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COLÉOPTÈRES
DE FRANCE
LYON. — niPKÎMKRIE PITRAT i I N É , It U U GENTIL, 4.
M'L-
5 ? '
HISTOIRE NATURELLE
COLÉOPTÈRES
DE FRANCE
E. MULîSANT
Bibliolhécaire-adjoint de la ville de Lyon,
Professeur d'iiistolre naturelle au Lycée,
Correspondant du ministère île l'Instruction publique,
Président de la Société Linnéenne^ etc.
tlL. RE Y
Membre des Sociétés Linnéenne et d'Agi'i' uilure de Lyon, etc.
LAMEILL,I€OKl^ES — PECTII^ÏCORRiES
PARIS
DEYROLLE, NATURALISTE
RUE DE LA MONNAIE , 1 9
SEPTEMBRE 1871
A MONSIEUR
SERVAUX
CHEF DE BUREAU AU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
CHEVALIER DES ORDRES DE LA LÉGION d'hONNEUR
ET DES SS. MAURICE ET LAZARE,
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE
ET DE DIVERSES AUTRES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Monsieur,
L'histoire naturelle a souvent fait le charme de vos loisirs ; toutes nos
sociétés savantes savent avec quel zèle vous avez secondé les efforts des
Ministres qui ont cherché à favoriser les progrès des sciences. Vosencou-
ragements ont contribué à nous faire marcher dans la voie que nous
suivons. Puissent ces pages vous redire notre reconnaissance et vous offrir
l'assurance des sentiments de respect et d'affection avec lesquels
Nous avons l'honneur d'être
Vos dévoués serviteurs,
E. MULSANÏetCl. KKY.
Lyon, le 8 septembre 1871,
TRIBU
DES
LAMELLICORNES
Caractères. Antennes courtes ; insérées au-devant des yeux, sous un
rebord de la tête ; de huit à onze articles : le premier grand ; les derniers
constituant une massue divisée en lamelles ou en feuillets s'ouvrant et se
fermant comme les feuillets d'un livre.
Tibias antérieurs dentés au côté externe ; armés d'un seul éperon :
celui-ci parfois nul.
Tarses de cinq articles.
Corps généralement court, souvent épais.
ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS
A la tète de tous les insectes décrits dans son Système de la ISature,
Linné avait placé ceux dont l'histoire va suivre, soit à cause de leur taille
généralement remarquable, soit plutôt en raison d'un caractère qui leur
est propre, celui d'avoir leurs antennes terminées par une massue, dont
les articles sont dilatés au côté interne en forme de feuillet : de là, le nom
de Lamellicornes imposé à ces Coléoptères par Duméril.
Faciles à connaître entre tous les pentamères et même entre tous les
autres Coléoptères, à la conformation particulière de ces organes, ces
insectes composent la tribu la plus distincte ; néanmoins, malgré le cachet
dont ils portent l'empreinte, leur organisation extérieure se modifie de
telle sorte, suivant les différents genres ; elle présente souvent, selon le
sexe, dans les mêmes espèces, des formes si diverses ou si anormales, que
LAMELL. 1
l LAMELLICORNES
peut-être dans aucune autre partie de ses ouvrages, la Nature ne semble
avoir pris à tâche de faire briller d'une manièreplus éclatante les ressources
infinies de son ffénic créateur.
La Ute, habituellement plus étroite que le prothorax est engagée dans
ce dernier. Elle est généralement penchée ; d'autres fois, comme chez
divers Cétoniens, verticale ou inclinée. Elle mérite surtout d'être étudiée
dans le détail des pièces dentelle se compose.
Le iront^ dans certaines espèces, presque confondu avec l'épistome ou
avec le postépistome, en est ordinairement séparé par une raie apparente,
souvent par une ligne élevée ou sorte de suture, qu'en raison de sa posi-
tion, nous désignerons sous le nom de frontale. Celle-ci, habituellement
entière est parfois interrompue dans son milieu ; chez les uns, elle est
unie; chez les autres, elle est chargée d'un à trois tubercules; ou, chez
quelques autres, elle se relève en corne à ses extrémités. Le disque du
front offre des smgularités souvent caractéristiques du sexe. Ainsi chez les
femelles des Onites et desBubas, il est muni d'un tubercule toujours plus
affaibli chez les mâles ; ainsi encore, chez le Bolbocerasgallicus, il est armé
d'une corne, remplacée chez la femelle par une ligne transversalement
élevée. Dans la plupart des Ontophages, il donne naissance à des saillies
qui semblent être plus spécialement une dépendance du vertex. Tantôt c'est
une sorte d'arête transversale, soit simple, soit servant de base à des pro-
longements corniformes droits ou arqués ; tantôt c'est une espèce de lame
terminée par une pointe spiniforme verticale ou penchée en avant. Quelque-
fois le front est chargé d'une corne, plus ou moins longue et acuminée
chez les mâles, soit échancrée, soit plus courte ou rudimentaire dans l'au-
tre sexe ; en général cette corne lui est commune avec l'épistome.
L'épistome couvre souvent la bouche, et alors il sert à fouir ; d'autres
fois, comme chez les Géotrupes, il laisse ce soin aux mandibules par
lesquelles il est débordé en devant. Quelle diversité ne présente-t-il pas
dans ses formes ? Il est carré dans les Osmodermes ; en triangle dans les
Trox ; obtriangulaire chez divers Coprlens ; en demi-cercle chez les Bolbo-
cères. Sa partie supérieure, souvent unie ou simplement ponctuée ou cha-
grmée, se montre, chez plusieurs, munie d'une ligne élevée et transverse,
droite ou arquée ; pourvue d'un tubercule ; ou d'autres fois d'une sorte >
de carène longitudinale. Elle est creusée en corbeille chez les Pachypes ;
relevée chez d'autres, comme chez les Hybales, en une proéminence cor-
nue, toujours moins saillante ou nulle chez les femelles. Son bord antérieur
souvent entier, soit dans les deux sexes, soit seulement chez les femelles
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 3
comme on le voit chez certains Onites, affecte dans d'autres genres des
dispositions variées ; il est échancré dans un grand nombre d'Aphodies ;
tronqué et comme bidenté chez lesOryctès; en pointe obtuse chez les Phil-
lognathes ; renflé en une sorte de petit groin chez les AnisopUes ; relevé
en rebord chez les mâles des Osmodermes ; festonné ou quadridenté chez
les Scarabés ; il se replie eu- dessous chez les Hannetons ; se prolonge
inférienrement en un triangle perpendiculaire chez les Pachypes ; s'aplatit
chez les Copriens et les Aphodiens. Dans ces dernières familles l'épistomc
forme alors, avec les joues aplaties comme lui, cette espèce de chaperon
qui ombrage les pièces de la bouche et cache la base des antennes.
Engénéral, les ;o«es, chez les Lamellicornes, remplissent un rôle plus
important que dans aucune autre tribu. Chez plusieurs, leurs points de
séparation avec l'épistome sont difficiles à déterminer ; mais chez d'autres,
surtout chez les premiers Coprophages, leurs limites sont indiquées à la
périphérie du chaperon par une dent ou une échancrure, et sur la surface
de celui-ci par une ligne saillante ou sorte de suture, que nous appellerons
génale. Leur forme et leur grandeur, comme celles de toutes les autres
l)ièces de l'épicrâne, subissent des modifications nombreuses. Ainsi, chez
les Mélolonthins, les joues sont réduites à des proportions exiguës ; chez la
plupart des Aphodies, au contraire, elles se dilatent de chaque côté de la
tète en forme d'oreillettes. A leur partie postérieure, elles sont habituelle-
ment engagées dans les cornées. La sailHe que leur prolongement forme
alors sur les organes de la vision, est d'une étendue variable ; ordinaire-
ment linéaire etplus ou moins courte chez les espèces Mélitophiles ou Phyl-
lophages, ce canthus atteint son maximum de développement chez celles
dont la vie est en partie souterraine ; il est tel chez certains Coprophages,
par exemple, que les yeux semblent divisés en deux parties plus ou moins
inégales, dont l'inférieure, généralement la plus volumineuse, sert à guider
ces insectes dans les voies ténébreuses où ils s'engagent. Ce n'est point
alors un simple prolongement de la joue, c'est la majeure partie de celle-ci,
comme chez les Copriens, ou la joue même tout entière, comme chez les
Géotrupes, qui environne le côté externe des yeux d'un large bord, d'une
tranche horizontale, espèce d'armure destinée à préserver ces organes de
toute lésion, dans les chemins souvent rocailleux que sont obligés de se
frayer ces divers Coprophiles.
Les yeux situés sur les côtés de la tête sont ordinairement gros ; rare-
ment entiers, comme chez les Trox, ils sont parfois voilés par le bord anté-
l'ieur de l'épistome. Chez les Lamellicornes, peu destinés u se cacher
4 LAMELLICORJNES
dans la terre, ils n'avaient pas besoin d'èlre protégés par les joues comme
chez les Coprophages ou Stercoraires fouisseurs ; toutefois il sont peu
saillants chez les espèces crépusculaires ; on remarque au contraire leur
proéminence chez celles, comme les Cétoines, dont l'activité est toute
diurne.
Les antennes , sur lesquelles repose le caractère le plus distinctif de
cette tribu, sont insérées sous les bords de la tête. Parfois, comme chez les
Trox et les Oryctès, leur naissance à peine est ombragée par ces bords ;
d'autres fois, comme chez les Copriens, le chaperon cache presque toute
leur tige. Généralement elles égalent la tête en longueur ; jamais elles ne
dépassent la base du prothorax. Ordinairement elle sont droites ou faible-
ment courbées. Elles offrent moins d'uniformité dans le chiffre de leur ar-
ticles que dans d'autres tribus : ordinairement on leur en compte neuf ou
dix ; ce nombre est réduit à huit chez les Sisyphes, les Pachypes et les
Calicnémis ; et par compensation, il s'élève à onze chez les Géotrupins.
Le scape ou pièce basilaire est remarquable à plusieurs égards : il est épais,
soit obconique ou régulièrement renflé, soit, comme chez divers Cétoniens.
plus dilaté au coté externe. Dans les Trogidiens et quelques familles voi-
sines, il est manifestement plus court que la tige. Quelquefois il est glabre
sur toute sa surface ; souvent il est garni de longs poils, soit disposés en
verticilles, soit rangés seulement sur le coté externe : ils sont alors ou épa-
nouis en rayons, ou relevés en brosse, ou réunis en faisceaux ; tantôt ils
ont la flexibilité de la soie ; tantôt, comme chez les Trox, ils ont la rai-
deur du crin. Le pédiceUe ou second article est généralement globuleux.
Ceux de la tige se montrent arrondis, comprimés, obconiques ou cupifor-
mes, et progressivement d'un diamètre plus grand ; leur nombre s'élève en
raison inverse de celui de la massue : dans la plupart des Géotrupins, la
tige (déduction faites du scape et du pédicelle) est composée de six pièces ;
dans les mâles des Hannetons, elle est réduite à une seule. Mais de toutes
les parties des antennes, la massue est celle qui mérite spécialement de
fixer l'attention. C'est elle qui est visiblement le siège de sensations les plus
délicates particulières à ces organes. Elle est composée d'articles dilatés au
côté interne, et se déployant en espèces, de feuillets s'ouvrant ou se fer-
mant comme ceux d'un livre, ou s'écartant et se rapprochant comme les
doigts de la main. Le plus souvent ils sont au nombre de trois, constituant
par leur réunion une sorte de bouton globuleux, ovale ou oblong : tantôt
l'intermédiaire est caché en partie, comme chez les Onites, ou emboîté
dans le précédent, comme chez les Hybosores. D'autres fois la massue est
ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 5
composée de quatre ou de six articles dans les femelles, et de cinq ou de
sept dans les m^les; et, par un avantage propre à ces derniers, ces feuillets,
probablement par leur sensibilité aux variations atmosphériques, et pour-
vus de pores qui contribuent à leurs propriétés olfactives et à l'accom-
plissement de l'acte le plus mystérieux de ces insectes, acquièrent un
développement beaucoup plus considérable que dans l'autre sexe; ils se
recourbent chez plusieurs comme un élégant panache, et forment en s'épa-
nouissant une sorte d'éventail.
Le labre remplit en général un rôle peu Important chez les Lamellicornes.
Parfois il est presque nul ou confondu d'une manière intime avec l'épistome ;
d'autres fois il est membraneux et caché, comme chez les Cétoniens et les
Coprophages. Dans les genres où il est visible, il est communément peu
développé, ne se montre souvent que par sa tranche, et forme une saillie
remarquable dans une partie desGéotrupins. Quelquefois presque en cœur
comme chez plusieurs Ontophages, il se rapproche plus généralement du
carré transversal, dont son bord antérieur modifie plus ou moins la forme.
Ce dernier, ordinairement cilié, est arqué dans les Oniticelles, bisinueux
chez les Gymnopleures, échancré chez les Amphimalles, presque bilobé
chez les Anoxies.
^ Le labre offre, chez plusieurs, des particularités dignes d'être signalées :
ainsi il est échancré ou denté chez les Cératophyes, et festonné chez les
Pentodons. D'autres fois il est pubescent, lanugineux ou garni de poils
parfois raides ou subécailleux. Sous sa face interne existent ordinairement
deux lamelles coriaces, membraneuses, nommées parachiles, par Érichson,
et quelquefois seulement représentées par des cils.
Chargées de fonctions plus importantes, les mandibules indiquent aussi
d'une manière plus spéciale le genre de vie des divers individus. Chez ceux
qui vivent de matières fluides ou peu consistantes, leur bord interne et
leur extrémité sont d'une nature membraneuse, foliacée, simple ou frangée;
chez ceux au contraire où leur action était plus nécessaire, elles sont entiè-
remem cornées. Tantôt alors, comme chez les Géotrupins, elles forment,
latéralemem aux autres parties de la bouche, une sailhe dom la largeur et
les sinuosités varient souvent selon le sexe ; tantôt, comme chez quelques
autres, elle sont cachées parle labre etleur bord externe seul est apparent.
Leur bord interne présente des caractères d'une autre importance. Rare-
ment inerme, il est le plus souvent muni de deux ou trois dents à sa partie
antérieure. Chez les uns, la terminale au moins est tronquée ou obtuse et
remplit les fonctions d'incisive; chez les autres, toutes sont tranchantes
6 LAMELLICORNES
OU aiguës et peuvent L'Ire comparées à des canines. A la base, existe une
molaire, séparée des précédentes, quelquefois par une touffe de poils , d'au-
tres fois par une membrane unie ou frangée, à laquelle nous consacrerons
la dénomination de fano7i. Réduite à de faibles proportions dans les Cétoines
et dans les espèces des genres analogues, cette molaire acquiert chez les
Mélolonthins et les Géotrupins un développement sans pareil chez tous les
autres Coléoptères. Sa surface inégale ou onduleuse, tantôt lisse, tantôt
chargée de côtes ou de rides, correspond par ces parties saillantes aux
concavités delà dent opposée. Sous son bord inférieur se développe géné-
ralement une bordure de poils assez serrés à laquelle M. Strauss donne le
nom de brosse. La coupe transversale des mandibules présente des modifi-
cations nombreuses : chez les uns, elle se rapproche du triangle équilatéral ;
chez d'autres, comme chez lesHybosores, elle s'en éloigne au point d'avoir
l'aplatissement delà lame d'une faux. Relativement à leur développement,
ces pièces offrent des différences non moins frappantes : ordinairement sem-
blables dans les deux sexes, elle se distinguent chez plusieurs mâles par
des caractères particuliers. Le plus souvent symétriques, onlesvoit quelque-
fois, comme dans les Ochodées, les Bolbocères, etc., montrer entre elles
des dissemblances étranges.
Le&mâchoires n'offrent pas moins de diversité dans leur nature et dans leurs
formes. Habituellement elles sont divisées en deuxlobes : l'extérieur, sim-
plementfrangé ou garnide poils, est courbé au côté interne chez les Copriens ;
droit et assez court chez les Géotrupes ; prolongé en pinceau chez les Tri-
chies et les Cétoines : ici, comme chez les Trox, il est armé de plusieurs
dents. L'interne, rarement corné comme chez les Psamodies et les iEgiales,
se montre généralement coriace : il se termine en pointe chez les Hyboso-
res ; présente une ou deux épines chez les Ochodées et les Bolbocères ; mais
ordinairement il est inerme ; quelquefois même, comme chez les Oryctès,
il est rudimentaire ou presque nul, modification qui conduit naturellement
à celle où les deux lobes sont réunis en un seul, tantôt écailleux et multi-
denté comme chez les Pentodons et les Mélolonthins, tantôt inoffensif et
peu développé comme chez les Pachypes.
Les palpes maxillaires, composés de quatre articles, paraissent quelque-
fois faire exception à cette loi et en présenter cinq, par l'alongement de la
pièce palpigère ; dans les Gnorimes et genres voisins, au contraire, chez
lesquelles l'article de la base est en partie enchâssé dans une fossette, leur
nombre semble être réduit à trois.
Le menton, généralement grand, aftecte dans sa contiguration des diffé-
ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 7
rences sensibles : quelquefois en demi-cercle ou presque en trianole, il
se rapproche plus souvent de la forme carrée ou tétragone ; son bord anté-
rieur est souvent échancré ; la languette est habituellement recouverte par
lui ou intimement unie à sa paroi interne.
Lespalpes labiaux, comme les maxillaires, offrent des variations nombreu-
ses dans la forme et les proportions relatives de leurs articles. Quelquefois
ces derniers semblent aussi au-dessous de leur nombre normal, et, au lieu
de trois, être réduit à deux, soit que le premier disparaisse dans une fossette,
comme chez les Osmodermes, soit que le dernier soit atrophié , comme
chez les Oniticelles et les Ontophages. Ordinairement glabres, ces palpes
sont, dans les Copriens, d'une villosité remarquable.
Le prothorax offre un développement variable, suivant les habitudes des
insectes; il excède la tète en largeur. Sa figure est souvent celle d'un trapèze
à côtés curvilignes ; mais souvent elle se modifie, soit en passant au penta-
gone irrégulier, soit môme en se rapprochant de la forme circulaire, comme
dans les Osmodermes ; quelquefois, comme dans les Scarabés, il présente
l'image d'une sorte de croissant. Son bord antérieur, généralement échan-
cré pour recevoir la tête, est parfois frangé ou paré d'une bordure colorée.
Dans un grand nombre, ses côtés sont ciliés ; chez plusieurs, ils sont en
outre crénelés. Au dessus de la partie médiaire de ces derniers, il est mar-
qué d'un gros point enfoncé chezdiverses espèces vivant de matières sterco-
raies, ou même connne chez les Onites, il offre près de la base deux fossettes
linéaires. Mais de toutes les parties de ce segment thoracique, sa surface,
ou plutôt la moitié antérieure de celle-ci, mérite une attention plus spéciale ;
souvent elle présente des bizarreries de conformation, toujours moins mar-
quées et même oblitérées ou nulles chez les ? . Ainsi, dans le Copris luna-
ris, elle est perpendiculairement coupée en devant, fendue au sommet de
cette troncature et profondément creusée entre celle-ci et la partie plus
externe verticalement rétrécie en pointe comprimée. Elle est creusée
d'une fossette chez divers Aphodies, ou même excavée dans plusieurs autres
genres; chez d'autres, elle l'est d'une manière plus profonde, et longitudi-
nalement dans son miUeu : soit alors sans offrir d'autre particularité remar-
quable, comme dans les Phillognathes, soit en présentant au-devant de
cette excavation une proéminence corniforine, comme dans les Pachypes.
D'autres fois le prothorax, à sa partie antérieure, est armé de saillies dont
la figure varie selon les espèces : chez lesBubas, c'est un avancement angu-
laire ou bifide ; chez les Bolbocères, ce sont des dents plus ou moins anor-
males, chez les Cératophyes, des cornes horizontalement prolongées.
8 LAMELLICORNES
Uécusson, très-apparent dans le plus grand nombre, parfois même
allongé d'une manière insolite, comme chez quelques Aphodiens, cesse
de se montrer chez les Copricns, ou n'apparaît qu'au-dessous du niveau
des élytres et sous une forme rudimentaire.
Exceptionnellement nulles chez la femelle du Pachypiis excavatus, ou,
selon les recherches anatomiques de M. Audouin, cachées sous une forme
rudimentaire, les élytres existent chez toutes les autres Lamellicornes. Là,
commechez les Aphodiens, les Géotrupins, lesTrogidiens, elles embrassent
l'abdomen dans toute sa périphérie ; ici, comme dans les autres, elles
laissent à découvert le pygidium ; quelquefois même, comme dans les
Valgues, elles atteignent à peine l'avant-dernier segment du dessus de
l'abdomen. Chez plusieurs, leur base est chargée d'un tubercule que sa
position a fait quahfier du nom de scapidaire ou â.' humerai. Leur côté
externe, généralement curvilinéaire, et parfois très-légèrement sinueux,
offre au-dessous des épaules, chez les Gymnopleures, une forte échancrure
remplie par les flancs du premier arceau ventral. Assez rarement arrondies
à l'extiémité de la suture, elles se montrent ordinairement entières, ou,
chez un petit nombre, armées d'une dent peu prononcée ; convexes dans
la plupart, elles se rapprochent, principalement chez divers Cétoniens, du
plan horizontal. Leur surface, le plus souvent nue, parfois garnie de poils,
présente chez d'autres des espèces d'écaillés, tantôt analogues à des
piquants couchés et agglomérés en marbrure, comme dans le Melolontha
fullo ; tantôt de forme presque circulaire, et alors soit imbriquées comme
dd.ii& Y Hoplia farinosa c/ , soit simplement rapprochées, comme dans la
Ç de cet insecte. D'autres caractères aident encore à les différencier ;
ainsi chez les Trox, elles sont chargées de tubercules généralement épi-
neux ; ainsi, chez d'autres, elles sont creusées de sillons ou de stries ;
chez la plupart des Aphodies, celles-ci simulent de petites rainures.
La face inférieure du thorax^ dont l'étude est généralement trop néghgée,
mérite un examen attentif ; car le développement variable des pièces dont
se compose chaque segment de la poitrine, est en harmonie avec le
système de progression chez les différents insectes. Dans les Géotrupes,
par exemple, et dans les autres Lamellicornes dont la vie est en partie
souterraine, les pieds antérieurs, destinés à fouir, réclamant une grande
puissance, le prosternum est refoulé par des hanches très-volumineuses
et réduit à un rétrécissement linéaire. Cette même pièce fournit assez
souvent des caractères propres à être utilisés dans les distinctions géné-
riques ou spécifiques ; ainsi, chez plusieurs, elle se dilate transversalement
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 9
après les pieds pour s'unir à l'épimère ; chez les Pentodons, sa partie
postérieure se redresse verticalement en une sorte de cylindre couronné
de poils ; chez les Géotrupes, elle se prolonge en une pointe reçue dans
une cavité du mésosternum.
Le mésosternum, toujours court ou peu développé en longueur, montre
également dans sa structure des dissemblances frappantes, suivant les
espèces, parfois môme les oppositions les plus tranchées.
Chez les Cétoines, une autre pièce du médipectus, Vépimère, présente
une anomalie non moins étrange : son développement extraordinaire la
force à faire une saillie en dessus, où elle apparaît sous la forme d'une
plaque légèrement bombée, occupant tout l'espace compris entre les
angles postérieurs du prothorax et la base des élytres.
Le postpectus offre également des caractères dont on a peu tiré parti
jusqu'à ce jour. Toujours plus grand que le segment précédent, il semble
quelquefois en usurper les fonctions : ainsi, chez les Copriens, il paraît
donner naissance aux pieds intermédiaires, rejetés en arrière du médi-
pectus par la direction longitudinale ou oblique des hanches. Le plus
souvent, le métasternum présente à son bord antérieur un angle dont
l'écartement varie ; d'autres fois, il semble s'unir avec le mésosternum.
Souvent il se soude de même avec certaines pièces des flancs, de manière
à rendre impossible la détermination de ses limites. Chez les Aphodies, il
forme une espèce de plaque en losange, parfois concave ou généralement
plus lisse que les parties voisines, toujours glabre chez les femelles, mais
garnie de poils dans quelques mâles.
Les pieds, dont la conformation suffit pour révéler une partie des habi-
tudes des insectes, offrent, chez les Lamellicornes, un sujet d'études
physiologiques plus varié que dans la plupart des autres tribus. Sans
perdre le caractère général qui leur est commun à tous, celui d'avoir
les jambes antérieures dentées, ils éprouvent sous différents rapports des
modifications plus ou moins importantes. Ici, c'est dans leurs dimensions :
ainsi, les deux antérieurs, chez les mâles des Onites, sont évidemment
plus allongés que les autres ; ainsi, chez les Sisyphes, les postérieurs,
chargés de conduire les pilules façonnées par ces petits animaux, égalent
au moins le corps en longueur. Là, c'est dans leur disposition : générale-
ment rapprochés entre eux à la base, les intermédiaires, chez les Copriens,
font à cette règle une exception sensible. Avec quelle admirable inteUi-
gence n'ont pas été construites leurs différentes pièces ! Les hanches,
destinées à servir d'attache à des muscles puissants, ont reçu à cet effet un
1 0 LAMELLICORNES
développement proportionné à la force qu'elles doivent déployer. Les
antérieures sont toujours contiguës, tantôt transversales, enchâssées dans
leurs cavités colyloïdes, tantôt coniques et saillantes hors de ces cavités.
Les intermédiaires souvent transversales, sont parfois obliques comme dans
les Scarabés, ou longitudinales et parallèles comme chez les Bousiers.
Rarement elles se montrent brièvement ovalaires, comme on le voit chez
les Trox. Les postérieures ont habituellement la forme d'une lame trans-
verse, sur laquelle glisse la cuisse dans ses mouvements. Rapprochées
entre elles chez la plupart de ces insectes, elles présentent chez les Valgues
un écartement remarquable.
Les trochanters, habituellement peu développés, s'allongent parfois
pour renforcer, soit les fémurs postérieurs, comme dans les Sysiphes, soit
les intermédiaires, comme dans le mâle de VOnitis OUvieri, et présentent
alors à leur extrémité interne une saiUie en forme de dent.
Rarement, comme dans les Calicnémis, les cuisses postérieures ont le
volume le plus considérable ; presque toujours ce sont les antérieures qui
portent le cachet de la force. Dans les LameUicornes, dont la vie est en
partie souterraine, la base de celles-ci est élargie et renflée, pour donner
à leur action plus de puissance et plus d'énergie ; quelquefois môme,
comme dans les Trox, cette dilatation est suffisante pour cacher la partie
inférieure de la tète. Leur bord antérieur, chez ces mêmes fouisseurs,
offre souvent une facette de troncature ou un sillon pour recevoir la jambe
quand elle se rephe ; chez les espèces plus aériennes, il est simplement en
arête ou presque arrondi. Les quatre dernières cuisses varient aussi
suivant le genre de vie des divers individus. Dans les premières familles,
elles sont comprimées, ovales ou rétrécies en pédicule à la base ; dans les
autres, elles se montrent presque filiformes ou subcylindriques. Les
cuisses fournissent quelquefois des caractères distinctifs dont l'emploi ne
saurait être dédaigné. Ainsi, celles de VOnitis olivieri femelle sont toutes
inermes et entières ; chez le mâle, au contraire, les antérieures portent une
pointe droite, et les postérieures présentent une échancrure dont les
angles d'ouverture sont épineux.
Plus particulièrement chargées de frayer un passage à l'insecte dans les
voies ténébreuses qu'il est forcé de parcourir, soit à sa sortie de l'état de
nymphe, soit dans la dernière période de son existence, les jambes de
devant sont élargies, comprimées et armées de dents au côté externe. Chez
les Lamellicornes plus spécialement fouisseurs, ces dents sont en général
fortes, très-développées ou même courbées comme des palmes. Quelquefois
F.TUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 11
leurs proportions sont différentes selon le sexe ; ainsi, dans les Trichies,
elles sont visiblement plus saillantes dans les femelles que dans les mâles.
Leur nombre offre également des variations nombreuses : on en compte
deux dans les Ochodées ; trois, dans la plupart des Aphodiens ; quatre
dans un grand nombre des Copriens ; d'autres espèces enfin en offrent
bien davantage, mais alors, en général, à mesure que leur chiffre s'élève,
elles s'affaiblissent d'autant plus qu'elles se rapprochent davantage de la
cuisse. Les jambes fournissent quelquefois des caractères extérieurs propres
à révéler les sexes : dans les Valgues, les antérieures sont sensiblement
plus larges chez les femelles ; dans les Onites, celles des mâles sont non-
seulement plus grêles, mais arquées, flexueuses et plus longues ; dans les
Gnorimes, le même sexe est également facile à reconnaître à un renfle-
ment particulier des quatre postérieures. Celles-ci se modifient aussi de
diverses manières ; chez les Sisyphaires, à peine sont-elles dilatées de la
base à l'extrémité ; chez les Copriaires, elles sont triangulairement élargies ;
chez les Calicnémis, la dilatation des dernières est poussée jusqu'à l'exa-
gération. Ici, comme dans les Géotrupins et autres genres voisins, leur
coupe transversale offre un triangle isocèle ou scalène ; h\, comme dans les
Phyllophages et les premiers Copriens, elle présente un ovale irréguher ou
une sorte de losange. Dans le premier cas, le côté externe, plus ou moins
élargi, est creusé de cannelures transversales ou obliques, dont les lignes
d'intersection se relèvent en espèces de dents garnies de cils spiniformes ;
dans le second, tantôt leur arête est munie d'une ou plusieurs dents, soit
aiguës et saillantes, comme chez divers Cétoniens, soit obtuses ou oblité-
rées, comme dans la plupart des Mélolonthins ; tantôt enfin elle est garnie
d'une frange de longs poils, comme dans les Scarabés. L'extrémité des
mêmes jambes est le plus souvent terminée par une troncature verticale :
celle-ci est simple dans les uns, couronnée de cils spiniformes dans
d'autres, dentée dans un grand nombre. Quelquefois cette troncature est
oblique, et, tantôt alors, comme chez les premiers Copriens, elle reste
entière dans les deux sexes, tantôt, comme chez les mâles des Bubas, elle
est découpée de telle sorte, qu'elle semble donner à ces insectes un éperon
de plus. Un des caractères qui concourent à signaler les Lamellicornes, est
celui de n'avoir aux jambes de devant qu'une seule de ces sortes d'épines :
si certahies espèces, comme les Ochodées, semblent, au premier coup d'œil,
en offrir deux, il est facile, à l'immobilité de la seconde, de reconnaître en
elle une dent. Quant au véritable éperon, il éprouve parfois, selon les sexes,
des modifications importantes ; dans les Trichiaires, par exemple, il a
12 LAMELLICORNES
généralement moins de développement dans les mâles que dans les femelles ;
dans le Gymnopleurus ptlularius, il est obtus et infléchi chez ceux-là,
horizontal et aigu dans celles-ci ; il est parfois atrophié, comme on le voit
dans les Hoplies. Les éperons des autres pieds s'écartent aussi quelquefois
de la règle commune, c'est-à-dire, au lieu d'être doubles, se montrent
uniques aux quatre dernières jambes, comme les Scarabés et les Gymno-
pleures en fournissent l'exemple. Ils offrent aussi dans leur configuiation
quelques anomalies : ainsi, le postérieur externe est obtus et un peu
courbé dans les Cératophyes.
Les tarses devaient éprouver également des modiffcations en harmonie
ayec le genre de vie des différentes espèces. Dans les Phyllophages et les
Mélitophiles, par exemple, chez lesquels l'action des tarses antérieurs est
toujours nécessaire, leur grandeur est proportionnée à celle du corps ;
dans les Copriens, au contraire, où ils sont souvent réduits à un rôle
presque passif, grâce au développement qu'ont acquis les jambes de devant,
développement indispensable aux fonctions laborieuses dont elles ont été
chargées, ils sont grêles et parfois nuls, comme les Scarabés en fournissent
la preuve. Plus utiles, les autres tarses sont toujours existants, plus poilus,
et plus allongés : quelquefois même leur longueur, comme on l'observe
dans certains Tricbiaires, surpasse celle de la jambe. Examinés dans le
détail des pièces qui les composent, les tarses présentent constamment
cinq articles entiers et d'une évaluation numérique sans ambiguïté, mais
sujets à varier beaucoup dans leurs formes, leurs dimensions et leurs
proportions relatives. En général, les deux extrêmes attirent plus particu-
lièrement l'attention par leur grandeur et souvent par une configuration
plus ou moins singulière : ainsi, chez les Calicnémis, le premier est le plus
grand de tous : chez les Gymnopleures, le dernier égale en longueur tous
les autres réunis. Dans les Onites, celui de la base des pieds postérieurs
s'allonge en parallélogramme ; le même, dans les Oryctès, est dilaté au
côté externe en forme de dent. Quelquefois l'une ou l'autre de ces pièces
extrêmes affecte, dans la même espèce, des différences qui trahissent le
caractère sexuel des individus. Dans les Anisoplies, par exemple, la pre-
mière pièce des tarses de devant oftre une courbure et un renflement
beaucoup plus prononcés dans les mâles ; dans les Phyllognathes, c'est la
dernière au contraire qui se signale dans le môme sexe par un volume plus
considérable. Quelles configurations plus ou moins différentes les articles
ne présentent-ils pas dans la nombreuse série des Lamellicornes ? Ceux
des pieds postérieurs des Sisyphes, destinés à retenir les pilules que font
ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 13
rouler ces insectes, sont semi- cylindriques et assez déliés pour se prêter à
tous les mouvements de flexion ; ceux des Bousiers chargés, non-seule-
ment de servir à la marche de ces lourdes créatures, mais de concourir aux
efforts nécessaires pour leur progression souterraine, sont larges, aplatis et
en triangle renversé. La puissance d'action des articles tarsiens est encore
augmentée par la présence de poils flexibles ou spiniformes, obliquement
dirigés d'avant en arrière, et disposés quelquefois comme des franges, le
plus souvent en verticilles. Dans certaines espèces, comme dans les Gnori-
mes, ceux des mâles sont garnis en dessous de sortes de brosses.
Les ongles ou crochets suivent eti général la condition des tarses, c'est-
à-dire sont forts ou amaigris suivant la grosseur proportionnelle de ceux-ci.
Dans les Sisyphaires, par exemple, chez lesquels les derniers sont réduits
à un rôle très-secondaire, les crochets paraissent également d'une utilité
problématique. C'est surtout chez les Hannetons et les genres analogues,
qu'ils sont intéressants à étudier. Dans aucune autre famille de Coléoptères,
ils ne fournissent au méthodiste des caractères plus nombreux, et à l'ob-
servateur une occasion plus favorable de suivre la Nature dans son travail.
Ainsi, chez les Mélolonthaires, chaque ongle présente en dessous et à la
base, soit un ou deux angles ou saillies rudimentaires, comme dans les
Rhizotrogues ; soit, comme dans les Anoxies, une dent très-forte, qui
semble doubler le nombre des crochets ; chez les Séricaires, cette branche
inférieure est aussi allongée que la principale, avec laquelle elle est soudée
dans sa première moitié, en sorte qu'au lieu de quatre il ne semble plus y
avoir que deux crochets, maisbitides à leur extrémité, et parfois garnis en
dessous d'une membrane, comme on le voit dans les Hyménoplies ; chez
les Anomalaires, l'un des ongles des quatre pieds antérieurs est encore
fendu, mais déjà l'autre se fait remarquer par un amaigrissement et une
brièveté sensibles ; enfin, chez les Hophaires, l'atrophie de cet ongle dégé-
néré est devenue plus frappante, et fait pressentir l'état anormal des pieds
postérieurs, chez lesquels il n'existe plus qu'un seul crochet, soit légère-
ment fendu, soit entier, et doué de la faculté de se recourber en hameçon.
Au-dessous des ongles, et parfois entre leurs branches, apparaît la
plantule, autre appendice du dernier article des tarses. Tantôt elle est
sétigère ou garnie vers son extrémité de soies rares et divergentes ; tantôt,
comme dans les Oryctès, les poils sont assez nombreux pour former un ou
deux pinceaux.
\J abdomen, ou la dernière des trois principales parties du corps, égale
le plus souvent en largeur la base du prothorax ; parfois elle la surpasse
14 LAMELLICORWES
de beaucoup, comme dans les Osmodermes ; d'autres l'ois, comme dans
un grand nombre de Copriens, son diamètre transversal est inférieur à
celui de la partie moyenne du premier aimeau thoracique. La grandeur
de sa partie supérieure varie en sens inverse de celle de ce dernier. Dans
les Onthophages, par exemple, chez lesquels le volume du prothorax a été
agrandi pour favoriser le jeu des pieds les plus propres à fouir, l'abdomen
paraît avoir sourt'ert de ce développement ; dans les Phyllophages et les
Mélithophiles, au contraire, le premier est restreint dans des limites plus
étroites, et le second plus libre s'est allongé. Dans l'un ou l'autre cas, le
premier arceau supérieur cesse quelquefois d'être visible par suite de son
oblitération et le dos de l'abdomen se trouve réduit à huit segments. Dans
quelques familles, ce dos esl entièrement voilé par les élytres, chargées de
leur servir d'étui ; mais dans les autres, le dernier arceau ouïe pygidium et
même le propygium se montrent à découvert. Celui-là forme alors avec la
partie supérieure un angle droit ou obtus : sa surface est déprimée chez
les uns, et plus ou moins convexe chez les autres ; elle est nue ou hérissée
de poils ; parfois, comme chez certaines Cétoines, la fastuosa et Vafflnis,
elle permet de reconnaître les femelles à deux impressions irrégulières et
obliquement divergentes. Sa configuration répond à celle d'un trianglC;
mais modifié de diverses manières selon les espèces : il est presque isocèle
dans un assez grand nombre ; allongé et obtus dans les Sisyphes ; pro-
longé, dans le Melolontha vuigaris et surtout chez le mâle, en une pointe
qui dépasse de beaucoup l'hypopygium. Son bord inférieur est tronqué dans
plusieurs Rhizotrogues ; échancré chez divers, soit dans les deux sexes,
comme dans les Anoxies, soit seulement chez les femelles, comme dans
les Gnorimes, ou dans les mâles, comme dans les Penfodons ; frangé dans
les mâles des Valgues, et armé chez les femelles d'une tarière saillante,
droite, cornée et dentelée.
Le ventre, chez les insectes fouisseurs ou la face inférieure de l'abdomen,
toujours plus rejeté en arrière par les segments thoraciques, est réduit
quelquefois à une fliible longueur, surtout dans les familles, comme dans
celle des Copriens, où le postpeclus a acquis un développement plus consi-
dérable. Par suite de ce refoulement, les deux ou trois arceaux antérieurs
sont généralement annihilés et le ventre se trouve réduit à six ou à cinq
segments apparents; encore le premier au moins de ceux qui existent, est-il
souvent caché par les cuisses des pieds postérieurs. Les deux derniers, le
pénultième surtout, surpassent ordinairement les précédents en grandeur.
Celui-ci est paré, chez certaines Trichies, de taches blanches particulières
VIE EVOLUTIVE 15
aux mâles. Enfin le ventre, dans plusieurs Amphimalles, sert aussi à faire
reconnaître le même sexe, au sillon longitudinal dont il est creusé, et aux
rangées transversales d'épines dont il est armé.
Les stigmates abdominaux sont au nombre de sept paires. La première
est tantôt très-visible, tantôt cachée dans l'espèce de fissure qui sépare la
poitrine de l'abdomen.
VIE EVOLUTIVE
Malgré les modifications plus ou moins importantes que nous venons
de signaler dans leur aiiatomie extérieure, ces insectes, avons-nous dit en
commençant, présentent des caractères assez tranchés pour être isolés sans
peine de tous les autres Coléoptères. Si nous les étudions dans leur jeune
âge, si nous jetons sur eux un coup d'œil physiologique et comparatif, dans
cet âge où leurs formes sont si différentes, nous trouverons encore entre
leurs larves une telle analogie, que la tribu des LamelUcornes nous sem-
blera établie sous l'inspiration de la Nature elle-même.
Ces larves, dont le ver blanc des jardiniers et des agriculteurs peut
donner une idée générale, sont faciles à reconnaître à leur corps allongé,
semi-cylindrique, le plus souvent blanchâtre avec une teinte ardoisée à
l'extrémité, généralement ridé et courbé en dedans, conformation qui leur
interdit la possibilité de s'étendre en ligne droite, rend difficile et pénible
leur progression sur une surface unie, si ce n'est dans les premiers temps
de leur vie, et les force, dans le repos, à se tenir sur le côté à la manière
des Iules. Elles sont hexapodes et cheilognathes, c'est-à-dire pourvues de
six pieds et d'une bouche à mandibules et à mâchoires. Toutes paraissent
privées des organes de la vision, qui leur étaient inutiles dans les heux
obscurs 011 elles sont condamnées à passer leur vie.
Voici leurs caractères généraux :
Tête convexe, cornée, penchée ou inclinée, abouche inférieure.
Antennes insérées sur les côtés delà tète, portées sur une saiUie sublu-
berculeuse ; composées de trois à cinq articles, ordinairement obconiques,
mais de formes et de dimensions variables.
Ëpistome distinct, séparé du front par une suture frontale.
Labre très-apparent, soit entier et arrondi en devant, soit festonné ou
divisé en deux ou trois lobes; cihé ou garni de poils épars, soit en devant,
soit à la face intérieure, où ils paraissent servir à retenir les aliments.
16 LAMELLICORNES
Mandibules fortes, cornées ; courtes chez les uns, sensiblement plus
longues et moins fortement rétrécies chez les autres ; terminées à leur extré-
mité antérieure par une fente obhque ou par plusieurs dents ordinairement
obtuses ; munies à la base d'une molaire très-dévcloppée.
Mâchoires d'une consistance toujours moins solide ; tantôt divisées en
deux lobes, parfois soudées en un seul ; ordinairement armées vers le
sommet d'une et quelquefois de deux ou trois épines ou crochets cornés ;
souvent munies de poils à leur bord interne.
Palpes maxillaires de trois ou quatre articles apparents.
Lèvre composée d'un menton charnu, ordinairement en parallélo-
gramme transversal, et de pièces palpigères soudées.
Palpes labiaux habituellement de deux articles.
Thorax composé de trois segments, divisés comme la plupart de ceux
du ventre en plis ou bourrelets transversaux ; portant chacun en dessous
une paire de pieds ; offrant ordinairement de chaque côté du dos une
tache cornée.
Abdomen composé habituellement de neuf segments, rarement de dix :
les sept premiers, ordinairement divisés sur le dos en trois plis transversaux,
réunis sur les côtés en un tubercule portant un stigmate : le neuvième
segment, remarquable par sa longueur, est en partie lisse.
Le dernier segment est souvent divisé dans son milieu par un sillon trans-
versal ; son extrémité est épaisse et courbée vers le ventre. Leur intestin
est d'un " diamètre très-large vers sa partie postérieure ; les matières ex-
crémentielles accumulées dans cette sorte de sac donnent à la peau une
teinte ardoisée. La fente anale, située à l'extrémité du sac, est trans-
versale (1) et offre généralement des sortes de lèvres. Les segments du
thorax et de l'abdomen sont souvent garnis de poils, soit longs et flexibles,
soit courts, raides et dirigés en arrière et visiblement alors destinés à
favoriser la progression ; ils sont généralement disposés sur les arceaux
du dos en rangée transversale ; souvent ils représentent, sur l'hypopygium
une sorte d'ellipse longitudinale ou diverses autres figures.
Les pieds sont allongés ; ordinairement composés de cinq pièces qui
doivent constituer plus tard, d'une manière plus distincte, la hanche, le
trochanter, la cuisse, la jambe et les tarses. Les jambes plus longues que
les articles suivants sont notablement écartées entre elles. Parfois le
tarse manque ou semble confondu avec la pièce précédente: celle-ci
(1) La larve de la Serica brunnea fait exception à cet égard.
VIE ÉVOLUTIVE 17
portf un pelil ongle, dont il n'y a même plus de traces chez diverses
espèces.
Les stigmates sont au nombre de neuf paires : la première est située sur
les côtés du prothorax : les autres, de chaque côté des huit premiers
segments de l'abdomen.
Quelques-unes de ces larves ont été mentionnées ou figurées depuis
longtemps, par Swaramerdam, Gœdart, Frisch, Rœsel, de Gécr et une
foule d'autres auteurs.
M. de Haan, le premier, a essayé de les distribuer d'une manière systé-
matique, de la manière suivante :
A Mâchoires à sommet simple.
B Tête moins large que le corps. Mandibules à plusieurs
dents au-dessus du milieu.
C Anus à la partie inférieure du dernier segment. '
D Mandibules allongées. Oryctes. Illig.
DD Mandibules élargies. Scarabœus. Latr.
ce Anus à l'extrémité du dernier segment. Cetonia. Fabric.
L!B Tête aussi large que le corps. Mandibules unidentées
au-dessus du milieu.
C Anus bilobé. Melolontha. Fabric.
ce Anus trilobé.
D Lobe supérieur plus grand que les inférieurs. Trichius. Fabric.
DD Lobe supérieur plus petit que les inférieurs. ? Hoplia. Illig.
AA Mâchoires à crochets doubles. Aphodius. Illig.
Nous ne nous attacherons pas à reproduire les considérations anato-
niiques sur lesquelles cette classification est également basée ; ces détails
nous entraîneraient trop loin j ils sortiraient d'ailleurs du plan que nous
nous sommes tracé.
Ce travail de M. Haan fut en grande partie reproduit par M. Burmeister,
dans son Manuel {Eandhuch).
Un peu plus tard, en 1841 et 1842, Erichson, dans les Archives de
Wiegmann, dont il était le continuateur, publiait la suite de sa division des
larves des Coléoptères et traitait de celles qui nous occupent. Un peu plus
lard, dans le o« volume de son Histoire naturelle des insectes d'Allemagne.
(Naturgeschichte der Jnsecten Deutschlands), il reprit ce sujet, et donna
des larves de cette tribu la classification suivante ;
X Lobes des màclioires soudés entre eux.
I.AMELL. •;
1 8 LAMELLICORNES
B Mandibules obtusément dentées à leur extrémité, munies de stries
transverses sur leur côté postérieur.
C Sac divisé circulairement dans son milieu par un sillon simu-
lant une fausse articulation. dynastidf.s.
ce Sac simple. cétonides.
BB Mandibules portant une dent lisse k leur extrémité ; leur face pos-
térieure non sillonnée ; sac présentant le sillon transverse accou-
tumé. MÉLOLONTHIDES
A A Lobes des mâchoires non soudés entre eux. Géoirupides, Coprides, Aphodides,
Trogides.
1842. Nous avions proposé, dans notre édition précédente de la tribu des
Lamellicornes, de répartir les larves de ces insectes de la manière suivante :
A Mâchoires profondément bifides. Copriens, Aphodiens, Géotrupins, Trogidiens,
AA Mâchoires à un seul lobe.
B Dernier article des pieds munis d'un ongle visible.
C Anus simple, Oryctésiens.
ce Anus à plusieurs lobes.
D Anus bilobé. Mélolonthins.
DD Anus trilobé. Trichiaircs .
BB Dernier article des pieds muni d'un ongle rudimentaire ou nul. Cétoniaires.
Erichson, modifiant son premier travail, a divisé les larves qui nous
occupent de la manière suivante :
I. SCARABÉIDES PLEUROSTICTES.
( Lobes des mâchoires soudés entre eux.
A Mandibules obtusément dentées à leur extrémité ; munies de stries
transversales sur leur côté postérieur.
6 Sac divisé circulairement dans son milieu, parmi sillon simu-
lant une fausse articulation. dynastides.
bb Sac simple. cétonides.
AA Mandibules portant une dent lisse à leur extrémité ; leur face pos-
térieure non sillonnée; sac présentant le sillon transverse
accoutumé. mélolonthides.
H. SCARABÉIDES LAPAROSTICÏES.
Lobes des mâchoires non soudés entre eux.
Cette division comprend les larves des Géotrupides, Coprides,
Aphodides et Trogides.
MM. Chapuis et Candèze, dans leur Catalogue des Larves des Coléoptères.
VIE ÉVOLUTIVE 19
ont proposé de répartir les larves comprises dans cette dernière division, do
la manière suivante :
a Antennes de quatre ou cinq articles.
b Mandibules munies de dents nombreuses. géotrupides.
bb Mandibules bi ou tridentées.
c Mandibules distinctement tridentées ou bien bi-tridenlées. coprfdes.
ce Mandibules obtusément tridentées. aphodides.
fui Antennes de trois articles. trogides.
Ces classifications, on le sent, doivent être simplement considérées
comme un essai ou comme un tâtonnement, tant qu'un plus grand nombre
de larves ne sera pas connu. Nous n'insisterons donc pas davantage sur
cette distribution méthodique, intéressante sans doute pour celui qui désire
connaître à quelle famille ou même à quelle coupe générique appartient la
larve dont il fait la rencontre ; plus utile au physiologiste à qui elle peut
révéler des affinités naturelles certaines ou controversées.
Les larves qui nous occupent ont une vie cachée ; mais leur nourriture,
leurs habitudes et la durée de leur existence dans cet état de transition,
sontloin d'être les mêmes. Celles des Coprophages, chargées de continuer
l'action bienfaisante des auteurs de leurs jours, ont aussi reçu pour aliment
les matières excrémentielles ou stercorales, ou le détritus des plantes
jacentes sur le sol. Les unes sont isolées au sein d'une provision nutritive
proportionnée à leurs besoins, et cachée dans le sable ou enfouie dans la
terre par les soins prévoyants d'une mère ; les autres sont logées dans un
monceau commun de ces substances sordides, qui leur fournissent égale-
ment le vivre et le couvert. Malgré les brèches qu'elles ne cessent de faire
à la paroi interne de leur retraite, un sens instinctif leur empêche soit de
rompre la cloison qui les sépare de leurs voisines, soit de compromettre
leur sûreté en apparaissant au dehors. Placées ainsi dans les circonstances
les plus favorables à leur développement, c'est-à-dire dans un lieu sur, au
sein d'une nourriture abondante plus ou moins imprégnée de sucs animaux,
et par conséquent plas facilement assimilables à leur nature, elles arrivent
promptement au terme marqué pour leur transformation en nymphes.
D'autres larves, animées dégoûts moins inoffensifs, dédaignent les ali-
ments immondes qui plaisent aux précédentes, et attaquent les racines des
végétaux, même les plus utiles. Dans la première année elles vivent pour
ainsi dire réunies en famille, et se bornent à chercher dans un ravon limité
20 LAMELLICOIIISES
le peu de iiourritiire nécessaire à leurs besoins, mais dès que leur appétit
s'est accru avec le volume de leur corps, l'égoïsme et l'intérêt les divisent ;
elles se séparent pour ne plus se rencontrer, à moins que le hasard ne les
rassemble passagèrement pour quelque œuvre de destruction. Elles travail-
lent alors de concert, et comme sous les inspirations du génie du mal, à
ronger la plante au pied de laquelle elles se sont groupées, et quand elles
en ont opéré la ruine, elles se dispersent de nouveau, pour aller où les
pousse leur incessante avidité. Un instinct, malheureusement trop sûr, les
guide dans les lieux souterrains qu'elles parcourent et les conduit ordinai-
rement, par la voie la plus directe, à l'endroit où elles pourront déployei-
leur nuisible industrie. Elles mènent pendant trois ou quatre ans ce genre
dévie, en changeant de peau une fois par année. Le mal opéré par elles,
surtout quand elles approchent du terme de leur grosseur, est souvent
considérable, si elles se trouvent en grand nombre dans la même localité.
La Providence n'a cependant pas entièrement abandonné nos récoltes à
leur voracité ; elle a créé d'autres êtres destinés à leur faire une guerre
acharnée. C'est ainsi que les taupes et les musaraignes les poursuivent dans
leurs dédales obscurs et les déchirent sans pitié. Si, malgré les efforts de
ces petits mammifères, ces viles créatures nous causent encore des torts
affreux, leurs dégâts accusent souvent notre incurie ou notre persistance
irréfléchie à détruire les ennemis de ces races malfaisantes. Ne murmurons
pas contre la Nature ; on n'a point assez étudié avec quelle sollicitude elle
veille encore à la conservation de ses œuvres, alors même qu'elle semble
les abandonner aux chances du hasard. On n'a pas assez remarqué avec
quel soin elle met un frein à la dent de ces sortes de rhizophiles, dans les
jours où leur appétit insatiable serait le plus funeste aux végétaux. Quand,
par exemple, la sécheresse de l'été désole la terre, et que les plantes alté-
rées penchent leur tête languissante, les larves, dont les atteintes leur
seraient alors si redoutables, éprouvent le besoin de s'enfoncer davantage
dans le sol, pour y chercher la fraîcheur. Quand, vers le milieu de l'au-
tomne, les végétaux, rendus à une vie plus inerte, succomberaient plus
facilement aux blessures qui leur seraient faites, les mêmes créatures s'en-
terrent plus profondément, soit pour se préparer à leur mue, soit pour se
mettre à l'abri des froids prochains. Quelle inégahté dans la longueur de la
vie la Nature n'a-t-elle pas eu soin d'établir entre les larves coprophiles et
celles qui rongent les racines? Les premières, dont elle attend des services
plus signalés encore sous leur dernière forme, mettent souvent à peine
quelques mois pour parvenir à cet état ; les secondes, qu'elle semble ne
VIF. RVOLIITIVF. 21
voir se multiplier qu'à regret, traînent généralement durant plusienr
années leur obscure existetiee.
Diverses larves de la même tribu, que nous comprendrons sous le nom
de Sépédophiles, ont aussi une vie plus ou moins prolongée. Les unes
vivent aux dépens des arbres frappés de mort en partie ou en totalité, soit
debout, soit détachés du sol et abandonnés à toutes les intempéries des
saisons ; les autres se cachent la plupart dans les troncs caverneux dont
elles augmentent la carie. Plusieurs d'entre elles s'engraissent de la vermou-
lure produite par divers insectes ; les moins ditïiciles se contentent du
terreau ou même de la terre, dans laquelle elles trouvent à s'assimiler
quelques parcelles du détritus des végétaux.
Après avoir parcouru, suivant leurs destinées particulières, toutes les
phases de leur existence vermiforme, ces différentes larves se préparent à
passer au second état de leur métamorphose. Leurs soins et leur industrie
varient alors selon les besoins réclamés pour leur sûreté. Ainsi, les Copro-
philes trouvent une couche toute préparée dans la retraite où elles ont
vécu ; les Rhizophiles se préparent dans la terre, et ordinairement à une
profondeur de plusieurs pieds, une cavité ovale dont la paroi interne, durcie
par la pression, les prémunit contre tout accident ; une partie des Sépé-
dophiles convertit en niche l'extrémité de la galerie qu'elles ont creusée
dans les arbres ; les autres, dont la vie est plus souterraine, se construi-
sent une coque très-lisse en dedans et formée des matières qui les entou-
rent, unies entre elles par une humeur visqueuse. Ces mesures de sûreté
une fois prises, elles se condamnent au repos, et au bout d'un temps dont
la durée varie selon les espèces, leur peau se fend sur le dos et ghsse le
long du corps : elles sont dès ce moment devenues nymphes.
Dans ce nouvel état on peut déjà reconnaître toutes les parties exté-
rieures de l'insecte futur. Le volume de l'abdomen est réduit à des propor-
tions convenables ; la tète est penchée sur te sternum ; les pieds, comme
les bras d'une momie, reposent d'une manière convergente sur la poitrine
et sur le ventre ; les organes de la locomotion aérienne, fortement déhis-
cents, embrassent les flancs en se repliant en dessous. Plusieurs ont le
dernier anneau pourvu de deux peths appendices divergents. Dans le
principe, ces nymphes sont généralement blanchâtres ; mais au bout de
quelques jours pour les unes, et d'un mois, ou souvent plus pour les autres,
elles prennent une teinte de plus en plus prononcée. Toutefois, suivant les
observations d'un entomologiste lyonnais, de M. Guillard, qui a suivi avec
soin les développements de plusieurs espèces de Cétoines, les élvtres sont
22 LAMELLICORNES
les dernières à être pénétrées par le pigmentum. A mesure que chaque
partie se pare de la couleur qu'elle doit conserver, la pellicule dont le
corps était enveloppé se détache peu à peu de ce dernier; bientôt flétrie e^
desséchée, elle cède aux mouvements de l'insecte, se déchire, et permet
enfin à celui-ci de la faire glisser le long du corps et se débarrasser ainsi
de tous les langes du jeune âge.
MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS
Libres de leurs premières entraves, ces petits animaux, vu l'état de
mollesse dans lequel ils se trouvent au moment de leur transformation, ne
peuvent songer de suite à quitter leur ténébreuse retraite ; mais dès que
leurs différents organes ont acquis la consistance nécessaire, plusieurs
d'entre eux s'occupent à se frayer un chemin pour arriver au jour. Les
plus dihgents à se, mettre à l'œuvre sont, en général, les Coprophages,
c'est-à-dire ceux dont les travaux nous sont les plus utiles ; on dirait qu'ils
ont hâte de voler aux occupations serviles auxquelles la Nature les appelle.
La plupart des autres Lamellicornes ne montrent pas le même empresse-
ment à conquérir la liberté dont ils sont près dejomr. Les Hannetons, pai'
exemple, après avoir subi leur dernière métamorphose vers la fin de l'été,
semblent prévoir la venue des froids prochains, et attendent prudemment,
dans les retraites profondes où les gelées ne sauraient les atteindre, que le
soleil de février fasse pressentir l'arrivée des beaux jours, pour commencer
le mouvement ascendant qui doit les conduire à la lumière. Malgré leu»'
sage lenteur à parcourir ce trajet de quelques pieds de hauteur, leur marche
alors n'est pas toujours heureuse. Frappée quelquefois d'une sécheresse
printanière, la terre, durcie au souffle des vents, oppose à ces petits fouis-
seurs une résistance inattendue. En vain tentent-ils de lutter contre les
obstacles qui les irritent, leurs efforts se brisent contre la compacité du
sol ; ils succombent épuisés de peines et de fatigues. C'est ainsi qu'à l'aide
d'une disposition particuhère de l'atmosphère, la Nature rétablit l'équilibre
dans ses lois, en faisant moissonner par la mort des myriades de ces êtres
malfaisants, dont la multitude menaçait nos récoltes d'une ruine totale.
Arrivés à leur état complet de liberté dans la dernière période de leur
existence, les- LameUicornes ont des destinées bien différentes : ils semblent
reproduire le tableau bigarré de l'inégalité des rangs dans la société
humaine. Les uns, comme des parias, incapables de s'élever au-dessus de la
MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES 23
condition obscure dans laquelle ils ont passé leurs premiers jours, restent
condamnés jusqu'à la fin de leur vie à la nourriture la plus vile, aux fonc-
tions les plus dégoûtantes ; analogues, au contraire, à nos heureux du
siècle, ceux qui occupent l'extrémité opposée de cette échelle sociale, après
avoir échappé aux misères communes au jeune âge, se trouvent parés de
vêtements somptueux, et n'ont plus qu'à jouir, au sein des fleurs, de toutes
les délices que la terre peut leur offrir.
Examinés, soit sous ce point de vue philosophique, soit sous le rapport
plus intéressant de leur utilité dans l'économie de la nature, les insectes do
cette tribu nombreuse peuvent être répartis en plusieurs castes.
Parmi ceux que leur genre de vie a fait nommer Coprophages, quelques-
uns, comme les Trogidiens, s'attachent parfois aux restes desséchés des
substances animales ; la mission des autres est généralement de faire dispa-
raître les matières excrémentielles ou stercorales. Ces petits vidangeurs ne
remplissent pas tous de la même manière le rôle confié à leur zèle. Les
Copriens, par exemple, plusdéUcats ou plus recherchés dans leur goûts,
en raison de l'état membraneux de leurs mandibules, trouvent dans les
mucosités et dans les autres parties les moins consistantes ou les plus fluides
une nourriture appropriée à la faiblesse de leurs principaux organes masti-
cateurs. Là, toutefois, ne se bornent pas leurs utiles services : plusieurs
d'entre eux forment, avec les déjections sordides au sein desquelles ils
vivent, des sortes de petites boules, qu'ils conduisent et enterrent au loin,
soit pour y déposer le germe de leurs descendants, soit uniquement,
d'autres fois, pour remplir le but providentiel de leur création, celui de
délivrer la surface du sol des immondices qui la souillent. Doués d'un
appétit plus actif, les Géotrupins ont reçu tous les instruments buccaux
propres à le satisfaire. Non-seulement ils consomment avec avidité les
matières dégoûtantes sous lesquelles ils se cachent, mais ils en entraînent
dans des trous profonds un volume considérable, destiné à servir de pro-
vision alimentaire à leur progéniture à venir. Les derniers Coprophages
se contentent souvent du détritus des plantes.
Tous les autres Lamellicornes trouvent dans les végétaux le soutien de
leur existence. Ceux de ces petits animaux qui dans leur jeune âge étaient
si nuisibles aux racines, une fois arrivés à l'état d'insectes parfaits, ont
changé de goûts, sans perdre en général leur voracité, et sont devenus
Phyllophages ou mangeurs de feuilles. La plupart des grandes espèces
livrent la guerre aux arbres de nos bois, à ceux plus utiles de nos vergers
et les dépouillent parfois de la verdure dont le printemps venait de les
24 LAMELLICORNES
[jarer, au poiiil de leur iriidi-L', dans les plus beaux mois de l'année, loin
nudité hivernale ; d'autres outragent certaines sortes de saules ou divers
arbrisseaux moins élevés; quelques-unes coupent les étaraines de nos
arbres fruitiers; les individus de petite taille se plaisent plus parti-
culièrement, et souvent même d'une manière exclusive, sur les hum-
bles plantes de nos champs. Les uns volent au hasard sur toutes celles
dont se compose le tapis des prés ; les autres recherchent plus spéciale-
ment les graminées, et demandent parfois à leurs parties florales une
nourriture plus exquise. On les voit alors fixés aux chaumes des céréales,
accrochés aux épis des bromes, ou bercés au moindre souffle du vent sur
ceux des fétuques.
Les Lamellicornes, des castes les plus puissantes ou les plus nobles,
étaient dans leur jeune âge des larves sépédophiles. Les unes, comme
nous l'avons dit, minaient les troncs cariés ; les autres vivaient, soit de la
vermoulure échappée des flancs de ces derniers, soit de substances plus
pauvres encore en éléments nutritifs. Mais, après leur dernière transforma-
tion, des destinées plus heureuses sont réservées à ces insectes. Plusieurs,
enchaînés par leurs premiers penchants, semblent craindre de s'éloigner
des lieux où s'est écoulé leur jeune âge; ils demandent aux arbres qui les
ont cachés la nourriture de leurs derniers jours et souvent une retraite
pour y fuir en sûreté la lumière qui les blesse. Les autres, complètement
dépouillés de leurs habitudes grossières, justifient plus spécialement par
leurs goûts délicats le surnom de mélitophiles qui leur a été donné. Ces
derniers, quelquefois aussi, recherchent l'abri protecteur des grands
végétaux, et vont, à l'aide de leurs mâchoires en pinceau, recueillir sur
leurs troncs brunis le liquide mucilagineux que laissent tluer leurs bles-
sures ; mais le plus souvent, folâtres comme le papillon et brillants comme
lui, ils volent, à son exemple, des corymbes du sureau à ceux de la spirée.
ou viennent puiser le nectar le plus parfumé dans la coupe embaumée des
roses.
L'inspection de la robe des insectes de cette tribu suffit généralement
pour révéler leur condition. Les Oryctès et les Rhizotrogues, condamnés à
une vie en partie cachée, sont rougeâtres comme la terre qui leur sert
d'asile. Les Coprophages, voués aux travaux les plus vils, portent presque
tous les couleurs lugubres adoptées par la douleur. Les espèces crépuscu-
laires ou nocturnes ont aussi communément des teintes obscures comme
les ombres, ou noires comme les ténèbres ; celles, au contraire, qui vivent
i^i la lumière, celles surtout pour lesquelles les fleurs ouvrent tous les trésor?
MORURS ET IIMÎITFDF.S DKS INSRC.TRS 25
de leur sein, ont reçu pour leur taire la cour un véritable habit de conquête.
Les uns portent un corselet revêtu de velours ; les autres ont des élytres
garnies d'écaillés colorées ; la cuirasse de plusieurs est encadrée dans du
jais, ou parée de dessins variés ; celle des autres brille d'une richesse
toute métallique : là, c'est le cuivre avec toutes ses nuances ; ici, l'argent
est uni à l'azur le plus tendre; ailleurs, c'est l'or avec son poli et son éclat.
Et, comme si ce n'était assez du don de la beauté, diverses espèces ont
reçu le pouvoir de répandre des odeurs plus ou moins agréables. Celle des
Osmodermes est assez forte pour trahir leur présence sur les arbres qu'ils
fréquentent ; celle d'une Trichie n'est sensible, au contraire, qu'à une
faible distance, mais elle est si parfumée que cette charmante créature
semble avoir dérobé aux roses leurs arômes les plus suaves.
Divers Lamellicornes font entendre, dans certaines circonstances, un
son particulier, en frottant l'abdomen contre le bord des élytres. Plusieurs
ont le vol bruyant et d'une sonorité en général d'autant plus forte, que la
partie inférieure de leurs étuis est plus concave. Durant le jour, cette sorte
de murmure échappe facilement à notre attention, au milieu des bruits
confus qui s'élèvent de toutes parts ; mais, dans les belles soirées du prin-
temps ou de l'été, quand les ombres ramènent avec elles le silence dans les
champs, les espèces crépusculaires se révèlent d'assez loin à nos oreilles,
parle bourdonnement qu'elles produisent en parcourant les airs.
Avant de prendre leur vol, les Lamellicornes, généralement lourds,
ont plus particulièrement besoin que la plupart des autres insectes de fah'e
une provision abondante du fluide aérien, soit pour donner à leur corps
plus de légèreté, soit pour acquérir l'énergie nécessaire au soutien de leurs
efforts. Aux petites espèces, il suffit, après avoir déployé leurs ailes, d'un
instant d'hésitation à se mettre en mouvement, pour recevoir tout le volume
d'oxygène qui leur est nécessaire ; pour les plus grosses, une préparation
plus longue est indispensable : les unes, se bornent à incliner l'abdomen en
soulevant les étuis pour faciliter l'intromission de l'air; les autres, à deux
ou trois reprises, comme moyen plus actif, entr'ouvrent et rabaissent brus-
quement leurs élytres frémissantes, et, dès que leurs trachées sont suffi-
samment gonflées, elles s'élancent dans l'élément léger chargé de les trans-
porter au loin. Dans les champ? nouveaux qu'ils parcourent, le hasard ne
leur sert pas toujours de guide ; grâce à l'exquise délicatesse de leurs sens,
les Coprophages, par exemple, devinent de très-loin les matières odorantes
dont la destruction leur est confiée, et travaillent, pendant le sonmieil di-
l'homme, à en enfouir ou disperser les débris.
26 LAMELLîrORNRS
Les insectes de nette tribu, suivant leur taille ou leur puissance, emploient
divers moyens de salut pour échapper aux dangers dont ils sont menact'-h.
Les espèces dont la faiblesse est le partage ont besoin de recourir à la fuite
ou il la ruse. Les unes s'envolent à l'approche de l'ennemi, les autres se
cachent précipitamment dans la terre. Surpris àl'improviste, la plupart de
ces animaux simulent l'état de mort: ceux-là, comme les Copriens, en con-
tractant leurs pieds et les rapprochant de leur poitrine; ceux-ci, comme les
Géotrupes, en les étendant au contraire, mais avec la raideur et l'immobi-
lité d'un corps privé de vie ; quelques autres, comme les Cétoines, répan-
dent dans les doigts qui les captivent une sorte de bouillie fétide.
Les Lamellicornes sont disséminés sur toute la surface de la France.
Plusieurs semblent se plaire sous toutes les zones et à toutes les tempéra-
tures ; d'autres habitent certaines latitudes sans en dépasser les limites ;
les uns aiment le Midi avec son soleil brûlant; un grand nombre, le chmat
moins chaud de nos provinces du centre ou du septentrion; quelques autres
ne descendent jamais de ces montagnes élevées dont la neige couronne
presque toujours les sommets. Ceux-là recherchent les campagnes fertiles,
les gras pâturages; ceux-ci peuplent les solitudes des landes, s'établissent
dans les dunes ou dans les plaines sablonneuses des bords de la mer. Les
Mélitophiles et une partie des Coprophages volent ou travaillent au jour,
et déploient même une activité plus grande sous l'influence de la chaleur ;
la plupart des autres aiment l'ombre ouïes ténèbres. Ceux, toutefois, qui
semblent uniquement créés dans notre intérêt, se bornent à éviter les rayons
(hi soleil sans ralentir leur zèle ; les espèces plus nuisibles, au contraire,
sont en général frappées d'impuissance pendant les heures diurnes : les
unes sommeillent alors accrochées au revers des feuilles ou des rameaux
des arbres, les autres fuient dans le sein de la terre la lumière qu'elles
haïssent : ainsi se trouvent en partie paralysés leurs dommageables pen-
chants.
La Nature ne manifeste pas ses soins d'une manière moins admirable
sous d'autres rapports : elle semble avoir compté les jours de ces races
malfaisantes ; elle a donné aux individus de cette catégorie une existence
l>lus ou moins bornée; elle a limité à quelques semaines leur disparition
totale. Elit' n'en a pas agi ainsi envers les LameUicornes réservés par elle
à la desti'uction des matières immondes. Les uns ont reçu une existence
plus prolongée ; les générations des autres se succèdent à des époques plus
rapprochées; l'apparition de tous, entin, est calculée avec tant de sagesse,
i(ue ces espèces se succèdent et s'enchaînent comme les mois et les sai-
MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES 27
sons, pendant tout lo cercle de l'année. Car si elles disparaissent momen-
tanément, lorsque la neige couvre le sol d'une couche glaciale et rend
leurs services inutiles, elles s'empressent de se montrer et do reprendre
leurs travaux, sitôt que des vents plus doux viennent suspendre pour quel-
ques jours la rigueur des frimas. Ces utiles créatures comptent générale-
ment peu d'ennemis : la plupart des oiseaux dédaignent d'aller les chercher
dans les substances au sein desquelles elles se cachent ; et parmi les Co-
léoptères carnassiers, les Brévipennes, quelques Escarbots, et les Sphéri-
dies dans leur jeune âge, semblent les plus particulièrement chargés de
maintenir leur multitude dans de justes limites. 11 n'en est pas ainsi des
races malfaisantes, des Hannetons, par exemple ; sans parler de l'homme
qui leur fait une juste guerre, divers mammifères, une foule d'oiseaux,
plusieurs insectes, se montrent acharnés à leur perte. Mais la nature, qui
ne veut pas la destruction complète des espèces, même de celles dont la
création nous semble un tort ou une aberration de sa part, permet toujours
la conservation d'un assez grand nombre d'individus, pour empêcher la
formation d'aucune lacune dans la série de ses œuvres.
Les mâles de certains LameUicornes, par une exception peu commune
dans la grande classes des insectes, offrent un exemple touchant de leur
sollicitude pour le bien-être futur des larves destinées à leur succéder. On
les voit partager, avec leur compagne, la peine de conduire le berceau de
leurs descendants dans le lieu où il pourra être laissé en sûreté. Néanmoins,
jusque parmi ces petits animaux, l'amour maternel, toujours plus ardent,
se révèle par plus de constance dans les fatigues, par plus de courage dans
les dangers. C'est donc surtout chez les femelles qu'il faut étudier tout ce
que la Nature leur suggère de prévoyance dans l'intérêt de leur postérité.
Chacune de ces créatures, guidée par un instinct qui ne les trompe jamais,
sait choisir avec art l'endroit où doit être placé le dépôt précieux dont elle
est chargée. Chacune a aussi son industrie particulière et les instruments
nécessaires pour l'exercer. Les unes, forment, avec les déjections des Soli-
pèdes ou des Ruminants, des sortes de pilules destinées à recevoir leurs
œufs; les Géotrupes collent les leurs dans des coques de terre construites
avec un soin admirable ; d'autres les cachent dans le sein de la terre, ou les
disséminent dans les troncs des arbres. Les Valgues ont, pour les intro-
duire, une tarière dentelée en scie.
Ainsi, dans quelque phase de leur existence que nous suivions ces petits
animaux, il est impossible d'observer leur industrie, d'étudier leur instinct,
et nous allions dire leur intelligence, sans nous sentir entraniés vers une
•78 LAMELllCOIliNKS
tHudesialtacliaiilP,?ansélevor surtout nos pensées vers cotte sagesse divine
((ui nous révèle d'une manière si visible les soins de saProvidenee, en nous
oftVant les merveilleux témoignages de sa puissance et de sa grandeur.
Les Lamellicornes, dans la syngénésie des êtres, sembleraient devoir
être placés au nombre des premiers insectes à étuis, sortis de la main de
la Nature. Plusieurs d'entre eux ont préexisté à quelques-uns des anciens
bouleversements dont la surface du globe a été le théâtre. Certaines espèces
de Mélolonthins et des familles voisines sont même jusqu'à ce jour, d'après
les travaux de M. Marcel de Serres, les seuls Coléoptères dont les recher-
ches paléontologiques aient signalé la présence dans les terrains cam-
briens et siluriens, appartenant aux deux premières périodes de la pre-
mière époque des temps géologiques.
L'archéologie comprend aussi dans son domaine divers insectes de cette
tribu. Plusieurs espèces furent célèbres parmi les Égyptiens et firent partie
de leur culte religieux. Elles figurent sur la plupart des monuments dont
les ruines attestent encore la puissance des Pharaons. Ce sont surtout les
Copriens et principalement les Sisyphaires, qui, par leurs travaux admira-
bles, avaient attiré l'attention des habitants des bords du Nil.
Les écrivains grecs, en parlant de ces Pilulaires, en ont généralement
compris toutes les espèces sous la dénomination de Kâv(9«/50f. Les
Romains, comme on le voit par les écrits de Pline, leur donnaient le nom
de Scarabœus, qu'ils appliquaient souvent à tous les autres Coléoptères.
Les modernes pendant longtemps suivirent leur exemple à cet égard.
HISTORIQUE
Enfin, le législateur de l'histoire naturelle, l'immortel Linné, dans son
S>ystema Naturœ, restreignit l'emploi du mot Scarabœus à la désignation
générique de tous les Coléoptères ayant les antennes terminées par une
massue feuilletée ou lamellée.
176^2. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des insectes des environs de
Paris, en détacha, sous le nom de Copris, les espèces dépourvues d'é-
cusson.
1763. Peu de temps après l'apparition de YHistoire abrégée des Insectes,
Scopoli, auquel ce travail était resté inconnu, ouvrait à la science, dan-^
son Entomologie de la Carniole, le chemin qui din^ait la conduire à la mé-
thode naturelle, en rejetant les divisions basées sur les cornes et autres
HISTORIQUE 29
proéminences dont plusieurs Scarabés sont armés, et en indiquant, d'après
leurs habitudes, les moyens de partager ces petits animaux en Anthophiles
ou amis des tleurs, Phyllopfwges ou mangeurs de feuilles, et Stercoraires
ou habitants des fumiers.
1774. De Géer, amasses Mémoires, s'empressa de mettre à profit cette
idée, et sans adopter, à l'exemple de Schœffer, la coupe générique établie
par l'entomologiste parisien, distribua les créatures qui nous occupent
en trois familles : Scarabés de terre, Scarabés des arbres, Scarabés des
fleurs.
1775. Ces divisions tirent sentir à Fabricius la nécessité de nouvelles
dénominations. 11 conserva, dans son Systema Entomologiœ, les insectes
de la première famille parmi les Scarabés, en en retranchant toutefois
quelques-uns dont il fit des Trox, appliqua à ceux de la seconde le nom
de Melolontha déjà employé par divers anciens écrivains grecs, et répartit
ceux de la troisième dans les genres Trichius et Cétonia.
1789. Olivier, dans son Entomologie, laissa encore au genre Scarabœus
les limites étendues qui lui avaient été assignéee par le professeur de Kiel
dans son Systema Entomologiœ; mais il y établit trois divisions assez natu-
rellement tranchées : dans la première, figuraient les espèces ayant les
mandibules et les mâchoires coi-nées et les antennes de dix articles ; la
seconde comprenait celles à mandibules cornées, à mâchoires presque
membraneuses, à antennes de onze articles; dans la troisième étaient
groupées celles dont le ^ mandibules membraneuses sont ombragées par le
chaperon. L'année suivante (1790), dans Y Encyclopédie Méthodique, tous
les Scarabés de cette dernière division passèrent dans le genre Copris,
auquel il donnait ainsi d'autres bases et une plus grande étendue que ne
l'avait fait son fondateur.
1790. Dans le même temps, Scriba, dans son Journal, formait le genre
Valgiis avec le Trichius hemipterus du professeur de Kiel.
1792. Fabricius, négligeant de tirer parti des travaux tfOlivier, ne
changea rien à ses premières divisions, dans son Entomologia systema-
tica.
179G. Latreille, dont les débuts remontaient déjà à quelques années, tii
paraître son Précis des caractères génériques des insectes. Là, il mit à protil
les observations d'Olivier, en donnant le nom de Géotrupcs aux Scarabés
dont ce naturaliste avait formé, dans son Entomologie, sa seconde division.
30 LAMELLICORNES
1708. Bientôt, parurent à peu près simultanément : le Tableau élémen-
taire de l'Histoire naturelle des Animaux, par Cuvier; le Catalogue (des-
criptif) des Coléoptères de Prusse {Verzeichniss der Kœfer Preussens),
ébauché par Kugelann et achevé par lUiger ; et le Supplementum Entomo-
logice Systematicce de Fabricius.
Cuvier admettait un genre nouveau, celui de Platycephalus de M. Bron-
giart, servant à retrancher des Copris d'Olivier, ceux qui sont pourvus
d'un écusson.
llliger formait la même coupe sous le nom à'Apkodius qui a prévalu.
L'entomologiste prussien séparait encore des Scarabés quelques espèces
sous la dénomination générique d'Orpcles. Le travail de Latreille ne lui
était pas parvenu.
Le professeur de Kiel opérait d'une manière différente la division du
genre Scarabœus tel qu'il l'avait laissé dans son Entomologia Systematica.
En se déterminant à admettre les Copris de Geoffroy, il constituait à leurs
dépens le genre Onitis; il adoptait également le nom de Géotriipes, mais,
par un esprit de changement dont il a donné malheureusement plusieurs
fois des preuves, il l'appUquait à d'autres espèces, au nombre desquelles
liguraient celles dont llliger venait de faire des Oryctes. Ainsi, naquit
alors une confusion déplorable qui se propagea facilement sous l'influence
de la renommée d'un tel maît/e.
1801. Le même auteur eut, peu d'années après, un tort non moins
grave, celui d'admettre le genre artificiel qu'un de ses disciples, Weber,
proposait (1801) dans ses Observationes Entomologicce, sous le nom
d'Ateuckus, et de déshériter ainsi les grands Pilulaires de l'Europe méri-
dionale du nom de Scarabœus, réservé plus particulièrement pour eux
depuis une longue suite de siècles. C'est dans le dernier de ses travaux sur
les Coléoptères, dans son Systema Eleutheratorum, qu'il lit place à cette
nouvelle coupe formée d'éléments assez discordants.
1801. Lamarck, dans son Système des animaux sans vertèbres, rendit
aux Géotrupes de Latreille leur véritable dénomination. Il n'avait pas eu
connaissance du travail d'IUiger.
1803. Ce dernier, dans son Magasui d'Entomologie (il/ayasm fur Insec-
tenkunde) rejoignit aux Copris des espèces évidemment déplacées parmi
les Ateuchus, resserra ce dernier genre dans des limites plus étroites, par
la création de celui de Gymnopleurus, mais n'osa lui restituer son ancien
nom : l'autorilc de Fabricius l'arrêta. Dans le même livre, il forma une
HISTORIQUE 31
antre division générique, celle d'Hoplia, dont les travaux, de Frœiich el de
Knoch avaient pu lui inspirer l'idée : le premier (17!')t>), dans le journal le
Naturaliste (D«r Naturforscher), et le second (1801), dans ses Nouveaux.
Matériaux pour l'Histoire des Insectes (JSeue Beytrage fur Insectenkunde),
avaient en effet signalé les différences remarquables que présentent les
ongles de plusieurs espèces du genre Melolontha, dont la nouvelle coupe
étaient un démembrement.
1800. Duméril, dans un tableau placé à la fin du "premier volume de
l'Anatomie comparée de G. Cuvier, avait essayé avec plus de succès que
Latreille, dans son Précis, de suivre le chemin si bien tracé par Adanson
et par Jussieu pour les végétaux, de diviser les insectes en familles ; il
avait réuni ceux qui nous occupent sous la domination de Lamellicornes.
1806. Dans sa Géologie analytique, Duméril améliora son travail, cl
admit parmi les Lamellicornes ou Pétalocères tous les genres indiqués par
Fabricius.
1804. Latreille, moditiant ses premiers essais dans son Histoire naturelU'
des Crustacés et des Insectes, répartit tous les Scarabés de Linné en quatre
Familles : Coprophages, Géotrupins, Scarabéïdes et Liicanides. Dans cet
ouvrage, où il déployait déjà cet esprit méthodique, cette justesse d'aperçus
et ce tact admirable qu'il devait, plus tard, porter à un si haut degré, il
sépara sous le nom à'Onthophagus les espèces formant la seconde section
des Copris d'Illiger, et faciUta l'étude des Melolontha de Fabricius, en
distribuant ces insectes dans un certain nombre de divisions, auxquelles
depuis on a donné des noms, pour morceler le genre trop étendu de
l'Entomologiste danois.
1807. Quelques années plus tard, dans son Gênera, l'un des monuments
les plus durables de sa gloire, il détacha, sous le nom de Sisyplius, une
espèce à'AteucMs de Fabricius ; fonda dans sa famille des Scarabéïdes
un gem'e de plus, celui d'A^gialia ; et fractionna les Trichius du professeur
de Kiel en petites sectiojis qui depuis sont devenues génériques.
1808. Gyllenhal, dans ses Insecta Suecica, conservait, à l'exemple de
Fabricius, le nom de Géotrupes aux Oryctes d'Illiger, et celui de Scara-
bœus aux Géotrupes de Latreille ; mais il créait, aux dépens des Aphodies
d'IUiger, le genre Psammodiits, synonyme de celui d'^Egilia.
1810. Latreille, dans ^as Considérations sur l'ordre naturel des animau.
X .
32 LAMELLICOILNES
divisa les iusccles qui nous occupent en trois l'aniillcs : les Coproplioijea,
les Géotrupins, les Scarabéides.
1812. Lamarck, dans son Extrait du Cours de Zoologie du muséum
d'histoire naturelle, cours dans lequel les animaux sont disposés^ 4'mie
manière ascendante à partir des plus inférieurs, termina la classification des
Coléoptères par les Pentamères Lamellicornes, comprenant aussi la tribu
des Pectinicornes.
Ceux dont il est ici (|uestion furent divisés en :
Géotrupîcns ayant des antennes de onze articles. [Genres Lclhrus, Geotrupc.)
Scat'abeïdcs à antennes de nenf ou dix articles ; parmi ceux-ci, les Copropliages com-
prirent les genres Ti-ox, Bousier, Aphodie.
Phytophages : Cétoine, Trichie, Hanneton, Scarabê.
1817. Le même naturaliste, dans le tome IV de son Histoire naturelle des
Animaux sans Vertèbres, continuant à suivre la marche ascendante, tennina
la classification des Coléoptères par les Lamellicornes.
Il les distribua, d'après leur manière de vivre, en :
1° Ceux dont les larves et les insectes parfaits vivent dans les mêmes lieux ;
Genres Bousier, Onite, Sisyphe, Aphodie, Geotrupc, Trox;
"2» Ceux dont les insectes paifaits vivent ailleurs que leurs larves;
Genres Cétoine, Trichie, Anisonyx, Hanneton, Scarabé.
1817. Alors Latieille, perfectionnant la distribution méthodique de son
Gênera, rassembla tous les Coléoptères, objet de cette monographie, dans
une seule famille, pour laquelle il adopta le nom de Lamellicornes ; par-
tagea celle-ci, dans la première édition du Règne Animal de Cuvier, en
deux tribus : les Scarabéides et les Lucanides, divisions qui répondaient
à celles de Pctalocêres et dePriocères, établies (180G) par M. Duméril ;
et tit enfin dans la première de ces tribus six. sections, auxquelles il donna,
dans la seconde édition du Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle les
noms de Copropliages, Arénicoles, Xylophiles, Phyllophages, Anthobies tl
)ïditophiles.
1817. La même année, Kirby, dans les Transactions of the Linnean
Society, créa le genre Bolboceras.
1810. Et M. Samonelle, dans son Compendium, celui iXAnomala.
HISTORIQUE 33
1819. Tel était l'état de la science, relativement aux Lamellicornes, quand
M.Mac-Leay, dans ses Horœ Entomologicœ , publia de ces petits animaux,
une distribution nouvelle.
Dans cet ouvrage, les Coléoptères herbivores ayant des antennes en
massue le plus souvent lamellée, sont partagés en deux sections ; les Sa-
prophages, vivant de matières décomposées,|et les Thalérophages se nour-
rissant de verdure ou au dépend des fleurs.
Le tableau suivant, fera mieux comprendre la pensée de l'auteur;
g l GÉOTRUPIDES.
SCARABÉIDES.
APHODIDES.
Mandibules saillantes, cornées S \ rutélibes.
Mandibules membraneuses , . | cétonides.
Mandibules membraneuses à H'extrémité. g glaphyrides.
« TROGIDES.
DYNASTIDES.
Mâchoires dentées. Mandibules à dents t/^
la
aiguës analogues à des canines. ... S
a
a.
Mâchoires dentées ou inermes. Mandibu- S
les à dents molaires ou incisives. .
MELOLONTHIDES.
S 1 ANOPLOGN.'iTillDES.
Dans ce travail, l'entomologiste anglais restitua, aux espèces auxquelles
on l'avait enlevé, le nom de Scarabceus sous lequel elles étaient connues
depuis si longtemps ; il établit aussi les genres Hybosorus et Serica.
1820. M. Fischer, dans non Entomographie de la Paissie, renferma les
espèces de Géotrupes, dont le prothorax est armé de cornes, dans un
nouveau genre, celui de Ceratophyus, proposé déjà en 1812 par le docteur
Leach, sous le nom de Typhœus.
1825. Latreille, dans ses Familles du Règne animal, fonda, sous les noms
de Rhizotrogus et Amphlmallus, deux coupes génériques dont il avait
depuis longtemps tracé lui-même les limites dans un de ses ouvrages. La
même année (1825), MM. Lepeletier de Saint-Fargeau et Audinet-Serville,
dans X Encyclopédie Méthodique, en développèrent les caractères, ainsi
que ceux des genres suivants, signalés dans les catalogues de MM. Zieglei-,
Megerle etDejean : Oniticelhis, dont lUiger avait fait une division de ses
Copris; Ochodeus dont le type était un de nos cryptobies, placé à tort par
Fabricius au nombre de ses Mélolonthes; Pachypus, qu'Olivier avait rano-é
parmi ses Hannetons ; et Anisoplia, dont Latreille avait fait ]jressentir la
création et posé les bases. Les mêmes auteurs constituèrent aussi, sous les
noms de Osmoderma et Gnorirnus, deux autres coupes, tracées également
LAMELL. 3
M LAMELLICORNES
par l'entomologiste de Brives, pour compléter, avec le travailde Scriba, le
démembrement des Trichius du professeur de Kiel.
Depuis cette époque, le Bulletin de la Société des Naturalistes de
Moscou (1 830) a servi à enregistrer les genres Phyllognathus et Hymenoplia,
fondés par Eschscholtz aux dépens des Oryctes et des Serica.
1830. Stephens, dans mn Syjiopsis of indigenoits lusects, a fait con-
naître le geni'e Phyllopertha de Kirby, servant à diviser les Anùoplia, et
correspondant à l'un des paragraphes que Latreille, le premier encore, a
eu le mérite d'établir dans son Histoire naturelle des Crustacés et des
Insectes. Dans ce dernier ouvrage, où l'harmonie des dispositions géné-
rales fait oublier une partie de Tinsuftisance des détails, l'illustre entomo-
logiste avait de même signalé les caractères du genre Anoxia, nommé dans
les An7iales de la Société Entomologique de France (\8o2), par M. le
comte de Castelnau, à qui l'on doit celui de Calicnemis, publié vers le
même temps, dans le Magasin Zoologique de M. Guérin.
1833. M. BruUé, dans V Expédition scientifique de Morée, a donné les
caractères du genre Hybalus, qu'il appelait Geobius, dénomination appli-
quée déjà par Dejean à une coupe de carabiques.
Quelques années plus tard (1837), le genre Pentodon de M. Kirby a été
mis au jour par M. Ilope, dans son ColéopterisC s Manual.
1839. Stephens, dans son Manual, marchant sur les traces deMac-Leay,
répartit nos Lamellicornes dans les familles suivantes : Scarabéides, Géo~
trupides, Apliodides, Trogides, Dynastides, ilelolonthides, Cétonides.
1839. M. Westwood, dans son Introduction à la moderne classification
des Insectes, conserva aux Coléoptères, objets de ce travail, le nom de
PÉTALOCÈRES, douné par Duméril.
Il les répartit, d'après M. Mac-Leay, dans les familles suivantes :
GÉOTRUPiDEs (G. Geotrupes) ;
ScARABÉmEs (G. Scarabaeus, Gymnopleiirus Copris, etc.).
APHonmEs (G. Aphodius).
TRocmEs (G. Trox).
DïNASTmEs ((t. Oryctes, etc.).
RuTÉLmEs C. (G. Cœlodera Pachypus, etc.)
MÉLOLONTHiDES (Mclolontlitt, PJiisotrogus, etc.).
CÉTOMDES (G. Cetonia, etc.).
1840. M. de Castelnau suivit à peii près, dans son Histoire naturelle des
insectes, la marche adoptée par Latreillt^.
HISTORIQUE 35
1S42. M. Burmoister, dans son Manuel d'fntoînologie (Handbuch der
Entomologie), partageait, à l'exemple de M. Mac-Leay, les Lamellicornes
en deux légions : les Thalérophages et les Sapropliages, et il les distribuait
de la manière suivante, en s'appuyant principalement sur les caractères
fournis par les organes de la vie de nutrition.
Thalérophages. Épimères du niédipectus, libres, saillantes. Ventre plus
long que le reste du tronc ou égal à la poitrine ; de six segments. Pygi-
dium libre. Tibias postérieurs à deux éperons.
1. MËLirOPHILES.
A Mandibules plus ou moins membraneuses à leur côté interne, ciliées. /.a6?'e ordi-
nairement caché sous l'épistome, cilié.
b Languette cornée, soudée au menton.
2. ANTHOBIES.
hb Languette bipartite, membraneuse, libre.
3. PHYLLOPHAGES.
AA Mandibules, soit entièrement cornées, ou munies, à leur côté interne, d'une
petite lame coriace. Labre toujours saillant, corné, le plus souvent bilobé.
Languttte cornée, unie au menton.
4. XYLOPHILES.
Saprophages. Ventre plus court que le reste du tronc. Pygidiniii obtus,
soit retiré, soit caché par les élytres.
A Mandibules cornnées en partie ou en totalité, diipassanl plus ou moins le bord
antérieur de l'épistome. Tibias postérieurs à deux éperons.
b Ventre de six. arceaux à articles saillants. Labre caché. Languette unie au
menton. Pleures i!i)paientes.
S. PECTINICORNES.
bb Ventre de cinq arceaux. Languette libre, mobile. Pleures entièrement cachées.
c Massue des antennes pectini formes. Palpes labiaux fixés à la languette.
G. ARENICOLES.
ce Massue des antenues toujours de trois articles : ceux-ci plus larges, com-
primés, connivents : le premier enveloppant par.ois les autres. Palpes
labiaux fixés au bord du menton.
7. STERCOBICOLES.
AA Mandibules membraneuses, ciliées. Labre membraneu.x , entièrement caché.
Massue des antennes de trois articles; ceux-ci dilatés, connivents : le
36 LAMELLICORNES
premier embrassant parfois les autres. Lunc/uette libre, membraneuse.
Palpes labiaux fixés au bord du menton. Parapleures entièrement
cachées. {Copi'ophages, Latr.)
cl Ventre de cinq arceaux. Dos de l'abdomen entièrement caché par les
élytres qui sont entières. Articles des palpes labiaux tous glabres et
luisants. Tibias postérieurs à deux éperons.
8. COPROPHAGES.
dd Ventre Ae. six arceaux. Élytres tronqués. Pygidium libre, deux pre-
miers articles des palpes labiaux dilatés hérissés de poils. Hanches in-
termédiaires séparées par un large intervalle. Tibias postérieurs à un
seul éperon.
1842. Dans le même temps, à peu près, nous faisions paraître, dasn
notre Histoire naturelle des Coléoptères de France, notre monograpbie des
Lamellicornes, et nous établissions, dans cet ouvrage, diverses coupes gé-
nériques nouvelles, dont l'utilité nous paraissait nécessaire.
1845. M. Blanchard, dans son Histoire des Insectes, replaçait, à l'exem-
ple de Linné, les insectes qui nous occupent à la tête des Coléoptères, et
en formait la tribu des Scarabéiens, divisée en plusieurs familles : les
Cétomdes,\[e?> Glaphyrides, les Melolonthides, les Scarabéides, les Géotm-
pides, les Coprides.
1845. M. L. Redtenbacher, dans ses Genres de la Faune des Coléoptères
d'Allemagne {Die Gattungen der deutschen Kaefer-Fauna) , comprit les in-
sectes qui nous occupent dans les familles 18 à 24, disposées dans l'ordre
suivant :
GÉOTRUPmEs (G. Geotrupes, Ceratophyus, Bidboceras).
CopRmES (G. Gymnopleurus, Sisyphus, Copris^ Onthophagiis, Oniti-
cellus).
Aphodides (G. Aphodius, Psammodius, Diastictus).
Trogides (G. Trox, Aeyialia, Ochodaeus).
Oryctides (G. Oryctes).
Melolonthides (G. Melolontha, Anoxia, Anomala, Phijllopertha, A7iiso-
plia, Homaloplia, Hoplia).
CÉTONiDEs (G. Cetonia, Valgiis, Osmoderma, Trichius, Gnorimus).
1848.Erichson, dans le t. 111 de son Histoire naturelle des insectes d'Al-
lemagne {Naturgeschichte der Insecten Deiitschlands), s'écartant de la voie
suivie par la plupart des entomologistes précédents, partagea ses Scara-
béides, correspondant aux Lamellicornes de Latreille, en deux légions.
HISTORIQUE 37
ioScarabéïdes pleur oslictiqnes, ayant les stigmates deuxième à sixième placés sur
la partie dorsale des segments du ventre : le septième étant libre.
20 Scarabcïdes laparostictiques, ayant les stigmates situés sur la membrane servant
à unir les segments du ventre à ceux du dos de l'abdomen : ces stigmates par
conséquent tous cachés.
Dans la première légion se trouvaient placés, dans l'ordre suivant : les
Dijnastides (nos Oryctesiens), les Cétonides, les Mélolonthides.
Dans la seconde venaient successivement : les Glapliyrides (étrangers à
la France), les Hybosorides, les Géotrupins, les Coprides, les Aphodides,
les Orphnides (Ochodeaires), et les Trogides, après lesquels se trouvaien •
les Lucanides.
Nous disions dans la préface placée à la tète du troisième cahier de nos
opuscules entomologiques : « Malgré le haut degré auquel ait pu s'élever
« le savant Erichson par ses remarquables ouvrages, nous serions bien
« étonnés si la manière fantastique dont il a disposé les Lamellicornes était
« jamais avouée par la Nature. » Notre opinion n'a pas changé.
1849. M. L. Redtenbacher fut mieux inspiré en répartissant les insectes
qui nous occupent dans les familles suivantes : Géotrupides, Coprides,
Aphodiides, Trogides, Oryctides, Mélolonthides, Cétonides.
1850-51. M. Blanchard publia, dans le Catalogue des Coléoptères du
Muséum d'histoire naturelle de Paris, un travail sur les Lamellicornes
qu'on regrette de n'avoir pas vu achevé.
1850-51. La même année, M. Bach, dans sa Faune des Coléoptères de
la Prusse rhénane (Kaeferfauna der preussichen Rheinland), a marché sur
les traces du naturaliste prussien.
1856. M. Lacordaire, dans son beau Gênera, a cru devoir suivre la
même voie ; mais il a séparé des Pectinicornes les insectes qui nous
occupent; il a placé avec raison les Lamellicornes laparostictiques à la tête
des Coléoptères de cette tribu, en les disposant de la manière suivante :
Coprides, Aphodides, Orphnides, Hybosorides, Géotrupides, Trogides, Gla-
phyrides. Les pleurostictiques comprennent les Rutelides, les Dynastides,
les Cétonides. Le savant doyen de la Faculté des sciences de Liège a en-
core amélioré la classification d'Erichson, en employant des moyens plus
faciles pour répartir nos insectes en tribus.
1858. M. L. Redtenbacher, dans la seconde édition de sa Fauna ans-
38 LAMELLICOR]NES
triaca,'à adopté à peu près les modifications introduites par M. Lacordaire
à la classification d'Erichson,
18G0. Jacquelin du Val, dont le coup d'œil était si habile, a cru devoir
aussi prendre, pour base de la division méthodique de cette tribu, les ca-
ractères i'oriiiés par la disposition des sligmates, et il a partagé ces Coléop-
tères de la manière suivante, dans son Gênera, édité par M. Deyrolle.
A Stigmates abdominaux, situés sur la membrane unissant les
arceaux intérieurs aux supérieurs, et par suite tous cachés sous
les élytres. Scarabéides laparostictcs.
a Abdomen offrant inférieurement six arceaux apparents.
b Antomcs offrant au plus dix articles distincts.
c Épimcres métathoraciques invisibles.
d Jambes postérieures offrant un fort éperon terminal unique.
Aniennes de neuf ou parfois de huit articles. coprites.
dd Jambes postérieures terminées par deux éperons,
c Antennes de neuf articles apparents. aphodiites.
ec Antennes de dix articles apparents. hybalites.
ce Èpimères métathoraciques bien distinctes,
f Cinq premiers segments ventraux de l'abdomen soudés
entre eux. Hanches intermédiaires obliques. hybosorides.
ff Segments ventraux de Tabdoracn tous mobiles. Hanches
intermédiaires point ou à peine obliques en dedans. Tar-
ses postérieurs très-longs. GLAPHYmTES.
Ijb Antennes de onze articles apparents. géotrupites.
aa Abdomen offrait inférieurement cinq arceaux apparents seule-
ment. Hanches intermédiaires courtes ou même subglobu-
leuses. TROGITES.
AA Stigmates abdominaux situés les uns sur la membrane ou le
point d'union des arceaux inférieurs avec les supérieurs ; et les
autres, en plus grand nombre, sur la partie relevée des
arceaux ventraux eux-mêmes : ceux de la septième paire géné-
ralement visibles quand les élytres sont] fermés. Scarabéides pleurostictes .
g Trois dernières paires de stigmates abdominaux faiblement
divergentes de dedans en dehors. mélolonthites.
gg Trois dernières paires de sligmates abdominaux forte-
ment divergentes de dedans en dehors.
h Crochets de tarses inégaux. Labre corné, ordinaire-
ment saillant. rutélites.
hh Crochets des tarses inégaux, sauf les antérieurs d'un
certains nombre de maies. Labre membraneux, caché
sous l'épistome, ou parfois simplement avec son bord
antérieur corné, un peu saillant.
HISTORIQUE 39
i Mandibules débordant en général l'épistome, au moins
en dehors. Hanches antérieures transverses, enfouies
dans leurs cavités cotyloïdes. dynastites.
n Mandibules largement membraneuses intérieurement ,
cachées en entier sous l'épistome. Hanches antérieures
plus ou moins coniques, saillantes. cétonites.
Malgré 'l'autorité des hommes si haut placés dans la science, qui ont
adopté la manière de voir du naturaliste prussien , il nous est impossible,
pour nos Coléoptères de France , de suivre la même marche. Il nous
répugnerait de placer, à la suite des Trox, les Hoplies qui nous semblent
se lier aux Cétoniens, et de mettre, entre ces derniers et les Mélolonlhins,
les Oryctès et leurs voisins, qui doivent précéder les Hannetons.
Nous ne voulons pas nier l'importance physiologique de la disposition
des stigmates chez plusieurs insectes. Il est évident que ces bouches respi-
ratoires doivent être cachées chez les Coprophages et autres Lamellicornes
vivant dans les matières stercorales ; mais, outre que ces ouvertures sont
difficiles à apercevoir, leur divergence plus ou moins prononcée offre
souvent une disposition équivoque. Les caractères fournis par ces organes
ne nous paraissent pas dominateurs, car ils font disposer nos Lamellicornes
d'après un ordre qui ne nous semble pas naturel.
Quelques écrivains, particulièrement Latreille (i) et M, Charles No-
dier (2), se sont occupés de recherches sur les insectes de cette tribu, que
l'archéologie comprend dans son domaine.
Divers auteurs ont traité de quelques Lamellicornes sous le rapport des
dommages qu'ils nous causent. Pour les travaux de ce genre, nous nous
contenterons de signaler le Cours d'Agriculture de l'abbé Rozier; les Mé-
moires de Gouffîer et de Lefébure ; ['Jnsectologie des Forêts de M. Bechs-
tein ; les Considérations de M. Pfeil, sur les dégâts que les insectes causent
au bois; le travail de M. Uatzeburgsur les insectes des forêts ; celui de
M. de Fonscolombe sur les insectes nuisibles (3) et les divers mémoires
relatifs aux Hannetons, dont nous donnerons plus loin la liste.
(1) Des insectes peints ou sculptés sur les monuments de l'Egypte : Voy. Mémoires
du Muséum; Paris, 1819.
(2) Recherches archéologiques et entomologiques sur le Scarabé sacré des Égyptiens,
ses significations, ses attributs, ses espèces et ses variétés : insérées dans les Mélanges
d'une petite bibliothcquc ; Paris, 1829. In-8,
(3) Mémoires de l Académie d'Aix, t. IV.
LAMELL.' 3*
40 LAMELLICORNES
D'autres naturalistes ont pris pour sujet de leurs recherches l'organisa -
tien intérieure de divers Coléoptères de cette tribu ; nous désignerons
principalement : Swammerdam , Kamdhor, Gaede, de Haan. feu Léon
Dufour, et surtout M. Straus-Diirckeim, à qui la science doit, sur l'ana-
tomie du Hanneton vulgaire, un de ces chefs-d'œuvre d'observations et de
détails que Lyonnet seul, jusqu'à ce jour, avait eu le talent et la patience
de produire.
Nous diviserons les Lamellicornes en divers groupes :
A Joues dilatées en forme de tranche horizontale, constituant avec l'épistome un
chaperon en demi-cercle, en ogive ou en demi-hexagone voilant le labre et les
mandibules au moins sur les côtés. Epistome notablement plus large à son bord
antérieur qu'à sa jonction avec le front ; souvent denté ou échancré en devant.
Yeux ordinairement coupés au moins en partie parles joues, dans le sens longitu-
dinal ou voilés par le bord antérieur du prothorax. Antenurs de neuf ou de huit
articles. Épimèrcs mctathoraciques invisibles. Ventre de six arceaux.
1" GROUPE. LES COPROPHAGES.
AA Joues ne constituant pas avec l'épistome un chaperon en demi -cercle ou en
demi-hexagone, voilant le labre ou les mandibules. Epistome plus étroit ou peu
sensiblement plus large en devant qu'à son point de jonction avec le front.
B Antennes de onze articles. Joues dilatées en forme de large tranche horizontale
coupant extérieurement les yeux presque jusqu'à leur extrémité. Epistome or-
dinairement rhomboidal ou en lozange, élargi d';ivant en arrière jusqu'à ses
angles latéraux ou à ses angles postérieurs. Vetitre de six arceaux. Pygidium
voilé au moins en grande partie par les élytres. Épimères métalhoraciques
apparentes.
2e GROUPE. STERCORAIRES.
BB Antennes de dix ou de huit articles. Joues laissant les yeux libres ou ne formant
sur leur côté externe qu'un canthus court ou rarement prolongé jusqu'à la moitié
de leur longueur.
C Pygidium voilé par les élytres.
D Ventre de cinq arceaux. Labre et mandibules cornés, en partie à découvert.
Hanches intermédiaires globuleuses. Yeux presque entiers, en partie voilés par
les angles du prothorax et par les côtés relevés de la tête. Antennes de dix
articles : le premier, hérissé d'un faiscea^i de poils. Élytres ordinairement à
surface inégale ou chargées de tubercules souvent piligères.
:>• GROUPE. SABULICOLES.
DD Ventre de six arceaux. Hanches intermédiaires obliquement enchâssées dans
le médipectus. Elytres non chargées de tubercules.
4e GROUPE. CHYTOBIES.
HISTORIQUE 41
ce Pygidium non voilé par les élytres.
E Épistome non tronqué en devant ; élargi d'avant en arrière ; débordé par les
mandibules. Antennes de dix articles. Ongles égaux et non munis d'une
dent en dessous. Corps convexe.
b* GROUPE. TERRICOLES.
EE Epistome ordinairement tronqué en devant ; le plus souvent subparallèle ou
faiblement élargi en ligne droite sur les côtés.
F Antennes de huit articles. Cuisses postérieures monstrueusement renflées.
Jambes de devant bidentées au côté externe.
6« GROUPE. ARÉNICOLES.
FF Antennes de neuf ou dix articles.
G Tête n'offrant pas sur les côtés, au-devant des yeux, une sinuosité profonde
dans laquelle sont insérées les antennes. Ëpivières du médipectus non
apparentes en dessus au devant des épaules.
H Crochets des tarses intermédiaires et postérieurs égaux ; le plus souvent
soit munis d'une dent ou d'une membrane, soit l'un des deux au moins
fendus.
7e GROUPE. PHYLLOPHAGES.
HH Crochets des tarses intermédiaires et postérieurs inégaux : le plus petit
parfois nui.
8e GROUPE. ANTHOBIES.
GG Tête offrant sur les côtés, au devant des yeux, une sinuosité profonde,dans
laquelle sont insérées les antennes. Ongles égaux, entiers, simples. Élytres
planes ou planiuscules sur le dos. Epimères du médipectus souvent appa-
rentes en dessus au devant des épaules.
9e GROUPE. MÉUTOPHILES.
Les insectes compris dans chacun de ces groupes montrent d'une ma-
nière graduelle un genre de vie plus délicat ; toutefois , comme on peut le
remarquer, les espèces qui terminent ces séries sont souvent plus avancées
sous ce rapport que celles qui figurent à la tête de la série suivante. C'est
ainsi que les derniers Anthobies sont plus véritablement mélithophiles que
les derniers Cétoniens. Telle paraît être, en effet, la marche de la Nature :
après avoir, pour ainsi dire, tenté un premier essai, selon les desseins de
sa volonté toute-puissante , elle semble se reporter à quelques pas en
arrière du point où elle s'était arrêtée, pour s'avancer ensuite davantage
dans la voie progressive vers laquelle tendent tous ses efforts.
42 LAMELLICORNES
Les Coprophages, par lesquels nous allons commencer la série des
Lamellicornes, n'ont généralement pas un aspect aussi dégoûtant que leur
nom semblerait le faire pressentir ; la Nature leur a donné la faculté dé
sécréter une huile destinée à empêcher aux matières dans lesquelles ils
vivent d'adhérer à leur corps, afin de conserver à ce dernier tout son
lustre.
Ces insectes ont pour parasites une sorte de mite ( gamasus coleoptra-
torum); elle s'attache à eux souvent en grand nombre, surtout à ceux dont
la vie est souterraine.
LAMELLICORINES. COPROPHAGES 43
PREMIER GROUPE
LES COPROPHAGES
Caractères. Joues dilatées en forme de tranche horizontale, constituant
avec l'épistome un chaperon en demi-cercle ou en demi-hexagone, voilant
le labre et les mandibules, au moins sur les côtés. Êpistome notablement
plus large à son bord antérieur qu'à sa jonction avec le front, souvent
denté ou échancré en devdnt.Yeux au moins en partie coupés par les joues
dans le sens longitudinal ou voilés par le bord antérieur du prothorax.
Antennes de neuf ou de huit articles, dont les trois derniers forment la
massue. Épimères du métathorax invisibles. Ventre de six segments.
Les Coprophages comme leur nom suffit pour l'indiquer, vivent au sein
des matières qui constituent le principe élémentaire de nos fumiers. Chargés,
concurremment avec d'autres insectes de cette tribu, de détruire ou de dis-
perser les déjections de l'homme et de divers mammifères, ils en sucent ou
lèchent les parties les plus succulentes ou les plus fluides. Ce sont de véri"
tables copramorges. On a surnommé orduriers ceux qui semblent recher-
cher de préférence les excréments humains. La plupart sont noirs ; plu-
sieurs ont une teinte terreuse; quelques petites espèces présentent des
couleurs métalliques.
Leurs larves ont les deux lobes des mâchoires libres.
Ils se partagent en deux familles.
il
largement séparées entre elles. Tibias postérieurs armés d'un
seul éperon. Pygidium non voilé par les élytres. copriens.
peu séparées entre elle. Tibias postérieurs munis de deux épe-
rons. Pygidium le plus souvent voilé parles élytres. aphodiens.
44 LAMELLICORNES
PREMIERE FAMILLE
LES COPRIENS
Caractères. Hanches intermédiaires, largement séparées entre elles.
Tibias postérieurs armés d'un seul éperon. Pigidimn non voilé par les ély-
tres. Ventre plus court que les médi et postpectus réunis.
Ajoutez : Ëpistome en demi-cercle, souvent denté. Yeux en grande par-
tie au moins divisés par les joues. Labre membraneux, caché sous l'épis-
tome. Mandibules au moins en partie membraneuses. Mâchoires à deux lobes,
coriaces à l'extrémité, velus en dessus. Palpes maxiliaires courts, glabres ;
à dernier article le plus long. Palpes labiaux poilus à la base, à dernier arti-
cle plus petit. Menton corné. Languette coriace ou membraneuse. Écusson
rudimentaire ou indistinct.
Corps ordinairement court ou jieu allongé ; planiuscule ou peu convexe
surlesélytres.
Les Copriens se divisent en deux branches :
' obliquement enchâssées dans la poitrine. Tibias intermédiaires
^ et postérieurs, sensiblement plus longs que la cuisse, grôles
';S 3 ou étroits à la base, à peine élargis d'avant en arrière. sisyphaires.
Il ^
33 ^ [ parallèlement cnciiassées dans la poitrine. Tibias intermé-
diaires et postérieursà peine aussi longs ou à peine plus longs
que la cuisse, graduellement élargis de la base à l'extrémité, copriaires.
PREMIERE BRANCHE
LES SISYPHAIRES
CAPu\cTÈnES. Hanches intermédiaires ohliquenuiïil cnch^&iéei^ dans la poi-
trine, r/fcws intermédiaires et postérieurs grêles. Antennes de neuf ou de huit
articles, dont les trois derniers, constituant la massue, sont tous visibles par
leur tranche dans la contraction.
La direction des hanches des pieds intermédiaires obliquement enchas-
coPRiENS. — Sisyphaires 45
sées dans la poitrine, les pieds postérieurs allongés et leur tibias grêles,
plus longs et arqués, constituent les caractères physiologiques les plus impor-
tants, servant à séparer les Sisyphaires desCopriaires; car ils répondent à
leurs habitudes. Les hanches intermédiaires obliques permettent au corps
d'être porté par les quatre pieds postérieurs, tandis que les antérieurs sont
occupés à un autre emploi ; les pattes postérieures, plus longues que les
cuisses, sont courbées en dehors pour bien embrasser facilement les glo-
bules que font rouler ces insectes.
De tous les Copriens, les Sisyphaires sont les plus intéressants à connaî-
tre. PlusparticuUèrement chargés de disperser les matières excrémentielles,
doués de l'instinct singuher d'en réunir les molécules en espèces de boules,
occupés sans cesse, comme le Sisyphe de la fable, à faire rouler ces petites
masses, qui parfois aussi leur échappent, ils ont depuis longtemps attiré
l'attention des hommes. Aristophane, Plutarque, Aristote, Hor-ApoUon,
et d'autres anciens écrivains, ont parlé de leurs travaux. L'une de ces
espèces fut célèbre sur les bords du Nil, et fit partie du culte religieux des
Égyptiens. Les Grecs désignaient ces insectes sous le nom de Kxvôxpot que
les premiers traducteurs (mt converti dans notre langue en celui de pilu-
laires.
Les Sisyphaires se servent de leur chaperon pour diviser d'abord, puis de
leurs pattes antérieures pour rassembler les matières dont ils composent un
globule, auquel ils donnent graduellement un volume plus considérable.
Dans ce travail, il ont le soin de s'attacher aux parties les plus substantielles,
et d'élaguer, avec une merveilleuse adresse, les pailles et autres subs-
tances peu décomposées par la digestion. Dès que la petite boule est par-
venue à un volume suffisant, pour offrir toute la nourriture nécessaire au
développement de la larve à qui elle doit servir de retraite, l'insecte la fait
rouler pour la consoUder davantage, et pour la dérober aux regards indis-
crets, en la cachant dans le sein de la terre. Ordinairement le mâle et la
femelle unissent leurs efforts pour la conduire : l'un la retient entre ses
pieds de derrière, et la pousse en marchant à reculons, en se servant, pour
la fixer, de l'éperon des jambes postérieures; l'autre la tire avec ses pat-
tes de devant. Combien d'obstacles ne trouvent-ils pas dans l'inégalité du
terrain ! Que de peines pour les surmonter ! Souvent, surtout parmi les
Scarabés, qui construisent une pelote beaucoup plus grosse qu'eux, sou-
vent un ami obhgeant vient prêter ses bons offices. Il se place sur le som-
met du corps sphérique, et en se penchant en avant, l'entraîne dans un
mouvement de rotation. Quelquefois un accident arrive. La boule tombe
46 LAMELLICORNES
dans un trou, et y resterait inévitabtement, sans le secours de nouvelles for-
ces nécessaires pour l'en extraire. Un Sisyphaire, auquel semblable mésa-
venture était arrivée, se dirigea, dit lUiger, vers un tas de bouse voisin, et
revint bientôt avec trois camarades. Tous quatre réunirent leurs efforts
pour tirer la pelote du précipice; et il y parvinrent enfin ; ce résultat obtenu ,
les trois compagnons, dont la tâche était accomplie, s'en retournèrent aus-
sitôt à leur ouvrage.
Le hasard nous a quelquefois permis d'être témoin de scènes non moins
curieuses. Nous avions placé des Sisyphes dans un vase recouvert d'une clo-
che de toile métallique ; nous leur avions bien fourni les matériaux néces-
saires pour leur travail ; mais il avaient beau façonner des pillules, ils ne
pouvaient les conduire bien loin. L'un d'eux finit par grimper sur le treillis,
emportant, avec ses pieds postérieurs, et son globule et la femelle qui lui
aidait précédemment à le faire rouler. Il parvint ainsi, avec plus ou moins
de peine, jusqu'au dôme de cette espèce de voûte ; là, sa petite boule
lui échappa ; il se laissa tomber aussitôt pour la rejoindre. Plusieurs
fois le même fait s'est renouvelé sous nos yeux avec les mêmes circons-
tances.
Les mâles généralement montrent un attachement moins vif que l'autre
sexe pour ces" petites pelotes qui doivent servir de berceau à leurs descen-
dants. Souvent, pour mettre à l'épreuve leur amour maternel, il nous est
arrivé de transporter dans la main un couple de Sisyphes avec le fruit de
leurs travaux. Dès que nous leur rendions la liberté, le mâle en usait pour
s'envoler ; la femelle ordinairement restait attachée à la pillule, objet de
ses espérances, et se résignait à la conduire seule. Nous avons vu quel-
ques-unes de ces créatures surprises par la nuit, avant d'avoir pu enterrer
assez profondément leur globule ; le lendemain, de grand matin, nous les
retrouvions le tenant embrassé entre leurs pattes, comme un trésor dont
elles n'avaient pu se séparer.
L'industrie admirable des Sisyphaires n'est pas toujours destinée à assu-
rer le bien-être de leur postérité ; souvent ils travaillent uniquement pour
accomplir la mission providentielle dont ils sont chargés : celle de disper-
ser les matières stercorales. Il est facile de s'en convaincre en voyant les
mâles déployer le même talent que les femelles, et surtout en s'assurant que
celles-ci, dans maintes circonstances, n'ont dans le corps aucun œuf à dé-
poser .\Ces pilules inutiles sont souvent conduites par un seul individu, qui,
au moindre faux pas ou au moindre accident qui l'oblige à lâcher sa petite
boule, se laisse facilement enlever par un autre le fruit de ses peines.
coPRTENs. — Scarabaeus 47
Cette branche renferme les genres suivants :
"J ^ s
C s _2 —
vu . - OJ
C S " =
Elytres sans échancrure à leur bord externe après
les épaules. Tarses antérieurs nuls dans les deux
sexes. Scm^abaeus.
Élytres fortement échancrées à leur bord extérieur,
après les épaules. Tarses antérieurs existant dans
les deux sexes. Gymnopleurus.
terminées par deux éperons. Antetmes de huit articles. Abdo-
men presque triangulaire. Sisyphus.
Genre Scarabaeus, Scarabé. Linné.
Caractères. Jûmftes m/erwzedmîVes terminées par un seuléperon. Antennes
de neuf articles, dont les trois derniers forment la massue, Tarses antérieurs
nuls dans les deux sexes. Pygidium en triangle obtus, à côté basilaire plus
grand que chacun des latéraux. Ventre plus court que les médi et postpec-
tus réunis. Mésosternum peu apparent, court, dépassant à peine le bord an-
térieur des hanches intermédiaires. Tibias intermédiaires et postérieurs ci-
liés ; terminés par un fort éperon. Tarses postérieurs à dernier article à
peine aussi long ou moins long que le premier.
Ajoutez pour les espèces suivantes :
Chaperon à six dents : quatre à l'épistome ; une à chacun des angles an-
térieurs des joues. Yeux subglobuleux, entièrement ou presque entièrement
partagés en deux parties inégales : l'une supérieure, l'autre inférieure. Pro-
tliorax échancré en arc, derrière la tète, puis en ligne transverse presque
droite, de chaque côté de cette échancrure, à son bord antérieur ; un peu
plus large à ses angles postérieurs que les élytres à leur base. Ëcusson
indistinct ou peu apparent. Élytres à peine aussi longues que la tête et le
prothorax réunis ; planiuscules ou peu convexes ; ne voilant pas ordinaire-
ment le bord antérieur du pygidium. Tibias antérieurs quadridentés au
côté externe ; denticulés entre ces dents et à la base. Cuisses garnies sur
leur face postérieure d'une rangée de points pihgères.
Les (f diffèrent peu sensiblement des $ . Ils ont ordinairement les
jambes postérieures moins droites ou plus arquées.
48 LAMELLICORNES
Les écrivains ont émis des opinions diverses sur l'origine du mot Sca-
rabé, Selon Papias, grammairien du onzième siècle, ce nom viendrait de
cabiis ou caballus, parce que ces insectes, selon les idées du temps, étaient
censés naître du cadavre des chevaux. Bochard l'a fait dériver de l'hébreu
chaphas, qui signifie fouiller, action qui caractériserait assez bien le genre
de vie des Coprophages. Fabricius et M. Mac-Leay en ont cherché l'étymo-
logie dans la langue grecque : le premier l'a tiré de aKi^rw, creuser,
le second de a^ixjst^iioixxt, gratter. Nous ne nous arrêterons pas à peser la
valeur de ces opinions ; peut-être Marini et d'autres se sont-ils rapprochés
davantage de la vérité en croyant reconnaître la source du mot qui nous
occupe dans celui de Ki^afo?, employé par Aristote pour désigner un
insecte qui nous est inconnu.
Avec M. Mac-Leay nous restituons aux insectes de ce genre le nom de
Scarabaeus, sous lequcls ils étaient connus des Romains.
Fabricius, en adoptant le genre Ateuchus établi par Weber, pour sépa-
rer les Copriens dépourvus de cornes de ceux qui en sont armés, avait été
obligé d'y admettre quelques Copriaires qui s'y trouvait évidemment dépla-
cés. Il s'était même écarté de l'esprit de justice qui reconnaît un droit ac-
quis à l'auteur dont les publications ont la priorité ; car Creutzer avait
déjà proposé, sous le nom tVActinophorus, une coupe générique plus na-
turelle, comprenant tout nos Sisyphaires.
Presque tous les auteurs modernes ont suivi l'exemple de Fabricius ;
plusieurs même ont fait de nos Lamellicornes la famille des ScARABÉmEs,
dans laquelle on ne trouve point de genre Scarabaeus.
Les Scarabés sont généralemeat les plus grands Copriens de nos con-
trées ; ils habitent plus spécialement les provinces méridionales, où ils
déploient, sous l'influence de la chaleur, une activité incroyable. Habi-
tuellement ils choisissent un terrain en pente pour y enfouir horizontalement
leur globule. Il est vraiment curieux de voir, dans les dunes ou sur les
bords de la mer, un Scarabé se livrer à ce travail. Il gratte avec vivacité
le sable qu'il amoncelle d'abord derrière ses pieds postérieurs, puis se
retourne et se sert de son chaperon comme d'une pelle pour pousser plus
loin les déblais qui l'embarrassent.
Les pelotes destinées à ne point nourrir de larve son enfouies avec peu
de précaution. Le lieu dans lequel elles ont été déposées présente, au moins
le premier jour, une ouverture béante qui permetparfois de les appercevoir;
les autres au contraire sont toujours complètement enterrées. En fouillant le
sable, on trouve souvent avec une de celle-ci le couple d'insectes par lequel
copRiENS. — Scaràbaeus 49
elle a été roulée. On dirait que ces petits animaux restent attachés à cet ob-
jet, pour veillera sa conservation, ou pour attendre près de ce dépôt pré-
cieux la mort qui doit mettre fin à leurs travaux.
Les œufs, suivant les circonstances, éclosent au bout de huit à quinze
jours, et en quelques mois la larve parvient à son état parfait. Aucun au-
teur n'ayant jusqu'à ce jour parlé de ces dernières, nousallons les faire con-
naître, en donnant la description de celle du Scaràbaeus sacer.
Corps semi-cylindrique; courbé en dedans; ridé, blanchâtre, avec le dos
en partie ardoisé ; presque glabre, parsemé de poils livides, longs, flexi-
bles et peu nombreux.
Tête convexe, d'un jaune pâle.
Antennes de cinq articles : le premier moins grand que le second; celui-ci
à peu près égal aux deux suivants, et comme eux subglobuleusement
renflé vers le sommet ; le dernier, plus court et plus grêle.
Épistome d'un livide jaunâtre ; en parallélogramme transversal.
Labre trilobé, garni de quelques poils comme lui d'un livide jaunâtre.
Mandibules rougeâtres et coriaces à la base, noires et cornées à l'extrémité;
armées près de celle-ci, au côté interne, de trois dents peu profondément
découpées.
Mâchoires divisées en deux pièces garnies de poils spinosules et termi-
nées chacune par un crochet onguiforme.
Palpes maxiliaires de quatre articles en cône tronqué; le dernier co-
nique.
Palpes labiaux petits ; de deux pièces.
Pieds peu garnis de poils ; composés de cinq pièces : la dernière armée
d'un ongle.
Anus situé à la partie moyenne et postérieure du dernier anneau, au-des-
sus de deux espèces de mamelons terminant celui-ci.
Hypopygium, ou partie inférieure du dernier segment, garni de poils
spinosules, servant à favoriser les changements de position de l'animal.
Ces larves sont parfois tourmentées parles acares, qui plus tard, s'atta-
chent en parasites au corps des insectes parfaits.
Le tableau suivant servira à faire reconnaître facilement les Copriens de
notre pays :
A Elytres rayées de lignes légères. Pygidium plus ou moins ponctué.
B Fro/if râpeux. Prothorax chAVgé de petits points saillants. Sacer.
LAMELL. 4
50 LAMELLICORNES
BB Front ponctué sur ses côtés, lisse sur son milieu. Prothorax
marqué de points varioliques. Semipunctatus.
AA Ëlytres creusées de sillons; lisses sur leurs intervalles convexes.
Prothorax marqué de points varioliques. Pygidium non
ponctué. Laticollis.
t . Ncarabaeu» Saeer. Linné.
D'un noir assez luisant, front râpeux, prothorax garni, sur les côtés, de
petits points élevés. Élytres lisses, longitudinalement rayées de six lignes
légères ; parsemées stir les intervalles de points enfoncés souvent à peine
apparents. Cuisses postérieures sans dents àleur bord postérieur. Pygidium
marqué de points légers ou peu profonds.
Scarabaeus sacer. Linné, Syst. Nat., t. I, p. 54S, 18; — Fabricius, Syst. Entom.,
p. 28, 109 ; — Id., Entom. Syst., t. I, p. 62, 205 -, — Herbst, Naturgesch., t. II,
p. 304, 197, pi. 20, fig. 2; — Roemer, Gen. Ins., pi. 1, fig. 3 ; — Olivier, Entom.,
1. 1, no 3, p. 150, 183, pi. 8, fig. 59, a, b ; — Panzer, Faun. Germ., 4.8, 7; —
MuLSANT, Lamellic, p. 450; — Gemming. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 682.
Scarabaeus crenatus. De Geer, Mém., t. 7, p. 638, 36, pi. 47, 18.
Actinophorus sacer. Panzer, Symb. Ent., p. 56, pi. 6, fig. 3, 4, 5; — Duftschmidt,
Faun. Austr., t. I, p. 159, 1.
j4 ; — Mac-Leay, Hist. Entom., éd. Leq., p. 52, 19 ; — Mulsant,
Lamell., p. 50, 2. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.) 982.
Actinophorus semipunctatus. Sivm, Verz., 75, 65; — Duftschmidt, Faiin. Austr.,
1. 1, p. 160, 2.
(1) La chaleur et l'humidité étaient, aux yeux des anciens, les agents principaux de
la génération spontanée.
54 LAMELLICORNES
Ateuchus semipunctatus . Fabricuis, Syst. Eleuth., I, 5S, 3; — Sturm, Deutsch.
Faun., I, p. 68, 2 ; — Latreille, Hist. Nat., t. I, p. 95, 3; — Erichson, Naturg.
Ins. Deutsch., t. III, p. 7S3, 2.
Long.,0™,0147àO'",0315(7à 141.);— lai'g.,0'",0090 fi0'",0147(4à 71.).
Corps subdéprimé ; d'un noir assez luisant en dessus. Épistome finement
réticulé en dessus. Suture frontale peu saillante, interrompue dans son mi-
lieu. Front grossièrement ponctué sur les côtés, lisse sur sa partie médiaire ;
celle-ci paraissant se prolonger sur l'épistome sous la forme d'une languette
lisse. Antennes noires, à massue d'un brun rougeàtre. Prof/iorcx médiocre-
ment convexe ; irrégulièrement parsemé, excepté à la base, de gros points
varioliques marqués dans leur centre d'un petit point plus profond. Écmssow
indistinct. Êlytres subdéprimées en dessus ; chargées d'un calus humerai;
lisses; rayées longitudinalement de six lignes légères. Intervalles ^parsemés
de points à peine apparents et souvent subsérialement disposés. Dessous
du corps d'un noir plus luisant ; parties pectorales densement ponctuées
et hérissées de poils sur les côtés. Métasternum convexe et arrondi en de-
vant, glabre, lisse et creusé d'un sillon sur sa partie médiane. Cuisses pos-
térieures munies d'une saillie dentiforme à leur bord postérieur. Jambes
antérieures quadridenlées au côté externe. Tarses hérissés de poils bruns.
Cette espèce se trouve dans les lieux sablonneux du midi de la France.
Elle est très-commune à Cette. Le S. semipunctatus se distingue aisément du
sacer par son front grossièrement ponctué sur les côtés et lisse au milieu,
au lieu d'être presque uniformément marqué de points râpeux, et par son
prothorax parsemé de gros points varioliques.
Obs. Les intervalles des élytres sont marqués de points ordinairement
petits, mais parfois gros et plus rapprochés. Les stries sont plus ou moins
marquées; la dent des cuisses postérieures, généralement forte et incrourbée,
se montre parfois obstuse et presque nulle chez les individus de petite
taille. Le métasternum se montre souvent un peu relevé et rétréci en pointe
en devant, et se rapproche ainsi de la forme qu'il a chez le laticollis.
Scarabaeus Yariolosus. Fabricius.
Entièrement d'un noir peu luisant. Front grossièrement ponctué sur les
côtés, lisse sur son milieu. Prothorax et élytres marqués de points vario-
liques. Celles-ci rayées chacune de six lignes légères ou peu apparentes.
copRiENs. — Scarabaeus 55
Pygidmm imponctué. Partie métasternale à surface glabre, plane, et avan-
cée en angle au-devant des hanches intermédiaires.
Scarabaeus variolosus. Fabmcws, Mant., I, p. 16,61; — Panzer, Faun. Germ.,
67, 7; — Mac-Leay, Hor. Entom., II, 803, 18; — Id., édit. Leq., p. 54,
18 (a*)- — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 982.
Actitiophorus variolosus. Sturm, Verz., 76, 66; — Duftscumidt, Faun. Austr., I,
161, 3.
Ateuchus variolosus. Fabricius, Syst. Eleiith., I, p. S6, 4; — Sturm, Deutsch.
Faun., I, 68, 3 ; — Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 94, 2 ; — Erichson, Naturg.
de Ins. Deutsch., t, III, p. 753, 3 ; — Jacquelin du Val, Gênera., pi. 3, fig. 11.
Scarabaeus morbillosus. Mac-Leay, II. p. 503, 16; — Id., édit. Leq., p. 53, 16.
Long., O-^jOlSS à 0'n,0247 (6 à 11 1.); — larg., 0'n,0090 à O^jOlôT
(4 à 71.).
Patrie. Les parties méridionales du Tyrol, l'Italie, l'Espagne, l'Algérie.
Obs. Le métasternum présente la forme qu'il a chez l'espèce suivante.
3. Scarabaeus laticollis. Linné.
Entièrement noir; plus luisant sur le prothorax que sur les élytres. Front
lisse, marqué sur les côtés de points peu nombreux. Prothorax lisse, par-
semé sur son disque de points varioliques. Élytres subsillonnées près de
leur bord externe, et creusées chacune sur le reste de leur surface de six
sillons aussi larges que les intervalles. Pygidium imponctué. Partie métas-
ternale à surface glabre, plane et saillante, avancée en angle au-devant
des hanches intermédiaires.
Scarabaeus laticoUis. Linné, Syst. Nat., I, p. 549, 38 ; — Herbst, Naturges.,
t. Il, p. 307, 198, pi. 20, fig. 6 ; — Olivier, Entom., t. I, n» 3, 152, 185, pi. 8,
fig. 68 ; — Panzer, Faun. Germ., 48, 8 ; — Mac-Leay, Hor. Entom., II, 503,
17; — Id., éd. Leq., p. 54, 17; — Mulsant, Lamell., 51, 3. — Gemming. et
Harold, Catal. (Scarab.), 980.
Ateuchus laticoUis. Fabricius, Syst. Eleuth., I, 55, 2 ; — Sturm, Deutsch. Faun.,
I, 69, 4. — Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 95, 4; — Erichson, Naturg. de Ins.
Deutsch., t. III, p. 754, 4.
Long., 0'n,0135 à 0'>^,0225 (G à 10 1.); — larg., 0'",0090 à O^jOlSS
(4 à 5 1/2 1.).
Corps subdéprimé, d'un noir presque mat en-dessus. Ëpistome tinement
réticulé Suture frontale à peine apparente, interrompue dans son milieu.
56 LAMELLICORNES
OÙ elle se confond avec le front. Front grossièrement ponctué sur les
côtés, lisse sur sa partie médiaire ; celle-ci paraissant se prolonger sur
l'épistome sous la forme d'une languette lisse. Antennes noires, à massue
d'un brun roussâtre. Prothorax médiocrement convexe; lisse et plus lui-
sant que le reste du corps ; irrégulièrement parsemé de points varioliques,
ordinairement peu nombreux. Ëcusson indistinct. Élytres subdéprimées en
dessus ; chargées d'un calus humerai ; lisses, creusées de six sillons aussi
larges que les intervalles convexes qui les séparent, et d'un septième sillon
juxta-marginal plus faible. Dessous du corps garni de petits points et hé-
rissé de poils sur les parties pectorales. Métasternum saillant, lisse, plat
sur sa partie médiane et avancé en une pointe formant un angle aigu ;
marqué d'une fossette sur sa ligne médiane. Cuisses postérieures inermes.
Jambes antérieures quadridentées au côté externe. Tarses hérissés de poils
noirs.
Cette espèce est moins spécialement méridionale que les précédentes-
On la trouve dans diverses parties des environs de Lyon, particulièrement
sur les monts d'Or et à la Pape. Elle paraît assez rare près de Paris.
Elle est très-facile à distinguer des espèces précédentes par ses élytres
sillonnées. La forme de son métasternum rétréci en devant en angle aigu
l'éloigné des S. sacer et semipunctatus.
Genre Gymnopleurus, Gymnopleure. Illiger.
Illiger, Magaz, t. II (1803), p. 199.
(yu/icvôr, apparent; ifXevpà, côté.)
Caractères. Jambes intermédiaires terminées par un seul éperon. An-
tennes de neuf articles, dont les trois derniers forment une massue feuil-
letée. Chaperon en demi-cercle, ordinairement légèrement bidenté à l'épis-
tome; à joues extérieurement arquées et sans dents; chargé de deux lignes
saillantes, convergeant d'une manière sinueuse* vers le vertex. Yeux
presqu'entièrement coupés par les joues en deux parties inégales. Protho-
rax creusé d'un point fossette près de la moitié de ses côtés. Êhjtres pré-
sentant à leur côté externe, après les épaules, une forte sinuosité ou
échancrure remplie par les flancs du premier arceau ventral ; à peine aussi
longues ou moins longues que la tête et le prothorax réunis. Pygidium en
coPRiENs. — Gymnopleurus 57
triangle obtus, à côté basilaire moins long que chacun des latéraux. Mé-
sosternum court, joignant les hanches intermédiaires vers le cinquième
antérieur de leur côté interne ; les dites hanches un peu moins largement ou
à peine aussi largement séparées que la moitié des cuisses. Tibias an-
térieurs tridentés extérieurement et denticulés ou crénelés entre ces
dents et près de la base : les suivantes à peine ciliés ; denticulées sur leurs
tranches ; terminées par un seul éperon. Tarses k dernier article aussi long
que les quatre précédents réunis, terminés par deux ongles.
Ajoutez, pour les espèces suivantes :
Menton un peu rétréci d'arrière en avant. Palpes labiaux graduellement
plus courts; le premier dilaté en dedans. Êpistome chargé, sur la seconde
moitié de sa ligne médiane, d'une carène ohlu&e. Prothorax plus large que
long; profondément échancré en devant pour recevoir la tète ; sinué ou sub-
sinué près des angles de devant avancés en forme de dent; élargi en ligne
à peu près droite jusqu'à la moitié ou un peu plus de ses côtés ; arrondi ou
subarrondi ensuite ; rebordé latéralement et ponctué ou faiblement crénelé
en dehors de ce rebord ; arqué en arrière et sans rebord à la base. Écusson
indistinct. Êlytres obtusement tronquées à l'extrémité et chargées d'un
calus près des angles postérieurs ; marquées de huit lignes ou stries, dont
la plus rapprochée du bord externe est souvent peu marquée, obsolète ou
indistincte. Cuisses de devant armées d'une dent à leur tranche antérieure.
Tibias intermédiaires plus courts que la cuisse : les postérieurs plus
longs.
Obs. Chez toutes les espèces suivantes, le chaperon n'offre plus six dents
prononcées, comme chez les Scarabés ; les joues sont arquées à leur côté
externe, au lieu d'être en ligne droite ou sinuées près des angles de devant ;
les lignes saillantes qui sont la continuation des sutures génales, sur le
front, s'affaiblissent plus ou moins en se rapprochant du vertex ; la carène
raccourcie de l'épistome est plus ou moins obsolète.
Les (f ont l'éperon des pieds antérieurs parallèle et obtus à son extré-
mité ; la dent du bord antérieur des cuisses de devant ordinairement aiguë
et très-prononcée. ,
Les 9 ont l'éperon des pieds antérieurs graduellement rétréci et terminé
en pointe ; la dent des cuisses de devant obtuse et souvent peu pro-
noncée.
58 LAMELLICORNES
Tableau des espèces :
A Épistome tronqué en devant. Élytres à stries ponctuées. Premier
arceau ventral cliargé d'une ligne saillante, continuée sur les deu-
xième et troisième arceaux. obtusus.
AA Épistome échancré en devant.
6 Prothorax et élytres rioliques.
c Dessus du corps d'un noir mat. Prothorax arrondi après la moitié
de ses côtés.
d Premier arceau ventral chargé, près du bord latéral, d'une ligne
saillante continuée sur le deuxième arct-i^u. Geoffroyi.
dd Premier arceau ventral non chargé d'une ligne en relief, seu-
lement obtusément convexe longitudinalement : le deuxième,
chargé d'une ligne saillante formant la continuation de cette
carène obtuse. cantharus.
rc Dessus du corps luisant. Prothorax subanguleux après la moitié
de ses côtés. Deuxième arceau ventral chargé d'une ligne sail-
lante naissant à son bord antérieur plus en dedans que la ter-
minaison de la ligne saillante du premier arceau. Sturmi.
hb Prothorax marqué de gros points varioliques presque contigus.
Premier arceau du ventre sans ligne saillante. flagellatus.
1. Gyiiiiiopleurus obtui^us. Mulsant et Rey.
Subdéprimé; d'un noir luisant. Subobsolètement ponctué sur Vépistome ;
obtusément et piement granuleux sur le front et le prothorax. Épistome
obtus ou obtusément tronqué en devant. Prothorax arrondi après la moitié
de ses côtés. Élytres à huit stries ponctuées et toutes bien marquées ; rugu-
leiisement marquées de petites granulations obtuses. Flancs du premier
arceau ventral chargé d'une ligne élevée, prolongée en ligne à peu près
droite sur les second et troisième arceaux.
Long., 0"s0157 (7 1.); — larg., 0'«,0090(4 l.).
Corps peu convexe; d'un noir luisant en dessus. Épistome obtusément
tronqué en devant ; marqué de points peu rapprochés et un peu obsolètes.
Épistome sans dents. Joues arquées extérieurement. Frontmai-qué de petites
granulations obtuses. Prothorax chargé, sur les côtés, de granulations
semblables, réduites à des ponctuations sur le disque; offrant, sui^la se-
conde moitié de sa ligne médiane, une raie dont les côtés sont parfois
copRiENs. — Gijmnopleuy'us 59
relevés. Élytres rayées de huit stries toutes également distinctes et légère-
ment ponctuées-. Intervalles couverts de granulations petites et obtuses,
séparées par des granulations plus fines. Dessous du corps d'un noir plus
luisant ; ponctué ou rapeusenient ponctué sur les parties pectorales, im-
ponctué sur la région médiane du ventre et du métasternum : celui-ci un
peu saillant et en ogive subarrondie à sa partie antérieure; en partie, sil-
lonné sur sa ligne médiane. Pygidium finement granuleux et garni de petits
points saillants entre ces fines granulations. Flancs du premier arceau
ventral légèrement granuleux ; chargés chacun près du bord externe d'une
ligne longitudinale saillante et tranchante, avancée jusqu'à la ride trans-
verse antérieure, légèrement arquée en dehors, continuée par une ligne
aussi saillante sur les deuxième et troisième arceaux.
Nous avons pris cette espèce dans les Basses-Alpes.
Obs, Elle se distingue de toutes les suivantes par son épistome tronqué
ou à peine échancré en devant ; presque obsolètement ponctué ; par ses
élytres marquées de stries moins fines, moins étroites, toutes à peu près
également prononcées et visiblement ponctuées ; par les intervalles cou-
verts de fines granulations très-rapprochées.
%. Cryiuiiopleiii'us Geoffroy!. Sulzer.
Siibdéprimé ; d'un noir mat ; couvert, sur fépistome, le front et le pro-
thorax de petits grains séparés par des espaces ruguleux. Épistome échan-
cré en devant. Prothorax arrondi après la moitié de ses côtés. Élytres
rayées de huit lignes o\i stries légères ; finement granuleuses sur les inter-
valles. Premier arceau ventral chargé, près des côtés, d'une ligne saillante,
continuée en ligne à peu près droite sur le second arceau.
Le Scarabé à couture. Geoffroy, Hist., t. I, p. 91, 8.
Scarobaeus Geoffroyae. SuLZ, Abg. Gesctiicht. (1776), p. 18, pi. 1, flg. 7 ;— Panzer,
Faun. Germ., 49, 10.
Scarabaeus mopsust Pallas, Icônes. (1781), p. 3, pi. A, fig. 3.
Scarabaeus pilularius. Herbst, Kaefer, t. II, p. 311, n» 206, pi. 20, fig. 5; —
Olivier, Entora., t. I, n" 3, p. 161, 198, pi. 10, fig. 91 ; — Preyssl, Bohm.
Ins., p. 40, 38.
Copris Geoffroyae. Scriba, Journ., p. o4, 35.
Scarabaeus Geoffroyi. Sturm, Verzciclin., p. 78, 68, pi. 3.
Ateuchus pilularius. Panzer, Synib. Eiilom., p. 40, pi. ci, fig. 5, 6, 7, S.
60 LAMELLICORNES
Gymnopleurus pilularms. Sturm, Deutsch. Faun., 1. 1, p. 74, 1, pi. 4, fig. 2.
Actinophorus Geoffroy i. DuFTSCHMfDT, Faun. Austr., 1. 1, p. 164, 4.
Gymnopleurus mopsus. Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. UI, p. 75S, 1 ; —
Bach., Kaefefaun., t. I, p. 341, 1 ; — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2c édit.,
p. 420. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 986.
Long., Om^OOOO à 0'»,0148 (4 à 7 L); — larg., 0'»,0048 à 0«,0100
(2 1/4 à 4 1/21.).
Corps subdéprimé ; d'un noir mat en dessus. Èpistome échancré en de-
vant ; couvert, ainsi que le front, de petits grains séparés par un espace
ruguleux. Prothorax couvert de petites granulations semblables ; offrant
une raie sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Élytres rayées de huit
lignes légères. Intervalles finement granuleux. Dessous du corps d'un noir
un peu luisant ; granuleux sur les côtés de la poitrine, et plus finement
sur ceux du ventre ; presque lisse sur le milieu de ce dernier ; lisse et lui-
sant sur la partie médiane du prosternum : celui-ci un peu saillant, con-
vexe, poilu et en ogive à sa partie antérieure, rayé d'une ligne médiane.
Pygidmm granuleux, offrant les traces d'une carène. Flancs du premier
arceau ventral légèrement râpeux ; chargés chacun près du bord externe
d'une ligne longitudinale saillante et tranchante, avancée jusqu'à la ride
transversale antérieure, peu ou point arquée en dehors, continuée par une
ligne également saillante sur le deuxième arceau.
Cette espèce habite la plupart des provinces chaudes et tempérées de
la France, Elle est commune dans les environs de Lyon. On trouve ces
insectes réunis en grand nombre sur les matières stercorales. Mais, comme
l'a remai-qué Ponza, à peine les approche-t-on dans les journées chaudes,
qu'ils s'envolent avec facilité, au point que, dans un instant, on n'en re-
trouve pas un seul.
Ce Gymnopleure est un des insectes les plus communs dans diverses
parties de la France ; mais il est difficile d'en établir la synonymie, car il
a été souvent confondu avec le cantharus et peut-être aussi avec le Stur-
mii, et quelques auteurs ont augmenté la confusion en faisant de chaque
sexe une espèce particulière.
Linné avait donné le nom de pilularms à un de ces Scarabés, et, si notre
mémoire est fidèle, c'est le Géotrupcs hypocrita, que nous avons vu inscrit
sous ce nom, dans la collection de l'illustre entomologiste, collection appar-
tenant aujourd'hui à la Société Unnéenne de Londres.
copRiENs. — Gymnopleiirus 61
Fabricius, qui n'a que trop souvent donné des preuves de son esprit
brouillon, a répété dans ses premiers ouvrages la phrase diagnostique de
son maître, et l'on pouvait croire que l'insecte dont il faisait mention était
le même que celui qui avait été décrit dans le Systema JSatiirœ. Plus tard,
dans son Entomologia sîjstematica, le professeur de Kiel changea cette
phrase caractéristique, appliqua le nom de pilularius à l'insecte qui nous
occupe et donna, suivant Illiger, le nom de Se. volvens au Se. pilularius
de Linné. De là est née une confusion déplorable. L'ascendant exercé par
Fabricius a entraîné la plupart des entomologistes à suivre ses traces.
L'entomologiste danois ne pouvait cependant pas ignorer que l'insecte dont
il a fait, dans son Systema Eleutheratorum son Ateuchus pilularius n'était
pas le Se. pilularius de Linné, car ce dernier termine la description de son
Scarabé en disant : Clypeus capitis ovatus, maxillis brevior, caractère qui
s'applique aux Géotrupes et non à nos Copriens.
3. Gyuinopleiii'us caiitliarus. Erichson.
Subdéprimé; d'un noir mat; eouvert, sur Vépistome, le front et le pro-
thorax, de petits grains séparés par des intervalles ruguleux. Épistome
échancré en devant. Prothorax arrondi après la moitié de ses côtés. Èly-
tres rayées de huit lignes ou stries légères ; finement granuleuses sur les
intervalles. Flancs du premier arceau ventral convexeprès du bord externe
sur sa longueur; ce toit subarrondi continué sur le second arceau par une
ligne saillante.
Gymnopleurus cantharus. Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 787, 3 ; —
Bach, Kaeff., t. I, p. 341, 2; — L. Redtenbacher, Faun. Aiistr., p. 326. — Gem-
MiNG. et Harold, Catal. (Scarab.), 986.
Long., 0'",0100 à 0^,OiAl (4 1/2 à 7 l); — larg., O-njOOSG à 0«»,0090
(2 1 2 à 4 L).
Obs. Cette espèce ne diffère de la précédente que par les flancs du pre-
mier arceau ventral, et peut-être n'en est-elle qu'une variété. Chacun de
ces flancs, au lieu d'être chargé d'une ligne élevée et tranchante, est sim-
plement longitudinalement en forme de toit arrondi.
On trouve le G. cantharus dans les mêmes lieux que le Geoffroyi.
Erichson a donné à cette espèce le nom de canthams qu'Illiger avait
proposé d'appliquer à cette espèce ou à la précédente, qu'on ne savait
pas distinguer l'une de l'autre.
62 LAMELLICORNES
4. Gymiioiileurtis iStiirmi. Mac-Leay.
Peu convexe; d'un noir luisant ; finement granuleux sur l'épistome ;
marqué de points plutôt que de granulations sur le front et le prothorax,
et ruguleusement pointillé entre les points ou les granulations. Êpistome
échancré en devant. Prothorax obtusément anguleux après la moitié de
ses côtés. Êlytres à sept ou huit stries plus ou moins légères; finement gra-
nuleuses sur les intervalles. Flancs du premier arceau ventral chargé d'une
ligne élevée se terminant au bord postérieur plus en dehors que la ligne de
l'arceau suivant.
Actinophorus pilularius. Sturm, Verz., 79, 69.
Scarabaeus Sturmii. Mac-Leay, Hor. Entom., II, p. S 12, 28; — Id., édit. Leq.,
p. 59, 28.
Actinophorus cantharus. Duftschmidt, Faun. Austr., I, p. 162, b".
Gymnopleurus Stui-mii. Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 756, 2; —
L. Redtenbacher, Faun. Aiistr., 2c édit., p. 420 ; — Jacquelin du Val, Gênera.,
pi. 3, fig. 12. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 988.
Coîys peu convexe ; d'un noir luisant. Êpistome échancré en devant ;
linement et obtusément granuleux. Front et prothorax ponctués plutôt que
granuleux et ruguleusement pointillés entre ces points ou fausses granula-
tions : le prothorax obtusément anguleux après la moitié de ses côtés.
Êlytres rayées de sept ou huit stries, dont les trois ou quatre internes bien
marquées et les autres plus faibles : la dernière souvent peu distncte.
Mervalles finement granuleux. Pygidium finement et légèrement granu-
leux ; offrant les traces d'une carène. Dessous du corps d'un noir luisant;
granuleux sur les côtés de la poitrine et du ventre, plus légèrement ou
obsolètement sur le milieu de ce dernier. Métasternum arrondi, convexe
et saillant en devant ; marqué de points un peu râpeux; rayé d'une ligne
médiane. Flancs du premier arceau ventral granuleux ; chargés chacun
d'une ligne longitudinale saillante ; le deuxième arceau chargé d'une ligne
semblable, mais naissant en devant notablement plus en dedans, au lieu
de former une continuation de la précédente. Pieds noirs.
Cette espèce se trouve moins au Nord que les deux espèces précé-
dentes. On la trouve dans les environs de Lyon et plus particulièrement
dans nos provinces du Midi.
copRiENs. — Gymnopleurus 63
Obs. Elle se distingue du G. cantharus par les flancs de son premier
arceau ventral chargé d'une ligne longitudinale saillante, et des obtusiis et
Geoffroyi par son second arceau ventral chargé d'une ligne semblable,
mais naissant plus en dedans, au lieu d'être la continuation de la précé-
dente.
5. Gymnopleurus flagellatus. Fabricius.
Peu convexe; d'un noir en partie luisant. Èpistome échancré en devant;
granuleux en devant. Front marqué de points varioliques près du côté
externe des lignes saillantes du front. Prothorax marqué de points vario-
liques presque contigus. Êlytres à sept ou huit stries {r externe ordinaire-
ment indistincte): chargées sur les intervalles de saillies luisantes échan-
crées en demi-cercle par des points varioliques très-finement granuleux.
Flancs du premier arceau ventral longitudinalement convexes sur les
côtés ; le second paré d'une ligne saillante.
Scarabaeus flagellatus. Fabricius, Mant., t. I, p. 17, 108 ; — Olivier, Entom., t. I,
no 3, 162, 169, pi. 7, fig. Ul.
Ateuchus flagellatus. Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 59, 22 ; — Latreille, Hist.
Nat., t. X, p. 97, 7.
Gymnopleurus flagellatus. Illiger, Mag., t. II, p. 201,1 ; — Mac-Leay, Hor. Entora.,
II, 513, 30; — Id., éd. Leq., p. 60, 30. — Gem. et Harold, Catal., 986.
Long., 0^,0050 à 0"\0146 (4 à 6 1.); — larg., 0",0056 à 0'",0090
(21. à 41.).
Corps peu convexe ; luisant sur quelques parties, en dessus. Èpistome
échancré en devant ; granuleux en devant ; grossièrement ponctué ou pres-
que réticuleux en arrière. Frowf marqué de points grossiers au côté externe
des lignes saillantes du front. Prothorax couvert de points varioliques
presque contigus, luisants, sur les parties saillantes. Êlytres rayées de
sept ou huit lignes (la plus externe ordinairement indistincte). Intervalles
chargés de parties saillantes et luisantes échancrées en demi-cercle par des
points varioliques. Pygidium marqué de points varioliques. Flancs du
premier arceau ventral offrant chacun près du bord externe une convexité
longitudinale au lieu d'une ligne tranchante : le second chargé dinie ligne
saillante faisant suite à la convexité précitée.
Cette espèce, moins commune que les précédentes, se trouve dans les
environs de Lyon, mais recherche surtout les provinces méridionales.
64 LAMELLICORNES
Obs. L'épistome offre souvent les gros points enfoncés de son bord pos-
térieur peu marqués ou obsolètes.
Le G. flagdlatiis est facile à distinguer des autres par les gros points
varioliques dont son prothorax et ses élytres sont couverts.
Genre Sisyphus, Sisyphe. Latreiile.
Latreille, Gênera, t. II, p. 79.
(Sisyphe, nom mytliologique).
Caractères, Jambes miermMflires terminées par deux éperons. Suture
génale non prolongée en apparence sur le front. Antennes de huit articles,
dont les trois derniers forment la massue, Élytres non échancrées latéra-
lement après les épaules. Abdomen subtriangulaire, Pygidium perpendicu-
laire ; en triangle obtus, à côté basilaire moins grand que chacun des laté-
raux. Mésosternum séparé du métasternum par une ligne transverse,
joignant les cuisses intermédiaires vers les deux cinquièmes antérieurs de
leur bord interne. Pieds intermédiaires écartés entre eux par un intervalle
égal à la longueur de la cuisse. Jambes antérieures tridentées extérieu-
rement et crénelées entre ces dents et à la base : les postérieures grêles,
plus longues que la cuisse, arquées en dehors. Tarses intermédiaires et
postérieurs allongés ; à dernier article à peine aussi long ou plus long que
le premier.
Ajoutez, pour l'espèce suivante :
lîpistome échancré. Yeux en majeure partie divisés par les joues en deux
parties très-inégales. Palpes labiaux à articles graduellement plus courts.
Prothorax très-grand; échancré en devant, élargi sur les côtés, arqué en
arrière à la base. Êcusson indistinct. Élytres subtriangulaires; chargées
postérieurement d'un calus. Repli étroit, réduit postérieurement à une
tranche. Hanches intermédiaires moins obliquement enchâssées que dans
les genres précédents.
t, Sysipltus SchaelTerl. Linné.
Noir ; peu luisant en dessus. Épistome granuleux. Front finement ponc-
tué. Élytres à stries légères et ponctuées. Intervalles marqués de points
donnant naissance à une courte soie. Cuisses postérieures en massue, pas-
coPRiENs. — Sisyphus 65
térieiirement munies d'une saillie dentiforme. Tibias postérieurs arqués
en dehors, munis à leur côté interne de granulations dentiformes.
Scarabaeus Schaeffcri. Linné, Syst. Nat., 10^ édit., p. 340, 29; — Id., 12= édit.
1. 1, p. SbO, il ; — Fabricius, Syst. Entom., p. 29, 17; — Herbst, Naturs.
t. II, p. 313, 201, pi. 20, Hg. 3 ; — Olivier, Entom., t. I, ii" 3, p. 164, 20l',
pi. d, fig. 41 ; — Panzer, Failli. Germ., 48, 9.
Le Bousier araignée. Geoffroy, Hlst. Nat., t. I, p. 92, 9.
Actinophorus Schaefferi. Sturm, Verzeichn., 82, 71 ; — Duftschmidt, Faun. Austr.,
t. I, p. 162. 6.
Ateuchus Schaefferi. Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. H9, 34; — SruRM, Deutscli.
Faun., t. I, p. 70, 8.
Sisyphus Schaefferi. Latreille, Gêner., t. II, p. 79, 1 ; — Gory, Monogr., p. 9,
pi. 8 ; _ MuLSANT, Lamell., p. 01 ; — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch, t. Ilf,
p. 7S8, 1 ; — Bach, Kaeferl'auna, t. I, p. 343 ; — L. Redtenbacher, Faun.
Austr., 2« édit., p. 420; — Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 3, fig. 13;
— Gemming. et Harold, Catal. Scarab.), 985.
Long., On\0067 à O-^jOl 1^3 (3 à 5 1.) ; — larg., O'",0045 à 0"»,00G7 (2 à 3 1.)
Corps d'an noir mat, en dessus. Épistome granuleux. Front marqué de
points fins, donnant ciiacun naissance à un poil. Antennes d'un brun
rouge, à massue d'un gris noir. Prothorax convexe, marqué de granula-
tions ou de points donnant chacun naissance à un poil obscur et couché :
les points souvent cycloïdes, surtout sur les côtés ; creusé, vers la moitié
de ceux-ci, d'une petite fossette lisse. Êlytres subdéprimées et un peu
inégales, avec les côtés déclives ; rayées de stries légères, marquées de
points peu rapprochés. Intervalles marqués de points ou de granulations
presque sérialement disposés, donnant naissance à une soie courte et obs-
cure. Dessous du corps d'un noir luisant. Poitri7ie ponctué:^ et garnie de
poils courts : les points souvent cycloïdes sur les côtés. Métasternum con-
cave. Ventre court, finement granuleux. Cuisses postérieures en massue
déprimée ; munies d'une saillie dentiforme à leur bord postérieur. Tibias
antérieurs tridentés Bt denticulés ; les intermédiaires et postérieurs ciliés :
les intermédiaires peu arqués , à peine aussi longs que la cuisse ; les
postérieurs plus longs que la cuisse, arqués en dehors ; munis à leur côté
interne de petites saillies dentiformes. Tarses à premier article cilié.
Cette espèce paraît se trouver dans toutes les parties de 1? France, prin-
cipalement dans les provinces du Centre et du Midi. On la trouve surtout
sur les coteaux.
LAMELLIC. 5
66 LAMELLICORNES
SECONDE BRANCHE
LES COPRIAIRES
Caractères. Hanches des pieds intermédiaires enchâssées dans la poi-
trine d'une manière longitudinale et parallèle. Tibias intermédiaires et
postérieurs à peine aussi longs ou à peine plus longs que la cuisse, élargis
h l'extrémité et souvent d'une manière obtriangulaire..4??it'm2es de neuf ou
de huit articles apparents, dont les trois derniers forment une massue ova-
laire, brièvement pubescente. Prothorax généralement creusé d'un point
fossette près de la moitié de ses côtés. Élytres obtuses ou obtusément
arrondies postérieurement, laissant le pygidium à découvert. Repli réduit
à une tranche au-dessus du pygidium. Abdomen moins long que large.
Cuisses fortes : les antérieures plus larges près de la base ; les autres dans
leur milieu. Tibias antérieurs ordinairement quadridentés extérieurement.
Tarses antérieurs grêles, parfois nuls, au moins chez le cf . Tarses posté-
rieurs à premier article généralement le plus long.
Les principaux caractères énoncés ci-dessus, c'est-à-dire le mode par-
ticulier d'insertion des hanches intermédiaires et la dilatation des jambes
des quatre pieds postérieurs, suffisent pour révéler, dans les Copriens qui
vont suivre, des habitudes différentes de celles des insectes précédents.
Les Copriaires sont, en effet, inhabiles à former ces sortes de pilules, dont
la construction et la conduite occupent d'une manière si active la vie des
Copriens de la première branche. Leur rôle est d'être exclusivement fouis-
seurs. Les grandes espèces creusent, sous les bouses et les crottins, des
trous plus ou moins profonds qui leur servent de retraite dans les mo-
ments de danger. Elles se tiennent généralement cachées et volent princi-
palement le soir ou pendant la nuit. Les espèces de petite taille travaillent
plus volontiers au grand jour et semblent acquérir une activité nouvelle
dans les journées les plus chaudes. Dès qu'on les approche, elles s'enfon-
cent précipitamment dans les matières immondes au sein desquelles elles
.séjournent, où se blottissent dans la poussière et y restent immobiles jus-
qu'à ce que le péril leur semble entièrement passé. Toutes entraînent dans
le sein de la terre, pour la nourriture des larves qui leur devront la vie,
coPRiENs. — Sisyphus 67
un certain volume des substances sordides qui leur furent données en ali-
ment. Leur industrie varie dans les soins qu'elles déploient dans cette
circonstance. Les unes entassent ces matières stercorales dans des trous
cylindriques au fond desquels est déposé le germe d'un de leurs descen-
dants ; les autres construisent des coques de formes variables, dans les-
quelles est pratiquée une retraite pour recevoir la larve qui naîtra de l'œuf
collé dans cette cavité. Ces coques sont fixées aux pierres cachées dans le
sol, ou arrêtées dans les enlacements des racines des végétaux. Leur sur-
face terreuse leur permet d'échapper facilement à nos regards, quand on
se livre à leur recherche.
Huit à dix jours après la ponte des œufs, a lieu la naissance des larves.
Elles sont généralement glabres, ou n'ont qu'une faible quantité de poils
destinés à faciliter leur changement de position dans la niche où elles sont
enfermées. Quelques-unes, dans le même but, ont été pourvues sur le
dos d'un mamelon rétractile qui donne à leur corps une forme singulière.
Toutes celles qui nous sont connues ont des mâchoires divisées en deux
pièces et l'anus transversal ; chez quelques-unes, le dernier anneau est
coupé en biseau. Elles ne semblent pas changer de peau avant de passer
à l'état de nymphe, et parviennent en peu de mois à celui d'insecte
parfait.
Les Copriaires sont encore des insectes en général plus particuliers à
nos provinces du Midi. Les espèces en sont nombreuses en individus. Leur
couleur est habituellement noire ou terreuse ; plusieurs cependant brillent
d'une teinte métallique. Chez un grand nombre, les mâles au moins sont
armés sur la tête d'une ou de plusieurs cornes, dont la longueur varie
singulièrement dans la même espèce. Tantôt, en effet, elles sont très-déve-
loppées , d'autres fois, elles sont réduites à un tubercule pointu, ou dispa-
raissent même complètement. Les cornes, quand elles existent chez les
femelles, présentent quelquefois une structure différente. Le prothorax
offre souvent aussi des saillies ou des excavations dont les métamorphoses
ne sont pas moins étranges. 11 a fallu suivre la série de ces modifications
et porter dans la recherche et la connaissance des sexes une attention plus
suivie qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, pour renfermer le nombre des
espèces dans des limites plus étroites.
Lorsqu'on jette un coup d'œil sur les petits animaux dont se compose
celte branche, on ne peut s'empêcher d'admirer avec quel art la Nature
sait ménager les transitions pour arriver aux essais les plus variés. Ainsi,
le corps voûté dans les Bousiers perd de sa convexité dans les Bubas, et
68 LAMELLICORNES
devient peu à peu déprimé dans les Onitesetles Onilicelles. L'article basi-
laire des palpes labiaux, d'abord plus grand que le suivant dans le pre-
mier genre, se borne à l'égaler en longueur dans la seconde coupe, et lui
devient inférieur dans les autres. L'écusson, invisible dans les Bousiers,
laisse pressentir son apparition prochaine par le faible vide scutellaire
qu'on remarque chez les Bubas, et bientôt, en effet, il apparaît dans les
Onites, enfoncé d'abord,' puis ensuite au niveau des élytres.
Le meilleur moyen de faire la chasse aux Copriaires, et généralement à
la plupart des Coprophages suivants, consiste à enlever avec promptitude
et à jeter sur un linge les bouses ou les crottins dans lesquels on a l'inten-
tion de fouiller. Fidèles à leurs habitudes prévoyantes, les petits habitants
de ces matières stercorales cherchent aussitôt à s'enterrer ; on trouve'les
plus actifs sur le linge, faisant de vains efforts pour éviter le sort qui les
attend ; les autres n'échappent pas à des recherches plus minutieuses.
Quand on les touche, ils contractent leurs membres, simulent l'état de
mort et demeurent pendant un temps plus ou moins long dans cette attitude
trompeuse.
Cette branche se divise en deux rameaux.
non creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de la
partie médiatre de sa base. Ëcusson indistinct. Front non relevé
en rebord à sa partie postérieure. copriates.
creusé ordinairement de deux courts sillons longitudinaux au de-
vant de la partie médiaire de sa base, quelquefois rayé seulement
d'une courte ligne au devant de l'écusson, et dans ce dernier cas,
cette pièce scutellaire toujours distincte. Frotit généralement
relevé en rebord à la partie postérieure. onitates.
PREMIER RAMEAU
LES COPRIATES
Caractères. Prothorax non creusé de deux courts sillons longitudmaux
au devant de la partie médiane de la base. Écusson indistinct. Front non
relevé en rebord à sa partie postérieure. Tarses antérieurs existant dans
les deux sexes. Antennes de neuf articles dont les trois premiers forment
la massue : l'intermédiaire de ceux-ci visible dans la contraction.
c —
rt o
coPRiENS. — Sisyphus 69
Ces insectes se répartissent dans les genres suivants :
Prothorax non creusé d'une fossette sous ses angles de
devant. Êlytres à neuf stries. Intervalle juxta-margi-
nal relevé à son côté interne. Tibias postérieurs exté-
rieurement armés de deux fortes dents, y comprise la
terminale. Copris.
Prothorax creusé sous ses angles de devant d'une fossette
pour recevoir la massue des antennes. Êlytres à huit
stries. Intervalle juxta-marginal non relevé à son
côté interne. Tibias postérieurs munis de nombreuses
dentelures à leur côté externe. Caccobius.
en ligne transverse droite à son bord antérieur. Prothorax
non creusé d'une fossette sous ses angles antérieurs. Êlytres
à huit stries. Intervalle juxta-marginal non relevé à son côté
interne. Tibias postérieurs extérieurement munis de plusieurs
dentelures. Onthophagus.
Genre Copris, Bousier. Geoffroy.
Geoffroy, Hist. abr. des ins., t. I, p. 87.
Caractères. Fro?it non relevé en rebord à sa partie postérieure. Pro-
thorax non creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de la
partie médiaire de sa base, non creusé d'une fossette sous les angles de
devant; peu oii point sinué sur les côtés, au devant de ses angles posté-
rieurs. Elytres à neuf stries, y comprise la marginale : la huitième rac-
courcie postérieurement. Intervalle juxta-marginal relevé en forme d'arête
à son côté interne. Métasternum avancé en angle très-ouvert à son bord
antérieur. Tibias postérieurs extérieurement armés de deux fortes dents v
comprise la terminale. Tarses postérieurs à premier article à peine plus
long que les deux suivants réunis. Corps épais convexe.
Ajoutez, pour les espèces suivantes ;
Chaperon en demi-cercle. Épistome cilié en dessous; entaillé en devant-
côté de l'entaille en ligne courbe. Tête armée d'une corne sur le milieu de
la suture frontale. Prothorax plus large que long ; un peu arqué sur les
côtés ; rebordé à ceux-ci et à la base ; cilié en dessous latéralement. Êly-
tres un peu moins larges en devant que la base du prothorax. Pygidium
à côté basilaire plus large que chacun des latéraux. Palpes labiaux à arli-
70 LAMELLICORNES
des graduellement plus courts : le troisième distinct. Mésosternum den-
scment granuleux, joignant les hanches intermédiaires, à son bord posté-
rieur, vers le tiers antérieur du côté interne de celles-ci. Métasternum
déprimé derrière son angle médiaire antérieur. Hanches intermédiaires
séparées entre elles par un espace un peu moins grand que la longueur de
la cuisse. Dessous du corps garni ou hérissé de poils roux sur les parties de
la bouche, les côtés au moins de la poitrine, le bord et souvent la surface
des cuisses, et parcimonieusement sur les côtés du ventre.
Les Bousiers se tiennent cachés dans les matières dont ils portent le
nom, et creusent au-dessous de celles-ci des trous profonds, dans lesquels
ils s'enfoncent quand ils sont menacés de quelque danger. C'est dans ces
trous qu'ils entassent les substances stercorales destinées à nourrir la larve
qui sortira de l'œuf déposé dans ces matières.
Ces insectes sont de couleur sombre. Ils ne volent guère que le soir ou
pendant la nuit.
Tableau des espèces :
a Prothorax enchancré dans le milieu de son bord antérieur ; à angles
antérieurs vifs et aigus. Métasternum ponctué et garni de poils roux près
des hanches intermédiaires. Hispanus.
aa Prothorax entier dans le milieu de son bord antérieur ; à angles de de-
vant un peu plus ouvertes que l'angle droit. Métasternum glabre et
lisse. Lunaris.
t. Copris liispanus. Linné.
Noir, brillant sur les élytres. Tête armée d'une corne. Prothorax sub-
concavement déclive, en devant, sinué au milieu de son bord antérieur et
derrière les yeux; à angles de devant vifs et aigus : les postérieurs ouverts
et assez ?u/s. Élytres à stries ponctuées. Intervalles légèrement convexes.
Métasternum ponctué et garni de poils roux, près du côté interne des han-
ches intermédiaires.
cf Éperon des tibias antérieurs parallèle, tronqué à l'extrémité, et dé-
passant à celle-ci la dent antéro-externe.
$ Éperon des tibias antérieurs terminé en pointe obtuse et à peine
aussi avancé que la dent antéro-externe.
^carabaeus hispanus. Linné, Mus. Lud. Ulr., p. 12, 10; — Id., Syst. nat., t. L,
p. 546, 21 ; — Fabricius, Syst. Entom., p. 26, 103;— Id., Ent. Syst., t. I, p. S7,
188; — Olivier, Entom., 1. 1, 3, p. 113, 131, .pi. 6, fig. 47, a, b.
copRTËNs. — Copris 71
Scarabaeus paniscm. Fabricius, Entom. Syst., t. I, p. 51, IGO;— Olivier, Enloni.,
t. I, 3, p. H2, 130, pi. 6, fig. 34.
Copris patiiscus. Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 43, 59 ; — Illiger, Mag., t. I
p. 316, o9; — MuLSANT, Lamellic, p. 69, 1; — Costa, Faim. (Scarab.), p. 14 1.
Copris hispanus. Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 101, 6; — Schoenherr, Syn. Ins.j
t. I., p. UO, 105; — Jacqueun du Val, Gen. (Scarabéides), pi. 3., fig. 14, 7; —
Gemming. et Harold, Catal., t. IV, p. 1014.
cf État normal. Corne de la tête subquadrangulaire à la base, graduel-
lement rétrécie et terminée en pointe ; perpendiculaire d'abord à la tète,
puis courbée en arrière dans sa seconde moitié : aussi élevée que la partie
supérieure du prothorax. Prothorax subconcavement déclive en devant,
ur les deux tiers médiaires au moins de sa largeur et les deux tiers anté-
rieurs de sa longueur : le bord supérieur de cette partie rétuse, un ■ peu
avancée en recouvrement, en ligne transverse presque droite ou à peine
anguleuse dans son milieu, et obliquement tronquée d'avant en arrière à
ses extrémités; rayé, postérieurement à ce bord, d'un sillon peu profond
sur sa ligne médiane ; ponctué sur son disque, râpeux sur les côtés.
Variations. Chez les individus cf moins complètement développés, la
corne se montre comprimée et moins épaisse à la base, courbée en arrière
à partir de celle-ci et graduellement plus courte. A mesure que l'espèce
dégénère, le bord supérieur de la partie rétuse du prothorax se montre peu
avancé, les troncatures externes de ce bord s'effacent : ce bord finit par se
trouver réduit à la moitié ou même au tiers raédiaire de la largeur du sec:-
ment ; le sillon de la ligne médiane s'affaiblit, se raccourcit à ses extré-
mités et disparaît; le dos du prothorax, au lieu d'être ponctué, se charge
de granulations.
Quelquefois le bord supérieur de la partie rétuse est un peu entaillé au
lieu d'être un peu anguleux'.
La $ ressemble aux cf les moins bien développés, et ceux-ci ne se
distinguent de la 9 que par la forme de l'éperon des tibias antérieurs.
Long.,0n>,0202 àO'-jOaôO (9 à 1 1 1.); — larg., 0"s01 12 à O^jOlô? (5 à 7 1.).
Corps noir, peu luisant sur la tête et le prothorax, brillant sur les ély-
ires. Chaperon en demi-cercle; un peu entaillé en devant; chagriné en
dessus ; armé d'une corne sur le milieu de la suture frontale. Prothorax
Irisinué à son bord antérieur, c'est-à-dire échancré dans le milieu de son
bord antérieur et derrière les yeux ; obliquement avancé ensuite après
72 LAMELLICORNES
chacun de ces organes, de manière à former le côté interne de l'angle du
devant, qui est vif et aigu; arqué sur les côtés et parfois légèrement sinué
près des angles postérieurs, qui sont assez vifs et plus ouverts que l'angle
droit, convexe ; relus en devant; granuleux au moins sur les côtés. Ébj-
tres convexes, à stries ponctuées. Intervalles à peine ou faiblement con-
vexes ; marqués de points légers et peu rapprochés. Pijgidium ponctué.
Dessous du corps d'un noir brillant; garni ou hérissé de poils roux ; râpeux
ou granulé sur les côtés de la poitrine, ponctué sur ceux du métasternum
et du ventre. Menton échancré en devant. Cuisses intermédiaires et posté-
rieures plus légèrement ponctuées sur leur face postérieure que les anté-
rieures.
Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve dans la Pro-
vence, le Languedoc et quelques autres provinces.
Obs. Elle éprouve, comme nous l'avons dit, des modifications nom-
breuses, qui en font autant de variétés liées les unes aux autres par des
transitions insensibles. Nous avons, les premiers, fait connaître ces diverses
modifications, qui rendent les »,0157à0%0247(7àlll.);— Iarg.,0'»,0090à0n>,00135(4à61.).
Corps noir, brillant. Chaperon en demi-cercle, entaillé dans le milieu
de son bord antérieur, arrondi en devant de chaque côté de cette entaille
et légèrement sinué au côté extérieur de cette partie arrondie ; ruguleuse-
ment ponctué; armé, sur le milieu de la suture frontale, d'une corne ter-
minée en pointe (c/") ou échancrée ( Ç ). Prothorax entier et légèrement
arqué en devant, sur la partie de son bord antérieur comprise entre les
yeux, obliquement avancé après chacun de ces organes, en ligne trans-
verse derrière le bord postérieur des joues ; à angles de devant un peu
plus ouverts que l'angle droit et subarrondi ou arrondi ; faiblement arqué
sur les côtés ; arrondi aux angles postérieurs ; convexe ; rétus ou con-
vexement déclive en devant ; creusé d'un sillon très-marqué sur la ligne
médiane, derrière le bord supérieur de cette partie déclive, rugueusement
ou ruguleusement ponctué, et d'une manière plus prononcée sur les côtés
quesurledos.£/î/^/'<'s convexes; à stries ponctuées. ^n^erfa^^es à peine con-
vexes, finement et parfois presque obsolètement ponctués. Py^iic^mOT ponctué.
Dessous du corps noir ; garni ou hérissé de poils roux. Mésosternum im-
ponctué et glabre. Mentoti entier ou à peu près, en devant. Cuisses anté-
rieures fortement ponctuées à leur bord postérieur : les intermédiaires et
postérieures à peu près imponctuées.
Cette espèce est commune dans la plupart de nos provinces.
Obs. Le G. lunaris, malgré ses diverses variations, se distingue de l'his-
panus par son chaperon légèrement festonné de chaque côté de l'entaille
médiane de l'épistome ; par son prolhorax entier et légèrement arqué en
devant sur l'espace de son bord antérieur compris entre les yeux, tronqué
coPRiENs. — Caccobius 75
en ligne transverse derrière le bord postérieur des joues; arrondi ou subar-
rondi à ses angles antérieurs, qui sont un peu plus ouverts que l'angle
droit; arrondi à ses angles postérieurs ; creusé d'un sillon profond ou très-
marqué sur sa ligne médiane ; ponctué en dessus plutôt que granuleux;
par son menton sans échancrure; par son métasternum lisse, glabre et im-
ponctué ; par ses cuisses intermédiaires et postérieures presque imponc-
tuées, etc
Genre Caccobius, Caccobie. Thomson.
Thomson, Skand. Col., V. 1863. p. 34.
(KixKT), excrément ; ^t6&>, je vis.)
Caractères. Front non relevé en rebord à sa partie postérieure. Pro-
thorax non creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de
la partie médiaire de sa base ; creusé, sous ses angles de devant, d'une
fossette pour recevoir la massue des antennes; rétréci, sur les côtés, en
ligne droite un peu sinuée au devant de ses angles postérieurs, Élytres à
huit stries, y comprise la marginale : la septième incourbée en devant;
[ouiessuhiermimles. Intervalle jîixta-marginal non relevé en forme d'arête
à son côté interne. Repli peu étroit. Métasternum avancé en angle très-
ouvert à son bord antérieur. Tibias postérieurs munis de nombreuses den-
telures à leur côté externe avant la dent terminale. Tarses postérieurs
à premier article à peu près aussi long que les trois suivants pris ensem-
ble. Corps court, subdéprimé en dessus.
Ajoutez :
Chaperon cilié en dessus. Prothorax plus large que long, un peu arqué
en dehors avant son rétrécissement postérieur, et cilié sous les côtés;
arqué en arrière à son bord postérieur. Êlytres à peine plus larges en
devant que le prothorax à son bord postérieur ; à peine plus longues
que le prothorax; rétrécies en ligne un peu courbe d'avant en arrière,
subdéprimées sur le dos. Pygidiiim en triangle obtus ou subarrondi. Mé-
sosternum joignant les hanches intermédiaires vers l'angle antéro-interne
de celles-ci. Métasternum non creusé d'une fossette derrière la partie mé-
diaire de son bord antérieur. Hanches intermédiaires séparées entre elles
76 liAMEILICORNES
par un espace à peu près aussi grand que la longueur de la cuisse. Palpes
labiaux à troisième article peu distinct.
Obs. Nous avions déjà signalé la fossette située sous les angles anté-
rieurs du prothorax, fossette qui distinguait cet insecte de tous nos autres
Onthophages.
M. Lacordaire, le premier, a fait remarquer, avec raison, que cet insecte
doit être séparé du genre Onthophagus.
Il se lie, en effet, aux Copris, par son métasternum avancé en angle à
son bord antérieur, et par le troisième article de ses palpes labiaux appa-
rent. Mais il a plus d'analogie avec les insectes du genre suivant, sous le
rapport de ses tibias et tarses postérieurs, et de la forme de son prothorax.
Déjà ce dernier montre sa tendance à former sur les côtés, au devant de
ses angles postérieurs, la sinuosité qu'il présente chez les Onthophages.
1. Caccobius i^clireberi. Linné.
Corps glabre et luisant en dessus. Tête et prothorax noir ; le second
parfois d'un noir violâtre et finement ponctué. Chaperon en demi-cercle
(çf 9), subéchancré à la partie antérieure de son rebord. Suture frontale
saillante. Front chargé d'une ligne transversale élevée. Èlytres striées ;
noires, parées chacune de deux taches rouges. Cuisses intermédiaires et
postérieures rouges.
cf Éperon des jambes de devant subparallèle ou un peu dilaté et tronqué
à son extrémité et infléchi.
9 Éperon des jambes de devant terminé en pointe obtuse.
cf État NORMAL. Prothorax rétus en devant; offrant vers cette partie
rétuse trois dépressions, qui forment au bord supérieur de celles-ci trois
sinuosités et quatre dents. Suture frontale sensiblement plus rapprochée du
bord antérieur de l'épistome que de la saillie frontale .
Variations. Chez les individus qui s'éloignent de l'état normal, les fos-
settes, les sinuosités et les dents de la partie antérieure du prothorax s'af-
faiblissent et disparaissent, et le prothorax alors, au lieu d'être rétus, est
convexement déclive à sa partie antérieure. La suture frontale se montre
en même temps moins avancée, et fmit par être au moins aussi rapprochée
de la saillie frontale que du bord antérieur.
copRiENs. — Caccobius 77
$ État normal. Dans l'état de développement le plus complet, le pro-
thorax est obliquement déclive en devant ; les dépressions sont plus ou
moins faibles ; les sinuosités et les deux dents médianes à peu près nulles,
les dents externes plus faibles ; la saillie frontale plus rapprochée du bord
postérieur.
Variations. A mesure que la forme normale se dégrade, le prothorax se
montre déclive et en ligne courbe en devant et sans trace de dépression
ni de dents, et la saillie du front se trouve aussi rapprochée de la suture
frontale que celle-ci l'est du bord antérieur de l'épistome.
Scarabaeus Schreberi. Linné, Syst. Nat., t. I, p. b51, 4S ; — Fabricius, Syst.
Entom., p. 30, 120; — Id., Entom. Syst., t. I, p. 68, 22b ; — Herbst, Naturs.,
t. II, p. 318, 203, pi. 20, fig. 8 ; — Olivier, Entom., t. 1, n» 3, p. 175, 220,
pi. 20, fig. 187; — Panzeb, Faun. Germ., 28, 4.
Le Bousier à points rouges. Geoffroy, Hist., t. I, p. 91, 7,
Copris Schreberi. Scriba, Journ., p. 85, 57 ; — Olivier, Encycl. méth., t. V,
p. 178, 152 ; — Illiger, Kaef. Preuss., p. 45, 9 ; — Paykull, Faim. Suec,
t. I, p. 34, 42; — DuFTSCHMiDT, Faun. austr., t. I, p. 154, 18; — Sturm,
Deutsch. Faun., t. I, p. 45, 5 ; — Gyllenhal, Ins. Suec, t. I, p. 48, 6.
Onthophagus schreberi. Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 110, 3; — Stephens,
Illust., t. III, p. 176, IC ;— Heer, Faun. Col. Helvet., I, p. 505, 2 ; — Mulsant,
Lamellic. 143, 10, — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 779, 13; —
Costa, Faun., 32, 3 ; — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2*= édit., p. 422 ; —
Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 4, fig. 20.
Caccobius Schreberi. Thoms., loc. cit. Gemming, et Harold, Catal., t. IV, p. 1003.
Long., 0'",0051 à 0^,0072(2 1. à 3 1/4 L); — larg., On>,0032 à0«',0045
(1/2 à 2 L).
Corps luisant et glabre en dessus. Tête noire. Chaperon en demi-cercle ;
relevé sur un rebord plus faible sur les côtés ; obtus ou subéchancré à la
partie antérieure de ce rebord. Épistome plus densement ponctué que le
front. Suture frontale chargée d'une ligne saillante, légèrement arquée en
devant. Front chargé d'une ligne transversale presque également saillante,
aboutissant à la partie interne postérieure des yeux. Vertex imponctué.
Prothorax sans, sinuosité au côté externe des angles de devant ; finement ou
à peine rebordé à la base; glabre, luisant; noir ou souvent d'un noir ver-
dâtre ; marqué de points médiocrement rapprochés, séparés par des inter-
vales lisses. Ély très rayées de stries marquées de points peu rapprochés et les
débordant à peine ; noires, ornées chacune de deux taches rouges ou d'un
rouge pâle : l'antérieure, basilaire, couvrant du bord interne, du quatrième
78 LAMELLICORNES
intervalle au septième, prolongée à son bord interne de la base au tiers
ou deux cinquième de leur longueur, plus courte à son côté externe : la
seconde, apicale, transverse, étendue depuis le bord interne du deuxième
intervalle jusqu'au septième ou huitième. Intervalles, plans ou planiuscules;
marqués de petits points, presque sérialement disposés. Repli brun ou
brun rouge. Pygidium finement ponctué. Dessous du corps noir, bril-
lant, glabre. Poitrine marquée sur les côtes de gros points ombiliqués.
Métasternum ponctué en devant, presque impointillé postérieurement.
Cuisses rouges. Tibias et tarses d'un rouge brun ou brunâtre.
Cette espèce habite la plupart de nos provinces. Elle est commune au
printemps et pendant l'été dans les environs de Lyon et dans les parties
méridionales de la France.
Obs. Nous avons indiqué les variations que subit le prothorax. Les taches
des élytres varient aussi de forme et de grandeur ; parfois l'antérieu re
s'unit à la postérieure sur le quatrième intervalle à partir de la suture.
Quand la matière colorante a fait défaut, le dessus du corps est unifor-
mément d'un rouge brunâtre.
Genre Onthophagus, Onthophage. Latreille.
Latreille, Gênera, t. II, p. 88.
{ôvdos, fumier; <^xyoa,\e. mange.)
Caractères. Front non relevé en rebord à sa partie postérieure. Prof/io-
rax non creusé de deux courts sillons longitudinaux, au devant de la
partie médiaire de sa base ; non creusé d'une fossette sous les angles de
devant; peu profondément sinué sur les côtés au devant de ses angles
postérieurs. Élytres à huit stries, y compris la marginale : la septième in-
courbée en devant, aboutissant au côté interne du calus humerai, toutes
subterminales. Intervalle juxta-marginal non relevé à son côté interne en
forme d'arête. Repli peu étroit. Métasternum en ligne transverse à peu
près droite à son bord antérieur. Tibias postérieurs extérieurement munis
de nombreuses dentelures avant la dent terminale. Tarses postérieurs à
premier article à peu près aussi long que les trois suivants pris ensemble.
Corps court, subdéprimé en dessus.
copRiENS. — Onthophagus 79
Ajoutez, pour les espèces suivantes :
Chaperon cilié en dessous. Palpes labiaux à troisième article petit et
peu distinct. Prothorax plus large que long ; arqué et cilié sur les côtés,
avant la sinuosité postérieure de ceux-ci ; rebordé latéralement ; arqué en
arrière à la base et parfois légèrement anguleux au devant de la suture ;
peu convexe, subdéprimé sur le dos. Êlytres plus larges en devant que le
prothorax à ses angles postérieurs, habituellement un peu moins larges
que ce segment dans le milieu de ses côtés variablement un peu plus lon-
gues ou un peu plus courtes que lui ; moins longues que la tête et le pro-
Ihorax réunis. Pygidiim en ogive ou en triangle arrondi à son extrémité.
Mésosternim joignant les hanches intermédiaires vers le cinquième anté-
rieur de leur côté interne ou plus antérieurement. Hanches intermédiaires
séparées entre elles par un espace aussi grand que la longueur de la cuisse.
Dessous du corps garni ou hérissé de poils sur les parties de la bouche,
sur les côtés de la poitrine et parfois sur le métasternum, au moins sur la
partie antérieure et plus parcimonieusement sur les côtés du ventre ; cilié
sur les tranches antérieure et postérieure des cuisses de devant et parfois
sur une partie des suivantes ; le plus souvent marqué de points piligères
sur la face inférieure de celles-ci.
Les Onthophages se lient naturellement aux Caccobies. Les uns et les
autres sont des Bousiers de petite taille qui doivent, chez nos insectes de
France, être placés après le genre Copris.
De tous les Copriaires, les Onthophages méritent d'être étudiés avec le
plus de soin ; ils offrent les exemples les plus nombreux des modifications
étonnantes que peuvent présenter certaines parties du corps, selon l'étal
de développement des individus. La Nature pour eux semble avoir changé
quelques-unes des lois d'après lesquelles sont régis les genres suivants.
Ainsi, contrairement à ce qu'on voit chez les Onites, ce sont ici les
mâles dont le chaperon s'allonge en ogive ou en triangle curviligne, quand
cette pièce affecte dans les deux sexes des différences signalées ; et si, dans
rO. tages, le front des femelles semble encore, comme celui de ces der-
niers, muni d'un tubercule, dans tous les Onthophages suivants, les ap-
pendices corniformes, quand ils existent, sont surtout l'attribut du sexe
masculin. Mais ces marques extérieures de la puissance et de la force n'of-
frent pas toujours, dans la même espèce, la même longueur ni les mêmss
formes. Elles se rapetissent et s'annihilent au point d'être réduites quel-
quefois aux faibles dimensions d'une arête. A mesure que cette dégradation
se manifeste d'une manière plus sensible, les autres caractères extérieurs
80 LAMELLICORNES
delà masculinité perdent également de leur importance; ils s'affaiblis-
sent et s'effacent de telle sorte qu'il faut souvent l'œil exercé d'un maître
pour distinguer l'un de l'autre, sans le secours de l'anatomie, les deux
sexes parvenus aux dernières limites de la dégénération. Ainsi, le cha-
peron en triangle curviligne se rapproche peu à peu du demi-cercle ; son
extrémité, relevée et obtusément tronquée, se montre bientôt plus ou
moins échancrée ; le prothorax perd ses saillies ou ses excavations, et la
suture frontale dont on ne voyait que de faibles traces dans les mâles les
plus développés, se montre moins rudimentaire chez les avortons de ceux-
ci, et devient ainsi presque semblable à celle des femelles les moins carac-
térisées, chez lesquelles sa saillie s'est affaibhe. Cette suture et l'arête
située derrière elle occupent des positions souvent douteuses; parfois la
première semble située sur l'épistome; la seconde tantôt appartient visi-
blement au front, ou plus ordinairement est une dépendance du vertex.
Pour éviter toute équivoque, nous conserverons à la ligne antérieure plus
ou moins saillante le nom de suture frontale.
Les Onthophages habitent les déjections des Solipèdes et des grands
Ruminants, ou les matières excréminencielles de l'homme, et même quel-
quefois les débris de matières animales. Si on les inquiète dans leur re-
traite, ils gagnent le sol, s'y enterrent un peu et y restent immobiles.
Quand est venu pour chaque espèce le moment de perpétuer sa race, la
femelle entraîne dans la terre, à une profondeur variable, une certaine
quantité des matières au sein desquelles elle vivait, elle en construit une
sorte de coque oblonge ou subcylindrique, obtuse ou arrondie à ses ex-
trémités, de la grosseur d'un gland ; dans l'intérieur de celle-ci, elle a
soin de ménager une cavité dont elle a l'art avec sa bouche de rendre
lisse et unie la face interne. Ce travail terminé, elle y colle un œuf et
ferme l'ouverture. Nous avons dit que ce dernier mettait à peine dix jours
à éclore. La larve qui en sort ronge la paroi de sa prison, sans jamais la
percer. Son dos est relevé en bosse et pourvu d'un mamelon rétractile des-
tiné à faciliter ses changements de position ; sa peau est d'une grande
fmesse, et sans en changer elle parvient en deux mois et demi environ au
terme de sa croissance. Si la sécheresse trop prolongée a durci les ali-
ments qui lui étaient destinés, l'insecte futur se ressent de la privation qu'il
a endurée dans sa jeunesse, et c'est à de semblables circonstances qu'il
faut attribuer l'état dégénéré de certains individus. Après avoir pris, tant
bien que mal, son développement, la larve se change en nymphe, et, au
bout de peu de jour, l'Onthophage paraît sous sa dernière forme.
copRiENs. — Ont/iophagus 81
Les larves de ces petits animaux n'ayant pas encore été décrites, nous
allons faire connaître celle de l'O. tauriis. Tête convexe, d'un jaune livide.
Antennes de quatre articles : le premier le plus long; subcylindrique ou
graduellement rétréci de la base à l'extrémité, ainsi que les deux suivants :
le dernier grôle, aciculé. Épistome transversal. Labre presque trilobé, plus
coloré que la tête. Mandibules noirâtres et subcornées vers l'extrémité ; ar-
mées au côté interne : l'une de deux, l'autre de trois dents, dont l'anté-
rieure terminale est plus longue; munies en outre d'une dent molaire à
leur base. Mâchoires à deux divisions, terminées chacune par une pointe
onguiforrae et garnies en outre, au côté interne, de poils spinosules. Palpes
maxillaires de quatre articles en cônes tronqués, graduellement plus
étroits. Palpes labiaux de deux pièces. Corps hexapode, ordinairement
plié en deux; blanc, ardoisé dans une partie de sa longueur; glabre; semi-
cylindrique de la tête à l'extrémité des anneaux thoraciques ; et, de ce
point, graduellement et fortement relevé en bosse en dessus, jusqu'au dos
du sixième segment, où il forme un mamelon rétractile couronné par des
poils très-courts et spinosules ; curvilinéairement déclive de ce mamelon
jusqu'à l'extrémité. Anus transversal. Pieds médiocrement allongés; d'un
blanc livide; parsemés de poils très-peu nombreux ; sans ongle à l'ex-
trémité.
Tableau des espèces :
A Êlytres noires.
b Dessous du corps hérissé de poils noirs. Suture frontale en forme de
lame transverse saillante, et front sans lame transversale (c/*) ou
suture frontale nulle et front chargé d'une saillie transversc uni-tu-
berculée dans son milieu (9)- Amyntus.
bb Dessous du corps hérissé de poils bruns ou d'un brun roussâtre.
c Prothorax glabre en dessus. Suture frontale peu distincte ; front
chargé d'une Lime transverse ordinairement cornigère ou dentée à
ses extrémités [rf) ou suture frontale et front chargés chacun
d'une lame transverse saillante (Ç). taurus.
ce Prothorax garni de poils plus ou moins distincts.
d Prothorax légèrement sinué au côté externe de ses angles de de-
vant. Chaperon en ogive obtuse ou tronquée en devant. Protho-
rax rétus et bituberculeux en devant. nutans.
dd Prothorax non sinué au côté externe de ses angles de devant.
Chaperon en demi-cercle échancré ou entaillé en devant.
LAMELLIC.
82 LAMELLICORINES
e Prothorax relus en devant, tronqué ou bilubercuîeux à la partie
médiairc du bord supérieur de cette partie rétuse : sinué de cba-
que côté de cette partie médiane, et muni d'une dent au côté
externe de chaque sinuosité. sewuVorn/s,
ce Prothorax non ou faiblement rétus en devant et n'oflrant ni
sinuosités, ni dents au bord supérieur de cette partie antérieure
quand elle est rétuse.
/■ Intervalles des élytres en partie chargés d'une sorte de côte
longitudinale obtuse. Prothorax densement ponctué ; presque
glabre. punctatus.
ff Intervalles àes élytres tous également plans ou planiuscules.
Prothorax granuleux, visiblement hérissé de poils.
g Élytres tachées de rouges à l'extrémité. furcatus.
fig Élytres uniformément noires. ovatus.
1. Outliopliagus Aiiiyiitas, Olivier.
Noir ; presque mat en dessus. Chaperon en demi-cercle çf ? ,subtronqiié
ou échancré en devant. Suture frontale chargée d'une saillie ou d'une lame
transverse çf , ou d'une ligne transverse saillante et unituberculée sur son
milieu Ç . Prothorax glabre j couvert de points serrés. Élytres à stries lé-
gères, intervalles granuleux. Dessous du corps brillant ; garni de poils
noirs. Métasternum marque de points rapprochés assez gros, et non rayé
d'un sillon.
çf Éperon des jambes de devant arqué à son côté interne, un peu élargi
et tronqué à l'extrémité. Bord postérieur de la tète en ligne transversale
droite, non saillante sur les côtés ; à peine déprimé sur son milieu.
9 Éperon des jambes de devant faiblement arqué, subparallèle et ter-
miné en pointe obtuse. Bord postérieur de la tête légèrement relevé sur les
côtés, déprimé et échancré en anse sur son milieu.
cf État normal. Suture frontale élevée en une lame, brièvement di-
rigée en arrière à chacune de ses extrémités et paraissant parfois subdentée
à chacune de celles-ci : cette lame divisant la surface de la tête de telle
sorte que l'épistome n'est presque qu'à moitié aussi gi^and que la partie
postérieure. Prothorax bisinueusement rétus en devant, arqué en devant
à la partie supérieure de chacune de ces parties réluses et sinueuses et
o^ muni d'une dent au côté externe de chacune de ces sinuosités.
copRiEiss. — Ont/iophagus 83
Var. a. Lame de la suture frontale moins élevée. Épistome d'une sur-
face à peu près égale à celle du front et du verlex réunis. Partie anté-
rieure du prothorax faiblement bissinuée et sans dent au côté externe de
ces faibles sinuosités.
Var. b. Lame de la suture frontale réduite à une ligne élevée. Épistome
d'une surface plus grande que le front et le vertex réunis. Prothorax dé-
clive en ligne courbe régulière à sa partie antérieure, sans traces de si-
nuosités ni de dents.
cf Scarabaeiis Amyîitas , Olivier, Entom., t. I (1789), u" 3, p. 127, 150, pi. 9,
fig. 81.
Scarabaeus juvencus, Scriba, Joiirn. (1790), p. 30, pi. 4, fig. 1.
Copris vitulus^ Scriba, Journ., b2, 33.
Copris Alces, Fabricius, Ent. Syst., t. I (1792), p. 56, 182. — Sturm, Verz., 92,
78, pi. 4.. — iLLiGER, Mag., t. III, p. 149, c/ (9).
Onthophagus Amyntas, Gemminger et Harold, Catal. {Scarab.), 1025.
9 ÉTA.T NORMAL, SiUuve frontalô en forme de ligne saillante, unituber-
culée sur son milieu, brièvement dirigée en arrière à chacune de ses ex-
trémités, et paraissant parfois munie d'une faible dent à celles-ci. Épistome
plus grand que le front et le vertex réunis.
Var. c. Suture frontale moins saillante, affaiblie sur les côtés, faible-
ment tuberculeuse sur son milieu.
Var. d. Suture frontale chargée d'une faible tubercule sur son milieu
à peine saillante sur les côtés.
9 Scarabaeus tages, Olivier, Entom., t. I, no S, p. 143, 73, pi. 9, fig. 78.
Copris gibbosus, Scriba, Journ., p. 56, 41.
Scarabaeus Hûbneri, Fabricius, Entom. Syst., t. I, p. 61, 203. — Panzer, Faim.
Germ., 67, 5.
Copris Hûbneri, Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 53, 107. —Sturm, Verz., p. 91,
77. — Id. Deutsch. Faun., t. I, p. 42, 0. — Illiger, Mag., p. 200, 10.
(/9 Copris Hûbneri, Illiger, Mag., t. II, 206, 10, 0^(9) et 9 (cf*). — Duftsch.,
Faun. Austr., t. I, p. 142, 15, 0^(9) et 9 (cf).
Onthophagus Hiibneri, Heer, Faun. Col. Ilelv., t. I, p. 505, 4. — Krichson, Naturg.
de Ins. Deutsch., t. III, p. 764, I. — Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides),
pi. 4, fig. 18 i(f).
Onthophagus tages, Mulsant, Lamellic. , p. 105, 1. — Costa, Faun., 30, 1. —
L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2« édit., p. 422.
LAMELLICOliiM.S
Long., U"'.0078 à 0">,0112 (3 1/2 à 5 1.); — larg., 0">,0045 h
0"',00G7 (2 à 3 1.).
Coi'ps noir ; presque mat et glabre en dessus, ('haperon relevé en re-
bord, tronqué ou échancré en devant. Tête densemenî ponctuée. Protho-
rax sans rebord à la base; marqué de points presque confluents, en partie
ombiliqués ; offrant parfois de faibles traces d'un sillon sur sa ligne mé-
diane. Elytres à stries légères et faiblement ponctuées. Intervalles plans ou
planiuscules ; chargés de petits grains râpeux. Pygidium tineinent ponctué.
Dessous du corps d'un noir brillant ; garni ou hérissé de poils noirs.
Poiinne ponctuée, une peu râpeuse. Métastermimiplus, fortement ponctué
que les côtés. Pieds garnis de poils noirs. Cuisses intermédiaires, offrant
sur la moitié postérieure de leur côté inférieur deux ou trois rangées
d'assez gros points piligères; ces rangées réduites à une seule sur les
postérieures.
Cette espèce est commune dans la France méridionale. On la trouve
également sur les tlancs des montagnes des Hautes et Basses-Alpes.
Obs. L'O. Amyntds est facile à distinguer de toutes les espèces noires
comme lui, par les poils noirs dont le dessous de son corps et ses pieds
sont garnis ; par sa suture frontale en foraie de lame saillante chez le çf ,
l)ar son front chargé d'une ligne transverse saillante unituberculée chez
la Ç ; par son vertex sans corne; par son prolhorax sans rebord à sa
base ; parson mélasternum rapeusement ponctué et sans sillon.
Olivier, Fabricius et divers autres auteurs ont considéré le a" et la Ç
comme des espèces différentes ; d'autres, comme Illiger et Duftschmidl ont
pris les o" pour des $ et les 9 pour des cf.
Olivier, le premier, a fait connaître cette espèce, en décrivant le o" et
la Ç sous deux noms différents. Nous avions adopté le nom de tages
donné à la 9 , parce que celui d'Amyntas, sous lequel il a décrit le cf, a
été appliqué par quelques auteurs à d'autres Copriens. Pour ne pas em-
brouiller la synonymie, nous conserverons à cette espèce le nom d'Amyntas,
indiqué dans plusieurs ouvrages.
Chez les cf les plus développés la suture frontale constitue une lame
élevée, et l'épistome n'est guère plus grand que la moitié du front et du
prothorax réunis. Le prolhorax est relus ou abruptement déclive en de-
vant, bissinué à la partie supérieure de cette partie déclive, arqué en de-
copRiENS. — Onthophagus 85
vant entre les sinuosités, et muni d'une petite dent au côté externe de cha-
cune de celles-ci; mais h mesure que les individus se montrent plus dé-
générés, la suture frontale s'affaiblit, l'épistome occupe sur la tête un
espace plus grand; les sinuosités et les dents du prothorax s'affaiblissent
et disparaissent et sa partie antérieure Unit par être régulièrement etcon-
vexeraent déclive, comme colle dfli 9 •
9. Ontlioiilaagtis tannas, Linné.
Nnir ; peAi luisant en dessus. Chaperon ogival çf ou en demi-cercle 9 ;
entier en devant. Suture frontale saillante ,^ , nulle ou obsolète a" Front
chargé d'une saillie transverse 9 : celle-ci armée à chacune de ses extré-
mités d'une corne parfois réduite à une faible dent. Prothorax glabre ; fi-
nement ponctué. Élytres à stries ponctuées. Dessous du corps luisant, garni
de poils d'un cendré flavescent. Métasternum en grande partie glabre et lé-
gèrement pointillé. Cu:sses intermédiaires et postérieures en partie lisses.
rf Suture frontale nulle ou à peine marquée.
9 Suture frontale très-saillante.
c/" État normal. Chaperon ogival. Suture frontale indistincte. Front
séparé du vertex par une saillie prolongée à chacune de ses extrémités en
une corne inclinée en arrière, extérieurement arquée, subgraduellement
terminée en pointe, un peu moins longuement prolongée que les angles
postérieurs du prothorax. Celui-ci convexement déclive en devant, dé-
primé ou creusé d'une large fossette sur le milieu de cette partie déclive ;
creusé de chaque côté d'un sillon pour loger les cornes, quand l'insecte
relève la tète.
çf Le scarabé à cornes retrotissées, Geoffroy, Hist., t. î, [». 92.
Scarabaeus taurus, Linné, Syst. Nat., t. I, p. Si7, 26. — Fabiucius, Syst. Entoni.,
p. 20, 100. — Ici., Entom. Syst., t. I, p. S4, 178. — Panzer, raun. Gerra.,
12, 18. — Olivier, Entoni., 1. 1, n" 3, p. 144, 174, p!. 8, lig. 03, a. — Rossi,
l'aun. Etr., t. I, p. 12, 127. — Preyssl. Bœhm.lns., 103, 09.
Var. a. Cornes courtes et arquées. Prothorax sans traces de sillon sur
les côtés.
o
Scarabaeus capm, Fabricius, Entoni. Syst., t. I, p. o-j, 180. — Olivier, ;Entom.,
t. I, n" 3, p. i4r>, 17;;. pi. 20, lig. 182.
86 LAMELLICOr.iM'S
Cnpris capra, Facricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 40, 72.
Onlhophagus capra, Latreille, Hist. Nat., t. X. p. 114, 11.
Onthopliagus (aiirus, MuLSANT, Lamellic, p. 139, var. A et B. — Erichson, Natiirg.
(le Ins. Deutscîi., t. III, p. 790, var. a.
Var. b. Cornes courtes et droites, ou parfois réduites chacune à une
dent. Prothorax rétus en devant, sans sillons latéraux.
Scarabaeus rccticornis, Leske, Reise durch Sachsen, p. 45, pi. A, fig. 8, 9.
Scarahaeiis taurus, Olivier, loc. cit., pi. 8, fig. G3, b.
Scarabaetis capra, Panzer, l'aun. Gerni., 49, 7.
Copris capra, Scriba, Joiirn., p. 52, 31. — Creutz, Ent. Vers., p. 72, 25.
Onthophagits taurus, Mulsant, Lamellic, var. C et D. — Erichson, loc. cit.,
var. 1*.
Var. c. Chaperon en demi-cercle. Suture frontale légèrement marquée.
Front chargé d'une saillie transverse affaiblie à ses extrémités. Prothorax
convexement déclive en devant, sans sillons latéraux.
Onthophagus taurus, Var. E, Mulsant, loc. cit.
9 Etat normal. Chaperon en demi-cercle. Sutiire frontale chargée
d'une ligne saillante. Front chargé d'une saillie transverse plus prononcée
et dirigée en arrière à ses extrémités, Prothorax rétus en devant sur les
trois huitièmes médiaires de sa largeur, souvent un peu plus saillant aux
extrémités du bord supérieur de celle partie réluse.
Var. d. Prolhorax convexement déclive en devant ou à peine rétus près
de son bord antérieur.
Onthophagus taurus, Mulsant, Lamellic, var. F, p. 140.
(f $ Scarabaeus taurus, Laichart, Tyrol. Ins., 1. 1, p. 19, 12. — Herbst, Natiirs.,
t. II, p. 184, 114, pi. 13, fig. 6, (f, et 7, 9 .
Copris taurus, Fabbicius, Syst. Eleuth., t. I, p. 45, 69. — Illiger, Kaef. Preiiss.,
p. 44, 8. — DuFTSCHMiDT, Faun. Austr., t. I, p. 150, 13. — Sturm, Deiitsch.
Faiin., t. I, p. 43, 7.
Onthophagus taurus, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 113, 10. — Curtis, Brit.
Entoni., t. II, pi. 52. — Stephens, Illiistr., t. III, p. 171, 1. — Heer, Faun,
Col. Helvet., p. 505. 5. — Muls-^nt, Lamellic, p. 138, 9. — Erichson, Naturg.
(le Ins. Deutsch., t. III, p. 766, 2. — Costa, Faun., p. 35, 0. — L. Redten-
BACHER, Faiin. Aiistr., 2'' f'-dit., p. 423. — Gemminger et Uarold, Catal. (.'^rft/'f/6.),
!0;^7.
copuTENs. — Onihophagus 87
Long., O-n.OOey à O™ 01 12 (3 à 5 1.) ; - larg., 0-,0040 à 0«n,0056
(13/4 à 2 1/21.)
Corfs noir ; souvent d'un noir verdâtre ou subraétallique ; peu ou mé-
diocrement luisant en dessus. Chaperon relevé en rebord entier et non
tronqué en devant. Tête densément ponctuée. Prothorax finement rebordé
et parfois sans rebord sur la partie médiaire de sa base ; marqué de points
médiocrement rapprochés, ordinairement plus petits près de la base ; of-
frant souvent quelques légères traces d'un sillon dorsal. Élytres k stries
ponctuées peu profondes. Intervalles plans ou planiuscules marqués de
très-petits points donnant chacun naissance à un poil ordinairement peu
apparent. Pygidiim marqué de points assez gros et peu rapprochés. Des-
sous du corps d'un noir luisant ; garni ou hérissé de poils d'un cendré
flavescent. Métastermm presque lisse ou obsolètement ponctué ; marqué
d'un sillon médiane léger ; glabre ou à peu près sur plus de la moitié pos-
térieure. Cuisses intermédiaires et postérieures marquées près du bord
postérieur de leur face inférieure d'une rangée de petits points piligères,
presque impointillées sur le reste de celte face. Tarses d'un rouge brun ou
brunâtre.
Cette espèce se trouve dans toutes les provinces de la France ; elle est
commune dans les environs de Lyon et plus rare dans le Nord.
Obs. Le cf" a été signalé pour la première fois par Schreber, et a reçu
de Linné le nom que nous avons conservé. Scopoliqui l'avait appelé llly-
ricus a été le premier à soupçonner que son Se. rugosus devait en être la
9 . Laicharting est le premier qui a caractérisé les deux sexes. Cet auteur
avait déjà indiqué les modifications que présentent les cornes dans leur
longueur, quand Fabricius désigna sous le nom spécifique de capra, une
de ces variétés. L'autorité du professeur danois a servi de règle à la plupart
des auteurs qui l'ont suivi. Quelques-uns cependant, tels que Illiger et
d'autres ont su résister à cet entraînement.
Le cf subit des modifications plus ou moins prononcées, à partir de
son développement le plus complet. Ainsi les cornes se montrent graduel-
lement plus courtes, se réduisent chez quelques individus à deux petites
dents et finissent môme par disparaître. A mesure qu'elles se rapetissent,
les sillons latéraux du prothorax s'affaiblissent et s'effacent, et la partie
antérieure rètuse se rétrécit et se change enfin en une convexité déclive.
b» LAMELLICORNES
On trouve même des a' chez lesquels la saillie frontale, non-seulement
est inerme, mais se montre même moins saillante à ces extrémités. Le
chaperon, au lieu d'être en ogive, se rapproche de la forme semi-circu-
laire qu'il a chez la î . Ces çf dégénérés se distinguent néanmoins faci-
lement de l'autre sexe, par la suture frontale nulle ou à peu près.
L'O. taiirus se distingue aisément de VAmyntas par les signes caracté-
ristiques de sa tète ; par les stries des élytres plus marqués et très-visible-
ment ponctués, par les intervalles finement ponctués au lieu d'être granu-
leux ; par le dessous de son corps garni de poils llavescents, au lieu d'être
noirs ; par son métasternum presque impointillé sur son milieu, en grande
partie glabre ; par ses cuisses intermédiaires et postérieures lisses ou à
peu près à la base ; par les élytres offrant des poils d'un fauve tlavescent,
parfois très- apparents.
3. Ontliopliasus nutan», Fabrkius.
Noir ; mat et garni de poils courts, en dessus. Chaperon en ogive obtuse
ou tronquée en devant. Suture frontale à peine marquée çf , ou relevée en
forme de lame $ . Front chargé d'une lame transverse, horizontale Ç , ou
soit comigère, soit subsimieusement arquée sur sa tranche cf . Prothorax
ponctué, sinué&ur le côté des angles de devant. Élytres à stries ponctuées
légères. Intervalles, granuUîix. Métasternum rayé d'un sillon, marqué
d'assez gros points, ainsi que les cuisses.
cf Suture frontale à peine saillante.
Ç Suture frontale relevée en forme de lame.
État normal. Chaperon en ogive obtuse ou obtusément tronquée en
devant. Suture frontale nulle ou à peine prononcée. Vertex relevé en une
lame subsinueusement triangulaire à sa base, et penchée en arrière, pro-
longée ensuite en une sorte de corne spiniforme, parallèle, un peu pen-
chée en avant et terminée par une pointe obtuse brièvement recourbée en
arrière. Prothorax rétus et concave en devant derrière la lame cornigère
de la tête, échancré au bord supérieur de cette partie rétuse ; muni d'une
dent à chacune des extrémités de cette échancrure ; déprimée de chaque
côté de sa concavité : chacune de ces dépressions formant au bord supé-
rieur de la partie rétuse une sinuosité moins prononcée ou plus faible que
celle de l'échancrure.
coPRiENs. — Onthopliagus 89
Var. a. Suture frontale légèrement saillante. Lame frontale sans prolon-
gement corniforme ; sinueusement ou à peine subsinueusement arquée sur
sa tranche.
çf Scarabaeus verticiconiis, Laichart, Tyr. Ins., t. I, 22, IS.
Scarabaeus nutans,¥\Bmcivs, Mant., t. I, p. 15, ISl. — Id., Ent. Syst., t. I,
p. 89, 194. — Herbst, Naturs., t. II, p. 206, 123, pi. 14, fig. 10. — Panzer,
Faun. Germ., G, 1.
9 Èpistome plus largement obtus en devant. Suture frontale saillante.
Front chargé d'une lame saillante, un peu arquée sur sa tranche. Protho-
rax relus en devant ; bituberculeux au bord supérieur de cette partie ré-
luse, offrant de chaque côté de ces tubercules une sinuosité plus pronon-
cée que celle qui existe entre eux.
(/ et $ Scarabaeus nutaiis, Olivier, Entoni., t. I, no 3, p. 145, 17G, pi. 21,
fig. 188, a, 6 a^, c, d $ . — Panzer, Naturf., t. XXIV. p. 7, 8, pi. 1, fig. 8 cf.
Copris nutans, Fabricius, Syst. Eleiith., t. I, p. tiO, 93. — Illiger, Kaef. Preuss.,
p. 44^ 7. _ Olivier, Encycl. Méth., t. V, p. 109, 108; — Duftsciimidt. Faim.
Austr., t. I, p. 150, 12. — Sturm, Deutsch. Faun., t. I, p. 160, 17.
Onthophagus nutans, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 157, 7. — Id., Gciier., t. II,
p. 85,2. — Stephens, Illustr., t. fil, p. 175, 5. — Heer, Faun. Col. Ilelvet.,
t. I, p. 509, 14. — Mulsant, Lamellic, p. 124, 6. — Erichson, Naturg. de
Ins. Deutsch., t. III, p. 767, 3. — Costa, Faun., p. 41, 10 . — L. Redtenba-
Cti'R, Faun. Austr., p. 422. — Gemminger et Harold, Catal., t. IV, 1033.
Long., 0^,0078 à 0-,0100 (3 1/2 à 4 1/2 1.) ; — larg., 0"\00r.l
à 0™,0056 (2 1/4 à 2 1/2 1.).
Corps d'un noir mat, garni en dessus de poils d'un cendré tkvescent
moins courts et plus distincts sur le prothorax que sur les élytres. Chape-
ron en ogive obluse ou tronquée en devant. Tête densement ponctuée sur
l'épistome, plus finement ou moins densement ponctuée 9 , ou presque
impointillée a" sur le front. Prothorax sinué sur les côtés près des angles
de devant ; tinemcnt ou à peine rebordé à la base ; densement chargé cti
devant de petits grains, qui se transforment postérieurement en poinls en-
foncés ; lisse et imponctué près de la base. Élytres à stries légères el tinc-
ment ponctuées. Intervalles, plans ou planiuscules, marqués de petits
points presque sérialement disposés, et transformés en fines granulations
sur les côtés. Pygidium marqué de points très-apparents et peu rapprochés.
Dessous du corps semi brillant, presque glabre sur la poitiine et le ventre.
Métasternum marqué de points assez gros et médiocrement rapprochés ;
90 LAMELLICORNES
rayé d'un sillon assez profond sur la ligne médiane. Cuisses garnies de
poils obscurs près de leur tranche ; assez grossièrement ponctuées sur
leur face postérieure. Tarses noirs ou bruns.
Cette espèce habite la Bourgogne, le Jura et diverses autres provinces
du centre et du nord de la France; on ne la trouve pas dans les environs
de Lyon.
0ns. L'O. nutans se distingue des deux espèces précédentes par son
prothorax garni de poils courts au lieu d'être glabre, sinué sur les côtés
près des angles de devant , et bituberculeux ou bidenté en devant, au-
dessus de sa partie rétuse ; par son métasternum marqué sur sa ligne mé-
diane d'un sillon assez prononcé.
Le cf s'éloigne d'ailleurs de l'O. Amyntas par sa suture frontale à peine
marquée, el du taiirus par la forme de sa lame frontale.
La $ se distingue de celle du tages par sa suture frontale très-saillante
el de celle du tnurus par sa saillie transverse du front non dirigé en ar-
rière à ses extrémités.
La lame cornigère du cf subit, suivant les individus, des modifica-
tions très-sensibles. Dans son état le plus complet, elle dépasse la hau-
teur du prothorax. Chez d'autres exemplaires, la corne se rapetisse et
hnit par disparaître. Cet ornement de la tête est alors réduit à une lame
subsinueusement arquée sur sa tranche. A mesure que cette lame prend
moins de développement, la suture frontale devient moins indistincte.
On trouve enfin des cf chez lesquels cette lame frontale ne diffère pas de
celle de la Ç , et qui ne se distinguent de celle-ci que par la suture fron-
tale peu saillante.
Après l'O. nutans, semble devoir se placer l'espèce suivante, qui ne pa-
raît pas se trouver en France.
ONTHOPHAGUS CAMELUS. Fabricius. —Noir; mat ou peu luisant, en
dessus. Chaperon en demi-cercle, échancré en devant çf et '^ . Épistome
et vertex chargés chacun d'une saillie transverse. Prothorax granuleux et
garni de poils noirs très-courts ; refus en devant, offrant à sa partie an-
térieure médiane une saillie hilobée, et de chaque côté de celle-ci, une
sinuosité extérieurement bornée par un tubercide.
(f Epistome chargée d'une ligne saillante, un peu arquée en devant,
plus rapprochée du bord antérieur que de la lame du vertex. Celle-ci nais-
sant au niveau du bord postérieur des yeux, paraissant appartenir au
vertex ou au front, relevée à chacune de ses extrémités en une petite corne.
copi\iE?;s. Onthophagus 91
Saillies de la partie antérieure du prothorax plus prononcées; celle du
milieu, tronquée en devant.
Ç Épistome chargé d'une saillie laminiforme transverse, un peu ar-
quée en devant, un peu plus rapprochée du bord antérieur que de la lame
du vertex ; celle-ci naissant un peu après le bord postérieur des yeux ;
horizontale sur sa tranche, obliquement déclive de chaque côté. Saillies
de la partie antérieure du prothorax moins prononcées : celle du milieu
arquée en devant.
Scarabaeus camelus, Fabricius, Mantiss., t. I, i:^, 28.
Onthophagus camelus, Ericiison, Naturg., t. 111, p. 777, 10. — Gemminger et
Harold, Calai., t. IV, 1027.
Long., 0'»,0090 à 0"s0123 (4 à 5 1/2 1.); — larg., 0'",0056 à 0'",0062
(2 1/2 à 2 1/5 1.).
Cette espèce se trouve en Autriche, en Bohème, et dans diverses autres
parties de l'Allemagne.
L'O. camelus est une des plus grosses espèce de ce groupe. Il est ponc-
tué sur la partie antérieure de l'épistome, linement granuleux sur la
postérieure ; granuleux et très-brièvement garni de poils noirs sur le pro-
thorax, parfois très-légèrement sinué au côté externe des angles anté-
rieurs de celui-ci ; finement granuleux et à peu près glabre sur les inter-
valles des élytres ; hérissé en dessous de poils bruns.
Il s'éloigne de YAmyjitas par le dessous de son corps garni de poils bruns,
par son prothorax garni de poils ; du taurus, par ce dernier caractère ;
des 0. nutans , furcatus, punctatns et ovatus , par sa taille et par son
prothorax rutus et quadrituberculé en devant. Il a plus d'analogie avec le
semicornis , mais outre qu'il est d'une taille plus avantageuse, il diffère
par la forme des saillies de sa tête, par la partie antérieure de son épistome
ponctué ; par son prothorax chargé de petits grains, au lieu d'être rapeu-
semenl ponctué ; par les intervalles de ses élytres à fond lisse, au lieu
d'avoir leur fond couvert d'une ponciuation très-fine el très-serrée.
* 4. Onthophagus jseinicoriii», Panzer.
Noir; presque mat et garni de poils courts et obscurs en dessus. Cha-
peron en demi-cercle et échancré en devant. Suture frontale en ligne fui-
92 LAMELLICORISES
blement saillante et arquée en devant. Front chargé (Tune lame verticale,
plus ou moins échancrée en dessus. Prolhorax rétus en devant, bitubercu-
leux en devant, siniié de chaque côté de cette partie médiane et muni d'une
dent au côté externe de ces sinuosités ; marqué de points rapprochés. Èly-
tres à stries légères. Intervalles à fond très-finement et très-densement
pointillé] marqués de points piligères. Dessous du corps d'un noir bril-
l'int ; garni de de poils d'un fauve livide. Cuisses et métasternum marqués
de points assez gros , celui-ci rayé d'un sillon raccourci à ses extrémités.
cf Suture frontale ordinairement peu marquée ou à j3eine saillante.
Éperon des jambes de devant parallèle, tronqué et incourbé à son ex-
trémité.
$ Suture frontale plus ou moins saillante. Éperon des jambes de de-
vant terminé en pointe et faiblement incourbé.
a" État normal. Suture frontale en forme de ligne à peine saillante,
un peu arquée en devant. Front chargé d'une lame transversale, étendue
d'un œil à l'autre, aussi élevée que la partie supérieure du prolhorax,
échancrée presque en demi-lune à son sommet, subperpendiculaire sur
les côtés. Prothorax rétus en devant, avec le bord supérieur de cette partie
rétuse, saillant en devant en forme de lame subparallèle et bidentée ; si-
nué de chaque côté ds cette partie saillante, et muni d'une petite dent au
côté interne de chacune de ces sinuosités.
Variations. Quand l'état normal est moins développé, la lame frontale
est moins fortement échancrée à son sommet ; ses côtés sont plus inclinés;
la partie médiane du bord antéro-supérieure du prothorax est arquée en
devant et légèrement bidentée.
L'insecte se rapproche alors tellement de l'état normal de la ? , qufî la
forme de l'éperon est le moyen le plus sûr de l'en distinguer.
Ç État normal. Suture frontale saillante, en forme de ligne arquée
en devant. Front chargé d'une lame transversale, faiblement échancrée
sur son sommet, fortement déclive sur les côtés. Prothorax relus en de-
vant ; bituberculeux sur la partie médiane du bord supérieur de cette
partie rétuse; sinué de chaque côté de celle-ci, et muni d'une petite dent
au côté interne de chaque sinuosité.
Variations. Quand l'insecte s'éloigne de l'état normal, la lame frontale
est moins élevée, à peine relevée en une petite dent à ses extrémi lés, ou
coPRiENs. — Onihopha(jus 93
même un peu arquée sur sa tranche. Le prothorax est moins relus uu
déclive en ligne courbe h sa partie antérieure, offrant en devant une saillie
arquée à peine bidentée, avec les sinuosités et la dent située au côté ex-
terne de celles-ci, nulles ou presque nulles.
Scambacus scmicornis, Panzer, l'aun. Germ., iiS, 10.
Coprissemicornis, Duftschmiut, Faun. AusU-., t. I, p. 140, 4. - Sturm, Deutsch.
Faun., p. 40, 4.
Onthophagus semlcornis, Heer, Faun. Col. Helvet., l. I, p. 50G, 7. - Mulsant,
Lamellic, p. 140, Il . — Erichson, Nalurg. cl. Ins. Deutsch., t. Ul, p. 777, 11.
_ L. Redtenbacher, Faun. Austr., p. 4'23 . - Gemmlnger et Harold, Catal.,
t. IV, 103G.
Long.,U'",0056 à 0"s0067 (2 1/2 à 3 1.) ;— long., 0"',0037
àO"'Jl045(l 3/5à21.).
Corps noir, presque mat, et garni de poils très-courts, en dessus. Cha-
peron en demi-cercle (cf 9 ), échancré en devant, brièvement relevé en
rebord. Èpistome densement ponctué. Prothorax en ligne courbe et non
sinuée au ccMé externe des angles de devant ; finement rebordé à la base ;
couvert de. points assez gros, rapprochés, donnant chacun naissance à
un poil obscur, court et incliné en arrière. Élytres à stries légères, mar-
quées de points, peu rapprochés et qui les débordent à peine. Intervalles
plans ou planiuscules ; marqués de points râpeux, presque sérialement
disposés, donnant chacun naissance à un poil court et obscur ; à fond
très-fmement et irès-densement pointillé ; caractère visible seulement à
une forte loupe. Pygidmm ponctué. Dessous du corps d'un noir brillant ;
garni do poils d'uu fauve livide; marqué de points assez gros sur les
côlôs de la poitrine, sur les cuisses intermédiaires et postérieures, et sur
le métasternum. Celui-ci offrant ordinairement les traces d'un sillon rac-
courci i\ ses extrémités. Pieds noirs. Tarses d'un rouge brun.
Cette espèce a été trouvée une fois dans les environs de Lyon par Pou-
dras ; mais elle est plus particulièrement du Midi, où nous l'avons prise
quelquefois. Nous en avons reçu dans le temps, de M. Gaubil, divers in-
dividus, prisions le cadavre d'une taupe dans les environs de Béziers.
L'O. scmicomis se dislingue des 0. Amyntas et tauras par son prothorax
garni de poils courts ; du nutans, par son èpistome en demi cercle. Lecf"
s'éloigne d'ailleurs de celui (ÏAmytas, par son front chargé d'une lame ; do
ceux du taurus et du 7iuta7îs par la forme de cette lame.. La 9 n'a ni le
94 LAMELLICORNES
front unitLibercuIé comme celui du niUans, ni la sulurc aussi saillante que
la frontale, comme celles des taurus et nutans.
Quand on regarde de côté les poils du prothorax et ceux des élytres, ils
semblent souvent fauves au lieu d'être obscurs. Ces poils font souvent
paraître un peu râpeux les intervalles des élylres, et surtout le prothorax.
5. Ontltophagus |»unctatus, Illigeh.
D'un noir presque mat, et garni de poils très-courts et presque indis-
tincts, en dessus. Chaperon en demi-cercle, entaillé et comme bidenté, en
devant. Suture frontale et front chargés chacun d'une ligne saillante; V an-
térieure plus faible. Prothorax marqué de points presque contigus, assez
forts. Elytres à stries légères. Intervalles ponctués ; les deuxième à sixième,
chargés chacun dhtne sorte de côte subdéprimée.
(f Suture frontale plus large, c'est-à-dire plus développée transversa-
lement que la ligne saillante du front. Tibias antérieurs armés chacun
d'une dent émoussée vers le milieu de leur bord interne.
$ Suture frontale moins large que la ligne saillante du front. Tibias
antérieurs sans dent à leur côté interne.
Coprispaaclatus.lhUGZV., Mag., t. II, p. '208, 1[). — Gemminger et Hahold, Catal.,
t. IV, p. 103o.
Onthophagus emarginatm, Mulsant, p. 154, 14.
Long.,0 ',0050 à 0^0061 (2 1/2 à 2 3/4 1.); — larg., O-njOOSS à 0"',0039
(1 1/2 à 1 3/4 1.).
Corps d'un noir presque mat ou peu luisant, et garni de poils courts et
presque indistincts, en dessus. Chaperon relevé en rebord, moins étroit
en devant; entaillé et comme bidenté à la partie antérieure de l'épistome.
Tête densement ponctuée. Suture frontale et front chargés chacun d'une
ligne saillante : celle de la suture frontale plus faible et un peu arquée en
devant : celle du front, transversale. Vertex offrant à son bord postérieur
une faible saillie, lisse et déprimée, ordinairement arquée de chaque côté
de sa partie médiane. Prothorax en ligne presque droite et non sinuée au
côté externe des angles de. devant ; ordinairement sans rebord apparent à
la base ; couverte de points contigus, dont les intervalles sont légèrement
convexes ; paraissant presque glabre. Élytres à stries légères, presque in-
copRiEJNs. — Onthopliagus 95
distinctement rebordées, et marquées de points peu rapprochés qui les
débordent à peine. Intervalles marqués de points presque sérialemenl dis-
posés : les deuxième à sixième, à partir de la suture, chargés chacun d'une
glabre ou à saillie longitudinale ou sorte de côte déprimée et ponctuée ;
paraissant peu près. Pygidmm densement ponctué. Dessons du corps d'un
noir brillant, un peu métallique ; hérissé de poils d'un livide flavescent,
plus rares sur les cuisses que sur la poitrine. Cuisses et métasternnm
marqués de points assez gros et assez rapprochés : celui-ci lisse sur sa
ligne médiane. Ventre densement ponctué près du bord antérieur de ses
arceaux. Pieds noirs. Tarses bruns.
Cette jolie espèce habite la Provence et quelques parties du Languedoc.
Nous l'avons reçue dans le temps de nos amis Solier et Doublier.
Obs. L'O. pundatus se distingue de tous les précédents par son épis-
tome entaillé et comme bidenté en devant ; par son prothorax marqué de
points assez gros et presque contigus, séparés par des espaces convexes
très-courts. Le cf diffère d'ailleurs de tous ceux de ce genre par ses tibias
antérieurs armés d'une dent obtuse vers la moitié de son côté interne. La
Ç de celui d'Amyntas par sa suture frontale apparente; de celle du taurus
par son épistome entaillé ; de celle du nutans et du semicornis par son
prothorax convexemenl déclive et sans saillie en devant. Les poils du des-
sus du corps sont si courts que l'insecte paraît presque glabre en dessus.
La partie lisse et déprimée du bord postérieur de la tête est parfois moins
distincte. Les élévations costiformes des intervalles des élytres sont plus
ou moins prononcées, suivant les individus.
Érichson qui avait sans doute sous les yeux, au musée de Berlin, l'exem-
plaire typique d'IUiger, a restitué à cette espèce le nom de punctatus.
Voici la description d'IUiger :
Mgricans, hirta, caput thoraxque pimctis cicatrisantibus, caput, rotun-
datiim, emarginatum ; frons lineis duabiis transversis postica subinterrupta.
L'insecte est noir, au lieu d'être noirâtre ; la suture frontale est entière,
au lieu d'être subinterrompue ; nous adopterons néanmoins la dénomina-
tton de punctatus.
Oiitliopliagus fiirea^ug, Fabricius.
Dessus du corps dhm noir, souvent à teinte bronzée'sur la tête et le pro-
thorax, taché de rouge vers les extrémités des élytres, et garni de poils courts
96 LAMELLICORINES
d'un livide flavescent. Chaperon e7i demi-cercle, entaillé en devant. Protho-
rax (jranuleux. Élytref; à stries légères. Intervalles chargés de petits grains
presque sérialement disposés.
cf Suture frontale à peine distincte. Lame frontale ordinairement à
trois cornes, parfois seulement à peine bidentée. Éperon des tibias posté-
rieurs obtus à l'extrémité.
$ Suture frontale saillante. Lame frontale horizontale sur sa tranche.
Éperon des tibias antérieurs terminés en pointe.
a" État normal. Suture frontale [)resquc indistincte. Front chargé
d'une lame très-courte, armée de trois cornes : les deux latérales presque
verticales, formant avec l'épistome un angle ouvert ; plus élevées que le
dos du prolhorax : l'intermédiaire très-courte, penchée en avant.
Variations. Chez les insectes qui s'éloignent de l'état normal, la lame
frontale se montre plus saillante et les cornes moins longues : celle du
milieu ne tarde pas à disparaître ; les latérales finissent par être réduites à
une dent qui s'efface elle-même chez les individus les plus dégradés : la
lame se montre alors tronquée ou môme un peu arquée sur sa tranche. En
même temps que cette lame se modifie de la sorte, la suture frontale,
d'indistincte qu'elle était, se montre légèrement ou sensiblement saillante.
Ces individus dégénérés sont presque semblables aux $ , et ne s'en dis-
tinguent presque que par la forme de réperon.
Ç État normal. Suture frontale arquée, sensiblement saillante. Front
chargé d'une lame transversale, moins élevée que le dos du prothorax,
horizontale eur sa tranche.
Scarabacus furcatus, Fabricius, Spec. Ins., t. I, p. 30, 134. — Panzer, Faun.,
Gcrm., 12. S. — Id., Natiirf., t. XXIV, p. 8, 9, pi. 1, lig. 9.
Scarabacns vitulus; Laichart, Tyr. Ins., t. I, p. 20, 20.
Oiithophugus furcatus, Latreille, Ilist. Nat., t. X, p. 111, S.
çf Ç Scarabacus furcatus, Facricius, Mant. Ins., t. I, p. IG, 153. — Herbst,
Nattirs., t. II, p. 182, 113, pi. 13, lig. a, h.
Copris furcatus, OL\v\ER,EttC)c\. Métli., t. V, p. 170, lll). — Fabricius, Syst.
Elcuih.,t. I, p. '02, 102. — DuFTSCHMiDT, Faun. Austr., t. I, p. 153, 16 . —
Sturm, Dciitsch. Faun., p. 90, 83.
OntliopluKjus furcatus, Hehr, Faun. Cul. Helvct., t. I, p. 500, 0. — Muls.ant,
Lamcllic, p. 119, 12. — Eiucuso.n, N.duvg. de Ins. Dcutsch., t. III, p. 778, 12.
— Costa, Faun., p. 3i, 5. — L. riEOTENBACHi^R, Faun. Austr., 2« édit., p. 4-23.
— Gemmingkr et Harold, Calai., t. IV, 1029.
copRiENs. — Onthophagiis 97
Long., 0'",0039 à 0'",0056 (1 3/4 à 2 1/21.); —larg., 0"^,0026 à 0'",0033
(1 1/5 à 1 1/21.).
Corps noir, mais souvent d'un noir bronzé sur la tête et le prothorax, et
hérissé de poils courts d'un cendré flavescent, en dessus. Chaperon en
demi-cercle, entaillé ou échancré en devant ; relevé en rebord. Tête den-
sement ponctuée. Prothorax non sinué sur le côté des angles de devant ;
finement ou à peine rebordé à la base; subaspèrement couvert de petits
grains donnant chacun naissance à un poil d'un fauve livide, rai-hérissé
ou incliné en arrière ; olïrant ordinairement, au moins sur la moitié pos-
térieure de la ligne médiane, les traces d'un léger sillon. Êlytres d'un
rouge fauve ou d'un rouge livide près du bord postérieur et parfois sur le
calus humerai ; à stries légères, presque indistinctement rebordées et ponc-
tuées. Intervalles planiuscules, chargés de petits grains presque sériale-
ment disposés, donnant chacun naissance à un poil très-court, d'un cendré
flavescent. Pijgidium marqué de points assez gros et médiocrem.ent rap-
prochés. Dessous du corps d'un noir brillant sur la poitrine, moins luisant
sur le ventre ; garni sur celle-là et sur les cuisses de poils d'un cendré
flavescent. Métasternum marqué de points assez gros et assez rapprochés ;
rayé au moins sur sa moitié postérieure d'un sillon assez prononcé. Cuisses
intermédiaires et postérieures parcimonieusement ponctuées. Pieds noirs
ou bruns, surtout les tarses.
Cette espèce habite les parties méridionales et tempérées de la France.
Elle est commune en Provence et en Languedoc et n'est pas rare dans
les environs de Lyon.
L'O. furcatus se distingue aisément de toutes les espèces précédentes par
ses élytres d'un rouge pâle à l'extrémité.
Scarabaeus ovatus, Linné, Syst. Nat., t. I, p. 5.^1, 46. — Fabricius, Syst. Entoin.,
p. 30, 124. — /(^.,Ent. Syst., t. I, p. 70, 237. — !îerbst, Arch., p. 12, 4S,
pi. 19, fig. 18. — M. Naturs., t. U, p. 320, 204, pi. 20, fig. 9. — Panzer,
Faun. Germ., 48, U. — Olivier, Entom., t. I, n» 3, p. i7S, 220, pi. 20,
fig. 187. — Paykull, Failli. Suec, t. I, p. 33, 40.
Copris ovatus, Olivier, Encycl. .Méth., t. V, p. 179, lo8. — Illiger, Kaef. Preiis.,
p. 43, 10. — DuFTSciiMiDT, Faiin., Àustr., t. I, p. 1S4, 17. — Sturm, Deutscli.
Faun., t. I, p. 61, 18. — Gyllenhal, Ins. suec, t. I, p. 48, 6.
Atcuchus ovatus, Fabricius, Syst. Eleulh., t. I, p. 6L», b'2.
Onthophagus ovatus, Latreille, llist. Nat., t. \, p. ilO, 4. — Stepuens , Ilhistr.,
LAMELLIC. 7
98 LAMELUCOllJNES
t. m, p. 176, 10. - Heer, Faun. Col. ilelvet., t. 1, p. 50b, 2. — Mulsant,
Lamellic, p. 152, 13. — Erichson, Natiiry. de Ins. Deiitsch., t. III, p. 779, 13.
— Costa, Scarabcides, p. 33, 4. — L. Kedtenbacheu, Faun. Austr.,p. 423. —
Gemminger et H.\kold, Catal., t. IV, p. 1034.
*. Outoi»l>i«gii@ ovalus, Linné.
Dhiu noir peu luisant, ordinairement légèrement verdâtre ou bronzé,
surtout sur la tête et le prothorax, et hérissé de poils courts d'un cendre
flavescent, en dessus. Chaperon en demi-cercle, échandré en devant. Front
chargé d'une saillie transverse. Prothorax ordinairement granuleux. Ëlytres
à stries fines et légères. Intervalles granuleux. Métasternum un peu obsolè-
tement ponctué.
çf Suture frontale indistincte.
Ç Suture frontale arquée en devant et sensiblement saillante.
Long., O'",00045 à 0^^0056 (2 à 2 1/2 1.); — larg., 0'%0028 à 0™,0039
(1 1/4 à 1 3/4 1.).
Corps noir, souvent légèrement verdâtre ou bronzé, surtout sur la tête
et le prothorax, peu luisant, et garni de poils courts d'un cendré flave.s-
cent en dessus. Chaperon en demi-cercle ; échancré ou entaillé en devant ;
relevé en rebord, quelquefois comme denté de chaque côté de l'échan-
crure. Tête ponctuée, plus fortement chez la Ç que chez le c/" ; hérissée
de poils courts, souvent usés. Suture frontale indistincte çf arquée et sen-
siblement saillante $ . Front chargé d'une lame transverse, plus saillante
chez le çf que chez la Ç . Vertex offrant une faible saillie lisse. Prothorax
non sinué au côté externe des angles de devant ; finement ou à peine re-
bordé à sa base ; un peu rétus près de son bord antérieur, et moins sen-
siblement sur sa partie médiane qui, par là, parait légèrement plus avan-
cée ; couvert de grains sur chacun desquels naît un poil court, d'un cen-
dré flavescent, parfois usés. Êlytres à stries fines et légères, marquées de
points peu rapprochés et peu apparents. Intervalles plans ou planiuscules :
chargés de petits grains presque sériaiement disposés ; hérissés de poils
courts et peu apparents. Pijgidium marqué de points assez gros, peu rap-
prochés et piligères. Dessous du corps noir ou d'un noir bronzé ou verdâtre,
plus luisant sur la poitrine que sur le ventre ; héi'issé de poils d'un roux
coPRiEiNs. — Onthopliagus 99
livide. Métastermm presque glabre, un peu obsolètement ponctué. Cuisses
postérieures parcimonieusement ponctuées. Ventre marqué d'une rangée
de points, près du bord antérieur de ses arceaux. Pieds d'un noir verdâtre
ou bronzé. Tarses bruns ou d'un brun rouge.
Cette espèce est commune dans toute la France.
Obs. Le prothorax paraît plus ou moins bronzé, suivant que les poils
dont il est hérissé sont plus ou moins usés ; ses granulations se transfor-
ment parfois en points enfoncés.
L'O. ovatus se distingue aisément du fiwcatus par ses élytres unicolores ;
de Vemarginatus par les intervalles des élytres non chargés d'une saillie
costiforme ; du semicornis par son prothorax sans saillie en devant ; du
nutans, par sa petitesse, par ses angles antérieurs du prothorax non si-
nués au côté externe : des deux autres par son prothorax garni de poils
courts.
AA Élytres à couleur foncière testacée ou d'une couleur rapprocliée.
a Élytres non parées d'une ou deux rangées transversales de taches
noires,
b Repli des élytres entièrement testacé.
c Élytres niarquées de taches vertes. Prothorax bronzé, granuleux,
arqué en dehors et non sinué au côté externe de ses angles de
devant. vucca.
ce Élytres marquées de taches brunes ordinairement peu nombreu-
ses, souvent obsolètes. Prothorax d'un vert métallique brillant;
légèrement sinué au côté externe de ses angles de devant. cœnobita.
bb Repli des élytres noirs ou bruns sur les côtés de la poitrine, tes-
tacé sur ceux du ventre.
d Prothorax sinué au côté externe de ses angles de devant.
Élytres non maj'quées d'une tache carrée à la base du cinquième
intervalle. Ventre chargé de petits grains. Tibias postérieurs
extérieurement à cinq dentelures. fracticornis.
dd Prothorax arqué en dehors au côté externe de ses angles de
devant. Élytres marquées d'une tache noire carrée à la base du
cinquième intervalle. Ventre marqué de petits points. Tibias
postérieurs extérieurement à trois ou quatre dentelures. uvchicornis.
aa Élytres parées d'une ou deux rangés transversales de taches noires
ou brunes. Repli entièrement testacé.
c Prothorax tuberculeux en devant. Elytres parés d'une seule
rangée transversale détaches noires. lemur.
ec Prothorax convexement déclive et sans tubercules eu devant.
Élytres parées de deux rangées Iranverscs de lâches noires. Miaki.
100 LAMELLICOR^ES
Avant les espèces suivantes doit être placé i'O. austriacus, qui n'a pas, à
notre connaissance, été encore trouvée en France.
Ontlioiiliagrtis austriacus, Panzer. Tête et prothorax d'un vert
bronzé obscur et peu luisant; le prothorax granuleux, sinué au côté
externe de ses angles de devant. Élytres testacées, à suture d'un vert obs-
cur, marquées ou marbrées de taches peu nombreuses de même couleur.
Repli testacé. Dessous du corps et pieds noirs. Métasternum marqué de
points piligères.
çf Chaperon en ogive, obtus ou obtusément tronqué en devant. Épis-
tome presque lisse, irès-finement pointillé, hérissé de poils souvent usés.
Front chargé d'une lame transversale, d'abord inclinée en arrière, dépri-
mée sur sa ligne médiane, parallèle sur les côtés, arrondie et non rétléchie
en devant, suivie d'une corne spiniforme, verticalement redressée, un peu
plus élevée que la partie supérieure du prothorax, à peine recourbée en
arrière à son extrémité. Prothorax rétus et concave en devant, derrière la
lame cornigère, sinué ou échancré au bord supérieur de sa partie ré-
tuse.
9 Chaperon subogival, tronqué et ordinairement échancré en devant,
Épistome presque réticuleusement ponctué ; chargé d'une arête transverse
laminiforme. Front chargé d'une arête au moins aussi saillante, un peu
arquée en devant, horizontale sur sa tranche. Prothorax rétus en devant,
avancé, au milieu du bord supérieur de cette partie rétuse, en une saillie
planiuscule en dessus, légèrement relevée en devant, faiblement bilobée
à son bord antérieur ; offrant une sinuosité très-prononcée de chaque
côté de cette partie saillante.
Scarabacus austriacus, Panzer, Faun. Germ., 12, 6.
Onthophagiis aiistriacus, Erichson, Naturg., t. III, p. 768, 4-. — Gemminger et
llAHOLD, Catal., t. IV, 1026.
Long., 0"\0090 à 0,0635 (4 à 6 1.); — larg., 0"\005G à 0'",00qG
à0'",0067(2 1/2 à 3 1.).
Cette espèce se trouve dans diverses parties de l'Autriche.
Obs. VO. austriacus est brièvement garnie de poils livides et peu ajtpa-
rents, sur le prothorax et sur les élytres.
coPRiENs. — Ont/iop/tagus 101
Il se distingue de toutes les espèces suivantes par sa taille plus avanta-
geuse ; du vacca, par son prothorax sinué au côté externe de ses angles
de devant ; par son métasternum garni de points piligères ; du cœnobita,
par son chaperon en ogive, par sa tête et son prothorax d'un bronzé foncé
et non brillant, par sa suture et les taches de ses élytres d'nn vert foncé,
par le dessous de son corps noir. Il s'éloigne des 0. fracticornis et mœhi-
cornis par le repli de ses élytres testacés.
S. Onthophagus ^acca, Linné.
Prothorax d'un vert bronzé, mat, granuleux, pubescent, en ligne courbe
au côté externe de ses angles de devant. Élytres testacées, à suture verte,
marqués de taches plus ou moins nombreuses de même couleur. Intervalles
granulenx. Repli testacé. Dessous du corps d\in vert [once. Métasternum
ordinairement lisse et glabre sur sa région médiane .
cf Suture frontale indistincte ou à peine saillante. Front chargé d'une
lame tantôt terminée par une corne spiniforme et redressée, tantôt réduite
à une lame arquée et sinueuse sur sa tranche et naissant alors de la région
verticale.
9 Suture frontale très-saillante. Front chargé d'une lame transversale
ordinairement relevée à chacune de ses extrémités en une dentcorniforme,
tantôt réduite à une lame transverse, horizontale ou arquée, mais non si-
nueuse sur sa tranche, naissant toujours du front.
Scarabaeus vacca, Linné, Syst. Nat., t. I, p. 547, 2S. — Fabricius, Syst. Entora.,
p. "26, 101. — kl., Syst. Entom.,' t. I, p. SS, 179. — Laichart, Tyr. Ins., I,
p. 20, 13. — Herbst, Naturs., t. II, p. 194, 118, pi. 14, fig. 3, 4. — Olivier,
Entom., t. I, no 3, p. 128, ISl, pi. 8, fig. 63. — Panzer, Faun. Germ., 13, 4.
Copris vacca, Olivier, Encycl. Met., t. V, p. 80. — Illiger, Kaef. Preuss., p. 40,
3. — Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 45, 70. — Duftschmidt, Faun. Aiistr.,
t. I, p. 142,6. — Sturm, Deutsch. Faun., t. I, p. 46, 9. — Gylleniial, Ins.
Suec, t. IV, p. 252.
Onthophagïis vacca, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 115, 13. — Stephens, Illustr.,
t. III, p. 172, 2. — Heer, Faun. Coléop. Helv., t. I, p. 500, 8. — Mulsant,
Lamellic, p. 132, 8. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 769, 5.
— Costa, Faun., p. 137, 7. — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2^ édit., p. 424.
— Gemminger et Harold, Catal., t. IV, 1038.
çf Etat normal. Chaperon ogival, tronqué ou à peine échancré en de-
vant. Suture frontale indistincte. Front chargé d'une lame d'abord inclinée
102
LAMELLICORIVES
oji arrière, subparallèle depuis sa base jusqu'au tiers de sa hauteur, où elle
offre chacun de ses angles supérieurs saillant, un peu réfléchie en devant,
rétrécie à partir de ce point, en formant une sorte de triangle un peu moins
élevé que le bord supérieur de la partie rétuse, puis prolongée en une
corne spiniforme relevée un peu penchée en avant, en formant avec sa
base un angle plus ouvert que l'angle droit. Prolhorax rétus en devant,
offrant sur cette partie trois dépressions, dont la médiane plus grande et
plus concave offre une sinuosité ou échancrure au bord supérieure de la
partie rétuse.
Variations. A mesure que les individus s'éloignent de l'état le plus dé-
veloppé, la corne de la lame frontale se rapetisse et disparait ; la lame
se montre alors triangulaire à son sommet et elle finit, chez les exemplaires
les plus dégradés, par n'être qu'une lame transverse arquée sur sa tranche,
graduellement plus rapprochée du bord postérieur et naissant alors sur le
vertex; le prothorax subit en même temps des modifications sensibles, la
partie rétuse perd de sa hauteur, ses dépressions deviennent moins mar-
quées et s'affaiblissent de plus en plus, le bord supérieur de la partie ré-
tuse présente une petite saillie obtuse ou subarrondie de chaque côté de
sa ligne médiane. Enfin, chez les individus les plus dégradés, le prothorax
est convexement déclive en devant et n'offre, à la partie antérieure de sa
ligne médiane qu'une légère saillie subtubercuUforme qui le rapproche de
la configuration qu'il a chez la Ç , et un point fossette de chaque côté de
celle-ci. Le chaperon se modifie aussi dans sa forme, se rapproche de la
figure semi-circulaire qu'il a chez la Ç , et la suture frontale, d'indistincte
qu'elle était, montre des traces plus ou moins sensibles de son existence.
C'S variations peuvent être réduites aux deux suivantes.
Var. a. Lame frontale terminée en triangle, dépourvue de sa corne.
Prolhorax bituberculeux en devant.
Copris affuùs, Sturm, VerzeJch., p. 102, 87, pi. 4, %. w _ z. - M., Deutsch
Faim,, t. I, p. 47, 10. — Duftschmidt, Faun. Austr., t. I, p. J4;j, 8.'
Onlhophagus affinis, Heer, Faim. Col. Helvet., p. îiOG, 9.
Onlhophcujus vacca, Mulsant, Lamellic, p. ::33, 8, var.' A et B - Fhic.ison
Natiirg. de Ins. Deutsch., p. 770, var. '' ^ '
Var. b. Lame frontale arquée sur sa tranche, naissant sur la région du
vertex. Prothorax convexement déclive en devant, obtusement un peu sail-
lant à la partie antérieure de sa ligne médiane.
Oiithophmjm vacca, Mulsant, Lamellic, p. 1:î8, var. C
coPRiENs. ~ Onthophagus 103
9 ÉTAT NORMAL. ChaperoH en demi-cercle, entier ou à peine échancré
à la partie antérieure de son rebord. Suture frontale en forme de saillie
un peu arquée en devant. Front chargé d'une lame transverse plus sail-
lante, horizontale sur la majeure partie de sa tranche avec chaque extré-
mité de celle-ci relevée en une dent ou corne courte. Prothorax rétus et
biconcave en devant, avancé en saillie, obtusement arrondie sur la partie
médiane du bord supérieur de cette partie obtuse ; sinué de chaque côté de
celte saillie.
Variations. Chez les individus qui s'éloignent du développement le plus
complet, le chaperon devient échancré en devant ; la lame frontale perd
ses dents corniformes, se montre d'abord horizontale sur sa tranche et
finit par être arquée sur celle-ci, mais naît encore de la région frontale.
Le prothorax se montre relus en devant sur une moindre hauteur, ses con-
cavités s'affaiblissent, la partie saillante du bord supérieur se raccourcit,
les sinuosités situées de chaque côté d'elle s'effacent ; entin, le prothorax
se montre convexement déclive en devant, en offrant à la partie antérieure
de sa ligne médiane une faible saillie bituberculeuse .
Ces variations peuvent être réduites aux deux suivantes :
Var.c. Lame frontale horizontale sur sa tranche.
Onthophagus vacca, Mulsant, loc. cit., var. F.
Var. d. Lame frontale arquée sur sa tranche. Prothorax convexement
déclive en devant, faiblement bituberculeux à la partie antérieure de la
bgne médiane.
Onthophagus vacca, Mulsant, loc. cit., var. y.
Obs. La couleur des élytres varie, parfois les taches vertes ou d'un vert-
noirâtre ont pris plus d'extension, constituent sur les intervalles des
lignes longitudinales ou forment la couleur dominante, et les étuis sem-
blent alors' en majeure partie d'an vert obscur, ou même bruns, tantôt
marqués de taches testacées ou d'autrefois avec la base et l'extrémité pres-
que seuls de cette dernière couleur.
Long., 0"\0067 à 0-,0112 (3 à 5 1.); - larg., 0-,0045 à 0-,006l
(2 à 2 3/4!.).
Corps peu luisant en dessus. Chaperon en ogive cTjOu en demi-cercle
Ç ; relevé en rebord plus faible sur les côtés qu'en devant ; rarement
^^^ LAMELLICORNES
entier à la partie antérieure de celui-ci, ordinairement tronqué ou entaillé.
Tête ordinairement d'un vert métallique, parfois en partie d'un bronzé
verdâtre, d'un bronzé obscur ou violâtre ; plus fortement ponctué chez la
9 que chez le o" ; hérissé de poils souvent usés. Prothorax en ligne un
peu courbe et non siniiée au côté externe des angles de devant ; finement
rebordé à la base , offrant sur sa ligne médiane les traces plus'ou moins
prononcées d'un sillon ; ordinairement d'un vert bronzé ou d'un vert foncé,
variant parfois de teinte comme la tête; couvert de granulations rappro-
chées, donnant chacune naissance à un poil d'un" cendré tlavescent,
court, peu apparent et parfois usé. Élytres d'un flave testacé ou d'un roux
testacé, avec la suture, et des taches vertes ou verdâtres plus ou moins
nombreuses; à stries peu distinctement ponctuées. Intervalles plans ou
planiuscules; ordinairement marqués de petits grains, rarement de points
peu rapprochés ; le plus souvent presque glabres ou peu visiblement gar-
nis de poils courts d'un cendré flavescent. Repli testacé. Pygidmm vert,
bronzé ou légèrement cuivreux, assez légèrement ponctué. Dessous du
corps ordinairement d'un vert métallique ou bronzé; luisant ou très-bril-
lant; garni de poils d'un roux livide. Côtés de la poitrine densement ponc-
tués. Métaslermm marqué sur les côtés de points moins rapprochés, avec
la partie médiane lisse et souvent rayée d'un sillon. Ventre presque glabre ;
marqué sur ses arceaux d'une rangée de petits points. Pieds d'un vert mé-
tallique. Cmsgs intermédiaires et surtout postérieures marquées de poims
peu rapprochés. r«rses bruns.
Cette espèce est commune dans la plus grande partie de la France.
Obs. Linné le premier a décrit cet insecte, d'après un individu ? qui
lui avait été envoyé du midi de la France. Pendant longtemps, les femelles,
dont la lame frontale présentait des dents corniformes les plus développées,'
passèrent pour les représentants de l'autre sexe. On doit à Panzer d'avoir
fait connaître, le çf .
Les modifications nombreuses, que présentent suivant leur développement
les individus des deux sexes, avaient porté divers auteurs à établir sous les
noms d'O. affinis et médius de fausses espèces, qui figuraient en 1837
dans le catalogue de Dejean. Nous avons restreint cette espèce dans ses
véritables limites.
coPRiENs. — Onthophagus 105
9. Ontliopliagus cœnobita, Herbst.
Prothorax d'un vert métallique brillant, densement 'ponctué ^ parfois gra-
nuleux en devant, pubescent, légèrement relevé à ses angles antérieurs et
subsinué au côté externe de ceux-ci. Êhjtres d'un testacé roussâtre, par-
semées de taches brunes ou noirâtres ordinairement peu nombreuses. In-
tervalles finement ponctués. Repli testacé. Dessous du corps d'un vert
métallique brillant sur la poitrine. Métasternum marqué de points assez
gros et rapprochés.
çf Suture frontale indistincte ou à peine saillante. Front chargé d'une
lame tantôt terminée par une corne spiniforme et redressée, tantôt réduite
à une lame arquée et sinueuse sur sa tranche et naissant alors de la région
verticale.
9 Suture frontale très-saillanfe. Front chargé d'une lame iransverse
plus saillante, tantôt horizontale sur sa tranche, tantôt-arquée sur celle-ci,
et paraissant alors située sur la région cervicale.
Scarabaevs cœnobita, Herbst, in Fuessly's, Arch., cah. 4, p. 11, 40. — Id.,
Naturs., t. II, p. 202, 121, pi. 14, tig. 7, S . — Olivier, Eutom., t. 1, III,
p. 147, 178, pi, 2G, fig. 9, 22S. — Panzer, Faun. Germ., 48, G.
Scarabaeus tenuicornis, Preyssler, Bœlim. Ins., p. 44, 47, pi. 3, fig. 1.
Copris cœnobita, Olivier, Encycl, Méth., t. V, p. 169, 110. — Illiger, Kaef.
Preuss., p. 40 . — Duftschmidt, Faun. Aiistr., t. I, p. 146, 9. — Sturm.,
Deutsch. Faun., t. I, p. 58, 16. — Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 49, 89.
Onthophagiis cœnobita, Latreille, llist. Nat., t. X, Jp. 112, 8. — Stephens,
Illustr., t. m, p. 173, f) . — IlEER, Faun. Col. iïelv., t. I, p. 508, 14. —
MuLSANT, Laoïellic, p. 127,7. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III,
p. 772, 6. — Costa, Faun., p. 40, 9. — L. Redtenbacher, Faun. Austr.,
p. 423 . — Ge.mviinger et IIarold, Calai., t. IV, 1027.
cf État normal. — Chaperon subogival, tronqué en devant. Suture
frontale indistincte. Front chargé d'une lame inclinée en arrière, faible-
ment moins rétrécie à partir de sa base jusqu'aux deux cinquièmes de sa
longueur, où elle forme à chacune de ses extrémités un angle réfléchi en
devant ; plus penchée en arrière à partir de ce point, pour former une
sorte de triangle, dont le sommet, après s'être recourbé, se prolonge en
une corne spiniforme faiblement penchée en arrière, un peu plus élevée
que le dos du prothorax, terminée par une pointe obtuse presque indistinc-
106 LAMELLICORNES
tcment recourbée en arrière . Prothorax rétus cl creusé à sa partie anté-
rioure d'une dépression concave deirière cette lame cornigère, dépression
formant une sinuosité au bord supérieur de cette partie rétuse.
Variations. Ciiez les individus qui s'éloignent de cet état, la corne de la
lame frontale se raccourcit ; elle n'offre plus aorès sa partie basilaire cette
partie horizontale qui précède l'épine dans l'état normal; les angles laté-
raux supérieurs de la partie basilaire de cette lame- ne se montrent plus
l'éfléchis en avant.
Cette lame perd son origine frontale pour naître sur la région verticale.
Ses angles finissent par être presque au niveau de la tête et ne présentent
au-dessus d'eux qu'un triangle subsinué sur les côtés et moins incliné ou
plus redressé que dans l'état normal. Le prothorax se modifie d'une ma-
nière harmonique avec la lame. Dès le moment où la partie antérieure de
ce segment n'est plus destinée à recevoir la corne, quand l'insecte relève
la tête, par suite du raccourcissement de celle-ci, cette partie antérieure
devient moins rétuse, sa dépression concave s'affaiblit et s'efface, et le pro-
thorax finit, chez les variétés les plus dégradées, par se montrer convexe-
ment déclive en devant, et arqué en devant dans sa partie médiane anté-
rieure. Le chaperon se rapproche de la forme semi-circulaire qu'il a chez
la Ç et la suture frontale devient moins indistincte ou commence à offrir
des traces de son existence.
Ces modifications peuvent être réduites à deux variétés.
Var. a. Lame frontale d'une direction uniforme ; angles latéraux supé-
rieurs de cette lame non rélléchis en devant; corne raccourcie.
Var. b. Partie basilaire de la lame frontale naissant de la région verti-
cale, offrant ses angles latéraux supérieurs presque au niveau du front ;
réduite au-dessus de ceux-ci en une pointe triangulaire. Prothorax con-
, exement déclive, arqué en devant dans sa partie médiane antérieure.
Ç État normal. — Chaperon en demi-cercle. Suture frontale saillante,
légèrement arquée en devant. Front chargé d'une lame deux fois au moins
aussi large que haute, perpendiculaire à la tête, horizontale sur sa tranche,
obliquement déclive en ligne droite sur ses côtés. Prothorax brièvement
•"étus au-dessous de son bord antérieur, sensiblement plus avancé et comme
bilobé sur sa partie médiane, au-dessus de cette partie rétuse.
Variations. A mesure que les individus s'éloignent de l'état normal, la
s uture frontale se montre transversalement ilroite, au lieu d'être un peu
coiTiTENs. — Onthophafiiis 107
arquée ; la lame frontale se raccourcit, ses angles s'effacent et elle finit par
se réduire à une arête arquée sur sa tranche, naissant alors de la réû,ion
cervicale. Le prothorax se montre curvilinairemont déclive à sa parti(; an-
térieure et presque indistinctement plus avancé dans le milieu de celle-ci.
Long., 0"\0067à0"\0090(3à41.); — larg.,0'%0039 àO"\0051
(13/4 à 2 1/41.)
Corps hérissé en dessus de poils d'un cendré tlavescent, moins courts
sur le prothorax que sur les élytres. Chaperon subogival cf ,ou en demi-
cercle Ç ; relevé en rebord moins court et tronqué ou subéchancré, en
devant. Tête d'un vert métallique, cuivreuse ou d'un cuivreux violàtre ;
ponctuée. Protliorax légèrement relevé à ses angles de devant et muni à
ceux-ci d'un rebord tranchant plus saillant, paraissant par là légèrement
ou à peine sinué sur les côtés ; finement rebordé à la base ; couvert de
points très-rapprochés, paraissant quelquefois râpeux ou presque granu-
leux en devant; donnant naissance à un poil d'un cendré flavescent.
Élytres d'un roux testacé, comme vernissées ou parées d'un léger reflet
cuivreux; parsemées de taches brunâtres, de teinte mate, souvent peu nom-
breuses, rarement nulles ; à stries légères et presque imponctuées. Inter-
valles plans ou planiuscules ; finement ponctués, brièvement et peu dis-
tinctement hérissés de poils. Pygidiiim d'un vert métallique ou bronzé ,
marqué de points petits, peu rapprochés et piligères. Dessous du corps et
pieds d'un vert métallique, luisant sur le ventre, brillant sur la poitrine ;
garni de longs poils d'un roux livide; côtés delà poitrine et métasternum
marqués de points assez gros ; celui-ci ordinairement rayé sur sa ligne
médiane. Vent7'e marqué sur ses arceaux d'une rangée de points piligères.
Tarses bruns.
Celte espèce habite 1er. parties tempérées et septentrionales delà France.
Elle est [jeu commune dans les environs de Lyon.
L'O. cœnobita se distingue du vacca par son éclat, par la teinte souvent
un peu cuivreuse de sa tête ou de son prothorax, par ce dernier otî'rant le
rebord de ses angles antérieurs relevé et plus saillant, un peu dirigé en
dehors et formant par là une légère sinuosité au côté externe de ses an-
gles ; par sa surface au moins en grande partie ponctuée au lieu d'être
granuleuse; par ses élytres comme vernissées, marquées de taches brunes
ou brunâtres au lieu d'être vertes, ordinairement peu nombreuses ou ob-
solètes ; par ses intervalles finement ponctués au lieu d'être granuleux;
108 LAMELLICORiNES
par son mélasternum marqué sur toute sa surface de points assez gros et
piligères. Il s'éloigne des 0. fracticornis et nuchicornis par le repli de ses
élylres entièrement testacé, des 0. lemur et maki, par ses élytres n'of-
frant pas une ou deux rangées transversales de taches noires.
tO. Oiitliopliasus ffacticoriiis, Preyssler.
Prothorax d'un vert obscur ou bronzé, ponctué, pubescent, retevé en rebord
saillant à ses angles de devayit et sinaé au côté externe de ceux-ci ; dense-
ment ponctué. Chaperon subogival, tronqué ou échancré en devant. Élytres
testacées, marquées ou marbrées de taches noires ou brunes. Repli brun
sur les côtés de la poitrine, testacé sur ceux du ventre. Pygidium pointillé.
Dessous du corps d'un noir verdâtre. Tibias postérieurs extérieurement à
cinq dentelures.
çf Suture frontale peu distincte ou à peine saillante. Tête chargée
d'une lame inclinée en arrière, paraissant appartenir à la région cervicale,
ordinairement terminée par une corne spiniforme redressée, quelquefois
réduite à une saillie transverse, arquée ou subhorizontale sur sa tranche-
$ Suture frontale très-saillante. Région cervicale chargée d'une arête
transverse, arquée sur sa tranche chez les individus les plus développés,
subhorizontale chez les plus dégradés.
Scarabaeus fracticornis, Preyssler, Bœhm., Ins., p. 99, 93, pi. 1, fig, G, 7. —
Panzer, Faun.Germ., 49, 9.
Scarabaeus nuchicornis, Olivier, Entom., t. IH, p. 140, 177, pi. 7, fig. 1)3. —
Panzer, Faun. Germ., 4, 1. — Paykull, Faiin. Siiec, t. I, p. 31, 38.
S^carabaeiis xiphias, Panzer, Faun. Germ., 49, 8.
Copris fracticornis, Creutz, Ent. Vers., p. 04. — Illiger, Mag., t. I, p. 32 . —
Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. SO, 91. — Duftschmidt, Faun. Austr., t. I,
p. 147, 10. — Sturm. Deutscli. Faun., t. I, p. 54, 14. — Gyllenhal, Ins.
Suec, t. I, p. 47, S.
Onthophagtis fracticornis, Latreille, llist. Nat., t. X, p. 112. — /d., Gêner.,
t. II, p. 86, 5, — Stephens, Illustr., t. II, 173, 4. — Heer, Faun. Col.
Helv., t. I, p. 507, 12. — Mulsant, Lamellic. p. 118, 5. — Erichson, Naturg.
de Ins. Deutsch., t. UI, p. 773, 7. — Costa, Faun., 39, 8. — L. Redtenba-
CHER, Faun. Austr., 2« édit., p. 424. — Gemminger et Harold, Catal., t. 4,
1029.
o" État normal. — Chaperon subogival, tronqué ou subéchancré en
copRiEiss. — OniliopluKju.s 109
devant. Suture frontale à peine marquée, un peu arquée en devant. Tête
chargée d'une lame paraissant appartenir à la région cervicale, d'abord
inclinée en arrière, terminée par une corne spiniforme relevée à angle
presque droit ou peu ouvert, aussi élevée que la partie supérieure du pro-
thorax et faiblement recourbée en arrière à son sommet: la lame offrant
de chaque côté, à sa base, un relief obliquement longitudinal, dirigé de
bas en haut et de dedans en dehors, aboutissant chacun à son extrémité
supérieure à une dent très-saillante réfléchie en devant : cette lame for-
mant après ces dents, jusqu'à la base de la corne, un triangle muni d'une
dent légère sur les côtés. Prothorax relus en devant, avec le bord supé-
rieur de cette partie rétuse, légèrement échancré dans son milieu.
Variatio7is. A mesure que les individus s'éloignent de l'état normal, le
chaperon se rapproche de la forme semi-circulaire qu'il a chez la 9 ; ls. - Ontho])hagus 113
en harmonie avec celles de la lame ; à mesure que celle-ci se raccourcit,
sa partie rétuse se réduit dans sa hauteur, sa dépression médiane et la si-
nuosité qui en forme le bord supérieur s'effacent; le prothorax finit enfin
par être convexement déclive à sa partie antérieure, arqué en devant sur
sa moitié médiaire, en offrant deux traces des tubercules séparés par une
sinuosité à peine marquée ; peu ou point rétus au-dessus de son bord an-
térieur.
Ces modifications peuvent être réduites à la variété suivante :
Var. a. Occiput chargé d'une lame seulement arquée sur sa tranche et
non cornigère, moins large à ses angles supérieurs que la suture frontale :
celle-ci un peu saillante.
Onthophagus nuchicornis, Mulsant, loc. cit., var 13.
9 État normal. Chaperon semi-circulaire, moins fortement relevé en
rebord en devant que chez le , tronqué ou subéchancré en devant.
Suture frontale très-saillante, légèrement arquée en devant. Front chargé
d'une lame plus large et un peu plus saillante que la suture frontale, lé-
gèrement arquée sur sa tranche. Prothorax rétus en devant, derrière la
tête, chargé, dans la partie médiane de cette partie rétuse, d'une saillie en
ogive un peu moins longue qu'elle n'est large à la base.
Variations. A mesure que les individus s'éloignent de ce développement
le plus complet, la suture frontale et la lame frontale se raccourcissent ;
la saillie du front finit par n'être qu'une lame arquée sur sa tranche, se
confondant sur les côtés entre la surface du front et paraissant moins large
que la suture frontale. Le prothorax se montre moins sensiblement relus;
sa saillie se raccourcit et se montre légèrement déprimée et comme bitu-
berculeuse en devant. Cette partie saillante finit enfin par n'offrir que de
faibles traces de son existence ou par disparaître, en même temps que la
partie antérieure du prothorax se montre convexement déclive en devant.
Var. b. Lame frontale réduite à une courte saillie arquée sur sa tranche.
Prothorax convexement déclive en devant.
Onthophagus iiuchicornis, Mulsant, loc. cit., var. C.
Obs. La couleur foncière des élytres varie de teinte. Leur dessein varie
également suivant le développement de leur réseau. Quelquefois celui-ci
LAMELLIG. 8
114 LAMELLICORINES
est d'un noir bronzé etù mailles plus larges (0. Dillwynii, Sephens); d'au-
trefois le réseau est presque effacé.
Nous avons trouvé quelques individus dont le prolhorax était marqué
de taches rouges (Muls., Lamellic, Var.; çf).
Long., 0"',0056àO«',00 90(2 1/2 1. ù 4- 1.); — larg., O'HjOOSS àO"',0045
(1 1/2 à 2 1.).
Corps peu luisant en dessus. Chaperon ordinairement semi-circulaire ;
relevé en un rebord plus saillant en devant que sur les côtés, tronqué ou
subéchancré à sa partie antérieure. Tête d'un noir bronzé ou d'un bronzé
obscur et mat ; superficiellement ponctuée ; hérissée de poils d'un livide
cendré. Prothorax non relevé en rebord plus saillant à ses angles de de-
vant, en ligne courbe et non sinuée au côté externe de ceux-ci ; finement
rebordé à la base ; d'un noir bronzé et mat ; marqué de points rapprochés
et ordinairement plus légers, quelquefois un peu granuleux en devant ;
garni de poils d'un livide cendré courts et souvent usés. Élytres testacées
ou d'un flave roussâtre ; calus humerai peu saillant ; marquées sur ce
calus d'une tache subarrondie, et, à la base du cinquième intervalle à
partir de la suture, d'une tache carrée noire ou d'un noir-verdâtre ; de
même couleur sur l'intervalle juxta-sutural, et marquées sur le reste de
leur surface de taches également noires ou d'un noir-verdâtre, consti-
tuant une sorte de réseau parfois plus ou moins incomplet. Intervalles
plans ou planiuscules, glabres ou presque glabres, presque imponctués sur
les plus rapprochés de la suture, plus sensiblement ponctués sur les exté-
rieurs. 'Repli noir ou d'un noir-verdàlresur les côtés de la poitrine, testacé
sur ceux du ventre. Pygidium noir ou d'un noir-verdâtre; asssez forte-
ment ponctué. Dessous du corps garni de poils d'un roux livide ; noir ou
d'un noir métallique, brillant sur la poitrine, luisant sur le ventre. Poitrine
densement ponctuée, marquée de points piligères moins rapprochés sur le
métasternum, ordinairement rayée d'un sillon sur la ligne médiane de ce
dernier. Ventre presque lisse sur sa région médiane, marqué sur les côtés
des arceaux d'une rangée de petits points piligères. Pieds noirs ou d'un
noir métallique. Citisses intermédiaires et postérieures marquées de points
assez gros et médiocrement ou peu rapprochés. Tibias postérieurs munis
extérieurement de trois ou quatre dents. Tarses noirs.
Cette espèce paraît commune dans la plupart des parties de la France.
Obs. L'O. nuchicornis a souvent été confondu avec l'O. fracticornis.
coF!i'.Er,s. — Outhophayiis 115
Creutzer, le premier, a signalé neUeiiieiit une partie des caractères disliuc-
lifs des deux espèces. Le nuchicornis s'éloigne des 0. vacca et cœnobita
par le repli de ses élytres noir ou brun sur les côtés de la poitrine, testacé
sur ceux du ventre. Le même caractère le sépare desO. maki et lemiir dont
les élytres sont parées d'une ou de deux rangées transversales de taches
noires, qui lui manquent.
Il se distingue du fracticornis par la lame de la partie postérieure de la
tête, paraissant naître du front plutôt que de la région verticale; par les
angles de devant du prothorax arqués en devant au lieu d'être sinués à
leur côté externe; par le dessous de son corps d'un noir métalUque; par
ses élytres noires sur le premier intervalle, marquées d'une tache subar-
rondie sur le calus et d'une tache carrée à la base du cinquième inter-
valle, et comme réticulées sur le reste de leur surface de taches noires.
La tache noire et carrée de la base du cinquième intervalle se re-
trouve à peu près chez tous les individus, et ce caractère, qui n'avait pas
été signalé, est un des traits les plus distinclifs de cette espèce.
t%. Ontltopliagus leniur, Fabricius.
Corps hérissé de poils en dessus. Chaperon en demi-cercle {o" 9 ),échan-
cré en devant. Tête et prothorax d'un vert bronzé; la première ponctuée ;
chargée sur le front d'une lame transverse saillante; le second, granuleux,
quadrituberculé en devant. Élytres testacées, avec le premier intervalle et
des taches d'un vert obscur ou bronzé; ces taches constituant une rangée
commune arquée en arrière, croisant la suture vers la moitié de sa lon-
gueur. Dessous du corps et pieds d'un vert foncé ou bronzé.
cf Suture frontale à peine apparente.
Ç Suture frontale saillante , mais sensiblement moins élevée que la
frontale.
Scarabaeus lemur, ¥\m\c\vs, Spec. Ins., t. Il, Append. (1781), p. 4.9o. — Id., Entoiii.,
Syst., t. I, p. 48, 158. — IIeubst, Naturs., t. II, p. 213, 128, pi. IG, tig. 9
— Olivier, Entom., t. 1,111, p. 129, 132, pi. 191. — Preyssler, Bœhm. Ins.,'
p. 97, 9o.
Scarabaeus quadrituberculatus , Laiciiart, Tyr. Ins., t. I (1781), p. 23, 16.
Scarabaeus décempunctntus, Schalleu, Schr. Ges. Halle, I, p. 237.
Copvis Icmur, Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 39, i2. — Duftscumidt, Faun .
Austr., t. I, p. 1S9, 2. — Sturm, Deutsch. Faun., t. I, p. 38, 3.
Onthophagus lemur, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 110, ilJ. — Heer, Faun. Col
1 1 6 LAMELLICORNES
Ilelvct., t. I, p. 505, 3. — MuLSANT, Lumellic, p. 108, 2. — Erichson,
Natiirg. (le Ins. Deutscii., t. III, p. 770, 9. — Costa, Faim., p. 31, 2. —
L. Redteisbacher, l'aun. Austr., 2'' édit., p. 423. — Gemminceu et Harold,
Catal., t. IV, 1031.
c/ et $ . État normal. Front chargé d'une lame transverse saillante»
horizontale sur sa tranche. Protliorax relus en devant; offrant, au bord
supérieur de cette partie rétuse, quatre tubercules : les deux médiaircs
unis, constituant une saillie planiuscule en dessus, bilobée en devant :
chacun des autres, saillant, arrondi, situé dans la partie correspondante
au bord postérieur de l'angle postérieur de la tête.
Variations. Chez les individus moins développés, la lame frontale est
moins saillante; les tubercules se montrent affaiblis, la partie rétuse plus
courte et enfin, var. a., le prothorax se montre convexement déclive en
devant, et n'offre plus ou presque point de traces des tubercules,
OnihopJiayiis lemur, Mulsant, loc. cit., var. E.
État normal des élytres. Ëlijtres testacés ou d'un fauve flave ou livide,
d'un vert bronzé sur l'intervalle suturai ; parés de taches également d'un
vert bronzé, constituant une rangée commune aux deux étuis, arquée en
arrière, naissant sur le calus humerai et croisant la suture vers la moitié
de sa longueur : ces taches situées sur les huitième, septième, cinquième,
troisième et deuxième intervalles, à partir de la suture.
Var. b. Quelques-unes des taches des élytres plus ou moins allongées
en forme de bande longitudinale.
Var. c. Taches des élytres parfois dilatées au point de constituer un arc
dirigé en arrière.
Scarahaeus hybridiis : Faiin. Aspr., 1828, p. 92.
Var. d. Taches des élytres en dessous du nombre normal, parfois ob-
solètes ou peu distinctes.
Long., 0",0U5G à 0"',0090 (:> 1/2 à 4 L); — larg., 0">,0033 h 0'",0045
(1 1/2 à 2 1.).
Corps hérissé en dessus de poils blonds ou d'un cendré flavescent, plus
courts surlesélytres que sur le prothorax. Chaperon semi-circulaire (a" î ),
échancré en devant ; relevé en rebord à peine plus saillant en devant que
sur les côtés. Tète d'un vert bronzé ; plus fortement ponctuée chez la 9
coPRiEis's. — Onihophàgus ]I7
que chez le çf . Prothorax en ligne courbe et non sinuée au côté externe
des angles de devant ; finement rebordé à la base ; d'un vert bronzé ou
légèrement cuivreux ; granuleux, avec le devant du bord postérieur briève-
ment lisse ; hérissé de poils courts ; offrant ordinairement, au moins sur
sa moitié postérieure, les traces d'un sillon. Elytres testacées, blondes ou
d'un blond-roussâtre ; à stries légères, à peine ou finement ponctuées;
teintées comme il a été dit. Intervalles plans ou planiuscules ; chargés de
petits grains presque sérialement disposés, donnant chacun naissance à
un poil fin, court, peu apparent, d'un cendré flavescent ou d'un blond
cendré. Pijgidium d'un vert bronzé ; ponctué. Dessous du corps bronzé,
d'un vert bronzé ou obscur, semi-brillant sur la poitrine, presque mat sur
le ventre; garni de poils d'un roux livide. Poitrine marquée sur les côtés
et sur le métasternum de points presque de même grosseur. Ventre lisse
et glabre sur sa région médiaire ; marqué sur ses arceaux d'une rangée de
petits points piligères sur les coiés. Pieds bronzés ou dun vert bronzé.
Cuisses postérieures marquées de points presque aussi nombreux que les
intermédiaires. Tarses bruns ou d'un brun rouge.
Cette espèce est commune dans la plupart de nos provinces. On la trouve
principalement au milieu de l'été; elle paraît aimer les lieux secs.
Obs. Les taches des élytres s'allongent parfois en forme de bandes. Les
élytres, chez ces variétés surtout, devienent parfois nébuleuses ou obs-
cures, surtout après la mort de l'insecte.
VO. lemiir se distingue des autres espèces à élytres testacées par son
prothorax quadrituberculeux en devant, et par ses élytres paies, parées de
taches d'un vert bronzé ou obscur constituant une rangée commune ar-
quée en arrière.
13. OutUophagiis maki, Illigkk.
Corps hérissé de poils, en dessus. Chaperon en demi-cercle, faiblement
obtus ou échancré en devant. Tête et prothorax bronzés; la première dense-
ment ponctuée; chargée sur le vertex d'une corne droite cf , ou d'une lame
transverse 9 •' le^ second, granuleux, souvent déprimé en devant cf . Élytres
testacées, avec le premier intervalle, une bande longitudinale raccourcie
en devant sur le huitième, et deux rangées transverses de taches noires
ou brunes, l'antérieure formée de cinq taches, Ici postérieure de deux ou
trois. Dessous du corps et pieds d'un noir bronzé.
118 LAMELLi COUINES
o" Front chargée d'une corne occipitale droite parfois réduite ù une
lame transverse, arquée sur sa tranche.
Ç Front chargé d'une lame occipitale transverse, horizontale sur sa
tranche.
Co-pris maki, Illiger, Mag., t. U, p. 20^-, 7. — Germar, Faun. Eur., 3, 1.
Onthophufjus maki, Mvisa:
'Sfi
s
-<5J
0
.cz
«
Écusson apparent ou remplacé par un
vide scutellaire très-marqué. Protlwrax
non chargé de saillie dans le milieu de
son bord antérieur. Prostermtm peu
ou point saillant après les hanches
de devant. Onitis.
creusé seulement d'une courte ligne au devant de la partie mé-
diane de sa base. Tarses antérieurs existant dans les deux sexes.
Élylrcs à huit stries. Antomes de neuf articles. OniUccUus.
122
LAMELIJCOUNRS
Genre Bubas, Bubas, Mulsant.
MuLSANT, Lamellic, p. 70.
(Boiis-, bœuf.)
Caractères. Prothorax creusé de deux courts sillons longitudinaux au
devant de la partie médiaire de sa base ; fortement sinué sur les côtés, au
devant de ses angles postérieurs. Antennes de huit articles, dont les trois
derniers forment une massue subovalaire : l'intermédiaire de ceux-ci, en
partie caché inférieurement dans la contraction. jÉcmssow indistinct. Êly-
tres à neuf stries. Intervalle i\xxia.-ma.rgindi\ relevé au côté interne. Proster-
nmn saillant après les hanches de devant. Métasternum en ligne transverse
ou à peine arquée en devant. Tibias antérieurs plus étroils et plus longs
(|ue la cuisse, chez les cT, à peine plus longs ( ? ). Tarses antérieurs nuls
dans les deux sexes : les postérieurs offrant les quatre premiers articles
obtriangulaires, graduellement plus courts : le premier moins long que les
trois suivants réunis. Éperon des tibias antérieurs faisant corps avec la
jambe, chez le cf , implanté dans celle-ci, chez la Ç . Corps épais, con-
vexe.
Ajoutez pour les espèces suivantes :
Suture frojitnle transversale, saillante et munie d'un tubercule sur son
nîilieii ( Ç ) ou armée d"une corne à chacune de ses extrémités ( ? ). Êlytres
à peine aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs;
;\ septième slrie plus courte. Palpes labiaux à dernier article très-apparent.
Bord postérieur du métasternum joignant les hanches intermédiaires vers
le sixième antérieur de leur côté interne.
Tableau des espèces :
n Pi'othorax offrant en devant une saillie corniforme {cf) ou une ligne sail-
lante entière (Ç) ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon affaibli en
din'ant. Proslcrnum terminé en pointe comprimée. bison.
aa Prothorax offrant en devant une saillie échancrée ou tronquée ii sa par-
tie antérieure ((/) ou une ligne saillante oblitérée ou interrompue ( $ ) ;
creusé sur sa ligne médiane d'un sillon avancé jusqu'à sa partie anté-
rieure. Proslcrnum terminé par une saillie subglobuleuse. buhali/s.
copRîEiNs. — Buhas 123
i. Biibas, bison, Linné.
D'un noir hrillant. Prothorax marqué sur sa ligne médiane d'un sillon
oblitéré en devant ; armé à sa partie antérieure d'une saillie en pointe c'
ou chargé d'une ligne élevée en arc, non interrompue dans son milieu Ç .
Êlytres à neuf stries : les septième et huitième raccourcies. Prosternum
formant après les hanches de devant une saillie comprimée terminée en
pointe.
cf Suture frontale offrant à chacune de ses extrémités une corne rele-
ver', arquée en dehors, terminée en pointe, parfois aussi élevée que le bord
supérieur de la troncature antérieure du prothorax, mais d'autres fois
rudimentaire. Front sans tubercule ou n'en offrant que des traces. Protho-
rax rétus en devant, armé en devant, au-d'îssus de cette partie rétuse, d'une
saillie corniforme plus ou moins prononcée. Tibias antérieurs plus grêles ;
munis d'un éperon soudé à la jambe.
$ Suture frontale offrant à chacune de ses extrémités une petite dent,
parfois nulle. Front chargé d'un tubercule saillant, derrière le milieu de
la suture frontale. Prothorax rétus en devant, chargé, au-dessus de cette
partie rétuse, d'une ligne saillante, arquée, entière et plus prononcée dans
son milieu. Tibias antérieurs moins grêles, munis d'un éperon non soudé
ù la jambe.
Scarahaeus bison, Linné, Syst. Nat., t. î, p. Ii47, 27. — Fabricius, Syst. Entoni.,
p. 23, 91. — /fZ.,Entom. Syst., 1. 1, p. 50, 164. — Herbst, Naturs., t. U, p. 224,
133, pi. 13, fig. 6. — Panzer, Beitrag., I, p. 93; pi. 9, fig. 1-5, çf, pi. 10,
fig. 1-7, $. — Olivier, Entom., t. I, 3. p. 120, 140, pi. 6, fig. 4, 3. a çf,
b 9-
Copris bison, Olivier, Encycl. Méth., t. V, 100, 69. — Sturm, Verz. 1, p. 89,
76.
Onitisbison, Fabricius, Syst. Eleiith., I, p. 28, 7. — Latreille, Uist. Nat., t. X,
p. 106, 4. — Ericiison, Naturg. de Ins. Deutsch., t. lll. p. 785, 1.
Babas bison, Mulsant, Lamellic, p. 77, 1. — Costa, Faim. d. Nap. (Scarab.),
p. 18. 1. — Gemminger et IIarold, Catal., t. IV, p. 1020.
Long., 0'%0I57 àO-,0200 (7 à 9 1.); — larg., 0-,0078 k 0'",01 J2
(3 1/2 à 5 1.).
Corps épais; d'un noir brillant et assez convexe en dessus. Chaperon
entier, ponctué et densement pointillé ou finement granuleux sur les in-
17i LAMELLICORjNES
tervalles. Épistome chargé d'yne ligne transverse saillante. Vertex posté-
rieurement chargé d'un rebord déprimé et luisant sur son milieu. Antennes
d'un rouge brun, à massue plus pâle. Prothorax rétus en devant ; convexe
en dessus; offrant sur sa ligne médiane un sillon plus ou moins léger, ob-
solète ou indistinct en devant; ponctué en devant, plus obsolètement en
arrière. Êlytres médiocrement convexes en dessus, convexement déclives
sur les côtés ; à stries très-légères : la huitième ordinairement unie posté-
rieurement à la septième et rarement distincte après celle-ci. Intervalles à
peine pointillés ; planuscules : les deuxième à cin(juième souvent saillants
à la base ; le neuvième relevé en forme de côte ou de rebord. Pygidium
pointillé. Dessous du corps noir, luisant ; hérissé ou garni de poils roux
sur les parties de la bouche, les hanches antérieures, les bords antérieurs
et 'postérieurs des cuisses de devant, sur les côtés de la poitrine et du
métasternum, et moins sensiblement sur les côtés antérieurs du ventre :
finement granuleux sur les côtés de la poitrine ; ponctué sur le métaster-
num, surtout sur les côtés ; sillonné en partie sur le milieu de celui-ci.
Prosternum offrant après les hanches du devant une dent comprimée,
poilue, prolongée sur la partie antérieure du mésosternum. Pieds noirs.
Tarses bruns, ciliés.
Cette espèce habite le midi de la France, principalement dans les envi-
rons de Montpellier; elle n'y est pas rare.
Elle offre, suivant la taille des individus, des modifications nombreuses.
Les cornes si remarquables de certains mâles, se rapetissent peu à peu
chez d'autres et finissent par n'offrir, comme chez les femelles, qu'une
faible dent, qui disparaît presque elle-même quelquefois. L'avancement
du prothorax se réduit, chez ces individus dégénérés, à une légère saillie
formant en devant un angle obtus. La dent de la suture frontale, très-sen-
sible chez certaines femelles, devient complètement nulle chez d'autres ;
et la ligne saillante, qui couronne la troncature, semble quelquefois s'obli"
térer dans son milieu, mais sans se montrer interrompue.
S. Bubas liubalus, Olivier.
Corps d'un noir brillant. Prothorax marqué sur sa ligne médiane d'un
sillon avancé jusqu'à sa partie antérieure; muni à celle-ci d'une saillie bi-
dentéeou obtuse (cf) ou chargé d'une ligne élevée, en arc oblitéré ou inter-
rompu dans si))i inilii'ii. FJijtre^ àne^if stvie.f^ légères; la septième plus
copiuEiNs. — Babas 125
courte que la suivante. Prosternum obtusement saillant après la hanche de
devant.
cf Suture frontale offrant à chacune de ses extrémités une corne relevée,
comprimée, arquée en dehors, élargie vers son extrémité, échancrée au
sommet, souvent aussi élevée que le bord supérieur de la troncature anté-
rieure du prothorax, d'autres fois raccourcie, obliquement coupée et sans
échancrure au sommet ; parfois entièrement nulle. Front sans tubercule
ou n'en offrant que des traces. Prothorax rétus en devant, armé, au-dessus
de sa partie rétuse, d'une saillie transverse échancrée en devant. Tibias
antérieurs plus grêles, mnnis d'un éperon soudé à la jamhe.
9 Suture frontale saillante relevée à chacune de ses extrémités en une
faible dent, parfois nulle. Front chargé d'un tubercule saillant, derrière le
milieu de la suture frontale. Prothorax rétus en devant, chargé, au-dessus
de cette partie rétuse, d'une ligne saillante, arquée, interrompue ou obli-
térée sur son milieu. Tibias antérieurs moins grêles, munis d'un éperon
non soudé à la jambe.
Onilis bubalus^ Olivier, l-ncyci. Méth., t. VIII, p. 492, 14. — Gêrmau, Ins. Spec,
p. 701 (lege 707). — de Castelnau, IIist.,t. II, p. 89, 7.
Bubas bubalus, MuLSANT, Lamellic, p. 80. — Jacquelin du Val (Scarabéides) ,
pi. 3, fig. i;;, cf. — Gkmminger et IIarold, Catal., t. IV, p. 1020.
Long-, 0'",0123à On',0180 (5 1/2 à 81.); — larg., 0'",0072à0n',0105
(3 1/4 ù 4 1/4 1.).
Corps épais, d'un noir brillant et assez convexe en dessus. Chaperon
entier; rugueusement ou ruguleusemenl ponctué. Êpistome chm^s^é d'une
ligne transverse saillante. Vertex relevé postérieurement en un rebord plus
ou moins faible, écrasé ou oblitéré dans son milieu. Antennes d'un rouge
brun, à massue plus pâle. Prothorax rétus en devant; convexe en dessus ;
offrant sur sa ligne médiane un sillon généralement distinct jusqu'à la
partie antérieure; marqué de points médiocrement rapprochés, plus lé-
gers ou presque obsolètes postérieurement. Èlytres médiocrement convexes
en dessus, convexement déclives sur les côtés; à stries légères : la septième
nosL!rieurement raccourcie : la huitième généralement plus longue. Inter-
valles plans ou planiuscules : les deuxième à cinquième, souvent un peu
saillants en devant : le cinquième relevé en forme de côté ou de rebord.
Pygidium presque impointillé. Dessous du corps d'un noir luisant; hérissé
ou garni de poi'sroux, sur les parties de la bouche, les hanches anlé-
Meures, les bords antérieur et postérieur des cuisses de devant, les côtés
de la poitrine et du métasternum, et moins sensiblement sur les côtés an-
térieurs du ventre ; finement granuleux sur les côtés de la poitrine, ponc-
tué sur ceux du métasternum, lisse et rayé d'un sillon sur le milieu de
celui-ci. Prosternum offrant après les hanches de devant une saillie, glo-
buleuse et poilue. Pieds noirs. Tarses bruns, ciliés.
Cette espèce habite le midi de la France. Elle n'est pas rare dans les
environs de Montpellier.
Obs. De même que la précédente, elle varie beaucoup. Les cornes de la
tête, si développées chez certains mâles, finissent suivant l'état de dégra-
dation par ne plus laisser de traces de leur existence. La saillie du pro-
thorax se réduit à un faible avancement obtus. Les femelles présentent
dans la saillie du prolhorax des modifications analogues.
Les (f des deux espèces sont toujours faciles à distinguer, sinon aux
cornes de la tète, qui disparaissent parfois, du moins à la protubérence
prothoracique toujours terminée en pointe chez le bison; échancrée, en-
taillée ou seulement tronquée chez le bubalus.
Les différences spécifiques sont moins caractérisées chez les Ç . Cepen-
dant, chez le bison, la ligne saillante du prothorax est entière, et l'épistome
moins obtus en devant ; tandis que chez le bubalus la sràllie prosternale
est oblitérée ou interrompue dans son milieu.
Le B. bison a d'ailleurs le prosternum terminé en une pointe compri-
mée, le sillon prothoracique ordinairement peu distinct en devant; la hui-
tième strie des élytres généralement liée à la septième et peu ou point dis-
tincte après celle-ci. Le bubalus a le prosternum subglobuleux à son
extrémité postérieure ; le sillon prothoracique marqué jusqu'à sa partie
antérieure ; la huitième strie plus longue que la septième et non unie à
celle-ci.
Genre Oniiis, Onite ; Fabricius.
Fabricius, Entom. Syst., suppl.,p. 2cJ.
Çovis, fumier d'âne, ou ovfrfr, origau.)
Caractères. Prothorax creusé de deux courts sillons longitudinaux au-
devant de la partie médiaire de sa base; rétréci d'une manière sinueuse
peu profonde au-devant de ses angles postérieurs. Antennes de huit ar-
C01M\!K?iS.
On i lis 127
Ucles, dont les trois derniers tonnent une massue subovalaire ; l'intermé-
diaire de ceux-ci en partie caché inférieurement, dans la contraction.
Prothorax plus large que lesélylres dans le milieu de ses côtés ; subarrondi
à ses angles postérieurs. Ècusson petit, apparent ou remplacé par un vide
scutellaire. Èlytres à neuf stries, y comprise la marginale. Intervalle jnnR-
marainal relevé à son côté interne, en forme de carène naissant en dehors
du calus humerai, et prolongée jusqu'aux angles postérieurs. Prosternum
peu ou point saillant après les hanches. Métastenium arqué ou anguleux à
son bord antérieur. Tibias plus étroits et plus longs que la cuisse chez les
cf,k peine aussi longs chez les 9 • Tarses antérieurs nuls, au moins chez
les cf ; les postérieurs, à premier article moins long que les trois suivants
réunis. Éperon des tibias antérieurs faisant corps avec la jambe chez lea^,
implanté dans celle-ci, chez la $ . Corps subdéprimé ou peu convexe sur
les élytres.
Ajoutez pour les espèces suivantes :
Suture frontale transversale saillante; souvent munie d'un tubercule
corniforme dans son milieu ( 9 ); non armée d'une corne à chacune de
ses extrémités (a"). Élytres au moins aussi larges ou un peu plus larges
que le prothorax à ses angles postérieurs; à septième strie plus courte et
souvent unie postérieurement à la huitième. Palpes labiaux à dernier ar-
ticle petit. Bord postérieur du mésosternum joignant les hanches intermé-
diaire vers le quart ou à peu près de leur côté interne.
a Joues à leur côté externe, ne faisant pas suite en ligne droite au bord
latéral de l'épistome.
h Joues arquées extérieurement, sans dent à leur angle antérieur.
Prothorax sans saillies ni dépressions. Métasternuia glabre. Olivieri
hh Joues débordant, à leur angle antérieur, le bord latéral de l'épistome,
en formant à cet angle une dent obtuse. Proihorax chargé de deux re-
liefs en zigzag. Métastermim garni de poils. Intervalles premier,
troisième et cinquième, relevés en toit. Mclihaeus-
aa Joues en ligne droite à leur côté externe, faisant suite au bord laté-
ral de l'épistome. Prothorax damassé, granuleux sur ses dépressions
lisses sur les intervalles. ^"''«
«. Oiiitis Olivieri, Illiger.
Eyitièrement noir; mat ou peu luisant en dessus. Joues à peine saillantes
à leur angle antérieur. Prothorax râpeux en devant, ponctué en arrière.
128 LAMELLICOHNES
Êlytres à stries en partie indistinctes, postérieurement creusées d'une fos-
sette transverse profonde, chargée de rides longitudinales. Intervalles non
relevés en toit. Métasternum relevé en toit en devant; en majeure partie
lisse et glabre. Partie interne des hanches postérieures et partie antéro-
médiaire du premier arceau ventral imponctuées.
çf Cuisses de devant armées d'une épine droite vers le milieu de l'arête
antérieure de leur bord antérieur ; les intermédiaires pourvues d'un tro-
chanter terminé par une dent ; les postérieures, fortement échancrées vers
le milieu de leur bord antérieur.
9 Cuisses de devant inermes ; les intermédiaires pourvues d'un tro-
chanterde forme ordinaire; les postérieures sans échancrure.
Scarabaens sphinx, Olivier, Entom., t. I, 3, [>. 135, 162, pi. 7. lig. a, Ç , 6, cf"-
Copris sphinx, Olivier, Encycl. Méth., t. V, p. 165, 91.
Onitis Olivieri, Illiger, Mag., t. II, p. 197, 1. — Mulsant, Lamellic, p. 85, 1.
— Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 4, fig. 16, cf. — Gemminger et
llAROLD, Catal., t. IV, p. 1022.
Onitis sphinx, Olivier, Encycl. Méth., t. VIII, p. 491, 10. — Latreille, Hist.
Nat., t. X, p. 107. 5.
Long., 0'»,0212 à O'^fiTIO (9 à 12 1.) ;— larg. , 0'",01 12 à 0">,0157 (5 à 7 1.).
Corps glabre et d'un noir peu luisant en dessus. Chaperon en demi-
cercle, relevé en rebord, souvent obtus, tronqué ou échancré en devant.
Joues un peu arquées en dehors, peu ou point saillantes à leur angle anté-
rieur. Êpistome ruguleusement chagriné ; chargé d'une ligne transverse,
saillante, assez courte. Front eu partie granuleux, chargé sur son milieu
d'un tubercule conique ou corniforme chez la Ç , souvent nul ou rem-
placé par une sorte de cicatrice chez le cf ■ Prothorax sans rebord à sa
base, si ce n'est au devant de l'écusson ; médiocrement convexe ; râpeux
en devant, ponctué en arrière, offrant sur sa ligne médiane les traces d'un
sillon peu profond. Écusson petit, enfoncé. Èkjtres peu convexes ou sub-
déprimées sur le dos ; à stries le plus souvent indistinctes ou en partie
obsolètes. Intervalles de la moitié interne légèrement ponctués ; les troisième
et cinquième parfois très-légèrement relevés; ceux de la moitié externe
souvent chargésde légères cannelures transverses; le juxta-marginal ridé.
Arête suhmarginale arquée du côté interne ets'éloignant plus sensiblement
du bord externe près des angles postérieurs ; les élytres brusquement creu-
coPRiENs. Onitis 129
sées à leur partie postérieure d'une fossette en triangle iransverse dont la
base regarde la suture, chargée de rides longitudinales, parfois granu-
leuse. Pygidium presque lisse. Dessous du corps et pieds d'un noir luisant;
garni de poils noirs; glabre sur la majeure partie dumétaslernum ; celui-
ci arqué en devant à son bord antérieur ; relevé en toit sur sa partie mé-
diane antérieure : cette partie saillante, courte, lisse, suivie d'une dépres-
sion arquée en arrière. Partie antéro-médiaire du premier arceau ventral
et partie interne des hanches postérieurs iraponctuées.
Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle n'est pas rare dans les
environs d'Hyères, de Fréjus et surtout de Montpellier.
L'O. Olivieri se distingue aisément des deux espèces suivantes par sa
taille plus remarquable; par son prothorax sans reliefs ni dépressions, par
les intervalles de ses élytres peu ou point sensiblement relevés ; par la fos-
sette apicale plus brusquement déprimée à sa partie antérieure et chargée
de plis longitudinaux ; par l'arête submarginale des étuis, s'écarlant sensi-
blement du bord externe près des angles postérieurs ; par son métasternum
relevé en toit sur la partie antérieure de sa ligne médiane; par la partie
interne des hanches postérieures et par la partie antéro-médiaire du pre-
mier arceau ventral, imponctuées.
Il s'éloigne d'ailleurs de l'O. Ion, par ses joues légèrement arquées en
dehors et de l'O. Melibaeus, par l'angle antérieur de ses joues peu ou point
saillant, en devant.
H. Onitiâi nielibaeus, iMulsant.
Joues saillantes en dehors de Vépistome à leur angle antérieur. Prothorax
en partie couvert de points râpeux : chargé de chaque côté de la ligne
médiane d'un relief lisse, formant deux 'x>igzags, et recourbé en dedans à
sa partie postérieiire ; tantôt entièrement noir, tantôt d'un brun bronzé,
avec les côtés et le devant en partie flaves. Élytres noires chez les uns,
fauves et marquées de taches brunes chez les autres, à fossette postérieure
prononcée et ponctuée. Intervalles premier , troisième et surtout cinquième
relevés en toit. Dessous du corps d'un noir bronzé. Métasternum ponctué.
Partie antéro-médiaire du premier arceau ventral et partie interne des
hanches postérieures ruguleusement ponctuées.
çf Suture frontale à peine saillante sur son milieu. Tibias antérieurs
inermes à leur côté interne. Cuisses de devant armées, un peu après h
I.AMEI.l.IC. 9
130 LAMELLICORNES
moitié de l'arête antérieure de leur bord antérieur, d'une épine dirigée du
côté interne.
9 Suture frontale chargée dans son milieu d'un tubercule corniforme.
Cuisses antérieures inermes.
Onitis melibaeus, Mulsant, Lamellic. p, 88,2.
Long., 0"S0135 à0'",0180 (G ù 8 1.); — iarg., 0'",0067 à 0-",0090
(3 à 41.).
Corps glabre et un peu luisant, en dessus. Chaperon presque en demi-
cercle. Êpistome tronqué ou échancré en devant et parfois avec une petite
dent de chaque côté de l'échancrure. Joues plus sensiblement relevées en
rebord à leur angle antérieur, où elles débordent en forme de dent obtuse
le bord latéral de l'épistome. Suture frontale chargée dans son milieu d'un
tubercule plus ou moins saillant chez la Ç , nul ou rudimentaire chez
le 5 . Fro7it sans tubercule sur son milieu. Tête finement granuleuse sur
l'épistome, souvent seulement ponctuée sur le front ; parfois entièrement
d'un bronzé ou noir métallique, surtout chez la 9 , ordinairement d'un
vert bronzé, avec l'épistome et les joues au moins en partie d'un testacé
flavescent. Prothorax légèrement rebordé à la base, convexe ; obsolètement
ou peu profondément ponctué sur les côtés, couvert de petits grains râ-
peux sur le reste de sa surface ; offrant ordinairement sur sa ligne médiane
les traces plus ou moins prononcées d'un sillon ; chargé de chaque côté de
celui-ci, d'un relief longitudinal, en forme de veine, lisse, formant deux
zigzags et se recourbant en dedans à son extrémité, en remontant un peu
le long de la ligne médiane, où il s'unit ordinairement à son pareil vis-à-
vis l'angle interne postérieur de la branche principale. Ëcusson brun ou
noir, densement ponctué à la base, lisse et parfois bifide à l'extrémité.
Èlytres faiblement convexes ; à stries étroites, à peine ponctuées et sou-
vent comme finement rebordées ; les septième et huitième postérieure-
ment unies et plus courtes ; ordinairement fauves ; marquées de taches
brunes aussi nombreuses que les taches fauves; parfois d'un brun légè-
rement bronzé, parsemées de taches fauves plus rarement d'un noir métal-
lique. Intervalles ponctués : les [iremier, troisième, et surtout cinquième,
à partir de la suture, relevés en toit. Pijgidium brun, peu profondémeiit
ponctué. Dessous du corps d'un noir verdàtre ou d'un noir métallique, avec
copiuiijNs. — Oniiis 131
une partie des flancs du postpeclus d'un tlave tcslacé, chez, les uns ; enliù-
rement d'un noir métallique chez les autres. Postépislernums lisses ou
obsolètement ponctués sur leur côté externe. Métasternum anguleux et re-
levé en pointe plus ou moins sensible à son bord antérieur ; marqué de
points râpeux et piligères moins serrés que ceux des flancs. Ventre ru-
gueusement ponctué sur la partie antéro-médiaire de son premier arceau.
Pî'erfs soit d'un noir verdâtre, et alors parfois notés d'une ou de plusieurs
taches d'un flave roussàtre, tantôt entièrement d'un noir métallique. Han-
ches 'postérieures ponctuées et souvent déprimées sur la partie interne de
leur face postérieure. Cuisses postérieures marquées de points moins nom-
breux que les intermédiaires.
Cette espèce est méridionale. On la trouve dans les environs de Mont-
pellier. Elle nous a été également envoyée de Fréjus, par feu notre ami
Doublier.
Obs. L'O. Melibaeus varie sous le rapport de la couleur : les mâles ont
ordinairement une robe de couleur moins sombre que celle des Ç .
Malgré les diverses nuances du dessus de son corps, cet insecte se dis-
tingue des deux autres espèces de notre pays, par ses joues formant une
dent obtuse, débordant latéralement l'épistome à leur angle antérieur;
par son prolhorax uniformément chargé de petits grains sur son disque, et
de deux reliefs lisses en zigzag ; par les premier, troisième et cinquième
intervalles relevés en forme de toit; par ses postépistcrnums lisses à leur
côté externe; par la partie antéro-interne du premier arceau ventral, et
par la partie interne de la face postérieure des hanches de derrière, gros-
sièrement ponctuées.
L'O. Melibaeus a beaucoup d'analogie avec VO. kungarius; mais chez
les cf de ces derniers, les cuisses de devant sont armées d'une dent ou
épine droite vei^s le milieu de Tarête postérieure de son bord antérieur et
souvent d'une autre également droite sur l'arête antérieure du même bord,
et les tibias antérieurs sont pourvus, vers le milieu de leur côté inféro-
interne, d'une dent assez forte, suivie d'une tranche laminiforme, graduel-
lement élargie et brusquement terminée â sa partie postérieure. Chez le
Melibaeus, les cuisses de devant sont armées après la moitié de leur lon-
gueur, sur l'arôte antérieure, d'une épine dirigée du côté externe, et les
tibias n'ont à leur côté inféro-interne ni dent, ni la lame brusquement
tronquée à son extrémité. Ces différences ne seraient-elles que des varia-
132 LAMELLICORNES
lions de YO . liuiKjunKs ? Do nou\e\\e& observations pourront seules éclaircir
ce doute.
3« Onitis Ion, Olivikk.
Entièrement noir ; glabre en dessus. Joues faisant suite, en ligne droite
au bord externe de Véfistome: celui-ci ordinairement à peine chargé d'un
faible tubercule ou d'une courte ligne transverse. Prothorax paré de des-
sins damassés, formés par des dépressions finement granuleuses séparées
par des intervalles lisses et luisants. Êly très à stries légères. Intervalles
troisième et plus faiblement parfois partie des deuxième, troisième et
quatrième sensiblement relevés. Partie antéro-médiaire du premier ar-
ceau ventral lisse ou rayée d'une ligne. Partie interne de la face postérieure
des Imnches de derrière ponctuée sur sa seconde moitié.
çf Chaperon subogival, tronqué ou subéchancré en devant. Rebord
postérieur du front chargé d'un faible tubercule sur son milieu. Jambes
postérieures à trois échancrures à leur extrémité inférieure. Cuisses an-
térieures non armées d'une dent.
9 Chaperon en triangle tronqué en devant. Front chargé d'un tuber-
cule saillant sur le milieu de leur rebord postérieur. Jambes postérieures
anguleusement avancées à leur extrémité inférieure.
Scarahucus Ion, Olivier, Entom., 1. 1, n" 3 p. 180, SoJ, pi. 27, lig. 239. — Sturm,
Handb., I, p. 70, pi. 3, fig. o.
Onitis Vandclli, I'abricius, Syst. f^lleiitli. t. I, p. 28, l> ; — Olivikr, Encycl. Métli.,
t. VIII, p. 491. 8.
Onitis Ion, Mulsant, Lamellic. p. 52, 3; — Gemminger et IIarolu, Catal., t. IV,
1022.
Long., 0'",Uir2 à 0'",0135 (.5 à G 1.); — larg., 0"',0045 à 0'",U0G7
(2 à 3 1.).
Corps enlièrement noir. Chaperon subogival (c/*) ou triangulaire ( ? ),
ironqué ou subéchancré en devant, muni d'un rebord plus saillant à su
partie antérieure. Êpistome chargé d'une faible saillie tuberculeuse ou
d'une courte ligne transverse, souvent indistincte. Tète plus densement
granuleuse sur l'épislome que sur le front; hérissée de jioi's bruns. Pi'u-
copRTENs. — OniiiceUufi 133
thorax muni à sa base d'un rebord joarfois affaibli ou obsolète sur les côtés
de celle-ci; glabre; médiocrement convexe; damassé ou creusé de dé-
pressions, dont le fond est chargé de petits grains : ces dépressioUis, va-
rioliques, sinueuses ou de formes diverses, constituant des dessins variés;
d'un noir mat sur ces dépressions, d'un noir luisant sur les intervalles.
Ècusson\iQ\\{, étroit, postérieurement de niveau avec les étuis. Elytres sub-
déprimées en dessus ; à stries légères et à peine ponctuées ; creusées avant
l'extrémité d'une fossette transverse dont le fond est presque lisse. Inter-
valles presque impointillés : le cinquième ordinairement relevé en toit
obtus, à sa partie antérieure; le premier, et souvent aussi les deuxième,
troisième et même quatrième sur une partie de leur longueur chargés de
cannelures transverses; presque glabres, garnis de poils noirs très-courts,
indistincts à la simple vue et parfois usés : le submarginal, lisse, glabro,
imponctué. Pygidium marqué de petits grains. Dessous du corps d'un noir
luisant; garni de poils bruns. Métasternum arqué ou subanguleux en de-
vant; éparsement marqué de petits points piligères, légèrement sillonné
et souvent impointillé sur sa ligne médiane. Ventre lisse, marqué sur le
dernier arceau et sur les côtés des autres d'une rangée de points piligères;
souvent rayé d'une ligne, sur la partie antéro-médiaire de son premier
arceau. Cuisses intermédiaires et postérieures marquées de points piligères
assez nombreux.
Nous devons cette jolie espèce à notre ami M. Perris. Elle a été trouvée
par ce célèbre entomologiste dans les landes des environs de Mont-de-
Marsan.
Obs. Elle se distingue aisément des deux espèces précédentes par ses
joues faisant suite en ligne droite au bord latéral de l'épistome ; par son
prothorax damassé, etc.
Genre Oniticellus, Oniticelle, Le Pcletier et Serville.
Lk Pklftier nK S\int Farge\u et Serville, Encycl. Métli., t. X (I82S), p. 3bC.
{Oniticellus, diminutif d'Onitis.)
Cara.ctî:res. Prothorax creusé d'une courte ligue, au devant de la partie
médiaire de sa base; rétréci d'une manière souvent à peine sinueuse au-
devant de ses angles postérieurs. Antennes de neuf articles, dont les trois
derniers constituent une massue et sont tous visibles dans leur contrac-
134 LAMELLICORNES
lion. Écusson Irés-apparent. Ëlytres à huit stries, y comprise la margi-
nale. Intervalle juxta-marginal non relevé en forme d'arête à son côté in-
terne, Prosternum très-saillant, et en forme de triangle assez large, après
les hanches postérieures. Métasternuîn en ligne transverse à peu près
droite à son bord antérieur. Tibias antérieurs ordinairement un peu plus
longs chez les çf que chez les Ç . Tarses antérieurs existant dans les
deuK sexes ; les postérieurs à premier article à peu près aussi longs que les
trois suivants réunis. Éperons des pieds antérieurs implantés dans le tibia
(c/'et 9 ). Corps suballongé; dépriméou planiuscule sur le dos des élylres.
Ajoutez pour les espèces suivantes :
Chaperon pentagonal, ordinairement sinué ou échancrô en devant. Tête
non armée de cornes. Prothorax plus large dans le milieu de ses côtés que
les élytres; subarrondi à ses angles postérieurs. Ëlytres subparallèles; à
septième strie subterminale. Palpes labiaux à troisième article petit, par-
fois peu distinct. Pygidiuni paré d'une tache ponctiforme bronzée vers la
moitié de sa ligne médiane. Prosternum cilié après son bord postérieur.
Mésosternum joignant les hanches intermédiaires vers le quart ou le tiers
antérieur de leur côté interne. Tibias peu robustes : les postérieurs munis
de deux ou trois dentelures garnies d'un poil spiniforme.
Illiger, le premier, a reconnu les affinités qui existent entre les insectes de
ce genre et ceux de la coupe précédente, et il les avait séparés des Copris
pour en faire des Onitis. Ils viennent donc naturellement après ces der-
niers; ils offrent encore, en général, l'un des caractères les plus distinc-
tifs de ce rameau, celui d'avoir le %)nt relevé à sa partie postérieure ; mais
chez la $ de la dernière espèce ce signe s'affaiblit ou disparaît. Par leur
corps plus allongé, subparallèle, ils forment une transition naturelle avec les
premiers Aphodiens.
Les Onilicelles habitent les crottins, les bouses, et dans l'occasion les
excréments humains. On les trouve constamment occupés à lécher ou su-
cer les parties les plus substantielles de ces matières immondes. Quand on
les trouble dans leurs travaux, ils s'enterrent de quelques lignes de pro-
fondeur dans le sol, el, s'y tapissent immobiles. Lorsque est arrivé le mo-
ment de songer à leur postérité, les femelles entraînent dans la terre des
matières stercorales, on composent une sorte de coque, dans l'intérieur de
laquelle est placé l'œuf, d'où doit sortir la larve destinée à vivre dans cette
retraite.
copKTENs. — Oniticetlus 135
Tableau des espèces :
a Tète en partie d'une flave testacé. Pygidinm creusé d'une fossette ^^^^^ ^^
profonde à sa partie postérieure. P*^
aa Tête d'un vert métallique. Pygidium sans fossette. /^««»P«^-
I. Onittcellus pallipes, Fabricius.
Chaperon en partie d'un flave rousmtre. Joues débordant brusquement en
ligne transverse le bord latéral de Vépistome. Prothorax ponctué, d'un
flave roussâtre, nuancé de nébuleux bronzé sur les intervalles des points;
paré dediversestachesdhm noir ou d'un vert bronzé, dont les quatre princi-
pales forment un parallélogramme allongé sur la seconde moitié de sa ré-
gion médiane. Êlytres parées de taches flaves, constituant une rangée ar-
quée en arrière, communes aux deux étuis, croisant la suture vers la moitié
de celh-ci et dirigée vers le calus humerai, interrompues surles deuxième,
dixième et septième intervalles; notées d'un trait noir ou bronzé, devant et
après les taches flaves des deuxième, troisième et quatrième mtervalles. Py-
gidium creusé d'une fossette profonde.
cT Épislome chargé de deux lignes transversales saillantes: l'antérieure
plus ou moins rapprochée du bord, sinueuse, arquée en arrière dans son
milieu : la seconde, arquée en devant. Suture frontale en forme d'angle
dirigé en avant. Front postérieurement relevé en rebord.
î Épislome sans ligne saillante. Suture frontale en forme de lame sub-
verticale, horizontale sur sa tranche, obliquement déclive sur les côtés, et
par conséquent plus large à la base. Front postérieurement relevé en re-
bord.
Scarabaeiis jjaUipr^. I'abricius, Spec. Ins. t. I, p. 33, \.12. — Id., Ent. Syst.
\.l, 68,228.
Scarabaeu!^ pallens. Olivier, Entom. t. I, no3 170, 21 1, pi. 23, fig. 203.
Ateuchus pallipes, Fabricius, Syst. Eieutli. 1. 1, p. 63, 38,
Onilis pallipes. Illiger, Mag. t. I. p. 319, 38. et t. II. p. 190, 5.
Onthophagu^ pallens, Latreille, Hist. Nat. t. X, p. 109,2.
oniticeUus pallipes. Mulsant. Lamellic. p. U6. 1. - Costa. Faun. (Scarab.) .
p. 27, 2. — Jacquelin m V.\l, Gêner. ^Scarabéides), pi. 4, ûg. 17. — Gemmin-
G1.R et Harold, Catal. t. IV. 1040.
136 LAMELLICORNES
État normal. Prothorax d'un tlave roussâtre, nuancé de nébuleux
bronzé sur la majeure partie des intervalles qui séparent les points enfoncés
dont il est marqué ; paré de diverses taches d'un noir ou vert bronzé, savoir
1° trois, près du bord antérieur : l'intermédiaire subtriangulaire, située
sur la ligne médiane, une, en forme de gros point, de chaque côté de
celle-ci : uno autre au-devant du point fossette situé près des côtés, cons-
tituant, avec les précédentes, une rangée transversale ; 2° quatre, en rangée
tranversale, vers la moitié de sa longueur : une, ordinairement obtrian-
gulaire, de chaque côté de la ligne médiane : une, rapprochée de chaque
point fossette, situé près des côtés ; 3° une, ovalaire, située au-devant du
bord postérieur, de chaque côté de la ligne médiane : ces deux dernières
formant, avec les juxta-médianes de la rangée précédente, une figure en
parallélogramme allongé; d'un vert métallique sur le point fossette. Ê^yfr^es
blondes ou d'un blond nébuleux, parées chacune, sur les deuxième, troi-
sième, quatrième et cinquième intervalles, d'une tache tlave, constituant
avec leurs pareilles une rangée commune aux deux étuis, rapprochée de la
moitié de la suture à son côté interne et dirigée vers le calus humerai, in-
terrompue sur les deuxième, sixièmeet septième intervalles; marquées d'un
trait noir ou d'un noir verdâtre, assez court, avant et après les taches flaves
des deuxième, troisième et quatrième intervalles; notées, près de l'extré-
mité, d'un point de même couleur, sur les troisième el cinquième inter-
valles.
Variations. Le prothorax est parfois bronzé ou d'un brun à peine bronzé
sur son disque, avec quelques taches testacées, principalement autour des
quatre taches disposées en parallélogramme. Les lignes courtes d'un vert
obscur des deuxième, troisième et quatrième arceaux sont alors plus foncées
que dans l'état normal.
Ateuchus pallens, I-'arricius, Syst. Eleuth.,t. I. p. 63, 4.
Long., O'",0078 à 0'",01^î(3 1/2 à :> l.); — larg., O-^.OOSQ à 0>",0056
(1 3/4 à 2 1/3 1.).
Corps suballongé. Tête tiiiement ponctuée ; d'un vert métallique sur les
lignes en relief; ordinairement tlave ou d'un flave testacé sur sa partie fon-
cière, quelquefois nébuleuse ou d'un nébuleux cuivreux ou brunâtre sur
copRiENs. — Om'ticellus 137
le front et l'épistome, avec les joues plus claires ou flaves. Joues débor-
dant le bord latéral postérieur de l'épistome d'une manière subtransverse
avec leur angle antéro-externe à peu près droit. Prothorax peu forte-
ment convexe ; marqué de points assez gros, assez rapprochés, séparés par
des intervalles planiuscules ; sans trace de sillon sur sa ligne médiane,
rayé d'une courte ligne au-devant de l'écusson; coloré comme il a été dit.
Écusson testacé. Élytres subdéprimées ou planiuscules sur le dos ; à stries
assez profondes ou subsulciformes ; finement ponctuées ; colorées et peintes
comme il a été dit. hitervalles ponctués, subconvexes ; hérissés de poils
livides, fins, très-courts, indistincts à la vue et parfois usés. Pijgidium
d'un testacé bronzé ; ruguleux ; ponctué ou granuleux ; chargé d'une ligne
médiane légèrement saillante ; puis d'une tache ponctiforme d'un vert mé-
tallique un peu après la moitié de cette ligne ; creusé postérieurement
d'une fossette profonde. Dessous du corps vernissé, brillant ; testacé, avec
la moitié postérieure des arceaux du ventre d'un vert bronzé obscur; mar-
qué sur le mésosternum de taches d'un nébuleux ou brun vert ; testacé et
ponctué sur le triangle prosternai. Pieds d'un blond ou tlave livide, avec les
dents des tibias antérieur? d'un brun verdâtre et les tarses d'un vert mé-
tallique.
Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l'avons reçue de feu
Solier, comme se trouvant à Hyères et à Marigname ; Bompart l'a prise
dans la Camargue; M. Gaubil, à Béziers. Nous l'avons rencontrée nous-
même dans divers lieux de la Provence.
^. Onitlcellug flavipes, Fabricius.
Chaperon d'un vert métallique ou mélangé de cuivreux. Joues oblique-
ment ou à peine élargies après le bord latéral des joues. Prothorax d'un
flave roussâtre dans sa périphérie, d'un nébuleux ou brun verdâtre sur son
disque. Êlytres blondes, parées de taches plus claires, constituant une ran-
gée arquée en arrière commune aux deux étuis, croisant la siUure un peu
avant la moitié de celle-ci et dirigée vers le calus humerai, indistincte sur
les septième, sixième et parfois cinquième intervalles ; nébuleuses avant et
après cette rangée, sur les deuxième, troisième et quatrième intervalles.
Pygidium non creusé d'une fossette.
3, p. 169, 210, pi, 7, fig. 51. — Panzer, Faim. Germ. 48, 10.
Scarabacus thoracocircularis , Laichart, Tyr. Ins. t. I, 24, 17.
Oiiitis flavipes, Illiger, Mag. t, I, p. 319, 39. — Duftêchmidt, Faiin. Austr.
I, 137, 2. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 29, 1, pi. 7.
Ateuchus flavipes, F.4bricius, Syst. Eleuth. t. I, p. 63, 39.
Onthophagus flavipes, Latreille, Hist. Nal. t. X, |). 109, 1, pi. 82, fig, 5. —
Id. Gêner, t. It, p. 83, 1.
Oniticellus flavipes, IIeer, Faun. Col. Helv. I, y04, 1. — ÎMulsant, Lamellic.
p. 99, 2. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch, t. III, p. 782, 1. — Costa,
Faun. di Nap. 2;), 1. — L. Redtenbacher, Faun. Austr. p. 42.5. — Gemmin-
GER et Harold, Catal. t. IV, p. 1039.
État normal. Prothorax d'un roux flave ou d'un flave roussâtre ; d'un
vert métallique sur le point fossette, d'un nébuleux verdâtre ou d'un bru-
nâtre ou brun bronzé sur son disque. Éiytres blondes ; parées de taches
plus pâles, constituant avec leurs pareilles une rangée arquée en arrière,
commune aux deux étuis, croisant la suture un peu avant la moitié de
celle-ci etdirigée vers le calus humerai; cetterangée indistincte et se confon-
dant avec la couleur foncière sur les septième, sixième et souvent cinquième
intervalles, à partir de la suture, les deuxième, troisième et quatrième in-
tervalles nébuleux avant et après les taches pâles.
Vanations. Le disque du prothorax ordinairement d'un roux nébuleux
verdâtre, ofl're ordinairement sur la partie antérieure de sa ligne médiane
une tache verte. D'autres fois la teinte du disque s'assombrit et passe
au vert brunâtre ou au brun verdâtre. Les éiytres montrent quelquefois,
d'une manière plus ou moins atïaiblie, les lâches pâles dont elles sont
purées.
copRiENS. — Omtkellus 139
LoncT , 0-,0078à0-.009r)(31/2 à41/41.) ; - larg.,0-,0039 à 0^0056
(1 3/4 à 2 1/21)
Covvs suballon^é ; glabre ou à peu près, en dessus, me finement ponc-
luce- d'un vert métallique luisant, souvent mélangé de cuivreux. Ep^s^ome
pentagonal en devant, un peu échancré à son bord antérieur. Joues obli-
quement dirigées d'abord en dehors, après l'angle postérieur latéral de
répistome, puis en ligne longitudinale droite. Prothorax subdéprime sur
son disque ; marqué de points assez petits, affaiblis sur les côtés, médiocre-
ment rapprochés, séparés par des intervalles plans et presque lisses ; of-
frant sur sa ligne médiane les traces d'un sillon obsolète ou parfois trans-
formé en légère saillie en devant et postérieurement rayé d'une ligne en-
foncée ; coloré comme il a été dit. Écusson ordinairement bronzé à la base,
blond à l'extrémité. Élytres déprimées ou planiuscules sur le dos ; à stries
légères et finement ponctuées; colorées comme il a été dit. Intervalles
marqués de points presque bisérialement disposés ; planiuscules; le cin-
quième et parfois, mais moins sensiblement, le troisième subconvexement
relevés. PygidifumUonà ou testacé, marqué d'une tache ponctiforme bron-
zée. Dessous du corvs luisant, blond ou testacé, nébuleux ou brunâtre sur
la moitié postérieure des arceaux du ventre ; verdâlre sur es postépister-
nums ; marqué de taches brunes sur le métasternum; au moins en partie
testacé sur le triangle prosternai. Pieds blonds ou d'un blond flave. Classes
bronzées près du genou : les antérieures ordinairement irisées de verdàtre
sur leur face postérieure ; dents des tibias antérieurs et tarses d'un vert
métallique.
Cette espèce est commune dans la plupart de nos provinces, surtout
dans les parties chaudes et tempérées.
Obs. L'O. flavipes est facile à distinguer du pallipes, par sa tête entière-
ment d'un vert métallique ; son prothorax non paré de taches d'un brun
verdàtre; ses intervalles des élytres planiuscules ; son pygidium non
creusé d'une fossette profonde.
140 LAMELLICORNES
SECONDE FAMILLE
LES APHODIENS
Caractères. Hanches intermédiaires obliquement enchâssées dans la
poitrine, peu séparées postérieurement. Tibias postérieurs munis de deux
éperons. Êlytres voilant ordinairement en entier le pygidium, le laissant
rarement en partie à découvert chez les insectes de la première branche.
Ajoutez : Ëpistome formant avec les joues un chaperon soit en demi-
cercle, soit en demi-hexagone, souvent sinué ou échancré en devant : ce
chaperon voilant ordinairement d'une manière complète les organes bu-
caux ; laissant, seulement dans les derniers genres, apparaître en devant
le labre et les mandibules. Ye^/a; situés sur les côtés de la tète, non sail-
lants, ordinairement un peu entamés par les joues, parfois voilés par le
bord antérieur du prothorax. Antennes insérées sous les côtés du chape-
ron ; de neuf articles : à scape allongé, souvent presque aussi long que la
tige ; à massue ovalaire, pubescente, formée des trois derniers articles.
Organes bucaux variables. Hanches antérieures comme contiguës. Pros-
termim relevé en lame ou en carène comprimée avant et ordinairement
après les hanches de devant.
Les Aphodiens sont principalement les Copramorges des pays septen-
trionaux. Dans les parties chaudes de l'Europe, oùl'pction de la chaleur
est plus énergique, la nature convie à la destruction des matières excré-
mentielles ou stercorales les Scarabés, les Gymnopleures, les Bubas, les
Oniies; c'est-à-dire les Coprophages les plus puissants. Sous les zones où
les rayons solaires ont moins de vivacité, elle a multiplié les insectes de
celte famille. Les froides contrées de l'Allemagne et des royaumes du nord
de l'Europe en recèlent un grand nombre d'espèces étrangères à notre
patrie.
Ces insectes, comme ceux de la première famille, sont donc également'
chargés de détruire les parties les plus fluides ou les moins consistantes
des matières excrémentielles ou stercorales au sein desquelles ils habitent.
APHODIENS l'^l
On les trouve généralement en grand nombre dans ces substances im-
mondes. Quelques-uns se rencontrent même, mais plus rarement, sous
les matières animales en voie de décomposition.
La plupart de ces petits animaux ont une activité diurne; d'autres sont
principalement crépusculaires.
Leur corps est en général paré de couleurs peu brillantes. Le noir ou
le brun forment le fond principal du dessous de leur corps. La tête et le
prothorax offrent ordinairement des teintes obscures, avec ou sans taches
plus ou moins claires sur les côtés ou aux angles de devant; les élytres de
plusieurs sont rouges, testacées, ou d'un jaune de nuances diverses, avec
ou sans taches noires.
Les Aphodiens ont entre eux une grande analogie de conformation, à part
peut-être les Aegiaiiaires dont les organes bucaux, incomplètement voilés
en devant par l'épistome, semblent destinés à servir de iransiiion à l'une
des familles suivantes. Détachés du grand genre Scarahaens de Linné, tel
que Fabricius, après divers morcellements, l'avait laissé dans son Ento-
moloijia systematica, ces petits animaux restèrent, pendant plusieurs
années, réunis sous le nom d'Aphodlus, coupe générique créée par
lUiger.
Lalreille, dans le tome II de son Gmera (1807), fonda le genre
Aegialia, qu'il rattachait aux TROomiENs, avec lesquels ils ont quelques
rapports.
L'année suivante, Gyllenhal, dans le tome 1" de ses Insecta suecica, éta-
blissait, sous le nom daPsammodius, une coupe dans laquelle rentrait le
genre fondé par l'entomologiste de Brives.
Quelques années plus tard, Âhrens, frappé de la variété de leur con-
formation, rejeta la nouvelle division générique du naturaliste suédois,
mais tenta, dans le deuxième volume publié par la Société des naturalistes
de Halle, de grouper ces insectes suivant leur faciès, on les répartissant
dans les six petites familles suivantes :
tre CoPROlDES. Corps déprimé. {A. scrulatov, .ublerranem, crndUus.)
2« CoNVBXES Corps convexe.
A. Semblables ii VA. fossor. {A. functarius, fœlcn^, mjbalavius.)
B. Semblables a \'A. !jranarius.[A. hœmorrhuidalis, Inslis.]
Ii2 LAMELLICORMES
3= Oblongs.
A. Élytres jaunes sans taches, analogues à VA. sordidus. (A. nitiduhis.)
B. Élytres jaunes tachées, analogues à 1'^. inquinaivs. {A. conspurcatus,
pic tus.)
C. Élytres jaunâtres avec une plaque brune, analogues à 1'^. cunsputus. (^.
sphacelatus.)
4c DÉPRIMÉS.
Analogues à VA. nùjripcs. (A. depressus, peccari.j
U^ Cylindriques.
Analogues à i'^. bimnculattis. {A. niger.)
tje Tro.\oides.
A. Faiblement convexes. (A. aspcr, porcatus, testiidinurius.)
]j. Globuleux. {A. clcvatus, sulcicullis.)
Ce premier essai est resté longtemps sans llxer l'attention des natura-
listes; cependant Stephens, dans son Sijnopsis, en adoptant la division
établie par Gyllenhal, sentit la nécessité de fractionner les espèces trop
nombreuses de notre premier rameau, et les partagea de la manière sui-
vante :
A. Écusson grand.
a. Corps convexe. {fns)>or, suhloTaneioi, /lœmorrhoïdaUs.)
h. Corps déprimé, {ermliru^.)
B. Écusson petit.
a. Chaperon tuberculeux, ordinairement échancré.
1. Corps convexe, {scrnlator, fimctarius, etc.)
2. Corps déprimé, (porcus, etc.)
• b. Chaperon sans tubercules distincts.
1. Corps déprimé. Ciiaperon entier, {rufpcs, luridus.)
"2. Corps faiblement convexe. Ciiaperon un peu échancré. {confaminatub,
peccari, mcrdaritis, etc.)
Schmidt, dans sa révision savante des Aphodies de l'Allemagne, modi-
fiant à sa manière le travail de Ahrens, et lui donnant des bases moins
vagues, a réparti nos Aphodiates dans les quatre groupes ci-après indi-
qués.
1° Pl.vnks surtout sur les élytres. ;.4. scrulalui\, subtcrrancus, crvalivus )
"2" Tvi'iyUEs ou Aphodies proprement dits.
APHOUIENS 143
A. Prolhorax avec des angles postérieurs bien marqués.
(Subdivisés ensuite, iinncipalcment d'après la couleur dcsélytics et les lâches
dont elles sont parées.)
B. Prothorax avec des angles postérieurs arrondis. {A, cuutamiiuitas, oblitp-
ratiis.)
30 DÉPRIMÉS. [A. rufîpcs, lai-ldus, depressus, peccari.)
4-0 Globuleux. {A. elevatus.)
M. Heer qui avait adopté les divisions précédentes établies par Schraidt,
appliqua aux espèces comprises dans le quatrième groupe le nom d'Oxyo-
mus, indiqué par Eschscholtz, et enregistré depuis quelque temps dans
divers catalogues. Le genre Psammodius se trouvait ainsi à peu près dé-
moli, puisque l'insecte placé par Gyllenhal en tète de cette coupe, et comme
type du genre, est identique à celui à l'aide duquel Latreille avait établ
celui d'Aegialia. M. Heer fonda alors le genre Psammodius avec les es-
pèces de Psammodies de l'auteur suédois, qui ne pouvaient entrer dans le
genre Oxijomus.
En étudiant l'organisation des Aphodiens, pour la publication de notre
première édition de la tribu des Lamellicornes, la classitication de ces
insectes nous avait paru susceptible de divisions plus nombreuses. Nos
coupes nouvelles, dont la valeur a pu être diversement appréciée, servaient
néanmoins à indiquer d'une manière plus précise les modifications que
ces petits animaux pi-ésentent dans leur structure.
Depuis notre travail, a paru celui d'Érichson. Ce savant a apporté dans
l'étude de celte famille de nouvelles lumières, utilisé quelques cai-actères
d'une certaine valem-, dont nous n'avions pas fait emploi, et quelques
autres d'une importance plus faible. Il a cru devoir comprendre tous nos
Âphodiates dans le genre Aphodius, et l'a partagé en groupes divers pour
faciliter la distinction des espèces : malheureusement ces divisions ont
un assez grand inconvénient, celui de ne pouvoir être réduites en tableaux
synoptiques.
M. L. Redlenbacher, dans la seconde édition de sa Fauna austriaca, a
suivi à peu près la trace du naturaliste prussien.
Jacquelin du Val, dans son Gênera, s'est rattaché à notre marche,
quoiqu'il ait subi l'influence du savant prussien, dans la distribution drs
espèces de son genre Aphodius proprement dit. Sans admettre comme
genres toutes les coupes que nous avions formées parmi ces Aphodiates,
il les a presque toutes indiquées comme pouvant établir des sous-genres,
u
LAMELLIC01i]\ES
( t il a mainlenu ù quelques-unes de celles des Pleurophoratres le caractère
g'';nérique que leur refusait le naturaliste de Berlin.
Nous partagerons aujourd'hui nos Aphodiens en quatre branches :
/ ë
^ \
/ Prolliorax non creusé d'un sillon sur la seconde
moitié de sa ligne médiane; sans sillons trans-
verses. Ëtytres entières à l'angle suturai. Cuis-
ses postérieures moins renflées que celles de
devant. Tarses grêles. On^/ies très-distincts. .\i'iioDi,\ints
Cuisses postérieures moins ren-
flées que les antérieures. Tarses
grêles. OiKjles très-distincts.
Sixième ou septième inter-
valles des élytres saillants au
moins postérieurement , plus
longsque les voisins. ri.EUHOpiioB.^iRta
Cuisses postérieures plus ren-
flées que les antérieures. Tarses
ordinairement courts, compo-
sés d'articles diminuant gra-
duellement de grosseur du pre-
mier au dernier. Ongles très-
petits, presque indistincts. Pt^AJiMuoiAiUES.
incomplètement voilés en devant par le chaperon; en partie
cornés. Tête voûtée, granuleuse. Partie supérieure des yeux
cachée dans le repos par le bord antérieur du prothorax.
Pieds courts et robustes. .\i;gialiaires.
O)
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1
•Si
a, — -«
S. Tz I Ëlytres rayées chacune de six stries.
Hanches postérieures parallèles et
« CD eu a transverses. aphodiates.
= .S '^ piii^ ''• ('amlèze etc.
vPHODiRNs. — Aphodiates. 151
composé (le douze anneaux : trois thoraciques et, ueul abdominaux ; semi-
cylindrique, courbé en dedans ; d'un blanc sale sur les anneaux thora-
ciques et sur les côtés des premiers segments abdominaux, d'un gris ar-
doisé sur la ligne dorsale de ceux-ci et graduellement sur toute la surface
des derniers : les sept ou huit premiers divisés sur le dos en trois replis
aboutissant sur les côiés au bourrelet latéral: le segment prothoracique,
marqué sur les côtés d'une dépression subcornée et d'un blanc roussàtre :
les derniers segments plus lisses sur le dos, garnis de quelques poils li-
vides, très-fins : le dernier offrant une fente anale transversale au-dessous
de laquelle se montrent deux lobes servant à la progression. Pieds assez
allongés; écartés entre eux à leur naissance ; composés de cinq pièces:
une hanche, plus longue que les pièces suivantes : un irochanter peiit,
une cuisse, une jambe munie sur les côtés de poils spinosules : un tarse
court, presque réduit à un ongle muni en dessous de deiix petites dents
ou poils courts et spinosules. Stigmates au nombre de neuf paires : la pre-
mière située sur les côtés du premier segment thoracique : les autres, sur
chacun des premiers anneaux de l'abdomen, au-dessus du bourrelet la-
lénil.
Cette larve se tient ordinairement sous les déjections des animaux, dans
lesquelles elle trouve sa nourriture, et se pratique, soit dans ces matières,
soit peu profondément dans la terre, une sorte de niche dans laquelle elle
subit ses dernières métamorphoses.
Nos Aphodiates correspondent à peu près au genre Aphndius des autours
modernes. Nous les diviserons en deux groupes.
égal au cinquième ou au quart de la longueur des élyfres ; plus
large en devant que les deux premiers intervalles, en ti'iaii.nie
pointu. i*" GROUPE,
égal au dixième ou au liuilième de la longueur des étuis ; de
forme variable. '2'= groupe.
l" Groupe. Ecusson égal au cinquième ou au quart de la longueur des
éltiis; plus large en devant que les deux prcruiprs intervall-s; en triangle
allongé et pointu, h côtés rectilignes. Chaperon en demi-hexagone; auri-
culé, c'est-à-dire en ligne courbe an bord extérieur des j.>ues ; ordinai-
rement aussi large au côté externe de celle-ci que le prothorax à ses an-
gles de devant. Prothorax écoinlé à ses angles postéiii'urs ; rebordé à sa
152 LAMELLICORNES
basp. Corps glabre en dessus, Cirnsen posténeures n'offrant parallèlement
ù leur bord postérieur, ^ partir du genou, qu'une rangée très-courte, for-
mée de cinq points piligères au plus, et ordinairement d'une à trois seule-
ment.
Malgré l'analogie que présentent les insectes de ce groupe avec nos au-
tres Aphodiates, ils méritent d'en être séparés, en raison de la longueur de
leur écusson. Les Coloboptères et les Coprimorphes semblent servir de
transition des Oniticelles aux Aphodiens, par leurs élytres aplanies sur
le dos. Les Coloboptères, présentent, dans leur pygidium en majeure par-
tie à découvert, un caractère physiologique qui peut être considéré comme
générique.
Les Otophores, dont le corps est convexe, ont aussi l'extrémité du pygi-
dium visible, surtout quand on examine l'insecte par sa partie postérieure.
Quelle que soit la valeur qu'on attache à ces coupes, elles serviront du
moins à séparer facilement les insectes de ce premier groupe de ceux
qui les suivent. Nous diviserons donc ces premiers Aphodiates de la
manière suivante :
A Élytres longitudinalenient planes sur le dos, sur les deux tiers de
leur longueur et sur les trois ou quatre intervalles internes de cha-
cune.
B Élytres tronquées à l'extrémité des cinq ou six premiers inter-
valles de chacune ; laissant à découvert une grande partie du pygi-
dium ; chargées chacune d'un calus peu saillant, vers la partie
postérieure des cinquième à huitième intervalles ; rétuses après
ce calus. Clmperon à peine tronqué en devant. Cohhopterus.
EB Elytres obtuses ou arrondies à l'extrémité, voilant le pygidium ;
chargées chacune d'un calus saillant vers l'extrémité des cinquième
à huitième intervalles ; rétuses après ce calus. Chaperon tronqué
ou subéchancré en devant. Coprimorphus.
AA Elytres plus ou moins convexes sur le dos ; sans calus à l'extré-
mité des cinquième à huitième intervalles.
C Elytres médiocrement convexes ; obtuses ou obtusément arrondies
postérieurement, laissant ii découvert une partie du pygidium,
quand 1 insecte est examiné par sa partie postérieure. Jûmcs for-
mant, avec leur bord antérieur et le bord latéral postérieur de
l'épislome, un angle rentrant presque droit. Ofopfiorus.
ce Elytres convexes, arrondies à l'extrémité, voilant complètement
le pygidium, même quand l'insecte est examiné par sa partie pos-
térieure. Joues' arquées extérieurement. Teuchesles.
\PHODiENS. — Colnbopterus. 153
Genre Colobopterus, Coloboptère, Mulsant.
MrtSANT. Laniellic. p. Ifib.
(Kolo€6^, tronqué; 'nxspôv. aile.)
Cara-Ctères. Élytres tronquées à l'extrémité des cinq ou six intervalles
internes de chacune ; chargées d'un calus peu saillant vers la partie pos-
térieure des cinquième à huitième intervalles; rétuses après ce calus. Joues
arquées extérieurement. Chaperon à peine tronqué en devant. Suture
frontaU trituberculeuse. Jambes postérieures garnies à leur extrémité
d'un couronne de soies inégales.
t. Colobopterus erraticue , Linnf.
Peu allongé; subdéprimé sur le dos. Tête et prothorax noirs : Celui-ci
densement marqué de points en partie ombiliqués. Élytres d'un jaune gris
sale, à suture obscure; à stries légères, marquées de points transverses
en partie postérieurement réduites à ces points. Intervalles plans, lisses,
finement pointillés. Dessous du corps noir.
cf Suture frontale légèrement en relief, souvent un peu relevée à ses
extrémités; chargée sur son milieu d'un tubercule peu distinctement bifide
à son sommet.
9 Suture frontale, non sensiblement en relief; sans tubercule ou ?i peine
tuberculeuse.
Scarabaeus erraticus, Linn. Syst. Nat. 10* édit. p. 34.8, 19. — Id. 12« édit.
I, t p. 548, 29. — DE Geer, Mém. l. IV, p. 274, iti. — Fabr. Syst. Enloni.
16, 53. — fd. Syst. Entom. I, 27, 86. — Herbst, Naturs. t. II, p. 139, 91,
pi. 12, fig. 6. — Oliv. Ent. I, 3, 79, 83, pi. 18, 163. — Panz. Faim. Germ.
47, 4. — Payk. Faim. Siiec. t. I, 16, 19.
Copris erraticus, Oliv. Encycl. méth. t. V, 145, 8.
Aphodius erraticus, Ii.lig. Kaef. Preuss. 34, 27. — I'abr. Syst. Eleiith. t. 1,
p. 72, 21. — Latr. Hist. Nat. t. X, 125, 14. — Duftsch. Faun. Austr. t. I,
100, 14. — Sturm, Deuls. Faun. I, 90, 7. — (iVLLENH. Ins. Suec, I, l»i, 17.
— Steph. Illustr. t. III, 188, 4. — Schmidt, Zeitsch. t. II, I, 95, 3. — Heer,
Faun. Col. Helvet. I, 510, 36. — Erichs. Nalurg. t. III, p. 7;'4, 1. — L. Red-
TENB. Faun. Austr. p. 425. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 1047.
Colobopterus erraticus, Mut.s. Lamellic. p. 165, 1.
154 LAMELLICORNES
Long., 0'",00B1 àO'",008r> (2 3/4 à 3 3/4 1.); — larg., 0"',0032 à 0">,0045
(ll/2à2 1.).
Corps moins d'une fois plus long que large. Chaperon oi3tus ou à peine
tronqué en devant ; auriculé. Tête d'un noir luisant; peu convexe; presque
uniformément marquée de points rapprochés. Prothorax rebordé sur les
côtés et à sa base, subsinueusement écointé aux angles postérieurs ; noir;
marqué de points rapprochés, inégaux, souvent en partie ombiliqués.
Éciisson presque égal au cinquième de la longueur des élytres; en triangle
pointu ; noir, densement ponctué; moins élevé en devant que les étuis,
Èlytrea de moitié au moins plus longues que le prothorax, arrondies aux
angles postérieurs, tronquées sur la moitié interne de chacune, à leur ex-
trémité; subdépriraées sur le dos ; ordinairement d'un roux grisâtie livide ;
souvent en partie nébuleuses; à stries légèies, marquées de points trans-
verses, et en partie réduites à ces points postérieurement : les septième et
huitième, ordinairement pariales et un peu plus courtes. Intervalles plans
ou planiuscules ; superficiellement pointillés. Pijgidium noir. Dessous du
corps noir; densement et finement ponctué sur les côtés de la poitrine, et
garni de poils d'un cendré flavescent. Plaque mélasternale glabre. Ventre
presque imponctué. Pieds variant du noir brun rouge au brun flaves-
cent. Cuisses postérieures ponctuées sur un fond imperceptiblement poin-
tillé. Tibias antérieurs peu distinctement denticulés sur la moitié basilaire
de leur côté externe.
Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. Elle est très-
commune dans les environs de Lyon, du milieu de l'été au milieu de l'au-
tomne.
Obs. Les élytres varient dans leur couleur. Ordinairement d'untestacé ou
roux flavescent livide ou d'une flave grisâtre, elles sont souvent en partie
nébuleuses ou obscures.
a. Parfois les deuxième et quatrième intervalles présentent seuls une
ligne obscure vers l'extrémiié. b. D'autres fois la moitié postérieure des
étuis est nébuleuse ou obscure, et plus longuement sur les côtés, où leur
disque seul est nébuleux, c. Plus rarement elles sont nébuleuses, obscures
on même brunâtres sur la majeure partie de leur surface, avec la base et
roxtrémité de couleur normale.
APHODiENs. — Coprimorphus. I5ri
Les septième et huitième stries soûl ordiuaireiiunit plus courtes et pa-
riales : les autres subterminales.
Genre Coprimorphus, Coprimorphe, Mulsant.
Mi'LSAXT. Lainellic. p. 168.
(Ko-;r',5;9-, copris ; fj-op'fq, forme.)
Caractères, %/m voilant complètement le pygidium , même quanil
l'insecte est examiné par sa partie postérieure ; obtuses ou arrondies à
l'extrémité ; chargées d'un calus vers la partie postérieure des cmqmème à
huitième intervalles; réluses après ce calus. Chaperon tronqué ou sub-
échancré en devant. Suture fron«a/-e irituberculeuse. Jambes postérieures
garnies à l'extrémité de soies presque également courtes.
Tableau des espèces :
■t Premier article des tarses postérieurs aussi long que les quatre
suivants réunis. FJytres arrondies à l'extrémité : Triangle n.ésoster-
nal, granuleusement pointillé sur la majeure partie de son disque,
marqué de gros points sur les côtés. {Co}ohopieru?>.)
Élytres ei ventre d'un rouge roux. Intervalle, des élytres plans ou
* scrntator.
planiuscules.
aa Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux trois sui-
vants réunis. Élytres obtuses ou obtusément tronquées à l'extré-
mité des quatre intervalles internes de chacune. Triangle mésoster-
nal grossièrement ponctué ou granuleux , excepté en devant.
[Eupleurus.)
Eluire. offrant les rainurelles de leur moitié interne finement rebor-
dées. Intervalh^s de ceux-ci un peu saillants. Ventre noir. .ubterranem.
1. C'wpa'isatorpltus ScrutatoB',
Hekbst.
Corps ohlom, ou suballongé, subdéprimé sur le dos. Tête et prothorax
noirs: celui-ci d:un roiuje roux sur les côtés. Élytres dhin rouge roux, a
stries ponctuées, plus profondes sur leur moitié interne. Intervalles im-
ponctués. Dessous du corps et pieds noirs. Ventre rovge.
•b Tête chargée de trois tubercules : les deux latéraux, sur la suturo
frontale: celui du milieu plus antérieur, plus saillant, cornicuiiforme.
156 LAMELLICORNES
Prolhorax plus arqué sur les côtés, plus large que les étuis, médiocre-
ment convexe, déprimé en avant.
? Tête chargée de trois tubercules presque égaux et plus faibles :
celui du milieu à peine plus avancé. Prothorax peu arqué sur les côtés de
la largeur des étuis, moins convexe sur le dos, sans dépression en devant.
Scarabaeus scrutator, Herbst, Naturs. t. II, p. 161, 100. pi. 10, fie;. 6. — Fabr.
Syst. Entom. t. I, p. 24, 73.
Scarabaeus rubidtis, Oi.iv. Hntoni. t. I, 3, p. 77, 81, pi. 26, 224.
Copris rubidus, Oliv. Encycl. Méth. t. V, p. 14o, ij.
Aphodius scrutator, Sturm, Verz. p. 20, 6. — Id. Deutscli. Faun. t. I, 82, 2. —
Panz. Faim. Gerni. 31, 1. - Fabr. Syst. Eleulh. t. I, p. 69, IJ. — Latr.
Hist. Nat. t. X, 120, 3. ~ Duftsch. Faun. Aiistr. I, 90, 3. — Heer, Faun.
Col. Helvet. I, S10, 1. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 796, 2. — L. Redtenb.
Faun. Austr. 2* édit., p. 425. — J. du Val, Gêner. (Searabéides), pi. U, fig. 22.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.) 10S9.
Coprimorphus scrutator. MuLS. Lameilic. 168, 1.
Long., 0"',00095 à 0'",0135 (4 3/4 à 6 1.);— larg., 0">,0045 à O-^jOCei
(2 à 2 3/4- I.).
Corps plus d'une fois plus long que large ; déprimé sur le dos. Chaperoti
tronqué ou échancré en devant ; relevé en rebord, plus sensible sur les
côtés de sa partie antérieure; auriculé; aussi large au côté externe des
joues que le prothorax à ses angles de devant. Tête noire ; ponctuée et ru-
guleuse sur les côtés du tubercule médiaire. Antennes d'un roux flave ; à
massue ordinairement d'un rouge roux pâle. Prothorax rebordé sur les
côtés et plus fortement à la base ; subsinueusement écointé aux angles pos-
térieurs ; faiblement convexe sur le dos ; ordinairement marqué, près de
son bord antérieur, d'une impression ponctiforme, située sur la ligne lon-
gitudinale correspondant à chaque tubercule externe de la suture fron-
tale ; marqué de points inégalement rapprochés ; d'un uoir luisant, avec
les côtés d'un rouge roux, sur une étendue variable. Êcussoiinoiv; ponc-
tué ; en triangle pointu, égal environ au cinquième de la longueur des
étuis, aussi élevé que ceux-ci. Ëlytres de moitié au moins plus longues
que le prothorax ; obtusément arrondies à l'extrémité ; subdeprimées sur
le dos, sur les trois quarts ou quatre cinquièmes de leur longueur; char-
gées chacune d'un faible calus avant l'extrémité des quatrième à huitiè-
APHODiEiNs. — Coprim8 (4 à 5 1/2 1.); — larg., 0"s0045 à 0"",00ô6
(2 à 2 1/2 l.).
Corps une fois environ plus long que large: convexe; d"im noir luisant
ou mi-brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou sub-
échancré en devant; auriculé, aussi large au côté externe des joues que le
prothorax à ses angles de devant. Épistonie chargé d'une légère saillie en
devant, et de trois tubercules sur la suture frontale ou un peu au-devant.
Tête noire; lisse; superficiellement pointillée. Antennes d'un rouge bru-
nâtre, à massue grise. Prothorax subsinueuseraent écointé vers ses angles
postérieurs: ceux-ci parfois légèrement en forme de dent dirigée en arrière;
en angle très-ouvert et dirigé en arrière à sa base; rebordé sur les côtés
et plus fortement à la base ; creusé au devant du rebord de celle-ci d'une
ligne enfoncée aussi large que le rebord et qui s'eftace en remontant sur
les côtés ; convexe ; d'un noir luisant. Êciisson en triangle allongé et pointu,
égal environ à un quart de la longueur des étuis, souvent légèrement angu-
leux dans le milieu de ses côtés; presque lisse ou obsolètement ponctué.
Êkjtres de moitié à peine plus longues que le prothorax sur sa ligne mé
diane; arrondies postérieurement; convexes ; d'un noir luisant ou brillant,
à stries étroites, ponctuées, postérieurement affaiblies. Intervalles plans,
lisses, imponctués : le marginal relevé en rebord. Dessous du corps d'un
noir brillant : côtés de la poitrine et hanches postérieures finement et den-
sement ponctuées et garnis de poils d'un livide grisâtre. Plaque métaster-
nale lisse ou à peine pointillée. Pieds noirs. Cuisses postérieures à peine
pointillées. Tibias antérieurs non denticulés sur la moitié basilaire de leur
côté externe. Premier article des tarses postérieurs h peu près éga à tous les
suivants réunis.
Cette espèce est particulière aux contrées froides ou tempérées de la
France. Elle est commune dans les parties élevées du Mont-d'Or lyonnais.
Obs. Quand la matière colorante s'est incomplètement développée, les
élylres, au lieu d'être noires, sont brunes, d'un rouge brun ou même d'un
rouge brunâtre. A cette dernière variété se rattache l'O. sylvaticiis,
ÂHRENS.
Les stries des élytres égalent à peine le sixième de la largeur des inter-
valles : les septième et huitième sont parialcs et raccourcies postérieure-
ment : les autres subterminales.
164 LAMELLiCOKiNES
MM. Chapuis et Candèzf, (Catal. des larves des Coléopt. p. 125, pi. 4,
tig. 3) ont donné sur la larve de celte espèce la description suivante :
Long. 0,0082 mill.
Tête brune, portant une impression longitudinale à sa parlie supérieure
et, çà et là, quelques longs poils. Antennes longues; composées de cinq ar-
ticles : le premier, cylindrique, li'on(]ué obliquement au bout : le deuxième
de même longueur mais plus gros : le troisième, le plus long de tous : le
cinquième, petit, acuminé. Chaperon en trapèze, bien séparé du front par
un sillon transversal. Lèvre supérieure arrondie et velue, vaguement trilo-
bée. Mandibules longues, grêles, noires, granuleuses au sommet : la gau-
che plus longue que la droite et portant au-dessus de la pointe, au côté in-
terne, deux saillies rapprochées, acuminées, et de plus une troisième,
transversale, immédiatement au-dessus. Mandibule droite, bifide au som-
met : la dent postérieure plus longue que l'antérieure : les deux mâchoires
nmnies d'une dent forte, aplatie à leur base. Lobes des mâchoires séparés,
ai"'us à leur extrémité. Palpes maxillaires de trois articles : le deuxième
un peu plus grand que le premier : le troisième, petit, conique. Lèvre infé-
rieure formée d'un menton triangulaire ; d'une pièce palpigère trapézoïdale.
Palpes labiaux petits, biarticulés : le premier, globuleux : le deuxième fu-
siforme. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux.
Pattes très-écartées à leur base : la première paire plus courte que les
autres, composée d'une cuisse forte, d'un trochanter petit, donnant attache
à une jambe longue et allant en s'élargissant au sommet, entin d'un tarse
petit. Segments abdominaux au nombre de neuf, couverts de bourrelets
transversaux. Stigmates disposés comme dans les autres larves de cette fa-
mille.
Obs. Celte description paraît avoir été faite sur un individu n'ayant pâs
toute sa grosseur, car cette larve ayant acquis toute sa taille doit avoir
plus de 0,00">2 de longueur.
APHODiENs. — Ai:)hodius. 165
Deuxième Groupe. Écusson égal au dixième ou au plus au septième de
la longueur des étuis.
Genre Aphodiiis, Aphodie, Illiger.
lu-iGER, Kaef. Preuss. P. l'j.
Çoifoooi-, excrément.)
Ce genre peut-être fractionné de la manière suivante, pour nos insectes
de France.
1" Sous-Groupe. Téie jamais en partie d'un flave testacé ou roussâtre;
entièrement noire, si co n'est chez quelques espèces ayant le chaperon en
demi-cercle, chez lesquelles elle est en partie d'un rouge-brun. Prothorax
au moins en partie noii'(l). Êlytres le plus souvent noires ou obscures;
jamais simultanément au moins en partie d'un flave ou d"un jaune de
nuances diverse.-;, avec des cuisses intermédiaires et postérieures d'un flave
livide (2). Chaperon le plus souvent en demi-he.\agone, parfois en demi-
cercle.
2« Sous-Groupe. Tête jamais entièrement noires, si ce n'est chez des
espèces ayant les élytres au moins en partie flaves ou d'un flave rougeâtre.
Êlytres jamais noires. Caisses intermédiaires et postérieures ordinaire-
ment d'un flave livide ou d'un rouge pâle. C/iape7'ow en demi-hexagone,
jamais complètement en demi-cercle.
!«'■ Sous-Groupe. Tefe jamais en partie d'un flave testacé ou roussâtre;
entièrement noire, si ce n'est chez quelques espèces ayant le chaperon en
demi-cercle, chez lesquelles elle est en partie d'un rouge-brun. Prothorax
(1j L'.4. jLioiiicatMs ayant le chaperon en demi-cercle l'ait exception à cette loi;
mais il ne se trouve pas dans notre pays.
(2) Une seule espèce de France, 1'^. scybalurius, semble faire exception à cette
règle; il a les cuisses d'un fauve bri-n ou llavescent, mais il s"éloigne de ceux du
deuxième sous-groupe, par son i rolhorax foiicment écointé, par les cinq premières
stries des élytres libres et subterminales. Quant à VA. conjugatus dont les élytres sont
d'un jaune pâle, il a les cuisses noires.
166 LAMELLICORNES
au moins en partie noir. £/î/ïr,0052 (2 à 3 1.).
Corps obloiig; convexe, glabre et luisant ou brillant, en dessus. Cha-
peron en demi-hexagone; assez faiblement relevé en rebord; tronqué en
devant. Jones faiblement arquées en dehors. Tête peu convexe ; noire ;
densement et assez finement ponctuée, souvent ruguleuse en devant;
chargée de trois tubercules sur la suture frontale ; ordinairement sans re-
lief transverse sur l'épistome. Antennes d'un brun livide, à massue d'un
gris obscur. Prothorax rebordé sur les côtés et à la base, rayé au-devant
de ce rebord d'une ligne sulciforme; un peu obliquement coupé à l'extré-
mité de ses côtés, avec les angles postérieurs aboutissant vers la base de la
sixième strie des étuis ; convexe ; d'un noir luisant; inégalement parsemé
de points peu rapprochés, ordinairement moins nombreux sur le disque, et
laissant généralement un espace hsse près du milieu des côtés; peu dis-
tinctement pointillé sur les intervalles. Êcusson plus large en devant que
les deux premiers intervalles; en triangle à côtés à peine curvilignes ; égal
environ au huitième de la longueur des étuis ; d'un noir brillant ; finement
ponctué, avec l'extrémité lisse. Êlytres un peu moins d'une fois plus lon-
gues que le prothorax ; offrant vers les deux tiers leur plus grande largeur,
médiocrement convexes sur le dos; d'un cendré flave, tantôt sans taches;
tantôt marquées d'une tache obscure ou noirâtre sur la partie latérale de
leur disque, plus rarement presque entièrement obscures; à stries crénelées
par des points. Intervalles planiuscules ou peu convexes, lisses, peu dis-
dinclement pointillés, souvent ponctués et subruguleux à l'extrémité : les
internes quatre fois aussi larges que les stries. Dessous du corps noir. Poi-
trine marquée de points piligères râpeux, sur un fond densement et fine-
ment pointillé. Plaque métastcrnale lisse, brillante, éparsement pointillée.
Ventre densement ponctué. Pieds d'un fauve de nuances diverses ; cuisses
parfois d'un noir ou brun fauve, et alors jambes d'un fauve châtain. Tarses
d'un fauve testacé, tibias antérieurs ordinairement crénelés ou denticulés
après les trois dents externes.
Cette espèce habite la plupart des provinces de France. Elle est médio-
crement commune aux environs de Lyon.
Obs. Cet insecte paraît avoir été décrit pour la première fois par Fabri-
cms dans son Species, d'après un exemplaire de sa collection de Banks'
APHODiENs. — Aphodiiis. 173
mais, dans VEntomologia Sijstematica il appliqua l'épiihèle de scybala-
rius à VA. mfescens, et c'est en effet ce dernier qui figure sous ce nom dans
la collection de l'illustre professeur de Kiel, suivant l'observation de M. le
comte Ranzau(Sïei. Ent. Zeit. 1846, p. 48). D'autres auteurs ont consi-
déré comme constituant deux espèces différentes les individus à étuis sans
taches, et ceux dont les élytres sont marquées d'une tache noire ou nébu-
leuse. Illiger, le premier, à établi l'espèce sur ses véritables bases et doit
en être, parla, considéré comme le créateur.
Les cinq premières stries sont libres et subterminales : les septième et
huitième plus courtes et pariales : la sixième souvent unie à la cin-
quième.
Cet insecte se distingue aisément de ses voisins par la couleur de ses
élytres; par la grandeur de son écusson, etc.
3» Apliodius fœteus, Fabkicius.
Peu allongé; lidsant ou brillant en dessus. Tète et prothornx noirs ; ta
première^ trituberculeuse sur sa suture frontale .■ le second, paré d'une ta-
che rouge à ses angles de devant; rétréci en ligne oblique et subsinueuse
sur le tiers postérieur de ses côtés; à angles postérieurs aboutissant au-de-
vant de l'angle humerai des étuis ; rebordé à sa base; convexe ; inégalement
parsemé de points clairsemés, avec un espace imponctué près des bords la-
téraux. Élytres rouges, parfois en partie enfumées, à ruinurelles profondes,
à peine crénelées. Intervalles planiuscules, superficiellement pointillés.
Poitrine noire. Ventre rouge. Pieds de teintes variables. Éperon interne des
tibias postérieurs un peu moins long que le premier article des tarses.
a" Épistome offrant ordinairement les traces d'un faible relief arqué en
devant. Tubercule intermédiaire de la suture frontale, plus saillant, sub-
corniforme. Prothorax légèrement déprimé en devant.
9 Épistome sans traces de relief arqué : tubercules de la suture frontale
plus faibles, presque égaux.
Scarabaeus firnetarius, Var. Laichart. Verz. tyr Ins. I. 12.
Scarabaeus fœlens, Fabr. Mant. I. 8. (53. — Id. Sjht. Kiitoni. I. "24. 7o. —
Herbst, Naturg. t. II. 173. 109. — Panz. Faun. Gerni. 48. 1. — Payk. Faim.
Suec. t. I. p. 11. lî.
Scarabaeus brevicortiis, Schkank, Natnrf. t. XXIV, p. 132
174 LAMELLICORNES
Aphodius fœtens, Illig. Kael'. Preuss. 31. 24. — Creltz. Ent. Vcrz. 46. 13. -—
Fabr. Syst. Eleuth. I. 69. 8. — Latr. Hist. Nat. t. X. 120. 5. — Sturm,
Deutsch. Faim. I. 85. 4. — Duftsch. Fauii. Aiistr. I. 101. 1S, — Gyllenii.
Ins. Suec. t. I. 13. 3. — Steph. Illustr. t. III. 190. 7. — Schmidt, Zeitsch. t. II.
101. 9. — Heer, Faun. Col. Helvet. I. 512. 8. — Muls. Lamell. 183. 3. —
Erichson, Naturg. t. III. p. 804. 8. — L. Redtenb. Faun. Austr. 427. —
Harold, Berlin. Ent. Zeitschr. (1863). LXXV. p. 339. 57. — Gemming. et Harold,
Catal. t. IV. p. 1047.
Aphodius fimetarius, var. A. Latr. Gêner, t. II. p. 90.
Aphodius ru/ivcntris, Preller, Kaef. von Hamb. 1862. p. 75.
UA. fœtens offre quelques variations.
a Prothornx enlièrement noir.
Aphodius fœtens, Muls. loc. cit. var. A.
6 Êlytres enfumées ou obscures vers l'extrémité et parfois sur le disque.
Scnrabacus vaccinarius, Herbst, Naturs. t. II. p. 138. pi. 12. fig. 5.
Aphodius fœl eus, Mui.s. loc. cit. var. B.
Long., 0'»,0051 à O^sOOgO (2 1/2 à 4 L); — larg., U'»,0028 à 0n>,0045
(1 1/4 à 2 1.).
Corps une fois plus long que large; glabre en dessus. Chaperon en demi-
hexagone; faiblememt auriculé. Tête peu convexe; d'un noir brillant;
ponctué; ordinairement ruguleux sur l'épistome, presque lisse sur le front;
trituberculeuse sur la suture frontale. Antennes d'un rouge ferrugineux,
avec la massue grise ou d'un rose pâle. Palpes bruns. Prothorax rebordé
sur les côtés et plus légèrement à la base ; rayé au-devant de celle-ci d'une
ligne : celle-ci obsolète au-devant de l'écusson; rétréci en ligne oblique
et subsineuse à partir des deux tiers de ses côtés; à angles postérieurs
aboutissant au-devant de l'angle humerai des étuis; convexe; inégalement
parsemé de points peu rapprochés, laissant ordinairement un espace lisse
près du milieu du bord latéral; à peine pointillé sur les intervalles: d'un
noir brillant, paré aux angles de devant d'un tache rouge, parfois étendue
sur toute sa longueur des côtés. Écusson un peu moins élevé que les élytres ;
un peu plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis;
en triangle à côtés presque droits ; égal environ au huitième de la longueur
des étuis; noir, ponctué. Êlytres à peu près d'un tiers plus longues
que le prothorax ; subparallèles jusqu'à la moitié au moins ; médiocrement
APHODiENs. — Aphodius. 175
convexes sur le dos ou du moins vers la base ; peu distinctement rétuses
vers l'extrémité ; rouges, à rainurelles rayées de lignes tranverses, mais
non ou à peine crénelées. Intervalles plans à la base, planiuscules ou
convexiuscules postérieurement; lisses, brillants, à peine pointillés. Des-
sous du corps rouge sur l'antépectus et sur le ventre, noir sur les midi et
postpectus. Poitrine marquée sur les côtés de points râpeux, et hérissée de
poils d'un livide cendré ou flavescent. Plaque métasternale glabre, légère-
ment pointillée. Fendre brillant, légèrement ponctué. Pieds variant du brun
noir au brun rouge ou au fauve brun. Cuisses postérieures lisses. Premier
article des tarses postérieurs moins long que les trois suivants réunis ; or-
dinairement moins long que le plus grand éperon de la jambe.
Cette espèce habite les contrées tempérées et septentrionales de l'Europe.
Elle est médiocrement commune aux environs de Lyon. On la trouve de-
puis l'été jusqu'à la lin de l'automne.
Obs. Les cinq premières stries sont généralement libres et subtermi-
nales : la sixième plus courte, est tantôt unie à la septième, tantôt à la hui-
tième, et dans ce dernier cas, les septième et huitième sont plus courtes et
pariales.
L'O. fœtens se distingue desO. scybalarius et fimetarins par son ventre
rouge, par son prolhorax plus obliquement et plus sinueusement écointé
à ses angles postérieurs.
M. Hegeer a fait connaître les différents états de cet insecte, dans les
comptes-rendus de l'académie des sciences de Vienne. (Sitzungsbericht,
t. XXIV, 1855, p. 30-32, pi. 2, fig. 1 à 13.)
La larve change trois fois de peau, parvient, en quatre ou cinq semaines,
en automne, au terme de sa grosseur; elle se creuse alors dans les ma-
tières excrémentielles aux sein desquelles elle a vécu, ou, dans la terre,
un cavité ovale, dans laquelle elle se change eu nymphe. Au bout de
quinze à vingt jours elle arrive à son dernier état. L'insecte mène, en
général, une vie peu active, jusqu'au retour du printemps.
4. Apliodius limetarius, Linné.
Peu allongé, brillant en dessus. Tête et prothorax noirs: la première ^
chargée d'un relief transverse sur Vépistome, tritiiberculeuse sur la suture
176 LAMELLICORNES
frontale : le second paré d'une tache rouge à ses angles de devant, un peu
obliquement coupé à l'extrémité de ses côtés ; à angles postérieurs aboutis-
sant au-devant de V ajigle humerai des étuis, rebordé à la base; inégalement
parsemé de points inégaux, avec un espace imponctué près des bords laté-
raux. Êhjtres rouges; à rai?iurelles profondes et crénelées. Intervalles pla-
niuscules, légèrement pointillés. Dessous du corps et pieds noirs ; tarses
dhin rouge brun ou brunâtre. Éperon interne des tibias postérieurs plus long
que le premier article des tarses.
cf Épislome chargé d'un relief transverse, arqué, très-prononcé. Tu-
bercule intermédiaire de la suture frontale plus saillant, subcorniforme.
Prothorax creusé d'une fossette, en devant. Plaque méiaslernale concave.
9 Épistome chargé d'un relief faible. Tubercules de la suture frontale
presque égaux. Prothorax sans fossette. Plaque métasternale plane.
Scarabaeus funetarlus. Linné, Syst. Nat. iO^ édit. I. p. 3i8. 22. — Id. 12* édit.
p. S48. o2. — Fabr. Syst. Entom. 15. 51. — id. Syst. Entom. I. 27. 84. —
llERBST, Naturs. t. II. 13G. 89. pi. 12. fig. 4. — Omv. intom. I. 3. 78. 82.
pi. 18. fig. 167. — Tanz. Eaun. Geim. 31. 2. — Payk. Eaun. Siiec. I. p. 10.
13.
Le Scarabé bedeau, Geoffr. Hist. I. p. 83.
Scarabaeus pedellns, du Geer, Mérn. t. IV. 266. 10. pi. 10. tig. 8 et 9.
\phodim fimetarius, Illig. Kaef. Preuss. 31. 24. — Creutz. Ent. Vers. 46. 13.
— Fabr. Syst. Eleulh. I. 69. 8. — Latr. Hist. Nat. t. X. 125. 13. — Sturm,
Deutsch. Faun. I. 85. 4. — Duftsch. l'aiin. Aiistr. I. 101. 15. — Gyllenh.
Ins. Suec. I. 13. 3. — Stepii. Illustr. t. III. 190. 7. — Heer, Eaun. Col. Helv.
I. 512. 8. — MuLS. Lamellic. 186. 34. — Erichs. Naturgesch. t. III. 804. 8.
— L. Redtenb. Eaun. Austr. p. 427. 8. — Harold. lierlin. Entom. Zeitsch.
(1863), p. 338. 56. — Gemming. et Harold, Catal. {Scarab.), t. IV. 1047.
Long., O'n.OôG fi On>,0072 (2 1/2 à 3 1/41.); —larg., 0"\0028 à 0"\0035
(1 1/4 à 1 1/4 1.).
Corps environ une fois plus long que large ; convexe, glabre luisant ou
brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, légèrement échancrô en
devant; relevé en rebord moins faible à ses angles antérieurs ; sensible-
ment auriculé. Té^e peu convexe ; d'un noir brillant; ruguleusement ponc
tuée sur la partie antérieure de l'épistome, presque lisse sur le reste ; ornée
sur l'épistome d'un relief arqué en avant. Suture frontale trituberculeuse.
Antennes û'cn rouge brunâtre, à massue orangée ou d'un rosat cendré.
APHODiEiss. — Aphodws. 177
Prothorax rebordé sur les côtés et plus légèrement à la base, surtout au
milieu de celle-ci; parfois subarrondi à la partie postérieure de ses côtés,
ordinairement rétréci en ligne oblique sur le dernier quart de ceux-ci, of-
frant ses angles postérieurs au devant de l'angle humerai des étuis; con-
vexe; d'un noir brillant; paré aux angles de devant d'une tache rouge ou
rougeâtre plus ou moins étendue sur les côtés; inégalement parsemé de
points assez gros et de points très-petits : les premiers plus légers sur le
disque, et laissant un espace lisse près du milieu des côtés. Êcusson plus
large en devant que les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés lé-
gèrement curvilignes; noir; ponctué à la base, lisse ou subcaréné posté-
rieurement. Ëlytres de deux tiers plus longues que le prothorax ; subpa-
rallèles, arrondies postérieurement; convexes; d'un rouge luisant ou
brillant; à stries crénelées. Intervalles plans, planiuscules ou convexius-
cules ; légèrement pointillés. Dessous du corps noir. Poitrine marquée sur
les côtés de points râpeux ou granuleux, sur un fond finement et dense-
ment pointillé ; hérissée de poils d'un livide tlavesceiU. Plaque métaster-
wa^e parsemé de petits points. Ventre densement ponctué. Cuisses et tibia
ordinairement d'un noir luisant : les cuisses intermédiaires et postérieures
parfois brunes ou brun rouge : les postérieures parcimonieusement poin-
tillées. laisses d'un rouge pâle ou brunâtre : premier article des posté-
rieurs presque aussi long que les trois suivants réunis , variablement
un peu plus long ou à peine plus long que l'éperon interne de la jambe.
Celte espèce est la plus commune; on la trouve partout et presque toute
l'année.
Obs. Les stries ont environ le quart dos intervalles. Les cinq ou six pre-
mières sont prolongées jusqu'à l'exlrémitô : les septième et huitième et
plus rarement les sixième et septième sont plus courtes et pariales.
L'O. fivu'tarius&e dislingue du fœtens par son ventre noir; par son épis-
tome chargé d'un relief transverse, apparent dans les deux sexes ; par son
prothorax obliquement coupé seulement après les quatre cinquièmes ou
cinq sixièmes de ses côtés : creusé, en devant, chez les cf , d'une fossette
prononcée ; par des élytres plus convexes à la base; par l'éperon interne
des jambes postérieures plus long que le premier arlicle des tarses.
Il offre diverses variations.
Var. a. Prothorax entièrement noir.
LAMELI.. 12
178 LAMELLICORNES.
Aphodius fimetarius, Muls., loc, cit., var. A.
Var. b. Élytres marquées chacune d'un ou de deux points noirs : l'un à
l'épaule, l'autre aux trois quarts.
Aphodius fimetariiis, Muls., loc. cit., var. C.
Var. c, Élytres maculées de noir ou noirâtre.
Aphodius fimetarius, Muls., ioc. cit., var. B.
Var. cl. Anus rouge.
Aphodius fimetarius, Muls., loc. cit., var. D.
Var. e. Immature. Dessous du corps d'un brun rouge. Tèle et écusson
parfois de même couleur.
Aphodius autumnalis, Sahlb. Ins. Fenn. II, p. 9.
Aphodih' orophilus, Charpent. Hor. Fntoni. p. 210.
Aphodius fimetarius^ Muls. loc. cit. var. F.
Êaisson, examiné d'avant en arrière, à peine plus large eu devant que
les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés subcurvilignes, de deux
tiers au moins plus long qu'il est large à la base (Loraspis).
Ici vient se placer l'insecte suivant qui habite l'Autriche, mais qui n'a
pas, croyons-nous, été pris en France.
Élytres noires, n'offrant ordinairement que leurs quatre premières stries
libres et subterminalcs.
Agiliodius SMlcatsas, Fabricius. Court, convexe, d'un noir luisant,
brillant, avec les palpes d'un rouge ferrugineux. Suture frontale trituber-
culeuse. Ëpistome chargé d'un relief arqué. Prothorax obliquement coupé
à r extrémité de ses côtés; offrant ses angles postérieurs au devant du calus
hiLméralj rebordé à la base; marqué de points inégaux assez rapprochés.
Écusson de deux tiers au moins plus long que large. Élytres à rainurelles
crénelées. Intervalles planiuscules , à peine ou superficiellement poi7itillés.
cf Corps semi-cylindrique. Tubercules de la tôle très-prononcés : l'in-
termédiaire plus saillant. Prothorax creusé d'une fossette en devant.
9 Corps élargi postérieurement. Tubercules de la tête faibles ou peu
distincts. Prothorax sans fossette en devant.
Scarahaeus sulcatus, Fabr. Svst. Eut. I, p. 24, 74.
APiiODiENs. - Àphodius. 179
Aphodius sulcatus, I'abr. Syst. Eleuth. I, G9, 7. — Ili.ig. .Mag. III, 150. —
Sturm, Deutsch. Faun. I, 120, 24, pi. 14, fig. V. — Duftscii. Faiin. Austr. p. 91,
5. — SCHMIDT, Zeitsch. t. II, 100, 7. — Erichs. Naturg. III, 807, 10. —
L, Redtenb. Faun. Austr. p. 426.
Long., 0,0056 à 0,0067(2 1/2 à31.)0,0U28(l l/41.)àla base desélytres.
— 0,0029 (12/71.) vers les deu.x tiers.
Patrie : l'Autriche.
Obs. L'O. sulcatus se distingue aisément des espèces précédentes, par
son corps, y comprises les élylres, entièrement noir; à peine une fois plus
long que large; par la disposition terminale des stries des élytres. Ordi-
nairement la cinquième est plus courte et unie à la sixième; la septième
unie à la huitième ; la quatrième souvent unie à la neuvième; et surtout
par la forme et la longueur de son écusson.
DEUXIÈME FRACTION. Prothovax k angles postérieurs non écointés, plus
ou moins prononcés on subarrondis : sans fossette en devant chez les (f .
Chaperon en demi-hexagone : auiiculé.
A Suture frontale chargée sur sa partie médiane d'un tubercule plus ou moins sail-
lant. Jambes postérieures garnies à leur extrémité d'une couronne de soies égale-
ment courtes.
B Prothorax rebordé à la base.
C Épistome chargé d'un relief transversc et arqué. Èlytres subparallèles ou
peu élargies de la base jusqu'aux deux tiers. Lame mésosternale tran-
chante. (Agriliiius .)
a Corps court. Élytres d'un noir mat et soyeux; à rainurelles à peine
ou non crénelées. «fer.
aa Corps oblong; d'un noir luisant ou brillant en dessus. Élytres à rai-
nurelles crénelées.
6 Prothorax cjensement marqué de points assez gros et presque égaux.
Intervalles dei élytres non ruguleux : le deuxième sensiblement con-
vexe postérieurement. ascendens.
bb Prothorax marqué de points inégaux. Intervalles des élytres subru-
guleuXjle deuxième peu ou point sensiblement convexe vers l'extrémité, vernus.
5. Aphodius ater, de Geer.
Court, convexe, noir. Épistome orné d'un relief arqué. Suture frontale
trituberculeuse. Épistome chargé d'un relief transverse. Prothorax lui-
180 LAMELLICORINES
sant, assez densement marqué, surtout sur les côtés, de points inégaux;
rebordé à la base. Ëcusson triangulaire. Élytrcs d'un noir mat et soyeux; à
rainurelles étroites, à peine crénelées. Intervalles plans , presque impercep-
tiblement pointillés. Lame mésosternale saillante. Cuisses postérieures
presque uniformément et assez densement ponctuées.
o' Suture frontale chargée de trois tubercules : rintermédiaire plus
saillant. Epistome chargé d'un relief plus prononcé. Plaque niétasternale
concave.
Ç Suture frontale chargée de trois tubercules faibles, presque égaux.
Relief de l'épistome plus faible. Plaque métaslernale plane.
Scarabaeus ater, de Geer, i\î6m. t. IV, p. 270, 10. — I^anz. Faun. Germ. 48, 1.
Scarabacus terrestris, Fabr. Syst. Entom. p. lU, 48. — Id. Eiitoin. Syst. I, 2d, 78.
— Panz. Faun. Germ. 47, 3.
Aphodius ater, Illig. Kaef. Pr. 19, 4. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 122, 25. —
Creutz. Eut. Vers, 18, 2. — Muls. Lamellic. p. 105, 8. — Erichs. Naturg. t. III,
p. 808, 11. — L. F>EDTENB. Faun Auslr. p. 428. — Gemming. et Harold, Catal.
t. IV, 1043 (moins VA. ascendens).
Aphodius terrestris, Fabr. Syst. Eleiitli. I, 71, 13. — Sturm, Deutsch. Faun. I,
118, 13, pi. 13, tig. c. c. D. — DuFTscH. Faun. Austr. I, 92, 6. — Gyllenh. Ins.
Suec. I, 13, 2. — Stei'h. Illustr. t. III, 194, 19. — Schmidt, Zeilsch. t. II, 96,
6. — Heer, Faun. Col. Helv. I, ;)11, Ij.
Scarabaeus obscurus, Marsh. Eiitom. Brit. 18, 28.
Aphodius obscurus, Steph. Illustr. t. III, p. 19o, 20 ((/,.
Var. a. Élytres brunes ou d'un brun rouge.
Scarabaeus pusillus, Marsh. Ent. Brit. p. 18, 27.
Aphodius terrenus (Ivirby), Steph. ioc. cit. p. 19d. 27.
Aphodius ater , Muls. Ioc. cit. var. A.
Long., 0"',00o3 à0'",00r)6 (1 1/2 à!2 1/21.) ; — larg.,0'",0029 à 0'^,0025
(1 à 1 1/21.) ' .
Corps court, couve.^e et noir en dessus. Epistome souvent légèrement
échancré en devant ; chargé d'nn relief transverse, arqué. Suture frontale
Iriluberculeuse. J^'^ed'un noir luisant; ruguleusement ponctuée surl'épis-
tonie, plus ur.ie sur le front. Antennes d'un brun rouge, à massue d'un
gris noir. Palpes d'un brun de poix. Prothorax rebordé latéralement et à
la base ; convexe ; noir ; marqué de points de grosseur inégale, plus légers
et moins rapprochés sur le dos, serrés et plus profends sur les côtés, sans
APHODIENS. — AphodiuS 181
espace lisse près du milieu de ceux-ci. Écusson en triangle plus long que
large, et à côtés curvilignes ; d'un noir mat. Ëlytres de moitié environ
plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; mé-
diocrement convexes sur le dos, plus fortement déclives postérieusement
que sur les côtés ; d'un noir mat presque soyeux ; à rainurelles étroites,
à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans, presque impointillés,
ou plus superficiellement pointillés sur la moitié interne des étuis que sur
l'externe. Dessous du corps d'un noir brillant. Triangle mésosternal granu-
leusement pointillé; marqué de points plus gros en devant et sur les
bords. Lame mésosternale en carène. Plaque mésosternale assez fortement
ponctuée. Ventre marqué de points piligères. Pieds ordinairement noirs.
Cuisses postérieures assez densement ponctuées. Tibias antérieurs peu
ou point denticulés à leur base externe. Tarses variant du noir brun au
rouge brunâtre ou testacé : premier article des postérieurs ordinairement
presque aussi long que les trois suivants réunis.
Cette espèce habite principalement les parties froides et septentrionales.
Elle est peu commune dans les environs de Lyon.
Obs. Les stries sont égales au sixième de la largeur du deuxième inter-
valle. Les trois premières sont ordinairement libres et subterminales : les
cinquième et sixième plus courtes et pariales ; mais parfois la cinquième
s'unit à la quatrième : les septième et huitième sont variablement libres et
subterminales ou plus courtes et pariales.
L'O. ater, par la forme de son corps, par ses élytres médiocrement con-
vexes sur le dos, subperpendiculairement déclives postérieurement, se
rapproche des deux espèces précédentes ; mais il est plus court, peu lui-
sant sur les élytres. Il diffère des premiers par sa couleur ; du sulcatus par
la forme de son écusson.
Suivant M. de Harold (Berlin, Entom. Zeitschrift, 1863, p. 359), VA.
convexus d'Erichson ne serait qu'un A. ater de taille plus petite, ayant le
dessus du corps plus brillant, les élytres à stries plus profondes, à inter-
valles convexes, distinctement et assez densement ponctués.
Nous n'avons pas eu sous les yeux des exemplaires typiques de 1'^. con-
vexus d'Erichson; mais nous avons vu, sous ce dernier nom, dans la col-
lection de M. Reiche, des insectes provenant de l'Autriche, qui ne nous
paraissent appartenir ni à VAph. aler, ni à Yascendem, mais qui se ra[)-
portent à la description de r^. convexus &QM.. Redtenbacher. Ils ont U
forme de Vater, mais d'une taille peut-être moins petite (2 1/4 à 3 l/*2 1.) ;
182 LAMELLICORNES
ils sont an moins aussi largps; mais leurs élylres d'un noir brun, luisant
ou brillant, passant parfois au brun rongeâtre vers l'extrémité, à stries
plus étroites, à intervalles moins finement et plus distinctement ponctuées,
semblent les distinguer de VA. ater.
Près de Vaph, ater vient se placer l'espèce suivante étrangère à notre
pays.
Apfieodius convexus, Erichson. Court, convexe, noir, luisant,
Suture, frontale trituberculeuse. Êpistome chargé d'un relief transverse.
Prothorax très-convexe, densement marqué de points presque également
petits; rebordé à sa base. Ecusson triangulaire. Élylres luisantes, à raimi-
relles profondes, crénelées. Intervalles plans, pointillés, subruguleux. Lame
mésosternale saillante. Cuisses postérieures presque uniformément classez
densement ponctuées. Dessons du corps noir.
Aphodius convexus, Erichs. Naturg. t. III, p. 810, 12.
Long., 0,0045 à 0,0050 (2 à 2 1/4- 1.) ; larg., 0,0025 (1 1/8 l.}.
Patrie : L'Aulriche et quelques autres pailies de l'Allemagne.
Obs. va. convexus se distingue de Vater, par son prothorax plus con-
vexe, marqué de points presque égaux, et surtout par ses élytres d'an
noir luisant et rayées de rainurelles plus profondes et moins étroites.
L'extrémité des élytres et les quatre cuisses postérieures sont parfois
d'un rouge fauve, de nuance variable chez les individus chez lesquels la
matière colorante n'a pas eu le temps de se développer complètement.
G. Apltodius astseaacleiis , RniCHE.
Oblong, convexe, d'un noir semi-brillant en dessus. Epistome orné d'un
relief arqué. Suture frontale trituberculeuse. Prothorax densement marqué
de points assez gros el presque égaux; rebordé â la base. Ècusson trian-
gulaire. Élytres à rainurelles crénelées. Intervalles planiuscules, visible-
ment marqués de petits points : les deuxième et troisième sub convexes vers
l'extrémité. Lame mésosternale saillante. Cuisses postérieures peu dense-
ment ponctuées.
9 Suture frontale chargeai de trois tubercules : l'intermédiaire plus
saillant. Epistome chargé d'un relief plus prononcé.
APHODlE^s. — Aphodius. 183
^ Suture frontale chargôc de trois reliefs assez faibles, presque égaux.
Relief de l'épistorae plus faible.
Apkoct,. ».«*,«. R..C... in G«.».B», cala,, des Coléopt. (.803), p. 75, 0».
Long.,0",005l (2 1/4 1.); - '«''S-. «"-OO^^ (' '0
r«.,« oblon. convexe et noir en dessus. ÊpUtome tronqué ou légère-
™„n "devant; chargé d'un reltet transverse. S,aun frontale U.-
ZL..S. me. d'un noir luisant; ponctuée, -'^eusetnen. sur ^ part
antérieure. Amnms d'un brun rouge S. massue obscure. P,oth,raxve
bô sur les Côtés et Ma base; convexe; d'un notr knsant; densetuent
clert de po.nts moins profond, sur le dos, et se trouvant par la un peu
moTs app ochés, plus marqués sur les côtés et séparés par des espaces
: L ail grands que leur diamètre; sans espace •;- latér^.men
èL«« en triangle pkts long que large, à côtes c«",bgn s d un no„
luisant. Èlytres de trois cinquièmes plus longues que le prothorax, snb-
parallèles(o'),outa.blemen.élarg,esiusqa'aux quatre septièmes; con-
vexes, plus fortement déclives postérieuremeal que sur les cotes; dun
noir 1 isant ou mi-brillant; à rainurelles égales environ au c>nqu,e.„e du
de xiéme tntervalle, plus profondes sur le dos qu'. leur extrem,^ un
ni crénelées par des strioles. Mc-vallcs plans ou convexiuscules : le
Tu. me P is'falblement, le troisième plus sensiblement convexe vers
■extrémité visiblement marqués de petits points : eeux-ci presqueb.s -
ia rntdsposés sur les quatrième à septième intervalles. Dcs.ou.in
cCd'lnnotr luisant. tLgU uMostemal granuleusement potn.dle;
„ r ué de points plus gros en devant et près de ses bords. Lame mesos-
Te 2« un peu saillante. PiecU noirs. Caisses vostén..res peu densem nt
ponctuées. V.es un peu n.oins obscurs: premier arttcle des tarses posté-
rieurs un peu moins long que les trois suivants reums.
Obs. Les strioles des raitiurelles sont séparées entre elles, chez cette es-
oèce par un espace égal à trois fois leur diamètre. ., „ . ,
'cette espèce, qui nous a été obUgea.nment communiquée par M. Re.che,
,„bri s hautes montagnes du M,d, et du Sud-Est d. la France E e
uouve datis diverses parties des Pyrénées, dans les Basses-Alpes et su,
quelipies points du département de l'Isère.
VA. asLdens se rapproche de l',l. ater : ma.s tien d.lîere par la forme
de son corps moins court, proportiouuellemeut plus ctrot, ; par son p.o-
184 LAMELLICORNES
thorax marqué de points plus serrés et presque égaux; par ses élytres de
trois cinquièmes plus longues que le prothorax; rélrécies à partir des trois
septièmes postérieurs, au lieu de l'être seulement h partir du tiers postérieur ;
un peu élargies chez la 9 ; plus régulièrement convexes; d'un noir semi-
brillant au lieu d'être soyeuses et d'un noir presque mat ; à rainurelles
moins étroites, à intervalles moins plans, visiblement marqués de petits
jjoiiils; par les troisième et surtout deuxième intervalles sensiblement
convexes vers l'extrémité. Ces différences indiquent suffisamment que 1*^4 .
ascendens doit constituer une espèce particulière au lieu d'être une variété
de VA. ater, comme le pensent MM. Gemminger et Harold (Catal. t. IV,
p. 1043).
9. Apliodius verniis, Mulsant.
Oblong ; convexe et brUlajit en-dessus. Suture frontale trituberciileiise.
Épistome chargé d'un relief transverse. Tête et prothorax noirs: le second
rebordé à la base; marqué en dessus de points inégaux. Écusson en trian-
gle à côtés subcurvilignes . Êlytres noires ou d'un noir brun à la base, pas-
sant graduellement au brun rouge ou rougeâtre vers V extrémité ; à rainu-
relles crénelées. Intervalles plans, légèrement pointillés. Lame mésosternale
tranchante. Cuisses postérieures assez densement ponctuées.
(f Relief de l'épistome plus saillant. Tubercules de la suture frontale
plus prononcés : l'intermédiaire plus saillant et plus aigu. Prothorax plus
convexe, plus arrondi latéralement. Plaque métasternale concave.
$ Relief de l'épistome plus faible. Tubercules de la suture frontale
moins prononcés, presque égaux. Plaque métasternale plane.
Aphodhis consians? DuFTSCH. Faiin. Aut.tr. 1, 04. 8. — ERicn. Nalurg. t. 111, p. 811,
13. — L. PiEDTENB. Faim. Au.str. p. 428. — Gemming. et Harold. Catal. (Scara-
béides), p. 1045.
Aphodius vernus, Muls. Lamellic. (184'2), lOR, 7.
Aphodius nomas, Kalenati, Mel. Enl. V(1846,), p. 14, 39.
Var. a. Élyhes entièrement d'un rouge brun, ou d'une teinte plus
claire vers re^rémité- Suture frontale à peine iriluberculeuse.
Aphodius cxigtiits, Mur.s. Lamellic. 210, 14.
APHODiENs. — Aphodms. 185
Long., 0'",0045 à C^.OOSG (2 à 2 1/2 1.); — larg.,0'",0025 à O°',0O29
(1 à 1 1/31.).
Corps oblong; convexe et brillant en dessus. Ép /s iowe chargé d'un
relief arqué; émoussé aux ang'es de devant. Suture frontale tritnbercu-
leuse, Téie peu convexe, noire ; assez densement ponctuée ; rugueuse sur
l'épistome. Antennes d'un brun livide ou rougeâtre, à massue d'un gris
noir. Prothorax rebordé sur les côtés et à la base ; convexe ; noir, brillant;
densement marqué de points inégaux ; souvent un peu plus finement
ponctué près du milieu des côtés. Êcnsson noir; en triangle subéquilatéral
et à cotés subcurvilignes. Èlytres de deux tiers au noinsplus longues que
le proihorax ; faiblement plus larges vers les deux tiers; médiocrement
convexes sur le dos ; plus fortement déclives postérieurement que sur les
côtés ; d'un noir brun passant au noir châtain oii au châtain, postérieure-
ment ; à stries ou rainurelles égales environ au quart ou au cinquième du
deuxième intervalle , et crénelées ])ar les stries transversales : celles-ci sé-
parées par des intervalles à peine plus grands que leur àiamèire. Intervalles
plans ; souvent presque imperceptiblement ridés vers la base ; légèrement
marqués de très-petits points peu rapprochés. Dessous du corps noir ou
d'un noir brun luisant. Lame mésosternale en carène. Plaque métasternaU
glabre ; finement ponctuée. Ventre densement ponctué. Cuisses posté-
rieures assez densement ponctuées. Pieds noirs ou d'un noir brun, avec
les tarses d'un roiigo brunâtre. Tibias antérieurs denticulés à la base de
leur côlé externe. Tarses postérieurs à premier article un peu plus long
que les deux suivants réunis.
Cette espèce n'est pas rare dans nos monts d'Or lyonnais, depuis les
premiers beaux jours jusqu'à la fin d'avril. Elle est très-abondante au
printemps dans les Landes, d'où liOus l'avons reçue en grand nombre de
M. Perris.
Obs. Les trois ou quatre premières stries des élytres sont libres et sub-
lerminales ; la cinquième est plus courte et habituellement unie à la
sixième, quelquefois à la quatrième : les septième et huitième ou sixième
et septième sont aussi variablement plus courtes.
La couleur des élytres varie suivant le développement de la matière
colorante. Ordinairement elles sont noires ou d'un noir brun à la base et
passent graduellement au brun )-ouge ou rougeâtre ou au châtain ; à
186 LAMELLICORNES
l'extrémité quelquefois elles sont d'un brun rouge ou d'un rouge brun ou
brunâtre, avec la base seule plus obscure.
Notre Aph. exigmis n'est qu'un individu immature de cette espèce.
VA. vernus se distingue de 1'^. ater par sa taille moins faible; par son
corps moins court ; par son chaperon émoussé aux angles de devant, plus
rugueux sur l'épistome ; par ses élytres brillantes et d'un brun rouge ou
rougeâtre vers l'exlrémilé, au lieu d'clre d'un noir mat et soyeux ; par ses
stries moins étroites, plus visiblement crénelées, et par des strioles trans-
verses plus rapprochées ; par les intervalles légèrement subrug-uleux et
marqués de points moins petits ; par les tibias antérieurs visiblement
denticulés à leur côté externe, après les trois dents plus antérieures. Il a
plus d'analogie avec l'^l. ascendens ; mais il s'en distingue par le
dessus de son corps d'un noir moins profond et brillant au lieu d'être
luisant ou mi-brillant ; par son prothorax marqué de points inégaux ; par
ses rainurelles crénelées par des strioles plus rapprochées; par ses inter-
valles légèrement ruguleux, plus légèrement ponctués; par le deuxième de
ceux-ci, plan ou peu sensiblement convexe vers l'extrémité ; par ses tibias
antérieurs denticulés à la partie basilaire de leur côté externe.
Suivant Erichson, cet insecte serait l'/l. constans de Duflschmidt; mais
la description de cet auteur est si incomplète que les entomologistes alle-
mands eux-mêmes n'avaient su à quel insecte rapporter l'Âphodie décrit
sous ce nom par l'auteur de la faune d'Autriche. Ziegler lui avait donné le
nom de mocstus, et Schmidt, cet habile observateur, avait cru le retrouver
dans notre riibens. Nous lui conserverons donc le nom de vernus.
Voicij du reste, la description de Duftschmidt, qui peut s'appliquer à
diverses espèces :
lUiger, convexus, tritubejxulatus. Ekjtris piinctato-striatis apice rufes-
centibus.
Presque de la grosseur de VA. siibterranens, noir, brillant, convexe,
chaperon chargé de trois tubercules dont le médiaire est plus gros. Élytres
à stries ponctuées, avec l'extrémité d'un rouge brun.
• ce Suture frontale, soit ti'itiiberciileiise, soit chargée au moins d'un tubercule
mcJiaii'e,chez le cf. Élytres sensiblement élargies depuis la base jusqu'aux deux
tiers. Lame mèy.oiteraale plane ou non tranchante (Planolinus).
APHODiENs. — Aphodius. 187
a Prothorax entièrement noir. Tarses ciliés des deux côtés. Eplstomc
chargé d'un relief transverse arqué. piceits.
aa Prothorax au moins en partie rougeàlre sur les côtés. Tarses ciliés
d'un seul côté.
b Prothorax rouge ou rougeâtre aux angles de devant ; marqué de points
presque égaux. Élytres roussâtres. fœtkhis.
bh Prothorax rouge ou rougeâtre sur les côtés; marqué de points mé-
diaires entremêlés de points très-petits. Élytres noires ou brunes avec
une tache rougeâtre sur le calus et une autre avant l'extrémité. pulridus.
9. Apliodius pleeusi, Gyllenhal.
Oblong; convexe, d'un noir brillant en dessus. Épistome subéchancré,
offrant les traces dhin relief transverse. Suture frontale trituberculeuse.
Prothorax rebordé à sa hase ; à angles postérieurs obtus ; convexe ; assez
densemeut marqué en dessus de points médiocres entremêlés de très-petits
points. Écusson en triangleun peuplas long que large. Elytres unpeu élargies
jusqu'aux deux tiers, médiocrement convexes sur le dos ; parfois d'un noir
brun, àrainurelles crénelées. Intervalles plans, légèrement pointillés. Des-
sous du corps noir. Lame mésosternale plane, peu étroite. Premier article
des tarses postérieurs plus longs que les deux suivants réunis, cilié des
deux côtés.
cf Tubercule intermédiaire de la suture frontale plus saillant. Relief
arqué de l'épistome ordinairement apparent. Plaque métasternale concave.
9 Tubercules de la suture frontale plus faibles, presque égaux. Relief
de l'épistome ordinairement oblitéré. Plaque métasternale plane.
Aphodius piceus, Gyilenh. Ins. Suec. t. I, 21, 1i. — Zetterst. Faun. Lapp. 180,
8. — Id. Ins. Lapp. US, 8. — Schmidt, Zeitschr. II, 114, 23. — Heer, Faun.
Col. Helv. I, UVÔ, 13. — Erich. Naturg. t. III, 815, lii. — L. Redtenb. Faun.
Austr. 428. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarabéid.), p. lObS.
Aphodius melanarius, Germar, Insect. Spec. nov. 110.
Aphodius alpicola, MuLS. Lamellic. p. 191, 6.
Var. a. Elytres brunes ou d'un brun rougeâtre , avec l'extrémité plus
claire.
Aphodius alpicala, Muls, loc. cit. var. A.
'^° LAMELLICORNES
Long., O^.OO^S à 0'»,0078 (2 à 3 1/-2 1.).
Larg., 0^0022 à 0^0028 (1 à 1 1/41.), à la base desélytres
. - 0^0029à0^0036(ll/3àl2/31.).verslesdeuxtiersdesétuis.
Corps oblong; convexe et brillant en dessus. Èpislome un peu échancré
en devant, à angles prononcés ; offrant ordinairement les traces d'un relief
transverse, arqué. Suture frontale trituberculeuse. Tête d'un noir luisant •
faiblement convexe ; ponctuée, d'une manière snbruguleuse sur l'épistome'
plus uniment sur le front. Palpes bruns. Antennes d'un rouge brun à massue
d'un gris noir. Prothorax rebordé latéralement et à la base; convexe-
d'un noir brillant ; densement ou assez densemenl marqué de points mé'
diocres ou assez gros, entremêlés de points très-petits; sans espace lisso
mais souvent plus finement ponctué près du milieu de ses côtés. Êcusson
en triangle un peu plus long que large ; d'un noir luisant, souvent avec
une transparence rougeâtre sur ses bords. Ëlytres plus d'une fois plus
ongues que le prothorax; un peu élargies jusqu'aux deux tiers de leur
longueur; médiocrement convexes sur le dos; d'un noir brillant ou d'un
noir brun ou même quelquefois d'un brun brillant ; à rainurelles crénelées
étroites, égales environ au cinquième ou au sixième du deuxième inter-
valle, fntervalles phns, superficiellement pointillés; souvent légèrement
subruguleux sur les côtés et à l'extrémité. Dessous du corps d'un noir en
partie luisant, en partie brillant. Triangle mésosternal graduellement poin-
tillé, et marqué d'assez gros points à la base et près de ses bords. Lame
mesosternale plane et ordinairement moins étroite que dans les autres
espèces. Plaque mesosternale finement et peu densement ponctuée. Fenfr.
subruguleusement ponctué. Cuisses noires ou brunes, brillantes • les pos-
lérieures lisses, marquées de petits points plus ou moins clairsemés et d'un
a trois points de la rangée piligère. Jambes variant du brun noir au rou^e
ferrugineux brunâtre. Tarses d'un rouge testacé ou brunâtre; les posté-
rieurs cihés en dessous des deux côtés au premier article : celui-ci plus
long que les deux suivants réunis, parfois presque aussi long que les trois
suivants réunis. Éperon un peu moins long que le premier article
Cette espèce se trouve dans les montagnes de la Savoie et dans nos
Alpes françaises, depuis la Chartreuse jusqu'aux Basses-Alpes.
Obs. Les individus de notre pays ont ordinairement une taille un peu
plus avantageuse ; le prothorax moins densement ponctué, etc. ; mais ils
APiiODiENs. — \phodhis. 189
ne semblent pas ditîercr d'une manière spécifique de ceux du nord de
l'Europe.
Les trois premières stries sont généralement libres et subterminales : la
riuatrième, plus ou moins raccourcie, s'unit soit à la cinquième, soit à la
sixième en enclosant la cinquième, soit à la septième en enclosant les
cinquième et sixième, qui sont pariales.
Le prothorax est plus ou moins densement ponctué ; les élytres plus ou
moins fortement déclives postérieurement ; les tibias antérieurs denticulés
ou peu sensiblement denticulés sur la partie basilaire de leur côté externe,
UA. piceus a quelque analogie avec VA. vernus-, mais il a le chaperon
plus sensiblement échancré en devant ; les angles antérieurs plus pronon-
céii; l'épistome moins rugueux, chargé d'un relief souvent oblitéré; les
élytres comparées au prothorax proportionnellement plus longues , plus
sensiblement élargies vers les deux tiers ; les intervalles plus superficiel-
lement pointillées ; la lame mésosternale plane ; les stries des élytres ter-
minées d'une manière difterente ; les tarses postérieurs ciliés en dessous
des deux côtés.
Près de VA. piceus vient se placer l'espèce suivante , qui paraît, jusqu'à
ce jour, être étrangère à la France, *
Apliodius neiMorali», Ericiîson. Oblong, d'un noir oxinoir brun
brillant, en dessus. Épistome subéchancré, émoussé (cf) ou aigu ( 9 ) à se^
angles de devant; chargé d'un relief transverse. Suture frontale trituber-
culeuse. Prothorax rebordé à sa base: convexe; à angles postérieurs assez
vifs ; densement marqué en dessus de points un peu inégaux , plus légers
sur le dos. Écusson en triangle équilatéral. Élytres un peu élargies jus-
qu'aux deux tiers ; médiocrement convexes sur le dos; d'un noir brun,
puis d'un brun rouge ou rougcâtre vers l' exl remit é ; à rainurelles étroites,
faiblement crénelées. Intervalles plans, finement et presque bisérialemcnt
ponctués. Dessous du corps noir. Lame mésosternale étroite, plans. Tarses
postérieurs ciliés en dessous des deux côtés, à premier article aussi long que
les trois suivants réunis.
cf 'i'ubercules de la tête très-apparonts : riiilcrinédiairo plus saillant.
Relief de l'épistome généralement très-marqué. Plaque mélasternale un
peu concave.
$ Tubercules de la tète plus faibles, presque égaux, souvent presque
obsolètes. Plaque mélasternale plane.
190 LAMELLICORNES
Aphodius 7icmoralis, Erichs. Natiirg. t. III, 81G, IG. — Haroid, Berlin. Entom.
Zeitsch. (18G3), p. 377.-- Gemming. et IJai\old, Catal. (Scarabéid.), P- 1054.
Long., 0.0045 à 0,0056 (2 à 2 1/2 1.);
Larg., 0,0020 à 0,0022, (7/8 à 1 1.), à la base des élylres;
— 0,0026 à 0,0028 (1 1/5 à 1 1/2 1.), vers les deu.x tiers des élytres.
Patrie. Les forêts du centre et du sud de l'Allemagne, principalement
dans les crottes des cerfs et des chevreuils.
Obs. Quand la matière colorante n'a pas reçu son développement, le
bord du chaperon, les côtés du prolhorax et l'extrémité des élytres, passent
au brim rouge ou au rouge brun.
La terminaison des stries est généralement semblable à la disposition
qu'elles présentent chez 1'^. piccAis.
L'A. ncmoralis se distingue de ce dernier par sa taille plus faible ; par
le relief de son épistome ordinairement plus prononcé ; par son prolhorax
plus densement ponctué , marqué de points un peu inégaux , mais non
marqué de points assez gros entremêlés de points très-petits ; à angles
postérieurs assez vifs ; par son écusson en triangle équilatéral ; par ses
élytres moins élargies vers les deux tiers, sm-tout chez le cT; par ses inter-
valles marqués de points moins petits et presque bisérialemenl disposés ;
par la plaque niétasternale plus finement ponctuée ; par le premier article
des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants réunis.
Près de l'^i. nemoralis vient se placer l'espèce suivante, également étran-
gère à notre pays.
ApIftOflius boreall», Gyllenhal. Oblong; luisant ou brillant en
dessus. Tête, noire, souvent avec une transparence d'un brun rouge près
de ses bords : légèrement écliancrée en devant, à angles antérieurs légère-
ment relevés ; triinberculeusô sur la suture frontale ; offrant parfois sur
l' épistome les traces d'un relief. Prothorax rebordé à la base ; convexe ;
dhm noir luisant, avec les angles de devant d'un brun rougeâtre; assez
densement marqué de points médiocres entremêlés de points plus petits.
Écusson en triangle sub équilatéral, d'un brun noir. Élytres un peu élargies
jusqu'aux deux tiers, médiocrement convexes sur le dos; brunes ou d'un
brun rougeâtre, avec une transparence plus claire postérieurement parfois;
APHODiEMS. — Aphodius. 191
parées d'une tache huméraUroiigeâtre ; à rninureJLes étroites et crénelées.
Intervalles superficiellement pointillés ; plans, convexiiiscules à f extrémité.
Dessous du corps et pieds bruns ou d'un brun rouge. Lame mêsostcrnale
concave à la base. Tarses postérieurs ciliés d'un seul côté.
Aphodius borealis, Gyllenh. Ins. Suce. t. IV, (1827), p. 348. — Harold, Berlin.
Entoni. Zeitsch. (1863), p. 365, 74 (pour 73).— Gemming. el Harold, Catal. (Sca-
rab.), p. 1044.
Long., 0"%0056 ("2 1/2 1.);
Larg., 0"',0018 (6/7 l.), à la base des élylres ;
— 0'",0022 (1 1.)) vers les deux tiers.
Patrie. Les parties boréales de l'Europe et de l'Asie.
Obs. Quand la matière colorante s'est moins complètement développée,
les élylres sont entièrement d'un rouge brun ou brunâtre.
Les trois premières stries sont ordinairement libres et subterminales : les
quatrième, cinquième et sixième, plus courtes et pariales.
9. Aphodius fœtidus, Fabricius.
Oblong ; convexe et brillant en dessus. Chaperon subéchancré en de-
vant; faiblement auriculé. Suture frontale non ou à peine trilubenuleusc.
Tête et prothorax noirs : ce dernier ordinairement d'un rouge brun aux
angles de devant; rebordé à la base, à angles postérieurs assez vifs et pres-
que rectangulairement ouverts; densement marqué de points presque égaux.
Êcusson noir; en triangle un peu plus long que large. Êlytres im peu élar-
gies jusqu' aux deux tiers; d'un rouge brunâtre; parfois obsc2ires vers l'ex-
trémité ou enfumées sur leur disque; à rainurelles crénelées. Intervalles
superficiellement pointillés. Dessous du corps noir. Pieds d'un rouge bru-
nâtre, avec les cuisses parfois noirâtres. Lame mésosternale plane. Tarses
postérieurs ciliés d'un seul coté; le premier article un peu plus long que
les deux suivants.
6 Suture frontale obsolètement trituberculeuse. Plaque métasternale
concave.
9 Suture frontale sans tubercules apparents. Plaque métasternale plane.
Scarabaeus putridus, Herbst, Katursyst. t. II, 160, 99, i»l. 12, lig. 15.
192 LAMELLICOKNES
Scarabaens fœtidus, Im.r. Knt. Syst. t. I. 40, 131. — Payk. Fauii. Siiec. I, 26. 31.
— P.VNZ. Failli. Germ. 39, 'i.
Aphodius fœtidiis, Ii.i.ig. Kaef. Preus.s. 30, 21. — Faur. Svit. Elculh. I, 8"2, G4. —
Latk. Hist. Nat. X, 130, 3u. — Shîum, Deutscli. Faun. I, 139, 38. — Duftscii-
Faun. Aiistr. I, 124, 39. — Gyllknh. Ins. Suec. I, 38, 85. — Schmidt, Zeitscli.
t. II, p. 100, 14. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 516, 16. — IMuls. Laniellic. suppi.
(1846), 4 — b. — F^iucHS. Naturg. t. III, p. 817, 17. — L. Kedtenb. Faun. Austr.
p. 428. — Hakold, Berlin. Entoni. Zeitschr. (1863), p. 364, 72. — Gemming. et
Hauold, Cutal. (Scarab.). p. 1048.
Long., 0'",0133 à 0"',005G (l 1/2 ii 2 1/2 1.);
Larg., O'-sGOlS à i)<",0d^3 (4/5 à 1 1/10 l), à la base des élylres;
— 0,0020 à 0,0025 (9/10 à 1/4 1.), vers les deux tiers.
Corps oblong; convexe, brillant en dessus. Êpistome échancrè en de-
vant, souvent chargé d'une gibbosité subcomprimée. Suture frontale à
peine tuberculeuse. Tête noire, assez densement ponctuée. Antennes d'un
rouge brun ou brunâtre, avec la massue d'un gris noir. Palpes noirs. Pro-
thorax rebordô sur les côtés et à la base ; à angles postérieurs assez vifs
et presque rectangulairement ouverts; convexe; d'un noir luisant ou
brillant, avec les angles de devant et parfois, mais moins distinctement
sur le reste des côtés, d'un rouge brun ou brunâtre; densement marqué
de points presque de même grosseur. Êcusson noir; en triangle un peu
plus long que large, à côtés légèrement curvilignes. Êlytres une fois
au moins ou une fois et un cinquième plus longues que le prolhorax ;
élargies depuis les épaules jusqu'aux deux tiers; convexes, d'un rouge
brun ou brunâtre brillant; souvent maculées après la moilié de leur lon-
gueur sur la partie de leur disque la plus rapprochée de la suture d'une
tache nébuleu.se ou noirâtre plus ou moins étendue; d'autres fois obscures
vers l'extrémité; à rainurelles étroites, crénelées, égales au sixième de
la largeur du deuxième intervalle. Intervalles plans ; superficiellement
pointillés. Dessous du corps d'un noir en partie brillant. Lame mésoster-
nale plane. Plaque métasternale peu densement ponctuée. Pieds brillants ;
souvent entièrement d'un rouge brun ou brunâtre, parfois avec les cuisses
obscures ou brunes. Cuisses intermédiaires et postérieures peu densement
ponctuées, surtout près du bord antérieur ; les intermédiaires offrant deux
ou trois points de la rangée piligère; les postérieures presque sans traces
de celle rangée. Tarses postérieurs ciliés d'un seul côté; à premier article
un peu plus long que los deux suivants réunis.
APHOl)IE>S. Àp/lO(lillS. 193
Celte espèce habile les provinces du nord de la France ou les parties
froides ou montagneuses de notre pays. On la trouve dans les montagnes
d'Izeron, dans les environs de Lyon.
Obs. Les trois premières stries sont ordinairemenl libres et sublermi-
nales : les quatrième, cinquième et sixième sont variablement parialcs et
plus courtes : les suivantes sont en général peu inégales.
L'A. fœtidus se dislingue des A. piceas et nemovalis par sa tète à peine
trituberculeuse chez les , mutique chez la 9 ; par son prolhorax paré
d'une tache rougeâlre aux angles de devant, plus densement marqué de
points presque égaux ; par la couleur de ses élylres ; par ses tarses ciliés
d'un seul côté.
lO. Aplioilius putridus, Sturm.
Oblong, convexe et luisant en dessus. Cfiapero7i peu ou point édiancré
en devant. Tête et prothorax noirs ou d'un noir brun : la première parfois,
et le second ordinairement d'un brun rouge sur les côté;: : celui-ci, rebordé
à la base; marqué de points médiocres entremêlés de points très-petits.
Ecusson d'un noir brun ; en triangle plus long que large. Èlylres un peu
plus larges vers les deux tiers; ordinairement d'un brun noir, marquées
d'une tâche rougeâtre sur le calus et d'une autre avant l'extrémité ; à rai-
nurelles plus profondes sur les deux tiers; à peine crénelées. Intervalles
planiuscules, peu distinctement pointillés. Dessous du corps d'un noir brun.
Pieds d'un rouge brunâtre. Lame mésosternale planiuscule, granuleuse.
Tarses postérieurs ciliés d'un seul côté; à premier article presque aussi
long que les trois suivants réunis.
cf Épistome chargé d'un relief transverse arqué, parfois peu apparent.
Suture frontale chargée de trois tubercules : le médiaire plus saillant.
Plaque raétaslernale un peu concave.
9 Épistome souvent sans relief apparent. Suture frontale marquée de
trois tubercules faibles et parfois indistincts. Pla'ijue métasternale plane.
Aphodius putridus, Sturm, Deutsch. Faun. t. I, 127, 2S, pi. 14, tig. 6, 3. —
DuFTSCH. Faun. Austr. 1, 99, 12. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 21, 13. — Schmidt,
Zeitscli. t. H, 119. 27. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 519, 21. — Muls. Lamellic.
suppl. (1840). — Erichs. Naturg. t. Ilf, p. 818, 18. — L. Kedtenb. Faun. Austr.
p. 429. — Harold, Berlin. Eutora. Zeitsch. (1803), p. 367, 74. — Gemming. et
Harold, Catal. p. 101J7.
LAMELL. 13
194 LAMELLICORNES
Long., 0"\ 0033 àO"%0045(l 1/2 à 21.);
Larg. 0'",0014i\ 0'",O015(2/3 1.), à la base des élytres ;
— 0"s0017 à 0"',0018 (3/4 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps obloiig ; convexe, luisant en dessus. Chaperon faiblement ou à
peine échancré en devant. Tête noire ou d'un noir brun, peu luisanl.e;
ponctuée. Antennes d'an rouge brunâtre, à massue souvent d'une teinte plus
foncée. Palpes d'un brun rouge. Pro thorax rebordé latéralement et plus
étroitement à la base; à angles postérieurs assez vifs ou peu émoussés et
plus ouverts que l'angle droit; très-convexe; noir ou d'un brun noir, pas-
sant au brun rouge ou au rouge brun sur les côtés , marqué de points
assez rapprochés, entre lesquels se montrent des points très-petits. Êcus-
son en triangle un peu plus long que large, à côtés légèrement curvili-
gnes ; d'un noir brun ou d'un brun noir, avec les côtés souvent d'un
rouge brun. Élytres près d'une fois plus longues que le prothorax; subsi-
nueusement élargies depuis les épaules jusqu'aux deux tiers; convexes;
ordinairement noires ou d'un brun noir, parfois d'un brun rousteâtre .
marquées d'une tache plus claire ou d'un rouge testacé sur le calus hu-
merai et d'une autre ou de quelques autres plus apparentes avant leur
extrémité; rarement entièrement d'un rouge brun ou môme brunâtre; à
rainurelles plus profondes vers les deux tiers, à peine crénelées par les
strioles transverses. Intervalles planiuscules, parfois légèrement convexes
et faisant alors paraître les rainurelles plus profondes ; superficiellement
ou peu distinctement marqués de très-petits points. Dessous du corps noir
ou d'un noir brun luisant. Triangle mésosternal ponctué sur les côtés, avec
les intervalles de ces points saillants ; granuleusement,ou presque indistinc-
tement pointillé sur le reste de sa surface. Lame mésosternale planiuscule,
chagrinée. Plaque métasternale finement ponctuée. Pieds d'un rouge bru-
nâtre. Cuisses intermédiaires et postérieures peu densement ponctuées : les
intermédiaires offrant deux ou trois points de la rangée piligère : les pos-
térieures presque sans traces de cette rangée. Tarses postérieurs ciliés
d'un seul côté ; à premier article presque aussi long que les trois suivants
réunis.
Cette espèce a été découverte par Creutzer, qui l'envoya à Sturm. Elle
paraît rare en France. On l'y trouve dans les parties froides ot montagneu-
ses. Elle a été prise par nous près de Néris.
APiiODiENs. — Aphodius. 195
Obs. Ordinairement les trois premières stries sont libres et subtermi-
nales, et les quatrième et cinquième plus courtes et pariales; quelquefois
la troisième est plus courte et pariale avec la cinquième, et enclosant la
quatrième : la sixième est alors ordinairement plus courte etsubpariale avec
la cinquième.
L'A. putridus a beaucoup d'analogie avec le fœtidus ; il s'en distingue
par une taille ordinairement plus faible ; par sa tète peu luisante ; par son
épistome peu échancré; par son prothorax d'un rouge brun ou brunâtre
sur toute l'étendue de ses côtés ; marqué de points inégaux ; par ses élytres
convexes sur le dos, variant habituellement du noir au brun avec quelques
taches rougeâtres près de la base et vers l'extrémité ; par ses intervalles
deuxième à quatrième le plus souvent un peu convexes vers l'extrémité ;.
par sa lame mésosternale peu plane, granuleuse.
Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suffi-
samment, les élytres sont parfois uniformément d'un rouge brun ou bru-
nâtre.
A celte division appartiennent encore les Aph. lapponum, Gyllenh, ; -
jugicola, Harold ; — îirsinas, Motsch. ; — algiricus, Harold.
BB Prothorax sans rebord au moins sur la moitié médiaire de sa base. Lame mé-
sosternale non en carène. Jambes postérieures terminées par une couronne de
soies presque également courtes. (Oromus).
Tableau des espèces de France :
o Intervalles des élytres plans. Lame métasternale tranchante. rubens.
aa Deuxième et troisième intervalles des élytres subcouvexes postérieu-
rement. Lame métasternale plane. corvinus.
1 1 . Apliodius vttbeiis , Comolli.
Oblong ; convexe, et luisant ou mi-brillant en dessus. Chaperon sub-
échancré en devant. Tête et prothorax noirs : la première riiguleuse sur
fépistome, trituberculeuse sur la suture frontale : le second sans rebord sur
la îuoitié médiane de sa base ; densement marqué de points inégaux. Écusson
en triangle plus long que large. Élytres un peu élargies jusqu'aux deux
tiers ; variant du noir au rouge brun ou brunâtre ; à rainurelles assez
profonde,'^, à peine crénelées. Intervalles plans, marqués de très-petit
196 LAMELLICORNES
points. Dessous du corps d'un noir brillant. Lame mésostcrnale m gout-
tière. Lame métasternale tranchante. Cuisses noires. Jambes d'un brun
noir. Tarses d'un rouge brun.
yst. Entom. 10, S6. — Id. Ent. Syst. I, 20, 02. —
Panz. Faun. Gerni. 43, 3.
Aphodius granarius, Illig. Kaef. Preiiss. 22, 11, var. b. - Id. Mng. I, 22, 11. —
Fabr. Syst. Eleuth. I, 7o, 29. — Sturm, Deutscli. Faun. [, 130, 31. — Duft?ch.
Faun. Austr. I, 07, 1 1.
Aphodius granum, Gyllenii. Ins. Suec. t. I, 19, 11.
Aphodius pusillus, Sturm, Deutscli. Faun. 1, 100, t)4. — Duftsch. Faun. Austr. I,
97, 11. — ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, 114, 20. — Heek, Faun. Col. llelv. I, S18,
23. — MuLS. Laniellic. 212, V6. — Erichs. Naturg. t. III, 800, 40. — L. Red-
TENB. Faun. Austr. p. 432. — Gemïiing. et Harold, Catal. {Scaj'ab.), p. 10j7.
Vak. a. Pi'olhorax sans tache rouge ou rougeâtre aux angles de devant.
Aphodius pusillus, MuLS. loc. cit. var. A.
V.\R. B. Côtés du prolhorax et élytres d'un brun rouge ou d'un rouge
brun.
Aphodius cœnosus, Aurions, N. Sclii". d. .\'at. Gesellsch. z. Halle, II, p. 30, a. —
ScHMiDT, Zeitsch. t. H, |). 120, 28. — Cemming. et Harold, Catal. [Scarab.),
p. 1057.
APHODiENs. — Apfmlius 20 1
Long., O"'.O028àO"',OO45(l 1/4 à 2 1.); — larg., 0">,0011 à
0°s0018(l/2 à /p/5 1.)
Cor^^s oblong ; médiocrement ou faiblement convexe sur le dos; d'un
noir luisant ou brillant en dessus. Èpistome légèrement échancré et très-
faiblement abaissé et presque sans rebord, en devant; presque sans gib-
bosilé. Suture frontale sans tubercule médiaire, parfois légèrement sail-
lant à ses extrémités, Teie subconvexe ; noire ou d'un noir brun; ponctuée
ruguleuse près de ses bords. Antennes d'un rouge brun ou brunâtres,
massue d'un gris noir. Palpes variant du brun au rouge brun assez clair.
Prothorax rebordé sur les côtés et à la base; médiocrement convexe; noir,
ordinairement brun ou d'un brun rougeâtre aux angles de devant; dense-
ment marqué de points circulaires entremêlés de points plus petits ; plus
densement ponctué sur les côtés et sans espace lisse, près du milieu de
ceux-ci. Êmsson ordinairement en triangle un peu plus long que large,
quelquefois rétréci en devant et à peine aussi large ou plus large que les
deux premiers intervalles ; noir. Êlytres moins d'une fois plus longues que
le prothorax; subparallèles jusqu'aux quatre septièmes, subconvexes sur
le dos ; noires à la base, passant insensiblement au brun, au brun châtain
ou au brun de poix à l'extrémité ; à rainurelles entières ou peu sensible-
ment crénelées ; graduellement un peu moins larges et moins profondes de
la base à l'extrémité : les cinq premières ordinairement entières et subter-
minales. Intervalles lisses, unis ou presque imperceptiblement pointillés;
ordinairement plans on planiuscules, parfois subconvexes et rendant alors
les stries plus profondes ou subsulciformes. Dessous du corps d'un noir
brillant, souvent châtain sur le ventre. Triangle mésosternal granuleuse-
ment poinlillé ; à peine marqué de points plus gros à ses bords latéraux.
Lame mésosternale peu ou point saillante. Plaque métasternale très-lui-
sante, poiniillée (c/) ou ponctuée ( 9 ). Cuisses variant du brun rouge ou
rougeâtre au rouge brun ou brunâtre : les postérieures lisses, éparseraent
poinlillées ou tinement ponctuées ; presque sans traces de la rangée pili-
gère. Tibias ordinairement de teinte plus obscure que les cuisses. Tarses
d'un rouge testacé : premier article des postérieurs égal aux deux sui-
vants réunis, à peu près aussi long que l'éperon externe de la jambe.
Cette espèce habile principalement les parties tempérées et septentrio-
nales de notre pays. On la trouve dans nos montagnes du Lyonnais.
Obs. Les rainurelles égalent environ le quart du deuxième intervalle ,
202 LAMELLICORNES
la première est tantôt libre et subterminale, tantôt unie à la dixième : les
deuxième, troisième et quatrième sont ordinairement libres et subtermi-
nales ; quelquefois cependant la troisième s'unit à la cinquième en enclo-
sant la quatrième : les cinquièème et sixième sont ordinairement plus courtes
et pariales ; les septième et huitième sont aussi habituellement plus courtes
et pariales ou libres.
Obs. UA. pusillus se distingue de VA. granarius par sa taille plus pe-
tite, son corps plus court ; son épistome sans relief ; sa suture frontale
sans tubercules; son prolhorax subbissinueusement arqué en arrière, den-
sernent ponctué et sans espace notable lisse près du milieu de ses côtés ;
son écusson, ordinairement en triangle régulier ; la disposition de ses rai-
nurelles ; le premier article de ses tarses postérieures à peu près aussi long
que les deux suivants réunis, à peu près égal à l'éperon externe de la
jambe; ses jambes postérieures terminées par des soies d'inégale longueur.
Il a quelque analogie avec 1'^. tristis, mais il est d'une taille plus faible;
il a le corps plus court, plus brillant en dessus ; l'épistorae sans ou presque
sans gibbosité : l'écusson ordinairement en triangle régulier plutôt que
rétréci en devant, les intervalles des élytres moins plans et superficielle-
ment pointillés au lieu d'être distinctement marqués de points assez nom-
breux ; les articles des tarses non noueux. Les jambes postérieures du cf
n'ont pas la dilatation singulière que présentent celle du tristis.
Près de 1'^. pusillus paraît devoir se placer 1'^. tyrolensis Rosenhauer,
dont voici la diagnose :
Court, convexe, noir, brillant. Suture frontale légèrement saillante à
ses extrémités. Tête finement ponctuée. Prothorax noir, avec les angles
antérieurs ou les côtés rougeâtres ; rebordé à la base ; marqué de points
épais sur les côtés, plus faibles et moins rapprochés sur le dos. Écusson
triangulaire. Élytres rouges, à suture noire; à stries ponctuées. Dessous
du corps noir. Pieds rouges.
Aphodiiis tyrolensis, Rosenhauer, Beitrilge, Z. Iiiseliten-Fauna Europas (1847), p. 29.
— Erichs. Naturg. t. III, p. 862, 47. — Gemming. et Harold. Catal. p. 1062.
Long., 0,0033 (1 1/2 L); - larg., 0,0015 (2/3 l.).
Patrie : leTyrol.
Deuxième section. Écusson, examiné d'avant en arrière, moins large ou
à peine aussi large en devant que les deux premiers intervalles des étuis,
APHODiENs. — Aphodius. 203
soit rétréci en devant, soit parallèle sur la moitié antérieure de ses côtés.
Chaperon en demi-hexagone ; auriculé ; relevé en rebord et ordinairement
d'une manière plus sensible à ses angles de devant.
A Quatrième à huitième ititervalles des élytres marqués de points disposés sur deux
rangées ou irrégulièrement.
B Prothorax rebôVdé à la base.
C Élytres noires ou obscures, non parées de taches rouges. (CaîamosiemMs) Mots. (1).
Tableau des espèces :
a Suture frontale trituberculeuse. Pro^/joraa; offrant, près du milieu de
ses côtés, un assez grand espace imponctué. Jambes postérieures ter-
minées par une couronne de soies égales. granarius.
aa Siitu7-e frontale sans tubercules. Prothorax n'offrant pas un espace
imponctué près du milieu de ses côtés. Jambes postérieures termi-
nées par une couronne de soies inégales. tristis.
14. Apliodiiis granarius, Linné.
Oblong, subparall&le, médiocrement convexe et d'un noir biiUant. Suture
frontale plus ou moins distinctement trituberculeuse. Prothorax finement
rebordé à la base : inégalement parsemé de points orbiciilaires entremêlés
de points très-petits ; offrant, près du milieu de ses côtés, un espace assez
grand imponctué. Êcusson à peine aussi large en devant que les deux pre-
miers intervalles; parallèle sur sa moitié antérieure ou sinueusement rétréci
en devant. Êlytres passant ordinairement au brun rouge à l'extrémité; à
rainurelles crénelées. Intervalles plans, presque indistinctement pointillés.
Jambes postérieures terminées par une couronne de soies égales.
çf Suture frontale munie d'un tubercule dans son milieu, et plus ou
moins relevée en saillie à ses extrémités. Épistome chargé sur son disque
d'un relief transverse.
$ Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire faible ou peu dis-
tinct ; à peine relevée à ses extrémités. Épistome ordinairement sans relief
sensible.
(1) Études Éntom., 8e cahier, 1839, p. 156. M. de Motscliulsky a établi dans ce même
cahier quelques autres coupes démembrées du grand genre Aphodius, que nous n'avons
pas pu adopter parce qu'elles ne s'accordent pas avec nos divisions.
204 LAMELLICORNES
Scarabaeus granarlus, Linn. Syst. Nat. I, p. 547, 23. — Herbst, Natiirs. t. Il, IKO,
94, pi. -12, fig. 10. — Oliv. Entom. t. I, III, 82, 88, pi. 18, 172. - Preyss.
Bohra. Ins. p. 29, 28, pi. 1, fig. 'ô.
Scarabaeus hœmorrhoïdalis, de Geer, Mém. t. IV, 271, 17.
Copris granarius, Oliv. Encycl. Méth. V, 147, 13.
Aphod'tus granarius, Illig. Mag. t. II, 192, b'. — Duftsch. Faun. Aiistr. I, 95, 10.
— Gyllenh. Ins. Suec. I, 18, 10. — Steph. Illustr. t. III, 197, 28. — Schmidt,
Zeitsch. t. II, 122, 31. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 519, 2i). — Muls. Lanaellic.
198, 9. — Erichs. Naturg. t. III, p. 813, 14. — L. Redtenb. Faun. Aust. 427.
— Harold, Berl. Zeitsch. (1863), p. 347.
Aphodius inquinatus, var. f, Illig. Mag. I, p. 24,
Aphodius niger, Creutz. Eutom. Vers. 20, 4. — Sturm, Verz. 47, 40.
Aphodius quadrituberculatus,VAm. Eleuth. I, 75. (Voy. Ranzau, Stett. Zeit. 1846,
p. 49.)
Aphodius carbonarius, Sturm, Deutsch. Faun. I, 128, 30, pi. 14, fig. c, C.
Aphodius elongatus, iMÉNÉT. Catal. p. 182. — Falderm. Faun. Transcauc. p. 260.
(Voy. Reiche et Saulcy, Ann. Soc. Entom. 1856, p. 394.)
Aphodius retusus, Waltl. Reise nach. Span. t. II, p. 07.
Obs. Cette espèce offre diverses variations. Le prothorax est: a tantôt
presque imponctué sur le dos ; b d'autres foiSjau contraire, marqué de points
enfoncés assez rapprochés, c Les élytres ont parfois les intervalles moins
lisses , rugulosules et plus distinctement pointillés ; d le chaperon se
montre, chez quelques-uns, plus profondément échancré en devam (Aph.
emarginalus, Steph., Illust., t. III, 196); e quand la matière colorante s'est
moins complètement développée, le prothorax est d'un rouge brunâtre sur
les côtés, ou /", tout le dessus du corps est d'un rouge brun ou brunâtre.
Long., 0'",0033 à 0">,0056 (1 1/2 à 2 1/2 1.); — larg., 0n>,0012 à 0'»,0022
(1/21. à 11.)
Corps oblong ; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ou brillant, en
dessus, Épistome échancré ou sensiblement abaissé en devant;, chargé
d'un relief transverse ou d'une gibbosilé. Suture frontale faiblement tritu-
berculeuse. Tête subconvexc ; noire ; ruguleusement ponctuée en devant,
plus uniment sur le front. Antennes d'un rouge brun ou brunâtre, à massue
d'un gris obscur. Palpes variant du brun au rouge brun ou brunâtre. Pro-
thorax faiblement en arc dh'igé en arrière et rebordé à la base ; convexe ;
d'un noir luisant ou brillant ; irrégulièrement parsemé de points circu-
laires, plus rares sur le disque que sur les côtés ; entremêlés de points
plus petits , plus apparents latéralement ; offrant, près du milieu des
APHODiEiNs. Aphodins 205
côtés, un espace assez notable iroponclué. Êcusson moins large ou à peine
aussi large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; ordi-
nairement un peu rétréci en devant, parfois subparallèle jusqu'à la moitié
de sa longueur ; d'un quart environ plus long que large ; noir, luisant,
obsolètement ponctué à la base , lisse postérieurement. Élytres de deux
tiers au moins plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux
tiers ; médiocrement concaves sur le dos ; noires ou d'un noir brun bril-
lant, passant insensiblement au brun rouge vers l'extrémité ; à rainurelles
crénelées. Intervalles lisses, superficiellement ou presque indistinctement
pointillées, si ce n'est vers l'extrémité. Dessous du corps noir ou d'un noir
brun brillant. Triangle mésosternal granuleusement pointillé , avec les
bords latéraux grossièrement ponctués. Lame mésosternale finement sail-
lante. Plaque mésosternale lisse, superficiellement pointillée. Ventre dense-
ment ponctué. CAiisses variant du brun rouge au rouge ou roux brun ou
brunâtre : les antérieures ordinairement d'une teinte plus claire que les
autres : les postérieures lisses , brillantes , superficiellement pointillées ,
presque sans traces de la rangée piligère. Tibias ordinairement bruns ou
d'un brun rouge. Tarses d'un rouge testacé livide : premier article des
postérieurs de moitié à peine plus long que le suivant ; moins long que
l'éperon externe de la jambe.
Cette espèce est commune dans toutes les parties de la France. Sa larve
est ordinairement abondante dans le détritus des plantes ou sous les ma-
tières excrémentielles. Suivant la nourriture plus ou moins abondante
dont ils ont été pourvus dans leur jeune âge. les individus, sous leur
dernier état, varient d'une manière assez sensible, sous le rapport de la
taille, des saillies de la tête, de la ponctuation du prolhorax, etc.
Obs. Les rainurelles égalent environ le cinquième du deuxième inter-
valle. La première est bbre ou unie à la dixième : les deuxième et troi-
sième sont libres : l;i quatrième tantôt libre, tantôt unie avec les cinquième
et sixième, qui sont ordinairement un peu plus courtes et pariales : la
septième ordinairement libre et subterminale : les huitième et neuvième,
plus courtes, libres et pariales.
Cette disposition des rainurelles permet de séparer cette espèce de celles
qui s'en rapprochent le plus.
VA. granariiis a été confondu par Fabricius et par divers autres auteurs
avec le pusillus. Il se distingue de ce dernier, non-seulement par la dis-
position des stries, mais encore par sa suture frontale plus ou moins scn-
206 LAMELLICORNES
siblement trituberculeuse; par son épistome ordinairement chargé d'un
relief transverse, parfois transformé en une faible gibbosité longitudinaie-
ment subcomprimée ; par son prothorax plus éparsement et plus irrégu-
lièrement ponctué, et offrant près du milieu de ses côtés un espace assez
notable imponctué ; par son écusson ordinairement rétréci en devant et
plus élroit à sa partie antérieure que les deux premiers intervalles , par
ses rainurelles plus étroites et crénelées ; par le premier article de ses tarses
postérieurs, visiblement moins long que les deux suivants réunis ; par ses
jambes postérieures terminées par une couronne de soies à peu près
également courtes.
15. Apltoilius tristis , Panzer.
Ohlong , médiocrement convexe, et d'un noir ou noir brun luisant en
dessus. Suture frontale légèrement saillante. Prothorax rebordé à la base ,
densement marquéen dessus de points illégaux, sans espace imponctué près
des côtés. Écusson variablement un peu moins large ou au moins aussi
large que les deux premiers intervalles ; d'un tiers plus long que large ;
rétréci en devant. Éhjtres légèrement plus larges dans leur milieu; à rai-
nurelles assez larges et profondes, peu ou à peine crénelées. Intervalles
plans, finement ponctués. Jambes postérieures terminées par une couronne
de soies inégales.
(f Suture frontale linéairement saillante à ses extrémités , où elle se lie
aux sutures génales ; parfois subtuberculeuse sur son milieu. Épistome
chargé sur son disque d'une gibbosité obtuse et subcomprimée. Plaque mé-
tasternale concave. Jambes postérieures fortement dilatées en formé de lame
de rasoir. Cuisses postérieures plus dilatées. Éperon des jambes postérieu-
res souvent presque aussi long que les deux premiers articles des tarses.
9 Suture frontale très-faiblement et uniformément saillante. Épistome
presque indistinctement gibbeux. Plaque métasternale plane. Jambes pos-
térieures de forme ordinaire. ■ . ;
Scara6aeî,00M (2 à 2 1/2 l.) ;
Larg., OnijOOSg à 0">,004l (3/4 à 4/5), à la base des élytres ;
— 0'",0040 à 0"',0042 (4/5 à 7/81.), vers les deux tiers de celle-ci.
Corps subsemicylindrique ; convexe; d'un noir brun ou brun brillant
en dessus. Tête souvent moins obscure ou même d'un brun rouge près
de ses bords ; ponctuée sur le front, et d'une manière rugueuse sur l'épis-
tome, au moins chez le cf ■ Suture frontale plus ou moins sensiblement
218 LAMELLICORNES.
relevée en ligne saillante à ses extrémités. Antennes d'un brun rouge ou
d'un rouge brun, à massue un peu plus obscure. Palpes d'un brun rouge
ou rouge brun. Prothorax un peu arqué latéralement; rebordé sur les
côtés et sur ceux de sa base, sans rebord sur les deux tiers médiaires de
celle-ci ; à angles postérieurs plus vifs et notablement plus ouverts que
l'angle droit ; très-convexe ; d'un noir ou noir brun luisant, avec les côtés
graduellement moins obscurs ou d'un brun rougeâtre ; presque uniformé-
ment marqué de points assez gros, assez rapprochés, presque égaux, un
peu plus petits sur la partie antérieure du disque ; laissant ordinairement
un petit espace imponctué près du milieu des côtés. Écussonunpeu moins
large en devant que les deux premiers intervalles ; de moitié au moins
plus long que large ; parallèle dans sa première moitié, rétréci en angle
postérieurement ; noir ou d'un noir brun , avec les bords de la seconde
moitié parfois d'un brun rouge : ponctué à sa base, avec l'extrémité lisse
et souvent subcarénée. Élytres près d'une fois plus longues que le protho-
rax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; convexes ; noires ou d'un noir
brun ou brun noir luisant ou brillant ; avec l'extrémité graduellement
d'un bran rouge; à rainurelles à peu près égales au quart ou au cinquième
du deuxième intervalle ; crénelées par des strioles transverses , séparées
les unes des autres par un espace à peine plus grand que leur diamètre.
Intervalles subconvexes (a*), souvent planiuscules ( ? ), presque indis-
tinctement pointillés. Dessous du corps noir ou brun, luisant ou brillant.
Triangle mésosternal finement et densement ponctué ; grossièrement ponc-
tué et un peu relevé en rebord sur les côtés. Lame mésosternale non tran-
chante. Flancs du postpectus ponctués, sur un fond imperceptiblement
pointillé. Plaque métasternale presque imponctuée. Pieds d'un rouge brun
ou brunâtre : cuisses intermédiaires et postérieures parcimonieusement
ponctuées : les intermédiaires oifrant deux ou trois points de la rangée pili-
gère : les postérieures presque sans traces de cette rangée. Tarses plus
pâles : les postérieurs à premier article un peu moins long que les trois
suivants réunis : les deuxième à quatrième ciliés sur leur côté externe.
Cette espèce, indiquée par Dejean comme provenant de l'Espagne, a été
prise dans les environs de Paris. Nous l'avons décrite d'après des exem-
plaires de la collection de notre savant ami M. Reiche.
Obs. Les rainurelles varient de profondeur suivant que les intervalles
sont plans ou légèrement convexes.
Les quatre premières stries sont libres et subterminales : la cinquième
4PH0DIENS. — Aphodms. 219
est ordinairement plus courte, soit libre, soit unie avec ia sixième : les
septième et huitième sont habituellement plus courtes et pariales.
19. Aphodius variant, Duftschmidt.
Allongé, parallèle, médiocrement convexe et d'un noir brillant, luisant
ou mi-brillant, en dessus. Suture frontale légèrement trituberculeuse. Pro-
thorax sans rebord sur les deux tiers médiaires de sa base; inégalement
marqué de -points circulaires entremêlés de points plus petits, offrant, près
du milieu de ses côtés, un espace assez grand, imponctué ou fitiement poin-
tillé. Êcusson à peine aussi large en devant que les deux premiers inter-
valles; parallèle sur sa première moitié ou rétréci en devant. Élytres or-
dinairement parées d'une tache huniérale rouge; à rainur elles crénelées.
Intervalles finement et parcimonieusement pointillés. Plaque métaslernale
pointillée. Lame mésosternale non tranchante.
cf Suture frontale trituberculeuse : les tubercules latéraux réduits par-
fois à une légère saillie en ligne transverse unie aux sutures génales : le
tubercule médiaire plus saillant. Épistome chargé, sur sa partie postéro-
médiaire, d'une gibbosité obtuse. Plaque métasternale subconcave.
î Suture frontale chargée de trois tubercules faibles, presque égaux .
Épistome ordinairement sans gibbosité. Plaque métasternale plane.
Scarabaeus bimaculatus, Fabr. Mant. I, 8, 67, — Id., Ent. Syst. I, I, 26, 82. —
Herbst, Naturs. t. II, 130, 98, pi. 12, fig. 14. — Oliv. Entom. t. I, 3, 85, 91,
pi. 9, fig. 72. — Panz. Naturf. t. XXIV, p. 3, pi. 1, fig. 2. — Id., Faun. Gerni.
4-3, 2.
Aphodius bimaculatus, Sturm, Verz. p. SI, 44. — Id., Deutsch. Faun. I, 126, 28.
— Fabr. Syst. Eleuth. t. I, 71, 17. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 30, 24. — Steph.
Illustr. t. III, 197, 27. — Schmidt, Zeitschr. II, 123, 32. — Heer, Faun. Col.
Helv. I, S19, 27. — Muls. Lamellic. p. 201, 10. — Erichs. Naturg. t. III, 832,
27. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 429.
Aphodius terrestris, Illig. Kaef. Preuss. p. 24, 13. var.
Aphodius varians, Duftsch. Faun. Austr. I, 93, 7. — Gemming. et Harold, Catal.
(Scarab.), p. 1062.
Var. a. Élytres entièrement noires.
Aphodius niger, Stuk.m, Deutsch. Faun. I, 127, 29.
Aphodius bimaculatus, Muls. loc. cit. var. A [ambiguns).
220 LAMELLICORNES
Larg., 0™,0050 h 0™,00G7 (^ 1/^ à 3 1.); — îai'g., 0«,0023 fi 0™,0028
(1 à 1 1/41.).
Corps subparallèle; médiocrement convexe, et d'un noir mi-brillant en
dessus. ÈpiUome tronqué ou parfois abaissé et subéchancré en devant.
Tête ruguleusement ponctuée sur l'épistome, d'une manière plus unie sur
le front. Suture frontale plus ou moins sensiblement Irituberculeuse. An-
tennes d'un rouge livide ou jaunâtre , à massue d'un noir gris. Palpes
d'un rouge ferrugineux ou brunâtre, parfois d'un brun noir à l'extrémité.
Prothorax faiblement arqué sur les côtés ; faiblement plus large aux angles
postérieurs qu'aux antérieurs ; rebordé latéralement et sur les côtés de sa
base, sans rebord sur les deux tiers médiaires de celle-ci ; convexe ; inéga-
lement parsemé de points moins gros sur le disque que sur les côtés;
entremêlés de points très-petits ou peu distincts; offrant, près du milieu de
ses côtés, un espace imponctué ou à peine pointillé. Écusson moins large en
devant que les deux premiers intervalles ; de deux tiers environ plus long
que large ; parallèle dans la moitié de sa longueur au moins ; d'un noir
luisant; subobsolètement ponctué à la base; ordinairement subcaréné vers
l'extrémité. Éhjtres une fois environ plus longues que le prothorax; sub-
parallèles ou à peine élargies jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; peu
convexes sur le dos ; d'un noir brillant ; ordinairement parées chacune d'une
tache rouge ou d'un rouge jaune, couvrant habituellement leur base depuis
l'épaule ou le calus humerai jusqu'à la seconde strie, prolongée jusqu'au
tiers ou aux deux cinquièmes de leur longueur, en se rétrécissant à son
côté interne ; à rainurelles assez profondes et crénelées. Intervalles pla-
niuscules, lisses et superficiellement pointillés. Dessous du corps d'un noir
brillant. Triangle mésosternal granuleuseraent pointillé ; marqué de points
grossiers à ses côtés, ou seulement sur la partie antérieure de ceux-ci.
Lame mésosternale bissillonée à sa base. Lame métasternale tranchante.
Flancs du pospectns ponctués, sur un fond imperceptiblement pointillé.
Plaque métasternale peu densement pointillée. Voitre presque glabre,
assez densement ponctué. Pieds ordinairement noirs ou bruns sur les
cuisses et les jambes, parfois d'un brun rouge ou d'un rouge brun sur
ces parties : tarses d'un rouge brunâtre ou d'un rouge testacé : cuisses
postérieures parcimonieusement et finement ponctuées : les intermédiaires
offrant un , deux ou trois points de la rangée piligère. Tarses postérieurs
à premier article moins long ou à peine aussi long que les deux suivants
APHODiKiss. — Aphodhis. 22 î
réunis ; 'es deuxième à quatrième garnis seulement d'un ou deux poils à
l'extrémité, non ciliés sur le côlé.
Celte espèce paraît habiter presque toutes nos provinces. Dans les envi-
rons de Lyon elle est commune dans les crottins ; dans les environs de
Paris, suivant MM. Chevrolat et Reiche, on la trouve principalement sous
les cadavres des animaux. Helwig en avait également fait la remarque.
Obs. Les rainurelles ont le quart ou le cinquième de la largeur du
deuxième intervalle. Les quatre premières stries sont généralement libres
et subterminales. La cinquième l'est aussi quelquefois ; le plus souvent elle
est un peu raccourcie, soit libre, soit presque unie à la sixième: les
septième et huitième sont ordinairement plus courtes et pariales.
L'épithète de bimaculatus ayant été appliquée plus antérieurement à une
autre Aphodie, nous avons adopté pour celte espèce le nom de varians,
donné par Duftschmidt.
VA. varians, même dans sa variété à élytres sans tache rouge , se dis-
tingue de YA.Cîjlindricîis, par son corps moins convexe, par son prothorax
et ses élytres uniformément noirs ; par son prothorax parsemé de points
inégaux, plus largement imponctué près du milieu de ses côtés.
Son prothorax sans rebord sur la moitié mcdiaire de sa base ne permet
pas de le confondre avec aucune des espèces précédentes , ayant l'écusson
plus étroit que les deux premiers intervalles et parallèle sur sa moitié anté-
rieure.
Nous avions donné le nom d'^. punclidatas k un insecte très-voisin de
1'^. varians, à élytres sans tache, dont il se dislingue par son prothorax
marqué de points moins espacés, presque sans trace lisse près du milieu
de ses côtés ; par son écusson sensiblement rétréci en devant ; par les
intervalles des élytres marqués de points plus apparents; par le triangle
mésoslernal peu marqué de gros points vers la partie postérieure de ses
côtés.
Cet insecte, qui semblerait, par là, constituer une espèce particulière,
n'est probablement, comme nous le pensions, qu'une variété du vfl-
rians (1).
(1) Prés de 1*^4. varians doit être placé 1'^. Unearis, Reiche et Saulcv, Ann. d<^
la Soc. Entoni. de Fr. (185(3), p. 1C4, 95. Patrie : la Grèce.
222 LAMELLICORNES
90. Apliodius filasiatus, Linné.
Allongé, subuemicylindriquc ; d'un noir métallique brillant en-dessus.
Suture frontale à peine saillante à ses extrémités. Prothorax sans rebord
sur les deux tiers médiaires de sa hase, presque uniformément marqué
de points orbiculaires entremêlés de points très-petils. Êcusson â peine
plus large à la base que le deuxième intervalle, près d'une fois plus long
que large, parallèle dans sa première moitié. Èlytres ordinairement uni-
colores, parfois ornées d'une tache longitudinale rouge: d rainurelles
peu crénelées. Intervalles plans, lisses et presque imperceptiblement
pointillés. Plaque métasternale densement ponctuée.
cf Suture frontale à peine saillante à ses extrémités, où elle se lie aux
sutures génales souvent un peu saillantes. Epislome chargé d'une gibbo-
sité assez prononcée sur sa partie postéro-médiane. Plaque métasternale
subconcave, garnie de poils tins et souvent peu apparents.
Ç Suture frontale ordinairement sans traces de saillies. Épistome
chargé d'une gibbosité plus faible. Plaque métasternale plane, glabre.
État normal. Élytres parées près de la suture d'une tache oblongue et
purpurine.
Scarabaeus plagiatus, Um. Syst. Nat. I, p. 539, 83. — Oliv. Entom. t. I, 3, 92,
104, pi. 23, fig. 213. — Pan'z. l^aun. Germ. 43, 6. — Payk. Faun. Suec. I, 23,
28.
Aphodius plagiatus, Fabr. Syst. Eleutli. I, 70, 47. — Sturm, Deutsch. Faun. I,
152, 49. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 123, 42. — Latr. Hist. Nat. X, 133, 26.—
Gyllenh. Ins. Suec. I, 31, 26. — Steph. lUustr. t. III, 207, 33. — Schmidt,
Zeitschr. t. II, 125, 33. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 320, 28.— Muls. Lamell.
203, 11. — Erichs. Naturg. t. IH, 833, 29. — L. Redtenb. Faun. Austr. 429.
— Gemminger et Harold. Catal. {Scarab.), p. 1036.
Var. a. Élytres sans tache rouge.
Scarabaeus terrestris, Payk. Faun. Suec. I, 22, 27,
Scarabaeus niger, Panz. Faun. Germ. 37, 1.
Aphodius niger, IiLiG. Kaef. Preuss. 24. 14. - Gyllenh. Ins. Suec. I, 30, 23. —
Ericus. Naturg. t. III, 833, 28. — Gemming. et Harold, Catal. {Scarab.), f. 1034.
Aphodius plagiatus, v.ir. Sturm, loc. cit. — Gyllenh. loc. cit. — Muls. loc. cit.
Aphodius longulus, Ménétr. Mém. Acad. l^eters. VI, 1849, p. 60, pi. 2, fig. U.
APHODiENs. — Aphodius. 223
Long., 0™,0033à O-^jOOôO (1 1/2 à 2 1/4 1.) ;
Larg., O-^jOGlô à 0"\0019 (2/3 à 7/8 1.), à la base des élytres ;
— 0™,0017 à 0^,0022 (5/6 à 1 l.),vers les trois, cinquièmes des étuis.
Corps allongé ou suballongé ; semi-cylindrique ; d'un noir métallique
brillant en dessus. Êpistome émoussé aux angles de devant, ordinairement
abaissé et subéchancré en devant. Tête faiblement convexe ; plus ou
moins gibbeusesur l'épistome, ponctuée assez finement et d'une manière
un peu ruguleuse sur le dernier, au moins chez la Ç ; d'une manière plus
unie et moins serrée chez le (f . Suture frontale faiblement (cy) ou peu
distinctement ( $ ) saillante à ses extrémités. Antennes d'un rouge brunâtre,
à massue d'un noir gris. Palpes bruns ou noirs. Prothorax rebordé latéra-
lement et sur les côtés de sa base, sans rebord sur les deux tiers médiai-
res de celle-ci ; convexe ; densement marqué de points assez petits sur le
disque ; entremêlés sur les côtés de points arrondis plus gros, sans espace
lisse près du milieu de ses côtés. Êcusson à peine plus large en devant
que le deuxième intervalle, de deux tiers environ plus long que large ; pa-
rallèle ou subparallèle dans sa moitié antérieure; ponctué à la base, lisse
et imponctué postérieurement. Êlytres une fois environ plus longues que
le prothorax ; faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes ; médiocre-
ment convexes sur le dos; d'un noir métallique brillant; à rainurelles
étroites et à peine crénelées. Intervalles plans, lisses, imponctués ou su-
perficiellement et peu distinctement pointillés. Dessous du corps d'un noir
brillant. Triangle mésosternal en majeure partie grossièrement ponctué.
Lame mésosternale bissillonnée à sa base. Lame métasternale tranchante.
Flancs du, postpectus finement pubescents, ponctués sur un fond imper-
ceptiblement ponctué. Plaque métasternale assez densement ponctuée ou
pointillée. Veiitre finement pubescent ; marqué de points légers et médio-
crement rapprochés. Pieds ordinairement plus obscurs sur les cuisses, va-
riant, sur celles-ci et sur les jambes, du noir au brun rouge ou même au
rouge brun sur les dernières. Tarses d'un rouge brun ou brunâtre, peu
ciliés : premier article des postérieurs à peu près aussi long que les deux
suivants réunis, ordinairement moins long que le plus grand éperon des
jambes.
Cette espèce parait ne se trouver à l'état normal, c'est-à-dire avec les
élytres parées d'une tache purpurine, que dans les parties septentrionales
de l'Europe, ou être très-rare en France. La variété à élytres sans taches
224 LAMELLICORNES
est peu commune dans les environs de Lyon. Elle nous a été envoyée, dans
le temps, d'Amiens, par M. Garnier; de Chantilly, où elle paraît commune
dans les crottins de brebis, par M. Chevrolat ; des environs de Chalon-
sur-Saône, par Myard.
Obs. Les stries ont environ le sixième de la largeur du deuxième inter-
valle. La terminaison des stries est variable. Ordinairement les deux ou
trois premières sont libres et subterminales ; quelquefois la quatrième elle-
même est aussi libre et subterminale ; souvent les sixième, cinquième et
quatrième sont graduellement un peu plus courtes : la septième est souvent
unie à la huitième, et l'une des deux se prolonge presque jusqu'à l'ex-
trémité. Plus rarement la septième vient s'unir à l'extrémité de la
troisième, en enclosant les intermédiaires, et alors la quatrième plus
courte s'unit à la troisième et la cinquième et sixième se montrent plus
courtes et pariales, mais l'une des deux se prolonge presque jusqu'à la
septième.
L'^. plagiatus, dans sa variété, sans tache est facile à distinguer du va-
rians à élylres noires; par sa taille un peu plus faible; son corps plus
étroit ; par sa suture frontale sans tubercule ; par son épistome à angles
antérieurs plus émoussés ; par son prothorax plus densement ponctué ;
sans trace lisse près du milieu des côtés; par son écusson plus étroit, ses
élylres d'un noir métallique et à stries plus étroites, mais sensiblement
crénelées ; par les intervalles lisses, imperceptiblement pointillés ; par le
triangle mésosternal grossièrement ponctué sur sa majeure partie, granu-
leusement pointillé seulement sur son disque.
Erichson a séparé du plagiatus, sous le nom de niger, Illiger, des indi-
vidus ayant la même forme et le même éclat métallique, le même dessin des
élytres, mais ayant la taille moins faible, la tête ordinairement plus dense-
ment ponctuée^ les joues moins saillantes, offrant plus petits les plus gros
points du prothorax, la plaque métasternale plus finement et moins den-
sement ponctuée et glabre chez le (f ■
De semblables individus ne sont probablement que des variations de
VA. plagiatus. Gyllenhal avoue lui-même que la variété sans tache de son
A. plagiatus diffère à peine de son A. niger.
L'A. plagiatus offre en effet des différences assez sensibles, sous le rap-
port de la ponctuation de la tête, du prothorax et de la plaque m.étaster-
nale, et le plus grand éperon de la jambe qu'Erichson dit aussi long que le
premier aiticle des tarses postérieurs n'en égale parfois que la moitié.
APHODiEws. — Aphodius. '225
AA Intervalles quatrième à huitième des élytres marqués de points disposés sur une
seule rangée. Prothorax finement rebordé à la base. Écusson près d'une fois plus
long que large, subparallèle sur sa moitié antérieure. Suture frontale non tuber-
culeuse. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies de longueur
inégale. (Mecynodes.)
91. Apliodius parallelus, Mulsânt et Rey.
Suballongé, subparallèle, faiblement convexe et d\in noir luisant. Epis-
tome échancré et abaissé en devant. Suture frontale sans saillie. Proihorax
finement rebordé à la base; assez densement marqué de points moins forts,
sur le disque que sur les côtés; sans espace lisse près de ceux-ci. Écusson
moins large en devant que les deux premiers intervalles ; subparallèle sur
sa moitié antérieure et plus. Élytres d'un aspect soijeux, à rainurelles
étroites, à peine crénelées. Intervalles platis : les quatrième à huitième
unisérialement ponctués. Plaque métasternale marquée sur les côtés d'une
rangée d'assez gros points piligères. Cuisses et jambes noires: tarses d'un
rouge testacé, à premier article à peine aussi long ou àpeine plus long que
les deux suivants réunis.
cf Épistome à angles de devant plus sensiblement relevés, paraissant
par là légèrement échancré en devant, ; chargé d'une faible gibbosilé par-
fois légèrement subcaréniforrae. Plaque métasternale concave.
9 Épistome peu distinctement gibbeux. Plaque métasternale plane.
Aphodius paralldus (Uey) Mulsant, Ann. de la Soc. d'Agricult. de Lyon, (1843),
p. 377. — Gemming, et Harold, Catal. t. IV, p. 105S.
Aphodius formes, Graells, Méin. Map. Géol. Zool. 1858, p. 60, pi. 3 (tig. 1, Ç).
— Harold, Berlin. Zeitschr. 18(31, p. 114.
Long.,O^',0U33(l 1/-.>1.); - larg., 0"',(J019 (718 1.).
Corps suballongé, parallèle, faiblement convexe et d'un noir luisant en
dessus. Chaperon échancré et abaissé en devant ; légf'remont relevé aux
angles antérieurs ; moins large au côté des joues que le prothorax à ses
angles de devant. Suture frontale sans saillie. Tête faiblement convexe ;
marquée de points peu rapprochés, lisses sur les intervalles de ceux-ci.
I.AMELL. IS
226 LAMELLICORÎNES
Antennes d'un fauve obscur à massue brune. Palpes d'un noir luisant,
avec les articles parfois fauves à leur extrémité. Prothorax bissubsinueu-
sement et faiblement arqué en devant ; rebordé sur les côtés ; écointé entre
l'extrémité de ces derniers et ceux de sa base ; étroitement rebordé et en
arc dirigé en arrière à cette dernière ; convexe ; noir ; luisant; marqué de
points inégaux assez rapprochés, moins forts sur le disque que sur les
côtés. Êcusson notablement moins large en devant que les deux premiers
intervalles; plus d'une fois plus long que large, subparallèle dans sa
moitié antérieure au moins , parfois faiblement rétréci en devant ; noir,
ponctué. Ëlytres près d'une fois et demie plus longues que le prothorax;
subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers ; faiblement convexes
sur le dos; à rainurelles étroites, presque réduites à des stries, à peine
crénelées par les strioles : celles-ci peu distinctes postérieurement. Inter-
valles plans, d'un noir soyeux ; marqués de points peu rapprochés et irré-
gulièrement disposés sur les premiers intervalles , unisérialement disposés
sur les quatrième à huitième. Dessous du corps d'un noir luisant, marqué
de points piligères peu rapprochés, sur les flancs du postpectus. Ventre
ruguleux , marqué sur chaque arceau d'une rangée de longs poils bruns.
Triangle mésosternal granuleusement pointillé , avec les côtés , marqués
d'une rangée de gros points. Lame mésosternale carénée. Plaque métaster-
nale marquée sur les côtés d'une rangée de !)oints piligères. Cuisses et
jambes noires : les cuisses postérieures lisses, presque imponctuées, presque
sans traces de la rangée piligère. Jambes postérieures terminées par une
couronne de soies inégales. Tarses bruns ou d'un brun livide : premier
article des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce est exlusivement méridionale. Elle a été découverte par l'un
de nous à Ners, dans des bouses éparses sur les sables des bords du Gardon ;
nous l'avons retrouvée depuis dans les déjections de nos ruminants et de
nos solipèdes, dans les plaines sablonneuses des environs d'Aiguemortes.
•
Obs. Les deux ou trois premières stries sont libres et subterminales ;
les septième et huitième, et ordinairement quatrième et cinquième, plus
courtes et parlâtes.
En examinant l'insecte avec une très-forte loupe, le corps semble dense-
ment et indistinctement pointillé.
L'^. paralleliis se dislingue de toutes les espèces voisines, par les intei-
valles des élytres cinquième à huitième marqués chacun d'une seule rangée
longitudinale de points.
\piioDiEiNs. — Aphodius. 227
Deuxième division. Intervalles des élytres plans, lisses ou supertîciel-
leraenl et parcimonieusement pointillés ; ni rebordés, ni subtecliformes.
Chaperon presque en demi cercle tronqué ou subsinueuscment tronqué en
devant, arrondi aux angles antérieurs, uniformément relevé en rebord
dans sa périphérie. Joues arquées en arrière à leur bord postérieur,
n'offrant pas un angle vif ou prononcé à leur partie postéro-externe. Êcus-
son au moins aussi large en devant que les deux premiers intervalles des
étuis. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères courte
formée de cinq points au plus. Prothorax ai élytres glabres. Sature fron-
tale non tuberculeuse. Jambes postérieures terminées par une couronne
de soies de longueur inégale.
SOUS-GENKE EVDOLliS
Les insectes de celte coupe semblent lier les Aphodius aux Acrossus.
Comme chez la plupart des premiers, leur chaperon est plus étroit à sa
partie postérieure que le prothoraK à ses angles de devant ; leurs élytres
sont glabres, parcimonieusement poinlillées sur les intervalles; leurs
cuisses ont une rangée de points piligères courte ou presque nulle. Mais
ils se rapprochent des Âcrosses par leur chaperon arrondi à ses angles
de devant, uniformément rebordé ou relevé en rebord, et par leur suture
frontale sans tubercules.
Obs. Les espèces de notre pays ont les élytres soit noires avec des
taches rouges, soit d'un rouge de cerise avec ou sans taches noires.
a Prothorax paré d'une tache d'un rouge orangé aux angles de de-
vant ; arqué en arrière et finement rebordé k la base {Etidohis). qnadriijidtalus.
aa Prothorax entièrement noir; en ligne transverse et rebordé sur
les côtés de sa base, arqué en arrière et sans rebord sur la partie
médiaire de celle-ci {Biralus). salellitius.
^t. Aiilioflius «luailriguttatus, Herbst.
Oblung ; faiblement convexe et d'un noir brillant en dessus. Chaperon
presque en demi- cercle obtusément tronqué en devant, uniformément relevé
en rebord. Suture frontale sans saillies. Prothorax arqué en ariHère et fine-
ment rebordé à la base; paré d'une tache d'un rouge jaunf aux angles de
228 LAMELLICORNES
devant, marqué de points inégaux, Êcusson en triangle allongé, à côtés
droits. Elytrcs ornées chacune de deux taches d'un roxige jaune : rune à
V épaule, couvrant presque toute la base; Vautre plus petite, arrondie vers
les trois quarts des étuis ; à stries étroites, à peine dentées par des points.
Intervalles plans, presque impointillés. Pieds d'un flave rougeâtre.
cf Plaque mélaslernale concave. Éperon des jambes de devant subpa-
rallèle, tronqué à l'exlrémilé.
Ç Plaque métasternale plane. Éperon des jambes de devant terminé en
pointe.
Scarabaeus quadriguttatus, Herbst, Aicli. p. 10, 31, pi. -19, fig. 15. — Id. Naturs.
t. II, p. 270, 163, pi. M\ fig. 8.
Scarabaeus quadriiiiaculatus, Fabr. Syst. lintom. p. 10, 70. — /(/. Entom. Syst. I,
30, 1, p. 3G, 115. — Panz. Natiirf. XIV, p. 3, 3, pi. I, fig, 3. — Id. Faun. Germ.
'28, 10. — Ouv. Entom. t. I, 3, 0-2, 103, pi. 19, (ig. 174.— I'ayk. Faiin. Suec.
I, 3o, 30.
Aphoditis qvadrigultatus, Illig. Kael'. Preuss. 3u, 31. — kl. Mag. I, 30, 31. —
Latr. Ilist. t. X, p. 131,21. — Gyllemi. Ins. Suec. I, p. 41,40. — Steph. Illuslr.
t. III, p. 200, 51. — SciiMiDT, Zeitscl). t. II, 133, 43. — Heeh, Faim. Coi. Helv. I
522, 30- — .aiULS. Lamclllc. p. 200, 32. — Erich. Natiirg. t. lU, p. 803, 48. —
L. Rkdtenb. Faun. Aiistr. p. 432. — Gemming. etllAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1057.
Aphodius quadrimaculatus, SfUBM, Yeizeich. I, p. 52, 45. — /c/. Deutsch. Faim.
p. 154, 50.
Ai'hodius quadripuslitlalus, Dufïsch. Faun. Aiibli'. f, p. 125, 41.
Obs. Le prothorax est tantôt rouge seulement aux angles de devant,
tantôt sur toute l'étendue des côtés.
Les taches rouges des élylres varient d'étendue. Quelquefois elles s'unis-
sent. D'autres fois, mais plus rarement, les élytres sont rouges avec une
croix suturale étroite et leur pourtour noirs.
Aphodius quadriguttalus, MuLS. loc. cit. var. A et B.
Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer, le
dessin noir du corps et surtout les élytres passent au brun châtain ou au
brun rouge.
Long., 0"\0060 à()"',0072 (2 3/4 à 3 1/41.); — larg., 0'",0033 à O" ,0039
(1 1/2 à 1 3/4)
Corps oblong ; faiblement convexe. Chaperon presque en demi-cercle
obluséraent tronqué en devant; uniformément relevé en rebord dans sa
APHODiENs. — Aphodms. 229
périphério ; faiblement auriculé. Épistome chargé d'une faible gibbosité
sur sa partie postéro-médiane. Suture frontale sans tubercules rnédiaires,
parfois légèrement relevée à ses extrémités. Tête faiblement convexe; d'un
noir luisant ou brillant; presque uniformément marquée de petits points
médiocrement rapprochés. Antennes d'un flave rouge, k massue d'un noir
grisâtre. Palpes variant du brun au rouge brun ou brunâtre. Prohorax re-
bordé latéralement; à angles postérieurs bien marqués et presque rectangu-
lairement ouverts ; bissubsinueusement en arc dirigé en arrière et finement
rebordé à sa base ; médiocrement (a*) ou assez faiblement ( 9 ) convexe;
d'un noir luisant ou brillant; paré, aux angles de devant, d'une tache
d'un rouge jaune, souvent prolongée jusqu'aux angles postérieurs et ordi-
nairement en se rétrécissant d'avant en arrière; densement marqué sur les
côtés, et plus légèrement sur le dos, de points un peu inégaux ; sans
espace lisse près du milieu des bords latéraux. Écusson plus large en de-
vant que les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés subcurvilignes,
noir; presque impointillé, souvent subcaréné postérieurement. Élytres une
fois environ plus longues que le prolhorax ; subparallèles ou à peine
élargies jusqu'à la moitié de leur longueur ; faiblement convexes sur le
dos; d'un noir luisant ou brillant; parées chacune de deux taches d'un
rouge jaune ; l'antérieure, étendue depuis l'épaule jusqu'au premier inter-
valle, de forme variable : la postérieure, plus petite, ordinairement arrondie;
parfois iriégulière, située vers les trois quarts de leur longueur, couvrant
ordinairement de la deuxième ou troisième sirie à la sixième ou septième;
à rainurelles à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans, presque
impointillés. Dessous du corps d'un noir luisant ou brillant; marqué de
points grossiers et piligères sur les flancs du postpectus. Triangle mé-
sosternal grossièrement ponctué à ses angles de devant ; granuleusement
pointillé sur le reste. Lame mésosternale saillante. Pieds d'un flave rou-
geâtre, plus pâle sur les cuisses que sur les jambes. Cuisses postérieures
presque impointillées, à rangée de points piligères presque nulle. Premier
article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis ;
plus long que l'éperon.
Cette espèce est commune, au printemps, dans la plupart des provinces
de la France.
Obs. Les stries ont, près de la base, environ le cinquième de la largeur
du deuxième intervalle; mais elles se rétrécissent vers l'extrémité. Les
quatre premières stries sont ordinairement libres et subterminales : la
230 LAMELITCORINES
cinquième SR lie souvent h la sixième, celle-ci s'miit parfois k la neuvième,
en enclosant lessopiièmeel hnitièrae plus courtes et pariales.
L'A. quadriguitalus, par la largeur et la forme de son écusson et pai- la
configuration et le rebord uniforme de son chaperon, s'éloigne des autres
petites espèces à élytres noires, tachées do rouge, décrites dans la coupe
précédente.
93. Apliodiiis satellitiiis, Herbst.
Oblong, faiblement convexe et brillant en dessus. Chaperon presque en
demi-cercle, sinueusement tronqué en devant, miiformément rebordé. Suture
frontale sans saillies. Tête et prothorax noirs : le second arqué en arrière et
sans rebord sur les trois cinquièmes médiaires de sa base; superficiellement
pointillé sursondos, éparsement ponctué sur les cotés. Écusson noir ; entrian-
gle rétréci en devant. Élytres d'un rouge de cerise, parfois sans taches, ordi-
nairement parées, vers la moitié de la suture, d'une tache commune, noire,
ovalaire.; à rainurelles faiblement crénelées. Intervalles plans, presque
impointillés. Pieds d'un rouge de cerise pâle.
o" Plaque métasteriiale concave et garnie de poils.
'v' Plaque mélasternale plane et glabre.
Scarabaeus sateUitius, Herbst, Naturs. t. II. p. 281, 172, pi. 19, llg. 1.
Scarabaeus pécari, Fabr. Entora. Syst. I, p. 38, 1 2u. — Panz. Faun, Gerni. 31, 3.
Aphudius pécari, Sturm, Vcrz. p. 26, 14. — Id. Deutsch. Faun. I, 137, 37. —
Ii.LiG. Kaef. Preiiss. p. 29, 20. — Fabr. Syst. Hleuth. t. I, p. 80, o4. — Latr.
llist. Nat. t. X, p. 426, pi. 82, fig. 8. - Duftsch. Faun. Aiistr. 1. 118. 134. —
.Steph. Illustr. t. m, p. 204, 44. — Sciimidt, Zeitsch. t. K, 170. 74. — Heer,
Faun. Col. IJelv. I, u30, uO. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 898, 73.— L. Redtenb.
p. 424. — Gemming. et Harold, Calai. (Scahab.), p. 10u5.
Acrossus pécari, Muls-. Ijamellic. p. 281, S.
Var. a. Elyli'cs sans taches noires ou presque sans taches noires.
Aphodius cquimis, Faun. Transe. I, p. 257. (Voy. Erich. loc, cit. p. 899 et Rriche
et Saulcy, Ann. Soc. Entom. de Fr. (18;j6), p. 30i.j
Acrossas pvcnri, Mu, .s. loc. cit. var. A (phnim;).
APHODiENs. — Aphodhis. 231
Long., 0"\O056 à 0'",00G7 ('2 1/2 à 3) ; — larg., On'.Ofm à ()"\0083
ri 1 4à 1 1/2).
Corps oblong ; faiblement convexe et luisant ou brillant en dessus.
Chaperon presque en demi-cercle, sinueusement tronqué en devant, uni-
formément rebordé, faiblement auriculé. Êpistome chargé d'une faible
gibbosité sur sa partie postéro-médiane. Suture frontale sans saillies. Tête
peu convexe ; d'un noir luisant ou brillant ; presque unie ou superficiel-
lement pointillée. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un noir gris.
Palpes d'un rouge brunâtre. Prothorax rebordé latéralement ; à angles
postérieurs rectangulairement ouverts et ordinairement assez prononcés ;
en arc dirigé en arrière, fortement bissinueux et sans rebord sur les trois
quarts médiaires de sa base ; assez faiblement convexe ; d'un noir luisant
ou brillant, superficiellement pointillé sur son dos, éparsement ponctué sur
les côtés : ces points, entremêlés de points très-pelits, plus finement ponc-
tués vers le milieu de ses côtés. Êcusson noiv ; aussi large ou presque aussi
large en devant que les trois premiers intervalles ; un peu en cœur, ou
en triangle un peu rétréci en devant, et à peine aussi long ou à peine plus
long que large ; ponctué ou obsolètement ponctué. Élytres de trois quarts
plus longues que le prothorax; faiblement élargies jusqu'à la moitié de
leur longueur, faiblement convexes sur le dos ; d'un rouge cerise ; parées
d'une tache suturale noire, de grandeur et de forme variable, ordinaire-
ment prolongée du quart aux trois quarts de la suture, mais souvent plus
restreinte et parfois nulle; parfois obscure en outre vers le milieu des
bords latéraux; à rainurelles faiblement crénelées. Intervalles plans, pres-
que impointillés. Dessous du corps d'un noir luisant ou brillant ; marqué
de points grossiers et piligères sur les côtés du postpectus. Triangle mé-
sosternal grossièrement ponctué sur presque sa moitié basilaire, rayé
d'une ligne médiane, finement et granuleusement pointillé sur le reste.
Lame mésosternale sillonnée. Pieds d'un rouge pâle ou d'un rouge flave,
plus pâle sur les cuisses : les postérieures presque impointillées ; offrant
trois ou quatre points de la rangée piligère. Tarses postérieurs à premier
article au moins aussi long que les deux suivants réunis, à peine aussi
long que l'éperon.
Cette jolie espèce habite les parties tempérées et méridionales de la
France. Elle est commune au printemps dans les environs de Lyon.
232 LAMELLICORNES
La variété à élytres sans tache est plus particulière à nos provinces mé-
ridionales ; elle semble y remplacer l'espèce typique. Elle nous avait été
envoyée dans le temps des environs de Montpellier par M. Raymondon et
par M. Hénon. Depuis celte époque nous l'avons prise dans diverses loca-
lités du Midi.
Obs. La tète et le prolhorax, ainsi que chez le Colobopterus crraticus et
quelques autres Aphodiates, se couvrent, selon la volonté de l'animal, d'une
efflorescence blanchâtre qui se dessèche et persiste après la mort, mais
qui est facile à enlever. Les rainurelles ont environ un cinquième de la
largeur du deuxième intervalle : les trois ou quatre premières sont ordi-
nairement libres et subterminales : les cinquième à huitième ou neuvième
un peu plus courtes et variablement libres ou pariales.
Cet insecte a été décrit, pour la première fois, par Herbst. et nous lui
avons restitué le nom imposé par ce naturaliste.
Nous avons fait figurer la larve de cet insecte. (Lamellic. pi. I, fig-. 7.)
Troisième division. Intervalles des élytres soit lisses, soit superficielle-
ment pointillés, soit marqués de points plus ou moins petits et médiocre-
ment ou non densement rapprochés : ces intervalles ordinairement plans
ou médiocrement convexes. Chaperoii aussi large dans le point des joues le
plus développé que le prothorax à ses angles de devant; en demi-cercle
parfois oblus en devant; uniformément rebordé ou relevé en rebord dans
sa périphérie. Joues coupées transversalement ou d'une manière oblique
à leur bord postérieur ; offrant à leur partie postéro-externe un angle plus
ou moins vif ou prononcé. Écusson examiné d'avant en arrière, plus large
en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; triangulaire. Ctdsses
postérieures marquées d'une rangée de points piligères, courte chez
les Agolies, de huit à quinze points chez les Acrosses. Prothorax glabre.
Élytres parfois garnies de poils vers l'extrémité. Jambes postérieures
garnies à leur extrémité d'une couronne de soies d'une longueur inégale.
SOUS-GENRE ACliOSSUS
Les insectes de celte division se partagent en deux fractions :
A Joues obliquement coupées à leur bord postérieur. Cuisses posté-
rieures [marquées d'une rangée de points piligères de un à cinq
points {Agolius). 1« fraction.
A^PHODiENs. — Aphodius. 233
AA Joues transversalement coupées à leur bord postérieur. Cuisses
postérieures marquées d'une rangée de points piligères formée de
huit à quinze points {Acrossus). "26 fraction.
Première fraction. Joutes obliquement coupées à leur bord postérieur.
Cuisses -postérieures marquées d'une rangée de points piligères, formée de
un à cinq points. Chaperon en demi-cercle obtus en devant. Jambes posté-
rieures terminées par une couronne de soies inégalement longues {Agolius).
Les insectes de cette coupe ont quelque analogie avec ceux de la
précédente par leur chaperon uniformément rebordé ou relevé en rebord ;
mais le chaperon est plus visiblement en demi-cercle, et il présente, sur-
tout à la partie postéro-externe des joues, un angle prononcé.
Par leurs caractères sus-indiqués ils conduisent insensiblement aux
véritables Acrosses.
fS4. Aphodius ini3KtU8, Villa.
Oblong; médiocrement convexe et luisant en dessus. Chaperon presque
en demi-cercle , obtus en devant, obliquement coupé au bord postérieur des
joues; noir avec le rebord rouyeâtre. Sutiire frontale presque sans traces
de saillies ( $ ), légèrement trituberculeuse (çf). Prothorax sans rebord à
la base; densement marqué de points presque égaux; noir, avec les angles
de devant et parfois les côtés d'un rouge châtain. Êcusson noir; en triangle
à côtés presque droits. Ély très inégalement d'un noir châtain, parfois avec
le disque plus obscur ou avec des taches d'un brun rouge : à stries crénelées
par des points transverses. Intervalles plans, finement et peu densement
ponctués. Pieds d'un rouge brun.
5 Suture frontale plus ou moins sensiblement trituberculeuse. Protho-
rax plus convexe. Éperon des jambes de devant plus fort et plus court.
o* Suture frontale ordinairement sans saillies. Éperon des jambes de
devant plus long et plus grêle.
Aphodius mixtus, Villa, Coleopt. Europ. (1833), p. 34, 18. — Id. Col. diarn. re-
pet. 18G8, p. H. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. iOU'i.
Aphodius discus (JuRiNE), ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, p. 127, 34. -- Erichs. Naturg.
t. III. p. 88S, 62.
Acrossus discus, MuLS. Lamellic. p. 269.
234
LAMELLICORNES
Obs. Quand la matière colorante n'a pu se développer complètement,
les élytres se montrent d'un brun rouge plus clair vers l'extrémité.
Acrossus ffiscHs, MuLS. ioc. cit. var. A. — Heer, Stett. Entom. Zeitsch. t. \. p. 110.
Long., O^.OOGl à 0"',0067 (2 3/4 à 3 1.) ;
Larg., 0",0025 à 0-,0027 (1 1/6 à 1 1/5 1.}, à la base des élytres;
— 0'",0028 à O'n^OOSO (1 1/4 à 1 2/2 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps oblong ; médiocrement convexe, et luisant en dessus. Chaperon
en demi-cercle oblus ou obtusément tronqué en devant; uniformément
relevé en rebord dans sa périphérie. Joues obliquement tronquées à leur
bord postérieur. Tête peu convexe ; ruguleusement ponctuée ou couverte
de points confluents, d'un noir brun sur son disque, graduellement d'un
brun rouge près de ses bords. Èpistomc offrant parfois de légères traces
d'une saillie transverse. Suture frontale ch^r^ée chez les cf de trois tuber-
cules plus ou moins saillants, souvent sans traces de tubercules chez la 9 ,
Antennes d'un rouge testacé, à massue d'un gris obscur. Palpes d'un brun
rouge. Prothorax écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa
base ; muni latéralement d'un rebord graduellement rétréci, très-fin ou
presque nul sur la partie écointée ; bissubsinueusement en arc dirigé en
arrière, à la base ; médiocrement convexe; densement marqué dépeints
presque égaux, à peine entremêlés de points plus petits; sans espace lisse
près du milieu des côtés ; d'un brun noir luisant, avec les côtés parfois
graduellement moins obscurs. Êcusson, examiné d'avant en arrière, plus
large en devant que les deux premiers intervalles; d'un noir de poix ; en
triangle d'un quart ou d'un tiers plus long que large, à côtés presque
droits; ponctué, avec la partie postérieure lisse. Élytres une fois au moins
plus longues que le prothorax; faiblement ou médiocrement convexes sur
le dos ; d'un noir brun ou parfois d'un brun rouge ou d'un rouge brun à la
base ou à l'extrémité, ou parsemées de taches plus ou moins distinctes ; à
rainurelles crénelées par les strioles. Intervalles planiuscules, mi-brillants,
indistinctement ruguleux; marqués de points petits et peu rapprochés.
Dessous du corps d'un noir ou noir brun brillant. Triangle mésosternal
d'un noir soyeux ; granuleusement pointillé et marqué de points plus gros
près de ses bords. Lame mésosternale plane. Pieds d'un rouge fauve ou
d'un rouge brunâtre. Cuisses brillantes : les postérieures marquées de
points peu rapprochés; notées d'une rangée de points pihgères courte,
APHODiENS. — Apliodins 235
formée de trois ou quatre points. Tarses ordinairement plus pâles : pre-
mier article des postérieurs un peu moins long ou à peine aussi long que
les deux suivants réunis.
Celte espèce paraît rare en France. Nous l'avons prise dans les environs
de Lyon et sur les montagnes frontières de la Savoie. Elle nous avait été
envoyée, dans le temps, de Bagnères-de-Luchon, par M. Charles Boilleau.
Obs. Les stries ont le cinquième ou le sixième de la largeur du deu-
xième intervalle. Les trois ou quatre premières sont ordinairement libres et
subterminales : la cinquième s'unit variablement à la quatrième ou à la
sixième et la huitième se lie à la septième ou à la neuvième.
VA. mixtus se distingue des insectes précédents par ses joues offrant un
angle prononcé à leur partie postero-externe. 11 s'éloigne des véritables
Acrosses par ses joues obliquement coupées à leur partie postérieure, et
par la biiéveté de la rangée de points piligères des cuisses postérieures.
A cette même coupe appartiennent aussi les deux espèces suivantes :
Apliodius pollicattis, Erichson. Oblong, médiocrement convexe,
mi-hrillant et d'un rouge roux brun, moins foncé sur les élytres que sur le
prothorax en dessus. Chaperon en demi-cercle, presque uniformément re-
levé en rebord tranchant; obliquement coupé au bord postérieur des joues.
Suture frontale sans saillies. Prothorax arqué en arrière et sans rebord sur
les deux tiers médiaires au moins de sa base, densement ponctué. Êcusson
en triangle subéquilatéral. Ëlytres à stries crénelées par des points. Inter-
valles planitiscules superficiellement et parcimonieusement pointillés.
Dessous du corps de la couleur du dessus. Pieds d'une feinte plus claire.
Premier article des tarses postérieurs une fois plus grand que le suivant.
Aphodius pollicatus, Erichs. Naturg. t. lit, p. 888, 64.
Long., 0'»,005i à 0'»,0059 (^2 1/4 ù 2 2/3 l.).
Patrie. L'Ukraine. (Reiche.)
Obs. Par sa couleur cet insecte se rapproche des Anomius.
Aiihodius moMtivagus, Erichson. Oblong; médiocrement con-
vexe et luisant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle obtus en de-
vant, presque uniformément relevé en rebord tranchant, obliquemefit coupé
236 LAMELLICORNES
au bord postMeur des joues. Suture frontale sans saillies. Tête et prothorax
noirs ou d'un brun noir : le second bissubsinueusement arqué en arrière et
sans rebord sur les trois cinquièmes médiaires de sa base; dsnsement mar-
qués de points un peu inégaux, laissant un petit espace imponctué près du
milieu des côtés. Écusson brun, en triangle à côtés subcurvilignes, parfois
rétréci en devant. Ëlytres d'un brun de poix ; d'une teinte plus claire à
l'épaule et graduellement à l'extrémité; à rainurelles étroites, à peine
crénelées. Intervalles plans, finement et peu densement ponctués. Pieds
d'un flave rouge ourougcâtre. Dessous du corps brun ou brun noir.
Aphodius montivagus, Ericii. Naturg. t. Ilf, p. 889, 66.
Long., 0'»,0045à0'",0056(2à21/21.); — larg.,0'^,0017 àO'°,0018
(3/4 à 4/5 1.).
Patrie. Les Alpes de la Styrie.
Obs. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur du
dessus du corps, surtout celle des élytrcs, est plus rougeâtre.
Leskph. Montanus, Rosenhauer ; praecox, Erichson; picimanus,Ro-
SENHAUER, qui nous soni inconnus, rentrent probablement aussi dans cette
coupe.
Deuxième fraction. Joues transversalement coupées à leur bord posté-
rieur. Cuisses postérieures marquées d'une rangée ^de points piligères for-
mée de huit à quinze points. Jambes postéiieures terminées par une cou-
ronne de soies de longueur inégale (Acrossus) .
Les insectes de cette coupe ont le chaperon plus régulièrement en demi-
cercle que chez les insectes précédents. Le bord postérieur des joues est
coupé en ligne transverse, au lieu de l'être en ligne obhque.
Tableau des espèces de France :
A Corps une fois et quart à peine plus long qu'il n'est large à la base
des élytres, médiocrement ou faiblement convexe sur ces dernières.
Prothorax densement ponctué au moins sur les cùiès. Intervalles des
élytres plans.
Élytres glabres. Triangle raésosternal marqué de points grossiers sur
toute sa surface. Ëlytres rouges ou noires. depressus.
APHODiENs. — Aphodius 237
66 Êîytres garnies de quelques poils vers l'extrémité. Triangle mésos-
lernal marque de points grossiers sur la partie médiaire de sa hase
et aux angles de devant, granuleuecment pointillé sur le reste de sa
surface. Élytres soit d'un flave cendré ou testacé avec les stries noi-
res, avec ou sans taches noires sur les intervalles, soit noires en
partie ou en totalité. luridus.
AA Corps près de deux fois plus long qu'il n'est large à la hase des étuis ;
assez convexe; brun. Tna/i^/Ze mésosternal rayé d'une ligne médiane,
lisse sur les côtés de cette ligne, grossièrement ponctué sur le reste
de sa surface. ru/ipes.
A la lête de celte coupe doit figurer l'espèce suivante :
Apliodius biniaciilatus, Lâxmann. Oblojig on suballongé; peu
convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi- cercle un peu obtus en
devant; uniformément rebordé; coupé en ligne transverse au bord posté-
rieur des joues. Suture frontale sans saillies. Tète et prothorax noirs;
presque impointillés : le second, d'un rouge roux sur les côtés; arqué en
arrière et sans rebord sur les deux tiers médiaires de sa base. Êcusson
noir; en triangle snbéquilatéral. Êlytres d'un rouge roux; parées chacune
d'une tache orbiculaire noire vers le milieu de leur disque; à stries très-
étroites, faiblement crénelées par des points, intervalles plans, impoin-
tillés. Dessous du corps et cuisses )ioirs ;ja7nbes et tarses d'un rouge roux.
Les deux derniers arceaux du ventre ordinairement de même couleur.
Scarabaeusbimaculalus,L\x^iA^îi, Nov. Comment. Act. Petrop. 1770, XIV, 1, p. o93,
pi. 24, tig. 1, a, h.
Scarabaeus bipunclalus, Fabr. Maut. I, 10, 89. — Hekbst, Katurs. I. Il, p. "294,
189, pi. 10, tig. 10. — Oliv. Entom. f, ?, p. 303, 231, pi. 28, lig. 240. —
Panz. Faun. Germ. 28, 9.
Aphodius bipwictalus, Fabk. Syst. tleuth. 1, 70, 34. — Sciionu. Syn. Ins. . I
76, 48. — EuiCHS. Naturg. t. III, p. 893, 09. — J. du Val, Gencr. (Scarab.),
pi. C, fig. 30.
Aphodius bimaculatus, Gemm. et Harold, Calai., p. 10i3.
Long., O-sOOgO à 0",0112(4 à 5 I.).
Patrie. Diverses parlies de l'Allemagne et de la Russie méridionale.
238 LAMELLICORNES
«5. Apltofliiis depreseu^, Kugelann.
Ovalairc; peu convexe. Chaperon en demi-cercle, muni (Tnn rebord peu
saillant, biitiire frontale en ligne transverse presque droite. Tête et pro-
thorax d'un noir brillant : la première superficiellement pointillée : le se-
cond bissubsinueu sèment arqué en arrière et sans rebord sur les trois quarts
médiaires de sa base ; densemeut marqué sur les côtés de points un peu
inégaux, plus petits et plus superficiels sur le dos. Êcusson noir, triangu-
laire. Élytres rouges ou noires ; luisantes ; à stries à peine crénelées. Inter-
valles planiuscules, ponctués. Dessous du corps d'un noir luisant. Triangle
mésosternal grossièrement ponctué. Cuisses postérieures marquées d'une
rangée de sept ou huit points piligères. Pieds noirs : tarses roux.
(f Prothorax plus convexe. Plaque mélasternale légèrement subconcave
Éperon des jambes de devant subparallèle et tronqué à son extrémité.
9 Prothorax moins convexe. Plaque mélasternale plane ou faiblement
bombée. Éperon des jambes de devant plus grêle et rétréci de la base à
l'extrémité.
Scarabacus depressus, Kugel. Schneid. Mag. t. 2, 62, 11. — Fabr. F.nt. Syst. t. IV,
App. p. 435. — Panz. Faun. Germ. 39, t. — Payk. Faun. Suec. I, p. 15, 18.
Aphodius depressus, Illig. Kaef. Preuss. 28, 19. — Id. Mag. I, p. 29, 10.— Sturm,
Verz. p. 2o, 13. — Id. Deiitsch. Faun. p. 130, 3(5. — Fabr. Syst. tleutli. I,
p. 80, .55. — Latr. Hist. t. X, p. 134, 30. — Gyi.lenh. Ins. Suec. I, p. 33, 29. —
Zetterst, Faun. Lap. p. 183, 15. — Id. Ins. Lap. p. 115, 15. — Steph. Syn.
p. 201, 37. — SciiMiDT, Zeitsch. t. II, I, p. 169, 73. — Heer, Faun. Col. Helvet.
I, p. 530, 58. — Erichs. Naturg. t. III, p. 896, 71. — L. REOTENB.Taun. Austr.
p. 434.— Kuster, Kaef. Eur. XVIII, 45. — IIarold, Berl. Zeitscli. (1803), Gemming.
et Harold, p. 'Pi89, 44. — Catal. (Scarab.), p. 1046.
Var. a. Dessus du corps entièrement noir. Antennes et palpes ordinai-
nient d'un brun de poix. Intervalles des élytres parfois un peu plus den-
sement ponctués.
Aphoclitci nigripcs, DuFTSCH. Faun. Austr. I, 116, 33, var. y. — Steph. Illustr. y
t. III, p. 201. — Kirchekbaum, Stelt. Zeit. (1847), p. 21.
.iphodius caminarius, Fai.derm, Faun. Taun. Transcaucas. I, p. 251 (Reiche et
Saulcy, Ann. Soc. Ent. 1856, 303).
Aci'osms yagatinus, Mlls. Lainell. p. 276 (en partie).
.Aphodius atramvntarius, Erichs. Naturg. t. III, p. 897, 72.
\PHODiENs. Aphodius 239
Long., 0.0067 à 0,0085(3 à 3 3/4- 1.);
Larg., 0,0026 ù 0,0036 (1 1/5 à 1 2/3 1.), à la base des élytres ;
— 0,0029 à 0,0039(1 1/3 à 1 3/4 l.),vers la moitié des étuis.
Corps ovalaire; peu convexe. Chaperon en demi-cercle; uniformément
relevé en rebord ; peu saillant dans sa périphérie; coupé en ligne trans-
verse au bord postérieur des joues. Siiture- frontale en ligne Iransverse à
peu près droite. Tête peu convexe ; d'un noir luisant ou brillant, lisse ou
superficiellement ponctuée. Aritcnnes d'un rouge livide, à massue d'un
noir grisâtre. Palpes d'un brun rouge ou rouge livide. Prothorax rebordé
sur les côtés et sur ceux de la base ; sans rebord sur les deux tiers mé-
diaires de celle-ci ; arqué en arrière et d'une manière bîssubsinueuse à son
bord postérieur; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ou mi-brillant ;
densement marqué de points inégaux, plus petits et plus légers sur le
disque que sur les côtés. Êciisson aussi large en devant que les trois pre-
miers intervalles; d"un noir luisant; en triangle subéquilatéral ; à côtés
presque droits; obsolètement ponctué en devant, lisse et subcaréné posté-
rieurement. Êlytres de deux tiers ou de trois quarts plus longues que le
prothorax; à peine (cr") ou moins visiblement ( Ç ) élargies de la base
jusqu'à la moitié de leur longueur; faiblement convexes sur le dos ; pres-
que chargées d'un faible calus vers les quatre cinquièmes des cinquième à
huitième intervalles ; glabres, rouges ou d'un rouge roux chez les uns,
noires chez les autres ; à rainurelles étroites, à peine crénelées par les
strioles. Intervalles plans sur les côtés ; planiuscules sur le dos ; marqués
de points assez rapprochés. Dessous du corps d'un noir brillant ; aspère-
ment marqué de gros points sur les côtés de postpectus. Triangle mésos-
ternal grossièrem.ent ponctué sur toute sa surface. Ventre presque glabre.
Cuisses postérieures éparsement ponctuées ; marquées d'une rangée de sept
à huit points, à peine étendue jusqu'à la moitié de leur longueur. Pieds
noirs : tarses roux ou d'un roux livide : premier article des postérieurs à
peu près aussi long que les trois suivants réunis.
Celte espèce, ordinairement peu commune en France, habite les contrées
froides et tempérées de notre pays.
Obs. La variété noire a souvent été confondue avec celle également
noire de VA. luridus. Schmidt avait déjà remarqué que \'A. depressus avait
le rebord du chaperon moins saillant, les élytres glabres, les rainurelles
240 LAMELLICORJNES
plus éiroiles, les inlervalles moins plans. M. de llarold a nelleraenl dis-
tingué ces deux espèces dans le Journal de la Sociélé entomologique de
Berlin. Nous pouvons ajouter, aux signes dont il s'est servi pour séparer
ces deuxÂcrosses, les trois caractères suivants, qui paraissent avoir échappé
au coup d'œil habile de ce savant observateur.
Chez r^. deprcssus, la suture frontale est en ligne transverse à peu près
droite; le triangle mésosternal est grossièrement ponctué sur toute sa sur-
face ; les cuisses postérieures ont une rangée de points piligères n'atteignant
pas ou atteignant à peine la moitié de leur longueur : cette rangée formée
seulement de sept à huit points.
Chez 1'^. luridus, la suture frontale forme dans son milieu un angle
dirigé en arrière ; le triangle mésosternal est grossièrement ponctué sur les
deux cinquièmes de sa base seulement et densement ou granuleuseraent
pointillé sur le reste de sa surface ; les cuisses postérieures ont une rangée
de points piligères formée de quinze points ou plus, et prolongée ordinaire-
ment jusque près des trochanters, mais d'une manière moins régulière en
£e rapprochant de ces derniers.
HG, Aphotlius, luridus, Fabricius.
Lv aie oblong ; faiblement convexe. Chaperon en demi- cercle^ muni d'un
rebord réfléchi et tranchant. Suture frontale en angle dirigé en arrière.
Tête et prothorax d'un noir brillant ; la première di^linctement ponctuée :
le second sans rebord sur les trois quarts médiaires de sa base; densement
ponctué même sur le dos. Ecusson noir, triangulaire, ponctué. Èlytres
pubescentes vers Vextrémité; à rainurelles noires, à peine crénelées,
intervalles plans, presque bissérialement pointillés ; tantôl d'un flave testacé
livide, avec ou sans taches noires, tantôt noirs en partie ou en totalité.
Dessous du corps et pieds noirs. Tarses roussâtres. Triangle mésosternal
grossièrement ponctué en devant, granuleusement pointillé postérieure-
ment. Cuisses postérieures munies d'une rangée de quinze à dix-huit
points piligères.
cf Tète et proihorax plus superticiellemenl ponctués : celui-ci plus con-
vexe. Plaque métasternale plane ou légèrement subconcave. Éperon des
jambes de devant parallèle, tiouqué à son extrémité et fortement courbé
en dessous.
APHODiENs. — Aphodius 241
9 Tête et prothorax garnis de points plus marqués : celui-ci moins
convexe. Plaque raélasternale faiblement bombée. Eperon des jambes de
devant subhorizonlal, graduellement rétréci de la base à l'exirémilé.
Scarabaeus luridus, Fabr. Syst. Ent. p. 19, 69. — Id. Eut. Syst. \>. 29, 91. —
Herbst, Natursyst. t. II, p. 204, VÔO, pi. 18, fig. 3. — Schneid. Mag. I, p. 2(30,
8. — Panz. Faun. Germ. 47, 6. — Payk. Faun. Siiec. t. I, p. 13, 16.
Aphodius riiftpes, Illig. Kaef. Preus. p. 28, 18, var. y. — Latr. Hist. t. X,
p. 130, var.
Aphodius luridus, Fabr. Syst. Eleulh. t. I, p, 76, 37. — Stukm, Deutsch. Faun.
t. I, p, 13S, 3j. — Gyllenh. Ins. Siiec. 1. 1, p. 33, 30. — Steph. Illustr. t. III,
p. 201, 39. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 167, 72. — Erichs. Naturs. t. III,
p. 894, 70. — L. REDTE^B. Faun. Austr. p. 434. — Harold, Berlin. Zeitschr.
(1863), p. 392, 48. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1032.
Aphodius nigripes, Schônh. Syn. Ins. I, 80. — Heer, Faun. Col. Helv. Helv. I,
p. o29.
État normal. Êltjtres d'un flave cendré, d'un cendré grisâtre ou flaves-
cent, ou d'un tlave testacé livide à stries noires; parées chacune de sept
taches noires, plus longues que larges, en parallélogramme obliquiangle,
disposées sur deux rangées divergentes : la première, obliquement diri-
gée de la partie inférieure du calus humerai vers le milieu de la suture,
composées de trois taches situées sur les septième, cinquième et troisième
intervalles : la seconde, formant un arc partant du même point et abou-
tissant vers les deux tiers de la suture, composée de quatre taches placées
sur les huitième, sixième, quatrième et deuxième intervalles : les taches
des septième et huitième intervalles souvent réunies.
Var. a. Élytres sans taches, sur les intervalles, à rainurelles seules
noires.
Scarabaeus ni(jrosulcalus, Marsh. Ent. Brit. p. 27.
Acrossus luridus, MuLS. loc. cit. var. A.
Aphodius luridus-, Ericus. Ioc. cit. var. a. — Harold, loc. cit. var.
Var. B. Taches noires des élytres soit au-dessous du nombre normal,
soit petites, irrégulières.
Scarabaeus interpuiœtatus, IIerbst, Arch. IV, p. 8, pi. 19, lîg. H.
Aphodius latarius, Faur. Syst. Eleutli. I, 77.
Acrossus luridus, MuLs. loc. cit. var. C. et C.
Aphodius luridus, EuiciisoN, lue. cit. var. b. — Harold, loc. cit. var.
Var. c. Taches noires des intervalles des élvtrp.s plus allongées que d uis
L.\MELL, 1(>
242 LAMELLICORNES
l'étal normnl : les postérieures au moins en partie unies aux antérieures :
celles-ci parfois en parties avancées jusqu'à la base.
Acrossus luridus, MuLS. loc. cit. var. D et E.
Aphodius luridus, Erichs. loc. cit. var. d. — Harold, loc. cit. var.
Var. d. Taches noires des élytres dilatées, de telle sorte que les étuis,
ne présentent plus la couleur foncière que vers leur extrémité ou sur les
côtés.
Scarabaeus variegatus, Herbst, Arch. IV, p. 9, pi. IH, fig. 12.
Acrossus luridus, Muls. loc. cit. var. F, G et H.
Aphodius luridus, ?'rich. loc. cit. var. e et f. — Harold, loc. cit. var.
Var. e. Élytres entièrement noires.
Le Scarabcjayct, Geoffr. Hist. t. I, p. 83, 21.
Scarabaeus gagates, Muller, Zool. Dan. Prodr. p. SU, 476. — Oliv. Entom. 1. 1,
3, p. 87, 95, pi. 24, fig. 213.
Scarabaeus arator, Herbst, Arch. IV", p. 9, 30.
Scarabaeus rufipes, Herbst, Naturs. t. II, p. 282, 174. pi. 19. fig. 3. — Preyssl.
Boehm. Ins. p. 96, 93, pi, 3, fig. 12.
Copris gagates, Oliv, Encycl. Méth. t. V, p. 148, 20.
Scarabaeus nigripes, Fabr. Entom. Syst. t. I, 35, 111. — Panz. Faiin. Germ. 47,9.
Aphodius nigripes, Sturm, Verz. p. 22, 9. — Id. Deutsch. Faun. p. 134, 34. —
Fabr. Syst. Eleiith. I, p. 76, 36. — Gyllenh. Ins. Suce. I, 32, 28.
Aphodius deplanatus, Ménétr. Catal. p. 181. — Falderm. Faun. Transe. I, 258.
(Reiche et Saulcy, Ann, Soc. Entom. 1856, p. 303.)
Acrossus luridus, Muls. loc. cit. var. I.
Aphodius luridus, Erichs. loc. cit. var. g. — Harold, loc. cit. var.
Long., 0'",0067 à O'",0100 (3 à 4 1/2 1.);
Larg., 0'",002G à 0"',0036(1 1/.5 à 1 2/3 1.), à la base des élytres;
— O^jOOSS à 0'",0045 (1 1/2 à 2 1.), vers les trois cinquièmes des
étuis.
Corps ovale — oblong ; faiblement ou irès-médiocrement convexe. Cha-
peron en demi-cercle; uniformément relevé en rebord recourbé, parais-
sant, par là, muni d'un rebord épais quand il est examiné par devant-
coupé en ligne transverse au bord postérieur des joues. Suture frontale
sans saillie ; en angle dirigé en arrière dans sa partie médiaire. Tèto d'un
noir hiisaiil; peu convexe; marquée de points très-apparents et médio-
*^remenl rapprochés, séparés par des intervalles noirs ; un peu ruguleuse
APHODiENS. — Aphodius 243
près de ses bords. Antennes d'un brun rouge ou roussàtre, à massue d'un
gris obscur. Palpes d'un rouge brun ou brunâtre. Prothorax à angles
postérieurs émoussés ; rebordé latéralement et un peu aux côtés externes
de sa base ; sans rebord sur le reste de celle-ci et bissubsinueusement en
arc dirigé en arrière ; faiblement ou médiocrement convexe ; d'un noir
luisant ; densement et presque uniformément ponctué. Écusson noir ; au
moins aussi large en devant que les trois premiers intervalles; en triangle
faiblement plus long que large, à côtés presque droits ; densement ponctué
en devant, lisse ou subcaréné postérieurement. Élytres une fois environ
plus longues que le prothorax ; faiblement ou médiocrement et régulière-
ment convexes; garnies sur leur tiers postérieur de poils d'un livide cen-
dré ou cendré flavescent, mi- relevés, courts et parfois peu distincts; à
stries et rainurelles noires ou brunes : celles-ci assez profondes et non
crénelées par les strioles ; ordinairement parées, chacune, comme il a été
dit, de six ou de sept taches noires, disposées en quinconce sur deux
rangées divergentes, dirigées de l'épaule au bord suturai : ces taches par-
fois nulles, petites ou irrégulières : d'autres fois au contraire dilatées, de
manière à s'unir entre elles ou à couvrir toute la surface des étuis, qui sont
alors entièrement noirs. Intervalles plans, presque bisérialement et tine-
ment ponctués. Dessous du corps d'un noir luisant; aspèremeut ponctué
sur les flancs des parties pectorales : hérissé sur les côtés, sur les cuisses
de devant et à l'anus, de longs poils d'un livide fauve ou flavescent.
Triangle mésosternal grossièrement ponctué sur sa partie antero-médiane,
et sur une partie de ses bords latéraux, granuleusement et densemeriL
pointillé sur le reste de sa surface. Lame mésosternale sillonnée. Plaque
mésosternale marquée dépeints assez gros. Cuisses el jambes noires : les
les cuisses postérieures marquées, près de leur bord antérieur, de points
assez gros et rapprochés ; garnies d'une rangée de points piligères éten-
due presque jusqu'aux trochanters et formée de quinze à dix-huit points :
les jambes ciliées de roux ou de roussâtre extérieurement. Tarses roux ou
d'un roux nébuleux : premier article des postérieures aussi long que les
trois suivants réunis.
Celte espèce est commune dans la plus grande parties des provinces de
la France.
Les deux ou trois premières stries sont libres et subterminales : les qua-
trième à sixième ou troisième à sixième variablement unies et plub
courtes: les septième et huitième sont rarement unies, tantôt subtenui-
nales tantôt raccourcies.
244 LAMELLlCORiNES »
Les rainurelles sont toutes assez profondes et non crénelées par les
striales. Elles égalent environ un cinquième de la largeur du deuxième
intervalle.
Helwig, le premier, a réuni à l'espèce typique les principales variétés
qui s'y rattachent ; malgré ses observations et celles d'IUiger, la variété
gugates a été longtemps considérée encore, par divers entomologistes,
comme étant une espèce particulière.
L'A. hiridus, dans son état normal, se distingue sans peine de toutes les
espèces voisines et même de tous les Aphodiates par la couleur de ses
élytres.
Quant à la variété à élytres noires, outre les caractères indiqués précé-
demment, elle s'éloigne encore des exemplaires noirs de l'^l. depressus
par ses élytres régulièrement convexes, au lieu d'être plus abruptement
déclives sur les côtés, et par ses hanches postérieures, chargées de petites
granulations, sur un fond granuleusement et densement pointillé, tandis
que sur 1'^. depressus elles sont ponctuées ou aspèrement ponctuées.
De Haan a fait connaître les premiers états de cet insecte. (Métamorph.
p. 23, pi. 3, fig. 4.)
99. Apltodius ruflpes, Linné.
SubaUouyé; médiocrement convexe, luisant ou brillant, en dessus.
Chaperon oblusement en demi-cercle. Tète et prothorax d'un noir brun ou
brun noir brillant : la première presque lisse : le second, peu profondé-
ment ponctué sur les côtés, superficiellement pointillé sur le dos. Ëcusson
triangulaire ; lisse. Élytres brunes, d'un brun rouge ou d'un rouge marron;
à stries étroites, crénelées. Intervalles planiuscules ou subconvexes; pres-
que lisses. Dessous du corps noir sur la poitrine, rouge brun ou marron sur
le ventre. Tria)igle mésosternal, lisse sur les bords de sa ligne médiane,
grossièrement ponctué sur le reste. Pieds d'un rouge marron. Cuisses pos-
térieures marquées d'une rangée d'environ quinze points piligères.
çf Épislome ordinairement sans saillie. Prolhorax un peu plus large.
Plaque mésosternale faiblement concave. Éperon des jambes de devant
plus fort.
Ç Épistome souvent chargé d'une faible gibbosilé Prothorax plus pa-
rallèle sur les côtés. Plaque métasternale plane. Éperon des jambes de
devant plus grêle.
APHODiENs. — Aphodius 245
Scarabaeus rufipes, Linn. F;.un. Suec. 139, 403. — Id. Syst. Nat. I, '6'Ô9, 80. —
Fabr. Syst. Entora. 19, GS. ~ Id. Ent. Svst. I, 31, 110. — Oi.iv. Entom. I, 3.,
p. 87, 94, pi. 18, 171.
Scarabaeus oblongus, Scopoli, Ent. Carn. p. 8, 19. — Herbst, Xatiirs. t. II, p. 201,
159, pi. 18, fig. 2. — Panz. Faun. Gerni. 47, 10.— Payk. Faiin. Suec, I, 13, 18,
Scarabaeus capitatus, de Geer, Mem. t. IV, p. 203, 7, pi. 10, fig. 7.
Copris rufipes, Oiiv. Encycl. Méth. t. V, 148, 19.
Aphodius rufipes, Sturm, Verzeich. p. 22, 8. — M. Deutscli. Faun. p. 133, 33. —
Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. 70, 3S. — Ii.!.ig. Mag. 1, 3, 150. — Duftsch. Faun.
Austr. I, 115, 52.— Cyllenh. Ins. Suec. I, 31, 27. Stehi. Illustr. t. III, p. 200,
35. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 107, 71. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 529, 56.
— Ericbs. Naturg. t. III, p. 892, 08. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 434. —
Harold, Berlin. Zeitsch. 1863, p. 390, 45. — Gemming. etllAROLD, Catal. (Scarab.),
p. 1058.
Aphodius muticus, Steph. Illustr. t. III, 200, 30.
Acrossus luridus, Muls. Lamellic. p. 271, 2. — Kuster, Kaef. Eur. IV, 73.
Long., 0">,0100 ;\ 0™,()135 (4 1/2 à 6 l,);
Larg., 0'",0042 à 0"',0050(1 7/8 à 2 1/2) L), à la base des élyii-es;
— 0™,004. àO^jO.^SO (2 à 2 2/5 l.),vers les trois cinquièmes des étuis.
Corps suballongé ; médiocrement ou peu forlement convexe; luisant ou
brillant en dessus. Chaperon un peu obtusément en demi-cercle; unifor-
mément rebordé ou relevé en rebord dans sa périphérie. Joues transversa-
lement coupées à leur bord postérieur. Tête d'un noir brun luisant ou
brillant; presque lisse, superficiellement pointillée. Èpistome offrant par-
fois les traces d'une faible gibbosité. Suture frontale à peu près droite,
souvent peu distincte. Antennes d'un jaune rouge ou orangé. Palpes d'un
rouge jaune. Prothorax écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa
base ; muni latéralement d'un rebord épais, qui s'efface graduellement vers
la fin de l'écointure; bissubsinueusemeni arqué en arrière et sans rebord
à sa base; médiocrement convexe; d'un noir brun ou d'un brun luisant,
ordinairement graduellement moins obscur sur les côtés ; densement et
peu profondément ponctué sur les côtés, lisse ou superficiellement
pointillé sur le dos. Êcusson plus large en devant que les deux premiers
intervalles des élytres; en triangle près de moitié plus long que large;
brun ou d'un brun rougeâtre , lisse, impointillé. Élytres une fois et
demie environ plus longues que le prothorax; faiblement élargies depuis
la base jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers ; en général faible-
ment convexes sur le dos; parfois d'un brun noir, pins ordinairement
246 LAMELIICORNES
brunes OU d'un brun rougeâtre luisant ; à stries étroites, crénelées par des
points transverses. Intervalles planiuscules en devant, souvent en partie
convexiuscules ; lisses ou superficiellement pointillés. Dessous du corps
brun ou brun noir sur la poitrine, d'un brun rouge ou d'un rouge marron
sur le ventre, garni de points piligères sur les flancs des parties pectorales.
Triangle mésosternal rayé d'une ligne médiane, lisse sur les côtés de
celle-ci, grossièrement ponctué sur le reste de sa surface. Lame mésos-
ternak canaliculée à la base, plane ensuite. Plaque métasternale lisse,
impointillée. Pieds d'un brun rouge ou d'un rouge marron. Tibias anté-
rieurs denticulés sur leur moitié basilairc externe. Cuisses postérieures
garnies d'une rangée de points piligères prolongée jusqu'au quart interne,
formée de quinze points environ, presque lisses et marquées de très-petits
points sur le reste de sa surface. Tarses plus pâles que les jambes : pre-
mier article des postérieurs à peu près aussi long que les trois suivants
réunis.
Cette espèce est commune dans les parties septentrionales et dans les
régions tempérées delà France; elle est plus rare dans le Midi. On la
trouve principalement en été et en automne.
Les stries ont le septième de la largeur du second intervalle ; elles parais-
sent variablement profondes suivant l'état planiuscule ou subconvexe des
intervalles. La première s'unit ordinairement à la dixième : les cinquième
et troisième sont subterminales, tantôt libres, tantôt unies avec les neuvième
et huitième : les quatrième à sixième ou septième sont ordinairement plus
courtes et variablement pariales.
Avant 1'^. rufipes se place l'espèce suivante :
Apitoiliiis carpetanus, Graells. Siiballongé ; convexe, d\mnoir
brun brillant sur la tête et sur le prothorax, d'un brun noir presque soyeux
sur les élytres. Tarses d'un roux pâle. Chaperon en demi-cercle, muni d'un
rebord épais. Prothorax sans rebord sur la moitié médiaire au moins
sur sa base; éparsement ponctué sur les côtés, superficiellement sur
le reste. Ëcusson presque aussi large en devant que les trois pretniers in-
tervalles; en triangle plus long que large. Élytres creusées d'une fossette
vers les quatre cinquièmes des cinquième à huitième intervalles ; à stries
étroites, à peine crénelées par des points : les deuxième et troisième plus
profondes en devant. Intervalles assez densemi'nt pointillés : les internes
subconvexes : les externes planiuscules. Triangle mésosternal rayé po'i-
APHODiENs. — Aphodius '247
térieurement d'une ligne médiane grossièrement ponctuée à la base,' mar-
qué, sur le reste, de points moins gros sur un fond pointillé. Caisses pos-
térieures marquées d'un rangée piligère de quinze à dix-huit points.
Aphodius carpetanus, Graell. Ann. Soc. Entom. de Fr. (1847), p. 300, pi. 4, flg. 3.
— Harold, Berlin. Zeitscli. (1863), p. 391, 47.
Long., 0 ,0123àOm,0135 (5 1/2 à Gl.);
Larg., 0"»,0045 (2 1.), à la base des élytres ;
— 0"i,0056 (2 1/2 1.), vers les deux tiers des étuis.
Patrie : l'Espagne.
Obs. Cette espèce est très -distincte de tous les autres Acrosses, par la
dépression située vers les quatre cinquièmes des étuis.
Les élytres, suivant M. de Harold, seraient pubescentes vers l'extrémité :
les exemplaires que nous avons eu sous les yeux ne nous ont pas paru
offrir ce caractère ou ne l'ont que d'une manière microscopique.
A ce groupe de?, Acrossiis se rattachent encore les deux espèces suivantes,
qui n'ont pas passé sous nos yeux, et dont nous donnons la diagnose d'après
M. de Harold.
A. sagatinus, Uéhétrûs. SubdepressHS,elongato-ovalis,nitidus, ob-
scure nigro-piceus. Caputmuticum, clypeo semi-circulari, margine reflexo.
Thorax inœqualiter remote et parce punctatus,basi rolundaius. Êlytra cre-
nato-striata, interstitiis planis, sat dense punztatis, nitidis. Antemiœ et
palpirufo-picei corpus subtus nigrum, nitidum,pedibus piceis, tarsis rufes-
centibus.
Aphodius gagatinus, Ménétr. Catal. raisonné (1832), p. 182. — Harold, Berlin.
Entom. Zeitschr. (18G3),p. 393.
Long.,0'n0,123(5 1/2 1.).
Patrie : Les montagnes du Caucase.
A. sicul«is , Hahold. Subdepressus, nigro-piceus, elytris apicem ver-
sus, subrufcstentibus. Caput sublilissime punctulatum, clypeo semi-circu-
lari reflexn. Thorax disco lœvis, lateribus redis ^ inœqualiter parce punc-
218 LAMELLICORNES
tatis. Scutellum t.riungiilare, basi punctatum. Elylra apice pubescentia,
sublilitiT crcnato striatn, intertistiis planis, dense subimgose pu7ictatis,snb-
sericeis. Palpi rufi anUnnœ piceœ, clava fiisca. Corpiifs subtiis cumpedibus
nigro-picenm, tarsh rufis.
Aphodius siculus, Harold, Berlin. Ent. Zeilsch. (1863), p. 39b'.
Long., 0 ",01 17 (5 1/4 1.)
Patrie : la Sicile.
Obs. a. carpelano siniillimo, at elytrorum interstitiis planis distinctus.
Obs. a. Gagatino quem valde approximat, elylris rugulose punclatis, sub-
sericeis discedens.
Quatrième division. Intervalles des élytres soit marqués de points appa-
rents sur un fond densement pointillé, soit grossièrement et rugucusement
ponctués, soit rebordés chacun sur les côtés; non relevés en toit. Protho-
rax et élytres parfois garnis de poils au moins chez Tim des sexes : les
élytres noires, brunes, d'un rouge brunâtre ou carminé. Jambes posté-
rieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale.
SOUS-GE.NUF. AM/DOnVS
Les insectes de cette division par leur corps peu brillant, et surtout par
les caractères fournis pai- les intervalles des élytres, semblent trouver une
place naturelle après ceux de la précédente. Ils offrent dans la ponctuation
ou la disposition de ces intervalles, des caractères qui ne se sont pas pré-
sentés jusqu'ici. Chez les uns, ils sont marqués de points plus ou moins
apparents sur un fond densement pointillé; chez quelques autres ils sont
grossièrement et rugueusement ponctués, ou chargés d'un relief longitu-
dinal.
Ils ont rarement le chaperon presque en demi-cercle; ils n'ont pas les
joues tranversalement coupées à leur bord postérieur, comme les Acrosses;
et la rangée de points piligères, quoique moins régulière que chez ces der-
niers, se prolonge ordinairement jusqu'ù la moitié de la longueur des
cuisses.
Les étuis qui avaient commencé à se montrer piligères vers leur extré-
mité, chez quelques-uns des insectes de la division précédente, se mon-
trent plus visiblement garnis de poi's chez les Pubines et les Trichonules,
APHODiENS. — Aphodhts 249
et le prolhorax même présente chez ces derniers ce caractère qu'il n'avait
pas encore offert. Sous ce rapport, ces derniers insectes semblent les re-
présentants des Mélinoptères qui terminent le deuxième sous-groupe.
On peut les partager en plusieurs groupes :
A Écusson examiné d'avant en arrière, aussi large en devant que les deux premiers
intervalles des éluis.
B Joues auguleusement dilatées latéralement, aussi larges k cet angle que le protho-
rax à ses angles de devant. {Amidonis.)
BB Joues en arc sur les côtés. Chaperon moins large du côté externe des joues que
le prothorax à ses angles de devant.
C Intervalles des élytres rebordés chacun sur les côtés, et charges d'un relief lon-
gitudinal. (Sigorus.)
ce Intervalles des élytres non rebordés ; ponctués sur un fond imperceptiblement
pointillé. Élytres pubescentes. Prothorax glabre (çf), pubescent (Ç). {Piibi-
nus) .
AA Ëcusson examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les deux premiers
intervalles, subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés. Prothorax et ély-
tres pubescents. [Trichofwtus.)
A Ëcusson examiné d'avant en arrière, aussi large en devant que les deux
premiers intervalles. Joues auguleusement dilatées latéralement,
aussi larges à cet angle que le prothorax à ses angles de devant.
{Ainido7-us.)
a Intervalles des élytres glabres; marqués de points peu rapprochés sur
un fond granuleusement et densement pointillé. sericatus.
aa Intervalles des élytres garnis vers l'extrémité de poils tins et courts ;
rugueuseraent et grossièrement ponctués. thermicola.
ZH. Apliodius sericatus, Schmiot.
Oblong; trcs-médiocrement convexe ; peu luisant en dessus. Chaperon en
demi-hexagone , tronqué en devant, auriadé. Êpistome gibbeux. Tête et pro-
thorax noirs ; la première ponctuée ; le second rebordé à la base, dense-
ment couvert de points cycloïdes. Ecusson noir brun, triangulaire. Élytres
d'un noir ou brun soyeux; à stries crénelées par des points. Intervalles
planinscules; ynarqués de points assez rapprochés sur un fond finement et
densement pointillé. Dessous du corps noir. Triangle mésosternal rxiguleuse-
ment pointillé de chaque côté de sa région ynédiane, grossièrement ponctué
sur le reste. Cuisses et jambes noires. Tarses d'un rouge brunâtre.
250 LAMELLICORNES
d" Suture frontale chargée de trois tubercules plus ou moins pronqncés,
parfois assez faibles. Plaque métasternale creusée d'une fossette.
9 Suture frontale à peine relevée à ses extrémités, sans tubercule mé-
diaire. Plaque métasternale sans fossette.
Scarabaeus obscurus ? Fàbr. Entom. System, t. I, p. 2b', 79.
Aphodius obscurus? Fabr. Syst. Eieulh. t. I, 71, 14. — Erichs. Naturg. t. III.
p. 8S3, 40. — Gemming. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1034.
Aphodius sericatus, (Ziegleb), Schmidt, Germar's, Zeitsch. t, II, 128,33. — Heer,
Faiin. Col. Helv. t. I, p. 820, 29. — Muls. Lamellic. 262, 33.
Aphodius asiaticus, Falderm. Faun. Transe. I, 2S2. — Reiche et Sauicy, Ann. Soc.
Entom. deFr. 18îi6, p, 393.
Var. a. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se dévelop-
per, le dessus du corps et surtout les élytres passant au brun châtain ou
au châtain rougeâtre ; plus rarement les élytres passent au rouge de nuances
diverses.
Aphodius dalmatinus, Schmidt, 1«c. cit. p. 130.
Aphodius sericatus, Muls. loc. cit. var. A.
Aphodius bubulcus, Falderm. Faim. Tr;insc. I, p, 2S8, (voy. Reiche et Saulcy, Ann.
Soc. Eniom. de Fr. (1850), p. 394.
Long., 0™,0059 à 0"',0074 (3 3/4 à 3 1/3 1.);
Larg., 0"',0022 à 0'»,0028 (1 à 1/4 1.), à la base des élytres;
— 0"",0026 à 0'",0033 ( 1 1/5 à 1/2 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps oblong; très-médiocrement convexe, peu luisant en dessus. Cha-
peron en demi-hexagone, tronqué en devant, auriculé et débordant les
yeux; obliquement coupé au bord postérieur des joues et au moins aussi
large à l'angle latéral de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant ;
moins brièvement relevé aux angles antérieurs que dans le reste de sa pé-
riphérie. Êpistome gibbeux sur son disque. Suture frontale ordinairement
Irès-trituberculeuse chez le cf etinermechez la ? . Tête noire, un peu lui-
sante, ponctuée. Antennes brunes ou d'un brun rouge à massue grise.
Palpes d'un brun rouge ou d'un rouge brun. Prothorax rebordé sur les
côtés, un peu écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base; de
manière à montrer ses angles postérieurs au devant du calus humerai;
bissinueusement en arc dirigé en arrière, et rebordé à la base ; convexe ;
noir, luisant, très-densemeiit ponctué. Écusson d'im noir brun, aussi large
APHODiENs. — Aphodius 251
en devant que les trois premiers intervalles, en triangle un peu subcordi-
forme, ponctué à la base, lisse et subcaréné postérieurement. Élytres une
fois et quart ou une fois et demie plus longues que le prothorax ; un peu
élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers; faiblement convexes sur le
dos; glabres, luisantes, d'un aspect soyeux, parfois noires ou d'un noir
châtain à la base et graduellement moins obscures à l'extrémité, d'autres
fois d'un brun ou châtain rougeâtre; à stries étroites, crénelées par des
points transverses, médiocrement rapprochés. Intervalles plans ou planius-
cules : les deuxième et troisième souvent légèrement en toit en devant ;
densement et finement pointillés, et marqués de points assez gros et assez
rapprochés. Dessous du corps noir ou brun. Triangle mésosternal grsinnlew-
sement pointillé sur un espace compris entre sa base, sa région médiane
et ses côtés, grossièrement ponctué sur le reste de sa surface. Lame mé-
sosternale plane, granuleuse. Lame métasternale plane, chargée d'une
ligne longitudinale médiane très-légère, flaque métasternale assez forte-
ment ponctuée, rayée ( 9 )ou sillonnée (a*) longitudinalement. Cuisses et
jambes noires ou d'un noir châtain : les cuisses postérieures assez dense-
ment ponctuées; ordinairement marquées d'une rangée de points piUgères
prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur, formée de six à dix points.
Tarses d'un brun rouge : premier article des postérieurs au moins aussi
long ou un peu plus long que les deux suivants réunis.
Celte espèce habite les provinces méridionales de la France. On la
trouve en abondance, pendant l'été, dans les pâturages élevés que par-
courent les moutons dans la chaîne des Alpes, depuis la Grande-Char-
treuse jusqu'à la mer. On la trouve également dans les Pyrénées.
Obs. Les trois premières stries sont ordinairement libres et subtermi-
nales : les quatrième à septième variablement pariales.
Schoenherr, dans sa Synomjmie des Insectes, regardait l'/lp/i. obscurus
de Fabricius, comme identique avecl'yl. thermicola de Sturm, et il avait
sans doute de bonnes raisons pour le dire. 11 était contemporain du pro-
fesseur de Kiel, il avait pris le Systema Eleutheratorum de ce dernier pour
base de son travail; il avait eu sous les yeux des insectes dénommés par
l'illustre danois. Cependant, d'après M. le comte de Ranzau (Stett. entom.
Zeit. 1846, p. 49), l'exemplaire inscrit sous le nom ^obscurus dans la col-
lection de Fabricius serait conforme à VA. sericatus de Schimdt. Peut-
être le professeur danois a-t-il eu en sa possession des A. sericatus et
thermicola, et les confondant, a-t-il communiqué quelques thermicola.
252 LAMELLICORNES
SOUS le nom (ïobscunis. Qiioiiju'il ed soit la description du Sca7'. obscuvus
de V Entoniologia systcmatica, ne permet pas de résoudre la question. Elle
fait si doiUeusement connaître l'insecte, que nous lui conserverons le nom
de scricatus sous lequel il a été bien décrit par Schimdt.
VA. scricatus se dislingue du thermicola, par ses élytres glabres, rayées
de stries crénelées par des points transverses, au lieu d'avoir des rainu-
relles, rayées par des strioles transverses; par ses intervalles marqués de
points médiocres, sur un fond densement et finement pointillé, au lieu
d'être ruguleusement ponctué, etc.
%9. Apliodiiis tlterniieola. Sturm.
OMong, très-7uédiocrenu>nt convexe et peu luisant en dessus. Chaperon
en demi-hexagone, tronqué en devant, auriculé. Sîiture frontale tritubercu-
U'iise. Tête et prothorax noirs : la première ruguleusement ponctuée : le
second, rebordé à la base, densement ponctué ou finement ponctué. Êcus-
son brun; triangulaire. Êlytres brunes, parfois d'un brun rouge; posté-
rieurement garnies de poils courts et souvent peu distincts ; à rainurelles à
peine crénelées par des strioles. Intervalles plans ou planiuscules, légère-
ment rebordés, rugueusement ponctués. Dessous du corps noir. Triangle
mésosternal granuleusement pointillé de chaque côté de sa région médiane,
grossièrement ponctué sur le reste. Cuisses et jambes noires ou brunes : tarsea
moins obscurs.
a' Salure frontale chargée de trois tubercules dont l'intermédiaire plus
saillant. Épislome chargé d'un relief transverse et d'une gibbosité plus
prononcée. Protaorax légèrement pondue sur le dos, aussi large posté-
rieurement que les élytres à leur base. Plaque métasternale creusée d'une
fossette peu profonde.
9 Suture frontale faiblement ou à peine trituberculeuse. Épistome sou-
vent sans relief transverse, chargé d'une gibbosité plus faible. Prothorax
uniformément et densement ponctué; un peu moins large postérieurement
que la base des élytres. Plaque raélasternale sans fossette.
Aphodius thermicola (Creutzer), Sturm, Verz. p. 44, 33, pi. 2, fig. 1, T, U. —
Erich. Naturg t. III, p. 834., 41.— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1061.
APHODiENs. — Aphodius. 253
Aphodiu$ obsmrus, Panz. Faun. Gerra. 91, 1. — Duftsch. Faun. Auslr. I, p. 99,
13. — ScHMiDT. Zeitschr. t. II, p. 128, 30. — Muls. Laraellic. p. 264, 34.
Obs. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur est
moins obscure; les élytres sont d'une couleur marron ou d'un brun rouge
plus clair vers l'extrémité.
Aphodius obscurus^ Muls. loc. cit. var. A (meridionalis).
Long., 0'",0061 à O-^^OOTS (2 3/4 à 3 l/!> 1.).
Larg., 0"',0024 à 0'",0030 (i 1/7 à 1 2/.5 1 ), àla base des élytres;
— 0"',0028 à 0"',0035 (1 1/4 à 1 2/5 !.), vers les deux tiers des étuis.
Corps oblong ; très-médiocrement convexe, luisant en dessus. Chaperon
en demi-hexagone, tronqué ou subéchancré en devant; auriculéet débor-
dant les yeux; obliquement coupé au bord postérieur des joues, et aussi
large à l'angle latéral de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant ;
presque uniformément relevé en rebord. Èpistome marqué d'un relief
transverse parfois peu apparent; chargé sur sa partie postéro- médiane
d'une gibbosilé plus ou moins prononcée. Suture frontale chargée de trois
tubercules plus faibles chez la Ç que chez le cf. Tt-Yc noire; luisante;
ponctuée (a") ou rugueusement ponctuée ( 9 ). Antennes d'un rouge fer-
rugineux, à massue d'un gris brun, palpes bruns. Prothorax rebordé laté-
ralement; un peu écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de la base,
de manière à montrer les angles postérieurs au-devant du calus humerai ,
bissinueusement en arc dirigé en arrière, et rebordé à la base ; convexe ,
noir, luisant; très-densement et uniformément ponctué sur toute sa sur-
face ( 9 ), plus superficiellement sur le dos (c/). Êcusson noir ou brun ;
aussi large en devant que les trois premiers intervalles; en triangle un peu
plus long que large, et à côtés subcurvilignes; ponctué en devant, lisse et
subcaréné postérieurement. Élytres aussi larges (a*) ou un peu plus larges
( Ç ) en devant que le prothorax à sa partie postérieure ; une fois et quart
ou une fois et demie plus longues que celui-ci sur sa hgne médiane; un
peu élargies depuis la base jusqu'au deux tiers, arrondies postérieurement;
faiblement convexes sur le dos; ordinairement d'un brun noir, mais par-
fois d'un brun marron ou, plus rarement d'un brun rouge, plus clair vers
l'extrémité; hérissées postérieurement de poils livides, courts et souvent
254 LAMELLICORNES
peu apparents; à rainurelles à peine crénelées par des strioles iransverses
faibles et séparées les unes des autres par un intervalle quatre fois aussi
grand que leur diamètre. lutervalks plans ou planiuscules, paraissant
légèrement rebordés sur les côtés des rainurelles, rugueusement ponctués,
de manière à constituer entre ces points des lignes en relief, longitu-
dinales, irrégulières. Dessous du corps ordinairement noir, en partie lui-
sant : cuisses de devant et tlancs de la poitrine hérissées de poils blonds.
Triafigle mésosternal granuleuseraent et densement pointillé sur chacun
des espaces compris entre la base, les côtés et la région médiane, grossière-
ment ponctué sur le reste de sa surface. Lame înésosternale légèrement
concave. Plaque métasternale marquée sur les côtés de points piligères
plus gros que sur son disque. Cuisses al jambes variant du brun ou brun
noir au brun rouge ou rouge brun : les cuisses postérieures assez forte-
ment ponctuées; marquées d'une rangée de points piligères ordinairement
prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur, formée de six à dix points.
Tarses bruns, graduellement moins obscurs vers l'extrémité, quelquefois
d'un brun rouge : premier article des postérieurs au moins aussi long ou
un peu plus long que les deux suivants réunis.
Celte espèce habite nos provinces méridionales. On la trouve principa-
lement sur la tin de l'été et dans l'automne.
Obs. Elle se distingue, comme nous l'avons dit, de VA. sericatus par ses
élytres garnies, sur leur dernier tiers, de poils fins; rayées de rainurelles
au lieu d'avoir des stries; par leurs intervalles rugueusement ponctués ;
légèrement relevés en rebord sur les côtés des rainurelles.
Les rainurelles ont environ le cinquième du deuxième intervalle. Les
trois premières sont ordinairement libres et subterminales : les quatrième
à septième variableraent plus courtes et pariales.
Après r^. therniicola sieimeni se placer les espèces suivantes :
Aphodius cribrarius, Brullé,
Expéd. se. de la Grèee, t. III, p. 171, pi. 38, fig. il.
Aphodius punctatissimiis, (Dejean), Catal. (1837), p. 161.
Aphodius obscurus, Kiensw. lierliu. Entom. Zeitscli. I8IJ9, p. iii8.
Patrie : la Grèce.
APHODiENs. — Àphodiiis 255
Aphodiiis fiviicola, Reiche et Saulcy.
Ann. Soc. Entom. de Fr. (1336), p. 402.
Patrie : la Grèce.
Aphodius cribricollis, Lucas.
Explor. de l'Alger. Ent. p. 260, pi. 23, fig. M.
Patrie : l'Algérie.
C. Ecusson aussi large en devant que les deux premiers intervalles. Chaperon moins
large en devant que les angles du prothorax. Intervalles rebordés {Sigorus)..
30. Aplioilius porcus. Fabricius.
Obtong, faiblement convexe. Cliaperon. presque en demi-cercle, ne débor-
dant par les yeux. Suture frontale tritubercideuse. Tète et prothorax noirs,
denscment ponctués : la première rugueuse près de ses bords : le second
rebordé à sa base. Êcusso)! noir, sîibparallèle ou rétréci en devant.
Elytres d'un, rouge brun ou brunâtre, postérieurement garnies de poils in-
distincts, à rainurelles larges, sans strioles, entières. Intervalles relevés
en rebord latéralement ; ponctués : ceux de la moitié interne comme char-
gés d'un cordonnet longitudinal ou relief en forme de guillochis. Dessous
du corps noir. Triangle mésosterual marqué de gros points.
Scarabaeus porcus, Fabr. Mant. I, 8, 67. — Id. Entom. Syst. F, 20, 82.
Scitrahaeus anachoreta, Panz. Faun. Germ. 3.'1, 1.
Scarabaeus turpis, Marsh. Ent. Brit. lli, 21.
Aphodus porcus, Sturm, Verz. p. 27, 15'. — Id. Deutscli. Faun. I, 89, 6. — Illig.
Kael". Preuss. 31, 22. — Fahr. Sysl. Eleutli. I, 71, 16. — Latr. Hist. Nat. t. X,
p. 124, 12. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 110, 2Li. — Steph. Illustr. t. III, 199,
32. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 131, 39. — Heer, Faun. Col. Helv. I, S20, 31.
— MuLS. Lamellic. 267, 35. — Erichs. Naturg. t. 111, p. 85'^, 42. — Gemming.
etHAROLD, Catal. {Scarab.), p. iOUl).
Ons. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer
complètement, les angles antérieurs du prothorax, les élytres et les pieds
sont d'un rouge brunâtre ; l'anus est rouge.
256 LAMELLICORNES
Scarabeus rufierus, IMarsh. Entom. Erit. 10,22.
Aphodius rttfiirus, Steph. loc. cit, 199, 33.
Aphodius porcus, MuLS. loc. cit. var. A et D.
Long.,On',0033àO'",005G(l 1/2 :\ 2 1/21.); — larg., 0'n,0018 à 0^,0028
(4/5 à 1 1/2 1.).
Corps oblong ; faiblement convexe et luisant en dessus. Chaperon pres-
qu'en demi-cercle obtus en devant ; ne débordant pas les yeux ; plus étroit
au côté externe des joues que le prolhorax à ses angles de devant; pres-
que uniformément relevé en rebord ou moins brièvement aux angles de la
troncature. Ëpistome chargé d'un relief tranverse, souvent peu distinct,
surtout chez la Ç . Suture frontale irhuberculeu^e. Tête d'un noir luisant;
rugueusemcnt ponctuée. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un gris
roiigeatre. Palpes d'un brun rouge ou d'un rouge brun livide. Prothorax
obtusément arqué et rebordé sur les côtés; écointé entre l'extrémité de
ceux-ci et ceux de la base; bissinueusement en arc dirigé en arrière et
étroitement rebordé à celle-ci; convexe (a") ou médiocrement convexe
(9); d'un noir luisant; presque uniformément et densement ponctué;
offrant parfois une trace lisse sur la ligne médiane. Ècusson examiné d'avant
en arrière, aussi large en devant que les deux premiers inlervalles, soit
en triangle à côtés subcurvilignes, soit rétréci eu devant et, par là, un peu
subcordiformc; noir avec la pointe souvent d'un rouge brunâtre; ponctué
sur sa partie antérieure, lisse et souvent subcaréné postérieurement. Élytres
une fois au moins plus longues que le prothorax; faiblement chargées de
puis les épaules jusqu'aux trois cinquièmes; peu convexes sur le dos; gla-
bres; d'un rougo violâtre ou vineux ; luisant; à rainurelles larges, égales
à la moilio de la largeur des inlervalles, presque indistinctement rayées par
des slrioles transverses, non crénelées par celle-ci. Intervalles plans ; l'e-
levés en rebord sur les côlés des rainurelles, ponctués, chargés chacun,
sur leur milieu, d'une ligne longitudinale en relief, comme composée de
guillochis. Dessous du corps d'un noir brillant. Flancs des parties pecto-
rales, granuleux ouaspèremont ponctués et garnis, ainsi que les cuisses de
devant, de poils d'un livide tlavescent. Triangle mésosternal granuleuse-
ment et densement pointillé et marqué de granulations ou de points assez
gros, presque nuls sur le disaue. Lame mésosternale plane. Plaque métas-
vpHODiENS. — Aphodius. 257
ternak marquée de petits points, et ordinairement marquée avant l'extré-
mité d'une impression iransverse. Vtmtre ruguleusement ponctué. C/uisses
variant du noir au brun ou brun rougeâtre; les postérieures, lisses, bril-
lantes; marquées de petits points; notées d'une rangée de points piligères
étendue ordinairement jusqu'à la moitié de leur longueur et formée de
huit à dix points, mais dont les quatre ou cinq premiers sont parfois seuls
nettement indiqués. Tarses d'un rouge testacé livide : premier article des
postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce habite une assez grande partie des provinces de la France,
depuis le Languedoc, jusqu'à Paris, et même un peu plus au Nord. Elle
est médiocrement commune dans les environs de Lyon.
ce Intervalles des élytres non rebordés ; ponctués snr un fond imperceptiblement
pointillé. Élytres pubescentes. Prothorax gbbre (c/"}, pubescent (Ç). {Pubi-
nus).
3i. Aphodius lutai'ius, Paykull.
(Jval, oh long ; faiblement convexe. Chaperon en demi-hexagone, ne dé-
bordant pas le-! yeux et moins large au côté externe des joues que le pro-
thorax à ses angles de devant. Suture frontale sans tubercules. Êpistome
fjibbeux. Tête et prothorax noirs, densement ponctués ; le second, finement
rebordé à la base; glabre (a"), pubescent ( ? ). Êcussonbrun, subtriangu-
laire. Élytres garnies de poils fins, d'un brun rouge ou d'un rouge brun, avec
le calus humerai et ordinairement quelques taches près de texlrémité,
plus claires; à stries faiblement crénelées. Intervalles ponctués , sur un
fond densement pointillé. Triangle mésosternal granuleusement pointillé.
Poitrine noire : ventre et pieds d'un brun fauve.
çf Prothorax glabre. Plaque métasternale garnie de poils.
9 Prolhorax garni de poils. Plaque métasternale glabre.
Scarabacus lutarius, Paykull, Fauii. Suec. I, 17, 20. — Panz. Faun. Genn. 47, 11.
Aphodius lutarius, Illig. Mag. I, 28, 17-18. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 140, 39.
~ DUFTSCH. Faun. Austr. 113, 35. — Gyllenh. Ins. Suec. I. 34, 31. — Scumidt,
I AMPII 17
258 LAMELLICORINES
Zeitsch. t. Il, 129, 37. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 520, 30. — Erichs. Naturg.
t. III, p. S'ûQ, 43. — L. Redtenb. Faun. Aiistr. p. 431. — Gemming. et Harold
Catal. (Scarab.), p. 1052.
Aphodius immundus, Fabr. Syst. Eleuth. 1,77,41.
Long., O'n,0056 à 0"i,0070 (2 1/2 à 3 1/8 1.);
Larg., 0'n,0022 à 0^,0020 (1 à 1 1/5 1.), à la base des élytres;
— 0m,0024 à 0^,0033 (1 1/6 à 1 1/2 1.), vers les trois cinquièmes
des étuis.
Corps ovale oblong ; une fois et demie plus long qu'il est large à la base
des élytres; faiblement convexe. Chaperon en demi-hexagone, tronqué
en devant, subarrondi aux angles [antérieurs, rebordé, à peine auriculé et
ne débor^ln'.U pas les yeux, plus étroit au bord externe des joues que le
prothorax à ses angles de devant. Épistome à peine chargé d'une faible
gibbosité. Suture frontale peu ou point saillante. Tête planiuscule ; noire
ou brune; ponctuée. Antennes tantôt brunes, tantôt d'un brun rouge ou
d'un rouge brun, à massue de cette dernière couleur. Palpes d'un rouge
brun ou brunâtre. Prothorax rebordé sur les côtés, élargi d'abord en ligne
courbe, puis faiblement en ligne droite ; un peu écointé à l'extrémité de
ses côtés, de manière à montrer ses angles postérieurs au devant du cahis
humerai ; bissinueusement en arc dirigé en arrière et tinement rebordé à
la base, parfois presque sans rebord dans le milieu de celle-ci; médio-
crement convexe; noir |ou d'un noir brun, avec les angles de devant ou
les côtés d'un rouge brun ; glabre et densement marqué de points inégaux
ou entremêlés de points plus petits (cT) ou densement marqués de points
presque égaux et donnant chacun naissance à un poil livide ( Ç ). Êcus-
son noir ou brun, plus large en devant que les deux premiers intervalles;
en triangle un peu plus long que large, soit à côtés presque droits, soit
un peu rétréci en devant; ponctué à sa base, subcaréné postérieurement.
Élytres à peine aussi larges en devant que le prolhorax à sa base ; une fois
et quart à une fois et demie plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane ;
un peu élargies depuis la base jusqu'aux quatre septièmes, arrondies à
l'extrémité; faiblement convexes sur le dos, convexement subperpendicu-
laires sur les côtés, subconvexement déclives postérieurement; d'un brun
rougeâtre ou rosâtre mat ; tantôt unicolores, tantôt d'un rouge rosat sur le
calus humerai, soit avec soit sans une courte bande ou une tache d'un
APHODiENs. — Aphodius. 259
roux rosâtre vers les cinq sixièmes de leur longueur, soit enfin plus obscures
sur la majeure partie de leur surface, avec la base et l'extrémité seules
d'un brun rose ou rosâtre; garnies de poils livides, plus courts chez le cf
que chez la ? ; à rainurelles étroites, peu ou point crénelées par les strioles.
Intervalles plans ou planiuscules ; marqués de points petits et presque bi-
sérialement disposés sur les intervalles de la moitié externe, avec le fond
densement et presque indistinctement pointillé. Poitrine brune; garnie
sur ses flancs de poils d'un livide flavescent, et à peine ponctuée sur un
fond densement pointillé. Triangle mésosternal rayé d'une li^ne médiane;
granuleusement pointillé, vers la base et les côtés marqués de points plus
gros et piligères. Lame mésosternale chargée d'une ligne carénifonne.
Plaque métasternalc ponctuée; piligère chez le çf . Ventre d'un roux bru-
nâtre ou d'un roux teslacé, ponctué et garni de longs poils. Pieds d'un
roux brunâtre ou d'un roux testacé : cuisses antérieures garnies de longs
poils blonds; les postérieures, presque imponctuées en devant, marquées
près de leur bord postérieur, et sur toute longueur, de points piligères ir-
régulièrement disposés, après les quatre ou six premiers. Tarses posté-
rieurs à premier article aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce habite la Suède, diverses parties de l'Allemagne, principa-
lement les provinces du Nord. Elle est indiquée dans divers catalogues
comme se trouvant en France : nous n'en avons pas des exemplaires pris
dans notre pays.
Obs. L'A. liitarius est facile à distinguer du porcus par ses élytres
moins indislincleraent garnies de poils; par la ponctuation des intervalles
de celle-ci et de son triangle mésosternal; du scrofa par sa taille, par ses
joues ne débordant pas les yeux et moins larges sur les côtés de celles-ci
que le prothorax à ses angles de devant, etc.
AA Écusson examiné d'avant en arrière moins large en devant que les deux premiers
intervalles, subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés. Proihorax et élytres
pubescents {Trichonotus).
Apitodius ciiiereus, Mulsant et Rey. Ohlong, peu convexe, d'un
noir presque mat et garni de poils d'un livide flavescent. Chaperon presque
en demi-cercle tronqué en devant, subauriculé. Suture frontale sans sail-
lies. Prothorax écointé à l'extrémité de ses côtés, sans rebord à la base,
260 LAMELLICORNES
densement et peu profondément ponctué. Éciisson d'un tiers plus long que
lanje^ subparallèle dans sa première moitié. Èlytres à rainurelles très-
étroites, peu ou point crénelées. Intervalles plans, superficiellement poin-
tillés. Dessous du co)'ps et pieds noirs. Taches d'un brun rouge : premier
article des postérieurs de moitié plus long que le suivant.
Aphodius cinerascens (Germar, teste D. Reiche).
Aphodiiis cinereus, MuLSANTet Rey, Opusc. entoni. t. XIV, p. 218.
Long., 0"',0036 (1 2/3 1.); larg., 0"',0018 (5/6 l.).
Patrie : la Sicile (Reiche).
Obs. Le nom de cinerascens ayant été appliqué par Klug à une autre es-
pèce, nous n'avons pu le conserver à celle-ci.
S'S. Apliodius scrof'a, Fabkicius.
Oblotig ; faiblement convexe; mat et garni de poils jaunâtres en dessus.
Chaperop en demi-hexagone, auriculé. Suture frontale sans saillies. Tète
et prothorax noirs ou d'un noir brun : la première parfois gibbeuse sur
Hpistome ; le second sans rebord sur la majeure partie de sa base, dense-
ment marqué de points pilig ères. Êcusson de moitié au moins plus long que
large, subparallèle sur plus de sa moitié basilaire. Èlytres brunes ou rou-
geâtres à Vextrémité; à rainurelles assez profondes, non. crénelées. Inter-
valles plans, bisérialement marqués de grains ou points piligères ■■ les
premiers, en partie creusés d'un sillon longitudinal médiaire. Dessous du
corps d'un noir brun. Cuisses et jambes brunes ou d'un brun rouge. Tarses
d'un rouge testacé; premier article des postérieurs à peine aussi long que
les deux suivants réunis.
(f Épistomc peu gibbeux, pointillé : front ponctué, plaque niétasternale
subconcave.
Ç Épistomc gibbeux, peu densement ponctué ainsi que le front. Pla-
que mélaslernale plane.
APHODiENs. — Aphodius. 261
Scavabaeus scrofa, Fabr. Mant. I, p. 11, 90. — Id. Entom. Syst. F, p. 38, 123. —
Panz. Faim. Genn. 47, 12.
Scarabaeus minutiis, Herbst, Natiirs. t. If. p. 260, 163, pi. 18, fig. 7.
Scarabaeus fuscus, Rossi, Faun. Etr. Mant. I, p. 8, 10.
Scnrabacus tomentosus, KuGEL. Schneid. Mag. p. 269, 30.
Aphodius scrofa, Illig. Kaef. Preuss. p. 34, 29. — Creutz, Ent. Vers. p. 60, 18.'
— Sturm, Deutsch. Faun. I, p. 162, 56. — Fabr. Syst. Eleutli. I, 80, 51. — Latr.
Hist. nat., t. X, 134, 28. — Duftsch. Faun. Au.str. I, 126, 43. — Gyllenh.
Ins. Suec. I, 41, 39. — Steph. Illustr. t. 3, p. 207, 55. — Schmidt, Zeitsch.
t. II, p. 133, 41. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 521, 35. ~ Erichs. Naturg.
t. Ilf, p. 857, 44. — L. Redtenb. Faun. Austr. 430. — J. du Val, Gêner. (Sca-
rab.), pi. 6, fig. 28. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 1059.
Trichonotus scrofa, MuLS. Lamellic. 294, etc.
Obs. Quand la matière colorante ne s'est pas complètement développée
la couleur normale est moins obscure; les élytres surtout sont d'un rouge
brun sale, plus clair vers l'extrémité.
TriclionoUts scrofa, Uuifi. ioc. cit. var. A.
Long., 0™,0032 à 0^,0033 (1 à 1/2 1.); larg., Om,0008 àOn>,0010
(2/5 à 3/7 1.).
Corps oblong; une fois et demie plu? long qu'il est large à la base,
faiblement convexe ; terne et garni de poils luisants et mi-couchés en des-
sus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant, auriculé, oblique-
ment coupé au bord postérieur des joues, aussi large à l'angle externe de
celles-ci que le prothorax à ses angles de devant; moins brièvement relevé
aux angles de devant que dans le reste de sa périphérie. Êpistome gib-
beux {cf) ou presque plan (9 ). Suture frontale peu ou point distincte.
Ték' planiuscule; noire, finement ou à peine pubescente, poinlillée sur
l'épistome, ponctuée sur le front {a"), ou peu densement ponctuée (î ).
Antennes d'un rouge brun à massue d'un gris obscur. Palpes brunâtres.
Proihorax élargi sur les côtés d'abord, et assez fortement en ligne courbe,
puis faiblement en ligne presque droite; écoinlé à la partie postérieure des
côtés; rebordé à ceux-ci; en arc dirigé en arrièi^e et sans rebord au
262 LAMELLICORNES
moins sur la majeure partie de ceux-ci, à la base; médiocrement convexe;
noir ou d'un noir brunâtre, presque sans luisant; uniformément marqué
de points rapprochés, donnant chacun naissance à un poil brillant jau-
nâtre ou d'un jaune doré, mi-couché; parfois longitudinalement imponc-
tué sur sa ligne médiane. Écusson, examiné d'avant en arrière, moins
large en devant que les deux premiers intervalles ; parallèle sur la moitié
de sa longueur; de moitié au moins plus long que large; noir, garni de
poils luisants, Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax ;
une fois environ plus longues que lui sur sa ligne médiane ; subparallèles
ou faiblement élargies jusqu'à la moitié de leur longueur, arrondies pos-
térieurement ; faiblement convexes ; ordinairement brunes, souvent brunes
à la base et graduellement d'un brun rouge à l'extrémité; parfois entière-
ment d'un brun rouge ou d'un rouge brun ; à rainurelies un peu moins
étroites postérieurement qu'à la la base, peu ou point crénelées par les
strioles. Intervalles plans ; marqués de points ou de petits grains, bisé-
rialement disposés, de chacun desquels sort un poil jaunâtre, luisant, mi-
couché : les premiers, en partie creusés d'un sillon longitudinal médiaire.
Dessous du corps noir ou d'un noir brun; garni de poils livides, plus longs
ou plus apparents vers les flancs de l'antepectus, aux cuisses de devant et
vers la région anale. Triangle mésosternal granuleusement pointillé. Lame
mésosternale pointillée, longitudinalement sillonnée. Ventre parfois d'un
rouge brun à l'extrémité. Cuisses et jambes variant du brun au rouge ou
rougeâtre. Cuisses postérieures éparsement ponctuées sur un fond imper-
ceptiblement ponctué; garnies d'une rangée de points piligères, prolongée
jusqu'à la moitié de leur longueur. Tarses d'un rouge testacé livide : pre-
mier article des postérieurs, moins long ou aussi long que les deux sui-
vants réunis.
Cette espèce habite la plupart des provinces de la France, Elle n'est pas
rare au printemps dans les environs de Lyon.
Les rainurelies ont environ le quart du deuxième intervalle, les trois ou
quatre premières sont libres et subterminales, les autres variablement pa-
riales.
2« Sous-Groupe, Têic jamais eniièrement noire, si ce n'est chez les es-
pèces ayant les élytres au moins en partie d'un flave ou fauve de nuances
diverses. Chaperon généralement en demi-iiexagone. Prothorax jamais
entièrement noir, si ce n'est chez les espèces à élytres au moins en partie
APHODiENs. — Aphodius. 263
flaves ou fauves; ordinairement noir sur le dos, et d'un rouge de nuance
variable ou d'un jaune rougeâlresur les côtés, quelquefois d'une couleur
presque uniforme, autre que la noire. Êlytres jamais noires; le plus sou-
vent d'un tlave ou fauve de nuances variables, ou parfois d'un rouge roux
ou d'une teinte rapprochée. Cuisses intermédiaires et postérieures jamais
complètement noires ; ordinairement d'un flave livide, d'un tlave roussâlre,
fauves ou d'un rouge pâle.
Les insectes de ce groupe peuvent être répartis en quatre divisions :
A Joues non coupées transversalement à leur bord postérieur.
C Intervalles des élytres relevés en forme de toit. Tête rouge en de-
vant, noire postérieurement. Proi/joraa; noir sur le dos, d'un rouge
roux sur les côtés. I^'^ Division.
BB Intervalles des élytres ordinairement plans, planiuscules ou con-
vexiuscules, rarement avec tendance de se relever en toit, mais
alors prothorax non noir sur le dos.
C Prothorax jamais noir sur le dos, d'une couleur presque uniforme
ou faiblement plus pâle sur les côtés, Tête et élytres de la cou-
leur du prothorax. 2* Division.
ce Prothorax noir, soit entièrement, soit au moins sur le dos, avec
les côtés généralement d'un flave, d'un fauve ou d'un rouge fauve
ou roussâtre de nuances diverses. Élytres rarement d'un rouge
• roux, ordinairement d'un flave ou fauve de nuances diverses, avec
ou sans lignes ou taches noires ou obscures. 2e Division.
AA Joues transversalement coupées à leur bord postérieur et débor-
dant sensiblement le côté externe des yeux. Prothorax noir, avec
les côtés ordinairement d'un flave fauve ou d'un rouge roux. Êlytres
fauves ou d'un flave fauve, ordinairement tachées de noir, ou parées
chacune sur leur disque d'une grosse tache nébuleuse ou brunâtre;
souvent pubescentes. 4° Division.
!'•'= DIVISION. Intervalles des élytres relevés eu forme de toit. Têt rouge
eu devant, noire postérieurement. Chaperon auriculé, c'est-à-dire non coupé
transversalement au bord postérieur des joues. Prothorax noir sur son dos,
d'un rouge roux sur les côtés. Ëcusson plus large eu devant que les deux
premiers intervalles. Cuisses intermédiaires et postérieures d'un rouge
pâle. Jambes posiénewres terminées par une couronne desoies de longueur
inégale.
264 LAMELLICORNES
SOUS-GENRE LIIUARVS
L'insecte qui constitue cette division a une certaine analogie avec quel-
ques-uns de ceux de la division précédente, principalement avec le Sigarus
porciis. Il a comme lui les élytres d'un rouge roux carminé; mais il s'en
éloigne par sa tête d'un rouge roux sur l'épistome, et par les intervalles de
ses élytres en forme de toit.
Il se dislingue des Aphodiates de la division suivante par son protho-
rax noir sur le dos, et d'une couleur différente sur les élytres.
33. Apitodius Xeiikeri, Germar.
Oblong; convexe et luisant en dessus. Chaperon en demi- hexagone, au-
riculé. Suture frontale trituberadeuse. Tête d'un ronge roux dans sa péri-
phérie, noire sur son disque. Prothorax écointé à ses angles postérieurs;
sans rebord sur la moitié médiaire de sa base; densement ponctué; noir,
avec les côtés d\m rouge roux. Êcusson triangulaire. Élytres d'un rouge
roux clairet un peu carminé; postérieurement marquées de taches noires;
à imnurelles étroites, non crénelées par les strioles, munies de chaque
côté d'un rebord crénelé à la base des intervalles : ceux-ci, en toit, ponc-
tués sur les côtés, lisses en dessus. Poitrine brune. Ventre d'un ronge roux.
Pieds d'un rouge pâle. Premier article des tarses postérieurs un peu plus
long que les deux suivants réunis.
(f Suture frontale marquée de trois tubercules; l'intermédiaire ordi-
nairement plus saillant. Plaque métasternale subconvexe.
9 Tubercules de la suture frontale nuls ou peu prononcés. Plaque mé-
tasternale plane.
Aphodim Zenkeri, Germar, Mag. t, I, p. 118, 6. — Schmidt, Zeitsch. t. If, p. 107,
16. — Erichs. Naturg. t. III, p. 8^2, 39. — J. do Val, Gêner. (Scarab.), pi. 6,
fig. 27. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1062.
APHODiENs. — Aphodius. 265
Long., Om, 0050 (2 1/41.);
Larg., 0'n,0020 à On^OO^^ (9/10 à 1 1.), à la base des élytres;
— 0m,0024 à 0=1^0025 (1 1/5 1.), vers les trois cinquièmes des
étuis.
Corps oblong, près d'une fois et demie plus long sur sa ligne médiane
que large à la base des élytres; très-médiocrement convexe, luisant ou
brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone ; auriculé ; moins briève-
ment relevé en rebord aux angles de devant. Suture frontale tritubercu-
leuse. Tète noire sur son disque, d'un rouge ferruginenx dans sa périphé-
rie; rugueusement ponctuée. Antennesà\m rouge testacé, à massue grise.
Palipes d'un rouge testacé ou livide. Prothorax faiblement et obtusement
arqué et rebordé sur les côtés, écointé à l'extrémité de ceux-ci, de manière
à offrir les angles postérieurs au devant de la cinquième strie des élytres ;
arqué en arrière et sans rebord à la base; convexe; densement marqué de
points inégaux, en partie contigus sur les côtés; d'un noir luisant sur le
dos, passant graduellement au rouge roux sur les côtés. Écusson brun ou
d'un rouge brun; plus large en devant que les deux premiers intervalles ;
triangulaire, ponctué, avec l'extrémité lisse. Élytres moins larges en devant
que le prothorax sur ses côtés; une fois ou une fois et quart plus longues
que celui-ci sur sa ligne médiane ; un peu élargies depuis la base jusqu'aux
trois cinquièmes, arrondies à l'extrémité; médiocrement convexes sur le
dos, convexement déclives postérieurement, à partir des trois cinquièmes;
convexement subperpendiculaires sur les côtés; d'un rouge roux clair et
un peu carminé ; marquées postérieurement de quelquestaches noires,
constituant parfois vers les deux tiers de leur longueur une sorte de bande
transverse, étendue depuis la suture jusqu'au septième intervalle ; à rai-
nurelles étroites, peu ou point crénelées par les strioles transverses, et re-
levées en un rebord crénelé de chaque côté à la base des intervalles. In-
tervalles en toit ; ponctués au côté externe du rebord des stries, lisses et
presque impointillés sur le dos. Dessous du corps brun sur la poitrine, d'un
rouge roux parfois nébuleux sur le ventre. Triangle mésosternal marqué
de points grossiers sur ses côtés et sur cenx de sa base, parsemé de points
semblable sur sa partie discale, depuis la base jusqu'à la moitié de sa lon-
gueur, granuleuseraent pointillé sur le reste. Lame mésosternale en goût-
266 LAMELLICORNES
lière. Plaque métasternale finement ponctuée. Pieds d'un rouge sale ou
livide. Cuisses intermédiaires et postérieures brillantes, parcimonieusement
pointillées; marquées d'une rangée de points piligères presque nulle ou
réduite à quelques points. Premier article des tarses postérieurs un peu
plus long que les deux suivants réunis.
Cette espèce paraît être très-rare en France. On la trouve dans les en-
virons de Paris et dans quelques autres lieux des provinces du Nord et de
l'Est de notre pays.
VA. Zenkeri se distingue aisément de tous les autres, par ses inter-
valles des élytres relevés en toit et par la forme de ses rainurelles.
2^ DIVISION. Tète, prothorax et élylres jamais noirs : ces diverses par-
lies d'une couleur presque identique à celle des premières, mais différente
suivant les espèces : soit d'un brun de poil ou un brun châtain, soit d'un
rouge de nuances différentes, depuis le rouge brunâtre jusqu'au rouge
jaune ou au jaune rouge. Chaperon en demi-hexagone; soit auriculé, soit
obliquement coupé, mais non en ligne transverse au bord postérieur des
joues. Intervalles ordinairement plans ou planiuscules ; rarement légère-
ment testiformes. Cuisses intermédiaires et postérieures d'un rouge pâle ou
d'un flavede nuances diverses.
SOUS-GEINRE ANOMIVS
Cette division sert de transition de la précédente à la suivante. Quelques
espèces montrent encore sur quelques intervalles de leurs élytres une légère
tendance à se relever en toit; mais ni la tête, ni le prothorax ne sont ert
partie noirs. Tout le dessus du corps est d'une couleur presque uniforme
qui varie suivant les espèces ; à mesure qu'on s'éloigne des premières dont
la robe est un peu obscure, on arrive à des espèces dont les étuis se rap-
prochent par leur teinte claire de la couleur qu'ils auront dans la division
suivante.
Nous partagerons cette deuxième division en deux sections :
A Ecusson examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux
premiers intervalles des éluis, en triangle un peu plus long que large.
[Anomius). ire Section.
Écusson examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les
deux premiers intervalles des étuis; allongé, parallèle dans sa première
moi\'\é.{Erylus). -I^ Section.
APHODiENS. — Ap/iodius. 267
!"•« Section. Écusson examiné d'avant en arrière, plus large en devant
que les deux premiers intervalles des étuis, en triangle un peu plus long-
que large.
a Jambes postérieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale.
{Anomius.)
34. Aphodius caistaneus, Illiger.
Oblong, convexe, d'un rouge roux ou d'un rouge châtain et brillant en
dessus. Chaperon obliquement coupé au bord posténeur des joues. Suture
frontale sans tubercules. Tête assez finement ponctuée. Prothorax parfois
unpeuplus obscur sur le dos; écointé aux angles postérieurs , finement re-
bordé à la base; densement et uniformément ponctué. Écusson en triangle
subéquilatéral. Êlytres à stries étroites, légères, faiblement crénelées par
des points. Intervalles plans, assez densement ponctués. Dessous du corps
et pieds roux. Triangle mésosternal aspèrement ponctué sur toute sa sur-
face. Cuisses postérieures munies d'une rangée ds douze à quinze points
piligéres.
Aphodhis castancus, Illig. Mag. t. II (1803), p. 194, 14.
Long., O-n, 0067 (3 1.);
Larg., O-^jOOSS (1 1.), à la base des élytres ;
— Om,0028 (1 1/4 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps oblong, convexe, châtain ou d'un rouge châtain et luisant ou bril-
lant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, échancré et plus brièvement
rebordé en devant, obliquement coupé au bord postérieur des joues; aussi
large à l'angle postérieur de celles-ci que le prothorax à ses angles anté-
rieurs. Suture frontale sans tubercules. Tète châtain ou d'un châtain
brun; assez finement ponctuée. Antennes d'un flave pâle. Palpes d'un fauve
livide. Prothorax écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base ;
en arc dirigé en arrière et finement rebordé à la base; convexe; dense-
ment ponctué ; châtain ou d'un rouge châtain, parfois un peu plus obscur
sur le dos, Écusson châtain ou d'un ro;igo châtain, plus largo en devant
268 LAMELLICORNES
que les deux premiers intervalles ; en triangle plus long que large et à
côtés curvilignes; ponctué à la base, lisse postérieurement. Êlytres une
fois et quart à une fois et demie plus longues que le prothorax ; un peu
élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers; peu fortement convexes sur
le dos ; d'un rouge châtain, ou châtain ; à rainurelles très- étroites, pres-
que réduites à des stries, et dentées ou crénelées par des points, hi-
lervalles plans, assez densement ponctués (cinq ou quatre points sur
la largeur des deuxième et troisième intervalles et trois sur le sixième).
Dessous du corps et pieds roux. Triangle mésosternal aspèrement ponctué
sur toute sa surface. Cuisses postérieures munies d'une rangée de douze à
quinze points piligères.
Cette espèce, plus particulière à l'Espagne et au Portugal, se trouve aussi
quelquefois dans le midi de la France, suivant M. Reiche.
Obs. mm. Gemminger et Harold rapportent cette espèce au Scarabaeus
unicolor d'Olivier. Ce dernier Aphodiate a la suture frontale tritubercu-
leuse, tandis qu'elle est mutique dans lUiger et sur les exemplaires du
cnstanevs qui ont passé sous nos yeux. D'ailleurs la description de l'au-
teur français est si courte, qu'elle laisse peu facilement reconnaître l'in-
secte dont cet auteur a voulu parlor.
35. Aiiliodiiis Solieri, Mulsànt et Rp.y.
Oblong, convexe; d'un brun châtain, luisant ou brillant en dessus. Cha-
pefon obliquement coupé nu bord postérieur des joues. Suture frontale tri-
tuberculeuse chez le çf . Prothorax finement rebordé à sa base, densement
marqué de points inégalement petits. Écusson triangulaire. Elytres à stries
étroites, crénelées par des points. Intervalles planiuscules, parfois légère-
ment en toit; 7narqués de points très-petits et rapprochés (au moins quatre
irrégulièrement disposés sur la largeur du troisième intervalle et trois sur
le sixième). Dessous du corps brun sur la poitrine, fauve testacé sur le ven-
tre. Triangle mésosternal soyeux, grossièrement ponctué sur sa partie
médiane antérieure et sur les côtés, granuleusement pointillé sur le reste.
Cuisses postérieures marquées d'une rangée de un à trois points piligères.
cf Suture frontale trituberculeuse. Plaque métaslernale concave.
APHODiEJNs. - Aphodius. 269
9 Suture frontale sans tubercules disîincts. Plaque métasternale pla-
niuscule.
Aphodius Solieri, MuLs. et Rey, Opusc. t. X[V, p. "2 12.
Long., 0'», 0045 (-21.);
Larg., On',0020 (9/10 1.), à la base des élytres ;
— 0'",0026 (1 1/5 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps une fois et quart environ plus long qu'il n'est large à la base des
élytres; convexe, d'un brun châtain, luisant ou brillant en dessus. Chape-
ron en demi-hexagone ; tronqué ou subéchancré en devant; moins briève-
ment relevé en rebord aux angles antérieurs que dans le reste de sa péri-
phérie. Joues obliquement coupées à leur bord postérieur ; émoussées à
leur angle postérieur et à peu près aussi larges à cet angle que le prolhorax
à ses angles de devant. Sature frontale trituberculeuse chez le a* , sans
saillie chez la 9 . Tête peu convexe; d'un brun châtain; ponctuée, peu
ruguleuse. Antennes d'un flave rouge, k massue rosat. Palpes d'un rouge
flave ou pâle. Prothorax élargi d'avant en arrière, faiblement arqué et re-
bordé sur les côtés; en arc dirigé en arrière, à peine bissinueux et fine-
ment rebordé à la base; d'un brun de poix châtain, graduellement moins
obscur sur les côtés; convexe; densemont marqué de points inégalement
petits, plus faibles sur le dos que sur les côtés. Éeusso}i d un brun châ-
tain ; plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; en
triangle plus long qu'il n'est, large à la base, à côtés presque droits; fai-
blement ponctué. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à
ses angles postérieurs ; une fois au moins plus longues que celui-ci sur sa
ligne médiane; un peu élargies de la base aux deux tiers de leur longueur,
arrondies postérieurement; médiocrement convexes sur le dos, déclives
postérieurement, convexement subperpendiculaires sur les côtés ; d'un
brun de poix châtain brillant; à stries étroites crénelées par des points.
Intervalles planiuscules, parfois légèrement en toit; marqués de très-petits
points assez rapprochés (au moins quatre irrégulièrement disposés sur le
troisième intervalle et trois sur le sixième). Dessous du corps brun sur les
parties pectorales, d'un fauve brunâtre livide sur le ventre. Triangle méso-
sternal soyeux, grossièrement ponctué sur sa partie médiane antérieure et
sur les côtés, granuleusement ou densement pointillé sur le reste. Lame
270 LAMELLICORNES
mésostcrnale plane. Pieds d'un fauve brunâtre livide. Cuisses brillantes :
les postérieures marquées de points peu rapprochés ; à rangée de points
piligères presque nulle ou réduite à deux points; premier article des
tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.
Patrie : le raidi de la France.
Obs. Cette espèce avait été prise dans les environs de Marseille par
Solier, et nous avait été envoyée sous le nom de castaneus par ce savant
ami.
Elle a de l'analogie avec le castaneus d'Illiger; mais elle s'en distingue
par une taille plus faible, un corps proportionnellement plus court et moins
étroit; par sa suture frontale Irituberculeuse chez le ; par les angles
postérieurs des joues moins vifs ; par son chaperon à peine aussi large à
ses angles qu'à ceux de devant du prothorax ; par les intervalles de ses
élytres moins plans, parfois légèrement en toit, et marqués de points plus
petits, moins ronds, plus inégaux ; par son triangle mésosternal, en grande
partie densemeni et granuleusement pointillé, au lieu d'être aspèrement
ponctué sur toute sa surface; par ses cuisses postérieures presque sans
rangée de points piUgères.
A ce groupe appartient aussi l'espèce suivante :
Apliodiiis bseticu», Rambur.
Oblony, subcylindriqiic, convexe et brillant, en dessus. Clmpefon obli-
quement coupé au bord postérieur des joues. Suture frontale sans tuber-
cules. Tête châtain ou d'un châtain brunâtre; assez finement ponctuée.
Prothorax cliàtain etrougetestacé brunâtre, souvent plus obscur sur le dis-
que; finement rebordé à la base, assez densement ponctué, mais parfois
plus superflciellemeiit sur le dos. Écusson en triangle plus long que large.
Elytres d'un châtain clair ; à stries étroites, crénelées par des points. In-
tervalles plans, assez densement ponctués (trois points sur la largeur du
troisième intervalle, deux bisser ialement disposés sur le sixième). Dessous
du corps et pieds d'un roux testacé. Triangle mésosternal aspèrement ponc-
tué. Cuisses postérieures munies d'une rangée de six ou sept points pili-
gères.
APHODiEiNs. — Aphodius. 271
Aphodius badins (Dejean), Calai, 3^ cdit, p. 162.
Aphodius bœticus (Ramdur).
Long., Om,0051 à Ons0056 (2 1/4 à 2 1/2 1.);
Larg., 0^,0020 à Oni, 0022 (7/8 à 1 1.), à la base des élytres;
— 0^,0026 (1 1/5), vers les deux tiers des étuis.
Patrie : l'Espagne (collect. Reiche).
Obs. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec VA. castanens, d'Illiger,
mais elle est notablement de taille plus petite ; le corps proportionnellement
plus étroit; le chaperon peu échancré; moins relevé en rebord aux angles
de devant ; un peu moins large à l'angle postérieur des joues et avec cet
angle moins vif. Les individus que nous avons eus sous les yeux nous ont
offert un caraclère distinctif très-facile à reconnaître : les cuisses posté-
rieures ont une rangée de points piligères non étendue jusqu'à la moitié,
et formée seulement de six ou sept points ; chez VA. castaneus cette rangée
s'étend jusqu'aux deux tiers de la longueur des cuissf s et présente douze
à quinze points.
aa Jambes postérieures terminées par une couronne de soies presque également cour
les. {Subrinus).
36. Aiiltodiii» ftlligeri, Hap.old.
Oblong ou siiballongé, parallèle, peu convexe, brillant, d'un rouge roux
plus clair sur les élytres que sur la tête et le pro thorax en dessus. Chape-
ron auriculé. Épistome gibbeux. Prothorax arqué en arrière et sans rebord
à la base; marqué de points circulaires entremêlés de poiiÛs plus petits.
Ècusson en triangle un peu plus long que large. Élytres à stries fines et
crénelées par des points. Intervalles plans, superficieUement pointillés.
Dessous du corps et pieds d'un rouge roux. Premier article des tarses aussi
long que les trois suivants réunis.
a' Suture frontale à peine chargée de trois saillies poncliformes.
$ Suture frontale mutique.
272 LAMELLICORNES
Aphodius rnfus, Illig. ftlag. 1[, 195, 15. — Sturm, Deutsch. F;ii;n. t. 1, 144, 42,
pi. 14, fig. d, D. — DuFTSCH. Faun, Aiislr. I, 137, 45. — Schmidt, Zeilsch. t. II,
p. 142, 155. — Erichs. Naturg. t. III, p. 830, 30. — Wollast. Ins. Mader.
p. 224, 175. — L. Reutenb. Faun. Aiistr. p. 429. — Gemming. cIHarold, Ca-
lai. (Scarab.), 1058.
Aphodius lUigeri, Haroi.d, Col. (Scarab.), p, 1029.
Long., On',0029 àO'",()036 (1 1/3 à 1 2/3 L); — larg., 0'" , 001 4 à 0'", 001 6
(2/3 à G/81.)
Corps obloiig ou sui3allongé, parallèle, faiblement convexe, d'un rouge
roux et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, à peine relevé
en rebord; auriculé. Épistome gibbeux. Suture frontale en ligne droite;
mutique (c/*); souvent chargée de trois faibles points tuberculiformes.
Tétô ponctuée ; parfois entièrement d'un rouge roux, parfois brune sur le
front. Antennes et palpes d'un rouge roux clair. Prothorax élargi d'avant
en arrière, arqué et finement rebordé sur les côtés ; arqué en arrière et
sans rebord à la base ; médiocrement convexe ; d'un rouge roux ; assez
densement marqué de points cycloïdes, entremêlés de points plus petits.
Ecusson examiné d'avant en arrière, aussi large en devant que les deux
premiers intervalles : en triangle un peu plus long que large, parfois sub-
anguleux sur les côtés; lisse ou à peine marqué de quelques points.
Ëltjtres une fois et quart environ plus longues que le prothorax; parallèles
jusqu'aux deux tiers ; peu convexes sur les cinq premiers intervalles de
chacune, d'un rouge roux plus clair que la lèle et le prothorax ; à stries
tines et crénelées par des points transverses. Intervalles plans, superfi-
ciellement pointillés. Dessous du corps et pieds d'un rouge roux. Triangle
wésosicnwi granuleusement pointillé; rayé d'une hgne médiane, légère-
ment relevé en rebord de chaque côté de celle-ci. Lame mésosternale un
peu saillante. Cuisses postérieures brillantes ; finement et éparsement ponc-
tuées; presque sans traces de la rangée de points piligères. Premier article
des tarses aussi long que les trois suivants réunis.
Celle espèce est rare en France ; nous en avons vu, dans la collection
de M. Reiche,un exemplaire pris dans les environs de Nîmes par M. Javet.
Va. rufus se distingue facilement du Solieri el des espèces voisines,
par sa taille plus faible, par sa couleur, et des espèces suivantes par la
forme de son écussou.
APJiODiENs. — Aphodiiis. 273
2« Section, fîcassow, examiné d'avant en arrière, moins large en devant
que les deux premiers intervalles des étuis, allongé; parallèle dans sa pre-
mière moitié. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies
presque également courtes {Erytus).
Apliodius brunnens, Klug. Suballongé, peu convexe et d'un 7'ouge
roux brillant en dessus. Chaperon auriculé. Suture frontale miUiqae; un
peu anguleusement dirigée en arrière, dans son milieu. Prothorax bissub-
sinueusement arqué en arrière et très-finement rebordé à la base, finement
et superficiellement ponctué. Êcusson presque une fois plus long que large,
parallèle siir sa moitié antérieure. Élytres faiblement plus larges dans leur
milieu; à stries crénelées par des points. Inte7'valles plans, superficielle-
ment pointillés. Dessous du corps et pieds dhin rouge roux fiave. Cuisses
postérieures marquées d'une rangée de points piligèr es jusqu'à la moitié :
premier article des tarses postérieurs moins long que les deux suivants
réunis.
Aphodius brunncus, Klug, Syuib. Phys. V (184o), noO, pi. 42, fig. 6. — Gemming.
et Harold, Catal. (Scarab.), P- 1044.
Aphodius cognatus, Dejean, Catal. (1837), p. 161.— Fairm. Ami. Soc. Entom. de
Fr. (1860), p. 172. (pars.)
Aphodius unicolor, Lucas, Explor. Alg. p. 264.
Patrie : l'Égyple, l'Algérie, le Portugal.
39* Aplio«liuiài ferrugineux, Mulsant.
Olong ; faiblement convexe ; d'un rouge roux pâle ou fiave et brillant en
dessus. Chaperon auriculé. Suture frontale saillante, transversale, subtri-
tuberculeuse. Prothorax subarrondi aux angles postérieurs, arqué en ar-
rière et finement ou à peine rebordé à la base; presque superficiel-
lement marqué de points inégaux. Êcusson d'un tiers plus long que
large, parallèle sur sa moitié antérieure. Êly très faiblement plus larges un
peu après le milieu : à rainurelles presque réduites à des stries un peu
crénelées. Intervalles plans, superficiellement pointillés. Dessotis du corps
et pieds d'un rouge roux fiave. Cuisses plus fiaves, presque sans traces de
lu rangée de points piligères ; premier article des tarses postérieurs àpcine
égal aux deux suivants réunis.
LAMELL. 18
27 f LAMELLICORNES
(/ Suture frontale sensiblement tuberculeuse sur son milieu, relevée à
ses extrémités. Épislome gibbeux. Plaque métasternale concave.
9 Suture frontale à peine plus saillante sur son milieu qu'à ses extré-
mités. Épistomeà peine gibbeux. Plaque métasternale plane.
Aphodius ferrugineus, MuLS. Lamellic. p. 233, 23. — Gejiming et Uahold, Catal.
(Scarab.), p. 1047.
Aphodius cognatus (pars.), Fauui. Ann. Soc. Entom. (18G0), p. 172.
Long., 0"',0051 à Om,0056 (2 1/4 à 2 1/2 l.);
Larg., 0'»,0022 (1 1.), à la base des élytres;
— 0 "1,0025 (1 1/4) sur les trois cinquièmes des étuis.
Corps oblong, une fois et tiers plus long sur sa ligne médiane que large
à la base des élytres; faiblement convexe; entièrement d'un rouge roux
clair ou d'un rouge flave ; brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone,
auriculé. Suture frontale saillante, subtrituberculeuse , Tête ponctuée, ru-
guleuse sur l'épistome. Antennes d'un rouge flave, à massue plus pâle.
Prothorax arqué et rebordé latéralement ; subarrondi ou subécointé à ses
angles postérieurs ; arqué en arrière et finement ou à peine rebordé à la
base; convexe; presque superficiellement marqué de, points inégaux.
Ëcusson, examiné d'avant en arrière, à peine aussi large ou à peine plus
large que les deux premiers intervalles ; d'un tiers au moins plus long que
large, parallèle dans sa moitié antérieure. Élytres un peu moins larges en
devant que le prothorax sur les côtés, de trois quarts plus longues que
celui-ci sur sa ligne médiane, un peu élargies depuis la base jusqu'aux
quatre septièmes ou trois cinquièmes de leur longueur, arrondies à l'extré-
mité ; à peine convexes sur les quatre intervalles internes de chacune, con-
vexement déclives sur les côtés, et d'une manière plus abrupte postérieure-
ment ; à rainurelles si étroites qu'elles semblent réduites à des stries,
faiblement crénelées par des strioles presque ponctiformes./«^e?'î;«/^c's plans,
superficiellement et presque indistinctement pointillés. Triangle mésosternal
granuleusement pointillé. Lame métasternale ^ilane. Ventre garni de grains
ou de points piligères. Cuisses d'un flave rouge; brillantes, presque im-
poinlillécs, presque sans traces de la rangée de points piligères. Premier
article des tarses postérieiirs à peu pvbs égal aux deux suivants réunis, ou
parfois moins long.
APHODiErss. - Aphodms. '275
Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l'avons prise dans les
environs de Montpellier et en Provence. Nous l'avions reçue dans le temps
de nos amis Solier et de Fontenay.
Obs. Les stries ont le sixième delà largeur du troisième intervalle. Les
deux premières sont libres et subterrainales : les autres variablemeni pa-
riales.
UA. ferrugineus se distingue sans peine du brunnms par sa taille plus
petite, sa couleur plus claire ; par sa suture frontale eu ligne transversale
droite et saillante ; par son écusson plus courl \ par ses cuisses postérieures
presque sans traces de la rangée de points piligères, etc.
o« Division. Joues non coupées transversalement à leur bord postérieur.
Intervalles des élytres non relevés en forme de toit. Prothorax noir, soit
entièrement, soit au moins sur le dos, avec les côtés généralement d'un
tlave, d'un fauve ou d'un rouge fauve ou roussàtre de nuances diverses.
Êlytres rarement d'un rouge roux ou d'un flave ou fauve de nuances di-
verses, avec ou sans lignes ou taches noires ou obscures.
Ces insectes se répartissent en quatre sections :
A Écusson examiné d'avant en arrière sensiblement moins large que les
deux premiers intervalles des élytres, près d'une fois plus long que
large, parallèle sur ses deux tiers antérieurs. lr<^ Section.
AA Écusson plus large en devant que les deux premiers intervalles,
triangulaire ou subtriangulaire.
h Élytres d'un roux testacé, d'un flave fauve ou d'un flave cendré, par-
fois avec la suture ou le rebord suturai noirs, et rarement avec le
côté marginal noir ou obscur, sans tache sur le reste de leur sur-
face. -2': Section.
ËC Élytres avec des lignes ou une ou plusieurs taches noires sur leur
surface.
C Élytres d'un flave de nuances diverses, avec des lignes ou plusieurs
taches noires sur leur surface. 3*= Section.
ce Élytres fauves ou d'un roux ou fauve testacé, avec une grosse tache
nébuleuse ou brune sur la surface de chacune. 4' Section.
1''^ Section. Écusson examiné d'avant en arrière sensiblement moins
long que les deux premiers intervalles des élytres, près d'une fois plus
long que large à la base, parallèle sur ses deux tiers antérieurs. Prothorax
sans rebord sur le milieu de sa base ; noir sur le disque, d'un tlave rous-
276 LAMELLICORINES.
sàlre sur les côtés. Jambes postérieures terminées par une couronne de
soies également courtes.
SOUS-GENRE LABARRUS
3S. Apliodiiis lividus, Olivier.
Oblongou snhallongé,subscmi-cylindnquc et très-luisant en dessus, Su-
turc frontale trituberculcusc. Prothorax écointé aux angles postérieurs;
sflws rebord sur les deux tiers médiaires de sa base ; d'un flave roussâtre à
cette dernière et sur les côtés, noir sur le reste. Êcusson dhin rouge brun;
notablement moins large en devant que les deux premiers intervalles, près
d'une fois plus long que large et parallèle sur les deux tiers antérieurs,
quand il est examiné d'avant en arrière. Élytres convexemcnt siibperpen-
diculaires postérieurement ; à rainur elles presque réduites à des stries,
crénelées; d'un flave rovgedtre, avec l intervalle juxtasutur al et une grande
tache discale brunâtre. Intervalles presque indistinctement pointillés.
çf Plaque métasternale concave. Éperon des jambes de devant plus
fort, émoussé à son extrémité.
9 Plaque métasternale plane. Éperon des jambes de devant plus grêle,
terminé en pointe.
Scarabaeiis lividus, Oliv. Eiitom. 1. 1, 3, 86, 93, pi. 20, fig. 22''2.
Aphodius lateralis, Fabr. f^nt. Syst. t. I, p. 28, 89. — Id. Syst. Eleuth. t. 1, 74.
25.
Scarabaeus vespertinus, Panz. Faim. Gerna. 67, 3.
Aphodius lividus, Creutz. Ent. Vers. 4-4, 12. pi. 1, fig. 7, a. — Sturm. Verz. 34,
24. - LATR.Hist. nat. t. X, p. 127. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 28, 22. — Stkph.
Illiistr. t. m, 192, 14. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 144, 57. — Heer. Faun.
Col. Helv. I, .524, 45. — Muls. Lamell. p. 235, 22. — Erichs. Naturg. t. Ht,
p. 837, 31. — WoLLAST. Ins. Mad. p. 225, 176. — L. Kedtenb. Faun. Austr.
p. 429. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1051.
Aphodius obsoeltus, Fab. Syst. Eleutli. t. I, p. 70 12,
Scarabaejis biluratm, Marsh. Ent. lirit. p. 15, 19.
Var. a. Tache noire du disque du prothorax et celles des élytres dila-
tées au point de ne laisser apparaître que sur les côtés la couleur flave.
Aphodius anachoretn, Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. 74, 28. — Sturm. Deutsch. Faun.
î, 97, 11. — DuîTSGH. Faun. Auslr. 1. 1, 108, 22.
Aphodius Umbatus, WiED. in Gkrmar's. Mag. t. IV, p. 129, 96.
APHODiENs. — Aphodius. 277
Var. b. Prothorax moins largement noirâtre sur son disque. Élytres
sans taches, ou n'offrant leur tache discale que d'une manière à peine
apparente.
Scai'abaetis Umicoln, Panz. Faun. Germ. 58, 6.
Long., 0'n,0039 àOm,0045 (1 3/4 à 2 1.); — larg., 0ni,0()16 à 0'n,0018
(3/4 à 7/8 1.).
Corps subsemi-cylindrique et très-luisant ou brillant en dessus. Cha-
peron en demi-hexagone, un peu abaissé ou subéchanchré en devant;
auriculé. Suture frontale tuberculeuse. Tète d'un rouge ou roux testacé et
ruguleusement ponctuée sur l'épistome, brune et plus unie sur le front.
Antennes et palpes d'un flave roussâtre. Prothorax rebordé sur les côtés,
écointé à l'extrémité de ceux-ci ; peu fortement arqué en arrière et sans
rebord sur les deux tiers médiaires de sa base; convexe : d'un flave rous-
sâtre sur les côtés et à la base ; marqué sur le dos d'une grande t'-ache noire,
couvrant le bord antérieur (depuis une sinuosité postoculaire jusqu'à
l'autre), ordinairement prolongée jusqu'aux trois quarts ou quatre cin-
quièmes de sa longueur; noté d'un point brun, près du milieu des côtés;
parsemé de points circulaires entremêlés de points plus petits. Êcusson,
examiné d'avant en arrière, notablement moins large que les deux pre-
miers intervalles; près d'une fois plus long que large, parallèle sur les
deux tiers antérieurs ; d'un roux brun, lisse et postérieurement incliné.
Élytres de trois quarts plus longues que le prothorax; subparallèles jus-
qu'aux quatre septièmes de leur longueur ; médiocrement convexes sur le
dos; d'un flave rougeâtre ou roussâtre, avec l'intervalle juxtasutural brun ;
marquées sur leur disque d'une tache nébuleuse ou brunâtre, couvrant les
troisième à septième intervalles depuis la base, prolongée jusqu'aux cinq
sixièmes de leur longueur sur les troisième à cinquième ou parfois sixième
intervalles, de moitié plus courte sur le septième ; à rainurelles très-étroites,
presque réduites à des stries, crénelées par des points ou strioles trans-
verses. Intervalles plans, presque indistinctement pointillés. Dessous du
corps d'un flave roussâtre, garni de poils livides. Triangle mésosternal
grossièrement ponctué à la base et sur une partie de ses côtés : granuleu-
sement ponctué sur le reste, avec sa partie postérieure lisse. Lame mésos-
ternale non saillante. Cuisses d'un flave livide : les postérieures marquées
d'une rangée de trois ou quatre points. Jambes d'un roux flave ou d'un
278 LAMELLICORNES
fauve rougtâlre : les postérieures garnies à l'extrémité d'une couronne de
soies d'égale longueur. Tarses ordinairement plus pâles que les jambes :
premier article des postérieurs moins long que les deux suivants réunis.
Cette espèce qui paraît répandue dans diverses parties du monde, est gé-
néralement peu commune en France. On la trouve au printemps et jusqu'en
juillet, Quand le temps est beau, on la voit parfois voler vers le coucher
du soleil.
Obs. VAph. lividus, par sa couleur, par son prothorax et ses élytres ta-
chés de brun se distingue facilement des espèces de la coupe précédente ;
par son prothorax sans rebord à sa base et par la forme de son écusson, il
ne peut être confondu avec les espèces suivantes.
Son prothorax et ses élytres varient sous le rapport du développement
de la tache brune : celte tache est parfois nulle ou presque nulle sur les
étuis.
Les transformation de cet insecte ont été suivies par Bouché (Naturg. d.
insek. p. 190, 16). La larve est blanche, avec la lête d'un jaune brunâtre
et les mandibules noires. Elle est garnie de pieds d'un brun rouge On la
trouve au printemps. L'insecte parfait paraît en mai ou juin.
2" Section. Écusson examiné d'avant en arrière plus large en devant
que les deux premiers intervalles des élytres, triangulaire ou subtriangu-
laire. Élytres d'un roux testacé, d'un tlave fauve ou d'un tlave cendré,
parfois avec la sulure ou le rebord suturai noirs, et rarement avec le côté
marginal noir ou obscur, sans tache sur le reste de leur surface.
Si)US-GliïNRE nODlUS
\ TiUc nu moins en partie d'un rouge roux ou d'un rouge testacé.
Jambes postérieures, terminées par une couronne de snjes presque
également courtes. (Bodilus).
b Prolhorax marqué sur son dos d'une laclio brune non prolongée
sur toute sa largeur jusqu'à la base-, écointé à l'extrémité de ses
bords ialéiaux.
(■ /Vo//tora« rebordé en devant, c'est-ii-dire rayé d'une ligne trans-
versale derrière la bordure antérieure. Strioles des rainurelles
obscures. hydmchueris.
APHODiEiNS. — Aphodius . 27 9
ce Prothorax non rayé d'une ligne Iransverse derrière la bordure
antérieure Front noir. Strioles des élytres de la couleur des
intervalles. Elytres pubescentes postérieurement. aordidns.
bb Prothorax marqué sur le dos d'une tache brune prolongée jus-
qu'à la base.
d Tête entièrement d'un rouge roux. Elytres de même couleur; à
rainurelles peu étroites, crénelées par des strioles transverses.
Prothorax non écointé. ru fus.
dd Tête brune sur le front. Élytres d'un fauve livide ou d'un flave
rougeàtre à suture brune; à rainurelles très-étroites ou ré-
duites à des stries.
e Suture frontale plus ou moins sensiblement tuberculeuse.
ff Corps ovale oblong. Suture frontale faiblement tuberculeuse.
Prothorax écointé. Élytres d'un flave rougeàtre, avec la
suture et les bords externes bruns. Intervalles finement
ponctués sur un fond indistinctement pointillé. Inyens.
ff Corps subsemi-cylindrique. Suture frontale distinctement
tritiiberculeuse. Elytres d'un flave fauve ou rougeàtre, à su-
ture brune. Intervalles superficiellement pointillés sur un
fond lisse. nitidnlus.
ee Corps oblong. Suture frontale mulique. Élytres d'un flave
pâle ou cendré, presque mates. Intervalles très-finement
ponctués, sur un fond imperceptiblement pointillé. îmnuindus.
AA Tête entièrement noire. Suture frontale sans saillies. Jambes pos-
térieures terminées par une couronne de soies inégalement ion
gués (Esymus). Élytres d'un flave laiuve ou rougeàtre, avec l'in-
tervalle juxtasutural noir. merdarius.
39. Aiilioilius hyilrocltaeris, Fabricius.
Suballongé, convexe et luisant en dessus. Sut iirc frontale trituherculeuse.
Prothorax rebordé en devant; écointé à ses angles postérieurs, piement
rebordé à la base; d'un roux testacé, inarqué d'un point latéral brun, et
d'une tache d'un brun noir, couvrant les trois cinquièmes médiaires du
bord antérieur, prolongée jusqu'aux cinq sixièmes et atteignant la base sur
la ligne médiane. Ëcusson triangulaire, densement ponctué. Élytres d'un
roux testacé ; obtusement déclives postérieurement; à rainurelles crénelées
par de^ strioles obscures, intervalles en partie convexiuscules, densemeni
pointillés. Premier article des tarses postérieurs égal aux deux suivants
r eu lus.
280 LAMELLICORNES
cr* Sulure frontale relevée à ses extrémités, armée sur sa partie médiane
d'un tubercule subcorniforme. Épistome souvent chargé d'un relief. Plaque
métasternale creusée d'une fossette peu profonde.
9 Suture frontale plus faiblement trituberculeuse. Épistome sans saillie.
Plaque métasternale sans fossette.
Scarabaeus hydrochaeris, Fabr. Suppl. Ent. Syst. p. 23, 73. 4.
Aphodius hydrochaeris, Syst. Eleuth. t. I, 69, 6. — Illig. Mag. t. II, p. 193, 10.
— Ahrens. Neu. Schrift. d. Natur. Gesellsch. z. Halle, t. II, 20, 1, pi. 1, fig. 13.
— ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 137, 47. — Heer. Faun. Col. Helv. I, 522, 37. —
MuLS. Lamellic. p. 217, 17. — Erichs. Naturg. t. III, p. 820, 19. — Wollast.
Ins. Mader. p. 222, 173. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 428. — Gemming. et
Harold, Catal. (Scarab.), p. 1049.
Aphodius tneridionalis, Villa, Catal. Eur. dupl. Suppl. 1835, p. 48.
Obs. Quelquefois la tache ponctiforme brune des côtés du prothorax est
peu distincte.
D'autres fois, la tache brune ou d'un brun noir du disque du prothorax
est plus raccourcie et arrondie postérieurement, au lieu d'être en angle
dirigé en arrière.
Long., O'^fiOlS à On^.OIOO (3 1/2 à 4 1/2 1.).
Corps suballongé, convexe et luisant en dessus. Chaperon en demi-
hexagone ; tronqué ou parfois subéchancré et abaissé en devant, et alors
légèrement relevé à ses angles de devant qui sont émoussés ; moins briè-
vement relevé en rebord à ceux-ci ; auriculé. Siitiire frontale tritubercu-
leuse. Tête faiblement convexe, d'un rouge ferrugineux ou brunâtre,
sur l'épistome, souvent plus obscure sur le front ; rugueusement ( Ç ) ou
ruguleuseraent (c/") ponctuée sur l'épislonie, plus uniment sur 1^ front.
Palpes ei Antennes d'un flave fauve. Prolhorax rayé d'une ligne trai.sver-
sale derrière la bordure membraneuse de couleur pâle de son bord a»né-
rieur, paraissant, par là, muni d'un rebord, en devant; arqué et reborci^
sur les côtés; écoinlé à l'exlréiïiité de ceux-ci, de manière à montrer les
angles postérieurs au devant de la cinquième strie des étuis; bissubsi-
nueusement en arc dirigé en arrière, et muni d'un rebord moins tin ou
plus prononcé dans son milieu que près des angles postérieurs, à la base ;
cilié sous la partie médiane de ce rebord ; convexe; luisant; ponctué sur
APHODiENs. — Aphodius. 281
les côtés et plus légèremeet sur le dos ; d'un roux teslacé ou d'un fauve
jaune ; marqué d'un point noirâtre, près du milieu de ses bords latéraux ;
paré, sur le dos, d'une tache brune, ordinairement presque penlagonale,
couvrant les trois cinquièmes médiaires du bord antérieur, subparallèle ou
un peu rétrécie d'avant en arrière sur les côtés, en angle très-ouvert et
dirigé en arrière à son bord postérieur, ordinairement prolongée jusqu'à
la base sur la ligne médiane, et laissant sur les côtés de cette ligne le sixième
de sa longueur de couleur foncière. Ècusson aussi large en devant que les
trois premiers intervalles des étuis ; en triangle un peu plus long que
large et à côtés presque droits; d'un rouge brun ; ponctué presque jusqu'à
l'extrémité. Êlytres une fois au moins plus longues que le prothorax ; sub-
parallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité ; médiocrement
convexes sur le dos, obtuses ou subperpendiculaireraent déclives posté-
rieurement; d'un roux testacé, d'un jaune fauve ou d'un fauve rouge
livide; luisantes; à rainurelles crénelées par des strioles transverses obs-
cures. Intervalles en partie plans ou planiuscules,en partie convexiuscules ;
assez densement et subruguleusement pointillés. Dessons du corps d'un
roux testacé sur une partie de l'antepectus, brun sur les autres parties
pectorales. Triangle mésosternal souvent subcaréné sur sa ligne médiane ;
grossièrement pondue à la base, et un peu sur les côtés, granuleusement
pointillé sur le reste. Lame mésosternale chargée d'une légère ligne éle-
vée. Plaque mésosternale longitudinalement sillonnée, superficiellement
poinlillée. Ventre d'un jaune ou roux testacé, souvent avec le bord des
arceaux obscurs ; rugueusement ponctué. Cuisses, surtout les quatre posté-
rieures, brillantes; d'un flave fauve livide ; superficiellement pointillées;
marquées d'une rangée de points piligères prolongés jusqu'à la moitié de
leur longueur, formée^d'une sixaine de points, plus marqués sur les intermé-
diaires que sur les postérieures. Jambes et tarses d'un testacé rougeâtre.
Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants
réunis.
Cette belle espèce est exclusivement méridionale. On la trouve dans les
environs deFréjus, d'Hyères, et dans d'autres localités de la Provence.
Obs. Les rainurelles ont environ un cinquième de la largeur du troi-
sième intervalle ; la deuxième est souvent unie à la neuvième ; la septième
et huitième sont ordinairement plus courtes et variables ; les autres varia-
blement unies.
VA. hydrochaeris se distingue de toutes les espèces voisines par son pro-
282 LAMELLICORNES
thorax comme rebordé en devant, rayé d'une ligne transversale après la
bordure membraneuse de son bord antérieur, par la tache noire de son
dos presque penlagonale, laissant la base de couleur foncière sur un plus
grand espace ; par la couleur obscure des strioles des rainurelles, etc.
40. Apliodius sordldus , Fâbricius.
Suballongé, médiocrement convexe et brillant en dessus. Suture fron-
tale trituberculeuso. Prothorax écointé aux angles postérieurs et finement
rebordé à la base; po7ictué latéralement, légèrement ponctué ou pointillé
sur le dos, noir, avec les côtés et plus brièvement la base d'un flave rou-
geâtre: ceux-là marqués d'un point brun. Êcusson triangulaire. Èlytres
convexement déclives et peu distinctement pubesccntes postérieurement ;
d'un roux flave, avec la suture brunâtre : à rainurelles très-étroites, pres-
que 7'éduitcs à des stries: crénelées. Intervalles en partie convexiuscules,
pointillés sur les bords des rainurelles, lisses sur le dos. Cuisses d'un flave
livide. PoitriJie en partie d'un flave brun.
Scarabaeus xordidiis, Fabr. Syst. Entom. 1G, iJU. — hl. Entom. Syst. I, 29, 90. —
Herbsï. Arch. p. 6,13, pi. 19, fig. 3. — M. Natiirs. t. II, p. UQ, 93, pi. 12,
tîar. 9. — Oliv. Entom. t. I, 3, 82, 87, pi. 23, fig. 216. — Preyssl. Roehm. Ins.
66, 33. — Panz. Faiin. Germ. 48, 2. — Payk. Faun. Suec. I, 12, 15. — .Marsh.
Ent. Brit. 10, 6.
Aphodim sordidus, Illig. Kaef. Preuss. 32, 2j, etc. — Cricutz. Entom. Vers. '60, a,
/3, s. — Stcrm. Deutsch. Faun. I, 93, 9, var. a, b, c. — Duftsch. Faun. Austr. I,
102, 17, a. — MuLS. Lamellic. p. 220, 18.
Aphodius sordidus, Fabr. Syst. Eleulh. I, 74-, 26. — Gyllenh. Ins. Suec. 1, 26 19.
— Steph. Illustr. t. III, 191, 12. — Schmidt. Zeitsch. t. II, 139, 49. — Heer,
Faun. Col. Jlelv I, S22, 38.— Erichs. Nattirg. t. lU, 822,20.— L. Redtenb. Faun.
Austr, p. 427. — Harold, Berlin, Zeitsch. 1866, p. 97. — Gemming. et IIarold,
Catal. (ScARAB.), p. 1060.
VvR. A. Elytres marquées chacune à l'épaule d'un point obscur.
Aphodius sordidus. O.eutz. Ioc. cit. vai". n. — Sturm. loc. cit. var. e. —Duftsch.
Idc. cit. var. P.. — Mui.s. L:ini(;llic. var. B. — EiucHS. loc. cit. var.
Vau. b. Elyiivs niiii'quéci chacune de d.HiK points obscurs : l'un près Je
APHODiENs. —Aphodhib. -83
l'épaule, l'autre vers les deux tiers de leur longueur, entre la première et
la cinquième strie.
Scarahaeus qnadripunctatus. Uddmann, Nov. Spec. p. G, 2. - Panz. Naturf. t. XXIV,
p. 4, 4. pi. 1, fig. 4.
Aphodius sordidus, Ill.g. Iûc cit. var. B. - Creutz. loc. cit. var. d. - Sturm.
loc. cit. var. d. - Duftsch. Faiin. Ai.str. loc, cit., var. 7. -Erichs. loc. cit. var.
Long., O-^jOOSe à O-'.OOTS (2 1/2 à 3 1/2 1.) ;
Larg., 0-,0029 àO^.OOSl (1 1/3 à 1 2/5 1.), à la base desélytres;
-1 ' 0'",0033 à O-" ,003.5 (1 1/2 à 1 3/5 1.), vers les trois cinquièmes
des étuis.
Corps oblong ou suballongé ; médiocrement convexe et brillant en
dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou parfois subéchancré en
devant; moins brièvement rebordé aux angles de devant, auriculé. Suture
frontale ivimherculense. Tète faiblement convexe; ponctuée ; d'un rouge
brun ou brunâtre sur l'épistome, ordinairement plus obscure sur le front.
Palpi's et antennes d'un flave testacé ou d'un fauve livide. Prothorax non
rayé d'une ligne transversale après la bordure antérieure; subarqué et
rebordé sur les côtés, écointé à l'extrémité de ceux-ci, de manière à mon-
trer les angles postérieures au devant de la cinquième strie des étuis ; bis-
sinueusement en arc dirigé en arrière et finement rebordé à la base , con-
vexe; brun ou d'un brun noirâtre sur la majeure partie de sa surface:
cette partie noirâtre couvrant le bord antérieur depuis une sinuosité posto-
culaire jusqu'à l'autre, plus ou moins rapprochée de la base, qui reste en
partie d'un jaune testacé, ainsi que les côtés : ceux-ci marqués d'un point
brun près de leur milieu; ponctué sur les côtés, plus finement et plus
superficiellement sur son dos. Êcusson plus large en devant que les deux
premiers intervalles des étuis; en triangle à côtés subcurvilignes, un peu
plus long que large; d'un brun roussâtre, ponctué sur sa moitié ou ses
deux tiers basilaires. Êlytres une fois et quart plus longues que le pro-
thorax; subparallèles ou faiblement chargées jusqu'à la moitié, un peu en
ogive postérieurement ; faiblement convexes sur le dos ; garnies postérieu-
rement de poils livides, tins, courts et peu apparents; d'un fauve ou roux
jaune, ou d'un roux flave, avec la suture bruuàlre ; à rainurelles très-
étroites, presque réduites à des stries crénelées par les li-nes transverses.
Intervalles en partie planiusculcs, en partie eonvoxiuscules; liointillés sur
284 LAMELLICORNES
le bord des rainurcUes, lisses sur le dos. Dessous du corps en partie brun
et en partie fauve, ou d'un fauve jaune. Triangle mésosternal faiblement
saillant sur sa ligne médiane, marqué de gros points à ses angles anté-
rieurs et sur un espace semi-circulaire du milieu de sa base, granuleuse-
ment pointillé sur le reste. Lame mésosternale canaliculée. Plaque métas-
ternale rayée d'une ligne longitudinale, presque impointillée. Ventre d'un
fauve jaune, ponctué ; garni de poils d'un livide voussklYe. Cuisses anté-
rieures d'un rouge ferrugineux ; les autres d'un tîave roussâtre, brillantes,
superficiellement pointillées; garnies d'une rangée de points piligères,
prolongée jusqu'à la moitié ou plus de leur longueur et formée d'une hui-
taine de points : cette rangée plus marquée sur les intermédiaires que sur
les postérieures. Jambes et tarses d'un fauve jaunâtre ; premier a)"ticle des
tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis.
Celte espèce habite principalement les parties tempérées et septentrio-
nales de notre pays. Elle est médiocrement commune dans les environs
de Lyon.
Obs. Les rainurelles, presque réduites à des stries, ont le septième ou le
huitième de la largeur du deuxième intervalle. Les trois ou quatre pre-
mières stries et parfois les cinq ou six premières sont libres et subtermi-
nales : les cinquième et huitième sont variablement pariales.
VA. sordidus est facile à distinguer deVIiydi^ochaeris par son prothorax
non rebordé en devant, couvert d'une tache noire plus grande, moins net-
tement limitée; par ses élytres moins brusquement déclives postérieure-
ment; à rainurelles ayant des strioles non obscures ; par les intervalles
presque impointillés sur leur milieu, etc.
41. Apliodius rufus, Moll.
Oblong ; convexe et brillant en dessus. Suture frontale tiituberculeuse.
Tête d'un rouge roux. Prolliorax non écointé à ses angles postérieurs, arqué
en arrière et rebordé à sa base, assez densemenl et assez fortement ponc-
tué, même sur le dos ; brunâtre sur son disque, d'un rouge brunâtre sur les
côtés. Êcusson triangulaire. Élytres obliquement déclives et glabres posté-
rieurement ; ordinairement d'un rouge roux ou d'un rouge ferrugineux ; à
rainurelles peu étroites, à peine crénelées par les strioles. Intervalles en
APHODiENs. Apliodius. 285
partie convexiuscides , superficiellement pointillés. Poitrine brune. Ventre
et pieds d'un rouge roux livide.
Scarabaeus rufus, Moll. Naturh. Briefe (178^), I, p. IGO, 0. ',
Aphodius sordidus, Illig. Kaef. Preuss. 33, 2S, var. y. — Creutz. Ent. Vers. p. 51
var. ^, rj. — Sturm. Deutsch. Faun. 1. 1 , p. 94, var. f, g. — Duftsch. Faun. Aiist.
t. I. p. 102, 17, var. 5. s. — Muls. Lamellic. var. D, F, F.
Aphodius rufesce7is, Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. 74, 47. — Gylle.\h, Ins. Siiec. I,
27, 20. — Steph. Illustr. t. III, p. 190, 9. — Schmidt, Zeitscli. t. II, p. 138, 48.
— Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 522, 38. — ERicHS.Naturg. t. JII, p. 823, 21. —
Harold, Berlin, Zeitscli. (1866), p. 101. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.),
p. 1058.
Vab. a. Elytres d'un rouge roux foncé, marquées chacune, Sur leur dis-
que, d'une tache obscure ou noirâtre.
Scarabaeus fœtens, Oliv. Entom. t. I, III, p. 85, 92, pi. 9. lig. 71.
Scarabaeus arcitatus, Moll, Naturh. Brief, I, p. 104, 7.
Aphodius sordidus, Illig. loc. cit. var. S. — Creutz. loc. cit. var. d. i Stlrm,
loc. cit. var. h, i. — Duftsch. loc. cit. var. vj. — Muls. Lamellic. p. 222, vnr.
G, H. {hypsoyphtus, arcuatus).
Aphodius rufescens, Erichs. loc. cit. var.
Var. B. Élytres brunes, ou seulement avec le bord d'un rouge brunâtre.
Aphodius sordidus, Illig. loc. cit. var. s. — Creutz. loc. cit. var. k. — Sturm,
loc. cit. var. K. — Muls. Lamellic. var. I (^melanotus) .
Aphodius rufescens, Schmidt. loc. cit. var. 5, — Erichs. loc. cit var.
Long., 0"',0052 à 0"',0067 (2 1/3 à 3 1.) ;
Larg., 0'",0020 à 0"',0025 (9 1/10 à 1 1/6 I.), à la base des élvtres ;
— 0-,0025 àO-,0030 (1 1/6 à 1 1/3 1.), vers les trois cinquièmes
des étuis.
Corps oblong. convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexa-
gone ; tronqué en devant; moins brièvement relevé en rebord à ses angles
antérieurs ; auriculé. Suture frontale trituberculeuse. Tête faiblement con-
vexe ; ponctuée ; ordinairement d'un rouge roux, parfois d'un rouge roux
286 LAMELLICORNES
brunâtre sur le front. Antennes d'un rouge rose, à massue d'un rose cen-
dré. Palpet: d'un rose rouge. Prothorax non rayé d'une ligne transversale
après la bordure antérieure ; rebordé et obtusément arqué sur les côtés ;
non écointé à l'extrémité de ceux-ci; en arc dirigé en arrière, à peine bis-
sinueux et lînement rebordé à la base ; convexe ; noir ou brun sur le dos,
d'un rouge roux foncé sur les côtés ; non marqué ou peu distinctement
marqué d'un point brun sur les côtés ; marqué de points rapprochés et
très-apparents même sur le dos, quoique un peu moins forts que sur les
côtés. Êcusson plus large en devant que les deux premiers intervalles des
étuis ; en triangle subéquilatéral, pointu, et à côtés presque droits ; brun
ou d'un brun roux ; ponctué sur sa partie antérieure. Élytres une fois à
une fois et quart aussi longues que le prothorax ; un peu élargies depuis
la base jusquaux trois cinquièmes, en ogive subarrondie à l'extrémité ;
convexes sur le dos ; convexement déclives sur les côtés ; obliquement
déclives postérieurement; glabres; ordinairement d'un rouge roux foncé;
parfois obscures sur le disque ou même sur une plus grande étendue, de
manière à ne laisser que le bord rougeàtre ; à rainurelles peu étroites ; à
peine crénelées par les strioles transverses. Intervalles en partie plans,
en partie convexiuscules ; superficiellement pointillés, avec leur extrémité
assez fortement ponctuée. Dessous (ZMCorjJsbrunsurla poitrine, d'un rouge
roux sur le ventre. Triangle mésosternal sans saillie sensible sur sa ligne
médiane ; grossièrement ponctué à sa base et sur les deux tiers des côtés :
la partie basilaire prolongée en forme de triangle ou presque de demi-
cercle, dans sa partie médiane, granuleusement pointillée sur le reste.
CAiisses d'un rouge roux livide : les quatre postérieures brillantes, super-
ficiellement pointillées; garnies d'une rangée [piligère peu marquée sur les
postérieures, de quatre ou cinq points sur les intermédiaires. Tibias et
tarses d'un rouge roux livide : premier article des tarses postérieurs au
moins aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce paraît habiter les principales parties de la France, surtout
les zones froides ou tempérées. Elle n'est pas rare dans les environs de
Lyon .
Obs. Les rainurelles sont égales au quart du troisième ou du deuxième
intervalles. Les trois premières sont ordinairement libres et subtermi-
nales ; parfois les quatrième à huitième semblent libres et presque pro-
longées jusqu'à l'extrémité; plus ordinairement les quatrième etcinquièmej
APHODiEiNs. Aphodhis. *^87
ou cinquième et sixième et septième et huitième sont un peu plus courtes
et pariales.
L'A.rufescens a beaucoup d'analogie avec 1'^. sordidus et nous les avions
regardés comme constituant une seule espèce variable. Mais VA. rufescens
est proportionnellement plus court, plus convexe ; déclive en ligne moins
convexe ou plus droite à l'extrémité des élytres ; il n'est pas écointé à l'ex-
trémité du prothorax, de telle sorte que ses angles latéraux se trouvent en
dehors du calus humerai; ses rainurelles sont au moins une fois plus larges
que celles du sordidus et à peine crénelées; ses intervalles sont superti-
ciellement pointillés sur toute leur surface, au lieu d'être sensiblement
ponctués sur les côtés des rainurelles; sa couleur est d'un rouge roux de
nuance un peu variable; la couleur plus claire des côtés du prothorax est
moins nettement tranchée d'avec celle du disque ; les côtés n'ont point de
point noir près de leur milieu ; le triangle mésosternal est plus visiblement
marqué de points grossiers sur ses côtés; la lame mésosternale est plane,
plutôt que canaliculée; la rangée de points piligères plus courte.
43. Apliodiiis Ingeiis, Creutzer.
Oblong ou suballongé, médiocremmt convexe et luisant en dessus. Su-
ture frontale subtritubefculeuse. Prothorax écointé à ses angles postérieurs
et sans rebord dans le milieu de sa base; ponctué plus légèrement sur le
dos; brun, avec les côtés d'un, rouge roux livide. Êcasson triangulaire. Ély-
tres d'un flave rougeâtre, avec la suture et le bord externe bruns; à stries
crénelées. Intervalles finement et peu densement ponctués sur un fond im-
perceptiblement pointillé. Poitrine brune. Ventre et cuisses d'un flave fauve.
Premier article des tai'sesplus grand que les deux suivants réunis.
a" Suture frontale faiblement en relief à ses extrémités et chargée d'un
tubercule assez faible sur son milieu. Prolhorax plus superficiellement
pointillé, à éperon des jambes de devant plus fort.
9 Suture frontale chargée de saillies plus faibles ou presque nulles.
Prothorax moins légèrement ponctué ou pointillé. Éperon des jambes de
devant plus grêle.
288 LAMELLICORNES
Aphodius luyena, CiiF.UTz. Eutom. Vers. p. S9, 17, pi. 1, lig. 10, etc. — Sturm.
Verz. p. 29, 18. — Id. Deutsch. Faim. I, 141, 40. — Duftsch. Faun. Auslr. I,
p. 104, 19. — ScHMiDï, Zeitsch. t. Il, 140, uO. — Mets. Lamellic. 224, 19. —
Erichs. Naturg. t. 111, p. 82S, 22.
Long., 0«>,0078 à O'^^,00db (3 1/1 à 4 1/41.) :— larg., 0%0036 à0^0048
(1 2/3 à 1 1/8 1.).
Corps oblong ou suballongé; médiocrement convexe et luisant en
dessus. Chaperon en demi-hexagone; émoussé aux angles de devant ; assez
faiblement auriculé. Suture frontale faiblement trituberculcuse. Épistome
gibbeux. Téteû'an rouge roux sur l'épistome, brune sur le front ; ruguleu-
sement ponctuée sur le premier, d'une manière plus unie sur le second.
Antennes d'un rouge livide ou testacé, à massue d'un flave orangé.
Palpes d'un rouge livide ou testacé. Pt^othorax rebordé sur les côtés,
écointé entre les extrémités de ceux-ci et ceux delà base ; bissubsinueuse-
ment en arc dirigé en arrière et à peine rebordé ou sans rebord dans le
milieu de sa base ; médiocrement convexe ; luisant,- noir ou d'un noir brun,
avec les côtés d'un rouge roux ou d'un rouge roux livide, parfois briève-
ment de même couleur en devant et à la base; marqué de points superfi-
ciels sur le disque, plus prononcés et inégaux sur les côtés. Écusson plus
large en devant que les deux premiers intervalles, en triangle un peu plus
long que large et à côtés subcurvilignes ; fauve ou d'un fauve brunâtre.
Ëlytres une fois et quart à une fois et demie plus longues que le prothorax ;
faiblement élargies depuis la base jusqu'à la moitié de leur longueur ;
faibleuient convexes sur le dos ; d'un flave fauve ou d'un flave rougeâtre ;
avec la suture et le bord externe bruns ou brunâtres; à rainurelles très-
étroites, presque réduites à des stries, crénelées par des lignes ou points
transverses : les cinq premières plus profondes et plus fortement crénelées
en devant qu'en arrière. Intervalles plans ou planiuscules, marqués de
points petits et peu rapprochés, sur un fond densement et presque imper-
ceptiblement pointillé. Dessous du corps brun ou en partie fauve sur les
médi et potspectus, d'un fauve livide sur le ventre et sur une partie de
l'antepectus. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, à peine mar-
qué, sur les côtés, d'une rangée de points plus gros ; rayé d'une ligne
médiane sur sa moitié antérieure. Lame mèsosternale canaliculée. Plaque
métasternale lisse, superficiellement pointillés. Cuisses d'un fauve livide
APHODiENs. — Aphodius. 289
ou d'un livide fauve : les postérieures brillantes, presque impointillées ;
superficiellement marquées de trois à cinq points piligères. Jambes et
tarses d'un rouge rouK ou d'un l'ouge fauve. Premier article des tarses
postérieurs un peu moins long que les trois suivants réunis.
Celte espèce se trouve principalement dans les parties tempérées et sur-
tout méridionales de notre pays ; mais elle est généralement assez rare ou
peu commune. Elle se montre principalement pendant l'été.
Obs. Les trois ou quatre premières stries sont libres et subterrainales :
les cinquième et sixième souvent plus courtes : les septième et huitième
ordinairement pariâtes.
L'A. lugens se distingue des fujdrochaerisei sordidtis par son pi'othorax
noir jusqu'à la base et non marqué d'un point brun près du milieu des
côtés du prothorax; de Yhydrochaeris par son front brun, par ses rainu-
relles très-étroites et non crénelées par des strioles obscures ; du sordidas
par ses élytres glabres; dn rufus par son front noir, par son prothorax
écointé, par la couleur de ses élytres, par ses rainurelles très-étroites, par
ses intervalles dont le fond est densement et presque indistinctement poin-
tillé ; des trois espèces précédentes par sa suture frontale faiblement tri-
tuberculeuse.
43. Aplioiliu!^ nitiduliis, Fabricius.
Suballongé, subsemi-cylindrique, médiocrement convexe et brillant en
dessus. Suture frontale trituberculeuse. Tête d'un rouge brunâtre surVépis-
tonie, brune sur le front. Prothorax â peine rebordé au milieu de sa base,
brun, avec les côtés d'un rouge roux. Écusson d'un rouge brunâtre; trian-
gulaire. Élytres glabres; brillantes; d'un flave fauve ou d'un fiave rou-
geâtre à suture bnme ; à stries étroites â peine crénelées par des points.
Intervalles plans, lisses, superficiellement pointillés. Poitrine brune. Ventre
et cuisses d'un flave rougeàtre. Premier article des tarses égal aux deux
suivants réunis.
(f Suture frontale en relief à ses extrémités ; chargée sur son milieu
d'un tubercule saillant. Prothorax plus superficiellement pointillé. Plaque
LAMELL. 19
290 LAMELLICORNES
métasteniale plus largement sillonnée. Éperon des jambes de devant plus
court, plus épais,
$ Suture frontale plus faiblement en relief à ses extrémités, chargée
sur son milieu d'un tubercule plus affaibli. Prothorax plus densement et
plus fortement ponctué. Éperon des jambes de devant plus grêle.
Scarabaeus nitidulus, Fabr. Entom. Syst. I, p. 30, 94.
Scambaeus ictcricus, Moll, Nat. Brief. t. I, p, 18. — Payk. Faim. Siiec. I, p. 17,
21.
Scarabaeus wienZar ms, Panz. Faun. Germ. 48, 3.
Aphodius ictericus, Creutz. Ent. Vers. 52, 1S. — Duftsch. Faun. Austr. I, 10S,
20.
Aphodius nitidulus, Fabr. Syst. Eleuth. I, 7!J, 32. — Sturm, Deutsch. Faim. I,
9S, 10. — Panz. Faun. Germ. 91, 2. — Gyllemi. Ins. Siiec. I, 28, 21. — Steph.
Illustr. t. m, p. 192, 13. — ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, 141, S2. — Heer. Faun.
Col. Helv. 229, 21. — Mut.s. Lamellic. p. 229, 21.- — Erichs. Natiirg. t. III,
p. 826, 33. — WoLusT. Ins. Mader. p. 223, 1G4. — T.. Redtenb. Faun. Austr.
p. 427. — Gemming. et FIarold, Catal. (Scarab.), p. 10o4.
Aphodiits gilvus, Scumidt, Zeitsch. t. It, 136, 46,
Var. a. Quelquefois le prothorax paraît entièrement noir.
Long.,0'",0045 à 0'»,0056 (2 à 2 1/2 1.); — larg., 0"%0020 h 0'^,0022
(7/8 à 1 1.).
Corps suballongé ou allongé, subsemi-cylindrique, médiocrement con-
vexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, abaissé et faible-
ment ou médiocrement échancré en devant; auriculé ; relevé en rebord
plus faible à sa partie antérieure. Suture frontale trituberculeuse. Tête peu
convexe ; ponctuée, ruguleuse sur l'épistome et surtout près des bords de
celui-ci, lisse sur le front ; d'un rouge roux sur le premier, brune ou noire
sur le second. Antennes d'un rouge livide, à massue- d'un gris rougeâtre.
Palpes d'un rouge livide. Prothorax arqué et rebordé sur les côtés, peu
sensiblement moins large aux angles de devant qu'à ceux de derrière ;
arqué en arrière à la base, et à peine rebordé dans le milieu de celle-ci ;
convexe ; superficiellement pointillé sur le dos, marqué de points moins
petits sur les côtés; d'un brun noirâtre, avec les côtés d'un rouge roux,
parfois un peu brunâtre. Êcusson, examiné d'avant en arrière, plus large
APHODiENs. — Aphodius. 291
en devan» que les deux premiers intervalles des étuis ; en triangle d'un tierg
plus long que large; brun ; ponctué à la base, lisse et subcaréné postérieu-
rement. Ëkjtres une fois au moins plus longues que le prothorax ; subpa-
rallèles jusqu'aux trois cinquièmes ; médiocrement convexes snr le dos ;
brillantes ; d'un jaune ou flave fauve ; ou d'un flave ou livide rougeâtre ; à
rainurelles très-étroites, presque réduites à des stries, à peine dentées ou
crénelées par des points. Intervalles plans, superficiellement pointillés sur
un fond lisse. Dessous du corps fauve sur l'antepectus, brun sur les autres
parties pectorales, d'un fauve flave sar le ventre. Triangle mésosternal
granuleusement pointillé, avec une rangée de points plus gros près de ses
côtés. Lame mésostcrnale saillante. Cuisses intermédiaires et postérieures
d'un fauve livide ou d'un flave hu.\e. Jambes et tarses rougeâtres. Premier
article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce habite la plupart de nos provinces. Elle n'est pas rare dans
les environs de Lyon, surtout en automne.
Obs. Les deux ou trois premières stries sont ordinairenient libres et sub-
terminales : les quatrième à sixième variablement pariales : les septième
et huitième ordinairement plus courtes et pariales.
VA.nitidulus s'éloigne des A. hydrochaeris elsordidus par son pro thorax
offrant la couleur brune prolongée jusqu'à la base ; du rufus, par sa cou-
leur et par son front brun; du lugcns par sa suture frontale plus sensible-
ment trituberculeuse, par son corps subsemi-cylindrique ; par ses élytres
de couleur foncière extérieurement; à intervalles à fond lisse, au heu d'être
imperceptiblement pointillé.
44. Apliodiiis iniinuiidtis, Creutzek.
Oblong, faiblement convexe et presque mat en dessus. Arrondi à ses
angles de devant, d peine auriculé. Suture frontale sans saillies. Èpistome
et côtés du prothorax d'un rouge roux : ce dernier finement rebordé à la
base, d'un rouge roux livide sur les côtés avec le dos et un point latéral
brun. Êcusson triangulaire. Élytres blondes ou d'un flave cendré ou rou-
geâtre, avec la suture brunâtPe ; à stries crénelées par des points. Inter-
valles plans; superficiellemenî pointillés, sur un fond imperceptiblement
292 Lamellicornes
et denaemeiU pointillé. Poitrine brune. Ventre d'un fauve flave. Cuisses d'un
{lave rougeâtre livide. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi
long que les deux suivants réunis.
cf Suture frontale presque indistinctement saillante à ses extrémités,
sans saillie sur son milieu. Plaque métasternale plus largement sillonnée.
Ç Suture frontale sans traces de saillies. Gibbosité de l'épistome presque
nulle ou indistincte.
Apliodius 17111)1 itnd as, Ckevtz.. Eut. Vers. ;J7, 16, pi. 1, fig. 9, a. — Sturm, Deiitsch.
Faun. I, 14"2, 4t.— Duftsch. Faun. Aitstr. 1, 103, 18.— Schmidt, Zeitsch. t. II,
UO, (il. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 523, 40. — Muls. Lamellic. 22U, 20. —
Erichs. Naturg. t. III, p. 8-27, 24.
Long., 0"S0050 à 0"s0056 (2 l/^-à 2 1/2 1.) ;
Larg., 0'n,0022 (1 1.), à la base des élylres ;
— 0'",0026 (1 1/5 1.), vers la moitié des étuis.
Corps oblong ou ovale oblong, faiblement convexe et presque mat en
dessus. Chaperon arrondi à ses angles antérieurs et paraissant par là se
lapprocher du demi-cercle, légèrement sinué en devant; faiblement auri-
culé. Ëpistome faiblement gibbeux. Suture frontale sans saillies. Tête fai-
blement convexe ; ponctuée; d'un rouge roux, avec le front souvent obscur
et briHi. Antennes et palpes d'un fauve livide : massue de celles-là d'un
flave orangé. Prothorax étroitement rebordé latéralement et à la base ; un
peu ou à peine écointé, entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base ;
en arc dirigé en arrière et à peine bissubsinueux à cette dernière ; passa-
blement (cf) ou médiocrement convexe ; luisant ; marqué de jioints assez
rapprochés et d'inégale grosseur ; brun sur le dos, d'un rouge roux livide
sur les côtés, et marqué près du milieu de ceux-ci d'un point brun : la
couleur d'un rouge roux livide, parfois étendue sur le bord basilaire.
Écn.ssowplus large en devant que les deux premiers intervalles, en triangle
un peu plus long que large, fauve ou d'un fauve brunâtre. Élytres une fois
environ plus longues que le prothorax ; un peu élargies jusqu'à la moitié
de leur longueur; faiblement convexes; d'un flave cendré ou d'un flave
rougeâtre, presque mates ou peu luisantes, avec la suture obscure ; à rai-
nurelles Irès-étroites, presque réduites à des stries, peu profondes ou
APHODiENs, — Aphoclius. 293
légères postérieurement, subcrénelées ou dentées par des strioles. Inter-
valles plans, superficiellement et finement ponctués sur un fond densement
et presque imperceptiblement pointillé. Dessous du corps brun ou maculé
de fauve sur le médi et postpectus, fau\e ou d'un fauve livide sur le ventre
et sur une partie de l'antepectus. Triangle mésosternal granuleusement
pointillé et marqué d'une rangée de points plus gros sur les côtés. Lame
mésosternale canaliculée. Plaque métasternale superficiellement et assez
densement pointillée. Cuisses d'un fauve livide ou d'un livide fauve : les
postérieures brillantes, superficiellement et assez densement pointillées ;
presque sans traces de la rangée piligère. Jambes et tarses h\i\ es. Premier
article des tarses postérieurs au moins aussi long que les deux suivants
réunis.
Cette espèce habite presque toutes les provinces de la France. Elle est
commune aux environs de Lyon.
Obs. Les deux ou trois premières stries sont libres et subterminales : les
quatrième à sixième variablement unies : les ■ septième et huitième ordi-
nairement pariales.
VA. immundus se distingue des espèces précédentes par son chaperon
arrondi à ses angles de devant, faiblement auriculé; par sa suture fron-
tale sans saillies; par ses couleurs presque sans éclat.
45. Aphodius inerdariiis, Fabwcius.
Oblong ; médiocrement convexe, luisant ou brillant en dessus. Suture
frontale sans saillies. Tête et prothorax noirs : le second d'un flave orangé
à ses angles de devant ou sur toute la longueur de ses côtés ; sans rebord
dans le milieu de sa base. Ècusson noir, en triangle à côtés curvilignes,
Êlytres d'un jaune fauve ou d'un flave orangé; à stries crénelées par des
points. Intervalles planiuscutes, marqués de petits points assez rapprochés
sur un fond imperceptiblement pointillé. Cuisses postérieures d'un fauve
souvent brunâtre. Dessous du corps noir. Pieds fauves ou brunâtres.
a" Plaque métasternale très-concave. Éperon des jambes de devant fort
et arqué.
294 LAMELLICORNES
Ç Plaque métasternale simple et éperon de jambes de devant droit et
grêle.
Scarabaeus merdarius, Fabr. Entom. Syst. 19, 73, — Id. Ent. Syst. App. t. IV,
4-35, 123-124.— Herbst, Natiirs. t. II, p. 207, 162, pi. 18, fig. h'. — Oliv. Ent.
I, 3, 94, 104, pi. 19, fig. 173. — Payk. Faim. Suec. I, 22, 26. — Marsh. Ent.
Brit. 30, S2. — Freyssl. Boehm. Ins. 37, oo.
Scarabaeus quisquilius, ScuRmK, Énum. 18, 29. — Panz. Faiin. Germ. 48, 4.
Aphodhis merdarius, Illig. Kaef. Preiis. 34, 28. — Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. 80,
32. — Stcrm, Verz. p. 33, 23. — Id. Deutsch. Faiin. Austr. I, 123, 38. — Gyl-
LENH. Ins. Suec. I, 29, 23. — Steph. Illustr. t. III, 204, 4S. -- Schmidt, Zeitsch.
t. II, p. 142, 53. — Heer, Faun. Col. Helv. 524, 42. — Muls. Lamellic. 231,
22. — Erichs. Naturg. t. III, p. 859, 62. — L. I'.edteisb. Faiin. Aiistr. p. 43. —
Gemming. et IIarold, Catal. (Scarab.), p. 1053.
Var, a. Prothorax entièrement noir.
Scarabaeus quisquilius, ScHRANK. Enum. p. 18, 29.
Scarabaeus foriorum, Panz. Faun. Germ. 58, 9.
Aphodius merdarius, Muls. loc. cit. var. A.
Var. b. Prothorax d'un flave orangé sur toute l'étendue de ses côtés.
Scarabaeus quîsquilius, Panz. Faun. Germ. 48, 4.
Var. c. Élytres noires à leur côté externe.
Scarabaeus ictericus, Laichart, Tyr. Ins. I, 14, 18.
Scararhaeus gelbinus, Schrank. Faun. Boic. I, 391, 353.
Aphodius foriorum, DuFTSCH. Faun. Aust. I, 146, 44. — Schmidt, Zeitsch. t. II,
p. 142, 54.
Long.,0'^0033àO'»,0045 (1 1/2 à 2 1.);— larg., 0"\0017 à 0«>,0022
(3/4 à 1 1.).
Corps oblong ; faiblement convexe et luisant ou brillant en dessus.
Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant, émoussé ou arrondi à ses
angles de devant, et se rapprochant alors par là de la forme semi-circu-
hiire ; faiblement auriculé. Épistome faiblement gibbeux. Suture frontale
sans saillies. Tête peu convexe, d'un noir luisant, marquée de points assez
APHODiENs. — Aphodius. 295
rapprochés. Antennes et palpes d'un fauve brunâtre ; les premières à
massue tlave ou d'un tlave grisâtre. Prothorax rebordé latéralement;
un peu écointé entre ses côtés et ceux de sa base ; bissubsinueusement
arqué en arrière et sans rebord dans son milieu, à cette dernière ; mé-
diocrement convexe; presque uniformément et densement marqué de
points circulaires entremêlés de points plus petits ; noir, avec les angles
de devant et parfois toute la longueur des côtés d'un flave orangé.
Ecusson, examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux
premiers intervalles; en triangle d'un tiers au moins plus long que large, â
côtés curvilignes; noir, ponctué à la base, lisse postérieurement. Elytres
de deux tiers plus longues que le prothorax; à peine élargies depuis la base
jusqu'aux quatre septièmes; faiblement convexes sur le dos; d'un jaune
fauve ou d'un tlave orangé, avec l'intervalle juxta-sutural et le rebord hu-
merai noirs ; à rainurelles très-étroites et presque réduites à des stries,
ordinairement crénelées par des points transverses, qui parfois les débor-
dent à peine. Intervalles planiuscules ou convexiuscules marqués de petits
points assez rapprochés sur un fond densement et imperceptiblement poin-
tillé. Dessous du corps d'un noir ou noir brun brillant, quelquefois fauve
ou d'un fauve nébuleux sur quelques parties. Triangle mésosternal soyeux,
granuleusement pointillé ; rayé d'une ligne médiane. Larne mésosternale
légèrement saillante. Plaque métasternale presque impointillée. Cuisses
antérieures d'un brun fauve : les autres, d'un fauve brunâtre ou d'un fauve
livide ; superficiellement et assez densement ponctuées ; marquées d'une
rangée obsolète de trois à cinq points piligères. Jambes et tarses bruns
ou d'un brun fauve : Premier article des tarses postérieurs un peu moins
long que les trois suivants réunis.
Cette espèce est commune dans toute la France.
Obs. Les quatre ou même cinq premières stries sont ordinairement libres
et subterminales : les septième et huitième plus courtes et pariales, les
cinquième et sixième ou quatrième â sixième de disposition variable.
L'A. merdarius se dislingue facilement des autres espèces de ce groupe,
par sa taille plus petite, et surtout par sa tète entièrement noire, par le
premier intervalle des élytres et la partie humérale du rebord ( xterne,
noires ; par ses jambes terminées par une couronne de soies courtes,
égales.
296 LA3IELLIC0RNES
A ce groupe se rattache l'espèce suivante :
AphodiuB tersus, Rosenhâuer.
Oblong, subparallèle, médiocrement convexe, brillant en dess^is. Suture
frontale sans saillies. Tète et prothorax noirs ; le second flave ou rougeàtre
sur les côtés et parfois à son bord antérieur, presque écointé aux angles
postérieurs,, finement à la base, marqué assez densement de points d'iné-
gale grosseur. Êcusson noir, de moitié plus long que large, subparallèle sur
sa moitié antérieure. Èlytres d'un blanc flavescent ou d'un flave pâle ou^
blanchâtre, avec l'intervalle juxta-sutural et la partie antérieurement dé-
clive de sa base, noirs ; à stries crénelées. Intervalles planiuscules, superfi-
ciellement pointillés. Dessous du corps noir. Pieds fauves. Jambes posté-
rieures terminées par une couronne de soies d'inégale longueur.
Aphodius tersiis, Erichs. Naturg. t. III, p. 839 (très-brièvement indiqué dans la note
située au bas de la page.) — Rosenhâuer, Thiere Andalus, p. 130.
Aphodius suturalis, Lucas, Explor. de l'Alger, p. 263.
Long., 0™,0035 à 0™,0040 (1 2/5 à 1 3/4 1.); — larg., 0-,0013 à 0™,0017
(5/8 à 4/5 L).
Patrie. La Sicile, l'Espagne méridionale, le Portugal,
Celte espèce se distingue du merdarius par son corps subparallèle ; par
son prothorax émoussé ou presque écointé à ses angles postérieurs ; par
ses élytres d'un blanc flavescent ou d'un flave blanchâtre, noires sur la
partie antérieure déclive de sa base, et surtout par son écusson, à peine
plus large en devant que les deux premiers intervalles, paraissant (quand
il est examiné d'avant en arrière) de moitié plus long que large et subpa-
rallèle sur la moitié antérieure de sa longueur.
Les cuisses postérieures du (f sont un peu anguleuses à leur bord pos-
térieur.
APHODiENs. — Aphodius. 297
3" Sectiom. Ècxisson, examiné d'avant en arrière, plus large en devant
que les deux premiers intervalles, triangulaire ou sublriangulaire. Êlytres
d'un flave de nuances diverses, avec des lignes noires ou plusieurs taches
noires, le plus souvent en partie presque carrées. Jambes postérieures ter-
minées par une couronne de soies de longueur inégale.
SOUS-GENRE VOUIVUS
Diverses espèces de ce groupe, par suite de l'extension de la matière
noire sur les élytrcs, offrent parfois, pour la reconnaissance des espèces,
des dilticultés plus ou moins grandes que nous avons taché d'aplanir.
A Prothorax rebordé à la base.
A Êlytres à stries noires, ordinairement sans taches ou n'en offrant
qu'une ou deux sur les intervalles. Te^e noire. lineolatus.
aa Êlytres marquées sur les intervalles de taches plus ou moins
nombreuses et en partie carrées.
b Êlytres marquées de taches noires isolées.
c Tête entièrement noire. Cinq taches noires sur chaque ély-
tre. melanostictus.
ce Tête noire, avec les côtés d'un rouge roux. Sept taches isolées
sur chaque élytre. conspurcatus.
bb Êlytres marquées de taches noires en parties unies.
d Tête nojre, avec les côtés fauves. Êlytres parées chacune de
de deux rangées longitudinales, incourbées à l'extrémité et -
formées de taches noires. Ecusson moins large à la base que
vers la moitié des côtés. sticticus
dd Tête entièrement noire.
e Êlytres parées chacune d'une tache à la base du cinquième in-
tervalle, de deux groupes de taches sur les quatrième, troi-
sième et deuxième intervalles et d'un trait subhuméral, noirs.
Cuisses d'un jaune pâle. inquînatus.
^ cette dernière avancée jusqu'à
l'antérieure, etc.
Long., O'",0045 à 0"%0060 (2 à 3 1.) ;
Larg., 0™,0020 à O"',0023 (7/8 à 1 1.), à la base des élytres;
— 0"%0022 à 0"',0025 (1 à 1 1/8 1.), vers la moitié des étuis.
Co/'ps oblong; convexe et luisant ou brillant en dessus. Chaperon en
demi-hexagone, auriculé. Épistomc obtusement gibbeux. Suture frontale
trituberculeuse. Tête noire; rugueusement (Ç) ou ruguleusement (c/)
ponctuée. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un gris obscur. Palpes
bruns. Prothorax rebordé sur les côtés, souvent un peu écointé entre ceux-
ci et ceux de la base ; bissubsinueusement et assez faiblement arqué en ar-
rière et muni d'un rebord affaibli dans son milieu, à la base; convexe;
densement marqué, sur les côtés, de points de grosseur inégale, plus légers
sur le dos, surtout chez le cf ; noir, avec les côtés d'un rouge roux ou
d'un fauve roux, marqués d'un point obscur. Ecusson, examiné d'avant en
arrière, presque aussi large en devant que les deux premiers intervalles ;
en triangle à côtés curvilignes ; noir, ponctué. Élytres une fois et quart
plus longues que le protliorax; offrant vers la moitié de leur longueur leur
plus grande largeur; médiocrement convexes sur le dos; variant du flave
ou flave testacé ou flave tirant sur le fauve; avec le rebord suturai obscur,
et ordinairement parées de quatre taches (deux sur le troisième, deux sur
le cinquième intervalle) et d'une bande longitudinale sur le milieu du sep-
tième intervalle, noires; à stries affaiblies à leur extrémité; crénelées par
les strioles. Intervalles plans ou planiuscules, superficiellement pointillés.
Dessous du corps noir ou noir brun, avec le dernier arceau ventral en par-
tie d'un fauve flave. Triangle mésosternal soyeux; granuleusemenl poin-
tillé. Lame mésosternale noire ou à peine saillante. Cuisses antérieures
fauves ou obscures : les autres d'un flave pâle ou livide, brillantes, mar-
quées d'une rangée obsolète de trois ou quatre points piligères. Jambes et
tarses d'un fauve flave. Premier article des tarses postérieurs aussi long
que les deux suivants léunis.
Cette espèce habite les diflérentes zones de la France ; mais en général
APHODiENs. - Aphodius 303
elle est peu commune. Elle nous a été envoyée du déparlement de la Mo-
selle par M. Nourrisson ; nous l'avons prise dans les environs de Paris,
dans ceux de Lyon, et dans le Midi.
Obs. Les deux ou trois premières stries sont ordinairement libres et sub-
terminales : les septième jet huitième [souvent pariales : [les quatrième et
sixième variablement pariales : la quatrième s'unit parfois à la huitième en
enclosant les cinquième à septième.
4S. Apliodius conspurcatuii, Linné.
Oblong, convexe et brillant en dessus. Suture frontale trUuberculeuse ( cf )
ou peu saillante ( Ç ). Tête noire, avec les côtés de fépistome d'un rouge
roux, parfois obscur. Prothorax finement ou à peine rebordé à la base ;
noir avec les côtés d'un fauve flave, et la base parfois brièvement d'un rouge
roux. Êcusson noir, triangulaire. Ehjtres d'un jaune fauve, parées chacune
de sept au huit taches noires ; deux sur le troisième intervalle (aux deux
cinquièmes et aux deux tiers) : une aux deux cinquièmes du quatrième
intervalle : deux sur le cinquième (près de la base et aux cinq septièmes) ;
deux stir le septième (la sixième après le calus : la septième allongée vers
la moitié) ; à rainurelles très-étroites, crénelées. Intervalles plans, super-
ficiellement pointillés. Poitrine noire. Ventre en partie d'un fauve jaune.
Cuisses postérieures d'un flave pâle.
cf Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire prononcé. Protho-
rax plus légèrement ponctué sur le dos. Plaque métasternale creusée d'une
fossette.
9 Suture frontale souvent peu saillante même sur son milieu. Prolho-
rax moins légèrement ponctué sur le dos. Plaque métasternale plane.
Scarabaeus cotispurcatus, LI^N. Syst. Nat. 10" édit. p. 348, 24. — Id. 12' cdit. t. I,
p. 549, 34. — Payk. Faun. Suec. t. I, p. 18, 22. — Marsh. Ent. Brilt. p. 12, 13.
Aphodius conspurcatiis, Gyllenh. Ins. Suec. t. I, 24, 17. — Stepii. Illustr. t. Ilf,
p. 192, 15. — ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, 1fj2, G1. — Heer, Faiin. Col. llelv. I, b'2(),
47. — Erichs. Naturg. t. III, 840, 35. — Mui s. Lamellic. p. 243 (Noie). — J. lui
Val, Gênera (Scarab.), pi. 0, fig. 26. — Gemminc. et Harold, Catal. {Scarab.).
p. 1045.
304 LAMELLICORNES
État normal. Élytres d'un jaune ou tlave l'auve, parées chacune de sept
ou huit taches noires : les première et deuxième en parallélogramme peu
allongé, ou presque carrées, situées sur le troisième intervalle : la première
aux deux cinquièmes ou plus : la deuxième aux deux tiers : la troisième,
presque carrée, au quart ou aux deux septièmes du quatrième intervalle :
les quatrième et cinquième en parallélogramme peu allongé, ou presque
carrées sur le cinquième intervalle : la quatrième presque attenante à la
base : la cinquième vers les cinq septièmes : les sixième et septième sur le
septième intervalle : la sixième, presque carrée ou triangulaire, après le
calus humerai empiétant un peu sur le huitième intervalle : la septième,
allongée en forme de bande, acuminée postérieurement, couvrant environ
le tiers médiaire de cet intervalle ; ornées parfois sur le huitième intervalle
d'un trait longitudinal entier ou entrecoupé dans son milieu.
Obs. Les six premières taches sont parfois plus ou moins petites ou ré-
duites à des taches ponctiformes. La deuxième se trouve parfois située
presqu'à la moitié de la longueur de l'intervalle. La sixième ou celle du
calus (f fait parfois défaut, mais souvent elle empiète un peu en devant
sur le huitième intervalle. Parfois la septième strie est noire à sa partie an-
térieure ou même se lie, en devant, à une tache sur le cinquième intervalle.
La septième tache varie dans son développement. Assez souvent le huitième
intervalle, outre uno, petite tache antérieure liée à celle du septième inter-
valle, présente un trait longitudinal entier ou interrompu dans son milieu.
Larg., O-^.OOS'J à O-^.OOiS (1 3/4 à 2 1/3 L);
Larg., O-^jOOiO à 0'",0022 (9/10 à 1 l.); à la base des élytres;
— 0"',0022 àOin,0024 (1 à 1/10 1.), vers les quatre cinquièmes
des étuis.
Corps oblong; convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexa-
gone, auriculé. Êpistome oblusement gibbeux. Suture frontale trituber-
culeuse (cf), souvent peu distinctement ( 9 )• Tête ruguleusement ponc-
tuée; noire, avec les côtés de l'épistome d'un rouge roux, ou seulement avec
une faible transparence roussâtrc. Antennes d'un rouge brun, à massue
obscure. Palpes bruns. Vrolhorax étroitement rebordé latéralement; un
pou écoinlé entre ses côtés et ceux de sa base; bissinueusement en arc di-
rigé en arrière et finement ou à peine rebordé à cette dernière; convexe;
APHODiENs. — Aphodhis. 305
marqué de points inégaux, moins serrés et plus légers sur le dos que sur
les côtés 5 noir, avec les côtés et souvent brièvement à la base d'un flave
fauve ou d'un rouge roux ; noté d'un point obscur et parfois obsolète sur
chaque bordure latérale. Êcusson un peu moins large en devant que les trois
premiers intervalles des étuis; en triangle un peu plus long que large, et
à côtés cuivilignes; noir, ponctué, caréné postérieurement. Êly très une
fois et quart plus longues que le prolhorax ; offrant vers les quatre sep-
tièmes de leur longueur leur plus grande largeur : à suture obscure; co-
lorées et peintes comme il a été dit; à rainurelles très-étroites, presque
réduites à des stries, crénelées par des points transverses. Intervalles
plans ; superficiellement pointillés. Dessous du corps noir sur la poitrine,
en partie d'un fauve jaune sur le ventre. Triangle mésostcrnal granuleu-
sement pointillé, avec une rangée de gros points à la base et sur les côtés.
Lame mésostcrnale plane, parfois granuleuse. Cuisses antérieures d'un
tlave pâle ou rougeàtre : les autres d'un flave pâle ou livide : les posté-
rieures presque sans traces de la rangée piligèr'e. Jambes et tarses d'un
flave fauve ou rougeàtre. Premier article des tarses postérieurs à peu près
égal aux deux suivants réunis.
Cette espèce habite principalement les'zones froides ou tempérées ; elle
parait n'être pas commune eu France. Nous l'avons prise à la Chartreuse
et sur les montagnes du Lyonnais.
Obs. Les trois premières stries sont ordinairement libres et subtermi-
nales : les autres ont une disposition variable : la neuvième s'unit parfois
à la quatrième en enclosant les cinquième à troisième.
VA. conspurcatus a été souvent confondu avec le melanostictus ; il s'en
distingue par une taille un peu plus faible; par les côtés de son chaperon
parés d'une tache rouge roux livide, réduite parfois à une faible trans-
parence rougeàtre ; par son prolhorax presque sans rebord à la base, sur-
tout dans le milieu de celle-ci ; par la disposition et le nombre généralement
constant des taches noires des élytres. Chez le melanostictus, la tache du
quatrième intervalle et la tache attenanie au bord postérieur du calus hu-
merai manquent, et la bande longitudinale du septième intervalle est plus
avancée et régulière, c'est-à-dire couvre toute la largeur de l'intervalle,
tandis que dans le conspurcatus, elle est plus étroite et acuminée postérieu-
rement.
LAMEI.L. 20
306 LAMELLTCORINES
49. AplBodius inquiiiatus, Herbst.
Ohlong, convexe et brillant en dessus. Suture frontale trituberculeuse.
Tète noire. Prothorax finement rebordé à la base; noir, avec les angles de
devant ou les côtés d'un rouge roux ou d'un rouge fauve. Écusson triangu-
laire, noir. Êlytres variant du flave fauve au flave cendré, avec la suture
obscure; parées chacune d'une tache et de deux groupes de taches noires :
le groupe interne antérieur formé de trois taches, au quart, sur les deuxième
à quatrième intervalles ; Vinterne postérieur formé de trois taches trian-
gulairement disposées, vers les trois cinquièmes des mêmes intervalles.' la
tache simple, à la base du cinquième intervalle, et d'une bande longitudinale
noire, raccourcie sur le septième intervalle, et parfois sur les sixième à
nji.vicme : les taches plus ou moins dilatées et unies; à stries subcrénelécs.
Intervalles super ficieUement pointillés. Cuisses postérieures d'un flave
livide.
cf Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire saillant. Prothorax
plus légèrement pointillé sur le dos. Plaque métasternale subconcave, gar-
nie de poils.
Ç Suture frontale peu saillante même sur son milieu. Prothorax sensi-
blement ponctué sur le dos. Plaque métasternale plane, glabre.
Le Scarabé gris des bouses, Geoffr. Hist. t. I, p. 82, 19.
Scarabaeus inquinatiis, Herbst, Naturs. t. II, p. 156, 97. — Fabr. Mant. t. I, p. 9,
74. —Id. Ent. Syst. t. I, p. 28, 88. — Preyssl. Boehm. Ins. p. 101, 97, pi. 3,
fig. 10. — Panz. Faun. Germ. 28, 7. — Id. Faun. Amer. Prod. p. 3, 9. — Payk.
Faun. Suec. I, 19,23.
Scarabaeus distincttts, Muller, Zool. Dan. Prodr. p. .^3, 4S6.
Scarabaeus conspurcatus , Schrank. Énum. p. 4, S.
Aphodlus inqitinatiis, Fabr. Syst. Eleuth. t. I, 73, 23. — Illig. Mag. t. f, p. 23, 15,
«, /S. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 105, 16. — Duftsch. Faun. Austr. I, 111, 27.
— Gyllenh. Ins. Suec. 1,22, 18. — STEPH.Illustr. t. IIF, p. 193, 17. — Schmidt,
Zeitsch. t. II, p. 156, 63.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 526, 49.— Muls. Lamellic.
243, 27. — Erichs. Naturg. t. III, p. 839, 32. — L. Redtenb. Faun. Austr,
p. 430. — GEMMiNG.ct Harold, Catal. {Scarab.), p. 1050.
Scarabaeus attamùiatus . Marsh. Ent. Drit. p. 13, 15.
APHODiENS. — Aphodius 307
État normal des taches des élytres. Elytres d'un jaune fauve, d'un
flave pâle ou livide ou d'un flave cendré, avec la suture obscure ; parées
ciiacune d'une tache et de deux groupes de taches, et au moins d'une bande
longitudinale, noires : le premier groupe situé au quart antérieur de la lon-
gueur des étuis, composé de deux ou trois taches unies sur les troisième
et quatrième" et souvent deuxième intervalles : le deuxième groupe, ou in-
terne postérieur, situé un peu après les trois cinquièmes de la longueur
des étuis, composé de trois taches triangulairement disposées, sur les troi-
sième, quatrième et deuxième intervalle : la troisième tâche simple, en
parallélogramme peu allongé, située à la base du cinquième intervalle :
la bande longitudinale, sur le septième intervalle naissant après le calus
humerai et prolongée jusqu'à la moitié de la longueur dudit intervalle ; or-
dinairement marquées d'un trait court sur les neuvième et dixième inter-
valles, vers le quart ou le tiers de leur longueur : ces traits, celui du moins
du neuvième intervalle, souvent transformé en une bande : le sixième in-
tervalle parfois paré d'une bande noire plus courte.
Obs. Le prothorax paraît parfois entièrement noir, ou avec une faible
transparence roussâtre sur les côtés.
Var, a. Tache interne postérieure réduite à deux taches subponctiformes,
ou à une seule, ou même parfois entièrement effacée.
Var. b. Groupe interne postérieur réduit à deux taches subponctiformes,
sur les troisième et quatrième intervalles ou parfois complètement etfacées.
Var. c. Tache basilaire du cinquième groupe interne unie par son angle
postéro-interne à l'angle antéro-externe de la partie du groupe interne
antérieur situé sur le quatrième intervalle.
Obs. L'union de ces taches constitue alors une bande souvent en escalier
obliquement dirigée de la base du cinquième intervalle au quart du troi-
sième ou du deuxième.
Var. d. Semblable à la précédente, mais offrant la bande, constituée par
l'union des taches, prolongée en arc de cercle jusqu'à la suture, en for-
mant avec sa pareille un demi-cercle enclosant l'écusson.
Var, e. Semblable à la précédente, mais oilrant toutes les taches préci-
308 LAMELLICORNES
tées non-so.ulemcnt unies, mais dilatées jusqu'à l'écusson, de manière à
constituer une grosse tache scuiellaire noire, en demi-cercle.
Var. f. Élytres offrant, après le groupe interne postérieur, trois petites
taches en arc dirigé en arrière et constituant souvent, avec l'interne pos-
térieure, une sorte de cercle.
Var. g. Bande longitudinale du septième intervalle postérieurement unie
par une tache sur les sixième et cinquième intervalles, avec le groupe in-
terne, postérieur situé sur les quatrième, troisième et deuxième intervalles.
Obs. Ordinairement alors les huitième, neuvième et dixième intervalles
sont parés chacun d'une bande longitudinale noire, non avancée jusqu'à
la base et plus ou moins raccourcie postérieurement : la bande du hui-
tième intervalle, au lieu d'être entière, est souvent composée d'une tache
noire, naissant sur la partie postérieure du calus humerai, séparée par un
espace de couleur foncière de la tache ou bande longitudinale qui la suit.
Scarabaeus nubilus, Panz. Faun. Germ. 58, 3.
Aphodius mibilus, STvmi,Deuisch.¥3iun. I, 103, IS.
Var. h. Taches du groupe interne antérieur unies à celles du groupe
interne postérieur : celles du groupe antérieur, unies à la basilaire du cin-
quième intervalle, et celle-ci à la bande longitudinale du septième inter-
valle : celte bande postérieurement liée à son tour, par une tache située
sur chacun des sixième et cinquième intervalles, avecles taches du groupe
interne postérieur.
Scarabaeus inquinatiis,lïEmsT, <« Fuessly's, Arch. p. 6, 1(3, pi. 19, fig- ti.
Scarabaeus centra -lincatus, Paîh. Faun. Germ. 158, 1.
Obs. Pour les diverses variations de cette espèce, ^"voy. Muls. loc. cit.
var. A. à N.
Long., 0"\0033 à 0'",0067 (1 1/2 à 3 1.);
Larg., 0'",0018 à 0"',0022 (4/5 à 1 l.), à la base des élytres;
— 0'^i,0022 à 0"',0025 (7/8 à 1 1/8 1,), vers la moitié des étuis.
Corps oblong; convexe et brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexa-
APHODiENs. — Aphodius. 309
gone, auriculé. Èpistome légèrement gibbeux. Suture frontale tritubercu-
leuse. Tête noire; rugiileusement ponctuée sur l'épistome, plus lisse sur le
front. Antennes d'un fauve livide, à massue fauve ou grise. Palpes fauves
ou d'un fauve livide. Prof /lorfl.-r; rebordé latéralement; un peu écoinlé entre
ses côtés et ceux de sa base ; arqué en arrière et finement rebordé à cette
dernière ; convexe ; marqué de points inégaux plus serrés et plus pronon-
cés sur les côtés que sur le dos, surtout chez le cf ; noir, avec les angles
antérieurs ou les côtés d'un rouge fauve ou fauve roux. Ècusson examiné
d'avant en arrière, presque aussi large en devant que les trois premiers
intervalles ; noir ; en triangle plus long que large, à côtés curvilignes;
ponctué à la base, souvent subcaréné postérieurement. Élytres une fois
environ plus longues que le prolhorax , faiblement dans leur milieu ; mé-
diocrement convexes sur le dos; variant du jaune fauve au flave pâle ou
cendré, à suture obscure, ei marquées de taches noires, comme il a été dit ;
à rainurelles crénelées par les strioles. Intervalles plans : les internes moins
distinctement pointillés que les autres. Dessous du corps noir, avec l'extré-
niité du ventre d'un roux tlave ou testacé. Triangle mésosternal, soyeux,
granuleusement pointillé. Lame mésosternale légèrement saillante. Cuisses
antérieures fauves ou d'un fauve brunâtre : les autres, d'un fauve flave ou
livide : les postérieures marquées d'une rangée de trois ou quatre points
piligères. Jambes et tarses fauves. Premier article des tarses postérieurs
aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce est commune dans toutes les parties de la France.
Obs. Les deux ou trois premières stries sont ordinairement hbres et
subterminales : les septième et huitième, plus courtes et pariales : les
quatrième à sixième de disposition variable ; la neuvième s'avance souvent
vers l'extrémité de la quatrième.
Les élytres ont à l'extrémité une fine pubescence, peu distincte sans le
secours d'un instrument de fort grossissement.
VA.inquinatus s'éloigne du lineolatus par ses stries ordinairement non
brunes, par ses élytres parées d'une tache simple à la base du cinquième
intervalle et de deux groupes de taches sur le quatrième et troisième in-
tervalles, noires ; des melanostictus eisticticus par sa tête entièrement noire :
du melanostictus par ses élytres offrant des taches noires unies : du sticti-
cus par ses taches ne formant pas deux rangées longiiudinales arquées ;
310 LAMELLICORINES
par le groupe anléiieur situé au quart des quatrième et troisième inter-
valles; du pictus par ces mêmes caractères ; du tessulatus par les mêmes
caractères et par ses cuisses d'un jaune livide.
Le c/* se distingue d'ailleurs de celui de toutes les espèces de ce groupe
par sa plaque mélasternale garnie de poils.
La variété centrolineatiis se rapproche un peu de quelques variétés du
tessulatus ; mais Vinquinatus a le corps plus allongé, moins élargi posté-
rieurement, moins convexe ; les cuisses d'une teinte plus claire, et des
dispositions différentes dans les taches des élytres.
50. Apliodius sticticus, Panzer.
Oblong, convexe et luisant en dessus. Suture frontale faiblement tritu-
berculeusc. Tête îioirc, parée de chaque côté d'une tache d\m fauve livide.
Prothorax à peine rebordé à la base, noir, avec les côtés et ceux de la base
dhin jaune fauve; les premiers marqués d'un point obscur. Êcusson noir,
subtriangnlaire, moins large à la-base que vers le milieu des côtés. Êlytres
d'un fauve jaunâtre, à suture et partie des stries obscures ; parées chacune
de deux rangées longitudinales formées de taches noires et incourbées à
leur extrémité : Vune naissant à la base du cinquième intervalle, aboutis-
sant aux deux cinquièmes ou trois septièmes du troisième intervalle ; la
seconde naissant après le calus, terminéeun peu avant V extrémité par trois
ou quatre taches situées sur les cinquièmes à troisième intervalles, consti-
tuant un ovale parfois incomplet, enclosant une tache plus pâle que la cou-
leur foncière. Cuisses d'un jaune pâle.
(f Éperon des jambes de devant plus fort. Plaque métasternale subcon-
cave.
$ Éperon des jambes de devant plus grêle. Plaque mélasternale sans
dépression.
Scarabanus sticticus, Panzer, Faun.Germ. '68, 4.
Scarabaens nem.oralis , Panz. Faun. Gerni. G7, 1.
Aphodius sti-jticus, Creutz. Eut. Vers. 2G, 7. — Sturm, Deutsch. Fana. I, lOG, 17.
ÂPHODiENs. — Aphodius. «^11
DuFTSCH. Faun. Aiistr. I, 113, 29. - Gyllenh. Ins. Suec. 1. 1, 23, IG. - Steph.
lUustr t. m 193, 16. - Schmidt, Zeitsch. t. Il, 158, 64. - Heer, Faun. Col.
' Helv I 527,' 50. - Muls. Lamellic. p. 255, 30. - Erichs. Naturg. t. III, 844,
34. - L. Redtenb. Faim. Austr. p. 430. - Gemming. et Harold, Catnl. (Scarab.),
p. 1060.
Aphodius prodromus, Fabr. Sjst. Eleuth. I, p. 70. - Illig. Mag. t. I, 326.
ÉTAT NORMAL. Èlytves fauves ou d'un fauve livide ou flavescent, à suture
obscure et stries obscures ou brunes; parées sur les intervalles, de taches
brunes ou noirâtres, disposées de manière à constituer deux rangées lon-
gitudinales incourbées chacune à leur extrémité : la rangée interne naissant
à la base du cinquième intervalle et prolongée jusqu'aux deux cinquièmes
ou trois septièmes du troisième intervalle, composée ordinairement de trois
taches : la première ou celle de la base du cinquième intervalle plus ou
moins allongée : la deuxième, presque carrée, au tiers du quatrième
intervalle, souvent accompagnée d'une petite tache sur le cinquième in-
tervalle : la troisième presque carrée située vers les deux cinquièmes ou
trois septièmes du troisième intervalle. La rangée externe naissant après
le calus humerai, et prolongée jusqu'aux cinq sixièmes du troisième inter-
valle, composée dans son étal ordinaire de cinq à sept taches : la première
ordinairement double, composée de deux taches unies ou distinctes sur les
septième et huitième intervalles, parfois très-réduite, d'autrefois prolongée
jusqu'aux deux cinquièmes ou plus du huitième intervalle : la deuxième
située vers les quatre septièmes ou trois cinquièmes du septième intervalle :
la troisième, souvent nulle, contiguë h la précédente sur le sixième inter-
valle, prolongée jusqu'aux deux tiers : la quatrième presque carrée, vers
les cinq septièmes du quatrième intervalle : la cinquième presque carrée,
située sur le quatrième intervalle, un peu plus avant que la précédente :
la sixième sur le troisième intervalle sur la même ligne transversale que
la quatrième, parfois accompagnée d'une petite tache sur le troisième in-
tervalle : la septième petite et souvent nulle, située sur le quatrième inter-
valle, plus en arrière que les quatrième et sixième, constituant avec les
quatrième, cinquième et sixième une sorte d'ovale, enclosant une tache
plus pâle que la couleur du fond.
Var. a. Quelquefois les taches des côtés de la tête et celles "du prothorax
sont réduites à une transparence fauve ou rougeâtre.
Muls. Lamellic. p. 350, var. A.
312 LAMELLICORNES
Var. b. Taches des élylres en partie obsolètes ou effacées.
Obs. La troisième taciie de la première rangée, l'une des deux
taches situées après le calus, la troisième ou celle du sixième intervalle,
la septième ou lu postérieure du quatrième intervalle et la sixième ou celle
du troisième intervalle, de la ranimée externe, sont les plus sujettes à faire
défaut.
MuLS. loc. cit. var. B.
Var. c. Rangées internes el externes formées de taches en partie
unies.
Obs. Parfois la tache basilaire de la rangée interne s'allonge sur le
cinquième intervalle de manière à s'unir à la tache du quatrième inter-
valle, et celle-ci à celle du troisième.
La première tache de la rangée externe ou celle située après le calus se
prolonge plus ou moins sur les septième, huitième et même neuvième
intervalles : celle du septième intervalle se prolonge jusqu'aux deux tiers,
en se confondant avec la deuxième tache de celte rangée.
Le Scarabaeus equestris^ PANz.,Faun. Germ., 58, 2, paraît se rapporter
à l'une de ces dernières variétés ; mais les quatrième, cinquième, sixième
et septième taches n'y sont représentées que par une tache unique, qui
semble consiituer la cinquième de l'état normal.
Voyez : Panz. Krit. Rev. t. I, p. 51.
Souvent, dans les variations que présentent les élytres, la teinte brune
des sli-ies se montre plus foncée ; parfois cette matière colorante s'est
répandue d'une manière nébuleuse sur les intervalles, de manière à rendre
plus confus le dessin normal.
Long., O'",0039 à 0™,005i (i 3/4 à 2 1/4 1.);
• Larg., 0'»,0018 ù 0'n,0025 (7/8 à 1 1/8 1.), vers la base des élytres;
— 0"\0{)-2-2 à U'",00-28 (1 à 1 1/4 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps obloDg, convexe et luisant en dessus. Chaperon en demi-hexa-
gOiie, faihlemeui auricdr. Suture frontale légèrement iriiiibereuleuse.
APHODiENs. — Aphodms, 313
Tête presque lisse, noire, avec les côtés de l'épistome d'un fauve livide.
Antennes d'un fauve livide, à massue souvent obscure. Prothorax étroite-
ment rebordé latéralement ; un peu écointé à ses angles postérieurs; muni
à la base d'un rebord presque indistinct dans le milieu de celle-ci ; con-
vexe; d'un noir luisant, avec les côtés et parfois une partie de ceux de sa
base d'un jaune fauve ou d'un fauve livide ; marqué près du milieu des
côtés d'une tache poncliforme obscure, qui disparaît quand la bordure
fauve est rétrécie ; plus ou moins sensiblement pointillé sur toute sa sur-
face, et marqué de points cycloïdes, clair-semés sur le disque et plus nom-
breux sur les côtés. Êcusson noir ou brun, subtriangulaire, moins large
en devant que dans le milieu de ses côtés ; presque lisse, subcaréné pos-
térieurement. Èlytres une fois au moins plus longues que le prothorax;
otfrant vers les deux tiers leur plus grande largeur ; colorées et peintes
comme il a été dit ; à rainurelles étroites ; crénelées par des stries ttans-
verses. Intervalles presque impointillés; plans près de la base : les deuxième
et troisième au moins convexement relevés près de l'extrémité. Poitrine
brune, avec les flancs de l'anlepectus d'un fauve jaune : flancs du médi-
pectus finement râpeux et pubescents. Triangle mésosternal noir, avec la
région médiane souvent en partie fauve ; finement granuleux , avec la
région longitudinale médiaire subconvexe et soyeuse. Lame mésosternale
plane. Ventre brun à la base, d'un fauve jaune à l'extrémité. Cuisses d'un
jaune fauve, brillantes, superficiellement poinlillées : les postérieures
marquées d'une rangée de deux à quatre points piligères. Jambes et
tarses d'un fauve rougeâtre : premier article des tarses postérieures à peu
près aussi long que les trois suivants réunis.
Cette jolie espèce habite principalement les bois , dans les parties tem-
pérées et septentrionales de la France.
Elle n'est pas rare vers la fin de l'été dans la forêt de Saint Germain,
près Paris.
Obs. Les trois premières stries des élytres sont ordinairement sublermi-
nales : les septième et huitième plus courtes et pariales : les quatrième à
sixième ou troisième à sixième plus longues et variablement pariales.
L'A. sticticus se dislingue du lineolatus^ par ses élytres parées de deux
rangées longitudinales incourbées ou arquées à leur extrémité et formées
de taches noires ; par le cinquième intervalle marqué à sa base d'une
314 LAMELLICORNES
tache noire ; du conspurcatus, par le nombre el la disposition des taches
de ses élytres, dont les dernières de la rangée extrême constituent un
ovale complet, ou incomplet postérieurement ; despictus, i7iqui7iatus et
tessulatus par sa tète fauve sur les côtés. 11 s'éloigne d'ailleurs de Vinqui-
natus par les taches de ses élytres, constituant deux rangées longitudi-
nales incourbées chacune à leur extrémité ; par la tache située sur le
troisième intervalle, placée vers les deux cinquièmes de la longueur du dit
intervalle ; du pictus par cette même tache moins postérieurement située,
et par le septième intervalle, marqué d'une tache noire après le calus, par
les dernières taches de la rangée externe triangulairement disposées sur les
cinquième, quatrième et troisième intervalles, ou constituant avec une tache
plus postérieure située sur le quatrième intervalle, un ovaleen enclosant une
tache plus pâle que la couleur du fond; du tessulatus par ses cuisses d'un
jaune pâle ; par la rangée externe prolongée jusqu'aux cinq septièmes des
étuis et sans tache sur le deuxième intervalle ; par ses septième et dixième
intervalles non noirs. Il s'éloigne d'ailleurs de toutes les espèces de ce
groupe, par son écusson plus étroit à la base que vers le milieu de ses
côtés.
51. Apltodius pictus, Sturm.
Obloug, convexe et brillant en dessus. Suture frontale trituberculeusd
((f) ou peu saillante ( Ç ). Tète noire. Prothorux rehordé à la base; noir,
avec les angles antérieurs ou les côtés d'un rougeroux. Écusson triangidaire ,
noir. Élytres d'un jaune fauve, à suture brune; marquées de taches noires,
disposées de manière à constituer sur chacune deux rangées longitudinales
i?icourbées à l'extrémité : l'interne naissant de la base du cinquième inter-
valle, et prolongée jusqu'à la moitié du troisième, composée de quatre taches
(les deuxième et troisième accolées) : la rangée externe îiaissant vers le
côté postero-externe du calus , prolongée jusqu'aux cinq septièmes des
étuis, formée de six taches (deux sur le septième intervalle, une sur chacun
des cinquième à deuxième). Dessous du corps noir. Cuisses postérieures
fauves ou d'un fauve livide.
a' Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire saillant. Prothorax
plus légèrement ponctué sur le dos. Plaque mélasternale concave. Cuisses
APHODiENs. — Aphodius 315
postérieures plus dilatées. Éperon des jambes de devant plus fort et
droit.
9 Suture frontale faiblement ou à peine saillante sur son milieu. Pro-
thorax plus parcimonieusement ponctué sur le dos. Plaque métasternale
plane. Éperon des jambes de devant grêle et un peu incourbé.
Aphodius piclns, Sturm, Deiitsch. Faun. I, 100, 13. — Duftsch. Faun. Aiistr. I,
1 12, 28. — ScuMiDT, Zeitsch. t. II, p. 139, 63. — Heer, Faun. Col. Ilelv. I, 529,
31. — MuLS. Lameliic. 248,28. — Erichs. Naturg. t. III, p. S/iT, 36. — L. Red-
TENB. Faun. Austr. p. 430. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1033.
ApJiodlus inquinatus, Creutz. Ent. Vers. p. 24, 6. var. ïj, p!. 1. ûg. 1.
État normal. Élytres d'un jaune de paille ou d'un jaune fauve, à suture
brune; parées de taches noires en partie presque carrées, disposées de
manière à constituer sur chacune deux rangées longitudinales incourbées
à leur extrémité : l'interne naissant de la base du cinquième intervalle et
prolongée jusqu'à la moitié de la longueur du troisième intervalle, formée
de quatre taches : la première en parallélogramme peu allongé, à la base
du cinquième intervalle : les deuxième et troisième accolées sur les qua-
trième et cinquième intervalles, vers le tiers de la longueur de ceux-ci : la
quatrième, vers la moitié de la longueur du troisième intervalle : la rangée
externe naissant sur les septième et huitième intervalles, et prolongée
jusqu'aux cinq septièmes de la longueur des étuis, sur le deuxième inter-
valle, formée ordinairement de six taches : la première située à la partie
antérieure du septième intervalle, triangulaire, couvrant une partie au
moins des septième et huitième intervalles : la deuxième allongée vers la
moitié du septième intervalle : les troisième, quatrième, cinquième et
sixième constituant deux lignes transverses en échiquier, vers les cinq
septièmes de la longueur des étuis, sur les cinquième, quatrième, troi-
sième et deuxième intervalles : celles des deuxième et quatrième intervalles
plus antérieures que celle du cinquième et surtout que celle du troisième
Obs. Le prothorax est pai'fois assez lai'gement d'un rouge roux sur les
côtés et marqué sur ceux-ci d'un point obscur. D'autres fois il est faible-
ment d'un rouge roux seulement aux angles de devant.
Vas. a. Taches des élytres brunâtres ou subobsolètes et souvent au-
dessous du nombre normal.
316 LAMELLICORNES
*. L'une des deuxième ou troisième taches de l'arc interne, nulle.
/3. La troisième tache de l'arc internC) ou celle du troisième intervalle,
nulle.
y. Les dernières taches de l'arc externe réduites à trois ou à deux, ordi-
noirement par l'absence de celle des deuxième et quatrième intervalles.
Var. b. Taches des élytres au-dessus du nombre normal. On voit quel-
quefois : 1° une petite tache sur le deuxième intervalle, vers la moitié de
celui-ci, à côté de celle du troisième ; 2^ une petite tache sur le sixième
intervalle, au côté interne de la tache allongée du troisième intervalle ;
S" quatre petites taches unies eu croix après la tache postérieure du troi-
sième intervalle.
Long., 0'",0040 à 0">,0051 (l 3/4 à 2 1/2 1.);
Lai-g., 0'",001G à 0-,0020 (3/4 à 9/10) à la base des élytres.
Corps oblor.g, convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexa-
gone, auriculé. Suture frontale trituberculeuse (c/) ou peu saillante ( $ ).
Tête noire, parfois rougeâlre près de son bord,; rugueusement ponctuée sur
l'épistorae. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un gris obscur. Palpes
en partie hvxm^. Prothorax rebordé latéralement ; un peu écointé entre ses
côtés et ceux de sa base ; bissinueusement arqué en arrière et faiblement
rebordé à cette dernière ; convexe ; marqué de points inégaux plus pronon-
cés et plus serrés sur les côtés que .sur le dos ; noir, avec les angles de
devant ou les côtés d'un ronge roux ou d'un fauve roux, et marqués d'un
point obscur, Ecusson un peu moins large en devant que les trois premiers
intervalles ; en triangle plus long que large, et à côtés curvilignes ; noir.
Élytres une fois environ plus longues que le prothorax ; légèrement plus
larges vers la moitié de leur longueur; médiocrement ou peu fortement
convexes sur le dos ; colorées et peintes comme il a été dit ; à rainurelles
très-étroites et comme réduites à des stries ; crénelées par des points trans-
verses. Intervalles plans et superficiellement ))ointillés. Dessous du corps
noir, à peine moins obscur à l'extrémité du ventre. Triangle mésosternal
granuleusement pointillé, avec la région longitudinale médiaire subcon-
vexe, soyeuse et rayée de tines stries longitudinales. Lame mésosternale
presque plane ou faiblemeutsaillante. Classes fauves ou d'un fauve livide :
APHODiENS. — Aphodiiis 317
les postérieures ordinairement marquées d'une rangée de points piligères
peu rapprochés, souvent prolongée au de\k de la moitié. Jambes et tarses
fauves. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux
suivants réunis.
Cette jolie espèce habite principalement les parties tempérées ou septen-
trionales. On la trouve dans les environs de Lyon au printemps et en au-
tomne. Elle est généralement peu commune.
Obs. La disposition des stries est très-variable. Ordinairement les deux
premières sont libres et sublerminales ; mais parfois la neuvième s'unil à la
deuxième en enclosant les troisième à huitième. Les troisième et quatrième,
cinquième et sixième, septième et huitième sont alors souvent pariales.
VA. pictus se distingue aisément du lineolatus par ses élytrcs parées de
taches en partie carrées, disposées sur deux rangées longitudinales arquées
ou incombées chacune à leur extrémité interne ; du melanosticlus par ses
élytres parées de taches plus nombreuses et autrement disposées; des
conspiireatus et sticticus par sa tète entièrement noire. Il a de l'analogie
avec le sticticus par la disposition des taches; mais dans le pictus, la
deuxième tache de la rangée interne est formée de deux taches accolées ;
la tache du troisième intervalle est plus postérieure et les quatre dernières
de la rangée externe sont disposées en échiquier ; l'écusson est plus large
à la base que dans le milieu de ses côtés. Il s'éloigne du tessulatus par les
taches des élytres en partie isolées; par la rangée interne prolongée jusqu'à
la moitié de la longueur du troisième intervalle; par la rangée externe
prolongée jusqu'aux deux tiers ou cinq septièmes de la longueur des étuis ;
par les neuvième et dixième intervalles rarement en partie noirs ; par le
triangle mésoslernal subconvexe, soyeux et rayé de tines rides longiludi-
iiales sur sa région médiaire; par ses cuisses fauves ou d'un fauve livide.
5«. ApliodîîBS iessiilatïBS, Paykull.
Court, très-convexe et luisant ou brillant en dessus. Suture frontale tri-
tuberculeuse. Tète et prothorax noirs : ce dernier parfois d'un brun rou-
geâtre aux angles de devant ou latéralement, rebordé à la base. Êcusson
318 LAMELLICORNES
7wir, triangulaire. Élytrcs d'un fauve jaune, à suture obscure; parées de
deux rangées longitudinales incourbées chacune à leur extrémité et formées
de taches noires unies ; la rangée interne prolongée jusqu'au tiers ou deux
cinquièmes de la longueur des étuis, naissant à labase du cinquième inter-
valle : la rangée externe naissant après le calus, couvrant ordinairement les
septième à dixième intervalles jusqzoaux trois cinquièmes; offrant vers les
trois cinquième des étuis une rangée transverse de taches en échiquier sur
les cinquième à deuxième intervalles : les taches des étuis dilatées parfois,
de manière à couvrir presque toute leur moitié antérieure. Cuisses brunes
ou d.un fauve brun.
(f Cuisses postérieures anguleuseraent dilatées à leur partie postérieure.
Plaque métaslernale faiblement concave et glabre.
9 Cuisses postérieures de forme ordinaire. Plaque métasternale sans
dépression.
Scarabaeus inquinatus, Ouv. t. I, 111, p. 84, 90, pi. 26, fig. 221, a, 6. — Marsh.
Ent. Brit. p. 13, 14.
Scarabaeus contamiiiaUis, Pamz. Faun. Gerni. 47, 7.
Scarabaeus tessulatus, Payk. Faun. Suec. t. I, p. 20,24.
Aphodius tessulatus, Creutz, Ent. Vers. 29, 8, pi. 1, flg. 3-4. — Stcrm, Deutsch.
Faun.I, p. 111, 19. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 113, 30. — Gyllenh. Ins. Suec.
I, 2S, 18. — Steph. Iliustr. t. II , 194, 118. — Schmidt, Zeitsch. t. II, 162, 66.—
Heer, Faun. Col. Ilelv. I, p. Î.Î28, o2. — Muls. Lamellic. p. 2ol, 29. — Erichs.
Naturg. t. III, p. t)49, 37. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 130. — Gemming. et
Harold, Catal. (Scarab.), p. 1061.
État normal. Élytres d'un fauve jaune; à suture obscure; parées cha-
cune de deux rangées longitudinales de taches noires; chacune de ces
rangées incourbée à son extrémité : la rangée interne prolongée jusqu'au
tiers ou aux deux cinquitniies des étuis, composée de quatre ou cinq taches :
la première et plus externe, en carré long, située à la base du cinquième
intervalle, liée à la deuxième : celle-ci, couvrant le quatrième intervalle,
depuis la base jusqu'au deux cinquièmes de la longueur des étuis, ou
d'autres fois interrompue dans son miheu et divisée en deux taches : la
troisième en carré long, couvrant du tiers aux deux cinquièmes du troi-
sième intervalle : la quatrième petite, parfois nulle, liée à la partie médiaire
APHODiENs. — Aphodius 319
du côté interne de la précédente, située sur le troisième intervalle. La
rangée externe, prolongée jusqu'aux trois cinquièmes des étuis, naissant
après le calus sur le septième intervalle qu'elle couvre jusqu'aux trois cin-
quièmes ou un peu plus de la longueur de celui-ci, couvrant presque aussi
longuement ou aussi longuement les huitième, neuvième et dixième inter-
valles ; offrant eu outre trois à cinq taches noires : la plus externe en carré
long, couvrant le sixième intervalle des trois septièmes aux quatre septiè-
mes de sa longueur : les quatre suivantes carrées ou petites, situées vers
les trois cinquièmes de la longueur des étuis, sur une rangée transversale
en échiquier, sur les cinquième, quatrième, troisième et deuxième inter-
valles : les deux plus internes souvent nulles.
Var. a. Taches des élytres en partie effacées ; ou au-dessous du nombre
normal.
*. La rangée interne offre souvent : /S, la tache du deuxième intervalle
nulle ; y, la tache du quatrième intervalle parfois réduite à sa moitié pos-
térieure.
5. La tache du sixième intervalle manque.
£. Les taches des troisième et deuxième intervalles sont souvent nulles.
Var. h. D'autres fois les taches sont au-dessus du nombre normal.
ïj. Sixième intervalle des élytres paré à sa base d'une tache en carré
long, servant à unir la rangée interne à l'externe.
C. Cinquième intervalle orné d'une tache carrée, vers les deux septièmes
de sa longueur : 6, cette tache parfois unie à celle de la base du même
intervalle.
Var. c. Taches des élytres dilatées au point de ne laisser entre la moitié
antérieure de la rangée interne et l'écusson que quelques taches de la
couleur foncière ; ou même (var. ■<]) de n'en point laisser.
Var. d. Taches des deux rangées dilatées au point de se réunir et de
couvrir plus de la moitié antérieure de l'élytre, en ne laissant apparaître
que de faibles espaces de la couleur foncière.
320 LAMELLICORNES
Long., 0'",0033 à 0'",005l (1 1/2 à 2 1/2 1.)-
Larg., 0"',0019 àO-,0027 (4/5 à 1 1/4 1.), à la base des élytres;
~ 0'",0025 -h 0"\0030 (1 1/8 à 1 2/5 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps court, très-convexe, luisant ou brillant en dessus. Chaperon en
demi- hexagone, notablennent auriculé. Suture frontale trituberculeuse.
Têtô noire, ruguleusement ponctuée sur l'épistome, lisse et pointillée sur
le front. Antennes d'un rouge livide à massue grise. Prolliorax arqué et
rebordé sur les côtés, à angles postérieurs non émoussés; rebordé à la
base ; convexe ; noir ; parfois avec une transparence rougeâtre sur les
côtés, ou seulement aux angles de devant ; densement marqué latéralement,
et plus parcimonieusement sur le disque, de points cycloïdes entremêlés
de points beaucoup plus petits. Êensson plus large en devant que les deux
premiers intervalles; en triangle plus long quelnrge,à côtés droits;
noir. Êlytres une fois au moins plus longues que le prothorax, un peu
élargies jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers de leur longueur; con-
vexes ; colorées et peintes comme il a été dit ; à stries étroites et crénelées
par des points ou des strioles mn?,vevses. Intervalles plans, lisses, superfi-
ciellemont pointillés. Dessous du corps d'un noir luisant, rarement d'un
brun jaunàiro sur une parlie postérieure du ventre : flancs du médipectus
aspèreinent ponctués et pubescents. Triangle mésosternal noir, granuleu-
sement pointillé et marqué de points plus gros à la base et sur les côtés ;
rayé d'une ligne longitudinale médiaire. Lame mésosternale non saillante.
Cuisses brunes ou d'un fauve brun : les quatre postérieures souvent d'un
brun rougeâtre, marquées d'une rangée de trois ou quatre points piligères.
Jambes et tarses d'ua brun rouge, ou d'une teinte graduellement plus claire
que les cuisses : premier article des tarses à peine aussi long que les deux
suivants l'éunis.
Cette espèce habite généralement les contrées froides et tempérées de
la France. On la trouve principalement en automne. Elle n'est pas rare
dans les environs de Lyon.
Obs. Les trois premières stries sont habituellement subterminales : les
quatrième à sixième sunt ordinairement plus courtes et variablement
pariales.
APHODiENs. '— Aphodius. 32 1
L'A: tessulatus se distingue des A. lineolatus, melanost.ictiia, conspur-
catiis et inquinatus par ses élytres parées chacune de deux rangées longi-
tudinales incourbées ou arquées chacune à leur extrémité, et offrant les
septième à dixième intervalles en partie noirs sur leur moitié antérieure. Il
s'éloigne du stitticus par sa tête entièrement noire, pir son écusson plus
large en devant que vers le milieu de ses côtés, il a plus d'analogie avec le
pictus, mais il s'en distingue par son corps plus court, plus convexe, plus
élargi postérieurement; par son prothorax souvent tout noir ou à peine
d'un brun rouge aux angles de devant ou près des bords latéraux ; à angles
postérieurs vifs et presque rectangulaires, au lieu d'être émoussés et obtu-
sément ouverts, plus distinctement rebordé à la base, moins finement et
plus densement ponctué ; par ses élytres offrant la rangée interne des
taches noires non prolongée jusqu'à la moitié de la longueur des étuis ;
par la rangée externe prolongée seulement jusqu'aux trois cinquièmes, au
lieu de l'être jusqu'aux deux tiers ou cinq septièmes ; par les intervalles
sept à dix, en partie noirs sur leur moitié antérieure ; par son triangle
raésosternal, simplement rayé d'une ligne médiane, au lieu d'être subcon-
vexe et rayé de fines stries longitudinales sur sa région longitudinale mé-
diaire ; par ses cuisses ordinairement brunes ou brunâtres.
Le çf se distingue d'ailleurs de celui de toutes les espèces de ce groupe
par ses cuisses postérieures, anguleuses à leur bord postérieur.
Prt-s de VA. tessulatus doit être placé
Aphodius dilutatus, Reiche et Saulcy. Aiin. de la Soc. Eut. de Fr. (18^)6), p. 399.
Long., 0'",005G (2 !/:> 1.); — larg., 0'»,0U3i (1 '2/5 1.).
Patrie : la Grèce.
AA Protliorax sans rebord à la base.
ApSioaSâias BSBMCBsEsîtus, Sturm. Assez court ; convexe et luisant en
dessus. Suture frontale tritubercnleuse. Tète noire, avec les côtés de Vépis-
tome et une partie des joues d'un rou(je roux. Protliorax sans rebord à la
base; densement ponctué ; noir, avec les angles antérieurs ou les côtés d'un
rouge roux. Écusson triangulaire, noir. Élytres un peu élargies jusqu'aux
:.AMELL. 21
322 LAMELLICORNES
quatre scptièîucs, d'un ronge roux ou d'im roufjeflave, marquées de diverses
taches presque carrées, noires ou brunes, en partie accolées deux à deux;
à rainurelles étroites, à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans,
marqués de points petits et l'approchés. Dessous du corps noir. Pieds fauves.
Premier article des tarses postérieurs un peu moins grand que les trois sui-
vants réunis.
(f Suture frontale chargée sur son milieu d'un tubercule plus fort. Pla-
que métasternale concave.
9 Suture frontale chargée sur son milieu d'un tubercule peu saillant,
Plaque métasternale plane.
Aphodius maculatys, Sturm. Verz. p. 42,33. — /d. Deiitscli. Faun. I, 100, 28. —
DOFTSCH. Faun. Aiist. 1,114, 31. — Gyllenh. Ins. Siiec. t. IV, p. 249, 18-19. —
ScHMiDT. Zeiisch. t. Il, p. 108, 17. — Heer, Faim. Col. Helv. t. I, 517, 18. —
Erichs. Natiirg. III, p. 881, 38. — L.Redtenb. Faun. Aiistr. p. 429. — Gemming.
et Harold, Catal. {Scarab.), p. 1053.
Aphodius tessulatus, var. a, Creutz. Ent. Vers. p. 29, pi. 1, fig. 2, A.
Aphodius styriacus, Grimmer, Sleierni. Col. 1841, p. 40.
État normal. Ëlytres d'un rouge roux, plus ou moins obscur, d'un rouge
fauve ou d'un rouge flave, marquées de diverses taches noires ou brunes,
la plupart presque carrées: la première, à la base du cinquième intervalle:
les deuxième et troisième accolées, situées après le calus humerai, sur les
septième et huitième intervalles : les quatrième et cinquième accolées,
situées sur les quatrième et cinquième intervalles, aux deux septièmes de
la longueur des étuis : les sixième et septième accolées, situées sur les
deuxième et troisième intervalles, vers les deux cinquièmes de la longueur
de ceux-ci : la septième ou celle du troisième intervalle, hée par son angle
antero-externe à l'angle postero -externe de la quatrième : les huitième et
neuvième accolées, situées sur les sixième et septième intervalles, vers la
moitié de la longueur de ceux-ci : les dixième et onzième accolées, situées
sur les cinquième et quatrième intervalles, et souvent accompagnées d'une
douzième tache sur le troisième intervalle, vers les quatre cinquièmes de
la longueur des étuis.
Obs. Souvent plusieurs de ces taches font défaut, surtout les première,
deuxième, troisième, huitième, neuvième et douzième.
APHODiENs. Aphodius. 323
Long., 0"',U045 à 0"\0056 {'2 à ^i 1/2 1 ).
Corps assez court; convexe et luisant ou brillant en dessus. Chaperon
en demi -hexagone ; auriculé. Ëpistome gibbeux. Suture frontale iriiuber-
culeuse. Tête rugueusement ponctuée ; noire ; avec les côtés de l'épistoine
et une partie des joues d'un rouge rouge. Antennes et palpes d'un rou-
geàtre livide : les premières à massue grise. Prothorax rebordé latérale-
ment ; sans rebord à la base ; convexe ; densement ponctué ; noir, avec
les angles antérieurs ou les côtés d'un rouge roux. Ëcusson plus lai'ge en
devant que les deux premiers intervalles ; triangulaire ; noir. Êlytres une
fois environ plus longues que le prothorax ; un peu élargies depuis la base
jusqu'aux quatre septièmes ; médiocrement convexes sur le dos ; variant
du rouge roux au rouge flave ; marquées de diverses taches noires ou
brunes, comme il a été dit ; à rainurelles étroites, à peine crénelées par des
strioles transverses. Intervalles plans ou planiuscules, marqués de points
petits et assez rapprochés. Dessous du corps d'un noir brillant. Triangle
mésosternal marqué d'une rangée de gros points sur les côtés. Lame mé-
sosternale saillante. Pieds fauves : les quatre cuisses postérieures marquées
d'une rangée de points piligères souvent prolongée sur la majeure partie
de leur longueur, mais parfois en partie obsolète. Premier article des
tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.
Patrie : Diverses parties de l'Allemagne centrale et méridionale. Cet in-
secte paraît se trouver pruicipaleraent dans les forêts. .
4« Section, Èciisson examiné d'avant en arrière, plus large en devant
que les deux premiers intervalles des élytres; triangulaire. Êlytres fauves,
d'un flave fauve ou d'un fauve testacé, avec une grosse tache nébuleuse ou
brune, sur la surface de chacune. Joues débordant les yeux, arquées en ar-
rière ou obliquement coupées à leur bord postérieur, plutôt que trans-
versalement coupées à ce hoTd. Êlytres d'an fauve flave ou d'un fauve
rougeàtre, marquées chacune sur leur disque d'une grande tache nébu-
leuse ou brune. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies
de longueur inégale.
SOUS-GENKE IWISIUH
I
Les insectes de cette coupe font la transition de la couj^e précédente à la
324 LAMKLLICOIUNES
suivante. Ils n'ont plus les élylres d'une coulour Ibncièi'o aussi rap[)roch'''c
de la couleur tlave ou jaune et leurs joues ne sont plus aussi régulièreiuenl
arquées extérieurement que chez les Volinus et ces dernières ne sont pas
coupées à leur bord postérieur d'une manière transversale. Mais leurs
élytres, d'une teinte fauve ou d'un fauve flave ou rougeâtre et parfois en
partie garnies de poils, les rapprochent des Mélinoptères.
53. Afiliodiiis coiisputiis, Ckeutzeh.
Oblong, faiblement convexe, luisant ou brillant en dessus. Tête noire,
parée de chaque côté de Vépistome d'une tache d'un flave fauve. Suture fron-
tale subtritubercnleuse (cf) ou presque mutique ( 9 ). Prothorax noir, avec
les côtés et souvent une partie de la base d'un flave fauve. Èlytres d'un flave
fauve ou livide; parées chacune sur leur disque d'une grosse tache nébu-
leuse ou brunâtre, ordinairement coupée avant l'extrémité par une bande
transverse pâle; à rainur elles étroites et crénelées. Intervalles plans ( Ç )
ou subconvexiuscules (cf), pointillés, peu distinctement pubescents vers
l'extrémité. Éperon des jambes de devant terrniné en pointe (cf 9)-
çf Suture frontale chargée de Irois tubercules ordinairement très-dis-
tincts. Tête marquée de points médiocrement rapprochés. Prothorax ponc-
tué avec la partie antérieure de son disque presque lisse. Élytres à inter-
valles subconvexiuscules, garnis postérieurement de poils courts et très-
fins, souvent peu apparents. Plaque métasternale déprimée sur sa ligne
médiane et graduellemement relevée vers ses bords. Éperon des jambes
de devant pins fort, atteignant ordinairement l'extrémité du deuxième ar-
ticle des tarses. Corps ordinairement plus court.
Ç Suture frontale offrant à peine ou n'offrant pas de traces de tuber-
cules. Tête densement ponctuée, et subruguleusement près de ses bords.
Prothorax plus densement ponctué. Élytres à intervalles planiuscules, gla-
bres, garnis seulement vers l'extrémité de poils peu distincts. Plaque mé-
tasternale sillonnée dans son milieu, plane sur le reste de sa surface. Épe-
ron des jambes de devant dépassant à peine ou ne dépassant pas la moitié
du deuxième article des tarses.
État normal. Élytres d'un tlave livide ou d'un tlave livide tirant sur le
APHODiENS. — Aphodiiis. 3? 5
fauve, parées chacune sur leur disque d'une grande lacho, nébuleuse bru-
nâtre ou d'un brun fiiuve, naissant sur la nioilié postéi'ieure du calus sur
les septième et sixième intervalles, graduellemeut raccourcie on escaliorsur
les cinquième cl quatrième, puis sur le troisième intervalle, couvrant pres-
que jusqu'à l'extrémité les sixième à troisième intervalles, mais Iranversale-
menl coupée avant son extrémité par une bande transverse de la couleur
du fond ou d'une teinte plus claire.
AphoJhis co)tsptitus, CRErjTZ. Eiitom. Vers. p. 41, 11, pi. 1, fig. 6. — Sturm
Deiitsch. Faun. 1, 98, 12. — Schmidt, Zeitsch. t. Il, p. 14o, 58. — Heer, Faiin.
Col. Helv. I, p. 524, 44. — Muls. Lamellic. p. 258, 31. — F.richs. Naturg. t. III,
p. 877, 57. — L. Rf.dtenb. Faun. Austr. p. 433. — Gemmisg. et Harold, Catal.
(Scarab.j, p. 1045.
Aphodins prodromiis, Duftscii. Faun. Ausir. I, 109, '24..
Var, a. Tache nébuleuse couvrant presque toute la surface des élytres
même les deux premiers intervalles, en laissant seulement de couleur fon-
cière un espace basilaire plus ou moins restreint entre le calus et l'écusson
et un autre espace avant l'extrémité des élytres.
Var. b. Tache des élytres postérieurement raccourcie, prolongée seule-
ment jusqu'aux trois quarts, c'est-à-dire jusqu'au point où, dans l'état
normal, commence la bande transverse.
Vak. c. Tache nébuleuse des élytres offrant des espaces plus clairs.
Aphodiiia conspurcatus, Fabr. Syst. Ëleuth. t. I, p. 73, "22. (D"aprè.s .M. le comte de
lîanzau, Stettin, Entom. Zeit. (1840), p. 49.
Var. d. Tache des élytres pâle ou obsolète.
Aphodins fjriseus, Schmidt, Zeitsch. t. II, p. 135, 45.
Long., 0«>,0045 ;\ 0'",0051 (2 à 2 1/4 1.) ;
Larg., 0'",0014 à 0'",0018 (2/3 à4/5 1.), à la base des élytres;
— Û"',0020 à 0'",0024 ( 9/10 à 1 1/10 1.), vers les quatre septièmes
des étuis.
Corps oblong; médiocrement ou assez faiblement convexe en dessus.
Chaperon en demi- hexagone; presque uniformément relevé en rebord ;
coupé obliquement en arc dirigé en arrière au bord postérieur dos joii^'S,
326 LAMELLICORNES
fit aussi large à l'angle externe de celles-ci que le prothorax à ses angles
de devant. Épistomc chargé d'une gibbosité obtuse et i^ubcomprimée. Su-
turc frontale trituberouleuse (a") presque sans saillies ( $ ). Tête noire,
parée de chaque côté de l'épistome d'une tache d'un roux ou tlave fauve,
ou d'un roussâtre livide, parfois réduite à une faible transparence. Antennes
d'un fauve tlave, ou livides à massue d'un gris obscur. Palpes bruns, en
partie d'un fauve livide. Prothorax rebordé latéralement; écointé entre
l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base; tinement rebordé à cette der-
nière et presque sans rebord dans le milieu de celle-ci, et bissubsinueuse-
ment arqué en arrière; convexe; d'un noir luisant, avec les côtés d'un
roux ou tlave fauve; parfois très-étroitement de même couleur sur les côtés
de sa base; densement ponctué, plus fortement sur les côtés que le dos.
Écusson examiné d'avant en arrière à peu près ou à peine aussi large en
devant que les deux premiers intervalles; en triangle plus long que large;
brun ou brun noir, superticiellement ponctué à la base. Êlytres une fois et
quart plus longues que le prothorax; un peu élargies jusqu'à la moitié ou
aux quatre septièmes de leur longueur; assez faiblement convexes sur le
dos; plus abruptement déclives postérieurement que sur les côtés, et
colorées et peintes comme il a été dit]; à rainurelles très-étroites, presque
réduites à des stries, crénelées par des hgnes transverses. Intervalles pla-
niuscules ou convexiuscules (cy), peu densement pointillés. Dessous du
corps brun ou d'un brun noir, luisant, avec l'extrémité au moins du ventre
d'un flave fauve. Triangle mésosternal granuleiisement pointillé, avec les
côtés marqués d'une rangée de gros points. Lame mésosternale légèrement
saillante. Plaque métasternale superticiellement pointillée. Cuisses d'un
flave livide : les postérieures brillantes, superficiellement pointillées; mar-
quéesd'une rangée de quatre ou cinq points piligères peu profonds. Jambes
d'un flave livide ou d'un flave brunâtre. Tarses bruns ou d'un brun
fauve : premier article des postérieurs au moins égal aux deux suivants
réunis.
Cette espèce habite principalement les parties tempérées et septentrio-
nales de la France. Elle est commune aux environs de Lyon, au printemps
et en automne.
Obs. Les rainurelles montrent encore leurs deux bords, mais ils sont si
rapprochés qu'elles sont presque réduites à l'état de stries.
Les (juatre premières stries sont ordinairement libres, subtermiiiales : les
cinquième et sixième sont tantôt libres, tantôt pariales : les septième et
APHODiENS. — Aphodius. 327
huitième sont ordinairement plus courtes et pariales : la neuvième se lie
parfois à la cinquième.
A la même coupe se rattache l'espèce suivante :
Apliodius serotinus, Panzer. Oblong, médiocrement convexe et
brillant en dessus. Suture frontale faiblement tritiiberculeuse {cf) ou mu-
tique ( 9 ). Tête noire. Prothorax finement rebordé à la base, noir, avec les
angles de devant ou une partie des côtés d'un roux fauve. Ècusson trian-
gulaire, noir. Èlytres finement ou peu distinctement pubescentes àV extré-
mité; d'un fauve rougedtre, marquées chacune d'une grosse tache nébuleuse
ou brune, enclosant ordinairement vers l'extrémité une tache subarrondie
plus claire que le fond; à rainurelles étroites et crénelées. Intervalles su-
perficiellemcnt pointillés. Premier article des tarses postérieurs aussi long
que les trois suivants réunis.
a" Plaque raétasternale concave.
V Plaque raétasternale sans dépression.
Scarabaeus serotinus, Panz. Faun. Germ. 67, 2.
Aphodius serotinus, Creutz. Ent. Vers. p. 61, pi. 1, flg. 11. — Sturm, Deutscli.
Faun. I, 15S, 31. — Duftsch. Faun. Austr. I, 108, 23. — Schmidt, Zeitsch.
t. II, 106, 13. — Heer, Faim. Col. Ilelv. I, :il6, 17. — Erighs. Naturg. t. III,
p. 878, 58. — L. Redtenb. Fann. Austr. p. 432.
Long., 0'",0031 à 0™,0045 (l 2/5 à 2 1.);
Larg., 0'",0015 ù 0"s0018 (2/3 à 4/5 l), à la base des élytres;
— O'^jOGlS à 0'",0022 (4/5 à 1 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps oblong, médiocrement convexe et brillant en dessus. Chaperon
en demi- hexagone, coupé obliquement ou d'une manière arquée en arrière,
au bord postérieur des joues. Suture frontale faiblement irituberculeuse ( (f )
ou mutique (9 ). Tète noire, assez densement et tiaement ponctaée. An-
tennes d'un rouge brunâtre, avec la massue noirâtre. Prothorax tinement
rebordé à la base ; noir, avec les angles de devant, et souvent la subcon-
voxité voisine du milieu des côtés, rougeâtres; plus fmemeiit ponctué sur
cette dernière, marqué sur le reste de sa surface de points uniformes el
°^" LAMELLICORNES
assez serrés. Écusson noir, triangulaire, finement ponctué. Ëlytres une fois
au moins plus longues que le prothorax ; très-finement ou peu distinclp-
ment pubescentes vers l'extrémité; d'un fauve rougeâtre, parées d'une grosse
tache nébuleuse ou brune, laissant ordinairement libre leur périphérie
enclosant le plus souvent vers les trois quarts des deuxième à cinquième
intervalles une tache orbiculaire ou en ovale transverse, de teinte plus
claire que la couleur foncière et postérieurement bornée par un arc noir ou
noirâtre ; à stries assez étroites et crénelées. Intervalks plans, superficiel-
lement pointillés. Dessous du corps noir sur la poitrine, garni de poils sur
les flancs du medipectus. Lame mésosternalc non saillante. Ventre brun
finement ponctué ; garni de poils grisâtres. Pieds d'un brun rouge ou d'un
rouge brun. Jambes postérieures garnies d'une couronne de soies de lon-
gueur inégale. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois
suivants réunis.
Patrie : l'Autriche, la Suisse.
Obs. Elle se distingue de l'espèce précédente par sa tête noire, etc.
A^DmsiON. Joues transversalement coupées à leur bord postérieur et
débordant sensiblement le côté externe des yeux. Prothorax noir, avec'les
côtés d'un flave fauve ou d'un rouge roux. Êlytres fauves, d'un flave
fauve ou d'une teinte rapprochée; tachées de noir ou parées, sur le dis-
que de chacune, d'une grosse tache nébuleuse ou brunâtre; souvent pu-
bescentes. Ecusson au moins aussi large en devant que les deux premiers
intervalles ; triangulaire, noir. Cuisses d'un jaune pâle, d'un jaune roux ou
fauve. Jainbes postérieures terminées par une couronne de soies inégales.
SOUS-GENRE MELimPTEHUS
Les insectes de celte division, par leurs élytres plus ou moins pubes-
centes, conduisent naturellement aux Heptaulaques. Ils peuvent être parta-
gés en deux sections.
A Prothorax ni régulièrement arqué, ni cilié sur les côtés; non ou à
peine rebordé à la base; à angles postérieurs prononcés et presque
régulièrement ouverts. Ê'ytres d'un jaune fauve ou d'une teinte rap-
prochée; visiblement pubescentes chez le c/, ordinairement marqué.^,
chacune sur IcM.r disque, au moins chez la $ , d'une i^rande tache
nébuleuse ou brunâtre {Melinopterus). jre Section
APHODiENs. — Apliodius. 329
AA Prothorax régulièrement arqué sur les côtés, au moins chez le d";
souvent cilié latéralement ; rebordé h sa base, arrondi ou subarrondi
à ses angles postérieurs. Èlytres fauves, d'un roux ou liave fauve,
marquées de taches noires ou brunes ; au moins garnies vers l'extré-
mité de poils plus on moins apparents {Nimbus). 2^ Section.
A Prothorax à angles postérieurs prononcés [McUuoplerus).
Tableau des espèces de France :
a Suture frontale ordinairement trituberculeuse. Plaque métas-
ternale ponctuée sur toute sa surface. Prothorax ordinaire-
ment sans rebord à sa base. punctatosulcatus.
na Suture frontale sans tubercule. Plaque métasternale ponctuée
seulement près de ses bords. Prothorax ordinairement fine-
ment rebordé à la base. prodromus.
\
54. Ai»liodiu8 puiictato-^ulcatus, Sturm.
Obloîig ou s2iballongé, trè^s-médiocrement convexe et luiaant ou brillant
en dessus. Tête et prothorax noirs ; la première chargée d'une saillie sur
Vépistome et ordinairement subtrituberculeuse sur la suture frontale : le
second d'un jaune fauve sur les côtés et souvent sur une partie au moins de
sa base, ordinairement sans rebord à celle-ci. Ëlytres d'un fauve flavescent
ou livide, parées ordinairement chacune d'une grande tache nébuleuse ou
brune, raccourcie en devant depuis le calus jusqu'au troisième intervalle ;
à rainurelles étroites et crénelées. Intervalles planiuscules, pointillés et
presque glabres ( 9 ), ou convexiuscules et densement marqués sur les côtés
des st7ies de points donnant chacun naissance à un poil fin d'un livide jau-
nâtre (cf)- Plaque métasternale pointillée sur sa surface, ovalairement
concave chez le çf . Éperon des jambes de devant dit cf ordinairement ter-
miné en pointe.
çf Tète superficiellement pointillée. Èpistome caréné postérieurea)ent.
Suture frontale trituberculeuse, légèremeni déprimée entre le tubercule
médiaire et les latéraux, de manière à rendre ces tubercules plus marqués.
Prothorax rétréci en ligue courbe, d'airière en avant sur le tiers antérieur
de Sf s côlt's, légèrement arqué sur le reste de ceux- ci ; marqué de points
cycloïdes sur les côtés et sur la moitié postérieure du dos; lisse sur la
moitié antérieure de celui-ci. Ëlytres une fois plus longues que le protho-
330 LAMELLICORNES
rax ; d'un flave fauve, offrant souvent à peine des traces de la tache nébu-
leuse; visiblement et finement pubescentes ; à intervalles convexiuscules ou
subconvexes, lisses et glabres sur le dos, marqués, sur les côtés des stries,
de deux rangées de points piligères disposés en quinconce. Plaque métas-
ternale ovalairement concave jusque près de ses bords, ordinairement fine-
ment ponctuée sur toute sa surface : ces points garnis de poils courts et
livides, parfois usés. Eperon des jambes de devant aussi court que celui
de la Ç , grêle, le plus souvent graduellement rétréci en pointe. Corps plus
court et ordinairement plus faiblement convexe.
9 Tête ruguleusement ponctuée près des bords de l'épistome. Celui-ci
chargé d'une carène plus faible. S^ilure frontale ordinairement à peine
trituberculeuse ou n'offrant que la carène épistomale. Prothorax rétréci
d'avant en arrière en ligne courbe sur les deux cinquièmes antérieurs,
faiblement élargi ensuite en ligne droite jusqu'à ses angles postérieurs,
densement ponctué, mais plus légèrement sur la moitié antérieure de son
dos. Élytres une fois et quart plus longues que le prothorax, plus paral-
lèles, ordinairement marquées de la tache nébuleuse ou en offrant des
traces peu distinctement pubescentes ; à intervalles plans ou planiuscules,
pointillés, souvent à peine plus densement sur les côtés que sur le dos.
Plaqiie métasUrnale plane, creusée d'un sillon médiaire, glabre, marquée
sur toute sa surface de points petits et ordinairement peu distinctement
piligères. Éperon des jambes de devant rétréci en pointe.
État normal. Élytres d'un fauve pâle, livide ou testacé, ou d'un fauve
flavescent, avec la suture brune ; parées d'une grande tache nébuleuse
d'un fauve brun ou brunâtre ou brune, située sur le disque de chacune, et
prolongée presque jusqu'à l'extrémité : cette tache, couvrant ordinairement
le calus et au moins sa partie postérieure, sur les sixième et septième in-
tervalles, tantôt interrompue après la partie antérieure du calus, pour repa-
raître vers les quatre septièmes ou deux tiers du sixième intervalle et lais-
sant les autres libres; tantôt couvrant presque jusqu'à l'extrétuilé les
dixième, neuvième, huitième et septième intervalles, plus raccourcie en
devant sur les trois derniers que sur les septième et sixième, graduellement
raccourcie en devant, et d'une manière scaiariforme, sur les cinquième et
quatrième, puis sur le troisième intervalle, où elle commence seulement au
quart, aux deux cinquièmes, et rarement aux trois cinquièmes de la lon-
gueur des étuis, en laissant de couleur foncière le sixième antérieur des
cinquième et quatrième intervalles et les premier et deuxième tout entiers :
APHODiENS. — Aphodins. 331
celle tache souvent parée, un peu avant son extrémité, d'une ligne ou
bande linéaire transverse, de couleur plus pâle ou plus flavescente que la
couleur foncière.
Var. a. Tache nébuleuse ou brunâtre des élytres sans bande transverse
claire, un peu avant son extrémité.
Aphodius prodromus, var. b, Gyllenh. Ins. Siiec, t. I, 3G, 33 (9).
Aphodiusmarginnlis, Stepu. lllustr. t. III, p. 203, 43. — Id. Man. p. 164, 1306,
Aphodins hirtellus, Casteln. Hist. nat. t. II, p. 9S.
Aphodius punctato-sulcatus, Erich.Ioc. cit. a. — L. Redtenb. Faun. Aiistr. p. 433.
— Thoms. Scaiid. Coleopt. X, p. 13. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p.
1056.
Obs. La base du prothorax est souvent au moins en partie d'un jaune
fauve.
Var. b. Tache nébuleuse des élytres parée, avant son extrémité, d'une
bande transverse linéaire de couleur foncière pâle.
Aphodins punctato-sulcatus, Sturm, Deutsch. Faun. t. 1. p. 113, 20, pi. 13, fig. A,
B. — Erichs. Naturg. t. III, p. 873, S4, var. b.
Melinopterus prodromus, Mui.s. Lamellic. p. 283, 1 (en partie).
Var. c. Tache nébuleuse ou brunâtre des élytres en partie obsolète ou
peu distincte.
Var. d. Tache des élytres brune ou noirâtre, dilatée du côté de
l'écusson.
Aphodius punctato-sulcatus, Sturm, loc. cit. var. b. — Erichs. loc. cit. var. c.
Aphodius prodromus, Gyllhen. loc. cit. var. c. — Muls. Lamellic. p. 28b; var. H,
iextensus).
Long., 0'",0039 à O'",0061 (l 3/4 à 2 3/4 L);
Larg., O-^jOOla à O'n,0020 (2/3 à 9/10 1.), à la base des élytres;
— 0™,0022 à 0>^0028 (1 à 1 1/4 1.), vers les deux tiers des étuis.
Corps oblong ; très-médiocrement convexe. Chaperon en demi-hexagone,
transversalement coupé au bord postérieur des joues, relevé en rebord.
Êpistome postérieurement chargé d'une faible carène dans le sens longi-
332 LAMELLICORINES
tudinal. Suture frontale ordinairement subtritnberculeuse, au moins
chez le a' , quelquefois réduite à une faible trace de la carène précitée.
Tète noire, poncluée ( Ç ) ou légèrement pointillée (c/). Antennes d'un
roux tauve, c'i marsue d'un gris noir. Protfiorax rebordé sur les côtés; f»
angles postérieurs non émoussés et presque rectangulairement ouverts ;
ordinairement sans rebord à la base, médiocrement convexe ; noii', avec
les côtés et souvent une partie au moins de sa base d'un jaune fauve ;
variablement ponctué suivant les sexes. Écusson noir; ponctué à la base.
Êlytres une fois (a") et une fois et un quart ( 9 ) plus longues que le pro-
thorax, faiblement élargies jusqu'au tiers ; très-médiocrement convexes;
colorées et peintes comme il a été dit; à rainurelles très-éiroites et créne-
lées. Intervalles d'une convexité et d'une ponctuation variable suivant les
sexes. Dessous du corps d'un brun noir ou noir brun, avec les côtés de
l'anlepectus et la région anale ou une partie du ventre d'un fauve jaune.
Plaque mélasternale parfois fauve ou d'une teinte plus claire ; hérissée de
poils livides plus apparents et plus nombreux surles côtés de l'anlepectus,
aux cuisses antérieures , sur les flancs du medipectus et sur la région
anale. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, avec la base et les
bords latéraux marqués de points assez gros ; parfois d'un brun fauve ou
fauve. Lame mésosternale plane ou subcanaliculée. Cuisses antérieures
fauves ou d'un fauve brunâtre : les autres variant du fauve au jaune pâle :
les postérieures parcimonieusement poinlillées ; marquées d'une rangée
de trois ou quatre points piligères. Jambes et tai^ses fauves ou d'un ttave
fauve : premier article des tarses postérieurs à peu près aussi long que les
deux suivants réunis.
Celte espèce habite toutes les parties de la France. On la trouve abon-
damment dans les premiers' beaux jours, et plus communément depuis le
mois de septembre jusqu'à l'arrivée des froids.
Obs. L'A. punctato-sulcatus varie dans sa taille, et, suivant les sexes,
dans sa ponctuation et sa pubescence. La tache des élylres offre aussi des
modifications importantes : tantôt elle est presque indistincle, surtout
chez les cf', tantôt, par un excès contraire, elle acquiert une teinte plus
foncée, qui ne se montre bien dans tout son lustre que chez les Ç , en
raison de la presque nudité de tous leurs étuis ; souvent elle est inter-
rompue par une b.înde linéaire transverse plus pâle que le fond des
étuis, ou comme suivie d'une lâche brune ou brunâtre enclosant une
APHODiENs — Aphodius. 333
sorte de demi-lune de couleur foncière pâle. Quelquefois la lâche princi-
pale s'est dilatée au point de couvrir toute la surface des élylres.
L'A. punctato-salcatHs a beaucoup d'analogie avec le consputus, mais
il est ordinairement d'une taille moins faible ; il a la tête entièrement
noire.
Les cf des deux espèces sont faciles à distinguer : celui du consputus
a les élytres presque glabres, peu distinctement pubescentes vers l'extré-
mité; les intervalles à peine convexiuscules; uniformément marqués de
petits points peu rapprochés; l'éperon des jambes de devant plus fort et
plus long; la plaque métasternale, en général, moins largement et moins
ovalairement sillonnée.
Celui du punctaw-sulcatus a les élytres visiblement garnies de poils
fins ; les intervalles convexiuscules ou subconvexes, impoinlillés sur le dos,
densement pointillés sur les côtés des stries ; l'éperon des jambes de
devant 'plus court et plus grêle ; la plaque métasternale ovalairement
concave et marquée de petits points piligères.
Quant aux $ , il est quelquefois assez difficile de les distinguer, q«and
les taches fauves de l'épistome sont peu distinctes ; cependant, chez le
punctato-sulcatus, les joues sont coupées transversalement à leur partie
postérieure, taudis qu'elles sont arquées en arrière chez le consputus.
55. ApSiodltas gircsSoaik^ias. Bkaum. .
Oblo)tg, très- médiocrement convexe et luisant ou brillant en dessus. Tète,
et prothorax noirs : la première, chargée d'une saillie sur l'épistome, sans
saillie sur la suture frontale : le second, d'un jaune fauve sur les côtés, et
souvent sur une partie au moins de sa base; finement rebordé à celle-ci.
Élytres d'mi fauve flavescent ou livide, parées ordinairement chacune d'une
grande tache nébuleuse ou brune, raccourcies en devant depuis le calus
jusqu'au troisième intervalle, à raiiiurelles étroites et crénelées. Intervalles
planiuscules, pointillés et presque glabres ( $ ). ou convexiuscules et den-
sement marqués sur les côtés de points piligères. Plaque métasternale
ponctuée près de ses bords: largement sillonnée dans son milieu (o").
Éperon des jambes de devant robuste, ordinairement obtus et incourbé à
V extrémité (cf).
d' Tète lisse ou superliciellement pointillée. Épistome caréné postéricu-
â34 LAMELLICORNES
rement. Suture frontale sans ir^aillies. Prothorax rétréci en ligne courbe
d'arrière en avant sur le tiers antérieur de ses côtés, légèrement arqué sur
le reste de ceux-ci ; parfois presque impoinlillé, ordinairement marqué
sur les côtés de points peu profonds. Ëlytres une fois plus longues que le
prothorax ; d'un flave fauve, offrant souvent à peine des traces de la tache
nébuleuse; visiblement pubescentes; à intervalles subconvexes, lisses et
glabres sur le dos, marqués sur les côtés des stries de deux rangées de
points piligères disposés en quinconce. Plaque métasternale largement
sillonnée sur sa ligne médiane; marquée, près de ses bords, de points gla-
bres ou brièvement piligères. Éperon des jambes de devant robuste, ordi-
nairement assez long, obtus et incourbé à son extrémité.
9 Tête ponctuée et d'une manière ruguleuse près de ses bords. Epis-
tome légèrement saillant sur sa partie médiane postérieure. Suture frontale
sans saillie. Prothorax rétréci d'avant en arrière en ligne courbe sur son
tiers ou ses deux cinquièmes antérieurs,, faiblement élargi ensuite en ligne
droite jusqu'à ses angles postérieurs ; densement ponctué sur les côtés,
marqué sur le dos de points moins profonds et moins rapprochés. £/î/^/y's
une fois et quart ou une fois et tiers plus longues que le prothorax, parais-
sant presque glabres, garnies vers l'extrémité de poils courts et peu appa-
rents. Intervalles superficiellement et peu densement pointillés sur le dos,
marqués ordinairement de petits points un peu plus serrés sur les côtés des
stries. Plaque métasternale sillonnée longitudinalement sur son milieu,
plane sur le reste de sa surface et marquée près de ses bords de points
glabres ou brièvement piligères. Éperon des jambes de devant rétréci en
pointe.
Var. a. Prothorax marqué sur les côtés d'une tache d'un jaune très-
restreint.
Var, b. Celte couleur claire couvrant parfois les côtés de la base.
La tache des élytres offre des développements variables.
Var. c. Parfois elle est peu marquée.
Var. d. Ordinairement elle est raccourcie en devant depuis le calus hu-
merai jusqu'au quart ou au tiers de la suture, et elle ne couvre pas les deux
premiers intervalles.
APHODiENs — A'phodius. 335
Var. e. Assez ordinairement elle offre, vers les trois quarts ou quatre
cinquièmes de la longueur des étuis, une bande transverse linéaire de
couleur foncière pâle,
Var. f. D'autres fois la tache devient plus obscure, prend plus d'exten-
sion et s'avance vers la suture, au moins depuis le quart de la longueur
des étuis ; parfois elle se prolonge presque jusqu'à l'extrémité.
Var. (j. D'autres fois elle laisse de couleur foncière le quart postérieur
des étuis.
• Scarabaeus prodromus, Brahm. Rhein. Mag. I, 678. 30. — InsecteiikaI, I, p. 3, 9.
Scai'abaeus contaminatus,l*AyK. Faun. Suec. I, 21,35.
Aphodius contaminatus, Illig. Kaef. Preuss. p. 26, 16, var. ^.
Aphodius prodromus, Illig. Mag. t. 1,26, 16, b. — Gyllehn. Ins. Suec. I, 36,33.
— Steph. Illustr. t. III, p. 203, 41.
Ç Scarabaeus sphacelaliis , Panz. Faun. Germ. 88, 5", — Marsh, Ent. Brit. 15, '20
Aphodius prodromus, var. Illig. Mag, I, 27, 16, jS.
Aphodius contaminatus, var. Illig. Kaef. Preuss. 26, 16, y.
Long., 0"',()048 à 0'",()078 (2 1/8 à 3 1/2 1.);
Larg,, 0'",00i8 à 0"',U022 (4/5 à 1 1.), à la base des élytres;
— O'",002o à 0'",0U30 (1 à 1 2/5 1 ),vers les trois cinquièmes des
étuis.
Cette espèce se trouve avec la précédente, dans la plupart de nos pro-
vinces,
VA. prodomus a tant d'analogie avec le punctato-sulcatus, sous le rap-
port de la forme du corps, du dessin des élytres et de leur pubcscence,
qu'il a été regardé par le plus grand nombre des auteurs, comme ne cons-
tituant avec le dernier qu'une seule espèce,
Erichson a signalé comme caractère distinclif spécial ou essentiel du
prodromus çf d'avoir l'éperon des jambes de devant obtus et incourbé en
dedans à son extrémité; tandis que chez le punctnto-siilcntns cet éperon,
dans le même sexe, est terminé en pointe, comme chez la Ç , et pas plus
long que celui de celte dernière.
Ce caractère ne nous a pas paru aussi distinctif que le dit le savant enlo-
336 LAMELL1C011.>ES
mologisle de Berlin. On trouve en effet assez souvent des punctato-sidca-
tus (f dont réperon des jambes antérieures est oblus et incourbé à l'ex-
irémité, et l'on rencontre quelquefois des prodromns cf chez lesquels ce
éperon est graduellement terminé en pointe. Mais chez le premier l'éperon
est généralement plus grêle et plus long que celui de la Ç .
Quant à la suture frontale, trituberculeuse chez le punctato-sulcatns et
mutique chez \ù prodromus , elle n'offre également qu'un caractère équi-
voque. Quand la larve du piinctato sidcatus s'est trouvée dans des condi-
tions défavorables sous le )appoitde la nourriture, l'insecte parfait se res-
sent de la privation d'aliments qu'il a endurée dans son jeune âge; les
saillies de sa tête se sont plus ou moins réduites et ne laissent parfois plus
de traces de leur existence.
Cependant en examinant comparativement les cf des prodromus etpunc-
lato-sulcatus, on est porté à admettre les deux espèces. Les plus grands
exemplaires du premier dépassent généralement d'un quart la taille des
individus les plus avantagés du second. Chez le prodronius cf , la plaque
métasternale est plane sur la majenie partie de sa surface; elle est seule-
ment creusée d'un sillon longitudinal médiaire plus large que celui delà $ .
Cette plaque est lisse sur son milieu, et ponctuée seulement près de ses
bords ; mais elle n'est pas toujours glabre, comme le dit Ericlison : les
points sont parfois brièvement piligères.
ChejAe piinctato-sulcatus cf,\di plaque métasternale est ovalairement
concave jusque près de ses bords, et marquée sur toute sa surface
de petits points piligères, mais dont les poils sont souvent usés ou peu
distincts.
Ces différences nous semblent les plus caractéristiques entre les (f des
deux espèces. Ajoutons que chez le a" du punctato-sidcatus la tête offre le
plus souvent au moins des traces des tubercules; que les élytres sont gar-
nies de poils plus fins et moins apparents ; que l'éperon des jambes de de-
vant est en général moins fort.
Quant aux Ç du prodromus et ^ju/^ciaio-sw^ca/iw, il est souvent très-
difficile de les sépaier. La plaque métasternale marquée de petits points sur
toute sa surface chez le second, et ordinairement seulement près des bords,
chez le prodromus, nous semblent les caractères les plus propres à les sé-
parer.
Les variations des élytres sont à peu près les mêmes que chez le punc-
tato-sulcatns.
APHODiEiNs. — Aphodms. 337
A ce groupe appartiennent aussi les deux espèces suivantes, qui sont
étrangères à la France ;
Aphodiuspubescens, Sturm. Suboblong, médiocrement convexe et
luisant en dessus. Tête et prothorax noirs : la première parfois d'un roux
rougeâtre sur ses bords : le second toujours de cette couleur sur ses côtés,
sans rebord à la base. Êpistome légèrement relevé sur la partie postérieure
de sa ligne médiane. Suture frontale sans saillies. Ëlytres d'un roux bru-
nâtre, garnies de poils livides (cf), presque glabres et ordinairement mar-
quées d'une tache nébuleuse sur leur disque, raccourcie en devant depuis
le calus jusqu'au troisième intervalle { $ ); àrainurelles étroites, crénelées.
Intervalles pointillés ( Ç ), sérialement ponctués près des stries. Plaque
métasternale concave et pubescente (,0011 àO',0014
(1/2 à 2/3 l.), à la base des élylres.
Corps suballongé et peu convexe en dessus. Chaperon en demi-hexagone,
tronqué ou à peine subéchancré et sans abaissement sensible à sa partie
antérieure, à angles de devant subarrondis ; rebordé ; élargi latéralement
en ligne droite, d'avant en arrière jusqu'à l'angle postero-externe des
joues. Joues non auriculées, c'est-à-dire ne débordant pas extérieurement
le bord postero-externe de l'épistome ; transversalement coupées à leur
bord postérieur et débordant les yeux. Tête très-faiblement convexe; noire;
marquée de points râpeux, donnant chacun naissance à un poil d'un fauve
livide, mi-couché en arrière. Suture frontale souvent peu distincte, en angle
très- ouvert dirigé en arrière. Palpes et parties de la bouche d'un livide
fauve. Antennes fauves, à massue grise. Prothorax incourbé en devant sur
350
LAMELLICORNES
les côlés, puis à peine élargi en ligne à peine courbe, écointé à ses angles
postériears; rebordé et cilié latéralement ; bissinueusement arqué et sans
rebord à la base ; faiblement convexe ; d'un noir un peu luisant ; marqué
de points souvent un peu râpeux, moins prononcés ordinairement sur le
dos chez le cf", donnant chacun naissance à un poilmi-couché d'un livide
jaunâtre ou rous!^àlre. Ècusson noir ; en triangle plus long que large, à
côtés subcurvilignes, lisse et impointillé, au moins vers l'extrémité. Èlytres
un peu moins larges en devant que le prothorax sur ses côtés ; près d'une
fois plus longues que lui, un peu élargies jusqu'aux quatre septièmes de
leur longueur, en ogive postéiieurement ; rebordées et ciliées latéralement;
blondes ; très-médiocrement convexes ; chacune d'elles à sept rainurelles
médiocrement profondes, subsulciformes et ponctuées : les cinq premières
plus laj'ges que les intervalles : les deux extérieures plus larges que les
autres. Intervalles saillants en forme de côtes subconvexes; rayés à leur
base et marqués d'une rangée de points donnant chacun naissance à un
poil blanchâtre convergeant postérieurement en dessus avec son pareil en
forme de guillochis : les deuxième et quatrième intervalles (non compris
le rebord suturai) marqués ou marquetés ordinairement sur leurs deux tiers
antérieurs, de cinq taches brunes : les premier, troisième et cinquième
marqués de taches semblables ordinairement moins nombreuses : ces ta-
ches parfois aussi nombreuses sur ces trois derniers intervalles et étendues
sur les rainurelles. Dessous du corps fauve, ponctué, garni de poils d'un
blanc livide. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, brunâtre.
Lame mésosternale étroite, brune, tranchante. Plaque mésosternale longi-
tudinalement sillonnée ; garnie de poils et subdéprimée sur son disque (c/*),
plane ou presque glabre ( 9 ). Pieds fauves ou d'un fauve pâle. Cuisses
postérieures marquées de points médiocrement rapprochés, donnant cha-
cun naissance à un poil d'un livide blond ou fauve, non disposés en ran-
gée ; sans traces d'une raie longitudinale sur leur milieu. Jambes termi-
nées par une couronne de poils de longueur inégale. Tarses à premier
article presque aussi long que les trois suivants réunis.
Cette espèce habite principalement les contrées alpines. Elle est com-
mune, durant l'été, dans les environs de Briançon et dans diverses autres
parties des Hautes-Alpes.
VH. alpinus se distingue du sus par sa tête et son prothorax noirs ; par
sa suture frontale en angle dirigé en arrière ; par son chaperon subarrondi
à ses angles de devant ; par ses élytres ordinairement marquées de taches
APHODiENs. — Heptaidacus. 351
noires sur tous les intervalles; par ses rainurelles moins profondes, sulci-
formes, ponctuées ; par les intervalles subconvexes au lieu d'être aplanis
en dessus.
Suivant MM. Gemminger et Harold (Catal. Scarab., p. 1069), VAph.
esuriens (Helfer, Erichs.) Natur. t. III, p. 901, ne serait qu'une variété
de cette espèce.
3. Heptaulacus testiidiuarius, Fabricius.
Suballongé, pubescetit. Tête et prothorax noirs. Chaperon en demi-hexa-
gone, échancré et abaissé dans k milieu de sa partie antérieure, subarrondi
aux angles de devant. Joues siibauriculées, obliquement coupées et arquées
à leur bord postérieur. Prothorax brièvement cilié siir les côtés, écointé à
ses angles postérieurs. Élytres très -brièvement ciliées latéralement; d'un
ronge testacé ; marquées de taches noires ou en partie noires sur les deux
tiers internes de leur largeur et les deux tiers de leur longueur; creusées
chacune de sept rainurelles profondes, peu densement ponctuées ; toutes
plus larges que les intervalles : ceux-ci en forme de côtes.
(f Éperon des jambes de devant courbé en crochet à son extrémité.
Ç Éperon des jambes de devant graduellement rétréci en ligne
droite.
Scarabacus testudinurius, Fabr. Syst. Ent. 1t),7'2. — Id. VM. Syst. 1. 1, p. 38, 12'2.
— Herbst, Fuf.ssl. Arch. IV, 7, 21, pi. 19, fig. 7. — Id. Naturs. t. II, p. '277,
169, pi. 18,tig. 13. — Preyssl. Boehm. Ins. 95, 92. — Oliv. Eut. t. III, p. 93,
101), pi. 20, fig. 186. — P.\NZ. Faiin. Gerra. 18, 12. — Marsh. Ent. Brit.
28, 49.
Aphodius testudmarius, Illig. Kaef. Preiiss. 35, 30. — Latr. Hist. Nat. X, 133,
27. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 127, 46. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 161,155.
— Gyllenh. Ins. Siiec. I, 40, 37. — Steph. Illustr. t. III, 208, 58. — Schmidt,
Zeitsch. t. II, 133, 42. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 621, 34. -- Erichs. Naturg.
I. III, p. 904, 77. — L. Redtenb. Faun. Austr. 435.
Heptaulacus testudinurius, MuLS. Laniellic. p. 300, 3,
Oxyomus testudinarius , Gemmino. et Harold, Catal. (Scarab. j, p. 1064.
352 LAMELLICORNES
Long., 0-",0028 à On'jOOSg (1 1/4 à 1 3/41.); larg., 0«,0013 (1/3 1.), à la
base des élytres.
Corps oblong ou suballongé et peu convexe en dessus. Chaperon en
demi-hexagone, échancré et abaissé dans le milieu de sa partie antérieure;
subarrondi aux angles de devant ; à peine rebordé ; élargi latéralement
presque en ligne droite jusqu'à l'angle postero-externe des joues ou peu
sensiblement dilaté au côté externe de celles-ci. Joues subauriculées, obli-
quement coupées et arquées en arrière à leur bord postérieur. Tête très-
faiblement convexe; d'un noir peu luisant ou presque mat; marquée de
points piligères ; granuleuse sur l'épistorae. Suture frontale peu distincte,
sans saillies tuberculeuses ; en ligne transversale faiblement arquée en ar-
rière. Palpes et parties de la bouche d'un livide fauve ou roussâtre. An-
tennes fauves, à massue noire. Prothorax un peu incourbé en devant sur
les côtés, puis à peine élargi d'avant en arrière en ligne presque droite,
écointé à ses angles postérieurs ; faiblement rebordé et brièvement cilié
latéralement jusqu'à l'écointure; sans rebord à cette dernière et au bord
postérieur ; bissinueusement arqué en arrière à ce dernier, faiblement con-
vexe ; d'un noir peu luisant ou presque mat ; marqué de points cycloïdes
très-rapprochés, paraissant parfois presque réticuleusement ponctué ;
garni de poils d'un livide fauve, plus longs et plus apparents sur les
côtés. Écusson noir, peu distinctement pointillé; en triangle allongé, à
côtés presque droits. Èlytres un peu moins larges en devant que le pro-
thorax sur les côtés; un peu élargies jusqu'aux quatre septièmes ou deux
tiers de leur longueur; en ogive postérieurement; rebordées et très-briève-
ment ciliées latéralement ; très-médiocrement convexes ; d'un rouge tes-
lacé, en partie noires, ou parées au moins sur leurs deux tiers antérieurs et
sur les deux tiers internes de leur largeur, de taches noires près de la
base, ordinairement brunes postérieurement : ces taches variablement en
partie noires et souvent de manière à montrer deux ou trois bandes d'un
rouge testacé, extérieurement raccourcies; chacune d'elles à septrainu-
relles, peu densement ponctuées : la première et la deuxième à partir de
la suture à peine plus larges que l'intervalle : les troisième et quatrième
de moitié plus larges : les cinquième et sixième une fois plus larges. Inter-
valles m forme de côtes étroites, convexes, rayés à leur base d'une ligne,
et marqués de points donnint chacun naissance à des poils blanchâtres :
APHODiENS. — Heptaulacus. 353
convergents postérieurement en dessus avec leur pareil, en forme de guil-
lochis chez les divers individus, suivant le développement des taches
noires ou brunes.
VH. testudinariiis se distingue aisément des H. sus et carinatus par
son épistome échancré et abaissé dans le milieu de sa partie antérieure,
granuleux; par ses joues coupées d'une manière obliquement transverse
ou un peu arquée en arrière à leur bord postérieur ; par leurs élytres très-
brièvement ciliées latéralement, à rainurelles ponctuées, plus larges; par
leurs intervalles en forme de côtes étroites; par le dessin des étuis.
Il s'éloigne d'ailleurs du P. sus, par sa tête et son prothorax noirs, et par
ses cuisses postérieures sans traces d'une ligne longitudinale; du carinatus
par sa taille généralement plus petite ; par sa suture frontale en ligne
transversale légèrement arquée en arrière. Dessous du corps noir ou d'un
noir brun, parfois brun rougeâtre, presque mat; garni de poils d'un livide
fauve, plus longs vers la région anale : flancs des parties pectorales sub-
aspèrement ponctués. Triangle mésosternal granuleusement ponctué. Lame
mésosternale tranchante. Plaque métasternale densement ponctuée. Pieds
fauves. Cuisses postérieures marquées de points assez rapprochés et un peu
râpeux donnant chacun naissance à un poil d'un livide fauve, non disposés
en rangée; sans traces de raie longitudinale sur leur milieu. Jambes termi-
nées par une couronne de poils de longueur inégale. Tarses à premier
article au moins aussi long ou plus long que les deux suivants réunis.
Cette espèce habite la plupart de nos provinces; elle ne semble rare
nulle part. Elle est assez commune aux environs de Lyon, au printemps
et en autonme.
Obs. Les quatrième et sixième côtes des élytres, après le rebord sutu-
rai, sont plus courtes : les troisième et cinquième enclosent postérieure-
ment la quatrième : les autres sont subterminales.
Le dessin des élytres varie un peu.
4. Heptaulacus lillosus, Gyllenhal.
Suballongé, pubescent. Tête d'un roux testacé sur V épistome, souvent
plus foncé sur le front. Chaperon en demi-hexagone, tronqué et sans abais-
I.AMELL. 23
354 LAMELLICORNES
sèment en devant, subarrondi aux angles antérieurs. Joues arquées laté-
ralement et en arrière. Prothorax fauve ou brunâtre, brièvement cilié sur
les côtés ; à peine écointé à ses angles postérieurs. Écusson subparallèle
sur sa moitié antérieure, vu d'avant en arrière. Èhjtres brièvement ciliées
latéralement; variant du brun de poix au fauve; creusées chacune de
sept rainurelles médiocrement profondes : les cinq premières moins lar-
ges que les intervalles : ceux-ci subconvexes, lisses, marqués sur les côtés
de leur base d'une ligne et de points piligères.
Aphodius villosus, Gylleinh. Ins. Siiec. I, 40, 38. — Curtis, Brit. Ent. I, pi. 27. —
Steph. Illustr. t. III, '208, 56. — Schmidt, Germ. Zeitsch. t. II, 133, 40. — Heer,
Faun. Col. Helv. I, 521, 32. — Erichs. Naturg. t. III, p. 904, 78. — L. Redtenb.
Faiin. Austr. p. 435.
Oxyomus villosus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1061.
Long., 0«,0033 à 0™,0045 (1 1/2 à 2 L).
Corps suballongé et peu convexe en dessus. Chaperon en demi-hexa-
gone, tronqué et sans abaissement sensible à la partie antérieure, à angles
de devant subarrondis ; rebordé. Joues auriculées, c'est-à-dire arquées à
leur côté externe et débordant extérieurement le bord latéral de l'épistome.
Tête très- faiblement convexe ; rousse ou d'un roux teslacé sur l'épistome,
souvent plus foncée sur le front ; marquée de points un peu râpeux, don-
nant chacun naissance à un poil livide mi-couché en arrière. Suture fron-
tale souvent peu distincte, si ce n'est à ses extrémités, en ligne transver-
sale presque droite. Palpes et parties de la bouche d'un flave roux. An-
tennes d'un flave pâle. Prothorax incourbé en devant sur les côtés, puis en
ligne presque droite ou à peine arquée, faiblement ou à peine écointé aux
angles postérieurs, à peine plus large à l'angle externe de l'écointure qu'à
l'angle de devant ; faiblement rebordé et cilié latéralement, sans rebord et
à peine bissinueusement arqué à la base ; fauve ou d'un fauve rougeâtre,
plus clair sur les côtés que sur le dos; assez densement marqué de points
donnant chacun naissance à un poil fin, livide et couché. Ëcusson fauve,
étroit, de moitié au moins plus long que large et subparallèle sur sa moitié
antérieure, quand il est examiné d'avant en arrière ; presque impointillé.
Élytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax sur les côtés ;
une fois ou une fois et quart plus longues que lui ; subparallèles jusqu'aux
deux tiers, arrondies postérieurement ; médiocrement convexes ; ordinai-
APHODiENs. — Ammoeciates. 35d
rement d'un brun de poix sur le dos el moins obscures sur les côtés ; quel-
quefois entièrement fauves ; chacune d'elles à sept rainurelles, médiocre-
ment profondes; les cinq premières moins larges : les deux externes plus
larges que les intervalles. Ceux-ci médiocrement saillants subconvexes,
rayés, sur les côtés de leur base, d'une ligne, et marqués de points don-
nant chacun naissance à un poil blanc, dirigé en arrière d une manière
peu convergente avec son pareil. Dessous du corps dun fauve biunatre
ou d'un fauve rougeâtre ; ponctué ; garni de poils. Triangle mesosterna^
.ranuleusement pointillé. Lame mésosternale saillante. Plaque metaster-
nale ponctuée; longitudinalement sillonnée. Pieds d'un blond fauve ou
rougeâtre. Cuisses postérieures un peu aspèrement ponctuées et garnies
de poils, sans rangée piUgère. Jambes terminées par une couronne de
soies inégales. Tarses à premier article aussi long que les deux smvants
réunis.
Cette espèce habite les parties froides ou alpines. Elle a été prise dans
les environs de Briançon par M. Godart.
VH villosus se distingue de toutes les espèces précédentes par ses joues
sensiblement auriculées, c'est-à-dire arquées en dehors et débordant les
yeux ; par son prothorax à peine écointé à ses angles postérieurs ; par son
écusson subparallèle sur sa moitié antérieure, quand il est examiné d'avant
en arrière ; par ses intervalles des élytres moins saillants, subconvexes ;
par les quatre ou cinq premières à partir de la suture, plus larges que les
rainurelles, lisses sur le dos, rayés, sur les côtés de leur base, d'une ligne,
et marqués de points donnant chacun naissance à un poil peu convergent
postérieurement avec son pareil, et qui, en raison de la largeur des inter-
valles, semble au premier coup d'œil, naître des côtés des rainurelles ; par
la couleur de ses étuis ; par les pieds d'une teinte plus jaunâtre.
TROISIÈME RAMEAU
LES AMMOECIATES
Caractères. Élytres rayées de dix stries, y comprise la voisine du reoord
marginal, et dont les cinq premières seules s'avancent directement jusqu'à
la base : les sixième et septième à peine avancées jusqu'au calus humerai:
356 LAMELLICORNES
la huitième plus raccourcie en devant: la neuvième incourbée vers la mar-
ginale et unie à celle-ci un peu au-dessus des épaules. Tête voûtée, con-
vexement déclive en devant, échancrée à la partie antérieure de l'épistome
et déprimée derrière cette échancrure. Partie supérieure des yeux voilée
en majeure partie ou en totalité par le bord antérieur du prothorax : ce
bord paré d'une bordure membraneuse ou subcoriace jaunâtre. Élytres
longitudinaleraent arquées sur le dos. Hanches postérieiires parallèles,
transverses ou subtransverses, voilant ou à peu près le premier arceau
ventral. Jambes postérieures armées extérieurement, avant l'extrémité, de
deux dents garnies d'une couronne de soies, ainsi que le bord posté-
rieur.
Les Ammoeciates se rapprochent des Aphodiates sous le rapport de la
disposition des stries de leurs élytres, et sous celui de la conformation
extérieure de leurs jambes postérieures ; mais ils ont la tête voûtée, con-
vexeraent déclive, échancrée et souvent fortement à la partie antérieure de
l'épistome et déprimée derrière cette échancrure. Leurs élytres, arquées
sur le dos, leur donnent conjointement aux caractères précédents un faciès
particulier. Chez les dernières espèces, les hanches postérieures tendent à
se montrer un peu obliquement transverses.
Ce rameau est réduit au genre suivant :
Genre Ammoeciiis, Ammoecie, Mulsant.
MULSANT, Lamellic. (1842), p. 302.
Caractères. Ajoutez aux précédents :
Corps brièvement oblong ou peu allongé et glabre en dessus ; renflé et
gibbenx postérieurement. Chaperon presque en demi-cercle ou eu demi-
hexagone, avec les angles antérieurs plus ou moins prononcés de chaque
côtés de l'échancrure. Pro thorax presque en hgne droite et subparallèle
sur les côtés; sans sillon sur sa ligne médiane ; sans sillon transverse en
dessus. Élytres arquées sur le dos, offrant le sommet de cet arc vers la
moitié au plus de leur longueur; convexement ou abruptement déclives
postérieurement. Palpes maxillaires à dernier article subfusiforme, aussi
long que les deux précédents réunis : le deuxième un peu moins court que
le troisième.
APHODiENs. — Ammoecius. 357
Tableau des espèces de Fi'ance.
a Êpistome chargé d'un relief transverse. Prothorax imponctué sur la partie anté-
rieure du dos. Intervalles des élytres saillants postérieurement. Repli des étuis
sillonné à la base {Ammoecius).
b Chapero?i à angles de devant en forme de dent. ProZ/torax offrant sur
les côtés un espace imponctué. Élytres rayées de stries marquées de
points crénelant les intervalles : ceux-ci impointillés. elevatus.
bb Chaperon à angles de devant subarrondis. Prothorax uniformément
et densement ponctué sur les côtés. Élytres à rainurelles rayées par
des strioles ne crénelant pas les intervalles : ceux-ci impointillés. bi^evis.
aa Épistonie sans relief transverse. Prothorax ponctué sur toute sa sur-
face. Intervalles des élytres plans ou planiuscuies sur toute leur lon-
gueur {Amalus).
c Écusson, ititervalles des élytres et cuisses postérieures ponctués. pyrenaeus.
1. Ammoecius elevatus, Olivier.
Oblong et d'un noir brillant en dessus. Chaperon chargé d'un relief trans-
verse, échancré en devant et sans rebord à cette échancrure, avec les angles
antérieurs en forme de dent. Tête presque impointillée sur son disque ; à
suture frontale sans saillies. Prothorax à angles antérieurs en forme de
dent obtuse; inégalement ponctué sur la moiiié postérieure du dos, de7ise-
ment ponctué sur les côtés, avec un espace imponctué. Elytres assez fai-
blement voûtées sur le dos, convexemeht déclives postérieurement ; à stries
marquées de points crénelant les intervalles : ces points éloignés les uns
des autres, sur la moitié antérieure de la troisième strie, par un espace
égal à trois fois leur diamètre. Intervalles impointillés, plans en devant,
saillants vers Vextrémité. Jambes antérieures chargées en dessous d'une
arête raccourcie en devant. Cuisses postérieures imponctuées.
çf Plaque métasternale concave.
Ç Plaque métasternale plane.
Scarabaeus elevatus, Olivier, Entom. I, III, p. 89, 97. — Fabr. Ent. Syst. I, 37,
118.
Aphodius elevatus, Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 79, 46.
Ammoecius elevatus, Mvls. Lamellic. p. 302, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. G08,
Note. — J. DU Val, Gêner. (Scarab,), pi. 7, tig. 34. — Gemming. etHAROLD, Catal.
(Scarab.), p. 1063.
358 LAMELLICORNES
Long., Om,0056 à 0^,0067 (2 1/5 à 3 1.);
Larg., On',002'2 (1 1.), à la base des élytres;
— 0'»,0028 à Om,0030 (1 1/5 à 1 2/5 1.), vers les deux tiers des
éluis.
Corps oblong, assez faiblement voûté longitudinalement jusqu'aux trois
septièmes des élylres, convexement déclive postérieurement, et d'un noir
brillant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, largement échancré
en devant, avec les angles antérieurs en forme de dent ; subauriculé. Tête
convexe ; chargée sur l'épistome d'un relief transverse ; déprimée, déclive
et granuleuse au-devant de celui-ci ; sans rebord à l'échancrure, rebordée
aux angles de devant et sur les côtés ; noire ou brune ; granuleuse ou assez
fortement ponctuée sur les côtés, presque lisse sur son disque depuis le
relief jusqu'à la suture frontale; assez finement ponctuée après celle-ci.
Suture frontale sans saillies. Palpes et parties de la bouche d'un rouge
testacé. Antennes de même couleur ou d'une teinte plus jaunâtre. Protho-
rax moins avancé au milieu qu'aux angles de devant ; en forme de dent
émoussée à ceux-ci ; en ligne à peine arquée en dehors et subparallèle
sur les côtés ; écointé aux angles postérieurs ; coupé en ligne transver-
sale presque droite au bord postérieur, avec la partie médiaire de ce bord
faiblement arquée en arrière et les côtés de celle-ci légèrement sinués ;
rebordé latéralement et à la base ; très-convexe et plus élevé d'avant en
arrière ; marqué de points cycloïdes assez gros, assez serrés sur les côtés
en laissant imponctué un espace voisin des deux tiers de ceux-ci : ces
points inégalement moins rapprochés et souvent très-espaces sur la moitié
postérieure du dos, en laissant lisse et imponcluée la partie antérieure de
celui-ci sur le tiers ou la moitié de sa longueur,, Éaisson généralement un
peu plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis
triangulaire; noir ou brun ; à peine ponctué à la base, Usse et subcaréné
postérieurement. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à
l'angle interne de l'écointure du prothorax ; une fois et tiers au moins plus
longues que celui-ci sur sa ligne médiane ; sensiblement élargies jusqu'aux
deux tiers, subarrondies postérieurement ; très-convexes ; votltées sur leur
ligne médiane depuis la base jusqu'aux trois septièmes ou un peu plus,
convexement déclives à leur partie postérieure ; noires ou brunes ; à stries
assez faibles en devant ; profondes postérieurement, marquées de points
APHODiENs. — Ammoecius. 359
qui crénèlent assez fortement les intervalles : ces points séparés les uns
des autres sur la moitié antérieure du troisième intervalle par un espace
double ou triple de leur diamètre longitudinal. Intervalles lisses, impoin-
tillés, plans ou planiuscules en devant, convexes ou subcaréniformes pos-
térieurement. Piepli sillonné ou déprimé sur sa partie basilaire. Dessous du
corps ordinairement noir, parfois brun ou même marron, surtout sur le
ventre ; granuleux sur les côtés de la poitrine, ponctué sur le ventre, cilié
de poils roussâtres à l'extrémité de celui-ci. Triangle mésosternal grossiè-
rement ponctué, avec l'extrémité lisse. Plaque métasternale lisse ou super-
ficiellement poiniillée. Pieds ordinairement noirs, parfois bruns ou marrons :
tarses de la couleur du reste. Cuisses lisses, impoinlillées, ordinairement mar-
quées de quatre ou cinq points de la rangée piligère. Jambes antérieures
chargées inférieurement d'une tranche inerme et non avancée jusqu'au
bord antérieur : les postérieures terminées par une couronne de soies éga-
lement courtes. Tarses postérieurs à premier article cilié à son extrémité
à peu près aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce est méridionale. Elle nous a été envoyée, dans le temps, de
Marseille, par Solier ; de Draguignan, par Doublier ; des Landes, par
M. Perris; nous l'avons prise en Provence. Elle a été trouvée dans les envi-
rons de Lyon par le colonel de Fontenay et par Poudras.
Obs. Le deuxième intervalle, après le rebord suturai, s'unit ordinaire-
ment au huitième : le troisième au cinquième en enclosant le quatrième :
le sixième au huitième, en enclosant le septième.
9. AniiBioecius brevis, Erichson.
Brièvement oblong et d'unnoir brillant en dessus. Chaperon chargé d'un
relief transverse, subtronqué ou assez faiblement échancré en devant et
rebordé à cette échancrure, avec les angles antérieurs subarrondis. Tète à
peine pointillée sur son disque ; à suture frontale sans saillies. Prothorax
à angles de devant obtus, à peine plus avancés que la partie médiaire du
bord antérieur, uniformément et assez denstment ponctué sur les côtés et
sur les deux tiers postérieurs du dos. Éhjtres longitudinalement voûtées
sur le dos, fortement déclives postérieurement; àrainurelles rayées par des
strioles qui ne crénèlent pas les intervalles ; ces strioles séparées les unes
360 LAMELLICORISES
des autres sur la moitié antérieure de la troisième rainurelle par un espace
à peine double de leur diamètre longitudinal. Intervalles impointUlés, plans
en devant, saillants vers l'extrémité. Jambes antérieures chargées en des-
sous d'une arête bidentée, avancée jusqu'au bord antérieur. CAiisses posté-
rieures imponctuées.
çf Plaque métasternale légèrement concave.
$ Plaque métasternale plane.
Scarabaeus elevatiis, Panz. Faun. Germ. 87, 1 . — Payk! Faun. Suec, i, 28, 34.
Aphudius elevahis, Sturm, Deutsch. Faun. I, 170, 01. — Duftsch. Faun. Austr. I,
129, 49.— ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 171, 176. — Heer, Faun. Col. Helvet. I,
S30, 60.
Psammodius elevatus, Gyllenh. Ins. Suec. I, 6, 2.
Ammoecius brevis, Erichs. Naturg. t. III, p. 907, 1. — L, Piedtenb. Faun. Austr.
p. 430. — KusTER, Kaef. Eur. XMII, S2. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.),
p. 1003.
Long., 0™,0039 à 0«,0051 (1 3/4 à 2 1/4 1.) ;
Larg., 0">,0020 (9/10 1.), à la base des élytres;
— 0'",0025 (1 1/8 1.), vers les trois cinquièmes des étuis.
Corps brièvement oblong, voûté longitudinalement jusqu'à la moitié du
dos des élytres, convexementet fortement déclive postérieurement, et d'un
noir brillant en dessus. Chaperon presque en demi-hexagone, largement
subtronqué ou peu profondément échancré en devant, avec les angles an-
térieurs subarrondis ; auriculé. Tête convexe ; chargée sur l'épistome d'un
relief transverse; déclive et granuleuse au devant de celui-ci ; faiblement
relevée en rebord à l'échancrure et sur les côtés , ponctuée ou granuleuse
sur ceux-ci, lisse et souvent un peu onduleuse sur le disque jusqu'à la
suture frontale, ponctuée derrière celle-ci ; noire, avec sa périphérie ordi-
nairement rougeâtre. Suture frontale sans saillies. Palpes et parties de la
bouche d'un rouge testacé.i4w/('nw(^s variant du rouge testacéau flave rosat.
Prothorax à peine plus avancé aux angles de devant qu'au milieu du bord
antérieur ; subairondi aux angles précités ; presque en ligne droite et sub-
parallèle sur les côtés, écointé aux angles postérieurs ; coupé en ligne
transversale presque droite au bord postérieur, avec la partie médiaire de
ce bord légèrement arquée en arrière, et les côtés de celle-ci faiblement
APHODiENS. — Ammoecius. 361
sinués ; rebordé latéralement et à la base ; très-convexe ; plus élevé d'avant
en arrière ; d'un noir brillant ; marqué de points cycloïdes très-serrés sur
les côtés, moins rapprochés sur les deux tiers postérieurs du dos, avec le
quart ou le tiers antérieur de celui-ci lisse et imponctué. Éciisson un peu
plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; triangu-
laire ; noir; à peine ponctué à la base, lisse et subcaréné postérieurement.
Êlytres un peu plus larges en devant que le prothorax à l'angle interne de
l'écointure du prothorax ; une fois plus longues que celui-ci sur sa ligne
médiane ; sensiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes, subarrondies
ou en ogive postérieurement ; très-convexes ; assez fortement voûtées sur
la ligne médiane, depuis leur base jusqu'à la moitié ou jusqu'aux quatre
septièmes, fortement et parfois presque perpendiculairement déclives à leur
partie postérieure ; noires ; à rainurelles plus profondes postérieurement,
rayées par des strioles transverses qui ne crénèlent pas sensiblement les
intervalles, au moins sur la moitié antérieure des quatre premiers : ces
strioles séparées les unes des autres sur la moitié antérieure de la troisième
rainurelle, par un espace à peine double de leur diamètre longitudinal.
Intervalles lisses, impointillés, planiuscules ou légèrement convexes en
devant, convexes ou en toit postérieurement. Repli s\[\onné ou déprimé sur
sa partie basilaire. Dessous du corps ordinairement d'un noir luisant, par-
fois brun ; ruguleux ou granuleux sur les côtés de la poitrine, ponctué sur
le ventre; cilié de poils d'un gris roux à l'extrémité de celui-ci. Triangle
mésosternal grossièrement ponctué, avec l'extrémité lisse. Plaque métas-
ternale lisse ou superficiellement ponctuée. Pieds noirs, avec les tarses d'un
rouge testacé. Cuisses lisses, impointillées, offrant ordinairement deux ou
trois points de la rangée piligère. Jambes antérieures armées sur leur tran-
che inférieure de deux dents : l'une, à l'extrémité ; l'autre, un peu après :
les postérieures terminées par une couronne de soies courtes. Tai^ses pos-
térieurs à premier article moins long que l'éperon extérieur de la jambe,
plus long que les deux suivants réunis.
Celte espèce se trouve dans quelques-unes des parties tempérées et
froides de la France. Elle a -été prise par Poudras au pied du Colom-
bier (Ain).
Obs. Les intervalles ont ordinairement la même disposition que chez
l'espèce précédente.
Quelquefois la ponctuation du dos du prothorax est irrégulièrement au
lieu d'être uniformément disposée.
362 LAMELLICORNES
L'A. brevis se distingue de Velevatus par sa taille' plus petite; par ses
élytres moins courtes, moins voûtées sur le dos, moins abruptement dé-
clives à leur partie postérieure ; par son chaperon presque tronqué, large-
ment et faiblement échancré en devant, rebordé à cette entaille et à angles
anlérieurs subarrondis ; par son prothorax subarrondi et peu avancé aux
angles de devant, densement ponctué et sans espace iraponctué sur les
côtés ; uniformément ponctué sur le dos et sur un espace plus avancé; par
ses élytres creusées de rainurelles au lieu de stries; par ses rainurelles
rayées de strioles au lieu d'être marquées de points ; par ces strioles plus
rapprochées les unes des autres et ne crénelant pas les intervalles ; par les
jambes de devant chargées en dessous d'une carène avancée jusqu'au bord
antérieur et armée d'une petite dent à son extrémité et d'une autre vers son
milieu.
Dans les Alpes de l'Autriche, de la Styrie, de la Carinthie, du Tyrol et
de la Suisse, habite l'espèce suivante, qui paraît ne pas se rencontrer en
France :
Amnioecius sihhum, Germar. Oblong, d'un noir luisant en dessus.
Chaperon sans relief transverse apparent, faiblement échancré et rebordé
en devant, avec les angles antérieurs un peu en forme de dent. Tête granu-
leuse en devant, à suture frontale sans reliefs. Pro thorax à angles anté-
rieurs peu avancés et obtus ; marqué sur toute sa surface de points plus
serrés sur les côtés, entremêlés de points plus petits. Élytres longitudinale-
ment et assez fortement voûtées sur le dos, convexement déclives postérieu-
rement; à rainurelles étroites, rayées par des strioles qui ne crénélent pas
les intervalles : ceux-ci plans, même à l'extrémité, impointillés. Jambes
antérieures chargées en dessous d'une arête avancée jusqu'au bord anté-
rieur, munie d'une petite dent avant son milieu. Cuisses postérieures im-
ponctuées.
Aphodms gibbus. Germar, Farni. Eur. 3, 2. — Schmidt, Zeitscli. II, p. 111, 21. —
Heer, Faun. Col. Helv. 1, iill, 21.
Ammoecms gibbus, Erichs. Naturg. t. III, p. 908, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr.
436. — KusTEU, Kaef. Eur. XVIII, lî2. — Gejiming. et Hauold, Catal. (Scarab.,
p. 1063.
Obs. L'Aph. anthracinus^ Schmidt, n'est, suivant Erichson, que l'un des
sexes de cette espèce.
APHODiENs. — Ammoeciiis. 363
UA. gibbiis se distingue du brevis par sa taille plus petite, par son corps
plus étroit ; par son épistome sans relief transverse, à angles antérieurs en
forme de dent; par son prothorax ponctué sur toute sa surface ; par les
intervalles de ses élytres non saillants postérieurement, si ce n'est parfois le
rebord suturai ; par la huitième rainurelle plus courte en devant, ne nais-
sant guère que vers le tiers antérieur des étuis ; par leur repli sans dépres-
sion sensible et ordinairement chargé de nervures transverses ; par ses
ambes de devant chargées en dessous d'une arête non munie d'une dent
à son extrémité.
3. Anintoecius pyrenaeii», J. du Val.
Oblong, d'un noir brillant en dessus. Chaperon sans relief transverse
apparent, faiblement échancré et à peine rebordé en devant, à angles anté-
rieurs subdentifonnes. Tête ruguleusement granuleuse, à suture frotitale
trituberculeuse chez le cf. Vrothorax à angles antérieurs peu avancés
marqué sur toute sa surface de points l'approchés, entremêlés de plus petits.
Êcusson ponctué. Élytres voûtées longitudinalement sur le dos, convexe-
ment déclives postérieurement, à rainurelles très-étroites, raijées par des
strioles qui ne crénélent pas les vitervalles : ceux-ci plans sur toute leur
longueur ; ponctués. Jambes antérieures chargées en dessous d'une arête à
peine avancée au delà de la moitié. Cuisses postérieures ponctuées.
Ammoecius pyrenaeus, J. du Val, Gêner. (Scarab.), p. 130. — Gemming. et Harold,
Catal. (Scarab.), p. 1063.
Long., 0™.0040 à 0™,0048 (1 3/4 à 2 1/8 1.) ;
Larg., 0"\0020 à 0ni,0022 (9/10 à 1 1.), à la base des élytres;
— 0"%0025 (1 1/8 1.), vers la moitié des étuis.
Corps oblong, voûté sur les élytres et convexement déclive à la partie
postérieure de celles-ci. Chaperon presque en demi-hexagone, largement
et légèrement échancré en arc en devant, avec les angles de devant peu
émoussés ou snbdentiformes; auriculé. Tête assez faiblement convexe ;
munie d'un rebord étroit dans sa périphérie; ruguleuse et subgranuleuse;
sans relief transverse surrépistome;à suture frontale trituberculeuse, chez
364 LAMELLICORNES
le 0*» mulique ou presque mutique chez la $ . Palpes et Antennes d'un
rouge brun ou d'un rouge testacé : celles-ci à massue grise. Prothorax fai-
blement avancé aux angles de devant ; presque en ligne droite et snbpa-
rallèle sur les côtés, faiblement écointé à ses angles postérieurs, et parfois
peu distinctement quand l'insecte est examiné d'arrière en avant; coupé
en ligne transversale presque droite à la base, quand il est examiné d'ar-
rière en avant, et sensiblement arqué en arrière et à peine subsinué de
chaque côté de sa partie médiane ; très-étroitement rebordé sur les côtés
et à la base; convexe; relevé d'avant en arrière jusqu'à la moitié de sa
longueur, ou plus faiblement sur sa seconde moitié ; d'un noir brillant ;
uniformément marquée, sur toute sa surface, de points rapprochés entre-
mêlés de points plus petits. Écusson un peu plus large en devant que les
deux premiers intervalles; triangulaire; noir, ponctué, subcaréné posté-
rieurement. Èlytres un peu moins larges en devant que l'angle externe de
l'écoinlure du prothorax ; une fois et tiers plus longues que ce dernier sur
sa ligne médiane ; assez faiblement élargies jusqu'à la moitié ; arrondies pos-
térieurement; peu fortement convexes sur le dos, convexement déclives
sur les côtés; longitudinalement voûtées sur le dos depuis leur base jus-
qu'à la moitié de leur longueur, convexement déclives à leur partie pos-
térieure ; noires ou d'un noir brun ; à raituirelles très-étroites, rayées par
des strioles transverses qui ne crénèlentpas ou crénèleni à peine les inter-
valles ; ces strioles séparées les unes des autres sur la moitié antérieure
du troisième intervalle par un espace trois fois plus grand que le diamètre
longitudinal de celles-là. Intervalles plans ou planiuscules sur toute leur
longueur; peu densement et finement ponctués : le troisième, près de six
fois aussi large en devant qu'une rainurelle. Repli plan. Dessous du corps
noir, luisant; granuleux sur la poitrine, ponctué sur le ventre, cilié à l'ex-
trémité de celui-ci. Triangle mdsos^emaZ peu grossièment ponctué. Plaque
métasternale ponctuée. Pieds ordinairement noirs, avec les tarses d'un
rouge testacé pâle. Cuisses assez finement ponctuées. Jambes antérieures
armées en dessous d'une tranche à peine plus avancée que la moitié de
leur longueur. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies
presque également courtes. Tarses postérieures à premier article au moins
aussi long que les deux suivants réunis.
Ce espèce a été découverte dans les Pyrénées par Delarouzée.
Obs. va. pyrenaeus se distingue aisément des trois espèces précédentes
par sa tête ruguleusement granuleuse, chargée de trois tubercules sur la
APHODiENs. — Hexalates. 365
suture frontale; par son écusson, les intervalles de ses élytres et par ses
cuisses marquées de points assez fins, mais très-apparents. Il s'éloigne
d'ailleurs des A. elevatus et brevis par son prùlhorax ponctué sur toute sa
surface, par les intervalles de ses élytres plans ou planiu seules sur toute
leur longueur ; par le repli des étuis plan et non sillonné sur sa partie ba-
silaire.
Nous possédons un Ammoecie, ayant beaucoup d'analogie avec le py-
r'cnaeus, mais dont les pieds sont entièrement d'un beau roux ou rouge
roux. Cet individu qui semblerait, à première vue, constituer une espèce
particulière (rugiccps) n'est probablement qu'une variété du pyrenaeus.
A ce genre appartiennent encore les espèces européennes suivantes :
frigidus, Brisout; lusitanicus, Erichson; nitidiis, Kuster; rugifrons, Aube •
Levaillanti, Mulsant et Godart; transylvaniens, Kuster; et lenumidicus,
MuLSANT, de l'Algérie et peut-être du midi de l'Espagne.
QUATRIÈME RAMEAU
LES HEXALATES
Caractères. Élytres rayées de dix stries , y comprise la voisine du re-
bord externe, et dont les sept premières à partir de la suture s'avancent
directement jusqu'à la base : la huitième raccourcie en devant : la neu-
vième à peine aussi avancée que cette dernière et non liée, près de l'épaule,
à la marginale. Tête voûtée, convexement déclive en devant, échancrée à
la partie antérieure de l'épistome , et déprimée derrière cette échancrure.
Partie supérieure des yeux voilée en majeure partie ou en totalité par le
bord antérieur du prothorax : ce bord paré d'une bordure membraneuse
ou subcoriace jaunâtre. £/?/fres subhorizontales sur le dos jusqu'à la moitié
de leur longueur. Hanches postérieures un peu obliquement transverses
et laissant à découvert une partie des côtés du premier arceau ventral.
Jambes postérieures ciliées, à peine munies extérieurement de fines den-
telles ; sans couronne de soie à l'extrémité.
Les Hexalates ont de l'analogie avec les Ammoeciates par leur tête
366 LAMELLICORNES.
voûtée et échancrée en devant, et par leurs élytres ayant au lieu de rainu-
relles des stries très -marquées et crénelées par des points : mais ils diffè-
rent de tous les Aphodiens précédents par deux caractères qu'on n'observe
pas chez ces derniers et qui se généralisent en partie chez les insectes des
deux branches suivantes ; les sept premières stries des élytres, au lieu
des cinq premières, s'avancent jusqu'à la base, et leurs jambes postérieures
au lieu d'avoir deux dents à leur côté externe , ont de fines dentelures et
manquent d'une couronne de soies à leur extrémité.
Les Hexalates sont réduits au genre suivant, qui lui-même ne renferme
jusqu'à ce jour qu'une seule espèce.
Genre Hexalus, Hexale, Mulsant et Rey.
MULSA.NT et Rey. — In Muls. Opusc. ent. t, XIV (1870], p. 200.
lEexalu!^ sina|ilicipes, Mulsant et Rey.
Oblo7îg ; subparallèle; convexe ; d'un noir luisant ou brillant. Chaperon
échancré et abaissé en devant, subarrondi à ses angles ayitérieurs. Suture
frontale peu distincte. Têde finement ponctuée. Prothorax rebordé à la
base, marqué de points irrégulièrement peu rapprochés, plus légers sur le
dos que sur les côtés, offrant près du milieu, des côtés de ceux-ci un espace
imponctué. Êcussonplus étroit que les deux premiers intervalles, parallèle
dans sa première moitié. Élytres à stries fortement creusées. Intervalles
impointillés, planiuscules en devant, convexes postérieurement. Dessous du
corps et pieds noirs.
Hexalus simplicipes, MuLS. et Rey, Ann. Soc. linn. de Lyon (1870), et Muls.
Opusc. t. XIV, p. 200.
Long., 0'",0045 (2 1.); — larg., 0"",0018 (4/5 1.).
Corps une fois et quart plus long qu'il est large à la base des élytres ;
subparallèle, médiocrement convexe, d'un noir luisant ou brillant en
dessus. Chaperon presque en demi- hexagone, subarrondi à ses angles de
devant, échancré et abaissé à son bord antérieur; auriculé ; faiblement
relevé en rebord. Tête médiocvement convexe ; légèrement gibbeuse der-
APHODiENs. — Pleurophoraires. 367
ri ère Téchancrure ; non ruguleuse ; assez finement ponctuée. Suture fron
taie à peine indiquée. Antennes brunes, à massue obscure. Palpes bruns.
Prothorax élargi d'abord en ligne courbe, puis subparallèle sur les côtés ;
paraissant écointé à l'extrémité de ceux-ci, de manière à offrir les angles
postérieurs au-devant du calus humerai des étuis ; arqué en arrière à la
base ; rebordé à celle dernière et latéralement ; de deux tiers plus large
que long; convexe; marqué de points irrégulièrement peu rapprochés,
plus légers sur le dos que sur les côtés ; offrant près du milieu de ceux-ci
un espace imponctué. Ècusson, examiné d'avant en arrière, plus étroit que
les deux premiers intervalles, de moitié au moins plus long que large;
parallèle dans sa moitié antérieure, Êlytres un peu moins larges en devant
que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, obtusément arrondies
postérieurement ; médiocrement convexes sur le dos, convexement dé-
clives postérieurement , convexement perpendiculaires sur les côtés ; à
dix stries fortement crénelées par des points séparés les uns des autres
par un espace un peu plus grand que leur diamètre : les sept premières
stries avancées jusqu'à la base : la neuvième non liée à la dixième, à peine
aussi avancée que la huitième : celle-ci atteignant la partie postérieure du
calus humerai. Intervalles plans ou planiuscules en devant, convexes pos-
térieurement ; lisses, impointiliés. Dessous du corps d'un noir luisant ou
brillant. Ventre grossièrement ponctué et brièvement pubescent. Pieds
noirs. Cuisses postérieures imponctuées. Tibias antérieurs tridentés exlé-
rieurement ; les intermédiaires et postérieurs denticulés à leur côté
externe. Tarses postérieurs à premier arlicle parallèle, aussi long que les
deux suivants réunis.
Cette espèce nous a été envoyée dans le temps par M. Crémière, de
Loudun.
DEUXIEME BRANCHE
LES PLEUROPHORAmES.
Caractères. Organes bucaux entièrement voilés par le chaperon; en par-
tie au moins membraneux. Tête entaillée ou échancrée à la partie anté-
rieure de l'épistome. Prothorax paré en devant d'une bordure membra-
368 LAMELLICORNES
neuse ou subcoriace jaunâtre ; creusé, dans le plus grand nombre, d'un
canal sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; parfois non creusé de
ce sillon, mais alors élytres obliquement coupées à l'angle suturai (au
moins chez les espèces de France). Élytres à stries plus ou moins profondes,
surtout vers l'extrémité, offrant quelques-uns des intervalles saillants vers
l'extrémité. Cuisses postérieures moins renflées que les antérieures. Tarses
grêles, à premier article parallèle. Ongles très-distincts.
Les Aphodiens de cette deuxième branche se reconnaissent à leur cha-
peron fortement entaillé ou échancré en devant et déprimé derrière cette
échancrure, et aux intervalles des stries des élytres dont la plupart ou
quelques-uns au moins sont saillants postérieurement.
D'autres caractères, mais qui n'apparaissent que d'une manière succes-
sive chez les diverses espèces, aident encore à les distinguer. En étu-
diant ces modifications, on peut suivre la série des essais tentés par la
nature pour arriver aux Lamellicornes de la branche suivante ; car
si les premiers Pleurophoraires ont encore avec les Aphodiaires une
analogie marquée, les autres se rapprochent généralement des Psammo-
biaires.
Le Plagiogonus arenarius, parmi nos Lamellicornes de France, semble
destiné à servir de transition entre ces deux coupes. Ses élytres n'ont que
les cinq premières stries avancées jusqu'à la base ; sa tête est moins con-
vexe et simplement ponctuée; son prothorax n'offre la trace d'aucun sillon ;
ses hanches postérieures sont parallèles et voilent le premier arceau ven-
tral; ses jambes postérieures ont encore deux dents au côté externe. Mais
dès qu'on arrive aux Pleurophorates, on observe dans l'organisation de ces
petits animaux un caractère auquel on a peu fait attention jusqu'ici, et qui
a cependant une certaine importance en physiologie : les hanches posté-
rieures sont un peu obliquement transverses et laissent visible une partie
des côtés du premier arceau ventral. Le prothorax commence à montrer
un canal sur la partie postérieure de sa ligne médiane et les élytres ont
leurs six ou sept premières stries avancées jusqu'à la base. Les Oxyomes
se lient encore aux Plagiogones par leurs jambes postérieures munies de
deux dents au côté externe, et par leurs étuis voilant le pygidium. Chez
les Pleurophores, ce dernier segment abdominal est en partie à découvert,
comme il le sera chez la plupart des Pleurophorates suivants, et le pro-
thorax commence à montrer des égratignures qui se convertiront chez les
Rhyssèmes en sillons transverses, séparés par des intervalles élevés et con-
vexes. Enfin chez ces derniers insectes ce segment thoracique est garni sur
APHODiENs. —Pleurophoraires. 369
les côtés et à la base des cils ou des soies que nous retrouverons chez les
Psammobiens.
Ces considérations suffisent, nous le pensons, pour justifier la marche
que nous avions suivie et les divisions que nous avions établies dans notre
première édition.
Les Pleurophoraires recherchent les uns les terrains secs et sablonneux,
les autres les terres humides. Ils se nourrissent principalement de matières
végétales en voie de décomposition, de détritus de végétaux. Ils se tien-
nent souvent cachés pendant le jour, et volent ou montrent une activité
plus vive aux approches de la nuit.
Nous partagerons nos Pleurophoraires en deux rameaux :
a Prothorax non creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne
médiane. Èlytres offrant seulement leurs cinq premières stries
avancées jusqu'à la base. Hanches postérieures transverses, pa-
rallèles, voilant le premier arceau ventral. plagiogonates.
aa Prothorax creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne
médiane. Élytres offrant leurs six premières stries avancées jus-
qu'à la base. Hanches postérieures obliquement transverses,
laissant à découvert les côtés du premier arceau ventral. pleurophorates.
PREMIER RAMEAU
LES PLAGIOGONATES
Caractères. Prothorax non creusé d'un sillon sur la seconde moitié de
sa ligne médiane. Yeiix en partie apparents. Èlytres offrant seulement
leurs cinq premières stries avancées jusqu'à la base. Pygidium voilé par
les élytres. Hanches postérieures transverses, parallèles, voilant le premier
arceau ventral. Tibias postérieurs munis de deux saillies obliquement trans-
verses à leur côté externe.
Ce rameau est réduit en France au genre Plagiogonus.
Avant le genre Plagiogonus doit être placé le suivant :
LAHELL.
24
370 lAMELLICORNES
Genre Oloperus, Olopère, Mulsant et Rey.
Caractères. Chaperon en demi-hexagone, entaillé et abaissé à sa partie
antérieure. Tête médiocrement convexe ; non chargée de papilles. Suture
frontale sans saillies. Yeux en partie apparents. Prothorax non sillonné
sur la seconde moitié de sa ligne médiane; sans traces de sillons trans-
verses; non cilié sur les côtés. Êlytres entières à l'angle suturai; sans
épine à l'extrémité de la suture. Intervalles plus ou moins sensiblement
relevés à leur extrémité. Hanches postérieures transverses, parallèles, et
voilant le premier arceau ventral. Pygidium caché par les élytres. Jambes
postérieures terminées par une couronne de soies inégalement courtes.
Corps court, médiocrement convexe (1).
Les Olopères, par leur prothorax non creusé d'un sillon, par leurs ély-
tres entières à l'angle suturai, semblent destinés à former la transition du
rameau précédent aux Pleurophoraires, auxquels ils appartiennent par tous
leurs autres caractères.
Oloperus Haiiii^, Fairmaire. OhovalairCs médiocrement convexe,
noir ou d'un noir brun, avec la partie postérieure au moins des élytres d'un
brun rouge ou d'un rouge brunâtre. Chaperon entaillé et abaissé à sa partie
antérieure, à angles de devant émoussés; siibauriculé ; cilié siir ses côtés et
sur ceux des joues. Tète ponctuée, finement granuleuse ou ruguleuse en
devant. Prothorax écointé à ses angles postérieurs, hissubsinueusement et
faiblement en arc dirigé en arrière, et sans rebord à sa base; assez dense-
ment et un peu inégalement ponctué. Êlytres à rainurelles crénelées par des
strioles. Intervalles presque impointillés, plans ou planiuscules en devant,
plus ou moins sensiblement en partie relevés postérieurement.
Aphodius nanus, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. de Fr. (18G0), p. 17*2.
Plagiogoniis algiricus, Hauold, Berlin, Ent. Zeitsch. (1863), p. 388.
(1) Si l'insecte sur lequel repose cette coupe se trouvait en France, nous serions
obligé de modifier les caractères indiqués p. 144, pour nos Pleurophoraires.
APHODiENs. — Plagiogonus. 371
Long.,0n\0039 àO'n,0045 (1 3/4 à 2 !.)•
Patrie : l'Algérie.
Obs. Ordinairement les troisième et sixième intervalles, à partir du sutu-
rai, et les septième et neuvième sont unis à leur extrémité.
Cette espèce, par son prolhorax non sillonné sur sa ligne médiane ; par
ses élytres entières à l'angle suturai ; par ses intervalles médiocrement
saillants à leur partie postérieure, semble, plus encore que la suivante,
destinée à servir de transition entre les Aphodiaires et les Pleuropho-
raires.
Elle a de l'analogie avec VAphodius pusillus, dont elle se distingue prin-
cipalement par la forme de son chaperon.
Genre Plagiogonus, Plagiogone, Mulsant.
MULSANT, Lanicllic. (1842), p. 300.
Caractères. Chaperon en demi-hexagone ; entaillé et abaissé à sa partie
antérieure. Tête médiocrement convexe ; non chargée de papilles. Suture
frontale sans saillies. Yeux en partie voilés par le bord antérieur du pro-
thorax. Prothorax non sillonné sur la seconde moitié de sa ligne médiane;
sans traces de sillons transverses ; non cilié sur les côtés. Êlytres oblique-
ment coupées à l'angle suturai, armées d'une petite épine à l'extrémité de
la suture. Intervalles en partie relevés en forme de côtes vers l'extrémité.
Pygidium voilé par les élytres. Hanches ^josMriewres transverses, parallèles,
voilant à peu près entièrement le premier arceau ventral. Tarses à premier
article des postérieurs parallèle.
t. Plagiogonus avesnarius, Olivier.
Peu allongé, noir ou d'an noir châtain, brillant et médiocrement con-
vexe en dessus. Tête ruguleusement ponctuée en devant, d'une manière
uniforme postérieurement. Prothorax écoinlé à ses angles postérieurs et
372 LAMELIICORNES
sans rebord à ceux-ci, ainsi qu'à la base, marqué en dessus de points cy-
cloïdes. Élytres obliquement coupées à V angle siUuralet munies d'une petite
dent à l'angle suturai; à rainurelles entières, faiblement rayées par des
strioles. Intervalles presque iinpointillés , plans en devant, relevés en forme
de côtes postcrieurement.
çf Tête finement, et légèrement ponctuée, surtout sur le front. Suture
frontale en angle dirigé en arrière.
Ç Tête ruguleuse en devant, uniformément ponctuée sur sa seconde
moitié. Suture frontale en ligne transversale presque droite. Épistome plus
sensiblement chargé d'une saillie obtuse sur son disque.
Scarabaeus arenarius, Oliv. Entom. I, III, p. 96, 110, pi. 24, fig, 206, a, b (suivant
l'exemplaire typique existant dans la collection de M. Chevrotât).
Scarabaeus pusillus, Pkeyssl. Boehni. Ins. 104, 100, pi. 2, a, b. — Panz. Faun.
Germ. S8, 8.
Scarabaeus rhododactylus, Marsh. Ent. Bi'it. p. 29,31.
Aphodius arenarius, Illig. Kaef. Pieuss. p. 22, 10. — Id. Mag. t. I, p. 21, 10. —
Creutz. Ent. Vers. 18, 3. — Sturm, Verz. 50, 43, pi. 2, fig. S. — Id. Deutsch.
Faun. I, 176, 6o. — Duftsch. Faun. Austf. I, 129, 48. — Gyllenh. Ins. Suec.
I, 42. p. 42 — Steph. lilustr. t. III, p. 207, 54. — Schmidt, Germ. Zeit. t. II, 110,
20.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 517, 20. — Erichs. Naturg. t. III, p. 900, 74.
— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 433. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 7, fig. 31.
Plagioganus arenarius, MuLS. Lamellic. p. 306, 1. — Gemming. et Hahold, Catal.
(Scarab.), 1062.
Long., 0'",0028 à 0">,0033 (1 à 1 1/2 L);
Larg., 0'",0008 (1/3 1.), à la base des élytres;
— 0"\0011 (1/2 L), vers les deux tiers des étuis.
Corps peu allongé, médiocrement convexe sur le dos. Chaperon en demi-
hexagone, échancré ou entaillé avec les angles antérieurs de celte entaille
parfois transformés en une dent ; rebordé ; ordinairement plus sensible-
ment auriculé chez le cf que chez la Ç . TcIl' variant du noir au brun noir,
rarement brune; ruguleusement ponctuée près du bord antérieur de l'épis-
tome, d'une manière uniforme et très-apparente sur le reste de sa sur-
face ( ? ) ou seulement pointillée(a').Pû^P^s at antennes d'un rouge livide
ou brunâtre ; les dernières à massue revêtue d'une pubescence grise. Pro-
APHODiENs. — P leur ophor aies. 373
thorax incombé sur la partie antérieure de ses côtés, subparallèle ensuite,
et écointé aux angles postérieurs ; rebordé latéralement jusqu'à l'extrémité
de la partie écointée ; sans rebord à la base ; convexe ; noir ou d'un noir
châtain, brillant ; marqué de points circulaires entremêlés de points très-
petits ; très-tinement pondue sur les deux tiers postérieurs, près des bords
latéraux. Ëcasson triangulaire, d'un noir brun ; presque lisse. Elytres une
fois plus longues que le prothorax ; un peu élargies, presque en ligne droite
jusqu'aux quatre septièmes, subarrondies postérieurement, obliquement
coupées à l'angle suturai et munies d'une petite dent à l'extrémité de la
suture, médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives latérale-
ment; noires ou d'un noir châtain luisant ou brillant, passant parfois à une
teinte plus claire en se rapprochant de l'extrémité; à rainurelles entières et
faiblement rayées par des strioles séparées les unes des autres par un espace
égal à trois fois leur diamètre. Intervalles presque impoinlillés, plans à la
base, en partie au moins saillants ou en forme de côtes vers l'extrémité,
et rendant par là les rainurelles plus profondes. Dessous du corps variant
du noir au brun ou même au brun rougeâtre sur le ventre. Triangle mé-
sos^e?'«aZ finement pointillé, concave vers son extrémité. Poitrine vwgwXm-
sement pointillée sur les côtés. Ventre lisse ou peu distinctement pointillé ;
garni de poils peu nombreux, si ce n'est vers l'extrémité. Pieds d'un rouge
brun ou brunâtre. Cuisses lisses, marquées d'une rangée de trois ou quatre
points piligères. Jambes assez denseraent garnies de poils. Tarses à pre-
mier article au moins aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce n'est pas rare dans nos provinces du Nord et dans nos ré-
gions alpines, surtout dans les parties sablonneuses.
Obs. Les deux premiers intervalles, à partir du rebord suturai, sont pro-
longés jusqu'à l'extrémité : les trois suivants graduellement plus courts : le
troisième souvent uni postérieurement au sixième : les sixième et neuvième
réunis en une seule côte, vers l'extrémité.
DEUXIEME RAMEAU
LES PLEUROPHOHATES
Caractères. Prothorax creusé d'un sillon sur la seconde moitié au moins
de sa ligne médiane. Joues obliquement coupées à leur bord postérieur.
a
eu
en
.
«
U}
T^
.^
374 LAMELLICORNES
Yeux voilés en majeure partie ou en totalité par le bord antérieur du pro-
thorax. Êlytrcs un peu moins larges en devant que le prothorax sur les
côtés ; offrant leurs six ou sept premières stries avancées jusqu'à la base.
Hanches postérieiiî^es un peu obliquement transverses, laissant à découvert
la majeure partie du premier arceau venlral. Jambes postérieures terminées
par une couronne de soies très-courte ou nulle.
/ simplement ponctuée. Prothornx non cilié et sans sillons trans-
j verses. Pî'g'jdtMm complètement voilé par les ély très. Oxyomus.
Prothorax sans soies courtes et grossières dans
son pourtour : n'offrant en dessus que de faibles
traces de sillons transverses. Pleurophorus .
Prothorax garni dans son pourtour, ou du moins
sur ses bords latéraux et postérieurs, de soies
courtes et grossières; creusé en dessus de sil-
lons transverses, séparés par des intervalles
\ g >^ élevés et convexes. Rhyssemus.
Genre Oxyomus, Oxyome, de Castelnau.
De CA.STELNA.U, Hist. nat. t. Il, (1840), p. 98.
Caractères. Chaperon presque en demi-hexagone, entaillé en devant.
Tête peu fortement voûtée, simplement ponctuée. Prothorax creusé d'un
sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane; non garni dé cils crini-
f ormes sur ses bords latéraux et postérieurs ; non creusé de sillons trans-
verses en dessus. Pygidium voilé par les élylres. Hanches postérieures un
peu obliquement transverses, raccourcies de dedans en dehors dans le
sens de la longueur du corps, laissant à découvert une partie des côtés du
premier arceau ventral. Tibias postérieurs munis à leur côté externe de
deux dents. Tarses à premier article parallèle. Corps subsemi-cylindrique.
Erichson et ceux qui l'ont suivi, en attachant plus d'importance aux or-
ganes de la vie de nutrition qu'à ceux de la vie de relation, ont laissé l'in-
secte compris dans celte coupe dans le genre Aphodius; ils nous semblent
avoir méconnu la place qu'il doit occuper.
J. du Val, entraîné par l'exemple du naturaliste de Berlin, a colloque
APHODiENs. — Oxyomus. 375
aussi cet insecte dans le genre Avhodias, mais il a adopté comme sous-
eenre la coupe que nous avions formée.
MM Gemminger et Harold ont senti la nécessité de séparer notre Ox.
porcatus des Aphodiates, et de le conserver dans le genre Oxyomus ; mais
ils lui ont adjoint nos Heptaulacus qui semblent s'y trouver moms natu-
rellement accolés.
I. Oxyomus povcatus, Fabricius.
Suballongé, peu luisant, ordinairement noir en dessus. Tête peu con-
vexe, légèrement pointillée. Prothorax rougeâtre en devant ; marqué de
points cydoïdes ; creusé d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne mé-
diane. Èlytres chacune de dix sillons rayés par des strioles transverses.
Intervalles étroits, saillants et tranchants.
Scarabaeus porcatus, Fabr. Syst. Ent. 20, 7S. - Id. Ent. Sysl 1, 38, 126 -
Herbst, Fuessl. Arch. IV, 8, 24, pi. 19, fig. 9. - M. Nalurs. t. II, p. 278, 168,
pi 18 fig. 12 - Pressly. Boehm. Ins. p. 32, 30. - Ouv. Ent. I, III, p. 9b,
109, p'i. 19, fig. 178. - Panz. Faun. Germ. 28, 3. - Payk. Faun. Suec. I, 29.
2S. — Marsh. Ent. Brit. p. 30, 54.
Scarabaeus fencstralis, Schar.^nk. Énum. p. 17, 28.
Scarabaeus favcolatus, Moll, Nat. Brief. I, 173, 19.
Aphodius porcatus, Illig. Kaef. Preuss. p. 22, 9. -Fabr. Syst. Eleuth. I, 81,57'
-Latr. Hist. nat. X, p. 135, 32. - Duftscu. Faun. Austr. I, 127, 47. - Sturm,
Deutsch. Faun. I, 164. 57.-Heer, Faun. Col. Helv. 1, 251, 35. - Er.chs. Naturg.
t. III, p. 906, 79. - J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 7, fig. 33. - L. Redtenb.
Faun. Austr. 434.
Psammodius porcatus, Gyllenh. Ins. Suec. I, 8, 4. - Steph. Illustr. t. III, p. 210,
3.
Oxyomus porcatus,MvLS.UmM\c. 308, 1. - Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.},
p. 1064
Long., 0">,0022 à O-^.OOSS (1 à 1/4 1.) : - larg., 0"%00I2 (1/2 1.).
Corps suballongé, subcylindrique ; d'un noir presque mat ou peu luisant
en dessus. Chaperon en demi-hexagone, entaillé et abaissé en devant, sub-
arrondi à ses angles antérieurs ; faiblement auriculé, sans rebord apparent.
Tête peu convexe ; presque lisse, gibbeuse sur le milieu de l'épistome ; à
376 LAMELLICORNES
suture frontale sans tubercules, en ligne transversale à peu près droite.
Yeux à moitié voilés par le prothorax. Palpes et Antennes d'un rougeâtre
livide : massue de celles-ci souvent à peine plus obscure. Prothorax à
peine arqué sur les côtés, écointé à ses angles postérieurs ; rebordé latéra-
lement ; subbissinueusement arqué ou subanguleusement dirigé en arrière
et sans rebord à sa base; convexe; rougeâtre à son bord antérieur; cou-
vert de points cycloïdes, moins profonds vers sa partie antérieure ; creusé
d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; souvent un peu iné-
gal ou marqué d'une faible dépression oblique ou subtransverse sur les
côtés de ce sillon. Ëcusson petit, triangulaire. Ëlytres une fois ou une fois
et quart plus longues que le prothorax sur sa ligne médiane ; subparallèles
jusqu'aux deux tiers, subarrondies ou un peu en ogive à l'extrémité ; mé-
diocrement convexes ; à angle antérieur saillant ; noires, brunes ou d'un
brun rouge ; creusées chacune de dix stries sulciformes, profondes, rayées
par des strioles transverses. Intervalles étroits, saillants, en forme d'arêtes,
trois fois plus étroits que les premiers sillons. Dessous du corps noir ou
brun ; marqué de points cycloïdes sur la poitiine, ponctué sur le ventre ;
souvent rougeâtre à l'extrémité de celui-ci. Plaque métasternale ponctuée
et longitudinalement sillonnée. Pieds d'un brun rouge ou d'un rouge brun
ou brunâtre. Cuisses ponctuées. Jambes terminées par une couronne de
soies de longueur inégale. Tarses à premier article aussi long que les trois
suivants réunis.
Cette espèce parait habiter toutes les provinces de la France. Au déclin
du jour, dans les belles soirées du printemps, et de l'automne, on est sûr
de la voir voler. On la trouve abondamment au sein des débris que les
rivières rejettent sur leurs bords, à l'époque des inondations.
Obs. Les deuxième et sixième intervalles, à partir du rebord suturai
s'unissent ordinairement à leur partie postérieure, en enclosant les qua-
trième, troisième et cinquième : ces deux derniers plus courts que le
quatrième : les septième et neuvième également raccourcis postérieure-
ment.
Quand la matière colorante s'est incomplètement développée, la couleur
noire passe au brun ou au brun rouge, au moins sur quelques parties,
principalement sur les élytres et^sur le dessous du corps.
APHODiENs. — Pleurophorus. 377
Genre Pleurophoms, Pleurophorus, Mulsant.
MULSANT, Lamellic. (1842), p. 342.
Caractères, Chaperon m demi-hexagone, entaillé en devant. Têtevon-
tée, papilleuse. Prothorax creusé d'un canal sur la seconde moitié de sa
ligne médiane ; non garni de soies ou cils criniformes sur ses bords laté-
raux et postérieurs ; creusé d'un sillon transverse court vers ses angles an-
térieurs ; sans sillons transverses sur les côtés de sa partie médiane.
Hanches postérieures un peu obliquement trans\erses, laissant à découvert
la majeure partie des côtés du premier arceau ventral. Cuisses de devant
échancrées à leur bord antérieur. Tibias postérieurs quadridenticulés à leur
côté externe. Pygidiiim un peu laissé à découvert par les élytres. Mâchoires
à lobe externe membraneux ou subcoriace.
Erichson, en faisant entrer nos Pleurophores dans son genre Psammo-
dius, nous semble avoir méconnu leur véritable affinité.
Ce genre peut être partagé en deux sous- genres :
a Premier article des tarses postérieurs parallèles, plus long que les
deux suivants réunis. Pleurophorus.
aa Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux sui-
vants réunis, renflé vers l'extrémité. Plalytomus.
1. Pleuropliorus csesus, Panzer.
Allongé, sub cylindrique, variant du noir au rouge brun, brillant en des-
sus. Tète convexe, papilleuse. Prothorax sillonné au-devant du rebord de la
base; creusé d'un canal sur les deux tiers postérieurs de sa ligne médiane;
parsemé de points enfoncés subvarioliques ; rayé d'tm court sillon trans-
verse près des angles de devant ; ijnpointillé près des côtés. Élytres à stries
profondes et fortement crénelées. Intervalles plans et impointillés. Cuisses
de devant échancrées à leur bord antérieur. Tarses à premier article pa-
rallèle, plus long que les deux suivants réunis.
378
LAMELLICORNES
Scarabaeus cacsus, Panz. Faun. Germ. r?5", 2.
Aphodms caesiis, Sturm, Verz. p. tJ7, 82. — Id. Deutsch. Faun. I, 167, 59. —
Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 82, 6S. — Latr. Hist. Nat. X, p. 136, 36. — Duftsch.
Faun. Austr, I, 133, 32. — Heer, Faun. Col. Helv. I, S30, 61.
Psammodius caesiis, Steph. Illustr. Brit. Ent. t. III, p. 210, 4. — Erichs. Naturg.
t. III, p. 913, 1. — WoLLAST. Insect. Mader. p. 231, 182. — L. Redtenb. Faun.
Austr. 437.
Pleurophorus caesus, MuLS. Lamellic. p. 312, 1. — J. du Val, Gêner. (Scarab.),
p. 8, fig. 36.
Psammodius angustus, Philipp, Stett. Ent. Zeil. 1864, p. 316.
Psammobius caesws, Gemming. et Harold, Gêner. (Scarab.), p. 1068.
Long., 0"',0028 à O-^.OOB^ (1 1/4 à 1 m 1.); — larg., 0™,0018 à 0«,0022
(4/5 à 1 1.).
Coi'ps allongé, subsemi-cylindrique et luisant ou brillant en dessus.
Chaperon presque en demi-hexagone, assez fortement entaillé à sa partie
antérieure ; rebordé, mais plus faiblement dans l'entaille ; faiblement auri-
culé. Tête voûtée ; papilleuse ou couverte de rides entrecoupées ; souvent
noire, parfois hv\ine. Antennes et palpes d'un rouge brunâtre testacé. Pro-
thorax presque rectangulaire à ses angles de devant; peu élargi d'avant
en arrière et en ligne légèrement arquée ; rebordé latéralement et à la
base ; creusé d'un sillon au devant du rebord basilaire; convexe; creusé
d'un canal peu ou médiocrement profond, sur les deux tiers postérieurs
de sa ligne médiane; marqué d'un sillon transverse, un peu en arc dirigé
en arrière, naissant de chaque angle antérieur, étendu jusqu'au quart de
la largeur ; parsemé de gros points subvarioliques, laissant imponctué l'es-
pace voisin des bords latéraux ; ordinairement noir, parfois d'un noir brun.
Ècusson triangulaire, noir ou brun, un peu au-dessous du niveau des étuis.
Êlytres une fois et quart plus longues que le prothorax; subparallèles,
arrondies postérieurement; voilant incomplètement le pygidium; peu for-
tement convexes ; variant du noir au brun ou rouge brun ; à stries pro-
fondes et fortement crénelées par des strioles. Int^i'valles saillants, j)lans
et impoinlillés en dessus. Dessous du corps noir ou brun noir ; presque
imponclué. Pieds courts ; d'un rouge flave ou d'un rouge fauve. Cuisses
imponctuées; celles de devant échancvées à leur bord antérieur : celles de
derrière un peu obliquement transverses, laissant apparaître une partie des
APHODiENs. — Pleur ophorus. 379
côtés du premier arceau ventral. Tarses à premier article parallèle plus
long que les deux suivants réunis.
Cette espèce habite la plupart de nos provinces. Elle est commune dans
nos environs. On la voit voler après le coucher du soleil.
Obs. Le deuxième intervalle des élytres, à partir du rebord suturai, est
ordinairement uni postérieurement au quatrième ou au sixième en enclo-
sant les troisième à cinquième qui sont plus courts : le septième plus court
que le huitième.
%. Pleurophorus saliulosus, Mulsant.
Suballongé, subparallèle, variant du noir au rouge brun, brillant en des-
sus. Tête voûtée, papilleuse. Prothorax sillonné au-devant du rebord de la
base; creusé d'un sillon léger sur le tiers postérieur de sa ligne médiane;
rayé d'un sillon transverse près des angles de devant ; parsemé de gros
points subvarioliques ; impointillé près des côtés. Êlytres à stries profondes
et fortement crénelées. Intervalles plans, impointillés. Cuisses de devant
subéchancrées à leur bord antérieur. Tarses à premier article court, renflé
vers son extrémité.
Oxyomus sabulosus (Dejean), Catal. (1837), p. 103.
Platytomus sabulosus, MuLS. Lamellic. p. 310, 1.
Pleurophonts sabulosus, J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 8, fig. 37.
Psammodius sabulosus, Wollast. Ins. Mader. p. 230, 181.
Psammobius sabulosus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1069.
Long., 0"',0033 (1 1/2 1.) ; - larg., 0-,0014 (2/3 L).
Corps suballongé, subparallèle, luisant ou brillant en dessus. Chaperon
presque en demi-cercle, échancré en devant, sans rebord dans cette échan-
crure, rebordé sur les côtés, faiblement auriculé, obliquement coupé au
bord postérieur des joues. Tête voûtée, papilleuse, variant du noir au rouge
testacé. Antennes et palpes d'un rouge pâle ou testacé. Prothorax avancé
aux angles de devant ; élargi en ligne à peine arquée sur les côtés, écointé
aux angles postérieurs ; arqué en arrière à la base, plus étroitement rebordé
sur les côtés qu'à cette dernière ; creusé d'un sillon au devant du rebord
380 LAMELLICORNES
basilaire ; convexe, creusé d'un canal peu profond et ponctué sur le tiers
postérieur de sa ligne médiane ; marqué d'un sillon transverse un peu arqué
en arrière, naissant de chaque angle de devant et étendu jusqu'au tiers de
sa longueur ; parsemé de gros points subvarioliques laissant imponctué
l'espace voisin des bords latéraux ; ordinairement noir, parfois brun on
même d'un rouge brun ou brunâtre. Êciisson triangulaire, brun ou rouge
brun, impointillé, un peu abaissé au-dessous du niveau des étuis. Élytres
un peu plus d'une fois plus longues que le prothorax ; subparallèles ou à
peine élargies jusqu'aux trois cinquièmes, subarrondies ou un peu en
ogive postérieurement ; voilant incomplètement le pygidium ; médiocre-
ment convexes ; variant du brun noir au rouge brun ou brunâtre ; à dix
stries profondes et fortement crénelées par des strioles transverses. Inter-
valles saillants ; plans et impointillés en dessus, plus larges en devant que
les stries : Dessous du corps variant du brun noir au rouge brun ; presque
imponctué. Pieds courts ; d'un rouge flave ou d'un rouge fauve. Cuisses
imponctuées : celles de devant légèrement échancrées à leur bord anté-
rieur : les postérieures un peu obhquement transverses, laissant apparaître
une partie des côtés du premier arceau ventral. Éperons des jambes posté-
rieures obtus et légèrement renflés à l'extrémité. Tarses postérieurs à pre-
mier article plus court que les deux suivants réunis, graduellement renflé
à son extrémité.
Celte espèce habite nos provinces méridionales. Elle a été découverte
par Fondras qui l'avait envoyée à Dejean.
Obs. Elle se dislingue de la précédente par son chaperon échancré en
devant plutôt qu'entaillé, et sans rebord dans cette échancrure; par son
prothorax plus légèrement et plus brièvement sillonné sur sa ligne mé-
diane ; par le premier article de ses tarses postérieurs plus court que les
deux suivants réunis et renflé à son extrémité.
La nature semble faire ici un essai de la forme que présentera cet article
chez les Psammobiaires.
Les intervalles ont ordinairement la même disposition que chez l'espèce
précédente.
APHODiENs. — Rhyssemus. 381
Genre Rhyssemus, Rhysséme, Mulsant.
MuLSANT, Lainellic. (1842), p. 314.
Caractères. Chaperon presque en demi-cercle, entaillé ou échancré en
devant. Tête voûtée; couverte de granulations, de sortes de papilles ou de
verrues. Yeux complètement ou presque entièrement voilés par le bord
antérieur du prothorax. Prothorax arqué en devant et sinué de chaque côté
près des angles, à son bord antérieur, moins avancé à ces derniers que
dans son milieu ; cilié, sur les côtés et à la base, de soies courtes et légère-
ment renflées à l'extrémité ; creusé, sur la seconde moitié de sa Ugne mé-
diane, d'un canal souvent plus ou moins avancé vers le bord antérieur ;
rayé en dessus de sillons transverses non étendus jusqu'aux bords latéraux,
séparés par des intervalles saillants dont les deux postérieurs au moins sont
interrompus dans leur milieu. Êlytres offrant leurs six ou sept premières
stries avancées jusqu'à la base. Pygidium ordinairement incomplètement '
voilé par les élytres. Arceaux du ventre séparés par un sillon. Hatiches
postérieures laissant à découvert les côtés du premier arceau ventral.
Jambes postérieures quadridenliculées à leur côté externe ; non terminées
ou indistinctement terminées par une couronne de soies. Tarses posté-
rieurs h ^vemieY article parallèle. Ongles courts, mais distincts.
Ajoutez, pour les espèces suivantes :
Tête postérieurement marquées de deux dépressions ou sillons, diver-
gents d'arrière en avant. Écusson petit, triangulaire. Êlytres èchancrées en
arc, prises ensemble à leur base. Postpectus offrant au- devant de chaque
hanche postérieure un espace triangulaire dont les bords sont saillants.
Cuisses antérieures ordinairement rebordées et garnies de poils sur leur
face antérieure.
Les Rhyssèmes aiment en général les lieux secs, et se nourrissent prin-
cipalement de matières végétales en voie de décomposition.
Ces insectes semblent, dans cette branche, les représentants des Psam-
mobies dans la branche suivante.
382 LAMELLICORNES
Tableau des espèces de France :
a Êlytres offrant les intervalles troisième, cinquième et septième à partir de la suture
plus saillants, sensiblement carénés ou en toit.
6 Intervalles marquées de points distincts-, plans, à part les troisième,
cinquième et septième. Marqucti.
bb Intervalles troisième, cinquième et septième plus saillants, en toit, à
arête presque lisse.
c Prothorax rayé en dessus de sillons transversaux plus ou moins fai-
bles, séparés par des intervalles peu ou inégalement saillants, pres-
que lisses, les deux postérieurs seuls interrompus dans leur milieu.
Cuisses intermédiaires et postérieures imponctuées. sulcigaster.
ce Prothorax rayé en dessus de sillons transversaux assez profonds,
séparés par des intervalles saillants et verruqueux : les trois derniers
ou tous interrompus dans leur milieu. Cuisses intermédiaires et
postérieures grossièrement ponctuées. Godarti.
au Intervalles des élytres presque également saillants.
d Intervalles des stries des élytres chargés de deux rangées longitu-
dinales de granulations : l'externe plus saillante. Lame mésoster-
nale étroite, tranchante. germanus.
dd Intervalles des stries des élytres chargés d'une seule rangée de
grains tuberculeux et parfois transverses. verruco^us.
1. Rhysseiiius IVIavfiueti, Reiche.
Ob Ion g -allongé; d'un noir de poix assez obscur. Chaperon assez profon-
dément échancré, avec les angles acuminés. Tête à bords rougeâtres ; cou-
verte d'assez grosses verrues. Prothorax garni de cils jaunâtres sur les côtés
et à la base; quadrisillonné transversalement en dessus ; ces sillons forte-
ment ponctués^ séparés par des intervalles élevés y lisses .-les deux basilaires
nterrompusparun canal creusé sur la seconde moitié de la ligne médiane .
Êlytres parallèles, arrondies à V extrémité, sillonnées de rainurelles cré-
nelées. Intervalles finement marqués de points distincts, plans, avec les
troisième, cinquième et septième légèrement carénés.
Rhyssemus Marque ti, Reicbe, Grenier, Catal. (1863), p. 76, 99.
APHODiENs. — Ehyssemus. 383
Long., 0«,0040 (I 1. 3/4); — larg., 0"^,()0[6 (2/3 1.).
Patrie : les environs de Béziers.
Cette espèce a été découverte par M. Marquet à qui elle a été dédiée.
Obs. Elle se distingue aisément des suivantes par ses intervalles plans,
marqués de points distincts, et oiïrant les troisième, cinquième et septième
légèrement carénés.
». Rliyssemus sulcigaster, Mulsant et Rey.
Oblong ; noir ou d'un noir brun et mat en dessus. Tête souvent d'un rouge
testacé en devant, obsoUtement verruqueuse. Prothorax écointé latérale-
ment à partir des quatre septièmes de sa longueur; rayé de quatre sillons
transversaux peu profonds; granuleux ou marqué de points confluents,
séparés par des intervalles faiblement saillants, si ce n'est parfois le
deuxième: les deux postérieurs interrompus dans leur milieu par un canal
longitudinal à bords saillants. Êly très à stries étroites. Intervalles deuxième,
quatrième et sixième, à partir du rebord suturai, médiocrement saillants .
en toit, à arête entière et lisse : les autres peu saillants et granuleux. Lame
mésosternale peu étroite, obtuse ou cotivexe sur sa tranche. Pieds d'un
rouge ferrugineux. Cuisses intermédiaires et postérieures imponctuées.
Rliyssemus sulcigasler, Muls. et Rey, Muls. Opusc. Entom. t. IX (1859), p. 174.
Long., 0°>,0040 à 0°>,0045 (1 3/4 à 2 1.);
Larg., 0"',0014 (2/3 1.); à la base des élytres;
— 0'",0018 (4/5 1.), vers les trois cinquièmes des étuis.
Corps oblong ou suballongé ; noir ou d'un noir brun mat en dessus.
Chaperon presque en demi- cercle, abaissé et notablement entaillé en de-
vant ; faiblement auriculé ; sans rebord dans l'échancrure et parfois sur les
côtés, ou faiblement rebordé à ceux-ci. Tête voûtée, noire, avec la partie
antérieure souvent d'un rouge testacé ; finement ponctuée ou légèrement
granuleuse en devant ; granuleuse postérieurement; chargée d'une saillie
384 LAMELLICORNES
sur le milieu de la suture frontale qui est ordinairement peu distincte, et
de deux autres de chaque côté du vertex : ces deux dernières servant de
limite externe à deux dépressions divergentes d'arrière en avant et souvent
à peine marquées. Antennes et palpes d'un rouge tcslacé ou d'un rouge
brunâtre. Prothorax subparallèle sur les quatre septièmes antérieurs de ses
côtés, écoinié postérieurement, en arc dirigé en arrière à la base ; sans
rebord ou à peine rebordé ; garni à ses bords latéraux et postérieurs de
soies courtes, livides, souvent en parlie épilées ; très-convexe ; noir ou
d'un noir brun mat ; marqué en dessus de sillons transversaux peu profonds
et souvent en partie à peine indiqués, très-finement granuleux, chez les
uns, réliculeusement ponctués ou marqués de points confluents chez les
autres, séparés par des intervalles transverses, lisses chez les uns, finement
granuleux chez d'autres : ces reliefs ordinairement peu saillants, si ce n'est
parfois le deuxième : les deux antérieurs unis à leurs extrémités : les deux
postérieurs souvent faiblement indiqués, surtout le basilaire : les deux pos-
térieurs interrompus sur la ligne médiane, par le faible canal de la ligne
médiane, rendu plus sensible par ses bords latéraux relevés. Ëcusson petit,
triangulaire, noir. Ëlytres un peu moins d'une fois plus longues que le pro-
thorax ; un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes, subarrondies posté-
rieurement ; convexes; longitudinalement arquées sur le dos; noires ou
d'un noir brun mat ; à stries étroites. Intervalles deuxième, quatrième et
sixième, à partir du rebord suturai, saillants, en toit, à arête généralement
lisse et entière : les autres, moins ou peu élevés, granuleux ou chargés de
points tuberculeux. Pygidium complètement ou presque complètement
voilé par les élytres. Dessous du corps ordinairement noir. Lame mésos-
ternale peu étroite, obtuse ou subconvexe sur l'arête. Plaque métasternale
lisse chez les uns, granuleuse chez les autres. Ventre lisse ou obsolétement
ponctuée. Pieds d'un rouge brun ou ferrugineux. Cuisses intermédiaires et
postérieures lisses ou obsolétement ponctuées. laisses grêles : premier
article des postérieurs aussi long que les deux précédents réunis.
Nous avons trouvé cette espèce en Provence ; elle a été prise également
en Corse par M. Revelière.
Obs. Les deuxième et sixième intervalles, à partir du rebord suturai, sont
ordinairement unis à leur extrémité, en enclosant les troisième à cin-
quième.
Elle offre, suivant les individus,' quelques différences; ainsi le prothorax
APUODiEîNs. — Bhyssenrm. 1385
est variablement finement granuleux ou réticuleusement ponctué sur ses
parties non saillantes ; ses reliefs transversaux sont inégalement faibles,
lisses ou granuleux ; les quatre cuisses postérieures, lisses, imponctuées ou
obsolètement ponctuées, etc.
Néanmoins, malgré ces variations, le R. sulcigaster se distingue du Go-
darti, avec lequel il a assez d'analogie, par sa tête ordinairement à peine
marquée de deux dépressions divergentes sur sa partie postérieure ; par
son prothorax moins longuement écointé à ses angles postérieurs ; à sil-
lons et à reliefs transversaux plus faibles; par le relief basilaire souvent à
peine indiqué ; par les deux reliefs postérieurs, faiblement interrompus sur
la ligne médiane ; par ses élytres plus convexes, plus sensiblement arquées
longiludinalement sur le dos ; par les intervalles moins élevés ; par son
pygidium à peu près complètement voilé par les élytres (du moins chez les
individus que nous avons eu sous les yeux) ; par sa lame métasternale ;
par ses quatre cuisses postérieures imponctuées ou obsolètement ponc-
tuées ; par le premier article des tarses postérieurs à peine aussi long ou à
peine plus long que les deux suivants réunis.
3. Rliysseniu^ Godarti, Mulsant.
Oblunrj ; noir et mat en dessus. Tête ponctuée ou finement granuleuse en
devant, rugueusement granuleuse fostérieurement. Prothorax écointé sur
la seconde moitié de ses côtés, rayé de quatre sillons transversaux séparés
par des intervalles saillants, presque lisses : les deux hasilaires interrom-
pus dans leur milieu par un canal longitudinal. Élytres à stries étroites.
Intervalles deuxième, quatrième et sixième à partir du rebord suturai,
saillants, en toit, à arête lisse : les autres moins élevés, chargés de grains
tuberculeux. Lame mésosternale assez étroite, obtuse ou convexe sur sa
tranche. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses intermédiaires et posté-
rieures grossièrement ponctuées.
Long., O-^.OOSO à 0">,0030 (1 2/5 à l 3/4 l.) ;
Larg., 0™,001t> à 0'",0014 (3/5 à 2/3 1.], à la base des élytres;
— 0'»,001G à O-^.OOIS (2/3 à 4/5 1.), vers les trois cinquièmes des
étuis.
Corps oblong ou suballongé, noir ou noir brun et mat en dessus. Cha-
LAMELL, 25
386 LAMELLICORNES
peru7i presque en demi- cercle; abaissé et notablement échancré en devant,
faiblement auriculé ; étroitement rebordé, surtout dans l'échancrure. Tête
voûtée; noire, avec la partie antérieure parfois d'un rouge testacé ; ponc-
tuée ou finement granuleuse en devant, rugueusement granuleuse en
arrière et d'une manière plus saillante vers le milieu de la suture frontale ;
marquée derrière celle-ci de deux dépressions granuleuses plus ou moins
prononcées, divergentes d'arrière en avant, et souvent rendues plus appa-
rentes par leur côté externe saillant. Antennes el palpes d'un rouge testacé
ou d'un rouge tlave. Prothorax subparallèle sur la moitié antérieure de
ses côtés, écointé sur la seconde, en arc dirigé en arrière, à la base; à
peine rebordé et garni de soies courtes et d'un blanc livide à ses bords
latéraux et postérieurs ; très-convexe; noir ou d'un noir brun mat, marqué
en dessus de sillons transversaux, plus ou moins distincts, et ponctués ou
finement granuleux, séparés par des intervalles transverses : ces reliefs au
nombre de quatre, non étendus jusqu'aux bords latéraux, en partie cou-
verts de granulations : les deux antérieurs réunis en un seul à chacune de
leur extrémité externe : les deux postérieurs unis de même : le deuxième
séparé du troisième par un sillon obliquement transverse notablement plus
profond que les autres : les deux basilaires, et plus faiblement les deux
antérieurs, interrompus par un canal creusé sur la ligne médiane. Écusson
petit, triangulaire, noir ou brun. Élytres une fois environ plus longues que
le prothorax; un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes; peu fortement
convexes sur le dos ; faiblement arquées longitudinalement sur le dos ;
noires ou d'un noir brun presque mat ; à stries réduites à une ligne soit
lisse, chez quelques-uns, soit ponctuée chez d'autres. Intervalles
deuxième, quatrième et sixième, à partir du rebord saturai, saillants, à
arête lisse, entière ou peu interrompue : les autres moins élevés, subcon-
vexes et chargés de gros grains ou de points \\xbeYcalea\.Pygidiim incom-
plètement voilé par les élytres. Dessous du corps ordinairement noir, faible-
ment luisant, avec le dernier arceau ventral souvent d'un rouge brunâtre.
Lame mcsosternalc assez étroite, convexe ou obtuse sur sa tranche. Plaque
mésosternale subponctuée ou subgranuleuse. Ve7itre obsolètemenl ponc-
tué. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses postérieures et surtout inter-
médiaires grossièrement ponctuées. Tarses grêles, à premier article
des postérieurs subparallôle, presque aussi long que les trois suivants
réunis.
Cette espèce est méridionale. On la trouve sous les détritus, dans les
APHODiENs. — B/iyssemiis. 387
fossés et autres lieux humides. Elle a été découverte par M. Godart dans
les environs de Narbonne. Nous l'avons prise, en compagnie de MM. Mayet
et Marquet, dans les marais de Vendres, près Béziers, où elle paraît com-
mune.
Le Rhyssemus Godarti se distingue du verrucosiis par son prothorax
écointé aux angles postérieurs sur une plus grande longueur ; rayé de sil-
lons transversaux plus profonds, séparés par des intervalles plus saillants,
par le deuxième ou même par tous les sillons interrompus sur la ligne mé-
diane ; par les intervalles alternes des élytres plus saillants ; par ses cuisses
grossièrement ponctuées ; par le premier article des tarses postérieurs aussi
long que les trois suivants réunis.
4. Rhyssemus Sermauus, Linné.
Suballongé, stibparallèle, variant du noir au brun rouge et mat en des-
sus. Têterougeâtre sur ses bords, papilleuse, postérieurement marquée de
deux dépressions divergentes d'arrière en avant. Prothorax écointé sur son
tiers postérieur: rayé de quatre sillons transverses finement granuleiuc,
séparées par des intervalles saillants presque lisses. Élytres à rainurelles
étroites peu ou point crénelées. Intervalles saillants chargés chacun de
ieux rangées longitudinales de granulations : la rangée externe plus sail-
lante que V interne. Lame mésosternale étroite et tranchante.
a" Plaque mésosternale concave.
9 Plaque mésosternale plane, au moins sur ses côtés.
Ptiims germcmus, Linn. Syst. Nat. 12= édit. t. I, p. 566, 6.
Scarabaeus asper, Fabr. Syst.Ent. p. 19, 77. — Id. Ent. Syst. t. I, 39, 128. —
Herbst, Fuessl. Arch. IV, p. 8, 23, pi. 19, tig. 10. -- Id. Naturs. t. II, p. 278,
170, pi. 18, fig. 14. — Oliv. Entom. t. I, III, p. 94, 108, pi. 23, fig. 204. —
Panz. Faun. Germ. 47, 13.
Aphodius asper, Illig. Kaef. Preuss. p. 21, 8. — Fai3r. Syst. Eleuth. I, p. 82, (31.
— Sturm, Deutsch. Faun. I, 165, 58. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 125, 33. —
DuFTSCH. Faun. austr. I, 130, 50. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 531, 62.
Psammodius asper, Gyllenh. Ins. Suec. I, p. 9, 5. — Steph. Illustr. t. III, p.
211, 5.
Job LAMELLICORINES
Oxyomus asper, de Casteln. Hist. Nat. t. II, p. 98, 3.
Bhyssemus asper, MuLS. Laraellic. p. 314, I . — Erichs. Naturg. t. III, p. 910, 1. —
L. Redtenb. Faim. Austr. p. 436.
Rhyssemus germanus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1068.
Long., 0m,0028 à 0'",0039 (1 1/4 à 1 3/4 1.) ; — larg., 0>",0014 à O-njOOlS
(2/3 à 4/5 L).
Corps suballongé, subsemi-cylindrique ; noir ou d'un noir brun, mat ou
peu luisant en dessus. C/iaperow presque en demi-cercle, notablement en-
taillé en devant, sensiblement déprimé derrière cette entaille, à peine au-
riculé ; rebordé, mais à peu près sans rebord dans l'entaille. Tête- voûtée ;
noire ou brune, avec le bord d'un rouge testacé; couverte de grains sail-
lants ou sortes de papilles; souvent marquée de deux impressions naissant
du vertex et obliquement divergentes d'arrière en avant, jusqu'à la su-
ture frontale: celle-ci en ligne transversale un peu arquée en avant, sou-
vent peu distincte. Antennes et palpes d'un flave rougeâtre. Prothorax
subparallèle sur ses deux tiers antérieurs, écointé sur son tiers postérieur,
en arc dirigé en arrière à la base ; muni sur les côtés d'un rebord plus
saillant et tranchant aux angles de devant, affaibli ensuite latéralement et
à la base; garni de soies courtes et d'un blanc livide à ses bords latéraux
et postérieurs ; très-convexe ; noir ou d'un noir brun mal ; creusé en des-
sus de sillons transverses, séparés par des reliefs transverses : ces reliefs
au nombre de quatre, presque lisses ou obsolètement granuleux, non éten-
dus jusqu'aux bords latéraux : le postérieur ou les deux postérieurs inter-
rompus sur la ligne médiane par un canal longitudinal couvrant le tiers
postérieur ou un peu plus de cette ligne : les deux derniers reliefs ordi-
nairement unis à leurs extrémités. Écusson petit, triangulaire, noir ou brun,
presque impointillé. Êlytres une fois et quart environ plus longues que le
prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, subarrondies postérieure-
ment ; médiocrement convexes sur le dos ; noires ou d'un noir brun mat; à
stries très-étroites, à peine crénelées par des points ou des strioles. Inter-
valles saillants, chargés chacun de deux rangées longitudinales de petites
granulations : la rangée externe plus élevée et plus régulière que l'interne.
Pygidiiim incomplètement voilé par les élytres. Dessous du corps noir ou
brun mat. Lame mésosîernale étroite, tranchante. Poitrine obsolètement
ponctuée et finement pubescente sur les côtés. Plaque métasternale lisse,
longitudinalement sillonnée. Ventre peu ponctué. Pieds d'un rouge fauve
APHODiENs — R/iyssemns. 389
ou d'un rouge testacé ou brunâtre. Cuisses intermédiaires et postérieures
parcimonieusement ponctuées. Tarses grêles : premier article parallèle au
moins aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle
n'est pas bien rare dans les environs de Lyon. On la trouve fréquemment
dans les débris rejetés par la Saône et par le Rhône lors de leurs déborde-
ments.
Le R. germamis s'éloigne des espèces précédentes par les intervalles de
ses élytres tous également saillants et bissérialement granuleux, et du ver-
rucosus par sa lame mésosternale étroite et tranchante, etc.
5. Rliyssemus verracosus, Mulsant.
Snballo7igé,\s2ibparalèlle ; noir ou brun noir et mat en dessus. Tête verrii-
queuse, postérieurement marquée de deux dépressions assez larges, finement
granuleuses et divergentes d'arrière en avant. Prothorax écointé latérale-
ment à partir de la moitié de sa longueur, rayé de quatre sillons transverses
granuleux, séparés par des intervalles saillants et verruqueux : les deux
postérieurs interrompus dans le milieu par un canal longitudinal. Êlytres à
stries étroites et subcrénelées. Intervalles presque également saillants,
chargés d'une seule rangée de points tuberculeux ou verruqueux ordinaire-
ment transverses. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses intermédiaires et
postérieures grossièrement ponctuées.
a" Plaque mésosternale concave.
? Plaque mésosternale plane sur ses côtés.
hyssemvs verrucosus, Muls. Laniellic. (1842), p. 316, 2. — J. du Val, Gêner.
(Scarab.), pi. 7, fig. 35. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1068.
Long., Om,0036 à 0"',0040 (l 2/3 à 1 3/4 1.); larg., 0'",00I4 (2/3 1.), à la
base des élytres.
Corps suballongé, subparallèle ; d'un noir ou noir bran mat ou peu lui-
sant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, entaillé en devant, à
390 LAMELLICORNES
peine abaissé derrière cette entaille ; faiblement auriculé, légèrement
rebordé et presque sans rebord dans l'entaille. Tête voûtée, noire ou d'un
noir brun mat, couverte de grains ou sortes de verrues ; offrant postérieu-
rement deux dépressions assez larges, divergentes d'arrière en avant,
densement et assez finement ponctuées et ordinairement chargées d'un
gros grain saillant vers le bord postérieur. Antennes et palpes d'un rouge
testacé ou brunâtre. Prothorax subparallèle ou à peine arqué sur les côtés
jusqu'à la moitié de ceux-ci, écointé postérieurement ; en arc dirigé en
arrière à la base ; Irès-élroitement rebordé à cette dernière et sur les côtés ;
garni, à ses bords latéraux et postérieurs, de soies courtes d'un blanc livide,
légèrement renflées à l'extrémité ; très-convexe ; noir ou d'un noir brun
mat ; creusé en dessus de sillons transverses, ponctués ou obsolètement
granuleux, séparés par des reliefs saillants et verruqueux : ces reliefs au
nombre de quatre : les deux basilaires interrompus dans leur milieu par
un canal longitudinal creusé sur la seconde moitié de la ligne médiane :
ces deux derniers reliefs unis ou confondus en un seul à leurs extrémités.
Écusson petit, triangulaire, noir, lisse ou indistinctement pointillé. Élytres
une fois environ plus longues que le prothorax ; subparallèles ou à peine
élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité ; médiocrement con-
vexes sur le dos ; d'un noir ou noir brun mat ; à rainurelles étroites, à
peine dentées par des strioles ou lignes transverses : les sept premières
avancées jusqu'à la base. Intervalles en toit, à peu près également sail-
lants, chargés de saillies tuberculeuses ou verruqueuses ordinairement
transversès : les huitième et neuvième unis en devant et avancés jusqu'à
la base. Pygidiiim incomplètement voilé par les élytres. Dessous du corps
noir ou brun noir presque mat. Poitrine subgranuleuse sur les côtés. Pla-
que métasternale presque lisse ; longitudinalement sillonnée. Ventre peu
densement ponctué. Pieds d'un brun rouge. Cuisses postérieures et surtout
les intermédiaires assez grossièrement ponctuées. Tarses grêles : premier
article des postérieurs subparallèle, subdenté extérieurement dans le milieu
de sa longueur, presque aussi long que les trois suivants réunis.
Cette jolie espèce est méridionale. Elle nous a été envoyée dans le temps
par notre ami Solier.
Obs. Le Pi. verrucosus se distingue du germanus par son prothorax
écointé sur les côtés à partir de la moitié de sa longueur; creusé en dessus
de sillons transverses granuleux séparés par des reliefs verruqueux; par
ses intervalles des élytres non bissérialement granuleux.
APHODiENs. — RInjssemus. 391
Les grains verruqueux dont les élytres sont chargées varient un peu de
forme et sont parfois incomplètement séparés, ou d'autres fois presque
semi-granuleux. La lame mésosternale est aussi plus ou moins étroite.
A ce genre appartiennent aussi quelques autres espèces étrangères à la
France ; nous nous bornerons à citer la suivante :
Rliyssemus aspericens, Chevrolat. Oblong ; variant du noir
au bnin sur la tête et sur le protliorax et parfois au brun rouge sur les ély-
tres. Tête rougeâtre sur ses bords; granuleuse; postérieurement vtarquée
d-e deux sillons divergents faibles ou obsolètes, ou de deux ou trois petites
saillies. Protliorax écointé sur son tiers postérieur ; marqué de sillons gra-
nuleux séparés par des intervalles saillants, lisses : ceux-ci au nombre de
cinq : les trois postérieurs, et parfois, mais faiblement, les deux antérieurs,
séparés par le canal de la ligne médiane : les troisième et cinquième unis
près de cette dernière, enclosant le quatrième raccourci à son côté interne.
Élytres à rainur elles étroites, presque légèrement rebordées. Intervalles
subconvexes ou en partie un peu en toit, crénelés par les strioles des stries
et ordinairement rayés, sur leur côté interne, de lignes obliquement trans-
verses.
Rkyssemus aspericeps, Chevrolat, Revue de Zool. (1861), p. 266.
Long., 0'»,0045 à O^.OOoG (2 à 2 1/2 1.) ;
Larg., 0'n,00I4 (2/3 1.), à la base des élytres ;
— 0"\0018 (4/5 1.), vers les quatre septièmes de celles-ci.
Patrie : l'Algérie.
Obs. Cette espèce s'éloigne des autres par son prothorax à fond granu-
leux, n'offrant point ou presque point de traces d'un relief voisin de la bor-
dure antérieure, chargé de cinq autres reliefs : le troisième uni sur les
bords du canal dorsal avec le voisin du bord externe, et enclosant le qua-
trième intervalle qui reste isolé des deux autres à son coté interne ; par le
premier ou les deux premiers intervalles relevés, souvent un peu inter-
rompus dans le milieu ; par les intervalles des élytres marqués sur leur
moitié interne de petites raies un peu obliquement transverses en arrière.
392 LAMELLICORNES
TROISIEME BRANCHE
LES PSAMMOBIAIRES
Caractères. Organes hucaux cnlit'rement voilés par le chaperon ; en
partie membraneux. Tête voûtée, convexement déclive en devant, granu-
leuse, papilleuse ou verruqueuse ; offrant ordinairement vers sa partie
postérieure deux sillons unis en forme de V, divergents d'arrière en devant.
Yeux voilés en partie ou en totalité. Pro thorax creusé d'un sillon sur la
partie postérieure de sa ligne médiane. Êlytres à stries plus ou moins pro-
fondes : les six ou sept premières avancées jusqu'à la base. Intervalles en
partie au moins saillants à leur partie postérieure. Pygidium.'mcompiéie-
ment voilé par les élytres. Postpectus offrant au devant de chaque hanche
postérieure un triangle ou un arc antécoxal, c'est-à-dire un espace trian-
gulaire ou arqué, limité par un relief. Hanches postérieures un peu obli-
quement transverses, laissant à découvert la majeure partie des côtés du
premier arceau ventral. Caisses postérieures presque aussi renflées ou plus
renflées que les antérieures. Jambes postérieures extérieurement munies
de cinq à huit petites dentelures ou de trois ou quatre dents. Tarses des
pieds postérieurs épais à la base, diminuant graduellement de grosseur ;
à premier article triangulairement élargi d'avant en arrière. Ongles rudi-
mentaires peu distincts.
Ajoutez aux caractères précédents :
Chaperon faiblement auriculé ; à peine rebordé, surtout dans le milieu
de l'échancrure antérieure. Prothorax muni en devant d'une membrane
ou bordure subcoriace d'un livide flavescent ; à angles de devant subar-
rondis. Ècusson triangulaire. Êlytres un peu moins larges en devant
que le prothorax sur les côtés.
Les Psammobiaires ont beaucoup d'analogie avec les derniers Pleuro-
phorates ; mais ils offrent dans le renflement plus remarquable de leurs
cuisses postérieures, et surtout dans la conform;ition de leurs tarses pos-
térieurs et dans l'état ruJimenlaire des ongles, des caractères qui obligent
de les en séparer.
APHODTENs. — Diastictus. 393
Le nom de cette branche indique les lieux fréquentés par ces insectes.
Ils sont encore des habitants des sables.
Nous les diviserons en deux genres, pour sui"vre, comme nous l'avons
fait jusqu'ici, la marche de la nature.
Genres.
/ non cilié sur les côtés; non creusé en dessus de sillons trans-
j^ l verses séparés par des intervalles saillants. Postpectus mar-
I 1 que d'un triangle antécoxal. Diastictus.
^ \ cilié sur les côtés ; creusé en dessus'de sillons transverses séparés
cC I par des intervalles saillants. Postpectus marqué d'un arc
( antécoxal. Psammobim.
Genre Diastictus, Diasticte, Mulsant.
M11LSA.NT, Lamellic. (1842), p. 318
Caractères. Prothorax non cilié sur ses côtés ; non creusé en dessus
de sillons transverses séparés par des intervalles saillants. Postpectus msiT-
qué au devant des hanches postérieures d'un espace triangulaire, Umité
par un relief. Tarses postérieurs k premier article faiblement triangu-
laire.
Les derniers Pleurophorates, les Rhyssèmes nous ont offert leur pro-
thorax cilié de soies courtes et la partie supérieure de ce segment creusée
de sillons transverses, séparés par des reliefs saillants.
Chez les Diastictes, qui appartiennent évidemment à la branche
nouvelle par leurs ongles rudimentaires, la nature, en nous montrant le
segment prothoracique dépourvu des caractères précédents, revient en
arrière, suivant sa marche ordinaire, pour s'avancer ensuite d'une manière
graduelle dans la voie du progrès.
394 LAMELLICORNES
1. Diastictus vuliieF*atus, Sturm.
Obovalc, convexe, voir ou dhtnnoir brun, 2^ eu luisant en dessus. Pro-
thorax marqué d'une tache d'un rouge brun , ipres de ses côtés ; assez
yrossierement et densemcnt ponctué; creusé d'un canal sur la seconde
moitié de sa ligne médiane, et d'une raie ou d'un sillon transverse sur les
flancs de son disque. Êlytres sensiblement arquées sur le dos: àrainurelles
sulciformes postérieurement; rayées par des strioles à intervalles sail-
lants, postérieurement en forme de côtes .
Aphodius viilncratus, Sturm, Deiitsch. Faun. T, 17îî, 64, pi. IS, fig. D.
Aphodius semi-piinctalus,L(ysELU, Spec. Faun. Subalp. wMem. Soc. agric. d. Tor.
p. 13S,pl. i, fig. 2.
Psammobhis vulneratm, Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 531 , 2. — Gemming. et Harold,
Catal. (Scarab.), p. 10G9.
Diastictus sabuleti,Uuis. Lamellic. p. 319, 1.
Psammodius vulneratus, Erichs. Naturg. t. IIl, p. 914, 2, — L. Redtenb. Faun.
Austr. p. 437. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 8, fig. 39.
Long., On',0028 (1 1/4 l); — larg., 0"»,0014 (2/3 L).
Corps obovalaire ; convexe ; d'un noir brun peu luisant en dessus. Cha-
peron assez fortement entaillé à sa partie antérieure. Tête d'un noir brun
ou brun noir, avec la partie antérieure ordinairement d'un rouge testacé;
finement ponctuée ou finement granuleuse en devant, grossièrement gra-
nuleuse ou papilleuse postérieurement ; offrant ordinairement deux légers
sillons réunis sur la suture frontale et divergents en devant. Antennes et
palpes d'un rouge testacé ou d'un rouge brunâtre. Prothorax assez fai-
blement élargi jusqu'aux deux tiers et écointé postérieurement, paraissant
par là arqué sur les côtés ; arqué en arrière à la base ; à peine rebordé
latéralement et surtout à son bord postérieur ; très-convexe, d'un noir
brun, avec une tache suborbiculaire d'un rouge brunâtre, près du milieu
de ses côtés, subrugueusement et densement couvert de points grossiers ;
creusé d'un canal sur la moitié postérieure au moins de sa ligne médiane ;
rayé sur chacun des côtés de son disque, d'une ligne ou d'un sillon étroit.
APHODiENs. — Psammobins. 395
transverse, non étendu jusqu'au bord latéral. Ècusson en triangle allongé,
noir ou brun, impointillé. Èlylres une fois et quart plus longues que le
prothorax ; sensiblement élargies jusqu'aux quatre cinquièmes ou deux
tiers ; subarrondies postérieurement ; très-convexes ; arquées longitudina-
lement sur le dos ; d'un noir brun ou brunâtre, sans éclat ; à rainurelles
profondes, rendues sulciformes postérieurement par la saillie des inter-
valles ; rayées de strioles'qui ne crénèlent pas les intervalles : ceux-ci
subconvexes près de la base, graduellement en forme de côtes, c'est-à-dire
plus saillants et plus étroits vers l'extrémité ; lisses et impointillés : ces
intervalles également relevés, excepté le voisin du bord externe. Dessous
du corps d'un noir brun ou d'un brun noir luisant. Lame mésostemale
étroite, tranchante. Ventre pubescent sous les hanches , lisse sur le reste.
Pieds d'un roux fauve ou d'un rouge fauve. Caisses postérieures à peine
aussi renflées que les antérieures, lisses, avec quatre points piligères dis-
posés en rangée. Tarses rétrécis d'avant en arrière ; à premier article fai-
blement élargi d'avant en arrière ; à peine aussi long que les deux suivants
réunis. Ongles rudimentaires, indistincts.
Cette espèce habite principalement les zones froides ou tempérées de
la France. Elle recherche les lieux secs ou sablonneux ; elle est assez rare
dans les montagnes des environs de Lyon.
Genre PsammoUus, Psammobie, Heer.
Heer, Faun. col. lielv. (4838), p. 331.
Caractères. Prothorax cilié sur les côtés et souvent à sa base ; creusé
en dessus de sillons transverses profonds, non étendus jusqu'aux bords
latéraux, et séparés par des intervalles saillants. Postpectus marqué au
devant des hanches postérieures d'un espace arqué en devant, limité par
un relief. Tarses postérieurs à premier article obtriangulaire.
Dans le genre précédent, le prothorax n'ottre, sur les côtés de son
disque, qu'une raie ou sillon transverse léger, non étendu jusqu'aux bords
latéraux, faible essai de ce que la nature va nous offrir chez les Psammo-
bies.jlci ce premier segment du tronc est creusé de quatre sillons trans-
396 LAMELLICORNES
verses profonds, séparés par des intervalles saillants. Il nous est facile de
suivre, chez les différentes espèces de cette coupe, les modifications gra-
duelles que présentent ce segment et quelques autres parties du corps.
Ainsi, chez la première espèce , le prothorax n'offre sur la partie posté-
rieure de sa ligne médiane qu'un canal très-court, qui s'allonge chez les
autres : il est sans cils à sa base et il est garni sur les côtés de cils fins et
terminés en pointe, qui se convertiront chez les espèces suivantes en soies
grossières, courtes et renflées à leur extrémité. L'arc antécoxal, très-faible
chez la première espèce, s'arrondit davantage chez les autres. Les jambes
postérieures munies à leur côté externe de petites dentelures, plus ou
moins nombreuses chez les premières espèces, se montrent, chez le porci-
collis, armées de trois ou quatre dents assez fortes , comme elles le seront
chez les Âegialiaires.
Nous avons cherché à indiquer cette marche dans le tableau suivant des
Psammobies de France.
a Jambes postérieures extérieurement munies de cinq à huit dentelures. Lame mésos-
ternale étroite et tranchante.
b Prothorax non cilié à la base, garni latéralement de cils tins et ter-
minés en pointe. basalis.
66 Prothorax cilié sur les côtés et à sa base : ces cils renflés à l'extré-
mité.
c Prothorax garni latéralement de cils grêles et allongés; creusé de
sillons transverses ponctués. Stries des élytres rayées de points ou
de strioles crénelant les intervalles. exsculptus.
ce Prothorax garni sur les côtés et à la base de soies également gros-
sières, courtes et renflées à l'extrémité. Sillons transverses du pro-
thorax et stries des élytres indistinctement ponctuées. sulcicollis.
aa Jambes postérieures extérieurement armées de trois ou quatre dents
assez fortes. Lame mésosternale peu étroite, planiuscule. Prothorax
muni sur les côtés et à la base de soies également courtes et renflées
à l'extrémité. porcicollis.
t* Psantmoblus basalis, Mulsânt et Rey.
Oblong, convexe, ordinairement brun ou brun noir et luisant en dessus.
Épistome pourvu en devant d'une entaille à côtés arqués. Prothorax garni
sur les côtés de cils fins et terminés en pointe sur les côtés, bissubsinué et
APHODiENs. — Psammobhis . 397
tion cilié à la base, creusé de quatre sillons transverses ponctués, séparés
par des intervalles saillants, convexes et lisses, dont les trois premiers sont
un peu dirigés en arrière sur la ligne médiane, dont le postérieur seul est
interrompu. Élytres à stries étroites, ponctuées. Intervalles quatre fois
aussi larges que les striés, imponctués, plans en devant, convexes posté-
rieurement. Jambes postérieures à cinq ou six dentelures.
Long., 0'».00.40(1 B/4 1.);
Larg., 0"',0011 (1/2^1.). à la base des élytres;
— 0'",0014 ; (2/3 1.), vers la moitié des étuis.
Cfn'ps oblong, convexe; d'un noir brun ou brun et luisant en dessus.
Chaperon entaillé en devant, avec les côtés de cette entaille arqués chacun
en devant ; faiblement auriculé, à peine rebordé. Tète ordinairement d'un
rouge teslacé près de son bord antérieur : assez fortement papilleuse jus-
qu'à sa suture frontale, lisse postérieurement ; offrant deux sillons réunis
sur la suture frontale, et divergents en devant, en forme de V. Antennes
et- palpes d'un rouge testacé. Prothorax à angles antérieurs émoussés et
médiocrement avancés, subparallèle ou légèrement arqué sur les côtés,
mais iparaissant plus sensiblement arqué , par suite de la déclivité des
angles postérieurs; subarrondi à ceux-ci; denticulé et garni latérale-
ment de cils d'un livide blanchâtre ou tirant sur le blond, fins et terminés
en pointe, au lieu d'être renflés à l'extrémité ; non cilié à la base , étroite-
ment rebordé et en angle ou en arc bissubsinué et dirigé en arrière, à
cette dernière ; convexe ; ordinairement brun ou brun noir; luisant; creusé
de quatre sillons transverses, assez grossièrement marqués de points mé-
diocres ou peu profonds, séparés par des intervalles saillants convexes
et lisses : ceux-ci au nombre de quatre, non compris le relief voisin con-
tigu au bord membraneux antérieur : le deuxième ordinairement plus
court que le premier, avec lequel il est uni à leurs extrémités, et le premier
lié aux deux derniers, qui sont aussi parialement unis à ses extrémités :
les trois premiers brièvement appendices en arrière ou presque unis par un
court relief des sillons, sur la ligne médiane : le basilaire interrompu sur
cette ligne par un canal longitudinal. Écusson triangulaire, brun. Élytres
une fois et demie au moins plus longues que le prothorax ; sensiblement
élargies jusqu'à la moitié, subarrondies postérieurement; convexes ; longi-
398 LAMELLICORNES
tudinalement arquées et offrant vers le tiers ou les deux cinquièmes le
point le plus élevé de cet arc : ordinairement brunes ou d'un brun noir ; à
rainurelles étroites, presque réduites à des stries, crénelées par des points :
les six premières avancées jusqu'à la base ; les septième à cinquième plus
courtes. Intervalles quatre t'ois aussi larges que les stries , imponclués ;
plans ou planiuscules en devant, convexes ou subconvexes postérieure-
ment : le juxla-marginal à peu près aussi élevé que le huitième prolongé
à peu près jusqu'aux quatre septièmes. Dessous du corps variant du brun
au fauve brunâtre. Lame mésosternale étroite et tranchante. Arcantécoxal
longitudinalement très-court. F<'wire muni sur chaque arceau d'une rangée
de points piligères. Pieds fauves ou d'un fauve brunâtre. Cuisses ciliées
postérieurement et marquées de points piligères : les postérieures plus
parcimonieusement ponctuées et plus renflées que les antérieures. Jambes
ciliées : les tarses postérieurs triangulaires, à peine aussi longs que larges,
un peu moins longs que les deux suivants réunis.
Cette espèce est méridionale. Nous l'avons prise en Provence.
Obs. Le P. basaiis se distingue aisément des espèces suivantes par son
corps oblong et moins court ; par son épistome dont l'entaille offre chacun
de ses côtés arqués ; par son vertex lisse ; par son prolhorax non cilié à sa
base, garni sur les côtés de cils tins et terminés en pointe ; chargé de reliefs
dont les trois premiers sont un peu prolongés en arrière dans leur
milieu, dont le dernier seul est interrompu sur la ligne médiane ; par ses
jambes postérieures munies de cinq ou six dentelures.
9. Psaiiiiiiobius iiisculptus, Kuster.
Oblong, convexe et ordinairement d'un noir brillant en dessus. Pro thorax
garni latéralement et sur les côtés de la base de cils grêles, assez allongés,
faiblement renflés à Vextrémité, et ordinairement de soies plus courtes sur
le milieu de la base; creusé de quatre sillons transverses, assez grossière-
ment ponclués, séparés par des intervalles saillants convexes et lisses : les
deux postérieurs interrompus par le canal de la ligne médiane. Ëlytre^
assez faiblement élargies en ligne droite jusqu'aux trois cinquièmes, à rai-
nurelles crénelées par des strioles. Intervalles deux fois plus larges que
APHODiENs — Psammobms 399
les stries, lisses, subconvexes en devant, convexes postcrieiLrement. Jambes
postérieures extérieurement munies de huit dentelures. Premier article
des tarses postérieurs de moitié plus long que large.
Psavmiodiusplicicollis, Ekichs. Naturg. t. III, p. 910, Note?
Psammodiiis insculpius, Kuster, K^ef. Eur. XVIII, 49.
Psammodius accentifer, Muls. et Rey, Muls. Opusc. t. IX (18b9), p. 17-2.
Psammobius insculptiis, Gemming. et Harold, C?tal. (Scarab.), P- 10G8.
Long., 0'",0040 à 0-,0045 (1 3/4 à 2 1.) ;
Lavg., 0"\0012 (:'/5 1.), à la base des élytres ;
— 0™,0018 (4/51.), vers les trois cinquièmes des étuis.
Corps oblong; convexe; ordinairement noir, luisant ou brillant en
dessus. Chaperon aesez fortement entaillé à la partie antérieure de l'épis-
tome. Tète ordinairement noire, avec le bord antérieur d'un rouge testacé;
papiUeuse, creusée de deux sillons réunis sur le vertex et divergents en
devant : ces sillons souvent suivis de deux autres isolés sur ie vertex. An-
tennes ex palpes d'un rouge brun ou teslacé. Prothorax en ligne presque
droite sur les côtés, quand il est examiné latéralement, mais paraissant
arqué et arrondi à l'angle postérieur, quand il est examiné en dessus, par
l'effet de la déclivité de l'angle antérieur et surtout du postérieur ; rebordé
latéralement et à la base : cilié sur les côtés et sur ceux de la base de poils
d'un blanc livide, grêles, assez longs et légèrement tronqués à l'extrémité ;
ordinairement cilié sur la partie médiaire de la base de soies plus gros-
sières, plus courtes et plus renflées ; en arc dirigé en arrière à son bord
postérieur : cet arc un peu anguleux dans son milieu et à peine subsinué
sur ses côtés; très-convexe; ordinairement noir brillant; creusé de quatre
sillons transverses assez grossièrement ponctués, séparés par des intervalles
saillants convexes et lisses : ceux-ci au nombre de quatre, non compris le
relief voisin de la bordure membraneuse antérieure : les premier et
deuxième, troisième et quatrième parialement unis à leurs extrémités :
les deux postérieurs interrompus dans leur milieu par le canal creusé sur
la ligne médiane et avancé jusqu'au bord postérieur du deuxième reUef.
Êcusson triangalaire, noir. Ëljtres une fois et demie au moins plus lon-
gues que le prothorax sur sa ligne médiane; sensiblement élargies en
400 LAMELLICORNES
ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus ; arrondies
postérieurement; noires ou d'un noir brun; convexes; faiblement arquées
longitudinalement sur le dos ; creusées de rainurelles rayées par des strioles
crénelant les intervalles, et dont les trois ou quatre premières surtout sont
plus profondes postérieurement. Intervalles une ou deux fois plus larges
que les rainurelles; faiblement convexes en devant, plus ou moins convexes
postérieurement; imponctués : le juxta-marginal plan ou planiuscule, pro-
longé presque jusqVà l'extrémité. Dessous du corps variant du brun noir
au brun rouge. Lame mésosternale étroite et tranchante. Arc antécoxal
médiocrement arqué. Ventre lisse et impointillé sur ses arceaux. Pieds d'un
brun rouge ou d'un brun fauve. Cuisses marquées de points piligères :
les postérieures plus renflées que les antérieures. Jambes postérieures ciliées,
extérieurement munies de huit ou neuf petites dentelures, rarses postérieurs
à premier article obtriangulaire, de moitié plus long que large , au moins
aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce est méridionale. Nous l'avons prise dans les environs de
Grasse, en Provence.
Obs. Le deuxième intervalle s'unit ordinairement avec le sixième, en
enclosant les quatrième et cinquième qui sont plus courts, ainsi que le
septième ; quelquefois le deuxième s'unit avec le cinquième.
Le P. insculptus se rapproche du basalis par sa forme oblongue, moins
courte et moins renflée que chez les deux espèces suivantes ; mais il
s'en distingue par sa tète creusée de deux sillons divergents réunis sur le
vertex au lieu de l'être sur la suture frontale, par son vertex creusé der-
rière ceux-ci de deux autres sillons obliquement transverses; par son pro-
Ihorax cihé à la base, chargé de reliefs indépendants les uns des autres
sur la ligne médiane ; creusé d'un canal longitudinal avancé jusqu'au
deuxième relief ; par les intervalles des élytres moins aplanis; par ses
jambes postérieures munies extérieurement d'un plus grand nombre de
dentelures ; par le premier article de ses tarses postérieurs, de moitié plus
long que large.
Cet insecte sert de transition de l'espèce précédente, chez laquelle le pro-
thorax n'est pas cilié à la base au P. sulcicollis. Il a, comme ce dernier, le
segment prothoracique cilié à son bord postérieur, mais les cils des parties
\PHODiEiNs. — Psammobius. iOl
latérales de la base et des bords latéraux, au lieu d'être courts et gros-
siers, sont fins, plus longs et faiblement renflés à l'extrémité.
3. l*eammobius sulcicolljs , Illiger.
Obovale; convexe; variant du brun noir au j'0}ige brunâtre en dessus.
Prothorax cilié latéralement et à la base de soies courtes et renflées à
V extrémité; creusé de quatre sillons transverses, lisses ou obsolètement
conclues: séparés par des intervalles saillants, convexes et lisses; les deux
derniers interrompus dans le milieu. Èhjtres plus larges vers les trois
cinquièmes; drainurelles un peu plus larges que les stries, profondes,
non ponctuées. Intervalles saillants, en forme décotes, excepté lejaxta-
marginal: celui-ci court. Jambes postérieures à huit fines dentelures à leur
côté externe: premier article des tarses postérieurs en triangle un peu plus
long que large.
Aphodiiis sulcicollis, Illig. Mag. I, 20, 7-8. — Panz. Faun. Germ. 99, 1. — Sturm.
Deutsch. Faun. I, 173, 63, pi. 15% fig. C. — Duftsch. Faun. Austr. I, 131, SI.
Scarabaeus asper, Payk. Faun. Suec. I, p. 29, 36.
Psammodius sidcicollis, Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 9, 6. — S, Farg. et Serv.
Encycl. Méth. t. X, p. 3S9. — Steph. Dlustr. t. Ill, p. 211, 6. — Shuck. Col.
delin. 3S, 319, pi. 43, tig. 7. — Muls. LameHic. p. 321, 1. — Erichs. Naturg.
t. III, p. 91S, 3. — KusTER, Kaef. Eur. XVIII, 80. — L. Redtenb. Faun. Ausir.
438.
Psammobius sulcicollis, Heer, Faun. Col. Helv. I, 331, 1,
Psamtnobius cruciato-sulcatns, Gemming. et Harold, Gâtai. (Searab.), p. 10(58.
Long., OnsOOSO à 01" .0033 (1 2/3 à 1 1/2 1.) ;
Larg., Om,0011 (1/2 1.), à la base des élytres;
— 0^,0013 (3/5 1.), vers les trois cinquièmes des étuis.
Corps obovale , convexe ; variant du brun noir au rouge testacé en
dessus. Chaperon assez fortement entaillé à la partie antérieure de l'épis-
tome. Tête ordinairement brune, avec la partie antérieure graduellement
d'un rouge brun ou d'un rouge testacé ; papilleuse ; creusée de deux
LAMELL. 2()
iO'2 LA31ELL1C0KNES
sillons réunis sur le milieu de la suture frontale, et divergents en devant ; ces
sillons, souvent rendus plus profonds sur leurs côtés relevés, et ordinaire-
ment suivis , sur le vertex, de deux sillons parallèles, mais plus affaiblis.
Antennes et palpes d'un rouge brun ou testacé. Prothorax en ligne à peu
près droite, quand il est examiné de côté, mais paraissant arqué latérale-
ment par l'effet de la déclivité des angles de devant et surtout des posté-
rieurs, en arc dirigé en arrière à la base ; à peine rebordé à cette dernière
et faiblement sur les côtés : cilié à ses bords latéraux el postérieurs de
soies également courtes, d'un livide blanchâtre, renflées à leur extrémité ;
très-convexes ; brun ou d'un brun rouge; creusé de quatre sillons trans-
verees, lisses ou obsolètement ponctués; séparés chacun par un intervalle
saillant, convexe et lisse : ceux-ci au nombre de quatre, non compris le
voisin de la membrane antérieure : les deux suivants unis à leurs extré-
mités : les troisième et quatrième également unis: ceux-ci, interrompus
dans leur milieu par le canal creusé sur la partie postéiieure de la ligne
médiane. Écusson triangulaire, brun. Êlytres une fois et quart plus longues
que le prothorax sur sa ligne médiane ; sensiblement élargies jusqu'aux
trois cinqiuèmes, arrondies postérieurement ; brunes ou d'un brun rouge;
convexes ; longitudinalement arquées sur le dos et offrant ordinairement
vers la moitié de leur longueur le point le plus élevé de cet arc ; creusées
de rainurelles profondes, surtout postérieurement ; peu distinctement ponc-
tuées, ou très-fmement granuleuses. Intervalles un peu plus larges que les
rainurelles ; lisses : les huit premiers, à partir du rebord suturai, élevés
en forme de côtes, surtout postérieurement : le neuvième ou juxta-mar-
ginal, plan, prolongé presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps brun
ou d'un rouge brun ou brunâtre. Lame mésosternale étroite et tranchante.
Arc antécoxal Sis&ez développé longitudinalement. Ventre presque lisse ou
marqué sur ses arceaux d'une rangée de points souvent obsolètes et peu
piligères. Pieds d'un fauve roux. Cuisses postérieures au moins aussi ren-
flées que les antérieures, lisses, marquées de points piligères. Jambes pos-
térieures à huit petites dentelures à leur côté externe. Tarses postérieurs
à premier article en triangle, un peu plus long que large ; aussi long que
les deux suivants réunis.
Celte espèce habite presque toutes les provinces de la France : mais
elle paraît plus rare ou moins commune dans le Midi que dans nos pro-
vinces tempérées ou septentrionales.
\PHODiE«s. — Psmnmobiufi. JUo
Obs. Le troisième intervalle est ordinairement uni à son extrémité au
huitième, en enclosant les quatrième à sixième; le cinquième plus court.
Le P. sulcicolis se distingue aisément du P. bfls«/is, par son prothorax
cilié à la base et sur les côtés de soies courtes et renflées à leur extrémité,
et du P. exsciilptus, par les sillons de son prolhorax et les strips de se?,
élytres imponctués ou peu sensiblement ponctués ; par les cils latéraux de
son prothorax, plus fins et plus allongés; par le premier article de ses
tarses postérieurs plus court.
MM. Gemminger et Harold ont cru reconnaître le P. sulcicolis dans le
Scarabaeus cmclatosulcatiis de Preysseler ; mais ni la description , ni la
figure donnée par son auteur ne semblent justifier cette opinion. L'insecte
décrit par cet auteur a le prothorax uni en dessus, et semble un individu
anormal d'une espèce mal indiquée, à en juger par les expressions sui-
vantes : Elytris sulcatis sidcis novem : quartus et qidntus propô suturam
externam ultra médium secans.
4. Psammolvlus poi*clcollis , Illiger.
Obovale, très-convexe, d'un noir brun ou brun rouge en dessus. Ëpistome
largement entaillé en devant. Prothorax cilié sur les côtés et à sa base de
soies courtes et renflées à V extrémité; creusé de quatre sillons transverses,
grossièrement ponctués , 'séparés par des intervalles saillants, convexes et
lisses, dont les deux derniers sont interrompus sur la ligne médiane. Élytres
ventrues, très- convexes, variant du brun noir au bnin rouge; à rainurclles
profondes, surtout sur la moitié interne du dos, rayées de strioles crénelant
les intervalles : ceux-ci [un peu plus larges que les stries, imponctués : le
juxta-marginal cour tlet saillant. Lame mésosternalepeu étroite, planius-
cule. Jambes postérieures extérieurement munies de quatre dents assez
fortes.
Aphodius porcicollis,lLUG. Mag. t. Il (1803), p. 195, 20. - Kmcn. Naturg. t. IK,
916, Note. - J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 8, fig. 38. - Gemming. et IIarold,
Calai. (Scarab.), p. 1009.
i04 LAMELLICORNES
Long., 0'",0036 à 0'",0045 (1 2/3 à 2 1.) ;
Larg., 0°>,0012 à O-'jOOU (1/2 à 2/3 1.), à la base des élytres ;
— O'^jOOie à O'",0020 (4/5 à 9/10 1.), vers la moitié des étuis.
Corps obovale, très-convexe ; variant du noir brun au brun rouge, en
dessus. Chaperon largement entaillé à sa partie antérieure, sensiblement
auriculé; faiblement rebordé, surtout dans l'entaille. Tête ordinairement
brune ou d'un brun noir ; fortement verruqueuse ; offrant deux sillons
réunis sur le vertexet divergents en devant. Antennes et palpes d'un rouge
brunâtre ou d'un rouge testacé. Prothorax en ligne presque droite sur les
côtés; mais paraissant ordinairement un peu arqué en raison de la décli-
vité de .l'angle postérieur ; en arc dirigé en arrière à sa base ; à peine
rebordé ; cilié de soies courtes, livides et renflées à leur extrémité, sur ses
bords latéraux et basilaires ; très-convexe ; ordinairement brun ou brun
noir ; creusé de quatre sillons transverses ; marqué de points grossiers et
parfois un peu obsolètes, séparés chacun par un intervalle saillant, convexe
et lisse : ceux-ci, au nombre de quatre, non compris le voisin du bord
antérieur : celui-ci contigu à la membrane antérieure, parfois peu pro-
noncé : le premier et le deuxième unis à leurs extrémités : les deux der-
niers unis de même et interrompus dans leur milieu par le canal creusé
sur la partie postérieure de sa ligne médiane. Écusson triangulaire, brun.
Êlytres une fois plus longues que le prothorax ; ventrues, c'est-à-dire
arqués latéralement; très -sensiblement élargies jusqu'à la moitié de leur
longueur, arrondies postérieurement; très-convexes; arquées longitudi-
aalement sur le dos, et offrant ordinairement vers le quart ou le tiers de
leur longueur le point le plus élevé de cet arc ; variant du noir ou brun noir
au brun rouge ; creusées de rainurelles profondes, surtout sur la moitié
interne du dos, rayées par des strioles qui crénèlent un peu les intervalles.
Intervalles un peu plus larges que les rainurelles, subconvexes, imponc-
tués : le juxta-marginal aussi élevé que les autres, mais à peine prolongé
jusqu'au delà de la moitié. Dessous du corps brun ou d'un brun rouge.
Lame mésosternale peu étroite, subconvexe ou planiuscule. Arc antécoxal
assez développé longitudinalement. Ventre presque lisse, ou offrant sur
chaque arceau une rangée transversale obsolète de points piligères. Pieds
d'un rouge brun ou brunâtre. Cuisses grossièrement ponctuées : les pos-
térieures moins densement garnies de points piligères ; à peu près aussi
APHODiENs. - Aegm/iaires. 40 S
renflées que les antérieures. Jambes postérieures exlérieurement munies de
trois ou quatre dents assez fortes. Tarses postérieurs à premier arlicle
obtriangulaire, aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce est méridionale. On la trouve en Provence, en Languedoc,
elle est rare dans les environs de Lyon.
Obs. Le neuvième intervalle, à partir du rebord suturai ou le juxta-
marginal est ordinairement rayé par des strioles iransverses, et ordinaire-
ment à peine prolongé au delà de la moitié des élytres : le deuxième
s'unit ordinairement, vers l'extrémité, avec le sixième, en enclosant les
troisième à cinquième : les cinquième à septième sont habituellement les
plus courts, après le neuvième.
Le P. porcicollis se distingue aisément de toutes les autres espèces fran-
çaises de ce genre par ses jambes postérieures armées extérieurement de
trois ou quatre dents assez fortes.
QUATRIÈME BRANCHE
LES AEGIALIAIRES
Caractères. Organes biicaux incomplètement voilés par -le chaperon.
Chaperon presque en demi-cercle, largement tronqué en devant, parfois
légèrement sinué ou échancré dans cette troncature ; cilié sur les côtés.
Tête convexement déclive en devant ; granuleuse ou papilleuse ; sans sail-
lies sur la suture frontale ; sans sillons divergents sur sa partie postérieure.
Prothorax cilié sur les côtés et à la base ; non creusé d'un canal sur sa
hgne médiane ; sans sillons transverses, en dessous. Élytres faiblement
arquées longitudinalement, découvrant en entier le pygidium. Hanches
postérieures un peu obliquement transverses, laissant à découvert une
partie des côtés du premier arceau ventral. Cuisses ciliées : les postérieures
plus renflées que celles du devant. Jambes intermédiaires et postérieures
ciliées : extérieurement munies au moins de quelques dentelures. Éperon
externe des jambes postérieures paraUèle et spatuliforme. Ongles petits ou
presque rudimentaires.
406 LAMELLICORNES
Ajoutez, pour les espèces suivantes :
Chaperon non auriculé. Mandibules cornées. Mâchoires à deux lobes
l'interne corné et denté à l'extrénailé : l'externe coriace. Pygidium ordinai-
rement non complètement voilé par les élytres.
Les Aegialiaires, qui terminent la famille des Aphodiens, ont, comme
ceux de la branche précédente, les hanches un peu obliquement trans-
verses, laissant à découvert] une partie des côtés du premier arceau du
ventre. Ces insectes se rapprochent encore des Psammobies par leur pro-
thorax cilié sur les côtés et à la base ; par leurs cuisses postérieures plus
renflées que les antérieures, et par leurs ongles rudimentaires, au moins
chez les dernières espèces ; mais ils s'éloignent de tous les Lamellicornes
de cette famille, par leurs parties de la bouche incomplètement voilées par
le chaperon, et devenues en partie d'une consistance plus solide ou cornée,
par suite d'une loi physiologique facile à comprendre. Ils laissent pres-
sentir l'état plus solide et plus à découvert dans lequel se montreront ces
parties buccales dans la famille suivante.
Les Aegialiaires sont encore des amis des terrains sablonneux, dans les-
quels ils vivent des débris des matières organisées.
Erichson, dans son Histoire naturelle des insectes de V Allemagne, et J. du
Val, dans son Gênera, ont divisé les insectes de cette branche en trois
groupes, dont ils ont en partie donné les caractères. L'importance de quel-
ques uns de ceux-ci nous oblige à partager nos Aegialiaires de France en
deux genres.
grêles, mais très-distincts. Jambes postérieures étroites, munies
seulement de petites dentelures. ZTpero/t extérieur de ces jambes
parallèle ou rétréci tn pointe. Dimalia.
rudimentaires, peu distincts. Jambes postérieures élargies d'avant
en arrière, munies à leur côté externe de sortes de petites dents,
et, avant l'extrémité, d'une forte saillie transverse. Éperon ex-
terne de ces jambes aplati, dilaté, spatuliforme. Aegialia.
Genre Dimalia, Dimalie, Mulsant et Rey.
Caractères. Ongles grêles, mais très-distincts. Jambes postérieures
étroites, munies seulement de petites dentelures à leur côté externe. Éperon
APHODiENS. — DimalAa. ^^^'^
extérieur de ces jambes parallèle ou rétréci en pointe. Tams postérieurs
de longueur médiocre.Proî/ïorax garni à la base de poils séliforrac s, courts
et tronqués ; muni sur les côtés de cils presque semblables. Ailes propres
au vol. Corps oblong.
Ajoutez, pour l'espèce suivante : Prothorax rebordé à la base.
Cette coupe semble représenter, ici, celle des Diastictes dans la branche
précédente.
1. Dimalia sabuleti, Paykull.
Ohlong, convexe, variant du noir au noir brun et luisant en dessus. Tête
granuleuse sur la moitié antérieure, marqué de points cycloëdes sur la pos-
térieure. Prothorax rebordé à labase, couvert de points cycloïdes en dessus.
Èlytres faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes ; à stries profondes,
creusées de points fossettes en ovales transverses. Intervalles à peine plus
larges queles stries, assez saillants, convexes, lisses.
Scarabacus sabideti, Payk. Faim. Suec. I, p. 27, 32, - Fabr. Suppl. p. 24, 125-
126. — Panz. Faim. Germ. 37, 3.
Aphodlus sabuleti, Fabr. Syst. Eleuth. I, 81, S6. - Ill.g. Kaef. Preuss p. 21, 7.
_ Sturm, Deutsch. Faun. I, 1(39, 60, pi. 15, fig. A. - Latr. Hist. Nat. p. 10,
131, 31.
Psammodius sabuleti, Gyllenh. Ins. Suec. I, 7, 3. - Steph. lUustr. III, 210, 2. -
Heer, Faun. Col. Helv. I, 532, 1 . - L. Redtenb. Faan. Austr. p. 43b.
Aeyiali^ sabuleti, Er.cii. Naturg. t. III, p. 917. 1. - Gemmi.ng. et Harold, Catal.
(Scarab.), 1070.
Long., 0™,0051 h 0"',0056 (2 1/4 à 2 1/2 1.) ;
Larg., 0'",0014 ('2/3 1.), à la base des élylrcs ;
— 0'«,0020 (7/8 l. ), vers les trois cinquièmes des étuis.
Corps oblong, convexe ; variant du noir au noir brun ei luisant en
dessus. Chaperon presque en demi-cercle, obtus ou obtusement tronque
en devant; à peine rebordé, cilié sous ses côtés. Tête convexe, marquée
de points cycloïdes presque conligus sur sa moitié postérieure, granuleuse
sur l'amérieure. Antennes et palpes roses ou d'un rouge îlave. Prothorax
presque parallèle sur les côtés; émoussé aux angles postérieurs; en arc
408 LAMELLICORINES
dirigé en arrière, à la base, avec la partie médiaire légèrement anguleuse
et à peine bissubsinuée de chaque côté de cet angle ; étroitement rebordé
et garni de cils livides et courts à ses bords latéraux et postérieurs ; con-
vexe ; ordinairement noir ; couvert de points cycloïdes, plus serrés sur les
côtés que sur le dos. Êcusson triangulaire, iniponctué. Êlytrcs une fois et
demie plus longues que le prothorax sur sa ligne médiane ; un peu élargies
jusqu'aux trois cinquièmes, arrondies postérieurement ; peu convexes sur
le dos jusqu'au troisième ou quatrième intervalle, convexement déclives
sur les côtés ; légèrement arquées longitudinalement ; ordinairement d'un
noir brillant , à stries profondes creusées de points fossettes en ovales
transverses qui crénèlent les intervalles : les six ou sept premières avancées
jusqu'à la base. Intervalles à peine plus larges que les stries ; convexes ou
subconvexes, rendus un peu saillants par la profondeur des stries ; presque
lisses, marqués de points très-petits, irrégulièrement disposés. Dessous du
corps noir ou noir brun, brillant. Lame mésosternale large et canaliculée.
Plaque métasternaU lisse. Ventre marqué sur ses arceaux d'une rangée
transversale de points hérissés des poils postérieurement. Cuisses brunes
ou d'un brun fauve : les postérieures plus renflées que les antérieures ;
lisses, marquées d'une rangée de quatre points piligères et de quelques
autres points. Jambes brunes ou d'un brun noir : les postérieures ciliées à
leur côté interne, garnies sur leur face supérieure d'une rangée longitudi-
nale de poils flavescents ; armées ordinairement de cinq dents à leur
côté externe. Tarses d'un rouge testacé : premier article des postérieurs
moins long que l'éperon, aussi long que les deux suivants réunis.
Cette espèce se trouve, mais rarement, dans le nord de nos provinces et
dans nos montagnes voisines de la Suisse.
Genre Aegialia, Aegialib, Latreille.
Latreillk, Gêner, crust. et insect. l. 11(1807), p. 96.
Caractères. Ongles rudimentaires, peu distincts. Jambes postérieures
élargies^d'avant en arrière, munies à leur côté externe de sortes de petites
dents, et, avant l'extrémité, d'une saillie Iransverse. Éperon externe des
jambes aplati, dilaté, spatuliforme. Prothorax garni à la base de cils séti-
formes, courts, et sur les côtés de cils plus flexibles, longs et terminés en
APHODiENs. — Aegmlia. 409
pointe. Ailea impropres au vol. Corps brièvement ovalaire, ventru vers la
moitié des élytres.
Ajoutez, pour l'espèce suivante : Prothorax sans rebord à la base.
I. Aegialia arenaria, Fabricius.
Court, convexe, variant du noir au brun, et luisant ou brillant en dessus.
Tête granuleuse ou papilleuse. Prothorax sans rebord à la base, lisse en
dessîis. Êlytres ventrues dates leur milieu, à stries légères et finement
ponctuées, avec les deux ou trois internes plus prononcées. Intervalles
lisses, imponctués, le troisième six fois aussi large que chacune des six
stries externes.
Scarabaeus arenarius,FAm. Mant. I, p. 11, 105. — Td. Ent. Syst. I, 39, 130. —
Paye. Faiin. Suec. I, 27, 33.
Scarabaeus globosus, Kugel in Schneid. Mag. p. 514, 31. — Panz. Faun. Gerra.
37, 2.
Aphodius globosus, Illig. Kaef. Preuss. 20,6. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 171,
62.
Aphodius arenarius, Fabr. Syst. Eleuth. 1. 1, 82, 63.
Aegalia globosa, Latr. Gêner, t. II, p. 97, 1. — Steph. Illustr. t. lU, p. 213, 1. —
Shuck. Coi. deliD. 36, 320, pi. 44, fig. 1. — Muls. Lamellic. p. 326, 1. — Erich.
Naturg. t. III, p. 919, 3. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 438. — J. du Vâi., Gê-
ner. (Scarab.), pi. 8, fig. 40. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1069.
Psammodius arenarius, Gyllenh. Ins. Suec. I, 6, 1.
Long., O'°,0040 à O-^.OOSe (1 3/4 à 2 1/21.);
Larg., 0'»,0015 à 0«,00i8 (2/3 à 4/5 1.), à la base des étuis;
— O-^.OOSO à 0'",0026 (9/10 à 1 1/61.), vers le milieu des étuis.
Corps court, convexe; variant du noir au brun, et brillant en dessus,
Chaperon presque en demi-cercle, tronqué ou subéchancré en devant,
étroitement rebordé ; garni latéralement de cils blonds. Tête convexe ;
papilleuse ou granuleuse. Antennes et palpes d'un rouge testacé. Prothorax
un peu élargi d'avant en arrière sur les côtés; subarrondi aux angles pos-
térieurs, ou le paraissant par l'effet de la déclivité de ces angles ; garai de
cils blonds sur les côtés et à la base ; en arc dirigé en arrière et sans rebord
à celte dernière ; une fois plus large à celle-ci que long sur sa ligne mé-
410 LAMELLICORNES
diane ; convexe ; lisse, brillant. Êcusson triangulaire, lisse. Élytres une
fois et demie au moins plus longues que le prolhorax; ventrues, c'est-à-
dire assez fortement élargies jusqu'à la moitié^de leur longueur, subarron-
dies ou un peu en ogive à l'extrémité ; convexes ; sensiblement arquées
longitudinalement ; à neuf stries, non comprise lamarginale^: les six ou sept
externes légères, marquées de points petits et souvent obsolètes : les deux
ou trois voisines de la suture plus prononcées. Intervalles plans, lisses im-
pointillés : le troisième, |six fois au moins aussi large;'qu'une des stries de
la moitié externe. Repli -ladivqué^de pointsjpiligères flavescents, quiïont
paraître les élytres ciliées. Dessous du corps variant^du noir au brun rouge
ou fauve. Lame mésosternale étroite. Ventre ponctué. Cuisses ordinaire-
ment d'un noir brun ou brunes, garnies de cils ou de poils flavescents :
les postérieures plus renflées que, les antérieures, moins ponctuées que les
intermédiaires et garnies près du bord posl'rieur d'une rangée presque
complète de points piligères. Jambes brunes ou d'un]brun rouge, ciliées:
les quatre |derniôres années, au côlé^ externe ; de truisj ou quatre den-
telures, et, avant l'extrémité, d'une forte saillie iransverse. Éperon externe
des postérieures aplati, iovalairement.j renflé, en forme de spatule, aussi
long que les trois premiers articles des tarses. Tarses d'un rouge testacé :
premier article des postérieurs renflé à son extrémité, à peine aussi long
que les deux suivants réunis.
Cette espèce se lient principalement dans les sables des bords de la mer.
Elle n'est pas^rare sur quelques-unes des côtes de l'Océan.
Dans le nord de l'AUemagne habite une autre espèce decette branche,
qui sert;àjaire la transition des Diraalies aux Aegialies.
Aegialia rufa, Fabricius.: Co/ps oblong, subcylindrique, ailé, roux.
Prothorax rugiieux,lrebordé à la base. Élytres non ventrues, d stries fortes
et crénelées.
Aphodius rufus, Abr. Syst. Eleutli. I, 72, 62.
Aegialia rufa. Erichs. Naturg. t. III, 918, 1.
Long., 0'»,00,45 à:0«',00,56 (2 à 2 1/2).
STEKCORAIRES 411
DEUXIEME GROUPE
LES STERCORAIRES
Caractèeies. Joues dilatées en forme de large tranche horizontale, cou-
pant, presque jusqu'à rexlrémité, le côté externe des yeux. Épistome élargi
d'avant en arrière , soit jusqu'à ses angles latéraux, soit jusqu'à sa base ;
laissant, au moins en partie, à découvert le Labre et les mandibules : ce.
parties cornées. Antennes de onze articles, dont les trois derniers forment
la massue. Êlytres voilant complètement l'abdomen, ou ne laissant aperce-
voir que l'extrémité du pygidium. Épimères métaihoraciqiies apparentes.
Ventre court, de six arceaux, libres entre eux : le premier ou les premiers
voilés par les pieds postérieurs. Pieds robustes. Hanches intermédiaires
plus ou moins obliques : les postérieures transverses ou un peu oblique-
ment transverses, subarrondies à leur angle postero-externe. Cuisses pos-
térieures marquées d'une rangée de points piligères sur une partie de leur
longueur, ou garnies de poils sur leur face antérieure. Jambes antérieures
aplaties, élargies d'arrière en avant ; dentées sur tout leur côté externe ; à
un seul éperon ; munies en dessous d'une arête. Jambes intermédiaires et
postérieures un peu arquées, ciliées ; munies à leur côté externe de saillies
transverses, piligères ; armées de deux éperons. Tarses filiformes, sim-
ples : le dernier terminé par deux ongles simples, et généralement muni
d'une planîule portant des poils divergents. Ajoutez : Mandibules arquées,
souvent sinuées ou dentées extérieurement ; munies d'une molaire à la
base. Menton corné. Antennes insérées au-devant des yeux, sous le rebord
des joues, à premier article ou scape renflé à son extrémité et hérissé de
poils ; à tige assez courte. Joues ciliées en dessous, sur les côtés. Prothorax
plus large que long, rebordé et cilié latéralement. Écusson très-apparent,
plus large que long. Élytres embrassant les côtés de l'abdomen; munies
d'un rebord latéral et ordinairement ciliées. Corps glabre en dessus et
parfois lustré par une huile chargée d'empêcher aux matières dont ils se
412 LAMELLICORNES
nourrissent de s'attacher à leur partie supérieure ; hérissé, dans le même
but, de longs poils sur divers points de sa face inférieure et des pieds.
Poitrine grande, refoulant plus ou moins le ventre en arrière, pour fournir
des points d'attache solides aux pieds robustes chargés de fouir le sol.
Les Stercoraires se distinguent aisément des insectes du groupe précé-
dent par leurs antennes de onze articles ; par leur épistome élargi d'avant
en arrière, au moins jusqu'à ses angles latéraux, laissant à découvert la
majeure partie du labre et des mandibules, qui sont les uns et les autres
cornés; par leurs épimères mélathoraciques visibles, etc.
Ces Lamellicornes, comme leur nom l'indique, sont encore chargés de
faire disparaître, de dessus la surface de la terre, les matières les plus viles
et les plus dégoûtantes. Mais ils n'en recherchent pas, comme la plupart
des Coprophages, les parties les plus fluides ; armés de mandibules fortes
et cornées, munis d'instruments bucaux mieux organisés pour la division
et la trituration, ils peuvent passer pour les gros mangeurs , parmi ces
troupes de parias utiles. Vidangeurs actifs et robustes , ils hantent les
déjections excrémentielles de l'homme, des solipèdes et des ruminants, et
creusent, sous ces matières sordides, des trous obliques ou perpendicu-
laires dans lesquels ils restent le plus souvent cachés pendant le jour, ou
à l'ouverture desquels ils se tiennent cramponnés pour satisfaire leur
appétit glouton. En cas de danger, ils trouvent dans le fond de ces retraites
qu'ils ont eu la prévoyance de se ménager un refuge plus ou moins
assuré. Aux approches de la nuit, ils quittent ces lieux obscurs, pour se
mettre enquête, quand ils en ont besoin, d'une nourriture plus fraîche, ou
pour se porter dans les lieux où leurs services seront utiles. Les grosses
espèces ailées, comme nos lourds Géotrupes, avant de prendre leur vol,
donnent à leur abdomen un mouvement de va et vient, et l'abaissent pour
chasser l'air vicié contenu dans leurs trachées , et pour permettre à celui
de l'atmosphère d'y pénétrer. Ils entrouvrent alors leurs élytres et les
referment brusquement et à plusieurs reprises, pour faire entrer dans leur
corps une provision plus abondante du fluide aérien ; puis ils se dressent
sur leurs pieds de derrière et essayent de se confier à l'élément léger qui
doit les transporter. Souvent, au moment de prendre leur essor, leur pre-
mier coup d'aile frappe l'air avec trop de force et les rejette en arrière sur
le dos. Ils tombent quelquefois de la sorte à plusieurs reprises, avant d'ar-
river à des essais plus heureux. Leur vol est sonore et peu sinueux ; et
comme il a en partie pour objet la recherche des matières stercorales, il
est généralement bas et parfois à fleur de terre.
STERCORAIRES 413
Ces insectes semblent, plus particulièrement encore que les autres Lamel-
licornes, sensibles aux influences atmosphériques ; dans les belles soirées,
ils se montrent en grand nombre. Cette circonstance n'avait pas échappé
aux habitants des campagnes, et comme souvent un beaii^jour succède'tà
un soir calme et serein , ils en avaient conclu t que l'apparition de ces
Stercoraires était, pour le lendemain, le présage d'une journée agréable.
Quand on s'approche de ces animaux ou qu'on cherche à les saisir, la
plupart se renversent, immobiles, en étendant leurs pattes avec une raideur
remarquable. Us simulent ainsi l'état de mort pour sauver leur vie ou leur
liberté menacées ; ces soins ou cette ruse ne les arrachent pas toujours à
un sort cruel : parfois l'écorcheur {Lanius collurio) les déchire de son bec
ou les embroche aux épines du prunelier, pour les retrouver, au besoin,
quand l'appétit se fera sentir.
Ces msectes utiles ne peuvent pas échapper à la loi providentielle d'équi-
libre, qui a donné des ennemis à toutes les espèces d'êtres vivants, pour
maintenir leur nombre dans de justes limites. Les engoulevents et les
chauves-souris happent quelquefois nos Stercoraires dans leur vol. Les cor-
neilles ne craignent pas de s'en nourrir; les hérissons et autres mamraif-
fères insectivores ne dédaignent pas d'en faire leur profit, et l'immonde
crapaud saisit parfois certaines petites espèces , au sortir de leur trou, et
les engloutit dans son estomac.
Plusieurs de ces Lamellicornes, les Géotrupaires principalement, sont
tourmentés par une mite (Gamasus coleoptratoriim) , nui s'attache à leur
corps, et souvent en grand nombre.
Un des plus anciens naturalistes, Frisch \ est entré le premier dans des
détails un peu circonstanciés sur les soins que prend Tun des Géotrupes
les plus communs (G. stercorarius ou l'une des espèces voisines) , pour
assurer le bien-être de sa postérité. Nous allons reproduire ses observations,
en leur donnant un complément nécessaire.
Quand la femelle se prépare à sa ponte, elle creuse un trou, quelquefois
de quinze pouces ou plus de profondeur. On dirait qu'en descendant aussi
bas dans le sol, elle prévoit que les jours de sa larve pourraient être me-
nacés par la bêche du jardinier ou par la charrue du laboureur, si elle
(1) Frisch. Beschreib. part. IX, p. 13, pi. 6, 1, larve; -- 2, nymphe; — 3-S, in-
secte parfait.
Voyez aussi Herbst, Natiirg. Ali. Bek. Ins. t. II, p. 257. — Sturm, Deutsch. Faun-
1. 1, p. 24. — Erichs. Naturg. t. III, p. 724.
114 LAMELLICORNES
rapprochait davantage de la surface de la terre la demeure qu'elle lui pré-
pare. Ses mandibules cornées gui font l'office d'un groin de porc, el ses
pattes, les antérieures surtout, fortes, tranchantes et dentelées, sont les
instruments que lui a donnés la Nature pour parvenir à son but. Avec leur
aide, l'espèce de puits qu'elle entreprend est bientôt achevé. Il est probable
qu'elle y monte et en descend plusieurs fois pour presser la paroi de cette
galerie veriicile, et lui donner une dureté analogue à celle du pisé. Ces
préparatifs terminés, elle construit dans le fond, et ordinairement avec de
la terre, une sorte de nid ou une coque ovoïde ouverte d'un côté. Dans
ce berceau, artistement uni sur sa paroi interne, elle dépose un œuf blan-
châtre, presque de la grosseur d'un grain de froment; puis elle entraîne
et entasse au-dessus de la niche qui a reçu son dépôt les matières sterco-
rales placées à sa portée, de manière à en former une espèce de saucisson,
de trois ou quatre pouces, ou même plus de longueur. On en trouve ordi-
nairement deux, plus rarement trois, sous une même bouse ou sous un
même tas de crottins. Le nombre des pontes semble assez limité ; mais les
générations se succèdent plusieurs fois dans l'année.
L'œuf caché dans la coque rfeste â peine huit jours sans éclore. Il en
sort une larve analogue pour la /orme à celle du hanneton, c'est-à-dire
courbée, plissée, en partie ardoisée et revêtue d'une peau dont la mollesse
craindrait les moindres injures. Heureusement elle n'en a point à redou-
ter. Elle s'engraisse en s'élevant progressivement dans l'espèce de tuyau
rempli d'aliments à sa convenance, et, comme celle de quelques Copriens,
par une exception qui n'avait pas été signalée avant nous, dans l'ordre des
Coléoptères, ne change de peau que pour passer fi l'état de nymphe.
Quelque temps après a lieu sa dernière métamorphose. Quand la ponte se
fait vers le milieu ou les derniers jours de l'automne, la transformation de
l'insecte ne s'opère seuvent qu'au printemps, ou parfois vers la fin de
l'hiver, si le temps est doux.
Les larves de nos Stercoraires ont été en général peu étudiées, malgré
l'occasion fréquente de trouver ces insectes. Nous allons faire connaître
celle du G. mutator, dont nous avons essayé d'esquisser les mœurs.
Corps demi-cyUndrique , courbé en dedans ; d'un blanc sale sur une
faible partie des premiers anneaux; d'un gris bleuâtre ou ardoisé sur le
reste du corps ; composé de douze segments, non compris la tête. Tête
convexe, cornée. Labrehien développé, membraneux, trilobé. Mandibules
fortes, cornées, arquées, tridentées à l'extrémité ; armées, au milieu, du
côté interne, d'une dent trifide et d'une molaire à la base. Mâchoires à
LES GÉOTRXJPms 41 5
deux divisions subcylindriques : l'externe un peu plus longue, armée au
sommet d'un crochet corné : l'intorne ciliée, munie à l'extrémité de deux
pointes cornées. Palpes maxillaires de quatre articles. Palpes labiaux de
deux. Antennes allongées; de quatre articles : le troisième obliquement
coupé ou sommet : le dernier grêle. Segments thoraciqiies au nombre de
trois : les abdominaux, au nombre de neuf : ceux-ci, surtout, jusqu'au
septième, divisés sur le dos, en trois bourrelets transverses : le neuvième
divisé par une raie transversale et renfermant une sorte de rectum très-
ample, terminé par la fente anale. Pieds submembraneux, assez allongés,
hérissés de poils roides et peu nombreux ; à hanches écartées ; bilobés à
l'extrémité et terminés par un angle très-peiit. Stigmates au nombre de
neuf paires : la première située latéralement sur le prothorax : les paires
suivantes sur les huit premiers segments abdominaux.
Les Stercoraires peuvent être compris en une seule'; famille.
FAMILLE
LES GÉOTRUPINS
Nous la partagerons en deux branches pour nos insectes de France.
Branches,
rhomboïdal ou d'une figure rapprochée ; élargi d'avant en ar-
rière jusqu'à ses angles latéraux, rétréci ensuite d'avant en
arrière. SMfwre /ro^tfaie en angle dirigé en arrière. Sutures
gcnales divergentes d'arrière en avant. Cuisses antérieures
parées d'une tache soyeuse sur la moitié interne de leur
face antérieure. géotrupaires.
"1^ \ transversal, élargi d'avant en arrière jusque vers ses angles
' postérieurs; offrante ceux-ci sa plus grande largeur; en ligne
transversale droite à la base. Suture frontale en ligne Irans-
verse. Sutures gcnales parallèles. Cwîsses a/if enewres non
parées d'une tache soyeuse sur la moitié interne de leur
face antérieure. bolbocéraires.
416 LAMELLICORNES
PREMIÈRE BRANCHE
LES GÉOTRUPAIRES
Caractères. Epistome rhomboïdal ou d'une figure rapprochée ; élargi
d'avant en arrière jusqu'à ses angles latéraux, puis rétréci graduellement
à partir de ceux-ci. Suture frontale en angle dirigé en arrière (du moins
chez les insectes chez lesquels elle est complètement visible). Sutures çjé-
woie* divergentes d'arrière en avant. Article intermédiaire de la massue des
antennes au moins en partie visible par sa tranche, dans la contraction.
Écusson de moitié au moins plus large que long. Mesosternum creusé d'un
sillon ou d'un canal sur sa partie antérieure. Cor'ps ovale ou ovale oblong,
convexe.
Cette branche rentérme les insectes de cette famille les plus remarqua-
bles par leur taille, ceux qui se livrent avec le plus de zèle à la mission
dont ils sont chargés. La plupart sont aussi ceux qui s'offrent le plus sou-
vent à nos regards.
On doit à M. Jekel un bon et consciencieux travail monographique sur
ces LamelUcornes.
Nous diviserons nos Géotrupaires en deux rameaux.
Hameaux,
soit armé d'une ou de plusieurs cornes ou dents (0"), ou de
1 saillies (Ç) à sa partie antérieure. Jambes -postérieures
ë I munies sur leur côté externe de quatre saillies complète-
ment transversales et piligères. cératophyates.
sans cornes ni saillies à sa partie antérieure. Jambes posté-
rieures munies sur leur côté externe de trois ou deux sail-
lies complètement transversales et piligères. géotrupates.
PREMIEK RAMEAU
LES CÉRATOPHYATES
„ Caractères. Prothorax soit armé d'une ou de plusieurs cornes ou
dents {(f), soit chargé de sailhes (9) à sa partie antérieure. Article
intermédiaire de la massue des antennes au moins aussi long ou un peu
GÉOTRUPiNs — Ccrafophyus. 417
plus long que les autres, enlièrement visible par sa tranche dans la con-
traction. Jambes postérieures munies sur leur côté externe de quatre sail-
lies ou carènes transversales complètes (y comprise celle de l'extrémité).
Les Cératophyates, en raison de leur prothorax plus large proportion-
nellement que chez les autres, et surtout des cornes (,008r) (3 3/4 1.), à la base des élytres;
— Qn^jOÛGO (4 l.), vers la moitié de celles-ci.
9 Corps oblong, à élytres subparallèles sur les trois quarts de leur
longueur, de la couleur du cf en dessus. Ëpistome rugueusement ponctué ;
relevé sur sa ligne médiane en une carène tranchante, armée d'une dent à
la partie antérieure de celle-ci, et d'une autre au niveau des angles laté-
raux. Prothorax avancé à sa partie antérieure médiane en une saillie un
peu moins large que l'espace compris entre la partie postérieure des su-
tures génales, faiblement échancré en arc en devant : le reste comme
chez le cf . Élytres une fois et deux cinquièmes plus longues que le pro-
thorax. Dessous du corps et pieds variant du noir violacé au violet pourpré
ou au bleu violet. Tarses postérieurs sensiblement moins longs que la
jambe.
Cet insecte habite la Corse, d'où il nous a été envoyé par notre ami
M. Revelière.
Obs. Il varie de couleur depuis le noir légèrement violâtre jusqu'au
violet pourpré. Chez les individus les moins avantagés sous le rapport de
la taille, les cornes se montrent plus ou moins rapelissées ; mais la dent de
la partie postérieure de la corne de la tète, sans être aussi prononcée, offre
toujours des traces de son existence, et la partie située au-dessous de cette
GÉOTRUPfNs. — Ceratnphyiis. 421
dent est en carène tranchante, tandis que la partie supérieure est aplanie
ou à peine sillonnée.
Chez aucun des individus que nous avons eu sous les yeux la corne du
prothorax n'atteignait celle de la tète : peut-être chez d'autres exemplaires
est-elle plus prolongée.
Cette espèce est-elle identique avec VArmideus dispar (Ziegler), Dahl,
Catal. (1823), p. 88, C. Hojfmanseggii, Fairmaire, comme le croit M. Ro-
senhauer ? ou les Cératophyes de l'Espagne forment-ils un type spécifique
différent du Scarabaeus dispar de Rossi, comme le pense l'entomologiste
parisien ?
La description donnée par M. Fairmaire (Revue zool. 1856, p. 160), ni
celle insérée 'dans les Annales de la Société entomologique de France (1860,
p. 174) ne nous semblent suffisantes pour permettre de bien saisir les dif-
férences qui existent entre le C. Ho/fmanseggii et celui que ce savant
regarde comme étant le dispar de Rossi.
Nous n'avons pas eu sous les yeux un assez grand nombre d'individus
provenant des diverses contrées de l'Europe méridionale pour donner notre
opinion sur cette question. *
Notre insecte serait-il le Rossii de M. Jekel? Cet entomologiste donne
comme étant bifide la dent antérieure des jambes de devant, chez tous les
(f de ce genre, et chez nos exemplaires elle est simple.
Ces incertitudes nous ont porté, pour éviter tout équivoque, à adopter
le nom de monoceros, indiqué par Dahl, quoique moins convenable.
Le genre Ceratophyus aurait besoin d'une révision qu'il n'entre pas dans
notre plan d'entreprendre.
Il est regrettable que M. Jekel, qui avait de nombreux matériaux sous les
yeux, ne se soit pas livré à ce travail, en donnant une description détaillée
des diverses espèces connues.
Ces insectes varient dans la même espèce sous le rapport delà taille, de
la longueur des cornes et autres appendices, et de la couleur.
Il est donc nécessaire de chercher d'autres caractères distinctifs. La con-
formation des cornes, indépendamment de leur longueur, la ponctuation
du prothorax, la longueur des élytres comparée à celle du prothorax, la
ponctuation des stries, la dent terminale des jambes de devant, si toutefois
elle ne varie pas dans la même espèce, peuvent en fournir de plus ou moins
bons.
42"2 LAMELLICORNES
Le Ceratophyun Ammon, dont Pallas n'avait d'abord décrit que la 9
sous le nom de polyceros (1), et dont il a fait plus tard connaître le çf
sous la dénomination adoptée aujourd'hui, a été décrit et figuré par Fis-
cher de Waldheim (2), sous le nom de dispar. La dent antérieure de la
jambe de devant est bifide.
Nous avons reçu de Russie, sous le nom d'Ammon, un individu ayant
beaucoup d'analogie avec l'insecte décrit par Pallas, mais la corne du pro-
thorax est bifide en devant, et répond mieux par là au rôle que lui prête
Fischer, celui de soutenir la corne de la tête, quand l'insecte fouit le sol.
Cet individu à la dent antérieure des jambes de devant simple, et le corps
de couleur marron, sans doute parce que la matière colorante n'a pas eu
le temps de se développer complètement. Nous lui avons donné le nom de
C. Pallasi. Ne serait-il qu'une variation anormale de VAmmon ?
Nous avons reçu également de Russie, sous le nom de Fischeri (3), un
individu se rapportant assez bien à la description de l'msecte de ce nom
autant qu'on en peut juger par la description donnée par l'auteur de l'En-
tomographie de Russie ; mais il a le corps plus large et la dent antérieure
des jambes de devant simple {Cer. Menetriesi, nob.). Cet insecte ne peut
être assimilé à aucun des insectes de ce genre habitant l'Europe méridio-
nale, car il a la partie" postérieure de la corne de la tête sillonnée depuis sa
naissance jusqu'à l'extrémité.
Quant à ceux de l'Espagne et de l'Italie qu'il nous a été donné d'exa-
miner, ils ont tous la moitié basilaire de la partie postérieure de la corne
tranchante, à moitié tronquée et comme munie d'une dent vers la moitié
de sa longueur, et sillonnée ensuite jusqu'au sommet.
La plupart des individus qu'il nous a été donné de voir ont la corne du
prothorax simple, c'est-à-dire sans saillies en dessous. La collection de
(1) Voy. Palias. Voyages, édit. fr. publiées par Gauthier de la Peyronie, Paris
1788 à 1793, l) vol. in-4 et atlas, traduct. de l'ouvrage original publié en allemand,
à Saint-Pétersbourg, de 1772 à 1776 en 3 vol. in-4.
(2) Scarabaeus polyceros (Ç), Pallas, Reise, l. I, app. p. 461, 22. — Id. Voy.
t, I, p. 719.
Scarabaeus Ainmon{cf), Pallas, Reise, t. III, app. p. 707, 50. — Id. Voy. t. V;
app. p. 494. — Id. Icon. p. 8, pi. A (cf), fig. B (9).
Ceratophyus dispar, FiscH. Entora. t. II, p. 146, pi. 18, fig. 1 (0"); fig. 2 (9),
fig. i, jambes antérieures du 9 •
(3) Voy. FiscH. Entomog. t. H, p. 148, 2, pi. 18, fig. 3 (o"*), fig. 4 (9), fig. K,
jambes de devant.
GÉOTRUPiNs. — Minotaurus. 423
M. Perroud renferme un insecte provenant de l'Italie, chez lequel cette corne
est garnie inférieurement de plusieurs dents, particularité indiquée par
M. de Castelnauchez son Geotnipes dispar (Hist. nat. t. II, p. 100, 1) : ces
dentelures constituent-elles un caractère appartenant à un type spécifique
(G. Perroudi), ou ne sont-elles qu'une variation accidentelle?
Genre Minotaurus, Minotaure, Mulsant et Godart.
MULSA.NT ET GoDART, Ann. de la Soc. linn. de Lyon (18SS) p. 4.
MuLS. Opusc. entom. t. VI. (185S), p. 4.
Caractères. Prothorax armé, à sa partie antérieure, de trois cornes
dirigées en avant, et dont l'intermédiaire est parfois réduite à une dent ou
presque nulle {cf)', ou muni, après la partie médiane de son bord anté-
rieur, d'un relief transverse et souvent d'un tubercule dentiforme en arrière
des angles de devant ($ ). Èpistome sans corne en devant (a*) et non
armé de deux dents sur sa carène médiane ( 9 ). Antennes à deuxième
article court, subglobuleux : article intermédiaire de la massue au moins
aussi long que les autres et entièrement visible, par sa tranche, dans la
contraction. Mandibules extérieurement armées d'une dent avant la den*
terminale. Joues arquées en dehors à partir de la partie antérieure de la
suture génale, et graduellement rétrécies en suivant le contour des yeux,
k peu près jusqu'au niveau du bord postérieur de ces organes. Êcusson
non échancré au milieu de son bord antérieur. Jambes postérieures exté-
rieurement munies de quatre saillies piligères transversales. Ailes propres
au vol.
Ajoutez : Èpistome ordinairement en angle émoussé ou subarrondi, en
devant. Pro/Zioma; transverse ; arqué sur les côtés, généralement plus large
aux angles postérieurs qu'à ceux de devant, surtout chez les $ ; bissubsi-
nué et muni d'un rebord entier à sa base. Êlytres élargies à partir de
l'angle humerai, pour former la partie déclive voisine du rebord marginal ;
à quatorze stries, dont les sept premières aboutissent ordinairement à la
base.
Obs. La dent terminale des jambes de devant est simple chez les espèces
que nous avons eues sous les yeux.
Les Minotaures sont encore des Stercoraires remarquables par les cornes
424
LAMELLICORNES
OU par les saillies de leur prothorax ; mais ils se distinguent des Cérato-
phyes non-seulement par le nombre de ces saillies chez les çf , mais sur-
tout par la conformation plus simple de leurs joues, et par leur écusson
non échancré au milieu de leur bord antérieur.
Ce genre est réduit en France à l'espèce suivante :
1. lyiiiiotauruA typhaeus, Linné.
Ovale - ohlong ; d'un noir brillant en dessus. Front creusé d'une dépres-
sion limitée de chaque côté par un relief. Prothorax lisse sur son disque,
ponctué sur les côtés: armé dune corne {cf) ou d'une dent ( 9 ) au-dessus
du rebord des angles de devant. Élytres offrant chacune environ quinze
stries ponctuées; les sept internes plus profondes près de labuse. Intervalles
lisses. Éperon des jambes de devant incourbé.
çf Piolhorax aimé de trois cornes en devant : la médiaire parfois ré-
duite à une dent. Carène de l'épistome plus prononcée.
Ç Prothorax chargé d'un relief transverse au-dessus du milieu de son
bord antérieur et d'une petite dent au-dessus de chacun de ses angles de
devant : cette dent séparée par une dépression du relief précité.
Scarabaeus typhneus, Linn. Mus. Ulr. p. 8, G. — Id. Syst. nat. I, p. S43, 9. — De
Geer, Mem. t. IV, p. W2, pi. 10, iig. 5, cf. — Fabr. Syst. Entom. p. 10, 26. —
Id. Syst. Eleuth. I, p. 23, 3. — Herbst, Arch. p. 3, 1. — Id. Naturs. 1. 1, 278,
33, pi. 6, fig. 1,2.— Oliv. Ent. t. 1, 3, p. S9, 6S, pi. 7, fig. «2. — Panz. Faun.
Germ. 2, 23. — Illig. Kaef. Preuss. p. 9, 1. — Payk. Faun. Suec. I, p. 8, 1. —
Sturm, Deutsch. Faun. I, p. 18, 1. — Marsh. Ent. Brit. I, p. 7, 1. — Duftsch.
Faun. Austr. t. I, p. 79, 1. — Gyi.lenh. Ins. Suec. I, p. 3, 1.
Le Phalangiste, Goeffr. Hist. I, p. 72, 4, pi. 1, fig. 3, cf.
Geotrupes typhaeus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 142, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p.
726, 1. — Gemming. et Harold, Calai. (Scarab.), p. 1083.
Typhaeus vulgaris, Leach. Edinb. Encycl. t, IX, p. 97. — Samonelle, Compend. p.
189, pi. 1, fig. 1. — Steph. Illustr. t. 3, p. 180, 1. — Suck. Col. delin. 3S, 313,
pi. 43, fig. 2.
Ceratophyus typhaeus, FiscH. Entom. t. II, p. 143. — Heer, Faun. Col. Helv. V
p. 501), 1. — MuLS. Lamellic. p. 333, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 441.
Armideus typhaeus. Villa, Col. Eur. p. 16.
Minautorus typhaeus, Muls. et Godart, in MuLs. Opusc. Ent. t. VI (18o5), p. 4.
GÉOTRUPiNS — Minotaurus. 425
État normal. Prothorax tronqué presque en ligne droite en devant ;
arrondi à ses angles antérieurs ; convexement déclive à partir des deux
tiers postérieurs de sa longueur ; imponctué sur son disque, parcimo-
nieusement ponctué sur les côtés, à peine jusqu'à la base de chaque corne
latérale ; muni un peu au-dessus du milieu de son bord antérieur d'une
corne conique, mi-relevée; armé, au-dessus de ses angles latéraux, d'une
corne horizontale au moins aussi avancée que la partie antérieure de la
tête, une fois plus grande que celle du milieu, êthancrée en dessus sur son
tiers antérieur, munie d'une dent à la partie postérieure de cette échan-
crure et terminée en pointe ; creusé d'une fossette peu profonde vers la
partie supérieure de la base de cette corne.
Variations. Quand la larve a subi quelques privations, le prothorax et
ses appendices subissent des modifications plus ou moins sensibles. Le
pro thorax devient déclive sur une moins grande longueur ; ses côtes se
couvrent de points plus profonds et sur une largeur aussi grande que chez
la ? ; lise creuse d'une fossette profonde près de la moitié de ses côtés; ses
angles de devant perdent leur contour arrondi pour se rapprocher de la
forme anguleuse; la corne du milieu se réduit à une dent : chacune des
latérales perd son échancrure en se raccourcissant, et dépasse souvent à
peine le bord antérieur de l'œil.
Scarabaeus pumilus, Marsh. Ent. Brit. p. 8, 2.
Ceratophyus typhaeus, Muls. loc. cit. Var. A.
Ç État normal. Prothorax échancré en arc assez faible à son bord an-
térieur, armé, à ses angles de devant, d'une dent obliquement dirigée en
dehors; muni, un peu après chacun de ses angles, d'une autre dent plus
faible, séparée par une dépression ou faible excavation d'un relief irans-
verse et tranchant situé au-dessus de son bord antérieur, sur le tiers mé-
diaire environ de sa largeur; convexement déclive sur son quart antérieur:
imponctué ou très-parcimonieusement ponctué sur son disque et ordinai-
rement rayé d'une ligne médiane plus ou moins légère ; rugueusement
ponctué sur chaque tiers latéral de sa largeur, et creusé d'une fossette pro-
fonde près des côtés.
Variations. Quand le développement de l'insecte est moins complet, les
dents des angles antérieurs sont moins saillantes; celles situées au-dessus
426 LAMELLICORNES
de ces angles deviennent nulles ou à peine indiquées ; la ligne en relief
Iransverse s'affaiblit.
Var. b. Élytres d'un brun de nuances variables, quelquefois même d'un
rouge brun.
Illig. loc. cit. var. B. — Muls. loc. cit. Var. C.
Long., 0'",0135 à O-jOSlO (6 à 9 1/2 1.) ; — larg.,0»,0072 à O^.OllS
(3 1/4 à 5 1.).
Corps ovale-oblong ; d'un noir brillant en dessus. Épistome rhomboïdal»
subarrondi en devant, presque en forme de dent à ses angles latéraux,
chargé, sur sa ligne médiane, d'une carène affaiblie chez la 9 , rngueuse-
ment ponctué ; constituant avec le front un losange relevé en rebord. Front
creusé, sur son milieu, d'une dépression rendue plus sensible par les côtés
de celle-ci relevés en reliefs divergents d'arrière en avant, ^wfewnes noires,
à massue brune. Prothorax arqué et garni de cils noirs sur les côtés, relevé
en rebord à ceux-ci et plus étroitement à la base ; en ligne transversale
assez faiblement bissinuée à cette dernière ; près d'une fois plus long que
large. Êcusson en triangle à côtés curvilignes, de moitié au moins plus
large que long ; lisse. Élytres une fois ou une fois et quart plus longues
que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieu-
rement; médiocrement ou faiblement convexes sur le dos; rayées chacune
de quinze stries faiblement ponctuées : les six ou sept internes avancées
jusqu'à la base, plus protondes en devant, toutes affaiblies ou oblitérées
postérieurement. Intervalles lisses : les externes en partie ridés : les six ou
sept internes subconvexes en devant, les autres plans. Dessous du corps et
pieds d'un noir luisant : tache pubescente des cuisses antérieures d'un fauve
jaunâtre. Jambes ciliées : celles de devant ordinairement armées de six
dents : les postérieures chargées sur leur côté externe de quatre saillies
transversales.
Cette espèce paraît habiter toutes nos provinces. Elle est moins rare
dans les montagnes des environs de Lyon que dans nos plaines (1). Elle
(1) A notre genre Minotaurus se rattachent diverses autres espèces indiquées dans
les catalogues.
Quelques-unes en ont été séparées par M. Jekel, sous le nom générique de Chelo-
trupes (Ch. Momus, Fabr. — lœvipennis, Muls. et Godart, etc.).
GÉOTRUPiNs. — Géotrupates. 427
est commune dans les environs de Cette (Hérault). On la trouve également
en Algérie.
La larve du M. typhaeus se rapproche, par sa forme et par sa manière
de vivre de celles des insectes suivants.
DEUXIÈME RAMEAU
GÉOTRUPATES
Caractères. Prothorax sans cornes ni saillies à sa partie antérieure
(cf $ ). Êpistome sans corne ni dents; muni seulement, dans un grand
nombre, d'une carène médiane chargée d'un tubercule plus ou moins sail-
lant. Antennes à premier article corné à la base de sa face postérieure.
Jambes postérieures munies à leur côté externe de trois ou de deux saillies
transversales et piligôres.
Ajoutez, pour les espèces suivantes :
Prothorax échancré en arc en devant et sinué derrière chaque œil dans
cette échancrure ; muni à son bord antérieur d'un rebord écrasé entre les
deux échancrures et graduellement élargi dans le milieu ; élargi sur ses
côtés d'avant en arrière jusqu'aux trois cinquièmes ou aux deux tiers de
sa longueur, subarrondi dans ce point, puis un peu rétréci jusqu'aux angles
postérieurs; rebordé et cilié latéralement; creusé d'une fossette près de
chacun de ses bords latéraux, un peu avant la moitié de sa longueur.
Écusson plus large que long. Êlytres rebordées latéralement, mais offrant
souvent à partir des épaules jusque vers la moitié de leur longueur, entre
le rebord externe et leur partie convexe, un espace déclive chez les uns, en
gouttière chez les autres. Prosternum saillant après les hanches. Mesoster-
num offrant à sa partie antérieure un canal bordé de chaque côté par un
relief parallèle. Lame wif^'sosfgma/e parfois saillante. Hanches anténeures
relevées en forme d'angle ou de dent au-devant des cuisses, pour les ren-
forcer dans leur action de fouir. Cuisses robustes, rebordées ; les posté-
rieures parfois bidentées postérieurement chez les cf . Jambes de devant
extérieurement armées de dents graduellement plus saillantes d'arrière en
avant, avec la dent antérieure parfois bifide chez les (f • Jambes intermé-
diaires el postérieures un peu arquées, presque prismatiques, offrant par
428 LAMELLICORNES
conséquent trois côtés : l'externe large, l'infero-externe et l'infero-interne ;
à arête inférieure aplanie au lieu d'être vive ; ciliées près de cette arête et
sur les côtés ; munies sur leur côté externe de saillies ciliées, dont celle
de l'extrémité et la suivante ou les deux suivantes, en remontant vers la
base, sont complètement transversales, et dont les autres sont incomplètes
ou nulles. Éperon externe des jambes postérieures plus long que le premier
article des tarses : ceux-ci, allongés, simples.
A mesure qu'on s'éloigne des premiers Géotrupates, l'épistome se mo-
ditie dans sa forme ; sa partie antérieure se transforme en demi-cercle ; sa
carène s'affaiblit ou s'eflFace; son tubercule se montre moins saillant ou à
peine indiqué ; les joues ne sont plus si régulièrement arquées et parfois
coupées subtransvei'salement en devant chez quelques espèces étrangères
à la France, de manière ù former un angle presque droit à leur partie an-
tero-externe ; le rebord antérieur du prothorax devient moins écrasé ; les
angles postérieurs de ce segment s'arrondissent ; les stries des élytres s'af-
faiblissent, disparaissent et n'offrent que de faibles traces ; les ailes se
montrent rudimentaires ou avortées ; les élytres se soudent, et les dernières
espèces de Géotrupates servent ainsi à lier cette branche aux insectes de
la suivante, c'est-à-dire aux Lethrus : ceux-ci ayant encore des rapports
avec nos Géotrupaires par la tache garnie de poils de leurs cuisses de de-
vant, mais se liant aux Bolbocéraires par leur suture frontale en hgne
transversale droite et par leur épistome élargi d'avant en arrière jusqu'à
les angles postérieurs.
Les Géotrupates forment un rameau parallèle avec les insectes du rameau
précédent. Les Canthotrupes de l'Algérie, avec leurs joues armées d'une
dent saillante à leur partie antero-externe, y sont les représentants des
Cératophyes; les Géotrupes, dont les joues suivent à peu près [la courbe
extérieure des yeux et qui sont pourvus d'ailes, semblent les analogues des
Minotaures ; et enfin les Thorectps, dont l'épistome est en demi-cercle e*
dont les étuis, en partie soudés, ne recouvrent point d'ailes ou seulement
des organes impropres au vol, rappellent ici quelques espèces de Céra-
lophyates du bassin méditerranéen, chez lesquels on trouve des caractères
semblables.
Tous ces insectes sont d'une utilité incontestable dans l'économie de la
nature. Non-seulement ils contribuent à faire disparaître les déjections
excrémenielies de nos ruminants, en les faisant servir à leur nourriture,
mais ils entraînent dans le sol des parties de ces matières sordides qui
servent d'engrais aux plantes.
^
S
s
2;
a
cr
,0U0
(5 à G 1/41.).
Corps ovalaire, convexe, ordinairement d'un noir luisant en dessus.
Épistome rugueusement ponctué ; chargé d'une arête médiane munie d'un
tubercule conique. Front creusé d'une ligne médiane. Antennes à scape
d'un bleu d'acier, à tige d'un rouge irisé de bleuâtre ; à massue d'un rouge
tlave ou cendré. Mandibules ordinairement bissinuées à leur côté externe.
Prothorax tronqué en ligne droite ou à peine bissubsinuée à la base ; muni
à celle-ci d'un rebord entier et non crénelé, convexe ; d'un noir peu lui-
sant, avec les parties voisines de ses rebords latéraux et du milieu du bord
GÉOTRUPiNs — Geotru'pes. 433
antérieur d'un bleu d'acier ou bleu verdâtre ; marqué d'une rangée de pe-
tits points sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; noté, derrière le
milieu du bord antérieur et sur les côtés de points plus gros : ces derniers
peu rapprochés chez le çf -. plus serrés chez la 9 , mais ne couvrant ordi-
nairement que la moitié de l'espace compris entre le rebord et la fossette.
Écusson noir, lisse, avec la ligne médiane marquée généralement de deux
rangées de points prolongées jusqu'aux deux tiers. Êlytres près d'une fois
plus longues que le prothorax ; convexes, déclives sur la moitié antérieure
de leurs côtés ; ordinairement d'un noir peu luisant, avec les parties voi-
sines du rebord latéral d'un bleu d'acier ou d'un bleu verdâtre ; à douze
ou quatorze stries assez faiblement ponctuées : les sept premières avancées
jusqu'à la base, plus prononcées en devant : les autres, plus faibles et sou-
vent en partie réduites à une rangée de points, ou peu nettement indiquées ;
loutes plus faibles postérieurement. Intervalles lisses, en partie rayés de
fines lignes ou rides transverses : les sept premiers convexiuscules ou sub-
convexes en devant. Dessous du corps brillant, ordinairement violet ou
d'un bleu violet. Pieds variant du violet au bleu violet ou verdâtre ouvert
bleuâtre. Jambes de devant ordinairement à six ou huit dents : les posté-
rieures à trois saillies transverses.
Cette espèce paraît habiter surtout les zones froides ou tempérées. On la
trouve dans les montagnes des environs de Lyon, à Izeron et surtout
à Pilât.
Obs. Le bord extérieur des mandibules assez faiblement arqué sur sa
moitié basilaire, externe, offre ordinairement deux sinuosités avant son
extrémité, mais parfois la plus rapprochée de la base s'efface, et les man-
dibules sont alors extérieurement arquées sans traces de cette sinuosité.
Cette modification nous a semblé plus fréquente chez les 9 que chez
les d*'
Erichson s'est servi de ces variations pour constituer deux espèces diffé-
rentes ; mais il ne faut pas perdre de vue que les mandibules, comme
diverses autres parties du corps de ces Stercoraires se modifient suivant les
conditions plus ou moins favorables dans lesquelles s'est trouvée la larve
sous le rapport de la nourriture.
LAMELL. 28
434 LAMELLICORNES
!S. deoUcaiftegs paenctscollis, Mâlinowski.
OvnU'Oblong, convexe, ordinairement d'un noir souvent peu luisant en
dessus, avec la partu' voisine des rebords du prothorax et des éhjtres d'un
bleu violet ou verdâtre .Prothorax rebordé et faiblement bissinué à sa base:
densement ponctué sur les côtés jusqu'à la fossette et moins densement
après celle-ci ; parsemé sur son disque depoints assez petits, clair-semés(a')
ou plus ou moins rapprochés ( 9 ). Êlytres à quatorze stries ; les sept pre-
mières avancées jusqu'à la base et plus prononcées en devant : quelques-
unes des autres stiiesplus faibles ou presque réduites à des rangées depoints.
Intervalles internes convexiuscules ou subconvexes en devant. Dessous du
corps et pieds généralement d'un violet brillant. Arête des jambes de devant
du çf munie de trois ou quatre dents, dont les deux antérieures plus
fortes, séparées par une large échancrure. Mandibides ordinairement bissi-
nuées à leur côté externe.
çf Cuisses postérieures offrant l'extrémité de leur trochanter terminée
par une dent relevée, dirigée du côté externe; armées à leur bord posté-'
rieur d'une dent dirigée du côté interne et séparée de la précédente par
un intervalle au moins aussi grand ou plus grand que la base de la dent.
Jambes de devant chargées en dessous d'une arête avancée jusqu'au niveau
de la troisième dent externe avant l'extrémité, presque également saillante,
terminée en devant par une dent, séparée par une assez large échancrure
de d( ux ou trois autres dents plus rapprochées de la base.
$ Cuisses postérieures inermes. Jambes de devant chargées d'une arête
avancée jusquà la base do l'éperon, mais affaiblie à partir de la troisième
dent externe, ordinairement munie avant ce point de quelques dcnls ob-
uses plus fortes que les autres dentelures de leur arête.
carabaeus puncticollis, Malinowski, N. Schr. de naturf. Gesell. zu Halle, I, VI,
p. 10,2.
Geotrupcs puncticollis, SrEm. Illiislr. t. III, p. 148, 8. — Id. M:in. p. V6S, 1260.
Geotrupcs stercorariiis, var. niinor, Erichs. Naliirg. t. III, p. 728.
Gcotrupes rncsulcius, Thoms. Skaiid. Cul. X, II, p. 331.
eotnipcs stcrcorurius, Gk.mjiinu. et H.vrold, Catal. (Scarab.), p 1085.
GÉoTRUPiNS. — Geotrupes. 435
Long., 0'»,0180 à 0^,0m') (8 à 12 1/2 L); — larg., 0'n,0100 à 0'n,0123
(4 1/2 à 5 1/2).
Corps ovale-oblong ; convexe ; ordinairement noir ou d'un noir légère-
ment noir ou violâtre, soit mat, soit luisant en dessus. Épistome rugueuse-
ment ponctué, chargé d'une arête médiane munie d'un tubercule. Front
creusé d'une ligne médiane. Antennes à scape d'un bleu d'acier, à tige
d'un rouge irisé de bleuâtre ; à massue brune ou d'un fauve brun. Man-
dibules ordinairement bissinuéesà leur côté externe. Protkorax tronqué en
ligne faiblement bissinuée à la base ; muni à celle-ci d'un rebord entier et
non crénelé; convexe ; ordinairement noir, avec les parties voisines de ses
rebords latéraux et souvent du milieu du bord antérieur d'un bleu violet
ou verdâtre; marqué d'une rangée de petits points sur la moitié ou les deux
tiers postérieurs de sa ligne médiane ; densement ponctué sur les côtés
jusqu'à la fossette ou un peu plus du côté interne de celle-ci, parsemé de
points clair-semés, ou parfois lisse sur son disque (a*), ou marqué sur son
disque de points très-apparents, plus ou moins rapprochés et plus petits
que ceux des côtés ( ? ). Écusson noir, lisse, ordinairement marqué de
deux rangées longitudinales de points souvent prolongées jusqu'à l'extré-
mité. Êlytres un peu moins d'une fois moins longues que le prothorax,
convexes ; ordinairement d'un noir mat ou luisant, avec la partie voisine
du rebord externe violâtre, d'un bleu violet ou d'un bleu verdâtre ; à qua-
torze stries, ponctuées : les sept premières avancées jusqu'à la base, plus
prononcées en devant : les autres plus faibles et souvent en partie presque
réduites à une rangée de points ou peu nettement indiquées : toutes plus
faibles postérieurement. Intervalles lisses, en partie rayés de fines lignes
ou rides transverses : les sept premiers, convexiuscules ou subconvexes
en devant. Dessous du corps et pieds ordinairement violets ou d'un bleu
violet brillant. Jambes de devant à sept et plus rarement à six dents : les
deuxième et troisième ou troisième et quatrième plus rapprochées de l'ex-
trémité, habituellement espacées entre elles : les postérieures à trois saillies
transversales.
Cette espèce paraît habiter la plupart de nos provinces. On la trouve
dans le Nord, dans les environs de Paris et jusque dans le Midi. Feu
Charles Perroud, l'un de nos entomologistes les plus iustruilo, mais qui
436 LAMELLICORNES
tnalheureusernenl n'a presque rien publié, en avait envoyé à son frère, l'une
de nos gloires enloniologiques de Lyon, un bon nombre d'individus, pris
dans les environs de Bordeaux.
Le G. puncticollis a beaucoup d'analogie avec le stercorarius, et divers
auteurs l'ont considéré comme n'en étant qu'une variété ; mais le carac-
tère fourni par l'arête inférieure des jambes du cf ne permet pas de les
réunir en une seule espèce.
La Ç ne peut être confondue avec celles de l'espèce précédente, car
elle a toujours le disque du prothorax plus ou moins ponctué. Quant au cf
chez lequel ce disque est souvent imponctué., comme chez le stercorarius,
il suffit d'examiner l'arête inférieure de la jambe de devant, pour recon-
naître à quelle espèce appartiennent ces ,0123à0'",0180(5 l/2à81.); — larg., 0m,0072 à Om,100
(3 1/4 à 4 1/2 1.).
Corps ovale-oblong, convexe, d'un noir bleuâtre ou violâtre, quelquefois
d'un violet noir en dessus. Épistome rugueusement ponctué, chargé d'une
arête médiane postérieurement armée d'un tubercule ordinairement assez
faible. Antennes à scape et tige d'un rouge violacé, à massue d'un roux
fauve. Prothorax bissinueusenient arqué en arrière à la base ; rebordé dans
sa périphérie : le rebord de la base crénelé par les points du sillon ; con-
vexe ; d'un noir bleuâtre ou violâtre, avec les côtés d'un violet brillant ;
marqué sur sa ligne médiane d'une rangée de points plus ou moins com-
plète ou parfois transformée en un sillon ; parsemé sur le disque de points
plus petits et moins nombreux chez le cf que chez la $ ; rugueux sur les
côtés et marqué de points étendus au moins jusqu'au côté interne de la
fossette. Êcusson rayé d'un sillon ou marqué de quelques points sur sa
ligne médiane. Èlytres convexes ; à environ quatorze stries, souvent mar-
quées de crénelures plutôt que de points : quelques-unes réduites à des
points : les sept premières avancées jusqu'à la base. Intervalles plans,
ridés. Dessous du corps et pieds d'un violet brillant. Jambes de devant ordi-
nairement armées de six dents : les postérieures munies de deux saillies
transverses complètes.
Cette espèce habite principalement les parties tempérées et septentrio-
nales. On la trouve dans les bois, quelquefois sous les bouses, mais plus
ordinairement au pied de divers champignons.
Le G. sylvaticus s'éloigne des espèces précédentes par sa couleur, par
son prothorax bissinué à la base, avec le rebord basilaire crénelé ; par ses
jambes postérieures munies seulement de deux saillies transverses com-
plètes.
Genre Trypocopris, Trypocopris, Motschulsky.
MOTSCHULSKY, Étud. cntom., t. VIII {18S9), p. 160.
Caractères. Èlytres libres, recouvrant des ailes propres au vol. Joues
extérieurement arquées, depuis l'extrémité de la suture génale jusqu'à la
GÉOTRUPiNs. — Tnjpocopris. 445
moitié au moins du bord externe des yein . Épistome offrant ordinairement,
au-devant de ses angles latéraux, la figure d'un angle arrondi en devant.
Antennes à article intermédiaire de la massue un peu plus court et en partie
caché dans la contraction. Prothorax bissubsinué à sa base, interrompu
ou à peu près à chaque sinuosité, c'est-à-dire entre la partie médiane et
chaque angle postérieur, et convexement déclive au-devant de chaque
partie interrompue. Écusson offrant la base de chacun de ses côtés en ligne
longitudinale ou un peu obliquement longitudinale. Êhjtres à peine aussi
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; à rebord latéral
relevé de manière à former une gouttière, sur la moitié antérieure des cô-
tés ; à rangées striales de points légères, superficielles ou en partie peu
distinctes, et dont quelques-unes sont parfois transformées en sorte de
stries, par l'union des points. Lame mésosternale ordinairement saillante.
Jambes intermédiaires et postérieures munies de deux sailhes transver-
sales, denticulées sur les côtés en remontant vers la base.
Ajoutez, pour les deux espèces suivantes :
Cuisses postérieures offrant leur trochanter relevé à l'extrémité et sail-
lant en forme de dent (a" î ) ; denticulées sur leur bord postérieur et sou-
vent munies de dents plus saillantes près du trochanter (a*), inermes( Ç ).
Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe bifide (c/),
simple ( $ ); chargées sur leur arête inférieure de quatre ou cinq dents,
dont la plus longue est au niveau de l'avant-dernière, et souvent d'une
petite dent au-devant de celle-ci (cf); cette arête seulement denti-
culée ( 9 ).
Tableau des espèces :
a Prothorax densement ponctué sur toute sa surface. Ventre rugueuse-
ment et densement ponctué. vernalis.
aa Prothorax lisse ou à peine et superficiellement ponctué sur le dos.
Ventre marqué de points plus ou moins faibles^ séparés par des es-
paces lisses. pyrenaeus.
1. Tryftopopris vevnalis, Linné.
Ovale, convexe, ordinairement noir ou d'un noir bleuâtre ou violâtre
en dessus; mais variant de couleur. Anteimes noires. Prothorax densement
446 LAMELLICORNES
couvert de points inégaux et assez petits. Èlytres de moitié au moins plus
longues que le prothorax, légèrement ridées, marquées de rangées striâtes
de points, parfois en partie obsolètes, en partie transformées en espèces de
stries ponctuées, peu profondes. Dessous du corps bleu ou d'un bleu violet.
Ventre densement et aspèrement ponctué.
Scarabaeus ver7ialis,Um. Syst. Nat. 10^ édit. t. I, p. 349, 31. — Id. 12e édit. t. I,
p. ;i51, 43. ~ Id. Faiin. Suec. p. r36, 389. —De Geer, Mém. t. IV, p. 202, IJ,
pi. 10, lig. 4. — Fabr. Syst. Entom. p. 17, 61. — Id. Syst. Fleutli. t. I, p. 2^,
12. — ScHBANK. Enum. 13, 24. — Laichart. Tyr. Ins. I, 9, 3. - ■ Oliv. Ent. t. I,
3. p. 60, 73, pi. 4, fig. 23. — Panz. Faun. Germ. 42, 2. — h.uG. Kaef. Prciis.
10, 4. — Marsh. Ent. Brit. p. 23, 37. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 25, 6. --
DuFTSCH. Faun. Austr. I, 84, 6.
Lefctit pilulaire, Geoff. Hist. t. I, p. 77, 10.
Geotrupes vernalis, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 146. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p.
499^4, _ MULS. Lamellic. p. 364,4. — Erichs. Natur. t. III, p. 73S, 7. — L.
Redtenb. Faun. Austr. 442. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1080.
Geotrupes laevis, Curt. Brit. Ent. t. VI, p. 266. — Steph. Illustr. t. III, p. 182, 2.
Sternotrupes vernalis, Jekel. Ann. Soc. ent. de Fr. (1863).
Long., O-^jOlSS à 0"\0180 (5 1/2 à 9 1.) ; — larg., 0'",0067 à Oni,0095
(3 à 4 1/4 1.)
Corps ovale, convexe; ordinairement noir ou d'un noir bleuâtre ou vio-
làtre, mais offrant diverses autres teintes en dessus. Épistome densement et
rugueuteuient ponctué; chargé d'une carène médiane faible et à peine
tuberculeuse. Antennes noires, à massue brune ou d'un noir grisâtre pos-
térieurement. Prothorax rebordé sur les côtés, bissinué à la base et muni
à celle-ci d'un rebord déclive et interrompu ou à peu près à celles-ci ;
convexe ; densement marqué de points inégaux et assez petits ; noir ou
noir bleuâtre ou violâtre, avec les parties voisines du rebord d'un bleu
verdâtre ou parfois d'un bleu violâtre. Êcusson marqué de points plus ou
moins nombreux, souvent subobsolètes. Èlytres un peu plus de moitié plus
longues que le prothorax ; coiivexes, un peu arquées sur le dos ; à rebord
externe relevé de manière à former une gouttière sur les côtés ; ordinaire-
ment noires ou d'un noir bleuâtre ou violâtre, avec la gouttière latérale
ordinairement bleue, d'un bleu violet ou violâtre; rayées sur leur moitié
);ostérieure d'ime strie juxtasuturale rendant l'inieivalle suturai plus ou
moins saillant ; marquées de rangée s striales de points légères ou en par-
GÉOTRUPiNs. — Trypocopris. 447
tie obsolètes : les alternes ordinairement transformées en raies ou sortes de
stries peu profondes ou superficielles, plus ou moins distinftcment ponc-
tuées. Intervalles pians, marqués de rides transverses légères ; non ou
peu distinctement pointillés. Repli bleu ou d'un bleu violet. Dessous du
corps bleu ou d'un bleu violet, luisant ou brillant. Ve7itre densement ou
aspèrement ponctué et garni de longs poils obscurs. Cuisses bleues ou
d'un bleu violet : les postérieures garnies d'une rangée de points piligères
prolongée au moins jusqu'à la moitié de leur longueur. Jambes noires ou
en partie bleuâtres : les intermédiaires et postérieures ciliées : les posté-
rieures munies de deux saillies transversales complètes, garnies de poils
seulement à leurs extrémités.
Cette espèce habile presque toutes les parties delà France. Elle est com-
mune presque partout. On la trouve principalement au printemps et en
automne.
Obs. Le t. vernalis varie, sous le rapport de la taille, de la couleur et des
caractères fournis par les élytres. Quelquefois celles-ci sont presque lisses,
ou n'offrent que des traces plus ou moins faibles des rangées striales de
points. D'autres fois, au contraire, ces rangées sont assez marquées et les
alternes se convertissent en espèces de stries plus ou moins distinctement
ponctuées.
Sous le rapport de la couleur, nous nous bornerons à signaler les prin-
cipales variations :
Var. a. Dessus du corps d'un beau violet luisant ou brillant. Kepli des
élytres, dessous du corps et pieds également violets : les pieds parfois en
partie irisés de vert métallique.
Geotrupes vernalis, var. B {violuceris), MuLS. Lamellic. p. 36S.
Les individus de cette variété n'ont souvent que 5 1/2 à 6 lignes de
longueur ; par leur épistome plus court, plus arrondi en devant, ils sem-
blent s'éloigner des types du vernalis.
Var. b. Dessus du corps d'un beau vert métallique brillant sur la tête et
les élytres, d'un vert métallique irisé de bleu ou de violet sur le prothorax.
Dessous du corps violet ou d'un violet bleu brillant. Repli des élytres et
cuisses d'un vert bleu ou d'un bleu vert.
448 LAMELLICORNES
Geotrupes vernalis, var, D, MoLS. Lamellic. p. 365.
Geotrupes autumnalis (Ziegler), Ericiis. loc, cit. p. 787.
Cette variété se trouve dans les Alpes.
f3. Trypocopriis ii^reiiaeus, Charpentier.
Ovale, convexe, ordinairement d'un noir' bleuâtre ou verdâtre métallique
en dessus. Antennes violâtres, avec la massue d'unnoir grisâtre. Prothorax
lisse ou superficiellement pointillé sur le dos, ponctué et ordinairement
d'un vert mi doré près des bords latéraux. Êlytres de même couleur sur la
gouttière latérale; de moitié au moins plus longues que le prothorax, légè-
rement ridées, marquées de rangées striales de points, parfois en partie ob-
solètes ou en partie transformées en espèces de stries ponctuées peu pro-
fondes. Dessous du corps violet. Ventre marqiié de points faibles ou séparés
par des intervalles lisses.
Scarabacus pyrenaeus, Charpent. Hor. Ent. (1825), p. 208.
Geotrupes vernalis, MuLS. Lamellic. p. 266, var. F. — Gemming. et Harold, Catal.
(Scarab.), p. 108G.
Long., 0^,0123 à 0'",0i70 (5 1/2 à 8 1/2 l.); —larg., 0^0067 à O-n^OOeO
(3 à 41.).
Corps ovale, convexe, ordinairement d'un noir bleuâtre ou verdâtre
métallique, brillant en dessus. lîpistome densement et rugueusement ponc-
tué ; chargé d'une carène médiane faible et à peine ou non tuberculeuse
postérieurement. Antennes violâtres ou violacées, à massue d'un noir gris.
Prothorax rebordé sur les côtés ; bissubsinué à la base, et muni à celle-ci
d'un rebord déclive et interrompu ou à peu près à chaque sinuosité ; con-
vexe ; lisse sur le dos ou offrant à peine les traces de points très-petits ;
marqué sur les côtés de points non avancés jusqu'à la fossette; d'un noir
brillant ; légèrement verdâtre, foncé ou violâtre, avec la partie voisine des
rebords latéraux ordinairement d'un vert métallique ou mi-doré. Êcusson
verdâtre ou violâtre, tantôt presque lisse, tantôt marqué de points subob-
solètes plus ou moins nombreux. Élytres de moitié au moins plus longues
que le prothorax ; convexes, un peu arquées sur le dos, à rebord externe
GÉOTRUPiNs. — Trypocopris. 449
relevé de manière à former une gouttière sur les côtés ; ordinairement d'un
noir bleuâtre ou verdâtre foncé, avec la gouttière latérale d'un vert métal-
lique ou vert doré ; rayées sur leur moitié postérieure d'une strie juxta-
suturale rendant l'intervalle suturai plus ou moins saillant ; marquées de
rangées striales de points légères, tantôt en partie obsolètes, tantôt avec
quelques-unes, principalement les alternes, transformées en sortes de slriôs
peu profondes, plus ou moins distinctement ponctuées. 7«ftJn)flii6s plans,
marqués de rides transverses légères ; non ou peu distinctement pointillés.
Uepli d'un vert métallique ou mi-doré. Dessous du corps violet ou d'un
violet bleu, brillant, parfois nuancé de vert obscur. Ventre parfois presque
lisse, d'autres fois marqué de points séparés par des intervalles lisses ; garni
de poils obscurs plus clair-semés sur son disque. Cuisses d'un vert bleuâ-
tre : les postérieures garnies d'une rangée de points piligères, ne dépassant
pas ordinairement le quart ou le tiers de leur longueur. Jambes noires, en
partie d'un vert métallique ou mi-doré : les intermédiaires et postérieures
ciliées : les postérieures munies de deux saillies transversales, garnies de
poils seulement à leui's extrémités.
Celte espèce habile les montagnes élevées des parties tempérées ou
méridionales de la France, situées à l'ouest du Rhône. On la trouve sur le
Pilât, sur le Puy-de-Dôme, sur les Cévennes, et surtout sur les Pyrénées.
Obs. Le T, pyrenaeus se distingue principalement du vernalis par son
prothorax à peu près impointillé sur le dos; par son venti'e peu densement
et non rugueusement ponctué et garni de poils plus clair-semés sur son
disque ; par sa couleur.
Les caractères particuliers aux cf des deux espèces n'offrent pas de dif-
férences sensibles constantes. On serait donc tenté de considérer ces
Trypocopris comme ne constituant peut-être qu'un même type spécifique
variant surtout par la ponctuation.
Sous le rapport de la taille, le pyrenaeus varie, comme le vernalis, de
5 1/2 à 8 1/2 ou 9 1. de longueur.
En Espagne, on trouve le corniscans, Chevrolat, remarquable par son
corps d'un vert doré brillant, parfois irisé de rouge cuivreux, et bleu ou
violet en dessous. Il semble être au pyrenaeus ce que Vautumnalis est au
vernalis.
I.AMELL. 29
450 LAMELLICOttJNES
Genre SUotrupes, Silotrupe, Mulsanl et Key.
Caractères. Élytres libres, recouvrant des ailes propres au vol. Joues
extérieurement arquées, depuis l'extrémité de la suture génale jusqu'à
la moitié au moins du bord extérieur des yeux. Épistome en demi -cercle
au-devant de ses angles latéraux. Antennes à article intermédiaire aussi
long que les autres et visible en entier, par sa tranche, dans la contraction.
Prothorax tronqué à sa base ; muni d'un rebord étroit sur le tiers mé-
diaire de celle-ci ; interrompu entre cette partie médiane et chaque bord
postérieur; convexement déclive au-devant de chaque interruption. £cwssow
offrant la base de chacun de ses côtés en ligne longitudinale ou presque
longitudinale. Élytres aussi larges en devant que le prothorax à ses angles
postérieurs ; à rebord latéral relevé de manière à former, sur les côtés, une
gouttière; sans stries véritables. Lame w^sosfCTOft^e tranchante. Jambes
intermédiaires q{ postérieures munies, sur leur côté externe, de deux sail-
lies transversales, denticuléessur les côtés, en remontant vers la base.
L'insecte sur lequel repose ce genre, par la dent antérieure des jambes
de devant, simple dans les deux sexes, au lieu d'être bifide chez le çf
remplit ici la place qu'occupent les Chélotropes, à la suite des Thorectes.
1. ^ilotnapes e|iB@toiM»lls, Mulsant et Rey.
Ovale, convexe, noir et luisant en dessus. Épistome en demi-cercle, à
peine tubercule. Antennes violâtres, à massue noire. Prothorax finement
et assez densement ( 9 ), ou plus superficiellement (çf) ponctué; à angles
postérieurs un peu dirigés en arrière ; à rebord basilaire deux fois inter-
rompu, à la base. Élytres presque sans traces de lignes slriiformes,
presque lisses. Dessous du corps violet ou d'un noir violet ou verddtre.
Ventre densement et rugueus'ement ponctué. Pieds d'un noir verddtre.
cf Cuisses postérieures offrant à peine les traces de dentelures obtuses.
Jauibes de devant munies i\ la partie antérieure de leur côté externe d'une
GÉOTRUPiNs. — Silotnipes. 451
dent simple, droite, obliquement coupée à son angle antero-externe ; ter-
minée en angle; munies sur leur arête inférieure de petites dents, et d'une
plus saillante au niveau de la seconde dent externe.
9 Cuisses postérieures inermes. Jambes de devant munies à la partie
antérieure de leur côté externe d'une dent simple, courbée en dehors,
arquée à son côté interne ; denticulées sur leur arête inférieure.
Long., 0"',0130 (5 3/4 1.); — larg., 0"',0071 (3 1/8 l.).
Corps ovale; convexe; d'un noir luisant en dessus. Èpistome en demi-
cercle ; rugueusement ( 9 )ou ruguleusement(c/) ponctué ; tantôt à carène
presque nulle, tantôt chargé d'une carène obtuse ; à tubercule nul ou peu
indiqué. Antennes violettes ou d'un noir violet, à massue noire. Pro-
thorax muni sur les côtés d'un rebord relevé : ce rebord prolongé jus-
qu'aux angles postérieurs ou peu après : ces angles un peu dirigés en
arrière et un peu émoussés ; muni d'un rebord étroit sur le tiers médiaire
de sa base, sans rebord ensuite presque jusqu'aux angles postérieurs;
convexement déclive au-devant de la partie sans rebord ; convexe ; cou-
vert de points assez petits et très-rapprochés (cf), plus légers (çf); noir,
avec la partie voisine du rebord parfois d'un vert métallique. Ècusson noir,
lisse ou obsolètement ponctué. Êlytres aussi larges en devant que le pro-
thorax à ses angles postérieurs ; une fois plus longues que lui ; tronquées
en devant ; munies latéralement d'un rebord relevé de manière à former
une gouttière offrant vers le sixième de leur longueur sa plus grande lar-
geur ; convexes ; faiblement arquées longitudinalement sur le dos ; con-
vexement et subperpendiculairement déclives sur leur quart postérieur;
presque lisses ou superficiellement et subobsolètement ponctuées, avec
quelques traces de rangées striales de points transformées en sortes de
stries superficielles. Repli d'un noir verdâtre. Dessous du corps variant du
noir au noir violàtre, ou verdâtre, ou au violet noirâtre; garni de poils.
Ventre grossièrement et rugueusement ponctué. Cuisses d'un vert obscur :
les postérieures lisses, marquées d'une rangée striale de points prolongée
jusqu'à la moitié de leur longueur. Jambes noires : les antérieures à dent
antérieure simple, séparées de la suivante par un espace assez grand : les
intermédiaires et postérieures ciliées, munies sur leur côté externe de
deux saillies transversales.
452 LAMELLICORNES
Nous avons reçu il y a longtemps cette espèce comme ayant été prise
dans le midi de la France, mais nous ne sommes pas sûrs de sa prove-
nance. Elle nous semble étrangère à notre pays.
Celle espèce fo';me une transition naturelle entre les Trypocopris et les
Thorectes. Elle se rattache aux premiers, par ses élylres libres, recouvrant
des ailes propres au vol ; elle se rapproche des seconds par son épistorae en
demi- cercle; par l'article inlermédiaire de la massue, visible par sa tranche
dans la contraction.
Genre Thorectes, Thorecte, Mulsanl.
MULSANT, Lainellic. (1842) p. 367.
Caractères. Élytres souciées. Ailes nulles ou rudimentaires. Êpistome
en demi-cercle au-devant de ses angles latéraux. Joues de forme variable,
tantôt plus ou moins régulièrement arquées au côté externe de l'œil, tantôt
tronquées en devanl en ligne Iransverse ou oblique, et offrant à leur partie
antero-exlerne un angle presque droit ou un peu ouvei't. Antennes à article
inlermédiaire de la massue aussi long qu-^ les autres et enlièrement visible
par sa tranche, dans la coairaciion. Prothorax transversal, convexe, muni
d'un rebord basilaire, entier chez les uns, deux fois interrompu chez les
autres. Êcusson en triangle plus ou moins la»'ge, à côtés vectilignes. Élytres
moins d'une fois plus longues que le corps, offrant le plus souvent, vers le
sixième de leur longueur, leur plus grande largeur, et la partie voisine de
leur rebord externe ianiôt déclive, tantôt en gouttière; longitudinalement
un peu arquées sur le dos, convexement et foi'tement déclives postérieure-
ment. Jambes intermédiaires et postérieures munies sur leur côté externe
de deux saillies transversales.
Ajoutez : Mandibules arquées et peu sinueuses à leur côté externe.
Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe élargie
d'arrière en avant ou subparallèle, tantôt entaillée, tantôt simplement
tronquée en devant, chez le cfiYéivécie d'arrière en avant et courbée
en dehors, chez la 9 •
GÉOTRUPiNS. - Thoredes. 453
1. Tliorectes fiaevigatias, Fabricius.
Brièvement, ovale ; convexe, avec les côtés du frothorax et des élytres
convexement et fortement déclives. Épistome rebordé, chargé d'un tubercule
assez frononcé. Joues régulièrement arquées. Prolhorax subarrondi aux
angles postérieurs; tronqué et muni d'un rebord deux fois interrompu, à
la base; convexement déclive au-devant de diaque interruption; couvert
de points rapprochés. Ékjtres de moitié environ plus longues que le pro-
thorax, sans rebord à la base, si ce n'est aux angles de devant ; déclives au
côté interne de leur bord latéral : en ogive infléchie postérieurement: mar-
quées de rangées striâtes de points légères, dont quelques-unes sont trans -
formées en sortes de stries parfois géminées. Dessous du corps et pieds d'un
bleu foncé. Lame mésosternale en carène ,convexe7nent déclive en devant.
cf Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe
élargie d'arrière en avant et entaillée en devant ; chargées en dessous d'une
arête munie de petites dents près de la base, et d'une autre au niveau de
l'avant-dernière dent externe.
9 Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe
rétrécis d'arrière en avant et courbée en dehors ; chargées en dessous
d'une arête denticulée sur toute la longueur.
Scarabaeus laevigatus, Fabr. Suppl. p. 23, 98-99. — Id. Syst. Eleuth. t. I, p. 28
13. — Ilug. Mag. U, p. 210, 6.
Scarabaeus heinisphaericus, Rossi, Faun. Etr. Mant. Il, Append. 79, 1.
Geotrupes laevigatus, Casteln. Hist. t. II, p. 101 . — Erichs. Natiirg. t. III, p. 738,
8. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab,), p. 1083.
Thoredes laevigatus, Muls. Lamellic. p. 367, 1. — Jekel, Ann. Soc. Ent. de Fr
(1865), p. 5S3.
Long,, 0,0112 0"\0202 (5 à 9 1.) ; — larg., 0"%0070 fi On^.OlO
(3 1/8 à 4 1/21.).
C.orp.i brièvement ovale, convexe, d'un noir peu luisant en dessus.
Épistome en demi-cercle au-devant de ses angles latéraux, detisemenl et
454 LAMELLICORNES
ruguleusement ponctué; rebordé ; chargé d'un tubercule conique, et par-
fois d'une partie de carène au-devant de ce dernier. Antennes noires, à
massue d'un noir gris. Prothorax élargi en ligne droite jusqu'aux deux
tiers, arrondi sur ce point et réîréci jusqu'aux angles postérieurs; étroite-
ment rebordé sur les côtés ; tronqué ; en ligne droite ou faiblement bissi-
nuée, à la base; muni à celle-ci d'un rebord étroit, interrompu entre sa
partie médiane et chaque angle postérieur ;convexement déchv^ au-devant
de chaque interruption du rebord ; très-convexe, avec les côtés convexe-
ment déclives : uniformément couvert de points très-rapprochés Êcusson
en triangle près d'une fois plus large que long ; marqué de points obso-
lètes et souvent peu apparents. Èlytres presque aussi larges en devant que
le prolhorax à ses angles postérieurs ; de moitié plus longues que ce der-
nier ; sans rebord à la base, si ce n'est à l'angle humerai ; émoussées ou
subarrondies à ce dernier; élargies jusqu'au sixième de leur longueur,
rétrécies ensuite en ligne courbe, jusqu'à l'extrémité ; en ogive abaissée à
cotte dernière ; étroitement rebordées latéralement : ce rebord à peine
relevé et laissant déclive plutôt qu'en gouttière l'espace qui le sépare de la
partie convexe ; convexes sur le dos ; convexement déclives sur les côtés;
un peu arquées sur le dos jusqu'aux deux tiers, convexement et subper-
pendiculairement déclives postérieurement ; marquées de légères rangées
striales de points, en partie peu distinctes et dont quelques-unes sont
transformées en espèces de stries subgéminées ; parsemées de rides obli-
ques ou transverses. Repli d'un bleu foncé. Dessous du corps variant du
noir bleuâtre ou violâtre au bleu ou violet foncé ou noirâtre. Lame mésos-
ternaleen carène convexement déclive en devant. Ventre chargé de points
assez gros, médiocrement profonds, séparés par des intervalles ruguleux.
Classes lisses : les postérieures marquées d'une rangée de points piligères
prolongée jusqu'aux trois quarts de leur longueur. Jambes de devant à dent
antérieure séparée de la suivante par un espace assez large : les intermé-
diaires et postérieures ciliées et chargées chacune de deux saillies trans-
versales.
Cette espèce est principalement méridionale ; mais on la trouve aussi
quelquefois dans les environs de Lyon.
Le T. laevigatus se distingue de YhemisphaericAis, avec lequel il a été
quelquefois confondu, par son prothorax muni d'un rebord basilaire deax
fois iritorroHjpu, ;-,.u lieu de ['livoii' eutici'; pai' ses élytres moins arrondies
GÉOTRUPiNs. — Thoredes. 455
à l'angle suturai ; sans ponctuation distincte ; par sa lame mésoslernale en
carène, convexement déclive en devant, au lieu d'être comprimée, tran-
chante, légèrement relevée en forme de dent, et perpendiculairement
coupée en devant; par son ventre marqué de points grossiers séparés par
des intervalles rugueux, au lieu d'être densement couvert de points très-
petits, etc.
Vhemisfhaericus habite l'Espagne, la Grèce et l'Algérie.
Au genre Thorectes se rattachent les deux espèces suivantes :
Tltorectes gemisiatus, Gêné. Brièvement ovale; convexe et d'un
noir ordinairement peu luisant, en dessus. Êpistome en demi-cercle, sans
tubercule. Joues obliquement tronquées en devant. Prothorax à angles pos-
térieurs indiqués ; tronqué et muni d'un rebord entier à la base; parsemé
de points, en dessus. Êlytres d'un tiers plus longues que le prothorax;
rebordées à la base depuis V épaule jusqu'à la moitié ou les trois quarts de
leur largeur; élargies en ligne courbe jusqu'au sixième; déclives au côté
interne de leur rebord latéral.- abaissées en ogive subarrondie postérieure-
ment; marquées de rangées striâtes de points ou de stries légères dont les
deuxième et troisième, quatrième et cinquième sont plus rapprochées ou
géminées. Intervalles imponctués. Dessous du corps et pieds noirs. Lame
mésosternale comprimée, verticalement coupée en devant.
Geotrupcs geminatus, (Dejean), Catd. (1837J, p. 164. - Gêné, de Quib Insect.
in Mem. Acad. Torin. 2e sér. (1839), 1. 1, p. 61, 22, pi. 1, fig. Vô. - Id. tire a
part, p. 21, 22, pi. l,fig. lo. — <^^''EMM. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1082.
Thorectes geminatus, Jekel, Ann. Soc. Ent. de Fr. (1863), p. 552.
Long., 0-.0140 à 0-,0180 (6 1/4 à 8 l.); -larg., 0™,0n67 à 0™,0100
(3 à 4 1/2 10-
P.^TRiE : la Corse, la Sardaigne.
Obs. Cette espèce est remarquable par les deuxième et quatrième inter-
valles des rangées striales ou stries des élytres une fois plus larges chacun
quo l?L\\\?Ln\.Q. Front chargé d'un relief par-
fois transversal et chargé d'un tubercule sur son milieu. Prolhorax con-
vexement décUve en devant , peu i^ensiblement tronqué au-dessus de la
partie médiairedu bord antérieur, chargé d'un rehef transverse au sommet
de cettç troncature: ce relief séparé , par une dépression, d'une gibbosité
située sur la même ligne transversale.
Variations. Quand la larve a souffert des privations , le relief de la tête
perd son tubercule et se rétrécit : celui du prothorax s'affaiblit et se lie
aux gibbosités devenues plus faibles, parla disparition de la dépression.
Bolboceras lusitaniens {DEiEAti), Catal. (1837), p. 166.
Bolboceras, gallicus, MuLS. Lamellic. p. 330, pi. 1, fig. \^. — Gemming. et Harold.
Catal. (Scarab.). p. 1078.
Long., 0'n,0112à0'",0135(5à61.).; — larg., 0"',0090 (4-1.).
Corps subhémisphérique, d'un noir brillant en dessus. Épistome en
demi-cercle, régulièrement arqué sur les côtés jusqu'à ses angles posté-
rieurs; rebordé, rugueusement ponctué. Front rugueusement ponctué.
Antennes d'un roux orangé. Prothorax élargi et rebordé d'avant en arrière,
sur ses côtés ; rebordé à la base; sinué à celle-ci au-devant de chaque
calus humerai, avec les angles postérieurs arrondis et la partie médiaire
arquée et plus prolongée en arrière que les angles ; convexement déclive
en devant ; rugueusement ponctué sur les côtés ; ponctué sur sa partie
GÉOTRUPiNs. — Bolbnceras. 461
antérieure; lisse postérieurement. Ecnssm en triangle subéquilatéral, i
côtés subcùrvilignes ; densement ponctué. Êlytns d'un cnqmeme environ
moins'larges en devant chacune que 1. moitié de la base du prothorax;
de deux ifers environ plus longues que lui ; convexement subperpend.cn-
laires sur les côtés et à leur partie postérieure ; rayées environ de qutuze
stries, marquées de points qn, crénëlent un peu les intet-valles : les sept
internes avancées jusqu'i. la base, et plus prononcées eu devant : les pre-
mière et deuxième subterminales : la deuxième, la plus raccource e,i ar-
rière quelques autres des huitième à quinzième raccources en devant : la
quinzième courbée du côté interne vers sa parue antérieure, et .atssaut un
espace lisse assez large entre elle et le rebord externe. '»""««--;-
les internes convexiuscules en devant. Dessous du corps fauve ou d un
fauve jaunâtre, garni de longs poils concolores. Pieds variant dn noir au
brun. J«».!.« po^MrieKres munies sur leur côté externe de deux satllies
transversales un peu arquées et bordées d'une rangée de soies courtes et
grossières; ofiran. plus près de la base «ne faible et fausse saillie non
garnie de soies.
' Cette espèce est méridionale. Nous l'avons reçue dans le temps de nos
amis Solier et Doublier. Âvee ce dernier, nous avons eu souvent le plaisir
de la prendre sur les coteau, couverts de pins des environs de Dragui-
gnan.
Cet insecte creuse dans le sol des trous perpendiculaires, eu rejetant
autour de l'ouverture de ceux-ci la terre extraite qui forme une sorte
de bourrelet autour de l'orifice. Quand ce bourrelet est forme de te e
fraîchement remuée, on peut être assuré que l'insecte est dans sa ,*aU.
Il est facile alors de l'y retrouver, en imroduisant dans ce tuyau une
paille ou rameau pour servir de guide, et en creus.ut le sol.
B„Ib«eera. „«.eor..i« , Scubank. Snmmisphérique , '«
TROISIEME GROUPE
LES SABULICOLES
Caractères. Antennes à peine aussi longues que la tète ; de dix articles,
dont le premier est hérissé extérieurement de poils, souvent réunis en
faisceaux ; à massue de trois articles presque égaux, dont l'intermédiaire
est visible par sa tranche, dans la contraction. Yeux peu saillants. Joues
laissant les yeux libres, ou ne formant sur leur côté externe qu'un carthus
étroit et non prolongé jusqu'à la moitié. Labre et mandibules cornés , au
moins en partie à découvert. Tête enfoncée dans le prolhorax : celui-ci un
peu élargi d'avant en arrière, en ligne plus ou moins arquée. Pygidium
voilé par les élytres. Ventre de cinq arceaux. Hanches intermédiaires rap-
prochées ou contiguës. Jambes antérieures extérieurement armées de trois
dents, dont l'antérieure est échancrée ou bifide : les postérieures munies
de deux éperons. Corps ovalaire ou ovale oblong, convexe.
Nos Sabulicoles sont réduits en France au genre suivant :
Genre Trox, Trox, Fabricius.
FABRicirs. Ent. Syst. t. I (1792), p. 86.
Caractères. Ajoutez aux précédents :
Hanches intermédiaires globuleuses, petites, incomplètement séparées
parle mésoslernum, graduellement rétréci en angle à sa partie postérieure,
et non uni au métasternum. Yeux entiers ou presque entiers, ordinairement
un peu voilés parles angles antérieurs du prolhorax. Prothorax bis&'mné à
la base, avec la partie médiaire de celle-ci arquée en arrière; cilié de soies
grossières plus ou moins courtes ; inégal, creusé d'un sillon médiaire re-
levé en forme de côles, sur chacun de ses bords. Écusson très -apparent.
Ëlytres inégales, creusées de fossettes ou chargées de tubercules souvent
sABULicoLEs. — Tvox. 467
sétigères. Repli horizontal, large, prolongé jusqu'à l'angle suturai, en se
rétrécissant faiblement. Cuisses antérieures dilatées en devant, presque en
demi-cercle : les postérieures à peu près sans rangée de points piligères.
Jambes postérieures étroites, ou peu élargies d'avant en arrière, ciliées à
leur côté externe, dentées ou spinosulesà leur côté externe. Tarses courts;
les quatre premiers articles ordinairement terminés de chaque côté par un
poil raide ou spinosule. Corps convexe.
Ëpistome triangulaire. Labre ordinairement hérissé de poils. Mandibules
courtes, cornées , terminées en pointe obtuse ou tranchante, échancrées au
côté externe, munies d'une faible molaire. Mâchoires extérieurement héris-
sées de poils raides; à deux lobes cornés ou subcornés : l'externe un peu
plus lotig : l'interne muni d'une pointe et d'un crochet ordinairement tri-
denté ; hérissé de soies assez longues. Palpes maxillaires à premier article
peti* : les deuxième et troisième presque égaux : le quatrième le plus long.
Menton rétréci en devant. Languette courte. Palpes labiaux à premier arti-
cle court : le dernier, ovalaire.
Les Trox se plaisent en général dans les terrains secs et sablonneux, sur
les coteaux exposés au soleil ; aussi, ont-ils le corps plus ou moins cou-
vert de terre ou sali de poussière. On les trouve quelquefois au pied des
arbres, vivant de débris de matières végétales ; mais ils semblent recher-
cher de préférence les matières animales desséchées, les os portant encore
des restes de tendons ; ils fréquentent les charognes, se cachent sous les
morceaux de feutre ou d'étoffes de laine. Ils font entendre une petite stri-
dulation produite par le frottement de leurs élytres contre l'abdomen.
Quand on les approche, ils inclinent la tête, cachent leurs antennes et
les parties de leur bouche, sous leurs cuisses antérieures dilatées, replient
leurs pieds antérieurs , et font les morts , jusqu'à ce que le danger soit
passé.
Chez quelques espèces les ailes sont incomplètement développées; mais
chez d'autres elles le sont suffisamment pour leur permettre de voler.
Ordinairement, le troisième intervalle s'unit postérieurement au neu-
vième, et les septième et cinquième, graduellement plus courts, s'incour-
bent vers le troisième.
M. Waterhouse a décrit et figuré la larve du Trox scabèr, dans les
Transactions de la Société entomologique de Londres, t. L (183G), p. 33,
pi. 5, fig. 4.
488
LAMELLICORNES
Voici la description donnée par ce savant , el complétée par les indi-
cations des figures :
Tête d'un brun de poix; arrondie, déprimée ; h peine plus large que les
segments abdominaux; î^rossièrement ponctuée sur sa partie antérieure.
Labre petit, transverse, garni en devant de cils naissant cliacun d'un point
tuberculeux. Mandibules courtes, arquées, terminées en pointe, échancrées
à leur côté interne, munies à la base d'une dent mohïre. Mâchoires à deux
lobes : l'externe, étroit, terminé par des poils spiniformes : l'interne, armé
d'épines ou poils spiniformes à son côté interne. Palpes maxillaires de
trois articles. Antennes de trois articles, dont le terminal petit. Corps d'un
blanc sublranslucide, courbé en dessous à son extrémité , comme celui
des larves des Géotrupes ; de douze segments d'une égale largeur : les
thoraciques portant chacun, en dessous, une paire de pieds : tous ces seg-
ments (excepté le prothoracique et le dernier), rayés en dessus de deux
sillons trans verses.
Voyez encore pour les larves des Trox : Westwood, Fntr. to the Modem Classif. 1. 1,
p. 19i-, tig. 19, 2. — Chapuis et Candèzk, Catal. p. 1-23 et l"2t>.
Tableau des espèces de France :
a Èlytres offrant les intervalles chargés de tubercules, mais non relevées
en forme de côtés. Prothorax cilié de soies noires; creusé d'un sillon
au-devant de sa base. perlatus.
aa Pro thorax oSvani les intervalles alternes relevés en forme de côtes.
6 Elytres n'offrant pas deux rangées de fossettes entre les intervalles al-
ternes relevés en forme de côtes,
f Élytres à intervalles alternes élevés en forme de côtes et chargés de
reliefs, postérieurement garnis desoies ou écaillettes roussâtres ; à
rainurelles larges, superficielles et non ponctuées. Prolhorax à qua-
tre reliefs. hispidus.
ce Élytres à intervalles alternes, chargées de rosettes subtuberculeuses,
couvertes d"un duvet squammiforme fauve ou brunâtre; à rainurelles
étroites et transformées en stries plus ou moins profondes et ponc-
tuées. Prothorax chargé de deux reliefs. scaber.
66 Élytres offrant deux rangées de fossettes, entre les intervalles alternes
relevés en forme de côtes ou d'arêtes.
d Côtes des intervalles alternes chargées de tubercules postérieure-
ment garnis de soies ou écaillettes d'un flave roussâtre. sabulosus.
sABULicoLEs. — Tvox, 469
1. Trox perlatns, Scriba.
Noir. Souvent terreux en dessus. Fixant bituberculeiix. Prolliorax cilié
de soies noires ; sinneusement rétréci au devant des angles ■postérieurs;
inégal, chargé de quatre côtes convexes marquées de points plus gros et
moins serrés que le reste de sa surface; les juxta-médiaires presque unies
dans le milieu et aux extrémités : les latérales hifarquées et raccourcies en
devant ; profondément sillonné entre les côtes ; sillonné an- devant de sa
base. Êcusson en triangle, à côtés presque droits. Élytres une fois plus
longues que le prothorax ; à calus humerai presque nul et tuberculeux;
à rainur elles, planes, superficielles, flexueuses, rebordées. Intervalles char-
gés chacun d'une rangée de tubercules arrondis et lisses (ordinairement dix
à douze sur le troisième intervalle) : ceux de'- intervalles alternes beaucmip
plus gros que les autres.
Le Scarabé perlé, Gfoff Hist. Abr. I, p. 78, 11.
Trox perlatus, Scriba, Ent. Beitr. I, p. 4'2, 8, pi. S, fig. 1. — Id. Journ. p. 88,
44. — Sturm, Deiitsch. Faun. t. II, 144, 2. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 582. 1 .
— MuLS. Lameilic. p. 320, 1. — Erichs. Natiirg. t. III, p. 927, 1. — L. Redtenb.
Faun. Austr. p. 443. — Gemming. et Harold, Catal. p. 1089.
Trox sabulosus, Oliv. Ent. t. I, IV, p. 8, G, pi. 1, fig. 1. — Latr. Hist. Nat. t. X,
p. 152, 2. — Id. Gen. t. Il, p. 98, 1.
Long., 0"\0078 k 0"',niOO (3 I/-2à 4 1/2 1.); — larg., 0"',0040 à O^.OOiS
(1 3/4 à 2 1.)
Corps ovalaire, convfxe ; noir en dessus et souvent terreux sur les par-
lies non en relief. Tête densement ponctuée ; chargée de deux tubercules
sur le front. Labre et premier article des antennes hérissés de poils noirs.
Antennes noires, à massue brune. Prothorax sinueusement rétréci avant
ses angles postérieurs ; bissinué à la base et prolongé en arrière, en angle
émoussé dans le milieu de celle-ci ; creusé au-devant de sa ba.se d'un
sillon relevé en rebord postérieurement et interrompu dans son milieu ;
cilié de soies noires ou obscures ; convexe ; inégal ; chargé , sur le dos,
de quatre côtes et creusé de trois sillons : If s côtes bordant le sillon mé-
diaire formées chacune de deux arcs réunis et figurant une sorte de 8 : les
470 LAMELLICORNES
latérales bifurquées et raccoiircips en devant : les sillons latéraux non
interrompus dans le milieu , raccourcies en devant ; marqué de points
cycloïdes grossiers sur les côtés; couvert de points un peu moins gros et
conligus sur le reste : une partie des points donnant naissance à un poil
ordinairement caduc ou souvent enlevé. Ëcusson triangulaire , à côtés
droits ou presque droits. Èlyti'es un peu plus laiges en devant que le pro-
thorax à ses angles postérieurs ; une fois plus longues que celui-ci sur sa
ligne médiane ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers ; arrondies postérieu-
rement ; convexes ; à ca.lus humerai presque nul, charge de trois ou quatre
tubercules; à rainurelles superficielles, larges, rebordées d'une ligne
élevée; tuberculeuses. Intervalles chargés d'une rangée longitudinale de
tubercules convexes arrondis (ordinairement dix à douze sur le troisième
intervalle); ceux des deuxième, quatrième, sixième, huitième et dixième
intervalles beaucoup plus petits : ceux de l'intervalle juxta-sutural moins
petits que ceux-ci : ceux des neuvième, septième , cinquième et surtout
troisième intervalles beaucoup plus gros: ceux-ci marqués postérieurement
de quelques points ordinairement dépourvus de soies. Dessous du corps
eipieds noirs. Jambes garnies de cils obscurs.
Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. Elle est com-
mune dans le Midi et n'est pas rare dans les environs de Lyon.
Obs. Le Trox petiatus se distingue aisément des autres espèces de notre
pays , par son front bituberculeux ; par son prothorax sinueusement
rétréci au-devant de ses angles postérieurs, qui sont rectangulairement
ouverts ; creusé, au-devant de sa base, d'un sillon relevé en rebord posté-
rieurement et interrompu dans son milieu ; par ses élylres à calus humerai
presque nul , chargé de trois ou quatre tubercules ; par ses élytres char-
gées de tubercules sur tous leurs intervalles , mais avec les alternes ou
impairs non relevés en forme de côtes.
Près de celte espèce vient se placer la suivante, qui ne paraît pas se
trouver en France :
Ti*®x H'^iîasB'icii, Reiche. Noir, souvent terreux en dessus. Front bitu-
berculeux. Prothorax cilié de soies rousses ; peu ou point sinué au-devant
des angles postérieurs ; à peine relevé au rebord postérieurement ; presque
uniformément ponctue ; inérjal, chargé de quatre côtes séparées par des
sillons ; les côtes juxta-médiaires presque droites : les sillons latéraux
SABULICOLES. — TfOX. 471
sinués, parfois interrompus dans le milieu. Ecusson en triangle à côtés
curvilignes, concave à la base. Êlytres chargées d'uncalus humerai tuber-
culeux, plus d'une fois et demie plus longues que le prothorax ; à rainu-
relles planes , superficielles , flexueuses , rebordées. Intervalles chargés
chacun d'une rangée de tubercules lisses, souvent un peu aplanis ou presque
carrés {ordinairement quatorze ou qmnze sur le troisième intervalle); ceux
des intervalles alternes plus gros.
Trox granulatus, Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. HO.
Trox Fabricii, Reiche, An. Soc. Entom. S. fr. (1853), p. 89.
Long., 0"',0078 à 0>",0100 (3 1/2 à 4 1/2 1.).
Patrie : l'Espagne.
«. Trox Iklsplduii, Laicharting.
Noir. Souvent terreux. Front creusé d'une légère fossette sur son milieu.
Prothorax cilié de soies rousses; rétréci en ligne courbe au-devant de ses
angles postérieurs ; uniformément ponctué ; chargé de quatre côtes subcon-
vexes : les médiaires presque droites: les latérales bifurquées et raccourcies
en devant; sillonné entre ces côtes : les sillons non intcrrom.pus . Êcusson
en demi-ovale. Êlytres chargées d'un calus obsolètement ponctué ; à rainu-
relles superficielles, rebordées, presque droites. Intervalles alternes en
forme de côtes, chargés d'une rangée de tubercules postérieurement garnis
de soies squammiformes flaves. Intervalles pairs chargés de points tubercu-
leux.
Troxhispidus, Laichart, Tyr. Ins. I, p. 30, 2. — Herbst, Naturg. t. III, p. 28, 10?
— Fabr. Syst. Eleuth. t. I, 110, 4. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 153, 2 (3). —
Id. Gen. t. II, p. HO, 4. — Sturm, Deutsch. Faun. t. II, p. 148, 4. — Duftsch.
Faun. Austr. I, 37, 2. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 533, 4. — Muls. Lamellic.
p. 330, 2. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 928, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. 444.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1088.
Trox niger, Rossi, Faun. Etr. Mant. I, 9, 12, pi. 2, fig. M et t. II, App. 128.
Trox arenarius, Payk. Faun. Suec. I, 80, 2.
Trox fflmiosMs, Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 11, 2. — Steph. Rrit. Ent. t. III, p.
■1. 215, 2.
47SJf LAMELLICORNES
Long., O™, 0078 à 0-", 0090 (3 1/2 à 4 1.); — lartr., 0'^,{m9 à 0"\0042
(1 3/4 à 1 5/6 1., à h base des élytres.)
Corps ovalaire, convexe; noir en dessus^, mais souvent terreux. Tète
densement ponctuée, creusée d'une fossette sur le milieu du front, et sou-
vent d'une autre près de la base des antennes. Labre hérissé de poils roux.
Antennes et palpes roux. Prothofax élargi en arc faible sur les côtés ; non
sinué au-devant des angles postérieurs ; bissinué à la base et prolongé en
arrière en angle émoussé dans le milieu de celle-ci : sans rebord basilaire;
cilié de soies rousses; inégal ; densement et uniformément marqué de points
cycloïdes ; chargé, sur son dos, de quatre côtes, et creusé de trois sillons :
les côtes bordant le sillon uiédiaire médiocrement convexes , presque
droites : les latérales bifurquées et raccourcies en devant : les sillons laté-
raux sinués, mais ordinairement non interrompus et avancés presque
jusqu'au bord antérieur. Êcnsson en triangle à côtés curvilignes, presque
en demi-ovale. Élytres un peu plus larges en devant que le prolhorax ;
une fois et demie plus longues que lui ; un peu élargies jusqu'aux deux
tiers ; élargies postérieurement ; médiocrement convexes sur le doj , con-
vexement déclives sur les côtés ; chargées d'un calus humerai ovalaire ou
subarondi, assez finement ou obsolôtement ponctué ; à rainurelles planes,
superficielles, rebordées d'une ligne élevée, presque droites. Intervalles :
troisième, cinquième, septième et neuvième et plus faiblement le premier
ou suturai, subcostalement relevés et chargés chacun d'une rangée de
tubercules de forme variable, médiocrement saillants, parés postérieurement
de soies ou écaillettes mi-relcvées , flaves ou d'un jaune roux : les inter-
valles pairs, plans, chargés d'une rangée de tubercules petits ou poncti-
formes, souvent peu apparents. Dessous du corps et pieds noirs. Cuisses
garnies sur leur surface de soies courtes, d'un tlave roussâtre. Jambes
ciliées de brun à leur côté interne.
Cette espèce habite la plupart des provinces de notre pays. Elle n'est pas
rare dans les environs de Lyon.
Le Trox hispidus se distingue aisément d\iperlatus par ses antennes et
les poils du premier article de celles-ci, roux; par son front sans tuber-
cules ; par son prothorax non sinué au devant des angles postérieurs ;
uniformément ponctué; non creusé d'un sillon au-devant de sa base ; par
sABULicoLEs. — Trox. 473
les côtes joignant le sillon médiaire. presque droites ; par son écusson, en
demi-ovale ; par ses élytres , plus longues, moins rayées , chargées d'un
^ubercule humerai obsolèlement ponctué; par leurs intervalles impairs
plus ou moins relevés en forme de côtes et chargés de tubercules médio-
cres, parés postérieurement de soies courtes, mi-relevées, d'un jaune roux;
par les intervalles pairs, chargés d'une rangée de tubercules petits ou ré-
duits à des sortes de points élevés et même parfois peu apparents.
Cette espèce offre quelques variations.
Le prothorax, ordinairement rétréci en ligne courbe sur les côtés, en
devant des angles postérieurs, oifre parfois cette courbe très-laible ; mais
ces angles sont toujours plus ouverts que l'angle droit. Les sillons situés
en dehors des reliefs qui bordent le sillon médiaire sont quelquefois inter-
rompus ou presque interrompus. Les intervalles impairs des élytres, élevés
en forme de côtes, sont chargés de tubercules qui varient par leur forme
et leur rapprochement ; tantôt ils sont plus longs que larges , subparal-
lèles, tantôt subarrondis. Souvent ils offrent , à leur partie postérieure,
trois à cinq soies squammiformes, figurant une sorte de V. D'autres fois, les
écaillettes sont plus nombreuses et disposées en demi-cercle arqué en
arrière. Les tubercules des intervalles pairs sont aussi plus ou moins pe-
tits et plus ou moins rapprochés les uns des autres.
Nous avons vu, dans la collection de M. Perroud, des individus prove-
nant de la Grèce, d'une taille un peu plus avantageuse, dont les élytres ont
un calus humerai granuleux ; des intervalles impairs chargés de tubercules
plus saillants, postérieurement garnis de soies ou écaillettes variablement
disposées ; dont les intervalles pairs sont chargés de tubercules moins
petits que cenx de noire pays et plus visiblement creusés d'un point en-
foncé, duquel sort une soie squaramiforme. Le prothorax semble plus
réiiculeusement ponctué ; ses côtes sont plus faibles, et les sillons latéraux
sont parfois interrompus ou presque réduits à deux fossettes ; mais ces
exemplaires, qui sembleraient constituer une espèce particulière {Trox
incertiis), ont tant d'analogie avec ceux de nos provinces, qu'ils n'en sont
probablement qu'une variété locale.
Le Trox hispidiis, indiqué par M. Brullé (Expéd. se. de Morée, p, 174,
295), et par M. de Kiesenwelter, dans son travail sur les insectes de Grèce
(Berlin, Eut. Zeitsch, t. II, 1858, p. 235,) se rapporte sans doute à de sem-
blables individus.
474 LAMELLICORNES
3. Trox scaber, Linné.
Noir, souvent terreux. Antennes (Vun roux orangé, à premier article
garni de poils d'un flave mi- doré. Prothorax cilié de soies de même cou-
leur, relevé en rebord sur ses côtés; ponctué ; creusé d'un sillon médiaire
dont les côtés sont relevés en rebord subconvexe ; creusé d'une fossette en
dehors de ces reliefs. Écusson en triangle plus long que large, à côtés presque
droits. Êlytres à rainurelles étroites, souvent réduites à des stries et ponc-
tuées. Intervalles alternes élevés en forme de côtes convexes et chargés de
faibles tubercules, couverts en dessus d'écaillettes roussâtres. Intervalles
pairs plans, chargés de tubercules plus petits.
Silpha scabra, Linn. Syst. Nat. 12^ édit. t. I, p. 573, 23. — De Villers, C. Linn.
Syst. Nat. I, p. 82, 20.
Trox aretiarius, Fabr. Mant. t. I, p. 18, 2. — Id. Syst. Eleiith. t. I, p. 111, 5. —
Oliv. Ent. 1. 1, 4., p. 10, 9, pi. 1, fig. 7. — Panz. Faun. Germ. 97, 1. — Latr.
Hist. Nat. t. X, p. 154, 3 (4). — Id. Gen. t. II, p. 99, 3. — Sturm, Deutsch.
Faun. t. II, p. 149, 3. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 11, 3.
Trox barbostis, Laichart, Tyr. Ins. I, p. 31, 3. — Scriba, Beitr. I, p. 43, 10, pi. S,
Kg- 3.
Trox hispidus, Payk. Faun. Suec. t. I, p. 81, 3.
Trox scaber, Illig. Kaef. Preuss. p. 99, 2. — Duftsch. Faun. Auslr. I, 87, 3. —
Steph. lUustr. t. III, p. 21S, 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. S03, 3. — Mui.s.
Lamellic. p. 333,4. — Erichs. Naturg. t. III, p. 931, 3. — L. Redtenb. Faun.
Austr. p. 443. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1090.
Long., 0'»,0056 à 0™,0067 (2 1/2 à 3 L); — larg., 0'",0025 à 0"',0033
(1 1/8 à 1 2/3 1.), à la base des élytres.
Corps ovalaire, convexe ; noir ou d'un noir grisâtre, et souvent terreux
en dessus. Tête densement ponctuée ; parée de deux arcs de soies, d'un
tlave doré, surJes limites postérieures du front ; ces soies souvent épilées;
creuFée d'une fossette près delà base des antennes. Labre el premier article
des antennes hérissés de poils d'un flave doré. Antennes d'unrougeorangé.
Prothorax élargi sur les côtés en ligne un peu arquée ; faiblement ou à
peine sinué au devant des angles postérieurs ; bissinué àla base, avec la
SABULICOLES. Tj'OX. 475
parlie médiaire de celle-ci prolongée en arrière en angle émoussé ou
tronqué ; cilié sur les côtés et à la base de soies tlaves ; densement et
uniformément ponctué ; convexe ; inégal ; creusé sur la ligne médiane d'un
sillon un peu plus profond et plus large postérieurement; avec les côtés de
ce sillon subconvexement relevés presque en forme de côtes : creusé, de
chaque côté de ces reliefs, d'une fossette, sur la seconde moitié de sa lon-
gueur, et souvent, près du bord antérieur, d'une autre plus faible et plus
en dehors ; relevé sur les côtés de manière à former un sillon près de ces
bords ; paré, parallèlement à la membrane subcoriace du bord antérieur
d'une rangée de poils courts, d'un flave mi-doré ; orné sur les reliefs bor-
dant le sillon médiaire, de poils semblables, souvent usés. Écusson en
triangle allongé , à côtés faiblement curvilignes. Êlytres à peine moins
larges en devant que le proihorax ; deux fois environ plus longues que
lui; un peu élargies jusqu'aux deux tiers, en ogive subarrondie posté-
rieurement; convexes; chargées d'un calus humerai ovalaire finement ou
obsolètement ponctué; à rainurelles étroites, souvent réduites à des stries
étroites, assez profondes, marquées de points rapprochés qui crénèlenl à
peine les intervalles. Intervalles suturai, troisième, cinquième, septième
et neuvième, élevés en forme de côtes, et chargés de faibles tubercules ;
couveits de soies roussàtres ou d'uu roux orangé : intervalles pairs plans,
et chargés de tubercules notablement plus petits que ceux des intervalles
impairs, et garnis de soies pareilles, souvent en partie épilées. Repli garni
de points sétuleux tlaves. Dessous du corps ei pieds noirs : cuisses et
quelques parties de la poitrine garnies de soies d'un flave mi-doré, très-
courtes.
Cette espèce habite toutes les provinces delà France, mais elle est moins
commune dans le Midi. On la trouve assez fréquemment dans les environs
de Lyon.
On la voit voler, le soir, dans les beaux jours du printemps.
Obs. Après Olivier, nous avons pu constater à Londres que cet insecte
est bien la Silpha scabra du Systema Natiirœ de Linné.
LaTroxscaber&e distingue facilement des deux espèces précédentes par
sou prothorax plus sensiblement relevé en rebord , sur les côtés, chargé
seulement d'un relief assez faible et subcoiivexe, de chaque côté du sillon
médiaire; n'offrant presque point de traces des côtes latérales; paré de
soies flaves sur ses parties. saillantes ; par son écusson en triangle plus
476 LAMELLICORNES
long que large et à côtés presque droits ; par ses élytres offrant des rainu-
relles très-étroites et souvent transformées en stries étroites et assez pro-
fondes, au lieu d'avoir des rainurelles larges et superficielles ; par ses
intervalles, parés chacun d'une rangée de faibles tubercules couverts de
soies roussâtres ou d'un flave mi-doré, au lieu d'être garnis de soies à leur
partie postérieure. Les rainurelles des élytres sont plus ou moins étroites;
parfois elles se montrent bordées d'une faible ligue élevée; d'autres fois ces
lignes constituant un rebord ont disparu , et les rainurelles sont transfor-
mées en stries étroites et plus ou moins profondes.
4. Tro!K sabtilo.^us , L]NNÉ«
Noi7', souvent îemnx. Prothorax cilié de soies roussâtres ; couvert de
points cycloïdes ; chargé de quatre côtes subconvexes : les voisines du sillon
médiaire en ligne à peu près droite à leur côté interne ; les latérales bifur-
quées et raccourcies en devant ; séparées des juxta-médiaires par deux
fossettes, dont l'antérieure parfois nulle. Êcusson en triangle à côtés curvi-
lignes. Élytres à intervalles alternes relevés en forme de côtes et chargés
d'une rangée de rosettes subtuberculeuses couvertes d'écailkttes roussâtres,
à rainurelles comprises entre ces côtes, superficielles, rebordées, creusées
chacune d'une rangée de points fossettes, crénelant les intervalles pairs et
souvent unies sur ceux-ci.
Scarabaeus sabulosus,L\m.Sysl. Nat. 10« édit. I, p. 3iJ0, 33. — M. IS-^édit. I, 351,
48. — Id. Faun. Suec. 130, 39U.
Scarabaeus femoratiis,ï)E Geer, Mém. t. IV, p. 209, pi. 10, fig. 12.
Trox sabulosus, F.\br. Syst.Ent. p. 31. 1. — M. Syst. Eleutli. I, p. 110, 3. — Herbst,
Naturs. t. III, p. 12, 1, pi. 21, 1. — Scriba. Beitr. I, p. 44, 9, pi. 5, fig. 2. —
Illig. Kaef. Preuss. p. 98, 1. — Id. Mag. I, p. 45. — Panz. Faun. Germ. 7, 1.
— Payk. Faun. Suec. I, 79, 1. — Latr. Hist. nat. t. X, 152, 2. — StuR.m, Deutscli.
Faun. t. II, p. 146, 3, pi. 38. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, 10, 1. — Steph.
Illuslr. t. III, p. 214, 1. — Heer, Faun. Col. helv. I, 532, 3. — Muls. Lamell.
332, 3. — Erichs. Naturg. t. lU, p. 929, 3. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi.
2. fig. 52. — L. Redtenb. Faun. Auslr. p. 444. — Gemming. et Harold, Calai.
(Scarab.), p. 1089.
Trox hispidus, Oliv. Ent. t. I, 4, p. 9, 8, pi. 2, fig. 9.
SABULICOLES. Tl'OX. 477
Long., 0^,0078 à O-^.OOgO (3 1/2 à 4 I.); - larg., O'n,0037 à 0'",0040
(1 2/3 à I 3/5 1.).
Corps ovalaire, convexe ; noir, souvent poudreux ou terreux en dessus.
Tête densement ponctuée ; creusée d'un fossette sur le milieu du front ;
parée, de chaque côté de celle-ci, d'un arc de poils roux, souvent usés.
Labre et premier article dos antennes hériss/s de poils roux. Antennes
rousses, à massue fauve ou d'un fauve brunâtre. Prothorax élargi d'avant
en arrière en ligne à peine arquée ; non ou à peine sinué au-devant des
angles postérieurs; bissinué à la base, et prolongé en arrière en angle
émoussé ou entaillé dans le milieu de celle-ci ; cilié de soies rousses ;
inégal; uniformément et densement marqué de points cycloïdes ; chargé,
sur son dos, de quatre côtes et creusé d'un sillon médiaire et de deux fos-
settes : les côtes bordant le sillon médiaire presque droites à leur côté
interne : les latérales plus faibles , parfois plus saillantes , bifurquées et
raccourcies en devant, séparées des oôtes médianes par deux fossettes,
dont la postérieure est plus prononcée; l'antérieure parfois nulle. Êcusson
en triangle à côtés curvilignes ou presque en moitié d'ovale. Êlytres un
peu moins larges en devant que le prothorax; deux fois environ plus lon-
gues que lui ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieure-
ment ; médiocrement convexes sur le dos ; convexement déclives sur les
côtés ; chargées d'un calus humerai plus long que large, finement ponc-
tué ; à intervalles troisième, cinquième , septième, neuvième et plus fai-
blement le premier, relevés en forme de côies , chargés chacun d'une
rangée de rosettes subtuberculenses , couvertes de soies ou écailletles
loussàtres, mais souvent épilécs et ne laissant voir que les points d'où
elles sortent ; à rainurelles superficielles, planes , presque droites , rebor-
dées d'une ligne élevée, creusées chacune d'une petite fossette : ceux-ci
ébréchant les intervalles pairs, et parfois se réunissant sur ceux-ci , en
forme de sillons transverses. Intervalles pairs chargés d'une rangée de
petits tubercules couverts d'écailleltes ronssâlres. Dessous du corps elpieds
noirs. Cuisses antérieures pnrées, d'une tache de poils roussâtres : les autres
granuleuses ou marquées de petits points râpeux, garnis d'une soie ou
écaillette flave, courte et souvent cpilée.
Cette espèce habite nos zones froides et tempérées. On la trouve, mais
peu communément, sur nos montagnes des environs de Lyon.
478 LAMELLICORNES
Obs. Lo Ti'ox sabidosus se distingue des espèces précédentes par ses
rainurelles creusées chacune d'une rangée de petites fossettes, souvent en
partie unies sur les intervalles pairs.
Obs. Le Trox cadavennus, Illiger, rare dans le nord de l'Allemagne et
en Suisse , mais qui ne paraît pas se rencontrer en France, se rapproche
àw sabidosus ; mais il est d'une taille plus avantageuse. Son prothorax
est également cilié de roux, creusé d'un sillon sur la ligne médiane et de
deux fossettes de chaque côté des côtes submédiaires. Ses élytres ont des
rainurelles superficielles, presque caténiformes, ponctuées et séparées par
des intervalles garnis chacun d'une rangée de petites touffes ou rosettes
de soies courtes et flavescenles.
Voici la description qu'en donne Erichson :
Niger, prothorace inœqiiali, confertim panctato , ftdvo-ciliato , elytris
transversim rugosis, leviter pimctato-striatis, interstitiis e setulis brevis-
simis depressis fascicidotis.
Trox cadaverinus, Illig. Mag. 1. 1, p. 44. — Sturm, Deiitsch. faun. t. II, p. 143, 1.
Heer, Faim. Col. Helv. 1. 1, p. 83-2, 1. — Erichs. NaUu-g. t. III, p. 930, 4.
Long.,0ns0112(5 1.).
Près du T. sabidosus vient se placer l'espèce suivante :
Trox criEsi-iiEM? Gêné. Ovale-oblong, convexe; noir. Tête couverte
de points cycloïdes ; creusée d'une fossette au milieu du front. Prothorax
arqué sur les côtés jusqu'aux angles postérieurs; cilié desoies noires;
chargé de quatre côtes : les médiaires unies dans leur milieu ; les latérales
raccourcies et bifurquées en devant, séparées des médiaires par un sillon
entier ; marqué de points gros et peu rapprochés sur les parties saillantes,
garni de points moins gros sur le reste. Écusson en demi-ovale. Élijtres
près de deux fois plus longues que le prothorax , chargées d'un faible calus
arrondi et ponctué, à peu près sans traces de rainurelles, à intervalles
alternes saillants, étroits, non garnis d'écaillettes , creusées entre ceux-ci
d'une double rangée de grosses fossettes arrondies, souvent unies entre
elles, d'une manière un peu obliquement transverse.
Trox cribrum, (Iêné, De quib. ins. in Mem. Acad. Tur. t. XXXIX, p. 166, 27, pi. 1.
fig. 18. — Id. Tiré à part, p. 2t), 27, pi. 1, fig. 18.
Long., 0'»,0090 à 0"\0100 (4 ù 4 1/2 1.).
Patrie : La Sardaigne.
SABULicoLEs. — Trox. 479
Près du T. cribum vieil t se placer l'espèce suivante ■
Trox graecus; Perroud. Ovale-oblong, convexe, noir, luisant.
Tête densement ponctuée, chargée sur le front de deux tubercules séparés
par une fossette. Prothorax brusquement rétréci enligne courbe ou oblique,
au-devant des angles postérieurs : ceux-ci prolongés, en arrière, en forme
de dent dont le côté externe est en ligne longitudinale droite ; cilié de soies
rôtisses : chai^gé de quatre côtes, marqiiées de gros points peu rapprochés ;
les voisines du sillon médiaire unies dons leur milieu : les latérales bifur-
quées et raccourcies en devant, séparées des précédentes par deux fossettes.
Élytres chargées d'un faible calus , àintervalles alternes saillants, à arèle
obtuse, inégale, subtuberculeuse, parée sur ses parties déprimées de grains
dorés, creusées entre ces intervalles alternes d'une double rangée de grosses
fossettes, unies entre elles d'une manière un peu obliquement Irans-
verse.
Long., 0"i,0090 à 8'»,0108 (4 à 4 1/2 1.) ; — larg., 0^,0040 à 0'",0045
(1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres.
Corps ovale-oblong, convexe ; noir, luisant, mais souvent terreux en
dessus. Tête densement ponctuée; chargée, sur le front, de deux tuber-
cules séparés par une fossette. Suture frontale légèrement saillatite en
dessous des tubercules frontaux. Premier article des antennes cl labre
hérissés de poils roux, mi-dorés. Antennes brunes, à massue noire. Pro-
thorax cilié de soies rousses, plus longues et plus serrées à la base que
sur les côtés ; presque en ligne droite sur les deux tiers antérieurs de
ceux-ci, puis brusquement rétréci en ligne courbe ou oblique avant les
angles postérieurs : ceux-ci prolongés en arrière en forme de dent, dont
le côté externe est en ligne longitudinale droite; sans rebord et bissinué à
la base, avec la partie médiaire en arc dirigé en arrière; convfxe ; inégal;
creusé d'un sillon médiaire interrompu dans son milieu ; chargé de quatre
reliefs subconvexes marqués de points cycloïiies gros et peu rapprochés :
les reliefs ou côtes bordant les sillons médiaires unies dans leur milieu : les
côtes latérales plus faibles , bifurquées et raccourcies en devant, séparées
des juxla-médiaires par doux fossettes ; moins grossièrement ponctué sur
le reste de sa surface. Ècusson en tiiangle, à côtés curvilignes. Élytres un
peu plus larges en devant que le prolhorax ; près d'une fois et demie plus
480 LAMELLICORNES
longues que lui ; un peu élargies jusqu'à la moitié, arrondies postérieure-
ment. ; convexes ; sans traces de stries ou de rainurelles ; à intervalles
alternes plus saillants, à arête émoussée, inégale, subtuberculeuse, parée,
dans les dépressions séparant les parties subluberculeuses, de quatre ou
cinq grains de laiton mi-doré ; creusées entre les reliefs alternes d'une
double rangée de grosses fossettes , transversalement ou irrégulièrement
unies entre elles, séparées par des intervalles étroits, moins saillants que les
intervalles alternes; sans grains dorés ni écailleltes. Dessous du corps et
pieds noirs. Cuisses garnies de courtes soies, d'nn flave doré.
Patrie : la Grèce (coUect. Perroud).
Obs. Celte espèce a beaucoup d'analogie avec le T. cribrum, mais elle
s'en distingue facilement, par sa tête moins grossièrement ponctuée, bitu-
berculeuse sur le front, légèrement saillante en dehors de ces tubercules ,
sur la suture frontale ; par son prothorax cilié de roux ; brusquement
rétréci sur les côtés au-devant des angles postérieurs prolongés en arrière
en forme de dent; creusé d'un sillon médiaire interrompu dans son milieu;
par les iniervailes atlernes de ses élytres ayant l'arête moins vive, plus
inégale , subtuberculeuse , avec les dépressions séparant ces sortes de
légers tubi?rcules, parés de grains mi-dorés; par les fossettes situées entre
ces intervalles, plus irrégulièrement disposées ou unies.
Trox clatStratue; Reiche. Ovale-oblong, convexe, noir lidsard.
Front bitubercuUux. Prothorax cilié de soies noires , chargé de quatre
côtes : tes médiaires luiies dans leur milieu : les latérales bifurqnées et
raccourcies en devant, séparées des médiaires par un sillon sinué, marqué
de points gros et peu rapprochés sur ses parties saillantes , couvert de
points plus petits sur le reste. Écusson en demi-ovale. Èlytres deux fois
plus longues que le prothorax, chargées d'un faible calus humerai arrondi;
rayées de stries profondes, séparées par des intervalles saillants, un peu plus
élevés et plus en toit sur les alternes, et croisées par des saillies un peu
obliquement transverses, constituant un grillage à mailles en partie plus
longues que larges.
Trox clathraius, Reiche, Ann. Soc. entoni. de Fr. (1861), p. 205, 9.
Long., 0'",0090 à 0"\0100 (4 à 4 1/21.).
sABULicoLEs. - Glavcsis. 481
Pathie : la Corse, où il a été tlécouverl par M. Bellier de la Chavi-
gnerie.
A noire groupe des Sabulicoles appartient le genre suivant :
Genre Glaresis, Glaresis, Erichson.
1:kichsOi\, Nalurg. d. Ins. Deutscli. t. III, p. 925.
Corps ovale-oblong, convexe. Tête large. Épistome tronqué ou légère-
ment sinué en devant, laissant en partie apparaître en devant le labre et
les mandibules ; séparé du front, sur les côtés , par une petite entaille.
Ardennes courtes, de dix ariicles : le premier allongé, rétréci près de sa
base, subglobuleusement renflé au sommet , extérieurement hérissé de
poils : le deuxième, subglobuleux : les cinq suivants courts, plus étroits :
les trois derniers constituant la massue : le premier de ceux-ci enclosant
un peu le second. Yeux entamés par le canthus étroit des joues. Prothorax
iransverse ; en angle dirigé on arrière et non bissinué, à la base. Êcusson
très-apparent. £/î/^res voilant le pygidinm. Repli large, subhorizonlal.
Ventre subaiembraneux ; de cinq arceaux ; presque entièrement caché
par les pieds postérieurs. Cuisses antérieures et postérieures très-robustes.
Jambes de devant tridentées à leur côté externe ; les postérieures subtrian-
gulairement, élargies d'avant en arrière , munies d'une dent ou saillie vers
le milieu de leur côté externe, et terminées antérieurement par une sorte
de lobe obtus ou tronqué.
Labre peu saillant. Mandibules courtes, arquées, terminées en pointe :
celle-ci s^'^paréc par une échancrure d'une saillie tronquée. Mâchoires à
deux lobes : l'interne, plus coun, armé d'une épine à son extrémité et k
sa base et de soies ou poils spinosules : Texlerne plus long, arqué à son
côté interne, et hérissé d'épines ou de poils spinosules. Palpes maxillaires
à dernier article en ovale allongé , au moins aussi grand que tous les pré-
cédents réunis. Languette membraneuse. Palpes labiaux à dernier article
le f)Kis grand, obcoiiique, tronqué au sommet.
CwlaB°esis FriYvaldskyi ; Westwood. Ovale-oblong , d'un roux
jaune. Tête et prothorax marqués de points donnant naissance à une soie
flave : le prHhorax creusé d'un sillon longitudinal médiaire, de deux
LAMELL. 31
482 LA3IELL1C0R1NES
sillons obliquement li-ansverscs, nbniitissfntt à celui-ci, et d'un sillon trans-
verse, après le bord antérieur. Klytres à neuf sillons rayés par des strioles
transverses, séparés par des intervalles étroits, tranchant'^, hérissés chu-
un d'une rangée de soies flaves, mi-relevés.
Glaresis ru fa (Friwaldsky).
Glaresis Friwaldskyi, Westwod, Trans. Ent. Soc. of Lond. (ISS'â), p. 72, pi. 9,
fig. 9. — Lacord. Gêner. AU. pi. 28, fig. 4. ~ J. du Val, Gêner. (Scarab.), p!.
11, fig. 53. — Gemming. et Harold. Catal. (Scarab ), p. 1069.
Long., 0"',0045 (2 1.).
Patrie : la Hongrie.
LES CRYPTOBIES. 483
QUATRIEME GliOLPE
LES CRYPTOBIES
Caractères. Antennes de dix articles : le premier renflé, hérissé de
poils : les troisième à septième courts : les trois derniers formant la mas-
sue. Joues laissant les yeux, presque libres, ou ne formant sur leur côté
externe qu'un canthus étroit, à peine prolongé jusqu'à la moitié de leur
longueur. Èpistome arqué en devant, laissant au moins les mandibules en
partie àdécouvert. Mandibules cornées, arquées, Prothoraxuni en dessous.
Ecusson plus ou moins apparent. Élytres non chargées de tubercules.
Pygidium voilé par les élytres. Ventre de six arceaux. Jambes antérieures
extérieurement armées de deux ou trois dents : les postérieures munies à
leur côté externe d'une dent ou saillie piligère , séparée par une échan-
crure de la dent ou saillie terminale. Corps convexe, longitudinaleraent
arqué.
Nos Cryptobies se répartissent en deux genres qui pourraient constilutr
chacun une branche particulière.
Genres.
I à peine aussi grosses que les antérieures ; plus rapprochées à leur
: naissance des intermédiaires que celles-ci le sont des anté-
rieures. Hanches intermédiaires en forme de plaque ovale,
enchâssées dans le médipectus d'une manière un peu oblique-
ment longitudinale et séparées très-visiblement par une lame
mésosternale presque aussi élevée qu'elles. Hanches posté-
rieures obliquement transverses. Jambes de devant extérieure-
/ ment armées de trois dents à peu près égales. Hybalus.
visiblement plus grosses que les antérieures; moins rapprochées des
intermédiaires que celles-ci le sont des antérieures. Hanches
intermédiaires enchâssées dans le médipectus d'une manière
obliquement transverse, contiguës postérieurement ou à peine
séparées par une lame mésosternale peu apparente. Hanches
postérieures subtransverses. Jambes de devant extérieurement
armées de deux fortes dents et parfois d'une autre plus petite. Hybosorus.
4S4 LAMELLICOUNES
Genre Hybalas , Hyuale , BriiUé.
BuuLLK, Hisl Nal. des ins., Eul. l. 111, p. 31'.).
Caractères. Antennes de deux articles : le premier épais, conique : le
deuxième moins gros, subglobuleux : les suivants serrés, courts , d'un
diamètre plus étroit : massue de trois articles libres, graduellement un
peu plus courts du premier au dernier. Yeux brièvement entamés par un
étroit canlhus des joues. Êpistome obtusément arqué en devant, laissant
les mandibules et brièvement le labre en partie, à découvert. ProUiorax
tronqué en ligne à peu près droite, à la base. Écusson très-petit. Epimères
métathoraciqucs indistinctes. Hanches intermédiaires en tbi'nie de plaque
ovale ; enchâssées dans le médipectus d'une manière un peu obliquement
longitudinale, et très-visiblement séparées entre elles par une lamemésos-
ternale presque aussi élevée qu'elles. Hanches postérieures obliquement
transverses. Cuisses postérieures à peine aussi grosses que les antérieures,
plus rapprochées à leur naissance des intermédiaires que celles-ci ne le
sont des antérieures. Jambes de devant armées extérieurement de trois
dents à peu près égales : les intermédiaires et postérieures offrant en
dessous , après leur moitié, une saillie obliquement transverse , munies
d'épines ou de poils spinosules dont celui de l'extrémité interne se dirige
en dedans; terminées par des poils spinosules : les postérieures terminées
par deux éperons. Ongles normaux.
Mandibules cornées, arquées, terminées en pointe ; armées à leur coté
externe de deux dents, et d'une molaire à la base. Mâchoires à deux lobt's
cornés : l'externe, armé de deux ou ti-ois épines arquées ; l'interne n-r.ni
de deux épines presque droites : l'interne souvent bifide. Palpes maxil-
laires à premier article court : le deuxième assez grand , renflé vers son
extrémité : le troisième un peu plus court : le dernier en ovale allongé.
Menton subtrapézoïde. Languette membraneuse, bilobée. Palpes labiaux à
dernier article le plus long, ovalaire.
t. Mylialu^ C4>i*ifisfroiis, Brulle.
Ovalaire, médiocrement convexe, noir ou d'un noir brun en dessus. Tète
rugueusement ponctuée ; garnie sur les côtés de cils d'uii roux fluve. Pio
CRYPTOBiEs. — Hyhalus. 485
thorax arqué et muni d\in rebord cilié, mr les côtés, convexe, lisse. Èlytres
lisses, rayées d'une strie juxta-sutur aie et de quelques autres plus faibles,
sur leur moitié interne. Dessous du corps bran. Triangle mésosternal
ponctué. Pieds d'un brun rouge.
cf Épistome armé sur sa partie antérieure d'une corne graduellement
rétrécie de la base à l'extrémité, subperpendiculairemont élevée et un peu
courbée en arrière à l'extrémité ; presque égale en longueur à la tète. Pro-
thorax creusé, derrière le milieu de son bord antérieur, d'une fossette
séparant deux petits tubercules. Dernier arceau du ventre notablement
plus grand que les autres, arqué en devant à son bord antérieur et refou-
lant les autres dans leur milieu.
Ç Épistome inerme. Prothorax sans fossette et sans tubercul'es. Dernier
arceau du ventre en ligne droite à son bord antérieur.
Geohiiis cornifrons, Brlllé, Exp. s. d. Morée, t.3,p.173, "291.— Lucas. Mon. p. S47.
Hybalus dov'jas, Germar, Faun. lus, 20,3.— Mui.s. Lamellic. p.. 339. 1. — Westw.
Trans. Eut. Soc. t. IV, p. t72.
Hybalus grœcus, Gemm. et IIarold, Catal. {Scarab.}- p. 1072.
Long., O'^.OOTl à 0"\0078 (3 1/4 à 3 1/2 1.); — larg., 0"',0030 à 0"',0033
(1 2/5 à 1 1/2 1.), à la base des élytres.
Corps ovale, convexe; d'un noir châtain et luisant ou brillant en
dessus. Épistome arqué en devant. Tête rugueusement ponctuée. Joues
ciliées. Antennes d'un rouge brunâtre , à massue plus claire. Prothorax
arqué sur les côtés, éuioussé à ses angles postérieurs et un peu plus
large à ceux-ci qu'aux antérieurs; muni sur les côtés d'un rebord don-
nant naissance à des cils très-fms; rebordé et tronqué en ligne droite, à
sa base ; convexe et lisse en dessus. Êcusson très-petit, en triangle sub-
équilaléral. Élytres à peu près autsi larges en devant que le prothorax à
ses angles postérieurs; de moitié plus longues que lui ; légèrement arquées
sur les côtés, et offrant vers le cinquième de leur longueur leur plus grande
largeur ; obîusément arrondies postérieurement ; médiocrement convexes
sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; rayées d'une strie juxta-
suturale et de quelques autres moins marquées jusqu'à la moitié de leur
largueuv ; sans stries extérieurement. Intervalles lisses. Dessous du corps
486 LAMELLICORNES
(l'un brun rouge ou d'un rouge brun ; aspèrenient ponctué sur les côtés de
la poitrino ; ponctué ou parfois marqué de faibles rides transverses sur le
triangle niésosternal. Pieds d'un brun fauve ou d'un rouge brunâtre.
Cuisses intermédiaires et postérieures lisses, marquées d'une rangée de
points piligères prolongée au delà de la moitié. Jambes de devant triden-
tées : les autres offrant en dessous, avant l'extrémité, une saillie oblique-
ment transverse, munie de poils spinosules , et constituant une dent au
côté externe. Éperon externe des jambes postérieures aussi long que les
deux premiers articles des tarses : premier article de ceux-ci grêle, à peu
près aussi long que les trois suivants réunis.
Cette espèce, plus particulière aux parties plus chaudes de l'Europe, se
trouve aussi, mais rarement, dans nos provinces méridionales.
Entre les genres Hybalus et Hybosorus vient se placer le suivant dans le
catalogue des Coléoptères de l'Europe :
Genre Chaetonyx, Chaetonyx, Schaum.
Caractères. Antennes de dix articles : le premier globuleusement renflé
à son extrémité : le deuxième globuleux : les cinq suivants plus étroits,
courts; les trois derniers, ou ceux de la massue, graduellement un peu
plus courts : l'intermédiaire, visible dans sa contraction. Ycaix peu appa-
rents. Êpistome arqué en devant , laissant les mandibules en partie à
découvert. Tête ciliée sous les côtés. Prothorax cilié sur les côtés; en ligne
transverse presque droite, à la base. Èmsson tiès-petit. Êlytres un peu
arquées longitudinalement. Repli assez étroit à la base , graduellement
rétréci jusqu'à l'angle suturai. Pygidium voilé par les élytres. Épimères
métathoraciques apparentes. Hanches intermédiaires en forme de plaque
ovale, presque longitudinalement ou peu obliquement enchâssées dans le
niedipectus; visiblement séparées entre elles par une lame mésosternale
presque de niveau avec elles, et postérieurement unie au métasternum.
Hanches postérieures obliquement transverses. Ventre de six arceaux : le
dernier beaucoup plus grand, arqué en devant à son bord antérieur, et.
par là, refoulant, dans leur milieu, les arceaux précédents, chez le cf •
Cuisses fortes, ciliées : les postérieures un peu plus grosses que les anté-
rieures ; garnies d'une rangée de points piligères prolongée au moins
CRYPTOBiEs. — Chaetony.v. 487
jusqu'à la moitié : les cuisses inlermédiaires plus rapprochées à leur nais-
sance des postérieures que des antérieures. Jambes de devant comprimées,
élargies d'arrière en avant, extérieurement tridentées : les postérieures
comprimées, triangulaireraent élargies, extérieurement munies à la base
de deux dents à peine indiquées, donnant chacune naissance à un ou deux
poils spiniformes, armées, après la moitié de leur longueur, d'une dent
ou saillie assez forte, ciliée de quelques courtes soies et munies de poils
spiniformes : cette dent, séparée par une échancrure de la dilatation ou
dent terminale : celle-ci bordée, vue en dessous, de courtes soies, épaisses,
et terminée par deux éperons graduellement rétrécis en pointe : l'interne
au moins aussi long que le premier article des tarses : les jambes posté-
rieures marquées, en dessous, près de leur bord interne, sur leur moitié
antérieui'e, de quelques points piligères, offrant un peu après un renfle-
ment donnant naissance à une ou deux petites épines. Tarses antérieurs
de quatre articles : les intermédiaires et postérieurs à premier article le
plus long, dilaté vers son extrémité , terminé par des épines : les trois
derniers très-courts. Ongles nuls, remplacés par deux poils spinosules.
Labre caché sous l'épistome ou peu apparent. Mandibules cornées, très-
arquées. Palpes maxillaires à dernier article le plus long, faiblement
élargi dans son milieu , tronqué à l'extrémité. Palpes labiaux à dernier
article le plus long.
Obs. L'insecte sur lequel repose ce genre a presque le port des Aegiales ;
il se rapproche des Hybales par la forme et la disposition de ses hanches
intermédiaires et de la lame qui les sépare ; par ses jambes antérieures
tridentées ; par son écusson très-petit, etc.
Il a quelque analogie avec les Hybosores par la forme de son corps, par
ses épimères métathoraciques apparentes, etc.; mais il diffère des uns et
des autres par ses tarses antérieurs de quatre articles seulement, par la
brièveté des trois derniers articles des tarses inlermédiaires et posté-
rieures et par le dernier article de ces tarses privé d'ongles et muni
seulement de deux longs poils.
Cliaetonyx robustus, Schaum. Ovale-oblong ; entièrement d'un
rouge brunâtre ou ferrugineux en dessus. Èpistome arqué en devant. Tête
rugulemement ponctuée: ciliée de roux jaune sur les côtés. Prothorax
garni latéralement de cils semblables : rebordé et en ligne transversale
488 LAMELLICORNES
presque droit r à la base, lisse en devant, sur les côtés et siir sa lùjnc
médiane; marqué sur le reste de sa surface de points gros et peu rappro-
chés. Êciisson très-petit. Élytres marquées de dix rangées longitudinales
de points assez gros : ceux de la rangée juxta-marginnle piligères. Inter-
valles plans, presque lisses . Dessous du corps d'un rouge brunâtre. Cuisses
garnies de cils d'un roux jaune.
Isomems robustus (Friwaldsky).
Chaetnnyx 7'ohustus, Schaum, Berlin, Ent. Zeitschr. (lS(i-2). p. 200.
Long., O-^.OOoO :i 0™,00G1 (i 1/4 ù 9 8 '4 I.).
Patrie : la Hongrie, la Turquie. (Coll. Perroud et Godart).
Long., 0-", 0052 (2 1/3 l.); —larg.,0^,0020 (9/101.), à la base des élytres.
Corps ovale-oblong, convexe ; d'un rouge ferrugineux ou brunâtre, en
dessus. Tête une fois plus large que longue ; garnie de cils blonds sur les
côtés; assez grossièrement ponctuée. Êpistome arqué en devant; séparé
du front par une suture frontale apparente. Antennes d'un l'ouge pâle.
Prothorax élargi en ligne un peu arquée latéralement ; garni sur les côtés
de cils blonds ; à angles postérieurs assez vifs et à peine plus ouverts que
l'angle droit ; coupé en ligne transversale presque droite ou à peine arquée
en arrière, à la base, rebordé à celle-ci ; de moitié plus large que long;
conve.xe ; glabre; lisse sur les côtés, en devant, et sur sa ligne médiane;
marqué sur le reste de points assez gro;'. et peu rapprochés. Écusson très-
petit. Élytres à peine moins larges en devant que le prolhorax ; une fois
plus longues que lui ; un peu élargies jusqu'à la moitié, arrondies posté-
rieurement ; convexes ; un peu arquées sur le dos ; convexement déclives
postérieurement; marquées de dix rangées longitudinales de points assez
gros : la rangée juxta-marginale piiigère. Intervalles plans, assez larges,
garnis sur leur milieu d'une rangée de très-petits points donnant nais-
sance ù un poil peu distinct. Dessous du corps et pieds d'un rouge ferrugi-
neux. Cuisses garnies de cils blonds. Tarses postérieurs à premier article
un peu renflé à l'extrémité.
Patrie : la Hongrie, la Tur((uie.
cRYPTOBiEs. -- Hybosorus. 489
Genre Hybosoms. Hybosore, Mac-Leay.
MA.C-LFAY. Hor. enlom. t. I, p. 420.
Caractères. Antennes courtes, de dix arlicles : le premier renflé vers
l'extrémilé, hérissé de poils en dessus : le deuxième globuleux, plus petil ;
les suivants, courts, d'un diamMre plus étroit : les trois derniers formant
une massue brièvement ovale : à prnmier article cupiforme emboîtant le
suivant, dans la contraction. Ymx saillants, non voilés parles angles du
prothorax ; entiers ou à peine entamés par le canthus des joues. Epistome
Ibtusément arqué en devant, laissant le labre et les mandibules en pa ue
H découvert. Prothorax cilié sur les côtés ; bissinueusement eu arc dn ge
en arrière à la base. Êmsson très-apparent. Élytres arquées longitudmale-
nient i^.pi^ étroit en devant; presque réduit k une tranche sur les côtes
du vontre. Èpimèrcs mêtathoraciques apparentes. Hanches intermedmres
enchâssées d'une manière oblique dans le medipectus ; à peiue séparées
entre elles par une lame mésostornale an-dessous de leur niveau : hs pos-
iérieures subtransverses. Ventre de six arceaux. Cuisses ciliées : les posté-
rieures plus fortes, renflées, garnies d'une rangée de points pihgerPs sur
presque toute leur longueur : les intermédiaires plus rapprochées à leur
naissance des antérieures que l^s postérieures. Jambes de devant termi-
nées extérieurement par deux fortes dents , et offrant souveut une autre
plus postérieure et plus petite. Jambes postérieures assez faiblement élar-
gies d'avanten arrière ; armées, à leur côté externe, d'une dent ou sadhe,
Réparée par une échancrure de la dilatation ou dent terminale ; munies de
deux éperons. Tarses postérieurs à premier article un peu plus long que
les suivants. Onpies normaux.
Mandibules cornées, arquées, fale.fornus, tern.iuées eu pointe, mermes
h leur côté interne.
I. Hybosorits lIligeB'i, Rkiche.
Ovale-oblong; convexe; variant du brun marron au noir brunâtre Tétc
ponctuée, lisse siir le front. Épistome presque en demi-cercle, reborde.
Prothorax muni sur les côtés d^un rebord donnant naissance a des als .■
.nsi^meusemmt arqué en arrière, à la base, Usse, superficiellement ponctue
490 LAMELLICORNES
en dessus. Ély 1res marquées chacune de dix-sept ou dix-huit rangées striâtes
de points : les neuf premières avancées jusqu'à la hase : les plus internes
presque striées. Intervalle juxta-sutural lisse; les autres plus d'une fois
plus étroits.
Scarabaeiis rtm/or, Illig. Mug. t. Il, 210.
Hybosorus urator Mac-Leay, Hor. Eut. I, p. 120. — Id. Ed. Leq. p. 33. — Latr.
Reg. Anim. 2e éciit. t. IV, p. S46. — Guerin, Icon. du Reg. Anim. pi. 22, 10. —
McLs. Lainellic. p. 337, 1, pi. 2, fig. 1. — Westw. irans. Ent. Soc. t. 4, 1.18.
KusTER, Kaef. Eur. XVII, 57. ~ J. du Val, Gêner, (Scarab.), pi. 9, fig, 44.
Hybosorus illigeri, Reiche, Ann. Soc fut. de Fr, 1853, p. 88. — Gemming. et
Harold. Calai. (Scarab.), p. 1074.
Long., ()"',0050 ù O^'VOOTO (2 1/4 à 3 1/81.); — larg., Om,0022
à 0m,0030 (1 à 1 2/5 [.), à la base des élylres.
Corps ovale-obloug; longiludinalement, ai-qm''; glabre et luisant ou
brillant, et variant du brun au noir brunâtre, en dessus. Tête ruguleuse-
ment ponctiu'e, lisse sur le front. Épistome en demi-cercle, faiblement
lebordé en devant. Suture frontale indistincte. Yeux peu saillants. Pro-
thorax muni en devant d'une bordure submembraneuse jaunâtre, élargi
sur les côtés , en ligne faiblement courbe ; muni à ceux-ci d'un rebord
assez épais, donnant naissance à des cils d'un livide jaunâtre; bissinueuse-
ment en arc dirigé en arrière à la base, avec les angles postérieurs un
peu dirigés en arrière et rectangulairement ouverts ; presque sans rebord
à la base, ou du moins dans le milieu de celle-ci ; convexe ; couvert de
points rapprociiés, plus légers sur son disque, Écusson très-apparent,
triangulaire, presque subcordiforme, lisse. Êlytres un peu moins larges en
devant que le prothorax à ses angles postérieurs, une fois et demie plus
longues que lui; graduellement un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes,
arrondies postérieurement, munies d'un rebord donnant naissance à des
cils d'un livide tlavescent, tins et peu rapprochés ; convexes ; glabres ;
chiirgées d'un calus humerai ; marquées ordinairement de dix-sept ou
dix-huit rangées striales de points, dont les plus internes constituent
presque des stries ponctuées : les neuf premières avancées jusqu'à la base.
Intervalles lisses : le suturai assez large : les autres, près d'une fois plus
étroits. Dessous du corps et pieds marrons ou d'un brun rougeâtre ou
marron. Cuisses cWiétts de longs poils blonds : les postérieures beaucoup
pius ^.i,To.^S;.'squ-! celles de devant ; offrant, sur pres(jne lonte leur longueur.
cRYPTOBiEs. — Hxjhosorus. 491
une rangée de points piligi' res. Jambes de devant exlérieureinent terminées
par deux fortes dents et offrant souvent l'apparence d'une dent plus petite
vers la moitié de leur longueur. Jambes intermédiaires et postérieures
ciliées des deux côtés , armées extérieurement d'une saillie ou d'une dent
séparée par une échancrure de la dilatation terminale : celle-ci , garnie
d'une couronne de soies. Premier article des tarses postérieurs peu allongé,
une fois plus long que le deuxième.
Cette espèce se trouve, mais assez rarement, dans nos provinces méri-
dionales. Elle paraît assez commune dm? le nord de l'Afrique. Elle a été
prise à Collioure par M. Valéry Mayet sous des excréments de porc.
49^ LAMELLICORNES
CINQUIEME rrROllPE
LES TERRICOLES
Caractères. Pygidium non voilé par les élyfres. Êpistome élargi d'avant
en arrière, débordé par les mandibules. Antennes de dix articles, à scape
moins long que la tige, renflé vers son extrémité, hérissé de poils : les
troisième à septième article courts : les trois derniers constituant une
massue ovalairede trois articles. Prothorox élargi en ligne courbe d'avant
en arrière ; plus large que long ; cilié sur les côtés. Eciisson assez grand.
Ëlytres hissant le pygidium à découvert. Pygidium plus large que long ;
convexe; subperpendiculaire. Cuisses postérieures munies sur toute leur
longueur ou sur presque toute leur longueur d'une rangée de points pili-
gères.
Chez les Terricoles, comme chez te us les Lamellicornes suivants, les
élytres ne se prolongent plus assez pour embrasser l'abdomen dans son
pourtour, et le pygidium reste à peu près entièrement à découvert.
Nos Terricoles se partagent en deux familles :
Familles.
/ globuleux, entiers. Dernier article des tarses non muni d'une
plantule piligère. Jambes de devant extérieurement armées de
deux dents : les postérieures eu ligue droite sur leurtrar.clie
externe, ciliées et munies de petites épines sur celle-ci; sans
saillies sur leur côté externe. Épimères du postpectus invi-
sibles. OCHODÉENS.
entamés jusqu'à la moitié par le canthus des joues. Dernier ar-
ticle des tarses muni d'une longue plantule, terminée par des
poils. Jambes de dcvaiit armées au moins de trois dents à
leur côté externe : les postérieures munies avant leur extré-
mité, sur leur tranche externe, de deux saillies, obliquement
prolongées sur leur côté externe et garnies de soies à leur
bord postérieur. Épimères du postpectus visibles. Oryctésiens.
TERRICOLES. 493
PREMIÈRE FAMILLE
LES OCHODÉENS
Caractères. Yeux eiuiers ou à peu près. Antennes dn dix. iirlicles : le
premier ovalaire, renflé vers son extrémité ; hérissé de poils : le deuxième
globuleux, moins gros : les suivants grenus , serrés : les trois derniers
constituant une massue ovalaire, soyeuse. Tête inerme. Prothorax sans
saillies ni dépressions. Repli des élytres garni de poils, plan et prolongé en
se rétrécissant graduellement jusqu'à l'angle suturai. Épimères du postpectus
invisibles. Pieds médiocres. Hanches antérieures subconiques. Jambes
antérieures armées de deux fortes dents vers l'extrémité de leur côté
externe et d'une petite à la base ; les postérieures comprimées, graduelle-
ment élargies en ligne droite d'avant en arrière , ciliées et munies de
petites épines sur leur tranche externe; sans saillie sur leur face externe.
Tarses à premier 'article non triangulaire, plus long que le dernier :
celui-ci non renflé, armé de deux ongles arqués, grêles : non muni d'une
planture piligère. Corps brièvement ovale ; médiocrement convexe ; garni
en dessus de poils courts.
Les Ochodéens font le passage des insectes du groupe des Cryptobies à
ceux qui composent celui des Terricoles. Us se rapprochent des premiers
par la petitesse de leur taille et par divei'S caractères ; mais ils s'en éloi-
gnent par leur pygidium laissé à découvert par les élytres. Ils commen-
cent la série des Lamellicornes suivants qui auront tous ce môme caractère,
indice d'une vie moins cachée sous leur dernière forme.
Cette famille est réduite en France au genre suivant :
Genre Ockodaeus, Ochodék, Le l^elelier et Sei'ville.
Lk l'ELETiER et Serville. Eucyi'l. Meclioil. t. X (IS-ia), |>. "iCO.
Caractères. Ajoutez à ceux de la famille :
Êpistome élargi d'avant en arrière. Suture frontale en ligne transversale
sans saillie. Labre apparent, corné. Mandibules cornées, saillantes, arquées
494 LAMELLlCORiNES
terminées pur une dent : l'une d'elles échaiicrée au-de.ssous de l'oxlrémilé,
munies d'une molaire médiocre. Mâchoires à deux lobes : l'externe coriace,
muni de deux dents ou crocbeis : l'interne muni d'un crochet : l'un et
l'autre garnis de soies à leur côté interne. Palpes maxiUnires dépassant
l'extrémité des mâchoires ; à premier et troisième article courts : le deuxième
plus long, un peu obconique : le quatrième le plus long, snbcylindrique.
Menton presque carré Langriette membraneuse, bilobé*'. Palpes labiaux
garnis de poils ; à premier article court : le deuxième obconique : le
troisième le plus long, subcylindrique. Prothorax transverse.
I. Ocltoflaeus chi'ysonieliiDiis, Fabricius.
Ovale, médiocrement convexe , fauve ou d'un fauve jaunâtre en dessus.
Epistome en demi-cercle, entier. Tête et prothorax aspèrement granuleux ;
garnis de poils blonds, courts, raides, mi-relevés : le prothorax garni de
poils blonds de ses côtés, obliquement coupé et non sinué à l'extrémité de
ceux-ci; faiblement en arc dirigé en arrière à la base. Eiylrcs à huit stries
ponctuées : la juxta- marginale raccourcie sur son tiers antérieur. Intervalles
plans , marqués de points subruguleux , donnant chacun naissance à une
soie blonde, courte, mi-relevée. Dessous du corps fauve ou d'un fauve
jaunâtre. Omisses postérieures armées d'une dent vers la partie externe de
leur bord postérieur.
Scarabaetis chrysumcloidcs, ïjchrank, Éniim. p. 16, 2S. — Villers, C. Linn. Ent.
t. IV, p. 204, 8-2. — Sturm, Verz. p. 56, 62.
Melolontlia chrysomelina, Fabr. Ent. Syst. t. 1,11, p. 17Ji, 82. — Id. Sysl. Eleuth.
1. Il, p. 179, 98.— ScHRANCK, Faun. Boic. t. II, p. 412, 380.
Mclalonlha chrysomcloides, Panz. Faun. (Jerm. 34,11.
Scarabaeus chrysomvlinus, Duftsch. Faun. Austr. 1. 1, p. 84, 7.
Ochodaeus chrysomelinus (Dejean), Catal. (1821), p. o6. — De Casteln. Hist. t. II,
p. lOi. — xMuLS. I-amellic. p. 341, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 923, 1. —
KusTER, Kael'. Eur. 17, 58. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 9, lig. 43. —
L. Hedtenb. Faun. Austr. p. 440.— Gemmtng. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1073.
Long., 0"',0050à Û"',006G i;) 1/2 à 3 1.) ; — larg., 0'",0030 (2 1/2 1.).
Corps ovale, médiocrement convexe ; variant du roux jaune au jaune
roussâtre, en dessus. Tête aspèrement granuleuse, garnie de poils blonds,
TERRicoLEs. — Ocliodacus. 495
courts, raides, uii-rclevéb. Mandibules médiocrement saillantes, régulière-
ment arquées à leur côlé externe. Labre peu apparent, cilié. Épistome
arqué en devant, entier ou à peu près. Suture frontale apparente, trans-
versale. Antennes flaves. Yeux noirs. Prothorax élargi en ligne arquée ;
rebordé et garni de cils blonds, sur les côtés ; obliquement coupé , mais
non siniié entre la partie postérieure de ses côtés et ceux de sa base ; re-
bordé et faiblement en arc dirigé en arrière à celle-ci; convexe, couvert
de granulations râpeuses ; garni de poils blonds, raides, courts , mi-cou-
chés. Ècusson triangulaire, granuleux. Èlytrcs moins larges en devant
que le prothorax ; une fois au moins plus longues que lui ; obtusément
arrondies à l'extrémité ; laissant une partie du pygidium à découvert ;
médiocrement convexes ; rayées de huit stries assez légères ; marquées de
points rapprochés , à peine plus gros que ceux des intervalles : la juxta-
marginale raccourcie sur son tiers antéiicur, parfois peu prononcée. Inter-
valles larges, plans, denseraent marqués de points un peu ruguleux, don-
nant chacun naissance à une soie blonde, courte, mi-relevée. Dessous du
corps variant du fauve rouge au fauve jaune ; ponctué et garni de poils
jaunâtres ou blonds, longs et tlexibles. Pieds ordinairement d'un jaune
fauve ou roussàtre. (hiisses longuement ciliées : les extérieures munies
d'un lobe, vers l'extrémité de leur bord postérieur : les postérieures armées
d'une dent vers la partie externe de leur bord postérieur. Jambes de devant
fortement bidentées sur la moitié antérieure de leur côté externe, ordinai-
rement munies postérieurement d'une petite dent souvent peu prononcée :
garnies d'une très-petite épine à la partie antérieure de leur côté interne,
au-dessous de l'éperon : les postérieures comprimées, graduellement
élargies en ligne presque droite d'avant en arrière : ciliées et munies de
deux petites épines à leur côté e\tevne. Tarses postérieurs à premier article
plus long que les deux suivants réunis.
Cet insecte parait rai'e en France. On le trouve quelquefois à Lyon parmi
lis débris rejetés sur ses bords, par le Rhône^ lors de ses inondations ; on
1 ', prend parfois au vol, vers le soir.
L'O. chrysomelinus a été décrit pour la première fois par Schrank, ^ous
le nom de Se. clmjsomeloides, et P'abricius, tout en citant l'entomologiste
allemand , changea sans raison le nom de chrysomeloides en celui de
chrysomelinus. Nous aurions rendu son droit à l'an leur qui avait la prio-
496 LAMELLICORNES
rite, si lui-iiièuie, dans sa Faitna boica, n'avait adopté la dénomination
imposée par le professeur do Kiel.
Schônherr avait rapporté l'insecte dont il est ici question au Scar. holos-
cericeus , de Scopoli ; mais l'indication de la taille donnée à son insecte,
par Schrank, s'oppose à cette synonymie.
L'Ochodaeus clypeatus, Motschulsk {Études Entomol., 8"= année, 1859,
p. 133) a beaucoup d'analogie avec le chnjsomelimis ; il a la même cou-
leur, le même duvet, la mêni'^, disposition des stries des élytres; mais il
est proportionnellement une lois plus large, et il se distingue surtout par
se épistome entaillé dans le milieu de son bord antérieur.
Patrie : la Hongrie, la Russie méridionale.
DEUXIEME FAMILLE
LES ORYCTÉSIENS
CARACTÈuts. Yeux entuuiés jusqu'à la uioiiié par le canthus des joues.
Antennes de dix articles : le premier giaduelleiueiit rentlé vers son extré-
mité , hérissé du poils sur sa partie supero-extenie : le deuxième subglo-
buleux : les suivants petits, serrés : les trois derniers constituant une
massue ovalaire Tète souvent armée d'une corne , ou chargée de saillies
au moins chez le cf . Prothorax plus large que long ; cilié ou garni de
jioils, sur les côtés, Écusson très-apparent. Elytres laissant le pygidium à
découvert ; à repli réduit à une tranche, ou à peu près, et non cilié sur
les côtés du ventre. Pygidium convexe, subperpendiculaire ; plus large que
long. Epimères du postpeclus visible. Pieds robustes , garnis de poils.
Hanches de devant subtransverses : les postérieures transverses. Cuisses
postérieures muniis, sur presque toute leur longueur, d'une rangée de
points piligères. Jambes de devant armées au moins de trois dents à leur
rôle externe : les postérieures chargées, sur leur tranche externe, avant
l'extrémité, de deux saillies obliquement prolongées sur leur face externe,
(1 munies de soies à leur bord postérieur. Tarses postérieurs à premier
article triangulairement élargi d'avant en arrière , plus court ou à peine
aussi long que le dernier : celui-ci, ordinairement un peu rentlé avant son
TERRicoLEs. — Pentodoïi. 497
extrémité ; pourvu, à celle-ci, d'une plantule terminée par des poils. Ongles
arqués et robustes. Corps épais, convexe, oblong, glabre en dessus.
Les Oryctésiens sont principalement crépusculaires. La plupart volent le
soir, dans les beaux jours du mois de juin.
Les Oryctésiens se partagent en deux branches :
Branches.
festonnées au côté externe. Premier article des tarses posté-
rieurs tronqué à son bord postérieur. Plantule courte,
terminée par deux poils. Pentoponaires
non festonnées au côté externe. Premier article des tarses pos-
térieurs offrant son angle postero- externe dirigé en arrière
en forme de dent. Plantule garnie d'un faisceau de poils. Oryctésiaires.
PREMIERE BRANCHE
LES P ENTODONAIRES
Caractères. Mandibules festonnées au côté externe. Prothorax sans dé-
pressions ni saillies. Jamfccs 'postérieures tronquées à l' extrémité. Tarses 7?os-
térieurs à premier article obtriangulaire non prolongé en arrière en forme
de dent à son angle postero-externe. Plantule courte, terminée par deux
poils.
Cette branche est réduite au
Genre Pentodon, Pentodon, Hope.
HOPE, Coléopt. Man. t. I. (iSS?), p. 91.
Caractères. Ajoutez à ceux de la famille de la branche :
Êpistome tronqué en devant. Suture frontale saillante. Tête dépourvue
de corne. Prothorax bissinué à la base. Prosternum relevé en une saillie
avant et surtout après les hanches. Jambes de devaiit armées extérieurement
de trois fortes dents, parfois entremêlées de dents plus faibles.
LÂMELL. 32
498 LAMELLICORNES
Mandibules fortes, cornées, débordant l'épistome, au moins sur les côtés,
émoussées à leur extrémité. Mâchoires cornées, ne paraissant avoir qu'un
lobe ou être formées de deux lobes soudés : l'externe bidenté : l'interne
tridenté , à l'extrémité. Palpes maxillaires à premier article petit : le
deuxième allongé : le troisième court : le dernier fusiforme, plus long que
les deux précédents réunis. Lèvre cornée. Palpes labiaux à dernier article
plus long que les deux suivants réunis.
1. Peutodoii punetatus, Villers.
Oblong; convexe et d'un noir luisant en dessus. Epistome tronqué ou
ordinairement bidenté en devant. Suture frontale bituberculeuse sur son
milieu. Prothorax offrant vers les deux tiers sa plus grande largeur ; sans
rebord à sa base : grossièrement ponctué. Êcusson lisse, en triangle à côtés
subcurvilignes. Élyt.res rayées d'une strie séparée de la suture par un inter-
valle plan et lisse ; marquées sur le reste de leur surface de points plus
gros que ceux du prothorax et parées de trois faibles côtes limitées de
chaque côté par une rangée striale de points et enclosant à leur extrémité
un calus peu prononcé et grossièrement ponctué. Plaque métasternale
ponctuée.
Scarabaeus punctatus, Villers, C. Linn. Entom. t. I, p. 40, 88, fig. 3. — Oliv.
Entom. t. I, 3, p. S2, 60, pi. 8, flg. 70. — Fabr. Ent. Syst. I. p. 21, 64. —
Latr. Hist. t. X. p. 170. — Id. Gêner, t. II, p. 104. 9 .
Scarabaeus punctulatus , Rossi , Faun. Etr. Mant. t. I, 8, 2. — Id. Ed. Helv. t. I,
9, 19, pi. 1, fig. 1.
Gcotrupes punctatus, Sturm, Verz. (1796), pi. 1, fig. A.— Fabr. Supplem. p. 21,57.
id. Syst. Eleuth. t. I. p. 28,63.
Geotrupes monodon 9. Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 77, 2.
Pentodon punctatus, MuLS. Lamellic. p. 304, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. S75, 1.
KusTER, Kaef. Eur. 10, S9, — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 4S9. — Gemming. et
Harold. Catal. {Scarab.) p. 12S0.
Long., 0-»,0190 à 0-,0240 (8 1/2 à 10 1/2 1.); - larg., O'-.OIOO
à 0'°,012.5 (4 1/2 à 5 1/21.), à la base des élytres.
Corps oblong, épais, convexe, noir ou d'un noir brun luisant en dessus.
Antennes d'un brun rouge. Tète noire, rugueusement ponctuée. Epistome
TERRicoLEs. — Pentodoïi. 499
souvent tronqué et obtuséraent bidenté, à sa partie antérieure ; parfois
armé de deux petites dents relevées ; muni sur la moitié postérieure de ses
côtés d'un rebord tranchant et relevé. Suture frontale munie sur son
milieu de deux petites dents séparées par une ligne saillante arquée en
arrière. Prothorax élargi jusqu'à la moitié au moins de ses côtés, puis un
peu rétréci en ligne courbe jusqu'aux angles postérieurs ; subarrondi à
ceux-ci ; rebordé et cilié latéralement ; bissubsinueusement en arc dirigé
en arrière et sans rebord à sa base; convexe; noir; densement ponctué.
Ècusson en triangle plus large que long ; à côtés subcurvilignes ; lisse ;
sans raie médiane. Êlytrcs un peu plus larges en devant que le prothorax
à ses angles postérieurs; une fois plus longues que lui sur sa ligne mé-
diane; graduellement un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes; obtu-
sément tronquées à l'extrémité; convexes; noires ; luisantes ; rayées de
stries séparées de la suture par un intervalle plan et lisse ; couvertes sur
le reste de leur surface de points assez rapprochés , plus gros que ceux du
prothorax ; marquées chacune de trois nervures ou faibles côtes limitées
chacune sur les côtés par une rangée strialede points : ces côtes enclosant
postérieurement un faible calus densement ponctué. Pygidium densement
ponctué. Dessous du corps noir ou noir brun. Ventre assez légèrement
ponctué sur le milieu de ses arceaux. Pieds noirs ou d'un noir brun ; ciliés
de fauve.
Cette espèce est méridionale. On la trouve dans les terrains secs, surtout
sur les bords des chemins. Elle n'est pas rare en Provence et en Lan-
guedoc.
9. Pentodon puiieticoUis , Burmeister.
Oblong ou suballongé, convexe et d'un noir assez brillant en dessus.
Épistome assez fortement bidenté, en devant , relevé sur les côtés en un
rebord tranchant. Suture frontale relevée sur son milieu en un tubercule
subcorniforme. Prothorax bissinué et légèrement rebordé à la base; gros-
sièrement ponctué. Ècusson en triangle à côtés presque droits ou subcurvi-
lignes , lisse , rayé d'une ligne médiane. Élytres rayées d'une strie séparée
de la suture par un intervalle lisse, sillonné ou déprimé longitudinalement;
marquées sur le reste de leur surface de points un peu moins gros que ceux
du prothorax, chargées de trois faibles côtes ou nervures limitées de chaque
500 LAMELLICORNES
côté par une strie ponctuée ou par une rangée striale de- points : ces ner-
vures enclosant, à leur extrémité, un calus finement ponctué.
Scarabaeus puncticollis, (Dejean), Catal. (1833), p. ISl.
Pentodonmonodon, MULS. Lamellic. p. 382, 1.
Pentodon puticticollîs, Burmeist, Handb.t. V, p. 104, 3, — Kuster, Kaef. Ent. X, 'Ô7.
J. Du Val, Gen. (Scarab.), pi. 89, fig. 92.
Pentodon algerinus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 124.9.
Long., 0"\0190 à O^sOaoS (8 1/2 à 11 1/2 1.) ; — larg., 0"',0190
à 0'",0130 (4 1/2 à 5 1/3 1.), à la base des élytres.
Corps obloiig ou suballongé, épais, convexe, noir ou d'un noir brun mi-
brillant en dessus. Antennes brunes, à massue d'un rouge brun. Tète
noire, rugueusement ponctuée. Êpistome relevé en une dent assez pro-
noncée à chacun de ses angles de devant ; relevé sur les côtés en un re-
bord tranchant. Suture frontale chargée d'un tubercule subcorniforne sur
sa partie médiane. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci
ensuite en ligne courbe jusqu'aux angles postérieurs ; arrondi à ceux-ci ;
rebordé et cilié latéralement ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à
la base; rebordé sur les côtés de celle-ci, mais à peine rebordé aux
sinuosités et dans son milieu ; convexe ; noir ; grossièrement ponctué.
Écusson en triangle plus large que long ; à côtés souvent droits ou à peu
près; noir, lisse, rayé d'une ligne médiane. Élytres à peine plus larges
en devant que le prothorax à ses angles posté:, i urs ; une fois et un cin-
quième plus longues que lui ; faiblement élargies jusqu'aux trois cin-
quièmes ; obtusément tronquées à l'extrémité ; convexes ; noires, luisantes;
rayées d'une strie séparée de la suture par un intervalle juxta-sutural lisse,
sillonné ou déprimé longitudinalement ; couvertes sur le reste de leur
surface de points un peu moins gros que ceux du prothoras. ; marquées
chacune de trois nervures ou faibles côtes hmitées chacune sur les côtés
par une strie ponctuée ou par une rangée striale de points : ces côtes en-
closant postérieurement un calus finement ponctué . Pygidium assez légè-
rement ponctué. Dessous du corps noir ou noir bran Plaque métasternale
ponctuée. Ventre lisse ou presque lisse sur le milieu de ses arceaux. Pieds
noirs ou d'un noir brun ; cihés de fauve.
TERRicoLEs. — Petitodon. 501
Cette espèce est également méridionale. Elle fréquente les terrains ma-
récageux. Solier l'avait trouvée sur les bords de l'étang de Marignane ;
nous l'avons prise près des marais de Vendres (Hérault).
Sa larve , que M. Valéry Mayet a élevée , vit dans les détritus des
plantes.
Obs. Le P. puncticollis se distingue sans peine du P. punctatus , par sa
suture frontale unituberculeuse. Il a d'ailleurs le corps plus allongé ; l'épis-
tome plus sensiblement bidenté ; le prothorax rebordé sur les côtés de sa
base, et légèrement aux sinuosités ; l'écusson rayé d'uno ligne médiane, à
côtés droits ; les élytres offrant l'intervalle juxta-sulural sillonné ou dé-
primé longitudinalement ; marquées de points un peu moins gros que
ceux du prothorax, etc. Il a quelque analogie avec le monodon ; mais
celui-ci s'en distingue par le dessus de son corps, d'uu noir moins bril-
lant et un peu soyeux ; par son épistome arqué et souvent édenté en devant
ou n'offrant que de faibles traces de ses dents; muni sur les côtés d'un
rebord étroit et convexe ; par sa suture frontale munie sur son milieu d'un
tubercule plus faible et parfois divisé en deux nodules ; par son prolhorax
sans rebord à la base; par son écusson sans raie sur sa ligne médiane,
par l'inlervalle juxta-sutural des étuis ponctué et non déprimé longitudi-
nalement ; par la plaque métasternale lisse sur son disque.
A ce genre appartient aussi l'espèce suivante
Pentodoii inoiioilon, Fabricius. Oblong, convexe et d'un noir un
peu soyeux en dessus. Épistome arqué, édenté ou offrant à peine les traces
de deux faibles dents; muni sur les côtés d'un rebord étroit et convexe.
Suture frontale relevée sur son milieu en un tubercule parfois binodule.
Prothorax bissifiué et sans rebord à la base: grossièrement ponctué. Écusson
en triangle à côtés subcurvilignes ; lisse, sans raie médiane. Élytres rayées
d'une strie séparée de la suture par un intervalle plan, ponctué ; marquées
sur le reste de leur surface de points à peine aussi gros que ceux du pro-
thorax : chargées chacune de trois sortes de nervures ou de côtes parfois
incomplètes , limitées de chaque côté par une rangée striale de points ou
par une strie ponctuée : ces nervures enclosant à leur extrémité un calus
moins grossièrement ponctué.
Geotrupes monodon, Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 27, SS.
502 LAMELLICORNES
Pentodou monodon, Burmeist. Handb, t. V, p. lOS, 2. — Kuster. Kaef. Eur. X, 58.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scar.), P- 1230.
Long., 0'",0I57 à 0'",0220 (7 à 10 1.); — larg., 0^,mOb à O-njOllS
(4 3/4 à 5 1.).
Patrie : la Hongrie, la Dalmatie, la Grèce.
DEUXIEME BRANCHE
LES ORYCTÉSIAIRES
Caractères. Mandibules arquées et non festonnées à leur côté externe.
Prothorax marqué de dépressions ou chargé de saillies. Tarses postérieurs
à premier article triangulaire, prolongé en arrière en forme de dent à son
angle postero-externe. Plantule des tarses postérieurs terminée par un
faisceau de poils.
Les insectes de cette branche se répartissent dans les deux genres sui-
vants :
Genres.
Rétréci en angle et un peu relevé à son extrémité antérieure.
Joues formant sur les yeux un canthus coupé brusquement
d'une manière transversale à sa partie postérieure, et
offrant une dent à son angle postero-externe. Jambes pos-
térieures peu ou point sinuées à leur bord postérieur.
Plantule des tarses postérieurs plus courte que la moitié
des ongles. Phyllognathus.
^ J Tronqué ou échancré en devant. Joues formant sur les yeux un
canthus graduellement affaibli d'avant en arrière. Jambes
postérieures bissinuées à leur bord postérieur. Plantule
des tarses postérieurs au moins aussi longue que la moitié
des ongles. Oryctes.
.a.
TERRicoLEs. — Phyllognathus. 503
Genre Phyllognathus, Phyllognathe, Eschscholtz.
ËscuscHOLTZ, Bullet. de Moscou (1830), p. 6S.
Caractères. Ajoutez à ceux de la branche :
Êpistome rôlréci en angle en devant et un peu relevé à son extrémité
antérieure. Joiies formant sur les yeux un canthus coupé brusquement
d'une manière transversale à sa partie postérieure et offrant une dent à
son angle postero-externe. Té/e armée d'une corne chez le cf , inerme chez
la $ . Prothorax concave sur son disque chez le o", convexement déclive
chez la ? , à angles postérieurs subarrondis ; bissinué à la base. Proster-
num relevé en toit en devant et en saillie comprimée en arrière. Pieds ro-
bustes, ciliés. Jambes de devant extérieurement armées de trois fortes dents:
les postérieures peu ou point sinuées à leur bord postérieur. Plantule des
tarses postérieurs plus courte que la moitié des ongles.
Mandibules cornées , débordant l'épistome en devant et sur les côtés ,
arquées extérieurement, obtuses à l'extrémité. Mâchoires h lobe externe
allongé, lin peu renflé dans son milieu ; cilié, surtout à l'extrémité , mu-
tique à celle-ci : lobe interne nul. Palpes maxillaires à dernier articles
presque aussi long que les deux précédents réunis. Menton corné. Palpes
labiaux à deux premiers articles courts : le dernier en ovale allongé,
concave en dessous.
t. Pltyllognathus silenus, Fabricius.
Oblong, convexe, marron en dessus. Tête et prothorax subaspèremenl
marqués de points assez gros : le prothorax rebordé à la base. Êcusson
ordinairement densement ponctué , avec Vextrémilé lisse. Êlytres offrant
sur les côtés une étroite gouttière prolongée jusqu'à sa moitié , rayées d'une
strie juxta-suturale ponctuée , marquées de points assez gros et médiocre-
ment rapprochés , postérieurement chargées d'un calus plus finement
ponctué. Dessous du corps et pieds marrons , garnis de poils fauves.
cf Tête armée d'une corne. Prothorax excavé. Dernier article des
tarses antérieurs très-renflé. Ongle interne des mêmes pieds beaucoup
plus épais et plus crochu que l'autre.
504 LAMELLICORINES
9 Tête gibbeuse, mais inerme. Prothorax sans excavation. Dernier
article des tarses antérieurs moins renflé. Ongles des mêmes tarses ,
égaux.
Scarabaeus silenus, Fabr. Syst. Ent. p. 13, 38. — Id. Ent. Syst. t. I, p. 18, 51. —
Oliv. Ent. t. I, 3, p. 41 , 4S, pi. 24, fig. 1,2,4.— Rossi, Faun. Etr. I, p. 5, 8 .
ScopoLi, Délie. Faun. et Flor. insubr. t. I, p. SO, pi. 21, fig. c{(f), a (9).
Scarabaeus excavatus, Forster, cent. I, p. 1, 1.
Geotrupes silenus, Fabr. Suppl. p. 18, 46. — Id. Syst. Eleuth. t. I, p. 16. — Ahrens,
Faun. ins. Eur. 2, 1, {çf).
Oryctes silenus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 164. — De Casteln, Uist. Nat. t. II,
p. 115.
Phyllognathus silenus, MuLS. Lamellic. p, 379, 1. — Kuster, Kaef. Eur. XVIII, 34.
L. Redtenb. Faun. Austr.4b9.— J. Du Val, Gênera, pi. 19, fig. 93 {(f) et 94 ($).
çf État normal. Tête couverte par la base d'une corne presque trigone
déprimée sur sa face antérieure, graduellement rétrécie, subperpendicu-
laire et ridée au-dessus de sa naissance , mais bientôt courbée en arrière
jusqu'à son extrémité qui est presque lisse , aussi élevée que les trois
quarts de l'épaisseur du prothorax. Celui-ci sans rebord, sinueux et cave
sur le cinquième de la longueur des côtés , après les angles de devant,
rebordé postérieurement à cette cavité; creusé en dessus dans son milieu,
sur la moitié de sa largeur, d'une cavité profonde presque prolongée en
se rétrécissant jusqu'à la base, au-devant de laquelle elle présente une
échancrure en demi-cercle ; obliquement déclive en devant à l'extrémité
de ce demi-cercle où le bord de la cavité forme une sorte de dent. Écusson,
en général, ruguleux ou ruguleusement couvert de points rapprochés et
peu profonds, avec sa partie postérieure lisse.
Var. a. Corne courte, quelquefois moins longue que le front, courbée
en arrière depuis sa naissance. Prothorax sans sinuosité ni cavité sur les
côtés et rebordé sur toute la longueur de ceux-ci ; cavité de la partie supé-
rieure peu profonde, plus restreinte, parfois réduite à une sorte de fos-
sette prolongée au plus depuis le bord antérieur jusqu'au milieu de la
longueur. Écusson ordinairement parcimonieusement ponctué, quelquefois
même presque lisse.
$ État normal. Tête gibbeuse ; offrant par la disposition des rides les
traces d'une suture frontale en forme d'accent circonflexe dont l'angle
TERRicoLEs. — Phyllofjnathus . 505
serait dirigé en arrière, ou celle d'une corne rudimentaire et sans saillie.
Prolhorax convexement déclive en devant; sans cavité. Écusson, en géné-
ral, ruguleux ou ruguleusement couvert de points rapprochés et peu
profonds, avec sa partie postérieure lisse.
9 Var. B. Tète gibbeuse , sans traces apparentes de suture frontale.
Écusson ordinairement parcimonieusement ponctué , quelquefois presque
lisse.
o* 9 . Var. C. Dessus du corps d'un rouge marron.
Long., 0'",0180 à 0'",0270 (8 à 12 1.) ; — larg., O-^jOOQô àO>n,0140
(4 1/4. à 6 1/2 1.), à la base des élytres.
Corps oblong, convexe, de couleur marron, ou roux marron, un peu plus
foncée sur la tête et le prothorax , en dessus. Épistome avancé en forme
d'angle, relevé en devant, ponctué. Pro thorax élargi en ligne courbe
jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs;
subarrondi à ceux-ci ; bissinué et rebordé à la base ; convexe ; subaspère-
ment ponctué. Écusson en triangle à côtés curvilignes ou parfois presque
en demi-cercle, ordinairement densement ponctué à la base, lisse posté-
rieurement. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses
angles postérieurs ; près d'une fois plus longues que lui sur sa ligne mé-
diane ; subparallèles jusqu'aux drux tiers ; obtusément tronquées à l'extré-
mité; convexes ; de couleur marron ; rayées d'une strie juxta-suturale
ponctuée, parfois réduite à une rangée striale de points ; offrant sur les
côtés, jusqu'à la moitié de leur longueur, une étroite gouttière ; marquées
de points assez gros, médiocrement rapprochés, irrégulièrement disposés,
offrant parfois les traces de quelques nervures ou stries incomplètes;
chargées postérieurement d'un calus fmement ponctué. Dessous du corps et
pieds marrons, garnis de poils d'un roux fauve.
Cette espèce est méridionale. On ne la trouve pas ordinairement avant
Tournon. Elle est commune en Provence et en Languedoc.
Obs. Chez les çf de grande taille , la corne a les proportions que nous
avons indiquées dans l'état normal ; le prothorax offre sur les côtés au-
dessous des angles de devant une cavité qui interrompt le bord latéral ; il
est creusé en dessus , presque au niveau de son bord antérieur ; mais à
506 LAMELLICORNES
mesure que les individus se montrent d'une taille plus dégénérée par
l'effet des privations qu'ils ont endurées à l'état de larve, la corne se rape-
tisse, la cavité latérale s'efface , la supérieure diminue de profondeur et
d'étendue et se réduit aux faibles proportions d'une espèce de fossette. Ces
individus dégradés, qui offrent avec les 9 une dissemblance moins pro-
noncée, ont comme celles-ci les élytres plus ruguleusement ponctuées et
montrent souvent assez distinctement les nervures dont nous avons parlé ;
chez les cf* très-développés , ces nervures sont au contraire généralement
indistinctes , et les points plus petits , plus circulaires et peu ou point
ruguleux.
Sa larve a été décrite par Hahn(Mém. sur les métam. des Coléop.,
p. 13, pi. 1, tig. 2 et pi. 4, fig. 5, a-d.
Cette larve, suivant les observations de M. Valéry Mayet , sert de nour-
riture à la larve parasite de XAsilus barbanis, Linné.
Genre Oryctes, Oryctès, Illiger.
Illiger, Kaef. Preuss. (1798), p. 11.
Caractères. Ajoutez à ceux de la branche :
Èpistome tronqué ou échancré en devant. Joues formant sur les yeux un
canthus graduellement affaibli d'avant en arrière. Tête armée d'une corne
chez le o", inerme chez la 9 . Prothorax déprimé sur une partie de sa
surface et souvent chargé de saillies , chez le çf ; rebordé à la base ; à
angles postérieurs peu émoussés. Prosternum relevé postérieurement en
une saillie hérissée de poils. Pieds robustes. Jambes de devant extérieure-
ment armées de trois fortes dents : les postérieures bissinuées à leur
bord postérieur. Plantule des tarses postérieurs au moins aussi longue
que la moitié des ongles.
Mandibules cornées, arquées, débordant latéralement l'épistome, obtuses
à l'extrémité. Mâchoires à lobe externe extérieurement arqué, inerme,
hérissé de poils longs et nombreux : l'interne nul ou à peine indiqué par
un faisceau de poils. Palpes maxillaires allongés ; à premier article court :
le deuxième obconique, un peu moins long que le dernier : le troisième
court : le quatrième le plus long, fusiforme , concave en dessous. Menton
corné. Palpes labiaux peu allongés, à premier et deuxième articles courts :
le dernier ovalaire.
TERRicoLEs. — Onjcfes. 507
1. Orycte» grjpus, Illiger.
Suballongé, convexe, d'une couleur marron de nuance variable en
dessus. Èpistome tronqué et légèrement entaillé en deva?it. Prothorax sub-
arrondi à ses angles postérieurs. Écusson ponctué, avec les côtés et la
partie postérieure assez étroitement lisses. Ély très marquées d'une rangée
juxta-suturale ponctuée , lisses ou imperceptiblement parsemées de très-
petits points sur le reste de leur surface.
,045 (13 à 20 1.) ; — larg., 0«>,014 à 0'",022
(6 1/2 à 10 1.).
Cojys suballongé, convexe, d'une couleur marron de nuance variable
en dessus, ordinairement plus foncé chez les individus de grande taille, et
surtout sur la tête et le prothorax. Épistome tronqué et légèrement entaillé
et un peu relevé en devant. Prothorax trisinueusement échancré en devant;
élargi latéralement jusqu'à la moitié ou plus de ses côtés ; rétréci ensuite
jusqu'aux anghs postérieurs , subarrondi à ceux-ci ; rebordé et cihé sur
ses côtés; rebordé à la base ; bissinué (c/) ou faiblement (?) à cette
dernière. Écusson en triangle, à côtés curvilignes ou presque en demi-
cercle ; densemenl ponctué avec les bords latéraux et postérieurs briève-
ment lisses. Élytres à peine plus larges en devant que le prolhorax à ses
angles postérieurs; de deux tiers plus longues que lui; convexes; rayées
d'une faible strie juxta-suturale ponctuée; Usses ou imperceptiblement
marquées de très-petits points , sur le reste de leur surface ; munies d'un
calus postérieur. Dessous du corps et pieds marrons ; garnis de poils sur
plusieurs points.
TERRicoLEs. — Oryctes. 509
Cette espèce habite nos provinces méridionales où elle est commune.
Elle est assez rare dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le tan des
tanneurs, dans les couches des jardins. Elle attaque les racines de divers
arbres, et suivant de Fonscolombe, elle nuit aux champs de luizerne, en
coupant les racines de cette plante.
9. Oryetes nasicornls , Linné.
Suballongê, convexe, d'une couleur marron de nuance variable en dessus.
Êpistome tronqué en devant. Prothorax à angles postérieurs assez pronon-
cés et un peu dirigés en arrière. Écusson ponctué, avec les côtés et la partie
postérieure assez largement lisses. Èlytres marquées d'une strie juxta-
suturale ; ponctuées et marquées sur toute leur surface de points cycloïdes
assez rapprochés H parfois sérialement disposés de manière à enclore des
sortes de nervures.
a" et 9 comme chez l'espèce précédente.
État normal du (f et de la 9 et variétés comme chez l'espèce précé-
dente.
Scarabaeus nasicornis, Linné, Syst. Nat. lO* édit. 1. 1, p. 346, 7. — Ici. 12« édit. t. I,
p. SU, 15.— Id. Faun. Suec. p. 138, 378. — De Geer. Mém. t. IV, p. 25S, 1.—
Fabr. Syst. Entom. p. 11, W.— Id. Eut. Syst. t. I, p. 14, 38. — Schrank. p. 2,
2. — Laichart, Verz. t. I, p. 7, 1. — Herbst, Arch. p. 3, 3. — Jablons, Natiirs.
t. I. p. 283, 36, pi. 6, fig. 4, a. — Oliv. Ent. t. I, 3, p. 37, 41, pi. 3, fig. 19.
— Preyssl. Boehm. Ins. I, p. 31, 29.— Payk. Faun. Suec. I, p. 2. — Shaw, Gen.
Zool. t. VI, pi. 4 {(f).
Le Moine, Geof. Hist. t. I, p. 68, 1.
Oryctes nasicornis, Illig. Kaef. Preus. p. 14, 1. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 163, 1.
— Id. Gen. t. Il, p. 102.— Steph. Illust. t. III, p. 217, 1. — Shuck. Col. Delhi.
Suppl. 73, 10, pi. 4, fig, 1. — Heer. Faun. Col. Helv. I, p. 5S4, 2. — MuLS.
Laniellic. p. 37S, 2. — Blanch. Hist. des Ins. I, 2ol, pi. 7. fig. 8. — Erichs.
Naturg. t. m, p. 570, 1. — Kuster, Kaef. Eur. XVIII, 32. — L. Redtenb.
Faun. Austr. 460. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 12S8.
Geotrupes nasicornis, Fabr. Suppl. p. 16, 36. — Id. Syst. Eleuth. I, p. 13, 41. —
Panz. Faun. Germ. 28, 2 (cf)- — Sturm. Deutscli. Faun. I, p. 8, pi. 4, a (cf*) b
(9). — DuFTSCH, Faun. Austr. I, p. 76, 1.
Var. A. Scarabaeus aries, Jab. Kaef. 2, 91.
Oryctes coriiiculatus, Yilla, Col. Eur. Dupl. p, 34, 19.
Oryctes nasicornis, var. A. Muls. Lameliic. p. 377.
510 LAMELLICORNES
Long., O-.oa? àO-^jOSe (12 à 16 1.); — larg., O^OISS à O^OISS (6 à 8 1.).
Corps suballongé; convexe ; d'une couleur marron de nuance variable.
Épiatome tronqué , légèrement relevé et ordinairement sans échancrure
en devant. Prothorax trisinueusement échancré en devant ; élargi latéra-
ement jusqu'à la moitié ou plus de ses côtés ; rétréci ensuite jusqu'à ses
angles postérieurs qui sont assez prononcés et un peu dirigés en arrière ;
rebordé et cilié sur les côtés ; rebordé à la base; bissinué (cf) , parfois
presque en ligne droite ( 9 ) à cette dernière. Êcusson en triangle à côtés
curvilignes ; ponctué , avec les côtés et la partie postérieure largement
lisses. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles
postérieurs, de deux tiers plus longues que lui ; convexes , rayées d'une
strie juxla-suturale ponctuée ; marquées sur le reste de leur surface de
points très-apparents : ces points parfois disposés en rangées striales dis-
posées par paires , de manière à faire paraître les étuis chargés chacun
d'une, de deux ou même trois nervures ou sortes de côtes ; munies d'un
calus vers l'extrémité. Dessous du corps et pieds marrons, garnis de poils
sur plusieurs points.
Cette espèce habite nos provinces tempérées et surtout septentrionales,
où elle remplace la précédente. Elle est commune à Paris, dans les jardins,
en juin et juillet.
Elle est vulgairement connue sous le nom de Rhinocéros.
UO. nasicornis a tant d'analogie avec le Grypus, que ce dernier ne
semble qu'une variété du premier, ayant acquis sous le ciel méridional
une taille plus remarquable et ayant perdu la ponctuation des élytres.
Cependant, chez le Nasicornis , l'épistome est ordinairement sans échan-
crure et plus étroit en devant, et les angles postérieurs du prothorax sont
moins arrondis, plus prononcés et un peu dirigés en arrière.
La larve de l'O. nasicornis est une de celles qui ont depuis le plus
longtemps attiré l'attention des naturalistes. Elle a été décrite ou figurée
par une foule d'auteurs.
Voyez : Frisch, M. Beschreib. Part. v. pi, 1, — Swammerdam, Biblia Natur. t. I,
p. 300, pi. 2(5, fig. 5. — ROESEL, Belust. (1726), t. U, cl. 1, pi. 6, fig. 3,
— Jablons, Natur. syst. t. l (178S), p. 287. — Cuvier, Leçons d'anat. coœp.
TERRicoLEs. — Oryctcs. 511
t. IV, p. 130. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 160, — Shavv, Gen. Zool. t. VI. part. 1.
I.4. œufs, larve et nymphe. — Stcrm. Deut. Faun. (1805), t. I, p. 9. pi. 5 (tiré
de Roesel). — Rhamdohr Abhandl. (1811), p. 127. — Marcel de Serres, Ann.
de Mus. t. XX (1813), p. 94. — Gaede, in V^^iedem, Zool. Mag. t. I, p. 98.
— De Hahn, Mém. sur les Métam. des Col. (1836), p, 12, pi, 1, fig, 1, pi. 4,
4, fig, 4, o à d. — Blanch. Hist. ins. I, p. 2S1, pi. 7, fig. 9, larve; fig. 10,
nymphe. — Westwood, Intr. to Ihe mod. class. t. I, fig. 19, n<» 4. — Erichs.
Naturg. t. m (1847), p. 571. — Chapuis et Candeze, Catal. p. 116.
512 LAMELLICORNES
SIXIEME GROUPE
LES ARÉNICOLES
Caractères. Joues peu ou point dilatées; n'entamant pas les yeux jus-
qu'à la moitié de leur longueur. Tête presque en parallélogramme trans-
verse; à peine plus large que le tiers du prothorax vers le tiers de la
longueur de celui-ci. Êpistome transverse, tronqué ou obtusement arqué
en devant, séparé du front par un rebord saillant. Antennes insérées au
devant des yeux, sur les côtés de la tête ; courtes ; de huit articles , dont
les trois derniers forment une massue de trois ou de cinq articles. Protho-
rax arrondi sur les côtés de sa partie antérieure débordant la tète ; offrant
vers le tiers ou un peu plus de ses côtés sa plus grande largeur ; bissub-
sinueusement en arc dirigé en arrière, à sa base ; cilié à celle-ci et plus
longuement sur les côtés ; tranverse ; creusé d'une fossette près de ses
bords latéraux. Êcusson assez grand. Êlytres ciliées sur les côtés; laissant
à découvert le pygidium et une partie du propygidium. Dessous du corps
et pieds longuement velus. Hanches intermédiaires presque contiguës.
Pieds intermédiaires plus rapprochés, à lour naissance, des antérieurs que
des postérieurs. Cuisses postérieures arquées en devant, monstrueusement
renflées. Jambes de devant armées de deux fortes dents à leur côté externe;
munies d'un éperon inséré au niveau de la seconde dent externe : les pos-
térieures munies de deux éperons comprimés.
Nos Arénicoles se partagent en deux branches réduites chacune, chez
les insectes de notre pays, à un seul genre.
Genres.
/ à massue de trois articles. Tibias postérieurs monstrueusement
renflés. Tarses postérieurs plus courts que la jambe, terminés
par un ongle très-court. Calicnemis.
g . à massue de cinq articles. Tibias postérieurs comprimés, trian-
"^ ' gulairement élargis. Tarses postérieurs plus longs que la
jambe, terminés par deux ongles arqués et très-appareB*""' . Pachypus.
ARÉNICOLES. — Calicnemis. 513
Genre Calicnemis, Calicnemis, Castelnau.
Gastelnad. Mag. de Zool. de Guérin (1832).
Caractères. Antennes courtes, de huit articles : le premier ovalaire-
ment renflé vers son extrémité, hérissé de poils; le deuxième globuleux :
les troisième à cinquième coarts : les trois derniers constituant une massue
ovalaire : le dernier un peu plus court, cupuliforme. Tête plus large que
longue. Épistome tronqué en devant , en parallélogramme transversal sur
sa partie déclive , séparé du front par une ligne saillante. Prothorax
échancré en devant : arrondi à ses angles antérieurs ; cilié sur les côtés ;
bissinueusement arqué en arrière, à sa base. Êcusson très-apparent.
Êlytres ciliées postérieurement , laissant à découvert le pygidium et au
moins une partie du propygidium : le pygidium courbé en dessous. Pros-
ternum relevé , saillant et longuement velu entre les hanches , vers leur
partie postérieure . Cuisses robustes : les postérieures arquées en devant,
fortement renflées, munies sur presque toute leur longueur d'une rangée
de points piUgères. Jambes robustes : les antérieures extérieurement ar-
mées de deux fortes dents , dont l'antérieure allongée ; armées d'un
éperon : les intermédiaires épaisses et élargies d'avant en arrière ; exté-
rieurement munies de deux saillies obliquement transversales et garnies de
poils spinosules, avant celles de l'extrémité : les postérieures monstrueuse-
ment renflées , obliquement tronquées , terminées par deux éperons assez
longs, comprimés, plus larges dans leur milieu , sillonnés sur l'un de
leurs côtés. Tarses antérieurs et intermédiaires terminés par deux ongles :
les postérieurs plus courts que la jambe, terminés par un seul ongle très-
court. Corps épais , convexe.
Mandibules faiblement saillantes en devant, cornées, arquées, terminées
en pointe, échancrées et sans dent à leur côté interne : hérissées de poils
à leur partie basilaire externe. Mâchoires cornées, paraissant n'avoir qu'un
seul lobe : l'externe rudimentaire : l'interne garni de petites languettes
membraneuses, longuement ciliées. Palpes labiaux de quatre articles : le
premier court : le deuxième obconique : le troisième plus large que long :
le dernier, aussi long que les précédents réunis ; pyriforme , fortement
renflé à sa base ; puis graduellement rétréci jusqu'à l'extrémité. Menton
LAM£LL. • 33
514 LAMELLICORÎSES
piOàque en parallélograuinie un peu plus long que large; marqué près de
ses bords antérieurs et latéraux de longs points piligères. Languette cornée,
entière. Palpes labiaux de trois articles : le dernier subcouique, plus long
que les deux pi'écédenls réunis.
L'insecte compris dans celte cette coupe offre un caractère particulier
qui a échappé aux regards des écrivains : les tarses postérieurs n'ont
qu'un ongle rudimentaire , caractère qui révèle les habitudes sabulicoles
de ce coléoptère.
§. C/'aiiefl»e-^s»is I^^alreillei , IjAPORTE.
Oblong, convexe, lisse en dessus. Tête et prothorax d'un rouge brun ou
ifun brun rouge brillant: la tête petite, transverse, tronquée en devant :
le prothorax subarrondi en devant , puis rétréci d'avant en arrière et
cuié sur les côtés, blssinueiisement arqué en arrière, à la base. Élytres
rayées d'une strie jKxta-suturale, d'un brun rouge et granuleuses sur cet
intervalle, d'un jaune fauve ou d'un jaune testacé et liasses ou obsolètenient
ponctuées sur le reste de leur surface.
cf Prothorax armé d'une petite pointe un peu après le milieu de son
bord antérieur.
9 Prothorax inerme.
Pachypus truncalifrons (Dejean), Catal. (1821), p. 56.
Calicjieniis Latreillei, Castelnau, in Mag. de Zoolog. de Guérin (1832), t. IX, p. 7. —
Id. llist. Nat. t. II, p. 129 {Calocnemis par erreur typographique) pi. 14, fig. 1.
— Guérin, Dict. pitt. t. VI, p. 5S7, pi: 4i4, Ug. 4. — Muls. Lamellic. p. 387, 1.—
KusTER, Kaef. Eur. XN'III, 3o. — J. Du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 19, fig, 91. —
Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1054.
Colorhninus ubesus, Ericbs. t/t Wagner Reis, h. Algier, t. III, p. 173, pi. 7, fig. 3.
Long., O-sOlôOà 0™,0156 (6 3/4 à 7 1.); — larg., 0'",0080 à 0™,0085
(3 1/3 à 3 3/41.).
Corps oblong, épais, convexe ; luisant ou brillant en dessus. Tête petite,
Iransverse, une fois au moins plus longue que large ; ciliée et sinuée sur
les côtés ; tronquée en devant. Épistome Iransverse, déclive, rebordé en de-
vant. Yeux faiblement entamés par le canthus d'.'S joues. ylwft;w«tjs rousses,
ARENICOLES. — CuUniemis. 515
à massue d'un roux rougeàlre. Prothorux échaiicré en devant, derrière la
tête, arrondi sur les côtés de sa partie antérieure débordant celle-ci ; deux
(ois environ plus large que la tète vers le tiers de sa longueur ; un peu
rétréci ensuite en ligne droite, à partir de ce point jusqu'à ses angles
postérieurs ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base ; cilié et à
peine rebordé en devant et à la base ; plus d'une fois plus large à cette
dernière que long sur s.i ligne médiane ; convexe ; d'une rouge brun ou
d'un brun rouge ou marron , lisse et biillant ; creusé d'un point fossette
près de ses côtés , vers le tiers de sa longueur. Écusson assez grand , en
triangle, à côtés curvilignes, d'un brun rouge ou d'un marron rougeâtre;
rayé d'une ligne médiane souvent déprimée postérieurement. Êlytres plus
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; trois fois aussi
longues que lui ; subparallèles , arrondies postérieurement , convexes ,
lisses et comme vernissées ; creusées d'une strie juxta-suturale ; brunes
ou de couleur marron sur l'intervalle juxta-suturaf, et granuleuses sur !a
moitié antérieure de celui-ci ; lisses et d'un jaune fauve ou testacé sur le
reste de leur surface. Pwpygidlum eipygidium laissés à découvert par les
élytres ; fauves : celui-ci recourbé en dessous. Dessous du corps roux ou
d'un roux brunâtre, garni de longs poils blonds. Pieds d'un roux orangé.
Cuisses garnies de longs poils blonds : les postérieures arquées en devant,
beaucoup plus grosses que les autres. Jambes de devant extérieurement
armées de deux dents : l'antérieure allongée : les autres ciliées : les pos-
térieures monstrueusement grosses,varioleuses ou aspèrement ponctuées;
terminées par deux éperons; comprimées ; renflées dans leur milieu.
Tarses garnis de poils , à premier article le plus loiig, élargi vers l'extré-
mité : les postérieurs terminés par un ongle très-court.
Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle aime les terrains sablon-
neux. M. Raymond l'a prise en assez grande quantité sur la plage de
Saint-Raphaël.
Genre Pachijpus, Pachype, Latreille.
LA-rtiElLLE, Regn. anim. (1829), t. IV, p. 5S5.
Caractères. Antennes courtes, de huit articles : le premier renflé vers
son extrémité , hérissé de poils : les deuxième et troisième obconiques,
moins gros et moins longs : les cinq derniers constituant une massue
516 LAMELLICORNES
laiïielleuse dont les feuillets sont à peu près égaux chez le cf et dont le
deuxième et surtout le premier de la dite massue sont plus courts. TèU
plus large que longue. Ëpi^tome obtusément arqué en devant, en triangle
sur sa partie déclive ; transverse en dessus ; relevé à ses bords antérieur
el postérieur, concave entre ceux-ci. Prothorax avancé en pointe relevée
dans le milieu de son bord antérieur, arrondi à ses angles de devant,
cilié sur les côtés, bissinueusement arqué à sa base. Êcusson très-appa-
rent. Ëlytres ciliées sur les côtés et à leur partie postérieure ; laissant à
découvert le pygidiura et une partie du propygidium çf': sans ailes ni
élytres 9 • Prosternum non saillant. Cuisses robustes : les postérieures ar-
quées en devant, fortement renflées ; munies sur presque toute leur lon-
gueur d'une rangée de points piligères. Jambes robustes : les antérieures
armées de deux fortes dents à leur côté externe ; munies d'un éperon : les
intermédiaires et postérieures triangulairement et presque également
élargies : ciliées , offrant sur leur côté externe une saillie obliquement
transverse et piligère , avant la terminale : les postérieures obliquement
tronquées, munies de deux éperons courts. Tarses simples, piligères : les
postérieurs plus longs que la jambe : tous armés de deux ongles égaux et
très-apparents.
Labre membraneux et coriace, caché sous l'épistome. Mandibules peu
saillantes, terminées en pointe un peu obtuse. Mâchoires à lobes peu dis-
tincts, munies de cils. Palpes maxillaires à premier article petit: le deuxième
obconique : le troisième plus court : le dernier, aussi long que les deux
précédents réunis, subcomprimé, presque d'égale grosseur (c/) ou ova-
slaire ( $ ).
1. Pacliypus Caudidae, Petâgnâ.
Èpistome obtusément en demi-cercle, en devant. Prothorax relevé en
pointe dans le milieu de son bord antérieur; cilié sur les côtés.
(f Tête et prothorax ordinairement noirs : celui-ci excavé. Élytres ordi-
nairement d'un rouge roux, parées postérieurement d'une tache noire,
obliquement longitudinale. Des ailes.
9 Sans ailes ni élytres. Èpistome noir. Tête et prothorax ordinaire-
ment d'un rouge brun. Abdomen d'un roux jaune, parfois noir.
çf État normal. Tète et prothorax noirs. Élytres rouges, d'un rouge
ARÉivicoLEs. — Pachypus. 517
roux ou d'un roux fauve ou brunâtre, parées chacune, vers l'extrérailé»
d'une tache noire plus ou moins étendue.
$ Dessus et dessous du corps blond ou d'une teinte rapprochée.
Melolontha cornuta, Oliv. Ent. t. I, S, p. 20, 16, pi. 7, fig. 74.
Scarabaem excavatus, Fabr. Ent. Syst. t. I, 1, p. 31, 10.
Geotrupes excavatus, Fabr. Supp. Ent. p. 22, 61. — Id. Syst. Eleuth. I, 19, 67.
Pachypus excavatus, Dej. Catal. (1821), p. 57. — Latr. Regn. Anim. t. IV, p. 35.^,
Ç. — Feistam. Ann. Soc. Ent. de Fr. t. V, p. 67, et t. VI, p. 257, pi. 8, fig. 14,
cf. Id. fig. 15, Ç . — Erichs. Entom. p. 34, 3,
Caelodera excavata, Dej. Catal. (1833), p. 159. — Gène, de Quib. Ins. 1, 30, 30,
pi. 1, fig. 21, (/?.
Pachypus cornutus, Erichs. Entom. p. 34, 2.
Var. a (par défaut). Dessous du corps d'un rouge roux ou d'un roux
fauve, avec l'extrémité des élytres noire ou noirâtre.
Scarabaeus Candidae, Pëtagh. Spec. Ins. Catal., p. 3, 9, pi. 1, fig. 6. — Id. Inst.
Ent. 1. 1, p. 133, 1.
Var. h. (par excès). Tête eXprothomx noirs. Élytres d'un roux brun ou
brunâtre, avec l'extrémité noire ou noirâtre.
Pachypus excavatus, Guérin, Icon. Regn. Anim. Insectes, pi. 24, fig. 6.
Pachypus impressus, Erichs. Entom. p. 33, l,pl. 1, fig. 1.
Var; c (par excès). Dessus du corps brun ou noir, (c/ et ? ).
Coelodora excavata. Gêne, loc. cit. Var. B.
Pachypus caesus, Erichs. Entom. p. 35, 4, pi. 1, fig. 2 (), 3(9).
c/. Corps ovale-oblong. Tête brune ; ponctuée; presque en parallélo-
gramme transverse ; à peine plus large que le tiers du prothorax, vers le
tiers de la longueur de ce dernier. Èpistome obtusement arqué en devant ;
iransverse ; creusé en corbeille , relevé à ses bords antérieur et posté-
rieur. Antennes rousses. Prothorax avancé et relevé en pointe dans le
miheu de son bord antérieur; sinué sur les côtés de celte partie médiane;
arrondi sur les côtés de sa partie antérieure débordant la tête ; offrant
vers le tiers on un peu plus de ses côtés sa plus grande largeur, puis
rétréci en ligne un peu sinuée jusqu'aux angles postérieurs ; peu ou point
émoussé à ceux-ci ; bissinueusement arqué en arrière à la base ; mum à
518 LAMELLICORNES
■cette dernière et plus longuement sur les côtés de cils épais d'un jaune
orangé ; de moitié plus large à la base que long sur sa ligne médiane ;
convexe sur sa partie postérieure ; creusé en devant d'une excavation
transverse, non étendue jusqu'aux côtés, occupant depuis le bord posté-
rieur delà saillie corniforrae antérieure jusqu'aux deux tiers de sa longueur,
plus profonde et en demi-cercle postérieureement ; noir ou d'un noir brun
lisse et brillant ; creusé d'une fossette près de la moitié de ses côtés.
Écusson presque en demi-cercle ; noir, ponctué à la base, lisse postérieu-
rement. Ëlytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à ses
angles postérieurs ; moins larges que ce dernier dans son diamètre trans-
versal le plus grand ; de moitié plus longues que lui; subparallèles jus-
qu'à la moitié, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe , subarrondies
chacune à l'extrémité ; de moitié environ moins larges dans ce point qu'à
leur naissance ; planiuscules sur le dos, déclives sur les côtés ; garnies de
cils roux ; marquées d'une strie juxta-suturale ponctuée; marquées sur le
reste de leur surface de rangées de jioints en partie irrégulière ; tantôt
d'un rouge roux sans taches , tantôt de cette couleur avec une tache noire
plus ou moins développée à l'extrémité, tantôt entièrement noires. Dessous
du corps variant du teslacé au fauve testacé au brun ou au noir ; couvert
de longs poils variant du cendré fauve au fauve. Pieds ordinairement de
la couleur du dessous du corps, hérissés de longs poils. Cuisses postérieures
monstrueusement renflées, arquées sur leur tranche antérieure. Jambes de
devant bidentées sur la moitié antérieure de leur côté externe. Tarses
postérieurs plus longs que la jambe : premier article de moitié plus long
que les éperons.
9 . Privée d'ailes et d'élytres ; ordinairement noire sur la tète , ou du
moins sur l'épistome ; d'un rouge brun ou d'un brun rouge sur le pro-
thorax et d'un roux jaune sur l'abdomen ; mais parfois entièrement noire.
Antennes offrant le deuxième article de la massue et surtout le premier
sensiblement plus court que les autres. Prothorax relevé en pointe plus
obtuse et plus faible à son bord antérieur; convexement déclive d'arrière
en avant et sans concavité en dessus ; lisse, marqué d'une fossette près
des côtés ; garni latéralement de longs cils d'un blond jaune. Écusson
indistinct. Abdomen plus ou moins renflé dans son milieu, rétréci graduel-
lement dans sa seconde moitié et terminé en pointe obtuse ; cilié sur les
côtés, garni de poils sur le premier arceau, sur le propygidium et faible-
ment à la base des autres, lisse sur le reste. Dessous du corps hérissé de
ARÉNICOLES. — Pachijpus. 519
poils roux ou d'un roux grisâtre. Tanes postérieurs à peine aussi longs
que les jambes.
Cette espèce habite l'Italie méridion'ilo, la Sardaigne et la Corse. Elle
parait assez commune en Corse, sur les coteaux voisins deBonifacio, d'où
nous l'avons reçue de MM. Jordan et Revelière. Elle a été trouvée à
Bfiarriiz, en 1810, par M. Bardol, médecin militaire, d'après les rensei-
gnements tournis par feu notre ami Duponchel.
Cette espèce singulière a été déco-iverte dans la Calabre par Jules Can-
dida ; décrite et figurée en 1787 par Petagna, sous le nom de Scarabaeus
Cnndidae. Peu de temps après, en 1789, Olivier, qui avait sous les yeux
l'ouvrage du naturaliste napolitain, puisqu'il le cite, plaça notre Pachypus
parmi si-& Melolontha et substitua, sans raison, l'épithète cornuta k ceWe
qui lui avait été donnée. Enfin, en 1792, Fabricius, qui possédait les
ouvrages des deux entomologistes précités l'appela, sans motif plus plau-
sible, Scarabaeus excavatus.
La Ç est restée inconnue pendant longtemps. Découverte en Corse, en
1829, par M. Vieux, son existence a été révélée à l'académie de Turin, en
1835, par M. Gène; à la Société entomologique de France, par M. de
Baron Feistamel, le 7 octobre 1836. (^nn. Soc. Ent. t. VI, p. 257), ou
plutôt d'après les procès-verbaux (Ann., t. I.XVII, p. 1), le 7 décembre 1836.
La description de cette Ç a paru en 1836, dans les Mémoires de la pre-
mière de ces Compagnies et en 1837, dans les Annnles de la seconde.
Le P. Candidae se plaît dans les endroits sablonneux. La 9 vit cachée
aux pieds des arbres. Le se tient en repos pendant le jour sur les
branches des oliviers et autres arbres, d'où il est facile de le faire tomber
en secouant les branches. 11 se met à voler vers la tombée de la nuit et plus
rarement le matin.
Cet insecte varie sous le rapport de la taille, de la couleur, de la pro-
fondeur et par conséquent de la forme de la dépression du proihoiax chez
le cf; mais suivant les observaùons de notre ami M. Revelière, toutes ces
variations se rattachent à une même espèce.
Les ? sont en général de couleur blende ou d'une teinte rapprochée et
sont moins sujettes à varier que les cf ; cependant M. Koziorowicz a
trouvé une 9 entièrement noire, conforme à celle qu'a îA\. figurer Erichson
(Pachyp., pi. 1, lig. 3), et cette 9 était accompagnée de cf de toutes les
variétés pâles.
520 LAMELLICORNES
SEPTIEME GROUPE
LES PHYLLOPHAGES
Caractères. Pygidiam non voilé par les élytres. Épistome transversal ;
relevé en rebord, tronqué ou sinué en devant ; séparé du front par une
suture le plus souvent distincte. Antennes insérées sur les côtés de la tête,
au devant des joues, près des limites de la suture frontale ; mais non dans
une sinuosité profonde des côtés de la tète; de neuf ou de dix articles (1),
à massue d'un nombre d'articles variable, suivant les genres. Prothorax
transversal. £cMssow très-apparent. Épmères du médipectus non apparentes
en dessus, au devant des épaules. Ventre de six arceaux, en partie soudés
ensemble, et dont le premier et parfois une partie du second sont parfois
voilés par les hanches postérieures. Ongles des pieds intermédiaires et
postérieures égaux.
Les larves connues de ces insectes ont les deux lobes des mâchoires
soudés en un seul.
Les Phyllophages de France peuvent être réduits à une seule
FAMILLE
LES MÉLOLONTHINS
Caractères. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du point de
jonction de l'épistome et des joues; à massue d'un nombre d'articles va-
riable suivant les genres ou les sexes. Épistome transversal , relevé en
rebord , laissant peu apparaître, dans l'état de repos, la partie antérieure
des mandibules. Joues formant sur le côté externe des yeux un canthus
(1) Elles ont parfois un moins grand nombre d'articles chez des Phyllophages appar-
tenant à des genres étrangers à notre pays.
MÉIOLONTHINS. 5*21
étroit, généralement prolongé jusqu'à la moitié de ces organes. Ventre
généralement plus grand que les deux derniers segments pectoraux.
Cuisses postérieures plus renflées que les précédentes. Jambes postérieures
terminées par deux éperons.
Chez les Sabulicoles et les Lamellicornes suivants, dont le genre de vie
réclamait des mandibules cornées , nous avons vu celles-ci former au
devant ou sur les côtés del'épistome une saillie plus ou moins prononcée;
ceux du groupe dont il va être ici question, par une modification à laquelle
nous ont déjà préparé les Pachypes, vont nous offrir ces pièces cachées
dans le repos entre le labre et les mâchoires, et visibles seulement par leur
tranche externe. Avec une composition buccale établie sur des proportions
si différentes, la nourriture de ces insectes ne devait plus être la même ;
ils sont en effet phyllophages ou mangeurs de feuilles , et touie leur orga-
nisation répond au but d'une semblable destination. Les mandibules sont
pourvues à la base d'une très-grosse molaire, dont les sillons ou les cavités
de r;;;ie répondent aux côtes ou aux tubercules de la dent opposée. Entre
cette molaire et la dent ou les dentelures de l'extrémité, existe un bord
membraneux ou un vide voilé par une touffe de poils. Les mâchoires sont
armées de pointes cornées qui s'entrecroisent, véritables lanières chargées
de déchirer, de diviser les expansions membraneuses des arbres ou des
arbrisseaux. Chez les Mélolonthins les plus voraces , elles sont habituelle-
ment disposées en fer à cheval ou sur deux rangées liées entre elles par la
dent de l'extrémité, qui semble, en partie au moins, jouer le rôle d'inci-
sive; chez les autres, ces deux rangées se rapprochent et se confondent
en une seule à la base.
Dans aucune autre famille de cette tribu , les antennes ne s'écartent
autant de l'unité de conformation. Chez les uns, elles représentent neuf
articles dont les trois derniers composent la massue ; chez les autres, elles
offrent dix pièces, mais alors souvent le nombre des lamelles du boulon
terminal s'accroît aux dépens des articles de la tige : ainsi , la massue est
de quatre ou cinq feuillets dans les Anoxies, et de six ou sept dans les
Hannetons.
Destinés à une vie moins souterraine que les autres Lamellicornes dont
nous avons passé la revue, les Phyllopli ,ges ont les yeux chargés d'un
canthus étroit et peu saillant ; leurs segments pectoraux , n'ayant point à
fournir aux cuisses des muscles aussi puissants , se sont resserrés dans
des Umites moins étendues ; le ventre en retour s'est allongé davantage ;
les pieds chargés d'un rôle moins pénible sont devenus plus grêles et
522 LAMELLICORNES
sont rapprochés de la forme tubulaire ; les ongles enfin , qui devaient
concourir à la progression d'une manière plus active, ont acquis un déve-
loppement inconnu chez les Copriens. Chez les premiers Mélolonthaires,
habitués à sommeiller pendant le jour sur les arbres, accrochés à la ren-
verse comme des Bradypes , les ongles sont armés à la base d'un fort
crochet qui double presque leur puissance. Chez les Séncaires, ce crochet
s'allonge presque à l'égal de la branche principale , en s'unissant dans la
plus grande longueur à la tranche inférieure de celle-ci ; et quelquefois,
comme chez les Hyménoplies , il est pourvu en dessous d'une membrane.
Chez diverses espèces de cette branche, l'un des ongles, soit entier, soit
bifide, semble s'être enflé aux. dépens do l'autre qui s'est amaigri et rac-
courci, et la Nature nous conduit ainsi par degrés au groupe des Antho-
hies, insectes chez lesquels les ongles sont inégaux, et finissent même pnr
être réduits à un seul crochet aux tarses postérieurs, chez les Ilophes.
Outre une organisation si bien appropriée à leur genre de vie, les
Mélolonthins nous offrent encore, selon les sexes, des harmonies curieuses
à étudier. Ainsi, quelquefois les $ ont une robe différente par la teinte
ou par la couleur de celle des (f ; leurs élytres sont revêtues d'écaillettes
moins rapprochées et moins brillantes chez quelques-unes des espèces peu
nombreuses qui en sont parées. Mais obligées, par leur condition , de
rentrer plus souvent dans la terre, ou au moins d'y cacher, vers la fin de
leur vie, le dépôt dont elles sont r-lnrgées, elles ont les pieds plus courts
et plus forts, les cuisses de derrière plus renflées, les jambes de devant
plus dilatées, et souvent armées de dents plus nombreuses et plus aiguës.
Les çf se distinguent par d'autres caractères appropriés à leurs besoins
ou aux fonctions qu'ils ont à remplir : leurs antennes, qui semblent
douées de propriétés olfactives (1) ou jouir d'un sens qui nous est inconnu,
ont une massue généralement beaucoup plus développée et quelquefois
composée d'un article de plus ; leur ventre offre chez plusieurs un sillon
longitudinal dans son milieu, et des poils spinosules sur le travers de ses
anneaux ; leurs tarses, surtout les postérieurs, sont souvent plus allongés,
et le dernier article de ceux de devant ou de derrière offre chez plusieurs
un renflement ou une courbure remarquable.
Les Mélolonthins sont des insectes nuisibles dans toutes les phases de
(I) M. Diiponcliel nous semble avoir émis une opinion très-judicieuse dans ses
Réflexions sur l'usage des antennes, insérées dans la Revue Zoologique publiée par
la société Cuvierienne, mars 1840.
MÉLOLONTHINS. 523
leur vie active, mais principalement à l'état de larves. Celles-ci ont la tête
aussi large que le segment prolhoracique ; les mâchoires à un seul lobe ;
le deuxième ariicle des antennes moins long que tous les suivants réunis ;
le dos couvert de rides transversales ; le dernier article des pieds muni
d'un ongle généralement plus développé aux pieds de devant ; l'anus situé
à l'extrémité de l'abdomen, transversal et bilobé. Elles ont, comme l'a
remarqué M. de Haan, les pieds moins allongés que celles des Oryclésiens
et des Cétoniens.
Gœdart (1) le premier a fait connaître ,la larve d'une espèce de cette
famille, celle du Melolontha vulgaris.
Celte larve, suivant les recherches de M. le baron Walcknaer (2), serait
le Spondyle ou Sphondyle d'Arislote et des autres anciens naturalistes.
Mouflet, Latreille et quelques autres auteurs modernes l'ont considérée
comme étant le Cossus , regardé comme un mets délicat par les Romains
et les Phrygiens ; nous avons combattu cette opinion dans une dissertation
publiée en 1841 (3).
Depuis Goedart, un si grand nombre d'écrivains se sont occupés du
Hanneton et de sa larve (4), qu'il nous semble inutile de donner la descrip-
tion de cette dernière.
(1) Goedart, édil. de Lister, p. 263, 111, f. 111.
(2) Voy Ann. de la Soc. Entomol. de France, t. V, p. 228.
(3) Ann. des Scien. Phvs. et Nat. publiées parla Soc. d'Agr. de Lyon, t. IV, p. 28.
(4) MOLYNEUX, A letler concerning swainis of Insects, Ihat of late years hâve much
infested some parts of tlie province of Connauglit in Ireland. (Philos. Transac. 163/,
vol. XIX, p, 741-756. 1 pl.
Goedart. Métamorphoses natur., trad. franc. (1700), t. 1, Expér. lxxviii, p. 131,
pl.78.
ROESEL, Insekt. Belustig. ^ II (1746), Cl. I, pl. 2, fig. 1-2.
KLEE.MANN, Prcisschrif von Maikaefern. (Beckmann-s phys. œcon. Bibl., t. II (1770),
p. 344.
De Geer. Méra. t. IV (1774), p. 273-276, pl. 10, fig. 14.
BERTHOUD DE Berghem. Mémoire sur les dégâts faits par la larve du Hanneton pen-
dant l'année 1784, et sur les moyens de s'en garantir. (Mémoires de Lausane, t. II.)
ADAM, Ueber die Vertilgung der Maikaefer und ihrcr Larven. (Voigt , Mag. t. IV
(1786), le^cah. p. 71-75.)
BOERNER. Voy. Calendrier par la Société patriotique de Silésie. 1786.
Mayer. Der Maikaefer, als Vurm und Vogel, in Garten. 1786. In-8.
De Gouffier, Sur la larve du Hanneton ou ver blanc. (Mém. de la Soc, d'agr. de
Paris. 1787.)
Steeb. Von den Maikaefer Wurraen. (Abhandb. Landw. Gesellsch. Burghansen,
1788, p. 92-112.)
524 LAMELLICORNES
Nous allons reproduire les détails les plus intéressants de l'histoire du
Hanneton vulgaire (Melolontha vulgaris) ; ils serviront à donner une idée
générale des habitudes des espèces de celte famille.
Quand le printemps revient, suivi de vents plus doux, les Hannetons
dégourdis par la chaleur renaissante se raprochent peu à pende la surface
du sol et s'apprêtent ainsi à abandonner les lieux où ils ont passé leur
premier âge. Ordinairement ils commencent à paraître en France vers la
mi-avril ou un peu plus tard, selon l'état de la température; et quatre à
six semaines après, toute la génération est sortie de terre. Arrivés à la
lumière, ils volent sur les arbres et s'y tiennent en repos durant le jour.
Olivier, Entomol. t. I (1789), n. 5, p. 12.
Herbst, Natursyst. ail. Insekt. t. 111(1790), p. 46-54.
Lefebure des Hayes. Observations sur les Mans et les Hannetons. (IVIém. de la
Soc. d'agr. de Paris. 1791, p. 122-149.)
Gensler. Die Maikaefer und seine Larve. Gotha, 1796. In-8.
Ten Cate. Historié den Meikever. Harlem, ISOO. In-8.
Stikney. Observ. respecting the Grub. Halle, 1800.
Latreille. Hist. Nat. des Crust. et Ins. t. X (1804), p. 171-181.
Cleymann. Maikaeferschaden (Ausziig aus dem Franhf. Intellig. Blatt. 1811. In-8.)
Rhamdhor. Abhandl, ueber die Verdauungswerkzeuge der insecten. Halle (1811),
p. 121, pi. 8.
Bechstein. Forslinseclologie. Gotha, 1818. In-8.
Studer. Einige Beinerkungen und Fragen die Maykaefer betreffend. (Isis 1818, IV,
p. 599.)
Sage. Origine du ver blanc, nonamé Asticot. Paris, 1822. In-8.
SucHOW. Naturgesch. des Maikaefers. Carlruhe, 1824. 36 p. et pi. 3.
Pfeil. Ueber Insectenschaden in Waeldern. Berlin, 1827. In-8.
ScHMiDBURgER. Beitraege zur Obslbaumzucht und zur Naturgeschichte der den obst
baumen schaedlichen Insecten. Lî«2r, 1827.
ViBERT. Du ver blanc. Paris, 327. In-8.
Berlèse. Destruction de la larve du Hanneton, Paris, 1828. In-8.
KiRBY et Spence, Introd. (1828), t. III, p. 17, fig. 12.
Hegtschweiler, Denkschr. de allgem. Schweiz. Gesellsch. fiier die Naturwissensch-
Zurich, 1833.
Bouché, Naturg.de schaedl. u. niizlich. Garten Insecten. Berlin, 1833. In-8.
Deschiens. Rapport fait à la Soc. d'agr. de Seine-etOise, 1834. In-8.
Plieninger. Der Maikaefer als Larve und als Kaefer. Stuttgard, 1834. In-8.
Laffay. Mémoire relalifà la destruction des Hannetons. Paris, 1834. In-8.
Feistmantel. Die Forstwissenschaft nach ihreni ganzen Umfange. Wien, 1835.
In-8.
Mémoires de la Soc. d'agr. de Seine-et-Oise. 1835. In-8.
MÉIOIOÎÏTHTNS.
525
Le soir, à la clarté douteuse du crépuscule , ils quittent les teuilles ou les
rameaux auxquels ils étaient accrochés et parcourent les airs en bourdon-
nant. Leur vol est lourd comme celui de tous les Coléoptères un peu pe-
sants; ils en dirigent les mouvements avec peine et tombent au moindre
choc. De celte difficulté à éviter les obstacles, qui ressemble à de l'impré-
voyance est venu le proverbe français : Étourdi comme un hanneton.
A la nuit close, ces insectes viennent de nouveau chercher un asile sur
les arbres dont ils dévorent alors la verdure. Dans les années oii leur
nombre est peu considérable, leurs outrages sont à peine sensibles ; mais
dans celles oîi ils paraissent en grande multitude dans certaines locahtés(l),
Jaume Saint-Hilaire. Mémoire sur Tantiver blanc. (Mém. de la Soc. d'agr. de Paris.
1836. In-8.
Rendu. Rapport sur la destruction du ver blanc. Pans, 1836. In-«.
De Haan. Mém. sur les métamorph. des Coléopt. 1836, p. 18, pi. 3.
KoLLAR. Natiirg. de Schaedl. insekt. Wien, 1837. In-8, p. 421 .
Ratzeburg, Die Forstinsect. t. I (1337, 1- édit.), et t. I (1839, -2e édit. , p. 74,
^'mIrel'de V.NDÉ. Procédé pour protéger quelques plantes de son verger contre
l'attaque du ver blane. Pans, 1838. In-8. , -n « «
Westword, Introd. to the mod. Classif. London, 1839, t. I, p. 216, pi. 19, fig. 5.
Costa. Correspondenza zoolog. NapoU, 1839. In-8.
Journal d'agriculture des Deux-Sèvres. Avril 1839. In-8.
Fonscolombe. Insectes nuisibles à r agriculture (Mém. de l'Acad. dAix, 1840,
p. 172.)
PoucHET. Zoolog. class. Rouen, 1841. In-8.
Apetz. Aufforderung und Bitte die Maikaefer betreffend(Mittheil aus d. Osterlandes,
t. V, 1841, p. 130-158.)
EmcHSCN. Arch. de Wiegman. 1842, p. 363.- W. Naturg. d. Insect. t. UI, p. 667
et suiv.
MoLSANT. Lamellic. (\Si%. In-8
ScHLENziG. Ueber anzuempfehlende -Mittel. gegem die Verwuestengen des Ma.kae-
fers und Seine Larve. (Stett. ent. Zeit. 1842, t. III, p. 42.) . , ,„,o t o
Heer. Ueber die Verbreitung und Vertilgung der Laubkaefer. Zurich \m. In-8.
Deschamps. Destruction du ver blanc. (Ann. Soc. agric. de Lyon. 1840, p. 110-
114.)
LÀCORDAiRE,Genera, t. m, (1856), p. 171. „ , • a
HuNTER. Essays and Observations of natural History. London, 1861. 2 vol. in-8.
Voyez encore : Cours complet d'agriculture, publié sous le nom de l'abbé Rozier et une
foule d'autres journaux relatifs à l'agriculture, ac. , . c
(1) Lettre sur une apparition considérable de Hannetons en France. (Ann. Soc.
Ent. deFr. 1832. BuUet. p. 311-312.)
526 LAMELLICORNES
ils dépouillenl quelquefois les arbres de touliis les feuilles dont le printemps
venait de les parer. Ceux qu'ils ont ainsi dénudés ne périssent pas pour
l'ordinaire, mais ils éprouvent un dommage plus ou moins considérable.
Ceux de nos vergers, obligés d'employer à la production de nouvelles
feuilles la surabondance de sève qui devait servira la nourriture des fruits,
restent un an ou deux sans produire de ces derniers. Les forêts mêmes,
selon les observations de M. de Pronville, se ressentent visiblement des
dégradations qu'elles ont éprouvées; les couches ligneuses se forment plus
difficilement ; il en résulte une grande perte, particulièrement sensible sur
les taillis et sur les baliveaux des arbres réservés.
Le vol des Hannetons a généralement peu d'étendue ; mais quelquefois,
après avoir tout détruit dans certains lieux, ils se rassemblent en hordes
nombreuses, comme les Criquets de l'Orient, et émigrentà des distances
plus ou moins considérables. Pendant le mois de mai 184.1, des nuées de
ces insectes traversèrent la Saône, dans la direction du nord-est au sud-
ouest, et s'abattirent sur les vignes des environs de Mâcon. Les rues de
cette ville étaient jonchées de ces Coléoptères; et à certaines heures, en
passant sur le pont , il fallait faire le moulinet autour de soi , pour n'en
être pas couvert. Le 18 mai 1832, à neuf heures du soir, ils assaillirent, au
sortir du village de Talmontiers, la diligence sur la route de Gournay à
Gisors (Eure), avec une telle violence, que les chevaux effrayés obligèrent
le conducteur à rétrograder jusqu'au village, pour y attendre que cette
grêle d'une nouvelle espèce eût cessé. En 1688, dans le comté de Galway
en Irlande, ils formèrent un nuage si considérable, que l'air en était
obscurci l'espace d'une lieue, et que les habitants de la campagne avaient
de la peine ;\ se frayer nu chemin.
Quelquefois alors ils sont poussés par les vents du côté de la mer et
noyés dans les flots. Les vagues les rejettent alors sur le rivage et en
forment des bancs d'une élciidue plus ou moins considérable.
Les ravages que nous causent, sous leur dernière forme, ces êtres mal-
faisants, seraient bien plus grands et plus répandus, si la Nature leur avait
accordé une vie moins passagère ; mais heureusement elle a limité à un
temps très-court la durée de leur existence. Les çf , dans les printemps
favorables, ne vont guère au delà de huit à douze jours, après lesquels ils
tombent épuisés sur la terre, où ils deviennent la proie d'une foule
d'ennemis, quand ils n'usent pas le peu de forces qui leur reste pour
creuser eux-mêmes leur tombeau. Souvent alors au bout de quatre se-
maines, la génération entière a disparu ; mais si le mois de mai est attristé
MÉLOLONTHINS. 527
par des pluies froides ou des gelées nocturnes , les Hannetons se cachent
pendant ces intempéries, pour reparaître après qu'elles sont passées.
L'apparition de l'espèce dure alors un mois et demi, et quelquefois un peu
plus.
Les Ç , avant de périr, ont un devoir important à remplir : celui d'as-
surer le sort de leur postérité. L'instincL qui les guide les porte à choisir,
pour y cacher leur ponte, une terre douce, légère, bien meuble , de pré-
férence à un sol dur, argileux, humide ou ombragé. Quelquefois cepen-
dant la nécessité ou des circonstances particulières les obligent à s'écarter
de ces règles générales. Dans l'heure qui suit le coucher du soleil, elles
se répandent dans les champs à leur convenance, s'enfoncent de dix à
vingt centimètres, suivant la compacité du terrain, et y déposent rassem-
blés en un tas, douze à trente œufs, quelquefois davantage. Le chiffre de
ceux dont chaque 9 est chargée varie de cinquante à quatre-vingts ; mais
un nombre plus ou moins grand reste toujours infécond, si la température
froide ou pluvieuse n'a pas permis à l'insecte de prendre une nourriture
convenable ou assez copieuse. Tous ces œufs n'arrivent pas en même
temps à leur complet développement ; les uns sont encore très-petits que
d'autres ont acquis toute leur grosseur. Quand ceux-ci ont été confiés à
la terre, la mère , après un repos convenable , se fraie un chemin pour
aller un peu plus loin fonder une autre colonie. La distance qu'elle met
entre les pontes, quand elle en fait plusieurs, est toujours proportionnée
avec une sagesse admirable à la quantité d'aliments dont auront besoin les
êtres vermiformcs qui lui devront le jour. Sa tâche une fois accomplie elle
termine bientôt une vie désormais inutile.
Quatre à six semaines après le dépôt des œufs, suivant que l'endroit est
plus ou moins favorisé par la chaleur, a lieu la naissance de la larve.
Celle-ci porte en France plusieurs noms vulgaires. On la nomme suivant
les lieux, ver blanc, vôv des jardins, ver matis, ver turc, tuvc, ton, man,
meunier.
De prime abord, les larves se contentent pour nourriture de parcelles de
fumier, du détritus des végétaux ou de filaments à moitié décomposés des
plantes. Elles croissent rapidement et atteignent dans la même année huit
à neuf lignes de longueur, nîais leur grosseur n'est point en harmonie avec
cet allongement. En revanche, ce sera principalement en épaisseur que
leur corps se développera dans les années suivantes. Pendant les quatre à
cinq mois qui suivent leur naissance, par un instinct particulier aux êtres
faibles ou timides, elles vivent réunies en famille comme diverses chenilles
528 LAMELLICORNES
jusqu'à leur première mue ; mais après l'hiver, pendant lequel elles ont eu
le soin de s'enterrer pour éviter les atteintes des gelées , le besoin d'une
nourriture plus abondante les force à se disperser. Elles pratiquent dans
toutes les directions des galeries souterraines, mais toutefois sans s'éloigner
beaucoup des lieux qui les ont vues naître. Dès ce moment, elles commen-
cent à attaquer d'une manière plus particulière les racines vivantes et à
commettre des dégâts qui vont croissant avec leur grosseur et avec la
force de leurs mandibules.
Les plantes annuelles ou vivaces atteintes de leurs blessures sont faciles
à reconnaître à un air maladif, à une couleur plus pâle ; lorsqu'on les
examine de près et avec attention , on les voit quelquefois vaciller : il
suffit de passer le doigt à leur pied pour en extraire le ver destructeur ;
mais souvent alors il est trop tard pour remédier au mal. Toutefois lors-
qu'on néglige de leur rendre visite ou qu'on se trouve dans l'impossibilité
de le faire, elles sont bientôt rongées jusqu'au collet et annoncent par leur
flétrissure et leur dessication le passage de l'ennemi.
Les ravages occasionnés par les vers blancs dans les années où ils
existent en nombre considérable sont quelquefois effrayants. Les jardins
maraîchers sont dévastés ; des luzernes bien garnies sont en peu de temps
détruites en partie ou en totalité ; des prairies d'une grande étendue jau-
nissent et restent sans produit (1); des pièces d'avoine blanchissent et
périssent sur pied avant la maturité. Le quart, le tiers et jusqu'à la
moitié des épis de blé s'arrache, sous la main du moissonneur, au lieu de
se couper.
Ces larves voraces ne bornent pas leurs dégâts à la destruction des
plantes herbacées : à mesure qu'elles croissent en âge et en force, dans
leur dernière année surtout, elles outragent aussi les végétaux ligneux.
Leur corps semble avoir été courbé en arc pour embrasser plus facilement
les racines. Dès que les latérales d'un jeune arbre ont été rongées, on voit,
selon l'observation de M. Bouché, pendre desséchées les pousses nouvelles
qui leur correspondent ; bientôt les mans attaquent aussi la racine princi-
pale et forcent le sujet à périr. Les annales de l'agriculture offrent sur ce
(t) On en a vu des exemplesen 1834. dans le département de Seine-et Oise; en 1836,
dans différentes parties de l'Allemagne, et plus récemment encore, en 1841, dans les
environs de Tournus. Lorsqu'on visitait ces champs désolés, le gazon miné à deux ou
trois pouces s'affaissait sous le pied qui le foulait , et si l'on soulevait ces plantes
flétries, on pouvait trouver jusqu'à douze ou quinze vers blancs sur le faible espace de
trois centimètres carrés.
MÉLOLONTHINS. 529
chapitre des pages affligeantes. On a vu, suivant le rapport de M. Deschiens,
six hectares de glandées trois fois semés dans l'espace de cinq ans avec une
réussite parfaite , être autant de fois détruits entièrement ; tel pépiniériste
éprouver des pertes supérieures au montant de toute une année de contri-
butions de sa commune ; tel autre conserver à peine la centième partie des
plants qu'il possédait. D'après M. Ratzebourg , un semis considérable de
bois a été détruit en 1835, dans les dépendances de l'institut forestier du
royaume de Prusse; et sui .ant le témoignage de M. Meyerinck, plus de
mille mesures de pins sauvages de six à sept ans ont été dévastés dans la
forêt de Kolbitz.
Les Hannetons dans leur état vermiforme s'attachent parfois aux pieds des
vieux arbres de nos jardins et de nos vergers, en nombre assez grand pour
occasionner leur mort. On en a trouvé jusqu'après d'un décalitre rassem-
blés autour d'une même souche. Au premier coup d'œil , jeté sur ces par-
ties rongées , on croirait les blessures faites par des rats, mais on ne
tarde pas à reconnaître la trace des vers blancs aux filaments irréguUère-
ment déchirés et pendants çà et là.
Ces vers résistent à des tléaux qui sembleraient devoir les anéantir.
Ainsi, les inondations terribles qui ont dévasté les bords de la Saône en
1840, 'n'ont eu sur ces fouisseurs aucune funeste inlluence ; et comme
M. Meyerinck l'avait déjà remarqué en Allemagne , des terres ou des prai-
ries qui étaient restées quatre semaines sous l'eau n'ont pas été délivrées
de ces larves vivaces.
Malgré les ravages causés par les mans, ravages quelquefois tels qu'ils
font naître de véritables cris d'alarme , on ne peut s'empêcher d'admiier
avec quelle sollicitnde la Nature semble avoir pris soin de les atténuer, en
suspendant plusieurs fois dans l'année la voracité de ces êtres nuisibles, et
à des époques où les végétaux auraient le plus à redouter de leurs atteintes.
Les larves dont nous traçons la vie s'enterrent, avons-nous dit, aux appro-
ches de l'hiver; pendant la belle saison, ordinairement vers la tin de juin,
c'est-à-dire dans le moment où la sève est moins abondante, où les arbres
se préparent à produire leurs secondes feuilles, elles s'enfoncent aussi
pour changer de peau, et à une profondeur suffisante pour ne pas craindre
d'être troublées dans cette opération laborieuse. Enfin , dans les temps de
sécheresse, elles éprouvent le besoin de chercher la fraîcheur, et elles res-
tent cachées dans le sein de la terre jusqu'à ce qu'une pluie bienfaisante
vienne ranimer les végétaux languissants, et les inviter elles-mêmes à se
rapprocher de la surface du sol. Si l'état de la température les force à
LAMELL. 34
530 LAMELLICORNES
prolonger trop longtemps leur séjour dans les lieux où les confinent la
sécheresse et la chaleur, elles éprouvent un amaigrissemenl plus ou moins
considérable el prolongent quelquefois d'un an leur existence verraiforme.
Ordinairement vers le mois de juillet de leur troisième été, elles s'enfon-
cent plus profondément qu'elles ne l'ont fait encore, pour y subir leur
transformation en nymphe. Ce changement s'opère dans une cavité ovale,
construite avec régularité et d'une paroi serrée, mais non tapissée de soie
en dedans , comme l'ont prétendu Latreille et d'autres naturalistes. La
nymphe repose dans cette espèce de sépulcre, tantôt couchée sur le dos,
tantôt en sens opposé, offrant sa dépouille séchée, le plus souvent fixée à
l'extrémité de son corps. Cette transformation a lieu généralement vers la
mi-août ; mais celte époque est variable selon la longueur du jeûne subi
par les larves Quelquefois, comme l'a remarqué M. Ludecke , on voit des
vers blancs manger encore pendant tout le mois de septembre, et ne passer
qu'en octobre à leur second état.
Quatre à six semaines après le changement en nymphe , a lieu la der-
nière métamorphose. L'insecte parfait, en rejetant les espèces de langes
qui l'enveloppaient, a d'abord le corps mou et blanchâtre, mais peu à peu
il perd celte teinte si claire, et ses téguments acquièrent plus de consis-
tance. Parfois , si les beaux jours de l'automne se prolongent , on voit
sortir de terre des Hannetons dont la transformation en nymphe a été
prématurée. D'autres fois, ceux qui ont revêtu leur dernière forme dans le
temps ordinaire, apparaissent au sein même de l'hiver (1) si la tempéra-
ture est assez douce pour leur faire croire à l'arrivée du printemps ; mais
ordinairement ils restent dans leur retraite jusque vers le milieu de février,
époque à laquelle ils commencent à se frayer le chemin qui doit les con-
duire au jour, en avril ou en mai. Ils doivent à leur apparition générale
dans ce dernier mois le nom de Scarabés de mai qu'ils portent en Alle-
magne.
La vie des Hannetons est donc communément de trois ans ; mais nous
avons indiqué certaines circonstances qui les obhgent à prolonger de
toute la durée d'une révolution solaire leur existence souterraine. On peut
forcer quelquefois les larves qu'on élève à retarder ainsi leur dernière
transformation , en les arrachant de temps à autre du poudrier dans lequel
(1) Dans le mois de janvier 1834., qui fut d'une douceur extraordinaire, on vit dans
plusieurs endroits du Wurtemberg et de la Suisse voler des Hannetons qui avaient
ubi leur transformation dans l'arrière-saison de 1833. Pliening. Maik. p. 27.
M^LOIONTHINS. 53|
elles se tiennent cachées ; parfois, cependant, malgré les violences qui
leur sont faites et l'amaigrissement qui en est la suite, elles se métamor-
phosent aux époques ordinaires, mais en produisant des sujets d'une taille
plus ou moins exiguë.
Les Hannetons ont des ennemis nombreux. Dans leur jeune âge , les
taupes, les musaraignes, les hérissons leur font une guerre acharné! ;'une
foule de Coléoptères carnassiers concourent à leur perte ; les pies,' les
corneilles et autres oiseaux les atteignent avec leur bec dans leur retraite
souterraine; les porcs, en fouillant le sol, les broient sous leurs dents
avides. Dans leur dernier état, divers mammifères tels que les renards,
les fouines , les belettes , les martes, les blaireaux , en font un affreux
carnage; les chauves-souris les poursuivent dans leur vol crépusculaire;
les engoulevents et quelques autres oiseaux nocturnes s'en repaissent; les
choucas (1) fondent sur eux la nourriture de leur jeune famille ; les pies-
grièches, les moineaux et une partie des passereaux les déchirent sans
pitié ; enfin la plupart de nos oiseaux de basse-cour ne leur font pas grâce,
quand ils en trouvent l'occasion.
Malgré les êtres divers chargés de maintenir la multipilcation des Hanne-
tons dans de justes bornes, souvent ils se reproduisent en nombre alarmant.
Quelquefois alors la Nature, par des moyens dont elle seule peut disposer,'
rétablit l'équilibre en faisant périr des myriades de ces êtres malfaisants.'
Ainsi, tantôt elle frappe la terre d'une sécheresse printannière et donne au
sol une compacité extraordinaire , contre laquelle s'épuisent les efforts de
ces insectes que les beaux jours devaient voir naître ; tantôt dans les der-
niers mois de l'année, elle séduit les vers blancs par des chaleurs anor-
males (2) et les attire ainsi près de la superficie du sol, où ils sont atteints
par un brusque retour des froids ; tantôt enfin, quelques maladies sont
chargées de les décimer, la muscardine entre autres, selon les observations
récentes de M. le docteur Jourdan de Lyon.
Quelquefois, soit en raison de diverses circonstances particulières , soit
principalement par l'effet de notre persistance irréfléchie à détruire les
ennemis de ces Lamellicornes nuisibles, les Hannetons se multiplient au
(1) On peut voir quelquefois , comme l'a remarqué M. Feburier, une couche de
quelques centimètres de têtes et d'élytres de Hannetons au pied des vieilles tours où
ces oiseaux ont leurs nids.
(2) On en fit surtout la remarque en décembre 1832 dans le royaume de Wurtem-
berg. (Correspondentzblatt des Kœnigl. Wurtemb. Landswirth. Verein. p. 79.)
532 LAMELLICORNES
poiiil de nous causer des dégâts eifrayants. L'homme est alors forcé de leur
faire lui-même la guerre.
Il n'entre pas dans notre plan de rappeler ici tous les moyens propo-
sés (I) pour arrêter ou atténuer leurs ravages : deux seulement, dans le
nombre, peuvent être employés avec succès sur une grande échelle : la
chasse aux larves, et surtout les battues pour la destruction de l'insecte
parfait. La première s'opère en pratiquant, le lendemain d'une pluie, au
printemps et dans l'été, des labours, pendant lesquels on fait suivre la
charrue , soit par des enfants chargés de ramasser les vers blancs (2), soit
par une troupe de coqs d'Inde dont l'avidité stimule le zèle à détruire les
mans. Dans les heures les plus chaudes des mois d'été, on peut même se
contenter de laisser les larves sur la terre quand celle-ci est peu humide ;
elles ne tardent pas à périr (3). Les battues employées à la destruction
de ces Lamellicornes, sont plus faciles, ou du moins sont le gage d'un
succès plus assuré. Les Hannetons ne se fixent jamais sur les herbes, même
les plus hautes, à moins qu'il n'existe point dans les environs de végétaux
plus élevés. Pendant le jour, ils sommeillent sur les arbres, principalement
ceux des avenues, des lisières des bois et ceux qui sont isolés. A l'aide
de chasses générales, on pourrait parvenir à les détruire en grande partie,
dans certaines localités pour lesquelles ils sont un fléau. Dans divers
cantons de la Suisse, connue le rapportent J. B. Say, MM. Godet et Pou-
chet, on oblige les propriétaires à détruire ces Lampllicornes, soit à l'état
de larve, soit sous celui d'insecte parfait. En France, des conseils géné-
raux ont voté des fonds, des préfets ont accordé des primes pour le même
objet ; des mémoires réclamant des mesures générales ont été adressés
aux Chambres ; les éléments d'un projet de loi ont depuis quelque temps
été soumis au gouvernement {i).
Anciennement le Melolontha vulgaris était employé dans les cas de
rhumatisme et même dans ceux d'hydrophobie, par des médecins qui le
(1) Nous ne proposerons pas l'exemple de ces habitants d'un district de l'Irlande qui
avaient eu l'idée de mettre le feu à une forêt de plusieurs lieues d'étendue pour se
délivrer des Hannetons.
(2) M. Bailly de Villeneuve, fermier à Satory (Seine-et-Oise), en huit jours de tra-
vail, dans les mois de juillet et d'aoïJt 1834, a fait recueillir 037,600 vers blancs. Cette
opération lui a coûté 333 fr. 50 c.
(3) En 1836, selon M. Plieninger, on fit périr les vers blancs , dans le royaume de
Wurtemberg, en les exposant, à midi, aux rayons du soleil.
(4) Voy. Mémoires de la Société d'agriculture de Seine-et-Oise.
MÉLOLONTHIINS. 533
confondaient probablement avec le Meloe proscar abœiis (le Waiwiirm, le
ver de mai des Allemands). Depuis assez longtemps on a cessé de croire
à son action spécifique.
Hennert, Beclistein et d'autres auteurs ont avancé que cet insecte , et
quelques autres de la même famille, dévoraient les chenilles ; malheureu-
sement cette assertion repose sur un faux préjugé.
Cette espèce ne nous offre donc à peu près aucun dédommagement
pour les dégâts qu'elle nous cause. Les vers blancs servent de nourriture
aux porcs et à la plupart de nos volailles. On a tenté de tirer des insectes
parfaits une substance huileuse propre à graisser les essieux des voitures ;
des essais faits à Magdebourg en 1836 ont mal réussi. Il paraît d'après
M. Farkas, qu'en Hongrie on a été plus heureux (1). Entin, récemment on
a recueilli lo liquide noirâtre qu'on trouve dans le gosier de ces Coléop-
tères ; il a été trouvé propre à fournir aux peintres une belle couleur brune.
Nous n'ajouterons pas, avec M. Ratzebourg, que les Hannetons infusés
dans l'huile , détruisent les punaises ; car évidemment c'est le liquide
oléagineux qui seul agit en semblable circonstance.
Telle est l'histoire du Hanneton vulgaire ; mais il est à croire qu'une
partie des dégâts dont on accuse son jeune âge, est causée par d'autres
espèces, dont les larves ont avec la sienne une grande analogie. Ces
ravages, dont nous avons esquissé le tableau , seraient bien plus considé-
rables , si la Nature, par une sage prévoyance, n'avait eu le soin, chez
divers Mélolonthins , ch«z les Anoxies par exemple , de restreindre le
nombre des $ .
Les individus de cette famille les plus capables de nous nuire en raison
de leur taille, ont en général une robe iriste, des teintes peu remarquables;
ils sont crépusculaires ou nocLurnes, et se cachent pendant le jour sur les
arbres et dans la terre; tous sont plus ou moins phyllophages.
Les Mélolonthins se partagent en deux branches :
Branches.
2 r Subparallèles, plus d'une fois plus longues à leur côté pos-
• .| \ térieur qu'à leur côté externe, laissant visible au moins
-t I la partie postérieure du premier arceau ventral. Mélolonthaires .
o '
Presque en triangle, d'un tiers à peine plus longues à leur
bord postérieur qu'à leur côté externe ; voilant au moins le
§ ( premier arceau ventral. Séricaires.
tel
(1) On obtient cette substance au moyen d'une forte ébullition.
534 LAMELLICORINES
PREMIERE BRANCHE
LES MELOLONTHAIRES
Caractères. Hanches postérieures subparallèles, plus d'une fois plus
longues à leur bord postérieur qu'à leur côté externe ; laissant visible au
moins la partie postérieure du premier arceau ventral. Labre divisé en
deux lobes par une échancrure profonde. Suture frontale transversale ou
arquée en arrière à ses extrémités. Hanches antérieures transversales.
Tarses intermédiaires et postérieurs à premier article plus long que le
deuxième. Ongles des mêmes pieds égaux; munis en dessous d'un crochet
ou d'une dent située à la base ou tout au plus à la moitié de leur longueur.
Mandibules robustes. Mâchoires à lobe externe pluridenté. Languette
soudée au menton.
Ajoutez pour les espèces de France :
Prohorax transversal ; élargi jusqu'à la moitié de ses côtés, puis rétréci
en ligne droite, ou sinué jusqu'à la base ; généralement plus large aux
angles postérieurs qu'aux antérieurs ; en arc dirigé en arrière et bissinué
à sa base; convexe ; ordinairement marqué d'une fossette près des côtés.
Êcusson plus ou moins voilé à la base par une frange de poils naissant de
dessous le bord postérieur du prothorax. Élytres arrondies à leur angle
postéro-externe , tronqués à l'extrémité ; chargées d'un calus humerai et
ordinairement d'un calus postérieur; creusées habituellement d'une fossette
humérale. Pieds assez allongés.
Les Mélolonthaires de France se partagent en deux rameaux :
Rameaux.
I f de quatre ou de six feuillets chez les 9 > de cinq ou de sept
s J ) chez les cf. mélolonthates.
■^ 2 de trois feuillets {(f et Ç .) -rhizotrogates.
MÉLOLONTHiNs. — Melolonthtt. 535
PREMIER RAMEAU
LES MÉLÀLONTHÂTES
Caractères. Antennes à massue de quatre ou de six feuillets chez les 9 ;
de cinq ou de sept chez les 5 . Suture frontale transversale, parfois
légèrement sinuée dans son milieu, Êcusson presque en demi-cercle,
arrondi postérieurement. Tarses ]intermédiaires et postérieurs à premier
article plus grand que le deuxième.
Ce rameau renferme les espèces de cette famille les plus remarquables
par leur taille.
Nous diviserons ces insectes en trois genres :
Genres.
Ç j premier et deuxième articles des antennes peu ou point
dilatés du côté externe, vers l'extrémité. Ongles munis
chacun d'une dent basilaire courte et presque droite (cf*
et Ç). Élytres chargées de nervures longitudinales (au
moins chez les espèces de France.) Melolontha.
premier et deuxième article des antennes dilatés du côté
externe, vers l'extrémité. Ongles munis chacun d'une
dent arquée, basilaire {cf) , rapprochée de la moitié
de la longueur (?). Élytres sans côtes ou nervures
1 (chez l'espèce de notre pays). Polyphylla.
T= \
de quatre feuillets ($), de cinq feuillets (a"). Anoxia (1).
Genre Melolontha, Hanneton, Fabricius.
Fabriciijs, Syst. Entom. (1775), p. bl.
Caractères. Antennes de dix articles; à massue de six feuillets ( 9 ), de
sept feuillets (a"). Owgf/es arqués ; munis chacun en dessous d'une dent
basilaire et presque droite. Épimères du mélathorax visibles. Métasternum
saillant entre les hanches intermédiaires. Hanches postérieures transverses,
(1) Dans le genre Cyphonotus, Fischer, dont les espèces sont propres à la Russie,
la massue des antennes a quatre feuillets (a" et Ç )
536 lAMELLICORNRS
à bords uiùérieui' et postérieur parallèles. Élytres chargées de côtes ou
nervures longitudinales (au moins chez les espèces de France). Corps
oblong ; médiocrement convexe sur le dos.
MandibiiU'& obtusément dentées à l'extrémité. Mâchoires à deux lobes :
l'externe, armé de trois dents : l'interne, d'une ou de deux. Palpes maxil-
laires à dernier article le plus grand ; arqué à son côté externe, droit à
l'interne, marqué en dessus d'une dépression snballongée. Palpes labiaux
à dernier article le moins court, renflé à sa base, atténué à l'extrémité.
Lèvre sans sinuosité bien sensible en devant.
Les espèces françaises ont le prothorax un peu échancré en arc eu
devant, élargi latéralement jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite
d'une manière sinueuse jusqu'aux angles postérieurs qui sont ordinairement
assez vifs ; bissinueuscment en arc dirigé en arrière , à la base; plus large
que lona ; garni, au moins sous le milieu de sa base, d'une pubescence
blanchâtre voilant la base de l'écusson ; les élytres chargées chacune,
entre le rebord suturai et l'externe, de quatre nervures ou côtes longitu-
dinales, dont les deux premières aboutissent postérieurement à une sorte
de calus, dont la troisième est raccourcie, affaibhe ou nulle en devant sur
nn sillon humerai plus ou moins prolongé en arrière ; laissant à découvert
une partie du propygidium et le pygidium : celui-ci, ordinairement muni
d'un prolongement ou sorte d'appendice de longueur et de forme varia-
bles, suivant les espèces ; la poitrine recouverte d'une longue pubescence;
les c/" et Ç munis d'un éperon au côté interne des jambes de devant.
Les c/" ont la massue des antennes de sept feuillets égaux, de moitié
plus longue que la tige, légèrement arquée du côté externe ; à troisième
article garni de quelques poils au côté interne ; les jambes de devant
munies de deux dents vers la partie antérieure de leur côté externe, et
présentant souvent un renflement vers la moitié du même côté ; le ventre
non sillonné sur sa ligne médiane.
Les 9 ont la massue de six feuillets, dont le plus interne plus court ;
moins longue que la tige , non arquée ; à troisième article glabre. Les
jambes antérieures tridentées au côté externe.
Tableau des espèces de France :
A Pygidium terminé par un prolongement plan en dessus , tronqué à
l'extrémité.
a Rebord externe des élytres testacé.
MÉLOLOJNTHiNs, — Melolontha. 537
b Pygidium à côtés presque droits ; terminé par un prolongement
ovalairement renflé avant l'extrémité qui est tronquée. Écusson plus
large à la base que long sur sa ligne médiane. vulyaris.
bb Pygidium à côtés légèrement arqués , terminé par un prolonge-
ment graduellement et 'faiblement rétréci d'avant en arrière et
tronqué à l'extrémité (çf), presque nul (Ç). Écusson un peu plus
long que large. albida.
aa Rebord externe des élytres noir. Pygidium à côtés arqués en dehors,
terminé par un prolongement grêle, orbiculairement arrondi à
l'extrémité. hippocastani.
1. melolontha vulyaris, Fabricius.
Tête et côtés du prothorax garnis d'une longue pubescence couchée,
blanchâtre; le second, ordinairement noir sur les côtés ; à angles posté-
rieurs vifs et un peu dirigés en arrière. Écusson plus large à la base que
long sur sa ligne médiane. Élytres testacées, comme poudrées de blanc
cendré; chargées chacune de cinq côtes, y comprise la suturale. Pygidium
à côtes presque droits, terminés par un appendice aplani , ovalairement
renflé avant f extrémité, et tronqué à celle-ci.
Searabaeus melolontha, Linn. Syst. Nat. 10«édit. t. I, p. 381, -13. — Id. \T édit. 1. 1
p. 554, 60. — Id. Faun. Suec. p. 1-36, 392. — De Geer, Mém. t. IV, p. 273,
pi. 10, fig. 14.
Searabaeus majalis, Moll. Nat. Brief. I, p. 179, 25.
Melolontha vulgaris, Fabr. Syst. Ent. p. 32, 2.— Id. Syst. Eleuth. t. U, p. 161, 6,
— Laichart, Tyr. Ins. t. I, p. 34, 1. — Oliv. Entom. t. I, 5. p. 12, 5, pi. 1.
fig. 1. a-d. — Panz. Faun. Germ. 95, 6. — Payk. Faun. Suée. t. II. p. 207, 2.
— Latr. Hist. Nat. t. X, 183, 3.— Id. Gêner, t. II, p. 107, 1.— Duftsch. Faun.
Austr. t. I, p. 184, 2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 556, 2. — Steph. Illustr.
t. III, p. 222, 1. — Haan, Nouv. Ann. du Mus. t. IV, p. 143 pi. 12, fig. 1.
pi. 14, fig. 5, a-d, larve et détails. — Guerin, Règn. Anim. pi. 24 bis, fig. 6. —
Id. Dict. pitt. t. III, pi. 200 (a"), larve, nymphe. — Ratzeb. Forstins. 1. 1, p. 63,
pi. 3, fig. 1,2. — MuLS. Lamellic. p. 412, 3, larve, 395. — Erichs. Naturg.
t. III, p. 671, larve, 669.— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 454. — Gemming. et
Harold, Catal. (Scarab.), p. 1183.
Var. a. Prothorax d'un rouge brunâtre sur son disque.
MuLS. loc. cit., var. B.
Var. b. Prothorax d'un rouge brun ou brunâtre, généralement plus
clair sur son disque.
MuLS. loc. cit., var. C.
&^3& LAMELLICORNES
Var. c. Elytres brunes ou d'un brun noirâtre. Pieds brunâtres ou d' un
rouge brun.
MoLS. loc. cit., var. A.
Long., 0"»,0200 à 0™,0270 (10 à 121.).; — larg., 0'",0090 à 0'n,0112
(4 à 51.).
Corps oblong ; médiocrement convexe sur le dos. Êpistome d'un roux
testacé sur sa moitié antérieure ; relevé en rebord en devant et sur les
côtés. Front noir. Tête garnie de longs poils, doux, blanchâtres, couchés
sur l'épistome , hérissés sur le milieu du front. Antennes et palpes d'un
rouge ou roux testacé. Prothorax à angles postérieurs vifs et un peu dirigés
en arrière; convexe ; rayé d'un sillon sur les trois quarts antérieurs de sa
hgne médiane ; d'un noir légèrement verdâtre, souvent rougeâtre sur le
disque ; garni, au moins sur les côtés, d'une longue pubescence blanchâtre.
Ècusson noir ou brun, variablement ponctué ; presque en demi-cercle,
élargi d'arrière en avant , plus large à la base que long sur sa ligne mé-
diane. Êlytres deux fois plus longues que le prothorax; un peu élargies
jusque vers la moitié ; médiocrement ou peu fortement convexes sur le
dos; relevées en rebord à la base, sur les côtés de l'écusson ;testacées;
légèrement garnies de poils blancs, courts et pulviforraes; chargées cha-
cune de cinq côtes, y comprise la suturale ; creusées d'un sillon humerai
très-marqué jusqu'aux deux cinquièmes, affaibli postérieurement. Pygidium
en ligne presque droite sur les côtés ; testacé ; moins densement couvert
de poils courts , fins et blanchâtres ; terminé par un appendice plan en
dessus, légèrement renflé vers l'extrémité et tronqué à cette dernière. Des-
sous du corps noir. Poitrine et cuisses garnies d'une longue pubescence
blanchâtre, plus épaisse et plus blanche sur les côtés. Ventre garni de poils
blanchâtres, courts et couchés; paré, sur les côtes des cinq premiers arceauxt
d'une tache triangulaire blanche, formée de poils blancs. Pieds testacés.
Cette espèce est commune dans toutes les parties septentrionales et
tempérées de la France. Elle est très-rare en Languedoc et dans d'autres
provinces du Midi, Elle porte dans les environs de Lyon le nom vulgaire de
bardoire.
MÉLOLONTHINS. Melolotithff. 539
H. Melolontlia alblda, Frivâldsky.
Tête et prothorax couverts d'une pubescence blanche, redressée en forme
de crête vers la ligne médiane du front, couchée sur Vépistome et sur le
prothorax : celui-ci noir, à angles postérieurs vifs et à peine dirigés en
arrière. Ècusson aussi large à la base que long sur sa ligne médiane. Êlytres
testacées, densement revêtues de poils subfiliformes blancs et couchés.
Pygidium revêtu de poils semblables , à côtés légèrement arqués ; terminé
par un appendice assez étroit, faiblement et graduellement rétréci et tron-
qué à V extrémité ; souvent presque nul ( $ ).
Melolontha albida, Frivaldsk. A. Magyar, tudtis (183S), p. 258. — Castelnau, Hist.
Nat. t. IF, p. 131.— MuLS. Lamellic. p. 409. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 14,
fig. 69. — L. Redtenb. Faun. Austr. 4S4.
Melolontha candicans, BuRMEiST. Handb. t. IV, 2, p. 413. — Kraatz, Berl. ent.
Zeit 1864, p. 16.
Melolontha vulgaris, Var. Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1183.
Melolontha ex tor sis? Emeus. Naturg. t. III, p. 678.
Long., 0™,0245 à 0",0270 (11 à 12 l.).
Cette espèce est méridionale. Elle paraît être commune dans les monta-
gnes de l'Hérault. Elle a été prise une fois en grande quantité par
M. V. Mayet, à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) ; mais elle est rare dans
les plaines de ce département.
Obs. Le M. albida est considéré par divers entomologistes comme une
simple variété du M. vulgaris. Nous n'avons pas eu sous les yeux un assez
grand nombre de matériaux pour trancher cette question.
On trouve bien des M. vulgaris dont le dessus du corps se rapproche
plus ou moins de ['albida, par des poils plus rapprochés et faisant ainsi
paraître plus blancs la tête, le prothorax et les élytres. Mais le véritable
albida diffère du vulgaris par l'épistome noir ou noirâtre, si ce n'est en
devant ; par les poils du front redressés près de la hgne médiane, de ma-
, nière à constituer une sorte de crête plus ou moins marquée ; par l'écusson
plus arrondi postérieurement, subparallèle sur les côtés, au lieu de s'élargir
d'arrière en avant, à peine aussi large ou un peu moins large à sa base
que long sur sa ligne médiane ; par ses élylres peu sensiblement relevées
540 LAMELLICORJNES
en rebord à la base sur les côtés de l'écusson ; par son pygidium terminé
par un appendice plus étroit, et f^raduellemont rétréci au lieu d'être légè-
rement renflé avant son extrémité, qui est tronquée, et souvent presque nul
chez la 9 .
3. ITIeloIoiitIta lii|ipocastaui , Fâbricius.
Tête et prothorax ordinairement testacés : le prothorax garni d'une
longue piibescence blanchâtre, constituant sur ses côtés une bande longitu-
dinale arquée en dehors, à angles postérieurs vifs et subrectangulaires .
Écusson en demi-cercle, élargi à la base. Ëlytres testacées, à rebord
externe noir ; comme poudrées de blanc cendré ; chargées chacune de cinq
nervures, y comprise la suturale. Pygidium arqué sur les côtés; terminé
par un appendice étroit, déprimé et arrondi à V extrémité.
Melolontha hippocastani,FABK. Syst.Eleuth. t. II, p. 162, 7. — Panz, Faun. Germ.
9', 8. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 184, 4.— Dqftsch. Faun. Austr. I, p. 185, 3.
— GvLLENH.Ins. Siiec. 1. 1, p. ti^8, 3. — Steph. Illustr. t. V, p. 412, 1. — Ratzeb.
Forstins. t. I, p. 76, 2. pi. 3, flg. 3. — Heer, Faun. Coi. Helv. t. I, S40, 3.
— L. Redtenb. Faun. Austr. 454. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.),
p. 1182.
Melolontha vulgaris, Oliv. Entom. t. I, n» 8, p. 13, S, var. pi. 1, fig. 3.
Var. a. Disque du prothorax d'un testacé rougeâtre ou d'un rouge bru-
nâtre.
MuLS. loc. cit., var. B,
Var. b. Noir : antennes, disque du prothorax et pieds testacés.
MuLS. loc. cit., var. D.
Var. c. Noir : antennes et élytres (moins leur rebord noir) testacées.
Jambes et tarses d'un brun rougeâtre.
MuLS. loc. cit , var. B. (tibialis).
Var. D. Entièrement noir : antennes et élytres testacées : celles-ci avec
leur rebord externe noir.
Melolontha mg'n/jes (Porro) Comolu, de Coleopt. nov. p. 24, 49.
Melolontha pectoralis, Meg. v. Muhlf. Bemerk. zu Illig. p. 21.
MÉiOLONTHiNs. — Mclotontha. 541
Long.,0"',0200 à 0™,0220 (9 à 10 1.); — larg., 0^0084 à Om,0110
(4 3/4 à 5 1.).
Corps oblong ; médiocrement convexe sur le dos. Êpistome noir, avec
son bord antérieur testacé ; relevé en rebord en devant et sur les côtés.
Front noir. Tête hérissée sur ce dernier de poils blanchâtres, longs et doux,
couchés sur l'épistorae, hérissés sur le front. Antennes et palpes d'un rouge
ou roux testacé. Prothorax à angles postérieurs vifs et variablement rec-
tangulaires ou un peu dirigés en arrière ; convexe; rayé d'un sillon sur la
moitié antérieure de sa ligne médiane; aspèrement ponctué ; ordinairement
testacé , avec le disque souvent d'un rouge testacé; garni au moins sur les
côtés d'un duvet blanchâtre, constituant, de chaque côté du disque, une
bande arquée en dehors. Êcusson noir ou brun; variablement ponctué;
presque en demi-cercle, éjargi d'arrière en avant, plus large à la base que
long sur sa ligne médiane. Êlytres deux fois plus longues que le prothorax;
un peu élargies jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur; médiocre-
ment convexes sur le dos ; ordinairement teslacées, avec le rebord externe
noir; parfois noires ou noirâtres ; légèrement garnies de poils blancs, courts
et pulviformes; chargées chacune de cinq côtes, y comprise la sulurale ;
creusées d'un sillon humerai très -marqué jusqu'aux deux cinquièmes,
affaibli postérieurement. Propygidinm et pygidiiim garnis de poils blan-
châtres courts et couchés : le premier noir et le deuxième souvent noir ou
noirâtre avec le milieu rougeâire ; terminé par un appendice étroit, plan,
suborbiculairement arrondi à son extrémité. Dessous du corps noir. Poitrine
et cw?ss(^s garnies d'une longue pubescence cendrée, plus épaisse et couchée
sur les côtés. Ventre garni de poils blanchâtres courts et couchés ; paré,
sur les côtés des cinq premiers arceaux, d'une tache triangulaire blanche,
formée de poils blancs. Pieds ordinairement testacés, parfois noirâtres.
Cette espèce est en général un peu moins commune que l'autre. Elle est
connue dans nos environs sous le nom vulgaire de Roi péteret (c'est-à-dire
Roi petit, changé en pétet puis en péteret, dénominations données aussi
au Roitelet et au Troglodite.
Le M. hippocastanieal ordinairement un peu plus précoce que \eviilgaris.
Il se distingue de ce dernier par une taille un peu moins avantageuse ;
par son prothorax paré d'une pubescence qui forme sur les côtés du
542 LAMELLICOTINES
disque une bande arquée plus nettement détachée du reste ; par ses élytres
à rebord noir ; par son pygidium terminé par un appendice plus court, plus
étroit et orbiculairement arrondi à l'extrémité, au lieu d'être tronqué.
Cet insecte varie davantage sous le rapport de la couleur. On trouve des
exemplaires qui sont noirs ou noirâtres en plus ou moins grande partie.
Roesel regardait les M. vidgaris et hippocastani comme une même
espèce paraissant une année avec le prothorax noir, et l'année suivante
avec le prothorax rouge. Ce préjugé est encore répandu chez le vulgaire
de certains pays, parmi les personnes étrangères à l'entomologie.
A ce genre appartient l'espèce suivante :
Jfleloloiitha Itybrida, Charpentier. Siibovalaire, élargi postérieu-
rement. Tête et prothorax noirs , densement et assez finement ponctués;
garnis d'une pubescence courte et cendrée : le prothorax sillonné sur une
partie de sa ligne médiane. Antennes d'un rouge fauve à massue noire.
Élytres d'im rouge brunâtre, peu densement garnies de poils blancs, cou-
chés et très -courts ; presque sans traces de la troisième nervure. Poitrine
revêtue d'une longue pubescence blanche. Ventre d'un noir brun, brièvement
pubescent, à taches triangulaires blanches sur les côtés.
Melolontha hybrida, Charpentier, Hor. Ent. p. 212, pi. 9, fig. 5. — Burmeist, Handb.
t. IV, p. 416. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1182.
Melolantha fucata, Blanch. Catal. p. 160, 1209.
Long., O-^.OOIGO à 0™,0180 (7 1/4 à 8 1.) ;
Larg., 0"',0100 (4 1/2 1.), à la base des élytres ;
— O'^jOl-SO (5 1/2 1.), vers les deux tiers.
Patrie : l'Espagne méridionale.
Genre Polyphylla, Polyphylle, Harris.
Habris, Ins. of Massachussetts (1842), p. 30.
Caractères. Antennes de dix articles ; à massue de six feuillets ( ? ), de
sept feuillets (c^) ; à premier et deuxième articles sensiblement dilatés, en
dehors, à l'extrémité. Ongles munis d'une dent arquée, basilaire (çf),
rapprochée de la moitié de la longueur ( $ ). Êpimères du métathorax
largement apparents. Hanches postérieures transverses ; à bords antérieur
et postérieur subparallèles. Élytres sans nervures longitudinales (chez
MÉLOiONTHiNS. — PohjlyphUla. 543
l'espèce de notre pays). Pygidium sans prolongement. Corps oblong,
convexe.
Mandibules cornées , obtusement dentées à l'extrémité. Mâchoires et
palpes à peu près comme chez les Melolontha.
Chez la seule espèce de notre pays les élytres sont sans nervures longi-
tudinales ; la poitrine couverte d'une longue pubescence ; le ventre sans
taches blanches sur les côtés ; le pygidium sans prolongement.
1. Polypliylla fuUo, Linné*
Dessus du corps ordinairement noir et luisant, parfois d'un rouge bru-
nâtre; marbré sur les élytres de taches blanches formées par des écail-
lettes ; paré sur le prothorax d'une ligne médiane et d'une ligne sublaté-
rale interrompue , et écusson orné de deux plaques formées d'écaillettes
semblables.
(f Antennes à massue arquée en dedans, trois fois plus longue que la
tige ; de sept feuillets égaux. Jambes de devant extérieurement bidentées ;
offrant quelquefois les traces d'une dent vers la moitié de sa longueur.
9 Antennes à massue ovoïde plus courte que la tige ; de six feuillets :
le premier un peu plus court. Jambes de devant armées extérieurement de
trois dents.
Scarabaeusfullo, Linn. Syst. Nat. 10 édit. I, p. 352, 46. — Id. i2« édit. I, p. SS3,
57. — Id. Faun. Suec. 137, 394. —De Geer, Mém. t. IV, p. 272, 19, pi. 10,
fig. 13 (antennes).
Le foulon, Geoff. Hist. t. I, p. 69.
Melolontha fullo, Fabr. Syst. Ent. p. 31, 1. — Id. Syst. Eleut. t. II, p. 160, 3. —
HERBST,Naturs.t. III, p. 36, 1, pi. 22. fig. 2(9). —Oliv. Entom.t. I, 5,9,1, pi. 3,
fig. 28.-PAYK. Faun. Suec. t. U, 206, 1.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 182, 1.—
DUFTSCH. Faun. Austr. I, 183, 1. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 20, 1. — Curtis,
Brit. Ent. pi. 406, — Steph. lUustr. t. III, p. 223, 2. — Ratzeb. Forlias. t. I,
p. 77, 3, pi. 1, fig. 4. — Haan. Nouv. Ann. du Mus. t. IV, p. 142, pi, 9, fig. 6,
a, b, pi. 14, fig. 4, pi. 13, fig. 4, larve et détails. — Heer, Faun. Col.Helvet. I,
539, 1. — MuLS. Lamellic. p. 407, 1.
Polyphylla fullo, Erichs. Naturg. t. III, p. 660, i.— L. Redtenb. Faun. Austr. 454.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab,), p. 1181.
Var. a. Dessus du corps rougeâtre. Élytres marbrées de blanc.
MuLSANT, loc. cit., var B. [marmorata).
544 LAMELLICORJNES
Var. b. Élytres presque entièrement noires.
MuLSANT, loc. cit., var. A.
06s. Voyez aussi la variété $ indiquée parM.Baudi di Salve, Berl. Ent Zeitsh 1870,
p. 72.
Long., 0«,0337 à 0™,0360 (15 à 16 1.); — larg., 0'",()iZ5 à 0™,146
(6 à 6 1/2 !.).
Corps oblong, convexe; ordinairement à couleur foncière d'un noir
luisant en dessus , quelquefois rougeâtre. Êpistome court, arrondi aux
angles de devant ; relevé en rebord ; garni d'écaillés blanches. Front paré
de trois bandes longitudinales d'écaillettes semblables : l'intermédiaire plus
étroite. Antennes brunes ou noirâtres. Prothorax élargi jusqu'à la moitié
de ses côtes , sinueusement rétréci ensuite ; à angles postérieurs assez
vifs ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base ; convexe; creusé
d'un sillon sur la ligne médiane ; paré sur ce sillon d'une bande formée
d'écaillettes blanches ; creusé entre la ligne médiane et chaque bord lalrral
d'une fossette près du bord antérieur : celle-ci ornée d'une tache poncti-
forme d'écaillettes blanches, suivie d'une bande sur les deux cinquièmes
postérieurs de ce segment, formé d'écaillettes semblables ; parsemé de
petites écaiilettes sur le reste de sa surface. Êcusson revêtu d'écaillettes
blanches , avec la ligne médiane en partie glabre. Élytres marbrées de
blanc. Propygidium et pygidium revêtus de poils courts et cendrés. Dessous
du corps noir. Poitrine revêtue d'une pubescence roussâtre.Fewfre couvert
de poils blancs et courts, sans tache triangulaire blanche sur les côtés.
Pieds noirs.
Cette espèce habite la plupart des provinces de la France ; mais, comme
l'ont remarqué MM. Bechstein et de Haan, on ne la trouve que dans les
endroits sablonneux. Elle est commune dans le lieu des environs de Lyon
appelé la Mouche : sa larve y vit des racines des arbrisseaux qui y crois-
sent ; elle est analogue à celle du M. vulgaris pour les caractères. Elle a
la tête orangée ; le corps d'un blanc livide , avec les derniers segments
ardoisés ; les anneaux prothoraciques garnis de poils flexibles ; les six
premiers segments abdominaux transversalement ridés, granuleux, munis
de poils courts, raides, mi-couchés, destinés à faciliter la progression de
l'animal. Elle ne tapisse point de soie la cavité dans laquelle elle doit se
métamorphoser en nymphe. L'insecte parfait paraît en juillet ; il sort de
erre au crépuscule du soir, vole sur les arbres, et principalement sur les
pins quand il en existe près des lieux où il a vu le jour.
MÉLOLorsTHiJNs. — Aiioxia. 545
En 1731, selon Frisch , les foulons parurent en grande multilude
dans la Marche de Brandebourg , rongèrent les feuilles, principalement
celles des chênes, et dépouillèrent aussi beaucoup d'arbres fruitiers. Le
gazon même était dévoré par eux quand ils se posaient à terre. Vers la fin
du siècle dernier, d'après Hennert , ils rongèrent la verte chevelure des
pins des environs de Peitz.
Le H. foulon produit une strideur ou un bruit aigu, par le frottement de
son abdomen contre les élytres. Il est vulgairement appelé Hanneton peint,
Hanneton du Poitou, etc.
Suivant M. de Walckenaer, il faut rapporter à la Cetonia aurata et non
à l'insecte dont il est ici question le Scarabaeus fullo dont parle Pline
(lib. XXX, p. 30).
Genre Anoxia , Anoxie, Castelnau.
CASTELNAn, Anii. Soc. Entoin. de Fr. (1832), p. 407.
Caractères. Antennes de dix articles ; à massue de quatre feuillets ( 9 )>
(le cinq feuillets (cf")- Pyijidiuni obtus ou échancré à rexlrémilé, sans
prolongement ; moins long ou à peine aussi long sur sa ligne médiane que
large à sa base. Labre bilobé. Ongles égaux , munis d'une dent basilaire
arquée {cf), subraédiaire et plus courte chez la o . Ëpimères du méla-
ihorax visibles. Hanches postérieures un peu obliquement transverses,
subparallèles. Tarses postérieurs à premier article tantôt un peu long,
tantôt à peine plus long que le deuxième.
Mandibules échancrées ou bidentées à l'extrémité. Mâchoires à deux
lobes: l'externe à trois dents, souvent , au moins en partie, bifides:
l'interne à une ou deux dents. Palpes maxillaires à dernier article le plus
long, arqué à son côté externe, en ligne droite à l'interne, rétréci en pointe
à l'extrémité; marqué d'une dépression sur sa face supérieure. Palpes
labiaux à dernier article terminé en pointe obtuse. Lèvre échancrée en
devant.
Les espèces de notre pays ont l'épistome tronqué et peu ou point sinué
en devant, à angles antérieurs souvent assez vifs(cy) ou subarrondis ( 9 );
le prnthorax rayé d'un sillon plus ou moins prolongé sur sa ligne médiane ;
chargé, au devant de chaque sinuosité basilaire, d'une faible gibbosité,
précédée d'une faible dépression ; garni sous sa base d'une longue frange
LAMELI.. o5
546 LAMELLICORNES
blanchàtiv voilaul la base ue iécussou ; les élylres ordinairement chargées
chacune, entre le rebord suturai et le rebord externe, de qu ire nervures,
dont les deux premières aboutissant postérieurement à une sorte de calus,
dont la troisième est affaiblie ou nulle à sa partie antérieure, sur un sillon
naissant au côté externe du calus humerai.
Les c/ ont la massue des antennes presque aussi longue que la tige ; le
ventre sillonné sur la ligne médiane ; les jambes de devant tenninées par
une dent à leur côté externe, sans éperon à l'interne.
Les 9 ont la massue des antennes à p^ine plus longue que la moitié de
la tige ; le ventre sans sillon sur sa ligne médiane ; les jambes tridenlées
à leur côté externe, munies d'un éperon à l'interne.
Avant nos espèces françaises , doit être placée la suivante , qui ne se
trouve pas dans nos pays :
A Pygidium non échancré à son extrémité. Ventre presque sans taches blanches sur
les" côtés de ses arceaux.
Aii9»xia orientalis, Kzynicki. Allongé ou suballonge. Prothorax
ordinairement noirâtre (cf), ou testacé ( ? ), creusé d'un sillon peu profond
sur sa ligne médiane et garni sur celni-ci d'une bande longitudinale blan-
châtre; garni sur le reste de poils squammulosules d'un blanc flavescent,
laissant près des côtés un ou deux espaces dénudés. Écusson garni de poils
squammuleux blancs ; en partie glabre mr sa ligne médiane. Èlytrcs
chargées de trois saillies longitudinales ; parées chacune de deux ou trois
bandes longitudinales , souvent interrompues ; formées de poils blancs
squammulosules ; garnie-- de poils plus fins, couchés et peu rapprochés sur
le reste. Ventre revêtu ou garni de poils blancs, fins et couchés.
Anoxia orientalis, Krynick. Buliet. de Moscou (1832), p. 123. — Castelnau, Hist.
Nat. t. II, p. 132, 1.— Erichs. Naturg. t. III, p. 663. — L. Redtenb. Faun. Aust.
p. 453. — GemMing. etllAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1180.
Long., 0-,0-245 à 0'",0300 ( im4 !.); - larg., 0-,01I0 à 0'",0120
(5 à 5 1/:? L).
r.'^TKiE : l'A u triche,
MÉLOLONTHiNs. — Auoxia. 547
Tableau des espèces de France :
AA Pygidiuni échancréà l'extrémité.
a Prothorax paré sur sa ligne médiane et à peu près jusqu'à la base,
d'une bande longitudinale de poils blanchâtres.
h Élylres munies d'un rebord suturai saillant, peu garni de poils.
Ventreparé d'une bordure de poils blancs sur chaque quurt externe
de ses arceaux. matatinahs.
bb Élytres à peu près sans rebord saillant à la suture. Ventre marqué
d'une tache triangulaire blanche sur les côtés de ses arceaux. nustralis.
aa Prothorax sillonné sur la moitié antérieure de sa ligne médiane et
parée d'une bande de poils blancs ii peine prolongée au delà de ce
sillon,
c Antennes noires. Élytres noires et garnies de poils concolores (o^),
ou noires et parées de mouchetures de poils squammiformes flaves,
constituant, sur chacune, trois sortes de bandes longitudinales ( $ ). sciitellaris.
ce Antennes testacées ou d'un testacé brunâtre. Elytres variant du
noir brun de poix au rouge fauve ou testacé , uniformément
garnies de poils blonds et couchés. Ventre laineux. villosa.
1 . Aiio»» matutinalis , Laporte.
Suballongé. Prothorax peu ou point sillonné et garni d'une bande lon-
gitudinale de poils blanchâtres ( 9 ) om flavescents (cf); couvert de poils
semblables sur les côtés et plus clairsemés sur le reste. Êcusson revêtu de
poils squammuleux blancs ou blanchâtres, avec la ligne médiane glabre.
Élytres ordinairement testacées, parfois brunâtres, souvent armées d'une
petite pointe à V angle sittural; à bord suturai prononcé, presque gla-
bre (Ç) ou peu garni de poils (cT); chargées chacune de trois saillies
longitudinales ; presque uniformément garnies de poils couchés et flaves-
cents {(f) ou parées de trois bandes longitudinales de poils d'un blanc
tirant sur le blond, un peu plus clairsemés sur les intervalles ( Ç ). Ventre
paré d'une bordure de poils blancs sur le quart externe du bord postérieur
de ses arceaux.
çf Antennes à massue allongée, aussi longue que la tige, depuis l'extré-
mité du premier article, à premier feuillet un peu plus court.
9 Antennes à massue subglobuleuse, à peine aussi longue que la moitié
de la tige.
5f8 LAMELLICORNES
Anoxia iiiatutinalis, Laporte (Castelnau), Ann. Soc. Entom. de Fr. t. I (1832),
p. 4(17. —M. Hist. Nat. t. II, p. 132, 4. — Muls. Lamellic. p. 417, 1.
Anoxia australis, var. Erichs. Naturg. t. III, p. 664, var. — Gemming. et Harold,
Catal. (Scarab.), p. 1179.
Long., 0>",029O à 0"s0308 (It à 12 1.); — larg., 0'",0100(4 1/2 1.).,
à la base des élytres.
Corps suballongé. Épistome d'un rouge testacé, densement ponctué.
Front noir ou brun. Tête garnie de poils d'un blond blanchâtre, couchés,
plus courts et moins serrés sur l'épistome, plus longs , plus épais et plus
doux s';r le front. Antennes d'un rouge testacé ou brunâtre. Prothorax
muni à la base d'un rebord moins faible dans son milieu ; convexe ; variant
du brun noir au rouge testacé ; faiblement ou à peine sillonné sur toute la
longueur de sa ligne médiane et paré sur cette ligne d'une bande de poils
d'un blond blanchâtre ; marqué de points donnant chacun naissance à un
poil assez grossier, d'un blond jaune, couché : ces poils plus épais sur les
côtés ; marqué , près de la moitié de ceux-ci, d'une fossette dénudée.
Ëcusson revêtu de poils blanchâtres, avec la ligne médiane glabre. Élytres
une fois et quart plus longues que le prothorax ; faiblement plus larges
vers li'S deux cinquièmes; médiocrement ou peu fortement convexes;
blondes ou d'un blond légèrement rougeâtre, parfois brunâtre, surtout
chez la Ç ; à rebord suturai un peu saillant, rougeâtre, subaplani, glabre
ou peu garni de poils; chargées chacune de trois saillies longitudinales,
obtuses et plus ou moins faibles ; creusées d'un sillon humerai prolongé
jusqu'aux trois quarts au moins de leur longueur ; presque uniformément
garnies de poils blonds ou d'un blond jaunâtre (c/*) , ou parées chacune
de trois bandes longitudinales de poils d'un blond blanchâtre, séparées par
des intervalles plus étroits faiblement garnis de poils ; souvent armées d'une
petite pointe à l'angle suturai. Propygidium elpygidium couverts de poils
courts, cendrés et couchés : le pygidium échancré à l'extrémité. Dessous
du corps revêtu sur la poitrine d'une longue pubescence d'un blanc
jaunâtre. Ventre noir, garni de poils d'un blanc cendré, couchés et assez
courts, avec le bord des arceaux revêtu de poils blanchâtres sur leur quart
externe. Pieds d'un rouge brunâtre ou testacé. Cuisses pubescentes.
Celte espèce habite plus particulièrement la Corse que la France conti-
neiiiale ; on la trouve cependant quelquefois dans nos provinces méridio-
nales.
MÉLOLONTHINS. — AfiOXia . 549
Obs. la. matutinalis , que quelques naturalistes ont regardé coir,me
une variété de Vaustralis, est une véritable espèce. Il se distingue de ce
dernier par une taille plus avantageuse ; par son épistome à angles de
devant plus vifs ; par son prothorax faiblement ou peu distinctement sillonné
sur sa ligne médiane ; moins faiblement rebordé à la base et surtout dans
le milie de celle-ci ; par ses élylres munies d'un bord suturai saillant, peu
convexe; glabre ( 6 ) ou peu garni de poils {çf); uniformément garnies de
poils blonds, assez fins et couchés (c^), ou parées de trois sortes de
bandes longitudinales formées de poils couchés et blanchâtres, d'une den-
sité uniforme, séparées par des intervalles garnis de poils semblables,
mais peu serrés (o') ; par l'angle suturai ordinairement muni d'une petite
épine ; par son ventre offrant, sur le quart externe du bord postérieur de
ses cinq premiers arceaux, une bordure de poils blancs un peu plus déve-
loppée près des côtés , mais ne formant pas une tache triangulaire bien
marquée.
%. Anoxia australis, Schonherr.
Oblong ou suballongé. Prothorax sillonné sur sa ligne médiane et paré sur
celle-ci d'une bande longitudinale de poils grossiers, couchés et blanchâtres;
garni sur le reste de sa surface de poils semblables , mais plus rapprochés
sur les côtés que près de la bande. Êcusson revêtu de poils squammuleux
blanchâtres, avec la ligne médiane glabre. Élytres brunes ( 9 ) ou d'un
rouge testucé {cf); à bord suturai non ou à peine saillant et garni de poils
blanchâtres; chargées chacune de trois saillies longitudinales et parées de.
trois bandes longitudinales formées par des mouchetures de poils blanchâ-
tres, avec les intervalles garnis de poils semblables, mais clairsemés. Ventre
marqué d'une tache triangulaire de poils blancs sur les côtés de ses
arceaux.
Melolontha occidentalis, Fabr. Syst. Ent. p. 32, 3.— Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 163,
10. — Oliv. Entoni. I, 5, 14, pi. 7, pi. 1, fig. 7. — Latr. Hist. Nat. t. X,
p. 183, 2.
Melolontha australis, ScHONH. Syn. Ins. t. III, p. 169, IS.
Anoxia australis, Muls. Lamellic. p. 420, 2. — Erichs, Naturg. t. III, p. 664, 2.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1179.
550 lAMELLICORINES
Long., Qn^jOSSô à 0"\0247 (10 ù 11 1.) ; — larg., Om.OOgO à Om,oiOO
(4- à 4 1/21.).
Corps oblong ou suballongé. Tête d'un brun noir, parfois d'un brun
rougeâtre sur l'épistome ; garnie de poils cendrés ( Ç ) ou d'un cendré
flave (cf), couchés, plus courts et moins serrés sur l'épistome, plus longs,
plus épais et plus doux sur le front. Antennes d'un rouge testacé ou bru-
nâtre. Prothorax presque sans rebord à la base; convexe ; ordinairement
brun( ? ) ou testacé (cf); sillonné sur toute la li.'Ugiieur de sa ligne mé-
diane, et paré sur ce sillon d'une bande de poil? blancs, affaiblie après la
moitié; marqué de points donnant chacun naisssance à un poil assez
grossier, blond ou d'un blond jaunâtre, couché : ces poils plus épais sur
les côtés ; marqué, près de la moitié de ceux ci, d'une fossette glabre.
Êcusson revêtu de poils blancs; avec la ligne médiane glabre. Élytres
deux fois plus longues que le prothorax ; faiblement plus larges vers les
deux cinquièmes de leur longueur ; médiocrement ou peu fortement
convexes ; ordinairement brunes ( $ ), ou d'un rouge testacé (cy ); à rebord
suturai à peine saillant; chargées chacune de trois saillies longitudinales
obtuses et plus ou moins faibles ; creusées d'un sillon humerai prolongé
jusqu'aux trois quarts de leur longueur ; parées chacune de trois bandes
longitudinales formées par des sortes de mouchetures de poils blanchâtres
et couchés, séparées par des intervalles peu garnis de poils ; sans épine
àl' angle suturai. Propygidium et pygidium couverts de poils cendrés, courts
et couchés : le pygidium échancré à l'extrémité. Dessous du corps revêtu
sur la poitrine d'une longue pubesccnce d un blanc sale. Ventre uoiv, garni
de poils d'un blanc cendré, couchés et assez courts; paré d'une tache
triangulaire de duvet blanc sur les côtés des cinq premiers arceaux , et
d'une tache presque semblable (c/") ou plus réduite ( 9 ), au côté interne
de la précédente :Sur les quatre premiers arceaux. Pieds lestacés. Classes
pubescentes.
Celte espèce est principalement méridionale ; mais on la trouve aussi
dans quelques parties tempérées de la France. Elle est commune sur les
bords de la Méditerranée. Pendant le jour, elle se tient accrochée aux
rameaux des pins ou des tamarins, ou cachée dans le sable.
Obs. L'il. aus^rafe se distingue du m atutinalis , par une taille moins
avantageuse; par sa couleur foncière ordinairement obscure chez le çf ;
par son prothorax plus distinctement sillonné ; plus faiblement rebordé
MÉLOLONTHiNs. — Aiioxia. 551
à la base ; par ses élytres à bord suturai moins saillant , plus convexe,
garni de poils (c/ et 9 ), parées de bandes inégalement épaisses, plus ou
moins interrompues ou comme formées de mouchetures et séparées par
des intervalles garnis de poils couchés, plus clairsemés ; par l'angle sutu-
rai ordinairement sans pointe.
3. Anoxia seutellaris , Mulsant.
Suballongé (cf), oblong ( 9 )• Antennes noires. Prothorax noir; sillonné
sur la moitié antérieure de sa ligne médiane et garni sur ce sillon d'une
bande de poils blanchâtres , couchés , fins et allongés , et d'un faisceau de
poils semblables près de la partie antérieure des côtés, glabre sur le
reste {çf) ou paré sur ce sillon et sur les côtés d'une bande de poils
squammuleux, jaunes, et parsemé de poils pareils sur le reste ( Ç ).Ècusson
presque entièrement revêtu de poils blanchâtres (a') ou flaves ( 9 ). Elytres
noires, chargées chacune de trois saillies longitudinales, moins marquées
chez la 9 / garnies de poils fins et concolores (çf); parées chacune de
trois bandes fasciculées longitudinales formées de poils squammuleux flaves ;
moins densement garnies de poils pareils sur les intervalles.
Anoxia scutellaris (Chevrolat), \ïulsant, Laiiiellic. p. 442, 3. — J. du Val, Gêner,
(Scarab.), pi. 1S, fig. 71 (9).— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.j, p. 1180.
Long., 0'»,0525 à 0">,0248 ( 10 à il l.); — larg , 0-,0095 à 0-,0100
(4 1/2 à 4 2/3 1.).
cf Corps suballongé; convexe; noir en dessus. Tête couveite de poils
d'un blanc sale ou tlavescent, couchés et |)lus courts sur l'épistome, plus
longs et mi-couchés sur le front. Antennes non-es. Prothorax à peine re-
bordé à la base; convex*^ ; crf us'^; sur la hgne médiane d'un sillon prolongé
jusqu'aux deux tiers; paré sur ce sillon d'une bande de poils d'un blanc
flavescent prolongée jusqu'à la moitié de la longueur du segment ; orné
sur la partie antérieure des côtés d'une moucheture de poils semblables ;
marqué de points râpeux donnant naissaiice à un poil couché et peu appa-
rent sur le reste de sa surface; à peine marqué d'une fossette près des
côtés. Écusson entièrement revêtu de poils d'un blanc flavescent. Élytres
une fois et deux tiers plus longues que le prothorax; faiblement plus lai-o<'s
ver.s les deux cinquièmes ; convexes ; chargées de trois faibles nervures ;
552 LAMELLICORNES
creusées d'un sillon humerai affaibli après les deux eiaquièmes ; relevées
en rebord à la suture et chargées chacune de trois faibles saillies longitu-
dinales ; finement , densement et comme squammuleusement ponctuées ;
paraissant presque glabres, garnies de poils tins , couchés, obscurs. Pro-
pygidium et pygidium noirs, garnis de poils cendrés, courts et couchés.
Pygidiam échancré à l'extrémité. Dessous du corps noir. Poitrine revêtue
d'une longue pubescence d'un blanc ttavescent. Ventre couvert d'une
pubescence un peu moins longue, et paré, de chaque côté des cinq pre-
miers arceaux, d'une tache iriangulaire de duvet blanc. Pieds noirs.
Cuisses pubescentes.
Ç Corps à fond noir en dessus , mais paraissant d'un noir verdâtre-
Tête garnie de poils squamniuleux jaunes, couchés. Prothorax paré d'une
bande de poils semblables sur la moitié antérieure de sa ligne médiane,
d'une bande large et peu serrée sur toute la longueur des côtés ; parsemé
de poils pareils sur le reste de sa surface. Êcusson revêtu de poils plus
finement squammuleux, d'un blanc flavescent ; offrant souvent les traces
d'une hgne médiane glabre. Éiytres un peu inégalement garnies d'écail-
lettes ou poils squammuleux semblables à ceux des côtés du prothorax, et
plus clairsemés sur les faibles saillies longitudinales, de manière à laisser
distinguer à peine trois bandes sur leur moitié postérieure.
Le propygidium et le pygidium couverts de poils squammuleux tlaves-
cents. Ventre en partie garni d'écaillettes d'un blanc flavescent, et d'une
assez longue pubescence près des bords des arceaux : les cinq premiers
de ctux-ci parés, sur les côtés, d'une tache triangulaire d'un duvet blanc
ou d'un blanc flavescent, et d'une tache presque semblable , mais plus
squammuleuse, au côté interne de la précédente.
Cette espèce a été prise une fois par Fondras sur les sables des bords du
Rhône; mais elle est principalement méridionale. On la trouve près de
Perpignan, sur la plage du Canet, sur la plage de Saint-Raphaël, près de
Fréjus, etc.
M. Perroud nous a révélé les mœurs de cet insecte, dont les habitudes
diffèrent des autres espèces de ce genre. « Je remarquai, dit-il , à sept
heures et demie du soir, sur un monlicule do sable, un petit trou ovale de
cinq à six millimètres de large, au bord duquel je vis bientôt pointer une
espèce de museau ; je plongeai ma main en dessous , et en retirai un cf
de VAnoxia scutellaris.
MÉLOLONTHiNs. - Aiioxia. 553
«La larve vitaux dépens de la racine du chardon qui croît dans cette
localité (la plage de Saint-Raphaël), mais qui n'y est pas commun. Je l'ai
prise en cherchant ;\ plus de quarante centimètres.
« L'insecte parfait paraît en juin; il sort du sable à sept heures et demie,
d'abord \e cf , et vingt-quatre heures après la 9 ; du moins n'ai-je trouvé
colle-ci que le deuxième jour. Aussitôt que l'insecte sort de son trou, il
jtrend son vol et s'élève perpendiculairement, avec une grande rapidité, à
perte de vue : je pense qu'il va chercher dans les couches supérieures de
l'air les émanations capables de le guider vers la Ç . Quoiqu'il en soil,
celle-ci dépose ses œufs au pied de la plante qui l'avait nourrie dans son
premier état. Je n'ai jamais pu trouver aucun de ces insectes sur les
arbres voisins delà plage. A huit heures, plus de traces d'insectes.»
(Ann. Soc. Eut. de Fr. (1852), p. Lxxn.)
VA. scutellaris est facile à distinguer des espèces précédentes par ses
antennes noires ; par son prothorax paré sur sa ligne médiane d'une
iiande de duvet à peine prolongée au delà de la moitié de cette ligne ; par
son ventre peu laineux, etc.
•t* Anoxia villosa, Fabricius.
Suballongé (cf), oblong (^ ). Antennes fauves ou d'un fauve testacé.
Dt'ssous du corps ordinairement testacé ((f) ou d'un noir de poix ( 9 ).
Prothorax sillonné sur sa moitié antérieure et garni sur ce sillon d'une
hnnde de poils fins et d'un blanc fiavescent; garni sur les côtés de poils
semblables moins serrés, constituant une moucheture (a')ou une sorte de
l'iinde ( 9 ) ; garni de poils peu rapprochés sur le reste. Êcusson presque
entièrement revêtu de poils blancs ou d'un blanc fiavescent. Élytres chargées
chacune de saillies longitudinales , faibles ou peu distinctes; àsillon humerai
prolongé jusqu'à la moitié des étuis ; peu densement et uniformément gar-
nies de poils blonds (cf)ou d'un blanc fiavescent ( 9 ), fins{(f) ou squam-
mulosulesÇ 9 ). Poitrine et ventre couverts d'une villosité blanchâtre égale-
ment longue, épaisse et laineuse.
Melolontha villosa, Fabr. Spec. Ins. t. II, Append., p. 496. — Id. Syst. Eleuth.
t. II, p. 162,8. — Oliv. Ent. 1. 1, s, 13, 6, pi. 1, fig. 4. — Herbst, Natiirg. t. JIl,
p. 53, 16, pi. 22, fig. 8. — Panz. Faun. Germ. 31, 19. — Latr. Gêner, t. II,
p. 102, 2.
Scarabaeus cerealis, Scopol. Délie. Faun. Insub., t. I, p. 49, pi. 21, fig. B?
554 LAMELLICORNES
Catalasis pilosa, Heer, Faun. Col. Helv. I, 339, 1.
Anoxia pilosa, Muls. Lamellic, p. 425, 4.
Anoxia villosa, Castelnau. Hist. Nat. des Ins., t. II, 132, 3. — Erichs. Natiirg. t. III,
p. 66i), 3. — Gemming. et Harold, Catal, (Scarab.), p. 1180.
Long., O^jOSSô à 0'«,0270 (10 à 12 1.).; — larg., Om,OlOO à 0«°,0112
(4 1/2 à 5 l.).
Corps oblong ou suballongé ; convexe ; variant du noir brun au fauve
lestacé en dessus. Tête revêtue d'une pubescence d'un blanc sale , plus
courte et couchée sur l'épistome , plus longue et mi- couchée sur le front.
Antennes testacées , chez les variétés claires, brunes chez celles dont le
dessus du corps est noirâtre. Prothorax à peine rebordé à sa base, con-
vexe ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon variable , parfois prolongé
sur toute la ligne, d'autres fois raccourci en devant ou en arrière, ou à ses
deux extrémités ; paré, sur ce sillon, d'une bande de poils blanchâtres, à
peine prolongée jusqu'à la moitié; marqué de points grossiers, râpeux ;
paré sur la partie antérieure des côtés d'une moucheture (cy) ou d'une
bande 9 de poils blanchâtres ; garni sur le reste de sa surface de poils gros-
siers, peu rapprochés, courts, couchés, d'un blanc flavescent; marqué d'une
fossette près des côtés. Ecusson revêtu d'un duvet blanc, avec la ligne
médiane glabre. Élytres une fois et quart plus longues que le prothorax ;
faiblement plus larges vers les deux cinquièmes ; convexes ou peu fortement
convexes; à rebord suturai peu saillant; offrant à peine les traces de trois
saillies longitudinales ; creusées d'un sillon humerai prolongé jusqu'à la
moitié de leur largeur ; variant du brun noir d(> poix au fauve testacé ;
finement, densement et ruguleusement ponctuées ; uniformément garnies de
poils fins, couchés, médiocrement apparents, blonds ou d'un blanc flaves-
cent. Propygidium et pygidium couverts de poils cendrés, un peu allon-
gés : le pygidium échancré h Ve-^trémiiè. Dessous du corps noir, revêtu sur
la poitrine , et presque aussi longuement sur le ventre, d'une pubescence
cendrée ou d'un blanc sale : le ventre paré sur les côtés de ses cinq premiers
arceaux d'une tache triangulaire, d'une pubescence un peu plus blan-
che. Pieds d'un rouge fauve ou d'un rouge brunâtre. Cuisses pubes-
centes.
Cette espèce habite une grande partie des provinces de la France. Elle
n'( st pas rare, pendant l'été, dans les environs de Lyon. Elle est abondante
à Montpellier, à Cette, à Béziers, sur le bord des rivières surtout.
MÉLOLONTHTNs. — Anoxia. 555
L'A. vUlosa se distingue aisément des espèces précédentes par son
abdomen laineux , par ses élytres à peine marquées de saillies longitudi-
nales, uniformément garnies de poils couchés, peu serrés , médiocrement
apparents, etc.
A ce genre appartient l'espèce suivante :
Anoxi» pilosa, Fabricius. Ovale-oblong . Antennes fauves. Dessus
du corps variant du noir brun de poix au tesf.acé. Prothorax sillonné sur
les trois quarts antérieurs de sa ligne médiane et paré sur ce sillon d'une
bande de poils blancs fins et couchés ; garni sur le reste de poils moins
clairsemés sur les côtés. Écusson revêtu d'un duvet blanc, avec la ligne
médiane glabre. Élytres chargée'^ de quelques saillies ; à sillon humerai
élargi jusqu'aux trois quarts de leur longueur; uniformément garnies de
poils blanchâtres, fins et peu rapprochés. Poitrine couverte d'une longue
pubescence blanchâtre. Ventre revêtu d'une pubèscence moins longue, for-
mant sur les côtés des cinq premiers arceaux une tache triangulaire
blanche : le dernier et partie de V avant-dernier , presque glabres.
Melolontha pilosa, Fabr. ^yst. Eleuth. t. II, p. 162, 9. — Panz. Faun. Gerra. 31,
20. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1180.
Long., 0^0170 à 0^,0220 (8 1/2 à 101.); — larg., 0m,0078 à 0°>,100
(3 1/2 à 4 1/2 L).
Patrie : l'Autriche, la Honj^rie, la Russie méridionale.
Obs.L'^. pilosa se distingue du vzWosa par sa taille moins avantageuse,
son corps plus court; par le sillon du prothorax prolongé jusqu'aux trois
quarts de la ligne médiane ; par le duvet blanc de son écusson plus nette-
ment divisé en deux parties par une ligne glabre ; par les élytres chargées
(Ip saillies moins faibles; par leur sillon humerai prolongé jusqu'aux trois
quarts de la longueur des étuis ; par son ventre moins velu que la poitrine
et glabre, au moins en partie , sur le dernier arceau et ordinairement sur
une partie de l'avant-dernier.
A ce genre appartiennent encore les .4. cretica, Kiesenw. (Ile de Crète);
— emarginata, Coquerel , et Lucasi , Coquerel (Algérie);— sardoa,
MOTSCHULS. (Sardalgne) ; — sicula, Motschuls. (Sicile).
556
LAMELLICORNES
DEUXIEME RAMEAU
LES RIIIZOTROGATES
Caractères, Antennes do lu.uf ou dix articles (1), à massue dt; li'ois
feuillets {,0050 A 0°\0060 (2 1/2 à 2 3/41.), vers les deux tiers.
çf . Corps oblong. Tête d'un rouge rosat ou teslacé, ou teinte rappro-
chée; glabre sur l'épislome, plus grossièrement ou plus fortement ponctuée
et hérissée de poils sur le front, surtout sur la partie antérieure de celui-ci.
Front faiblement en relief transversal sur son milieu et à son bord posté-
rieur. Antennes d'un rouge fiave ou testacé. Prothorax rétréci en ligne à
peu près droite sur la moitié postérieure de ses côt<'s; à angles postérieurs
souvent émoussés et un peu plus ouverts que l'angle droit ; cilié en devant
et sur les côtés ; convexe ; densement et superficiellement pointillé ; d'un
rouge tlave ou d'un rouge ou roux rosat ; garni ou presque couvert de
poils assez longs, doux, presque concolores, en pariie hérissés, en majeure
partie couchés. Écusson en triangle ou presque en demi-cercle ; d'un roux
..AMELL. 37
578 LAMELLrCORNES
rosat, ponctué. Elytres convexes, ujais uii-diocrement sur le dos ; d'un
roux rosHt ou lestacé ; creusées d'une fossette humérale ; souvent presque
sans sillon au côté externe du calus humerai ; chargées chacune d'une
côte sulurale et de deux autres : la troisième plus étroite et plus faible,
souvent avancée jusqu'à la base ; ruguleusement et peu grossièrement
ponctuées : garnies d'une pubescence fine, courte et médiocrement appa-
rente. Pygidium de la couleur des étuis ; assez finement ponctué ; garni
d'une pubescence courte et peu apparente. Poitrine revêtue d'une longue
pubescence d'un blanc flavescent. Ventre d'un flave roussàtre ; finement
ponctué ; rayé d'un sillon médiaire ; mi-hérissé d'une rangée transversale
de poils rigides, presque glabre sur le reste. Pieds d'un flave roussàtre.
Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points pihgères et notées
sur le reste de leur surface de points analogues peu rapprochés. Ongles
munis d'une dent basilaire.
Ç . Corps \m peu plus épais, plus sensiblement convexe sur le dos des
élvtres. Prothorax à angles postérieurs ordinairement vifs. Êlytres k fos-
sette humérale le plus souvent faible ou à peine prononcée. Ventre sans
sillon. Cuisse postérieures plus renflées, plus faiblement ponctuées sur
leur disque.
Cette espèce habite nos provinces septentrionales , surtout les plus
orientales, où elle paraît même peu commune. Elle est moins rare ou assez
abondante en Allemagne.
UA. assimilis se distingue de toutes les espèces précédentes par la
finesse de la ponctuation de son prothorax ; par son front de couleur
claire; du fuscus 9 , par ses élylres piibescentes; du rufescens par son
prothorax plus superficiellem. nt ponctué, garni de poils en partie hérissés
et en partie couchés et assez longs, surtout près de la base.
lO. RIlizotrogus fufegcens, Latreille.
Oblong ou suballongé. Tête et prothorax d'un rouge rosat. Front pourvu
d'une saillie transversale sur son milieu et à sa partie postérieure. Pro-
thorux anguleux dans le milieu de sa base; garni de quelques poils blonds
au devant de celle-ci; densement et finement ponctué et peu distinctement
pubescent sur le reste de sa surface. Êcusson ponctué. Élytres d'un jaune
MÉLOLONTHTivs. — Rfu'zotrogifs. 579
fauve, à suture un peu obscure ; chargées d'une côte suturale et de deux
nervures un peu moins saillantes, ruguleuses, marquées de points donnant
naissance à un poil fin, court et peu apparent. Pygidiicm brièvement hérissé
de poils. Ventre d'un jaune fauve, brièvement pubescent.
çf . Massue des antennes allongée, presque droite, plus longue que les
cinq articles précédents réur,is.
9 . Massue des antennes ovale, plus courte que les quatre articles pré-
cédents réunis.
Var, a. Quelquefois la nervure voisine de la suture est obscure, comme
le rebord suturai.
Melolontha rufescens, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 188, 12.
Melolontha semi-rufa, Gyllenh. in Schonh. Syn. Ins. t. III, Append. p. 91, 126.
Bhizotrogus rufescens, Heer. Faun, Col. Helv. I, 337, 5, — Erichs. Natiirg. t. III,
p. 691, 11. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1178.
Amphimallus rufescens, Muls. Lamellic. p. 432, ô. — .1. du Val, Gêner. (Scarab.),
p. 133.
Long., 0"»,0U0 àO"',0151 (6 1/4 à 6 3/4 1.) ;
Larg., 0™,0051 à 0"',0061 (1 1/3 à 1 3/4 1.), à la base des élylres ;
— 0,0070 à O^.OOTS (3 1/8 à 3 1/2 1.), vers les trois cinquièmes ou
deux tiers.
(f . Corps suballongé. Tête d'un rouge fauve. Front plus densement
ponctué ; parcimonieusement hérissé de poils ^ins ; chargé, sur son milieu,
d'une saillie transversale, et d'une autre à son bord supérieur. Antennes
d'un blond orangé. Prothorax rétréci en ligne presque droite sur la
seconde moitié de ses côtés ; anguleux dans le milieu de sa base ; convexe;
cilié en devant et sur les côtés ; mi-hérissé de poils blanchâtres au-devant
de la partie médiane de son bord postérieur; d'un rouge rose ; finement
et densement ponctué ; garni d'une pubescence blanchâtre très-courte, à
peine apparente. Ëcusson d'un rouge rose ; assez finement ponctué. Èlytres
convexes, mais médiocrement sur le dos; d'un fauve jaune ou d'un testacé
jaunâtre, avec la suture d'un roux brunâtre ; chargées chacune d'une
côte suturale et de deux autres un peu moins saillantes, offrant souvent les
580 LAMELLTCORINES
traces de deux autres nervures plus ou moins obsolètes ; sans fossette
huniérale ; creusées, au côté externo du calus humerai, d'un sillon pro-
longé en s'aflaiblissant jusqu'au tiers de leur longueur ; ruguleusement
ponctuées : chacun de ces points donnant naissance à un poil tin, court,
couché et peu apparent. Pj'opijgidium et pijgidium d'un blond obscur ou
iauve : le piemier, pointillé et brièvement pubescent : le second moins
finement ponctué et mi-hérissé de poils courts. Poitrine revêtue d'une
longue pubescence blanchâtre. Fewïre d'un jaune tauve; garni de poUs
très-courts, fins, couchés, peu apparents ; mi-hérissé de poils roussâtres,
spinosules. Pieds d'un jaune fauve. Cuisses postérieu7'es marquées d'une
rangée de points piligères, et parsemées de points semblables.
Ç. Semblable au çf . Corps plus épais, plus élargi postéiieuiement.
Pygidiiim plus brièvement garni de poils. Ventre sans sillon longitu-
dinal.
Cette espèce paraît commune dans nos provinces méridionales et tem-
pùrées et plus rare dans le Nord. Elle se montre depuis la fin de mai
jusques un peu après le solstice d'été. Elle vole le soir. Elle ronge souvent,
dans le Midi, la pelouse des gazons.
Obs. va. rufescens se distingue aisément de toutes les espèces précé-
dentes par sa tète entièrement d'un rouge rose; par son proihorax très-
finement et densement ponctué, et garni d'une pubescence très-couite et
peu apparente ; par ses élytres sans fossette humorale; par -sa taille assez
faible, etc.
Il se distingue du fuscus $ , qui a comme lui la tête entièrement d'un
rouge rose, par son prothorax très-finement ponctué et pubescent, par son
pygidium hérissé de poils, etc.
Genre Rhizolrogus, Rhizotrogue, Latreille.
Latreille. Familles nat. du Règne, aniin. (182.S), p. 371.
ipi^x 1 i lue ; rp'i>iyaô^ je mange.)
Caractères. Antennes de dix articles, dont les trois derniers forment la
massue (c/* et $ ). Front toujours d'un rouge rosat ou d'une teinte rap-
prochée. (Le reste comme chez les Amphimalles.)
MiÈLOLONTHiNs. — Rhizotrogus. 581
Les Rhizotrogus ont avec les Aiiif^himalles une grande analogie de formes
hI de mœurs ; ils ont non-seulement un article de plus aux antennes, mais
leur front n'est jamais noir.
Tableau des espèces de France :
a Prothorax hérissé de poils sur toute sa surface. marginipes.
aa Prothorax glabre sur ^a surface.
b Prothorax hérissé de cils relevés au devant de la partie médiaire de
sa base. Pygidium paré d'une bande brune. maculicoUis.
bb Protiiorax non hérissé de cils relevés au devant de sa base. Pygi-
dium non paré d'une bande brune,
c Prothorax cilié à son bord antérieur.
d Prothurax marqué de points séparés par des espaces visiblement
pointillés ; ordinairement non lisse vers la moitié de sa ligne
médiane. Élytres brunes sur la région suturale. Ongles munis
d'une dent basilaire. aestivus.
dd Prothorux marqué de points séparés par des espaces à peine poin-
tillés; marqué d'une sorte de cicatrice lisse, vers la moitié de
sa ligne médiane. Élytres d'un jaune fauve. Ongles munis d'une
dent vers le tiers ou la moitié de leur longueur. cicatricosus .
ce Prothorax non cilié à son bord antérieur. Pygidium et ventre briève-
ment pubescents. vicinus.
Avant nos espèces françaises se placent les suivantes :
A Épistome hérissé de poils, ainsi que le reste de la tête.
RlAizotrog^us aeifuisaoctiuSIs , Herbst. Oblong ; d'un roux
testacé en dessus. Té te toute hérissée de poils roux ; sans relief transversal
sur le front. Prothorax densement ponctué; hérissé de hmgs poils d'un roux
fiave. Étusson voilé par des poils semblables ; densement ponctué. Èhjtres
hérissées de quelques poils à la base, ponctuées; peu distinctement pubes-
centes; chargées chacune de trois côtes : la troisième, plus faible , avancée
sur la fossette humérale. Pygidium ponctué, finement pub e se ent. Poitrine à
pubescence d'un roux fiave. Ventre densement ponctué, brièvement pubes-
cent.
Melolontha aequinoctialis , Herbst. Naturs, t. III, p. 62, 10, pi. 22, fig. 11. —
Oliv. Ent. t. f, 5, p. 81, 115, pi. 10, fig. 115.
Rhizotrogus aequinoctialis, Erighs. Naturg. t. III, p. 677, 1. — L. Redtenb.
Faun. Austr. 451. — Gemm. et Harold, Catal. (Scaraô.), p. 1173.
582 LAMELLICORNES
Long., 0'",0157 à O-njOlSO (7 à 8 I.).
Patrie : l'Autriche, le Tyrol.
Rliizotrosus veriius , Germar. Oblong , fauve ou d'un fauve
rouge ou châtain roux en dessus. Tète toute hérissée de poils, sans relief
transversal sur le front. Prothorax densement ponctué, hérissé de poils
d'un livide roussâtre, Écusson densement ponctué. Ëlyti'es hérissées de
quelques poils à la base ; garnies d'un duvet peu serré ; marquées de points
râpeux(cf), moins rudes ( î ); chargées chacune de trois nervures presque
également saillantes (cT) : les deuxième et troisième plus faibles ( Ç ) : Za
troisième non apparente sur la fossette humérale. Poitrine à pubescence
d'un roux flave. Pygidium et ventre brièvement pubescents : le premier,
finement granuleux.
Melolo7itha verna (Megerle) A. Germar (1824), Spec. Ins. Nov. p. 127,216.
Rhizotrogus vernus, Erichs. Naturg. t. III, p. 678, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr.
p. 431. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. Ii79.
Long., U-,0157 à 0"',0180 (7 à 8 1.).
Patrie ; l'Autriche.
AA Epistome glabre.
1 . Rhizotrogus niarginipes , Mulsant.
Oblong. Prothorax hérissé de longs poils livides ; blond et marqué de
points assez gros et rapprochés (cf) ou d'un rouge livide et couvert de
points presque contigus{ Ç ). Ecusson assez grossièrement ponctué. Êly très
hérissées de quelques poils à la base , glabres sur le reste; blondes (o^) ou
fauves, souvent plus pâles près de la suture ( 9 ); ruguleusement ponctuées.
Pygidium marqué de points piligères. Ventre blond (cf) ou d'un blond
obscur ( 9 ), marqué de points un peu râpeux et de poils blonds, couvris
et spinosules.
(f . Massue des antennes allongée, un peu arquée en dedans à son côté
interne, presque aussi longue que la tige.
MÉLOLONTHiiNs. — Rlùzotrogus. 583
9 . Massue des antennes ovaïaire, à peine plus longue que les quatre
articles précédents réunis.
Rhizotrogusmarginipes (Chevrolat), Muls. Lamellic. (1842), p. 43b, 4.— Burmeist.
Handb. t. IV, 2, p. 381, — Gemming. etHAROLD, Catal. {Scarab.), p. 1176.
Rhizotrogus geniculatus, Chevrolat, Rev. Zool. (1865), p. 331.
Rhizotrogus foveolatus, Bach, Steitt. Eniom. Zet. (18b0), p. 16.
Long., 0«.0135 à O'-jOlST (6 à 7 l.).
cf. Corps oblong; blond en dessus. Épistome glabre. Front grossière-
ment ponctué sur sa moitié antérieure, plus finement sur la postérieure :
hérissé de poils livides sur la première ; presque sans traces de saillies
transverses. Antennes blondes. Prothorax rétréci en ligne droite sur la
seconde moitié de ses côtés ; à angles postérieurs vifs et plus ouverts que
l'angle droit; convexe ; cilié en devant et sur les côtés ; couvert de points
assez gros, séparés par des intervalles paraissant lisses ; hérissé de poils
blonds. Êcusson fauve; assez grossièrement ponctué sur son disque.
Élytres convexes, mais médiocrement sur le dos ; blondes ; hérissées de
quelques longs poils à la base, glabres sur le reste de leur surface ; rugu-
leusement ponctuées ; creusées d'une fossette humérale ; presque sans
traces de sillon au côté externe ducalus humerai ; chargées chacune d'une
côte suturale et de deux autres plus faibles : la troisième non avancée sur
la fossette humérale. Pygidium assez finement ponctué ; hérissé de poils
fins et courts. Poitrine revêtue d'une longue pubescence blanchâtre. Fendre
blond ou d'un blond sale, souvent obscur après la mort ; marqué de
points donnant chacun naissance à un poil blond, court, spinosule, dirigé
en arrière. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères
et parsemées de points semblables. Ongles munis d'une dent basilaire.
9 . Tête et prothorax d'un rouge rosat : le prothorax couvert de gros
points séparés par des espaces très-étroits ; hérissé de poils. Êlytres fauves
ou d'un fauve jaunâtre, avec la région voisine de la sulure souvent plus
pâle : creusées, au côté externe du calus humerai, d'un sillon prolongé
jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes ; à troisième nervure souvent sail-
lante ou apparente sur la fossette humérale. Pygidium d'un flave rouge ;
marqué de points légèrement granuleux et piligères. Cuisses postérieures
plus renflées ; glabres sur leur disque.
584 LAMELLICORNES
Cette espèce est, principalement méridionale, mais on la trouve aussiaux
environs de Lyon.
Elle n'est pus rare, suivant MM. Chevrolat et Perroud, dans les environs
de Bordeaux ; dans ceux de Mont-de-Marsan, suivant M. Perris ; dans
ceux de Cette, suivant M. Mayet.
Le R. maryinipes se distingue aisément détentes nos espèces françaises,
par son prolhorax hérissé de poils,
M. Rosonhamer a fait connaître la larve de cette espèce dans la Gazette
Entomologique de Stettin (1850), p. 12.
S. RItizotrogus maculicollis , Villa.
Oblong. Prothorax et pygidium d'un flave. rongeâtre, parés d'une bande
longitudinale médiaire brune : le prothorax cmoussé ou subarrondi à ses
angles postérieurs ; marqué de points séparés par des intervalles presque
lisses ; Jiérissé de cils relevés, flavescents sur la partie médiaire de sa base.
Écusson ponctué près de ses bords. Elylres glabres, rugueusement ponctuées,
d'un brun rouge au moins sur la région suturale, d V extrémité et sur le
rebord externe ; chargées chacune d'une cote suturale et de deux autres
plus faibles. Ventre d'un livide flave ou orajigé, hérissé dérangées de poils
rigides, glabre sur le reste.
c/. Massue des antennes allongée, plus longue que les six articles pré-
cédents.
Ç . Massue des antennes ovale, plus courte que les cinq articles pré-
cédents.
Melolontha viaculicollis, Villa, Col, Eur. Diipl. (1833), p. 34, "20.
Rhizotrogiis thoracicus (Dejean), Catal. (1833). p. IGt. — Muls. Lamellic. p. 431,
2. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 681, S. — L. Redtenb. Faiin. AusU'. p. 431.
Rhizotrogus maculicoUis, Heer, Faun. Col. Ilelv. I, p. t)S8, 11. — Gemming. et
Harold, Gâtai. (Scarab.), p. 1176.
Long., 0'»,0I23 à 0'",0U6 (5 i/2 à 6 1/2 1.) ;
Larg., 0"',0040 à 0'",0050 (1 1/8 à 2 1/4 1.), à la base des élylres ;
— 0'",0060 à O-njOOOO (2 3/4 à 4 1.), vers les trois cinquièmes.
MÉLOIONTHIINS. Bhizotî'OfjUS. 58b
cf . Corps oblong. Tête d'un rouge flave ou d'un rouge rosal; chargée
d'une saillie transversale sur le uiiliau du front , et d'une autre moins
prononcée au bord postérieur; hérissée de poils blonds et plus grossière-
ment ponctuée sur la partie antérieure de celui-ci. Antennes d'un flave
rougeàtre. Yeux noirs. Prothorax rétréci d'une manière un peu sinuée sur
la moitié postérieure de ses côtés, à angles postérieurs émonssés ou sub-
arrondis et plus ouverts que l'angle droit ; convexe ; cilié sur les côtés et
garni de cils relf \''és à son bord antérieur et sur le milieu de sa base ;
glabre sur le reste de sa surface; marqué de points séparés par des inter-
valles plus grands que leur diamètre et presque lisses ; d'un flave rou-
geâtre : paré d'une bande longitudinale médiaire brune, élargie d'avant
en arrière, couvrant, un peu avant la base, du sixième ou cinquième au
quart de la largeur, plus ou moins dilatée au devant du bord postérieur.
Écusson en triangle subéquilatéral, à côtés un peu curvilignes, fauve ou
d'un fauve brunâtre ; ordinairement marqué d'une rangée de points près
de sf^s bords latéraux. Êlytres convexes, mais faiblement sur le dos ; ru-
gueusement ou ruguli.'usemeni. ponctuées ; ordinairement d'un livide les-
tacé ou d'un livide tirant sur le fauve , avec la côte suturale , l'intervalle
voisin, l'extrémité et le rebord externe bruns, souvent d'un brim rouge ou
brunes sur la majeure partie ou la totalité de leur surface; glabres ; creu-
sées d'une fossette humorale assez faible, à peine mdiquée chez les indi-
vidus de petite taille ; presque sans sillon ou marquées seulement d'un
faible sillon au côté externe du calus humerai ; chargées chacune d'une
côte suturale et de deux autres moins prononcées, rugueuses et marquées
de points assez gros : la troisième s"évanouissant ordinairement au bord
postérieur de la fossette humérale. Propygidium ordinairement d'un brun
rouge, brièvement pubescent. Pijgidiiim glabre, moins tinement ponctué ;
ordinairement d'un flave livide, plus rarement d'un rouge flave, paré d'une
bande longitudinale brune. Dessous du corps variant du livide flavescent
au rouge fauve ou orangé. Poitrine hérissée d'une longue pubescence
blanchcâtre. Ventre flnement ponctué; hérissé de poils mi-relevés , spino-
sules; glabre sur le reste. Pieds d'un flave ou jaune fauve. Cuisses posté-
rieures marquées d'une rangée de points piligèies, et marquées de points
semblables près de leur bord antérieur, lisP("'^ sur leur disque. Ongles munis
ti'une dent basilaire.
$ . Corps plus épais, moins faiblement convexe sur les élytres. Prothorax
d'un rouge rose légèrement vineux sur son disque , passant au rouge
586 LAMELLICORNES
orangé sur les côtés ; sans bande brune médiane ; plus grossièrement
ponctué ; parfois marqué d'une fossette à la partie antérieure de sa ligne
médiane, et offrant souvent une trace lisse sur la seconde moitié de celle-ci.
Ëlytrcs ordinairement d'un brun rouge. Pyijidium d'un rouge orangé livide
sur les côtés de la bande brune. Cuisses postériEures plus rentlées ; presque
obsolèlenient marquées de petits points sur leur disijue.
Le R. maculicollis se trouve quelquefois dans les environs de Lyon, mais
il est principalement méridional. Il a été pris dans les environs de Bor-
deaux par '■. Perroud ; dans ceux de Frontignan par feu de Fontenay ;
dans les montagnes de l'Hérault, par M.V. Mayet ; dans les Pyrénées, par
M. de La Ferté.
Le R. maculicollis se distingue aisément de toutes nos autres espèces
françaises par son prothorax hérissé de cils blonds au-devant de la partie
médiaire de sa base ; par son pygidium paré d'une bande longitudinale
médiaire brune.
Il se dislingue d'ailleurs du marginipes par son prothorax glabre; de
Vaestivus par son prothorax à angles postérieurs émoussés, au lieu d'être
prononcés H en angle dirigé en arrière, marqué de points séparés par
des intervalles presque lisses au lieu d'être visiblement poii)tillés ; par son
écusson ponctué près de ses bords , par ses élytres plus grossièrement
ponctuées ; par leur troisième nervure ordinairement non avancée sur la
fossette humérale; du cicatricosus par son prothorax presque lisse sur les
intervalles des points , n'offrant pas un espace presque circulaire lisse ,
vers le milieu de la ligne médiane , par ses élytres brunes à la suture, par
ses ongles munis d'une dent basilaire ; du vicinus par son prothorax cilié
en devant, par son ventre et son pygidium non pubescents.
La couleur du prothorax et surtout celle des élytres varie suivant le sexe
et les individus. Les étuis sont parfois entièrement d'un brun rouge ou
rouge brun.
M. Reiche a pu la bouté de nous communiquer un Rhizotrogue trouvé
dans les environs de Moulins (Allier), qui ne nous semble se rapporter à
aucune autre espèce. Cet exemplaire étant unique, nous n'en donnons la
descrption que pour mémoire.
Hhizotrop^Hs Reicliii. Oblong. Tête d'un flave rouge, brunâtre sur
la partie transversale du front. Prothorax faiblement plus large aux angles
MÉLOLONTHiNs. — Bfiizotrogus. 587
postérieurs qu'à ceux de devant; à angles postérieurs plus ouverts que
V angle droit; glabre; d'un brun brûlé jusqu'au niveau des angles , d'un
flave rouge sur les côtés. Ecusson et élytrcs d.'un fiave roux ou d'un roux
flave, glabres: les élytres rugueusement ponctuées, chargées chacune d'une
côte suturale et de deux autres jusqu' à la fossette humérale, rayées d'une
strie après le calus humerai. Propygidium et pygidiim glabres , d'un roux
flave livide. Ventre glabre, à l'exception des rangées transversales de poils.
Pieds d'un roux flave.
d'. Massue des anlennes plus longuement prolongée que les six articles
précédents. Jambes de devant bidentées.
$ . ?.
Long., Om,0140à 0-,0145(6 1/4 à 6 1/2 1.); - larg., O">,OO60 (2 3/4 l.)-
à la base des élytres.
o' . Corps oblong. Tête d'un rouge flave ou d'un rouge rosat ; chargée,
sur le milieu du ironl, d'une saillie transversale d'un roux un peu brûlé ;
plus grossièrement ponctuée sur l'épistome et sur la partie antérieure du
front , plus densement et plus finement à partir de la saillie frontale;
glabre sur l'épistome ; hérissé sur le front de poils peu nombreux, ^wfenwj.s
d'un flave rougeâtre. leux noirs. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de
ses côtés; rétréci ensuite en ligne droite jusqu'à sa base ; faiblement plus
large aux angles postérieurs qu'aux latéraux ; cilié et rebordé sur les
côtés; à angles postérieurs plus ouverts que l'angle droit; en arc dirigé
en arrière et assez faiblement bissinaé à sa base ; rebordé à cette dernière;
convexe ; sans cils relevés à son bord antérieur ; glabre ; d'un brun brûlé,
avec les côtés d'un flave rouge, jusqu'au niveau des angles antérieurs et
postérieurs ; marqué de points assez gros, moins rapprochés sur les côtés
'et séparés 'par des espaces superficiellement et peu distinctement poin-
tillés ; off"rant sur la ligne médiane les traces d'une faible saillie, en partie
lisse; garni sous la moitié médiaire de sa base d'une longue frange de poils
d'un blanc flavescent, voilant en partie l'écusson. Êcusson en triangle à côtés
un peu curvilignes, plus large à la base que long à sa ligne médiane ; d'un
flave rouge; glabre; assez densement ponctué ; rayé d'un sillon sur sa
ligne médiane. Élytres aussi larges en devantque le prothorax à ses angles
postérieurs; deux fois plus longues que lui ; arrondies aux angles postéro-
externes; tronquées à l'extrémité ; médiocrement convexes sur le dos;
588 T.AMFTJjrORNES
l'ugueusemeiit ponctuées ; glabi'os ; duii roux tlave ; chargées chacune
d'une côte suturale et de deux autres jusi^u'à la fossette huinérale : ces
deux dernières oblitérées avant d'arriver d\i calus postérieur ; otlrant après
le calus humerai une étroite nervure bientôt convertie en une strie pro-
longée jusqu'aux trois quarts. Propygidium et pygidium glabres, ponctués,
à peu près de la couleur tles étuis. Dessous du corps hérissé sur la poitrine
d'une longue pubescence d'un blanc llavesîent. Ventre d'un flave fauve ;
finement ponctué ; glabre, sauf la rangée de poils mi-relevés des arceaux.
Pieds d'u!irou\ flave. Cuisses postérieures hérissées de longs poils flaves-
cents. Jambes de devant bidentées : les postérieures offrant, sur les trois
cinquièmes de leur tranche externe, une fauss*^ saillir^ obliquement trans-
versale, réduite à un ou deux poiiits saillants obscurs. Ongles munis chacun
d'une déni basilaire et comme bidentée.
3. Rliizotrogus eestivus, Olivier.
Oblong. Prothornx à angles postérieurs vifs, un peu dirigés en arrière
et rectangulairement ouverts ; d' un flaverouge, rarement paré d'une bande
brime, marqué de points séparés par des intervalles visiblnnent poinfillées :
non hérissé de cils au devant de la ba^e. Êcusson superficiellement poin-
tillé. Élytrcs glabres, ruguleusemmt ponctuées; ordinairement brunes ou
d'un brun rouge, au moins sur la région suturale et à leur rebord ; chargées
chacune d'une côte suturale et de deux autres plus faibles ; la troisième
ordinairement avancée sur la suture. Pygidium sans bande brune. Ventre
d'un livide flaoe, hérissé de poils rigides , glabre sur le reste.
cf . Antennes à massue allongée, plus longue que les six articles précé-
dents.
9 . Antennes à massue ovalaire, moins longue que les six articles pré-
cédents.
Melolontha aestivà, Oliv. Kntom. t. I, 5, p. il, 11, pi. '2. lig. 11. b. — Lath.
Hist. Nat. t. X, 11, pi. 58, fig. 1. - Id. Gêner, t. H, p. 109, 3. — Duftsch.
Faun. Austr. t. I, p. 189, 6.
Melolontha bimaculata, Herbst, Naturs. t. III, p. 80, pi. 23, fig. 10.
Melolontha gracilis, Froelich, Natur . t. XXVI, p. 96.
Melolontha inanis, Brahm. Ins. Kal. I, \8li, 270. — Id. Rhein, Mag. 705, 61.
Melolontha maculicollis, Zubkoft. Bn[let. de !\Iosc. t. VI (1833), p. 322, 23.
MÉLOLONTHiNs. - Rliizotrogus. 589
Rhizotrogus aestivus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 538, 10. — MuLS. Lamellic. p. 428,
1. — Erichs. Naliirg. t. III, p. 680, 4.— J. Du Val. Gêner. (Scarab.), pi. 125.
— Gemm. et Harold, Catal. {Scarab.), p. 1073.
Long., 0m,0144 à 0^,0160 (6 1/2 à 8 1.);
Larg., U"',0061 {'2 3/4 1.), à la base des élytres ;
— 0'",0070àOm,0078(3 l/8à3 1/2 I.).
cf . Corps oblong ou suballongé. Tête d'un rouge tlave ou d'un rouge
rosat ; chargé d'une saillie transversale sur le milieu du front et d'une
autre moins prononcée au bord postérieur de celui-ci ; hérissée de poils
blonds et plus grossièreM.ent ponctuée sur la partie antérieure de ce der-
nier. Antennes d'un flave rouge. Yeux noirs. Prothorax rétréci d'une
manière un peu sinuée sur la seconde moitié de ses côtés ; à angles posté-
rieurs assez vifs, un peu dirigés en arrière el rectangulaireraent ouverts ;
hérissé de cils à son bord antérieur; cilié sur les côtés et non à sa base ;
convexe ; d'un tlave l'ouge ou d'un rouge rosat pâle; offrant souvent sur
sa ligne médiane les traces d'une bande brune ou brunâtre , élargie
d'avant en arrière, un peu plus large au bord postérieur que la base de
l'écusson; marqué de points de grosseur médiocre, séparés par des espaces
planiuscules , visiblement pointillés; offrant souvent, sur la moitié anté-
rieure de sa ligne médiane, les traces d'un sillon plus ou moins obsolète.
Êc'ussonen triangle à côtés curulignes, fauve ou d'un fauve brun ; super-
ticiellement pointillé. Êlytres convexes, mais faiblement sur le dos ; rugu-
leusement ponctuées ; d'un flave fauve ou testacées , avec la nervure sutu-
rale ou avec la région suturale jusqu'au deuxième intervalle , les bords
apical et suturai, bruns ; glabres ; creusées d'une fossette humérale ; souvent
presque sans sillon , ou marquées d'un faible sillon au côté externe du
calus humerai ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres
moins prononcées : la troisième ordinairement avancée sur la fossette
humérale. Pî^opygidiam de nuance variable; brièvement pubescent. Pygi-
dium variant du flave fauve au fauve brunâtre ; glabre ; rugueuseraent
ponctué. Dessous du corps d'un livide flave ou roug. âtre. Poitrine revêtue
d'une longue pubescence d'un blanc sale. Ventre sillonné sur sa ligne mé-
diane; hérissé de rangées de poils rigides d'un livide fauve; finement
ponctué et presque glabre sur le reste. Pit?ds d'un flave fauve. Cuisses pos-
térieures marquées d'une rangée de points piligères et de points sembla-
590
LAMELLICORNES
bles près du bord antérieur, glabhis sur leur disque. Ongles munis d'une
dent basilaire.
9 . Corps plus épais. Tête et prothorax d'une teinte plus rougeâtre : le
second, plus superficiellement ponctué ; de couleur uniforme. Èlytres d'une
teinte plus foncée , plus rougeâtre. Ventre sans sillon. Cuisses postérieures
plus renflées, plus largement lisses sur leur disque.
Cette espèce habite principalement nos zones septentrionales et tempé-
rées. Elle n'est pas rare, dès la fin d'avril, dans les environs de Lyon. Elle
vole le soir.
Le R. aestivus a quelquefois sur le prothorax une bande brune chez
le çf ; mais il se distingue de Vaestivus, par son prothorax à angles pos-
térieurs prononcés, un peu dirigés en arrière et rectenient ouverts ; marqué
de points séparés par des intervalles visiblement pointillés ; non hérissé de
poils au devant de la base ; par son écusson superficiellemenl pointillé ;
par la troisième nervure de ses élytres , ordinairement apparente sur la
fossette humérale ; par son pygidium non paré d'une bande brune, etc.
Il s'éloigne du marginipes par son prothorax glabre; du vicinus , par
son prothorax cihé en devant; du. cicatricosus, parla dent des ongles
située à leur base, etc.
4. HIlizotrogus cicatricosus , Mulsant.
Oblong. Prothorax d'un rouge rose ; cilié en devant ou sur les côtés;
glabre sur sa surface et marqué de points serrés ( 9 ) ow médiocrement
rapprochés ((/), laissant sur le milieu de sa ligne médiane un espace lisse
et imponctué. Écusson marqué de quelques points près de ses bords, im-
ponctué sur son disque. Élytres d'un fauve jaune, avec la suture souvent
plus rougeâtre et V extrémité brune ; glabres ; ruguleusement ponctuées ;
chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres plus faibles :
la troisième sans traces sur la fossette humérale. Ongles armés d'une
dent vers le tiers {cf) ou presque à la moitié ( ? ) de leur longueur.
çf . Massue des antennes allongée, presque droite, plus longue que les
six articles précédents.
9 . Massue des antennes ovale , à peine plus longue que les quatre
articles précédents.
MÉLOLONTHiNs. — Bliizotrogiis. 591
Bhizotrogus cicatricosus , MuLS. Lainellic. p. 443, 3. — Burmeist. Handb. t. IV,
2. p, 381. — J. Du Val, Gen. (Scarab.), pi. n" 133. — Gemm. et HAROLD,Catal.
{Scarab.), p. 1174,
Obs. La couleur du prothorax varie un peu de teinte, mais se rapproche
toujours du rouge rosâtre ou jaunâtre. Celle des élytres varie du fauve
jaune au roux rougeàtre ou fauve jaune.
Long., 0'",0135 à 0°',0170 (6 à 7 1/2 1.) ;
Larg., 0",0061 à 0™,0070 (2 3/4 à 3 1/8), à la base des élytres ;
— 0'",0080 à O-^jOûgO (3 1/2 à 4 1.), vers les trois cinquièmes ou un
peu plus.
cT . Corps oblong. Tête d'un rouge rose ; chargée d'une saillie transver-
sale sur le milieu du ft'ont ; rugueusement ponctuée et hérissée de poils
livides sur la partie antérieure de celui-ci; glabre; densement et moins
grossièrement ponctuée sur la moitié postérieure. Antennes d'un blond
flave. Prothorax rétréci sur la seconde moitié de ses côtés ; à angles posté-
rieurs émoussés et plus ouverts que l'angle droit ; convexe ; cilié en devant
et sur les côtés; marqué dé points assez gros, séparés par des espaces à
peu près aussi grands que leur diamètre et non ou peu distinctement poin-
tillés ; offrant, à partir du milieu de la ligne médiane, un espace lisse et
impointillé ; d'un rouge rose. Êcusson d'un rouge rosat ; glabre, lisse,
marqué de quelques points près de ses bords. Élytres convexes, mais mé-
diocrement sur le dos ; d'un jaune fauve ou d'un fauve jaune, plus rou-
geâtres vers la suture , brunâtres à l'extréirité ; glabres ; ruguleusement
ponctuées ; creusées d'une fossette humérale ; marquées d'un sillon naissant
étroit au côté externe du calus humerai, prolongé jusqu'au tiers ou deux
cinquièmes , et offrant généralement ensuite des traces jusqu'aux quatre
cinquièmes ; chargées chacune d'une côte sulurale et de deux autres plus
ou moins faibles : la dernière de celles-ci n'offrant point de traces suris
fossette humérale. Propygidium et pygidium glabres ou à peu près : le
premier marqué de points moins gros et plus rapprochés que le second.
Poitrine revêtue d'une longue pubescence blanchâtre. Ventre d'un rouge
orangé ; creusé d'un sillon longitudinal ; hérissé sur ses arceaux de poils
mi-relevés, d'un livide rougeàtre ; glabre sur le reste de sa surface. Pieds
d'un fauve rouge. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points
592 LAMELLICORNES
piligères et parsemées d'autres points semblables. Ongles nmnis d'une dent
vers le tiers de leur longueur.
9 . Corps plus épais, un peu [)lus gros, Propygidium presque aussi
grossièrement ponctué que le pygidium. Kewire sans sillon longitudinal;
hérissé sur ses cinq premiers arceaux de poils moins rigides et disposés en
rangée transversale moins régulière ; parsemé en outre d'autres points
moins gros. Cuisses postérieures plus renflées, presque glabies sur leur
disque. Onglesmums d'une dent rapprochée de la moitié de leur longueur.
Celle espèce n'est pas rare dans les environs de Lyon, et surtout dans
le Languedoc. Elle paraît en mars ou avril, sort de terre vers le coucher
du soleil, pour s'enterrer à la nuit close. Elle nous a été envoyée des envi-
rons de Nîmes, par feu Bompart ; de ceux de Montpellier, par M. Hénon ;
de Cette, par M. Mayet.
Obs. Le R. cicatricosus se distingue du marginipes, par son prothor.;x
glabre ; du vicinus, |)ar son prothorax non cilié en devant, et par sa taille ;
des thoraciais [ei œstivus, par la fossette humérale des élytres sans traces
de la troisième nervure des étuis, paî- son prothorax sans bande longitu-
dinale brune, chez le cf" et la Ç , marqué de points séparés par des espaces
non visiblement pointillés, par son écusson ponctué seulement près de ses
bords, par ses ongles armés d'une dent située au tiers ou vers la moitié de
leur longueur.
9 . Rkizotrogus -vicinus , Mulsânt.
Oblong ou suballongé. Tête d'un rouge rosé , ponctuée , glabre , chargée
d'une saillie transversale sur le milieu du front. Prothorax d'un rouge rose,
marqué de point assez gros, séparés par des intervalles lisses, souvent avec
une trace tnédiane lisse, glabre, non cilié en devant. Élytres blondes, avec
la suture elle bord externe brunâtres, chargées chacune d'une côte suturale
et d'une ou de deux nervures beaucoup plus faibles , glabres : la dernière
sans traces sur la fossette humérale ; marquées de points à peine aussi gros
que ceux du prothorax. Pygidium peu distinctement pubescent. Dessous du
corps et pieds d'un jaune fauve. Ventre à peine pubescent. Cuisses posté-
rieures glabres sur leur disque.
MÉLOLONTHijNs. — Rliizotvogus . 593
c^ . Massue des antennes ovalaire, à peine plus longue que les quatre
articles précédents réunis. Pieds antérieurs faiblement tridentés.
Ç . Massue des antennes ovale, un peu moins grande quo les quatre
articles précédents réunis. Pieds antérieurs fortement tridentés.
Rhizotrogus vicinus (Dejean), ( al. 2* édit. p. 161, — Muls. Lamellic. p. 438, 5.
Var. a. Quand la matière colorante s'est peu développée, les élytres sont
d'un livide tirant sur le fauve jaunâtre.
Long., 0-,0112 à 0'»,0135 (5 à 6 1.); — larg., 0™,0045 à 0'",0050
(2 à 2 1/41.).
Corps oblong ou suballongé. Tête d'un rouge rose ; chargée d'une saillie
transversale sur le milieu du front ; grossièrement ponctuée sur l'épistome
et sur la partie antérieure du front , plus densement el plus finement sur la
postérieure ; non saillante au bord postérieur de celle-ci ; glabre ou à peu
près ; à peine ciliée à son bord antérieur. Antennes d'nn jaune fauve. Yeux
noirs. Prothorax rétréci en ligne sinuée sur la seconde moitié de ses côtés;
à angles postérieurs rectangulairement ouverts; cilié sur les côtés, et non
en devant ; convexe ; glabre ; d'un rouge rose ; marqué de points assez
gros, séparés par des intervalles lisses ; offrant souvent une trace lisse sur
sa ligne médiane. Écusson d'un roux jaunâtre , glabre ; marqué de quel-
ques points sur les côtés ou vers l'extrémité. Élytres moins convexes sur
le dos que sur le prothorax ; blondes ou d'un flave fauve, avec la suture et
plus faiblement le bord externe brunâtre ; creusées d'une fossette humérale;
à peine ou très- faiblement marquées d'un sillon au côté externe du calus
humerai ; glabres ; à peine ruguleuses; marquées de points à peine auss^
gros que ceux du prothorax , séparés par des intervalles lisses ; chargées
chacune d'un côte suturale et d'une autre plus faible ; offrant souvent les
traces d'une troisième nervure : celle-ci indistincte sur la fossette humé-
rale. Propygidium et pygidium blonds ou d'une teinte rapprochée : le pre-
mier plus finement ponctué que le second ; tous les deux garnis d'un
duvet très-court et peu distinct. DessoMS du corps et pieds d'un jaune fauve
ou d'un fauve jaune. Poitrine levèine d'une longue pubescence blanchâtre.
Ventre finement ponctué; h peine pubesceut ; hérissé de poils mi-relevés,
làM£ll. 38
594 LAMELLICORNES
peu rigides. Cuisses postérieures lisses sur leur disque. Ongles munis d'une
dent basilaire.
9 . Corps plus épais, plus sensiblement élargi après la moitié des ély-
tres. Tête à peu près aussi fortement ponctuée sur la partie postérieure du
front que sur l'antérieure ; chargée d'un relief transversal plus faible et
souvent raccourci à ses extrémités. Prothorax plus grossièrement ponctué,
d'une teinte plus rougeâtre. Ventre hérissé de poils plus faibles et plus
courts. Cuisses postérieures plus renflées.
Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle a été découverte par
feu Solier, dans les environs de Marseille où elle est assez rar(\ Elle habile
les bois de pins, où, pendant le jour, on la trouve ordinairement cachée
sous des pierres. Nous l'avons trouvée dans diverses localités de la Pro-
vence.
Obs. Le dessus du corps, ou du moins les élytres varient un peu de
teinte : quelquefois elles sont d'un livide tirant sur le fauve.
Le R. vicinus se distingue aisément de toutes les espèces précédentes
par la brièveté de la massue des antennes chez le cf ; par son épistome à
peine cilié en devant ; par son front glabre ; par son prothorax non cilié
en devant; par ses élytres à peine rugulensement ponctuées, chargées
chacune d'une côte suturale et d'une ou de deux autres très-faibles; par sa
taille notablement moins avantageuse.
11 s'éloigne d'ailleurs du marginipes par son prothorax glabre ; des tho-
racicus et œstivns par son prothorax non pointillé sur les intervalles ; par
ses élytres, à troisième nervure très-faible et sans traces sur la fossette
humérale; par ses cuisses postérieures lisses sur leur disque (o" et Ç ). 11
s'élogne du cicatricosus par son prothorax non cilié en devant, n'offrant
pas une sorte de cicatrice ou espace lisse et subarrondi vers la moitié de
sa ligne médiane ; par ses ongles munis d'une dent basilaire.
DEUXIEME BRANCHE
LES SÉRIËÂIRES
Caractères. Hanches postérieures très-développées , presque en forme
de triangle ; d'un [tiers à peine moins longues à leur côté externe qu'au
SÉRICAIRES 595
postérieur. Èpistome transversal , rétréci d'arrière en avant ; tronqué ou
subéchancré en devant ; relevé en rebord presque droit et tranchant à
ses parties antérieure et latérale. Suture frontale arquée en arrière et par
conséquent moins avancée dans le milieu qu'à ses extrémités, ou transverse
sur sa partie médiane et plus avancée à ses extrémités. Antennes de neuf
ou de dix articles, dont les ' rois derniers forment la massue (au moins
chez nos espèces de France). Flancs du postpectus en hgne obliquement
transverse à leur bord postérieur. Howc/ies de devant obtusement coniques.
Ventre de six arceaux, non soudés entre eux, et dont le premier et souvent
une partie du second sont voilés pur les hanches postérieures. Jambes
antérieures armées de deux ou trois dents à leur côté externe ; munies d'un
éperon à l'interne. Tarses grêles et allongés : premier article des intermé-
diaires et postérieurs plus grand que le second. Ongles des mêmes pieds
égaux : tous munis en dessous d'une dent rapprochée de leur extrémité ou
d'une lame coriace ou membraneuse.
Labre confondu avec l'épistome. Mandibules membraneuses ou coriaces
à leur côté interne. Languette ordinairement soudée au menton.
Tête et prothorax convexement déclives : le prothorax transversal, con-
vexe, ordinairement cilié sur les côtés; marqué d'une fossette plus ou
moins apparente, vers les deux cinquièmes de la longueur de ses côtés.
Êcusson assez grand. Êlytres plus ou moins convexes sur le dos, arrondies
chacune à leur partie postéro-externe, tronquées à l'extrémité, laissant au
moins le pygidium en partie à découvert. Pieds postérieurs séparés des
intermédiaires par un espace égal à la longueur d'environ trois arceaux
du ventre. Jambes ciliées ou garnies de poils spinosules.
Chez les premiers insectes de cette branche, la mesure des antennes est
encore de longueur et de forme inégales, suivant les sexes ; chez les autres,
elle aune longueur et une conformation peu dissemblables.
Les premiers Phyllophages nous ont offert des ongles armés, en dessous,
d'une dent ou d'un crochet. Chez les Séricaires , cette dent ou ce crochet
ont subi des moditications qui en dénaturent l'usage; ils se prolongent sous
l'ongle sous presque toute la longueur de celui-ci.
Les Séricaires présentent d'autres caractères qui confirment leur sépa-
ration en une branche particulière. Leur suture frontale est plus avancée
à ses extrémités que dans sa partie médiaire. Le premier article des tarses
est plus grand que le second. Les hanches postérieures surtout servent à
distinguer ces insectes de tous les précédents ; elles ont presque la forme
d'un triangle , d'un ners à prine moins long ou parfois presque aussi long
596
LAMELLICORNES
à son côté externe qu'au postérieur; et, par suite de ce développement , le
postpectus est raccourci graduellement de dedans .en dehors à son bord
postérieur, tt le premier arceau au moins du ventre se trouve voilé.
Ces insectes sont d'assez petite taille. La conformation de leurs organes
masticateurs dénote en eux des goûts moins voraces. Ils ont une robe de
couleurs variables. Chez quelques-uns elle se rapproche encore de celle
des Rhizolrogues ; parfois elle est irrisée de diverses couleurs.
Quelques-uns volent pendant le jour. Les autres sont crépusculaires ou
nocturnes.
Leurs larves connues vivent de débris de végétaux.
Nos Séricaires de France se répartissent dans les genres suivants :
Genres.
^ C OJ
-
s i- .s o.
Antennes de neuf articles.
Antennes de dix articles.
Serica.
Maladera.
Prothorax en arc dirigé en arrière et bissinué à son bord pos-
térieur. Élytres un peu moins larges en devant que le
prothorax à ses angles postérieurs. Antennes de neuf ar-
ticles. Omaloplia.
Antennes de dix articles. Ongles non munis en dessous
d'une membrane.
g g t«
- ^ P 1 Antennes de neuf articles. Ongles munis en dessous
Triodonta.
d'une membrane.
Hymenoplia.
Genre Serica, Sérique, Mac-Leay.
Mac-Leav, Hor. enlom., t. I (1819-21), p. 146.
Caractères. Jambes de devant bidentées à leur côté externe. Antennes
de neuf articles. Épistome ordinairement sinué en devant. Suture frontale
en arc dirigé en arrière. Prothorax en ligne transversc sur les côtés de
sa base, tronqué et un peu plus prolongé en arrière , dans le milieu de
celle-ci, au devant de l'écusson. Élytres aussi larges en devant que le
MÉLOLONTHiNs. — Sevica. 597
prothorax, voilant le propjgidium et laissant au moins la majeure partie
du pygidium à découvert. Hanches intermédiaires séparées par le mésos-
ternum. Cuisses et jambes canaliculées en dessous : les intermédiaires et
postérieures munies d'une ou de deux sortes de dents sur leur tranche
extérieure, munies d'épines sur l'inférieure. Mandibules obtuses à l'extré-
mité. Mâchoires à lobe externe armé de plusieurs dents aiguës. Palpes
maxillaires à dernier article presque aussi grand que les précédents réunis.
Palpes labiaux courts, à dernier article le plus grand.
Èpistome ordinairement émoussé à ses angles de devant. Prothorax
élargi en ligne courbe sur la première moitié de ses côtés, puis faiblement
élargi sur la seconde ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts.
Ècusson en triangle à côtés droits ou presque droits, plus long sur sa ligne
médiane que large à sa base. Èlytres denx fois environ plus longues que
le prothorax; un peu élargies jusqu'à la moitié ou un peu plus, obtusement
arrondies ou tronquées, prises ensemble à l'extrémité; à dix stries, y
comprise la marginale : la juxta-suturale prolongée jusqu'à l'extrémité :
les troisième à septième obsolètes avant cette dernière et aboutissant pos-
térieurement à un calus postérieur. Corps oblong ou suballongé.
La massue des antennes est oblongue chez les a" , ovale et plus courte
chez les $ . Les tarses antérieurs sont également plus longs chez les cf
que dans l'autre sexe.
1. Serica bruniiea, Linné.
Oblong ou suballongé, convexe, d'un rouge jaune ou d'un roux testacé.
Front parcimonieusement ponctué, souvent obscur. Prothorax glabre, assez
finement et légèrement ponctué. Ecusson finement ponctué, à ligne médiane
lisse. Èlytres à stries ponctuées, d intervalles plus fortement ponctiiés que
le prothorax, subconvexes. Mésosternum entaillé à V extrémité. Postpectus
et hanches postérieures assez finement et super ficielkment ponctués.
(f . Massue des antennes allongée, arquée du côté interne, près d'une
fois plus longue que la tige. Pieds plus allongés. Ongles des tarses anté-
rieurs plus gros, incourbés presque à angle droit, munis en dessous d'une
lame arrondie en devant : l'interne plus développé que l'autre.
9 . Massue des antennes ovalaire, moins longue que la tige. Ongles des
tarses antérieurs arqués : l'interne muni d'une dent plus forte.
598 LAMELLICORNES
Scarahaens brunnus Linné, Syst. Nat. 10» édit. t. I, p. 352, 49 — /d, 12eédit, t. I,
p. 556, 72.
Scarabaeus brunneus,T ann. Suec. p. 138, 396.
Le Scarabé fauve aux yeux noirs, Geoffr. Hist. 1. 1, p. 83, 22.
Scarabaeus fulvus, De Geer. Mém. t. IV. p. 277, 23. pi. 10, fig. 17.
Melolontha brunnea, Fabr. Syst. Ent. p. 36, 20. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 170,
54. — Oliv. Ent. t. I, 5, p. 43, 55, pi. 4, fig. 38.— Herbst, Naturs. t. III, p. 87,
39, pi. 24, fig. 3.— Panz. Faun. Germ. 9S, 7.— Payk. Faun. Suec. t. II, p. 2U9,
4.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 192, 15.— Duftsch. Faun. Aust. 1. 1, p. 191,10.
— Gyllenh. Ins. Suec. I, 61, 4. — Ratzeb. Forst. t. I, 98, 6, pi. 3, fig. 12.
Serica bru7mea, Mac-Leay, Hor. Ant. I, p. 147. — Id. édit. Leq. p. 80, 1.
Serica brunnea, Mac-Leay , Hor. Ent. I, p. 147. — Steph. Illust. t. III, p. 219, 1. —
Shuck. Col. delin. 36, 332, pi. 44, fig. 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 535, 1.
— MuLS. Lamellic. p. 460, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 698, 2, — L. Redtenb-
Faun. Aust. p. 449, — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1118.
Long., 0^,0090(4 1.);
Larg., 0"',0039 (1 3/4 1.), à la base desélytres ;
— O-n.OOôO (2 1/21.), vers les deux tiers .
Corps oblong ou suballougé ; convexe. Tête d'un rouge jaune, glabre et
ruguleusement ponctuée sur l'épistome , ordinairement noire , brune ou
obscure sur la moitié postérieure du front ; hérissée de quelques poils et
légèrement et peu densement ponctuée sur ce dernier. Antennes d'un rouge
jaune. Yeux noirs. Prothorax à peu près sans rebord à la base ; convexe ;
d'un rouge jaune ou jaunâtre ; marqué de points moins forts et moins rap-
procht^s que ceux de l'épistome. Êcusson d'un rouge jaune ; finement
ponctué, avec la ligne médiane lisse et légèrement subcsLrénée.Élytrcs d'un
rouge jaune, parfois avec la suture un peu obscure; à stries assez finement
ponctuées ; quatre ou cinq fois plus étroites que le troisième intervalle :
les deuxième à dixième non prolongées jusqu'à l'extrémité : les troisième
et quatrième à partir de la suture ordinairement unies postérieurement et
plus courtes. Intervalles légèrement convexes ; plus fortement ponctués
que le prothorax ; garnis de quelques poils courts, peu distincts. Pygidium
d'un rouge jaune, légèrement ponctué. Mésosternum rétréci d'avant en
arrière, entaillé à son extrémité. Dessons du corps et pieds d'un rouge
jaune. Poitrine presque glabre. Postpectus garni de quelques poils près de
sa ligne médiane, assez finement et superficiellement ponctué, ainsi que les
M^iOLONTHiNs. — Sevica. 599
hanches postérieures. Ventre garni sur ses arceaux d'une rangée transver-
sale de poils un peu rigides et mi-relevés ; garni de poils plus nombreux
sur le dernier arceau.
Cette espèce habite plus particulièrement les contrées froides ou monta-
gneuses. Nous l'avons reçue des Pyrénées et l'avons trouvée une fois en
assez grande quantité sur les montagnes de la vallée du Bourg- d'Oisan.
Elle est peu commune dans les environs de Lyon.
M. Saxesen, suivant M. Ratzebourg, a trouvé sa larve sous des pierres,
dans un terrai^i sur lequel serpentaient des racines de pins.
A ce genre appartient aussi l'espèce suivante :
i^erica Arlasi, Mulsant et Rey. Oblong ou suballongé, convexe, d'un
brun rouge ou rougeâtre. Front densement ponctué, un peu moins finement
que Vépistome. Antennes blondes. Prothorax glabre, plus grossièrement et
fortement ponctué. Écasson densement ponctué, subcaréné sur sa ligne
médiane. Êlytres glabres, àstries ponctuées. Intervalles marqués de points
rapprochés , au moins aussi gros ou un peu plus gros que ceux du pro-
thorax, légèrement en toit. Mésosternum tronqué àson extrémité. Postpectus
et hanches postérieures fortement et assez grossièrement marqués de
points rapprochés.
Long., 0»", 0072 (3 1/41.);
Larg., 0"',0030 (1 2/5 l.), à la base des élytres;
— O'^jOOSe (1 2/3 L), vers les deux tiers.
Patrie : les environs de l'Escurial (Espagne.)
Cette espèce a été découverte par feu notre excellent ami , M. Arias , à
qui nous l'avons dédiée.
Genre Maladera, Maladère, Mulsant et Rey.
Caractères. Antennes de dix articles. Ongles munis en dessous d'une
dent, près de leur extrémité, ^cusson moins allongé, parfois subéquilatéral.
Èlytres une fois et demie environ plus longues que le prothorax. Cojys
600 LAMEILICORNES
moins long et plus é^.ais que dans Us Seiica. Lo reste comme chez ces
insectes.
Les Maladères ont beaucoup d'analogie avec les Sériques , mais leurs
antennes ont dix articles ; la partie inférieure des ongles est toujours ter-
minée par une dent, même aux ongles antérieurs des çf , et par conséquent
seiiiblable dans les deiix sexes.
Ces insectes ont encore la massue des antennes de longueur inégale
suivant les sexes.
Les Maladères ont une activité dmrne.
t. Haladera Itoloscerlcea , Scopoli.
Obovale, convexe, ordinairement noir, soyeux et comme parsemé de
cendré en dessus. Prothorax arqué et un peu élargi d'avant en arrière
sur les côtés. Ecusson en triangle subéquilatérai et à côtes en ligne un peu
courbe. Élytres à stries ponctuées • la marginale ordinairement unie pos-
térieurement avec la suturale. Intervalles subconvexes , ponctués. Dessous
du corps brun. Métastermmi assez large et entaillé à son bord postérieur.
Pieds d'un rouge fauve.
cf . Massue des antennes- allongée, arquée du côté externe ; près d'une
fois plus longue que la tige. Ongles des tarses antérieurs presque sembla-
bles aux autres : l'ongle interne seulement un peu plus épais.
$ . Massue des antennes ovale ; moins longue que la tige.
Le Scarabé brun chagriné. Geof. Hist. t. I, p. 84, 2S.
Scarabaeus holoscericuus , Scopoli, Ann. Hist. Nat. t. V, p. 77, 15.
Scarabaeiis Sulseri, Fuessly, Vers. p. 3, 3S. — Brahm. Ins. Kal. t. I, 223, 760.
Troa; /ioioscericeus, Laichart, Tyr. Ins. t. I, p. 31, 4.
MelolonUia berolinensis, Herbst, Arch. p. 153,21.
Melolontha holoscericea, Scriba, Journ. 64, 5i.
Mclolontha variabilis, Ouv. Entom. t. I, 5, p, 52, 70, pi. 4, fig. 37. — Fabr. Ent.
Syst. t. II, p. 180, 101. — Id. Syst. Eleut. t. II, p. 182, 129. — Panz. Faim.
Germ. 97, 12. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 193. — Id. Gêner, t. II, p. 111, 6. —
DuFTSCH. Faun. Austr. I, 191, 11. — Ratzeb. Forstins. t. I, 99, 7, pi. 3, fig. 11.
Serica Sulzerl, Heer, Faun. Col. Helvet. I, 536, 2.
Omalaplia holoscericea, MuLS. Lamellic. p. 462, 1.
Serica holoscericea, Erichs. Naturg. t. III, p. 697, 1. — L. Kedtenb. Faun. Austr.
MÉiOLONTHiNs. Maladem. 601
p. 449. ~ J. uu Val, Gêner. (Scaiab.,, p. loi. — Giïmming. et Harold, Calai.
(Scarab.), p. 1H9.
Obs. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer
suffisamment, l'insecte passe, suivant son état, par toutes les transitions de
couleur entre le brun et le roux testacé ou rouge ja'màtrc. Les intervalles
des élytres se montrent d'autant plus aplatis que la teinte s'éloigne davan-
tage de la couleur normale.
Variations par défaut.
Var. a. Dessus du corps d'un brun rouge soyeux, avec un velouté blan-
châtre.
MuLS. loc. cit., var. A (fuscà).
Scarabaeus chrysomeloides, Schrank. Enum. p. 10, 25.
Var. b. Dessus du corps d'un roux testacé ou rouge jaunâtre, avec un
velouté blanchâtre.
MuLSANT, loc. cit., var. B.
Long.,0'»,0078(3 1/2 1.);
Larg., O-^jOGSO (1 2/5 ).), à la base des élytres;
— On»,0039 (1 3/4 1.), vers les deux tiers.
Corps obovalaire, convexe ; ordinairement noir ou d'un noir brun, comme
pruineux ou légèrement velouté de cendré en dessus. Tête plus densement
ponctuée sur l'épistome que ^ur le front ; presque glabre. Antennes d'un
jauîi-^ rouge, avec la massue plnsflave. Yeux noirs. Prothorax arqué sur
les côtés ; un peu plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; :-ans
rebord au devant de l'écusson, à peine rebordé sur les parties laiérales de
sa base ; convexe ; |-lu.s finement et plus superficiellement ponctué que
l'épistome ; glabre ou à peu près. Êcusson en triangle subéquilatéral , à
côtésen ligne un peu courbe ; glabre : un peu plus finement ponctué que le
proihorax. Élytres une fois et demi'' plus ÎOugues que le prothorax ; un
peu élargies jusqu'aux trois cinquième'~- ; très-obtusement arrondies à
l'extrémité, prises ensemble ; peu fortement convexes sur le dos; glabres
ou paraissant telles; à dix stries (y comprise la marginale), ponciuées,
élroiies , mais paraissant variabiement plus larges , suivant la convexité
602 T.AMTÎLT,TCOT??ÎES.
des intervalles : la marginale ordinairement unie à la juxta-sutnrale, au
devant de l'extrémiti^ : les troisième et quatrième, et cinquième à septième
les plus courtes et unies postérieurement. Intervalles subconvexes, ponc-
tués. Pyqidium ordinairement brun ou brun noir; ruguleusement et assez
finement ponctué ; hérissé de quelques poils courts, souvent peu apparents.
Dessous du corps brun ou d'un brun rougeùtre. Mésosternum entaillé à son
bord posiérjpur. Poitrine assez finement ponctuée, garnie de poils d'un
fauve livide, fins, mi-couchés et peu apparents. Ventre plus finement
ponctué; rougeâtre sur le bord des arceaux; garni sur ceux-ci d'une
rangée transversale de poils d'un fauve livide, mi-relevés, légèrement
rigides. Pospectus el hanches postérieures légèvemeni ou peu profondément
ponctuées. Pieds d'un rouge fauve. Cuisses postérieures assez finement
ponctuées; peu garnies de poils. Jambes de devant extérieurement biden-
tées.
Cette espèce paraît commune dans une grande partie de nos provinces.
On la trouve parfois depuis le mois d'avril ou de mai , époque de sa vie
active, jusqu'en juin, EUeéclot en août ou septembre et passe l'hiver. Elle
recherche principalement les lieux sablonneux. Elle n'est pas rare dans les
environs du château de Mont-Chat, près Lyon. M. V. Mayet l'a prise une
fois en grande quantité sur la plage de Cette, sut" laquelle elle éiait rejetée
par les flots.
M. Piochard de la Brûlerie a trouvé sa larve sous des pierres, sui une
colline sablonneuse des environs de Saint-Florentin (Yonne).
Elle se nourrit de débris de feuilles pourries et met plus d'un an à par-
venir à son état parfait. (Ann. delà Soc. Antom. de Fr., i^ série, t. IV
(1864), p. 663-667, pi. 10, fig. 7 à 13.)
Genre Omaloplia , Omaloplie , Stephens.
Caractères. Jambes de devant extérieurement armées de deux dents.
Antennes de neuf articles. Èpistome ordinairement à peine sinué en de-
vant dans son milieu. Suture frontale en arc dirigé en arrière. Prothorax
arqué en arrière et bissinué à sa base. Ëlytres un peu moins larges en
devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; ordinairement une fois
et quart à une fois et demie plus longues que le prolhorax. Ongles munis,
MÉLOLONTHiNs. — OmalopUa. 603
en dessous, d'une dent, près de loiir exlré:i)iié. Organes bucaux analogues
à ceux des insectes précédents.
Ajoutez, pour les espèces suivantes : Êpistome émoussé à ses angles de
devant. Prothorax élargi en ligne courbe sur la moitié antérieure ou un
peu plus de ses côtés , puis assez faiblement et en ligne droite jusqu'aux
angles postérieurs; à peine plus ouverts à ceux-ci que l'angle droit. Ecusson
en triangle à côtés un peu curvilignes, moins large à la base que long sur
sa ligne médiane. Ëlytres presque en parallélogramme longitudinal, ar-
rondies à leur angle postérieur, tronquées chacune sur la moitié interne
de leur largeur, à l'exti émité ; voilant le pygidium ; peu ou médiocrement
convexes sur le dos ; à dix stries (y comprise la marginale) : la juxta-sutu-
rale et ordinairement les deuxième, troisième, neuvième et dixième termi-
nales ou à peu près : les autres aboutissant postérieurement à une sorte de
calus ; creusées d'une fossette humérale à la partie antérieure de la cin-
quième strie. Repli cilié ; tranchant depuis sa base. Mésosternum voilé par
des poils. Corps brièvement ovalaire ou subparallélogrammique.
Massue des antennes peu inégale chez les deux sexes.
1. Omaloplia rurieola, Fâbricius.
Presque parallélogrammique ; peu convexe sur les élytres. Tête, et pro-
thorax noirs, ponctués : ce dernier en arc dirigé en arrière et presque
sans rebord au devant de l'écusson à sa base; hérissé de poils obscurs ou
livides, peu épais. Ecusson noir, finement ponctué . Élytres ordinairement
d'un rouge jaune, avec la sature et le côté externe noirs, parfois entièrement
noires ; sans rebord à l'extrémité; àstiies ponctuées. Intervalles planius-
cules ou convexiuscules, ponctués . Dessous du corps noir ; garni de poils ^ns,
d'un fauve livide. Mésosternum obtusément arqué postérieurement. Hanches
postérieures assez finement et assez densement ponctuées .
Le Scarabé à bordure, Geoff. Hist. t. I, p. 80, 13.
Melolontha rurieola, Fabr. Syst. Ent. p. 38, 30. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 176, 97.
— Oliv. Entom. t. I, 5. p. 72, 51, pi. 3, fig. 2o.— Panz. Nalurf. t. XXVIII, 8,
10, pi. 1, fig. lU.— Herbst, Naturs. t. III, p. 116, 70, pi. 25, fig. 2.— Latr. Hist.
Nat. t. X, p. 194, 17. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 204, 20. — Ratzeb.
Forstins. 1. 1, p. 80, pi. 3, fig. 13.
Scarabaeus marginatus,¥vESSLY,yen. 3, 37.
fi04 LAMELLICORNES
Scarabaeus (loricold, Laichart, Tyr. Ins. p. 6.
Melolontha nifji-omarginata, Herbst. Arch. p, ISS, 20, pi. 43, fig. 7.
Omaloplia ruricola, Steph. Illustr. t. HI, p. 220, 1. — Burm. Handb. t. IV, 2,
p. 134. — EfticHs. Naturg. t. II, p. 701, 1 . — L. Redtenb. Faun, Austr. p. 448.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1123.
Serica ruricola, Castelnau, Hist. Nat. t. II, p, 148.
Serica marginata, Heer, Faun. Col. Helv. t. I, S36, 3.
Brachyphylla ruricola, MuLs. Lamellic. p. 46S, 1.
Obs. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer
suftisamuient, les bordures noires des élytres sont à peine marquées et le
dessous du corps est d'un brun rouge ou d'un brun rouge livide. (Var. a.)
Quand au contraire le pignienlum noir s'est développé davantage, il
usurpe une étendue plus ou moins ronsidérable de la surface des élytres,
et les pieds deviennent aussi plus ou moins obscurs ou noirs.
Var. b. Elytres d'un fauve obscur sur leur disque.
V.4R. c. Elytres d'un brun noirâtre, avec une tache huuiérale iauve ou
pâle, et parfois une autre analogue, près de la suture, au delà de leur
milieu.
Melolontha humeralis, Fabr. Syst. Eleuth. t. II, p. 184, 39, etc.
Brachyphylla ruricola, MuLS. loc. cit., var. C.
Var. d. Élytres noires, avec leur disque brun.
Var. e. Elytres nonces, irrisées de vert ou de violet.
Le velours noir, Geoff. Hist. I, p. 84, 23;
MuLS. loc. cit., var. E.
Long., Oï^jOGGl à 0^,0072 (5 3/4 à 3 1/4 1.); — larg., 0"\0030 à 0^.0033
(2 1/4 à 2 1/2 1.), à la base des élytres.
Corps subovalaire ou presque en parallélogramme médiocrement allongé,
ei- peu convexe sur le dos des étuis. Tête noire, plus Censément et plus
finement ponctuée sur l'épistome que sur le front; hérissée de quelques
poils sur ce dernier. Antennes d'un fauve i^nne.Protliorax cilié et à peine
l'cbordé latéralf'raent ; bissinueuseraent en arc dirigé en arrière à la base ;
MÉiOLOiNTHiNs. - OmalopUa. 605
sans rebord à celle-ci au devant de l'écussou, et muni d'un rebord étroit
sur le reste de son bord postérieur ; convexe ; noir, luisant ; ponctué à
peine aussi finement que le front, hérissé de poils assez courts , souvent
en partie épilés ; creusé d'un sillon sur une partie de sa ligne médiane.
Êcusson noir, finement ponctué. Êlytres glabres ; ordinairement d'un roux
ou rouge jaune, irrisées de violacé à certain jour, avec la suture, le rebord
externe et les deux derniers intervalles noirs ; parfois brunes ou noires,
en plus grande partie ou en totalité ; rayées chacune de stries étroites,
ponctuées : les première, deuxième, troisième, neuvième et dixième ordi-
nairement prolongées jusqu'à l'extrémité, les autres affaiblies ou oblitérées
avant cette dernière. Intervalles planiuscules ; ponctués. Pygidmm d'un
noir luisant; ponctué ; hérissé de poils obscurs, assez courts. Dessous du
corps d'un noir luisant ; ponctué ; garni de poils d'un fauve livide, fins,
couchés, assez longs, peu épais. Mésosternum voilé par de longs poils
d'un blanc llavescent ; obtusément tronqué ou arqué à l'extiémilé. Pieds
ordinairement d'un rouge fauve, parfois noirs, avec les tarses moins
obscurs. Postpectus et hanches postérieures assez densement et assez
finement ponctuées. Cuisses postérieures garnies d'une rangée longitudinale
de points piligères et de divers autres points. Jambes de devant bidentées
à leur côté externe.
Cette espèce habile ia plus grande partie de nos provinces. Elle est com-
mune dans les environs de Marseille, dans les garrigues des environs de
Montpellier et de Cette. Elle commence à voler vers les neuf heures du
matin.
Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve pendant le
jour sur les graminées et sur diverses autres plantes peu élevées.
Les poils du pro thorax sont ordinairement obscurs chez les (f -, et gri-
âtres ou livides chez les $ .
Obs. L'O. erythroptera, Friwaldsky {transylvanica, Bielz), a beaucoup
d'analogie avec la ruricola. Elle en diffère par une taille nn peu moins
faible ; par son front et son prolhorax mi-hérissés de poils d'un blanc
flavescent ; par son écusson garni de poils semblables, mais couchés ;
par ses élytres garnies de poils livides, mi-couchés, très-apparents, d'une
seule couleur, soit d'un rouge ou roux jaune et alors sans bordure suturale
noire, soit enliîreraent noires ; par le mésosternuni et le métasternum assez
606 LAMELLICORNES
densement garnis de longs poils d'un blanc flavescent. Cuisses postérieures
et côté externe des hanches postérieures garnies de poils pareils.
Omaloplia crythroptera, Friwalds, A Magyar, tudùs. 1835. p. 260, pi. 6, tig. 1. —
Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1 122.
Long., O'-.OOTOà 0™,0078 (3 1/8 à 3 1/2 1.); — larg., 0">,0036 (1 2/3 1.),
à la base des élylres.
Patrie : la Hongrie.
Genre Triodonta , Triodonte , Mulsant.
Mdlsant, Lamellic. (-1842), p. 468.
Caractères. Jambes de devant extérieurement tridentées. Antennes de
dix articles. Êpistome ordinairement sinué en devant; à angles antérieurs
peu vifs. Suture frontale en arc dirigé en arrière. Prothorax en ligne
transverse droite sur les côtés de sa base, tronqué et un peu plus pro-
longé en arrière au devant de l'écusson. Écusson en triangle à côtés cur-
vilignes. Ëlytres aus&i larges en devant que le prothorax à sa base ; deux
fois au moins plus longues que lui ; arrondies à leurs parties postéro-
externes ; voilant, au moins en majeure parlie,le ^ro\)y§\d\um. Mésosternum
rétréci d'avant en arrière et terminé en pointe, séparant faiblement les
hanches intermédiaires. Jambes fostérieures garnies sur leur côté externe
de deux saillies obliquement transversales et spinosules ; munies sur leur
arête inférieure de cils épineux. Tarses antérieurs courts ; les quatre pos-
térieurs allongés, grêles. Ongles non munis en dessous d'une membrane ;
tous bifides : la dent inférieure courbée. Corps court ou médiocrement
allongé.
Organes bucaux analogues à ceux des précédents.
Prothorax élargi en ligne peu courbe sur la première moitié des côtés,
puis faiblement en ligne presque droite ou subsinuée sur la seconde ; à
angles postérieurs rectangulairement ouverts. Écusson moins large à la
base que long sur sa ligne médiane. Repli des élytres vertical en devant,
rétréci graduellement jusqu'à l'extrémité de la poitrine, tranchant.
Les cf ont la massue des antennes elliptique, à peu près aussi longue
MÉLOLONTHiNs. — THodonta. 607
que les cinq articles précédents de la tige ; le dernier article des tarses
antérieurs renflé.
Les ? ont la massue des antennes ovale, plus courte.
1 . Trioflonta aquila , Câstelnâu.
Oblong ou suballongé, médiocrement convexe , d'un roux jaunâtre ou
d'un jaune fauve et garni de poils presqiLe concolores, fins et couchés en
dessus. Yeux noirs. Êpistome glabre et échancré en devant. Prothorax
finement rebordé à sa base. Élytres à stries ponctuées. Intervalles ponctués,
convexiuscules : le deuxième plus large et presque plan. Mésosternum
terminé en pointe. Hanches postérieures marquées de points à peu près
aussi gros que ceux des élytres. Ventre finement ponctué, avec une rangée
transversale de points piligères sur les arceaux.
çf . Ongles un peu inégaux : l'externe plus court.
Ç . Ongles égaux.
Omaloplia aquila (Dejean), Catal. (1821), p. 59.
Serica aquila, Castelnau, Hist. Nat. t. Il, p. 148, 2.
Triodonta aquila, Muls. Lamellic. p. 468, 1. — J. Du Val, Gêner, pi. 13, fig. 63.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1123.
Long., Om,0067 à O-^.OOTS (3 à 3 1/2 1.); — larg., Om,0030 (1 2/5 l.),
à la base des élytres.
Corps oblong ou suballongé , médiocrement convexe sur les élytres ; en
majeure partie d'un roux jaunâtre ou d'un jaune fauve, et garni de poils
d'un livide fauve , assez fins, peu serrés et couchés en dessus. Tête d'un
rouge fauve plus ou moins obscur ; densement et rugueusement ponctuée;
glabre ou à peu près sur l'épistome, garnie sur le front de poils d'un livide
fauve , en partie couchés , en partie hérissés. Antennes d'un fauve
jaune. Yeux noirs. Prothorax élargi d'abord en ligne courbe sur les deux
cinquièmes antérieurs de ses côtés , puis faiblement en ligne droite sur le
reste de ceux-ci ; cilié et finement rebordé latéralement ; en ligne trans-
verse droite et finement rebordé sur les côtés de sa base ; tronqué, sans
rebord et un peu plus prolongé en arrière au devant de l'écusson ; convexe ;
608 LAMELLICORNES
couvert de points serrés, moins profonds et à peine aussi gros que ceux
du front, donnant chacun naissance à un poil d'un livide fauve et couché.
Êcusson en triangle un peu plus long que large, de la couleur du prolho-
rax ; ponctué et garni de poils, comme lui. Êlytres une fois et demie au
moins plus longues que le prothorax ; élargies jusqu'aux deux tiers ,
tronquées chacune sur la moitié interne de leur largeur, sans rebord à
l'extrémité ; médiocrement convexes sur le des ; d'im roux jaune ou jaune
fauve ; rayées chacune de dix stries ponctuées (y comprise la marginale),
peu distinctes vers l'extrémité, hitervalles convexiuscules ; assez finement
marqués de points donnant naissance à un poil fauve, jaune, fin, couché,
très-apparent : le deuxième intervalle ordinairement plus large, plan, ren-
dant par là plus saillant l'intervalle suturai. Pygidium d'un fauve jaune;
ponctué; brièvement pubescent. Dessous du corps d'un fauve jaune; ponctué;
pubescent. Mésosternum obtriangulaire , terminé en pointe. Pieds d'un
jaune fauve. Hanches postérieures et postpectus marqués de points à peu
près aussi gros que ceux des élytres. Cuisses postérieures uniformément
marquées de points donnant chacun naissance à un poil fin et concolore.
Jambes de devant extérieurement tridentées.
Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon, mais principalement
dans le Midi.
*
Obs. L'épistome paraît échancré en devant quand l'insecte est regardé
perpendiculairement en dessus, et presque sans échancrure quand il est vu
d'arrière en avant.
Genre Hymenoplia , Hyménoplie, Eschscholtz.
EscHSCHOiTZ, Bullet. de la Soc. Imp. de Moscou, t. 2 (1830), p. 65.
Caractères. Jambes de devant armées de trois dents à leur côté externe.
Ongles arqués seulement à l'extrémité, en ligne droite sur le reste ; munis
en dessous d'une membrane prolongée presque jusqu'à leur crochet ter-
minal. Êpistome relevé en rebord plus saillant en devant que sur les côtés;
tronqué et sans sinuosité à son bord antérieur ; coupé à angle droit ou
dirigé en dehors aux angles antéro-exteriies de son rebord. Suture frontale
transverse sur sa partie médiaire, avancée à ses extrémités. Antennes de
neuf articles. Prothorax en arc dirigé en arrière et bissinué à sa base.
MÉLOLONTHiNS. — HymcnopHa. 609
Élytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à ses angles
postérieurs. Mésosternum voilé par des poils.
Les Hymenoplies sont des insectes de petite taille ; rapprochés des
Triodontes par les caractères que nous venons d'indiquer.
lis se trouvent le plus souvent sur des graminées.
Les cr* ont la massue ovale, à peu près semblable à celle des $ ou à
peine plus longue ; l'ongle interne des pieds antérieurs élargi et courbé.
1. Hyineiioplia strigosa , Illigër.
Entièrement d'un noir grisâtre ou métallique. Épist07}ie longitudinale-
ment convexe sur sa partie médiane et creusé en sillon près de ses côtés
relevés. Front et prothorax grossièrement ponctués et [hérissés de poils
blanchâtres. Êlytresruguleusement, densement et plus finement ponctuées,
offrant chacune , sur leurs trois cinquièmes internes , deux stries et trois
sortes de côtes peu convexes, dont la première et la suturale parées de cinq
bandes longitudinales de duvet blanc.
o'". Ongles des pieds de devant inégaux : Tinterne, courbé, presque à
angle droit vers la moitié de sa longueur; pourvu en dessous d'une mem-
brane plus épaisse.
Ç . Ongles des pieds de devant égaux ; uniformément arqués ; munis en
dessous d'une membrane semblablement conformé.
Melolontha strigosa, Illig. Mag. t. II, p. 220, 9.
Hymenoplia strigosa, Burmeist. Handb. t. IV, 2, p. 148 (sans la synonymie). —
J. DU Val, Gênera (Scarab.), pi. 13, fie. 02. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.},
p. H24.
Obs. Les élytres varient de teinte et passent au brun rouge ou au fauve
brunâtre quand la matière colorante ne s'est pas développée suffisam-
ment.
Long., O-^OOYO (8 1/8 l.).; — larg., 0"',O036 (1 2/3 1.), à la base des
élytres.
Corps oblong ; d'un noir gris ou gris noir, métallique en dessus. Épis-
tome tronqué et un peu saillant dans le milieu de son rebord, en devant,
LAMELL. 39
610 LAMELLICORNES
à angles antérieurs de ce rebord un peu dirigés on dehors ; convexe sur sa
partie longitudinale médiane, et comme sillonné , de chaque côté, près de
ses bords latéraux relevés ; à peu près glabre et assez finement ponctué.
Suture frontale peu saillante. Front marqué de points moins petits et moins
rapprochés que ceux de l'épistome ; hérissé de poils d'un blanc flavescent.
Antennes d'un noir brun. Prothorax arqué sur les côtés, sans rebord et
cihé sur les côtés; un peu plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de
devant ; en arc dirigé en arrière à peine bissinué et étroitement rebordé
à la base ; convexe ; ponctué à peu près comme le front ; hérissé de poils
assez longs et flavescents ; paré , au devant del'écusson, d'une frange de
poils de même couleur. Ècusson ponctué et garni de longs poils flaves-
cents, mi- couchés. Êlytres au moins une fois plus longues que le protho-
rax ; un peu plus larges vers la moitié de leur longueur ; médiocrement
convexes sur le dos; creusées d'une fossette humérale assez prononcée;
ruguleusement ponctuées ; chargées chacune, sur leurs trois cinquièmes
internes, de trois côtes peu convexes : séparées par des stries presque
glabres, de moitié moins larges que les côtes : la troisième de celles-ci
plus faible , aboutissant en devant à la fossette humérale : chacune de ces
côtes garnies de poils d'un blanc flavescent, en partie hérissés, en partie
couchés, constituant une bande longitudinale de duvet ; sans saillies bien
marquées sur leurs deux cinquièmes externes, mais parées de deux autres
bandes de duvet analogues aux précédentes : la première de celles-ci ou
la quatrième dirigée vers la partie postérieure du calus humerai et rac-
courcie en devant : la cinquième joignant le bord marginal. Pygidiiim
finement ponctué ; hérissé de poils obscurs. Dessous du corps d'un noir ou
d'un noir gris métallique. Mésosternum eimétasternumg3ivms, d'une longue
pubescence d'un blanc flavescent : côtés du postpectus moins densement
garnis de poils. Ventre finement ponctué, garni de poils blancs, longs et
couchés. P/erfs noirs, avec les tarses moins obscurs. Cuisses peu densement
ponctuées et garnies de longs poils d'un blanc flavescent.
Cette espèce est méridionale. On la trouve quelquefois dans le Midi. Elle
est plus commune en Espagne et en Portugal.
L'H. bifrons, Eschscholz, parait différer de \'H. strigosa par son corps
plus finement ponctué en dessus ; mais la description de l'auteur est si
courte qu'elle permet difficilement de reconnaître l'espèce. Voici à quoi se
réduit cette description :
MÉLOiiONTHiNs. — HymcnopUa. 61 1
Fronte cavina loncjitudinali, corpore supra snbtUius punctato. {Bi\\k\. de
Mosc, t. II (1830), p. 05.)
Patrie : le Portugal.
9. Hyineiioiilia Cliewolati, Mulsant.
Entièrement d'un noir grisâtre ou métallique. Épistome longitudinale -
ment subconvexe sur sa partie médiane. Front et prothorax grossièrement
ponctués et hérissés de poils blanchâtres. Êlylres densement, ruguleu-
sement et plus finement ponctuées ; rayées chacune, sur leurs trois cin-
quièmes internes, de six stries, dont les deuxième, quatrième et sixième sont
beaucoup plus marquées, et parées de trois bandes longitudinales de duvet
blanc, et garnies de poils semblables moins régulièrement disposés, sur leurs
deux cinquièmes externes.
o' . Ongles des pieds de devanl inégaux : l'interne incourbé presque à
angle droit, vers la moitié de sa longueur, pourvu en dessous d'une mem-
brane plus épaisse.
9 . Ongles des pieds antérieurs égaux, uniformément arqués.
Long , 0°',0045 à 0"',0050 (2 à 2 1/4 1.); — long., 0">,0022 à 0"i,0027
(1 h 1 1/4 1.).
Corps oblong, d'un noir gris ou gris noir métallique en dessus.
Épistome tronqué et plus sensiblement en rebord en devant que sur
les côtés ; à angles antérieurs du rebord un peu dirigés en dehors, en
forme de dent ; presque glabre ; subconvexe sur sa partie longitudinale
médiane. Suture frontale légèrement saillante. Tête presque uniformément
ponctuée ; hérissée de poils d'un blanc sale sur le front. Ante7ines
brunes ou d'un brun fauve, avec la massue noire ou noirâtre. Pro-
thorax élargi en ligne courbe sur la moitié antérieure de ses côtés, peu
élargi en ligne droite sur la seconde ; sans rebord et garni de cils d'un
blanc flavescent sur les côtés ; en arc dirigé en arrière et un peu tronqué
en devant de l'écusson, un peu sinué de chaque côté de celui-ci ; presque
sans rebord à la base, surtout aux sinuosités; convexe ; marqué de points
un peu plus gros que ceux de la tête, séparés par des espaces plus
grands que leur diamètre ; hérissé de poils d'un blanc sale ; paré au devant
612 LAMELLICORNES
de l'écusson d'une tVango do poils do même couleur, voilant la base de ce
dernier. Éciisson en triangle d'un quart plus long que large ; finement et
detjsement ponctué. Élytres une fois au moins plus longues que le pro-
thorax ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers ; médiocrement convexes sur
le dos ; creusées d'une fossette humérale assez prononcée ; rayées de
stries dont les six premières sont plus ou moins marquées , et dont les
autres sont peu distinctes : la sixième et plus sensiblement la quatrième
et surloul la deuxième plus prononcées ; hérissées de poils d'un blanc sale
ou cendré, constituant trois bandes longitudinales : la première couvrant
l'intervalle suturai et le suivant : la deuxième , les troisième et quatrième
intervalles : la troisième, les cinquième et sixième intervalles ; hérissées
de poils semblables, moins régulièrement disposés sur leur partie externe.
Intervalles densementet ruguleusemcnt marqués de points en partie trans-
formés en rides transverses : les premier et deuxième, troisième et qua-
trième, cinquième et sixième et septième intervalle un peu saillants, en
forme de côtes. Pygidium ponctué ; garni de poils d'un blanc livide, doux,
lins et couchés. Dessous du corps d'un noir métallique ou noir gris. Post-
pecUis, hanches postérieures et ventre marqués de points d'une grosseur
égale ; garnis de poils blancs ou blanchâtres, doux, longs et couchés. Pieds
densement ponctués. Jambes de devant tridentées.
Celte espèce est principalement méridionale. Elle n'est pas rare dans
les environs de Lyon, principalement dans le lieu appelé Pont de Vassieu,
sur la Festucaelatior. Elle paraît vers le milieu de mai.
Obs. VH. Chevrolati se distingue de VH. strigosa par sa taille plus
petite, par son épistome moins saillant sur le milieu de son rebord ; moins
convexe longitudinalement sur sa ligne médiane; par son prolhorax presque
sans rebord , surtout aux sinuosités ; par ses élytres rayées de six stries
alternativement plus prononcées, n'offrant pas ou offrant peu distinctement
deux bandes longitudinales de poils blancs sur leurs deux cinquièmes
externes, etc.
ANTHOBIES. 613
HUITIEME GROUPE
LES ANTHOBIES
Caractères. Pygidiam non voilé par les élytres. Épistome tronqué ou
parfois sinué en devant, relevé en rebord, non débordé en devant par les
organes de la mastication ; séparé du front par une suture ordinairement
distincte. Antennes de neuf ou de dix articles, dont les trois derniers for-
ment la massue ; insérées sur les côtés do la tête, mais non dans une sinuo-
sité de ces côtés. Prothorax plus large que long. Écusson très-apparent.
Élytres arrondies aux angles postérieurs et tronquées à l'extrémité. jÉpimèms
du médipectus non apparentes en dessus, au devant des épaules. Verdre de
six arceaux, mais dont le dernier est parfois peu distinct. Pieds robustes.
Cuisses postérieures notablement plus fortes que les autres. Tarses à der-
nier article ù peu près aussi long ou plus long que les trois précédents
réunis : les quatre premiers armés de petites épines sur la partie inférieure
de leur extrémité. Ongles inégaux : ceux des pieds postérieurs parfois
réduits à un seul. Mandibules obtuses ou dentées à l'extrémité. Mâchoires
à lobe externe multidenté.
Ajoutez, pour les espèces de notre pays :
Te/îe penchée ou subperpendiculaire. Prothorax convexe:uent ousuboou-
vexement déclive en devant. Elytres chargées d'un calus humoral et d'un
TiUtre au devant de la partie médiaire de leur bord postérieur ; creusées
d'une fossette hnmérale. Pygidium en triangle à côtés curvilignes , arqué
en devant à la base ; plus large à celle-ci que long sur sa ligne médiane.
Eu étudiant les derniers insectes du groupe précédent, nous avons vu
les ongles des pieds antérieurs offrir déjà souvent une grosseur inégale.
Ici ces crochets sont non-seulement inégaux en force et surtout en lon-
gueur, mais l'externe des pieds antérieurs ei ordinairement fendu, et cette
fente varie suivant les genres. L'inégalité des ongles des Anomalaires nous
614 LAMELLICORJNES
conduit insensiblement à la branche des Hopliaires, chez lesquels les pieds
postérieurs n'ont plus qu'un ongle entier ou légèrement fendu.
Les Anthobies sont des insectes diurnes, parés de couleurs agréables et
souvent brillantes. Tous ne justifient pas le nom donné à ce groupe. Les
premiers, dont le corps convexe rappelle celui des Phyllophages, se rap-
prochent de ces insectes par leurs goûts voraces. Ils dépouillent de leurs
feuillages divers arbrisseaux. Les derniers, dont les élytres sont plus ou
moins aplanies sur le dos, recherchent des fleurs de diverses plantes et
nous conduisent insensiblement au groupe des Méhtophiles, dont les étuis
auront une conformation analogue.
Nos Anthobies de France se partagent en deux branches :
Branches.
lerminés par deux ongles. Jambes postérieures pourvues de
deux éperons : les antérieures munies d'un éperon à leur
côté interne. ancmalafres.
terminées par nn seul ongle. Jambes postérieures ordinairement
dépourvues d'éperons : celles de devant habiiuellemenl aussi
sans éperon à leur côté interne. hohliaires.
PREMIERE BRANCHE
LES ANOMALAIRES
Caractères. Ajoutez à ceux du groupe :
Pieds postérieurs terminés par deux ongles. Antennes de neuf articles.
Élytres munies sur la seconde moitié de leurs côtés et à leur partie posté-
rieure d'une bordure membraneuse très-apparente. Mésosternum creusé
d'un sillon profond sur sa ligne médiane. Ventre de six segments au moins
en partie apparents. Jambes de devant bidentées à leur côté externe;
munies d'un éperon à leur côté interne : les intermédiaires et postérieures
offrant, sur leur côté externe, une ou deux saillies un peu obliquement
iransverses et garnies de poils spinosules : les postérieures terminées par
deux éperons.
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ANTHOBiEs. — Anomala. 615
Les Anomalaires de France se répartissent dans les genres suivants :
Genres.
Élytres convexes. Jambes postérieures
renflées depuis le cinquième jusqu'aux
trois cinquièmes de leur longueur. Anomala.
Élytres planiusciiles sur le dos. Jambes
postérieures subparallèles entre le
cinquième et les trois cinquièmes de
leur longueur. Phyllopertha.
en forme de groin; rétréci d'arrière en avant jusqu'au rebord
antérieur, relevé et ordinairement dilaté de Tépistome ; moins
ou à peine aussi large ea devant que long sur la ligne mé-
diane. Jambes postérieures renflées entre le cinquième et
les trois cinquièmes de leur longueur. Anîsoplia.
Genre Anomala , Anomale , Samouelle.
SA.M0UFXLE. Ent. usuf. Comp,. 1 (1816). p. 191.
Caractères. Ajoutez à ceux du groupe et de la branche :
Épistome transversal, une fois au moins plus large en devant que
long sur sa ligne médiane. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés,
puis plus ou moins rétréci sur la seconde ; bissinueusement en arc dirigé
en arrière à la base. Élytres plus ou moins convexes ; à peu près aussi
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; munies d'une
bordure membraneuse très-apparente sur la moitié postérieure de leurs
côtés et à leur bord postérieur; à deuxième intervalle large. Postpectus
obliquement coupé au bord postérieur de ses tlancs. Hanches postérieures
élargies de dedans en dehors ; aussi longues à leur côté externe que les
deux cinquièmes de leur bord postérieur. Cuisses postérieures très-fortes.
Jambes intermédiaires et postérieures à mollet, c'est-à-dire renflées entre
le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur et sinueu.sement rétré-
cies de ce point à l'extrémité, suilout sur leur tranche supérieure.
Labre court, échancré. Mandibules dentées à leur extrémité. Mâchoires à
lobe externe armé de six dents. Palpes maxillaires à dernier article le plus
long, renflé dans le milieu. Palpes labiaux insérés sur les côtés de la lèvre,
à dernier article ovalaire.
616 LAMELLICORNES
Ce genre a été créé à peu près en même temps sous le nom d'Euchlora,
par Mac-Leay, et; par M. Samouelle, sous celui que nous adoptons, à
l'exemple des entomologistes de nos jours.
Les Anomales sont ordinairement parés de couleurs métalliques. On les
trouve sur les arbrisseaux, dont ils dévorent le feuillage.
Les a* ont la massue des antennes plus longue, ou au moins aussi
longue que les cinq articles précédents réunis et quelquefois presque aussi
longue que la tige; l'onglo interne des pieds de devant pins arqué :
l'externe plus fort.
Les 9 ont la massue des antennes plus courte et les deux ongles des
pieds de devant simplement arqués.
Chez les espèces suivantes les élytres ont des stries ou rangées striales
de points plus ou moins nombreuses : la première ou celle qui borde le
rebord suturai est séparée de la seconde par un intervalle aplani, aussi
large que les deux intervalles suivants : la deuxième strie ou rangée striale
de points e?t souvent obsolète ou peu distincte : la troisièm.e est ordinaire-
ment assez marquée : la quatrième encore plus : celle-ci borde le calus
postérieur à son côté interne ; entre celte quatrième strie et celle qui naît
sur la fossette huraérale se trouve un intervalle ordinairement aplani offrant
une rangée striale de points, et souvent une seconde plus interne et plus
courte. La septième strie, ou rangée striale de points naissant sur la fos-
sette humérale, borde le calus postérieur à son côté externe. Après elle se
trouvent encore ordinairement deux ou trois autres stries.
Tableau des espèces de France :
A L'un des ongles des pieds antérieurs bifide (s. g. Anomala)>,
b Prothorax glabre.
c Antennes fauves ou testacées à massue noire. aenea
ce Antennes entièrement fauves ou d'un roux testacé. Prolhorax bordé de
flave sur les côtés. vitis.
66 Prothorax hérissé de poils. devota.
AA Ongles des pieds antérieurs entiers (s. g. Palora). junii.
i. Anoiiiala aenea, De Geeb.
Obovale, convexe, mi-briUant, glabre et de couleur variable en dessus.
Antennes d'un roun testacé, à massue noire, à premier article taché de
ANTHOBiEs, — Anomala. 617
noir. Prothorax densement ponctué, sans rebord à la base. Élytres ponc-
tuées ou ruguleusement ponctuées ; à dix ou onze stries ponctuées : celle
qui précède celle de la fossette humérale courbée du côté externe, près de
la hase, ordinairement croisée sur sa moitié extérieure par des rides trans-
verses. Quelques-uns des intervalles ordinairement un peu saillants. Des-
sous du corps de couleur variable. Postpectus peu densement garni de longs
poil.s Trochantin des pieds postérieurs concolore.
a" . Ongle interne des pieds de devant plus épais, inférieurement arqué,
bifide, à pointe supérieure plus grêle : l'externe plus courbé, rétréci en
pointe.
9 . Ongle interne des pieds de devant plus épais, mais d'une grosseur
parallèle, bifide : l'externe un peu 'plus courbé, terminé en pointe.
Le corps offre dans sa couleur de nombreuses variations. Voici les
principales :
Var. a. Dessus du corps entièrement noir ou d'un noir tirant sur le
violet ou sur le bleu. Dessous du corps d'une teinte presque analogue.
Euchlora julii, .MuLS. Lamellic. p. 47o, var. A.
Var. B. Dessus du corps d'un violet ou d'un bleu de nuances diverses
Dessous du corps variant du noir bleu au vert foncé.
MuLS. loc. cit., var. A.
Anomala Frischii, Erichs. Naturg. t. III, p. 625, 6, var. f.
Var. C. Dessus du corps d'un vert de nuances diverses, depuis le vert
bronzé jusqu'au vert mi-doré. Dessous du corps d'un noir verdâtre ou
d'un vert obscur.
Melolontha aenea, De Geer, Mém. t. IV, p, 277, 22, pi, 10, fig. 16.
Melolontha dubia, Herbst, Naturs. t. III, p. 128, 78, pi. 2S, fig. 9.
Melolontha julii, Panz. Fauii. Germ. 97, 9.
Euchlora julii, MULS. loc. cit., var. F.
Anomala Fn'sc/tn', Burmeist. Handb. t. IV, p. 2oj, 31. — Erichs. loc. cit., var.,rf
Anomala aenea, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1198.
Var. D. Prothorax et élytres de couleur variable, bordés de tlave sur les
cotés.
618 LAMELLICORISES
Melolontha Frischii, Naturs. Syst. t. III, p, 126, 77, var. i. — Panz. Faun. Germ.
97, 10. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 62, S.
Anomala Frischii, Erichs. Naturg. t. III, p. 622, var. a.
Var. E. Pi'othorax entièrement d'un vert de nuances variables. Élylres
d'un flave verdâtre, d'un flave testacé, d'un flave rougeâtre, d'un flave
violacé. Dessous du corps d'un vert bleuâtre ou obscur.
Melolontha Frischii, Fabr. Syst. Ent. p. 37, 25. — Oliv. Ent. t. I, 5, p. 35, 40,
pi. 4, flg. 29. — Ratzeb. Forstins, t. I, p. 99, tJ. pi. 3, flg. 10.
Melolontha juin. Payk. Faun. Suec. t. II, p, 210, 5. — Gyllenh, Ins. suec. t. I,
p. 62, 0.
Anomala julii. MuLS. loc. cit., var. H.
Anamala Frischii, Erichs. loc. cit.
Obs. Parfois la suture et l'intervalle ou rebord suturai sont verts ou d'un
vert bleuâtre. Quelquefois les pieds sont en partie flaves.
Var. F. Prothoiax d'un vert doré passant au flave verdâtre sur les côtés,
quelquefois irisé de violâtre. Élytres testacées ou d'un rouge testacé irisé
de vert mi-doré. Pygidium, dessous du corps et pieds en partie flaves ou
d'un rouge testacé, en partie d'un vert mi-doré.
Long., 0'^0122à0■^0157 (5 1/2 à 7.); — larg., 0"%006i à 0™,068
(2 3/4 à 3 1.), à la base des élytres.
Corps ovalaire ou obovale, convexe ; glabrn, luisant ou mi-brillant, et
de couleur variable en dessus. Tête densement et finement ponctuée; le
plus souvent verte, parfois violette. Antennes d'un roux testacé ou d'une
teinte rapprochée, souvent irisées de violâtre ; à massue noire , et mar-
quées d'une tache noire sur l'article basilaire de la fige. Prothorax rebordé
sur les côtés, sans rebord à la base ; bissinueuseraent en arc dirigé en
arrière à celte dernière ; convexe ; uniformément marqué de points moins
petits cl moins rapprochés que ceux de la tète. Ècussonen triangle à côtés
curvilignes, plus densement et un peu plus finement ponctué que le protho-
rax. Élytres environ une fois et demie plus longues que le prothorax; un
peu élargies de la moitié aux deux tiers ; convexes ; un peu plus finement
et un peu moins densement ponctuées que le prothorax, et souvent d'une
manière ruguleuse ; creusées d''ine fossette huraérale très-prononcée,
ANTHOBiEs. — Anomala. 619
obliquement longitudinale; rayées de neuf à onze stries distinctes: les
suturale, troisième, quatrième, septième, huitième et neuvième générale-
menet Is plus prononcées : les deuxième et cinquième parfois peu nette-
ment indiquées : la sixième , courbée en dehors près de la base. Inter-
valles premier, troisième, quatrième et celui qui limite au côté interne
la fossette humérale souvent sensiblement relevés : les cinq derniers sou-
vent alternativement plus saillants : l'espace compris entre la quatrième
strie et la septième souvent rayé de strioles transverses depuis le cinquièm.e
jusqu'à la moitié de la longueur des étuis. Pygidiiim glabre ; ruguleusement
ponctué. Dessous du corps de couleur variable. Postpectus et hanches
postérieures presque squammuleusement ponctués et garnis de longs
poils fins et peu épais. Ventre finement ponctué ; glabre, à part la rangée
de points piligères, dont les arceaux sont garnis. Pieds de couleur va-
riable.
Cette (spèce paraît habiter la plupart de nos provinces septentrionales
et tempérées. Elle n'est pas rare dans nos environs. On la trouve principa-
lement sur les saules.
Obs. Elle s'éloigne de VA. junii par l'un de ses ongles antérieurs fendu,
et de la devota par son prothorax glabre ; de la vitis par ses antennes à
massue noire.
Frischs,(Beschreib.Ins. Deutsch., part. IV, p. 28) a donné sur les méta-
morphoses de cette espèce des détails insuffisants et probablement erro-
nés. Il a figuré la larve pi. 14, fig. 1, et la nymphe fig. 2.
VA. oblonga, décrite par Erichson, a le corps généralement plus allongé,
les élytres plus parallèles, moins élargies postérieurement , plus uniformé-
ment ponctuées et sans intervalles sensiblement plus saillants les uns que
les autres ; le sillon métathoracique plus profond ; mais on trouve des tran-
sitions si insensibles entre les formes appartenant à Voblonga et celles de
Yaenea (Frischi ou julii des auteurs) qu'il est difficile de trouver une
différence spécifique entre les insectes inscrits sous ces deux noms. Le
caractère capital indiqué par Erischson, celui d'avoir l'ongle interne des
pieds de devant renflé en dessous dans son milieu chez Voblonga et gra-
duellement rétréci de la base à l'extrémité , chez Vaenea , ne nous a pas
paru constant. Nous avons vu des oblonga provenant de l'Italie et de la
Suisse, chez lesquels cet ongle est graduellement rétréci, et nous avons
(320 LAMELLICORNES
trouvé de véritables aenea var. Frischii, chez lesquels il était renflé-
Voblonga a comme Vaenea la massue des antennes noire ; le prothorax
sans rebord à la base. Celte prétendue espèce offre la plupart des variétés
de couleur de Vaenea, et nous sommes disposés à croire avec M. Heer,
qu'elle n'est qu'une variété de cette dernière.
3. Anoniala vitis , Fabricius.
Obovale, glabre , ordinairement d'un vert métallique , mi-brillant en
dessus, avec les antennes , le bord externe du prothorax et ordinairement
des étuis roux. Prothorax à peine rebordé sur les côtés de sa base;den'
sèment et peu grossièrement ponctué. Élytres convexes; deux fois plus
longues que le prothorax ; plus finement ponctuées ; à sept ou huit stries
distinctes : la deuxième bordant le côté externe du calus postérieur. Dessous
du corps d'un vert bronzé. Postpectus assez densement garni de poils.
Cuisses postérieures ordinairement bordées de roux en devant.
cf . Ongle interne des pieds de devant verticalement plus développé»
faiblement arqué sur sa tranche supérieure, bifide à l'extrémité : la pointe
supérieure plus grêle. Ongle externe plus fortement arqué, entier, terminé
en pointe.
Melolontha vitis, Fabr. Syst. Eut, 37, 20.— Id. Syst. Eleuth. II, p. 172, 69,— Oliv.
Ent. t. I, 5, p. 34, 39, pi. 2, flg. 12. — Herbst. Naturs. t. III, p. 129, 79,
pi. 2b, fig. 10.— Panz. Faun. Germ. 97, H. — Duftsch. Faiin, Austr. t. I, 193,
13. — SciiONH. Syn. Ins. t. III, p. 193, 133.
Anomala vitis, Steph. Illustr. t. lU, p. 226, 3.— Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p.SlO,
1. — Eriges. Naturg t. III, pi. 620, 3.
Anomala julii, MuLS. Laniellic. p. 477, var. G.
Anoviala Frischii, Bcrmeist. Ilandb. t. IV, p. 2S6, var. a.
Anomala aenea, var. Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1198.
Var. â. Élytres bleues.
Celte variété rare a été trouvée dans le midi de la France par M. Go-
dart.
Long., 0™,01'iO à 0'",0168 (5 2/5 à 7 1/2 1.); - larg., 0™,0061 à 0«,0070
(2 3/4 à 3 1/8 1.), à la base des élytres.
Corps ovale, glabre , et ordinairement d'un vert métallique, mi-brillant
en dessus. Tête densement et rnguleusement ponctuée. Épistome à rebord
ANTHOBiEs. — Anomald. 621
roux en devant. Antennes rousses ou d'une teinte rapprochée. Prothorax
rebordé en devant et sur les côtés, et faiblement sur les côtés de sa base ;
sans rebord sur le reste de celle-ci ; bissinueusement en arc dirigé en
arrière à son bord postérieur ; convexe ; uniformément marqué de points
moins petits et aussi rapprochés que ceux de la tête ; bordé de roux latéra-
lement. Ècusson en ogive ou en triangle à côtés curvilignes ; assez dense-
ment ponctué. Èlytres deux fois environ plus longues que le prothorax ;
ordniairement bordées de roux ; convexes ; faiblement élargies dans le
milieu; creusées d'une fossette humérale très-prononcée; légèrement
ruguleuses ; marquées de points assez rapprochés, notablement plus petits
que ceux du prolhorax ; rayées chacune de huit ou neuf stries apparentes:
la première ou juxta-sulurale faible, sans strie bien sensible avant les deux
suivantes qui sont prononcées : la deuxième plus marquée : la troisième,
la plus prononcée, aboutissant au côté interne du calus postérieur : les
première, deuxième et troisième prolongées jusqu'à l'extrémité: la troisième
séparée de celle qui naît de la fossette humérale par un espace planiuscule
sur lequel se montre assez distinctement une strie , et souvent les traces
d'une autre plus interne : celle de la fossette aboutissant au bord externe
du calus, et suivie de deux autres stries raccourcies et peu distinctes à
leurs extrémités. Intervalles suturai et celui qui sépare les deuxième et
troisième stries subconvexes ou convexes postérieurement : quelques-uns
des autres faiblement saillants. Pygidiim glabre, anguleusement ponctué.
Dessous du corps d'un vert bronzé, luisant ou brillant. Postpectns densement
et peu profondément ponctué ; garni de poils fins et assez épais. Pieds
d'un vert bronzé. Cuisses postérieures ordinairement bordées de roux en
devant ; marquées d'une rangée de points piligères très-prononcée ; ponc-
tuées sur le reste. Ventre garni sur ses arceaux d'une rangée transversale
de points piligères, presque nulle sur sa partie médiane; finement ponctué
et glabre sur le reste de sa surface.
VA. vitis se trouve dans les environs de Lyon, mais elle est principale-
ment méiidionale. Elle est très-commune à Narbonne suivant M. Godart;
h Cette, d'après M. Mayet; à Saint-Raphaël, d'après M. Perroud. On la
trouve principalement sur les dunes. Elle vit sur les tamarins et autres
arbrisseaux. Elle dépouille parfois la vigne de son feuillage.
Obs. Elle se distingue de l'A. aenea par ses antennes entièrement rousses:
par son prothorax et ordinairement ses élytres bordés de roux ; par ses
622 LAMEILICORNES
cuisses postérieures le plus souvent parées d'une bordure de même cou-
leur; par son postpectus et ses hanches postérieures i)lus densement garnis
de poils ; par ses élytres offrant moins de stries distinctes.
3. Aiioniala dénota , Rossi.
Ovalaire, postérieurement élargi, et dhin bleu violet obscur en dessus.
Front et prothorax densement et assez finement ponctués, hérissés de poils
livides : celui-ci faiblement rebordé sur chaque tiers externe de sa base.
Élytres deux fois plus longues que le prothorax ; médiocrement convexes
sur le dos ; glabres ; ruguleuses et peu profondément ponctuées ; à huit ou
neuf stries assez légères. Dessous du corps d'un violet noirâtre. Postpectus,
hanches et cuisses postérieures hérissées assez densement de longs poils
d'un cendré flavescent.
Melolontha devota, Rossi , Faun. Etr. I, p. 19, 14. — Id. Edit. Helw. p. 19, 14.
Anomala devota, Muls. Lamellic. p. 480, 2. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 2i)9
et 527. — Erichs. Nalurg. t. III, p. 620, note. — Kuster, Kaef. Eur. XIV, 72.—
Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1201.
Anomala villosa, Blanch. Catal. Mus. p. 184, 1349.
Obs. Quand la matière colorante noire n'a pas eu le temps de se déve-
lopper suffisamment :
Var. a. Les côtés du proihorax et ceux des élytres et partie des pieds
sont d'un lestacé rougeâlre orangé.
Muis. loc. cit., var. A.
Var. b. Élytres en majeure partie d'un flave testacé rougeâtre, irisé de
violâlre.
Muls, loc. cit., var B.
Obs. Dans cette dernière variété par défaut, souvent une partie de l'épis-
tome, les côtés du prothorax , une partie au moins du pygidium et une
partie des pieds, surtout les cuisses, sont de la couleur des élytres ou d'une
teinte rapprochée.
ANTHOBiEs. — Anomala. 623
Long., 0^,0123 à 0-,0135 (5 1/2 à 6 1.); - larg., O-.OOSg à O-.OOSl
(2 2/3 à 2 3/4 l.), à la base des élytres.
Corps brièvement ovalaire, élargi postérieurement; ordinairement d'un
bleu violet obscur en dessus. Tête densement et finement ponctuée. Êpis-
tome à rebord roux. Front hérissé de quelques poils. Antennes rousses
ou d'une teinte rapprochée. Prothorax à peine rebordé en devant, rebordé
sur les côtés et faiblement sur chaque tiers externe de sa base ; sans rebord
dans le milieu de celle-ci ; arqué en arrière et à peine bissinueux à son bord
postérieur ; convexe ; marqué de points plus gros que ceux de la tête, et
presque aussi rapprochés ; hérissé de poils Uvides. Ècusson en ogive ou
en triangle à côtés curvilignes, densement et un peu plus grossièrement
ponctué ; souvent voilé par des poils naissant de la partie interne de la
base du 'prothorax. Êlytres deux fois environ plus longues que le pro-
thorax ; sensiblement élargies postérieurement et surtout dans leur milieu ;
médiocrement convexes sur le dos; glabres; souvent à peine creusées
d'une fossette humérale; ruguleuses; assez finement ponctuées ; marquées
de huit ou neuf stries faibles : la suturale, la deuxième et la troisième plus
profondes poslérieurement : la troisième limitant au côté interne le calus
postérieur : celle-ci séparée de celle qui nail de la fossette humérale par
un espace offrant une strie assez distincte : celle de la fossette suivie de
deux autres stries dont l'externe est peu m arquée en devant. Intervalles
suturai et celui séparant les deuxième et troisième stries subconvexes :
l'intervalle situé entre la strie suturale et la deuxième moins large que
chez les espèces précédentes et offrant souvent les traces d'une faible
strie qui s'évanouit avant l'extrémité. Pygidium ruguleux, finement ponctué;
hérissé de quelques poils. Dessous du corps et pieds d'un bleu noir.
Postpectus, hanches et cuisses postérieures presque squammuleusement
ponctuées et hérissées de longs poils d'un cendré flavescent : les cuisses
non ou à peine marquées d'une rangée de points piligères. Ventre marqué
sur ses arceaux d'une rangée de points piligères, finement ponctué et à
peu près glabre sur le reste.
Cette espèce est exclusivement méridionale.
On la trouve sur la plage de Saint-Raphael (Var) et dans quelques autres
localités du même département et de celui des Bouches-du-Rhône, d'oii
elle nous avait été envoyée par Solier. M. Blanchard l'a reçue des environs
de Toulouse.
624 LAMELLICORNES
M. Perroud nous a, le premier, fait connaître le genre de vie de celte
espèce, dont les habitudes rappellent celles des Uhizotrogues.
VA. devota se lient cachée dans le sable, durant la plus grande partie
du jour. Vers les quatre heures de l'après-midi , les o" commencent à
sortir. Leur vol est rapide et ne s'élève guère à plus de deux pieds au-
dessus du sol. On les voit aller, venir et tourner à l'instar des Géotrupes.
Si quelquefois la lassitude les force à se reposer, ils s'abattent sur le sable
d'où bientôt ils repartent avec une nouvelle vigueur. Si on les atteint dans
leur vol et si on les jette à terre, ils se relèvent avec tant de prestesse, qu'ils
échappent sans peine à la main prête à les saisir.
Les 9 , moins nombreuses, sortent vers les cinq heures et restent sur le
sable ou se tiennent sur quelques graminées ou autres plantes , à peu de
distance du sol.
Vers six heures a* el 9 ne tardent pas à disparaître. (Voy. Ann. de la
Soc. Entora. (1852), p. xxxi.)
4. Anomala Juiiil , DuFTSCHMmT.
Obovak; d'un vert métallique sur la tête et le prothorax : celui-ci parfois
d'un flave roussâtre sur les côtés, glabre, uniformément ponctue. Ècusson
vert, peu ponctué, rayédhineligne médiane. Ëlytres médiocrement convexes
sur le dos; variant du flave roussâtre ou irisé de vert au vert métallique
foncé; à stries ponctuées, avec quelques intervalles saillants. Dessous du
corps et pieds d'un vert métallique obscur. Postpectus garnis de longs poils
grisâtres. Ongles postérieurs obscurs.
(f . Ongle externe des pieds de devant plus fort : l'interne plus arqué.
9 . Ongle interne pas plus arqué que l'externe ^
Melolontha junii, Duftsch. Faun. Austr. I, p. 199, lii.
Euchlora junii, De Casteln. Hist. t. II, p. 136, 10.
Anomala junii, MuLS. Lamellic. p. 482, 1. — Burmeist. Hanb. t. IV, 24.5, 18. —
Erichs. Naturg. t. III, p. 618, 2, — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), P- 1202.
Var. a. Prothorax d'un vert métallique, avec les côtés , au moins en
partie, d'un flave orangé ou roussâtre. Élytres d'un flave roussâtre.
Var. B. Prothorax entièrement vert. Élytres d'un flave roussâtre, irisées
ANTHOBiEs. — Anomala. 625
de vert métallique; parées d'une tache scutellaire carrée, brune ou d'un
brun verdâtre.
Var. C. Prolhorax, écusson et élytres d'un vert métallique foncé.
Long., 0,n,OI-33 à ()'",0135 (5 à 6 1.); — larg., 0'",0045 à O^.OOSl
(2 à 2 1/2 I.). à la base des élytres.
Corps obovale, médiocrement convexe. Tête d'un vert métallique brillant;
ruguleusement, tinement et très-densement ponctuée sur l'épistome, moins
finement ponctuée et hérissée de quelques poils peu apparents sur le front.
Suhire frontale transversale, légèrement arquée en arrière. Antennes d'un
roux testacé. Prothorax élargi en arc sur les côtés ; rebordé latéralement
et à sa base ; bissinueusement en arc dirigé en arrière , à cette dernière; à
angles postérieurs assez vifs et un peu plus ouverts que l'angle droit ;
convexe; glabre; d'un veri métallique brillant, avec les bords latéraux
parfois en partie d'un flave roussàlre ; marqué de points à peine plus gros
que ceux du front et séparés par des intervalles plus grands que leur
diamètre ; ordinairement marqué d'une dépression au devant de chaque
angle postérieur, et d'une légère fossette près des deux cinquièmes de ses
bords latéraux ; offrant le plus souvent, sur sa ligne médiane, les faibles
traces d'un sillon longitudinal. Écusson en triangle |à côtés curvilignes,
presque en demi- cercle , sensiblement plus large à la base que long sur
sa ligne médiane; d'un vert métallique brillant ; rayé d'une ligne médiane ;
marqué de points peu profonds , peu rapprochés et parfois presque nuls.
Élytres faiblement plus larges aux épaules que le prolhorax à ses angles
postérieurs; près de deux fois plus hygues que lui ; un peu élargies du tiers
aux deux tiers de ses côtés ; médiocrement ou peu fortement convexes sur
le dos ; ruguleusement ponctuées, même sur la fossette humérale ; rayées
de huit à onze stries : les suturale, quatrième, sixième, huitième à dixième
ponctuées et les plus prononcées chez les variétés ii élytres pâles : la
deuxième ordinairement nulle chez ces variétés, et apparente chez les va-
riétés d'un vert métallique ; les autres stries en partie réduites à des ran-
gées striales de points chez les variétés pâles ; le plus souvent d'un flave
roussâtre, souvent irisées de vert; parfois avec une tache scutellaire carrée,
obscure ; plus rarement entièrement d'un vert métallique. Pygidium glabre,
ruguleusement ponctué ; d'un flave roussâtre, avec la base et parfois les
côtés verts ; quelquefois entièrement d'un vert métallique. Dessous du corps
LAMELL. 40
626 LAMELLICORNES
d'un verl métallique foncé , brillanl ; irisé de violacé ou de cuivreux sur
le ventre ; quelquefois d'un flave roussâtre sur une partie des derniers
arceaux de celui-ci. Postpectus assez donsement garni de longs poils d'un
cendré grisâtie. Picrfs de la couleur de la poitrine. Cuisses garnies de longs
poils comme le postpectus. Jambes de devant bidcntées. Ongles des pieds
antéjieiirs non fendus. Ongles postérieurs obscurs.
Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l'avons reçue dans le
temps de Solier et de Doublier. Elle a été prise par M. Perroud, sur diverses
plantes, sur la plage de Saint-Raphaël, près Fréjus.
Cette espèce , comme les suivantes, varie pour la couleur. Quand la
matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suftisamment, les
côtés du prothorax, les élylres, la majeure partie du pygidium, et quelque-
lois une partie des derniers arceaux du ventre sont d'un flave roussâtre ou
d'une teinte rapprochée , et les stries des élytres sont en partie réduites à
des rangées striales de points ; les intervalles sont peu saillants ; l'intervalle
qui joint le juxta -suturai est plus large, par la disparition plus ou moins
complète de la deuxième strie. D'autres fois les élytres montrent une tache
scutellaire presque carrée, brune ou d'un obscur verdâtre , et le reste des
élytres, d'un flave roussâtre, est irisé de vert métallique. Enfin , chez la
variété Doublieri, trouvée par feu Doublier, en compagnie des variétés plus
pâles, les élytres et le pygidium sont entièrement d'un vert métallique
foncé. Les stries des élytres sont ponctuées et plus prononcées : la deuxième
est nettement indiquée, et par suite de cette disposition, le deuxième
intervalle est sensiblement relevé : les autres intervalles, plus saillants et
plus rugueux, rendent les stries plus prononcées.
Cette variété, qui est l'état normal ou du moins l'état le plus avancé de
cette espèce, est identique avec les individus de VAnomala riigatipennis,
Graells , que nous avons eus sous les yeux. Seulement le front offre chez
ces derniers une ligne médiane qui disparaît chez d'autres exemplaires.
Genre Phyllopertha , Phylloperthe , Stephens.
STEPHENS, niustr. t. III (1830) p. -233.
Caractères. Epistome transversal , une fois au moins plus large à son
bord anlérieur que long sur sa ligne médiane; subarrondi à ses angles de
ANTHOBiEs. — Phyllopert/ia. 627
devant. Prothorax élargi d'avant en arrière ; transversal ; bissinueusement
en arc dirigé en arrière à sa base. Élytres un peu plus larges en devant
que le prothorax à ses angles postérieurs ; plus ou moins aplanies sur le
dos. Postpectus en ligne presque transverse au bord postérieur de ses
flancs. Hanches postérieures parallèles, moins longues à leur côté externe
que le tiers de leur bord postérieur. Trochantins des dites hanches moins
prolongés en arrière que la base des trochanters. Jambes de devant exté-
rieurement bidentées. Jambes postérieures presque de même grosseur,
entre le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur, faiblement
sinuées vers l'extrémité de leur tranche externe.
Mâchoires à lobe externe armé de plusieurs dents. Palpes maxillaires à
dernier article le plus long, subcomprimé, subparallèle, tronqué à l'extré-
mité. Palpes labiaux à dernier article ovalaire.
Les Phylloperthes se rapprochent des Anomales par leurs habitudes,
mais ils fréquentent souvent des plantes plus humbles, et en rongent sou-
vent les fleurs.
Tableau des espèces de France :
a Prothorax sinué sur la seconde moitié de ses côtés. Élytres hérissées
de poils : à environ douze rangées striales de points : la deuxième
aussi rapprochée de la juxta-suturale que de la troisième. horticola.
aa Prothorax en ligne longitudinale à peu près droite sur la seconde
moitié de ses côtés. Élytres glabres, à neuf ou dix stries : la juxta-
suturale suivie d'un intervalle large, sans rangée slriale de points
ou n'en offrant .que des traces. campestris.
t. Phyllopertlia liorticola, Linné.
Tête et prothorax d'nn bleu ou vert métallique , ponctués : le second et le
front hérissés de poils. Élytres hérissées de poils, à environ douze rangées
striales de points ; ordinairement fauves ou d'un fauve jaune, rarement
d'un brun noir violâtre. Intervalles imponctués.
o*. Élytres sans renflement apparent à leur bord externe, après les
épaules. Tarses antérieurs à dernier article plus fortement arqué, échancré
en dessous. Ongle externe des mêmes pieds plus épais.
$ . Élytres oftrant un renflement à leur bord externe. Tarses antérieurs
628 LAMELLICORNES
dernier j article non échancré en dessous. Ongle externe des mêmes pieds
moins épais que chez le o* •
Scarabaeus horticola, Linn. Syst. Nat. lO» édit. t. I, p. 351, 42. — Id. 12« édit.
p. S54, S9. —Id. Faun. Suec. p. 136,391.
Scarabaeus viridicollis, De Geer, Mém. t. IV, p. 278,24, pi. 10, fig, 18.
Melolontha horticola, Fabr. Syst. Ent. p. 37, 28. — Id. Syst. Eleuth, t. II, p. 175,
88. — Laiciiart, Tyr. Ins. t. I, p. 40, 5. — Ouv. Entom. t. I, 3, p. 62, 8o,
pi. 2, fig. 17. — Herbst, Natiirs. t. UI, p. 111, 61, pi. 2o, fig. 1. — Panz. Faun,
Gem. 47, IS. — Payk. Faun. Suec. t. II, p. 211, 6. — Latr. Hist. Nat. t. X,
p. 194, 18. — Gyllehn. Ins. Suec. I, p. 63, 7. — Duftsch. Faun. Austr, I, 199.
16. — Ratzf.b. Forst. 1. 1, p. 100, 6, pi. 3, fig. 9.
Anisoplia horticola, FiscH. Entom. Ross. t. II, p. 217, 8, pi. 31, fig. 8. — Heer,
Faun. Col. Helv. I, 543, 6.
Phyllopcrlha horticola, Steph. Illuslr. t. III, p. 224, 1 . — SuucK. Brit. Col. delin.
36, 326, pi. 45, fig. 1. — Muls. Lamellic. p. 498, 2. — Erichs. Naturg. t.lll. .
p. 630, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 457. — Gemming. et Harold, Catal.
(Scarab.), p. 1197.
Anomala (Phylloperlha) agricola, Burmeist. Handb. t. IV, p. 239, 11.
Variations par excès.
Var, a. Élytres fauves ou d'une teinte rapprochée, avec le rebord sutu-
rai et l'externe obscurs ou noirâtres.
Muls. loc. cit., var. C.
Var. B. Élytres d'un brun noir luisant ou irisé de violâtre.
Melolontha ustutalipennis, \ihiA, Col. Eur. Dupl. (1834), p. 34, 21,
MCLS. loc. cit., var. B.
Variatio7is par défaut.
V.ir. C. Épislome, partie des côtés du prothorax et de l'écusson, élytres,
partie du ventre et pieds d'un roux fauve livide, vernissés.
Phyllopatha horticola, Muls. loc. cit., var. E{Perrisi].
Long., O-njOOeO .à 0'",01 12 (4 à 5 1.) ; — larg., 0'",0039 à 0'",0045
(1 3/4 à 2 l.), à la base des élytres.
Corps ovalaire, planiuscule sur le dos des élytres . T/e d'un vert ou bleu
métallique ; densement et rugueusement ponctuée. Front hérissé de poils
AjNTHOBiEs. — Phylloperthii. 629
irès-fins. Antennes fauves ou d'un fauve jaune, à massue d'un noir violâ-
tre. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié de ses côtés ,
sinueux sur la seconde moitié ; à angles postérieurs vifs, rectangulairemenl
et légèrement relevés ; bissineusement en arc dirigé en arrière à la base ;
médiocrement convexe ; d'un vert ou bleu métallique, brillant ; moins
densement et plus légèrement ponctué que la tête, avec les intervalles
lisses; hérissé de poils ordinairement obscurs; offrant souvent sur le milieu
de sa ligne médiane les traces d'un léger sillon. Écusson en ogive ou
presque en demi-cercle ; d'un vert ou bleu métallique ; légèrement ponc-
tué ; hérissé de quelques poils. Èlytres une fois et demie à deux fois aussi
longues que le prothorax ; planiuscules sur le dos ; creusées d'une fossette
humérale ; marquées ordinairement d'environ douze rangées slriales de
points : la deuxième aussi rapprochée de la suturale que de la troisième :
la septième naissant de la fossette humérale ; hérissées de poils ordinai-
rement obscurs; ordinairement d'un fauve jaune ou d'une teinte rappro-
chée, rarement d'une brun noir violâtrc. Pygidium d'un vert métallique,
parfois mi-doré, brillant, ponctué, hérissé de poils obscurs. Dessous du
corps et pieds d'un vert ou vert bleu obscur ; hérissé de poils blanchâtres :
ceux-ci , formant sur les arceaux du venire une rangée transversale.
MésosteDiiim avancé jusqu'au niveau du bord antérieur des hanches inter-
médiaires. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points pili-
gères.
Cette espèce paraît commune dans nos provinces, surtout dans nos zones
froides ou tempérées. Elle dévore les feuilles des arbres fruitiers et celles
de divers autres végétaux, cl parfois même les fleurs, comme Tont remar-
qué M. Heitschweiler et d'autres écrivains. Elle est connue dans nos envi-
rons sous le nom deHanneton des jardins, Hanneton de la Saint-Jean, etc.
Le Pli. horticola se distingue du campestris par sa couleur, par son
prothorax sinué sur la seconde moitié de ses côtés ; par ses élytres souvent
marquées de rangées striales de points, au lieu de véritables stries ; par
ces rangées plus nombreuses; par la deuxième strie aussi rapprochée de
la troisième que de la suturale ; par ses intervalles imponctucs ; par ses
cuisses postérieures offrant une rangée de points piligères assez marquée ;
par son métasternum avancé jusqu'au niveau du bord antérieur des han-
ches intermédiaires, etc.
M. Bouché (Naturgesch. d. Schaedl. Garlen-Insektl. (1830), p. 19, et
630
LAMELLICORNES
M. Kollar (Naturg. d. Schaedl. Insekt. (1837), p. 261, ont donné des dé^
tails sur la larve du Ph. horticola et sur ses habitudes.
t, Phyllopertha cainpestris, Latreille.
Tête Rt prothorax d'un noir verdâtre ou bronzé ; densement ponctués :
le second et le front hérissés de poils livides. Élytres glabres, ordinairement
noires, à stries ponctuées ; parées chacune détaches flaves constituant deux
bandes flaves entières on interrompues, arquées en arriére : V antérieure
naissant de la fossette humérale et dirigée vers les quatre septièmes du
rebord suturai : la postérieure naissant des deux cinquièmes sur le cin-
quième intervalle ou du sixième vers la moitié de leur longueur et dirigée
vers les trois cinquièmes du rebord suturai; parfois flaves, avec une tache
scutellaire, le rebord suturai et divet^ses taches noirs. Intervalles ruguleu-
ment ponctués.
a". Tarses antérieurs à dernier article échancré en dessous, Ongle
externe des mêmes pieds plus épais.
$ . Tarses antérieurs sans échancrure sensible en dessous.
Melolontha campestris, Latr. llist. Nat. t. X, p. 19S, 19. — Germar, Nov. Ins. Spec-
p. 129,218.
AnisopUa campestris, Casteln. Hist. Nat. t. II, p. ItiO. — Heer, Faun. Col. Helv.
p. 543, 1.
Phyllopertha campestris, Muls. Lamellic. p. 495, 1.— Erichs. Naturg. t. IIl,p. 628,
1. — J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 18, fig. 87. — Gemming. et Harold, Catal.
(Scarab.), p. 1197.
Anomala {Phyllopertha) campestris, Burmeist. Handb. t. IV. p. 243, 14.
État normal. Êlytres noires ou d'un noir bleu, luisantes ou mi-bril-
lantes, parées de taches flaves, constituant, sur chacune d'elles, deux
rangées arquées en arrière : la première bande formée de deux grosses
taches : la première de celles-ci naissant de la base et couvrant les
.«ixième, cinquième et quatrième intervalles, jusqu'au cinquième environ
de leur longueur : la deuxième tache couvrant les troisième et deuxième
intervalles, depuis le sixième jusqu'au tiers ou un peu moins de leur Ion-
ANTHOBiEs. — Phxjllopertha. 631
gueur : la deuxième bande formée ordinairement de huit taciies : les hui-
tième et septième petites, situées sur les neuvième et huitième intervalles,
vers les deux cinquièmes de la longueur des étuis: la sixième petite,
située vers la moitié de la longueur, sur le septième intervalle : la cin-
quième, située sur le sixième intervalle , de moitié plus prolongée en
arrière : la quatrième, sur le cinquième intervalle, un peu moins avancée
et un peu plus prolongée en arrière que la précédente : la troisième, sur
le quatrième intervalle, deux fois plus longue que large , un peu plus
avancée et un peu moins prolongée en arrière que la cinquième :
la deuxième, sur le troisième intervalle, un peu moins avancée et
un peu^plus prolongée en arrière que la troisième : la première, sur le
deuxième intervalle, couvrant des trois cinquièmes aux cinq septièmes de
la longueur des étuis : ces bandes laissant le rebord suturai de couleur
foncière.
Variations par excès.
Quand la matière colorante noire a été plus abondante, elle fait dispa-
raître une partie des taches flaves.
Var. a. Bande flave postérieure des élylres parfois divisée en deux par-
ties et réduites aux taches situées sur les sixième à deuxième intervalles.
Obs. Quelquefois la bande antérieure est divisée en deux parties,
MuLs. loc. cit., var. B.
Var. B. Bande tlave antérieure des élytres réduite à deux taches : l'exté-
rieure pelite sur les sixième et cinquième intervalles, non avancée jusqu'à
la base, ou représentée près de celle-ci par une petite tache isolée de la
précitée, et par une tache plu? ou moins petite sur le deuxième intervalle :
la deuxième bande réduite à deux taches isolées, l'une sur les sixième,
cinquième et quatrième intervalles : l'autre sur les troisième et deuxième
intervalles.
MuLs., loc. cit., var. A.
Obs. On peut trouver encore des variations par excès plus prononcées.
Variations par défaut.
Var. C. Élytres flaves, parées d'une tache soulellaire carrée, commune,
et chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe liée à une grosse
632 LAMELLICORNES
tache sur le calus humerai , d'une tache de forme variable située vers la
moitié de la suture, d'une tache sur les cinquième et sixième stries, vers
les deux cinquièmes de la longueur des étuis et d'un point au devant du
calus postérieur, noirs.
MuLS. loc. cit., var. D.
Var. D. Élytres ilavcs, parées d'une tache scutellaire commune, carrée,
et chacune d'une bordure suturale, d'une bordure externe, et de quelques
taches, noires.
MuLS. loc. cit., var, E, F et G.
Var. E. Élytres flaves, parées d'une petite tache scutellaire , et chacune
d'une bordure suturale, d'un rebord externe et d'un point sur le calus
humerai noirs ou bruns.
MuLS. loc. cit., var. H.
Anisoplia arenaria (Deje.\n), Catal. 2^ édit. (1S32), p. 158. — Castei-N. Hist. Nat.
t. II, p. ISI, S.
'Anisoplia campcstris, MuLs. loc. cit., var. H,
Long., 0'",0090 à 0"',011i> (4 à 5 1.) ; — larg., U'",0039 à 0'",0U4r)
(1 3/4 à 2 1.), à la base des élylrcs.
Corps ovalaire ; planiuscule en dessus. Tête d'un noir vcrdâtre, finement
et densement ponctuée; glabre sur l'épistome ; hérissée de poils livides
sur le front. Antennes noires ou d'un noir violâlre. Prothorax élargi jusqu'à
Il moitié de ses côtés , subparallôle ensuite ; à angles postérieurs vifs ;
bissinueusemenl en arc dirigé en arrière à la base ; étroitement rebordé
à celle-ci et sur les côtés ; médiocrement convexe ; d'un noir verdàtre ou
bronzé ; densement ponctué et moins finement que la tête ; hérissé de poils
livides. Écusson en ogive ; noir verdàtre ; densement ponctué ; garni de
quelques poils livides. Élytres une fois ou une fois et quart aussi longues
que le prothorax ; planiuscules sur le dos ; creusées d'une fossette humé-
raie; à neuf ou dix stries ponctuées: la sixième naissant sur la fossette
iiumérale; glabres; d'un noir luisant ou mi-brillant ; colorées et peintes
comme il a été dit. Intervalles planiuscules ; ruguleusement ponctués : le
deuxième large, olfrant parfois les traces d'une rangée slriale de points.
Pygidiiim d'un noir verdàtre , ruguleusement ponctué; hérissé de poils
ANTHOBiEs. — AnisopUtt. 633
livides, Mésosternum à peine avancé jusqu'à la moitié des hanches inter-
médiaire. Dessous du corps et pieds d'un noir verdâtre , brillant ; garni
d'assez longs poils blanchâtres : ceux-ci formant sur les arceaux du ventre
une rangée transversale. Cuisses postérieures densement ponctuées, à
rangée de points piligères peu marquée.
Celte espèce se trouve dans les environs de Lyon, mais elle est princi-
palement méridionale. Elle a été prise dans les environs de Bordeaux, par
M. Perroud ; dans ceux de Mont-de-Marsan, par M. Perris; dans ceux de
Perpignan, dans les endroits frais, sur les aulnes, par M. Mayet.
Genre Anisoplia, Anisoplie, Lepolet. et Serv.
Xnisoplia (Megerle, Dejean), Cat. 1821, p. S8. - Le Peletier, Serviixe, Encyl. Mélli.
t. X (1823), p. 374.
Caractères. Ajoutez à ceux du groupe et de la branche :
Ëpistome en forme de groin, rétréci d'arrière en avantjusquason rebord
antérieur, qui est élargi et relevé en devant, à peine aussi large à celui-ci
que long sur sa ligne médiane. Suture frontale transversale. A^itennes de
neuf articles. Prothorax transversal, arqué sur les côtés ; arqué en arrière
et d'une manière plus ou moins bissinueuse à sa base. Êcusson assez
grand, arrondi postérieurement. Êlytres subparallèles, laissant à découvert
une partie du pygidinm ; planiuscules ou peu convexes sur le dos. Bord
postérieur des flancs du postpectus en ligne obliquement transverse
Hanches postérieures un peu élargies de dedans en dehors, presque aussi
larges à leur côté externe qu'à leur bord postérieur. Pieds robustes. Cuisses
postérieures plus fortes que les autres. Jambes de devant armées de deux
dents à leur côté externe : les postérieures renflées entre le cinquième e^
les trois cinquièmes de leur longueur; sinucusement rétrécies avant
l'extrémité ; ordinairement chargées d'une ou de deux saillies obliquement
transverses sur leur côté externe. Tarses robustes. Ongles inégaux :
rinlcriic des pieds antérieurs plus gros et bifide : les autres entiers. Corps
ovalaire ou oblong.
Labre très-court, recouvert par l'épislome. Mandibules arrondies ou
coudées, avec leur pointe saillante ou bifide. Mâchoires à lobe externe
pluridenté. Palpes maxillaires à dernier article au moins aussi long que
les deux précédents réunis. Palpes labiaux insérés sur les côtés de la
lèvre, à dernier article ovale-oblong.
634 LAMELLICORNES
Les Anisoplies sont faciles à distinguer des insectes précédents par leur
épistome en forme de groin, c'est-à-dire rétréci d'arrière en avant et relevé
et en rebord élargi à leur partie antérieure. Ils ont une taille médiocre et
se trouvent principalement sur diverses sortes de graminées, dont ils dévo-
rent les fleurs.
Les cf* ont la massue des antennes elliptique, au moins aussi longue que
les cinq articles précédents réunis; le' menton velu ; leurs pattes plus
robustes.
Les 9 ont la massue des antennes ovale, plus courte ; le menton glabre
ou à peu près ; les élytres ordinairement munies sur le côté externe, après
les épaules, d'un renflement ou bourrelet très-apparent.
A. Élytres garnies sur leur repli de longs cils flavescents,
Aiiisoplia segetum, Herbst. Oblongue. Tête et. prothorax d'un
vert métallique brillant; densement hérissés de poils flavescents. Élytres
testacées. Dessous du corps d'un vert bronzé ; densement revêtu d'une
longue villosité blanche. Pieds d'un vert bronzé; garnis de poils sembla-
bles, assez l'approchés sur les cuisses postérieures, peu sur les jambes.
a". Elytres ordinairement d'un jaune roux, sans taches. Ongle interne
des pieds antérieurs régulièrement et assez faiblement arqué, sans renfle-
ment.
$ . Élytres d'un roux fauve, parées d'une tache scutellaire, et ordinai-
rement avec le bord extérieur, noirs. Élytres sans bourrelet latéral.
Melolonthasegetum, tiEMèT, mFuESSLY's, Arch. Cah. IV (1783), p. 1S,2.b, pl.l9,b,
fig. 24(Ç).
Melolontha campcstris, Herbst, Fuessly's, Arch. part. IV, p. 15, 2, c, pi. 19, b,
tig. 25 icf).
Melolontha fruticola, Fabr. Entom. Syst. t. I, 2.— Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 176,
94. — Herbst. Naturs. t. III, p. 103, 52, pi. 2i, fig. 13.— Duftsch. Faun. Austr.
t. I, p. 200, 17.
Anisoplia fruticola, Erichs. Naturg. t. III, p. 633, 1.
Anisoplia segetum, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1195.
Long., 0"',01 10 à 0"',0123 (4- 1/2 à 5 1/2 1.).
Patrie : la Suisse, l'Autriche, et quelques autres parties de l'Allemagne.
ANTHOBiEs. — Anisoplia. 635
Obs. Celte espèce s'éloigne de toutes les suivantes par les cils naissant
du repli des élylres.
Tableau des espèces de France :
AA Élytres non garnies sur leur repli de cils flavescents.
B Élytres glabres ou seulement garnies de poils assez courts autour de
l'écusson.
C Prothorax rayé d'un sillon sur toute la longueur de sa ligne médiane;
glabre ou garni d'une pubescence peu apparente. tempestiva.
ce Prothorax n'offrant que sur une partie de sa ligne médiane les traces
d'un sillon ; hérissé de poils livides ou blanchâtres. agricola.
BB Élytres et prothorax hérissés de poils d'un blanc sale, villica.
1. Anisoplia tempestiva, Erichson.
Télé et prothorax d'un vert métallique foncé ou cTun noir verdâtre : le
prothorax marqué d'un sillon sur sa ligne médiane, glabre ou garni d'une
pubescence courte et peu distincte. Écusson finement rebordé. Élytres
brièvement pubescentes autour de l'écusson, glabres sur le reste ; à stries
faibles. Intervalles finement ponctués. Dessous du corps noir verdâtre, assez,
densement revêtu de poils d'un blanc cendré, régulièrement couchés sur le
ventre. Dernier arceau ventral garni d'unmouchet de poils flavescents.
(f . Élytres sans renflement à leur bord externe, au dessous des épaules.
Tarses antérieurs à dernier article épais, comme échancré en dessous.
9 . Élytres munies d'un renflement ou d'un bourrelet à leur bord
externe au dessous des épaules. Tarses antérieurs ù dernier article sans
échancrure en dessous.
Anisoplia austriaca, MuLS. Lamellic. p. 48b, 1.
AnisopJia tempestiva, Erichs. Naturg. t. III, p. 643, 0. — Gemming. et HAROLD,CataI,
(Scarab.), p. H 911.
Les élytres présentent de nombreuses variations dans leur dessin.
Var. a. Élytres d'un jaune rouge ou d'un jaune fauve, ou d'une teinte
rapprochée, avec une tache scutellaire carrée, nébuleuse ou faiblement
indiquée.
636 LAMELLICORNES
Obs. La suture et les bords externe et postérieur sont tantôt concolores,
tantôt obscurs ou noirâtres.
MULS, loc. cit., var. M.
Var. B. Élytres d'un jaune rouge ou d'un jaune fauve , ou d'une teinte
. rapprochée, offrant ordinairement une tache scutellaire bien marquée ou
seulement indiquée, et au moins les traces d'une bande transverse, située
vers la moitié de leur longueur, et étendue depuis la suture jusqu'à la
moitié de la largeur de chaque étui.
Obs. Dans l'état le plus complet, les élytres présentent en outre une
bordure suturale et une bordure sur les côtés et au bord postérieur, noires :
la bordure externe ou apicale se montre souvent dilatée sur le calus posté-
rieur.
Mais, quand la matière noire s'est portée avec abondance sur la tache
scutellaire et sur la bande transverse, la bordure périphérique est souvent
plus faible ou manque ; de même, quand les bordures sont devenues plus
fortement colorées, la tache scutellaire manque ou est seulement nébuleuse,
et la bande transverse est réduite à une tache ponctiforme sur la suture et
à une autre ou à deux autres sur chaque étui.
MULS. loc. cit , var. L, K, I, H, G, E, D.
Var.C. Élytres d'un jaune rouge ou d'un jaune fauve, leslacées ou d'une
teinte rapprochée, parées d'une tache scutellaire noire, carrée, unie aune
grosse bande transverse prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur, et
étendue, en se rapetissant, jusqu'à la moitié de leur largeur.
Obs. La bordure périphérique est tantôt nulle ou nébuleuse, tantôt bien
marquée.
.^lULS. loc. cit.. var. C.
Var. D. Elytics noires, parées chacune de quelques taches d'un jaune
orangé ou d'une teinte rapprochée.
Obs. Les élytres offrent ordinairement : 1° une tache orangée, en paral-
lélogramme allongé, située entre la tache scutellaire des variétés antérieures
et le calus humerai ; 2o deux ou trois taches orangées, en rangée oblique-
ment situées après la bande transverse qui s'est rapprochée du bord
ANTHOBiEs. — AnisopHa. 637
externe, et la bordure noire postérieure qui s'est agrandie en devant ;
3» une tache subhumérale sur le rebord externe.
MuLS. loc. cit., var. B.
Var. E. Élylres noires, d'un noir violâtre, ou noirâtres, soit entièrement,
soit avec quelques petites taches peu distinctes , fauves ou d'une couleur
rapprochée.
MuLS. loc. cit., var. A,
Long., 0'",0119 à 0'",0135 (5 à G 1.); — larg., 0"',0048 à 0"',0056
(2 1/8 à 2 1/2 1.), à la base des élytres.
Corps subovalaire ou oblong ; planiuscule ou très-faiblement convexe
sur le dos des élytres. Tète d'un vert métallique, mi-brillant ; densement
et ruguleusement ponctuée; hérissée de poils d'un blanc sale ou d'un
livide flavescent, plus longs sur le front que sur l'épistome. Êpistome
relevé en devant, avec les angles antérieurs de ce rebord, vifs et dirigés
en dehors d'arrière en avant. Suture frontale transversale, légèrement
arquée en arrière dans son milieu. Antennes et palpes noirs. Prothorax
élargi latéralement jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus, rétréci
ensuite en ligne presque droite ou légèrement sinuée ; subhorizontale-
ment relevé en rebord graduellement moins étroit sur cette seconde partie ;
finement rebordé et garni de cils blanchâtres sur les côtés ; à angles pos-
térieurs rectangulairement ouverts ; finement rebordé et bissinueusement
en arc dirigé en arrière à la base ; garni, sous les deux tiers médiaires de
celle-ci, d'une frange blanchâtre ; médiocrement convexe ; densement
ponctué; offrant les traces d'un sillon sur sa ligne médiane ; offrant sou-
vent, de chaque côté de celle-ci, les traces d'une dépression oblique, dans
la direction du quart de la longueur, près des côtés, vers les trois cin-
quièmes de la ligne médiane; mais n'atteignant ni celle-ci, ni le bord laté-
ral ; d'un vert obscur ou d'un vert métallique luisant ou mi-brillant ;
garni, surtout près des angles postérieurs et de la base, d'une fine pubes-
cence blanchâtre, le plus souvent épilée. Êcusson presque en demi-cercle ;
d'un vert métallique ; densement ponctué ; garni d'une pubescence sou-
vent épilée. Élytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à
ses angles postérieurs ; un peu plus d'une fois plus longues que lui ; garnies
sur la seconde moitié de leurs bords latéraux et à leur bord postérieur,
63,8' LAMELLICORNES
d'une fine bordure membraneuse ; très-iaiblement convexes sur le dos ;
garnies, près de l'écusson , d'une fine pubescence blanchâtre , souvent
épilée ; à peu près glabres sur le reste de leur surliice ; rayées de cinq
stries ponctuées jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale: la quatrième
de ces stries ordinairement réduite à une rangée de points ; offrant généra-
lement deux autres stries plus rapprochées du bord externe ; à intervalles
rugueusement ponctués : le troisième et parfois le cinquième sensiblement
saillants; colorées et peintes comme il a été dit. Pî'opygidium couvert d'un
duvet blanc. Pygidium noir ou d'un noir verdàtre ; brièvement pubescent,
avec une touffe de duvet plus long vers son angle postérieur. Dessous
du corps noir, revêtu sur la poitrine et sur le ventre| de poils blancs et
couchés, plus épais sur les côtés de ce dernier : le dernier arceau paré
d'un mouchet de poils orangés. Pieds noirs ou d'un noir verdâlre. Jambes
postérieures renflées du quart aux deux tierrs.
Cette espèce habile les parties tempérées et méridionales de la France.
Elle est commune dans les environs de Lyon , principalement dans la
plaine de Saint-Fond. On la trouve sur diverses graminées et sur les cé-
réales, vers l'époque de la maturité des blés. Elle est commune dans diver-
ses'parlies du^Midi, à Béziers etNarbonne, suivant Gaubil et M. V. Mayet.
VA. tempestiva a beaucoup d'analogie avec VA. austriaca qui habite
l'Autriche, la Hongrie, etc. ; mais elle est de taille moins avantageuse que
cette dernière.
L'A. austriaca, qui doit être placée avant la précédente, peut être
caractérisée de la manière suivante :
Tête et prothorax d'un vert foncé ou bronzé : la tête brièvement garnie
de poils : le pi^othorax marqué, sur sa ligne médiane, d'un sillon raccourci
à ses extrémités : glabre ou à peu près. Êcusson faiblement rebordé. Êlytres
glabres ou à peu près, testacées, parées d'une tache scutellaire carrée,
noire, souvent obsolète {cf)', à stries faibles. Intervalles fi,nement ponctués.
Dessous du corps noir verdàtre; densement revêtu de poils d'un blanc
cendré, régulièrement couchés sur le ventre. Dernier arceau ventral garni
d'un duvet de poils orangés.
Melolontha austriaca, Herbst, Arch. IV, p. 162, pi. 19, fig. "26.
Anisoplia austriaca, Erichs. Naturg. t. III, p. 641, S. — Gemming. et HaroLD, Catal.
(Scarab.), p. 1193.
Long., O^.OISS à 0°',0157 (6 à 7 l.).
ANTHOBTES. — AnisopHa. 639
H, Aiiisoplia agricola , Linné.
Tête et prothorax 'd'un vert obscur ou d'un noir verdâtre : le prothorax
offrant seulement sur la partie antérieure de sa ligne médiane la trace d'un
sillon ; hérissé de poils blanchâtres, médiocrement épais. Êcusson sans
rebord. Élytres garnies de poils autour de Vécusson, glabres sur le reste ;
à stries ponctuées très-marquées. Intervalles ruguleusement ponctués.
Dessous du corps noir ou noir verdâtre, garni de poils blanchâtres, médio-
crement épais, en partie relevés sur le ventre : dernier article de celui-ci
garni de poils, mais non réunis en mouchet.
(f . Ongle externe des pieds de devant fortement courbé , presque aussi
long que le dernier article des tarses : celui-ci échancré en dessous.
Élytres sans bourrelet à leur côté externe.
Ç . Ongle externe des pieds antérieurs simplement arqué, moins long
que le dernier article des tarses. Élytres munies d'un bourrelet à leur
côté externe.
a* 9 . État normal. Élytres testacées, d'un fauve ou d'un flave livide,
noires sur le calus humerai, sur l' intervalle juxla-sutural ou du moins sur
la suture; parées en outre: 1** d'une bordure externe assez large, prenant
naissance aux épaules, et prolongée jusqu'à l'angle suturai, en se dilatant
vers la partie postéro-externe , et quelquefois en ne recouvrant pas le
renflement latéral ; 2° une tache scutellaire carrée ; 3" une bande trans-
verse, faiblement en arc dirigé en arrière, coupant la suture vers les trois
cinquièmes environ de la longueur de celle-ci, et étendue jusqu'à la strie
naissant de la fossette humérale, noires.
Variations par défaut.
Var, a. Élytres entièrement d'un fauve pâle ou testacées, ou seulement
avec l'extrémité noire ; avec ou sans tache scutellaire noire.
MuLS. Lamellic. p, 494, var. G et H.
Anisoplia arvicola, Burmeist. Handb. t. IV, p. 218. 2.
Var. B. Élytres testacées ou d'un flave livide, offrant de moins que dans
l'état normal la bande transverse interrompue ou incomplète.
MuLs. loc. cit., var. A.
640 LAJIELLICORNES
État normal.
Scarabaeus agricola, Linn. Syst. Nat. t. I, p. SS3, 58.
Melolontha agricola, Ouv. Ent. t. I, S, p. 61, 84, pi. 0, fig. 104.
AnisopUa arvicola, Muls. Lamell. p. 492, 3.
Variations par excès.
Var. C. Élytres d'un flave jaune, offrant la tache du calus postérieur
avancée jusqu'à la bande transverse, avec laquelle elle s'unit à son extré-
mité : la bande transverse plus grosse que dans l'état normal.
MfiLS. loc. cit., var. B.
Var. D. Semblable à la variété précédente; mais offrant la bande trans-
verse étendue jusqu'à la bordure externe, de telle sorte que les élytres sont,
en majeure parde, noires, avec l'espace compris entre le calus humerai, la
tache scutellaire et la bande transverse, d'une part, et deux taches : l'une
entre la bordure suturale et la tache du calus postérieur avancée jusqu'à la
bande transverse et l'autre entre cet avancement du calus et la bordure
externe, flaves.
Var. E. Elytres noire.-, avec une tache arquée, au côté externe de la
tache scutellaire de l'état normal et une tache subpuncliforme sur le sep-
tième intervalle, un peu après la moitié de la longueur des étuis , flaves.
Melolontha arvicola, Oliv. Enlom. t. I, !5, pi. 2, fig, 19 ?
Muls. loc. cit., var. D.
Var. F. Elytres entièrement noires ou avec la tache subpuncliforme
précitée.
Melolontha arvicola, OLiv.Entoni. 1. 1, JJ, p. 64, 87, pi. 7, fig. 84.
Muls. loc. cit., var. E et F.
Long., 0"\0100 à 0'",0112 (4 1/2 à 5 1.); — larg., 0'",0040 à 0"',0042
(1 3/4 à 1 7/81.), à la base des élytres.
Corps subovalaire ou ohlong.Tête noire ou d'un vert bronzé ; ruguleuse-
ment et densement ponctuée ; hérissée de poils d'un blanc sale, plus appa-
rents et plus longs sur le front que sur l'épistome. Épistome relevé en
rebord en devant, subarrondi aux angles de devant et arqué sur les côtés
ANTHOBiEs, — AnisopUa. 641
de ce rebord. Suture frontale transversale. Antennes et palpes noirs. Pro-
thorax élargi jusqu'aux trois cinquièmes de ses côtés, rétréci ensuite en
ligne presque droite jusqu'à la base; rebordé et garni de cils blanchâtres
sur les côtés; à angles postérieurs un peu plus ouverts que l'an-le droit ;
biss nueusement en arc dirigé en arrière à la base ; garni , souJ les deux
tiers médiairesde celle-ci, d'une frange peu épaisse de poils blanchâtres;
médiocrement convexe, un peu grossièrement ponctué; offrant ordinaire-
ment, sur la partie antérieure de sa ligne médiane, les traces d'un sillon •
hérissé de poils fins et blanchâtres, médiocrement épais, relevés et un pei'i
plus serrés au devant de la base ; d'un noir métallique ou d'un vert bronzé
Ecusson presque en demi-cercle ; noir ou vert foncé ; densement et finement
ponctué ; garni ou hérissé de poils blanchâtres, souvent en partie épilés.
Elytres faiblement plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles
postérieurs; une fois au moins plus longues que lui ; garnies, sur la
seconde moitié de leurs bords latéraux et à leur bord postérieur, d'une
étroite bordure membraneuse ; planiuscules, ou très-faiblement convexes
sur le dos; peintes comme il a été dit ; garnies de poils blanchâtres autour
de l'écusson , à peu près glabres sur le reste ; rayées de cinq stries ponc-
tuées jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale, et deux ou trois autres
stries en dehors de celle-ci; offrant parfois sur le deuxième intervalle, les
traces d'une rangée striale de points. Intervalles vngnXm^Qmmi ponctués ;
planiuscules: les troisième, cinquième et quelques-uns des plus extérieurs,'
souvent légèrement saillants. Pra/^^/pi^iuw couvert d'un duvet blanc. Pygi-
dium noir, garni de poils d'un blanc sale , peu épais près de la base,
réunis en un inouchet d'un blanc flavescent vers son extrémité. Z)moMs dl
corps d'un noir métalliciue, garni sur la poitrine d'assez longs poils d'un
blanc cendré; garni sur le ventre de poils moins longs, en partie couchés,
en partie relevés : dernier arceau garni de poils comme les autres, et non
pourvu d'un mouchet de poils flavescents ou orangés. Pieds noirs ou d'un
noir verdàtre.
Cette espèce habite nos provinces tempérées et surtout méridionales.
Elle est commune dans les plaines du Dauphiné, qui sont aux portes de
Lyon, sur diverses graminées, surtout sur les bromes. Elle est abondante
dans les environs de Celte et dans diverses autres localités du Midi : la
variété noire est fréquente sur les dunes.
M. Schonherr et les autres auteurs synonymiques n'ont pu reconnaître
le Scarabaeus agricola, de Linné, et l'ont rapporté à diverses espèces. Dans
LAMELL. ^^
642 LAMELLICORNES
notre première édition nous avions dit que la description du père de la
science semblait s'appliquer à l'état normal de l'insecte que nous appelions
arvicola. La confrontation de la collection linnéenne nous a servi à con-
tirmer cette opinion. Il est donc juste de rendre à cette espèce le nom
imposé par Linné.
Le Melolontha arvicola de Fabricius (Spec. Ins., I, 4-2, 42) paraît, sui-
vant Erichson, appartenir à une espèce de Russie.
VA. agricola se distingue de VA. tempestiva par sa taille plus faible, par
son épistome arqué sur les côtés de son rebord antérieur relevé, subar-
rondi aux angles de devant de ce rebord, au lieu d'être assez fortement
élargi d'arrière en avant et en angle assez vif en devant ; par son front
glabre; par son prothorax n'offrant que sur une partie de sa ligne
médiane la trace d'un sillon ; hérissé de poils blanchâtres ; par ses élytres
autrement colorées, plus fortement striées ; par le dernier arceau du ventre
dépourvu d'un mouchet de poils orangés, etc.
3. Aaiisogilia villica, Mulsant et Rey.
Têtô et prothorax d'un vert métallique ou cuivreux, assez densement
hérissés de poils d'un blanc sale ou cendré. Ècusson hérissé de poils sem-
blables. Élytres hérissées de poils pareils, un peu moins longs et mi-relevés,
à stries ponctuées et assez marquées. Intervalles rugueusement ponctués.
Dessous du corps noir, couvert de poils épais, d'un blanc cendré, moins
longs et couchés sur le ventre. Dernier arceau de celui-ci garni de poils,
mais non réunis en un mouchet.
cf . Élytres sans bourrelet sur leur côté externe. Ongle interne des pieds
de devant plus fort, incourbé presque dès sa base.
9 . Élytres munies d'un bourrelet survies côtés, au-dessous des épaules.
Ongle interne des pieds antérieurs moins fort que chez le çf , régulière-
ment arqué.
L'arlequin velu, Geoff. Hist. t. I, p. 81, 17.
Scarabaeus villosus, foucR. Ent. par. I, p. 9, 17.
Melolontha agricola, Fabr. Syst. Ent. p. 37, 29, — Id. Sysl. Eleuth. t. II, 176, 93,
— Herbst, Arch. p. 16, 11. — /d. Naturs. t. 111, p. 101, 81. pi. 24. flg. 10. 11.
— ScRiBA, Journ. 61 , 83.
ANTHOBiEs. — AiiisopUa. 643
Melolontha agricola, \ar. Oliv. Ent. t. I, 5, p. 61, 84, pi. 2, flg. 19 ?
Melolontha gramitiicola, Latr. Gener. t. II, p. 114-, var. C. D.
Anisoplia agricola, iMuLs. Laraellic. p. 488, 2. — Burmeist. Ilandb. t. IV, p. 2115, 1.
— Erichs. Naturg. t. III, p. 633, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. 476. — Gemming.
et Harold, Catal. (Scarab.), 1193.
o" . État normal. Élytres testacées, d'un fauve rouge ou d'un rouge
fauve , avec la suture obscure , le calus humerai et le rebord externe,
noirs.
Anisoplia agricola, MuLS. Lamellic. p. 490.
cj" . Var. a. Élytres entièrement de l'une des couleurs ci-dessus.
MuLS. loc. cit., var. I.
cr" . Var. B. Élytres de l'une des couleurs ci-dessus , offrant sur leuf
disque un ou deux traits longitudinaux obscurs.
$ . État normal. Élytres testacées, d'un fauve rouge ou d'un rouge
fauve, parées d'une tache scutellaire noire, avec .la suture obscure, parées
d'une ibordure externe couvrant le calus humerai et prolongée jusqu'à
l'angle suturai, et d'une bande iransverse coupant la suture vers la moiiié
de sa longueur, et étendue sur chaque étui jusqu'à la sirie naissant de la
fossette humérale ou jusqu'à l'intervalle suivant.
Variations par défaut.
Var. C. Bande trausverse des élytres plus ou moins incomplète, réduite
à quelques taches sur chaque étui, ou même à une petite tache suturale.
MuLS. loc. cit., var. C, D et E.
Var. d. Bande transverse des élytres nulle. Tache scutellaire parfois
obsolète. Bordure externe souvent eu partie effacée.
Mls. loc. cit., var. F et G.
Variations par excès.
Var. E. Bande transverse des élytres étendue jusqu'à la bordure et plus
ou moins dilatée.
MULS. loc. cit., var. B.
644 LAMELLICORNES
Var. F. Élytres noires , irisées de violâtre, ou n'offrant que quelques
petites taches fauves.
Obs. Ces taches se trouvent ordinairement : 1° au côté interne de la
fossette humérale ; 2° sous l'écusson, près de la suture ; 3° au devant du
calus postérieur.
Long., 0^,0078 à 0'n,0100(3 1/2 à 4 1/2 1.); — larg., 0°>,0039 à 0"',0045
(1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres.
Corps subovalaire ou oblong. Tête d'un vert métallique mi-brillant;
ruguleusement et densement ponctuée ; hérissée de poils d'un livide flaves-
cent, plus longs sur le front que sur l'épistome. Èpistome en angle assez
vif et dirigé en dehors à chacun des angles de devant de son rebord anté-
rieur, relevé. Suture frontale transversale, légèrement arquée en arrière
dans son milieu. Anten7ies et palpes noirs. Prothorax élargi jusqu'aux deux
cinquièmes ou un peu plus de ses côtés, rétréci ensuite en ligne presque
droite ou légèrement sinuée jusqu'à la base ; rebordé et garni de longs
cils blanchâtres sur les côtés ; à angles postérieurs rectangulairemenl
ouverts; tinement rebordé et bissinueusemenl en arc dirigé en arrière à la
base ; garni sous les deux tiers médiaii-es de celle-ci d'une frange blan-
châtre voilant en partie l'écusson ; médiocrement convexe ; densement
ponctué ; offrant ordinairement les traces d'une ligne médiane en partie
lisse ; d'un vert métallique mi-brillant ; hérissé de longs poils d'un blanc
sale ou flavescent, plus épais près de la base. Écusson presque en demi-
cercle ; d'un vert métallique ; densement ponctué ; hérissé de poils comme
le prothorax. Élytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à
ses angles postérieurs ; une fois et demie plus longues que lui; planiuscules
ou très-faiblement convexes sur le dos ; hérissées de longs poils blancs ou
(l'un blanc saU; , plus épais près de l'écusson ; rayées de cinq ou six stries
jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale : la seconde ordinairement
incomplète ou visible seulement sur la moitié antérieure ; otïrant deux autres
stries rapprochées du bord externe. Intervalles ruguleusement ponctués;
planiuscules. Propygidium couvert d'un duvet blanc sale. Pygidium noir,
densement hérissé de poils de même couleur. Dessous du corps d'un noir
métallique ; densement hérissé de poils d'un blanc cendré , plus épais sur
les côtés des arceaux du ventre. Pieds d'un noir verdâtre.
ANTHOBiEs. Hoplia. 645
Cette espèce habite principalement nos provinces tempérées et septen-
trionales. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon.
Obs. Elle se distingue facilement des deux espèces précédentes par ses:
élytres hérissées. de poils blancs ou blanchâtres.
Elle a été signalée pour la première fois par Geoffroy. Le nom de vUlosa,
donné par Fourcroy, dont la description est très-incomplète, ayant été
appliquée à une autre espèce par Feldermann, nous avons donné à celle de
notre pays le nom de vilLica, pour éviter toute confusion.
Erichson a indiqué plutôt que décrit, sous le nom d'/l. depressa une
espèce provenant du Portugal, dont M. Schûppel aui-ait trouvé une variété
dans le midi de la France.
UA. depressa paraît se rapprocher de notre villica, mais elle est plu^
allongée et plus déprimée. Elle a le dessous du corps rev.itu d'une fourrure
plus épaisse; le dessus est couvert d'une villosité semblable à celle de
['A. montlcola. L'épistsme est , comme chez .celle-ci , sensiblement rétréci
d'arrière en avant, et arrondi sur les côtés. Les pieds du a" offrent l'ongle
externe allongé, épaissi et faiblement arqué, atteignant en se repliant la
base de l'avani-dernier article des tarses. L'ongle interne ne s'avance pas
jusqu'à la fente de l'ongle externe. Li's élytres ont tantôt une bande trans-
verse noire, croi?ant la suture, comme chez Vagricola, tantôt seulement la
tache scutellaire et la bordure externe noire, tantôt eiitin elles sont entière-
ment d'un rouge jaime ou jaune rouge. Le Mel. agricola d'îlliger (Mag.
t. 11, p. 225, 13) se r.ipporte aux deux premières variétés, et le Md. fruti-
cola de cet auteur (loc. cit., p. 225, 14) se rattache à la dernière.
Anisoplia depressa, Erichs. Naturg. t. III, p. 63o, note 3.
DEUXIÈME BRANCHE
LES HOPLIAIRES
Caractères. Ajoutez à ceux du groupe :
Pieds- postérieurs terminés par un seul ongle, soit entier, soit légèrement
fendu : les antérieurs à deux ongles très-inégaux : l'un des deux au moins
ordinaiement fendu. Èpistome transversal. Antennes de neuf ou dix arti-
( les, dont les trois derniers forment la massue. Élytres non munies d'une
bordure membraneuse. Mésosternum à peine sillonné. Hanclie< de devant
obtusément coniques : les postérieures un peu obliquement transversales.
646 LAMELLICORNES
Jambes de devant sans éperon à leur côté interne ou n'en offrant qu'an
rudimentaire : les postérieures échancrées à leur extrémité, avec les angles
postérieurs prolongés en arrière, et ordinairement garnis de poils ou de
soies spinosules ou spiniformes ; sans éperons distincts. Tarses à dernier
article à peu près aussi long que les trois précédents réunis.
Labre très-court, ordinairement caché sous l'épistome. Mandibules mu-
nies d'une membrane à leur bord interne.
La nature, chez les Hopliaires, nous conduit aux dernières modifications
qu'elle s'est proposée de nous offrir chez les Anthobies. Ce n'est plus ici,
comme chez les Anomalaires , une simple inégalité qu'elle nous montre
dans l'un des ongles des pieds de devant, mais un rapetissement poussé
parfois jusqu'à l'atrophie. Elle nous conduit ainsi comme par degrés
aux modifications qu'elle nous présente dans les pieds postérieurs qui
n'ont plus qu'un seul ongle, soit que l'un des deux ait été anihilé, soit
qu'il ait été uni à son voisin, par une soudure dont on peut souvent
reconnaître les traces.
Ces insectes, dans leur état parfait, se trouvent en général sur diverses
plantes, soit sur des graminées, soit sur des saules ou sur divers arbris-
seaux dont ils rongent les parties florales.
Le corps de ces insectes est garni chez les uns de soies on d'écaillettes
qui semblent n'être qu'une modification plus avancée des poils : chez
d'autres il est revêtu d'écaillés colorées quelquefois des teintes les plus
riches et les plus éclatantes.
Les 9 de quelques espèces, souvent moins splendidement parées, sont
peu nombreuses.
Genre Hoplia, Hoplie, Illiger.
ILLICER, Mag. t. II. (1803), p. 226.
Caractères. Ajoutez à ceux du groupe et de la branche :
Épistome une fois environ plus large en devant que long sur sa ligne
médiane ; émoussé aux angles de devant ; relevé en rebord. Suture fron-
tale parfois peu distincte. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés »
ordinairen]<;nt subanguleux dans ce point, puis subparallèle ou rétréci
jusqu'à la base ; en angle dirigé en arrière ou en arc plus ou moins bissi-
nueux et dirigé en arrière, à cette dernière. Ècusson assez grand, en
ANTHOBiEs. — Hoplîa. 647
triangle à côtés curvilignes, en ogive ou presque en demi-cercle. Èlytres
aussi larges ou un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles
postérieurs ; planiuscules et un peu inégales sur le dos. Postpsctus un peu
obliquement coupé au bord postérieur de ses flancs. Jambes postérieures
comprimées, presque d'égale largeur depuis le quart de leur longueur;
faiblement ou à peine sinuées sur leur tranche externe, près de l'extrémité;
sans saillies obliquement transversales sur leur côté externe, ou n'en
offrant que des traces. Ongles des pieds antérieurs très-inégaux : l'externe
très-court et très-grèle.
Lahre corné , échancré. Mandibules cornées , arquées , incourbées à
l'extrémité de leur bord intérieur et terminées en pointe à ce bord, un peu
moins avancées et subanguleuses à leur bord supérieur. Mâchoires à lobe
externe muni de plusieurs dents , et couronné de poils ; à lobe interne
nul ou peu distinct. Palpes maxillaires à dernier article filiforme ou renflé
dans son milieu , aussi grand que les trois précédents réunis. Palpes
labiaux à dernier article le plus grand, subovalaire.
Ajoutez, pour les espèces suivantes : Èlytres une fois environ plus lon-
gues que le proihorax ; rayées de quelques stries ; intervalle voisin du
rebord suturai large, égal au moins au quart de la largeur d'un étui.
Les cf ont généralement le corps un peu plus étroit ; les pieds posté-
rieurs plus robustes; les jarabrs de devant plus étroites, souvent munies à
leur côté externe d'une dent de moins que chez l'autre sexe ; les tarses
proportionnellement plus épais; les ongles plus longs. Leur robe est
parfois différente de celle des $ .
Tableau des espèces de France :
A Antennes de dix articles, au moins chez le cf (s. g- Decamera).
h Ongle des pieds postérieurs bifide. Ongles postérieurs des jambes de
derrière munis de soies plus serrées et plus longues que celles de
l'échancrure intermédiaire. prahcola.
hb Ongle des pieds postérieurs entiers. Ongles postérieurs des jambes
de derrière garnis de soies à peine plus longues et pas plus serrées
que celles de l'espace intermédiaire. philantkus.
1. HoîsSia praticola, Duftschmidt.
d" . Dessus du corps noir ; hérissé de poils d'un roux fauve sur le front
et sur le prothorax : celui-ci niguleusement ponctué; à angles postérieurs
648 LAMELLICORINES
un peu dirigés en arrière; chargé d'une carme obtuse et faible sur la
moitié antérieure de sa ligne médiane, et marqué d'une fossette de chaque
côté de celle-ci. Élytres à quelques stries ; hérissées de poils courts, obs-
curs, peu apparents. Pygidium et dessous du corps noirs; garnis d'écail-
lettes sub filiformes, d'un blanc d'argent mi-doré. Ongle postérieur entier.
Èpistome échancré en devant. Suture frontale un peu arquée en arrière.
$ . Tête et prothorax noirs ; garnis d'écaillettes filiformes, couchées,
d'un flave doré : le prothorax souvent légèrement siniié sur la seconde
moitié de ses côtés; sans carène et sans fossettes. Êlytres fauves ou testa-
cées, garnies d'écaillettes ovales , d'un flave doré. Pygidium et dessous du
corps noirs, garnis d'écaillettes d'un blanc d'argent mi-doré. Pieds d'un
rouge testacé. Èpistome entier en devant.
cf. Antennes de dix articles. Jambes de devant bidenlées. Pieds de
derrière plus longs que le corps.
$ . Antennes ne paraissant parfois avoir que neuf articles. Jambes de
devant tridentées. Pieds de derrière moins longs que le corps.
Hoplia praticola, Duftsch. Faun. Aiistr. I, p. 180, 2. — Sciimidt, Stett. Ent. Zeit. t. I
(1840), p. 69, 1. — Heer, Faun. Col. Helv. 1, .^43, 1.— Burmeist. Handb. t. IV,
p. 18o, 7. — KûSENHAUER, Stett. Enl. Zeit. (1845), p. 243. — Euichs. Natiirg. t. III,
p. 708,2. — KusTER, Kaef. Eur. XVII, 61. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 447.
— Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1114.
Decamera praticola, MuLs. Lamellic. p. 509, 3.
Long., Om.OOgO à 0'»,0ll^i(4 à 5 1.); — larg., 0'",0039 h 0'",004.î
(1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres.
cf. Corps ovalaire. Tête noire. Épisfome échancré au milieuu de son
bord antérieur ; rugueusement ponctué ; hérissé de poils livides, fins et
peu nombreux. Suture frontale arquée en arrière , souvent peu distincte.
Front moins grossièrement ponctué que l'épistome; hérissé do poils d'un
roux fauve, brillants, mi-relevés. Antennes fauves ou testacées; à premier
article brun, à massue noire'. Prothorax légèrement rétréci en ligne droite
ou subparallèle sur la seconde moitié de ses côtés; à angles postérieurs
vifs, un peu dirigés en arrière et un peu plus ouverts que l'angle droit;
légèrement relevé en rebord sur les deux côtés de tes angles ; à peu près
sans rebord sur le reste de ses côtés et de sa base; garni latéralement de
AîsTHOBiEs. — Hoplia. 649
cils noirs , relevés; on arc 'dirigé en arrière, et faiblement si:uié près de
chaque angle postérieur à la base; médiocrement convexe; ordinairement
légèrement relevé en carène obtuse sur la partie antérieure de sa ligne
médiane et marqué d'une dépression on d'une large fossette de chaque
côté de celte dernière; noir; ponctué; hérissé d'assez longd poils d'un
roux fauve, mi-relevés. Ècusson noir, ponctué; garni de quelques poils.
Elytre^ aussi larges ou un peu plus larges en devant que le prothorax à
ses angles postérieurs ; rayées de quelques stries plus ou moins faibles :
la juxta-suturalc distincte seulement vers l'extrémité vers laquelle le rebord
suturai est légèrement relevé ; les plus marquées naissant : l'une de la
base, un peu avant la moitié de la largeur , l'autre de la fossette humérale ,
puis quelques autres plus externes ; otïraut ordinairement deux intervalles
légèrement relevés en forme de côtes : l'un, naissant du milieu de la base ,
l'autre, de la fossette humérale ; noires, ruguleusement et assez tinemenl
ponctuées ; hérissées de poils noirs , courts , peu épais, mi-relevés, peu
apparuils. Pygidiam noir, couvert d'écaillettes d un blanc d'argent à
teinte glauque. Dessous du corps noir, ruguleusement ponctué ; hérissé de
poils livides; paré sur le repli prothoracique d'écaillettes d'un blanc
d'argent mi-doré ; garni , sur le reste, d'écaillettes tilitormes, blanchâtres,
couchées. Pieds noirs, avec les tarses d'un brun rouge. Cuisses assez
dcnscraent ponctuées ; garnies de poils blanchâtres, couchés : les posté-
rieures sans traces d'une rangée piligère. Jambes et tarses hérissés de
poils. Jambes de devant bidentées : les postérieures munies à chacun des
angles postérieurs de poils spiniformes nombreux ot plu-, longs (jue ceux
de l'échancrure. Ongle postérieur entier.
9 . Tcte noire. Èpistome sans échancrure en devant; rugueusement
ponctué ; hérissé de poils peu apparents. Suture frontale ordinairement
un peu saillante , arquée en arrière. Front garai d'écailleties filiformes,
couchées, d'un flave doré ; hérissé de poils d'un roux fauve, très-appa-
rents. Antennes testacées. Prothorax subparallèle ou faiblement rétréci en
ligne légèremenl sinuée sur la seconde moitié de ses côtés; noir; sans
caiène sur sa ligne médiane, sans fossettes sur les côtés de celle-ci ; garni
d'écailleitos filiformes, couchées, d'un fiave doré ; hérissé de poils d'un
roux fauve. Ècusson noir, revêtu d'écaillcites connue celles du proihorax.
Èlijtres ordinairement fauves ou d'un rouge teslacé ; garnies d'écaillettes
ovales , petites , d'un tlave doré , laissant apparaître entre elles la couleur
toncière ; souvent dénudées , au moins en partie ; à stries comme chez
650 LAMELLICORNES
le o*. Pygidium et propygidium noirs; garnis d'écaillettes subfiliformes.
Dessous du corps noir, garni sur le repli du prolhorax d'écaillettes ovalaires
d'un blanc d'argent , légi-rement mi-dorées : garni d'écaillettes semblables
sur les hanches postérieures et moins rapprochées sur le postpectus; d'écail-
lettes plus grêles sur le ventre et d'écaillettes ovales sur les deux premiers
livceaux J'ieds ordinairement d'un rouge roux ou d'un rouge testacé. Cuisses
garnies de poils blancs, couchés, peu épais. Jambes et tarses hérissés de
poils obscurs. Jambes de devant tridentées : la dent postérieure faible.
Hoplia palustris, Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 544, 3.
Cette espèce habite nos provinces septentrionales. Elle a été prise dans
le environs de Lille, par M. Reiche. On la trouve également dans les
Ardennes.
Obs. Elle se distingue de VH. philanthus par sa taille plus avantageuse,
par sa suture frontale arquée en arrière ; par ses élytres hérissées de poils
noirs, mi-relevés ; par la couleur de ses écaillettes ; par l'ongle des pieds
postérieurs entier ; par les soies spiniformes nombreuses et plus longues
qui terminent les angles postérieurs des jambes postérieures.
Le , (f s'éloigne d'ailleurs de l'espèce suivante par son prothorax
faiblement relevé en carène obtuse sur la moitié antérieure de sa ligne
médiane ei marqué d'une fossette ou dépression de chaque côté de sa
ligne médiane. La V > par le dessus du corps garni d'écaillés mi-dorées,
ne peut être confondue avec ÏH. philanthus.
9. Hoftlia giliilantlius, Sulzer.
a* . Dessus du corps noir ; hérissé de poils courts, d'un blanc flavescent,
sur le front et sur le prtohorax : ce dernier garni d'écaillettes cendrées
snbarrondies , non contiguëa. Élytres parfois brunes, garnies d'écaillettes
semblables. Pygidium et dessous du corps noirs, garnis d'écaillettes parais-
sant d'un blanc bleuâtre. Pieds noirs. Tarses bruns ou fauves. Ongle des
pieds postérieurs fendu. Suture frontale transversale.
9. Élytres fauves ou testacées , plus densement garnies d'écaillettes,
ainsi que le prothorax. Pieds testacés.
çf . Jambes de devant ordinairement bidentées à leur côté externe.
ANTHOBiEs. — HopHa. 651
9 . Jambes de devant tridentées.
Scarabaeus philanthus, Sulz. Abg. Gesch. d. Ins. p, 18, 8. - HERBST,Arch. IV,
p. 17, IS.
Melolontha argentea, Fabr. Syst. Entoiu. 38, 32.' - Id. Syst Eleuth. t. II, p. 178.
lOb?- Oliv. Entom. t. I, 5, 67, 91, pi. 3, fig. 22. -P.^nz. Faun. Germ. 28, 18.
— Ratzeb. Forst. t. I, p. 82, 13, pi. 3, fig. 14, IS.
Melolontha philanthus, Herbst, Naturs. t. III, p. 119. 79, pi. 2S, fig. 4.
Hoplia philanthus, Laïr. Gen. t. IL p. 115, 1. - Heer, Faun. Col. Helv. t. I.
p. iJ43, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. 707, 1. — Kuster, Kaef. Eur. XVII, 65.
— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 447. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.),
p. 1114.
Hoplia pulverulenta. luiG. Mag. t. II, p. 229, 2.
Hoplia argentea, DuFTSH, Faun. Austr. t. I. p. 180, 3. - Gyllenh. Ins. Suce IV,
p. 256, 2. - Steph. Illustr. t. III, p. 228, 1.— Scbmidt. Stett. Ent. Zeit. t. I,
(1840), p. 70, 2. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 184, 6.
Decnmera pulverulenta, MuLS. Laraellic. p. 506, 2.
' Long., 0'",0067 à 0'",0090 (3 à 4 l.) ; — larg., 0,0030 à 0'°,0040
(1 2/5 à 1 3/4 L), à la base des élytres.
cf. Corps ovalaire. Tête noire ou d'un noir brun; ruguleusement et
assez finement ponctuée. Êpistome presque glabre. Snhirô frontale un peu
saillante, transversale. Frowi parsemé de poils subsquammiformes ;
hérissé de poils d'un blanc tlavescent, courts, mi-relevés. Antennes fauves
ou testacées, avec le premier arlicle brun et la massue noire. Prothorax
faiblement rétréci en ligne à peu près droite sur la seconde moitié de ses
côtés ; muni latéralement d'un rebord très-étroit ; à angles postérieurs
vifs et un peu prolongés en arrière ; en angle obtus et dirigé en arrière et
sans rebord à la base ; médiocrement convexe ; noir ou noir brun ; rugu-
leusement et finement ponctué ; garni de petites écaillettes cendrées ,
ovalaires, rapprochées ; hérissé de poils sétiforraes, d'un blanc flavescent,
courts, mi-relevés. Ëcusson d'un noir brun ou brun noir ; liuemeiit ponc-
tué ; peu garni d'écaillettes. Élytres un peu moins larges ou à peine aussi
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois envi-
ron plus longues que lui ; planiuscules et un peu inégales sur le dos ;
rayées de quelques stries plus ou moins faibles : la juxla-suturale distincte
seulement vers fextrémité, vers laquelle le rebord suturai est légèrement
relevé : les plus marquées naissant : l'une de la base, vers la moitié de sa
652 LAMELLICORNES
largeur, el celle qui naît de la fossette humérale , puis quelques autres plus
externes ; offrant ordinairement deux intervalles légèrement relevés en
forme de côtes : l'un, naissant du milieu de la base : l'autre, de la fosselle
humérale ; d'un noir brun ou brun noir ; garnies de petites écaillettes cen-
drées, ovalaires, en angle aigu en devant, subarrondies postérieurement,
rapprochées, mais non contiguës ; non garnies de poils mi-hérissés.
Pygidium et dessous du corps noirs ; garnis de petites écaillettes presque
pulviformes, d'un blanc paraissant légèrement bleuâtre. Pieds noirs ou
d'un noir brun, avec les tarses bruns. Cuisses postérieures ponctuées,
sans traces de rangée de points piligères. Jambes postérieures terminées
par une couronne de poils aussi régulière et faiblement plus longue aux.
angles que dans l'échancrure. Ongle postérieur légèrement fendu,
9 . Antennes fauves ou testacées , avec la massue à peine brunâtre.
Elytres et pieds teslacés. Prothorax et élytres plus densement garnis
d'écaillettes que chez le a^ .
Cette espèce parait habiter toutes nos provinces. Elle est commune, dans
le mois de juin, dans les environs de Lyon, sur les saules, etc.
Obs. Quelquefois le prothorax semble montrer une très-légère dépression
de chaque côté de la ligne médiane.
AA Antennes de neuf articles (s. g. Hoplia).
c Ongle des pieds postérieurs entier. Dessous du corps revêtu
d'écaillés argentées, avec une teinte mi-dorée.
d Dessus du corps revêtu d'écaillés imbriquées d'un bleu d'azur bril-
lant, voilant la couleur foncière (c^), ou garni d'écaillettes gri-
sâtres ou teintées de bleu d'azur, subarrondies , non contiguës
et laissant apparaître la couleur foncière (Ç). cœrulea.
dd Dessus du corps revêtu d'écaillettes contiguës, voilant la cou-
leur foncière, variant du cendre bleuâtre au roux orangé , de
teinte presque mate. Élytres très-distinctement garnies de poils
courts et peu rapprochés. farinom.
ce Ongle des pieds postérieurs légèrement fendu.
e Élytres d'un noir ou brun de poix, visiblement garnies d'écail-
lettes d'un livide grisâtre, rapprochées, mais laissant apparaître
la couleur foncière. Métasternum marqué de deux lignes lisses
ou saillantes, divergeant d'avant en arrière, graminirola.
ce Élytres fauves ou d'un rouge brun ou brunâtre , paraissant
presque nues , garnies de soies fines et squammulosules. Mé-
lasternura chargé d'une faible carène médiane après les han-
ches intermédiaires. brunnipes.
ANTHOBïEs. — Hoplta. 653
3. Hoplia cœrul(>i«, Drury.
çf . Dessus du corps noir, mais revêtu sur le prothorax et les élytres
(Vécaillettes imbriquées d'un bleu d'azur brillant, voilant la couleur fon-
cière. Ëlytres paraissant glabres, légèrement relevées, mais sans côte à la
s\iture, offrant chacune les faibles traces de deux côtes. Pygidiumet dessous
du corps revêtus d' ('caillettes d'un blanc d'argent, souvent teinté de glauque
ou de mi-doré. Jambes noires ou d'un noir brun ; les antérieures triden-
tées.
Ç , Dessus du corps noir ou brun; plus distinclement hérissé de poils
courts. Prothorax et élytres revêtus d'écaillettes arrondies , grisâtres, plus
ou moins teintées de bleu d'azur : ces écaillettes subarrondies , non conti-
giiës. Élytres moins indistinctement garnies de poils courts, offrant parfois
les traces d'une nervure suturale , et chargées chacune de deux autres
faibles nervures raccourcies à leur extrémité.
L'écailleux violet, Geoff. Hist. 1. 1, p. 79.
Scarabaeus cœruleus, Drury, Hist. Nat. t. II, p. 59, pi. 32, 11g. 4.
Melolontha farinosa, Fabr. Syst. Ent. p. 38, 31. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 177,
99. — Panz. Faiin. Gerni. 28, 16.
Melolontha squammosa , Oliv. Entom. t. I, .5, p. 66, 90, pi. 2, fig. 14. — Latr.
Hist. Nat. t. X, p. 197.
Melolontim cœrulea, Herbst, Natiirs. t. IH, p. 121, 73, pi. 23, fig. 5.
Melolontha formosa, Latr. Gêner, t. II, p. 116,2, — Guérin, Dict. pitt. t. IV,
pi. 222, fig. 3.
Hoplia farinosa, Guèrin, Règn. Anim. pi. 2S (Ç). — Heer, Faun. Col. llelv. t. I,
p. ;i45, y.
Ifoplia farinosa, Guerin, Règn. Anim. pi. 23. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. S4;J.
S. — ScHMiDT, Stelt. Entom. Zeit. 1840, p. 74, 4.
Hoplia eœridea, MuLS. Lamellic. p. 314,2. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 180,2.—
Ericiis. Natiirg. t. III, p. 710, S, note. — Kuster, Kaef. Eur. XVH, 64. — J. di;
V.AL, Gêner. (Scarab.), pi. 13, fig. 61. — Gemm. et Harold , Catal. (Scarab.),
p. 1112.
Long., 0"',0090 à 0'",0100 (4 à 4 1/2 l.); — larg., 0'",0040 à 0^,0045
(1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres.
cf". Corps ovalaire. Tète noire, garnie d'écaillettes d'un bleu d'azur,
moins brillantes sur l'épistorae que sur le front; hérissée, surtout sur ce
654 LAMELLICORNES
dernier, de poils livides. Suture frontale transversale, parfois peu appa-
rente. Antennes fauves ou brunâtres ; à massue et à premier article noirs.
Prothorax subparallèle sur la moitié postérieure de ses côtés ; presque
sans rebord et non relevé latéralement ; bissinueusement en arc dirigé en
arrière et sans rebord à la base ; noir, mais revêtu d'écaillés imbriquées,
d'un bleu d'azur brillant , voilant la couleur foncière ; paraissant glabre,
mais garni de poils courts, relevés, et d'un blanc tlavescent , peu appa-
rents. Êcusson revêtu d'écaillettes d'un bleu d'azur. Elytres un peu moins
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois au
moins plus longues que lui ; à bord suturai légèrement relevé , mais non
en foi me de côte; marquées d'une strie naissant du milieu de la base et
d'un e autre naissant de la fossette humérale ; légèrement saillantes sur
l'intervalle séparant ces stries ; noires, mais revêtues comme le prothorax
d'écaillettes d'un bleu d'azur brillant; paraissant glabres, mais offrant à
la loupe quelques poils d'un blanc flavescent, très-courts, peu distincts.
Pygidium et dessous du corps noirs, revêtus d'écaillettes d'un blanc d'ar-
gent, teinté de glauque, avec un éclat mi-doré. Dessous de la têtebnn.
Pieds noirs, avec les tarses un peu moins obscurs ; revêtus d'écaillettes
d'un blanc d'argent, teinté de glauque : ces écaillettes plus abondantes sur
les cuisses que sur les autres parties. Jambes de devant tridentées. Onglt^
des pieds postérieurs entier.
9 . Dessus du corps variant du noir au brun ; plus sensiblement hérissé
de poils d'un blanc flavescent, courts et peu épais sur le prothorax, et ies
élytres ; couvert de petites écailles grises , en partie teintées de bleu
d'azur, surtout sur le prothorax et l'écusson : ces écailles subarrondies,
très-rapprochées ou presque contiguës, mais laissant un peu apparaître la
couleur foncière. Élytres aussi larges en devant que le prothorax à ses
angles postérieurs ; offrant parfois les traces d'une côte suturale et celles
de diverses stries. Dessous du corps et pieds comme chez le cf ■
Celte espèce habite diverses parties du centre et du midi de la France.
Elle est commune, vers le solstice d'été, sur les bords du ruisseau de
Charbonnière, près Lyon, sur les rives de la Loire, dans les environs de
Roanne, dans diverses parties des Basses-Alpes et du Languedoc.
Les $ sont très-peu nombreuses. Un des meilleurs moyens de les
obtenir consiste à se coucher pour mieux observer la direction du vol
des cj* . On ne tarde pas souvent alors à les voir se diriger vers les $ .
4NTH0BIES. — HopHa. 655
4. Hoplia fariiiosa, Linné.
çf . Defisus du corps noir, mais revêtu sur le prothorax et sur les élytres
d'écaillettes arrondies contiguës voilant la couleur foncière : ces écaillettes
d'une teinte variaût du cendré bleuâtre au roux jaunâtre ; garni de poils
courts, mi-relevés, d'un blanc flavescent,plus apparents sur le prothorax :
celui-ci, légèrement relevé sur la seconde moitié de ses côtés. Êlytres
munies d'une faible côte suturale et rayées d'une strie naissant du milieu
de la base et d'une autre naissant de la fossette humérale. Pygidium et
dessous du corps revêtus d'écaillettes d'un blanc d'argent , avec éclat mi-
doré. Jambes noires ou d'un noir brun : les antérieures ordinairement
bidentées.
9 . Tète et prothorax noirs. Élytres testacées : le prothorax et les
élytres couvertes d'écaillettes moins contiguës , laissant un peu appa-
raître la couleur foncière : celles du prothorax flaves , paraissant un
peu verdâtres : celles des élytres ordinairement d'un flave roussâtre ;
garnis de poils d'un blanc flavescent, plus apparents sur le prothorax.
Pygidium et dessous du corps revêtus d'écaillettes d'un blanc d'argent,
teinté de glauque. Jambes testacées : les antérieures tridentées.
Scarabaeits farinosus, Linn. Faun. Suec. 138, 399. — Id. Syst. Nat. t. I, p. S53, 64-
— De Geer, Mém. t. IV, p. 302, 30, pi. 10, fig. 23. — Schrank, Enum.
p. 9, 10.
Scarabaeus argenteus, Poda, Ins. Mus. Graec. p. 20. — Scopol. Ent. Carn. p. 5, 10.
Melolontha farinosa, Oliv. Ent. t. I, 5, pi. 65, 89, p. 2, fig. 14.
Melolontka argentea, Laichart, Tyr. Ins. t. XII, 7. — Scriba, Journ. p. 62, 54. —
Id. Beitr. I, 39, 1, pi. 4,, fig. 7. — Herbst. Naturs. t. UI, p. 122, 74, pi. 23,
fig. 6.
Hoplia squammosa, Illig. Mag. II, p. 228. — Scumidt, Stetl. Ent. Zeit. t. I, p. 88,
6. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 544, 4.
Hoplia farinosa, DuFTSCH. Faun. Aust. I, 175, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 710, 3.
— Ruster, Kaef. Eur. XVU, 60. — Gemm. et Harolo, Catal. (Scarab.), p. lll->:.
Hoplia argentea, MuLS. Lamellic. p. 511, 1.
656 LAMELIICORNES
Long., 0™,0090 à 0'»,0112 (4 à 5 1.) ; — larg., O^jOOSQ à 0°>,0042
(I 3/4 à 1 7/8 1.), à la base des élytres.
Corps ovalaire. Tête noire ; garnie d'écaillettes ordinairement d'un blanc
d'argent glauque, laissant plus ou moins apparaître la couleur foncière ;
hérissée de poils livides, surtout sur le front. Suture frontale transversale,
plus ou moins distincte. Antennes fauves, avec le premier article obscur,
et la massue noire. Prothorax élargi en ligne à peu près droite sur la moitié
antérieure de ses côtés, un peu anguleux dans le milieu de ceux-ci, puis
rétréci en ligne droite ou peu sinuée sur sa moitié postérieure ; muni d'un
lebord étroit latéralement ; à angles postérieurs assez vifs et un peu plus
ouverts que Tanç^le droit ; en angle ou en arc dirigéen arrière et légèrement
bissinué à la base ; à peine rebordé sur les côtés de cette dernière ; médio-
crement convexe ; noir ou brun , mais entièrement revêtu d'écaillettes bril-
lantes , mates ou peu luisantes , de couleur variable , depuis le cendré
bleuâtre, le vert d'eau, jusqu'au roux jaune ou au rouge testacé ; hérissé de
soies courtes et mi-couchées, d'un blanc livide ou tlavescent. Ècmson
revêtu d'écaillettes semblables à celles du prothorax et garni de soies pa-
reilles ; en triangle en ogive postérieurement. Élytres aussi larges en
devant que le prothorax ù sa base ; une fois environ plus longues que lui ;
planiuscules sur le dos; creusées d'une fossette humérale ; chargées d'une
faible côte suturale ; offrant vers l'extrémité une .strie juxta-suturale ; ordi-
nairement rayées d'une strie naissant des deux cinquièmes internes de l;i
base et aboutissant au calus postérieur, et d'une autre naissant de la fossette
humérale et postérieurement plus rapprochée du bord externe ; variant
du noir ou brun au testacé ; mais entièrement recouvert d'écaillettes
suborbiculaires contiguës, dont la couleur varie comme celles du prothorax:
hérissées, comme lui, de soies courtes, mi-relevées, d'un blanc iividf,
as^ez apparentes. Pygidium et dessous du cjrps noirs, bruns ou testacés,
rmêtus d'écaillettes contiguës, d'un blanc d'argent légèrement verdàlre.
t'ieds noirs ou bruns ; garnis sur les cuisses d'écaillettes d'un blanc d'ar-
g,eut légèrement verdàtre, et de poils squammuhformes peu nombreux sur
les jambes. Jambes de devant ordinairement bidentées. Ongle des pieds
postérieurs entier.
Ç . Prothorax revêtu d'écaillés moins serrées. Élytres à couleur fon-
AiNTHOBiES. — IlopUa. 657
cière ordinairement testacée. Jambes et tarses ordinairement fauves : les
jambes de devant habituellement tridentées.
Celte espèce est assez rare dans les environs de Lyon. Elle est commune
dans l'orient de fa France, dans les départements de l'Isère, de l'Ain, et
plus au nord. Elle paraît vers le mois de mai, et recherche surtout les
fleurs des églantiers.
Les 9 sont à peu près aussi nombreuses que les cf .
Obs. VH. farinosa a beaucoup d'analogie avec \'H. cœrulea; elle s'en
rapproche même quelquefois un peu par la couleur du dessus de son
corps ; mais elle n'a jamais cette teinte d'un bleu d'azur et cet éclat qui
parent la coerulea. Les écailleltes qui recouvrent les élytres des a* et Ç
sont suborbiculaires, contiguës, mais non imbriquées, comme celles du
coerulea (f , et elles ne laissent pas apparaître la couleur foncière, comme
colle du coerueia Ç . D'ailleurs les élytres ont une faible côte suturale qui
manque chez le çf du coerulea et ordinairement aussi chez la 9 ; et elles
laissent visiblement apparaître les poils courts et flavescents dont elles sont
garnies.
Près de VH. farinosa vient se placer l'espèce suivante qui n'appartient
pas à la France continentale, mais qui été prise en Corse par M. Revelière.
Ifoplia ituliicolli», Kuster. a" • Dessus du corps noir, mais garni
sur la tête et revêtu sur le protliorax, Vécusson et les élytres, (T écailleltes
d'un vert tendre et pâle. Front et prothorax assez densement hérissés de
poils d'un blanc livide : ces poils naissant sur le prothorax de petits
trous noirs laissant percer la couleur foncière : cette couleur cachée par
les écailleltes sur les élytres : celles-ci garnies de poils flavescents très-
courts, mi-relevés ; chargées d'une faible côte suturale presque nulle en
devant, et de deux autres : l'une naissant des deux cinquièmes internes de
la base : l'autre de la fossette humérale. Pygidium et dessous du corps
revêtu d' écailleltes d'un blanc d'argent; celles du dessous elliptiques. Poi-
trine hérissée de longs poils blanchâtres. Pieds parsemés d'écaillettes
argentées. Cuisses noires. Jambes et tarses d'un fauve rouge. Jambes de
devant tridentées. Ongle des pieds postérieurs entier.
9 . Élytres offrant souvent la couleur foncière fauve ou d'un rouge tes-
lacé. Pieds moins allongés. Jambes moins robustes.
LAMELL. ^■S
658 LAMELLICORNES
Hoplia pubicollis (DrjEAN), Catal. (1833), p. 167. — Kuster, Kaef. Europ. XVII,
02.
Long., 0™,0067 à 0>",0090 ( 3 à 4 1.); — • larg., 0'n,0039 à 0"',0055
(1 3/4 à 2 1/3 1.).
Patrie : la Corsf Pt la Sardaigne.
5. MopliK ips'aininicola, Fabricius.
Oblong-ovale ; d'un noir ou brun de poix, garni sur le prothorax, les
élytres et le pygidium d' écaillettes ovales, d'un livide grisâtre , médiocre-
ment rapprochées et laissant voir entre elles la couleur foncière. Front et
do^ du prothorax garnis de soies d'un livide blanchâtre, mi-hérissées.
Dessous du corps revêtu d'écaillettesplus serrées sur le ventre, entremêlées
sur la poitrine de longs poils grossiers. Méiasternum marqué de deux
traces ou de deux lignes saillantes divergentes d'avant en arrière. Jambes
de devant bidentées. Ongle des pieds postérieurs légèrement fendu.
Melolontha graminacola, Farb. Ent. Syst. t. I, 2, p. 17 I, 181. — Id. Syst. Eleufh
t. H, p. 179, 106.— Panz. Faun. Germ. 28, 19.— Ratzeb. Forstins. t. I, p. 102,
3. pi. 3, fig. 16 (9).
Hoplia graminicola, DuFTSCH. Faun. Aiistr. t. I, p. 181, 4. — Gyllenh. Ins. Suec.
t. I, p. o7, 1. — ScHMiDT, Stelt. Ent. Zeit. t. I (1840j, p. 9S, 11. — Heer, Faun.
Col. Helv. I, p. ;J4o, 6. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 181, 3. — Erichs. Naturg.
t. III, p. 713. o. — L. Redtenb. Faiin. Austr. p. 448. — Gemm. et Harold, Catal.
(Scarab.), p. 1113.
Var. a. Élytres et pieds d'un brun rouge, d'un rouge brun ou
fauves ( ? ).
Hoplia pulverulenta, Fabr. Syst. Eleuth. II, p. 181, 21 (suivant l'exemplaire de la
collect. de Fabricius, d'après M. Burnieister).
Long., 0^,0056 h 0™,0067 (2 1/2 à 3 1.).; — larg., O^jOGSO h 0"',0033
(1 2/5 à 1 1/2 1.), à la base des élytres.
Corps ovale , d'un noir ou brun de poix en dessus, et garni d'écaillettes
ovales ou elliptiques d'un livide grisâtre ou ayant une teinte légèrement
verdâtre par l'effet de la couleur foncière, et parfois un éclat argenté. Tête
ANTHOBiEs. — HopHa. 659
densement et fortement ponctuée; presque glabre sur l'épistome ; hérissée
sur le iront de soies ou poils grossiers, d'un iivide bla;ichâtre, mi-relevés,
mais peu garnie d'écaillettes, Épistome tronqué ou peu sinué en devant.
Suture frontale transversale. Antennes d'un fauve ou rouge brun , à mas-
sue noire. Prothorax assez faiblement arqué sur les côtés , plus large en
arrière qu'en avant, légèrement relevé en rebord sur la seconde moitié de
ses côtés ; à angles postérieurs assez vifs et beaucoup plus ouverts que
l'angle droit ; en angle dirigé en arrière et non bissinué à sa base ; presque
sans rebord à celle-ci ; convexe, nn peu voûté ; ponctué ; garni, surtout
sur les côtés, d'écaillettes grisâtres, laissant apparaître entre elles la cou-
leur foncière, et hérissé, surtout sur le disque, de poils grossiers ou soies
mi-relevées, d'un livide blanchâtre. Écusson en triangle arrondi postérieu-
rement; garni d'icailleites médiocrement rapprochées. Éhjtresk peine plu>
larges (cf) ou un peu plus larges (?) en devant qiio le prothorax à ses
angles postérieurs; une fois et quart plus longut s que lui ; planiuscules
sur le dos; creusées d'une fossette huraérale ; offrant la suture graduelle-
ment relevée d'avant en arrière ou une faible côte suturale ; ordinairement
chargée d'une très-faible côte naissant du milieu de la base et rayées cha-
cune au moins d'une légère strie naissant de la fossette humérale et offrant
parfois les traces de quelques autres stries; mais ces stries souvent peu
distinctes quand les étuis sont dans toute leur fraîcheur ; garnies de petites
écailles brièvement ovales ou elliptiques d'im livido grisâtre ; médiocre-
ment rapprochées ; laissant apparaître entre elles la couleur foncière d'un
noir ou brun de poix. Propygldium et pygidium- d'un noir ou brun de
poix ; garnis comme les élytres d'écaillettes médiocrement rapprochées.
Dessous du corps d'un noir ou brun de poix ; garni, sur le v^^-ntre, d'écail-
lettes plus serrées que le dessus du corps, et mêlées, sur la poitrine, à
des poils longs et assez grossiers. Métastcrnum otTrant, après les han-
ches postérieures , deux traces lisses, divergentes d'avant en arrière, ou
quelquefois transformées en lignes saillantes. Pieds bruns ou d'un brun
rouo-eàtre. Cwis.scs et jaîubes postérieures garnies d'écailieites peu
rapprochées ( 9 ) ou de poils fins {çf)- Jambes de devant bidentées.
Ongle des pieds postérieurs légèrement fendu vers les trois quarts de sa
longueur.
Celte espèce est rare en France. On la trouve en Alsace et dans les
provinces plus au nord des parties orientales de notre pays.
660 LAMELLICORNES
Obs. Les élytres et les piuds des Ç sunl souvent d'une teinte moins
obscure que chez le cf .
VH. graminicola se distingue aisément de YH. brunnipes par le dessus
et le dessous de son corps très-visiblement garnis d'écaiUette.s d'un livide
grisâtre ; par le dos de ses élytres nioins inégal ; par son métasternum
marqué de deux traces lisses ou de deux lignes saillantes divergentes
d'avant en arrière , etc.
6. Iffoplia I>i*8in9iâ|>eis, Bonelli.
(f 9 . Dessus du corps d'un fauve ou brun châtain, ordinaireyneni plus
clair sur les élytres : hérissé sur le front de poils d'un blanc cendré. Pro-
thorax en angle dirigé.en arrière à la base et presque sans sinuosité près
des angles postérieurs : convexe, un peu bombé, garni de soies squammi-
formes, couchées, peu rapprochées, peu apparentes, d'un blanc flavcsccnl.
Élytres garnies de soies pareilles; à surface inégale; creusées d'une fossette
humérale , rayées de quatre stries jusqu'à cette fossette , chargées d'une
côte suturale et d'une seconde. Dessous du corps variant du noir au fauve,
garni de soies filiformes, couchées, d'un blanc azuré. Mésosternum caréné
après les hanclies intermédiaires. Pieds brans ou fauves. Jambes de devant
ordinairement bidentées.
Hoplia brunnipes, Bonelli, Faun. Subalp. p. 156, 3, pi. 1, fig. i. — Burmelst.
Handb. t. IV, p. 18:1, 5.
Décantera bnuDiipcs, ?uuLS. Lamellic. p. 504, 1.
Floplia mida, Erichs. Naturg. t. III, p. 714, 6? ■
Hoplia floralis, GEmi. et Haroi.d, Catal. (Scarab.), p. 1113.
Long., O'",0060 à 0^,0070 (2 3/4 à 3 1/8 1.); — larg., 0'",0052 à 0-,0056
(1 à 1 1/5 l.), à la base des élytres.
Corps ovalaire ; variant du brun rougeâtre au brun châtain en dessus.
Tête rugueusement ou granuleusenient ponctuée, plus grossièrement sur
l'épistome que sur le front ; hérissée sur ce dernier de poils d'un blanc
sale, plus longs et plus épais que sur l'épistome. Suture frontale transver-
sale. Antennes et palpes d'un rouge brun. Prothorax élargi et à peine
rebordé jusqu'à la moitié de ses côtés ; rétréci ensuite en ligne à peu près
droite et légèrement relevé au rebord denticulé jusqu'à la base ; à angles
postérieurs assez vifs , faiblement relevés et plus ouverts que l'angle droit ;
ANTHOBiEs. — HopUa. 661
en angle très-ouvert dirigé en arrière, et légèrement bissinué à la base;
comme rebordé sur chaque tiers externe de celle-ci ou rayé dans ce point
d'un sillon linéaire transverse, parallèle à la base et transformé au devant
de la parte médiaire de celle-ci en une dépression plus ou moins faible ;
convexe; parfois marqué vers les trois cinquièmes de sa longueur d la
moitié médiaire de sa largeur d'un léger sillon arqué en arrière, ordinai-
rement interrompu sur la ligne médiane par une carène peu sensible, et
par là même réduite à une fossette de chaque côté de cette ligne médiane;
marqué de points^donnant chacun naissance à une soie squamrauliforme,
couchée, d'un livide blanchâtre ou flavescent, faiblement apparente. Écusson
en triangle à côtés curvilignes; densement ponctué et garni de soies
squammuliformes comme le prothorax. Élytres un peu plus larges
aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois et
demie environ plus longues que lui, creusées d'une [letite fossette entre
le calus humerai et l'épaule , et d'une autre au côté interne do ce
calus ; sensiblement un peu plus larges vers , les trois septièmes de leur
longueur, pîaniuscules sur le dos, subconvexeraent déchves sur les côtés;
un peu inégales sur leur surface ; à rebord suturai sensiblement saillant,
surtout sur son tiers antérieur, et relevé en rebord à son extrémité; mar-
quées de quatre stries ou rangées striales de points jusqu'à celle qui naît
de la fossette humérale et d'une ou de deux stries plus extérieures , plus
faibles et parfois peu marquées ; ponctuées et peu densement garnies
comme le prothorax de soies squammuliformes d'un blanc flavesceni,
couchées et peu apparentes. Intervalles suturai, troisième et cinquième,
sensiblement saillants. Pijgidium d'un brun châtain ou fauve brun ; peu
profondément ponctué et garni de poils brillants ou de fines soies d"un
blanc paraissant légèrement verdâtre. Dessous du corps d'un brun fauve
ou d'un fauve brun ou châtain; garni sur la poitrine de poi!s fins, brillants,
blanchâtres, peu allongés, mi-relevés ; paré sur le ventre de soies filiformes,
régulièrement couchées, de même couleur. Meta sterniun chargé d'une petite
carène après les hanches intermédiaires. Pieds d'un rouge brun ou brun
rouge. Classes garnies de poils fins, mi-hérissés. Jambes garnies de cils
peu épais : les antérieures crdinairenient bidentées ; quelquefois offrant
une troisième et faible dent après la seconde. Oiigle des pieds postérieurs
légèrement fendu.
Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon et n'y est souvent pas
rare. Elle est commune dans les environs de Cette , Béziers et Narbonne.
662 LAMELLICORNES
NEUVIEME GROUPE
LES MÉLITOPHILES
Caractères. Pygidium laissé à découvert par les élylrc;-. Antennes
insérées au devant des joues, dans une sinuosité profonde dfs côtés de la
tclo ; de dix articles, dont les trois derniers forment la massue. Épistome
subjuirallèle sur les côtés; entier ou échancré en devant. Yeux semi-glo-
buleux, situés sur l(,'s côtés de la tête; chargés d'un couil canthus. Êpi-
mères du mésothorax plus ou moins appai-entes au devant des épaules,
quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Éciisson Irès-
apparent. Elytrcs planiuscules sur le dos; arrondies à leur angle posléro-
externe, tronquées à leur extrémité ; chargées d'un calus humerai et d'un
calus postérieur; ordinairement creusées d'une fossette humérale. Ventre
de six arceaux ; plus long que les méso et métapcctus réunis. Uanehes an-
térieures plus ou moins coniques. Hanches postérieures transverscs ou
un peu obliquement iransverses. Jambes antérieures armées de deux
dents ou d'un plus grand nombre à leur côté externe. Jambes postérievns
munies d'une ou de deux saillies sur leur tranche supérieure ; munies do
deux éperons. Ongles au moins des pieds intermédiaires et postérieur
égaux.
Labre membraneux , caché sous l'épistome. Mandibules non saillantes
au devant de l'épistome, membraneuses à leur côté interne. Mâchoires à
deux lobes : l'externe tantôt rautique, tantôt muni d'un crochet, garni de
poils plus ou moins longs.
La nature après avoir, pnr des essais variés, modifié la conformation
des ongles, dans les deux groupes précédents, revient au type normal,
c'est-à-dire nous présente des tarses terminés par des crochets égaux ,
entiers et sim[)les , c'est-à-dire dépourvus en dessous de dents ou autres
appendices.
Les Mélitophiles se distinguent encore des Phyllophages, des Anthobies
et même de tous les autres Lamellicornes par leurs antennes insérées au
MÉLITOPHILES. 663
devant des joues, dans une sinuosité des côtés de la tête, et par l'épiraère
de leur mésolhorax plus ou moins apparente, quand l'insecle est examiné
perpendiculairement en dessus.
Mais d'autres caractères tirés des organes de nulrilion viennent révéler
le genre de vie plus délicat auquel ces insectes sont réservés dans la der-
nière phase de leur existence. Leurs mandibules, incapables d'attaquer des
substances plus ou moins dp.res, sont membraneuses k leur côté interne.
Nous sommes ainsi ramenés à retrouver chez nos Mélitophiles une orga-
nisation buccale presque analogue à celle des Copriens ; mais ce n'est plus
dans les mat'ères immondes que vivent et se cachent res derniers Lamel-
licornes. La saillie de leurs yeux et le faible canlhus chargé de les proté-
ger, le peu de développement de leur poitrine, leurs cuisses antérieures
sans renflement ; leurs ongles forts et arqués, indiquent suffisamment qu'ils
sont moins nés pour fouir que pour marcher. C'est ordinairement sur les
troncs des arbres, laissant tluer de leurs plaies un suc n'.ucilagineux, ou
même au sein des fleurs, qu'ils vont chercher leur nourriture.
De Geer, le premier, frappé de l'organisation bucc Ue de ces insectes,
les rangea, sous le nom de Scarabées des fleurs, dans une famille particu-
lière. Fabricius les sépara des Scarabées de Linné, pour en composer, en
grande ]-tartie, ses genres Cetonia et Tricliiits ; Mac-Leay en forma sa
famille des Cétonides,e[ Latreille, dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire
naturelle, en constitua, parmi les Lamellicornes, la section des Mélito-
philes.
Dans leur enfance ces petits animaux vivent , les uns, dans la vermou-
lure ou dans les parties gâtées des arbres, dans le tan ou le terreau ; plu-
sieurs se contentent au besoin de la terre , quand elle renferme une cer-
taine quantité d'humus, les autres se nourrissent des parties mortes ou
d.^sséchées des arbres. Ces derniers trouvent dans la retraite qui les loge
r.ne sépulture toute préparée pour passer à leurs dernières métamorphoses.
Les premiers se construisent, d'un mélange de bois pourri et de terre, ou
seulement avec le terreau, une coque dans laquelle ils coulent en repos les
jours de sommeil qui doivent les conduire à l'état d'insecte parfait. La
durée de leur vie vermiforme est ordinairement de plus d'une année.
Nos Mélitophiles aiment généralement la lumière et la chaleur, et volent
souvent avec agilité, sous l'influence d'un soleil ardent. Les espèces plus
spécialement destinées à courtiser les fleurs ont été parées avec une
coquetterie ou avec une richesse dont les pinceaux de nos peintres cher-
cheraient souvent en vain à reproduire la magnificence et l'éclat.
664
LAMELLICORNES
Nos Mélitophi'os forment une seule famille , celle des Ccfoniens , que
nous partageons en trois branches.
fortement siniiées ou échancrées à leur côté externe, après les
épaules, et laissant en partie apparaître dans cette échan-
crure les flancs (lu postpectus. Épimères du mésothorax inter-
posées entre la moitié externe de la base des élytres et celle
du prothorax, de niveau avec les étuis, au devant de la fossette
humérale de ceux-ci, et par conséquent très-visibles en
dessus.
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Branches.
CETONIAIRES.
Prothorax plus étroit à la base que vers le
milieu de ses côtés. Hanches posté-
rieures rapprochées entre elles. Jambes
de devant à deux ou trois dents. Tarses
postérieurs à dernier article le plu^
long.
Prothorax à peine plus étroit à la base que
vers le milieu de ses côtés. Hanches
postérieures très-écartées entre elles.
Jambes de devant à plus de trois dents.
Tarses postérieurs à premier article le
TRICHIAIRES.
plus long.
VALGAIRES.
PREMIERE BRANCHE
LES CETONIAIRES
Caractères. Élytres fortement sinuées ou échancrées à leur côté externe,
après les épaules, laissant apparaître dans cette échancrure une partie des
flancs du postpectus. Épimères du mésothorax interposées entre la moitié
externe de la base des élytres et celle du prothorax, débordant les angles
postérieurs du prothorax, et à peine débordées par les élytres, générale-
ment de niveau avec la fossette humérale de ces dernières, et par consé-
quent très-visibles en dessus. Mésosternum formant une saillie entre les
hanches intermédiaires. Hanches postérieures rapprochées entre elles,
offrant leur angle posléro-externe très-vif, et le plus souvent en forme de
dent dirigée en aii'iôre. Jambes de devant extérieurement armées de trois
dents. Tarses postérieurs à dernier article le plus long.
MÉIITOPHILES. 665
Les inspctes de cette branche ont la tête inclinée, souvent d'une manière
perpendiculaire ; formant, en retranchant les yeux , un parallélog'amme
allongé ; l'épistome presque carré, entier en devant ou échancré soit à son
bord antérieur,' soit seulement au rebord relevé de celui-ci ; la suture
frontale peu distincte, si ce n'est parfois sur les côtés. Le prothorax, chez
les premières espèces, a la forme trapézoïdale, c'est-à-dire res^eiuble à une
sorte de triangle tronqué en devant, un peu anguleux vers le milieu de ses
côtés, écointé à ses angles postérieurs , trisinué -^ sa base ; mais chez
d'autres espèces ^a figure se modifie, l'écoiniure des angles de derrière
s'efface, la base n'est plus échancrée qu'au devant de l'écusson , et cette
échancrure finit même par devenir à peu près nulle ; chez les derniers
Cetoniaires le prothorax se rétrécit un peu sur la seconde moitié de ses
ses côtes et se rapproche ainsi de la figure d'un hexagono, c'e^t-à-dir'^ de
la forme qu'il aura chez les Mélitophiles de la branche suivante.
Les élytres offrent latéralement un rebord dont le point de départ varie :
chez les uns, il naît de l'angle humerai : chez les autres, son origine se
rapproche de celle de la sinuosité. En dessus elles sont subconvexement
déclives sur les côtés, plus ou moins planiuscules sur leur moitié interne,
avec la suture ordinairement graduellement saillante jusque vers la moitié
ou un peu plus de sa longueur, puis progressivement affaiblie ; leur calus
humerai et leur fossette humérale sont en général peu prononcés, mais
elles sont chargées , au devant du bord apical , d'un calus brusquement
terminé à sa partie postérieure. Chez les Cétoines et les Oxythyrées, elles
offrent sur la moitié postérieure de leur partie interne une dépression
juxta-suturale assez brusquement terminée à sa partie antérieure. Chez
les Tropinotes, celte dépression s'avance jusqu'à la moitié de la lon-
gueur de l'écusson Chez les Cétoines, la région circumscutellaire est,
le plus souvent , tantôt hsse , tantôt f.ùblement ponctuée; sur la moitié
exi; rue, ces points se transforment habituellement en signes gravés en
forme d'arcs ou de demi-anneaux; la dépression juxta-suturaie est ordi-
nairement parée de ces signes constituant parfois des séries ou des espèces
de chaînettes longitudinales , souvent séparées en deux groupes par un
intervalle longitudinal lisse, se relevant postérieurement en une sorte de
côte, unie sur le calus postérieur avec celle dont il va être parlé.
La liîuite externe de cette dépression se lelève ordinairement eu une
saillie ou sorte de côte ne dépassant pas ordinairement le bord anté-
rieur de la dépression. Chez le.; Oxythyrées et les Troi)inotes cette côte
s'avance davantage, et l'intervalle lisse du milieu de la dépression des
666 LAMELLICORNES
Cétoines se relève en une côte s'avançant à peu près jusqu'à la base. Chez
ceux-ci, la dépression n'offre plus ou presque plus de signes arqués ; ils
sont au moins en partie remplacés par des stries longitudinales géminées.
Chez les^Cétoines, le mésosternuni, forme une saillie obtriangulaire ou glo-
buleuse ; elle est courte, parallèle sur les côtés et arquée ou tronquée en
deviint chez les insectes des deux derniers genres. Chez ces derniers, les
hanches postérieures se prolongent à peine en forme de dent à leur angle
posléro-externe , qui reste toujours vif, au lieu d'être arrondi comme
chez les Trichiaires. Le mésosternum, les trochantins postérieurs et le
ventre fournissent, suivant les espèces, des caractères variés qui servent à
les faire reconnaître entre elles. Les jambes de devant ont ordinairement
trois dents : les postérieures une ou deux saillies ou dents sur leur tranche
supérieure.
Les tarses postérieurs sont généralement aussi longs que les jambes chez
les çf , moins longs chez les 9 ,
Frisch (1), Roesel, de Geer, ont les premiers fait connaître les laives de
quelques espèce^ de Cetoniaires. Nous allons, pour donner une idée de
celles-ci, décrire cille de la Cetonia niarmorata.
Corps allongé, courbé, convexe en dessus, presque plan en dessous,
composé, outre la tête, de douze segment';. Tête engagée dans le protho-
rax, plus étroite que lui, convexe, rousse ; légèrement échancrée en arc
en devant, sensiblement en arc sur les côtés ; offrant sur le milieu de sa
partie postérieure une ligne blanche, se divisant sur le front en deux
branches, dont chacune aboutit à la base des antennes. Épistomeen paral-
lélogramme transverse. Labre subtrilobé, et cilié en devant. Mandibules
arquées, fortes, noires et cornées à l'extrémité : l'une, tridentée à celle-ci :
l'autre, obtusémentbidentée ou subtridentée ; échancrées à leur côté interne
et offrant à la base une sorte de molaire, plus prononcre chez l'une que
chezl'autre et un peu différemment conformée. Mac/Boires coudées, formées
d'une pièce cardinale transversale, d'une pièce basilaire portant deux
lobes allongés, soudées presque jusqu'à leur extrémité ; armés d'une dent
cornée, noire et hérissée de poils. Palpes maxillaires de quatre articles :
le bnsilairp. court : le dernier conique. Lèvre subéchancrée . garnie de
poils. Palpes labiaux de deux articles ou paraissant composés de trois,
dont le premier très-court : le dernier conique. Antennes insérées près de
(1) Frisch, Besctireib. V. AU. Ins. part. XH, pi. 3, IJg. t. — Roesel, Belustig.
t. II, cl. 1, pi. 2.
MÉLITOPHTLES. 667
la base des mandibules , un peu arquées en dehors , au moins aussi lon-
guement prolongées que la partie antérieure de la tète ; de cinq articles :
le basilaire gros et court : le deuxième, le plus long : les troisième et
quatrième un peu plus courts que \p cinquième : celui-ci, un peu renflé
avant son extrémité, terminé en pointe obtuse. Corps de douze anneaux,
d'un blanc sale, avec le dernier ou les derniers d'un blanc ardoisé: le pro-
thoracique paré de chaque côté d'une tache coriace d'un jaune roux, lisse :
les deuxième à dixième ou onzième, rayés chacun de deux sillons trans-
verses, convergents vers leurs extrémités, près de chaque bourrelet latéral j
offrant par là, sur leur surface, trois replis, garnis de poHs roux, courts
et spinosules, destinés à faciliter les mouvements de la larve : le dernier
segment Irès-grand, lisse, garni de poils spinosules. Fente anale inférieure,
transversalement subtriangulaire. Dessous dn corps presque plnn ; ;:arni
sur l'arceau anal de deux rangées longitudinales et parallèles de poils
roux, plus longs que ceux de l'arceau supérieur. Pieds disposés par paire
sur chacun des arceaux thoraciques, médiocrement allongés ; d'un blond
roux, hérissés de poils roux; formés de cinq pièces : une hanche allongée,
un trochanter, une cuisse, une jambe et un tarse grêle, cylindrique, obtus
à l'extrémité et terminé par des poils spinosules. Stigmates tous situés au-
dessus du bourrelet latéral, blonds, réniiormes, au nombre de neuf paires :
la première sur le segment prcthoracique, sinué à son côté postérieur : les
autres sur chacun des huit premiers segments abdominaux, ayant leur
sinuosité en sens contraire.
Cette larve n'est pas rare dans la vermoulure de divers arbres ; elle vit
plusieurs années ; se construit une coque pour passer à l'état de nymphe,
et un mois environ après se montre sous sa forme parfaite.
Divers auteurs ont remarqué qu"on trouve souvent des larves de Cétoines
dans les fourmilières, où elles vivent du bois pouïri. Elles paraissent n'être
pas inquiétées par ces Hyménoptères. Les fourmis n'osent-elles les attaquer
pour n'être pas victimes de leurs armes défensives? ou retirent-elles de
ces larves quelque tribut analogue à celui que leur fournissent les puce-
rons (1)?
(I) Voy. Observations sur les mœurs des fourmis , par M. Robert. Anii. des Se.
Nat. t. XVUI (1842), p. 151-158.
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668 LAMELLICORNES
Nos Cetoniaires de France se répartissent dans les genres suivants :
; .« .- / non chargé d'une ligne médiane saillante, glabre.
I ^ g I Écusson émoussé à l'extrémité. Élytres non rayées
M» :§ I de stries longitudinales; déprimées sur la moitié
— ■" ■■ postérieure de leur moitié interne. Jambes de devant
tridentées. Cetonia.
chargé d'une ligne médiane au moins ; n partie saillante;
hérissé de poils; non échancré au devant de l'écus-
son. Écusson terminé en pointe aiguë. Élytres rayées
de stries longitudinales ; déprimées sur la moitié
postérieure de leur moitié interne. Jambes de devant
bidentées. Oxythyrea.
1 Moins large à l'extrémité des bords latéraux que dans le milieu de
•j ceux-ci; chargé d'une sorte de carène médiane; hérissé de
\ poils. Élytres rayées de stries longitudinales ; déprimées pres-
1 que sur toute la longueur de leur moitié interne ; chargées
entre la suture et le calus humerai d'u;ie côte avancée jusqu'à
* la base. Jambes de devant tridentées. Tropinola.
Genre Cetonia, Cétoine, Fabricius.
Fabricius, Sept. Entoin. (177!j), p. 52.
Caractères. Prothorax généralement plus large à sa base que long sur
sa ligne médiane ; trnpézoïdal; offraiU sa plus grande largeur à l'exlrémilé
postérieure de ses bords latéraux ; non chargé d'une sorte de carène sur sa
ligne médiane; glabre. Écusson en triangle plus long que large, terminé
en pointe émoussée. Élytres glabres ou rarement hérissées de poils; non
rayées de stries longitudinales; offrant sur la moitié postérieure de la
moitié interne de leur largeur, une dépression juxta-suturale assez brus-
ipicment terminée à sa partie antérieure, le plus souvent paréo de signes
en forme de demi-anneaux, d'arcs ou d'accents circonflexes ; offrant ordi-
nairement sur son milieu un intervalle lisse , poslérieurcment relevé en
forme de saillie costale unie, sur le calus postérieur, avec la saillie du bord
externe de la dépression. Mésosternum constituant une saillie oblriangu-
laire ou semi-globuleuse. Nétastermm rayé d'un sillon ou d'une ligne
longitudinale médiaire. Hanches postérieures offrcUit leur angle posléro-
extorne dirigé en arrière en forme de dent. Jambes de devant ordinaire-
ment tridentées h leur côté externe.
MÉLiTOPHiLES. — Cctom'a. 669
Nous partagerons nos Cétoines de France en quatre groupes :
A Saillie mêsosternale dépassant notablement à son bord antérieur celui des hanches
et des cuisses intermédiaires. Écusson non voilé à sa base par des cils courts
naissant de la partie inférieure de la base du prothorax. Élytres n'offrant, au
plus, sur le milieu de la dépression juxta-suturale, qu'un intervalle lisse et non
saillant. Métasternum lisse ou superficiellement pointillé de chaque côté de sa
ligne médiane. Dernier arceau du ventre densement ponctué.
B Saillie mcsosternale obtriangulaire, terminée en un angle dirigé en arrière. Ép/s.
to7ne moins long que large, tronqué en devant, entier ou n'offrant d'échancrure
qu'à son rebord antérieur. Prothorax échancré au devant de l'écusson et plus
ou moins sensiblement sinué entre cette échancrure et chaque angle postérieur.
(1" groupe, s. G. Potosia.)
BB Saillie mcsosternale subglûbuleuse, lisse, glabre, tronquée à sa partie postérieure
ou à peine anguleuse dans le milieu de son bord postérieur. Ëpistome échancré
ou entaillé dans le milieu de son bord antérieur; presque aussi long que large.
Ecusson échancré au devant de l'écusson et non ou faiblement sinué entre cette
échancrure et chaque angle postérieur. (2e groupe, s. g. Cetonia).
A A Saillie tncsosternale obtriangulaire, ne dépassant pas à son bord antérieur celui
des hanches et des cuisses intermédiaires. ÉcussonyoWé à la base par des cils courts
et peu serrés, naissant de la partie inférieure de la base du prothorax. Métaster-
num grossièrement ponctué de chaque côté de son sillon médiaire. Dessus du
corps noir.
C Saillie mcsosternale grossièrement ponctuée ou couveite de poils. Épistome
tronqué en devant, échancré au milieu de son rebord antérieur. Prothorax
échancré au devant de l'écusson et souvent à peine sinué entre cette échancrure
et chaque angle postérieur. Élytres marquées d'une dépression juxta-suturale
brusquement terminée en devant ; offrant souvent sur le milieu de celle-ci les
traces d'une côte. (3« groupe, s. g. Melanosa.)
ce Saillie mêsosternale lisse et glabre sur sa surface. Epistome à peu près aussi
long que large, tronqué en devant, échancré au milieu de son bord antérieur.
Prothorax presque aussi large à la base que long sur sa ligne médiane; arqué
en arrière à son bord postérieur et tronqué ou à peine échancré au devant
de l'écusson. £■??/< res à dépression juxta-marginale peu brusquement terminée à
sa partie antérieure; offrant sur son milieu les traces d'une côte. Cinquième
arceau du ventre de moitié plus grand que le quatrième. (4* groupe s. g.
Aethiessa.)
PREMIER GROUPE i^Sous-Genre POTOSIA.)
Tableau des espèces de France :
a Rebord de l'épistome entier.
b Élytres lisses ou superficiellement ponctuées, même sur la dépression
juxta-suturale. Corps et pieds d'un vert brillant. speciosissima.
670 LAMELLICORNES
66 Élytres marquées de signes arqués sur la dépression juxta-sutu-
rale.
c De.-sus et dessous du corps ordinairement d'un vert doré brillant,
parfois d'un violet ou bleu violet brillant. affinis.
ce Dessus du corps d'un noir légèrement bleuAtre et mat. Dessous
du corps d'un violet noir brillant. cardui.
aa Rebord antérieur rie i'épistome échancié dans son milieu. Dessus
du corps paré d'un éclat métallique.
d Rebord latéral des élytres avancé jusqu'à la base. Épistome dé-
primé ou subsillonné sur sa ligne médiane. Troc'nantins des
hanches postérieures ponctués. Ventre pare, même sur sa partie
médiane, d'une rangée de signes arqués, près du bord antérieur
des deuxième à cinquième arceaux. amjustaiu.
dd Rebord latéral des élytres non avancé jusqu'à la base,
e Épistome sillonné sur sa ligne médiane. Trochantins postérieurs
lisses. Ventre imponctué oi: finement ponctué sur sa partie
médiane. Élytres d'un brun d'airain, marbrées de blanc. mnrmorata.
ce Épistome longitudiualement subconvexe sur sa partie mé-
diane. Trochantins postérieurs ordinairement pointillés ou
ponctués. floricola.
S. CetoïBHîa sjieciosâgsiansa, Scopoli.
D'im vert doré brillant, en dessus et en dessous, avec le repli des élytres
en -partie d'un bleu violet. Prothorax ponctué sur les côtés. Êcusson lisse,
marqué de deux petits points prè< de son extrémité. Élytres superficielle-
ment pointillées. Ventre lisse sur la partie médiane des quatre premiers
arceaux. Pieds d'un vert doré. Cuisses postérieures presque imponctuées
sur leur disque.
(f . Pygidium non bossue. Cuisses postérieures entières à leur bord
postérieur.
9 . Pygidium bossue , marqué d'une dépression de chaque côté de sa
ligne médiane, près de son bord postérieur.
Frisch, Eeschr. part. XII, pi. 1, fig. 2.— Roesel, Beliist. t. II, cl. 1, pi. 2, lig. G, 7.
Scarabaeus speciosissimus, Scopoli, Del, Flor. et Faun. t. I, p. 48, pi. 21. fig. A.
Cetonia speciosissima, Herbst, Naturs. t. III, p. 207, 9. pi. 29, fig. 1. — Rossi.
Faun. Etr. I, 23, 57. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 549, 1. — Muls. Lamellic,
p. 540, 1.— EmcHS. Naturg. t. III, p. 595, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 462.
MÉLiTOPHiLES. — Cctonia. 671
•
Cetonia fastuosa, Fabr. Ent. Syst. t. II, p. 127, 9. — Id. Syst. Eleuth. t. II.
p. 137, 10. — Pa^z. Faun. Qerm. 411,16.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 222,8.
— Id. Gen. t. II, p. 127, 9. — Duftscii. F;iun. Austr. I, 16S, 1. — Fieber,
Jahrb. d. Boehm. Mus. II, p. 467, 1. — Gory et Perch. Monog. 222, 78, pi. 41,
fig. S. — Burmeist. Handb. t. III, p. 468, 26.
Celonia nudiventris, Germar, Spec. Ins. Nov. 132,223.
Cetonia aeruginosa, Gemm. et Haroi.d, Catai. (Scarab.). p. 1320.
Long., 011,0248^ à 0™,0292 (11 à 13 i.); — larg., O-^jOUÔ i'i O-^jOlôT
(6 1/2 à 7 I.).
Corps ovalaii'ti, très-faiblement convexe r-t d'un vert doré brillant en
dessus. Tête uniformément marquée de points assez gros et médiocrement
rapprochés. Épistome muni d'un rebord violàtre, uniformément relevé;
longitudinalement subconvexe sur sa partie médiane. Antennes d'un noir
violet. Pro^//,orax légèrement subsinué sur la moitié postérieure de ses côtés;
muni latéralement d'un rebord subécrasé, graduellement moins étroit ;
écointé aux angles postérieurs; trisinué et sans rebord à sa base; faible-
ment convexe ; marqué sur les côtés de points qci se rapetissent et s'effa-
cent en se rapprochant du disque. Êpimères du mésothorax d'un vert
doré, parsemé d'assez gros points. Êcusson lisse, marqué près de son
extrémité de deux points souvent presque ob olètes. Élytres de trois
quarts environ plus longues que le prothorax ; à rebord violàtre vers la
sinuosité latérale ; marquées de quelques rangées longitudinales de points
médiocres ; lisses ou superficiellement pointillées sur le reste de leur
surface, même sur la dépression j-ixta-suturale ; à peine saillantes au côté
externe deceile-c'. Pygidium subvermicnlé. Saillie mésosternale obtrian-
gulaire, lisse. Métasternum lisse, imponctué. Ventre lisse et imponctué sur
la partie médiane des quatre ou cinq premiers arceaux : le sixième den-
sement ponctué. Pieds d'un vert doré brillant. Cuisses postérieures presque
imponctuées sur leur disque. Tarses souvent viola très.
Cette magnifique espèce se trouve çà et là dans diverses parties de nos
provinces.
Sa larve vit dans le terreau des chênes. Elle a été grossièrement
décrite par Frisch (Besch. Ail. Ins. Deutsch. XII, pi. 5, 1, fig. 1).I1 faut
probablement aussi lui rapporter la descripiiou donnée par Haan (Mém.
sur les Métam. des Col., p. 16, pi. % fig. 4; pi. 5, fig. 3 ; pi. 6, fig. 3).
672 LAMELLICORINES
— Elle a été mentionnée par Ratzeb. Forstins. t. I, 2'^ édit., p. 103.
— Voy. Chapuis et Candêze, Catal. p. 119, — Burmeist. Handb. t. 111,
p. 110.
Obs. Dans nos pays sa couleur paraît êtro constamment d'un vert doré.
Dans rOrient elle sépare de teintes différentes, et les auteurs ont considéré
ces variétés comme des espèces auxquelles ils ont donné divers noms.
Elle se dislingue aisément de toutes les suivantes par sa taille , par ses
élytres sans demi-chaînon, par son écusson marqué postérieurement de
deux points enfoncés, etc.
Divers auteurs rapportent à cette Cétoine le Scar. aeruginosns , Dkury,
synonymie qui semble douteuse; nous avons donc conservé le nnm donné
par Scopoli, et qui d'ailleurs lui convient mieux.
H. Cetonia «sffiiiis , Andersch.
Ordinairement d'un vert doré brillant en dessus et en dessous, quelque-
fois d'un violet métallique. Prothorax marqué de points peu rapproehés,
graduellement plus petits et plus super fi,ciels sur son disque. Écusson
fonetué à ses angles de devant. Élytres lisses autour de Vécusson, mar-
quées sur la dépression juxta-suturale, de demi-anneaux constituant dans
le milieu deux rangées longitudinales. Ventre ponctué près du hord anté-
rieur des deuxième à cinquième arceaux et rayé d'un trait sur leur ligne
médiane. Pieds d'un vert bleu. Cuisses postérieures marquées de points
arqués sur leur disque.
cf . Pygidium non bossue. Cuisses postérieures échancrées sur la moitié
interne de leur bord postérieur.
9 . Pygidium bossue. Cuisses postérieures sans échancrure.
Cctonia afpnis, Andersch, in Hoppe, Taschenb. (1797), 154, 1. — Panz. Faim.
Gcrm. 110, 4. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 163, 2. — Fieber, Jahrb. d.
Boehm. Mus. II, 468, 2. — Gory et Perch. Monog. 189, 30, pi 33, fig. 6. —
IlEER, Faun. Col. Helv. I, SbO, 2. — Muls. Lamellic. p. 518, 2. — Bormei^t.
Handb, t. III, p. 466, 23. — Erichs. Naturg. t. III, p. 596, 2. — L. Redteni;.
Faun. Austr. p. 462. — r.LANCHAHD, Catal. p. 6, 52. — Gemming. et Harold.
Catal. (Scarab.), p. 1320.
Cetonia quercus, Bonelli, Spec. Faun. Subalp.p. 1 5, 59, pi. 1, fig. 5.
MÉLiTOPHiLEs. — Cetoîua. 673
Cetonia aenea, Illig. Mag. V, p. 235. (Voy. Schaum, Ann. Soc. Lnt. de Fr. 2^ série,
t. , p. 381.)
Var. a. Tête d'un bleu vert : le reste comme dans l'état normal.
Var. b. Entièrement d'un bleu violet ou d'un violet bleu, métallique,
brillant.
MuLs. loc. cit., var. A {mirifica).
Long., 0'",0190 à 0"',0247 (8 1/2 à 11 1.); — larg., 0"°,0100 à O-^jOlSô
(4 1/2 à 6 1.).
Corps ovale oblong, planiuscule sur le dos des" élytres; ordinairement
d'un vert doré brillani; en dessus et en dessous. Tête uniformément mar-
quée de points assez gros et médiocre nent rapprochés. Êpistome muni
d'un rebord uniformément relevé ; longitudinalement subconvexe sur sa
partie médiane. Antennes d'un vert métallique foncé, ou parfois violâtres.
prothorax légèrement subsinué sur la seconde moitié de ses côtés ; muni
latéralement d'un rebord convexe ; écointé aux angles postérieurs; trisinué
et sans rebord à la base ; faiblement convexe ; marqué sur les côtés de
points qui se rapetissent ou s'effacent, en se rapprochant de la ligne mé-
diane. Êpimèresdii mésothorax d'un bleu ^ert ou bleues; assez densement
ponctuées. Êcusson ponctué à ses angles de devant, lisse sur le reste.
Êlytrcs de trois quarts environ plus longues que le prothorax ; à rebord
violâtre vers la sinuosité latérale ; irrégulièrement marquées de quelques
signes arqués sur leur moitié externe ; presque lisses sur leur moitié anté-
rieure interne ; marquées , sur la dépression juxta-suturale, de demi-
anneaux formant ordinairement sur le milieu deux rangées longitudinales
séparées par un intervalle lisse : les autres peu régulièrement disposées;
légèrement relevées en forme de côte, au côté externe de cette dépression.
Pygidium subvermiculairement ridé. Saillie mésosternale ob triangulaire,
lisse. Métasternum lisse ou superficiellement pointillé. Ventre lisse sur sa
partie médiane ; marqué d'assez petits points près du bord antérieur des
deuxième à quatrième arceaux; ordinairement rayé d'une courte hgne
longitudinale sur le milieu de ceux-ci ; marqué de points plus nombreux
près du bord antérieur du cinquième arceau : le sixième, densement et
rugueusement ponctué. Pieds d'un vert bleu ou d'un bleu verdàtre.
LAilELL. 43
674 LAMELLICORNES
Cuisses postérieures marquées de signes ; faiblement arquées sur leur
disque. Trochantins des pieds postérieurs lisses.
Cette espèce est principalement méridionale, mais on la trouve auss^
dans les environs de Lyon. On la trouve en juin et juillet, principalement
sur les chênes. Sa larve vit dans les détritus de ces arbres. Elle est com-
mune dans le Midi. Dans les environs de Celte et de Béziers, on ne la
trouve, suivant M. Mayet, que sur le chêne vert.
Obs. Elle se distingue aisément de l'espèce précédente par ses élytres
parées de demi-chaînons sur la dépression juxta-suturale.
Le cf" j en dehors de sa couleur, se distingue de toutes les autres espèces
par ses cuisses postérieures échancrées sur la moitié interne de son bord
postérieur ; la 9 par son pygidium bossue.
Elle varie par sa couleur, comme nous l'avons dit. La variété d'un violet
bleu ou d'un bleu violet est exclusivement méridionale.
3. Cetoiiia cariliii , Gyllenhal.
Dessus du corps noir ou d'un noir légèrement bleuâtre et mat. Prothorax
ponctué sur les côtés. Êcusson lisse, ponctué aux angles de devant. Elytres
marquées de demi-anneaux irrégulièemcnt disposés sur leur moitié externe;
finement ponctuées autour de Vécasson; marquées sur la dépression juxta-
suturale de demi-anneaux en partie disposés en rangées longitudinales.
Dessous du corps et pieds d\in bleu noir brillant. Saillie mésosternale ,
métasternum et partie médiane des trois premiers arceaux du ventre lisses,
imponctués.
cf . Pygidium non bossue.
î . Pygidium marqué d'une dépression de chaque côté de la partie
médiane, près de son bord postérieur.
Cetonia cardui, Gyllenh. in Schoenh. Syn. Ins. t. III, App. p. 47, 72. — Muls.
Lamellic. p. S50, 3.
Cetonia opaca, Gory et Percheron, Monog. 193, 3S, pi. 34, fig. 3. — Burmeist.
Handb. t. III, p. 462. 20. — Blanchard, Catal. p. 8, 68. — Gemm. et Harold,
Catal. (Scarab.), p. 1328.
MÉLiTOPHiLEs. — Cetonitt. 675
Long., O'-jOaOO à 0'n,0205 (9 à 10 l.); — larg., 0'»,0118 à 0>»,0123
(5 1/4 à 5 1/2 1.).
Corps ovale oblong; planiuscule sur le dos des élytres ; mat et noir ou
d'un noir légèrement bleuâtre en dessus. Tête uniformément marquée de
points assez gros et médiocrement rapprochés. Épisfome muni d'un rebord
uniformément relevé; longitudinalement subconvexe sur sa partie médiane.
Antennes à tige d'un violet foncé ; à massue noire ou parfois d'un brun
rougeâtre. Prothorax légèrement subsinué sur la seconde moitié de ses
côlés ; muni latéralement d'un rebord convexe ; graduellement élargi d'avant
en arrière ; écointé à ses angles postérieurs ; trisinué et sans rebord à la
base; faiblement ou médiocrement convexe ; marqué, sur les côtés, de
points qui se rapetissent et s'effacent en se rapprochant de la ligne mé-
diane. Épimères du mésothorax ponctuées et vermiculées. Écusson lisse,
ponctué à ses angles de devant. Élytres de trois quarts plus longues que
le prothorax ; marquées de demi-chaînons irrégulièrement disposés sur
leur moitié externe ; assez finement et peu densement ponctuées sur leur
moitié antéro-interne ; parées, sur la dépression juxta-suturale, d'environ
cinq rangées longitudinales de demi-anneaux; faiblement relevées enferme
de côte obtuse au côté externe de cette dépression. Pygidium assez finement
vermiculeusement ridé. Dessous du corps d'un bleu noir ou d'un violet
noir. Saillie mésosternale obtriangulaire , lisse et glabre. Mêtastermim
lisse, imponctué. Ventre lisse sur la partie médiane de ses trois premiers
arceaux, marqué de quelques points près du bord antérieur du quatrième;
noté de points plus nombreux et en partie arqués près du bord antérieur
du cinquième ; marqué sur les côtés de ces arceaux de points ou de signes
arqués, en partie pihgères ; très-densement ponctué sur le dernier arceau.
Pieds d'un bleu ou violet noir. Cuisses ciliées à leur bord postérieur : celles
de derrière parcimonieusement ponctuées ou vermiculées sur leur disque.
Jaînbes intermédiaires et postérieures garnies à leur côté interne de longs
cils flavescenls.
Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve dans les envi-
rons de Marseille, dans les montagnes de l'Hérault, dans les Landes.
Suivant M. Perris, elle s'aventure quelquefois dans les ruches des
abeilles pour se nourrir du miel.
676
LAMELLICORNES
La C. cardui paraît offrir en Afrique des teintes différentes, et à l'une de
ces variélcs paraît se rapporter la C. opaca de Fabricius, dont cet auteur
a donné la courte description suivante dans saMantissa Insect., p. 27, 5:
Supra obscnvù viridis , minime nitida , immaculata , siibtus atra nitidior.
Los ex,0090 à 0">,0112
(4 à 5 1.).
Co7ys oblong , planiuscule sur le dos des élytres ; ordinairement d'un
vert mi-doré, mais souvent de couleurs métalliques différentes. Tête mar-
quée de points assez gros et assez rapprochés ; chargée sur le front d'une
saillie longitudinale qui s'aplatit en s'élargissant graduellement sur l'épis-
lome. Épistome échancré en devant; relevé en rebord sur les côtés et
très-faiblement en devant; ordinairement déprimé derrière l'échancrure
antérieure. Antennes d'un violet obscur, à massue noire ou brune. Pro-
thorax à peine sinué sur la seconde moitié de ses côtés ; muni latéralement
d'un rebord convexe offrant presque sa plus grande épaisseur vers la
moitié de sa longueur ; un peu écointé aux angles postérieurs ; en arc
dirigé en arrière à la base, avec la partie médiane de celle-ci assez faible-
ment échancrée au devant de l'écusson ; assez faiblement convexe ; marqué,
sur les côtés, de points assez gros, en partie arqués, se transformant gra-
duellement en points plus petits et plus distants en se rapprochant de la
ligne médiane et surtout de la partie postérieure de celle-ci. Épimères du
mésothorax marquées de signes arqués. Êcusson lisse, ordinairement
ponctué à la base. Élytres plus d'une fois plus longues que le prolhorax ;
marquées de signes arqués sur les côtés, plus petits et en partie réduits à
des points autour de l'écusson , et de signes arqués peu régulièrement
disposés sur la dépression juxta-sulurale ; parées, vers les trois cinquièmes
de leur bord externe, d'une fascie transverse blanche étendue sur une
partie de la dépression juxta-suturale, et souvent d'une petite fascie trans-
verse vers la partie postérieure de cette dépression ; ébréchées postérieure-
ment près de l'angle suturai. Pygidium finement vermiculé ; ordinairement
bronzé et marqué de quelques taches blanches. Dessous du corps ordinai-
rement d'un rouge cuivreux, chez les variétés ayant le dessus du corps d'un
vert doré. Saillie mésosternale globuleuse. Métasteruum lisse. Flancs du,
postpectus vermiculeusement rayés et garnis de poils d'un blond livide.
Ventre tantôt lisse, tantôt parsemé de petits points sur la région médiane
des cinq premiers arceaux; marqué, sur les côtps, de signes arqués plus,
ou moins nombreux : sixième arceau densement ponctué. Pieds ordinaire-
ment d'un vert métallique. Cuisses et jambes garnies de cils blonds : cuisses
postérieures rayées de lignes vermiculées et de signes arqués.
MÉLiTOPHiiES. — Cetonia. 687
Cette espèce est commune dans toute la France ; mais les variétés foncées
en couleur sont généralement méridionales.
La larve n'est pas rare dans la vermoulure des saules et de divers autres
arbres, dans le terreau, dans les nids de diverses fourmis, où elle se nourrit
des bûchettes pourries, etc.
Divers auteurs en ont donné la description :
Latreile, Hist. Nat. t. X, p. 211, pi. 8S, fig. 20. — Renmdhor, Abhandb,. p. 124»
pi. 7, fig. 2-4. — De Haan, Mém. s. les Métam. des Coléopt. p. 17, pi. 2, fig. S,
pi. 5', fig. 2. — Ratzeb. Forstins. t. I. p. lO'i, pi. 3, fig. 18, B. — Dufour, Ann.
d. Se. Nat. 2e série, t. XVIII, p. 1G3 et siiiv., pi. 4. — Burmeist. Handb. t. III,
p. 139. — Blanchard, Hist. des Ins. t. 1, pi. 7, fig. 2. fig. 3 (nymphe). —
Westwood, Introd. pi. 19, fig. II. — Chapuis et Candèze, Catal. p. 119.
La C. aiirata se distingue aisément de toutes les précédentes par ses
élytres ébréchées à l'extrémité, près de l'angle suturai ; par son épistome
entaillé en devant ; par sa saillie mjsosternale globuleuse, unie postérieu-
rement au métasternum par une ligne transversale ou brièvement angu-
leuse dans son milieu.
Suivant feu le baron de Walckenaer, il faudrait rapporter à notre
C. aurata l'insecte désigné par les Romains sous le nom de fullo.
Cette cétoine et quelques autres répandent souvent, lorsqu'on les saisit,
une espèce de bouillie fétide.
TROISIÈME GROUPE (Soua-Genre MELANOSA).
y Saillie mésosiernale glabre et fortement ponctuée. morîo.
^ Saillie mésosternale couverte de longs poils. oblonga.
8. Cetonia morîo, Fabricius.
Dessus du corps d'un noir mat, ordinairement paré de petits points
blancs. Prothorax marqué de signes arqués sur les côtés et de petits points
transverses sur le dos; creusé, de deux ou quatre fossettes; trisinué à
la base. Ècusson ponctué à la base. Élytres marquées de signes arqués,
pliLs petits autour de Vécusson ; ordinairement chargées d'une côte lisse sur
le milieu de la dépression. Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mé-
sosternale densement et grossièrement ponctuée.
cf*. Pygidium non bossue.
688 LAMELLICORNES
$ . Pygidiura marqué d'une dùpression de chaque côté de sa ligne
médiane, près du bord postérieur.
Cetonia morio, Fabr. Spec. Ins. I, p. 51, 3. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 138, 17. —
Oliv. Ent. t. I, »), pi. 27, 27, pi. 2, fig. 3. — Herbst, Naturs. t. UI, p. 229, 20,
pi. 29, fiiî. 11. — ScHREB. Naturf, 26, p. 37 et 29, pi. 3, fig. 4. — Latr. Hist.
Nat. t. X, p. 224, 10. — Fieber, Jahrb. d. boehm. Mus. II, 469, 6. — Gory et
Perch. Monog. p. 22S , 82, pi. 42, fig. 3. — Muls. Lamellic. p. «65, 9. —
Burmeist Handb. t III, p. 4S3, 14.— Erichs. Naturg. t. III, p. 607, 8.— Blanch.
Catal, p. 9, 73.
Var. a. Prothorax paré de quatre taches blanches très-apparentes.
Cetonia quadripunctata, Fabr. Spec. Ins. t. I, p. 52, 8.— Muls. loc. cit., var. A.
Var. b. Prothorax et élylres parés de points blancs plus ou moins nom-
breux.
Muls. loc. cit., var. B (albopunctatà).
Long., O^OISO à On-jOlSOCG à 8 1.); — larg., 0«',0085 à On',0112
(3 1/2 à 5 1.).
Corps ovalaire ; planiuscule sur le dos des élytres; d'un noir mat et ordi-
nairement parsemé de petits points blancs en dessus. Tête marquée de
points assez gros et assez ou médiocrement rapprochés. Êpistome tronqué
en devant, relevé en rebord , faiblement échancré dans le milieu de ce
rebord antérieur ; subconvexe sur sa partie longitudinalement médiaire,
avec la partie antérieure de celle-ci déprimée derrière l'échancrure du
rebord. Antennes noires ou d'un noir violet, à massue parfois brune. Pro-
thorax à peine sinué sur la moitié postérieure de ses côtés , muni latéra-
lement d'un rebord étroit ; obtusement écointé aux angles postérieurs ;
faiblement trisinué et sans rebord à la base ; assez faiblement convexe ;
marqué, sur les côtés, de lignes arquées ou vermiculées, se transformant
graduellement en points simples, graduellement plus petits et transverses,
ou se rapprochant de la ligne médiane , offrant souvent sur celle-ci une
trace imponctuée ; ordinairement creusé de deux ou trois fossettes, de
chaque côté de celle-ci : les deux postérieures plus grosses, situées au
devant de chaque tiers externe de la base : la précédente au devant de
celle-ci , vers les trois cinquièmes du segment : les deux antérieures sou-
MÉLiTOPHiLEs. — Cetonici. 689
vent indistinctes , vers les deux septièmes ; marqué d'une autre fossette
près des deux cinquièmes du bord externe; habituellement paré de petit
points blancs, disposés sur deux ou quatre rangées, mais souvent effacés.
Êciisson densement ponctué à la base. Êlytrcs do moitié environ plus
longues que le prothorax; marquées sur toute leur surface désignes arqués
plus petits autour de l'écusson ; ordinairement chargées , sur le milieu de
la dépression juxta-suturale d'une côte lisse ; relevées en une côte lisse et
assez prononcée sur le côté externe de cette dépression ; ordinairement
parées de petits points blancs assez nombreux, mais parfois effacés. Pygi-
diiim noir ; très-finement vermiculé; parsemé de quelques points blancs.
Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mésosternale obtriangulaire,
ne dépassant pas, à son bord antérieur, celui des hanches intermédiaires;
densement et grossièrement ponctué; couronné en devant d'une houppe
de poils. Mésostermim ponctué ou pointillé sur sa moitié antérieure, de
chaque côté de son sillon médiiire. Flancs du postpectus vermiculeusement
rayés et garnis de poils d'un blanc livide. Ventr&^ très-lisse , avec les côtés
ponctués près du bord antérieur des deuxième à cinquième arceaux, et
quelquefois parés de taches blanches : dernier arceau densement ponctué.
Pieds noirs. Cuisses el jambes garnies de cils d'un blond livide : les cuisses
postérieures rayées de lignes vermiculées ou arquées.
Celte espèce habite la plupart de nos provinces. Elle est très-commune
dans le Midi, sur les chardons en fleur et sur diverses autres plantes. Elle
n'est pas rare dans les environs de Lyon.
Obs. La C. morio se distingue de loutes nos autres Cétoniaires par le
dessus de son corps d'un noir mat, paré de petits points blancs, et surtout
par sa saillie mésosternale densement mai'quée de gros points.
Quelquefois les élytres, autour de l'écusson, n'ont que des points plus
ou moins superficiels, au lieu de signes arqués.
Chez divers exemplaires du Midi , les flancs du postpectus, les hanches
postérieures et l'hypopygium présentent des refleîs cuivreux.
9. Cetouiu obloiiga, Gory et Percheron.
Oblongue; d'un noir mal et souvent marqué de petites taches blanches en
dessus. Prothorax arqué en arrière à son bord antérieur, échancrê au devant
de l'écusson; marqué de signes arqués sur les côtés , graduellement plua
LÂMELL. 44
690 LAMELLICORNES
petits sur le disque, ^ytres parées de points arqués sur les côtes et sur la
dépression juxta-suturale; chargées d'une nervure sur le milieu de celle-ci.
Dessous du corps d'un noir cuivreux. Saillie mésosternale revêtue de longs
poils. Mésoslermim grossièrement ponctué. Ventre et cuisses postérieures
marqués de points grossiers.
çf ' Pygidium non bossue.
9 . Pygidium creusé d'une dépression profonde de chaque côlé de su
ligne médiane.
Cetonia oblonga, GoRY et Perch. Monog. p. 227, 84, pi. 42, fig. 4. — Muls.
Lamellic. p. 568, 10. — Burmeist. Handb. t. III, p. 44 1, o. — Blancu. Catal.
p. 8, 73. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1327.
Lon^;., 0°',0146 à Om,0157 (6 1/2 à 7 1.) ; — larg., O-^.OOSô à O-^.OOQO
(3 3/4 à 4 1.).
Corps oblong ; planiuscule sur le dos des élytres ; d'un noir mat en
dessus. Tête un peu luisante; marquée de points gros et assez rapprochés.
Épistome tronqué en devant; muni d'un rebord relevé, échancré en de-
vant ; subconvexe sur sa partie longitudinale mé Jiane, avec les sillons
latéraux voisins des rebords plus profonds ou comme terminés par une
fossette en devant. Antennes noires, avec la massue souvent d'un noir
violâtre ou brun. Prothorax non sinué sur la seconde moitié de ses côtés ;
muni latéralement d'un rebord étroit ; arqué en anière à son bord posté-
rieur et échancré au devant de l'écusson : sans rebord à la base ; assez
faiblement convexe ; marqué de points arqués , plus gros près des côtés ,
graduellement plus petits sur le disque. Écusson densement ponctué à la
base. Êlytres de moitié à peine plus lo' gués que le prothorax ; marquées
sur les côtés de signes arqués, ordinairement réduits à des points autour
de l'écusson ; marquées de signes arqués ou annuliformes sur la dépression
juxta-suturale ; chargées d'une côte lisse sur le milieu de cette dépression
et d'une côte pareille au côté externe de la dit j dépression ; souvent parées
de taches blanches près de leur bord externe et de quelques petits points
blancs sur leur surface. Pygidium noir, presque squammuleux ou onduleu-
sementrayé; marqué de quelques taches blanches. Dessous du corps d'un
noir luisant ou brillant, ou paré d'une teinte cuivreuse ou violâtre. Saillie
mésosternale obtriangulaire ; densement couverte de poils d'un blond
MÉLiTOPHiLES. — Cetomci. 691
livide. Mésosternum densement et grossii'rement pondue. Flancs de Vanté-
pectus vermiculeusemenl rayés et garnis de longs poils d'un blanc flaves-
cent. Ventre marqué de points grossiers, moins gros , moins rapprochés et
glabres sur sa partie médiane, plus gros et piligères sur les côtés. Pieds
noirs ou d'un noir paré d'une teinte cuivreuse. Cuisses el jambes garnies
de cils d'un blanc tlavescent : les cuisses postérieures marquées de points
grossiers et médiocrement rapprochés.
Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle n'est pas rare dans
les environs de Cette, suivant M. Mayet, à Béziers et surtout en Roussillon.
On la trouve sur les fleurs de chardons ; la $ se tient souvent à terre.
La C. oblonga se distingue aisément de toutes les précédentes par sa
saillie mésosternale couverte de longs poils , par son prothorax non ou à
peine sinué de chaque côté de son échancrure antéscutellaire • elle conduit
naturellement au groupe suivant :
QUATRIÈME GROUPE (sous-genre AETHIESSA.)
tO. Cetonia floralis , Fabricius.
Ovale oblong ; d'un noir luisant on brillant en dessus. Prothorax subsinué
sur la seconde moitié de ses côtes ; rugideusemcnt ponctué , avec la ligne
médiane lisse. Élytres creusées chacune d'une fossette à leur angle postéro-
interne et d'une sorte de sillon transverse vers le milieu de Vécusson ; mar-
quées sur toute leur surface de signes arqués ; d'un noir tantôt brillant,
tantôt à peine luisant. Dessous du corps et pieds d'un noir brillant. Saillie
mésosternale lisse, couronnée de poils . Métasternum grossièrement ponctué.
Cuisses postérieures marquées de signes arqués.
Cetonia floi-alis, Fabr. Mant. t. I, p. 31, 63. — Id. Syst. Eleuth. t. H, p. 1S6, 109*
— ScHAUM. Ann. Soc. Entom. deFr. (i849), p. 271.— Muls. I,amellic. p. ^70. 11.
— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1323.
Cetonia refulgens, Herbst, Naturs. t. III, p. 2S ».
Cetonia squammosa, Lefebvre, Mém. Soc. linn. de Paris, t. VI, p. 103, pi. 5, fig. 6.
— GoRY et Perch. Monog. p. 212, 92, pi. 44, fig. 1.
Aethiessa squammosa, Burmeist. Handb. t. III, p. lOÔ, 4.
Var. a. Élytres entièrement bordées de blanc sur les côtés et parées,
sur la partie antérieure de la dépression juxta-suturale, d'une fascie
692 LAMELLICORNES
blanche, obliquement longiludiaie, litj<; à l:i i).)rdm-o lal6i';il(3, et d'une tache
obbque près de la suture, vers les trois quarts de leur longueur,
Var. b. Élytres mouchetées ou marbrées de blanc sur une grande partie
de leur surface,
MuLS. lûc. cit.. var. A.
Var. c. Bordure blanche latérale du prothorax nidle ou presque nulle.
Élytres parcimonieusement tachées de blanc.
MuLs. ioc. cit., var. B.
Var, d. Élytres sans taches.
Obs. Le prothorax est ordinairement alors sans bordure blanche , le
pygidium en grande partie noir, les bandés ou taches des flancs du ventre
réduites à une tache stigmatit'orme,
MuLS. loc. cit., var. C et D.
Aethiesaa floralis, Burmeist. Haudb. t. III, p. 408, 2, var. b.
Long., 0 ,0163 à 0'", 0225 (7 1/2 à 10 1.); — larg., 0>n,0080 à 0'",0n8
(3 1/2 à 5 1/4 1.).
Corps ovale oblong, planiuscule sur le dos des élytres ; d'un noir luisant
ou brillant en dessus. Tête glabre ; marquée de points assez gros ; légère-
ment déprimée sur la partie antérieure du front. Êpistome à peine subcon-
vexe sur sa partie médiane ; relevé en rebord sur les côtés ou en devant,
tronqué à sa partie antérieure ; échancré dans le milieu de son bord anté-
rieur. Antennes noires. Prothorax subsinué sur la seconde moitié de ses
côtés • muni latéralement d'un rebord assez étroit, prolongé sur les côtés
de sa base ; sans rebord sur la partie médiaire de celle-ci ; assez faiblement
arqué en arrière à son bord postérieur, et tronqué ou à peine échancié au
devant de l'écusson ; presque aussi large à la base que long sur sa ligne
médiane ; couvert de points ou de courtes lignes transverses ou à peine
arquées; offrant souvent une trace médiane lisse, ou la faible ébauche
d'une carène à peine indiquée ; noir, avec les côtés parés d'une bordure
formée d'un enduit blanc, souvent enlevé. Êcusson noir ; denseraent et
ruguleusement ponctué à la base, avec la bgne médiane lisse ; impouctué
MÉLiTOPHiLEs. - Oxxjthyrea. 693
sur le reste de sa surface. Êpimères du mésothorax vermiculées et ordi-
nairement garnies de quelques poils, Élytres creusées chacune d'une fos-
sette à leur angle antéro-interne, et d'une sorte de sillon transverse vers
l'extrémité de l'écusson ; marquées sur toute leur surface de signes arqués-
à dépression juxta-suturale moins brusquement déprimée à sa partie anté-
rieure ; offrant sur son milieu les traces d'une faible côte ou nervure , plus
saillante postérieurement et unie sur le calus humerai avec la côte dn bord
externe de la dépression ; d'un noir tantôt brillant, tantôt à peine luisant ;
glabres; parées chacune de diverses taches blanches, comme il a été dit.
Pygidium noir, en partie revêtu d'un enduit blanc. Dessous du corps et
pieds d'un noir brillant. Saillie mésosternale obtriangulaire, lisse, couronnée
pn devant de poils d'un blond hvide. Métaslernum marqué de points assez
gros, de chaque côté de sa ligne médiane. Flancs du postpectus vermiculés
et garnis de longs poils d'un blond livide ; parfois parés de taches blan-
ches. Trochantins postérie\irs ordinairement ponctués. Ventre marqué de
petits points piligères près du bord antérieur des arceaux, lisse sur le
reste des quatre premiers arceaux ; marqué , sur le cinquième , de petits
points plus nombreux que sur le sixième; paré sur les côtés de taches formées
d'un enduit blanc. Cuisses et jambes garnies de cils d'un blond livide ;
cuisses postérieures marquées de signes faiblement arqués, médiocremeni
rapprochés et garnies de poils blonds : jambes grossièrement ponctuées.
Cette espèce, plus particulière au nord de l'Afrique et à quelques pro-
vinces de l'Espagne, se trouve quelquefois dans le midi de la France. Elle
nous a été envoyée dans le temps par M, Perris.
Genre Oxythyrea , Oxythyrée , Mulsant.
MoLSANT, Lamellic. (1842), p. S72.
Caractères. Prothorax chargé, sur sa ligne médiane, d'une sorte de
carène, souvent incomplète; offrant sa plus grande largeur à l'extrémité
de ses bords latéraux ; non échancré au devant de l'écusson ; hérissé de
poils. Êpistome entaillé en devant et relevé en rebord saillant à ses angles
de devant. Écusson légèrement en arc rentrant sur les côtps, terminé en
pointe aiguë. Elytres marquées d'une dépression juxta-suturale sur !a
seconde moitié de leur moitié interne ; rayées de stries géminées ou de
chaînettes longitudinales sur leur moitié interne ; hérissées de poils longs
694 LAMELLICORINES
et peu épais. Saillie mésosternale courte, en parallélipipède transversal,
relevé en rebord en devant, ne dépassant pas ou dépassant à peine les
hanches et cuisses des pieds intermédiaires ; tronquée à son bord anté-
rieur. Métasternum grossièrement ponctué de chaque côté de son sillon
médiaire. Dernier arceau du ventre finement ponctué. Jambes de devant
bidentées.
Les Oxythyrées, comme les Cétoines, ont encore le prothorax au moins
aussi large ou plus large à la base que vers la moitié des bords latéraux ;
les élylres marquées d'une dépression juxta-suturale ; mais le prothorax
est chargé d'une carène et hérissé de poils ; l'écusson est terminé en pointe
aiguë ; les élytres rayées de stries, sur la dépression, n'offrant presque plus
de signes arqués que dans le pourtour de l'écusson ; les jambes de devant
sont bidentées. Elles ont quelque analogie avec les véritables Cétoines, par
leur épislome entaillé en devant ; mais elles font une suite naturelle aux
Mélanoses et surtout aux Aethiesses, par leur prothorax peu ou point
échancré au devant de l'écusson, par leur saillie mésosternale ne dépassant
pas, à son bord antérieur, celui des hanches intermédiaires; par leur mé-
sosternum et leurs cuisses postérieures grossièrement ponctuées; par leur
cinquième arceau vential sensiblement plus grand que le quatrième, et par
le dernier finement ponctué.
1. Oxytiiyi'ca stictiea , Linné.
Dessus du corps d'un noir métallique brillant, tirant sur le vert obscur ou
le cuivreux; hérissé de poils sur le front, le prothorax et les élytres,
parsemé de taches blanches. Prothorax chargé d'une carène. Élytres rayées
de stries géminées sur la dépression juxta-suturale. Pygidium et côtes du
ventre maculés de blanc.
(f . Ventre subsillonné sur sa ligne médiane et paré sur celle-ci d'une
tache blanche arrondie sur chacun des quatre premiers arceaux.
9 . Ventre sans sillon et sans taches blanches sur sa ligne médiane.
Le drap mortuaire, Geoffr. iïist. t. I, p. 7S, 14.
Scarabaeus sticticus, Linn. Syst. Nat. t. I, p. 532, S4.
Scarabaeus albupunctatus, De Geer, Mém. t. IV, p. 301, 29. pi. 10, fig. 22
Cetonia stictica, Fabr. .Syst. Ilnt p. SI, 37. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 15S,
102. — Laichart. Tyr. Ins. I, 50, 2. — Herbst. Arch. p. 18, S, pi. 19 bis,
MÉLiTOPHiLEs. — Oxulkyrea. 595
fig. 27.— /d.Naturs. t. III, p. 238, 26, pi. 30, fig. 5, — Oliv. Ent. 1. 1, 6, p. 53,
64., pi. 7, flg. 57. — Payk. Faim. Suec. II, p. 105, 4. — Panz. Faun. Germ. I, 4.
— Latr. Ilist. Nat. t. X, p. 23o, 12. — Id Gen. t. II, p. 129, 2. — Gyllenh.
Ins. Suec. t. I, p. 32, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I, p. 172, 10.— Steph. Illustr.
t. III, p. 233, 2, et t. V, p. 413. — Curtis, Brit. Ent. pi. 374. — Fieber,
Jahrb. d. boehm. Mus. II, 472, 11. — Gory et Perch. Monog. 291, 175, pi. 56,
fig. 6-- Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 552, 10.
Oxythyrea stictica, Muls. Laraellic. p. 572, 1. — Erichs. Natiirg. t. III, p. 611, 1.
— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 461. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1317.
Leucocelis stictica, Burmeist. Handb. t. III, p. 429, 12.
État normal des taches des élytres. 1° sept attenantes au bord externe,
depuis la sinuosité subhuraérale jusqu'à l'angle posléro-externe : les quatre
postérieures en forme de fascies transverses ; 2" onze sur la moitié interne
des élytres, la plupart pon.ctiformes, presque disposées sur trois rangées.
Var. a. Poils du dessus du corps en partie enlevés. Taches blanches du
prothorax et des élytres en partie effacées.
Muls. loc. cit., var. A.
Long , 0",0078 à O^.OIAO (3 1/2 à 6 1/4 1.) ; — long., 0™,0040 à O'n,0056
(1 3/4 à 2 1/2 1.).
Corps ovalaire ou ovale oblong; planiusciile sur le dos des élytres ; d'un
noir métallique brillant en dessus. Tête densement ponctuée. Épistome à
peine rebordé sur les côtés ; échancré en devant et relevé en rebord plus
sailhnt anx angles de devant, de chaque côté de cette échancrure ; pla-
niuscule sur sa surface. Front chargé d'une carène longitudinale ; hérissée
de poils d'un blanc sale. Antennes noires. Prothorax subparallèle ou
faiblement élargi d'avant en arrière sur la seconde moitié de ses côtés ;
muni latéralement d'un rebord graduellemenlmoinséti'oitj arqué en arrière
et sans rebord à la base, ù peine tronqué au devant de l'écusson ; convexe ;
chargé d'une carène médiane, ordinairement affaiblie ou obsolète près de
la base; assez grossièrement et densement ponctué ; ordinairement hérissé
de poils blanchâtres ; marqué , de chaque côté de la carène médiane, de
trois grosses fossettes, ordinairement revêtues d'un enduit blanc , souvent
parées de quelques taches blanches près du bord postérieur. Éciisson sou-
vent d'un vert bronzé ; lisse ou ponctué à la ha^-^. Élytres de trois qisarls
696 LAMELIICORINES
à peine plus longues que le prothorax ; ponctuées sur leur moitié externe
et autour de l'écusson ; chargées d'une côte naissant à l'extrémité de la fos-
sette humérale et aboutissant au calus postérieur ; chargées, entre cettp
côte et la suture, d'une autre côte naissant de la base et se terminant à la
partie antérieure de la dépression juxta-suturale ; rayées, sur cette dernière
de stries géminées ou formées de deux lignes rapprochées : la plus exté-
rieure de celles-ci avancée jusqu'au côté interne de la fossette humérale ;
d'un noir ou brun d'airain ; parsemées de taches ou de fascies blanches ;
hérissées de poils blanchâtres peu épais. Pygidium ordinairement paré de
trois taches blanches de chaque côté de sa ligne médiane. Dessous du corps
d'un noir brillant. Saillie mésosternale garnie de poils en devant. Mésos-
ternum grossièrement ponctué. Flancs du postpectus vermiculeusement
rayés et hérissés de poils. Ve7ïtre finement ponctué sur la partie médiane
des quatre ou cinq premiers arceaux, densemenl ponctué et garni de poils
sur les côtés ; ordinairement paré d'une tache blanche arrondie sur la ligne
médiane des quatre premiers arceaux, et paré de taches blanches sur les
coiés. Pieds d'un noir brillant. Cuisses et jambes garnies de cils blonds :|les
cuisses postérieures garnies de points grossiers : jambes antérieures biden-
tées.
Cette espèce est commune dans toute la France. Sa larve vit dans la
vermoulure, le terreau, l'humus. L'insecte parfait est souvent un véritable
fléau pour les arbres fruitiers ; il dévore les parties florales et détruit ainsi
les espérances de l'été et de l'automne.
Genre Tropinota, Tropinote, Mulsant.
Mots, Lainellic. (1842), p. S75.
Caractères. Prothorax chargé d'une sorte de carène sur sa ligne mé-
diane ; moins large à l'extrémité de ses bords latéraux que dans le milieu
de ceux-ci; en arc dirigé en arrière à la base, mais tronqué au devant de
l'écusson ; hérissé de poils. Èpistome entaillé et sans rebord en devant ;
presque aussi long que large. Écusson en triangle plus long que large ; à
côtés droits , obliquement déclives, de manière à faire paraître ses côtés
séparés des élytrespar un sillon. Elytres déprimées sur leur moitié interne ;
chargées, entre la côte naissant du calus humerai et la suture , d'une côte
intermédiaire, affaiblie sur sa moitié postérieure et réunie à celle du calus
MÉLiTOPHiiEs. — Tropinota. 697
humerai sur le calus postérieur; rayées, entre les côtes, de stries géminées;
hérissées de poils. Saillie mésosternale courte, en parallélipipède trans-
versal, ne dépassant pas à son bord antérieur celui des hanches intermé-
diaires ; tronquée et relevée en rebord à son bord antérieur. Métastcrnum
grossièrement ponctué de chaque côté du sillon médiaire. Dernier arceau
du ventre finement ponctué. Jambes de devant tridentées.
LesTropinotes ne s'éloignent pas seulement des Cétoines, avec lesquelles
Erichson a cru devoir les laisser, par leur épistome moins court et entaillé
e:i devant , et par leur prnthorax hérissé de poils; mais elles s'en distin-
guent surtout par ce même prothorax, plus étroit à la base que vers le
milieu de ses côtés ; elles semblent par là Mer les Cétoniaires aux Tri-
chiaires. Elles ont d'ailleurs les élytres déprimées sur toute la longueur à
peu près de leur moitié interne , chargées en devant d'une côte entre la
suture et la côte naissant du calus humerai, et rayées de stries géminées
entre los rôtes.
Elles ont, comme les Mélanoses , la saillie mésosternale courte , mais
subparallèle sur les côtés et relevée en rebord en devant ; par leur métas-
ternum grossièrement ponctué sur les côtes du sillon médiaire, et par les
caractères fournis par le ventre , elles semblent faire une suite naturelle
aux Mélanoses, aux Aethiesses et aux Oxythyrées.
Les larves des Tropinotes se rapprochent par leurs formes de celles des
autres Cétoniens. On les trouve non-seulement dans les vermoulures des
arbres , dans le détritus des végétaux, mais dans les champs, vivant du
terreau ou du fumier enfoui dans le sol comme engrais.
Sous leur forme parfaite , ces insectes se trouvent principalement sur
If s fleurs et leur font souvent presque autant d'outrages que les Oxythyrées,
en déchirant leur corolle et en coupant les étamines ou les pistils.
Les cf ont les pieds de derrière au moins aussi longs que le coips, et
1rs tarses antérieurs notablement plus longs que la jambe.
Tableau des espèces de France :
a Écusson ponctué près de ses bords latéraux presque jusqu'à l'extrémité.
Côte des élytres aboutissant au calus humerai non bifurqui-e en devant, hirtella.
aa Écusson ponctué près de ses bords latéraux jusqu'à la moitié de sa
longueur. Côte des élytres aboutissant au calus bifurqué en devant. squalida.
698 LAMELLICORNES
1 . Tropiiiota liirtella, LINNÉ.
Dessus du corps d'un noir verdâtre; hérisé de longs poils d'un cendré
roussâtre sur le front et sur le prothorax et moins densement sur les
élytres. Pj^othorax finement et Tugueusement ponctué; chargé d'une carène
lisse. Écusson ponctué près de ses bords latéraux, presque jusqu'à l'extré-
mité. Élytres chargées de trois sortes de côtes : la première suturai : la
deuxième naissant de la base, affaiblie sur sa seconde moitié, réunie à la
troisième sur le calus postérieur : la troisième non bifurquée en devant;
rayées entre les côtes de stries géminées et de sortes de chaînettes; parées
chacune de six ou sept taches ou fascies blanches.
Scarabaeiis hirtus, Scopol, Ent. Carn. 4, 8.
Scarabaeus hirtellus, Linn. Syst. Nat. t. I, p. 556, 69.
Cetonia hirta, Fabr. Syst. Entom. p. 50, 36.— Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 155, 100.
— Laichart, Tvr. Ins. t. I, p. 51, 3. — Oliv. Entom. t. I, 6, p. 52, 63, pi. 6,
tig. 36. — Herbst, Naturs. t III, p. 240, 27, pi. 30, fig. 6. — Panz. Faun. Germ.
!, 3. — FiEBER, Jahrb. d. boehm. Mus. II, 473, 11. — Goby et Perch. Monog.
289, 174, pi. 37, fig. 1. — Burmeist. Handb. t. III, p. 435.
Tropinata hirtella, Muls. Lamellic. p, 577. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.)
p. 1318.
Epicometis hirta, Burmeist. Handb. t. III, p. 435, 2.
Cetonia hirtella, Ericiis. Naturg. t. III, p. 608, 9.
Epicometis hirtella, L, Redtenb. Faun. Ans' r. p. 461.
État normal des taches des élytres. Élylres pnrées de sept ou huit taches
blanches ou blanchâtres , savoir : près du bord externe : 1° et 2" deux
points vers la sinuosité ; S» une fascie oblique un peu après la motié ;
4» une fascie plus courte vers les trois quarts ; 5° une fascie transverse et
parfois interrompue après le calus postérieur, étendue presque jusqu'à la
suture; 6» une tache sur la fossette humorale ; 7° un point sur la deuxième
nervure, vers le tiers de la longueur; 8° un point blanc entre la côte sutu-
rale et la deuxième côte, un peu après les deux tiers.
Var. a. Taches des élvtres au-dessous du nombre normal.
MULS. loc. cit., var. A.
Var. b. Élylres presques sans taches. Corps plus ou moins dépilé.
MÉLiTOPHiiEs. — pinota. 699
Long., O^-jOOgO à 0'n,0123 (4 à 5 1/2 1.); — larg., 0«»,0056 à O-n.OOTO
(2 1/2 à 3 1/8 1.).
Corps ovalaire ou ovale oblong ; planiuscule sur le dos des élytres ; d'un
noir verdàlre luisant en dessus. Èpistome granuleusement ponctué ; presque
glabre; relevé en rebord sur la moitié postérieure de ses côtés, sans rebord
sur la moitié antérieure de ceux-ci ; entaillé et sans rebord en devant. Front
ponctué ; densement hérissé de poils d'un cendré roussâtre ; chargé d'une
carène peu apparente. Antennes noires. Prothorax élargi jusqu'aux trois
septièmes de ses côtés ; assez faiblement rétréci ensuite jusqu'à la base ,
notablement plus large à ses angles postérieurs qu'à ceux de devant ; en
arc dirigé en arrière à la base , mais largement tronqué en devant de
l'écusson ; convexe ; chargé d'une carène lisse sur sa ligne médiane ; fine-
ment et rugueusement ponctué; densement hérissé de poils d'un cendré
rousfcàlre. Écusson lisse sur sa partie médiane; marqué, à la base ei sur les
côtés, de points formant près de chaque bord latéral une rangée prolongée
presque jusqu'à l'extrérailé. Êpimères du mésothorax subvermiculées et
hérissées de poils. Élytres de moitié au moins plus longues que le
prothorax ; chargées chacune de trois côtes ou nervures : la première
suturale : la troisième naissant du calus humerai et prolongée jusqu'au
calus postérieur : la deuxième naissant presque du milieu de la base,
affaiblie sur la moitié postérieure des étuis , et postérieurement unie à la
troisième sur le calus postérieur; rayées entre ces côtes de stries géminées
ou de chaînettes formées désignes ovalaires ; marquées en outre de points
ou de signes orbiculaires ; rugueusement ponctuées sur les côtés; ornées
de sept ou huit fascies ou points blancs ; hérissées dé poils d'un cendré
roussâtre, moins épais que sur le prothorax. Pijgidium garni de poils sem-
blable?. Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mésosternale ponctuée
f't garnie de poils. Mésosternum densement et rugueusement ponctué de
chaque côté du sillon médiaire. Flancs du postpectus ponctués et hérissés
de longs poils. Ventre lisse sur la partie médiane des quatre premiers
arceau,x ponctué sur celle du cinquième et surtout du sixième arceau ;
marqué de points ou signes orbiculaires piligères sur les côtés des arceaux.
Pieds d'un noir brillant. Trochantins postérieurs densement ponctués.
Cuisses garnies de longs poils et cils d'un] cendré roussâtre : les posté-
rieures grossièrement ponctuées. Jambes ciliées : les antérieures extérieu-
rement tridentées.
700 LAMELLICOR>ES
Cette espèce est commune dans toute la France.
%. Tropiiiota aqualida, Linné.
Dessus du corps d'un noir verdâtre ; hérissé de longs poils d'un roux
pâle sur le front et sur le prothorax et moins densement sur les
élytres. Prothorax chargé d'une carène lisse ; plus grossièrement ponctué
à la base qu'en devant. Ëcusson ponctué jusqu'à la moitié à peine de ses
côtés. Élytres chargées de trois sortes de côtes : la première suturale : la
deuxième naissant de la base , affaiblie sur sa seconde moitié, réunie à la
troisième sur le calus postérieur : la troisième bifurquée en devant ; rayées
entre les côtes de stries géminées; parées de neuf taches ou fascies blan-
ches.
Cetonia squalida, Linn. Syst. Nat. 12e édit. t. I, p. 256. — Schaum, Ann. Soc.
Ent. de Fr. (1849), p. 267.
Cetonia crinita, Charpent. Hor. Ent. p. 213. — Erichs. Naturg. t. III, p. 609, 10.
Cetonia hirta, Germ. Reise, p. 214, var.
Tropinota Reyi, MuLS. Lamellic. p. S7S.
Epieomelis crinita, Burmeist. Handb. t. III, p. 43b, 3.
Bpicometis squalida, 3. Du Val, Gen. (Scarab.), pi. 20, tig. 98.
Tropinota squalida, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), P- 1318.
État normal des taches des élytres. Élytres parées de neuf taches, savoir ;
près du bord externe : 1» et 2° deux points après la sinuosité , vers les
deux cinquièmes de leur longueur : 3° une fascie obliquement longitudinale
vers les deux tiers ; 4° une fascie plus courte après les trois quarts; 5* une
tache sur la fossette humérale : 6^ un point sur l'intervalle compris entre
les stries situées entre la deuxième côte et la troisième, au sixième de leur
longueur ; 7' une tache poncliforme vers les trois septièmes de leur lon-
gueur, sur la deuxième côte; 8° une tache plus grosse, sur la même côte,
vers les cinq septièmes de leur longueur ; 9° une tache entre le calus posté-
rieur et la suture.
Var. a. Taches des élytres au-dessous du nombre normal. Dessus du
corps souvent plus ou moins dépilé.
MuLS. loc. cit., var. A et B.
MÉLiTOPHiLEs. — Tropinota. 701
Long., O^jOlOO à 0°>,0135 (4 t/2 à 6 l.) ; — larg., 0^,0056 à 0">,0072
(2 1/2 à 3 1/4 1.).
Corps ovale oblong, planiuscule sur le dos des élylres ; d'un noir ver-
dâlre luisant en dessus. Épistome granuleusemenl ponctué, peu garni de
poils ; faiblement rebordé sur les côtés, entaillé et sans rebord en devant.
Front ponctué, densement hérissé de poils d'un roux pâle ; chargé d'une
carène peu apparente. Antennes noires. Prothorax élargi sur les côtés
jusqu'aux trois septièmes de ceux-ci, rétréci ensuite jusqu'à la base; un
peu plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devai.t ; en arc dirigé
en arrière à la base et tronqué au devaiil de l'écusson ; convexe ; chargé
d'une carène lisse sur sa ligne médiane ; marqué de points grossiers près
de la base, graduellement plus petits en devant ; densement hérissé de poils
d'un roux pâle. Êcusson marqué à ses angles de devant de points rapjjvochés,
formant parfois sia* les côtés une rangée à peine prolongée jusqu'au tiers,
lisse sur le reste. Êpinières du mésothorax vermiculées et hérissées de poils.
Élytres de moitié au moins plus longues que le prolhorax; chargées cha-
cune de trois côtes ou nervures : la première sulurale: Li troisième offrant
en devant une bifurcation dont la branche externe aboutit au calus hume-
rai et dont la branche interne forme le bord interne de la fossette humérale :
cette troisième côte aboutissant postérieurement au calus subapical : la
deuxième côte naissant presque du milieu de la base, presque aussi sail-
lante que la troisième sur sa moitié antérieure, affaiblie sur sa moitié pos-
térieure et se réunissant postérieurement à la troisième sur le calus sub-
apical ; rayées, entre ces côte», de stries longitudinales géminées ; marquées
de points peu profonds ; ornées de huit ou neuf taches ou fascies blanches
ou d'un blanc flavescent , souvent peu apparentes ou obsolètes ; hérissées
de longs poils d'un roux pâle. Pygidiiim garni de poils semblables. flcssoM.v
du corps d'un noir plus verdâtre sur la poitrine que sur le ventre ; brillant.
Saillie mésosternale densement ponctuée. Métasternum grossièrement
ponctué sur les côtés du sillon médiaire. Flancs du postpectiis ponctués et
hérissés de longs poils d'un roux pâle. Ventre hsse sur sa partie médiane,
à peine marqué de quelques points près du bord antérieur des quatre pre-
miers arceaux ; légèrement ponctué sur le cinquième et plus sensiblement
sur le sixième ; ponctué et garni de poils sur les côtés. Pieds d'un noir
verdâtre. Trockantins postérieurs ponctués : cuisses qi jambes garnies de
70*2 LAMELLICORNES
cils (\\\i\ loux pâle : les postérieures garnies de poils et marquées de points
grossiers. Jambes de devant extérieurement tridenlées.
Cette espèce habite les parties tempérées et méridionales de la France.
Elle paraît dès le mois d'avril et dure moins longtemps que la précédente.
Elle se trouve sur les fleurs du pissenlit, sur les colzas el diverses autres
fleurs,
Obs. Elle se distingue de la précédente par une taille souvent plus
avantageuse, par le dessus de son corps plus luisant ou plus brillant, par
ses poils plus roux ; par son prothorax moins finement ponctué près de la
base ; par sou écusson marqué sur les côtés de points à peine prolongés
jusqu'à la moitié de leur longueur ; par la côte joignant le côté externe
de la dépression juxta-suturale; bifurqué à sa partie antérieure.
DEUXIÈME BRANCHE
LES TRICHIAIRES
Caractères. Élytres sans sinuosité à leur côté externe, voilant les flancs
du postpectus. Ëpimères du mésothorax peu apparentes en dessus, au
devant des épaules, et beaucoup moins élevées que le uiveau des élytres.
Prothorax plus étroit à la base que vers la moitié de ses côtés ; notable-
ment plus étroit à son bord postérieur que les élytres aux épaules. Hanche^
postérieures rapprochées entre elles. Cinquième arceau du ventre ordinai-
rement de moitié au moins plus long que le quatrième. Jambes de devant
extérieurement munies de deux ou trois dents. Tarses postérieures à der-
nier article le plus grand.
Élytres arrondies à l'angle postéro-externe ; tronquées à l'extrémité ;
planiuscules sur le dos ; chargées d'un calus humerai el d'un calus posté-
rieur ; laissant à découvert le pygidium , mais voilant la majeure partie du
propygidium.
Nous avons vu les derniers Cétoniaires, les Tropinoles offrant le protho-
rax plus étroit à la base que dans le milieu de ses côtés : ce caractère va
devenir général dans cette branche et dans la suivante. Les Trichiaires
semblent donc former avec les Cétoniaires une branche parallèle.
MÉLiTOPHiLEs. — Osmodermo . 703
Les grandes espèces s'éloigiicùi. ijeii des arbie.^ iiu:; i.lé[)cas desquels ont
vécu leur larve, et ne sortent guère que le soir des lieux obscurs leur ser-
vant de retraite. La couleur sombre de leur robe sert à révéler leurs habi-
tudes. Les autres recherchent l'éclat du jour et sont en général parées de
joyeuses couleurs. Ils courtisent les fleurs , principalement celles qui se
déploient sous la forme d'une ombrelle ou d'un corymbe.
Les larves des Trichiaires ont beaucoup d'analogie avec celles des
Cétoines. Elles vivent dans le bois mort ou pourri, parfois dans la vermou-
lure de diverses sortes d'arbres.
Nus Trichiaires de France se répartissent dans les genres suivants :
Genres,
f en triangle allongé, à côtés droits et terminé en pointe aiguë.
Épistome non entaillé en devant. Jambes antérieures tridentées.
Pro thorax glabre. Osmoderma.
Prothorax glabre. Cinquième arceau
du ventre moins grand que les
trois précédents réunis. Gnorimus.
Prothorax hérissé de poils. Cin-
quième arceau du ventre à peu
près aussi grand que les trois
précédents réunis. Trichius.
Genre Osmoderma, Osmoderme, Le Pelet. et Serville.
Lepelletikr et a Serville, Encyclop, Mélh. t. (18-25), p. T02.
Caractères. Écusson en triangle allongé, à côtés droits , et terminé en
pointe. JÉjaisfowe presque carré, non échancré en devant. Prothorax glabre;
offrant sa plus grande largeur un peu avant la moitié de ses côtés ; à
peine bissinué à la base, canaliculé en dessus. Pygidium bombé. Mésos-
ternum étroit, non saillant entre les hanches. Cinquième arceau du ventru
de moitié plus long que le quatrième. Jambes de devant tridentées.
Épistome presque carré, entier à son bord antérieur. Mandibules formées
de deux parties : l'externe cornée, presque droite, terminée en pointe :
l'interne, membraneuse, moins longue, subarrondie en devant. Mâchoires à
deux lobes : l'externe plus grand, corné, terminé en pointe, longuement
-
=5
!9sit»dei*atia ereiBiiâa, Scopoli.
Dessus du corps d'un noir bî^nâtre métalliqui' , luisant. Prothorax marqué
de points assez gros, sillonné sur sa ligne médiane, bitnberculeux vers la
partie antérieure de ce sillon. Êciisson en triangle allongé et pointu, sillonné
postérieurement. Êlytres rugueusement ponctuces, offrant près de la suture
quelques sortes de stries ponctuées. Dessous du corps et pieds d'un noir brun
brillant.
(f • Tête garnie d'un rebord latéral anguleusement relevé vers la base
des antennes. Pygidium courbé en dessous à sa partie postérieure. Quatre
premiers articles des tarses antérieurs munis en dessous d'une dent plus
saillante sous les articles antérieurs.
? . Tète faiblement relevée sur les côtés, près de la base des antennes;
creusée d'une fossette près de chacun de ses bords et de deux autres sur
le front. Tarses antérieurs grêles et sans dent sous leurs articles.
Searabaeus eremita, Scopoli. Ent. Carn. p. 7, 15'.— Linné, Syst. Nat. t. I, p. 356.
7i.
Searabaeus coriarius, De Geer, Mém. t. IV, p. 300, pi. 10, fig 21.
Cetonia eremita, Fabr. Syst. Ent. p. 45, 12. — Id. Mant. t. I, p. 28, 23. — Oliv
Ent. t. I, 6, p. 58, 71, pi. 3, fig. 17. — Knoch, N. Beytr. p. 107 (a*).
Cetonia eremitica, Knoch, N. Beyt. p. 107 ($).
Melolontha eremita, Herbst, Naturs. t. III, p. 176, 27, pi. 27, tig. 9.
Trichius eremita, Fabr. Ent. Syst. t. I, 2, p. 118, 1. — Id. Sys. Eleuth. t. II,
p. 130, 1. — Panz. Faun. Gerni. 41, 12. — Payk. Faun. Suec. t. U, 198, 1. —
Gyllenh. Ins. Suec. t. I, 55, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I, 41, 2.
Trichius eremicitus, Gyllenh. loc. cit., p. 56, 5(9).
Osmoderma eremita, Iepel. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 702.— Gory et
Percher. Monog. p. 75, 1, pi. 18, fig. 1.— Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 549,
1. — MuLS. Lamellic. p. 526, 1.— Burmeist. Handb. t. III, p. 713, 1.— Erjchs.
MÉLiTOPHiLEs. — Osmodema. 705
Naturg. t. III, p. S80, 1. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXII, p. 88. — J. du Val,
Gêner. (Scarab.), pi. 21, fig.'I02. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463. — Gemm.
et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1340.
Osmodermum eremita, Burmeist. et Schaum, in Germar's Zeitsch. t. II, p. 383.
Long., 0>",0280 à 0^,0314 (15 1/2 à 14 1.); — larg., O-n.OlSS à 0™,0140
(5 1/2 à 6 1/4 l.)
Corps oblong, planiuscule sur le dos des élytres ; glabre ei d'un noir
brunâtre métallique ou légèrement irisé de verdâtre, moins la tête qui est
mate. Tête densement et rugueusement ponctuée. Èpistome presque carré,
un peu arqué en devant et relevé en rebord à son bord antérieur. Antennes
noires. Prothorax élargi en ligne droite jusqu'aux trois septièmes de ses
côtés, puis rétréci en ligne presque droite jusqu'à la base ; faiblement plus
large aux angles postérieurs qu'à ceux de devant, sans rebord sur la partie
antérieure de .ses côtés, légèrement relevé sur la seconde en un rebord
prolongé sur les côtés de la base ; arqué en arrière et faiblement bissinué
à cette dernière; peu convexe; marqué d'assez gros points; creusé, sur
sa ligne médiane, d'un sillon affaibli d'avant en arrière ; comme tubercu-
leux de chaque côté de ce sillon, près de sa partie antérieure ; ordinaire-
ment creusé de deux sortes de fossettes transversalement situées ou unies
entre elles, situées de chaque côté de la ligne médiane et dirigées vers la
partie anguleuse des côtés. Écusson en triangle allongé et pointu ; grossiè-
rement ponctué ; marqué près de sa base d'une dépression arquée en
arrière; rayé postérieurement d'un sillon sur sa ligne médiane. Êlytres
d'un tiers plus larges en devant que le prothorax à sa base ; une fois ei
quart plus longues que lui ; garnies sous le bord inférieur de son repli de
cils flaves ; planiuscules sur le dos ; faiblement déprimées sur la suture et
subconvexement déclives sur les côtés ; rugueusement ponctuées et offrant
près de la suture quelques sortes de stries ponctuées ; déprimées depuis
les deux cinquièmes de leur longueur jusqu'au calus postérieur, dans la
direction du calus humerai. Pygidium d'un noir brunâtre; ruguleusement
ponctué et garni de poils très-courts. Dessous du corps et pieds d'un noir
brillant. Flancs dit postpectus ruguleusement ponctués et garnis de poils
bruns. Métasternum peu profondément ponctué de chaque côté du sillon
médiaire. Ventre faiblement et parcimonieusement marqué de points trans-
verses sur la partie médiane des cinq premiers arceaux et de signes
LAMELL. 45
706 LAMELLICORNES
arqués sur les côtes. Sixième arceau deiisement ponctué. Jambes de devant
iridentées.
Cette espèce habite les provinces tempérées et méridionales de la France.
Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve principalement
sur les saules, vers la fin du printemps et dans le milieu du jour.
Elle répand une forte odeur de cuir de Russie ou presque une odeur de
prune, qui lui a fait donner dans nos environs le nom vulgaire de frunier
ou de pique-prune.
Poûza avait trouvé la nymphe dans le tronc pourri d'un mûrier. Driim-
pelmann (Naturhist. Besclireib. (1811), part. III, p. 8, pi. 11, fig. 6 a) a
figuré sa larve. Elle vit dans les parties cariéos des saules, des hêtres et
de différentes autres espèces d'arbres. — Voyez aussi Erichson, Naturg.,
t. III, p. 582; — Ghapuis el Candèze, Catal., p. 117.
Genre Gnorimus . Gnorime , Le Pelet. et Serville.
Lf PEt.ETiF.K RT SERVILLE, Encycl. Métli. l. X (182S), p. 702.
Caractères. Êcussun en triangle à côtés curvilignes ou presque en
demi-cercle ; ordinairement plus large à la base que long sur sa ligne
médiane. Êpistome presque carré , échancré ou entaillé à son bord anté-
rieur. Prothorax offrant sa plus grande largeur un peu après le milieu de
ses côtés, bissinué à sa base ; glabre. Mésosternum sans saillie entre les
jambes intermédiaires. Cinquième arceau du ventre de moitié ou presque
de moitié plus long que le quatrième. Pygidium bombé. Jambes de devant
bidentées.
Mandibules itrquées, submembraneuses ou subcoriaces, avec la partie
basilaire de leur côté externe cornée. Mâchoires à lobe externe dirigé en
dedans, allongé, corné à sa partie externe, longuement penicillé à l'interne;
à lobe interne mutique, obtus, velu. Palpes maxillaires à dernier article
aussi long que les trois précédents réunis, un peu arqué à son côté
externe, subsillonné à la base de sa partie dorsale , tronqué à l'extrémité.
Palpes labiaux à dernier article conformé à peu près comme le dernier
des maxillaires.
Les Gnorimes sont, après les Osmodermes, les plus grands Trichiaires
de nos pays ; ils ont le corps large, glabre en dessus, garni de poils sur
MÉLiTOPHiLEs. — Guorimus. 707
la poitrine; les élytres près d'une fois plus longues que le prolhorax, pla-
niuscules sur le dos et non ou peu sensiblement striées.
La première espèce se rapproche des Osraodermes par ses habitudes :
la seconde vit sur les fleurs.
Les (f ont la massue des antennes allongée ; le ventre sillonné sur sa
ligne médiane; les jambes intermédiaires grêles et courbées en arc dans
leur première moitié, dilatées dans la seconde ; les tarses postérieurs nota-
blement plus allongés que chez les Ç .
Les ? ont la massue des antennes droite ; le ventre sans sillon ; les
jambes intermédiaires droites, graduellement élargies.
Tableau des espèces de France :
a Dessus du corps d'un noir luisant. variabilis.
aa Dessus du corps d'un vert métallique ou en partie d'un vert cuivreux,
brillant. nobilis.
t» Crnorinius variabilis, Linné.
Dessus du corps d'un noir luisant. Prothorax ruguleusement ponctué;
offrant ordinairement les traces d'une ligne médiane lisse, souvent paré
d'un point flavescent près des angles postérieurs et près des angles latéraux.
Ëcusson ponctué à la base, lisse postérieurement. Êlytres rugueusement
ponctuées, ordinairement ornées de quatre ou cinq points flaves disposés sur
deux rangées ^transversales convergeant vers la suture. Pygidium et côtés
du ventre ordinairement tachés de blanc.
a'. Épistonje fortement relevé à son bord antérieur en un rebord
échancré dans son milieu.
9 . Épistome faiblement ou peu sensiblement rebordé en devant.
Scarabaeus variabilis, Linné, Syst. Nat. 10« édit. t. I, p. 3S2, S3. — Id. 12^ édil.
t. I, p. 5S8, 79. — Id. Faun. Suec. p. 402.
Cetonia octopunctata, Fabr. Syst. Ent. 44, 6. — Id. Mant. t. I, p. 27, 11.
Melolontha variabilis, Eerbst. Archiv. p. 17, 16.— /d. Naturs. t. lU, p. 169, 125,
pi. 27, fig. 7.
Cetonia variabilis, Oliv. Ent. t. I, 6, p. 6(:>, 75, pi. 4, fig. 27.
708 LAMELLICORNES
Trichius octopunctatus, Eabr. Ent. Syst. t. I, 2, p. H9, 3.— Jd. Syst. Eleuth.
t. II. p. 121, 3. — Panz. Faun. Germ. 41, 14.— Payk. Faun. Suec. t. II, p. 199,
2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 54, 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, j48, 4.
Trichius variabilis, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 23, 3. — DuFTSCH. Faun. Austr t. I,
p. 17S, 3.
Gnorimus variabilis , Lepelet. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 703. — Muls.
Lamellic. p. 529, 1. — Burmeist. Handb. t. III. p. 765, 3. — Erichs. Naturg.
t. m, p. p. 583, 1.— J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 21, fig. 103.— L. Redtenb.
Faun. Austr. p. 463. — Gemm. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1343.
Gnorimus octopunctatus, Gory et Percher. Monog. Catal. 101, 2, pi. 12, fig. 5. —
Burmeist. et Scuaum, in Germar's Zeitschr. t. If, p. 41G, 1.
Aleurostictus variabilis (Kirby) Curtis, Brit. Entoin. t. Vï. pi. 286.— Steph. Illustr.
t. m, p. 230, 2.
État normal. Prothorax paré de quatre taches ponctiformes flaves ou
blanches : une près de chacun des angles postérieurs et une près de chacun
des angles latéraux. £/î/fres ornées de cinq ou de quatre taches semblables,
disposées en forme de > , dont la pointe est dirigée vers la suture.
Var. A. Taches du prothorax ou celles des élytres au-dessous du nom-
bre normal.
Muls. loc. cit., var. A, B, C. D.
Var. B. Taches nulles sur le prothorax et sur les élyijes.
Muls. loc. cit., var. E.
Var. C. Dessus du corps ou au moins des élytres d'un rouge brun.
Muls. loc. cit., var. F.
Long., O'-jOlSO à 0™,0225 (8 à 10 1.); — larg., 0«>,0078 à O^-jOGSô
(3 1/2 à 4 1/4 L), à la base des élytres.
Corps glabre et d'un noir peu luisant en dessus. Tête rugueusement et
assez finement ponctuée. Épisiome planiuscule, subsillonné près de chacun
de ses bords latéraux ; échancré à son bord antérieur. Front creusé d'une
légère fossette sur son milieu. Antennes noires. Prothorax élargi sur les
côtés jusqu'aux quatre septièmes de la longueur de ceux-ci, rétréci ensuite
en ligne à peu près droite jusqu'à la base ; près d'un tiers plus large à
celle-ci qu'à son bord antérieur ; muni latéralement d'un rebord étroit,
MÉLiTOPHiLEs. — Gnovimus. 709
prolongé sur le bord basilaire des angles postérieurs ; en arc dirigé en
arrière et sinué près de chacun de ces angles, qui sont un peu prolongés
en arrière ; sans rebord entre les sinuosités ; très-faiblement convexe ;
densement et ruguleusement ponctué ; offrant sur sa ligne médiane une
race lisse ou un léger sillon ; ordinairement marqué d'un point blancbAlre
près de ses angles postérieurs et moins souvent près des latéraux : ces
points souvent effacés. Ëcusson ponctué à la base, lisse postérieurement.
Êlytres d'un quart plus larges en devant que le prothorax à sa base ; pla-
niuscules sur le dos ; ruguleusement ponctuées ; ordinairement ornées
chacune de cinq points flaves ou blanchâtres, disposés sur deux rangées
convergentes naissant : l'une du tiers, l'autre des deux tiers du bord externe
et convergent vers le milieu de la suture : ces points souvent effacés. Pygi-
dium finement ridé ; sillonné profondément sur le milieu de sa partie pos-
térieure (cj* $); souvent paré de trois taches flaves de chaque côté.
Dessous du corps et pieds noirs, luisants ou mi-brillants. Mésosternum
garni de poils. Métasternum ponctué et garni de poils clairsemés. Flancs
du postpectus plus finement et plus densement ponctués et garnis de poils
fauves. Ventre ruguleusement ponctué; paré sur les côtés de taches blan-
ches souvent enlevées : les deuxième à quatrième arceaux marqués d'une
hachure oblique près des flancs : le sixième garni de poils à l'extrémité.
Jambes de devant bidentées extérieurement.
Cette espèce habite principalement les parties froides ou tempérées de
la France. Elle est crépusculaire et nocturne et en général peu commune.
On la trouve dans les environs de Lyon, sur les châtaigners. Sa larve vit
dans le bois altéré ou desséché de cet arbre. Elle a été trouvée dans
l'aulne par M. Saxesen. L'insecte parfait paraît vers la fin du printemps.
t. Gnorimus nobilis, Linné.
Dessus du corps d'un vert métallique brillant. Prothorax rugueusement
ponctué, rayé sur sa ligne médiane d'un sillon raccourci à ses extrémités.
Ecusson rugueusement ponctué. Èlytres rugueusement ponctuées ; ordinai-
rement parées de quatre taches blanches. Dessous du corps d'un vert métal-
lique ou cuivreux. Ventre paré de taches blanches sur les côtés.
o" . Épistome plus fortement rebordé en devant. Pygidium sans sillon à
l'extrémité de sa ligne médiane.
710 LAMELLICORNES
9 . Épistome faiblement rebordé en devant. Pygidium sillonné à l'extré-
mité de sa ligne médiane.
Scarabaeus nobilis, Linné, Syst. Nat. 10e édit. 1. 1, p. 3S3, ni.— Id. 12* édit. t. I,
p. S58, 81. — M. Faim. Suec p. 139, 401. — Scopoli, Ent. Carn. p. 8, 18.
Le verdet, Geoff. Hist. t. I, p. 75, 6.
Scarabaeus viridulus, de Geer, Mém. t. IV, p. 297, 26.
Cetonia nobilis, Fabr. Syst. Ent. p. 43, S. — Id. Mant. Ins. t. I, 27, 9. — Olit.
Ent. t. I, 6, p. 59, 72, pi. 3, fig. 10.
Melolontha nobilis, Herbst, Naturs. t. III, p. 165, 124, pi. 27, fig. 6.
Trichius nobilis, Fabr. Ent. Syst. 1. 1, 2, p. 119, 2.— Id. Syst. Eleutli. t. II, p. 130,
2. — Panz. Faun. Germ. 41 , 13. — Duftchs. Faun. Austr. t. I, p. 174, 2. —
Ratzeb. Fprtins. t. I, 2" édit. p. 105, pi. 3, fig. 17. — HEER,Faun. Col. Helv. t. I,
p. 548, 3.
Gnorimus nobilis, Lepel. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 702. — Gory et Perch.
Monog. p. 100, 1, pi. 12, fig. 4. — Burmeist et Schaum, in Germau's Zeitsch.
t. II, p. 419, 5. — MuLS. Lamellic. p. 532,2. — Burmeist. Handb. t.lll, p. 763.
1. — Ericsh. Naturg. t. III, p. 584, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463.
— Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1343.
Aleurostictus nobilis, Steph. lUustr. t. III, p. 231.
État normal. Êlytres parées de quatre taches blanchâtres : deux près
du bord externe : la première un peu avant le quart de la longueur : la
seconde un peu avant les deux tiers ; deux près de la suture : la première
vers la moitié : la seconde vers les cinq sixièmes de la longueur des
étuis.
Var. a. Taches des élytres effacées ou au-dessous du nombre normal.
MuLs. loc. cit , var. G. '
Long., 0>n,0157 à O-^jOSOa (7 à 9 1.); - larg., 0'»,0061 à 0°>,0090
(2 3/4 à 4 1.).
Corps glabre et d'un vert métallique ou mi-doré, brillant, en dessus. Tête
rugueusement ponctuée ; creusée d'un sillon sur le front. Épistome échancré
dans le milieu de son bord antérieur, à peine convexe, subsillonné sur les
côtés, et relevé en rebord à ceux-ci et en devant. Antennes à massue d'un
noir violâlre, à massue souvent fauve. Prothorax élargi sur les côtés
presque jusqu'aux trois cinquièmes de ceux-ci, rétréci ensuite en ligne à
MÉLiTOPHTiEs. — Gnorimus. 711
peu près droite jusqu'à la base ; relevé latéralement en rebord ; près d'un
tiers plus large à la base qu'à son bord antérieur ; à angles postérieurs un
peu prolongés en arrière ; arqué en arrière et sinué près de chaque angle
postérieur, à la base ; muni à celle-ci d'un rebord très- étroit, interrompu
dans son milieu ; faiblement convexe ; d'un vert métallique parfois presque
cuivreux ou d'un cuivreux doré ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon
raccourci en devant et en arrière ; rugueusement ponctué ; ordinairement
creusé , près des angles latéraux, d'une fossette parfois parée d'une teinte
rosée. Ècusson rugueusement ponctué. Èlytres d'un cinquième plus large
aux épaules que le prolhorax à ses angles postérieurs ; très-rugueusement
ponctuées ; rayées d'une sorte de strie naissant de la fossette humérale et
aboutissant au côté externe du calus postérieur ; souvent marquées d'une
dépression iransverse naissant du milieu de la suture et obliquement re-
montante ; ordinairement parées de quatre taches blanchâtres, situées :
deux près du bord externe et deux près de la suture. Pygidium d'un vert
doré ; finement ridé. Dessous du corps et pùds d'un vert métallique ,
souvent un peu cuivreux. Mésosternum garni de poils. Métaslernum
ponctué et hérissé de poils. Ventre grossièrement ponctué sur les quatre
premiers arceaux , plus finement sur les deux derniers ; paré d'une tache
blanche sur les côtés des quatre premiers arceaux et de deux sur les côtés
du dernier. Jambes de devant bidentées au côté externe.
Cette espèce habite les parties froides et tempérées de la France. On la
trouve dans nos montagnes lyonnaises et plus rarement dans la plaine.
Elle fréquente particulièrement les grandes orabellifères ou fleurs analo-
gues. Elle est très-commune à la Chartreuse, sur les corymbes du sureau.
Sa larve a été prise par Roesel, dans le tronc pourri d'un prunier ; elle
vit aussi dans l'aulne et dans d'autres arbres. Elle se construit avec le
terreau, uni à des parcelles de bois, une coque dans laquelle elle se change
en nymphe en avril ou au commencement de mai. Quatre à cinq semaines
après, paraît l'insecte parfait.
Voyez sur cette larve : Roesel, Ins. Belust. 1746, t. II, classe 1, pi. 3,
fig. 1. — Herbst, Natursyst. t. III (1790), p. 465.— de Haan, Mém. s. les
Métam. des Coléop. (1836), p. 20, pi. 3, fig. 2, pi. 5, fig. 6 et pi. 6, fig. 5.
(suivant Erichson, il aurait figuré une sorte de Melolontha.) — Muls.,
Lamellic, p. 535. — Erichs. Naturg., t. lll (1847), p. 585.— Ratzeb., Die
Forstins., 2« édit. (1839), t. I, p. 105. — Chapuis et Candèze, Catal. des
larves (1853), p. 117.
712 LAMELLICORNES
On trouve encore en Europe l'espèce suivante :
Qnorimus decempunetatus, Helfer. Tête et prothorax noirs :
le prothorax rugueiisement ponctué, creusé sur sa ligne médiane d'un sillon
raccourci à ses extrémités; paré d'une bordure latérale, de deux taches
basilaires et d'une tache poncti forme sur les côtés du disque, blanches.
Ecusson noir, grossièrement ponctué. Élytres marquées de rangées striâtes
de points, d'un roux orangé, avec la suture et le bord externe noirs , sans
taches ou avec un nombre variable de taches blanches. Dessous du corps
et pieds d'un noir brillant. Ventre paré de taches blanches sur les côtés.
Gnorimus decem punctatus, Helfer, Ann. Soc. Ent. de Fr. t. II (1838), p. 4-95,
pi. 17 B, fig. 1-2. — BuRMEiST et Schaum, in Germar's Zeitschr. t. II. p. 416, 2.
— BuRMEisT. Handb. t. III, p. 766, 4.
Long., O'-.OISO à 0n>,0202 (8 à 9 1.).
Patrie : la Sicile.
Genre Trichius , Trichie , Fabricius.
Fabricius, Syst. Enlom. (1775), p. 40.
Caractères. Êcusson en triangle à côtés curvilignes, moins long ou à
peine aussi long sur sa ligne médiane que large à sa base. Èpistome sub-
allongé, subparallèle ou légèrement arqué sur les côtés, échancré ou
entaillé en devant. Front hérissé de poils. Prothorax offrant sa plus grande
largeur un peu après le milieu de ses côtés ; hérissé de poils. Élytres
rayées de quelques stries. Pygidium \er[\câ\. Mésosternum sans saillie entre
les hanches intermédiaires. Cinquième arceau du ventre aussi long que les
trois précédents réunis. Jambes de devant bidentées.
Mandibules en forme de lancette allongée, graduellement rétrécies en
pointe, membraneuses ou submembraneuses, avec leur partie basilaire
externe cornée. Mâchoires à lobe externe corné, dirigé en dedans, hérissé
de poils sur le dos : l'interne, en triangle très-allongé, submembraneux,
frangé de poils au côté interne. Palpes maxillaires à dernier article le plus
long, tronqué à l'extrémité. Palpes labiaux à dernier article conformé à
peu près de même.
Les Trichies semblent, dans cette branche, les représentants des Tropi-
MÉiiTOPHiLEs. — Trichius. 713
notes. Ils ont comme ces derniers le front et le prolhorax hérissés de poils.
Leurs élytres , chez les espèces de nos pays , sont parées de grosses taches
ou de bandes transverses noires, sur un fond flave ou jaune, et plus courtes
que dans les genres précédents.
On les trouve sur les fleurs.
Les (f ont le cinquième arceau ventral garni de rides transverses ; les
jambes de devant plus étroites vers l'extrémité que vers le milieu de leur
longueur ; faiblement bidentées ; pourvues d'un éperon n'atteignant pas
la partie antérieure du premier article des tarses.
Les 9 ont le cinquième arceau du ventre ponctué, non ridé ; les jambes
de devant graduellement élargies vers l'extrémité ; fortement bidentées ;
munies d'un éperon dépassant l'extrémité du premier article des tarses.
Tableau des espèces de France :
o Profh rax régulièrement arqué sur les côtés, à peine sinué très-près
des angles postérieurs, à la base. Élytres d'un quart plus larges en
devant que le prothorax à sa base. fasciatus.
aa Prothorax subsinué après les angles de devant; bissinué à la base,
au devant de la quatrième strie. Élytres à peine plus larges en
devant que le prothorax à sa base. abdominalis.
1. Triclilns ff98cis%tiii$, Linné.
Front et prothorax noirs et hérissés de poils d'un blanc flave¢ : le
prothorax régulièrement arqué sur les côtés et subsinué à la base, près des
angles postérieurs; paré vers le milieu de ses côtés d'un tache blanche ( 9 ).
Élytres d'un quart plus larges aux épaules que le prothorax à sa base ;
flaves , bordées de noir , parées chacune de trois bandes noires liées à la
bordure marginale: la basilaire ordinairement étendue jusqu'à l'écusson : la
médiane jusqu'à la deuxième strie : Vapicale liée à la bordure suturale sur
la seconde moitié de son bord interne.
Scarabeaus fasciatus, Linné, Syst. Nat. 10^ édit. t. I, p. 332, 47. — Id. I2eédit.
l. I, p. Sb6, 70. — ScopoLi, Ent. Carn. p. 3, o.— De Geer, Mém. t. IV, p. 299,
27 (le texte seul). — Scorank. Enum. p. 40, 16.
Trichius fasciatus, Laichart, Tyr. Ins. I, 4S, 1. — Payk. Faun. Suce. t. Il,
p. 200, 4. — Gvllenh. Ins. Suec. t. I, p. 53 et t. IV, p. 2S4, 1. — Duftsch.
Faun. Austr. t. I, p. 177,4. — Steph. Illustr. t. III, p. 230, 1. — Heer, Faun.
Col. Helv. t. I, p. 517, 9.— Burmeist. et Schaum, in Germar's Zeit. t. II, p. 409,
714 LAMELIICORNES
1. — MuLS. Lamellic. p. j36, 1. — Burmeist. Handb. t. III, p. 761, S. —
Erichs. Naturg. t. III, p. 586, i. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463.— Gemm'
et Harold, Catal. (Scarab.), p. 184S.
Melolontha fasctata, Herbst. Naturs. t. III, p. 179, 128, pi. 27, fig. 10.
Trichius succinctus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 231, 5. — Id. Gêner, t. II, p. 124, 3.
— GoRY et Percher. Monog. p. 86, pi. 10, flg. 6.
État normal. Élytres flaves, noires sur les rebords latéral et postérieur
et sur l'intervalle suturai : la bordure suturale liée presque à la moitié
postérieure du côté interne de la bande apicale ; parées chacune de trois
bandes transverses noires, liées chacune à la bordure marginale : la basi-
laire couvrant l'épaule et le calus humerai, offrant ordinairement après le
côté interne de celui-ci, un angle rentrant à son bord postérieur, étendue
jusqu'à l'écusson , où elle forme souvent, après celui-ci, avec sa pareille,
un angle dirigé en arrière sur la suture : la seconde ou médiane située
vers la moitié des étuis et étendue jusqu'à la deuxième strie, arquée à son
bord antérieur et moins sensiblement en sens contraire au postérieur,
rétrécie de dehors en dedans : la troisième ou apicale couvrant le calus e*
le bord postérieur, jusqu'à la moitié du deuxième intervalle, sur leque'
elle se lie à la bordure suturale, presque sur la moitié postérieure de son
bord interne.
Var. A. Bande noire antérieure des élytres prolongée seulement jus((u'à
la moitié de la base.
Scarabaeus fasciatus, de Geer, pi. 10, fig. 19.
Trichius fasciatus, Fabr. Syst. Ent. p, 40, 1. — Id. Syst. Eleuth. t. Il, p. 131, 4.
MuLS. loc. cit., var. A.
Var. B. Bande antérieure des élylres prolongée seulement jusqu'à la
moitié de la base, mais suivie d'un trait noir vers la base de la seconde
strie.
Var, C. Bande noire antérieure interrompue après la fossette huraérale
^t étendue ensuite jusqu'à l'écusson.
MuLS. loc. cit., var. B.
Var. D. Bande noire intermédiaire à peine prolongée jusqu'à la moitié
des étuis, et ordinairement suivie d'un point noir.
MuLS. loc. cit., var. F.
MÉLiTOPHiLEs. — TiHchius. 715
Var. E. Bande noire intermédiaire liée par son angle anléro-externe à
celle du calus humerai et obliquement dirigée vers la suture.
MuLS. loc. cit., var. C.
Var. F. Bande noire intermédiaire étendue jusqu'à la bordure suturale.
MuLS.'loc. cit., var. D.
Var. G. Bande noire intermédiaire étendue jusqu'à la bordure suturale
et émettant de son bord postérieur, sur la strie naissant de la fossette
humérale, une bande longitudinale noire prolongée jusqu'au calus posté-
rieur.
MuLS. loc. cit., var. E.
Var. H. Bande noire antérieure des élytres émettant du tiers interne de
son bord postérieur, une bande nojre longitudinale prolongée sur le troi-
sième iiaervalle (en comptant le suturai pour le premier) jusqu'au côté
interne du calus postérieur. Bande intermédiaire émettant de son bord
postérieur, sur la strie naissant de la fossette humérale, une bande longi-
tudinale courte, prolongée jusqu'au calus postérieur : cette bande laissant
de couleur foncière flave une tache entre elle et la bordure marginale , et
une autre plus petite, entre elle et la bande noire longitudinale couvrant le
troisième intervalle.
Trichius Noui, Pellet, Ann. de la Soc. agr. scient, et litt. des Pyr. Orient, t. XVIII
(1871), p. 472.
Long., 0^0123 à 0«,0146 (5 l/2à 6 1/21.) ; — iarg., 0™,0067 à0^0078
(3 à 3 1/2 1.).
Tête noire ; densement ponctuée et hérissée de poils d'un blanc tlaves-
cent, sur le front et sur la moitié postérieure de l'épistome , plus superfi-
ciellement ponctuée, légèrement relevée et sans rebord sur la moitié anté-
rieure de celui-ci ; échancrée au bord antérieur. Antennes à massue d'un
brun noir, à tige d'un rouge brunâtre, avec le scape souvent obscur ou
noir. Prothorax régulièrement arqué sur les côtés, depuis ses angles anté-
rieurs jusqu'aux postérieurs ; en arc dirigé en arrière et à peine sinué
très- près des angles postérieurs, à la base; faiblement convexe; noir;
ordinairement paré d'une tache flave, vers le milieu de ses côtés ($);
716 LAMELLICORNES
densement ponctué et hérissé de poils d'un livide flavescent. Êcusson
en triangle à côtés curvilignes, ou presque en demi-cercle, un peu plus
large à la base que long sur sa ligne médiane ; noir ; garni de poils.
Ëlytres d'un quart ou d'un tiers plus larges aux épaules que le prolhorax
à ses angles postérieurs ; d'un tiers environ plus longues que lui : planius-
cules sur le dos ; rayées d'une strie juxta-sulurale légère et de quatre
autres légères et géminées , jusqu'à la fossette humérale, et ordinairement
d'une autre après celle-ci; presque glabres ou garnies de poils courts,
relevés et peu apparents ; colorées et peintes comme il a été dit. Intervalles
plans. Pygidium noir, paré à la base d'une bande blanche plus courte sur
la ligne médiane et souvent interrompue sur celle-ci et prolongée jusqu'à
la moitié des bords latéraux ; hérissé de poils blanchâtres. Dessous du corps
et pieds d'un noir métallique. Mésosternum garni de poils à sa partie anté-
rieure. Métasternum ponctué sur les côtés de sa ligne médiane , ainsi que
les flancs du postpectus, et garnis de longs poils d'un blanc flavescent.
Ventre finement ponctué ; garni sur les flancs de poils : ceux-ci plus
épais sur les côtés, où ils forment, sur chaque arceau, une sorte de fasci-
cule triangulaire. Cuisses et jambes ciliées et garnies de longs poils d'un
livide flavescent : jambes antérieures bidentées.
Celte espèce habite les parties froides et tempérées de la France. On la
trouve en mai et en juin sur nos montagnes du Lyonnais. Elle est commune
à la Chartreuse sur diff'érentes fleurs. Lorsqu'on la saisit , elle exhale une
sorte d'odeur musquée.
Sa larve vit dans diverses espèces d'arbres.
9. Tricllius abdominalis , Ménétriès.
Front et prothorax noirs , hérissés de poils jaunâtres : le prothorax
légèrement subsinué après les angles de devant , puis arqué sur les côtés ;
bissinué à la base, au devant de la quatrième strie des élytres; ordinaire-
ment paré sur les côtés d'une bordure jaune interrompue vers le tiers.
Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles posté-
rieurs; flaves, bordées de noir, parées chacune de trois bandes ou taches
noires liées à la bordure marginale : la basilaire ne dépassant pas la qua-
trième strie : la médiane étendue jusqu'à la deuxième strie : Vapicale isolée
de la bordure suturale sur les trois quarts antérieurs de son bord interne-
MÉLiTOPHiLES. — TricMus. 717
a* . Ventre paré, sur le dernier arceau, d'une bande transverse blanche,
interrompue dans son milieu et raccourcie à ses extrémités ; souvent orné
de bandes blanches sur les trois arceaux précédents. Prothorax ordinaire-
ment entièrement noir,
$ . Ventre noir, sans bandes blanches. Prolhorax ordinairement paré
sur les côtés d'une bordure jaune, interrompue vers le tiers de la longueur
de ceux-ci.
La livrée d'ancre, Geoff. Hist. t. I, p. 80, 16.
Cetonia fasciata, Oliy. Ent. t. I, 6, p. 61, 74., pi. 9, fig. 84.
Trichius fasciatus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 231, 4. — Id. Gen. t. 11, p. 121, 3.—
GoRY et Perch. Monog. 84, 3, pi. 10, fig. 1. — Blanchard, Hist. des Insect.
1. 1, p. 232, pi. 7, fig. 4.
Trichius abdominalis (Dejean), Catal. (1821), p. 01 (cf). — Erichs. Natiirg. t. IIl,
p. S88, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 464. — Gemming. et Harold, Catal.
(Scarab.), p. 1844.
Trichius gallicus (Dejeam), Catal. (1821), p. 61 ($)• — Heer, Faun. Col. Helv.
t. I, p. S47, 2. — MuLS. Lamellic. p. 539, 2.
Trichius zonatus, Burmeist. Haiidb. t. III, p. 7S9. Var v et ^.
État normal. Êlytres tlaves, noires sur les rebords latéral et postérieur
et sur l'intervalle suturai : la bordure suturaleliée à l'angle postéro-interne
de la troisième bande ; parées chacune de trois bandes Iransverses noires ,
liées chacune à la bordure marginale : la première, basilaire, subairondie.
couvrant l'épaule et le calus humerai, et ne dépassant pas ordinairement
la quatrième strie à partir de la suture : la deuxième, en forme de bande
transverse, liée au bord externe, vers la moitié de la longueur de celui-ci,
étendue jusqu'à la deuxième strie , paraissant en partie formée de bandes
longitudinales accolées, plus courte sur les troisième et quatrième intei-
valles, ordinairement un peu plus longue sur le cinquième, de longueur
presque égale jusqu'au bord latéral : la troisième subarrondie, liée à la
bordure marginale et postérieure, couvrant le calus postérieur jusqu'à la
seconde strie, isolée delà bordure suturale sur le deuxième intervalle.
Var. A. Bande intermédiaire unie à la postérieure : l'une et l'autre ne
dépassant pas du côté interne la deuxième strie.
Obs. Quelquefois il reste entre ces deux bandes, du côté externe, un petit
espace flave non couvert par la matière noire.
718 LAMELLICORNES ,
Var. B. Bande noire du milieu étendue jusqu'à la bordure suturale.
MuLS. loc. cit., var. B.
Var. C, Bande noire postérieure étendue jusqu'à la bordure suturale.
Trichius abdominalis, Ménétr. Catal. raisonné, p. 189, 82S. — Muls. loc. cit.
var. D.
Var. D. Bandes noires du milieu et de l'extrémité des élytres étendues
jusqu'à la bordure suturale.
Muls. loc. cit., var. C.
Obs. Les bandes blanches du ventre varient ; souvent le cinquième
arceau seul en est paré ; d'autres fois les deuxième à quatrième ou quelques-
uns seulement de ceux-ci en ont aussi.
Long., 0">,000 à 0°',0135 (4- 1/2 à 6 1.); — larg., 0",0050 à On>,0061
(2 1/4 à 2 3/41.).
Tête noire, densement ponctuée et hérissée de poils jaunâtres sur le
front et sur la partie postérieure de l'épistome ; plus superficiellement
ponctuée, légèrement relevée et sans rebord sur la moitié antérieure de
celui-ci ; échancrée au bord antérieur. Antennes à massue d'un brun noir ;
à lige d'un rouge brun ou brunâtre, avec lescape souvent obscur. Protho-
rax d'abord légèrement sinué, après les angles de devant , puis arqué sur
les côtés; notablement plus large aux angles postérieurs ; assez fortement
sinué à la base au devant de la quatrième strie de chaque élytre et arqué
en arrière entre chacune de ces sinuosités, avec les angles postérieurs un
peu dirigés en arrière ; faiblement convexe ; noir ; ordinairement sans
tache (cf) ; habituellement paré sur les cotés d'une bordure jaune assez
large , interrompue par une bande noire, transverse vers le tiers de ses
côtés ; ponctué et densement hérissé de poils jaunâtres. Êcusson en triangle
à côtés curvilignes ; au moins aussi long sur sa ligne médiane que large à
la base; noir; ponctué; garni de poils. Êlytres à peine plus larges à l'angle
humerai que le prothorax à ses angles postérieurs ; planiuscules sur le
dos ; rayées d'une strie juxta-suturale légère et de quatre autres légères
et géminées jusqu'à la fossette humérale, et ordinairement d'une autre
après celle-ci ; presque glabres ou garnies de poils courts, relevés et peu
apparents ; colorées et peintes comme il a été dit. Intervalles plans. Pygi-
MËLiTOPHiLEs. — TricMus. 719
dium noir, paré à la base d'une bande blanche, plus courte sur la ligne
médiane et souvent plus ou moins largement interrompue de celle-ci et
prolongée au moins jusqu'à la moitié des bords latéraux ; hérissé de poils
blanchâtres. Dessous du corps et pieds d'un noir métallique. Mésosternum
garni de poils à sa partie antérieure. Métasternum ponctué sur les côtés
de sa ligne médiane ainsi que les flancs du postpectus et garni de longs
poils d'un blanc flavescent. Ventre finement ponctué ; garni, sur les flancs,
de poils : ceux-ci plus épais sur les côtés , où ils forment , sur chaque
arceau, une sorte de fascicule triangulaire ; paré, au moins sur le cinquième'
arceau , chez le a' , d'une bande transversale blanche , interrompue dans
son milieu et raccourcie à ses extrémités. Cuisses et jambes ciliées et gar-
nies de longs poils d'un blanc flavescent : les jambes de devant bidentées.
Cette espèce habite la plupart de nos provinces tempérées et méridio-
nales.
Sa larve vit dans les parties mortes ou gâtées de divers arbres. M. Dé-
siré Boulard, attaché au Muséum d'histoire naturelle de Paris, a trouvé,
dans quelques pièces d'un petit pont de bois de chêne, établi dans le jardin
d'agrément d'une maison de campagne des environs de Paris , cette Trichie
sous ses trois états. Les larves avaient rongé et labouré ce bois dans tous
les sens et en avaient occasionné la rupture. Voyez Blanchard, Hist. des
Ins., t. I, p. 232 et 233, pi. 7, fig. 5, larve ; fig. 6 , nymphe ; fig. 7, figure
des ravages opérés dans le bois par les larves.
Les T. fasciatus ei abdominalis , malgré leurs diverses variations, se dis-
tinguent aux caractères indiqués dans le tableau. En outre, le premier n'a
qu'une tache blanche sur le milieu des côtés du prothorax ( 9 ) et le ventre
sans bandes. blanches (a*). — V abdominalis a les côtés du prothorax
parés d'une bordure jaune interrompue ( $ ) et le ventre paré au raoii:s
d'une bande blanche interrompue sur le cinquième arceau (a').
Dans les parties méridionales de l'Europe habite l'espèce suivante :
Trichius zonatus, Germar. Tête et prothorax noirs. Front en
totalité{d') ou partie antérieure (^ Ç )du prothorax hérissés de poils jaunâ-
tres. Ècussonnoir. Ëlytres flaves, avec l'intervalle suturai, le bord externe,
une tache couvrant Vépaule et le calus humerai, une bande transversale
dentée vers le milieu de leur longueur et une bande apicale bidentée en
720 LAMELLICORNES
devant, liée sur la partie postérieure de son côté interne à l'intervalle
suturai, noirs.
d" . Prothorax noir. Ventre paré de bandes blanches.
9 . Prothorax noir, paré latéralement d'une bordure jaune, intenoiupuo,
et sur le disque, près de l'interruption, d'un point jaune. Ventre sans bandes
blanches.
Trichius zonatus, Germ. Faun. Ins. Eur., 24, 3. — Kuster, Kaef. Eur.,26, 84.
Long., 0'",0112(5 1.).
Patrie : la Grèce, la Sardaigne, etc.
TROISIÈME BRANCHE
LES VALGAIRES
Caractères. Élytres sans sinuosité à leur côté externe ; voilant les flancs
de l'antépectus. Êpimères du mésothorax peu apparentes en dessus, au
devant des épaules et beaucoup moins élevées que le niveau des élytres.
Prothorax à peine plus étroit à la base que vers le milieu de ses côtés.
Hanches postérieures très-écartées entre elles. Jambes de devant extérieu-
rement armées de plus de trois dents. Tarses postérieurs à premier article
le plus long.
A la suite des Trichiaires viennent naturellement se ranger les insectes
dont il est ici question. Aux yeux des naturalistes qui attachent une impor-
tance prépondérante aux organes de la vie de nutrition, ils ne doivent pas
être séparés des Coléoptères de la branche précédente. Pour nous , qui
attachons plus d'importance aux organes de la vie de relation, ces Lamel-
licornes sont aussi distincts des Trichiaires que ceux-ci le sont des Céto-
ni aires.
Les $ , par une exception particulière chez les insectes de cette grande
tribu, sont armées d'une tarière cornée et dentelée à l'aide de laquelle elles
introduisent leurs œufs dans les pieux, ou dans les parties mortes des saules,
des aulnes et de diverses autres espèces d'arbres.
La larve analogue à celle des Trichies a la tête rugueuse ou chagrinée à
sa partie antérieure ; les antennes peu allongées ; le labre arqué en devant;
les mandibules courtes, cornées, bitides ou bidentées à l'extrémité ; les
MÉLITOFHILES. VulgUS. 72î
mâchoires à un seul lobe, brièvement garnies au côté interne de poils
spinosules : le corps presque glabre, ridé, courbé en dedans ; les pieds
courts et terminés par un ongle assez fort.
Nous l'avons prise dans l'aulne, le saule, le cerisier, etc. A l'instar de
celle des Longicornes, elle remplit de vermoulure la partie des galeries
qu'elle laisse derrière elle, et se change en nymphe dans la même retraite.
Elle subit, du moins dans les circonstances favorables , toutes ses méta-
morphoses dans le cours d'une année.
Cette branche est réduite au genre suivant :
Genre V aigus , Valgde, Scriba.
SCRIB4, Journ. (1790), p. 6ti .
Caractères. Ajoutez aux précédents :
Tête petite, perpendiculaire ou inclinée, enchâssée presque jusqu'aux
yeux dans le prothorax. Êpistome presque carré, légèrement entaillé en
devant. Prothorax faiblement plus étroit sur le tiers postérieur que vers le
miheu de ses côtés. Êcusson en triangle allongé et à côtés droits. Êlytres
courtes, à peu près aussi larges, prises ensemble, que longues ; laissant à
découvert le propygidium et le pygidium. Mésosternum ârronài à son bord
postérieur, non saillant entre les hanches, flawc/ies intermédiaires séparées
par le mésosternum et par le métasternum avancé entre elles et tronqué en
devant. Flancs du postpectus obliquement coupés à leur bord postérieur.
Cinquième arceau du ventre au moins égal aux deux précédents réuni.-; :
le sixième un peu moins grand que celui-ci , chez le cf , beaucoup plus
grand chez la $ . Hanches postérieures un peu obliquement transverses,
élargies de dedans en dehors ; arrondies à leur angle postéro-externe.
Jambes de devant extérieurement armées de cinq dents : les intermédiaires
et postérieures munies d'une dent sur leur tranche supérieure.
Mandibules en forme de lancette allongée et graduellement rétrécie en
pointe ; membraneuses ou subraembraneuses, avec leur partie basilaire
externe cornée. Mâchoires à lobe externe petit, corné , longuement peni-
cillé à l'extrémité : l'interne, étroit, submembraneux , frangé de poils au
côté interne. Palpes maxillaires à derniei article le plus long, fusiforme,
subsillonné vers la base de sa partie dorsale. Menton échancré en devant.
Palpes labiaux à dernier article ovalaire, tronqué à l'extrémité.
LAMELL. 4G
725 LAMELLICORNES
LesValgueâsonl remarquables par l'écartemeut de leurs pieds postérieurs
entre eux. Celte conformation semble destinée à favoriser les efforts qu'ils
ont à faire pour sortir des lieux ténébreux dans lequel se cache leur jeune
âge. Quand ils sont effrayés ils étendent leurs pieds avec raideur, en
simulant l'état de mort.
1. Valgus lteini|>terus, Linné.
Noir, garni d'écaillettes concolores et en partie blanches : celles-ci
formant divers dessins sur le prothorax ; et, sur les élytrcs : une bande
busilaire, tine tache sur le disque et une à l'extrémité. Prothorax sillonné
sur sa ligne médiane; chargé de chaque côté de cette ligne dune côte lon-
gitudinale, postérieurement divergente. Ëcusson en triangle allongé.
cf . Propygidium revêtu d'écailleites blanches formant postérieurement
deux franges relevées, paré à l'extrémité de deux taches noires. Pygi-
dium revêtu d'écaillettes blanches formant postérieurement une frange
relevée ; marqué en devant de deux taches noires.
Ç . Propygidium et pygidium noirs , parsemés d'écaillettes blanches,
sans frange blanche à l'extrémité : le pygidium terminé par un oviducte
allongé, droit et denticulé en dessus.
Scarabaeus hemipterus. Linné, Syst. Nat. KJe édit. t. I, p. 351, 4S. — Id. 12' édit.
t. I, p. 555, (53. — Knock, N. Beitr. II, p. 95, pi. 7, fig. 11, 12.
Le scarabé à tarière, Geoffr. Hist. t. I, p. 78, 12.
Scarabaeus variegatus, Scopol. Ent. Carn. p. 12, 28.
Trichius hemipterus, Fabr. Syst. Ent. p. 41, 4. — Id. Syst. Ent. t. I, p. 132, 9. —
Laichart. Tyr. Ins. t. I, p. 4G, 2. — Herbst, Arch. p. 17, 1. — Id. Natiirs. t. III,
p. 187,2, pi. 27, fig. 13, 14. — Latr. Hi.st. Nat. t. X, p. 231, 6. — Id. Gêner,
t. II, p. 125, i. — DuFTscH. Faun. Austr. t. I, p, 177, 5.
Cetouia hemiptera, Ouv. Ent. t. I, 6, p. 65, 80, pi. 9, fig. 83 (çf) et pi. H,
Kg. 103 (î).
Valgus hemipterus, ScRiBA , Journ. I, p. 67, 61. — Le Pelet. et A. Serv. Encycl.
Méth. t. X, p. 704, 11. — Steph. lUustr. t. III, p. 232, 1.— Shuck. Col. del. 74,
12. Suppl. pi. 4, fig. 3. — GoRY et Percher. Monog. 78, 1, pi. 8, fig. 4. —
BuRMEiST. et ScHAUM, in Germar's Zeitsch. t. Il, p. 385, 1. — IIeer, Faun. Col.
Helv. I, 548, 1.— Muls. Lamellic. p. 5'21, 1. — Burmeist. Handb. t. III. p. 720,
1. — Erichs. Naturg. t. III , p. 591 , 1. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 21,
fig. 105 (Ç). — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 464. — Gemm. et Harold, Catal.
fScarab.), p. 1346.
MÉLiTOPHiLEs. — Valgiis. 723
État normal, cf • Prothorax noir, avec le tiers postérieur des bords
latéraux et les côtés de la base blancs ; garni d'écaillettea, les unes noires,
les autres blanches : ces dernières formant : l^une ligne étroite sur la côte
médiane et une tache triangulaire postérieurement ; 2» une baiîde longitu-
dinale élargie à ses extrémités, sur chacune des côtes juxta-médiaires;
:]" une tache triangulaire, dont la base couvre la moitié médiaire des bords
latéraux et dont le sommet aboutit vers le milieu des côtes juxta-médiaires :
cette tache triangulaire souvent partagée dans son milieu par une bande
transverse noire, et bordée par deux bandes squammeuses noires naissant
vers le milieu des côtes juxta-médiaires et dirigées : l'une vers l'angle
antérieur : l'autre vers l'angle postérieur. Êlytres noires , garnies d'écail-
leltes en majeure partie noires ; ornées à la base d'une bande transversale
d'écaillettes blanches ; parées, sur leur disque, vers le milieu de leur lon-
gueur, d'une tache subarrondie, formée d'écaillettes blanches , et d'une
tache presque semblable à l'extrémité.
Ç . Prothorax n'offrant souvent que d'une manière peu distincte les
traces de la ligne médiane et des bandes couvrant les côtes juxta-mé-
diaires : ces côtes n'étant que parsemées d'écaillettes blanches au lieu d'en
être couvertes. Élytres n'offrant souvent que d'une manière incomplète la
bande basilaire blanche ; montrant ordinairement la tache du disque plus
restreinte et celle de l'extrémité souvent nulle.
Long., 0™,0070 ;\ Ora,0100 (3 1/8 à 4 1/21.) ;— larg., O'",0033 à 0»,0045
(1 1/2 à 2 1.), à la base des élytres.
Corps ovale oblong ; noir en dessus. Tête inclinée. Êpistome densement
et assez grossièrement ponctué ; légèrement relevé et sans rebord à sa
moitié antérieure; sillonné sur la ligne médiane de celle-ci et faiblement
entaillée à son bord antérieur. Front garni d'écaillettes blanches;
chargé, sur sa partie postérieure, d'écaillettes relevées en forme de
tranche transversale et frangée. Antennes noires. Prothorax élargi en
ligne courbe jusqu'au tiers de ses côtés ; subparallèle ensuite jusqu'aux
angles postérieurs, subarrondi à ceux-ci ; en arc dirigé en arrière et sans
rebord à la base ; à peine sinué près de chaque angle postérieur ; très-
faiblement convexe ; inégal ; chargé de trois côtes longitudinales : la
médiane légèrement sillonnée sur sa moitié antérieure , affaiblie ou obli-
térée postérieurement : chacune des voisines de celle-ci, prolongée en
724 LAMELLICORNES
ligne droite jusqu'aux. Irois cinquièmes, puis dirii^ce ciiacuup vers le quart
externe de la base ; noir ; en partie couvert d'écaillettes concoloies et en
partie d'écaillettes blanches, formant les taches indiquées ci-devant. Êpi-
mères du mêsothorax revêtues d'écaillettes blanches, Êcusson noir, posté-
rieurement paré d'une tache formée d'écaillettes blanches. Ëlytres planes
depuis la suture jusqu'à la faible côte prolongée du calus humerai au
talus postérieur ; rayées de quatre ou cinq stries sur cet espace aplani ;
noires ; garnies d'écaillettes en partie concolores , en partie blanches :
celles-ci formant les taches indiquées ci- devant. Dessous du corps et pieds
noirs, garnis d'écaillettes blanches sur la poitrine, sur le ventre et sur les
cuisses, les jambes et le premier article des tarses. Jambes de devant
extérieurement armées de cinq dents, alternativement moins prononcées .
Cette espèce est commune dans presque toutes les parties de la France.
Elle paraît souvent dès le mois d'avril. On la trouve sur les bois dans
lesquels elle a vécu à l'état de larve et parfois sur les fleurs.
Sa larve vit dans le bois pourri des saules et de diverses autres espèces
d'arbres.
ERRATA ET ADDENDA
Page 41 7» groupe, au lieu de PHYLLOGRAPHES, lisez : PHYLLOPHAGES.
Page 97. Reportez à la page 98 les dix lignes de synonymie Scarabaeus ovatu$, etc.»
qui terminent la page 97.
Page 135. Au genre Oniticellus se rattache l'espèce suivante, étrangère à la France
continentale :
Oniticellus Revelierel, Mulsant et Rey.
Suballongé, assez étroit. Chaperon d'un flave un peu cuivreux, avec les
reliefs d'un vert bronzé. Prothorax marqué de points médiocres séparés
par des intervalles plus petits qu'eux ; d'un bronzé obscur sur son disque ;
(l'un flave testacé en devant et sur les côtés, paré de chaque côté de sa ligne
médiane^ sur la seconde moitié de sa longueur, de deux taches d'un vert ov
brun bronzé, lisses : ces taches parées extérieurement et entre les deux
postérieures d'une bordure d'un flave testacé. Écusson vert. Êlytres d'un
flave testacé, parées chacune de deux rangées transverses delignes bronzées:
la première sur les deuxième, troisième et quatrième intervalles : la
deuxième sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième intervalles ,
postérieurement notées de deux points de même couleur.
,0078 (3 3/4 1.); — larg., 0™,0030(1 2/5 L), àla base des élytres
d" . Corps suballongé, plus étroit que chez les autres espèces de notre
pays. Tête marquée de points peu rapprochés ; d'un blond ou flave légère-
ment cuivreux, avec les lignes en relief d'un vert bronzé. Joues offrant un
angle à peu près droit à leur partie antéro-externe. Prothorax peu convexe
7Î6 ERRATA ET ADDENDA
sur le dos; densomenl marqué de points médiocres, séparés les uns des
autres par un intervalle moins grand que leur diamètre ; rayé d'une courln
ligne longitudinale au devant de l'écusson ; offrant, au devant de celle-ci,
les faibles traces d'un sillon longitudinal ; d'un brun bronzé sur le dos,
d'un flave testacé en devant et sur les côtés ; paré de chaque côté de sa
ligne médiane, sur sa seconde moitié, de deux taches d'un vert obscur ou
bronzé : chacune des antérieures oblriangulaires , les postérieures oblon-
gues, situées de chaque côté de la ligne antéscutellaire , paré sur les côtés
de ces taches et entre les deux postérieures, d'une bordure d'un blond tes-
tacé : fossette latérale d'un vert bronzé. Écusson d'un vert métallique.
Èlytres planiuscules sur le dos; à stries assez profondes, à peine ponc-
tuées sur leur moitié interne ; ponctuées sur l'externe ; blondes, ou d'un
blond testacé ; parées chacune de deux rangées transverses de lignes ou
de points d'un vert bronzé : la première distante de la base d'un sixième de
leur longueur, formée de trois lignes graduellement raccourcies de dedans
en dehors, situées sur les deuxième, troisième et quatrième intervalles et
d'un point plus antérieur sur les sixième et septième • la deuxième rangée,
naissant vers la moitié de leur longueur, un peu arquée en arrière, formée
de quatre lignes situées sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième
intervalles : celle du quatrième intervalle la plus longue : celle du troi-
sième la plus courte : celle du cinquième plus avancée ; notées, au devant
du bord apical, de deux points : l'un sur le troisième : l'autre sur le cin-
quième intervalle : les sixième et septième intervalles marqués, presque
sur toute leur longueur, de petits points d'un vert bronzé, souvent peu
indiqués. Intervalles à peine convexes ; glabres ; paraissant , à une forte
loupe, densement pointillés; marqués de points assez gros, Pygidium d'un
blond testacé ; paré, vers la moitié de sa ligne médiane, d'une saillie d'un
vert bronzé. Dessous du corps vernissé luisant d'un brun bronzé ou d'un
vert bronzé sur le milieu du métasternum et marqué de taches semblable^
sur un fond d'un blond testacé sur les côtés de la poitrine ; densement
ponctué sur cette dernière. Ventre en majeure partie d'un brun verdâtre
sur les deuxième, troisième et quatrième arceaux, avec les côtés de ceux-ci
et les premier et cinquième d'un blond testacé ; marqué de points près du
bord antérieur des arceaux , imponctué sur le reste. Pieds d'un flave
orangé, avec une tache sur les cuisses antérieures, une tache ponctiforme
au genou des intermédiaires , les dents des jambes de devant , l'extrémité
des postérieures et les quatre premiers articles des tarses, et moins obscu-
rément le dernier d'un vert bronzé.
ERRATA ET ADDENDA 727
Cette espèce se trouve en Corse. Elle nous a été envoyée par M. Reve-
lière, à qui nous l'avons dédiée.
Obs. Elle se distingue de VO. pallipes par son corps plus étroit ; par son
prolhorax plus long, moins grossièrement et plus densement ponctué; par
son écusson vert ; par le dessin de ses élytres.
Elle a plus d'analogie, par l'étroitesse de son corps, avec VO. speciosus,
Costa, que nous n'avons pas vue en nature ; mais elle paraît s'en éloigner
par son prothorax plus densement et moins grossièrement ponctué ; par le
dessin de ce segment, et un peu par celui des élytres.
Page 161, ligne 13, au lieu de creusées, lisez : crénelées.
Page 210, ligne 19, au lieu de par mémoire, lisez: pour mémoire.
Page 417, ligne 19, au lieu de Cinotaurus, lisez : Minotaurus.
Page f)46, ligne 16, au lieu de Kzynicki, lisez : Krynicki.
Page 592, avant le Rhizotrogus vicinus, doit être placée l'espèce suivante :
Rhizotrosus Belllerl, Reiche.
cf. Oblong. Tête et prothorax blonds ou d'un fiave testacé : ce dernier
cilié sur les côtés, mais non en devant ni à la base ; assez densement
ponctué; offrant une ligne médiane presque lisse, légèrement sulciforme,
souvent brune sur sa moitié antérieure et marquée d'une cicatrice ou d'une
fossette vers les trois quarts de sa longueur. Écusson brun ou d'un blond
brunâtre, à moitié voilé par des poils d'un blanc flavescent ; densement
ponctué. Élytres moins pâles que le prothorax, avecla suture et les rebords
latéral et apical bruns ; ruguleusement ponctiiées ; chargées chacune d'une
côte siUurale et d'une autre plus faible; rayées de quatre stries / l'externe
de celle-ci naissant sur la fossette humérale. Ongles armés d'une dent vers
le tiers de leur longueur.
Rhizotrogus Bellieri, Reiche, Ann. Soc. Entom. de Fr. 1852, p. 295.
Long., O'-.OISS à 0™,0150 (5 1/2 à 6 3/4 1.) ; — larg., 0-,0067 à 0«,0073
(3 à 3 1/3 1.).
Patrie : les montagnes de la Corse (Revelière).
778 ERRAT \ FT ABnENDA
Page 608, avant le genre Hymenoplia, ajoutez l'espèce suivante :
Triodonta eribellata, Fairmaire.
Oblong ou suballongé, médiocrement convexe,fauve ou d'un fauve brunâ-
tre, garni de poils assez grossiers, d'un livide jaunâtre et couchés en dessus.
Epistome tridenté en devant. Prothorax finement rebordé sur les côtés de
sa base, creusé d'une fossette sur chaque tiers externe de celle-ci. Ëlytres
à stries peu profondes et ponctuées. Intervalles ruguleusement ponctués,
convexiuscules ■■ le deuxième élargi postérieurement. Mésosternum tronqué
et un peu échancré à l'extrémité. Poitrine et ventre densement ponctués :
ce dernier marqué sur les côtés des deuxième, troisième et quatrième
arceaux d'une rangée un peu obliquement transverse de points plus gros.
Triodonta cribellata (Lareynie), FAlRMA^RB, Ann, Soc. Ent.de Fr. (18S9), p, 277,
H.
Long., Onï,0072 à O™ ,0,0090 (3 1/2 à 4 1.) ; — larg., 0'»,0040 (1 3/4 l.)-
Patrie : la Corse.
Page 625, ligne 10, au lieu de les suivantes, lisez : les précédenles.
Page 626, avant le genre Hymenoplia, ajoutez :
M. Revelière nous a envoyé de Corse des exemplaires de VAnomala
rngulosa, Fairmaire (Ânn. Soc. Ent. de Fr., 1859, p. 276). De pareils
individus se trouvent aussi en France avec ['A.junii et ne sont évidemment
qu'une variété de cette espèce si variable.
Les exemplaires ayant le dessus du corps entièrement vert, A. junii,
var. C (var. Doublieri, Muis.), Anomalarugatipennîs, Graells) , provenant
d'Espagne sont souvent un peu plus courts que ceux de France , mais ne
nous ont pas semblé présenter des caractères spécifiques différents.
TABLEAU
LAMELLICORNES DE FRANCE
COPUOPHAGES
coenobita, HiLi.itbT. . .
. \0o
fracticornis, Preyssler. .
. 108
Genre Scarabaeus, Linné. . .
47
nuchicornis, Linné. . .
111
Sacer, Linné
SO
leraiir, Fabricius. . . .
. 115
scmipunctatus , Fabricius.
53
maki , Illiger. . . .
117
laticollis, Linné. . . .
.o5
G. Bubas, MuLSANT. . . .
122
G. Gynmopleurus , Illiger.
. 56
bison , Linné
. 123
obtusus , MuLS. et Ret.
. 5S
bubalus, Olivier. . . .
. 124
Geoffroyi, SuLZER. . . ,
. 59
G. onitis , Fabricius. . . .
12G
cantharus, Erichson. .
. 61
Olivieri, Illiger, . . .
127
Siurmi, Mac-Leay.
6-2
Melibaeus, Mulsant. . .
129
flagellatus, Fabricius. . .
G3
Ion , Olivier
132
G. Sisyphus, Latreili.e. . .
. 64
G. Oniticellus, Le Peiet. et S.
133
Schaefferi, Linné. .
Oi
pallipes, Fabricius. . .
135
G. Copris, Geoffroy. . . .
69
flavipes, Fabricius. . . .
137
hîspanus, Limné. . . .
70
G. Cohbopterus, Mulsant. .
153
lunaris , Linné.
72
erraticus, Linné
153
G. Cacobius, Thomson.
75
G. Coprimorphus, Mulsant.
155
Schreberi, Li.nné. . .
76
scriitator, Herbst.
155
(t. Onthophagus, Latrfaiii.. .
78
subterraneus, Linné. . .
157
arayntas , Olivier. . .
8-2
G. Otophorus, Mulsant. . .
159
tauriis, Linné
85
haeniorrhoidaiis, Linné. .
160
nutans , Fabbicius.
88
G. Teuchestes, Mulsant. . .
162
semicornis , Panzer. . . .
91
fossor, Linné
162
punctatus , Illiger. , . .
94
G. Aphodius, Illiger. . .
165
furcatus , Fabricius. . . .
95
ovatus, Linné
98
(s. g. Aphodius.)
vacca, Linné. . . , . .
101
coDjugatus, Pan/er. . .
16,S
730
LAMELLICORNES DE FRANCE
scybalariiis, Illiger.
foetens , Fabricius.
flraelarius, l.iNN'É. .
170
173
175
(s. g. Agrilinm.)
ater, De Geer 179
ascendens, Reicue. . . . 182
vernus, iMulsant 184
(s. g. Pldtiolhins )
piceus, Gyli.enhal. . . . 187
fœtidus , Fabricius. . . . 191
pulridus , Sturm 193
(s. g. Oromus.)
rubens, Comolli 19o
corvinus , Erichson. . . . 198
(s. g. Orodalus.)
pusiilus, Herbst 199
(s. g. calamosternus.)
granarius, Linné 203
tristis , Panzer 206
(s. g. Emadiis.)
hypocrila, Muls. et Rey. . 209
quadrimaculaïus, Linné. . . 210
biguttatus, Germar. . . . 21o
(s. g. yiatus.)
cylindricus, Reiche. . . . 217
varians . Duftschmidt. . . 219
plagiaUis, Linné 222
(s. g. Mccynodcs.)
parallelus, Muls. et Rey. . 22.5
(s. g. ntidoluH.) I
quadrigiittatiis, Herbst. . . 227 1
satellitius, Herbst. . . . 230 i
(s. g. Airossus.) j
mixtus, Villa 23 > 1
depressus, Kugelann. . . 238 I
luridus, Fabricius.
rufipes, Linné. .
(s. g Amlilorus.)
sericatus, Schmidt. .
thermicola , Sturm.
(s. g. Xir/orus)
porcus, Fabricius.
^s g. l'ubiiiiis.]
lutariiis, Paykull. . .
(s. g. Trùhonotiis.)
scrofa, Fabricius. . .
(s. g. L> minus.)
Zenkeri, Germar. . .
(s. g. Miomius ]
castaneus , Illiger.
Solieri, Muls. et Rey.
(s. g. Subrinus.]
llligeri, Harold. . .
(s. g. Eryptux.)
t'emigineus , Mulsant.
(#. g. l.ibarrHs.)
lividus, Olivier. . .
(s. g. Bodilus.)
hydrocjhaeris, Fabricius.
sordidus, Fabricius. .
rufus , MoLL. .
lugens, Creutzer.
nitidulus, Fabricius. .
imniundus , Creutzer.
merdarius , Fabricius.
(s. g. '''olillUS.]
lineolatus , Illiger.
melanoslictus, Schmidt.
conspurcatus , Linné.
inquinatus, Herbst. .
stictitus, Panzer. . .
240
244
249
252
255
257
260
264
267
26S
271
273
276
279
282
284
:^87
289
291
293
298
300
303
306
310
LAMEIIICORNES DE FRANCE
731
pictiis , Sturm. . . .
tessulatus, Taykull. .
(s. g. Xobi'ux.]
consputus , Creutzf.r.
(s. g. ^'cliwipirruii.'i
punctato-sulcatus, Sturm
prodromiis , Brahm.
(s. g. yinibus.)
obliteratus, Panzeu. .
contaminatus , Herbst.
G. Heptaulacus , Mulsant.
sus , Herbst. . . .
alpinus, Drapiez. . .
testudinariiis, Fabricius.
villosus, Gyllenhal. .
G. Ammoecius. Mulsanti". .
elevHliis , Olivier.
brevis, Erichson.
pyrenaeus , J. du Val.
G. Hexalux , MuLS. et Hey.
simplicipes , Muls. et Rey
G. Plagiogonus , Mulsant.
arcnarius , Olivier. .
G. Oxyomus, Castelnau.
porcatus, FAriRicius. .
G. Pleurophorus. Mulsant.
caesus , Panzer.
sabulosus, Mulsant.
G. Iihysse7m{s, Mulsant.
Marqueti , Reiciie.
sulcigaster, iMuLs. et Rey
Godarti , Mulsant.
germanus , Linné.
verrucosiis, Mulsant. .
G. Diastictus, Mulsant.
vulneratus , Sturm.
G. Psammobius , Hker.
basalis, Muls. et Rey.
insculptus, Kuster. .
suicicoUis, Illiger.
314
317
324
329
:133
338
342
346
346
349
351
353
356
357
359
363
366
366
371
371
374
375
377
377
379
381
382
383-
885
387
389
393
394
395
396
398
401
porcicollis , Illiger. .
G. Dimalia, Muls. et Rey-
sabuleti, Paykull. .
G. Aegialia, Latreille. . .
arenaria, Fabricius. . .
STERCORAIRES
G. Ceratophyus, Fischer. .
monoceros, Dahl. ...
G. Minotaurus, Muls. et Godart.
typhaeus, Linné
G. Geotrupes, Latreille. .
stercorarius, Linné
puncticollis , Malinowski
putridarius , Lrichson. . .
mutator, Marsham. . . .
hypocrita, Illiger. . . .
sylvaticus , I'anzer. . . .
G, Tryprocopris,MoT&CHVLSKy.
vernalis , Linné
pyrenaeus , Charpentier . .
G. Silotrupes, Muls. et Rey. .
epistoraalis, Muls. et Rey.
G. T/iorectes , Mulsant.
laevigalus, Fabricius. . . .
G. Bolboccras, Kirby
gallicus, Mulsant. . . .
G. Odotitacus, Klug
armiger, Scopoli
SABULICOLLES
G. Trnx , Fabricius.
pcrlatus, Scriba. . .
hispidus, Laicharting.
scaber, Linné. . . .
sabulosus, Linné. .
CRYPTOBIES
G. Hybalus , Brullé.
cornifrons, Brullé. .
G. Hybosorus , Mac-Leay.
Uligeri , Reicbe. . .
403
406
407
40S
409
417
418
423
424
430
431
434
436
438
440
443
444
445
448
450
450
452
453
459
459
462
463
i66
469
471
i76
474
i84
489
489
7Bt
LAMELLICORNES DE FRANCE
498
491
497
498
499
o03
S03
S06
507
809
ol3
514
TERRICOLES
G. Ochodaeus, Le Pelet. et Serv
chrysomelinus , Fabricius.
G. Pentodon, Hope. .
punctatus , Villers. .
puncticollis , Burmeister
G. Phyllognatus , Eschscholtz
silenus, Fabricius.
G. Oryctes , Illiger. . .
grypus, Illiger. . .
nasicornis , Linné.
ARÉNICOLES
G. Culicnemis , Castelnau.
Lalreillei , Castelnau.
G. Pac%jaMs,LATREiLLE. . . . 515
Candidae, Petagna. . . . 516
PHILLOPHAGES
G. Meloîontlia , Fabricius. . . 535
vulgaris, Fabricius. . . . 537
albida, Frivaldsky. . . . 539
hippocastani, Fabricius. . . 540
(.. Polyphylla, Harris. . . . 542
fullo, Linné .';43
G .4/toa;ja , Laporte 545
matutinalis , Laporte. . . 547
australis, Schoenherr. . . 549
scutellaris , Mulsant. . . 551
villosa, Fabricius 553
('<. imphimallus, ].Arï\E\iLE. . 558
pygialis , Mulsant. . . . 560
pini, Olivier 5G2
ochraceus , Knoch. . , . 364
.solstitialis , Linné. . . . 567
nomadicus, Reiche. . . . 570
fuscus, Olivier 572
ruficornis, Fabricius. . . 575
assimilis , Herbst. . . . 577
rufescens, Latreile. . . . 578
G.
Rhizotrogus, Latreille. .
. 580
marginipes, Mulsant.
. 582
maculicollis , Villa. .
. 884
aestivus, Olivier. . .
. 888
cicatricosus , Mulsant.
. 590
vicinus, Mulsant. . .
. 592
G.
Serica, Mac-Leay.
. 896
brunnea, Linné. . .
. 597
G.
Maladera, Muls. et Rey.
. 599
holoscericea , Scopoli.
. 600
G.
Omalaplia, Stepuens. .
. 602
ruricola, Fabricius. .
. 603
G.
Triodonta , Mulsant. .
. 606
aquila , Castelnau.
. . 607
G
Hymenoplia , Eschscholtz
. . 608
strigosa, Illiger. . .
. 609
Chevrolati, Mulsant. .
. . 611
ANTHOBIES
G. Anomala, Samouelle. .
yEnea, de Geer.
vitis , Fabricius. .
j devota, Rossi. . .
junii , DUFTSCHMIDT.
G. Phyllopertha, Stephens
horticola, Linné. .
campestris , Latheille
G. Aiiisoplia, Le Pelet.
tempestiva, Herbst.
agricola, Linné.
villica, MuLs. et Rey.
G. Hoplia, iLLiGEii.
praticola, Duftschmidt
philanthus, Sulzer.
eœrulea, Drury. .
farinosa, Linné.
graminicola , Fabricius
brunnipes, Bonelij.
MELITOPHILES
G. Cetonia , Fabricius. . .
615
616
620
622
624
626
h27
630
633
735
637
642
646
647
650
653
655
658
660
668
LAMELLICORNES DE FRANCE
733
speciosissima , Scopoli.
affinis , Andersch. . . .
cardui , Gyllenhal. . . •
angustata , Germar. . . .
marmorata, Fabricius. . .
floricola, Herbsf
aurata, Linné
morio, Fabricius
oblonga, Gory et Percheron.
fioralis, Fabricius. . . .
G. Oxythyrea, MuLS. . , . .
stictica , Linné
G. Tropinota , Mulsant. . . ,
670
hirtella , Linné. . .
. 698
672
squalida, Linné. . .
. 700
674
G.
Osmoderna, Le Pelet.
. . 703
676
eremita, Scopoli. . . .
. 704
678
G.
Gnorimus, Le Pelet.
. 706
680
variabilis, Linné. . .
. 707
684
Dobilis, Linné. . .
. 790
687
G.
Trichius, Fabricius.
. 712
691
fasciatus, Linné. . .
. 713
692
abdominalis, Ménétriès.
. 716
693
G.
Valgus, ScRiBA. . . .
. 721
694
hemipterus, Linné.
. 722
696
LAMMELLKIOKNES ÉTRANGERS A LA FRANCE
DECRITS DANS CE VOLUME
G. Scarabaeus.
variolosus , Fabricius.
G. Onthopahgus.
austriacus, Panzer. .
G. Onitis.
î.ungai'icus, Herbst.
G. Oniticellus.
Revelieri, Mcls. et Rey
G Aphodius.
sulcatus, Fabricius. .
convexus, Erichson
uemoralis, Erichson. .
Ijorealis , Gillenhai.. .
lyi'olensis, Rosenbauer.
qiiadrisignatus, Brullé.
sanguinolentus, Panzer.
pollicatiis, Erichson. .
inontivagus, Erichson.
bimaculatus , Laxmann .
'•arpetanus , Graells.
j^agatinus , Ménétriès.
siculus, Harold. . .
ciiiereus , Muls. lI Rey
bœticus, Rambur. . .
brunueus , Klcg. . .
tersus, Rosenhauer. .
maculatus, Sturm. . . .
. 321
u
serotinus, Panzer. . . .
. 327
pubescens, Sturm. . .
. 33/
100
limbatus, Germar. . .
. 337
affinis , Panzer. . . .
. 341
131
G.
Oloperus, Muls. et Rey. .
. 370
nanus, Fairmaire. . . .
. 370
7^8
G.
Rhyssemus.
aspericeps, Chevrolat. .
. 391
178
G.
Aegialia.
182
nifa, Fabricius. . . .
. 410
189
G.
Canthotrupes, Jekel.
191
Douai , Gory
. 429
202
G.
Trypocopris.
213
corruscans, Chevrolat. .
. 449
213
G.
Thorectes.
235
geminatus, Gêné. . . .
. 445
235
sardous, Jekel. . . .
. 454
237
G.
Bolbocci'as
246
unicornis, Schrank.
. 461
247
G.
Trox.
247
Fabricii, Reiche. . . .
. 470
259
cribrum, Gêné. . . .
. 478
270
graecus, Perroud. . . .
. 479
273
clathratus , Reiche. . .
. 480
296 1
G.
Glaresis , Erichson. . .
. 481
LAMELLICORNES
ETRANGERS A LA FRANCE
735
Friwaldskyi, Westwood. . .
481
G.
Triodonta, Mdlsant.
G.
Chaetonyx, ScHAUM. . . .
486
cribellata, Fairmaire. . .
. 728
robUStUS, SCHAUM
488
G.
Omaloplia.
G.
Pentodon.
erythroptera , Friwaldsky,
. 605
monodon, Fabricics. . . .
SOI
G.
Hymenoplia.
G.
Melolontha.
bifrons, Eschscholz. . .
610
hybrida, Charpentier. . .
!>42
G.
Anisoplia.
G.
Anoxia.
segetum, Herbst . . .
. 634
orientalis, Krynicki. . .
S46
austriaca , Herbst. . .
. 638
pilosa, Fabricius
H5S
G.
Hop lia.
G.
Rhizotrogus.
pubicoUis, KusTER. . .
• • 657
vernus, Geemar
582
G.
Gnorimiis.
Reichii , Muls. et Rey. . .
586
decempunctatus , Helfer.
. 712
Bellieri, Reiche
727
G.
Trichius.
G.
Serica.
Ariasi, Muls. et Rey.
599
zonattis, Germar, . . .
• 7^9
GENRES CONTENUS DANS CE VOLUME
Aegialia 409
Ammœcius -. . 3b'6
Amphimalliis ii38
Anisoplia 633
Anomala. 615
Aphodius iGi)
Bolboceras 459
Bubas 122
Caccobius 75
Calicnemis 513
Canthotrupcs 429
Ceratophyus 417
Cetonia 668
Chaetonyx 486
Colobopterus 153
Copriraorphiis 154
Copris 69
Diastictus 398
Dimalia 406
Geotrupes 430
Glaresis 481
Gnorimus 706
Gymnopleurus 56
Heptaulacus. .' 346
Hexalus 366
Hoplia 646
Hybalus 454
Hybosorus 489
Hymenoplia 608
Maladera 599
Melolontha 535
Minotaurus 423
Ochodaeus 498
Odontaeus 462
Oloperus 370
Omaloplia 603
Onilicellus 123
Onitis 126
Ontophagus 78
Oryctes 506
Osmoderma 7U3
Oxyomus 374
Pachypus 51.N
Pentodon 497
Phyllognathus 503
Phyllopertha 626
Plagiogonus 713
Pleurophorus. 377
Polyplylla 542
Psammobius 395
Rhizotrogus 580
Rbysseraus 281
Scarabaeus 47
Serica 596
Silotrupes 450
Sisyphus 64
Teuchestes 162
Thorectes. 432
Trichius 712
Triodonta 606
Trcpinota 696
Trox 466
Trypocopris . 444
Valgiis 721
1
TRIBU
DES
PECTINICORNES
Caractères. Antennes moins longues que la moitié du corps ; insérées
au devant des yeux sous un rebord de la tête ; de dix articles : le premier
allongé ; ordinairement coudées ou subgéniculées après ce scape ; terminées
par une massue pectiniforme, composée de trois à six dents disposées sur
la tige comme celles d'un peigne. Êcusson apparent. Êlytres recouvrant le
dos de l'abdomen. Ventre le plus souvent de cinq arceaux apparents.
Hanches antérieures transverses : les postérieures transversales. Cuisses
de devant offrant à la base de leur face antérieure une sorte de plaque ou
de tache formée par des poils. Jambes antérieures dentées au côté externe.
Tarses de cinq articles : le dernier pourvu d'une plantule terminée par
deux soies. Ongles simples. Corps ordinairement allongé, parfois ovalaire.
Labre souvent déclive ou peu apparent. Mandibules cornées, de forme
fit de longueur variables, suivant les sexes ou les individus. Mâchoires le
plus souvent à deux lobes : l'externe souvent terminé en pinceau : l'interne
parfois nul ou peu distinct. Palpes maxillaires de quatre articles : les
labiaux de trois. Menton ordinairement grand et cachant au moins la base
de la languette ou la cachant tout entière.
Les insectes de cette tribu ont été longtemps réunis aux Lamellicornes.
Us en diffèrent cependant par la massue des antennes. Chez les premiers^
cette massue est formée de feuillets mobiles, réunis à leur base et pouvant
s'écarter les uns des autres à leur extrémité. Chez ceux dont il va être ici
question, cette massue est formée d'articles prolongés du côté interne,
LAMELL. 47
2 PECTINICORNES
comme les dents d'un peigne : de là, le nom de PECTiNrcoRNES, donné à ces
insectes par divers entomologistes.
Celte tribu renferme un si petit nombre d'espèces, qu'il nous a semblé
inutile d'entrer dans le détail des modifications que présentent les diverses
parties de leur corps. L'exposition des caractères employés à la formation
des genres suffira pour suppléer à cette étude.
VIE EVOLUTIVE, MOEURS ET HABITUDES.
Les larves de nos Pectinicornes ont beaucoup d'analogie avec celles des
Lamellicornes. Elles ont, comme celles-ci , le corps semi-cylindrique,
courbé en arc postérieurement ; pourvu de six pattes ; mais elles ont
l'ouverture anale longitudinale.
Elles ont la tête convexe, cornée ; pourvue d'un labre ; les mandibules
assez fortes ; les mâchoires à deux lobes munis de cils ou armés de petites
épines ; les palpes maxillaires de quatre articles ; le menton portant une
languette; les palpes labiaux de deux articles; les antennes de quatre
articles. Elles n'ont pas des ocelles apparents. Leur corps, après la tête,
est composé de douze segments et paraît parfois en avoir treize, par suite
de la division apparente ou réelle du dernier anneau abdominal.
Ces larves vivent toutes aux dépens de nos grands végétaux. Les unes
s'engraissent de la vermoulure accumulée dans les chênes caverneux ;
d'autres se nourrissent des parties altérées des flancs des saules, ou des
fibres à moitié décomposées des sapins renversés par le temps ou par l;i
hache de l'homme, et dédaigneusement abandonnés sur le sol aux intem-
péries de l'air : quelques autres rongent les parues ligneuses desséchées ou
privées de vie des branches ou des troncs de divers arbres.
Elles favorisent ainsi, dans les végétaux vieillis de nos bois, l'introduction
des eaux de pluie ; elles concourent avec les agents extérieurs à hâter la
décrépitude de ces géants de nos forêts , afin d'enrichir la terre de leurs
débris féconds, destinés à accroître l'humus du sol, que la nature couvrira
bientôt d'une végétation nouvelle.
Ces larves passent ordinairement un temps plus ou moins long dans la
condition obscure dans laquelle se traîne leur jeune âge, et souvent
diverses circonstances les forcent à prolonger d'un an ou deux leur exis-
tence vermiforme.
VIE EVOLUTIVE 3
Parvenues au terme de leur grosseur, les unes se construisent avec du
terreau une coque pour y passer en paix les moments prédécesseurs de
leur résurrection ; les autres se creusent dans les parties ligneuses qu'elles
habitent une retraite commode pour y subir leur dernière transformation.
Souvent, en revêtant leur dernière livrée, quelques-uns de ces insectes
se ressentent des privations endurées dans leur jeune âge, et montrent, soit
dans quelques parties de leur corps , soit dans le développement ou la
conformation de leur tête et de leurs mandibules, des modifications qui
dénaturent le type normal et trompent l'œil des entomologistes.
Parvenus à leur forme la plus gracieuse, nos Peclinicornes demandent
encore aux végétaux la nourriture de leurs derniers jours.
Les Lucanes se voient souvent en grand nombre sur les troncs ulcérés
des chênes, recueillant à l'aide de leurs mâchoires en pinceau les liquides
rauciligineux coulant des blessures de ces végétaux.
Aussi exquis dans leurs goûts que les Cétoines au corsage d'or, ils se
mêlent souvent à ces insectes, pour s'abreuver de ces ambroisies végétales.
Les autres, moins exclusivement réservés pour une nourriture si déli-
cate , se contentent souvent de ronger les bourgeons ou les feuilles des
arbres de nos bois.
Quoique plusieurs de ces insectes se rencontrent parfois durant le jour,
ils sont principalement réservés pour une vie crépusculaire ou nocturne.
Les Lucanes profitent de l'approche des ombres pour parcourir les airs ;
les Synodendres et les Ceruches attendent, pour s'aventurer au loin, qre
la nuit ait couvert la terre de ses voiles les plus épais.
La plupart de ces insectes ont une robe sombre , en harmonie avec le^
lieux obscurs dans lesquels ils se plaisent, ou avec les ténèbres dont ils
aiment le règne; quelques-uns cependant, comme les Platycères, montrent
sur leur cuirasse des couleurs métalliques.
Nos Pectinicornes choisissent en général les beaux jours pour apparaître
sous leur forme parfaite ; quelques-uns, cependant, arrivés seulement en
automne à la dernière phase do leur vie, passent en léthargie les tristes
jours de l'hiver, et attendent le retour des vents printaniers pour jouir de
leur plus agréable destinée ; mais pour les uns et pour les autres, ces mo-
ments d'une existence plus riante sont d'assez courte durée ; après avoi
confié à des lieux convenables les graines vivantes chargées de perpétuer
leur espèce, ils subissent le sort réservé à tous les êtres vivants : ils dispa-
raissent de la scène du monde et passent sans retour !
]|»^CTINICORNES
HISTORIQUE
1758. Linné, dans la 10<= édition de son Systema Naturœ et, quelque
temps après , dans sa Fauna suecica, renferma tous les insectes de cette
tribu, qui se trouvaient connus de lui, dans son grand genre Scarabaeus.
1762. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes, sépara nos Pec-
tinicornes des Scarabés, pour en former le genre Platycerus, dénomina-
tion sous laquelle le Cerf-volant avait été appelé par quelques auteurs
anciens.
1763. Scopoli, auquel le travail de l'entomologiste parisien était encore
inconnu, donna aux insectes dont il est ici question le nom générique de
Lucanus, sous lequel Nigidius Figulus avait désigné la principale espèce(l).
1767. Linné, dans la 12* édition de son Systema Naturœ, adopta, pour
la plupart de ces insectes, le genre créé par Scopoli, et le nom de Lucanus
est, depuis lors, resté dans la science.
1791. L'immortel Suédois avait laissé parmi ses Scarabés un insecte
qui avait évidemment plus de rapport avec les Lucanes. Fabricius, dans
les écrits de la Société d'Histoire naturelle de Copenhague et dans le pre-
mier cahier du Magasin de Schneider, en fit le genre Ligniperda.
Hellwig avait déjà indiqué et répandu parmi les entomologistes de
l'Allemagne, la même coupe générique, sous le nom de Sinodendron.
Celte dernière dénomination a prévalu.
1796. Latreille, dans son Précis des caractères génériques des Insectes,
sépara des Lucanes, quelques petites espèces , auxquelles il conserva le
nom de Platycerus donné par Geoffroy.
1801. Le professeur de Kiel, dans le second volume de son Systema
EleiUheratorum, fonda le genre Aesalus, sur un insecte découvert depuis
peu parCreutzer.
(1) Pline, Hist. Nat., lib. XI, chap. xxxiv. Nigidius Figulus (Publius) , l'ami de
Cicéron , l'émule de Varron et l'un des plus savants de l'ancienne Rome, mort dans
l'exil quarante-cinq ans avant l'ère chrétienne, avait composé un traité en quatre livres.-
De Animalibus, qui n'est pas arrivé jusqu'à nous.
HISTORIQUE 5
1819-21. La distribution générique de nos Pectinicornes semblait
n'avoir plus de changements à subir, quand M. Mac-Leay, dans ses Horœ
entomologicœ, consiitua, aux dépens des coupes génériques déjà formées,
celles de Dorcus et de Ceruchiis.
1839. Enfin, dans le deuxième volume des Annales de la Société d'agri-
culture de Lyon, nous avions formé sous le nom d'IIexaphylius, une
coupe nouvelle, qui doit être réduite à une simple division du genre
Lucane, depuis qu'on a constaté la variation du nombre de la massue des
antennes dans les mêmes genres.
Nous diviserons nos Pectinicornes eu trois familles :
Familles.
•a s ES
non prolongé, après le bord postérieur de l'antépeclus ; non reçu pos-
térieurement dans une cavité du mésosternuni. Tête large. Antennes
coudées après l'extrémité de leur scape ou premier article ; à lige droite,
terminée par une massue pectiniforme de trois à six articles. Mésosternum
notablement plus long que large, non excavé en devant, très-apparent
sur toute sa longueur. Tache ou plaque de la base des cuisses anté-
rieures, formée de poils soyeux, luisants et serrés. Corps allongé, peu
convexe.
Mandibules notablement saillantes au devant de la tète. Menton large,
voilant au moins en partie la languette et la base des palpes maxillaires.
Les Lucaniens se partagent en deux branches :
chargés d'un canthus les coupant en partie. Prothorax écointé
aux angles postérieurs. Mésosternum large. Jambes de de-
vant bidentées à leur extrémité antérieure : les postérieures
armées de deux à trois épines sur leur tranche externe. lucanaires.
entiers. Prothorax sinué sur les côtés au devant de ses angles
postérieurs qui sont vifs. Mésosternum étroit. Jambes de
devant multidcntées à leur côté externe, non bidentées en
devant : les postérieures inermes ou seulement finement
denticulées sur leur tranche externe. platvcéraires.
PREMIERE BRANCHE
LES LUCANAIRES
Caractères. Yeux chargés d'un canthus les coupant en partie. Prothorax
brièvement frangé à ses bords antérieur et postérieur ; écointé à ses angles
postérieurs. Mésosternum large. Tête offrant une saillie transversale plus ou
moins sensible, représentant la suture épistomale. Corps allongé, peu
convexe.
Labre corné, déchve, souvent soudé à l'épistome. Mâchoires à deux
lobes : l'externe penicillé. Polpes maxillaires à deuxième article le plus
long. Palpes labiaux à dernier article le plus grand.
Les d" ont généralement la tête plus forte , les mandibules plus sail-
lantes, plus fortement dentées, les jambes de devant plus longues.
LUCANiEiNs. Lucamis. 7
Les Lucanaires se partagent en deux genres :
Genres,
prolongées à peine jusqu'à la moitié des yeux. Lucanus.
prolongées en forme de canthus presque sur toute la zone médiaire
externe des yeux. Dr eus.
Genre Lucanus. Lucane, Scopoli.
s OPOLI, Entoin. Carn.. p. \.
Caractères. Joues prolongées en forme de canthus à peine jusqu'à la
moitié dn côté externe des yeux. Antennes géniculées après le scape ou
premier ailicle ; à tige droite; à massue de quatre à six dents. Tête large,
transversp, écointée aux angles de devant. Prothorax transverse ; écointé
aux angles postérieurs ; tronqué ou à peu près à la base; cilié à ses bords
antérieur et postérieur. Elylres coupées en ligne à peu près droite à leur
base ; à angle humerai prononcé. Prosternum offrant après les hanches de
devant une saillie en forme de carène élargie d'avant en arrière. Mésoster-
nwm large. Jambes de devant hideniécs à l'exlrémitô et munies de plu-
sieurs dents à leur côté externe. Jambes intermédiaires munies au moins
de deux ou trois épines sur leur tranche externe. Corps allongé , peu ou
très-médiocrement convexe.
Labre déûéchi. Mandibules dentées à leur côté interne. Mâchoires à deux
lobes inermes: l'interne plus court, arqué en dehors, pubescent : l'externe,
allongé, étroit, en pinceau. Palpes maxillaires allongés (cf) ou médio-
cres ( Ç ) ; de quatre articles : le deuxième le plus long. Menton transverse,
voilant au moins la base de la languette : celle-ci divisée en deux lobes
linéaires, velus ou terminés en pinceau. Palpes labiaux de trois articles :
le dernier elliptique.
Nigidius Figulus, qui avait écrit une Histoire des animaux en quatre
livres, ouvrage qui ne nous est pas parvenu, avait donné à la plus grande
espèce de nos pays le nom de Lucanus , soit parce que ces insectes se
Irouvaienten grand nombre dans la Lucanie, soit parce que les mandibules
des (f ont quelque analogie avec celle des bœufs. Le nom de Lucanus
reviendrait à celui de Taurus volans, sous lequel notre grand Lucane est
désigné dans les ouvrages de quelques naturalistes antérieurs à Linné.
Ce genre renferme les plus grandes espèces de cette tribu.
8 PECTINICORNES
La larve de la première espèce de ce genre est connue depuis longtemps.
Elle a été décrite et figurée par Rœsel(l) et mentionnée dans divers autres
écrits. Elle vit communément dans le tronc caverneux des chênes : elle a
été trouvée dans celui d'un cerisier par M. le marquis de la Ferté-Senec-
tère. Après plusieurs années d'une existence vermiforme, cette larve se
construit avec de la terre ou du terreau une sorte de coque, pour passer
à l'état de nymphe. L'insecte parfait paraît en juin (2).
Tableau des espèces de France :
a Massue des antennes à quatre ou cinq dents. Mandibules pluridentées
à leur côté interne. Écusson ponctué sur sa moitié antérieure, lisse et
souvent caréné sur la postérieure. cervut.
aa Massue des antennes à six dents. Mandibules armées d'une seule
dent au milieu de leur côté interne. Écusson densement ponctué
jusqu'à son bord postérieur. Pontbriantt.
A. Massue des antennes à quatre ou cinq dents.
t. Iiucanus cervus» Linné.
Allongé ; faiblement convexe en dessus. Tête et prothorax d'un noir peu
luisant, ponctués : celui-ci rayé d'une ligne médiane; à peine muni d'une
dent à l'angle basilaire de Vécointure. Écusson ponctué sur sa moitié anté-
rieure; lisse et ordinairement subcaréné sur la postérieure. Élytres de
couleur marron, densement ponctuées. Dessous du corps et pieds noirs.
Jambes de devant ordinairement munies au moins de trois dents avant
celles de l'extrémité. Massue des antennes de quatre ou cinq dents.
cf . Labre très-apparent. Mandibules de couleur marron, toujours plus
longues que la tète et parfois aussi longues que les élytres ; bifurquées à
l'extrémité ; armées, vers le milieu de leur côté interne, ou un peu plus
(1) RoESEL, Insect. Belust. (1746), t. II, cl. 1, pi. 4, tig. 3. — Herbst, Naturg.,
t. m, p. 298, pi. F, fig. 1-6. — Blot, Mém. de la Soc. linn. du Calvados, t. I. —
Albrecht, Act. Acad. Nat. Cur., t. IV, pi. 5.— Posselt, Beitr. zur Anat. de Insect.,
pi. 2, fig. 1. — Westwood, Introd. to the Mod. Class., t. I, p. 187. — Erichson,
Naturg., t. III, p. 938,— Chapuis et Candèze, Catal., p. 129.
(2) Voyez sur les espèces de Lucanes d'Europe, le travail de J. du Val, dans son
Gênera, et celui de M. Kraatz, Ueberdie europaeischen Hirschkaefer (Berlin. Entom.
Zeitschr. 1860, p. 68 et suiv.).
LUCANiENs. — Lucnnus. 9
avant, d'une dent plus moins prononcée ; munies, avant et après cette
dent médiaire, de dentelures plus ou moins nombreuses. Cuisses Gt jambes
antérieures plus longues que les intermédiaires : les jambes grêles, étroites,
munies de dents spiniformes.
9 . Labre très-court, peu distinct. Mandibules noires, de moitié plus
courtes que la tète, fortes, terminées en pointe obtuse, munies, vers la
moitié de leur côté interne, d'une dent au bord inférieur, et d'une autre,
ordinairement relevée, au bord supérieur. Cuisses plus robustes. Jambes de
devant élargies d'arrière en avant , extérieurement munies de dents plus
robustes, plus obtuses, plus rapprochées.
Der Hirsch-Kaefer {Le Cerf-volant), RoESEL, Insect. Belust. t. II. n° 4, p. 2.1, pi. 4,
flg. 1.
Scarabacus cervus, Um. Syst. Nat. 10» édit. t. I, p. 353, 58. — Id. Faun. Suec
p. 139,405.
CJ*. Le grand Cerf-volant, Geoff. Hist. Abr. p, 61, 1, pi. l,fig. 1.
Ç . La grande Biehe, Geoff. Hist. t. I, p. 62, 2.
Lucanus cervus, Scopoli, Ent. Carn. p. 1, 1. — Linn. Syst. Nat. 12» édit. 1. 1, p. 559,
1. — De Geer, Mém. t, IV, p. 327, 1, pi. 12. fig, 1-6 (a"), 7, 8 (Ç). — Fabr.
Syst. Ent. p. 1, 2. ~ Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 248, 3. — Laichart, Tyr. Ins.
t. I, 1. — ScHRANK, Enum. p. 19,32. — Ouv. Entom. 1. 1, 1,9, 2, pi. 1, fig. 1.
— Herbst, Naturs. t, III, p. 287, 1, pi. 33, fig. 1 {(f), 2 (9). — Preyss. Boehm.
Ins. t. I, 9, 4, — Payk. Faun. Suec. t. III, p. 45, 1. — Latr. Hist. Nat. t. X,
p. 246, l,pl. 86, fig. 6(cy), 7(9). — /d. Gêner, t. II, p. 135.— Duftsch. Faun.
Austr. I, 64, 1. — Gyllenh. Ins. Suec. 1. 1, p. 65, 1. — Mac-Leay, Hor. Entom. I,
lli. — KoECKLiN, Corresp. Entom. pi. 1, fig. 1, 3, vi. viii, xii {cf), 2, 3, 6 (9 )•
— CuRTis, Brit. Entom. IX, 490. — Steph. Illustr. t. III, p. 166, 1. — Shuck.
Col. Hel. 34, 310, pi. 42, fig. 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 495, 1. — Muls.
Lamellic. p. 585, 1. — Erichs. Natur?. t. III, p. 936, 1. — L. Redtenb. Faun.
Austr. p. 417. — J. DU Val. Gpner. {Lucanides), p. l'25, Gemm. et Harold,
Catal. t. 3, p. 945.
État normal. Tête transversale, notablement plus large que le prothorax ;
bissinuée sur la suture frontale; échancrée ou sinuée de chaque côté, un
peu arquée en arrière à sonboi-d postérieur; plane en dessus, munie dans
sa périphérie d'un rebord très-affaibli aux deux sinuosités antérieures,
plus saillant sur la partie postérieure et brusquement interrompu sur le
tiers médiaire de celle-ci ; perpendiculairement déclive ou inclinée sur les
côtés, et surtout en arrière ; d'un noir mat ou peu luisant ; assez finement
et granuleusement ponctuée. Postépistome et épistome déclives, en partie
10 PECTINICORNES
noirs, en partie bruns ou d'un brun marron. Suture postépistomale fai-
blement indiquée. Suture épistomale saillante , tranchante , transversale ,
légèrement échancrée dans son milieu. Labre subperpendiculaire ; en
triangle aigu, plus long sur sa ligne médiane que large à la base ; d'un
rouge brunâtre, comme muni sur les côtés d'un rebord noir et aplati.
Mandibules de couleur m.arron, au moins aussi longues que les élylres ; un
peu arquées; subhorizontales sur leur moitié postérieure ; un peu inclinées
sur l'antérieure ; fortes ; bifurquées à l'extrémité ; armées dans le milieu de
leur côté interne d'une dent au moins aussi longue que celle de l'extré-
mité, transverse, un peu relevée ; offrant, entre cette dent et la bifurcation
antérieure, huit ou neuf dentelures, et suivie de cinq ou six dentelures ou
crénelures. Palpes et antennes d'un châtain noirâtre : massue de ces der-
nières, pubescenîe, d'un châtain gris, composée de quatre dents. Prothorax
plus étroit que la tête ; une fois plus large que long; bissinué en devant,
avec la partie médiane et les angles de devant anguleusement avancés ;
écointé à ceux-ci; un peu élargi en ligne subéchancrée sur les côtés;,
écoitité aux angle? postérieurs et muni d'une faible dent à l'angle basilaire
de l'écointure ; un peu échancré en arc à la base; muni d'un rebord
éiroit sur les côtés et à la base; garni à celle-ci et à son bord antérieur de^
cils d'un jaune mi-doré ; médiocrement convexe ; rayé d'une ligne mé-
diane ; d'un noir mat ou peu luisant; assez densement ponctué et garni,
comme la tête , d'un duvet obscur , très-fin et presque indistinct. Êcusson
presque en demi-cercle ; d'un châtain obscur ; ponctué sur sa première
moitié, lisse et souvent subcaréné sur la seconde. Êlytres moins larges
que le prothorax vers la moitié de ses côtés, à peine plus larges que les
angles postérieurs de l'écointure ; deux fois au moins plus longues que lui ,
en ligne transversale droite à la base ; en angle vif et un peu relevé aux
épaules ; un peu élargies jusqu'au cinquième de leur largeur, faiblement
rétrécies ensuite jusqu'aux trois quarts, subarrondies , prises ensemble, à
l'extrémité ; munies d'un rebord graduellement moins étroit et aplani pos-
térieurement ; médiocrement convexes ; de couleur marron ou châtain ;
marquées d'une strie juxta-suturale obsolète en devant, très-apparente
postérieurement ; glabres ; subgranuleusement ponctuées. Dessous du corps
d'un noir médiocrement luisant ; densement pointillé ; garni d'un duvet
grisâtre, moins indistinct sur la poitrine. Pieds noirs, allongés, grêles.
Cuisses ei jambes de devant plus longues : celles-ci subparallèle?, bidentées
à l'extrémité, et armées en outre, à leur côté externe, de quatre dents
spiniformes, écartées les unes des autres et séparées par de faibles dente-
LucANiENs. — Lucanus. 11
lures. Jambes intermédiaires et ^postérieures armées, sur leur côté externe,
de trois ou quatre dents spiniformes.
Long., 0™,0280 à U"',0450(12 1/2 à 201.), les mandibules non comprises ;
Mandibules, O^.OOSO à On>,0250 (3 3/5 à 111.);
Larg., à la base des élytres, 0'°,0120 à 0-,0160 (5 1/3 à 7 1/8 1.).
Obs. cy . A mesure que le corps offre moins de développement par suite
des privations plus ou moins grandes endurées par la larve,la tête diminue
peu à peu de volume ; ses côtés et sa partie postérieure deviennent déclives,
de perpendiculaires qu'ils étaient ; le rebord dont elle était munie se montre
d'abord moins brusquement et plus largement interrompu, puis il finit par
disparaître. La suture épistomale est alors ordinairement plus sensiblement
échancrée dans son milieu. Le labre, qui était subperpendiculaire, en
triangle allongé et à côtés presque droits, devient en triangle à côtés cur-
vilignes, moins long sur sa ligne médiane que large à la base, et voit
disparaître ses rebords aplatis. Ljs mandibules, au moins aussi longues que
les élytres, dans l'état normal, se raccourcissent au point de ne pas égaler
la moitié de la longueur des étuis ; la dent du milieu de leur côté interne
perd de sa saillie, s'émousse et s'avance au delà de la moitié ; les dente-
lures qui la précèdent et surtout celles qui la suivent deviennent moins
nombreuses et finissent par être réduites à une ou deux. La dent interne
de la bifurcation antérieure s'affaiblit et s'éloigae de l'extrémité. Enfin, les
jambes intermédiaires et postérieures perdent une des épines dont elles
sont pourvues.
On peut suivre toutes les dégradations de l'espèce dans les variétés sui-
vantes :
Var. *.Téte plus large que le prothorax, plus déclive sur les côtés et en
arrière, munie d'un rebord plus largement et moins brusquement inter-
rompu dans sa partie médiaire. Mandibules d'un dixième moins longues
que les élytres ; munies de six à sept dents avant la dent médiaire et de
trois à cinq après cette dent.
Var. /3. Tête munie d'un rebord très-affaibli, souvent nul à la base après
les angles postérieurs. Mandibules d'un cinquième moins longues que les
élytres ; à dent médiaire précédée de quatre ou cinq dentelures et suivie
de deux ou trois.
12 LUCANiENs. — Lucanus.
cf. Var. B (L, capra). Tête un peu moins large en arrière que la parti®
antérieure du prothorax, un peu moins large en devant que le prolhorax.
vers la partie antérieure de l'écointure postérieure ; n'offrant plus que, en
devant et sur les côtés, et parfois faiblement après les angles postérieurs,
des traces de ses rebords, c'est-à-dire à peu près sans rebord à sa partie
postérieure. Suture épistomale moins saillante, faiblement éohancrée dans
son milieu. Labre plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; en
triangle à côtés curvilignes. Mandibules égales , chez les uns , aux quatre
septièmes des élytres, chez les autres, à la moitié ou un peu moins de la
longueur des étuis ; armées d'une dent médiaire située un peu plus avant
que la moitié du côté interne : cette dent parfois obtuse ou tronquée ;
munies de deux ou trois dentelures avant cette dent médiaire et de une ou
deux après. Bifurcation de l'extrémité des mandibules offrant la dent
interne plus reculée en arrière et souvent très-affaiblie. Suture frontale
souvent en partie affaiblie ou obsolète.
Lucanus capreola, Sultzer. Ab. Gech. 19, pi. 2, fig. 1.
Lucanus capra, Ouv. Ent, t. I, t, p. H, 3, pi. 1, fig. 2.
Lucanus hircus, Herbst. Naturs. t. III, p. 299, pi. 33, fig. 4.
Lucanus cervus, MuLS. Lamell. p. 586, var. A.
Var. C. Tète moins large que le prothorax; sans traces de rebord.
Mandibules plus courtes que la moitié des élytres; années, à leur côté
interne, de deux ou trois dents, ordinairement obtuses et presque égales.
Lucanus dorcas, Panz. Faun. Germ. 58, 11.
9 . État normal. Tête plus étroite que le prothorax; subconvexe dans
le sens de sa longueur ; densement et ruguleusement ponctuée ; écointée
aux angles de devant ; offrant à partir du milieu de cette écointure un relief
marginal prolongé jusqu'à la moitié des côtés : ce relief faisant paraître la
partie située du côté interne creusée d'une dépression. Suture frontale
souvent légèrement indiquée, Êpistome transverse, tronqué en devant,
paraissant former la terminaison antérieure des parties de la tête qui pré-
cèdent le front (à l'exception des parties de la bouche); cet êpistome, ver-
tical et arqué presque en demi-cercle dans sa partie antérieure perpendi-
culaire, enclosant un labre court, iransverse et perpendiculaire, indistinct
quand l'insecte est examiné par dessus. Mandibules plus courtes que la
tête : noires, fortes, arquées ; rebordées sur les côtés ; terminées en pointe
LUCANiENS. — Lucanus. y 13
obtuse ; armées de deux dents situées l'une au-dessus de l'autre, au milieu
de leur bord interne : la supérieure relevée ; souvent pourvues à leur
bord inférieur d'une autre dent plus rapprochée de la base. Pieds anté-
rieurs moins grands que chez le çf . Cuisses plus fortes. Jambes de devant
élargies d'arrière en avant, grossièrement ponctuées; bidentées à l'extré-
mité et munies au côté externe, après cette bifurcation, de dents plus
rapprochées, plus fortes et plus obtuses. Jambes intermédiaires et posté-
rieures triépineuses sur leur côté externe.
Long., 0'n,0240 à 0'",0390 (lia 18 1.), non comprises les mandibules ;
Mandibules, 0™,0030 à 0^,0042 (1 2/5 à 1 7/8 1.);
Larg., O^-.OIOO à 0«',0150 (4 1/2 à 6 3/4 1.), à la base des élytres.
La Ç subit des modifications moins sensibles que le o" . La tête voit
s'affaiblir puis disparaître son relief latéral, et, par suite, s'effacer la fos-
sette ou dépression située au côté interne de celui-ci. Les mandibules se
raccourcissent ; la faible dent située au bord inférieur, près de la base,
n'offre plus de traces ; les jambes de devant se montrent munies, à leur
côté externe, de dents plus obtuses et moins nombreuses ; les jambes pos-
térieures sont réduites parfois à deux épines sur leur tranche externe, etc.
XX Massue des antennes à cinq feuillets.
Var. C. (L. pentaphyllus, Reiche). Cette variété, qui offre des modifi-
cations suivant le développement des individus, se rapproche souvent,
d'après Jacquelin du Val, de la forme et des caractères des exemplaires
assez développés du L. cervus type, mais offre une massue antennaire de
cinq feuillets.
« On peut ajouter, dit encore M. du Val, que le plus fréquemment le
rebord du front est proportionnellement moins saillant, que les denticu-
lations des mandibules sont simplement obtuses, le pronotum moins rétréci
en avant et la ponctuation supérieure un peu moins dense, enfin que les $
ont les jambes postérieures simplement biépineuses. Assez souvent aussi
les mandibules sont un peu plus courbes ; mais tous ces caractères sont
plus ou moins variables. »
lucanus pentaphyllus (Reiche), Ann. Soc. Entom. de Fr. (1851), p. 71. — J. du
Val, Gêner. (Lucanides), p. 9.
ii PECTINICORNES
Var. D. (L. Fabiani) , Mulsant et Godart.
a Tête moins large en devant que le prolhorax vers la partie antérieure
deTécointure postérieure ; aplanie en dessus ; fortement ponctuée ; n'offrant
à peu près plus de traces de rebords, si ce n'est un relief naissant du
milieu de l'écointure des angles de devant et prolongé en s'affaiblissani
jusqu'à la moitié des côtés. SiUm^e épistomale échancrée en arc , nulle
dans son milieu , et relevée à chacune de ses extrémités en une dent
aiguë et saillante. Labre parfois rétréci d'arrière en avant, et en angle
court et très-ouvert à son bord antérieur, le plus souvent transverse,
tronqué en devant. Mandibules égales à la moitié de la longueur des
ôKlyes ; offrant la dent médiaire un peu plus avant que la moitié de leur
côté interne ; munies de deux ou trois dentelures obtuses avant cette dent
et parfois d'une dentelure après. Dent interne de la bifurcation antérieure
située plus en arrière et plus ou moins faible. Jambes postérieures biépi-
neuses.
Lucanus Fabiani, MuLS. et Godart, Opusc. Ent. t. VI, p. IdO.
Lucanus cervus, var. 2. (Fabiani), J. du Val, Gêner. {Lucanides),p. 8.
Long., 0™,0350 (15 3/4 1.), les mandibules non comprises,
b Tète et suture épistomale comme chez la variété a. Labre transverse,
tronqué en devant. Mandibules (long., 0'°,0060) à peine plus grandes que
le tiers de la longueur des élytres ; arquées, terminées en pointe, armées,
à leur côté interne , de deux dents obtuses et presque égales : la posté-
rieure, représentant la dent médiaire, située avant la moitié de la lon-
gueur : l'antérieure , très-voisine de celle-ci. Jambes postérieures biden-
tées.
Long., 011,0270 (12 1/2 1.), les mandibules non comprises.
Obs. Le L. Fabiani, outre les caractères fournis par la tête et les man-
dibules , se distingue non-seulement par sa massue antennaire de cinq
dents, mais par son labre transverse et par sa suture épistomale ordinai-
rement échancrée, sans saillie dans son milieu et relevée en forme de dent
à chacune de ses extrémités, chez le d" ; par ses jambes intermédiaires et
postérieures biépineuses.
Mais peut-être ces modifications , qui d'ailleurs ne sont pas constantes,
ne sont-elles que des variations de l'espèce si variable du Lucanus cervus.
LUCANiENs. — Lucatius. 15
Le L. cervus est commun dans louies le» paiaies de la France ; laais lis
variétés C et D paraissent être particulières aux provinces méridionales.
On peut nourrir cet insecte avec de l'eau sucrée. Swammerdaui en
avait un individu dont il se faisait suivre en mettant du miel à sa portée.
00 Massue des antennes à six dents.
A ce groupe appartient l'espèce suivante qui ne parait pas se trouver
sur la France continentale.
liiicanus teifaodoii, Thunberg.
Allongé; fuiblement convexe; noir ou d'une noir châtain en dessus.
Mandibules, tète et prothorax ponctués : celui-ci non rayé d'une ligne
médiane ; muni d'une dent assez prononcée à l'angle basilaire de Vécoin-
ture. Êcusson densement ponctué, avec la ligne médiane lisse. Élytres
densement ponctuées. Dessous du corps et pieds noirs. Jambes de devant
ordinairement armées de deux dents avant celles de l'extrémité. Massue des
antennes à six dents.
a" . Labre très apparent, transverse. Mandibules faiblement plus longues
ou moins longues que la tète ; inégalement bidentées à l'extrémité ; armées,
à leur côté interne, d'une dent notablement plus rapprochée de la base que
de l'extrémité; sans dentelures après celle-ci et garnies de dentelures plus
ou moins nombreuses entre cette dent et l'extrémité. Cuisses et jam.bes
antérieures plus longues que les intermédiaires : les jambes grêles, étroites :
les postérieures habituellement bidentées.
Ç . Labre très-court, peu distinct. Mandibules de moitié plus courtes
que la tête, fortes, terminées en pointe obtuse, munies, à leur côté interne,
plus près de la base que de l'extrémité, d'une dent au bord inférieur, ( t
d'une autre, relevée, au bord supérieur. Cuisses plus robustes. Jambes de
devant un peu élargies d'arrière en avant.
a- . Long., 0°>,0260 àO-,0375 (11 3/4 à 17 1.), mandibules non comprises ;
Mandibules, 0"',0050 à 0"',0061 (2 1/4 à 2 8/4 1.);
Larg., 0™.0075 à 0-,0081(2 1/3 à 3 5/8 1.), à la base des élytres.
? .Long.,0-,0-280àO">,0390(ll 3/4à 17 3/41.), mandibules non comprises;
Mandibules ,0^,0022 à O'»,00o3 (1 à 1 1/2 1.);
Larg., 0",0120 à 0"S0150(5 1/4 à 6 3/4 l.), à la base des élytres.
Lucanus tetvaodon, Thunberg, Méni. de Mosc. t. I, p. 188. — Kkaatz, Berl. Int.
Zeitscli. loc. cit. p. "273. — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 946.
16 PECTINICORNES
Lueanus serraticornis, J. du Val, Gêner. (Lucanides). p, 11.4.
Patrie : la Corse, l'Italie, la Sicile,
9 . liucaiius Pontbriantl , Mulsant.
Allongé; faiblement convexe. Mandibules, tête et prothorax d'un noir
peu luisant, ponctués : celui-ci rayé d'une faible ligne médiane, subar-
rondi à Vangle de Vécointure. Ecusson densement ponctué , avec la ligne
médiane lisse. Êlytres de couleur marron, densement ponctuées. Dessou
du corps et pieds noirs. Jambes de devant munies de deux faibles dents
avant celles de l'extrémité. Jambes intermédiaires et postérieures ordinai-
rement bidentées. Massue des antennes à six dents.
cT ' Labre très-apparent. Mandibules noires, plus longues que la tête,
assez fortement arquées, relevées et terminées en pointe à l'extrémité,
armées d'une dent vers le milieu de leur côté interne, sans dentelures avant
et après cetle dent. Cuisses et jambes de devant plus longues que les inter-
médiaires : jambes antérieures grêles, bidentées à l'extrémité et munies de
deux dents obtuses, peu saillantes et espacées, sur leur côté externe.
Jambes postérieures ordinairement biépineuses.
$ . Inconnue.
cf . Tête une fois plus large dans son diamètre transversal que longue
jusqu'à la suture frontale ; un peu moins large que le prothorax ; planius-
cule ; noire ; densement ponctuée, surtout en devant ; écointée aux angles
de devant ; offrant sur le tiers médiaire de sa largeur un relief transverse
représentant la suture frontale ; chargée latéralement d'un relief naissant
du milieu de l'écointure des angles de devant et prolongée jusqu'à la moitié
des côtés. Postêpistome et épistome noirs, déclives. Suture postépistomale
transversale, un peu saillante, très-apparente. Épistome transversal, trois
fois et demie plus large que long. Suture épistomak saillante, tranchante.
Labre subperpendiculaire, presque en demi-cercle ; marron brun ; légère-
ment caréné sur sa ligne médiane, et comme muni sur les côtés d'un
rebord aplati, noir. Palpes noirs. Antennes noires ; à massue grise, pubes-
cente, composée de six dents. Prothorax transversal, bissinué en devant ;
subparallèle sur les côtés ; écointé aux angles postérieurs , avec l'angle
basilaire de celte écointure obtus ou subarrondi ; tronqué à la base ; muni
dans sa périphérie d'un rebord étroit, faible en devant ; garni de cils d'un
jaune mi-doré à ses bords antérieur et postérieur; très-médiocrement
LUCANiENs. Dorcus. 17
convexe ; rayé d'une faible ligne médiane ; noir ou d'un noir brunâtre
peu luisant ; glabre; assez densement ponctué. Êcusson noir, briève-
ment pubescent ; densement ponctué sur toute sa surface, avec la ligne
médiane en partie lisse. Êlytres plus larges à la base que l'angle basilaire
de l'écointure , un peu moins larges que l'angle antérieur de celles-ci ; une
fois et demie plus longues que le prothorax ; en ligne transverse droite à
la base ; en angle vif et légèrement relevé aux épaules ; un peu élargies
jusqu'au quart de leur longueur; assez faiblement rétrécies ensuite jus-
qu'aux deux tiers ; en ogive, prises ensemble, à l'extrémité; munies d'un
rebord graduellement moins étroit et aplani postérieurement ; médiocre-
ment convexes; de couleur marron ou d'un marron châtain; glabres;
assez densement ponctuées ; marquées sur toute leur longueur d'une strie
juxta-suturale assez faible. Dessous du corps noir ou d'un noir châtain
luisant ; garni sur la poitrine et moins distinctement sur le ventre de poils
grisâtres. Pieds noirs , allongés , grêles. Cuisses el jambes de devant plus
longues : ces dernières subparallèles, bidenlées à l'extrémité et munies à
leur côté externe de deux dents obtuses, peu saillantes , espacées. Jambes
intermédiaires et postérieures armées à leur côté externe de deux dents
spiniformes, et parfois d'une troisième, plus petite, près de la base.
Hexaphyllus Pontbrianti, MuLS. Ann. Soc. d'agr. de Lyon, t. II (1839), p. 119,
pi. 2. — Id. Lamellic. p. 883, 1.
Lucanus Pontbrianti, J. du Val, Gener. (Lucanides), p. 12, S.
Lucanus cervus, var. Kraatz, loc. cit.
Long., 0^,0300 à Oa',0350 (13 1/2 à 16 1.), mandibules non comprises ;
Mandibules, 0^,0100(4 1/2,1.);
Larg., 0'°,0123 (81/2 l.), à la base des élytres.
Cette espèce, très-rare jusqu'ici, a été trouvée, en 1833, dans les bois de
Rochecardon, près Lyon, par M. Clément Lecourt. M. de Meniszech en
possède un semblable.
Plusieurs auteurs font de cet insecte une variété du L. cervus. Nous
n'avons pas vu, jusqu'à ce jour, de transition entre cette espèce et le cervus.
Genre Dorcus, Dorcus, Mac-Leay.
Mac-Leay, Hor. Entom., I, p. Hl,
Caractères. Joues prolongées en forme de canlhus sur presque toute la
longueur de la zone médiaire du bord externe des yeux qu'elles divisent
LAM£LL. 4b
16 PECTINICORNES
ainsi en deux parties. Antennes géniculées après le scape ou premier
article ; à tige droite ; à massue de trois ou quatre articles. Tête large,
transverse, élargie latéralement en ligne courbe depuis les angles de devant
jusqu'aux yeux. Prothorax transverse, écointé aux angles postérieurs.
Êlytres coupées un peu en arc dirigé en arrière à la base ; à angle humerai
assez prononcé. Posternum offrant après les hanches de devant une saillie
en forme de carène obtuse, élargie d'avant en arrière. Mésosternum large,
prolongé au moins jusqu'fi la moitié des hanches intermédiaires. Jambes
de devant bidentées à l'extrémité et pluridentées à leur côté externe. Jambes
postérieures ordinairement munies d'une épine sur leur tranche exté-
rieure. Corps allongé, peu convexe. Postépistome et épistome confondus,
déclives, ainsi que le labre : celui-ci, transverse. Mandibules terminées en
pointe obtuse; ordinairement munies de deux dents à leur côté interne :
l'une , au bord supérieur : l'autre , au bord inférieur. Mâchoires à lobe
externe, oblong, penicillé : l'interne muni d'un onglet corné chez la Ç .
Palpes maxillaires à dernier article subcomprimé, subelliptique, un peu
plus renflé vers l'extrémité , le plus long ou au moins aussi long que le
deuxième. Menton large, voilant la languette : celle-ci, divisée en deux
lobes velus ou en pinceau. Palpes labiaux à dernier article subelliptique,
ordinairement le plus long.
Ces insectes sont de taille médiocre et de couleur obscure.
Les çf ont généralement les mandibules plus longues ; la ponctuation
moins grossière ; le front inerme; les jaujbes de devant et les tarses posté-
rieurs plus longs.
Tableau des espèces de France :
A Tête munie d'un ou de deux tubercules, chez la J .
B (f. Tête plus ou moins finement ou grossièrement ponctuée.
Élytres couvertes de points séparés par des intervalles consti-
tuant une sorte de réseau. ,
Ç .Tête chargée de deux tubercules. Élytres comme chez le cT- parallelipipedut .
BB o"- Tête iraponctuée. Élytres marquées de sortes de piqiîres ou
de points peu profonds, presque sérialement disposés, séparés
par des intervalles étroits et lisses.
9 Tête chargée d'un tubercule. Élytres rayées de stries ponctuées,
séparées par des intervalles étroits et ponctués. musimon.
AA Tête inerme chez la $ . oblongus.
LUCANiENs. Dorcus. 19
1. Dorcus parallelipipedus, Linné.
Subparallèle, pe.u convexe; d'un noir mat ou peu luisant en dessus.
Êlytres presque réticuleusement ponctuées ; offrant les traces d'une strie ou
d'un relief juxta-sutural. Dessous du corps et pieds d'un noir un peu
luisant. Ventre densement ponctué.
<\. Tête inerme, marquée de points séparés par des intervalles imper-
ceptiblement pointillés, paraissant presque lisses. Labre transverse, paral-
lèle, entier. Élytres marquées de points presque en losange, plus petits.
? . Tête grossièrement ponctuée ; chargée de deux points tuberculeux
sur le milieu du front. Labre échancré. Élytres marquées de points arron-
dis, plus gros.
Scarabaeus parallelipipedus, Linn. Syst. Nat. 10» édit. t. I, p. 3S4, 62.
La petite biche, Geoff. Hist. Abr. t. I, p. 62, 3.
Lucanus parallelipipedus, Linn. Syst. Nat. 12eédit. t. I, p. 561, 6. — De Geer.
Mém. t. IV, p. 334, 2, pi. 12, fig. 9. — Fabr. Syst. Ent. p. 2, 6. — Id. Syst.
Eleuth. t. II, p. 2S1, 26. — Schrank, Enum. p. 19, 33. — Laichart, Tyr. Ins.
t. I, p. 3, 2.— Oliv. Entom. t. I, 1, 17, pi. i, fig. 9. — Herbst. Naturs. t. III,
p. 32S, 26, pi. 34, fig. 5. — Preyss. Boehm. Ins. 10, 3. — Paisz. Faun. Germ.
2, 19. — Payk. Faun. Suec. t. III, p. 47, 2. — Duftsch. Faun. Austr. I, p. 66,
2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 67, 3. — Latr. Gen. t. II, p. 136. — Ratzeb.
Forst. 1. 1, p. 87, pi. 3, fig. 19. —/d. 2^ édit. p. 106, pi. 3. fig. 19.
Platycerus parallelipipedus, Latr. Hist. Nat. t. X, 249.
Dorcus parallelipipedus, Mac Leay, Hor. Entom. t. III, 1 (o"). — Shuck. Col. Delin.
p. 341, 309, pi. 42, fig. 2. — Steph. Illustr. t. UI, p. 16S, 1. — Muls. Laraellic.
p. 590, 1. — Ericbs. Naturg t. III, p. 940, 1. — L.Redtenb. Faun. Austr. p. 417.
— J. Du Val, Gêner. {Lucanides), p. 125, pi. 1, fig. 3 (a'}, 4 ($).
Dorcus tuberculatus, Mac Leay, Hor. Ent. t. I, p. 112 ($).
Var. A. Dessus du corps d'un rouge brun.
Mcis. loc. cit., var. A. — Ann. Soc. Entom. de Fr. t. VI, p. lxxvii.
o*. Long., 0">,0140 à 0'°,0210 (6 1/4 à 9 1/2 1.), mandibules non com-
prises; — larg., O-^jOOeO à O'-.OOSO (2 3/4 à 3 5/8 1.}.
9 . Long., 0°>,0160 à 0">,0230 (8 à 10 1/4 l.) , mandibules non com-
prises; — larg., O^.OOyS à O^'jOOaO (3 1/2 à 4 1.).
20 PECTINICORNES
a*. Allongé, peu convexe; d'un noii- presque mat en dessus. Tête
transversale ; planiuscule; offrant sur les côtés un court relief naissant du
milieu de l'écoinlure des angles de devant; marquée de points médiocre-
ment rapprochés ; graduellement plus petits sur le disque que sur les
côtés et séparés par des intervalles finement pointillés ; offrant sur la
moitié médiaire de son bord postérieur une partie lisse avancée sur la
partie postérieure de la ligne médiane. Mandibules arquées , terminées en
pointe ; armées de deux dents vers le milieu de leur bord interne : l'infé-
rieure courte, obtuse : la supérieure relevée, recourbée du côté interne,
obtuse ou subarrondie à l'extrémité. Labre court, iransverse, canaliculé
en dessus. Antennes d'un noir brillant , avec les trois derniers articles de
la massue bruns. Prothorax un peu plus large que la tête ; de deux tiers
plus large que long; bissinué en devant, avec les angles plus avancés que
le milieu de son bord antérieur ; écointé aux angles postérieurs ; tronqué
ou à peu près à la base ; muni d'un rebord dans sa périphérie ; peu con-
vexe ; marqué de points très-petits sur le disque, graduellement plus gros
sur les côtés et séparés par des espaces presque imperceptiblement poin-
tillés. Écusson en triangle à côtés curvilignes ; ordinairement plus large à
la base que long sur sa ligne médiane ; ponctué. Êlytres un peu moins
larges que le prothorax, une fois au moins plus longues que lui ; subpa-
rallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies, prises ensemble, à l'extrémité;
rebordées ; peu convexes ; couvertes de points subarrondis près des bords
latéraux, graduellement plus petits et plus allongés près de la suture,
séparés par des intervalles étroits formant une sorte de réseau; offrant
parfois les traces de quelques stries, parmi lesquelles la juxta-sulurale est
la moins équivoquemcnt indiquée : celte dernière parfois transformée en
une ligne saillante. Dessous du corps et pieds d'un noir faiblement lui-
sant. Menton marqué de gros points, laissant entre eux des espaces lisses.
Prosternum assez finement ponctué. Postpectus finement ponctué et glabre
sur sa partie mélasternale, marqué de points gros et confluents et garni de
poils fauves sur les côtés. Ventre entièrement ponctué : ces points un peu
plus petits sur la partie médiane que sur les côtés. Cuisses ponctuées : les
postérieures plus finement et marquées d'une rangée longitudinale de
points sur le milieu de leur face inférieure. Jambes de devant multidentées
extérieurement : les intermédiaires et postérieures uniépineuses sur l'arête
externe. Tarses munis d'une fascicule de poils mi-dorés sous leurs quatre
premiers articles.
LucAiNiENs. — Dorcus. 2l
Obs. Chez les individus de taille plus ou moins faible, le type primitif
offre des modifications sensibles. Les mandibules se montrent moins déve-
loppées ; leur dent supérieure s'est raccourcie et ne fait plus une saillie
aussi prononcée ; parfois elle est à peine plus longue que l'inférieure. Le
labre se montre plus étroit, arqué et quelquefois presque bidenté à son
bord antérieur. La tète et le prothorax sont marqués de points plus gros.
Le menton est marqué de points grossiers et confluents ; le prosternum
et>t moins finement ponctué. De semblables individus se rapprochent sous
certains rapports des caractères de la $ . A première vue, on serait tenté
de les considérer comme une espèce particulière; mais on trouve toutes
les transitions avec les exemplaires les mieux développés.
$ . Tête un peu moins large ; densement et grossièrement ponctuée.
Labre arqué en devant, échancré et comme bidenté à son bord antérieur.
Mandibules plus courtes, armées au miheu de leur bord supérieur d'une
dent moins relevée , moins saillante et terminée en angle. Prothorax plus
fortement ponctué. Menton couvert de points grossiers et confluents. Ventre
ruguleusement ponctué. Cuisses marquées de points moins petits : les pos-
térieures offrant rarement , sur leur face inférieure, ime rangée longitu-
dinale de points bien distincte.
Ods. Les exemplaires de petite taille offrent peu de différence avec ceux
qui sont les plus développés. Celte espèce est commune dans toute la
France. Sa larve vit dans les troncs des saules et de diverses autres espèces
d'arbres.
Cotte larve a été souvent décrite. Voyez : Bree, Mag. of Nat. Hisl.
n» 34; — Ratzeb. Fortins. 2« édit. t. l, 106, pi. 3, fig. 19, B, — Muls,
Lamellic, p. 281, pi. 1, fig. 18, a, b, c ; — L. Dufour, Ann. des Se. Nati
2" série (1842), t. XVIII, p. 166, pi. 4 et 5(Anatomie); — EmcHs.Naturg.
t. III, p. 941; — Chapuis et Candèze, Catal., p. 129.
H, Dorcus niusimon , Gêné.
Allongé, peu convexe ; d'un noir luisant en dessus Êcusson en triangle,
à côtés fortement curvilignes.lÊlytres marquées de points presque sériale-
ment disposés et séparés par des intervalles étroits, plans et lisses (d'),ou
rayées de stries ponctuées, séparées par des intervalles étroits et ponc-
tués ( 9 )• Dessous du corps d'un noir mi-brillant. Ventre imponctué ou
'^^ PECTLMCORiNËS
finement ponctué sur la partie médiane des deuxième à quatrième ar-
ceaux.
d'. Tête plus large, incrme, imponctuée. Prolhorax presque imponctué.
Elytres marquées de piqûres , constituant presque des rangées sériales
longitudinales rapprochées, séparées par des intervalles lisses. Ventre à
peu près lisse,
9 . Tête moins large, chargée d'un tubercule sur le milieu du front ;
fortement ponctuée. Prothorax marqué de points légers sur le disque, plus
forts sur les côtés. Élytres rayées d'environ quinze^ dix-huit stries forte-
ment ponctuées, séparées par des intervalles saillants, étroits, ponctués.
Ventre marqué de points légers sur la partie médiane des deuxième à qua-
trième arceaux : le premier et surtout le cinquième fortement ponctués.
Dorcus musimon, Gêné, De quibusd. Insect. Mem. Accad. di Turino, 1836 t XXXfX
p. 192, no 32, pi. 1, fig. 23 (9).-/d. tiré à part, p. 32, no32, pi. 1, fi'g 23 (Q)'
- M. Mém. di Torin. 2* série, t. 1, 1839, p. 67, n» 27, pi. 1, flg 19 r^) 1
Tiré à part, p. 28, n» 27, pi. 1, fig. 19 (a«). -Gemm. et Harold, Gâtai, t. 3. p. 957.
d' . Long., 0'»,0165 àO™,0298 (7 l/2à 13 1/2 1.);- larg., 0»,0067 àO-,0105
(3 à 4 3/4 1.)
? . Long, 0-0190 à 0"',0240 (8 1/2 à 11 1.); -larg.. 0^,00^ à 0-,0100
(3 à 4 1/2 1.).
cf. Allongé; peu convexe; d'un noir un peu luisant en dessus. Tête
transversale, imponctuée ; déprimée derrière les angles de devant. Mandi-
bules arquées, terminées en pointe ; armées de deux dents vers le milieu
de leur bord interne : l'inférieure, courte, obtuse : la supérieure relevée,
recourbée du côté interne, obtuse ou subarrondie à l'extrémité. Labre court!
transverse, canaliculé en dessus. Antennes d'un noir brillant, avec les trois
derniers articles de la massue bruns. Prothorax un peu plus large que la
tète ; de deux tiers plus large que long ; bissinué en devant, avec les angles
plus avancés que le milieu de son bord antérieur ; écointé aux angles
postérieurs ; tronqué à la base ; muni d'un rebord dans sa périphérie ;
finement ponctué au devant de celui de la base ; peu convexe ; imponctué
ou seulement finement ponctué près des côtés. Ècusson en triangle à côtés
curvilignes ; plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; ponctué
à la base. Êlytres une fois environ plus longues que le prothorax ; subpa-
LUCANiENs. — Dorciis. î3
rallèles jusqu'aux trois quarts ; arrondies postérieurement, prises ensemble ;
rebordées ; peu convexes ; imponctuées près de la suture ; marquées, sur
le reste de leur surface de points ou sortes de piqûres formant presque des
rangées sériales très-nombreuses. Dessous du corps et pieds d'un noir mi-
brilianl. Menton parcimonieusement ponctué. Prosternum finement pom-
lillé Postpectus lisse sur sa partie mésosternule, ponctué et garni do poils
sur les côtés. Ventre presque imponctué. Cuisses finement ponctuées.
Jambes de devant multidentées extérieurement. Jambes intermédiaires et
postérieures armées d'une dent assez courte vers le milieu de leur côte
externe. Tarses garnis en dessous d'un fascicule de poils mi-dorés sur
leurs quatre premiers articles.
9 . Tête rugueusement et grossièrement marquée de points confluents ;
chargée d'un petit tubercule sur le milieu du front. Labre peu large;
échancré en devant. Mandibules armées de deux dents à leur côté interne :
la supérieure non arquée , non ou peu relevée, à peine plus longue que
l'inférieure. Prothorax marqué de points assez rapprochés. Êlytres rayées
de seize à dix-huit stries ponctuées : l'intervalle juxta-sutural plan, fine-
mement pointillé : les autres étroits, ponctués. Menton rugueusement et
grossièrement ponctué. Prosternum ponctué. PoHpectus ponctué, même
sur sa partie métaslernale. Ventre et pieds assez densement et assez forte-
ment ponctués .
Celte belle espèce , plus particulière à la Sardaigne et à l'Algérie, a été
prise à la Sainte-Beaume (Var), par M. Abeille de Perrin.
3. Doreus obloMgus, Charpentier.
Allongé, peu convexe; noir. Mandibules armées, vers la moitié de leur côté
interne, d'une dent mi-relevée. Élytres creusées de sillons ponctués. Tête
de la 9 inerme.
Lucanus oblongus, Ciiarpent. Hor. Ent, p. 214.
Patrie : les Pyrénées.
Cette espèce, que nous ne connaissons pas, semble se rapprocher du
musimon par ses élytres sillonnées et densement ponctuées , soit dans les
j^illons, soit sur les intervalles qui les séparent. Mais, suivant l'auteur, la
tète serait dépourvue de tubercule chez la 9 .
là PÈCTINICORNES
Obs. Nous avons décrit une auiro espèce trouvée dans les Appenins par
feu Truqui, à qui nous l'avons dédiée (D. Truquii, Opusc. Entom., t, VI,
p. 14).
Elle se distingue du parallelipipedus, principalement par son prothorax
sinué sur les côtés et par ses élytres couvertes de points subarrondis et
ombiliqués, séparés par des intervalles constituant une sorte de réseau.
Nous n'avons vu que le a" •
DEUXIEME BRANCHE
LES PLATYCÉRAIRES
Caractères. Yeux entiers. Tête déclive à partir du front; sans traces de
suture frontale. Prothorax arqué sur les côtés et sinué près des angles
postérieurs qui sont vifs ; non cilié à ses bords antérieur et postérieur.
Mésosternum étroit. Jambes de devant bidentéesàleur extrémité antérieure,
et garnies en outre de dentelures à leur côté externe. Jambes postérieures
sans dent ou seulement finement dénticulées sur leur tranche externe.
Cette branche est réduite en France au genre suivant :
Genre Platycerus , Platycère , Geoffroy.
Geoffr. Hist. Ab. d. Ins., t. I, p. 59.
Caractères. Ajoutez à ceux de la branche : Tête échancrée en devant ;
subarrondie aux angles antérieurs. Antennes géniculées après le scape ou
premier article ; à tige droite ; à massue formée de quatre dénis. Pro thorax
transversal, tronqué à la base. Écusson presque en demi-cercle. Élytres
coupées presque en ligne transversale droite à la base. Repli plan , pro-
longé en se rétrécissant gradullement jusqu'à l'angle suturai. Mésosternum
étroit. Jambes de devant munies de petites dentelures après les deux dents
de l'extrémité. Ventre paraissant souvent offrir un sixième arceau : le pre-
mier avancé en pointe entre les hanches intermédiaires qu'il sépare. Corps
allongé, peu convexe.
Labre petit, triangulaire, infléchi, en partie membraneux. Mandibules
pluridentées sur la moitié antérieure de leur côté interne , sinuées ensuite
LucANiENs. — Plafy cents. 25
et munies de deux dents obtuses à la base. Mâchoires à deux lobes
coriaces, terminés en pinceau : l'externe beaucoup plus long. Palpes
maxillaires à premier article court : le deuxième le plus long, grêle : le
dernier en ovale allongé. Menton large, cachant la languette : celle-ci
entaillée en devant. Palpes labiaux à deuxième article le plus court : les
premier et deuxième subcylindriques : le dernier en ovale allongé.
Le nom de Platycerus, déjà employé par quelques naturalistes, avait été
appliqué par Geoffroy à tous nos Lucaniens, Linné ayant consacré aux
insectes de cette première branche le nom deLiicanus imposé par Scopoli,
Laireille, dans son Précis, donne celui de Platycère à ceux dont il est ici
question.
Ces insectes , parés de couleurs métalliques , se trouvent généralement
dans les forêts. On les voit quelquefois pendant le jour sur le tronc • des
arbres, ou rongeant les bourgeons ou les feuilles ; mais leur activité est
principalement nocturne.
t. Plat^'cerus caraboidesi , Linné.
Allongé, faiblement convexe; violet, bleu, vert ou vert bronzé en
dessus. Tête et prothorax ponctués : ce dernier offrant les traces d'un silllon
sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Èlytres marquées d'une strie
juxta-suturale, ruguleusement marquées de points rapprochés. Repli fai-
blement rebordé. Dessous du corps ordinairement d'un bleu verdâtre
métallique, parfois d'un bleu noir ; à peu près glabre sur la poitrine.
Prosternum non sillonné sur la partie antérieure de sa ligne médiane.
çf . Mandibules au moins aussi longues que les deux tiers de la tête ;
armées de quatre ou cinq dents à la moitié antérieure de leur côté interne.
9 . Mandibules à peine aussi longues que la moitié de la tête ; munies
de deux dents à la partie antérieure de leur côté interne.
Scarabaeus caraboides, Linn. Sysl. Nat. 10* édit. t. I, p. 354, 63. — Id. Faun.
Suec. p. UO, 407.
La Chevrette bleue, Geoff. Hist. Abr. t. I, p. 63, 4.
Lucanus caraboides, Linn. Syst. Nat. 12^ édit. t. I, p. S61, 7. — Scopoli, Ent.
Carn. p. 2, 2. — Fabr. Syst. Ent. p. 3, 8. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 2S3, 23.
— Laichart, Tyr. Ins. 1. 1, p. S, 3. — Oliv. Entom. 1. 1, 1, p. 20, 14, pi. 2, fig. 2.
— Preyss. Boehm. Ins. H, 6. — Herbst. Naturs. t. III, p. 310, 10, pi. 34,
■26 PECTFNICORNES
fig. 6, 7. — Panz. Ent, Beytr. p. 21, pi. 3, fig. 1, 2. — Id. Faun. Germ. S8,
13. — Payk. Faun. suec. t. III, p. 49, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I. 68, 4.
Lucanus caprea, De Geer. Mém. t. IV, p. 334, pi. 12, fig. H.
Platycerus caraboides, Fourcr. Ent. Par. I, p. 3,4. — Latr. Précis, p. 2. — Id.
Hist. Nat. t. X, p 250. — Id. Gen. t. II, p. 131, 2.— Gvllenh. Ins. Suec. 1. 1,
70, 2. — Mac-Leay, Hor. Ent. t. I, p. 117, î. — Curt. Brit. Ent. t. VI, 274.—
Steph. Illustr. t. m, p. 164, 1. — Siiuck. Col. Deliii. 31, 308, pi. 42, fig. 1. —
Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 496, 1. — Muls, Lamellic. p. S94, 1. — Kuster.
Kaef. Eur. 40, 21. — Erichs. Naturg. t. III, p. 942. 1. — L. Redtenb. Faun.
Austr. p. 417. — J. Du Val, Gêner. {Lucanides), pi. 1, fig. 5. — Gemm. et Harold.
Catal. p. 900.
Var. A. Dessus du corps : a d'un violet obscur ; b violet ; c d'un bleu
violet.
Var. B. Dessus du corps : d d'un bleu de nuances variables ; e d'un
bleu verdâtre.
Var. C. Dessus du corps : f d'un vert légèrement bleuâtre ; g d'un vert
métallique.
Var, D. Tête et prothorax d'un vert bleuâtre ; élylres d'un vert ou d'un
bronzé semi-doré.
Var. E. Pieds d'un rouge ferrugineux ou d'un rouge testacé. Poitrine et
ventre souvent de même couleur.
Élytres rarement h violettes — i, bleues ; plus souvent k vertes ou d'un
vert métallique ou mi-doré.
Lucanus rufipes, Herbst, Naturs. t, III, p. 311, 11, pi. 34, fig. 8, — Panz. Faun.
Germ. 58, 14.
Platycerus rufipes, Latr. Hist. ^'at. t. X, p. 2S1, 3. — Gyllenh. Ins. Suec. t. F.
p. 70, 3.
Obs. Razoumowsky et Duftschraidt indiquent une variété toute noire que
nous n'avons pas vue.
Long., 0ra,0112 à O'^fiUÔ (5 à 6 1/2 I.); - larg., 0'»,0039 à O^.OOSO
(1 3/4- à 2 1/41.).
cf. Corps allongé, peu convexe; glabre; rai-brillant; métallique;
d'un violet obscur, violet, d'un bleu violet, d'un bleu verdâtre ; d'un vert
bleuâtre ou d'un vert mi-doré en dessus. Tête plus large que longue ;
subarrondie à ses angles de devant, échancréft entre ceux-ci, déclive dans
LUCANiENs. — Plafycerus. '27
cette échancrure, peu convexe postérieurement ; marquée de points mé-
diocremenl va^pprochés. Antennes noires, à massue d'un noir grisâtre,
parfois d'un rouge brunâtre ; à dernier article arrondi à l'extrémité, ordi-
nairement marqué d'un point enfoncé. Prothorax transversal ; bissinué en
devant, avec les angles antérieurs avancés ; arqué sur les côtés et subsinuô
ou sinué au devant des angles postérieurs qui sont vifs ; à peine plus large
à ces angles qu'aux antérieurs; relevé latéralement en un rebord formant
gouttière à son côté interne ; tronqué et finement rebordé à la base ;
médiocrement convexe; marqué de points rapprochés; sillonné ou offrant
les traces d'une sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Êcusson
presque en demi-cercle , déprimé sur la ligne médiane; marqué de quel-
ques points à la base, lisse postérieurement. Éhjtres plus larges en devant
que le prothorax à ses angles postérieurs ; trois fois à trois fois et demie
aussi longues que lui ; arrondies chacune à l'angle postero-externe; obtu-
sément tronquées à l'extrémité ; rebordées ; médiocrement convexes ;
marquées d'une strie juxta-suturale ; postérieurement relevées à la suture;
ruguleusement marquées de points rapprochés. Repli faiblement rebordé.
Dessous du corps ponctué ; à peu près glabre, sur la poitrine ; presqu"-""
glabre ou garni d'un duvet court et peu apparent sur le ventre, si ce n'est
sur le dernier arceau ; ordinairement bleu ou d'un bleu verdâlre métal-
lique ; parfois d'un bleu noir chez les variétés à élytres violettes. Prosternum
non sillonné sur sa ligne médiane. Pieds delà couleur du ventre, ponctués.
a" . Tête moins large ; ruguleusement marquée de points presque con-
fluents. Prothorax sensiblement plus large aux angles postérieurs qu'à
ceux de devant ; moins sensiblement sillonné sur la seconde moitié de sa
ligne médiane.
Cette espèce habite les parties froides ou montagneuses d'une grande
partie de la France. On la trouve dans nos montagnes du Lyonnais et du
Beaujolais, sur le Pilât, à la Chartreuse, etc.
Voici la description de sa larve :
Larve. Corps courbé ; convexe en dessus , planiuscule en dessous ;
paraissant composé , outre la tête, de treize segments, par suite de la
division apparente ou réelle du dernier anneau abdominal. Tête engagée
dans le prothorax ; un peu plus étroite que lui ; arrondie ; convexe posté-
rieurement, subperpendiculaire en devant ; subcornée ; d'un blond pâle;
offrant sur le milieu de sa partie postérieure, une ligne blanchâtre, se divi-
28 PECTINICORINES
sant , sur le front, en deux branches , dont chacune aboutit à la base des
mandibules ; parée d'une tache noire vers l'angle posléro-interne de
celles-ci, sur les limites du front et de l'épistome. Épistome en parallélo-
gramme transverse, blond. Labre de même couleur, transverse, hérissé de
quelques poils et brièvement cilié. Bouche inférieure. Mandibules faible-
ment arquées ; blondes et coriaces à la base ; noires et cornées à l'extré-
mité : la droite, armée de deux dents à son extrémité : la gauche tridentée:
l'une et l'autre munies d'une molaire à la base. Mâchoires à deux lobes,
en majeure partie soudés, terminés chacun par un crochet corné ; héris-
sées de poils spinosules à leur côté interne. Palpes maxillaires un peu
plus longuement prolongés que les mâchoires; coniques; de quatre arti-
cles. Menton submembraneux ; en parallélogramme transverse. Lèvre sub-
membraneuse, tronquée en devant. Palpes labiaux de deux articles : le
dernier le plus long, Antennes insérées près de l'angle posléro-externe des
mandibules ; aussi longuement prolongées que l'extrémité de celles-ci ; de
quatre articles : le premier tuberculiforme, semi-globuleux: le deuxième,
cylindrique, de moitié plus long que les deux suivants réunis : le troisième
graduellement renflé à son extrémité : le dernier, court, étroit , conique.
Corps blanc sur les sept ou huit premiers segments , ardoisé sur les der-
niers : le prothoracique chargé de deux plis, laissant entre eux une dépres-
sion sur les côtes : le mésolhoracique offrant deux plis moins prononcés :
le métathoracique à un seul pli : ces trois arceaux hérissés de quelques
poils : les cinq premiers segments abdominaux offrant sur la ligne médiane
les traces ardoisées du vaisseau dorsal ; garnis chacun, sur la majeure
partie du dos, de petites granulations donnant chacune naissance à un
poil très-court, spiniforme, dirigé en arrière et servant à favoriser les
mouvements de la larve : le sixième arceau moins garni de poils spini-
formes : les suivants lisses, hérissés seulement de quelques poils. Fente
anale longitudinale, munie de chaque côté d'un faible bourrelet longitu-
dinal. Dessous du corps planiuscule, séparé de la partie supérieure par
un bourrelet latéral ; blanc, avec les trois derniers segments ardoisés : le
dernier garni de poils très-courts, spinosules , blonds : les autres glabres
ou seulement hérissés de quelques poils. Pieds médiocres ou assez allongés;
séparés entre eux à leur naissance; composés de quatre pièces : une han-
che, blanche : une cuisse cylindrique, pourvue à la base d'un trochanter :
un tibia de moitié moins long que la cuisse : un tarse, au moins aussi
long que le libia, terminé par un ongle : la cuisse, et surtout la jambe et
le tarse garnis en dessous de poils blancs, spinosules. Stigmates réni-
LUCAiNiENS. — Plafijcerus. 29
formes, blonds ; au nombre de neut paires : la première sur le premier
segment thoracique, un peu plus inférieure que les autres : les huit sui-
vantes situées sur chacun des huit premiers segments du ventre , sur le
bourrelet latéral.
Long., 0™,0100 (4 1/2 1.); — larg., 0'",0045 (2 1.).
Cette larve vit dans le bois mort du hêtre, du sapin , etc. , s'y creuse
des retraites qu'elle prolonge en rongeant lu substance ligneuse de ces
arbres et s'y transforme en nymphe. Celles que nous avons élevées se sont
transformées en nymphes du 20 au 25 juillet et ont subi leur dernière trans-
formation du 1.5 au 20 du mois suivant ; mais dans l'état de liberté elles
doivent avoir des transformations un peu plus hâtives.
«. Platycerus cribratus , Mulsant et Rey.
Allongé, plus étroit ; faiblement convexe ; d'un bleu métallique en dessus
Tète et prothorax ponctués : celui-ci offrant une trace lisse sur sa ligne
médiane ; non sillonné sur la seconde moitié de celle-ci. Élijtres ruguleuse-
mentet densement marquées de points arrondis ; rayées d'une strie juxta-
suturaleet de trois à cinq autres. Repli plus fortement rebordé. Dessous du
corps et pieds noirs ou d'une noir verdàtre, visiblement pubescents. Pros-
ternum sillonné sur la partie antérieure de sa ligne médiane.
cf . Mandibules moins longues que la têt^ : munies de quatre ou cinq
dents sur la moitié antérieure de leur côté interne et d'un ou de deux lobes
arrondis ou dentiformes à la base.
Long., O^-.IOO à Om,01 12 (4 1/2 à 5 1.);— larg., 0'n,0030 à 0«,0039
(1 2/5 à 1 3/4 1.).
PlatyceruscribatusMvhS. oIRey., Ann. soc. linn. deLyon, t. X (1863), p. 7.
Platycerus caraboides, var. Gemm. et Harold. Loc. cit.
Le PL cribratus se rapproche beaucoup du caraboides , mm& il a la taille
ordinairement un peu plus faible ; le corps plus étroit ; les mandibules
plus courtes; le dessus du corps plus densement ponctué ; le prothorax
marqué, sur sa ligne médiane, d'une trace lisse, non sillonnée sur la
seconde moitié de sa ligne médiane ; les élytres marquées de points
arrondis, rayées de trois à cinq stries , outre la juxta-suturale ; le repli
plus fortement rebordé ; le dessous du corps et les pieds noirs ou d'un
30 PECTINICORNES
noir légèrement verdâtre ou d'un bleu verdâlre ; visiblement garni de
duvet sur la poitrine et sur le ventre ; le prosternum sillonné sur la moitié
antérieure de sa ligne médiane.
Cette espèce vit dans le chêne à l'état de larve. On la trouve dans les
environs de Lyon.
Les moditications que nous avons signalées ne seraient-elles que des
variations de l'espèce précédente? Elles sont assez constantes pour pa-
raître devoir former un type spécifique. De nouvelles observations servi -
lont à éclaircir cette question.
DEUXIEME FAMILLE
LES SYNODENDRIENS
Caractères. Yeux entiers. Antennes subgéniculées; à premier article
légèrement arqué ; à tige subsinuée; à massue de trois articles. Prothorax
tronqué à la base, séparé des élytres par un intervalle. Prosternum non
prolongé après le bord postérieur de l'antépectus, linéaire, peu apparent
entre les hanches anttérieures beaucoup plus saillantes que lui. Mésoster-
num plus long que large et non excavé en devant. Premier arceau du
ventre offrant la partie médiaire avancée en pointe de son bord antérieur,
non avancée entre les hanches postérieures qui sont contiguës. Cuisses
antérieures parées d'une tache ou plaque de poils courts, serrés, soyeux
et luisants, sur la moitié basilaire de leur face antérieure. Jambes de de-
vant dentées sur toute la longueur de leur côté interne. Jambes intermé-
diaires comprimées , un peu arquées en dehors et dentées sur une partie
ou moins de leur tranche antérieure. Ventre de cinq arceaux. Corps
allongé.
Ces insectes se distinguent de tous ceux de cette tribu par les caractères
fournis par le prosternum , les hanches de devant et les hanches posté-
rieures.
Ils se partagent en deux genres qui pourraient constituer chacun une
branche ou un rameau.
SINOBENDRIENS. Cei'UchuS. M
Genres,
inerme. Mandibules notablement saillantes au devant de la tête.
Jambes intermédiaires dépourvues de dents depuis les trois
cinquièmes ou deux tiers de la longueur de leur trancbe
extérieure, jusqu'à l'angle postéro-externe. Corps médiocre-
ment convexe. Ceruchus.
armé d'une petite corne ou d'un tubercule. Mandibules peu sail-
lantes au devant de la tête. Jambes intermédiaires dentées
sur toute la longueur de leur tranche externe. Corps convexe,
semi-cylindrique. Sinodendron .
Genre Ceruchus, Céruche, Mac-Leay.
Mac-Leay, Hor. Entoni. (1819).
Caractères. Épistome inerme. Mandibules notablement saillantes au
delà de la tête. Yeiix entiers. Prothorax à angles postérieurs vifs, presque
rectangulaireraent ouverts; munis d'une petite dent dirigée en dehors.
Jambes intermédiaires dentées sur les trois cinquièmes basilaires de leur
côté externe et à peu près dépourvues ensuite de dents jusqu'à leur angle
postéro-externe. Corps allongé; médiocrement convexe.
Labre ^eûl, déclive, coriace, \ihre. Mandibules avancées, cornées, arquées
seulement vers l'extrémité, terminées en pointe aiguë; plus fortement déve -
loppées chez le a" ■ Mâchoires à deux lobes, inermes : l'externe, terminé
en pinceau : l'interne, court, pubescent. Palpes maxillaires à deuxième
article le plus long : le dernier subfusiforme. Menton arqué à son burd
antérieur, voilant presque entièrement la languette ; concave. Palpes
labiaux à deuxième article le plus long : le dernier subfusiforme.
Les Céruches, par leur corps faiblement convexe, par leurs mandibules
plus allongées, par leur prothorax à angles postérieurs prononcés, sem-
blent faire la passage des Piatycères aux Synodendres.
1. Ceruclius tarandus , Panzer.
Allongé ; très-médiocrement convexe; d'un noir brillant en dessus. Pro-
thorax transversal, rebordé, à angles postérieurs vifs et souvent munis
d'une petite dent dirigée en dehors ; ponctué. Ékjtres à dix stries ponc-
tuées. Intervalles planiuscules ou subconvexes; ponctués. Dessous du corps
et pieds noirs .
32 PECTINICORNES
(f . Tèle au moins aussi large, dans le milieu de ses côtés, que le pro-
thorax. Mandibules au moins aussi longues que la tête, élargies dans le
milieu de leur côté interne en une dent relevée , munies de deux dents à
la base, garnies de cils d'un jaune roux à leur côté interne. Prothorax à
peine plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs.
? . Tête moins large que le prothorax. Mandibules notablement plus
courtes que la tête, arquées, larges à la base, armées d'une dent à peine
relevée vers le milieu de leur côté interne, peu ou point ciliées. Prothorax
visiblement plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs.
Lucanus tarandus, Panzer Beytr. (178b). p. 2S, pi. 3, fig. 3, 4, 5 ("). — Id.
Naturft. XXIV., p. 2,1, pi. 1,fig. 1 (Ç).
Lucanus chrysomehnus, Hochenw. Schrift. d. Berl. Gesell. t. VI, p. 356, pi. 8,
ng. H.
Lucanus piceus, Bonsdorff, Konung. Vetens. (17SS)p. 222, 5, pi. 8, fig. a,
Lacanus tenebrioides, Fabr. Mant. I, p. 2, 11. — Id. Syst. Eleiith. t. II, p. 2S2, 21.
— Herbst, Naturs. t. III, p. 314, IS.— Froelich, Natiirf. t. XXVI, p. 74, 2. —
Panz. Faun. Germ. 62, 1 (o'), 2 ($).— Duftcsh. Faun. Austr. t. I, p. 67, 3.
Platycerus tenebrioides, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 2S1, 4. — Id. Gêner, t. II, p. 133,
— Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 68, 1.
Ceruchus tenebrioides, Mac-Leay, Hor. Ent. 1. 1, 113, 1. — Heer, Faun. Col. Helv.
t. I, p. 497, 1. — Erichs. Naturg. t, III, p. ,944, 1. — Gemm et Harold, Catal.
t. 3. p. 967.
Ceruchus tarandus, MuLS. Lamellic. p. 597, 1, pi. 3, fig. 4-6. — J. du Val, Gêner.
{Lucanides), pi. 2 , fig. 6^(cf"), 7 ($), — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 418.
Obs. Chez les individus de taille plus ou moins faible, les mandibules
se montrent moins allongées et la dent de leur côté interne se raccourcit.
Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer com-
plètement, les palpes, les antennes et même tout le corps se montre d'un
rouge brun ou brunâtre.
MuLS. loc. cit., var. A.
Long., 0'",0140 à 0'n,0180 (6 1/4 à 8 1.); — larg., 0"',0056 (2 1/2 1.).
o* . Corps allongé ; médiocrement convexe ; entièrement d'un noir
brillant. Tête un peu plus large dans le milieu de .ses côtés que le prothorax;
bissinuée en devant , avec la partie médiane de son bord antérieur avancée
en espèce de dent au-dessus du labre ; subconvexe sur sa moitié posté-
SINODENDRIENS. — CcVUChuS. 33
rieure ; déclive sur l'antérieure ; rugueuse ou sillonnée sur les côtés, mar-
quée sur le reste de points peu rapprochés, séparés par des espaces lisses.
Antennes noires, parfois en partie d'un rouge brun. Prothorax transversal;
bissinué en devant ; subparallèle sur les côtés , mais subsinué dans le
milieu de ceux-ci et un peu rétréci aux angles postérieurs, qui sont vifs
et rectangulaires ; tronqué à la base ; muni d'un rebord dans sa périphé-
rie : celui de devant plus large et écrasé ; médiocrement convexe ; unifor-
mément marqué de points plus petits que ceux de la tète, peu rapprochés
et séparés par des espaces lisses ; ordinairement marqué d'une ou de deux
fossettes de chaque côté de la ligne médiane. Écusson presque en demi-
cercle; ponctué. Ëlytres à peine plus larges aux épaules que le prolhorax
à ses angles postérieurs ; deux fois plus longues que lui ; tronquées à la
base ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies prises ensemble posté-
rieurement ; munies d'un rebord plus large au devant du bord apical; peu
convexes sur le dos ; convexemeni déclives sur les côtés; rayées de neuf
ou dix stries ponctuées: peu distinctes vers l'extrémité, qui présente une
sorte de calus. Intervalles planiuscules ou subconvexes , ponctués. Des-
sous du corps et pieds noirs, parfois bruns. Poitrine et ventre à peu près
glabres : la première, marquée de points arrondis, médiocrement rappro-
chés, séparés par des intervalles lisses : le second densement et rugueu-
sement ponctué. Métasternum en partie lisse, mais non sillonné, sur sa
ligne médiane. Cuisses ponctuées : les points en partie brièvement pili-
gères. Jambes de devant armées, à leur côté externe, de plusieurs dents,
dont celle de l'extrémité et surtout la précédente sont les plus développées.
Jambes intermédiaires et postérieures garnies, vers le milieu de leur côté
externe, de dents rapprochées, échancrées et presque inermes entre les
trois quarts de ce côté externe et leur extrémité. Tarses garnis de poils
fins, flexibles et obscurs dans leurs quatre premiers articles.
$ . Tète sensiblement plus étroite que le prothorax ; simplement ponc-
tuée ou seulement marquée de quelques points unis. Prothorax plus forte-
ment ponctué , avec les angles postérieurs plus sensiblement en forme de
dent dirigée en dehors aux angles postérieurs. Menton moins concave.
Cette espèce paraît être exclusivement alpine. Nous l'avions reçue dans
le temps de M. de Verneuil, garde-général des eaux et forêts ; nous l'avons
prise souvent, depuis cette époque, dans les bois de la Grande-Chartreuse.
Sa larve vit dans les troncs des sapins mi-pourris et couchés sur le so! ;
LAMELL. 49
34 PECTINICORNES
nous l'avons prise également dans le ironc du hêtre. L'insecte parfait
paraît en août ou en septembre et passe souvent l'hiver.
Voici la description de sa larve :
Long., 0'",0140 (7 1/2 1.); — larg., 0-»,0042 (7/8 1.).
Larve. Corps courbé ; convexe, en dessus , planiuscule en dessous ;
paraissant composé, outre la tête, de treize segments, par suite de la divi-
sion fictive ou réelle du dernier anneau abdominal. Tête engagée dans le
prothorax ; à peine plus étroite que lui ; arrondie postérieurement; coii-
vexement déclive en devant; cornée; d'un blond pâle; offrant sur le
milieu de sa partie postérieure une ligne blanchâtre, se divisant sur le
front en deux branches, dont chacune aboutit à la base des mandibules ;
parée d'une tache noire vers l'angle posléro-interne de chaque mandibule,
sur la suture frontale. Ëpistome en parallélogramme transverse, noir ou
d'un noir brun. Labiée d'un rouge testacé, transverse, cilié en devant.
Mandibules d'un brun rouge à la base, noires et plus sensiblement cornées
à l'extrémité : la droite bidentée : la gauche tridentée'à la partie anté-
rieure de leur côté interne : l'une et l'autre pourvue d'une molaire à la
base : celle de droite précédée d'une forte saillie transverse, échancrée
sur sa tranche supérieure. Bouche inférieure. Mâchoires brunes ; à deux
lobes en partie soudés l'externe, terminé par un crochet arqué , corné :
l'interne plus court, terminé par un crochet semblable, denté à sa base et
garni de poils spinosules à son côté interne. Palpes maxillaires un peu
plus longuement prolongées que les mâchoires ; de quatre articles : le der-
nier conique. Menton submembraneux , transverse. Lèvre submembra-
neuse, tronquée en devant. Palpes labiaux de deux articles : le deuxième
le plus long, conique. Antennes insérées près du côté externe de la base
des mandibules ; de quatre articles : le premier semi-globuleux : le
deuxième cylindrique, d'un tiers plus long que les deux suivants réunis :
le troisième renflé vers son extrémité : le dernier, court , étroit , grêle .
inséré près du bord interne du précédent. Corps blanc sur les six ou sept
premiers arceaux, ardoisé sur les suivants, blanchâtre sur le dernier : le
prothoracique chargé en dessus de deux plis et creusé de deux points de
chaque côté : les deux suivants, chargés chacun d'un pli et marqués
d'un point enfoncé de chaque côté : les cinq ou six premiers arceaux du
dos de l'abdomen, non marqués de plis, mais chargvs de petits grains
siNODENDRiENs. — Sinodendroii. 35
donnant chacun naissance à un poil blond, très court, spinosule, dirigé en
arrière et servant à faciliter les mouvements de la larve : les suivants
glabres ou garnis seulement de quelques poils longs et flexibles : le der-
nier pourvu d'une fente anale longitudinale et muni de chaque côté d'un
faible bourrelet longitudinal; hérissé de poils assez nombreux. Dessous
du. corps blanc, planiuscule, séparé de la partie supérieure par un bour-
relet latéral ; glabre ou garni seulement de quelques poils. ?Ms médio-
cres, écartés entre eux à leur naissance ; d'un blanc livide ; composés de
quatre pièces : une hanche : une cuisse, pourvue, à sa base d'un trochan-
ter : un tibia, obliquement inséré sur la cuisse, renflé à sa partie antérieure :
un tarse renflé, muni d'un ongle : la cuisse, la jambe, garnies en dessous
de poils blonds spinosules : le tarse plus sensiblement garni, sur toute sa
surface, de poils semblables. Stigmates réniformes, blonds; au nombre de
neuf paires : la première sur le premier segment thoracique : les autres
sur chacun des huit premiers arceaux abdominaux.
Genre Sinodendron , Sinodendre , Helwig.
Helvig. Schneid., Mag., p. 391.
((JIV53, je nuis; Sévdpov, arbre).
Caractères. Êpistome armé d'une corne (c^ ) ou d'un tubercule ( 9 ).
Mandibules peu saillantes au devant de la tête. Yeux entiers. Prothorax
arrondi à ses angles postérieurs. Jambes intermédiaires dentées sur toute
leur tranche externe. Corps allongé, convexe, semi-cylindrique.
Labre petit, caché sous l'épistome, libre. Mandibules courtes, cornées,
terminées en pointe. Mâchoires à deux lobes : l'externe, coriace, subpeni-
cillé : l'interne petit, presque confondu avec le précédent. Palpes maxil-
laires à deuxième article le plus long : le dernier, allongé (ry) ou sub-
ovalaire ( 9 ). Menton plus long que large ; non concave ; cachant presque
entièrement la languette : celle-ci petite, cornée. Palpes labiaux à dernier
article le plus long, ovalaire.
En 1790, dans les écrits de la Société d'histoire naturelle de Copenha-
gue, Fabricius avait publié ce genre sous le nom de Ligniperda. Son
travail fut reproduit en 1791 dans le Magazin de Schneider. Le professeur
de Kiel avait négligé de mentionner que Helwig lui avait , le premier,
signalé cette coupe, sous le nom de Sinodendron, dont celui de Ligniperda
n'était que la traduction latine.
^6 PECTINICORNES
Ce dernier naturaliste ayant relevé cet oubli (Schneid., Mag., p. 391),
Fabricius, dans son Entomologia Systematica, adopta la dénomination
helwigienne, dont il dénatura le sens en substituant uny kun l (jov avec ;
^év^pov arbre, au lieu de aiva, je cause du dommage, ^t'v^/jov arbre).
Brahm restitua à ce nom générique sa véritable orthographe, qui depuis a
été généralement adoptée.
« . ^iitodeiidron cyliiidriciini , Linné.
Semi-cylindrique; d'un noir luisant. Prothorax grossièrement et rugueu-
semcnt ponctué, chargé d'un relief médiaire lisse, déprimé en devant.
Êlytres marquées chacune de dix rangées longitudinales de gros points
arrondis, constituant presque des sillons séparés par des intervalles étroits :
les troisième et cinquième plus saillants.
cf . Epistome armé d'une corne relevée aussi longue que la tête. Pro-
thorax offrant en devant nne dépression, dont le bord postérieur se relève
en rebord sinueux.
$ . Epistome muni d'un tubercule corniforme, moins long que la moitié
de la tête. Prolhorax creusé en devant d'une fossette ou dépression de
chaque côté du relief médiaire.
1. Sinodeiidron cylindrictini , Linné.
Semi-cylindrique; entièrement d'un noir brillant. Epistome armé d'une
corne (çf) ou d'un tubercule (9 ). Prothorax marqué de gros points
cycloïdes, avec la partie médiane lisse ; rétus et subperpendiculairement
déclive en devant (çf), ou creusé des deux fossettes ponctuées à sa partie
antérieure ( Ç ). Êlytres à dix stoies étroites. Intervalles marqués de gros
points cycloïdes, rugueux postérieurement : ces points disposés sur deux
rangées sur les troisième et cinquième intervalles : les deuxième et troi-
sième creusés d'un sillon plus profond postérieurement.
çf . Tète armée d'une corne mi-relevée, presque aussi longue qu'elle.
Prothorax rétus en devant : cette partie réluse munie d'un bord avancé et
pourvue d'une saillie sur sa ligne médiane.
9 . Tête munie d'un tubercule. Prothorax creusé de deux fossettes à sa
partie antérieure.
smoDENDRiENs. — Sinodenâvon. 37
Scarabaeus cylindricus, Linn. Syst. Nat. 10^ édit. t. I, p. 346, 9 — Id. t2« édit.
p. 544-, \\. ~ Id. Faun. Suec. p. i33, 380. — De Geer , Mém. t. IV, p. 258, 3,
pi. 10, fig. 2, 3. — Fabr. Syst. Ent. p. 12, 33. — Id. Mant. t. I, p. 6, 41. —
Jablons. Naturs. I, p. 307, 43, pi. 6, fig. 8, 9. — Preyss. Boehra. Ins. 29, 27. —
Ouv. Ent. t. I, 3, 47, 84, pi. 9, fig. 80. — Panz. Faun. Germ. 1. I {çf).
Lucaniis tenebrioides, Scopol. Ann. Nat. t. V (1772), p. 7S.
Lucanus cylindricus, Laichart, Tyr. Ins. t. I, p. 4, 4. — .Marsh. Ent. Brit. p, 80, 5.
Sinodendron cylindricum (Helwig.) Schneid. Mag. p. 18, note.
Ligniperda cylindrica. Fabr. Schneid. Mag. p. 18. — Kugel. Schn. Mag. p. 2o6.
Sinodendron cylindricum, Fabr. Ent. Syst. t. II, p. 3S8, 1. — Payk. Faun. Suec.
t. III, p. 140, 1.
Sinodendron cylindricum, Panz. Faun. Germ. 2, 11(9)-— I'ABR. Syst. Eleutli.
t. II, p. 376, 1.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 156, 1.— Id. Gêner, t. II, p. 101, 1
— Gyllenh. 1ns. Suec. t. I, p. 71, 1. — Duftsch. Faun. Austr. I. 72, 1. —
Mac-Leay, Hor. Ent. I, 118, 1. — Steph. Illustr. t. III, p. 167, 1. — Ratzee.
Forst. t. I, p. 87. — Id. 2* édit. I, p. 107. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 497, 1.
— MuLS. Lamellic. p. 601, 1. — Kuster, Kaef. Eur. X, 63. — Erichs. Naturg.
t. III, p. 946, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 419. — J. du Val , Gêner.
(Lucanides), pi. 2, fig. 9 (a"), 10 (?). — Gemm et Harold, Catai. t. 3. 968.
Long., O-^jOlSS à 0™,0146 (5 1/2 à 6 1/2 1.);— larg.,0™,0045 à 0^,0050
(2 à 2 1/41,).
cf. Corps semi-cylindrique; d'un noir luisant en dessus. Tête en ogive
ou presque en demi-cercle; subcarénée ; ponctuée, avec la ligne médian-^
lisse; relevée en rebord sur les côtés ; armée, à sa partie antérieure d'une
corne, penchée en devant , plus longue qu elle , subarquée , mi-relevée .
graduellement rétrécie, munie, en dessus, de chaque côté, d'un rebord
relevé et denticulé; garni latéralement de cils d'un jaune roux ou mi-doré.
Prothorax un peu plus large que la tête ; échancré en arc dirigé en
arrière à son bord antérieur, avec les angles avancés en forme de dent ;
subparallèle latéralement ; aussi long que large ; arrondi aux angles pos-
térieurs; tronqué à la base ; rebordé dans sa périphérie ; convexe et par-
semé de points inégalement distants sur ses deux tiers postérieurs : ces
points séparés par des espaces lisses ; rétus et subperpendiculairement
déclive sur son tiers antérieur, avancé dans le pourtour de cette déclivité
en un bord saillant, quadrisinué, armé d'une dent ou saillie anguleuse
entre chaque sinuosité latérale et postérieure, et paré dans le milieu de son
bord postérieur d'un prolongement horizontal, subparallèle, arrondi en:
38 PECTINICORNES
devant; garni de points ombiliqués sur celle paitie déclive, avec la ligne
médiane lisse. Éciisson presque en demi-cercle ; creusé d'un sillon trans-
versal. Élytres à peine moins larges que le prothorax ; de moitié ou des
deux tiers plus longues que lui ; un peu échancrées en arc dirigé en arrière»
prises ensemble, à la base , avec les angles huméraux saillants ; subparal-
lèles jusqu'aux deux tiers, arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; con-
vexes ; postérieurement chargées chacune d'une sorte de calus ; rayées
chacune d'environ dix stries étroites. Intervalles marqués de points
ronds, un peu plus longs en devant que ceux du prothorax et séparés par
des intervalles lisses , rugueux et plus serrés postérieurement : le juxta-
sutural marqué de points plus petits près de la suture : les troisième et
cinquième marqués d'une double rangée de pomts : les autres d'une seule:
les deuxième et troisième creusés d'un sillon plus profond postérieure-
ment. Dessous du corps et pieds noirs, luisants, parfois bruns ; garnis de
poils fauves et courts. Ventre plus densement ponctué que la poitrine.
Métasternum lisse et un peu déprimé sur sa ligne médiane. Cuisses posté-
rieures plus grosses; marquées d'une rangée longitudinale de points pili-
gères, en partie lisses sur le reste de leur face antérieure. Jambes de devant
multidentées à leur côté externe. Jambes intermédiaires et postérieures
garnies d'une double rangée de petites dents spiniformes sur leur tranche
externe. Tarses munis de poils d'un jaune roux mi-dorés sous leurs quatre
premiers articles.
9 . Tête subconvexe ; couverte de points assez gros et très-rapprochés ;
garnie de poils peu apparents ; chargée sur l'épistome d'un tubercule
isolé du bord antérieur : celui-ci rebordé, ainsi que les côtés. Prothorax
plus grossièrement et plus densement ponctué ; subcaréné et lisse sur sa
ligne médiane ; creusé en devant de deux grosses fossettes ou dépressions,
séparées par la ligne médiane saillante, et munies chacune d'une sorte de
dent vers la moitié de leur côté externe.
Cette espèce habite généralement les parties froides ou septentrionales
de la France. On la trouve sur le mont Pjlat et moins rarement à la Char-
treuse, dans les parties mortes ou cariées des hêtres et principalement
des frênes. Nous avons souvent trouvé sa larve dans ces derniers arbres
et nous en avons suivi le développement. Baudet-Lafarge l'a trouvée en
Auvergne dans le châtaignier. En Normandie, elle vit dans le pommier à
cidre.
AESALiEivs, — Aesalus. 39
Obs. Chez les cf très-développés, la corne est longue, irès-visiblement
denliculée postérieurement. Chez les individus plus petits, la corne montre
un raccourcissement s-nsible, des dentelures moins apparentes ou presque
oblitérées. Les $ éprouvent des raoditiéations en harmonie avec celles de
l'autre sexe.
TROISIÈME FAMILLE
LESAESALIENS
Caractères. Prothorax bissinué à sa base et appliqué exactement contre
celle des élytres. Prosternum prolongé nprès le bord postérieur de l'anté-
pectus et reçu dans une cavité du mésosternum. Celui-ci court, subper-
pendiculaire et excavé en devant. Premier arceau du ventre avancé entre
les hanches postérieures qu'il sépare.
Cette famille est réduite en France au genre suivant :
Genre Aesalus , âesale , Fabricius.
Fabricius, Syst. Eleuth. t. II fl800), p. 3SS,
Carrctères. Ajoutez à ceux de la famille :
Tête inclinée. Yeux entiers. Antennes à scape arqué ; à peine génicu-
lées ; à deuxième article globuleux, plus gros que chacun des trois sui-
vants ; à massue formée par les trois derniers articles. Êcusson plus long
que large. Cuisses de devant garnies, sur la partie basilaire de leur faco
antérieure, de poils moins serrés que chez les insectes précédents, consti-
tuant à peine une sorte de tache. Jambes antérieures arquées et dentelées
sur leur tranche externe, terminées en devant par une plus forte épine.
Jambes intermédiaires et postérieures munies d'une double rangée de
dentelures. Tarses garnis de poils sous leurs quatre premiers articles.
Corps ovalaire, convexe.
labre libre, en partie caché sous l'épistomo. Mandibules cornées, sail-
lantes; munies chacune, à leur bord supéro-interne , d'une dent avant
l'extrémité. Mâchoires n'oftVant qu'un lobe apparent, penicillé. Palpes
40 PECTINICORNES
maxillaires à dernier article subfusiforme ; le plus long. Menton arqué
en devant. Languette peu apparente. Palpes labiaux à dernier article ovale
oblong.
I . Aesalus scarabaeoides , Panzer.
Ovalaire, convexe; d'un brun rouge en dessus et en dessous. Tète et
prothorax marqués de points cycloïdes, donnant naissance d une soie
courte et souvent épilée. Écusson plus long que large. Élytres couvertes de
points cycloïdes ; offrant les traces plus ou. moins prononcées de cinq côtes,
hérissées de soies alternativement brunes et livides , creusées chacune, près
de la suture , d'un sillon très-apparent sur leur seconde moitié.
cf* . Mandibules armées vers le milieu de leur bord supérieur interne
d'une dent élevée et corniforme.
9 . Dent des mandibules courte et subhorizontale.
Lucanus scarabaeoides (Creutzer), Panz. Faun. Germ. 26, 15 (a"), 26, 16 (9).
Aesaliis scarabaeoides, Fabr. Syst. Eleuth. t. II, p. 254, 1. — Latr. Hist. Nat. t. X,
p. 2S7, pi. 86, fig. 4, 2 à 5. — Id. Gen.t. II, p. 133, 1. — Gyllenh. Ins.Suec.
t. III, p. 673, 1. — DuFTSCH. Faun. Aiistr. t. I, p. 70, 1. — Mac-Leay, Hor. Ent.
t. I, p. 103.— Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 497, 1. — Muls. Lamellic. p. 60S,
1 . — KusTEii, Kaef. Eiir. X, 62. — Erichs. Natiirg. t. III, p. 949, 1 . — L. Kedtenb.
Faun. Aust. p. 418. — • J. eu Val. Gêner. (Lucanides), pi. 2, fig. 8. — Gemm. et
Harold, Calai, t. III. p. 968.
Long., 0'°,0045 à O"%0067 (2 à 3 1.); — iarg., O^jOOSO à 0'",0042
( 1 2/5 à 1 7/8 1.).
Corps ovalaire, convexe ; d'un brun rouge ou rougeâtre et parfois d'un
brun rouge en dessus. Tête transverse ; convexe postérieurement, déclive
en devant ; souvent obscure près de ses bords ; marquée de gros points
cycloïdes, rapprochés, donnant chacun naissance à un poil souvent épilé.
Episfome transverse. Antennes noires, parfois brunes ou d'un brun rou-
geâtre, avec la massue d'une brun gris. Yeux noirs. Prothorax échancré
en arc obtus en devant , avec les angles antérieurs avancés en espèce de
dent ; élargi d'abord en ligne courbe, puis, subparallèle sur ses côtés ; à
angles postérieurs rectangulairement ouverts et peu émoussés ; en angle
ou en arc dirigé en arrière et bissinué à la base ; légèrement relevé et Iran-
AESALIENS. — AcsaluS. il
chant sur les côtés , sans rebord à la base ; convexe transversalement ;
convexement déclive en devant; couvert de points cycloïdes rapprochés,
ombiliqués ou donnant chacun naissance à un poil court, obscur, souvent
épilé. Êcusson en triangle à côtés curvilignes; plus long sur sa ligne mé-
diane que large à sa base ; ponctué. Èlylres à peu près aussi larges en
devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois au moins plus
longues que lui ; subparallèle jusqu'aux deux tiers, obtusement arrondies
postéiieurement; arcuément ou angulairement abaissées vers le tiers de
leur bord externe ; convexes ; couvertes de points cycloïdes rapprochés ;
ombiliquées ; offrant les traces plus ou moins apparentes de cinq côtes
hérissées de soies courtes, comprimées, redressées, ordinairement alterna-
tivement brunes et d'un blanc sale ; creusées chacune, près de la suture,
d'un sillon très-apparent sur leur seconde moitié. Dessous du corps et
jiieds ordinairement de la couleur du dessus; marqué sur la poitrine et sur
le dernier arceau du ventre de points cycloïdes donnant chacun naissance
à une soie courte ; vermiculé ou marqué de points sulciformes sur les
quatre premiers arceaux du ventre. Prosternum dilaté et arqué en devant.
Cuisses ponctuées : les postérieures plus grosses. Jambes comprimées ;
munies en dessous d'une arête légère : celles de devant élargies en ligne
un peu courbe d'arrière en avant, denticulées sur leur tranche externe et
munies d'une dent plus saillante à leur extrémité : les autres, un peu ren-
flées dans le milieu et dentées sur leur tranche externe. Tarses garnis de
poils jaunâtres sur leurs quatre premiers articles.
Obs. Les soies qui forment des rangées longitudinales sur les élytre.^^
les livides surtout, sont assez souvent enlevées, au moins en partie.
Cette espèce a été trouvée pour la première fois par Creutzer, dans un
chêne gâté, à Neuwaldegg, près Vienne, en Autriche, et décrite par Panzer.
Elle paraît rare en France. M. Silberraann l'a prise à Strasbourg ; feu
Nourrisson nous l'a envoyée du département de la Moselle. Foudras nous
l'a donnée, ainsi que sa larve ; il avait trouvé l'une et l'autre à Uriage (Isère)
dans la souche d'un châtaigner.
Nous avons décrit cette larve (Lamellic. (1842), p. 604). Dans la pre-
mière réunion des naturalistes allemands, ouverte à Breslau le 18 septem-
bre 1833, M. Hammerschmidt avait déjà communiqué la larve de l'Aesale
et avait fait connaître ses développements.
.^
42 PECTINICORNES.
Cette larve, parvenue au terme de sa vie vermiforme, se construit, dans
la partie du bois où elle s'est arrêtée, une petite cavité, dans laquelle elle
se change en nymphe.
FIN
TABLEAU
PECTINICORNES DE FRANCE
LUCÂNIENS
SINODENDRIENS
G.
Lucanus , Scopom. . . .
7
G. Ceruchus, Mac-Leat. . . -
31
cervus, Linné. . . .
8
larandus, Panzer
31
Pontbrianti , Mulsant. .
. 16
G. Sinodetidron, Helwig. . . .
3S
G.
Dorcus, Mac-Leay. . . .
17
cylindricum , Linné. . . .
36
G.
parallelipipedus, Linné. .
musimon, GÊNÉ
oblongus, Charpentier. . .
Placyterus , Geoffroy.
19
21
23
24
AESALIENS
G. Aesalus , Fabricius. . . .
scarabaeoïdes, Panzer. . .
39
40
caraboïdes, Lfnné. . . .
2S
INSECTE DE CORSE
cribratus, Mulsant et Rey. .
29
Lucanus tetraodon, Thunb. .
15
LAMELLICORNES
EXPLICATION DES PLANCHES
Planche 1
1 . Scarabaeus sacer.
2. Pieds de la bouche du Scarabaeus semipunctatus . — a, Labre. — b , Mandi-
bules. — c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux.
3. Jambe antérieure du Gymnopleurus pilularius, — a, cf. — b, 9»
4. Onitis Ion.
5. a, Larve grossie de VOnthophagus vacca. — b, Tête laissant voir le labre, les
mandibules et les antennes. — c, mâchoires, palpes maxillaires, menton et
palpes labiaux.
6. Mâchoires et palpes maxillaires , menton et palpes labiaux de VOnthophagus
taurus.
7. a, Larve grossie de VAcrossus satelUtius. — b, Tête, laissant voir le labre, les
mandibules et les antennes. — c, Mâchoires , palpes maxillaires , menton et
palpes labiaux.
8. Tête grossie de la larve de VAphodius varions, montrant les antennes, le labre
et les mandibules.
9. Antennes , mâchoires et palpes maxillaires grossis de la larve de VAphodius
inquinatus.
10. Aphodius alpinus. — H. Élytre grossie.
12. Élytre grossie de VAphodius scybalarius , montrant les septième et huitième
stries ou rainurelles plus courtes , pariales et encloses par les sixième et neu-
vième.
13. Élytres grossies de VAphodius iwridMs offrant les cinquième et sixième rainurelles
plus courtes et pariales.
14. Pièces de la bouche du Ceratophyus typhœus. — a, Labre. — b, mandibule. —
c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, menton et palpes labiaux.
15. Bolboceras gallicus (f. — 16 Id. $. — 17. Tête de la 9 vue de face.
18. a, Larve du Dorcus paralldipipedus. — b. Tète grossie, laissant voir le labre,
les mandibules et les antennes. — c, Mâchoires et palpes maxillaires, menton et
palpes labiaux.
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{p>iaiiciae II
1. Hybotorus arator.
2. Hybalus dorcas, cf. — 3. Tête et prothorax de la Ç.
4. Tarse postérieur de VOryctes nasicornis.
5. Tarse postérieur du Pentodon punctatus.
6. Pièces de la bouche du Pachypus candidœ. — a, Mandibule. — b, Mâchoire et
palpe maxillaire. — c, Menton et palpes labiaux.
7. Dernier article des tarses et ongles de VAnoxia pilosa.
8. Pièces de la bouche de VAmphimalhis ater. — a, labre. — b, Mandibule. —
c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux.
9. Dernier article des tarses et ongles de YAmphimallus ater.
10, Pièces de la bouche de YAmphimallus pini. — a, labre. — b, Mandibule. —
c, Mâchoire et palpe maxillaire. — Menton et palpes labiaux.
H. Dernier article du tarse postérieur et ongles du Triodonta aquila.
12. Pièces de la bouche de YHymenoplia Chevrolati. — a, Labre. — b, Mandibule,
c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux.
1H. Dernier article des tarses et ongles des pieds antérieurs du même insecte. —
a, cT. - b, $.
14. Dernier article des tarses et ongles des pieds antérieurs de VAnomala aenea.
15. Dernier article des tarses et ongles des pieds antérieurs de YAnisoplia tempestiva.
— a, a"; b, !?.
16. a , Gnorimus nobilis — b, Pygidium, cf. — c, id. Ç . — d, Jambe posté-
rieure, cf. — e, $ .
17. Ongle des pieds postérieurs. — a, de la Decamera pulverulenta. — b, de
YHoplia cœrulea.
18. Pièces de la bouche de YOsmoderma eremita. — a, Labre. — b, Mandibules.
c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux.
19. Extrémité de la jambe et tarse des pieds antérieurs du Gnorimus 7iobilis.— a, (f.
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Planelie III
1. Pièce de la bouche du Trichius fasciatus. — a, Labre. — b, Mandibule. —
c, Mâchoire et palpe maxillaire. -- d, Menton et palpes labiaux.
2. Lucanus Pontbrianti.
3. Larve grossie du Valgus hemipterus. — a, Tête laissant voir le labre, les man-
dibules et les antennes. — b, Mâchoires et palpe maxillaire, menton et palpes
labiaux.
4. Ceruchus tarandus. — a, c/" ; b, tête et prothorax de la Ç .
5. Pièces de la bouche du Ceruchus tarandus cf. — a, Labre. — b, Mandibule. —
c. Mâchoires et palpes maxillaires, menton et palpes labiaux.
6. Larve du Ceruchus tarandus. — a. Tête grossie , laissant voir le labre, les man-
dibules et les antennes. — b, même tête, vue en dessous, montrant les antennes,
les mâchoires et les palpes maxillaires, le menton et les palpes labiaux.
7. Pièces de la bouche du Sinodendron cylindricum. — a. Labre. — b, Mandibule.
c. Mâchoires et palpes maxillaires, menton et palpes labiaux.
8. a, j^salus scarabœoïdes cf. — b, Tête de la $ . — c. Tête du çf-
9. Pièces de la bouche de V^salus scarabœoïdes. a, Labre. — b, c, Mandibules de
la Ç . — d. Mandibule du cf. — e, Mâchoire et palpe maxillaire, — f. Menton
et palpes labiaux çf $ ,
10. Larve un peu grossie du Sinodendron cylindricum. — a, Tête laissant voir le
labre des mandibules et des antennes. — b, Mâchoires, palpes maxillaires et
palpes labiaux.
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