points dont ceux du milieu sont très-gros ; le bord lateral du troi- sième segment est sinueux et le postérieur découpé en quatre dentelures arrondies et également distantes.

Longueur : 0,010.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

14. LE CurYSIS RASTELLUM.

Cyanea, alis hyalinis ad marginem infuscatis, dense punctata, abdominis lineû medid levi, segmento 3° mar- gine crasso, dentibus 4 æqualibus acutis. Fem.

Il est bleu ou d’un vert bleuâtre, avec les ailes enfumées sur le bord antérieur de la radiale et à la base de la cubitale seu- lement.

Le corps est criblé de gros points qui ne se touchent pas et dont les interstices sont finement ponctués cà et la, au moins sur le thorax. La tête présente une ligne saillante et sinueuse, ou même trilobée entre la face et le vertex. Le prothorax offre une impression en avant. Les lignes interlobulaires sont plus finement ponctuées que le mésothorax. La base de l’abdomen offre trois échancrures; la ligne moyenne de l’abdomen n’est pas élevée, mais elle est lisse et assez large sur les deux tiers postérieurs du deuxième segment ; le troisième segment offre un bourrelet épais et cependant peu indiqué en avant : ce bourrelet dépasse les bords latéraux qui sont sinueux et il est suivi de très-gros points qu’il recouvre presque complétement ; le bord postérieur est armé de quatre dents saillantes, étroites et égales entre elles, qui semblent situées au milieu du segment , à cause de la saillie du bourrelet sur chacun des côtés.

Longueur : 0,011.

Hab. le Mexique. C. M.

15. Le Carysis conica Lep. (In mus. Serville.)

Cyaneo-viridis, abdomine subviolaceo , alis obscuris , densè punctata , abdominis segmento 3° posücè bifoveo- lato, clathrato, 4-dentato. Mas. Fem.

Il est vert, avec le dos du premier segment de l’abdomen , la base des deux segments suivants et l'extrémité du troisième d’un bleu violet; quelquefois aussi le thorax est en partie d’un

DES HYMÉNOPTERES. 33

bleu violet. Les ailes sont enfumées, avec l’extrémité pâle.

Le corps est criblé de gros points qui se touchent sur la tête et le thorax et se confondent même sur le dos du mésothorax ; les points de l’abdomen paraissent plus gros et sont un peu écartés, La tête présente , entre la face et le vertex , une ligne saillante et à peine arquée. Le prothorax est marqué d’un sillon longitu- dinal étroit : c’est une simple rangée de points plus petits ; les sillons interlobulaires du mésothorax sont étroits et plus fine- ment ponctués que les lobes; la base de l’abdomen offre une large impression trilobée, ou trois impressions dont les deux latérales sont plus prononcées ; la ligne moyenne de l’abdomen est lisse et bien marquée; le bourrelet du troisième segment est suivi de deux fossettes larges et profondes qui renferment des cloisons longitudinales dont les intervalles , allongés eux-mêmes, répondent aux points gros et profonds qui se voient dans les autres espèces ; le bord postérieur est découpé en quatre dente- lures triangulaires et saillantes, dont les deux moyennes sont plus rapprochées et plus longues que les deux extérieures.

Longueur : 0,012.

Hab. l’île de Cayenne ; Banon. C, M. et Collect. de M. Serville,

16. LE CHRYSIS EXCAVATA.

Viridis, maculis fascisque violaceis, alis hyalinis, dense punctata, abdominis segmento 3° posticè excavato, clathrato, 4-dentato. Mas.

Il est vert, avec des taches et bandes d'un violet fonce, sa= voir : une tache inter-ocellaire, une bande sur le devant et deux taches sur le dos du prothorax, une large tache sur le dos du mésothorax avec un espace vert sur l’arriére du lobe moyen, deux taches à la base et une bande en travers du premier seg- ment de l’abdomen, deux larges taches transversales sur les angles externes de la base du deuxième segment et une grande tache triangulaire sur le dos de ce même segment ; enfin, deux bandes sur le troisième segment , l’une à la base, l’autre à l’ex- trémité. Les ailes sont presque transparentes, avec le bord anté- rieur de la radiale un peu enfumé.

Le corps est criblé de gros points qui se touchent presque sur la tête et le thorax, où leurs interstices sont finement ponctués, et qui sont plus écartés sur l’abdomen. La tête offre en avant

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 3

34 HISTOIRE NATURELLE

des ocelles une ligne sinueuse ou bilobée ; le prothorax est mar- qué en avant d’une fossette longitudinale; les lignes interlobu- laires du mésothorax sont bien marquées et les lobes un peu élevés; l’abdomen est creusé à la base de trois fossettes où échancrures; la ligne moyenne est large, bien visible sur les deux derniers segments et très-finement ponctuée; le troisième segment est dépourvu de bourrelet, mais il offre en arrière, de chaque côté de la ligne moyenne, une large dépression creusée de cavités profondes et peu nombreuses, ou de gros points irré- guliers et allongés; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures triangulaires , dont les deux moyennes sont un peu plus écartées que les latérales : l’mtervalle entre les deux den- telures moyennes est moins échancré que les intervalles latéraux.

Longueur : 0,011.

Hab, le Brésil; Gaudichaud. C. M.

17. LE Cunysis caviFRons. Viridis, abdomine fasciis flavis, alis subhyalinis, dense punctata, facie profundè excavat&, sezmento 3° quadri-dentato. Mas. Fem.

Il est vert, avec des bandes d’un violet foncé sur l’abdomen ; le thorax est peu ou point nuancé de violet. Les ailes sont légère- ment enfumées dans l'intervalle des nervures.

Le corps est criblé de gros points qui ne se touchent pas et sont un peu plus écartés sur l’abdomen que sur la tête et le thorax ; les intervalles qui les séparent sont finement ponctués. La fos- sette sus-antennaire est très-profonde , comme striée et séparée de la région frontale par une saillie qui ne présente pas de ligne élevée ; le prothorax n'offre pas de fossette ; les lobes dorsaux du mésothorax sont un peu élevés, mais les lignes interlobulaires sont peu distinctes ; la base de l’abdomen offre une impression trilobée ; la ligne moyenne des deux derniers segments est large et distincte , non ponctuée ; le troisième segment n'offre pas de bourrelet, mais il est marqué en arrière d’une rangée de gros points peu nombreux; son bord postérieur est découpé en qua- tre denteluïes triangulaires dont les intervalles sont à peu près égaux.

Longueur : 0,009.

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

DES HYMÉNOPTERES. 35

18. Le Curysis CARINA.

Viridis, violaceo maculata, abdomine fascuis violaceis, alis obscuris, densè punctata ; thorace posticè carinato , segmento 3° quadri-dentato. Mas. Fem.

Il est vert, avec le vertex, le devant et le milieu du prothorax, le devant et le milieu du mésothorax , le dos du premier segment de l’abdomen, deux larges bandes sur le deuxième segment, l’une à la base etl’autre vers le milieu et, enfin, la base et l’extrémité du troisieme segment d’un violet foncé. Les ailes sont enfumées, avec le bord extérieur ou terminal plus pâle.

Le corps est criblé de gros points qui ne se touchent pas et qui sont moins serrés sur l’abdomen que sur le thorax. La tête offre en avant des ocelles deux petites lignes parallèles aux yeux; entre elles est un petit arc plus ou moins visible. Le prothorax n'offre pas de fossette distincte ; la première région du métatho- rax est surmontée d’une carène longitudinale courte et peu élevée; la base de l’abdomen présente une large échancrure presque trilobée; la ligne moyenne est peu élevée, mais lisse ; le troisième segment ne présente ni bourrelet, ni rangée dé gros points et son bord postérieur est découpé en quatre dentelures triangulaires à peu près également espacées.

Longueur : 0,011.

Hab, la Guyane; Leprieur. Différentés parties de l’Amérique du sud ; d’Orbigny. L’île de Cayenne. Collect: de M. Serville.

19. LE CHRYSIS BRASILIENSIS.

Viridis, suprà subcyanea, alis subobscuris, margine infuscalis, dense punctata , abdominis punctis elongatis, sesmento 3° quadri-dentato. Fem.

Il est vert avec le desstis du corps nuancé de violet et les ailes un peu enfumées, le long surtout du bord antérieur.

Le cotps est criblé de gros points qui ne se touchent pas el dont les intervalles sont ponctués çà et là ; les points de l’abdo- men sont serrés et un peu alongés. Lé bord saillant de la fossetté sus-antennaire est sinueux. Le prothorax présente en avañt une fossette longitudinale. Les sillons inter-lobulaires du mésothorax

36 HISTOIRE NATURELLE

sont étroits. La première région du métathorax est saillante ou élevée, sans être prolongée en arrière. La base de l’abdomen est marquée de trois dépressions dont les deux extérieures sont plus profondes que celle du milieu; la ligne moyenne est peu saillante et fortement ponctuée; le troisième segment offre un bourrelet qui n’est visible qu’en arrière et suivi d’une rangée de gros points peu nombreux et d’un rouge violet; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures triangulaires, éga- lement distantes et dont les intervalles sont régulièrement arqués. Ce dernier caractère distingue surtout cette espèce du Ch. cavifrons dont elle se rapproche, mais dans lequel les échan- crures du troisième segment sont anguleuses.

Longueur : 0,009.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C, M.

90. LE CuRYsIS POSTICA.

Viridis, fusco subfasciata, alis subobscuris, dense punctata, abdominis segmento 3 posticè Levi, 4-den- tato. Fem.

IL'est d’un vert à peine nuancé de bleu; des bandes obscures peu prononcées se remarquent sur l'abdomen; les ailes sont un peu obscures , avec le bord antérieur de la radiale en- fumé.

Tout le corps est criblé de gros points qui se touchent pres- que sur la tête et sur le thorax et qui sont un peu écartés sur l’abdomen. La fosette sus-antennaire est très-prononcée, comme striée et sans rebord saillant. La fossette antérieure du thorax est peu marquée et les sillons interlobulaires ne sont point distincts ; la première région du métathorax est saillante et avancée en ar- rière , sans pointe, ni carène. La base de l’abdomen offre une large échancrure trilobée; la ligne moyenne est assez marquée et lisse; la partie postérieure du troisième segment est lisse et découpée en quatre dentelures triangulaires et également dis- tantes : cette portion dépourvue de points se prolonge sur les côtés jusqu’à la base et un petit bourrelet la sépare de la portion ponctuée; la rangée de gros points manque.

Longueur : 0,008,

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire, €. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 37 21. Le Carysis CÆRULANS Lep. (in Mus. Serville).

Viridis, thoracis dorso cyaneo, alis obscuris, dense punctata, abdomine tenuiter punctato, segmento 3 qua- dri-dentato. Mas. Fem.

1l est vert , avec le dos de l’abdomen plus ou moins bleu et les ailes obscures.

La tête et le thorax sont criblés de points qui ne se touchent pas et dont les intervalles çà et là sont finement ponctués. Les points de l’abdomen sont petits, oblongs, serrés et entremêlés de points plus petits encore. Une ligne saillante et un peu si- nueuse se remarque entre la face et le vertex. Le prothorax pré- sente une fossette médiane circulaire et de couleur foncée. Les lignes interlobulaires du mésothorax sont étroites et plus fine- ment ponctuées que les lobes eux-mêmes. La base de l’abdomen est marquée de trois impressions ou fossettes ; la ligne moyenne est saillante, lisse et visible surtout sur les deux premiers seg- ments; le troisième segment est surmonté d’un bourrelet peu prononcé , en arrière duquel se voit une rangée de points très- gros et peu nombreux; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures triangulaires, à échancrures arrondies et dont les deux moyennes sont un peu plus rapprochés que les deux laté- rales. L’échancrure moyenne est tantôt arrondie et tantôt angu- leuse. Sont-ce deux espèces ?

Longueur : 0,011.

Hab. l’Amériquedu Nord (États-Unis); Saint-Domingue. Collect. de M. Serville, :

22. Le Curysis SERVILLEI Lep. (in Mus. Serville).

Viridis, dorso partim cyaneo , alis subhyalinis, densè punctata,abdomine tenuiës punctato,sesmento 3° quadri- dentato. Fem,

Cette espèce se rapproche de la précédente au point qu'on pourrait ne pas l’en distinguer, si ce n’est par la position relative des dentelures du troisième segment de l’abdomen , dont les deux moyennes sont plus écartées. Les intervalles qui séparent ces dentelures sont peu échancrés. Le thorax et la tête sont

28 HISTOIRE NATURELLE

en grande partie nuancés de bleu. Les ailes sont presque trans- parentes.

Longueur : 0,011.

Hab. les montagnes Rocheuses. Collect. de M. Serville.

23. Le Carysis NiTipuca Fab.

Viridi-ænea, alis obscuris, densè punctata, abdo- mine tenuius punctato, facie striaté, segmento 3° qua- dri-dentato. Mas. Fem.

Il est d'un vert bronzé, avec les ailes obscures, surtout le long de la cellule radiale.

Le corps est criblé de points qui ne se touchent pas et dont les intervalles sont finement ponctués; les points de l’abdomen sont plus petits, un peu allongés et entremélés de points plus petits encore. La tête présente entre le vertex et la face une ligne sail- Jante et un peu sinueuse ; la fossette sus-antennaire est striée. Le pruthorax n’a point de fossette bien distincte. Les lignes inter- lobulaires du mésothorax sont étroites et plus finement ponc- tuées que les lobes. La base de l’abdomen offre trois impressions ou fossettes ; la ligne moyenne est nulle ou à peine indiquée. Le troisième segment n’a qu’un bourrelet peu distinct et suivi d’une rangée de gros points peu nombreux. Le bord postérieur est découpé en quatre dentelures triangulaires à peu près éga- lement espacées, mais dont l’échancrure moyenne est la plus profonde.

Longueur : 0,010.

Hab. l'Amérique du Nord (États-Unis). Collection de M. Ser- ville.

24, Le CHRYSIS FUSCIPENNIS.

Viridis nitida, apice cyaneo, alis fuscis, tenuiter punc- tata, fronte foveolatä, segmento 3° quadri-dentato. Fem.

Il est d’un vert brillant, un peu doré sur quelques parties du thorax et des deux premiers segments de l’abdomen ; le troisième segment est d’un bleu violet, surtout en arrière ; l’écaille des ailes et la partie postérieure du lobe moyen du mésothorax sont d’un bleu violet. Les ailes sont enfumées, avec un reflet violet et le bord extérieur plus pâle.

DES HYMÉNOPTÈRES. 39

Le corps est parsemé de points assez petits qui ne se touchent pas et qui sont un peu moins serrés sur l’abdomen que sur la tête et le thorax. La face, largement creusée en fossette, est bor- dée sur les côtés et en arrière d’une ligne saillante ; le front présente une fossette dont le bord antérieur, qui est le postérieur de la fossette sus-antennaire , est très-arqué et convexe en avant. Le prothorax est creusé d’une fossette longitudinale ; les lignes interlobulaires du mésothorax sont très-étroites et finement cré- nelées, La base de l’abdomen présente une échancrure peu pro- fonde et trilobée ; la ligne moyenne est peu marquée et lisse ; le troisieme segment offre un bourrelet peu marqué et suivi d’une rangée de gros points; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures, dont les deux moyennes sont rapprochées et séparées par un intervalle arqué, tandis que l'intervalle qui les sépare des dentelures extérieures est à peine échancré.

Longueur : 0,011.

Hab. les Indes orientales (îles Philippines); Godefroy. C. M.

925. LE Crysis CINCTA.

Cyanea, viridi-nitens, abdominis fasciis viridi-aureis, alis subobscuris, densè punctata interstitiis punctulatis, segmento 3 quadri-dentato. Fem.

Il est bleu avec la tête et le tour du thorax verts, ainsi que les côtés et le bord postérieur des segments de l’abdomén, Les pattes et la base des antennes sont vertes. Les ailes sont un peu obscu- res, surtout au bord antérieur de la cellule radiale.

Le corps est criblé de points qui ne se touchent pas et sont un peu moins gros sur l'abdomen que sur le reste du corps : ils semblent confluents sur le milieu du thorax ; les intervalles sont finement ponctués. Le bord postérieur de la fossette sus-anten- naire est saillant et sinueux ; le prothorax est marqué d’une fos- sette; les sillons interlobulaires du mésothorax sont étroits et finement crénelés. La base de l'abdomen est largement échan- crée et comme trilobée; la ligne moyenne est assez marquée et finement ponctuée ; le troisième segment est un peu déprimé en avant du bourrelet, qui est suivi d’une rangée de gros points; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures triangulaires, dont les deux moyennes sont plus rapprochées que les deux ex- térieures et séparées par un intervalle plus profond.

k0 HISTOIRE NATURELLE

Longueur : 0,010. Hab, le Cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M.

926. LE CHRYSIS CUPREA.

Viridis, thoracis et abdominis dorso cupreis, alis obscuris, basi pallidä, punctata, ano vix k-dentato. Fem.

C’est un bel insecte qui a le dessus du thorax et de l’abdomen d’unrouge cuivreuxet brillant; levertex doré, la face verte, ainsi que la base des antennes , le dessus du corps et les pattes : ces dernières sont quelquefois d’un bleu violet. Les ailes sont obs- cures , avec la base et l'extrémité plus pâles.

Le corps est criblé de points qui ne se touchent pas et qui sont un peu moins gros sur l’abdomen que sur le thorax et la tête. Le bord postérieur de la fossette sus-antennaire est peu ou point marqué ; la fossette du prothorax est peu distincte ; les sillons interlobulaires du mésothorax sont étroits et crénelés. La base de l’abdomen offre une échancrure large, peu profonde et à peine trilobée ; la ligne moyenne n’est pas marquée; le troisième seg- ment est surmonté d’un bourrelet peu saillant et qui n’est pas suivi d’une rangée de gros points; le bord postérieur est sinueux plutôt que découpé en quatre dents, dont les deux extérieures seules sont aiguës.

Longueur : 0,010.

Hab. le Cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

927. LE CHRYSIS AURIFASCIA.

Aureo-viridis, maculis violaceis ornata, abdomine violaceo , fasciis 3 aureis, alis obscuris, densè punctata, segmento 3° quadri-dentato.

Il est d’un vert doré, avec la tête et le thorax tachés de violet foncé, l’écusson tout à fait doré et brillant, l’abdomen violet, orné d’une large bande dorée au bord postérieur de chacun des segments : la bande du deuxième segment est sinueuse et s’a- vance presque jusqu’au bord du précédent; celle du troisième segment occupe le bourrelet et se prolonge un peu vers la base.

Lasurface du corps est criblée de points qui ne se touchent pas sur l’abdomen, mais qui sont plus rapprochés sur la tête et le thorax. La fossette sus-antennaire est bordée en arrière et sur les

DES HYMÉNOPTERES. h1

côtés : la ligne qui forme cette bordure est sinueuse et comme trilobée. Le prothorax est marqué en avant d’une fossette assez profonde. Les sillons interlobulaires du mésothorax sontétroits et \ crénelés; la première région du métathorax est un peu avancée en arrière et pourvue à la base d’une petite fossette. La base de l’abdomen est marquée de trois échancrures peu profondes ; la ligne moyenne est très-peu marquée; le bourrelet du troisième segmentest peu prononcé et suivi d’une ligne de points dont ceux du milieu seuls sont un peu gros ; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures peu saillantes, dont les deux moyennes sont plus rapprochées.

Longueur : 0,010.

Hab. le Cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

98. LE Crysis ViRIDIS.

Viridis, thoracis dorso et abdominis fasciis cyaneis, alis subhy alinis, densè punctata, segmento 3° quadri- dentato. Mas. Fem.

Il est vert, avec le lobe médian du mésothorax, la base des deux derniers segments de l’abdomen et quelquefois aussi une grande tache sur le deuxième segment d’un bleu foncé ; le bord postérieur du troisième segment est aussi de cette même couleur. Les ailes sont transparentes, avec le bord extérieur de la radiale enfumé.

Le corps est criblé de points gros et rapprochés, dont les in- tervalles offrent ca et là de trés-petits points. Le bord postérieur de la fossette sus-antennaire est plus ou moins droit avec les ex- trémités repliées en avant; le fond de la fossette elle-même est anguleux. La fossette du prothorax est peu indiquée; les sillons interlobulaires du mésothorax sont étroits et crénelés; la base de l'abdomen offre une large fossette trilobée ; la ligne moyenne est peu prononcée ; le bourrelet du troisième segment est peu développé et suivi d’une rangée de gros points quelquefois allon- gés ; le bord postérieur est découpé en quatre dentelures peu Saillantes et également espacées.

Longueur : 0,008.

Hab. le Sénégal. CG. M. et Collection de M. Serville.

29. LE CHRYSIS MARGINALIS. Viridi-cyanea , thoracis dorso et abdominis fasciis

42 HISTOIRE NATURELLE

violaceis , alis fuscis , dense punctata , metathorace pro- ducto , segmento 3° utrinque flavo, posticè sinuato, vix 4-dentato. Fem.

Il est d’un bleu verdâtre, avec le dessous du corps et les pattes verts. Le prothorax et le mésothorax sont nuancés de violet foncé, ainsi que l’écaille des ailes. Une bande de cette même couleur orne le milieu du deuxième segment de l’abdomen et un reflet violet se remarque sur le dos du premier segment et sur l'extrémité du troisième. Les ailes sont enfumées , particu- liérement sur le bord antérieur. Le bord latéral du troisième segment est d’un jaune roux à la base.

Le corps est criblé de gros points, très-serrés sur la tête et sur le thorax. Ces points sont plus gros et assez écartés sur l’écusson et le premier segment de J’abdomen ; les points des deux autres segments sont petits , plus rares sur la bande violette du deuxième segment et sur Ja ligne moyenne, transversaux et gé- néralement confluents; la portion du troisième segment qui suit le bourrelet est dépourvue de points et offre seulement quelques plis ou quelques points rudimentaires. La tête présente trois fos- settes interoculaires , au-dessus de la fossette sus-antennaire. Le prothorax offre un sillon longitudinal peu marqué. Les sillons interlobulaires du mésothorax sont très-étroits et leur fond pa- raît lisse, au moins en arrière. La première région du métatho- rax se prolonge en un lobe arrondi et aplati à l’extrémité. Le bourrelet du troisième segment de l’abdomen est épais; le bord postérieur est légèrement sinueux ou découpé en quatre lobes peu saillants, dont les deux moyens sont seuls indiqués.

Longueur : 0,014.

Hab. la Guyane: Leprieur. C. M.

30, LE CHRYSIS UNICOLOR,

Viridis , alis fuscis, densè punctata , metathorace pro- ducto, basi foveolato, segmento 3° tri-dentato, Fem.

Il est vert, à peine nuancé de bleu sur l’abdomen et sur l’é- caille des ailes. Les quatre ou même les cinq premiers articles des antennes sont verts, ainsi que les pattes et peut-être tous les ar- ticles des tarses. Les ailes sont enfumées, avec le bord de la cel- lule radiale plus obscur.

DES HYMÉNOPTÈRES. L3

Le corps est criblé de gros points qui nese touchent pas et dont les intervalles sont finement ponctués , au moins sur le méso- thorax. Les points de l'abdomen sont plus écartés, moins gros sur les deux derniers segments, plus serrés et même confluents sur les côtés de ces deux segments, avec les intervalles finement ponctués sur les côtés seulement. La fossette de la face est comme striée, pourvue d’une carène longitudinale, terminée en arriére par un rebord ondulé qui fait un angle au milieu. Le prothorax offre une fossette médiane qui se termine en avant par un sillon étroit. Les sillons interlobulaires du mésothorax sont assez larges et finement crénelés. La première région du métathorax se pro- longe en arrière en forme de lobe triangulaire, plat en dessous, obtus à l’extrémité; la base de cette région présente une fossette triangulaire et divisée en deux. La base de l’abdomen est creusée de trois échancrures formant une grande fossette trilobée; la ligne moyenne est lisse, peu ou point saillante et finement ponc- tuée sur le premier segment ; le bourrelet du troisième segment n’est guère indiqué qu’en arrière où il est suivi d’une rangée de points profonds ; la portion terminale du troisième segment est lisse ou à peu près et le bord postérieur est droit, avec une très- petite saillie à chaque angle extérieur et une saillie moyenne plus forte que les extérieures et qui est la suite de la ligne moyenne.

Longueur : 0,013.

Hab. la Guyane; Leprieur. C. M.

31. LE Curysis OLIvVIERI,

Viridis , alis fuscis, dense punctata , metathorace pro- ducto, truncato, basi foveolato, seomento 3° tri-den- tato. Fem.

Il ressemble beaucoup au précédent et comme lui il est vert, ayec les quatre premiers articles des antennes de cette couleur et même entiérement verts ou à peu près. Les ailes sont enfumées, avec le bord de la radiale plus obscur.

Le corps est criblé de points qui se touchent presque et sont assez écartés sur l’abdomen, Les intervalles qui séparent les points sont très-finement ponctués sur l'abdomen et le sont plus fortement sur le reste du corps. La fossette de la face est creusée d’un sillon et son bord postérieur est saillant , finement ondulé

kly HISTOIRE NATURELLE

et un peu arqué. La fossette du prothorax n’est guère indiquée que par un trait brun. Le lobe médian du mésothorax est brun en arrière, comme dans le précédent ; les sillons interlobulaires sont très-étroits. La première région du métathorax se prolonge en un lobe triangulaire, plat en dessous, tronqué à l'extrémité ; la base de cette région présente une petite fossette double. La base de l’abdomen offre une grande impression trilobée ; la ligne moyenne est peu indiquée et finement ponctuée ; la partie pos- térieure du troisième segment est lisse et creusée, de chaque côté de la ligne moyenne, d’une fossette dans laquelle on remarque quelques gros points; la ligne moyenne se prolonge, au-delà du bord qui est droit, en forme de dent et les angles latéraux se prolongent aussi en manière de dent plus courte que celle du milieu et accompagnée en dedans d’une légère échancrure.

Longueur : 0,011.

Hab. les Dardanelles; Olivier. C. M.

Obs. Le sillon de la fossette faciale, la saillie tronquée de la premiére région du métathorax, la légère échancrure au côté interne de chaque dentelure extérieure du bout de l’abdo- men; tels sont à peu près les caractères distinctifs de cette espèce, tellement voisine de la précédente que, sans la différence de l’ha- bitation, on serait tenté de les réunir.

32. LÉ CHRYSIS PRODUCTA.

Viridis, abdominis apice violaceo , alis subhyalinis , densè punctata, metathoracis basi obtusèe producté, fronte lineis elevatis, sesmento 3° tri-dentato. Fem.

Il est vert, avec l’abdomen légèrement nuancé de violet et le bord postérieur d’un violet brillant. Le bord postérieur du lobe moyen du mésothorax et une ligne sur le milieu de l’écusson sont noirâtres. Les ailes sont presque transparentes, avec le bord ex- térieur de Ja radiale enfumé.

Le corps est criblé de gros points très-rapprochés sur la tête et le thorax et dont les intervalles sont cà et là parsemés de très- petits points. Les points de l’abdomen sont un peu plus écar- tés et les intervalles lisses. Le bord postérieur de la fossette faciale est ondulé et suivi de quatre lignes saillantes placées sur le front : deux de ces lignes, les moyennes, se réunissent

DES HYMÉNOPTÈRES. LA

en arriére et dessinent une fossette qui comprend l’ocelle an- térieur ; les deux autres sont courtes et presque parallèles aux yeux. La fossette longitudinale du prothorax est indiquée sur- tout par sa couleur obscure. Les sillons interlobulaires du mé- sothorax sont bien marqués. La première région du métathorax offre à sa base une petite fossette et se prolonge en arrière en une saillie obtuse et assez épaisse. La base de l’abdomen est trilobée ; la ligne moyenne, étroite et un peu saillante; le troi- sième segment sans bourrelet, mais orné d’une rangée de quelques gros points allongés et irréguliers , au dela desquels sa surface est lisse ; le bord postérieur armé de trois petites dents ou saillies , dont la moyenne est un peu plus forte.

Longueur : 0,011.

Hab. le Brésil (prov. des Mines) ; Aug. Saint-Hilaire, C. M,

33. LE CHRYSIS MUCRONATA.

Viridis, abdominis apice violaceo , alis subhyalinis, densè punctata, metathoracis basi producté , abdominis seymento 3° apice carinaio, mucronalo , vix tri-den- tato. Fem.

Il est vert, avec le dos des deux premiers segments de l’ab- domen d’un bleu foncé , ainsi que l’extrémité du troisième seg- ment. Les ailes sont presque transparentes, avec le bord de la radiale enfumé.

Le corps est criblé de gros points qui se touchent sur la tête et le thorax et sont un peu écartés sur l’abdomen; les inter- valles de ces points sont finement ponctués, au moins sur les côtés de l’abdomen. Les lignes saillantes de la région frontale sont disposées comme dans le précédent , ainsi que la fossette et les sillons interlobulaires des deux premiers anneaux du thorax, La première région du métathorax offre à sa base une petite fos- sette triangulaire et se prolonge à son extrémité en une saillie peu épaisse et presque pointue. La base de l’abdomen est forte- ment lobée, la ligne moyenne tout à fait insensible ; le troisième segment sans bourrelet distinct, si ce n’est que son bord est in- diqué par une rangée de gros points très-irréguliers; le bord postérieur, qui est lisse à partir de la rangée de gros points, est armé au milieu d’une dent qui naît de la région où cesse le bourrelet et forme une ligne saillante, ou espèce de carène, qui

46 HISTOIRE NATURELLE

s’avance au delà du bord; les angles extérieurs du troisième segment sont à peine avancés,

Longueur : 0,008.

Hab. le Mexique ; Me Salé, C, M.

34. Le Curysis TRIDENS Lep. et Serv. (Encycl. X, 495, Pyria.)

Viridis, abdominis apice violaceo, alis obscuris , dense punctata, metathoracis basi product&, segmento 3° tri- dentato. Fem.

Il est vert , peu ou point nuancé de bleu, avec les ailes un peu enfumées et le bord de la cellule marginale plus obscur.

Le corps est criblé de gros points très-rapprochés sur la tête et le thorax, un peu moins gros et un peu moins serrés sur l’abdo- men. Le bord supérieur de la fossette frontale est anguleux. La fossétté du prothorax est très-peu marquée. La première région du métathorax se prolonge en un lobe un peu ôbtus. La base de l'abdomen offre. trois fossettes profondes ; la ligne moyenne est à peine indiquée et tout au plus visible sur le deuxième segment ; le bourrelet du troisième segment n’est indiqué que par une rangée de gros points inégaux ; le bord postérieur est à peu pres lisse, pourvu d’une carène qui se prolonge au delà du bord en forme de dent pointue : les angles font légèrement saillie.

Longueur : 0,012.

Hab. l'Amérique septentrionale. Collection de M. Serville.

Obs. L'absence de lignes élevées sur le front permet de distin- guer cette espèce des deux précédentes , indépendamment de la forme de la saillie du métathorax et de la carène du troisième segment de l’abdomen.

35. LE CHRYSIS ASPERA.

Viridis, suprà cyanea , abdominis ségmentis margini- bus lineisque 2 thoracis aureis, alis subhyalinis, scabra, tenuiter punctata, abdominis segmento 3° tri-dentato.Fem.

Il est vert, avec le dessus du corps bleu ; l’écusson et le méta- thorax sont verts; le bord postérieur des segments de l’abdomen, le bourrelet du troisième segment et une ligne longitudinale

DES HYMÉNOPTÈRES. 47

sur le milieu des lobes moyens du mésothorax, sont d’un vert doré. Les ailes sont prèsque transparentes.

Le corps est assez finement ponctué, surtout l'abdomen, et les points laissent entre eux des intervalles qui sont élevés , fine- ment rugueux et ressemblent, sur l’abdomen , aux aspérités d’une râpe ; les points sont presque confluents sur le dos du thorax. La fossette faciale est profonde, finement plissée et creusée d’un sillon longitudinal ; son bord supérieur est épais , creusé d’impressions inégales, anguleux et comme bilobé. Le prothorax présente en arrière une petite fossette transversale qui est d’un bleu violet. Les sillons interlobulaires du méso- thorax sont bien marqués ; le métathorax est saillant , sans pro- longement : les deux régions concourent à former cette saillie. La base de l’abdomen présente trois fossettes , dont la moyenne est la plus profonde ; la ligne moyenne est un peu indiquée , mais elle n’est point lisse ; le bourrelet du troisième segment est assez épais et suivi d’une rangée de gros points ; le bord présente trois dents saillantes dont les intervalles sont un peu ondulés.

Longueur : 0,007.

Hab. l’île de Manille. Collection de M. Serville.

36. LE CHRYSIS INFUSCATA.

Viridis, vertice et mesothoracis dorso nigris , abdomi- nis dorso nigro, viridi et violaceo vario, antennis rufis, suprà nigris, alis obscurè rufis, dense punctata, seg- mento 3° integro. Mas.

Il est vert, avec le dos des deux premiers segments de l’abdo- men couvert d’une grande tache d’un violet foncé presque noir et bordée de bleu; le troisième segment est d’un bleu violet, avec une grande tache noirâtre de chaque côté de la base. Le vertex et le lobe moyen du mésothorax sont noirâtres, ainsi qu'un trait sur le milieu du prothorax. Les antennes sont rousses à partir de l’extrémité du troisième article, noires en dessus ; leurs trois premiers articles seuls sont verts. Les quatre ailes sont d’un roux très-obscur et comme enfumé, avec la base et l’extré- mité plus pâles.

Le corps est criblé de gros points qui se touchent sur la tête et le thorax et sont plus écartés sur l’abdomen. La fossette de la face est profonde et surmontée d’une ligne élevée, sinueuse et

L8 HISTOIRE NATURELLE qui se prolonge en avant de chaque côté. La fossette du protho- rax n’est un peu marquée qu’en avant. Les sillons interlobu- laires du mésothorax sont larges. La base de l’abdomen est pourvue de trois échancrures ; la ligne médiane n’est nullement indiquée. Le bourrelet du troisième segment n’est indiqué que par une rangée de gros points. Le bord postérieur est dépourvu de dentelures et très-légérement ondulé.

Longueur : 0,009.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Serville.

Genre PLEUROCERA Guérin.

C’est un groupe très-voisin des Chrysis, dont il se dis- tingue cependant par les caractères que présentent les an- tennes et les pattes.

Les antennes sont composées , au moins dans les femelles (je n’ai pas vu les mâles), de treize articles, dont le premier est long, renflé et un peu comprimé, et le deuxième est plus court que le suivant, comme dans les Chrysis; ce qui les rend surtout remarquables, c’est que le troisième article et les suivants sont très-élargis en dehors, comprimés, sur- tout les articles 3-7, qui sont en outre coupés carrément ou plutôt un peu obliquement sur le côté et, tandis que les ar- ticles 3-6 sont de plus en plus larges, les articles 7-13 sont de plus en plus étroits et les derniers sont plutôt arrondis que tronqués sur les côtés; le treizième est seulement un peu comprimé. Le côté interne des antennes est un peu élargi, mais bien moins que le côté externe. En somme, chaque antenne constitue une espèce de palette, une sorte de main qui a sans doute des usages tout particuliers.

Les ailes de devant ressemblent tout à fait à celles des Chrysis.

Les pattes de devant sont courtes, comme dans les Crysis. Le premier article de leurs tarses est échancré à la base en dessous ; l’éperon des jambes est contourné et comprimé , sans pointe latérale , ni échancrure sensible : il est arqué, puis ensuite tronqué à l'extrémité ; les articles moyens des tarses sont courts et en forme de cœur ; les quatre premiers

DES HYMENOPTÈRES, LQ

articles sont un peu élargis et très-velus en dessous; les jambes elles-mêmes sont un peu renflées. Les quatre pattes de derrière ont les tarses d’une longueur à peu près double de celle des jambes et composés d’articles longs et étroits; le premier article des tarses postérieurs en particulier est plus épais que les autres et remarquable par sa longueur.

Les crochets de tous les tarses et la pelote sont conformés comme dans les Chrysis.

Enfin, on peut remarquer que le dernier arceau du ventre

est découpé en deux lobes beaucoup plus grands que dans les Chrysis.

On ne connaît encore qu’une espèce de ce groupe , qui est :

LE PLEurROCERA virinis Guér. (Rev. zool. 1842, p. 150.)

Viridis, antennarum dimidio flavo, alis hyalinis, dense punctata , metathoracis basi carinat&, abdominis segmento 3° quadri-dentato. Fem.

Il est d’un vert légèrement nuancé de bleu, avec les deux premiers articles des antennes verts, ainsi que la base du troi- sième ; le reste du troisième article et les quatre suivants sont jaunes , avec les bords noirs; les six derniers articles sont en- tiérement noirs. Les pattes sont vertes, avec les tarses noirs à reflets verts dans certaines parties. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires el le bord de la radiale légèrement enfumé. |

Tout le corps est crible de points gros et serrés. La fossette de la face est concave; elle présente une ligne saillante au milieu et en arriére un rebord un peu arqué. Le prothorax offre une fossette longitudinale peu profonde ; les sillons interlobulaires du mésothorax sont tous bién marqués. La première région du mélathorax est surmontée d’une saillie comprimée et arron- die, d’une sorte de carène, qui ne dépasse pas les bords de cette région. La base de l’abdomen présente une échancrure très-large et peu profonde; la ligne moyenne est assez distincte, un peu élevée et très-finement ponctuée. Le troisième segment de l’abdomen est surmonté d’un bourrelet peu saillant, suivi d’une rangée de gros points enfoncés ; la portion qui suit cette

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. k

50 HISTOIRE NATURELLE rangee de points est ponctuée aussi et le bord est découpé en quatre dentelures, sans y coïnprendre les deux angles qui sont moins saillants qu’elles. La tête, le thorax et le dessous des cuisses sont revêtus d’un duvet blanchätre, long et épais. - Longueur : 0,010.

Hab. le Chili (d'après M. Guérin). C. M.

Genre HEDYCHRUM Zatreille.

Le caractère le plus apparent de ce groupe consiste dans l'atrophie presque complète des nervures de la seconde moitié des ailes antérieures; celles de ces nervures qui existent se remarquent en arrière de la cellule radiale et des deux cubitales postérieures, encore la nervure de la radiale est-elle remarquablement courte. Les autres nervures sont seulement indiquées et ce qu’il y a de remarquable, c’est que la nervure qui part de l’angle externe de la cellule discoïdale antérieure ou centrale ne tarde pas à se diviser en trois branches , dont les deux extérieures s’écartent de plus en plus. En outre , la discoïdale postérieure et externe pré- sente un rudiment de nervure qui divise presque cette dis- coïdale en deux cellules à peu près parallèles à l’axe.

Les antennes présentent les mêmes caractères que dans les Chrysis.

Les pattes sont conformées comme dans les Chrysis, si ce n’est que les crochets des tarses sont tantôt bifides et tantôt dentelés et que la pelote est petite. Ces deux caractères, savoir la présence des dentelures aux crochets des tarses et la petitesse de la pelote, se montrent assez souvent réunis, comme si les dentelures des tarsesremplissaient plus ou moins complétement l’office de la pelote.

Le corps des Zedychrum est plus court, plus large et plus aplati que celui des Chrysis, et, dans toutes les espèces con- nues, le bord de l’abdomen est arrondi et dépouvu de den- telures.

Une espèce indigène , l’Æ. lucidulum , est représentée sous le n° à de la pl. 37, Les espèces exotiques que j'ai vues en nature sont :

DES HYMÉNOPTÈRES. 54

1. L'HEDYCHRUM MacuLATUM Fab. (Chrysis.)

Viridi et cyaneo varium, abdominis dorso maculis 2 fuscis, alis obscuris, base hyalinis, capite et thorace valdèe, abdomine tenuè puncetatis. Mas.

Il est bleu, avec les jambes vertes et les tarses d'un roux presque brun ; les antennes sont noires, avec les deux premiers articles verts ; la face est verte, ainsi qu'une tache sur le vertex, entre les ocelles; une bande transversale d un rouge violet se remarque derrière les yeux et les ocelles , dans presque toute la largeur de la tête. Le dos du prothorax est nuancé de violet au milieu et de vert sur le bord postérieur. Le lobe moyen du mé- sothorax est d’un violet foncé en avant, plus clair en arriere ; les flancs du mésothorax , l’écusson, le bas et les côtés du méta- thorax sont verts. L’abdomen est orné de reflets verts, et, sur chacun des deux premiers segments, on voit une grande tache d'un violet foncé, un peu rougeâtre; les deux tiers postérieurs des ailes de devant sont enfumés.

La tête et le thorax sont criblés de gros points très-serrés. La fossette de la face est profonde, finement striée et marquée d’un sillon longitudinal qui se bifurque en avant. La portion antérieure et le plus ordinairement cachée, du lobe moyen du mésothorax , est finement ponctuée; les sillons interlobulaires sont tres-étroits. L’abdomen est tres-finement ponctué. Les cro- chets des tarses sont dentelés.

Longueur : 0,007.

Hab. les Antilles (Haïti) ; ancienne collection de Bosc, C. M. 2. L’HenicuRumM vioLACEUM Lep. (in Mus. Serville).

Cyaneo-viride, abdomine-subviolaceo , alis obscuris ,

basi hyalinä, capite et thorace confertim, abdomine tenuê punctatis. Mas.

Il est d'un vert bleuâtre , avec l'abdomen d’un bleu violet et les lobes moyens du mésothorax d’un vert assez brillant. Les an- tennes sont noires, à l’exception du premier article ; les tarses et l'extrémité des jambes, surtout de celles de devant, sont d’un roux brun. Les ailes sont enfumées, avec la moitié anté-

52 HISTOIRE NATURELLE

rieure environ tout à fait transparente et le milieu moins fonce que l'extrémité.

La tête et le thorax sont assez fortement ponctués; les points de l’abdomen sont trés-petits et plus écartés. La fossette anten- naire est peu étendue , striée en travers et marquée d’un gros point violet à la partie supérieure. Les sillons interlobulaires du mésothorax sont très-étroits. La base de l’abdomen est un peu échancrée et sa ligne moyenne très-légèrement indiquée. Les crochets des tarses sont bifides.

Longueur : 0,010.

Hab. l’Amérique septentrionale. Collect. de M. Serville.

3. L'HEDICHRUM ASPERUM.

Viridi-subcyaneum, alis obscuris, basi et medio hya- linis, capite et thorace confertim , abdomine confertim , sed tenuè punclato, subrugoso. Fem.

Il est d’un vert plus ou moins nuancé de bleu sur le thorax et sur l'abdomen. Le lobe moyen du mésothorax et une partie de l’écusson sont d’un violet foncé. Les pattes et les antennes sont colorées comme dans le précédent. Les ailes sont transpa- rentes à la base, à peu près transparentes au milieu et obscures à l’extrémité, mais dans une grande étendue.

La tête et le thorax sont criblés de gros points qui sont con- fluents sur le mésothorax et dont les intervalles sont finement ponctués sur le prothorax. La surface de l’abdomen est parse- mée de petits points tres-nombreux et trés-serrés , surtout ceux du troisième segment, sur lequel les intervalles qui séparent les points sont élevés et donnent à la surface de ce segment un aspect rugueux. La base de l’abdomen offre une dépression large, peu profonde ; la ligne moyenne est à peine marquée. Les crochets des tarses sont dentelés. La nervure qui termine la cel- lule brachiale est très-arquée, presque anguleuse , tandis qu'elle est presque toute droite dans le précédent. La fossette de la face est disposée comme dans le précédent.

Longueur : 0,008.

Hab. l'Amérique septentrionale. Collect. de M. Serville.

4. L'HEpicHruM CYANEUM

Cyaneum , thorace partim viridi, abdomine violaceo,

DES HYMÉNOPTÈRES. 53

subobscuro, tenuè punctato, capite thoraceque profundius punctatis, antennis nigris, Mas.

Il est bleu, avec le prothorax, l’écusson et les flancs du mé- sothorax verts en partie ; les deux derniers segments de l’abdo- men sont d’un violet foncé. Les ailes, au moins celles de devant, sont entièrement obscures et plus foncées , surtout dans la cel- lule radiale. Les antennes paraissent entièrement noires. Les tarses et l'extrémité des jambes sont roux.

La tête et le thorax sont parsemés de gros points peu serrés, dont les intervalles sont lisses: ces points sont plus gros et plus rapprochés sur l’écusson et le métathorax , comme c’est l’ordi- naire dans toutes les Chrysides. L’abdomen est plus finement ponctué que la tête et le thorax et ses points sont plus écartés. La fossette de la face est pen étendue on vaguement limitée et striée. Les sillons interlobulaires du mésothorax sont très-étroits. La base de l’abdomen offre une impression large et assez pro- fonde; la ligne moyenne est à peine sensible. Les crochets des tarses sont bifides, ou du moins ils ne sont pas dentés. La ner- vure terminale de la cellule brachiale est fortement arquée.

Longueur : 0,006.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

GENRE ELAMPUS Spinola.

4

Ce groupe peut se reconnaître à ses ailes antérieures , dont les nervures sont encore plus rudimentaires que dans les Hedychrum, puisqu'il n’existe pas de traces des cellules discoïdales, si ce n’est dans la nervure postérieure. On aper- çoit, comme dans les Æedychrum , les trois nervures di- vergentes situées au-dessous de la cellule radiale, et de plus on retrouve un trait qui n’existe pas dans ces derniers insectes et qui complète en quelque sorte la cellule radiale. En somme, les Ælampus n’ont ni cellules cubitales ni cel- lules discoïdales, mais seulement une radiale , le trait pos- térieur des discoïdales du second rang etdes traits divergents entre le milieu et l'extrémité des ailes.

Les antennes offrent la même disposition que celles des Hedychrum , des Chrvysis et autres, dont il faut , bien en- tendu, excepter les Pyria.

54 HISTOIRE NATURELLE

Les pattes sont semblables à celles des Æedychrum. Les crochets des tarses sont dentelés ; mais j'ignore si, comme parmi ces derniers, il n’y aurait pas quelques espèces où ils soient bifides,.

Le corps est large et court comme celui des Zedychrum, avec l'abdomen plus renflé. Le métathorax est quelquefois prolongé en forme d’épine, comme dans les Sti/bum, les Pyria et certaines espèces de Chrysis. Le dernier segment de l’abdomen offre une petite échancrure à l'extrémité.

Genre CLEPTES Zatreille.

Ce groupe se distingue de tous ceux de la même famille par la disposition des nervures des ailes, par la forme de son thorax et par le nombre des segments de son abdomen.

Les ailes de devant offrent la disposition rudimentaire des ailes des Zedychrum , mais on y distingue une radiale fermée à l’aide, ilest vrai, d'une nervure rudimentaire: cette cellule est loin d’atteindre l’extrémité. Au-dessous, se voient une grande cubitale qui n’atteint pas l'extrémité, trois discoïdales, dont la première est en carré long et l’extérieure, ou la troisième, beaucoup plus grande que les deux autres, s'étend presque jusqu’à l'extrémité. Toutes les cellules sont indiquées par des nervures imparfaites, à l’ex- ception de la radiale.

Les antennes sont insérées très-près de la bouche et au- dessous du niveau inférieur des yeux. Elles se composent de treize articles, dont le prewier est long ; le troisième est plus long que tous les suivants, comme dans le plus grand nombre des Chrvsides.

Les pattes ont les cuisses renflées et un peu comprimées. Les crochets des tarses sont armés d’une dent au milieu de leur longueur et la pelote est petite.

Le prothorax est plus étroit que le reste du thorax; la région épimérique est bien développée. L'abdomen est large, en ovale raccourci , assez déprimé et composé d’un nombre

DES HYMENOPTÈRES. 55 de segments variable suivant les sexes. On en compte quatre dans les femelles et cinq dans les mâles. La tarière des fe- melles est plus saillante que dans les autres groupes dela même famille.

Une des espèces indigènes, le C. semi-aurata, est repré- sentée sous le n° 2 de la pl. 37.

Travaux à consulter sur la famille des Chrysides.

Lepelletier de Saint-Fargeau. Mém. sur quelques nouy. espèces de Chrysides. Ann. du Muséum d'hist. nat. t. XI; 1806.

L'Encyclopédie méthodique , t. X, etc.

Dahlbom. Monogr. Chrysid. Sueciæe. Lond. 1829.

— Exercitat. Hymenopterolog. 1831.

Schuckard. Monogr. British Chrysid. (Ent. Mag. n° 17).

Klug. in Waltl. Reise nach Spanien.

— in Symbolæ physice.

Westwood. Modern classific. of Însects.

Spinola. Æyménopières recueillis en Égypte par M. Fischer. (Ann. Soc. Ent. t. VII.)

— Hyménoptères recueillis à Cayenne par M. Le- prieur. ( Zbid. t. IX.)

— Hyménoptères recueillis en Espagne par M. Ghi- liani. ( Zhid. 9° série, t. [.)

Dufour et Perris. //yménoptères qui nichent dans l’intérieur des tiges sèches de la ronce. (Ann. Soc. Ent. te

Guérin. Revue zoologique, année 18492.

Erichson. Ærchiv. fur Naturgeschichte.

Wesmael. Notice sur les Chrysides de la Belgique. (Bull. de l'Acad. des sc. de Bruxelles.)

56 HISTOIRE NATURELLE

LES ICHNEUMONIDES.

Ce groupe très-étendu et qui répond à une partie seulement des Zchneumon de Linné, se compose d'in- sectes dont les ailes de la première paire offrent tou- jours une grande cellule formée de la réunion de deux autres, savoir : la première sous-marginale ou cubitale et la première discoïdale. Cependant, ce caractère ne saurait suffire pour distinguer les Ichneumonides de tous les insectes de la division suivante, ou des Braco- nides. Dans ces derniers, en effet, il arrive quelquefois que les deux cellules mentionnées plus haut sont réu- nies, mais alors on peut avoir recours aux deux dispo- sitions suivantes :

1° Dans les Ichneumonides , la troisième cellule dis- coïdale, ou la discoïdale extérieure , est toujours fer- mée, et dans ce cas il y a deux nervures récurrentes; dans les Braconides , au contraire, la cellule discoïdale extérieure est toujours ouverte : il n’y a donc qu'une seule récurrente. En d’autres termes , la cellule discoï- dale extérieure est toujours fermée dans les Ichneumo- nides, tandis qu'elle est ouverte dans les Braconides (1).

2° Les antennes des Ichneumonides se montrent tou- jours pourvues de deux petits articles placés à la suite du premier qui est le plus grand, ou au moins le plus gros de tous (le second de ces deux petits articles a été nommé, je ne sais trop pourquoi, article supplé-

(1) C'est sur la présence ou l'absence de la nervure récurrente externe que repose surtout la distinction des Ichneumonides et des Braconides. En effet, la nervure récurrente interne des Ichneumonides n'est pas du tout la même que celle des Braconides. Dans ceux-ci cette nervure récur- rente appartient à la première cellule discoïdale ; dans ceux-là, au con- traire, elle appartient à la deuxième , par suite de la réunion de la pre- mière cellule cubitale avec la première discoïdale,

DES HYMENOPTÈRES. 57

mentaire); les antennes des Braconides ne présentent qu’un seul petit article à la suite du premier. Cette dis- position différente des antennes dans deux groupes si voisins que, pendant longtemps, ils n’en ont formé qu’un seul, ne me paraît pas avoir été indiquée jusqu'à présent par aucun auteur.

Un quatrième caractère des Ichneumonides consiste dans la petitesse de la deuxième cellule sous-marginale ou cubitale, qui présente d’ailleurs un contour très- variable dans les différents genres et quelquefois aussi dans les différentes espèces. Pour la facilité des descrip- tions on a pris l'habitude de désigner cette petite cellule sous le nom d’aréole. Il faut remarquer cependant que cette aréole n'existe pas toujours et que, d’un autrecôté, la deuxième cellule cubitale est quelquefois aussi très- réduite dans certaines espèces de Braconides ; par con- séquent ce caractère perd beaucoup de son importance.

Il résulte de ce qui précède, que les deux caractères dis- tinctifs des Ichneumonides et des Braconides consistent exclusivement dans la disposition des antenneset dansla présence ou l'absence de la seconde nervurerécurrente.

Les antennes des Ichneumonides sont en général longues comme le corps et composées d’un grand nombre d'articles, qui varient de 18 à 60, suivant M. Gravenhorst. Elles ne son! jamais coudées et sont rarement dentées, si ce n’est dans les mâles de quelques Ichneumon et genres voisins, dans ceux de quelques 7 Cryptus;ellessont plusgrosses vers le boutdansungrand . nombre de ces derniers et dans les Joppa ; elles sont enfin élargies et comprimées au milieu de leur longueur dans les Euceros de M. Gravenhorst ou les £umesius de M. Westwood et dans les Baryceros. Dans tous les autres cas, les antennes des Ichneumonides sont séta-

58 HISTOIRE NATURELLE

cées et composées , comme je l'ai déjà donné à entendre, d’un premier article plus long et généralement plus gros que les autres (scapus) , de deux articles très-courts et rudimentaires, et d’un grand nombre d'articles dont se compose le fagellum. Au devant du scapus, il existe un petit article, radicula, caché dans une cavité de la tête; nous n’en tiendrons pas compte dans nos descrip- tions, à l'exemple de M. Gravenhorst; mais nous compterons les deux petits articles qui suivent le scapus comme deux articles distincts, au lieu de les considérer comme un seul article.

Les antennes d’un grand nombre d'Ichneumonides, celles de la plupart des espèces de Cryptus et des grou- pes qui en sont voisins , celles de certains /chneumon et d'un grand nombre de Joppa, sont ornées d’un large anneau blanc, ou d’un blanc jaunâtre, suivant les es- pèces et situé avant l'extrémité. Cet anneau est quel- quefois incomplet, c’est-à-dire qu'il est interrompu à la face inférieure de l'antenne; c'est même un des attri- buts des femelles dans certaines espèces. D’autres ont un anneau blanc dans le mâle, et cet anneau a disparu dans la femelle ; on cite même deux femelles de Cryptus appartenant à une même espèce et dont l’une a un an- neau aux antennes, tandis que l’autre en est dépourvue (Westw. Modern class. I, 138).

Les antennes des Ichneumonides ont valu à ces in- sectes le nom, qui plaisait fort à Réaumur, de mouches vibrantes, parce que ces organes sont continuellement en vibration. Les antennes semblent être pour ces in- sectes des organes de tact très-déliés. Il y a cependant des groupes, tels que les Ophion, dans lesquels les antennes ne sont point vibrantes.

Une autre propriété remarquable des Ichneumons,

DES HYMÉNOPTÈRES. 59

qui a valu à plusieurs d’entre eux le nom de mouches à trois soies, musca tripilis, C’est la présence d’une ta- rière quelquefois plus longue que le corps (AAyssa, Ephialtes, certains Mesostenus), très-souvent de la même longueur (Cryptus, etc.) et souvent encore plus courte que lui (Pimpla et surtout /chneumon , Ano- malon , etc.). Il arrive même que cette tarière est telle- ment courte, qu'on ne l’apercoit plus (comme dans la plupart des genres de la division des Ophion), et parfois même elle paraît ne pas exister du tout (Pe/tastes IIli- ger, Metopius Panzer).

La tarière des Ichneumonides a été étudiée avec soin par M. Westwood (/ntrod. to modern. classif.), qui a pris pour sujet de son examen une espèce de Pimpla, l’Instigator. Au premier abord, on voit que la tarière est composée de trois pièces ou filets, d'où le nom de musca tripilis donné aux Ichneumonides. Deux de ces filets sont extérieurs et sont nommés les valves de la tarière; ce sont des espèces de demi-cylindres dont la convexilé est tournée en dehors et qui forment, par leur rencontre sur la ligne moyenne, un étui dans le- quel se loge la tarière. Quant à la tarière elle-même, qui constitue la troisième pièce de l'appareil, elle n’est pas simple comme on le croirait d’abord; elle estelle- même divisée en trois pièces , l’une impaire, formant une sorte de cylindre incomplet qui recoit, dans une cannelure de sa face inférieure, deux espèces de soies roides , spiculæ Westwood, dentées à l'extrémité et qui sont des instruments de perforation. Ces spicules et le tube incomplet qui les loge, forment par leur réunion un Cylindre creux par lequel passe les œufs. La tarière est donc un instrument complexe sous le rapport de La structure , mais qui à pour usage exclusif de créer un

60 HISTOIRE NATURELLE

passage aux œufs. Elle se compose de cinq pièces, dont trois constituent la tarière proprement dite, ce sont les spicules et leur fourreau ; les deux autres forment par leur réunion un fourreau ou gaine com- mune. Les spicules fonctionnent à la manière des lames de scie; leur fourreau agit comme nos instru- ments destinés à forer ou à percer le sol; la pierre ou le bois ; enfin, les valves, ou demi-fourreaux extérieurs, ne servent qu'à protéger l'appareil pendant le repos.

Lorsqu'une femelle d'Ichneumonide est occupée à percer le bois ou le sable gâché, le mortier des nids d'abeilles maçonnes et autres, on remarque que les valves de la tarière n’entrent pour rien dans ce travail. Ces valves sont quelquefois recourbées sous le ventre, et dans d'autres cas elles restent étendues en ligne droite. Les trois pièces de la tarière sontles seules qui pénètrent dans la substance à forer, et Réaumur a constaté les deux sortes de mouvements exécutés par l'Ichneumo- nide : l'un de haut en bas, qui constitue l'action de scier, l’autre de rotation qui est bien le résultat de l’ac- tion de forer. Les spicules ou soies de la tarière étant dentées, ce sont elles qui scient la substance résistante, tandis que leur fourreau seul doit pouvoir agir dans le mouvement de rotation.

La tarière est l’attribut des femelles. Dans les mâles elle est remplacée par l'appareil extérieur de la généra- tion, ou du moins par l'appareil d’accouplement , qui ne devient extérieur que dans certaines circonstances, ou lorsque l'on exerce une pression sur l'abdomen de l’insecte frais ou vivant. On remarque dans les deux sexes deux petits appendices formés d’une seule pièce et attachés à l’arceau supérieur du dernier segment de l'abdomen. On remarque aussi dans les mâles et en

DES HYMÉNOPTÈRES. 64

particulier dans ceux des Ophion et genres voisins, deux sortes de valves qui terminent l'abdomen et dont la figure est ordinairement triangulaire; ces valves existent également dans les femelles, et M. Westwood lesa considérées, dans l'ouvrage cité (fig.75,n°8et11.b), comme la pièce basilaire des valves ou fourreaux de la tarière. Quoi qu'il en soit, ces valves ou pièces triangu- laires, paraissent représenter l’arceau inférieur du der- nier segment de l'abdomen, l’arceau supérieur étant la pièce qui porte les deux petits appendices velus.

L’abdomen des Ichneumonides est tantôt sessile et tantôt pédiculé, c’est-à-dire que sa base est plus ou moins large. Il est ou déprimé (Pimpla), ou comprimé (Opñion), ou ovoide (/chneumon, Cryptus, ete.); ce dernier cas est le plus ordinaire. Son premier segment est souvent très-étroit en avant et plus ou moins élargi en arrière, de manière à se montrer plus ou moins co- pique où pyramidal. C’est la portion élargie que M. Gra- venhorst désigne comme la base, ce qui est vrai eu égard à la figure du segment, mais ce qui cesse de l’être eu égard à sa position. Dans la description des espèces, on trouvera donc une opposition entre cet ouvrage et celui de l’auteur cité, en ce qui concerne la base et l’ex- trémité du premier segment.

Le aombre des segments de l'abdomen est de huit ; les sept premiers sont pourvus chacun de deux stig- mates. Le huitième est désigné dans les auteurs sous le nom de plaque anale et se compose de l’arceau su- périeur, l'arceau opposé se présentant sous l'apparence des valves triangulaires, que nous venons de voir plus haut et dont la forme varie selon les sexes, comme on le remarque dans les Anomalon et les 7hyreodon (nouveau genre détaché des Ophion). Un seul groupe

62 HISTOIRE NATURELLE

(Hemigaster ) nous présente un abdomen incomplet , c'est-à-dire que les trois premiers segments sont déve- loppés outre mesure et cachent les autres segments amoindris. C’est la reproduction curieuse d’une dispo- sition constante de l'abdomen dans tout un groupe de Bracouides, que l’on désigne à cause de cela sous le nom caractéristique de Cryptogastres.

Le thorax ne présente rien de particulier, si ce n’est la division du tergum mésothoracique en trois régions plus ou moins élevées, que l’on désigne, pour la facilité des descriptions, sous le nom de lobes et la division du tergum métathoracique en deux régions, l’une anté- rieure, l’autre postérieure. Nous désignons sous le nom de tubercule alaire, un renflement qui se remarque d’ordipaire au-dessous de l’origine des ailes de devant. Quant aux épines dont le thorax est armé, elles sont situées au nombre de deux sur la seconde région dor- sale du métathorax et ne paraissent pas pouvoir servir à caractériser les genres, comme M. Gravenhorst l'avait pensé au sujet des //oplismenus, détachés des Cryptus. Ces épines, plus ou moins fortes, dégénèrent dans certaines espèces en tubercules, puis en simples saillies qui sont le résultat de la rencontre de deux lignes élevées ; en sorte qu'ilest impossible de dire où finissent les Cryptus et où commencent les Æoplisme- nus. Dans d’autres groupes , tels que ceux de /Zesos- tenus, de Joppa,ete., il est des espèces à thorax épineux, d’autres à thorax sans épines, tous les autres caractères restant les mêmes.

La tête est quelquefois pourvue d’une ou deux petites cornes entre les antennes. Ces saillies, quelquefois très- peu visibles, ne sont pas non plus capables de fournir des caractères génériques , comme l’a pensé M. Spinola

DES HYMÉNOPTÈRES. 63

au sujet de son genre Polycyrtus, détaché des Mesos- tenus. Ici encore, les autres caractères restant les mêmes, la saillie ou les saillies de la tête existent ou viennent à manquer. On ne peut en dire autant d’un caractère dont la découverte est due à M. Spinola ; c’est la forme du premier article des antennes (le scapus). Cet article, tantôt échancré en dessus, tantôt échanceré sur le côté, tantôt entier ou échancrëé à l'extrémité seulement, permet d'ajouter. un signalement utile aux caractères quelquefois trop fugitifs des genres d'Ichneumonides. Quant aux pièces de la bouche, il est très-difficile d'en faire usage pour la distinction des différents groupes. La lèvre supérieure est (rès-souvent cachée, au moins en partie, par le chaperon; mais ce dernier fournit quelquefois des indications d’un emploi commode (7’kyreodon), de mème que la lèvre est quel- quefois saillante comme dans le genre Labium, voisin des Zryphon. Les palpes sont à peu près toujours con- formés de la même manière ; les labiaux ayant quatre articles et les maxillaires cinq dont le deuxième est large et triangulaire, tandis que les trois articles sui- vants sont iongs et filiformes. La lèvre inférieure est petite et cachée et il arrive bien rarement qu’elle con- stitue, avec les mâchoires , un prolongement en forme de bec, comme on le voit dans les Osprynchotus. Entin les mandibules sont généralement épaisses et bidentées: elles s’élargissent surtout dans les Ophion et dans les Thyreodon qui en sont voisins. Pour apprécier les va- riations des différentes pièces de la bouche dans les Ichneumonides , il faut consulter l'ouvrage de M. Gra- vebhorst, qui reproduit à l’article de chaque genre en général les dissections faites par M. Nees d'Esenbeck. Après ces détails sur la structure des parties exté-

6h HISTOIRE NATURELLE

rieures des Ichneumonides, voyons ce que nous offrent de curieux leurs habitudes. Nous avons dit déjà que la tarière de ces insectes servait aux femelles à porter leurs œufs, soit dans le bois, soit dans le mortier. Ces œufs nedoivent pas seulement être déposés dansles substances en question; ils doivent surtout être placés de manière à ce que la nourriture des petits qui en sortiront soit assurée. Or, cette nourriture n’est autre chose que le corps même d insectes vivants, mais d'insectes à l’état de larve. Comme il y a des larves d'insectes soit dans le bois, soit sous les écorces des arbres, soit encore dans les nids de terre de divers Hyménoptères, les femelles d'Ichneumonides qui sont pourvues d’une lon- gue tarière se servent de cette tarière pour porter leurs œufs jusque dans le corps de ces larves ou tout au moins dans leur voisinage (1). Elles y parviennent soit en di- rigeant leur tarière de manière à ce qu'elle fasse avec leur corps un angle droit, soit même en plaçant cette tarière parallèlement à la face ventrale et en écartant

(1) On ne sait pas, en effet, comment les choses se passent dans ces espèces de pontes souterraines. Ce n’est que par ana- logie avec ce qui a lieu à l’extérieur sur d’autres larves d'in- sectes et sur les Chenilles en particulier, que l’on s’est fait une opinion à cesujet. M. Westwood ayant vu une femelle de Pimpla occupée à forer une palissade pour y déposer ses œufs, voulut s'assurer après l’opération qu’il y avait la une larve d'insecte, mais il ne put la découvrir. I] trouva seulement un conduit rempli de bois pulvérisé qui avait été creusé par le premier habitant de ces Jieux. 11 faut cependant supposer qu'il y avait Ja quelque larve vivante, d'autant plus que l'insecte avait déja foré plusieurs trous; ou bien, ce qui peut-être était vrai, que le Pimpla femelle cherchait inutilement cette larve vivante dans un morceau de bois sec qui n’en contenait pas. ( Zntrod. tomo- dern. classif. W, 141.)

DÉS HYMÉNOPTÈRES. 6ÿ

les pattes pour la laisser s’avancer jusqu'au delà de la tête. Réaumur a même remarqué, dans certains cas, que l’insecte facilite l'action de sa tarière en portant contre elle une de ses pattes de devant, qui lui prête un point d'appui. De cette manière, la tarière pénètre plus ou moins dans le corps que l'insecte veut per- forer et le ventre se replie en dessous, pour laisser plus d'action à l'instrument. Cependant, tous les Ichneu- monides n'ont pas une longue tarière; aussi tous ne dé- posent-ils pas leurs œufs dans des larves d'insectes plus ou moins cachées. Beaucoup, au contraire, pondent sur des larves à découvert et font pénétrer leurs œufs plus ou moins avant dans le corps de ces larves. Suivant M. Westwood, lorsque la tarière des Ichneumonides est courte, le corps de ces insectes se replie en dessous, l'abdomen se place sous le thorax, de manière à pouvoir atteindre, au devant de la tête, le corps de la larve qui doit recevoir les œufs. L’Ichneumonide femelle est alors élevée sur ses six pattes, comme elle l’est d’ailleurs dans les espèces pourvues d’une longue tariére.

Une fois que les œufs d’une Ichneumonide ont été pondus dans le corps d’une larve vivante, ils y éclosent et les petites larves qui en sortent se nourrissent de la substance même de la larve qui les a reçues. Tantôt les œufs des Ichneumonides sont pondus sous la peau des larves, tantôt ils sont simplement appliqués au dehors. Mais, dans ce dernier cas, les petites larves à peine écloses pénètrent dans le corps de la larve sur laquelle sont fixés leurs œufs pourvus d’un pédicule, et elles y pénètrent par la partie antérieure de leur corps, sans que la partie postérieure cesse d’être fixée au fond de l’œuf. Ces faits ont été observés et décrits avec soin par Réaumur et par De Geer. Dans l’un et l’autre cas, les

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 5

66 HISTOIRE NATURELLE

larves d'Ichneumonides se nourrissent de la propre sub- stance d'insectes vivants; mais, tout au contraire des mammifères appelés Ichneumons qui pénètrent, dit-on, dans le corps des crocodiles vivants et vont en dévorer les entrailles, les larves de nos Ichneumons ne se nour- rissent que des amas de substance graisseuse qui rem- plissent en grande partie le corps des larves d'insectes et celui des chenilles en particulier. Elles ménagent le canal intestinal jusqu’au moment où elles n’ont plus besoin de nourriture et sortent alors pour se transfor- mer en nymphes, lorsqu'elles ne doivent pas subir leurs métamorphoses dans le corps même de leur victime.

Il arrive fréquemment que les larves d’Ichneumo- nides ne ravagent pas tellement l’insecte qui leur prête à la fois, et forcément à coup sûr, la nourriture et le logement, que celui-ci ne puisse se transformer en nymphe. Nos parasites, car ce sont bien des parasites dans toute la force du terme, quoiqu'en ait dit le savant auteur des trois premiers volumes de cette histoire, qui prétendait qu’un parasite peut bien manger le diner de son hôte, mais non pas l'hôte lui-même, nos parasites, après avoir laissé leur hôte s’enfermer dans son enve- loppe de nymphe, où il ne tarde pas à périr, passent eux-mêmes à l’état de nymphe. C’est alors qu'on voit avec étonnement sortir de la chrysalide d'un papillon, au lieu du papillon lui-même, un Ichneumon ou tout autre insecte de la même famille. Les premiers obser - vateurs, témoins de ce fait, crurent voir une espèce de métempsycose dans cette transformation apparente d'un papillon en une mouche à quatre ailes. Combien plus encore ne furent-ils pas étonnés , lorsqu'ils virent d’autres chrysalides donner naissance à une nuée de petites mouches, de celles qui appartiennent à une fa-

DES HYMÉNOPTÈRES. 67

mille voisine , les Braconides. Dans ce cas, l’indivi- dualité elle-même avait disparu, ou mieux elle s'était disséminée en autant d'individualités distinctes qu'il y avait de petites mouches dans la nouvelle couvée.

Dans la famille des Hyménoptères fouisseurs, chaque femelle a le soin de pondre son œuf, soit dans un nid qu’elle construit à dessein, soit, comme le coucou, dans le nid d’un autre. Dans le premier cas, c’est-à-dire lors- qu’elle construit elle-même un nid pour ses petits, elle y dépose un insecte qu’elle a d’abord paralysé en le pi- quant de sor aiguillon; alors ses petitstrouvent, en naïs- sant, une nourriture assurée, plus heureux en cela que beaucoup d'hommes réduits à envier le mêmesort. Lors- que, au contraire, elle emprunte le nid d’un autreinsecte, la proie déposée par celui-ci pour ses propres petits de- viendra la curée des petites larves de cet intrus d’une nouvelle espèce. Dans les Ichneumonides, la mère fait mieux encore : elle pond ses œufs dans l’animal même qui doit nourrir ses petits et laisse vivre cet animal, dont la conservation devient une garantie de celle de ses pe- tits. C’est alors un nouveau Prométhée dont le foie re- naîtra sans cesse à mesure qu'il sera dévoré; mais là ne se borne pas le merveilleux de cette nature ichneumo- néenne. Dans ces années désastreuses, qui ne sont que trop fréquentes, où les chenilles et autres insectes nui- sibles pullulent outre mesure, il arrive, au dire des observateurs, que les Ichneumons et autres insectes des familles voisines se montrent dans la même proportion. Quelque merveilleux qu'il soit, ce rapport entre les dé- vorants et les dévorés n’en est pas moins certain; on s'accorde au moins à le reconnaître. Aussi, l’année suivante, le nombre des insectes nuisibles rentre plus

68 HISTOIRE NATURELLE

ou moins complétement dans ses limites, qu'il eût dé- passées sans cela.

Un autre fait mérite d'être remarqué : c'est qu'il est peu de familles d'insectes qui n'aient leurs parasites. Les uns n’ont à nourrir qu’un seul de ces hôtes étranges, d’autres en nourrissent un grand nombre ; mais, qu'ils leur prêtent ou non l'abri de leur corps pour leurs trans- formations futures, ils n’en sont pas moins sacrifiés. Tantôt, en effet, la larve dévorée périt criblée des bles- sures que lui ont faites en l’abandonnant ses déplaisants élèves (1); tantôt elle se dessèche, n'ayant plus que la peau, sous l'enveloppe de nymphe qu’elle a eu juste le temps de se préparer, comme le moine qui se creuse un tombeau.

On ignore, et on ignorera longtemps sans doute, com- ment les Ichneumonides savent découvrir les endroits qui cachent les larves capables de nourrir leur progé- piture. C’est un de ces secrets instincts que l’on admire trop peut-être, mais qui n’en sont pas moins merveil- leux, pour n'être pas toujours infaillibles. Les es- pêces qui pondent leurs œufs dans les chenilles et autres larves vivant à découvert n'ont rien en cela qui doive étonner; mais il n’en est pas de même de celles qui portent leurs œufs jusque dans le tronc des arbres et dans d’autres endroits cachés, qui ne peuvent qu'être devinés. On cite une petite espèce de Cryptus qui vient, jusque dans nos maisons, pondre dans le corps des larves de Ptinus; des Æemiteles qui s'attaquent aux

(1) Quel sort terrible pour une chenille, dit De Geer, d’avoir tant de vers dans le corps, qui la rongent intérieurement et peu à peu et qui enfin Jui causent la mort! » (Mém. sur les Insectes, I, 579.)

DES HYMÉNOPTÈRES. 69

larves de Dermestes, d'Anthrenus, de Tinea, etc. (Gravenhorst, /chneumonolog. europæa, 1, 96; Westwood, Modern classif. Il, 143.)

C'est surtout parmi les larves de Lépidoptères que les Ichneumonides choisissent leurs victimes ; ce sont tan- tôt les chenilles qui vivent à découvert, tantôt celles qui se cachent entre les feuilles et dans l'épaisseur même de leur tissu. Chaque espèce d'Ichneumonide passe jusqu’à présent pour avoir sa victime de prédilection. Il en est cependant qui choisissent d’autres insectes que les Lé- pidoptères, pour leur confier la garde et l’éclosion de leurs œufs. Réaumur nous donne la description et la figure (Mém. t. VI, pl. 29, fig. 1-10) d'une Ichneu- monide que l’on peut regarder, avec M. Gravenhorst, comme le Mesostenus gladiator et qui perce avec sa tarière les nids en sable gâché, construits par des Pe- lopœus spirifex, pour déposer ses œufs dans les larves de ces Pelopœus (Grav. IT, 768). M. Boudier (Ænn. Soc. entom. de France , TT, 327) fait connaître un Cryptus qui s'attaque à la larve du Myrmeleon formicarius, sans doute dans les moments assez rares où cette larve change de place, pourse creuser une nouvelle retraite devenue nécessaire par l'accroissement de son corps, ou par toute autre circonstance.

Enfin, les larves d’un grand nombre de Diptères et d'Hyménoptères sont attaquées par des Ichneumonides ou par des Braconides, car on peut dire de ces deux sortes d'insectes , sans crainte de se tromper : « Si ce n'esttoi, c’est donc ton frère. » MM. Kirby et Spence comptent même, parmi les victimes de ces petits Hy- ménoptères, une espèce de l’ordre des Névroptères, lÆshna viatica (Westw. loc. cit.). Enfin, les Co- léoptères eux-mêmes ne sont pas à l’abri de sembla-

70 HISTOIRE NATURELLE bles attaques, ainsi que l’a reconnu M. Boudier ( Loc. cit. III, 332).

Déjà, longtemps auparavant, De Geer avait signalé les larves des Coccinelles comme servant de pâture à des Hyménoptères parasites (Mém. 1,604). Le même ob- servateur (Mém, II, 863) s'aperçut que les Araignées elles-mêmes, si redoutables à tant d'insectes, servent cependant de pâture à quelques-uns; il cite le fait d'un jeune Épéire, ou Araignée des jardins, qui nourrissait de sa propre substance une larve parasite, laquelle , se substituant à son hôtesse, se fila une coque au .centre même de la toile où se tenait précédemment l’'Araignée. Depuis lors on a découvert que plusieurs Ichneumonides, tels que le Piëmpla oculatoria, \ He- miteles palpator , lIchneumon aranearum (Westw. loc. cit.), pondent dans le cocon soyeux qui renferme les œufs de certaines araignées, et que les œufs de celles-ci deviennent la proie de ces parasites, qui se transforment dans le cocon lui-même. Enfin, suivant l’auteur anglais, M. Dilwynn a été fréquemment témoin de la ponte d’une petite espèce d'Ichneumonide, dans le ventre de deux ou de plusieurs Araignées, qui n’ont assurément pas pu vivre jusqu’à leur maturité, pour employer l'expression de l’auteur. « J'ai très-bien re- marqué , ajoute M. Dilwynn, qu'une nichée de jeunes Araignées se montra un jour très-effrayée de la présence d'un Ichneumon, qui voltigeait au-dessus d'elle et cher- cha instinctivement à lui échapper. »

En général, c’est à l’état de larves et non pas à l’état parfait que les insectes sont attaqués par les Ichneumo- nides; cependant on cite quelques exemples d'insectes parfaits qui ont été attaqués. Ainsi, M. Boudier (Loc. cit.) parle d’un petit Ichneumon qui avait introduit sa ta-

DES HYMÉNOPTÈRES. 71

rière entre l’abdomen et l’extrémité des élytres d’un Charanson (7rachyphlœus scabriculus). M. Westwood (loc. cit. p. 144) cite un journal américain dans lequel on rapporte qu’un Ichneumon déposa ses œufs dans le corps d’une Sauterelle ailée et, ajoute-t-on, on trouve des centaines de sauterelles ainsi attaquées , auxquelles il reste tout juste assez de forces pour se transporter sur les arbres ou sur les buissons et, par un dernier effort, se fixer à l’aide de leurs pattes armées de crochets, de manière à garder cette position longtemps après leur mort.

C'est donc dans les larves particulièrement que pon- dent les Ichneumonides , ce qui n'empêche pas quelques espèces de s'attaquer, quoique plus rarement, à l'insecte parfait. Nous avons vu déjà que d'autres s’attaquent aux œufs des Araignées ; il y en a qui s’en prennent aux œufs de quelques insectes et d’autres à leurs nymphes ; tel est le Cryptus compunctor, qui dépose ses œufs dans les chrysalides de certains papillons. Dans un ouvrage cité par M. Westwood (/nsect Architecture, p. 195), on voit que l’'Ophion luteus pond ses œufs dans une chrysalide désignée par le nom anglais de puss mcth, ce que M. Westwood regarde comme une erreur; car l’Ichneumon, dit-il, dépose ses œufs dans la larve elle- même.

Ainsi, de même que l’homme exploite, pour ses be- soins , les animaux de diverses espèces, de même aussi nos Ichneumonides mettent à contribution des espèces d'insectes, en plus grand nombre peut-être que nous ne pouvons le savoir; mais là ne se bornent pas leurs ravages. Plus semblables encore à l'espèce humaine, ils s'attaquent entre eux sans pitié et les parasites sont eux-mêmes la proie d’autres parasites, comme dans

22 HISTOIRE NATURELLE

n95 discordes civiles les partis deviennent à leur tour les victimes des autres partis. C'est ainsi que la larve de certain Ophion , le moderator, se développe aux dépens de celle du Pimpla strobilellæ (Westw. 1b. 143). C’est encore ainsi que certaines espèces d'ÆZemi- teles et de Pezomachus sortent des cocons de quelques Braconides du genre des Microgastres, ainsi que l'a remarqué M. Haliday (Æntom. magazine, II, 468 ). Nous conservons nous-mêmes, depuis plusieurs années, des colonies entières de Microgastres, au milieu des- quelles se montrent de petites Ichneumonides qui se sont élevées parmi les premiers; mais nous n'avons pu encore examiner avec tout le soin nécessaire nos petits élèves, pour dire ici le nom de leurs espèces.

Dans les familles d'insectes parasites, dont les Ichneu- monides commencent la série, il semble qu'il n’y ait pas une seule espèce qui ne vive aux dépens de quelque autre insecte. Nous verrons, en parlant des Braconides , que des exceptions à cette espèce de règle semblent déjà avoir été remarquées.

Les œufs des Ichneumonides affectent parfois une disposition singulière. Ainsi ceux des Ophion, qui sont irrégulièrement ellipsoïdaux et que M. Westwood compare à une fève, portent à l'une des extrémités un pédicule long et arqué, terminé au bout libre par un renflement, par lequel ils sont fixés en dehors sur la peau de la larve qui doit nourrir les petits. C’est dans ce cas que les petites larves restent fixées à leurs œufs, comme nous l’avons vu plus haut, par l'extrémité pos- térieure (Voy. De Gcer, Mém. t. Il, p.29), pour atta- quer, au moyen de l'extrémité antérieure , le corps de leur victime. Quelquefois le pédicule de l'œuf est coudé, comme cela arrive dans certains Zryphon. M. Gra-

DES HYMÉNOPTÈRES. 73

venhorst a remarqué le premier que ces insectes ont parfois au bout de leur abdomen des œufs fixés sur le ventre de la mère, au moyen de leur pédicule. M. Ha- liday a vu de semblables œufs déjà éclos et les plus fortes de ces jeunes larves occupées à dévorer les plus _ faibles. C'était sans doute, comme le fait remarquer M. Westwood, au moment de la mort de l’insecte mère que la ponte avait eu lieu, sans que l'insecte eût pu déposer ses œufs dans un endroit convenable. Ils restèrent alors fixés sur le ventre même de la mère, où faute de mieux, ils se dévoraient. M. Hartig (Ærchiv Jür Naturgeschichte, NT) a décrit de ces œufs pédon- culés, tels que les pondent plusieurs espèces de 7ryphon, le Sphinctus serotinus, le Paniscus testaceus, etc. ; il les a vus passer dans la tarière même, en sorte qu'il ne peut rester aucun doute sur l'usage de cette partie, comme organe de la ponte et du dépôt des œufs.

Les larves des Ichneumonides sont dépourvues de pattes. Elles sont molles, charnues, à peu près cylin- driques, avec les deux extrémités plus étroites, et por- tent sur les côtés des tubercules charnus. Leurs deux extrémités se courbent en général sous le corps. Elles ont des yeux rudimentaires, deux petits crochets ou mandibules , une lèvre supérieure charnue et, en des- sous, une lèvre inférieure, également charnue et parta- gée en trois lobes, qui représentent à la fois la lèvre inférieure et les mâchoires. Elles sont pourvues d'un suçoir à l’aide duquel elles se filent un cocon de soie el que l’on a de la peine à apercevoir ; c’est dans ce co- con qu’elles vivent sous la forme de nymphes. Il est quelquefois formé de trois couches minces et a la forme d'un œuf; sa couleur est tantôt uniforme, blanche ou jaunâtre, tantôt ornée de bandes brunes, ce qui

74 HISTOIRE NATURELLE

semble indiquer une différence dans le mode de sécré- tion de la matière soyeuse (Voy. Réaumur, Mém. t. IT, p-k3k). La nymphe ressemble beaucoup à l’insecte parfait, dont elle a déjà en partie les couleurs; les pattes, les antennes et les ailes sont appliquées contre le corps, ainsi qu’on le voit dans tous les insectes à métamorphoses complètes, ou, autrement, à nym- phes immobiles. De Geer a remarqué, dans les espèces à longue tarière, que cette tarière remonte sur le dos du ventre pendant l’état de nymphe. Nous ferons re- marquer, dès à présent, que cette disposition transi- toire devient permanente dans quelques espèces de Chalcidites (Leucospis) , qui conserventsous ce rapport quelque chose de la forme des nymphes.

Les Ichneumonides se trouvent, à l’état parfait , sur les plantes de diverses espèces, sur les ombellifères en particulier et se nourrissent du suc des fleurs; elles sont en général fort agiles. Les espèces à longue ta- rière se rencontrent de préférence sur les troncs des arbres attaqués par d’autres insectes et en particulier sur les bois coupés, où elles cherchent à pondre. En général, les Ichneumonides, non plus que les autres familles d'Hyménoptères pourvues d’une tarière, ne paraissent pas avoir de glandes à venin, ou, s'il en existe , elles sont peu développées, car les piqüres que font ces insectes ne causent de douleur que pendant peu d'instants. L'’odeur que plusieurs d’entre eux exhalent lorsqu'on les saisit est quelquefois peu agréable ; mais quelquefois, au contraire, cette odeur est celle de la rose.

Classification des Ichneumonides.

On remarque quatre types principaux dans la famille

DES HYMEÉNOPTÈRES. 73

des Ichneumonides, savoir ceux de Pimpla, d'Ophion, de Cryptus et d’Ichneumon. Ces types sont caractéri- sés par le mode d'insertion de leur abdomen, par la forme mème de cet abdomen et par le développement de la tarière. Dans le premier, ou celui des Pimpla, l'abdomen est déprimé dans toute son étendue et sessile, c'est-à-dire large à la base. La tarière est longue dans la plupart des groupes du premier type ; mais il y en a quelques-uns où elle est très-courte et cachée dans l'abdomen. Dans le deuxième lype, ou celui des Ophion, l'abdomen est comprimé d’une manière plus ou moins complète et la tarière ordinairement courte et souvent même peu ou point visible. Le type troi- sième, ou celui des Cryptus, se fait remarquer par son abdomen à pédicule étroit, allongé et par sa tarière longue. Enfin, le quatrième, ou celui des Zchneumon, se distingue du précédent, parce qu'il a le pédicule de l'abdomen plus court et la tarière très-courte elle- même.

Ces quatre types ne sont pas toujours assez bien ca- ractérisés, pour qu'on n'éprouve aucun embarras à les reconnaître. Ainsi, le premier renferme quelques groupes, tels que les Banchus et genres voisins, qui tiennent à la fois du type Pimpla, par leur abdomen sessile, et du type Ophion, par leur abdomen com- primé à l’extrémité. Les Xorydes et les Xylonomus semblent se rapporter aussi bien aux Cryptus qu'aux Pimpla. La disposition , ou plutôt la forme du premier article des antennes, paraissait, au premier abord , de- voir fournir des caractères commodes pour faire recon- naître ces quatre types; mais on trouve dans chacun d'eux des exceptions qui ôtent à ces caractères toute leur généralité. On peut remarquer cependant que, dans

76 HISTOIRE NATURELLE

les Pimpla , les Cryptus et les Zchneumon, le premier article des antennes est tronqué largement de la base à l'extrémité, de manière à laisser voir une grande partie du deuxième article , qui est comme enveloppé par le premier ; dans les Ophion, ce premier article est entier, c’est-à-dire que son extrémité seule est tronquée plus ou moins obliquement. En général, le premier ar- ticle des antennes est tronqué, non-seulement sur le côté, mais même en dessus dans les Cryptus, ce qui permet de distinguer ce type de ceux d’Zchneumon etde Pimpla. On peut dire, en outre, que dans les Zchneu- mon l'échancrure des antennes est moins profonde que dans les Pimpla, et l'on aura ainsi la raison de ces , quatre types, sous ce nouveau point de vue. Les cas exceptionnels se laissent ramener à l’un de ces quatre types, par la considération des caractères que fournit la forme de l'abdomen, ou le plus ou moins d’étendue de la tarière.

Il semble que les deux types de Pimpla et d'Ophion constituent une série de genres qui trouvent leurs ana- logues dans la série voisine, représentée par les Cryptus et les Zchneumon. Dans chacune de ces deux séries on voit la tarière des femelles diminuer de plus en plus. II y a cependant moins de rapports entre les deux types d'Ophion et d'Ichneumon, qu'entre ceux de Cryptus et de Pimpla.

Premier type des Ichneumonides. — Les Pimpla.

GENRE RHYSSA Gravenhorst.

Ce sont de grands insectes, les plus grands de toutes les Ichneumonides, et le dos du mésothorax est ridé en tra- vers. Tel est, en effet , leur caractère principal. En outre, ils ont les segments de l’abdomen, ou du moins les seg-

DES HYMENOPTÈRES. 74

ments moyens, plus longs que larges et les derniers ar- ceaux de la région ventrale fendus au milieu pour recevoir la base de la tarière. Les ailes ont une aréole triangulaire.

Le premier article des antennes est largement échancré d'avant en arrière et de dedans en dehors, c’est-à-dire qu’il offre une grande échancrure latérale. Les crochets des tarses sont simples.

Les antennes sont longues et sétacées, mais plus courtes que le corps. Ce dernier est très-allongé, comprimé à l’ex- trémité dans les femelles, cylindroïde ou filiforme dans les mâles. Le huitième et dernier article de l’abdomen, dans les mâles, est une espèce de languette longue et étroite , accompagnée et en partie recouverte de deux valves qui peuvent la cacher presqu’en entier ; chacune de ces valves renferme une pièce qui se termine en pince, à la manière du palpe des scorpions ou du gros doigt des écrevisses. C’est ce que l’on voit très-distinctement dans le ZX. levigata ; M. Gravenhorst paraît avoir remarqué une disposition ana- logue dans les mâles des espèces indigènes.

L’écusson est grand , peu élevé, presque carré; le post- écusson est court et transversal. L’abdomen n’est ni tuber- culeux, ni sillonné en travers.

Les cuisses et les jambes de devant sont arquées et con- tournées dans les mâles et dans les femelles. Les tarses de devant sont sensiblement plus longs que les jambes. La ta- rière des femelles est genéralement beaucoup plus longue que le corps.

1. LE Ruyssa ATRATA Fab. (Ophion). PI. 40, fig. 1. — Dalman, Act. de Stockholm, 1825. — Guérin, Mag. de Zool. t. I, n° 28.

Nigra, capite, antennis pedibusque flavis, femoribus 4-posterioribus nigris, alis infuscatis. Fem. Il est noir, à l’exception des antennes , des pattes et de la tête,

qui sont jaunes. Une bande noire se remarque en travers de la tête; les cuisses des quatre pattes de derrière sont noires, Il

78 HISTOIRE NATURELLE

y a quelquefois deux traits sur l’écusson, un trait en travers sur le postécusson et nn point de chaque côté en arrière du prothorax, le tout de couleur jaune. Les ailes sont enfumées, avec la base du stigma jaune, et celui-ci est roux dans sa pre- mière moitié.

Le métathorax est finement ponctué, avec sa partie posté- rieure lisse et sa base marquée d’un sillon longitudinal assez profond.

Longueur du corps : 0,040.

— de la tariére : 0,120,

Hab. l'Amérique septentrionale; Bastard , de Castelnau. C. M.

2. Le Ruyssa LUNATOR Fab, (Pimpla).

Fusco, nigro flavoque varia , alis fusco maculatis , ab- dominis segmentis lunulà utrinque flavä. Fem.

Il est varié de brun, de noir et de jaune, avec les ailes tachées de brun. Le jaune forme en arrière et sur les côtés des segments de l’abdomen une espèce de chevron, qui se trouve réduit à une bande transversale en arrière des deux premiers segments. Le stigma des ailes est roux, ainsi que les pattes, dont les genoux sont jaunes. Les antennes sont brunes dans une moitié et rousses dans l’autre.

Le métathorax est couvert de points serrés, qui ne disparais- sent que tout à fait en arrière : il est à peine sillonné au milieu.

Longueur du corps : 0,050.

— de la tarière : 0,095.

Hab. l’Amérique septentrionale; Bastard. La Guadeloupe; Beaupertuis. C. M.

3. Le Ruyssa LEvIGATA. ( PI. 40, fig. 2.)

Nigro flavoque varia, abdomine nitido, fusco, seg- mentorum margine posteriori depresso, alis subinfus- catis. Mas.

|

Il est varié de jaune et de noir, avec l'abdomen brun ou noir et luisant, Chacun des segments de l'abdomen, à l'exception des deux premiers, offre en arrière une dépression allongée, plus pâle que le reste. Les pattes sont jaunes, avec le milieu des quatre cuisses postérieures noir. Les antennes sont brunes en

DES HYMÉNOPTÈRES. 79 dessus. Les ailes sont légèrement enfumées, avec la base du stigma rousse.

Le métathorax est finement ponctué, avec la partie posté- rieure lisse et un léger sillon longitudinal au milieu.

Longueur du corps : 0,045.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Bastard. C. M. et Collect. de M. Serville.

Os. 11 existe une variété de cette espèce dont l’abdomen est ferrugineux , avec le bord de quelques-uns des segments noir, et dont les taches brunes du thorax sont peu ou point mar- quées. Les antennes sont ferrugineuses.

4. Le RHyssa MARGINALIS.

Nigra, capite et thorace flavo variis, abdominis seg- mentis rufo marginalis, margine plerumque inter- rupto. Fem.

Il est noir ou d’un brun foncé, varié de jaune et de roux. Les deux ou trois premiers articles des antennes sont bruns en des- sus, roux en dessous; les autres manquent. Les côtés de la face et l’orbite des yeux sont jaunes , ainsi que les bords anté- rieur et postérieur du prothorax, une grande partie des flancs du mésothorax, toute la région postérieure du métathorax et les deux écussons. Les deux premiers segments de l’abdomen sont bordés de jaune-roux en arrière et sur les côtés ; les autres segments ont, au lieu de la bordure latérale, une grande tache d’un jaune roux et la bordure postérieure est remplacée par deux taches transversales, une de chaque côté , également d’un jaune roux , ou mieux d’une couleur orangée avec le bord jaune. La tarière est rousse, avec les valves brunes. Les pattes doivent être rousses , si l’on en juge par les hanches, qui existent seules. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes ; le stigma est d’un roux brun, avec l’origine jaunâtre.

Le métathorax est finement strié à sa base et sur les côtés, légèrement strié sur le dos vers la partie postérieure et lisse tout à fait en arrière, où le bord est brun et ondulé: un large sillon se montre à la base et se continue peut-être sur le milieu du dos, qui est détruit dans l’individu que je décris. L’abdo- men est très-finement strié en travers.

80 HISTOIRE NATURELLE Longueur du corps : 0,040. — de la tarière : 0,050. Hab. inconnue. C. M.

5. Le RHyssA TERMINALIS.

Flavo nigroque varia, alis apice infuscatis, antennis et valvis terebræ ante apicem albis. Fem.

1] est varié de jaune et de noir, avec l'extrémité des ailes en- famée, un anneau blanc vers le bout des antennes et un autre vers le bout des valves de la tarière. Les pattes sont jaunes, avec les cuisses noires en arrière, pour les deux premières paires ; les cuisses de derrière sont noires , avec un point jaune. Les jambes et les tarses sont en partie noirs et en partie jaunes : le jaune forme un anneau à la base des deux jambes postérieures et les trois articles intermédiaires des tarses postérieurs sont jaunes. Le dessous de l’abdomen est presque entièrement jaune.

Le métathorax est lisse, comme les flancs du thorax en géné- ral ; il est divisé, par des lignes saillantes et accompagnées de points, en deux régions transversales, qui se partagent elles- mêmes en trois espaces dorsaux, dont le moyen est très-petit dans la première région, très-grand, au contraire, dans la seconde. La tête porte , entre les antennes, une carène saillante. Le premier article des antennes est tronqué obliquement vers l’extrémité, tandis que, dans les autres espèces , il est tronqué de la base à l’extrémité.

Longueur du corps : 0,025.

— de la tarière : 0,060.

Hab. le Chili. Collect. de M. Serville.

GENRE EPHIALTES Gravenhorst.

Les insectes de ce genre ressemblent beaucoupaux Ayssa, dont ils ont le corps long et étroit, la tarière quelquefois beaucoup plus longue que le corps et les ailes de devant pourvues d’une aréole triangulaire,

Les segments antérieurs et la plupart du temps aussi, suivant M. Gravenhorst, les segments moyens sont plus longs que larges. Ce qui fait le plus facilement reconnaître

DES HYMÉNOPTÈRES. 81

ce sroupe, c’est l'aspect tuberculeux des segments de l’ab- domen. Le bout du ventre est fendu comme dans le genre précédent.

Les antennes sont plus courtes relativement que dans les Rhyssa; leur premier article est largement tronqué en dehors. Les jambes et les cuisses antérieures sont un peu arquées et les tarses assez longs eu égard aux jambes.

Les crochets des tarses sont pourvus en dedans d’une saillie très-forte qui les fait paraître bifides ; quelquefois ils sont tout à fait bifides. Ce caractère varie dans certaines espèces et il en est qui semblent avoir les crochets des tarses simples ; tel est l’Zph. pectoralis. La pelote située entre les crochets est très-peu développée.

L’écusson est tantôt carré, tantôt triangulaire et un peu saillant.

1. L’'EPHIALTES OCULATUS.

Luteus, antennis, pedibus posterioribus 2, abdominis apice terebräque nigris ; alis luteis, apice fuscis, ante- rioribus maculà subapicali flavä. Fem.

Il est jaune , avec les derniers segments de l’abdomen noirs, ainsi que la tarière , les antennes, le bout des deux jambes pos- térieures et leurs tarses. Les quaire ailes sont jaunes, avec la dernière moitié brune ; une grande tache d’un jaune clair se remarque au milieu de la portion brune des ailes antérieures. Les segments de l’abdomen 2-4 offrent en arriére deux taches noires situées vers les angles.

Le thorax est lisse, avec les lobes dorsaux du mésothorax peu distincts ; l'abdomen est couvert de points très-serrés.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,030.

Hab. le midi de l’Afrique ; Delalande. C. M.

2. L’'EPHIALTES IRRITATOR Fab. (Pimpla.)

Niger, abdomine pedibusque rufo ferrugineis, abdo- mine maculis utrinque 3 nigris. Fem.

HYMÉNOPTÈRES, TOME 1. 6

82 HISTOIRE NATURELLE

Il est noir, avec l’abdomen roux, à l'exception du premier segment qui est noir; les trois segments suivants sont tachés de noir aux angles postérieurs et les derniers sont plus ou moins noirs en arrière. Les pattes sont rousses ou jaunes, avec les hanches noires. La tarière est rousse, avec les valves noires, comme les antennes. Les ailes sont transparentes , avec le stigma brun.

Le dos du mésothorax est divisé en trois lobes, dont le moyen est plat et avancé comme dans les Rhyssa : il est légèrement ponctué, tandis que les flancs sont lisses. Le métathorax est for- tement ponctué sur les côtés; sa partie dorsale manque dans l'individu que j’ai sous les yeux.

Longueur du corps : 0,025.

— de la tarière : 0,030. !

Hab. l'Amérique du Nord (la Caroline); L’herminier. C. M.

3. L'EPHIALTES BICOLOR.

Rufus, pedibus partim flavis, capite et abdominis . dorso fusco-nigris, abdomine punctato. Fem.

Il a le thorax et les cuisses postérieures d’un jaune roux, la tête et l'abdomen d’un brun presque noir et les côtés de l’ab- domen d’un jaune roux. Les quatre pattes antérieures sont jaunes, avec les cuisses et les jambes rousses en dessus ; les hanches de derrière sont jaunes et rousses: les trochanters sont jaunes, avec la base brune ; les jambes de derrière sont jaunes, avec le bout brun, ainsi que le premier article des tarses : les autres manquent. Les antennes sont noires en dessus et jannes en dessous ; elles manquent à partir du cinquième article. La surface de l’abdomen est fortement ponctuée et ses segments sont bordés de noir en arrière.

La surface du thorax est lisse et les lobes dorsaux du mé- sothorax sont peu prononcés. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes. La tarière est rousse, avec les valves noires.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,018.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire, C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 83

4. L’EPHIALTES EXILIS.

Fuscus, thorace et pedibus anterioribus % obscurè rufis, abdominis medio punctato. Mas.

Le thorax et les quatre pattes de devant sont d’un roux pres- que brun. Les pattes de derrière sont brunes, avec la base des hanches, les trochanters et l’origine des jambes roussâtres. La tête, les antennes et l’abdomen sont d’un brun presque noir. Les deux premiers articles des antennes sont roux en dessous. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

La surface des segments moyens de l’abdomen est fortement ponctuée; celle du thorax est lisse, avec les lobes dorsaux du mésothorax assez distincts.

Longueur du corps : 0,012.

Hab. Montevideo ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

5. L'EPHIALTES MINUTUS.

Obscurè rufus, capite antennisque nigris, pedibus pal- lidis, nigro-lineatis. Fem.

Il a la tête noire, le thorax d’un roux foncé, avec les deux écussons jaunes , l’abdomen jaunâtre, avec le premier segment brun et le bord postérieur des autres segments noirâtre. Les antennes sont noires, avec les deux premiers articles jaunes en dessous. Les pattes sont pâles, avec les trochanters postérieurs , les cuisses , les jambes et une portion des tarses ornés de brun. Les ailes sont transparentes. La tarière est rousse, avec ses valves noires.

Le thorax est lisse et l’abdomen grossi :rement ponctué.

Longueur du corps : 0,008,

— de la tarière : 0,008.

Hab. Montevideo ; Aug. Saint-Hilaire. G. M.

6. L'EPHIALTES NIGRICEPS.

Rufus, capite antennisqie nigris, tarsis apice fuscis ; abdomine punctato. Fem.

Il est entièrement roux où d’an roux jaunâtre, à l'exception de la tête, des antennes et des valves de la tarière qui sont

84 HISTOIRE NATURELLE

noires. Le corps de la tarière est roux. Les jambes de derrière et les tarses sont bruns à l’extrémité. L’'abdomen est plus obscur à la base et sa surface fortement ponctuée. Les ailes sont trans- parentes , avec le stigma brun et son origine plus claire, Les palpes sont d’un jaune pâle et la côte de la cellule marginale est rousse.

Les flancs du métathorax offrent quelques points assez gros ; les lobes dorsaux du mésothorax sont assez distincts.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,010.

Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

7. L'EPHIALTES PECTORALIS.

Rufus, capite, antennis, thorace subtus et lateribus cum lineis dorsi nigris, thoracis lateribus et abdominis seæmentis basi punctatis. Mas.

Le corps et les pattes sont d’un roux luisant , avec la tête, les antennes , la poitrine et les flancs noirs. Quelques traits noirs se remartuent sur le dos du thorax. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

La surface du corps est lisse, à l’exception des flancs du mé- sothorax et de la base des segments de l’abdomen, qui sont ponctués.

Longueur du corps : 0,012.

Hab. le midi de l’Afrique; Delalande. C. M.

8. L’EPHIALTES XANTHOMELAS.

Ferrugineus, antennis, capitis vertice, pedibus apice, abdominis segmentis dorso et margine nigris. Fem.

Il est varié de noir et de roux ferrugineux. Les antennes et les valves de la tarière sont noires ; le corps de la tarière est d’un roux foncé, Le dessus de la tête, le dos du mésothorax sur son milieu , les flancs et la poitrine du même mésothorax sont noirs , ainsi que le dessus du deuxième segment de l'abdomen et une partie du premier; les autres segments sont roux, avec le milieu plus ou moins noir, ainsi que le bord postérieur. Les jambes et les tarses sont noirâtres ; le reste des pattes est d’un roux ferrugineux. Les ailes sont transparentes , avec les nervures et le stigma noirs. .

DES HYMENOPTERES. 85

Le dos du métathorax et la surface de l’abdomen sont forte- ment ponctués ; le dos du mésothorax est légèrement ponctué et ses lobes sont assez distincts.

Longueur du corps : 0,012.

— dela tarière : 0,015.

Hab. l’ile Bourbon ; Bréon. C. M.

9. L’'EPHIALTES TRICOLOR.

Niger, flavo varius, mesothorace ferrugineo , dorso vitt& nigré, pedibus rufis, posterioribus 2 flavis, nigro- lineatis. Fem.

U est noir, varié de jaune et de roux. Le chaperon et l’or- bite interne des yeux sont jaunes, ainsi que le dessous des articles des antennes 3 et 4, ou 4 et5. Le bord postérieur et supérieur du prothorax est jaune, ainsi que le tubercule sous-alaire. L’écaille des ailes est rousse et l’origine des ailes jau- nâtre. Le prothorax et le métathorax sont noirs; le mésothorax est d'un roux foncé, avec une tache noire sur les flancs, au- dessous des ailes , une large bande noire sur le lobe médian de la partie dorsale et deux taches noires, au moins, sur chacun des lobes latéraux, dont le bord extérieur est noir. L’écusson est jaune, avec le milieu roux et le post-écusson est jaune, ainsi qu’une petite tache allongée, ou un tubercule, de chaque côté de la partie postérieure du métathorax. Les quatre pattes antérieures sont rousses, avec les tarses bruns à l’extrémité de tous leurs articles : leurs hanches et trochanters sont jaunes ; les deux pattes de derrière sont jaunes, avec les hanches tachées de noir, les cuisses rayées de noir en dedans et en dehors , les jambes rayées de noir en dedans, tachées de noir en dehors aux deux extré- mités et tous les articles des tarses noirs au bout, avec le der- nier article noir comme aux autres tarses. L’abdomen est noir, avec les segments 6 et 7 très-légèrement bordés de jaune en arriére,

Le thorax est lisse, à l’exception du métathorax qui est par- semé de gros points peu serrés , légèrement impressionné au milieu et lisse en arrière ; les lobes dorsaux du mésothorax sont peu marqués et l’on y remarque quelques points enfoncés. L'abdomen est parsemé de gros points peu serrés ; les segments 3-5 offrent deux tubercules presque réunis et un sillon posté-

86 HISTOIRE NATURELLE

rieur qui se remarqi e aussi au deuxième segment ; le premier est surmonté de deux fortes saillies longitudinales.

Longueur du corps : 0,010,

— de la taricre : 0,005.

Hab. la Colombie. Collect. de M. Serville.

10. L'EPuIALTES ANNULATUS.

Niger, ferrugineo et flavo varius, abdominis segmen- tis flavo-marginatis, densè punciatus. Fem.

Il a l’abdomen noir, avec le bord postérieur des segments jaune. Les antennes sont noires, avec un large anneau jaune vers l’extrémité. L’orbite des yeux est jaune , ainsi que la bouche. Deux points sur le devant du mésothorax, les deux écussonset l’arrière du métathorax sont jaunes , ainsi que l’écaille des ailes. Celles-ci sont un peu enfumées au bout, avec les nervures noires. La tête et le dos du thorax sont noirs, à l’exception du dos du mésothorax, qui est roux et rayé de noir; les flancs des trois premiers anneaux du thorax sont d’un roux cannelle, ainsi que les hanches et les cuisses postérieures. Les pattes sont variées de noir et de roux, ou de noir et de jaune. La tarière est courte et roussâtre , avec l'extrémité noire.

La surface du thorax est finement ponctuée ; celle de l’abdo- men l’est plus finement encore. Ce dernier est dépourvu de tubercules. Le métathorax présente des lignes saillantes qui par- tagent sa surface dorsale en six régions distinctes.

Longueur du corps : 0,015.

— De la tarière : 0,007,

Hab. la terre de Van Diemen ; Craunster, C. M.

GENRE PIMPLA Fabricius.

Ce groupe, tel que l’a limité M. Gravenhorst, offre pour caractères essentiels d’avoir les segments moyens de l'abdomen, dans la plupart des espèces, plus larges que longs et marqués de sillons ou de dépressions en travers.

Le corps est plus large que dans les espèces des deux groupes précédents ; la tarière est tout au plus aussi longue que le corps et, dans la plupart des cas, elle est beaucoup plus courte que lui. Le dos du mésothorax est sans rides ,

DES HYMÉNOPTÈRES. 87

comme dans les Æphialtes, et les crochets des tarses sont simples. Le ventre est fendu en dessous et les ailes de de- vant ont une aréole ordinairement triangulaire.

Les antennes ont leur premier article largement échancré en dehors. Elles sont généralement plus longues que dans les groupes précédents. Tantôt elles ont la longueur du corps , tantôt elles sont plus longues que lui. Dans certaines espèces, P. flavicans , elles sont épaisses et formées d’ar- ticles courts ; dans un plus grand nombre, elles sont très- minces dans les femelles et comme noueuses dans les mâles, ce qui est dû au rétrécissement de la partie moyenne de chacun de leurs articles.

Les cuisses sont généralement courtes et épaisses; ce caractère est un des plus sûrs pour distinguer les Pimpla de tous les groupes environnants.

1. LE PIMPLA PUNCTUM.

Flavo nigroque varia, antennis tarsisque posterioribus Juscis, abdomine fasciis flavis, alis puncto fusco. Mas.

Il a le devant de la tête, les côtés et le dessous du thorax, les pattes et la partie postérieure des segments de l'abdomen jaunes. Le dessus du thorax est noir, ainsi qu’une partie des flancs ; le mésothorax présente deux lignes jaunes, plus larges en avant ; les deux écussons sont jaunes; le milieu seulement du métatho- rax est noir. Le premier segment de l’abdomen est jaune avec le milieu noir ; tous les autres segments sont noirs depuis la base jusqu’au bord jaune, qui est du tiers de leur longueur. Le bout de l’abdomen est jaune. Les tarses postérieurs sont bruns. Les ailes sont transparentes , ou légèrement jaunâtres , avec les ner- vures brunes et une tache enfumée vers le bout de la radiale. Les antennes sont brunes et très-distinctement noueuses; leur premier article est jaune en dessous,

Le thorax et l'abdomen sont parsemés de points peu serrés ; le métathorax est lisse sur les côtés , en arrière et dans toute sa longueur quant à la région moyenne, on autrement il est forte- ment ponctué sur chacun des côtés de sa base.

Longueur : 0,017.

Hab, l’île de Manille. Collect. de M. Serville.

88 HISTOIRE NATURELLE 2, LE PiMPLA BIPARTITA.

Migra, capite, thoracis antico et pedibus anterioribus 4 flavo-rufis , alis fuliginosis. Fem,

Il a la tête, les deux premiers segments du thorax et les quatre premières paltes d’un jaune roux ; la région postérieure du métathorax noirâtre ; les deux pattes de derrière , l'abdomen et la tarière noirs ; les antennes noires, avec les deux premiers articles roux et les ailes de couleur de suie, avec les nervures noires.

La tête et le thorax sont lisses, avec quelques points sur les côtés du métathorax. Les segments de l’abdomen sont fortement ponc- tués, avec une ride profonde en travers des segments 2-5, une légère carène au milieu de tous et deux saillies très-fortes sur le premier segment. Les valves de la tarière sont très-velues.

Longueur du corps : 0,019.

— de la tariere : 0,015.

Hab, les Indes orientales; Diard et Duvaucel. C. M. et Collect. de M. Serville.

3. LE Pimpza cincratTor Guér. (Expéd. Duperrey.)

Rufo-ferruginea, abdomine , antennis , terebrä et pe- dibus posterioribus 2 nigris, abdominis fasciis flavis, alis infuscatis. Fem.

1] a le thorax et les quatre premières pattes d’un roux ferrugi- neux, la tête rousse, avec la face et l’orbite des yeux jaunes, les deux pattes de derrière presque entièrement noires, l'abdomen noir, avec le bord postérieur des segments jaune. Les antennes sont noires, avec la base rousse en dessous. Les hanches posté- rieures sont rousses comme les pattes de devant et les tarses in termédiaires sont bruns, au moins en dessus. Le premier seg- ment de l'abdomen est roux, avec la partie postérieure noirâtre et le milieu seulement du bord postérieur jaune. La tarière et ses valves sont noires. Les ailes sont enfumées, avec la base rousse ; leurs nervures sont noires et la plus grande partie du stigma est rousse ; la région de la cellule marginale la plus voisine du bord est plus foncée que le reste de l’aile.

Le thorax est lisse ; les trois lobes dorsaux du mésothorax sont

DES HYMÉNOPTÈRES. 89

bien distincts; le métathorax offre à peine quelques points en- foncés sur les côtés de sa base: il est anguieux et un peu sail- lant sur les côtés de sa région postérieure, qui présente deux dé- pressions assez prononcées. L’abdomen esttrès-fortement ponctué et les segments 2-5 sont relevés au milieu et offrent en arrière une impression profonde et plus ou moins arquée.

Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,010.

Hab. le Port Praslin (Nouv. Guinée). Expéd. d’Urville. C. M.

4. LE PimpLa MACULA.

Fusco, rufoque varia, pedibus rufis abdominis segmen- ts margine rufis, alis macul& ante apicem fuscä. Fem.

1l est mélangé de roux très-foncé et de brun. Ses pattes sont rousses, avec l’extrémité brune. Son abdomen est brun, avec le bord postérieur des segments plus ou moins roux. Les antennes du mâle sont sensiblement noueuses. La surface de l’abdomen est plus finement ponctuée dans le mâle que dans la femelle ; les dépressions qui se montrent sur le côté de chaque segment sont plus prononcées.

Le thorax est finement ponctué, avec le métathorax lisse et légèrement canaliculé au milieu, fortement ponctué et comme ridé sur les côtés. Les ailes sont transparentes avec les nervures brunes ; elles portent vers l'extrémité une tache enfumée.

Longueur : 0,015.

— de la tariére : 0,004.

Hab. l’île Bourbon ; Bréon. C. M.

5. LE PimPLA vVITTATA.

Rufo-fusca, vitt& mesothoracis nigr&, alis ad api- cem maculd fuscä. Mas. Fem.

Il est d’un roux brun, avec les tarses postérieurs noirs dans le mâle et une bande longitudinale noire sur le milieu du méso- thorax, accompagnée dans le mâle d’une tache latérale noirâtre. L’abdomen est assez fortement ponctué et présente en arrière de chaque segment deux impressions transversales et un peu obli- ques. Les ailes sont transparentes avec les nervures et le stigma bruns ; elles présentent vers l’extrémité une tache enfumée.

Les antennes du mâle sont fortement noueuses. Le mésothorax

90 HISTOIRE NATURELLE

est finement ponctué; le métathorax l’est fortement de chaque côte de la base , avec le milieu et toute la région postérieure lisses et une petite impression longitudinale au milieu de la base. t

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab. l'Ile-de-France ; Leschenault. C. M.

6. LE PimPLA TRILINEATA.

Flava, antennis et thoracis dorsi vitlis 3 fuscis, alis apice obscuris.

Il est d’un jaune roux, avec les mandibules presque entière- ment brunes et trois bandes brunes longitudinales sur le méso- thorax. Les ailes sont légèrement enfumées à l’extrémité, avec les nervures rousses, la côte et le stigma bruns.

Le mésothorax est finement ponctué et le métathorax lisse, divisé par des lignes saillantes en trois régions dorsales dont la moyenne , plus grande que les autres, s’étend de la base à l’ex- trémité en s'élargissant en arrière. L’abdomen est lisse, avec une grande saillie bilobée sur les segments 2-5. Le bout de l’abdo- men manque.

Longueur du corps : 0,009.

Hab. la Nouvelle-Hollande ; ancienne collect. de Bosc. C. M.

7. Le PimpLa INTRICATORIA Fab. (Cryptus.)

SYN. Pimpla excavata Le Guillou. (Ann. Soc. ent. X, 302.)

Nigra, thorace abdomineque flavo punctatis, alis antè apicem maculé fusc&. Mas. Fem.

Il a la face, les antennes et les pattes d’un jaune roux, avec le bout des tarses, au moins des postérieurs, brun. Le reste de la tête est noir, ainsi que le thorax, l’abdomen , la tarière et ses valves. Le thorax et l’abdomen sont en outre ornés de points jaunes ainsi répartis : deux sur le bord postérieur des six pre- miers segments de l’abdomen, quatre sur le métathorax , trois autour de l’écusson et deux ou trois sur les flancs du mésothorax, suivant les sexes ; le mâle, en effet, en a un de plus, de même qu'il a deux taches sur le dernier segment de l’abdomen. Les

DES HYMENOPTÈRES. 91

ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et une tache brune vers l'extrémité.

Les antennes du mâle sont légèrement noueuses. Le thorax est fortement ponctué et même ridé sur le dos du métathorax, qui est canaliculé à la base et dont les deux taches intermédiaires sont des épines courtes. L’abdomen est lisse, avec deux lignes saillantes sur le premier segment; les segments 2-5 sont canali- culés dans la femelle.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tariere : 0,006.

Hab. port Jackson (Nouvelle-Hollande); d'Urville. C. M.

8. LE PiMPLA INTERRUPTA.

Nigra,capilis antico, pedibus , thoracis maculis et abdominis segmentorum fasci& interrupté& flavo-rufis, alis antè apicem maculé fuscä. Fem.

Il a les pattes et le devant de la tête d’un jaune roux, ainsi que plusieurs grandes taches au thorax et une bande interrom- pue en arrière de chacun des six premiers segments de l’abdo- men. Les deux derniers segments de l’abdomen sont entièrement roux. La partie postérieure de la tête, le thorax, l'abdomen et la tarière sont noirs. Les taches les plus remarquables du thorax sont les deux du métathorax et la tache unique de chaque flanc du mésothorax. Les ailes sont transparentes , avec les nervures rousses et une tache brune vers l'extrémité. Les antennes man- quent.

Le thorax et l’abdomen sont couverts de points très-serrés et le milieu du métathorax est lisse.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Nouvelle-Hollande; ancienne collect, de Bosc. C. M.

9. Lé PimMPLa VARIEGATA.

Rufo , flavo et fusco varia, pedibus rufo flavoque, abdominis seomentis posticè flavo-fasciatis. Fem.

Il est mélangé de roux, de jaune et de brun. Les antennes sont rousses et les pattes rousses et jaunes ; la tête est jaune, avec le vertex brun ; le thorax est brun, avec de grandes taches jaunes sur les flancs , deux lignes jaunes sur le dos du mésotho-

92 HISTOIRE NATURELLE

rax, deux taches jaunes à l’écusson , du roux et du jaune au métathorax. Les six premiers segments de l’abdomen sont roux, tachés de brun en avant ou au milieu et ornés en arrière d’une bande jaune plus ou moins interrompue. Les deux derniers seg- ments de l’abdomen sont entièrement roux. Les ailes sont trans- parentes, avec les nervures rousses et une tache brune vers l'extrémité.

La surface du corps est ponctuée , particulièrement celle de l’abdomen ; le métathorax est presque strié en avant et lisse en arrière.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarrière : 0,007 , et de ses valves : 0,004.

Hab, la Nubie; Botta. C. M.

10. LE PimpLa coNTINUA.

Nigra, flavo varia , abdominis segmentis flavo-marpi- nalis , alis maculä subapicali fuscà.

Il est noir, varié de jaune , avec l’abdomen orné de bandes jaunes. La bouche, la face et l’orbite des yeux sont jaunes. Les antennes sont rousses à la base et brunes dans tout le reste de leur longueur. Le prothorax est jaune en avant et en arrière. Le dos du mésothorax offre deux lignes jaunes longitudinales, plus larges en avant qu’en arrière. Les flancs du mésothorax ont une grande tache jaune en avant et une autre plus petite en arrière. Les écailles et tubercules alaires , les deux écussons et les lignes scutellaires sont jaunes. Le métathorax offre, de chaque côté, deux larges bandes jaunes qui se réunissent en arriére. Les pattes sont jaunes, avec les cuisses et les jambes plus ou moins rousses et le bout des tarses brun ; les hanches de derrière sont noires et jaunes et les cuisses postérieures sont jaunes et rousses, avec une tache brune en dedans et en dehors. Les cinq premiers segments de l’abdomen sont bordés de jaune en arriére ; le sixième segment offre une bande jaune interrom- pue au milieu ; le septième est roux, avec une tache jaune de chaque côté ; le reste manque. Les ailes sont légèrement jau- nâtres, avec les nervures de la base brunes, les autres d’un roux foncé ainsi que le stigma ; une tache enfumée se remarque à l’extrémité de la cellule marginale.

Le thorax est assez finement ponctué, lisse sur les flancs ; le

DES HYMEÉNOPTEÈRES. 93

métathorax est faiblement ponctué à sa base, avec une impres- sion un peu allongée, punctiforme , vers le milieu de cette base, L'abdomen est couvert de points très-serrés , excepté sur le pre- mier segment, qui est lisse et marqué d’un sillon longitudinal dans sa première moitié seulement ; les segments 2-5 présentent, de chaque côté et en arrière, une impression profonde et un peu oblique.

Longueur du corps : 0,014.

Hab. inconnue. C. M.

Obs. L’analogie de cette espèce avec quelques autres me fait supposer qu’elle vient de l’Ile-de-France ou de quelqu’une des îles qui en sont voisines.

11. Le PimpLa FLAVICEPS.

Nigro-fusca, capite,antennis et pedibus prioribus 2 cro- ceis, alis infuscatis, subflavidis. Fem.

Il est noir ou d’un brun foncé, avec la tête , les antennes et la première paire de pattes d’un jaune de safran. Les ailes sont enfumées et légérement jaunes, avec les nervures brunes, à l'exception du stigma et des nervures de l’extrémité, qui sont jaunâtres. La tarière est d’un roux foncé, avec les valves noires.

Les segments de l’abdomen 2-5 sont déprimés ou canaliculés en travers. La surface du corps est très-finement ponctuée ; celle du métathorax est lisse et divisée , sur la partie dorsale , en trois régions , dont la moyenne est beaucoup plus grande que les deux autres et se prolonge en arriére.

Long. du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,004.

Hab. port Praslin (Nouvelle-Guinée); d’Urville, C. M.

12. LE PimPLA DORSIGERA. Flava , antennis vittisque 3 mesothoracis nigris. Fe.

Il est jaune, avec les antennes noires, excepté à la base en dessous; il a trois bandes longitudinales noires sur le dos du mé- sothorax. Les ailes sont transparentes, avec le stigma brun. La tarière est d’un roux foncé , avec les valves noires et peu velues.

La surface du corps est parsemée de points qui sont très-peu

9% HISTOIRE NATURELLE

serrés sur la tête et sur le thorax, mais qui le sont bien davan- tage sur l’abdomen et surtout en arrière.

Long. du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,012. © Hab. l'Ile-de-France. C. M.

13. Le PimPpLa PUNCTATA Fab.

Flava , thorace punctis 5, abdominis segmentis al- ternatim punctis 2 nigris. Mas. Fem.

Il est jaune, orné de points noirs. Les antennes sont rousses, avec la base noire en dessus, jaune en dessous. La tête est jaune, avec le vertex noir dans la région des ocelles. Le mésothorax est orné de trois gros points noirs , disposés en travers sur une seule ligne. La*base du métathorax offre deux points noirs. Les seg- ments impairs de l’abdomen offrent chacun deux gros points ou taches transversales noirs ; dans le mâle le quatrième segment les présente aussi. Dans les deux sexes , l’origine des jambes de derrière est noire, ainsi que les crochets des tarses. Les ailes sont transparentes, avec une bande très-légèrement enfumée vers le bout ; leurs nervures sont brunes et le stigma est noir, avec la base jaune. |

Le thorax est lisse et les trois lobes dorsaux du mésothorax sont peu prononcés; le métathorax est divisé par des lignes sail- lantes en deux régions inégales, dont la première et la plus étroile se partage en trois espaces à peu près égaux, et Ja se- conde en trois espaces ausssi, dont le moyen esttrès-grand et les deux autres sont très-petits et triangulaires. L’abdomen est assez fortement ponctué, excepté à la base; les segments 2-6 sont marqués d’un sillon (ransversal profond et peu ou point arqué.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,005.

Hab. les Indes orientales; Duvaucel, Dassumier. C. M.

Var. Les trois derniers segments de l'abdomen sont parfois entièrement ou presque entièrement bruns.

14. Le Pimpza pEparor Fab.

Flava , thorace punctis 6, abdominis segmentis punctis 2 nigris, femoribus posticis maculé nigrä. Mas. Fem.

DES HYMENOPTÈRES 95

Il est jaune , avec des points noirs. La région des ocelles et la partie postérieure de la tête sont noires. Les antennes sont noires, avec Ja base jaune en dessous. Le dos du mésothorax est orné de trois taches noires allongées, dont la moyenne est bifide en avant, et d’une tache transversale située en arriere, contre l’écusson. La base du mésothorax offre deux points noirs. Tous les segments de l’abdomen sont ornés de deux points noirs ou taches transversales, presque confondues sur le septième segment ; le huitième en est quelquefois dépourvu. L'origine des jambes postérieures est noire; une tache noire et irrégulière se remarque avant l’extrémité des cuisses postérieures, un peu en dedans. Les ailes sont légèrement enfumées à l'extrémité, avec les nervures brunes et le stigma d’un roux foncé à son milieu.

Cette espèce se distingue surtout de la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup, par la surface dorsale du métathorax qui présente trois espaces à la base, dont le moyen plus sail- lant, puis deux espaces aboulissant aux angles de celui-ci et, enfin, un grand espace polygonal qui s’étend jusqu’à l'extrémité.

Longueur du corps %0,015.

— de la tarière : 0,003.

Hab. les Indes or.; ancienne collect. de Bosc, Dussumier. C. M.

Obs. La collect. de M. Serville renferme un mâle de cette es- pèce, dans lequel les taches de l’abdomen sont plus grandes et les jambes postérieures tachées de noïr en dedans.

15. LE PimPLA CRASSIPES.

Lutea, abdomine rufo, thoracis maculis %, abdomi- nis segmentis 2-7 maculis nigris, thorace antice et late- ribus punctato. Fem.

Il est jaune, taché de noir, avec l'abdomen et les cuisses pos- térieures d’un jaune roux. Il ressemble beaucoup au P. pedator dont il diffère : 1° en ce que le premier segment de son abdomen n'a pas de points noirs; 2° en ce que les taches des segments suivants , excepté le deuxième, sont transversales ; 3° en ce que le métathorax est dépourvu de points noirs, ainsi que les cuisses postérieures, mais surtout en ce que la portion antérieure du dos du mésothorax est ponctuée, ainsi que les flancs du méta- thorax. La portion dorsale de ce dernier offre le même aspect

96 HISTOIRE NATURELLE

dans les deux espèces; les points des flancs du métathorax sont peu nombreux et très-écartés, de même que ceux de la partie dorsale du mésothorax. Les flancs de ce dernier sont couverts de points beaucoup plus serrés. C Longueur du corps : 0,014. — de la tarière : 0,003. Hab. Dorey (Nouvelle-Guinée); Exp. d’Urville. C. M.

16. PiMPLA TERMINALIS.

Flava, maculis 3 mesothoracis nigris, alis apice fus- cis. Fem.

Il est jaune , avec trois taches noires sur le dos du mésothorax. Les ailes sont transparentes, avec l’extrémité enfumée et les ner- vures noires ; lestigma est noir avec l’origine jaunâtre. La tarière est noire.

Le thorax est lisse et le métathorax divisé, par une ligne sail- lante , en deux régions dont la première est largement échancrée et comme épineuse sur les côtés. L'’abdomen est fortement ponc- tué et presque strié en long.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab. la Nouvelle-Hollande. C. M.

17. LE PimMPLA VIPIOIDES.

Rufa, alis flavis fasciis nigris, abdomine profundè punctato. Fem.

Il est rouge, avec les ailes jaunes, rayées de bandes noires au nombre de trois sur la première paire et de deux seulement sur la seconde. Ces bandes occupent la dernière moitié des ailes et l’une d’elles forme une bordure à l’extrémité. Les antennes sont noires , ainsi que la tarière de la femelle et l’extrémité des pattes postérieures , à partir du milieu des jambes.

L’abdomen est très-fortement ponctué et marqué d’impressions profondes et arquées sur les segments 2-5. Le mésothorax est lisse et divisé en trois lobes bien distincts ; le métathorax est mar- qué de gros points sur les côtés , lisse en arrière et creusé d’un sillon longitudinal peu profond.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,008. pr tin in ñ à

DES HYMENOPTÈRES. 97

Hab. le Sénégal, Guérin; le cap de Bonne-Espérance, Gou- dot. C. M. et Collection de M. Serville (Verreaux).

18. LE PrmPpLa concoLor.

Lutea, antennis nigris, abdominis seomentis bituber- culatis. Fem.

Il est d’un jaune pâle et uniforme, avec les antennes et les valves de la tarière noires. Le corps de la tariére est d’un roux foncé, avec les valves noires. Les ailes sont transparentes , avec les nervures d’un roux brun et l’origine du stigma plus pâle, Le deuxième segment de l'abdomen offre deux taches noires, étendues en travers sur le bord postérieur.

Les segments intermédiaires de l’abdomen sont pourvus chacun de deux élévations transversales. La surface de l’abdomen est entiérement ponctuée, tandis que celle du mésothorax est à peu préslisse et presque trilobée ; le métathorax est lisse en arrière et parsemé de gros points en avant.

Long. du corps : 0,010.

— de la tariere : 0,008.

Hab. le cap de Bonne-Espérance; Verreaux. Collection de M. Serville.

19. LE PIMPLA APICALIS.

Hirsuta , nigra , alis flavis apice fuscis , pedibus ante- rioribus 4 flavis. Mas.

Il est noir et velu, avec les ailes jaunes et tachées de brun à l'extrémité. Dans la tache brune des ailes antérieures se laissent voir deux parties jaunes, l’une triangulaire et occupant le bout de la radiale, l’autre plus grande et ovalaire , située au dessous de la précédente. Les antennes sont noires et velues. Les deux premières paires de pattes sont jaunes, excepté les hanches, qui sont d’un brun noirâtre comme les pattes de derrière. Les flancs du mésothorax sont d’un brun luisant et leurs bords jaunâtres, ainsi que ceux du prothorax.

Le métathorax est fortement ponctué, excepté en arriére et au milieu , où se remarque un sillon peu profond, Le dos du méso- {horax est à peine ponctué et d visé en trois lobes bien distincts.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 7)

98 HISTOIRE NATURELLE

L'abdomen est trèsfortement ponctué, avec une dépression transversale profonde sur les segments 2-5.

Long. : 0,016.

Hab. le cap de Bonne-Espérance; Verreaux. Collection de M. Serville.

90. LE PimPLa BICOLOR.

Nigra, abdomine pedibusque rufis , metathorace trans- versim rugoso, alis fuscis. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs, ainsi que les antennes, les valves de la tarière et les hanches des pattes de devant ; tout le reste des pattes et l'abdomen sont rouges, ainsi que la tarière elle- même. Les antennes sont remarquablement grêles.

Le métathorax est rugueux et même strié en travers, avec sa partie postérieure lisse ; il est, en outre, divisé par des lignes sail- lantes en trois régions inégales, dont la moyenne, ou la plus grande , s’éténd de la base à l’extrémité. Le mésothorax est fine- ment ponctué, sans lobes distincts. L’abdomen est couvert de points très-serrés. Les ailes sont enfumées , avec les nervures brunes ; l’origine du stigma est pâle.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tariere : 0,003.

Hab. le cap de Bonne-Espérance ; Verreaux. C. M.

91. LE PIMPLA BRILINEATA,

Nigra , pedibus rufis, posterioribus 2 nigris , alis fus- cis. Fem.

Il est noir, avec les pattes rouges, à l'exception des jambes , des tarses postérieurs et des hanches de la première paire, qui sont noirs. La tarière proprement dite est d’un roux foncé.

Les antennes sont grêles. Le dos du métathorax est finement ru- gueux et même strié en travers; il est surmonté de deux lignes saillantes qui le divisent en trois régions inégales, dont la moyenne, ou la plus grande, est tout à fait lisse en arrière, Les segments de l’abdomen sont ponctués, à l’exception de leur bord postérieur. Les ailes sont enfumées, avec les nervures brunes et l'origine du stigma d'un jaune pâle.

Longueur du corps : 0,011.

— de Ja tarière : 0,003.

Hab. les environs d’Alger; Bové. C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 99 99. LE PIMPLA ABDOMINALIS.

Nigra, abdomine pedibusque rufis, metathorace !- lineato. Mas.

Il a la tête , le thorax et l’extrémité de l’abdomen noirs. Tout le reste de l’abdomen et les pattes sont d’un jaune roux. Les par- ties de la bouche , excepté les mandibules, sont jaunes. La base des antennes est noire; le reste manque. Les ailes sont transpa- rentes, avec les nervures rousses; la côte et le stigma sont plus foncés: la base de celui-ci est pâle.

Le métathorax est rugueux, avec deux lignes saillantes, longitu- dinales, au milieu et deux autres plus écartées. Le mésothorax est finement ponctué, avec les lobes dorsaux distincts. L’abdo- men est fortement ponctué, avec les segments 2-5 surmontés de deux élévations et d’un profond sillon transversal avant le bord postérieur.

Longueur : 0,008.

Hab. l'Égypte ; Bové. C. M.

93. Le PiMPLA EPHiPpPiuM.

Nigra, metathoracis postico, pedibus abdomineque rufis, antennis rufo nigroque annulatis. Mas.

La tête et le thorax sont noirs, à l’exception de la partie dor- sale du métathorax qui est rouge. Les pattes et l'abdomen sont rouges aussi, mais le dernier segment de celui-ci est noir , ainsi que l’extrémité des quatres tarses de derrière. Les antennes sont rouges et annelées de noir. Les ailes sont transparentes , avec les nervures brunes et l’origine du stigma d’un jaune pâle.

Le dos du métathorax porte quatre lignes élevées, dont les deux intermédiaires sont les plus rapprochées ; il est fortement ponctué ainsi que l’abdomen, qui présente une impression trans- versale profonde sur les segments 2-5. Le mésothorax est fine- ment ponctué , sans lobes distincts.

Long. : 0.010.

Hab. l'Égypte; Bové. C. M.

24. LE PiMPLA MELANOCEPHALA.

Flavo-rufa , capite antennisque nigris, villis 3 MeSO- thoracis fuscis. Fem.

100 HISTOIRE NATURELLE

Il est d’un jaune roux, à l’exception de la tête, des antennes et des valves de la tarière qui sont noires. Le dernier article des tarses de derrière et les crochets des autres tarses sont bruns. Les pièces de la bouche, un tubercule situé au devant des an- tennes et le dessous des deux premiers articles de celles-ci sont jaunâtres. Le dos du mésothorax présente trois bandes longitu- dinales brunes. Les cinq ou six derniers segments de l’abdomen sont légèrement bruns. Le corps de la tarière est roux. Les ailes sont légèrement jaunâtres , avec les nervures brunes; la côte et le stigma d’un jaune roux. Le bout des ailes est légèrement brun. )

Le dos du métathorax porte quatre lignes élevées en long etune en travers, ce qui le partage en quatre régions, dont trois en avant et une plus grande en arrière ; il est lisse ainsi que l’ab- domen , tandis que le mésothorax est légèrement et finement ponctué et divisé en trois lobes , dont le moyen est élevé, aplati et plus avancé que les latéraux.

Long. du corps : 0.014.

— de la tarière : 0,005.

Hab. l'Amérique du Nord ; Bastard. C. M.

95. LE PIMPLA FASCIATA.

Rufa, capite, thorace abdominisque apice nigris, pedi- bus flavo-rufis, alis flavescentibus, fasciis fuscis. Few.

Il est rouge avec la tête , le thorax , l'extrémité de l’abdomen, la tarière et les antennes, noirs. Les pattes sont d’un rouge plus pâle, plus jaunâtre que l’abdomen; elles ont les hanches noires, excepté celles de devant , le bout des jambes et les tarses de der- rière bruns. Le chaperon et le bord interne des yeux sont jaunes. Les ailes sont jaunâtres, avec deux bandes brunes, dont une transversale, sur les ailes de devant et une seule sur celles de derrière ; leurs nervures sont roussätres et le stigma est brun.

Toute la surface du corps est lisse et l’abdomen offre , sur ses segments 2-5, deux saillies très-marquées.

Long. du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,015.

Hab, le Pérou (Lima). Collect. de M. Serville.

DES HYMÉNOPTÈRES. 101

96. LE PiImPLA CÆRULEA.

Cærulea, nitida, antennis tarsisque nigris , alis ferè fuscis. Fem.

Le corps et les pattes sont d’un beau bleu luisant et comme métallique, avec les antennes, les tarses et les valves de la ta- rière noirs ; le corps de la tarière est d’un roux brun. La face antérieure des cuisses et des jambes de la première paire est d’un jaune roussâtre. Les ailes sont enfumées , avec les nervures noires ou brunes.

Le dessus et les côtés du métathorax sont ridés en travers ; sa partie postérieure est lisse et ses côtés sont carénés. Le pre- mier segment de l’abdomen offre deux saillies longitudinales et de légers plis se remarquent sur le bord postérieur des autres segments.

Long. du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

27. LE PimPLa CYANIPENNIS.

CϾruleo-nigra, femoribus tibiisque rufis, alis vio- laceis. Fem.

Il est noir ou d’un noir bleuâtre, avec les cuisses et les jambes d’un jaune roux et le corps de la tarière roux à la base. Les an- tennes sont assez grêles et noires. Les deux tarses de devant sont roux , les autres noirs ainsi que le bout des jambes postérieures. Les ailes sont d’un violet foncé.

Les flancs du mésothorax sont ponctués. Le métathorax est finement rugueux, avec deux lignes longitudinales à la base et une impression circulaire en arrière; le milieu est légèrement strié en travers et la partie postérieure irrégulièrement plissée. Le dos du mésothorax est à peine ponctué et surmonté de quatre côtes peu saillantes. Les segments de l’abdomen sont fortement ponctués , avec le bord postérieur tout à fait lisse.

Long. du corps: 0,015.

— de la tarière : 0,004.

Hab. Montevideo ; Gaudichaud. C. M.

102 HISTOIRE NATURELLE

28. Le PimpLa RurIPES.

Migra, pedibus et abdominis segmentis margine rufis; maris tibiis posterioribus nigris. Mas. Fem.

Il est noir, avec les pattes rousses et le bord des segments de Pabdomen roussâtre. Les tarses et le bont des jambes postérieures sont bruns, ainsi que l’extrémité des tarses intermédiaires. Les ailes sont transparentes , avec les nervures brunes et l’origine du stigma blanchâtre. Le corps de la tarière est d'un roux foncé.

Les flancs du mésothorax, la surface du métathorax et celle de l'abdomen, excepté en arrière des segments, sont couverts d’une ponctuation serrée. Le dos du mésothorax est plus finement ponctué et surmonté de quatre lignes peu saillantes. Les antennes sont grêles dans la femelle.

Long. du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,003.

Hab. l’Amérique septentrionale. C. M.

Obs. Le mâle que je rapporte à cette espèce a les jambes et les tarses de derrière noirs et les antennes plus épaisses que dans la femelle. Le dos du mésothorax est dépourvu de lignessaillantes, et le métathorax, lisse en arriére comme dans la femelle, est marqué à sa base de deux petites saillies, qui laissententre elles une dépression allongée et plus large en arrière qu’en avant.

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

29, LE PimPLA FUSCIPES. Nigra, pedibus rufis, tarsis fuscis, Mas.

Il ressemble beaucoup au précédent , dont il ne diffère que parce qu’il a les hanches et les trochanters noirs, les flancs du mésothorax presque lisses, l'abdomen plus finement ponctué et le métathorax divisé en trois bandes longitudinales, dont la moyenne , un peu élargie en arrière , est lisse, avec le milieu fi- nement strié en travers. Tous les tarses sont bruns.

Long. : 0,010.

: Hab. le Chili ; Gay. C. M.

30. LE PimPLA ANNULIPES,

Nigra , pedibus rufis, tibiis posterioribus 4 nigris, an- nulo albo. Fem.

DES HYMEÉNOPTÈRES. 103

Il est noir avec le bord des segments de l’abdomen roussâtre. Ses pattes sont d’un jaune roux, avec le bout des cuisses posté- rieures noir. Les quatre jambes postérieures sont noires, avec um large anneau blanc vers la base; toutefois les jambes intermé- diaires ne sont noires qu’en arrière, Les tarses postérieurs sont bruns. Le corps de la tarière est roux. Les ailes sont transpa- rentes avec les nervures brunes et l’origine du stigma blanchätre.

Les antennes sont grêles. Les flancs et le dos du méso- thorax sont finement ponctués. Le métathorax est fortement ponctué , mais lisse au milieu de sa face postérieure et aussi un peu en avant. L’abdomen est ponctué, mais moins vers l’extré- mité, avec le bord postérieur des segments lisse et comme plissé.

Long. du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,003.

Hab. l'Amérique méridionale, C. M.

31. Le PimPpLa SEMI-RUrA, Nigra, abdominis basi pedibusque ferrugineis. Fem.

Il a la tête, le thorax et le bout de l’abdomen noirs : tout le reste de l'abdomen est d’un roux ferrugineux, ainsi que les pattes. La dernière moitié des jambes postérieures, les antennes et les valves de la tarière sont brunes. Le corps de la tarière est roux. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et l’origine du stigma blanchätre.

La surface du mésothorax est finement ponctuée; les flancs et le dos du mésothorax sont fortement ponctués, ainsi que lab- domen; la région postérieure du métathorax est lisse.

Long. du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,002.

Hab. le Brésil. C. M.

” 32. LE PimPLA NIGRICEPS.

Castanea, capite nigro , ore et pedibus anterioribus 4 flavis. Mas.

Le corps et les antennes sont d’un roux châtain Juisant, mais la tête est noire , avec les parties de la bouche d’un jaune pâle. Les quatre premières pattes sont jaunes et les deux dernières d'un roux châtain comme le corps. Les ailes sont enfumées, avec les nervures brunes et le stigma jaune.

10% HISTOIRE NATURELLE

Toute la surface du corps est lisse et les segments 2-5 de l’ab- domen présentent une forte élévation transversale. Le milieu du métathorax offre une petite ligne ou impression allongée,

Long. : 0,009.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

33. LE PIMPLA Fusciconnis.

Levigata, rufa , capite castaneo, alis flavis apice fusco.

Mas.

Tout le corps est d’un jaune-roux luisant. La tête est d’une couleur châtain foncé et les antennes sont brunes ou noires, avec la base roussâtre. Les ailes sont jaunâtres, avec les ner- vures brunes et le stigmate roux; leur extrémité présente une tache enfumée , situéë au bout de la cellule radiale.

Toute la surface du corps est lisse, avec les impressions de l'abdomen peu marquées. Le métathorax porte en arrière quatre lignes saillantes longitudinales et, au milieu, une ligne arquée qui les réunit en avant.

Long. : 0,012.

Hab. la Guadeloupe ; ancienne collect. de Bosc. C. M.

34. LE PIMPLA NIGRO-LINEATA.

Flava, thoracis dorsi lineis, antennis tarsisque poste- rioribus 2 nigris , metathoracis line& transvers& elevata. Fem.

Il est jaune , avec trois bandes noires longitudinales sur le dos du mésothorax ; les tarses postérieurs sont entièrement noirs. Les antennes sont noires, avec le premier article d’un roux brun en dessus et jaune en dessous. La région postérieure de la tête est noire au milieu; une bande brune ondulée se remarque en travers au-dessus des antennes. Les bords latéraux de la région dorsale du mésothorax sont noirs en partie. Les tarses intermé- diaires sont bruns à l’extrémité. Les ailes sont transparentes , un peu enfumées vers le bout de la cellule marginale, avec les nervures brunes et l’origine du stigma pâle.

Les lobes dorsaux du mésothorax sont un peu marqués et leur surface est à peine ponctuée ; ses flancs sont lisses ainsi que le métathorax et l’abdomen. Les deux premiers segments de celui-ci sont élevés au milieu. Le métathorax est tra-

DES HYMÉNOPTÈRES. 108

versé par une ligne élevée, très-saillante , qui le divise en deux régions inégales, dont la premiere est plus grande que la se- conde.

Long. du corps ; 0,013.

— de la tariere : 0,004.

Hab. le Brésil (prov. des Mines) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

35. LE PIMPLA CASTANEA.

Castanea , antennis tarsisque posterioribus 2 nigris, alis apice fuscis. Fem.

Les corps et les pattes sont d’un roux châtain , avec les an- tennes noires, excepté à la base, qui est rousse, surtout en dessous ; les tarses postérieurs sont noirs. Le bout des tarses inter- médiaires est brun. Les ailes sont enfumées à l’extrémité et plus fortement encore au bout de la cellule marginale ; leurs ner- vures sont noires et l’origine du stigma est pâle.

Les lobes dorsaux du mésothorax sont marqués en avant. Le dos du métathorax est finement ponctué; les flancs du mésothorax et le métathorax sont lisses; ce dernier est partagé en deux régions transversales par une ligne élevée et arquée : la premiere de ces deux régions est divisée en cinq espaces par des lignes élévées et la seconde en trois espaces seulement. L’abdomen est lisse, avec les segments 2 et 3 marqués en arriére d’un sillon transversal plus large que profond.

Long. du corps : 0,010.

— de la tariere : 0,004.

Hab. la Guyane (Cayenne). C. M.

36. LE PIMPLA ALTERNANS.

Lutea, abdomine fasciis nigris, femoribus nigro-linea- tis. Mas. Fem.

Il est jaune, avec une bande transversale noire sur le milieu de chacun des segments de l’abdomen et trois lignes longitudi- nales, noires aussi, sur le premier segment. Le dos du méso- thorax présente trois bandes longitudinales et le métathorax une seule ligne longitudinale, noires. Les cuisses sont marquées d’une ligne noire à leur face postérieure. Les antennes sont brunes en dessus et rousses en dessous, avec la base jaune. Les valves de la tarière sont fauves et la tarière elle-même est d’un roux foncé.

106 HISTOIRE NATURELLE

Les ailes sont jaunâtres, avec les nervures d’un roux brun ; l'extrémité des ailes antérieures est quelquefois enfumée,

Le premier segment de l'abdomen est canaliculé au milieu et surmonté de deux lignes élevées. Le dos du mésothorax est avancé, un peu élevé au milieu ; le métathorax est marqué d’un sillon interrompu, au milieu de sa longueur, par une ligne élevée et arquée, qui le divise en deux régions à peu près égales; la deuxième région est même partagée, par deux lignes saillantes, en trois espaces inégaux , dont le moyen est plus grand que les autres. Le dos du mésothorax et l’abdomen sont très-finement ponctués.

Long. du corps : 0,012,

— de la tarière : 0,004.

Hab. Surinam, Leschenault; le Brésil (Guaratuba), Aug. Saint- Hilaire. C. M.

Il existe une variété dans laquelle les bandes noires de l’ab- domen sont remplacées par une nuance de roux brun, ou de couleur châtain.

Hab. le Brésil. C. M.

37. LE PIMPLA TRICOLOR,

Nigro , castaneo flavoque varia, abdomine flavo-an- nulato, pedibus posterioribus % nigro flavoque annu- latis. Fem.

Il est varié de noir, de roux châtain, de jaune, avec le bord postérieur des segments de l’abdomen jaune, le milieu des seg- ments roux et le tour brun ou noir, La tête est noire avec la bouche jaune. Le thorax est noir , à l'exception du métathorax qui est roux. Les pattes sont jaunes, avec les cuisses presqu’en entier d’un roux chätain ; les deux paires de jambes et de tarses postérieurs sont annelées de noir et de jaune, on même de roux châtain. Les ailes sont un peu enfumées, avec les nervures brunes.

La surface du thorax est lisse sur les côtés du mésothorax, fi- nement ponctuée sur le dos du mésothorax; celle du méta- thorax et de l’abdomen est fortement ponctuée, L'abdomen est légèrement inégal ; le métathorax est lisse tout à fait en arrière et marqué au milieu d'un sillon longitudinal complet.

DES HYMÉNOPTERES. 107

Long. du corps : 0,010. — de la tarière : 0.002. Hab. le Brésil (prov. de Guaratuba); Aug. St-Hilaire. C. M.

38. LE PiIMPLA MARGINELLA.

Castanea, abdomine nigro fasciis flavis, antennis tarsisque posterioribus 2 nigris, mas; abdominis apice castaneo, tarsis apice nigris, alis subviolaceis, fem.

Il est d’un roux châtain, avec l’abdomen noir et les segments bordés de jaune pâle, les antennes et les tarses de derrière noirs dans le mâle, les tarses noirs à l’extrémité seulement dans la femelle. Les ailes sont un peu enfumées : dans la femelle elles sont d’une nuance violacée; leurs nervures et le stigma sont noirs, avec l’origine de ce dernier blanchâtre. Les palpes et la lèvre supérieure sont pâles. Le dernier segment de l'abdomen et les côtés des deux segments précédents sont d’un roux châ- tain dans la femelle.

La surface du thorax est finement ponctuée; celle du méta- thorax et de la base au moins des segments de l’abdomen est for- tement ponctuée; le métathorax est velu et sa partie postérieure offre un grand espace lisse à peu près circulaire, entouré d’une ligne élevée un peu anguleuse,

Long. du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,004.

Hab. l’île de Cuba; Poey. C. M. et Collection de M. Serville.

Genre GLYPTA Gravenhorst.

Ce sont des espèces de Pimpla dont le corps est long et un peu aplati et qui ont les segments moyens de l’abdomen marqués de deux impressions oblongues, simulant une es- pèce de chevron. La tarière est généralement aussi longue ou même plus longue que Le corps et la région ventrale de l'abdomen n'offre point de fissure.

Les ailes antérieures sont dépourvues d’aréole.

Les antennes sont sétacées et à peu près aussi longues que le corps. Leur premier article est renflé et un peu tronqué à l'extrémité seulement.

Les pattes sont grèles et les crochets des tarses semblent

108 HISTOIRE NATURELLE

pectinés à la base ou garnis de cils courts (1). La pelotte des tarses est grande. L’écusson est triangulaire et convexe.

LE GLYPTA NIGRIPECTUS.

Rufo-ferruginea, pectore nigro, dense punctata, alis subhyalinis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux , avec la poitrine, la partie infé- rieure des flancs du prothorax, la partie inférieure et posté- rieure des flancs du mésothorax noires, ainsi que les valves de la tarière; le corps de la tarière est roux; le bord postérieur du prothorax , l’écaille des ailes et les hanches antérieures sont jaunûtres, ainsi que le tubercule sous-alaire et l’origine des ailes elles-mêmes. Les pattes sont rousses comme le corps, avec l’ex- trémité des tarses noirâtre, ainsi que le bout des jambes de der- rière, La tête manque. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec les nervures brunes ; elles ont une aréole comme dans les Pimpla: cette aréole est à peu près triangulaire et un peu oblique.

Le thorax et l’abdomen sont fortement ponctués et les points sont plus serrés, sinon plus gros, sur le métathorax, qui offre à la base un espace triangulaire lisse avec un point en avant; les trois lobes dorsaux du mésothorax sont assez marqués et il existe en arrière du lobe moyen une dépression large et peu profonde.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,008.

Hab, le midi de l’Afrique; Delalande. C. M.

Obs. Malgré la présence de l’aréole aux ailes de devant, je rapporte cette espèce aux Glypta, à cause des dépressions obli- ques des segments 2-4 de l’abdomen, qui sont disposées comme dans les espèces de ce groupe.

GENRE LISSONOTA Gravenhorst.

Ce sont des Pimpla à corps long et un peu aplati, dont l'abdomen est, dans la plupart des cas, lisse et dépourvu de

(1) Hs sont pectinés, d'après M. Schiodte (Mag. de xzool. 1839).

DES HYMÉNOPTÈRES. 109

toute élévation et de sillons. La tarière est presque tou- jours aussi longue ou plus longue que le corps et le ventre sans fissure à l’extrémité.

Les antennes sont à peu près aussi longues que le corps, avec le premier article renflé et tronqué de haut en bas à l’extrémité.

Les ailes de devant ont une aréole petite, à peu près trian- sulaire, tantôt pétiolée, tantôt dépourvue de pétiole, quel- quefois très-petite ou même nulle.

Les pattes sont grèles et les cuisses rarement un peu ren- flées.

Les crochets des tarses semblent pectinés ou garnis de cils à la base.

La pelotte est grande.

1. LE LISSONOTA ANNULATA.

Flava, nigro varia, abdomine castaneo, flavo-annu- lato, maculis nigris. Mas. Fem.

Il a la tête, le thorax, les pattes et le bord postérieur des seg- ments de l'abdomen d’un jaune pâle, avec des lignes noires sur le thorax et les pattes. La couleur générale de l’abdomen est d’un roux châtain, avec labase des segments plus ou moins noire, surtout dans le mâle. Les antennes et les valves de la tarière sont noires ; le corps de la tarière est d’un roux foncé. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et l’origine du stigma blanchâtre.

La surface de l’abdomen est lisse ; celle du thorax est parsemée de points peu serrés.

Longueur du corps : 0,015-0,920.

— de la tarière : 0,030.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville;

2. LE LissONOTA THORACICA.

Nigra, thorace pedibusque flavis, maculis nigris, ab- domine flavo-annulato. Fem.

H a la tête et l'abdomen noirs, avec l’orbite des yeux et le bord postérieur des segments de l’abdomen d’un jaune pâle. Le

110 HISTOIRE NATURELLE

thorax est d’un roux fauve, avec trois bandes longitudinales noires sur le dos du métathorax. Les côtés du métathorax, ceux des deux autres segments thoraciques, les hanches et les pattes sont d’un jaune pâle. Les tarses sont bruns; les cuisses et les jambes sont brunes aux deux extrémités ou à l’une des deux seu- lement. Les antennes et les valves de la tarière sont brunes et noires; le corps de la tarière est d’un roux foncé. Les ailes sont un peu jaunûtres.

Le métathorax est ridé et légèrement rugueux

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,006.

Hab. le Brésil (prov. de Guaratuba) ; Aug. Saint-Hilaire. €. M.

3. LE LiIsSOKOTA BIFASCIATA.

Nigra, thorace, abdominis basi et orbitis ferrugineis,

fasciis 2 flavis. Fem.

Il est noir, avec le thorax d’un roux ferrugineux et l’abdo- men orné de deux bandes jaunes. Les palpes sont d’un janne roux et l’orbite des yeux est ferrugineuse comme le thorax. Les antennes sont noires et ornées d’un anneau blanchâtre. La base du premier segment de l’abdomen est ferrugineuse ; une bande jaune se remarque sur l’articulation des segments 1, ? et ?, 3; le bord postérieur du quatrième segment est jaunâtre, ainsi que celui du dernier, qui est caché en partie. Les cuisses, hanches et trochanters sont noirs; l’extrémité des quatre cuisses de devant est plus ou moins rousse ; les jambes et les tarses sont d'un roux d’autant plus foncé , que les pattes sont plus posté- rieures ; les tarses de derrière sont presque entièrement noirs. Les ailes ont les nervures brunes et sont dépourvues d’aréole dans le seul individu que j'aie vu. La tarière est rousse avec les valves brunes,

La tête, le thorax et l’abdomen sont couverts de points très- serrés ; les derniers segments de l’abdomen sont lisses.

Longueur du corps : 0,008.

— de la tarière : 0,0025.

Hab. l'Amérique méridionale. C. M.

Genre MENISCUS Schiodte. (Mag. de zool. 1839, Ins, p. 10.)

Ce groupe est un démembrement de celui de Zissonota,

DES HYMENOPTÈRES. 411

Il comprend les espèces dont les crochets des tarses sont péctinés, les antennes plus courtes, la tarière plus courte que l'abdomen et ses valves déprimées et lancéolées.

M. Schiodte rapporte à ce groupe les L. catenator, Panz. et murina, Grav.

Il ajoute que les crochets des tarses des Schizopyga, des Lissonota proprement dits, de l’Ephialtes mediator, sont simples ; qu’ils sont garnis de longues soies spiniformes dans les Pimpla instigator, turionellæ, ou bilobés en dessous, avec le lobe postérieur, soit triangulaire et aigu dans le Pimpia visitator, les Clistopyga , soit ovale dans l’Ephial- tes manifestator.

GENRE POLYSPHINCTA Gravenhorst.

Ce sont des Pimpla dont les segments de l'abdomen offrent des impressions transversales et qui ont l’abdomen à peu près cylindrique, avec la face ventrale aplatie et les deux derniers arceaux du ventre pourvus d’une fissure.

Les antennes sont grêles et de longueur médiocre. Leur premier article est renflé et tronqué à l'extrémité seule- ment.

Les ailes de devant sont dépourvues d’aréole ou pour- vues seulement à sa place d’une nervure très-courte,

Les pattes sont grêles; le dernier article des tarses est gros ; la pelotte est volumineuse et les crochets des tarses sont très-petits, si même ils existent.

La tarière des femelles est courte ou de longueur mé- diocre.

GENRE SCHIZOPYGA Gravenhorst.

Ce sont des Pimpla dont les segments de l’abdomen sont sillonnés ou marqués d’impressions en travers. L’abdomen est convexe et le ventre a ses deux derniers arceaux pourvus d’une fissure. La tarière des femelles est très-courte et re- dressée.

Les ailes de devant n’ont point d’aréole,

112 HISTOIRE NATURELLE

Les pattes sont courtes, avec les cuisses fortes. Les antennes sont grêles et de la longueur de la moitié du corps.

Genre CLISTOPYGA Gravenhorst.

Ce sont encore des Pimpla dont les segments de l’abdo- men sont pourvus d’incisions transversales. L’abdomen est allongé, subcylindrique et un peu convexe, avec les arceaux du ventre entiers. La tarière des femelles est longue comme le corps ou un peu plus courte que lui.

Les antennes sont grêles et de longueur médiocre.

Les ailes de devant sont dépourvues d’aréole.

Les pattes sont de longueur médiocre.

GENRE TRACHYDERMA Gravenhorst.

Ce sont des Pimpla dont l'abdomen est allongé, un peu déprimé et rugueux , avec les cinq premiers segments de la même largeur, le premier un peu plus long que large, les segments 2-5 plus larges que longs, le sixième à peu près carré.

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole triangu- laire.

Les antennes sont filiformes et à peu près de la longueur du corps.

Les pattes sont courtes et assez fortes.

On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, qui a été établi d’après l’inspection d’un seul individu mäle, C’est le T'.scabra, Grav. t. IT, p. 285, qui est noir, avec les pattes rousses et les quatre derniers articles des tarses postérieurs noirs. C’est un insecte long d’environ 0,012 et qui a été trouvé en Suède.

GENRE EPIMECIS Zepelletier. Ce groupe paraît avoir été établi autrefois dans les ma-

nuscrits de M. Lepelletier de Saint-Fargeau, sur une es- pèce de la collection de M. Serville. Il se compose d'espèces

DES HYMÉNOPTÈRES. 113

dont le corps est long et étroit comme celui des Æphialtes. Les six premiers segments de l’abdomen sont plus longs que larges et la plupart offrent des tubercules comme dans les ÆEpuialtes. Cependant, les Æpimecis se distinguent de tous les autres groupes de Pimpla, par la forme de la tête et du prothorax, qui sont rétrécis en manière de col. A cet effet , le prothorax se porte en avant et la tête se dirige vers lui en formant un cône tronqué, dont la base s’appuie sur les yeux et dont le sommet s’évase plus ou moins, pour rece- voir le prothorax.

Les ailes antérieures sont dépourvues d’aréole et la nervure moyenne (cubito-discoïdale ) présente un rudiment de nervure vers le milieu de son trajet.

Les antennes sont sétacées , presque aussi longues que le corps ; elles ont le premier article renflé et tronqué obli- quement de haut en bas, ou de dessus en dessous à l’ex- trémité.

La tarière est courte et les derniers arceaux du ventre sont fendus pour la recevoir, ou pour en loger l'origine.

Les pattes sont fortes, avec les cuisses et les jambes de de- vant arquées comtne dans les £phialtes. Les tarses ne sont pas plus longs que les jambes ; leurs crochets sont pourvus à la base d’une grande saillie comme dans les Æphialtes; la pelotte est très-volumineuse.

Les mâles sont encore inconnus. Les deux espèces décrites dans cet ouvrage ont été rapportées de l'Amérique méri- dionale.

4. L’EpimEcis BICOLOR.

Rufa, abdominis postico, antennis, capite pedibusque Posterioribus 2 nigris, alis flavis apice fusco. Fem.

Il est d'un jaune-roux brillant avec la dernière moitié de l’ab- domen noire. Les antennes, la tête, les pattes postérieures, la tarière et le bord postérieur des segments de l’abdomen ? et 3 sont noirs. La bouche est jaune ou d’un jaune roux. Les ailes sont jaunes, avec l’extrémité des antérieures enfumée.

La surface du corps est lisse ; l'abdomen porte deux tuber-

HYMÉNOPTÈRES | TOME IV 8

114 HISTOIRE NATURELLE

cules sur la plupart des segments, comme dans les £phialtes. La surface du corps est lisse : le métathorax offre un sillon lon- gitudinal à peine indiqué ; les lobes dorsaux du mésothorax sont assez marqués.

Longueur du corps : 0,025,

— de la tarière : 0,006.

Hab, le Brésil. Coilect. de M, Serville.

9. L’EPIMECIS FASCIATA.

Rufa, abdominis apice, capite, antennis et pedibus posterioribus 2 plus minüsve nigris, alis flavis, nigro- fasciatis. Fem.

Il est d’un jaune roux comme le précédent, avec les derniers segments de l’abdomen noirs, ainsi que les valves de la tarière, les antennes, la tête et les deux pattes de derrière, à l'exception des trochanters et des hanches. Les ailes sont jaunes , avec une bande brune au milieu et sur les antérieures une grande tache terminale de la même couleur,

Les segments de l’abdomen sont tuberculeux comme dans le précédent. La surface du corps est lisse; le métathorax est sil-

lonné au milieu et les lobes dorsaux du mésothorax sont bien marqués.

Longueur du corps : 0,025.

— de la tarière : 0,006,

Hab. l'Amérique méridionale ; d'Orbigny, C. M.

Obs. 11 existe une variété de cette espèce qui a les antennes brunes et quelquefois rousses, les pattes de derrière presque

entiérement rousses comme les autres et le sillon du métathorax tout à fait effacé.

Hab. le Brésil; Aug. Saint-Hilaire , Gaudichaud. C. M. Gexre ORTHOCENTRUS Gravenhorst.

Ce sont des insectes dont le corps est en général assez al- longé, avec les cuisses renflées, les pattes courtes et la ta- rière de la femelle droite, d’où vient le nom qu'ils portent. Leur abdomen est un peu déprimé , tantôt plus ou moins cylindrique, tantôt en ovale plus ou moins allongé.

Les antennes sont un peu moins longues que le corps et

DES HYMÉNOPTÈRES. 115

formées, dans les mâles, d’articles courts, plus épais dans les deux premiers tiers de la longueur des antennes, que dans le dernier. Les antennes des femelles sont composées d'articles plus allongés et grêles. Dans les deux sexes, elles sont plus minces à l'extrémité qu’à Ja base. Leur premier article est renflé, avec l’extrémité tronquée dans une direction per- pendiculaire à l’axe.

Les ailes de devant sont tantôt pourvues d’une aréole, tantôt elles en sont dépourvues. La nervure moyenne ( cu- bito-discoidale) est tantôt droite et tantôt arquée.

La tarière des femelles est très-courte et droite, suivant M. Gravenhorst, ce qui doit faire placer dans un autre groupe (encore à établir) certaines espèces dont la tarière est arquée.

Les pattes sont courtes, avec les cuisses renflées, ainsi que les hanches; les jambes sont épaisses, ou du moins larges et triangulaires ; les tarses ne sont pas plus longs que les jambes : leurs crochets sont simples et la pelotte est as- sez grande.

1. L’ORTHOCENTRUS BIFASCIATUS.

Niger, pedibus, scutellis et abdominis fasciis 2 flavis, abdomine subcyaneo, densè punctato. Fem.

Il est noir, avec les pattes et deux bandes à l’abdomen jaunes. Les palpes sont bruns et en partie d’un jaune sale. La base de l’écaille des ailes et le tubercule sous-alaire sont jaunes, ainsi que les deux écussons ; le reste de l’écaille des ailes est roux, ainsi que les nervures de la base et le milieu du stigma : les autres nervures sont brunes et les ailes sont transparentes, avec un peu de brun le long de la cellule marginale. Les segments de l’abdo- men { et 3 offrent en arrière une large bande jaune. L'origine des quatre cuisses de devant et les deux cuisses de derrière sont noires , ainsi que les hanches et leurs dépendances; le bout des deux jambes de derrière est noirâtre et les tarses sont plus ou moins roux, avec le bout brun.

La tête est finement ponctuée, le mésothorax l’est plus forte- ment et l’abdomen davantage encore ; les quatre premiers seg-

116 HISTOIRE NATURELLE

ments, plus fortement ponctués que les autres, offrent une teinte bleuâtre. Le mésothorax est rugueux et divisé, à sa base, en trois régions dorsales , indiquées par des lignes saillantes.

Longueur du corps : 0,012.

Hab. la terre de Van-Diemen; Craunster. C. M.

2, L'ORTHOCENTRUS RUFUS.

Rufo-ferrugineus, antennis nigris, metathoracis dorso areolis 7. Mas. |

Il est d’un roux ferrugineux , avec les antennesnoires , à base ferrugineuse comme le corps. La poitrine est quelquefois noire le long des sutures longitudinales et transversales. Les ailes sont légèrement enfumées à l’extrémité; leurs nervures sont ferru- gineuses et l’origine du stigma est plus pâle.

Tout le corps est finement ponctué et les points sont plus serrés et plus nombreux sur J’abdomen que sur le thorax. Le méta- thorax est à peu près lisse et divisé en trois zônes dont la pre- mière, celle de la base, est partagée, par des lignes saillantes, en trois espaces dont le moyen est plus petit et creusé au milieu; la deuxième zône, ou la moyenne, est partagée en trois espaces polygonaux ; la troisième, ou la postérieure, se compose d’une seule grande région, Les antennes sont épaisses dans la plus grande partie de leur longueur.

Longueur : 0,008.

Hab. le Sénégal ; Guérin. C. M.

GENRE EUCEROS Gravenhorst.

Ce sont des insectes qui ont les pattes assez grêles et l’ab- domen en ovale assez allongé. M. Gravenhorst, qui n’a connu que le mâle de la seule espèce qu’il décrit, dit que les an- tennes sont beaucoup plus larges entre les articles 11 et 17, que dans le reste de leur longueur. En effet, dans les mâles, les antennes sont plus larges vers le quart à peu près de leur longueur: là, les articles se prolongent un peu en dessous, ce qui rend cette partie des antennes légèrement dentelée; puis elles diminuent d'épaisseur peu à peu jusqu’à l'extrémité. Leurs articles sont, en général, plus larges que longs. Dans les femelles, les articles des antennes sont plus allongés, un

DES HYMENOPTERES. {17

peu plus épais au milieu qu’à l’extrémité, ou autrement elles sont sétacées. Le premier article des antennes est renflé et tronqué un peu obliquement à l’extrémite.

Les ailes antérieures n’ont point d’aréole.

Les pattes sont assez grèles, avec les cuisses postérieures un peu fortes, les jambes allongées et les tarses un peu plus longs que les jambes. Les crochets des tarses sont simples et la pelotte est assez petite.

La tarière des femelles est très-courte et recouverte par le dernier arceau ventral, qui lui forme une espèce de gaine.

Le premier segment de l’abdomen est un peu plus large en arrière qu’en avant. Tous les segments sont plus larges que longs, à l’exception du premier; leur ensemble a la figure d’un ovale allongé.

L'EucEROS DIMIDIATUS.

Niger, pedibus rufis aut ferrugineis, abdomine ferru- gineo, segmento 1° nigro, mas; facie flavd, thorace flavo-maculato, antennis medio ferrugineis , fem.

Il est noir , avec les pattes rousses dans le mâle, ferrugineuses dans la femelle ; l'abdomen est ferrugineux, à l'exception du premier segment, qui est noir.

Le mâle a les antennes ferrugineuses, avec les deux extrémités noires. La bouche, la face et l’orbite interne et externe sont jaunes ; le dessus de l'orbite est noir. Le bord antérieur du méso- thorax offre quatre taches jaunes formant presque bordure ; l’é- caille des ailes et le tubercule sous-alaire sont jaunes, ainsi qu'un trait au-dessous de ce tubercule, sur la partie antérieure des flancs du mésothorax. Les quatre pattes de devant sont jaunes en avant, rousses en arrière, avec les tarses roux ; les hanches intermédiaires sont noires et jaunes; les hanches postérieures sont noires , ainsi que leurs trochanters et trochantins ; les cuisses postérieures sont rousses , leurs jambes ferrugineuses , avec la face postérieure brune, leurs tarses jaunes avec la base brune. Les segments de l'abdomen sont tachés de noir au milieu. Les ailes sont transparentes , avec les nervures d’un roux fonce.

118 HISTOIRE . NATURELLE

La femelle a les antennes et la tête noires, ainsi que le thorax. La naissance des ailes seule est jaune ; l’origine du stigma est roussâtre. Les quatre pattes de devant sont ferrugineuses et quelquefois leur base et la plus grande partie des cuisses sont noires ; les pattes postérieures sont noires, avec les cuisses fer- rugineuses, ainsi que les éperons des jambes, Les deux derniers segments de l’abdomen sont plus ou moins noirs.

Dans les deux sexes, la tête et le thorax sont finement ponctués: l’abdomen l’est beaucoup plus fortement; le métathorax est ru- gueux en arrière et offre au milieu une ligne transversale arquée dans le mâle, anguleuse dans la femelle.

Long. : 0,008.

Hab. les environs de Paris. Un mâle et une femelle de la col- lection de M. Serville ; une femelle de la collection du Muséum.

Oss. 1l est possible que les deux sexes que je décris ici n'ap- partiennent pas à la même espèce.

GENRE BASSUS Gravenhorst.

Le caractère principal de ce groupe consiste dans la forme carrée ou en carré allongé du premiersegment de l’abdomen. Les autres segments forment, par leur réunion, un ovale assez allongé.

Les ailes de devant sont pourvues ou non d’une aréole. La nervure moyenne (cubito-discoïdale) est anguleuse ou simplement arquée, pourvue quelquefois d'un rudiment de nervure accessoire, dans la partie anguleuse de son trajet.

Les antennes sont à peu près longues comme les deux tiers du corps, assez épaisses et tout à fait filiformes. Leur premier article est un peu renflé et tronqué un peu oblique- ment à l'extrémité.

Les pattes sont assez longues et grèles, à peu près comme dans les Euceros. Les crochets des tarses sont simples et la pelotte est assez petite.

Les segments moyens de l'abdomen et quelquefois aussi le premier segment, sont marqués d’une incision transversale, située plus ou moins près du milieu. La tarière des femelles est très-courte et à peu près droite.

DES HYMÉNOPTÈRES. 119

Genre METOPIUS Panzer. (Kritische-Revision). Syn. Peltastes Illiger (in Rossi Fauna Etrusca ),.

I1 n’est point, dans toute la famille des Ichneumonides, de groupe mieux caractérisé que celui-ci, tant par l’espèce de bouclier que porte la face, que par la forme de l’écusson en carré transversal, avec les bords latéraux relevés et libres et le bord postérieur avancé sur le post-écusson, Le corps est long, avec l’abdomen déprimé, à bords à peu près paral- lèles et'un peu plus large en arrière qu’en avant.

Les antennes sont épaisses, un peu plus courtes que le corps et composées d'articles courts, un peu étranglés au milieu et dont les derniers seulement sont d’un diamètre moindre que tous les précédents. Le premier article est un peu renflé et légèrement échancré de haut en bas à l’extré- mité.

L’aréole des ailes antérieures est grande, rhomboïdale, plus ou moins régulière suivant les espèces, avec la nervure moyenne (cubito-discoidale) droite ou un peu ondulée.

Les pattes sont courtes et assez fortes, avec les cuisses un peu comprimées , les tarses plus longs que les jambes, les crochets simples et la pelotte assez grande.

En l’absence de tarière visible, les femelles se reconnais- sent à la fente des arceaux qui terminent l'abdomen en dessouset dans laquelle se remarque un lobe allongé et im- pair ; les mâles ont à la place de ce lobe une plaque terminale qui supporte deux appendices arqués, formant, par leur réu- ion, une sorte de pince, qui sert sans aucun doute à l’ac- couplement.

Ce sont ces deux appendices que M. Gravenhorst décrit « tanquam mandibulæ clausæ » (II, 289) dans quelques individus et qu’il regardait comme cachés dans les autres.

L’arceau supérieur du dernier segment de l'abdomen sup- porte, dans les deux sexes, les deux filets ou appendices velus que l’on remarque dans toutes les Ichneumonides.

120 HISTOIRE NATURELLE Le Meropius pinarorius Bosc (in Mus.).

Niger, thoracis maculis et abdominis fasciis flavis, femoribus posterioribus 2 apice nigro. Mas.

Il ressemble beaucoup au M. necatorius Fab. Il est noir comme Jui, avec le bord postérieur des segments de l’abdomen jaune. Le premier segment de l’abdomen est presque entièrement jaune , comme cela arrive souvent dans le necalorius. Il s’en distingue surtout parce qu’il est plus fortement ponctué et parce que les cuisses postérieures sont noires à l’extrémité , au Jieu d’être noires en dessous. Les deux taches jaunes du métathorax manquent quelquefois. Le post-écusson est noir , ainsi que l'é- caille des ailes. Le deuxième segment de l’abdomen n’a que deux points jaunes en arrière ; le septième n'est quelquefois pas bordé de jaune. Les quatre cuisses de devant ont du noir en arrière, mais il est placé plus haut. Le bord postérieur de la région dor- sale du mésothorax n'offre point de taches jaunes.

Long. : 0,017.

Hab. la Caroline ; ancienne collection de Bosc. C. M.

9, Le METoPIUS CORDIGER.

Niger, flavo varius, abdomine obscurë æneo, fasciis flavis, pedibus posterioribus 2 nigris, femorum basi flava, metathorace cordigero. Mas.

Il ressemble au précédent, mais le post-écusson est jaune. Il n’y a qu'une tache jaune linéaire sur la partie antérieure des flancs du mésothorax. Le deuxième segment de l’abdomen offre en arrière une bande jaune , étroite et interrompue au milieu ; les segments 6 et 7 n'ont point de bordure jaune. Le méta- thorax est orné de deux grandes taches jaunes. L’écusson est plus grand , largement bordé de jaune en arrière et sur les côtés. Le métathorax offre sur le milieu de sa base une plaque dorsale à peu près cordiforme. L’abdomen est d’un vert bronzé sbscur. Les quatre cuisses et jambes de devant sont noires en arrière et en dessous, Les pattes postérieures sont noires, avec les trochanters, les trochanlins et la moitié antérieure des cuisses jaunés. Enfin, la ponctuation de l’abdomen est au moins aussi forte que dans le précédent , mais celle du thorax est moins pro- noncée,

DES HYMÉNOPTERES. 121 Long. : 0,018. Hab. la Caroline ; ancienne collection de Bosc. C. M. Os. Cette espèce était confondue avec la précédente, dans la collection de Bosc.

GENRE XORIDES Gravenhorst.

Ce groupe se compose d’espèces à corps long et étroit, ayant l’abdomen très-long dans les mâles et semblable à celui des mâles du genre Ahyssa, non-seulement par sa forme générale, mais encore en ce que le bord postérieur de chaque segment est échancré au milieu ; le dernier seg- ment est entier et non point divisé comme dans les Rhyssa.

Les antennes sont gréles, cylindriques, aussi longues que la moitié du corps environ et composées d’articles allon- ges, un peu renflés à l'extrémité et de plus en plus courts; ils sont cependant un peu plus longs que larges. Le premier article est largement échancré en dehors.

Les ailes de devant n’ont point d’aréole : la nervure de sépa- ration des deux cellules cubitales est très-courte ; la cellule cubitale externe est arrondie à son origine.

Les pattes sont longues et grêles, avec les cuisses un peu renflées. Le quatrième article des tarses est plus petit que les autres et entier. Les crochets sont simples et la pelotte est de grandeur moyenne.

La tête, vue en dessus, est plus large que le thorax et en carré transversal. La face est en trapèze , avec le plus peti côté situé en avant.

Le thorax est long et étroit, déprimé, avec le lobe moyen du dos du mésothorax prolongé en avant et le métatho- rax à peu près carré. La tarière des femelles est à près aussi longue que le corps.

Genre XYLONOMUS Gravenhorst.

Ce groupe ressemble beaucoup au précédent, mais il en diffère essentiellement en ce que la face est de largeur égale

122 HISTOIRE NATURELLE

dans toute son étendue , tandis qu’elle est plus étroite en avant dans les Xorides,

Les antennes sont grêles, plus longues que la moitié du corps , très-légèrement renflé:s vers le bout, ou tout à fait sétacées. Leurs articles sont conformés comme dans les Xo- rides , mais l’article de la base n’est qu’un peu échancré à l'extrémité et sa forme est plus globuleuse que dans les Xorides.

Les ailes sont disposées comme dans les Xorides ; l’origine de la cellule cubitale externe est plus ou moins anguleuse.

Les pattes sont de longueur médiocre et assez épaisses. Les jambes sont plus renflées dans les femelles et les quatre an- térieures sont déprimées à la face interne, près de leur ori- gine. Les crochets des tarses sont très-petits et simples. La pelotte est petite. Le quatrième article des tarses est plus court que les autreset entier.

La tête est plus globuleuse que celle des Xorides. Le tho- rax ressemble à celui des Xorides, si ce n’est que le méta- thorax est plus large que long. L’abdomen est en ovale al- longé dans les femelles, plus long et presque linéaire dans les mâles, chez lesquels il est déprimé, tandis qu’il est un peu comprimé en arrière dans les femelles. La tarière est tantôt aussi longue au moins que l’abdomen et tantôt plus courte que lui.

GENRE ODONTOMERUS Gravenhorst.

Ce groupe se distingue des deux précédents par ses pattes plus courtes et par ses cuisses renflées, dont les deux posté- rieures sont pourvues d’une forte dent en dessous, dans les trois espèces que décrit M. Gravenhorst. Dans une qua- trième espèce, que je crois nouvelle et que je décris ici, les cuisses postérieures ne sont point dentees ; tous les autres caractères sont les mêmes que dans les Odontomerus pro- prement dits.

Les antennes sont plus courtes que le corps, sétacées , plus épaisses, relativement ; que dans les deux genres précédents

DES HYMÉNOPTÈRES. 123

et composées d'articles coniques et un peu plus longs que larges. Le premier article est renflé et tronqué un peu obli- quement en dehors, à l'extrémité seulement.

Les ailes sont disposées comme dans les deux genres pré- cédents.

Les pattes sont remarquables, dans les femelles, en ce que leurs jambes sont plus épaisses que dans les mâles; celles du milieu sont contournées, ce qui est dû à deux dépres- sions qui se présentent, l’une à la face externe, avant l’ex- trémité , l’autre à la face interne, à peu près au milieu. Le quatrième article des tarses est court et un peu oblique. Les crochets sont assez grands, simples et la pelotte est petite.

La tête est épaisse et cependant plus large que longue, vue en dessus. Le thorax est ovalaire, plus largé que dans les deux genres précédents, déprimé, avec le lobe moyen du mésothorax saillant ; le métathorax est aussi long que large , mais un peu plus étroit en arrière qu’en avant. L’ab- doinen est large, en ovale allongé dans les femelles, dé- primé en dessus et cependant comprimé en arrière, au moins dans quelques espèces ( ©. dentipes ). Dans les mâles, l’abdomen est allongé, pyriforme, c’est-à-dire plus large en arrière ; son pédicule est plus long et beaucoup plus étroit que dans les femelles. La tarière est plus longue que le corps dans les ©. dentipes et appendiculatus, avec les valves in- sensiblement élargies en arrière. Dans l'O. striatus , la ta- rière est un peu plus courte que l’abdomen, avec les valves linéaires.

L’ODoNTOMERUS STRIATUS.

Niger, labro pedibusque ferrugineis, tarsis posterioribus 2 fuscis, antennis nonnunquam ferrugineis, basi apice- que nigris, abdomine lenuè et transversim striato, apice Punctato. Fem.

Il est noir, avec les pattes d’un roux ferrugineux ; la lèvre supérieure est d’un roux foncé. Les antennes sont OU en- tiérement noires , ou ferrugineuses avec les deux extrémités

124 HISTOIRE NATURELLE

noires, L’écaille des ailes est en partie ferruginense, ainsi que l’origine desailes. Les pattes sont ferrugineuses, avec l’extrémité des quatre (arses de devant brune; les jambes et tarses posté- rieurs sont bruns en grande partie. Les ailes sont un peu obs- cures, avec les nervures brunes; le stigma est noir et son origine rousse.

La tête et le thorax sont fortement ponctués. Le métathorax est rugueux, avec deux grands lobes frapézoïdaux à sa base et le reste de sa surface divisé par des lignes saillantes en plusieurs régions polygonales : il offre tout à fait en arrière deux épines courtes. Les quatre premiers segments de l’abdomen sont très- finement striés en travers ; les autres sont très-finement ponc- tués. Les valves de la tarière sont à peu près linéaires et forment par leur réunion une longue pyramide triangulaire, La nervure moyenne des ailes offre un rudiment de nervure accessoire. Les cuisses postérieures sont mutiques.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,008.

Hab. la France. C. M. et Collect. de M. Serville.

GENRE ECHTHRUS Gravenhorst,

Ce groupe se compose, d’après M. Gravenhorst, d’espèces qui ont l’aréole pentagonale et parfois nulle et les pattes longues et assez grêles. Lorsque l’aréole manque, ajoute cet auteur, la nervure de séparation des deux cellules cubitales est assez longue et les nervures inférieures des deux cellules cubitales ne sont point contiguës , à l'angle de la cellule radiale, comme cela a lieu dans les trois genres précédents.

Les antennes sont grèles ou médiocres.

Les pattes postérieures sont allongées.

La tête est presque cubique, avec les angles obtus. Le thorax est à peu près cylindrique ou un peu renflé. L’ab- domen est convexe, presque linéaire dans les mâles, plus étroit que le thorax et deux fois aussi long que lui ; dans les femelles , l'abdomen est plus court, aussi large que le thorax et en ovale oblong. Le premier segment est plus étroit que les autres , canaliculé, avec le pétiole un peu épais. La tarière est presque aussi longue que le corps.

DES HYMENOPTÈRES. 195

GENRE BANCHUS Fabricius.

Ce genre , tel qu'il a été limité par M. Gravenhorst , se compose d'espèces dont l’abdomen est comprimé dans sa dernière moitié, déprimé à la base et terminé dans les fe- melles par une tarière très-courte , qui ne dépasse pas l’ex- trémité du dernier segment. La carène très-saillante que présente la région ventrale n’est pas un des moindres ca- ractères de ce groupe.

Les antennes sétacéees, un peu plus courtes que le corps, s’enroulent à l'extrémité dans les mäles. Leurs articles sont courts, obliques et le premier de tous est renflé et large- mentéchancré ou tronqué obliquement,en-dehors etun peu en-dessous.

L’aréole des ailes de devant est triangulaire, avec l’un des angles postérieurs, l’interne, tronqué; la nervure moyenne (cubito-discoïdale) est presque droite.

Les pattes sont de longueur médiocre, avec les cuisses un peu comprimées et les tarses plus longs que les jambes. Les crochets des tarses sont dentelés et la pelotte est de moyenne grosseur.

Les sexes sont peu distincts : cependant les mâles ont l’ab- domen plus étroit et plus pointu ; dans les femelles, au con- traire , il est plus épais dans le sens vertical et plus obtus, comme s’il était tronqué.

Le BanxcHus RUFIVENTRIS.

Niger, flavo varius, abdomine pedibusque posterioribus 2 ferrugineis, tibiis tarsisque flavis, femoribus anterio- ribus k nigris. Fem.

Il est noir, varié de jaune , avec les pattes rousses, noires et jaunes. Les antennes sont noires, avec un large anneau blan- châtre. La face, le côté externe des mandibules et quelquefois l'orbite interne des yeux, sont jaunes ; les palpes sont d’un jaune roux. Le bord antérieur du prothorax est taché de jaune ; le mé- sothorax offre deux taches jaunes en avant, une au milieu et une autre, de hant en bas, sur les flancs; les deux écus-

126 * HISTOIRE NATURELLE

sons sont jaunes, ainsi que les côtés de la région post-scutellaire ; il existe quelquefois deux taches jaunes sur la base du métatho- rax ; les côtés du métathorax sont d’un roux ferrugineux en ar- rière et sa partie postérieure est d’un jaune roux en dessus. L'abdomen est d’un roux ferrugineux, avec le milieu du pre- mier segment noir, Les quatre cuisses de devant sont presque entièrement noires, avec tes extrémités d’un jaune roux; les quatre hanches de derrière, les trochanters et trochantins sont d’un roux ferrugineux; les deux cuisses postérieures sont de cette même couleur, avec plus ou moins de noir en dessus ; toutes les jambes sont jaunes et les deux dernières plus ou moins ferru- gineuses à l'extrémité; les tarses sont jaunes , avec l’extrémité brune. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec les ner- vures noires et celles de l’extrémité rousses; l’aréole est à peu près triangulaire et brièvement pédiculée.

Le thorax est ponctué; le métathorax quelquefois rugueux et même ridé, avec la surface un peu inégale. L’abdomen est lisse et marqué de trois impressions plus ou moins prononcées, en travers du deuxième segment. R

Longueur : 0,015,

Hab. le Brésil ; Sylveira, etc. C. M.

GEexre WESTWOODIA.

Ce groupe remarquable a les ailes antérieures pourvues d’une aréole triangulaire ou plutôt quadrangulaire, la base du triangle étant elle-même anguleuse vers l’extrémité voi- sine du bout de l'aile.

Les antennes sont sétacées, un peu noueuses, comme dans certains /chneumon et dans certains Cryptus, c’est-à-dire ayant l’extrémité de leurs articles un peu plus large que la base. Le premier article est renflé, un peu comprimé et coupé presque droit, le troisième article très-court; les autres décroissent peu à peu en longueur.

La tête est en carré transversal, vue d’en haut ; les man- dibules sont larges, comprimées, bidentées; les palpes assez grêles. L’abdomen est large, en triangle allongé, presque sessile, avec le pédicule large , aussi en triangle allongé,

DES HYMÉNOPTÈPES. 127

s'appliquant par sa base à celle de l'abdomen : il est aplati et complété, dans le seul individu que j’ai vu, par les côtés du premier segment qui sont relevés de manière à former, pour l'abdomen, une base aussi large que le thorax, mais qui ne s'applique contre le thorax que par l’origine plus étroite du premier segment ; l'extrémité de l’abdomen est comprimée et plus haute que large: sa face ventrale est ca- rénée. La tarière est très-courte et ne dépasse pas l’abdomen.

Les pattes sont très-courtes, avec les cuisses renflées, les jambes et les tarses élargis, les trois premiers articles des quatre tarses de devant à peu près cordiformes; les articles des deux tarses postérieurs sont en triangle allongé; les crochets des tarses non dentelés ; des pelottes de poils gar- nissent le dessous des tarses.

Ce type exceptionnel ne se place bien nulle part. Par la forme comprimée de la portion postérieure de l’abdomen, il pourrait se rapporter à la division des Ophion ; mais ce dernier caractère et le pédicule large de l'abdomen, le rap- prochent davantage des Banchus, Néanmoins, la grosseur, la brièveté des pattes et la forme particulière des tarses, don- nent à cet insecte un aspect tout particulier, qui ne permet pas de déterminer facilement la place qu’il doit occuper.

Le Wesrwoonia RurICEPS (PI. 41, fig. 2).

Nigra, capite rufo, abdominis lateribus et segmento- rum margine posteriori flavis, alis fuscis. Fem.

I est noir, avec la tête d’un roux ferrugineux et les segments de l'abdomen bordé de jaune. Le bout des mandibules est noir, ainsi qu'une tache sur le vertex. Une crête étroite et assez éle- vée se remarque entre les antennes; elle est rousse en avant et noire en arrière. Les côtés des deux premiers segments de l’ab- domen sont jaunes et le bord postérieur de tous les segments est orné d’une bordure étroite , de cette même couleur, La face in- terne des deux jambes de devant est d’un roux ferrugineux. Les ailes sont enfumées , avec les nervures noires et l’origine du stigma rousse.

128 HISTOIRE NATURELLE

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont élevés et séparés par un sillon large et profond : le lobe moyen présente en avant un sillon longitudinal qui le divise en deux portions; l’écusson est triangulaire et élevé au milieu ; le métathorax présente en arrière quatre lignes longitudinales élevées et il est légèrement plissé ou ridé dans cette région. Toute la surface du corps est lisse : les pattes sont revêtues de poils d’un jaune roux.

Longueur du corps : 0,015.

— des antennes : 0,014.

Hab, la terre de Van-Diemen. Collect. de M. Serville.

Genre EXETASTES Gravenhorst.

Les espèces de ce groupe ont l’abdomen moins large à la base et moins comprimé dans la dernière moitié que dans les Banchus; 11 est même assez étroit dans les mâles, tandis que, dans les femelles, il est quelquefois en ovale allongé.

La tarière est longue comme le cinquième ou le quart de l'abdomen et quelquefois plus.

Les antennes sont aussi longues ou plus longues que le corps et très-minces à l'extrémité. Elles ne sont nulle part aussi épaisses que celles des Banchus et se composent d’ail- leurs d'articles allongés. Le premier article est presque glo- buleux et tronqué un peu obliquement de haut en bas à l'extrémité.

Les ailes de devant ont une aréole triangulaire, avec l’an- gle postérieur interne tronqué et la nervure moyenne (cubito- discoïdale) anguleuse et pourvue d’un rudiment de nervure accessoire.

Les pattes sont assez longues et surtout les cuisses de der- rière. Les tarses de devant sont presque deux fois aussi longs que les jambes. Les crochets des tarses sont simples, revètus seulement de quelques poils roides et la pelotte est de gros-

seur moyenne. 1, L'EXETASTES FASCIATUS.

Nigro flavoque varius, femoribus nigris, abdomine flavo-fasciato. Fem.

Il est noir, avec la tête et le thorax variés de jaune et l’ahdo-

DES HYMENOPTÈRES. 129

men orné de bandes jaunes. La face, les mandibules et l'orbite des yeux sont jaunes ; les palpes sont bruns ou noirs. Les an- tennes ont le dessous du premier article jaune et un large an- neau blanchâtre avant l’extrémité. Le prothorax est jaune en avant et présente de chaque côté une tache jaune triangulaire, Le dos du mésothorax est orné de quatre lignes jaunes qui sont réunies en avant, et dont les deux extérieures longent le bord. Les flancs du mésothorax et la poitrine sont presque entiérement jaunes ; la région post-scutellaire est jaune, ainsi que les deux écussons et les lignes scutellaires. Le métathorax est jaune sur les côtés et en arriére, et orné de deux taches jaunes à la base. L’abdomen a le premier segment jaune, avec le milieu noir ; les autres segments sont noirs et offrent en arrière une large bande jaune; les segments postérieurs, à partir du quatrième , ont la bande terminale rousse au milieu et jaune sur les côtés. La tarière est noire. Les nervures des ailes sont noires et le stigma est roux, avec l’origine jaunâtre. Les cuisses sont noires, avec les quatre antérieures plus ou moins jaunes en des- sous et aux extrémités ; les jambes et les tarses sont jaunes et le bout de ces derniers est noir.

Le thorax est finement ponctué et présente même des stries fines et transversales sur le dos du métathorax.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,001.

Mab, le Brésil (Guaratuba) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

9, L’EXETASTES MACULATUS.

Niger, flavo-maculatus, abdomine pedibusque ferrugi- nes, larsis tibiisque posterioribus 2 flavo-rufis. Mas. Fem.

îl ést noir, avec le thorax orné de taches jaunes, l'abdomen et les pattes d’un roux ferrugineux et la tarière noire. La bouche, le chaperon , les joues et l'orbite des yeux sont jaunes. Les an- tennes ont un large anneau jaune. Le mésothorax est jaune de chaque côté en avant, avec trois taches jaunes sur les flancs; deux taches sur le dos et deux autres sur l’écusson, sont jaunes. Le métathorax offre dix taches ou points jaunes, cinq en avant et cinq en arrière. Les trochanters antérieurs , les hanches et trochanters intermédiaires, sont en partie noirs ; les hanches, trochanters et cuisses postérieurs sont d’un ferrugineux plus

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 9

130 HISTOIRE NATURELLE

foncé que le reste des pattes; les quatre tarses antérieurs sont en grande partie noirs; les postérieurs sont jaunes. Les ner- vures des ailes sont noires.

Le mésothorax est finement ponctué, avec les lobes dorsaux distincts; le métathorax est rugueux et même ridé en travers; l'abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,002.

Hab. le Brésil (Guaratuba) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

Obs. Le mâle a l'anneau des antennes incomplet, c’est-à-dire noir en dessons , les côtés de la face jaunes comme le chaperon, les joues et l'orbite des yeux , l'abdomen, alternativement ferru- gineux et noir, les quatre jambes antérieures plus jaunes que dans la femelle, et le bout des jambes postérieures noir. L’aréole des ailes de devant manque, ce qui a lieu peut être aussi dans la femelle, dont les ailes sont incomplètes dans le seul indi- vidu que j'en aie vu,

3. L’EXETASTES CASTANEUS.

Obscurè castaneus, antennarum annulo tarsisque pos- terioribus 2 flavis. Fem.

Il est d’un brun châtain ou d'un ferrugineux obscur, avec les tarses postérieurs jaunes et leurs deux extrémités noires. Les antennes sont noires , avec un large anneau jaunâtre et le premier article presque entièrement ferrugineux. Les deux pattes de devant sont d’une couleur plus claire que les autres, ainsi que le dessous des cuisses et l’origine des jambes de der- rière; l’abdomen est plus foncé que le reste du corps. Les ner- vures des ailes sont noires.

Le mésothorax est finement granulé on rugueux, avec les lobes dorsaux assez distincts ; le métathorax est finement ru- gueux et un peu inégal ; l'abdomen est lisse.

_ Longueur du corps: 0,013. — de la tarière : 0,00?5. Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M,

Genre COLEOCENTRUS Gravenhorst.

Ces insectes se font remarquer par le développement des derniers arceaux du ventre, qui se relèvent de manière à

DES HYMÉNOPTÈRES, 131

former unesorte de gaine pour recevoir la tarière; le dernier arceau est ordinairement beaucoup plus développé, en ma- nière de languette carénée, ou en fer de lance replié dans sa longueur. La tarière est aussi longue, ou même plus longue que le corps.

Les antennes sont un peu moins longues que le corps, fiformes, composées d’articles allongés, un peu obliques, dont le premier est renflé et largement tronqué en dehors, de la base à l'extrémité.

Les ailes de devant ont une aréole triangulaire, petite et pédiculée. La nervure moyenne est légèrement arquée.

Les pattes sont assez longues, surtout les postérieures, et de grosseur moyenne. Les tarses de devant sont à peu près deux fois aussi longs que ies jambes. Les crochets des tarses sont simples et la pelote est assez petite.

Le corps est long et assez étroit, avec Le premier segment de l’abdomen plus loug que large, la partie postérieure de l’abdomen comprimée et le dernier arceau ventral presque aussi long que la moitié de l'abdomen.

On ne connaît que des femelles.

GENRE LEPTOBATUS Gravenhorst.

Ce sont encore des espèces dont lPabdomen est comprimé à l’extrémité, oblong, de même longueur et de même largeur que le thorax, ou un peu plus long, avec le premier segment un peu rétrécien arrière. La tarière des femelles est au moins aussi longue que l’abdomen.

Les antennes sont grêles ou à peu près.

Les ailes de devant ont une grande aréole, de figure rhom- boïde un peu irrégulière.

Les pattes sont assez grêles et les postérieures allongées.

La forme de l’aréole paraît constituer l’un des principaux caractères de ce groupe, qui a de l’analogie avec les Coleo- centrus en raison de son abdomen, pourvu en dessous d’une

sorte de gaine beaucoup plus courte et plus obtuse que dans ces derniers.

132 HISTOIRE NATURELLE

GENRE TROPISTES Gravenhorst.

L’abdomen comprimé et par suite caréné en dessus, tel paraît être le principal caractère des T'ropistes, dont l’ab- domen, de même que celui des Leptobates, est moins sessile, c'est-à-dire plus étroit à la base, que dans les Zanchus, les Exetastes et les Coleocentrus. Dans les Tropistes, l'abdo- men est plus long que le thorax et plus étroit que lui ; il est en massue lorsqu'on le regarde de côté. La tarière est à peu près de la même longueur que l'abdomen.

Les antennes sont grèles, filiformes, un peu plus courtes que le corps et enroulées à l'extrémité.

Les ailes sont dépourvues d’aréole.

Les pattes sont assez grèles et de longueur médiocre.

GENRE AROTES Gravenhorst.

L’abdomen sub-pétiolé , aussi long ,ou un peu plus long que la tête et le thorax et comprimé au bout, une gaîne lancéolée à l'extrémité de la région ventrale; tels sont les principaux caractères de ce groupe.

Les antennes sont assez grêles et plus courtes que le corps.

Les ailes n’ont point d’aréole et la cellule moyenne reçoit les deux nervures écurrentes.

Les pattes sont allongées , les antérieures grêles, les pos- térieures assez fortes.

La tarière des femelles est aussi longue que le corps.

GENRE ACÆNITES Gravenhorst.

L'’abdomen large, ovoide, de la même largeur que la tête et le thorax , avec le dernier arceau ventral des femelles en fer de lance ; tels sont les traits principaux de ce groupe , qui se rapproche ainsi de plusieurs des précédents. Vu de côté , l'abdomen est plus épais dans sa moitié postérieure que dans la précédente , ce qui le fait paraître un peu com- primé,

Les antennes sont courtes , d’un tiers plus longues que

DES HYMEÉNOPTÈRES. 133

la tête et le thorax, assez épaisses et filiformes. Leurs ar- ticles, pour la plupart, sont tout au plus aussi longs que larges. Le premier article est un peu renflé et tronqué un peu obliquement , de haut en bas, à l'extrémité.

Les ailes sont dépourvues d’aréole. La nervure moyenne est sinueuse et se continue avec celle qui gagne le bout de l'aile; une nervure perpendiculaire à sa direction la sépare de la cellule cubitale ou marginale.

Les pattes sont fortes et de longueur médiocre. Les cuisses postérieures sont épaisses. Les tarses de devant sont deux fois aussi longs que les jambes. Les crochets des tarses sont bifides et la pelote est assez grande.

La tarière des femelles est quelquefois aussi longue que le corps; quelquefois elle n’a que la moitié de la longueur de l'abdomen.

La brièveté des antennes et la forme de leur premier ar- ticle , le corps court et assez trapu ; tels sont les caractères par lesquels ce groupe se distingue des Coleocentrus ; avec lesquels il a d’assez grands rapports.

Deuxième type des Ichneumonides. — Les Ophion.

GExre OSPRYNCHOTUS Spinola. (Mag. de zool. 1841, N°75).

Le caractère principal de ce groupe consiste dans Pal- longement de sa lèvre inférieure et de ses mâchoires, qui constituent une espèce de trompe (promuscis). Les mandi- bules sont arquées et sans dents. La lèvre supérieure est grande , trapézoïdale , avec le bord antérieur à peu près droit. Le chaperon est en carré long et les joues s’avancent de chaque côté pour atteindre l’origine des mandibules, qui est au niveau de la lèvre supérieure. Il résulte de tout cela que la tête est très-allongée de haut en bas.

Les palpes ne sont remarquables que par la figure à peu près uniforme de leurs articles, dont le profil est en triangle allongé, excepté celui du dernier article, qui est presque cylindrique.

134 HISTOIRE NATURELLE

L'espèce de museau formé par les pièces de la bouche étant rétractile , ainsi qu’il arrive d'ordinaire dans les Hymé- noptères à trompe, la lèvre supérieure ne laisse voir quel- quefois que son bord antérieur.

Les antennes sont épaisses, filiformes jusque vers l’extré- mité , qui estun peu plus mince que le reste; leurs articles sont allongés : le premier est renflé et largement tronqué en dehors et un peu en dessus.

Les ailes de devant ont une aréole pentagonale, plus étroite en avant qu’en arrière et dont le grand axe est pres- que perpendiculaire à celui de l’aile. La nervure moyenne est légèrement sinueuse et la cellule discoïdale, dont elle forme le bord supérieur, est un parallélogramme presque régulier.

Les pattes de derrière sont longues, avec les jambes ren- flées, à coupe presque triangulaire, et le premier article des tarses comprimé, à coupe également triangulaire. Les cro- chets des tarses sont simples et la pelote est assez grande.

Le premier segment de l'abdomen est long et étroit ; tous les autres segments forment, par leur réunion, un ovoïde un peu comprimé. La tarière des femelles est tantôt aussi longue que l'abdomen et tantôt plus courte que lui.

Ce groupe ne renferme, jusqu’à présent, que deux es- pèces ; elles sont exotiques.

1. L’Osrryxcnorus capensis Spin. (loc. cit.)

IViver, tibiis posterioribus 2, antennarum tarsorumque posteriorum 2 annulo et abdominis apice flavo-rufis, alis Jusco-violaceis. Fem.

Il est noir, avec les deux jambes postérieures d’un jaune-roux, ainsi qu'un anneau aux farses de derrière et aux antennes ; l’ex- trémité de l’abdomen et les deux ou les quatre jambes de devant presque en entier , sont de la même couleur. La lèvre et toute la face, jusqu'aux antennes et quelquefois aussi une portion de orbite interne, sont d’un roux ferrugineux. Le dessus des jambes de devant est plus ou moins brun et l’extrémité des jambes de derrière noire. Les ailes sont enfumées, avec un beau reflet

DES HYMÉNOPTÈRES. 135

violet. L’abdomen est roux à partir du quatrième segment , Qui l’est lui-même plus ou moins. Les antennes sont noires, avec le premier article plus ou moins roux ou ferrugineux en dessous ; leur anneau roux est large et complet.

Le thorax est ponctué plus fortement sur les flancs que sur le dos du mésothorax, dont les sillons interlobulaires sont peu profonds; le métathorax est même rugueux ou fortement granulé et sa première région fortement échancrée. ’

Longueur du corps : 0,020-0,025.

— de la tarière : 0,011-0,016.

Hab. le cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M. et Collect. de M. Serville.

Obs. Dans les individus de la collection du Muséum, les ailes sont brunes à reflets bleus sur le bord interne ; dans ceux de la collection de M. Serville, elles sont bleues partout. Cette diffé- rence , due peut-être à une altération produite par le temps, ne peut pas méme constituer une variété.

9. L'OSPRYNCHOTUS FLAVIPES.

Obscurè ferrugineus, pedibus plus minüsve nigris,

tibiis et tarsis posterioribus 2 antennisque annulo flavo, alis fusco-violaceis. Fem.

Yl est d’un roux ferrugineux, avec le dos du thorax plus ou moins noir et l’abdomen noir à reflets bleuâtres ; les jambes et les tarses postérieurs offrent un large anneau d’un jaune pâle ; les antennes ont un anneau étroit de la même couleur. Les pattes sont ferrugineuses, avec les tarses et le dessus des jambes anté- rieurs , les jambes et les tarses intermédiaires , les cuisses, les jambes etles tarses postérieurs, noirs. L’anneau jaune des jambes de derrière commence près de l’origine et s’étend jusqu’a leur milieu ; celui des tarses postérieurs occupe les articles 2—4. L’anneau jaune des antennes n’occupe que deux articles entiers et une partie seulement des deux ou trois articles voisins; le bout même des antennes est roux et les deux articles de la base sont ferrugineux. Les ailes sont brunes, à reflets violets. Le premier segment de l’abdomen est ferrugineux en tout ou en partie.

Le thorax est assez fortement ponctué, particulièrement sur les flancs et le lobe moyen du mésothorax ; le métathorax est

136 HISTOIRE NATURELLE rugueux, avec la première région largement échancrée , à bord oblique et sinueux.

Longueur du corps : 0,020-0,025.

— de la tarière : 0,010-0,012.

Hab. le Sénégal ; Audouin. C. M. et Collect. de M. Serville,

GExre LAPTON Vees von Esenbeck. (Act. Soc. Berolin. 1815).

Ce groupe paraît appartenir à la division des Ophion , à cause de sa bouche prolongée en forme de bec; il se rap- procherait, par conséquent, des Osprynchotus de M. Spinola.

Les antennes sont sétacées , un peu plus courtes que le corps. Leur premier article est cylindrique et tronqué à l'extrémité; les autres articles sont cylindriques et de plus en plus courts, jusqu’au dernier qui est petit, conique et pointu.

La lèvre supérieure est avancée, presque membraneuse et semi-circulaire ; elle se prolonge en un appendice membra- neux, pointu et cilié.

Les mandibules sont obtuses et sans dents, de grandeur moyenne.

Les ailes sont disposées comme dans les 4nomalon.

La tête a le vertex étroit et la face un peu plus longue que large. Le métathorax est court, déclive. L’abdomen est de la longueur de la tête et du thorax réunis, un peu en forme de faux, dilaté insensiblement vers l'extrémité où il est comprimé; son premier segment est rétréci insen- siblement vers la base.

Les pattes sont de longueur moyenne et un peu épaisses ; les postérieures sont plus longues et plus fortes , avec les cuisses comprimées.

La forme de bec que prend la bouche, est due à l’allonge- ment des mâchoires et de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires sont filiformes et composés d'articles presque égaux, dont le premier est à peu près conique ; les trois sui- vants sont un peu plus longs, un peu plus épais à l’extré- mité ; le cinquième est plus grêle et cylindrique. Les palpes

DES HYMEÉNOPTÈRES, 197

labriaux ont le premier article très-long , et le quatrième et dernier très-court. La seule espèce connue est :

Le LaAPtTON FEMORALIS /Vees.

Abdominis medio pedibusque anterioribus 2 rufis. Fem. ?

Longueur : 0,012.

Hab. l’Europe, sur le pin sylvestre.

Pour plus de détails, voyez Nees d’Esenbeck (loc. cit.) et Gra- venhorst(Zchn. eur. 1, 731).

GENRE OPHION Fabricius.

Ce groupe est formé d’espèces qui ont les ailes sans aréole, mais disposées de telle manière que la grande cel- lule reçoit sur sa nervure postérieure (ou la nervure moyenne, cellulo-discoïdale) les deux nervures récurrentes. Cette disposition tient à ce que la grande cellule, qui ne dé- passe pas ordinairement la deuxième cubitale , s’avance, dans les Ophion, au delà de son extrémité. C’est, en d’au- tres termes, comme si l’aréole, qui est à proprement parler dépourvue de son côté externe, lorsqu'elle vient à man- quer , était ici dépourvue de son côté interne ; il ya donc, en quelque sorte , réunion de la grande cellule avec l’aréole. Cette manière d’ailes ne se retrouve que dans deux autres groupes, très- voisins des Ophion, savoir les Thyreodon et les Ophiopterus.

Les antennes des Ophion sont sétacées et aussi longues que le corps. Leurs articles sont un peu plus longs que larges et tronqués obliquement de haut en bas à Pextré- mité.

Les pattes sont prêles et de longueur médiocre. Les cro- chets des tarses sont pectinés et la pelote est très-petite.

L’abdomen est comprimé et tranchant à partir du troi- sième segment. Les deux premiers segments et surtout le premier , sont plus larges en arrière qu’en avant. La ta- rière des femelles est tellement courte , que les sexes ne se

138 HISTOIRE NATURELLE

reconnaissent pas facilement. Le bout de l’abdomen est tronqué dans les femelles et oblique de haut en bas et d’ar- rière en avant dans les mâles, chez lesquels les deux ap- pendices génitaux imitent assez exactement les valves de la tarière , pour que souvent l’on puisse s’y tromper.

1. L'Orwion rucosus.

Rufus, capite flavo, thoracis dorso trilineato, meta- thorace rugoso-striato.

Il est roux , avec la tête jaune et le dos du mésothorax orné de trois lignes brunes longitudinales, plus ou moins marquées. L’abdomen est taché de brun vers le bord inférieur, dans presque toute sa longueur. Les ailes sont un peu jaunäâtres à la base, avec les nervures rousses pour la plus grande partie.

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont un peu saillants et séparés par des sillons peu profonds. Le métathorax est finement ponctué dans sa première région ; la deuxième est rugueuse et offre même des stries obliques ou circulaires : une ligne longi- tudinale sinueuse et élevée, sépare l’une de l’autre ces deux régions.

Long. du corps : 0,040.

Hab. l'Amérique sept.; Bastard. C. M. et Collection de M. Ser- ville,

9, L'OPHION BIFOVEOLATUS.

Flavus, pedibus antennisque rufis, thoracis dorso tri- lineato, metathorace lineis elevatis.

Il est jaune , avec les pattes d’un jaune roux , ainsi que les an- tennes. Le mésothorax est orné de trois lignes brunes longitu- dinales. L’extrémité du premier segment de l’abdomen et le dos des autres segments sont roux. Les nervures des ailes sont d’un jaune roux.

La première région du métathorax est lisse et marquée en ar- rière de deux fossettes ou points enfoncés : son bord postérieur est sinueux et échancré au milieu ; la deuxième région est surmon- tée de plusieurs lignes élevées, qui sont parallèles et longitudi- nales en arrière , obliques en avant : elle offre en outre unsillon moyen fortement ponctué ; les flancs de cette région sont obli-

DES HYMÉNOPTÈRES. 139

ques et présentent au milieu une ligne élevée longitudinale, et une autre qui forme un carène latérale sur la surface dorsale. Long. du corps : 0,025. Hab, l'Amérique sept. Collection de M. Serville.

3. L'OPHION FLAVUS.

Rufus, abdominis postico nigro , metathoracis postico striis arcuatis. Fem.

*l est d’un jaune roux, avec l’orbite des yeux jaune et la plus grande partie de l’abdomen noire. Les deux premiers segments de l'abdomen et la base du troisième sont roux ; le reste est noir. Les ailes sont jaunâtres le long de certaines nervures ; toutes les nervures sont d’ailleurs rousses.

Le thorax est très-finement ponctué. Le métathorax offre au milieu de sa région postérieure des rides arquées et de chaque côté une ligne élevée longitudinale, qui devient sinueuse vers la région supérieure ou basilaire, et le long de laquelle la sur- face est rugueuse,

Long. du corps : 0,037.

Hab. Cayenne; ancienne collection de Bosc. C. M.

4. L’OPHION FLAVO-FUSCUS.

Rufus, capite thoraceque pallidis, antennis rufo-fer- rugineis, lineis dorsi fuscis, metathorace striis arcuatis.

Il est d’un jaune pâle, avec les pattes et l’abdomen roux, les antennes d’un roux ferrugineux et le dos du mésothorax orné de trois lignes brunes longitudinales, une sur chaque lobe. L’ab- domen est marqué de brun en haut et en bas, dans une grande partie de sa longueur.

Les lignes scutellaires antérieures sont très-saillantes jusque sur l’écusson. Le métathorax est divisé par deux lignes saillantes en deux régions, dont la surface offre des stries arquées. La tête et le thorax sont revêtus de poils jaunes.

Long. du corps : 0,032.

Hab. le Brésil, C. M.

5. L’OPHION CLATHRATUS.

Luteus, antennis ferè rufis, thoracis dorsi fascuis 3 fuscis , metathoracis basi levi, apice clathrato.

140 HISTOIRE NATURELLE

Il est jaune , avec les antennes rousses et le dos du mésotho- rax orné de trois lignes brunes larges , mais peu distinctes.

Le métathorax est divisé en deux régions fort inégales : la première est lisse, avec le bord postérieur saillant et à peu près droit ; la deuxième est uniformément déprimée, bordée latéra- lement d’une ligne saillante, ou espèce de bourrelet un peu sinueux , et surmontée de quelques bourrelets bien distincts et obliques, dont les deux premiers remontent longitudinalement sur le milieu. L’abdomen manque à partir du deuxième segment.

Hab, la Guyane ; Leprieur. C. M.

6. L’OPmION FLAVO-SCUTELLATUS.

Luteus, capite, thoracis lateribus et scutello flavis, dorsi lineis 3 fuscis, metathorace tenuiter rugoso.

Ilest d’un jaune pâle un peu roussâtre , avec la tête , les flancs du thorax et l’écusson d’un jaune de soufre. Les antennes sont légèrement ferrugineuses. Le dos du mésothorax est de la couleur générale, avec trois larges bandes noires ou brunes, dont la moyenne est incomplète. Une bande transversale brune plus ou moins visible se remarque vers la base de la deuxième région du métathorax. L’extrémité des segments de l’abdomen est brune, ainsi que les portions supérieure et inférieure des segments comprimés, Les nervures des ailes sont brunes et le stigma est roux. La grande cellule cubitale présente un espace lisse avec un point roux.

La première région du métathorax est lisse, avec le bord ren- trant au milieu, en forme de chevron très-ouvert ; la deuxième région est finement rugneuse , irrégulièrement ridée, avec une ligne longitudinale élevée.

Long. du corps : 0,025.

Hab. le Brésil (Rio grande); Aug. St-Hilaire , Sylveira. C. M.

7. L'OPnION TRILINEATUS.

Luteus, capite thoraceque cum scutello flavis, dorsi lineis 3 fuscis, metathorace tenuè striato.

Il ressemble beaucoup au précédent, dont il diffère parce que les flancs sont en partie jaunes et en partie roux, avec le vertex noir, c’est-à-dire la région des ocelles. Les antennes sont brunes dans les deux tiers postérieurs environ. Le dos du mé-

DES HYMÉNOPTÈRES. 141

sothorax est jaune , avec trois lignes d’un roux brun , quelque- fois peu marquées. Les trois premiers segments de l’abdomen sont roux; les côtés du troisième et le quatrième sont jaunes: ce dernier présente en dessus une lache brune triangulaire, plus ou moins étendue et les suivants sont entierement bruns. Le stigma des ailes est jaune. La grande cellule cubitale offre un espace lisse , avec un point roux.

La première région du métathorax a le bord postérieur plus saillant et presque droit ; la deuxième région n'offre pas de ligne longitudinale et ses rugosités forment des lignes arquées assez régulières.

Long. du corps : 0,022.

Hab. le Brésil (Rio Janeiro); Aug. St-Hilaire. C. M. et Collect,. de M. Serville.

8. L’OPHION NIGRICORNIS.

Rufus, abdominis apice fusco , antennis nigris , capite, thoracis lateribus scutelloque flavis.

Il est roux, avec la tête, l’écusson et les flancs du thorax jaunes. Le vertex est noir , c’est-à-dire la région ocellaire. Les antennes sont noires, avec le premier article roux en dessous et le deuxième à l'extrémité. Le dos du mésothorax est marqué de lignes brunes peu visibles. Les deux premiers segments de l’abdo- men sont roux ; le troisième est roux à la base et en dessus, jaune dans le reste de son étendue; le quatrième est jaune avec la moitié postérieure brune; les suivants sont entièrement bruns. Les nervures des ailes sont rousses; la grande cellule cubitale présente un espace lisse, avec une ligne arquée et rousse.

La première région du métathorax est lisse ,avec le bord pos- térieur relevé de deux petits lobes au milieu ; la deuxième région offre des rides irrégulières et des lignes élevées et arquées sur les côtés : la convexité de ces lignes est dirigée en arrière.

Long. du corps : 0,025.

Hab. le Brésil; Sylveira. C. M.

9, L’OPHION LATERALIS.

Rufus, capite flavo , thoracis lineis 3, abdominis late- ribus fuscis.

11 est roux , avec la tête jaune et trois bandes brunes , peu mar:

142 HISTOIRE NATURELLE

quées , sur le dos du mésothorax. Une tache brune se remarque de chaque côté, sur la région inférieure des segments de l’abdo- men , à partir du troisième. Les nervures des ailes sont rousses, avec le stigma jaune ; deux points jaunes se remarquent sur un espace lisse, dans la derniére moitié de la grande cellule des ailes antérieures.

Le métathorax est fortement ponctué, avec le bord postérieur de la première région un peu arqué.

Long. du corps : 0,020.

Hab. la Caroline ; Lherminier. C. M.

10, L’OPHION FLAVICEPS.

Rufus, capite flavo, abdominis lateribus fuscis, tho- racis dorso subtrilobo.

Il est roux avec la tête jaune, l’abdomen un peu taché de brun sur les côtés de la région inférieure et le bord des segments de Pabdomen un peu jaunâtre. Les trois lobes du mésothorax sont un peu élevés, sans lignes brunes distinctes. Les nervures des ailes sont brunes dans la première région , rousses dans la der- nière, avec le stigma jaunâtre et deux taches jaunâtres dans la grande cellule,

Le bord postérieur de la premiere région du métathorax est sinueux et un peu échancré au milieu ; la deuxième région est fortement ponctuée , et même sa base est finement striée en long.

Longueur du corps : 0,020,

Hab. le Brésil ; Aug. St-Hilaire , etc. C. M.

11. L’OPnION STRIATUS.

Rufus, capite, thoracis lateribus scutelloque flavis, me- tathoracis striis transversis.

Il est roux, avec la tête, l’écusson et les flancs du thorax jaunes. Le vertex est noir , ainsi qu’un trait longitudinal sur la face. Le dos du mésothorax est marqué de trois lignes brunes qui sont larges, mais peu foncées ; les bords sont de la même couleur. L’abdomen manque à partir du troisième segment. Toutes les nervures des ailes sont brunes etle stigma est d’un jaune roux; un point jaune se remarque dans la grande cellule, à l’une des extrémités de la région lisse.

La première région du métathorax a son bord postérieur à peu

DFS HYMÉNOPTÈRES. 143

près droit ; la deuxième région est distinctement ridée en travers. Longueur : 0,020. Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

12. L'OPHION FLAVIDUS.

Flavidus , abdomine, antennis pedibusque rufis, scu- tello flavo , metathoracis lineis 2 arcuatis.

Il est jaunâtre , avec les antennes, les pattes et le dessus de l'abdomen d’un jaune roux. La plus grande partie de l’abdo- men est brune , surtout dans la région inférieure, et le bord des segments est jaunâtre. La face est plus ou moins rousse au milieu; la tête est en général jaune, ainsi que l’écusson. Le mésothorax offre trois lignes brunes plus ou moins marquées. Les nervures des ailes sont brunes, le stigma est jaune; la ner- vure moyenne est coudée deux fois, et le premier coude se pro- longe plus ou moins en dedans.

Le métathorax, pen ou point rugueux, offre une gouttière longitudinale, peu profonde, sur la deuxième région et une ligne saillante un peu arquée, plus ou moins interrompue au milieu, dont la direction est parallèle à celle du bord de la première ré- gion : ce bord se relève un peu au milieu et sur les côtés.

Longueur : 0,020.

Hab. le Brésil; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

13. L'OPHION INTRICATUS.

Rufus, facie et scutello flavis, metathoracis lineis in3 tricatis.

11 ressemble au précédent , si ce n’est que la première ligne du métathorax, ou le bord de la première région de ce métathorax, est fortement échancré au milieu; l’intervalle entre ce bord et la ligne moyenne de la deuxième région, est divisé en trois es- paces par deux lignes élevées : cette ligne moyenne est angnleuse et la portion qui vient après est surmontée de deux côtes longilu- dinales rapprochées; la deuxième région du mélathorax est ru- gueuse, Enfin la cellule discoïdale est plus longue que large, tan- dis qu’elle est à peine plus longue que large dans le précédent, ” Longueur : 0,020.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

144 HISTOIRE NATURELLE

14. L’OpnioN FLAVO-RUFUS.

Ferrugineus, capite scutelloque flavis, facie ferrugi- ne& , melathorace rugoso, bilineato.

Il est d’un roux ferrugineux, avec la tête et l’écusson d’un jaune de soufre et la face d’un roux ferrugineux. L'’abdomen est brun sur les côtés inférieurs, avec les bords des segments jau- nâtres. Les trois lobes du mésothorax sont distincts , sans lignes brunes. Les ailes ont les nervures brunes, le stigma en partie roux et en partie brun , la nervure moyenne bianguleuse et la cellule discoïdale plus longue que large.

Le métathorax est ponctué en avant, rugueux en arrière; sa premiére région a le bord postérieur échancré au milieu; oblique de chaque côté, en manière de chevron très-ouvert : une ligne arquée et sinueuse, plus ou moins complète, traverse la deuxième région.

Longueur : 0,020.

Hab. le Brésil , Aug. Saint-Hilaire; l'Amérique méridionale, d’Orbigny. C. M.

15. L’OpPnION PALLIPES.

Obscurè ferrugineus, tibiis tarsisque rufis, alis flavi- dis , metathoracis basi excavatä.

Il est d’un ferrugineux obscur, avec les jambes et les tarses d’un jaune roux, et les segments de l’abdomen bordés de noir, à par- üir du troisième. Les crochets des tarses sont noirs, les trochan- ters et trochantins d’un jaune roux. Les ailes sont lavées de jaune, avec les nervures brunes et le stigma d’un jaune roux ; la nervure moyenne est presque bianguleuse, avec un prolon- gement intérieur ; la cellule discoïdale est à peu près aussi large que longue. ;

Les lobes du mésothorax sont distincts, un peu élevés et lé- gèrement canaliculés. Le métathorax est surmonté de deux li- gnes saillantes, un peu sinueuses, qui le divisent en trois ré- gions, dont la première est fortement creusée à la base, avec un sillon longitudinal , la deuxième partagée en trois espaces par deux lignes longitudinales parallèles, la troisième, enfin, un peu ridée en long : la première région seule est ponctuée d’une manière distincte,

DES HYMENOPTÈRES. 145 Longueur : 0,020. Hab. le Brésil (prov. des Mines) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

16. L'OPnIoN TRILOBUS.

Obsecurè rufus, thoracis dorsi lineis 3, abdominis dorso nigris, metathorace rugoso.

Il est d’un roux ferrugineux , avec le dos de l’abdomen noir en arriére et trois bandes noires sur le dos du mésothorax. Les ailes ont les nervures brunes ; la nervure moyenne est jaunûtre, repliée au dela du milieu ; la grande cellule présente un espace lisse et un point jaunâtre.

Les troislobes du mésothorax sont distincts et les sillons interlo- bulaires larges, mais peu profonds; les lobes eux-mêmes sont marqués d’un léger sillon longitudinal. La face et le chaperon sont situés à peu près sur le même plan et séparés par un sillon peu marqué. Les flancs du prothorax sont finement striés, ceux du mésothorax finement ponctués, ceux du métathorax fortement rugueux, ainsi que le dos du métathorax, qui est ridé irrégulié- rement sur la deuxième région et séparé de la première par un rebord saillant et ondulé ; la première région du métathorax est ponctuée : la deuxième présente de chaque côté une ligne sail- lante et arquée, qui n’atteint pas le bord antérieur.

Longueur : 0,030.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville,

47. L’OPHION PLICATUS.

Obscurè rufus, capite flavo, pedibus flavo-rufis, tho- racis dorsi lineis 3, abdominis maculis nigris, metatho- race plicato.

Il est d’un roux ferrugineux, avec la tête jaune, le dos du mé- sothorax orné de trois lignes noires et l’abdomen largement ta- ché de brun ou de noir, à partir du troisième segment. Les pattes sont d’un jaune roux, les antennes d’un roux ferrugineux; le dessous du deuxième segment de l’abdomen est jaune. Les ner- vures des ailes sont brunes ; la nervure moyenne est rousse, on- dulée avant son milieu; la grande cellule présente un espace lisse sans point jaune.

Le chaperon est séparé de la face par un sillon bien marqué. Les lobes dorsaux du mésothorax sont à peine distincts; les flancs

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 10

1:6 HISTOIRE NATURELLE

du prothorax et du mésothorax sont finement ponctués , ainsi que ceux du métathorax, dont la portion dorsale offre des plis on rides assez régulièrement arqués sur la deuxième région : la première région est ponctuée et séparée de la deuxième par un rebord saillant et un peu ondulé, dont le milieu offre deux sail- lies qui forment, en se prolongeant vers la base de la première région, un canal assez large et profond.

Longueur : 0,027.

Hab. l’île de Java. Collect. de M, Serville.

18. L’Opmion ARCUATUS.

Rufus, abdomine ferrugineo lateribus fuscis, capite et scutelli lateribus flavis, metathoractis striis arcuatis.

Il est d’un jaune roux, avec la tête jaune et l’abdomen d’un roux ferrugineux. L’abdomen est en partie brun dans sa der- uière moitié, Le dos du mésothorax n’a pas de bandes brunes et ses lobes ne sont pas distincts. Les côtés de la région scutél- laire et de la région post-scutellaire sont d’un jaune pâle. La face est presque entièrement rousse, Les nervures des aïles sont rousses; la nervure moyenne est déviée au milieu ; la grande cellule offre un espace lisse sans point coloré.

La première région du métathorax est lisse, un peu inégale, avec le bord postérieur presque droit; la deuxième est ornée de rides qui forment en arrière des lignes régulièrement arquées et, en avant, de chaque côté , des lignes obliques.

Longueur : 0,025.

Hab, la Chine. C. M.

19. L’OPn'ON UNIVITTATUS.

Rufo-ferrugineus, capitis postico flavo, thoracis lineä uiICa fuscé , metathorace tenuè striato.

Il est d’un roux ferrugineux , avec le derriére seul de la tête jaune, toute la face et le ventre étant ferrugineux. Le lobe moyen du mésothorax est orné d’une bande brune. L’abdomen manque. Les nervures des ailes sont brunes et le stigma est d'un roux foncé; la nervure moyenne est déviée à son milieu et Ja grande cellule offre un espace lisse, sans point coloré.

Les lobes du mésothorax ne sont pas distincts. Tout le thorax est couvert de points fins et serrés. La face est inégale, plus

DES HYMÉNOPTÈRES. 147

saillante au milieu et à peine séparée du chaperon. Le métatho- rax est couvert de rides arquées qui sont fines et nombreuses, sans autre indication de la première région que l’absence de rides vers le haut.

Hab. les Indes orientales: Roux. C. M.

20. L’OPHION COARCTATUS.

Rufus, capite flavo, clypeo rufo, metathoracis striis à Ep > CP , arcuatis, cellulé radiali coarctatd.

Ilest d’un jaune roux, avec la tête jaune et la bouche, le chaperon et le milieu de la face plus foncés. Les nervures des ailes sont rousses ; la nervure moyenne n’est pas sensiblement dé- viée ; la cellule radiale est étranglée à sa base ; la grande cellule offre un espace lisse, avec des indices de substance colorée,

La face est légèrement inégale, assez distinctement séparée du chaperon. Le dos du mésothorax offre trois lignes longitudinales légèrement saillantes, dont la moyenne est sur le lobe médian et les latérales paraïssent occuper la place des sillons interlobu- laires. La première région du métathorax est lisse, inégale, avec le bord postérieur presque droit, légèrement sinueux; la deuxième région offre de chaque côté une ligne saillante un peu arquée, qui remonte vers le haut; au milieu se voient plusieurs lignes élevées, qui descendent parallèlement de la base et divergent sur les côtés en manière de stries arquées; en arriére il n’y a plus que des stries arquées.

Longueur : 0,025.

Hab. la Nouvelle-Hollande ; expédition d’Urville. C. M.

91. L'OPHION FLAVO-LINEATUS.

Rufus, capite, scutello , lineis dorsalibus 4 et maculis dateralibus pallidis , metathoracis lineis 4 elevats.

Il est roux , avec la tête jaune, ainsi que les taches et lignes du thorax. La bouche, le chaperon et le milieu de la face sont roux. Le dos du mésothorax est orné de quatre lignes jaunes longitudinales et étroites : les denx moyennes sont à peu près parallèles, presque réunies au milieu et.en arriére, par une extension de la matière colorante;lles denx extérieures suivent les bords du mésothorax; l’écusson est entièrement jaune ; les flancs du thorax sont en grande partie jaunes, ainsi que les

148 HISTOIRE NATURELLE .

hanches des trois paires de pattes. Les ailes ont les nervures noires et le stigma en partie jaune et en partie roux; la nervure moyenne est presque triangulaire , avec un prolongement inté- rieur ; la cellule discoïdale est presque aussi large que longue. La première région du métathorax est grande, ponctuée, largement déprimée ou échancrée à la base et prolongée de chaque côté, en arrière, jusqu’à l'extrémité ; la deuxième région, en carré un peu plus long que large , est divisée en quatre es- paces par des lignes élevées, longitudinales , dont les deux du milieu sont plus rapprochées et forment un canal, Longueur du corps : 0.020,

Hab. la Nouvelle-Guinée, Dorey ; expédition d’Urville. C. M. 29. L’OPHION ANGUSTATUS.

Obscurè rufus, capite flavo, facie ruf&, thoracis dorso trilobo, metathorace plicato, cellul& radiali angustatä.

Il est d’un roux foncé, avec la tête jaune, le chaperon et Ja face d’un jaune roux. Les nervures des ailes sont brunes, avec le stigma et la nervure sous-jacente d'un roux foncé ; la cellule radiale est longue, étroite et étranglée à la base; la nervure moyenne est divisée avant son milieu; la deuxième moitié de la grande cellule est presque entièrement lisse, sans point coloré.

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont distincts, élevés an milieu dans toute leur longueur: les sillons interlobulaires sont larges et peu profonds. La première région du métathorax est lisse, inégale, avec le bord postérieur élevé et sinueux; la deuxième région est couverte , tant sur le dos que sur les côtés, de grosses rides qui, sur le dos, sont disposées obliquement de chaque côté d’un sillon médian, dont les bords sont crénelés.

Longueur du corps : 0,030.

Hab. l'île de France; Leschenault. C. M.

23. L’OPnION BI-IMPRESSUS,

Obscurè rufus, capite luteo, facie ruf&, prothoracis lateribus foveolatis, metathorace rugoso-striato.

Il est roux , avec la tête jaune, le chaperon et le milieu de la face d’un roux foncé. Le carène dorsale de l’abdomen est brune. Les nervures des ailes sont brunes; le stigma et les nervures voisines sont d’un roux foncé; la nervure moyenne est un peu .

DES HYMÉNOPTÈRES. 119

sinueuse ; la grande cellule offre un espace lisse, avec deux traits arqués de couleur roussâtre.

Le prothorax offre sur chaque flanc une dépression presque linéaire, profonde et oblique d’avant en arrière; elle est plus large en arrière qu’en avant. Le dos du mésothorax est surmonté d’une petite carène, située sur le lobe moyen: les lobes d’ailleurs sont très-peu distincts. L’écusson est distinctement strié en arrière; les stries sont longitudinales. La premiére région du métathorax est courte, ponctuée, avec le bord postérieur à peu près droit; sa deuxième région est fortement rugueuse ou ridée, avec les rides transversales et même un peu arquées sur la partie postérieure ; la région PTE du métathorax est simplement ponctuée,

Longueur du corps : 0,028.

Hab. le midi de l’Afrique ; Delalande. C. M.

24, L’OPHION RUFUS.

Obscurè rufus, capite flavo, abdomine antè apicem plus minüsve fusco, metathorace tenuè rugoso.

Il est roux, avec la tête jaune etla face plus ou moins rousse. Le dos du mésothorax ne paraît pas avoir de lignes brunes dis- tinctes ; l'abdomen offre peu de brun vers l'extrémité. Les ner- vures des ailes sont brunes; le stigma est roux; la nervure moyenne est peu ou point sinueuse ; la grande cellule offre un es- pace lisse, avec une lunule et un point, ou simplement avec deux points roux.

Les lobes dorsaux du mésothorax ne sont point distincts. La première région du métathorax est plus où moins ponctuée , avec le bord postérieur presque droit, légèrement sinueux ou légèrement échancré; la deuxième région est finement rugueuse et les rides forment des stries obliques plus ou moins prononcées. L’écusson est plus ou moins fortement ponctué.

Longueur du corps : 0,017—0,022.

Hab. le midi de l'Afrique ; Delalande. C. M.—L’ile de France; Leschenault, Desjardins. C. M. et Collection de M. Serville. —

Le Bengale, Duvaucel; Malabar, Dussumier. C. M. — Java. Col- lection de “. Serville.

Ops. J'ai réuni sous ce même nom d’Ophion rufus plusieurs

150 HISTOIRE NATUBELLE

individus de localités assez différentes, comme l’on voit, et qui ne se distinguent que par des caractères que je n’ai pas trouves suffisants pour constituer des espèces bien définies. Les individus provenant du midi de l’Afrique ont l’écusson plus fortement pone- tué, ainsi que la première région du métathorax ; ils ont en outre l’écusson pluslargeet le bord postérieur de la deuxième région dm métathorax peu saillant. Ceux qui viennent de l’île de France ont l’écusson plus étroit, moins ponctué, et le bord postérieur de la première région du métathorax un peu échanceré,à direction un peu anguleuse.Ces caractères se retrouvent dans un individu qui vient du Bengale, dans un autre de l’île de France, et dans un troisième de Java (collection Serville), Dans tous, l’aspect rugueux du mé- tathorax est sensiblement le même.Quant à la nervure moyenne, elle est un peu variable dans sa direction et un peu ondu- lée, ou simplement arquée. Je le répète, n’ayant pas trouvé dans tout cela de différences assez prononcées, je laisse à de plus ha- biles le soin d’y reconnaître plusieurs espèces. Je m’en suis rap— porté surtout à l’aspect du métathorax et aussi à la direction à peu près uniforme de la nervure moyenne, pour réunir sous une seule espèceles onze individus que j'ai pu observer.

GEexre THYREODON.

Syx. Ophion des auteurs.

Ce groupe renferme quelques espèces d’Ophion qui ont le chaperon avancé et relevé au milieu en forme de dent ; les mandibules élargies verticalement ou comprimées , den- tées et tranchantes ; les palpes remarquables par la largeur de l’extrémité du deuxième article des maxillaires , les trois articles suivants étant au contraire fort grêles et le cin- quième ou dernier presque cylindrique.

Les antennes sont sétacées, longues et assez épaisses, for-

mées d'articles courts ét un peu obliques ; le premier article

est assez court et tronqué. à l'extrémité sous un angle très- aigu.

Les ailes de devant sont comme celles des Ophion , sans aréole ; les deux nervures récurrentes se rendent sur la ner- vure moyenne qui est arquée.

Les pattes sont de grosseur et de longueur moyennes ; les

DES HYMÉNOPTÈRES. 151

jambes s’élargissent à l’extrémité, les cuisses sont assez fortes, les crochets des tarses sont pectinés et la pelote est petite,

Le métathorax est large, tantôt renflé, tantôt déprimé obliquement en arrière. Ce qui le rend surtout remarquable, c’est le grand développement de sa région dorsale aux dé- pens de la région épimérique , qui est rudimentaire et reje- tée en dessous.

L’abdomen est comprimé et n’est guère tranchant, ou caréné en dessus, qu’à partir du troisième segment. Le pre- mier est élargi en arrière ; le deuxième est un peu comprimé. La tarière des femelles est très-courte.

Ce groupe ne se compose que d’un petit nombre d’espèces, propres à l'Amérique.

1. Le Tuyreonon cyaneus (PL. 42, fig. 3). Syn. Ophion morio Spinola (Ann. Soc. ent. IX, 168).

Cyaneus, antennis nigris aut medio rufis, metatho- racis dorso et lateribus planis, tenuè rugoso-striatis. Mas. Fem.

Il est d’un bleu brillant à reflets verts sur l'abdomen, avec les ailes bleues, les antennes et les tarses noirs.

La portion antérieure du lobe mésothoracique moyen est armée de deux saillies comprimées et plus ou moins prononcées ; les sil- lons interlobulaires du mésothorax sont plus ou moins ponctués, plus ou moins crénelés et quelquefois même pourvus d’une ligne saillante dans toute leur longueur. Les flancs du mésothorax sont lisses en grande parte; les flancs et le dos du métathorax sont finement rugueux et plus ou moins distinctement striés en travers ; le sillon médian de sa région dorsale est plus large en arrière qu’en avant et crénelé. Le front est marqué de trois fos- settes, une plus étroite entre les antennes, les deux autres à la naissance de chaque antenne. Les valves anales sont plus larges et arquées dans le mâle, plus étroites à l’extrémité dans la fe- melle. La nervure cubito-discoïdale des ailes de devant est ar- quée vers la base.

Longueur du corps : 0,032.

— de la tarière : 0,003.

152 HISTOIRE NATURELLE

Hab. Cayenne, Caternaut ; le Brésil ( capit. des Mines), Aug. Saint-Hilaire, Vauthier. C. M. et Collect. de M. Serville.

Var. Ruficornis Br. Je regarde comme une simple variété de cette espèce deux individus qui ont les antennes rousses , avec la base et l’extrémité noires.

Hab. le Brésil ( de l'embouchure de l’Uruguay aux Missions) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

2. Le Tayreopon morio Fab. (Ophion).

Niger, alis fuscis nitidis, antennis rufis, basi nigris, metathorace valdè rugoso. Fem.

Il est noir, avec les ailes enfumées , brunes , offrant cà et la des reflets violets et ayant la même disposition de nervures que dans le précédent. Les antennes sont rousses , avec la base noire et l’extrémité brune.

Le front offre une large bosse entre les antennes. Le dos du mésothorax est couvert de points très-serrés; les sillons inter- lobulaires sont assez marqués et le lobe intermédiaire est re- levé dans toute sa longueur, avec des saillies peu marquées à la partie antérieure; les flancs du mésothorax sont presque entièrement ponctués, avec le sillon postérieur plus fortement crénelé que dans le précédent. Le métathorax est très-fortement rugueux, un peu déprimé en arrière, mais sans sillon médian.

Longueur du corps : 0,032.

Hab, la Caroline; ancienne collection de Bosc. C. M.

3. LE THYREODON MARGINIPENNIS.

Niger, alis flavis, apice fuscis, metathorace rugoso, lateribus et dorso ferè planis. Mas.

Il est noir, avec les quatre ailes lavées de jaune et leur extré- mité largement enfumée en manière de bande transversale ; les nervures sont rousses, excepté dans la portion enfumée , où elles sont brunes : leur disposition est la même que dans les précé- dents. Le premier article des antennes est noir et le deuxième roux à l'extrémité ; les autres manquent. Les jambes et les tarses antérieurs sont d’un roux brun. Le milieu des mandibules est d’un roux ferrugineux.

La face est fortement rugueuse ; la fossette inter-antennaire a les bords très-relevés. La surface du mésothorax est très-fine-

DES HYMÉNOPTÈRES. 153 ment ponctuée ; le lobe moyen du dos est relevé au milieu et finement rugueux tout le long des sillons interlobulaires, qui sont assez marqués ; l’écusson est fortement ponctué. Le méta- thorax est fortement rugueux, sans sillon moyen sur le dos et un peu aplati sur le dos et sur les côtés. Les valves anales sont tronquées.

Longueur : 0,025. Hab. Buénos-Ayres. Collect. de M. Serville.

GENRE OPHIOPTERUS.

Ce groupe ne renferme qu’une seule espèce, dont les aïles ressemblent tout à fait à celles des Ophion et des Thyreo- don. La forme particulière du métathorax ne permet de le confondre ni avec l’un, ni avec l’autre des deux précé- dents ; les Ophiopterus ont le métathorax globuleux et terminé par une sorte de pédicule , qui recoit la base du premier segment de l'abdomen.

Les antennes sont longues, grêles, filiformes et sem- blables, pour la forme et le mode de coloration, aux an- tennes de la plupart des Cryptus. Leurs articles sont plus longs que larges, et le premier est tronqué largement en dehors.

Les pattes sont assez longues et grêles. Les crochets des tarses sont courts ; la pelote est assez petite.

De mème que dans les Ophion , le chaperon est sans saillie ou sans dent au milieu. Les mandibules sont assez étroites.

L’abdomen est long et comprimé ou tranchant, à partir du troisième seoment ; les segments 1, 2 sont étroits. La tarière des femelles est de longueur médiocre.

L'Orxioprerus coarcrarus (PI. 42, fig. 5).

Niger, tibiis tarsisque anterioribus k partim, tibiarum Posteriorum annulo, pallidis, antennis annulo flavo.Fem.

Il est noir, avec un large anneau jaunâtre avant l'extrémité des antennes , les quatre jambes et tarses de devant d’un blanc sale, ainsi qu’un anneau aux deux tarses postérieurs. La face interne des quatre jambes de devant est noire ou brune; les tarses sont bruns en partie; les deux cuisses antérieures sont

154 HISTOIRE NATURELLE

ferrugineuses en avant et en dessus; les articles ? et 3 des tarses postérieurs sont blanchätres. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires.

La tête est rugueuse ou fortement ponctuée, avec la face un peu saillante au milieu. Le prothorax est ridé sur les côtés, em bas et en arrière , ponctué , au contraire, le long de son bord mésothoracique ; le dos du mésothorax est ponctué sur la partie antérieure du lobe moyen , qui est saillant et presque comprimé, et sur les bords des lobes latéraux, qui sont peu saillants et reje- tés en arrière ; la portion postérieure du lobe moyen est ridée ou striée en travers ; l’'écusson est rugueux et un peu élargi en ar- rière ; les flancs du mésothorax sont lisses au milieu et fortement ponctués au bas; le métathorax est fortement rugueux: la dispo- sition de ses rides imite de petites écailles et la deuxième région est représentée par deux lobes semi-circulaires , à bords relevés. L’abdomen estcomprimé à partir du troisième segment; les valves de la tarière sont un peu élargies dans les deux tiers postérieurs.

Longueur du corps : 0,023.

—de la tarière : 0,004,

— du premier segment de l’abdomen : 0,004.

— du deuxième : 0,005.

Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

GENRE PANISCUS Gravenhorst.

Ce groupe renferme des espèces dont l'abdomen est mé- diocrement comprimé et dont les ailes ont une aréole qui est petite, pentagonale ou triangulaire et plus ou moins oblique.

Les antennes sont aussi longues que le corps, sétacées , formées d'articles un peu obliques et plus longs que larges. Le premier article est renflé, assez long et tronqué obli- quement, de haut en bas, à l'extrémité.

Les pattes sont assez fortes et de longueur médiocre. Les crochets des tarses sont pectinés et la pelote est assez petite.

Le premier segment de l'abdomen s’élargit insensiblement d'avant en arrière. L’abdomen n’est réellement comprimé que dans sa moitié postérieure. La tarière des femelles esttrès- courte, mais plus saillante que dans les Ophion. L'extré-

Pannes et oo

D PPT LP Te MST,

tent es

DES HYMÉNOPTÈRES. 1455

mité de l’abdomen est tronquée obliquement dans les fe- melles et un peu obtuse dans les mâles, Les appendices de ces derniers sont petits et recourbés de haut en bas.

1. Le Paniscus rRUFUSs.

Rufus, capite plus minüsve flavo, vertice plerkmque nigro, areol& minut&, metathorace tenuè striato, biden- taio. Mas. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec la face et l'orbite des yeux jau- nâtres dans la plupart des cas ; les tarses postérieurs sont souvent d'un jaune plus pâle que le reste des pattes. L’abdomen est quei- quefois taché de brun sur le bord postérieur de quelques seg- ments. Les antennes sont généralement rousses à la base et brunes ou noires dans le reste de leur étendue ; quelquefois elles paraissent entiérement rousses. Le vertex est tantôt jaune, tantôt brun et tantôt noir entre les ocelles.

Les nervures des ailes sont brunes, avec le stigma roux; la nervure moyenne offre une petite saillie dans son milieu; l’aréole est étroite, quelquefois presque linéaire et généralement incom- plète en ce sens, que la portion inférieure de sa nervure exté- rieure n'est pas colorée : cette aréole, ainsi que les nervures terminales, sont en général d’un jaune roux.

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont distincts: celui du milieu est ordinairement marqué d’un léger sillon longitudinal, les latéraux sont un péu déprimés sur le dos et les sillons in- terlobulaires bien marqués. L'écusson est étroit. Le métatho- rax offre une excavation transversale à la base et ne présente qu’une seule région ; sa surface est très-finement ridée en travers et il a de chaque côté, en arrière, une saillie un peu arquée, plus ou moins prononcée : il ressemble beaucoup à celui du P. testaceus d'Europe.

Longueur du corps : 0,015-0,022.

— de la tarière : 0,004.

Hab. la Guyane, Leprieur; le Mexique, Mme Salé; le Brésil (Rio-Janeiro et prov. de Goyaz , de Rio-Grande, de Guaratuba), Aug. Saint-Hilaire; l'Amérique méridionale, d’Orbigny ; Cuba, Ramon de la sin; le nu Gay. C. M.

Obs. Ici encore, de même que pour l’Ophion rufus, mal- gré de légères Cr , tant dans la forme de l’aréole, que

156 HISTOIRE NATURELLE

dans la couleur des antennes , du vertex et de la face, malgré le plus ou moins de saillie des deux lignes arquées de la por- tion postérieure du métathorax , je pense que l’on est forcé de réunir sous un seul nom spécifique tous les individus que j’ai vus, au nombre de onze, quoiqu’ils proviennent de localités assez différentes.

9, LE PAaNISCUS MELANOPUS.

Rufo-ferrugineus , capite flavo, posticè rufo cum ver- tice nigro , areold extüs subproductä. Fem.

La description précédente se rapporte à cette espèce , dont je n'ai vu qu’un seul individu. I] a la face tout entiere et l’orbite postérieure des yeux jaunes; le vertex, ou l'espace inter-ocellaire, est noir. Les antennes sont d’un roux ferrugineux comme le corps et les pattes. Les deux tarses de devant sont noirs; les deux jambes antérieures sont jaunes en dedans. Les nervures des ailes sont noires, avec le stigma seul roux, excepté son bord extérieur qui est brun ; l’aréole est étroite, avec le côté inférieur ou ren- trant de la nervure extérieure incolore et l'indication d'une lé- gère saillie à l’angle que forme la nervure extérieure.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,003.

Hab, l’île de France ; Desjardins. C. M.

3. LE PANISCUS PRODUCTUS.

Rufo-ferrugineus, orbitis et suturä thoracis flavis, areol& extùs productä. Fem.

Cette espèce ressemble aux deux précédentes pour la couleur et l’aspect du métathorax. L’orbite des yeux est légèrement jaune et le vertex roux. Le bord antérieur du prothorax et la * suture pro-mésothoracique, ainsi que les écailles et tubercules alaires, sont jaunes. Les dentelures des crochets des tarses sont noires, L’abdomen est taché de brun vers son extrémité. Les nervures des ailes sont brunes, avec le stigma roux. Ce qui dis- tingue surtout cette espèce, c’est une petite nervure accessoire qui part de l’angle extérieur de l’aréole.

Les stries du métathorax sont très-distinctes et les lignes éle- vées de sa région postérieure sont anguleuses et prolongées en arrière,

DES HYMÉNOPTÈRES. 157

Longueur du corps : Ü,020.

— de la tarière : 0,0045.

Hab, la terre de Van Diemen, Craunster; la Nouvelle-Hol- lande. C. M.

4. LE PANISCUS LINEATUS.

Rufus, orbitis flavis, thoracis dorso trilineato , subtri- lobo, metathorace tenuiter striato. Fem.

Il ressemble aux trois précédents. La face est un peu jaunâtre, ainsi que l’orbite postérieure des yeux; le vertex est noir. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu distincts et marqués cha- cun d’une ligne brune peu prononcée. Les nervures des ailes sont brunes dans la première moitié, rousses dans la seconde; l’aréole est incomplétement colorée et son angle extérieur est peu ou point saillant.

Le dos du métathorax est finement strié en travers et ses deux saillies postérieures sont très-peu étendues.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Bengale; Duvaucel. C. M.

5. LE PANISCUS NIGRIVENTRIS.

Ferrugineus , abdomine pedibusque posterioribus 2 ni- gris, alis fuscis, metathorace striato. Fem.

Il est d’un roux obscur ou d’un ferrugineux foncé, avec le vertex , l'abdomen, les cuisses avec leurs trochanters et tro- chantins et les jambes postérieures , noirs. Le bout des jambes de derrière et le premier article de leurs tarses sont d’un jaune pâle ; les autres articles des tarses manquent, ainsi que les an- tennes. Les tarses antérieurs sont bruns. L'origine de l’abdomen est ferrugineuse, c’est-à-dire la base du premier segment. Les ailes sont légèrement lavées de brun, avec les nervures noires et le stigma d’un roux très-foncé, presque brun ; l’aréole est oblique, avec la nervure exterieure incomplétement colorée.

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont distincts, quoique les sillons interlobulaires soient peu profonds. L’écusson est étroit. Les côtés et le dos du métathorax sont très-distinctement striés ou ridés en travers : les rides sont inégales et plus grosses en arrière qu’en avant; deux petites saillies se remarquent en ar-

158 HISTOIRE NATURELLE rière, là où il n’y a plus de rides, sous forme de lamelles angu- leuses,

Longueur du corps : 0,023.

— de la tarière : 0,005.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville.

GEexre CAMPOPLEX Gravenhorst.

Les insectes de ce groupe se reconnaissent à leur abdo- men médiocrement comprimé, si ce n’est quelquefois en arrière, et à la forme renflée de l'extrémité du premier seg- ment, dont l’origine est grêle en général.

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole générale- ment triangulaire, quelquefois pentagonale , tantôt pédicu- lée, tantôt sessile et quelquefois même tout à fait nulle.

Les antennes sont plus courtes que le corps, assez épaisses, sétacées, formées d'articles un peu obliques et à peu près aussi longs que larges. Le premier article est un peu renflé ettronqué un peu obliquement, de haut en bas et d’avanten arrière.

Les pattes sont de longueur et de grosseur moyennes. Les crochetsdes tarses sontlarges et pectinés; leurs denteluressont plus courtes que dans les Ophion, et dans un grand nombre d'espèces , dans celles surtout qui sont de petite taille, ces dentelures sont peu nombreuses et semblent n’exister qu’à la base des crochets. La pelote est presque aussi longue que les crochets eux-mêmes.

La tarière des femelles est tantôt courte, tantôt presque aussi longue que l’abdomen et un peu recourbée en haut. Les grandes espèces ont l'abdomen tronqué obliquement, de haut en bas, dans les femelles ; il est plus obtus dans les mâles et ses appendices sont larges et dirigés en haut.

4. LE CaAMPOPLEX XANTHOSTOMA.

Niger, ore pedibusque luteis , abdomine fusco-ferrugi- neo, metathorace striato. Mas.

Il est noir, recouvert d’un duvet jaunâtre. La bouche et les pattes sont d'un jaune roux. Les quatre cuisses de devant sont

DES HYMÉNOPTÈRES. 159

brunes à leur face postérieure; les cuisses de derrière , ainsi que les hanches et les trochanters, sont noirs ; les jambes de derrière sont rousses, avec l'extrémité plus ou moins brune; les quatre hanches antérieures sont noires et leurs trochanters bruns en dessus. Les ailes sont légèrement jaunâtres, avec la côte noire et les nervures rousses ; l’aréole est assez grande, triangulaire, avec l’angle antérieur tronqué. La partie postérieure du méta- thorax et la base du premier segment de l’abdomen sont rousses ; la seconde moitié de l’abdomen est noire ; les autres segments sont ferrugineux, avec le dos plus ou moins noir. Les antennes sont entiérement noires.

Le mésothorax est finement granulé, sans lobes distincts. Les deux écussons sont fortement ponctués. La première région du métathorax est ponctuée et se compose de deux grands lobes triangulaires ; la deuxième région est couverte de stries ondu- lées et offre dans son milieu un large canal dirigé en long.

Longueur : 0,018.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

9. Lx CAMPOPLEX NIGER.

Niger, alis fuscis areol& petiolatä&, metathoracis lineis elevatis intricatis. Fem.

Il est noir , avec les ailes légèrement enfumées et l’aréole pe- tite et pédiculée ; les nervures des ailes sont noires.

Les trois lobes dorsaux du métathorax sont élevés ; les sillons interlobulaires sont larges et striés en travers; le lobe moyen est un peu aplati au milieu et relevé de deux légères saillies vers la partie postérieure , qui est finement et irrégulièrement ridée. L’écusson, de même que le dos du mésothorax, est ponctué d’une manière presque imperceptible ; les flancs du thorax sont fine- ment chagrinés. Le métathorax est ponctué ou chagriné, avec la face dorsale divisée, par des lignes saillantes, en plusieurs ré- gions, au nombre de six environ. L’abdomen est lisse, avec la partie postérieure du premier segment assez élargie.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,0005.

Hab. le Chili ; Gay. C. M.

3. LE CAMPOPLEX XANTHOGASTER. Niger, abdomine pedibusque posterioribus 2 ferrugi-

160 HISTOIRE NATURELLE

neis, pedibus anterioribus 4, ore et antennarum basi

flavis. Fem.

Il estnoir , avec l’abdomen et les deux pattes de derrière d’un roux ferrugineux et les quatre pattes de devant d’un jaune pâle. ‘Les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune pâle, avec le dessus noir en partie. La bouche est d’un jaune pâle et le bout des mandibules noirâtre. Les six hanches sont noires, les quatre trochanters postérieurs aussi; les trochanters inter- médiaires sont jaunes et les postérieurs ferrugineux ; les cuisses intermédiaires sont presque entièrement brunes, les postérieures le sont à la base ; les tarses postérieurs sont entièrement bruns, les intermédiaires sont bruns avec la base jaune et les antérieurs sont bruns à l'extrémité seulement. Les ailes sont légèrement enfumées, avec les nervures ferrugineuses et l’aréole assez grande et pédiculée, de forme rhomboïdale ; l’écaille et l'ori- gine des ailes sont d’un jaune pâle. Le premier segment de l’ab- domen est d’un jaune pâle dans sa portion étroite : le reste est roux , avec le dos brun ; le dos du deuxième segment tout en- tier et la base seulement du troisième , sont noirs.

Le dos du mésothorax est très-finement ponctué , avec les sil- lons interlobulaires à peine marqués ; l’écusson offre des points moins serrés ; le métathorax est finement et irrégulièrement strié en travers, avec un sillon longitudinal assez large et profond en arrière seulement : sa première région est finement ponctuée etse compose de deux grands lobes arrondis ; tout le métatho- rax est revêtu d’un court duvet blanc.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,001.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Bastard. C. M.

4. LE CAMPOPLEX DIMIDIATUS.

Niger, abdomine pedibusque posterioribus 2 rufis, pe- dibus anterioribus À et antennarum basi flavis, alis apice Juscis. Fem.

Il ressemble au précédent pour la distribution des couleurs , mais il est beaucoup plus petit. La tête et le Lhorax sont noirs, luisants. Les antennes sont noires , avec les deux premiers ar- ticles d’un jaune pâle , ainsi que le dessous des deux suivants au moins. La bouche est jaune, avec le bout des mandibules ferru-

DES HYMÉNOPTÈRES. 161

gineux. Les quatre pattes de devant, en y comprenant les han- ches, sont jaunes , avec le bout des tarses brun. Les deux pattes de derrière et l’abdomen sont d’un roux foncé; les deux extré- mités des jambes , les tarses et le dos du deuxième segment de l’abdomen, sont bruns. Le bout des ailes est enfumé : leurs ner- vures sont brunes et l’aréole est grande , rhomboïdale et pédi- culée ; l’écaille et l’origine des ailes sont d’un jaune pâle.

Le dos du mésothorax est grossièrement ponctué , sans lobes dis- tincts ; ses flancs sont lisses, avec le bord antérieur et la portion supérieure , striés. Le métathorax est rugueux , avec la région épimérique presque lisse, seulement un peu ponctuée ; la pre- mière région se compose de deux lobes à peu près arrondis et ponctués.

Longueur du corps : 0,009. :

— de la tarière : 0,001.

Hab. la Guyane, Leprieur; le Brésil (Bahia). C. M.

5. LE CAMPOPLEX APICALIS.

Niger, abdominis apice et pedibus posterioribus 2 rufis, pedibus anterioribus 4 flavis, areolé minutä , metathora- cis medio striato. Fem.

Il est noir, avec la moitié postérieure de l’abdomen rousse. Les deux premiers articles des antennes sont jaunes en dessous. Les quatre pattes antérieures sont jaunes, avec l’extrémité des tarses brune. Les deux pattes postérieures sont rousses , avec les hanches noires, les trochanters et trochantins jaunes, les deux extrémités des jambes et les tarses bruns. Le premier segment de lPabdomen est entièrement noir ; le deuxième est noir en dessus, avec l’extrémité rousse ; le troisième est noir sur le dos et à la base, de chaque côté ; les quatrième et cinquième sont noirs sur le dos seulement: tout le reste de l’abdomen est roux. La tarière, recourbée en dessus, est rousse , avec les valves noires. Les ailes sont transparentes, avec les nervures rousses et l’aréole très-petite, oblique et pédiculée.

Tout le thorax est fortement ponctué ; le dos du mésothorax noffre pas de lobes distincts. La première région du métathorax se compose de deux grands lobes ponctués , en triangle , à extré- mité largement tronquée ; la deuxième région est partagée en cinq portions longitudinales, qui sont fortement ponctuées ou même

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 11

162 HISTOIRE NATURELLE un peu ridées; la portion moyenne , limitée par deux lignes éle- vées et anguleuses, est sillonnée de rides transversales bien dis- tinctes. L’abdomen est peu comprimé, avec l’extrémité du pre- mier segment sensiblement renflée,

Longueur du corps : 0,007.

— de la tarière : 0,003.

Hab. la Guyane (la Mana); Mme Rivoire. C. M.

6. LE CAMPOPLEX ATER,

Niger, tibis anterioribus extùs 4 et trochanteribus an- terioribus 4 flavis, areol& petiolatä. Mas.

Il est noir, avec une partie des pattes jaune et une autre d’um jaune roux. Les mandibules et les pattes sont jaunes , mais l’ex- trémité des unes et des autres est brune. Les antennes sont en- tièrement noires. L’écaille et l’origine des ailes sont jaunes. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires. Les pattes sont noires, avec les quatre trochanters antérieurs jaunes, les quatre jambes de devant jaunes en dehors et les deux cuisses antérieures rousses en grande partie.

La tête et le thorax sont ponctués d’une manière presque im- perceptible ; le métathorax est rugueux, avec deux lobes arron- dis , indiquant la première région et quatre lignes élevées sur la deuxième région , dont les deux moyennes sont obliques; Pab- domen est déprimé , presque linéaire , avec l’extrémité seule un peu comprimée et la portion postérieure du premier segment à peu prés carrée ; l’aréole est triangulaire et précédée d’un pédi- cule aussi long qu’elle-même.

Longueur : 0,007.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

7. LE CAMPOPLEX PALLIPES.

Niger, mandibulis , palpis et pedum basi flavis, pedi- bus rufis , tarsis posterioribus 2 fuscis, antennarum arti- culis prioribus 2 flavis, extüs lined nigrä. Fem.

Il est noir et ses pattes sont d’un jaune roux avec la base d’un jaune très-pâle; les tarses postérieurs sont bruns, ainsi que les deux extrémités des jambes hostérieures ; les hanches postérienres sont noires, avec l’extpémité jaune ; tous les trochanters et les

DES HYMÉNOPTÈRES. 163

quatre hanches de devant sont jaunes. Les palpes, les mandi- bules et les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune pâle ; un trait noir se remarque sur le côté extérieur des. deux premiers articles des antennes. L’écaille et l’origine des ailes sont d’un jaune pâle. Le dessus de l’abdomen est pâle et les segments sont ornés en arrière d’une bordure très-étroite et jaunâtre. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

La tête et le thorax sont couverts de points très-serrés. Le mé- tathorax est plus fortement ponctué, avec deux grands lobes à sa base, indiquant la première région, une ligne brisée sur le milieu et des stries transversales en arrière. Le premier segment de l’abdomen est étroit, avec la partie postérieure renflée et lisse. Tout le corps est revêtu d’un court duvet argenté. Les ailes sont tout à fait dépourvues d’aréole. La tarière est recour- bée vers le haut.

Longueur du corps : 0,007.

— de la tarière : 0,003.

Hab. l’île de France; Desjardins. C. M.

8. Le CampopLex SENEGALENSIS Blanch. ( Fœnus, Hist. Ins. IIT, 300.)

Rufus, capite, coxis et scutello flavis, 'vertice et tho- racis dorso ferrugineis, metathoracis maculä et abdo- minis dorso nigris. Fem.

Il est d’un jauue roux, avec toute la face, l’orbite des yeux, l’é- cusson, les six hanches et le dessous du deuxième segment de l’ab- domen d’un jaune pâle. Les antennes sont d’un roux brun, avecle dessous des deux premiers articles jaune. Le vertex est d’un roux ferrugineux, ainsi que le dos du mésothorax et le post- écusson. Les parties qui avoisinent l’écusson sont noires, ainsi qu’une tache en carré long sur la base du métathorax. L'origine du premier segment de l’abdomen, le dos presque en entier du deuxième segment et une {ache triangulaire sur la base des segments suivants, sont noirs. La tarière et ses valves sont noi- res, le bout de la tarière est roux. Les pattes sont rousses, avec les tarses plus où moins complétement bruns, ainsi que l’extré- mité des jambes de derrière. Les nervures des ailes sont d’un roux brun et le stigma est jaunâtre.

Le dos du mésothorax est ponctué, avec les lobes distincts et

164 HISTOIRE NATURELLE séparés , en avant au moins , par un sillon large et jaune comme le contour de la région dorsale; le dos du métathorax est divisé en plusieurs espaces polygonaux, dont deux à la base représentent la première région ; le polygone médian est celui qui présente la tache noire : ilestallongé, mais moins que ceux qui l’avoisinent à droite et à gauche ; les deux lobes de la base sont ponctués et les autres finement striés en travers. L’abdomen est très-com- primé à partir du troisième segment; les deux autres segments sont longs et étroits et le deuxième est finement strié en long.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,004.

— du premier segment de l’abdomen : 0,002.

— du deuxième : 0,002.

Hab. le Sénégal ; Guérin. C. M.

GENRE MACRUS Gravenhorst.

L’abdomen des espèces de ce groupe est long, comprimé, tranchant, avec le premier segment linéaire.

Les antennes sont longues, sétacées, un peu plus courtes ou à peu près de la même longueur que le corps. Leurs ar- ticles sont plus longs que larges; le premier est renflé , court et tronqué un peu obliquement à l'extrémité.

Les ailes ont une aréole pédiculée, de figure triangulaire et quelquefois oblique.

Les pattes sont grêles et assez longues. Les crochets des tarses sont grands, élargis et comme dentés à la base; la pelote est au moins de grosseur moyenne.

L’abdomen, vu de côté, est à peu près de la même hau- teur dans toute son étendue, ou de plus en plus épais vers l'extrémité. La tarière des femelles est assez longue, autant que le quart de l'abdomen à peu près et recourbée en haut.

: Le Macrus? RurFIVENTRIS (PI. 42, fig. 4).

Niger, flavo-varius, abdomine femoribusque rufis, tibiis anterioribus 4 tarsisque flavis , tibiis tarsisque pos- terioribus 2 nigris, his apice flavis. Fem.

Il est noir, avec l’abdomen et les cuisses d’un roux ferrugi- neux, La bouche et l'orbite interne des yeux sont jaunes; le bout

DES HYMÉNOPTÈRES. 165

des mandibules est noir. Les écailles et tubercules alaires et l'origine des ailes sont jaunes , ainsi que l’écusson, excepté sa base, le post-écusson et les quatre lignes scutellaires postérieu- res. La partie postérieure du méfathorax est rousse, ainsi qu’une tache de chaque côté, en arrière de l’ouverture du stigmate. Les quatre trochanters antérieurs sont jaunes avec plus ou moins de roux; les deux extrémités des quatre cuisses de devant sont jaunes, ainsi que les jambes et les tarses, dont les crochets sont noirs; les hanches intermédiaires sont en partie rousses et en par- tie noires ; les hanches antérieures sont noires : les postérieures sont rousses, avec un point noir en dessus vers l’extrémité ; les jambesetles tarses postérieurs sont noirs; le bout du deuxième ar- ticle de ces tarses et les trois suivants sont jaunes, les crochetssont noirs. Le bord postérieur des segments de l’abdomen est jaunâtre et le dessous est plus ou moins brun ou noir. Les valves de la tarière sont élargies, tronquées et noires en grande partie. Les ailes sont légèrement enfumées, avéc les nervures noires ; l’a- réole est grande, un peu oblique et rhomboïdale.

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont trés-distincts et celui du milieu est élevé en avant ; le dos du mésothorax est fine- ment ponctué, ainsi que les flancs des trois régions du thorax ; le dos du métathorax est légèrement ponctué, avec une ligne arquée, indiquant la fin de la première région, en arrière de la- quelle se voient de chaque côté de petites stries parallèles à la ligne arquée; la partie postérieure du métathorax est lisse et le bord postérieur relevé au milieu seulement.

Longueur du corps : 0,026.

— des antennes : 0,020.

— de la tarière : 0,001.

Hab. la terre de Van-Diemen ; Craunster. C. M.

Genre ATRACTODES Gravenhorst.

Ce groupe se reconnaît à la figure pentagonale de l’aréole des ailes de devant. Cette aréole est quelquefois incom- plète.

Les antennes sont longues, sétacées , dans les espèces exo- tiques que je rapporte à ce groupe. Suivant M. Graven- horst , elles sont à peu près longues comme la moitié du Corps.

166 HISTOIRE NATURELLE

Les pattes sont assez grèles. Les crochets des tarses sont très-petits et la pelote est large.

L’abdomen est à peu près aussi long que la tête et le tho- rax, plus ou moins comprimé. La tarière des femelles est assez courte.

1. L’ATRaCTODES ALBITARSIS (PL. 42, fig. 2).

ÆElongatus, niger, antennis et tarsis posterioribus 4 an- nulo albo, pedibus anterioribus 4 partim albidis. Mas.

Il est trés-allongé , noir, avec un large anneau blanc aux an- tennes et aux quatre tarses de derrière. Les palpes sont d’un jaune sale et comme blanchätre. Les deux pattes de devant sont de cette même couleur, avec le dessus des cuisses, le dessus et le dessous des jambes , le dessus du premier article des tarses et le dernier tout entier, bruns ; les jambes intermédiaires sont blanchâtres en dehors et brunes en dedans : leurs tarses ont les articles 3 et 4 blancs ; les jambes postérieures ne sont blan- châtres qu’à la base et les articles 2-4 de leurs tarses sont blancs. Les ailes sont transparentes , avec l’extrémité un peu obscure et les nervures noires; l’aréole est en pentagone presque régulier.

Le thorax est finement ponctué, avec les lobes dorsaux du mé- sothorax distincts et celui du milieu marqué d'un sillon mé- dian ; les sillons interlobulaires sont larges et profonds, surtout en avant; l’écusson est en triangle allongé , élevé au milieu et lisse ; le métathorax est déprimé d’avant en arrière : il offre près de la base une impression lisse, en chevron, et en arriére une impression en fer à cheval, qui ont toutes les deux leurs bords élevés ; la région épimérique est ponctuée et comme finement striée ; la région dorsale est finementgranulée et offre quelques rides irrégulières vers l'impression en fer à cheval. L’abdomen est long et étroit, comprimé dans sa région postérieure.

Longueur du corps : 0,015.

— des antennes : 0,015.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C.M.

Obs. C’est à cause de la figure pentagonale de l’aréole que je rapporte cette espèce an genre Atractodes de M. Gravenhorst, Mais je doute qu’elle appartienne réellement à ce genre.

SR ont

DES HYMÉNOPTÈRES. 467 2, L'ATRACTODES LINEATUS.

Flayvus , pedibus posterioribus 2 et abdominis dorso ru- frs, thoracis dorso et abdominis petiolo fusco-lineatis. Fem.

Il est jaune, avec des lignes brunes sur le thorax et l'abdomen ; les pattes de derrière et la plus grande partie du dessus de l’ab- domen sont rousses. Les ailes sont transparentes , avec les ner- vures brunes et le stigma roux; l’aréole est en pentagone ir- régulier dont les deux angles les plus saillants sont opposés et situés dans le grand axe de l’aile. La tête manque. Les sutures latérales du thorax et les bords du dos du mésothorax sont noirs ; le dos du mésothorax offre trois bandes brunes longitudinales, une sur chaque lobe, la bande du milieu commencant au bord antérieur et les bandes latérales vers le tiers seulement du mé- sothorax ; l’écusson est jaune ainsi que le post-écusson. Le méta- thorax est coloré en brun au pourtour de la première région, avec une ligne longitudinale, également colorée en brun;un petit espace lisse et brun, presque ovale , se remarque de chaque côté, en arrière de la première région. Le premier segment de l’abdomen est jaune, avec un trait brun en dessus, dans toute sa longueur et un autre de chaque côté : le dessous de l'abdomen est jaune et les valves de la tarière sont noires. Les quatre pattes antérieures sont jaunes, avec les tarses plus ou moins roux.

Les lobes dorsaux du mésothorax sont rendus distincts par une dépression située de chaque côté du lobe moyen. L’écusson est élevé et de forme carrée. La première région du métathorax est en carré transversal, avec un sillon longitudinal large et relevé sur les bords ; le bord postérieur de cette première région figure une espèce de chevron très-ouvert.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,0045.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro), Aug, Saint-Hilaire ; la Guyane, Leschenault et Doumerc. C. M.

Obs. C’est encore avec doute que je rapporte cette espèce au genre Atractodes ; mais , quoiqu ‘elle ne ressemble pas plus que la précédente aux espèces indigènes, les éléments me manquent pour la mieux placer.

3. L’ATRACTODES THORACICUS. Ferrugineus , capite, abdomine et pedibus posterioribus

168 HISTOIRE NATURELLE

2 nigris, antennis et tarsis postertoribus 2 annulo flavo, metathorace transverse striato. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux , avec la tête, l'abdomen et les deux pattes de derrière, noirs. Les palpes sont jaunâtres ; la bou- che et le chaperon ferrugineux ; l'extrémité des mandibules est noire. Les antennes sont noires, plus grêles que dans les deux espèces précédentes, avec un large anneau jaunâtre vers le mi- lieu; le dessus des articles 3 et 4 est jaunâtre, ainsi que les deux côtés du cinquième article. La partie postérieure de l’avant- dernier segment de l’abdomen et le dessus du dernier, sont d’un jaune pâle au milieu seulement. L'extrémité de tous les tarses est brune et le milieu des tarses postérieurs jaunâtre ; les jambes postérieures sont rousses à la base. Les ailes sont très-légérement enfumées, avec les nervures noires. Les valves de la tarière sont noires, avec l’extrémité d’un roux pâle.

Le thorax est très-finement ponctué, avec le dos du métatho- rax fortement ridé en travers. Le bord de la première région du métathorax est très-oblique et en chevron; l’arrière du mé- tathorax est brusquement échancré, précédé d’une ligne sail- lante arquée, des deux extrémités de laquelle part une ligne saillante, qui remonte jusque vers les côtés de la première ré- gion, L'abdomen est étroit et comprimé dans sa dernière moitié,

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,007.

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

4. L’ATRACTODES NIGER.

Niger, antennarum et tarsorum posteriorum 2 annulo albido , terebré apice pallidä. Fem.

Il est noir, avec un anneau aux antennes et aux tarses posté- “aurs d’un jaune presque blanc ; le bont des valves de la tarière hiv- blanc et l’extrémité de la tarière rousse. La face est presque - ‘<rieure des deux jambes de devant sont d’un

Le OSLe- VUE ex FL es ailes sont transparentes avec les nervures blanc jaunâtre. LES NT ;

noires. TRS Av Tout le thorax est finement pointillé; l’écusson est éleve ;

métathorax divisé en trois régions: la première LE. longitudinalementet très-profondément échancrée en manière de

DES HYMÉNOPTÈRES. 169 chevron; la deuxième en parallélogramme oblique, dont l'angle postérieur est largement tronqué et qui offre au milieu deux ou trois rides transversales ; la troisième tout à fait lisse et disposée comme dans l’espèce précédente. L’adomen est comprimé dans sa dernière moitié comme dans l’espèce précédente.

Longueur du corps : 0,012. — de la tarière : 0,007. Hab. le Brésil (prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

Genre ANOMALON Gravenhorst.

Ce groupe se compose d’espèces dont l'abdomen est très- comprimé, y compris le premier segment lui-même, qui est cependant plus large en arrière qu’en avant. Le carac- tère particulier de ce groupe consiste dans l’épaisseur plus considérable des tarses postérieurs. La tarière des femelles est courte et ses valves sont un peu élargies,

Les ailes de devant n’ont point d’aréole. Leur cellule centrale, ou deuxième discoïdale , est en parallélopgramme presque régulier, avec l’angle antérieur et externe tronqué.

Les antennes sont longues, sétacées, formées d’articles tantôt plus longs que larges et tantôt plus larges que longs; le premier article, plus gros que les autres , est tronqué à l'extrémité, de dedans en dehors, sous un angle très-aisu.

* Les pattes sont assez grêles. Les jambes de derrière sont élargies à l'extrémité pour recevoir les tarses, qui sont plus gros que les quatre tarses de devant et cylindriques dans les femelles. Dans les mâles, les deux premiers articles des tarses postérieurs sont beaucoup plus larges que les sui- vants et le deuxième article offre en dessous un profond sillon , au moins dans quelques espèces. Les crochets des tarses sont simples et la pelote est de grosseur moyenne.

_ Le métathorax est large, déprimé obliquement en ar- rière, et avancé au delà de l’origine des pattes de derrière pour recevoir l'abdomen.

L’abdomen est très-long, tranchant en dessus comme en dessous, à partir du deuxième segment.

170 HISTOIRE NATURELLE

On voit, dans les différentes espèces de ce groupe, des antennes à articles allongés, d’autres à articles courts, d’autres qui occupent le milieu entre ces deux extrêmes. On voit, en outre, des espèces dont les deux cellules discoïdales sont situées l’une à la suite de l’autre, en sorte que leur axe serait dans la même direction; d’autres ont, au contraire, les deux cellules discoïdales tellement disposées , que l’axe de l’une ferait un angle plus ou moins ouvert avec l’axe de l’autre; mais on trouve encore des terines moyens entre ces deux dispositions, qui paraissaient d’abord de nature à caractériser deux genres distincts.

1" Division. Antennes à articles plus larges que longs; les deux cellules discoïdales situées dans la même direction, l'une à la suite de l’autre.

1. L'ANOMALON FLAVIPES.

Nigrum, antennis pedibusque posterioribus 2 partim Jlavo-rufis, alis violaceis. Mas. Fem.

Il est noir, avec les antennes, la première moitié des jambes de derrière et les tarses postérieurs d’un jaune roux. Le devant des cuisses, le dessous des jambes et des tarses antérieurs sont d’un jaune pâle et de plus, dans le mâle, le bout des cuisses et le dessous des jambes intermédiaires. La face présente une tache jaune, tantôt linéaire, tantôt en triangle; le chaperon est quelque- fois jaune et l'orbite des yeux l’est à peu près complétement. Les premiers articles des antennes sont noirs et le premier est jaune en dessous. Le dernier article des tarses postérieurs est brun. Les ailes sont enfumées, à reflets plus on moins bleus ou violets.

La surface de la tète est rugueuse, celle du thorax finement ponctuée, avec quelques rides sur le hant des flancs du méso- thorax etun sillon fortementerénelé en arrière; les sillons inter- lobulaires du mésothorax sont peu profonds et le lobe médian est sillonné au milieu ; l’écusson est élevé et largement canaliculé ; le métathorax est fortement rugueux et comme plissé en travers, avec la partie moyenne légèrement déprimée ou canaliculée. L’abdomen est très-finement ponctué, presque lisse.

DES HYMÉNOPTÈRES. 471

Longueur du corps : 0,025. — de la tarière : 0,006. Hab. le Mexique ; Ghiesbreght, Me Salé. C. M

2. L’ANOMALON FLAVICORNE. (PI. 40, fig. 4.)

Nigrum, facie, antennis et pedibus anterioribus 2 flavo-

rufis , tarsis posterioribus 2 obscure rufis, alis fuscis. Mas. Fem.

Ïl est noir, avec les antennes d’un jaune roux, ainsi que les deux pattes de devant, la face et le tour presque entier de l'orbite des yeux. Le dessous des cuisses de devant est plus ou moins brun , ainsi que le bout des tarses antérieurs. Les jambes et les tarses intermédiaires sont plus où moins ferrugineux et les deux extrémités des cuisses sont roussâtres. Les tarses posté- rieurs sont d’un roux très-foncé, avec l’extrémiteé brune. La base des antennes est plus ou moins brune ou noire dans le mäle, avec le dessous jaune dans les deux sexes, Les ailes sont fortement enfumées, sans reflet violet.

La tête et le dos du mésothorax sont couverts de Due très- serrés : ils sont plus écartés sur les flancs du mésothorax; les sillons interlobulaires de ce dernier sont fortement crénelés et le lobe moyen offre un sillon bien marqué ; ce lobe est en outre ridé longitudinalement en arrière , puis transversalement contre l’écusson , qui est couvert de points très-serrés ; le métathorax est déprimé obliquement d’avant en arrière et très-grossière- ment et irrégulièrement ridé. L’abdomen est très-finement ponctué; les valves de la tarière sont larges , lancéolées.

Longueur du corps : 0,035.

— de la tarière : 0,002.

Hab. l’Amérique sept. (Philadelphie); Bastard, etc. C. M.

3. L’ANOMALON FLAVITARSE.

Nigrum, pedibus rufis, abdomine et pedibus posterio- ribus 2 ferrugineis, tarsis posterioribus 2 flavis, alis hyalinis. Mas.

Il à la tête, les antennes et le thorax noirs, ainsi que toutes les hanches et les deux jambes postérieures. L’abdomen est d’un roux ferrugineux, avec le dos et une partie du bord postérieur des segments bruns. Les trochanters, les trochantins etles cuisses

172 HISTOIRE NATURELLE

postérieurs sont ferrugineux ; le dessous des jambes postérieures est ferrugineux à la base seulement ; les tarses postérieurs sont jaunes , avec les deux extrémités ferrugineuses et le dessous du premier article brun en partie ; les quatre pattes antérieures sont d’un jaune roux , avec les trochanters, les trochantins, les tarses et le dessus des deux jambes antérieures jaunes ; les pelotes et le bout des crochets des tarses sont noirs. La bouche , la face et

_le dessous du premier article des antennes sont d’un jaune roux. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires et le stig- ma roux à la base; la deuxième nervure récurrente est sur la même ligne que la nervure intercubitale.

La tête et le thorax sont inégalement ponctués ; l’écusson est large, plat, avec une saillie semi-circulaire à la base et ponc- tué; les sillons interlobulaires du mésothorax sont rugueux el le lobe moyen se prolonge en pointe en arrière ; le métathorax est rugueux , obliquement déprimé et ridé en arrière, avec un sil- lon longitudinal crénelé ; l’abdomen est très-finement ponctué, avec le premier segment lisse et de figure carrée à l’extrémité.

Longueur : 0,040.

Hab. la terre de Van-Diemen; Craunster. C. M.

4. L’ANOMALON NIGRO-VARIUM.

Ferrugineum, nigro-varium, facie, scutello et tarsis posterioribus 2 flavo-rufis; alis subhyalinis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, varié de noir. L'origine des an- tennes est noire, avec le dessous du premier article jaune. La bouche, la face et les joues sont jaunes, le front est noir. Le de- vant et les bords supérieurs du prothorax sont plus où moins complétement noirs , ainsi que les bords du dos du mésothorax et les régions qui avoisinent les deux écussons. L’écusson , l’é - caille et l'origine des ailes sont jaunes. La poitrine est noire, ainsi qu’une tache sur le haut des flancs du mésothorax. Les cô- tés, l’arrière du métathorax et deux grandes taches à sa base, sont noirs. Les hanches, en plus ou moins grande partie , les

. trochanters postérieurs sont noirs, ainsi que l'extrémité des jambes de la même paire de pattes. Les quatre pattes antérieures sont rousses et les deux tarses postérieurs sont d’un roux moins foncé. Le dos des segments de l’abdomen ?-4, une tache allongée au bord des segments 3 et 4, la plus grande partie du

DES HYMÉNOPTÈRES. 173

cinquième segment, le segment suivant en entier et la plus grande partie des deux derniers sont noirs. Les ailes sont légère- ment enfumées, avec les nervures brunes et le stigma roux.

La tête et le thorax sont fortement ponctués ; les sillons inter- lobulaires du méso:lorax sont à peine indiqués et sa région moyenne striée transversalement en arriere ; l’écusson est plus large que long , fortement ponctué , avec un léger sillon longi- tudinal ; le métathorax est déprimé, rugueux ou irrégulièrement ridé en travers, avec un sillon longitudinal crénelé. L’abdomen est finement ponctué ; les valves de la tarière sont un peu élar- gies à l'extrémité : elles sont brunes avec la base rousse.

Longueur du corps : 0,023.

— de la tariére : 0,004.

Hab. l'Amérique sept. ; Bastard. C. M. et Collect. deM. Ser- ville.

5. L’ANOMALON XANTHOMELAS.

Ferrugineum, nigro-varium, facie et pedibus ante- rioribus 4 rufis, alis hyalinis. Fem.

Il est comme le précédent, d’un roux ferrugineux , varié de noir. Il a la tête noire, avec la face jaune et les joues d’un roux ferrugineux. L'origine des antennes est noire, avec le dessous du premier article jaune. Le thorax est noir, avec les côtés du prothorax, le dos du mésothorax et l’écussson ferrugineux, ainsi que les flancs du mésothorax et une tache sur ceux du mé- tathorax. Les bords du dos du mésothorax sont noirs, ainsi qu’une tache triangulaire à sa base. Les quatre pattes de devant sont jaunes , avec les cuisses d’un roux ferrugineux à la face postérieure ; les pattes de derrière sont ferrugineuses , avec les trochanters et les trochantins noirs en partie. L’abdomen est noir à l’origine du pédicule, sur le dos du deuxième segment et sur la presque totalité des derniers segments, à partir du cinquième ; les segments 3 et 4 ont un trait brun vers le bord inférieur. Les ailes sont transparentes , avec les nervures rousses ; la deuxième ncrvure récurrente aboutit à la nervure intercubitale.

La tête et les côtés du thorax sont fortement ponctués; le dos du mésothorax est parsemé de points moins serrés, surmonté au mi- lieu, dans sa moitié antérieure, d’une petite ligne élevée, et fine- mentstrié en travers contre l’écusson : les lobes ne sont nullement

174 HISTOIRE NATURELLE indiqués ; l’écusson est déprimé , plus large que long , ponctué ; le métathorax est obliquement déprimé , fortement ponctué et même ridé en travers à l’extrémité. Les ailes sont courtes, comme dans les deux précédents.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,002.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Serville.

2e Division. Articles des antennes plus longs que larges ; les axes des cellules discoïdales formant un angle plus ou moins ouvert.

6. L’ANOMALON TRICOLOR.

Rufum, nigro et flavo-varium, scutello flavo lineä rufd. Mas.

Il est varié de noir, de jaune et de roux. Les antennes sont rousses, avec le dessous du premier article jaune et le dessus noir ; le deuxième est annelé de noir ; le quatrième est noir en dessous. La bouche et toute la'face sont jaunes, l’orbite externe des yeux est rousse et le vertex noir , ainsi que la partie pos- térieure de la tête. Le dos du mésothorax est roux, avec trois grandes taches ou bandes noires et deux taches jaunes interlo- bulaires en avant ; l’écusson est jaune , avec un trait roux longi- tudinal ; les flancs du mésothorax sont noirs, avec la partie pos- térieure rousse et marquée d’un point jaune ; toute la région post-scutellaire est noire. Le métathorax est noir avec un peu de roux en arrière. Les écailles et l’origine des ailes sont jaunes, le stigma est roux et les nervures sont brunes; les deux cellules moyennes ne se dépassent pas. L’abdomen est roux , avec le dos des deux premiers segments noir en partie et les segments 6 et suivants tout à fait noirs. Les quatre pattes antérieures sont jaunes , avec les cuisses rousses et le bout des tarses bruns ; les deux pattes de derrière sont rousses , avec les côtés des hanches, le dessus des trochanters et trochantins, les deux extrémités des cuisses et la plus grande partie des jambes, noirs ; l’origine de ces jambes est jaune et le dessus de leurs tarses presque entière- ment brun.

Le thorax est fortement ponctué ; le métathorax est rugueux, avec un sillon longitudinal crénelé. Le premier segment de l’ab- domen est à peu près linéaire.

DES HYMÉNOPTÈRES. 175 Longueur du corps : 0,018.

— des antennes : 0,008. Hab. le Brésil. C. M.

7. L'ANOMALON LATERALE,

Rufum, nigro-varium , alis obscuris, facie, scutello et tarsis posterioribus 2 flavis. Fem.

Il est roux, varié de noir et de jaune. La bouche, la face et les joues sont jaunes; le reste de la tête est roux, avec le vertex et le tour du col noirs. Le thorax est roux, avec la partie antérieure du prothorax noire , ainsi que le pourtour du dos du mésothorax, la poitrine, une tache sur les flancs, en arrière, les côtés de la région post-scutellaire et du mésothorax, deux taches à la base et l’extrémité de ce dernier. L’écusson est jaune et le post- écusson roux. L’abdomen est roux, avec la carène supérieure et inférieure des segments moyens et toute l’extrémité, noires. Les pattes sont rousses, avec les crochets des tarses noirs; les han- ches, trochanters et trochantins postérieurs sont noirs, ainsi que le bout des jambes de derrière; les tarses postérieurs sont jaunes avec le dernier article roux. Les ailes sont de couleur de bistre, avec les nervures noires et le stigma roux : l’origine des ailes est jaune; la deuxième cubitale dépasse un peu la cellule du milieu.

La tête et le thorax sont assez fortement ponctués ; l’éeusson est divisé par un sillon longidudinal ; le métathorax est couvert de rides assez lâches et irrégulières, et divisé en deux parties par un sillon longitudinal crénélé ; les deux taches noires de la base couvrent deux lobes presque triangulaires , qui représentent la première région.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,002.

— des antennes : 0,012.

Hab. l’Amérique sept. ; Bastard. C. M.

8. L’ANOMALON CLATHRATUM. Rufo-ferrusineum, nigro-varium, tibiis, facie Larsis = que anterioribus 4 flavis. Mas.

Il est d’un roux ferrugineux, avec la face, les six jambes et les quatre tarses de devant jaunes. Les antennes sont brunes où

176 HISTOIRE NATURELLE

noires, avec le dessous du premier article jaune. Le bout des quatre tarses antérieurs est brun ; les tarses postérieurs sont noirs ainsi que le reste des mêmes pattes, excepté les jambes dont le bout est brun ; les quatre cuisses antérieures sont brunes ou noires, avec l'extrémité rousse. La poitrine, la plus grande partie desflancs du mésothorax et le tour de l’écusson, sont noirs. L’abdomen est d’un roux brun, avec la première moilié du pre- mier segment, le dos du deuxième et la plus grande partie des derniers, noirs ou bruns. Les ailes sont légèrement enfumées avec les nervures brunes et le stigma d'un roux foncé; la deuxième cellule cubitale dépasse un peu la cellule moyenne.

La tête et le thorax sont ponctués; les flancs du prothorax sont striés en bas, lisses en haut; ceux du mésothorax sont striés en haut , lisses au milieu; le métathorax est relevé de rides nom- breuses et irrégulières, ainsi que l’écusson ; des rides transver- sales se remarquent en arrière du dos du mésothorax , qui man- que en avant. Le premier segment de l’abdomen est presque linéaire, comme dans les deux espèces précédentes.

Longueur du corps : 0,023.

— des antennes : 0,020.

Hab. le Brésil {prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. C.M.

9, L’'ANOMALON COARCTATUM.

Nigrum , abdomine pedibusque posterioribus 2 rufo- ferrugineis , facie, tarsis posterioribus 2 pedibusque an- terioribus 4 flavis, thorace posticè coarctato. Fem.

Il est noir, avec les pattes et l'abdomen d’un roux foncé , varié de noir. La bouche et la face sont jaunes, ainsi que l’orbite des yeux presque en entier ; le vertex et la partie postérieure de la tête sont noirs. Les antennes sont noires , avec le premier article varié de jaune et de roux. Le thorax est noir, avec un peu de roux sur le prothorax. L’écaille et l’origine des ailes sont rousses ; les nervures sont noires et le bord inférieur du stigma roux ; la deuxième cellule discoïdale dépasse un peu la cellule moyenne. Les quatre pattes antérieures sont jaunes , avec les cuisses rousses, au moins en dessous et en arrière. Les deux pattes de derrière sont d’un roux ferrugineux, avec le dessus des trochanters et des trochantins et la moitié postérieure des jambes, noirs; les tarses sont jaunes , avec le premier article d’un roux

DE TS

DES HYMÉNOPTÈRES. 177 foncé dans sa première moitié. Le dos du deuxième segment de l'abdomen est noir.

La tête et le thorax sont finement ponctués ; le métathorax est finement rugueux, avec la partie postérieure étranglée en forme de pédicule : ce pédicule est d’un roux foncé; deux légères élé- vations transversales semblent indiquer la première région du métathorax. Le premier segment de l'abdomen est presque li- néaire.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,002.

— des antennes : 0,014.

Hab. la Nouvelle-Hollande; expéd. d’Urville. C. M.

GENRE COLLYRIA Schiodte (1) (Mag. de Zool. 1839, Ins. p. 10).

SYN. Pachymerus Gravenhorst.

Le principal caractère de ce groupe paraît consister dans la forme des cuisses postérieures, qui sont épaisses et la plu- part du temps pourvues en dessous d’une dent située vers l'extrémité.

Les ailes de devant sont dépourvues d’aréole.

Les antennes sont grèles et de longueur médiocre. Le pre- mier article est court, renflé, tronqué obliquement; les autres sont en général un peu plus longs que larges , ex- cepté les derniers qui sont courts.

Les pattes antérieures sont assez grêles et les postérieures allongées.

L’abdomen est comprimé et tranchant, plus épais ou plus haut en arrière qu’en avant, lorsqu'on le regarde de côté. La tarière des femelles est un peu plus courte que l'abdomen.

Ce groupe est très-voisin des Cremastus, dont il ne paraît différer que par la grosseur des cuisses de derrière. L'espèce

el

(1)M. Schiodte substitue ce nom à celui de Pachymerus , déjà employé par MM. de Saint-Fargeau et Serville pour désigner un groupe d’Hémiptères.

HYMÉNOPTÈRES , TOME 1. 12

178 HISTOIRE (NATURELLE

que j'yrapporte, à cause de la dent des cuisses de derrière, a la même disposition d'ailes que les Cremastus, ‘si ce n’est qu'il s’y ajoute une très-petite aréole, étroite et oblique. Les antennes sont un peu plus épaisses au milieu qu'aux extrémités ; le premier article est renflé et large- ment échancré à sa face inférieure; les autres, pour la plu- part, sont plus longs que larges. Les crochets des tarses sont petits et la pelote est grande, car elle est aussi longue que les crochets eux-mêmes.

LE COLLYRIA NIGRO-LINEATA.

Rufa, nigro-lineata, ore, antennarum basi subtüs et scutello flavis, femoribus posterioribus 2 dentatis. Fem.

Il est d’un jaune roux , varié de noir. La bouche et le chape- ron sont d’un jaune pâle , ainsi que les joues ; le vertex et'toute la partie postérieure de la tête sont noirs, mais les yeux sont largement bordés de roux. Les antennes sont-noires, avec le dessous des deux premiers articles jaune. Le dos du mésothorax est orné de trois larges bandes noires, une sur chaque lobe ; la bande moyenne est plus avancée que les deux latérales, comme les lobes eux-mêmes, qui sont trés-distincts et séparés par un sillon plus large que profond.#Ll’écussonest jaune et le post- écusson noir, ainsi qu’une bande longitudinale sur le des du mé- tathorax'; cette lbande , un peu élargie ‘en ‘arrière, occupe ‘un sillon large et assez profond, donitile fond est tout à fait:lisse.\Une large bande sur les flanes et'la suture anéso-métathoracique , jusqu’au post-écusson , sont noires, ainsi qu’un petit rail sur chaque eôté du métathorax, entre les régions dorsale et épimé- rique. Les pattes sont rousses,, avec le bout des tarses noir ; les hanches.de derrière sont jaunes, avec une tache noire en dessus; les trochanters et trochantins postérieurs sont noirs en dessus ; les cuisses postérieures le sont aux deux extrémités et même en dedans, jusque vers le milieu ; les jambes de derrière sontmoires aux deux extrémités et sur le dos, leurs tarses manquent. Foute la portion dorsale ou la carène de l’abdomen est noire ; le -pre- mier segrnent est jaune , ‘avec les côtésiet l'extrémité noirs, son bord postérieur offre un liséré jaune. [Les valves ‘de Ja :tarière sont noires, étroites et en fuseau vers le bout.‘Les mervures.des

DES HYMENOPTÈRES. 1479 ailes sont brunes et le milieu du stigma est roux; l’aréole est très-élroite , oblique et pédiculée.

Les cuisses de derrière sont plus épaisses que les autres et ar- mées d’une dent en dessous vers l'extrémité; les jambes posté- rieures s’élargissent de la base à l'extrémité. L’abdomen est très- comprimé. Le mésothorax est parsemé de gros points assez rares; l’écusson est trapézoïdal; le métathorax à sa première région formée de deux grands lobes tronqués et lisses : sa deuxième ré- sion semble ponctuée sur les côtés d’n sillon médian, qui s’élargit vers le bout, où se remarque un petit bourrelet très- arqué.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,0035.

— du premier segment de l’abdomen : 0,003.

— du deuxième segment : 0,003.

Hab. la Guyane {la Mana) ; Leschenault et Doumerc. C. M.

GEexre PODOGASTER.

Ce groupe se reconnait surtout à son métathorax globu- leux, pourvu en arrière d’une pédicule allongé, sur lequel vient se fixer le premier segment de l'abdomen.

Les ailes n’ont point d’aréole, et la deuxième cellule dis- coïdale dépasse, d’un tiers environ de sa longueur, la grande eellule située au-dessus.

Les antennes sont longues, grêles, filiformes, avec les deux premiers articles cylindriques, à peu près d'égale lon- sueur, et le troisième seulement court et rudimentaire. Le premier article est tronqué perpendiculairement à son axe, Les autres articles, excepté le troisième, sont allongés.

Les pattes sont grêles, avec les cuisses postérieures un peu renflées. Les crochets des tarses sont larges et courts.

Le thorax est court, avec la partie postérieure retrécie en forme de pédicule, sur lequel vient se fixer l'abdomen.

L'abdomen est comprimé, avec les deux premiers seg- ments longset étroits et laitarière assez longue.

Le Ponocasrer coarcrarus. (PI. 42, fig. 6.)

Niger, flavo.et.rufo varius, alis.apice fuscis. Fem.

180 HISTOIRE NATURELLE

Il est varié de noir, de jaune et de roux. Ses antennes sont en-

tiérement noires. Sa tête est jaune, avec le vertex et la face pos- .

térieure noirs ; la tache noire du vertex s’étend de chaque côté vers les yeux, ce qui interrompt la bordure jaune de ces der- niers. Le prothorax et les pattes de devant sont jaunes, avec le bout des tarses brun. Le mésothorax est noir, avec l’écusson et le post-écusson jaunes, et la région post-scutellaire d’un roux ferrugineux ; les pattes intermédiaires sont jaunes, avec les tarses presque entièrement bruns; la plus grande partie des quatre cuisses de devant et la base de leurs jambes, sont d’un roux brun. Le métathorax est d'un roux ferrugineux , avec une grande tache dorsale noire ; la portion étranglée du métatho- rax est jaune; les pattes postérieures sont noires , avec l’extré- mité des hanches jaune. Le premier segment tout entier de l’abdomen et le dos de tous les segments suivants sont noirs; le dessous du deuxième segment et les côtés de tous les suivants sont d’un roux foncé. La tarière est rousse, avec les valves noires et un peu élargies vers le bout. Les ailes sont transpa- rentes , avec les nervures brunes , la côte noire et une tache en- fumée , située à l’extrémité.

La tête est lisse avec la face réguliérement bombée ; le dos du mésothorax est fortement rugueux ou crénelé au pourtour de ses trois lobes dorsaux, qui sont distinctsde cette manière , quoi- qu’ils soient tous à la même hauteur ; les côtés du lobe moyen sont jaunes et coupés verticalement; l’écusson est partagé en deux lobes par un large sillon longitudinal dont le fond est lisse ; le métathorax est très-fortement rugueux et sa première région indiquée par deux lobes très-courts. L’abdomen est très- comprimé à partir du troisième segment.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

— de chacun des deux premiers segments de l'abdomen : 0,0025.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

GENRE CREMASTUS Gravenhorst.

Le caractère de ce groupe consiste particulièrement dans la disposition des ailes de devant, qui n’ont point d’aréole,

PE. UE

DES HYMÉNOPTÈRES. 181

et dont la deuxième cellule discoïdale dépasse l’extrémité de la grande cellule située au-dessus.

Les antennes sont courtes , épaisses, un peu plus minces à l'extrémité, composées d’articles tout au plus aussi longs que larges. Le premier article est plus gros et tronqué per- pendiculairement à son axe.

Les pattes sont courtes, de grosseur médiocre. Les cro- chets des tarses sont petits, sans dentelures, et la pelote est assez grande. Les tarses postérieurs ne sont pas plus épais que ceux des deux autres paires de pattes.

Le thorax est plus court , plus ramassé et plus élevé que dans les Trachynotus. La métathorax est déprimé oblique- ment en arrière, et se prolonge un peu au-dessus des han- ches de derrière.

L’abdomen est étroit et comprimé à partir du troisième segment ; les deux autres sont allongés, grèles, et le premier est renflé en arrière. La tarière des femelles est courte.

Tels sont les caractères de l’espèce que je rapporte à ce groupe et que je décris ci-dessous. N'ayant pas vu les Cre- mastus décrits par M. Gravenhorst, il est possible que ces derniers soient différents. IL dit en effet que le thorax est «gibbulus aut cylindrico-gibbulus, » que la tarière est « longitudine dimidii abdominis, aut longior, » et que les antennes sont grêles ; mais il ajoute que les ailes sont mé- diocres, ce qui convient à l'espèce que je rapporte à ce genre.

Les Cremastus, d’après M. Gravenhorst, ont des rapports, eu égard à la disposition des ailes, avec les {nomalon, dont ils diffèrent surtout par leurs tarses postérieurs, qui ne sont pas plus gros que ceux des deux autres paires de pattes.

LE CREMASTUS FLAVIPES.

Niger, albo hirsutus, pedibus anterioribus 4 flavis. Mas. Fem.

il est noir, avec les quatre premières pattes d’un jaune pâle.

182 HISTOIRE NATURELLE

Les deux tarses de devant sont plus ou moins roux, avéc le bout brun; ceux du milieu sont entiérement bruns. Les palpes sont d’un jaune pâle, ainsi que les trochantins postérieurs et l’origine des cuisses et des jambes de derrière. Les ailes sont très-trans- parentes, avec l’extrémité très-légérement enfumée et les ner- vures noires ; la deuxième cellule discoïdale dépasse la, grande cellule moyenne:

La face est convexe, rugueuse et ornée de poils argentés ainsi que le thorax, qui est ponctué et même ridé sur les flancs ; le dos du mésothorax est finement rugueux au pourtour des lobes dorsaux , qui ne sont pas autrement marqués ; le métathorax est fortement ponctué et divisé en cinq espaces Jongitudinaux par des lignes saillantes, dont les deux du milien sont sinueuses’et plus écartées en arrière : il y a en outre à la base deux lobes presque semi-circulaires qui représentent la première région. Le premier segment de l'abdomen est renflé en arrière en forme de nœud, et les segmenis 3 et 4 sont bruns en grande partie dans le mâle.

Longueur du corps : 0,009, mâle;

— — 0,010, femelle.

— de la tarière : 0,001.

— des antennes : 0,005.

Hab. le Sénégal ; Guérin. C. M.

Genre TRACHYNOTUS Gravenhorst.

Les espèces de ce groupe ont un caractère qui leur est commun avec les Ophion, c’est-à-dire que la grande cel- lule des ailes de devant dépasse, par son extrémité, la deuxième cellule discoïdale, et que sa nervure inférieure ou postérieure reçoit les deux nervures récurrentes,

Les antennes sont grêles, plus courtes que le corps, fili- formes, composées d'articles plus longs que larges, et dont le premier est assez allongé et à peine tronqué de haut en Bas à l'extrémité.

Les pattes sont assez longues et grèles. Les crochets des tarses sont petits, sans dents, ou peut-être légèrement den- telés à la base. La pelote elle-même est petite. Les tarses postérieurs sont plus épais que ceux des deux autres paires

RP PPS Per: ©

DES HYMÉNOPTÈRES. 183

de pattes, mais ils sont comprimés et non point cylindriques comme dans les 410omalon.

Les trois premiers segments de. l'abdomen. sont longs, étroits et presque linéaires ; les autres segments sont com- primés, mais les derniers sont plus larges que: les. précé- dents. La tarière des femelles est plus courte que le tiers ou le quart de l'abdomen.

GENRE PORIZON Gravenhorst.

Ce groupe se compose d’espèces de petite taille, dont le caractère principal consiste dans les ailes antérieures, qui ont une grande cellule cubitale dont les deux nervures in- férieures sont coudées à angle droit. Le stigma lui-même est plus grand que dans les autres groupes. Les deux cel- lules discoïdales sont situées bout à bout et à peu près dans la même direction ,.et leur nervure supérieure est droite. IL n’y a: point d’aréole , et l’angle inférieur de, la cellule cubitale aboutit à l’angle externe de la. deuxième cellule discoïdale.

Les antennes, de longueur médiocre, sont épaisses, fili- formes et composées d'articles un peu plus étroits à la.base, dont le premier, plus gros que les. autres, est: coupé à l'extrémité, dans une direction perpendiculaire à l’axe.

Les pattes sont de grosseur et de longueur médiocres, avec les tarses simples et la pelote assez grande.

Le thorax est renflé et cependant assez'allongé. L’abdo- men est un peu comprimé à partir du deuxième segment ; il paraît plus haut à son milieu qu'aux extrémités , lorsqu’on le regarde de côté. Le premier segment est long, étroit et plus épais en arrière qu’en avant , surtout dans les femelles. La tarière est relevée et tantôt plus courte que l'abdomen, tantôt aussi longue que lui.

L’absence de l’aréole et la direction en ligne droite de la nervure cubito-discoïidale ou moyenne, sont les caractères qui permettent de distinguer les espèces dugenre Porizon de quelques petites espèces du genre Campoplex. Dans:ces

184 HISTOIRE NATURELLE

dernières, outre la présence d’une aréole plus ou moins grande, on remarque que la nervure cubito-discoïdale est fortement arquée. Quant à la cellule radiale , elle est quel- quefois rectangulaire et très-grande dans les petites espèces de Campoplex.

GENRE HELWIGIA. Gravenhorst.

Ce groupe ne paraît se distinguer des Ophion que par la forme des antennes, qui sont renflées et un peu comprimées vers le bout.

Les ailes, de même que dans les Ophion, sont dépourvues d’aréole, et la grande cellule recoit les deux nervures ré- currentes.

Les pattes sont de grosseur et de longueur médiocres.

L’abdomen est comprimé, tranchant , et lorsqu'on le re- garde de côté, il se montre de plus en plus haut ou épais jusqu’à l’extrémité. La tarière est très-courte.

M. Gravenhorst fait remarquer que si l’on ne tenait pas compte de la forme des antennes, les espèces de ce groupe se rapporteraient au genre Ophion. Ce qui mérite d’être si- gnalé, c’est que les antennes paraissent avoir la même forme dans les femelles que dans les mâles; cette disposi- tion est sans exemple dans les autres genres d’Ichneumonides à antennes renflées, tels que les Joppa et les Euceros.

Troisième type des Ichneumonides. — Les Cryptus. GENRE MACROGASTER.

Ce groupe se compose d'une seule espèce , dont l'abdomen est grand, large, un peu ovoide, à pédicule court et peu rétréci, et dont les ailes sont dépourvues d'aréole.

Les antennes sont épaisses, à peu près cylindriques ou filiformes et un peu dentées vers le bout ; elles ont le pre- mier article un peu plus gros que les autres et entier, ou très-peu échancré en dessous à l'extrémité. Les autres ar- ticles des antennes sont plus longs que larges

DES HYMÉNOPTÈRES. 185

Les ailes de devant ont la nervure de séparation des deux cubitales assez grande , et dans une direction perpendicu- laire à l’axe des ailes.

Les pattes sont assez fortes et de longueur moyenne, Les articles des tarses sont allongés ettrès-courts; leurs crochets sont simples et la pelote est petite.

La tête, examinée en dessus , a la figure d’un carré trans- versal ; elle est plus large d’avant en arrière que dans les autres groupes de la division des Cryptus.

La tarière est grande et un peu plus longue que le corps.

LÉ MaACROGASTER RUFIPENNIS. (PI. 41, fig. 4.)

Niger, hirsutus, abdominis apice pedibusque et valyis terebræ rufis, alis flavis apice fuscis. Fem.

Il est noir, avec la tête, le tiers postérieur de l’abdomen , les pattes et les valves de la tarière d’un roux fauve. Les ailes sont d’un jaune roux avec l’extrémité enfumée. La tarière est d’un brun ferrugineux et l’extrémité de ses valves est brune. L’orbite extérieure des yeux, le milieu de la face et du vertex sont bruns. Les hanches et trochanters sont noirs ; les cuisses posté- rieures sont noires en partie, c’est-à-dire dans les deux pre- miers tiers de leur longueur, excepté à la face interne.

Le thorax est fortement ponctué, velu, avec les sillons inter- lobulaires du mésothorax peu marqués; le métathorax est convexe, un peu inégal, assez finementrugueux : l'arrière est tron- qué obliquement et présente une surface irrégulièrement rhom- boïdale; la première région est à peine indiquée. L'abdomen est finement velu ; ses trois premiers segments sont noirs et les autres roux; le troisième présente en arrière, de chaque côté, une grande tache d’un roux obscur.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,023,

Hab. le cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M.

Genre CRYPTUS Fabricius. Syx. Cryptus, Hoplismenus Gravenhorst.

“ + A n fi Ce groupe , très-nombreux en espèces , se reconnait paru-

186 HISTOIRE NATURELLE

culièrement à la figure pentagonale et quelquefois presque carrée de l’aréole: Tantôt l'angle le plus saillant de cette aréole est situé en dehors, tantôt il est en arrière. La nervure moyenne (cubito-discoïdale) est quelquefois an- guleuse, et souvent pourvue d’une nervure accessoire et plus ou moins rudimentaire.

M. Gravenhorst à distingué, sous le nom de Æoplis- menus, des espèces dontle métathorax estarmé de deux épines plus ou moins développées; maïs, outre que ce caractère est souvent indéterminé, comme les mâles ne se distin- guent par aucun trait particulier, je n’ai pas cru devoir conserver un groupe établi sur des données aussi peu im- portantes.

Les antennes des Cryptus sont longues, assez épaisses et sétacées dans les mâles, plus où moins filiformes dans les femelles et très-souvent épaisses vers l’extrémité. Leur pre- mier article est très-largement échancréen dehors; ow même en dessus. Les autres sont généralement plus longs: que larges, et les deux ou trois qui suivent les petits articles de la base, sont ordinairement très-longs et un peu plus gros à l’extrémité qu’à la base.

Les pattes sont assez longues, surtout celles de derrière. Les crochets des tarses sont simples et la pelote est généra- lement petite.

L’abdomen est assez large dans les femelles, long et étroit dans les mâles. Son premier article est quelquefois très-long et étroit (C. seductorius Fab.), maïs plus ordinairement il est élargi en arrière , court et triangulaire , et surmonté de deux côtes longitudinales, dans les femelles surtout des Æ0- plismenus. La tarière est plus ou moins longue que le corps, et plus courte dans les Æoplismenus que dans les Cryptus proprement dits.

On remarque, dansles Cryptus en général, des variations qui portent, tant sur la figure plus ou moins carrée de l’aréole, que sur celle du premier article des antennes. Ainsi, dans quelques-uns, l’aréole est à peu près carrée et

DES HYMÉNOPTÈRES. 487

l'angle saillant est situé en arrière, comme je l’ai dit plus haut; dans d’autres l’aréole est pentagonale avec l'angle RU ordinairement situé en dehors. En outre, le premier article des antennes est quelquefois échancré en dessous , à l’extrémité , tandis que, dans la plupart. cet ar- ticle est largement échancré en dessus , ou sur le côté. IL y aura , par la suite , des groupes à établir d’après ces diverses considérations. C’est ainsi que, dans le Cryptus analis Fab., d’après M. Spinola ( {nnales de la soc. entom. IX ; 145), le premier article des antennes est échancré latéralement’; dans les Cryptus pellucidator Grav.; formosellus Spin., l’échancrure paraît ne pas exister, ou que , du moins, elle est située à l'extrémité, comme dans le Cryptus seducto- rius Fab. Ce dernier, par l’épaisseur des antennes, qui sont filiformes , au moins dans la femelle, par la longueur du premier seoment de son abdomen , et par la forme du premier article de ses antennes, semble en particulier de- ‘ voir être séparé, des Cryplus ; mais je n’en ai pas vu le mâle, et je me contente, pour le moment, de signaler ces dispositions, sans pousser plus, loin l'examen des différentes espèces de Cryptus. Qu'il me sufhise de dire, d’une manière générale , que ce groupe a besoin d’être travaillé de nou- veau, mais que les caractères des nombreuses espèces dont il se compose sont très-variables , et rendent fort difficile sa subdivision en un plus grand nombre de groupes.

1. Le Cryprus rormosus. (PI. 41, fig. 3.)

Niger, capite ferrugineo, alis violaceis fasci& hya- lind , metathorace striato. Fem.

Il est noir, avec les ailes violettes et une large bande transpa- rente sur celles de devant, dans la région de l’aréole. Cette der- nière est plus longue que large, et plus étroite en avant qu’en arrière; tontes:les nervures sont noires, La tête est d’un roux ferrugineux , ainsi que les deux premiers articles des antennes; les palpes sontnoirset la lèvre supérieure est d'un jaune roux. Les antennes ont un anneau blanchâtre incomplet. Les cuisses et jambes de devant sont d’un jaune roux comme la lèvre.

188 HISTOIRE NATURELLE

Le lobe moyen du mésothorax offre tout à la fois des rugo- sités transversales et des rides longitudinales. Le métathorax est régulièrement strié en travers, sans épines ni régions distinctes ; les flancs du mésothorax sont plus finement striés.

Longueur du corps : 0,025.

— de la tarière : 0,010.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

2. LE CRYPTUS CYANIPENNIS. Niger, alis violaceiïs , tarsis posterioribus 2 apice pal- lidis, metathorace inæquali, bispinoso, lateribus valdè striatis. Fem.

Il est noir, avec les ailes d’un bleu violet brillant. Les antennes sont longues, sétacées, avec un anneau jaunâtre. Les tarses postérieurs sont blanchâtres vers le bout. Les ailes ont l’aréole plus longue que large, à bords latéraux parallèles; la nervure moyenne est pourvue d’une nervure accessoire,

Le dos du mésothorax est inégal et offre quatre rangs d’as- pérités semblables aux dents d’une râpe. L'écusson est grossiè- rement rugueux et inégal, ainsi que le métathorax, qui porte deux épines comprimées. Les flancs des trois segments du thorax sont grossiérement striés, ainsi que les hanches postérieures. Le premier segment de l'abdomen porte trois dépressions lon- gitudinales.

Longueur du corps : 0,022.

— de la tarière : 0,007.

Hab. la Conception , au Chili; expéd. d’Urville. C. M.

3. LE CRYPTUS NITIDIPENNIS.

Niger, alis violaceis, tarsis posterioribus 2 annulo albo, metathorace rugoso , lineis 4 elevatis obliquis. Fem.

Il est noir, avec les ailes violettes, L'orbite interne des yeux et le devant du prothorax sont étroitement bordés de blanc. Les antennes, longues et sétacées, ont un anneau jau- nâtre, Les trois articles intermédiaires des tarses postérieurs sont blanchätres,

Le mésolhorax est finement ponctué, avec les deux sillons interlobulaires crénelés. Le métathorax offre des rides obliques et inégales, el deux espèces de chevrons situés parallèlement sur

DES HYMÉNOPTÈRES. 189

la partie dorsale et formés par des lignes saillantes. Les flancs du mésothorax présentent des rides obliques. L’aréole des ailes est presque carrée.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,019.

Hab. le Chili ; Gay. C. M.

4. Le CRYPTUS XANTHOMERUS,

Ferrugineus, abdomine nitido, fusco, tibiis et tarsis nigris, femoribus posterioribus® rufis, alis violaceis, me- tathorace rugoso. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec l’abdomen d’un brun bril- lant à partir du deuxième segment, et les ailes d’un bleu violet. Les palpes sont noirs , ainsi que le bout des mandibules. Les an- tennes ont un anneau jaunâtre incomplet. Les pattes sont fer- rugineuses , avec le côté extérieur des jambes et les tarses noirs; les trochanters et trochantins postérieurs sont noirs en dehors ; les cuisses postérieures sont d’un jaune roux , avec les extrémi- tés noires ; les jambes et tarses postérieurs sont entièrement noirs.

L’aréole des ailes est en carré un peu plus long que large. Les deux sillons interlobulaires du mésothorax sont crénelés ; les côtés du thorax sont striés obliquement ; le dessus du méta- thorax est rugueux , avec la première région lisse et échancrée; la deuxième région est surmontée d’une ligne sinueuse plus élevée aux extrémités.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,007.

Hab. l'Amérique méridionale ; d'Orbigny. C. M.

5. LE CRYPTUS FUSCIPENNIS.

Ferrugineus, alis fuscis stigmate rufo, antennis an- nulo albido, tarsis posterioribus 2 basi flavé, metathorace lineis 4 elevatis obliquis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec les ailes enfumées et le premier article des tarses postérieurs jaune. L’aréole des ailes est plus large que longue et leur stigma d’un jaune roux, ainsi que la côte à partir du stigma. Les antennes ont un annêau jaunâtre. Les segments de l’abdomen 2? et 3 sont marqués de chaque côté, vers la base, d’une grande tache brune.

490 HISTOIRE NATURELLE

Le dos du mésothorax est finement ponctué, avec les sillons interlobulaires incomplets et un léger sillon longitudinal en ar- rière du lobe moyen. Le dos du métathorax est rugueux, sur- monté de deux chevrons parallèles. Les flancs du thorax sont fi- nement striés. Tous les segments de l'abdomen, excepté le premier, sont revêtus d’un court duvet jaunâtre,.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0006.

Hab. le Mexique; Ghiesbreght, C. M.

6. Le CRYPTUS VIOLACEIPENNIS.

Niger, alis cyaneis, antennarum annulo albido, me- tathoracis spinis perbrevibus. Fem.

Il est noir, avec les ailes d’un bleu violet et les antennes élar- gies et un peu aplaties vers l’extrémilé, avec un anneau jaunâtre. L’aréole des ailes est à peu près aussi large que longue. Le tho- rax est révêtu d’un court duvet noir.

L’écusson est élevé au milieu. La première région du méta- thorax est profondément échancrée; la deuxième porte deux saillies courtes et comprimées au lieu d’épines; il est quelque- fois brun en arrière, ainsi que l’origine des hanches posté- rieures. Le corps est entièrement lisse.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,006,

Hab. le Brésil (prov. de Guaratuba et de Goyaz ); Aug. Saint- Hilaire. C. M.

7. LE CRYPTUS XANTHOSTIGMA.

Obscurè ferrugineus, antennis annulorufo, alis fuscis, flavo-fasciatis, stigmate rufo. Fem.

Il est d’un roux brun ou d’un ferrugineux obscur, avec les ailes variées de janne et les pattes postérieures noires.Les quatre pattes de devant sont plus ou moins noires jusque vers le milieu des cuisses ; le reste est d’un roux brun, avec les tarses bruns à l’extrémité. Les antennes sont brunes à la basé, jaunes au mi- lieu , noires à l’extrémité, qui est élargie ; les deux premiers ar- ticles sont d’un roux brun. Les ailes sont d’un brun un peu violet , avec deux bandes transversales d’un jaune roux, dont Ja deuxième incomplète, sur les ailes de devant, et une seule

nt che É des ch

DES HYMÉNOPTÈRES. 191

bande sur les ailes postérieures ; le stigma est d’un jaune roux, ainsi que les portions de nervures comprises dans les bandes jaunes. L’arcole est en pentagone presque régulier. Les segments de l’abdomen ? et 3 sont un peu bruns à la base,

Le thorax est très-finement ponctué et sur les côtés même il est strié; le métathorax est rugueux, tronqué obliquement en arrière, avec deux lignes obliques plus saillantes en arrière, et larégion antérieure échancrée en forme de chevron.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,008.

Hab. le Mexique ; Ghiesbreght. C. M.

8. Le CRYPTUS MELANOSTIGMA,

Ferrugineus, antennis annulo ru/o, alis fuscis, flavo- fasciatis, stismate nigro. Fem.

Il est ferpngineux, avec une partie des cuisses postérieures , les jambes et les tarses de la même paire, bruns. Les antennes sont noires , avec un anneau d’un jaune roux et les deux pre- miers articles ferrugineux. Les ailes sont de couleur de suie, avec une large bande transversale et une tache vers le bord ex- terne, d’un jaune roux : les ailes postérieures n’ont qu’une seule bande rousse ; le stigma est noir dans sa plus grande partie et la portion des nervures comprise dans les bandes est rousse. L’aréole est un peu plus large que longue,

Le thorax est très-finement ponctué; le métathorax est fine- ment rugueux et même strié, avec la première région peu échancrée en arrière et deux lignes obliques, peu saïllantes, sur la deuxième région, qui est peu tronquée en arrière,

Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,010.

Hab. le Brésil (prov. des Missions) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

9. Le CRYPTUS FASGIIPENNIS.

Cyaneus, pedibus anterioribus 2 plus minüsve rufis,

antennis flavis, apice nigris, alis fuscis, fasciâ ruf@. Mas. Fem.

1] .est bleu, avec les ailes enfumées et ornées, tant les anté- rieures que les postérieures , d’une large bande rousse ; les ailes antérieures présentent en outre quelquefois, dans la femelle,

192 HISTOIRE NATURELLE

une petite tache rousse située vers le milieu, au delà de la bande transversale ; le stigma et les nervures comprises dans la bande sont roux ; l’aréole est presque carrée. Les antennes sont jaunes, avec les deux premiers articles d’un roux foncé et tous ceux de l'extrémité noirs. Les mandibules et la lévre sont ferrugi- neuses, avec les palpes bruns, ainsi que l’extrémité des mandi- bules. Les deux jambes cet quelquefois les tarses antérieurs sont roux en dessous dans la femelle: ils le sont entièrement dans le mâle, avec l’extrémité des tarses brune; le reste des pattes est bleu comme le corps.

Le thorax est finement granulé sur le dos, fortement ponctué et même rugueux sur les flancs ; le métathorax est rugueux, surtout dans le mèle, et surmonté de deux lignes en chevron , plus prononcées dans le mâle, et dont la deuxième est inter- rompue dans la femelle : il porte deux saillies courtes au lieu d’épines. L’abdomen est lisse et luisant dans le mâle, et plus terne dans la femelle.

Longueur du corps : 0,012, mâle.

— — 0,014, femelle.

— de la tarière : 0,007.

Hab. Cuba ; Ramon de la Sagra. C. M. et Collect. de M, Ser- ville (Poey).

10. Le CryPrus RETENTOR Bosc. (in Mus.)

Rufus, thoracis lateribus et postico nonnunquam nigris, abdominis fasciis 2 fuscis, alis infuscatis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec les ailes enfumées et le stigma roux à la base et quelquefois au milieu dans toute sa longueur, L’aréole est plus étroite en avant qu’en arrière. Les antennes paraissent jaunâtres vers le milieu, dont une partie manque, ainsi que le bout. Les flancs du mésothorax et tout le métathorax sont quelquefois noirs , ainsi que les quatre hanches de derrière ; dans d’autres cas, les hanches sont en partie noires, ainsi qu’une portion des lignes suturales des flancs. Les seg- ments ? et 3 de l’abdomen sont bruns à la base. Les valves de la tarière sont rousses et la tarière est ferrugineuse.

Le thorax n’est pas sensiblement ponctué ; le métathorax est ridé , avec deux lignes saillantes et brisées, dont la seconde est plus sinueuse que la première.

w

DES HYMÉNOPTÈRES. 193

Longueur du corps : 0,015. — de la tarière : 0,005. Hab. la Caroline; ancienne collection de Bosc, Lherminier.

C. M. 11. LE CRYPTUS CÆRULEIPENNIS.

Niger, thoracis lateribus et postico alisque cyaneis, antennis annulo rufo, tarsis posterioribus 2 annulo

flavo. Mas.

Il est noir, avec les flancs du thorax et le métathorax d’un bleu très-foncé. Les ailes sont bleues, ainsi que le stigma, avec les nervures noires; l’angle saillant de l’aréole est situé en dehors ; la nervure moyenne offre un rudiment plus ou moins prononcé de nervure accessoire. Les palpes, le dehors des man- dibules , la face et une grande partie de l'orbite des yeux, sont jaunes, ainsi que le premier article des antennes en dessous : quelquefois le milieu de la face est roux. Les antennes ont un anneau orangé. Le devant des trochanters antérieurs, le bout des cuisses et les jambes de devant presque en entier, sont d’un jaune plus ou moins roux ; le milieu des tarses postérieurs est jaune,

Le dos du mésothorax est ponctué et ses deux sillons sont larges et bien marqués; les flancs du thorax et le métathorax sont for- tement rugueux : ce dernier est surmonté de deux lignes sail- lantes ondulées, dont la deuxième se termine de chaque côté en une épine comprimée.

Longueur : 0,013.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

12. LE CRYPTUS NIGRICORNIS.

CϾruleus, antennis nigris, alis cyaneis , metathorace bispinoso. Mas. Fem.

Il est d’un bleu brillant, plus ou moins vert, avec les an- tennes entièrement noires et les ailes d’un bleu violet. Les cuisses seules sont de la couleur du corps : les jambes et les tarses sont noirs ; une partie de l’extrémité des cuisses de de- vant et leurs jambes tout entières, sont d’un roux foncé. L’aréole est plus étroite en avant qu’en arrière.

Le dos du mésothorax est ponctué : les sillons interlobulaires sont bien marqués ; les flancs du thorax et le dos du métathorax sont fortement rugueux : ce dernier est surmonté de deux li-

HYMÉNOPTÈRES , TOME IY. 13

*

19% HISTOIRE NATURELLE

gnes sinueuses , parallèles , qui sont plus élevées dans le anâle que dans la femelle, et dont la dernière se termine de chaque côté en une épine comprimée, et plus forte dans la femelle:que dans le mâle. Les hanches de derrière sont rugueuses , #nais moins que le thorax.

Longueur du corps : 0,011, mâle, -

— 0,014, femelle.

— de la tarière : 0,007.

Hab. le Chili; Gay. C. M.

13. LE CryPrus XANTHOPUS.

Niger, alis fusco-violaceis, femoribus et tibiis anterio - ribus 4 rufis. Fem.

Il est noir et les ailes sont d’un brun à reflet violacé, avec une ‘bande transversale un peu plus claire dans la région de l'aréole; celle- ci est un peu plus étroite en avant qu’en arrière. Les an- ‘tennes ont un anneau jaunâtre moins large qu’à l'ordinaire et incomplet. Les quatre cuisses et jambes de devant sont d’un jauné roux: les tarses sont bruns, avec la première moilieé des deux antérieurs d’un! jaune roux ; les deux pattes de derrière manquent.

Le dos dun mésothorax est assez fortement ponctué; les flancs du thorax et le métathorax sont fortement granulés : ce dernier est assez uniformément convexe, sans lignes saillantes ni épines; l'abdomen est finement ponctué et brillant.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,007.

Hab. le cap de Bonne-Æspérance./Collect. de M. Serville.

14. Le CryYprus FUSCO-FASCrArUS.

Rufus, antennis flavis, apice nigris, alis Îlavis, fusco- bifasciatis. Fem. |

11 est roux, avec les quatre ailes jaunâtres, ornées chacune de deux bandes transversales de couleur de suie. Les antennes sont jaunes, avec l'extrémité noire. Le bout de tous les tarses est brun et les jambes postérieures sont de celte même.couleur, excepté leur base, qui est rousse. Les valves de la tarièretsont

noires. L’aréole est presque carrée. Le thorax est frès-finementgra-

EEE SE SUR rt

RE

RS UT

DES HYMÉNOPTÈRES. 495 nulé , sans lignes suturales sur le dos du mésothorax ; le méta- thorax est légérement ragueux , surmonté de deux lignes on- dulées peu saillantes. L'abdonien manque à partir du quatrième segment , et les valves de la tarière sont cependant attachées au seul.individu que j'aie vu.

Longueur du corps : 0,014, — dela tarière : 0,006. Hab. le Pérou (Lima). Collect, de M, Serville.

15, LE CRYPTUS SEMI-RUFUS.

Rufus, capite, pectore et thoracisdonso nigris, flavo- variis. Fem.

Il est d’un jaune roux , avec la tête , le prothorax et le dos du mésothorax noirs, variés de jaune. Les antennes sont noires, avec un anneau jaunâtre. La lèvre est jaune , ainsi que la base des mandibules , les joues et une partie de l'orbite des yeux. Les palpes sont d’un jaune roux , ainsi que les pattes. Les bords an- térieur et postérieur du prothorax sont d’un jaune pâle, ainsi que les écailles alaires et les deux écussons. Les flancs du meso- thorax sont noirs en avant et la poitrine est noire. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et le stigma roux. La tarière est ferrugineuse , avec les valves noires.

L'aréole est plus étroite en avant qu’en arrière. Le thorax est ponctué; ses flancs sont revêtus d’un assez court duvet jaune. Le métathorax est plus fortement ponctué, avec une ligne trans- versale , sinueuse, sur la deuxième région, et deux lignes lon- gitudinales , ondulées, sur la région antérieure, outre deux autres lignes, presque droites, sur chaque côté.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,008.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Lesueur. C. M.

16. LE CRYPTUS TRICOLOR.

Niger, thorace rufo, anticè nigro, abdominis fasciis albidis, alis maculd fuscä. Mas.

Iliest varié: de noir,-de jaune et deroux. ba tête est noire , avec les palpes jaunâtres , la lèvre etle milieu des mandibules «d’un roux ferrugineux, Les antennes ont le premier artiele noir, les trois suivants roux , au moinsen partie, et le reste

196 HISTOIRE NATURELLE

noir, avec un anneau jaunâtre incomplet. Le prothorax est noir, avec le bord antérieur roux. Le dos du mésothorax est noir jus- qu’à l’écusson, avec la partie antérieure du lobe moyen d’un roux ferrugineux ; les flancs du mésothorax sont noirs en avant. Le reste du mésothorax est d’un roux ferrugineux, à partir de l’écusson. L’abdomen est noir, avec le bord postérieur des seg- ments 1, ?, 6 et les deux derniers segments, d’un jaune blan- châtre. Les pattes sont d’un roux ferrugineux, avec les tarses presque entièrement bruns; l’extrémité des cuisses et des jambes de derrière est plus ou moins noire. Les ailes sont transparentes avec les nervures brunes et une grande tache enfumée, de forme irrégulière , située en avant de l’aréole, c’est-à-dire sur l’extrémité des deux cellules intermédiaires : l’angle saillant de l’arcole est situé en dehors.

Le mésothorax est finement ponctué , avec les deux sillons in- terlobulaires bien marqués ; les flancs du thorax et le métatho- rax sont plus fortement ponctués, presque rugueux : ce der- nier porte deux lignes transversales ondulées. L’abdomen est fortement ponclué.

Longueur : 0,009.

Hab. les Indes orientales ; Reynaud. C. M.

17. LE CRYPTUS MESOXANTHUS.

Niger, scutellis et abdominis fasciis 3 flavis, meta- thorace ferrugineo, bispinoso. Fem.

Il ressemble beaucoup au C. tricolor. Ilest noir, varié de jaune, avec le métathorax ferrugineux, ainsi que les cuisses. Les palpes, la lèvre et la base des mandibules sont d’un jaune pâle , ainsi qu’un anneau incomplet aux antennes. Les écailles et tubercules alaires et les deux écussons sont jaunes, ainsi que l'arrière des denx premiers segments de l’abdomen et les deux derniers en entier. Les quatre jambes de devant sont d’un roux brun, et les tarses noirs ou d’un brun foncé. Les jambes anté- rieures sont jaunes en dessous, les cuisses postérieures noires dans leur dernière moitié, leurs jambes entièrement noires ; les tarses postérieurs manquent. Les ailes sont ornées au milieu d’une bande enfumée et à l’extrémité d’une tache également enfumée ; l’angle saillant de l’aréole est dirigé en dehors; leurs nervures sont brunes.

DES HYMÉENOPTÈRES. 197

Le mésothorax est finement ponctué, avec les sillons interlo- bulaires profonds ; le métathorax est rugueux : sa première ré- gion est courte, échancrée et munie de deux lignes saillantes au milieu; sa région postérieure est armée de deux épines apla- ties; l'abdomen est couvert de points très serrés.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,005.

Hab, l’île de Java. Collect. de M. Serville.

18. LE CRYPTUS STRIATUS.

Ferrugineus, pectore abdomineque nigris, abdominis apice et pedibus anterioribus 4 anticè flavis, mesothorace ‘striato. Fem.

Il a la tête et le thorax ferrugineux, la poitrine et l’abdomen noirs, et ce dernier jaune à l’extrémité. Les antennes sont noires avec un large anneau jaune. La lèvre et les palpes sont jaunes. Les quatre hanches antérieures sont jaunes et noires. Le reste des pattes est noir ou brun, avec le devant des trochanters, des cuisses et des jambes des deux premières paires jaunes, ainsi que le deuxième article des tarses postérieurs. Le bord postérieur du quatrième segment et les suivants sont jaunes. Les nervures des ailes sont noires et l’origine du stigma est jau- nâtre ; l’aréole estun peu oblique et plus étroite en avant qu’en arrière.

Le dos du mésothorax est finement strié en travers, avec les lobes dorsaux un peu élevés au milieu, en forme de côte lon- gitudinale lisse : les sillons interlobulaires sont bien marqués, et un léger sillon se remarque le long du lobe moyen; les flancs du prothorax sont striés; ceux du reste du thorax sont finement rugueux, ainsi que le dos du métathorax : la première région de celui-ci est échancrée au milieu, et la deuxième offre de chaque côté, en arrière, une légtre saillie, Les segments ? et 3 de l'abdomen sont ponctués.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,003.

Hab. inconnue, Il est indiqué comme exotique dans la collec- tion de M. Serville,

198 HISTOIRE NATURELLE

19. LE CRYPTUS ELEGANTULUS.

Niger, flavo-varius, abdominis fasciis flavis, alis fusca bifasciatis. thorace breviter spinoso. Fem.

11 est noir, varié de blanc. La tête est noire, avec la face et la base des mandibules rousses et une tache ovale blanche sur le milieu de la face; le reste de la tête offre deux larges bandes lon- gitudinales blanches, situées contre les yeux. Les antennes sont noires à la base, le reste manque. Lesécailles et tubercules alaires sont blancs, ainsi que l'écusson. La moitié postérieure du mé- tathorax est jaune , excepté tout à fait en arrière. Le tiers posté- rieur des deux premiers segments de l’abdomen est blanc , ainsi que le septième segment presque tout entier et le bord posté- rieur au moins du huitième. Les trochanters et trochantins des deux pattes de devant sont blanchâtres , ainsi que le dedans des jambes ; les hanches, trochanters et trochantins intermédiaires sont blancs , et les jambes, ainsi que le bout des cuisses, d’un roux sale, avec le dessus des jambes brun; les jambes posté- rieures, sont brunes, avec un anneau roux situé en dedans vers la base. Les ailes antérieures offrent deux bandes enfumées , la première située contre l’aréole , et la deuxième à l'extrémité,

Le thorax est finement ponctué ; le métathorax est rugueux , ayec deux épines courtes où lobes comprimés en arrière , et le bord de la première région échancré au milieu.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,0025.

Hab. l’île de Java ; ancienne collection de Bosc. C. M.

20. Le CRYPTUS FLAVO-CINCTUS.

Niger, abdomine flavo-cincto , pedibus rufis, thorace breviter spinoso. Fem.

IL est noir, varié de jaune. Les antennes manquent. La bouche, la face, les joues.et les orbites internes des yeux sont jaunes. Le prothorax est bordé de jaune en avant et en arrière, Les écailles et tubercules alaires, les deux écussons, les deux lignes scutel- laires antérieures et les cô'és de la région post-scutellaire sont jaunes. Le métathorax offre sur sa région postérieure denx larges bandes longitudinales d’un jaune roux, qui se réunissent à la base, Les quatre premiers segments de l’abdomen ont en arrière

DES HYMEÉNOPTÈRES. 199

une large bordure jaune ; les segments 5 et 6 ont une bordure jaune plus étroite et interrompue au milieu ; le septième segment est presque entièrement jaune ; le huitième n’a qu’un bord jaune trés-étroit. Les pattes sont jaunes , avec la base des hanches pos- térieures brune en dessous, Le bout des ailes est légèrement enfu- mé et leurs nervures sont d’un roux brun.

Le dos du mésothorax est finement ponctué, avec les sillons interlobulaires très- marqués ; les flancs du thorax sont striés ; le métathorax est rugueux, avec deux épines ou saillies courtes et comprimées : sa première région a le bord échancré au milieu, L’abdomen est finement ponctué.

Longueur du corps : 0,010.

— de Ja tarière : 0,003.

Hab. la Nouvelle-Hoïilande ; ancienne coll, de Bose. C. M.

91. Le Cavprus Bover.

Niger, capile in feminé, thoracis dorso, abdominis basi pedibusque rufis, alis fuscis, antennis suprà nigris. Mas. Fem.

Il est noir, avec le dos du mésothorax , l’écusson et une partie de l’abdomen de couleur de rouille, ainsi que la tête presque tout entière dans la femelle. Les pattes sont de couleur de rouille, à l'exception des trochanters et des hanches qui sont noirs, ainsi que le bout des jambes de derrière et leurs tarses dans le mâle. Les antennes sont noires en dessus, brunes ourousses en dessous , avec le premier article roux en dessous (mâle) ou fer- rugineux (femelle). Le milieu de la face, la plus grande partie des orbites et la bouche, y compris les mandibules, sont d’un jaune roux dans le mâle ; la tête est ferrugineuse dans la femelle, excepté le dessus et les côtés de la face et les mandibules, qui sont noirs, Les ailes sont plus ou moins enfumées à l’extrémité dans le mâle , elles le sont entièrement dans la femelle ; l’origine du stigma est d’un jaune pâle, l’aréole un peu plus étroite en avant, et la nervure moyenne pourvue d’une nervure acces- soire. La deuxième moitié du premier segment de l'abdomen et le deuxième segment , en tout ou en partie, sont ferrugineux.

Le dos du mésothorax est finement ponctué, avec deux sillons incomplets ; les flancs du thorax sont entiérement granulés et même striés quant au métathorax : le dos de celui-ci est rugueux

200 HISTOIRE NATURELLE

et partagé, par des lignes saillantes, en deux régions transver— sales et une région postérieure trapézoïdale. Le premier seg— ment de l’abdomen est fortement ponctué en arrière dans le mâle, rugueux dans la femelle, et pourvu dans celle-ci de quatre lignes saillantes et longitudinales.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière...

Hab. l'Égypte; Bové. C. M.

29. Le CryPrus OLzrvieri.

Rufus, thorace subtüs et lateribus, abdominis apice, nigris, alis fuscis. Fem.

Le corps et les pattes sont d’un jaune roux, avec le dessous et les côtés du thorax noirs, ainsi que l’extrémité de l’abdomen, ou du moins les segments 4-6; les autres manquent et le sixième est bordé de blanc. Les antennes sont rousses à la base et brunes dans le reste de leur longueur , avec un anneau jaune incom- plet. Les ailes sont enfumées, avec les nervures brunes, le stig- ma noir et son origine jaunâtre ; l’aréole est un peu plus étroite en avant qu’en arrière, et la nervure moyenne est pourvue d’une nervure accessoire.

Le dos du mésothorax est ponctué et marqué de deux sillons incomplets; les flancs du thorax sont ponctués et même fine- ment striés ; l’écusson est renflé; le dos du métathorax est fine- ment rugueux, avec la première région profondément échan- crée et la deuxième pourvue de deux petites saillies obliques. Le premier segment de l’abdomen est large et carré en arriére, fortement ponctué et surmonté de deux lignes courtes et élevées.

Longueur du corps : 0,010.

— de latarière..….. .

Hab. l’Arabie; Olivier. C. M.

23. Le CRYPTUS CONCINNUS.

Rufus, capite thoraceque nigris, flavo-variis, pedibus anterioribus 4 flavis , alis apice fuscis, abdomine gracili. Fem.

Il est plus étroit et plus grêle que tous les précédents. Il a la

tête et le thorax noirs, variés de jaune, et l'abdomen roux. Ses palpes et sa lèvre sont jaunes; les joues, la face et l'orbite in-

DES HYMÉNOPTÈRES. 201

terne des yeux roux. Les deux premiers articles des antennes sont jaunes ; le reste des antennes est brun ou noir , avec le des- sous roux dans le premier tiers de leur longueur. Le prothorax est entièrement jaune, ainsi que les bords latéraux du dos du mésothorax, une tache au milieu de celui-ci, l’écusson et les lignes scutellaires, les côtés de la région post-scutellaire , les écailles et tubercules alaires et une grande tache allongée sur les flancs du mésothorax. Les côtés du métathorax sont jaunes aussi , et le dos du métathorax est orné d’une bande jaune lon- gitudinale , qui se bifurque en arrière. L'origine du premier seg- ment de l’abdomen est jaune; tout le reste est d'un roux foncé, avec une nuance de brun sur le dos des segments intermédiaires. Les quatres pattes antérieures sont jaunes, avec les tarses plus ou moins bruns vers le bout; les hanches postérieures sont jaunes et noires, le reste des pattes postérieures est roux, avec la dernière moitié des jambes brune et les tarses noirs. Les ailes offrent une grande tache brune à l’extrémité; l’aréole est un peu plus étroite en avant qu’en arrière.

Le dos du mésothorax est fortement ponctué, avec les deux sillons interlobulaires très-marqués; les flancs du thorax et le dos du métathorax sont finement ponctués; le bord postérieur de la première région du métathorax est sinueux , assez large- ment échancré ; l'abdomen est étroit et son pédicule grêle et allongé.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,004.

— du premier segment de l’abdomen : 0,002.

— du deuxième : 0,002.

Hab. le Brésil (prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

94. LE CRYPTUS LEUCOMELAS.

Niger, albo-varius, abdominis fasciis albis, pedibus rufs, thorace subspinoso. Fem.

Ilest noir, varié de blanc ou de jaune très-pâle. Les antennes ont un large anneau blanchätre et le dessous du premier article blan:. Toute la face et l'orbite des yeux sont d’un blanc jau- nâtré. Le prothorax est blanchâtre en avant et en arrière ; les deux écussons, les tubercules et écailles alaires, les côtés pres- qu'en entier du mésothorax et la poitrine sont blanchâtres,

202 HISTOIRE NATURELLE

ainsi que les flancs du métathorax , et une grande tache en che- vron owen fer à cheval, sur Ja face postérieure de celui-ci, La. base du premier segment de l'abdomen est blanchâtre, ainsi que: le, bord postérieur de ce segment , et les bords postérieurs. et. latéraux de tous les. segments suivants. Toutes les hanches sont blanches, ainsi que les trochanters; les deux hanches pos- térieures sont rayées el tachées de noir. Le reste des pattes: est. roux, avec les jambes et les, tarses postérieurs jaunes et le bout de tous les tarses brun, ainsi que le boutdes. jambes de derrière, Les nervures des ailes sont brunes à Ja base , rousses à l’extré- mité ; l’aréole est très-étroite en avant,

Le dos du mésothorax est finement ponctué ou granulé , avec les sillons interlobulaires bien marqués; le métathorax est for- tement ponctué , avec le bord postérieur de la première région échancré et une petite saillie anguleuse de chaque côté de la tache en fer à cheval ; l'abdomen est très-finement ponctué.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,002.

Hab, le Brésil (prov. de Goyaz , de Guaratuba) ; Aug, Saint-Hi- laire, C. M.

GENRE PHYGADEUON Gravenhorst.

Ce groupe se compose d'espèces dont les antennes sont. épaisses et plus grosses à l'extrémité dans les femelles, plus minces au contraire , vers le bout, dans les mâles, ou au- trement sétacées. La tarière des femelles est courte, ce qui leur donne de grands rapports avec les Zchneumon.

Les antennes se composent d’articles courts, à peine plus longs que larges , excepté ceux qui suivent les petits articles de la base. Dans les mâles, les antennes sont souvent noueuses ou comme dentées, ainsi qu’on le remarque en particulier dans les Zchneumon. Le premier article est largement échan- cré en dessus dans les femelles et l’échancrure ne se voit qu'à l'extrémité, soit en dessus, soit sur le côté , dans les mäks, Il y a, du reste, quelques variations à cet égard, dans les différentes espèces de Phygadeuon. En général, les anternes ont de la disposition à s’enrouler dans les femelles, et c’est ainsi qu’on le voit dans ces insectes lorsqu'ils sont secs.

DES HYMÉNOPTÈRES. 203

Les ailes de devant ont une aréole pentagonale et quel- quefois, mais plus rarement, de figure carrée. La nervure moyenne est quelquefois anguleuse et pourvue d’un rudi- ment de nervure accessoire. De l’angle extérieur de l’a- réole , il part une nervure qui se rend vers l'extrémité de Vaile et qui est, parfois, plus ou moins effacée.

Les pattes sont courtes et assez fortes, surtout les cuisses, qui sont plus grosses dans les femelles. Les crochets des tarses sont simples et la pelote est de grandeur moyenne.

L’abdomen est d’une forme ovale, assez élargie dans les femelles, un peu plus allongée dans les mâles. Le premier segment est très-large et triangulaire à la base, plus étroit dans le reste de sa longueur et replié presqu’à angle droit, vers les deux tiers de sa longueur, c’est-à-dire au conimen- cement de son tiers postérieur. C’est ce qu’on voit d’ailleurs dans la plupart des espèces de Cryptus.

Genre MESOSTENUS Gravenhorst. Syx. Mesostenus, Polycyrtus Spinola.

Ce groupe, très-nombreux d’ailleurs, se reconnait immé- diatement à la petitesse de l’aréole des ailes de devant. Tan- tôt cette aréole est complétement fermée, tantôt elle est ou- verte en dehors. Sa figure est tantôt carrée, tantôt en paral- lélogramme plus ou moins régulier.

Les antennes sont presque aussi longues que le corps, et quelquefois même plus longues que lui. Dans les mâles, elles sont généralement sétacées, formées d’articles beaucoup plus longs que larges, excepté les derniers , qui sont à peine plus longs que larges. Dans les femelles, les antennes sont très- souvent conformées comme dans les mâles, mais souvent aussi elles vont en grossissant vers l'extrémité, qui s’amincit d’une manière plus ou moins brusque.

Les ailes de devant ont la nervure moyenne généralement peu arquée et légèrement flexueuse.

Les, pattes sont grèles et assez allongées; celles. de der-

t

204 HISTOIRE NATURELLE

rière sont longues, assez fortes, avec les cuisses souvent un peu arquées en dedans. Les crochets des tarses sont sim- ples et la pelote est assez petite.

Le corps est généralement long et étroit, surtout dans les mâles. Le premier segment de l’abdomen est quelquefois assez large, mais ce cas est rare ; le plus ordinairement il ne s’élargit qu’en arrière, La tarière est tantôt plus courte que l'abdomen, tantôt aussi longue que le corps et quel- quefois même beaucoup plus longue que lui, comme dans le M. gladiator, qui se trouve en Europe.

M. Spinola (Annales de la Soc. Eñnt., IX, 154) en a dis- tingué, sous le nom de Polycyrius, des espèces dont le corps est plus étroit, dont le dos du mésothorax est partagé en trois lobes distincts, et qui ont la tête armée d’une épine en arrière des antennes et les ocelles disposés en triangle à sommet plus aigu. Je n’ai pas cru pouvoir adopter cette di- vision, parce que le mésothorax a trois lobes bien marqués dans certains Mesostenus, tels que le gladiator en parti- culier, et que l’épine de la tète manque à certains Poly- cyrtus, tandis qu’il existe des espèces de Mesostenus qui ont une ou même deux épines à la tête. Quant à la dispo- sition des ocelles, elle est trop variable et d’ailleurs trop peu différente d’une espèce à l’autre, pour offrir un caractère de quelque valeur.

Division A. Jambes antérieures des femelles peu renflées.

« Les trois régions dorsales du mésothorax éle- vées ; une épine conique au-dessus des antennes. Aréole fermée. ( Polycyrtus Spinola.)

1, Le MEsosTENUSs MELANOLEUCUS,

Pallidè flavus, nigro-varius, pedibus nigro-lineatis, tarsis posterioribus 2 albis, mesothorace trilineato, bispi- noso. Mas.

Il est varié de jaune blanchâtre et de noir. La tête est noire,

DES HYMÉNOPTÈRES. 205

avec la bouche , la face, les orbites presqu’en entier, jaunâtres. Les antennes sont noires, avec un anneau blanchätre et le des- sous du premier article légèrement taché de jaune. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes , le reste noir. Le dos du mésothorax est noir, avec un trait jaune sur le bord interne des deux lobes latéraux; la partie postérieure de l’écus- son , le post-écusson, les lignes élevées qui se rendent aux deux écussons, sont jaunes, ainsi que la région post-scutellaire, la poi- trine, les flancs et les écailles alaires. Le métathorax est jaune, avec la suture inter-segmentaire , une ligne longitudinale sur la première région et le tour des deux stigmates noirs; la seconde région présente trois lignes noires longitudinales , celle du mi- lieu plus épaisse, surtout à la base, et en arrière, de chaque côté, un point noir. Les pattes sont jaunes, avec un trait noir sur toutes leurs parties ; les jambes postérieures sont entièrement noires, ainsi que les tarses intermédiaires et une grande partie des tarses antérieurs ; les tarses postérieurs sont d’un jaune très-pâle, avec les deux extrémités noires. Les ailes sont légérement enfumées vers le bout, avec les nervures noires et le stigma roux. L’ab- domen est jaune, avec le dos presque tout entier du premier segment noir ; les segments 2 et 3 sont noirs en dessus, avec le bord postérieur et deux taches arquées vers la base, jaunes; les segments suivants sont noirs à la base,

Les deux lobes latéraux du mésothorax sont marqués d’un lé- ger sillon longitudinal ; le metathorax est lisse au milieu, gros- siérement ponctué sur les côtés : sa première région a le bord postérieur droit et la seconde porte deux épines longues et aplaties.

Longueur : 0,015.

Hab, le Mexique; Ghiesbreght. C. M.

9. LE MESOSTENUS LEUCOPUS.

Flavo nigroque varius, metathoracis basi et lineis tri- bus nigris, abdominis segmentis prioribus 3 dorso nigris , tibiis flavis , thorace bispinoso. Fem.

Il est noir, varié de jaune. La tête est noire avec les palpes, la face , le tour entier de l’orbite des yeux, jaunes. Les antennes sont noires, avec un anneau jaune. Le prothorax est jaune en avant et en arrière. Le mésothorax porte un trait jaune vers le

206 HISTOIRE NATURELLE

bord interne de chacun de ses lobes latéraux ; la partie posté- rieure de l’écusson , le post-écusson , les lignes saillantes qui se rendent aux deux écussons @t la région post-scutellaire sont jaunes , ainsi que les écailles des ailes, les flancs et le dessous du mésothorax , dont les lignes suturales sont noires, Le métatho- rax est jaune, avec la première région noire et trois lignes lon- gitudmalesnoires sur la seconde , outre deux ‘petits points en ar- rière. Les pattes sont jaunes, avec les hanches , les trochanters et les cuisses rayés de noir en dessus ; les paltes postérieures sont ferrugineuses, avec les hanches tachées de jaune et de brun , les six jambes sont d’un jaune pâle , aïnsi que les tarses postérieurs; les quatre tarses de devant sont bruns ou noirs. Les nervures des ailes sont brunes, avec le stigma roux. L’abdomen est jaune , avec le dessus des trois premiers segments presque en- tièrement noir : une ‘tache jaune se remarque à l’origine du deuxième segment.

Les lobes latéraux du mésothorax sont divisés en deux par um sillon longitudinal ; le métathorax est lisse, avec le bord posté- rieur de sa première région droit et peu élévé : sa seconde région est ponctuée sur les côtés , marquée d’un sillon longitudinal au milieu et armée de deux épines longues et aplaties.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le Brésil ; expéd. Freycinet. C. M.

3. LE MESOSTENUS TUBERCGULATUS.

Flavo nigroque varius , metathoracis baseos tuberculis 2 tibriisque flavis, abdominis segmentis dorso nigris, tho- race bispinoso. Fem.

Il ressemble au précédent; mais la bouche est jaune comme la face, et l’orbite n’est pas jaune en entier, Les lobes latéraux du mésothorax n’ont ni sillon au milieu, ni trait jaune sur les côtés. La première région du métathorax a son bord postérieur relevé et sinueux et porte de chaque côté un fort tubercule jaune; la bande moyenne de la seconde région est fort large, surtout en avant. Le dos de tous les segments de l’abdomen st noir, Les ailes sont lavées de roux et leurs nervures noires.dhes quatre tarses antérieurs sont jaunes, avec l'extrémité brune ;

DES HYMENOPTERES. 297

les cuisses intermédiaires sont ferrugineuses en arriere et les postérieures noires à l'extrémité.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,007. 3

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

4. LE MESOoSTENUS TRILINEATUS.

Flavus, nigro-varius, pedibus rufis, metathorace bi- spinoso , lineis 3 nigris. Mas. Fem.

Il est varié de roux , de jaune et de noir. La tête est noire à avec la bouche , la face et le tour entier de l’orbite des yeux, jaunes. Les antennes sont noires, avec un anneau d’un jaune pâle. Le prothorax est jaune en avant et en arrière , avec le reste noir. Le dos et la suture latérale dun mésothorax sont noirs; les écailles et tubereules alaïres sont jaunes , ainsi qu’un trait sur le bord interne des lobes latéraux du mésothorax, la ‘partie posté- rieure de l’écnsson, le post-écusson, les lignes élevées qui se rendent aux écussons et la région post-scutellaire. Le dessous et les côtés du mésothorax sont jaunes dans le mâle et roux dans la femelle. Le métathorax est jaune dans le mâle, roux dans la femelle, avec trois lignes longitudinales noires qui s'étendent sur toute sa longueur. Les pattes sont rousses , avec les jambes et les tarses postérieurs jaunes dans la femelle, et un trait noir sur les hanches postérieures, dans le mâle ; le bout de tous les tarses est brun. Les nervures es ailes sont brunes et le milieu du stigma roux. L’abdomen est jaune, avec le dos de tous les segments noirs et une tache jaune à la base du deuxième seg- ment; les bandes marginales jaunes sont plus larges dans le mâle que dans la femelle.

Les lobes latéraux du mésothorax sont marqués d’un sillon dans la femelle; la première région du métathorax offre aussi un sillon dans la femelle, et son bord postérieur est légère- ment échancré dans es deux sexes : la deuxième région est ar- mée de deux épines aplaties , blanchâtres à l'extrémité et le tont est lisse.

Longueur du corps : 0,010-0,015.

— de latarière : 0,003.

Hab. Port-au-Prince (Haïti). C. M. et Collect. de M. Serville. — La femelle vient de Cayenne.

208 HISTOIRE NATURELLE

Var. Les trois lignes longitudinales du métathorax sont effa- cées. Brésil (prov. de Goyaz) ; Aug. Saint-Hilaire, C. M.

5. Le MESOSTENUS NIGRO-SCUTELLATUS.

Rufus , capite, mesothoracis et abdominis dorso femo- ribusque posterioribus 2 nigris, ab domine flavo-cincto.

Il est roux, avec la tête, le dos du mésothorax et de l’abdo- men et les cuisses postérieures, noirs. La bouche et le chaperon sont jaunes. Les antennes sont noires, avec un anneau jaunâtre. La première moitié du prothorax estrousse, lereste noir. Le dosdu mésothorax est noir jusqu’à l’écusson , qui est renflé, conique , avec la base rousse et le sommet noir; les lignes scutellaires sont jaunes, l’écaille des ailes est rousse et le post-écusson d’un roux brun. Les deux tubercules de la base du métathorax sont en partie d’un roux brun. Les pattes sont d’un jaune roux, avec les cuisses postérieures noires, ainsi que leurs trochanters et trochantins, quisont roux en partie, comme l’origine des cuisses ; les jambes et tarses postérieurs sont jaunes; les quatre tarses antérieurs sont bruns en partie. Les ailes sont un peu enfumées vers le bout, avec les nervures brunes. L’abdomen est jaune en’ dessous, noir en dessus, avec le bord postérieur des segments jaune ; la première moitié du premier segment est rousse et la bordure du deuxième segment est interrompue de chaque côté par un trait brun. :

Les lobes latéraux du mésothorax sont marqués d'un sillon peu profond ; le métathorax est lisse comme le mésothorax, avec la première région bituberculeuse et le bord postérieur droit, un peu relevé : la deuxième région porte deux épines courtes , ou deux lobes tronqués et arrondis ; elle est marquée de trois sillons, un médian et deux longitudinaux.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tariére : 0,010.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro);, Aug. Saint-Hilaire, CG. M.

G. LE MESOSTENUS LITURATUS.

Pallidus, nigro-varius, pedibus rufis, coxis line ni- grä , melathorace bispinoso, lineis 5 nigris. Mas. Fem.

Il est d’un jaune pâle ou blanchâtre, varié de noir. Les an-

DES HYMÉNOPTÈRES. 209

tennes sont noires, avec un large anneau blanc. La tête est blanche, avec le vertex et la partie postérieure noirs. Le milieu seul du prothorax est noir. Le dos du mésothorax est noir , avec le bord interne des lobes latéraux, les écailles et tubercules alaires , la partie postérieure de l’écusson, le post-écusson, les lignes scutellaires et la région post-scutellaire , blanchâtres ; la poitrine et les flancs sont blanchätres, à l'exception de deux lignes suturales des flancs. Le métathorax est blanchâtre, avec trois raies noires longitudinales sur la deuxième région, dont la base est noire dans toute la partie dorsale, et en dehors un trait plus court et de la même couleur ; la première région est noire à la base et au milieu, de manière à produire deux grandes taches blanchâtres. Les segments de l’abdomen sont noirs en dessus , avec une large bordure blanchätre sur le bord postérieur et deux taches en croissant sur le deuxième segment de l’abdo- men. Les pattes sont jaunes , avec les hanches blanchâtres ; les hanches postérieures sont blanches en dessus seulement et mar- quées d’un trait noir longitudinal; les tarses sont bruns en tout ou en partie; les nervures des ailes sont brunes et le stigma est roux en partie.

Le métathorax offre un sillon longitudinal très-marqué, bordé de deux lignes élevées dans la région supérieure et irrégulière- ment rugueux dans la région postérieure ou obliqué; le bord postérieur de la première région est relevé et droit : la deuxième région est armée de deux épines longues et arquées.

Longueur du corps : 0,010-0,014,

— de la tarière : 0,005.

Hab. l'île de Cuba ; Poey. Collect. de M. Serville.

7. Le MESOSTENUS TRICOLOR.

Pallidus, nigro-varius, pedibus rufis, metathorace 3- lineato, striato, spinis obtusis. Fem.

Il a l'ensemble des couleurs du précédent, si ce n'est que les sutures des flancs du thorax sont plus complétement noires, en sorte qu’il a de chaque côté trois lignes noires obliques; l’écus son est entièrement blanc, ainsi que la première moitié du pre-— mier segment de l’abdomen et la base du deuxième; la première région du métathorax est entièrement noire , et, outre les deux sutures déja mentionnées , il offre dans sa deuxième région une

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 1%

210 HISTOIRE NATURELLE

bandé longitudinale, qui n’atteint pas les extrémités (ce qui fait trois bandes en tout). Les pattes sont rousses , avec le bout des tarses noir. À

La première région du métathorax est sillonnée au milieu et à peine échancrée ; la deuxième est ridée obliquement et relevée de deux saillies, ou lobes demi-circulaires, en place d’épines,

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,004.

Hab. l’île de Cuba ; Poey. Collect. de M. Serville.

8. Le MESOSTENUS XANTHOPUS.

Flavus, nigro-varius, pedibus rufis, metathorace bi- spinoso, basi nigro, lineis 3 nigris. Mas.

Il ressemble au précédent, dont il diffère parce que l'orbite des yeux n'est pas entièrement jaune. Le métathorax est roux, avec le dessus de la premiere région jaune et la base noire, cette couleur se prolongeant au milieu : le tour des stigmates est noir; sa deuxième région présente au milieu une large bande longi- tudinale noire, plus large encore à la base, et de chaque côté une ligne noire plus étroite etun peu arquée, outre un point hoir de chaque côté en arrière. Le dessus de tous les segments de l'abdomen est noir, avec les bords postérieurs et latéraux jaunes, deux points jaunes sur les côtés du deuxième segment et un seul sur les côtés du segment suivant, Les pattes sont rousses, avec les jambes et les tarses de devant et de derrière jaunes.

Les lobes latéraux du mésothorax sont marqués d’un sillon ; le miélathorax est lisse : sa première région marquée d’un sillon longitudinal , la deuxième d’un sillon moyen et d’un autre de chaque côté, c’est-à-dire sous chaque trait noir ; elle supporte en outre deux épines courtes et aplaties.

Longueur : 0,017. :

Hab. le Brésil (Para). C. M.

9. LE MESsOSTENUS EMARGINATUS.

Flavus , nigro-varius , pedibus rufis, metathorace bi- Spino0so, suprà castaneo , basi bilobo. Mas. 11 se rapproche du M. æanthopus, dont il diffère parce que le

trait jaune des lobes latéraux du mésothorax est situé au bord externe et non au bord interne; par la forme de la première

DES HYMÉNOPTÈRES. 211

région du métathorax , qui est profondément sillonnée au mi- lieu et échancrée en arrière, de manière à présenter deux lobes saillants de forme semi-circulaire; par la couleur du métatho- rax , dont la première région est presque entierement brune et dont la deuxième offre une grande tache brune , comprise entre la base et les épines; par l’absence de sillon médian .sur cette partie du métathorax; par l’écusson qui est entièrement jaune ; par l’absence de lignes noires sur les côtés du métathorax ; par la coloration de l’abdomen dont le premier segment est roux à la base, tous les segments offrant une bordure jaune plus étroite, qui manque même entièrement sur les côtés du deuxième

et du troisième segment, où l’on ne voit plus aucune tache latérale.

Longueur du corps : 0,018. Hab, l'Amérique méridionale ; Richard. Collect,. de M. Serville.

10. Le MESOSTENUS SUTURALIS.

Flavus, nigro-varius, thoracis suturis nigris, meta-

thorace bispinoso, lineis 3 nigris, femoribus posterio- ribus 2 rufis. Fem.

Il est jaune , varié de noir. La tête est noire, avec la bouche, la face et les orbites jaunes. Les antennes sont noires , avec un anneau jaune. Le prothorax est noir, avec les bords antérieur et postérieur jaunes, Le mésothorax est noir en dessus, avec un trait jaune sur le bord interne des lobes latéraux, le bord pos- térieur de l’écusson, le post-écusson, les lignes scutellaires et la région post-scutellaire jaunes ; les flancs et le dessous du méso- thorax sont jaunes, avec toutes les sutures noires. Le métathorax ést jaune , avec une large bande nvire dans toute sa longueur : cette bande s'étend sur toute la base de la première région etes, arquée de chaque côté dans cette même région ; un trait latéral noir s’étend depuis le stigmate jusqu’au bord postérieur où l’on remarque un point noir. Les quatre pattes de devant sont jaunes avec les cuisses noires en arriére, les trochanters et les tarses noirs en dessus ; les pattes de derrière sont rouges, avec la base des hanches, les jambes et les tarses jaunes , et l’extrémité de ces derniers, noire, Les nervures des ailes sont brunes, et le stigma en partie roux, L’abdomen est jaune, avec le dessus du premier segment noir ; le dessous du deuxième segment, d’un

212 HISTOIRE NATURELLE

roux brun, avec deux taches noires vers l’extrémité ; le troisième segment marqué de deux taches brunes, obliques d'avant en ar- rière.

Les lobes latéraux du mésothorax sont marqués d’un sillon profond ; le métathorax est lisse, avec un sillon au milieu de la première région : il est fortement ponctué et même ridé sur les côtés de la deuxième région et armé de deux épines longues et arquées.

Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

11. Le MESOsTENUS RUFIVENTRIS Spin. (Ann. Soc. Ent. IX , 161).

Rufus, capite et thoracis dorso nigris, flavo-variis, metathorace bituberculato, spinoso. Mas. Fem.

Le corps et les pattes sont d’un roux ferrugineux , avec la tête, le prothorax et le dos du mésothorax noirs, variés de jaune, Les orbites sont noires en arrière, vers le haut. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes, ainsi que le bord in- terne des lobes latéraux du mésothorax, les écailles et tuber- cules alaires , l’arrière de l’écusson, le post-écusson et les lignes scutellaires. Les jambes et tarses postérieurs sont jaunes et le bout de tous les tarses est brun. Les ailes sont plus ou moins la- vées de jaune, avec les nervures brunes.

Les lobes latéraux du mésothorax sont creusés d'un sillon; le métathorax est lisse, avec la première région bituberculeuse et légèrement échancrée, et la deuxième marquée d’un sillon médian dans la femelle et armée de deux épines longues et un peu aplaties dans les deux sexes.

Longueur du corps : 0,015,

— de la tarière : 0,006.

Hab, le Brésil ; Gaudichaud, etc. C. M.

12. Le MESOSTENUS NIGRICEPS.

Rufus, capite nigro, thorace bispinoso , basi tubercu- lato. Mas.

Il est d’un jaune roux, avec les antennes noires et ornées d’un anneau blanchâtre. Les jambes et surtout les tarses postérieurs

DES HYMÉNOPTÈRES. 913

sont d’un jaune pâle , et le bout de tous les tarses est noir. Les palpes et les deux lignes élevées qui se rendent à l’écusson sont d’un jaune pâle. Les ailes sont en partie lavées de roux, avec les nervures d’un roux brun et le stigma presque roux.

Les sillons qui séparent les trois lobes du mésothorax sont trés-profonds ; les deux lobes latéraux sont légèrement déprimés et à peine marqués d’un sillon. Le métathorax est lisse, marqué de quelques points sur les côtés de la deuxième région, qui est armée de deux épines courtes et coniques : la première région supporte deux tubercules, et son bord postérieur est un peu re- levé et légèrement échancré.

Longueur : 0,011.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

13. LE MESOSTENUS XANTO-THORAX.

Rufus, capite, thoracis antico, abdominis dorso femo- ribusque posterioribus 2 nigris, thorace bispinoso. Mas.

Il a la tête, le prothorax, le dos du mésothorax, le dessus de l'abdomen et les cuisses postérieures, noirs, le reste des pattes et du thorax d’un jaune roux. Les antennes sont noires, avec un large anneau blanchâtre. La bouche et le chaperon sont d’un jaune très-pâle. Les jambes, mais surtout les tarses postérieurs , sont plus pâles que le reste des pattes. Les lignes scutellaires sont jaunâtres et les deux écussons tachés de brun. Les trochanters et trochantins des pattes postérieures sont pres- que entièrement noirs. Le pédicule de l’abdomen est roux à la base; le deuxième segment est orné tout autour d’une bordure étroite et jaune ; les trois ou quatre segments suivants sont bor- dés d’un liséré jaune en arrière. Les ailes ont les nervures brunes et la partie inférieure du stigma rousse.

Les sillons interlobulaires du mésothorax sont très-profonds et les lobes latéraux à peine marqués d’un sillon. Le métatho- rax est lisse, vaguement ponctué sur les côtés de la deuxième région, qui est armée de deux épines longues et arquées : la première région est bituberculeuse et échancrée au milieu.

Longueur : 0,011.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

214 HISTOIRE NATURELLE

14. Le Mesostenus caprraror Fab. (Cryptus.)

Rufus, capite et abdominis dorso nigris, thorace bi- spinoso, Mas.

Il est d’un jaune roux , avec la tête et le dessus de l’abdomen noirs, à l’exception du premier segment dans toute sa partié étroite. Les antennes sont noires, avec un large anneau blan- châtre. Le deuxième segment de l’abdomen est orné d’un petit point roux, situé de chaque côté vers la base, et son bord posté- rieur est quelquefois roux. Les tarses postérieurs et même les jambes postérieures aussi, sont jaunes: le bout de tous les tarses est brun ou noir. La bouche et le chaperon sont d’un jaune pâle. Les nervures des ailes sont brunes.

Les sillons interlobulaires du mésothorax sont profonds. Le métathorax est lisse, avec quelques petits points sur les côtés de sa deuxième région et en arrière deux épines courtes et un peu comprimées ; le bord postérieur de sa première région est un peu relevé et échancré au milieu.

Longueur : 0,015.

Hab. la Guyane (Cayenne) ; le Brésil (Para). C. M,

15. Le Mesosrenus misTri0 Spin. (Ann. Soc. Ent., IX,155.)

Rufus, capite, thoracis antico et abdominis dorso nigris , flavo-variis, thorace bispinoso. Mas. Fem.

1 à le thorax et les pattes d’un jaune roux, avec le prothorax et le dos du mésothorax noirs , variés de jaune. La tête est noire, variée de jaune. Les antennes sont noires, avec un large anneau d’un jaune pâle. La base de l’abdomen, c’est-à-dire la partie étroite du premier segment, est rousse ; le dessus de l’abdomen est noir, avec le bord de tous les segments jaune. La bouche , la face et la plus grande partie de l'orbite des yeux sont jaunes. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes. Les écailles et tubercules alaires, les lignes scutellaires, le bord pos- térieur de l’écusson, le post-écusson et la région post-scutellaire sont jaunes et quelquefois aussi un trait sur le bord interne des lobes latéraux du mésothorax; la suture antérieure des flancs du mésothorax est jaune, ainsi que l’extrémité des épines du mé- tathorax, dans la femelle. Les ailes ont les nervures brunes ou noires. Les jambes et les tarses postérieurs sont jaunes et le bout

à D

4 Le

RTE TER 2

"4

Le

Sas vEAe

DES HYMEÉNOPTÈRES. 215

de tous les tarses est brun. Le dos des segments moyens de l'abdomen est quelquefois en partie d'un roux brun, et quel- quefois aussi les ailes sont lavées de jaune roux.

Les lobes latéraux du mésothorax sont marqués d’un léger sillon. Le métathorax est lisse , avec le bord droit et le milieu plus ou moins déprimé; les épines sont longues et un peu arquées dans la femelle, courtes et droites dans le mâle.

Longueur du corps : 0,012-0,018.

— de la tariere : 0,006-0,008.

Obs. Je ne trouve pas, comme M. Spinola, que le mâle ait l'orbite entière des yeux et la plaque anale blanches.

Hab. la Guyane, Leprieur ; le Brésil (Para). C. M.

8. Les trois régions dorsales du mésotherax peu ou point élevées ; aréole plus ou moins ouverte en dehors.

146. Le MESOSTENUS RUFICOXIS.

Niger, coxis et trochanteribus, rufis, thorace bispinoso, abdominis basi nitidä. Fem.

Il est noir, avec les hanches et les trochanters d’un jaune roux , ainsi que le devant des cuisses antérieures et le dedans des quatre jambes de devant. Les antennes ont un anneau blanc en dessus seulement. La lèvre supérieure est d’un jaune pâle. Les deux derniers seements de l’abdemen sont roussatres sur le bord postérieur, et l’avant-dernier sezment présente une tache rousse au-dessus du bord. Les ailes sont légèrement lavées de bistre, avec les nervures brunes.

Le mésothorax est légèrement ridé en long sur les bords de son lobe moyen ; l'écusson est renflé au milieu; le dos du méta- thorax est fortement rugueux et même ridé en travers, et porte deux épines courtes, robustes et comme tronquées; les flancs des trois segments du thorax sont ridés obliquement ; les deux premiers segments de l’abdomen sont lisses et luisants , les autres très-finement velus. ;

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,004.

Hab. inconnue. C. M.

17. Le MEsosTENuS XANTHOMELAS. Miger, coxis, trochanteribus et pedibus anterioribus 2

216 HISTOIRE NATURELLE

rufis , ore, prothoracis margine, scutelli apice, thoracis spinis 2 et abdominis macula apicali} flavis. Fem.

1] ressemble beaucoup au précédent, mais il a le labre et le chaperon d’un jaune pâle, ainsi qu’une portion de l’orbite in- terne, le bord antérieur du prothorax , le sommet de l’écusson, les deux épines du métathorax, le bord postérieur des deux der- niers segments de l’abdomen et une tache ronde sur l’avant- dernier segment. Les quatre pattes de devant sont en grande partie d’un jaune roux comme les trochanters et les hanches.

Le métathorax est finement ridé en travers et les flancs du mé- tathorax le sont peu ou point.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,003.

Hab, le Brésil (Para). C. M.

18. Le MESOSTENUS BILINEATUS.

Niger, flavo-varius, abdomine pedibusque rufis, femo- ribus anterioribus % subtüus ni2ris, mesothoracis dorso bilineato, metathorace spinoso, striis transversis. Fem.

I] a la tête et le thorax noirs, variés de jaune, l’abdomen en- tièrement rouge, les pattes d’un jaune roux, avec les cuisses, les trochanters et les hanches de derrière, rouges comme l’abdomen. Les quatre cuisses antérieures sont noires en arrière dans toute leur longueur; la base des hanches de derrière, le devant des hanches et le dessus des trochanters moyens , les hanches et les trochanters antérieurs sont d’un jaune pâle. Les antennes sont noires avec un large anneau jaunâtre en dessus seulement. La face , les côtés de la tête et les orbites sont jaunes, ainsi que les palpes. Les deux bords du prothorax sont jaunes. Le dos du mésothorax offre deux traits jaunes, un sur chaque bord de la pièce moyenne, L’écusson est jaune. Le métathorax porte huit taches jaunes, savoir : quatre en dessus et deux de chaque côté. Chaque flanc du mésothorax est orné d'une large bande jaune, outre un tubercule au-dessous des ailes. La tarière et ses valves sont noires. Les ailes sont légèrement ronsses, avec les ner- vures brunes.

Le métathorax porte deux tubercules courts, compris chacun dans une des taches jaunes , et sa surface est fortement ridée en travers.

DES HYMENOPTÈRES. 217

Longueur du corps : 0,020. — de la tarière : 0,007.

Hab. le Bresil. C. M. 19. Le MESOSTENUS QUADRI-LINEATUS.

Niger, flavo varius, abdomine pedibusque rufis, me- sonoto 4 lineato, metathorace spinoso, transversè ru- goso. Fem.

Il différe du précédent parce qu'il a deux traits jaunes sur chacune des pièces latérales du mésonotum (ou dos du mésotho- rax), parce que le mésonotum est comme rugueux et même en partie strié, parce que le métathorax offre de grosses rides transversales, au lien destries régulières, et, enfin, parce que les pattes n’ont pas de ligne noire à la face postérieure des quatre cuisses de devant.

Long. du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab, la Guyane; Leprieur. C. M. et Collect. de M. Serville,

20. Le MEsostenus sartTor Fab. (Cryptus.)

Rufus, capite nigro facie albé, abdomine albido, segmentorum dorso nigro, metathorace bispinoso, striato. Fem.

Il a la tête noire, avec la bouche, la face et la partie interne de l’orbite blanches. Les antennes sont noires, avec un large an- neau blanc en dessus seulement. Le thorax et les pattes sont d’un roux ferrugineux , avec les jambes intermédiaires et les pattes de devant jaunes, les jambes postérieures noires en arrière avec un anneau jaune à la base, les tarses postérieurs blancs , excepté le dernier article qui est noir ; l’extrémité des quatre autres tarses est plus ou moins brune. L’abdomen est noir en dessus, avec les bords des segments blanchâtres, ainsi qu'une tache sur le milieu des deux avant-derniers segments ; le pre- mier segment est ferrugineux, avec le dos brun; le dessous de l’abdomen est entièrement blanchâtre. Les ailes sont transpa- rentes , avec les nervures brunes.

Le métathorax est strié en travers et porte deux épines jau- nâtres,

218 HISTOIRE NATURELLE

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,003.

Hab. la Guyane (Cayenne). C. M.

Obs. 11 n’y a aucun rapport entre cette espèce et celle que M. Spinola a décrite sous le même nom (Ænn. soc. Ent. IX ,158). La nôtre n’a point d’épine au front , et les lobes du mésothorax ne sont point élevés.

21. LE MESOSTENUS CRASSICORNIS.

Niger, abdomine pedibusque rufis, abdominis petiolo nigro, ore, orbitis parlim , prothoracis antico, scutello et metaihoracis spinis 2, flavis. Fem.

11 à la tête, le thorax et presque tout le pédicule de l’abdo- men noirs, ainsi que les valves de la tarière ; le reste de l’abdo- men, la tarière et les cuisses sont d’un roux ferrugineux, les jambes et les tarses jaunes, ainsi que les quatre hanches de de- vant. Les antennes sont noires, avec un anneau jaunâtre en dessus. Les palpes, lalèvre et le chaperon sont d’un jaune pâle, ainsi qu'une partie de l’orbite des yeux, le bord antérieur”du prothorax, l’écaille des ailes , un tubercule au-dessous, l’écusson et ses deux lignes élevées , et enfin deux taches sur le métatho- rax , à l’endroit des épines. Les ailes sont transparentes avec les nervures brunes. |

Le métathorax est lisse en avant, ride en long et obliquement au milieu, et transversalement en arrière, ainsi que sur les côtés ; ses deux épines sont courtes et un peu relevées.

Long. du corps : 0,014.

— de la tariere : 0,004.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande) ; Aug. St-Hilaire. C. M,

99. Le MESOSTENUS ALBIPES.

Niger, abdomine pedibusque rufis, tarsis postertori- bus, 2, facie, scutello , mesothoracis spinis 2 et thoracis maculis lateralibus 3, albidis. Fem.

Il a la tête et le corselet noirs, ainsi que les antennes, dont les deux tiers postérieurs manquent. L'abdomen et les pattes sont d’un roux ferrugineux, avec le dedans des jambes antérieures jaune et les tarses des deux pattes de derrière d’un jaune pâle (les deux derniers articles manquent ); les hanches antérieures

anses alss CL De ER

DES HYMENOPTERES. 219

sont noires, avec le devant jaune. Les ailes sont transparentes, avec l'extrémité enfumée et les nervures brunes. Les palpes , la lèvre, toute la face et une partie des orbites sont blanchâtres, ainsi que les angles supérieurs du prothorax , l’écaille des ailes, l’écusson et les deux épines du métathorax; les flancs des trois segments du thorax offrent aussi chacun une grande tache blan- châtre.

Le mésonotum est ponctué et même finement strié; le mé- tathorax porte deux épines courtes et sa suvface est fortement et irrégulièrement rugueuse.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,0025.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire, C. M.

93. LE MESOSTENUS FERRUM-EQUINUM.

Niger, flavo-varius, abdomine pedibusque rufis, me- tathorace bispinoso , ferro-equino flavo, abdominis pe- tiolo nonnunquam flavo, medio nigro. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs , ornés de taches jaunes ; les an- tennes noires, avec un anneau blanc en dessus; les pattes et l'abdomen rouges; les jambes intermédiaires et postérieures jaunes , ainsi que les tarses de derrière; le dernier article de tous les tarses est brun. Les palpes , la lèvre , la facé et une par- tie de l’orbite interne sont jaunes. Le bord antérieur du protho- rax, une tache au milieu du mésothorax, l’écusson et le post- écusson sont jaunes, ainsi qu’une bande en fer à cheval , placée sur la face verticale du métathorax. Ce dernier porte en outre une bande jaune sur les côtés, et les flancs du mésothorax offrent trois taches jaunes, outre l’écaille des aïles et un tuber- cule au-dessous. Les ailes sont transparentes, avec l'extrémité un peu enfuméeet les nervures brunes.

La partie antérienre du métathorax est lisse, avec une large échancrure et nne petite dépression en arrière; la partie posté- rieure est striée et porte deux épines plates et assez saiMantes.

Le premier segment de l’abdomen offre trois dépressions sur la région dorsale.

Long. du corps : 0,014. — de la tarière : 0,005. Hab, le Brésil (Rio-Janeiro) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

290 HISTOIRE NATURELLE

Var. Le pédicule de l'abdomen noir au milieu, jaune à la base et à l'extrémité ; les cuisses postérieures quelquefois brunes en arrière.

Hab. Surinam ; Leschenault. C. M.

24. Le MESOSTENUS PosTicus.

Niger, flavo-varius; abdomine pedibusque rufis, tarsis posterioribus 2 pallidè flavis , abdominis segmentis prio- ribus 3 partim nigris. Mas.

Il a la tête et le thorax noirs, ornés de taches jaunes. Ses an- tennes sont noires , avec un large anneau blanc. L’abdomen est roux, avec le milieu du premier segment et la base des seg- ments ? et 3 noirs. Les pattes sont rousses , les quatre hanches de devant en tout ou en partie jaunes, les jambes plus jaunes que les cuisses, les tarses postérieurs d’un jaune pâle et le bout de tous les tarses noir. Les ailes sont transparentes , avec l’extrémité un peu enfumée et les nervures brunes. Tout le devant de la tête est jaune, ainsi que les côtés et la plus grande partie de l'orbite des yeux ; tout le devant du prothorax est jaune, ainsi que la plus grande partie du mésosternum, une partie des flancs du mésothorax , les côtés et l’arrière du métathorax : une tache sur le milieu du mésothorax , les deux écussons, les écailles sus et sous-alaires, sont également jaunes,

Le métathorax est peu déclive, presque plat, sans épines, avec la première région échancrée et lisse, la seconde ru- gueuse ou irréguliérement ridée.

Longueur du corps : 0,011.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

Nota. Je.soupçonne que ce pourrait être le mâle du Mesos- tenus ferrum-equinum.

95. LE MESOSTENUS BIPARTITUS.

Rufus, capite et thoracis dorso nigris, flavo-variis, me- tathorace bispinoso. Fem.

Il a la tête, le prothorax et le dos du mésothorax noirs et jaunes, le reste du thorax, l’abdomen et les pattes rouges. Les valves de la tarière et le bout des quatre tarses antérieurs sont bruns. Les antennes sont noires avec un large anneau jaunâtre. Les jambes et les tarses sont jaunes, ainsi que la bouche, la face ,

DES HYMÉNOPTÈRES. 291

la plus grande partie des orbites, les bords antérieurs et posté- rieurs du prothorax, les écailles alaires, les sutures des flancs mésothoraciques, les lignes saillantes qui se rendent aux écus- sons et deux lignes jaunes étroites sur chaque lobe latéral du mésothorax. L’écusson est jaune, avec une tache triangulaire noire à l'extrémité. Les ailes ont les nervures de la base noires, celles de l’extrémité et le stigma ferrugineux.

La tête porte deux épines courtes au-dessus des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est ridé sur les côtés. Le métathorax est lisse, armé de deux épines saillantes et aplaties, réunies par une lignesaillante et sinueuse comme le bord de la première ré- gion : ses côtés offrent une suture crénelée.

Long. du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

96. Le MESOSTENUS PLATYURUS.

Rufus, capite thoraceque nigris, flavo-variis, mesotho- racis dorso rufo, bispinoso, vittis 4 flavis, terebré postice latiori. Fem.

11 à la tête et le thorax noirs, variés de jaune, le dos du mé- tathorax ferrugineux, l'abdomen rouge ainsi que les cuisses pos- térieures ; le reste des pattes est jaune , avec un trait brun sur la face postérieure des quatre cuisses de devant et le bout des quatre tarses antérieurs brun. Le bout des ailes est légérement enfumé, et leurs nervures sont noires. Les antennes manquent. La bouche, la face et les orbites sont jaunes, ainsi que les bords antérieur et postérieur du prothorax, une tache sur le milieu du mésothorax , les deux écussons et les lignes qui s’y rendent, les écailles et tubercules alaires, une tache auprès du post-écus- son et deux bandes sur les flancs du mésothorax. Le métathorax présente quatre bandes longitudinales jaunes, qui sont réunies deux à deux en arrière.

La tête porte deux épines très-courtes. Le mésothorax offre de gros points peu serrés. La première région du métathorax est ponciuée sur les côtés , échancrée au milieu ; la deuxième région est fortement ponctuée, striée en travers etarmée de deux épines

aplaties. La tarière et ses valves sont élargies et noires. Long. du corps : 0,012.

2922 HISTOIRE NATURELLE

— de la tarière : 0,007. Hab. la Colombie ; Lebas. C. M.

97. LE MESOSTENUS ALBISPINIS.

Niger, pedibus partim et abdominis petiolo rufis, ab- dominis fasciis 4 et maculä posticé cum spinis 2 metatho- racis albidis. Fem.

Il est noir, avec les pattes rousses et l'abdomen un peu varié de jaune. Les palpes et un anneau incomplet aux antennes sont d’un jaune pâle. Le berd antérieur du prothorax est jaune en partie , les épines du métathorax sont d’un jaune pâle. Le pre- mier segment de l’abdomen est roux, avec l’extrémité brune ; les deux segments suivants sont bordés de jaune pâle en arriére, ainsi que les deux derniers ; le septième segment porte en dessus une tache carrée jaune. Les pattes sont rousses , avec les jambes brunes en dessus; tous les tarses sont bruns; la dernière moitié des cuisses postérieures et les jambes de derrière sont brunes. L’extrémité des ailes antérieures et le milieu de leur disque sont légérement enfumés ; les nervures sont brunes.

Le métathorax est finement rugueux : sa deuxième région est même striée et porte deux épines grêles ; sa première région est échancrée et comme bilobée, avec le bord peu saillant.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,003,

Hab. la Guyane; Leprieur. C. M.

98. Le MESOSTENUS TRIPARTITUS.

Niger, thorace ferrugineo, ore et orbitis, prothoracis 0 ) s ; ;

margine superiori, abdominis seomentorum margine,

pallidè flavis, pedibus anterioribus 4 pallidè rufis. Fem.

1] a la tête et l'abdomen noirs, variés de jaune blanc, le tho- rax d’un roux ferrugineux , avec le dessous du prothorax , des hanches et du métathorax noirâtre. Les quatre premières pattes sont d'un jaune sale, avec les tarses intermédiaires bruns ; les pattes postérieures sont brunes ; le dessous des six trochanters est d’un jaune blanc. Les antennes sont noires, avec un anneau blanc incomplet et le dessous du premier article jaunâtre. Les ailes sont légèrement enfumées à l'extrémité , avec les nervures

Es

DES HYMÉNOPTÈRES. 293

brunes. La turière est plus longue que le corps, d’un roux ferru- gineux avec les valves brunes. Les palpes, la lèvre, le chaperon, le dessous du premier article des antennes, le tour presque en- tier de l’orbite des yeux , sont d’un blanc jaunâtre, ainsi que les bords supérieurs du prothorax et nn trait au-dessous des ailes. Le bord postérieur des segments de l’abdomen est de la même couleur, à l'exception des segments 3 et 4.

Le mésothorax est ponctué, avec le lobe moyen déprimé en arrière et strié en travers sur les côtés. Le métathorax est ru- gueux et même strié en travers.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,015.

Hab. le Sénégal; Guérin. C. M. et Collect. de M. Serville.

y. Les trois régions dorsaies du mésothorax peu ou point élevées.

929, Le MESOSTENUS LITERATUS,

Niger, flavo varius, abdominis segmentis flavo-margi- natis, metathorace bispinoso. Mas. Fem.

Il est noir, varié de jaune. Les antennes sont noires, avec un anneau jaune large et incomplet. La face et presque toute l’orbite des yeux sont jaunes. Le prothorax est jaune en avant et en ar- rière. Le lobe moyen du mésothorax présente une tache jaune; les deux écussons sont jaunes, ainsi que les lignes saillantes qui s’y rendent. Les écailles sus et sous-alaires sont jaunes, ainsi que deux taches sur les flancs du mésothorax et une autre vers le post-écusson. Le métathorax offre de chaque côté une tache jaune et sur la région postérieure une autre tache en forme de fer à cheval ou de lettre U renversée. Les segments de l’abdomen sont jaunes en arrière, Les pattes sont jaunes, avec les quatre tarses antérieurs plus ou moins bruns etune ligne brune, plus ou moins marquée, sur les jambes et les cuisses. Les cuisses postérieures sont plus où moins brunes en dessus , leurs hanches noires et jaunes, leurs jambes noires aux deux extrémités dans la fe- melle, en presque totalité dans le mâle; les tarses postérieurs sont jaunes , avec le premier article noir en partie dans le mâle. Les ailes sont transparentes avec les nervures brunes.

Tout le corps est fortement ponctué; le métathorax est ru-

224 HISTOIRE NATURELLE

gueux, avec la première région échancrée en arrière et biim- pressionnée au milieu, la deuxième région offrant deux épines courtes, surtout dans le mâle : ce dernier porte au-dessus des antennes une petite saillie comprimée.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,004.

Hab. La femelle vient des Indes orientales (Diard et Duvaucel); le mâle des Philippines. C. M.

30. LE MESOSTENUS MARGINATUS.

Niger, flavo-varius , pedibus rufis, abdominis segmen- tis margine flavis , metathorace bispinoso , maculis 5 fla- vis. Fem.

Il est noir, varié de jaune, avec les pattes d’une jaune roux et l'extrémité des tarses plus ou moins brune. Les antennes sont noires, avec un anneau jaunâtre incomplet. La face et les orbites presque entières sont jaunâtres. Les bords du prothorax sont jaunes en partie. Les deux écussons, une tache sur le lobe moyen du mésothorax, les lignes saillantes qui avoisinent les deux écussons , plusieurs taches sur les flancs du mésothorax et les écailles des ailes, sont jaunâtres, ainsi que cinq taches sur le métathorax, savoir : une de chaque côté, une en dessus et deux en arrière, à la base d’une épine ou saillie courte et élargie. Les segments de l’abdomen sont ornés en arrière d’une bordure jaune, plus large sur les côtés, et qui s’étend latéra- lement sur les derniers segments. Les ailes sont très-légère- ment enfumées à l’extrémité, avec les nervures rousses et la côte brune.

L’abdomen est plus finement ponctué que le thorax ; le méta- thorax est entièrement et fortement rugueux.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,004,

Hab. les Indes orientales (Bengale), Duvaucel; les Philip- pines. C. M.

31. LE MESOSTENUS SPINIFRONS.

Niger, flavo-varius, pedibus rufis, posterioribus 2 par- tim nigris, fronte cornuto. Fem.

I est noir, varié de jaune. Les palpes, le chaperon, une

DES HYMÉNOPTÈRES. 298

2 partie de la face et l'orbite des yeux presque en entier, sont jaunes. Les antennes sont noires, avec Un anneau jaunâtre incom- plet. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes, ainsi qu’une tache triangulaire sur le milieu du lobe moyen du mésothorax, l'extrémité de l’écusson, les lignes scutellaires anté- rieures et post-scutellaires, les écailles et {ubercules alaires, deux taches sur les flancs du mésothorax et une ligne jaune sous les ailes de la seconde paire. Le métathorax est orné de chaque côté d'une ligne jaune sinueuse, ou tache ondulée, qui va de l'angle postérieur au milieu de la base. L’abdomen est noir, avec le bord postérieur des segments jaune. Les quatre pattes antérieures sont rousses, avec les hanches jaunes en dessous et l’extrémité des tarses brune. Les hanches postérieures sont rousses , avec les côtés noirs et le dessus d’un jaune pâle; les trochanters et trochantins sont roux; la première moitié des cuisses et des jambes est rousse et l’autre noire ; les tarses pos- térieurs sont noirs, avec le milieu jaunâtre. Les nervures des ailes sont noires.

La tête porte au-dessus des antennes une corne de forme co- nique. Le mésothorax est fortement ponctué. Le métathorax est large, excavé au milieu et rugueux, avec la premiére région très-profondément échancrée. L’abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M.

32. LE MESOSTENUS GENICULATUS.

Niger, flavo-varius, metathorace striato, pedibus rufts, geniculis posterioribus 2 nigris. Fem.

Il a les caractères des Polycyrtus moins la corne frontale. Son corps est noir, varié de jaune. La bouche, le chaperon et les deux côtés de la face sont jaunes, ainsi qu’une grande partie de l'orbite des yeux. Les antennes sont noires , avec un anneau blanchâtre. Le prothorax est jaune en avant et en arrière. Le lobe moyen du mésothorax est marqué d’un trait jaune de cha- que côté et les lobes latéraux ont un trait jaune au bord interne. Les écailles et tuberculesalaires sont jaunes , ainsi que l’écusson, le post-écusson et les lignes scutellaires antérieures et posté- rieures , ainsi que la région post-scutellaire. Le métathorax offre

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 15

226 HISTOIRE NATURELLE

trois bandes longitudinales sur sa deuxième région; celle du milieu s’élargit de chaque côté en arrière. Tous les segments de l’abdomen sont bordés de jaune en arrière. Les pattes sont jaunes, avec le bout des tarses noir et les tarses antérieurs bruns, ainsi que le dessus des jambes ; les cuisses ont une légère ligne brune en dessus; les pattes de derrière ont les hanches noires avec le dessus jaune, les trochanters et trochantins noirs , la partie pos- térieure des cuisses et l’origine des jambes noires, ainsi que le bout des jambes et l’origine des tarses. Les nervures des ailes sont brunes.

Le lobe moyen du mésothorax est rugueux à l’extrémité ; le prothorax, les flancs du mésothorax et la deuxième région du métathorax sont finement striés ; les épines peusaillantes du meé- tathorax sont rejetées tout à fait en arrière dans la partie jaune ; la première région du métathorax est lisse et échancrée.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,006.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

33. LE MESOSTENUS LUCTUOSUS,

Niger, flavo-varius, pedibus rufis, posterioribus 2 partim nigris , metathorace bimaculato, abdomine flavo- cincto. Mas.

Il est noir, varié de jaune, avec les pattes d’un jaune roux. Les hanches et trochanters des quatre premières pattes sont d’un jaune pâle; le bout des tarses de devant, les tarses intermé- diaires , la dernière moitié des cuisses postérieures , la presque . totalité de leurs jambes , le prémier et le dernier article de leurs tarses, sont noirs ; les jambes de derrière offrent un anneau blanc vers la base et les trois articles intermédiaires des tarses de la même paire sont blancs. Les antennes sont ornées d’un anneau complet d’un jaune pâle. Les palpes , la lèvre , la face et la plus grande partie de l’orbite des yeux sont jaunes. Les bords supérieurs du prothorax sont jaunes, ainsi qu’une tache sur le lobe moyen du mésothorax, les deux écussons, les écailles sus et sous-alaires, une tache sur les flancs du mésotho- rax, une autre auprès du post-écusson et deux taches en arrière du métathorax. Les segments de l’abdomen sont jaunes en ar-

DES HYMÉNOPTÈRES. 297

rière. Les ailes sont un peu enfumées vers le bout , avec les ner- vures noires.

La surface de la tête et celle du métathorax sont rugueuses ; le métathorax est même ridé en travers, au milieu de sa région postérieure : il est déclive comme dans les mâles de ce genre. La surface du mésothorax et de l'abdomen est parsemée de points peu serrés; l’écusson et le premier segment sont lisses.

Longueur : 0,013.

Hab. la Nouvelle-Hollande.

34. Le Mesosrenus spinarius Bosc. (in Mus.)

Niger, flavo-varius, pedibus rufis, abdominis fasciis flavis, metathorace bispinoso, vittis 4 flavis. Fem.

Il est noir, varié de jaune, avec les pattes jaunes et le bout seul des tarses brun. Les antennes sont noires , avec un anneau complet d’un jaune pâle. La bouche et le chaperon sont jaunes, ainsi que la plus grande partie de l’orbite des yeux, les bords antérieur et postérieur du prothorax, les tubercules et écailles alaires , deux taches très-inégales en grandeur sur les flancs du mésothorax, une autre près du post-écusson , une autre sur le lobe moyen du mésothorax, les deux écussons et les lignes qui s’y rendent et, enfin, quatre bandes longitudinales sur le méta- thorax , se réunissant deux à deux en arrière. Les segments de l’abdomen sont jaunes en arrière et la base du pédicule est d’un jaune roux. Les ailes sont très-légèrement enfumées, avec les nervures brunes.

La tête porte deux épines courtes au-dessus des antennes ; le mésothorax est fortement ponctué ; le métathorax l’est plus for- tement encore et strié transversalement en arrière, marqué de points moins serrés à la suite de sa première région , qui est échancrée et bi-impressionnée au milieu, et, enfin, armé de deux épines longues etaplaties. L’abdomen est finement ponctué.

Longueur du corps: 0,015.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Caroline ; ancienne collection de Bosc. C. M.

35. Le Mesosrenus variEcarus. (PI. 40, fig. 5.)

Rufus, capite thoraceque nigris, flavo-variis , metatho- race bispinoso, 4-vittato, striato. Fem.

298 HISTOIRE NATURELLE

Il a la tête et le thorax noirs , variés de jaune , l’abdomen et les cuisses d’un jaune roux, les jambes et les tarses plus jaunes, les ailes un peu enfumées vers le bout, avec les nervures noires, Les antennes sont noires, avec un large anneau blanchâtre. La bouche , la face et une grande partie des orbites sont d’un jaune pâle , ainsi que les bords antérieur et postérieur du prothorax, les tubercules et écailles alaires, deux bandes réunies en arrière sur les flancs du mésothorax , une tache auprès du post-écus- son , une tache sur le milieu du mésothorax , les deux écussons et les lignes qui s’y rendent, et, enfin, quatre bandes sur le méta- thorax, les deux intérieures précédées d’un trait de la même couleur.

La tête porte deux petites épines au-dessus des antennes ; le mésothorax présente de gros points écartés ; la première région du métathorax est lisse et échancrée en arrière, la deuxième est fortement ridée en travers et armée de deux épines aiguës.

Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,007.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

Obs. Je n'ai vu qu’un individu se rapportant à la description ci-dessus. Les autres en différent par les rides plus ou moins pro- noncées du métathorax, par l’absence du trait jaune au-dessus de chaque bande intermédiaire de cette même partie, par l’aspect quelquefois plus lisse des lobes latéraux du mésothorax, par Ja couleur brune de la face postérieure des quatre cuisses de de- vant, et quelquefois, enfin, par la couleur brune du premier seg - ment de l’abdomen.

Hab. le Brésil (Guaratuba) ; Aug. Saint-Hilaire , Délalande. C. M. et Collect. de M. Serville.

36. LE MESOSTENUS SEMI-RUFUS.

Rufus, facie et tarsis posterioribus 2 flavis, abdomine, femoribus tibiisque posterioribus > nigris, metathorace striato. Fem.

1] est d’un roux ferrugineux, avec l'abdomen , les cuisses et les jambes de derrière noirs. La bouche et toute la face, jusqu’aux antennes, sont d'un jaune très-pâle, Les antennes sont noires, avec le premier article roux et un anneau jaunâtre, incomplet. Les trochantins postérieurs sont noirs comme les cuisses, avec

DES HYMÉNOPTÈRES. 229

les deux extrémités ferrugineuses, ainsi que l’origine des cuisses ; les tarses postérieurs sont d’nn jaune pâle , avec les deux extré- mités noires. Le premier segment de l’abdomen est ferrugineux dans sa première moitié; tous les segments sont bordés de jaune en arrière. Les ailes sont comme lavées de jaune, avec les nervures brunes; la nervure moyenne est anguleuse.

Le lobe moyen du mésothorax est strié transversalement à la base et longitudinalement en arrière ; les lobes latéraux sont granuleux. L’écusson est renflé et le métathorax strié en travers, avec deux saillies courtes et élargies à la place d’épines et point d'indication des deux régions ordinaires , si ce n’est sur les côtes,

Longueur du corps : 0,020.

— de la tariere : 0,007.

Hab. le Brésil. C. M.

37. LE MESOSTENUS LONGICAUDA.

Rufus, femoribus posterioribus 2 et abdominis dorso ni- gris, metathorace striato, terebré longitudine corporis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec le dos de l'abdomen et les cuisses postérieures, noirs. La lèvre est d’un jaune pâle. Les an- tennes sont noires, avec le premier article ferrugineux en des- sous et un anneau jaunâtre incomplet. Les trochanters et trochan- tins postérieurs sont noirs comme les cuisses, avec un peu de ferrugineux au bord interne, ainsi qu’à l'origine des cuisses; les quatre tarses antérieurs paraissent bruns en partie : les jambes et tarses postérieurs manquent. Les ailes sont transpa- rentes, avec les nervures brunes et la nervure moyenne sinueuse. L'abdomen est jaune en dessous et sur les côtés; l’origine du premier segment est ferrugineuse ; tous les segments ont une bordure jaune en arrière : cette bordure est réduite à un point’ sur le premier segment et à un trait sur le deuxième.

La tête porte au-dessus des antennes une petite saillie relevée et comprimée. Le lobe moyen du mésothorax est ridé en travers à l’extrémité ; les sillons interlobulaires sont ridés en travers à la base et marqués de deux lignes élevées dans le reste de leur longueur. L’écusson est renflé. Le métathorax est finement strié en travers, comme dans l'espèce précédente, et sa région an-

230 HISTOIRE NATURELLE

térieure mieux indiquée et à peu près lisse : deux saillies larges et peu élevées remplacent les épines ordinaires.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,020.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

38. Le MEsosTENuS SEDUCTOR Fab. (Cryptus).

Rufus, abdomine et pedibus posterioribus 2 partim ni- gris, metathoracis costis 4 obliquis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux , avec l’abdomen et la plus grande partie des pattes de derrière, noirs. Les antennes sont noires, avec le premier article roux en partie et un anneau jaunâtre incomplet. La bouche et toute la face jusqu’aux antennes, sont jau- nâtres; la lèvre est d’un jaune blanchâtre , ainsi que les côtés des mandibules. La moitié antérieure du premier segment de l’abdo- men est ferrugineuse ; le bord postérieur du premier segment en partie et le bord postérieur du deuxième segment en entier , sont d’un jaune roux. Les cuisses postérieures sont noires à l’extrémité, les jambes postérieures noires , avec des poils d'un jaune doré à la face interne ; les tarses postérieurs sont jaunes, avec la base noire, le reste manque ; le bout des autres tarses est brun.

L’écusson est renflé en arrière. Le métathorax présente vers la base deux lignes saillantes et obliques, ce qui indique la pre- mière région ; sa deuxième région présente deux lignes égale- ment obliques , réunies en avant par une ligne transversale , ét un peu relevées, à la place des épines ordinaires. L’abdomen est recouvert d’un duvet soyeux très-court.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,004.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

39. Le MESOSTENUS DORSALIS.

Niger, thoracis antico ferrugineo, pedibus anterioribus 4 anticè flavis, abdomine ferrugineo et flavo cincto. Fem.

11 est noir, avec le prothorax , le dos et les flancs du mésotho- rax, d’un roux ferrugineux. Les antennes manquent. Les palpes, la lèvre et une portion de l'orbite antérieure des yeux sont jaunes , ainsi que le devant des quatre cuisses et des quatre

DES HYMÉNOPTÈRES. 231

jambes antérieures. Le deuxième segment de l'abdomen est bordé de ferrugineux, et le sixième segment bordé de jaune en ar- rière; les derniers segments sont presque entiérement jaunes. Les ailes sont un peu enfumées, surtout vers le bout, avec les nervures brunes. Le front est armé d’une épine conique ou en pyramide trian- gulaire. Le mésothorax est fortement ponctué (y compris l’écus- son) et le métathorax est rugueux. La première région du mé- tathorax est échancrée et marquée au milieu d’une impression en trapèze; la deuxième région porte deux saillies réunies par une ligne élevée qui forme, avec le bord de la première région, deux espèces de côtes transversales et anguleuses, parallèles entre elles. L’abdomen est très-finement ponctué. Longueur du corps : 0,014. — de la tarière : 0,005. Hab. le Cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

40. LE MESOSTENUS LEUCOZONUS.

Niger, thoracis maculis et abdominis fasciis albidis, thorace bispinoso. Fem.

Il est noir, varié de blanc ou de jaune trés-pâle. Les palpes et le vertex sont blanchâtres, ainsi qu'un anneau aux antennes; les deux premiers articles de celles-ci sont d’un roux brun. Le dos du mésothorax manque, ainsi que les ailes. On voit une tache blanchâtre sur chaque flanc du mésothorax, au-dessous des ailes , et une autre sur chaque côté de la région post-scutel- laire. Le métathorax présente en arrière, près des hanches, deux taches de la même couleur et les deux épines sont blanchâtres aussi. Les segments de l’abdomen sont bordés de blanc en ar- riére , à l’exception du cinquième , du sixième et du huitième ; la bordure est entière sur les deux premiers et le septième paraît entièment blanc, Les quatre pattes antérieures sont d’un roux brun » avec les faces antérieure et postérieure blanchâtres, ainsi que la plus grande partie des hanches, les trochanters et les trochantins ; les tarses sont bruns, avec l’extrémité blan- châtre. Les pattes postérieures sont noires, avec l’origine des hanches en dessus et les trochanters blanchâtres, ainsi qu’un large anneau vers la base des jambes et le milieu des tarses.

Les flancs du thorax sont finement striés ; la première région

232 HISTOIRE NATURELLE

du métathorax est rugueuse sur les côtés , la deuxieme est for- tement rugueuse et armée de deux épines comprimées. L’abdo- men est très-finement ponctué.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tariére : 0,035.

Hab. la Nouvelle-Guinée , Dorey ; expédition d’Urville, C. M.

41. Le MESOSTENUS OCHROPUS.

Niger, flavo-varius, pedibus rufis, metathoracis spinis brevibus. Fem.

Il est noir, varié de jaune pâle, avec les pattes d’un jaune. roux. Les antennes sont noires , avec un anneau blanchâtre in- complet. La bouche, la face et une partie de l’orbite des yeux sont d’un jaune pâle, ainsi que les bords antérieur et postérieur du prothorax, l’écusson et les deux lignes scutéllaires anté- rieures, les écailles et tubercules alaires , les côtés de la région post-scutellaire et les régions épineuses du métathorax. Les seg- ments de l'abdomen sont tous ou presque tous bordés de jaune pâle en arrière et quelques-unes des bordures sont interrompues au milieu, celles des segments postérieurs en particulier. Les ailes sont légèrement enfumées vers le bout, avec les nervures brunes, Les pattes ont les quatre hanches antérieures et la base des hanches postérieures en dessus, blanchâtres , ainsi que les deux trochanters et trochantins antérieurs; le bout des tarses est brun , ainsi que le premier article des tarses postérieurs et les deux extrémités des jambes de la même paire.

Le thorax est fortement ponctué , avec les côtés et le métatho- rax rugueux ; la première région de celui-ci est courte et échan- crée , Ja deuxième porte deux épines courtes; les segments 2 et 3 de l’abdomen sont fortement ponctués.

Longueur du corps : 0,008.

— de la tarière : 0,025,

Hab. les Indes orientales ; Dussumier , Roux, C. M.

49, LE MESOSTENUS FERRUGINEUS.

Ferrugineus, abdomine obscuriori, apice et tibiarum posteriorum 2 annulo albidis, thorace subspinoso. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux , avec l’abdomen en partie brun. Les antennes sont brunes, avec un anneau blanchâtre incom-

DES HYMÉNOPTÈRES. 233

- plet. Les derniers segments de l’abdomen sont d’un blanc jau- nâtre en dessus. Les pattes sont d’un brun ferrugineux , avec le devant et le derrière des jambes plus ou moins blanc; les deux jambes de derrière ont, vers la base, un anneau blanchâtre. Les ailes sont légèrement enfumées, avec les nervures brunes.

Tout le thorax est fortement ponctué ou granulé; les lobes la- téraux du mésothorax sont marqués d’un sillon ; l’écusson lui- même est ponctué ; le métathorax est plus fortement rugueux que le reste du thorax : sa première région est peu distincte et échancrée, la deuxième porte deux petites saillies transversales au lieu d’épines; l’abdomen est fortement ponctué, excepté a l’extrémite.

Longueur du corps : 0,008.

— de la tariére : 0,002.

Hab. le Brésil; Gaudichaud. C. M.

43. LE MESOSTENUS ANNULIPES.

Niger, metathoracis annulo rufo, abdominis maculé posticé alb&, tibiis et tarsis posterioribus 2 annulo albo. Few.

Il est noir, avec la base des mandibules d’un roux obscur et une tache arrondie, d’un jaune roux, sur le milieu de la face. Les antennes ont un anneau blanchâtre incomplet. Le tubercule sous-alaire est d’un jaune pâle, ainsi que les côtés de la région post-scutellaire. Le métathorax présente, dans sa partie tron- quée , une ligne presque circulaire, d’un jaune roux. L’abdo- men est bordé de blanchâtre sur les côtés des segments 2 et 3; le dos du septième segment présente une grande tache transver- sale blanchâtre et le bord postérieur du sixième segment offre une bordure blanche étroite. Les quatre pattes antérieures sont variées de brun et de blanchâtre ; les deux pattes de derrière : sont noires, avec un anneau blanchâtre vers la base des jambes et un autre, plus large, avant l'extrémité des tarses. Les ner- vures des ailessont brunes.

Le mésothorax est finement ponctué ; les flancs du thorax sont finement striés ; le dos du métathorax est rugueux , avec le bord postérieur de la première région rentrant au milieu et deux épines courtes , ou lobes comprimés , sur la deuxième région.

Longueur du corps : 0,011.

234 HISTOIRE NATURELLE

Longueur de la tarière : 0,003. Hab. l’île de Java; ancienne collection de Bosc. C, M.

9. Les trois régions dorsales du mésothorax peu ou point élevées; aréole fermée; antennes sans anneau blanchâtre.

44. LE MESOSTENUS DIMIDIATUS.

Rufus, pedibus posterioribus 2 , abdomine antennisque nigris, metathorace haud spinoso , strits transversis. Mas.

Il est roux, avec les deux pattes de derrière ; l'abdomen, à partir du deuxième segment et les antennes, à partir du troisième article, noirs. La bouche et la face sont d’un jaune très-pâle, ainsi que les hanches de devant. Les deux premiers articles des antennes sont jaunes, ainsi que les deux premières paires de pattes ; les tarses intermédiaires sont presque entièrement noirs ; les hanches et trochanters postérieurs sont roux , les trochantins noirs, avec l'extrémité rousse , ainsi que l’origine des cuisses. L’abdomen, à l’exception du premier segment qui est roux, est d’un noir bleuâtre ou d’un violet foncé. Les nervures des ailes sont brunes et le stigma est en partie roux.

Le front porte au-dessus des antennes une saillie courte, ob- tuse et comme comprimée. Les sillons interlobulaires du méso- thorax sont grossièrement striés en travers. La première région du métathorax est lisse, étroite et fortement échancrée au milieu ; sa deuxième région est surmontée de fortes rides transversales, un peu irrégulières et offre une très-petite saillie, à la place des épines. L’abdomen est lisse, son premier segment étroit et for- mant le tiers de sa longueur.

Long. : 0,012.

Hab, l’Amérique méridionale ; Richard. Collect. de M. Serville.

45. Le MESOSTENUS TERMINALIS.

Luteus, capite et abdominis apice nigris, maculé anali alb&, thorace breviter spinoso. Fem.

Il est jaune, avec la tête , les antennes et le bout de l'abdomen noirs, Les palpes et la lèvre sont jaunes, ainsi que la face, dont

le milieu est roux ; les mandibules sont rousses , avec l’extrémité noire. Le dessus de la tête manque. La moitié postérieure du

L

DES HYMÉNOPTÈRES. | 933

troisième segment de l'abdomen et tous les segments suivants, sont noirs ; la plus grande partie du septième segment et le bord postérieur au moins du huitième, sont blanchätres ; la tarière est ferrugineuse, avec les valves noires. Les pattes sont entièrement jaunes. Les nervures des ailes sont brunes, avec le pourtour du stigma jaunâtre. Le thorax est fortement ponctué; les sillons interlobulaires du mésothorax et les deux lignes élevées du métathorax, sont peu ‘ * mar qués : ce dernier est pourvu de deux épines courtes et com- primées. Longueur du corps : 0,010. — de la tariére : 0,005. Hab. le Sénégal ; Heudelot. C. M.

Division B. Jambes antérieures des femelles renflées.

46. LE MESOSTENUS VARUS.

Niger, flavo-varius, abdomine pedibusque rufis, me- tathorace transverse striato, haud spinoso. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs, variés de jaune; l’abdomen et les pattes d’un jaune roux; les'antennes noires, avec un large anneau blanchâtre. Les palpes, la lèvre, la face , le tour entier de l'orbite des yeux, sont d’un jaune pâle, ainsi que les bords antérieur et postérieur du prothorax, les écailles et tubercules alaires, une tache sur la dernière moitié du lobe moyen du mé- sothorax , les deux écussons , une grande tache sur les flancs du . Mésothorax et trois autres au-dessus se touchant, et, enfin, une bande large sur chaque flanc du métathorax et une tache car- rée sur la deuxième région, dont la partie postérieure est jaune jusqu'à cette même tache. La base et l’extrémité du premier segment sont jaunes. Les pattes antérieures, les jambes et les tarses des autres pattes sont jaunes, et le bout de tous les tarses est brun. Les ailes ont leurs nervures brunes et une tache en- fumée à l’extrémité de la cellule marginale.

Les lobes latéraux du mésothorax sont rugueux ou finement ridés en arrière ; l’écusson est plat ; le métathorax est finement ridé en travers et en dessus : il est peu convexe, dépourvu d’é- pines, et le bord postérieur de sa première région est arqué.

Longueur du corps : 0,015.

236 d HISTOIRE NATURELLE

Longueur de la tarière : 0,005. Hab, la Guyane ; Leprieur. C. M.

47. Le MEsoSTENUS PHYSOCNEMIS.

Niger, flavo-varius, abdomine et femoribus posterio- ribus 2 rufis, femoribus anterioribus 4 suprà nigris, metathorace punctalo. Fem.

Il ressemble beaucoup au M. varus. 11 est noir, varié de jaune , avec l’abdomen roux, ainsi que les cuisses de derrière." La lèvre, la face et l'orbite des yeux sont jaunes. Les antennes ont un large anneau blanchätre. Le prothorax est jaune en avant et en arrière , mais la bande jaune de l’avant est interrompue sur les côtés. Le lobe moyen du mésothorax offre une tache jaune en arriére, cette tache est en carré long. Les deux écus- sons sont jaunes , ainsi que l’écaille et le tubercule sous-alaire, une granche tache sur les flancs du mésothorax, une autre petite en haut et en arrière , une grande tache bifurquée en arrière sur la poitrine ; les côtés de la région post-scutellaire, une large bande jaune sur les côtés du métathorax , et une autre élargie en arrière, sur la partie postérieure du métathorax , sont jaunes aussi. Le premier segment de l'abdomen est noir , avec la base et l’extrémité jaungs ; le deuxième segment est jaune en arrière, avec un trait brun au devant de la tache ou bordure jaune. Les quatre pattes de devant sont jaunes, avec les hanches plus pâles et tachées de noir; les quatre cuisses de devant sont noires en dessus et sur toute la face postérieure ; les tarses sont presque entiérement noirs; les hanches, trochanters et cuisses de derrière sont ferrugineux , avec le bout des cuisses noir; les jambes et tarses postérieurs sont jaunes et le bout de ces der- niers manque. Les ailes ont l’extrémité enfumée et les nervures noires.

Le dos du mésothorax est fortement ponctué, avec les sillons interlobulaires bien marqués; les flancs du prothorax et du mé- sothorax sont ridés en haut, avec le reste de leur surface ponc- tué ; le métathorax est fortement ponctué, à peine ride sur le dos de la deuxième région : le dos de la première région est à peine échancré ; l’abdomen est fortement ponctué dans sa pre- miére moitié et très-finement dans la seconde ; les valves de la larière sont noires.

DES HYMÉNOPTÈRES. 997

Long, du corps : 0,015. — de la tarière : 0,005. Hab. le Brésil; Vauthier. C. M.

48. LE MESOSTENUS CRASSIPES.

Flavus, nigro-varius, pedibus nigro-lineatis, metatho- race bifasciato , spinis brevibus. Fem.

Il est jaune, varié de noir. La tête est noire , avec la bouche, la face et presque toute l’orbite des yeux, jaunes. Les antennes sont noires , avec un anneau blanchätre. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes, le reste est noir. Le dessus du mésothorax est noir, avec les écailles et les tubercules alaires, les deux écussons et les deux lignes qui se rendent à l’écusson, jaunes; les flancs du mésothorax sont jaunes ; le sternum est en partie noir eten partie brun. Le métathorax est jaune , avec deux larges bandes noires longitudinales. Les pattes sont jaunes, avec un trait noir sur les quatre cuisses de devant ; les cuisses posté- rieures sont noires , avec la base ferrugineuse ; leurs hanches sont jaunes, rayées de noir, leurs trochanters ferrugineux et noirs ; le bout de tous les tarses est brun. Les nervures des ailes sont brunes et le stigma roux en partie. Le dessus de l’abdomen est noir , avec les bords des segments jaunes : une tache jaune semi-circulaire termine le premier segment et le dernier porte sur les côtés une tache ovale jaune.

Le mésothorax est finement ponctué, avec le lobe moyen fer- rugineux ; le métathorax est finement strié ou ridé sur la deuxième région , qui porte deux épines très-courtes : sa première région est ponctuée etéchancrée en arrière ; l'abdomen est très-finement ponctué.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tariére : 0,006.

Hab. le Brésil ( prov. de Campos-Geraes); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

49. LE MESOSTENUS GROSSIPES.

Niger, pedibus rufis, abdomine flavo-cincto , metatho- race haud spinoso , hirsuto. Fem.

Il est noïr , varié de jaune. Les palpes, la face et le tour en- tier des yeux sont jaunes. Les antennes ont un large annean

238 HISTOIRE NATURELLE

blanc. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes, ainsi que les écailles et tubercules alaires et les deux écussons. L’abdomen est noir en dessus , avec le bord postérieur des segments jaune ; le premier segment est ferrugineux, avec la partie postérieure jaune. Les pattes sont d’un jaune roux, avec les quatre hanches et trochanters antérieurs d’un jaune pâle ; les jambes et les tarses sont jaunes, et le bout de ces derniers est brun. Les nervures des ailes sont brunes et le stigma en partie roux.

Le mésothorax est très-finement ponctué ou rugueux ; le mé- tathorax et les flancs du mésothorax sont couverts de poils gris. L’abdomen est trés-finement ponctué. Deux saillies transversales remplacent les épines du métathorax, dont la première région est échancrée.

Long. du corps : 0.012.

— de la tarière : 0,004.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

50. LE MESOSTENUS VARIPES.

Rufus, capite, thoracis et abdominis dorso nigris, flavo- variis, metathoracis spinis brevibus. Fem.

Il est varié de roux, de jaune et de noir. Sa tête est noire , avecles palpes, la face et le tour presque entier des yeux, jaunes. Les antennes sont noires, avec un large anneau blanchâtre. Le prothorax est jaune et roux en avant , noir ensuite, avec le bord postérieur en partie jaune. Le dos du mésothorax est noir , avec les tubereules et écailles alaires , une tache sur le bout du lobe moyen , les deux écussons et les deux lignes qui se rendent à l’écusson , jaunes ; les flancs et la poitrine sont d’un roux ferru- gineux. Le métathorax est d’un roux ferrugineux , avec deux taches noires sur la base de la première région et un trait jaune longitudinal sur le milieu de la deuxième région. Les pattes sont d’un roux ferrugineux , avec les jambes jaunes, les tarses roux et leur extrémité brune. Les ailes sont un peu enfumées vers le bout , avec les nervures noires et le stigma roux en partie. L’ab- domen est jaune, avec le dessus des segments noir et les bords postérieurs et latéraux jaunes ; le premier segment n’a qu'une tache jaune en arrière, son bord postérieur est noir ; le deuxième segment présente une ligne transversale jaune vers le bord pos-

DES HYMÉNOPTÈRES. 239

térieur, qui n’a qu’un petit liséré jaune; le dernier segment n’est jaune que sur les côtés.

Le mésothorax est finement ponctué. Le métathorax est fine- ment ridé en travers, un peu velu : sa première région est échancrée ; la deuxième offre deux rudiments d’épines.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,006.

Hab. le Brésil (prov. des Mines ); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

Var. Femelle. Le métathorax est noir dans sa première région et au milieu de la base de la deuxième ; les quatre cuisses an- térieures sont noires en dessus et les deux postérieures presque entiérement noires; les deux derniers segments de l’abdomen sont jaunes sur les côtés et deux petites taches jaunes se remar- quent en arrière de l’avant-dernier segment; les courtes épines du métathorax sont noires.

Mâle. Le métathorax est quelquefois entièrement roux; les cuisses postérieures sont presque entièrement noires ; le bord postérieur de tous les segments de l’abdomen est jaune.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

51. LE MESosTENUS INFLATUS.

* Obscurè ferrugineus, abdomine flavo-subcingulato, pe- dibus flavo-variis. Fem.

Il est d’un ferrugineux obscur, avec l’abdomen quelquefois noir. Les palpes sont jaunes, ainsi qu’une partie de l’orbite des yeux. Les antennes sont noires, avec un large anneau jaunâtre et les deux premiers articles plus ou moins ferrugineux. Les jambes de devantsontblanchâtres sur les côtés; les jambesintermédiaires sont blanchâtres en dessus dans presque toute leur étendue : le premier article de leurs tarses est presque entièrement blanc; les cuisses postérieures sont plus ou moins noires, quelquefois noires en dessus seulement, comme les quatre cuisses de de- vant ; les jambes postérieures sont blanchâtres à la base , le reste est noir : leurs tarses sont blanchâtres avec les deux extrémités noires, L’abdomen est noir ou ferrugineux, avec les côtés et quelquefois aussi une partie du bord postérieur des segments Jjaunâlres, ainsi que deux taches en arrière du premier segment; quand labdomen est ferrugineux , le bord des segments est noir, Les ailes sont un peu enfumées , avec les nervures noires.

240 HISTOIRE NATURELLE

Le mésothorax est plus ou moins ridé en long sur le milieu de son lobe moyen ; le métathorax est ridé circulairement sur la deuxième région et relevé de deux petites saillies transversales au lieu d’épines ; sa première région est lisse et échancrée.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,008.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C, M.

52. Le MESOSTENUS PHYSOSCELUS.

Rufus, thorace ferrugineo, capite nigro, flavo-vario. Fem.

I est d'un jaune roux, avec le thorax ferrugineux et la tête noire. La lèvre, les joues , une tache carrée au dessous des an- tennes et le dessus des orbites, sont d’un jaune blanchâtre. Les antennes sont d’un brun ferrugineux avec les deux premiers articles noirs et un large anneau d'un jaune blanchâtre. Les ailes sont légèrement jaunes , avec l’extrémité un peu enfumée et les nervures rousses; l’aréole trés-petite est carrée, La tarière est brune avec les valves noires.

Tout le mésothorax et l’écusson sont finement ponctués ; le métathorax est ridé en travers, plus finement sur la premiére région, qui est échancrée, que sur la seconde, qui offre deux pe- tites lignes élevées et transversales, au lieu d’épines. L’abdomen est trés-finement ponctué.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab. la Nouvelle-Hollande ; ancienne coll. de Bosc. C. M.

53. LE MESOSTENUS VESICULOSUS.

Niger, flavo-varius, abdomine flavo-cingulato , pedi- bus flavis, nigro-lineatis. Fem.

Il est noir , varié de jaune. La bouche, les joues, une grande tache au-dessous des antennes et une grande partie de l'orbite des yeux, sont jaunes. Les antennes sont noires et manquent à partir du milieu. Les écailles et tubercules alaires , une tache à l'extrémité du lobe moyen du mésothorax, l’écusson et deux taches sur les flancs du mésothorax sont jaunes, ainsi qu’une tache de chaque côté du métathorax, une autre sur sa première ré- gion etune sur la deuxième.Tounsles segments de l’abdomen sont

DES HYMÉNOPTÈRES. 241

bordés de jaune, tant en dessus qu’en dessous; la première moilié du premier segment est également jaune. Les pattes sont jaunes, avec une ligne noire sur toutes les cuisses, tant en dessus qu’en dessous pour les quatre dernières ; les hanches postérieures sont jaunes et noires ; toutes les jambes sont brunes en dessus, ainsi que les tarses : les postérieurs seuls sont jaunes , avec l'extrémité brune. Les ailes sont comme lavées de jaune, avec les nervures brunes et l’aréole petite et carrée.

Le mésothorax est ponctué , excepté sur la tache médiane et sur l’écusson. Le métathorax est rugueux, finement ridé en long sur la première région qui a le bord sinueux , et plus for- tement ridé en travers sur la deuxième région, où se remarquent deux petites saillies transversales au lieu d'épines. L’abdomen est très-finement ponctué , avec le pédicule plus large et la ta-

riére plus large que dans les autres espèces. Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,012. Hab. l’île de Java ; ancienne collect. de Bosc. C. M.

54. Le MESOSTENUS TIBIALIS.

Niger, flavo-varius, abdomine pedibusque ferrugineis, tibuis tarsisque rufis, thorace subspinoso, striato. Fem.

Il se rapproche du M. vesiculosus par la largeur du pédicule de l’abdomen. Il a la tête et le thorax noirs, variés de jaune, l'abdomen et les cuisses d’un roux ferrugineux, les jambes et les tarses d’un jaune roux. Il a les palpes, la lèvre, le chaperon, le côté extérieur des mandibules , le milieu de la face et les orbites jaunes. Les antennes sont noires, avec un large anneau jau- nâtre. Les bords antérieur et postérieur du prothorax sont jaunes, ainsi qu’une tache en arrière du lobe dorsal moyen du méso- thorax, deux taches, dont l’une grande et l’autre tres-petite, sur les flancs du mésothorax, et une grande tache de chaque côté de la partie postérieure du métathorax. Les écailles et tubercules alaires, les deux écussons, les côtés de la région post-scutellaire, sont jaunes aussi. Les quatre hanches de devant sont jaunes, avec la base noire en arrière. Les trochanters sont roux, avec le dessus noir. Les deux hanches postérieures sont ferrugineuses, avec la base jaune en dessus. Les quatre cuisses de devant sont plus ou moins brunes ou noires en dessus et en arrière, et tous

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 16

242 HISTOIRE NATURELLE

les tarses sont noirs à l’extrémité. Les ailes sont un peu enfumées à l’extrémité; leurs nervures sont noires et l’origine du stigma est jaunâtre ; l’aréole est pentagonale, comme dans beaucoup de Cryptus , mais petite comme dans les Mesostenus.

Le dos du mésothorax est très-finement ponctué ou granulé, avec les sillons interlobulaires peu profonds, crénelés , et les lobes peu ou point élevés ; les flancs du mésothorax sont plus fortement ponctués que le dos ; le métathorax est très-finement ponctué dans sa première région, qui est presque aussi grande que la deuxième, avec le bord postérieur légèrement sinueux : la deuxième région est assez fortement striée en travers et sur- montée dechaque côté d’une légère saillie; la région épimérique du métathorax est finement rugueuse et velue. L’abdomen est très-finement ponctué.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil (prov. de Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

GENRE CRYPTANURA.

Ce groupe se compose d'insectes qui ont tout à fait l’as- pect des Mesostenus et en particulier des Polycyrtus de M. Spinola; mais leur tarière est tellement courte, qu’elle ne dépasse même pas l'extrémité de l'abdomen.

Les antennes sont plus courtes que le corps, sétacées et formées d'articles allongés , un peu comprimés comme dans les Polycyrtus, et dont le premier article, globuleux, est très-largement échancré en dessus et en dehors.

Les ailes de devant sont tout à fait disposées comme celles des Polycyrtus ; elles ont une aréole très-petite et presque en parallélopgramme .

Les pattes sont longues et semblables à celles des Poly- cyrtus; le quatrième article des tarses est plus petit que les autres et entier. Les crochets des tarses sont simples et la pelotte est de grosseur moyenne.

Le corps est allongé. L’abdomen est ovale , allongé, un peu plus large que dans le mâle des Polycyrtus. Son pre- mier segment est assez large à la base, puis étranglé jus-

DES HYMÉNOPTÈRES. 2k3

qu’au delà du milieu; sa partie postérieure est large et en carré plus ou moins régulier.

On prendrait au premier abord les Cryptanura pour des mâles de Mesostenus, mais la forme plus large de leur ab- domen ne permet pas de les considérer comme tels. Je ne connais qu’un des deux sexes, et je crois que c’est la fe- melle, plutôt à cause de la forme de l’abdomen, que d’après la structure des valves anales. Les antennes sont en outre celles des Mesostenus femelles. Quant aux valves anales , je crois que ce sont celles de la tarière. On voit en dessus les deux stylets ou appendices caudaux ordinaires, qui sont également propres aux deux sexes dans les Ichneumonides en général. Ce n’est qu'après beaucoup d’hésitation que je me suis décidé à regarder les Cryptanura comme apparte- nant à un groupe distinct. Les quatre espèces que je décris viennent de l’Amérique méridionale.

4. LE CRYPTANURA STRIATA.

Nigra, flavo-varia, abdomine pedibusque rufis, me- tathorace bispinoso, striato. Fem.

Il est noir , rayé et taché de jaune, avec l’abdomen et les cuisses roux , les jambes et les tarses jaunes. Les antennes ont un large anneau jaunâtre avant l’extrémité. Les palpes , la lèvre, toute la face, les joues et l’orbite interne des yeux sont jaunes, Le pro- thorax est jaune en avant et en arrière. Le mésothorax offre un point jaune en arrière de son lobe moyen ; les lignes scutellaires et les deux écussons sont jaunes, ainsi que la région post-scu- tellaire et les écailles et tubercules alaires ; une grande tache en forme de V se remarque sur les flancs du mésothorax, et le mé- tathorax est rayé de quatre bandes jaunes longitudinales. Les deux hanches de devant sont jaunes en avant et noires en ar- rière ; les deux cuisses antérieures sont noires en dessous ; l’ex- trémité des tarses est brune. L’extrémité des ailes est enfumée, et leurs nervures sont noires ; l’aréole est ouverte en dehors.

Le front porte deux épines ou saillies courtes au-dessus des antennes. Les trois lobes du mésothorax sont distincts et parse- més de gros points peu serrés ; le métathorax est lisse dans sa

2L4 HISTOIRE NATURELLE

première région , qui est échancrée , grossièrement strié en tra- vers dans la deuxième , où se remarquent deux épines fortes et un peu arquées.

Longueur du corps : 0,017.

— de la tariere : 0,020.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

2. LE CRYPTANURA RUGOSA.

Nigra, flavo-varia, abdomine pedibusque rufis, me- tathorace bispinoso, rugoso, alarum cellulis margine hyalinis. Fem.

Il ressemble au précédent pour la disposition des couleurs, I] en diffère parce que les mandibules sont jaunes sur les côtés, l’orbite des yeux est presque entièrement jaune , la poitrine est jaune ainsi que les hanches et les épimères antérieures ; les deux bandes moyennes du métathorax sont plus courtes que les laté- rales, et deux taches rousses se remarquent sur la première région du métathorax ; la base de l’écusson est noire; les ailes ont le milieu de toutes les cellules lavé de jaune roux, et l'a- réole fermée.

Les lobes dorsaux du mésothorax n’offrent que peu de points, et les sillons interlobulaires sont crénelés; enfin, la pre- mière région du métathorax est divisée en plusieurs espaces ponctués sur les bords ; elle a le bord postérieur à peu près droit; la deuxième région est fortement rugueuse et ridée irrégulière - ment.

Longueur du corps : 0,017.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

3. LE CRYPTANURA HYALINA,

Nigra, flavo-varia, abdomine pedibusque rufis, tho- racis postico scabro, bispinoso, alis hyalinis. Fem.

Il se rapproche des deux précédents, du premier par la dis- position des couleurs , du second par l’aspect de son métathorax. Le dessous des cuisses de devant n’est point noir, comme dans les deux précédents ; les mandibules sont entiérement noires, et les hanches de devant sont jaunes en avant; l’écusson est en- tièérement jaune ; les deux lignesscutellaires antérieures ne sont jaunes qu’au milieu ; il n’y a qu’une grande tache jaune allongée

DES HYMÉNOPTÈRES. 25

sur les flancs du mésothorax, et la poitrine est noire ; l’écusson est jaune; une tache jaune presque carrée se remarque sur chaque côté du métathorax , ainsi que deux bandes de la même couleur au milieu; la portion élargie du premier segment de l’abdomen est noirâtre et marquée de trois impressions assez profondes ; les ailes sont transparentes, avec l’extrémité seule- ment un peu enfumée le long de la cellule marginale ; l’aréole est fermée.

Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont parsemés de points assez nombreux, et les sillons interlobulaires sont ponctués ou crénelés ; la premiére région du métathorax est fortement ponc- tuée, divisée en plusieurs espaces, et terminée par un bord si- nueux ; la deuxième région est assez finement rugueuse sur la partie dorsale , et fortement ponctuée sur les côtés.

Longueur du corps : 0,012.

Hab. le Brésil; Delalande. C. M.

4. Le CRryPTANURA NIGRIPES (PI. 41, fig. 6).

Nigra, flavo-varia , abdomine pedibusque rufis , tho- race bispinoso, scabro aut striato, femoribus anteriori- bus 4 posticè nigris. Fem.

Cette espèce, encore très-voisine des précédentes, s’en distingue surtout parce qu’elle a la partie inférieure et postérieure des quatre cuisses de devant noire, ainsi que la portion élargie du premier segment de l’abdomen, qui n’a point d'impressions comme dans la précédente. Les mandibules sont noires, ainsi que l'arrière des deux hanches de devant; l’écusson n’est jaune qu'en arrière ; les flancs du mésothorax n’offrent qu’une bande Jaune, et la poitrine deux taches de la même couleur. Les ailes ont l’aréole fermée et sont un peu enfumées vers le bout, et quelquefois aussi dans le miheu de toutes les cellules.

La premiere région du métathorax est à peu prés lisse, avec le bord très-peu échancré ; la deuxième région est rugueuse en avant, strite transversalement en arrière et sur les côtés.

Longueur du corps : 0,015.

Hab. le Brésil ; Aug. Saint-Hilaire, Goudot. C. M.

246 HISTOIRE NATURELLE

Genre CHRISTOLIA (1).

Voici encore un groupe très-voisin des Mesostenus, et qui aurait, comme les Cryptanura, une tarière excessivement courte. Je ne connais que des femelles, que je rapporte à ce sexe d’après les raisons que j’ai exposées en traitant du groupe précédent.

Les antennes sont aussi longues que le corps; mais le corps est court : donc les antennes sont courtes ; elles sont en outre sétacées et un peu comprimées. Leur premier ar- ticle est échancré en dehors et en dessus, mais moins que dans les Mesostenus. Les autres articles pour la plupart sont allongés ; ceux de la dernière moitié sont à peine plus longs que larges.

Les ailes de devant sont disposées comme dans un certain groupe de Mesostenus, c’est-à-dire qu’elles ont une aréole très-petite et ouverte en dehors.

Les pattes sont assez grêles et assez longues , eu égard à la longueur du corps. Le quatrième article des tarses est très- petit et échancré en dessus; leurs crochets sont simples et la pelote est assez petite.

La tête est large et courte, Le thorax est aussi large que la tête, et le métathorax est moins long que large. C’est le contraire dans le Hesostenus, ainsi que dans les Crypta- nura. L’abdomen est petit, assez étroit, et sa coupe verti- cale serait à peu près triangulaire; son premier segment est long, étroit, un peu plus large à la base, élargi et de forme presque carrée à l’extrémité : le premier segment est au moins aussi long que le tiers de tout l’abdomen.

En général, la tête et le thorax sont larges, courts et comme ramassés ; les ailes sont de grandeur médiocre; l’abdomen est petit et comme déprimé sur les côtés.

(1) Je dédie ce genre à M. de Christol, un de mes collègues à la Faculté des sciences de Dijon, connu par ses travaux en pa- léontologie,

DES HYMÉNOPTÈRES. 247 Le CHRiSTOLIA PuNCTATA (PI. 41, fig. 5).

Nigra, flavo-varia, abdomine pedibusque rufis, alis apice fuscis, thorace bispinoso. Fem.

Il est noir, avec des points et des taches jaunes et l’abdomen d’un roux ferrugineux , ainsi que les pattes, Les palpes, la lèvre, toute la face, les joues et l'orbite interne des yeux sont jaunes. Les antennes sont entierement noires. Le prothorax offre une grande tache jaune sur les côtés et une autre, plus petite, en haut et en arrière, Une grande tache jaune se remarque sur les flancs du mésothorax et une autre, arrondie, sur les flancs du méta- thorax. Les deux épines du métathorax sont jaunes, ainsi que le post-écusson, une partie plus ou moins étendue de l’écusson à partir de l’extrémité; les tubercules sous-alaires sont jaunes, ainsi que les côtés de la région post-scutellaire, l’origine des ailes et la partie antérieure des écailles alaires. La portion postérieure ou élargie du premier segment de l’abdomen est noirâtre. Les deux jambes de devant sont jaunes en avant ou en dehors ; l’ex- trémité, ou le dernier article de tous les tarses, est noire; les

jambes postérieures sont noirâtres dans leur dernière moitié. Les ailes sont enfumées à l’extrémité, avec les nervures noires et l’aréole ouverte en dehors.

Le vertex est fortement ponctué ou rugueux. Le dos du méso- thorax est finement rugueux : ses lobes ne sont indiqués que par des apparences de rides longitudinales et un peu plus de sail- lie dans la région moyenne; les flancs du thorax sont ponc- tués, avec le milieu lisse ; le métathorax est fortement rugueux, avec deux épines courtes, aplaties et un peu arquées, et une ligne élevée, anguleuse, entre la première et la deuxième ré- gion. Les hanches postérieures sont ponctuées. L’abdomen est très-finement ponctué , à l'exception du premier segment, et le deuxième est déprimé de chaque eôté.

Longueur du corps : 0,011.

— des antennes : 0,009.

Hab. le Brésil; Aug. Saint-Hilaire , ete. C. M.

GENRE BARYCEROS Gravenhorst.

Ce groupe paraît se caractériser suffisamment par ses an-

248 HISTOIRE NATURELLE

tennes plus grosses et comprimées au milieu et par l’ab- sence d’aréole.

Les antennes sont plus courtes que le corps, plus grosses et comprimées entre le milieu et l'extrémité, et amincies peu à peu vers Ja base et l'extrémité,

Les ailes sont de grandeur médiocre. Non-seulement elles n’ont point d’aréole , mais la nervure qui sépare les deux cellules cubitales ou sous-marginales est très-courte.

Les pattes sont grêles et allongées.

L’abdomen est aussi long que la tête et le thorax et plus étroit que le thorax, de forme allongée et ovoide, avec le premier segment presque linéaire. La tarière des femelles est à peine plus longue que la moitié de l’abdomen.

On pourrait croire que l’espèce unique rapportée à ce genre par M. Gravenhorst, appartient aux Mesoslenus, si ce n’était que non-seulement elle n’a pas d’aréole, mais qu’en outre les antennes sont comprimées. Dans quelques es- pèces de Mesostenus les antennes, quoique grossissant vers le bout , ne sont point comprimées ; et de plus , l’épaississe- ment des antennes se remarque toujours vers l’extrémité plutôt qu’au milieu.

Genre NEMATOPODIUS Gravenhorst.

Ce groupe se compose , d’après M. Gravenhorst, d'espèces qui ont l’abdomen allongé , avec le premier segment étroit, linéaire, un peu élargi en arrière; les segments 2 à 6 sont - de largeur égale ou un peu élargis en arrière. La tarière des femelles est courte.

Les antennes sont grêles.

Les ailes sont de grandeur médiocre, avec l’aréole pen-

tagonale, ou petite et carrée. Les pattes sont grèles.

Si ce n’était la brièveté de la tarière, on pourrait penser, d'après la disposition de l’aréole, que l’une des deux es- pèces décrites par M. Gravenhorst se rapporte aux Meso-

DES HYMÉNOPTÈRES. 249

stenus. Mais il y lieu de croire que, s’il en était ainsi, . M. Gravenhorst s’en serait apercu le premier.

GENRE MESOCHORUS Gravenhorst.

Ce groupe se compose, pour. M. Gravenhorst , d’espèces dont l’aréole est grande et rhomboïdale. C’est d’après ce caractère que je rapporte à ce groupe deux espèces exoti- ques, qui ont l’aréole en losange presque régulier.

Les antennes sont longues, filiformes plutôt que sétacées, un peu épaisses et composées d'articles un peu plus longs que larges , au moins ceux du milieu, et dont le premier est un peu renflé et tronqué obliquement en dessous, dans presque tonte sa longueur.

Les pattes sont de longueur moyenne, avec les cuisses assez épaisses , les hanches postérieures longues et au moins aussi épaisses que les cuisses de derrière. Les quatre jambes de devant sont élargies au milieu et marquées à la face interne d’une fossette grande et irrégulière, qui les fait paraître contournées. Les six tarses ont les articles 3 et 4 très-courts, tandis que les autres sont longs et le premier particulièrement. Les crochets sont simples et la pe- lote est de grosseur moyenne.

Le corps est long et assez étroit. L’abdomen s’élargit et s’épaissit insensiblement de la base à l'extrémité. La tarière des femelles est presque aussi longue le corps. Les mäles ne me sont point connus.

La lèvre supérieure est arrondie à l'extrémité. Les man- dibules me paraissent bidentées. Les palpes sont grêles et le deuxième article des maxillaires est plus large que les autres à l'extrémité.

La petitesse remarquable des deux avant-derniers articles des tarses me fait douter que les deux espèces ci-dessous se rapportent aux Wesochorus, attendu que M. Gravenhorst ne fait pas mention de cette disposition.

250 HISTOIRE NATURELLE

1. Le Mesocnorus RUFUS.

Rufus, alis apice fuscis, antennis et pedibus posteriori- bus 2 apice nigris. Fem.

Il est d’un roux foncé, avec l’extrémité des ailes enfumée et les antennes noires. La bouche, les côtés de la face et les joues sont jaunes ; le bout des mandibules est noir. Les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune roux en dessous. La der- nière moitié des jambes postérieures et les tarses sont noirs en dessus. La farière et ses valves sont brunes. Les nervures des ailes sont brunes et la tache enfumée des ailes de devant est située au delà de l’aréole,

Le dos du mésothorax est légerement ponctué, sans sillons ni lobes. L’écusson est ponctué et forme un lobe allongé. Les flancs du thorax et le métathorax sont tout à fait lisses; le dos du mé- tathorax est partagé, par des lignes saillantes, en une douzaine d'espaces polygonaux , sans indication des deux régions ordi- naires. L’abdomen est tout à fait lisse et grossit insensiblement de la base à l’extrémité ; le bord postérieur de tous les segments est légèrement jaunâtre.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,012.

Hab, la Guyane ; Leprieur. C. M.

2. Le MESOCHORUS FUSCIPENNIS. Rufus, flavo nigroque varius, alis fuscis. Fem.

Il est d’un roux foncé, varié de jaune orangé et de noir, avec les ailes enfumées. La bouche est jaune, avec le bout des mandi- bules noir. La face, jusqu'aux ocelles, est entourée de jaune. L'orbite externe des yeux est jaune et cette couleur se continue d’un côté de la tête à l’autre, en passant derrière les ocelles. Les antennes sont jaunâtres avant l'extrémité, qui est un peu brune. Le dos du mésothorax présente quatre lignes jaunes longitudi- nales. Les deux écussons sont jaunes, ainsi que la région post- scutellaire, l’arrière du métathorax , les écailles et tubercules alaires, les bords antérieur et postérieur du prothorax , une ligne sur les flancs au-dessous de la région post-scutellaire , et une tache, mal circonscrite, au-dessous destuberculessous-alaires. Les lignes suturales du thorax sont noires. Presque tous les seg-

DES HYMÉNOPTÈRES. 251 ments de l’abdomen sont bordés de noir à la base et de jaune en arrière. Les pattes sont rousses , avec les jambes et les tarses jaunes. La tarière est ferrugineuse ; les valves sont jaunes, avec l'extrémité noire. Les nervures des ailes sont noires; le stigma est brun, avec l’origine jaune.

L'ensemble du thorax est assez fortement ponctué. La surface du métathorax est divisée par des lignes élevées en plusieurs espaces. La forme de l'abdomen est comme dans l’espèce précé-

dente. Longueur du corps : 0,015, — de la tarière : 0,011. Hab. la Caroline ; Lherminier. C. M.

GENRE HEMITELES Gravenhorst.

C’est un groupe dont les espèces sont généralement pe- tites, du moins les espèces indigènes ; les autres sont assez ordinairement de grandeur moyenne, Leur caractère dis- tinctif consiste dans la forme de l’aréole, qui est pen- tagonale et ouverte en dehors, par suite de l’absence d’une des nervures latérales, où même de toutes les deux à la fois. Dans la plupart des espèces, les ailes sont rayées de bandes brunes.

Les antennes, assez minces à la base , grossissent peu à peu jusqu’à l'extrémité, où elles sont plus épaisses. Les articles qui suivent ceux de la base sont beaucoup plus larges que les autres. Le premier article est largement échan- cré en dessus et un peu de côté; le deuxième est plus long qu’à l’ordinaire ; le troisième est extrêmement petit.

Les pattes sont srêles, et les deux postérieures longues , avec les cuisses renflées. Le quatrième article des tarses est très-court et largement échancré en dessus. Les crochets sont simples et la pelote est assez petite.

Le corps est médiocrement allongé dans les femelles, et l’abdomen est un ovoïde assez élargi. Dans les mâles, le corps et surtout l’abdomen sont assez allongés. La tarière des femelles est le plus ordinairement plus courte que l’ab-

252 HISTOIRE NATURELLE

domen ; quelquefois elle est aussi longue ou même un peu plus longue que cette partie du corps.

J'ai cru remarquer que le quatrième article des tarses est seulement un peu plus court que les autres et sans échan- crure, dans les petites espèces, dans les espèces indigènes par conséquent; ce caractère concourt avec l’absence des deux nervures extérieures de l’aréole. Au contraire, dans les espèces de plus grande taille, qui ont le quatrième ar- ticle des tarses très-court et largement échancré, il ne manque qu’un des côtés de l’aréole, l’antérieur. Si ce rapport eût été constant, j'aurais cru devoir établir deux groupes en laissant à l’un d’eux le nom d’#emiteles; mais dans l’/7, 3-partitus , dont je ne connais , il est vrai, que le mâle, le quatrième article des tarses est entier, et l’aréole n’est dépourvue que de la nervure latérale anté- rieure. C’est donc le cas de ne pas opérer la division dont je parlais, d’autant plus qu’il se trouvera peut-être d’autres espèces offrant la même disposition que l’Æ. 3-partitus.

1. L'HEMITELES TRICOLOR.

Rufus, capite, thoracis antico et abdomine nigris, J'asciis abdominis flavis , thorace bispinoso. Fem.

Il est varié de noir, de jaune et de roux. La tête est noire, avec la lèvre, le chaperon, les mandibules presque en entier et Vorbite interne des yeux d'un jaune blanchâtre. Les antennes sont noires, avec un anneau blanc incomplet. Le prothorax est noir, avec la partie antérieure d’un roux ferrugineux. Le dos du mésothorax est noir, avec l’avant un peu ferrugineux ; les flancs sont ferrugineux, quelquefois marqués de brun. L'écus- son et tout ce qui le suit, le meétathorax, sont ferrugineux ; on remarque trois taches brunes sur la première région du méta- thorax. L’abdomen est noir, avec les trois premiers segments bordés en arrière de jaune plus ou moins roux ou plus où moins blanc ; le septième segment est orné d’une tache blanche. Les quatre pattes de devant sont d’un roux ferrugineux, avec les tarses bruns, ainsi que les trochanters et trochantins. Les deux pattes de derrière sont noires, avec les hanches entiérement ou

DES HYMÉNOPTÈRES. 253

presque entièrement ferrugineuses et les tarses presque entié- rement blancs. Lesailes sont un peu enfumées vers le bout, avec les nervures brunes.

Le thorax est finement granulé, le lobe moyen du mésotho- rax ést ridé longitudinalement en arrière ; les sillons interlobu- laires sont légèrement crénelés ; le bord postérieur de la pre- première région du métathorax est légèrement sinueux, la deuxième région porte deux épines coniques et un peu compri- mées. L’abdomen est très-finement ponctué.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

2. L'HEMITELES FASCIIPENNIS.

Nigro et ferrugineo varius, abdominis fasciis albidis, thorace bispinoso. Fem.

Il est varié de ferrugineux et de noir, avec des bandes blan- ches sur l'abdomen. Les palpes, la lèvre , une partie des mandi- bules sont blanchâtres. Les deux premiers articles des antennes sout jaunes en dessous ; le reste des antennes est noir, avec un anneau blanc incomplet. Le bord antérieur du prothorax est blanchâtre , ainsi que le côté de la région pust-scutellaire et les épines du métathorax. Les trois premiers segments de l’abdo- men offrent une bordure blanchäâtre et les deux derniers seg- ments sont blancs. Les pattes sont brunes , rayées de blanc ; les deux jambes de derrière ont un anneau blanchätre vers la base, et la plus grande partie des tarses postérieurs est blanche. Les ailes antérieures offrent deux grandes taches où bandes enfu- mées, l’une au milieu de l’aile, l’autre à l’extrémité.

Les flancs du thorax et le dos du métathorax surtout sont fi- nement striés ; le bord de la première région du métathorax offre une petite échancrure , et la deuxième région porte deux épines assez longues et un peu aplaties.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,002.

Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

3. L'HEMITELES XANTHOGASTER.

Ferrugineus, abdominis fasciis flavis, capite thoraceque

254 HISTOIRE NATURELLE nigris, flavo-variis, alis maculis 2 fuscis, thorace bispi- noso. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs, variés de jaune; l’abdomen ferrugineux , avec des bandes jaunes ; les pattes ferrugineuses, yariées de blanc ; les ailes ornées de deux taches enfumées. Les palpes , la base des mandibules, le chaperon , l’orbite interne des yeux sont jaunes. Les antennes sont noires, avec un an- neau blanc incomplet. Les bords antérieur et postérieur du pro- thorax sont jaunes , ainsi que l’écusson, les écailles et tubercules alaires, les côtés de la région post-scutellaire , une tache au-des- sous , les deux épines du métathorax et une petite tache à chaque angle postérieur de celui-ci. L’abdomen offre une bordure jaune au bord des deux premiers segments, une bordure interrom- pue enarrière du troisième,et le septième est presque entiérement jaune. Les pattes ont les quatre hanches antérieures blanches, les jambes de devant jaunâtres en dessous, les jambes intermé- diaires jaunâtres en avant , celles de derrière blanches à la base, brunes en dehors ou en arrière ; l’extrémité de tous les tarses est brune. Les taches enfumées des ailes sont grandes et situées, l’une au milieu , l’autre près de l’extrémité.

La ponctuation et les épines du thorax sont comme dans l’es- pèce précédente, dont celle-ci diffère surtout par son abdomen plus large , tant à la base que dans tout le reste de sa longueur.

Long. du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro) ; Aug. Saint-Hilaire, C. M.

4. L'HEMITELES RUFIVENTRIS.

Niger, pedibus et abdomine rufis, abdominis fasciis 2 baseos interruptis et fasciä apicis integré flavis, alis bi- maculatis , thorace bispinoso. Fem.

Ilest noir , avec l’abdomen et les pattes d’un jaune roux et les ailes ornées de deux taches enfumées. La bouche , le chape- ron , l'orbite interne des yeux sont jaunes ; le bout des mandi- bules est brun. Les antennes sont brunes , avec un anneau jau- nâtre incomplet ; le dessous des antennes est ferrugineux dans le premier tiers de leur longueur. Les bords antérieur et posté- rieur du prothorax sont jaunes , ainsi que l’écussson , les tuber- cules et écailles alaires , les côtés de la région post-scutellaire et

DES HYMÉNOPTÈRES. 255

une petite tache au-dessous, les épines du métathorax et une tache en dehors. L’abdomen offre en arrière des deux premiers segments une bordure jaune interrompue ; le septième segment est presque entièrement jaune. Les quatre hanches antérieures sont pâles , ainsi qu’un anneau à la base des jambes postérieures, qui sont brunes en partie ; le bout de tous les tarses est brun. La seconde tache des ailes, en forme de bande , est située avant l'extrémité.

La ‘dernière moitié du lobe moyen du mésothorax est striée, ainsi que les flancs du thorax; le dos du métathorax est ru- gueux, avec deux épines fortes et un peu arquées : sa pre- mière région présente au milieu deux petites lignes longitudi- nales et le bord postérieur de cette même région est échancré au milieu et légèrement sinueux de chaque côté.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,002.

Hab, l'Amérique méridionale ; Richard. Collect. de M. Ser-

ville. 5. L’HEMITELES STRIATUS.

Ferrugineus, capite thoraceque nigris, flavo-varius , alis fusco bimaculatis, thorace bispinoso, striato. Fem.

I] a la tête et le thorax noirs , ornés de jaune, l’abdomen d’un roux ferrugineux , avec des bandes jaunes , les pattes ferrugi- neuses , les ailes de devant marquées de deux bandes enfumées. Les palpes, la lèvre, une partie des mandibules , le chaperon, les côtés de la face , les joues et l’orbite des yeux tout entière, sont jaunes. Le prothorax est presque entièrement jaune , ainsi que les écailles et tubercules alaires, l’écusson , les côtés de la région post-scutellaire, et une tache au-dessous, les deux épines du métathorax et une tache en dehors. Les deux premiers seg- ments de l’abdomen sont bordés de jaune en arrière; le sep- tième est presque entièrement jaune, et le dernier sur le bord seulement. Les quatre hanches et trochanters antérieurs sont jaunes; le dessous des cuisses et jambes de devant roux , ainsi que les jambes du milieu ; le bout de tous les tarses est brun , les deux postérieurs sont presque entièrement jaunes. Les taches des ailes sont placées , l’une au milieu , l’autre à l’extrémité.

Le lobe moyen du mésothorax , dans sa deuxième moitié, les flancs du thorax et le dos du métathorax sont striés en long;

256 HISTOIRE NATURELLE

les épines du métathorax sont courtes et larges, le bord posté- rieur de sa première région est légèrement sinueux ; l'abdomen est large.

Long. du corps : 0,008.

— de la tarière : 0,002.

Hab. la Colombie ; Lebas. C. M,

6. L’HEMITELES LEPIDUS.

Ferrugineus, capite nigro, abdominis fasciis flavis, alis bimaculatis, thorace spinoso. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, varié de jaune, avec la tête noire et les ailes marquées de deux taches enfumées, La bouche, tout le devant de la tête et les orbites des yeux en entier sont jaunes; le milieu de la face est roux, ainsi que le dessous des deux pre- miers articles des antennes. Celles-ci sont noires, avec un large anneau blanc incomplet. Les bords antérieur et postérieur du prothorax, l’écusson, les écailles et tubercules alaires, les côtés de la région post-scutellaire, une tache au-dessous, les épines du métathorax el une tache en dehors, sont jaunes; le bout de l’écusson est noir , ainsi que le post-écusson ; l’abdomen offre deux taches jaunes en arrière du premier segment , une bordure jaune interrompue sur les segments ? et 3, et le septième est presque entièrement jaune : le troisième segment porte sur chaque côté de la base une petite tache noire. Les hanches sont plus ou moins complétement blanches , ainsi que le dessus des quatre cuisses et jambes de devant ; les deux jambes postérieures sont noires en dehors ou en dessus, avec un anneau blanc à la base. Les taches des ailes sont situées, l’une au milieu, l’autre en forme de bande, avant l’extrémité.

Le lobe moyen du mésothorax est finement strié en arrière ; les côtés du thorax et le dos du métathorax son finement ru- gueux ou striés ; le bord de la première région du métathorax est coupé obliquement au milieu ; les épines de la deuxième ré- gion sont saillantes et un peu aplaties.

Longueur du corps : 0,007.

— de Ja tarière : 0,002.

Hab, le Brésil (Rio-Janeiro);, Aug. Saint-Hilaire, C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 257

7. L’'HEMITELES PULCHELLUS.

Niger, flavo-varius, thorace ferrugineo, breviter spi- noso, alis bimaculatis. Fem.

Il est varié de roux, de jaune et de noir. La tête est noire, avec la bouche, toute la face et l’orbite entière des yeux, jaunes. Les antennes sont noires, avec le dessous des deux premiers ar- ticles ferrugineux, et un large anneau blanc incomplet. Le tho- rax est d'un roux ferrugineux, avec les bords antérieur et pos- térieur jaunes, ainsi que l’écusson, les deux lignes interlobu- laires du mésothorax, les écailles et tubercules alaires, une grande tache sur les flancs du mésothorax, les côtés de la région post-scutellaire , les deux épines du métathorax et une grande tache en dehors; la poitrine et une tache sur les côtés du mé- tathorax, sont noires. Le premier segment de l’abdomen est noir à la base, roux au milieu, jaune à l’extrémité ; les deux seg- ments suivants sont noirs, avec la partie postérieure jaune ; le quatrièment segment est roux, avec une bordure jaune inter- rompue ; les autres segments sont noirs, avec le septième pres- que entièrement jaune, les sixième et huitième jaunes au bord seulement. Les pattes sont jaunes, rayées de brun; les posté- rieures sont ferrugineuses , avec le bout des cuisses et presque toutes les jambes, noirs , un anneau blanc à la base des jambes et un anneau blanc trés-large sur les tarses. Les taches des ailes sont situées l’une au milieu , l’autre à l’extrémité.

Le thorax est strié sur les flancs et l'arrière du métathorax : ce dernier porte deux épines courtes et le bord de sa première région est presque droit.

Longueur du corps : 0,006.

— de la tarière…

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

8. L’HEMITELES FUSCIPENNIS.

Ferrugineus, abdominis fasciis flavis, thorace spi- noso, alis fuscis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec l’abdomen noir, orné de bandes jaunes. Les ailes sont enfumées avec les nervures noires. Les côtés des mandibules, les joues et l'orbite interne des yeux sont jaunes. Les palpes et le bout des mandibules sont noirs. Les

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. #7

258 HISTOIRE NATURELLE

antennes (incomplètes) sont noires , avec le dessous des deux premiers articles ferrugineux. Les bords du prothorax sont jaunes, ainsi que le post-écusson , deux petites taches sur les flancs du mésothorax, les épines du métathorax et une petite tache en dehors. Tous les segments de l’abdomen sont bordés de jaune pâle. Les tarses sont bruns, ainsi que le dehors des jambes de devant ; les hanches intermédiaires sont tachées de jaune en dehors.

Le lobe moyen du mésothorax, dans sa dernière moitié, les flancs du thorax sont striés ; le dos du métathorax est rugueux et porte deux épines aplaties : le bord postérieur de sa première région est oblique et échancré au milieu.

Longueur du corps : 0,007.

— de la tarière : 0,002.

Hab. l’île d'Haïti (Port-au-Prince). C. M.

9, L'HEMITELES TRIPARTITUS,

Niger, flavo-varius, thorace ferrugineo, mesothoracis dorso nigro, abdominis f'asciis et puncto anali flavis, pe -

dibus rufis. Mas.

Il est noir, varié de jaune, avec le thorax d’un roux ferrugi- neux et le dos du mésothorax noir, La bouche, la face, les joues et l'orbite interne des yeux sont jaunes. Les antennes sont noires , avec le dessous du premier article roux. Les bords anté- rieur et postérieur du prothorax sont jaunes , ainsi que l’écusson et les tubercules et écailles alaires. Le premier segment de l’ab- domen est roux, avec la partie postérieure noire, bordée de jaune ; les trois segments suivants sont bordés de jaune ; le cin- quième n’a de jaune que sur les côtés de son bord postérieur; le septième offre dans toute sa longueur une grande tache jaune. Les pattes sont rousses , avec les deux tarses de devant noirs au bout et les autres entièrement noirs ; les jambes de derrière sont en grande partie brunes, surtout en arrière; les trochanters et trochantins postérieurs sont bruns en dehors ; les quatre han- ches de devant sont d’un jaune pâle. Les nervures des ailes sont brunes, avec l'origine du stigma plus pâle ; l'extrémité de ailes est un peu enfumée, |

Les trois lobes du mésothorax sont bien distincts ; les flancs du prothorax et du mésothorax sont légèrement ponetués; le

DES HYMÉNOPTÈRES. 289 métathorax est finement rugueux, avec la première région lisse et marquée de deux lignes longitudinales, légèrement si- nueuses en arrière. L’abdomen est fortement ponctué.

Longueur : 0,010. Hab. les Indes orientales (Pondichéry); Bosc. C. M.

GENRE ISCHNOCEROS Gravenhorst.

D’après M. Gravenhorst, les espèces de ce groupe ont l’ab- domen plus long que le thorax et pédiculé, et les ailes sans äréole ou pourvues d’une aréole petite et triangulaire. De plus, les antennes sont très-grèles.

Les espèces que je rapporte à ce groupe sont de deuxsortes. Les trois premières, c’est-à-dire les Zs.purgator, maculipen- nis et cancellatus , ont l'abdomen large et ovalaire, avec le premier segment triangulaire et retréci insensiblement de lextrémité à la base, qui est médiocrement étroite. Deux de ces espèces ont les antennes assez grèles, composées d’articles allongés et un peu renflés à l’extrémité; en outre, les an- tennes grossissent un peu vers l’extrémité, qui est cependant plus mince que le reste. Le premier article est gros et large- ment échancré en dehors, le deuxième assez grand et conique , le troisième très-petit ou presque nul.

Les pattes sont assez grosses et de longueur moyenne. Le quatrième article des tarses est un peu plus court que les autres et entier. Les crochets sont simples et la pelote est de grandeur moyenne.

Les ailes de devant n’ont point d’aréole et les quatre ner- vures qui aboutissent au point où elle devrait exister, sont disposées comme les diagonales d’un parallélosramme rec- tangle. Les quatre ailes sont tachées de brun.

La tarière est courte dans l’Zs. cancellatus et assez longue dans les deux autres espèces.

Dans la quatrième espèce que je rapporte à ce groupe, ou dans l’Zs. dimidiatus, le corps est élargi , les antennes sont longues et sétacées, et les ailes sont disposées, sous le

rapport des nervures, comme dans les trois espèces précé- dentes.

260 HISTOIRE NATURELLE

1. L’Iscanoceros PuRGATOr Fab. (Bracon.)

Rufus, capite et abdominis apice nigris, alis maculis Juscis, abdominis parte anteriori striatä. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux , avec la tête et le bout de l’abdo- men noirs et les ailes ornées de taches enfumées. Les mandi- bules , le chaperon, l'orbite interne des yeux et toute la face postérieure de la tête sont ferrugineux. Les antennes sont de … cette même couleur, avec l’extrémité du premier article, le deuxième et tous ceux de l’extrémité bruns. Les portions du tho- rax qui avoisinent l'écusson sont noires ; le mésosternum est noir sur la ligne moyenne et sur les deux bords antérieur et posté- rieur. Le troisième segment de l’abdomen est brun à son milieu et en arrière ; le quatrième et les suivants sont noirs. Les quatre trochanters et trochantins antérieurs sont noirs , ainsi que l'ori- gine desdeux cuisses de devant ; les deux trochanters postérieurs sont bruns, ainsi que l’extrémité des hanches à la face interne. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et l’origine du stigma blanchâtre ; trois grandes taches ou bandes transversales se remarquent sur les ailes de devant, savoir : la première , de forme irrégulière, à l'extrémité de la région brachiale; la deuxième , plus grande, occupe toute la largeur de l’aile entre le stigma et la région de l’aréole; la troisième , de forme irré- gulière , vient immédiatement apres la précédente.

Le thorax est ponctué et comme strié ; les lobes du mésotho- rax sont séparés par des sillons crénelés , et le lobe moyen est légèrement ridé ou sillonné longitudinalement : la surface des trois lobes est finement striée en travers ; le métathorax, plus fortement ponctué, offre en arrière une large surface tronquée, de forme à peu près circulaire : sa surface convexe est partagée par des lignes saillantes en quatre espaces presque carrés, et un petit espace ovalaire au milieu des précédents. Le premier seg- ment de l'abdomen est strié en long et surmonté de deux lignes saillantes ; les deux segments suivants sont finement striés dans leur première moitié, et ponctués dans la seconde; les seg- ments suivants sont lisses.

Long. du corps : 0,008.

Hab. les environs de Paris ; ancienne collect. de Bose. C. M.

Obs, Cette espèce ayant été décrite par Fabricins dans la col-

DES HYMENOPTÈRES. 261

lection de Bose, qui appartient aujourd’hui au Muséum , et rap- portée à tort au genre Bracon, il faut cesser de regarder l’4ga- this purgator de M. Nees d’Esenbeck (/chneum. adscili, 1, 141), comme étant le même insecte que le Bracon purgator de Fa- bricius.

2. L’ISCHNOCEROS MACULIPENNIS.

Ferrugineus, capite, thoracis parte anteriori cum ab- dominis apice pedibusque nigris, femoribus posterio- ribus 2 rufis. Fem.

Il se rapproche beaucoup du précédent. Ses ailes sont tachées de la même manière, si ce n’est que la tache terminale est réunie à la bande moyenne. La tête , le prothorax , le dos et le sternum du mésothorax , les bords presque entiers deses flancs, sont noirs , ainsi que l’abdomen , à partir du quatrième segment. L’écusson est quelquefois ferrugineux. Les deux premiers ar- ticles des antennes et tous les derniers sont noirs. Les quatre cuisses antérieures et les deux jambes postérieures sont noires ; les tarses postérieurs sont annelés de brun , les autres sont bruns à l’extrémité ; les trochanters et trochantins postérieurs et l’ex- trémité des mêmes cuisses sont noirs; les deux jambes de devant sont presque entièrement jaunâtres. Les segments de l'abdomen sont tous légèrement jaunes au milieu de leur bord postérieur. Les valves de la tarière sont noires , avec l’extrémité rousse.

Le dos du mésothorax est plus fortement ridé ou strié en tra- vers, mais moins réguliérement; ses sillons interlobulaires sont moins marqués; le milieu du lobe moyen n’est pas sil- lonné. Le métathorax est plus fortement ponctué, mais dis- posé de la même maniere que dans le précédent. La premier segment de l’abdomen est plus lisse en arrière que dans le précédent et comme déprimé.

Longueur du corps : 0,012.

— la tarière : 0,003.

Hab.le midi de la France C. M.

Obs. Cette espèce pourrait très-bien n’être qu’une variété mé- ridionale de la précédente.

262 HISTOIRE NATURELLE 3. L’Iscaxoceros? pimibiatus. (PI. 42, fig. 1.)

Rufus, facie et thoracis lateribus flavis, antennis ni- gris , alis apice fuscis. Fem.

Il est roux, avec la moitié postérieure de l'abdomen plus foncée et l’extrémité postérieure des ailes de devant largement enfumée. Les antennes sont noires , avec les deux derniers articles roux. La bouche et toute la face , jusqu’aux antennes, sont d'un jaune pâle. Les flancs du thorax sont jaunes. Les deux tarses postérieurs sont noirs , ainsi que l’extrémité des jambes de derrière. Les nervures des ailes sont noires; la portion en- fumée de ces ailes est un peu violacée et occupe toute leur extré- mité, à partir de l’origine du stigma.

Les trois lobes du mésothorax sont élevés, avec les sillons in- terlobulaires crénelés, surtout en arrière ; l’écusson est élevé ; la première région du métathorax lisse, sillonnée et échancrée au milieu , avec le bord postérieur relevé ; la deuxième région est un peu rugueuse en arrière, et surmontée de deux lignes saillantes et sinueuses, qui se dirigent obliquement de chaque angle postérieur vers le milieu de la première région ; les flancs du thorax sont ponctués et même un peu striés en avant et en arriére. L’abdomen est étroit et grossit insensiblement de la base à l'extrémité.

Longueur du corps : 0,014.

— la tariere: 0,003.

Hab. la Nouvelle-Guinée , Dorey ; expéd. d'Urville. C. M.

4. L'IscHxOCEROS ? CANCELLATUS.

Niger, thoracis postico et abdominis basi cum pedibus Jerrugineis, thorace rugoso, abdomine striato, trans- verse impresso. Fem.

Il est noir, avec la moitié postérieure du thorax , la moitié an- terieure de l’abdomen et les pattes presque en entier d’un roux ferrugineux. Les ailes ont une bande brune incomplète. Les palpes, la lèvre et les côtés des mandibules sont jaunes. Les deux premiers articles des antennes sont noirs , les autres manquent. La partie postérieure des flancs du mésothorax est rouge comme le métathorax et les deux premiers segments de l’abdomen. Les pattes de derrière sont noires à partir de l'extrémité posté-

.

DES HYMÉNOPTÈRES. 263

rieure des cuisses; l’origine des jambes est ornée d’un anneau blanc. Les nervures des ailes sont brunes avec le stigma noir et son origine jaunûtre ; la bande enfumée est large et située sur l’aréole qui est entièrement ouverte au dehors; cette bande n’atteint pas le bord postérieur de l’aile.

La surface de la têle et du thorax est fortement rugueuse, celle des flancs l’est beaucoup moins; le prothorax et la der- nière moitié du dos du mésothorax sont striés longitudinale- ment; le métathorax est surmonté de plusieurs lignes sail- lantes qui circonscrivent des espaces à contours polygonaux ; les quatre premiers segments de l’abdomen sont fortement striés en long, et offrent des dépressions transversales comme dans les Pimpla : le premier segment présente en outre quatre lignes saillantes longitudinales et le deuxième un tubercule de chaque côté; les autres segments, à partir du cinquième, sont lisses et repliés en dessous.

Longueur du corps: 0,008.

— la tarière : 0,001.

Hab. l’île de Java ; ancienne collection de Bosc. C. M.

Obs. La tarière, plus courte et plus large que dans les autres espèces, et les segments de l’abdomen repliés en dessous à partir du cinquième , sembleraient indiquer que cet insecte ap- partient à un autre groupe. Toutefois, l’aspect de l’insecte est le même que celui des Zs. purgator et maculipennis.

GENRE PEZOMACHUS Gravenhorst.

Les espèces de ce groupe sont de petite taille et se recon- naissent immédiatement soit à l’absence complète des ailes, soit à leur état rudimentaire lorsqu'elles existent. Dans ce dernier cas, on ne voit à l’extrémité de chaque aile anté- rieure que trois cellules, savoir : la radiale ou marginale, qui est à peine plus grande que le stigma ; la grande cellule cubito-discoïdale, et au-dessus une petite cellule discoïdale en forme de parallélogramme.

Les antennes sont assez fortes, plus courtes que le corps, de plus en plus épaisses jusqu’à l'extrémité et composées d'articles plus longs que larges entre la base et le milieu : ceux de l'extrémité sont à peine plus longs que larges. Le

264 HISTOIRE NATUBELLE

premier article est plus gros et tronqué obliquement en dessus ou de côté, à l’extrémité seulement; le deuxième ar- ticle est assez grand , et le troisième très-petit, sinon tout à fait nul.

Les pattes sont assez fortes, avec les cuisses postérieures plus longues et plus épaisses que les autres. Le quatrième article des tarses est plus court que les autres et non échan- cré. Les crochets sont simples et la pelote est de grandeur moyenne.

L’abdomen des femelles est en ovale assez large , avec le pédicule plus ou moins long et coudé en arrière comme dans la plupart des Cryptus et les Phygadeuon. La tarière des femelles est plus courte que l’abdomen ou tout au plus aussi longue que lui. Je ne connais pas les mâles ; M. Gra- venhorst dit que le premier segment de leur abdomen est li- néaire.

GENRE PHYTODIETUS Gravenhorst.

Ce groupe se compose, d’après M. Gravenhorst, d’espèces qui ont l'abdomen presque sessile et l’aréole triangulaire , quelquefois irrégulière et quelquefois nulle.

Les antennes sont plus ou moins grêles, quelquefois plus longues que le corps.

Les pattes sont grêles, plus ou moins allongées. Les cro- chets sont pectinés, d’après M. Schiodte.

L’abdomen est oblong ou ovoïde, plus long que le thorax, quelquefois un peu comprimé avant l’extrémité. Le premier segment s’élargit insensiblement en arrière, et sa portion étroite est plus courte, ou tout au plus aussi longue que la portion élargie, Dans quelques espèces le cinquième seg- ment ventral se prolonge en une sorte de valvule , ouverte vers l’extrémité anale et recevant la tarière. Celle-ci est plus courte que l’abdomen, ou de la même longueur que lui.

Genre CYLLOCERIA Schiodte.

Ce groupe est détaché de celui des Phytodietus Grav.,et

DES HYMENOPTÈRES,. 265

s’en distingue par l'absence d’aréole aux ailes de devant et par l’échancrure qui se remarque , dans les mâles, à l’ex- trémité du sixième et à la base du septième article.

Les antennes sont grêles, sétacées dans les mâles, fili- formes dans les femelles. Elles sont à peu près aussi longues que le corps ; leur premier article est ovoïde et échancré à l'extrémité.

Les pattes sont de longueur médiocre, les postérieures un peu allongées. Les crochets des tarses sont simples,

L’abdomen est presque sessile, long et étroit; son pre- mier segment est presque de largeur égale à la base et à l’extrémité. La tarière est aussi longue que l’abdomen.

Les palpes maxillaires ont le deuxième article plus large que les autres, épais , de moitié plus court que le premier ; le troisième est deux fois plus large que le deuxième et le plus long de tous, filiforme , arqué ; le quatrième et le cin- quième sont égaux en longueur et cylindriques. Les palpes labiaux ont les trois premiers articles triangulaires, le deuxième très-large et le quatrième plus long et oblong.

M. Schiodte décrit trois espèces de ce groupe , trouvées en Danemark. (Voir, pour plus de détails, le travail qu’il a publié dansle Magasin de zoologie de M. Guérin , 1839. Insectes , p. 20 et suiv.)

GENRE PLECTISCUS Gravenhorst.

Ce groupe est dans le même cas que le précédent, d’après M. Gravenhorst, c’est-à-dire qu’il a l’abdomen presque sessile et plus rarement pétiolé, ajoute cet auteur. La forme de l'abdomen est ovalaire, ou en fuseau, ou presque li- néaire ; tantôt il est un peu déprimé , tantôt plus ou moins comprimé en arrière. La tarière des femelles est quelque- fois de la longueur de l’abdomen , quelquefois au contraire très-courte.

Le premier segment de l'abdomen est le plus ordinaire- ment rétréci d’une manière insensible jusqu’à l'extrémité ; plus rarement il est linéaire ou son pédicule est plus étroit.

266 HISTOIRE NATURELLE

Les antennes sont grèles et souvent aussi longues que le corps.

Les ailes n’ont point d’aréole, ou bien elles ont une aréole quadrangulaire et un peu oblique (obliquè transversa), quelquefois pétiolée ; la nervure moyenne des ailes de de- vant est droite ou un peu arquée et plus rarement angu- leuse.

Les pattes sont grêles.

Les espèces de ce groupe sont généralement d’une très- petite taille.

GENRE HEMIGAST ER.

Ce groupe est ainsi nommé parce qu’il a la portion pos- térieure de l’abdomen repliée et cachée sous les trois pre- miers segments, et par conséquent plus petite que la por- tion antérieure. Celle-ci forme un ovale assez large, et le premier segment, large en arrière, figure un triangle assez allongé, dont les côtés seraient un peu concaves; le pédi- cule est assez large.

Les antennes sont de longueur médiocre et plus grosses à partir du milieu ; elles se terminent cependant en pointe, Leurs articles sont plus longs que larges, et le premier de tous est renflé et largement échancré en dehors. Dans l’7. fasciatus, le premier article est échancré de haut en bas et en dehors, le deuxième est assez grand, le troisième très-court et les trois suivants sont très-allongés.

Les ailes de devant n’ont point d’aréole, et la nervure de séparation des deux cellules sous-marginales ou cubitales est grande, un peu arquée et dans une direction perpendicu- laire à l’axe des ailes.

Les pattes sont de longueur et de grosseur moyennes. Le quatrième article des tarses est petit et sans échanerure. Les crochets sont entiers et la pelote est assez petite.

Le mésothorax est large, le métathorax déclive et la tête courte et large.

DES HYMÉNOPTÈRES. 267

La tarière est très-courte dans l’77. fasciatus ; elle manque dans le seul individu que j'aie vu de l'A. luteus.

Ce groupe reproduit, dans la disposition des articles d’une portion notable de son abdomen , .les traits saillants de quelques genres de la famille des Braconides , tels que les Chelonus et autres. Dans ces groupes , une portion plus ou moins grande de l’abdomen se cache sous les premiers segments, ce qui leur a valu le nom de Cryptogastres.

1. L'HEMIGASTER FASCIATUS. (PI. 41, fig. 1.)

Rufus, abdominis fascid lat& et pedibus posterioribus 2 partim nigris, antennis nigris, annulo albido. Fem.

Il est roux, avec le milieu de l’abdomen orné d’une large bande noire. Le bout des mandibules est noir; les côtés de la face, au-dessous des yeux, et les côtés du vertex, sont bruns. Les antennes sont noires , avec les deux premiers articles et l’o- rigine du troisième , roux , et un anneau jaunâtre incomplet, Le premier segment de l’abdomen présente , de chaque côté de sa région dorsale, une bande longitudinale noire qui n’occupe que le milieu du segment. La bande noire du deuxième segment en occupe les deux tiers antérieurs; elle est arrondie sur les côtés et n’atteint pas les bords du segment. Le troisième segment est légèrement brun à la base. Les ailes sont transparentes, avec les nervures rousses. Les quatre tarses antérieurs sont plus ou moins bruns ; la portion postérieure des cuisses et des jambes, et les tarses de derrière tout entiers, sont noirs.

La face offre une saillie longitudinale. Le thorax est un peu velu ; les deuxsillons interlobulaires sont étroits, les lobes ne sont point élevés et le lobe moyen offre un léger sillon longitudinal. Le métathorax est creusé, dans presque toute sa longueur , d’un sillon large et profond : la première région est courte et en tra- pèze ; de chaque côté du sillon, la deuxième région est partagée, par des lignes saillantes, en trois espaces polygonaux : la der- nière de ces lignes forme un lobe arrondi, à la place des épines ordinaires. Le premier segment de l’abdomen est surmonté de quatre lignes élevées , longitudinales ; les trois premiers seg- ments sont couverts de points très-serrés.

Longueur du corps : 0,010.

268 HISTOIRE NATURELLE

Longueur de la tarière : 0,0025. Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

9. L'HEMITELES LUTEUS.

Luteus, vertice et mesothoracis dorso rufis, tarsis pos- Lerioribus 2 nigris. Fem. ?

Il est jaune, avec le vertex et le dos de l’abdomen roux. Les deux premiers articles des antennes sont roux, le troisième brun ; le reste manque. Les tarses et le bord des jambes postérieures sont bruns. Les ailes sont transparentes, avec les nervures

rousses.

Le thorax est ponctué, légèrement velu et semblable à celui de l’espèce précédente, quant aux lignes du mésothorax et aux impressions du métathorax. L’abdomen est comme dans l’espèce précédente pour les lignes élevées du premier segment ; les deux autres segments sont ponctués comme le premier et revêtus d’un court duvet ; les autres manquent.

Longueur du corps : 0,008.

Hab. la Nouvelle-Hollande ; ancienne collection de Bosc. C. M.

GENRE AGRIOTYPUS Walker.

Ce groupe est dépourvu d’aréole aux ailes de devant. Il a l'écusson armé d’une longue épine. L’abdomen est ovale et son premier segment forme un pédicule long et arqué. La tarière des femelles est cachée.

Outre l’absence de l’aréole, les ailes de devant se font remarquer par leur cellule radiale ou marginale courte et par conséquent éloignée de l’extrémité. Les ailes sont ta- chées, comme dans les Z/emiteles et les Zschnoceros.

Une disposition remarquable de l'abdomen des 4grio - typus, c'est que les segments 2 et 3 paraissent soudés. Cette disposition semblerait devoir faire rapporter ce groupe à la famille des Braconides, si la présence de la seconde nervure récurrente et la réunion de la première cellule cu- bitale avec la première discoïdale ne le rattachaient aux Ichneumonides. M. Haliday a cru devoir établir, sous le nom d’Agriotypides, une nouvelle famille, renfermant

DES HYMÉNOPTÈRES. 269

les Agriotypus, et qui serait intermédiaire entre les Ichneu- monides et les Braconides. On pourrait encore, si l’on ne voulait pas adopter cette nouvelle famille, placer les 4orio- typus parmi les Evanides, qui forment, comme nous le verrons, une réunion de genres construits d’après des types différents, et n’offrant point de caractère commun qui en embrasse l’ensemble.

Le type des Agriotypus, et en même temps la seule es- pèce connue, se trouve en Angleterre. Elle est figurée dans les Zllustrations of British Entom., n° 389, de M. Curtis et dans l’ouvrage de M. Westwood (/ntrod. to modern clas- sif., IE, fig. 75, 14).

Quatrième type des Ichneumonides.—Les Zchneumon. GENRE JOPPA Fabricius.

Je réunis sous ce nom un assez grand nombre d’espèces dont les mâles ont les antennes plus ou moins noueuses, c’est-à-dire renflées de distance en distance, tandis que les femelles ont les antennes tantôt élargies en palette avant l'extrémité , tantôt plus grosses et plus ou moins compri- mées vers le bout.

Dans les mâles , l'aspect noueux des antennes vient de ce que les articles dont elles sont formées sont étranglés au mi- lieu de leur longueur et renflés avant l’extrémité. Dans les femelles, les articles de la portion élargie des antennes sont courts et aplatis. Dans les deux sexes, les articles de la base sont plus longs que larges, et il en est de même pour les ar- ticles de l'extrémité dans les antennes des mâles. Le premier article est plus ou moins largement échancré , tantôt dans toute sa longueur, en dehors et un peu au-dessus, tantôt plus ou moins près de l'extrémité. Je n’ai pu, ni à cet égard ni au sujet de la forme des antennes dans les femelles, recon- naître de caractères assez stables pour établir des subdivi- sions constantes.

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole dont la figure est ordinairement pentagonale, quelquefois quadran-

M0 . HISTOIRE NATURELLE

gulaire et quelquefois presque triangulaire, ce qui tient au plus ou moins d’étendue de leur côté antérieur, et au plus ou moins de saillie de l’angle qui lui est opposé. La nervure moyenne est ordinairement anguleuse.

Les pattes sont assez fortes et les deux postérieures sont plus longues et plus fortes que les autres. Quelquefois les tarses postérieurs sont plus épais que les autres, et dans ce cas les pattes de derrière sont plus longues qu’à l'ordinaire, comme dans le J. picta. Le quatrième article des tarses est court et échancré obliquement en dessus. Les crochets sont simples et la pelote est assez petite.

Le corps est parfois. assez court dans les femelles ; il est quelquefois long et étroit dans les mâles. Dans les espèces qui ont les antennes en palette chez la femelle, le méta- thorax est quelquefois court et élevé à sa base ; mais, en gé- néral, sa base est horizontale et sa partie postérieure plus ou moins oblique. L’écusson est généralement élevé.

Ce groupe se compose en très-grande partie d’espèces qui vivent dans l’Amérique du Sud.

«. Espèces dont l’aréole est pentagonale. 1. Le Joppa ANTENNATA Fab. (PI. 43, fig. 1). Flava, vertice, thoracis dorso, abdominis parte poste- riori antennisque nigris , alis apice fuscis. Mas. Fem.

Il est d’un jaune pâle, avecle vertex, le dos du mésothorax , l’abdomen , à l’exception des deux premiers segments, noirs, ainsi que les antennes , les tarses de derrière et la dernière moi= tié des cuisses de la même paire de pattes. Le dessous du premièr article des antennes est jaune. Le dessus des tarses intermé- diaires et le bout des quatre cuisses de devant sont bruns. Les quatre ailes ont une bordure brune à l'extrémité ; les anté- rieures ont toute la cellule brachiale enfumée et le stigma noir.

L’écusson est ridé longitudinalement ; le métathorax est ponc- tué , ainsi que l’abdomen, dont les deux premiers segments et la moitié du troisième sont ridés plus finement que l’écusson.

Longueur : 0,015.

Hab, la Guyane, Leprieur ; le Brésil (Para, etc.). C. M,

DES HYMÉNOPTÈRES. 271

Obs. Une variété a les hanches postérieures noires en dessus et la base du deuxième segment de l’abdomen tachée de brun.

9. LE JoPPA DIMIDIATA.

Flava, vertice, thoracis dorso, abdominis macul& et dimidio posteriori, femoribus tarsisque postertoribus 2 nigris , alis apice fuscis. Mas.

Il est jaune , avec le vertex et les antennes noirs, excepté le dessous du premier article; le dos du mésothorax est noir ; l’é- cusson est noir à la base et à l’extrémité ; les segments de l’ab- domen 2 et 3 sont ornés à la base d’une tache allongée noire, les segments 4 et suivants sont d’un noir violet; les cuisses posté- rieures sont noires, avec l’origine jaune; les jambes postérieures sont noires aux deux bouts ; les tarses postérieurs sont noirs et les intermédiaires bruns. Les quatre ailes sont enfumées avec l’extrémité brune; la cellule brachiale est presque entière- ment brune, le stigma est en partie brun et en partie jaune , les nervures sont brunes.

Le dos du mésothorax est ponctué et porte deux lignes sail- lantes ; l’écusson est relevé et en carré long; le métathorax est ponctué et porte deux lignes saillantes ; les deux premiers sez- ments de l’abdomen sont striés et les autres ponctués.

Longueur : 0,013.

Hab. le Brésil (prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

3. LE JOoPPA AURIPENNIS.

Lutea, vertice, thoracis dorso et tarsis posterioribus k nigris, abdomine suprà fasciis nigris, alis flavis, apice nigris. Fem.

Il est jaune, avec le vertex et le dos du mésothorax noirs. L’é- cusson est jaune , avec l’extrémité noire , ainsi que la base du métathorax. Les trois premiers segments de l’abdomen portent une tache noire, qui en occupe le milieu pour le premier seg- ment , et la plus grande partie pour les deux suivants. Les autres segments sont d’un noir violet, avec le bord postérieur jaune. Les ailes sont d’un jaune doré assez intense, avec l’extrémité brune ; le stigma est en partie brun. Les tarses postérieurs sont noirs ; les intermédiaires ont les quatre derniers articles de cette même couleur.

272 HISTOIRE NATURELLE

Les flancs du thorax et le dos du métathorax sont ponctués, et les deux premiers segments de l’abdomen striés; les autres segments sont finement ponctués. Les antennes manquent.

Longueur : 0,015.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

4. Le JoppA ORNArA.

Pallidè flava, vertice, antennis tarsisque nigris; tho- raciset abdominis dorso nigro-ornatis ; alis basi flavis , apicefuscis. Fem.,

1 est jaune, avec la tête et les flancs du thorax presque blancs. Le vertex est noir, ainsi que les antennes, dont le premier article est jaune en partie. Le dos du mésothorax porte une tache noire transversale près de l’écusson; celui-ci est orné d'une bande noire longitudinale; la base du métathorax est marquée d’une tache noire. Le premier segment de l’abdomen offre une bande noire sur sa partie étroite; le deuxième est orné d’une bande transversale noire, qui se prolonge en arrière de chaque côté; le troisième et le quatrième ont une bande noire transversale ; les autres sont d’un noir violet sur presque toute la région dorsale. Les cuisses et les jambes offrent un trait noir dans toute leur longueur ; les jambes de derrière ne sont même jaunes qu’en dessous ; les quatre tarses postérieurs sont noirs. Les ailes de devant sont jaunes dans leur première moitié et blanches dans le reste, avec l’extrémité brune; le stigma et la côte sont noirs et la nervure brachiale est jaune. Les ailes pos- térieures sont blanches avec le bord jaune.

Le mésothorax porte plusieurs lignes élevées; l’écusson est ridé en long ; le métathorax est excavé et un peu ridé en long; les quatre premiers segments de l’abdomen sont striés.

Long. : 0,015.

Hab. la Guyane (Cayenne). C. M.

5. Le JopPA TERMINALIS. Flava, antennis, vertice, abdominis dorso, thoracis maculis et tarsis posterioribus 4 nigris; alis apice obscu- ris. Fem.

Il est jaune, avec le dessus de la tête et les antennes tout entières , noirs; le mésothorax offre deux lignes noires qui se

DES HYMÉNOPTÈRES. 273

réunissent contre l’écusson; celui-ci offre deux taches noires, l’une au milieu, l’autre à l’extrémité; la base du métathorax est noire; tous les segments de l’abdomen sont marqués d’une tache noire qui occupe la plus grande partie des segments 2-3, et toute la surface des deux derniers; les quatre tarses posté- rieurs sont noirs; les flancs du mésothorax offrent une ou deux taches noirâtres. Les quatre ailes sont demi-transparentes, avec les nervures brunes et leur extrémité enfumée.

Le mésothorax est ponctué et marqué de lignes élevées; l’écus- son est plat et légèrement ridé; le métathorax est ponctué, dé- primé au milieu de sa face postérieure et surmonté de trois lignes élevées; les quatre premiers segments de l’abdomen sont striés et les autres ponctués.

Long. 0,015.

Hab. le Brésil (Rio Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

6. Le Joppa picra Guér. (Iconogr.)

Nigro flavoque varia, pedibus suprà nigris , abdomi- nis maculis 6, tibiisque posterioribus 2 flavis, alis apice fuscis. Fem.

Il est varié de brun ou de noir et de jaune. La tête est janne avec le vertex noir. Les antennes sont noires avec la base, et parfois le milieu, jaunes en dessous. Le thorax est jaune avec quelques taches brunes sur les flancs ; le dos du mésothorax est brun ou noir, avec quatre lignes longitudinales jaunes ; l’écusson est roux ou noir, avec une tache jaune de chaque côté ; le méta- thorax est roux ou noir, avec quatre taches jaunes, deux en avant, deux en arrière ; l'abdomen est roux ou noir, avec deux taches jaunes sur le bord postérieur de chacun des trois premiers segments. Les quatre premières pattes sont jaunes, avec le des- sus brun ou noir ; les deux dernières sont brunes ou noires, avec un anneau jaune sur les hanches, les trochanters et la base des jambes ; les tarses postérieurs sont d'un jaune pâle. Les quatre ailes sont demi-transparentes, avec l’extrémité enfumée et les nervures brunes.

L’écusson est élevé et conique, le métathorax est fortement ponctué et relevé de deux lignes saillantes, les quatre ou cinq premiers segments de l’abdomen sont striés.

Long. : 0,020.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 18

274 HISTOIRE NATURELLE

Hab. le Brésil (prov. des Mines et de Rio-Grande); Aug. Saint- Hilaire. C. M.

Obs. Une variété se distingue par les taches de l’abdomen, qui sont réunies deux à deux, et par celles du métathorax au nombre de trois, l’une à la base et les deux autres, longitudinales, sur les côtés.

7. LE JopPpaA ELEGANS.

Flavo-rufa, abdominis apice pedibusque posteriori- bus 2 nigris, tibiisbasi flavis, alis anterioribus fusco-bifas- ciatis. Mas.

Il est d’un jaune roux, avec l’extrémité de l’abdomen, les pattes de derrière et les antennes, noires. Le premier article des antennes est jaune en dessous. L'origine des jambes postérieures est jaune ; le dessus des tarses intermédiaires est brun. Les han- ches postérieures sont brunes à l’extrémité, tandis que les tro- chanters sont jaunes. Une tache noire se remarque à la base du deuxième segment de l’abdomen. Les ailes sont d’un jaune doré, avec une bande brune terminale, qui s’étend à partir de l’aréole sur les ailes antérieures ; ces mêmes ailes ont une autre bande brune située à l’extrémité de la cellule brachiale. Le stigma et les nervures situées au-dessous de lui sont jaunes ; toutes les autres nervures sont plus ou moins brunes.

Le dos du métathorax est assez finement ponctué ; l’écusson, peu saillant, présente quelques points rares ; le métathorax est lisse en avant, marqué en arrière de points peu serrés et d’une dépression longitudinale. Les quatre premiers segments de l’ab- domen, ou ceux qui sont jaunes, sont striés et les autres ponc- tués.

Longueur : 0,018.

Hab. la Guyane (Surinam) ; Leschenault. C. M.

8. Le Joppa CONCINNA. Rufa, abdominis apice, antennis pedibusque posterio- ribus 2 nigris, alis flavis, fusco-bifasciatis. Fem. Il est d’un jaune roux , avec le bout de l’abdomen et les pattes postérieures noirs, à l’exception des hanches presque tout en-

tières et de l’origine des jambes. Les antennes sont noires , avec le dessous du premier article jaune et les articles du milieu roux.

| | |

DES HYMÉNOPTÈRES. 975

Les ailes, tant les antérieures que les postérieures, sont jaunâ- tres et offrent deux bandes brunes, dont l’une terminale et l’autre au milieu. Le stigma et les nervures sont jaunes, ex- cepté celles qui sont comprises dans les bandes.

Le dos du mésothorax est assez fortement ponctué; l’écusson est relevé et ponctué aussi; le métathorax est plus fortement ponctué et surmonté de deux lignes longitudinales élevées; l'abdomen a les quatre premiers segments, ou ceux qui sont roux , striés et les autres ponctués.

Longueur : 0,016.

Hab. le Brésil ; Gaudichaud. C. M.

9. Le JoppA RuFA.

Ferruginea , capite flavo, vertice, antennis et maculd anali nigris, pedibus posterioribus 2 fuscis, alis hyalinis, Jusco-bifasciatis. Mas.

Il est d’un roux ferrugineux , avec le devant de la tête et la bouche jaunes , le dessus de la tête, les antennes et une tache sur le sixième segment de l'abdomen noirs ; les cuisses postérieures sont d’un roux brun et les jambes noires ; les tarses manquent. L’extrémité des tarses intermédiaires est brune. Les ailes sont transparentes , les antérieures offrent deux bandes brunes dont la terminale est plus large ; les ailes postérieures sont brunes dans leur dernière moitié. Le stigma et les nervures situées au- dessous sont jaunes; les autres nervures sont brunes.

Le mésothorax est finement ponctué; l’écusson est relevé en pointe ou en cône et lisse en arrière; le métathorax est ponctué sur les côtés et légèrement impressionné au milieu ; l’abdomen a les quatre premiers segments striés et les autres ponctués.

Longueur : 0,020.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. C. M. 10. LE JoppA FASCIIPENNIS.

Ferruginea, abdominis dimidio, antennis pedibusque posterioribus 2 et tibiarum medio Jlavo-nigris; alis À flavis, fusco-bifasciatis. Mas.

Il est d’un jaune roux, avec la moitié postérieure de l’ab- domen noire , ainsi que les antennes et les pattes de derrière. Le premier article des antennes est jaune en dessous ; le milieu des

Î

276 HISTOIRE NATURELLE

jambespostérieures est jaune; les tarsesintermédiaires sont bruns; les trois premiers segments de l'abdomen sont d’un roux ferru- gineux et les segments ? et 3 marqués d’une tache noire à la base. Les quatre ailes sont jaunes, avec deux larges bandes brunes; le stigma et les nervures situées hors des bandes sont jaunes.

Le mésothorax est ponctué ; l’écusson est relevé et en cône; le métathorax présente deux lignes saillantes et crénélées; les trois premiers segments de l’abdomen sont striés.

Longueur : 0,012.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

11. LE JoPppa THORACICA.

Nigra, thorace et femoribus anterioribus 4 rufis; me- tathorace nunc rufo , nunc nigro, alis fuscis. Mas. Fem.

Il est noir, avec le thorax, les palpes et les quatre cuisses anté- rieures d’un jauneroux; les cuisses postérieures sont presque en- tièrement noires, ainsi que les jambes et les tarses des deux der- nières paires; les jambes antérieures sont jaunes en dessous et leurs tarses bruns. Le métathorax est tantôt entièrement noir, tantôt entièrement roux , tantôt marqué de noir à la base. Les ailes sont entièrement brunes avec le stigma et les nervures noirs.

Le mésothorax est ponctué et porte des lignes élevées ; le mi- lieu de l’écusson est élevé en cône; le métathorax offre quatre lignes saillantes réunies à la base par une ligne arquée : sa ré- gion postérieure est déprimée et fortement rugueuse; les quatre premiers segments de l’abdomen sont striés et les autres ponc- tués.

Longueur : 0,013.

Hab, le Brésil (Rio, Goyaz); Aug. Saint-Hilaire, C. M.

12. LE JoPpPA CYANIPENNIS.

Nigra, abdomine cϾruleo, alis violaceis, pedibus rufis, apice nigris, antennis nigris, annulo albo. Mas. Fem.

Le mâle a la tête et l’abdomen noirs, les antennes noires, avec un anneau blanc au dela du milieu, l'abdomen d’un bleu

DES HYMÉNOPTÈRES. 977

brillant , les ailes violettes , avec les nervures noires. Les pattes sont d’un jaune roux , avec les cuisses et les jambes postérieures noires ; les tarses postérieurs sont noirs, avec les articles 3 et 4 jaunes ; les tarses intermédiaires sont noirs; les antérieurs ont le premier article jaune.

Le mésothorax est ponctué ; l’écusson élevé, avec des points plus gros; le métathorax carré , rugueux , avec les angles pos- térieurs prolongés en pointe ; l’abdomen ponctué, mais nulle- ment strié.

La femelle a les pattes rousses, avec les tarses bruns, du moins les postérieurs ; les quatre tarses de devant sont plus ou moins roux à la base. Le fuseau des antennes est très-peu pro- noncé.

Longueur : 0,013.

Hab. de l'Uruguay aux Missions ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

13. LE JoppA CYANEA.

Nigra aut obscurè rufa, abdomine cyaneo, alis viola- ceis, pedibus rufis, tarsis nigris. Fem.

Il est noir ou d’un noir bleu, avec l’abdomen d’un bleu vio- let, à l'exception du premier segment, qui est plus ou moins roux ; les pattes sont rousses, avec les tarses noirs et l’extrémité seulement des tarses antérieurs brune ; les antennes sont noires, avec le dessous du premier article roux et un anneau blanchätre au milieu; les ailes sont d’un bleu violet. Le thorax tout entier est quelquefois d’un ferrugineux obscur.

Tout le corps est ponctué ; le métathorax est même un peu ru- gueux et armé en arrière de deux pointes entre lesquelles il existe une dépression , surmontée d’une ligne en chevron.

Longueur : 0,012.

Hab, Buénos-Ayres. Collect. de M. Serville.

14. Le Joppa Gravenxorsrt Guér. (Ichneumon). Yoy. Duperrey. Nigra, thorace violaceo, posticè et abdominis basi fer- rugineis, alis fuscis maculé luted. Mas.

Il est remarquable par son écusson aplati et par son métatho- rax comprimé d’arrière en avant et élevé. Il est noir, avec le thorax d’un violet foncé , la partie postérieure du métathorax et

9278 HISTOIRE NATURELLE

le premier segment de l’abdomen ferrugineux. Les pattes et les antennes sont noires. Les ailes sont noires, avec l’origine du stigma rousse et une grande tache jaune dans la cellule moyenne des ailes antérieures.

La surface du thorax est lisse ; quelques points se remarquent seulement sur les côtés du métathorax, qui offre en outre une dépression en arrière ; le premier segment de l’abdomen est sur- monté de deux lignes élevées et le milieu des deux segments suivants est élevé : lasurface de l'abdomen est ponctuée.

Longueur : 0,018.

Hab, le Brésil ; Delalande, d’Urville, C. M.

45. Le JoPPAFLAVIPENNIS.

Rufa, abdominis apice nigro, maculé albé, antennis basi rufis , apice nigris, annulo medio albo, alis flavis. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec le sixième et le septième segments de l'abdomen noirs; le septième porte en dessus une tache d’un blanc jaunâtre; le cinquième est noir en arrière. Le bout des cuisses postérieures , les deux extrémités des jambes de Ja même paire , sont noirs : leurs tarses sont presque bruns. La tarière est noire, Les antennes sont d’un jaune roux jusque vers le milieu, qui est noir en dessus, avec un anneau blanc à la naissance dù fuseau ; en dessous les antennes sont rousses jusqu’au fuseau, Les ailes sont transparentes et jaunâtres, ainsi que leurs nervures.

Le métathorax est arrondi; il porte au milieu deux lignes peu élevées , et de chaque côté une autre ligne brisée, qu’une ligne transversale réunit à celles du milieu. Les segments de l’abdo- sont plus longs que larges, L'aréole des ailes antérieures est un peu ouverte en avant et presque pentagonale,

Longueur du corps : 0,015,

— de la tarière : 0,001.

Hab, le Sénégal. Collect. de M. Serville.

16. LE JoPPA ALTERNANS.

Rufa , vertice et thoracis dorso nigris, antennis nigris, annulo albo, abdominis segmentis 4 dorso fuscis , flavo- marginatis, alis flavis. Mas.

Il est long et étroit comme le J. flavipennis ; il a comme lui

DES HYMÉNOPTÈRES. 279

les ailes jaunâtres, avec les nervures d’un jaune roux. Son corps est d’un jaune roux, avec le vertex, l’arrière du prothorax, le dos du mésothorax noirs , ainsi que le voisinage de l’écusson et deux traits longitudinaux sur la base du métathorax. Les an- tennes sont noires, avec un large anneau d’un blanc jaunâtre entre le milieu et l’extrémité ; le dessous des deux premiers ar- ticles est roux. Les pattes sont d’un jaune roux. Le bord supé- rieur du prothorax , deux traits sur le mésothorax sont jaunes, ainsi que l’écaille des ailes. L’abdomen est brun en dessus , plus pâle à l'extrémité; la base et l’extrémité des deux premiers seg- ments sont d’un jaune pâle, ainsi que le bord postérieur des trois segments suivants. L’écusson et le post-écusson sont d’un jaune pâle, ainsi que la partie du métathorax comprise entre les deux traits noirs.

Toute la surface du corps est ponctuée assez fortement , à l’exception de la base du métathorax et du premier segment de l’abdomen.

Longueur, 0,013.

Hab. le Mexique ; M"- Salé. C. M.

17. Le Joppa LINEOLA.

Ferruginea, vertice, femoribus posterioribus 2 et abdo- mine viridi-metallicis, abdominis line4 longitudinali flavä , thorace bispinoso. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec la face et la bouche jaunes; le dessus de la tête, l'abdomen et les cuisses de derrière sont d’un vert foncé, à éclat métallique ; un trait d’un vert métallique se remarque en arrière des cuisses intermédiaires; la base du pédicule de l’abdomen est ferrugineuse ; un trait jaune longitu- dinal s’étend sur la partie postérieure du premier segment de l’abdomen et sur tonte la longueur des deux segments suivants; le bord postérieur de tous les segments est légérement jaune ; une grande tache jaune se remarque sur le dernier segment ; les jambes et les tarses postérieurs sont noirâtres ; les antennes sont noires, avec un large anneau blanchâtre; les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

L'écusson est lisse, avec quelques points enfoncés ; le méta- thorax est rugueux en arrière , avec deux épines courtes, et ride sur les côtés; le premier segment de l’abdomen est fortement

280 HISTOIRE NATURELLE ponctué en arrière , le deuxième plus finement encore, ebles au- tres sont lisses.

Longueur : 0,028.

Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

18. LE JopPA XANTHOCEPHALA,

Nigra, capite et metathoracis dorso ferrugineis , abdo- minis sezmento ullimo flavo. Fem.

Il a la tête et le dos du mésothorax d’un roux ferrugineux; les pattes antérieures ferrugineuses , avec le devant jaunûtre et les tarses bruns; les deux premiers articles des antennes ferrugineux, le reste noir avec un anneau blanchätre et in- complet en dessous ; l’écusson noir ; les ailes transparentes avec les nervures brunes et le stigma roussâtre. Tous les segments de l’abdomen ont le bord postérieur plus ou moins ferrugineux et le dernier est jaune en dessous. Les jambes postérieures sont en partie ferrugineuses , et l’extrémité des tarses de derrière est d’un jaune roux.

Le mésothorax offre quelques points petits et rares ; ceux de l’écusson sont plus gros et plus nombreux ; le métathorax est ru- gueux , avec quelques lignes saillantes et une espèce d’épine , ou de rebord roussâtre, situé tout à fait en arrière et de chaque côté; les trois premiers segments de l’abdomen sont ponctués et les autres lisses.

Longueur , 0,018.

Hab. le cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M.

19. LE JoppA EPHIPPIUM.

Nigra, thoracis dorso scutellisque flavo-rufis , antennis albo annulatis, thorace bispinoso. Fem.

Il est noir, avec le dos du mésothorax, y compris les deux écus- sons, d’un jaune de rouille, les pattes de devant rousses en partie, les antennes ornées d’un anneau blanc, les ailes un peu enfu- mées avec les nervures brunes ; l’extrémité de l’abdomen man- que , à partir du quatrième segment.

L’écusson offre quelques points assez gros, le métathorax est rugueux, prolongé en pointe courte de chaque côté et surmonté de lignes saillantes qui se croisent , et forment deux espèces de chevrons superposés,

| |

DES HYMEÉNOPTÈRES. 281

Longueur : 0,018. Hab. le cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M.

90. LE JoppA AUSTRALASIÆ.

Nigra , flavo-varia, pedibus rufis, antennis annulo albo, metathoracis lineis elevatis. Mas.

Il est noir, avec la face jaune, ainsi que la partie antérieure des orbites , les bords antérieur et postérieur du prothorax, les deux écussons , le bord postérieur des trois premiers segments de l’abdomen , le dessus des deux derniers, les pattes, un anneau aux antennes (quiest incomplet en dessous) et le dessous de leur premier article ; l’extrémité des jambes et l’origine des tarses postérieurs sont brunes en arrière ; les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

Tout le corps est ponctué, mais surtout le métathorax , sur lequel on voit des lignes saillantes qui se croisent, de manière à former des espèces d’arcs et un chevron sur la portion dorsale.

Longueur : 0,012.

Hab. la Nouvelle-Hollande. C. M.

91. LE JopPaA SUTURALIS.

Rufa, suturis 2 thoracis, abdominis fasciis 3, pedicello

et pedum posteriorum 2 apice nigris, thorace bispinoso. Fem.

Il est d’un jaune roux , avec la ligne suturale du pro et du mésothorax en dessous et celle du méso et du métathorax en dessus , noires , ainsi que les bords supérieurs du mésothorax et deux traits près de l’écusson. Le pédicule de l'abdomen et la base des segments 2-4 sont noirs, ainsi que le bout des jambes et les tarses de derrière (qui sont incomplets). Les antennes man- quent. Les aïlés sont légérement jaunâtres, avec les nervures brunes ; l’origine du stigma est rousse et une petite tache enfu- mée se remarque à la base de la cellule radiale ou marginale.

Tout le corps est ponctué et le métathorax est rugueux, avec

deux lignes peu saillantes et deux épines courtes en arrière. Longueur : 0,015.

Hab, le Mexique, C. M.

282 HISTOIRE NATURELLE 6. Espèces dont l’aréole est quadrangulaire.

29, LE JoPPA ANNULATA.

Lutea, antennis, abdominis fasciis et apice tarsisque nigris, alis flavis, apice fuscis. Fem.

Il est d’un jaune roux, plus foncé en dessus qu’en dessous. Les antennes sont noires, à l’exception du dessous des deux pre- miers articles, qui est jaune, ainsi que le dessous de plusieurs des articles qui précèdent le fuseau. Le prothorax est marqué d’une tache brune; le mésothorax offre deux espèces d’arcs bruns ou noirs , et vers l’écusson une bande transversale noire ; le métathorax porte trois points noirs en avant et un autre en arrière. Les segments de l’abdomen 2-4 sont ornés d’une bande noire située à la base; les segments suivants sont noirs en dessus. Les pattes sont d’un jaune roux, avec l’extrémité des jambes postérieures et la plus grande partie des tarses, noires. Les quatre ailes sont d’un jaune doré, avec l’extrémité brune.

Le mésothorax est finement ponctué, l’écusson assez régu- lièrement bombé et marqué de gros points, le métathorax for- tement ridé en travers , avec les angles postérieurs prolongés en pointe , l'abdomen finement ponctué.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,002.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

93. Le JoPPA MELANOPYGA,

Rufa, abdominis apice nigro, antennis nigris basi et medio rufis, pedibus posterioribus 2 nigris, tibiis apice albis , alis flavis apice fuscis. Fem.

IL ressemble beaucoup au précédent, dont il diffère par l’ab- sence des bandes abdominales et par la couleur des pattes de der- rière. Il est roux, avec les antennes noires, à l'exception des deux premiers articles et de ceux qui précèdent le fuseau : ces articles sont roux comme le corps. Les segments de l’abdomen 4,5 et suivants, sont noirs en dessus, La tarière est noire. Les cuisses de derrière sont noires; les jambes sont noires, avec le tiers postérieur blanc , ainsi que l’origine des tarses de la même paire ; le reste de ces tarsesest noir , ainsi que la plus grande par-

DES HYMÉNOPTÈRES. 283

tie des tarses intermédiaires. Les quatre ailes sont d’un jaune doré , avec l'extrémité brune.

Le métathorax est ridé en travers dans sa partie antérieure, en long dans la postérieure ; il est prolongé en pointe aux angles postérieurs , et présente au milieu une troisième saillie, plus forte que dans le précédent.

Long. du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,0025.

Hab. le Brésil. Collect. de M. Serville.

94. Le JoppA RUFIVENTRIS.

Nigro flavoque varia , antennis annulo albo , abdomine pedibusque rufis. Fem.

La tête et le thorax sont noirs et jaunes comme dans le J. tricolor ; les antennes sont noires, avec un large anneau blan- châtre ; les pattes et l’abdomen sont roux : une tache noire se remarque vers l’extrémité du premier segment; les ailes sont transparentes avec les nervures brunes.

Le mésothorax est fortement ponctué; le métathorax strié en travers, sans épines, porte vers la base une ligne saillante et arquée ; l'abdomen est fortement ponctué et légèrement caréné au milieu.

Longueur : 0,017.

Hab. la Guyane (Cayenne). C. M.

Obs. La tache jaune en chevron sur le métathorax constitue le trait le plusremarquable de cette espèce,

95. Le JopPA POLYCHROA.

Nigro flavoque varia, antennis annulo albo, femori- bus posterioribus 2 et abdomine rufis, metathoracis lineis arcuatis. Fem.

Il a, comme les précédents, la tête et le thorax variés de noir et de jaune, les antennes noires, avec un anneau jaune, les cuisses postérieures et l’abdomen roux. Les quatre pattes de de- vant sont jaunes, avec les cuisses noires en arrière dans toute leur longueur et les jambes brunes en arrière vers l’extrémité ; les jambes postérieures sont jaunes, avec l’extrémité brune ; le bout des cuisses postérieures est brun. Les ailes sont transpa- rentes avec les nervures brunes,

28% HISTOIRE NATURELLE

Le mésothorax est presque lisse; le métathorax ridé en tra- vers, sans épines en arrière et marqué à la base de trois espèces d’arcs contigus, formés par des lignes saillantes ; l'abdomen en- tièrement lisse.

Longueur : 0,015.

Hab. le Brésil (province des Mines); Aug. Saint-Hilaire.

C. M. 926. LE JopPA XANTHOGASTER.

Nigro flavoque varia, abdomine femoribusque poste- rioribus 2 rufis, abdominis segmento Ÿ punctato. Fem.

Il a Ja tête et le thorax variés de jaune et de noir, les cuisses postérieures et l'abdomen roux, les pattes jaunes, avec la partie postérieure des quatre cuisses de devant brune, le bout du pédicule de l'abdomen un peu brun, les ailes transparentes avec les nervures brunes. La base des antennes est noire; le reste manque.

Le mésothorax offre des points peu serrés ; le métathorax est ponctué , sans épines, avec trois espèces d’arcs élevés comme dans le précédent ; le deuxième segment de l’abdomen forte- ment ponctué.

Longueur : 0,015.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

27. Le JoppA BISPINA. Nigra, flavo-maculata, abdomine rufo, basi nigro, femoribus antennisque nigris, his allo annulatis, meso- thorace bispinoso. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs, avec des taches jaunes ainsi disposées : un trait sur le bord supérieur du prothorax , une grande tache sur chaque flanc du mésothorax , une autre ar- rondie sur le flanc du métathorax , deux taches allongées sur l'arrière du métathorax , trois taches sur l’écusson, le post-écus- son et la base du métathorax. Les antennes sont noires, avec un anneau blanchâtre. Les pattes sont jaunes, avec les cuisses presqueentièrement noires; les hanches, les trochanterset la base des cuisses postérieures sont d’un roux ferrugineux , ainsi que l’abdomen , dont le premier segment porte uue péuii tache noire. La tarière est brune. Les ailes sont transparentes , avec les nervures brunes et le stigma roussâtre.

DES HYMÉNOPTÈRES. 285

Le métathorax porte deux épines : il est rugueux et présente trois espèces d’arcs formés par des lignes saillantes ; l’arc inter- médiaire est lui-même divisé en deux. L’abdomen est lisse,

Longueur du corps : 0,013,

— de la tarière : 0,001.

Hab. le Brésil (Guaratuba) ; Auguste Saint-Hilaire. C. M.

98. LE JoppA LEPIDA.

Nigra, abdomine pedibusque rufis, capitis thoracisque maculis flavis, antennis annulo albo. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs, avec l’orbite des yeux jaune, ainsi que les bords du prothorax, les deux écussons , une tache sur la base du métathorax et deux grandes taches , l’une sur les flancs du mésothorax, l’autre sur ceux du métathorax. Les cuisses et l’abdomen sont d’un roux ferrugineux : le reste des pattes est d’un jaune roux; le deuxième segment de l’abdomen est taché de noir dans toute sa longueur et le troisième à la base seulement. Les antennes sont noires, avec un anneau blanc. Les ailes sont transparentes , avec le stigma roux et les nervures plus foncées.

Le mésothorax est couvert de points trés-serrés ; le métatho- rax est rugueux, sans épines, avec trois lignes saillantes de cha- que côté ; l’abdomen est ponctué, particulièrement le deuxième segment.

Longueur : 0,015.

Hab. le Brésil (Guaratuba) ; Auguste Saint-Hilaire. C. M.

Obs. Cette espèce et la précédente ont les antennes presque filiformes.

29. Le JopPA SGUTELLATA.

Ferruginea, facie, scutellis, tibiis tarsisque flavis, fe- moribus tarsisque posterioribus 2 nigris, alis fuscis ; tho- race maris Spinis brevibus. Mas. Fe.

Il est d’un roux ferrugineux, avec la face, l’écusson et le post- écusson jaunes; le dessus des quatre cuisses postérieures, le bout des jambes et les tarses de derrière noirs; dans le mâle, les an- tennes sont noires, avec la base rousseet un anneau jaune au mi- lieu ; les ailes sont enfumées , avec le milieu et le stigma plus ou moins jaunâtres ; les jambes et les tarses sont jaunes , avec le

286 HISTOIRE NATURELLE

bout des jambes postérieures noir dans le mâle ; dans la femelle, les jambes de devant seules sont jaunâtres.

Tout le corps est finement ponctué ; le métathorax et l’écusson présentent des points plus écartés; le métathorax porte de chaque côté , en arrière, dans le mâle seulement, une épine courte : il est déprimé et rugueux en arrière et présente deux espèces d’arcs élevés, situés l’un au-dessus de l’autre ; la surface comprise dans l’arc supérieur est lisse,

Longueur : 0,015. Hab. l’Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M. Buénos-Ayres;

Collect. de M. Serville. 30. LE Joppa viripis.

Viridis, abdomine nitido, alis fusco-viridibus , pedi- bus rufis , thorace bispinoso. Fem.

Il est d’un bleu verdâtre , avec l’abdomen entièrement vert. Les antennes sont noires à la base ; le reste manque. Les cuisses et les jambes sont d’un jaune roux; le bout des jambes de der- rière et la plus grande partie des tarses intermédiaires sont noirs; les tarses postérieurs manquent. Les ailes sont brunes, avec une teinte verdâtre et les nervures noires.

Le métathorax est rugueux , avec une excavation en arrière et une courte épine de chaque côté de l’excavation.

Longueur : 0,017.

Hab. Buénos-Ayres. Collection de M. Serville.

31. LE JoPpa contca.

Nigra, antennarum annulo, pedibus et abdominis apice flavis, femoribus tibüsque posterioribus 2 apice nigris. Fem.

Il est noir, avec un anneau blanc aux antennes. Les pattes sont jaunes, avec les hanches noires, la dernière moitié des cuisses postérieures et le bout des jambes de la même paire, noirs. L’abdomen est jaune à partir du quatrièmesegment. Les ailes sont transparentes , avec les nervures brunes.

Le thorax est parsemé de points qui forment sur l’écusson des lignes longitudinales ; le métathorax est fortement ponctué ou rugueux , avec une dépression en arrière et quatre lignes

DES HYMÉNOPTERES. 287

élevées. L’abdomen offre deux lignes élevées sur le premier seg- ment, qui est fortement ponctué ; les segments ? et 3 sont fine- ment ponctués et comme striés ; les segments suivants forment ensemble un cône terminé par la tarière, qui est noire.

Longueur : 0,015. Hab. le Mexique; Ghiesbreght. C. M.

32. Le Joppa maurATOR Bosc. (in Mus.)

Nigra , abdomine et femoribus posterioribus 2 ferrugi- neis, antennarum annulo albo, alis fuscis. Mas. Fem.

Il est noir, avec l’orbite des yeux plus ou moins jaune en avant, un anneau jaunâtre aux antennes ( en dessus seulement dans la femelle) et le devant des pattes antérieures d’un jaune roux ; les cuisses postérieures et l'abdomen sont d’un roux fer- rugineux; les ailes sont enfumées, avec un reflet brillant et comme métallique.

Le thorax et les hanches de derrière sont granuleux ou chagri- nés ; le métathorax offre en outre plusieurs lignes saillantes et arquées ; l’abdomen est chagriné, avec deux dépressions à la base du deuxième segment.

Longueur : 0,018.

Hab. la Caroline; ancienne collect. de Bosc. C. M. Philadelphie; Collect. de M. Serville.

Y. Espèces dont l’aréole est pentagonale.

33. LE JOPPA CASTANEA.

Ferruginea, tibiis et tarsis posterioribus 2 nigris ; alis 4 Juscis, fascid flavé. Fem.

Il est d’un roux châtain , avec la tarière, les jambes et les tarses postérieurs noirs ; les cuisses de cette même paire sont d’un brun châtain. Les quatre ailes sont brunes , avec une large bande jaune au milieu ; le stigma et les nervures situées dans les bandes sont jaunes. Les antennes manquent.

Le mésothorax est ponctué ; l’écusson relevé , arrondi et plus grossièrement ponctué ; le métathorax fortement ponctué , avec trois lignes sinueuses en avant et une dépression en arriére; l'abdomen ponctué.

Longueur du corps : 0,012.

288 HISTOIRE NATURELLE

Longueur de la tarière : 0,001. Hab, l'Amérique méridionale ; d'Orbigny. C. M.

34. Le JoPPA QUADRI-LINEATA.

Wigra, flavo-varia, abdomine ferrugineo , pedibus fla- vis, femoribus nigris, thorace bispinoso, striato. Fem.

Il est noir, varié de jaune, avec l’abdomen ferrugineux. Les antennes ont un large anneau jaunâtre. La bouche, la face, une partie des joues et l’orbite antérieure des yeux sont jaunes. Le mésôthorax offre quatre lignes jaunes, réunies deux à deux en avant. L’écusson est bordé de jaune. Le post-écusson est jaune, ainsi que les côtés de la région post-scutellaire, le bord antérieur du prothorax et les flancs presqueentiers du mésothorax. Le mé- tathorax offre deux taches ou lignes jaunes sur sa première ré- gion, et quatre bandes longitudinales sur la seconde. Les quatre cuisses de devant sont noires, avec la face antérieure en partie jaune, leurs jambes et leurs tarses jaunes, mais ces derniers noirs dans leur dernière moitié; les hanches et cuisses posté- ricures sont ferrugineuses, avec les trochantins noirs, ainsi que le bout des cuisses; les jambes sont jaunes avec le bout noi- râtre : les tarses ont les trois premiers articles jaunes, les autres manquent.

Le dos du mésothorax est ponctué où même ridé le long des lignes jaunes moyennes ; l’écusson est très-convexe et fortement ponctué ; le métathorax porte deux fortes épines, et sa partie postérieure est striée en travers, L’abdomen est fortement ponctué.

Long. : 0,017.

Hab. le Brésil (Rio Janeiro); Aug. Saint-Hilaire, C. M.

39. Le JoppA ACUTIPENNIS.

Nigra, flavo-varia, pedibus flavis, femoribus nigris, thorace bispinoso, substriato. Mas.

Il ressemble au précédent, mais il a l’écusson entièrement jaune, peu saillant et en triangle tronqué; le mésothorax et la base du métathorax n'ont point de lignes jaunes; les antennes ont un anneau jaune incomplet.

Le dos du mésothorax est entièrement ponctué; les flancs du mésothorax, on du moins leur partie postérieure, sont finement

DES HYMENOPTÈRES. 289

striés, ainsi que les flancs du métathorax : ce dernier est rugueux ou même strié en dessus, et armé de deux épines fortes et poin- tues, lorsqu'on les regarde de côté, mais un peu élargies ou comprimées lorsqu'on les voit en dessus. L’abdomen manque à partir du troisième segment.

Longueur : 0,017.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

36. LE Joppa TRICOLOR.

Capite thoraceque nigro et flavo vartis, antennis ni- gris, annulo albo, femoribus posterioribus 2 et abdomine rufis , thorace bispinoso. Mas.

Il a la tête et le thorax noirs, avec des taches jaunes et l’abdo- men roux, ainsi que les cuisses postérieures. Les quatre pattes antérieures sont jaunes, avec le dehors des cuisses et le bout des tarses bruns ; les jambes postérieures sont jaunes, avec le côté intérieur brun; les tarses de la même paire sont jaunes. Les an- tennes sont noires, avec un large anneau jaune. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

Le mésothorax est ponctué; le métathorax rugueux sur les côtés, avec deux lignes longitudinales saillantes sur le milieu et les angles postérieurs prolongés en pointe. L’abdomen est fu- siforme, avec le deuxième segment plus fortement ponctué que les suivants.

Longueur : 0,015.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

37. LE JoppA SPINOSA.

Capite et thorace nigris, maculis flavis, pedibus et abdomine rufis, metathorace bispinoso, transversè striato.

Il a la tête et le thorax noirs, avec des taches jaunes; les pattes et l’abdomen roux; l’extrémité des tarses brune.

Le métathorax est orné de deux épines en arrière et fortement ridé en travers, sans lignes saillantes au milieu. L’abdomen est tout à fait lisse. Les antennes manquent, ainsi que les ailes d devant; les autres sont transparentes, Sexe inconnu.

Longueur : 0,015.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 19

290 HISTOIRE NATURELLE 38. LE JoPPA STRIATA.

Nigra, maculis et pedibus flavis, femoribus suprà nigris, abdomine rufo , segmento 2° striis brevibus. Mas. Fem.

Il a la tête et le thorax noirs, avec des taches jaunes ; les pattes jaunes , avec le dessus des quatre cuisses de devant noir, ainsi que les deux extrémités des jambes postérieures ; les cuisses de derrière, leurs hanches et leurs trochanters d’un roux fer- rugineux , ainsi que l’abdomen. Celui-ci a le dos du premier segment noir, avec les deux extrémités jaunes. Les antennes sont noires, avec un anneau blanc, à peine marqué en dessous. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires et le bout des ailes antérieures un peu enfumé. Les jambes de derrière sont quelquefois entièrement jaunes.

Ce qui distingue surtout cette espèce, ce sont les rides longi-

tudinales du milieu du deuxième segment de l’abdomen et le bourrelet transversal qui les précède. Le métathorax est dé- pourvu d’épines., De longs poils recouvrent une partie de l’ab- domen.

Longueur du corps : 0,010-0,015.

— de la tarière : 0,001.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro, Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

39. Le Joppa ARMATA.

Nigra, tarsis posterioribus 2 et antennarum annulo flavis, scutello et metathorace spinosis. Mas. Fem.

Il est noir, avec un anneau jaune aux antennes, la bouche et la face jaunes, les deux pattes de devant d’un jaune roux, les deux tarses de derrière jaunes et les deux pattes intermédiaires plus ou moins brunes. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et le stigma noir.

Le métathorax présente des lignes saillantes qui se croisent, et porte en arrière deux épines ; l’écusson est armé d’une épine semblable à celles du métathorax. Cette épine de l’écusson , plus ou moins marquée dans le mâle, ne l’est presque pas dans la femelle, qui se distingue en outre par sa face noire et ses quatre pattes de devant presque entièrement brunes.

. US

DES HYMÉNOPTEÈRES. 291

Longueur : 0,013. Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

40. LE JoPpa CINCTA.

Rufa, capite, abdomine antennisque nigris, segmentis marginibus et antennis annulo flavis, thorace bispi- noso. Mas. Fem.

Il a le thorax et les pattes d’un roux ferrugineux, avec les tarses postérieurs jaunes et le bout des quatre antérieurs brun. La tête est noire , avec la bouche et la face jaunes. Les antennes sont noires, avec un anneau jaune. L’abdomen est noir en des- sus , avec la base du pédicule rousse et le bord postérieur des segments jaune ; tout le dessous est jaune. Les ailes sont trans- parentes, avec les nervures brunes ou roussâtres et le stigma noir, excepté à son origine.

Le thorax est ponctué, plus fortement sur le métathorax, qui est armé de deux épines en arrière et marqué de deux lignes élevées; l’abdomen est entièrement ponctué. La femelle a le premier segment de l’abdomen plus ou moins complétement roux et les deux lignes du métathorax peu ou point marquées.

Longueur : 0,012-0,015. à

Hab. le Brésil (Rio Janeiro, la prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hi- laire. C. M.

41. LE JopPA FULIGINOSA.

Rufa , capite et segmentorum dorso nigris , facie et or- bitis flavis, thorace bispinoso, alis sulfuliginosis. Fem.

I] a le thorax et les pattes d’un roux ferrugineux , avec les tarses postérieurs jaunes , la bouche, la face et l'orbite des yeux d’un jaune pâle. Les antennes manquent. L’abdomen est noir en dessus, avec les bords postérieurs et latéraux des segments jaunes, ainsi que le dessous. Les ailes ont le milieu des cellules et l’ex- trémité légèrement enfumeés ; léurs nervures sont brunes , avec l’origine du stigma roussâtre.

Toute la surface du corps est ponctuée ; le métathorax est ridé en travers, avec deux épines en arrière, quatre lignes élevées longitudinales et une en travers de chaque côté.

Longueur : 0,014.

Hab. le Brésil? C. M,

299 HISTOIRE NATURELLE 49, Le JopPA MARGINELLA.

Rufa, pedibus posterioribus 2 antennisque et seomento- rum dorso nigris , antennis annulo albo, scutello et me- tathorace spinosis. Fem.

Il a le thorax et les pattes d’un roux ferrugineux, avec les jambeset les tarses postérieurs noirs , et le bout des quatre tarses de devant noirâtre. La tête est jaune , avec le sommet ferrugi- neux. Les antennes sont noires, avec le dessous des deux pre- miers articles et un anneau au milieu, jaunes. Le pédicule de l'abdomen est ferrugineux ; le reste du premier segment est noir , ainsi que tous les suivants, avec le bord postérieur jau- nâtre ; le dessous de l’abdomen est jaune. Les ailes sont trans- parentes , avec les nervures brunes et le stigma roux.

Le corps est très-finement ponctué, l’écusson est relevé en épine et le métathorax porte deux épines en arrière , outre deux lignes élevées au milieu et une autre de chaque côté.

Longueur : 0,017.

Hab. le Brésil (Guaratuba ) ; Aug. Saint-Hilaire. C.M.

43. Le JoppA ANNULIPES.

Nigra, abdominis basi et lateribus segmentorum 9 et 3i pedibusque ferrugineis, tibiarum et tarsorum posteriorum 2 basi flavä. Fem.

I] a la tête et le thorax noirs, l’abdomen ferrugineux avec le dos des segments noir , excepté les côtés des deuxième et troi- sième et la surface entière du premier. Les pattes sont d’un fer- rugineux obscur comme l’abdomen, avec l’extrémité des cuisses noire ; les pattes postérieures sont noires, avec la base jaune ; les tarses postérieurs sont jaunes, avec l’extrémité des trois premiers articles et les deux derniers bruns. Les antennes sont noires, avec un anneau blanchâtre. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

Le thorax est parsemé de points assez gros, surtout sur le mé- tathorax , qui offre une excavation en arrière et plusieurs lignes etarcs légèrementsaillants. L’abdomen est très-finement ponctué;

le deuxième segment l’est plus fortement que les autres. Longueur : 0,010.

Hab, le Brésil (Guaratuba) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 293

44. LE JoppA RUGOSA.

Obscurè ferruginea, abdomine pedibusque dilutio- ribùs , capite nigro anticè flavo, antennis annulo albo, thorace bispinoso. Fem.

Il a latête noire avec la face blanche, le thorax d’un brun ferrugineux , les pattes et l’abdomen d’un roux ferrugineux, la tarière noire, les antennes noires , avec le dessous du premier article et un anneau d’un jaune pâle, les quatre pattes anté- rieures jaunâtres par-devant, les jambes et les tarses postérieurs noirs. Les ailes sont transparentes , avec les nervures brunes.

Le mésothorax est ponctué et même finementstrié en lon- gueur!|, l’écusson lisse, le métathorax rugueux , armé en arrière de deux épines réunies par une ligne élevée : la face posté- rieure du métathorax est déprimée et presque verticale; l’ab- domen est tout à fait lisse.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tariere : 0,001.

Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

45. LE JoppaA DORSALIS.

Ferruginea, facie et antennarum annulo flavis, ca- pitis thoracisque dorso nigris, thorace posticè angulato. Fem,

Il est d’un jaune ferrugineux , avec le devant de la tête et les orbites jaunes ; les antennes sont noires, avec le dessous du pre- mier article et un large anneau jaunâtres ; le vertex et le derrière de la tête, le dos du thorax sont noirs, ainsi que l’écusson et deux taches sur la base du métathorax. Les ailes sont transpa- rentes , avec les nervures roussâtres,

Le métathorax est anguleux en arrière et surmonté de plu- sieurs lignes élevées, les unes longitudinales et les autres trans- versales; il est en outre fortement ponctué sur les côtés. L’abdo- men est lisse, avec un peu de brun sur les deux premiers segments.

Longueur du corps : 0,010. :

Hab. le Brésil, C. M.

294 HISTOIRE NATURELLE 46. Le JoppA POLYCESTA.

Rufa , meso et metathoracis dorso nigro-lineatis, abdo- mine nigro-fasciato, thorace bispinoso. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec le vertex, trois bandes longitudi- nales réunies en arrière sur le mésothorax , trois bandes longi- tudinales sur le métathorax et une large bande transversale sur la base de chaque segment de l’abdomen, noirs; les hanches postérieures sont marquées en dessus d’une tache noire; le bout de tous les tarses est noirâtre. Les antennes sont noires , avec le dessous du premier article et un anneau au delà du milieu jau- nâtres. Les ailes sont transparentes, avec les nervures rousses , excepté celles de la base qui sont brunes.

Le métathorax porte deux épines en arrière et des lignes peu élevées , tant en long qu’en travers ; il est rugueux , au moins à son milieu.

Longueur du corps : 0,010.

Hab. le Brésil (Guaratuba, etc.) ; Aug. Saint-Hilaire, C. M.

47. Le JoPpPA CÆRULEA.

Nigra, lateribus obscurè virescentibus, abdomine cæ- ruleo, pedibus rufis , alis subviolaceis. Fem.

Il est noir , avec les côtés du thorax d’un vert foncé et l’abdo- men bleu. Les antennes (la base seule existe) sont noires, avec une portion du premier article rousse en dessous. Les pattes sont ferrugineuses , excepté les trochanters et les hanches qui sont noirs; les tarses sont bruns, ainsi que le bout des jambes de derrière. Les ailes sont enfumées , légèrement violettes , avec les nervures brunes. La tête est d’un ferrugineux obscur:

Le thorax est fortement ponctué et le métathorax rugueux, avec une large dépression en arrière et des lignes élevées , dont les intermédiaires sont sinueuses ; l’abdomen est finement ponc- tuë.

Longueur du corps : 0,014.

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

48. Le Joppa RuFA.

Rufa, abdominis apice nigro, se>mento ultimo albo, antennis feminæ annulo albo. Mas. Fem.

DES HYMÉNOPTÈRES. 99%

Le corps et les pattes sont d’un jaune roux, avec l'extrémité de l’abdomen noire et le dernier segment blanc en dessus. Les antennes sont noires dans le mâle , avec le premier anneau et le dessous du deuxième jaunes (le tiers postérieur manque ) ; dans la femelle, les antennes sont rousses dans la première moitié, blanches ensuite en dessus et noires dans la partie élargie, Le bout des cuisses postérieures , les deux extrémités des jambes et

une partie des tarses sont noirs. Les ailes sont transparentes, avec les nervures rousses.

Le métathorax est arrondi, avec deux lignes élevées au milieu et une autre transversale à la base. Tout le corps est finement ponctué.

Longueur du corps : 0,014.

Hab. le Bengale, Duvaucel ; le Sénégal, Guérin. C. M.

49. Le JoppA FERRUGATOR Fab. (Ichneumon).

Obscurè ferruginea , alis fuliginosis aut violaceis, an- tennis rufo et fusco-variegatis, feminæ annulo albo. Mas. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec les antennes rousses à la base, puis brunes , puis rousses encore, et enfin brunes à l’ex- trémité; dans la femelle, il existe un large anneau jaunâtre avant l’extrémité. L’abdomen est brun sur les côtés et un peu sur le bord de quelques segments. Les ailes sont d’un brun fu- ligineux, et quelquefois un peu violacé, avec l’origine du stigma jaunâtre. Les cuisses postérieures sont quelquefois brunes.

La surface du corps est fortement ponctuée; celle du méta- thorax est un peu rugueuse et surmontée de plusieurs lignes élevées , les unes longitudinales, les autres transversales : elle présente en outre, en arrière, une dépression plus ou moins marquée.

Longueur : 0,015.

Hab. la Caroline; ancienne collection de Bosc ; C. M. Phila- delphie ; collect, de M. Serville.

50. Le JopPA APICALIS. Rufa, capite, thorace subtüs et lateribus, abdominis apice et femoribus posterioribus 2 nigris, alis flavis, apice Juscis, thorace bispinoso. Fem.

296 HISTOIRE NATURELLE

1l est d’un jaune roux, avec la tête noire , excepté la bouche qui est rousse ; les côtés et le dessous du thorax , le dessous des hanches postérieures et l’extrémité de l’abdomen, à partir du quatrième segment, noirs, ainsi que les cuisses et l’extrémité des jambes postérieures. Les ailes sont jaunâtres, avec les ner- vures rousses et l’extrémité enfumée. Les antennes sont rousses, puis noirâtres, avec un anneau blanc au milieu.

Le métathorax est légérement rugueux et armé de deux épines courtes ; la base du deuxième segment de l’abdomen présente de chaque côté une dépression très-marquée.

Longueur : 0,017.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Serville.

51. LE Joppa SEMI-RUFA.

Nigra, antennis, pedibus, thoracis dorso et abdominis basi rufis, alis flavis, apice fuscis. Fem.

Il est noir, avec la tête, le dos du thorax, l’écusson, deux taches sur la base du métathorax , et l’arrière du premier seg- ment de l’abdomen , roux ; les pattes sont rousses, à l’exception des hanches ; les antennes sont rousses, au moins dans leur pre- mier tiers (le reste manque); les ailes sont jaunes, avec les nervures rousses et l'extrémité enfumée.

Le métathorax offre plusieurs lignes élevées, qui forment par leur réunion une espèce d’arc dans lequel se voient deux lignes longitudinales : la surface du métathorax est en général ru- gueuse. À la base du deuxième segment de l’abdomen se voient deux dépressions transveréales.

Long. : 0,020.

Hab. Java. Collect. de M. Serville.

Obs. Voir la description du Joppa picta (Amérique mérid.), dans le Naturalist’s Library. Entom. I, p. 314, pl. 31, fig. 3.

GENRE PRISTICEROS Gravenhorst.

Ce groupe est proposé par M. Gravenhorst, pour recevoir une espèce probablement exotique, dont il ne connaît que le mâle, Les antennes de ce mâle sont dentelées, ou en scie, et s’amincissent vers l’extrémité. On pourrait croire, d’a- près cela, que les Pristiceros ne sont autre chose que des

DES HYMEÉNOPTÈRES. 997

Joppa ; mais M. Gravenhorst ajoute que les articles des an- tennes, à l’exception des deux premiers et du dernier, sont très-élargis en dessous , de la base vers l'extrémité (à basi versus apicem), et que l’extrémité elle-même fait saillie en avant et porte des poils courts. IL n’y a rien de semblable dans les Joppa, ni dans les /chneumon; les articles des antennes sont souvent pourvus de poils courts dans leur portion noueuse, mais cette portion est un renflement cir- culaire qui n’est point comparable à ce que l’on voit dans les Pristiceros.

Les ailes sont de grandeur médiocre et pourvues d’une aréole triangulaire.

Les pattes sont un peu allongées.

L’écusson est triangulaire et un peu convexe. L'abdomen est oblong , un peu plus long que la tête et le thorax, à peu près de la même largeur que le thorax ; son pédicule (ou la base du premier segment) est linéaire et la partie postérieure du premier segment est presque carrée , un peu rétrécie vers le pédicule, dont elle n’a pas tout à fait la longueur.

Les palpes maxillaires sont longs, grèles et sétacés ; les labiaux sont plus courts et filiformes.

M. Gravenhorst ajoute que ce groupe se rapproche des Mesoleptus par la forme et la proportion du premier seg- ment de l’abdomen , ainsi que par la figure triangulaire de l’aréole, et que si les Pristiceros avaïent les antennes des Mesoleptus, on pourrait les y rapporter avec autant de rai- son qu'aux /chneumon.

L'espèce unique décrite par l’auteur est ainsi caractérisée.

Le PrisricErROs SERRARIUS Grav. (I, 637).

Niger, antennarum annulo, orbitis oculorum et ma-

culis 2 metathoracis albis. Mas. Hab.….,

Genre TROGUS Gravenhorst.

Ce groupe se compose de quelques espèces dont les an- tennes sont filiformes, noueuses dans les mâles , quelquefois

298 HISTOIRE NATURELLE

un peu épaissies avant l'extrémité dans les femelles, L’é- cusson est élevé en pointe et ce trait constitue le caractère le plus apparent des Trogus. L’abdomen est plus long que dans la plupart des Joppa, mais large en proportion.

Les antennes ont le premier article largement tronqué sur le côté et même un peu en dessus, comme dans les Joppa. Les autres articles sont pour la plupart presque aussi larges que longs; ceux de l’extrémité sont même plus larges que longs.

Les ailes sont pourvues d’une aréole qui paraît triangu- laire au premier aspect , mais qui est en réalité quadrangu- laire, parce que la base du triangle est elle-même angu- leuse.

Les pattes sont fortes mais assez courtes, si on les compare à celles des Joppa, qui sont quelquefois longues , au moins les postérieures. Le quatrième article des tarses est un peu plus court que les autres, mais il n’est pas échancré. Les cro- chets des tarses sont simples et la pelote est de grandeur moyenne.

J'ignore pourquoi M. Gravenhorst a tant éloigné les Tro- gus des Zchneumon, avec lesquels ils ont de si grands rap- ports, que je ne sais même pas si l’on peut les en distinguer. On n’a, pour les reconnaître , que le fait de l’élévation de l’écusson et de la base du métathorax. Quoi qu’il en soit, les Trogus se composent d’un petit nombre d’espèces, dont deux sont propres à l'Amérique du Nord et les autres se trou- vent en Europe.

1. Le Trocus exesorius Serv. (in Mus.)

Rufus, alis fuscis, nitidis, scutello et metathorace elevatis, abdomine carinato. Mas. Fem.

Tout le corps et les pattes sont d’un jaune roux ; les antennes sont brunes en dessus dans les mâles et vers l’extrémité seule- ment dans les femelles. Les ailes sont brunes ou enfumées, avec un reflet métallique.

La surface du corps est parsemée de points serrés , particu- liérement sur l’abdomen ; l’écusson et le métathorax sont élevés

DES HYMÉNOPTÈRES. 299

en cône : ce dernier présente en outre quatre lignes saillantes et une ligne transversale qui les croise à la base ; l'abdomen est plat et caréné en dessus.

Longueur : 0,0 20.

Hab. le nord de l’Amérique (la Caroline) ; Bosc, Bastard. C. M. Philadelphie; collect. de M. Serville.

2. Le TROGUS oBSIDIANATOR Bosc. (in Mus.)

Niger, antennis, pedibusque anterioribus 2 partim rufis, alis fuscis nitidis. Fem.

Il est noir, avec les antennes fauves, ainsi que le bout des cuisses de devant, les mêmes jambes et la base des tarses. Les ailes sont d’un brun fuligineux , avec un reflet métallique.

La surface du corps est très-finement velue ; l’écusson est élevé en cône et garni de poils plus longs ; le métathorax est fortement rugueux , strié en travers et surmonté de plusieurs lignes éle- vées , dont quatre sont obliques et forment deux chevrons; le premier segment de l’abdomen porte un sillon au milieu et deux élévations longitudinales ; le deuxième segment présente à sa base deux dépressions très-marquées.

Longueur : 0,025.

Hab. la Caroline ; Bosc. C. M. Philadelphie; collection de M. Serville.

GENRE ICHNEUMON Zainne.

Ce groupe, tel que le comprend M. Gravenhorst, se compose d’un grand nombre d’espèces européennes et d’un nombre encore peu considérable d'espèces exotiques, dont les antennes sont plus ou moins noueuses dans les mâles et un peu plus épaisses vers l’extrémité dans les fe- melles. Ces antennes s’enroulent en général dans les fe- melles. Dans les deux sexes, elles Sont sétacées, malgré leur épaisseur un peu plus grande vers l'extrémité dans les fe- melles.

Le premier article des antennes est généralement échan- cré en dehors et plutôt à l'extrémité qu’à la base. Les autres

articles sont généralement plus courts dans les femelles que dans les mâles.

300 HISTOIRE NATURELLE

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole qui est or- dinairement pentagonale. Leur nervure moyenne est un peu anguleuse et pourvue d'un rudiment plus ou moins pro- noncé de nervure accessoire.

Les pattes sont de longueur médiocre, avec les cuisses plus ou moins épaisses. Le quatrième article des tarses est plus court que les autres et entier, Les crochets sont sim- ples et la pelote est assez petite.

Le corps est allongé et plus étroit dans les mâles que dans les femelles. L’écusson fait peu ou point de saillie, et c’est le trait à l’aide duquel on peut surtout distinguer les Ichneumon des Trogus et des Joppa.

1. L’ICHNEUMON GRANDIS.

Niger, abdomine (excluso segmento 1°) ferrugineo, scu- telli maculé et antennarum annulo flavis', alis fuscis. Fem.

Il est noir, avec l’abdomen ferrugineux à partir du deuxième segment; les antennes ont un large anneau blanchâtre, et l’é- cusson présente une tache jaune en arrière ; les ailes sont enfu- mées , avec un léger reflet métallique.

Le mésothorax et l’écusson sont finement ponctués; le méta- thorax l’est plus fortement et présente quatre lignes élevées , dont les deux moyennes se rencontrent à la partie supérieure en manière de V renversé. Le premier segment de l’abdomen est fortement ponctué et même strié ; il supporte deux carènes ou côtes fort saillantes. Les antennes sont presque moniliformes, avec l’extrémité un peu déprimée, comme dans les Joppa.

Longueur : 0,028.

Hab. Philadelphie (Amér. du Nord ); collect. de M. Serville.

2. L’ICHNEUMON TIBIALIS.

Niger, antennarum annulo, tibiarum medio , tarsorum basi et scutelli macul& flavis, abdomine ( segmento 1° exc fo, alis fuscis. Fem.

Il est noir, avec un anneau aux antennes, le milieu des jambes

et la base des tarses jaunes; l’abdomen est roux à partir du deuxième segment : la tarière est noire; l'écusson présente une

DES HYMÉNOPTERES. 301

tache jaune qui le couvre presque en entier ; les ailes sont en- fumées et légèrement violettes.

Le mésothorax et l’écusson sont parsemés de points assez gros; le métathorax est rugaeux et même ridé en travers, avec des lignes élevées formant en particulier deux espèces d’arcs situés l’un au-dessus de l’autre ; l'abdomen offre sur le premier seg- ment deux carènes qui s'écartent en arriére: sa surface est fine- ment ponctuée. Les antennes sont incomplètes.

Longueur : 0,020.

Hab. Philadelphie ; ancienne collect. de Bosc. C. M.

3. L’ICHNEUMON SUCCINCTUS.

Niger, facie, tibiis tarsisque et scutello flavis, abdo- mine testaceo fasciis tribus nigris, alis violaceis. Mas.

Il est noir avec la face jaune, ainsi que le bout des cuisses, les jambes et les tarses en entier, et une tache qui recouvre presque tout l’écusson.. L’abdomen est d’un rouge de brique, avec le pre- mier segment en loutou en partie noir et la base de chacun destrois segments suivants de moins en moins noire. Les ailes sont d’un bleu violet, avec les nervures noires et le stigma plus ou moins roux ; elles sont quelquefois plus pâles et comme décolorées vers le bout.

L’écusson est assez élevé et presque en forme de cœur. Il est strié ainsi que le mésothorax , mais beaucoup moins que le iné- tathorax, qui est rugueux et comme ridé en travers, avec des lignes saillantes dont les deux.du milieu sont parallèles et d’au- tres forment deux arcs superposés. Le premier segment de

l'abdomen est bi-caréné et rugueux ; les autres sont finement ponctués,.

Longueur : 0,020.

Hab. Amérique septentrionale ; Bastard, Lherminier. C. M. et Collect, de M. Serville.

4, L’'ICHNEUMON RUFIVENTRIS.

Ater, abdomine ferrugineo, antennis feminæ annulo albo. alis violaceis. Mas. Fem.

Il est noir, avec les ailes violettes et l'abdomen d’un rouge de brique , à l'exception du premier segment , qui est noir. Les antennes sont ornées d'un anneau jaunâtre dans les femelles.

302 HISTOIRE NATURELLE

Les pattes antérieures sont plus ou moins rousses par devant ; dans le mâle, les quatre jambes postérieures sont en partie de cette même couleur.

Toute la surface du corps est ponctuée ; le métathorax est ru- gueux et comme ridé en travers : il est surmonté de lignes éle- vées décrivant en haut une sorte d’arc et sur les côtés deux espaces triangulaires, dont le plus inférieur est très-allongé ; l’abdomen présente sur le premier segment deux côtes et sur la base du deuxième deux dépressions obliques.

Longueur : 0,015-0,020.

Hab, l'Amérique septentrionale ; Bastard, Lherminier. C. M.

5. L’ICHNEUMON DETRITUS.

Ater, abdomine ferrugineo, alis hyalinis, antennarum dimidio albo. Fem.

Il ressemble beaucoup à l’Z. rufiventris. 11 a comme lui le corps et les pattes noirs avec l'abdomen ferrugineux, à partir du deuxième segment, mais ses ailes sont transparentes, avec les nervures brunes ; ses antênnes ont un anneau blanc qui oc- cupe près de la moitié de leur longueur et qui est incomplet en dessous; enfin, son métathorax est moins rugueux et présente des lignes très-peu arrêtées, formant un grand arc au milieu et une sorte de V de chaque côté.

Longueur : 0,015.

Hab. la Caroline ; Lherminier. C. M.

6. L’ICHNEUMON NIGER.

Ater, abdomine subcæruleo, alis fuscis, antennis an- nulo albo aut rufo, maris tibiis extüs, scutellis et abdo- minis basi flavis. Fem. Mas. ?

Il est noir, avec l’abdomen d’un noir bleu et un anneau blanc aux antennes ; les ailes sont enfumées, légèrement violettes, avec les nervures noires ou d’un noir bleu.

Le métathorax est surmonté de lignes élevées, dont deux for- ment , de chaque côté, par leur rencontre , une saillie angu- leuse presque en forme d’épine.

Longueur : 0,015.

Hab. l'Amérique septentrionale; Milbert, Lherminier. G. M. et Collect. de M. Serville.

DES HYMÉNOPTÈRES. 303

Obs. Je rapporte à cette femelle, à cause de la ressemblance dans les lignes du métathorax, un mâle qui a le corps noir et l’abdomen d’un noir bleu, la face et le côté extérieur des jambes jaunes , ainsi que les deux écussons, les orbites, le bord supé- rieur du prothorax et l’arrière du premier segment de l’abdomen. Les ailes sont violettes, mais plus transparentes que dans la femelle, surtout à la base. Les antennes ont un anneau rous- sâtre.

Une variété de ce mâle a même les ailes tout à fait transpa- rentes , avec le stigma en partie roussâtre, le milieu de la face noir et le premier segment de l’abdomen de cette même cou- leur.

Toute la surface du corps est ponctuée dans l’un et l’autre sexe, mais l’abdomen devient plus lisse vers le bout.

Longueur : 0,018.

Hab. l'Amérique septentrionale; Bastard. C. M.

7. L’ICHNEUMON L&TUSs.

Niger, facie, scutellis, metathorace, abdominis fasciis 4 pedibusque flavis. Mas. Fem.

Il est varié de jaune et de noir. La tête est noire, avec la face et les orbites jaunes; les antennes sont brunes, avec. le dessous jaunâtre. Le thorax est noir , avec le bord supérieur du prothorax jaune , ainsi que les deux écussons et le dos du métathorax. L’ab- domen est noir aux deux extrémités; la moitié postérieure de ses quatre premiers segments est jaune en dessus , et l’autre moi- tié noire: tout le dessous des segments 2? — 4 est jaune; le bord postérieur du quatrième segment est noirâtre. Les quatre pattesantérieures sont jaunes; les deux postérieures sont jaunes, avec les trochanters, l’origine des cuisses, les deux tiers anté- rieurs des jambes noirs , et le bout des tarses brun. Les ailes sont transparentes, avec les nervures et suriout le stigma roux.

Tout le corps est ponctué ; le métathorax est surmonté de lignes qui décrivent une sorte de carré à la base et une espèce de V sur chacun des côtés.

Longueur : 0,017.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Bastard, Lherminier. C. M.

La femelle a les bandes jaunes de l’abdomen plus étroites, sur-

304 HISTOIRE NATURELLE

tout la dernière, et situées sur le bord même du segment, une bande jaune en arrière du sixième , et une tache de même cou- leur de chaque côté du septième segments. Le dessus des hanches postérieures est jaune et le métathorax n'offre de chaque côté qu’une grande tache jaune. Les ailes sont plus jaunûtres et les antennes quelquefois entièrement jaunes.

Hab. la Caroline ; Lherminier. C. M.

11 existe une variété de cette espèce qui a le dessous du pre- mier article des antennes d’un jaune pâle, les côtés seulement de la face jaunes, le post-écusson et le métathorax noirs, deux points jaunes au lieu d’une bande sur le premier segment de l’abdomen, les hanches postérieures noires, le sixième et le septième segment de l’abdomen ornés d’une large bande jaune, et le dessous des segments ? — 4 jaune en partie seulement. Femelle.

Obs. Cette espèce a de grands rapports avec l'Zch.4-fasciatus Grav., mais elle en diffère par plusieurs caractères que la com- paraison des descriptions fera ressortir.

8. L’IcHNEUMON PULCHER.

Niger aut cœruleus, mesothoracis lineolis 2, scutellis et abdominis baseos maculis flavis. Mas. Fem.

Il est noir ou d’un bleu foncé, suivant les individus, les uns étant tout noirs, les autres tout bleus, d’autres enfin noirs avec l'abdomen bleu. Les antennes ont le premier article jaunâtre en dessous, et dans la femelle elles sont ornées en dessus d’un large anneau blanchâtre. La face et les orbites sont jaunes dans le mâle ; le milieu de la face est noir dans la femelle. Les bords du prothorax sont jaunes, ainsi que deux traits longitudinaux sur le mésothorax et deux autres sur l’écusson ; le post-écusson est jaune, etquelquefois aussi l’écusson toutentier. Les côtés du mé- sothorax et la surface du métathorax sont ornés de lignes ou taches jaunes dans la femelle seulement. Le premier segment de l’abdomen offre tantôt deux, tantôt trois taches jaunes en arrière. Les pattes dans le mâle , et surtout les quatre antérieures , sont jaunes par devant; dans la femelle elles sont variées de noir et de jaune. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

L’abdomen est plus fortement ponctué que le thorax ; le mé-

DES HYMÉNOPTÈRES. 305

tathorax est rugueux et offre plusieurs lignes saillantes qui dé- crivent de chaque côté deux espaces triangulaires juxtaposés. Longueur : 0,020. Hab. l'Amérique septentrionale ; Lherminier. C. M, et Collect. de M. Serville,

9, L'ICHNEUMON NIGRATORIUS Fab,

Niger, antennarum annulo et scutelli maculé, flavis, abdominis basi substriatä. Fem.

Il est noir, avec un anneau aux antennes et une tache sur l’écusson , jaunes. Les ailes sont transparentes , légérement jau- nâtres, avec les nervures, et le stigma surtout, d’un jaune roux,

Le thorax est ponctué ; l’écusson l’est peu ou point ; le méta- thorax est fortement rugueux et comme ridé en travers, avec des lignes saillantes qui se croisent diversement ; les trois pre- miers segments de l’abdomen sont couverts de points très - ser- rés et sont même finement striés au milieu ; les autres segments sont à peine ponctuéss

Longueur : 0,018.

Hab. la Caroline ; ancienne coll. de Bosc. C, M.

10. L’IcHNEUMON sucuNDus.

Niger, pedibus et abdominis segmento 2° rufis, anten- nis flavis, apice nigris, abdominis sesmentis 3-5 margine flavis. Fem.

Il est noir , roux et jaune, comme les Zch. de la cinquième division de M. Gravenhorst. Il se rapproche même de lZ. amatorius , parce que le deuxième segment seul de l’abdomen est roux; mais ce segment n'est pas, comme dans l’Z, amato- rius, bordé de jaune. Les segments 3 — 5 sont bordés de jaune en arrière. 1] y a un trait jaune sous l’aile de devant, comme dans l’Z. amatorius, et l’écusson est jaune aussi. La bouche est ferrugineuse et les palpes sont jaunes. Le premier article des antennes est d’un roux ferrugineux , les suivants sont d’un roux jaunâtre jusqu’au dernier tiers des antennes , qui est seul brun.

Les pattes sont rousses comme le deuxième segment de l’ab- domen.

Longueur : 0,015. Hab. l'Amérique septentrionale, Collect. de M. Serville. HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. . 20

306 | HISTOIRE NATURELLE

11. L’ICHNEUMON ALBIPECTUS. Rufus, facie, pectore, scutello et suturis albidis, Mas.

Il est roux , avec le dessus de la tête et du mésothorax plus ou moins brun et toute la poitrine d’un blanc jaunâtre , ainsi que les hanches des quatre premières pattes, le dessous des hanches postérieures, toute la face et l'orbite des yeux, les bords du pro- thorax, l’écusson et deux traits sous les ailes (lignes suturales du méso et du métathorax ); les antennes sont noires , avec le dessous du premier article blanc; les tarses postérieurs sont bruns. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

Le thorax est ponctué et le métathorax présente plusieurs lignes peu élevées, formant trois espèces d’arcs et quelques au- tres dessins : il est blanchâtre en arrière vers l’origine des hanches ; l'abdomen est lisse.

Longueur : 0,007.

Hab, l’île de Cuba ; Guérin, etc. C. M.

12. L’'ICHNEUMON NIGRIPECTUS.

Ferrugineus, peclore, pedibus et abdominis apice ni- gris, ano flavicante, antennis albo-annulatis. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec le vertex noir, ainsi que toute la poitrine et le dessus du thorax, à droite et à gauche de l’écusson. Les pattes sont noires, à l’exception des quatre jambes et tarses de devant, qui sont plus ou moins roux; les tarses de derrière manquent. L’abdomen est noir à partir du quatrième segment ; les segments 5— 7 sont ornés d’une bande blan- châtre de plus en plus grande, Les antennes sont noires , avec le dessous du premier article, et un anneau au milieu, jaunâtres (l'anneau incomplet en dessous ). Les ailes sont transparentes, avec les nervures rousses,

Le thorax est fortement ponctué ; le métatharax offre des arcs formés par des lignes saillantes ; les trois premiers segments de l’abdomen sont plus fortement ponctués que les suivants.

Longueur du corps : 0,007.

— de la tarière : 0,0006.

Hab, l’île de France. C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES, 307

143. L’ICHNEUMON ALBATORIUS Fab.

Niger, flavo-varius, abdomine flavo-cingulato, pedibus rufis, antennis annulo albo. Mas. Fem.

11 est noir, avec le bord postérieur de tous les segments de l’abdomen et le dernier segment presque tout entier, d’un jaune pâle. La face et les orbites sont d’un blanc jaunâtre dans le mâle ; dans la femelle, le milieu de la face est noir. Les an- tennes ont un anneau blanchâtre, incomplet en dessous; le dessous du premier article est jaune dans le mâle. Le thorax est orné de lignes jaunes sur les sutures, de deux lignes longitu- dinales sur le mésothorax, de deux autres avant et sur l’écus- son; le post-écusson est jaune, ainsi que quatre taches sur le métathorax; les flancs du mésothorax sont ornés d’une grande tache jaune. Les pattes sont rousses, avec les deux tarses de derrière bruns. Les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes.

Le métathorax offre six espaces déterminés par des lignes élevées : il est un peu rugueux en dessous; tout le reste du corps est ponctué.

Longueur : 0,013.

Une variété a les deux premieres bandes de l’abdomen inter- rompues, et les deux suivantes plus étroites au milieu ; la tache des flancs du mésothorax est divisée en deux,

Hab, l’île de Java ; Bosc. C. M. et Collect. de M. Serville.

14. L’ICHNEUMON LaALANDEI.

Niger,abdomine flavo-cingulato, segmentis prioribus 3 J'errugineis, pedibus et facie flavis, antennis rufis. Fem.

Il est noir, jaune et roux, comme les Zch. de la 5e section (Grav.) La tête est noire avec la face jaune, ainsi que le dessous des deux premiers articles des antennes ; le reste des antennes est roux, avec le dessus noirâtre (la moitié postérieure manque). Le thorax est noir ; les bords supérieurs du prothorax, l’écaille des ailes de devant et un trait au-dessous, sont jaunes, ainsi que les deux écussons et une grande tache, échancrée de chaque côté, sur le dos du métathorax. Les segments de l’abdomen sont tous bordés de jaune en arrière et sur les côtés ; le dernier segment est jaune, et les trois premiers sont d’un rouge de

308 HISTOIRE NATURELLE

brique ; les trois suivants sont noirs. Les pattes sont jaunes, avec les hanches et les trochanters noirs, au moins en dessus; les deux hanches postérieures sont entourées d’un large an- neau jaune ; le bout des cuisses postérieures est noir, ainsi que le dessous de l’extrémité des jambes; le premier article des mêmes tarses est noir (le reste manque). Les ailes sont transpa- rentes, avec les nervures brunes.

Tout le corpsest ponctué ; le métathorax est divisé en quatre régions, indiquées par des lignes peu saillantes.

Longueur du corps : 0,014.

Hab, le cap de Bonne-Espérance ; Delalande. C. M.

15. L'Icuneumon DEssarpinsit.

Niger, antennis pedibusque rufis, scutello, abdominis segmentis prioribus 3 margine anoque flavis. Mas.

Il est noir, avec la bouche et l'orbite des yeux rousses, ainsi que les antennes et les pattes, à l’exception des hanches et des trochanters. L’écusson , le bord postérieur des trois premiers segments et l’extrémité de l’abdomen , sont jaunes. Les ailes sont transparentes , avec les nervures rousses.

Tout le corps est ponctué ; le métathorax est rugueux et par- tagé en plusieurs régions par des lignes’saillantes , dont deux forment en arrière une petite saillie anguleuse,

Longueur : 0,010.

Hab, l’île de France. C. M,

16. L’ICHNEUMON uNniciNCrUs.

Niger, abdominis segmenti 9; margine albido, alis Juscis. Fem.

Il est noir, avec le bord postérieur du deuxième segment de l'abdomen d’un jaune pâle. Le dessous du premier article des antennes et des jambes et tarses antérieurs, est d’un roux ferrugineux. Les ailes sont enfumées , avec les nervures noires.

Le thorax est ponctué et le métathorax rugueux , avec des lignes saillantes qui limitent six régions distinctes : l’abdomen est très-finement ponctué, avec l'arrière du premier segment strié en long.

Longueur : 0,012.

Hab, l’île Bourbon; Bréon, C, M.

DES HYMENOPTÈRES. 309 17. L’ICHNEUMON XANTHOMELAS.

Ferrugineus , capite, abdominis apice, peciore et femo- ribus posterioribus 2 nigris, alis apice fuscis. Kem.

Il est d’un roux ferrugineux, avec la tête, la poitrine et l’ex- trémité de l’abdomen , noires. La base des antennes est ferrugi- neuse, le reste manque. La bouche , les côtés de la face et le vertex sont ferrugineux. La partie antérieure du prothorax est noire , ainsi que toute la poitrine et la plus grande partie des flancs du mésothorax et du métathorax; vers la base du méta- thorax on remarque une tache noire transversale. Les hanches sont en partie noires et en partie ferrugineuses; le reste des pattes est ferrugineux, à l’exception des cuisses postérieures, qui sont presque entièrement noires. Les trois premiers segments de l'abdomen sont ferrugineux et les autres noirs. Les ailes sont jaunâtres, avec les nervures rousses ; leur extrémité offre une grande tache enfumée presque circulaire. ;

La surface du corps est couverte de points trés-serrés , plus fins sur l’abdomen que sur la tête et le thorax ; le métathorax est finement rugueux , avec une large dépression canaliforme en arrière et deux saillies, ou espèces d’épines, courtes et aplaties.

Longueur : 0,017.

Hab. l'Algérie ; Guyon. C. M.

18. L’ICHNEUMON AUSTRALIS.

Niger, abdominis seomentis 2 et 3 pedibusque rufts, abdomine flavo-cingulato. Fem.

Il est noir, roux et jaune comme les Zchn. de la cinquième section (Grav.). La tête et le thorax sont noirs. La face est ornée de deux taches jaunes dans le mâle. Les antennes sont noires en dessus et rousses en dessous dans le mâle, noires avec un an- neau blanc dans la femelle. L’écusson, l’écaille des ailes et un trait au-dessous sont jaunes , ainsi que deux points en arrière du métathorax dans le mâle seulement. Le premier segment de l’abdomen est noir, avec le bord postérieur roux dans le mâle ; le deuxième est entièrement roux; le troisième est roux , avec la plus grande partie de sa surface noire et le bord postérieur jaune : dans la femelle il est noir, avec le bord postérieur jaune:

310 HISTOIRE NATURELLE

les autres segments sont noirs , avec une bande jaunâtre inter- rompue sur le bord postérieur du quatrième, du cinquième, du septième et une bande complète sur le bord du sixième ; dans la femelle, il n'y a qu'une bande jaune (troisième seg- ment, les sixième et suivants manquent). Les pattes sont rousses, avec les cuisses et les hanches noires, ainsi que le bont des cuisses de derrière ; dans le mâle, le bout des jambes de der- nère est noir aussi, et les hanches postérieures sont jaunes en dessus. Les ailes sont transparentes et légèrement jaunâtres, avec les nervures brunes et le stigma roux.

Le thorax est ponctué et le métathorax rugueux, avec six ré- gions indiquées par des lignes élevées : deux des régions exté- rieures sont en triangle allongé ; le premier segment de l’ab- domen est finement strié. .

Longueur : 0,015,

Hab. la terre de Van-Diemen. C. M.

19. L’ICHNEUMON ISCHIOLEUCUS.

Rufus, flavo-varius, femoribus tibiisque posterioribus 2 apice nigris, antennis annulo flavo. Fem.

Il est roux, avec les orbites jaunes, ainsi que les hanches et trochanters des quatre pattes de devant. Les bords du prothorax, l’écusson , deux traits sur le dos du mésothorax, quatre taches en arrière du métathorax et une grande tache double sur chaque flanc du mésothorax, sont de la même couleur, ainsi que l’é- caille des ailes et un trait au-dessous. Les antennes sont noires, avec un anneau jaune; le dessous de leur premier article est roux. La face est brune , avec le chaperon roux. Le bout des cuisses postérieures et les deux extrémités des jambes de la même paire sont noirs ; le milieu de ces jambes est jaune, ainsi qu’une petite tache sur les hanches de derrière. Les ailes sont transpa- rentes, avec les nervures noires et l'origine du stigma jau- nâtre.

Le mésothorax est ponctué , le métathorax surmonté de plu- sieurs lignes saillantes et l'abdomen lisse.

Longueur : 0,008.

Hab. la terre de Van-Diemen ; Craunster. C. M.

GENRE ISCHNUS Gravenhorst. Ce groupe se compose, d'après M. Gravenhorst, de quel-

DES HYMENOPTEÈRES. 311

ques espèces de petite taille, dont l’abdomen long et cy- lindrique , les pattes et les antennes épaisses, paraissent être les caractères les plus saillants.

Les antennes sont grêles , recourbées dans les femelles et quelquefois aussi dans les mâles ; ces derniers ont les an- tennes plus longues que les femelles.

Les ailes de devant sont de grandeur médiocre , avec une aréole pentagonale et presque triangulaire.

Les pattes sont assez grèles, quelquefois un peu courtes et un peu épaisses.

La tête est plus large que longue , un peu plus étroite que le thorax et un peu rétrécie en arrière. L’abdomen est plus long que le thorax et d'ordinaire plus étroit que lui, à peu près cylindrique ou linéaire, avec la partie postérieure du premier segment un peu plus large que le pédicule.

GENRE CRYPTURUS Gravenhorst.

Ce groupe ne renferme qu’une seule espèce, de petite taille et qui se reconnaît, suivant M. Gravenhorst, à l’ab- sence complète d’aréole aux ailes de devant, En outre, la nervure moyenne reçoit les deux nervures récurrentes, comme cela a lieu dans les Ophion et quelques autres groupes.

Les antennes sont de grosseur moyenne, longues comme la moitié du corps ou un peu plus.

Les pattes sont grèles et allongées.

La tête est courte et transversale. L’abdomen est en ovale oblong, un peu plus étroit que la tête et le thorax, et un peu plus long que ces deux parties réunies, ou de la même longueur et largeur qu'elles, avec le premier seg- ment beaucoup plus étroit que les autres, retréci insensi- blement vers l'extrémité, Le sixième seoment est prolongé en dessous dans la femelle et le septième se compose, dans les mâles, de deux valves anales saillantes et renfermant un appendice médian en forme de languette. Cette disposi- tion de l’abdomen du mâle est analogue, autant qu'on puisse

ET 8° HISTOIRE NATURELLE

le présumer, à celle que l’on remarque dans les mâles de Rhyssa.

GENRE STILPNUS Gravenhorst.

Ce groupe se compose de très-petites espèces dont l’ab- domen large et déprimé, et l’aréole régulièrement pentago- nale, sont les caractères les plus saillants.

Les antennes sont assez courtes, plus épaisses à l’extrémité et formées d’articles presque carrés , excepté à la base, où l'on voit un article plus gros et un peu échancré au bout , et un quatrième article plus long qu'aucun des suivants.

Les ailes, outre la forme de l’aréole, se font remarquer par leur stigma aussi large que dans les Porizon et par leur cellule radiale disposée à peu près comme dans ce même groupe, si ce n’est que le sommet de l’angle droit est rem- placé par l’aréole. En outre, la nervure qui part de l’angle externe de l’aréole est rudimentaire.

Les pattes sont de grosseur et de longueur médiocres. Les cuisses sont peu épaisses. Le quatrième article des tarses est plus court que les autres et entier. Les crochets sont simples et la pelote est de grandeur moyenne.

La tête, vue en dessus, est courte, large , en carré trans- versal. L’abdomen est seulement un peu plus long que large , si l’on n’y comprend pas le premier segment, qui est linéaire ou insensiblement élargi de la base à l'extrémité.

GEexre BRACHYPTERUS Gravenhorst.

Ce groupe ne renferme qu’une seule espèce, de petite taille, dont les ailes sont seulement un peu plus longues que le thorax et dépourvues d’aréole. Ces ailes , dit M. Gra- venhorst, à peine propres au vol, donnent aux Brachypte- rus quelque analogie avec certains Pezomachus ; maïs, dans les femelles de ceux-ci, la tarière est plus longue que dans les femelles de Zrachypierus.

Les antennes sont filiformes et longues comme la moitié du corps,

ré

DES HYMÉNOPTÈRES, 313 Les pattes sont de longueur et de grosseur moyennes. L'abdomen est en ovale oblong, un peu plus long et un peu plus large que la tête et le thorax réunis. M. Gravenhorst n’a vu qu’un seul individu de l'espèce unique qu’il décrit ainsi :

Le Bracuyprerus MEANS Gras: (I, 695.)

Segmentis 1-4 pedibusque rufis, horum posticis apice femorum tibiarumque nigris. Fem.

Longueur : 0,007.

Hab. l’Angleterre ; M. Hope.

GENRE MICROLEPTES Gravenhorst.

Ce groupe, établi par M. Gravenhorst pour y placer une espèce de petite taille, se rapproche, suivant lui, des Ichneumon proprement dits par son abdomen pédiculé, ses pattes et ses antennes assez fortes et sa tarière cachée. Il croit que l'individu qu’il a vu est une femelle, à cause de ses antennes enroulées et de son abdomen épais.

Ce groupe se distinguerait des Zchneumon par sa tête presque globuleuse et par l’absence d’aréole aux ailes de devant.

La tête est presque globuleuse lorsqu'elle est vue de côté. En dessus, elle est à peu près deux fois aussi large que longue, avec la face proéminente, ce qui rappelle la tête des Æxrochus, mais M. Gravenhorst n’indique point ce rap- prochement. Les antennes sont à peine aussi longues que la moitié du corps. L’abdomen est en ovale oblong, à peine plus court et plus étroit que la tête et le thorax réunis; son premier segment est élargi insensiblement vers la base, le pédicule est épais et la partie postérieure un peu plus longue que large et de la longueur du pédicule,

M. Gravenhorst décrit ainsi l'espèce :

Le Microerres sptenpipuLus Grar, (1, 679.) Niger, pedibus rufis. Fem,

314 HISTOIRE NATURELLE

Longueur : 0,0045. Hab. l’Angleterre ; M. Hope.

GEexre ALOMYA Panzer.

Ce groupe se reconnaît aisément à ses pattes courtes et grosses, à son abdomen allongé, à sa tête globuleuse et à ses antennes courtes, fortes et pour ainsi dire grenues , dans les femelles. |

Les antennes sont plus courtes que le corps , de moitié en- viron dans les femelles et s’enroulant à l’extrémité ; leurs ar- ticles sont courts, ce qui les fait paraître grenus, et ceux de la région voisine de la base sont coniques ; le premier article est renflé et tronqué un peu obliquement à l'extrémité. Dans les mâles, les antennes sont sétacées et’plus courtes que le corps , ou même presque aussi longues que lui.

- Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole qui est le plus ordinairement pentagonale. Ces ailes sont petites et plus courtes que le corps; les nervures de l'extrémité sont rudimentaires , excepté celle de la cellule marginale.

Les pattes sont courtes, plus fortes dans les femelles que dans les mâles, et les quatre cuisses de devant plus renflées que celles de derrière. Les crochets sont simples et la pelote est assez longue pour en atteindre l'extrémité.

La tête est globuleuse, avec la face bombée et l’échan- crure postérieure arrondie. Le prothorax est prolongé en avant. L’abdomen est long et étroit, avec le pédicule court et la partie postérieure du premier segment de figure trapé- zoïdale. La tarière ne s'aperçoit pas.

Genre MESOLEPTUS Gravenhorst,

Ce groupe se compose d'insectes ayant le pédicule de l'ab- domen étroit et les pattes grêles, ainsi que les antennes.

Les antennes sont sétacées, quelquefois aussi longues que le corps et quelquefois moins, avec l'extrémité plus ou moins enroulée dans les femelles.

Les ailes de devant sont tantôt pourvues d’une aréole pe-

DES HYMÉNOPTÈRES. 319 tite et triangulaire, généralement irrégulière, souvent pé- diculée, quelquefois incomplète ; tantôt elles n’ont point d’aréole.

Les pattes sont grêles et allongées , avec les crochets des tarses petits, simples (1) et la pelote assez grande.

L'abdomen est long et grèle dans les mâles, plus long et plus étroit que le thorax ; dans les femelles il est plus court et un peu plus large, quelquefois pyriforme et plus gros en dessous à l’extrémité. Son premier segment est à peine plus large à l'extrémité qu’à la base. La tarière est un peu sail- lante.

GExre MEGASTYLUS Schiodte: (Mag. de z0ol. 1839.)

Les espèces de ce groupe sont de petits Wesoleptus dont le corps est long et étroit, avec le premier article des an- tennes épais , le quatrième allongé, et le premier article des tarses de devant échancré en dessous.

Les antennes sont grêles, sétacées, un peu plus courtes que le corps et composées d’articles courts , presque carrés, avec le quatrième très-long ; le premier article est globu- leux, beaucoup plus gros que les autres, et largement échan- cré sur le côté et un peu en dessus, jusque versla base.

Les ailes ont une aréole incomplète, et indiquée en de- hors et en arrière, par un rudiment de la nervure qui de- vait se rendre à l'extrémité de l'aile.

Les pattes sont grêles et assez allongées. Les tarses anté- rieurs offrent près de leur base et en dessous , une large échancrure garnie d’une frange de poils courts, dont ne parle pas M. Schiodte; j'ignore si cette disposition est pro- pre aux deux sexes. Le premier article de tous les tarses est long, les autres diminuent de longueur jusqu’au cin- quième , qui est comme à l’ordinaire. Les crochets sont pe- tits, simples , et la pelote est assez grande.

(1) Les crochets des tarses sont pectinés , suivant M. Schiodte, dans le Mes. testaceus. (Voyez Mag. de zool. 1839.)

316 HISTOIRE NATURELLE

La tête est plus large que longue. L’abdomen, un peu plus long que la tête et le thorax , est étroit à la base et s’élargit peu à peu jusqu’à l’extrémité ; il est déprimé et cependant, à son extrémité , il s’épaissit en dessus (dans la femelle ?).

GENRE LABIUM,

Ce groupe est établi d’après une seule espèce qui se rap- proche des Tryphon à abdomen pédiculé, mais qui se dis- tingue de toutes les espèces connues, par sa lèvre supérieure grande , triangulaire et s’avançant jusque sur l'extrémité des mandibules.

Les antennes sont plus courtes que le corps et en massue, c’est-à-dire qu’elles grossissent peu à peu jusqu’à l’extré- mité, qui est sensiblement plus épaisse que la base ; elles se composent d'articles courts , dont le premier est renflé et un peu échancré à l’extrémité, de haut en bas et en dehors.

Les ailes de devant ont une aréole pentagonale, dont le petit côté est situé en arrière et en dehors. La nervure ex- terne de la deuxième cellule discoïdale forme un angle ren- trant en dedans.

Les pattes de devant sont courtes; les deux postérieures sont fortes, avec les hanches longues , ovoïdes et renflées ainsi que les cuisses : les tarses postérieurs sont plus épais, plus forts que les autres; les crochets des tarses sont bien arqués et sans dents; la pelote est linéaire, allongée et étroite.

La forme générale est celle des Tryphon. Le premier seg- ment de l’abdomen est un peu arqué, presque linéaire et ne devient plus large que dans son tiers postérieur ; les au- tres segments sont plus larges que longs et l’abdomen est arqué de haut en bas. Le seul individu que j'aie vu me pa- raît être un mâle.

LE LaBIuM BICOLOR.

Nigrum, flavo-varium , pedibus rufis, abdomine fusce

DES HYMENOPTÈRES. 317 et flavo annulato, co.ris et femoribus posterioribus 2 ni- gris. Mas.

Il est noir , varié de roux pâle. Tout le devant de la tête est roux jusqu'aux antennes; l’orbite interne est roussâtre jusqu’à la hauteur des ocelles : le reste de la tête est noir. Les antennes sont ferrugineuses, avec la base noirâtre en dessus. Les bords du prothorax sont d’un roux pâle, ainsi que les deux écussons, une tache ronde sur chaque flanc du mésothorax et une partie de l’écaille des ailes. Les segments de l’abdomen sont d’un roux pâle , avec le milieu des segments ? et 3, et la plus grande partie des autres segments , bruns; le premier est presque entièrement noir , son bord postérieur seul est d’un jaune roux. Les quatre pattes antérieures sont d’un roux pâle et les deux postérieures d’un roux plus foncé, avec les hanches et les cuisses noires , les trochanters roux, le bout des cuisses roux, l’extrémité des jambes et le dessus des tarses, presque entièrement bruns. Les ailes sont transparentes , avec les nervures brunes et l’origine du stigma jaunûtre.

Le dos du mésothorax est lisse, avec de très-petits points, peu nombreux, sur la partie antérieure du lobe moyen, qui n’est distinct qu’en avant et indiqué de chaque côté par une dépression profonde ; les deux écussons sont lisses , ainsi que l’abdomen ; le métathorax est divisé en plusieurs régions par des lignes sail- lantes , et sillonné en long au milieu de sa partie postérieure ; le premier segment de l’abdomen offre dans son milieu plusieurs sillons ou stries parallèles et, en arrière, un sillon plus large , qui ne va pas jusqu’à l'extrémité,

Longueur : 0,012,

Hab. la Nouvelle-Guinée ; expéd. d’Urville, €, M,

Genre TRYPHON Gravenhorst.

Dans ce groupe, l'abdomen est presque sessile, c’est-à. dire que la base de son premier segment est de largeur moyenne. Les pattes sont courtes et quelquefois assez grosses, et les antennes de longueur moyenne.

Les antennes sont assez grosses , sétacées , généralement plus courtes que le corps et composées d’articles courts. Le

318 HISTOIRE NATURELLE

premier article est gros et largement tronqué à l'extrémité, dans une direction perpendiculaire à son axe.

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole triangu- laire ou suborbiculaire, tantôt sessile et tantôt pétiolée,

elquefois très-petite ou presque entièrement effacée ; sou-

vent même elle manque entièrement.

Les pattes sont de grosseur moyenne, quelquefois grêles et allongées, quelquefois très-épaisses. Les crochets des tarses sont épais, simples et la pelote est de grandeur moyenne.

L’abdomen est plus ou moins sessile, plus long que le thorax et de la même largeur, ou un peu plus étroit que lui. Il est oblong , quelquefois lancéolé ou fusiforme , plus épais à l’extrémité dans les femelles.

1. LE TRYPHON LINEOLATUS,

Niger, hirsutus, thoracis antico et postico cum dorsi lineolis rufis, pedibus rufis, femoribus et tibiis anterio- ribus 4 posticè nigris, alis rufis apice pallido, Fem.

Il est noir, varié de roux. Les antennes sont ferrugineuses, avec la première moitié noire et le dessous des premiers articles jaune. Les côtés du prothorax sont roux et un trait jaune se re- marque sur son bord postérieur. Le dos du mésothorax offre deux lignes longitudinales rousses ; un trait roux se woit de chaque côté, à la hauteur de l’écaille des ailes, La partie posté- rieure du métathorax est rousse. L’abdomen a la partie la plus étroite du premier segment rousse, au moins sur les côtés , et le troisième segment offre en arrière une large bordure rousse. Les pattessont rousses, avecle dessus, ou plutôt la face postérieure des cuisses et le dessus et la face postérieure des quatre jambes de devant, noirs ; les hanches sont noires, avec une tache rousse sur le côté des hanches postérieures. Les ailes sont rousses, avec le tiers postérieur plus pâle ; le stigma et la nervure inférieure de la cellule radiale sont roux, les autres nervures sont brunes.

La face est velue ; la tête offre, entre les antennes, une saillie comprimée ; le dos du mésothorax est finement ponctué ; les deux écussons et le métathorax sont lisses ; les côtés de ce der-

DES HYMENOPTÈRES. 319

nier et l'abdomen sont garnis de longs poils ; le métathorax pré- sente une petite fossette à la base et un léger sillon longitudinal au milieu; les cuisses sont renflées ; les crochets des tarses épais, arqués et sans dents ; les ailes sont dépourvues d’aréole ; le pre- mier segment de l’abdomen est marqué d’un profond sillon, et ses côtés sont canaliculés.

Longueur : 0,012.

Hab. le Brésil ( prov. des Mines ); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

9, Le TRYPHON MESOXANTHUS.

Niger, hirtus , thoracis postico et abdominis basi cum pedibus ferrugineis , scutellis rufis. Fem.

11 est noir , avec la partie postérieure du thorax et la partie ani- térieure de l’abdomen d’un roux ferrugineux ; les deux pattes de devant sont rousses et les quatre postérieures ferrugi- neuses. Les antennes sont brunes en dessus et ferrugineuses en dessous. Les deux écussons sont d’un jaune roux, ainsi que l’é- caille des ailes. La région dorsale du métathorax est d’un roux ferrugineux , ainsi que les deux premiers segments de l’abdo- men et la plus grande partie du troisième. Les ailes sont un peu obscures , surtout dans la partie antérieure ou marginale de la cellule radiale ; les nervures et le stigma sont d’un roux foncé.

Tout le corps est velu, excepté la plus grande partie du dos du thorax et la base de l’abdomen. Les antennes sont sétacées ; la tête offre, entre les antennes, une saillie comprimée et creusée en gouttière en dessus ; le dos du mésothorax offre de petits points très-écartés ; l’écusson porte quelques points; le post-écus- son et le dos du métathorax sont lisses : ce dernier porte deux courts sillons longitudinaux très-écartés ; les cuisses sont renflées et les ailes n’ont point d’aréole ; le premier segment de l’abdo-

men est lisse, avec un léger sillon sur la base de la portion étroite.

Longueur : 0,012, Hab. le Brésil, (prov. de Goyaz) ; Aug, Saint-Hilaire, C. M.

GENRE POLYBLASTUS Aartig. SYN. Tryphon, Gray.

Ce groupe , détaché de celui de 7ryphon, renferme des

329 HISTOIRE NATURELLE

espèces dont les crochets des tarses sont forts et dentelés ou pectinés et dont l’abdomen est sessile.

Les antennes sont de grosseur médiocre , sétacées, à peu près aussi longues que le corps, composées d'articles un peu allongés et diminuant de longueur de la base à l'extrémité : elles sont plus épaisses dans les mâles que dans les femelles ; leur premier article est cylindrique et un peu oblong, tronqué à l’extrémité.

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole à peu près triangulaire.

Les pattes sont longues et de grosseur médiocre , avec les crochets des tarses dentelés et la pelote assez petite.

Le corps est long et étroit. L’abdomen est aussi long et aussi large que la tête et le thorax , avec le premier segment à peu près de la même largeur dans toute son étendue. La forme générale de l'abdomen est un ovale très-allongé. La tarière des femelles est épaisse et de la longueur des trois derniers segments de l'abdomen.

Genre EXENTERUS Aartig.

Ce groupe se distingue de celui de Tryphon par l’absence d’éperons aux deux jambes de derrière et, en outre, par la largeur du premier segment de l’abdomen, qui est tout à : fait sessile,

Les antennes sont plus courtes que le corps, sétacées, et toutefois un peu plus épaisses dans leur milieu; leur pre- mier article est échancré obliquement à l’extrémité, de haut en bas et un peu en dehors.

Les ailes de devant sont pourvues d'une aréole triangu- laire.

Les pattes sont courtes et peu épaisses; les cuisses sont à peine renflées ; les quatre jambes de devant sont armées d’un éperon, qui manque tout à fait aux jambes de derrière ; les crochets des tarses sont petits, simples, et la pelote elle- même est petite.

La tête est plus large que longue, avec les angles anté-

DES HYMÉNOPTÈRES. 321

rieurs plus saillants'et l’échancrure postérieure assez pro- + Ÿ f LMP. « noncée ; l'abdomen s’élargit insensiblement de la base à lex

trémité;et n’a guère que la longueur de la tête et du thorax réunis.

Genre EXYSTON Scriodte. (Mag. dezool. 1839, Ins. p. 12.)

Ce groupe est détaché de celui de Mesoleptus et carac- térisé de la manière suivante :

La tête est transversale, avec le vertex large.

Les ailes 6nt une aréole triangulaire.

Les pattes sont grêles , de longueur égale ; les crochets des tarses sont simples. Les jambes intermédiaires n’ont qu’un éperon , les postérieures en sont dépourvues.

L’abdomen est pédiculé, en massue.

L'absence d’éperons aux jambes de derrière rapproche ce groupe de celui d’Æxenterus, dont il diffère en ce que les crochets des tarses sont dépourvus de dents.

Le type de ce groupe est le Mesoleptus cinctulus Grav.

Gexré EXOCHUS Gravenhorst. Syn. Hypsicera, Latr. (Regn. an. t. V, p. 288.)

Ce groupe est remarquable par sa tête « pyramidale, avec une élévation antérieure portant les antennes » (Latr.), et par ses cuisses renflées.

Les antennes sont courtes, épaisses, composées d’articles très-courts dont le premier est assez gros, plus long que les autres et tronqué un peu obliquement à l’extrémité.

Les aïles de devant sont le plus ordinairement dépourvues d’aréole ; quelquefois elles ont une petite aréole triangu- laire et pédiculée ou à peu près.

Les pattes sont courtes, épaisses, c’est-à-dire que les cuisses sont renflées, et les jambes en triangle allongé. Les crochets des tarses sont très-petits, ainsi que la pelote.

L'abdomen est large, ovalaire, avec le premier segment triangulaire et assez large à la base. C’est tout au plus si

HYMÉNOPTÈRES , TOME IY. 21

322 HISTOIRE NATURELLE

l'abdomen est aussi long que la tête et le thorax. Son extré- mité est plus large dans les “femelles, avec la valvule du sixième segment ventral proéminente. La tarière est la plu- part du temps cachée.

Genre SCOLOBATES Gravenhorst.

Le caractère principal de ce groupe consiste, suivant M. Gravenhorst, dans ses pattes postérieures allongées, a ayec Les tarses postérieurs plus épais que les au

Les antennes sont sétacées et recourbée à à xt

Les ailes de devant n’ont point d’aréole.

Les quatre pattes de devant sont d’une longueur moyenne et les postérieures allongées, ayec les tarses plus larges que dans les autres Ichneumonides, excepté dans les Anomalon, dit M. Gravenhorst. Cependant, les tarses postérieurs sont quelquefois grêles, d’où il ne reste, pour caractériser ce groupe, que l'allongement des pattes de derrière.

La tête est transversale et plus profondément excavée en arrière que dans les autres Ichneumonides, dit encore M. Gravenhorst, excepté dans les Anomalon. L’abdomen est presque sessile, en ovale oblong, un peu plus étroit et un peu plus long que le thorax, avec l'extrémité quelquefois un peu comprimée. La tarière est à peine visible.

GENRE SPHINCTUS Gravenhorst.

L'espèce unique que renferme ce groupe se reconnaît à son abdomen pyriforme , pourvu d'un pédicule étroit, à ses antennes longues et épaisses, et à la forme particulière de la nervure moyenne des ailes de devant.

Les antennes sont un peu plus courtes que le corps, épaisses, avec les deux extrémités plus minces et-composées d'articles très-courts, à l’exception du quatrième; leur pre- mier article est renflé et tronqué à l'extrémité, dans une di- rection perpendiculaire à axe.

Les ailes de devant sont pourvues d’une aréole grande et triangulaire. La nervure moyenne (cnbito-discoïdale) est

DES HYMÉNOPTÈRES. 323

très-arquée près de la base, et se rend de là en ligne droite à l'angle interne de l’aréole; la nervure qui termine la deuxième discoïdale aboutit presque à l’angle externe de l’âréole, La courbure très-prononcéede la nervure moyenne, donne aux ailes de devant un aspect qui nese retrouve dans aucune autre espèce d'Ichneumonides.

Les pattes sont courtes et de grosseur médiocre. Les ar- ticles 3 et 4 des quatre tarses antérieurs sont courts et trian- gulaires ; les crochets sont petits, simples, et la pelote est petite aussi.

La tête est courte, transversale et largement échancrée en arrière, ce qui rend ses angles postérieurs saillants. Le thorax est court et globuleux. L’abdomen est renflé, ovoide, avec le premier segment assez large à la base, échancré de chaque côté, avec la partie postérieure plus longue que large et figurant un parallélogramme. La tarière des fe-, melles est un peu saillante.

Ouvrages à consulter sur la famille des Ichneumonides.

Gravenhorst. Ichneumologia Europæa. Breslau, 1829, 3 vol. in-S. (Les autres ouvrages du même au- teur sont cités dans celui-ci.)

Thunberg. /chneumonoidea. Mém. de l'Acad. de Saint#Pétersbourg, t. VIII et IX, 1824.

Dalman (Pimpla atrator). 72 Kongl. Vet. Acad. Handl. 1895.

— Mém. sur quelques espèces d’Ichneum. Stock- holm, 1826, in-8.

Trentepohl. Pevisio critica Ichneum. quæ Kiliæ in Fabrici musæo adhùc superstites sunt. Kiel, 1825, in-4.

— Jsis,t. XXII, 1826.

— Revisio critica gen. Cryptus Fabr. Isis, 1829.

324 HISTOIRE NATURELLE

Trentepohl. Zehn-Arten gen. Ichneumon in Lund's Sammlung. Isis, 1829. |

Boerner. (/chn. agricolator et murarius.) Neue Nachricht. der Schles. Patr. Gesellsch. 1781.

Marsham. (Ichneumon M Lt ) Trans. mi Society, II.

Haliday. Zinnean ras XVII.

— Annals of natural history, IT, 1838.

Guérin. Voyage de la Coquille:

— Magazin de zoologie.

— Iconogr. du règne animal.

Boudier. {nnales de la Soc. entom. de France, NI.

Spinola. Ibid. VII, IX.

Westwood. Zntrod. to the modern classif. 11.

Léon Dufour. Description de plusieurs Ichneumo-. nides parasites d'Hyménoptères nidifiants. Ann. Soc. entomolog.

Boye. Xroyer’s Natur hist. Tidsskrift, III, 318 et IV, p.103.

Wesmael. Bulletin de l’ Acad. des Sc. de Bruxelles, 1841, VIII, 360 (Æuceros).

Blackwall. Annals of natur. hist. XI, p. 1.

Schiodte. Zchneum. Daniæ (Mag. de zool. 1839).

Ratzeburg, die Forstinsektsen , 3 vol. in-4°. Berlin.

Erichson. Ærcluv für Na aturgiahéh VII, 255, et compte rendu des travaux sur l’entomologie dans chaque année du même recueil.

Hartig. Aderflügler Deutschlands, tom. I, in-8, cité par M. Schiodte. (Je ne connais que le tome I*.)

: v

DES HYMÉNOPTERES. 395

LES BRACONIDES.

Les détails dans lesquels nous sommes entrés pré- cédemment au sujet de la structure des Ichneumo- _nides , nous rendront beaucoup plus facile la connais- sance des Braconides. Onreconnaït en général la même disposition des parties dans l’un et dans l’autre de ces deux groupes, qui pendant longtemps même n’en ont fait qu'un seul. Les antennes des Braconides, avons-nous dit, n’ont pas ce petit article rudimen- taire, qui vient après la deuxième dans les Ichneu- monides ; le deuxième article des antennes, dans les Braconides , est plus court que le précédent et que le suivant. Les ailes de devant n’ont pas, comme celles des’ Ichneumonides , la cellule discoïdale extérieure fermée, et par conséquent on n’y voit qu’une seule nervure récurrente. L’abdomen fournit en outre un caractère de premier ordre, suivant M. Wesmael, en ce que les segments 2 et 3 sont soudés ou réunis, et ne se distinguent l’un de l’autre que par une fausse articulation. Dans le plus grand nombre des es- pèces , les trois premiers segments de l'abdomen sont plus grands que les autres, et il est tel groupe de Bra- conides, celui des Cryptogastres , dans lesquels ces trois premiers segments sont les seuls qui se voient en dessus ; tous les autres sont alors plus réduits qu’à l'or- dinaire et se cachent sous les précédents.

Les Braconides étant pourvues d’une tarière qui sert à là ponte, et cette tarière étant disposée comme dans les Ichneumonides, nous ne reviendrons pas sur ce sujet. Tantôt la tarière est plus longue que le corps, tantôt elle est plus courte ; quelquefois elle est entière- ment cachée, comme dans certaines espèces d'Ichneu-

326 HISTOIRE NATURELLE

monides. Cette conformité de structure entre les deux groupes de parasites dont il est question , est accompa- gnée d'une grande ressemblance dans les habitudes. Les Braconides se développent comme les Ichneumo- nides , aux dépens d’autres insectes à différents états ,

mais surtout à l'état de larve. Il en est un grand

nombre qui paraissent s'attaquer, de préférence aux larves de Coléoptères. On cite, parmi leurs victimes, le Zimarcha tenebricosa, des Coccinellesæet des Cha- rançons. Ainsi, M. Audouin a vu sortir du corps d'un Coccinella T-punctata, le Microctonus terminalis Westw., dont la larve, après avoir séjourné dans la Coccinelle déjà parvenue à l’état parfait, a.filé son cocon sous le corps même de l'insecte qui l'avait nourrie ( Westw. loc. cit. p. 142). M. Boudier a fait con- naître deux espèces de Braconides que M. Westwoo

rapporte au groupe des Ganychorus (Haliday), et qui sont sortis du corps de deux Charançons à l’état par- fait, le Barynotus elevatus et l'Otiorynchus ligna- rius. Ces deux Charançons étaient déjà piqués d'une épingle et conservés dans la collection de M. Boudier, lorsque les Ganychorus s'en sont dégagés. Les larves de ces Braconides ont filé leur cocon sur l'épingle même, et ont enlevé fort adroitement une calotte à l’ex- trémité inférieure de leur cocon , qui était placé dans une position verticale, le long de l’épingle et au-dessus du corps de leur victime, à laquelle ce cocon était at- taché, ainsi qu’à l’épingle, par quelques fils de”soie (Ann. Soc. ent. de France ,t. II, p. 332, pl. IV). M. Westwood ( Loc. cit. p. 143) dit qu'il a vu le Pe- rilitus simulator se développer aux dépens d’un autre Coléoptère , l'Orchesia micans ; et que le Bracon Cis (Bouché) attaque le Cis boleti. Le Spathius clavatus et

DES. HYMÉNOPTÈRES. 397

l'Hecabolus sulcatus, suivant le même auteur, vien- nent dans nos maisonspour déposer leurs œufs dans le corps des-larves de Puinus.

Il est un groupe de Braconides remarquable, non par la taille , fort petite d’ailleurs, des espèces dont il se compose, mais bien par ses habitudes : c’est celui que l'on à nommé .4phidius ; parce qu’il se développe dans le corps des Pucerons ( 4phis). De Geer, après Leuwenhoek, nous a tracé son histoire ; à laquelle ont contribué depuis Harris (Æurelian), MM. Kirby et Spence (/ntrod. to Entom.), M. Haliday ( Entom. magaz. t. Il, p. 98)et autres (der Naturforscher, St. 12). Leuwenhoek ayant remarqué que certains Pu- cerons , qui sont ordinairement d’une couleur verie, et qui étaient devenus jaunâtres après leur mort, quoique fixés encore sur les feuilles où ils avaient vécu, ren- fermaient chacun dans leur corps, soit une larve , soit une petite mouche (ce sont nos Æphidius) , plaça quel- ques Pucerons vivants dans un petit tube de verre, et y introduisit ensuite quelques Æphidius. Aussitôt que ces mouches, dit-il, approchèrent des Pucerons , elles firent passer leur abdomen entre leurs pattes, de-sorte que le bout de l'abdomen dépassait la tête, et piquèrent de leur aiguillon le corps des Pucerons. Il remarqua que les Aphidius ne touchaient les Pucerons ni avec leurs pattes, ni avec leur corps, comme s'ils eussent craint de s’en approcher. Les Pucerons se desséchèrent ensuite et périrent faute de nourriture. De Geer a ob- servé de son côté que les Pucerons ainsi piqués ont la peau lisse et tendue, qu'ils restent immobiles sous les feuilles et que chaque Puceron renferme une pe- tite larve ; que le corps de ces Pucerons ne tarde pas à jaunir et à se dessécher , et qu’en outre it adhère for-

=

328 HISTOIRE NATURELLE

tement à la feuille sur laquelle il se trouvefixé. Ainsi, le Puceron une fois piqué pour l'introduction d’un œuf dans son corps, ne périt pas immédiatement ; il conti- nue à vivre et sert ainsi de nourriture à la larve de VAphidius. Plus tard, lorsque celle-ci wa se transfor- mer en nymphe, elle perce la peau du Puceron qui adhère à la feuille, et y fixe l’insecte avec la matière soyeuse qui doit former son cocon. Afin dé pouvoir se loger dans le corps du Puceron, la larve de V_Æphi- dius se courbe en cercle. Elle ressemble, du reste, à la larve des Ichneumonides. Elle file au dedans du Puce- ron une couche de soie blanche qui en tapisse les pa- rois, et passe alors à l’état de nymphe, où elle reste tou- jours courbée, à peu près comme dans l'état de larve. Lorsqu'elle veut abandonner la dépouille du Puceron, c’est-à-dire lorsqu'elle doit en sortir à l’état parfait, elle perce une ouverture dans la partie supérieure de cette dépouille et s'envole (de Geer, Mém. t. II, p. 866). L'espèce des Pucerons n’est pas la victime des seuls Æphidius ; des larves d'Hémérobes et de Cocci- pelles en font aussi leur nourriture habituelle. Ces lar- ves de Coccinelles sont à leur tour victimes de petits parasites de la famille des Proctotrupiens. Aussi, dit de Geer (Mém. t.T, p. 605), « si les Pucerons étaient doués de connaissance, s'ils étaient capables d’avoir des pas- sions , assurément ils aimeraient ces Ichneumons ( les Proctotrupiens), qui les vengent en quelque manière de leurs plus redoutables ennemis, en donnant la mort aux vers qui les détruisent. »

Il n’y a pas, disions-nous en parlant des Ichneumo- nides, d'espèces de cette famille qui ne soient parasites de quelque autre insecte; il paraît qu'il en est de même parmi les Braconides. M. Curtis a fait connaître une

DES HYMÉNOPTÈRES. 329

espèce d_A{lysia (A. Apü), dont les larves lui avaient paru d’abord se nourrir du parenchyme des feuilles du céleri; lemême auteur s’est assuré depuis que cet 4/ysia est parasited’une espèce de 7'ephritis (genre de Diptère), qui\sé trouve dans les mêmes circonstances {Westw. loc. cit. p. 144). M. Audouin, d’un autre côté, a fait part à M. Westwood des habitudes d’une espèce dont la larve lui semblait se nourrir de la moelle de sureau, attendu , disait-il, qu’il n’avait aperçu aucune appa- rence de l’insecte aux dépens duquel elle aurait pu vivre. Cette observation, ajoute avec raison M. Westwood, né paraît cependant pas encore tout à fait concluante (ibid., p.145). Une autre observation , rapportée par le même auteur et publiée dans l'/ndia Review , nov. 1836, par M. Baddeley , a pour objet une espèce de Braconide qui vit dans des galles, sur les feuilles du Ficus racemosa de l'Inde. Ces galles sont dues à la présence d'un Cecydomyia, et l’on assure que les larves des Braconides et des Cecydomyia vivent indépendantes et se nourrissent des sucs végétaux sans se nuire réciproquement ; mais on convient que dès l’abord les larves des Braconides vivent et gros- sissent aux dépens de celles des Cecydomyia. Ce ne serait que plus tard, que les larves des Braconides con- tracteraient des goûts herbivores , se nourriraient con- curremment avec celles des Cecydomyia des sucs dont la galle est pénétrée, et s’accroîtraient sans causer aucun dommage à ses légitimes habitants. L'histoire de ces deux espèces , ajoute M. Westwood, paraît avoir été faite avec beaucoup de soin, ainsi que les figures à l'appui, en sorte que les détails dans lesquels l’auteur est entré, semblent mériter toute confiance.

C'est évidemment à cause de leur petite taille que

330 HISTOIRE NATURELLE

certaines espèces de Braconides: se développent en nombre’ considérable dans le corps d’un même insecte, bien différents en cela des Ichneumonides, qui vivent la plupart du temps isolément. Swammerdam rapporte, dans le Biblia naturæ, que de quatre chrysalides de Papillons, il est sorti jusqu'à 545 mouches toutes de la même espèce et de cette même famille, ce qu'il considérait comme une véritable transformation , en sorte, dit-il, « que la vie et le mouvement de ces quatre chrysalides semblaient avoir opéré ‘une trans- migration dans la vie de 545 autres insectes. »

Les larves des Microgaster offrent un exemple des plus remarquables de la vie en commun ou en so- ciété. Elles se nourrissent aux dépens des chenilles de Papillons blancs (Pieris), dans le corps desquels un grand nombre d'œufs est pondu par la même femelle. Les larves qui sortent de ces œufs dévorent toute la substance de la chenille, ou plutôt tout le corps graisseux, car elles ménagent les intestins , absolument comme les larves d'Ichneumonides, et n'abandonnent la chenille que pour se transformer. Réaumur, qui a fait connaître les habitudes de ces insectes et les détails de leur transformation (Mém. t. II, p. 421), a bien re- marqué que les larves de Microgastres restent en société sous la forme de nymphes, comme elles faisaient sous celle de larves. Chaque larve en sortant du corps de la chenille , se construit un cocon à côté du cocon de sa voisine; et Réaumur a constaté que, lorsque ces cocons doivent se trouver à découvert, c’est-à-dire que d’autres cocons ne viendront pas les protéger , les in- sectes qui les construisent ont le soin de les abriter, par un tissu de soie assez grossier, assez irrégulier. De cette manière, les cocons placés les uns contre les autres, se

DES HYMÉNOPTÈRES. 331

trouvent tous recouverts d'une enveloppe commune assez épaisse, et l'ensemble de ces cocons forme une masse plus ou moins ovoide. On rencontre fréquem- ment pendant la belle saison, de semblables masses, les unes jaunes , les autres blanches ; elles sont fixées sur quelque tige de plante , mais le plus ordinairement sur les graminées. C’est de là que sortent parfois, outre les Microgastres à l’état parfait , de petites Ichneumo- nides parasites, dont nous avons parlé précédemment, et qui se sont développées aux dépens de quelques-uns des architectes de la demeure commune.

Quelques espèces de Braconides présentent dans la disposition de leur cocon une singularité remarquable ; ce cocon est suspendu à un fil de soie. C’est sans doute au moment où la larve va s'occuper de construire sa demeure aérienne , qu’elle commence par se suspendre à un fil, auquel viennent se fixer successivement tous les éléments du cocon. Le groupe des Perilitus est celui qui nous présente ces habitudes singulières, qui ont valu à une des espèces le nom de pendulator. Ce sont des insectes parasites de certains Lépidoptères (les Zygènes), et c'est à l'extrémité des feuilles ou à de petites branches, que sont suspendus les cocons dont Réaumur a parlé le premier (Aém. t. II, p. #9. Voy. aussi Latreille, Bull. soc. philom. 1799 ).

Nous citerons enfin pour terminer ce qui a rapport aux habitudes des Braconides, un fait extraordinaire reconnu par M. Léon Dufour, et reproduit par M. Ha- liday (Entom. Magaz. t. V, p.213); c'est que les fe- melles de Chelonus donneraient naissance à leurs pe- tits déjà parvenus à l’état de nymphe. S'il n'y a pas erreur dans l'énoncé, si l'on n'a pas voulu dire larve pour nymphe, on retrouverait dans ce groupe un fait

332 HISTOIRE NATURELLE

de génération qui se remarque dans certains Diptères (les Pupipares); et quiserait d'autant plus merveilleux, s'il était constaté, que les AÆhitigaster , si voisins des Chelonus , vivent parasites, ainsi que l'a reconnu de Geer (Mém. t. F, p. 577), aux dépens de cer- taines chenilles que l'on a désignées comme celles du Voctua psi (Westwood , Loc. cit. p. 150).

Classification des Braconides.

M. Wesmael partage les Braconides en cinq groupes ou divisions, auxquelles M. Westwood en a ajouté un sixième. Ce sont :

1° Les Cyclostomes, dont le chaperon est profondé- ment échancré, de sorte qu'il existe une ouverture à peu près circulaire entre lui et les mandibules. L’ab- domen est ordinairement composé de six ou sept seg- ments. La deuxième cellule sous-marginale ou cubi- tale est grande, mais elle manque quelquefois.

2° Les Polymorphes, qui ont le chaperon entier, l'abdomen composé de six ou sept segments, la por- tion postérieure du vertex convexe , la deuxième cel- lule sous-marginale grande et manquant quelquefois,

3° Les Aréolaires , dont le chaperon est entier, le vertex ou même l’occiput plus ou moins échancré en arrière, l'abdomen composé de six ou sept segments, et la deuxième cellule sous-marginale très-petite, rap- pelant l’aréole des Ichneumonides, mais manquant quelquefois.

k° Les Cryptogastres, qui ont le chaperon entier, la partie postérieure du vertex ou l'occiput convexe, l’abdomen formé en apparence de trois segments seu- lement , les autres se cachant plus ou moins compléte- ment sous le dernier de ces trois segments et plus pe-

DES HYMÉNOPTÈRES. 333

tits que les trois premiers; la deuxième cellule sous- marginale est grande, mais elle manque quelquefois.

Ces quatre divisions sont comprises par M. Wesmael sous le nom collectif de Endodontes , c’est-à-dire que les dents ou l’extrémité des mandibules sont dirigées en dedans et que les mandibules se rencontrent lors- qu’elles sont fermées.

5° Les Æxodontes, qui ont les dents des mandibules dirigées en dehors; lorsque les mandibules sont fer- mées, elles ne se touchent pas. Ces mandibules sont larges, fortement dentées et ordinairement ouvertes après la mort.

6° Les Flexiliventres de M. Westwood, qui ont la faculté de replier leur abdomen sous le thorax, pour introduire leurs œufs dans le corps des autres insectes. Ce sont les Æphidiadæ de M. Stephens et de M. Ha- liday. M. Wesmael avait compris cette division dans celle des Polymorphes.

1” Division des Braconides. — Les Cyclostomes.

GENRE BRACON Fabricius.

C'est un groupe très-nombreux, qui renferme les plus grandes'espèces et les plus brillantes de toute ladivision des Braconides. Il se reconnaît particulièrement à l’aspect de l'abdomen, qui se rétrécit sensiblement du deuxième seg- ment au dernier et dont les premiers segments sont mar- qués d’impressions plus ou moins profondes.

Les antennes sont sétacées, composées d’articles allon- gés, qui diminuent de plus en plus et dont le deuxième est très-court.

Les ailes offrent trois cellules cubitales, dont la première reçoit la nervure récurrente et la deuxième est trapézoïdale.

Les pattes se terminent par deux crochets très-petits, entre lesquels se remarque une pelote assez grosse.

334 HISTOIRE NATURELLE

Les palpes maxillaires se composent de cinq articles, dont le troisième est élargi à l'extrémité. à tarière est très-longue dans ielques espèces. Sous ce ort les Bracon semblent correspondre auy grandes es- * ul la division des Pimpla. a partagé le groupe nombreux des Bracon en plu- sieurs autres. Celui auquel on a conservé ce nom répond à la quatrième section des Bracon de M. d’ Esenbeck. M. Wes- mael distingue en.outre, sous lé nom de Cœloïdes, des es- pèces qui ont le front excavé et les articles 2 et 3 des an- tennes de longueur égale, tandis que les Bracon propre- ment dits ont le front plan, et le troisième article des antennes plus long que le deuxième. En outre, les espèces qui ont la tête aussi longue que large, les hanches posté- rieures tronquées à la base et attachées au thorax par une partie seulement de leur largeur, formentle groupe des Do- ryctes de M. Haliday ou Zschiogonus de M. Wesmael.

A. Espèces d'Amérique. 1. Ailes jaunes, à bandes noires ; une corne au- dessous des antennes.

1. Le BRACON NIGRICEPS.

Rufus, capite, abdominis apice et pedibus posteriori- bus 2 partim nigris, facie cornu depresso, recto, alis flavis, nigro-bifasciatis. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec la tête, l'extrémité de l'abdomen et les pattes postérieures noires, ainsi que deux bandes sur les ailes de devant. Les palpes sont jaunes. Les épimères du protho- rax et l’origine des hanches des deux pattes de devant sont noires, ainsi que l’extrémité des quatre tarses anterieurs, Les quatre premiers segments de l'abdomen sont roux, les autres noirs. La tarière est rousse, avec ses valves noires. Les hanches intermédiaires sont noires à la base, les postérieures le sont en entier ; les trochanters postérieurs sont noirs en dessons, roux en dessus et les trochantins roux; les deux extrémités des cuisses et la moitié environ des jambes de derrière sont d’un

__

27 ET

CT

DES HYMÉNOPTEÈRES. 335

jaune roux, le reste des cuisses et des jambes est noir, ainsi que les tarses. La côte des ailes est brune, ainsi que deux bandes y dont l’une est terminale; le reste des ailes est jaune, ainsi que leurs nervures; les ailes postérieures sont enfumées dans leur dernière moitié à peu prés.

Le milieu de la face est armé d’une corne droite, aplatie et légèrement bifide. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant, les lobes latéraux sont peu où point marqués. Le méta- thorax est lisse et seulement un peu velu. Le premier segment de l’abdomen offre de chaque côté un bourrelet parallèle au bord, et au milieu une saillie linguiforme, marquée d’un sillon dans sa première moitié; le deuxième segment offre au milieu une carène qui n’atteint pas le milieu, et de chaque côté un bourrelet qui n’atteint pas l'extrémité; les segments 3 et 4 ont de chaque côté une fossette profonde.

Longueur : 0,016. _— de la tarière : 0,035. Hab. la Guyane (Cayenne). C. M. ct Collect. de M. Serville.

2. Ailes jaunes, à bandes noires; point de corne au- dessous des antennes.

2. Le Bracon EsenBecxit Spin. (Ann. Soc. ent, IX, 174).

Niger, palpis, pedibus anterioribus 4 et abdominis sezmentis prioribus 4 flavo-rufis, alis flavis, anterioribus fascis 2, posterioribus dimidio cum macul& hyaliné, nigris. Fem.

Il est noir, avec une grande partie de l’abdomen et des pattes jaunes ; les ailes sont jaunes, avec des bandes noires. Les palpes sont jaunes, ainsi que les pattes de devant ; l'extrémité des quatre tarses antérieurs et les épines terminales des articles des tarses intermédiaires sont noires. Les pattes postérieures sont noires, si ce n'est une partie des trochanters, les trochantins, les deux extrémités des cuisses et l'origine des jambes, qui sont d'un fauve roux; les deux éperons sont d’un roux foncé. Les quatre premiers segments de l’abdomen sont d’un jaune roux, ainsi que la plus grande partie de l’avant-dernier segment; les au- tres segments sont noirs, ‘légèrement bordés de roux. Les ailes de devant ont une large Hsüde brune ou noire, qui traverse la

336 HISTOIRE NATURELLE

région des deux discoïdales, et une plus large bande terminale ; les ailes de la seconde paire sont brunes dans la dernière moi- tié, avec une tache transparente vers l’extrémité. La tarière et ses valves sont noires.

Les lobes dorsaux du mésothorax sontun peu saillants, mais les sillons interlobulaires sont peu marqués; le métathorax est lisse, Les trois premiers segments de l'abdomen présentent de chaque côté un sillon longitudinal, oblique à la direction du bord latéral. "

Longueur du corps : 0,023.

— de la tarière : 0,047.

Hab. la Guyane ; Leprieur, etc. C. M.

3. LE BRACON LEIONOTUS.

Niger, palpis, pedibus anterioribus 4 flavis, abdôminis segmentis 5 (mas) aut 4 (femina) rufis, alis flavis, ante- rioribus fasciis 2, posterioribus dimidio nigris. Mas. Fem.

Il ressemble beaucoup au précédent, dont il paraît différer surtout parce que le dos du mésothorax a ses lobes peu ou point prononcés. La région post-scutellaire est d’un jaune roux, ce qui se voit dans le Z. Æsenbeckii, mais d'une manière moins marquée. La moitié postérieure des ailes de la seconde paire est dépourvue de la tache transparente qu’elles offrent dans le pré- cédent. L’écaille des ailes est rousse au pourtour. Enfin , dans le mâle, les cinq premiers segments de l’abdomen sont roux et le cinquième offre une bande transversale noire à la base; dans la femelle, les trois premiers segments et la base du quatrième sont roux; le troisième présente en arrière une bande trans- versale noire. La tarière est rousse, avec les valves noires.

Long. du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,033.

Hab. le Brésil? C. M.

4, Le BRACON INTERRUPTUS.

Rufus , capite , thoracis lateribus et dorso, abdominis apice, pedibus posterioribus 2 ferè totis nigris, alis flavis, anterioribus fasciis 2, posterioribus apice fuscis, his ma- cul& oblongé& terminali hyaliné. Fem.

Ï est jaune et noir. La tête est noire , avec les palpes et la plus

DES HYMEÉNOPTÈRES. 337

grande partie des mandibules jaunes. Le thorax est noir, avec la poitrine jaune ainsi que le métathorax, la région postscutellaire, les côtés de l’écusson, le voisinage des ailes et la région posté- rieure du prothorax. L'abdomen est jaune avec une bande noire, interrompue au milieu, sur la partie postérieure du quatrième segment; les segments 4 et 5 sont noirs; le sixième est noir, avec le milieu jaune ; les deux suivants sont jaunes. La {arière est presque noire, Les quatre pattes de devant sont jaunes, avec le bout des tarses noir ; les deux pattes de derrière sont noires, avec les trochanters, les trochantins, la base des cuisses et des jambes, jaunes. Les ailes sont jaunes : celles de devant ont deux bandes brunes, dont la première offre un trait oblique et hyalin, avec la base du stigma noire ; celles de derrière ont la dernière moi- tié brune , avec une grande tache ovale et transparente sur l’ex- trémité.

La face est ponctuée et velue, avec un espace lisse et saillant, presque caréné, au milieu. Le lobe moyen du mésothorax est sail- lantet lessillonsinterlobulaires sont peu profonds. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est précédé d’une fossette et séparé des bords latéraux, qui sont plats, par un sillon très-étroit, ou par la ligne qui limite le lobelui-même. Le deuxième segment n'offre point de carène, mais il est élevé à la base et marqué de chaque côté d’une fossette oblique. Le sillon d’intersection des segments ? et 3 est lisse et tout à fait droit,

Longueur du corps : 0,016.

— de la tarière : 0,052.

Hab, la Guyane (Cayenne). Collection de M. Serville,

5. Le BRACON 1SCHIOMELAS,

Rufus, capite et pedibusposterioribus2 partimnigris, alis anterioribus fasciis 2, posterioribus dimidio fuscis , facie scabrä. Few.

H est noir, avec la tête et la plus grande partie des pattes postérieures noires. Les ailes sont jaunes: celles de devant out deux bandes brunes ou noires ; celles de derrière sont brunes dans leur moitié postérieure. Les pattes sont d’un roux plus pale que l’abdomen ; le bout des quatre tarses de devant est noir. Les hanches postérieures sont noires, avec les deux extré- nités rousses ; la plus grande partie des cuisses , les deux tiers

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 22

338 HISTOIRE NATURELLE

postérieurs des jambes de derrière et leurs tarses, sont noirs ; le reste des pattes de derrière est roux, ainsi que les éperons des jambes. La tarière est rousse; ses valves manquent. Le stigma des ailes est entièrement roux ; la bande médiane des ailes de devant est plus foncée que l’extrémité.

La face est rugueuse et même ridée en travers , avec le mi- lieu lisse et un peu élevé. Les antennes manquent. Les lobes dorsaux du mésothorax sont assez bien indiqués ; le lobe moyen est saillant en avant. Le métathorax est lisse. Les deux premiers segments de l'abdomen sont un peu étroits, élevés au milieu et pourvus d’un sillon voisin du bord latéral ; le troisième seg- ment offre à la base deux sillons très-obliques.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,035.

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

6. Le BRACON ANNULATUS.

Rufus, capite, abdominis apice et pedibus posterio- ribus 2 partèm nigris, antennis nigris annulo rufo, alis anterioribus bifasciatis. Fem.

Il est d’un fauve roux , avec la tête, le bout de l’abdomen et la plus grande partie des pattes postérieures, noirs. Les palpes sont en grande partie bruns. Toutes les hanches et tous les tro- chanters sont noirs ; les trochantins sont jaunes , ainsi que les cuisses et les jambes des deux premières paires ; les cuisses et les jambes de derrière sont rousses à l’origine: le reste est noir ainsi que les tarses ; les tarses intermédiaires sont noirs dans leur seconde moitié, et les antérieurs à l’extrémité seulement; les cuisses de devant sont noires en dessus. Les antennes sont noires, avec un anneau roux situé avant l’extrémité. Les quatre derniers segments de l’abdomen sont noirs. La tarière est rousse avec les valves noires, Les ailes sont jaunâtres; deux bandes brunes se remarquent sur celles de devant, et l'extrémité seule des ailes postérieures est enfumée.

La face est ponctuée et surmontée d’une ligne élevée dans le voisinage des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est sail- lant en avant ; le métathorax est lisse, Le premier segment de l’abdomen est surmonté d’un bourrelet marginal et d’une saillie

DES HYMÉNOPTÈRES. 339

oblongue; le deuxième est dans le même cas, si ce n’est que la saillie est courte et presque en forme de carène. Le sillon inter- segmentaire est large et en chevron.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,027.

Hab, la Guyane; Leprieur, etc. G. M.

Obs. Le Bracon ornator de Fabricius est sans doute très- voisin de cette espèce, mais il paraît surtout en différer par l’absence de l’anneau coloré aux antennes.

7. Le BPACON LATERALIS.

Niger, thoracis dorso pectoreque , abdominis segmentis prioribus 3, pedibus partim rufis, alis subhyalinis, prio- ribus fasciis 2, posterioribus apice fuscis, abdominis segmento 2° lineis elevalis 3. Fem.

Il a la tête et les cinq derniers segments de l’abdomen noirs. Les trois premiers segments sont roux et les intersections des segments noirs sont plus ou moins rousses. Les palpes sont roux. Le prothorax est presque entièrement noir ; ses angles postérieurs seuls sont rougeâtres. Le dos et le pectus du mésothorax sont rouges ; ses flancs sont bruns ou noirs, ainsi qu’une bande sinueuse sur la région scutellaire, qui passe sur la partie postérieure de l’écusson. Le lobe moyen du mésothorax est plus ou moins brun. Le métathorax est noir, avec le milieu de sa région dorsale plus ou moins rougeâtre. Les pattes antérieures sont rousses, avec le bout des tarses noir. Les pattes intermédiaires sont rousses , avec les hanches et le bout des tarses noirs, ou bien avec les hanches, les trochanters et la plus grande partie des cuisses noirs, ainsi que le bout des tarses. Les pattes posté- rieures ont les hanches , les trochanters et les cuisses presque en entier, noirs ; les jambes et les tarses sont d’un roux foncé, avec le bout des uns et des autres plus ou moins noir. La tarière est d’un roux foncé ; ses valves sont noires. Les ailessontsemi-trans- parentes: celles de derrière ont une bande oblique brune sur l'extrémité; celles de devant ont deux bandes brunes, dont la première, assez peu indiquée, est traversée par un trait oblique et transparent, et la deuxième est anguleuse ; le stigma est brun,

ainsi que la plupart des nervures. Les écailles des ailes sont rousses.

340 HISTOIRE NATURELLE

La face est finement ponctuée, un peu inégale , avec une fos- sette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du méso- thorax est saillant , et les sillons interlobulaires sont peu mar- qués. Le métathorax offre de très-petits points d’où sortent des poils. Le premier segment de l’abdomen est surmonté d’un lobe ovale, avec un sillon longitudinal plus ou moins marqué et deux bourrelets latéraux, un de chaque côté. Le deuxième segment présente trois saillies longitudinales outre les bourrelets latéraux; des trois saillies, les deux extérieures s’élargissent considérable- ment en arrière. Le troisième segment porte un sillon sinueux très-arqué et presque en chevron , avec une élévation au milieu.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,018.

Hab, l’Amérique méridionale; d’Orbigny. C. M.

8. Le BracoN LEBaAsII.

Niger, abdominis segmentis prioribus 3 et 4° basi cum pedibus rufis, pedibus posterioribus 2 ferè totis nigris, alis Jasciis 2 fuscis, abdominis segmento 2 trilineato , facie rugosä. Fem.

Il est noir , avec les trois premiers segments de l’abdomen et la base du quatrième d’un jaune roux, ainsi que les quatre pattes de devant, dont le bout des tarses est noir. Les quatre hanches postérieures sont noires. Les deux pattes de derrière sont noires, à l'exception des trochanters, des trochantins et de la base des cuisses, qui sont d’un jaune roux, ainsi que les palpes. La tarière est d’un jaune roux, et ses valves sont noires. Les aïles sont jaunes avec deux bandes brunes ou noires: la première bande des ailes de la deuxième paire est très-large , et celle de l’extré- mité très-étroite ; la première bande des ailes de devant offre un trait oblique et transparent. Le stigma n'a de jaune que l’extré- mité. Les écailles des ailes sont d’un jaune roux, ainsi que la région postscutellaire et le bord postérieur du métathorax. Le bord postérieur des segments noirs de l’abdomen est un peu jaunûtre.

La face offre plusieurs lignes élevées qui se croisent , et dont l’une forme un bourrelet arqué , situé contre le chaperon; les côtés de la face sont comme ridés en travers. Le lobe moyen du mésothorax est saillant, mais les sillons interlobulaires sont très-

DES HYMEÉNOPTÈRES. 3h41

peu marqués. Le premier segment de l’abdomen offre une élé- vation linguiforme, pourvue d’un sillon longitudinal et accompa- gnée d'un bourrelet latéral. Le deuxième segment présente trois côtes saillantes qui ne vont pas jusqu’à l'extrémité, et dont les deux extérieures forment de chaque côté un large bourrelet. Le troisième segment est séparé en apparence du précédent par un sillon arqué, large, profond et tout à fait lisse.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tariere : 0,011.

Hab. la Colombie; Lebas. C. M.

9. LE BRACON SUBDEPRESSUS.

Rufo-castaneus, capite, thoracis antico, abdominis apice pedibusque nigris , tibiis tarsisque anterioribus 4 rufis , alis subhyalinis, fasciis 2 fuscis, abdomine sub- depresso. Mas.

Il est rouge , avec la tête , le devant du prothorax, le bout de l'abdomen, noirs, ainsi que la plus grande partie des pattes. Les quatre jambes et tarses antérieurs sont roux, avec le bout des tarses noir. Les extrémités des quatre cuisses de devant sont rousses , ainsi que les trochanters. Le cinquième segment de l’abdomen est noir en arrière ; les suivants sont noirs , avec le bord postérieur rougeâtre. Les ailes sont un peu obscures, lége- rement jaunâtres, avec deux larges bandes brunes, qui sont réunies en arrière sur les ailes de la deuxième paire. Le stigma est noir, avec l’extrémité roussâtre, et la plupart des nervures sont noires. Les palpes sont d’un roux foncé.

La face manque. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu indiqués et le lobe moyen est un peu déprimé au milieu dans toute sa longueur. Le métathorax est parsemé de tres-petits points d’où sortent des poils, et il présente à sa base deux très-pe- tites fossettes. Le premier segment de l’abdomen est surmonté d’un grand lobe ovale et tronqué, quiest séparé du bourrelet latéral par un sillon crénelé, Le deuxième segment présente trois saillies longitudinales, dont les deux extérieures forment un large bourrelet ; il existe de chaque côté de la saillie médiane une fossette allongée dont le fond est ponctué ou rugueux, et une semblable fossette se remarque en outre en dedans du bourrelet extérieur. L’abdomen est déprimé et parsemé de

342 HISTOIRE NATURELLE

petits points enfoncés d’où sortent des poils. Le sillon qui semble séparer le deuxième segment du troisième est crénelé. Longueur : 0,010. Hab. le Brésil (Para). C.M.

10. Le BRACON sTRIATUS.

Rufus, capite, abdominis apice et pedibus partim nigris, alis anterioribus fasciis 2, posterioribus apice fuscis, ab- dominis segmentis 2-4 tenuè striatis. Mas.

Il est d’un jaune roux, avec la tête, les quatre derniers seg- ments de l'abdomen et une partie des pattes, noirs. Les palpes sont jaunes. Les épimères du prothorax sont noires, ainsi que la par- tie postérieure des quatre cuisses de devant, les cuisses posté- rieures tout entières et la plus grande partie des quatre hanches de derrière. Les jambes et les tarses postérieurs sont bruns. Les ailes sont transparentes, mais un peu obscures ; celles de devant ont au milieu une bande enfumée qui présente un espace blan- châtre, et leur extrémité est enfumée à partir de la troisième cu- bitale ; le stigma est noir ainsi que la côte ; les ailes de derrière ont l’extrémité et les bords , surtout le postérieur, enfumés.

La face est ponctuée et velue, avec une fossette au-dessous des antennes, Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu indiquées. Le premier segment de l'abdomen est surmonté d’une saillie ovale et carénée à son extrémité ; de chaque côté, cette saillie est séparée d’un bourrelet submarginal par un large et profond sillon : les deux tiers postérieurs du segment sont ponctués ou rugueux. Les trois segments suivants sont finement striés en long ; ils offrent au milieu une carène longitudinale et, de chaque côté, un bourrelet élevé plus ou moins complet. Les segments 3 et 4 ont à leur base un sillon arqué et crénelé. Les quatre derniers segments offrent quelques petits points d’où partent des poils.

Longueur : 0,013.

Hab, les grands bois d’Oyapok (Guyane) ; Leprieur. C. M.

11. Le BRACON PosTicus.

Niger, abdominis seomentis prioribus 5 rubris , alis an- terioribus fascis 2, posterioribus apice fuscis, pedibus

DES HYMÉNOPTÈRES. 343

rufis, posterioribus 2 ferè totis nigris, abdominis segmento. 2 profundè bifoveolato. Fem.

Il est noir, avec les cinq premiers segments de l’abdomen rouges. Les palpes et les quatre pattes antérieures sont jaunes ; le bout des quatre tarses antérieures est noir. Les hanches, les trochanters et les cuisses postérieures , sont noirs; les tro- chantins , les jambes et les tarses de derrière sont roux , mais l’extrémité des jambes est noire ainsi que l’extrémité des tarses. La tarière est noire ainsiqueses valves. Les ailes soôntjaunes : celles de devant ont une bande et toute l’extrémité brunes ; le stigma est jaune avec la base noire; les ailes postérieures ont le tiers postérieur brun. L’écaille des ailes est en grande partie rousse. La région postscutellaire et le milieu du bord postérieur du métathorax sont d’un roux vif. Le bord postérieur des trois der- niers segments de l’abdomen est rougeâtre.

La face est entiérement rugueuse. Les lobes dorsaux du mé- sothorax sont un peu élevés. Le métathorax est parsemé de petits points d’ou sortent des poils. Le premier segment de l’abdomen offre un espace élevé et linguiforme, qui est un peu déprimé en arrière, et de chaque côté duquel est un bourrelet strié qui s’é- largit en arrière. Le deuxième segment présente au milieu une languette élevée plus large en avant, et de chaque côté un bourrelet épais, en dedans duquel se voit une fossette profonde ; un sillon oblique existe aux angles postérieurs. Les intérsections des segments 2-5 sont larges et profondes, et la première, c’est-a- dire celle qui sépare les segments 2, 3, est sinueuse et striée ou crénelée.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,014.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

12. LE BRACON NIGRIPES.

Rufus, capite, thoracis antico, abdominis apice pedi- busque nigris, alis obscuris, anterioribus fasciis 2, poste- rioribus apice fuscis , facie tenuè punctata. Fem.

Il a la tête, le devant du prothorax , les quatre derniers seg-

ments de l’abdomen, les pattes et les valves de la tariére, noirs. La tarière est d’un roux foncé, Le thorax et les quatre pre-

344 HISTOIRE NATURELLE

miers segments de l’abdomen sont d’un jaune roux. Les palpes sont noirs, avec l’extrémité roussâtre, Les ailes sont un peu obscures ; celles de derrière ont le bout enfumé : celles de de- vant sont plus obscures dans leur première moitié, c’est-à-dire à partir du corps, et présentent deux bandes brunes, la pre- mière au milieu, avec un espace transparent ; la deuxième, à l'extrémité , est arquée et se réunit des deux côtés à la bande du milieu ; presque toutes les nervures sont noires, mais surtout la côte et le stigma.

La face est finement ponctuée , avec une fossette au-dessous des antennes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont assez dis- tincts, et le lobe moyen se prolonge en pointe jusqu’à l’écusson. Le métathorax offre à la base deux petites dépressions peu pro- fondes. Le premier segment de l’abdomen porte une large saillie carénée et de chaque côté un bourrelet saillant, dont elle est sé- parée par un large sillon. Le deuxième segment offre de chaque côté un large bourrelet et au milieu une saillie en carène, qui se rétrécit brusquement et se termine dans une dépression peu profonde ; enfin un sillon oblique est situé près des angles pos- térienrs. Le troisième segment montre à sa base un sillon sinueux et finement crénelé, qui vient finir sur les côtés en même temps qu’un large bourrelet latéral; c’est le sillon d’intersection des segments ?2 et 3.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,011.

Hab. la Guyane (Cayenne). C. M.

13. LE BRACON AFFINIS.

Rufus, capite, abdominis apice pedibusque posterio- ribus 2 nigris, pedibus anterioribus 4 rufis, femoribus nigris, alis flavis, anterioribus fasciis 2, posterio- ribus apice fuscis, facie dense punctata. Fem.

Il ressemble beaucoup au Br. nigripes. I] a, comme lui, la tête et les quatre derniers segments de l’abdomen noirs, mais les épimères seules du prothorax sont noires; les quatre jambes et tarses antérieurs sont roux et les trochanters d’un roux vif, Les ailes sont jaunâtres : celles de derrière ont l’extré- mité enfumée ; celles de devant ont au milieu une bande enfu-

mée, avec un point transparent et à l’extrémité une large bande

DES HYMÉNOPTÈRES. 345

aussi enfumée. La côte et le stigma, ainsi que toutes les nervures en général, sont noirs.

La tête est fortement ponctuée, avec une petite saillie auprès du chaperon et deux autres saillies plus fortes au-dessous des antennes, auxquelles elles servent de support. Le thorax et l'abdomen sont disposés comme dans le Pr. nigripes , si ce n’est que l’élévation du premier segment n’a point de carène.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Guyane; Leschenault et Doumerc. C. M.

14. LE BRACON vicINus.

Rufus, capite, abdominis apice pedibusque posterioribus 2 nigris, pedibus anterioribus 4 rufis, femoribus nigris, alis flavis, anterioribus fasciis 2, posterioribus apice Juscis, incisuris levibus. Fem.

Il offre la même disposition de couleurs que le Br. afjinis, dont il ne diffère que parce que le sillon d’intersection des seg- ments 2? et 3 n’est pas crénelé , que le premier segment est plus long que large et un peu rétréci à sa base, que la carène du deuxième segment est allongée, avec la base un peu plus large, et que le troisième segment offre une carène ou une élévation peu distincte. L’abdomen est en ovale trés-allongé.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tariere : 0,011.

Hab. la Guyane (la Mana) ; Leschenault et Doumerc. Collect de M. Serville,

15. LE BRACON RUFIPES.

Niger, abdominis segmentis prioribus 3 pedibusque ru- fes, übiis posterioribus 2 apice tarsisque nigris, alis flavis, J'asciis 2 fuscis, abdominis incisuré striatä. Fem.

Il est noir , avec les trois premiers segments de l’ahdomen et les pattes d’un janne roux. La tête manque. Les quatre hanches postérieures et l’extrémité des quatre tarses antérieurs sont noires, Le bout des jambes postérieures et les tarses de derrière sont noirs; ces derniers ont cependant les articles 3, 4 d’un roux foncé, ainsi que le bout des deux articles précédents. Les

346 HISTOIRE NATURELLE

lignes scutellaires et le bord postérieur du métathorax sont roux, ainsi que le bord des cinq derniers segments de l'abdo- men. Les ailes sont jaunes, ainsi que leurs écailles, et ornées de deux bandes brunes, qui sont séparées aux ailes de devant et réunies en arrière, le long du bord postérieur, aux ailes de derrière; le stigma est jaune, avec sa base seule noire. La ta- riére est d’un roux foncé et ses valves sont noires.

Les lobes dorsaux du mésothorax sont distincts et séparés par des sillons interlobulaires lisses ; le bord interne des lobes laté- raux offre quelques points ou rides transversales. Le métathorax est finement ponctué et velu ; le milieu de sa région dorsale est lisse et pourvu de deux fossettes allongées, parallèles et peu profondes. Le premier segment de l’abdomen est surmonté d’une grande saillie linguiforme, portant trois petits sillons dont un en avant ; les côtés présentent un bourrelet saillant et en de- hors une petite languette relevée et placée en arrière. Les seg- ments ? et 3 sont disposés comme dans les Pr. nigripes, afji- nis, etc. , avec quelques points peu profonds d’où sortent des poils ; le sillon médian du segment commun (2 et 3) est sinueux et crénelé; le sillon arqué, moins large que le précédent et situé à la base du quatrième segment, est crénelé aussi, mais moins fortement.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,010.

Hab. la Guyane; Leprieur. C. M.

Obs. La description du Br. similator Fab. convient à cette espèce, qui diffère d’ailleurs de celle que M. Spinola a regardée comme le Pr. similator, par les sillons crénelés de son abdomen.

16. Le BRACON SIGNUM.

Niger, abdominis sesmentis prioribus k pedibusque rubris, alis anterioribus fasciis 2, posterioribus apice Juscis, abdoniine puünctato, segmentis 2, 3 utrinquè excavatis. Fem.

Il est noir, avec les quatre premiers segments de l’abdomen rouges, ainsi que les pattes, dont les hanches sont noires, de même qué la portion des cuisses de derrière voisine de l’extré- mité ; le bout des jambes de derrière et leurs tarses sont bruns. La région postscutéllaire et le milieu du métathorax Sont

DES HYMÉNOPTÈRES. 347

rouges. Les ailes sont jaunes; celles de derrière ont de larges bandes brunes qui se réunissent presque sur le bord postérieur et le stigma presque entièrement noir : un trait transparent se remarque sur la première bande ; les ailes de derrière ont le tiers postérieur brun. L’écaille des ailes est rouge. La tarière est rousse, avec les valves noires. L’intersection des trois avant-der- niers segments de l’abdomen est rouge.

La face est finement rugueuse. Le thorax est trés-finement ponctué, un peu velu. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu saillants. Le premier segment de l’abdomen est disposé comme dansle Br. excavatus. Les segments ? et 5 sont bordés de chaque côté et pourvus d’une fossette profonde : le milieu est pourvu d’une carène. Le troisième et le quatrième segments offrent à la base un sillon arqué ou même sinueux. Tout l’ab- domen est parsemé de points enfoncés plus nombreux sur les premiers segments.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,008.

Hab. l’Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

17. LE BRACON EXGAVATUS.

Ruber, capite, thoracis antico, abdominis apice fe- moribusque partim nigris, alis flavis, anterioribus fas- ciis 2, posterioribus dimidio fuscis, abdominis seg- mento 2 excavato. Fem.

Il est rouge, avec la tête, le bout de l’abdomen et une partie des cuisses, noirs. L’extrémité des palpes est rousse. La partie antérieure du prothorax est noire. Les côtés du deuxième seg- ment de l’abdomen sont noirs , ainsi qu’une tache ronde de chaque côté du troisième segment. Les quatre derniers segments de l’abdomen sont noirs, avec l'intersection des segments 5-7 rouge. La tariére est rousse avec les valves noires. Les cuisses sont noires en grande partie. Le bout des quatre tarses antérieurs est noir , ainsi que les hanches, le bout des jambes et les tarses de derrière. Les ailes sont jaunes ; celles de devant ont une bande brune qui s’étend sur la base du stigma , et l’ex- trémité est occupée par une large bande brune et arquée, qui va se réunir à la première bande en suivant le bord pos- térieur.

348 HISTOIRE NATURELLE

La face est ponctuée et offre une impression en avant et en arrière, Les lobes dorsaux du mésothorax sont distincts, Le mé- tathorax est velu, sans lignes ni impressions distinctes. Le pre- mier segment de l’abdomen est pourvu d'un bord large , d’une saillie ovalaire au milieu et d’une forte carène située de chaque côté, entre le bord et Ja saillie moyenne. Le deuxième segment présente de chaque côté une forte dépression, ou une large fos- sette oblique, et au milieu une forte carène, plus large à la base qu’à l’extrémité, outre un sillon oblique près des angles pos- térieurs.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tariére : 0,010.

Hab. Surinam ; Leschenault. C. M.

18. Le BRACON CRENArus.

Ruber, capite, abdominis apice femoribusque nigris, alis anterioribus fasciis 2, posterioribus apice fuscis, ab- dominis seomento 2 excavato, posticè crenato. Fem.

Il est rouge , avec la tête, l’extrémité de l’abdomen et la plus grande partie des cuisses, noires. Les épimères du prothorax sont noires. Le dessus des hanches de devant, la plus grande partie de celles du milieu et les hanches postérieures en totalité sont noirs , ainsi que le bout des quatre tarses antérieurs, l'extrémité des jambes postérieures et le dessus des tarses de derrière. Un trait noir se remarque en travers des quatre derniers segments de l’abdomen ; les trois segments suivants sont noirs, avec les intersections rougeâtres; le dernier segment est jaune dans sa portion membraneuse et noir dans le reste. La tarière est d’un roux foncé, avec les valves noires. Les ailes sont jaunâtres : celles de devant offrent deux bandes brunes, entre lesquelles le stigma est entièrement jaune; celles de derrière sont brunes dans leur dernière moitié environ.

La face est ponctuée, velue, et offre une dépression au-dessous des antennes. Les lobes dorsayx du mésothorax sont peu élevés. Le premier segment de l’abdomen a les bords latéraux paral- lèles, un peuélevés, et de chaque côté de ces bords on remarque une portion qui s’élargit en arrière. Le deuxième segment pré- sente deux grandes fossettes séparées par une forte carène, Le troisième’segment offre vers la base et sur le milieu deux petits

DES HYMÉNOPTÈRES. 349

sillons obliques. Enfin, la suture intersegmentaireest droite, pro- fonde et crénelée.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,014.

Hab. la Mana (Guyane); Leschenault et Doumerc. C. M. Le Bré- sil; collect. de M. Serville.

19. LE BRACON BISULCIS,

Niger, pedibus rufis, abdominis segmentis primoribus 4 rubris, alis flavis, fusco-bifasciatis, posterioribus apice Juscis, abdominis segmentis prioribus 2 bisulcatis. Fem.

Il est noir, avec les pattes jaunes et les quatre premiers seg- ments de l’abdomen rouges. Les ailes sont jaunâtres : les pre- mières ont deux bandes brunes, les autres sont brunes dans leur tiers postérieur. Les palpes sont jaunes. Le bout des tarses est noir, ainsi que la base des hanches intermédiaires et les hanches postérieures en entier, si ce n’est l'extrémité qui est rousse, La région postscutellaire , la base et l’extrémité du mé- tathorax sont rousses. Les quatre derniers segments de l’abäomen sont noirs, avec la base et l’extrémité rouges. Les valves de Ja ta- riére sont noires , ainsi que les antennes. L’écaille des ailes de devant est jaune et le stigma noir; la bande médiane offre au milieu une tache transparente, en forme de virgule ; la bande terminale se réunit. à la précédente le long du bord postérieur.

La face est ponctuée, velue, et offre une petite saillie an-des- sous des antennes, Le premier article des antennes est prolongé en dessous à son extrémité , au côté interne , et un peu échancré en dehors. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant en avant et sa partie postérieure largement déprimée. Le mé- tathorax est velu et parsemé de petits points enfoncés. Les deux premiers segments de l’abdomen offrent chacun deux larges sillons obliques d’avant en arriére et de dehors en dedans, qui sont séparés par une élévation allongée ; ils ont en outre deux bourrelets marginaux plus éloignés du bord sur le premier seg- ment que sur le deuxième , et ils sont séparés du bord, sur ce- lui- ci, par un sillon profond et oblique de dedans en dehors ; le troisième segment présente une saillie médiane et un sillon très-oblique sur chacun des côtés ; le quatrième segment porte

350 HISTOIRE NATURELLE

à sa base un sillon arqué dont la convexité est tournée en

arrière. Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,017. Hab. la Guyane; Leprieur, C. M.

90. LE BRACON FACIALIS.

Rufus, capite et thorace ferè toto nigris, pedibus pos- terioribus 2 rufo et nigro variis, abdominis apice nigro- fasciato, alis flavis, nigro-fasciatis, abdominis incisur& arcuatä. Fem.

Il est roux, avec la tête et le thorax noirs, à l'exception du métathorax qui est roux , ainsi que la région postscutellaire et les côtés de l’écusson. Le cinquième segment de l’abdomen offre à la base une large bande noire, interrompue au milieu; le sixième segment est noir, avec le bord postérieur roux ; les deux derniers segments sont noirs, avec la base rousse. Les pattes sont jaunes, avec la base des hanches intermédiaires, les hanches et trochanters postérieurs, la dernière moilié des cuisses de der- rière , noirs; les jambes et tarses postérieurs sont noirs, avec la base rousse. Les ailes sont jaunes; celles de devant ont deux pandes brunes , dont la première offre une ligne transparente et oblique, et le stigma est presque entièrement noir ; les ailes postérieures ont une bande brune, située un peu au delà du milieu.

La face est rugueuse, comme striée en travers sur les côtés, et présente au milieu une saillie plate et finement rugueuse, de chaque côté de laquelle on voit deux lignes longitudinales éle- vées. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant et les sillons interlobulaires sont bien marqués, La saillie du premier segment est en carré long, précédée d’une fossette et marquée au milieu d’un léger sillon ; les côtés du segment sont plats, obliques et marqués en dehors d'un léger sillon. Le deuxième segment est élevé à la base et présente de chaque côté une fos- sette ou dépression profonde, sans tubercules ni bourrelets la- téraux. Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est lisse et arqué. L’abdomen est long et étroit.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,013.

Hab, l’île de Cayenne. Collect. de M. Serville.

DES HYMENOPTÈRES. 351 91. LE BRACON ANGUSTUS.

Rufus, capite, thoracis antico, abdominis apice, pedi- bus posterioribus 2, femoribus ferè totis coxisque nigris, alis subflavidis , anterioribus fascuis 2, posterioribus fas- cid unicä fuscis , segmentis 3, k sulco obliquo. Fem.

11 est roux, avec la tête, la partie antérieure du prothorax, les hanches , la plus grande partie des cuisses, noires, ainsi que les jambes et tarses de derrière et le bout des quatre tarses de devant. La partie postérieure de l'abdomen est noire à partir du milieu du quatrième segment, et les intersections des derniers segments sont rousses. Les ailes sont transparentes, un peu jau- nâtres, avec deux bandes brunes sur celles de devant et une seule, un peu au delà du milieu, sur celles de derrière; le stigma est entièrement noir.

La face est ponctuée, avec le milieu un peu élevé et lisse ; une dépression ou fossette se remarque au devant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant en avant , et les sillons interlobulaires sont à peine marqués. La saillie mé- diane du premier segment de l'abdomen est en ovale allongé, avec deux petites fossettes en arriere : elle est séparée des bour- relets latéraux par un sillon à peu près lisse , et élargi en avant et en arrière, Le deuxième segment porte une carène étroite en triangle très-allongé, accompagnée de chaque côté d’une fos- sette étroite ; une fossette très-allongée se remarque sur les côtés du segment, dont les bords forment un bourrelet épais. Le troisième segment est presque caréné au milieu , et présente de chaque côté un long sillon oblique: un pareil sillon se re- marque sur le segment suivant. L’abdomen est long et étroit.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,018.

Hab. l’île de Cayenne. Collect. de M. Serville.

22. Le BRACON INCOMPLETUS.

Niger, abdominis segmentis prioribus 4 rubris, alis flavis, anterioribus fasci& interrupté et maculé apicalr, posterioribus apice fuscis, abdominis segmento 2° utrin- que excavato. Fem.

Il est noir, avec les quatre premiers segments de l’abdomen

352 HISTOIRE NATURELLE

rouges , ainsi qu’une partie de la base et de l’extrémité du mé- tathorax. Les ailes sont jaunâtres: celles de devant ont au mi- lieu une bande noire, incomplète en arrière, et l'extrémité cou- verte d’une large bande brune et arquée, qui s’étend presque, en arrière, jusqu’à la bande du milieu ; l'extrémité seule du stigma est noire ; les ailes de derrière ont le tiers postérieur noir. Les quatre tarses antérieurs sont rougeâtres , avec l’extré- mité noire, surtout aux tarses intermédiaires, La tarière est d’un roux foncé et ses valves sont noires.

La face est rugueuse, avec un sillon au milieu. Les lobes dor- saux du mésothorax sont à peine marqués. Le métathorax est très-finement ponctué, à cause des poils dont il est revêtu. Le premier segment de l’abdomen a sa base élevée de chaque côté et profondément sillonnée au milieu ; le reste est élevé au mi- lieu et séparé d’un rebord latéral par un sillon profond. Le deuxième segment offre une forte carène au milieu et une pro- fonde excavation arquée de chaque côté, outre un sillon oblique aux angles postérieurs. Les deux segments suivants portent à la base un léger sillon arqué.

Longueur du corps : 0,016.

— de la tarière : 0,011.

Hab. Surinam ; Leschenault. C. M.

93. LE BRACON POLYBOTHRYS.

Niger, abdominis seomentis prioribus 4 tarsisque an- terioribus 2 rufis, alis subhyalinis, anterioribus fasciis 2, posterioribus apice fuscis, abdomine pluri-foveolato. Fem.

Il est noir , avec les quatre premiers segments de l’abdomen roux, ainsi que les deux tarses antérieurs, dont le bout est noir , la région postscutellaire et le bord postérieur du métha- thorax. Les ailes sont semi-transparentes : celles de derrière ont le tiers postérieur enfumé; celles de devant ont deux bandes, aussi enfumées, dont la première offre un point transparent et au dessus de celui-ci un espace semi-transparent. Le stigma et toutes les nervures sont bruns ou noirs, Les valves de la tarière sont noires ; la tarière elle-même est cachée

La tête est couverte de points serrés et un peu élevée au de- vant de la fossette interantennaire. Le dos du mésothorax est un peu élevé en avant, sans lobes distincts. Le métathorax est

DES HYMÉNOPTÈRES. 353

finement ponctué, avec deux légers sillons longitudinaux au milieu, et en arrière plusieurs petits sillons aussi au milieu. Le premier segment de l’abdomen est plus long que large, sur- monté d'un lobe saillant ovale, et prolongé en arrière en une espèce de carène, de chaque côté de laquelle on voit une fos- sette oblongue : le lobe est un peu inégal et creusé d’un sillon ; il y a de chaque côté un bourrelet ou ligne élevée près du bord, et un autre sur le bord, dans la moitié postérieure seulement, Le deuxième segment présente deux grandes fossettes oblon- gues , séparées par une carène en triangle trés-allongé, dont la base, située en avant, est creusée d’une fossette ; Le bord exté- rieur de chaque fossette est relevé ; en dedans du bourrelet extérieur se voit un sillon profond , et plus en dedans un sillon plus petit et oblique comme le premier ; les intervalles des fos- settes offrent quelques points. Le troisième segment, séparé en apparence du deuxième par un sillon transversal crénelé , offre au milieu une saillie triangulaire et allongée, et de chaque côté un sillon oblique et un peu arqué: la partie postérieure du segment offre quelques points ; le quatrième segment est dis- posé comme le precédent, si ce n’est que la saillie triangulaire est plus large encore.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,011.

Hab. la Guyane; M. Leprieur. C. M,

94. LE BRACON SUBNODOSUS.

Niger, abdominis segmentis prioribus 8 et pedibus an- terioribus 4 rufis, alis anterioribus fascid et apice , pos- terioribus apice fuscis, stigmate croceo, abdomine subno-

doso. Mas.

Il est noir, avec les cinq premiers segments de l'abdomen roux. Les quatre pattes de devant sont rousses, avec le bout des tarses noir. Les deux hanches intermédiaires et les pattes de de- vant sont noires. Les palpes sont roux. Les ailes sont franspa- rentes , légèrement jaunâtres : celles de devant ont une bande au milieu et tout le tiers postérieur obscur; celles de derrière ont la dernière moitié obscure. Le stigma est d’un jaune roux, avec l’extrémité noire.

HYMÉNOPTÈRES , TOME 1V. 23

354 HISTOIRE NATURELLE

La face est velue et présente au milieu une fossette longitudi- nale. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant et les sillons interlobulaires sont larges et peu profonds. Le lobe mé- dian du premier segment de l’abdomen est en ovale allongé, tronqué en arrière, parsemé au milieu de quelques points et sé- paré des bourrelets latéraux par un sillon crénelé; il est, en outre, précédé d’une fossette profonde, La base du deuxième segment offre une saillie en losange, terminée par une carène étroite qui est située au milieu d’une fossette profonde ; cette fossette est le commencement du sillon parabolique (de M. Spi- nola ), qui laisse en dehors les bourrelets latéraux. Le troisième segment offre une saillie à la base et de chaque côté un tuber- cule triangulaire; le sillon d’intersection est large , profond et faiblement ponctué au milieu. Les segments 3-5 sont élevés et donnent à l'abdomen un aspect noueux.

Longueur : 0,010.

Hab. l’île de Cayenne. Collect. de M. Serville.

25. Le BrACON posricus.

Niger, pedibus palpisque rufis, femoribus posteriorti- bus 2 nigris, alis subflavidis apice fuscis, stigmate rufo, fascid anteriorum subflavidä , abdominis incisu- ris levibus. Fem.

Il est noir, avec les côtés des premiers segments de l’abdo- men d’un brun châtain, presque noir. Les quatre pattes de de- vant sont d’un jaune roux, avec les hanches noires ; les deux pattes postérieures sont noires, avec les deux extrémités des cuisses, la plus grande partie des jambes et le bout des articles des tarses d’un jaune roux. Les palpes sont de cetté dérnièré couleur. Les ailes sont transparentes et presque jannâtres sur la première moitié, la deuxième moitié est obscure; celles de de- vant ont une bande jaunâtre, assez large, en arrière du stigma qui est presque entièrement roux.

La face est rugueuse, un peu saillante au milieu , avec une fossette profonde entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant. Le métathorax est lisse. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est caréné , avec deux petites fossettes un peu en arrière; il est précédé d’une fossette profonde et séparé des bourrelets latéraux par un sillon

DES HYMÉNOPTÈRES. 355

lisse, Le deuxième segment porte au milieu une carène allon- gée, lancéolée et accompagnée de chaque côté d’une fossette étroite et un peu irrégulière ; les bourrelets latéraux sont presque carénés, Le troisième segment n’a qu’un rudiment de carène et de chaque côté un tubercule triangulaire. Les sillons transver- saux sont fout à fait lisses. L’abdomen est en ovale peu élargi.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,008.

Hab. le Brésil (prov. de Saint-Paul); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

3. Ailes en tout ou en partie obscures ; stigma jaune le plus ordinairement.

26. LE BRACON ELONGATUS.

Castaneus, capite et valvis terebræ nigris, alis fuscis stigmate croceo et fascid angust& hyalin&, elongatus, abdominis foveolis angustis, sulco segmentorum 4 et 5 angulato. Fem.

Il est d’un roux jaunâtre, avec la tête et les valves de la ta- rière noires. Les antennes manquent. Les palpes sont roux. Les tarses intermédiaires et surtout les postérieurs sont bruns. Les ailes sont brunes, avec le stigma et la portion qui l'environne d’un jaune roux; une bande transparente étroite et un peu obli- que prend naissance au devant du stigma.

La face est finement rugueuse, et pourvue d’une fossette peu profonde entre les tubercules antennaires. L’abdomen est long et étroit. Son premier segment est surmonté d’un lobe allongé , légèrement déprimé vers le tiers antérieur de sa longueur, marqué en arrière de deux petites fossettes allongées, et précédé d’une fossette profonde; ce lobe est accompagné de chaque côté d’un bourrelet qui se termine en pointe en arriére, et dont il est séparé par un sillon étroit et crénelé en partie. Le deuxième segment offre trois carènes, dont la moyenne est garnie de chaque côté d’une longue fossette très-étroite ; les carènes latérales sont marquées de deux fossettes, l’une à la base, l’autre près de l’extré- mité. Le troisième segment ressemble au précédent, si ce n’est que les bourrelets latéraux sont rempacés par des tubercules triangu- laires, et que plusieurs fossettes se remarquent depuis leur ex-

356 HISTOIRE NATURELLE

trémité jusqu'aux angles postérieurs. Les segments 4 et 5 ont à la base un tubercule triangulaire que contourne le sillon trans- versal ; les côtés du quatrième segment sont marqués de plu- sieurs fossettes. Le sillon du troisième segment paraît très-fine- ment crénelé ; celui des autres segments est tout à fait lisse.

Longueur du corps : 0,020. — de la tarière : 0,080 environ. Hab. l’Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

97. Le BRACON LONGICAUDA.

Niger, abdomine partim ferrugineo, alis nigris sti- gmate croceo et lineä obliqué hyalinä, abdominis inci- suris levibus. Fem,

Il est noir , avec une partie de la base et des côtés des seg- ments 2-4 de l’abdomen, d’un roux ferrugineux obscur. Les ailes sont noires ou d'un brun foncé, avec le stigma jaune ainsi que la portion de l'aile qui l'avoisine et une petite bande oblique, transparente, qui semble faire suite à la partie jaune.

La face est velue et présente une dépression entre les tuber- cules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant et les sillons interlobulaires sont très-peu marqués. Le métathorax présente une espèce de petit tubercule à la base, Le premier segment de l'abdomen est long et un peu étroit; son lobe médian est lisse, linguiforme et séparé des bourrelets latéraux par un sillon presque lisse, mais un peu crénelé en avant. Le premier segment offre une carène longue et étroite, qui en occupe presque toute la longueur, et qui est accompagnée de chaque côté d’une fossette lisse et très-étroite ; une fossette profonde et allongée accompagne les bourrelets latéraux. Le troisième segment poile une carène allongée, étroite, à base triangulaire, et de chaque côté un grand tubercule triangulaire, presque divisé en deux par une fossette. Le quatrième segment présente une espèce de tubercule un peu en arrière de la base, et un large sillon sinueux, dont le fond est lisse, ainsi que le fond des fo:settes ou sillons des deux segments précédents.

Longueur du corps : 0,017.

— de Ja tarière : 0,040.

Hab, le Brésil, C. M. et Collect. de M. Serville,

DES HYMENOPTÈRES. 387 98. LE BRACON CLATHRATUS.

Castaneus, capite pedibusque nigris, alis fuscis stismate croceo , capite profunudè sulcato, abdominis segmento 3 clathrato. Fem.

Il est d’un châtain foncé , avec la tête et les pattes noires. Le dessous des tarses antérieurs est roussâtre. Les ailes sont brunes ; celles de devant ont le stigma et la région qui les borde en arrière, jaunes, et un point transparent vers l’origine de la cel- lule discoïdale externe. La tarière est rousse, avec les valves noires. L'orbite externe des yeux est rousse, ainsi qu’une partie des joues el la plus grande portion des mandibules.

La face est finement ponctuée et velne , avec un profond sillon dans toute sa longueur. Les lobes dorsaux du mésothorax sont longs , étroits et un peu saillants. Le métathorax est velu et finement ponctué, avec le milieu lisse et le sillon latéral profond. Le premier segment de l’abdomen présente un grand lobe sail- Jant, marqué de deux petits sillons, et une fosselte nrofonde en avant du grand lobe; les larges sillons qui séparent ce dernier des bourrelets latéraux sont creénelés, ou fortement striés en tra- vers. Le deuxième segment offre à la base un bourreiet arqué, à convexité tournée en arriére et dont le milieu s’élargit en une espèce d’écusson qui se prolonge en carène étroite : cette carène occupe le milieu d’une grande fossette qui présente des stries arquées; contre les bourrelets latéraux, on voit une fossette plus grande et plus profonde encore , et dont le fond est inégal. La première moitié du troisième segment est pourvue de fortes stries longitudinales, qui occupent le font d’un sillon trés-large, à bord postérieur ondulé : ce sillon aboutit de chaque côté à une saillie ou lobe triangulaire, qui est pourvu lui-même d’une pe- tite fossette. Un sillon légèrement crénelé se remarque aussi à la base du quatrième segment.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,010.

Hab. l’île de Cayenne; Banon, etc. C. M.

Obs. Le sillon du quatrième segment est plus ou moins cré- nelé , suivant les individus, et la cellule brachiale des ailes de la première paire esi quelquefois semi-transparente en partie , ainsi que l’origine des ailes de la deuxième paire."

358 HISTOIRE NATURELLE

29. LE BRACON CASTANEUS.

Obscurè castaneus, alis fuscis stigmate croceo, anten- nis fuscis basi castaned, abdominis incisuris 3 subcrenatis. Fem.

Le corps et les pattes sont d’un brun châtain , plus foncé sur le vertex que sur la face. Les antennes sont brunes ou noires, avec les trois premiers articles châtains. Les ailes sont brunes; celles de devant ont le stigma et la partie qui le borde jaunes, et au-dessous un petit trait transparent. Le dessous des tarses pos- térieurs est brun.

La face est légerement rugueuse avec une petite ligne élevée entre les tubercules antennaires, Les lobes dorsaux du thorax sont allongés. Les sillons latéraux du métathorax sont bien marqués. Le premier segment de l’abdomen est surmonté d’un grand lobe saillant que précède une fossette profonde : ce lobe porte deux petites fossettes , et le large sillon qui le sépare des bourrelets latéraux est rugueux. Le deuxième segment présente trois ca- rènes, dont la moyenne est triangulaire à la base et se prolonge en une ligne étroite, reçue dans une fossette munie de quelques stries obliques ; les carènes ou bourrelets latéraux sont sinueux, ou plutôt échancrés au milieu, et avoisinés par une fossette pro- fonde, dont le fond est lisse, Le troisième segment porte une dé- pression, ou large fossette peu profonde, au milieu de laquelle est une saillie triangulaire; un lobe triangulaire se remarque de chaque côté, à la base de ce segment, et le sillon qui le sépare du précédent est arqué et légèrement crénelé. Le sillon transversal des segments 4 et 5 est de même légèrement crénelé. La tarière manque,

Longueur du corps ; 0,017.

Hab, le Brésil. Aug. Saint-Hilaire. C. M.

1 30. LE BRACON SUBFASCIATUS.

Obscurè castaneus, alis fuscis maculé magné triangu-

lari cum stigmate croce&, abdominis incisuré striaté.

Fem.

Il est d’un brun châtain , avec la tarière de cette même cou- leur, ainsi que le premier article des antennes. Le reste des an-

Ÿ {

DES HYMÉNOPTÈRES. 359

tennes et les quatre tarses postérieurs sont noirs, ainsi que les valves de la tarière. Les ailes sont brunes : celles de devant ont le stigma jaune , ainsi que la base de la cellule marginale et la plus grande partie de la sous-marginale ; une tache transparente est située tout à fait contre la tache jaune.

La face est finement ponctuée et inégale, comme mamelonnée, Le dos du prothorax est creusé d’un profond sillon transversal. Le premier segment de l’abäomen offre un lobe ovalaire , et de chaque côté un bourrelet élevé, réuni au lobe par quelques petites côtes transversales ; en avant du lobe est une fossette pro- fonde, formée par la rencontre des plans des deux bourrelets. Les segments ? et 3 offrent une carène étroite et dont l’origine est triangulaire sur le premier segment; quelques points élevés et disposés comme les dents d’une râpe se remarquent sur le deuxième segment; les fossettes submarginales de ce dernier sont profondes. L'intersection des segments ? et 3 est sinueuse et finement striée en long.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,010.

Hab. le Brésil ( prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. G. M,

31, LE BRaCoN sTIGMA.

Niger, abdominis segmento 2° utrinque obscurè casta- neo , alis nigris stigmate flavo punctisque 2 hyalinis, ab- dominis segmento 2° tricarinato. Fem.

Il est noir , avec le dessous de l’abdomen roux et le stigma des ailes de devant jaune , excepté à l'extrémité, où il est noir comme le reste des ailes. La portion des ailes qui borde le stigma est jaune comme lui. Un point transparent, précédé d’une petite ligne semi-transparente, se remarque sur le milieu des ailes, et un autre point plus petit existe à l'extrémité de la cellule discoï- dale postérieure (la deuxième). Les côtés du deuxieme segment de l’abdomen sont d’un châtain foncé.

La face est ponctuée, avec le milieu lisse et une fossette entre les tubercules antennaires. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu élevés. Le métathorax est velu ,avec le milieu lisse. Le premier segment de l’abdomen offre un grand lobe élevé, avec un bourrelct saillant de chaque côté. Le deuxième segment est. pourvu de trois carènes, dont les deux latérales forment bourre-

360 HISTOIRE NATURELLE

let et sont accompagnées à l’extrémité et en dedans d’un tuber- cule allongé; un trait oblique et arqué se remarque auprès des angles postérieurs. Le troisième segment est séparé du précédent par un sillon arqué et sinueux.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière ; 0,015.

Hab. le Brésil; ancienne collect. de Bosc. C. M. Buénos-Ayres; collect. de M. Serville.

| 32. LE BRACON MELANOPUS.

Castaneus, antennis pedibusque nigris, alis fuscis stigmate partim croceo, metathorace sulcato , abdominis incisur& striatä. Fem.

Il est d'un châtain foncé, avec les pattes et les antennes entiè- rement noires, si ce n’est le dessus des hanches de derrière, qui est roux comme le corps. La larière est d’un roux foncé avec les valves noires. Les ailes sont brunes, avec la première moitié du stigma jaune et un trait {transparent etun peu sinueux au-dessous du stigma.

La face est ponctuée , avec une saillie au milieu. Le dos du prothorax est creusé d'un sillon. Le métathorax est parsemé de points rares et marqué d’un sillon longitudinal, dont le fond est strié dans la seconde moitié de sa longueur. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen estmarqué detroisstries,dont deux en arrière : une fossette profonde est située en avant; les bourre- lets latéraux sont ponctués et rapprochés en avant. La carène des segments ? et 3 est peu saillante et en triangle allongé ; des stries longitudinales se remarquent en avant de chaque fossette submarginale du premier segment; l’intersection des segments ? et 3 est finement striée : la surface de ces deux segments est un peu déprimée. à |

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,015.

Hab. le Brésil (prov. des Missions); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

33. LE BRACON RUFIVENTRIS!

a Niger, abdomine obscure castaneo, pedibus anteriori- bus 2 rufis, alis subhyalinis, anterioribus apice, posterio-

Enr RS

, DES HYMÉNOPTÈRES. 361

ribus fasciis 2 Lars ; fuscis , stigmate croceo, abdorninis incisuré devr. Fem.

dv 11 Étadir r, avec l’abdomen d’un roux châtain foncé, ainsi que la première moitié du mésothorax. Les deux derniers segments de l'abdoi en sont presque noirs. Les deux pattes antérieures sont d’un j jaune roux , ainsi que les eu, ; le bout des tarses est noir. Les genoux des autres pattes sont légérement roux, ainsi que le côté externe des jambes du milieu. Les ailes LT semi-transparentes : celles de derrière ont la deuxième moitié et ‘une grande partie du bord postérieur brun ; celles de devant ont en avant du stigma une large bande brune, et en arriere une autre bande qui couvre toute l’extrémité. La premiére écaille des ailes est brune et la seconde jaune, ainsi que la base de Vaile. Le stigma est presque entièrement jaune,

La face est finement ponctuée , un peu rugueuse et conrme ridée au milieu. Le prothorax est creusé d’un sillon. Le méta- thorax est très-finement ponctué et le sillon latéral est profond , mais inégal , comme dans les Pr. clathratus , castaneus et au- tres. Le lobe élevé du premier segment de l’abdomen est séparé des bourrelets latéraux par un sillon tres-large, dont le fond est lisse ; quelques stries transversales se voient cependant vers la partie antérieure du lobe, qui est précédé d’un point profond. Le deuxième segment offre trois carènes larges et saillantes, dont les deux latérales forment de chaque côté un bourrelet que pré- cède une fossette tout à fait lisse. Le troisième segment n’a “point de carène, et le sillon d’intersection qui le sépare du deuxième, ainsi que le sillon oblique de ses angles antérieurs, est tout à fait lisse.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,007.

Hab. le Brésil (Bahia). C. M.

34. LE BRACON TENUI-STRIATUS.

+ Obscurè castaneus, antennis nigris, basi castaneä, alis Juscis stigmate croceo, line& angulaté hy alinä, abdomi- nis inCisuris 3 tenue striatis. Fem. L

2 Le corps et les pattes sont d’un châtain foncé, ainsi que la tarière et les deux premiers articles des antennes. Ces dernières

362 HISTOIRE NATURELLE » *

et les valves de la tarière sont noires. Les ailes sont brunes, avec le stigma jaune , ainsi que la portion qui le borde en ar- rière; une ligne transparente et brisée se remarque en-dessous, du stigma. La base et le devant des ailes antérieures ; qu au stigma, sont presque transparents.

La face est finement ponctuée, avec une ligne 1 Le prothorax est creusé d’un profond sillon; la ligne’ latér du métathorax est inégalement profonde. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est précédé d’un profond sillon ; une ligne crénelée et un sillon lisse SÉPARÉ ce lobe des bour+ relets latéraux. Des trois carènes du premier segment de l’ab- domen, l'une , celle du milieu, se termine dans une fossette profonde et striée en travers ; les autres, ou les latérales, sont brisées et la portion antérieure se prolonge dans la fossette pro fonde qui l’avoisine. Le sillon d’intersection des segments ? et 3, et le sillon transversal des deux segments suivants, sont finement striés. Le lobe triangulaire de chacun des angles antérieurs du troisième segment est un peu inégal, et suivi en AFiÈre d'un sillon lisse et un peu arqué.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,005, «À

Hab, le Brésil (Bahia). C. M. dd

35. LE BRACON SULCIFRONS,

Obscurè castaneus , capite, antennis et valvis terebræ nigris, alis fuscis sigmate croceo et lined angulaté hya- lind, abdominis incisuris 3 striatis. Fem.

Il est d’un châtain foncé, avec la tête, les antenneset les fre de la tarière noires. Les ailes sont brunes ou noires, avec le stigma presque entiérement jaune et une ligne semi-transpa- rente et brisée qui vient y aboutir,

La face est ponctuée, velue et creusée d’un profond sillon, qui s'étend dans sa moitié supérieure ou sur le front. Le sillon du prothorax est profond, ainsi que le sillon latéral du métathorax. : Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est marqué . de deux petites fossettes en arrière et précédé d’un profond sil- lon ; les bourrelets latéraux sont très-larges en avant du lobe, et le sillon qui les sépare de ce dernier est lisse. Les trois carènes du deuxième segment sontsaillantes; celle du milieu traverse

DES HYMÉNOPTÈRES. 363

une fossette profonde et crénelée : celles des côtés sont inter- rompues et précédées d’une carène plus étroite, qui n’en est qu’une bifurcation. Le sillon d’intersection du deuxième et du troisième segments, et le sillon des deux segments suivants sont finement striés.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,007.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

36. Le BracON 6-TUBERCULATUS.

Obscurè castaneus , capite, antennis, pedibus et valvis terebræ nigris, alis fuscis stigmate croceo et lined angulat& hyalind, abdominis incisuris strialis, segmentis 2 et 3 trituberculatis. Fem.

Il est d’un châtain foncé, avec la tête, les antennes, les pattes et les valyes de la tarière noires. Les pattes de derrière ont le de- dans des cuisses et lès hanches de la couleur du corps, mais l’ex- trémité des euisses ést noire. Les ailes sont brunes, avec la plus grande partie du sligma jaune et une petite bande transparente, irrégulière, au-dessous du stigma,

La face est ponctuée, velue, avec une fossette entre les tuber= cules antennaires, Le sillon du prothorax est profond , ainsi que celui du métathorax. Le lobe médian du premier segment de l'abdomen est précédé d’une fossette profonde et séparé des bour- relets latéraux par un sillon crénelé au côté interne, Les segments 2 et 3 présentent chacun trois tubercules triangulaires : un au milieu, ou la carène, dont les deux côtés sont crénelés , et un de chaque côté formant le bourrelet , dont le bord interne est cré- nelé aussi. Le sillon d'intersection des segments ? et 3, et le sillon transversal des deux segments suivants , sont également crénelés où Striés. Le troisième et le quatrième segments sont plus ou moins ponctués,

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,007.

Hab. le Brésil ( prov. des Mines et de Rio-Grande) ; Aug. Saint- Hilaire. C. M.

97. LE BRACON NIGRO-NOTATUS.

Obscurè castaneus, capite, antennis, pedibus, valvis te-

364 HISTOIRE NATURELLE

rebræ, mesothoracis dorso et metathoracis lateribus nmigris, alis fall stigmate croceo et line& angulaté hyaliné, ab- dominis incisuris striatis. Fem.

Il est d'un châtain foncé, avec la tête, les antennes , les pattes et les valves de la tarière noires. Le devant du prothorax est noir, ainsi que les trois lobes dorsaux du mésothorax, les côtés du métathorax et l’extrémité de l’abdomen. Les ailes sont brunes, avec le stigma presque entièrement jaune et une petite bande flexueuse, semi-transparente, au-dessous du stigma,

La face est ponctuée, avec une petite saillie au milieu et une fossette entre les tubercules antennaires. Le sillon du prothorax est profond , ainsi que les sillons latéraux du métathorax. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen présente deux fossettes ponctuées: il est précédé d’un sillon court et profond ; le sillon qui, de chaque côté, le sépare des bourrelets margi- naux , est crénelé. Les segments 2 et 3 présentent un tubercule triangulaire allongé, ou une carène médiane et plate, qui s’élève du milieu d’une fossette ponctuée ; ils ont de chaque côté un tubercule triangulaire, plus grand et bifide sur le deuxième seg- ment, et bordé de petites stries au côté interne. Les sillons des segments 3-5 sont striés.

* Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,005. à

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug, Saint-Hilaire. C. M.

Obs. Le mâle que je crois pouvoir rapporter à cette espèce a les ailes un peu moins obscures dans la première moitié, tant les antérieures que les postérieures. L’écusson est tantôt noir , tantôt de couleur châtain , et l'abdomen un peu plus Prtemeit ponctué. |

Hab. Je Brésil , Freycinet ; la prov. des Missions, Aug. Saint- Hilaire. C. M.

38. LE BRACON ASPER.

Obscure castaneus, capite, antennis et valvis terebræ nigris, pedibus partim nigris, alis fuscis stigmate cro- ceo et lineä angulatä hyalin&, abdominis seymentis 2-4 rugosis. Fem.

Il est d’un châtain fonce, avec Ja tête, les antennes et les

DES HYMÉNOPTÈRES. 365

valves de la tarière, noires. Les pattes ont les hanches , la plus grande partie des cuisses, le dessus des jambes et les tarses, noirs ; le dessus des hanches postérieures est d’un châtain foncé. Les ailes sont brunes, avec le stigma jaune ainsi que la région de l’aile qui avoisine son bord postérieur ; une ligne brisée, transparente, se remarque au-dessous du stigma, etun petit trait transparent se voit à son extrémité.

La face est ponctuée et velue, avec une petite fossette entre les tubercules antennaires. Le sillon transversal du prothorax est profond, ainsi que le sillon latéral du mésothorax; le dos de ce dernier présente un court sillon et son bord postérieur est légèrement ridé. Le lobe médian du premier segment de l’abdo- men est légèrement ponctué à l’extrémité ; il est précédé d’une fossette profonde, et séparé des bourrelets marginaux par un large sillon crénelé. Les segments de l’abdomen 2-4 sont presque rugueux. Le deuxième segment présente au milieu une carène lisse, en triangle allongé , et de chaque côté , à la base , un tu- bercule bifide. Le troisième segment offre au milieu un rudi- ment de saillie, et de chaque côté un large tubercule triangu- laire. Les sillons des segments 3-5 sont striés.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,011.

Hab. le Brésil (Guaratuba, prov. de Rio-Grande et de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

Var. Les cuisses entièrement de couleur châtain.

Hab. le Brésil (prov. de Saint-Paul); Aug. Saint-Hilaire. G. M.

39, LE BRACON pugius.

Obscurè castaneus , capite, antennis et valvis terebræ nigris, pedibus obscuris, alis fuscis stigmate croceo et line& angulaté hyaliné, abdominis medio subpunctato. Fem.

Il est roux-châtain , avec la tête , les antennes et les valves de la tarière noires. Les pattes sont presque noires. Les ailes sont brunes, avec la plus grande partie du stigma jaune, ainsi que la portion de l’aile qui le. borde en arrière : une ligne blanchâtre et anguleuse se remarque au-dessous du stigma ; l’origine des ailes de devant est un peu moins obscure que le reste.

366 HISTOIRE. NATURELLE

La face est ponctuée et velue , avec le milieu saillant et une fossette entre lés tubercules antennaires. Le sillon du protho- rax west pas très-profond ; celui des côtés du métathorax est large et profond en avant, très-étroit en arrière; Le lobe du premier segment de l'abdomen est lisse, précédé d’une fossette profonde et séparé des bourrelets latéraux par un sillon large et crénelé ; les bourrelets latéraux sont très-larges en avant du lobe. La saillie médiane du deuxième segment est en triangle allongé , ou plutôt en forme de toupie, et sur ses côtés est une petite fossetté crénelée ; les tubercules triangulaires de la base sont marqués d’une petite fossette , et leur bord intérieur est lé- gèrement crénelé. Le troisième segment n’a pas de tubercule sensible au milieu ; les tubercules latéraux sont marqués d’une fossette. Les sillons des segments 3-5 sont finement striés. Les

ments 3 et 4 sont marqués sur le milieu de points irréguliers et peu profonds.

Long. du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le Brésil (prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C, M.

Obs. Cette espèce se rapproche du Br. asper, dont elle né diffère, pour ainsi dire, que par l’aspect presque lisse des segments moyens de l’abdomen.

40. Le BRACON SCABER.

Niger, alis fuscis stigmate croceo et line& angulaté hyalin&, abdomine scabro , mas.; thoracis antico et postico, abdomine ferè toto castaneis, fem.

Il est noir, avec les tubercules latéraux du deuxième segment de l'abdomen d’un châtain foncé. Les ailes sont noires ; avec les deux tiers seulement du stigma jaunes ; et une ligne blanchâtre anguleuse au milieu.

La face est ponctuée, velue, un peu saillante en avant et sur- montée d’une fossette entre les antennes. Le prothorax est di- visé en deux par un profond sillon; le sillon latéral du méta- thorax est étroit. Les lobes latéraux du mésothorax sont ponc- tués en dédans ; lés flancs du mésothorax et le métathorax sont finement ponctués ét velus. Les cinq premiers segments de l’ab= domen sont couverts de points très-serrés, irréguliers, et qui leur donnent un aspeét rngueux. Lai portion antérieuré séulé du

DES HYMÉNOPTÈRES. 367

lobe médian du premier segment est lisse ; les sillons qui le sépa- rent des bourrelets latéraux sont lar ges et crénelés. Les trois tu- bercules triangulaires du deuxième segment sont lisses, ainsi ‘que les deux tubercules latéraux du troisième segment, qui sont pourvus d’une fossette; le tubercule moyen manque au troi- sième segment; les sillons des segments 3-5 sont striés. Les derniers segments de l’abdomen sont légèrement ponctués.

* Longueur : 0,010.

Hab. le Brésil me de Goyaz); Aou Saint-Hilaire, C. M.

Obs. Je rapporte à cet insecte une femelle qui n’en diffère que parce qu'elle a le devant dn mésothorax . le milieu du métatho- rax et l’abdomen presqu’en entier, d’un châtain foncé.

Sa tarière est longue de 0,002.

Hab.de Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

41. LE BRACON ALTERNANS.

Niger, thoracis et abdominis basi obscurè castaned, alis fuscis stigmate croceo et lined angulatä hand abdominis ségmentis 2-4 rugosis, incisuris striatis. Mas.

Il a la tête et les antennes noires, le prothorax.en partie noir et en partie d’un châtain foncé, la moitié antérieure du méso- thorax d’un roux châtain, le reste du thorax noir, les quatre premiers segments de l’abdomen d’un roux châtain, et enfin le reste de l'abdomen noir. Quelquefois les segments de l’abdomen 2-4 sont en grande partie noirs. Les pattes sont entièrement noires, à l’exception des jambes et des tarses de devant, qui sont d’un roux très-obscur. Les ailes sont brunes, avec le stigma pres- que entiérement jaune et une ligne brisée à peu près transparente.

Le corps est des plus étroits. La face est ponctuée et velue. Le sillon transversal du prothorax est étroit. Le sillon latéral du Mmétathorax est plus large en arrière qu’en avant. Les lobes dor- saux du mésothorax sont peu élevés. Le métathorax cst assez fortement ponctué et velu. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est ponctué et surmonté en arrière d’une ligne éle- vée, bordée de chaque côté d’un petit sillon : ce lobe est précédé d’une fossette courte, mais profonde, et le large sillon qui le sépare de chaque côté des bourrelets marginaux est crénelé. Les segments de l’abdomen 2-4 sont rugueux, les autres tout à fait lisses. La carène médiane du deuxième segment est longue,

368 HISTOIRE NATURELLE

étroite, et située en grande partie dans une fossette étroite et peu profonde ; les bourrelets latéraux sont lisses à la base, où ils sont plus larges, et leur traÿet west ni échancré ni lobé. Les tubercules latéraux et triahgulaîres du troisième segment sont lisses et déprimés en espèce de fossette en arrière ; il n’y a pas de carène médiane. Les sillons transversaux des segments 3 eté “+ sont striés ; le sillon du cinquième segment est lissé: .

Longueur : 0,012. !

Hab, Surinam; Leschenault et Doumerc. C. M.

42. Le BRACON NIGRICORNIS.

Rufo-castaneus , antennis et valvis terebræ nigris, @lis Juscis stiymate croceo et line& angulat& hyaliné , abdo-

minis segmentis 2 et 3 fove& medid densè puñctaté. Mas. Fem.

Il est d’un roux châtain assez vif, avec les antennes et les valves de la tarière noîres ; mais les deux premiers articles des antennes sont de la même couleur que le corps. Les ailes sont brunes ou noires, avec le stigma presque entièrement jaune et suivi d’une ligne brisée à peu près transparente.

La face est po ée, velue, formant une petite saillie au mi- lieu et pourvue d’une fossette entre les antennes. Le prothorax est divisé en deux par un sillon profond. Le sillon latéral du mé- tathorax est large et inégal. Le lobe médian du premier seg- ment de l'abdomen est précédé d’une fosseite profonde, et les sillons qui le séparent des bourrelets marginaux sontun peu ridés. Le deuxième segment offre trois lignes élevées, dont la moyenne est longue et étroite , et les latérales sont échancrées et coinme bilobées. Le troisième segment a les tubercules latéraux creusés d’une petite fossette, Le milieu des segments ? et 3 présente une large fossette, peu profonde et criblée de points inégaux très- serrés : le reste de la surface de ces deux segments est parsemé de points peu serrés. Le quatrième segment est un peu déprimé au milieu et sa surface est parsemée de points, Les sillons des segments 3-5 sont finement striés.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,005.

Hab, le Brésil (prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

Obs. Je rapporte à cette espèce un mâle qui a les ailes moins

DES HYMÉNOPTÈRES. 369

obscures et une carène de plus en plus légère sur les segments 2-5 de l’abdomen. Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

43. LE BRACON IMPUNCTATUS.

Rufo-castaneus , antennis et valvis terebræ nigris, alis fuscis, anterioribus maculd magn& triangulari croced, abdomine impunctato. Fem.

Il est d’un roux châtain assez vif, avec les antennes et les valves de la tarière noires ; mais le premier article des antennes est d’un roux châtain, avec un trait noir en dehors. Les tarses postérieurs sont d’un brun foncé. Les ailes sont brunes: celles de devant ontune grande tache jaune triangulaire dont le stigma forme la base, et dont le sommet est au bout de la première cubitale, là où se trouve aussi un point transparent , précédé d’un trait qui traverse la tache jaune.

La face est un peu inégale, avec une fossette entre les an- tennes. Le sillon transversal du prothorax et le sillon latéral du métathorax n’offrent rien de particulier. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen, et les sillons qui le séparent des bourrelets latéraux, sont tout à fait lisses. 11 en est de même des sillons arqués ou paraboliques , comme les appelle M. Spinola, qui s'étendent de chaque côté de la base du deuxième segment; il en est de même encore des sillons du troisième , du quatrième et du cinquième segment; enfin la surface de l'abdomen est tout à fait dépourvue de points, la face est même la seule partie qui soit ponctuée. Les trois saillies du deuxième segment sont longues ; celle du milieu se termine dans une fossette, les deux autres ne sont ni lobées ni échancrées, Les deux saillies du troi- sième segment sont marquées en arrière d’une dépression ou sorte de fossette.

Long. du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,009.

Hab. le Brésil (prov. de Goyaz); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

44. Le BRACON XANTHOMELAS.

Niger, thorace partim et abdomine ferè toto obscure castaneis, alis fuscis basi dilutiore , anterioribus stig- HYMÉNOPTERES, TOME IY. 24

370 HISTOIRE NATURELLE

mate croceo et fascià irregulari angulat& subhyaliné , incisuris strialis. Fem.

Il est noir , avec l’abdomen d’un châtain foncé et l'extrémité noire. Le thorax est d’un châtain foncé sur une partie ou sur la totalité du lobe moyen du mésothorax, sur les côtés du protho- rax, sur une partie des flancs du mésothotax, et quelquefois aussi sur le dos du métathorax. Les aïîles sont semi-transparentes à la base : celles de derrière ont la dernière moitié brune; celles de devant ont deux bandes brunes réunies en arrière . ou plu- tôt elles sont brunes, excepté à la base, et ont le stigma jaune etla portion qui le suit semi-transparente ; une tache brune plus ou moins prononcée se remarque à la base de la cellule radiale.

La face est ponctuée et velue. Le sillon transversal du protho- rax est étroit. Le sillon latéral du métathorax est assez marqué. L’abdomen est en ovale élargi. Le lobe médian du premier seg- ment est large, marqué en arriére d’une ou deux petites fus- settes et séparé des bourrelets latéraux par un large sillon cré- nelé ou ridé en travers; une fossette courte, ou plutôt un sillon profond précède ce lobe médian. Le deuxième segment offre une saillie médiane plate, un peu inégale et en forme de toupie ; cette saillie et les bourrelets latéraux, qui sont obliques et presque divisés en deux, sont bordés d’un rang de petits points enfoncés, Le troisième segment présente au milieu de sa base une petite saillie arrondie, et de chaque côté un lobe trian- gulaire. Toute la surface de l’abdomen est lisse et les sillons des segments 3-5 sont crénelés ou striés.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,0055.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. Saint - Hilaire. C. M.

45. LE BRACON INCERTUS.

Rufo-castaneus, capite et pedibus anterioribus 4 nigris, alis basi subhyalinis, stigmate croceo et alarum anterie- rum fasci& mediä irregulari subhyalin&, incisuris stria- tis. Fem.

Il est d’un roux châtain assez vif, avec la tête, les antennes, les valves de la {arière, les quatre cuisses et jambes de devant pour

DES HYMÉNOPTÈRES. 371

la plus grande partie, noires. Les quatre tarses de devant sont d’un roux obscur, ainsi que les deux pattes de derrière, dont les cuisses sont d’un roux châtain, ainsi que les hanches et leurs dépendances ; ces dernières pièces, c’est-à-dire les hanches et les trochanters, sont en partie noires aux quatre pattes de de- vant. Les ailes sont semi-transparentes à la base : celles de der- rière ont la dernière moitié brune ; celles de devant ont deux larges bandes brunes, presque réunies, et entre ces bandes un espace irrégulier , semi-transparent. Le stigma est presque entièrement jaune. Une tache plus brune se remarque à la base de la cellule radiale. Les lobes latéraux du mésothorax et l’ar- rière de son lobe moyen sont bruns.

Si l’on fait abstraction des couleurs , cette espèce se rapproche beaucoup du Br. xanthomelas. L’abdomen de ces deux espèces est conformé de la même manière, si ce n’est que, dans le Br. incertus , le troisième segment présente en arriére de la saillie médiane un amas de petits points enfoncés.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,010.

Hab. la Colombie. C. M.

46. LE BRACON FUSCIPES.

Rufo-castaneus, capite, antennis et valvis terebræ ni- gris, femoribus anterioribus 2 et tarsis fuscis, alis basi subhyalinis, stigmate croceo, fascid incerté alarum ante- riorum hyaliné , incisuris striatis. Fem.

Il est d’un roux châtain assez vif, avec la tête , les antennes et les valves de la tarière, noires: les deux cuisses de devant et tous les tarses sont noirs ou d’un brun foncé. Le premier segment de VPabdomen est jaune, à l'exception des bourrelets latéraux. Les ailes sont semi-transparentes à la base : celles de devant ont le stigma jaune et une bande irrégulière ou un large trait presque transparent ; l’origine de la radiale est jaune comme le stigma, avec une tache obscure.

Les parties du corps sont conformées comme dans les Br.æan- thomelas, incertus et dorsalis. Les larges sillons du premier segment de l’abdomen sont tout à fait lisses ; le troisième seg- ment présente à sa base une petite saillie en triangle allongé,

372 HISTOIRE NATURELLE

bordée de petits points comme la saillie semblable du deuxième segment ; mais toute la surface de l’abdomen est lisse, Longueur du corps : 0,009. — de la tariere : 0,009. Hab. Surinam; Leschenault et Doumerc, C. M.

47. LE BRACON VARIABILIS.

Rufo-castaneus, capite, antennis et valvis terebræ ni- gris, pedibus plus minüsve fuscis, alis subhyalino-flavi- dis, anterioribus fasciis 2, posterioribus dimidio fuscis, stigmate croceo, incisuris striatis. Mas. Fem.

Il est d’un roux châtain assez vif, avec la tête , les antennes et les valves de la tarière noires, les quatre tarses postérieurs bruns et les larges sillons latéraux du premier segment de l’ab- domen jaunûtres, ainsi que la saillie médiane du deuxième seg- ment, Les ailes sont à demi transparentes et même jaunâtres : celles de derrière ont la dernière moitié brune , ainsi qu’une partie du bord postérieur; celles de devant ont deux bandes brunes, dont la première est interrompue çà et la et le stigma jaune.

Cette espèce se rapproche du Br. incertus , et par conséquent du Br. æanthomelas par la disposition des saillies et autres dé- tails de l'abdomen. Quelques points enfoncés se remarquent sur le troisième segment, en arrière de la saillie médiane et peu pro- noncée de ce segment, comme dans le Br. incertus. Les larges sillons qui se voient de chaque côté du lobe médian du premier segment sont à peu près lisses.

Longueur du corps : 0,012,

— de la tarière : 0,008.

Hab, Surinam ; Leschenault et Doumerc, ete, C. M.

Obs. Le mâle que je rapporte à cette espèce a quelquefois les cuisses presque entièrement noires, ce dont on voit l’indication dans la femelle. La première bande des ailes de devant est peu ou point marquée. Les points du troisième segment sont en gé- néral plus nombreux , et il y en a aussi sur le segment suivant, Les points qui bordent la saillie médiane du deuxième segment sont souvent de petites stries, Parfois , enfin, le troisième seg- ment est dépourvu de points. Nous sommes trop peu avancés dans la connaissance des espèces de Bracon exotiques, pour que j'aie

DES HYMENOPTÈRES. 373

pu me décider à faire autant d’espèces qu’il y a de variétés dans la disposition des points de l’abdomen.

48. LE BRACON CRENATO-STRIATUS.

Rufo-castaneus, capite, antennis pedibusque et thora- cis maculis nigris, alis subflavidis , apice, obscuro , stig- mate croceo , abdominis incisuris striatis, incisur& 1° mazximé. Mas.

Il est d'un roux châtain assez vif, avec la tête et les antennes noires, ainsi que les pattes; le devant des cuisses, les jambes et les tarses de la première paire, sont d’un jaune roux. Les trois lobes dorsaux du inésothorax sont en partie noirs , ainsi que les écailles des ailes. Le dos du métathorax est marqué de deux bandes obscures. Les ailes sont un peu jaunûtres ; l'extrémité des antérieures est obscure ainsi que la dernière moitié au moins des postérieures. Le stigma est jaune, ainsi que la portion de l’aile qui l'avoisine. Les palpes sont jaunâtres dans leur der- nière moitié, |

La face est velue et presente dans presque toute sa longueur un sillon profond. Le lobe moyen du mésothorax est allongé et assez saillant; les sillons interlobulaires sont peu marqués. La saillie médiane du premier segment de l’abdomen est en ovale assez allongé et marquée de deux fossettes profondes, dont le fond est ponctué ou crénelé; les sillons qui le séparent des bour- relets latéraux sont larges et fortement créneles ; les bourrelets latéraux se rapprochent en avant et laissent entre eux une fos- sette longue et étroite, La base du deuxieme segment offre une saillie en losange, qui se prolonge en une carène étroite, au mi- lieu d’une fossette large et ridée irrégulièrement ; la fossette qui accompagne les bourrelets latéraux est profonde , et présente un tubercule allongé en espèce de carène. Le sillon de la base du troisième segment est très-large el fortement strié dans toute son étendue, Le sillon des segments 4-6 est strié ou crénelé.

Long. du corps : 0,012.

Hab. la Guyane (Cayenne ?). C. M.

49. Le BRACON HEMISTICMA.

Rufo-castaneus, capite, valvis terebræ et terebr& fer toté nigris, oculorum orbit& antennisque Caslaneiïs,

37% | HISTOIRE NATURELLE

alis fusco-subhyalinis, stigmatis basi croce&, incisuris levibus. Fem.

Jl est d’un châtain assez vif, La tête est noire , avec les joues, l'orbite interne des yeux, les tubercules antennaires et la partie inférieure de la face de Ja couleur du corps. Les antennes sont de couleur châtaine. L'origine de la tarière est d’un châtain fonce ; le reste est noir ainsi que les valves. Les ailes sont brunes, semi- transparentes, avec l’origine de la première cubitale plus ob- seure, La moitié environ du stigma est d’un jaune roux; son extrémité est noire et sa moitié postérieure brune.

La face est ponctuée, velue , avec un sillon ou une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est allongé, presque pyriforme, à peu près confondu à la base avec l'évasement des bourrelets laté- raux, dont il est séparé en arrière par un sillon crénelé ; une fossette courte, mais profonde, est située au devant de lui, Le deuxième segment porte au milieu une carène presque lan- céolée , qui vient se Lerminer au bord postérieur , et que borde de chaque côté une fossette longue etirrégulièrement ponctuée ; les côtés présentent une fossette profonde en dedans du bourre- let latéral , qui est comme partagé en deux, avec la portion exté- rieure échancrée. Le troisième segment présente une carène médiane à peu près semblable à celle du segment précédent; à la base, de chaque côte, il existe un gros tubercule triangulaire, séparé du reste du segment par un sillon lisse ; les sillons de la base des segments 3-5 sont également lisses. La base du qua- trième segment offre de chaque côté un gros tubercule trian- gulaire , à peu près comme celle du segment précédent , et au milieu une saillie triangulaire plus aplatie, qui se voit aussi sur le cinquième segment.

Longueur du corps : 0,016.

— de la tarière : 0,018.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande); Aug. St-Hilaire. C. M.

50. LE BrAcoN maon.

Obscurè castaneus, capite, antennis, prothoracis antico et line@ metathoracis nigris, antennarum articulo 1° cas- taneo, pedibus obscure rufis, alis flavidis apice obscur.

DES HYMÉNOPTÈRES. 315 anteriorum fasciä medi& obscurû, stigmate rufo, incisu- ris levibus. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux obscur , avec la tête noire, ainsi

que les antennes , dont le premier article est d’un roux ferrugi- neux. Le devant du prothorax est noir , ainsi que le bout de l’é- cusson , le post-écusson et une ligne longitudinale, peu visible, sur le milieu du métathorax. Les palpes sont d’un jaune roux. Les pattes sont d'un roux foncé , avec les quatre hanches posté- rieures ferrugineuses ; les tarses ont l’extrémité noire: ceux du milieu et ceux de la derniere paire sont d’un roux presque fer- rugineux et les deux jambes postérieures sont noirâtres en des- sus et en dessous, Les ailes sont jaunâtres, avec l’extrémité obscure ; celles de devant ont au milieu une bande brune in- terrompue par un trait hyalin , et le stigma d’un roux foncé. *! La face est finement ponctuée, avec une fossette entre les tu- bercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est ovale et élevé; les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le lobe médian du premier segment de l'abdomen est large , ovalaire, déprimé ou marqué de deux fossettes en arrière et pourvu d’un léger sillon longitudinal ; le sillon qui le sépare des bourrelets latéraux est en partie crénelé. Le deuxième segment porte une saillie en losange très-allongé en arrière , et accompagnée de chaque côté d’une fossette peu marquée ; la fossette qui avoi- sine les bourrelets latéraux est longue et étroite. Le troisième segment offre un tubercule à la base et de chaque côté une grande saillie transversale en triangle allongé. Les sillons des segments moyens sont lisses. :

Long. du corps : 0.018.

— de la tarière : 0,019.

Hab. le Brésil, Collect. de M. Serville,

51. LE BRACON LINEATUS.

Obscurè castaneus, capile , prothoracis epimeris, meso- thoracis lined et valvis terebræ nigris, alis sub-obscurts apice fusco, stigmate rufo, incisuris levibus. Fera.

Il est d’un ronx chätain foncé, avec les antennes plus obscures à partir dn deuxième article. La tête et les épimères du protho- rax sont noires, ainsi qu’une ligne longitudinale sur ie lobe

376 HISTOIRE NATURELLE

moyen du mésothorax. Les valves de la tarière et le bout des tarses sont noirs. Le lobe du premier segment de l’abdomen et la carène du deuxième sont bruns. Les pattes sont d’un roux foncé, avec le dessus des tarses plus obscur , ainsi que leshanches et les cuisses de derrière. Les ailes sont semi-transparentes , avec une large bande brune sur l'extrémité, tant des antérieures que des postérieures; l’origine de la première cubitale est très-obscure et le stigma d’un jaune roux, ainsi que la région qui le borde en arrière.

La face est velue, avec une fossette entre les tubercules anten- naires. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est court , presque carré , précédé d’une fossette courte et profonde, ou plutôt d’un très-gros point enfoncé ; les hourrelets latéraux sont rapprochés du lobe et séparés de lui par un sillon pro- fond et peu distinctement ponctué. Le deuxième segment porte au milieu une carène saillante , assez large, lancéolée, dont les côtés sont tout à fait lisses ; les bourrelets latéraux ne sont pas échancrés, et la fossette qui les précède est tout à fait lisse. Il en est de même pour la fossette qui accompagne les tusercules de la base du troisième segment ; ce dernier présente à la base une saillie courte, qui se confond en arriére avec lui et qui interrompt le sillon d’intersection. Ce sillon d’intersection et celui de la base des segments 4 et 5, sont tout à fait lisses.

Longueur du corps : 0,016.

— de la tarière : 0,012.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saut Hiiies C. M.

52. Le BRACON scaPus.

Fusco-castaneus, capite, prothoracis epimeris , terebræ valvis, antennarum basi, thoracis pectore et lineis latera- libus 2 nigris, alis sub-obscuris apice fusco, stigmate croceo, incisuris levibus. Fem.

1l est d’un châtain foncé, avec la tête, la base des antennes, les valves de la tarière, les épimères du prothorax et la plus grande partie des pattes , noires. Les flancs du mésothorax ont deux lignes noires longitudinales et le milieu de la poitrine est noir. Les antennes sont d’un brun châtain à partir da quatrième article à peu près. Les deux pattes de devant sont d’un jaune roux, avec les hanches, les trochanters et le bout des tarses

DES HYMÉNOPTÈRES. JT

_ noirs. Les pattes intermédiaires manquent , excepté les hanches qui sont d’un châtain foncé à la base et noires ainsi que les tro- chanters. Les pattes de derrière ont la base des hanches d’un châtain foncé , ainsi que l’extrémité des trochanters ; le reste est noir , excepté les genoux qui sont roussâtres. Les ailes sont semi- transparentes, avec une tache brune à la base de la première cubitale; l’extrémité est plus obscure et le stigma d’un jaune roux. La seconde écaille des ailes est presque entiérement noire.

La tête est ponctuée, avec une petite fossette entre les an- tennes. Le lobe moyen du prothorax est saillant et se prolonge ainsi jusqu’à l’écusson , en sorte que l’on voit sur le dos du mé- sothorax deux sillons lisses qui se réunissent presque en arrière. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est en ovale tronqué et séparé des bourrelets marginaux par un sillon lisse ; un point profond précède ce lobe médian. Le deuxième segment présente au milieu une carène large et incomplète, et de chaque côté un bourrelet sans échancrure en dehors; la fossette para- bolique est profonde et tout à fait lisse. Le troisième segment offre de chaque côté une large saillie triangulaire ; les sillons de ce segment sont lisses, ainsi que l’abdomen en général , dont la forme est assez allongée.

Longueur du corps : 0,018,

— de la tarière….

Hab. le Brésil ; Mittre. C. M.

53. LE BRACON CAVIFRONS.

Fusco-castaneus , tarsis posterioribus 2 fuscis, alis obscuris apice fusco, stigmale croceo apice nigro, fronte canaliculaté, incisuris levibus. Fem.

11 est entièrement d’un châtain foncé, avec les tarses posté- rieurs bruns. Les ailes sont obscures, avec les deux tiers de leur longueur semi-transparents; celles de devant ont au bout de la cellule brachiale une espèce de bande brune qui occupe la base de la premiére cubitale et la premiére cellule discoïdale tout entière ; le stigma est d’un jaune roux, avec l'extrémité noire, ainsi que la côte ou la nervure externe de la cellule radiale.

La face est ponctuée , un peu velue et creusee d’une fossette, ou d’un sillon large et profond, dont le fond est rugueux, Les

8378 HISTOIRE NATURELLE

lobes dorsaux du mésothorax sont peu saillants et séparés par un sillon très-étroit. Le lobe médian du premiersegment de l’ab- domen est linguiforme, marqué de deux petites fossettes parallèles et séparé des bourrelets latéraux par un large sillon crénelé; il est précédé d’un gros point enfoncé. La carène médiane du deuxième segment est lancéolée et accompagnée de chaque côté d’une fossette profonde et crénelée; les bourrelets latéraux sont divisés en deux à l’extrémité et légèrement échancrés en dehors. Le troisième segment porte une carène un peu allongée, assez large et accompagnée de quelques petits points ; les tubercules latéraux sont triangulaires et marqués d’une petite fossette à

l’angle antérieur. Les sillons du troisième segment et le sillon.

des deux segments suivants sont tout à fait lisses.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,006.

Hab. le Brésil ; Freycinet, etc. C. M. et Collect. de M. Serville.

Obs. Des deux individus que renferme la collection du Mu- séum , l’un a les angles postérieurs du premier segment jaunà- tres , tandis que dans l’autre cette particularité n’existe pas. Je ne crois pas que ce seul caractère soit suffisant pour distinguer une espèce.

54. LE BRACON NIGRITARSIS. Le)

Obscurè castaneus, capite, tibiis posterioribus 2et tar- sis posterioribus 4 nigris, alis obscuris , stigmate obscurè rufo margine nigro, incisurd 1" subcrenatä. Fem.

1] est d’un châtain foncé, avec la tête, les jambes de derrière, les quatre tarses postérieurs, le bout des tarses antérieurs et les valves de la tarière, noirs. Les hanches et les trochanters sont noirs en partie. Les deux premiers articles des antennes sont noirs; les autres manquent. Les ailes sont obscures, avec la base des antérieures semi transparente; le stigma est d’un roux foncé , avec le bord antérieur noir comme la côte elle-même.

La face est ponctuée , un peu inégale, marquée au milieu d’une très-légère fossette circulaire et d’un sillon entre les tubercules antennaires, Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant. L'écusson est précédé d'une suture crénelée. Le lube médian du premier segment de l'abdomen est large , presque en trapèze, précédé d’un gros point enfoncé et séparé des bourrelets laté-

ce et

DES HYMÉNOPTÈRES. 379

raux, qui sont très-étroits , par un large sillon dont le fond est lisse. La carène médiane du deuxième segment de l’abdomen est large et triangulaire ; elle est accompagnée de chaque côté d’une fossette un peu inégale, mais sans points ni stries; les bourre- lets latéraux sont un peu échancrés , et la fossette qui les accom- pagne offre en arriére un tubercule allongé. La base du troisième segment présente une pelite saillie triangulaire dont le sommet n'est pas distinct; les tubercules latéraux sont en triangle allongé, dont la base, située en dehors, est un peu élevée ou tuberculeuse. Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est légèrement crénelé au milieu; le reste de ce sillon est lisse, ainsi que le sillon des tubercules latéraux et celui des deux segments suivants,

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,013.

Hab. le Brésil (prov. de Goyaz) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

55. LE BRACON SUBSULCATUS.

Obscurè castaneus , valvis terebræ nigris, alis semi- hyalinis apice obscuriort, stigmate croceo, metathora- cis sulco haud profundo, incisuris levibus. Fem.

Il est d’un châtain foncé , à l’exception des deux valves de la tariére qui sont noires. Les aïles sont semi-transparentes , avec l'extrémité plus obscure; la côte des antérieures est noire et le stigma d’une jaune roux; l’origine de la première cubitale est obscure.

La face est ponctuée, un peu inégale, avec une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est saillant: La ligne qui précède l’écusson est finement crénelée. Le métathorax est parsemé de points peu serrés et plus rares sur la ligne médiane, où l’on remarque un sillon peu profond. Le lobe linguiforme du premier segment de l’abdomen est précédé d’un gros point enfoncé et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé à sa partie antérieure. La carène médiane du deuxième segment est large à la base et accompagnée de chaque côté d’une très-petite fossette sans points ni stries; les bourrelets latéraux sont déprimés et comme sillonnés ou creusés au milieu; la fossette profonde qui les accompagne est tout à fuit lisse. Le troisième segment offre au milieu de sa base une petite saillie

380 HISTOIRE NATURELLE

triangulaire dont le sommet n’est pas marqué: les tubercules latéraux sont creusés d’une petite fossette à chacun des angles extérieurs. Les sillons des segments 3-5 sont tout à fait lisses.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,006.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

56. LE BRACON PLATYURUS.

Fusco-castaneus, valvis terebræ subdilatatis, nigris, alis semi-hyalinis, apice obscuro, stigmate croceo, inci- suris vix crenalis. Fem.

Il est entiérement d’un châtain foncé, à l’exception des valves de la tarière qui sont noires. Les ailes sont semi-transpa- rentes, avec l’extrémité brune ; l’origine de la première cubitale est brune et le stigma jaune.

La face est ponctuée, inégale et creusée d’une fossette qui paraît en occuper la plus grande partie. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu élevés, mais les sillons interlobulaires sont assez profonds. La ligne qui précède l’écusson est finement cré- nelée. Le dos du mésothorax est légèrement déprimé et pré- sente une petite carène peu saillante. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est marqué en arrière de deux pe- tites fossettes, etse réunit en avant aux deux bourrelets latéraux, ce qui lui donne un peu la forme d’une amphore; il est précédé d’un gros point enfoncé et séparé des lobes latéraux , en arrière, par un sillon large et un peu crénelé ou rugueux. La carène médiane du deuxième segment est large à la base, scutiforme, el accompagnée de chaque côté d’une ligne crénelée; les bour- relets latéraux sont marqués d’une fossette au milieu, un peu en dedans, et d’une autre a l’extrémité : la dépression profonde qui les borde est tout à fait lisse. Le troisième segment porte à la base une saillie triangulaire, quelque peu ponctuée sur les côtés ; le tubercule triangulaire des côtés est séparé du deuxième segment par un sillon très-étroit. Les sillons des segments 3-5 sont très-légérement crénelés. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l'extrémité en manière de spatule.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,0625.

Hab. le Brésil (Rio-Janeiro); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 381

57. LE BRACON EMARGINATUS,

Fusco-castaneus,antennis nigricantibus, alissub-obscu- ris apice fusco, stigmate croceo , abdominis segmentis 2 et 3 à latere emarginatis, incisuris striatis. Fem.

Ilest d’un roux châtain assez vif, avec les antennes noirâtres, excepté à la base, et les valves de la tarière noires. Les ailes sont semi-transparentes, avec l’extrémité plus obscure et le stigma d’un jaune roux; l’origine de la première cubitale est obscure.

La face est ponctuée, saillante et surmontée au milieu d'une petite ligne élevée ; une fossette se voit entre les tubercules an- tennaires. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est allongé, réuni en avant aux bourrelets latéraux , séparé de ceux-ci en arrière par un large sillon crénelé, ou mieux ponctué, le long du lobe médian ; une fossette profonde et allongée pré- cède ce lobe médian. La carène médiane du deuxième segment est longue et lancéolée, accompagnée de chaque côté d’une fos- sette crénelée ou inégale ; les bourrelets latéraux sont sinueux, comme échancrés en dehors, et accompagnés d’une fossette très- profonde. Les tubercules latéraux du troisième segment sont échancrés en dehors et marqués en arrière d’une fossette qui les divise presque en deux, Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est large et orné, à son milieu seulement, de sillons longi- tudinaux fins et serrés. Le sillon du quatrième segment est fine- ment strié; celui du cinquième est à peu près lisse. Le dos des segments 3-7 est déprimé ou marqué d’une fossette peu profonde.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,0055.

Hab. le Brésil (prov. des Mines) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

58. LE BRACON CASTANEICORNIS.

Rufo-castaneus, capite, antennarum basi et valvis terebræ nigris, alis subhyalinis apice fusco, stigmale croceo, abdominis sewmentis 2 et 3 à latere emarginalis, incisuris striatis. Fem.

Il est d’un roux châtain assez vif, avec la tête, les deux ou trois premiers articles des antennes et les valves de la tariére,

382 HISTOIRE NATURELLE

noirs; le reste des antennes est d’un châtain roux. Les épimères du. rothorax sont noires, ainsi que les hanches et trochantersdes pattes de devant et la base des hanches intermédiaires, Les ailes sont semi-transparentes, avec l’extrémité plus obscure, ainsi que la base de la première cubitale; le stigma est d’un jauneun peu roux.

La face est ponctuée , inégale , avec une fossette entre lesan- tennes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont nn peu saillants , allongés et séparés par un sillon peu profond. L'abdomen est assez étroit et conformé comme dans le Br. emarginatus, mais l’in- tersection des segments ? et 3 est plus étroile et crénelée dans presque toute son étendue; le troisième segment est un peu élevé au milieu; le sillon du qnatrième segment est crénelé, celui du cinquième ne l’est pas sensiblement; le milieu du sep- tième segment présente une fossette circulaire, plus profonde que celle des segments précédents.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,006. dl 5 Hab. le Brésil (prov. des Mines) ; Aug. Saint-Hilaire, C. M.

59. LE BRACON SEMI-PUNCTATUS.

Castaneus, antennis fere nigris, alis semi-hyalinis apice obscuro, stigmate croceo, metathorace et abdominis segmentis prioribus 4 punctatis, incisuré crenatä. Mas.

Il est d’un roux châtain, avec les antennes noirâtres dans presque toute leur étendue, c’est-à-dire excepté à leur base. Les ailes sont semi-transparentes, un peu jaunâtres, avec l’ex- trémité plus obscure , ainsi que la base de la première cubitale. Le stigma est d’un jaune roux.

La face est ponctuée, avec une fossette au-dessous des antennes et une petite ligne élevée à l’extrémité même de la fossette. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant. Le métathorax est entièrement couvert de petits points serrés , et il présente en arrière deux petites fossettes longitudinales, très-peu marquées, séparées par une l'gne peu saillante, Le lobe médian du premier segment de l'abdomen est finement ponctué, marqué en arrière de deux petites fossettes, surmonté en avant d’une ligne peu saillante et précédé d'une fossette allongée ; un large sillon un peu crénelé le sépare des bourrelets latéraux. Le deuxième seg-

DES HYMÉNOPTERES. 383

ment est couvert de points très-serrés, qui le rendent un peu rn- gueux et comme strié : il présente trois carènes saiilantes , dont la moyenne est garnie de chaque côté d’une fossette profonde ; les carènes latérales, ou bourrelets, sont un peuéchancrés en de- hors et accompagnés en dedans d’une fossette étroite. Les seg- ments 3 et 4 offrent, comme le deuxième , trois carènes qui sont moins saillantes, et leur surface est moins fortement ponctuée. Le sillon du troisième segment est crénelé; celui des deux seg- ments suivants parait lisse.

Longueur : 0,045.

Hab. le Brésil (prov. des Mines) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

60. LE BRACON SUBFASCIATUS.

Niger, abdominis segmentis prioribus 4 rubris, alis fuscis , basi hyalinis, stigmatis basi rufa , ‘fascié incom- pletä hyalind, abdomine triangulari, incisuris levibus. Fem.

Il est noir , avec les quatre premiers segments de l’abdomen

. rouges, ainsi que le bord postérieur du métathorax. Les ailes

sont transparentes, presque jaunâtres à la base et obscures à

l’extrémité ; celles de devant ont la base du stigma rousse et une

bande hyaline située au-dessous de lui, et qui divise presque en deux bandes la portion obscure,

La face est velue et surmontée d’une petite ligne saillante, dans la fossette interantennaire. Le lobe moyen du mésothorax est assez élevé. Le métathorax est finement ponctué et velu , ex- cepté en arrière. Le lobe du premier segment de l’abdomen est large, tronqué en arrière , séparé des bourrelets latéraux , qui sont épais , par un sillon un peu crénelé ; sa base est oblique et marquée d’un sillon ou d’une fossette, et il est précédé d’une fossette profonde. Le deuxième segment présente à la base une large saillie triangulaire , accompagnée de chaque côté d’une pe- tite fossette presque ponctuée ; les bourrelets latéraux sont épais, tronqués un peu obliquement en dehors, et accompagnés d’une fossette munie d’un petit tubercule. Le troisième segment pré- sente à sa base un rudiment de saillie triangulaire , et de chaque côté une fossette contre le tubercule de l’angle antérieur, qui est saillant et tronqué ou comme échancré. L’abdomen est triangu- laire , légèrement ponctué, et ses sillons transversaux sont tout

38% HISTOIRE NATURELLE

à fait lisses. Les valves de la tarière sont un peu renflées à l’ex- trémité.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,0025.

Hab. la Guyane ( Cayenne ? ). C. M.

61. LE BRACON SEMI-HYALINUS.

Niger, abdominis seomentis prioribus 5 rubris, alis hyalinis, dimidio postico obscuro cum fascid irregulari hyalind, stismate ferè toto rufo, abdomine triangulari, segmentis 2 et 3 carinatis. Fem.

Il est noir, avec les cinq premiers segments de l’abdomen et le bord postérieur du métathorax, rouges. Les ailes sont transpa- rentes , avec la moitié postérieure obscure. La base de la première cubitale et une grande partie de la première discoïdale sont plus foncées ; le stigma est presque entièrement roux, et au-dessous de lui se voit un espace transparent, une sorte de bande assez large, et de forme irrégulière.

La face est rugueuse et pourvue d’une fossette profonde, entre … les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est as- sez saillant, Le métathorax est finement ponctué et velu, excepté en arrière, Le lobe du premier segment de l’abdomen est presque en carré long, marqué de deux petites fossettes à la base, sé- paré des bourrelets latéraux par un large sillon crénelé et pré- cédé d’une fossette profonde. La carène médiane du deuxième segment est en triangle allongé, accompagnée de chaque côté d’une fossette étroite et presque ponctuée; les bourrelets laté- raux sont tronqués un peu obliquement en dehors, et accompa- gnés en dedans d’une fossette profonde et tuberculeuse. Le troi- sième segment offre une carène à peu près semblable à celle du segment précédent , et de chaque côté un renflement surmonté d’un tubercule. La dernière moilié des segments 3 et 4 est forte- ment ponctuée. Les sillons des segments 3-5 sont lisses. L’ab- domen est triangulaire et les valves de la tarière sont un peu renflées à l’extrémité.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,004.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 3835 62. Le BRACON PUXCTUM.

Niger, abdominis segmentis prioribus 4 rubris, alis hyalinis, dimidio posteriori fusco, puncto re stio- male nigro, abdomine carinato, strüis levibus. Fem.

Il est noir, avec les quatre premiers segments de l’abdomen et la partie postérieure du métathorax rouges. La première moitié des ailes est transparente et la seconde obseure ; le stigma est noir et l'on remarque pour toute bande un point transparent, si- tué à l’angle antérieur de la troisieme cellule discoïdale.

La face est ponctuée, avec une petite fossette en avant du cha- peron, et une autre plus grande entre les tubercnles antennaires. Le lobemoyen du mésothorax est un peu saillant. Le métatho- rax est finement ponctué et velu. Le lobe du premier segment de l’abdomen est ovalaire et les bourrelets latéranx en sont tel- lement rapprochés et sont d’ailleurs si peu saillants, qu’ils ne se laissent voir qu’en arrière. où une petite fossette arrondie les sé- pare du lobe médian. Les segments ? et 3 présentent cha- cun une carène allongée, et accompagnée de chaque côté d’une petite fossette profonde et sans points. Les bourrelets latéraux sont avoisinés par une fossette profonde ; ceux du deuxièine segment sont un peu obliques. Les sillons des segments 3-5 sont lisses. L’abdomen est ovalaire.

Longueur du corps : 0,010.

—dela tariére : 0,003. Hab. la Guyane (Cayenne?) C. M.

* »

.

63. Le BRACON APICALIS.

Niger, abdomine rubro apice nigro , alis basi hyali- nis, dimidio posteriori fusco, line& anteriorum hyalind, abdominis incisuris striatis. Mas.

Il est noir, avec l’abdomen rouge , à l'exception des segments 6 et 7 qui sont noirs ; le cinquième segment est presque entière- ment brun. La région moyenne du métathorax est rouge. Les flancs du prothorax et du métathorax sont en partie d’un châtain foncé. Les tarses antérieurs sont d’un jaune roux. La premiére moitié des ailes est transparente , et la deuxième, obscure ; une petite bande oblique se remarque sur les ailes de devant.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 25

386 HISTOIRE NATURELLE

La face est finement rugueuse, surmontée d’une ligne saillante, et marquée d’une fosselte entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est élevé, allongé, séparé des lobes latéraux par un sillon profond. Le mésothorax est velu ainsi que le métathorax ; ce dernier e est un peu déprimé en dessns et en arrière. Le lobe médian du premier segment de l'abdomen est marqué de deux longues fossettes paies et crénelces ; une fossette profonde est situce.au devant deJui, et un large sillon crénelé le sépare des bourrelels latéraux. Les segments 2? et 3 sont surmontés d’une carène étroite, en triangle très- allongé, qui est recue dans une fossette crédelée ou striée obli- quement ; les bourrelets latéraux, ou ceux au moins du deuxième segment, sont parsemés de quelques gros points. Le sillon trans- versal des segments 3-6 est strié.

Long. du corps : 0,010.

lab. la Guyane (Cayenne ?). C. M.

64. LE BRACON NIGRO-VARIUS.

Niger, abdominis seomentis prioribus 5 rubris, nigro- variis, alis hyalinis, dimidio posteriori Jusco-subfas- ciato , stismate ferè toto rufo, abdominis incisures levi- bus. F rem.

Il est noir, avec les cinq premiers segments de l'abdomen rou- ges, variés de noir. Les ailes sont transparentes et comme un peu jaunûtres , avec la seconde moitié obscure; le syjema est pres- que entièrement jaune, et au-dessous de fui on remarque une bande irrégulière transparente , séparée de la base de l'aile” par une grande tache brune qui occupe la base de la première cubi- tale et de la première discoïdale.

La face est finement rugueuse et surmontée d’nne petite ligne saillante, dans la fossette inter-antennaire. Le métathorax est finement ponctué et velu. Le lobe du premier segment de l’ab- domen est presque en carré long, et séparé des bourrelets laté- raux par un sillon légèrement crénelé ; il est précédé d’une fos- sette profonde. La carène médiane du deuxième segment est en triangle allongé, bordée de chaque côté d’une fossette étroite et presque ponctuée ; les bourrelets latéraux sont épais, sinueux et

accompagnés d’une fossette profonde. Le troisième segment offre

à sa base un rudiment de carène et de chaque côté un tubercule

'‘

L

DES HYMÉNOPTÈRES. 387

triangulaire épais, échancré ou tronqué au milieu. Les seg- ments 3 et 4 sont ponctués, au moins dans leur moitié posté- rieure. Les sillons des segments 3-5 sont tout à fait lisses. L'ab- domen est presque triangulaire à partir du deuxième segment. La tarière est un peu élargie à l'extrémité.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil (Para). GC. M.

65. LE BRACON SEMI-OBSCURUS,

Niger, abdominis segmentis prioribus 4 rubris, alis hyalinis, dimidio posteriori obscuro, fascid incom- plet& hyalind, stigmatis basi rufà, abdominis segmento 2° carinato, incisuris subcrenatis. Fem.

Il est noir, avec les quatre premiers segments de l'abdomen rouges. Les ailes sont transparentes, avec la seconde moitié brune; le stigma est jaune à la base, et au-dessous de lui se voit une espèce de bande transparente. La base des premiere dis- coïdale et premiere cubitale et celle de la radiale sont plus ob- scures que Je reste.

La face est ponctuée, velue, avec une fossette entre les tuber- cules antennaires. Le métathorax est finement ponctué et velu. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est presque en carré long, un peu inégal , séparé des bourrelets latéraux par un large sillon à peine crénelé, et précédé d’un gros point en- foncé. Le deuxième segment offre à sa base une carène triangu- laire, accompagnée de chaque côté d’une fossette étroite et ponc- tuée ; les bourrelets latéraux sont presque divisés en deux par une petite fossette, et précédés d’une fossette profonde. Le troi- sième segment n’a qu’un rudiment de carène; ses bourrelets latéraux sont élevés au milieu. Le quatrième segment a, comme le précédent, deux bourrelets latéraux courts et élevés; il porte en arrière, également comme le précédent , une saillie voisine de l’angle postérieur. Le bord postérieur des segments 3 et 4 est assez finement ponctué et assez inégal. Le fond du sillon trans- versal des segments 3-5 paraît être très-légèrement crénelé. L’abdomen est en ovale élargi. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l'extrémité.

Longueur du corps : 0,010.

388 HISTOIRE NATURELLE

Longueur de la tarière : 0,004. Hab. la Colombie ; Lebas. C. M.

66. LE BRACON SEMI-FASCIATUS.

Niger, abdominis segmentis prioribus 4 aut 3 rubris, alis fuscis, anteriorum basi et j'asciä incompletä hya- linis, stigmate ferè toto rufo, abdominis incisuris sub- striatis. Fem.

Il est noir, avec les quatre premiers segments de l'abdomen rouges, le quatrième étant parfois plus ou moins noir, ainsi que le lobe médian du premier segment, Les ailes sont brunes, avec les deux cellules brachiales des ailes antérieures presque entière- menti transparentes ainsi qu’une bande incomplète en arrière du stigma ; ce dernier est jaune , avec l'extrémité noire.

La face est ponctuée, un peu relevée au milieu, avec une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant. Le métathorax est ponctué, velu, avec un sillon plus ou moins marqué. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est inégal, pourvu d’une petite ca- rène vers le milieu et d’une légère fossette à l’extrémité ; il est précédé d’une fossette.ou d’un sillon profond, etséparé des bour- relets latéraux par un large sillon crénelé. Le deuxième segment porte une carène triangulaire, dont l’extrémité est reçue dans une fossette profonde et tuberculeuse en arrière. Le troisième segment offre un rudiment de carène et de chaque côté, à l’angle antérieur, un bourrelet court et triangulaire Les seg- ments 3 et 4 sont presque entiérement et fortement ponc- tués. Les sillons transversaux sont légèrement striés ou cré- nelés. L'abdomen est en ovale élargi. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l'extrémité. é

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,004.

Hab. le Brésil; Ang. Saint-Hilaire, Freycinet. C. M.

67. Le BraCON PECTORALIS. Ruber, capite, pectore et dorsi maculis 2 cum pedibus ferè totis nigris, alis basi hyalind, dimidio posteriori obscuro , stigmate croceo , abdominis incisuris striatis.

Mas.

EE

ER

DES HYMÉNOPTERES. 389

Il est rouge , avec la tête et les antennes noires , ainsi que le devant du prothorax, la poitrine et une tache ou espèce de bande sur la moitié postérieure des lobes latéraux du méso- thorax. Les pattes sont noires ou brunes , avec les genoux rous- sâtres, ainsi que les quatre tarses antérieurs. Les ailes ont leur première moitié transparente et la seconde obscure; celles de devant ont le stigma presque entièrement fauve, et une bande presque transparente située derrière lui.

La face est finement ponctuée, bombée ou saillante au milieu, et marquée d’une fosselte entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est large en avant, peu élevé, et sé- paré des lobes latéraux par un sillon assez profond. Le premier segment de l’abdomen est surmonté d’un lobe à peu près lin- guiforme , lisse et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crenelé. Le deuxième segment porte une saillie en triangle allongé, dont les côtés sont garnis d’une petite fossette, ou espèce de sillon crénelé ; les bourrelets latéraux sont presque divisés en deux par une fosseite allongée : la surface entière du seg- ment est parsemée de poinis peu profonds. Les deux segments suivants sont couverts de points allongés et trés-rapprochés, qui en occupent la moitié postérieure. Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est anguleux et se porte en avant; le fond de ce sillon et de celui des deux segments suivants est strié.

Longueur du corps : 0,006.

— de la tariére : 0,0015.

Hab, la Colombie ; Lebas. C. M.

68. LE BRACON OCCIPITALIS.

Ruber, occipite antennisque nigris, facie, thoracis dorso pedibusque fuscis, geniculis pallidis, alis obscuris stigmate pallido, line& alarum anteriorum hyalinà. Mas.

Il est rouge, avec tout le dessus de la tête et les antennes noirs. Les pattes sont brunes, avec les genoux pâles, ainsi que la plus grande partie des jambes et des tarses de de- vant. Le milieu de la face, les trois lobes dorsaux du mésotho- rax et les côtés du métathorax sont en parlie bruns. Les ailes sont obscures , mais peu foncées: celles de devant ont le stigma

390 HISTOIRE NATURELLE

jaune , avec ses deux extrémités noires et un rudiment de bande transparente derrière le stigma.

La face est ponctuée , saillante au milieu , surmontée d’une petite côte longitudinale, et marquée d’une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est élevé et séparé des lobes latéraux par un sillon large et très-peu pro- fond. L'abdomen est long et étroit. Le lobe médian de son pre- mier segment est pyriforme et précédé d’une fossette presque aussi longue que lui. Les deux segments suivants portent chacun une carène étroite; celle du deuxieme segment est accompa- gnée d’une fossette irrégulière on comme divisée en deux. Le sillon transversal du troisième segment est très large, profond et arqué ; on y remarque des stries fort légères. Le sillon des segments suivants ne paraît pas strié.

Longueur : 0,006.

Hab. le Brésil (prov. de Saint-Paul) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

69. LE BRACON LEVIGATUS.

Fusco-castaneus, capite et abdominis apice nigris, thorace fusco nigroque vario , pedibus partim rufis, alis subhyalins apice obscuriori, levis, impunctatus. Fem.

Il est d’un brun châtain, avec la tête, les antennes et les valves de la tarière noires. La plus grande partie du prothorax, les trois lobes dorsaux du mésothorax, la poitrine et le haut des flancs du mésothorax sont noirs, ainsi que les deux derniers segments et le dessous presque entier de l’abdomen. Les deux pattes de devant sont d’un jaune roux , excepté les hanches et l'extrémité des tarses, qui sont noires. Les pattes intermédiaires sont noires, avec l'extrémité des cuisses, l’origine des jambes et les tarses d’un jaune roux ; le bout de ces derniers est noir. Les pattes postérieures sont noires , avec le bout des cuisses, la plus grande partie des jambes et l’origine des tarses, d’un jaune roux. Les palpes sont noirs à la base et jaunes à l’extrémité. Les ailes sont semi-transparentes, avec l'extrémité plus obscure, Le stigma est d’un jaune roux. Le chaperon et la base des mandi- bules sont d'un roux obscur.

La face est ponctuée, avec une fossette profonde au-dessous des antennes, et une pelite ligne saillante de chaque côté, en avant de la fossette. Le premier segment de l’abdomen offre de

DES HYMENOPTÈRES. 391

chaque côté, à une certaine distance du bord, un large bour- relet, séparé du lobe médian par un sillon lisse; une fossette ce mais profonde , précède le lobe médian. ke deuxième pere | est court , à bord antérieur sinueux; il présente au mi- lieu une petite AE accompagnée de hace côté d’une petite fossette. Le troisième segment porte de chaque côté une fosset e lisse ou un gros point enfoncé ; ce segment paraît séparé du pré- cédent par un sillon sinueux, dont le milieu forme un angle saillant en avant. La surface dk l'abdomen est lisse , comme celle de tout le corps , excepté la face.

Longueur du corps : 0,012,

— dela tarière : 0,005.

Hab. le Brésil ; Vauthier. C. M.

#1

70: LE BRACON SEMI-RUBER.

Niger, abdominis dimidio rubro, alis fuscis, line& obli- qué hyalin& , stigmate partim rufo, abdomine carinato, incisuris levibus. Mas. Fem.

Il est noir, avec la tarière d’un roux foncé et les trois pre- miers segments de l'abdomen, ainsi que la base du quatrième, d’un rouge qui passe au roux châtain avec le temps. Le bord postérieur du métathorax est en partie de cette même couleur. Les ailes sont brunes, avec l'origine du stigma d’un jaune roux et une petite bande oblique, transparente, au-dessous du stigma.

La face est parsemée de points peu serrés, surmontée d’une petite ligne saillante, et pourvue d’une fossette entre les tuber- cules antennaires. Le lobe moyen du prothorax est saillant en avant. Le métathorax est parsemé de points peu serrés. Le pre- mier segment de l'abdomen présente en arrière un lobe ovale quelque peu ponctué, plus ou moins caréné au milieu , accom- pagné de chaque côté d’un sillon crénelé qui le sépare des lobes latéraux, et précédé d’une fossette profonde, due à la ren- contre des deux plans que forment en avant les bourrelets laté- raux, Le deuxième segment présente au milieu une carène étroite, accompagnée de chaque côté d’une fossette à fond iné- gal, et deux bourrelets latéraux qui sont un peu échancrés en dehors , et accompagnés en dedans d’une fossette protonde, Le troisième segment ressemble au deuxième, si ce n’est que les bourrelets latéraux sont des tubercules triangulaires, et accom-

392 HISTOIRE NATURELLE

pagnés d’une fossette profonde, Le dos des segments suivants est marqué d’une légère fossette. Le sillon d'intersection des seg- ments ? et 3 est très légèrement strié ; celui de la base des deux segments suivants est sinueux et lisse. Lés valves de la tarière

sont velues. : 8 Longueur du corps : 0,017. — de la tarière : 0,009. bi ;

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny, etc. C. M.

Obs. Je regarde comme une variété de cette espèce, un indi- vidu’ dont les deux premiers segments seuls de l’abdomen sont rouges, ainsi que les tubercules latérauxtdé Ja base du troi- sième, et dont le sigma est.presque entièrement d'un jaune roux, ainsi que l’extrémité de la première conne

Hab. le Brésil (Para). C. M.

Je rapporte en outre à cette espéce, un-mâle qui n’en diffère en aucune facon, si ce n’est qu’il a peut-être l’abdomen un peu plus ponctué et velu ; le quatrième segment de l’abdomen est en grande partie brun ou noir. ,

Longueur : 0,017.

Hab. l'Amérique méridionale, C. M.

Le Br.ichneumoniformis, Spinola (Ann, Soc, ent., IX, 186), me paraît être assez voisin de celte espèce,

&. Ailcs noires, ou brunes , ou même Wransparenles, avec le stigma brun.

71. LE BRACON THORACICUS.

Niger, thorace rubro, abdomine subtüs rufo, alis ni- gris, lined angulaté hyalinä. Fem.

Il est noir, avec la partie postérieure du prothorax , le méso- thorax, le milieu du métathorax rouges, et le dessous de l'ab- domen jaune. La tarière est d’un roux foncé. Les ailes sont noires, avec une ligne transparente, brisée, sur la base de la cellule discoïdale externe.

La face est finement granulée, pourvue de deux bandes longitudinales parsemées de gros points, et d’une fossette ru- gueuse entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mé- sothorax est saillant, Le sillon latéral du métathorax est large et profond. Le premier segment de l’abdomen offre un grand lobe

"]

DES HYMÉNOPTÈRES. 393

linguiforme et de chaque côté un bourrelet marginal: le deuxième segment porte à sa base des traces de bourrelet latéral et il estun peu élevé au milieu : il est séparé du troisième seg- ment par un sillon brisé.

Longueur du corps: 0,017.

— de la tarière : 0,019. k

Hab. l'Amérique méridionale ; d’Orbigny. C. M.

79. LE BRACON XANTOTHORAX.

Niger, thoracis dimidio rufo, alis nigris, anterioribus lined angulaté hyalinä, abdonmiinis segmento 2° tricari- nato. Fem.

Il est noir, avec les angles postérieurs du prothorax et le mé- sothorax rouges. La tarière est d’un roux foncé, avec les valves noires. Les ailes sont noires, et celles de devant ont au milieu une petite ligne transparente et brisée.

La face est ponctuée, avec le milieu à peu près lisse et une fos- selle entre les tubercules antennaires. Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont un peu saillants. Le métathorax est velu, avec le milieu lisse. Le premier segment de l’abdomen est plus long que large, surmonté d’un grand lobe en carré long, situé plus en arrière qu’en avant, et pourvu de chaque côté d’un bourrelet épais ; une fossette profonde se remarque à la base, en avant du grand lobe élevé. Le deuxième segment porte trois carènes : une au milieu, accompagnée de chaque côté d’une petite fossette ob- longue, et une de chaque côté formant le bourrelet latéral ; un sillon oblique et un peu arqué se remarque auprés des angles

postérieurs. Le troisième segment est séparé du deuxième par un sillon arqué.

Longueur du corps : 0,015. — de la tarière : 0,015. Hab. Surinam ; Leschenault et Doumerc. C. M.

73. LE BRACON TRICOLOR.

Niger, thorace et pedibus anterioribus 4 partim rufis , abdominis latere et ventri lined mediä eburneis, alis obscuris, anterioribus line& angulaté hyalin&, abdo- mine levi, fem.; segmentorum margine eburneo, mas,

394 HISTOIRE NATURELLE

Il est d’un noir brillant , avec la partie postérieure du protho- rax, le mésothorax et les deux pattes antérieures d’un. roux châtain, ainsi que les cuisses et l’origine des jambes de la deuxième paire. Les mandibules sont d'un roux châtain, avec l’extrémité noire ; les palpes sont jaunes, Les côtés de l'abéo- men et la ligne moyenne de la face ventrale sont d’un jaune d'ivoire. La région post-scutellaire offre de chaque côté une ligne ou tache transversale noire. Les ailes sont comme enfumées, avec les nervures noires et celles du milieu d’un roux foncé ; les écailles alaires sont d’un roux châtain ; une petite ligne angu- Jeuse et hyaline se voit sur les ailes antérieures.

La face est rugueuse, avec des saillies placées en travers, et une fossette profonde entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est un peu renflé et les sillons interlobu- laires sont à peine marqués. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est lisse, précédé d’une fossette et séparé des bourrelets latéraux par un sillon lisse. La base du deuxième seg- ment offre un tubercule, de chaque côté duquel se voit une pe- tite dépression. Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est sinueux , assez profond et entièrement lisse ; les autres sillons de l'abdomen ne sont pas marqués. La surface de l’abdomen est entièrement lisse ; sa figure est celle d’un ovale allongé.

Longueur du corps : 0,008.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le Bresil (Bahia). C. M.

Obs. Je rapporte à cette espèce un mâle qui en diffère parce qu'il a le devant du lobe moyen du mésothorax et ses lubes laté- raux noirs, l’écusson et la plus grande partie des segments de l’abdomen 3 et 4 d’un roux châtain foncé , les quatre pattes an- térieures d'un jaune roux, excepté le bout des tarses qui est noir , et le bord postérieur des segments 3-6 de l’abdomen d’un jaune d'ivoire.

Longueur : 0,065.

Hab. le Brésil (Bahia). C. M

74. LE BRACON NIGRO-LINEATUS.

Obscurè castaneus , nigro-varius, thorace nigro- lineato, capite antennisque nigris, alis fuscis puncto

DES HYMÉNOPTÈRES. 395 hyalino, stismate posticè rufo, abdominis incisuris vix crenatis. Fem.

il est d’un roux châtain très-obscur , varié de noir. La tête et les antennés sont entièrement noires. Le Lhorax est d’un châtain foncé, avec le lobe moyen du mésothorax, les côtés extérieurs des lobes latéraux, la partie antérieure et postérieure du prothorax, la poitrine, deux larges bandes longitudinales sur les flancs, les côtés du métathorax , noirs. L'abdomen est d’un châtain foncé, avec les trois seguents postérieurs et la base des segments inter- médiaires, noirs. Les quatre pattes de devant sont d’un roux châtain , les deux pattes de derrière d’un châtain foncé. Les ailes sont entièrement brunes; le stigma est noir, avec le bord posté- rieur d’un roux obscur ; un point hyalin se trouve à l’angle an- térieur de la cellule discoïdale externe,

La face est rugueuse, avec une fosselte profonde entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant. Le dos du métathorax est lisse. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est allongé, surmonté d’une carène arrondie et garni de chaque côté , un peu en arrière, d’une fos- sette allongée : il est précédé d’une fossette profonde et séparé des bourrelets latéraux par un sillon étroit, qui paraît lisse; les bords latéraux de ce segment sont relevés, Les segments 2 et 3 portent une carène allongée et accompagnée de chaque côté d’une fossette profonde et étroite; les bourrelets latéraux sont accompagnés d’une fossetie profonde, qui est tuberculeuse en arrière sur le deuxième segment. Les segments 6 et 7 sont par- semés de petits points, plus nombreux que sur les segments précédents , et velus. Les sillons transversaux sont légèrement crénelés. L’'abdomen esten ovale allongé. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l’extrémité.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil ; Gaudichaud. C. M.

75. LE BRACON NIGER.

Niger, alarum posteriorum basi et anteriorum lineolä

4 FRS à . « . . angulat& hyalinis, abdomine punctato, incisuris stria- us. Fein.

Il est noïr, avec le bord latéral des premiers segments de

396 HISTOIRE NATURELLE

l'abdomen d'un châtain foncé. Les ailes sont noires ; la base de celles de la seconde paire est transparente , ainsi qu’une petite ligne anguleuse au-dessous du stigma des ailes de la premiére me |

La face est finement ponctuée et pourvue d’une fossette pro- fonde qui s’étend sur presque toute sa longueur. Le lobe moyen du meésothorax est un peu saillant ; le métathorax est velu et présente en arrière une légère dépression sillonnée. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est plus on moins ponctué en arrière et marqué de deux petites fossettes : il est séparé des bourrelets latéraux, qui sont comprimés, par un large sillon crénelé ; une fossette profonde précède ce lobe médian, Le deuxième segment est rugueux et presque strié en avant, fortement ponctué en arrière , surmonté d’une carène longitu- dinale qu’accompagnent deux fossettes profondes et ridées ir- régulièrement ; les bourrelets latéraux sont ponctués et ridés en long. Les segments 3-5 sont fortement ponctués; les tubercules latéraux du troisième segment sont ponctués et déformées en ar- rière par plusieurs fosseltes. Le sillon d’intersection des seg- ments ? et 3 est très-large et fortement strié; le sillon trans- versal des segments 4 et 5 est distinctement strié. L'abdomen est en ovale élargi. Les valves de la tarière sont légèrement élargies à l'extrémité.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tariere : 0,009.

Hab. le Mexique ; Ghiesbreght. C. M.

76. LE BRACON FUSCIPENNIS.

Niger, thoracis dorsi anteriori parte abdomineque ru- bris, alis omnind fuscis, abdominis seg>mento ® carinato, incisuris levibus. Fem.

Il est noir, avec l'abdomen ronge, ainsi que le dos du méso- thorax et le milieu du métathorax. Le mésothorax n'a de rouges que ses trois lobes dorsaux , encore les deux latéraux sont-ils couverts, dans leur dernière moilié, d’une large bande noire, plus étroite en avant, Ce qu'il y a de rouge au métathorax, c'est une carène plus large à la base qu’à l’extrémité. Les ailes sont entièrement brunes.

La face est finement ponctuée et pourvue d'une fossette entre

É DES HYMÉNOPTÈRES. 397

les antennes. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant, large et marqué de deux légers sillons. Le métathorax est ponc- tué et velu; Sa carène seule est lisse. Le lobe médian du pre- mier segment de l'abdomen est ponctue-et séparé des bourre- lets latéraux par un large sillon qui paraît lisse en arriere et lé- gèrement ponctué en avant; une fossette ou un gros point en- foncé se voit en avant dé ce lobe. Le deuxième segment présente une carène saillante et étroite, dont la base est large et très- courte ; une fossette arquée s'étend le long de la carène et passe contre les bourrelets latéraux, en contournant la base du seg- ment. Les segments 5-5 offrent au milieu une petite saillie ou rudiment de carène ; les sillons de ces trois segments sont tout à fait lisses. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps: 0,009.

— de la tarière : 0,009.

Hab. le Mexique ; Me Salé. C. M.

77. LE BRACON LINEOLA.

Niser, abdomine et metathoracis line rubris, alis obsCuris, anterioribus line& angulatä hyaliné, abdominis segmento 1° substriato , incisurd crenatä. Fe.

11 est noir, avec l’abdomen et une ligne longitudinale sur le milieu du métathorax rouges. Les ailes sont obscures; celles de devant présentent en arrière du stigma les rudiments d’une petite bande hyaline.

- La face est légèrement ponctuée et un peu saillante au milieu ; elle présente une fossette entre les antennes, Les lobes dorsaux du mésothorax sont bien distincts et le lobe moyen se prolonge jusqu’à l’écusson. Les côtés du métathorax sont velus. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est presque entière- ment plissé en long, ou strié un peu irréguliérement, avec sa base lisse : une fossette profonde le précède et un sillon crénelé le sépare des bourrelets latéraux. Le deuxième segment présente au milieu une saillie allongée en forme de losange et suivie d’une étroite carène ; les côtés de cette saillie et de la carène sont accompagnés d’une fossette allongée, à fond inégal; le bourrelet latéral est creusé en dehors d’un profond sillon longitudinal, et accompagné en dedans d’une fossette profonde et presque entie- rement crénelée ou ridée. Le sillon d’intersection des segments

398 HISTOIRE NATURELLE

2 et3 est à peu près droit et crénelé ; la base du troisième seg SA est légèrement trilobée. La Cr, 4 de} Er est lisse. Long. du corps : 0,014. — de la tarière : 0,018. Hab. la Caroline ; Lherminier, C. M.

+

À 78. Le BrACON DICHROUS.

- Niger, abdomine rubro, alis fusis : ER lineä obliqué hyaliné, posterioribus maculä baseos magnd, albidä, abdominis à incisurd crenatü. Fem.

*

Il est noir , avec l'abdomen rouge. Le milieu. dx métal et le devant ou le sommet des tubercules antennaires sont rou- geâtres. Les ailes sont noires ou brunes, avec un trait oblique et blanchâtre sur celles de devant et une grande tache ovale, et blanchâtre aussi, sur la première moitié des ailes de derrière.

La face est inégale, avec une fossette entre lés tubercules an- tennaires et un tubercule au-dessous de la fossette. Les antennes s’amincissent brusquement à partir du troisième article, Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu élevés et lés sillons inter- lobulaires assez marqués. La saillie médiane dy premier seg- ment de l’abdomen est ovalaire, lisse et marques en arrière de deux petites fossettes ; les bourrelets latéraux sent trés-rappro- chés de la saillie médiane et les sillons qui les-séparent sont crénelés ; les bords latéraux dusegment sont larges et déprimés: une fossette précède le lobe médian. Le milieu du deuxième segment présente une grande saillie en triangle allongé ; une petite fossette l'accompagne de chaque côté,et une fossette plus considérable se trouve auprès du bourrelet latéral. Le troisième segment offre une légère saillie triangulaire et le sillon qui le sépare du précédent est légèrement sinueux et crénélé.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,013.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Leroux , Michel. Collect. de

M. Serville. 79. Le BRACON PLATYGASTER.

Niger, abdomine rubro, alis nigris lineol& hyalinä, abdominis segmento 2° punctato, incisurd crenatä. Fem.

I est noir, avec l’abdomen rouge. Les ailes sunt noires; celles

DES HYMÉNOPTÈRES. 399

de devant présentent une petite bande hyaline , terminée par un point comme à l'ordinaire.

La face est velue, avec une fossette ou sillon au-dessous des tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est large élevé, marqué d’un sillon médian assez court; les sillons interlobulaires sont assez profonds. Le métathorax présente un sillon ou une dépression en arrière, Le premier segment de l'abdomen supporte une saillie large, élevée, ponctuée et un peuinégale en arrière : ce lobe est précédé d’une fossette et sé- paré des bourrelets latéraux par un sillon crénelé ; les bords du segment sont élevés et s’élargissent en arrière. Le deuxième segment est ponctué irrégulièrement et présente une carène large , triangulaire et ponctuée ; les fossettes latérales sont obli- ques et profondes. Le sillon d'’intersection des segments ? et 3 est fortement strié; le sillon qui précède et qui suit les tuber- cules latéraux est lisse, Les segments 4 et 5 sont élevés dans toute leur longueur. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,013.

— dela tarière : 0,010.

Hab. l'Amérique méridionale. Collect. de M. Serville,

80. LE BRACON orBIrA.

Niger, abdomine, metathoracis postico et oculorum or- bité rubris, alis fuscis, anterioribus lineolé angulatä hyaliné, abdominis incisuris levibus. Fem.

IL est noir, avec l’abdomen rouge ainsi que la partie posté- rieure du métathorax. L’orbite des yeux est bordée d’une ligne rouge, étroite, qui, en dedans, se porte vers la base des an- tennes. Les ailes sont obscures ; celles de devant offrent en ar- rière du stigma une petite bande hyaline et anguleuse.

La face est finement ponctuée, un peu saillante au milieu, marquée de deux petites fossettes à son bord inférieur et d’une fossette profonde entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est un peu élevé, et les sillons interlobu- laires sont peu profonds. Le dos du métathorax offre un sillon longitudinal assez large, mais peu profond. Le lobe médian du premier segment de l'abdomen est étroit en avant et marqué en arrière de deux petites fossettes parallèles ; le sillon qui le sé- pare des bourrelets latéraux est crénelé ; le bord, en dehors du

400 HISTOIRE NATURELLE

bourrelet, est large et creusé d’un sillon profond : une fosselte profonde précède le lobe médian. Le deuxième segment pré- sente à son milieu une saillie en forme d’écu , terminée par une petite carène, et de chaque côté une fossette OPLENERÉ, voisine du bourrelet. Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est lisse et forme au milieu et en avant un angle saillant. Le sillon des segments suivants est lisse; un rudiment de tubercules.se remarque à la base des segments 3 et 4. La surface de l'abdo- men est lisse. *

Longueur du corps : 0,019.

— de Ja tarière : 0,0055.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Bastard. C. M. et Collect. de M. Serville (Michel).

81. LE BRACON EURYCASTER.

Niger, abdomine rubro, alis obscuris anterioribus lineä hyalind, abdominis segmento 2% basi striatä, inci- suris profundè striatis. Fe.

Il est noir, avec l'abdomen rouge et irrégulièrement varié de brun et de noir, ce qui n’est peut-être qu’un accident. Les ailes sont obscures; celles de la première paire ont un petit trait hyalin.

La face est finement ponctuée, un peu saillante au milieu, marquée en bas d’une ou de plusieurs petites fossettes , et en haut d’une fossette profonde , située entre les ti als an- tennaires. Les lobes dorsaux du mésothorax sont très-peu dis- tincts. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est sé- paré des bourrelets latéraux par un sillon crénelé, et les bourre- lets sont eux-mêmes accompagnés en dehors d’un autre sillon également crénelé. Le deuxième segment présente à sa base une saillie courte, suivie d’une carène étroite ; à partir de cette carène jusqu'aux bourrelets latéraux, qui sont épais et accompagnés d’une fossette profonde, on remarque des stries ou des plis lon— gitudinaux, longs d’abord autant que la carène, et de plus en plus courts jusqu'aux bourrelets latéraux. #4 ecg ments 3-9 sont un peu convexes, vaguement ponctués et creusés d’an sillon large, profond et régulièrement strié. L’abdomen est large.

Longueur du corps : 0,008.

DES HYMÉNOPTÈRES. O1

Longueur de la tarière : 0,003. Hab. l'Amérique sept. ; Philadelphie, Milbert. C. M.

82. Le BRACON ERYTHROGASTER.

Niger, abdomine rubro, metathoracis line& ruf&, alis obscuris lincolé hyalinä, abdominis segmentis prioribus 2 striatis, énterstiliis crenatis. Fem.

Il est noir, avec l'abdomen rouge; le post-écusson et une ligne longitudinale sur le métathorax sont d'un jaune roux, qui a peut-être été rouge aussi. Les ailes sont brunes ; celles de de- vant offrent une petite bande hyaline.

La face est finement ponctuée, un peu saillante, marquée en bas de deux très-petites fossettes et creusée, entre les tubercules antennaires, d’une fosselte profonde. Le lobe moyen du mésotho- rax est un peu élevé en avant. Le métathorax est légèrement dé- primé sur la ligne moyenne. Le lobe médian du premier seg- ment de l’abdomen est plissé ou irrégulièrement strié en long dans toute sa longueur , la base exceptée : il est précédé d’une fossette profonde et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé ; un autre sillon crénelé se voit en dehors des mêmes bourrelets. Le deuxième segment présente à sa base une courte

saillie en losange, suivie d’une carène ‘étroite : à l’exception de cette saillie et des bourrelets latéraux, toute la surface du seg- ment est fortement et irréguliérement ridée en long. Le sillon des segments 3-5 est large, profond et strié; la surface de ces segments et celle du sixième est un peu convexe et irrégulière= ment ponctuée,

Longueur du corps : 0,009,

— de la tariére : 0,003.

Hab. l'Amérique septentrionale ; Bastard. C. M.

83. LE BRACON ERYTHRÆUS.

Ruber, antennis pedibusque nigris, alis fuscis, anterio- ribus lineolé hyalinä, abdominis incisurd striatä. Fem.

Il est rouge, avec les pattes et les antennes noires. La base des quatre hanches postérieures est rouge. Les ailes sont obscures ; celles de devant ont un petit trait oblique et transparent.

La tête est ponctuée, velue , creusée d’une fossetie très-pro-

HYMÉNOPTÈRES , TOME 1, 26

k02 HISTOIRE NATURELLE

fonde entre les tubercules antennaires. Les lobes dorsaux du mésothorax sont à peine indiqués. L’écusson est plat et marqué de quelques traits irréguliers ( est-ce par accident ?). Le dos du métathorax offre uu sillon longitudinal peu profond. Le premier segment de l'abdomen porte un lobe médian, précédé d’une fos- sette, et accompagné de chaque côté d’un bourrelet situé entre deux sillons larges et profonds, qui ne paraissent pas crénelcs. Le deuxième segment présente à sa base une saillie triangulaire suivie d’une petite carène en fuseau ; les bourrelets latéraux sont épais , irréguliers et accompagnés d’une fossette profonde ; le milieu du segment est légèrement et irrégulièrement chagriné. Le troisième segment présente à sa base un large sillon trans- versal et distinctement strié; la base des segments suivants est cachée ; l’abdomen est large et quelque peu ponctué.

Longueur du corps : 0,009.

— de Ja tarière : 0,003,

Hab. l’île de Cuba. C. M.

84. Le BRACON 4-LINEATUS.

Ruber, capite, antennis, pedibus, lineis thoracis latera- libus 2, metathoracis lateribus nigris, alis subhyalinis apice fusco, abdominis incisuris striatis. Fem.

Il est rouge , avec la tête et les antennes noires, ainsi que les épimères du prothorax, deux bandes horizontales sur les flancs du mésothorax et le métathorax en entier, excepté une ligne rouge au milieu. Les pattes sont entièrement noires. Les ailes sont presque transparentes , avec l'extrémité plus obscure. L’o- rigine du stigma est d’un jaune roux.

La face est ponctuée , velue, avec une fossette entre les tu- bercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est peu élevé, mais ses sillons interlobulaires sont bien marqués. Le mé- tathorax est velu , excepté sur la ligne du milieu. Le lobe mé- dian du premier segment de l’abdomen est marqué en arrière de deux petites fossettes ; le sillon qui le sépare des bourrelets latéraux est crénelé au côté interne. Le milieu du deuxième seg- ment présente une saillie en triangle allongé; les bourrelets latéraux sont'divisés en deux et accompagnés d'une fussetie dont le fond est lisse, La base du troisième segment est surmontée d’une saillie triangulaire , plus courte que celle du segment pré-

DES HYMÉNOPTÈRES. 403

cédent ; les tubercules latéraux , qui s’étendent presque jusque sur la ligne moyenne du segment, sont marqués d’une fossette en arrière. Le sillon du troisième segment est sinueux et crénelé, ou strié au milieu seulement; celui des deux segments suivants est strié, dans toute sa longueur. L'abdomen est en triangle al- longé à partir du deuxième segment.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Colombie ; Lebas. C. M.

85. LE BRACON DORSALIS.

Niger, mesothoracis dorso et metathoracis dimidio abdomineque rubris, alis subhyalinis apice obscuro, abdomine subcarinato. Mas,

Il est noir , avec l’abdomen rouge , ainsi que le dos du méso- thorax, la partie postérieure du prothorax et la plus grande par- tie du dos du métathorax. L’ex'rémnité de l’écusson et le post-" écusson sont noirs. Les ailes sont presque transparentes, avec l'extrémité plus obscure. Le bord inférieur ou postérieur du stigma est d’un roux foncé.

La face est ponctuée, velue et marquée d’une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est renflé. Les côtés du métathorax sont velus. Le lobe médian du premier segment de l'abdomen est marqué en arrière de deux fossettes, et séparé des bourrelets latéraux par un sillon un peu crénelé au côté interne. Le milieu des deux segments suivants est surmonté d’une carène étroite ; les bour- relets latéraux du deuxième segment sont épais et marqués d’une fossette allongée , et ceux du troisième segment offrent une fos- selte puncliforme., Le milieu des autres segments de l’abdomen est élevé en forme de carène peu saillante. Les sillons trans- versaux de l’abdomen ne sont point striés.

Longueur : 0,009.

Hab. la Colombie; Lebas, C. M.

Obs. Cet insecte est peut-être le mâle du Br. 4-lineatus ; on peut remarquer sur les flancs de son thorax deux bandes peu distinctes d’un châtain foncé.

Je regarde comme une variété du Br. dorsalis, un insecte qui offre une grande tache ou bande noire en avant, sur le lobe

LOk HISTOIRE NATURELLE

moyen du mésothorax et une autre en arrière, sur chacun des lobes latéraux. La région postérieure dn mésothorax et le méta- thorax presque en entier sunt noirs.

Hab. la Colombie ; Lebas, C. M.

86. Le BRACON ERYTHROMELAS.

Ruber, capite, antennis, pedibus et maculis thoracis ni- gris, alis hyalinis dimidio posteriori obscuro , anterio- ribus fasci& subhyalind, stigmate ferè toto croceo, abdominis incisuris levibus. Mas.

Il est rouge , avec la tête, les antennes , les pattes, la partie antérieure du prothorax, noires , ainsi qu’une bande sur chaque lobe du mésothorax , la base de l’écusson, les côtés du méta- thorax , la poitrine et une partie des flancs du mésothorax. Les ailes sont transparentes ou à peu près ; avec la dernière moitié obscure ; celles de la première paire ont le stigma aux deux tiers postérieurs jaunes etune espèce de bande transparente derrière lui, ainsi qu'une tache allongée sur le bord antérieur de la cellule radiale.

La face est velue et présente une fossette entre les tubercules antennaires, Le lobe moyen du mésothorax est un peu élevé. Les côtés du métathorax sont velus. Le lobe médian du premier seg- ment de l'abdomen est marqué d’une fossette on d'un sillon dans presque toute sa longueur, et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé ; celobe est, comme à l'ordinaire, précédé d’une fossette profonde. Le deuxième segment présente au milieu une saillie en triangle allongé, accompagnée de chaque côté d’une fossette crénelée ou striée obliquement; les bourrelets latéraux sont comme echancrés au milieu et accompagnés d’une fos- sette lisse. Le troisième segment offre un rudiment de carène et ses bourrelets latéraux présentent en arrière quelques dépres- sions ou petites fosseltes. L’abdomen est un peu velu et ses sil- lons transversaux ne sont point crénelés.

Longueur : 0,008.

Hab. le Brésil (prov. des Mines); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

87. Le BrACON iNTricarus.

Niger, thorace fere toto et abdominis segmentis prio-

|

DES HYMÉNOPTÈRES. LG

ribus 4 rubris, aut obscurè castaneis, alis obscuris, abdominis striis intricatis. Mas.

‘ Ila la tête, les antennes, les pattes noires , ainsi que la partie antérieure du prothorax, la première moitié du lobe moyen du mésothorax, les côtés de ses lobes latéraux, les quatre derniers segments et la face ventrale de l’ahdomen; le cinquième seg- ment de l’abdomen est rouge à sa base, ainsi que les parties du corps non indiquées, les pattes etune partie de l'orbite des yeux. Les ailes sont entierement obscures.

La face est finement ponctuée, surmontée d’une légère saillie longitudinale et marquée d’une fossette entre les antennes. Le Jobe moyen du mésothorax est large en avant et un peu élevé; les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est allongé, aussi large en avant qu’en arrière et marqué dans presque toute sa longueur de deux fossettes ou sillons crénelés; le sillon qui le sépare des bourrelets latéraux est crénelé, ainsi que la portion verticale elle-même du lobe, ou autrement sa hauteur. Le deuxième segment porté à sa base unesaillie en forme d'écu,suivie d’une petite carène ; toute la surface du segment est couverte de rides qui sont obliques et plus fortes de chaque côté de la carène, presque droites dans le reste du segment , dont le bord postérieur est lisse. Les deux segments suivants offrent au milieu un sillon peu profond, et leur pre- mière moitie est couverte de stries longitudinales; ils portent en outre de chaque côté un gros tubercule. Les côtés et proba- blement aussi la base du cinquième segment, sont striés. En général, les portions striées de l'abdomen sont inégales et moins élevées que les autres.

Longueur : 0,009.

Hab. la Guyane (Cayenne?). C. M.

88. LE BRacON G-MACULATUS.

Luteus, thoracis dorso rufo, antennis et valyis terebræ cum tarsorum apice nigris, abdominis segmentis 3-5 ma- culis transversis 2 fuscis, incisuris levibus, alis hyalinis. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec le vertex et le dos du mésotho-

rax d’un roux châlain. Les antennes et la région des ocelles sont noires, ainsi que l'extrémité des quatre jambes postérieures ,

k06 HISTOIRE NATURELLE

celle de tous les tarses, et même celle de tous les articles des deux tarses postérieurs. Les segments de l’abdomen 3-5 sont or- rés de deux taches transversales brunes, Les ailes sont transpa- rentes , avec les nervures brunes; le milieu du stigma est d'un roux très-obscur.

La face est ponctuée , un peu saillante au milieu et marquée d’une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est large en avant, en triangle allongé, peu élevé. Le dos du métathorax porte un léger sillon longitudinal, Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est large, court, presqu’en trapèze, précédé d’une fossette profonde, réuni en avant aux bourrelets latéraux, et séparé de ces derniers en arrière par un léger sillon un peu crénelé. Les deux seg- ments suivants portent au milieu une carène étroite , des deux côtés de laquelle la surface est un peu déprimée; de chaque côté de la base du deuxième segment se trouve une fossette oblongue qui se continue en se coudant à angle droit, avec un sillon transversal voisin de la base. Les tubercules latéraux du troisième segment sont peu prononcés. Les sillons de l’abdomen sont lisses et ses bords latéraux parallèles au milieu seulement, c’est-a-dire le long des segments 2 et 3.

Longueur du corps : 0,006.

— de Ja tarière : 0,006.

Hab. la Colombie ; Lebas. C. M.

89, LE BRrACON SEMI-0BSCUnus.

Rufo-castaneus, abdomine pedibusque flavo-ruftis, an- tennis , pectore, dorsi maculis lateralibus 2, abdominis segmentis 4-6 fasciä incomplet&, pedibus posterioribus apice nigris, alis sub-obscuris. Fem.

Il a la tête et le thorax d’un roux châtain , l'abdomen et les pattes d'un jaune roux, les antennes et le bout des quatre tarses antérieurs noirs, ainsi que le bout des jambes de derrière et leurs tarses tout entiers. Une tache noire se remarque contre les ailes, sur la partie postérieure de chacun des lobes latéraux du mésothorax ; la poitrine est noire, ainsi que la base des deux hanches intermédiaires et la face inférieure des deux hanches de derrière. Les segments de l'abdomen 4-€ offrent sur le milien

DES HYMÉNOPTÈRES. LOT

une large tache transversale noire. Les ailes sont semi-obscures ; le milieu du stigma est d’un roux foncé.

La face est finément ponctuée, un peu inégale et pourvue d'une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est large et un peu renflé en avant. Un léger sillon se remarque sur le milieu du métathorax. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est large et marqué de plusieurs fossettes ou inégalités; le sillon qui le sépare des bourrelets la- téraux est crénelé. Le deuxième segment porte une carène large, triangulaire et peu saillante, avec une petite fossette de chaque côte ; les bourrelets latéraux ne sont indiqués que par une petite fossette longue et étroite. Le sillon d'intersection des segments 2 et 3 est anguleux au milieu et paraît finement ponctué; les autres sillons sont lisses. L’ablomen est en ovale un peu élargi, ou plutôt de figure rhomboïdale,

Longueur du corps : 0,0055.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le Brésil (Bahia). C. M.

5. Le troisième article des antennes plus ou moins noueux en dedans.

90. LE BRACON RAMICORNIS.

Niger, abdominis sezmentis prioribus 5 rubris, tibiis tarsisque anterioribus 4 rufis , alis flavicantibus apice obscuro, stigmate rufo et fascid alarum anteriorum fla- vicante, antennarum articulo 3° subproducto. Fem.

Il est noir, ayec les cinq premiers segments de l’abdomen rouges. Les pattes ont les genoux roussâtres, ainsi que les qua- tre jambes et tarses de devant. Les ailes sont transparentes , un peu jaunâtres, avec la seconde moitié obscure, Le stigma est presque entièrement roux et suivi d’une bande jaunâtre , assez large et presque complète.

La face présente la saillie du Pr. nodicornis. Le premier article des antennes est presque ramifié en dedans à l’extré- mité ; les deux articles suivants sont un peu noueux. Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant. Le métathorax est par- semé de quelques petits points et velu. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est en ovale élargi , précédé d’une

408 DISTOIRE NATURELLE

fossette et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé. La carène du deuxième segment est courte et précédée d’une saillie en losange : une petite fosselte sans points recoit la carène ; les bourrelets latéraux du deuxième et du troisième segments sont accompagnés d’une fossette dont le fond est lisse. Les sil- lons transversaux de l’abdomen ne sont pas créneles et sa figure est un ovale élargi.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

91. Le BrACON ANTENNATUS.

Rufo-castancus, antennis nigricantibus , alis obscuris dimidio anteriori hyalino, stigmate rufo, fasciä incom- plet& alarum anteriorum hyalinä, antennarum articulo 3° nodoso. Fem.

Il est d'un roux châtain, avec les antennes brunes ou noires , à partir dun quatrième article. Les ailes sont transparentes dans la première moitié, brunes dans la seconde; celles de devant ont le stigma jaune, et une bande transparente incomplète se remar- que au-dessous de lui.

La face présente la forte saillie du Br. nodicornis. Le deuxième article des antennes porte à son extrémité, an côté interne, une pelite élévation un peu velue. Le lobe moyen du mésothorax est peu élevé, Le métathorax est parsemé de quel- ques petits points et velu. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est en carré plus long que large, séparé des bour- relets latéraux par un sillon crénelé, parsemé de quelques pe- tits points et précédé d’une fossette. Le premier segment de l'abdomen offre une carène étroite, précédée d’une saillie en losange, dont les deux côtés postérieurs sont crénelés ; les bour- relets latéraux sont accompagnés d'une fossette profonde et un peu inégale. Les sillons transversaux de l’abdomen ne sont pas crénelés ; l'abdomen est large, ovalaire et presque en losange,

Longueur du corps : 0,010,

— de la tarière : 0,006.

Hab. le Brésil (Bahia). GC. M.

92. Le Bnracon noniconrnis. Obscurè castaneus, vertice nigro , facie elevaté, sul-

“4 d

DES HYMÉNOPTÈRES. k09

catt, alis subflavidis apice obscuro, stigmate rufo, antennarum articulo 3° nodoso. Fem.

Il est d'un châtain foncé, avec les antennes noirätres dans leur dernière moitié et le vertex noir. Les jambes et tarses antérieurs sont d’un jaune roux. Les ailes sont obscures à l'extrémité, semi- transparentes et un peu jaunâtres à la base; celles de devant ont le stigma presque entièrement jaune et l’origine de la première cubitale plus obscure.

La face est surmontée d’une forte saillie longitudinale et creu- sée d’un large sillon. Le troisième article des antennes est légè- ment renflé à l'extrémité, au côté interne, disposition que semblent offrir aussi les deux articles suivants. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant en avant. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est en carré long, marqué en ar- rière de deux fossettes très-petites : il est séparé des bourrelets latéraux par un sillon ponctué, au moins en avant, et un gros point enfoncé se voit au devant de ce lobe. La base du deuxième segment présente une saillie en forme de losange, qui se conti- nue en une petite carène recue dans une fossette lisse ; la fus- selte profonde qui accompagne les tubercules latéraux est iné- gale et comme tuberculeuse. La base du troisième segment offre un rudiment de tubercule, et les tubercules latéraux sont presque divisés en arrière par une fossette. Le sillon d’intersection des segments ? et 3 est légèremerk crénelé ; le sillon des segments suivants paraît lisse. L’abdomen est ovale,

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,008.

Hab. le Brésil, {prov. de Goyaz) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

6. Corps très-long et très-étroit; les segments de l'abdomen échancrés en arrière.

93. Le BRACON LINEARIS.

Niger, abdominis seymentis prioribus 4 pedibusquerufts, alis ftavis, prioribus fasciis 2, posterioribus apice fuscis £ abdorminis segmnentis 3-6 postice emarginalis. Fem.

Il est noir, avec les pattes, les quatre premiers segments de l’abdomen, la base et les côtés du cinquième segment, roux, ainsi

410 HISTOIRE NATURELLE

que les palpes, Le bord postérieur du quatrième segment de l’abdomen est noir, ainsi que les quatre hanches postérieures, le bout des jambes de derrière et leurs tarses ; les éperons de ces jambes sont roux, ainsi que les lignes scutellaires et la partie postérieure du métathorax. Les deux cuisses postérieures ont prés de l’extrémité un anneau noir, incomplet en dessus. Les ailes sont jaunes: celles de derrière ont le tiers postérieur brun ét celles de devant deux bandes brunes, dont la premiére offre un petit espace transparent. La seconde moitié du stigma est rousse , ainsi que les nervures situées dans la partie jaune. Les écailles des ailes sont jaunes, et une tache noire se remarque sur l’écaille postérieure ou interne. La tarière et ses valves sont noires.

La face est ponctuée et velue, avec une petite fossette entre les tubercules antennaires. Les lobes dorsaux du mésothorax sont longs et étroits. Le métathorax est très-finement ponctué, avec le milieu lisse et un peu déprimé. Les segments de l’abdo- men sont plus longs que larges , à bords parallèles. Le premier segment offre une élévation allongée, et accompagnée de chaque côté d’une carène qui finit en pointe, et qui est assez éloignée du bord. Le deuxième segment porte une longue saillie qui présente deux sillons en arrière, et qui est séparée du bord latéral par un sillon profond. Le troisième segment , élevé en dos d’âne, pré- sente de chaque côté, à sa base, un sillon profond qui part de l’extrémitéde la sutureinter-segmentaire, laquelleest brisée ou en chevron, Le bord poslérieur des segments 3-6 offre une dépres- sion profonde et triangulaire, qui se termine par une échancrure. Les valves de la tarière sont striées en travers,

Longueur du corps : 0,022.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Guyane; Leprieur. C. M.

B. Espèces de l’ancien continent. 94. LE BRACON FLAVICEPS.

Rufo-castaneus, antennis et tarsis posterioribus 2 ni- gris, capile flavo, alis luteis fusco fasciatis, abdominis incisuris levibus, scutello elevato. Fem.

ll est d’un roux châtain assez obscur, avec les pattes plus claires,

DES HYMÉNOPTÈRES. k11

la tête jaune, les antennes et les tarses de derrière noirs, ainsi que l’extrémité des mandibules. Les ailes sont jaunes : celles de devant ont deux bandes et l’extrémité brunes, la bande la plus voisine de l’extrémité se réunissant à la bordure terminale; le stigma est presque entièrement roux. Les ailes de la seconde paire ont l'extrémité brune, ainsi qu’une grande tache un peu au delà du milieu et une portion du bord postérieur.

La face est ponctuée, un peu saillante et lisse au milieu, avec une fossette au devant des antennes. Le lobe moyen du méso- thorax est indiqué en avant, mais les sillons interlobulaires ne sont nullement marqués. L'écusson est élevé en forme de pyra- mide. Une ligne longitudinale élevée, très-légère, se remarque sur le milieu du métathorax.Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est grand, linguiforme, tronqué en arrière, un peu «léprimé en dessus et séparé des bourrelets latéraux par un sillon tout à fait lisse; une petite fossette allongée se voit en avant du lobe en question. Le deuxième segment présente une saillie peu élevée, en triangle allongé, et de chaque côté, contre le bourrelet latéral , une fossette longue, un peu oblique et lisse ; les bourrelets latéraux , plus épais à la base , sont comme coupés en dessus, à partir du milieu de leur longueur. Le sillon d’inter- section des segments ? et 3 est un peu sinueux , aminci aux deux extrémités et tout à fait lisse ; le milieu du troisième segment est un peu élevé et ses côtés présentent une grande saillie triangu- laire, limilée en arrière par un sillon incomplet. L'abdomen est en ovale allongé,

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,018.

Hab. l’île de Madagascar. C. M.

95. Le BracoN AcULEATOR Fab.

Flavo-rufus, antennis et valvis terebræ nigris, alis fla- vis, anterioribus maculé ad stigmatis basin et stigmatis apice nigris, posterioribus apice fuscis, abdominis seg- ments prioribus 3 striatis. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec les valves de la tarière et les an- tennes noires ; les deux premiers arlicles des antennes sont roux, avec un trait noir en dehors. Les ailes sont jaunes: celles de de vant ont une tache noire avant l’origine du stigma , et une autre

L12 HISTOIRE NATURELLE

plus petite sur l'extrémité de celui-ci; les ailes de Ja seconde paire ont l'extrémité légèrement obscure et précédée d’un es- pace d'apparence laiteuse.

La face est ponctuée, saillante, avec une fossette au devant des antennes, et une petite ligne longitudinale élevée, dans la ca- vité de cette fossette. Le lobe moyen du mésothorax est élevé, et les sillons interlobulaires sont peu profonds. Le dos du méta- thorax est légèrement deprimé dans le sens de sa longueur. Les trois premiers segments de l’abdomen sont finement striés en long. Le lobe médian du premier segment est marqué d’un sillon longitudinal pourvu d'une ligne élevée : ce lobe est sé- paré des bourrelets latéraux par un sillon lisse, Une saillie lisse, en trapèze, se remarque à la base du deuxième segment, et est suivie d’une carène étroite ; les fossettes situées prés des bourrelets latéraux sonten partie lisses, ainsi que le bourrelet marginal de la base. Les lobes latéraux du troisième segment sont inégaux et en partie lisses ; le sillon d'’intersection des segments ? et 3 est fortement crénelé. Les segments 3-5 ont le bord postérieur pré- cédé d’un sillon crénelé ; le quatrième segment et les suivants sont finement ponctués et un peu velus. L'’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,017.

— de Ja tarière : 0,012.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

96. Le Bracon BicoLor. (PI. 43, fig. 3.)

Luteus, antennis, vertice, mesothoracis dorso et abdo- minis apice nigris, alis fuscis basi lute&, abdominis segmentis prioribus 4 et segmenti 5 basi striatis, seg- mentis 3-5 utrinque tuberculatis. Fem.

1] est jaune, avec le dessus de la tête, les antennes , le dos du mésothorax jusqu’à l'écusson , le quatrième segment de l'abdo- men, excepté les tubercules latéraux et les segments suivants, noirs, ainsi que les valves de la tarière: cette dernière est rousse, avec l'extrémité noire. Les ailes sont noires , avec la base jaune : celles de devant ont au-dessous du stigma une tache un peu rousse , suivie d’un point transparent; la nervure d’intersection des deux dernières cubitales est ornée de chaque côté d’un bord transparent,

DES HYMÉNOPTÈRES. 413

La face est ponctuée et offre entre les antennes une fossette, d’où partent deux sillons obliques qui limitent un espace trian- gulaire et lisse. Le thorax est long et étroit : le lobe moyen du mésothorax est élevé, mais les sillons interlobulaires sont très- peu marqués ; l’écusson cest assez élevé. Les quatre premiers segments de l’abdomen et la première moitié du cinquième sont striés en Jong. Le lobe médian du premier segment est lisse en arrière et séparé des bourrelets latéraux par un sillon lisse, La base du deuxième segment offre une grande saillie triangulaire , et plus finement striée que le reste du segment : une fossette pro- fonde et lisse sc remarque vers les angles antérieurs ; les bour- relets latéraux sont échancrés. Un tubercule triangulaire, lisse et inégal se voit de chaque côté des segments 3-5, qui offrent en arrière un large sillon transversal et crénelé; le sillon d’inter- section des segments ? et 3 et les sillons obliques, en arrière des tubercules latéraux des segments 3-5, sont de même fortement crénelés. \

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,021.

Hab. l'Afrique méridionale ; Delalande. C. M.

97. Le BRrACON RuGosus.

Niger, alis flavis apice fuscis , abdomine rugoso, sub- striato. Fem.

Il est noir , avec les côtés de la région post-scutellaire et ceux de l’écusson jaunes. Les bords de la saillie triangulaire du deuxième segment de l’abdomen sont d’un roux ferrugineux obscur. Les ailes sont jaunes, avec l’extrémité brune et un point noir contre l'origine du stigma.

La face est ponctuée vers le haut et sur les côtés, avec une saillie longitudinale au-dessous de la fossette inter-antennaire. Le lobe moyen du mésothorax est saillant et les sillons interlo- bulaires sont larges et profonds. Un large sillon longitudinal s'étend sur le milieu du métathorax , dont les angles postérieurs sont un peu saillants. Tous les segments de l’abdomen sont ru- gueux et comme striés en long, mais irrégulièrement. Le pre- mier segment est court , plus fortement rugueux que les autres, et le milieu forme un lobe saillant, plus large que long, pré- cédé d’une fossette et séparé des bourrelets latéraux par un sil-

k1h HISTOIRE NATURELLE

lon crénelé. Une grande saillie triangulaire, peu élevée, occupe par sa base toute la largeur du deuxième segment et se ter- mine près de son bord postérieur. Un petit tubercule lisse se remarque près de l’angle antérieur des segments 3-5. L'abdomen est ovale , un peu allongé et un peu bombé.

Longueur du corps : 0,016.

— de Ja tarière : 0,005.

Hab. l’Afrique méridionale ; Delalande. C. M.

98. Le Bracon Lucruosus.

Niger, alis luteis apice fuscis, abdominis incisuré cre- natä. Fem.

Il est noir , avec les ailes jaunes dans les deux tiers antérieurs et brunes dans le Liers postérieur.

La face est finement ponctuée, inégale, avec une fossette entre les antennes et une petite saillie plate au-dessous. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant, mais les sillons inter- lobulaires sont peu profonds. Le lobe médian du premier seg- ment de l’obdomen est plus long que large, précédé d'une fos- sette profonde et séparé des bords latéraux, qui sont plats et aussi larges que lui, par un sillon très-étroit et lisse. Le deuxième segment présente une grande saillie lisse, en triangle allongé, accompagoée de chaque côlé d’une fossetle peu profonde et ridée ou plissée obliquement; de chaque côté on voit une fossette lisse et oblique , placée contre les bourrelets latéraux, qui sont plus larges à la base qu'a l’extrémité, Le troisième segment pré- sente à sa base une très-légère saillie, et de chaque côté une grande saillie triangulaire , limitée en arrière par un sillon lisse. Le sillon d’intersection des segments ? et 3 est crénelé. L’abdomen , à partir du deuxième segment, est en triangle al- longe ; sa surface est lisse, ainsi que celle du thorax.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,007.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. C. M. et Collect de M. Ser- ville.

99. Le BnacON LUGENS.

Niger, palpis , pedibus anterioribus 4 flavis, alis luteis

DES HYMÉNOPTÈRES. k15

apice fusco, macul& marginali alarum anteriorum fuscé, abdominis segmentis 2-4 basi striatis. Mas.

Il est noir, avec les palpes, les quatre pattes antérieures et le bord des régions scutellaire et post-scutellaire jaunes. Les ailes sont jaunes , avec le tiers postérieur brun : celles de devant ont une tache transversale brune située sur le bord , contre l'origine du stigma, et une petite tache jaune sur la nervure d'intersec- tion des deux dernières cubitales.

La tête est ponctuée, avec une fossette au devant des antennes et une saillie triangulaire, limitée de chaque côté par un léger sillon oblique. Le lobe moyen du mésothorax est un peu sail- lant, mais les sillons interlobulaires sont à peine marqués. Le lobe médian du premier segment est en triangle allongé , cou- vert de stries ou de côtes longitudinales, et surmonté au milieu d’une côte plus forte et double en avant; les côtés du segment sont plats, aussi larges que le lobe médian, légèrement rugueux et séparés du lobe médian par un sillon légèrement crénelé: une fossette profonde et triangulaire précède le lobe médian. Les trois segments suivants sont striés à la base on surmontés de côtes longitudineles ; ils offrent de chaque côté, à la base, une saillie triangulaire ou espèce de bourrelet , dont la base est lisse, Les segments ? et 3 sont surmontés d’une petite carène longi- tudinale et incomplète. Le milieu des segments 2-5 offre une fossette peu profonde. L’abdomen est long et un peu ovalaire. Les sillons des segments 2-4 sont fortement crénelés.

Longueur : 0,012.

Hab. l’Afrique méridionale ; Delalande. C. M.

Obs. Cette espèce paraît assez voisine du Bracon ocellator de Fabricius.

100. LE BRACON LITURA.

Flavo-rufus, occipite, antennis, mesothoracis dorso, tarsis posterioribus 2, abdominis segmentis 5-7 nigris, his liturd flavé, alis fuscis basi luteis, stigmate ferè toto rufo, alarum posteriorum macul& marginali rufé, abdomine confertim punctato.Fem.

Il est jaune , avec le dessus de la tête, les antennes , le dos du mésothorax jusqu’à l'écusson, les segments de l’abdomen 5-7 et

416 HISTOIRE NATURELLE

Li

les deux tarses de derrière noirs, Une ligne jaune, longitudi- nale, s'étend sur le milieu des segments de l'abdomen 5-7, Les ailes sont brunes, avec le tiers antérieur jaune : le stigma des ailes antérieures est jaune dans les deux premiers liers de sa longueur et suivi d’un trait hyalin oblique, qui se termine par un point hyalin; les ailes de la seconde paire ont une petite tache jaune sur le bord antérieur, contre les crochets.

La face est légèrement ponctuée, un peu velue , inégale, avec une saillie longitudinale au milieu et une fossette au de- vant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est saillant et les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le métathorax est fortement ponctué et marqué au milieu d’un profond sillon lonsitudinal. L’abdomen est très-fortement ponctué et comme rugueux, Le milieu du premier segment est élevé et comme ca- réné, et les bourrelets latéraux son't étroits. Le deuxième segment présente une grande saillie triangulaire peu élevée, dont la base occupe toute Ja largeur du segment. L'abdomen est en ovale allongé.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,003.

Hab. l’Afrique méridionale; Delalande. C, M.

101. Le BrACON SEMI-FLAVUS,.

Flavo-rufus, vertice, antennis, tibiis tarsisque posterio- ribus 2, abdominis segmentis 3-8 nigris, alis fuscis basi luted, abdominis segmentis 2-4 et segmento 5° basi stria- tis. Fem.

Il est jaune , avec le dessus de la tête, un point sur la face, les antennes, les deux derniers tiers des jambes de derrière et les deux tarses postérieurs noirs, ainsi que les six derniers seg- ments de l’abdomen. Les ailes ont la première moitié jaune et l’autre moitié brune ou noire ; un point hyalin se remarque sur les ailes de devant , au-dessous du sligma,

La face est ponctuée, avec une petite dépression au milieu, celle qui est colorée en noir, et une fossette en avant des an- tennes. Le lobe moyen du mésothorax est peu élevé et les sillons interlobulaires sont à peine marqués. Le métathorax est légère- ment déprimé au milieu dans toute sa longueur, Le premier seg- ment de l’abdomen offre un lobe saillant , pyriforme, tronqué

DES HYMENOPTÈRES. hA7

en arrière et précédé d’une fossette triangulaire : ce lobe est en outre marqué au milieu d’un sillon longitudinal, et en arrière d’un sillon transversal crénéles; les bourrelets latéraux sont étroits et séparés du lobe médian par un large sillon à peu près lisse. Les segments 2-4 et la base du cinquième sont striés en long, un peu irrégulièérement; le milieu du deuxième segment est plus élevé que le reste, et une fossette profonde est située contre les bourrelets latéraux qui sont échancrés ou interrom- pus : les bourrelets de la base sont tuberculeux et lisses. Les segments 3-5 ont de chaque côté, à la base, une saillie trian- gulaire lisse en partie, et en arrière ils sont bordés d’un sillon transversal un peu sinueux et crénelé. L’abdomen est en ovale allongé.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tariere : 0,003.

Hab. l'Afrique ? C. M.

102. LE BRACON FLAVIFRONS.

Flavo, nigro et rufo varius, facie, pedibus et thoracis lateribus partim flavis, alis flavis apice fuscis, ante- rioribus fascid incomplet& hyalind , abdominis segmentis 2-5, plus minüsvestriatis. Mas.

Il est varié de jaune , de roux et de noir. La tête est noire, avec la face et les palpes jaunes. Les antennes sont noires, ainsi que le dos du mésothorax, le dessus de l’écusson, le mi- lieu des épiméres du prothorax et la partie postérieure des flancs du mésothorax ; le reste du thorax est jaune, mais le mé- tathorax est noir, avec trois bandes jaunes. L’abdomen est d’un roux foncé, probablement rouge pendant la vie ; les trois der- niers segments sont noirs, bordés de roux en arrière, Les pattes sont jaunes, avec les tarses de derriere noirs. Les ailes sont jaunes dans la première moitié, brunes dans la seconde; celles de devant ont la première moitié du stigma jaune et une demi-bande transparente , terminée en pointe , au-dessous de lui.

La face présente un sillon profond et longitudinal, qui s'étend depuis le milieu jusqu'aux antennes; trois légers sillons, dont les deux extérieurs obliques, se voient à la partie inférieure de

” Ja face. Le front présente deux excavations lisses, destinées à HYMÉNOPTÈRES , TOME IV 27

k18 HISTOIRE NATURELLE

recevoir les antennes. Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant, et les sillons interlobulaires sont marqués en avant. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est allongé, ca- réné , avec le dessus ponctué irréguliérement : les sillons qui 1e séparent des bourrelets latéraux sont larges et lisses; les bour= relets eux-mêmes sont ponctués. Les segments 2-5 sont plus ou moins striés en long, avec la partie postérieure fortement ponc- tuée. Le deuxième offre au milien une carène étroite, et de chaque côté une fossette profonde : cette même fossette se voit de chaque côté sur les segments 3-5; chacun de ces segments offre à la base un large sillon crénelé, et en arrière un sillon plus étroit et plus légèrement crénelé. L’abdomen est en ovale allongé.

Longueur : 0,012.

Hab. l'île de Java. C. M. et Collection de M. Serville.

Obs. La collection de M. Serville renferme une variété de cette espèce qui a les côtés du mésothorax presque entièrement jaunes, le métafhorax tout entier de cette couleur et les cinq premiers segments de l’abdomen jaunes.

103. Le BracoN SERVILLEI.

Rufus, abdominis dimidio posteriori, antennis, tibiis tarsisque posterioribus 2 nigris, alis luteis, dimidio pos- teriori fusco, anterioribus fascid incompletä lute&, abdo- mine carinato, incisuris levibus. Mas.

Il est en partie d’un jaune roux et en partie noir. La tête, le thorax , les deux premiers segments de l’abdomen et la base du troisième sont d’un jaune roux, ainsi que les pattes ; le reste de l'abdomen , les jambes et les tarses postérieurs, ainsi que les an- tennes, sont noirs. Les ailes sont jaunes dans la première moitié, brunes ou noires dans la seconde ; les deux premiers tiers du stigma des ailes de devant sont jaunes, et une demi-bande jaune se remarque au-dessous de lui, ainsi qu'un trait jaune sur Ja nervure d’intersection des deux dernières cubitales.

La face est ponctuée, avec une fossette entre les antennes et une légère saillie ovale située au milieu et en long. Les lobes dorsaux du mésothorax ne sont pas distincts. Le milieu du meé- tathorax présente une faible ligne longitudinale, bordée de cha- que côté d’un léger sillon. Le premier segment de l’abdomen

RUE

DES HYMÉNOPTÈRES. k19

présente un lobe allongé, lisse, précédé d’une fossette ; les bourrelets latéraux sont plats, lisses, et les bords même du segment ne se voient qu’en arrière. Les segments 2-5 offrent une carène longitudinale en triangle allongé, lisse et de plus en plus courte, et de chaque côté un tubercule triangulaire qui forme, sur le deuxième segment, un bourrelet longitudinal ; une fossette assez profonde et lisse se remarque de chaque côté de la carène médiane de ces divers segments, dont les sillons transversaux de la base sont lisses , ainsi que les fossettes obli- ques des côtés.

Longueur : 0,022.

Hab. le Sénégal. Collect. de M. Serville.

104. LE BRACON LAMINATOR.

Rufus, capite nigro, facie et oculorum orbitä internä flavis, antennis et tarsis postertoribus nigris, alis flavis , dimidio posteriori nigro , fasciä anteriorum incompleté , abdominis segmentis 2-5 dense punctatis. Mas. Fem.

Il est roux, avec la tête et les antennes noires, la face, la bou- che, les joues et l’orbite interne des yeux, jaunes. Les pattes sont d’un jaune roux, avec les tarses postérieurs noirs. Les ailes sont jaunes, avec la dernière moitié brane et une bande incomplète aux ailes de devant, au-dessous du stigma, qui est jaune dans sa première moitié.

La face est ponctuée, légèrement élevée au milieu et présente une fossette au-devant des antennes. Le lobe inoyen du méso- thorax est allongé et un peusaillant ; les sillons interlobulaires sont étroits. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est allongé, caréné au milieu ,strié irrégulièrement sur les côtés et précédé d’une fossette profond: ; les bourrelets latéraux sont larges, plats et ponctués sur le bord externe ; les bords latéraux du segment ne se voient qu’en arrière. Le deuxième segment présente à la base une saillie en losange, suivie d’une petite carène et d’un assez grand nombre de stries obliques ou rayon- nantes ; le reste du segment est fortement ponctué, excepté les bourrelets de la base qui sont lisses. Les segments 5 et 4 sont fortement ponctués, avec un sillon transversal à la base et un autre à l'extrémité, qui sont fortement ponctués ou striés. Le cinquième segment offre les caractères des deux précédents, sice

L20 HISTOIRE NATURELLE

nest que sa moitié postérieure est lisse, comme l’est déjà en partie le quatrième segment. L’abdomen est en ovale assez large.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière…

Hab. les Indes orientales. Collect. de M. Serville.

105. LE BRACON NIGRIFRONS.

Flavo-rufus , antennis . fronte, pedibus posterioribus 2 apice, abdominis segmentis posterioribus 6 et 2° utrin- que nigris, alis fuscis basi luteis, lined obliqué alarum anteriorum ruf&, incisuris 2 abdominis crenatis. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec le front, les antennes, la der- nière moitié des jambes postérieures et les tarses de derrière noirs. Le dessus de l’abdomen est noir, à l’exception du premier segment et de la plus grande partie du deuxième. Les ailes sont noires, avec le tiers antérieur jaune; un petit trait jaunâtre et oblique part de l’origine du stigma et se termine par un point hyalin,

La face est ponctuée , avec une fossette devant les antennes et une saillie ovale, peu prononcée, bordée des deux côtés par un sillon. Le lobe moyen du mésothorax n’est point saillant et les sillons interlobulaires sont très-étroits. La face dorsale du mé- tathorax est déprimée. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est allongé, précédé d’une fossette triangulaire, élevé au milieu dans toute sa longueur et marqué , un peu au dela du milieu, de deux petites fossettes; les bourrelets latcé- raux sont obliques, plats et séparés du lobe médian par un sil- lon étroit et lisse: les bords latéraux ne sont visibles qu’en ar- rière. Le deuxième segment présente à la base une saillie lisse et en losange , suivie d’une carène étroite, de chaque côté de la- quelle la surface du segment est fortement striée ; une fossette profonde et double avoisine le bourrelet latéral. Le segments 3 et 4 sont un peu élevés à la base, pourvus de chaque côté d’une saillie triangulaire ; ils présentent à la base un sillon crénelé et en arrière un sillon lisse. Les deux sillons du cinquième seg- ment sont lisses, L’abdomen est assez large et ovalaire.

Longueur du corps : 0,015.

D LS

Sr ei

DES HYMÉNOPTÈRES. L21

Longueur de la tarière : 0,011. Hab. Manille (îles Philippines). Collect. de M. Serville.

106. Le BRACON LUTEIFRONS.

Flavo-rufus, capite nigro facie flavé , antennis et tarsis posterioribus 2 nigris, alis luteis dimidio posteriori ni- gro, stiomatis basi lute&, abdominis dimidio posteriori levi, incisuris striatis. Fe.

Il est d'un jaune roux. La tête est noire avec la face jaune. Les antennes et les tarses postérieurs sont noirs. Les ailes sont jaunes dans leur première moitié, noires dans la seconde ; celles de devant ont la base du stigma jaune et un point transparent en dessous.

La face est très-finement ponctuée, un peu velue, avec un court sillon longitudinal au-devant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant , légèrement caréné au milieu et les sillons interlobulaires sont étroits. Le métathorax est très- finement ponctué , un peu velu et légèrement caréné au milieu. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est long, tu- berculé, velu, précédé d’une fossette ; les bourrelets latéraux sont séparés du lobe par un sillon large et lisse, les bourrelets eux-mêmes sont ponctués : les bords latéraux du segment sont plus larges en arrière qu’en avant. Le deuxième segment est strié, avec les parties postérieure et moyenne ponctuées ; il offre à la base une saillie étroite striée, en triangle très-allongé et de chaque côté une fossette profonde, striée et oblique : les hour- relets de la base sont lisses et ceux des côtés interrompus. Le troisième segment est ponctué , avec la région postérieure lisse : le sillon de sa base est large, profond et fortement strié ; les bourrelets latéraux n’occupent que la largeur du sillon. Les seg- ments 4 et 5 ont à la base un large sillon strié, et de chaque côté un tubercule lisse. Les segments 3-5 ont en arrière un sillon assez étroit et crénelé. La surface des cinq derniers segments est lisse. L’abdomen est en ovale élargi. Les valves de la tarière sont larges et comprimées en arriére.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,004.

Hab. Manille (iles Philippines). Collection de M. Serville.

122 HISTOIRE NATURELLE

107. Le BRrAcON NIGRIDORSIS.

Flavo-rufus, capite nigro, facie flavéä, antennis, tarsis posterioribus 2 et mesothoracis dorso nigris, alis luteis, dimidio posteriori nigro, sligmatis basi et macul& sub- marginali luteis, incisuris striatis. Fem.

Il est d’un jaune roux. La tête est noire, avec la face jaune. Le dos du mésothorax est noir , jusqu’à l’écusson. Les tarses postérieurs et les antennes sont noirs. Les ailes sont jaunes, avec la dernière moitié noire : celles de devant ont la base du stigma et une tache au-dessous, jaunes ; un point transparent se remarque au-dessous de la tache et forme avec elle une bande incomplète.

La face est très-finement ponctuée, avec une fossette ou un sillon longitudinal profond en avant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est un peu élevé et les sillons interlobu- laires sont étroits. Le lobe médian du premier segment de l'ab- domen est élevé, ponctué et velu; les bourrelets latéraux sont plats et à peu près lisses. Le deuxième segment est fortement ponctué ou presque ridé en long : il offre au milieu une carène longitudinale, striée, en triangle très-allongé , et une fossette oblique au-devant des bourrelets de la base, qui sont lisses ; les bourrelets latéraux sont interrompus. Le troisième segment est lisse, à l'exception du sillon de sa base qui est large et fortement strié; ses bourrelets latéraux sont lisses et n’occupent que la lar- geur du sillon. Les autres segments de l’abdomen sont lisses , les quatrième et cinquième ont à la base un sillon strié, et sur les côtés un tubercule triangulaire, Le sillon postérieur des seg- ments 3-5 est finement crénelé. L’abdomen esten ovale élargi. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l’extrémité.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,004.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville.

108. Le BracoN Larva.

Rufus, antennis, frontis fasciä transversé, thoracis dorsi lineis 2 nigris, alis basi flavis, posticè fuscis , stig- matis basi et fascid& ungustà luteis, abdomine segmentis prioribus 5 substriatis, fronte laminä carinat& Feu

DES HYMÉNOPTÈRES. k23

Il est roux , avec le premier segment de l’abdomen jaune sur les côtés, les antennes , une bande en travers sur le front, à la hauteur des ocelles, un trait longitudinal sur chacun des lobes latéraux du mésothorax et le bout des {arses, noirs. Les ailes sont jaunes dans la première moitié, brunes ou noires dans la seconde; l’origine du stigma est jaune, et au-dessous se trouve une bande jaune, étroite et irrégulière, terminée par un point transparent.

Le milieu de la face présente une lamelle saillante , arrondie, placée obliquement et surmontée d’une crête verticale ; ce petit appareil est semblable à celui que l’on voit dans le Vipio galea, mais il est moins grand. Au-dessus de lui se trouve une fossette inter-antennaire , dans laquelle est recue la crête verticale. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant, et les sillons in- terlobulaires ne sont point distincts, La ligne moyenne du mé- tathorax offre plusieurs stries longitudinales, fines, qui sont plus nombreuses en arrière qu’en avant. Les cinq premiers segments de l’abdomen sont striés, ou irrégulièrement et finement plissés en long. Le lobe médian du premier segment est linguiforme et peu élevé ; les bords latéraux du segment sont lisses, et l’espace qui les sépare du lobe médian est distinctement strié. Le deuxième segment présente une saillie en triangle allongé et distinctement striée ; les côtés sont surmontés d’une saillie trian- gulaire, accompagnée au bord interne d’une fossette fortement crénelée. Deux semblables tubercules se remarquent sur les segments à et 4; ces deux segments et le cinquième ont en ar- riére un sillon transversal, un peu sinueux et crénelé. L’abdo- men est en ovale élargi.

Long. du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,010.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville.

109. Le BRACON PRODUCTUS.

Luteus, abdomine rubro, alis basi luteis, posticè fuscis cum fascid et stigmate ferè toto luteis, vertice antennisque mgris, abdominis segmentis prioribus 5 striatis, fronte lamind carinatd. Few.

Il est d’un jaune roux , avec l'abdomen rouge à l’exception du premier segment qui est jaunâtre ; les antennes, le dessus et

L24 HISTOIRE NATURELLE

les côtés de la tête sont noirs. Les ailes sont jaunes dans la pre- mière moitié, noires ou brunes dans la seconde ; les deux pre- miers tiers du stigma sont jaunes , et une bande jaune un peu irrégulière se remarque au-dessous de lui: cette bande est tra- versée par un trait oblique, transparent.

La face présente une petite lamelle de forme triangulaire et surmontée d’une carène peu saillante, Les sillons interlobu- laires du mésothorax sont à peine marqués. Les 5 premiers seg- ments de l’abdomen sont finement striés dans toute leur lon- gueur. Les segments 3-5 offrent en arrière un sillon crénelé. Les segmen{s 2-4 ont de chaque côté de la base une grande saillie triangulaire. Le milieu du deuxième segment présente une sail- lie en triangle allongé et striée. Les côtés du premier segment sont lisses ; son lobe médian est linguiforme. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,009.

Hab. l’île de Timor. C. M.

110. Le Bracon Ricnei.

Ruber, abdomine posticè et lateribus nigricante, capite luteo, verticis maculé, occipite, antennis , thoracis dorso anticèe nigris, alis sordidè rufis, apice fuscis , abdomine crasse punclato, incisuris striatis. Mas.

Il est rouge, avec le tour de l’abdomen noirûtre, la tête et le thorax tachés de noir. La tête est jaune, avec une grande tache sur le vertex et toute la région occipitale noires, de manière à se confondre en avant avec la tache du vertex. Les antennes sont noires. Les parties antérieure et postérieure du prothorax sont noires, ainsi que le lobe moyen, la partie antérieure des lobes latéraux du mésothorax, une tache sur les flancs im- médiatement au-dessous des ailes et la base de l’écusson. Les ailes sont d’un roux sale, avec l’extrémité brune: la côte des antérieures et le stigma presque en entier sont rouges : une tache brune est située contre l’origine du stigma.

L’abdomen reproduit la disposition de celui du Pr. didymus, si ce n’est que le lobe médian du premier segment est presque entièrement lisse et que les sillons latéraux sont ponctués , avec quelques rides longitudinales. Les segments 2-5 sont grossière“

4 Hi L EN d 1 7 L

*

DES HYMÉNOPTÈRES. 4k25

ment ponctués; les sillons et les tubercules sont disposés comme dans le Br. didymus.

Longueur : 0,008.

Hab. les Indes orientales ; Riche. C. M.

111. LE BraAcON nipymus.

Ruber, capite luteo, verticis maculd, occipite, prothora- cis margine anteriort et posteriori, thoracis dorsi maculä didym& antennisque nigris, alis sordidè rufis, apice

Juscis, stigmate rubro, abdomine punctato, incisuris striatis. Mas.

Il est rouge, avec la tête jaune. Celle-ci offre une tache noire sur le vertex, dans la région des ocelles, et cette tache est réu- nie en arrière avec une large bande noire de l’occiput. Les an- tennes sont noires. Les côtés de la partie antérieure du protho- rax sont noirs, ainsi que le milieu de son bord postérieur. Le lobe moyen du mésothorax est couvert d’une large bande lon- gitudinale noire, qui se bifurque en avant et présente souvent un trait noir au milieu de la bifurcation. Les ailes sont d’un roux sale, avec l’extrémité brune ; la côte des ailes antérieures et la plus grande partie du stigma sont rouges : une petite tache noire se remarque avant l’origine du stigma, et au-dessous de lui on voit un trait hyalin.

La face est saillante, finement ponctuée , velue, avec une fossette au-devant des antennes. Les sillons interlobulaires du thorax sont à peine marqués. Le milieu du métathorax offre quelques impressions allongées et irrégulières. Les 5 premiers segments de l’abdomen sont irréguliérement ponctués. La base des segments 2-5 offre un large et profond sillon qui est forte- ment crénelé ou strié ; les côtés de ces segments sont surmontés d'une saillie triangulaire, qui est divisée sur le troisième seg- ment et presque effacée sur le deuxième par un large sillon. La base du deuxième segment offre un commencement de saillie, de chaque côté de laquelle le bord antérieur est élevé et lisse. La saillie du premier segment est ovalaire et séparée des bords latéraux par un large sillon crénelé. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,012.

Hab. les Indes orientales; Riche. C. M. — Java; Collect. de

426 HISTOIRE NATURELLE

M. Serville, — L'ile de France ; ancienne collect. de Bose, sous nom de Pr. fastidiator, Fab., et Desjardins. — L'ile Bourbon ; Bréon. C. M.

Les individus de cette dernière localité n’ont que 0,010 de longueur et les stries des sillons abdominaux sont plus nom- breuses et plus rapprochées. — On trouve aussi , dans cette lo- calité , des individus dont la bande longitudinale noire du méso- thorax est réduite à un trait qui n’occupe que la moitié posté- rieure du lobe moyen; ils ne me semblent être qu’une simple variété de l’espèce. Le Muséum possède un individu de cette ya- riété qui a élé rapporté de Madagascar par M. Bernier, et qui présente une petite tache noire sur les flancs du mésothorax, immédiatement au-dessous des ailes.

119. LE BRACON PICTUS.

Ruber, capite, antennis, thoracis maculis nigris, alis fuscis, cost& et stigmate rubris, fascid incomplet& hya- lin, abdomine striato , incisuris posterioribus punctatis.

Mas.

Il est rouge , avec la tête noire, à l’exception du tour de la bouche, Les antennes sont noires. Le prothorax et le dos du mésothorax sont peints cumme dans le Br. didymus, mais en outre, les bords supérieur et postérieur des flancs du pro- thorax sont noirs, ainsi que les bandes longitudinales sur les flancs du mésothorax , et deux larges bandes longitudinales sur le dos du métathorax. Les ailes sont brunes : celles de devant ont la côte et le stigma rouges , une petite tache brune à l’ori- gine du stigma et un semblant de bande transparente derrière ce dernier.

La face est ponctuée, avec une fossette au-dessous des an- tennes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu saillants, mais les sillons interlobulaires sont un peu marqués. Les 4 pre- miers segments de l'abdomen et la base au moins du cinquième sont striés en long ; le reste de Ja surface de ce dernier est ponc- tué. Les segments 3-5 ont à la base un sillon transversal large et profond , et en arrière un autre sillon plus étroit, mais forte- ment ponctué, Les segments 2-5 ont de chaque côté un tu- bercule triangulaire qui est en grande partie effacé sur le deuxième segment; la saillie en triangle allongé du deuxième

Mages

DES HYMÉNOPTÈRES. k27

segment est peu saillante et les fossettes de la base sont peu mar- quées. Les sillons latéraux du premier segment sont striés comme le lobe médian lui-même. L'abdomen est en ovale un peu allongé. Longueur : 0,008. Hab. le midi de l’Afrique ; Delalande. C. M.

113. Le BraconN iINcisus.

Ruber, capite, antennis et thoracis maculis nigris, alis nigris, Costé et stigmate rubris , fascid incompleté pal- lidä, abdomine striato, incisuris posterioribus crenatis.

Mas. Few.

Il est rouge, avec la tête noire , excepté dans la portion in- férieure de la face. Les antennes sont noires. Les bords anté- rieur et postérieur du prothorax sont noirs, ainsi qu’une tache en arrière du lobe moyen du mésothorax, une autre sur les flancs , immédiatement au-dessous des ailes et , enfin, les écailles des ailes. Celles-ci sont brunes ou noires : les antérieures ont la côte et le stigma rouges et une espèce de bande plus claire au-dessous du stigma.

La face est ponctuée, avec une fossette au-dessous des an- tennes, Les sillons interlobulaires du mésothorax sont un peu marqués. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen, les deux segments suivants et la base des segments 4 et 5, sont fortement striés en long. Le sillon de la base des segments 2-4 est large et profond; en arrière des segments 3-5 on voit un autre sillon plus étroit et crénelé. Les segments 2-5 pré- sentent de chaque côté de la base une saillie triangulaire , un peu effacée sur le deuxième segment. Les côtés du premier segment sont lisses, et les sillons qui bordent le lobe mé- dian sont larges et pourvus de quelques stries longitudinales. La saillie en triangle allongé du deuxième segment est un peu élevée. L’abdomen est en ovale élargi; il est plus étroit dans le mâle que dans la femelle.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le midi de l'Afrique; Deialande. €. M. — Cap de Bonne- ispérance. Collect. de M. Serville.

L28 HISTOIRE NATURELLE

114. Le BracoN coccINEUS.

Ruber, antennis et sæpiüs macul& verticis, cum alis fere Lotis nigris, his fasciä incomplet pallidä, costé et stig- mate rubris, abdomine striato, incisuris posterioribus cre- nalis, Fem.

Il est rouge, avec les antennes, la région des ocelles et quel- quefois tout l’écusson noirs. Les ailes sont brunes ou noires, avec la base plus ou moins jaunâtre, ainsi qu’une bande incom- plète au-dessous du stigma; ce dernier et la côte sont rouges.

La face est finement ponctuée, avec une fossette au-dessous des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est un peu saillant, et les sillons interlobulaires sont assez marqués. Le lobe médian du premier segment et la surface des quatre segments suivants sont striés en long, mais un peu irréguliérement. Le sillon de la base des segments 3-5 est large et profond; le sillon posté- rieur est très-voisin du bord et crénelé ; les tubercules triangu- laires des côtés de ces segments sont ponctués. La saillie médiane du deuxième segment est à peine marquée; les deux saillies ou bourrelets de sa base sont presque triangulaires et en partie ponc- tués, suivis d’une fossette profonde et anguleuse. Le sillon qui accompagne de chaque côté le lobe médian du premier seg- ment est large et à peu près lisse ; ses bords latéraux sont à peine élevés. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,004.

Hab. le Sénégal. C.M., et Collect. de M. Serville.

Obs. Ontrouve des individus qui n’ont pas la région des ocelles noire; dans d'autres , ce n’est pas la région seule des ocelles qui est noire, mais bien encore une partie ou même la totalité de l’occiput. En outre, la base des ailes est tantôt noire et tantôt jaunâtre ; la bande des ailes de devant est plus ou moins large. Enfin , les sillons qui accompagnent le lobe médian du premier segment de l’abdomen sont plus ou moins légèrement striés. Toutes ces variations ne paraissent pas suscepubles de donner des indications assez précises, et je n’ose pas les regarder comme les caractères d’autant d’espèces.

115. Le BracoN varius.

Ruber, antennis et maculis thoracis nigris, alis fuscis,

DES HYMÉNOPTÈRES. L29

basi et fasciä flavidis, stigmate et costé rubris, abdomine punctato vel rugoso, incisuris crenatis. Fem.

Il est rouge, avec les antennes et la région des ocelles noires. Le prothorax est noir ; les trois lobes dorsaux du mésothorax sont ornés d’une tache noire, plus grande sur les lobes latéraux que sur celui du milieu ; les côtés supérieurs des flancs du mésotho- rax sont noirs, ainsi que les flancs du métathorax, la plus grande partie des hanches postérieures et les côtés de l’abdomen ; ce dernier est en outre taché de noir, mais d’une manière irré- gulière et comme s'il eût , par accident, tourné par places à cette couleur. Les ailes sont brunes, avec la première moitié de celles de devant jaunâtre , ainsi qu’une bande en arrière du stigma : ce dernier et la côte sont rouges; les ailes de la seconde paire sont jaunâtres , avec l’extrémité brune, ainsi qu’il arrive en gé- néral aux espèces voisines.

La face est finement ponctuée , un peu velue et marquée d’une fossette au-devant des antennes. Les lobes dorsaux du mésotho- rax sont peu saillants, mais les sillons interlobulaires sont assez marqués. L’abdomen est rugueux ou fortement et irrégulière- ment ponctué. Le lobe médian du premier segment est rugueux et comme strié irrégulièrement ; les sillons qui l’accompagnent sont larges et ridés en travers. Les deux fossettes de la base du deuxième segment sont profondes. Le sillon de la base des seg- ments 5-5 est large, profond et strié ou crénelé; le sillon posté- rieur des mêmes segments est plus étroit et crénelé. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tariere : 0,003.

Hab. la Nubie ; Botta. €. M.

116. LE BRACON PLURIMACULA.

Ruber, capite antennisque nigris, thorace nigro-vario, alis fuscis basi el fascid flavidis, stigmate el cosià ru- bris, abdomine levi , basi striatä. Mas. Fem.

Il est rouge, avec la tête et les antennes noires ; le tour de la bouche et l'orbite des yeux sont rouges. Le thorax est rouge et noir : ainsi le prothorax a son bord antérieur noi: ; le mésotho- rax a chacun de ses lobes dorsaux couvert d’une tache noire, plus

k30 HISTOIRE NATURELLE

grande sur les latéraux que sur le lobe moyen : ses flancs et la poitrine sont noirs en grande partie ; enfin, le métathorax offre de chaque côté une large tache noire qui s'étend jusque vers le milieu du dos, Les hanches de derrière sont noires à la base ; les tarses sont en partie noirs. Les ailes sont obscures, avec la basé jaunâtre, ainsi qu’une bande en arrière du stigma; ce dernier est rouge ainsi que la côte.

La face est finement ponctuée, velue, avec une fossette au- dessous des antennes, Le lobe moyen du mésothorax est peu élevé et les sillons interlobulaires sont à peine marqués. Les deux pre- miers segments de l’abdomen sont striés en long, aïnsi que la base, ou plutôt le large sillon du troisième segment. Le pareil sillon du quatrième segment est légèrement strié aux extrémités ; tout le reste de l’abdomen est lisse, ainsi que le sillon postérieur des segments 3-5. Lesstries du premier segment ne se montrent que sur le lobe médian, qui est élevé ; les sillons qui accompa- gnent ce lobe sont très-larges et à peu près lisses. L’abdomen est en ovale élargi.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Sénégal , le cap de Bonne-Fspérance; collect. de M. Serville, — La collection du Muséum renferme ün individu de cette espèce sans indication de localité.

117. LE BRACON SIGNATUS.

Ruber, vertice, antennis et maculis thoracis nigris, alis obscuris, basi et fasciä incompleté subhyalinis, stig- mate et costé rubris, abdominis basi rugos&, incisuris striatis. Mas.

Il est rouge, avec les antennes, tout le dessus de la tête, les épimères du prothorax , la partie supérieure des flancs du méso- thorax, la partie antérieure des flancs du métathorax, noirs, ainsi que les tarses postérieurs presque en entier. Les ailes sont ob- scures, avec la première moitié de celles de derrière à peu près transparente , ainsi que la cellule brachiale des antérieures etune espèce de bande en arrière du stigma : ce dernier est ronge ainsi que la côte.

La face est ponctuée , velue et marquée d’une fossette au de- vant des antennes. Les sillons interlobulaires du mésothorax ne

Er a

DAT +

Eee

DÉS HŸMÉNOPTÈRES. k31

sont point marqués. Les trois premiers segments de l'abdomen sont irrégulièrement ponctués ou rugueux. Les suivants sont lisses , à l'exception du quatrième, qui offre quelques points au milieu. Le lobe médian du premier segment est étroit et rugueux ; les sillons qui l’accompagnent de chaque côté sont larges et à peu près lisses. Le deuxième segment présente au milieu une saillie ovalaire et de chaque côté une fossette large et profonde ; à la base se voient deux bourrelets ou tubercules presque lisses. Les segments 3-5 offrent de chaque côté un tubercule en partie lisse ; un large sillon strié se remarque a la base de ces trois segments, et en arriére on voit un autre sillon étroit et crénelé. L’abdomen est en ovale allonge.

Longueur : 0,009.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

118. LE BracoN crepus.

Ruber, capite, antennis et maculis thoracis nigris, pe- dibus ferè totis nigris, alis nigris, anterioribus lined hyalind, stigmatis basi rufä, abdomine rugoso, incisuris sériatis, segmentis k et 5 elevatis, gibbis. Mas.

Il est rouge , avec la tête et les antennes noires. Le prothorax est presque entièrement noir, ainsi que le dos du métathorax. Les pattes sont noires en grande partie ; les hanches et les cuisses postérieures seules sont rouges. L’abdomen est en grande partie noir, mais d’une manière irrégulière. Les ailes sont noires; celles de devant ont un trait oblique et hyalin en arrière du sligma et l’origine de ce dernier est rougeûtre.

La face est un peu inégale, avec un sillon arqué au-dessus du chaperon et une fossette au-dessous des antennes. Les lobes dorsaux du mésothorax ne sont point élevés, mais les sillons interlobulaires sont marqués. Les cinq premiers segments de l’abdomen sont fortement ponctués et même rugueux ; les seg- nent 4 et 5 sont très-élevés et comme surmontés d’une bosse presque double. Le sillon de la base des segments 3-5 est large, très-profond et strié. Le sillon postérieur des mêmes segments est étroit et crénelé. Les deux fossettes de la base du deuxième segment sont profondes. Le lobe médian du premier segment est en demi-ellipse, et les sillons qui lPaccompagnent de

k32 HISTOIRE NATURELLE

chaque côté sont larges et légérement ridés en long. L’abdomen est en ovale un peu élargi.

Longueur : 0,010.

Hab. le Sénégal. Collect. de M. Serville.

119. Le BraAcON apicaLis.

Niger, capite, thorace ferè toto, abdominis basi et pedibus anterioribus 2 rufis, alis fuscis apice niveo, hir- sutus, abdomine dense striato. Fem.

Il a la tête, la plus grande partie du thorax et une portion de l’abdomen rousses , ainsi que les deux pattes de devant. Les flancs du thorax sont en partie noirs , ainsi que les quatre pattes de derrière et la plus grande partie de l’abdomen. Les ailes sont brunes ou noirâtres, avec l’extrémité d’un blanc mat; la plus grande partie du stigma et les nervures de la partie blan- che des ailes sont jaunâtres Les antennes sont noires, avec les deux premiers articles roux et marqués d'un trait noir en de- hors.

La face est ponctuée et pourvue d’une petite fossette au-de- vant des antennes ; elle offre au milieu une saillie accompagnée de chaque côté d’un sillon un peu oblique, et précédée d’un autre sillon arq:é. Le thorax est étroit et le lobe moyen du mé- sothorax saillant en avant. Un très-léger sillon se remarque sur le milieu du métathorax. Les six premiers segments de l'abdomen sont couverts de stries ou de rides longitudinales nombreuses etun peu irrégulières. La sailie médiane du premier segment est séparée des bourrelets latéraux par un sillon lisse, Le deuxième segment porte à sa base une saillie triangulaire, qui est suivie d’une carène étroite. Le métathorax , l’abdomen et les pattes sont hérissés de poils assez longs et noirs. Les pattes postérieures me semblent plus épaisses qu’à l'ordinaire.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,0015.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

120. Le BRACON PULCHELLUS.

Niger, thoracis dorso et pectore rubris , abdominis seg- mento 1° ferè toto et maculis 2 faciei albidis, segmentis

pe 2

Ar 0

DES HYMÉNOPTÈRES. L33

posterioribus 5 margine flavo, alis obscuris basi hyalina, incisuré abdominis crenatä. Fem.

Il est noir, varié de jaune et de rouge. La face présente à sa partie supérieure deux grandes taches d’un jaune blanchâtre qui se touchent vers le haut. Les mandibules sont d’un jaune pâle, avec l'extrémité noire. La région postérieure du protho- rax de chaque côté, le dos du mésothorox et la poitrine sont rouges. Le premier segment de l’abdomen est d’un jaune très- pâle , exceptés sa base et la plus grande partie du lobe médian, dont l’extrémité seule est jaunâtre ; le bord postérieur des cinq derniers segments est d’un jaune pâle. Les tarses antérieurs sont légèrement roussâtres. Les ailes sont presque transparentes dans leur première moitié, un peu obscures dans la dernière : celles de devant ont une petite bande blanche qui est anguleuse et interrompue ; le stigma est noir, avec les deux extrémités jaunûtres.

La face est ponctuée, avec une fossette étroite au-devant des tubercules antennaires et une saillie lisse au-dessous de la fos- sette. Le lobe moyen du mésothorax est élevé, mais les sillons interlobulaires sont très-peu marqués. Le lobe médian du pre- mier segment est en ovale allongé, marqué en arrière de deux étroites fossettes, et séparé des bourrelets latéraux par un sillon ponctué ou crénelé, contre le lobe seulement. Le deuxième seg- ment présente une grande saillie en triangle allongé et accom- pagnée de chaque côté d’une fossette étroite et crénelée ou ponc- tuée : une fossette longue et étroite accompagne les bourrelets latéraux. Le troisième segment offre de chaque côté une saillie en triangle et le sillon qui le sépare du deuxième est un peu si-

nueux et fortement crénelé. Le sillon des segments suivants pa- raît lisse.

Longueur du corps : 0,008. — de la tarière : 0,025. Hab. la Nouvelle-Hollande ; expéd. d’Urville. C. M.

121. LE BRACON LIMBATUS.

Niger, capite et thoracis antico rubris, abdominis seg- mentorum supré sublüsque margine posteriori flavo, seg- mentis prioribus 2 latere flavo, alis obscuris. Fem.

Il est noir, avec la tête et les épimères du prothorax rouges.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 28

k3% HISTOIRE NATURELLE

Les palpes sont noirs dans leur première moitié et rouges dans la dernière. L'extrémité des mandibules, les antennes et la ré- gion ocellaire de la tête sont noires. Les deux premiers segments de l’abdomen ont les côtés d'un jaune pâle; le bord postérieur de tous les segments, excepté les deux premiers et le dernier, sont d’un jaune pâle, ainsi que le bord de tous les arceaux du ventre. La tarière est d’un roux ferrugineux, avec les valves noires, Les ailes sont entiérement obscures, mais d’une teinte peu foncée; celles de devant ont un petit trait oblique et hyalin.

Le premier article des antennes est long et un peu prolonge en dessous. La face est un peu saillante et présente une fossette au-devant des tubercules antennaires; une saillie ou un tuber- cule se remarque à l'extrémité inférieure de la fossette. Les lobes dorsaux du mésothorax sont très-peu saillants et les sil- lons interlobulaires peu marqués. Le métathorax est velu, ex- cepté au milieu. Le lobe médian du premier segment de l’abdo- men est presque carré, cependant un peu plus long que large, et séparé par un sil.on très-étroit des bourrelets latéraux qui sont eux-mêmes fort étroits, tandis que les bords du segment sont larges et un peu élevés au milieu. Le deuxième segment présente à sa base une large saillie qui est séparée des bourrelets latéraux par une fossette oblique et profonde ; les bourrelets la- téraux sont larges et saillants au milieu. Le dernier segment de l’abdomen se termine en une saillie tronquée et un peu re- levée.

Longneur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,008.

Hab. la terre de Van-Diemen ; Craunster. C. M.

129. LE BRACON CONCINNUS.

Flavo-rufus, antennis et abdominis dorso, excluso seg- mento 1°, nigris, segmentis flavo-marginatis, vertice Jflavo, alis apice subobscuris, incisuris abdominis striatis. Mas.

Il est jaune, avec le dessus de la tête et le dos du mésothorax d’un jaune roux. Tous les segments de l'abdomen, excepté le premier , sont noirs et ornés en arrière d’une étroite bordure jaune , qui n'existe pas, toutefois , sur le deuxième segment. Le

’

DES HYMÉNOPTÈRES. L35

dessous de l’abdomen est entièrement jaune, ainsi que les bords latéraux des deux premiers segments en dessus. Les antennes sont noires, avec les deux premiers articles roux et un trait noir sur le côté extérieur du premier article. Les ailes sont un peu obseures à l'extrémité : le reste est presque transparent; le stigma est entièrement noir.

La face est ponctuée, avec une fossette entre les tubercules antennaires et une petite dépression au milieu. Les lobes dor- saux du mésothorax sont peu distincts. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est plat, finement rugueux au mi- lieu et marqué en arrière de deux fossettes peu profondes et presque divisées en deux: ce lobe est précédé d’une assez longue fossette et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé. Le deuxième segment présente une grande saillie en forme d’écu , et sur chaque côté de la saillie une fossette étroite et crénelée ; une autre fossette plus grande et pourvue d’une ligne saillante, se remarque vers les bords latéraux dont le bourrelet est fort peu marqué. Le troisième segment porte de chaque côté une saillie triangulaire ; le sillon qui le sépare du segment pré- cédent est crénelé dans une grande partie de sa longueur. Le sillon des deux segments suivants est sinueux et crenelé au milieu.

Longueur : 0,008.

Hab. Offak (île des Papoux) ; expéd. d’Urville. C. M.

193. LE BRACON MARGINELLUS.

Niger, prothorace et mesothorace obscurè rubris, pec- tore nigro, abdominis segmentis flavo-marginatis, alis obscuris, abdominis incisurd levi. Fem.

Il est noir, avec le mésothorax d’un rouge de brique, excepté la poitrine, Le prothorax est presque entièrement rouge. Les bords postérieur et latéraux des segments de l’abdomen sont d’un jaune pâle, si ce n’est aux deux premiers segments, dont le bord pos- térieur est noir. Les bords des arceaux du ventre sont aussi d’un jaune pâle. Les ailes sont entièrement obscures : celles de devant présentent un rudiment de trait hyalin. La tarière est d’un roux foncé.

La face est inégale et finement ponctuée ; elle offre au devant des antennes une fossette profonde. Le mésothorax est renflé en

#36 HISTOIRE NATURELLE avant, mais ses lobes sont très-peu distincts. La saillie du pre- mier segment de l’abdomen est élevée , presque circulaire, située tout à fait en arrière et précédée d’une grande fossette peu pro- fonde ; les bourrelets latéraux semblent finement ponctués au- devant de la saillie, et celle-ci présente en avant un léger sillon longitudinal. Le deuxième segment présente une légère saillie en avant , et sur les côtés un semblant de fossette. Le sillon d’in- tersection des segments ? et 3 est plus large au milieu, où il forme un angle saillant en avant; son fond est tout à fait lisse.

Longueur du corps : 0,006.

— de la tarière : 0,0025.

Hab. la Nouvelle-Guinée (Port-Vert) ; exp. d’Urville ? C. M.

GENRE VIPIO Zatreille.

Ce groupe se distingue de celui de Bracon parce qu’il a les parties de la bouche allongées en manière de trompe. Il renferme, outre les espèces indigènes, quelques espèces des pays chauds. Les auteurs semblent l'avoir abandonné , en y comprenant M. d’Esenbeck lui-même, qui n’en fait qu’une subdivision des Bracon dont les ailes ont trois cel- lules cubitales. Une disposition qui semble particulière aux espèces de ce groupe, c’est d’avoir les premiers segments de l’abdomen couverts d’un très-grand nombre de stries longitudinales. Le corps est en général plus long et plus étroit que dans les Bracon, et l'abdomen plat en dessus. La tarière est ordinairement plus longue que le corps.

1. LE Viplo GALEA,

Rufus, abdomine et pedibus posterioribus 2 nigris, alis rufis , margine apicali fusco, fronte galeaté, abdominis segmentis prioribus 4 tenuiter rugosis. Fem.

Il a la tête, le thorax et les quatre pattes de devant rouges, ainsi que les deux premiers articles des antennes, qui ont un trait noir en dehors. Les côtés du premier segment de l’abdomen sont jaunes, Les ailes sont jaunes , avec une large bordure brune qui, aux ailes de la seconde paire, embrasse la plus grande partie du bord postérieur.

DES HYMÉNOPTÈRES. 37

La face présente un appendice très-remarquable , une sorte de lame triangulaire, surmontée d’une crête longitudinale, Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant et les sillons interlobu- laires sont à peine marqués. Le milieu du métathorax présente un sillon longitudinal qui se termine en avant par une fossette et en arrière par plusieurs lignes élevées. Le premier segment de l’abdomen est finement strié sur les côtés qui sont plats ; son lobe médian est allongé , rugueux , avec un petit espace à peu près lisse à sa partie antérieure: une légère carène se remarque à son milieu. Les trois segments suivants sont entièrement ru- gueux ; les segments ? et 3 offrent à chacun des angles antérieurs une grande saillie triangulaire, également ridée. Le milieu du deuxième segment est surmonté d’une saillie en triangle allongé et rugueuse aussi, Le bord postérieur des segments 3 et 4 forme un bourrelet plat et tout à fait lisse, précédé d’un sillon ponc- tué. L’abdomen est plat et en ovale allongé.

Longueur du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,023.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville.

9, LE Viplo SCUTUM.

Anticè rufus, posticè niger, alis flavis apice fusco, stiymate rufo, abdominis segmentis prioribus 4 striatis , seomento 2° tri-costato. Fem.?

La première moitié du corps est rouge, c’est-à-dire la tête , le prothorax , le mésothorax ; l’autre moitié est noire. Les antennes sont noires , avec le premier article rouge et marqué en dehors d’une ligne noire. Les quatre pattes antérieures sont rouges , ex- cepté les hanches et trochanters intermédiaires qui sont noirs. Les deux pattes postérieures sont noires ; les tarses intermédiaires sont bruns en partie et ceux de devant à l’extrémité. Les ailes sont jaunes, avec une large bordure noire à l’extrémité ; le stigma est entièrement jaunâtre.

La face est ponctuée, avec une dépression lisse et triangulaire au milieu et une fossette au-devant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est très-saillant en avant et les sillons in- terlobulaires sont très-larges et profonds. Deux traits ou fossettes obliques se remarquent sur le dos du mésothorax, et un léger sillon se voit au milieu. Les quatre premiers segments de l’ab-

L38 HISTOIRE NATURELLE

domen sont striés un peu obliquement et un peu irrégulière- ment; le premier même est ridé au milieu et strié en travers sur les côtés. La saillie du premier segment offre dans toute sa longueur une ligne élevée et n’est pas accompagnée de bourré- lets latéraux, La base du deuxième segment présente une saillie en sorte d'écu, lisse et suivie d’une étroite carène , et de chaque angle antérieur il part un bourrelet ou une forte ligne saillante qui se dirige vers le milieu du bord postérieur. Une légère ca- rène se remarque aussi sur le troisième segment, qui est comme étranglé au milieu.

Longueur : 0,017.

Hab. les Indes orientales. C. M. — L’ile de Java. Collect. de M. Serville.

3. Le VIPIO BICARINATUS.

Anticè rufus , posticè niger, alis nigris line& hyaliné, abdominis segmentis prioribus 4 striatis, 1° et 2° tricari- natis. SeXUS..….

Il ressemble au précédent , si ce n’est qu’il a les ailes noires et le thorax entièrement rouge. Les deux pattes de devant sont rouges et les quatre de derrière noires , avec un peu de rouge sur les cuisses du milieu. Les ailes ont un trait hyalin.

La tête est ponctuée, ayant au milieu un espace lisse et un peu saillant, et une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est saillant , et les sillons interlobu- laires sont assez larges et assez profonds. Le métathorax offre à ‘sa base une légère saillie. Les quatre premiers segments de l’ab- domen sont assez régulièrement striés en long. La saillie me- diane du premier segment offre trois carènes. Le deuxième segment présente aussi trois carènes ; celle du milieu est double et offre à la base un espace en forme d’écusson allongé. Les seg-

ments 3 et 4 ont de chaque côté, vers la base, un espace lisse a peu près circulaire.

Longueur : 0,017 ?

Hab. les Indes orientales ; Marc. C. M.

4. LE VIPlo SEMI-STRIATUS. Anticè rufus, posticè niger, alis nizris line& hyaliné, abdominis segmentis prioribus 3 striatis, segmento 3° utrinque tuberculato. Sexus..….

DES HYMÉENOPTÈRES. k39

Il ressemble aux précédents par la disposition de ses cou- leurs. Il a la tête et le thorax rouges, sauf les côtés du méta- thorax, qui sont noirâtres; Pabdomen noir ; les ailes noires, avec un trait hyalin; les quatre pattes de derrière noires; celles de devant rouges, ainsi que les deux premiers articles des an- tennnes , dont le reste est noir.

La face est ponctuée ou même un peu rugueuse, avec quatre sillons, dont deux plus forts séparent un petit espace moins ponc- tué que le reste et plus saillant. Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant , et les sillons interlobulaires sont à peine mar- qués. Les trois premiers segments de l’abdomen sont striés, mais inégalement ; les stries du troisième segment sont plus fines et plus régulières que celles des deux segments précédents : ce troisième segment offre de chaque côté, à sa base, un grand tu- bercule triangulaire et lisse, et son dos porte une carène étroite. Le deuxième segment présente au milieu une carène saillante dont la base est presque en forme d’écu, et de chaque côté une carène incomplète, provenant d’un tubercule situé en avant. Le lobe médian du premier segment est finement strié, à peine ca- réné au milieu, plus fortement caréné sur les côtés : les bords latéraux de ce segment sont à peu près lisses.

Longueur : 0,017.

Hab. inconnue. C. M.

5. LE VIPIO TENUI-STRIATUS. Anticè rufus , posticè niger, alis nigris line& hyaliné, abdominis segmentis 2, 3 et 4 basi striatis. Fem.

Il a la tête, le prothorax et le mésothorax rouges, ainsi que les deux premiers articles des antennes et les deux pattes de de- vant. Le métathorax, l’abdomen, les quatre pattes de derrière et les ailes sont noirs ; ces dernières ont un trait hyalin. La tarière est d’un roux très-foncé.

La face est parsemée de points peu serrés, avec un espace au milieu presque lisse et un peu saillant. Le lobe moyen du mé- sothorax est très-saillant en avant et les sillons interlobulaires sont larges et profonds. Le métathorax est divisé en deux parties par une carène longitudinale, étroite, et accompagnée de lignes moins saillantes, Les segments ? et 3 et la première moitié du quatrième sont finement striés en long. Le premier

LRO HISTOIRE NATURELLE

segment offre quelques rides en travers sur les bords latéraux et sur les côtés de la saillie médiane : cette saillie est crénelée sur les côtés et surmontée en arrière de deux petites lignes sail- lantes. Le deuxième segment présente au milieu une saillie étroite, en triangle trés-allongé et finement striée ; de chaque angle antérieur il part un bourrelet oblique et lisse. Le troisième et le quatrième segments présentent de chaque côté de la base un espace lisse. L’abdomen est long et étroit.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,035.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville.

6, LE VIPlo FOVEIFRONS.

Rufus, abdomine, metathoracis dorso et pedibus poste- rioribus 2 nigris, alis nigris lined hyalind, abdominis seæmento 1° utrinque flavo, segmentis 2 et 3 striatis. Fem.

Il a la tête, le thorax , les deux pattes de devant , les cuisses et jambes intermédiaires rouges , le dessus du métathorax noir ainsi que les antennes en entier , les deux pattes de derrière, les tarses intermédiaires et l’abdomen. Les côtés du premier seg- ment de l'abdomen sont jaunes. Les ailes sont noires, avec un trait hyalin.

La tête ést finement ponctuée , avec une fossette profonde au devant des antennes et un tubercule à la partie inférieure de la fossette. Le lobe moyen du mésothorax est peu élevé et les sil- lons interlobulaires sont très-peu marqués. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est lisse, excepté en arrière où il est finement strié en long : une carène lisse se remarque sur toute sa longueur ; les bourrelets latéraux qui accompagnent ce lobe paraissent finement striés , et sont séparés du lobe par un sillon un peu crénelé. Le deuxième segment est strié dans toute sa longueur et surmonté d’une saillie en triangle allongé, éga- lement striée ; les stries des bourrelets latéraux sont obliques et la fossette étroite qui les précède est finement crénelée. Le troi- sième segment offre de chaque côté un tubercule triangulaire : sa surface est couverte de stries longitudinales très-fines qui s’effacent en arrière, et le sillon qui le sépare du segment précé- dent est large, profond et crénelé. Les autres segments de

DES LIYMÉNOPTÈRES. klA

l'abdomen sont finement ponctués. L’abdomen est en ovale allongé.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,020.

Hab. l’île de Java. Collect. de M. Serville.

7. LE ViPio SCABER.

Niger, capite, pro et mesothordäce Cum antennarum articulo 1° internè rufis, alis nigris lined hyalin& , ab- dominis seomentis prioribus 3 scabro-striatis. Fem.

Il est noir, avec la tête, le prothorax, le mésothorax et le côté interne du premier article desantennes rouges. Les quatre pattes antérieures manquent ; les deux postérieures sont noires. Les ailes sont noires, avec un trait hyalin. Les côtés du premier seg- ment de l’abdomen sont jaunes.

La face est rugueuse et marquée de quatre sillons longitudi- naux. Le lobe moyen du mésothorax est un peu élevé au milieu et les sillons interlobulaires sont à peine marqués. Les trois pre- miers segments de l’abdomen et la base du quatrième sont striés et en même temps rugueux ; une carène médiane s’étend sur toute leur longueur et cette carène est accompagnée sur le deuxième segment de quelques rides obliques. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est légèrement caréné sur les côtés ; le sillon qui le sépare des bourrelets latéraux est large et à peu près lisse. Le deuxième segment offre sur les côtés une fos- sette profonde, en dehors d’un rudiment de bourrelet qui part de l'angle antérieur. Le troisième segment offre de chaque côté de la base un tubercule triangulaire et lisse : ce segment est comme un peu étranglé. Les derniers segments sont finement ponctués. L’abdomen est en ovale allongé.

Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,013.

Hab. l’Ile de Java. Collect. de M. Serville.

Obs. Les Vipio foveifrons, scaber, et tenui-striatus, peu- vent indifféremment se prendre pour le Bracon plumosus de Fabricius (Syst. Piez. 102) ; ils ont tous trois les valves de la ta- rière comprimées au milieu et velues.

8. LE Viplo 6-MacuLATUS. Luteus, vertice, antennarum basi, abdominis segmen-

LR HISTOIRE NATURELLE

tis 5 et 6 nigris, alis hyalinis, anterioribus maculis 3 Juscis, posterioribus apice obscuro, abdominis segmentis 2 et 3 densè tuberculatis. Fem.

1] est jaune, avec le dessus de la tête, la base des antennes, le dessus des cinquième et sixième segments de l’abdomen et les valves de la tarière, noirs; le reste des antennes est d'un roux foncé. Les ailes sont transparentes et un peu jaunâtres : celles de devant ont trois grandes taches brunes , dont la première occupe les deux premières discoïdales ; la deuxième est située à la base de la radiale et de la deuxième cubitale; la troisième couvre l'extrémité. Les ailes de la seconde paire ont l'extrémité et une tache au milieu, vers le bord postérieur, légèrement brunes, Le stigma est jaune avec l'extrémité noire.

La face est ponctuée, un peu bombée, avec une fossette au-de- vant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est peu sail- lant et les sillons interlobulaires sont peu marqués. Le lobe médian du premier segment est grand, allongé, séparé des bour- relets latéraux par un sillon étroit et crénelé : il offre sur son milieu deux rangées irrégulières de points ou mieux de petites cavités, et en arrière, de chaque côté, de semblables points ou cavités en assez grand nombre. Le deuxième segment porte une saillie lisse et en triangle allongé, de chaque côté de laquelle on voit un grand nombre d’aspérités obliques ; une fossette étroite et profonde longe les bourrelets latéraux qui sont plus larges à la base. Le troisième segment présente de chaque côté une grande saillie triangulaire, bordée en dedans d’un sillon oblique et arqué ; le milieu du segment est couvert d’aspérités, Le qua- trième segment est à peu prés lisse et présente de chaque côté un grand lobe triangulaire , bordé en dedans d’un sillon oblique et arqué. Le corps est long et très-étroit.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,023.

Hab, l’île de Java. Collection de M. Serville.

9. LE ViPlo NIGRO-NOTATUS.

Ruber, antennis, verticis maculä et thoracis dorsi ma- culis 3 cum pectore nigris, alis nigris, stigmate rufo et fascid anteriorum angulaté hyaliné , abdominis segmen- tis 2 et 3 rugosis. Fem.

DES HYMÉNOPTÈRES. Ll3

Il est rouge, avec les antennes et les valves de la tariére noires, ainsi qu’une tache sur le vertex, dans la région des ocelles , une large bande sur chacun des lobes dorsaux du mésothorax, la poitrine et une partie du bord antérieur du prothorax. Les ailes sont brunes ou noirâtres ; celles de devant ont le stigma presque entièrement jaune, et en arrière une bande étroite, transpa- rente et anguleuse.

La face est rugueuse, avec une saillie transversale, lisse, au- dessus du chaperon et une fossette au-devant des antennes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu élevés, mais les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le métathorax est ponctué vers la base, et celle-ci est surmontée d’une carëne lisse , courte, et qui semble logée dans une fossette. Le lobe médian du pre- mier segment de l’abdomen est grand et séparé des bourrelets la- téraux par un large sillon dont le fond est crénelé. Les segments 2 et 3 sont tout couverts de petites aspérités; le milieu du deuxième segment est plus élevé que les côtés, et ceux-ci pré- sentent à la base une saillie triangulaire plus où moins lisse et bordée d’un sillon de chaque côté. La base du troisième segment offre de chaque côté une grande saillie triangulaire, bordée en dedans d’un sillon oblique et profond. Le sillon d’intersection des segments ? et 5 et celui du quatrième sont crénelés. L’ab- domen est plat et allongé.

Longueur du corps : 0,013.

— de la tarière : 0,043.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

10. LE ViPplo TUBERCULOSUS.

Ruber, antennis, pectore, thoracis dorso maculis 3, coxis et trochanteribus nigris, alis fuscis , stigmate ferè toto croceo et lined obliqu& hyalind, abdorminis segmentis prioribus 4 tuberculosis. Fem.

Il ressemble beaucoup au précédent, mais il n’a pas de tache noire sur le vertex. Un sillon plus large et plus profond se re- marque sur le milieu du métathorax. Les trois premiers seg- ments de l’abdomen et la plus grande partie du quatrième sont couverts de tubercules oblongs et très-rapprochés. La ta- rière est d’un roux vif, tandis que , dans le précédent, elle est d’un roux presque brun. L’abdomen est un peu plus large à la

khl HISTOIRE NATURELLE

base qu'a l'extrémité , aulieu que, dans le précédent , les bords | de l’abdomen sont à peu près parallèles. Le reste comme dans le précédent , si ce n’est que les hanches et les trochanters sont noirs.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tarière : 0,045.

Hab. inconnue. C. M.

11, LE Vipio PuNCTIDoRSIS.

Ruber, antennis et abdominis sermentis 5° partim , et 6°toto nigris, alis nigris, anterioribus fasci& brevi hyalind, stigmatis basi ruf& , abdomäinis segmentis prio- ribus 4 tuberculosis. Mas.

Il est rouge, avec les antennes, la seconde moitié du cin- quième segment de l’abdomen et le sixième en entier, noirs. Les” ailes sont brunes ou noires : celles de devant ont la base du stigma jaune et à la suite une demi-bande transparente.

La face est assez fortement ponctuée, avec une fossette au- dessous des antennes etune très-petite saillie au milieu, précédée d’un arc saillant , très-petit, contre le chaperon. Les lobes dor- saux du mésothorax ne sont point élevés et cependant les sillons interlobulaires sont bien marqués, mais ils sont très-étroits. Le lobe moyen, plus déprimé en arrière que les lobes latéraux, est surmonté d'une espèce de carène dans toute sa longueur : ce lobe et le hord interne des lobes latéraux sont parsemés de gros points peu serrés. L'écusson et le métathorax sont cou- verts de points moins gros et plus nombreux ; un large sillon longitudinal crénelé règne dans toute la longueur du métatho- rax, et ce sillon s’élargit en arrière en une fossette lisse. Les quatre premiers segments de l’abdomen sont parsemés de tu- bercules nombreux. Le sillon qui sépare des bourrelets latéraux le lobe médian du premier segment est large et presque lisse. Le milieu du deuxième segment est plus élevé et séparé des bour- relets latéraux , qui sont triangulaires, par une fossette pro- fonde et allongée. Une fossette oblique et crénelée limite en arrière les lobes de la base du troisième segment; le sillon d'intersection des segments ? et 3 est large et crénelé ou strié, celui de la base du quatrième segment est arqué et strié; un

DES HYMÉNOPTÈRES. kh5

petit bourrelet formé par un sillon lisse se remarque en arrière des segments 3 et 4. L’abdomen est long et un peu ovalaire. Longueur : 0,012. Hab. le Sénégal ; Heudelot. C. M.

12. LE ViPiO DORSIMACULA.

Ruber, ore, antennis, mesothoracis dorsi maculis 3, pectore et metathoracis fasciis 2 nigris, alis obscuris, anterioribus lined hyalin&, abdominis segmentis priori- bus 3 et 4 basi striatis. Fem.

Il est rouge, avec la bouche et les palpes, les antennes, la poitrine , la plus grande partie des trois lobes dorsaux du méso- thorax et deux bandes sur le dos du métathorax , noirs. Une ligne rouge longitudinale se remarque sur le lobe moyen du méso- thorax. Les quatre tarses postérieurs sont plus ou moins bruns. Les ailes sont obscures, avec un trait hyalin sur celles de devant.

La face est finement ponctuée, avec une petite saillie au mi- lieu, une autre en travers, contre le chaperon, et une fossette au-devant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax estgrand, un peu élevé, presque plat et les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le milieu du métathorax offre un sillon longitu- dinal. Les trois premiers segments de l’abdomen et la base du quatrième sont finement striés. Le lobe médian du premier seg- ment est grand et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé. La base du deuxième segment présente de chaque côté un grand lobe triangulaire , qui est limité par deux sillons cré- nelés ; les lobes eux-mêmes sont lisses. Le troisième segment pré- sente de chaque côté un grand lobe triangulaire, en partie lisse , en partie strié et limité en arriere par un sillon oblique et un peu arqué. La dernière moitié du quatrième segment et tous les segments suivants sont lisses. L’abdomen est long et un peu aplati.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,014.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

13. LE ViPpio MELANOCEPHALUS.

Ruber, capite, antennis et pedibus posterioribus 4 ni-

kl46G HISTOIRE NATURELLE

gris, oris margine rubro, alis obscuris, anterioribus fasciä abbreviaia hyaliné, abdominis segmentis 2-4 stria= tis, Fem.

Il est rouge , avec la tête, les antennes, les quatre pattes de derrière et les valves de la tarière, noires. Les deux pattes de devant sont d’un jaune roux, avec les trochanters et les larses noirs. Le milieu des mandibules est rouge, ainsi que la région de la tête qui les avoisine et une partie de l'orbite des yeux. Les ailes sont obscures; celle de devant ont une petite bande transparente et un peu oblique derrière le stigma.

La face est finement ponctuée et relevée au-devant des an- tennes en une sorte de lame. Le lobe moyen du mésothorax est en triangle allongé , avec la partie antérieure assez élevée; les sil- lons interlobulaires sont profonds et tout à fait lisses. Le méta- thorax est rugueux , avec la base lisse et surmontée d’une courte carène. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est lisse, un peu ovalaire , rugueux, et portant à la base une saillie triangulaire qui se continue en une carène étroite ; il est pré- cédé d’une fossette courte et séparé des bourrelets latéraux par un sillon rugueux ou crénelé. Les trois segments suivants sont finement striés en long dans toute leur étendue, si ce n’est que le deuxième segment présente à sa base une saillie plate , trian- gulaire , qui se prolonge en une carène étroite de chaque côté de laquelle se voit un espace rugueux ; les tubercules latéraux de ce segment sont rugueux et striés en partie. Les tubercules latéraux du troisième segment sont striés; ceux du quatrième sont ponctués. Le bord postérieur des trois segments striés est lisse , ainsi que la surface des segments suivants.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,022,

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

14. LE Vipio FASCIIPENNIS.

Ruber, antennis et valvis terebræ nigris, alis fuscisfas- ciis flavis, abdomine rugoso , segmento 2° oblique striato. Fem.

Il est rouge, avec les antennes et les valves de la tarière noires. Les ailes sont obscures : celles de devant ont la base jaune , une

DES HYMÉNOPTÈRES. k47

bande de la même couleur au-dessous de la base du stigma et une petite tache transparente à la base de la troisième cubitale les ailes de derrière ont la base jaune, deux bandes de la même couleur qui n’atteignent pas le bord postérieur, et l’extrémité presque transparente,

La face est rugueuse , avec une large fossette entre les tuber- cules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est peu saillant, et cependant les sillons interlobulaires sont assez marqués, Le métathorax offre en arrière deux saillies situées aux angles pos- térieurs. Le premier segment de l’abdomen est strié irrégulière- ment sur les côtés et en arrière ; sa base est lisse et en forme de large fossette. La base du deuxième segment porte une large saillie triangulaire à côtés un peu convexes et à sommet prolongé en une petite carène : cette saillie est très-légèrement chagri- née ou ridée ; une forte saillie oblique et un peu arquée se porte de chacun des angles antérieurs vers le milieu du bord posté- rieur; le reste de la surface du segment est strié obliquement. Les trois segments suivants ont au milieu une ligne longitudi- nale assez large et formée par des stries fines ; la surface de ces segments est rugueuse, comme ridée , et deux gros tubercules également rugueux se remarquent sur le troisième segment et un peu aussi sur le quatrième. L’abdomen est large, allongé comme dans le précédent, mais sa surface est plus convexe.

Longueur du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,025.

Hab. le Sénégal ; Heudelot. CG. M. et Collect. de M. Serville.

Obs. La tête est quelquefois tachée de noir, tant sur la région des ocelles que derrière les yeux.

45. LE VIPIO UNIFASCIATUS.

Ruber, antennis nigris, alis fuscis , anteriorum basi et Jasci& cum stigmate ferè toto et alarum posteriorum maculis 2 luteis, abdominis segmentis prioribus 4 stria- tis. Fem.

Il est rouge, avec les antennes et les valves de la tarière noires. Les ailes sont brunes ; celles de devant ont le tiers ou près de la moitié antérieure et une bande assez large à partir du stigmä, d’une couleur jaunâtre : un trait ou petite bande transparente

khk8 HISTOIRE NATURELLE

traverse cette bande obliquement ; le milieu de la radiale est presque transparent; les deux tiers antérieurs du stigma sont roux, le reste est noir. Les ailes de la seconde paire offrent deux taches jaunes vers le bord, l’une au milieu , l’autre un peu au delà et plus près du bord que la précédente.

La face est ponctuée et présenie, à partir des antennes, un sillon longitudinal qui se bifurque en avant. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant, et les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le métathorax est irrégulièrement et inéga- lement ponctué ; il offre à sa base un rudiment de carène et de chaque côté, en arrière, un sillon longitudinal, ou plutôt une fossette peu profonde et que traversent des rides peu régulières. Les quatre premiers segments de l’abdomen sont striés un peu irrégulièrement; les stries sont beaucoup plus fines et presque effacées sur le quatrième segment. Le lobe médian du premier segment est grand, marqué d’une fossette en arrière, et séparé des bourrelets latéraux par un sillon crénelé. Un grand tuber- cule lisse et triangulaire se voit de chaque côté de la base du deuxième segment: il est comme divisé en deux par un sillon profond et suivi d’une fossette profonde; une dépression trans- versale se remarque en travers du segment. Le segment suivant, ou le troisième, offre de chaque côté, à la base, une grande saillie triangulaire en partie lisse et en partie ponctuée, qui est séparée du reste du segment par un large sillon crénelé ; le sillon d’intersection des segments ? et 3 est large, profond et crénelé, ainsi que celui de la base du quatrième segment. Ce dernier offre aussi de chaque côté un gros tubercule lisse; son bord posté- rieur , ainsi que celui du troisième segment, est précédé d’un sillon qui se voit aussi sur le cinquième segment , et qui est lisse sur les segments 4 et 5, tandis qu’il est crénelé sur le troisième segment. L’abdomen est plat et en ovale allongé.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,012.

Hab. le Sénégal ; Guérin. C. M.

16, LE Vipio CORONATUS.

‘ Rufo-ferrugineus, capite flavo, maculé verticis anticè productà antennisque nigris, alis rufo-fuscis, fusco

DES HYMÉNOPTÈRES. k49

subfasciatis, stigmate ferè toto rufo, abdominis incisuris striatis. Fem.

Il est rouge ou d’un chäâtain foncé, avec la tête jaune et ornée en dessus d’une grande tache noire presque circulaire, qui se prolonge en avant jusqu’à la naissance des antennes. Ces der- nières sont entièrement noires. Les écailles des ailes et les pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le reste du corps. Les ailes sont roussâtres, comme enfumeées , avec deux bandes ou grandes taches sans forme déterminée sur les ailes de devant , l’une en avant, l’autre en arrière du stigma ; les ailes de la seconde paire ont une tache jaunâtre, ou espèce de bande, sur le bord antérieur et au dela du milieu : vers le mi- lieu , elles offrent une bande brune incomplète. Le stigma est presque entièrement roux.

La face est ponctuée, avec une fossette entre les antennes et deux petites lignes saillantes, longitudinales , au-dessous de la fossette. Le lobe moyen du mésothorax est un peu élevé, mais les sillons interlobulaires sont peu prononcés. Le lobe mé- dian du premier segment de l'abdomen est grand , élevé, mar- qué en avant d’une fossette triangulaire assez grande et pro- fonde , et séparé en arrière seulement des bourrelets latéraux , qui sont un peu étroits, par une fossette triangulaire et allon- gée , dont le fond est ponctué ou finement rugueux ; la fossette médiane du lobe semble se continuer en arrière en un sillon in- terrompu. Le deuxième segment présente sur sa base un grand lobe triangulaire et lisse , dont les côtés sont accompagnés d’une large fossette striée obliquement : une autre fossette , profonde et triangulaire, à fond inégal , se remarque en arriére, sur les côtés du segment. Le troisième segment est élevé au milieu, dans toute sa longueur , et présente de chaque côté de sa base une élévation triangulaire , limitée en dedans par un sillon oblique et arqué; le milieu du segment offre quelques stries longitudinales peu marquées. Le sillon d’intersection des sil- lons ? et 3 est large, profond et crénelé ou strié. Le sillon de la base du quatrième segment est profond et crénelé : le milieu de ce segment est plus élevé que le reste de sa surface ; il est un peu ridé en long sur les côtés de la ligne moyenne. Les autres segments sont tout à fait lisses. L’abdomen est long et un peu élargi au milieu.

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 29

k50 HISTOIRE NATURELLE

Longueur du corps : 0,015. — de la tarière : 0,022. Hab. l’île de Madagascar ; Bernier. C. M.

17. LE ViPlO MELANOSOMA.

Niger, capitis infero et pedibus anterioribus 2 flavis, alis flavis apice nigro , abdominis segmentis prioribus 4 et seomento 5° basi striatis. Fem.

Il est noir, avec la partie inférieure de la tête jaune , ainsi que le bord postérieur des régions scutellaire et post-scutellaire, et les deux pattes de devant presque en entier. Les ailes sont jaunes, avec l’extrémité brune et un petit trait jaune, qui manque quelquefois, sur la nervure de séparation des deux dernières cubitales. Les deux tubercules antennaires sont roux,

La face est rugueuse, un peu inégale et pourvue d'une fos- sette entré les antennes. Le lobe moyen du mésothorax est saïl- lant et les sillons interlobulaires sont larges et assez profonds. Les quatre premiers segments de l’abdomen et la base du cinquième sont striés en long : les stries sont un peu moins ré- gulières et plus fortes sur les deux premiers segments que sur les suivants. Le lobe médian du premier segment est élevé et se distingue , en arrière seulement, des bourrelets latéraux par un sillon lisse. Le deuxième segment offre à la base une saillie courte, à peu près lisse, qui se continue en une carène dont l’origine est striée ; deux espèces de carènes obliques se dirigent des angles antérieurs vers le milieu du bord postérieur : les bords latéraux sont un peu saillants au milieu, Une espèce d’é- tranglement se voit de chaque côté sur les segments 3 et 4, dont le bord postérieur est lisse et pourvu d’un rebord aplati , indi- qué par un sillon marginal lisse. L’abdomen est long, étroit et un peu aplati.

Longueur du corps : 0,018.

— de la tarière : 0,032.

Hab. l'Afrique méridionale ; Delalande, C. M.

GENRE MYOSOMA.

Ce groupe singulier a les ailes des Bracon, c’est-à-dire que celles de devant offrent trois cubitales dont la première

DES HYMÉNOPTÈRES. k51

reçoit, un peu avant son extrémité, la nervure récurrente ; la cubitale extérieure s’étend jusqu’à l'extrémité.

Les antennes sont conformées comme dans le plus grand nombre des Bracon; leur premier article est renflé et un peu comprimé, aver l'extrémité tronquée obliquement de haut en bas.

Les pattes sont quelquefois très-velues , surtout les pos- térieures, qui sont plus fortes et plus longues que celles des deux paires antérieures. Les tarses, et les postérieurs sur- tout, sont épais , et c’est peut-être là le principal caractère de ce groupe. Les crochets des tarses sont petits , simples, et la pelote est grande. Les éperons des jambes sont assez grands.

La tête est presque conique, un peu cunéiforme. Le tho- rax est en ovale allongé et comprimé. L’abdomen , com- posé de sept segments apparents, est en forme de pyramide ; son premier segment , qui lui sert de pédicule, s’applique contre la base du segment suivant, de manière à former avec lui et le reste de l'abdomen un angle presque droit.

1. Le Myosoma nirTipes (PI. 44, fig. 6).

Nisrum, abdominis parte anteriori rubré, alis obscuris, fasci& medi& apiceque obscurioribus , thorace levi, pedi- bus posterioribus 2 hirsutis. Mas.

Il est noir, avec la première moitié de l’abdomen rouge, Les ailes sont enfumées , avec le milieu et l’extrémité plus obscurs.

Le vertex offre un sillon assez marqué entre les ocelles et les antennes. Le thorax est entièrement lisse, avec les sutures peu distinctes. L’abdomen est un peu velu, mais moins que les pattes, et surtout les postérieures.

Longueur : 0,017.

Hab. Amérique méridionale. C. M.

9, Le MyosomMa FUSCIPENNE.

Obscurè castaneum, capite antennisque nigris, thoracus maculis et abdominis fasciis nigris, alis obscuris, suig- matis margine posteriori rufo. Fem.

k52 HISTOIRE NATURELLE

Il est d’un châtain foncé, varié de noir. Sa tête et ses an- tennes sont noires. Son prothorax est noir, avec le milieu des flancs d’un roux châtain ; le lobe moyen du mésothorax est noir, ainsi que la poitrine et l’écusson ; les côtés du métathorax offrent une bande longitudinale noire, Le bord postérieur de tous les segments de l’abdomen, excepté les deux premiers, est orné d'une large bande noire. Les hanches et le bout des tarses sont noirs; les jambes postérieures paraissent noires en arrière, ce qui est dû, je crois, aux longs poils dont elles sont garnies ; en général les quatre jambes de derrière et leurs tarses sont presque bruns. Les ailes sont obscures, avec la base un peu plus claire ; la moitié postérieure ou inférieure du stigma est d’un roux foncé.

La face paraît lisse ; elle est surmontée d'une ligne arquée à la base du chaperon et pourvue d’une petite fossette entre les tu- bercules antennaires. Le sillon latéral du prothorax est lisse ; les lobes dorsaux du mésothorax sont peu saillants et les sillons in- terlobulaires sont lisses ; les côtés du métathorax sont velus. Le premier segment de l’abdomen présente une saillie longitudinale, de chaque côté de laquelle on remarque un sillon large et assez profond. L’abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,019.

— de la tarière : 0,003.

Hab. le Brésil ; Gaudichaud. C. M,

3. LE MyYosoMA RUBRIVENTRE.

Nigrum, abdomine rubro, nigro-subfasciato, alis ob- scuris, pedibus pilis brevibus. Fem.

Il est noir, avec l’abdomen rouge et orné sur la plupart des segments, ou au moins sur les derniers, d’une bande noirâtre peu distincte. Les ailes sont obscures.

La face paraît lisse ; elle est un peu inégale et présente au milieu une légère saillie longitudinale, Les lobes dorsaux du mé- sothorax sont peu saillants et les sillons interlobulaires lisses et peu profonds. Le métathorax est velu sur les côtés. Le milieu du premier segment de l’abdomen est surmonté d’une saillie en triangle allongé et presque pyriforme. La surface de l’abdomen est lisse. Les pattes sont revêlues de poils courts. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l'extrémité.

—

DES HYMÉNOPTÈRES. k53

Longueur du corps : 0,007. — de la tarière : 0,0025. Hab. le Brésil ; Delalande. C. M.

4. Le Myosoma murTaTorR Fab. (Bracon).

Nigrum, thorace et abdominis segmentis prioribus 2 obscurè castaneis, alis flavescentibus, dimidio posteriori obscuro, stigmate croceo, pedibus flavo-rufis, pilis brevi- bus. Fem.

Il est noir , avec le thorax et les deux premiers segments de l'abdomen d’un roux châtain. Les pattes sont d’un jaune roux. Les ailes sont jaunâtres, avec la dernière moitié obscure, le stigma presque entièrement d’un jaune de soufre et la portion de l’aile qui l’environne d’un jaune pâle.

Les antennes manquent. La face est un peu inégale et plus saillante au milieu. Les côtés du métathorax sont velus. La saillie médiane du premier segment de l’adomen est en triangle allongé. Le bord postérieur du deuxième segment est précédé d’un sillon peu profond et ondulé. Les pattes sont couvertes de poils courts. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l’ex- trémité.

Longueur ducorps : 0,008.

— de la tarière : 0,002.

Hab. la Nouvelle Hollande ; ancienne collection de Bosc. C. M.

5; LE MyosomA RUBRUM.

Rubrum , pedibus antennisque nigris , alis obscuris, an- terioribus lineol& hyaliné, abdominis segmento 2 basi bifoveolato. Fem.

Il est rouge, avec les pattes et les antennes noires. Les tro- chanters, la base des cuisses etles genoux sont un peu rouges aussi. Les ailes sont obscures ; celles de devant ont un petit trait hyalin.

La face est ponctuée, inégale, un peu saillante en avant et creusée d’une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est renflé. Le métathorax est marqué de deux petites fossettes en arrière. Le sillon qui accompagne de

k5% HISTOIRE NATURELLE

chaque côté le lobe médian du premier segment de l’abdomen paraît lisse ; ce lobe lui-même est assez renflé. Le bord antérieur du deuxième segment est marqué d’une dépression, de chaque côté d’une espèce de tubercule médian. Le sillon d’intersection des segments ? et 3 est sinueux. La surface de l’abdomen estlisse. Les valves de la tarière sont comprimées.

Longueur des corps : 0,007.

— de la tarière : 0,002.

Hab, la Guyane (Surinam) ; Leschenault et Doumerc. €, M.

6. Le MyosomMa FASCIATUM.

Rubrum , pedibus et abdominis fasciis nigris, alis ob- scuris lineol& hyalin&, abdominis segmento 2% carin& abbreviatä. Fem.

Il est rouge, avec l’abdomen rayé de noir, c’est-à-dire que les segments 3-6 ont une large bande noire, située plutôt en arrière qu’en avant ; les deux derniers segments sont entiérement noirs. Les pattes sont noires, ainsi que la plus grande partie du pro- thorax et la base du métathorax. Les ailes sont obscures ; celles de devant ont un petit trait hyalin.

La tête manque. Le lobe moyen du mésothorax est un peu élevé. Le lobe médian du premier segment de l’abdomen est long et presque pyriforme : cependant sa base, qui est celle du segment lui-même , n’est pas en pointe; il s’élargit peu à peu et se renfle en arrière ; le sillon qui le sépare des bourre- lets latéraux est large et tout à fait lisse. Les bourrelets latéraux sont étroits et jaunâtres, ainsi que le bord latéral du deuxième segment. Ce deuxième segment présente à sa base une petite carène plus courte quela moitié du segment. Les sillons des seg- ments 3-5 sont lisses et un peu anguleux. Les valves de la tarière sont un peu élargies à l’extrémité.

Longueur du corps : 0,007.

— dé la tarière : 0,002.

Hab. la Guyane (Surinam) ; Leschenault et Doumerc. C. M.

Genre SYNGASTER.

Ce groupe est ainsi nommé parce que, dans certaines espèces, les segments 2 et 3 de l'abdomen sont tellement

DES HYMÉNOPTÈRES. 455

unis, qu'ils ne laissent pas voir de séparation ni même de suture.

Les palpes sont grêles et filiformes, tandis que dans les Bracon ces organes sont en général plus épais , surtout à la base.

Les tarses de devant ont plus de deux fois la longueur des jambes. Les quatre cuisses antérieures sont renflées vers l'extrémité et comme tourmentées dans le reste de leur lon- gueur, un peu comprimées ; les deux cuisses de derrière sont quelquefois renflées et comprimées , plus convexes en dessus qu’en dessous. Les quatre jambes de derrière ont deux épe- rons qui sont souvent très-courts.

Les ailes de devant diffèrent de celles des Bracon en ce que la deuxième cellule cubitale ou sous-marginale est plus courte que les autres et généralement de forme trapézoï- dale, mais parfois cependant en parallélogramme. La pre- mière cellule discoïdale est grande.

Les valves de la tarière sont ordinairement un peu ren- flées à l'extrémité. Elles sont , ainsi que la tarière, à peu près aussi longues et quelquefois plus longues que le corps.

Comme ce groupe présente quelques modifications dans la forme de certaines parties, 1l est nécessaire d’y établir des divisions , qui formeront peut-être par la suite autant de groupes ou de genres distincts. Toutes les espèces con- nues sont exotiques.

1. Deuxième cubitale de figure trapézoïdale ; cuisses peu renflées.

1. LE SYNGASTER FASCIATUS.

Flavo-rufus , capite, abdominis apice, tibiis tarsisque postertoribus 2 et prothoracis epimeris nigris, alis ante- rioribus fasciis 2, posterioribus dimidio, fuscis. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec la tête, les épimères du protho- rax , les jambes et tarses postérieurs et les quatre derniers seg- ments de l’abdomen , noirs. Le bout des cuisses et la partie pos-

L56G HISTOIRE NATURELLE

térieure du quatrième segment de l’abdomen , de chaque côté, sont noirâtres. L'origine des jambes est rousse. Les ailes sont jaunâtres : celles de devant ont deux larges bandes brunes; celles de derrière sont brunes dans la dernière moitié; le stigma est jaunâtre, avec l’extrémité seule enfumée, La tarière est d’un roux foncé , avec les valves noires.

La face est saillante , très-fortement ponctuée et même ru- gueuse , avec une saillie longitudinale sillonnée. Le lobe moyen du mésothorax est beaucoup plus avancé que les autres et bi- lobé ; l’écusson et le métathorax sont déprimés et lisses. Le pre- mier segment de l’abdomen offre deux légères côtes dans toute sa longueur , et à chaque angle de la base un gros point enfoncé. Le segment commun (2? et 3) est surmonté à la base d’une saillie triangulaire, et traversé au milieu par deux sillons sinueux. Le quatrième segment offre à la base une petite carène longitu- dinale.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tariére : 0,015.

Hab. Ja Colombie ; Lebas. C. M.

2. LE SYNGASTER FUSCLPENNIS.

Niger, abdominis segmentis prioribus 5 obscure casta- neis, pedibus anterioribus 2 rufis, alis fuscis basi pal-

lidä , stigmate rufo, abdominis segmento 2° basi striato. Fem.

Il est noir , avec les cinq premiers segments de l’abdomen d’un châtain foncé. Les deux pattes antérieures sont en grande partie rousses ; les deux intermédiaires sont roussâtres par-devant. Les ailes sont brunes, avec la base un peu plus claire; le stigma est d'un jaune roux, avec le bord antérieur, ou la côte, brun.

La face est fortement striée, les stries sont obliques ; une forte saillie ovale, surmontée d’une carèue et bordée de chaque côté d’un sillon, s’étend dans presque toute sa longueur. Le lobe moyen du mésothorax est presque carré et saillant en avant, Le métathorax offre trois lignes élevées, longitudinales, dont la moyenne se bifurque en arrière. Le premier segment de l’abdo- men est surmonté de deux fortes côtes longitudinales , plus rap- prochées en arrière qu’en avant. La base du deuxième segment

DES HYMEÉNOPTÈRES. k57

est garnie de sillons courts et inégaux : sa partie moyenne pré- sente une saillie plate, un peu plus large en arrière qu’en avant, et ses parties latérales forment une large saillie triangulaire ; la partie postérieure de ce même segment est courte, en trapèze, et séparée de la portion antérieure par un sillon ponctué. Le troisième segment ressemble aux segments suivants; il n’offre ni tubercules ni carène.

Longueur du corps : 0,008.

— de la tariére : 0,011.

Hab. le Brésil (Bahia). C. M.

3. LE SYNGASTER LUTEUS.

Luteus, antennis et tarsis posterioribus 2 nigris, alis hyalinis, anterioribus ‘fasciis 2 et apice, posterioribus apice fuscis , metathorace et abdominis segmento 1° rugo- sis. Fem.

Il est jaune, avec les antennes, le bout des jambes de der- rière et les tarses postérieurs noirs; les deux premiers articles des antennes sont roux en dessous. La région des ocelles est noire. Les ailes sont transparentes : celles de derrière ont l’ex- trémité un peu obscure; celles de devant ont l’extrémité ob- scure, ainsi que deux bandes dont l’une est située avant le stigma et l’autre à la hauteur de sa dernière moitié. Le stigma est noir, avec la base jaunâtre ; les nervures situées dans la par- tie blanche des ailes sont elles-mêmes jaunûtres.

La face est ponctuée, velue , avec une fossette au-dessous des antennes et une légère saillie longitudinale au bout de la fos- sette. Les lobes dorsaux du mésothorax ne sont point élevés ; le lobe moyen est court et les sillons interlobulaires sont crénelés. Le dos du métathorax est irréguliérement ponctué où même ru- gueux, surtout en arrière ; une ligne élevée se remarque au milieu , dans toute sa longueur. Le premier segment de l’abdo- men est plat, en carré long, rugueux et presque strié en long ; sa base est marquée d’une espèce de fossette de chaque côté de laquelle s’élève une saillie un peu oblique. Le reste de l’abdo- men est lisse. Les segments ? et 3 sont plats: le sillon d’inter- section de ces deux segments est un peu sinueux et à peine marqué. Les valves de la tarière sont sétacées.

k58 HISTOIRE NATURELLE

Longueur du corps : 0,010. — de la tarière : 0,006. Hab. le Sénégal. Collect. de M. Serville.

2. Deuxième cubitale en trapèze; cuisses posté- rieures un peu plus grosses que les précédentes.

4. LE SYNGASTER ERYTHROMELAS.

Niger, metathorace, abdomine femoribusque posterio- ribus 2 rubris, alis obscuris, abdominis segmento 2° basi striato. Mas.

Il est noir, avec lé métathorax , l’abdomen et les deux cuisses postérieures rouges ; l'extrémité de ces mêmes cuisses est noire. Les ailes sont entièrement obscures.

La face est ponctuée et marquée d’une fossetle transversale en avant et d’un petit sillon longitudinal en arrière. Le dos du prothorax est élevé et rugueux ; le sillon transversal est forte- ment crénelé ou strié dans toute sa longueur. Le lobe moyen du mésothorax est presque hémisphérique et marqué d’un large sillon longitudinal; l’écusson est ponctué , et au devant de sa base on remarque deux ou trois petites fossettes. Le métathorax est ridé irrégulièrement et sa base présente deux lobes ou deux espaces lisses : au milieu du métathorax on voit deux lignes éle- vées , un peu irrégulières et un peu écartées; une ligne trans- versale contourne la partie postérieure. Le premier-segment de l’abdomen est ponctué et comme ridé en long ; quatre lignes sail- lantes se remarquent à sa base, ce qui donne lieu à la présence de trois fossettes dont les latérales sont les plus profondes. La base du deuxième segment de l’abdomen présente un espace semi-circulaire , strié en long et dont la convexité est dirigée en arriére; le reste de l’abdomen est lisse. Le sillon d’intersection des segments 2 et 3 est sinueux et situé un peu avant le mi- lieu du segment commun. Les cuisses postérieures sont compri- mées et renflées,.

Longueur : 0,010.

Hab. l'Amérique septentrionale ? C. M.

5. LE SYNGASTER RUFIVENTRIS.

Niger, abdomine rubro, alis fuscis, abdominis segmen- tis 1° et 2 basi striatis. Fem.

DES HYMÉNOPTÈRES. L59

Il est noir , avec l’abdomen rouge et les valves de la tarière noires comme à l'ordinaire. Les ailes sont entièrement ob- scures.

La face est ponctuée , avec un petit sillon transversal terminé de chaque côté en petite fossette et au-dessus un court sillon longitudinal. Le prothorax présente de chaque côté , dans toute sa longueur , un large sillon crénelé. Le lobe moyen du méso- thorax est plus saillant en arrière qu’en avant et présente en arrière un sillon court, mais profond ; les sillons interlobulaires sont crénelés; la ligne transversale au-devant de l’écusson est crénelée ; un profond sillon longitudinal se remarque sur les flancs du mésothorax et le sillon oblique de la partie antérieure des flancs est fortement crénelé. Le métathorax est trés-fortement ponctué , avec sa portion postérieure rugueuse ou surmontée de lignes irrégulières : sa base offre deux espaces lisses ou espèces de lobes mal circonscrits. Le premier segment de l’abdomen est ponctué et en outre strié un peu irréguliérement dans toute sa longueur ; il présente de chaque côté de sa base une fossette profonde et en arrière , au milieu du bord postérieur , un petit tubercule lisse, qui a son analogue à la base du deuxième seg- ment. Celui-ci offre à sa base un espace en forme de bande transversale , qui est strié en long : cette bande n’atteint pas les côtés du segment et son bord postérieur est un peu sinueux ; le reste de l’abdomen est lisse. Le sillon d’intersection des seg- ments ?, 3 est sinueux et ne se voit que sur les côtés. Les cuisses sont comprimées ef renflées.

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,0055.

Hab. l'Amérique septentrionale; Bastard. C. M. et Collec- tion de M. Serville (Michel).

3. Deuxième cubitale en trapèze; premier article des antennes très-long et prolongé en dessous.

6. LE SYNGASTER LEPIDUS.

Niger, capite rubro, metathorace et abdominis segmento 1° punctatis, eburneis, alis fuscis, abdominis segmento 2° sulcis transversis crenatis 2. Fem.

Ce joli insecte a la tête rouge , avec le bout des mandibules

>»

k60 HISTOIRE NATURELLE

et les antennes noirs. Les palpes sont d’un jaune roux, le reste de son corps et ses pattes sont noirs. Le métathorax et le pre- mier segment de l’abdomen sont d’un jaune d'ivoire ; le bord postérieur du métathorax est noir et les deux derniers segments de l’abdomen sont en grande partie de couleur de rouille, Les ailes sont entièrement obscures et celles de la première paire ont un petit trait oblique et transparent, situé dans la région du stigma.

La face est très-finement ponctuée et un peu conique; elle offre une petite fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant; les sillons interlo- bulaires sont finement crénelés. La base de l’écusson est garnie d’une rangée de sillons courts et profonds. Le métathorax est entiérement ponctué et présente en arrière , le long du bord postérieur , qui est ondulé , un sillon transversal finement cré- nelé. Le premier segment de l’abdomen est ponctué comme le métathorax , excepté en arrière où il offre deux impressions ; sa partie antérieure est un peu déprimée et surmontée de deux côtes courtes et un peu élevées. Le segment commun qui suit le premier est divisé en trois parties égales par deux sillons trans- versaux , finement crénelés. Le reste de l’abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,013. — de la tarière : 0,013. Hab. la terre de Van Diemen; Craunster, C. M.

7. LE SYNGASTER ANNULICORNIS.

Flavo-rufus , capite nigro, maculis 2 faciei flavis , an- tennis nigris annulo flavo, alis hyalinis, abdominis basi punctaté striatäque. Sexus ?

Il est d’un jaune roux, avec la tête noire et la face ornée de deux grandes taches jaunes. Les palpes sont de la couleur du corps et les tarses postérieurs presque bruns. Les antennes sont noires avec un large anneau jaune, situé au delà du milieu. Les ailes sont transparentes, avec les nervures et le stigma roux ; la côte est noire.

La face est ponctuée, avec un tubercule étroit entre les deux taches jaunes et une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant, et la base de l’écusson est crénelée ou garnie d’une rangée de courts sillons.

DES HYMÉNOPTÈRES. kGÂ

La surface du metathorax est ponctuée. Le premier segment de l'abdomen est ponctué , déformé à sa base et surmonté de deux côtes courtes et un peu obliques. Le segment commun est divisé vers les deux tiers postérieurs par un sillon transversal ; la pre- mière région de ce segment commun est fortement ponctuée, puis striée en arriére vers le sillon transversal : au delà du sillon, le segment commun est strié, mais plus finement. Le reste de l'abdomen est lisse. L’extrémité de l'abdomen (les deux derniers segments) a été détruite.

Longueur : 0,013.

Hab. la Nouvelle-Hollande. C. M.

k. Deuxième cubitale en parallélogramme ; hanches postérieures épineuses.

8. LE SYNGASTER MACULIPENNIS.

Rufus aut ruber, antennis, tibirs tarsisque posterioribus 9 et terebré nigris, alis obscuris, anterioribus maculis 3 flavis , abdominis segmentis prioribus 3 et 4° basi striatis. Fem.

Il est roux ou peut-être rouge dans l’état frais, avec les jambes et tarses de derrière, les valves de la tarière, la tarière elle- même et les antennes, noirs. Le bout des pattes postérieures est rouge, au moins en dessus. Les ailes sont obscures ; celles de devant offrent trois taches jaunes assez petites, et situées l’une à la base de la premiére cubitale, la deuxième à la base de la radicale, la troisième , plus pâle , avant le milieu de la troisième cubitale. L'origine du stigma est jaune et le reste noir.

La face est ponctuée et inégale, avec une fossette au-devant des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est très-saillant en avant et un peu inégal. Le métathorax est ponctué au milieu, rugueux sur les côtés, avec une petite carène longitudinale sur sa base. Les trois premiers segments de l’abdomen et la base du quatrième sont finement striés en long ; un sillon transversal et finement crénelé détermine une sorte de bordure assez large en arrière des segments 3 et 4. Une fossette oblique et un peu arquée se voit de chaque côté du premier segment; une autre, plus grande et plus arquée , existe sur les côtés du segment suivant, et longe le bourrelet latéral, qui est plus large en avant qu’en ar-

k62 HISTOIRE NATURELLE

rière : un grand tubercule triangulaire et strié se remarque de chaque côté du troisième segment. L’abdomen est plat et allongé. Les hanches postérieures présentent en dessus une épine forte et arquée.

Longueur du corps : 0,012—0,023.

— de la tarière : 0,028—0,037,

Hab, le Sénégal. Collection de M. Serville.

9. LE SYNGASTER DORSALIS,

Flavo-rufus, thoracis dorso nigro, maculé luteä , ca- pitis maculis posterioribus 2 nigris, alis fuscis, abdomi- nis basi striaté , ventre eburneo. Fem.

Il est d’un roux foncé , avec le dos du mésothorax noir et orné en arrière d’une grande tache jaune , en carré long. La tête est jaune et ornée d’une ligne longitudinale noire sur le milieu de la face : une grande tache noire presque carrée se remarque en ar- rière des yeux ; les tubercules antennaires , les antennes et la région des ocelles sont noirs. Les épimères du prothorax sont noires en partie, le reste du prothorax est jaune. Les flancs du mésothorax sont d’un châtain fonce et leur partie supérieure est noire, Les côtés des deux premiers segments de l'abdomen et toute la surface du ventre sont d’un jaune d’ivoire. Les ailes sont ob- scures et les écailles alaires d’un jaune roux,

La face est fortement ponctuée et creusée dans toute sa lon- gueur d’un sillon profond, qui s’élargit en avant et dans le fond duquel on remarque une ligne saillante. Le lobe moyen du mé- sothorax est saillant en avant et à peu près arrondi. La base de l’écusson est garnie d’une rangée de profonds sillons. Le méta- thorax est fortement ponctué et surmonté d’une ligne élevée, dans les deux premiers tiers de sa longueur. Les deux premiers segments de l’abdomen et la base du troisième sont striés en long. La base du premier segment est déclive et surmontée de deux petites côtes un peu obliques. La base du deuxième seg- ment présente un lobe semi-circulaire en avant et bilobé en ar- rière. La moitié postérieure du troisième segment est lisse, comme tout le reste de l’abdomen. Les hanches de derrière sont armées d’une épine arquée, Les tarses intermédiaires sont confor- més à peu près comme dans le S. maculipennis ; les autres manquent.

DES HYMÉNOPTÈRES. k63

Longueur du corps : 0,014. — de la tarière : 0,007. Hab, inconnue. C. M.

10. LE SYNGASTER NIGRICORNIS.

Ferrugineus, antennis nigris, alis sub-obscuris, ante- rioribus fascié pallidä, abdomine ferè toto striato. Mas.

Il est d’un roux ferrugineux , avec les antennes noires et les ailes un peu obscures, surtout dans la dernière moitié. Les ailes de devant ont la première moitié du stigma jaunätre et une bande transversale blanchâtre à la suite. de cette portion du stigma ; le reste de celui-ci est brun. La région des ocelles est noire , ainsi qu’un tubercule entre les antennes.

La face est un peu rugueuse et comme partagée en trois ré- gions par deux lignes longitudinales ; la fossette frontale pré- sente , entre les antennes , un tubercule comprimé. La portion dorsale du prothorax est fortement rugueuse : le sillon transver- sal qui s’étend sur toute sa longueur est fortement strié on cré- nelé; le reste de la surface du prothorax est plus ou moins ponctué. Le lobe moyen du mésothorax est saillant et épais; les sillons interlobulaires sont profonds en avant et striés oblique- ment en arrière : la base de l’écusson est fortement crénelée. Le métathorax est couvert de gros points très-rapprochés, surmonté d’une côte longitudinale qui se bifurque en arrière , dans la ré- gion qui est déprimée et dont les angles sont tuberculeux ou saillants. Les quatre premiers segments de l’abdomen et la moi- tié du cinquième sont striés en long; le reste de l’abdomen est lisse. Les côtés des deux premiers segments sont fortement ponc- tués. Le premier segment est déprimé à sa base, avec deux côtes courtes et obliques ; le deuxième segment est divisé en trois ré- gions , une moyenne , ovale et placée en travers, les autres la- térales, presque triangulaires et disposées en long. Les hanches postérieures sont armées d’une forte épine arquée ; les cuisses de derrière sont comprimées et renflées.

Longueur : 0,010.

Hab, le Sénégal ; Guérin. C, M.

11. LE SYNGASTER FLAVIPENNIS.

Flavo-rufus, alis luteis, maculé ad basim stigmatis ni- gré , abdominis dimidio anteriori striato. Mas.

kG HISTOIRE NATURELLE

Il est d’un jaune roux, avec les côtés des deux premiers sèg- ments de l’abdomen et toute la face ventrale d'un jaune d'ivoire. Le bout des mandibules et le tubercule ocellaire sont noirs. Les antennes manquent. Les ailes sont jaunes ; celles de devant ont une petite tache noire sur Ja côte, tout contre l’origine du stigma.

La face est bombée, finement ponctuée et surmontée d’une côte saillante , étroite , qui se prolonge jusque vers la région des ocelles. Le dos du prothorax est éleyé, irrégulièrement ridé et le sillon transversal, ou mieux arqué, offre une série de petites lignes paralléles. Le lobe moyen du mésothorax est élevé au mi- lieu, marqué de quelques points irréguliers, comme les lobes la- téraux ; les sillons interlobulaires sont ponctués ou fortement cré- nelés : le lieu de leur rencontre est caché par l’epingle et la base de l’écusson est crénelée. Le métathorax est couvert de gros points , surmonté d’une côte longitudinale, et déclive en arrière avec les angles saillants. Les trois premiers segments de l’ab- domen et la base du quatrième sont striés en long ; le reste de l'abdomen est lisse. Le deuxième segment est presque entière ment formé d’un grand lobe à peu près en demi-ellipsoïde, dont la convexité est tournée en avant. Les deux hanches postérieures sont armées d’une forte épine arquée; les cuisses de derrière sont comprimées et renflées.

Longueur : 0,020.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

12. LE SYNGASTER SEMI-STRIATUS.

Rufo-castaneus, antennis nigris apice flavido, alis Juscis, stismatis basi ruf&, lineol& angulatä hyaliné, abdominis basi striat&. Fem.

Il est d’un roux châtain assez clair. Ses antennes sont noires dans les deux premiers tiers de leur longueur ; leur tiers posté- rieur est jaunâtre. Les tarses postérieurs sont noirs. Les ailes sont brunes ou noires ; la base du stigma des antérieures est rougeä- tre et un trait hyalin, anguleux , se remarque en arrière du stigma.

Le milieu de la face est grossièrement ponctué et velu, avec un espace long et étroit, à peu prés lisse. Les antennes sont ve- lues à la base. Le lobe moyen du mésothorax est court, élevé,

DES HYMÉNOPTÈRES. 465

presque tronqué en avant; les sillons interlobulaires sont bien marqués. Le dos du métathorax est plat, légérement et irrégu- lièrement ponctué, avec une petite ligne longitudinale au milieu, bordée de chaque côté d’un sillon étroit. Le premier segment de l’abdomen est couvert de stries longitudinales, régulières, qui n'existent pas sur les angles postérieurs, un peu saillants, et pré- cédés d’un sillon ou fossette oblique. Le deuxième segment et la première moitié du troisième sont striés comme le premier ; la première moitié environ du quatrième segment présente des stries plus fines et plus serrées. Le reste de l’abdomen est lisse. Le deuxième segment est occupé presque en entier par une sail- lie transversale, en ovale allongé ; ses côtés présentent un bou- relet marginal oblique et ponctué. Le troisième segment offre de chaque côté une fossette ponctuée. L'abdomen est en ovale élargi, les hanches postérieures ont en dessus une épine arquée, La tarière s'élargit peu à peu de la base à l’extrémité. Les arti- cles des tarses intermédiaires sont courts.

Longueur du corps : 0,012 — 0,015.

— de la tarière : 0,005.

Hab. le Sénégal. C. M.

5. Deuxième cubitale en parallélogramme ; cuisses postérieures renflées et comprimées.

13. LE SYNGASTER GENICULATUS.

Rufus, anticè et posticè niger, pedibus posterioribus 2 rufis, geniculis nigris, alis flavis, posterioribus apice, anterioribus fasciis 2 fuscis, stigmate nigro. Fem.

Il est ronge, avec la tête, le prothorax et quelquefois aussi le mésothorax noirs, ainsi que les trois derniers segments de l’ab- domen. Les quatre pattes de devant sont noires, avec les jambes et les tarses d’un jaune roux et le bout des tarses noir ; les pattes de derrière sont noires, avec les cuisses et les jambes rousses, et les genoux noirs. Les ailes sont jaunâtres : celles de derrière ont le tiers postérieur brun; celles de devant ont deux bandes brunes, l’une au-dessous du stigma, l’autre à l’extrémité, et ces deux bandes se réunissent le long du bord postérieur.

La face est rugueuse , saillante et creusée d’une fossette entre les antennes. Le lobe moyen du mésothorax est saillant en avant.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 30

k66 HISTOIRE NATURELLE

L’écusson est précédé de deux fossettes. Le métathorax offre en dessus trois lignes peu saillantes : 1l est fortement ponctué sur les côtés et marqué en arrière de trois fossetles, dont la moyenne est la moins profonde ; les angles postérieurs sont un peu ren- flés ou tuberculeux. Le premier segment de l’abdomen est lisse et surmonté de deux bourrelets latéraux et, en dedans, de deux autres plus étroits que les précédents et plus courts. Le deuxième segment présente à sa base un grand lobe presque semi-cireu- laire et lisse, et en dehors, de chaque côté , deux grands tuber- cules obliques également lisses, dont les postérieurs semblent appartenir au troisième segment. La base de ce troisième segment est marquée de deux tubercules transversaux peu saillants et d’un autre moindre , situé plus en avant. Toute la surface de l’abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Guyane (la Mana) ; Leschenault et Doumerc. C. M.

14. LE SYNGASTER MACULA.

Rufo-castaneus , capite , antennis, prothorace pedibus- que et abdominis apice nigris, abdomine tuberculato, alis fuscis, anterioribus maculä marginali luted. Fem.

Il est d’un roux châtain foncé, avec la tête, le devant du pro- thorax. le bout de l’abdomen , c’est-à-dire le dernier segment et la moitié de l’avant-dernier , noirs ; les pattes sont noires, avec les genoux roux, surtout ceux des deux premières pattes; le bout des deux jambes antérieures est roux; les cuisses posté- rieures sont d’un roux châtain, avec le dessous plus ou moins noir. Les ailes sont obscures; celles de devant ont une tache jaune semi-circulaire, dont le stigma forme le diametre le stigma lui-même est d’un jaune orangé.

La face est rugueuse , saillante et marquée d’un profond sillon au-dessous des antennes. Le lobe moyen du mésothorax est sail- lant en avant ; les sillons interlobulaires se rencontrent derrière le lobe médian, et sont pourvus d’une petite carène, ou lignesail- lante, dans toute la région qui suit le lobe moyen. La base de l’écusson présente deux fossettes à peu près carrées, qui sont sé- parées par une petite ligne saillante. Le métathorax est parsemé de gros points sur les côtés de sa région dorsale: le milieu de

DES HYMÉNOPTÈRES. k67

cette région est lisse et présente en arrière deux fossettes sépa- rées par un espace ovale, qui est limité lui-même par un léger bour- relet; les angles postérieurs se terminent par un tubercule. Le pre- mier segment de l’abdomen présente au milieu un lobe en carré long, qui est canaliculé, garni sur les côtés d’un bourrelet étroit et se termine avant l'extrémité : un semblable bourreletse remarque sur le bord du segment ; la surface de celui-ci est en outre ridée en long. La base du deuxième segment offre un grand lobe semi- circulaire qui est ridé en long et divisé en quatre tubercules, dont les deux antérieurs sont écartés: sur les côtés du segment est un lobe triangulaire et lisse; un lobe plus grand et presque ovalaire se remarque au-dessous de celui-ci et semble appartenir au troisième segment, dont la base est surmontée de deux tuber- cules lisses et rapprochés. La base des trois segments suivants (4-6) offre deux semblables tubercules.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,006.

Hab. la Guyane (Cayenne). C. M.

GENRE MEGAPROCTUS,

Les caractères essentiels de ce groupe se trouvent dansleurs palpes grêles et filiformes ; dans leurs tarses antérieurs plus de deux fois aussi longs que les jambes ; dans la petitesse des éperons des quatre jambes postérieures; dans la figure de la deuxième cellule cubitale, qui est en trapèze et à peine plus longue que la première ; et enfin, dans le grand déve- loppement de l’avant-dernier segment de l’abdomen , qui est deux fois aussi long que le précédent. Ainsi que dans le groupe précédent , les crochets des tarses sont très-petits et la pelote est assez grosse et presque sphérique. Les valves de la tarière sont un peu renflées à l’extrémité. Le premier ar- ticle des antennes est court, gros et un peu échancré; le deuxième est court, le troisième plus gros et un peu plus court que les suivants.

1. Le Mecarroctus pipymus.

Rufus, capite, prothorace , abdominis apice peudibus-

468 HISTOIRE NATURELLE

que nigris, femoribus et tibiis anterioribus 4 rufis, alis anterioribus fasciis 2, posterioribus dimidio fuscis. Fem.

Il est roux , avec la tête , la plus grande partie du prothorax et l’extrémité de l’abdomen , c’est-à-dire l’avant-dernier seg- ment en grande partie et le dernier, noirs, ainsi que les pattes, à l’exception des six trochantins et quatre jambes et tarses anté- rieurs. Le dernier article des quatre tarses antérieurs est noir en dessus. La tarière est d’un roux très-foncé , avec les valves noires. Les ailes sont jaunâtres : celles de devant ont une large bande au milieu et toute l’extrémité brunes; la première moitié du stigma est brune; les ailes de derrière sont brunes dans leur dernière moitié.

La face est convexe, rugueuse, avec une ligne élevée, Les épimères du prothorax offrent des points épars. Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont distincts et les sillons interlobu- laires finement ponctués. Le dos du métathorax est partagé en deux régions longitudinales, parallèles et séparées en arrière par une languette étroite, quise prolonge jusquà la base en une ligne élevée ; les flancs du métathorax sont ponctués comme ceux du prothorax. Le premier segment de l’abdomen offre de chaque côté un bourrelet marginal , et le deuxième, à la base, deux fossettes oblongues ; le troisième est séparé en deux par un sillon uu peu arqué, plus voisin de la base que de l'extrémité.

Longueur du corps 0,013.

— de la tarière : 0,012.

Hab, la Guyane; Leprieur. C. M.

2. Le MEGAPROCTUS CASTANEUS.

Rujo-castaneus, alis obscurè-flavicantibus stigmate Jlavo, basi apiceque nigris, abdomine levi, basi sub-fo- veolata. Fem.

Il est d’un roux châtain assez obscur avec les ailes jaunâ- tres , un peu enfumées, et le stigma presque entièrement jaune, excepté ses extrémités qui sont noires.

La face est fortement rugueuse, presque ridée en travers, avec une saillie longitudinale presque lisse. Le dos du prothorax est élevé et le sillon oblique des flancs de ce prothorax est lisse. Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont très-saillants , sur-

DES HYMÉNOPTÈRES. 469

tout le moyen, et les sillons interlobulaires sont finement cré- nelés. Le métathorax est lisse, avec deux fossettes au bord pos- térieur. Le premier segment de l’abdomen est surmonté à sa base de quatre côles tres-fortes et présente de chaque côté une fossette profonde. La base du deuxième segment est marquée de quelques rides légères, qui sont plus visibles dans les deux fos- settes larges, mais très-peu profondes de cette base ; on remarque en outre une petite côte oblique au côté extérieur de chacune des deux fossettes. Le troisième segment est séparé en deux par- ties par un sillon lisse, étroit et peu profond , comme aussi les deux segments suivants; ce sillon est assez rapproché de la ligne d’intersection des segments 2 et 3 , ligne qui est également lisse et peu profonde. En général l’abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,012-0,018.

— de la tarière : 0,012-0,021.

Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande) ; Aug. Saint-Hilaire, C.M.

3. LE MEGAPROCTUS TRIPARTITUS,

Niger, mesothoracis dorso utrinquè, metathoracis dorso et abdominis segmentis prioribus 2 obscurè castaneis , alis nigris macul& ad stiymatem croceû, abdominis segmento 2 tripartito. Fem.

Il est noir, avec les lobes latéraux du mésothorax, le dessus du métathorax et les deux premiers segments de l’abdomen, d’un chäâtain foncé. Les ailes sont noires , avec le stigma jaune, ainsi que l’origine de la cellule marginale et une grande partie de la première sous-marginale. La iarière est d’un châtain très- foncé , avec les valves noires.

La face est rugueuse , couverte de points très-serrés, un peu inégale et marquée d’une fossette entre les tubercules antennaires. Le lobe moyen du mésothorax est placé en avant des lobes latéraux, qui sont séparés par une dépression profonde ou un large sillon. Le métathorax est lisse avec quelques points épars sur la région épimérique. Le premier segment de l’abdo- men est presque cylindrique, un peurétréci à sa base, pourvu de deux fossettes à son extrémité et d’une légère dépression avant elle ; ses bourrelets latéraux sont obliques et rejetés en des- sous, où ils n'existent que dans la seconde moitié. Le deuxième segment est divisé, par deux sillons obliques, en trois lobes dont

k70 HISTOIRE NATURELLE le moyen, où lé plus grand, esten trapèze, avec son plus grand côté en avant; les lobes latéraux sont en triangle allongé et por- tent un peu en arrière une petite fossette oblique. Le troisième segment est séparé du précédent par un sillon à peu près droit.

Longueur du corps : 0,020.

— dé la tarière : 0,015.

Hab. le Brésil; ancienne collect. de Bosc, où il était confondu avec le Bräcon stigma. C. M.

Genre BINAREA.

Ce groupe se distingue essentiellement de celui des Bra- con et autres analogues, en ce que les ailes de la deuxième paire présentent sur le bord, dans leur dernière moitié, deux cellules allongées , dont la dernière est incomplète.

Les ailes de devant sont celles des Bracon.

Les antennes ont leur premier article long , anguleux et un peu prolongé en dessous ; le deuxième article est court comme dans les Bracon.

Les deux pattes de derrière sont plus longues et plus grosses que les autres. Les éperons des quatre jambes de derrière sont courts. Les crochets des tarses sont assez grands et simples.

Les palpes maxillaires sont longs, grèles et filiformes.

Par le mode de segmentation de l'abdomen , ce groupe se rapproche de celui des Syngaster, c'est-à-dire que le troi- sième segment n'est pas séparé du deuxième par une su- ture droite ou tout âu plus sinueuse ; on croirait au con-

traire que ces deux segments, même en apparence, n’en forment qu’un seul.

La seule espèce connue est :

Le BINAREA SPINICOLLIS.

Castanea, capite, thoracis antico, rmesothoracis postico, pectore abdominisque apice nigris, pedibus rufis, femo- ribus apice nigro, alis flavis fasciis fuscis, capite scabro, prothorace subspinoso. Mas.

DES HYMENOPTÈRES. k71

Il a la tête et la plus grande partie du prothorax noires, ainsi que l’extrémité de l’abdomen, les quatre hanches postérieures presque en entier, l'extrémité des quatre cuisses postérieures, les deux tarses de derrière, un trait sur la seconde moitié des jam- bes postérieures et le bout des quatre tarses de devant. Le tho- rax, l'abdomen et les cuisses sont d’un roux vif, et les pattes d’un jaune roux excepté dans les endroits indiqués. La seconde moitié du mésolthorax est noire , ainsi que la poitrine et la plus grande partie des flancs. Les angles postérieurs du prothorax sont rouges. Les ailes sont jaunâtres; celles de derriere ont le tiers postérieur brun et celles de devant deux bandes brunes, la première ayant en dehors une petite tache transparente. Les ner- vures sont brunes pour la plupart, et le stigma est presque en- tièrement brun. L'écaille des ailes est rougeâtre. Les palpes sont jaunes. I e sixième segment de l’abdomen offre une large bande noire très-échancrée, qui en occupe le bord postérieur ; le sep- tiéme est entièrement noir et le huitième manque.

La face est fortement rugueuse , avec une petite saillie à l’en- trée de la fosselte inter-antennaire. Les deux premiersarticles des antennes sont frangés de poils roux. Le dos du prothorax est surmonté d'un tubercule conique et presque épineux. Les épi- mères du prothorax présentent chacune deux saillies compri- mées, presque ép neuses; ces épimères sont ponctuées. Les trois lobes dorsaux du mésothorax sont courts, élevés et à peu près égaux. L'écusson est peu saillant. Le métathorax est plat et creusé d’un sillon longitudinal : il présente en arrière deux fossettes assez profondes. Le premier segmént de l’abdomen est en carré long, avec quatre côtes parallèles et un sillon moyen peu pro- fond. Le segment commun (2? et 3) est inégal, bossué, avec un sillon moyen arqué et cerénélé, à convexité tournée en arrière : ce sillon crénelé se continue de chaque côté en un sillon oblique ; une élévation principale, subdivisée elle-même, se remarque en avant du sillon oblique, et derrière lui on voit deux autres élé- vations plus petites. Les segments moyens 2-5 sont surmontés d’un tubercule assez élevé.

Longueur du corps : 0,019. Hab. le Brésil (Para). C, M.

473 HISTOIRE NATURELLE

GENRE HETEROPTERON.

Le caractère principal de ce groupe consiste dans la dis- position ou plutôt dans la forme des cellules de ses ailes.

On remarque aux ailes de devant trois cellules sous- marginales ou cubitales , la première en triangle renversé dont les deux angles extérieur et inférieur sont tronqués ; la deuxième en triangle inéquilatéral , dont le sommet est en avant et l’angle extérieur tronqué : elle est un peu plus longue que la précédente ; la troisième est longue et atteint l'extrémité. La cellule radiale ou marginale est élargie à sa base , qui est oblique et plus étroite dans tout le reste Ge sa longueur. La première cellule discoïdale est en trapèze al- longé; la nervure qui la sépare de la première cubitale est oblique.

Les ailes postérieures ont leur cellule marginale partagée

en deux, par une nervure oblique et un peu arquée.

= Les antennes sont plus longues que le corps, sétacées; leur premier article est gros, assez court et un peu com- primé.

Les pattes sont longues , surtout les postérieures; le pre- mier article des tarses est presque aussi long que tous les autres ensemble. Les éperons des jambes sont longs et forts.

En général, les caractères de ce groupe sont ceux des Bracon, à l'exception de la disposition des cellules des ailes. Les deux derniers articles des palpes maxillaires sont grêles et allongés.

La seule espèce connue de ce groupe est :

LE HETEROPTERON MACULA.

Nigrum, abdominis segmentis prioribus 3 obscurè cas- taneis, alis obscuris, anteriorum macul& marginali rufä, abdominis segmento 1° profundè sulcato. Fem.

Il est noir, avec les trois premiers segments de l'abdomen en partie d’un châtain foncé el en partie bruns, Les ailes sont obscu - res. Lestigma est compris dans une grande tache presque semi-

DES HYMEÉNOPTÈRES. L73

circulaire et d’un jaune roux, dont il forme le diamètre ou la base.

La face est finement ponctuée, velue et un peu inégale, avec une fossette entre les tubercules antennaires. Le front, c’est-a- dire la région des ocelles, offre une excavation profonde et aussi large que l'intervalle des yeux. Le lobe moyen du mésothorax est court, renflé et presque divisé en deux par un sillon longi- tudinal peu profond. Un large sillon transversal , à peu près lisse, se remarque à la base de l’écusson. Le métathorax est court, un peu déclive et marqué d’une large fossette de chaque côté de sa région postérieure. Le premier segment de l’abdomen est long, presque triangulaire , creusé dans presque toute sa lon- gueur d’un sillon large et très-profond , qui est suivi d’un fort tubercule conique , en arrière duquel sont deux fossettes ou dé- pressions profondes ; un sillon latéral qui, en arrière, se divise en deux, se remarque auprès du grand sillon médian. Le deuxième segment de l’abdomen offre un semblant de tubercule au milieu de sa base, qui est oblique d’arrière ensavant et comme déprimée; ce segment est court et séparé du suivant par un sil- lon transversal élargi aux deux extrémités, où l’on remarque une espèce de tubercule,ou un bourrelet court et épais. Lasur- face des trois premiers segments de l’abdomen est lisse; celle des cinq derniers est revêtue d’un duvet noir assez court et couché. Les valves de la tarière sont plates et de plus en plus larges jus- qu’à l’extrémité.

Longueur du corps : 0,014.

— de la tariere : 0,008.

Hab. le Brésil (Campos-Geraes); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

GENRE ROGAS Esenbeck.

Ces insectes se reconnaissent à la grandeur presque égale des trois premiers segments de l’abdomen: les deux premiers sont divisés par un sillon ou par une ligne saillante. La ta- rière est très-courte. Les ailes offrent trois cellules cubi- tales , dont la deuxième est grande et quadrangulaire.

M. Haliday réunit à ce groupe ceux de Schizodes et Aleiodes de M. Wesmael. Le type est le Bracon gasterator (Jurine), qui appartient à la deuxième section des Rogus de M. d'Eseubeck.

Les Ademon de M. Haliday ne paraissent différer des

7% HISTOIRE NATURELLE

Rogas que parce que la cellule radiale n’est pas tout à fait complète et que le stigma est très-étroit. Le type est le R. decrescens, Esenb. (I, 220) ; il fait partie de la troisième section des Rogas de M. d'Esenbeck et des Opius de M. Wesmael.

Les Ærothecus de M. Wesmael paraissent différer des précédents en ce que le bord internedes deux discoïdales fermées n'est pas sur la mème ligne, la postérieure de ces deux cellules étant plus longue que l’autre. M. Haliday partage les £rothecus en trois groupes , les Clinocentrus, les Colastes et les Rhyssalus, dont le dernier a la tarière plus lougue que l’abdomen, tandis qu’elle est très-courte dans les deux autres, qui ne diffèrent entre eux que par les proportions relatives des trois premiers segments de l’ab- doiuen.

Gexre HECABOLUS Curtis.

Syx. Anisopelma Wesmael.

Ce groupe, voisin d’un des genres détachés de celui de Bracon, sous le nom de Doryctes, s'en distingue par les ailes qui n’ont que deux cellules cubitales et par les tarses intermédiaires, beaucoup plus courts que les autres et dont les articles sont d’égale longueur (Foy. Wesmael et Curtis).

GEexrEe HORMIUS Nees d'Esenbeck.

Ce groupe se distingue surtout par ses antennes presque moniliformes, composées de vingt-deux articles. Les ailes ont trois cellules cubitales dont la deuxième, presque pen- tagonale, reçoit près de sa base la nervure récurrente. L’abdomen est ovale, avec le bord postérieur de chaque segment un peu relevé. Ce groupe , tel qu’il est limité au- jourd’hui, comprend la première section des Æormius de

M. d’Es-nbeck.

Gexre CHRENWYLUS Æaliday. Syx. Penecerus Wesmael. Ce groupe répond à la deuxième section des Formius de

Lt te

2e

AT fat ns" «| at 2 Ge

en

DES HYMÉNOPTÈRES. L75

M. d’Esenbeck. Les antennes, presque moniliformes, sont composées de douze articles. Les ailes ont trois cellules cu- bitales presque égales, dont la deuxième est trapézoïdale,

‘abdomen est ovalaire, déprimé, avec le deuxième ses- ment fort grand, et occupant la plus grande partie de la longueur de l'abdomen.

GEexre SPATHIUS Esenbeck.

Ce groupe paraït se distinguer des autres par la forme du premier segment de l’abdomen, qui constitue un pédicule long et linéaire. Voici les autres caractères que lui donne

M. d’Esenbeck.

Les ailes de devant ont trois cellules cubitales , dont la ‘deuxième, plus grande, reçoit la nervure récurrente près de son origine.

Les palpes maxillaires ont cinq articles : ilssont filiformes et allongés ; les labiaux , également filiformes , ont trois articles.

Les antennes sont gréles, filiformes, aussi longues que le corps et composées d’un grand nombre d'articles.

La tête est transversale, avec le vertex large. Les man- dibules sont courtes , étroites et bifides, L'’abdomen est plus long que la tête et le thorax, et son premier segment occupe la moitié de sa longueur ; le deuxième article est grand, campanule; les segments suivants forment une masse ovale assez courte. La tarière est saillante.

L’une des espèces peu nombreuses dont se compose ce groupe se rencontre fréquemment, d’après M. d’Esen- beck, en été et pendant l’automne , sur les arbrisseaux et voltige même sur les fenêtres des appartements. C’est le S. clavatus, que M. d’Esenbeck regarde comme déposant très-probablement ses œufs dans les larves de coléoptères

phytophages, tels que les Coccinelles et les Galeruques (Es 1. 13)

#76 HISTOIRE NATURELLE

2° Division des Braconides. — Les Polymorphes. GENRE OPIUS esmael.

Ce groupe est un démembrement des Bracon. Il se com- pose d’espèces dont la deuxième cellule cubitale est beau- coup plus longue que large et reçoit la nervure récurrente à son angle interne. Le chaperon est un peu relevé, la ta- rière droite, très-courte ou cachée. Ce groupe correspond en partie à la troisième section des Bracon de M. d’Esen- beck.

Les Gramptodon de M. Haliday, ou les Diraphus de M. Wesmael, ne paraissent différer des Opius que par la deuxième cellule cubitale, qui est en trapèze, et par la tarière qui est saillante , épaisse et recourbée.

Genre PERILITUS Æsenbeck. Syx. Microctonus Wesmael.

Ce groupe se compose d’espèces qui ont le pédicule de l’abdomen étroit, linéaire et élargi en arrière en forme de cône, mais déprimé , tandis que le reste de l'abdomen est convexe. La tête est transversale et le vertex étroit, linéaire. Les antennes sont longues, grêles , sétacées , composées d’un grand nombre d'articles. Les palpes sont filiformes, les maxillaires composés de cinq articles et les labiaux de trois.

Les ailes de devant ont deux cellules cubitales, dont la première est petite et carrée; la radiale est éloigné de l’ex- trémité et semi-cordiforme (Esenb.).

Le deuxième segment de l’abdomen est beaucoup plus grand que les autres.

GEexre METEORUS Æaliday. Syx. Perilitus Esenbeck, Wesmael.

Ce groupe répond à la deuxième section des Perilitus de M. d'Esenbeck. 1l diffère du précédent par le nombre des

DES HYMEÉNOPTÈRES. k77

cellules cubitales des ailes, qui est de trois, avec la deuxième presque carrée. La cellule radiale est ovalaire.

Genre RHOPALOPHORUS Zaliday.

Ce groupe ne se distingue des Perilitus que parce que les antennes sont coudées et un peu renflées à l’extrémité.

GExRE STREBLOCERA festwood.

Ici les antennes sont coudées aussi, et le premier article est long, un peu contourné et denté sur le côté; les deux sui- vants sont plus courts et le reste de l’antenne se compose d'articles plus courts encore. Les ailes ont un caractère par- ticulier dans la disposition des deux nervures droites du disque, qui ne dessinent point de cellules cubitales (West- wood, Zntrod. to modern classif. II, fig. 75, 19 et 20).

GENRE LEIOPHRON Æsenbeck.

Ce groupe se fait surtout remarquer par le dernier article des palpes, tant maxillaires que labiaux, qui est reuflé ou en massue (palpi subclavati, Esenb.). Il a les antennes fili- formes, multi-articulées. Les ailes offrent deux cellules cu- bitales, dont la première est rhomboïdale et la deuxième incomplète (effusa, Esenb.) ; la radiale est oblongue et fer- mée à l'extrémité. Les pattes sont fortes, suivant M. d’Esen- beck, et pourvues d’un ungue crasso, divaricato (loc. cit., I, 44). L’abdomen est plus long que le thorax, convexe, avec le premier segment conique, un peu allongé, le deuxième très-orand, campanulé, les suivants courts et linéaires. La tarière est courte ou recourbée.

M. Haliday partage ce groupe en trois autres, savoir :

Les A4ncylus on Leiophron proprement dits, qui ont l’ab- domen subsessile , la tarière courte , arquée, les sutures des parapsides distinctes.

Les Centistes, qui ne different des précédents que parce que l’écusson est lisse.

478 HISTOIRE NATURELLE

Les Euphorus, qui ont la tarière cachée, la cellule ra- diale très-courte et semi-lunaire.

GENRE ICHNEUTES Esenbeck.

Le caractère le plus saillant de ce groupe, c’est la forme de l'abdomen qui est en spatule, avec le premier segment plus long que les autres, le deuxième et le troisième de plus en plus petits, et les suivants à peine distincts. La tarière est cachée. Les ailes ont trois cellules cubitales, dont les deux premières sont d’égale grandeur , la première recevant la pervure récurrente. Les antennes sont sétacées, de la lon- gueur du corps, recourbées à l'extrémité et de trente-deux articles.

GENRE BLACUS Æsenbeck.

Ce groupe se reconnaît à son abdomen comprimé , de la longueur du thorax , avec le premier segment rectangulaire et la cellule discoïdale interne ouverte en dehors. Les ailes ont deux cellules cubitales, ou une seule incomplète. Les antennes sont moniliformes à l'extrémité, de vingt-et-un articles dans les mâles, de seize ou dix-huit à vingt-deux dans les femelles.

M. Haliday partage ce groupe en trois autres :

Les Blacus proprement dits qui ont l’abdomen subses- sile , comprimé, la tarière saillante, la tête subglobuleuse et les crochets des tarses simples.

Les Ganychorus qui ont l’abdomen subpétiolé, la ta- rière saillante, la tête subglobuleuse, les crochets des tarses antérieurs appendiculés.

Les Pygostolus, qui ont l’abdomen subsessile, avec l’ex- trémité obtuse, la tarière arquée.

GENRE HELCON ÆZsenbeck.

Ce groupe se compose d’espèces à abdomen plat et al- longé, dont le troisième article des palpes maxillaires est large et irrégulier. Les ailes de devant ont trois cellules

DES HYMÉNOPTÈRES. 479

cubitales : la première de ces cellules formant un angle auquel aboutit la nervure récurrente, la deuxième étant trapézoïdale et la troisième se rendant à l'extrémité, comme la troisième cellule discoïdale.

Les antennes sont sétacées, plus longues que le corps dans les mâles, plus courtes dans les femelles et plus en- roulées à l’extrémité. Leur premier article est gros, ren- flé (1), le deuxième très-court, les autres cylindriques, un peu renflées à l'extrémité, qui est tronqué obliquement, et de plus en plus courts.

Les pattes postérieures sont longues et fortes, avec les cuisses renflées. Le premier article des tarses antérieurs est échancré. Les crochets des tarses sont épais et sans dents ; la pelote est de grandeur moyenne.

Le corps est long et étroit. Le premier segment de l’ab- domen est plus long que les autres, et la tarière est à peu près aussi longue que le corps.

M. Nees d’Esenbeck n’a cité qu’une espèce dont les an- tennes soient annelées de blanc (77. annulicornis) ; nous en décrivons une deuxième, qui, de plus, a les cuisses dentées.

LE HELCON DENTIPES.

Niger, thoracis lateribus et postico, abdomine pedibus- que rufis, antennis annulo flavo, prothorace et metatho- race densè punctatis, substriatis, abdominis segmentis

prioribus 2 punctatis. Fem.

Il est noir, avec les antennes ornées d’un anneau jaune pâle ; le métathorax, les pattes et l’abdomen, jaune roux ; une tache rousse sur les flancs du mésothorax ; les palpes d’un jaune pâle, avec le troisième article brun, au moins en dessus ; l’écaille des ailes rousse; la ligne moyenne du métathorax noire; les ailes

(1) C'est sans doute cet article que M. Nees d’Esenbeck appelle le deuxième, car il dit : « Antennæ.. articulo secundo crassis- simo , cylindrico » (t. 1, p. 225); le 3° article, ou le 2° pour nous, est omis dans le reste de la description.

k80 HISTOIRE NATURELLE

transparentes, avec les nervures d’un roux brun et l’origine du stigma plus pâle; l'extrémité des tarses brune ; les jambes pos-

térieures noires , avec l’origine d’un jaune pâle, suivie d’un an-,

neau noirâtre et d’un autre , peu distinct , d'un roux foncé ; les cuisses postérieures plus rousses que le reste des pattes et de la même couleur que l'abdomen ; la tarière rousse, avec les valves brunes ; le dessous des deux premiers articles des antennes d’un roux obscur; la lèvre supérieure en partie de cette même cou- leur ; les tarses postérieurs plus pâles que ceux de devant.

La face est rugueuse, avec la ligne moyenne élevée et comme tuberculeuse, le front concave et lisse en arrière, le vertex lisse, avec une légère dépression longitudinale. Le prothorax est for- tement ponctué ou chagriné, avec des stries distinctes en arrière, le lobe moyen du mésothorax saïllant et élevé, séparé des lobes latéraux par un sillon crénelé dont le voisinage est ponctué ; la région postérieure du mésothorax, contre l’écusson, iné- gale et marquée d’hnpressions profondes; les flancs du mé- sothorax ponctués et même rugueux au pourtour; l’écusson accompagné de chaque côté de stries obliques ; le métathorax rugueux sur les côtés, ridé irrégulièrement sur le dos, sur- monté au milieu de deux lignes saillanies assez rapprochées, et de chaqne côté de deux autres lignes saillantes , toutes longi- tudinales : la première région est indiquée par une ligne sail- lante et un peu arquée. Les deux premiers segments de l’abdo- men sont fortement ponctués, et les autres entièrement lisses. Les cuisses postérieures sont armées d’une dent située en des- sous, un peu au delà du milieu.

Longueur du corps: 0,010.

— de la tarière : 0,009.

Hab, l'Amérique septentrionale ; Bastard. C. M.

Obs. Cette espèce varie par sa lèvre entièrement rousse, ainsi que l’écusson ; la base des mandibules est rousse, avec le bout noir ; les flancs du mésothorax sont presque entièrement roux ; les lignes moyennes du métathorax sont jaunes comme le reste de cette partie et les pattes postérieures sont rousses , avec l'extrémité seule noire ; l’anneau jaune des antennes n’occupe guëre que trois articles , tandis qu'il en occupe le double dans l'individu que j'ai décrit comme type. é

Hab. même localité, Recueilli par le même voyageur.

DES HYMÉNOPTÈRES. 481

GENRE EUBADIZON Zsenbeck.

Ce groupe paraît avoir pour caractère particulier la lon- gueur égale des trois premiers segments de l'abdomen, qui sont plus grands que les suivants. Les pattes sont grêles. La tarière est droite et allongée.

M. Haliday donne pour caractère aux ÆEubadizon pro- prement dits : Abdomen subsessile, à segments distincts.

Et aux Calyptus qui en sont détachés : abdomen sub- sessile à trois segments seuls apparents.

Puis vient une série de groupes qui sont ainsi caracté- risés :

Orgilus Haliday (Zschius Wesmael); détaché des Mi- crodus de M. d'Esenbeck et qui a l’abdomen subsessile, la tarière saillante , l’occiput concave , les jambes postérieures fortes , armées de forts éperons , deux cellules cubitales, la cellule radiale étroite, cunéiforme.

Diospilus Haliday (Taphœus Wesmael) : abdomen sub- sessile, tarière saillante, trois cellules cubitales, la deuxième transversale ou presque carrée; les cellules pré- discoïdales contiguës, le chaperon obtus.

Aspigonus Wesmael, détaché des Bracon de M. d’Esen- beck : abdomen subsessile , tarière saillante, trois cellules cubitales, la deuxième presque carrée, cellules prédis- coïdales contiguës , chaperon anguleux.

Macrocentrus Curtis (Rogas Wesm.) : abdomen sessile , tarière allongée, tête comprimée transversalement, trois cellules cubitales, divisions de l’écusson bien marquées.

Phylax Wesmael (Zele Curtis) : abdomen subsessile, ta- rière allongée, trois cellules cubitales, la deuxième al- longée.

Dyscoletes Haliday (Dyscolus olim Haliday) : abdomen subsessile, tarrière allongée, trois cellules cubitales, la deuxième en trapèze , recevant la nervure récurrente. Eta- bli sur une espèce inédite.

Cenocælius Haliday : abdomen subsessile ; trois cellules

HYMÉNOPTÈRES , TOME IY. 31

Lk82 HISTOIRE NATURELLE

cubitales, cellule prédiscoïdale séparée de la côte, cha- peron présentant un angle obtus. Type du genre encore inédit.

Proterops Wesmael : abdomen subsessile ; ovalaire, ta- rière cachée, antennes insérées près du vertex , trois cel- lules cubitales, la deuxième courte; la cellule radiale trian- gulaire , un peu arrondie,

Genre PAXYLLOMA Brébisson. Sy. Hybrizon Fallen. — Plancus Curtis.

Le caractère particulier de ce groupe consiste dans la forme du chaperon, qui se prolonge sur les parties de la bouche, disposées en forme de bee, et les cache.

Il a les antennes filiformes, plus courtes que le corps, composées de treize articles dont les deux premiers sont les plus gros.

Les ailes sont pourvues d’une cellule radiale étroite et conique, de deux cellules cubitales dont la première est presque circulaire et reçoit la nervure récurrente, la deuxième atteint l'extrémité et ne touche pas à la précé- dente : elle se rétrécit en dedans et vient aboutir à l'angle interne de la cellule radiale, de sorte qu'il existe en quelque façon une cubitale intermédiaire, dont la nervure posté- rieure ne s’est pas développée.

Les cuisses sont grêles et comprimées , les jambes un peu renflées à l’extrémité et les pattes postérieures un peu plus longues que les autres.

Le corps ressemble à celui des Ophion, à cause surtout de son abdomen à long pédicule , formé par les deux pre- miers segments, et dont la partie postérieure est com- primée.

On ne connaît qu'une seule espèce de ce groupe, qui sem- blerait se rapporter beaucoup mieux aux Ichneumonides de la division des Ophion, qu'à aucun groupe de Bra- conides. Les tarses posterieurs, beaucoup plus épais que les autres, et surtout leur premier article grand et long, lui

DES HYMÉNOPTÈRES. k83

donnent des rapports avec les Aromalon, en même temps que la structure de la bouche a quelque analogie avec celle des Osprynchotus. Nous laissons néanmoins ce groupe dans la famille des Braconides, à cause de l’absence de la se- conde nervure récurrente.

Voyez pour de plus grands détails les ouvrages de MM. d’E- senbeck, Curtis, Westwood et Wesmael.

3° Division des Braconides. — Les {réolaires.

GENRE AGATHIS Zatreille.

Ce groupe a, comme celui de 7ipio, la bouche pro- longée en forme de bec, mais il se reconnaît à la disposi- tion des ailes, qui présentent trois cellules cubitales dont la première est réunie à la première discoïdale et la deuxième est très-petite ; cette double disposition rappelle les aïles des Ichneumonides. Les trois premiers segments de l’abdomen sont les plus grands de tous, et creusés de sillons ou de dé- pressions comme dans la plupart des Bracon. On compte parmi les Agathis un assez grand nombre d’espèces exo- tiques.

La PL. 44 représente, sous le n° 2, un type indigène de ce groupe, l'4. desertor Lin.

1. L’AGATHIS BICOLOR.

Nigra, anticè rufa aut rubra, pedibus anterioribus 2 et mediis partim rufis, alis obscuris line& hyaliné, ab- domine ferè toto striato. Sexus..…..

Il est noir , avec la tête et la première moitié du thorax rou- ges. Les antennes manquent. Les côtés du dos du mésothorax sont noirs, ainsi que Ja partie postérieure des flancs. Les palpes et les deux premières pattes sont d’un jaune roux. Les pattes intermédiaires sont rousses en dedans et presque entièrement brunes en dehors. Les deux pattes de derrière sont noires. Les ailes sont brunes et comme enfumées, avec un réflet métalli- que ; celles de devant ont une petite bande transparente et an- guleuse en arrière du stigma,

L84 HISTOIRE NATURELLE

La face est fortement ponctuée, avec une fossette au-dessous des antennes, et plus bas une saillie allongée et accompagnée de chaque côté d’une fossette oblique. Le front ou le vertex est surmonté d’un tubercule entre les ocelles. Le dos du mésotho- rax est ponctué irréguliérement ; sa ligne moyenne est élevée et bordée de chaque côté d’un sillon moins long qu’elle-même. Le métathorax offre de fortes rides irrégulières et deux lignes lon- gitudinales élevées et plus rapprochées en avant qu’en arrière. Le premier segment de l’abdomen est long et marqué de trois côtes saillantes ; sa partie postérieure est fortement striée en long, ainsi que la surface des quatre segments suivants. L’abdomen est long et déprime ; ses deux derniers segments manquent.

Longueur : 0,015.

Hab. la Nouvelle-Hollande; anc. collect. de Bosc. C. M.

9, L’AGATHIS TERMINALIS.

Rufa, abdomine obscuriori, alis luteis apice fuscis, abdomine ferè toto striato. Fem.

Le thorax est roux et l’abdomen rougeâtre. La tête manque. Les ailes sont jaunes avec l’extrémité brune, ainsi que le bout du stigma,

Le dos du mésothorax manque , ainsi que le prothorax et Ja tête. Le métathorax est lisse , avec trois lignes saillantes en ar- riére ; l’épingle cache la partie antérieure. Les trois premiers segments et la première moitié du quatrième sont striés en long. La base du premier segment est lisse et accompagnée de deux lignes saillantes, en dehors desquelles est un large sillon marginal presque entièrement lisse; une dépression, ou large fossette, se remarque au milieu du segment. Le deuxième seg- ment est divisé en deux parties inégales par un sillon trans- versal situé aux deux tiers de sa longueur. La deuxième moitié du quatrième segment et les segments suivants sont lisses. L’ab- domen est long et déprimé.

Longueur du corps : 0,015.

— de la tarière : 0,012.

Hab. Bourou (îles Moluques) ; expéd. d’Urville. C. M.

3. L’AGATHIS FLAVIPENNIS.

Rufa, antennis nigris basi rufa, tarsis posterioribus 2

DES HYMÉNOPTÈRES. k85 Juscis, alis luteis, metathorace lineis elevatis areolus fin- gentibus. Mas.

Il est d'un roux châtain, avec les antennes noires, à l’excep- tion des deux premiers articles qui sont roux. Les tarses posté- rieurs sont noirâtres. Les ailes sont jaunes, avec les parties dé- pourvues de nervures plus transparentes.

La face est finement ponctuée, avec le milieu plus élevé dans toute sa longueur. Le front présente deux lamelles verticales entre les antennes. Le dos du métathorax est divisé en deux ré-

_gions par une ligne saillante transversale et un peu ondulée , en avant eten arrière de laquelle d’autres lignes circonscrivent quelques petites régions. L’abdomen est entièrement lisse.

Longueur : 0,013.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

4. L’AGATHIS FLAVIPENNIS.

Rufa, capite, abdominis apice, antennis et tarsis pos- terioribus 2 cum tibiarum apice nigris, alis obscuris fus- ci& incompletà hyalin&, metathoracis lineis elevatis. Mas.

Il est roux , avec la tête, les antennes, la dernière moitié de l'abdomen, les deux tarses postérieurs et le bout des deux jambes de derrière, noirs. Les ailes sont brunes ; celles de devant ont une bande blanche interrompue.

La face est ponctuée , avec le milieu élevé dans presque toute sa longueur et une fossette au-dessous des antennes ; deux petites lamelles verticales se remarquent entre ces dernières. Le lobe moyen du mésothorax est saillant et marqué en avant de deux fossettes ponctuées; les sillons interlobulaires sont trés-profonds et crénelés. Le milieu du métathorax est lisse; ses côtés sont partagés en plusieurs espaces par des lignes saillantes. L’abdo- men est lisse.

Longueur : 0,011.

Hab. Dorey (Nouvelle-Guinée) ; expéd. d’Urville. C. M.

5. L’AGATHIS DICHROA.

Nigra, ore et thoracis anteriori parte cum pedibus 4

4:86 HISTOIRE NATURELLE

anterioribus rufis, alis nigris, metathorace pluri-foveo- laio. Mas.

Il est noir, avec la bouche, le prothorax , le mésothorax et les quatre premières pattes rouges ; la région post-scutellaire est noire. Les ailes sont noires; celles de devant offrent une très-lé- gère indication de bande transparente, Les antennes manquent.

La face est fortement ponctuée; deux lamelles verticales se remarquent entre les antennes. Les trois lobes dorsaux du méso- thorax portent quelques points rares ; le lobe moyen est saillant et les sillons interlobulaires sont lisses et profonds, Le dos du métathorax est très-inégal et partagé en un grand nombre de facettes par des lignes saillantes. L’abdomen est lisse.

Longueur : 0,013.

Hab. le Cap de Bonne-Espérance ; Reynaud. C. M,

6. L’AGATHIS ERYTHROMELAS.

Nigra, pedibus et abdominis anteriori parte rubris, Larsis posterioribus 2 cum tibiarum apice nigris , alis ni-

gris, metathorace transversim rugoso, line& angulatä elevatä. Mas.

Il est noir, avec les pattes et la première moitié de l’abdomen rouges, Les hanches et trochanters des quatre pattes antérieures sont noirs, ainsi que les deux tarses postérieurs et l’extrémité des deux jambes de derriere. Les ailes sont brunes, avec une indi- cation de bande transparente,

La face est ponctuée , élevée au milieu et marquée d’une fos- sette de chaque côté; deux lamelles verticales se remarquent entre les antennes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont fine- ment et irréguliérement ponctués, ayec le lobe moyen marqué de deux sillons longitudinaux et les sillons interlobulaires pro- fonds et eu partie crénelés ; l’écusson est ponctué. Le métathorax est fortement ridé en travers et présente une espèce de chevron formé par deux lignes saillantes et un peu ondulées. Les han-

ches postérieures sont ponctuées ou même rugueuses en dessus. L’abdomen est lisse,

Longueur : 0,010. Hab. Alger; Bové. C. M.

DES IYMÉNOPTÈRES. LS7

7. L'AGATHIS CLATHRATA.

Nigra, capite, pedibus anterioribus 2'et thoracis antico rubris, ali; fuscis, mesothoracis lateribus et metathoracis dorso clathratis. Mas.

Il est noir, avec la tête, les deux premiers segments du thorax et les deux pattes de devant rouges. Les antennes sont noires, avec les deux premiers articles rouges. Les deux pattes intermé- diaires sont brunes, avec les genoux et les tarses roussâtres. Les ailes sont obscures, avec l’indication d’une bande transparente.

La face est lisse, élevée au milieu , marquée de deux fossettes en avant, d'une autre fossette au-dessous des antennes et surmon- tée de deux lamelles verticales entre ces dernières. Le lobe moyen du meésothorax est élevé et les autres sont plats, en sorte que les sillons interlobulaires sont peu marqués. Le métathorax est par- tagé en deux régions par une ligne transversale élevée et angu- leuse de chaque côté; la première région est divisée à sa base en deux espaces lisses et transversaux par une petite crête longi- tudinale : la deuxième partie de cette première région est for- tement striée en long. La deuxième région du métathorax est striée en long, mais moins fortement que la première et non pas dans tonte sa longueur. Les flancs du mésothorax offrent une rangée de fortes stries obliques, L’abdomen est lisse, avec trois petites fossettes à la base du premier segment, qui est allongé; ce premier segment offre de chaque côté une légère dépression longitudinale. Deux petites impressions se remarquent sur la base du segment suivant, dont la ligne d’intersection est a peine marquée,

Longueur : 0,010.

Hab. l’île de Java, Collect. de M. Serville,

8. L’AGATHIS DIMIDIATA. Rufa aut rubra , abdomine , metathoracis dorso, an-

tennis, tiliis tarsisque posterioribus 2 nigris, alis fuscis Jasciä subhyalinä, metathorace lineis sex elevatis. Mas. Il est d’un jaune roux on rougeâtre, avec l’abdomen , le des-

sus du Métathorax , les jambes et tarses postérieurs noirs. Le dessous de l'abdomen est jaune à la base. Les antennes sont

L88 HISTOIRE NATURELLE

noires avec les deux premiers articles roux. Les ailes sont brunes ou noires, avec une petite bande oblique, transparente, en ar- rière du stigma; les écailles des ailes sont rousses comme le thorax.

La face est finement ponctuée , un peu élevée au milieu dans sa longueur, marquée en bas de deux petites fossettes , et en haut d'une autre fossette au-dessous des antennes ; deux petites lamelles verticales se remarquent entre ces dernières. Le dos du mésothorax est un peu velu, légèrement ponctué, sans lobes distincts. L’écusson offre quelques points rares , et il est un peu velu. Le métathorax présente six côtes saillantes longitudinales, dont les deux moyennes sont plus rapprochées; l'intervalle entre ces deux côtes moyennes et celles qui les avoisinent en dehors est un peu ridé en travers; les angles postérieurs du métathorax sont épineux , et sa surface est couverte de poils plus serrés que ceux du reste de la surface du thorax. Le premier segment de l’abdomen est en triangle allongé; il offre une espèce de lobe saillant précédé d’une fossette et accompagné, de chaque côté, d’une espèce de large sillon. Deux fossettes peu pro- fondes se remarquent sur l'intersection des deux premiers seg- ments. Toute la surface de l’abdomen est lisse.

Longueur : 0,010.

Hab. Hobart-Town (Van Diemen). Collect. de M. Serville.

9. L’AGATHIS MACULIPENNIS.

Rufa aut rubra, antennis pedibusque posterioribus 2 et abdomine fuscis, alis luteis apice fuscis, anterioribus maculis 2 fuscis, metathorace lineis intricatis. Mas.

Il est d’un jaune roux , avec les antennes noires , à l’exception des deux premiers articles des antennes qui sont roux. L’abdo- men est brun, avec le premier segment d’un jaune roux. Les deux pattes posterieures sont en grande partie brunes. Les ailes sont jaunes : celles de devant ont une tache noirâtre, presque carrée , située contre la base du stigma et une tache brune plus petite, contre le bord opposé ; l’extrémité des quatre ailesest or- née d’une large bordure brune et le stigma est entièrement jaune.

La face est finement ponctuée , avec deux petites fossettes en avant et une fossette allongée au-dessous des antennes, outre

DES HYMÉNOPTÈRES. k89

deux petites lames verticales entre ces dernières. Le mésothorax est fortement ponctué et un peu velu: ses lobes dorsaux sont élevés, surtout celui du milieu, qui est surmonté en avant d’une côte longitudinale ; les sillons interlobulaires sont larges et pro- fonds. L’écusson est ponctué , marqué en avant d’une large fos- sette , et garni en arrière d’un bourrelet saillant au milieu. Les flancs du mésothorax présentent deux sillons fortement créne- lés. Le métathorax est très-inégal et partagé par des lignes sail- lantes en plusieurs espaces irréguliers que je renonce à décrire. Une espèce de fossette se remarque à la base du deuxième seg- ment de l'abdomen, et deux autres fossettes transversales se voient sur l'intersection des deux premiers segments.

Longueur : 0,013.

Hab. les Indes orientales (Bengale); Reynaud. C. M.

Obs. Les deux premiers articles des antennes , les deux cuisses et hanches postérieures sont quelquefois entièrement bruns.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

10. L’AGATHIS SUBFASCIATA.

Rufa aut rubra , dense punctata, abdomine levi, an- tennis nigris, articulo 1° intüs rufo, alis fuscis basi luted, anterioribus fasciä incomplet lute&. Fem.?

Il est roux, avec les antennes noires , à l’exception du premier article, qui est roux au côté interne. Les ailes sont jaunes, avec la dernière moitié brune ; celles de devant ont le stigma presque entièrement roux et en arrière du stigma une large tache jaune, en manière de triangle dont ce dernier forme Ja base.

La face est fortement ponctuée , élevée au milieu dans sa lon- gueur et marquée de deux fossettes oblongues : une autre fos- sette se remarque au-dessous des antennes, et entre celles-ci on voit deux petites lames verticales. Le mésothorax est fortement ponctué : les trois lobes de sa région dorsale sont élevés et sépa- rés par un sillon large et profond; le lobe moyen est marqué en avant d’une ligne saillante, L’écusson est fortement ponctué, précédé d’une large fossette et accompagné en arrière d’un re- bord saillant. Le métathorax est inégal et partagé par des lignes saillantes en plusieurs espaces rhomboïdaux : deux de ces lignes forment une espèce de chevron dont le sommet est dirigé en avant. Le premier segment de l’abdomen est long, un peu élargi

490 HISTOIRE NATURELLE

avant son milieu, pourvu à la base d’une large fossette et mar- qué vers le tiers postérieur d'une fosselte oblongue, Deux grandes fossettes ou dépressions obliques se remarquent à Ja base du deuxieme segment. La surface de l'abdomen est lisse. Longueur ; 0,009. Hab. les Indes orientales ; Roux, C. M.

11. L’AGATHIS SEMI-FUSCA. Rufa aut rubra , antennis, tibiis tarsisque posterioribus 2 nigris, abdominis apice fusco, alis flavescentibus dimidio posteriori fusco, metathoracis lineis elevatis. Mas.

11 est d’un jaune roux ou rougeâtre, avec les antennes, les deux jambes et tarses postérieurs noirs et le bout ou le tiers postérieur de l’abdomen brun. Les deux premiers articles ces antennes sont rougeâtres, ayec le côté extérieur noir ou brun. Les ailes sont jaunâtres , ayec la moilié postérieure brune et comme enfumée. Le stigma est presque noir et au-dessous de lui se voit une espèce de bande transparente, de forme irré- guliere. Une tache brune et comme enfumée se remarque en avant de la base du stigma.

La face est finement ponctuée, presque plane, marquée en avant ou en bas de deux petites fossettes, en haut, d’une fos- sette située au devant des antennes, et surmontée entre celles-ci de deux petites lames verticales. Le dos du mésothorax est forte- ment ponctué , avec les lobes élevés et les sillons interlobulaires larges et profonds ; le lobe moyen est surmonté en avant d’une ligne élevée, L'écusson est ponctué , précédé d’une large fossette et bordé en arrière d’un bourrelet un peu saillant au milieu. Le métathorax et inégal , surmonté de lignes saillantes dont quatre, au milieu, sont parallèles et longitudinales; une ligne trans- versale en avant et une autre, sinueuse , en arrière , terminent les quatre lignes longitudinales du milieu. L’abdomen est étroit, lisse; le premier segment, allongé, présente une fossette à sa base et de chaque côté une sorte de dépression longitudinale.

Longueur : 0,010.

Hab. les Indes orientales ; Diard et Duvaucel. C. M.

12. L'AGATHIS NIGRICORNIS. Rufa aut rubra, antennis nigris, tibiis posterioribus 2

: DES HYMEÉNOPTÈRES. k91

apice tarsisque fuscis, alis fuscis basi luted, anteriori- bus fascid incompletä luteä, metathorace posticè foveo- lato, lineis elevatis. Mas.

Il est roux ou rougeâtre, avec les antennes entièrement noires, le bout des jambes et tarses postérieurs bruns. Les ailes sont jaunes avec les deux tiers postérieurs bruns ; celles de devant ont le stigma jaune et une espèce de bande ou grande tache triangulaire jaune, dont le stigma forme la base.

La face est fortement ponctuée, un peu saillante ou élevée au milien; elle est pourvue en bas de deux fossettes, et en haut d’une fossette au-dessous des antennes ; deux petites lames ver- ticales se remarquent entre ces dernières. Le mésothorax est for- tement ponctué: sa région dorsale est partagée en trois lobes saillants, dont les sillons interlobulaires sont profonds; le lobe moyen est marqué en avant d’une ligne longitudinale élevée. L’écusson est fortement ponctué , précédé d’une large fossette, surmonté d’une saillie longitudinale et bordé en arrière. Le mé- tathorax est inégal ; il offre en avant une ligne saillante en ma- niére de chevron, qui est accompagnée de chaque côté d’une ligne arquée et suivie d’une large fossette. L’abdomen est en ovale tres-étroit ; son premier segment est long et pourvu d’une fossette à sa base, Le deuxième segment est relevé de chaque côte en forme de bourrelet et marqué de deux fossettes allongées : le milieu de ce deuxième segment est élevé dans toute sa lon- gueur, et la ligne d’intersection des segments ? et 3 est tout à fait effacée. La surface de l’abdomen est lisse.

Longueur : 0,010.

Hab. le Sénégal ; Guérin. C. M.

13. L’AGATHIS FOVEOLA.

Rubra, alis fuscis, posterioribus marsine partim , an- terioribus fasciis aut maculis 3 luteis, metathorace lineis 6 elevatis, abdominis basi profundè foveolatä. Fem.

Il est rouge, avec les valves de la tarière noires. La tête et le prothorax manquent, Les ailes sont brunes , comme enfumées : celles de devant ont le tiers antérieur ou de la base jaunûtre, une bande jaunâtre en arrière du stigma et une grande tache de la même couleur à son extrémité; le stigma est noir, avec la

192 HISTOIRE NATURELLE

base jaune. Les ailes de la seconde paire ont une large bor- dure jaunâtre dans la premiére moitié environ de leur longueur.

Le mésothorax est lisse ; ses lobes dorsaux sont peu prononcés, à l'exception du lobe moyen qui est saillant en avant et marqué d’une fossette, ou d’un large sillon, dans presque toute sa lon- gueur ; les sillons interlobulaires ne sont marqués qu'en avant. L’écusson est légèrement ponctué et précédé d’une large fossette. Le métathorax est ponctué irrégulièrement et surmonté de six lignes élevées, longitudinales. L’abdomen est en ovale allongé ; son premier segment présente à la base une fossette profonde, suivie d’une élévation en forme de tubercule, et plus en ar- rière d’une large saillie. Le deuxième segment porte à sa base une large saillie transversale ; il est séparé du segment suivant par un sillon très-légèrement arqué. La surface de l’abdomen est lisse.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,010.

Hab, le Sénégal ; Guérin. C. M.

14. L’AGATHIS COSTATA.

Rubra, antennis nigris, tarsis posterioribus 2 fuscis, alis obscuris, anterioribus basi, fascid et puncto, poste- rioribus puncto marginali, luteis, metathoracis lineis 6 elevatis. Fem.

Il est rouge, avec les antennes noires et les tarses postérieurs presque entièrement bruns. Les ailes sont obscures : celles de devant ont le tiers antérieur, une bande en arrière du stigma et un point à son extrémité, jaunâtres ; le stigma est noir, avec la base jaunâtre. Les ailes de la seconde paire ont un point jaunâtre au milieu du bord antérieur.

La face est ponctuée, un peu élevée ou carénée dans sa moitié inférieure , avec deux points ou fossettes en avant ; une fossette ou un sillon se remarque au-dessous des antennes et deux petites lamelles verticales se trouvent entre ces dernieres. Le mésothorax est lisse, avec les lobes dorsaux peu ou point mar- qués et une suture crénelée sur le haut des flancs. L’écusson est précédé d’une large fossette. Le métathorax est lisse et sur- monté de six lignes ou côtes longitudinales, dont les deux moyennes sont plus rapprochées. L’abdomen est long et étroit

DES HYMÉNOPTÈRES. Lk93

et tout à fait lisse. Son premier segment est élevé, un peu inégal , avec une large fossette à la base. Le deuxième segment, ou le segment commun (2,3) est un peu élevé et séparé en deux par un sillon profond. On remarque deux fossettes sur l’intersection des deux premiers segments.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,008.

Hab. l’île de France. C. M.

15. L’AGATHIS FUSCIPENNIS.

Rufa , vertice, antennis , pedibus posterioribus 2 et ab- domine nigris , alis fuscis, anterioribus lineol& hy ali, metathorace rugoso, lineis elevatis. Mas.

Il a la tête, le thorax, et les quatre premieres pattes d’un jaune roux. Le vertex, les antennes, les deux pattes de der- rire, la base du mésothorax et l’abdomen sont noirs. Les ailes sont brunes ou noires ; celles de devant ont un trait hyalin irré- gulier en arrière du stigma.

La face est ponctuée, velue, élevée ou presque carénée à la partie inférieure et marquée en cette région de deux fossettes ; la fossette sous-antennaire est peu sensible et les deux lamelles inter-antennaires sont peu élevées. Le mésothorax est finement ponctué , velu, avec les lobes dorsaux peu élevés : les sillons interlobulaires sont marqués en arrière et ponctués ; le lobe moyen est marqué d’une côte longitudinale. L’écusson est pré- cédé d’une large fossette et marqué de quelques points en arrière. Le métathorax présente plusieurs lignes saillantes lon- gitudinales et quelques rides en travers ; une ligne arquée et sinueuse sépare sa région postérieure. L’abdomen est en ovale allongé ; son premier segment est allongé , marqué d’une fos- sette à la base et d’une légère dépression de chaque côté, avant le milieu. Deux fossettes se remarquent sur l’intersection des deux premiers segments. La base du deuxième segment est un peu élevée et marquée de chaque côté d’une fossette oblique; le sillon qui sépare ce segment du troisième est anguleux au milieu. La surface de l’abdomen est lisse.

Longueur : 0,007.

Hab. l’île de Java ; ancienne collect. de Bosc. C. M.

49% HISTOIRE NATURELLE 16. L’AGATHIS RUFIMANA.

Nigra, mesothorace et tarsorum anteriorum articulis prioribus 4 rufis, alis nigris, line& anteriorum incom- plet& hyalind, metathorace 4-lineato. Mas.

Il est noir , avec le mésothorax et les quatre premiers articles des deux tarsesantérieurs d’un jaune roux. Les ailes sont noires ; celles de la première paire ont un rudiment de bande trans- parente.

La face est parsemée de points assez gros , un peu élevée au milieu, marquée en bas de deux fossettes longitudinales pro- fondes et en haut d’une fossette sous-antennaire ; les lamelles inter-antennaires sont peu prononcées. Les lobes dorsaux du mé- sothorax sont peu élevés et les sillons interlobulaires larges, mais très-peu profonds; le devant du lobe moyen et les côtés des lobes latéraux sont légèrement ponctués : les flancs sont inégaux et comme bossués en arrière. La base de l’écusson présente une fossette large et fortement crénelée. Le métathorax offre en ar- rière une région courte, presque verticale , et en avant il pré- sente quatre lignes élevées, longitudinales, dont les deux moyen- nes sont plus rapprochées en avant qu’en arrière, et réunies par des rides transversales. L’abdomen est en ovale très-étroit ; sa surface est lisse. Le premier segment est long, un peu élevé, pourvu d’une fossette à la base et marqué en dessus d’une es- pèce d’étranglement peu profond. Deux petites fossettes se re- marquent à l’intersection des deux premiers segments.

Longueur : 0,011.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

17. L’ACATHIS SEMI-RUBRA.

Nigra, metathorace, abdomine et pedibus posterioribus 2 rubris, alis nigris, anterioribus lineolä angulatä hya- linä, abdomine transversim sulcato, basi foveolato. Mas.

Il est noir, avec le métathorax , l'abdomen et les deux pattes de derrière, rouges; mais les trochanters de ces pattes sont noirs, ainsi que le bout des jambes et les tarses presque en entier. Les ailes sont obscures , presque noires, avec une ligne angu- leuse, transparente, sur celles de devant.

DES HYMÉNOPTÈRES. k95

La face est finement ponctuée, un peu saillante au milieu î marquée en bas de deux fossettes ; la fossette située au-devant des lamelles inter-antennaires est peu marquée. Les lobes dor- saux du mésothorax sont élevés et les sillons interlobulaires lisses et très-profonds; la surface des lobes est très-légèrement ponc- tuée , et le lobe moyen présente , dans une grande partie de sa longueur , trois petites lignes longitudinales élevées. Les flancs sont marqués de deux sutures crénelées. Une large fossette cré- nelée précède l’écusson, dont l’extrémité présente plusieurs stries longitudinales. Le métathorax est rugueux, inégal et mar- qué dans toute sa longueur d’un sillon profond et crénelé , que bordent deux lignes un peu irrégulières. L’abdomen est en ovale un peu élargi. Son premier segment est ua peu plus long que large, marqué à la base d’une large fossette dont les bords latéraux sont très - relevés et qui se continue en arriére en de- venant plus étroite ; chacun des côtés de ce même segment offre une large dépression oblique et ponctuée irréguliérement. Les segments suivants ont un étranglement de moins en moins profond sur la ligne d’intersection.

Longueur : 0,011.

Hab. l’Amérique du Nord ( Philadelphie ). Collect. de M. Ser- ville.

18. L’AGATHIS HÆMATODES.

Rubra, antennis et geniculis nigris, alis fuscis, ante- rioribus fascid irregulari hyalind, metathorace lineis 4 elevatis. Mas.

Il est rouge , avec les antennes, les pièces de la bouche, les trochanters et trochantins des quatre pattes de derrière, le bout des cuisses et la base des jambes postérieures, l'extrémité des quatre jambes de derrière et leurs tarses, noirs : cependant les éperons des jambes sont rouges. Les ailes sont brunes; celles de la première paire ont une espèce de bande transparente de figure irréguliére.

La face est ponctuée et velue, élevée ou surmontée d’une ca- rène dans toute sa longueur, marquée en bas de deux fossettes et pourvue de deux petites saillies inter-antennaires. Le thorax est finement ponctué et velu, avec les lobes dorsaux un peu sail- lants et les sillons interlobulaires bien marqués : le lobe moyen

496 HISTOIRE NATURELLE

offre un large sillon longitudinal ; les flancs présentent dans la dernière moitié de leur région inférieure un sillon crénelé. Une large fossette divisée en deux se remarque en avant de l’écusson. Le métathorax offre quatre lignes longitudinales élevées, dont les deux moyennes se rencontrent en avant et en arrière et sont réunies par des lignes transversales ; une ligne transversale réunit les lignes latérales du métathorax avec celles du milieu. L’abdomen est en ovale allongé; sa surface est lisse. Le pre- mier segment présente une fossette à la base et une légère dépression de chaque côté.

Longueur : 0,008.

Hab. l’Amérique septentrionale (Philadelphie). Collect. de M. Serville.

19. L’AGATHIS TRIPARTITA.

Nigra, metathorace, abdominis segmentis prioribus 4, coxis posterioribus basi, femoribus anterioribus et poste- rioribus apice, tarsisque anterioribus 2 rubris, alis an- terioribus flavescentibus, fasciä et apice fuscis, poste- rioribus ferè totis fuscis, nbdomine sulcis transversis 4

profundis. Fem.

Il est noir, avec le métathorax et les deux premiers tiers de l’abdomen rouges, ainsi que la base des deux hanches posté- rieures et le bout des deux cuisses de devant et de derrière. Les quatre premiers segments de l'abdomen sont rouges, avec un trait noir longitudinal sur le deuxième segment et une bande noiré interrompue au milieu, sur l’arrière du quatrième seg- ment, Les deux tarses de devant sont presque entièrement roux. Les ailes de devant sont transparentes et un peu jaunûtres, avec une large bande au milieu et l'extrémité, brunes; l'extrémité du stigma est jaunâtre. Les ailes de la seconde paire sont brunes, avec une large bordure jaunâtre sur la seconäe moitié du bord antérieur.

La face est plane, à peu près lisse , marquée en bas de deux petites fossettes et en haut d'un sillon longitudinal au-dessous des antennes; les lamelles inter-antennaires sont peu saillantes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont élevés et les sillons inter - lobulaires bien marqués; le lobe moyen est surmonté, dans presque toute sa longueur, d’une carène étroite ; les flancs ont

DES HYMÉNOPTÈRES. 497

une suture fortement crénelée tout le long du bord postérieur. L’écusson est précédé d’une large fossette presque divisée en deux. Le métathorax porte à son milieu deux petites fossettes à bords trés-saillants ; deux lignes élevées, longitudinales, se remar- quent sur les côtés, et derrière les deux pelites fossettes on voit une bande transversale anguleuse , presque en manière de che- vron. L’abdomen est en ovale un peu élargi ; son premier seg- ment offre dans toute sa longueur une carène, de chaque côté de laquelle s’étend une fossette allongée et un peu arquée; les bords latéraux sont relevés et arqués. Chacun des trois segments suivants présente en travers un bourrelet épais, séparé par des sutures profondes.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,008.

Hab. la Guyane (la Mana). Collect. de M, Serville.

90. L’AGATHIS LEPIDA.

Nigra, mesothoracis dorso et abdominis segmentis prio- ribus 4 rubis, pedibus flavis, tibiis posterioribus 2 apice tarsisque nigris, alis luteis, apice et anteriorum fascid medid fuscis, abdominis dorso pluri-gibbo. Fem.

Il est noir, avec le dessus du métathorax etles quatre premiers segments de l’abdomen rouges. Les palpes et les pattes sont jaunes ; les deux pattes postérieures d’un jaune roux, avec le bout des jambes et les tarses noirs. Les ailes sont jaunes, avec l’extrémite brune ; celles de devantont en outre une bande brune assez large en arrière du stigma ; ce dernier est noir, avec l’ex- trémité jaunâtre.

La face est plane , finement ponctuée et velue, marquée en bas de deux petites fossettes et en haut d’un court sillon longitudi- nal au devant des antennes ; les lamelles inter-antennaires sont peu saillantes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont élevés et les sillons interlobulaires bien marqués ; le lobe moyen offre trois carènes longitudinales. L’écusson est précédé d’une large fossette presque divisée en deux, et suivi d’un rebord saillant que forme en arrière un sillon transversal. Les flancs du mésothorax présentent deux sillons crénelés et ceux du métathorax n’en of- frent qu’un seul. La surface du mésothorax est lisse. L'abdomen est en ovale un peu allongé ; son premier segment est élevé en

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 32

L198 HISTOIRE NATURELLE

carène dans une grande partie de sa longueur, marqué d' d'une fossette à la base et de deux dépressions latérales situées contre la carène : les bords latéraux sont arqués. Le deuxième segment estélevé dans presque toute sa largeur et le troisième présente deux élévations ou saillies transyersales. La surface de l'abdo- men est lisse.

Longueur du corps : 0,012.

— de la tarière : 0,010.

Hab. l’Amérique méridionale. C. M.

21. L’AGATHIS LÆTA.

Rufa, capite, antennis, thoracis lateribus partim, pro- thorace toto, abdominis apice, coxis posterioribus cum tibiarum apice tarsisque nigris, alis luteis apice et fas- cid anteriorum Juscis, abdomine pluri-gibbo. Mas.

Il est rouge, avec la tête, les antennes, le prothorax, une par- tie des flancs du mésothorax et du métathorax, les quatre der- niers segments de l'abdomen, les hanches postérieures, excepté à la base, le bout des jambes de derrière et leurs tarses, noirs. Les palpes et les pattes sont jaunes ; les pattes postérieures sont rougeâtres. Les ailes sont jaunes, avec l'extrémité brune : celles de la première paire ont une bande brune placée derrière le stigma ; celui-ci est noir, avec l’extrémité rousse, à |

La face est finement ponctuée et velue, avec une légère ligne élevéé dans toute sa longueur et deux petites fossettes à sa par- tie inférieure. Les lobes dorsaux du mésothorax sont très-sail- lants et les sillons interlobulaires larges et profonds : : la surface de ces lobes est finement ponctuée et velue. L'écusson ést pré- cédé d’une fossette large etun peu crénelée. Le métalhorax est irrégulièrement ponctué ou légérement rugueux à sa base, et lisse en arrière. L'abdomen est étroit , à premier segment long, marqué d’une fossette à la base et d’un très-léger étranglement au milieu ; la portion postérieure de ce segment et le milien des trois segments suivants sont un peu élevés.

Longueur : 0,011.

Hab. ibsique méridionale. C. M.

22. L’AGATHIS AMOENA. Rufa aut rubra, capite, antennis, prothorace et femo-

DES HYMÉNOPTÈRES, 499

ribus ferè totis, cum abdominis apice nigris ; alis lutois, apice et anteriorum fascié fuscis, metathoracis lineis 6 elepatis. Mas. ?

Il est rouge , ayec la tête et la plus grande partie du protho- rax noires, ainsi que les antennes. Les quatre derniers seg— ments de l’abdomen sont noirâtres. Les palpes sont jaunes, ainsi que les quatre premieres pattes; la plus grande partie des cuisses, les hanches de ces quatre pattes el les trochanters des deux antérieures, sont noirs. Les deux pattes de derrière sont d’un roux foncé, avec les hanches, la plus grande partie des cuisses et les tarses, noirs. Les ailes sont jaunes, ayec l'extrémité brune: celles de devant ont une bande brune , ir- régulière , située avant le stigma; ce dernier est roux, avec sa base noire.

La face est parsemée de gros points écartés : elle est marquée de trois sillons, dont deux très-longs sur les côtés , et le troisième, plus court, au-devant des antennes; les te antennaires sont peu saillantes. Les lobes dorsaux du mésothorax ne sont pas élevés et les sillons interlobulaires sont à peine marqués ; le lobe médian est comme déprimé et marqué de deux sillons lon- gitudinaux très-légers. Les flancs du mesothorax sont inégaux. L’écusson est précédé d’une fossette crénelée. Le métathorax est surmonté de six lignes élevées, dont Jes deux moyennes sont plus rapprochées et qui se terminent toutes à une ligne transversale, un peu anguleuse, en arrière de laquelle le méfathorax est brus- quement déclive. L’abdomen est en ovale allongé, avec une fossette à la base du premier segment et un léger étranglement à son milieu. L’intersection des deux premiers segments présente deux petites fossettes.

Longueur : 0,012.

Hab. la Guyane ; Leprieur. C. M.

23, L’AGATHIS CONCINN

Rufa, capite ferè toto, antennis, a: En dimidio posteriori, pedibus posterioribus partim nigris, alis flavis Jasciis 2 fuscis, metathorace lineis' 6 elevatis. Fem.

Il est d’un jaune roux ou rougeâtre , ayeclatête, les antennes, les cinq derniers segments de l'abdomen, noirs; les deux pattes”

500 HISTOIRE NATURELLE

de derrière ont la plus grande partie des hanches, les trochanters, la base des cuisses, la moitié postérieure des jambes et les tarses tout entiers, noirs. La partie inférieure de la face et la bouche sont jaunes. Les ailes sont jaunes , avec deux bandes brunes : la premiére bande des ailes de devant est située en partie avant l'origine du stigma , qui est presque entièrement roux; la seconde bande occupe l’extrémité. Les deux bandes des ailes postérieures sont réunies en arrière et l’espace qui les sépare est d’un blanc laiteux.

La face est assez fortement ponctuée, surmontée d’une ca- rène dans presque toute sa longueur, et marquée de deux fos- settes latérales trés-allongées , outre une f.ssette au devant des antennes ; les lamelles antennaires sont assez saillantes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont un peu élevés , avec les sillons interlobulaires bien marqués; le lobe moyen présente dans presque toute sa longueur deux sillons séparés par une petite carène : la surface des lobes est assez finement ponctuée et ve- lue. Les tarses sont inégaux. L’écusson.… Le métathorax est sur- monté en avant de six lignes élevées et de cinqen arrière, c’est- a-dire en decà et au delà d’une ligne transversale qui le divise en deux parties. L’'abdomen est étroit , avec le premier segment marqué d’une fosselte à la base et légèrement étranglé au milieu.

Longueur du corps : 0,008.

— de la tarière : 0,0005.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

94. L’AGATHIS ELEGANS.

Rufa aut rubra, pedibus posterioribus 2 rufis, tibiis apice tarsisque fuscis, antennis nigris, basi et apice ru- fis, alis obscuris, anterioribus fasciä lat&, posterioribus apice, albidis, metathoracis lineis 6 elevatis. Fem.

Il est roux ou rougeûtre , avec l’abdomen plus foncé. Les an- tennes sont noires, avec les deux premiers articles roux , ainsi que ceux de l’extrémité. Les ailes sont obscures , comme enfu- mées : celles de devant ont une large bande blanche située un peu au delà du milieu; celles de derrière ont l’extrémité ou plu- tôt la dernière moitié blanche.

FT La face est assez fortement ponctuée, un peu élevée ou carénée

DES HYMÉNOPTÈRES. 501

au milieu, marquée en bas de deux fossettes qui se prolongent vers le haut, et présentant au-dessous des antennes une troisième fossette ; les lamelles antennaires sont peu saillantes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont peu élevés, et les sillons interlobu- laires bien marqués; le lobe moyen est déprimé et porte une ligne élevée dans presque toute sa longueur. L’écusson est pré- cédé d’une large fossette en partie crénelée : il est garni en ar- rière d’un rebord saillant. Le métathorax offre six lignes éleyées qui sont coupées au milieu par une ligne transversale angu- leuse. L’abdomen est étroit, avec une fossette à la base du pre- mier segment , dont le milieu est un peu étranglé, et deux petites fossettes sur la ligne d’intersection des deux premiers seg- ments,

Longueur du corps : 0,009.

— de la tarière : 0,0005.

Hab. la Guyane (Cayenne). G. M.

925. L’AGATHIS STIGMA.

Rufo-castanea, capite, antennis pedibusque ferè totis nigris, alis obscuris stigmate latè rufo, metathorace punc- tato, abdominis segmento 1° punctato, lineis elevatis pluribus. Fem.

Il est d’un roux châtain foncé, avec la tête , les antennes , le devant du prothorax, les deux premières paires de pattes , les deux trochanters et trochantins postérieurs, l'extrémité des cuis- ses , la plus grande partie des jambes de derrière et leurs tarses, noirs. La base des quatre tarses de devant et les palpes sont roux. La partie inférieure de la face est d’un roux châtain. Les ailes sont brunes : celles de devant ont le stigma et la région située en arrière , d’un jaune roux.

La face est finement ponctuée, velue , marquée en bas de deux petites fossettes et surmontée, dans toute sa longueur, d’une ligne peu saillante ; leslamelles inter-antennaires sont peu saillantes. Les lobes dorsaux du mésothorax sont un peu élevés et les sillons interlobulaires bien marqués; le lobe moyen est surmonté d’une ligne élevée , longitudinale. L’écusson est ponc- tué et précédé d’une large fossette. Le métathorax est fortement ponctué , avec des espèces de rides irrégulières au milieu et une ligne longitudinale élevée, de chaque côté. L’abdomen est en

504 HISTOIRE NATURELLE ovalé allofigé; 46m préMier éeément ét plus Iohg que lärgé, ni triahiglé à Sommet tônqué, marqué dans les detix prémiérs tièrs dé sa longuéur dé plusieurs rides longitudinales, dont les iñtér- välles Sont irrévülièrement ponctttés ét crénelés : il présenté üne fossetté À à base ét sä parfié postéfiéuré ést élevée. Le seg- ment stiväht offré deux grandes élévation transversales ; sépa- réés par tin lärée sillon. L'intérséétion des ségménts 2 ef 3 ést moin profonde qüé le sillon dé déuxieié $éément, mais ellé ést biëti fnatdñée. Qüélqités points épars êt trés-pêu profonds sé ré- marquent Sr lès côtés du dénxième $égment.

Longüéur du éorps : 0,011:

2 de 14 tarièré ? 0,013!

Hab. le Brésil (Guaratuba); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

26. L’AGATHIS LIBERATOR Bosc. (in Mus.).

Rubra, capite, antennis, pedibus ferè totis, prothoräce et pectore nigris , alis obscuris , metathorace lineis eleva- tis, interstitiis crenatis. Fem.

Il est rouge ; avec la tête , les antennes et les pièces de la bou- che , le prothorax , la poitrine et les quatre pattes antérieures, noirs, ainsi que lès trochanters et trochantins postérieurs, le bout des cuisses , les jambes et les tarses des deux pattes de der rière. L'orbite dés yétix est rouge; Shrtbtit én arrièré. Les ailes sont obécures; cellés de dévanit ont tin radiment de bande trans: parenté:

La face est finement ponctuée, velaë } élevée dans toute sa longueur et marquée de trois fosséttes ; dont deux en bas et la troisièmé au-dessous des antennes. Les lobes dorsaux dui méso- thorax sont uni pèu élevés, avec des sillons interlobwlaires bien marqués ; le lobe moyen présénte deux sillons longitudimanx. L’écasson est précédé d’ane fossette. Le métathoräx est convèxe et surmonté de six lignes saïllanités longitudinales, dont les deux moyennes sont plus rapprochées et un peu obliques; les intet- valles des lignes sont ridés où éréhelés en travers, L'abdomren est èn ovale allongé, déprimé ou &u moins plat ei dessns, avec le premier segment allongé ; marqué d’une fossette à la base, et intersection des déux premiers segments marquée de deux pe- tites fossettes.

Longuear du corps : 0,007,

DES HYMÉNOPTÈRES. 503 Longteur de la tarière : 0,005. Hab: 1à Cdfoline ; ancienne collection de Bosc. C. M.

927, L'AGATHIS ERYTHROMELAS.

Nigra , cox1is et femoribus posterioribus 2, abdomine J'erè toto rubris, geniculis et tarsis anterioribus 4 palpis- que flavis , alis obscuris, metathorace lineis elevatis 3.

Mas.

Il est noir, avec l'abdomen , les hanches et les, cuisses posté- rieures rouges; les trois derniers segments de l’abdomen sont noirs. Les quatré tarses antérieurs et les genoux sont d’un jaune pâle, avec l’extrémité noire. Les palpes sont d’un jaune pâle. Les ailes sont obscures, avec une espèce de bande transparente sur celles de devant ; les écailles alaires sont rousses.

La face est finement ponctuée, avec ses trois fossettes comme dans les précédents. Les lobes dorsaux du mésothorax sont sail- laits , Surtout celui du milieu, qui est en outre marqué de deux sillons longitudinaux ; ces lobes sontirrégulièrement ponctués et velus et les sillons interlobulaires bien marqués. L’écusson semble marqué de deux sillons transversaux êt précédé d'une large fossètté, Le métathorax offre trois lignes saillantes longi- tudinales, dont la moyenne est la plus forte, et vers l’arrière une ligne transversale anguleuse : quelques inégalités ou tubercules se remarquent de chaque côté de la ligne moyenne. L’abdomen est en ovale allongé , avec le premier segment un peu étranglé vers la base, marqué d’une fossette en avant et surmonté d’une carène dans les deux premiers tiers de sa longueur ; sa partie postérieure est plus élevée que le reste. Le deuxième segment présente deux saillies en: travers ; l'intersection des deux pre- miers segments est profonde.

Longueur : 0,007.

Hab. la Guyane; Leprieur. C. M.

98. L'AGATHIS ISCHIOXANTHA. Nigr&, coxis posterioribus 2 , metathoracis lateribus et abdominis dimidio anteriori rübris , tibiis ahterioribus #

ravis, alis obscuris stigmale et Sqiamis luteis , meli- thiorace lineis elevatis K. Mas.

504% HISTOIRE NATURELLE

Il est noir , avec les hanches postérieures , les épimères du mé- tathorax , les trois premiers segments de l'abdomen rouges, les quatre tarses antérieurs jaunes , avec le bout noir et les antennes plutôt brunes que noires. Les ailes sont brunes : celles de devant ont le stigma presque entièrement jaune, ainsi que la portion qui le borde en arrière; les écailles alaires sont jaunes.

La face est disposée comme dans les précédents. Les lobes dor- saux du mésothorax sont saillants, avec les sillons interlobu- laires profonds; le lobe moyen est marqué de deux sillons lon- gitudinaux. L’écusson est précédé d’une large fossette et relevé au bord antérieur. Le métathorax est surmonté de quatre lignes saillantes longitudinales dont les deux moyennes sont plus rap prochées et dont les intervalles sont en partie ridés en travers; une ligne transversale coupe en deux parties les quatre lignes longitudinales. L’abdomen est en ovale allongé, déprimé en dessus, avec le premier segment un peu plus long que large, caréné à la base, et marqué d’une fossette de chaque côté de la carène. Deux fossettes profondes se remarquent sur l’intersec- tion des deux premiers segments, et le deuxième présente deux élévations transversales.

Longueur : 0,007.

Hab. la Guyane (la Mana) ; Leschenault et Doumerc. C. M.

929. L’AGATHIS VARIECATA.

Rubra, capite, antennis, prothoracis antico , pectore et mesothoracis lateribus partim , cum scutelli lateribus et dorsi maculis 3 pedibusque ferè totis nigris, alis obscuris anterioribus basi et fascié incompletä cum stigmate luteis, melathorace lineis elevatis 4. Fem.

Il est rouge , avec la tête, les antennes, la partie antérieure du prothorax, la poitrine et la partie inférieure des flancs, la région scutellaire et une partie des lobes dorsaux du mésotho- rax, noirs ainsi que les pattes , à l'exception des deux cuisses postérieures qui sont presque entièrement rouges, des deux hanches de derrière , qui ont cette même couleur , et des quatre tarses antérieurs, qui sont roux ainsi que les palpes. L’écusson lui-même est rouge, au moins en partie. Les ailes sont obscures: celles de devant ont la base et la région qui suit le stigma trans-

DES HYMÉNOPTÈRES. 505

parentes et presque jaunâtres ; le stigma est jaune, ainsi que les écailles des ailes.

La face est finement ponctuée , un peu élevée au milieu dans sa longueur et marquée de trois fossettes comme dans les pré- cédents. Les lobes dorsaux du mésothorax sont élevés , avec les sillons interlobulaires profonds : le lobe moyen présente deux sillons longitudinaux bien marqués. L’écusson offre en arrière deux espèces de petits tubercules. Le métathorax est surmonté de quatre lignes saillantes longitudinales, dont les intervalles sont en partie ridés en travers et dont les deux moyennes sont plus rapprechées , quoique non parallèles : une ligne transversale un peu arquée divise en deux parties les quatre lignes longitudi- nales. L’abdomen est en ovale allongé, un peu déprime, et son premier segment, plus long que large, est un peu étranglé avant le milieu, marqué en avant d’une fossette suivie d’un renflement en forme de tubercule, qui se prolonge un peu en manière de carène; l’intersection des deux premiers segments est profonde et marquée de deux fossettes , et le deuxième seg- ment présente deux élévations en travers.

Longueur du corps : 0,007,

— de la tarière : 0,005.

Hab. la Guyane (la Mana ); Leschenault et Doumerc. C. M.

30. L’AGATHIS MELANOPLEURA.

Rubra, capite, prothorace, mesothoracis postico et late- ribus nigris, pedibus anterioribus 2 palpisque rufis, an- tennis castaneis, alis obscuris, anterioribus stigmate et Jascid incompletä luteis , squamis flavis, metathorace li- neis elevatrs 4. Fem.

Il est rouge , avec la tête , le prothorax presque en entier, les flancs et la moîitié postérieure du dos du mésothorax noirs, ainsi que le milieu des cuisses de devant, les hanches et trochanters du milieu et les trochanters postérieurs. Les tarses postérieurs sont bruns; les pattes antérieures sont rousses et celles du mi- lieu manquent à partir des cuisses. Les antennes sont rou- geâtres, avec les deux premiers articles noirs. Les palpes sont d’un roux pâle. Les ailes sont obscures; celles de devant ont le stigma presque entièrement roux et derrière lui une tache

506 HISTOIRE NATURELLE jaune dif $e tontinte avec ne espèce de bandé tränsparente, Les écailles alaires sont jaunes.

La face est ponctuée, velne et marquée dé trois fossettès dont lès detx inférieüres sônt profondés, Les lobes dorsdtix dit mé- sothorax semblent très-peu Saïllañts et lé lobé moyèn présente ün silloh longitudinal à peine marqué. L’écusson est précédé d’une large fossette. Le métathorax offre quatre lignes pet sail- läntes, dont les deux moyennes sont plüs courtes et très-rap- prochéés , un peu écartées en arrière, aécompagnées de quel- ques points, et se terminent à l’angle d’une espèce dé chevron formé en ärrière par deux lignes obliqués! L’ibdômén est én ovale allongé ; un peu déprimé en dessus: $on premier Seéménit ôffre à là bäse une fossette, qui est suivie d’uné coûte cärène lotigitadinäle , accompagnée d’une dépression à droite et à gauche ; l'intersection du deuxième ségment est profonde, et ce segment présente deux Saïllies transversales assez prononeées.

Longueur dü corps : 0,007.

= dé la târière : 0,005.

Hab. le Brésil (prov. des Missions ); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

31. L'AGATHIS LUTEA,

Lutèa; antennis, tibiis postérioribus 2 apice tarsisque ni- gris, alis hyalinis, apice subobscuro, nervis et stigmate fuscis, metathorace lineis 6 elébalts. Mas. Fem,

Îl est jauné ; avec les anténnes , lé bout des jambes de derfière et les tarsès noïrs. Les valves dé la tarrière sont brunes à la base ét jaunes à l'extrémité. Les ailes sont transparentes, un peu enfumées vers le bout | avec les nervures et le stigma bruns.

La face est finement ponctuée, un peu inégale, carénée au milieu et marquée de trois fossettes comme dans les pré- cédents, Les trois lobés dorsaux dù mésothorax sont forte- ment ponctüés, pét élevés, avéc les sillons interlobulaires pro- fonds. Le lobe moyén présente detx sillons longitudinäux êt une carène au milieu. L’écusson est ponctué et précédé d’une Jargé fossetté presque divisée en denx. Le métathorax ést forte- mént ponétué où même rüugüeux ét surmonté de Six lignes

longitudinales, élévéés et partagées en deux par une ligne transvérsalé nn péu arquée. L'abdomén èst én ovalé allongé, déprimé en dessus, avec 16 premiér ségmént marqué d’ane

DÉS HYMÉNOPTÈRES. 307 fossetté à sa base et un peu étranglé avant 18 milieu : la base du deuxieme segment èst un peu élevée et accompagnée dé chaque côté d’ute dépression où espèce de fossette.

Longueur du corps : 0,007. — de la tarière : 0,001: Hab. L'ile de France. Desjardins ; l’île Bourbon, Bréon. C. M.

GENRE MICRODUS Æsenbeck.

Ce groupe paraît avoir son caractère principal dans la petitesse des mandibules , qui sont cachées et dont l’extré- mité est bifide ou armée de deux petites dents. Les an- tennes sont filiformes. Les ailes ont deux cellules cubitales

u, lorsqu'il y en a trois, là détixième est petite.

Les Microdus, dit M. d’Esenbeck, semblent tenir le mi- lieu entre les Agathis et les et mais ils sont plus voisins des premiers, Les trois premiers segments de l’ab- domen sont plus grands que lés autres. Le quatrième seg- ment nee un étui qui reçoit là base de la tarière.

Dans les Microdus proprement dits, la première cellule cubitale est incomplète, tandis qu 'efle est complète dans lés £ürinus Wesinael.

Genre MICROGASTER Zarreille,

Ce groupe sé éompose dé péetités espèces qui se distin- guent par leurs yeux velus. Les äile$ ôffrént üne radiale grande et triangulaire, et deux cellules cubitales ou même trois, mais dans ce cas la deuxième est très-petite. Les an- téhés sont sétacées ét multiarticulées. Les pattes soit fortes, avec les cuisses comprimées:

Ge sont les larves de ces insectes qui se développent en nombre dans certaines chenilles, ét qui en sortent pour filer en commun un cocon blanc ot jaunâtre dans lequel elles achèvent leur développement.

Genre ACÆLIUS Aaliday. Syn. Adelius Wesmael.

Ce groupe diffère de celui de Microgaster parce qu’ik a

508 HISTOIRE NATURELLE

les antennes composées de vingt articles, tandis qu’elles n’en ont que dix-huit dans les Microgaster, et en outre parce que la cellule radiale des ailes est ovalaire et incom- plète et que les deux cellules discoïdales sont d’égale lon- gueur, tandis que l’interne est beaucoup plus courte que l'externe dans les Microgaster.

GENRE MIRAX Æaliday.

Dans ce groupe, les antennes n’ont que quatorze articles et la cellule radiale est incomplète. Le type de ce genre est encore inédit.

GENRE CARDIOCHILES Æsenbeck.

J'ignore si c’est ici que doit se placer ce groupe, auquel M. d’Esenbeck donne pour caractères d’avoir le vertex étroit, l'abdomen de la longueur du thorax avec le premier segment plus long que les autres, trois cellules cubitales aux aile: de devant, la tarière droite, saillante, en massue comprimée. Le nom que porte ce genre vient de ce que la lèvre inférieure est bilobée. Le port des espèces de ce groupe est celui des Microgaster. Les ailes de devant offrent trois. cellules cubitales inégales, dont la première est grande et triangulaire, la deuxième plus étroite, subrectangulaire, et la troisième incomplète,

GENRE TROTICUS Serv, (in Mus.).

Ce groupe a les ailes des Agathis, mais il s’en distingue facilement par ses palpes maxillaires, dont les trois avant- derniers articles sont comprimés, courts et lenticulaires dans les femelles, tandis que, dans les mâles, ils sont allon- gés comme dans les 4gathis, Les pièces de la bouche sont disposées en espèce de bec comme dans ce dernier groupe. Les deux tarses de devant ont leurs trois articles intermé- diaires courts et gros; dans les femelles, les autres tarses ont leurs articles allongés comme dans les Agathis. Les crochets de tous les tarses sont bifides. La tarière des fe-

DES HYMÉNOPTÈRES. 509

melles est cachée, et on ne reconnaît les individus de ce sexe que par la forme plus large de leur abdomen. Déjà, dans certains Agathis, la tarière est très-courte et l’on est par- fois incertain sur le sexe de ces insectes.

Je ne connais qu’une espèce de ce groupe ; elle a presque l'aspect de certains Bracon dont le corps et le stigma des ailes antérieures sont rouges.

LE TROTICUS OVATUS.

Ruber aut rubro-castaneus , antennis et tarsis posterio- ribus 2 nigris , capite nigro, vitt& medid rubré&, alis fus- cis, anterioribus basi et fascid luteis, metathorace rugoso, lineis elevatis 2 obliquis , abdomine ovato, depresso. Mas. Fem.

Il est d’un rouge de brique plus obscur sur l’abdomen que sur le thorax et les pattes. Sa tête est noire, avec une large bande rouge dans toute la longueur de la face. Les pièces de la bouche sont rouges, avec le bout des mandibules noir. Les antennes sont entièrement noires. Les crochets des quatre tarses anté- rieurs et les deux tarses postérieurs en entier sont noirs. Les ailes sont brunes ou noires : celles de devant ont une bande rousse ou jaunâtre, située en arrière du stigma et qui se rétrécit en arrière ; la base de ces mêmes ailes est en grande partie jau- nâtre, surtout le long de la cellule brachiale; le stigma est presque entièrement roux.

La face est finement ponctuée, velue, avec deux fossettes en bas, une troisième fossette au-dessous des antennes et deux la- melles assez saillantes entre celles-ci. Les lobes dorsaux du mé- sothorax sont élevés et séparés par des sillons lisses et profonds ; le lobe moyen est ponctué sur les côtés et presque sillonné dans la direction des points. L'écusson est précédé d’une large fos- sette presque divisée en deux et marqué en arrière d’un bour- relet saillant. Le métathorax est inégal, un peu rugueux , sur- monté d’une espèce de chevron à branches arquées , entre lesquelles se voient plusieurs lignes obliques. L’abdomen est large, déprimé, ovalaire, avec les bords du premier segment relevés à la base en deux fossettes transversales , sur l’intersec-

310 HISTOIRE NATURELLE tion des deux premiers segments. La surface de l’abdomen est lisse.

Longueur : 0,016.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville.

4° Division des Braconides. — Les Cryptogastres. GExRE SIGALPHUS Zatreille.

Ce groupe a les antennes sétacées, un peu enroulées à l'extrémité; les ailes offrent une cellule radiale en ovale presque pointu et deux cellules cubitales, dont la pre- mière reçoit la nervure récurrente. L’abdomen constitue une sorte de carapace formée des trois premiers segments. La tarière est saillante. Type: Sigalphus obscurus, (Esen- beck, I, p. 271.)

GENRE CHELONUS Jurine.

Dans ce groupe, les ailes offrent trois cellules cubitales dont la première est confondue avec la première discoïdale. Les yeux sont velus. La carapace de l’abdomen est formée d’une seule pièce et la tarière est courte et cachée. Type : Chelonus oculator. (Esenb. I, 290.) PL. 44, fig. 3. |

GENRE ASCOGASTER fesmael.

Ilse distingue du précédent parce qu’il a les yeux glabres et que la première cellule cubitale est séparée de la pre- mière discoïdale. Les jambes intermédiaires sont droites. Type : Chelonus rufipes. (Esenb. I, 283.)

Genre PHANEROTOMA fesmael.

Il se rapproche du précédent, mais les jambes intermé- diaires sont sinueuses et la carapace de l’abdomen paraît formée de trois segments. Type: Chelonus dentator. (Esen- beck, I, 279.) |

GENRE RHITIGASTER fesmael. Il a les ailes pouryues d’une cellule radiale allongée, de

DES HYMÉNOPTÈRES. 511 trois cellules cubitales dont la deuxième est en carré long et la première reçoit la nervure récurrente, L’abdomen pré- sente en dessus trois segments distincts et il est renflé à l’ex- trémité. La tarière des femelles est cachée. Type : CAe- lonus irrorator. (Esenb. I, 276.) PI, 44, fig. 4.

GENRE ACAMPSIS 7Fesmael.

Il se distingue du précédent en ce que la carapace est incomplète à l'extrémité et laisse apercevoir les derniers segments de l’abdomen. La tarière des femelles est saillante. Type : Chelonus alternipes. (Esenb. I, 276.)

GENRE FORNICIA.

Ce groupe remarquable a l'abdomen voûté, composé de trois segments apparents, sous lesquels se cachent tous les autres ; les ailes de devant pourvues seulement de trois cel- lules complètes, savoir une cubitale et deux discoïdales ; trois nervures très-peu apparentes divisent l’extrémité des ailes en cellule radiale, en cubitale extérieure ou deuxième, en discoïdale extérieure ou troisième, et enfin en marginale postérieure.

Les antennes sont assez fortes , sétacées et paraissent for- mées d'environ vingt articles, dont les derniers sont assez distincts. Elles sont aussi longues que le corps.

Les quatre pattes de devant sont de grosseur et de lon- gueur moyennes; les deux pattes postérieures sont fortes et un peu comprimées. Les crochets des tarses sont petits , sim- ples et la pelote est grande. Le premier article des tarses antérieurs est échancré en dessous. Les quatre jambes de derrière ont deux éperons longs, forts et un peu arqués.

La tête est petite et comprimée d’avant en arrière. Les yeux sont velus. Le thorax est large et court, ainsi que l’ab- domen, qui est presque hémisphérique et ne dépasse que de peu les hanches postérieures.

La seule espèce connue est :

512 HISTOIRE NATURELLE Le Fornicia cLATuRATA. (Pl. 44, fig. 3.)

Nigra, ore, pedibus et antennarum basi rufis, pedibus posterioribus 2 nigro-annulatis, abdomine clathrato. Sexus ?

Il est noir, avec la première moitié des antennes rousse, ainsi que la lèvre supérieure et les palpes , qui sont cependant plus jaunes que roux dans leur dernière moitié. Les pattes sont rousses , à l'exception des hanches, trochanters , trochantins et de l’extrémité des tarses. Les tarses postérieurs en entier , le mi- lieu des jambes et le bout des cuisses de derrière sont noirs ; l’o- rigine des mêmes jambes est d’un jaune très-pâle , ainsi que les éperons des quatre jambes de derrière. Les ailes sont transpa- rentes , avec les nervures d’un roux foncé et le stigma noir ; les deux extrémités de ce dernier sont pâles.

La tête est très-finement ponctuée et munie d’une carène lon- gitudinale. Le front est déprimé et creux entre les ocelles et les antennes. Le vertex, ou la région ocellaire, est élevé." Le dos du mésothorax est ponctué et marqué de deux lignes ou sillons in- terlobulaires peu profonds. L’écusson est élevé obliquement en arriére et bifide. Le métathorax est court; sa première ré- gion se divise en deux espaces triangulaires accompagnés en dehors d’un plus petit espace polygonal ; sa deuxième région est déclive et presque verticale. Les trois premiers segments appa- rents de l’abdomen sont garnis de cannelures longitudinales ré- gulieres , entre lesquelles se voient d’autres cannelures transver- sales moinsrégulières : une cannelure plus saillante, surtout à la base , marque la ligne moyenne; le bord postérieur des derniers segments est échancré au milieu et forme deux lobes arrondis.

Longueur : 0,005.

Hab. le Brésil (Bahia). C. M.

GENRE SPINARIA.

Ce groupe se fait remarquer par la réunion des trois pre- miers segments de l'abdomen, qui ne sont séparés que par des sutures crénelées, les segments 4 et 5 étant articulés comme à l'ordinaire. Les trois segments suivants sont ca- chés sous les précédents et sous les arceaux de l’abdomen

DES HYMÉNOPTÈRES. 513

qui leur correspondent. La tarière est courte et ne dépasse pas la pointe ou la saillie du cinquième segment.

Les ailes de devant ont trois cellules cubitales dont la moyenne est presque en trapèze. Les ailes postérieures ont sur le bord antérieur une cellule marginale presque com- plète.

Les antennes sont longues , sétacées , avecle premier ar- ticle ovalaire, un peu renflé, et le deuxième très-court.

Les pattes sont assez grêles ; celles de derrière sont plus longues et plus fortes que les autres. Le dernier article des tarses est grand, ovalaire et un peu renflé ; les crochets sont simples et la pelote est plus grande qu'eux. Les éperons des quatre jambes de derrière sont de grandeur moyenne.

Les palpes sont un peu coniques, mais cependant assez grêles ; l’avant-dernier article des maxillaires est plus court que l’article qui le précède et que celui qui le suit.

Le prothorax porte sur le dos une forte épine arquée, qui paraît caractéristique dans ce groupe, ainsi que les épines dont sont armés les seoments de l’abdomen 2-5.

Je ne connais que trois espèces de ce groupe remar-

quable. 1. LE SpivariA ARMATOR Z'ab. (Bracon).

= Rufa, antennis, pedibus posterioribus 2 et se>mentorum priorum abdominis 4 dorso nigris, alis flavis, apice ob- scuro. Sexus..….

Il est roux, avec les pattes de derrière presque entièrement brunes; l'abdomen est d’un jaune pâle et le dessus des quatre premiers segments est noir en trés-grande partie. Les antennes sont noires (d’après Fabricius ). Les ailes sont jaunes , avec le tiers postérieur obscur ; le stigma est roux avec l’extrémité noire, ainsi que la partie de la côte qui le précède.

La face est saillante au-devant des antennes. Le dos du pro- thorax est fortement strié en long et armé au milieu d’une forte épine , recourbée en avant; ses côtés se prolongent en une sorte d’épine. Les lobes dorsaux du mésothorax sont élevés, surtout celui du milieu, et les sillons interlobulaires sont lisses. Le) me-

HYMÉNOPTÈRES , TOME LY. 33

514 HISTOIRE NATURELLE

tathorax est fortement rugueux, avec trois lignes saillantes dont la moyenne est courte, et qui sont dirigées en long ; les angles postérieurs sont très-saillants, en forme d’épine émoussée. Les cinq premiers segments de l'abdomen sont fortement striés en long et les intervalles des stries fortement chagrinés. Ea base du premier segment présente une dépression presque Çar- rée, dont le contour est déterminé par des lignes saillantes , avec la postérieure anguleuse au milieu, Le bord postérieur du deuxième segment offre de chaque côté une épine mousse ; les segments 3 et 4 présentent au même endroit une forte épine et une saillie comprimée au milieu; le milieu du cinquième segment se prolonge en une épine longue et pointue; les autres segments manquent , ainsi que le dessous de l'abdomen.

Longueur : 0,010.

Hab. l’île de Sumatra , d'aprés Fabricius, et celle de Java, d’après l’ancienne collection de Bosc. C. M.

9, LE SPINARIA FUSCIPENNIS.

Flava, capite et mesothor acis dorso rufis, alis. ferè.to- tis, antennis, pedibus posterioribus 2 et abdomims seg- mentorum priorum 4 dorso, nigris. Fem.

11 ne diffère du précédent que parce qu'il est jaune, avec la tête et le dos du mésothorax roux, et qu’il a les ailes presque entièrement brunes où même noires, le stigma des ailes anté- rieures entièrement noir, et un trait hyalin oblique au-des- sous de ce dernier.

Le métathorax paraît ponctué et , en outre, ridé en long; il offre de chaque côté une ligne saillante et anguleuse. Le reste comme dans le précédent.

Longueur du corps : 0,011.

— de la tarière : 0,001.

Hab. la Chine. C. M. L'île de Java, — Collect. de M. Serville.

Obs. L’individu que renferme la collection de M. Serville a la base des ailes un peu plus obscure que celui de Chine , quiap- partient au Muséum ; mais il n’y a pas entre eux d’autres diflé- rences appréciables.

Le Bracon spinator Guér. (Foy. de la Coquille), appartient encore à ce genre.

| :

ET

DES HYMÉNOPTÈRES. 548

£

Genre TRACHYPETUS Guér. (Voy. de la Coquille).

Ce groupe se distingue des précédents parce que son ab- domen ne présente en dessus que deux segments. Il est, dit M. Guérin, claviforme, avec le premier segment al- longé , étroit, un peu élargi en arrière, et le deuxième ova- laire , bombé en dessus , concave en dessous, avec Ll’extré- mité terminée par un faible prolongement, lequel est sil- lonné vaguement en travers ettronqué au bout.

Les antennes sont sétacées.

Les ailes de devant ont une marginale, trois sous-mar- ginales et trois discoïdales. La cellule marginale est grande et triangulaire; les deux premières sous-marginales sont quadrangulaires, allongées et égales, et la troisième atteint le bout de l'aile, ainsi que la troisième discoïdale.

Le type vient de la nouvelle Hollande.

5e Division des Braconides. — Les £xodontes.

GENRE ALYSIA Latreille.

Ce groupe se fait remarquer par ses mandibules larges , trilobées ow tridentées , par sæ tête courte, transversale, échancrée en arrière. Son thorax est ovalaire et son abdomen aplati, en ovale un pen élargi. La tarière est courte dans les uns, mais aussi longue à peu près que Pabdomen dans quelques autres.

Les antennes sont à peu près aussi longues quele corps et composées d’un grand nombre d'articles.

Les ailes de devant offrent mois cellules cubitales et trois discoïdales , dont la troisième atteint l’extrémité. Le stigma est grand et triangulaire.

Les pattes sont de longueur et de grosseur moyennes, avec les articles des tarses triangulaires, à l’exception du premier qui est plus long et cylindrique. Les crochets des tarses sont simples et la pelote est de grosseur moyenne.

516 HISTOIRE NATURELLE 1. L’ALYSIA SEMI-RUFA.

Ferruginea, capite, pedibus et abdominis apice nigris , alis fuscis, stigmate latè croceo, metathoracis lineis eleva- tis 3. Mas. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux luisant, avec la tête , les pattes et le bout de l’abdomen noirs. Les ailes sont brunes, comme en- fumées ; celles de la première paire ont une tache jaune, presque hémisphérique , dont le diamètre est occupé par le stigma; la cellule brachiale est presque transparente dans le mâle, et sur le bord seulement dans la femelle. Les palpes sont d’un roux foncé. Les antennes sont noires. La région des joues qui avoisine les mandibules est ferrugineuse. Le dessous des cuisses de devant, les jambes et les tarses de la même paire, sont d’un ferrugineux un peu brun; les autres pattes sont plus brunes encore. Le bord postérieur du quatrième segment de l’abdomen et les suivants sont noirs; le dessous de l’abdomen est d’un roux jaunâtre.

La face offre au-dessous des antennes une grande saillie en carré transversal ; le vertex porte un sillon longitudinal bien marqué. Le thorax et l’abdomen sont entièrement lisses et lui- sants; le métathorax présente à son milieu une ligne élevée, longitudinale, qui s’élargit en arrière, et une autre sur chacun des côtés. L’abdomen est presque plat, et son premier segment plus élevé au milieu que sur les côtés, qui semblent ainsi lar- gement canaliculés. Le stigma est long et étroit.

Longueur du corps : 0,010.

— de la tarière : 0,007.

Hab, la Guyane (la Mana ); Leschenault et Doumerc. C. M.

9. L’ALYSIA FUSCIPENNIS.

Flavo-rufa , capite, antennis, pedibus et abdominis apice nigris, alis fuscis, metathorace lineis 3 elevatis. Mas.

Il est d’un jaune roux ou orangé, avec la tête et le bout de l'abdomen noirs. Les palpes sont d’un jaune roux; les anten- nes noires, avec le deuxième article ferrugineux. Le dos du

DES HYMÉNOPTÈRES. 517 mésothorax est brun ou noirâtre ; l’écusson est d’un roux foncé comme le reste du thorax. L'’abdomen est d’un jaune-orangé , avec les segments 4 et 5 bruns ou noirs en dessus seulement. Les pattes sont brunes ou noires, avec les cuisses postérieures, toutes les hanches, d’un ferrugineux obscur, les quatre tarses antérieurs et le bout des deux jambes de devant d’un roux un peu ferrugineux. Les ailes sont brunes, comme enfumées, avec le stigma un peu moins obscur que les nervures,

Le stigma des ailes est en ovale allongé. La face est saillante au delà des antennes, comme dans l’espèce précédente. Toute la surface du corps est lisse ; le lobe moyen du métathorax offre deux sillons, et le métathorax trois lignes saillantes, une au mi- lieu et une sur chacun des côtés : la ligne du milieu s’élargit en arrière. L’abdomen est plat et son premier segment porte une saillie à sa partie postérieure.

Longueur : 0,006.

Hab. l'Amérique du Nord ; Bastard. C. M.

Genre CHASMODON ZXaliday.

Ce sont des Alysia dépourvus d’ailes et dont le thorax est plus étroit, comme il arrive dans toutes les espèces dont les ailes ne se développent pas. Le type est l’Æ/ysia aptera (Esenb. I, 264).

GENRE ÆNONE Aaliday.

Il correspond à la deuxième section des Sigalphus de M. d’Esenbeck et se distingue des Alysia, en ce que les ailes n’ont que deux cellules cubitales, L’abdomen est ovale, rugueux , et ses segments sont soudés.

GExrE DACNUSA Holiday.

Il correspond à la cinquième section des Alysia de M. d’Esenbeck. Il n’a, comme le précédent, que deux cel- lules cubitales aux ailes de devant, la première plus petite que la deuxième et la cellule radiale grande, fermée, n’at- teignant pas l'extrémité, le stigma allongé, les antennes enroulées à l’extrémité.

518 HISTOIRE NATURELLE Gexre CHOREBUS AÆaliday.

Ce groupe, détaché de celui de Perilitus (Esenbeck), se distingue des précédents par ses yeux velus. Les ailes ont deux cellules eubitales, la première petite et carrée. Le stigma est allongé. Le deuxième segment de l'abdomen est

beaucoup plus grand que les autres. Type : Chor. ne- reidum Hal.

Genre CHÆNUSA ZZaliday.

Ce groupe, également détaché de celui de Perilitus (Esen- beck),se distingue du précédent par son stigma court et

par son abdomen allongé, en spatule. Type : Perilitus con- jungens (Esenb. 4, 33).

GENRE COELINIUS Esenbeck.

Ce groupe a été confondu dans l’origine avec celui de Stephanus, avec lequel il »’a cependant pas beaucoup de rapports. Voici les caractères que lui assigne M. Nees d'Esenbeck (/chn. ads., I, 9).

Tête presque cubique, avec l'occiput échancré, Pro- thorax court et ovale, abdomen un peu déprimé, son pé- dicule linéaire , inséré à la partie inférieure du métathorax. Ailes antérieures ayant une cellule radiale semi-ovalaire, éloignée de l'extrémité ; deux cellules cubitäles, dont la se- conde est indéterminée. Tarière cachée,

Ce sont. de petites espèces. L'une d'elles, C. parvulus, sortit en juillet d’un cocon blanc, oblong, d’une texture soyeuse et dense, qui était fixé contré une larve morte

(Esenbeck, loc. cut. p. 10). 6° Division des Braconides, — Les }Veæiliventres.

GENRE APHIDIUS Zsenbeck.

Ce groupe se compose de petites espèces qui se dévelop- pent dans le corps des Pucerons (4phis), d'où le nom d’Aphidius.

DES HYMÉNOPTÈRES. 519

Ils ont les ailes de devant pourvues de trois cellules cu- bitales ou de deux, ou enfin d’une seule (Esenb.), mais M. Wesmael (Braconides de la Belrique) ne laisse dans ce groupe que les espèces qui ont deux cellules cubitales (ou celles de la deuxième section de M. d’Esenbeck). La pre- mière de ces deux cellules se confond avec la cellule dis- coïdale externe et souvent, dit M. d'Esenbeck, le bord postérieur de cette double cellule est incomplet. La cellule radiale est ouverte à l'extrémité.

Les antennes sont filiformes, composées de 24 articles, ou de 16, ou même de 12, dont le premier est le plus gros, le deuxième très-petit et les autres diminuent peu à peu jus- qu’à l’éxtrémité.

L’abdomen est long, arqué, pédiculé, avec le pédicule court, de la longueur du quart de l’abdomen environ ; le deuxième segment est plus grand et les autres diminuent successivement. La tarière est très-courte, à peine saillante, épaisse et velue.

L'espèce la plus remarquable, 4. aphidum Lin. (varius Esenb.), est très-commune et sa larve se developpe dans le corps de différentes espèces de Pucerons, particulièrement dans le P, du rosier (Æphis rosæ).

GÈNRE EPHEDRUS Æaliday. Sn: Elassus Wesmael.

Ce groupe correspond à la première section des Aphidius de M. d’Esenbeck, dans laquelle les ailes de devant ont trois cellules cubitales, dont la deuxième plus longue que large, reçoit la nervure récurrente; la cellule radiale est com- plète.

Les antennes sont composées de onze articles et sont plus courtes que le corps; le troisième article est plus long etun peu plus grêle que les autres.

L’abdomen est lancéolé , long comme la tête et le thorax et son pédicule a le tiers de sa longueur, Le deuxième

520 HISTOIRE NATURELLE segment est plus long que les suivants, qui sont peu distincts.

Autres groupes ainsi caractérisés :

GENRE PRAON Faliday.

Ce groupe répond à une portion des Blacus de M. d’'Esen- beck, dans laquelle les ailes de devant n’offrent qu’une cel- lule cubitale ouverte en dehors et une discoïdale complète. Les antennes sont composées de seize à vingt-deux articles (Esenb.). Les palpes maxillaires n’ont que quatre articles. Enfin l’abdomen est susceptible de se replier sous le thorax.

GENRE TOXARES Æaliday. (Trionyx, olim.)

Cellule prédiscoïdale complète; trois cellules cubitales ; antennes ayant plus de onze articles. Type : 7. deltiger Haliday.

Genre MONOCTONUS Zaliday.

Cellule disco-cubitale courte, hexagonale. Stigma pro- longé et rétréci en dedans. Type : 27. nervosus Hal.

GENRE TRIOXYS Zaliday.

Ce groupe correspond à certains Aphidius de M. Wes- mael. Il a la cellule disco-cubitale oblitérée, le stigma triangulaire ; le radius arqué et raccourci et la valve ven- trale des femelles armée de deux épines. Type : T. aceris Curtis, n° 383.

Travaux à consulter sur la famille des Braconides.

Nees d'Esenbeck. /ymenoptera Ichneumonibus afi- nia, 2 vol. in-8°, 1834.

Haliday. Classif. of parasitic Hymenopt. Entom. Magazine.

Wesmael. Braconides de la Belgique. Mém. de Acad. de Bruxelles.

DES HYMÉNOPTÈRES. 521

Goeze. In Naturforscher, 12 st.

Olivier. Mém. sur quelques insectes qui attaquent les céréales. 1813 , broch. in-8°.

Boudier. Ann. Soc. ent. de Fr., UI.

Dahlbom. Monographie du g. Chelonus. Vetensk. Acad. Handl. 1834.

Schiodte. In Koyers Naturhistorisk Tidsskrift, 1838. Heft. 6 (N. g. Copisura).

Curtis. British Entomology, in-8.

Bruilé. Expéd. scientifique de Morée, in-4.

Guérin. Voyage de la corvette la Coquille.

— Magasin de zoologie.

Blanchard. Âist. des an. articulés, 1. III.

Westwood. Zntrod. to modern classification.

Erichson. Comptes rendus annuels, dans les Archiv. für Naturgeschichte.

529 : HISTOIRE NATURELLE

LES EVANIDES,

On place dans le groupe qui porte ce nom plusieurs types qui ne vont guère bien ensemble, mais qui ne seraient peut-être pas mieux placés ailleurs. Ainsi les Evania, qui prêtent leur nom au groupe entier, n’ont d’autres rapports avec les Fænus que dans la disposi- tion de leurs antennes; elles sont fortes et presque coudées à partir du deuxième article. Tous les autres genres de cette famille ont des antennes grêles; ce sont les Pelecinus , les Monomachus, les Stephanus, les Aulacus el les Megalyra, auxquels nous ajoutons deux genres nouveaux. On a prétendu que les groupes de cette famille avaient six articles aux palpes maxil- laires, ce qui n’est pas démontré pour tous, et ce qui d’ailleurs ne serait pas un caractère plus important , que commode à employer. L'insertion de l'abdomen qui a lieu sur le dos et en avant du métathorax, dans les Evania et les Fœnus, n'est pas la même dans les autres genres, et les Hegalyra, avec leur abdomen sessile, ne ressemblentsous ce rapport ni aux Pelecinus, ni aux Stephanus. Les ailes ne fournissent pas un meilleur signalement pour cette famille. Dans les Pe- lecinus, elles sont si pauvres en nervures, ces nervures sont si peu marquées, qu'il n’y a point de cellules distinctes. Dans les Æulacus, les ailes de devant ont les cellules aussi complètes que possible ; on y recon- naît une radiale, plusieurs cubitales et trois discoï- dales fermées, en sorte que ce groupe est mieux pourvu, sous ce rapport, qu'aucun de ceux de la fa- mille des Ichneumonides et des Braconides. Entre ces deux extrêmes, les Pe/ecinus et les Æulacus, on

DES HYMÉNOPTÈRES. 523

trouve les Stephanus, qui montrent la même dispo- sition de cellules que dans les Braconides , à cause de l'absence de la nervure récurrente externe. Les Weza- lyra sont dans le même cas. Les Monomachus rap- pellent les Ichneumonides par la réunion de la première cubitaie avec la première discoïdale , mais ils n’ont point non plus de nervure récurrente externe. Les ailes des Fœænus ont un caractère particulier dans la petitesse des deux premières discoïdales , dont la supé - rieure est étroite et linéaire. Les Evania,enfin, ont les nervures du centre de l'aile peu ou point marquées.

La forme générale ne présente pas moins de diffé- rences que les parties dont nous venons d'examiner la structure. La tarière elle-même est quelquefois très- longue (Megalyra), quelquefois nulle ( Pelecinus et Monomachus), ou au moins entièrement cachée. La composition de cette tarière est la même, ou du moins on le suppose , que dans les Ichneumonides et les Bra- conides, avec lesquels les Evanides ont les plus grands rapports. Il y a lieu de croire que ja place véritable des divers groupes ou genres d'Evanides est entre les deux autres familles. Leurs habitudes paraissent être les les mêmes , c'est-à-dire que les Evanides sont parasites et vivent pendant l'état de larve dans le corps des autres insectes. Les Orthoptères de la famille des Blattes paraissent être, d’après différentes observations qui laissent encore à désirer, le milieu que choisissent les Evanies pour le développement de leurs petits. Et comme certaines espèces de Blattes sont essentielle- sent voyageuses, il en résulte que leurs parasites le sont aussi.

« L'histoire des Evanies, parasites des Blattes, disent MM. Kirby et Spence (Zntrod. to Entom., 1. 1,

024 HISTOIRE NATURELLE

p. 580) a été esquissée par M. Reid, qui n’a cepen- dant pas vécu assez pour rendre publiques ses observa- tions sur ce sujet ; il y a toutefois lieu d'espérer qu’elles ne seront point perdues, car elles sont déposées en des mains très-capables. »

Dansle quatrième volume du même ouvrage(p.216), il est dit : « Feu le docteur Arnold, dont le talent pour l'observation des habitudes et de l'économie des in- sectes rend la perte irréparable, a découvert que les Evanies, ce genre si remarquable de parasites, étaient les ennemis naturels des Blattes. Est-ce à l’état d'œuf ou sous la forme de larve, que les Blattes sont attaquées par les Evanies, c'est ce que cet observateur n'avait pas reconnu. »

Cependant M. Westwood ( Zrans. ent. soc., t. III, p. 240), dit avoir appris de M. Mac-Leay que c'est dans la capsule ovigère des Blattes, que les Evanies vivent en parasites.

Il ajoute que M. Lewis a confirmé, par ses observa- tions, les données précédentes. En effet, M. Lewis a trouvé des Evanies à bord du bâtiment sur lequel il se rendait à la terre de Van-Diemen , et qui était infesté de Blattes appartenant au Platta orientalis.

D'après cela, M. Stephens, ditencore M. Westwood, croit pouvoir considérer comme indigènes les Æ. mi- nuta et fulvipes, parce qu’on a trouvé ces insectes dans des localités où abonde le Zlatta laponica. Quant à l'espèce type, £v. appendigaster, qui s'attaque au Platta orientalis, on doit la considérer comme un insecte importé.

Les Fœnus sont regardés depuis longtemps comme parasites des Apiaires et des Sphex (7rypoxylon fi- gulus), d’après les observations de Bergman rapportées

DES HYMÉNOPTÈRES. 525

par Linné. M. Westwood a rencontré le Fœnus ja- culator dans la saison chaude, voltigeant sur de vieilles murailles, dans lesquelles l'Osmia bicornis creuse son nid (/ntrod. to mod. class., t. Il, p. 136. ). Il ajoute que l'aspect de cet insecte pendant le vol est remar- quable , à cause de la direction que prend l'abdomen, qui s'étend de toute sa longueur et se tient un peu élevé, tandis que les pattes de derrière, également éten- dues et rapprochées l’une de l’autre, se portent en arrière. Son vol est lent. Suivant Latreille, cet insecte s'accroche aux plantes, pendant le repos, au moyen de ses mandibules, et conserve alors la position verti- cale. Faut-il croire, faute d'observations positives, que la femelle pond ses œufs dans les nids des Osmies et autres Hyménoptères ,* pendant que ceux-ci sont à la recherche des provisions, et ne serait-il pas plus probable que la ponte a lieu, comme celle des e- sostenus , au moyen d'un trou que la longue tarière de la femelle perce au travers les parois du nid ?

Les habitudes des autres groupes de cette famille hé- térogène ne sont point connues. On sait seulement, d’après Jurine, que la femelle des Stephanus se tient sur les arbres et sur le bois coupé, à la manière des Pimpla, ce qui fait soupçonner une ressemblance plus

ou moins complète dans la manière de vivre de ces deux types différents.

GExREe EVANIA Zabricius. (PI. 44, fig. 1.)

Les Évanies se reconnaissent à leur petit abdomen, pédi- culé et comprimé, qui s’insère sur le dos du métathorax. Leurs antennes sont coudées à partir du deuxième article qui est court et conique; le premier est le plus long de tous, cylindrique, un peu renflé à l’extrémité : les autres sont cylindriques et de plus en plus courts. Il y a treize ar-

526 HISTOIRE NATURELLE

ticles en tout, dans les mâles comme dans les femelles, et les antennes sont un peu plus longues que le corps , filiformes et quelquefois un peu plus épaisses à l’extrémité.

Leursailes sont pourvues d'une radiale large et tronquée, de trois cubitales dont la première seule est fermée com- plétement, et de trois discoïdales dont la première est grande et oblique et la troisième atteint l'extrémité.

Leurs pattes sont assez grêles et les postérieures très-lon- gues. Les tarses s’amincissent de la base à l'extrémité ; leurs crochets sont bifides, ou munis d’une dent située plus ou moins près de l'extrémité; la pelote est petite. L’éperon des jambes de devant est comprimé , un peu arqué et échancré au bout.

La forme courte et trapue de ces insectes est due surtout à ce que leur abdomen dépasse à peine l’origine des pattes postérieures. Dans les mâles , l'abdomen est ovalaire , lors- qu’on le regarde de côté ; il est en triangle dans les femelles, et la tarière est visible lorsqu'elle s'écarte de l’extrémité tronquée de l'abdomen, dont elle a à peu près la longueur. Le premier segment est un pédoncule filiforme et un peu - arqué, qui s'attache près de la base du métathorax.

Les Evanies sont disposées de manière à pouvoir retirer leurs pattes et leurs antennes contre le corps; on voit en effet des impressions ou des espèces de sillons sur le thorax pour loger les trois paires de pattes. En même temps leurs antennes coudées s'appliquent contre la tête, et c’est pour cela sans doute que cette dernière présente une large dé- pression entre les antennes et la région des ocelles,

GENRE BRACHYGASTER Zeach. (Edinb. Eyel.)

Sy. Hyptia Iliger. (in Rossi Faun& Etruscé).

Ce groupe est un démembrement de celui d’Evania. I se compose de petites espèces qui n’ont plus de nervures aux ailes de devant, si ce n’est tout à fait à la base. Le stigma est distinct; la côte et la nervure qui l'accompagne existent également, et en arrière se voient deux nervures qui se

DES HYMÉNOPTÈRES. 527

croisent et une cellule fermée tout à fait à la base. Les ailes sont donc presque entièrement nues.

Les antennes sont fortes, plus épaisses au milieu qu'aux extrémités ; leur premier article est assez court, quoiqu'il soit le plus long de tous: il est renflé et tronqué à l’extré- mité. À partir du deuxième, qui est court et conique, les articles des antennes deviennent de plus en plus longs, jus- qu’au dernier. C’est le contraire dans les Ævania. Il y a, comme dans celles-ci, treize articles aux antennes.

Les pattes sont plus épaisses et les postérieures moins lon- gues que dans les Ævania. Les crochets m’ont paru simples et la pelote un peu plus grande. L’éperon des jambes de de- vant est conformé comme dans les £vania.

La forme du corps est la même que dans les Ævania. Le métathorax est tronqué brusquement en arrière de l’inser- tion de l’abdomen, comme cela se voit dans quelques Zva- nia.

Les Brachygaster sont propres à l’Europe et se rencon- trent assez rarement. M. Nees d’Esenbeck en a trouvé sous des pierres.

Le type de ce groupe, ou la seule espèce connue pendant longtemps, est l'Evania minuta de Fabricius; mais j'en trouve une deuxième espèce dans la collection du Museum, et la collection de M. Serville en renferme une troisième, propre à l'Amérique, et qui semble faire le passage entre les Brachygaster et les Evania, à cause du premier article de ses antennes qui est long, presque comme dans les Evania, mais plus gros, et de ses pattes qui sont plus longues, pro- portionnellement, que dans les Brachygaster. Les ailes de cette troisième espèce sont encore plus simples, car elles n’ont à la base qu’une seule nervure, outre la côte et la ner- vure sous-marginale.

1. Le BracaycastTer minuTus Fab. (Evania.)

Niger, dense punctatus, alis hyalinis, tibiis anterio- ribus? nonnunquäèm obscurè ferrugineis. Mas.

528 HISTOIRE NATURELLE

Ce petit insecte est noir, avec le milieu des mandibules ferru- gineux et les deux jambes de devant quelquefois d’un ferrugi- neux obscur, et quelquefois rousses, ainsi que les tarses et l’origine des cuisses ; les genoux des pattes postérieures sont quelquefois roux aussi. Les pattes, dans d’autres cas, sont en- tièrement noires, et tout au plus les genoux sont-ils d’un roux obscur. L’éperon des jambes antérieures est roussâtre. Les tarses sont revêtues de petits poils roux ou jaunâtres. Les ailes sont transparentes, avec les nervures et le stigma noirs ou d’un brun foncé.

La tête et le thorax sont grossièrement ponctués. Le premier segment de l’abdomen est ponctué et comme légèrement strié en long. Le reste de l’abdomen est lisse et luisant. Les pattes sont ponctuées. Les antennes sont un peu plus minces aux extrémités que dans le reste de leur longueur. Elles sont tout au plus aussi longues que la tête et le thorax réunis.

Longueur du corps : 0,003.

Hab, différentes parties de l’Europe, la France et l’Allemagne en particulier.

9. LE BRACHYGASTER RUFIPES,

Niger, dense punctatus, alis hyalinis , nervis et stig- mate rufis , pedibus 4 anterioribus ferè totis, posteriorti- bus 2 geniculis rufis, antennis incrassatis. Fem.?

1] est noir, avec l’extrémité des cuisses et les jambes des deux pattes de devant roux; l’extrémité des cuisses, l’origine des jambes de derrière et les éperons des jambes postérieures sont roux ; les quatre tarses antérieures sont en grande partie roux, avec un peu de brun, au moins à l’extrémité. Les palpes sont roux, mêlés de brun. Le bout des mandibules est ferrugineux. Les ailes sont transparentes, avec les nervures et le stigma roux ; l’écaille des ailes est en partie rousse.

La tête et le thorax sont grossièrement ponctués. Le dernier segment de l’abdomen est ponctué et comme strié en long ; les autres segments sont lisses et luisants. Les pattes sont finement ponctuées et garnies de poils courts et jaunâtres. Le thorax est revêtu de poils jaunes et courts. Les antennes, tout au plus longues comme la tête et le thorax réunis, grossissent rapide- ment à partir du cinquième article. L'abdomen, vu de côté, est

DES HYMÉNOPTÈRES. 529 presque hémisphérique, tandis qu’il est ovalaire dans le 8, mi- nulus. Longueur : 0,005. Hab. la France, environs de Paris ? C. M.

3. Le BRACHYGASTER SERVILLEI Guér. (Icon. Regn. an.)

Niger, dense punctatus, mandibulis, antennarum ar- ticulo 1° et pedibus anterioribus 2 obscure ferrugineis, alis hyalinis, antennis incrassatis. Fe. ?

Il est noir,avec les mandibules, le premier article des antennes, les pattes de devant et les genoux des pattes intermédiaires d’un ferrugineux obscur. Les ailes sont transparentes avec les ner- vures et le stigma bruns; l’écaille est d'un brun presque ferru- gineux.

La tête et le thorax sont grossièrement ponctués. Le premier segment de l'abdomen est lui-même assez fortement ponctué, mais les points sont écartés. Les autres segments sont lisses et luisants. Les pattes sont très-finement ponctuées, Les antennes sont plus épaisses dans leur dernière moitié. L'abdomen est presque hémisphérique ,-ce qui provient sans doute de ce que c’est une femelle, ainsi que l'individu de l’espèce précédente que j’ai décrit.

Long. : 0, 007.

Hab, l’île de Saint-Domingue. Collect. de M. Serville.

Genre FOENUS Fubricius,

Ce sont des insectes dont le corps est long et étroit , avec l’abdomen comprimé , plus épais à l'extrémité et inséré sur la base du métathorax. La tête est semi-ovoïde , aplatie en dessous. Le prothorax est rétréci en forme de col.

Les antennes, longues tout au plus comme la tête et le thorax, sont plus épaisses dans les mäles que dans les fe- melles et grossissent un peu de la base à l'extrémité dans les premiers , tandis qu’elles semblent un peu plus épaisses au milieu dans les femelles. Elles ont treize articles dans les mâles et quatorze dans les femelles.

Les ailes de devant offrent une radiale qui atteint presque

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV- 34

530 HISTOIRE NATURELLE

le bout de l’aile; deux grandes cubitales dont la première est rhomboiïdale; trois discoïdales dont, l’extérieure, est très-grande, tandis que les deux autres sont très-petites , surtout l’antérieure qui est linéaire ; ; et enfin une cellule marginale postérieure. |

Les pattes de derrière sont plus longues et. surtout plus fortes que les quatre antérieures, avec les hanches et. les cuisses épaisses ; les jambes, très-minces à la, base, sont renflées en massue. Le premier article des tarses est beau- coup plus long que les autres; les crochets sont simples et la pelote est assez petite.

do Mia tua

La bouche est protractile, ce qui est encore un des traits caractéristiques de ce groupe , qui paraît pouvoir aussi loger ses pattes dans des rainures, sur les côtés du thorax.

C2

1. Le Foexus BrasiLtensis Blanch. (Hist. Ins. II, 300.)

Niger, thoracis et abdominis lateribus rufo-ferrugineis, pedibus nigro, ferrugineo et flavo variis , thorace punc- tato. Fem.

Il est noir, avec les flancs du thorax et de l’abdomen ornés de roux ferrugineux et les jambes mélangées de noir, de roux.fer- rugineux et de jaune pâle. Le bas de la face est d’un roux un peu ferrugineux, avec les mandibules et la bouche d’un jaune pâle, et le bout seul des mandibules noir. Le premier article des antennes et les derniers sont en partie ferrugineux en dessous. Une partie des flancs du mésothorax et du métathorax et la base des quatre hanches postérieures en dessous, sont d’un roux ferru- gineux, ainsi que les côtés des segments moyens de l’abdomen. Les quatre pattes de devant sont d’un roux ferrugineux obscur, avec les jambes et les {arses jaunes et la face interne des jambes d’un roux ferrugineux; les hanches et trochanters postérieurs sont noirs, les trochantins et les cuisses d’un roux ferrugineux, ayec l'extrémité des cuisses noire, surtout en dessus; les jambes s sont noires avec un large anneau jaune vers la base; les tarses sont jaunes avec l'extrémité noire. La tarière est rousse et les valves sont noires, mais incomplètes, ce qui m'empêche de dire si leur

DES HYMÉNOPTÈRES. 531

extrémité est noire aussi. Les ailes sont transparentes avec les nervures noires. 5

Le prothorax est finement ridé en travers ; le mésothorax est grossièrement ponctué, mais les points sont assez écartés ; l’écus- son.est plus légèrement ponctué, et comme finement rugneux ; le métathorax est rugueux etles hanches postérieures sontridées en travers, La tête et l'abdomen ne paraissent pas ponctués.

Long. du corps : 0,020.

—.de, la. tarière : 0,016. , ,

Hab. le Brésil (Rio- Janeiro); Aug. lee. €. M.

2. Le Foenus Capewsis Guëér. (Icon. Regn. an.).

Miger, pedibus partim et abdominis basi rufo ferrugi- neis, antennis ferrugineis basi nigré, thorace rugoso. Fem.

IL est noir, avec les pattes variées de noir et de roux ferrugi- neux, et. la base de l'abdomen, aussi d’un roux ferrugineux. Les mandibules sont d’un roux ferrugineux et les palpes noirs. Les antennes sont ferrugineuses, aveg la base noire et le dessous du premier article ferrugineux. Les quatre pattes de devant sont ferrugineuses, avec les cuisses et les jambes brunes en partie et'les hanches noires, celles de devant rousses en des- sous; les pattes de derrière sont noires, avec le dessous des cuisses, la base des jambes et les tarses d’un roux ferrugineux ; ces der- niers sont bruns en dessus. Le premier segment de l’abdomen et les côtés des deux suivants, au moins en partie, sont d’un roux ferrugineux. Les ailes sont transparentes, avec les nervures noires, | ,

Le dessus, du prothorax Ésb aidé en AS) et ses. côtés #47 plutôt ponctués que ridés; le mésothorax. et surtout le métatho- rax sont rugueux plutôt ue ponctués ;, la tête et l’apdomen ne paraissent pas ponctués, ils ne le sont que d’une manière imper- ceptible.

Long. du corps : 0,017.

— de la tarière : 0,012.

Hab. le cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Serville,

532 HISTOIRE NATURELLE

Genre PELECINUS Zatreille. (Bulletin Soc. Phil,, 1797-1801.)

Les insectes connus sous ce nom sont fort remarquables à cause de l’état imparfait de leurs ailes, qui n’offrent pas de cellules distinctes, et de la forme singulière de leur abdo- men qui est très-long et filiforme dans les femelles, renflé en bouton à l’extrémité dans les mâles.

Les antennes, composées de quatorze articles dans les deux sexes, sont grêles, sétacées, et une fois et demie aussi longues dans le mâle que dans la femelle. Dans le premier, elles sont plus longues ou au moins aussi longues que le corps ; dans la femelle, vu la grande longueur de l’abdo- men, les antennes sont tout au plus aussi longues que la moitié du corps et filiformes, c’est-à-dire qu’elles ne s’a- mincissent pas à l'extrémité. Dans les deux sexes, le premier article est gros, ovoide, un peu comprimé, et le deuxième court et conique ; les autres sont allongés.

Les ailes sont comparables, à cause de l’imperfection de leurs nervures, à celles de certaines fourmis. Les ailes de devant n’ont, pour ainsi dire, qu’une nervure bien formée, qui les traverse obliquement; celles de derrière n’ont au- cune autre nervure que la côte.

Les pattes sont grèles et de plus en plus longues, à me- sure qu’elles sont plus postérieures. Dans les mâles, les jambes de devant sont un peu arquées ; toutes les cuisses sont renflées vers l’extrémité; les jambes de derrière sont renflées de la base à l'extrémité; le premier article des tarses postérieurs est court et épais. Les pattes des femelles ne dif- fèrent de celles des mâles que par les jambes de derrière , qui sont très-minces à l’origine et très-renflées dans le reste de leur longueur, et parce que le quatrième article des tarses postérieurs se prolonge davantage au dessous du der- nier. Dans les deux sexes, les crochets sont simples et la pe- lote est assez petite,

L’aspect de ces insectes bizarres est tellement différent

BR

DES HYMÉNOPTÈRES. 533

d’un sexe à l’autre, que l’on prendrait les mâles et les fe- melles pour des espèces de groupes différents. L’abdomen des mâles est formé d’un prefhier segment plus long que la tête et le thorax , très-étroit, filiforme et un peu plus large en arrière, et de cinq autres segments, qui forment par leur réunion un bouton ou renflement presque pyriforme. L’abdomen des femelles se compose d’autant de segments que celui des mâles, mais ces segments sont grêèles, les moyens un peu plus minces au miliew, les premiers plus épais que les autres, et tous à peu près de la même longueur excepté le dernier, qui est court et simule une espèce de crochet. Les femelles n’ont point de tarière.

Pendant longtemps on ne reconnaissait qu’une seule es- pèce de Pelecinus. On en admet aujourd’hui jusqu’à huit, qui toutes sont propres à l’Amérique. Je n’ai vu que l’es- pèce la plus répandue, P. polycerator, dont le mâle a été décrit comme espèce distincte sous le nom de clavator. Je renvoie donc, pour les caractères de cette espèce et de toutes celles que l’on connaît maintenant , aux travaux de M. de Romand (Mag. de Zool. 1840), auquel on doit la décou- verte des sexes dans ces insectes, et à ceux de M. Klug (Zectschrift für die Entomologie, HI, 377) et de M. West- wood (Trans. of the Entom. Soc. UE, p. 247). IL faut en outre consulter les premières observations de Latreille au sujet du genre Pelecinus, dans le Bulletin de la Société philomathique déjà cité.

La femelle du Pelecinus polycerator est représentée sous le n° 5 de la pl. 43.

GENRE MONOMACHUS Pestwood.

Ce groupe se rapproche des Aulacus parce que son ab- domen est inséré sur le bord supérieur du métathorax, qui s’'avance même un peu en arrière pour le recevoir. Il a l'ab- domen allongé des Fœnus, mais cet abdomen est arqué et plus épais au milieu dans les femelles, avec l'extrémité finissant en pointe. Je ne connais pas les mâles. Il paraît

534 HISTOIRE NATURELLE

que, de même que dans les Pelecinus, les femelles n'ont point de tarière.

La tête est grosse, cuhiquen avancée au-devant des an- tennes , en sorte que, lance est déclive. Le thorax est al- longé, le prothorax farme un col assez large, son dos est grand et constitue, une espèce de second col moins large que le mésothorax , et enfin le métathorax est aplati, conique ou plutôt triangulaige, et plus étroit que le mésothorax.

- Les antennes des ritilés , d’après M. Wéstwood , sont plus longuesæfe tout le cofps et se composent de quatorze: ar- ticles dont le premier est court et épais, le deuxième petit, les autres sont cylindriques, allongés. Dans les femielles, les antenhes ont quinzé articles , dont les sept derniérs sont plus épais ‘que les: autres et aussi plus courts et un peu com- priés. ;

© Les ailes offrent une disposition qui leur est particulière.

Elles. ont ue cellule marginale ou radiale étroite, et n’attei- æuant-pas l'extrémité ; deux cellules sous-marginales ou cu-

bitales dont la première est grande oblique ; confondueavec la première discoïdale, et la deuxiènie, au moins aussi grahde que l’autre, s'étend jusqu’à l'extrémité où elle s’é- largit; ét, enfin, we pétite discoïdalé presque linéaire , si- tuée au-dessous de la grande cellule sous-marginale , une grande discoïdale allongée, qui s'étend jusqu’au bout de l'aile , et en arrière uñe cellule marginale postérieure.

Les pattes sont de longueur moyenne, toutes égales entre elles, avec les cuisses’ renflées et les postérieures un peu comprimées. Les jambes de derrière sont mincés à la base, renflées et un peu inégales dans le reste de leur lon- gueur. Le premier article de tous les tarses est long, et le qua- trième, au contraire, très-court. Les crochets sont simples et la pelote est de grandeur moyenne.

" a y . “ . 7

L'abdomen si étroit des femelles, à son extrémité , et l'absence ‘d’une tarière, au moins visible, rapprochent ce groupe de celui de Pelecinus, et fait croire qu’il doit y avoir

:

EE 75

DES HYMÉNOPTÈRES. 535

de l’analogie dans les habitudes de ces deux genres de pa- rasites, Les deux espèces que j'ai vues sont :

1. LE MoxomacHus RUFICEPS.

Suprà fuscus, subtus et lateribus obscure rufus, pedi- bus fuscis, femoribus obscurè rufis, capite ferrugineo, me- tathorace rugoso. Fem.

‘Ila le dessus du corps brun, la tête d’un roux ferrugineux foncé, plus clair en avant et sur les côtés ; les antennes noires, le déssus du thorax, la portion antérieure du prothorax et les hanches d’un roux plus ou moins foncé, ainsi que l’écaille des ailes ; les cuisses sont d’un roux presque brun ; les jambes et les tarses d'un brun noirâtre. L’abdomen est brun, avec les côtés ferrugineux et le dessous jaune. Les ailes sont transparentes, avec les nervures d’un roux brun.

Le stigma des ailes est étroit. La tête est fortement ponctuée , les joues le sont beaucoup moins. Le prothorax et le mesotho- rax sont lisses sur le dos, leurs flancs sont ponctués; une fos- sette assez grande se remarque sur le dos du prothorax, et le dos du mésothorax est partagé, par deux sillons obliques et profonds, en trois lobes distincts; l’écusson est lisse avec la base ponc- tuée; le métathorax est rugueux ou fortement ponctué; les . pattes sont finement ponctuées ; l'abdomen est lisse et présente une’pelite fossette vers le milieu de son premier segment.

Longueur : 0,020, :: le 6999806 LE Hab. le Brésil (prov. de Saint-Paul); Aug. Saint-Hilaire. C. M.

2. Le Moxomacnus GLADIATOR? Ælug.

Rufus, antennis, abdomine ferè toto, pedibus poste- rioribus 2 suprà nigris, facie fronteque et metathorace punctatis, alis 'anterioribus apice fustis. Fem : |

Il est d’un jaune roux, avec la plus grande partie de l’abdo- men noire et le bout des ailes antérieures brun. Les antennes sont noires, avec le dessous du premiet article roux. Le bout des mandibules est noir. Les pattes sont rousses , avec le dessus des hanches, dés cuisses, des jambes et’ des tarses postérieurs brun. Les ailes sont transparentés, avec les nervures noires on brunes :

536 HISTOIRE NATURELLE

l'extrémité des ailes antérieures est enfumée. L’abdomen est d’un roux foncé, avec le milieu du premier segment, le dessus du deuxième, le dessus et les côtés presque entiers de tous les autres segments, noirs.

La face est ponctuée et surmontée de deux lignes élevées, sé- parées par un sillon; ces lignes, situées sur le milieu de la face, sont longitudinales, et deux autres lignes ou saillies, en forme de V, s'étendent des antennes à l'origine des deux lignes mé- dianes. Le front , ou la région située au-dessus des antennes, est plus fortement ponctué que la face. Le reste est lisse et présente un sillon longitudinal peu profond, Le prothorax et le mésotho- rax sont lisses sur le dos, très-finement ponctués sur les flancs; le dos du mésothorax est divisé en cinq régions par quatre sil- lons profonds, Le métathorax est ponctué, L’abdomen est lisse,

Longueur : 0,020.

Hab, l'île de Cayenne. Collection de M. Serville.

GENRE STEPHANUS Jurine.

Ce groupe se fait remarquer par ses pattes de derrière qui sont beaucoup plus fortes que les autres, avec les cuisses garnies de dents en dessous, mais surtout par la disposition des nervures des ailes de devant.

Les antennes sont de la longueur des deux tiers du corps, très-minces, sétacées, situées à la partie inférieure de la face et formées d'articles allongés, qui diminuent de lon- gueur et d'épaisseur à mesure qu'ils sont plus voisins de l'extrémité.

Les ailes de devant présentent une radiale longue et étroite, atteignant le bout de l'aile; deux cubitales séparées par unenervure oblique; deux discoïdales fermées, dont l'an- térieure est un parallélogramme à angles obliques, la posté- rieure un parallélogramme rectangle presque régulier ; et une discoidale ouverte, s’étendaut jusqu’à l’extrémité de l’aile.

Les quatre pattes de devant sont de longueur et de gros- seur moyennes, avec les cuisses et les jambes un peu con- tournées ; les deux pattes de derrière sont très-fortes et al-

DES HYMÉNOPTÈRES. 537

longées, avec les hanches cylindrico-coniques, les cuisses renflées et garnies de plusieurs dents en dessous, les jambes renflées dans la dernière moitié et comprimées à la base. Les tarses sont formés de cinq articles dont le quatrième est court, oblique et se prolonge sous le suivant; les crochets sont épais et comme dentés à la base, c’est-à-dire pourvus d’un renflement. La pelote est petite ou nulle.

La tête est globuleuse avec la bouche relevée vers les antennes. La lèvre supérieure est petite, en carré trans- versal et ne recouvre pas les mandibules. Les palpes maxil- laires sont formés de cinq articles, dont les trois premiers sont grêèles et égaux en longueur. Le thorax est allongé, ce qui est dû surtout à la saillie que forme en avant le pro- thorax. L’abdomen est long, avec le premier segment épais, presque cylindrique ; les autres segments forment ensemble une masse en ovale oblong, plus épaisse et plus longue que le premier segment. La tarière est plus longue que le corps.

L'espèce unique que renferme ce groupe est le Ste- phanus serrator, Tab. (Bracon), qui se trouve en Europe, sur le bois sec. (/’oyez Nees d’Esenbeck.)

GExre MEGISCHUS.

Ce groupe n’est qu’un démembrement du précédent. Il a comme lui les hanches postérieures très-grandes, ce que rappelle le nom que je lui impose.

Les antennes sont longues environ comme la moitié du corps, minces et sétacées, comme dans les Stephanus.

Les ailes ont les nervures disposées comme celles des S£e- phanus.

Les pattes de devant ont les cuisses et les jambes un peu contournées, comme dans les Stephanus : les deux pattes de derrière n’ont que trois articles aux tarses; l’article moyen se prolonge sous le dernier, et sa face inférieure est revêtue de poils, ainsi que le bout du premier article. Les crochets des tarses sont disposés comme dans les 1S£e-

538 HISTOIRE NASTRELE

phanus, et entre eux se remarque une pelote petite, mais distincte, > bé du Toutes les autres parties du corps sont disposées comme dans les Stephanus, si ce n’est que les deux cuisses posté- rieurés présentent en dessous une rangée dé pétites dents, d'où s’en échappent deux plus grosses ; tandis que, daté les Stephanus , les cuisses postérieures sont armées de trbis grosses dents et sont, pour ainsi dire, dépourvues de dénté- lures. De même que dans les Stephanus ; le dernier arceau ventral'est relevé et la tarière est plus longue que le corps: Les espèces de ce groupe sont étrangères à l’Europe ét paraissent propres à l’ancien et au nouveau continent, Leurs pattes péuvent $’'appliquer contre le corps, ce qu’attésté la présence de fossettes obliques sur les côtés du thorax. La mème disposition se PRIE dans Les SREPREUS, seà el sont si VOISIHS. de" où,

1. Le Meciscaus coronaTOR Fab. (Pimpla.)

Niger, capite et antennarum articulo 1° ferrugineis , alis füscis, Gbdominis segmento x bas striaté. Fer.

Il est noir, avec la tête asie. ainsi que le premier ar- ticle des antennes, Les côtés de l’abdomen sont légèrement bruns, avec le bout des segments pâle. Les valves de la tarière offrent, près de l'extrémité, un large anneau blanc. Les ailes sont plus ou moins enfumées ; avec les nervures noires.

La tête est fortement striée et surmontée de cinq tubercules, ou'espèces d’écailles relevées, commedans le Stephanus serrator. Le prothorax est strié en travers ; le mésothorax ponctué et comme strié en avant, ponctué en arrière, avec l’écusson lisse ; le métathorax grossièrement ponctué. Les deux hanches de derrière et le premier segment de l’abdomen sont plus finement striés que la tête et le prothôrax. Le resté de l'abdomen est én- tièrement lisse , mais le deéüxième segment seûl est un peu’ Ini- sant, avec la base assez fortément strice.

Long. du corps : 0,030 — 0,035.

— de la tarière : 0,035 — 0,045.

DES HYMÉNOPTERES. 539

Hab. les Indes orientales, Diard et Duvaucel ; la Nouvelle Gui- née (Dorey), expéd. d’Urville. C. M.

Obs. La couleur des: ailes plus enfumée dans l'individu de la Nouvelle-Guinée, telle est la seule différence qu’il présente avec celui dés Indes orientales.

2. Le Meciscnus anNuLATOR. ( PI. 40, fig. 5.)

Niger, alis subhyalinis, abdominis seomento 2 toto levisato , térebræ valoulis ante àapicer annulo albo.Fem.

Il est entièrement noir, avec les ailes légèrement lavées de bis- tre et les nervures noires. Les valvés de la tarière sont ornées d’un large anneau blanc près de l’extrémité. Les joues présen- tent une tache rousse et les mandibules sont en partie ferrugi- neuses. ù

La tête est striée et tuberculeuse comme dans le précédent. Le prothorax est fortement strié, ainsi que la partie antérieure du mésothorax ; la région scutellaire est entiérement lisse, et le métathorax parsemé de quelques gros points, ridé en arrière et un peu au milieu ; les hanches postérieures sont ridées à l'extrémité et beaucoup moins au milieu; le premier segment de l’abdomen est très-finement ridé en travers et tous les autres sont lisses ; le deuxième segment est luisant et offre tout au plus une ou deux rides à la base, ,

Long. du corps : 0,040,

— de la tarière : 0,055.

Hab, inconnue, C. M.

3. Le Mreciscuus rurcatTus Lep. et Serv, (Encyclop.)

Niger, alis ferè fuscis, abdominis segmento 2° levi- gato , valvulis terebræ nigris. Fem.

Il est noir, avec les joues d’un jaune roux et la base des man- dibules d’un roux ferrugineux. Les ailes sont lavées de bistre et leurs nervures sont noires.

Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Elle n’en diffère pour ainsi dire que par sa taille moindre, par la couleur plus foncée de ses ailes et par les valves de sa tarière, quisont plus grêle, sans anneau blanc, et dont l'extrémité n’est pas lancéolée comme dans le M. annulator.

540 HISTOIRE NATURELLE

Long. du corps : 0,030.

— de la tarière 0,040.

Hab, le Brésil. Collection de M. Serville.

Obs. Le nom de furcatus , que porte cette espèce, vient sans doute de ce que le prothorax est échancré en avant. Cette dis- position existe aussi dans le M. annulator, dont la partie anté- rieure du prothorax est en outre d’un roux ferrugineux.

4. Le MEciscnus ACUTUS Lep. et Serv. (Encyclop.)

Niger, thorace punctato, anticè producto, alis subhya- linis, valvulis terebræ annulo flavido, abdomine postice inflato. Fem.

Il est noir, avec les ailes légèrement lavées de bistre et les valves de la tarière ornées d’un large anneau, d’un blanc jau- nâtre, avant l’extrémité,

Tout le thorax est parsemé de gros points peu serrés avec la région scutellaire lisse ; le métathorax est plus fortement ponclué que le reste du thorax. Le premier segment de l’abdo- men est finement ridé ou strié en travers, ainsi que la base du deuxième segment; le reste de l’abdomen est lisse, et renflé brusquement à partir du troisième segment. Les han- ches de derrière sont finement ridées en travers et plus grossière- ment au milieu ; les dents de la face inférieure des cuisses sont inégales, et la dernière, ou la plus longue, est suivie de deux ou trois dentelures. Le bord antérieur du prothorax est avancé en pointe. 4

Long. du corps : 0, 016.

— de la tariere : 0,017.

Hab. le Brésil, Collect. de M. Serville.

GENRE MEGALYRA Y'estwood.

Les insectes de ce groupe sont remarquables par leur forme ramassée , par la largeur de leurs cuisses postérieures et par leur abdomen sessile , dont la forme est tout à fait ovoïde.

Les antennes sont très-grèles, plus courtes que le corps, sétacées , de quatorze articles dans les deux sexes, avec le premier article gros, allongé, un peu comprimé, tronqué à

DES HYMÉNOPTÈRES. 5k1,

l'extrémité, le deuxième article court et conique, les autres articles grêles et cylindriques, devenant de plus en plus courts ; c’est le quatrième qui est le plus long de tous.

Les ailes se composent d’une grande cellule radiale qui n’atteint pas l'extrémité, de deux cubitales indiquées, mais non séparées, la nervure intermédiaire n’étant pas formée; de trois discoïdales dont l’extérieure est longue, à bords parallèles et contiguë aux deux précédentes par une nervure brisée. Il n’y a point de stigma proprement dit.

Les pattes sont de longueur et de grosseur moyennes, avec les cuisses renflées et un peu comprimées, surtout les posté- rieures, les quatre jambes de devant un peu arquées; le premier article des tarses frangé en dessous: il est échancré à la base, aux pattes de devant, et arqué aux pattes de derrière ; le quatrième article des tarses est court, oblique et garni de cils en dessous. Les crochets sont simples et la pelote est petite.

La tête estsphéroïdale ; les antennessont insérées au-dessous de la face qui présente de chaque côté, en avant des yeux, une fossette pour loger leur premier article; les palpes maxillaires ont les deux, ou mieux peut-être les trois derniers articles, longs , grèles et à peu près égaux. Le thorax est presque en carré long ou plutôt en ovoïide tronqué ; l’ab- domen est tout à fait ovoide, sans pédicule, pourvu dans les femelles d’une tarière beaucoup plus longue que le corps, et dont l’origine est cachée parle dernier arceau ventral, qui forme une grande valvule ovalaire.

Ce groupe se compose de deux espèces propres à la nou- velle Hollande, dont une seule est décrite ; la seconde n’est que mentionnée par M. Westwood. Ces insectes doivent avoir la propriété de contrefaire le mort en appliquant leurs pattes et leurs antennes contre le corps. C’est ce qu’indiquent, d’une part, la double fossette de la face, destinée à recevoir et à loger de chaque côté le premier article des antennes ; une fossette oblique sur les flancs entre le prothorax. et le mésothorax, dans laquelle peuvent se cacher les pre-

542 HISTOIRE NATURELLE

mières pattes ; et une autre fossette semblable, entre le mésothorax et le métathorax , sous les pattes de la deuxième paire, Les pattes de derrière ‘doivent alors s ‘appliquer & sur celles du milieu et les recouvrir au moyen de leurs cuisses larges et comprimées.

.

Le | FAR FASCIIPENNIS ali (PI. 43, fig. 4.)

Trans. of the Ent. Soc. III, 269. La femelle figurée dans l’Animal Kingdom, Ins. pl. 66,

Big. 4.

Nigra, ES ferrugineis thorace et nonnunquäm abdomine maculis obscuris ferrugineis , alis fascidet ma- cul& apicali fuliginosis, capite et thorace densè puncta- ‘dis, Fem.

Il est noir, avec les pattes ferrugineuses ; les côtés de la tête, le dos du mésothorax, d’un ferrugineux très-obscur tant en avant qu’en arrière et suriles côtés; le milieu de l’écusson de la même couleur, ainsi que deux grandes taches sur le dos du mé- tathorax dans quelques individus, et une portion plus ou moins considérable de presque tous les segments de. l’abdomen., Le premier article des antennes est quelquefois noir, quelquefois entièrement ferrugineux et quelquefois enfin ferrugineux en dessous seulement. Les ailes sont transparentes, avec une large bandé brune au milieu et une tache plus ou moins grande, de la même couleur, à l’extrémité.

La tête et le dos du mésothorax sont très-grossièrement ponc- tués, les flancs du thorax le sont plus légèrement; le métatho- rax est plus ou moins rugueux, avec un sillon médian tout à fait crénelé, disposé d’avant en arrière ,et un autre tout aifait à la base et crénelé aussi, Les deux premiers segments de l’abdomen sont lisses et Juisants, ayec la base du deuxième très-finement ponctuée ; les autres. segments sont très- finement ponctués sur toute leur surface. Les pattes elles-mêmes sont ponctuées.

Long. du corps : 0,020.

— de la tarière : 0,060.

Hab. la Nouvelle-Hollande et la terre de Van-Diemen ; Crauns- ter, etc, C. M.

DES HYMÉNOPTÈRES. 543

GENRE AUEAGUS -

Ce groupe : se. fait remarquer par ses, antennes grêles et sétacées, par son abdomen ovoiïde et par ses ailes à cel- lules complètes. ai. P

Les antennes, un peu plus courtes ou à peu près a aussi longues que le corps, ont les, trois premiers articles plus courts que les autres dans les mâles (4. striatus), le premier renflé en dessous, un peu comprimé , tronqué à l’extrémité ; le deuxième presque aussi long que le premier, un peu comprimé, conique et coupé un peu obliquement à l’ex- trémité ; le troisième d’un tiers plus long que chacun des précédents, presque cylindrique; les autres allongés et ceux de l’extrémité un peu plus courts que les précédents. Dans les femelles (4. ZLatreilleanus), les deux premiers articles sont à peu près conformés comme dans les mâles, le troisième est aussi long que les deux précédents réunis, le quatrième et le cinquième sont les plus longs de tous, le sixième est un peu moins long, les suivants deviennent de plus en plus courts et le dernier est arrondi à l’extré- mité. Dans les deux sexes, les antennes sont un peu com- primées ; elles se composent de treize articles dans les mâles et de quatorze dans les femelles.

Les ailes de devant offrent une radiale allongée, qui at- teint le bout , trois cubitales, trois discoïdales et deux cel- lules postérieures. ,

Les pattes sont grêles , les postérieures plus longues et un peu plus fortes que les quatre autres dans les femelles, presque aussi courtes que celles-ci dans les mâles. Le pre- mier article des tarses est échancré .en dessous et à la base dans les deux sexes. Je trouve les crochets des tarses petits et simples dans les deux sexes de l’A4. striatus, ce qui fait paraître la pelote assez grande; grands et pectinés dans la femelle de V4. Latreilleanus et la pelote assez petite. Je n’ai pas vu le mâle de ce dernier.

La tête est grosse, un peu renflée ou convexe, plus large

54 HISTOIRE NATURELLE

que longue ; le prothorax rétréci en forme de col ; le méso- thorax renflé en dessus; le métathorax déprimé, saillant en arrière pour recevoir l’abdomen, qui est ovale et plus lon- guement pédiculé dans les femelles que dans les mâles. Le thorax offre de chaque côté deux rainures pour recevoir les deux premières pairesde pattes, quand l’insecte les rapproche du corps.

GENRE CAPITONIUS.

Ce groupe est très-voisin des ÆAulacus, dont il diffère tout d’abord par la troisième discoïdale qui n’est pas fer- mée, En outre, sa tête presque cubique et creusée sur le vertex d’une large fossette pour recevoir les antennes, fos- sette dans laquelle se trouve un des ocelles. Sa face large, avec la bouche rejetée tout à fait en bas (1); son abdomen déprimé, quoique ovalaire, permettent de le distinguer fa- cilement du groupe des Aulacus. Le prothorax des Capito- nius est prolongé en forme de col comme dans les Aulacus, et l’abdomen est inséré sur le bord postérieur et supérieur du métathorax , qui est tronqué brusquement en arrière,

Les ailes de devant ontuneradiale assez grande, qui n’at- teint pas l’extrémité ; trois cubitales dont l’extérieure très- longue, deux discoïdales fermées et la troisième très-longue, allant jusqu’au bout de l'aile. Il en résulte qu'il n’existe qu’une nervure récurrente et une seule cellule marginale postérieure.

Les antennes sont filiformes, plus courtes que le corps, composées d'un premier article long et presque cylindri- que, d’un deuxième court et globuleux, et de 11 ar- ticles à peu près cylindriques et diminuant très peu de longueur ; il doit manquer au moins un article, car les deux antennes sont incomplètes dans le seul individu que j'aie vu.

(1) Tout ce que je puis dire de la bouche , c’est que les trois derniers articles des palpes maxillaires sont longs et grêles, et que le dernier est plus court que les précédents, qui sont égaux entre eux.

DES HYMÉNOPTÈRES. 545

Les pattes sont assez grêles et celles de derrière un peu plus longues et un peu plus fortes que les quatre anté- rieures. Le premier article des tarses est long et celui dés pattes antérieures échancré en dedans à la base ; les trois articles suivants sont plus courts et vont en diminuant de longueur ; les crochets m'ont paru munis d’une dent ou d’une forte saillie à la base, et d’une pelote assez grande.

Je ne connais qu’un seul sexe de ces insectes et je suppose que c’est le mâle, à cause de l’absence de la tarière.

LE CAPITONIUS BIFASCIATUS.

Nigro, rufo et flavo varius, alis flavis, anterioribus fasciis 2, posterioribus fasci& unicé& fuscis, metathorace rugoso. Mas.

Il est varié de noir, de jaune et de roux, avec les ailes de devant ornées de deux bandes brunes, Toute la moitié inférieure dé la tête est jaune, ainsi que la bouche; toute la moitié supé- rieure est noire ainsi que les antennes. Le bout des mandibules est noir. Le prothorax est jaune ou d’un jaune roux; le mé- tathorax jaune ; le dos du métathorax brun ou noir avec la région scutellaire jaune ou d’un roux jaunâtre ; les flancs du mésothorax et la poitrine sont noirs et le milieu de cette der- niére est jaune. Les trois premiers segments de l’abdomen sont d'un roux vif et brillant : les autres segments sont noirs. Les pattes antérieures sont entièrement d'un jaune roux; celles du milieu ont les hanches, la base des trochanters et les cuisses presque en entier noires, le bout des trochanters, les trochantins, les jambes et les tarses d’un jaune roux et le dernier article des tarses bruns; les pattes de derrière sont noires, avec l’extrémité seule des trochanters rousse. Lesailes sont jaunes ; les antérieures offrent deux bandes brunes, l’une au milieu, l’autre à l’extré- mité ; les postérieures ont une large bande brune qui en couvre presque toute la dernière moitié; les nervures et le stigma sont de la couleur de la région qu'ils occupent.

La tête offre entre les yeux une large fossette, à bords relevés, pour recevoir les antennes: cette fossette s’étend jusque sur le vertex. Le mésothorax est vaguement ponctué ef ses sillors sont fortement crénelés; les flancs du thorax sont lisses, avec des

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. 35

546 HISTOIRE NATURELLE

sillons marginaux ponctués ; le métathorax est fortement ru- gueux et comme ridé irrégulièrement ; l’abdomen est déprimé et lisse ainsi que la tête : son premier segment est presque plat, en triangle un peu plus long que large.

Long. : 0, 010.

Hab. le Brésil (Para). C. M.

Travaux à consulter sur la famille des Évanides.

Nees d’Esenbeck, Æ/ymenopt. Ichneum. affinia, 2 vol. in-8.

Dahlbom, Exercit. hymenopterol. part. 6.

Latreille , Sur le G. Pelecinus, Bullet. soc. phil. “LR

Serville, Aulacus patrati, Ann. soc. ent. t. II.

Illiger, in Rossi fauné Etruscd.

Westwood, Megalyra, in Griffith’s Anim. Kingdom.

—— Evania and some allied genera. Trans.

ent. soc. vol. III, p. 247.

Spinola , Sur le G. Pelecinus, Magasin de zoolo- gie, 1840.

Klug, ibid., Zeitschrift für Entomologie, t. III, D 1. Guérin, Zconographie du Règne animal , texte.

Erichson, Comptes rendus annuels, Archiv. für Naturgeschichte.

DES HYMÉNOPTÈRES. 547

LES CHALCIDITES.

Cette famille , qui a recu de Dalman le nom de Pte- romalini, et de M. Spinola celui de Diplolépaires , se compose d'un très-grand nombre d'insectes parasites , qui se font remarquer, en général, par leur très-petite taille et par leurs couleurs métalliques, souvent bril- lantes et quelquefois variées , leurs antennes coudées, leurs palpes courts et leurs ailes presque dépourvues de nervures. |

Ils ont la tête transversale, la face grande et souvent sillonnée en long pour loger le premier article des an- tennes. Ces dernières sont courtes, dans les femelles surtout, Souvent plus épaisses vers l'extrémité, et for- mées d’un assez pelit nombré d'arlicles qui varie de six à treize. Leur premier article est long et les derniers sont un peu repliés ; les trois derniers sont souvent très- rapprochés dans les deux sexes, ou même réunis en une seule masse. La lèvre supérieure est petite et sou- vent cachée ; les mandibules sont larges, cornées et armées de quelques dénts à l’éxtrémmité; les mâchoires sont allongées et terminées par un grand lobe (galea) ; les palpes maxillaires sont très-courts et plus où moins filiformes , composés de quatre articles ; dont le dernier est le plus long , le plus épais ét revêtu de soies longues et roides ; le menton est long et étroit et la lèvre 5e ter- mise par un lobe membraneux , grand et arrondi ; les palpes labiaux ont deux ou trois ärticles.

Le prothorax des Chalcidites est quelquefois très- court et quelquefois assez grand, en carré trans- versal ou triangulaire. L'écusson est ordinairement grand et arrondi. Les ailes de devant sont presque

548 HISTOIRE NATURELLE

dépourvues de nervures, ou n’en ont que des rudiments très-imparfaits : la seule nervure qui soit ordinairement marquée, est parallèle à la côte et s'étend sur la pre- mière moitié de l'aile, pour se réunir ensuite à la côte, le long de laquelle elle se continue pendant un court trajet et envoie ensuite un rameau court, plus épais à l’extrémité , et qui descend obliquerment vers le milieu de l'aile : ce rameau manque quelquefois (Æphelinus).

L'abdomen varie dans les différents groupes, et même d’un sexe à l’autre. Il se compose ordinairement de sept segments dans les mâles et de six dans les fe- melles ; les premiers de ces segments sont les plus grands, et quelquefois l'abdomen est pourvu d’un long et étroit pédicule, tandis que dans un grand nombre d'espèces il est presque sessile, ou du moins il paraît ainsi. La tarière des femelles est généralement cachée et de la longuear de l’abdomen ; elle est saillante, au contraire, et couchée le long du dos dans les Zeucos- pis, tout à fait libre dans les Callimome, où elle est très- ‘tongue. Elle est ordinairement droite et part de l'abdomen, à une grande distance de son extrémité, sous la face ventrale. Cette tarière ressemble tout à fait, pour lastructure, à celle des Ichneumonides. Elle se compose de deux valves, qui recouvrent ie corps de la tarière , lequel est canaliculé à sa face inférieure et renferme les deux soies ou spicules grêles, qui forment la tarière proprement dite.

Les pattes de devant sont généralement simples, tan- dis que celles de derrière ont parfois les cuisses renflées et dentées en dessous, et les jambes arquées pour s'ap- pliquer plus exactement sur les cuisses. Les pattes in- termédiaires ont quelquefois une forme remarquable ; leurs jambes sont épaisses et armées d’un long éperon

DES HYMÉNOPTÈRES. 549

denté en scie au côté interne : les tarses eux-mêmes sont larges. Ces tarses ont cinq et quelquefois quatre articles ; dans-ce dernier cas, la pelote située entre les crochets est grande. Il est à remarquer que le renfle- ment des pattes de derrière n’éntraîne pas , comme dans certains insectes, la faculté de sauter. Ainsi les Chalcis ne sautent pas, et, au contraire, de très-pctites es- pèces, à pattes grèles, sautent très-bien. C’est surtout parmi les Chalcidites à jambes intermédiaires armées d’un grand éperon , que la faculté de sauter est le plus développée , comme on le voit dans les Encyrtus. Indépendamment du nombre des segments de l’abdo- men qui diffère dans les mâles et dans les femelles, indépendamment de la forme des antennes et de celle de différentes parties du corps, les sexes se distinguent quelquefois par des modifications remarquables de certains organes. Ainsi, les mâles de quelques Euryto- miens ont les antennes noueuses et ornées de longs poils; les femelles des Cratomus ont la tête très-grande et beaucoup plus large que le thorax ; les Chiropachus ont les cuisses postérieures des mâles et les cuisses an- térieures des femelles , renflées ; les Cerocephala ont la tête surmontée de trois cornes dans les mâles. Dans d’autres (Mesopolobus Westw.), les palpes maxillaires des mâles sont fourchus, ce qui est dù au prolongement de leur troisième article; les Platymesopus Westw. ont les jambes intermédiaires des mâles élargies. Les antennes sont irès-ramifiées dans les mâles de quelques groupes ( Eulophus et autres) ; ainsi, il y a des antennes à deux, à trois, à quatre, à cinq, à six et mème à sept branches. Les palpes maxillaires des Pachylarthrus mâles se terminent par un article grand et globuleux , ce qui arrive aussi quelquefois aux palpes labiaux, en

550 HISTOIRE NATURELLE

même temps qu'aux maxillaires. Quelques espèces de Piéromaliens et d'Encyrtiens sont aptères; tel est sur- tout le cas des femelles de T'heocolax Westw. , ou de Cerocephala Walker.

Une disposition très-remarquable des espèces aptères, c'est de se montrer quelquefois pourvues d'ailes. On en a déjà des exempies dans quelques genres d'Hémi- ptères. M. Westwood, de son côté, cite une espèce de Chalcidites, le Choreius ineptus ( Encyrtus ineptus Da'mar), qui, biea qu'ordinairement dépourvu d’ailes, s'est montré à lui en grande quantité avec des ailes, pendant lauiomne chaud de 1835. C’est un ças de re- tour à l’état normal.

Les Chalcidites sont parasites, c’est-à-dire qu'elles passent les premiers temps de leur vie dans le eorps d’autres insectes, et même dans leurs œufs. Ce dernier fait est rappelé par le nom du Pteromalus ovulorum, ; mais, le plus ordinairement, c'est dans les larves ou dans les nymphes d'autres insectes que se développent les Chalcidites. Ces petits parasites s’attaquent surtout aux Lépidoptères , mais ils ne ménagent pas pour eela certaines espèces des autres ordres. Ainsi le Perilam- pus micans a loujours été rencontré par Dalman sur des poteaux creusés par le ZLyctus canaliculatus et l’isier picipes, et M. Westwood a trouvé le Perilam pus agustus sur des pieux perforès par les {robium. Le €hiropachus quadrum vit aux dépens de la larve de l’'ylesinus oleiperda, suivant M. de Fonscolombe , et sur celle des Zylurgus ; le Ch. pulchellus attaque la larve, de l//ylurgus piniperda. L'Eulophus chryso- melæ Nees( Pteromalus gallarum Fons. ) est sorti de la nymphe d’une Chrysomèle, d'après M, de Fonsco- lombe, et le Pieromalus galerucæ des œufs du Ga-

DES HYMÉNOPTÈRES. 551

leruca Calmariensis. L’Endomychus coccineus a fourni une espèce du même genre, et le Coccinella 7-punc- tata a donné à Audouin l'Encyrtus flaminius Dalm. M. Nees d'Esenbeck a vu sortir deux individus de l'Eupelmus annulatus de la nymphe du Cryptocepha- lus 12-punctatus. Enfin, le Pteromalus curculionoides (Bouché) se nourrit de la larve du Gymneætron villo- sulus.

Voilà pour les Coléoptères. Parmi les Hémiptères, les Coccus sont attaqués par certaines espèces d'£n- cyrtus que M. Westwood a nommées à cause de cela Coccophagus. L’Aplhis graminis sert de nourriture au Pieromalus Aphidis ; d'autres Æphis ont donné à Au- douin des individus de #esosela elongata Walk. ; d'autres à M. Westwood des individus de lAgonio- neurus subflavescens.

Parmi les Hyménoptères, l’Abeille maçonne est ar- rêtée dans son développement par le Prceromalus Æpum, qui vit en socièté dans les nids de ce insecte (De Geer, Mém. t. Il, pl. 30, fig. 29, 31). L’£umenes coarctata est attaqué par l'Encyrtus varicornis ; M. Nees d'Esenbeck (Zchn. ads. 1}, 219) a vu sortirune nichée de cette petite Chalcidite d’une cellule du nid d'un de ces Hyménoptères. L'Æpipone nidulans, ou Guêpe cartonnière d Amérique , est attaqué par une espèce de Chalcis , que Réaumur regardait comme la femelle de cette Guëêpe ( Réaumur, Mém. 1. VI, pi. 20, fig. 2, pi. 21, fig. 3). M. Wesiwood à vu à différentes re- prises le Â/onodontomerus obsoletus pénétrant dans les galeries creusées par des Osmies, et cherchant évi- demment à pondre dans les nids de ces Hyménoptères. M. de Fonscolombe a observé de son côté le même fait. M. Westwood cite en outre une espèce encore iné-

552 HISTOIRE NATURELLE

dite qui, suivant Audouin, vit dans les nids des Ody- nerus, des Ænthophora et des Osmia. Le mâle a les antennes les plus singulières et de très-petits rudiments d'ailes, en sorte qu'il ne peut quitter le nid; mais la femelle étant ailée , va déposer ses œufs dans d’autres cellules (Westw., odern. classif. I, 160). Les larves d'une espèce de Braconide, le Microgaster liparidis, parasites elles-mêmes, sont attaquées par celles de l’Eu- rytoma plumata, et celles, parasites encore, du Rogas linearis , autre Braconide, nourrissent de leur propre substance les larves du Pteromalus Braco- nidis.

Le ZLeucospis dorsigera, suivant Latreille, pond dans le nid des Abeilles maçonnes, et le ZL. gigas dans le nid des Guêpes. D’après les observations com- mupiquées à M. Westwood par M. de Saint-Fargeau, lorsqu'une femelle de Zeucospis veut pondre, elle s’é- lève sur le bout des tarses, et peu à peu elle déplace sa tarière et la fait passer entre son corps et ses pattes, de manière à la laisser pénétrer dans le nid de l’insecte qu’elle a choisi pour l'éducation de ses petits. (Westw. Modern. classif. 1.1, p. 16%.)

Les D'ptères ont aussi des ennemis parmi les Chal- cidites. Ainsi les larves des Syrphus Ribesii et balteatus nourrissent celles de l'£Eupelmus (Ceraphron ) syrphi. Certains Diptères qui attaquent le blé servent aux dé- veloppements du Pteromalus micans. Les larves des Cécidomyes, qui forment des galles, sont attaquées par certains Æulophus , tels que les Cecidomyanus et Ericæ. Les nymphes de Ja Mouche domestique nour- rissent les larves du Spalangia nigra, qui en dévorent les intestins, etc. (Westw. loc. cit.)

Les loges à œufs des Mantes, les capsules ovigères

2

DES HYMEÉNOPTÈRES. 553

des Blattes, sont également attaquées par des Chalci- dites. (Westw. loc. cit.)

Ainsi que dans les autres familles de parasites, les diverses espèces d’un même genre , parmi les Chal- cidites, sattaquent à des insectes bien différents. Ainsi, le Chalcis xanthostigma a ëtè obtenu d’une nymphe d’Aylotoma ; le Flavipes, de celle d'un Lépi- doptère, par M. de Fonscolombe, et lÆnnulata, de celle de diverses Phalènes d'Amérique, par M. Pflug ; V_Albicrus, de la nymphe de l'Euplæa chrysippus, par M. Klug.M. Wesiwood a vu sortir vingt et un indi- vidus d'une autre espèce, de la nymphe d'un £uplæa des Indes orientales (7rans. ent. Soc. t. IT, p. 5). Le Chalcis amæna est sorti, suivant Say, de la nym- phe d’un Lépidoptère du genre Zhecla et le Chalcis minuta, suivant M. Giorna, de la nymphe du Zy- gæna filipendulæ. Au contraire , le C. pyramidea se développe dans le nid de l'Epipone nidulans.

Quelques espèces de Chalcidites déposent leurs œufs dans les galles produites par les Cecidomya, les Cynips et autres; ce sont surtout celles qui ont une longue tarière, telles que les Callimome. Les larves qui sortent de ces œufs se nourrissent des larves renfermées dans les galles où les œufs ont été déposés. D’autres espèces , à tarière courte, telles que l'Eulophus nemati, pondent dans les galles du Vematus gallicola. C’est surtout à l'intérieur du corps de leurs victimes que vivent nos Chalcidites parasites. Le Pteromalus puparum subit toutes ses transformations dans le corps des chenilles et des chrysalides de certains Papillons, où il vit en so- ciété. I! arrive quelquefois que des nichées tout entières de ces petits parasites sont composées de mâles ou de femelles, mais dans d’autres cas on y trouve les deux

554 HISTOIRE NATURELLE

sexes; en sorte qu'il ny a pas lieu de supposer que chaque femelle ne puisse produire que des individus d'un même sexe ( Westw. loc. cit. p, 161). Il sort quelquefois jusqu'à mille individus , suivant Dalman, du corps d’une seule chenille, tant est grande la fé- condité de ces petits insectes. Dans certains cas, c’est à l'état parfait qu'ils sortent du corps des larves ou des chrysalides qui les ont nourris; mais il arrive aussi qu'ils abandonnent la chenille avant de se transformer en nymphes, et qu'ils se fixent au corps même de la cuenille, ou aux feuilles qui en sont voisines, au moyen d'une substance agglutinante. Les différents auteurs qui ont cité des exemples de ce dernier cas sont men- tionnés par M. Westwood ( p. 162).

Une des circonstances les plus singulières de la vie des parasites, nous est fournie par les Chalcidites, qui se développent dans le corps d’autres insectes eux- mêmes parasites. Nous avons déjà mentionné quelques espèces qui vivent aux dépens des Wicrogaster et des Rogas ; on en cite encore d'autres. Ainsi le Chryso- lampus suspensus va chercher, pour pondre, le corps de l'AÆpludius varius, qui lui-même est renfermé dans celui de lÆphis rosarum. Le Pteromalus omni- vorus S'altaque aux larves de l'£xorista larvarum , qui vivent elles-mêmes dans d'autres larves, ainsi que l'indique leur nom. Ce sont des parasites de pa- rasites, ou, en quelque sorte, des parasites du deuxième ordre.

Les larves des Chalcidites sont de très-petits vers dépourvus de pattes, le plus ordinairement d’une cou- leur blanchâtre et d’une consistance charnue. Leur forme est ovale, allongée, avec l'extrémité postérieure amiucie et de légères traces d’articulations. Leur tête,

DES HYMÉNOPTÈRES. 555 suivant M. Bouché, est petite , à peu près sphérique et située à l'extrémité du corps la plus grosse; elle peut rentrer dans le premier anneau du thorax, qui est très- irrégulier et d’une forme variable. La face inférieure du corps présente deux tubercules par segment, qui sont les rudiments d'autant de pattes. Cette description est celle de la larve du Spalangia nigra. (Westw. loc. cit. p. 162.)

Les nymphes ne se renferment point en général dans un cocon ; mais certaines espèces, ainsi qu'on l’a vu plus baut. font entrer dans la construction de leur enveloppe, les débris mêmes des chenilles dans le corps desquelles elles ont vécu. Les espèces à longue tarière ont cet organe couché sur le dos pendant l’état de nymphe, comme cela arrive dans quelques groupes d'Ichneumonides et autres parasites; celles dont l’ab- domen est muni d'un étroit pédicule sont pliées en deux, d’après la remarque de M. Haliday.

A l’état parfait, les Chalcidites se trouvent en très- grand nombre sur les plantes de diverse nature, ce dont on peut se convaincre facilement en promerant un filet sur les feuilles et les fleurs, surtout dans les bois; mais, pour les observer et connaître leur manière de vivre, il faut les obtenir en élevant des larves d'insectes, comme pour les autres parasites.

C'est à l’histoire des Chalcidites que paraît se ratta- cher celle de la caprification, procédé qui était autre- fois employé en Orient, au dire des voyageurs, et qui ne semble plus être en usage aujourd'hui. Ce pro- cédé consistait à placer sur les figuiers cultivés, des figues sauvages dont la maturité était accélérée par la piqûre de certaines Chalcidites , que l’on rapporte au geure Zlastophaga, et que Linné a décrites sous le

556 HISTOIRE NATURELLE

nom de Cynips psenes. Ces insectes , en s'introduisant dans les figues cultivées , y transportaient avec eux la poussière fécondante, sans laquelle les figues n'auraient point mûri , ou du moins auraient müri plus tard. Ce- pendant les botanistes donnent une explication beau- coup plus simple eten même temps beaucoup plus ra- tionnelle de ce fait. Ils attribuent à la piqüre même de l'insecte la maturation plus prompte du fruit (Voyez Westw. Modern classif. I, 165, et un mémoire du même auteur sur la caprification, dans les 7rans.de la Sec. Entom. de Londres , t. I, p. 214). Quoi qu'il en soit, la présence de Chalcidites dans l’intérieur des figues n’est pas pas encore un fait expliqué. On pré- tend bien y avoir vu leurs larves, et par conséquent elles s'y développeraient ; mais il n'est pas probable que ce soit la figue elle-même qui fournisse à leur alimen- tation. Dans ce cas, quelles sont les larves d'insectes aux dépens desquelles les Chalcidites vivent en parasites ? C’est ce qu'il n’est pas possible de dire aujourd'hui, attendu que les observations nous manquent complé- tement. Il est permis, toutefois, de supposer que les larves observées dans les figues, n'étaient pas toutes des larves de Chalcidites, et que l’on a pu y trouver à la fois les parasites et leurs victimes.

Classification des C halcidites.

Cette classification est encore assez peu arrêtée, car les Chalcidites ont à peine été étudiées et leur histoire est aujourd hui, pour ainsi dire, une science tout an- glaise.Lescollectionsd'insectesdecette famillen’existent presque qu'en Angleterre, et la seule réunion vrai- ment nombreuse de Chalcidites que nous ayons eue en France, était due à la patience et aux recherches

DES HYMENOPTÈRES. 557

assidues du voyageur Carcel; mais elle a passé le’dé- troit après la mort prématurée de ce naturaliste, qui n’est pas même cité dans les écrits des auteurs anglais. MM. Walker, Haliday, Westwood, ontsurtout contri- bué à faire connaître les Chalcidites, et le premier seul de ces trois auteurs a entrepris la description de leurs nombreuses espèces. De son côté, M. Spinola avait, longtemps auparavant, abordé l'étude des principaux groupes de cette famille, à laquelle le Suédois Dal- man a le premier attaché son nom.

Nous suivrons ici la classification proposée récem- ment par M. Walker dans le catalogue des Chalcidites de la collection du British Museum, intitulé List of Chalcidites , in-12 , 1846. Le nombre des divisions pri- maires ou des familles y est porté à onze par M. Wal- ker. Ce sont :

1° Les Leucospidiens , qui se reconnaissent à leurs ailes de devant pliées en long pendant le repos, à leur prothorax grand, en carré transversal , à la tarière des femelles qui remonte sur le dos, et à leurs cuisses postérieures renflées et dentées en dessous.

2° Les Chalcidiens, qui ont la tarière située sous l'abdomen, de même que toutes les divisions suivantes. Les cuisses et les hanches de derrière sont grandes, et ies jambes postérieures arquées. La nervure médiane des ailes de devant est courte et quelquefois bifurquée. Le prothorax est en carrèë transversal, comme dans les Leucospidiens.

3° Les Eurytomiens, qui ont aussi le dos du pro- thorax grand et en carré transversal ; mais leurs cuisses postérieures sont simples et leurs jambes de derrière peu arquées. Les antennes des mâles ont un article de æmoins que celles des femelles , qui en cempient douze;

558 HISTOIRE NATURELLE

les premières sont sétacées, les autres en massue. L’abdomen est formé de sept segments, et là tarière est un peu saillante.

&° Les T'horymiens, qui ressemblent aux Euryto- miens par le développement des pièces de leur thorax, par celui de leur abdomen, etc. ; mais la nervure stig- matique des ailes antérieures est très-courte, arquée, avec l'extrémité fourchue et sa branche inférieuré al- lant gagner le stigma.

5° Les Æucharidiens, qui se reconhaissent à leurs antennes petites, composées d'articles courts et serrés, quelquefois flabellées ; au grand développement de leur mésothorax , qui est très-renflé ou convexe ; et à leur écusson renflé, souvent épineux et envoyant au- dessus de l'abdomen des prolongements plus ou moins remarquables. Les pattes sont grêles et l'abdomen est de forme variable.

6° Les Ægaoniens, qui se font remarquer par la présence d’une fossette occipitale, derrière la région des antennes, par la nervure stigmatique longue et oblique des ailes de devant, et par leurs cuisses anté- rieures et postérieures renflées et comprimées, au moins dans quelques-uns des groupes de cette division.

7° Les Spalangiens, qui ont la tête plus longue que large, les antennes insérées prés de la bouche, le dos du prothorax plus étroit en avant. Les pattes sont simples. Dans certaines espèces ( T’eocolax), les ailes sont nulles ou rudimentaires, et alors les segménts alifères du thorax sont moins développés.

8° Les Pitéromaliens, qui ont la tête et le thorax velus et la première de ces deux régions du corps courte, transversale et quelquefois plus large que le thorax dans les mâles. Les antennes ont le plus sou-

DES HYMÉNOPTÈRES. 559 vent treize articles, quelquefois douze, et très-rare- ment onze. Elles sont presque toujours filiforimes dans les mâles et en massue dans les femelles. L’abdomen est tantôt pédiculé et tan!ôt sessile, plat en dessus, cylin- drique, linéaire ou en spaiuie dans les mâles , ovale et presque linéaire dans les femelles et quelquefois ter- miné en pointe. La tarière est rarement saillante. Les jambes sont droites et armées d’épines à l'extrémité, et quelquefois élargies dans les mâles.

9° Les Eupelmiens, appelés d'abord Cléonymiens par M. Waiker. Cette division parait fondée sur la longueur des jambes intermédiaires et sur la forme du premier article des tarses de la même paire, qui est très-grand et velu en dessous.

10° Les Æncyrtiens, qui ont le dos du prothorax peu développé, plus ou moins rétréci en avant, les an- tennes composées de plus de huit articles, et les jambes intermédiaires armées d’un fort éperon.

11° Les Æulophiens, qui ont aussi le dos du pro- thorax peu développé , plus ou moins étroit en avant, les antennes composées de huit articles au plus et quel- quefois flabellées ou branchues , et les tarses formés de trois ou quatre articles seulement.

1" Division des Chalcidites. — Les Zeucospidiens. GENRE LEUCOSPIS Fabricius.

Ce groupe remarquable , qui forme presque à lui seul la division des Leucospidiens, renferme les plus grandes es- pèces de Chalcidites, et offre cette disposition singulière d’avoir la tarière placée, dans le repos, sur le dos de l'abdomen. Il est difficile au premier abord, comme le fait remarquer M. Wesitwood (£nt. Mag. 11, 212), de se figurer comment peut fonctionner cet organe; mais lors-

560 HISTOIRE NATURELLE

qu’on songe à son extrême flexibilité dans d’autres insectes et à la puissance des muscles qui sont fixés à sa base, la dif- ficulté disparaît bientôt. En outre, les segments de l’ab- domen sont eux-mêmes susceptibles d’une grande exten- sion, au moyen de la membrane qui les réunit. Cet abdomen jouit, suivant la remarque de Jurine, dans l'articulation des deux premiers segments, d’un mouvement particulier de flexion et même de demi-rotation. Il est à remarquer, en outre, que dans un groupe d’assez grande taille de la fa- mille des Cynipiens, les Zbalia, la tarière des femelles est placée de la même manière. Ces deux groupes d’/balia et de ZLeucospis sont les seuls , parmi les Hyménoptères, qui offrent cette curieuse disposition, du moins à l’état parfait.

L'aspect des Zeucospis est semblable à celui des Guépes, leurs ailes sont pliées en long comme dans ces dernières et leur lèvre allongée et en cœur établissent, comme le fait remarquer M. Westwood (loc. cit.), des rapports remar- quables entre ces deux groupes d'insectes.

Les antennes des Leucospis sont semblables dans les deux sexes et composées de quatorze articles; elles ont un peu la forme d’une massue et sont insérées au milieu du front, qui est muni d’une fossette pour recevoir leur premier article (Scapus). Ges antennes sont un peu cour- bées, à partir du deuxième article; le premier est allongé, le deuxième court et cyathiforme, le troisième allongé et un peu cyathiforme ; les articles 4-11 sont plus larges et plus courts et les deux derniers très-petits.

Les pattes sont grêles, à l’exception des deux postérieures, dont les hanches sont grandes, avec l’angle interne denté en scie ; les cuisses postérieures sont très-renflées, ovalaires, convexes en dehors , planes en dedans et armées en dessous de nombreuses dentelures, qui peuvent servir à l’établisse- ment de plusieurs divisions dans ce groupe, suivant la re- marque de M. Westwood. Les jambes de derrière sont très- arquées, canaliculées en dessous , avec l'extrémité prolongée en épine. Tous les tarses sont ciliés en dessous, avec le

DES HYMÉNOPTÈRES. 561

premier article allongé ; leurs crochets sont arqués et den- telés à la base seulement ; la pelote est très-petite.

Les ailes de devant ont un assez grand nombre de ner- vures, et ce caractère leur est commun avec les genres de la division des Chalcidiens.

La tête est courte et large, un peu plus étroite que le thorax. Celui-ci est ovale, avec le dos du prothorax grand et celui du mésothorax plus grand encore et formé d’un seul lobe. L’écusson est grand, semi-circulaire.

L’abdomen est sessile, en ovale allongé, plus comprimé dans les femelles que dans les mâles. Dans ces derniers le premier segment est grand et le deuxième plus grand encore et occupant presque toute la longueur du reste de l'abdomen. Dans les femelles Le dos de l’abdomen est creusé d’un canal pour recevoir la tarière, et le deuxième segment est presque entièrement caché par le premier qui est grand ; le sixième et dernier est très-grand et remonte sur le précédent.

Les Leucospis sont assez nombreux en espèces et se ren- contrent plus particulièrement dans le midi de l'Europe, dans le nord de l'Afrique et en Orient. La pl. 38 représente sous les n° 1 et 2 Les deux sexes d’une des plus grandes es- pèces d'Europe, le L. gigas, Fab. (1).

Genre MARRES aller. (Entomologist, p. 217.)

La forine des pattes et la disposition des nervures des ailes sont comme dans les Zeucospis. Les cuisses postérieures sont armées de quatorze dents en dessous. L’abdomen est sessile. Le thorax est ovale, avec le prothorax grand , trans- versal, rétréci en avant et le métathorax court, transversal. Le front est armé de deux cornes.

(1) Voir, dans l’ouvrage de M. Westwood ( Modern classif. IT, 164), la liste des documents à consulter au sujet des Zeuco- ‘spis , et y substituer le Zeitschrift der Eniomologie de M. Ger- mar, au lieu de la deuxième partie, non publiée, du Jahrbü- cher de M. Kiug.

HYMENOPTÈRES , TOME IV. 85

562 HISTOIRE NATURELLE

Les antennes sont presque filiformes, plus courtes que le thorax, avec le premier article long, presque linéaire, le deuxième presque sphérique , le troisième très-petit, les articles 4-13 de plus en plus courts.

Une seule espèce , exotique.

Obs. Il n’est rien dit dela tarière. Est-elle située comme dans les Leucospis? Dans le cas contraire, elle offrirait un caractère distinctif des plus remarquables, au moins pour les femelles.

9e Division des Chalcidites. — Les Chalcidiens. GExRE SMIERA Spinola. (Annal. Mus. XVI, 151.) SYN. Chalcis Fab. etc.

Les antennes ont 13 articles dans les deux sexes et sont insérées au milieu du front. Elles sont fusiformes ou filifonnes dans les mâles, en massue dans les femelles. Un sillon du front sert à loger leur premier article, qui est long. Le deuxième article est court, le troisième à peine visible, le quatrième allongé, les articles 5-10 sont de plus en plus courts ; la massue est ovale et formée de trois articles.

Les pattes sont armées d’une épine longue et forte, si- tuée à l’extrémité des jambes. Les crochets des tarses sont allongés, un peu arqués et la pelote est petite. Les cuisses et hanches de derrière sont grandes, les premières sont ova- laires et armées en dessous de plusieurs dents, dont la pre- mière est très-forte ; les jambes de derrière sont arquées et canaliculées en dessous.

Le premier segment de l’abdomen est très-grand, tandis que les autres sont très-courts. La tarière est presque en- tièrement cachée par une lame sous-abdominale.

Ce groupe est assez nombreux en espèces, dont plusieurs sont propres à l'Amérique.

Ici se rapporte le Chalcis clavipes Fab., représenté sous le n° 3 de la PI. 38.

DES HYMÉNOPTÈRES. 563

Genre CHALCITELLA estw. (Proceed, z00l. soc, 1835, 70.) À

Les antennes sont insérées près de la bouche, et ont douze ou treize-articles, dont le deuxième est court, les articles 3-9 plus grands, très-rapprochés, les trois ou quatre dér- niers forment une massue en cône allongé.

Les cuisses intermédiaires sont grêles à la base et un peu renflées à l'extrémité; les hanches postérieures épaisses, allongées ; les cuisses postérieures très-grandes et armées de sept dents en dessous.

Le métathorax est très-déclive et le pédicule de l’abdo- men long, grêle et cylindrique.

Une seule espèce, exotique.

Genre EPITRANUS alker. (Ent. Mag. 11, 26.)

Les antennes ont 14 articles. Elles sont presque fusifor- mes, plus courtes que la moitié du corps, rapprochées à la base et insérées auprès de la bouche. Leur premier article est très-long et dépasse la moitié du //agellum en longueur; le deuxième est court, le troisième très-petit ; les articles 4-15 sont presque égaux ; la massue de trois articles est co-

nique et plus courte, plus étroite, que les articles 10 etai.

Les pattes ont les cuisses en massue et celles de derrière armées en dessous d’une série d’épines dont la première est la plus forte, Les quatre jambes de devant sont armées d’une épine, longue; forte et arquée. Les crochets des tarses sont petits ainsi que la pelote.

Les ailes sont courtes, avec les nervures peu distinctes.

Le pédicule de l'abdomen est linéaire et plus long que la moitié de l’abdomen. Le premier seoment est très-grand et prolongé presque jusqu’à l'extrémité ; les segments suivants sont très-courts. La tarière est cachée.

Espèces exotiques, peu nombreuses.

564 HISTOIRE NATURELLE

} Gexre CHALCIS Fabricius.

Antennes de treize articles, plus ou moins fusiformes et insérées au milieu du front. Leur premier article est long; les articles 4-10 sont épais, presque égaux ; la massue de trois articles, est plus courte que les deux articles qui la précèdent.

Les pattes offrent une grande épine arquée à l’extrémité des jambes de devant et une autre, plus courte et plus grêle, aux jambes intermédiaires. Les pattes postérieures sont dis- posées comane dans les Smieru.

Le premier segment de l'abdomen occupe la moitié de . la longueur de cette partie du corps. Son pédicule, très- court, est ce qui distingue surtout les Chalcis des Smiera.

Espèces assez nombreuses , les unes indigènes, les autres exotiques.

GExre PHASGONOPHORA 7Testwood. (Anim, kingd. XV, 432, pl. 66, fig. 2.)

Ce groupe est voisin de celui de Cleonymus, mais il en diffère parce qu'il a la tarière aussi longue que l'abdomen ; celui-ci est presque sessile; les antennes sont plus minces pour le sexe; les trochanters postérieurs sont allongés, les cuisses comprimées, ovales.

Une seule espèce.

GExre CONURA Spinola. (Ann. Mus. XVII.)

Ce groupe a les antennes filiformes et composés d'articles plus longs que larges. L’écusson est renflé. L’abdomen est sessile, avec les deux derniers segments formant une sorte de queue presque aussi longue que le reste de l’abdomen. Le premier arceau ventral forme en dessous une très-forte saillie comprimée. Les cuisses postérieures sont renflées, dentées en dessous et les jambes arquées,

DES HYMÉNOPTÈRES. 565 Le Conura Bicocor. (PL. 38, fig. 4.)

Punctata, nigra, abdominis dimidio posteriori et an- tennarum apice rubris, alis semi-rufis.

Il est noir, avec la moitié postérieure de l’abdomen et le bout des antennes rouges , ainsi que le devant des jambes intermé- diaires. Les ailes sont rousses dans leur première moitié. La tête et le thorax sont très-fortement ponctués. L'écusson offre en ar- rière une saillie légérement bifide.

Longueur : 0,010.

Hab. la Guyane, Leprieur ; le Brésil, Aug. Saint-Hilaire, C. M.

GEexre HALTICELLA Spinola. (Annal. Mus. XVII, 148.) Syx. Hockeria Walker. (Ent. Mag. I, 21.)

Le pédicule de l’abdomen court, les antennes insérées auprès de la bouche, les jambes intermédiaires pointues à l'extrémité , tels sont les caractères saillants de ce groupe.

Les antennes ont treize articles ; elles sont presque fusi- formes dans les mâles et un peu en massue dans les femelles.

Espèces peu nombreuses , les unes indigènes, les autres

exotiques. Genre DIRHINUS Dalman. (Act. de Stockholm. 1820.)

Ce groupe offre un caractère remarquable dans la forme de la tête qui est grande , beaucoup plus longue que large, et armée entre les yeux de deux tubercules larges, obtus et dentés en scie; la tête se prolonge en arrière sous le pro- thorax. Les antennes sont de treize articles, un peu en massue et striées en long, leur premier article est long et le dernier très-petit et à peine visible. Les cuisses posté- rieures sont dentées en dessous conime dans tous les groupes précédents ; on ne connaît pas les femelles.

Deux espèces connues, l’une d'Europe et l’autre des Indes orientales.

566 HISTOIRE NATURELLE Genre NOTASPIS Falker. (Ent. Mag. IT, 21.)

Le pédicule de l’abdomen court, les antennes insérées auprès de la bouche, les jambes du milieu non terminées en pointe et les tarses postérieurs épais; tels sont les carac- tères propres à ce groupe, dont l’écusson se prolonge en pointe jusqu’au delà de la base de l'abdomen.

Les antennes ont treize articles et sont presque en massue , avec l'extrémité en pointe; leur premier article est plus long que le tiers de l'antenne entière et la massue plus longue que les deux articles précédents. 6

Les cuisses postérieures ne sont point dentées.

Une seule espèce connue, des Antilles.

GENRE AGAMERION ZZaliday . (Trans. Ent. Soc. III, 298). Syx. Miscogaster Walk. (Mon. Chal.)

Les antennes sont insérées au-dessous des yeux et au-dessus du chaperon : elles sont écartées; le premier article forme les déux tiers de leur longueur; les autres sont serrés, oblongs ; le deuxième article est très-court, le quatrième plus grand que lui; la massue est pointue, à peine plus longue que la moitié du dixième article,

L'abdomen, dont le pédicule est très-court, est ovale, déprimé, plus court que le thorax et un peu plus étroit que lui. Le deuxième segment est de moitié plus long que le troi- sième; celui-ci et les suivants sont presque égaux.

Les cuisses sont fortes, les postérieures renflées. avec le bord inférieur légèrement dentelé vers l'extrémité. Les jambes postérieures sont fortes ; à peu près droites et armées de deux grands éperons.

Une seule espèce : Mise. gelo. (Mon. Chalc. IT, 27.)

3° Division des Chalcidites. — Les Eurytomiens. Genre EURYTOMA Zlliger. (In Rossi Fauna Etrusca.)

Les antennes se composent de 11 articles dans les mâles

DES HYMÉNOPTÈRES. 567

et de 12 dans les femelles, Elles sont sétacées dans les pre- miers, ornées de verticilles de poils, et ont le premier ar- ticle allongé, le 2° court , le 3° et le 4° très-courts, le 5e et le 6° écartés et diminuant successivement de largeur; dans les femelles, les antennes sont velues, presque monili- formes et en massue. La tête est grande ; les palpes maxil- laires ont 4 articles. Le thorax est élevé et l’abdomen com- primé. Ce groupe renferme un assez grand nombre d’es- pèces.

GEXRE SYSTOLE Yalker. (Ent. Mag. I, 22.)

Les antennes ont 12 articles dans les deux sexes ; elles sont courtes, presque moniliformes , en massue et pointues à l'extrémité. La tête est grande, le thorax convexe et l'abdomen court, cylindrique. Ce groupe ne renferme qu’une seule espèce.

GENRE ISOSOMA YJalker. (Ent. Mag. 1, 14.)

Ce groupe a les antennes composées de 11 articles dans les mâles, où elles sont velues et filiformes, et de 12 ar- ticles dans les femelles, où elles sont velues aussi, mais presque moniliformes et en massue. La tête est de grosseur moyenne ; les palpes maxillaires ont 4 articles. Le thorax est convexe et l'abdomen cylindrique. Ce groupe renferme une vingtaine d'espèces.

Genre DECATOMA Spinola. (Ann. Mus. XVII, 151.)

Les antennes se composent de 11 articles dans les mâles et de 12 dans les femelles; elles sont velues et presque en massue dans les premiers, velues aussi et tout à fait en massue dans les dernières. La tête est de grosseur moyenne ; les palpes maxillaires ont 3 articles. Le thorax est élevé et cylindrique, et l’abdomen comprimé. Les espèces de ce

groupe sont peu nombreuses.

GENRE EPIMACRUS 7falk. (Ent. Mag. I, 368.)

Les antennes sont insérées au bas du front ; elles sont en

568 HISTOIRE NATURELLE

massue et se composent de 11 articles, dont le premier est long, plus gros vers l'extrémité ; les deux suivants sont allongés, cyathiformes , les suivants presque ronds, dimi- nuant de longueur; la massue est tri-articulée.

La tête est assez grande et plus large que le thorax. Celui-ci est en ovale allongé, avec le prothorax étroit, le dos du mésothorax petit et le métathorax grand. L’ab- domnen est allongé, pétiolé, déprimé en dessus, caréné en dessous, avec le 2° segment grand et la tarière saillante. Les cuisses et surtout les postérieures, sont renflées, les jambes droites , plus épaisses à l’extrémité et épineuses.

Une seule espèce , indigène.

ke Division des Chalcidites. — Les 7’ horymiens.

GENRE MEGASTIGMUS Daiman. (Walk. Ent. Mag. I, 116.)

Les antennes sont presque en massue et velues ; leur pre- mier article est long, le deuxième court et en forme de coupe , le troisième très-court , le quatrième et les suivants jusqu’au dixième sont de plus en plus courts , et les trois derniers très-rapprochés.

Les pattes sont égales entre elles pour la grosseur.

Le thorax est convexe ; le dos du prothorax allongé, soit rétréci en avant, soit presque carré ; l’écusson est convexe.

L’abdomen est allongé, convexe , pédiculé dans les males , sessile daus les femelles ; la tarière est saillante.

Ce groupe se compose d’un petit nombre d'espèces.

GENRE PALMON Dalman. Syx. Priomerus Waïker. (Ent. Mag. 1, 118.)

La massue des antennes est beaucoup plus large que les articles qui la précèdent.

Les hanches et les cuisses postérieures sont longues et renflées : celles-ci sont dentées en dessous ; les jambes L # térieures sont arquées.

DES HYMÉNOPTERES. 869 L’abdomen est subpétiolé, avec la tarière saillante.

Ce groupe ne renferme que deux espèces , l’une indigène et l’autre exotique.

Genre THORYMUS Daliman. (Act. de Stockholm. 1820. —, Walk. Ent. Mag. 1, 118.)

La massue des antennes est beaucoup plus courte que les deux articles qui la précèdent et pointue.

Les cuisses postérieures sont renflées et dentées en dessous, et se rétrécissent brusquement à l'extrémité.

L’abdomen est sessile et la tarière saillante.

La nervure stigmatique est plus longue que dans les Callimome et forme un angle plus aigu avec la continuation de la nervure sous-costale.

Ce groupe ne renferme que deux espèces, l’une indigène et l’autre exotique.

Genre MONODONTOMERUS F'alker. (Ent. Mag. IL, 157.)

Les mâles ne paraissent pas connus. Les femelles ont les antennes formées de treize articles en massue, plus courtes que le thorax, avec le premier article grêle, le deuxième cyathiforme, médiocre; le troisième très-petit; les articles 4-10 égaux, presque carrés, rapprochés; la massue est ovale, plus courte que les deux articles qui la précèdent.

Les hanches et les cuisses postérieures sont grandes; ces dernières ont une dent en dessous vers l'extrémité.

Le thorax est allongé, convexe ; le dos du prothorax est grand, presque carré; le dos du mésothorax et les parapsides sont très-grands; l’écusson est grand, en ovale allongé ; le métathorax est médiocre.

L’abdomen est sessile, comprimé, a peu près de la lon- gueur du thorax, avec le premier segment grand et les suivants plus courts. La tarière est saillante.

Ce groupe se compose d’un petit nombre d'espèces.

570 HISTOIRE NATURELLE

GENRE DIOMORUS 7YF'alker. (Ent. Mag. IT, 159.)

Antennes presque filiformes, insérées au milieu du front, etdetreizearticles dontle premier estgrèle, le deuxièmepetit, cyathiforme, le troisième très-petit, les articles 4-10 rappro- chés, presque égaux, la massue conique, plus courte que les deux articles précédents.

Les pattes sont grêles , presque égales ; les cuisses posté- rieures ont une dent en dessous vers l'extrémité. Les jambes sont épineuses au bout; les crochets et la pelote sont petits.

La nervure du milieu des ailes de devant est très-courte, et presque fourchue à l'extrémité.

Le thorax est en ovale allongé, convexe. Le prothorax est médiocre, plus étroit à l’extrémité. Le métathorax est petit.

L’abdomen est en ovale allongé, sessile, un peu com- primé, de la longueur du thorax, avec le premier segment long et la tarière saillante.

Ce groupe se compose d’une seule espèce.

Gexrs CALLIMOME Spinola. (Ann. Mus. XVII, 148. — Walk. Ent, Mag. I, 158.)

Ce groupe diffère des Megastigmus par son prothorax court et par l’abdomen des mâles, qui est sessile ; les an- tennes sont plus ou moins en massue; le thorax est renflé ; la tarière est plus où moins saillante, Les pattes sont à peu près égales entre elles. Le premier segment de l'abdomen est long et passe au-dessus du deuxième de manière à at- teindre la base du troisième, mais son extrémité est libre.

Les espèces de ce groupe sont nombreuses. Elles pondent leurs œufs dans les larves des Cynips et autres habitants des galles, qu’elles savent atteindre avec leur longue tarière. Réaumur, de Geer, Olivier, Latreille et M. Spinola ont pu- blié d’intéressantes remarques sur leurs habitudes et sur leur structure.

DES HYMÉNOPTÈRES. 571

Genre ORMYRUS Festwood. (Lond. and. Edinb. philos. Magas. 3° série, p. 127. — aller, Ent. Mag. 1, 139.)

Antennes de treize articles : celles des mâles en massue, le premier article long , le deuxième court, les deux suivants très-courts, les articles 5-10 cyathiformes, les articles 11-13 rapprochés et formant une massue tronquée obliquement. Les antennes des femelles ont le deuxième article eyathi- forme, les articles 5-10 de plus en plus courts, les articles 11-13 formant une massue ovale et aussi longue que les deux précédents.

Les jambes postérieures sont arquées.

Les ailes sont velues.

Le thorax est renflé, avec le prothorax court et l’écusson renflé, ovale: son extrémité est pointue et prolongée sur la première région du métathorax ; la deuxième région de ce dernier est canaliculée. :

Ce groupe ne compte qu’un petit nombre d’espèces.

5° Division des Chalcidites. — Les Zucharidiens.

Gexre CHIROCERUS Latr. (Gener. Crust. et Ins, IV, 26.)

Ce groupe est remarquable à cause de ses antennes flabel- lées. Elles se composent de onze articles, donties deux pre- miers seuls sontsimples et le deuxième très-court. L’écusson est prolongé en arrière au-dessus de l'abdomen. Ce dernier a le premier segment grêle et aussi long que le reste de l’ab- domen. Les pattes sont grèles.

Un petit nombre d’espèces exotiques. L'une d'elles est figurée sous le n° 5 de la pl. 38.

GENRE EUCHARIS Zatreille, (Gen. Crust. et Ins. IV, 20.)

Ce groupe a les antennes presque moniliformes, insérées au milieu du front, de onze ou douze articles presque égaux, le premier et le troisième plus longs. Les ailes de devant ont la nervure stigmatique très-courte. Le prothorax est court

574 HISTOIRE NATURELLE

et étroit. L'écusson est grand, élevé, plus ou moins prolongé et quelquefois bifide. Le pédicule de l'abdomen est long et le deuxième segment très-prand, plus haut que long et fendu de mauière à cacher tous les segments suivants. La tarière elle-même est cachée. Les pattes sont gréles et les cuisses un peu en massue.

Quelques espèces , de différents pays.

GExre THORACANTHA Zatreille. (Regn. anim. V, p:297%

Ce groupe se compose d’une vingtaine au moins d’es- pèces exotiques, suivant M.Westwood. Leur écusson est très- développé et se prolonge au-dessus de l’abdomen, de ma- nière à cacher les ailes perdant le repos, comme dans les Scutellères, parmi les Hémiptères. Le prolongement thora- cique est simple et pointu.

Un petit nombre d’espèces exotiques. (Perty, Delect. anim. articul.)

GENRE GALEARIA. 1

Ce groupe diffère du précédent en ce que le prolonge- mentscutellaire du thorax est bifide. La tète est plate d’avant en arrière. Les antennes se composent de onze articles courts. Le premier segment de l’abdomen est court; le deuxième grand, comprimé, à profil presque carré et ca- chant tous les autres sesments. L’extrémité de la tarière dépasse un peu. Mâles inconnus.

Une seule espèce connue :

LE GaLEariA vioLACEA. (PI. 38, fig. 6.)

Nigro-cyanea, pedibus antennisque rufis.

D'un noir bleuâtre. avec les pattes et les antennes rousses, De légères stries arquées se remarquent sur le devant du thorax. Longueur : 0,005. Hab. l'Amérique méridionale ; d’'Orbigny. C. M. |

DES HYMÉNOPTÈRES. 573

Genre SCHIZASPIDIA ’estwood. (Proceed. z0ol. soc. 1835, 69.)

Les antennes sont courtes, épaisses, de treize articles, les articles 2 et 3 presque égaux, les articles 4-10 dentés en scie au côté interne, les trois derniers réunis en massue.

Le corpsest court, épais. L’écusson est grand, avancé en arrière sur l'abdomen et dépassant la première moitié de sa longueur, avec l'extrémité fourchue. L’abdomen est plan en dessus, pourvu d’un pédicule qui forme environ le tiers de sa longueur.

Une seule espèce, exotique.

Genre PERILAMPUS Zatreille,

Ce groupe a la tête très-grande, les antennes composées de treize articles, avec le premier long, le deuxième petit, le troisième très-petit, le quatrième grand, les articles 5-10 cyathiformes, les trois derniers formant une massue ova- laire, L’écusson est grand, pointu à l’extrémité et prolongé au-dessus de la base du métathorax. L’abdomen est subpé- tiolé, court, convexe, avec la tarière cachée.

Quelques espèces indigènes et exotiques,

Le PeriLampus cyaneus. (PI. 39, fig. 3.)

Cyaneus, abdomine levi, pedibus viridi-aureis, tarsis rufis.

11 est d’un bleu violet, avec les pattes d’un vert doré et les tarses roux. Le vertex et le thorax sont très-fortement ponctués.

Longueur : 0,005.

Hab. la Caroline; ancienne collection de Bosc. C. M.

GENRE PSILOGASTER Blanchard. (Hist. des Artic. II.)

Les antennes sont allongées, surtout dans les mâles, où le premier article est plus court que dans les femelles ; les deux derniers articles forment une espèce de petite mas- sue dans les femelles ; il y en a onze en tout dans les deux

574 HISTOIRE NATURELLE

sexes. L’écusson est renflé. Le premier segment del’abdomen est plus long que le reste de l’abdomen dans les mâles et beaucoup plus court que lui dans les femelles.

Deux espèces connues ; le Ps. cupreus Blanch., et

Le Psinocasrer Pauupes. (PI, 39, fig. 1 et 2.)

Aureo-viridis, punctatus, abdomine pedibusque rufis. Mas. Fem.

Il est vert, avec l’abdomen roux, ainsi que les pattes et la base des antennes; le reste de celles-ci est noir. La tête et le thorax sont très-fortement ponctués.

Hab. la terre de Van-Diemen; Verreaux. C. M.

Genre CRATOMUS Dalman. ( Act. de Stockholm, 1820, 1822.)

La tête est très-grande, avec la bouche un peu saillante. Les antennes ont treize articleset sonten massue; le deuxième article est allongé, le troisième petit, le quatrième et les suivants plus petits encore, la massue de trois articles. Les ailes ont la nervure stigmatique longue et arquée.

Espèce unique, indigène.

6° Division des Chalcidites. — Les Agaoniens.

GENRE AGAON Dalman. (Analecta entom., p. 30, pl. 2. fig. 1-6.)

C’est un groupe remarquable à cause de sa grande tête aplatie , en carré long, et du premier article de ses an- tennes, qui est très-grand et triangulaire ; les suivants sont très-grêles , les trois derniers très-renflés, en carré long, et formant une massue allongée. Le dos du prothorax est grand, presque carré et déprimé. L’abdomen est long et terminé par une tarière aussi longue que lui. Les pattes sont grèles.

Le type de ce groupe vient de Sierra-Leone.

DES HYMÉNOPTÈRES. 578 GEevre IDARNES /7’alker. (Ann. nat! hist. X!IT, 47.)

Les antennes sont courtes, en massue, avec le premier article long et fort, le deuxième cyathiforme , le troisième et suivants très-courts. Les pattes intermédiaires sont grêles, les cuisses antérieures et postérieures fortes, les jambes postérieures un peu arquées.

Le corps est presque linéaire, déprimé ; la tête transver- sale, courte , de la largeur du thorax ; le prothorax grand, transversal; l’écusson grand, transversal ; le métathorax presque carré. L’abdomen a le pédicule presque nul et le premier segment grand, le deuxième et les suivants courts et la tarière très-longue.

Une seule espèce, exotique.

GExRE BLASTOPHAGA Gravenhorst. (Beitr. zur entom.— V'estwood, Trans. Ent. Soc. IT, p. 220, pl. 20, fig. 4.)

Ce groupe se fait remarquer par ses antennes, dont le quatrième article se prolonge en dehors en une forte épine. Les antennes elles-mêmes sont un peu plus longues que la tête et insérées sur son bord antérieur. Elles ont douze ar- ticles, dont le premier est grand et les deux suivants sont petits ; le cinquième est très-petit et les sept derniers sont presque égaux ; les trois derniers cependant sont plus gros que les autres et forment une espèce de massue.

Les pattes antérieures et postérieures ont les cuisses très- épaisses et Les jambes élargies ; les pattes intermédiaires sont grèles.

Le prothorax est grand et semi-circulaire. L’abdomen est ovale, déprimé , sessile, avec la tarière des femelles plus courte que lui et un peu plus longue que les valves mêmes.

Le type est le Cynips sycomori de Linné.

GENRE SYCOPHAGA 'esiw. (Trans. Ent. Soc. I, p. 222, pl. 20, fig. 5.)

Ce groupe a, comme le précédent, les cuisses antérieures

576 HISTOIRE NATURELLE

et postérieures épaisses, comprimées, mais les jambes moins élargies. Les antennes sont plus simples, grossissant peu à peu et composées de quatorze articles. Elles sont situées plus en arrière que dans les Blastophaga. Leur premier article est long, presquecylindrique, le deuxième plus petit; les deux suivants sont très-petits, les autres à peu près égaux en longueur.

Le prothorax est grand, rétréci en avant; J’abdomen déprimé, ovalaire, plus étroit en avant qu'en arrière : la tarière des femelles a plus de deux fois la longueur de l'abdomen.

Une seule espèce, S. crassipes Westw.

7e Division des Chalcidites. — Les Spalangiens.

GENRE SPALANGIA Zatreille. (Gen. Crust. et Ins., pl. 12, fig. 7, 8.)

La tête est ovale, rétrécie en avant. Les antennes sont in- sérées très-près du bord antérieur de la tête, écartées entre. elles et composées de dix articles : elles sont filiformes dans les mâles, avec le troisième article long; de plus en plus épaisses dans les femelles, avec les articles 3-9 courts et le dernier plus long et obtus. Le prothorax est rétréci en avant. L’abdomen est pédiculé.

Trois espèces, indigènes.

Os. Voir Haliday (Ent. Mag. I, 333) et Westwood (Modern classif. II, app. p. 66.)

GExre CEROCEPHALA #festwood. (Mag. de zool. I, n° 4.)

Syx. Æpimacrus Walker. (Ent. Mag. I, 369.)

La tête est large , avec trois cornes au front. Les antennes ont dix articles dans les mâles et sont moniliformes; neuf articles dans les femelles, où elles sont plus courtes , plus grêles et un peu en massue. (/'alk. Ent. Mag. Il, 148.) Suivant M, Westwood (Modern classif. IF, app. 66), le troi-

DES HYMÉNOPTÈRES. ST1

sième article des antennes est plus long que le précédent et

que le suivant, et les sept articles terminaux sont à peu

près égaux. Le dos du prothorax est triangulaire et le pé-

dicule de l’abdoinen presque aussi long que ce dernier. Deux espèces, indigènes.

Genre THEOCOLAX 7F'estwood. (Lond. and Edinb. phil. Mag. 3° sér. I, p. 127.)

Syx. Læsthia Haliday. (Ent. Mag. I, 335.)

Ce groupe est privé d’ailes ou n’en a que de très-courts rudiments. La tête est carrée, presque horizontale , avec le front très-léoèrement tridenté. Les antennes se composent de onze articles, dont le deuxième est grand, les articles 3-8 de plus en plus épais, les trois derniers formant une massue. Le dos du prothorax est grand, triangulaire. La tarière est courte et saillante,

Une seule espèce, indigène.

Obs. M. Walker (List of Chalc. p. 23) réunit ce groupe au précédent. M. Haliday donne aux antennes des mâles dix articles et neuf seulement à celles des femelles.

8° Division des Chalcidites. — Les Ptéromaliens.

GENRE ASAPHES alker. (Ent. Mag. IT, 151.)

Les antennes ont douze articles. Elles sont courtes, surtout dans les femelles, avec la massue ovale, pointue dans les mâles et obtuse dans les femelles.

Le dos du prothorax est grand, presque carré. Les deux premiers segments de l'abdomen sont très-grands, au moins dans les mâles.

Les pattes sont simples , avec les jambes droites et armées d'épines à l'extrémité. Les tarses sont grêles, avec les cro- chets et la pelote petits.

Une seule espèce, qui paraît se trouver à la fois en Eu- rope et en Amérique.

HYMÉNOPTEÈRES , TOME 1Y. 37

578 HISTOIRE NATURELLE

Genre MACROGLENES #estwood. (London and Edinb. philos. Mag. 3sér. LE. 127. Walker, Ent. Mag.l, 150!)

Les antennes sont courtes, renflées à l’extrémité, de dix articles dans les mâles et de neuf dans les femelles. Le deuxième article est médiocre , les articles 3-5 sont petits, le sixième est aussi grand que le deuxième, le septième plus grand ; les suivants forment une massue.

Les pattes sont simples, courtes, avec les jambes droites et armées d’épines à l’extrémité.

L’abdomen est comprimé, surtout dans les mâles, qui ont le premier segment long retsessile. La tarière ‘des femelles est un peu saillante,

Ce groupe renferme très-peu d'espèces.

GExre CALYPSO Yaliday. (Trans. Ent. Soc. III, 295.)

Ce groupe se distingue du précédent parce:qu’il a les yeux écartés , tandis que les Hacroglenes ont les yeux rapprochés dans les mâles. Les femelles n'auraient point de caractère distinctif. |

Une seule espèce , indigène,

Genre PIRENE Zaliday. (Ent. Mag. I, 336.) Syx. Corynocere. Esenb.

Les antennes sont courtes, insérées vers la bouche, et composées de dix articles ; la massue grande, ovale et tri-ar- ticulée.

Le dos du prothorax est transversal ; l’abdomen presque sessile , élevé et caréné dans les mâles, un peu déprimé dans les femelles ; la tarière saillante et comprimée,

Espèces peu nombreuses , propres à l'Europe. GENREGASTRANCISTRUS 7Festwood.(Loc.cit.Il, p.444.

— Walker, Ent. Mag. H, 171.) Svx. Miscogaster, Glyphe Walker, olim.

Les antennes ont treize articles dans les mâles et douze

DES HYMEÉNOPTÈRES. 579

dans des femelles ; les articles 3 et 4 amnulaires : Îles articles 5-9 cyathiformes; la 1massue très-pointue dans les mâles, conique dans les femelles.

La tête est Le plus ordinairement plus large que le thorax. L'abdomen est un peu comprimé dans les mâles, avec l'extrémité plus large ; ilest pointu dans les femelles et armé, à l'extrémité et en dessus, d’une corne ou saillie unique, suivant M. Walker, et double, d'après M. Westwood.

Espèces peu nombreuses et pour la plupart indigènes.

Gexre MICRADELUS #alker. (Ent. Mag. IL, 170.)

Les antennes ont douze articles : elles sont un peu plus courtes que la moitié du corps, en massue, pointues et velues; les articles 5-9 sont presque cyathiformes ; la mas- sue est plus longue que les deux articles qui la précèdent.

L'abdomen est court, presque rond. La tarière est cachée.

Une seule espèce indigène.

GENRE UROLEPIS ”Jalker.

Syn. Miscogaster Walk. (Monog. Chalc. I, 201.) — Ormocerus Walk. ( Ent. Mag. Il, 169.)

Les antennes sont plus grosses à l'extrémité et presque aussi longues que le corps, avec le premier article grêle, presque linéaire, le deuxième article cyathiforme, les articles 3 et 4 très-courts, les suivants transversaux, presque égaux, la massue en ovale allongé, plus large et plus de deux fois plus longue que le dixième article.

Le prothorax est très-court. L’abdomen est très-court, avec le pédicule court et le premier segment couvrant presque toute son étendue.

Uneseule espèce Européenne, ? U. maritimus Walk. (Ent. Mag.) ; Stygne Walk, (Mon. Chalc.)

Genre MEROMALUS 7f'alk. (Ent. Mag. Il, 178.)

Les antennes sont à peu près moniliformes et de treize

580 HISTOIRE NATURELLE

articles dans les mâles, un peu plus courtes que la moitié du corps, avec les derniers articles courts.

L’abdomen est comprimé, presque linéaire et le thorax très-convexe.

Une seule espèce, indigène.

Genre RHAPHITELUS 7#alk. (Ent. Mag. II, 178.)

Les antennes ont douze articles et sont en massue dans les mâles ; les articles 3 et 4 sont petits, les articles 10 et11 très-courts , le douzième sétiforme.

L’abdomen est un peu comprimé, plus étroit à l’extré- mité. Le thorax est convexe.

Une seul espèce, indigène.

GExRE PSILONOTUS 7falk. (Ent. Mag. II, 179.)

Les antennes ont douze articles; celles des femelles sont un peu en massue, presque moniliformes , avec la massue ovale.

La tête est aplatie en-dessus et un peu avancée. Le thorax est plat. L’abdomen est très-comprimé, plus long que le thorax.

Une seule espèce, indigène.

Genre ORMOCERUS YJ alker. (Ent. Mag. II, 169).

Les antennes ont treize articles et sont beaucoup plus courtes que le corps, presque moniliformes, en massue, ou presque filiformes; les articles 5-10 courts et presque égaux, la massue plus longue que les deux articles qui la pré- cèdent, et un peu plus large, avec l'extrémité pointue.

L'abdomen est pointu à l'extrémité, avec le premier seg- ment long et la tarière cachée.

Un petit nombre d'espèces, toutes indigènes.

GENRE CYRTOGASTER #falker. (Ent. Mag. I, 381.) Syw.? Chrysolampus. Esenb.

Les antennes des mäles ont quatorze articles et sont en

DES HYMÉNOPTÈRES. 581

fuseau. Le premier article est long , le deuxième allongé et cyathiforme , les deux suivants sont très-petits , les articles 5-11 de plus en plus courts; la massue est tri-articulée, allongée, comprimée et pointue ; plus longue que les deux articles précédents. Les antennes des femelles ont treize ar- ticles et sont en massue : le premier article forme le tiers de la longueur de l'antenne; le cinquième et les suivants sont presque égaux ; la massue est allongée, conique à l'extrémité, plus longue que les articles 9 et 10.

L’abdomen des mâles est ovale , convexe, avec Le deuxième segment très-grand et le troisième un peu grand. Dans les femelles, l'abdomen est caréné en dessous, avec le deuxième segment très-grand , embrassant les côtés du troisième, qui est très-grand aussi. La tarière est à peine saillante.

Les jambes et les tarses intermédiaires sont larges dans les mâles.

Un petit nombre d’espèces, indigènes.

Genre PACHYLARTHRUS /Talker. (Ent. Mag. I, 456.)

Syx. Phagonia Curtis. — Phascotomus Esenb. — Mi- scogaster Walk.

Antennes de treize articles, Elles sont filiformes dans les males et un peu en massue dans les femelles, avec le pre- mier article ayant le tiers de la longueur de l’antenne, le deuxième allongé, cyathiforme, les deux suivants très-petits, les articles 5-10 égaux et plus larges ; la massue ovale, formée de trois articles et de la longueur des deux précé- dents réunis.

L'abdomen des mâles a le deuxième segment très-grand et formant la moitié de la longueur de l'abdomen. La ta- rière n’est pas saillante.

Un petit nombre d’espèces , indigènes et exotiques.

Genre DICYCLUS YZalker. (Ent. Mag. 1, 456.)

Sy. Miscogaster Walk,

Antennes de treize articles, en massue, avec le premuer

582 HISTOIRE NATURELLE

article long, le deuxième allongé, eyathiforme , les deux suivants. très-petits, les articles 5-10 courts, égaux ; la massue allongée, de la même longueur que les deux ar- ticles qui la précèdent.

L’abdomen est en ovale allongé ow presque rond, avec le deuxième segment très-grand.

Un petit nombre d'espèces , la plupart indigènes.

Genre TOXEUMA H”alker. (Ent. Mag. 1, 378.)

Antennes de treize articles, un peu en massue, avec le premier article long, le deuxième allongé et cyathiforme, les deux suivants très-pctits, les articles 5-10 égaux, la mas- sue de trois articles, pointue à l'extrémité, de la même lon- gueur que les deux articles qui la précèdent.

L’abdomen est allongé, élevé et pointu à l'extrémité, avec la tarière, saillante.

Deux espèces indigènes.

GENRE SPHEGIGASTER Spinola. (Ann. du Mus. XVII, 149.)

Sy. Merismus Walk. (Ent. Mag. I, 375.)

Le principal caractère de ce groupe paraît être tiré du pédicule de l'abdomen, qui est long et plus étroit en arrière qu’en avant. L’abdomen est plus long dans les femelles que dans les mâles. Les antennes sont un peu en massue.

Un petit nombre d’espèces, indigènes.

Genre PROSODES Walker. (Ent. Mag. I, 374.)

Antennes des mâles (les femelles inconnues) de treize articles et longues comme la moitié du corps, avec le pre- mier article allongé, le deuxième cyathiforme, les deux suivants très courts; les articles 5-10 de plusen plus courts, la massue de trois articles, conique et plus longue que les deux articles qui la précèdent.

Le pédicule de l'abdomen a le tiers de la longueur de

DES HYMENOPTÈRES. 583

celui-ci, qui est court, avec le deuxième segment très-grand et cachant les suivants. Une seule espèce , indisène.

Genre SYNTOMOPUS Yf'alker. (Ent. Mag. I, 372.)

Antennes de treize articles, en massue, ayant le premier article allongé, le deuxième cyathiforme, les deux suivants très-petits, les articles 5-10 linéaires dans les mâles et dimi- nuant de longueur, égaux et sub-cyathiformes dans les femelles ; la massue est ovale, de trois articles et un peu plus longue que les deux articles précédents.

Le dos du prothorax est grand, presque carré. Le pédi- cule de l'abdomen est linéaire et assez allongé. Les pattes sont courtes, les hanches grandes, les cuisses un peu ren- flées, et les jambes un peu arquées.

Deux espèces, indigènes.

Genre MEGORISMUS YZalker. (List of Chalc. 29.) Sy. Miscogaster Walk. (Monopx. Chal.F, 198.)

Antennes de la longueur de la moitié du corps, un peu en massue, ayant le premier article long et grêle, le deuxième long et cyathiforme, les deux suivants très-courts, le cin- quième et les suivants transversaux, et de plus en plus larges, la massue ovale, plus large et plus de deux fois plus longue que le dixième article.

Le corps est étroit, presque linéaire, le prothorax très- coust , le pédicule de l'abdomen assez long, l'abdomen plan, caréné en dessous.

Une seule espèce, indigène. Mâle inconnu.

Genre PANSTENON ”alker. (List of Chalc. 29.) Ssx. Miscogaster Walk. (Monogr. Chalc. I, 196.)

Le corps est très-étroit, presque cylindrique, avec la tête transversale et beaucoup plus large que le thorax. Les an- tennes sont filiformes, très-grêles, plus courtes que le corps;

584 HISTOIRE NATURELLE

elles ont le premier article grêle, linéaire, le deuxième long et cyathiforme, les deux suivants très-courts, le cinquième et les suivants filiformes et presque égaux, la massue li- néaire, pointue, plus de deux fois plus longue que le dixième article.

Le prothorax est grand, plus étroit à l’extrémité. Le pédicule de l'abdomen est assez long. L’abdomen s’élargit de la base à l'extrémité, Les pattes sont longues et grèles.

Les antennes des femelles grossissent vers l’extrémité ; leurs articles 5-10 sont de plus en plus courts et de plus en plus larges ; la massue est en fuseau. L’abdomen est pointu à l’extrémité.

Une seule espèce, indigène.

Genre PAPHAGUS ”alker. (Ann. nat. hist. XII, 48.)

Antennes en massue, insérées près de la bouche, de la longueur de la tête et du thorax, avec le premier article fort et presque linéaire, le deuxième allongé, cyathiforme, les articles 3-6 de plus en plus larges, la massue ovale, pointue, plus longue et plus large que le sixième article. Les pattes sont simples, grêles, presque égales.

Le corps est presque linéaire, déprimé ; la tête transver- sale, courte ; le prothorax transversal, court ; le métatho- rax transversal, rétréci en arrière.

Une seule espèce, exotique.

Genre CORYNA Walker. (Ent. Mag. I, 379.) SyN. Chrysolampus Esenb.

Antennes de treize articles, filiformes dans les mâles, plus grosses à l'extrémité dans les femelles, Leur premier article est allongé, le deuxième cyathiforme, les deux suivants très-petits, les articles 5-10 égaux, allongés ; la massue est tri-articulée, allongée, pointue, un peu plus longue que les articles 9 et 10.

L’abdomen est convexe, en massue, plus étroit à Ja base;

DES HYMÉNOPTÈRES. 585

il est caréné en dessous dans les femelles et élevé à l’extré- mité ; son deuxième segment est allongé et cache le troi- sième ; le cinquième est allongé.

Une seule espèce, indigène.

. Genre LAMPROTATUS Yestwood. (Walk. Ann. nat. hist. X, etc.)

Syx. Misco aster Walk. (Ent. Mag. I, 458.) — Chryso- lampus Esenb.

Corps très-brillant, abdomen des mâles plus court que le thorax, ovale et convexe; antennes longues, filiformes, de treize articles, le troisième et le quatrième courts ; pattes des mâles grêles ; prothorax en carré transversal ; pédicule de l'abdomen court et épais.

Ce groupe est nombreux en espèces, tant indigènes qu’exotiques.

GExrE SELADERMA YValker. (Ent. Mag. II, 288.)

Ce groupe a le prothorax très-court; les antennes de treize articles , à peu près longues comme la moitié du corps, un peu en massue; l’abomen ovale ou un peu allongé, anguleux en dessous, avec le premier segment grand et la tarière cachée.

il renferme un petit nombre d’espèces de différents pays.

Gexre SEMIOTUS /Zalker. (Ent. Mag. II, 290.)

Les antennes n’ont que douze articles. Celles du mâle sont presque filiformes et un peu plus longues que la moitié du corps ; celles de la femelle sont plus ou moins en massue. Le premier article est grêle, le deuxième court, les articles 5-10 sont linéaires et de plus en courts. La massue dans les mâles est presque linéaire ; celle des femelles est en ovale allongé.

Le prothorax est très-court et le thorax parsemé de gros points. L’écusson est presque pointu. Le premier segment

586 HISTOIRE NATURELLE de l’abdomen est grand. L'abdomen est anguleux en des- sous dans les femelles.

Quelques espèces de différents pays.

Genre SYSTASIS /Valker. (Ent. Mag. II, 296.)

Le corps est court , épais. Les antennes ont douze articles et sont presque filiformes dans les mâles, en massue dans les femelles, à peine plus longues que la moitié du corps. Le premier article des antennes forme le tiens.de leur lon- gueur, le deuxième est médiocre, les articles 5-9 sont presque épaux.

Le prothorax et le métathorax sont très-courts. L'ab- domen est plat en dessous, avec le premier segment grand et la tarière non saillante.

Deux espèces , indigènes.

Genre ISOCYRTUS 7Palker. (Ent. Mag. 1, 465.)

Syx. Miscogaster, Pteromalus Walk., olim.

La tête est grande et beaucoup plus large que le thorax. Les antennes ont douzes articles et sont un peu en massue, avec le premier article à peine allongé , le deuxième cyathi- forme , les deux suivants très-courts; les articles 5-9 égaux; la massue est triarticulée, allongée , conique. Le pédicule de l’abdomen est court ; les segments 2, 3 sont grands,

Deux espèces, indigènes.

GENRE SPANIOPUS Ffalk. (Ent. Mag. I, 466.)

Les antennes ont treize articles et sont plus grosses à l’ex- trémité, avec le premier article allongé , le deuxième cyathi- forme, les deux suivants très-petits, les articles 5-10 presque égaux , la massue tri-articulée, pointue.

La tête est médiocre, plus large que le thorax ; celui-ci en ovale allongé, avec le prothorax petit, le métathorax grandi; le pédicule de l'abdomen est très-court, le deuxième seg- ment très-grand.

Deux espèces, indigènes.

DES. HYMÉNOPTÈRES. 587

GExre PACHYNEURON T'alker (Ent. Mag. I, 380.)

La tête est grande, plus large que le thorax. Les antennes ont treize articles; celles des mâles sont filiformes, avec le premier article long, le deuxième ceyathiforme et un peu arqué, les deux articles suivants très-petits, les articles --10 égaux, linéaires, la massue longue et pointue. Les an- tennes des femelles sont un peu en massue, longues eomme Ja moitié du corps, les articles diminuant de longueur à partir du cinquième, la massue en ovale allongé.

Le prothorax est très-court, ainsi que le pédicule de l’ab- domen. Le deuxième segmentest allongé dans les mâles. L’ab- domen est presque rond dans les femelles, déprimé en des- sus, convexe en dessous. La nervure sous-costale des ailes très-épaisse.

Deux espèces, l’une indigène et l’autre exotique.

GENRE MICROMELUS 7F'alker. (Ent. Mag. I, 464.)

La tête est grande, surtout dans les mâles et plus large que le thorax. Les antennes ont treize articles. Elles sont plus épaisses à l’extrémité dans les mâles, avec le premier article allongé, le deuxième allongé et cyathiforme, les deux suivants très-petits, le cinquième petit, les articles 6-10 égaux et linéaires, la massue triarticulée, en ovale allongé , conique ; les antennes des femelles sont un peu en massue, avec le dernier article sétiforme.

Le prothorax est petit. Le pédicule de l’abdomen est très- court. L’abdomen est large dans le mâle, presque rond, déprimé, avec le deuxième segment allongé, le troisième plus court; l'abdomen des femelles est ovale, convexe en dessus, caréné en dessous.

Espèces peu nombreuses.

Gexre MERAPORUS 7f'alker. (Ent. Mag. I, 229.)

La tête est grande, plus large que le thorax dans les mâles. Les antennes sont en massue et longues comme la

588 HISTOIRE NATURELLE moitié du corps, avec le premier article grêle, linéaire, le deuxième allongé, cyathiforme, médiocre, les articles 5-9 de plus en plus larges , la massue en ovale allongé, plane. Le prothorax estcourt. L’abdomen des mälesest très-court, arrondi; avec le premier segment très-grand et formant la moitié de l’abdomen ; l'abdomen des femelles est ovale , un peu caréné en dessous, pointu à l’extrémité, avec le pre- mier segment grand. Deux espèces, indigènes.

GENRE METOPON #falk. (Ent. Mag. Il, 302.) :

Ce groupe a les antennes composées de douze articles et en massue. Les articles 5 et suivants sont presque égaux; la massue est très-épaisse.

Le dos du prothorax est à peine visible. L’abdomen est petit, comprimé, plat. La tête est très-grande , beaucoup plus large que le thorax.

Une seule espèce, indigène.

GExre METASTENUS Yf'alker. (Ent. Mag. II, 301.)

Les antennes sont un peu en fuseau et composées de douze articles, avec la massue conique , pointue et de grosseur médiocre.

Le prothorax est très-court et le métathorax étroit en arrière. L’abdomen est ovale , brusquement rétréci à sa base, avec le premier segment formant le tiers de toute sa longueur.

Une seule espèce, indigène.

GENRE EUNOTUS 7Palk. (Ent. Mag. II, 297.)

Les antennes n’ont que onze articles. Elles sont en massue et plus courtes que le thorax. Les articles 3 et 4 sont à peine visibles, la massue est presque tronquée.

Le thorax est presque carré, avec le prothorax très-court, l’écusson un peu prolongé et atteignant la base de l’abdo- men , le métathorax à peine visible. Le premier segment de

DES HYMÉNOPTÈRES. 589

l'abdomen cache tous les autres et les dépasse à l'extrémité, Point d’ailes dans les femelles. Une seule espèce, indigène.

GENRE MEXISUS 7Jalk. (Ent. Mag. IT, 166.)

Antennes de 12 articles, plus courtes que la tête et le thorax, et presque en fuseau, les articles 3-9 de plus en plus grêles.

Tête grande, plus large que le thorax. Celui-ci allongé, avec le prothorax presque carré. Le pédicule de l'abdomen est très-court et large.

Une seule espèce, indigène.

GENRE DIPARA 7J'alk. (Ent. Mag. I, 373.)

Antennes de douze articles, filiformes et plus longues que le corps; le premier article en fuseau, le deuxième cyathiforme, les autres écartés, ovales et velus.

Tête grande, plus large que le thorax. Celui-ci en ovale allongé, avec le prothorax presque carré, le pédicule de l'abdomen presque aussi long que ce dernier, le deuxième segment très-grand, les autres à peine visibles.

Deux espèces , indigènes.

GExre NORBANUS YFalker. (Ann. Soc. Ent. 2e série, 2,7159.)

Les antennes sont grêles, presque moniliformes, avec le premier article long et linéaire, le deuxième presque rond, le troisième très-petit, le quatrième et les suivants longs, écartés, de plus en plus courts jusqu’au dixième , la massue fusiforme, pointue.

Le thorax est ovale avec le prothorax transversal et très- court. L’abdomen est presque linéaire, plus court et beau- coup plus étroit que le thorax, avec le pédicule très-court et les deux premiers segments plus grands que les autres.

Deux espèces, exotiques.

590 HISTOIRE NATURELLE

GENRE EUPSILOCERA estw. (Modern classif. IE, app. p. 69.)

=Syn. Psilocera Walker. (Ent. Mag. L, 373.) — Me- topon Walk.

Antennes des mäles moniliformes, verticillées, plus longues que Le corps, et de treize articles comme celles des femelles, qui sont plus grosses à l’extrémité.

Thorax court avec le prothorax arrondi en avant. Ab- domen ovale, déprimé, avec le pédicule très-court. Type: Ps. obscura Walk.

M. Walker rapporte à ce genre (List of Chalc. p.36) deux autres espèces, l’une de France , l’autre exotique ( Hetopon

Deiphon. Ann. Soc. Ent. 2° sér. I, 161.)

Genre PTEROMALUS Swederus. (Act. de Stockolm, 1784. — JF/alk. Ent. mag. HL.).

Syx. Platyterma Walker, (Ent. mag. IL, 303.) — Meso- polobus, Platymesopus Westw. (Lond. and Edinb. philos. Mag., 3° série, 12, 443, 444.) — Æntelus, Amblymerus Walk. (Ent. mag. IL, 356, 306, 343.)

Les antennes ont 13'articles, le 3° et le 4° annulaires, le 5° médiocre.

Le prothorax est très-court; les cuisses sont grèles, celles du milieu sétigères en dessous vers l'extrémité; la tarière est cachée ou à peinesaillante; le corps est velu.

Ce groupe est très-nombreux en espèces.

+ Genre HETROXYS estwood. (Mag. nat. hist., V, 121.)

Sy. Pteromalus, Waïk. (Ent. Mag. IV, 21.) — Cleony- mus Spinola (Ann. Mus. XVIE, 149.)

La tête est large et courte; l'abdomen, trois fois aussi long que le thorax, étroit, pointu à l'extrémité ; le prothorax trian-

DES HYMÉNOPTÈRES. 591 gulaire; les antennes sont .grèles, .de 13 articles, le 3e et le 4° annulaires ; le pattes simples.

Groupe peu nombreux ; espèces indigènes.

Genre CHIROPACHUS /7estwood. (Zool. Journ., IV.) Syx. Cleonymus Curtis. (Brit. Ent. IV, 194.)

La tête est transversale ; les antennes ont 13 articles, le 3e et le 4° annulaires, les 3 derniers réunis; le prothorax est court, transversal ; les cuisses antérieures et postérieures des mâles sont épaisses; les antennes épaisses et échancrées au bout dans les femelles.

Deux espèces, indigènes.

GExre MACRONEURA aller, (Ent. Mag. IV, 353.)

Les antennessont moniliformes, de 13 articles; le 3° article petit, les articles 4-10 ovalaires, égaux.

Le corps est presque linéaire, avec le thorax en ovale al- longé et le dos du prothorax grand ; la tarière des femelles est cachée; les pattes sont fortes et simples; les jambes an- térieures armées d’un long éperon arqué ; la nervure stig- matique des ailes de devant est large ét un peu arquée.

Espèce unique, indigène.

Gexre PROSOPON YPalker. (Ent. Mag. IV, 356.)

Les antennes sont grêles , en massue , de treize articles, le troisième et le quatrième petits; la massue est ovale.

La tête est transversale, le thorax ovale, le prothorax très-court. L’abdomen est ovale, plat. Les tarses interiné- diaires sont larges.

Espèce unique, indigène.

GExrE TRIGONODERUS YFestwood.(Lond. and Edinb. Philos. Mag. 3 sér. 1,127. — #f/alk. Ent. Mag. IV, 15.)

Antennes longues comme la moitié du corps, grêles, un peu plus grosses à l'extrémité dans les femelles, de treize

592 HISTOIRE NATURELLE

articles, les articles 5-10 raccourcis, la massue fusiforme, pointue.

Le prothorax est grand et triangulaire. Le quatrième et Le sixième segments de l'abdomen plus longs que les autres dans les femelles, avec la tarière cachée pendant le repos.

Espèces assez nombreuses , indigènes.

Genre MEROSTENUS 7T'alker. (Ent. Mag. IV, 354.)

Les antennes ont 13 articles, le troisième et le quatrième petits.

Le corps est étroit, presque linéaire. La tête est large, transversale. Le thorax est long et linéaire, avec le dos du prothorax grand, presque carré. Les pattes sont longues et simples.

Espèce unique, indigène.

Genre LELAPS Walker. (Mag. Nat. Hist. XII, 47.) Syx. Merostenus Walk. (Monog. Chalc. IT, 93.)

Les antennes sont très-grêles, plus grosses vers l’extrémité, un peu plus courtes que le corps, avec le premier article long , le deuxième long et cyathiforme, les articles 3, 4 très- petits, les articles 5-10 longs et de plus en plus courts et élargis; la massue linéaire, obtuse, plus longue que le dixième article.

Les pattes sont longues, grèles, simples, presque égales.

Le corps est étroit, presque linéaire, convexe, avec la tête transversale, le prothorax court, étroit en avant, le métathorax presque conique, déclive, le pédicule de l’ab- domen très-court, le premier segment de l’abdomen très- grand et la tarière un peu plus courte que le corps.

Deux espèces, exotiques.

Gexre EPISTENIA #estwood. (Anim. Kingd. XV, pag. 432. pl. 77, fig. 3.)

Ce groupe est presque voisin des Cleonymus Lat., mais il s’en distingue par l’avant-dernier article des antennes et

DES HYMÉNOPTÈRES. 593

par les derniers segments de l'abdomen qui sont contractés de manière à former une sorte de queue. Deux espèces, exotiques.

Genre CEA J'alker. (Ent. Mag. IV, 355.)

Les antennes sont grèles, filiformes , un peu plus longues que la moitié du corps, avec le premier article très-long, grêle, le deuxième allongé , cyathiforme et de grosseur médiocre, le troisième et les suivants plus courts , égaux et rapprochés.

Les ailes sont tout à fait nulles. Le métathorax est grand et simule le pétiole de l’abdomen. La tarière est saillante.

Une seule espèce, indigène.

. GENRE CHRYSEIDA Spinola. (Mag. de zool. 1840. Ins. pag. 8. pl. 42.)

Ce groupe se fait remarquer par la forme extraordinaire du prosternum et par le renversement de la face qui descend assez bas pour faire partie de la surface inférieure ; en vertu de cette singulière conformation , l'extrémité de la tête peut s’enfoncer dans une cavité du prosternum (Spinola).

Les antennes sont filiformes , de onze articles, dont le premier est long , le deuxième très-court , les cinq suivants allongés et les quatre derniers plus courts.

Le ventre est fortement échancré en arrière et le front vertical , excavé au milieu et caréné latéralement. Le thorax présente dans toute sa longueur deux larges sillons longitu- dinaux. L’abdomen est ovale, un peu comprimé, avec le pédicule étroit. Les hanches postérieures sont grandes.

Une seule espèce, exotique.

Genre LYCISCA Spinola. (Mag. de Zool. 1840. Ins. p. 14, pl. 43.)

Ce groupe, très-voisin des Cleonymus, suivant M. Spi- nola, a les cuisses antérieures renflées, comme noueuses, avec les jambes de devant un peu arquées. Les antennes sont un peu coudées, sétacées, de onze articles, dont le

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. 38

59% HISTOIRE NATURELLE

premier long et grêle, le deuxième plus court , le troisième très-petit, les suivants de plus en plus Con mais les articles 4, 5 assez allongés.

Le Pétex est en ovale allongé ; le prothorax assez ‘grand, étranglé en avant ; l'abdomen long, assez étroit , linéaire, sessile, avec les deux derniers segments en cône très-allongé, et le dernier formant une sorte de queue, qui est un peu dépassée par la tarière.

Une longue nervure oblique s étend du stigma vers l’ex- trémité des ailes de devant.

Une seule espèce, exotique.

9 Division des Chalcidites. — Les ÆEupelmiens.

Genre CLEONYMUS Latreille. (Gener. Crust. et Ins. IV, 29.)

Antennes en fuseau, larges, velues, de 12 articles (suivant M. Walker, de 11 suivant M. Westwood) et plus courtes que le thorax, avec le premier article long, fusiforme, les deux suivants très-courts, les articles 4-10 courts, rapprochés , la massue biarticulée, conique. Le dernier article des palpes maxillaires long et pointu; le dernier des labiaux large ‘et sécuriforme. Le cinquième segment de l’abdomen plus grand que les autres. — Dans fs fe- melles, les antennes sont plus courtes que dans les mâles, avec le dernier article tr ès-petit et caché par le pr RM

Le dos du prothorax est presque carré; l'abdomen est ovale, oblong et son pédicule court.

Groupe peu nombréux en espèces.

Genre STENOCERA 77/alker. (Monogr. Chalc..I, 275.)

Ce groupe a, suivant M.'Westwood (Modern class, II, app. 72), les dents filiformes, de onze articles, insérées rès de la bouche, avec le troisième article petit, les ar-

cles # et suivants de plus en plus courts. Le corps est long, presquelinéaire, avec la tête presque

DES HYMÉNOPTÈRES. 595 carrée, le thorax presque fusiforme, le prothorax presque carré, plus étroit en avant, l'abdomen fusiforme. Les jambés intermédiaires sontplus longues-que les autresiet ar- mées d’un fort éperon ; les tarses intermédiaires sont élargis.

Une où deux espèces ; indigènes.

Gevre PLATYNOCHEILUS F'estwood. (Ent. mag. IV, 436.)

Syx. Stenocera Walker. (loc. cit.)

Les antennes sont de.onze ou-douze articles, dont le troi- sième et les suivants sont petits’, serrés et les cinq derniers distincts et égaux.

La côte des ailes est très-épaisse. Le corps est allongé, grêle, avec le prothorax triangulaire, le thorax en ovale al- longé, l'abdomen oblong et déprimé. À

Une seule espèce , indigène.

Genre NOTANISUS 77/alk. (Ent. Mag. IV, 352.)

Les antennes sont presque en massue, plus courtes que le thorax , insérées vers la bouche, avec le premier article lons , srêle et un peu arqué, le deuxième court et cyathi- forme, les deux suivants très-petits, les articles 5-10 de plus en plus couts et.élargis, la massue én ovale allongé , brusquement rétrécie et. pointüe; tronquée en dessous. Le métathorax est très-grand , rétréci en arrière, et simule le pédicule de l'abdomen. La tarière est cachée.

Üne seule espèce , indigène.

Grsté CALOSOTER 77-4lker. (Ent. Mag. IV, 358.)

Antennes grèles et filiformes , de 13 articles, insérées vers la-bouche ; celles, des: femelles, plus grosses à, l'extrémité.

Lecorps est étroit, presque linéaire, : AXEC l’abdc .nen aplati. Les jambes intermédiaires,ont an dong éperon; leurs tarses sont élargis. net. déc

Espèces peu nombreuses.

596 HISTOIRE NATURELLE

GENRE EUPELMUS Dalman. (Act. de Stockholm. 1820.)

Antennes de 13 articles, en massue, avec les articles 3-4 très-petits et la massue ovale.

Le thorax est en ovale allongé, avec le dos du pro- thorax médiocre. La tarière est saillante.

Les ailes sont nulles ou rudimentaires , quelquefois com- plètes.

Espèces peu nombreuses.

Genre METAPELMA estwood. (Proc. Zool. Soc. 1835. 69.)

Les antennes sont grêles, presque de la longueur du thorax, un peu plus épaisses vers l’extrémité; celle-ci tronquée obliquement.

Les pattes intermédiaires sont plus longues que les autres, avec les cuisses un peu courbées en arrière, les jambes armées d’un long éperon, les tarses à peine élargis, ciliés en dessous, avec le premier article plus long. Les pattes postérieures sont plus épaisses, avee les jambes et la base des tarses très-élargies et comprimées.

Une seule espèce, exotique.

GEexre PRIONOPELMA Yf'estwood. ( Proceed. zool. Soc. 1835. 51.)

Les antennes ont 11 articles, dont le deuxième et le troisième presque égaux , PERS, les huit autres de plus en plus courts.

Les pattes sont ne celles du milieu plus épaisses , avec les jambes un peu arquées et armées d’un fort éperon, et les tarses élargis.

La tête est large, presque tridentée en avant. L’abdomen est presque sessile , avec la tarière à peu près deux fois de la longueur du corps et ses valves velues.

Une seule espèce, exotique.

DES HYMÉNOPTÈRES. 597 10° Division des Chalcidites. — Les Encyrtiens.

Genre ERICYDNUS Yalker. (Ent. Mag. IV, 363.)

Antennes de treize articles dans les mâles, de douze dans les femelles. Elles sont en fuseau très-allongé dans les mâles et un peu en massue dans les femelles, où elles sont un peu plus courtes que dans les mäles. Les articles 3-10 sont égaux , presque carrés et rapprochés dans les mâles; les ar- ticles 3-9 sont assez courts dans les femelles.

Le prothorax est très-petit, non visible en dessus et le métathorax très-court. L’abdomen est ovale, plan, large à la base, avec le premier segment long et la tarière cachée dans les femelles.

Les pattes intermédiaires sont plus longues que les anté- rieures, et les pattes de derrière encore plus longues; les jambes sont armées d’une longue épine; les tarses sont épais et ciliés.

Espèces peu nombreuses.

Genre CHILONEURUS 7Pestwood. (Lond. and Edinb. Phil. Mag. III, 343.)

. Antennes de onze articles. Dos du prothorax rétréci; écus- son fasciculé , branche stigmatique des ailes très-courte , un peu éloignée du point de réunion de la nervure sous-costale avec la côte. Pattes des Zncyrtus.

Une seule espèce, indigène.

Genre CERCHISIUS 7Z'estwood. (Lond. and Ed. Phil. Mag. 3° sér. I, 127.)

Ailes et pattes intermédiaires des Encyrtus. Antennes des femelles cylindriques, de 10 articles, les articles 2-7 presque égaux. La tarière épaisse et saillante, presque aussi longue que l’abdomen.

Une seule espèce, indigène.

598 HISROIRE NATURELLE Gexre CERCOBELUS Æaliday. (Walk. List. of Chale. 54.)

Antennes plus courtes que le corps, plus grosses vers le bout, les articles 3-8 en carré long, de plus en plus courts.

Le dos du mésothorax transversal. L’abdomen allongé, conique, de la longueur du thorax, avec la tarière cachée dans les femelles.

Une seule espèce, indigène.

Gevre ENCYRTUS Dalman. (Act. de Stock. 1820.)

Antennes de onze articles, insérées près de la bouche.

Le thorax rétréci en avant, carré en arrière, le prothorax et le métathorax petits, à peine visibles. L’abdomen court, large à la base, avec le premier segment grand.

Les jambes intermédiaires épineuses, et leurs tarses larges et ciliés, la nervure stigmatique très-courte, partant du point de réunion de la nervure sous-costale avec la costale.

Tarière cachée.

Groupe nombreux en espèces.

Genre APHELINUS Dalman. (Act. de Stockholm. 1820.) Syx. Agonioneurus Westw.

Antennes courtes , en massue, de six articles , le deuxième article aussi long que le premier, les articles 3-5 courts, de plus en plus gros, le sixième très-prand, ovale.

L’éperon des jambes intermédiaires grand. La nervure sous-costale courte et se terminant en un point calleux ; point de nervure stismatique.

Espèces peu nombreuses, indigènes.

GENRE COCCOPHAGUS YYestwood. (Lond. and. Ed. Phil. Mag. LE, 1833.)

Antennes de huit articles, le deuxième article petit, les articles 3-5 égaux, les 3 derniers formant une massue. La nervure stigmatique courte, arquée à l’extrémité.

Espèces peu nombreuses, indigènes.

DES HYMÉNOPTÈRES. 599 11° Division des Chalcidites. — Les Eulophiens.

Genre TRICHOGRAMMA 7festwood. ( Lond. and Ed. Phil. Mag. II, 12, p. 144.)

Syx. Calleptiles Halid. (Ent. Mag. I, 342.) — Pterop- trixz Walk. (Monog. Chalc. I, 13.)

Les antennes ont 6 articles; le deuxième article est court, étroit, le troisième plus gros que le deuxième, les deux suivants sont courts, le sixième est très-grand.

La tête est aussi large que le thorax; celui-ci plus long que l’abdomen. Les tarses ont 3 articles. Les ailes de de- vant ont plusieurs rangées de poils.

Une seule espèce , indigène.

Genre PTEROPTRIX 77estwood. (Lond. and. Ed. phil. Mag. IT, 344.)

Les antennes ont 8 articles dont le deuxième et le troisième sont presque égaux, les articles 5-7 beaucoup plus longs ; le huitième est très-petit.

Le corps est court et large. Les ailes ont de longs cils ; la nervure stigmatique est courte et forme un angle aigu. Les tarses ont 4 articles.

Espèces peu nombreuses , indigènes.

Genre ELASMUS 'estwood. (Lond. and. Ed. phil. Mag. INT, 17, 343.)

Sy. Aneure Esenb. (Ichn. ads., IL, 194.)

Antennes des mâles ayant les articles 3-5 très-courts , émettant chacun une longue branche à la base, le sixième article long ; antennes des femelles de 10 articles, les ar- ticles 3, 4 annulaires,

Les côtés du métathorax se prolongent en arrière, dans les deux sexes, en une plaque large et concave.

609 HISTOIRE NATURELLE

:KGenre ENTEDON Dalman, (Act. de Stockh. 1820.)

Sy. Elachestus et partie des ÆEulophus Esenb. (Ichn. ads. II, 135.)

La nervure sous-costale des ailes antérieures plus longue que le tiers des ailes ; la branche stigmatique très-courte ; antennes simples, courtes. M. Westwood divise ainsi ce groupe.(Modern. Class. II, App. 74.):

Les Smaragdites Westw. (Ælachestus Esenb. ) Antennes

aussi longues que le corps, en apparence de 9 articles; le premier’article élargi, le deuxième court, le troisième très- petit; les articles suivants longs, filiformes , avec de longs poils. Le thorax est ovale, l'abdomen plus long et beaucoup plus étroit que lui, en ovale allongé. :: Les Derostenus Westw. Antennes de 9 articles, les articles 4-6 très-larges et velus, les trois derniers formant une petite massue. La tête est large , le dos du prothorax très-étroit , l'abdomen déprimé et moindre que le thorax, avec lefpédicule long.

Les Closterocerus Westw. Antennes de 8 articles; le premier article élargi à l’extrémité, les suivants formant une massue en fuseau et déprimée, le quatrième article plus grand que le précédent et que le suivant. L’abdomen est presque sessile , ovale , déprimé. Les ailes sont grandes.

Les Omphale Halid. Antennes de 7 articles; celles des mâles allongées, linéaires, avec des verticilles de poils et les derniers articles égaux; celles des femelles filiformes , avec les derniers articles de plus en plus courts, La nervure cu- bitale est courte et plus rapprochée du sommet des ailes.

Les Æntedon et les groupes qui en dépendent sont nom- breux en espèces, qui sont pour la plupart indigènes.

Genre PLEUROPACHUS Pestw. (Ent. Mag. IV , 437.)

Ce groupe doit sans doute se placer dans ce voisinage. Il se fait remarquer par l'épaisseur considérable de la côte des ailes de devant, Il a, suivant M. Westwood , la structure

DES HYMÉNOPTÈRES. 601

du thorax et les pattes intermédiaires des Eulophiens , et les tarses et antennes des Æncyrtiens.

GENRE EPICLERUS AÆaliday. (Trans. Ent. Soc. III, 296.)

Les antennes se composent de 11 articles. Les parapsides du mésothorax sont distinctes. L’écusson est entier, avec une dépression en travers. L’abdomen est pédiculé. Le mé- tacarpe est allongé , le radius court.

Le type est l’Æntedon paruja de M. Waiker.

GENRE EUDERUS Æaliday.(Trans. Ent. soc. 1II, 298).

Les antennes ont 9 articles et la massue est tri-articulée (femelles). Les parapsides sont distinctes etéchancrées en ar- rière. L’écusson est entier. Le métacarpe des ailes est avancé, le radius très-court , les ailes sont presque glabres. L’abdomen est presque sessile.

Deux espèces, l’une indigène ( Entedon amphis Walk.) et l’autre exotique (Ænt. Mestor Walk.).

GENRE LOPHOCOMUS Æaliday. (Trans. Ent. Soc. IT, 297).

Les antennes des mâles ont 10 articles et sont noueuses, avec des verticilles de poils ; celles des femelles ont 9 ar- ticles. M. Haliday ajoute en parlant des ailes: « ulnus me- diocris, radius longus. »

Le type est le Cirrospilus anaitis Walk. ( Monogr. Chalc.)

Genre OPHELIMUS Æaliday. (Trans. Ent. soc. III, 300.)

Antennes de 8 articles, la massue épaisse, tri-articulée. Une fossette frontale pour les antennes. Prothorax très- court. Abdomen presque sessile. Les éperons des jambes grands, au nombre de 1, 1 , 2 (Haliday).

Deux espèces , exotiques.

602 HISTOIRE NATURELLE

Gewre EUPLECTRUS estwood. ( Lond. and Ed. phil. Mag. III , sér. I, 2, 128.)

Syx. Ælachestus Esenb.

Antennes grêles, de 9 articles, le deuxième article court, les articles 3-6 ovales, La tête est petite , l'abdomen en spa- tule avec le pédicule court. Les hanches postérieures sont très-grandes et les jambes de derrière armées d’une très- longue épine,

Une seule espèce de divers pays.

Genre ELACHESTUS Spinola.

J'ignore quels sont les caractères de ce groupe, tel que M. Walker l’établit dans sa liste des Chalcidites. On peut néanmoins donner comme le type de ce groupe l’£Eulophus rufescens de l'ouvrage de M. d’Esenbeck (t. II, p. 181.).

Plusieurs espèces, pour la plupart indigènes.

Genre EULOPHUS Geoffroy.

Les antennes des mâles sont de 9 articles, dont les ar- ticles 3-5 émettent une longue branche à leur base ; les antennes des femelles ont 8 articles simples. Les tarses ont 4 articles. La branche stismatique de la nervure des ailes de devant est longue. L’abdomen est déprimé. M. Westwood en a séparé (Modern. class. IL, app. 74) :

Les Dicladocerus Westw., qui ont les antennes bira- meuses , de 9 articies, le deuxième très-petit, les deux sui- vants plus longs, émettant chacun un rameau; les arti- cles 5, 6 plus épais, simples, les trois derniers formant une massue.

Les Æemiptarsenus Westw., à antennes longues, simples dans les deux sexes , de 7 articles, le deuxième article petit ; les articles 3-6 égaux, oblongs ; le septième plus petit, ovale. L’abdomen est ovale, déprimé, pointu. Les ailes du mâle sont raccourcies.

Les Stenomesius , à antennes longues, grèles, de 9 arti-

DES HYMÉNOPTÈRES. 603

cles ; le deuxième de moitié aussi long que le troisième, Le dos du prothorax est rétréci. L’abdomen a le pédicule court ; il est petit, spatulé dans les mâles, plus grand et ovale dans les femelles. Les jambes intermédiaires sont très- étroites, renflées à l’extrémité dans les'mâles.

Espèces nombreuses, pour la plupart indigènes.

GENRE BELLERUS f'alker. (Ann. nat. hist. XI, 32.)

Les antennes sont grêles , de 12? articles, moniliformes, noueuses , un peu plus courtes que le corps, avec le premier article long, le deuxième court, les articles 3-9 ornés de verticilles de poils,les art. 5-9 très-srèles, linéaires, élargis à l'extrémité ; la massue fusiforme et pointue.

Le thorax est ovalaire, avec le prothorax transversal et rétréci en avant. L’abdomen est presque linéaire, plus étroit et beaucoup plus court que le thorax, avec le pé- dicule très-court.

Une seule espèce , exotique.

GExre CIRROSPILUS Yestwood. ( Lond. and Ed. phil. Mag. I, 128.)

Antennes des femelles courtes, épaisses, de 7 articles, le deuxième article de moitié plus court que le troisième , le quatrième plus court que le troisième, les trois derniers formant une massue. La tête est échancrée entre les yeux. L’abdomen est ovalaire, conique , déprimé,. avec le pédi- cule court. La nervure sous-costale des ailes de devant aussi longue que les deux tiers des ailes.

Espèces très-nombreuses, pour la plupart indigènes. M. Haliday en a détaché un très-pgrand nombre, pour en former le groupe des Tetrastichus (Voyez Walker , List 0j Chalcid., p. 73) dont j'ignoreles caractères.

M. Westwood , de son côté, désigne sous le nom d’Apros- Locetus un groupe que M. Walker réunit aux T'etrastichus , et dont les antennes ont 8 articles , avec les articles 2-5 égaux et grossissant peu à peu ; l'abdomen est sessile, deux

604 HISTOIRE NATURELLE

fois aussi long que le thorax , avec la tarière saillante (Mo- dern classif., A1, app. 74).

Genre PENTACLADIA estwood. (Proceed. zool. Soc. 1835 , 70.)

Ce groupe est voisin des Eulophus, dont il diffère par ses antennes de 9 articles, avec le deuxième art. petit, les articles 3-7 émettant un long rameau , les articles 8 et 9 plus grands , en ovale allongé. L’abdomen est comprimé.

Une seule espèce , d’origine inconnue.

Travaux à consulter sur la famille des Chalcidites.

Swederus (Pteromalus) ; Vetensk Acad. Handl. 1785.

Kirby. Diverses espèces. Linnæan Trans., IIT, IV, V, XIV.

Boyer. Sur un ver des pepins de la pomme. Bullet. de la Soc. philomat., II.

Spinola. Nouv. classif. des Diplolépaires. Annales du Muséum, XVII, 1811.

— Insecta Ligurie , 2 vol. in-k°.

Dalman. Pteromalini, etc. Vet. Acad. Handl. 1815, 1820-1822.

— Analecta entomologica, in-h°.

Bohemann. Kôngl. Vet. Acad. Hand. 1833-1835.

Boyer de Fonscolombe. Chalcides de la Provence. Ann. Sc. nat., XX VI, 1832.

Nees d'Esenbeck. Æymenopt. Ichneum. affinia, 2 vol. in-8°, Berlin, 1814.

Walker, dans} Entomogical Magazine; dans les An- nals ofnat. hist.

— Monographia Chalciditum , 2 vol. in-8°, 1839.

— List of Chalcidites, in-12, 1846. Catalogue: du British Museum.

DES HYMÉNOPTÈRES. 605

Ljungh. Kôngl. Vet. Acad. Handl. 1893.

Panzer (Chalcis). In Naturforscher , St. 24.

Tourette (Leucospis). Mém. sav. étrangers, IX.

Klug. Gesellschaft naturl. fr. zur Berlin, VI.

— Symbolæ physicæ, 1834.

Schrank. Entom. Beyt. in Curios. nat. Berlin, 1780.

Gravenhorst. Cynips psenes (Blastophaga). Beyt. zur Entom. Schles., 1829.

Treviranus. /nsecte des figues. Linnæa, III, 1898.

Westwood. Zool. journal, IV, 1828.— Mag. de z00!.— Entom. Mag. — London and Edinburgh Phi- losophical mag., 3° série. —Mag. nat. hist.—Proceed. zool. soc. — The animal Kingdom, by Griffith. — Royle’s Himalaya. — Trans. Ent. soc. — Zeitschrift für Entom. von Germar.

Haliday. Entom. mag. — Trans. Ent. Soc.

Bouché. Naturgesch. der Insekten.

Guérin. Magasin de zoologie.

Anpales de la Soc. entom. de France.

Blanchard. Hist. des anim. artic. (Duménil), III. — Hist. des Insectes (Didot) , 2 vol. in-12.

Erichson. Comptes rendus annuels dans les Archiv für Naturgeschichte.

606 HISTOIRE NATURELLE

.

F1 . H89A .1

LES PROCTOTRUPIDES.

AE; at . t

Ce sont de ones» Juaogtei, connus également sous les noms de Codrini(Dalman, Nees d'Esenbeck), d'Oxyures(Latreille), de Psilotes (Fallen), dont lesailes sont, dans la plupart des cas, dépourvues de nervures. Leurs antennes, composées de dix à quinze articles, sont plus ou moins longues, mais ne sont jamais cou- dées à partir du deuxième article, comme dans les Chal- cidites, et le front ne présente pas de fossette pour loger leur premier article; en outre, les trois derniers ar- ticles ne sont point groupés en manière de massue. Les antennes des femelles sont d'ordinaire plus courtes que celles des mâles, et leurs derniers articles,sont quelque- fois plus gros, mais peu serrés. La lèvre supérieure est petite, suivant M. Westwood ; lesmandibulessont plus longues que dans les Chalcidites ; le lobe terminal (galea) des mâchoires:est très-grand et membraneux ; les palpes maxillaires auraient de trois à six articles et sont généralement filiformes; les: palpes Jlabiaux seraient. composés de trois articles,

Lesailes des Proctotrupidessontquelquefoisrudimen- taires , et quelquefois même tout à fait nulles; celles de la seconde paire offrent parfois à la base un petit lobe ou une espèce d'aileron. Leurs pattes sont longues, avec les cuisses souvent un peu en massue ; les jambes de devant sont armées d'un éperon arqué, et le premier afticle des tarses antérieurs échancré en dessus et cilié comme dans plusieurs autres familles d'insectes. Les tarses ont ordinairement cinq articles ; ils n'en auraient que quatre dans le geure ci hitrachelus (Haliday).

L’abdomen est généralement ovoïide ou conique,

DES HYMÉNOPTÈRES. 607

formé de cinq à sept segments et pourvu, dans quelques espèces (Proctotrupes), d'une tarière longue , arquée et aiguë; dans d'autres, la tarière est rétractile. Celle des Proctotrupes se compose , suivant M. Westwood , de deux fourreaux ou valves, de, deux spicules qui constituent la tarière proprement dite, et d’une gaîne commune, ou espèce de cylindre incomplet, qui sert a les protéger. Ce sont, en définitive, les même pièces que dans les Ichneumonides et autres familles dé- crites précédemment dans ce volume.

Les Proctotrupides sont des insectes généralement agiles, et quelques-uns, mais en petit nombre, sont capables de sauter. Leurs couleurs sont ordinairement obscures. On les rencontre sur les plantes et queiques- uns fréquentent les lieux sablonneux et chauds ( Go- natopus), tandis que d’autres se tiennent de préférence sur les plantes aquatiques. Ce sont des insectes para- sites, dont les transformations sont très-peu connues. Latreille. supposait que. leurs larves vivent en.terre, parce que plusieurs d’entre eux se trouvent à terre ou sur des plantes basses. On pense généralement aujour- d'hui que cesinsectes déposent leurs œufs dans d’autres insectes. M. Westwood a eu l’occasion de remarquer que les nymphes, de certaines espèces sont enfermées dans un cocon:

Le même.auteur a vu sortir une espèce de Megaspi- lus du corps de certains Pucerons. M. Bouché (Naturg. der Ins., 175 ).en a décrit. une espèce dont la larve est allongéeet blanche, avecles pièces de labouchebrunes; elle. vit aux ,dépens.des pymphes de certains Diptères Syrplaus ribesii et balteatus.), Les Platyquster som parasites des, Cecydomya, qui, .dévastent les, céréales. M. Kirby (Linn:,Trans., t. IV. et, V.) a décrit les habi-

608 HISTOIRE NATURELLE

tudes de deux espèces du même genre : l’une, PL. ti- pulæ, que l'on trouve en été sur les glumes du blé, et qui dépose ses œufs dans les larves du Cecydomya tritici, Vautre , PL. inserens ; qui se trouve aussi sur le blé, et dont la larve s'attaque probablement aumême insecte que l'espèce précédente. Le PJ, phragmitis se trouve sur les panicules de l’_Ærundo phragmitis, et y pond sans doute dans le corps des larves qui habitent cette plante. M. Westwood a observé, de son côté, deux espèces de Platygaster, qui sont parasites des Ce- cydomy a des galles du saule. Les cocons de ces Proc- totrupides sont très-minces, comme membraneux , fixés en masse les uns contre les autres et enveloppés de la peau de leur victime. M. Bouché a décrit un Diapria ( D. Cecydomyarum ) qui est parasite de Ja larve du Cecydomya Artemysie.

M. Schmidberger a fait connaître les habitudes d’une petite espèce que M. Westwood a reconnue pour l’/n0- stemma Boscii, et qui vit dans les jeunes poires (7’er- handl. Landwirth.Gesellschaftin Wien. V,1837),où il est probablement le parasite de quelque autre in- secte. Les espèces de Z'eleas et genres voisins se déve- loppent dans les œufs de certains insectes, et surtout dans ceux des Lépidoptères, bien qu'ils s'attaquent aussi aux œufs de quelques Hémiptères (Schrank, n° 761). Audouin a vu sortir quelques petites espèces de Z'eleas des œufs du Pentatoma ornatum, ainsi que des œufs de certains Lépidoptères. Aussi le type de ce genre a-t-il reçu le nom de Z'eleas ovulorum (Ichneu- mon pour Linné et les premiers auteurs). Suivant M. Bouché, l’insecte dépose un œuf dans chaque œuf de Lépidoptère. La larve qui en sort est elliptique, blanche , rugueuse et un peu recourbée (Vaturg. der

DES HYMÉNOPTÈRES. 609

Ins., 177). Suivant M. Haliday , chaque œuf de Lépi- doptère sert au développement de plusieurs individus (Ent. mag.,1, 342). Une autre espèce du même genre (Teleastruncatus Esenb.) se développe, suivant M. Nees d'Esenbeck, dans les galles de certains Cynips. Le même auteur regarde les Diapria comme parasites des larves de certaines Tipules terricoles, tandis que les Be- lyta, les Codrus , les Cynetus et autres, que l’on trouve souvent en automne dans les champignons , sont para- sites des Tipules fungicoles. II a vu sortir le Procto- trupes parvulus d'un Boletus circinans qui était dévoré par des larves de Mycetophila.

Les habitudes des Berhylus ont été étudiées par M. Haliday. Ces insectes enterrent les larves de cer- taines espèces de 7'inea, qui vivent sur les (ouffes basses du Aosa spinosissima ; ils les entraînent à une grande distance avec beaucoup de soins et de peines , et les enferment, avec leurs propres œufs, dans des trous où leurs larves se trouveront entourées, à leur nais- sance , de la nourriture qui leur est destinée ( Ent. Masg., 1,219 ).

Les Proctotrupides offrent une grande diversité de structure. Ainsi , les ymariens ont les ailes bordées de très-longs poils, et dans quelques espèces de Ay- mar les ailes de devant sont très-longues et se com- posent d’une sorte de style , terminé par une espèce de spatule. Dans quelques espèces de Platygastériens ({nostemma Halid.), le premier segment de l’abdo- men des femelles est armé d'une épine forte et arquée, qui remonte jusque sur le thorax et la tête, et que l’on a même regardée comme la tarière. Les antennes sont ornées, dans les mâles de quelques espèces (Diapria), de jolis verticilles de poils , et quelquefois certains ar-

HYMÉNOPTÈRES , TOME 1. 39

610 HISTOIRE NATURELLE

ticles des antennes sont plus gros que les autres et pré- sentent un aspect fort gracieux. Dans les Galesus (Psilus Panz.), la tête se prolonge en dessous en un long bee, qui est dù à l'allongement des mandibules, et quelques espèces de ce groupe ont une échancrure à l’extrémité des ailes de devant. Les femelles de Gona- topus sont aptères , avec le thorax singulièrement res- serré, et leurs tarses antérieurs, ainsi que ceux des femelles d_Anteon, sont armés de deux grands cro- chets , qui fonctionnent comme les pinces d'une écre- visse, et leur servent , suivant M. Nees d'Esenbeck , à

s'emparer des insectes qui doivent fournir à l’approvi-

sionnement de leur nid.

Classification des Proctotrupides.

Quoique moins étendue que celle des Chalcidites , la famille des Proctotrupides a été partagée en un grand nombre de genres, qui sont répartis dans six divisions distinctes par M. Haliday (Ent. Mag. 1, 269), et par M. Westwood( Modern classif. I, 173). Nous repro- duisons ici la disposition qui a été présentée par ce dernier auteur, dans l’appendice au deuxième volume de son ouvrage.

1° Les Diapriens, dont l'abdomen est pédiculé, campaaulé, et qui ont les antennes insérées sur le front, de douze à quinze articles ; les palpes maxillaires sont longs et formés de cinq articles.

2 Les Proctotrupiens, dont l'abdomen est subses- sile et campanulé, et qui ont les antennes droites , de douze articles, insérées au-dessous du front.

3° Les Gonatopiens, qui ont l'abdomen convexe, non campanulé, avec le dernier arceau ventral ça-

tata

> ns nr

; | 4 | 1 | \

DES HYMÉNOPTÈRES. 611

réné; leurs antennes sont droites, de dix articles ; leurs ailes postérieures sont lobées.

&° Les Céraphrontiens, qui ont l'abdomen subses- sille , campanulé, avec le dernier arceau ventral ca- réné ; les antennes sont coudées et insérées près de la bouche ; les ailes sont presque entièrement dépourvues de cellules.

5° Les Platygastériens , dont l'abdomen est sessile, déprimé, avec le premier segment non campanulé ; les antennes sont coudées, de dix à douze articles , et in- sérées près de la bouche.

6° Les Mymariens , qui ont les antennes insérées au- dessus du milieu de la face, longues et grèles dans les mâles, en massue dans les femelles; les ailes étroites, velues, avec une très-courte nervure costale.

1° Division des Protoctrupides. — Les Diapriens.

GENRE DIAPRIA Zat. Syx. Psilus Jurine.

Les antennes des mâles sont verticillées et ont 14 ar- ticles dans les mâles ; elles n’en ont que douze dans les fe- melles. La tête est très-peu allongée ; les mandibules sont en pinces , les cellules des ailes oblitérées. Le stigma se réduit à un petit point calleux.

Le type est le Ps. elegans de Jurine.

GENRE PLATYMISCHUS "'estwood. (Mod. Class. IE, App. 79.)

Le corps est déprimé , étroit et sans ailes; les antennes ont 14 articles, dont le troisième est grand, saillant en dedans ; le thorax est en carré allongé.

Tyre : le PL, dilatatus Westw. (Loc. cit. I, frontisp. fig. 5.) 3

612 HISTOIRE NATURELLE

Genre CEPHALONOMIA Y'estw. (Mag. Nat. Hist. 1833.)

Les antennes ont 12 articles; elles sont fliformes dans les mâles, courtes et presque moniliformes dans les femelles. La tête est grande, oblongue et aplatie dans les femelles. Le dos du prothorax est triangulaire; les ailes ont une nervure sous-costale courte , terminée par un point calleux.

Une espèce.

Genre ANEURYNCHUS f'estw. (Modern. Class. ) Syx. Mythras Haliday.

£ Les antennes des mâles sont à peine aussi longues que le corps, de 14 articles, dont le deuxième est petit , le troisième plus grêle et un peu plus long , le quatrième plus épais. Le stigma n’est point distinct. La nervure sous-costale de la base des ailes n’atteint pas la côte , mais s'étend obliquement à une courte distance sur le disque de l'aile, puis ensuite vers son extrémité, où elle forme une longue cellule mar- ginale. La tête est transversale, avec un petit tubercule frontal. E_ Six espèces , indigènes.

GExre GALESUS Curtis. (British Ent. n° 341.)

Sy. Psilus Panzer.

Les antennes des mâles ont 14 articles; celles des fe- melles 12, avec l’extrémité plus épaisse, Le front est très- avancé. Les mandibules sont rostriformes. Les nervures des ailes ne sont point distinctes.

Quatre espèces , indigènes.

Cexre COPTERA Say. (Boston Journ. Nat. Hist. I.)

Ce groupe est voisin de celui de Galesus et peut-être même en fait-il partie, suivaut M. Westwood (Mod. Class. IX, 172. }.

DES HYMENOPTÈRES. 613

GENRE PARAMESIUS 7Z'estw. (Mod. class.) Syx. Cerapsilon Haliday.

Les antennes des mâles sont plus longues que le corps, filiformes et de 13 articles, les articles 2,3 petits. La tête est presque carrée, avec un tubercule frontal. Le pédicule de l’abdomen forme le tiers de celui-ci. La cellule marginale des ailes est longue.

Quatre espèces , indigènes.

GENRE BASALYS Y'estw. (Ibid.)

Les antennes des mâles ont 14 articles; les articles 2, 3 sont petits ; le quatrième est grand, saillant en dehors ; les autres sont plus grèles. Les deux nervures sous-costales atteignent à peine le tiers des ailes et sont réunies à l’extrémité par la nervure transversale. La tête n’est point avancée en forme de rostre.

Une seule espèce , indigène.

GENRE SPILOMICRUS 'estw, (Ibid.) Sy. Psilus Spinola (en partie).

Les antennes des femelles sont un peu plus longues que la tête et le thorax, de 13 articles et plus épaisses à l’extré- mité. Le stigma est petit, situé avant le milieu de la côte et son extrémité se recourbe en dedans et envoie une courte branche dans la direction de la base de l’aile; la cellule de la base est presque triangulaire ; les autres nervures ne sont point distinctes. La tête est en carré transversal. Le pédicule de l’abdomen est médiocre et strié.

Six espèces, indigènes.

GENRE BELYTA Jurine.

Les antennes des femelles sont courtes, de 15 articles, perfoliées ; celles des mâles ont 14 articles filiformes. La cellule marginale des ailes est resserrée et incomplète.

Huit espèces , indigènes.

614. HISTOIRE NATURELLE

Gexre CINETUS Jurine.

Les antennes des mâles ont 14 articles et sont longues et grêles ; celles des femelles ont 15 articles et sont plus épaisses à l'extrémité. La cellule marginale des aïles est petite et triangulaire ; le disque des ailes est sans nervures.

Quinze espèces , indigènes.

Genre ISMARUS YZaliday. (Westw. ibid.) Syx. Cinetus Curtis (en partie).

Les antennes sont insérées près de la bouche , filiformes, de 14 articles dans les mâles et de 15 dans les femelles. Les ailes ont une cellule brachiale et une petite radiale tri- angulaire.

Cinq espèces, indigènes. Genre HELORUS Latreille. Syx. Psen Panzer (en partie).

Les antennes sont droites, de 13 articles. Les palpes maxillaires ont 5 articles et les labiaux 3. Les nervures des ailes sont bien marquées. L’abdomen est pédiculé.

Deux espèces , indigènes.

2° Division des Proctotrupides. — Les Proctotru- piens.

GExre PROCTOTRUPES Latreille. Syx. Codrus Juürine,

Les antennes ont 12 articles, Les jambes antérieures n’ont qu’un seul éperon. Les valves de la tarière sont longues et sailantes. Les mandibules ne sont point dentées.

Dix-huit espèces, indigènes.

|

DES HYMÉNOPTÈRES. 615 3° Division des Proctotrupides. — Les Gonatopiens.

Genre APHELOPUS Dalman. ( Voir Ent. Mag. IV, 427, pl. 16, fig. 3.)

Syx. Æeterolepis Esenb.

Ce groupe se fait remarquer par sa grosse tête presque en chevron, par son thorax conique, à base en avant, par son abdomen étroit et en losange. Les antennes vont en gros- sissant et se composent de dix articles. Les ailes de devant ont une cellule marginale, une grande sous-marginale in- complète , ainsi que la troisième discoïdale.

Trois espèces, indigènes.

GENRE ANTEON Jurine. Syn. Dryinus Latreille.

Les tarses antérieures des femelles se terminent en une pince, dont la branche interne est unie avec deux des ar- ticles des tarses. Les ailes ont deux cellules sous-margi- nales, une seule marginale et trois discoïdales complètes. Les ERA maxillaires sont longs et de six articles. Les an- tennes ont dix. articles et grossissent un peu vers le bout.

Plusieurs espèces, indigènes.

Genre CHELOGYNUS Æaliday. (Voix Ent. Mag. IV, 413, pl. 16, fig. 4.) Dryinus Curtis (en partie). Ce groupe diffère du précédent en ce que la branche in- terne de la pince des tarses antérieurs des femelles n’est

réunie qu’à un seul des articles des tarses. Un assez grand nombre d’espèces, indigènes.

GENRE LABEO Zaliday.

Les palpes maxillaires n’ont que trois articles. La tête est grande , presque en chevron, le thorax en cône tronqué. Les antennes sont filiformes, de dix articles allongés, ex-

616 HISTOIRE NATURELLE

cepté le deuxième. Les ailes de devant ont une cellule mar- ginale presque complète , une seule sous-marginale incom- plète, ainsi que la troisième discoïdale. Les tarses antérieurs sont simples.

Deux espèces , indigènes. s

Genre MYRMECOMORPHUS 7 estw. (Mod. class.)

Les antennes sont aussi longues que le corps , de dix ar- ticles. La tête est arrondie et un peu oblongue , sans ocelles. Le thorax est deux fois aussi long que la tête , avec le dos du prothorax presque carré. Les ailes sont très-rudimen- taires et les tarses antérieurs simples.

Une seule espèce , indigène.

GENRE EMBOLEMUS estw. (Ent. Mag. 1V, 430, pl. 16, fig. 1.)

Syx. Polyplanus Esenb.

Les antennes sont insérées sur une saillie du front , plus longues que le corps, sétacées , formées de dix articles al- longés, excepté le deuxième, Les ailes de devant ont une cellule marginale , deux sous-marginales et trois discoïdales, dont la troisième est presque divisée en deux autres. Les tarses antérieurs sont simples.

Une seule espèce, indigène.

GENRE GONATOPUS Zjung. et Klug. (Westw. Modern. class. IT, fig. 78, 15.)

Syx. Dicondylus Haliday. ( Voir Ent. Mag. IV, 411, pl. 16, fig. 5.)

Ce groupe a les tarses antérieurs en pince, les antennes presque filiformes , de dix articles, la tête transversale et plus large que le thorax, ce dernier long et étranglé au mi- lieu , l'abdomen ovale, les hanches antérieures très-grandes, avec les cuisses renflées. Les ailes manquent.

Plusieurs espèces , indigènes,

DES HYMENOPTÈRES. 617

Genre CAMPYLONYX 7Testwood. ( Proceed. z0ol. Soc. 1835, p. 52.)

Les antennes des femelles sont grèles, allongées et un peu plus grosses vers le bout. Les ailes sont semblables à celles des Anteon. Les pattes antérieures sont très-allongées, ra- yisseuses, c’est-à-dire que les ongles des tarses sont très- grands et crochus.

La tête est large, avec le front échancré. L’abomen est ovale.

Ce groupe diffère de celui de Gonatopus par son thorax continu et ailé, et de celui d’Anteon par la structure des antennes.

GENRE CALYOZA Yfestwood. (Trans. Ent. soc. IT, 56, Pl'7, 612.)

Le type de ce groupe se rencontre dans le succin.

Les antennes sont insérées près de la bouche et se com- posent de onze articles dans les mâles ; elles sont flabellées à partir du troisième article.

Les ailes sont assez courtes, avec le stigma grand, une cellule marginale et deux cellules sous-costales.

Les cuisses sont un peu renflées.

Le corps est allongé, déprimé ; la tête grande et plane ; le dos du prothorax grand , presque carré.

Genre BETHYLUS Zatreille. SyN. Omalus Jurine. (Hymén. pl. 13, fig. 43.)

Les antennes sont filiformes et composées de douze ar- ticles dont les derniers sont plus étroits à la base. La tête est oblongue , aplatie ; le thorax plan, fusiforme, avec le pro- thorax et le métathorax très-srands ; l'abdomen ovale, avec le pédicule court. Les crochets des tarses sont grands. La cellule marginale est incomplète.

Quelques espèces, indigènes.

618 HISTOIRE NATURELLE

GEexr£ EPIRIS #'estw. (Phil. Mag. 1833, p. 129.) — (Voir Ent. Mag. IV, 432, pl. 16, fig. 6.)

Il ressemble beaucoup aux Bethylus, mais il a la tête plus petite, les antennes velues, plus rapprochées des yeux, et de 13 articles , le thorax plus long, les tarses plus grêles. Les ailes de devant ont leur cellule marginale incomplète, et au-dessous, une seule nervure longitudinale , indiquant la région des sous-marginales et celle des discoïdales.

Une seule espèce, indigène.

Le Division desProctotrupides.—Les Céraphrontiens.

GENRE MEGASPILUS Y'estw. (Mod. Class. ) Syn. Calliceras Esenb. (en partie). — Ceraphron Curtis (en partie).

Les antennes sont coudées , de 11 articles , et dans les fe- melles elles sont un peu en massue à l'extrémité ; les ailes antérieures ont un grand stigma semi-circulaire ; les palpes maxillaires sont longs et de 5 articles,

Un assez grand nombre d’espèces , indigènes.

Genre MICROPS Æaliday. Syx. Ceraphron Curtis (en partie). Les ailes manquent, ainsi que les ocelles. Les yeux sont petits, les antennes ont 11 articles et les palpes maxillaires 4. Quatre espèces, indigènes. Genre CALLICERAS Esenb. (Voir #estw. Mod, Class. ) Syx. Ceraphron Curtis (en partie). Les antennes ont 11 articles et sont verticillées dans les mâles. Le stigma des ailes de devant est grand. Deux ou trois espèces , indigènes. Genre CERAPHRON Jurine. (Hymén., pl. 14, fig. 9.)

Les antennes ont dans les mâles 11 articles et 10 dans les

DES HYMÉNOPTÈRES. 619

femelles. Le stigma des aïles de devant est presque nul, la nervure stigmatique est courbée brusquement, Un assez grand nombre d’espèces , indigènes.

5° Division des Proctotrupides. — Les Platygasté- riens.

Gexre BÆUS Haliday. (Ent. Mag. III, 343, pl. 15, fig. 6.)

Ce groupe est très-remarquable, tant par la très-petite taille de l’espèce qu’il renferme (0,0005), que par la massue de ses antennes qui forme un bouton de 5 articles, le reste de l’antenne en ayant 6, dont le premier, seul , est grand et sinueux. La tête est grosse et plus large que longue, le thorax d’une seule pièce, ne supportant point d’ailes, l’ab- domen court et ovalaire , sessile.

GENRE HEMISIUS 7Z'estw. (Mod. Class.)

Les antennes sont insérées sur un tubercule frontal, longues, en massue, et de 11 articles, dont le troisième est plus petit que le deuxième ; leur massue est formée de #4 ar- ticles. Les ailes sont à peine plus longues que le thorax ; leur nervure stigmatique est longue, renflée et oblique. Le deuxième segment de l’abdomen est très-grand.

Une seule espèce, indigène.

GENRE GRYON Haliday. (Ent. Mag. TI, 343, pl.13, fig. 5.)

Les antennes sont formées de 12 articles courts, excepté le premier. Les ailes n’ont point de nervures, si ce n’est la sous-costale , qui émet un très-court rameau stigmatique. La tête est grande, semi-circulaire. L’abdomen est sessile , en ovale élargi, avec les seoments presque égaux.

Deux espèces , indigènes.

GENRE TELENOMUS Holiday. (Ent. Mag. IT, 345, pl. 13, fig. 1-4.) Syx. Teleas Esenb. (en partie).

Les antennes sont assez longues , avec les derniers articles

620 HISTOIRE NATURELLE

formant une massue peu sensible. L'abdomen est sessile, avec le deuxièmesegment allongé. La nervure stigmatiquedes ailes de devant est longue et oblique. Le mésothorax occupe presque tout le dessus du thorax. Le nombre des articles varie dans les deux sexes de 10 à 12, ainsi que la forme de l’abdomen.

Espèces assez nombreuses, indigènes.

Genre THORON AHaliday. (Ent. Mag. III, 354, PL ne. hp: 11, 222)

Les antennes ont 12 articles ; elles sont filiformes dans les mâles et terminées dans les femelles par un bouton de 5 articles. La tête est large, le thorax court, en losange, l'abdomen pédiculé, avec le deuxième et surtout le troi- sième segments grands. La nervure stigmatique des ailes est longue et oblique.

Une seule espèce, indigène.

Gevre XENOMERUS Zaliday. (Ent. Mag. III, 355. PI. 13, fig. 10.)

Les antennes ont 12 articles qui sont verticillés et étran- glés avant l'extrémité, à partir du troisième. La tête est large et un peu arquée, le thorax en losange, l’abdomen largement pédiculé, avec le troisième segment très-grand. La nervure stigmatique est courte, Les femelles ne sont point connues.

Une seule espèce , indigène.

Genre TELEAS Latreille. (Ent. mag. III, 356. PI. 13, fig. 7.)

Sy. T'eleas, Prosacantha Esenb.

Les antennes sont de 12 articles, un peu velues dans les males, pourvues dans les femelles d’une massue allongée, de 6 articles. Le prothorax est très-court et arqué. L’abdo- men est plus ou moins pédiculé, avec le deuxième et surtout le troisième segments grands. La branche stigmatique des

DES HYMÉNOPTÈRES. 621

ailes est très-courte. Les pattes sont propres au saut, quoi-

que non renflées. Un assez grand nombre d’espèces, indigènes.

Genre MACROTELEIA ’estwood. (Proceed, zool. soc, 1835. p. 70.)

Les antennes sont longues comme la tête et le thorax dans les deux sexes. Elles ont dans les mâles 12 articles à peu- près égaux et presque moniliformes ; celles des femelles ont une massue oblongue et épaisse, formée par les 6 der- niers articles.

Les ailes sont beaucoup plus courtes que l’abdomen, avec les nervures disposées comme dans les Pteromalus.

Le corps est très-long, linéaire , avec la tête arrondie et de la largeur du thorax ; celui-ci ovale, et l'écusson inerme ; l'abdomen presque sessile, très-iong, strié, déprimé, avec les quatre premiers segments égaux, plus long et très-rétréci en arrière dans les femelles.

GENRE CALOTELEA estwood. (Trans. Ent. Soc. IT, 95. PI 7,05.110.)

Le type de ce groupe se rencontre dans le succin.

Les antennes ont 12 articles ; les articles Get 7 sont petits, transversaux, et les 5 derniers forment une massue allongée.

Les ailes sont longues, avec la nervure stigmatique courte et presque nulle.

Les pattes sont longues, avec les cuisses un peu renflées et les tarses de 5 articles.

La tête est arrondie, le thorax ovale, l'abdomen plus ou moins allongé, à segments presque égaux et rétréci aux deux extrémités. Dans l’un des sexes, la base de l’abdomen supporte une corne droite, plus ou moins longue et avancée sur le métathorax.

Obs. La corne de l’abdomen se retrouve dans l’un des sexes d’un des groupes suivants (/zostemma).

622 HISTOIRE NATURELLE Genre SCELIO Zatreille.

Les antennes ont 10 articles dans les mâles et 12 dans les femelles ; elles sont un peu plus en fuseau dans ces dernières que dans les mâles. L’abdomen est beaucoup plus long que le thorax, avec les segments égaux. Le stigma est grand et mal déterminé.

Une seule espèce , indigène.

GENRE SPARASION Zatreille.

Les antennes ont 12 articles et sont sétacées, de la longueur de la tête et du thorax dans les mäles , un peu plus courtes et plus épaisses dans les femelles. Les ailes ont la nervure stigmatique anguleuse et dirigée vers leur extrémité. La tête offre en avant une saillie transversale, aiguë, Le thorax a le post-écusson presque pointu. L’abdomen est sessile, pres- que linéaire ; ses segments sont égaux.

Une seule espèce, indigène.

GENRE PLATYGASTER Zatreille. (Voir Westw., Modern. class. — Ent. mag. IL, pl. 12, fig. 10.)

Les antennes ont 10 articles et sont en massue dans les femelles. Les ailes n’ont aucune nervure. L’abdomen est pédiculé, avec le deuxième segment très-grand et les sui- vants très-courts.

Ce groupe renferme plus de cent espèces, indigènes.

Genre EPIMECES #'estw. (Mod. class. et Ent. mag. III, pl. 12, fig. 15.)

Syx. Platygaster Walk. (en partie).

Les antennes ont 10 articles qui grossissent très-peu vers l'extrémité et qui sont courts, à l'exception du premier. Les ailes n’ont point de nervures. Les cinq derniers segments de l'abdomen sont grands et les quatre derniers rétréeis en forme de queue,

Deux ou trois espèces, indigènes.

DES HYMÉNOPTÈRES. 623

Genre INOSTEMMA ZZaliday. (Voir Westw, Modern. class. fig. 78, 13.)

Syx. Platygaster Latr.

Ce groupe présente dans les femelles une corne arquée, qui part du premier sement de l’abdomen et remonte sur le thorax. Les antennes ont 10 articles, dont le dernier est plus pointu dans les mâles que dans les femelles, Elles sont mo- niliformes dans les mâles et un peu en massue dans les fe- melles. Les ailes ont une nervure sous-costale,

Une dizaine d’espèces, indigènes.

GENRE IPHITRACHELUS Æaliday. (Ent. mag. IIT, 273, pl. 12, fig. 1.)

Les antennes sont moniliformes et de 12 articles, qui sont verticillés à partir du troisième. La nervure sous-costale des ailes de devant est très-courte et renflée à l’extrémité. La tête est transversale , aussi large que le thorax , qui est large lui-même. L’abdomen est ovale, plus étroit que le thorax, avec le deuxième segment très-grand et occupant la presque totalité de sa surface. Les femelles ne sont point connues.

Une seule espèce, indigène.

6° Division des Proctotrupides. — Les Mymariens.

Genre MYMAR ZZaliday. (Westw. Mod. class. fig. 78, . 16.)

Sy? Gonatocerus. Esenb.

Ce qui rend remarquables ce groupe et tous les suivants, c’est la forme singulière des ailes, celles de la seconde paire étant réduites à un simple filet, et les antérieures , en filet aussi, mais beaucoup plus long, se terminant par une palette membraneuse et garnie de longs poils, Dans les Mymar, les antennes sont très-longues , grêles et de 13ar-. ticles dans les mâles ; elles n’en ont que 9 dans les femelles;

elles se terminent en une petite massue inarticulée. L’ab-

624 HISTOIRE NATURELLE

domen est pourvu d’un pédicule aussi long que lui. Les tarses n’ont que 4 articles. Quatre espèces, indigènes.

Genre OOCTONUS ZZaliday.(Westw., loc. cit., II, app., p. 78.)

Les antennes des mâles ont 13 articles ; celles des fe- melles 11. Les tarses ont 5 articles, La massue des antennes est inarticulée.

Cinq espèces, indigènes.

Genre ANAPHES Æaliday. (Westw., üb.)

Les antennes des mâles ont 12 articles, celles des fe- melles 9. L’abdomen est ovoide, presque sessile. Les tarses n’ont que 4 articles. La massue des antennes est inarti- culée.

Quatre espèces, indigènes.

Genre POLYNEMA ZZaliday. (Westw., tb.)

Les antennes des mâles ont 13 articles et celles des fe- melles 9 ; leur premier article est élargi dans les deux sexes, sinueux et un peu allongé; la massue est inarticulée ; l’ab- domen est pédiculé,

Sept espèces, indigènes.

Genre LITUS FZaliday. (Westw. ib.)

Les antennes des femelles ont 9 articles, avec la massue inarticulée. Les tarses ont 5 articles. Cinq espèces, indigènes.

Genre EUSTOCHUS ZZaliday. (Westw. ib.) Syn. Callitriche Esenb.

Les antennes des femelles ont 10 articles et la massue inarticulée, Les tarses n’ont que #4 aruücles. L’abdomen est pédiculé.

: Une seule espèce, indigène.

DES HYMÉNOPTEÈRES. 625 GENRE ANAGRUS AZaliday. (Westw., ib.)

Les antennes des mâles ont 13 articles; celles des fe- melles 9 ; la massue est inarticulée. Les tarses n’ont que 4 articles. L’abdomen est sessile et conique.

Cinq espèces, indigènes.

Genre ALAPTUS Æaliday. (Westw., 10.)

Les antennes des mâles ont 10 articles et sont filiformes ; celles des femelles n’en ont que 8 et le dernier est élargi. Une seule espèce , indigène.

é Travaux à consulter sur la fanulle des Prototrupides.

Shaw (/chneumon punctum; Mymar). Trans. Linn. soc. IV.

Kirby (Zchn. tipulæ; Platygaster). Zbid.

Klug (Pristocera). Weber’sBeyt.zur Naturk. 1810.

Dalman (Dryinus). Act. de l'Ac. de Stock, 1818.

— Analecta entomol.

Lyungh. Weber’s Beytr. zur naturk. 1810. — Act. de l’Acad. de Suède.

Walker. Ent. Magazine.

Haliday. Zbid.

Nees d’Esenbeck. //ym. Ichneum. affinia. 1834 ; in-8.

Say. Annals of Lyceum nat. hist. of New-York. I. — Journ. of Boston nat. hist.

Westwood. Taylor’s philos. mag. — Trans. entom. soc. of London. — Mag. of natur. hist. — Proceed. zool. soc.

Blanchard. Æist. des anim. articulés (Duménil). — Hist. des Insectes (Didot) ; 2 vol. in-12.

Erichson. Comptes rendus dans les Archiv. für Na- turgeschichte.

HYMÉNOPTÈRES , TOME IV. k0

626 HISTOIRE NATURELLE

LES CYNIPIDES.

Les insectes de cette famille ont reçu le nom de Gallinsectes à cause de leur manière de vivre, ou celui de Diplolépiens. Ils ont tous été compris par Linné dans le genre Cynips. Ils se développent pour la plupart dans les galles ou excroissances que la piqüre des femelles occasionne sur les feuilles ou sur les jeunes tiges des végétaux. Ils ont les antennes droites et composées de treize à quinze articles. Leurs ailes n’ont que quelques nervures; leurs palpes sont courts et leur

‘tarière en est général logée dans l'abdomen.

Les Cynipides ont la tête petite et transversale , le thorax large , épais et ovoïde , l'abdomen comprime, à profil presque cireulaire et généralement pourvu dun pédicule court. Leurs antennes sont insérées sur le milieu de la face ; celles des femelles sont d'ordinaire

-plus courtes et plus épaisses que celles des mâles. Leur premier article est épais, et le deuxième très-court ; le troisième est le plus grand de tous et souvent échancré ou arqué dans les mâles. La lèvre supérieure est très- petite ; les mandibules sont courtes et épaisses , avec l'extrémité armée de dentelures ; les mâchoires se ter- minent en un grand lobe membraneux (ga/ea ); les palpes maxillaires ont cinq articles, et les palpes la- braux deux ou trois.

Le grand volume du thorax des Cynipides est dû surtout au développement du mésothorax, dont l’écus- son est lui-même grandet saillant, d'une forme d’ail- leurs assez variable. Les ailes de devant ont une cel- lule marginale ou radiale et deux ou trois cubitales ou sous-marginales, dont la moyenne est souvent très-

DES HYMÉNOPTÈRES. 627

petite ; les ailes de la seconde paire n’ont qu’une seule nervure très-épaisse. Le premier segment de l’abdo- men est très-grand, tandis que les autres sont courts ; les arceaux supérieurs se prolongent jusque sous la face ventrale, et celle-ci ne se compose, pour ainsi dire, que d’une seule pièce en forme de carène, qui fait saillie à l'extrémité et qui recouvre la tarière. Cette tarière est extrèmement grêle et logée dans l'abdomen, où elle est protégée par deux valves ou deux demi-fourreaux droits comme elles, suivant M. Hartig(Zeistchrift fur Entom.), et non pas enroulés, ainsi qu'on l'avait cru jusqu'alors, mais fort larges à l'origine. Suivant M. Westwood ( Modern. classif., Il, 127), le corps de la tarière se compose d’une pièce impaire, ou sorte de cylindre incomplet, qui loge les deux soies ou spicules dont se compose la tarière pro- prement dite. De cette manière, la tarière des Cyni- pides ressemble à celle des autres Hyménoptères. Elle est mise en mouvement par des muscles très-puissants, et ne dépasse presque pas le bout de l'abdomen dans l’état de repos.

C'est à l’aide des dentelures de l'extrémité de la ta- rière, que les Cynipides percent la surface des feuilles, ou des bourgeons, ou des jeunes tiges des végétaux et même de leurs racines, pour introduire leurs œufs dans l'ouverture qu’elle a pratiquée. Il pénètre en même temps , à ce que l’on croit, par cette ouverture, une certaine quantité d'un liquide dont l'action détermine- rait la formation de ces excroissances, auxquelles or à donné le nom de galles, et dont la rature varie suivant les espèces d'insectes qui les ont occasionnées. C'est la substance même de ces galles, substance dont la for- mation n’est pas expliquée, qui sert à la nourriture des

628 HISTOIRE NATURELLE

jeunes larves lorsqu'elles sortent de l'œuf. Ainsi les Cy- nipides ne sont pas, comme les insectes des familles précédentes, des parasites d’autres insectes ; ce sont des parasites des végétaux. Pour prendre une idée des nom- breuses variétés de ces productions végétales, que l’on connaît sous le nom de galles, et dont quelques-unes servent dans l'industrie , il faut lire les Mémoires de Réaumur (t. WI), ceux de quelques autres auteurs (Westw., loc. cit., p.128) et de M. Hartig.

Il y à de ces galles qui sont sphériques ; les unes sont lisses et les autres hérissées. Celles, par exemple, qui portent le nom de Bédéguar sont irrégulières et toute couvertes de filaments ; on les trouve sur les rosiers sau- vages. Elles ressemblent plus ou moins à des fruits; mais il en est qui consistent dans ur simple renflement de la surface des feuilles , et semblent , si l'on peut le dire, des espèces de pustules. Tantôt les galles sont habitées par un seul insecte , tantôt elles en logent un grand nombre. M. Westwood (/oc.cit., p. 198 ) en cite une dont il est sorti environ 1,100 individus d’une espèce de Cynips.

D'après les observations de Réaumur, les œufs des Cynipides croissent en grosseur, en même lemps que la galle elle-même ( Mém., II, 479). Les larves qui en sortent sont apodes et portent des tubercules charnus qui leur tiennent lieu de pieds. Elles passent cinq ou six mois dans ce premier état, se nourrissant de la sub- stance interne des galles qui les renferment , sans que celles-ci cessent de croître. Tantôt ces larves se trans- forment dans l'intérieur des galles, et l’insecte parfait y passe l'hiver pour n’en sortir qu'au printemps sui- vant ; tantôt elles abandonnent les galles après avoir acquis leur grosseur définitive, et se retirent en terre

SE PPS

me

due

on De AE >

DES HYMÉNOPTÈRES. 629

pour y passer à l'état de nymphes. Lorsque les habi- tants des galles ont abandonné leur demeure, on voit à la surface de celle-ci les trous qui ont servi au passage des insectes. Souvent aussi les galles donnent à celui qui les conserve d'autres insectes que des Cynipides ; on en voit alors sortir des Chalcidites, et spécialement des espèces à longue tarière ( Callimome), dont les larves ont vécu aux dépens de celles des Cynipides, pour lesquelles ces galles avaient été produites. Certaines espèces de galles sont employées dans l’in- dustrie, ainsi que nous le disions précédemment. Telles sont celles que l'on connaît. dans le commerce sous le nom de noix de galles, et qui sont produites par la piqûre du Cynips gallæ tinctoriæ (Voir Olivier, Encycl. mét.ins., t. VI, p.281 ; — Kirby et Spence, Introd. to Entom., t. I, p. 319). Ces galles se dévelop- pent, en Orient, sur le Quercus inféctoria, et sont employées dans la fabrication de l'encre. Elles sont à peu près sphériques, très-dures, parsemées de tuber- cules à leur surface, et ne renferment qu’un seul insecte. Leur substance est à peine entamée par lui. On nomme galles blanches celles qui sont recueillies après la sortie de l'insecte, et galles vertes, bleues ou noires, celles qui le renferment encore. (Westw., loc. cit., p. 129.) Une autre espèce de la même famille donne lieu à la production de certaines galles , sur l’origine desquelles il s’est élevé de grandes controverses parmi les com- mentaleurs de la Bible. Ces galles sont de la grosseur des poires de grandeur moyenne et leur ressemblent beaucoup. On les trouve, dit M. Westwood, sur une petite espèce de chêne qui serait encore le Quercus in- Jfectoria, et qui croît sur les rivages de la mer Morte. Elles ont été désignées sous le nom de Hala sodomi-

630 HISTOIRE NATURELLE

tica , Poma insana , etc. Certains auteurs en ont révo- qué en doute l’existence ; mais elles ont été reconnues dans ces derniers temps par M. Elliot, et M. Westwood à recueilli à leur sujet (7Zrans. ent. soc., IT, p. 14) toutes les opinions auxquelles elles ont donné lieu, et äl n’y a plus lieu de douter qu’elles ne soient dues à la piqûre d’une espèce de Cynips, que M. Westwood a décrite sous le nom de Cynips insana. Olivier a dé- crit une autre espèce de galles aussi grande que la précédente, et qui se développe sur le Quercus pyre- naïica, par suite de la piqûre du Cyraps umbraculus Oliv. (C. quercästojæ Fab.) —Voir le Journal d’hist. nat.,t. Il, pl. 32.

Nous mentionnerons encore une autre espèce de galles, qui a été regardée par quelques auteurs comme une plante parasite. Ces galles sont des productions rougeâtres, de figure circulaire, de forme aplatie', qui se trouvent à la marge inférieure des feuilles de chêne, auxquelles elles sont fixées par un court pédi- cule. Elles sont lisses du côté des feuilles et velues au côté ‘opposé (Westw., loc. cit., p. 130). Ce sont les galles en champignon de Réaumur, qui n’en a pas connu la destination, non plus que M. Nees d'Esen- beck ; ce dernier auteur avait cependant remarqué qu'elles sont attaquées par des Chalcidites du groupe des Eurytoma. Plus tard, Olivier (£ncyl. méth.), et tout récemment M. Smith (Proceed. of the ent. soc., t. IT, p. x11v), ont reconnu que ces galles sont produites par le Cynips longipennis Fab. ( Diplolepis lenticu- latus Oliv.), et que le développement de cet insecteme se terminait qu’au mois de mars, c'est-à-dire long- temps après la chute des feuilles, ce qui avait empêché les observateurs de le suivre jusqu'à la fin.

DES HYMÉNOPTÈRES. 631

Le Cynips aptera vit dans des galles sur les racines du chène, du hêtre, etc. ; il a pour parasite une es- pèce de Chalcidite du groupe des Callimome (le C. subterraneus Gurtis , Brit. Ent., 552). Ces galles sont en forme de poire et légèrement imbriquées, c’est-à- dire qu’elles sont fixées les unes contre les autres, par leur extrémité étroite , aux jeunes pousses des racines ; elles ne renferment qu'un seul insecte.

C’est le chère en général, ou plutôt ce sont les diffé- rentes espèces de chènes, qui présentent la plus grande variété de galles. Il s'en développe sur les feuilles, sur les bourgeons , sur les fruits et sur les racines, Linné a cherché à rappeler ces variations dans la position des galles, par les noms qu’il a donnés à différentes espèces de Cyrips, tels que les C. quercûs folii, quercüûs bac- carum, quercüs petioli, etc., bien que fous les noms ainsi assignés ne reproduisent pas toujours , comme l’a fait remarquer M. Spinola ( Zns. Ligur. 11, 457), la véritable position des galles produites par ces insectes.

Le fruit du pavot est attaqué par une espèce de Cy- nips , le C. rhocados (Bouché, Naturs. der Ins.,16k). Une autre espèce (C. frumenti ) attaque le bié ( Wied. Archiv. für Naturg. I). Une espèce du groupe des ÆEucoila (VE. rapæ ) vit sur le navet (Westw., Mag. nat. hist., VII ).Ces faits peuvent donner une idée des variations qu'offrent les différentes espèces de Cynipides das leur manière de vivre.

I! est un autre fait, plus remarquable encore, cest que les Cynipides, ou du moins plusieurs d'entre.elles, sont parasites d’autres insectes. Tels sont en particu- lier les Eucoila d’après M. Waïker ( Westw., loc. cit., p. 132). Deson côté, M. Westwood a reconnu qu'une petite espèce de cette famille (l_4{lotria victrix ), dé-

632 HISTOIRE NATURELLE

pose ses œufs dans le corps des Pucerons du rosier , et il a obtenu les insectes parfaits, éclos dans ces petits Hémiptères (Voy. Mag. nat. hist., VI, 491 ). Une es- pèce de Cynips(l'Erythrocophala Jur.), s'attaque aussi, d’après les remarques de M. Haliday, aux Pucerons du rosier. Le Cynips fulviceps Curt. se développe dans le corps d’autres Pucerons (£nt. Mag. ,11, 102). Suivant M. Newman (Ent. Mazg.,1ll, 515), la larve d’une espèce du groupe des Figites (le F. syrphi)vit dans la larve du Syrphus ribesi, et M. Costa mentionne une autre espèce du même genre, qui est parasite des insectes qui attaquent l'olivier ( Bullet. Sc. nat., sept. 1830). Une autre espèce de F'igites attaque la nymphe d’une Mus- cide du genre Ænthomyia ( Naturg. der Ins., p. 165).

Les Cynipides ont été étudiées dans ces dernières an- nées par M. Hartig(Zeitschrift fur Ent. von Germar), qui a proposé une classification nouvelle pour les in- sectes de cette famille, classification qu’il regarde en- core comme provisoire, et pour laquelle nous renver- rons, par conséquent, aux mémoires qu'il a publiés dans le recueil en question. L’anatomie et les habitudes des Cynipides, les diverses galles à la formation desquelles ces insectes donnent lieu, ont été l'ob- jet d'observations curieuses, parmi lesquelles nous signalerons surtout ce fait remarquable et non encore hors de doute, savoir que les Cynips proprement dits seraient toujours femelles, tandis que la plupart des autres groupes montrent des mâles et des femelles. Dans les Pucerons, qui ont un mode de reproduc- tion si curieux , plusieurs générations successives ne donnent naissance qu’à des individus femelles. En se- rait-il de même chez les Cynips? Les observations à venir pourront seules répondre à cette question , que

| | , |

DES HYMÉNOPTÈRES. 633

M. Hartig paraît, plus que personne, être à même de résoudre complétement.

Classification des Cynipides.

_ Ces insectes se laissent grouper en un pelit nombre de genres que M. Dahlbom répartit dans deux tribus, savoir : les gites et les Eucoila, dont les antennes sont moniliformes ; et les Cynips et autres groupes, qui ont les antennes filiformes.

GENRE FIGITES Zatreille.

Les antennes des mâles sont longues, sétacées , et ont 14 articles en fuseau; celles des femelles sont plus courtes. plus minces au milieu qu'aux extrémités et de 13 articles. La deuxième cellule sous-marginale est triangulaire, avec la nervure de la base presque effacée. L'écusson est large, avec deux cavités ou fossettes à la base.

Quelques espèces, indigènes.

GENRE EUCOILA Yestwood. (Mag. Nat. Hist. VIII, 17%.)

Les antennes ont 15 articles dans les mâles et 13 dans les femelles, où elles sont plus courtes et grossissent peu à peu vers le bout. La deuxième cellule sous-marginale est obli- térée. L’écusson présente trois fossettes.

Un petitnombre d’espècesindigènes, suivant M.Westwood.

Genre KLEIDOTOMA 'estwood (loc. cit. ).

Antennes des femelles courtes, de 13 articles dont les trois derniers sont brusquement renflés. La deuxième sous- marginale est oblitérée. L’écusson offre une large fossette à sa base ; son sommet est tuberculeux et marqué d’une fossette.

Trois espèces, indigènes. :

GENRE BIORHYZA W'estwood. Syx. Apophy llus Hartig. (Zeits. für Entom. IV, 409.)

Ce groupe est tout à fait dépourvu d’ailes. Les antennes

634 HISTOIRE NATURELLE

ont 14 articles. Le thorax est court, resserré, la tête large, et l'abdomen ovoïde. Une seule espèce, indigène. (C. aptera Lin.)

GEwrE ANACHARIS Dalman. (Anal. Entom.)

Les antennes des mâles ont 14 articles et celles des femelles 13. Dans les deux sexes , elles sont longues, filiformes. La deuxième cellule sous-marginale est oblitérée. L’éeusson a sa base marquée de deux petites fossettes. Le pédicule de l'abdomen est long.

Un petit nombre d’espèces , indigènes.

GExrEe LEIOPTERON Perty. (Delect. anim. articul.) — Westw., Mag. de Zool., 1837, n° 179.)

Les antennes sont grêles, filiformes, presque aussi longues que le corps et composées de 14 articles allongés , si ce n’est le deuxième qui est court. Les aïles ont une cellule marpi- nale et deux sous-marginales , ou bien deux marginales et une sous-marginale au-dessous de la première des deux marginales.

Le dos du prothorax est carré en avant, très-arqué en arrière et prolongé de chaque côté jusqu’à l’origine des ailes. Le premier segment de l’abdomen est long et étroit.

Une seule espèce, du Brésil.

GENRE PERAS estw. (Mag. de Zool., 1837, n° 179.)

Ce groupe est voisin des Anacharis et des Leiopteron. Les antennes des mâles ont 13 articles et sont de la longueur de la tête, du thorax et de la moitié de l’abdomen ; leurs derniers articles sont sensiblement élargisiet comprimés. La tête est transversale. L’écusson offre deux excavations à sa base. L’abdomen est comprimé, de grandeur médiocre, avec le pétiole formant le tiers de sa longueur, et. la tarière un peu saillante, comme dans les Eurytoma.

Les ailes de devant ont une cellule margimale et deux

|

DES HYMÉNOPDÈRES. 633 cellules sous-marginales ; leurs nervures sont presque effa- cées, excepté celles de La base des ailes.

Une seule espèce , exotique.

GENRE ÆGILIPS Haliday.(Westw., loc. ci.)

Antennes filiformes , de 14 articles dans les mâles , de 13 dans les femeiles. Deux cellules sous-marginales , confuses, dont la rencontre forme un point calleux. L’écusson est en pyramide. L’abdomen est ovoïde , presque globuleux , avec le pédicule court , cylindrique et rugueux.

Un petit nombre d’espèces indigènes.

Genre ONYCHIA Aaliday.

Abdomen ayant le troisième seoment assez grand pour cacher tous les suivants et le pédicule du premier segment très-court; l’écusson canaliculé ; les antennes filiformes, ayant 14 articles dans les mâles et 13 dans les femelles; trois cellules sous-marginales ; la nervure sous-costale ne se terminant pas à la côte.

Une seule espèce, inédite.

GENRE CALLASPIDIA Dahlbom.

Ce groupe diffère du précédent, suivant M. Dahlbom, parce qu'il a l’écusson ridé irrégulièrement ( scutellum clathratum) et tronqué.en arrière , tandis que les Onychia ont l’écusson sillonné et pointu.

Deux «espèces d'Europe, suivant M. Dahlbom.

Genre CYNIPS ZLinne.

Les antennes sont de 14 articles dans les femelles, et, suivant M. Westwood , de 15 dans les mâles; mais, d’après M. Hartig , il n’y a pas de mâles. Les ailes sont grandes, avec une petite sous-marginale triangulaire. L’écusson est simplement convexe.

Ce groupe est assez nombreux en espèces indigènes.

636 HISTOIRE NATURELLE

Genre ALLOTRIA 7Festwood (loc. cit.).

Les antennes des femelles sont filiformes, plus longues que le corps et de 16 articles. La deuxième sous-marginale est oblitérée. L’écusson offre à la base une dépression en travers. L’abdomen est presque sessile.

Ce sont, dit M. Dahlbom, de très-petits insectes (magni- tudo omnium minima), dont les larves sont parasites des Pucerons. M. Westwood n’indique qu’une seule espèce, in- digène.

GENRE MELANIPS ZZaliday. (Westw., loc. cit.)

Antennes filiformes, de 14 articles dans les mâles, de 13 dans les femelles. Trois cellules sous - marginales. Écusson rugueux, avec la base marquée de deux fossettes. Abdomen un peu pointu dans les femelles, avec le pédicule très-court, et les segments 2 et 3 égaux.

GENRE AMPHITECTUS Aartig.

Antennes de 13 et 14 articles, suivant les sexes. Écus- son rugueux. Abdomen comprimé, lancéolé ou ellip- soïdal, avec les segments 1 et 2 très-grands et égaux.

Une seule espèce, indigène.

GENRE IBALIA Zatreille,

Les antennes ont 14 articles dans les mâles, suivant M. Dahlbom, 15 suivant M. Westwood, et 13 dans les femelles. L’abdomen est comprimé en lame de couteau, avec le cinquième segment très-grand. Le dos du méso- thorax est sillonné en long, avec des stries transversales fines et serrées.

Une seule espèce, indigène.

Travaux à consulter sur la famille des Cynipides.

Schæffer et Bergmann. Vetensk. Acad. Hand. 1762.

DES HYMÉNOPTÈRES. 637

Gerbi. Sul modo cui produconsi dagl' insetti le galle, in opusculi scelti, XVII.

Anthoine. Cynipédologie du chéne. Nouv. journ. de physique, I.

Bosc. Supplément à la Cynipédologie. Journal d'hist. nat., Il, 15k.

Burgsdorff. Sur les galles du chéne et leurs habi- tants. Schrift der Berliner Gesells. naturf., IV.

Westwood. Mag. nat. hist., VI, #91; VIII, 171. — Loudon’s arboretum britannicum (au mot Oak).— Mag. de Zool.,Ins., n° 179.

Walker. Ent. Mag., Il, 117, 519; III , 159.

Boyer de Fonscolombe. Diplolépaires des env. d'Aix. Ann. se. nat., XX VI, 1832. |

D’A.et Virey. Hist, nat. des galles des végétaux. Journ. de pharmacie, avril 1840.

Acharius. Gotheborgska Vetensk. 1778.

Dalman. Ænalecta entomologica. in 4°.

Bouché. Naturgeschichte der Insekten 8°.

Hammerschmidt. Observ. physiolo-pathol. de pian- tarum gallarum ortu.

Brandi et Ratzebourg. Medizin. zoo. in-4°.

Dahibom. Onychia und Caliaspidia. Lund.,18%1, broch. in-8°.

Hartig. Zeitschrift der Entomologie.

Erichson. Comptes rendus annuels. Archiv für Nalurgeschichte.

638. HISTOIRE NATURELLE

LES ORYSSIDES.

Cette famille se compose d’un genre unique, dont la place est assez difficile à indiquer. Son abdomen ses- sile, ou du moins aussi long que le thorax, le rapproche des Urocérides et des Tenthrédines, mais la tarière grêle des femelles l'en éloigne, ainsi que le petit nombre des nervures, et par suite des cellules de ses ailes, M. Dahlbom rapproche les Oryssus des Cynipides, et présume qu'ils vivent dans des galles à l’état de larve. Les antennes sont remarquables en ce qu’elles se com- posent de 11 articles réguliers dans les mâles, tan- dis que, dans les femelles , elles ont 10 articles seule- ment, dont le dernier est très-grêle et les art. 4 et 5 sont plus courtsque les autres. Ces antennes sont insé- rées tout contre la bouche.

La tarière des Oryssus est exsertile , et peut, par conséquent, rentrer en partie dans l'abdomen ; son ex- trémité est relevée et se cache ordinairement sous les derniers segments de Pabdomen.

Les jambes de devant sont élargies et échanerées dans les femelles, et simples dans les mâles. Elles m'ont qu'un seul éperon dans l’un et l’autre sexe. Les tarses ont, suivant M. Westwood, 5 articles dans les mâles et 3 seulement dans les femelles.

Le corps est assez plat et allongé, avec le prothorax très-court, ce qui éloigne encore les Oryssus de la fa- mille des Urocérides, dans laquelle Latreille et d’autres auteurs les avaient placés.

Le type du genre Oryssus ( ©. coronatus) est repré- senté sous le n° 6 de la pl. 39 , dans laquelle on a omis

DES HYMÉNOPTÈRES. 639 de figurer le petit article qui termine les antennes des femelles.

Voir, au sujet des Oryssus , les ouvrages suivants :

Klug. Monographia Siricum Germaniæ, 1803, Berlin, in-4°.

Latreille. Aém. sur un nouv. genre d’Insecte (Orusse), présenté à l’Institut le 28 floréal an 1v.

L'Encyclopédie méthodique. VIIT, 561.

Westwood. Zool. journal , V , 440 (Oryssus Sayi).

Newman. Ent. Mag., I, 415 (Oryssus n. sp. ).

Dabhlbom. Clavis novi Hymenopt. systematis. Lund., 1825, in-4°.

— Onychia und Callaspidia. Lund., 1842, in-8°, brochure.

640 HISTOIRE NATURELLE

LES UROCERIDES.

Cette famille peu nombreuse a pour {type le genre Urocère , que l’on a aussi nommé Sirex, et se distingue, comme la précédente et la suivante, par son abdomen sessile, c'est-à-dire aussi large à la base que dans le reste de son étendue. Les antennes sont longues, séta- cées et composées d’un grand nombre d'articles. Les deux jambes antérieures n’ont qu'un seul éperon. Le prothorax est très-développé, allongé en forme de col, avec la région dorsale grande et plus ou moins élevée. Le corps est allongé, à peu près cylindrique , mais plus ou moins déprimé dans les mâles. La tête èst presque sphérique et à peu près de la largeur du thorax.

La tarière des femelles se compose , comme dans les familles précédentes, de deux valves biarticuiées, d’une partie impaire, ou fourreau de la tarière proprement dile, qui est formée de deux pièces dentées en scie, comme le fourreau lui-même. Ce fourreau est ouvert en dessous dans toute sa longueur pour loger les deux pièces de la tarière , et l'ensemble de ces trois pièces constitue un tube par lequel passent les œufs ( Westw. Modern. classif., I, 116).

Les Urocérides se composent de deux groupes prin- cipaux, savoir : les Urocerus et les Ayphidria. Dans les premiers, ainsi que dans les 77emex qui en sont un démembrement, le dernier segment de l'abdomen se prolonge en pointe et présente deux petits appendices, comme dans les Ichneumonides et autres familles, sui- vant la remarque de M. Westwood, et la tarière des femelles est longue et très-forte. Dans les Xyphidria,

DES HYMÉNOPTÈRES. Ghi

la pointe de l’abdomen est moins prononcée et la ta- rière est moins longue que celle des Urocerus.

Les UÜrocérides pondent leurs œufs dans les arbres vivants, et pendant longtemps on a regardé leurs larves comme xylophages. Cependant MM. de Saint-Fargeau et Serville ont pensé que celles des Urocerus étaient carnassières, à cause des débris qu'ils trouvèrent au- près de sa coque, tels, disent-ils dans l'Encyclopédie méthodique, qu’une tête écailleuse qui leur a paru être celle d’une larve de Coléoptère. M. Spinola va plus loin, il prétend que les larves d'Urocerus sont para- sites , à la manière de celles des Ichneumonides. Il cite des Urocerus qui seraient sortis du corps de la chrysa- lyde du Papilio podalirius (Consid. sopra i costumi, etc. dei Sireciti. Genova, 1843). Ce fait est d'autant plus extraordinaire, que les Urocerus pondent leurs œufs dans le bois, et que ce serait par accident que la ponte aurait eu lieu, dans le cas cité, dans le corps d’une chenille qui vit en plein air.

Quoi qu'il en soit, les larves des Urocerus sont longues, cylindriques, charnues, avec les segments plissés en travers. Leur tête est petite, privée d'yeux et pourvue de deux petites antennes coniques et for- mées de plusieurs articles, suivant M. Westwood. Leurs mandibules sont fortes et dentées, mais les autres pièces de la bouche sont petites. Leur lèvre supérieure est large et courte. Les mâchoires sont terminées par trois lobes dont l’intérieur est ovale et fortement velu, l’ex- térieur très-petit , et le moyen, qui représente le palpe, est formé de plusieurs articles. D’après cette descrip- tion, qui est empruntée à M. Westwood, on ne voit pas ce que peut être le lobe externe, qui est situé en dehors du palpe , tandis que le lobe interne parait re-

HYMÉNOPTÈRES ; TOME IV. LA

-

642 HISTOIRE NATURELLE

présenter le galea. La lèvre inférieure est charnue, transversale , avec deux très-petits palpes. Les trois segments thoraciques deslarves d'Urocerus portent cha- cun upe paire de pattes inarticulées, suivant M. West- wood. Lessegments de l'abdomen présentent en dessous des saillies charnues et le dernier segment est grand et armé d'une pointe ou épine de consistance solide.

Ces larves passent pour vivre dans l’intérieur des arbres qu'elles percent dans tous les sens, et leur pré- sence occasionne parfois de grands ravages dans les fo- rêts d'arbres verts, ce qui s'accorde peu avec les habi- tudes parasites que leur suppose M. Spinola. On lit dans les Transactions de la Société entomologique de Londres (1, 85, App.) que M. Raddon envoya à la Société des individus d'U. juvencus, avec des échan- tillons de bois de sapin provenant d’une forêt du Wor- cerstershire, et qui avaient été perforés par ces insectes. Vingt de ces arbres, dit M. Raddon, avaient été telle- ment percés de galeries par les larves , qu’ils n'étaient plus bons qu’à brüler. Dans le même ouvrage (II, 82, App. ) on cite une autre espèce , l'U. duplex, qui sor- tit par milliers des planchers d’une maison construite depuis trois ans, et dont le bois de charpente était sup- posé venir du Canada, d’où l’on concluait que ces in- sectes auraient mis plus de trois ans à parvenir à l'état parfait. Enfin, dans le même ouvyrage encore ( Zbid., 83) M. Sell décrit les directions variées des galeries produites par les larves de l'U. juvencus. Est-il pro- bable qu'il y ait assez d'insectes dans les arbres où se dé- veloppent les larves d'Urocerus , pour que celles-ci vivent à leurs dépens? La réponse peut paraître dou- teuse.

Lorsque les larves d'Urocerus ont atteint leur en-

DES HYMÉNOPTÈRES. 643

tier accroissement , elles se filent, suivant quelques auteurs, un fin cocon de soie, mêlé de débris de bois et de leurs excréments, et placé au fond de leurs gale- ries. Les nymphes se transforment en insectes parfaits, soit au bout d’un mois, soit l’année suivante, lorsque la saison est trop avancée.

Les deux sexes de certaines espèces d’Urocerus diffe- rent beaucoup sous le rapport des couleurs, et les mâles ontles jambes et les tarses postérieurs comprimés d’une manière remarquable. M. Klug a très-bien distingué les espèces de cegenre et leurs nombreuses variétés, dans une intéressante monographie de ces insectes. ( Voir, pour les ravages causés par les Urocerus, lesindications fournies par M. Westwood , Modern classif. IT, 119.)

Les larves des Xyphidria ressemblent beaucoup à cetles des Urocerus, suivant M. Westwood. Elles ont, comme ces dernières , le corps plissé en travers, six pattes inarticulées au thorax, et un prolongement en forme d’épine au dernier segment de l'abdomen. Les Xyphidria femelles déposent leurs œufs dans les arbres encore sur pied, ainsi que M. Westwood en a été té- moin (/oc. cit., 121).

On a , pendant longtemps, regardé les Xyphidria comme appartenant à la famille des Tenthrédines ; mais M. Westwood a fort bien reconnu que les larves de ces deux groupes offrent les mêmes caractères, et que les Xyphidria à l’état parfait avaient la tarière or- ganisée comme celles des Urocerus, et les jambes de devant armées, comme ceux-ci, d'un seul éperon, tandis qu'il y en a deux dans Jes Tenthrédines. En outre, la forme du corps, et surtout le développement du prothorax , donnent à ces deux groupes d'inseetes un air de famille, qu’il est impossible de mécounaiire.

644 HISTOIRE NATURELLE

Ajoutons que leur manière de vivre paraît être abso- lument la même, et ne laisse par conséquent aucun doute sur les rapports qui existent entre les Xyphidria et les Urocerus.

Genre UROCERUS Geoffroy. Syn. Sirex Linné.

Ce groupe se reconnaît surtout à la saillie pointue que forme le dernier segment de l’abdomen. Il a le thorax en carré long, et l'abdomen cylindrique dans les femelles et dé- primé dans les mâles.

Les antennes sont sétacées, longues tout au plus comme la moitié du corps. Leur premier article est plus grand que les autres et tronqué à l'extrémité. Le nombre des articles des antennes varie, comme le fait observer M. Westwood (Modern classif., 11, 114, note), dans les différentes es- pèces, entre dix-sept et vingt-cinq.

Les pattes sont fortes, avec les jambes et les tarses posté- rieurs larges et comprimés dans les mâles. Les crochets sont pourvus d’une forte dent située au milieu de leur longueur. Il n’y a point de pelote entre les crochets.

Les ailes de devant ont deux cellules marginales, dont la seconde n’atteint pas l’extremité, et trois cellules sous-mar- ginales, outre les trois discoïdales et les deux marginales postérieures.

La tête est à peu près hémisphérique. Le thorax est en carré long, avec le dos du prothorax grand. La forme de l'abdomen est indiquée ci-dessus. La tarière des femelles dépasse un peu l’extrémité de l’abdomen.

La structure de la bouche est remarquable. Elle a été décrite par M. Westwood (Loc. cit., p. 115). La lèvre supé- rieure est petite et allongée. Les mandibules sont courtes, mais très-fortes. Les autres pièces sont très-petites et d’une structure anomale. Les mâchoires sont deux lobes allongés et ornés de soies, et leurs palpes ont un, ou tout au plus

PRO OUR EN SR ET LL

DES HYMÉNOPTERES. 645

deux articles. La lèvre inférieure a le menton transversal et plus large en avant qu’en arrière. La lèvre proprement dite forme un lobe saillant entre les palpes, et ces derniers sont courts et de trois articles dans certaines espèces, de deux ou de quatre dans d’autres, suivant M. Klug (Mo- nogr. Siricum); mais, d’après Latreille (Gener. Crust. et Ins., II, 240, note), les palpes maxillaires auraient deux articles et les palpes labiaux trois.

Obs. J'ai figuré sous le nom d’Edwardsit un insecte qui ne diffère du Sirex nigricornis Fab. que par son ab- domen entièrement bleu. 11 vient de l'Amérique septen- trionale (Voyez pl. 45, fig, 1). Peut-être est-ce une variété du nigricornis.

GENRE TREMEX Jurine.

Ce groupe se distingue du précédent par le nombre des cellules cubitales des aïles de devant, qui n’est que de trois; par ses tarses comprimés (les deux postérieurs), ou dépri- més (les quatre antérieurs), avec le premier article très-long ; et enfin, par ses antennes plus courtes que la tête et le thorax, et un peu en fuseau.

Le TREMEx SERVILLEI. (PI. 45, fig. 2.)

Ferrugineus, alis subviolaceis, prothorace tuberculato. Fem.

Il est d’un roux ferrugineux , avec la plus grande partie du dessus de l'abdomen jaune, ainsi que les jambes et les tarses. Les ailes sont enfumées, avec un reflet bleuâtre ; la côte est en grande partie roussâtre. Le corps de la tarière est noir. La tête est fortement ponctuée, le prothorax tuberculeux ot le reste du thorax en partie ponctué et en partie tuberculeux.

Longueur du corps : 0,042,

—aveo la tarière : 0,050,

Hab, l'Amérique septentrionale ; Bastard , Lherminier. C. M.

Gexre XYPHIDRIA ZLatreille, Syx. Æybonotus Klug. (Mon. Siric.) Ce groupe se fait remarquer par l'espèce de col que for-

646 HISTOIRE NATURELLE

ment les épimères du prothorax, tandis que le dos de ce prothorax est très-court, et que ses côtés ou sés flancs sont très-larges, Le dos du prothorax est assez élevé. L’abdomen est assez plat, avec les bords presque parallèles dans les mâles et un peu ärqués dans les femelles.

Les ailes de devant ont deux cellules marginales ou ra- diales, et quatre sous-marginales ou cubitales.

Les antennes sont grèles, sétacées, avec le premier article un peu arqué; les autres articles sont de plus en plus courts.

Les pattes sont simples, avec les cuisses postérieures com- primées. Les crochets des tarses sont armés d’une dent avant l'extrémité. La pelote est petite,

La tarière des femelles est comprimée et arquée, ou du moins ses valves.

Obs. La planche 45, fig. 3, représente une des espèces de ce genre, qui appartient tout entier à l’Europe.

Ouvrages à consulter sur la famille des Urocérides.

Klug, #onograplua Siricum Germaniæ. Berlin, 1803; in-4. ;

Foggo, Znsect of the genus Urocerus. Edinburg Jour». of science, 1825.

Guérin, Urocerus Lefebvre. Mag. de zool., 1833.

Newman, Urocerus. Ent. mag.

Shuckard, Urocerus duplex. Mag. nat. hist. new ser., I.

Trans. ent. soc. of London; passim.

Spinola, Soprà à costumi del. G. sirex. Genova, 1843 ; in-8,

Erichson , Comptes rendus annuels, les Archiv für Naturgeschicte.

DES HYMÉNOPTÈRES. 647

LES TENTHREÉDINES.

Les insectes de cette famille ont recu le nom de Mouches à scie à cause de la disposition particulière de la tarière des femelles, qui sert à faire des entailles dans les feuilles ou dans les parties vertes des végé- taux, pour y pondre leurs œufs. Les Tenthrédines se reconnaissent à leur abdomen sessile , c'est-à-dire aussi large à sa base que le thorax, contre lequel il s'applique sur toute son étendue. Elles ont les antennes très-va- riables , tant pour la forme que pour le nombre de leurs articles, qui s'élève de trois à trente. Elles sont tantôt sétacées , tantôt en massue, et tantôt enfin ponc- tuées ou même ramifiées. Cette dernière disposition se remarque dans les mâles de certaines espèces.

La lèvre supérieure des Tenthrédines est le plus or- dinairement transversale ou carrée , avec les angles antérieurs arrondis et velus. Les mandibules sont plus fortes dans les mâles que dans les femelles, et allon- gées, dentées vers le bout et plus ou moins comprimées. Les mâchoires sont longues, membraneuses et bilo- bées, c’est-à-dire que le galea et l’intermaxillaire sont distincts; les palpes maxillaires ont six articles. La lèvre inférieure est trifide ou trilobée , le lobe moyen représentant les deux intermaxillaires réunis et les lobes latéraux répondant aux deux galea ; les palpes labiaux sont composés de trois articles.

Le thorax est grand et généralement plus large que la tête. Il supporte des ailes très-développées, divisées en cellules nombreuses et complétement fermées , qui se distinguent, pour les ailes de devant, en une ou deux marginales ou radiales, trois ou quatre sous-margi-

648 HISTOIRE NATURELLE

nales ou cubitales, trois discoïdales et deux margi- nales postérieures. Les pattes sont {de longueur mé- diocre et ont les jambes généralement armées de deux éperons à l'extrémité; les cuisses postérieures quelque- fois larges et renflées (Cimbex); les jambes de derrière parfois pourvues d'éperons au milieu de leur longueur, parfois tout à fait dépourvues de ces espèces d’épines; et, enfin, les quatre premiers articles des tarses ordinai- rement garnis en dessous d'espèces de pelottes mem- braneuses, qui prennent quelquefois la forme de pe- tites coupes.

L’abdomen des Tenthrédines est pourvu à l’extré- mité, comme celui des Urocérides, des Ichneumo- nides et des Braconides , de deux espèces de styles qui sont fixés à l’arceau supérieur du dernier segment. Nous avons déjà dit que, dans les femelles, l'abdomen est pourvu d’une tarière qui a valu à ces insectes le nom de Mouches à scie, à cause des dentelures dont elle est armée, et qui lui permettent de fonctionner comme des lames de scie. Cette tarière se compose des mêmes parties que celle des Ichneumonides et familles voisines, c'est-à-dire de deux valves ou demi-fourreaux formés de deux pièces placées bout à bout; de deux lames dentées, qui constituent la tarière proprement dite ; et de deux autres pièces, qui remplacent l'espèce de cylindre incomplet des Ichneumonides. Ces deux pièces sont séparées dans les Tenthrédines, en sorte que toutes les parties de la tarière sont paires ; c'est le ca- ractère le plus remarquable de la structure de cette tarière, et celui qui la distingue de celle des autres familles d'Hyménoptères, et de l’aiguillon , qui n’en est, comme nous l'avons vu, qu'une modification. Pour plus de détails, voir l'ouvrage déjà cité sou-

DES HYMÉNOPTÈRES. 649 vent de M. Westwood (Modern. classif., t. I, p. 94).

La ponte se fait diversement dans les différents groupes et même dans les diverses espèces de Tenthré- dines. Ainsi l’//ylotoma rosæ perce une série unique de trous, tandis que l’/ÆZ. pagana en produit deux séries l’une à côté de l’autre. Chacun de ces trous re- çcoit un œuf qui descend entre les lames de la tarière. Quelques espèces introduisent leurs œufs sur le bord des feuilles, et d’autres au-dessous des côtes. D’autres, en petit nombre, fixent leurs œufs sur la marge infé- rieure des feuilles , et les attachent, les uns à la suite des autres, comme les grains d’un collier ( Réaumur, Mém., t. V, pl. 10, f. 8); d'autres encore les déposent en masse à la surface des feuilles (Zbid., pl. IT, fig. S, 9). Le dépôt de chaque œuf est accompagné de celui d’une goutte d'une substance écumeuse, à laquelle on suppose la propriété d'empêcher que la blessure du végétal ne se ferme. Les côtés de la tarière sont pour- vus d’un grand nombre de très-petits tubercules qui servent, à ce que l'on croit, à déterminer, par leur contact irritant, l’afflux d’une plus grande quantité de sève. Vallisnieri et Réaumur ont constaté que les blessures faites aux végétaux deviennent plus grandes, à mesure que les œufs eux-mêmes s’accroissent (Réaum., Mém., t. III, p. 579 et 121), bien que l’on ne sache pas comment se fait cet accroissement des œufs. On suppose qu’ils empruntent de la substance nouvelle à la séve qui les environne, ce qui leur per- met d'atteindre à une grosseur double de celle qu’ils avaient d’abord. Ce phénomène curieux a déjà été re- marqué au sujet des œufs des Cynipides, et établit un rapport curieux entre ces deux familles d'insectes,

650 HISTOIRE NATURELLE

bien que les Cynipides ne soient pas exclusivement phytophages. La formation même des galles, qui suit la piqûre des Cynips et autres insectes de la même fa- mille, se remarque aussi après la piqûre des certaines Tenthrédines. Cette piqûre donne lieu à la produc- tion de galles de formes variées, dans lesquelles les jeunes larves qui doivent éclore trouveront à la fois à se loger et à se nourrir. Ce fait est cependant excep- tionnel, car, en général, les larves des Tenthrédines vivent à découvert, et parfois même elles se montrent en si grand nombre, qu’elles deviennent un véritable fléau pour les agriculteurs. Elles ont de nombreux ennemis parmi les Ichneumonides et les autres pa- rasites des familles précédemment décrites.

Les larves de Tenthrédines ressemblent d’une ma- nière frappante aux chenilles, ou larves de Lépi- doptères ; aussi les a-t-on nommées, fausses chenilles. Elles ont, comme les chenilles , six pattes dites écail- leuses, qui sont les pattes thoraciques, et, en arrière, des pattes membraneuses ou fausses paties. C’est par le nombre de ces fausses pattes que l’on distingue des vraies chenilles les larves de Tenthrédines. Dans les premières , les pattes dites membraneuses, les fausses pattes, ou plus exactement les pattes transitoires ou provisoires, sont au nombre de 8 et au plus de 10, tandis que , dans les dernières, il y en a de 12 à 16, à part quelques exceptions. En outre, la structure des pattes provisoires diffère dans ces deux espèces de larves ; ainsi les chenilles proprement dites ont les paltes armées d'une couronne de crochets où d'épines arquées, et celte couronne manque complétement dans les larves des Tenthrédines.

Ces larves ont le corps partagé en 12 segments, la

DES HYMÉNOPTÈRES. 651

tête non comprise. On voit sur la tête deux yeux simples, et au-dessous deux {rès-petites antennes co- niques, ce qui distingue encore les larves des Tenthré- dines de celles des Lépidoptères, qui n'ont ni yeux ni antennes. La lèvre supérieure est généralement échan- crée; les mandibules sont plus larges, plus épaisses et plus fortement dentées que dans l’insecte parfait; les mâchoires sont bilobées, mais leurs lobes sont moins développés qu'ils ne le seront par la suite; les palpes maxillaires n’ont que quatre articles; la ièvre infé- rieure est petite et charnue, et les palpes labiaux sont de trois articles; on remarque en outre, au-dessous de la lèvre, comme dans les chenilles , orifice de la filière ou de l'organe excréteur de la soie, car ces larves en produisent, mais en petite quantité. Elles vivent sur les feuilles, à découvert comme nous l'avons dit,-et s’en- roulent ordinairement en spirale, surtout lorsqu'on les inquiète. Leur couleur est généralement verte ou jau- nâtre , et elles sont ornées de lignes ou de taches de différentes nuances. Elles changent plusieurs fois de peau, quatre fois environ, comme la piupant des au- tres insectes.

Le nombre des pattes provisoires varie dans les dif- férents groupes de Tenthrèdines, et ne permet pas cependant de reconnaitre les larves de chacun de ces groupes, car il change d’une espèce à l’autre. Ces larves ont surlout êté étudiées par M. Dahlbom ( Clavis novi Hymenopter, systematis), par M. Hartig (Die Ader- flügler Deutschlands), et auparavant par M. Bouché (Naturgeschichte der Insekten). Déja Gædart, Réau- mur, de Geer et autres avaient fait connaitre un plus ou moins grand nombre de ces larves (Vesiw. Modern. classif. p. 97), sur lesquelles nous allons

en{rer dans quelques détails.

652 HISTOIRE NATURELLE

Les plus grandes larves de Tenthrédines sont celles des Cimbex, qui sont eux-mêmes les plus grands in- sectes de cette famille. Elles ont en tout 22 pattes, c'est-à-dire 16 pattes provisoires et 6 pattes perma- nentes. Leur corps est parsemé de petits tubercules sétigères, et lorsqu'elles sont inquiétées ou lorsqu'on les touche, elles laissent échapper, par des pores laté- raux placés au-dessous des stigmates, une liqueur verdâtre qui sort par jets et se projette assez loin. Au bout de quelques décharges, 7 ou 8 environ, ces larves sont pour quelque temps dans l'impossibilité d'en produire d’autres. Lorsqu'elles ont atteint leur grosseur définitive , elles se construisent un cocon assez fort et de couleur brune, qu’elles fixent à une branche ou à la surface inférieure des feuilles tombées à terre, et dans lequel elles se transforment en nym- phes. Il paraît, d’après les observations de M. Drew- sen (Ann. soc. ent. 1835, p. 169), que les nymphes de certaines espèces passent deux ans dans leur cocon sous cette forme. Suivant M. Dahlbom, la différence dans la nourriture des larves en amène dans la colora- tion des insectes parfaits, et l’on aurait pris pour des espèces distinctes des variétés qui n'étaient dues qu’à cette circonstance.

Les larves des Æ/ylotoma se distinguent par la sail- lie que forment de chaque côté, au-dessus des pattes, les segments abdominaux , et par un tubercule mem- braneux ou espèce de pelote , que l’on remarque entre les crochets terminaux des pattes postérieures. Cer- taines larves de ce groupe ont 20 pattes, c’est-à-dire 14 pattes provisoires ; d’autres n’en ont que 18 , ou du moins l’une des 20 paires de pattes, celle du septième segment , est assez réduite pour qu'on l'ait considérée

DES HYMÉNOPTÈRES. 653

comme n’existant pas (Hartig, loc. cit. t.I, p. 76). Les larves d’ÆZylotoma se construisent un double co- con , l'extérieur réticulé, l'intérieur plus serré, mais d’une couleur plus pâle.

Les larves de certaines espèces d’Æ//antus (A. tricinctus , Scrophulariæ ) ont 22 pattes en tout et ne se construisent pas de cocon; elles se pratiquent en terre une cavité au pied de la scrofulaire. Les larves del’Emphytus cinctus se creusent une retraite dans le centre même de la tige des rosiers, sur lesquels elles vi- vent, et en ferment l'ouverture avec leurs excréments.

Les larves du Selandria ovata ont aussi 22 pattes et ont le corps revêtu d'une sorte de substance laineuse (de Geer, Mém. t. Il , pl. 35, fig. 1-13), qui s’enlève aisément et ne reparaît plus au dernier changement de peau. Ces larves se filent un double cocon de soie. Les larves du Selandria bipunctata ont aussi 22 pattes, et leur corps est armé de fortes épines fourchues, qui ces- sent de se montrer à l’avant-dernière mue ( de Geer, ibid. fig. 19, 20). Les larves du Selandria cerasi n’ont que 20 pattes et laissent échapper de leurs flancs une matière visqueuse d’un vert noirâtre, qui recouvre tout leur corps. Elles restent immobiles pendant le jour à la surface des feuilles, avec la tête rentrée dans le premier segment thoracique et leurs pattes cachées, en sorte qu'on les prendrait pour un simple amas de mucosité. ( Westw., loc. cit., p. 101.)

Les larves de l'AÆthalia spinarum ont 22 pattes, et vivent en société sur différentes espèces de choux, qu'elles dépouillent entièrement de leurs feuilles, en ne laissant que les côtes. Deux générations de ces insectes se produisent dans le même été. Ces larves ne construisent pas de cocon; elles s’enferment dans une

65k HISTOIKE NATURELLE

loge ovale pratiquée en terre , dont elles enduisent les parois d'une substance glutineuse mêlée de terre. Les larves de l’Athalia centifoliæ, qui ont aussi 22 pattes, causent parfois de grands ravages. Elles sont d’un vert noirâtre, et s'attaquent surtout aux navets, dont elles dévorent toutes les feuilles en très-peu de temps et en détruisent ainsi des champs tout entiers. Lorsque leur accroissement est terminé, elles descendent en terre, où elles se forment , avec des fragments de terre agglutinés, un cocon ovoïde, dont elles tapissent les pa- rois avec une substance visqueuse. La première gé- nération de l’année reste peu de temps sous la forme de nymphe, mais la seconde n’en sort pas avant l'été sui- vant. Le meilleur moyen que l’on ait proposé pour s'opposer aux ravages de ces larves est l'introduction de jeunes canards dans les champs infestés , ces oiseaux étant très-friands de larves de Tenthrédines. (Foy. Newport , Observ. on Athalia centifoliæ , prize essay, 1338, et autres auteurs cités par M. Westwood, loc. cit., p. 103.)

Les larves du Cladius difformis ont 20 pattes, dont la dernière paire ne sert pas à la locomotion , suivant M. Curtis. Elles se transforment sur les feuilles mêmes du rosier et autres plantes sur lesquelles elles vivent, et construisent un double cocon d’une forme très-irrégu- lière.

Les larves de certains VNematus ont aussi 20 pattes. Elles vivent sur différentes espèces de plantes , et ont les mêmes habitudes que les C/adius. Celles du gro- seiilier (N. grossulariæ Dähl.) causent de grands ra- vages en dévorant les feuilles de cette plante, sur la- quelle elles vivent en société. Il y en a deux généra- tions dans le cours de l'été. Ces larves sont d’un vert

DES HYMÉNOPTÈRES. 655

glauque et ont le corps traversé de plusieurs séries de tubercules noirs et velus. Elles se transforment en s0- ciété, fixant leurs cocons les uns à la suite des autres (Westw., loc. cit., p. 104). Certaines espèces de Ve- matus déposent leurs œufs dans les jeunes pousses du saule, et donnent lieu ainsi à la formation de galles li- gneuses, dans lesquelles plusieurs larves vivent en so- ciété et y subissent leurs transformations ; il y a de ces galles, au contraire, dans lesquelles les larves sont solitaires, de même qu'il y a des larves de Vematus qui vivent isolément sur les feuilles et à découvert (Westw., loc. cit., p. 105). Certaines espèces de Chalcidites ( Eulophus nemati, etc.) pondent leurs œufs dass les galles produites par ces Vematus.

Les ZLophyrus, dont les antennes sont si joliment pectinées dans les mâles, ont 22 pattes lorsqu'ils sont à l’état de larves, et ces larves vivent en société de 50 à 100 individus. Elles dévorent les feuilles de diffé- rentes espèces de sapins et s’attaquent aussi aux jeunes pousses , dans lesquelles elles creusent des canaux d’une certaine profondeur. Lorsqu'on les touche , elles lais- sent échapper de leur bouche une goutte d’un liquide - clair et d'une odeur résineuse. Elles se filent un cocon simple, qui est très-petit eu égard à la grosseur de leur corps, et dans lequel elles sont obligées de se courber sur elles-mêmes. Suivant M. Curtis, le Z. pal- lidus reste deux ans entiers dans son cocon. Ces in- sectes causent parfois de grands dégâts dans les planta- tions d'arbres verts.

Les larves des Lyda différent de toutes celles de la même famille parce qu’elles n’ont pas de pattes pro- visoires et que leur corps se termine par deux pointes courtes, sous lesquelles se trouvent deux longs appen-

656 HISTOIRE NATURELLE

dices articulés qui ressemblent aux pattes thoraciques et sont dirigés en arrière. Ces larves vivent en société dans des toiles , sur différentes espèces d'arbes fruitiers etsur les sapins, dont les feuilles leur servent de nour- riture. Chaque larve se file un cocon séparé, et l'en- semble des cocons est recouvert de feuilles assemblées avec de la matière soyeuse. Le mode de locomotion de ces larves diffère de celui des autres larves de Ten- thrédines, par suite de l'absence de fausses pattes ; elles se suspendent à un fil de soie pour descendre d’une feuille à l’autre, à la manière des chenilles, et, suivant la remarque de M. Westwood, elles glissent plutôt qu’elles ne marchent. (Voir dans l’ouvrage cité de cet auteur les travaux qui se rapportent à ce genre de larves.) Il y a des larves de Zyda qui vivent soli- taires et s’'enveloppent dans une feuille, qu’elles main- tiennent enroulée avec de la soie. Vers la fin de l'été, les larves de Lyda descendent en terre et s’y construi- sent un cocon épais, dans lequel elles font entrer quel- ques fragments de terre; quelques-unes se filent à l’in- térieur un second cocon plus fort que le premier.

On trouve pendant l'hiver les cocons de certaines Tenthrédines ( Cimbex, Lophyrus, etc.), fixés aux branches des arbres sur lesquels ont vécu leurs larves. Elles ne se montrent à l’état d'insecte parfait qu’au printemps suivant. En général, c’est sous la forme de nymphe que les Tenthrédines sort renfermées dans leur cocon ; mais quelques espèces s’y maintiennent à l'état de larves.

Les Perga, groupe exotique de la division des Cim- biciens, et qui vit à la Nouvelle-Hollande, sont surtout remarquables par les soins que les femelles donnent à leurs petits. M. Lewis a observé les habitudes d’une

DES HYMÉNOPTÈRES. 657 espèce qui porte son nom (S. Lewisü, Westw.). Cet insecte dépose ses œufs dans une incision longitudi- nale, entre les deux surfaces des feuilles d'une espèce d'Eucalyptus, le long de la côte ; ils sont placés en travers, sur deux rangs, au nombre d'environ 80. La femelle reste sur la feuille jusqu'à l’éclosion des œufs, qui reçoivent ainsi une sorte d’incubation ; mais là ne se borne pas sa sollicitude. Lorsque les larves sont sorties de l'œuf, la mère les accompagne; elle se place-sur elles les pattes étendues, et les protège contre les at- taques des insectes parasites et autres avec une persé- vérance remarquable. (7rans. ent. soc.,t.1, p. 232.)

Les Tenthrédines à l'état parfait sont peu agiles, si l’on en excepte les espèces du genre Lyda. Ce sont en général des insectes des régions tempérées, qui se rencontrent, surtout au printemps, sur les fleurs et en particulier sur les ombellifères. Quoiqu’elles vivent en général du suc des fleurs, certaines espèces sont carnas- sières et s’attaquent aux autres insectes : tel est en par- ticulier le Z'enthredo viridis. Elles sont la proie d’une foule de parasites pendant leur état delarve, et M.Hartig a compté jusqu’à vingt espèces, qui vivent aux dépens du Zophyrus pini. Les mâles se distinguent aisément des femelles parce qu'ils ont le dernier arceau ventral entier, tandis qu'il est fendu dans les femelles pour lo- ger la tarière. Celle-ci est en général peu saillante, mais il est rare qu'on n’en apercoive pas l'extrémité ; dans quelques espèces au contraire (Xyela), elle est à peu près aussi longue que l'abdomen.

Les caractères à l’aide desquels les Tenthrédines à l'état parfait peuvent se reconnaître et se distinguer les unes des autres, sont tirés surtout des ailes et des an- tennes. Les ailes différent par le nombre de leurs

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. k2

633 HISTOIRE NATURELLE

cellules radiales et eubitales, et les antennes par le nombre et la forme de leurs articles. La considération de la forme et du nombre des articles des antennes sert particulièrement à distinguer les divisions ou types principaux de la famille des Tenthrédines, tandis que les variations que présentent les cellules des ailes donnent des caractères d’un emploi commode pour le signalement des genres. On a ajouté à ces caractères quelques autres considérations , tirées des pattes et d’autres parties du corps, mais elles sont d'une im- portance secondaire ; quant à l’emploi des caractères que fournissent les larves, il ne peut être admis dans une division systématique, fondée sur l'examen des in- sectes parfaits.

Classification des Tenthrédines.

Ces insectes se partagent naturellement en quatre groupes , qui sont :

1° Les Lydiens, dont les antennes sont multiarti- culées et parfois agréablement pectinées ou flabellées dans les mâles, plus ou moins en scie dans les femelles, et quelquefois simplement sétacées.

2° Les Z'enthrédiniens , qui ont les antennes de 9 à 45 articles, ordinairement sélacées, quelquefois submo- piliformes et parfois même plus grosses vers le bout.

3° Les //ylotomiens, qui n’ont que trois articles aux antennes, dont le dernier très-long et quelquefois fourchu.

4° Les Cimbiciens , dont les antennes sont courtes , en massue, et ont tout au plus 8 articles.

1° Division des Tenthrédines. — Les Zydiens. Genre XYELA Dalman. (Anal. entom.)

Les antennes sont remarquables à cause de la longueur de

DES HYMENOPTÈRES. 659!

leur quatrième article qui est très-grand et très-fort, tandis - que les suivants sont courts ; il y a en tout 13 articles, La tarière des femelles est presque aussi longue que l'abdomen, Les ailes de devant ont deux cellules marginales et quatre sous-marginales.

Deux espèces, d'Europe.

GENRE CEPHUS Zatreille. Syx. Astatus Klug.

Les antennes vont en grossissant vers le bout et ont de 21 à 28 articles. Les ailes de devant ont 2 cellules marginales et 4 sous-marginales. Le corps est long ét étroit, avec les épimères du prothorax en forme de col, comme dans les Urocérides. Les jambes de devant n’ont qu’un éperon. Les tarses portent en dessous de petites lamelles membraneuses. La tarière ne fait point saillie.

Les espèces sont peu nombreuses et toutes, ou presque toutes indigènes. Une d’elles, le €. abdominalis Latr., est figurée sous le n° 4 de la pl. 45.

Ce genre a été divisé ainsi qu'il suit :

Cephus proprement dit; antennes un peu en massue, d'environ 21 articies , l'abdomen comprimé. C. pre#mœæus.

Janus Stephens ; antennes filiformes, abdomen plus court que dans les Cephus, cylindrique et un peu en massue.

Phyllæcus Newman ; antennes légèrement épaissies au delà du milieu, de 27 articles, l’abdomen comprimé: (Westw. Mod. class. IT, app. 55.)

Genre LYDA Fabricius.

Les antennes sont grêles , sétacées, et ont 19 à 36 articles. Les ailes de devant ont 2 cellules margiriales et # sous-mar- ginales. Les 4 jambes postérieures ont 3 éperons. La tête est gramde et aplatie, comme le thorax et l'abdomen.

Les espèces sont assez nombreuses. Une des espèces indi- gènes est figurée sous le n° 5 de la pl. 45.

note

660 HISTOIRE NATURELLE

GENRE TARPA Fabricius. Syx. Megalodontes Latreille.

Les antennes sont de 15 à 18 articles, et la plupart des articles du milieu sont prolongés obliquement en dedans et serrés les uns contre les autres. Les ailes de devant ont 2 cellules marginales et 4 sous-marginales. Le corps est plus épais que dans les Zyda.

Ce groupe est peu nombreux et appartient presque en entier à l'Orient.

Le Tarpa Ouvieri. (PI. 45, fig. 6.)

Sulfurea, capitis maculis pedibusque anterioribus 2 ferrugineis, thorace lineis 3 nigris. Mas.

Il est d’un jaune de soufre, avec des lignes et taches de la tête, les mandibules, la bouche et les jambes et tarses antérieurs d’un roux ferrugineux , une tache noire en avant et une bande arquée au milieu , sur le dos du mésothorax. Les ailes sont jaunes comme le corps.

Longueur : 0,011.

Hab. Bagdad; Olivier. C. M.

GENRE PTERYGOPHORUS.

Les antennes des mâles sont flabellées, celles des femelles dentées en scie dans toute leur longueur, et plus grèles à l'extrémité. Les ailes de devant ont une seule marginale ap- pendiculée , et trois sous-marginales.

Ce groupe est propre à la Nouvelle-Hollande,

Le PrerYGopnoRus BIFASCIATUS. (PI. 46, fig. 1.)

Ruber, vertice, thoracis dorso, pectore, pedibusque nigris, alis anterioribus fasciis 2 angustis, fuscis. Fem.

Il est rouge , avec le vertex , le dos du thorax en grande par- tie, le milieu de la poitrine et les pattes , noirs. Les ailes sont à peu près transparentes ; celles de devant ont la base et deux bandes étroites au milieu, d’un brun fuligineux.

DES HYMÉNOPTÈRES. 661

Longueur : 0,010. Hab. la terre de Van Diemen; Craunster. C. M.

GEXRE LOPHYRUS Latreille. Sy. Pteronus Jurine (en partie).

Les antennes des mâles sont largement pectinées , celles des femelles dentées en scie. Les ailes de devant ont une seule cellule marginale et quatre sous-marginales , dont la première n’est pas complétement fermée.

Ce gronpe est peu nombreux. L’une des espèces, ZL. pini, est représentée sous les n° 3 et 4 de la pl. 46.

Obs. Les antennes des mâles sont bi-pectinées, excepté dans le Z. juniperi Lin., que M. Westwood regarde (loc. cit.) comme le type du G. Monoctenus de M. Dahlbom.

9e Division des Tenthrédines. — Les 7'enthrédi-

niens. GENRE PERREYIA (1).

Les antennes ont 13 articles et sont presque moniliformes, un peu plus épaisses au milieu qu'aux extrémités. Les ailes de devant ont une seule marginale appendiculée et quatre sous-marginales; la deuxième cellule sous-marginale reçoit les deux nervures récurrentes.

La seule espèce connue est :

Le Perrevia LEPIDA. (PI. 46, fig. 2.)

Flavo-rufa, thoracis lineis et vertice nigris, alis ferè Lotis fuscis. Fem?

J1 est d’un jaune roux, avec deux ou quatre bandes obliques sur le dos du mésothorax. La partie postérieure de la tête est noire. Les ailes sont entièrement obscures.

Longueur : 0,008.

Hab. l'Amérique méridionale. C. M.

PO RO REA LUS! | COUTURE CURE RE CESSER ee

(1) Je dédie ce genre à M. Perrey , mon collègue à la Faculté des sciences de Dijon, connu par ses travaux en météorologie.

662 HISTOIRE NATURELLE

GExre HETERARTHRUS Steph. ( Westw. Mod. class. I, app. 54.)

Les antennes ont de 11 à 15 articles; les articles 3 et 4 égaux. Les ailes de devant ont deux cellules marginales et quatre sous-marginales. Je ne connais pas ce groupe , non plus que le suivant.

_ Gexre FENELLA estwood. (Loc. cit.)

Les antennes sont grêles et de 11 articles, Les ailes de de- vant ont deux cellules marginales et trois sous-marginales égales, les deux premières recevant chacune une nervure récurrente.

Ce groupe et le précédent ont été établis d’après des es- pèces indigènes, ainsi que le suivant.

GENRE DRUIDA New man. (Ent. Mag. V , 484.)

Les antennes sont filiformes et ont 10 articles, dont les deux premiers sont petits et le troisième long, les suivants de plus en plus courts. Deux marginales aux ailes de devant et trois sous-marginales, dont les deux premières reçoivent chacune une nervure récurrénte.

GENRE DICTYNNA estwood. (Axrcana Entom. pl. 7, fig. 4.)

Les antennes ont 10 articles et sont un peu plus grosses au milieu qu'aux extrémités. Les ailes de devant ont une seule cellule marginale, non appendiculée, et quatre sous- marginales dont la première n’est qu'indiquée. Les cellules sous-marginales 2 et 3 reçoivent chacune une des nervures récurrentes.

M. Westwood a fait connaître une espèce de ce groupe, à laquelle nous en ajoutons une seconde,

Le Dicryxxa Wesrwoonir. (PI. 46, fig. 5.)

Flavo-rufa , abdomine obscuro, antennis | tibiis fere Lotis tarsisque nigris, alis sub-obscuris. Mas.

p, Le

I'est d’un jaune roux , avec le dessus de l’abdomen presque brün et les côtés de l’écusson , les antennes , les tarses et la plus

DES HYMÉNOPTÈRES. 663

grande partie des jambes, noirs. Les ailes sont un peu enfumées, avec la cellule brachiale des antérieures presque entièrement brune. Mâle. Longueur : 0,009. * Hab. le Brésil (prov. de Rio-Grande) ; Aug. Saint-Hilaire. C. M.

GENRE ATHALIA.

Les antennes ont 10 articles et sont presque moniliformes. "Les ailes de devant ont deux cellules marginales et quatre sous-marginales , dont les cellules 2 et 3 reçoivent chacune une des nervures récurrentes.

Ce groupe est assez nombreux; il se compose d’espèces d'Europe et du nord de l'Afrique.

L’Arnazia BLancuanrpi. (PI. 46, fig. 6.)

Flavo-rufa, capite thoraceque nigris, alis luteis, margine albo. Fem.

Il est jaune, avec la tête et le thorax noirs, tant en dessus qu’en dessous, et la lèvre supérieure jauné. Le bout des jambes et de tous les articles des tarses'est noir. Lesailes sont jaunâtres, avec une bordure blanche à l’extrémité ; celles de devant ont la côte et le stigma noirâtres. Femelle.

Longueur : 0,009.

Hab. l'Algérie. C. M.

Genre CAMPTOPRIUM Spinola. (Ann. Soc. Ent. IX, 134, pl. 7, fis. 2.)

Ce groupe a les antennes de 11 articles, dont le troisième est le plus long , tous les autres diminuant successivement. Les ailes de devant ont une cellule marginale, grande et

. appendiculée, et quatre sous-marginales, dont les trois premières sont égales entre elles. Le prothorax forme au- devant du mésothorax un bourrelet un peu arqué.

Le type de ce genre vient de la Guyane.

Genre AULACOMERUS Spinola. (Ann. Soc. Ent. IX, 137, pl. 7, fig. 1.)

Ce groupe se fait remarquer par ses pattes postérieures ,

664 HISTOIRE NATURELLE

dont les hanches sont très-longues, les cuisses renflées et creusées en dessous d’un canal pour recevoir les jambes, qui sont elles-mêmes un peu arquées.

Les antennes ont 9 articles et sont sétacées comme dans la plupart des genres de la division des Tenthrédiniens.

Les ailes de devant ont une cellule marginale grande et appendiculée , et quatre sous-marginales , dont les deux pre- mières sont courtes ; les sous-marpginales 2 et 3 reçoivent chacune une nervure récurrente,

Le type de ce genre remarquable vient de la Guyane.

GENRE TENTHREDO Zinné. Syx. Coryna Lep. (Mss.)

Les antennes ont 9 articles et sont sétacées, avec les arti- cles 3, 4 égaux. Les ailes de devant ont deux cellules mar- ginales et quatre sous-marginales. Le chaperon est à peine échancré.

Espèces indigènes. Type: 7. nassata Lin.

GENRE ALLANTUS Panzer.

Les ailes sont comme dans les T'enthredo, mais les an- tennes sont un peu en massue, avec le troisième article plus long que le quatrième, et le chaperon profondément échancré.

Espèces indigènes. Type: 7°. scrophulariæ Lin.

GENRE DINEURA Dahlbom. Syx. Leachia Lep. ( Mss.)

Les caractères alaires des deux genres précédents, mais la deuxième cellule sous-marginale reçoit les deux nervures récurrentes.

Genre PECTINIA Zep. (Mss.)

Antennes assez courtes, sétacées, tous les articles à peu près égaux, excepté les deux premiers, et velus. Deux cel- lules marginales et quatre sous-marginales. Corps assez court, comme dans les Dineura.

DES HYMÉNOPTÈRES. 665

Une seule espèce : T°. aterrima Klug. — Lep. n° 240, 241, mâle et femelle.

GENRE WALDHEIMIA Zep. (Mss.)

Mèêmes caractères alaires que les Pectinia. Antennes plus grosses au milieu , plus velues que dans les Pectinia, avec les articles du milieu plus longs que les autres.

Espèces d'Amérique. Type : 7°. Brasiliensis Lep., n° 270.

Le WaLDnEermiA ORBIGNYANA. (PI. 46, fig. 8.)

Rufa , capite, antennis, pectore partim, abdominis apice, tibiis tarsisque nigris, alis margine fusco. Fem.

Il est roux, avec la tête, les antennes , le milieu de la poitrine, le bout de l’abdomen, les jambes et les {arses , noirs. Les quatre

ailes sont presque entièrement bordées de brun. Longueur : 0,012.

Hab. l'Amérique mérid. (Bolivia) ; d'Orbigny. C. M. GENRE SELANDRIA Zeach.

Mèmes caractères alaires que les précédents, excepté les Dineura. Antennes à articles courts, mais le troisième aussi long que les deux suivants.

Espèces indigènes. Type : 7. serva Fab.

Obs. M. Lepeletier ( 55.) en a détaché, sous le nom de Pristis, une espèce indigène , qui a la seconde récurrente contiguë à la nervure d’intersection des sous-marginales 2,3. Type : 7. punctigera Lep., n° 318.

Les Hemichroa Stephens, sont encore un démembrement des Selandria. Les antennes sont longues. La deuxième sous-marginale reçoit les deux nervures récurrentes.

Type: 7, alni Lin.

GENRE DOLERUS Jurine.

Ils ont les antennes longues, de 9 articles, et les ailes de devant pourvues de deux marginales et de trois sous-mar- ginales.

Espèces indigènes. Type: D. dimidiatus Lep. (Foy. pl. 47 , fig. 1, le mâle; fig, 2, la femelle.)

666 HISTOIRE NATURELLE

Obs. Leach en a détaché, sous le nom d’Emphytus, et M. Lepeletier sous celui d'Empria (Mss.), des espèces qui ont la première sous-marginale au moins aussi longue que la deuxième , tandis qu’elle est beaucoup plus petite que celle-ci dans les Dolerus. Type: T. pallimacula Lep. (Por. pl. 47, fig. 3).

Leach distinguait en outre des Dolerus, sous le nom de Dosytheus, les espèces qui ont le troisième article des an- tennes plus long que le quatrième, Type : 7, eglanteriæ Fab.

GENRE NEMATUS Jurine.

Les antennes orit 9 articles; elles sont longues et sétacées. Les ailes de devant ont une seule marginale et quatre sous- marginales, dont la deuxième reçoit les deux nervures ré- currentes,

Espèces indigènes. Type : T°. capreæ Fab.

Obs. Les Messa Leach et Lep. (/5s.), ont les articles des antennes décroissant à partir du quatrième; et la seconde récurrente est contigué à l'intersection des sous-marginales 2 et 3. Type: T. hortutana Klug. LE

Les Priophorus Lep. (M5s.), ont les deux nervures ré- currentes reçues l’une dans la deuxième et l’autre dans la troisième sous-marginales, Lep. n°° 179-182.

Les Cræsus Leach, ont les ailes disposées comme dans les Nematus proprement dits, et le premier article des tarses postérieurs grand et comprimé.

GENRE PRISTIPHORA Zatreille.

Les antennes ont 9 articles et les ailes de devant une seule cellule marginale ; mais il n’y a que 3 sous-margi- nales , dont la première reçoit les deux nervures récur- rentes.

Espèces indigènes. Lep. , n°5 170-175.

Obs. Les Pteronus Jurine, diffèrent des Pristiphora en ce que c’est la deuxième sous-mairginale qui reçoit les deux nervures récurrentes. Lep., n°5 176, 177.

DES HYMÉNOPTÈRES. 667

Les Stevenia Lep. (Mss.), se reconnaissent à ce que les deux nervures récurrentes sont reçues, l’une dans la deuxième et l’autre dans la troisième sous-marginales. Lep.,

n° 178. GENRE CLADIUS Xluz.

Les antennes sont velues, de 9 articles, dont les inter- médiaires prolonges en dedans et en dessus, surtout dans les mâles où ils sont branchus ; leur troisième article est prolongé en dessous, à la base, dans les mâles seulement. Les ailes de devant ont une seule marginale et trois sous- marginales. |

Espèces indigènes. Type : C. HMorio Lep. (Voy. pl. 46, fig. 7.)

Obs. C’est ici que se rapporte le genre Trichiocampus Hartig., dont le type n’est point le Nematus srandis Lep., puisque celui-ci a 4 cellules sous-marpinales et sert de type au genre Priophorus.

3 Division des Tenthrédines. — Les //ylotomiens GENRE PACHYLOTA Ffestwood. (Arcana entom.)

Ce groupe remarquable a les antennes un peu compri- mées , anguleuses, avec le troisième et dernier article arqué à la base. Les aïles de devant ont une seule marginale ap- pendiculée, et 4 sous-marginales, dont la deuxième est longue et recoit les deux nervures récurrentes. Les pattes sont épaisses, comprimées , avec les tarses courts, à l'ex- ception de leur premier article, et garnis d’une rangée de petites lamelles en dessous. Les mâles ne sont point connus.

Une seule espèce de l'Amérique du sud. (PI. 47, fig. 6.)

GENRE HYLOTOMA.

Ce groupe a le troisième et dernier article des antennes velu dans les mäles, à peu près nuet un peu renflé au milieu dans les femelles. Les ailes de devant ont une grande cel- Tule marginale appendiculée et 4 sous - marginales; les

668 HISTOIRE NATURELLE

sous-marginales 2 et 3 reçoivent chacune une nervure ré- currente. Espèces nombreuses, indigènes et exotiques.

LE HYLOTOMA 3ANTHINA Xlug. (Jahrb. für Insekt, p. 31.) (PL'47, "RE

Cyanea , alis hyalinis , anterioribus dimidio posteriori Jusco. Mas. Fem.

Il est d’un bleu noirâtre , avec les ailes transparentes ; la côte et la seconde moitié des ailes de devant sont brunes , ainsi que leurs nervures.

Longueur : 0,010.

Hab. l’île de Java. Collection de M. Serville.

Obs. Je ne trouve pas dans cet insecte l’épine que M. Klug a observée au milieu des jambes postérieures, et cependant la col- lection de M. Serville en renferme huit individus.

GENRE SCHIZOCERA Lep. et Serv. (Encycl.) Sy. Cryptus Leach.—Ptilia Lep. (Monogr. Tenthr.) Ce groupe se distingue des Æylotoma en ce que la cellule marginale des ailes antérieures n’est pas appendiculée. Le troisième article des antennes des mâles est fourchu ou divisé en deux dans toute sa longueur. IL n’y a que trois sous-marginales.

Quelques espèces, tant exotiques qu'indigènes.

LE SCHIZOCERA OBsCURA. (PI. 47, fig. 4.)

Obscurè rufa, alis fuscantibus, capite pedibusque par- tim nigris. Sexus.….

Il est d’un roux brun, avec les ailes presque entièrement obscures ; la tête et la plus grande partie des pattes, noires.

Longueur : 0,008. Hab. l’Amérique méridionale. C. M.

GENRE DIDYMIA Zep. et Serv. (Encycl.)

SYN. Gymnia Lep. (G. établi sur les femelles.) La cellule marginale des ailes antérieures est légèrement

DES HYMÉNOPTÈRES. 669

appendiculée, Il n’y a que trois sous-marginales. Les an- tennes des mâles sont fourchues. Quelques espèces exotiques. (Klug, Zahrb., n°S 78.-87.)

Le Dinymia Martini Lep. Honoz. Tenthr. n° 139. (PI. 47. fig. 8 Le mâle.)

Fluvo-rufa, capite et abdominis apice nigris, alis flavis, marginibus fuscis. Mas. Fem.

Il est d’un jaune roux, avec la tête et la dernière moitié de l'abdomen noirs, une large bordure brune autour des ailes de derrière, et une grande tache à l’extrémité de celles de devant.

Longueur : 0,009. Hab. le Brésil. C. M. et Collection de M. Serville.

GENRE SCOBINA Zep. et Serv. (Encyc.)

Ce groupe est établi d’après un insecte dont la deuxième récurrente des ailes antérieures aboutit à la nervure d’in- tersection des cubitales 2 et 3. (Lep. }/on0og.. n° 140.)

GENRE SERICOCERA Lep. (Mss.)

Ce groupe renferme des espèces dont les ailes de devant ont la cellule marginale non appendiculée et dont les sous- marginales 2 et 3 reçoivent chacune une nervure récurrente. Il y a quatre sous-marpginales (Klug. Juhrb., n°5 92-97).

LE SERICOCERA SPINOLÆ. (PI. 47, fig. 5.)

Violaceo-nigra, thorace rufo, alis anterioribus cyaneis, apice fusco. Mas. ?

Il est bleu, avec la tête et les antennes noires, le thorax jaune, ainsi que les épimères, les cuisses et hanches antérieures. Le reste des pattes est noir. Les ailes de devant sont violettes, avec le bout des antérieures transparent; celles de la seconde paire sont transparentes.

Longueur : 0,009.

:: Hab, l'Amérique méridionale. C. M.

Obs. L'Hylotoma Olfersit Klug (Jahrb, p.249) doit con-

stituer un autre groupe, parce que les ailes de devant n’ont

670 HISTOIRE NATURELLE

que trois sous-marginales, dont la première reçoit les deux récurrentes. La pl. 47 représente, sous le n° 5 c., Faile an- térieure d’une espèce qui ressemble tellement , pour la dis- position des couleurs, au Sericocera Spinolæ , que l'on se- rait tenté de l’y rapporter. La cellule marginale est sans appendice dans ce groupe.

Deux autres groupes, décrits par M. Klug ( Zb., p. 248) ont aussi 3 sous-marginales, et la cellule marginale est ap- pendiculée. Dansle premier de ces groupes, la première sous- marginale reçoit les deux récurrentes (Æ. formosa, Brésil) ; dans le second , c’est la deuxième sous-marginale qui recoit les deux récurrentes ( Æ. leucocephala, Cayenne). Ces deux groupes et le précédent ne sont pas nommés.

C’est sans doute à la suite de la division des Hyloto- miens que doit se placer le

GENRE BLASTICOTOMA Xlug (Jahrb.,p. 251, pl. IT, fig.9.)

Ce groupe a les antennescomposées de quatre articles, dont les deux premiers assez courts; le troisième long comme dans les Hylotomiens, et un peu en fuseau, et le quatrième twès-petit..

Les ailes de devant ont deux cellules marginales et trois sous-marginales, dont les deux premières reçoivent chacune une nervure récurrente.

Le type de ce genre a été trouvé en Allemagne,

C'est encore ici, et comme devant faire, en quelque sorte, passage aux Cimbiciens, que doit se placer le

Genre CEPHALOCERA Ælug. (Ibid. 252, pl. IL, fig. 10.)

Les antennes ont sept articles, dont le premier est plus long et le dernier plus gros que les autres. Les ailes de devant ont une cellule marginale , appendiculée , et trois sous-mar- ginales (avec indication d’une quatrième à la base). Les deux récurrentes sont reçues dans les sous-marginales 1 et 2

DES HYMÉNOPTÈRES. 674 (ou 2 et 3, si l’on compte la preiière sous-marginale in- complète ). Le type de ce groupe se trouve au Brésil.

&° Division des Tenthrédines. —.Les Cimbiciens. Genre PERGA ZLeach. (Zool, Miscell. )

Les ailes de devant ont une cellule marginale appendi- culée et quatre sous-marginales, dont les deux premières sont très-petites, les sous-marginales 2 et 3 reçoivent cha- cune une nervure récurrente. Les antennes ont 6 articles, dont les 5 premiers sont courts; le dexnier ‘est long et plus renflé en dedans qu’en dehors.

Ce groupe est propre à la Nouvelle-Hollande. Une des espèces , le P. scutellata Leach, est figurée sous le n° 1 de

la pl. 48. GENRE SIZYGONIA Xluo. (Monographien. )

Les ailes de devant ont une marginale non appendiculée et quatre sous-marginales, dont les deux premières sont plus petites que les deux autres. Les sous-marginales 2 et 3 reçoivent chacune une nervure récurrente. Les antennes ont Garticles, dont le troisième est le plus long.

Espèces du Brésil. Une d'elles est figurée sous le n° 2 de

la pl. 48. Genre PACHYLOSTICTA Æluz. (Monograph.)

Ce groupeise reconnaît à la saillie que forme le stigma au dehors des ailes antérieures. Celles-ci ont deux cellules mar- ginales et trois sous-marginales dont la moyenne est hexa- gonale et reçoit les deux récurrentes. Les antennes ont 5 ar- ticles. ‘

Espèces du Brésil. On ne connait pas les femelles. Une d’entre elles est figurée sous le n° 4 de la pl. 48.

Genre PLAGIOCERA Xlug. (Jahrb., p. 227.)

Les ailes ont deux cellules marginales, dont la première

De" LCR PNNNEN RE 1 COEUR

672 HISTOIRE NATURELLE

reçoit les deux nervures récurrentes. Les antennes ont 5 ar- ticles, dont le troisièmeest le pluslong ; le dernier est tronqué au côté interne,

Le PLaciocera Kzucur. ( PI. 48, fig. 3.)

Nigra, alis in medio obscurioribus, prothoracis late- ribus pedibusque flavis, tarsis fuscis. Sexus.....

Il est noir, avec le prothorax jaune sur les côtés. Les pattes sont jaunes, avec le bout des jambes et les tarses noirs.

Longueur : 0,010.

Hab. l’Amérique méridionale. C. M.

GENRE AMASIS Leach. (Zool. Miscell.)

Les ailes ont deux cellules marginales et trois sous-mar- ginales, dont les deux premières reçoivent chacune une ner- vure récurrente. Les antennes ont 5 articles dont le troisième est long.

Quelques espèces indigènes. Une d’elles est figurée sur le n° 5 de la pl. 48.

Genre CIMBEX Fabricius.

Ce groupe renferme les plus grandes espèces de la fa- mille des Tenthrédines. Les ailes de devant ont deux cel- lules marginales et trois sous-marginales, dont la première reçoit les deux nervures récurrentes. |

Le Cimpex Kiryi. (PL. 38, fig. 6.)

Niger, alis violaceis, abdomine et antennarum basi ferrugineis, antennis apice tarsisque rufis. Mas.

C’est une des plus grosses espèces du genre. Elle se rapproche du C. femorata, dont elle se distingue par ses ailes violettes, Elle a le corps et les pattes noirs , les tarses et les antennes d’un jaune roux, la base des antennes et l'abdomen presque en en- tier d’un roux ferrugineux.

Longueur : 0,030.

Hab. l'Amérique sept, ; Milbert, etc, G. M.

3

4 1 n *

Re

DES HYMÉNOPTÈRES. 673

Obs. Leach a divisé ainsi le genre Cimbex, qui se com- pose d’un assez grand nombre d’espèces indigènes :

Cimbex proprement dit; cinq articles avant la massue des antennes, qui est elle-même bi-articulée. (Tenthr. Jemorata Lin.)

Trichiosoma ; cinq articles avant la massue, qui est tri-articulée. (Tenthr. lucorum Lin.)

Clavellaria ; quatre articles avant la massue, qui est inarticulée. (Tenthr. amerinæ Lin.)

Zarea; quatre articles ayant la massue, qui est bi- articulée. (T'enthr. fasciata Lin.)

Abia ; quatre articles avant la massue, qui est tri-arti- culée. (Tenthr. sericea Lin.)

Ouvrages à consulter sur la famille des Tenthrédines.

Klug. Die Blattwespen. In Gesellsch. Naturfr. zu Berlin.

— Ibid. In Wiedemann’s Zool. Mag.

— Entomol. monoszraphien , in-8°.

— Jahrbücher der Insectenk., in-8°, 1834.

Lepeletier de Saint-Fargeau. Monographia Ten- thred. , in-8°, 1823.

— Cimbex, Sizygonia. Annal. Soc. Entom.

— Encyclopédie méthodique (avec M. Serville ).

Dahlbom. Clavis novi Hymenopterorum systematis. in-4°, 1838.

— Conspectus Tenthred. Scandinav., in-k°, 1835.

—Prodromus Hymenopt. Scandinav., in-:°, 1836.

Fischer. De Nycteridio (Pteronus Panz.; Lophyrus Latr.). Act. Soc. phys.-med. ; Moscou, 1806.

Fallen. Monogr. Tenthred. Sueciæ, ete. Act. de Stockholm.

Leach. Zoological Miscellany, t. NX.

HYMÉNOPTÈRES, TOME IV. k3

674 HISTOIRE NATURELLE DES HYMÉNOPTÈRES.

Hartig. Die Aderflügler Deutschlands, in-8°, 1837.

Say. In Jourral of nat. hist. soc. of Boston.

Bergmann. De Tenthred. earumque larvis. Ve- tensk. Acad. Handl. 1763.

Westwood. In Griffith’s Anim. Kingdom (Perga scutellata ).

— Perga Lewisii. Trans. Ent. Soc., t. I.

— In Proceedings zool. soc., 1835.

— Arcana entomologica , in-8°.

— Introd. to modern classifications.

Newman. In. Ent. Magazine.

Bosc. Nouv. esp. de Tenthredo. Nouv. Bull. soc. phil., 1818.

Journ. de physique, n° 86 et 87.

— (Cephus pygmæus), Bull. soc. d’hist. nat., 1813.

Brébisson (Xyela pinicola). Nouv. Bull. Soc. phil., 1818.

Spinola (G. Camptoprium, Æulacomerus). Ann. Soc. Ent., t. IX.

Villaret, Brullé, etc. Dans différents endroits du même recueil.

Newport. Observ. on anatomy, habits and eco- nomy of Alhalia centifolia ; prize essay. 1838, in-S°.

Erichson. Comptes rendus annuels. Archiv für Naturgeschichte.

Guérin. Zconographie du Règne animal et Maga- zin de Zoologie.

Ratzeburg. Die Forst-Fnsekten, L°.

FIN DU QUATRIÈME ET DERNIER VOLUME.

TABLE ALPHABÉTHIQUE. 675 ag TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES.

Abia, IV, 673. Acampsis, 1V, 514. Acanthopus, 11, 509, Acælius, IV, 507. Acœnites, IV, 132, Adelius, 1V, 507. Ademon , 1V, 473. Ægilips , IV, 635. Ænone, 1V, 517. Agamerion , IV, 566. Agaon, IV, 574. AGAONIENS , IV, 574. Agathis, 1V, 483. Agelaia, I, 535. Aglae, II, 438. Agonioneurus, IV. 598. Agriotypus, IV, 268. Alaptus, IV, 625. Alastor, II, 668, Aleiodes , 1V, 473. Allantus , IV, 664. Allodape, IT, 531. Allotria, IV, 636. Alomya , IV, 314. Alysia, IV, 515. Alyson, II, 85. Amasis, IV, 672. Amblymerus, IV, 590. Ammobates, 11, 510, Ammophila, JL, 363. Amphitectus, IV, 636. Ampulex, II], 325, Anacharis, IV, 634, Anagrus, IV, 625. Anaphes, 1V, 624, Ancyla, 11, 294. Ancylus, IV, 477. Andræna , Il, 234. ANDRÉNITES, II, 233. Aneure, 1V, 599. Aneurynchus, IV, 612. Anisopelma, \V, 474. Anomalon , 1V, 169. Anoplius, 1IL. 440. Anteon, IV, 615. Anthidium, 11, 349. Anthocopa, Il, 348. Anthophora, Il, 23. ANTHOPUORITES, II, 15. Aphelinus, 1V, 598. Aphelopus, 1V, 615. Apoplyllus , IV, 632.

Aproslocelus, 1V, 608, ARÉOLAIRES, 1V, 483, Arotes, 1V, 132. Arpaclus, III, 78, Asaphes, (IV, 577. Ascogaster, IV, 510. Aspigonus, \V, 481. Astlala, LE, 255, ASTATITES, HIT, 231, Aslalus, 1V, 659, Athalia, IV, 663. Atractodes, IV, 165. Alta, 1, 172. Aulacomerus, IV, 664. Aulacus, 1V, 543. Aphidius , IV, 518, APIARIDES, 1, 241. APIARITES, 1, 299, Apis, J, 400.

Apoica, 1, 536. Aporus, II], 388. Apterogyna, HI, 592,

Bæus, 1V,619. Banchus, 1V, 125. Baryceros , 1V, 247, Basalys, 1V,613. Bassus , IV, 118. Bellerus, (V, 603, Belyta, 1V, 613. Beugécioes, LI, 259. Bembex, 111, 259. Bethylus, 1V, 617. Bicyrtes, 111, 53. Binarea , 1V, 470. Biorhyza , 1V, 633. Blacus, IV, 478. Blasticotoma , 1V, 670, Blastophaga, IV, 575. Blepharipus, 111, 133. Bomeives, I, 437. Bombus, Î 5 458. Bracon, IV, 333. BRACONIDES, 1V, 325. Brachygaster, IV, 526. Brachypterus, IV, 312.

Calicurgus, HIT, 397. Callaspidia, 1V, 635. Calleptiles, 1V, 599. Calliceras, IV, 618,

Callimome, IV, 570.

676

Callitriche, IV, 624. Calosoter, 1V, 595. Calotelea, IV, 621. Calyoza, IV, 617. Calypso , IV, 578. Calyptus, IV. 481. Campoplex, IV, 158. Campsomeris, IIL, 496. Camptoprium, IV, 663. Campylonyx, IV, 617. Capitonius, IV, 544. Cardiochiles, IV, 508. Cea, IV, 593. Celonites, 11, 584. Cemonus, lil, 93. Cenocælius, IV, 481, Centistes, IV. 477. Centris, II, 149. Cephalocera, IV, 671. Cephalonomia, IV, 612. Cephus, IV, 659. Ceramius, I, 589. Ceraphron, 1V, 618.

CERAPHRONTIENS, IV, 618.

Cerapsilon, 1V, 613. Ceratina, 11, 503. Ceratocolus, III, 145. Cerceris, LIT, 2. CERCÉRITES, III, 1. Cerchisius, IV, 597. Cercobelus, IV, 598. Cerocephala, IV, 576. Ceropales, 11I, 465. CHALCIDIENS, IV, 562. CazcinirEes, IV, 547. Chalcis, IV, 564. Chalcitella, IV, 563. Chalicodoma, II, 309. Chartergus, 1, 542, Chasmodon, IV, 517. Chelogynus, IV, 615. Chelonus, IV, 510. Chelostoma, IT, 406. Chiloneurus, IV, 597. Chirocerus, IV, 571. Chiropachus, 1V, 591, Chlorion, III. 328. Chænusa, IV, 518. Chorebus, IV, 518. Chremylus, IV, 474. Christolia, IV, 246. Chryseida, IV, 593. CaRYsipEs, IV, 1. Chrysis, IV, 23. Cimbex, IV, 672. CimBicieNs, 1V, 671. Cinetus, IV, 614. Cirrospilus, IV, 603. Cladius, IV, 667. Clavellaria, IV, 673. Cleonymus, IV, 594. Ceptes, IV, 54. Clinocentrus, 1V, 474, Clistopyga, IV, 112. Closterocerus, IV, 600. Coccophagus, 1V, 598. Codrus, IV, 614. Cœlinius, IV, 518.

TABLE ALPHABÉTIQUE

Cœælioxys, II, 517. Colastes, IV, 474. Coleocentrus, IV, 130. Colletes, 11, 296. CoLLÉrTipes, 1], 295. Collyria, IV, 177. Coloptera, 1I], 387. Colpa, III, 534. Conura, IV, 564. Coptera, IV, 612. Coryna, IV, 584. Coryna, IV, 664. Corynocere, 1V. 578. ae II, 204. Crabro, Il], 99. CRABRONIDES, III, 1. CRABRONITES, 1IL, 97, Cræsus, IV, 666. Cratomus, ÎV, 574. Cremastus, IV, 180, Crocisa, II, 447. Crossocerus, III, 167. Cryptanura, IV, 242. Cryptocerus, I, 170. CRYPTOGASTRES, IV, 510. Crypturus, IV, 311. Cryptus, 1V, 185. Cryptus, IV, 663. CycLosTOMES, IV, 333. Cylloceria, 1V, 264. Cynipines, 1V, 626. Cynips, IV, 635. Cyrtogaster, IV, 580.

Dacnusa, IV, 517. Dasypoda, Il, 229. Dasyproctus, III, 203. Decatoma, IV, 567. Derostenus, IV, 600. Diapria, IV, 611. DrAPRIENS, IV, 611. Dicladocerus IV, 602. Dicondylus, iv, 616. Dictynna, IV, 662. Dicyclus, IV, 881. Didymia, IV, 669. DimMORPHIDES, IL, 437. Dinetus, 1IL, 234. Dineura, IV, 664. Diomorus, IV, 570. Diospilus , IV, 481. Dioxys, 11, 513. Dipara, IV, 589. Diphysis, 11, 307. Diraphus, IV, 476. Dirhinus , 1V, 565. Discælius, II, 603. Dolerus, 1V, 666. DoLicauRiTES, III, 326. Dolichurus, III, 327. Dorylus, I, 227. Dosytheus : IV, 666. Druida, IV, 662. Dryinus, IV, 615. Dynastus, III. 332. Dyscoletes, IV, 481. Dyscolus , IV, 481. Dufourea, IT, 227.

DES FAMILLES ET DES GENRES.

Earhinus, IV, 507. Echthrus, 1V, 124. Eciton, 1, 179. Elachestus, IV, 602. Elampus, IV, 53. Elaproptera, II, 570. Elasmus, IV, 599. Elassus, IV, 519. Embolemus, 1V, 616. Emphytus, IV, 666. Empria, IV, 666. ENCYRTIENS , IV, 597. Encyrtus, IV, 598. Entedon, 1V, 600. Entelus, IV, 590. Epeolus, II, 460. Ephedrus, 1V, 519, Ephialtes, IV. 180. Epicharis, II, 169. Epiclerus, IV, 601, Epimacrus, IV, 567. Epimeces, IV, 622, Epimecis, 1V, 112. Epipona, I, 540. Epiris, IV, 618. Epistenia, 1V, 592. Epitranus, IV, 563. Ericydnus, IV, 597. Eubadizon, IV, 481. Eucera, Il, 115. Euceros, 1V, 116, EUCHARIDIENS, IV, 571. Eucharis, IV, 571. Euchræus, IV, 17. Eucoila, IV, 633. Euderus, 1V, 601. Euglossa, Il, 9. Eulæma, Il, 11. EuLEMITES, II, 8. EuLoPpHiens, 1V, 599. Eulophus, IV, 602. Eumenes, II, 595, EuMÉNIDES, II, 584. Eunotus, IV, 588. EuPELMIENS, 1V, 594. Eupelmus , IV, 596. Euplectrus, 1Ÿ , 602. Eupsilocera, 1V, 590. Eurytoma , IV, 566. EURYTOMIENS , IV, 566. Euspongus, lil, 66. Eustochus, IV, 624. Evania , IV. 525. EVANIDES , IV, 522. Evagetes, III, 390. Exenterus, IV, 320. Exetastes, IV, 128. Exochus, 1V, 321. ExoponTes , IV, 515. Exothecus. IV , 474. Exyston, IV, 321.

Fenella, IV, 662. Ferreola, III, 467. Figites , IV, 633.

FLEXILIVENTRES, IV, 518.

Fœnus, IV, 529. Formica, 1, 199.

ForMIciTEs, 1, 197. Fornicia, IV, 511.

Galearia, IV, 572. Galesus, 1V, 612. Ganychorus, IV, 478. Gastrancistrus, 1v, 578. GASTRILÉGIDES , II, 298. Glyphe, IV, 578. Glypta, IV, 107. Gnamptodon, IV, 476. Gonatocerus , 1V, 623. GONATOPIENS, IV, 615. Gonatopus , IV, 616. Gorytes, II, 55. GoRYTITES , II, 54. Gryon, IV, 619. Gymnia, IV, 669.

Halictus, IT, 262. Halticella, IV, 565. Hecabolus, IV, 474. Hedychrum, IV, 50. Helcon, IV, 478. Helorus, 1V, 614. Hemiptarsenus . IV, 602. Hemisius , IV, 619. Helwigia, 1V, 184. Hemichroa, iv, 665. Hemigaster, IV, 266. Hemiteles , 1V, 254. Heriades, II, 404. Heterarthrus, 1V, 662. HÉTÉROGYNIDES, À, 97. Heterolepis , IV, 615. Heteropteron, IV, 472. Hetroxys , IV, 590. Hockeria, IV, 565. Hogardia, 11], 288. Hopliphora, Il, 458. Hoplismenus, IV, 185. Hoplisus, III, 60. Hormius, IV, 474. Hybonotus, 1Y, 645. Hybrizon, IV, 482. Hylotoma, IV, 668. HYLOTOoMIENS, 1V, 667.

Ibalia, IV, 636. Ichneumon, IV, 299. ICHNEUMONIDES, IV, 56. Ichneutes, IV, 478. Idarnes , IV, 575. Inostemma , 1V, 623. ra IV , 623. schius , IV, 481. Ischnoceros, IV, 259. Ischnus , IV, 310. Ismarus, IV, 640. Isocyrtus, IV, 686. Isosoma, IV, 567.

Janus, IV, 659. Joppa, IV, 269.

Kirbya, Il, 145. Kleidotoma , {IV , 633.

677

678

Labeo , IV, 615. Labidus, 1, 229. Labium, IV, 316. Læsthia, IV, 577. Lamprotatus, IV, 585. Lapton, IV, 156. Leachia, IV, 664. Leiophron, IV, 477. Leiopteron, IV, 634. Lelaps , IV, 592. Lepiobatus, IV , 131. Lestiphorus, IL, 72. Lestis, 11, 211. Leucospiniens, IV, 559. Leucospis, 1V, 559. Lindenius, III, 194. Lissonota, 1V, 108. Lithurgus, 11, 344. Litus, IV, 624. Lophocomus, IV, 601. Lophyrus, IV, 661. Lycisca, IV, 593. Lyda, IV, 659.. LYDIENS, IV, 658.

Macrocentrus, IV, 451, Macrocera, II, 89. Macrogaster, IV, 184. Macroglenes, IV, 578, Macroneura , IV, 591. Macromeris, 111, 463. Macroteleia, IV, 621. Macrus, IV, 164. Marres, IV, 561. Masaris, IL, 588. MasaniTEs, IL, 584. Megachile, 11, 330. MEGALODONTES, IV, 660. Megalyra, IV, 540. Megaproctus, IV, 467. Megaspilus, IV, 618. Megastigmus, IV, 568. Megastylus, 1V, 315. Megischus, IV, 537. Megorismus, IV, 583. Melanips, 1V, 636. Melecta , 11, 429. MéLecmiTes, IL, 438. Melipona, 1, 416. MÉLIPONITES, 1, 407. Melissoda, II, 508. Melitta, 11, 212. Meliturga, 11, 141. MELuNITES, II, 85. Mellinus, III, 90. Menisceus, IV, 110. Meraporus, IV, 587. Meria, III, 559. MénuiLéGinEs, 11, 214. Merismus, IV, 582. Merisus, 1V, 589. Meromalus, IV, 579. Merostenus, IV, 592. Mesocheira, II, 455. Mesochorus, 1V, 249. Mesoleptus, IV, 314. Mesonychium, 11, 459, Mesoplia , 11, 457.

TABLE ALPHABÉTIQUE

Mesopolobus, IV, 590. Mesostenus, IV, 203, Messa, 1V, 666. Metapelma, 1V, 596. Metastenus , IV, 588. Meteorus, IV, 476. Methoca, 111, 572. Metopius , IV, 119. Metopon, IV, 588. Micradelus, IV, 579. Micromelus, IV, 587. Microctonus, IV, 476. Microdus, IV, 507. Microgaster, IV, 507. Microleptes, IV, 313. Microps, 1Ÿ, 618. Micropteryx, 111, 396, Mirax, IV, 508. Miscogaster , IV, 585. Miscopbus, 111, 237. Miscus, III, 386. Monedula, 111, 281. Monoctenus, 1V, 661. Monoctonus, 1V, 520, Monodontomerus, 1V,' 569. Monœæca, 11, 114. F Monomachus, IV, 533, MoxomorPHibes, Il, 533. Mutilla, I, 574. Muniiires, II, 571. Mymar, IV, 623. MYMARIENS, 1V, 623. Myosoma, 1V, 450. Myrmecodes, III, 587. Myrmecomorphus, IV, 616. Myrmica, 1, 180. MYamicites, I, 169. Myrmosa, I, 589. Mythras, IV, 612.

Nematus, 1V, 666. . Nematopodius, 1V, 248, Nitela, lil, 209. Nomada, 11, 464. Nomia, Il, 290. Norbanus, IV, 589. Notanisus, IV, 595. Notaspis, IV, 566. Nysson, Ill, 44.

Odontomachus, I. 185. Odontomerus, IV, 122. OpYNÉRITES, II, 595. Odynerus, 11, 605. Oecodoma, I, 176. Omalus, 1V, 617. Omphala, 1V, 600. Onychia, 1V, 635. Ooctonus, IV, 624. Ophelimus, iV, 601. Ophion, IV, 137. Ophiopterus, IV, 153. Opius, IV, 476, Orgilus, IV, 481. Orimocerus, IV, 580. Ormyrus. IV, 571. Orthocentrus. IV, 114. Oryssines, 1V, 638.

DES FAMILLES ET DES GENRES.

Oryssus, 1V, 638. Osmia, 11, 312. Osprynchotus, LV, 133. Oxybelus, 111, 210.

Pachylarthrus, IV, 581. Pachylosticla, IV, 672. Pachylota, IV, 667. Pachymerus, IV, 177. Pachyneuron, IV, 587. Palarus, LIL, 231, Pallosoma, III, 492. Palmon, IV, 568. Pani-cus, IV, 154. Panstenon, IV, 583. PANURGITES , II, 222. Panurgus, Ii, 222. Paphagus, IV, 584. Paramesius, IV, 615. Parnopes, IV, 12. Pasites, Il, 532. Paxylloma, IV, 482. Pectinia, IV, 665. Pelecinus, IV, 532. PÉLOPÉITES, ILT, 304, Pelopœus, 111, 204. Peltastes, IV, 119. Pemphredon, III, 95. Penecerus, 1V, 474. Pentacladia, IV, 604, Pepsis, 111, 470. PEPSITES, ÜI, 464, Peras, IV, 634. Perga, IV, 671. Perilampus , IV, 573. Perilitus, IV, 476. Perreyia, IV, 661. Pezomachus, IV, 263. Phagonia, IV, 584. Phanerotoma, IV, 510, Phascotomus, 1V, 581. Phasgonophora, IV, 564. Philanthus, 111, 33. PniLÉRÉMIDESs, 11, 510. Phileremus, 11, 511. Phygadeuon, IV, 202. Phylax, 1V, 481. Phyllæcus, 1V, 659. Physoscelus, III, 207. Phytodietus, 1V, 264. Pimpla, 1V, 86. Pirene, IV, 578. Pison, II, 228. Plagiocera, IV, 672. Plancus, 1V, 482. Planiceps, III, 391. Platygaster, IV, 622.

PLATYGASTÉRIENS , IV, 619.

Platyimesopus, IV, 590. Platymischus, IV, 611. Platynochelus, IV, 595. Plalyterma, IV, 590.

- Plectiscus, IV, 265.

Plesia, Il], 574. Pleurocera, IV, 48. Pleuropachus, IV, 600. PoniLéGines, Il, 7. Podium, Ill, 323.

Podogaster, IV, 179. Polistes, 1, 518. PoisTines, I, 473. Polochrum, JL, 566, Polybia, [, 533. Polÿblastus, IV, 319. Polycyrtus, 1V, 203. Polyergus , [, 198. PoLyMouPpues, IV, 476. Polynema, 1V, 624. Polyplanus, 1V, 616. Polysphinceta, 1V, 111. PouriLiTes, ll, 388. Pompilus, LI, 416. Ponera, 1, 188. PONÉRITES, 1; 185. Porizon, LV, 182. Praon, 1V, 520. Priomerus, 1V, 568. Prionopelma, IV, 596. Priophorus, IV, 666. Pristiceros, IV, 296. Pristiphora, IV, 666. Pristis, IV, 665. Proctotrupes, IV, 614. ProcroTuUuPiDESs, IV, 606. PRoOCTOTRUPIENS, 1V, 614. Pronæus, 11, 331. Prosacantha, 1V, 620. Prosodes, IV, 582, Prosopis, Il, 534. Prosopon, IV, 591. ProsopiTes, IV, 533, Proterops, Il, 482, Psammæcius, Il, 75. Psaimmotherma, 111, 591, Psen, 111, 40. Psilocera, 1V, 590. Psilogaster, IV, 573. Psilonotus, IV, 580. Psilus, 1V, 611. Psiruyrines, Il, 423, Psithyrus, 11, 424. Pterochilus , Il, 674. PrEROMALIENS, IV, 577. Pteromalus . IV, 590. Pieronus, IV, 667, Pieroptrix, IV, 599. Pterygophorus, IV, 660. Ptilia, 1V, 668. Pygostolus, IV, 478. Pyria, IV, 18.

Rhaphitelus , IV, 580. RaaATuyMITEs , Il, 539. Rhathymus , 11, 559. Rhitigaster, IV, 510. Rhopalidia , 1, 538. Rhopalophorus, 1V, 477. Rhygchium, IL, 679. Rhyssa, IV, 76. Rhyssalus, 1V, 474. Rogas, IV, 473.

Salius, IIT, 393. Sapyga, III, 563. Sapygites, IL, 562. RoeNE 1V, 6922.

679

680 TABLE ALPHABÉTIQUE ; ETC.

Schizaspidia, IV, 573. Schizocera, NA 668. Schizodes, IV, 473. Schizopyga, IV, 111. Schroderma, III, 646. Scobina, IV, 669. Scolia, III, 509. SCOLIDES, it, 496. SCoLiTEs , III, 496. Scolobates, IV, 322. Scrapter, IL, 260. Seladerma, IV, 585. Selandria, IV, 665. Semiotus, IV, 585.

Sphegigaster, 1V, 582. SPHÉGITES, JII, 328. Sphex, III, 333. Sphinctus, IV, 322. Spilomicrus, IV, 613. Spinaria, IV, 512. Stelys, II, 526. Stenocera, IV, 594. Stenomesius, IV, 602. Stephanus, IV, 536. Stevenia, IV, 667. SUR e III, 98. Stilbum, IV, 14. Stilpnus, IV, 312. Stizus, IL, 291. Streblocera, IV, 477. Sycophaga, IV, 575. Synagris, ji, 593. SYNAGRITES, 11, 593. Syngaster, IV, 454. Syntomopus, IV, 583. Systasis, IV, 586. Systole, IV, 567. Systropha, Ii, 143.

Taphæus, IV. 239. Taphœus, 1V, 461.

FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE.

Tarpa, IV, 690.

Teleas, IV, 620. Teléhomus , 1V, 619. TENTHRÉDINIENS, 1V, 661. TENTHRÉDINES, LV, 647. Tenthredo, 1V, 664. Theocolax , IV, 577. Tetragona, 1, 433. Tetrastichus , IV. 603. Thoracantha, IV, 572. Thoron, IV, 620. TaORYMIENS, IV, 568. Thorymus, IV, 569. Thynnus, III, 567. Thyreodon, 1V, 150. Thyreopus, III, 157. Tiphia, II, 554. Toxares, I, 520. Toxeuma , IV, 582. | Trachyderma, IV, 112. : Trachynotus, 1V, 182.

Trachypetus, IV, 515.

Tremex, 1V, 645.

Trichiocampus, IV, 667.

Trichiosoma, IŸ. 673.

Trichogramma ,1V, 599.

Trigona, I, 45.

Trigonalys, Il, 561.

Trigonoderus, IV, 592.

Trioxys, 1V, 520.

Trogus, 1V, 297.

Tropistes, IV, 132.

Troticus , IV, 508. | Tryphon, IV, 317. | Trypoxylon, III, 224.

|

UROCÉRIDES, 1V, 640. Urocerus, IV, 644. Urolepis, IV, 579.

Vespa, 1, 504. Vipio , IV, 436.

Waldheimia, IV, 665. Westwoodia, IV, 126.

Xenomerus, IV, 620. Xorides , IV, 121. Xyela, 1V,658. Xylocopa, II, 174. XYLOCOPITES, Il, 147. Xylonomus, 1v, 121. Xyphidria, 1V, 646.

Zarea, 1V, 673.

DIVISION DE L'OUVRAGE

et Noms des Collaborateurs. .

Re

Zoologie générale (Supplément à Buffon), par M. H. GEOFFROY ST-HILAIRE, membie de l’Institut, professeur au Mu- -séum.

Cétacés, par M. F. Cuvier, membre de lIustitut, professeur au Muséum.

Reptiles, par M. CG. DumÉniL, mem- bre de l'Institut, professeur à la Faculté de Médecine et au Muséum, et M. Br- BRON, aide-natnraliste an Muséum, Pro- fesseur d'histoire naturelle.

Poissons, par M. Aug. DumÉRiIL,

rofesseur à la Faculté de médecine etau uséum. #

Entomologie (Introduction à {l'E- tude de rh ar M. Th. LACORDAIRE, pro- fesseur à l'Université de Liége. +

nsectes Coléoptères, par M. Th. LACORDAIRE, professeur à l'Université de Liège et M. Cuaruis, membre de l'Acadé- mie royale de Belgique.

‘insectes Orthoptères, par M. At-

DINET-SERVILLE, merbie de la Société

Entomologique.

insectes Hémiptères, par MM. Amyor et SERVILLE, membres de la So- diété -Entomologique.

mmnsectes Lépidoptères, par MM. BorspuvaL et GUÉNÉE, merñbres de la 50- ciété Entomologique.

insectes Névroptères, par M. Rameur, membre de la Société Entomo- logique.

insectes Hyménoptères, par M. LEPSLLETIER DE ST-FARGEAU, membre de la Société Entomologique, et M. A. Bruzié, doyen de la Faculté des Sciences de Dijon.

Insectes piptères, par M Mac-

QuarrT, recteur dn Muséum de Lille.

* « EE. .Aptères (Arachnides, Scorpions, etc.), par M. WaLxENAER, membre de ” l'Institut, et M. P. GERVAIS, professeur à la Faculté des Sciences de Paris. Crustacés, par M. MiLNe-Epwanns, membre de l'Institut, professeur au Mu- séum. Mollusques (Æn préparation). Helminthes, par M.DuJaRDIN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. Annelés marins et d’eau douce, par M. DE QUAaTREFAGES, membre de l'Ins- titut, professenr au Muséum, et M. LÉON » VAILLANT, professeur d'histoire naturelle. Zoophytes Acalèphes, par M. Les- Son, correspondant de l’Insütut, phar- macien en chef de la marine, à Rochefort. Zoophytes Échinodermes, par M. DusarniN, doyen de la Faculté des

. Sciences de Rennes, et M. HUPÉ, aide-n4-

turaliste ax Muséurn.

Zoophytes Corailliaires, par M. Micne-Epwanps, membre de l’Insti- tut, professeur au Muséum, et M. 3. . HAIME, aide-naturaliste an Muséuia.

Æoophytes Infusoires, par M. Du- JARDIN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. «

Botanique (Introduction à J'Etnde de la), par M. DE CANDOLLE, professeur ‘ d’hstoire naturelle à Genève.

Végétaux Phancrogames, par

. SPACY, aide-naturaliste au Muséun,

Végétaux Cryptogames (Zn pré- Paralion).

Géologie, par M. Hüor, membre de plusieurs Sociétés savantes.

Minéralogie, par M. DELAFOSSE, membre de l’Institut, professeur au Mu-

séum et à la Faculté desSciences de Paris.

Prix du texte (Chaque volume d'environ 500 pages) :

Pour les souscripteurs à toute la collection : Gfr. Pour les acquéreurs par parties séparées : 7 fr.

Le prix des volumes imprimés sur papier grand-raisin (format des planches) est double de celui des volumes imprimés sur papier carré vergé.

Prix des planches : ,

Chaque livraison d'environ 10 planches noires :

— —

3 fr. 50 coloriées : FE

Les personnes qui veulent souscrire pour toute la Collection peuvent prerdre par partie séparée jusqu'à ce qu’elles soient au courant de tout ce

qui a paru.

» :

* Imprimerie D. BanniN, à Saint-Germain. LL'R

ñ AN. Es

4 è

re

TE ANS Ares ee. NE #

ur na fete L;

Ai Qu A V

; 7 PA; <

CR TEAU

A on AA a

de

». +3:

ic tphr! CRE

oil * AU Di NA nn

| | mt) er el (nl 1 »}!l LUE Par 1 Cri UN }

tee

A

M LT

ue ie Aie CAP

ne

A TANT PATES QU Ra nA pete Pre ie NP] fe

{a Pa:

rl (A HEC Us | 45 Le Un APT s" (| 10 He te 2)

si ie

DATANT

a, Q

si qu ji

100

L !

he 1 Hbrl

PA r NU (ra L AAC

Pan au Me

HN PR A 1 “

A a HA L ve (A 4 Bree de ! EL PP 115 ns ? D tr DONS PAne L RATE e! Pen, a WE Qt (= tn : HE 4 NH PE | 12 LUNO NE

MON 0 ss ie ir

(7 d vtr

' f fi |

L à 4

Pt

pit il dy

Leon / : Ho : à TU mA VX

En

ul Li

FACTOR l

ane Ds

1

44 M NA x a ds

NU de

ee a li nr

PAM

füh L de

nt Hé à

9 L VER. M 14 l Hoi os

fu TUE \ TA PUR ARE Lin ue

#oUE # 4 me

rt Cu AU ATR [MF Xe UE} FA [0 (HA

[AIRE no A EX

PARIAUTE L 10 ne ni nn