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Monsieur, L'histoire naturelle a souvent fait le charme de vos loisirs ; toutes nos sociétés savantes savent avec quel zèle vous avez secondé les efforts des Ministres qui ont cherché à favoriser les progrès des sciences. Vosencou- ragements ont contribué à nous faire marcher dans la voie que nous suivons. Puissent ces pages vous redire notre reconnaissance et vous offrir l'assurance des sentiments de respect et d'affection avec lesquels Nous avons l'honneur d'être Vos dévoués serviteurs, E. MULSANÏetCl. KKY. Lyon, le 8 septembre 1871, TRIBU DES LAMELLICORNES Caractères. Antennes courtes ; insérées au-devant des yeux, sous un rebord de la tête ; de huit à onze articles : le premier grand ; les derniers constituant une massue divisée en lamelles ou en feuillets s'ouvrant et se fermant comme les feuillets d'un livre. Tibias antérieurs dentés au côté externe ; armés d'un seul éperon : celui-ci parfois nul. Tarses de cinq articles. Corps généralement court, souvent épais. ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS A la tète de tous les insectes décrits dans son Système de la ISature, Linné avait placé ceux dont l'histoire va suivre, soit à cause de leur taille généralement remarquable, soit plutôt en raison d'un caractère qui leur est propre, celui d'avoir leurs antennes terminées par une massue, dont les articles sont dilatés au côté interne en forme de feuillet : de là, le nom de Lamellicornes imposé à ces Coléoptères par Duméril. Faciles à connaître entre tous les pentamères et même entre tous les autres Coléoptères, à la conformation particulière de ces organes, ces insectes composent la tribu la plus distincte ; néanmoins, malgré le cachet dont ils portent l'empreinte, leur organisation extérieure se modifie de telle sorte, suivant les différents genres ; elle présente souvent, selon le sexe, dans les mêmes espèces, des formes si diverses ou si anormales, que LAMELL. 1 l LAMELLICORNES peut-être dans aucune autre partie de ses ouvrages, la Nature ne semble avoir pris à tâche de faire briller d'une manièreplus éclatante les ressources infinies de son ffénic créateur. La Ute, habituellement plus étroite que le prothorax est engagée dans ce dernier. Elle est généralement penchée ; d'autres fois, comme chez divers Cétoniens, verticale ou inclinée. Elle mérite surtout d'être étudiée dans le détail des pièces dentelle se compose. Le iront^ dans certaines espèces, presque confondu avec l'épistome ou avec le postépistome, en est ordinairement séparé par une raie apparente, souvent par une ligne élevée ou sorte de suture, qu'en raison de sa posi- tion, nous désignerons sous le nom de frontale. Celle-ci, habituellement entière est parfois interrompue dans son milieu ; chez les uns, elle est unie; chez les autres, elle est chargée d'un à trois tubercules; ou, chez quelques autres, elle se relève en corne à ses extrémités. Le disque du front offre des smgularités souvent caractéristiques du sexe. Ainsi chez les femelles des Onites et desBubas, il est muni d'un tubercule toujours plus affaibli chez les mâles ; ainsi encore, chez le Bolbocerasgallicus, il est armé d'une corne, remplacée chez la femelle par une ligne transversalement élevée. Dans la plupart des Ontophages, il donne naissance à des saillies qui semblent être plus spécialement une dépendance du vertex. Tantôt c'est une sorte d'arête transversale, soit simple, soit servant de base à des pro- longements corniformes droits ou arqués ; tantôt c'est une espèce de lame terminée par une pointe spiniforme verticale ou penchée en avant. Quelque- fois le front est chargé d'une corne, plus ou moins longue et acuminée chez les mâles, soit échancrée, soit plus courte ou rudimentaire dans l'au- tre sexe ; en général cette corne lui est commune avec l'épistome. L'épistome couvre souvent la bouche, et alors il sert à fouir ; d'autres fois, comme chez les Géotrupes, il laisse ce soin aux mandibules par lesquelles il est débordé en devant. Quelle diversité ne présente-t-il pas dans ses formes ? Il est carré dans les Osmodermes ; en triangle dans les Trox ; obtriangulaire chez divers Coprlens ; en demi-cercle chez les Bolbo- cères. Sa partie supérieure, souvent unie ou simplement ponctuée ou cha- grmée, se montre, chez plusieurs, munie d'une ligne élevée et transverse, droite ou arquée ; pourvue d'un tubercule ; ou d'autres fois d'une sorte > de carène longitudinale. Elle est creusée en corbeille chez les Pachypes ; relevée chez d'autres, comme chez les Hybales, en une proéminence cor- nue, toujours moins saillante ou nulle chez les femelles. Son bord antérieur souvent entier, soit dans les deux sexes, soit seulement chez les femelles ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 3 comme on le voit chez certains Onites, affecte dans d'autres genres des dispositions variées ; il est échancré dans un grand nombre d'Aphodies ; tronqué et comme bidenté chez lesOryctès; en pointe obtuse chez les Phil- lognathes ; renflé en une sorte de petit groin chez les AnisopUes ; relevé en rebord chez les mâles des Osmodermes ; festonné ou quadridenté chez les Scarabés ; il se replie eu- dessous chez les Hannetons ; se prolonge inférienrement en un triangle perpendiculaire chez les Pachypes ; s'aplatit chez les Copriens et les Aphodiens. Dans ces dernières familles l'épistomc forme alors, avec les joues aplaties comme lui, cette espèce de chaperon qui ombrage les pièces de la bouche et cache la base des antennes. Engénéral, les ;o«es, chez les Lamellicornes, remplissent un rôle plus important que dans aucune autre tribu. Chez plusieurs, leurs points de séparation avec l'épistome sont difficiles à déterminer ; mais chez d'autres, surtout chez les premiers Coprophages, leurs limites sont indiquées à la périphérie du chaperon par une dent ou une échancrure, et sur la surface de celui-ci par une ligne saillante ou sorte de suture, que nous appellerons génale. Leur forme et leur grandeur, comme celles de toutes les autres l)ièces de l'épicrâne, subissent des modifications nombreuses. Ainsi, chez les Mélolonthins, les joues sont réduites à des proportions exiguës ; chez la plupart des Aphodies, au contraire, elles se dilatent de chaque côté de la tète en forme d'oreillettes. A leur partie postérieure, elles sont habituelle- ment engagées dans les cornées. La sailHe que leur prolongement forme alors sur les organes de la vision, est d'une étendue variable ; ordinaire- ment linéaire etplus ou moins courte chez les espèces Mélitophiles ou Phyl- lophages, ce canthus atteint son maximum de développement chez celles dont la vie est en partie souterraine ; il est tel chez certains Coprophages, par exemple, que les yeux semblent divisés en deux parties plus ou moins inégales, dont l'inférieure, généralement la plus volumineuse, sert à guider ces insectes dans les voies ténébreuses où ils s'engagent. Ce n'est point alors un simple prolongement de la joue, c'est la majeure partie de celle-ci, comme chez les Copriens, ou la joue même tout entière, comme chez les Géotrupes, qui environne le côté externe des yeux d'un large bord, d'une tranche horizontale, espèce d'armure destinée à préserver ces organes de toute lésion, dans les chemins souvent rocailleux que sont obligés de se frayer ces divers Coprophiles. Les yeux situés sur les côtés de la tête sont ordinairement gros ; rare- ment entiers, comme chez les Trox, ils sont parfois voilés par le bord anté- l'ieur de l'épistome. Chez les Lamellicornes, peu destinés u se cacher 4 LAMELLICORJNES dans la terre, ils n'avaient pas besoin d'èlre protégés par les joues comme chez les Coprophages ou Stercoraires fouisseurs ; toutefois il sont peu saillants chez les espèces crépusculaires ; on remarque au contraire leur proéminence chez celles, comme les Cétoines, dont l'activité est toute diurne. Les antennes , sur lesquelles repose le caractère le plus distinctif de cette tribu, sont insérées sous les bords de la tête. Parfois, comme chez les Trox et les Oryctès, leur naissance à peine est ombragée par ces bords ; d'autres fois, comme chez les Copriens, le chaperon cache presque toute leur tige. Généralement elles égalent la tête en longueur ; jamais elles ne dépassent la base du prothorax. Ordinairement elle sont droites ou faible- ment courbées. Elles offrent moins d'uniformité dans le chiffre de leur ar- ticles que dans d'autres tribus : ordinairement on leur en compte neuf ou dix ; ce nombre est réduit à huit chez les Sisyphes, les Pachypes et les Calicnémis ; et par compensation, il s'élève à onze chez les Géotrupins. Le scape ou pièce basilaire est remarquable à plusieurs égards : il est épais, soit obconique ou régulièrement renflé, soit, comme chez divers Cétoniens. plus dilaté au coté externe. Dans les Trogidiens et quelques familles voi- sines, il est manifestement plus court que la tige. Quelquefois il est glabre sur toute sa surface ; souvent il est garni de longs poils, soit disposés en verticilles, soit rangés seulement sur le coté externe : ils sont alors ou épa- nouis en rayons, ou relevés en brosse, ou réunis en faisceaux ; tantôt ils ont la flexibilité de la soie ; tantôt, comme chez les Trox, ils ont la rai- deur du crin. Le pédiceUe ou second article est généralement globuleux. Ceux de la tige se montrent arrondis, comprimés, obconiques ou cupifor- mes, et progressivement d'un diamètre plus grand ; leur nombre s'élève en raison inverse de celui de la massue : dans la plupart des Géotrupins, la tige (déduction faites du scape et du pédicelle) est composée de six pièces ; dans les mâles des Hannetons, elle est réduite à une seule. Mais de toutes les parties des antennes, la massue est celle qui mérite spécialement de fixer l'attention. C'est elle qui est visiblement le siège de sensations les plus délicates particulières à ces organes. Elle est composée d'articles dilatés au côté interne, et se déployant en espèces, de feuillets s'ouvrant ou se fer- mant comme ceux d'un livre, ou s'écartant et se rapprochant comme les doigts de la main. Le plus souvent ils sont au nombre de trois, constituant par leur réunion une sorte de bouton globuleux, ovale ou oblong : tantôt l'intermédiaire est caché en partie, comme chez les Onites, ou emboîté dans le précédent, comme chez les Hybosores. D'autres fois la massue est ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 5 composée de quatre ou de six articles dans les femelles, et de cinq ou de sept dans les m^les; et, par un avantage propre à ces derniers, ces feuillets, probablement par leur sensibilité aux variations atmosphériques, et pour- vus de pores qui contribuent à leurs propriétés olfactives et à l'accom- plissement de l'acte le plus mystérieux de ces insectes, acquièrent un développement beaucoup plus considérable que dans l'autre sexe; ils se recourbent chez plusieurs comme un élégant panache, et forment en s'épa- nouissant une sorte d'éventail. Le labre remplit en général un rôle peu Important chez les Lamellicornes. Parfois il est presque nul ou confondu d'une manière intime avec l'épistome ; d'autres fois il est membraneux et caché, comme chez les Cétoniens et les Coprophages. Dans les genres où il est visible, il est communément peu développé, ne se montre souvent que par sa tranche, et forme une saillie remarquable dans une partie desGéotrupins. Quelquefois presque en cœur comme chez plusieurs Ontophages, il se rapproche plus généralement du carré transversal, dont son bord antérieur modifie plus ou moins la forme. Ce dernier, ordinairement cilié, est arqué dans les Oniticelles, bisinueux chez les Gymnopleures, échancré chez les Amphimalles, presque bilobé chez les Anoxies. ^ Le labre offre, chez plusieurs, des particularités dignes d'être signalées : ainsi il est échancré ou denté chez les Cératophyes, et festonné chez les Pentodons. D'autres fois il est pubescent, lanugineux ou garni de poils parfois raides ou subécailleux. Sous sa face interne existent ordinairement deux lamelles coriaces, membraneuses, nommées parachiles, par Érichson, et quelquefois seulement représentées par des cils. Chargées de fonctions plus importantes, les mandibules indiquent aussi d'une manière plus spéciale le genre de vie des divers individus. Chez ceux qui vivent de matières fluides ou peu consistantes, leur bord interne et leur extrémité sont d'une nature membraneuse, foliacée, simple ou frangée; chez ceux au contraire où leur action était plus nécessaire, elles sont entiè- remem cornées. Tantôt alors, comme chez les Géotrupins, elles forment, latéralemem aux autres parties de la bouche, une sailhe dom la largeur et les sinuosités varient souvent selon le sexe ; tantôt, comme chez quelques autres, elle sont cachées parle labre etleur bord externe seul est apparent. Leur bord interne présente des caractères d'une autre importance. Rare- ment inerme, il est le plus souvent muni de deux ou trois dents à sa partie antérieure. Chez les uns, la terminale au moins est tronquée ou obtuse et remplit les fonctions d'incisive; chez les autres, toutes sont tranchantes 6 LAMELLICORNES OU aiguës et peuvent L'Ire comparées à des canines. A la base, existe une molaire, séparée des précédentes, quelquefois par une touffe de poils , d'au- tres fois par une membrane unie ou frangée, à laquelle nous consacrerons la dénomination de fano7i. Réduite à de faibles proportions dans les Cétoines et dans les espèces des genres analogues, cette molaire acquiert chez les Mélolonthins et les Géotrupins un développement sans pareil chez tous les autres Coléoptères. Sa surface inégale ou onduleuse, tantôt lisse, tantôt chargée de côtes ou de rides, correspond par ces parties saillantes aux concavités delà dent opposée. Sous son bord inférieur se développe géné- ralement une bordure de poils assez serrés à laquelle M. Strauss donne le nom de brosse. La coupe transversale des mandibules présente des modifi- cations nombreuses : chez les uns, elle se rapproche du triangle équilatéral ; chez d'autres, comme chez lesHybosores, elle s'en éloigne au point d'avoir l'aplatissement delà lame d'une faux. Relativement à leur développement, ces pièces offrent des différences non moins frappantes : ordinairement sem- blables dans les deux sexes, elle se distinguent chez plusieurs mâles par des caractères particuliers. Le plus souvent symétriques, onlesvoit quelque- fois, comme dans les Ochodées, les Bolbocères, etc., montrer entre elles des dissemblances étranges. Le&mâchoires n'offrent pas moins de diversité dans leur nature et dans leurs formes. Habituellement elles sont divisées en deuxlobes : l'extérieur, sim- plementfrangé ou garnide poils, est courbé au côté interne chez les Copriens ; droit et assez court chez les Géotrupes ; prolongé en pinceau chez les Tri- chies et les Cétoines : ici, comme chez les Trox, il est armé de plusieurs dents. L'interne, rarement corné comme chez les Psamodies et les iEgiales, se montre généralement coriace : il se termine en pointe chez les Hyboso- res ; présente une ou deux épines chez les Ochodées et les Bolbocères ; mais ordinairement il est inerme ; quelquefois même, comme chez les Oryctès, il est rudimentaire ou presque nul, modification qui conduit naturellement à celle où les deux lobes sont réunis en un seul, tantôt écailleux et multi- denté comme chez les Pentodons et les Mélolonthins, tantôt inoffensif et peu développé comme chez les Pachypes. Les palpes maxillaires, composés de quatre articles, paraissent quelque- fois faire exception à cette loi et en présenter cinq, par l'alongement de la pièce palpigère ; dans les Gnorimes et genres voisins, au contraire, chez lesquelles l'article de la base est en partie enchâssé dans une fossette, leur nombre semble être réduit à trois. Le menton, généralement grand, aftecte dans sa contiguration des diffé- ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 7 rences sensibles : quelquefois en demi-cercle ou presque en trianole, il se rapproche plus souvent de la forme carrée ou tétragone ; son bord anté- rieur est souvent échancré ; la languette est habituellement recouverte par lui ou intimement unie à sa paroi interne. Lespalpes labiaux, comme les maxillaires, offrent des variations nombreu- ses dans la forme et les proportions relatives de leurs articles. Quelquefois ces derniers semblent aussi au-dessous de leur nombre normal, et, au lieu de trois, être réduit à deux, soit que le premier disparaisse dans une fossette, comme chez les Osmodermes, soit que le dernier soit atrophié , comme chez les Oniticelles et les Ontophages. Ordinairement glabres, ces palpes sont, dans les Copriens, d'une villosité remarquable. Le prothorax offre un développement variable, suivant les habitudes des insectes; il excède la tète en largeur. Sa figure est souvent celle d'un trapèze à côtés curvilignes ; mais souvent elle se modifie, soit en passant au penta- gone irrégulier, soit môme en se rapprochant de la forme circulaire, comme dans les Osmodermes ; quelquefois, comme dans les Scarabés, il présente l'image d'une sorte de croissant. Son bord antérieur, généralement échan- cré pour recevoir la tête, est parfois frangé ou paré d'une bordure colorée. Dans un grand nombre, ses côtés sont ciliés ; chez plusieurs, ils sont en outre crénelés. Au dessus de la partie médiaire de ces derniers, il est mar- qué d'un gros point enfoncé chezdiverses espèces vivant de matières sterco- raies, ou même connne chez les Onites, il offre près de la base deux fossettes linéaires. Mais de toutes les parties de ce segment thoracique, sa surface, ou plutôt la moitié antérieure de celle-ci, mérite une attention plus spéciale ; souvent elle présente des bizarreries de conformation, toujours moins mar- quées et même oblitérées ou nulles chez les ? . Ainsi, dans le Copris luna- ris, elle est perpendiculairement coupée en devant, fendue au sommet de cette troncature et profondément creusée entre celle-ci et la partie plus externe verticalement rétrécie en pointe comprimée. Elle est creusée d'une fossette chez divers Aphodies, ou même excavée dans plusieurs autres genres; chez d'autres, elle l'est d'une manière plus profonde, et longitudi- nalement dans son miUeu : soit alors sans offrir d'autre particularité remar- quable, comme dans les Phillognathes, soit en présentant au-devant de cette excavation une proéminence corniforine, comme dans les Pachypes. D'autres fois le prothorax, à sa partie antérieure, est armé de saillies dont la figure varie selon les espèces : chez lesBubas, c'est un avancement angu- laire ou bifide ; chez les Bolbocères, ce sont des dents plus ou moins anor- males, chez les Cératophyes, des cornes horizontalement prolongées. 8 LAMELLICORNES Uécusson, très-apparent dans le plus grand nombre, parfois même allongé d'une manière insolite, comme chez quelques Aphodiens, cesse de se montrer chez les Copricns, ou n'apparaît qu'au-dessous du niveau des élytres et sous une forme rudimentaire. Exceptionnellement nulles chez la femelle du Pachypiis excavatus, ou, selon les recherches anatomiques de M. Audouin, cachées sous une forme rudimentaire, les élytres existent chez toutes les autres Lamellicornes. Là, commechez les Aphodiens, les Géotrupins, lesTrogidiens, elles embrassent l'abdomen dans toute sa périphérie ; ici, comme dans les autres, elles laissent à découvert le pygidium ; quelquefois même, comme dans les Valgues, elles atteignent à peine l'avant-dernier segment du dessus de l'abdomen. Chez plusieurs, leur base est chargée d'un tubercule que sa position a fait quahfier du nom de scapidaire ou â.' humerai. Leur côté externe, généralement curvilinéaire, et parfois très-légèrement sinueux, offre au-dessous des épaules, chez les Gymnopleures, une forte échancrure remplie par les flancs du premier arceau ventral. Assez rarement arrondies à l'extiémité de la suture, elles se montrent ordinairement entières, ou, chez un petit nombre, armées d'une dent peu prononcée ; convexes dans la plupart, elles se rapprochent, principalement chez divers Cétoniens, du plan horizontal. Leur surface, le plus souvent nue, parfois garnie de poils, présente chez d'autres des espèces d'écaillés, tantôt analogues à des piquants couchés et agglomérés en marbrure, comme dans le Melolontha fullo ; tantôt de forme presque circulaire, et alors soit imbriquées comme dd.ii& Y Hoplia farinosa c/ , soit simplement rapprochées, comme dans la Ç de cet insecte. D'autres caractères aident encore à les différencier ; ainsi chez les Trox, elles sont chargées de tubercules généralement épi- neux ; ainsi, chez d'autres, elles sont creusées de sillons ou de stries ; chez la plupart des Aphodies, celles-ci simulent de petites rainures. La face inférieure du thorax^ dont l'étude est généralement trop néghgée, mérite un examen attentif ; car le développement variable des pièces dont se compose chaque segment de la poitrine, est en harmonie avec le système de progression chez les différents insectes. Dans les Géotrupes, par exemple, et dans les autres Lamellicornes dont la vie est en partie souterraine, les pieds antérieurs, destinés à fouir, réclamant une grande puissance, le prosternum est refoulé par des hanches très-volumineuses et réduit à un rétrécissement linéaire. Cette même pièce fournit assez souvent des caractères propres à être utilisés dans les distinctions géné- riques ou spécifiques ; ainsi, chez plusieurs, elle se dilate transversalement ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 9 après les pieds pour s'unir à l'épimère ; chez les Pentodons, sa partie postérieure se redresse verticalement en une sorte de cylindre couronné de poils ; chez les Géotrupes, elle se prolonge en une pointe reçue dans une cavité du mésosternum. Le mésosternum, toujours court ou peu développé en longueur, montre également dans sa structure des dissemblances frappantes, suivant les espèces, parfois môme les oppositions les plus tranchées. Chez les Cétoines, une autre pièce du médipectus, Vépimère, présente une anomalie non moins étrange : son développement extraordinaire la force à faire une saillie en dessus, où elle apparaît sous la forme d'une plaque légèrement bombée, occupant tout l'espace compris entre les angles postérieurs du prothorax et la base des élytres. Le postpectus offre également des caractères dont on a peu tiré parti jusqu'à ce jour. Toujours plus grand que le segment précédent, il semble quelquefois en usurper les fonctions : ainsi, chez les Copriens, il paraît donner naissance aux pieds intermédiaires, rejetés en arrière du médi- pectus par la direction longitudinale ou oblique des hanches. Le plus souvent, le métasternum présente à son bord antérieur un angle dont l'écartement varie ; d'autres fois, il semble s'unir avec le mésosternum. Souvent il se soude de même avec certaines pièces des flancs, de manière à rendre impossible la détermination de ses limites. Chez les Aphodies, il forme une espèce de plaque en losange, parfois concave ou généralement plus lisse que les parties voisines, toujours glabre chez les femelles, mais garnie de poils dans quelques mâles. Les pieds, dont la conformation suffit pour révéler une partie des habi- tudes des insectes, offrent, chez les Lamellicornes, un sujet d'études physiologiques plus varié que dans la plupart des autres tribus. Sans perdre le caractère général qui leur est commun à tous, celui d'avoir les jambes antérieures dentées, ils éprouvent sous différents rapports des modifications plus ou moins importantes. Ici, c'est dans leurs dimensions : ainsi, les deux antérieurs, chez les mâles des Onites, sont évidemment plus allongés que les autres ; ainsi, chez les Sisyphes, les postérieurs, chargés de conduire les pilules façonnées par ces petits animaux, égalent au moins le corps en longueur. Là, c'est dans leur disposition : générale- ment rapprochés entre eux à la base, les intermédiaires, chez les Copriens, font à cette règle une exception sensible. Avec quelle admirable inteUi- gence n'ont pas été construites leurs différentes pièces ! Les hanches, destinées à servir d'attache à des muscles puissants, ont reçu à cet effet un 1 0 LAMELLICORNES développement proportionné à la force qu'elles doivent déployer. Les antérieures sont toujours contiguës, tantôt transversales, enchâssées dans leurs cavités colyloïdes, tantôt coniques et saillantes hors de ces cavités. Les intermédiaires souvent transversales, sont parfois obliques comme dans les Scarabés, ou longitudinales et parallèles comme chez les Bousiers. Rarement elles se montrent brièvement ovalaires, comme on le voit chez les Trox. Les postérieures ont habituellement la forme d'une lame trans- verse, sur laquelle glisse la cuisse dans ses mouvements. Rapprochées entre elles chez la plupart de ces insectes, elles présentent chez les Valgues un écartement remarquable. Les trochanters, habituellement peu développés, s'allongent parfois pour renforcer, soit les fémurs postérieurs, comme dans les Sysiphes, soit les intermédiaires, comme dans le mâle de VOnitis OUvieri, et présentent alors à leur extrémité interne une saiUie en forme de dent. Rarement, comme dans les Calicnémis, les cuisses postérieures ont le volume le plus considérable ; presque toujours ce sont les antérieures qui portent le cachet de la force. Dans les LameUicornes, dont la vie est en partie souterraine, la base de celles-ci est élargie et renflée, pour donner à leur action plus de puissance et plus d'énergie ; quelquefois môme, comme dans les Trox, cette dilatation est suffisante pour cacher la partie inférieure de la tète. Leur bord antérieur, chez ces mêmes fouisseurs, offre souvent une facette de troncature ou un sillon pour recevoir la jambe quand elle se rephe ; chez les espèces plus aériennes, il est simplement en arête ou presque arrondi. Les quatre dernières cuisses varient aussi suivant le genre de vie des divers individus. Dans les premières familles, elles sont comprimées, ovales ou rétrécies en pédicule à la base ; dans les autres, elles se montrent presque filiformes ou subcylindriques. Les cuisses fournissent quelquefois des caractères distinctifs dont l'emploi ne saurait être dédaigné. Ainsi, celles de VOnitis olivieri femelle sont toutes inermes et entières ; chez le mâle, au contraire, les antérieures portent une pointe droite, et les postérieures présentent une échancrure dont les angles d'ouverture sont épineux. Plus particulièrement chargées de frayer un passage à l'insecte dans les voies ténébreuses qu'il est forcé de parcourir, soit à sa sortie de l'état de nymphe, soit dans la dernière période de son existence, les jambes de devant sont élargies, comprimées et armées de dents au côté externe. Chez les Lamellicornes plus spécialement fouisseurs, ces dents sont en général fortes, très-développées ou même courbées comme des palmes. Quelquefois F.TUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 11 leurs proportions sont différentes selon le sexe ; ainsi, dans les Trichies, elles sont visiblement plus saillantes dans les femelles que dans les mâles. Leur nombre offre également des variations nombreuses : on en compte deux dans les Ochodées ; trois, dans la plupart des Aphodiens ; quatre dans un grand nombre des Copriens ; d'autres espèces enfin en offrent bien davantage, mais alors, en général, à mesure que leur chiffre s'élève, elles s'affaiblissent d'autant plus qu'elles se rapprochent davantage de la cuisse. Les jambes fournissent quelquefois des caractères extérieurs propres à révéler les sexes : dans les Valgues, les antérieures sont sensiblement plus larges chez les femelles ; dans les Onites, celles des mâles sont non- seulement plus grêles, mais arquées, flexueuses et plus longues ; dans les Gnorimes, le même sexe est également facile à reconnaître à un renfle- ment particulier des quatre postérieures. Celles-ci se modifient aussi de diverses manières ; chez les Sisyphaires, à peine sont-elles dilatées de la base à l'extrémité ; chez les Copriaires, elles sont triangulairement élargies ; chez les Calicnémis, la dilatation des dernières est poussée jusqu'à l'exa- gération. Ici, comme dans les Géotrupins et autres genres voisins, leur coupe transversale offre un triangle isocèle ou scalène ; h\, comme dans les Phyllophages et les premiers Copriens, elle présente un ovale irréguher ou une sorte de losange. Dans le premier cas, le côté externe, plus ou moins élargi, est creusé de cannelures transversales ou obliques, dont les lignes d'intersection se relèvent en espèces de dents garnies de cils spiniformes ; dans le second, tantôt leur arête est munie d'une ou plusieurs dents, soit aiguës et saillantes, comme chez divers Cétoniens, soit obtuses ou oblité- rées, comme dans la plupart des Mélolonthins ; tantôt enfin elle est garnie d'une frange de longs poils, comme dans les Scarabés. L'extrémité des mêmes jambes est le plus souvent terminée par une troncature verticale : celle-ci est simple dans les uns, couronnée de cils spiniformes dans d'autres, dentée dans un grand nombre. Quelquefois cette troncature est oblique, et, tantôt alors, comme chez les premiers Copriens, elle reste entière dans les deux sexes, tantôt, comme chez les mâles des Bubas, elle est découpée de telle sorte, qu'elle semble donner à ces insectes un éperon de plus. Un des caractères qui concourent à signaler les Lamellicornes, est celui de n'avoir aux jambes de devant qu'une seule de ces sortes d'épines : si certahies espèces, comme les Ochodées, semblent, au premier coup d'œil, en offrir deux, il est facile, à l'immobilité de la seconde, de reconnaître en elle une dent. Quant au véritable éperon, il éprouve parfois, selon les sexes, des modifications importantes ; dans les Trichiaires, par exemple, il a 12 LAMELLICORNES généralement moins de développement dans les mâles que dans les femelles ; dans le Gymnopleurus ptlularius, il est obtus et infléchi chez ceux-là, horizontal et aigu dans celles-ci ; il est parfois atrophié, comme on le voit dans les Hoplies. Les éperons des autres pieds s'écartent aussi quelquefois de la règle commune, c'est-à-dire, au lieu d'être doubles, se montrent uniques aux quatre dernières jambes, comme les Scarabés et les Gymno- pleures en fournissent l'exemple. Ils offrent aussi dans leur configuiation quelques anomalies : ainsi, le postérieur externe est obtus et un peu courbé dans les Cératophyes. Les tarses devaient éprouver également des modiffcations en harmonie ayec le genre de vie des différentes espèces. Dans les Phyllophages et les Mélitophiles, par exemple, chez lesquels l'action des tarses antérieurs est toujours nécessaire, leur grandeur est proportionnée à celle du corps ; dans les Copriens, au contraire, où ils sont souvent réduits à un rôle presque passif, grâce au développement qu'ont acquis les jambes de devant, développement indispensable aux fonctions laborieuses dont elles ont été chargées, ils sont grêles et parfois nuls, comme les Scarabés en fournissent la preuve. Plus utiles, les autres tarses sont toujours existants, plus poilus, et plus allongés : quelquefois même leur longueur, comme on l'observe dans certains Tricbiaires, surpasse celle de la jambe. Examinés dans le détail des pièces qui les composent, les tarses présentent constamment cinq articles entiers et d'une évaluation numérique sans ambiguïté, mais sujets à varier beaucoup dans leurs formes, leurs dimensions et leurs proportions relatives. En général, les deux extrêmes attirent plus particu- lièrement l'attention par leur grandeur et souvent par une configuration plus ou moins singulière : ainsi, chez les Calicnémis, le premier est le plus grand de tous : chez les Gymnopleures, le dernier égale en longueur tous les autres réunis. Dans les Onites, celui de la base des pieds postérieurs s'allonge en parallélogramme ; le même, dans les Oryctès, est dilaté au côté externe en forme de dent. Quelquefois l'une ou l'autre de ces pièces extrêmes affecte, dans la même espèce, des différences qui trahissent le caractère sexuel des individus. Dans les Anisoplies, par exemple, la pre- mière pièce des tarses de devant oftre une courbure et un renflement beaucoup plus prononcés dans les mâles ; dans les Phyllognathes, c'est la dernière au contraire qui se signale dans le môme sexe par un volume plus considérable. Quelles configurations plus ou moins différentes les articles ne présentent-ils pas dans la nombreuse série des Lamellicornes ? Ceux des pieds postérieurs des Sisyphes, destinés à retenir les pilules que font ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 13 rouler ces insectes, sont semi- cylindriques et assez déliés pour se prêter à tous les mouvements de flexion ; ceux des Bousiers chargés, non-seule- ment de servir à la marche de ces lourdes créatures, mais de concourir aux efforts nécessaires pour leur progression souterraine, sont larges, aplatis et en triangle renversé. La puissance d'action des articles tarsiens est encore augmentée par la présence de poils flexibles ou spiniformes, obliquement dirigés d'avant en arrière, et disposés quelquefois comme des franges, le plus souvent en verticilles. Dans certaines espèces, comme dans les Gnori- mes, ceux des mâles sont garnis en dessous de sortes de brosses. Les ongles ou crochets suivent eti général la condition des tarses, c'est- à-dire sont forts ou amaigris suivant la grosseur proportionnelle de ceux-ci. Dans les Sisyphaires, par exemple, chez lesquels les derniers sont réduits à un rôle très-secondaire, les crochets paraissent également d'une utilité problématique. C'est surtout chez les Hannetons et les genres analogues, qu'ils sont intéressants à étudier. Dans aucune autre famille de Coléoptères, ils ne fournissent au méthodiste des caractères plus nombreux, et à l'ob- servateur une occasion plus favorable de suivre la Nature dans son travail. Ainsi, chez les Mélolonthaires, chaque ongle présente en dessous et à la base, soit un ou deux angles ou saillies rudimentaires, comme dans les Rhizotrogues ; soit, comme dans les Anoxies, une dent très-forte, qui semble doubler le nombre des crochets ; chez les Séricaires, cette branche inférieure est aussi allongée que la principale, avec laquelle elle est soudée dans sa première moitié, en sorte qu'au lieu de quatre il ne semble plus y avoir que deux crochets, maisbitides à leur extrémité, et parfois garnis en dessous d'une membrane, comme on le voit dans les Hyménoplies ; chez les Anomalaires, l'un des ongles des quatre pieds antérieurs est encore fendu, mais déjà l'autre se fait remarquer par un amaigrissement et une brièveté sensibles ; enfin, chez les Hophaires, l'atrophie de cet ongle dégé- néré est devenue plus frappante, et fait pressentir l'état anormal des pieds postérieurs, chez lesquels il n'existe plus qu'un seul crochet, soit légère- ment fendu, soit entier, et doué de la faculté de se recourber en hameçon. Au-dessous des ongles, et parfois entre leurs branches, apparaît la plantule, autre appendice du dernier article des tarses. Tantôt elle est sétigère ou garnie vers son extrémité de soies rares et divergentes ; tantôt, comme dans les Oryctès, les poils sont assez nombreux pour former un ou deux pinceaux. \J abdomen, ou la dernière des trois principales parties du corps, égale le plus souvent en largeur la base du prothorax ; parfois elle la surpasse 14 LAMELLICORWES de beaucoup, comme dans les Osmodermes ; d'autres l'ois, comme dans un grand nombre de Copriens, son diamètre transversal est inférieur à celui de la partie moyenne du premier aimeau thoracique. La grandeur de sa partie supérieure varie en sens inverse de celle de ce dernier. Dans les Onthophages, par exemple, chez lesquels le volume du prothorax a été agrandi pour favoriser le jeu des pieds les plus propres à fouir, l'abdomen paraît avoir sourt'ert de ce développement ; dans les Phyllophages et les Mélithophiles, au contraire, le premier est restreint dans des limites plus étroites, et le second plus libre s'est allongé. Dans l'un ou l'autre cas, le premier arceau supérieur cesse quelquefois d'être visible par suite de son oblitération et le dos de l'abdomen se trouve réduit à huit segments. Dans quelques familles, ce dos esl entièrement voilé par les élytres, chargées de leur servir d'étui ; mais dans les autres, le dernier arceau ouïe pygidium et même le propygium se montrent à découvert. Celui-là forme alors avec la partie supérieure un angle droit ou obtus : sa surface est déprimée chez les uns, et plus ou moins convexe chez les autres ; elle est nue ou hérissée de poils ; parfois, comme chez certaines Cétoines, la fastuosa et Vafflnis, elle permet de reconnaître les femelles à deux impressions irrégulières et obliquement divergentes. Sa configuration répond à celle d'un trianglC; mais modifié de diverses manières selon les espèces : il est presque isocèle dans un assez grand nombre ; allongé et obtus dans les Sisyphes ; pro- longé, dans le Melolontha vuigaris et surtout chez le mâle, en une pointe qui dépasse de beaucoup l'hypopygium. Son bord inférieur est tronqué dans plusieurs Rhizotrogues ; échancré chez divers, soit dans les deux sexes, comme dans les Anoxies, soit seulement chez les femelles, comme dans les Gnorimes, ou dans les mâles, comme dans les Penfodons ; frangé dans les mâles des Valgues, et armé chez les femelles d'une tarière saillante, droite, cornée et dentelée. Le ventre, chez les insectes fouisseurs ou la face inférieure de l'abdomen, toujours plus rejeté en arrière par les segments thoraciques, est réduit quelquefois à une fliible longueur, surtout dans les familles, comme dans celle des Copriens, où le postpeclus a acquis un développement plus consi- dérable. Par suite de ce refoulement, les deux ou trois arceaux antérieurs sont généralement annihilés et le ventre se trouve réduit à six ou à cinq segments apparents; encore le premier au moins de ceux qui existent, est-il souvent caché par les cuisses des pieds postérieurs. Les deux derniers, le pénultième surtout, surpassent ordinairement les précédents en grandeur. Celui-ci est paré, chez certaines Trichies, de taches blanches particulières VIE EVOLUTIVE 15 aux mâles. Enfin le ventre, dans plusieurs Amphimalles, sert aussi à faire reconnaître le même sexe, au sillon longitudinal dont il est creusé, et aux rangées transversales d'épines dont il est armé. Les stigmates abdominaux sont au nombre de sept paires. La première est tantôt très-visible, tantôt cachée dans l'espèce de fissure qui sépare la poitrine de l'abdomen. VIE EVOLUTIVE Malgré les modifications plus ou moins importantes que nous venons de signaler dans leur aiiatomie extérieure, ces insectes, avons-nous dit en commençant, présentent des caractères assez tranchés pour être isolés sans peine de tous les autres Coléoptères. Si nous les étudions dans leur jeune âge, si nous jetons sur eux un coup d'œil physiologique et comparatif, dans cet âge où leurs formes sont si différentes, nous trouverons encore entre leurs larves une telle analogie, que la tribu des LamelUcornes nous sem- blera établie sous l'inspiration de la Nature elle-même. Ces larves, dont le ver blanc des jardiniers et des agriculteurs peut donner une idée générale, sont faciles à reconnaître à leur corps allongé, semi-cylindrique, le plus souvent blanchâtre avec une teinte ardoisée à l'extrémité, généralement ridé et courbé en dedans, conformation qui leur interdit la possibilité de s'étendre en ligne droite, rend difficile et pénible leur progression sur une surface unie, si ce n'est dans les premiers temps de leur vie, et les force, dans le repos, à se tenir sur le côté à la manière des Iules. Elles sont hexapodes et cheilognathes, c'est-à-dire pourvues de six pieds et d'une bouche à mandibules et à mâchoires. Toutes paraissent privées des organes de la vision, qui leur étaient inutiles dans les heux obscurs 011 elles sont condamnées à passer leur vie. Voici leurs caractères généraux : Tête convexe, cornée, penchée ou inclinée, abouche inférieure. Antennes insérées sur les côtés delà tète, portées sur une saiUie sublu- berculeuse ; composées de trois à cinq articles, ordinairement obconiques, mais de formes et de dimensions variables. Ëpistome distinct, séparé du front par une suture frontale. Labre très-apparent, soit entier et arrondi en devant, soit festonné ou divisé en deux ou trois lobes; cihé ou garni de poils épars, soit en devant, soit à la face intérieure, où ils paraissent servir à retenir les aliments. 16 LAMELLICORNES Mandibules fortes, cornées ; courtes chez les uns, sensiblement plus longues et moins fortement rétrécies chez les autres ; terminées à leur extré- mité antérieure par une fente obhque ou par plusieurs dents ordinairement obtuses ; munies à la base d'une molaire très-dévcloppée. Mâchoires d'une consistance toujours moins solide ; tantôt divisées en deux lobes, parfois soudées en un seul ; ordinairement armées vers le sommet d'une et quelquefois de deux ou trois épines ou crochets cornés ; souvent munies de poils à leur bord interne. Palpes maxillaires de trois ou quatre articles apparents. Lèvre composée d'un menton charnu, ordinairement en parallélo- gramme transversal, et de pièces palpigères soudées. Palpes labiaux habituellement de deux articles. Thorax composé de trois segments, divisés comme la plupart de ceux du ventre en plis ou bourrelets transversaux ; portant chacun en dessous une paire de pieds ; offrant ordinairement de chaque côté du dos une tache cornée. Abdomen composé habituellement de neuf segments, rarement de dix : les sept premiers, ordinairement divisés sur le dos en trois plis transversaux, réunis sur les côtés en un tubercule portant un stigmate : le neuvième segment, remarquable par sa longueur, est en partie lisse. Le dernier segment est souvent divisé dans son milieu par un sillon trans- versal ; son extrémité est épaisse et courbée vers le ventre. Leur intestin est d'un " diamètre très-large vers sa partie postérieure ; les matières ex- crémentielles accumulées dans cette sorte de sac donnent à la peau une teinte ardoisée. La fente anale, située à l'extrémité du sac, est trans- versale (1) et offre généralement des sortes de lèvres. Les segments du thorax et de l'abdomen sont souvent garnis de poils, soit longs et flexibles, soit courts, raides et dirigés en arrière et visiblement alors destinés à favoriser la progression ; ils sont généralement disposés sur les arceaux du dos en rangée transversale ; souvent ils représentent, sur l'hypopygium une sorte d'ellipse longitudinale ou diverses autres figures. Les pieds sont allongés ; ordinairement composés de cinq pièces qui doivent constituer plus tard, d'une manière plus distincte, la hanche, le trochanter, la cuisse, la jambe et les tarses. Les jambes plus longues que les articles suivants sont notablement écartées entre elles. Parfois le tarse manque ou semble confondu avec la pièce précédente: celle-ci (1) La larve de la Serica brunnea fait exception à cet égard. VIE ÉVOLUTIVE 17 portf un pelil ongle, dont il n'y a même plus de traces chez diverses espèces. Les stigmates sont au nombre de neuf paires : la première est située sur les côtés du prothorax : les autres, de chaque côté des huit premiers segments de l'abdomen. Quelques-unes de ces larves ont été mentionnées ou figurées depuis longtemps, par Swaramerdam, Gœdart, Frisch, Rœsel, de Gécr et une foule d'autres auteurs. M. de Haan, le premier, a essayé de les distribuer d'une manière systé- matique, de la manière suivante : A Mâchoires à sommet simple. B Tête moins large que le corps. Mandibules à plusieurs dents au-dessus du milieu. C Anus à la partie inférieure du dernier segment. ' D Mandibules allongées. Oryctes. Illig. DD Mandibules élargies. Scarabœus. Latr. ce Anus à l'extrémité du dernier segment. Cetonia. Fabric. L!B Tête aussi large que le corps. Mandibules unidentées au-dessus du milieu. C Anus bilobé. Melolontha. Fabric. ce Anus trilobé. D Lobe supérieur plus grand que les inférieurs. Trichius. Fabric. DD Lobe supérieur plus petit que les inférieurs. ? Hoplia. Illig. AA Mâchoires à crochets doubles. Aphodius. Illig. Nous ne nous attacherons pas à reproduire les considérations anato- niiques sur lesquelles cette classification est également basée ; ces détails nous entraîneraient trop loin j ils sortiraient d'ailleurs du plan que nous nous sommes tracé. Ce travail de M. Haan fut en grande partie reproduit par M. Burmeister, dans son Manuel {Eandhuch). Un peu plus tard, en 1841 et 1842, Erichson, dans les Archives de Wiegmann, dont il était le continuateur, publiait la suite de sa division des larves des Coléoptères et traitait de celles qui nous occupent. Un peu plus lard, dans le o« volume de son Histoire naturelle des insectes d'Allemagne. (Naturgeschichte der Jnsecten Deutschlands), il reprit ce sujet, et donna des larves de cette tribu la classification suivante ; X Lobes des màclioires soudés entre eux. I.AMELL. •; 1 8 LAMELLICORNES B Mandibules obtusément dentées à leur extrémité, munies de stries transverses sur leur côté postérieur. C Sac divisé circulairement dans son milieu par un sillon simu- lant une fausse articulation. dynastidf.s. ce Sac simple. cétonides. BB Mandibules portant une dent lisse k leur extrémité ; leur face pos- térieure non sillonnée ; sac présentant le sillon transverse accou- tumé. MÉLOLONTHIDES A A Lobes des mâchoires non soudés entre eux. Géoirupides, Coprides, Aphodides, Trogides. 1842. Nous avions proposé, dans notre édition précédente de la tribu des Lamellicornes, de répartir les larves de ces insectes de la manière suivante : A Mâchoires profondément bifides. Copriens, Aphodiens, Géotrupins, Trogidiens, AA Mâchoires à un seul lobe. B Dernier article des pieds munis d'un ongle visible. C Anus simple, Oryctésiens. ce Anus à plusieurs lobes. D Anus bilobé. Mélolonthins. DD Anus trilobé. Trichiaircs . BB Dernier article des pieds muni d'un ongle rudimentaire ou nul. Cétoniaires. Erichson, modifiant son premier travail, a divisé les larves qui nous occupent de la manière suivante : I. SCARABÉIDES PLEUROSTICTES. ( Lobes des mâchoires soudés entre eux. A Mandibules obtusément dentées à leur extrémité ; munies de stries transversales sur leur côté postérieur. 6 Sac divisé circulairement dans son milieu, parmi sillon simu- lant une fausse articulation. dynastides. bb Sac simple. cétonides. AA Mandibules portant une dent lisse à leur extrémité ; leur face pos- térieure non sillonnée; sac présentant le sillon transverse accoutumé. mélolonthides. H. SCARABÉIDES LAPAROSTICÏES. Lobes des mâchoires non soudés entre eux. Cette division comprend les larves des Géotrupides, Coprides, Aphodides et Trogides. MM. Chapuis et Candèze, dans leur Catalogue des Larves des Coléoptères. VIE ÉVOLUTIVE 19 ont proposé de répartir les larves comprises dans cette dernière division, do la manière suivante : a Antennes de quatre ou cinq articles. b Mandibules munies de dents nombreuses. géotrupides. bb Mandibules bi ou tridentées. c Mandibules distinctement tridentées ou bien bi-tridenlées. coprfdes. ce Mandibules obtusément tridentées. aphodides. fui Antennes de trois articles. trogides. Ces classifications, on le sent, doivent être simplement considérées comme un essai ou comme un tâtonnement, tant qu'un plus grand nombre de larves ne sera pas connu. Nous n'insisterons donc pas davantage sur cette distribution méthodique, intéressante sans doute pour celui qui désire connaître à quelle famille ou même à quelle coupe générique appartient la larve dont il fait la rencontre ; plus utile au physiologiste à qui elle peut révéler des affinités naturelles certaines ou controversées. Les larves qui nous occupent ont une vie cachée ; mais leur nourriture, leurs habitudes et la durée de leur existence dans cet état de transition, sontloin d'être les mêmes. Celles des Coprophages, chargées de continuer l'action bienfaisante des auteurs de leurs jours, ont aussi reçu pour aliment les matières excrémentielles ou stercorales, ou le détritus des plantes jacentes sur le sol. Les unes sont isolées au sein d'une provision nutritive proportionnée à leurs besoins, et cachée dans le sable ou enfouie dans la terre par les soins prévoyants d'une mère ; les autres sont logées dans un monceau commun de ces substances sordides, qui leur fournissent égale- ment le vivre et le couvert. Malgré les brèches qu'elles ne cessent de faire à la paroi interne de leur retraite, un sens instinctif leur empêche soit de rompre la cloison qui les sépare de leurs voisines, soit de compromettre leur sûreté en apparaissant au dehors. Placées ainsi dans les circonstances les plus favorables à leur développement, c'est-à-dire dans un lieu sur, au sein d'une nourriture abondante plus ou moins imprégnée de sucs animaux, et par conséquent plas facilement assimilables à leur nature, elles arrivent promptement au terme marqué pour leur transformation en nymphes. D'autres larves, animées dégoûts moins inoffensifs, dédaignent les ali- ments immondes qui plaisent aux précédentes, et attaquent les racines des végétaux, même les plus utiles. Dans la première année elles vivent pour ainsi dire réunies en famille, et se bornent à chercher dans un ravon limité 20 LAMELLICOIIISES le peu de iiourritiire nécessaire à leurs besoins, mais dès que leur appétit s'est accru avec le volume de leur corps, l'égoïsme et l'intérêt les divisent ; elles se séparent pour ne plus se rencontrer, à moins que le hasard ne les rassemble passagèrement pour quelque œuvre de destruction. Elles travail- lent alors de concert, et comme sous les inspirations du génie du mal, à ronger la plante au pied de laquelle elles se sont groupées, et quand elles en ont opéré la ruine, elles se dispersent de nouveau, pour aller où les pousse leur incessante avidité. Un instinct, malheureusement trop sûr, les guide dans les lieux souterrains qu'elles parcourent et les conduit ordinai- rement, par la voie la plus directe, à l'endroit où elles pourront déployei- leur nuisible industrie. Elles mènent pendant trois ou quatre ans ce genre dévie, en changeant de peau une fois par année. Le mal opéré par elles, surtout quand elles approchent du terme de leur grosseur, est souvent considérable, si elles se trouvent en grand nombre dans la même localité. La Providence n'a cependant pas entièrement abandonné nos récoltes à leur voracité ; elle a créé d'autres êtres destinés à leur faire une guerre acharnée. C'est ainsi que les taupes et les musaraignes les poursuivent dans leurs dédales obscurs et les déchirent sans pitié. Si, malgré les efforts de ces petits mammifères, ces viles créatures nous causent encore des torts affreux, leurs dégâts accusent souvent notre incurie ou notre persistance irréfléchie à détruire les ennemis de ces races malfaisantes. Ne murmurons pas contre la Nature ; on n'a point assez étudié avec quelle sollicitude elle veille encore à la conservation de ses œuvres, alors même qu'elle semble les abandonner aux chances du hasard. On n'a pas assez remarqué avec quel soin elle met un frein à la dent de ces sortes de rhizophiles, dans les jours où leur appétit insatiable serait le plus funeste aux végétaux. Quand, par exemple, la sécheresse de l'été désole la terre, et que les plantes alté- rées penchent leur tête languissante, les larves, dont les atteintes leur seraient alors si redoutables, éprouvent le besoin de s'enfoncer davantage dans le sol, pour y chercher la fraîcheur. Quand, vers le milieu de l'au- tomne, les végétaux, rendus à une vie plus inerte, succomberaient plus facilement aux blessures qui leur seraient faites, les mêmes créatures s'en- terrent plus profondément, soit pour se préparer à leur mue, soit pour se mettre à l'abri des froids prochains. Quelle inégahté dans la longueur de la vie la Nature n'a-t-elle pas eu soin d'établir entre les larves coprophiles et celles qui rongent les racines? Les premières, dont elle attend des services plus signalés encore sous leur dernière forme, mettent souvent à peine quelques mois pour parvenir à cet état ; les secondes, qu'elle semble ne VIF. RVOLIITIVF. 21 voir se multiplier qu'à regret, traînent généralement durant plusienr années leur obscure existetiee. Diverses larves de la même tribu, que nous comprendrons sous le nom de Sépédophiles, ont aussi une vie plus ou moins prolongée. Les unes vivent aux dépens des arbres frappés de mort en partie ou en totalité, soit debout, soit détachés du sol et abandonnés à toutes les intempéries des saisons ; les autres se cachent la plupart dans les troncs caverneux dont elles augmentent la carie. Plusieurs d'entre elles s'engraissent de la vermou- lure produite par divers insectes ; les moins ditïiciles se contentent du terreau ou même de la terre, dans laquelle elles trouvent à s'assimiler quelques parcelles du détritus des végétaux. Après avoir parcouru, suivant leurs destinées particulières, toutes les phases de leur existence vermiforme, ces différentes larves se préparent à passer au second état de leur métamorphose. Leurs soins et leur industrie varient alors selon les besoins réclamés pour leur sûreté. Ainsi, les Copro- philes trouvent une couche toute préparée dans la retraite où elles ont vécu ; les Rhizophiles se préparent dans la terre, et ordinairement à une profondeur de plusieurs pieds, une cavité ovale dont la paroi interne, durcie par la pression, les prémunit contre tout accident ; une partie des Sépé- dophiles convertit en niche l'extrémité de la galerie qu'elles ont creusée dans les arbres ; les autres, dont la vie est plus souterraine, se construi- sent une coque très-lisse en dedans et formée des matières qui les entou- rent, unies entre elles par une humeur visqueuse. Ces mesures de sûreté une fois prises, elles se condamnent au repos, et au bout d'un temps dont la durée varie selon les espèces, leur peau se fend sur le dos et ghsse le long du corps : elles sont dès ce moment devenues nymphes. Dans ce nouvel état on peut déjà reconnaître toutes les parties exté- rieures de l'insecte futur. Le volume de l'abdomen est réduit à des propor- tions convenables ; la tète est penchée sur te sternum ; les pieds, comme les bras d'une momie, reposent d'une manière convergente sur la poitrine et sur le ventre ; les organes de la locomotion aérienne, fortement déhis- cents, embrassent les flancs en se repliant en dessous. Plusieurs ont le dernier anneau pourvu de deux peths appendices divergents. Dans le principe, ces nymphes sont généralement blanchâtres ; mais au bout de quelques jours pour les unes, et d'un mois, ou souvent plus pour les autres, elles prennent une teinte de plus en plus prononcée. Toutefois, suivant les observations d'un entomologiste lyonnais, de M. Guillard, qui a suivi avec soin les développements de plusieurs espèces de Cétoines, les élvtres sont 22 LAMELLICORNES les dernières à être pénétrées par le pigmentum. A mesure que chaque partie se pare de la couleur qu'elle doit conserver, la pellicule dont le corps était enveloppé se détache peu à peu de ce dernier; bientôt flétrie e^ desséchée, elle cède aux mouvements de l'insecte, se déchire, et permet enfin à celui-ci de la faire glisser le long du corps et se débarrasser ainsi de tous les langes du jeune âge. MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS Libres de leurs premières entraves, ces petits animaux, vu l'état de mollesse dans lequel ils se trouvent au moment de leur transformation, ne peuvent songer de suite à quitter leur ténébreuse retraite ; mais dès que leurs différents organes ont acquis la consistance nécessaire, plusieurs d'entre eux s'occupent à se frayer un chemin pour arriver au jour. Les plus dihgents à se, mettre à l'œuvre sont, en général, les Coprophages, c'est-à-dire ceux dont les travaux nous sont les plus utiles ; on dirait qu'ils ont hâte de voler aux occupations serviles auxquelles la Nature les appelle. La plupart des autres Lamellicornes ne montrent pas le même empresse- ment à conquérir la liberté dont ils sont près dejomr. Les Hannetons, pai' exemple, après avoir subi leur dernière métamorphose vers la fin de l'été, semblent prévoir la venue des froids prochains, et attendent prudemment, dans les retraites profondes où les gelées ne sauraient les atteindre, que le soleil de février fasse pressentir l'arrivée des beaux jours, pour commencer le mouvement ascendant qui doit les conduire à la lumière. Malgré leu»' sage lenteur à parcourir ce trajet de quelques pieds de hauteur, leur marche alors n'est pas toujours heureuse. Frappée quelquefois d'une sécheresse printanière, la terre, durcie au souffle des vents, oppose à ces petits fouis- seurs une résistance inattendue. En vain tentent-ils de lutter contre les obstacles qui les irritent, leurs efforts se brisent contre la compacité du sol ; ils succombent épuisés de peines et de fatigues. C'est ainsi qu'à l'aide d'une disposition particuhère de l'atmosphère, la Nature rétablit l'équilibre dans ses lois, en faisant moissonner par la mort des myriades de ces êtres malfaisants, dont la multitude menaçait nos récoltes d'une ruine totale. Arrivés à leur état complet de liberté dans la dernière période de leur existence, les- LameUicornes ont des destinées bien différentes : ils semblent reproduire le tableau bigarré de l'inégalité des rangs dans la société humaine. Les uns, comme des parias, incapables de s'élever au-dessus de la MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES 23 condition obscure dans laquelle ils ont passé leurs premiers jours, restent condamnés jusqu'à la fin de leur vie à la nourriture la plus vile, aux fonc- tions les plus dégoûtantes ; analogues, au contraire, à nos heureux du siècle, ceux qui occupent l'extrémité opposée de cette échelle sociale, après avoir échappé aux misères communes au jeune âge, se trouvent parés de vêtements somptueux, et n'ont plus qu'à jouir, au sein des fleurs, de toutes les délices que la terre peut leur offrir. Examinés, soit sous ce point de vue philosophique, soit sous le rapport plus intéressant de leur utilité dans l'économie de la nature, les insectes do cette tribu nombreuse peuvent être répartis en plusieurs castes. Parmi ceux que leur genre de vie a fait nommer Coprophages, quelques- uns, comme les Trogidiens, s'attachent parfois aux restes desséchés des substances animales ; la mission des autres est généralement de faire dispa- raître les matières excrémentielles ou stercorales. Ces petits vidangeurs ne remplissent pas tous de la même manière le rôle confié à leur zèle. Les Copriens, par exemple, plusdéUcats ou plus recherchés dans leur goûts, en raison de l'état membraneux de leurs mandibules, trouvent dans les mucosités et dans les autres parties les moins consistantes ou les plus fluides une nourriture appropriée à la faiblesse de leurs principaux organes masti- cateurs. Là, toutefois, ne se bornent pas leurs utiles services : plusieurs d'entre eux forment, avec les déjections sordides au sein desquelles ils vivent, des sortes de petites boules, qu'ils conduisent et enterrent au loin, soit pour y déposer le germe de leurs descendants, soit uniquement, d'autres fois, pour remplir le but providentiel de leur création, celui de délivrer la surface du sol des immondices qui la souillent. Doués d'un appétit plus actif, les Géotrupins ont reçu tous les instruments buccaux propres à le satisfaire. Non-seulement ils consomment avec avidité les matières dégoûtantes sous lesquelles ils se cachent, mais ils en entraînent dans des trous profonds un volume considérable, destiné à servir de pro- vision alimentaire à leur progéniture à venir. Les derniers Coprophages se contentent souvent du détritus des plantes. Tous les autres Lamellicornes trouvent dans les végétaux le soutien de leur existence. Ceux de ces petits animaux qui dans leur jeune âge étaient si nuisibles aux racines, une fois arrivés à l'état d'insectes parfaits, ont changé de goûts, sans perdre en général leur voracité, et sont devenus Phyllophages ou mangeurs de feuilles. La plupart des grandes espèces livrent la guerre aux arbres de nos bois, à ceux plus utiles de nos vergers et les dépouillent parfois de la verdure dont le printemps venait de les 24 LAMELLICORNES [jarer, au poiiil de leur iriidi-L', dans les plus beaux mois de l'année, loin nudité hivernale ; d'autres outragent certaines sortes de saules ou divers arbrisseaux moins élevés; quelques-unes coupent les étaraines de nos arbres fruitiers; les individus de petite taille se plaisent plus parti- culièrement, et souvent même d'une manière exclusive, sur les hum- bles plantes de nos champs. Les uns volent au hasard sur toutes celles dont se compose le tapis des prés ; les autres recherchent plus spéciale- ment les graminées, et demandent parfois à leurs parties florales une nourriture plus exquise. On les voit alors fixés aux chaumes des céréales, accrochés aux épis des bromes, ou bercés au moindre souffle du vent sur ceux des fétuques. Les Lamellicornes, des castes les plus puissantes ou les plus nobles, étaient dans leur jeune âge des larves sépédophiles. Les unes, comme nous l'avons dit, minaient les troncs cariés ; les autres vivaient, soit de la vermoulure échappée des flancs de ces derniers, soit de substances plus pauvres encore en éléments nutritifs. Mais, après leur dernière transforma- tion, des destinées plus heureuses sont réservées à ces insectes. Plusieurs, enchaînés par leurs premiers penchants, semblent craindre de s'éloigner des lieux où s'est écoulé leur jeune âge; ils demandent aux arbres qui les ont cachés la nourriture de leurs derniers jours et souvent une retraite pour y fuir en sûreté la lumière qui les blesse. Les autres, complètement dépouillés de leurs habitudes grossières, justifient plus spécialement par leurs goûts délicats le surnom de mélitophiles qui leur a été donné. Ces derniers, quelquefois aussi, recherchent l'abri protecteur des grands végétaux, et vont, à l'aide de leurs mâchoires en pinceau, recueillir sur leurs troncs brunis le liquide mucilagineux que laissent tluer leurs bles- sures ; mais le plus souvent, folâtres comme le papillon et brillants comme lui, ils volent, à son exemple, des corymbes du sureau à ceux de la spirée. ou viennent puiser le nectar le plus parfumé dans la coupe embaumée des roses. L'inspection de la robe des insectes de cette tribu suffit généralement pour révéler leur condition. Les Oryctès et les Rhizotrogues, condamnés à une vie en partie cachée, sont rougeâtres comme la terre qui leur sert d'asile. Les Coprophages, voués aux travaux les plus vils, portent presque tous les couleurs lugubres adoptées par la douleur. Les espèces crépuscu- laires ou nocturnes ont aussi communément des teintes obscures comme les ombres, ou noires comme les ténèbres ; celles, au contraire, qui vivent i^i la lumière, celles surtout pour lesquelles les fleurs ouvrent tous les trésor? MORURS ET IIMÎITFDF.S DKS INSRC.TRS 25 de leur sein, ont reçu pour leur taire la cour un véritable habit de conquête. Les uns portent un corselet revêtu de velours ; les autres ont des élytres garnies d'écaillés colorées ; la cuirasse de plusieurs est encadrée dans du jais, ou parée de dessins variés ; celle des autres brille d'une richesse toute métallique : là, c'est le cuivre avec toutes ses nuances ; ici, l'argent est uni à l'azur le plus tendre; ailleurs, c'est l'or avec son poli et son éclat. Et, comme si ce n'était assez du don de la beauté, diverses espèces ont reçu le pouvoir de répandre des odeurs plus ou moins agréables. Celle des Osmodermes est assez forte pour trahir leur présence sur les arbres qu'ils fréquentent ; celle d'une Trichie n'est sensible, au contraire, qu'à une faible distance, mais elle est si parfumée que cette charmante créature semble avoir dérobé aux roses leurs arômes les plus suaves. Divers Lamellicornes font entendre, dans certaines circonstances, un son particulier, en frottant l'abdomen contre le bord des élytres. Plusieurs ont le vol bruyant et d'une sonorité en général d'autant plus forte, que la partie inférieure de leurs étuis est plus concave. Durant le jour, cette sorte de murmure échappe facilement à notre attention, au milieu des bruits confus qui s'élèvent de toutes parts ; mais, dans les belles soirées du prin- temps ou de l'été, quand les ombres ramènent avec elles le silence dans les champs, les espèces crépusculaires se révèlent d'assez loin à nos oreilles, parle bourdonnement qu'elles produisent en parcourant les airs. Avant de prendre leur vol, les Lamellicornes, généralement lourds, ont plus particulièrement besoin que la plupart des autres insectes de fah'e une provision abondante du fluide aérien, soit pour donner à leur corps plus de légèreté, soit pour acquérir l'énergie nécessaire au soutien de leurs efforts. Aux petites espèces, il suffit, après avoir déployé leurs ailes, d'un instant d'hésitation à se mettre en mouvement, pour recevoir tout le volume d'oxygène qui leur est nécessaire ; pour les plus grosses, une préparation plus longue est indispensable : les unes, se bornent à incliner l'abdomen en soulevant les étuis pour faciliter l'intromission de l'air; les autres, à deux ou trois reprises, comme moyen plus actif, entr'ouvrent et rabaissent brus- quement leurs élytres frémissantes, et, dès que leurs trachées sont suffi- samment gonflées, elles s'élancent dans l'élément léger chargé de les trans- porter au loin. Dans les champ? nouveaux qu'ils parcourent, le hasard ne leur sert pas toujours de guide ; grâce à l'exquise délicatesse de leurs sens, les Coprophages, par exemple, devinent de très-loin les matières odorantes dont la destruction leur est confiée, et travaillent, pendant le sonmieil di- l'homme, à en enfouir ou disperser les débris. 26 LAMELLîrORNRS Les insectes de nette tribu, suivant leur taille ou leur puissance, emploient divers moyens de salut pour échapper aux dangers dont ils sont menact'-h. Les espèces dont la faiblesse est le partage ont besoin de recourir à la fuite ou il la ruse. Les unes s'envolent à l'approche de l'ennemi, les autres se cachent précipitamment dans la terre. Surpris àl'improviste, la plupart de ces animaux simulent l'état de mort: ceux-là, comme les Copriens, en con- tractant leurs pieds et les rapprochant de leur poitrine; ceux-ci, comme les Géotrupes, en les étendant au contraire, mais avec la raideur et l'immobi- lité d'un corps privé de vie ; quelques autres, comme les Cétoines, répan- dent dans les doigts qui les captivent une sorte de bouillie fétide. Les Lamellicornes sont disséminés sur toute la surface de la France. Plusieurs semblent se plaire sous toutes les zones et à toutes les tempéra- tures ; d'autres habitent certaines latitudes sans en dépasser les limites ; les uns aiment le Midi avec son soleil brûlant; un grand nombre, le chmat moins chaud de nos provinces du centre ou du septentrion; quelques autres ne descendent jamais de ces montagnes élevées dont la neige couronne presque toujours les sommets. Ceux-là recherchent les campagnes fertiles, les gras pâturages; ceux-ci peuplent les solitudes des landes, s'établissent dans les dunes ou dans les plaines sablonneuses des bords de la mer. Les Mélitophiles et une partie des Coprophages volent ou travaillent au jour, et déploient même une activité plus grande sous l'influence de la chaleur ; la plupart des autres aiment l'ombre ouïes ténèbres. Ceux, toutefois, qui semblent uniquement créés dans notre intérêt, se bornent à éviter les rayons (hi soleil sans ralentir leur zèle ; les espèces plus nuisibles, au contraire, sont en général frappées d'impuissance pendant les heures diurnes : les unes sommeillent alors accrochées au revers des feuilles ou des rameaux des arbres, les autres fuient dans le sein de la terre la lumière qu'elles haïssent : ainsi se trouvent en partie paralysés leurs dommageables pen- chants. La Nature ne manifeste pas ses soins d'une manière moins admirable sous d'autres rapports : elle semble avoir compté les jours de ces races malfaisantes ; elle a donné aux individus de cette catégorie une existence l>lus ou moins bornée; elle a limité à quelques semaines leur disparition totale. Elit' n'en a pas agi ainsi envers les LameUicornes réservés par elle à la desti'uction des matières immondes. Les uns ont reçu une existence plus prolongée ; les générations des autres se succèdent à des époques plus rapprochées; l'apparition de tous, entin, est calculée avec tant de sagesse, i(ue ces espèces se succèdent et s'enchaînent comme les mois et les sai- MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES 27 sons, pendant tout lo cercle de l'année. Car si elles disparaissent momen- tanément, lorsque la neige couvre le sol d'une couche glaciale et rend leurs services inutiles, elles s'empressent de se montrer et do reprendre leurs travaux, sitôt que des vents plus doux viennent suspendre pour quel- ques jours la rigueur des frimas. Ces utiles créatures comptent générale- ment peu d'ennemis : la plupart des oiseaux dédaignent d'aller les chercher dans les substances au sein desquelles elles se cachent ; et parmi les Co- léoptères carnassiers, les Brévipennes, quelques Escarbots, et les Sphéri- dies dans leur jeune âge, semblent les plus particulièrement chargés de maintenir leur multitude dans de justes limites. 11 n'en est pas ainsi des races malfaisantes, des Hannetons, par exemple ; sans parler de l'homme qui leur fait une juste guerre, divers mammifères, une foule d'oiseaux, plusieurs insectes, se montrent acharnés à leur perte. Mais la nature, qui ne veut pas la destruction complète des espèces, même de celles dont la création nous semble un tort ou une aberration de sa part, permet toujours la conservation d'un assez grand nombre d'individus, pour empêcher la formation d'aucune lacune dans la série de ses œuvres. Les mâles de certains LameUicornes, par une exception peu commune dans la grande classes des insectes, offrent un exemple touchant de leur sollicitude pour le bien-être futur des larves destinées à leur succéder. On les voit partager, avec leur compagne, la peine de conduire le berceau de leurs descendants dans le lieu où il pourra être laissé en sûreté. Néanmoins, jusque parmi ces petits animaux, l'amour maternel, toujours plus ardent, se révèle par plus de constance dans les fatigues, par plus de courage dans les dangers. C'est donc surtout chez les femelles qu'il faut étudier tout ce que la Nature leur suggère de prévoyance dans l'intérêt de leur postérité. Chacune de ces créatures, guidée par un instinct qui ne les trompe jamais, sait choisir avec art l'endroit où doit être placé le dépôt précieux dont elle est chargée. Chacune a aussi son industrie particulière et les instruments nécessaires pour l'exercer. Les unes, forment, avec les déjections des Soli- pèdes ou des Ruminants, des sortes de pilules destinées à recevoir leurs œufs; les Géotrupes collent les leurs dans des coques de terre construites avec un soin admirable ; d'autres les cachent dans le sein de la terre, ou les disséminent dans les troncs des arbres. Les Valgues ont, pour les intro- duire, une tarière dentelée en scie. Ainsi, dans quelque phase de leur existence que nous suivions ces petits animaux, il est impossible d'observer leur industrie, d'étudier leur instinct, et nous allions dire leur intelligence, sans nous sentir entraniés vers une •78 LAMELllCOIliNKS tHudesialtacliaiilP,?ansélevor surtout nos pensées vers cotte sagesse divine ((ui nous révèle d'une manière si visible les soins de saProvidenee, en nous oftVant les merveilleux témoignages de sa puissance et de sa grandeur. Les Lamellicornes, dans la syngénésie des êtres, sembleraient devoir être placés au nombre des premiers insectes à étuis, sortis de la main de la Nature. Plusieurs d'entre eux ont préexisté à quelques-uns des anciens bouleversements dont la surface du globe a été le théâtre. Certaines espèces de Mélolonthins et des familles voisines sont même jusqu'à ce jour, d'après les travaux de M. Marcel de Serres, les seuls Coléoptères dont les recher- ches paléontologiques aient signalé la présence dans les terrains cam- briens et siluriens, appartenant aux deux premières périodes de la pre- mière époque des temps géologiques. L'archéologie comprend aussi dans son domaine divers insectes de cette tribu. Plusieurs espèces furent célèbres parmi les Égyptiens et firent partie de leur culte religieux. Elles figurent sur la plupart des monuments dont les ruines attestent encore la puissance des Pharaons. Ce sont surtout les Copriens et principalement les Sisyphaires, qui, par leurs travaux admira- bles, avaient attiré l'attention des habitants des bords du Nil. Les écrivains grecs, en parlant de ces Pilulaires, en ont généralement compris toutes les espèces sous la dénomination de Kâv(9«/50f. Les Romains, comme on le voit par les écrits de Pline, leur donnaient le nom de Scarabœus, qu'ils appliquaient souvent à tous les autres Coléoptères. Les modernes pendant longtemps suivirent leur exemple à cet égard. HISTORIQUE Enfin, le législateur de l'histoire naturelle, l'immortel Linné, dans son S>ystema Naturœ, restreignit l'emploi du mot Scarabœus à la désignation générique de tous les Coléoptères ayant les antennes terminées par une massue feuilletée ou lamellée. 176^2. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des insectes des environs de Paris, en détacha, sous le nom de Copris, les espèces dépourvues d'é- cusson. 1763. Peu de temps après l'apparition de YHistoire abrégée des Insectes, Scopoli, auquel ce travail était resté inconnu, ouvrait à la science, dan-^ son Entomologie de la Carniole, le chemin qui din^ait la conduire à la mé- thode naturelle, en rejetant les divisions basées sur les cornes et autres HISTORIQUE 29 proéminences dont plusieurs Scarabés sont armés, et en indiquant, d'après leurs habitudes, les moyens de partager ces petits animaux en Anthophiles ou amis des tleurs, Phyllopfwges ou mangeurs de feuilles, et Stercoraires ou habitants des fumiers. 1774. De Géer, amasses Mémoires, s'empressa de mettre à profit cette idée, et sans adopter, à l'exemple de Schœffer, la coupe générique établie par l'entomologiste parisien, distribua les créatures qui nous occupent en trois familles : Scarabés de terre, Scarabés des arbres, Scarabés des fleurs. 1775. Ces divisions tirent sentir à Fabricius la nécessité de nouvelles dénominations. 11 conserva, dans son Systema Entomologiœ, les insectes de la première famille parmi les Scarabés, en en retranchant toutefois quelques-uns dont il fit des Trox, appliqua à ceux de la seconde le nom de Melolontha déjà employé par divers anciens écrivains grecs, et répartit ceux de la troisième dans les genres Trichius et Cétonia. 1789. Olivier, dans son Entomologie, laissa encore au genre Scarabœus les limites étendues qui lui avaient été assignéee par le professeur de Kiel dans son Systema Entomologiœ; mais il y établit trois divisions assez natu- rellement tranchées : dans la première, figuraient les espèces ayant les mandibules et les mâchoires coi-nées et les antennes de dix articles ; la seconde comprenait celles à mandibules cornées, à mâchoires presque membraneuses, à antennes de onze articles; dans la troisième étaient groupées celles dont le ^ mandibules membraneuses sont ombragées par le chaperon. L'année suivante (1790), dans Y Encyclopédie Méthodique, tous les Scarabés de cette dernière division passèrent dans le genre Copris, auquel il donnait ainsi d'autres bases et une plus grande étendue que ne l'avait fait son fondateur. 1790. Dans le même temps, Scriba, dans son Journal, formait le genre Valgiis avec le Trichius hemipterus du professeur de Kiel. 1792. Fabricius, négligeant de tirer parti des travaux tfOlivier, ne changea rien à ses premières divisions, dans son Entomologia systema- tica. 179G. Latreille, dont les débuts remontaient déjà à quelques années, tii paraître son Précis des caractères génériques des insectes. Là, il mit à protil les observations d'Olivier, en donnant le nom de Géotrupcs aux Scarabés dont ce naturaliste avait formé, dans son Entomologie, sa seconde division. 30 LAMELLICORNES 1708. Bientôt, parurent à peu près simultanément : le Tableau élémen- taire de l'Histoire naturelle des Animaux, par Cuvier; le Catalogue (des- criptif) des Coléoptères de Prusse {Verzeichniss der Kœfer Preussens), ébauché par Kugelann et achevé par lUiger ; et le Supplementum Entomo- logice Systematicce de Fabricius. Cuvier admettait un genre nouveau, celui de Platycephalus de M. Bron- giart, servant à retrancher des Copris d'Olivier, ceux qui sont pourvus d'un écusson. llliger formait la même coupe sous le nom à'Apkodius qui a prévalu. L'entomologiste prussien séparait encore des Scarabés quelques espèces sous la dénomination générique d'Orpcles. Le travail de Latreille ne lui était pas parvenu. Le professeur de Kiel opérait d'une manière différente la division du genre Scarabœus tel qu'il l'avait laissé dans son Entomologia Systematica. En se déterminant à admettre les Copris de Geoffroy, il constituait à leurs dépens le genre Onitis; il adoptait également le nom de Géotriipes, mais, par un esprit de changement dont il a donné malheureusement plusieurs fois des preuves, il l'appUquait à d'autres espèces, au nombre desquelles liguraient celles dont llliger venait de faire des Oryctes. Ainsi, naquit alors une confusion déplorable qui se propagea facilement sous l'influence de la renommée d'un tel maît/e. 1801. Le même auteur eut, peu d'années après, un tort non moins grave, celui d'admettre le genre artificiel qu'un de ses disciples, Weber, proposait (1801) dans ses Observationes Entomologicce, sous le nom d'Ateuckus, et de déshériter ainsi les grands Pilulaires de l'Europe méri- dionale du nom de Scarabœus, réservé plus particulièrement pour eux depuis une longue suite de siècles. C'est dans le dernier de ses travaux sur les Coléoptères, dans son Systema Eleutheratorum, qu'il lit place à cette nouvelle coupe formée d'éléments assez discordants. 1801. Lamarck, dans son Système des animaux sans vertèbres, rendit aux Géotrupes de Latreille leur véritable dénomination. Il n'avait pas eu connaissance du travail d'IUiger. 1803. Ce dernier, dans son Magasui d'Entomologie (il/ayasm fur Insec- tenkunde) rejoignit aux Copris des espèces évidemment déplacées parmi les Ateuchus, resserra ce dernier genre dans des limites plus étroites, par la création de celui de Gymnopleurus, mais n'osa lui restituer son ancien nom : l'autorilc de Fabricius l'arrêta. Dans le même livre, il forma une HISTORIQUE 31 antre division générique, celle d'Hoplia, dont les travaux, de Frœiich el de Knoch avaient pu lui inspirer l'idée : le premier (17!')t>), dans le journal le Naturaliste (D«r Naturforscher), et le second (1801), dans ses Nouveaux. Matériaux pour l'Histoire des Insectes (JSeue Beytrage fur Insectenkunde), avaient en effet signalé les différences remarquables que présentent les ongles de plusieurs espèces du genre Melolontha, dont la nouvelle coupe étaient un démembrement. 1800. Duméril, dans un tableau placé à la fin du "premier volume de l'Anatomie comparée de G. Cuvier, avait essayé avec plus de succès que Latreille, dans son Précis, de suivre le chemin si bien tracé par Adanson et par Jussieu pour les végétaux, de diviser les insectes en familles ; il avait réuni ceux qui nous occupent sous la domination de Lamellicornes. 1806. Dans sa Géologie analytique, Duméril améliora son travail, cl admit parmi les Lamellicornes ou Pétalocères tous les genres indiqués par Fabricius. 1804. Latreille, moditiant ses premiers essais dans son Histoire naturelU' des Crustacés et des Insectes, répartit tous les Scarabés de Linné en quatre Familles : Coprophages, Géotrupins, Scarabéïdes et Liicanides. Dans cet ouvrage, où il déployait déjà cet esprit méthodique, cette justesse d'aperçus et ce tact admirable qu'il devait, plus tard, porter à un si haut degré, il sépara sous le nom à'Onthophagus les espèces formant la seconde section des Copris d'Illiger, et faciUta l'étude des Melolontha de Fabricius, en distribuant ces insectes dans un certain nombre de divisions, auxquelles depuis on a donné des noms, pour morceler le genre trop étendu de l'Entomologiste danois. 1807. Quelques années plus tard, dans son Gênera, l'un des monuments les plus durables de sa gloire, il détacha, sous le nom de Sisyplius, une espèce à'AteucMs de Fabricius ; fonda dans sa famille des Scarabéïdes un gem'e de plus, celui d'A^gialia ; et fractionna les Trichius du professeur de Kiel en petites sectiojis qui depuis sont devenues génériques. 1808. Gyllenhal, dans ses Insecta Suecica, conservait, à l'exemple de Fabricius, le nom de Géotrupes aux Oryctes d'Illiger, et celui de Scara- bœus aux Géotrupes de Latreille ; mais il créait, aux dépens des Aphodies d'IUiger, le genre Psammodiits, synonyme de celui d'^Egilia. 1810. Latreille, dans ^as Considérations sur l'ordre naturel des animau. X . 32 LAMELLICOILNES divisa les iusccles qui nous occupent en trois l'aniillcs : les Coproplioijea, les Géotrupins, les Scarabéides. 1812. Lamarck, dans son Extrait du Cours de Zoologie du muséum d'histoire naturelle, cours dans lequel les animaux sont disposés^ 4'mie manière ascendante à partir des plus inférieurs, termina la classification des Coléoptères par les Pentamères Lamellicornes, comprenant aussi la tribu des Pectinicornes. Ceux dont il est ici (|uestion furent divisés en : Géotrupîcns ayant des antennes de onze articles. [Genres Lclhrus, Geotrupc.) Scat'abeïdcs à antennes de nenf ou dix articles ; parmi ceux-ci, les Copropliages com- prirent les genres Ti-ox, Bousier, Aphodie. Phytophages : Cétoine, Trichie, Hanneton, Scarabê. 1817. Le même naturaliste, dans le tome IV de son Histoire naturelle des Animaux sans Vertèbres, continuant à suivre la marche ascendante, tennina la classification des Coléoptères par les Lamellicornes. Il les distribua, d'après leur manière de vivre, en : 1° Ceux dont les larves et les insectes parfaits vivent dans les mêmes lieux ; Genres Bousier, Onite, Sisyphe, Aphodie, Geotrupc, Trox; "2» Ceux dont les insectes paifaits vivent ailleurs que leurs larves; Genres Cétoine, Trichie, Anisonyx, Hanneton, Scarabé. 1817. Alors Latieille, perfectionnant la distribution méthodique de son Gênera, rassembla tous les Coléoptères, objet de cette monographie, dans une seule famille, pour laquelle il adopta le nom de Lamellicornes ; par- tagea celle-ci, dans la première édition du Règne Animal de Cuvier, en deux tribus : les Scarabéides et les Lucanides, divisions qui répondaient à celles de Pctalocêres et dePriocères, établies (180G) par M. Duméril ; et tit enfin dans la première de ces tribus six. sections, auxquelles il donna, dans la seconde édition du Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle les noms de Copropliages, Arénicoles, Xylophiles, Phyllophages, Anthobies tl )ïditophiles. 1817. La même année, Kirby, dans les Transactions of the Linnean Society, créa le genre Bolboceras. 1810. Et M. Samonelle, dans son Compendium, celui iXAnomala. HISTORIQUE 33 1819. Tel était l'état de la science, relativement aux Lamellicornes, quand M.Mac-Leay, dans ses Horœ Entomologicœ , publia de ces petits animaux, une distribution nouvelle. Dans cet ouvrage, les Coléoptères herbivores ayant des antennes en massue le plus souvent lamellée, sont partagés en deux sections ; les Sa- prophages, vivant de matières décomposées,|et les Thalérophages se nour- rissant de verdure ou au dépend des fleurs. Le tableau suivant, fera mieux comprendre la pensée de l'auteur; g l GÉOTRUPIDES. SCARABÉIDES. APHODIDES. Mandibules saillantes, cornées S \ rutélibes. Mandibules membraneuses , . | cétonides. Mandibules membraneuses à H'extrémité. g glaphyrides. « TROGIDES. DYNASTIDES. Mâchoires dentées. Mandibules à dents t/^ la aiguës analogues à des canines. ... S a a. Mâchoires dentées ou inermes. Mandibu- S les à dents molaires ou incisives. . MELOLONTHIDES. S 1 ANOPLOGN.'iTillDES. Dans ce travail, l'entomologiste anglais restitua, aux espèces auxquelles on l'avait enlevé, le nom de Scarabceus sous lequel elles étaient connues depuis si longtemps ; il établit aussi les genres Hybosorus et Serica. 1820. M. Fischer, dans non Entomographie de la Paissie, renferma les espèces de Géotrupes, dont le prothorax est armé de cornes, dans un nouveau genre, celui de Ceratophyus, proposé déjà en 1812 par le docteur Leach, sous le nom de Typhœus. 1825. Latreille, dans ses Familles du Règne animal, fonda, sous les noms de Rhizotrogus et Amphlmallus, deux coupes génériques dont il avait depuis longtemps tracé lui-même les limites dans un de ses ouvrages. La même année (1825), MM. Lepeletier de Saint-Fargeau et Audinet-Serville, dans X Encyclopédie Méthodique, en développèrent les caractères, ainsi que ceux des genres suivants, signalés dans les catalogues de MM. Zieglei-, Megerle etDejean : Oniticelhis, dont lUiger avait fait une division de ses Copris; Ochodeus dont le type était un de nos cryptobies, placé à tort par Fabricius au nombre de ses Mélolonthes; Pachypus, qu'Olivier avait rano-é parmi ses Hannetons ; et Anisoplia, dont Latreille avait fait ]jressentir la création et posé les bases. Les mêmes auteurs constituèrent aussi, sous les noms de Osmoderma et Gnorirnus, deux autres coupes, tracées également LAMELL. 3 M LAMELLICORNES par l'entomologiste de Brives, pour compléter, avec le travailde Scriba, le démembrement des Trichius du professeur de Kiel. Depuis cette époque, le Bulletin de la Société des Naturalistes de Moscou (1 830) a servi à enregistrer les genres Phyllognathus et Hymenoplia, fondés par Eschscholtz aux dépens des Oryctes et des Serica. 1830. Stephens, dans mn Syjiopsis of indigenoits lusects, a fait con- naître le geni'e Phyllopertha de Kirby, servant à diviser les Anùoplia, et correspondant à l'un des paragraphes que Latreille, le premier encore, a eu le mérite d'établir dans son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes. Dans ce dernier ouvrage, où l'harmonie des dispositions géné- rales fait oublier une partie de Tinsuftisance des détails, l'illustre entomo- logiste avait de même signalé les caractères du genre Anoxia, nommé dans les An7iales de la Société Entomologique de France (\8o2), par M. le comte de Castelnau, à qui l'on doit celui de Calicnemis, publié vers le même temps, dans le Magasin Zoologique de M. Guérin. 1833. M. BruUé, dans V Expédition scientifique de Morée, a donné les caractères du genre Hybalus, qu'il appelait Geobius, dénomination appli- quée déjà par Dejean à une coupe de carabiques. Quelques années plus tard (1837), le genre Pentodon de M. Kirby a été mis au jour par M. Ilope, dans son ColéopterisC s Manual. 1839. Stephens, dans son Manual, marchant sur les traces deMac-Leay, répartit nos Lamellicornes dans les familles suivantes : Scarabéides, Géo~ trupides, Apliodides, Trogides, Dynastides, ilelolonthides, Cétonides. 1839. M. Westwood, dans son Introduction à la moderne classification des Insectes, conserva aux Coléoptères, objets de ce travail, le nom de PÉTALOCÈRES, douné par Duméril. Il les répartit, d'après M. Mac-Leay, dans les familles suivantes : GÉOTRUPiDEs (G. Geotrupes) ; ScARABÉmEs (G. Scarabaeus, Gymnopleiirus Copris, etc.). APHonmEs (G. Aphodius). TRocmEs (G. Trox). DïNASTmEs ((t. Oryctes, etc.). RuTÉLmEs C. (G. Cœlodera Pachypus, etc.) MÉLOLONTHiDES (Mclolontlitt, PJiisotrogus, etc.). CÉTOMDES (G. Cetonia, etc.). 1840. M. de Castelnau suivit à peii près, dans son Histoire naturelle des insectes, la marche adoptée par Latreillt^. HISTORIQUE 35 1S42. M. Burmoister, dans son Manuel d'fntoînologie (Handbuch der Entomologie), partageait, à l'exemple de M. Mac-Leay, les Lamellicornes en deux légions : les Thalérophages et les Sapropliages, et il les distribuait de la manière suivante, en s'appuyant principalement sur les caractères fournis par les organes de la vie de nutrition. Thalérophages. Épimères du niédipectus, libres, saillantes. Ventre plus long que le reste du tronc ou égal à la poitrine ; de six segments. Pygi- dium libre. Tibias postérieurs à deux éperons. 1. MËLirOPHILES. A Mandibules plus ou moins membraneuses à leur côté interne, ciliées. /.a6?'e ordi- nairement caché sous l'épistome, cilié. b Languette cornée, soudée au menton. 2. ANTHOBIES. hb Languette bipartite, membraneuse, libre. 3. PHYLLOPHAGES. AA Mandibules, soit entièrement cornées, ou munies, à leur côté interne, d'une petite lame coriace. Labre toujours saillant, corné, le plus souvent bilobé. Languttte cornée, unie au menton. 4. XYLOPHILES. Saprophages. Ventre plus court que le reste du tronc. Pygidiniii obtus, soit retiré, soit caché par les élytres. A Mandibules cornnées en partie ou en totalité, diipassanl plus ou moins le bord antérieur de l'épistome. Tibias postérieurs à deux éperons. b Ventre de six. arceaux à articles saillants. Labre caché. Languette unie au menton. Pleures i!i)paientes. S. PECTINICORNES. bb Ventre de cinq arceaux. Languette libre, mobile. Pleures entièrement cachées. c Massue des antennes pectini formes. Palpes labiaux fixés à la languette. G. ARENICOLES. ce Massue des antenues toujours de trois articles : ceux-ci plus larges, com- primés, connivents : le premier enveloppant par.ois les autres. Palpes labiaux fixés au bord du menton. 7. STERCOBICOLES. AA Mandibules membraneuses, ciliées. Labre membraneu.x , entièrement caché. Massue des antennes de trois articles; ceux-ci dilatés, connivents : le 36 LAMELLICORNES premier embrassant parfois les autres. Lunc/uette libre, membraneuse. Palpes labiaux fixés au bord du menton. Parapleures entièrement cachées. {Copi'ophages, Latr.) cl Ventre de cinq arceaux. Dos de l'abdomen entièrement caché par les élytres qui sont entières. Articles des palpes labiaux tous glabres et luisants. Tibias postérieurs à deux éperons. 8. COPROPHAGES. dd Ventre Ae. six arceaux. Élytres tronqués. Pygidium libre, deux pre- miers articles des palpes labiaux dilatés hérissés de poils. Hanches in- termédiaires séparées par un large intervalle. Tibias postérieurs à un seul éperon. 1842. Dans le même temps, à peu près, nous faisions paraître, dasn notre Histoire naturelle des Coléoptères de France, notre monograpbie des Lamellicornes, et nous établissions, dans cet ouvrage, diverses coupes gé- nériques nouvelles, dont l'utilité nous paraissait nécessaire. 1845. M. Blanchard, dans son Histoire des Insectes, replaçait, à l'exem- ple de Linné, les insectes qui nous occupent à la tête des Coléoptères, et en formait la tribu des Scarabéiens, divisée en plusieurs familles : les Cétomdes,\[e?> Glaphyrides, les Melolonthides, les Scarabéides, les Géotm- pides, les Coprides. 1845. M. L. Redtenbacher, dans ses Genres de la Faune des Coléoptères d'Allemagne {Die Gattungen der deutschen Kaefer-Fauna) , comprit les in- sectes qui nous occupent dans les familles 18 à 24, disposées dans l'ordre suivant : GÉOTRUPmEs (G. Geotrupes, Ceratophyus, Bidboceras). CopRmES (G. Gymnopleurus, Sisyphus, Copris^ Onthophagiis, Oniti- cellus). Aphodides (G. Aphodius, Psammodius, Diastictus). Trogides (G. Trox, Aeyialia, Ochodaeus). Oryctides (G. Oryctes). Melolonthides (G. Melolontha, Anoxia, Anomala, Phijllopertha, A7iiso- plia, Homaloplia, Hoplia). CÉTONiDEs (G. Cetonia, Valgiis, Osmoderma, Trichius, Gnorimus). 1848.Erichson, dans le t. 111 de son Histoire naturelle des insectes d'Al- lemagne {Naturgeschichte der Insecten Deiitschlands), s'écartant de la voie suivie par la plupart des entomologistes précédents, partagea ses Scara- béides, correspondant aux Lamellicornes de Latreille, en deux légions. HISTORIQUE 37 ioScarabéïdes pleur oslictiqnes, ayant les stigmates deuxième à sixième placés sur la partie dorsale des segments du ventre : le septième étant libre. 20 Scarabcïdes laparostictiques, ayant les stigmates situés sur la membrane servant à unir les segments du ventre à ceux du dos de l'abdomen : ces stigmates par conséquent tous cachés. Dans la première légion se trouvaient placés, dans l'ordre suivant : les Dijnastides (nos Oryctesiens), les Cétonides, les Mélolonthides. Dans la seconde venaient successivement : les Glapliyrides (étrangers à la France), les Hybosorides, les Géotrupins, les Coprides, les Aphodides, les Orphnides (Ochodeaires), et les Trogides, après lesquels se trouvaien • les Lucanides. Nous disions dans la préface placée à la tète du troisième cahier de nos opuscules entomologiques : « Malgré le haut degré auquel ait pu s'élever « le savant Erichson par ses remarquables ouvrages, nous serions bien « étonnés si la manière fantastique dont il a disposé les Lamellicornes était « jamais avouée par la Nature. » Notre opinion n'a pas changé. 1849. M. L. Redtenbacher fut mieux inspiré en répartissant les insectes qui nous occupent dans les familles suivantes : Géotrupides, Coprides, Aphodiides, Trogides, Oryctides, Mélolonthides, Cétonides. 1850-51. M. Blanchard publia, dans le Catalogue des Coléoptères du Muséum d'histoire naturelle de Paris, un travail sur les Lamellicornes qu'on regrette de n'avoir pas vu achevé. 1850-51. La même année, M. Bach, dans sa Faune des Coléoptères de la Prusse rhénane (Kaeferfauna der preussichen Rheinland), a marché sur les traces du naturaliste prussien. 1856. M. Lacordaire, dans son beau Gênera, a cru devoir suivre la même voie ; mais il a séparé des Pectinicornes les insectes qui nous occupent; il a placé avec raison les Lamellicornes laparostictiques à la tête des Coléoptères de cette tribu, en les disposant de la manière suivante : Coprides, Aphodides, Orphnides, Hybosorides, Géotrupides, Trogides, Gla- phyrides. Les pleurostictiques comprennent les Rutelides, les Dynastides, les Cétonides. Le savant doyen de la Faculté des sciences de Liège a en- core amélioré la classification d'Erichson, en employant des moyens plus faciles pour répartir nos insectes en tribus. 1858. M. L. Redtenbacher, dans la seconde édition de sa Fauna ans- 38 LAMELLICOR]NES triaca,'à adopté à peu près les modifications introduites par M. Lacordaire à la classification d'Erichson, 18G0. Jacquelin du Val, dont le coup d'œil était si habile, a cru devoir aussi prendre, pour base de la division méthodique de cette tribu, les ca- ractères i'oriiiés par la disposition des sligmates, et il a partagé ces Coléop- tères de la manière suivante, dans son Gênera, édité par M. Deyrolle. A Stigmates abdominaux, situés sur la membrane unissant les arceaux intérieurs aux supérieurs, et par suite tous cachés sous les élytres. Scarabéides laparostictcs. a Abdomen offrant inférieurement six arceaux apparents. b Antomcs offrant au plus dix articles distincts. c Épimcres métathoraciques invisibles. d Jambes postérieures offrant un fort éperon terminal unique. Aniennes de neuf ou parfois de huit articles. coprites. dd Jambes postérieures terminées par deux éperons, c Antennes de neuf articles apparents. aphodiites. ec Antennes de dix articles apparents. hybalites. ce Èpimères métathoraciques bien distinctes, f Cinq premiers segments ventraux de l'abdomen soudés entre eux. Hanches intermédiaires obliques. hybosorides. ff Segments ventraux de Tabdoracn tous mobiles. Hanches intermédiaires point ou à peine obliques en dedans. Tar- ses postérieurs très-longs. GLAPHYmTES. Ijb Antennes de onze articles apparents. géotrupites. aa Abdomen offrait inférieurement cinq arceaux apparents seule- ment. Hanches intermédiaires courtes ou même subglobu- leuses. TROGITES. AA Stigmates abdominaux situés les uns sur la membrane ou le point d'union des arceaux inférieurs avec les supérieurs ; et les autres, en plus grand nombre, sur la partie relevée des arceaux ventraux eux-mêmes : ceux de la septième paire géné- ralement visibles quand les élytres sont] fermés. Scarabéides pleurostictes . g Trois dernières paires de stigmates abdominaux faiblement divergentes de dedans en dehors. mélolonthites. gg Trois dernières paires de sligmates abdominaux forte- ment divergentes de dedans en dehors. h Crochets de tarses inégaux. Labre corné, ordinaire- ment saillant. rutélites. hh Crochets des tarses inégaux, sauf les antérieurs d'un certains nombre de maies. Labre membraneux, caché sous l'épistome, ou parfois simplement avec son bord antérieur corné, un peu saillant. HISTORIQUE 39 i Mandibules débordant en général l'épistome, au moins en dehors. Hanches antérieures transverses, enfouies dans leurs cavités cotyloïdes. dynastites. n Mandibules largement membraneuses intérieurement , cachées en entier sous l'épistome. Hanches antérieures plus ou moins coniques, saillantes. cétonites. Malgré 'l'autorité des hommes si haut placés dans la science, qui ont adopté la manière de voir du naturaliste prussien , il nous est impossible, pour nos Coléoptères de France , de suivre la même marche. Il nous répugnerait de placer, à la suite des Trox, les Hoplies qui nous semblent se lier aux Cétoniens, et de mettre, entre ces derniers et les Mélolonlhins, les Oryctès et leurs voisins, qui doivent précéder les Hannetons. Nous ne voulons pas nier l'importance physiologique de la disposition des stigmates chez plusieurs insectes. Il est évident que ces bouches respi- ratoires doivent être cachées chez les Coprophages et autres Lamellicornes vivant dans les matières stercorales ; mais, outre que ces ouvertures sont difficiles à apercevoir, leur divergence plus ou moins prononcée offre souvent une disposition équivoque. Les caractères fournis par ces organes ne nous paraissent pas dominateurs, car ils font disposer nos Lamellicornes d'après un ordre qui ne nous semble pas naturel. Quelques écrivains, particulièrement Latreille (i) et M, Charles No- dier (2), se sont occupés de recherches sur les insectes de cette tribu, que l'archéologie comprend dans son domaine. Divers auteurs ont traité de quelques Lamellicornes sous le rapport des dommages qu'ils nous causent. Pour les travaux de ce genre, nous nous contenterons de signaler le Cours d'Agriculture de l'abbé Rozier; les Mé- moires de Gouffîer et de Lefébure ; ['Jnsectologie des Forêts de M. Bechs- tein ; les Considérations de M. Pfeil, sur les dégâts que les insectes causent au bois; le travail de M. Uatzeburgsur les insectes des forêts ; celui de M. de Fonscolombe sur les insectes nuisibles (3) et les divers mémoires relatifs aux Hannetons, dont nous donnerons plus loin la liste. (1) Des insectes peints ou sculptés sur les monuments de l'Egypte : Voy. Mémoires du Muséum; Paris, 1819. (2) Recherches archéologiques et entomologiques sur le Scarabé sacré des Égyptiens, ses significations, ses attributs, ses espèces et ses variétés : insérées dans les Mélanges d'une petite bibliothcquc ; Paris, 1829. In-8, (3) Mémoires de l Académie d'Aix, t. IV. LAMELL.' 3* 40 LAMELLICORNES D'autres naturalistes ont pris pour sujet de leurs recherches l'organisa - tien intérieure de divers Coléoptères de cette tribu ; nous désignerons principalement : Swammerdam , Kamdhor, Gaede, de Haan. feu Léon Dufour, et surtout M. Straus-Diirckeim, à qui la science doit, sur l'ana- tomie du Hanneton vulgaire, un de ces chefs-d'œuvre d'observations et de détails que Lyonnet seul, jusqu'à ce jour, avait eu le talent et la patience de produire. Nous diviserons les Lamellicornes en divers groupes : A Joues dilatées en forme de tranche horizontale, constituant avec l'épistome un chaperon en demi-cercle, en ogive ou en demi-hexagone voilant le labre et les mandibules au moins sur les côtés. Epistome notablement plus large à son bord antérieur qu'à sa jonction avec le front ; souvent denté ou échancré en devant. Yeux ordinairement coupés au moins en partie parles joues, dans le sens longitu- dinal ou voilés par le bord antérieur du prothorax. Antenurs de neuf ou de huit articles. Épimèrcs mctathoraciques invisibles. Ventre de six arceaux. 1" GROUPE. LES COPROPHAGES. AA Joues ne constituant pas avec l'épistome un chaperon en demi -cercle ou en demi-hexagone, voilant le labre ou les mandibules. Epistome plus étroit ou peu sensiblement plus large en devant qu'à son point de jonction avec le front. B Antennes de onze articles. Joues dilatées en forme de large tranche horizontale coupant extérieurement les yeux presque jusqu'à leur extrémité. Epistome or- dinairement rhomboidal ou en lozange, élargi d';ivant en arrière jusqu'à ses angles latéraux ou à ses angles postérieurs. Vetitre de six arceaux. Pygidium voilé au moins en grande partie par les élytres. Épimères métalhoraciques apparentes. 2e GROUPE. STERCORAIRES. BB Antennes de dix ou de huit articles. Joues laissant les yeux libres ou ne formant sur leur côté externe qu'un canthus court ou rarement prolongé jusqu'à la moitié de leur longueur. C Pygidium voilé par les élytres. D Ventre de cinq arceaux. Labre et mandibules cornés, en partie à découvert. Hanches intermédiaires globuleuses. Yeux presque entiers, en partie voilés par les angles du prothorax et par les côtés relevés de la tête. Antennes de dix articles : le premier, hérissé d'un faiscea^i de poils. Élytres ordinairement à surface inégale ou chargées de tubercules souvent piligères. :>• GROUPE. SABULICOLES. DD Ventre de six arceaux. Hanches intermédiaires obliquement enchâssées dans le médipectus. Elytres non chargées de tubercules. 4e GROUPE. CHYTOBIES. HISTORIQUE 41 ce Pygidium non voilé par les élytres. E Épistome non tronqué en devant ; élargi d'avant en arrière ; débordé par les mandibules. Antennes de dix articles. Ongles égaux et non munis d'une dent en dessous. Corps convexe. b* GROUPE. TERRICOLES. EE Epistome ordinairement tronqué en devant ; le plus souvent subparallèle ou faiblement élargi en ligne droite sur les côtés. F Antennes de huit articles. Cuisses postérieures monstrueusement renflées. Jambes de devant bidentées au côté externe. 6« GROUPE. ARÉNICOLES. FF Antennes de neuf ou dix articles. G Tête n'offrant pas sur les côtés, au-devant des yeux, une sinuosité profonde dans laquelle sont insérées les antennes. Ëpivières du médipectus non apparentes en dessus au devant des épaules. H Crochets des tarses intermédiaires et postérieurs égaux ; le plus souvent soit munis d'une dent ou d'une membrane, soit l'un des deux au moins fendus. 7e GROUPE. PHYLLOPHAGES. HH Crochets des tarses intermédiaires et postérieurs inégaux : le plus petit parfois nui. 8e GROUPE. ANTHOBIES. GG Tête offrant sur les côtés, au devant des yeux, une sinuosité profonde,dans laquelle sont insérées les antennes. Ongles égaux, entiers, simples. Élytres planes ou planiuscules sur le dos. Epimères du médipectus souvent appa- rentes en dessus au devant des épaules. 9e GROUPE. MÉUTOPHILES. Les insectes compris dans chacun de ces groupes montrent d'une ma- nière graduelle un genre de vie plus délicat ; toutefois , comme on peut le remarquer, les espèces qui terminent ces séries sont souvent plus avancées sous ce rapport que celles qui figurent à la tête de la série suivante. C'est ainsi que les derniers Anthobies sont plus véritablement mélithophiles que les derniers Cétoniens. Telle paraît être, en effet, la marche de la Nature : après avoir, pour ainsi dire, tenté un premier essai, selon les desseins de sa volonté toute-puissante , elle semble se reporter à quelques pas en arrière du point où elle s'était arrêtée, pour s'avancer ensuite davantage dans la voie progressive vers laquelle tendent tous ses efforts. 42 LAMELLICORNES Les Coprophages, par lesquels nous allons commencer la série des Lamellicornes, n'ont généralement pas un aspect aussi dégoûtant que leur nom semblerait le faire pressentir ; la Nature leur a donné la faculté dé sécréter une huile destinée à empêcher aux matières dans lesquelles ils vivent d'adhérer à leur corps, afin de conserver à ce dernier tout son lustre. Ces insectes ont pour parasites une sorte de mite ( gamasus coleoptra- torum); elle s'attache à eux souvent en grand nombre, surtout à ceux dont la vie est souterraine. LAMELLICORINES. COPROPHAGES 43 PREMIER GROUPE LES COPROPHAGES Caractères. Joues dilatées en forme de tranche horizontale, constituant avec l'épistome un chaperon en demi-cercle ou en demi-hexagone, voilant le labre et les mandibules, au moins sur les côtés. Êpistome notablement plus large à son bord antérieur qu'à sa jonction avec le front, souvent denté ou échancré en devdnt.Yeux au moins en partie coupés par les joues dans le sens longitudinal ou voilés par le bord antérieur du prothorax. Antennes de neuf ou de huit articles, dont les trois derniers forment la massue. Épimères du métathorax invisibles. Ventre de six segments. Les Coprophages comme leur nom suffit pour l'indiquer, vivent au sein des matières qui constituent le principe élémentaire de nos fumiers. Chargés, concurremment avec d'autres insectes de cette tribu, de détruire ou de dis- perser les déjections de l'homme et de divers mammifères, ils en sucent ou lèchent les parties les plus succulentes ou les plus fluides. Ce sont de véri" tables copramorges. On a surnommé orduriers ceux qui semblent recher- cher de préférence les excréments humains. La plupart sont noirs ; plu- sieurs ont une teinte terreuse; quelques petites espèces présentent des couleurs métalliques. Leurs larves ont les deux lobes des mâchoires libres. Ils se partagent en deux familles. il largement séparées entre elles. Tibias postérieurs armés d'un seul éperon. Pygidium non voilé par les élytres. copriens. peu séparées entre elle. Tibias postérieurs munis de deux épe- rons. Pygidium le plus souvent voilé parles élytres. aphodiens. 44 LAMELLICORNES PREMIERE FAMILLE LES COPRIENS Caractères. Hanches intermédiaires, largement séparées entre elles. Tibias postérieurs armés d'un seul éperon. Pigidimn non voilé par les ély- tres. Ventre plus court que les médi et postpectus réunis. Ajoutez : Ëpistome en demi-cercle, souvent denté. Yeux en grande par- tie au moins divisés par les joues. Labre membraneux, caché sous l'épis- tome. Mandibules au moins en partie membraneuses. Mâchoires à deux lobes, coriaces à l'extrémité, velus en dessus. Palpes maxiliaires courts, glabres ; à dernier article le plus long. Palpes labiaux poilus à la base, à dernier arti- cle plus petit. Menton corné. Languette coriace ou membraneuse. Écusson rudimentaire ou indistinct. Corps ordinairement court ou jieu allongé ; planiuscule ou peu convexe surlesélytres. Les Copriens se divisent en deux branches : ' obliquement enchâssées dans la poitrine. Tibias intermédiaires ^ et postérieurs, sensiblement plus longs que la cuisse, grôles ';S 3 ou étroits à la base, à peine élargis d'avant en arrière. sisyphaires. Il ^ 33 ^ [ parallèlement cnciiassées dans la poitrine. Tibias intermé- diaires et postérieursà peine aussi longs ou à peine plus longs que la cuisse, graduellement élargis de la base à l'extrémité, copriaires. PREMIERE BRANCHE LES SISYPHAIRES CAPu\cTÈnES. Hanches intermédiaires ohliquenuiïil cnch^&iéei^ dans la poi- trine, r/fcws intermédiaires et postérieurs grêles. Antennes de neuf ou de huit articles, dont les trois derniers, constituant la massue, sont tous visibles par leur tranche dans la contraction. La direction des hanches des pieds intermédiaires obliquement enchas- coPRiENS. — Sisyphaires 45 sées dans la poitrine, les pieds postérieurs allongés et leur tibias grêles, plus longs et arqués, constituent les caractères physiologiques les plus impor- tants, servant à séparer les Sisyphaires desCopriaires; car ils répondent à leurs habitudes. Les hanches intermédiaires obliques permettent au corps d'être porté par les quatre pieds postérieurs, tandis que les antérieurs sont occupés à un autre emploi ; les pattes postérieures, plus longues que les cuisses, sont courbées en dehors pour bien embrasser facilement les glo- bules que font rouler ces insectes. De tous les Copriens, les Sisyphaires sont les plus intéressants à connaî- tre. PlusparticuUèrement chargés de disperser les matières excrémentielles, doués de l'instinct singuher d'en réunir les molécules en espèces de boules, occupés sans cesse, comme le Sisyphe de la fable, à faire rouler ces petites masses, qui parfois aussi leur échappent, ils ont depuis longtemps attiré l'attention des hommes. Aristophane, Plutarque, Aristote, Hor-ApoUon, et d'autres anciens écrivains, ont parlé de leurs travaux. L'une de ces espèces fut célèbre sur les bords du Nil, et fit partie du culte religieux des Égyptiens. Les Grecs désignaient ces insectes sous le nom de Kxvôxpot que les premiers traducteurs (mt converti dans notre langue en celui de pilu- laires. Les Sisyphaires se servent de leur chaperon pour diviser d'abord, puis de leurs pattes antérieures pour rassembler les matières dont ils composent un globule, auquel ils donnent graduellement un volume plus considérable. Dans ce travail, il ont le soin de s'attacher aux parties les plus substantielles, et d'élaguer, avec une merveilleuse adresse, les pailles et autres subs- tances peu décomposées par la digestion. Dès que la petite boule est par- venue à un volume suffisant, pour offrir toute la nourriture nécessaire au développement de la larve à qui elle doit servir de retraite, l'insecte la fait rouler pour la consoUder davantage, et pour la dérober aux regards indis- crets, en la cachant dans le sein de la terre. Ordinairement le mâle et la femelle unissent leurs efforts pour la conduire : l'un la retient entre ses pieds de derrière, et la pousse en marchant à reculons, en se servant, pour la fixer, de l'éperon des jambes postérieures; l'autre la tire avec ses pat- tes de devant. Combien d'obstacles ne trouvent-ils pas dans l'inégalité du terrain ! Que de peines pour les surmonter ! Souvent, surtout parmi les Scarabés, qui construisent une pelote beaucoup plus grosse qu'eux, sou- vent un ami obhgeant vient prêter ses bons offices. Il se place sur le som- met du corps sphérique, et en se penchant en avant, l'entraîne dans un mouvement de rotation. Quelquefois un accident arrive. La boule tombe 46 LAMELLICORNES dans un trou, et y resterait inévitabtement, sans le secours de nouvelles for- ces nécessaires pour l'en extraire. Un Sisyphaire, auquel semblable mésa- venture était arrivée, se dirigea, dit lUiger, vers un tas de bouse voisin, et revint bientôt avec trois camarades. Tous quatre réunirent leurs efforts pour tirer la pelote du précipice; et il y parvinrent enfin ; ce résultat obtenu , les trois compagnons, dont la tâche était accomplie, s'en retournèrent aus- sitôt à leur ouvrage. Le hasard nous a quelquefois permis d'être témoin de scènes non moins curieuses. Nous avions placé des Sisyphes dans un vase recouvert d'une clo- che de toile métallique ; nous leur avions bien fourni les matériaux néces- saires pour leur travail ; mais il avaient beau façonner des pillules, ils ne pouvaient les conduire bien loin. L'un d'eux finit par grimper sur le treillis, emportant, avec ses pieds postérieurs, et son globule et la femelle qui lui aidait précédemment à le faire rouler. Il parvint ainsi, avec plus ou moins de peine, jusqu'au dôme de cette espèce de voûte ; là, sa petite boule lui échappa ; il se laissa tomber aussitôt pour la rejoindre. Plusieurs fois le même fait s'est renouvelé sous nos yeux avec les mêmes circons- tances. Les mâles généralement montrent un attachement moins vif que l'autre sexe pour ces" petites pelotes qui doivent servir de berceau à leurs descen- dants. Souvent, pour mettre à l'épreuve leur amour maternel, il nous est arrivé de transporter dans la main un couple de Sisyphes avec le fruit de leurs travaux. Dès que nous leur rendions la liberté, le mâle en usait pour s'envoler ; la femelle ordinairement restait attachée à la pillule, objet de ses espérances, et se résignait à la conduire seule. Nous avons vu quel- ques-unes de ces créatures surprises par la nuit, avant d'avoir pu enterrer assez profondément leur globule ; le lendemain, de grand matin, nous les retrouvions le tenant embrassé entre leurs pattes, comme un trésor dont elles n'avaient pu se séparer. L'industrie admirable des Sisyphaires n'est pas toujours destinée à assu- rer le bien-être de leur postérité ; souvent ils travaillent uniquement pour accomplir la mission providentielle dont ils sont chargés : celle de disper- ser les matières stercorales. Il est facile de s'en convaincre en voyant les mâles déployer le même talent que les femelles, et surtout en s'assurant que celles-ci, dans maintes circonstances, n'ont dans le corps aucun œuf à dé- poser .\Ces pilules inutiles sont souvent conduites par un seul individu, qui, au moindre faux pas ou au moindre accident qui l'oblige à lâcher sa petite boule, se laisse facilement enlever par un autre le fruit de ses peines. coPRTENs. — Scarabaeus 47 Cette branche renferme les genres suivants : "J ^ s C s _2 — vu . - OJ C S " = Elytres sans échancrure à leur bord externe après les épaules. Tarses antérieurs nuls dans les deux sexes. Scm^abaeus. Élytres fortement échancrées à leur bord extérieur, après les épaules. Tarses antérieurs existant dans les deux sexes. Gymnopleurus. terminées par deux éperons. Antetmes de huit articles. Abdo- men presque triangulaire. Sisyphus. Genre Scarabaeus, Scarabé. Linné. Caractères. Jûmftes m/erwzedmîVes terminées par un seuléperon. Antennes de neuf articles, dont les trois derniers forment la massue, Tarses antérieurs nuls dans les deux sexes. Pygidium en triangle obtus, à côté basilaire plus grand que chacun des latéraux. Ventre plus court que les médi et postpec- tus réunis. Mésosternum peu apparent, court, dépassant à peine le bord an- térieur des hanches intermédiaires. Tibias intermédiaires et postérieurs ci- liés ; terminés par un fort éperon. Tarses postérieurs à dernier article à peine aussi long ou moins long que le premier. Ajoutez pour les espèces suivantes : Chaperon à six dents : quatre à l'épistome ; une à chacun des angles an- térieurs des joues. Yeux subglobuleux, entièrement ou presque entièrement partagés en deux parties inégales : l'une supérieure, l'autre inférieure. Pro- tliorax échancré en arc, derrière la tète, puis en ligne transverse presque droite, de chaque côté de cette échancrure, à son bord antérieur ; un peu plus large à ses angles postérieurs que les élytres à leur base. Ëcusson indistinct ou peu apparent. Élytres à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; planiuscules ou peu convexes ; ne voilant pas ordinaire- ment le bord antérieur du pygidium. Tibias antérieurs quadridentés au côté externe ; denticulés entre ces dents et à la base. Cuisses garnies sur leur face postérieure d'une rangée de points pihgères. Les (f diffèrent peu sensiblement des $ . Ils ont ordinairement les jambes postérieures moins droites ou plus arquées. 48 LAMELLICORNES Les écrivains ont émis des opinions diverses sur l'origine du mot Sca- rabé, Selon Papias, grammairien du onzième siècle, ce nom viendrait de cabiis ou caballus, parce que ces insectes, selon les idées du temps, étaient censés naître du cadavre des chevaux. Bochard l'a fait dériver de l'hébreu chaphas, qui signifie fouiller, action qui caractériserait assez bien le genre de vie des Coprophages. Fabricius et M. Mac-Leay en ont cherché l'étymo- logie dans la langue grecque : le premier l'a tiré de aKi^rw, creuser, le second de a^ixjst^iioixxt, gratter. Nous ne nous arrêterons pas à peser la valeur de ces opinions ; peut-être Marini et d'autres se sont-ils rapprochés davantage de la vérité en croyant reconnaître la source du mot qui nous occupe dans celui de Ki^afo?, employé par Aristote pour désigner un insecte qui nous est inconnu. Avec M. Mac-Leay nous restituons aux insectes de ce genre le nom de Scarabaeus, sous lequcls ils étaient connus des Romains. Fabricius, en adoptant le genre Ateuchus établi par Weber, pour sépa- rer les Copriens dépourvus de cornes de ceux qui en sont armés, avait été obligé d'y admettre quelques Copriaires qui s'y trouvait évidemment dépla- cés. Il s'était même écarté de l'esprit de justice qui reconnaît un droit ac- quis à l'auteur dont les publications ont la priorité ; car Creutzer avait déjà proposé, sous le nom tVActinophorus, une coupe générique plus na- turelle, comprenant tout nos Sisyphaires. Presque tous les auteurs modernes ont suivi l'exemple de Fabricius ; plusieurs même ont fait de nos Lamellicornes la famille des ScARABÉmEs, dans laquelle on ne trouve point de genre Scarabaeus. Les Scarabés sont généralemeat les plus grands Copriens de nos con- trées ; ils habitent plus spécialement les provinces méridionales, où ils déploient, sous l'influence de la chaleur, une activité incroyable. Habi- tuellement ils choisissent un terrain en pente pour y enfouir horizontalement leur globule. Il est vraiment curieux de voir, dans les dunes ou sur les bords de la mer, un Scarabé se livrer à ce travail. Il gratte avec vivacité le sable qu'il amoncelle d'abord derrière ses pieds postérieurs, puis se retourne et se sert de son chaperon comme d'une pelle pour pousser plus loin les déblais qui l'embarrassent. Les pelotes destinées à ne point nourrir de larve son enfouies avec peu de précaution. Le lieu dans lequel elles ont été déposées présente, au moins le premier jour, une ouverture béante qui permetparfois de les appercevoir; les autres au contraire sont toujours complètement enterrées. En fouillant le sable, on trouve souvent avec une de celle-ci le couple d'insectes par lequel copRiENS. — Scaràbaeus 49 elle a été roulée. On dirait que ces petits animaux restent attachés à cet ob- jet, pour veillera sa conservation, ou pour attendre près de ce dépôt pré- cieux la mort qui doit mettre fin à leurs travaux. Les œufs, suivant les circonstances, éclosent au bout de huit à quinze jours, et en quelques mois la larve parvient à son état parfait. Aucun au- teur n'ayant jusqu'à ce jour parlé de ces dernières, nousallons les faire con- naître, en donnant la description de celle du Scaràbaeus sacer. Corps semi-cylindrique; courbé en dedans; ridé, blanchâtre, avec le dos en partie ardoisé ; presque glabre, parsemé de poils livides, longs, flexi- bles et peu nombreux. Tête convexe, d'un jaune pâle. Antennes de cinq articles : le premier moins grand que le second; celui-ci à peu près égal aux deux suivants, et comme eux subglobuleusement renflé vers le sommet ; le dernier, plus court et plus grêle. Épistome d'un livide jaunâtre ; en parallélogramme transversal. Labre trilobé, garni de quelques poils comme lui d'un livide jaunâtre. Mandibules rougeâtres et coriaces à la base, noires et cornées à l'extrémité; armées près de celle-ci, au côté interne, de trois dents peu profondément découpées. Mâchoires divisées en deux pièces garnies de poils spinosules et termi- nées chacune par un crochet onguiforme. Palpes maxiliaires de quatre articles en cône tronqué; le dernier co- nique. Palpes labiaux petits ; de deux pièces. Pieds peu garnis de poils ; composés de cinq pièces : la dernière armée d'un ongle. Anus situé à la partie moyenne et postérieure du dernier anneau, au-des- sus de deux espèces de mamelons terminant celui-ci. Hypopygium, ou partie inférieure du dernier segment, garni de poils spinosules, servant à favoriser les changements de position de l'animal. Ces larves sont parfois tourmentées parles acares, qui plus tard, s'atta- chent en parasites au corps des insectes parfaits. Le tableau suivant servira à faire reconnaître facilement les Copriens de notre pays : A Elytres rayées de lignes légères. Pygidium plus ou moins ponctué. B Fro/if râpeux. Prothorax chAVgé de petits points saillants. Sacer. LAMELL. 4 50 LAMELLICORNES BB Front ponctué sur ses côtés, lisse sur son milieu. Prothorax marqué de points varioliques. Semipunctatus. AA Ëlytres creusées de sillons; lisses sur leurs intervalles convexes. Prothorax marqué de points varioliques. Pygidium non ponctué. Laticollis. t . Ncarabaeu» Saeer. Linné. D'un noir assez luisant, front râpeux, prothorax garni, sur les côtés, de petits points élevés. Élytres lisses, longitudinalement rayées de six lignes légères ; parsemées stir les intervalles de points enfoncés souvent à peine apparents. Cuisses postérieures sans dents àleur bord postérieur. Pygidium marqué de points légers ou peu profonds. Scarabaeus sacer. Linné, Syst. Nat., t. I, p. 54S, 18; — Fabricius, Syst. Entom., p. 28, 109 ; — Id., Entom. Syst., t. I, p. 62, 205 -, — Herbst, Naturgesch., t. II, p. 304, 197, pi. 20, fig. 2; — Roemer, Gen. Ins., pi. 1, fig. 3 ; — Olivier, Entom., 1. 1, no 3, p. 150, 183, pi. 8, fig. 59, a, b ; — Panzer, Faun. Germ., 4.8, 7; — MuLSANT, Lamellic, p. 450; — Gemming. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 682. Scarabaeus crenatus. De Geer, Mém., t. 7, p. 638, 36, pi. 47, 18. Actinophorus sacer. Panzer, Symb. Ent., p. 56, pi. 6, fig. 3, 4, 5; — Duftschmidt, Faun. Austr., t. I, p. 159, 1. j4 ; — Mac-Leay, Hist. Entom., éd. Leq., p. 52, 19 ; — Mulsant, Lamell., p. 50, 2. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.) 982. Actinophorus semipunctatus. Sivm, Verz., 75, 65; — Duftschmidt, Faiin. Austr., 1. 1, p. 160, 2. (1) La chaleur et l'humidité étaient, aux yeux des anciens, les agents principaux de la génération spontanée. 54 LAMELLICORNES Ateuchus semipunctatus . Fabricuis, Syst. Eleuth., I, 5S, 3; — Sturm, Deutsch. Faun., I, p. 68, 2 ; — Latreille, Hist. Nat., t. I, p. 95, 3; — Erichson, Naturg. Ins. Deutsch., t. III, p. 7S3, 2. Long.,0™,0147àO'",0315(7à 141.);— lai'g.,0'",0090 fi0'",0147(4à 71.). Corps subdéprimé ; d'un noir assez luisant en dessus. Épistome finement réticulé en dessus. Suture frontale peu saillante, interrompue dans son mi- lieu. Front grossièrement ponctué sur les côtés, lisse sur sa partie médiaire ; celle-ci paraissant se prolonger sur l'épistome sous la forme d'une languette lisse. Antennes noires, à massue d'un brun rougeàtre. Prof/iorcx médiocre- ment convexe ; irrégulièrement parsemé, excepté à la base, de gros points varioliques marqués dans leur centre d'un petit point plus profond. Écmssow indistinct. Êlytres subdéprimées en dessus ; chargées d'un calus humerai; lisses; rayées longitudinalement de six lignes légères. Intervalles ^parsemés de points à peine apparents et souvent subsérialement disposés. Dessous du corps d'un noir plus luisant ; parties pectorales densement ponctuées et hérissées de poils sur les côtés. Métasternum convexe et arrondi en de- vant, glabre, lisse et creusé d'un sillon sur sa partie médiane. Cuisses pos- térieures munies d'une saillie dentiforme à leur bord postérieur. Jambes antérieures quadridenlées au côté externe. Tarses hérissés de poils bruns. Cette espèce se trouve dans les lieux sablonneux du midi de la France. Elle est très-commune à Cette. Le S. semipunctatus se distingue aisément du sacer par son front grossièrement ponctué sur les côtés et lisse au milieu, au lieu d'être presque uniformément marqué de points râpeux, et par son prothorax parsemé de gros points varioliques. Obs. Les intervalles des élytres sont marqués de points ordinairement petits, mais parfois gros et plus rapprochés. Les stries sont plus ou moins marquées; la dent des cuisses postérieures, généralement forte et incrourbée, se montre parfois obstuse et presque nulle chez les individus de petite taille. Le métasternum se montre souvent un peu relevé et rétréci en pointe en devant, et se rapproche ainsi de la forme qu'il a chez le laticollis. Scarabaeus Yariolosus. Fabricius. Entièrement d'un noir peu luisant. Front grossièrement ponctué sur les côtés, lisse sur son milieu. Prothorax et élytres marqués de points vario- liques. Celles-ci rayées chacune de six lignes légères ou peu apparentes. copRiENs. — Scarabaeus 55 Pygidmm imponctué. Partie métasternale à surface glabre, plane, et avan- cée en angle au-devant des hanches intermédiaires. Scarabaeus variolosus. Fabmcws, Mant., I, p. 16,61; — Panzer, Faun. Germ., 67, 7; — Mac-Leay, Hor. Entom., II, 803, 18; — Id., édit. Leq., p. 54, 18 (a*)- — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 982. Actitiophorus variolosus. Sturm, Verz., 76, 66; — Duftscumidt, Faun. Austr., I, 161, 3. Ateuchus variolosus. Fabricius, Syst. Eleiith., I, p. S6, 4; — Sturm, Deutsch. Faun., I, 68, 3 ; — Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 94, 2 ; — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t, III, p. 753, 3 ; — Jacquelin du Val, Gênera., pi. 3, fig. 11. Scarabaeus morbillosus. Mac-Leay, II. p. 503, 16; — Id., édit. Leq., p. 53, 16. Long., O-^jOlSS à 0'n,0247 (6 à 11 1.); — larg., 0'n,0090 à O^jOlôT (4 à 71.). Patrie. Les parties méridionales du Tyrol, l'Italie, l'Espagne, l'Algérie. Obs. Le métasternum présente la forme qu'il a chez l'espèce suivante. 3. Scarabaeus laticollis. Linné. Entièrement noir; plus luisant sur le prothorax que sur les élytres. Front lisse, marqué sur les côtés de points peu nombreux. Prothorax lisse, par- semé sur son disque de points varioliques. Élytres subsillonnées près de leur bord externe, et creusées chacune sur le reste de leur surface de six sillons aussi larges que les intervalles. Pygidium imponctué. Partie métas- ternale à surface glabre, plane et saillante, avancée en angle au-devant des hanches intermédiaires. Scarabaeus laticoUis. Linné, Syst. Nat., I, p. 549, 38 ; — Herbst, Naturges., t. Il, p. 307, 198, pi. 20, fig. 6 ; — Olivier, Entom., t. I, n» 3, 152, 185, pi. 8, fig. 68 ; — Panzer, Faun. Germ., 48, 8 ; — Mac-Leay, Hor. Entom., II, 503, 17; — Id., éd. Leq., p. 54, 17; — Mulsant, Lamell., 51, 3. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 980. Ateuchus laticoUis. Fabricius, Syst. Eleuth., I, 55, 2 ; — Sturm, Deutsch. Faun., I, 69, 4. — Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 95, 4; — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 754, 4. Long., 0'n,0135 à 0'>^,0225 (G à 10 1.); — larg., 0'",0090 à O^jOlSS (4 à 5 1/2 1.). Corps subdéprimé, d'un noir presque mat en-dessus. Ëpistome tinement réticulé Suture frontale à peine apparente, interrompue dans son milieu. 56 LAMELLICORNES OÙ elle se confond avec le front. Front grossièrement ponctué sur les côtés, lisse sur sa partie médiaire ; celle-ci paraissant se prolonger sur l'épistome sous la forme d'une languette lisse. Antennes noires, à massue d'un brun roussâtre. Prothorax médiocrement convexe; lisse et plus lui- sant que le reste du corps ; irrégulièrement parsemé de points varioliques, ordinairement peu nombreux. Ëcusson indistinct. Élytres subdéprimées en dessus ; chargées d'un calus humerai ; lisses, creusées de six sillons aussi larges que les intervalles convexes qui les séparent, et d'un septième sillon juxta-marginal plus faible. Dessous du corps garni de petits points et hé- rissé de poils sur les parties pectorales. Métasternum saillant, lisse, plat sur sa partie médiane et avancé en une pointe formant un angle aigu ; marqué d'une fossette sur sa ligne médiane. Cuisses postérieures inermes. Jambes antérieures quadridentées au côté externe. Tarses hérissés de poils noirs. Cette espèce est moins spécialement méridionale que les précédentes- On la trouve dans diverses parties des environs de Lyon, particulièrement sur les monts d'Or et à la Pape. Elle paraît assez rare près de Paris. Elle est très-facile à distinguer des espèces précédentes par ses élytres sillonnées. La forme de son métasternum rétréci en devant en angle aigu l'éloigné des S. sacer et semipunctatus. Genre Gymnopleurus, Gymnopleure. Illiger. Illiger, Magaz, t. II (1803), p. 199. (yu/icvôr, apparent; ifXevpà, côté.) Caractères. Jambes intermédiaires terminées par un seul éperon. An- tennes de neuf articles, dont les trois derniers forment une massue feuil- letée. Chaperon en demi-cercle, ordinairement légèrement bidenté à l'épis- tome; à joues extérieurement arquées et sans dents; chargé de deux lignes saillantes, convergeant d'une manière sinueuse* vers le vertex. Yeux presqu'entièrement coupés par les joues en deux parties inégales. Protho- rax creusé d'un point fossette près de la moitié de ses côtés. Êhjtres pré- sentant à leur côté externe, après les épaules, une forte sinuosité ou échancrure remplie par les flancs du premier arceau ventral ; à peine aussi longues ou moins longues que la tête et le prothorax réunis. Pygidium en coPRiENs. — Gymnopleurus 57 triangle obtus, à côté basilaire moins long que chacun des latéraux. Mé- sosternum court, joignant les hanches intermédiaires vers le cinquième antérieur de leur côté interne ; les dites hanches un peu moins largement ou à peine aussi largement séparées que la moitié des cuisses. Tibias an- térieurs tridentés extérieurement et denticulés ou crénelés entre ces dents et près de la base : les suivantes à peine ciliés ; denticulées sur leurs tranches ; terminées par un seul éperon. Tarses k dernier article aussi long que les quatre précédents réunis, terminés par deux ongles. Ajoutez, pour les espèces suivantes : Menton un peu rétréci d'arrière en avant. Palpes labiaux graduellement plus courts; le premier dilaté en dedans. Êpistome chargé, sur la seconde moitié de sa ligne médiane, d'une carène ohlu&e. Prothorax plus large que long; profondément échancré en devant pour recevoir la tète ; sinué ou sub- sinué près des angles de devant avancés en forme de dent; élargi en ligne à peu près droite jusqu'à la moitié ou un peu plus de ses côtés ; arrondi ou subarrondi ensuite ; rebordé latéralement et ponctué ou faiblement crénelé en dehors de ce rebord ; arqué en arrière et sans rebord à la base. Écusson indistinct. Êlytres obtusement tronquées à l'extrémité et chargées d'un calus près des angles postérieurs ; marquées de huit lignes ou stries, dont la plus rapprochée du bord externe est souvent peu marquée, obsolète ou indistincte. Cuisses de devant armées d'une dent à leur tranche antérieure. Tibias intermédiaires plus courts que la cuisse : les postérieurs plus longs. Obs. Chez toutes les espèces suivantes, le chaperon n'offre plus six dents prononcées, comme chez les Scarabés ; les joues sont arquées à leur côté externe, au lieu d'être en ligne droite ou sinuées près des angles de devant ; les lignes saillantes qui sont la continuation des sutures génales, sur le front, s'affaiblissent plus ou moins en se rapprochant du vertex ; la carène raccourcie de l'épistome est plus ou moins obsolète. Les (f ont l'éperon des pieds antérieurs parallèle et obtus à son extré- mité ; la dent du bord antérieur des cuisses de devant ordinairement aiguë et très-prononcée. , Les 9 ont l'éperon des pieds antérieurs graduellement rétréci et terminé en pointe ; la dent des cuisses de devant obtuse et souvent peu pro- noncée. 58 LAMELLICORNES Tableau des espèces : A Épistome tronqué en devant. Élytres à stries ponctuées. Premier arceau ventral cliargé d'une ligne saillante, continuée sur les deu- xième et troisième arceaux. obtusus. AA Épistome échancré en devant. 6 Prothorax et élytres rioliques. c Dessus du corps d'un noir mat. Prothorax arrondi après la moitié de ses côtés. d Premier arceau ventral chargé, près du bord latéral, d'une ligne saillante continuée sur le deuxième arct-i^u. Geoffroyi. dd Premier arceau ventral non chargé d'une ligne en relief, seu- lement obtusément convexe longitudinalement : le deuxième, chargé d'une ligne saillante formant la continuation de cette carène obtuse. cantharus. rc Dessus du corps luisant. Prothorax subanguleux après la moitié de ses côtés. Deuxième arceau ventral chargé d'une ligne sail- lante naissant à son bord antérieur plus en dedans que la ter- minaison de la ligne saillante du premier arceau. Sturmi. hb Prothorax marqué de gros points varioliques presque contigus. Premier arceau du ventre sans ligne saillante. flagellatus. 1. Gyiiiiiopleurus obtui^us. Mulsant et Rey. Subdéprimé; d'un noir luisant. Subobsolètement ponctué sur Vépistome ; obtusément et piement granuleux sur le front et le prothorax. Épistome obtus ou obtusément tronqué en devant. Prothorax arrondi après la moitié de ses côtés. Élytres à huit stries ponctuées et toutes bien marquées ; rugu- leiisement marquées de petites granulations obtuses. Flancs du premier arceau ventral chargé d'une ligne élevée, prolongée en ligne à peu près droite sur les second et troisième arceaux. Long., 0"s0157 (7 1.); — larg., 0'«,0090(4 l.). Corps peu convexe; d'un noir luisant en dessus. Épistome obtusément tronqué en devant ; marqué de points peu rapprochés et un peu obsolètes. Épistome sans dents. Joues arquées extérieurement. Frontmai-qué de petites granulations obtuses. Prothorax chargé, sur les côtés, de granulations semblables, réduites à des ponctuations sur le disque; offrant, sui^la se- conde moitié de sa ligne médiane, une raie dont les côtés sont parfois copRiENs. — Gijmnopleuy'us 59 relevés. Élytres rayées de huit stries toutes également distinctes et légère- ment ponctuées-. Intervalles couverts de granulations petites et obtuses, séparées par des granulations plus fines. Dessous du corps d'un noir plus luisant ; ponctué ou rapeusenient ponctué sur les parties pectorales, im- ponctué sur la région médiane du ventre et du métasternum : celui-ci un peu saillant et en ogive subarrondie à sa partie antérieure; en partie, sil- lonné sur sa ligne médiane. Pygidium finement granuleux et garni de petits points saillants entre ces fines granulations. Flancs du premier arceau ventral légèrement granuleux ; chargés chacun près du bord externe d'une ligne longitudinale saillante et tranchante, avancée jusqu'à la ride trans- verse antérieure, légèrement arquée en dehors, continuée par une ligne aussi saillante sur les deuxième et troisième arceaux. Nous avons pris cette espèce dans les Basses-Alpes. Obs, Elle se distingue de toutes les suivantes par son épistome tronqué ou à peine échancré en devant ; presque obsolètement ponctué ; par ses élytres marquées de stries moins fines, moins étroites, toutes à peu près également prononcées et visiblement ponctuées ; par les intervalles cou- verts de fines granulations très-rapprochées. %. Cryiuiiopleiii'us Geoffroy!. Sulzer. Siibdéprimé ; d'un noir mat ; couvert, sur fépistome, le front et le pro- thorax de petits grains séparés par des espaces ruguleux. Épistome échan- cré en devant. Prothorax arrondi après la moitié de ses côtés. Élytres rayées de huit lignes o\i stries légères ; finement granuleuses sur les inter- valles. Premier arceau ventral chargé, près des côtés, d'une ligne saillante, continuée en ligne à peu près droite sur le second arceau. Le Scarabé à couture. Geoffroy, Hist., t. I, p. 91, 8. Scarobaeus Geoffroyae. SuLZ, Abg. Gesctiicht. (1776), p. 18, pi. 1, flg. 7 ;— Panzer, Faun. Germ., 49, 10. Scarabaeus mopsust Pallas, Icônes. (1781), p. 3, pi. A, fig. 3. Scarabaeus pilularius. Herbst, Kaefer, t. II, p. 311, n» 206, pi. 20, fig. 5; — Olivier, Entora., t. I, n" 3, p. 161, 198, pi. 10, fig. 91 ; — Preyssl, Bohm. Ins., p. 40, 38. Copris Geoffroyae. Scriba, Journ., p. o4, 35. Scarabaeus Geoffroyi. Sturm, Verzciclin., p. 78, 68, pi. 3. Ateuchus pilularius. Panzer, Synib. Eiilom., p. 40, pi. ci, fig. 5, 6, 7, S. 60 LAMELLICORNES Gymnopleurus pilularms. Sturm, Deutsch. Faun., 1. 1, p. 74, 1, pi. 4, fig. 2. Actinophorus Geoffroy i. DuFTSCHMfDT, Faun. Austr., 1. 1, p. 164, 4. Gymnopleurus mopsus. Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. UI, p. 75S, 1 ; — Bach., Kaefefaun., t. I, p. 341, 1 ; — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2c édit., p. 420. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 986. Long., Om^OOOO à 0'»,0148 (4 à 7 L); — larg., 0'»,0048 à 0«,0100 (2 1/4 à 4 1/21.). Corps subdéprimé ; d'un noir mat en dessus. Èpistome échancré en de- vant ; couvert, ainsi que le front, de petits grains séparés par un espace ruguleux. Prothorax couvert de petites granulations semblables ; offrant une raie sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Élytres rayées de huit lignes légères. Intervalles finement granuleux. Dessous du corps d'un noir un peu luisant ; granuleux sur les côtés de la poitrine, et plus finement sur ceux du ventre ; presque lisse sur le milieu de ce dernier ; lisse et lui- sant sur la partie médiane du prosternum : celui-ci un peu saillant, con- vexe, poilu et en ogive à sa partie antérieure, rayé d'une ligne médiane. Pygidmm granuleux, offrant les traces d'une carène. Flancs du premier arceau ventral légèrement râpeux ; chargés chacun près du bord externe d'une ligne longitudinale saillante et tranchante, avancée jusqu'à la ride transversale antérieure, peu ou point arquée en dehors, continuée par une ligne également saillante sur le deuxième arceau. Cette espèce habite la plupart des provinces chaudes et tempérées de la France, Elle est commune dans les environs de Lyon. On trouve ces insectes réunis en grand nombre sur les matières stercorales. Mais, comme l'a remai-qué Ponza, à peine les approche-t-on dans les journées chaudes, qu'ils s'envolent avec facilité, au point que, dans un instant, on n'en re- trouve pas un seul. Ce Gymnopleure est un des insectes les plus communs dans diverses parties de la France ; mais il est difficile d'en établir la synonymie, car il a été souvent confondu avec le cantharus et peut-être aussi avec le Stur- mii, et quelques auteurs ont augmenté la confusion en faisant de chaque sexe une espèce particulière. Linné avait donné le nom de pilularms à un de ces Scarabés, et, si notre mémoire est fidèle, c'est le Géotrupcs hypocrita, que nous avons vu inscrit sous ce nom, dans la collection de l'illustre entomologiste, collection appar- tenant aujourd'hui à la Société Unnéenne de Londres. copRiENs. — Gymnopleiirus 61 Fabricius, qui n'a que trop souvent donné des preuves de son esprit brouillon, a répété dans ses premiers ouvrages la phrase diagnostique de son maître, et l'on pouvait croire que l'insecte dont il faisait mention était le même que celui qui avait été décrit dans le Systema JSatiirœ. Plus tard, dans son Entomologia sîjstematica, le professeur de Kiel changea cette phrase caractéristique, appliqua le nom de pilularius à l'insecte qui nous occupe et donna, suivant Illiger, le nom de Se. volvens au Se. pilularius de Linné. De là est née une confusion déplorable. L'ascendant exercé par Fabricius a entraîné la plupart des entomologistes à suivre ses traces. L'entomologiste danois ne pouvait cependant pas ignorer que l'insecte dont il a fait, dans son Systema Eleutheratorum son Ateuchus pilularius n'était pas le Se. pilularius de Linné, car ce dernier termine la description de son Scarabé en disant : Clypeus capitis ovatus, maxillis brevior, caractère qui s'applique aux Géotrupes et non à nos Copriens. 3. Gyuinopleiii'us caiitliarus. Erichson. Subdéprimé; d'un noir mat; eouvert, sur Vépistome, le front et le pro- thorax, de petits grains séparés par des intervalles ruguleux. Épistome échancré en devant. Prothorax arrondi après la moitié de ses côtés. Èly- tres rayées de huit lignes ou stries légères ; finement granuleuses sur les intervalles. Flancs du premier arceau ventral convexeprès du bord externe sur sa longueur; ce toit subarrondi continué sur le second arceau par une ligne saillante. Gymnopleurus cantharus. Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 787, 3 ; — Bach, Kaeff., t. I, p. 341, 2; — L. Redtenbacher, Faun. Aiistr., p. 326. — Gem- MiNG. et Harold, Catal. (Scarab.), 986. Long., 0'",0100 à 0^,OiAl (4 1/2 à 7 l); — larg., O-njOOSG à 0«»,0090 (2 1 2 à 4 L). Obs. Cette espèce ne diffère de la précédente que par les flancs du pre- mier arceau ventral, et peut-être n'en est-elle qu'une variété. Chacun de ces flancs, au lieu d'être chargé d'une ligne élevée et tranchante, est sim- plement longitudinalement en forme de toit arrondi. On trouve le G. cantharus dans les mêmes lieux que le Geoffroyi. Erichson a donné à cette espèce le nom de canthams qu'Illiger avait proposé d'appliquer à cette espèce ou à la précédente, qu'on ne savait pas distinguer l'une de l'autre. 62 LAMELLICORNES 4. Gymiioiileurtis iStiirmi. Mac-Leay. Peu convexe; d'un noir luisant ; finement granuleux sur l'épistome ; marqué de points plutôt que de granulations sur le front et le prothorax, et ruguleusement pointillé entre les points ou les granulations. Êpistome échancré en devant. Prothorax obtusément anguleux après la moitié de ses côtés. Êlytres à sept ou huit stries plus ou moins légères; finement gra- nuleuses sur les intervalles. Flancs du premier arceau ventral chargé d'une ligne élevée se terminant au bord postérieur plus en dehors que la ligne de l'arceau suivant. Actinophorus pilularius. Sturm, Verz., 79, 69. Scarabaeus Sturmii. Mac-Leay, Hor. Entom., II, p. S 12, 28; — Id., édit. Leq., p. 59, 28. Actinophorus cantharus. Duftschmidt, Faun. Austr., I, p. 162, b". Gymnopleurus Stui-mii. Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 756, 2; — L. Redtenbacher, Faun. Aiistr., 2c édit., p. 420 ; — Jacquelin du Val, Gênera., pi. 3, fig. 12. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 988. Coîys peu convexe ; d'un noir luisant. Êpistome échancré en devant ; linement et obtusément granuleux. Front et prothorax ponctués plutôt que granuleux et ruguleusement pointillés entre ces points ou fausses granula- tions : le prothorax obtusément anguleux après la moitié de ses côtés. Êlytres rayées de sept ou huit stries, dont les trois ou quatre internes bien marquées et les autres plus faibles : la dernière souvent peu distncte. Mervalles finement granuleux. Pygidium finement et légèrement granu- leux ; offrant les traces d'une carène. Dessous du corps d'un noir luisant; granuleux sur les côtés de la poitrine et du ventre, plus légèrement ou obsolètement sur le milieu de ce dernier. Métasternum arrondi, convexe et saillant en devant ; marqué de points un peu râpeux; rayé d'une ligne médiane. Flancs du premier arceau ventral granuleux ; chargés chacun d'une ligne longitudinale saillante ; le deuxième arceau chargé d'une ligne semblable, mais naissant en devant notablement plus en dedans, au lieu de former une continuation de la précédente. Pieds noirs. Cette espèce se trouve moins au Nord que les deux espèces précé- dentes. On la trouve dans les environs de Lyon et plus particulièrement dans nos provinces du Midi. copRiENs. — Gymnopleurus 63 Obs. Elle se distingue du G. cantharus par les flancs de son premier arceau ventral chargé d'une ligne longitudinale saillante, et des obtusiis et Geoffroyi par son second arceau ventral chargé d'une ligne semblable, mais naissant plus en dedans, au lieu d'être la continuation de la précé- dente. 5. Gymnopleurus flagellatus. Fabricius. Peu convexe; d'un noir en partie luisant. Èpistome échancré en devant; granuleux en devant. Front marqué de points varioliques près du côté externe des lignes saillantes du front. Prothorax marqué de points vario- liques presque contigus. Êlytres à sept ou huit stries {r externe ordinaire- ment indistincte): chargées sur les intervalles de saillies luisantes échan- crées en demi-cercle par des points varioliques très-finement granuleux. Flancs du premier arceau ventral longitudinalement convexes sur les côtés ; le second paré d'une ligne saillante. Scarabaeus flagellatus. Fabricius, Mant., t. I, p. 17, 108 ; — Olivier, Entom., t. I, no 3, 162, 169, pi. 7, fig. Ul. Ateuchus flagellatus. Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 59, 22 ; — Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 97, 7. Gymnopleurus flagellatus. Illiger, Mag., t. II, p. 201,1 ; — Mac-Leay, Hor. Entora., II, 513, 30; — Id., éd. Leq., p. 60, 30. — Gem. et Harold, Catal., 986. Long., 0^,0050 à 0"\0146 (4 à 6 1.); — larg., 0",0056 à 0'",0090 (21. à 41.). Corps peu convexe ; luisant sur quelques parties, en dessus. Èpistome échancré en devant ; granuleux en devant ; grossièrement ponctué ou pres- que réticuleux en arrière. Frowf marqué de points grossiers au côté externe des lignes saillantes du front. Prothorax couvert de points varioliques presque contigus, luisants, sur les parties saillantes. Êlytres rayées de sept ou huit lignes (la plus externe ordinairement indistincte). Intervalles chargés de parties saillantes et luisantes échancrées en demi-cercle par des points varioliques. Pygidium marqué de points varioliques. Flancs du premier arceau ventral offrant chacun près du bord externe une convexité longitudinale au lieu d'une ligne tranchante : le second chargé dinie ligne saillante faisant suite à la convexité précitée. Cette espèce, moins commune que les précédentes, se trouve dans les environs de Lyon, mais recherche surtout les provinces méridionales. 64 LAMELLICORNES Obs. L'épistome offre souvent les gros points enfoncés de son bord pos- térieur peu marqués ou obsolètes. Le G. flagdlatiis est facile à distinguer des autres par les gros points varioliques dont son prothorax et ses élytres sont couverts. Genre Sisyphus, Sisyphe. Latreiile. Latreille, Gênera, t. II, p. 79. (Sisyphe, nom mytliologique). Caractères, Jambes miermMflires terminées par deux éperons. Suture génale non prolongée en apparence sur le front. Antennes de huit articles, dont les trois derniers forment la massue, Élytres non échancrées latéra- lement après les épaules. Abdomen subtriangulaire, Pygidium perpendicu- laire ; en triangle obtus, à côté basilaire moins grand que chacun des laté- raux. Mésosternum séparé du métasternum par une ligne transverse, joignant les cuisses intermédiaires vers les deux cinquièmes antérieurs de leur bord interne. Pieds intermédiaires écartés entre eux par un intervalle égal à la longueur de la cuisse. Jambes antérieures tridentées extérieu- rement et crénelées entre ces dents et à la base : les postérieures grêles, plus longues que la cuisse, arquées en dehors. Tarses intermédiaires et postérieurs allongés ; à dernier article à peine aussi long ou plus long que le premier. Ajoutez, pour l'espèce suivante : lîpistome échancré. Yeux en majeure partie divisés par les joues en deux parties très-inégales. Palpes labiaux à articles graduellement plus courts. Prothorax très-grand; échancré en devant, élargi sur les côtés, arqué en arrière à la base. Êcusson indistinct. Élytres subtriangulaires; chargées postérieurement d'un calus. Repli étroit, réduit postérieurement à une tranche. Hanches intermédiaires moins obliquement enchâssées que dans les genres précédents. t, Sysipltus SchaelTerl. Linné. Noir ; peu luisant en dessus. Épistome granuleux. Front finement ponc- tué. Élytres à stries légères et ponctuées. Intervalles marqués de points donnant naissance à une courte soie. Cuisses postérieures en massue, pas- coPRiENs. — Sisyphus 65 térieiirement munies d'une saillie dentiforme. Tibias postérieurs arqués en dehors, munis à leur côté interne de granulations dentiformes. Scarabaeus Schaeffcri. Linné, Syst. Nat., 10^ édit., p. 340, 29; — Id., 12= édit. 1. 1, p. SbO, il ; — Fabricius, Syst. Entom., p. 29, 17; — Herbst, Naturs. t. II, p. 313, 201, pi. 20, Hg. 3 ; — Olivier, Entom., t. I, ii" 3, p. 164, 20l', pi. d, fig. 41 ; — Panzer, Failli. Germ., 48, 9. Le Bousier araignée. Geoffroy, Hlst. Nat., t. I, p. 92, 9. Actinophorus Schaefferi. Sturm, Verzeichn., 82, 71 ; — Duftschmidt, Faun. Austr., t. I, p. 162. 6. Ateuchus Schaefferi. Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. H9, 34; — SruRM, Deutscli. Faun., t. I, p. 70, 8. Sisyphus Schaefferi. Latreille, Gêner., t. II, p. 79, 1 ; — Gory, Monogr., p. 9, pi. 8 ; _ MuLSANT, Lamell., p. 01 ; — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch, t. Ilf, p. 7S8, 1 ; — Bach, Kaeferl'auna, t. I, p. 343 ; — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2« édit., p. 420; — Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 3, fig. 13; — Gemming. et Harold, Catal. Scarab.), 985. Long., On\0067 à O-^jOl 1^3 (3 à 5 1.) ; — larg., O'",0045 à 0"»,00G7 (2 à 3 1.) Corps d'an noir mat, en dessus. Épistome granuleux. Front marqué de points fins, donnant ciiacun naissance à un poil. Antennes d'un brun rouge, à massue d'un gris noir. Prothorax convexe, marqué de granula- tions ou de points donnant chacun naissance à un poil obscur et couché : les points souvent cycloïdes, surtout sur les côtés ; creusé, vers la moitié de ceux-ci, d'une petite fossette lisse. Êlytres subdéprimées et un peu inégales, avec les côtés déclives ; rayées de stries légères, marquées de points peu rapprochés. Intervalles marqués de points ou de granulations presque sérialement disposés, donnant naissance à une soie courte et obs- cure. Dessous du corps d'un noir luisant. Poitri7ie ponctué:^ et garnie de poils courts : les points souvent cycloïdes sur les côtés. Métasternum con- cave. Ventre court, finement granuleux. Cuisses postérieures en massue déprimée ; munies d'une saillie dentiforme à leur bord postérieur. Tibias antérieurs tridentés Bt denticulés ; les intermédiaires et postérieurs ciliés : les intermédiaires peu arqués , à peine aussi longs que la cuisse ; les postérieurs plus longs que la cuisse, arqués en dehors ; munis à leur côté interne de petites saillies dentiformes. Tarses à premier article cilié. Cette espèce paraît se trouver dans toutes les parties de 1? France, prin- cipalement dans les provinces du Centre et du Midi. On la trouve surtout sur les coteaux. LAMELLIC. 5 66 LAMELLICORNES SECONDE BRANCHE LES COPRIAIRES Caractères. Hanches des pieds intermédiaires enchâssées dans la poi- trine d'une manière longitudinale et parallèle. Tibias intermédiaires et postérieurs à peine aussi longs ou à peine plus longs que la cuisse, élargis h l'extrémité et souvent d'une manière obtriangulaire..4??it'm2es de neuf ou de huit articles apparents, dont les trois derniers forment une massue ova- laire, brièvement pubescente. Prothorax généralement creusé d'un point fossette près de la moitié de ses côtés. Élytres obtuses ou obtusément arrondies postérieurement, laissant le pygidium à découvert. Repli réduit à une tranche au-dessus du pygidium. Abdomen moins long que large. Cuisses fortes : les antérieures plus larges près de la base ; les autres dans leur milieu. Tibias antérieurs ordinairement quadridentés extérieurement. Tarses antérieurs grêles, parfois nuls, au moins chez le cf . Tarses posté- rieurs à premier article généralement le plus long. Les principaux caractères énoncés ci-dessus, c'est-à-dire le mode par- ticulier d'insertion des hanches intermédiaires et la dilatation des jambes des quatre pieds postérieurs, suffisent pour révéler, dans les Copriens qui vont suivre, des habitudes différentes de celles des insectes précédents. Les Copriaires sont, en effet, inhabiles à former ces sortes de pilules, dont la construction et la conduite occupent d'une manière si active la vie des Copriens de la première branche. Leur rôle est d'être exclusivement fouis- seurs. Les grandes espèces creusent, sous les bouses et les crottins, des trous plus ou moins profonds qui leur servent de retraite dans les mo- ments de danger. Elles se tiennent généralement cachées et volent princi- palement le soir ou pendant la nuit. Les espèces de petite taille travaillent plus volontiers au grand jour et semblent acquérir une activité nouvelle dans les journées les plus chaudes. Dès qu'on les approche, elles s'enfon- cent précipitamment dans les matières immondes au sein desquelles elles .séjournent, où se blottissent dans la poussière et y restent immobiles jus- qu'à ce que le péril leur semble entièrement passé. Toutes entraînent dans le sein de la terre, pour la nourriture des larves qui leur devront la vie, coPRiENs. — Sisyphus 67 un certain volume des substances sordides qui leur furent données en ali- ment. Leur industrie varie dans les soins qu'elles déploient dans cette circonstance. Les unes entassent ces matières stercorales dans des trous cylindriques au fond desquels est déposé le germe d'un de leurs descen- dants ; les autres construisent des coques de formes variables, dans les- quelles est pratiquée une retraite pour recevoir la larve qui naîtra de l'œuf collé dans cette cavité. Ces coques sont fixées aux pierres cachées dans le sol, ou arrêtées dans les enlacements des racines des végétaux. Leur sur- face terreuse leur permet d'échapper facilement à nos regards, quand on se livre à leur recherche. Huit à dix jours après la ponte des œufs, a lieu la naissance des larves. Elles sont généralement glabres, ou n'ont qu'une faible quantité de poils destinés à faciliter leur changement de position dans la niche où elles sont enfermées. Quelques-unes, dans le même but, ont été pourvues sur le dos d'un mamelon rétractile qui donne à leur corps une forme singulière. Toutes celles qui nous sont connues ont des mâchoires divisées en deux pièces et l'anus transversal ; chez quelques-unes, le dernier anneau est coupé en biseau. Elles ne semblent pas changer de peau avant de passer à l'état de nymphe, et parviennent en peu de mois à celui d'insecte parfait. Les Copriaires sont encore des insectes en général plus particuliers à nos provinces du Midi. Les espèces en sont nombreuses en individus. Leur couleur est habituellement noire ou terreuse ; plusieurs cependant brillent d'une teinte métallique. Chez un grand nombre, les mâles au moins sont armés sur la tête d'une ou de plusieurs cornes, dont la longueur varie singulièrement dans la même espèce. Tantôt, en effet, elles sont très-déve- loppées , d'autres fois, elles sont réduites à un tubercule pointu, ou dispa- raissent même complètement. Les cornes, quand elles existent chez les femelles, présentent quelquefois une structure différente. Le prothorax offre souvent aussi des saillies ou des excavations dont les métamorphoses ne sont pas moins étranges. 11 a fallu suivre la série de ces modifications et porter dans la recherche et la connaissance des sexes une attention plus suivie qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, pour renfermer le nombre des espèces dans des limites plus étroites. Lorsqu'on jette un coup d'œil sur les petits animaux dont se compose celte branche, on ne peut s'empêcher d'admirer avec quel art la Nature sait ménager les transitions pour arriver aux essais les plus variés. Ainsi, le corps voûté dans les Bousiers perd de sa convexité dans les Bubas, et 68 LAMELLICORNES devient peu à peu déprimé dans les Onitesetles Onilicelles. L'article basi- laire des palpes labiaux, d'abord plus grand que le suivant dans le pre- mier genre, se borne à l'égaler en longueur dans la seconde coupe, et lui devient inférieur dans les autres. L'écusson, invisible dans les Bousiers, laisse pressentir son apparition prochaine par le faible vide scutellaire qu'on remarque chez les Bubas, et bientôt, en effet, il apparaît dans les Onites, enfoncé d'abord,' puis ensuite au niveau des élytres. Le meilleur moyen de faire la chasse aux Copriaires, et généralement à la plupart des Coprophages suivants, consiste à enlever avec promptitude et à jeter sur un linge les bouses ou les crottins dans lesquels on a l'inten- tion de fouiller. Fidèles à leurs habitudes prévoyantes, les petits habitants de ces matières stercorales cherchent aussitôt à s'enterrer ; on trouve'les plus actifs sur le linge, faisant de vains efforts pour éviter le sort qui les attend ; les autres n'échappent pas à des recherches plus minutieuses. Quand on les touche, ils contractent leurs membres, simulent l'état de mort et demeurent pendant un temps plus ou moins long dans cette attitude trompeuse. Cette branche se divise en deux rameaux. non creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de la partie médiatre de sa base. Ëcusson indistinct. Front non relevé en rebord à sa partie postérieure. copriates. creusé ordinairement de deux courts sillons longitudinaux au de- vant de la partie médiaire de sa base, quelquefois rayé seulement d'une courte ligne au devant de l'écusson, et dans ce dernier cas, cette pièce scutellaire toujours distincte. Frotit généralement relevé en rebord à la partie postérieure. onitates. PREMIER RAMEAU LES COPRIATES Caractères. Prothorax non creusé de deux courts sillons longitudmaux au devant de la partie médiane de la base. Écusson indistinct. Front non relevé en rebord à sa partie postérieure. Tarses antérieurs existant dans les deux sexes. Antennes de neuf articles dont les trois premiers forment la massue : l'intermédiaire de ceux-ci visible dans la contraction. c — rt o coPRiENS. — Sisyphus 69 Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : Prothorax non creusé d'une fossette sous ses angles de devant. Êlytres à neuf stries. Intervalle juxta-margi- nal relevé à son côté interne. Tibias postérieurs exté- rieurement armés de deux fortes dents, y comprise la terminale. Copris. Prothorax creusé sous ses angles de devant d'une fossette pour recevoir la massue des antennes. Êlytres à huit stries. Intervalle juxta-marginal non relevé à son côté interne. Tibias postérieurs munis de nombreuses dentelures à leur côté externe. Caccobius. en ligne transverse droite à son bord antérieur. Prothorax non creusé d'une fossette sous ses angles antérieurs. Êlytres à huit stries. Intervalle juxta-marginal non relevé à son côté interne. Tibias postérieurs extérieurement munis de plusieurs dentelures. Onthophagus. Genre Copris, Bousier. Geoffroy. Geoffroy, Hist. abr. des ins., t. I, p. 87. Caractères. Fro?it non relevé en rebord à sa partie postérieure. Pro- thorax non creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de la partie médiaire de sa base, non creusé d'une fossette sous les angles de devant; peu oii point sinué sur les côtés, au devant de ses angles posté- rieurs. Elytres à neuf stries, y comprise la marginale : la huitième rac- courcie postérieurement. Intervalle juxta-marginal relevé en forme d'arête à son côté interne. Métasternum avancé en angle très-ouvert à son bord antérieur. Tibias postérieurs extérieurement armés de deux fortes dents v comprise la terminale. Tarses postérieurs à premier article à peine plus long que les deux suivants réunis. Corps épais convexe. Ajoutez, pour les espèces suivantes ; Chaperon en demi-cercle. Épistome cilié en dessous; entaillé en devant- côté de l'entaille en ligne courbe. Tête armée d'une corne sur le milieu de la suture frontale. Prothorax plus large que long ; un peu arqué sur les côtés ; rebordé à ceux-ci et à la base ; cilié en dessous latéralement. Êly- tres un peu moins larges en devant que la base du prothorax. Pygidium à côté basilaire plus large que chacun des latéraux. Palpes labiaux à arli- 70 LAMELLICORNES des graduellement plus courts : le troisième distinct. Mésosternum den- scment granuleux, joignant les hanches intermédiaires, à son bord posté- rieur, vers le tiers antérieur du côté interne de celles-ci. Métasternum déprimé derrière son angle médiaire antérieur. Hanches intermédiaires séparées entre elles par un espace un peu moins grand que la longueur de la cuisse. Dessous du corps garni ou hérissé de poils roux sur les parties de la bouche, les côtés au moins de la poitrine, le bord et souvent la surface des cuisses, et parcimonieusement sur les côtés du ventre. Les Bousiers se tiennent cachés dans les matières dont ils portent le nom, et creusent au-dessous de celles-ci des trous profonds, dans lesquels ils s'enfoncent quand ils sont menacés de quelque danger. C'est dans ces trous qu'ils entassent les substances stercorales destinées à nourrir la larve qui sortira de l'œuf déposé dans ces matières. Ces insectes sont de couleur sombre. Ils ne volent guère que le soir ou pendant la nuit. Tableau des espèces : a Prothorax enchancré dans le milieu de son bord antérieur ; à angles antérieurs vifs et aigus. Métasternum ponctué et garni de poils roux près des hanches intermédiaires. Hispanus. aa Prothorax entier dans le milieu de son bord antérieur ; à angles de de- vant un peu plus ouvertes que l'angle droit. Métasternum glabre et lisse. Lunaris. t. Copris liispanus. Linné. Noir, brillant sur les élytres. Tête armée d'une corne. Prothorax sub- concavement déclive, en devant, sinué au milieu de son bord antérieur et derrière les yeux; à angles de devant vifs et aigus : les postérieurs ouverts et assez ?u/s. Élytres à stries ponctuées. Intervalles légèrement convexes. Métasternum ponctué et garni de poils roux, près du côté interne des han- ches intermédiaires. cf Éperon des tibias antérieurs parallèle, tronqué à l'extrémité, et dé- passant à celle-ci la dent antéro-externe. $ Éperon des tibias antérieurs terminé en pointe obtuse et à peine aussi avancé que la dent antéro-externe. ^carabaeus hispanus. Linné, Mus. Lud. Ulr., p. 12, 10; — Id., Syst. nat., t. L, p. 546, 21 ; — Fabricius, Syst. Entom., p. 26, 103;— Id., Ent. Syst., t. I, p. S7, 188; — Olivier, Entom., 1. 1, 3, p. 113, 131, .pi. 6, fig. 47, a, b. copRTËNs. — Copris 71 Scarabaeus paniscm. Fabricius, Entom. Syst., t. I, p. 51, IGO;— Olivier, Enloni., t. I, 3, p. H2, 130, pi. 6, fig. 34. Copris patiiscus. Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 43, 59 ; — Illiger, Mag., t. I p. 316, o9; — MuLSANT, Lamellic, p. 69, 1; — Costa, Faim. (Scarab.), p. 14 1. Copris hispanus. Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 101, 6; — Schoenherr, Syn. Ins.j t. I., p. UO, 105; — Jacqueun du Val, Gen. (Scarabéides), pi. 3., fig. 14, 7; — Gemming. et Harold, Catal., t. IV, p. 1014. cf État normal. Corne de la tête subquadrangulaire à la base, graduel- lement rétrécie et terminée en pointe ; perpendiculaire d'abord à la tète, puis courbée en arrière dans sa seconde moitié : aussi élevée que la partie supérieure du prothorax. Prothorax subconcavement déclive en devant, ur les deux tiers médiaires au moins de sa largeur et les deux tiers anté- rieurs de sa longueur : le bord supérieur de cette partie rétuse, un ■ peu avancée en recouvrement, en ligne transverse presque droite ou à peine anguleuse dans son milieu, et obliquement tronquée d'avant en arrière à ses extrémités; rayé, postérieurement à ce bord, d'un sillon peu profond sur sa ligne médiane ; ponctué sur son disque, râpeux sur les côtés. Variations. Chez les individus cf moins complètement développés, la corne se montre comprimée et moins épaisse à la base, courbée en arrière à partir de celle-ci et graduellement plus courte. A mesure que l'espèce dégénère, le bord supérieur de la partie rétuse du prothorax se montre peu avancé, les troncatures externes de ce bord s'effacent : ce bord finit par se trouver réduit à la moitié ou même au tiers raédiaire de la largeur du sec:- ment ; le sillon de la ligne médiane s'affaiblit, se raccourcit à ses extré- mités et disparaît; le dos du prothorax, au lieu d'être ponctué, se charge de granulations. Quelquefois le bord supérieur de la partie rétuse est un peu entaillé au lieu d'être un peu anguleux'. La $ ressemble aux cf les moins bien développés, et ceux-ci ne se distinguent de la 9 que par la forme de l'éperon des tibias antérieurs. Long.,0n>,0202 àO'-jOaôO (9 à 1 1 1.); — larg., 0"s01 12 à O^jOlô? (5 à 7 1.). Corps noir, peu luisant sur la tête et le prothorax, brillant sur les ély- ires. Chaperon en demi-cercle; un peu entaillé en devant; chagriné en dessus ; armé d'une corne sur le milieu de la suture frontale. Prothorax Irisinué à son bord antérieur, c'est-à-dire échancré dans le milieu de son bord antérieur et derrière les yeux ; obliquement avancé ensuite après 72 LAMELLICORNES chacun de ces organes, de manière à former le côté interne de l'angle du devant, qui est vif et aigu; arqué sur les côtés et parfois légèrement sinué près des angles postérieurs, qui sont assez vifs et plus ouverts que l'angle droit, convexe ; relus en devant; granuleux au moins sur les côtés. Ébj- tres convexes, à stries ponctuées. Intervalles à peine ou faiblement con- vexes ; marqués de points légers et peu rapprochés. Pijgidium ponctué. Dessous du corps d'un noir brillant; garni ou hérissé de poils roux ; râpeux ou granulé sur les côtés de la poitrine, ponctué sur ceux du métasternum et du ventre. Menton échancré en devant. Cuisses intermédiaires et posté- rieures plus légèrement ponctuées sur leur face postérieure que les anté- rieures. Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve dans la Pro- vence, le Languedoc et quelques autres provinces. Obs. Elle éprouve, comme nous l'avons dit, des modifications nom- breuses, qui en font autant de variétés liées les unes aux autres par des transitions insensibles. Nous avons, les premiers, fait connaître ces diverses modifications, qui rendent les »,0157à0%0247(7àlll.);— Iarg.,0'»,0090à0n>,00135(4à61.). Corps noir, brillant. Chaperon en demi-cercle, entaillé dans le milieu de son bord antérieur, arrondi en devant de chaque côté de cette entaille et légèrement sinué au côté extérieur de cette partie arrondie ; ruguleuse- ment ponctué; armé, sur le milieu de la suture frontale, d'une corne ter- minée en pointe (c/") ou échancrée ( Ç ). Prothorax entier et légèrement arqué en devant, sur la partie de son bord antérieur comprise entre les yeux, obliquement avancé après chacun de ces organes, en ligne trans- verse derrière le bord postérieur des joues ; à angles de devant un peu plus ouverts que l'angle droit et subarrondi ou arrondi ; faiblement arqué sur les côtés ; arrondi aux angles postérieurs ; convexe ; rétus ou con- vexement déclive en devant ; creusé d'un sillon très-marqué sur la ligne médiane, derrière le bord supérieur de cette partie déclive, rugueusement ou ruguleusement ponctué, et d'une manière plus prononcée sur les côtés quesurledos.£/î/^/'<'s convexes; à stries ponctuées. ^n^erfa^^es à peine con- vexes, finement et parfois presque obsolètement ponctués. Py^iic^mOT ponctué. Dessous du corps noir ; garni ou hérissé de poils roux. Mésosternum im- ponctué et glabre. Mentoti entier ou à peu près, en devant. Cuisses anté- rieures fortement ponctuées à leur bord postérieur : les intermédiaires et postérieures à peu près imponctuées. Cette espèce est commune dans la plupart de nos provinces. Obs. Le G. lunaris, malgré ses diverses variations, se distingue de l'his- panus par son chaperon légèrement festonné de chaque côté de l'entaille médiane de l'épistome ; par son prolhorax entier et légèrement arqué en devant sur l'espace de son bord antérieur compris entre les yeux, tronqué coPRiENs. — Caccobius 75 en ligne transverse derrière le bord postérieur des joues; arrondi ou subar- rondi à ses angles antérieurs, qui sont un peu plus ouverts que l'angle droit; arrondi à ses angles postérieurs ; creusé d'un sillon profond ou très- marqué sur sa ligne médiane ; ponctué en dessus plutôt que granuleux; par son menton sans échancrure; par son métasternum lisse, glabre et im- ponctué ; par ses cuisses intermédiaires et postérieures presque imponc- tuées, etc Genre Caccobius, Caccobie. Thomson. Thomson, Skand. Col., V. 1863. p. 34. (KixKT), excrément ; ^t6&>, je vis.) Caractères. Front non relevé en rebord à sa partie postérieure. Pro- thorax non creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de la partie médiaire de sa base ; creusé, sous ses angles de devant, d'une fossette pour recevoir la massue des antennes; rétréci, sur les côtés, en ligne droite un peu sinuée au devant de ses angles postérieurs, Élytres à huit stries, y comprise la marginale : la septième incourbée en devant; [ouiessuhiermimles. Intervalle jîixta-marginal non relevé en forme d'arête à son côté interne. Repli peu étroit. Métasternum avancé en angle très- ouvert à son bord antérieur. Tibias postérieurs munis de nombreuses den- telures à leur côté externe avant la dent terminale. Tarses postérieurs à premier article à peu près aussi long que les trois suivants pris ensem- ble. Corps court, subdéprimé en dessus. Ajoutez : Chaperon cilié en dessus. Prothorax plus large que long, un peu arqué en dehors avant son rétrécissement postérieur, et cilié sous les côtés; arqué en arrière à son bord postérieur. Êlytres à peine plus larges en devant que le prothorax à son bord postérieur ; à peine plus longues que le prothorax; rétrécies en ligne un peu courbe d'avant en arrière, subdéprimées sur le dos. Pygidiiim en triangle obtus ou subarrondi. Mé- sosternum joignant les hanches intermédiaires vers l'angle antéro-interne de celles-ci. Métasternum non creusé d'une fossette derrière la partie mé- diaire de son bord antérieur. Hanches intermédiaires séparées entre elles 76 liAMEILICORNES par un espace à peu près aussi grand que la longueur de la cuisse. Palpes labiaux à troisième article peu distinct. Obs. Nous avions déjà signalé la fossette située sous les angles anté- rieurs du prothorax, fossette qui distinguait cet insecte de tous nos autres Onthophages. M. Lacordaire, le premier, a fait remarquer, avec raison, que cet insecte doit être séparé du genre Onthophagus. Il se lie, en effet, aux Copris, par son métasternum avancé en angle à son bord antérieur, et par le troisième article de ses palpes labiaux appa- rent. Mais il a plus d'analogie avec les insectes du genre suivant, sous le rapport de ses tibias et tarses postérieurs, et de la forme de son prothorax. Déjà ce dernier montre sa tendance à former sur les côtés, au devant de ses angles postérieurs, la sinuosité qu'il présente chez les Onthophages. 1. Caccobius i^clireberi. Linné. Corps glabre et luisant en dessus. Tête et prothorax noir ; le second parfois d'un noir violâtre et finement ponctué. Chaperon en demi-cercle (çf 9), subéchancré à la partie antérieure de son rebord. Suture frontale saillante. Front chargé d'une ligne transversale élevée. Èlytres striées ; noires, parées chacune de deux taches rouges. Cuisses intermédiaires et postérieures rouges. cf Éperon des jambes de devant subparallèle ou un peu dilaté et tronqué à son extrémité et infléchi. 9 Éperon des jambes de devant terminé en pointe obtuse. cf État NORMAL. Prothorax rétus en devant; offrant vers cette partie rétuse trois dépressions, qui forment au bord supérieur de celles-ci trois sinuosités et quatre dents. Suture frontale sensiblement plus rapprochée du bord antérieur de l'épistome que de la saillie frontale . Variations. Chez les individus qui s'éloignent de l'état normal, les fos- settes, les sinuosités et les dents de la partie antérieure du prothorax s'af- faiblissent et disparaissent, et le prothorax alors, au lieu d'être rétus, est convexement déclive à sa partie antérieure. La suture frontale se montre en même temps moins avancée, et fmit par être au moins aussi rapprochée de la saillie frontale que du bord antérieur. copRiENs. — Caccobius 77 $ État normal. Dans l'état de développement le plus complet, le pro- thorax est obliquement déclive en devant ; les dépressions sont plus ou moins faibles ; les sinuosités et les deux dents médianes à peu près nulles, les dents externes plus faibles ; la saillie frontale plus rapprochée du bord postérieur. Variations. A mesure que la forme normale se dégrade, le prothorax se montre déclive et en ligne courbe en devant et sans trace de dépression ni de dents, et la saillie du front se trouve aussi rapprochée de la suture frontale que celle-ci l'est du bord antérieur de l'épistome. Scarabaeus Schreberi. Linné, Syst. Nat., t. I, p. b51, 4S ; — Fabricius, Syst. Entom., p. 30, 120; — Id., Entom. Syst., t. I, p. 68, 22b ; — Herbst, Naturs., t. II, p. 318, 203, pi. 20, fig. 8 ; — Olivier, Entom., t. 1, n» 3, p. 175, 220, pi. 20, fig. 187; — Panzeb, Faun. Germ., 28, 4. Le Bousier à points rouges. Geoffroy, Hist., t. I, p. 91, 7, Copris Schreberi. Scriba, Journ., p. 85, 57 ; — Olivier, Encycl. méth., t. V, p. 178, 152 ; — Illiger, Kaef. Preuss., p. 45, 9 ; — Paykull, Faim. Suec, t. I, p. 34, 42; — DuFTSCHMiDT, Faun. austr., t. I, p. 154, 18; — Sturm, Deutsch. Faun., t. I, p. 45, 5 ; — Gyllenhal, Ins. Suec, t. I, p. 48, 6. Onthophagus schreberi. Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 110, 3; — Stephens, Illust., t. III, p. 176, IC ;— Heer, Faun. Col. Helvet., I, p. 505, 2 ; — Mulsant, Lamellic. 143, 10, — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 779, 13; — Costa, Faun., 32, 3 ; — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2*= édit., p. 422 ; — Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 4, fig. 20. Caccobius Schreberi. Thoms., loc. cit. Gemming, et Harold, Catal., t. IV, p. 1003. Long., 0'",0051 à 0^,0072(2 1. à 3 1/4 L); — larg., On>,0032 à0«',0045 (1/2 à 2 L). Corps luisant et glabre en dessus. Tête noire. Chaperon en demi-cercle ; relevé sur un rebord plus faible sur les côtés ; obtus ou subéchancré à la partie antérieure de ce rebord. Épistome plus densement ponctué que le front. Suture frontale chargée d'une ligne saillante, légèrement arquée en devant. Front chargé d'une ligne transversale presque également saillante, aboutissant à la partie interne postérieure des yeux. Vertex imponctué. Prothorax sans, sinuosité au côté externe des angles de devant ; finement ou à peine rebordé à la base; glabre, luisant; noir ou souvent d'un noir ver- dâtre ; marqué de points médiocrement rapprochés, séparés par des inter- vales lisses. Ély très rayées de stries marquées de points peu rapprochés et les débordant à peine ; noires, ornées chacune de deux taches rouges ou d'un rouge pâle : l'antérieure, basilaire, couvrant du bord interne, du quatrième 78 LAMELLICORNES intervalle au septième, prolongée à son bord interne de la base au tiers ou deux cinquième de leur longueur, plus courte à son côté externe : la seconde, apicale, transverse, étendue depuis le bord interne du deuxième intervalle jusqu'au septième ou huitième. Intervalles, plans ou planiuscules; marqués de petits points, presque sérialement disposés. Repli brun ou brun rouge. Pygidium finement ponctué. Dessous du corps noir, bril- lant, glabre. Poitrine marquée sur les côtes de gros points ombiliqués. Métasternum ponctué en devant, presque impointillé postérieurement. Cuisses rouges. Tibias et tarses d'un rouge brun ou brunâtre. Cette espèce habite la plupart de nos provinces. Elle est commune au printemps et pendant l'été dans les environs de Lyon et dans les parties méridionales de la France. Obs. Nous avons indiqué les variations que subit le prothorax. Les taches des élytres varient aussi de forme et de grandeur ; parfois l'antérieu re s'unit à la postérieure sur le quatrième intervalle à partir de la suture. Quand la matière colorante a fait défaut, le dessus du corps est unifor- mément d'un rouge brunâtre. Genre Onthophagus, Onthophage. Latreille. Latreille, Gênera, t. II, p. 88. {ôvdos, fumier; <^xyoa,\e. mange.) Caractères. Front non relevé en rebord à sa partie postérieure. Prof/io- rax non creusé de deux courts sillons longitudinaux, au devant de la partie médiaire de sa base ; non creusé d'une fossette sous les angles de devant; peu profondément sinué sur les côtés au devant de ses angles postérieurs. Élytres à huit stries, y compris la marginale : la septième in- courbée en devant, aboutissant au côté interne du calus humerai, toutes subterminales. Intervalle juxta-marginal non relevé à son côté interne en forme d'arête. Repli peu étroit. Métasternum en ligne transverse à peu près droite à son bord antérieur. Tibias postérieurs extérieurement munis de nombreuses dentelures avant la dent terminale. Tarses postérieurs à premier article à peu près aussi long que les trois suivants pris ensemble. Corps court, subdéprimé en dessus. copRiENS. — Onthophagus 79 Ajoutez, pour les espèces suivantes : Chaperon cilié en dessous. Palpes labiaux à troisième article petit et peu distinct. Prothorax plus large que long ; arqué et cilié sur les côtés, avant la sinuosité postérieure de ceux-ci ; rebordé latéralement ; arqué en arrière à la base et parfois légèrement anguleux au devant de la suture ; peu convexe, subdéprimé sur le dos. Êlytres plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs, habituellement un peu moins larges que ce segment dans le milieu de ses côtés variablement un peu plus lon- gues ou un peu plus courtes que lui ; moins longues que la tête et le pro- Ihorax réunis. Pygidiim en ogive ou en triangle arrondi à son extrémité. Mésosternim joignant les hanches intermédiaires vers le cinquième anté- rieur de leur côté interne ou plus antérieurement. Hanches intermédiaires séparées entre elles par un espace aussi grand que la longueur de la cuisse. Dessous du corps garni ou hérissé de poils sur les parties de la bouche, sur les côtés de la poitrine et parfois sur le métasternum, au moins sur la partie antérieure et plus parcimonieusement sur les côtés du ventre ; cilié sur les tranches antérieure et postérieure des cuisses de devant et parfois sur une partie des suivantes ; le plus souvent marqué de points piligères sur la face inférieure de celles-ci. Les Onthophages se lient naturellement aux Caccobies. Les uns et les autres sont des Bousiers de petite taille qui doivent, chez nos insectes de France, être placés après le genre Copris. De tous les Copriaires, les Onthophages méritent d'être étudiés avec le plus de soin ; ils offrent les exemples les plus nombreux des modifications étonnantes que peuvent présenter certaines parties du corps, selon l'étal de développement des individus. La Nature pour eux semble avoir changé quelques-unes des lois d'après lesquelles sont régis les genres suivants. Ainsi, contrairement à ce qu'on voit chez les Onites, ce sont ici les mâles dont le chaperon s'allonge en ogive ou en triangle curviligne, quand cette pièce affecte dans les deux sexes des différences signalées ; et si, dans rO. tages, le front des femelles semble encore, comme celui de ces der- niers, muni d'un tubercule, dans tous les Onthophages suivants, les ap- pendices corniformes, quand ils existent, sont surtout l'attribut du sexe masculin. Mais ces marques extérieures de la puissance et de la force n'of- frent pas toujours, dans la même espèce, la même longueur ni les mêmss formes. Elles se rapetissent et s'annihilent au point d'être réduites quel- quefois aux faibles dimensions d'une arête. A mesure que cette dégradation se manifeste d'une manière plus sensible, les autres caractères extérieurs 80 LAMELLICORNES delà masculinité perdent également de leur importance; ils s'affaiblis- sent et s'effacent de telle sorte qu'il faut souvent l'œil exercé d'un maître pour distinguer l'un de l'autre, sans le secours de l'anatomie, les deux sexes parvenus aux dernières limites de la dégénération. Ainsi, le cha- peron en triangle curviligne se rapproche peu à peu du demi-cercle ; son extrémité, relevée et obtusément tronquée, se montre bientôt plus ou moins échancrée ; le prothorax perd ses saillies ou ses excavations, et la suture frontale dont on ne voyait que de faibles traces dans les mâles les plus développés, se montre moins rudimentaire chez les avortons de ceux- ci, et devient ainsi presque semblable à celle des femelles les moins carac- térisées, chez lesquelles sa saillie s'est affaibhe. Cette suture et l'arête située derrière elle occupent des positions souvent douteuses; parfois la première semble située sur l'épistome; la seconde tantôt appartient visi- blement au front, ou plus ordinairement est une dépendance du vertex. Pour éviter toute équivoque, nous conserverons à la ligne antérieure plus ou moins saillante le nom de suture frontale. Les Onthophages habitent les déjections des Solipèdes et des grands Ruminants, ou les matières excréminencielles de l'homme, et même quel- quefois les débris de matières animales. Si on les inquiète dans leur re- traite, ils gagnent le sol, s'y enterrent un peu et y restent immobiles. Quand est venu pour chaque espèce le moment de perpétuer sa race, la femelle entraîne dans la terre, à une profondeur variable, une certaine quantité des matières au sein desquelles elle vivait, elle en construit une sorte de coque oblonge ou subcylindrique, obtuse ou arrondie à ses ex- trémités, de la grosseur d'un gland ; dans l'intérieur de celle-ci, elle a soin de ménager une cavité dont elle a l'art avec sa bouche de rendre lisse et unie la face interne. Ce travail terminé, elle y colle un œuf et ferme l'ouverture. Nous avons dit que ce dernier mettait à peine dix jours à éclore. La larve qui en sort ronge la paroi de sa prison, sans jamais la percer. Son dos est relevé en bosse et pourvu d'un mamelon rétractile des- tiné à faciliter ses changements de position ; sa peau est d'une grande fmesse, et sans en changer elle parvient en deux mois et demi environ au terme de sa croissance. Si la sécheresse trop prolongée a durci les ali- ments qui lui étaient destinés, l'insecte futur se ressent de la privation qu'il a endurée dans sa jeunesse, et c'est à de semblables circonstances qu'il faut attribuer l'état dégénéré de certains individus. Après avoir pris, tant bien que mal, son développement, la larve se change en nymphe, et, au bout de peu de jour, l'Onthophage paraît sous sa dernière forme. copRiENs. — Ont/iophagus 81 Les larves de ces petits animaux n'ayant pas encore été décrites, nous allons faire connaître celle de l'O. tauriis. Tête convexe, d'un jaune livide. Antennes de quatre articles : le premier le plus long; subcylindrique ou graduellement rétréci de la base à l'extrémité, ainsi que les deux suivants : le dernier grôle, aciculé. Épistome transversal. Labre presque trilobé, plus coloré que la tête. Mandibules noirâtres et subcornées vers l'extrémité ; ar- mées au côté interne : l'une de deux, l'autre de trois dents, dont l'anté- rieure terminale est plus longue; munies en outre d'une dent molaire à leur base. Mâchoires à deux divisions, terminées chacune par une pointe onguiforrae et garnies en outre, au côté interne, de poils spinosules. Palpes maxillaires de quatre articles en cônes tronqués, graduellement plus étroits. Palpes labiaux de deux pièces. Corps hexapode, ordinairement plié en deux; blanc, ardoisé dans une partie de sa longueur; glabre; semi- cylindrique de la tête à l'extrémité des anneaux thoraciques ; et, de ce point, graduellement et fortement relevé en bosse en dessus, jusqu'au dos du sixième segment, où il forme un mamelon rétractile couronné par des poils très-courts et spinosules ; curvilinéairement déclive de ce mamelon jusqu'à l'extrémité. Anus transversal. Pieds médiocrement allongés; d'un blanc livide; parsemés de poils très-peu nombreux ; sans ongle à l'ex- trémité. Tableau des espèces : A Êlytres noires. b Dessous du corps hérissé de poils noirs. Suture frontale en forme de lame transverse saillante, et front sans lame transversale (c/*) ou suture frontale nulle et front chargé d'une saillie transversc uni-tu- berculée dans son milieu (9)- Amyntus. bb Dessous du corps hérissé de poils bruns ou d'un brun roussâtre. c Prothorax glabre en dessus. Suture frontale peu distincte ; front chargé d'une Lime transverse ordinairement cornigère ou dentée à ses extrémités [rf) ou suture frontale et front chargés chacun d'une lame transverse saillante (Ç). taurus. ce Prothorax garni de poils plus ou moins distincts. d Prothorax légèrement sinué au côté externe de ses angles de de- vant. Chaperon en ogive obtuse ou tronquée en devant. Protho- rax rétus et bituberculeux en devant. nutans. dd Prothorax non sinué au côté externe de ses angles de devant. Chaperon en demi-cercle échancré ou entaillé en devant. LAMELLIC. 82 LAMELLICORINES e Prothorax relus en devant, tronqué ou bilubercuîeux à la partie médiairc du bord supérieur de cette partie rétuse : sinué de cba- que côté de cette partie médiane, et muni d'une dent au côté externe de chaque sinuosité. sewuVorn/s, ce Prothorax non ou faiblement rétus en devant et n'oflrant ni sinuosités, ni dents au bord supérieur de cette partie antérieure quand elle est rétuse. /■ Intervalles des élytres en partie chargés d'une sorte de côte longitudinale obtuse. Prothorax densement ponctué ; presque glabre. punctatus. ff Intervalles àes élytres tous également plans ou planiuscules. Prothorax granuleux, visiblement hérissé de poils. g Élytres tachées de rouges à l'extrémité. furcatus. fig Élytres uniformément noires. ovatus. 1. Outliopliagus Aiiiyiitas, Olivier. Noir ; presque mat en dessus. Chaperon en demi-cercle çf ? ,subtronqiié ou échancré en devant. Suture frontale chargée d'une saillie ou d'une lame transverse çf , ou d'une ligne transverse saillante et unituberculée sur son milieu Ç . Prothorax glabre j couvert de points serrés. Élytres à stries lé- gères, intervalles granuleux. Dessous du corps brillant ; garni de poils noirs. Métasternum marque de points rapprochés assez gros, et non rayé d'un sillon. çf Éperon des jambes de devant arqué à son côté interne, un peu élargi et tronqué à l'extrémité. Bord postérieur de la tète en ligne transversale droite, non saillante sur les côtés ; à peine déprimé sur son milieu. 9 Éperon des jambes de devant faiblement arqué, subparallèle et ter- miné en pointe obtuse. Bord postérieur de la tête légèrement relevé sur les côtés, déprimé et échancré en anse sur son milieu. cf État normal. Suture frontale élevée en une lame, brièvement di- rigée en arrière à chacune de ses extrémités et paraissant parfois subdentée à chacune de celles-ci : cette lame divisant la surface de la tête de telle sorte que l'épistome n'est presque qu'à moitié aussi gi^and que la partie postérieure. Prothorax bisinueusement rétus en devant, arqué en devant à la partie supérieure de chacune de ces parties réluses et sinueuses et o^ muni d'une dent au côté externe de chacune de ces sinuosités. copRiEiss. — Ont/iophagus 83 Var. a. Lame de la suture frontale moins élevée. Épistome d'une sur- face à peu près égale à celle du front et du verlex réunis. Partie anté- rieure du prothorax faiblement bissinuée et sans dent au côté externe de ces faibles sinuosités. Var. b. Lame de la suture frontale réduite à une ligne élevée. Épistome d'une surface plus grande que le front et le vertex réunis. Prothorax dé- clive en ligne courbe régulière à sa partie antérieure, sans traces de si- nuosités ni de dents. cf Scarabaeiis Amyîitas , Olivier, Entom., t. I (1789), u" 3, p. 127, 150, pi. 9, fig. 81. Scarabaeus juvencus, Scriba, Joiirn. (1790), p. 30, pi. 4, fig. 1. Copris vitulus^ Scriba, Journ., b2, 33. Copris Alces, Fabricius, Ent. Syst., t. I (1792), p. 56, 182. — Sturm, Verz., 92, 78, pi. 4.. — iLLiGER, Mag., t. III, p. 149, c/ (9). Onthophagus Amyntas, Gemminger et Harold, Catal. {Scarab.), 1025. 9 ÉTA.T NORMAL, SiUuve frontalô en forme de ligne saillante, unituber- culée sur son milieu, brièvement dirigée en arrière à chacune de ses ex- trémités, et paraissant parfois munie d'une faible dent à celles-ci. Épistome plus grand que le front et le vertex réunis. Var. c. Suture frontale moins saillante, affaiblie sur les côtés, faible- ment tuberculeuse sur son milieu. Var. d. Suture frontale chargée d'une faible tubercule sur son milieu à peine saillante sur les côtés. 9 Scarabaeus tages, Olivier, Entom., t. I, no S, p. 143, 73, pi. 9, fig. 78. Copris gibbosus, Scriba, Journ., p. 56, 41. Scarabaeus Hûbneri, Fabricius, Entom. Syst., t. I, p. 61, 203. — Panzer, Faim. Germ., 67, 5. Copris Hûbneri, Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 53, 107. —Sturm, Verz., p. 91, 77. — Id. Deutsch. Faun., t. I, p. 42, 0. — Illiger, Mag., p. 200, 10. (/9 Copris Hûbneri, Illiger, Mag., t. II, 206, 10, 0^(9) et 9 (cf*). — Duftsch., Faun. Austr., t. I, p. 142, 15, 0^(9) et 9 (cf). Onthophagus Hiibneri, Heer, Faun. Col. Ilelv., t. I, p. 505, 4. — Krichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 764, I. — Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 4, fig. 18 i(f). Onthophagus tages, Mulsant, Lamellic. , p. 105, 1. — Costa, Faun., 30, 1. — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2« édit., p. 422. LAMELLICOliiM.S Long., U"'.0078 à 0">,0112 (3 1/2 à 5 1.); — larg., 0">,0045 h 0"',00G7 (2 à 3 1.). Coi'ps noir ; presque mat et glabre en dessus, ('haperon relevé en re- bord, tronqué ou échancré en devant. Tête densemenî ponctuée. Protho- rax sans rebord à la base; marqué de points presque confluents, en partie ombiliqués ; offrant parfois de faibles traces d'un sillon sur sa ligne mé- diane. Elytres à stries légères et faiblement ponctuées. Intervalles plans ou planiuscules ; chargés de petits grains râpeux. Pygidium tineinent ponctué. Dessous du corps d'un noir brillant ; garni ou hérissé de poils noirs. Poiinne ponctuée, une peu râpeuse. Métastermimiplus, fortement ponctué que les côtés. Pieds garnis de poils noirs. Cuisses intermédiaires, offrant sur la moitié postérieure de leur côté inférieur deux ou trois rangées d'assez gros points piligères; ces rangées réduites à une seule sur les postérieures. Cette espèce est commune dans la France méridionale. On la trouve également sur les tlancs des montagnes des Hautes et Basses-Alpes. Obs. L'O. Amyntds est facile à distinguer de toutes les espèces noires comme lui, par les poils noirs dont le dessous de son corps et ses pieds sont garnis ; par sa suture frontale en foraie de lame saillante chez le çf , l)ar son front chargé d'une ligne transverse saillante unituberculée chez la Ç ; par son vertex sans corne; par son prolhorax sans rebord à sa base ; parson mélasternum rapeusement ponctué et sans sillon. Olivier, Fabricius et divers autres auteurs ont considéré le a" et la Ç comme des espèces différentes ; d'autres, comme Illiger et Duftschmidl ont pris les o" pour des $ et les 9 pour des cf. Olivier, le premier, a fait connaître cette espèce, en décrivant le o" et la Ç sous deux noms différents. Nous avions adopté le nom de tages donné à la 9 , parce que celui d'Amyntas, sous lequel il a décrit le cf, a été appliqué par quelques auteurs à d'autres Copriens. Pour ne pas em- brouiller la synonymie, nous conserverons à cette espèce le nom d'Amyntas, indiqué dans plusieurs ouvrages. Chez les cf les plus développés la suture frontale constitue une lame élevée, et l'épistome n'est guère plus grand que la moitié du front et du prothorax réunis. Le prolhorax est relus ou abruptement déclive en de- vant, bissinué à la partie supérieure de cette partie déclive, arqué en de- copRiENS. — Onthophagus 85 vant entre les sinuosités, et muni d'une petite dent au côté externe de cha- cune de celles-ci; mais h mesure que les individus se montrent plus dé- générés, la suture frontale s'affaiblit, l'épistome occupe sur la tête un espace plus grand; les sinuosités et les dents du prothorax s'affaiblissent et disparaissent et sa partie antérieure Unit par être régulièrement etcon- vexeraent déclive, comme colle dfli 9 • 9. Ontlioiilaagtis tannas, Linné. Nnir ; peAi luisant en dessus. Chaperon ogival çf ou en demi-cercle 9 ; entier en devant. Suture frontale saillante ,^ , nulle ou obsolète a" Front chargé d'une saillie transverse 9 : celle-ci armée à chacune de ses extré- mités d'une corne parfois réduite à une faible dent. Prothorax glabre ; fi- nement ponctué. Élytres à stries ponctuées. Dessous du corps luisant, garni de poils d'un cendré flavescent. Métasternum en grande partie glabre et lé- gèrement pointillé. Cu:sses intermédiaires et postérieures en partie lisses. rf Suture frontale nulle ou à peine marquée. 9 Suture frontale très-saillante. c/" État normal. Chaperon ogival. Suture frontale indistincte. Front séparé du vertex par une saillie prolongée à chacune de ses extrémités en une corne inclinée en arrière, extérieurement arquée, subgraduellement terminée en pointe, un peu moins longuement prolongée que les angles postérieurs du prothorax. Celui-ci convexement déclive en devant, dé- primé ou creusé d'une large fossette sur le milieu de cette partie déclive ; creusé de chaque côté d'un sillon pour loger les cornes, quand l'insecte relève la tète. çf Le scarabé à cornes retrotissées, Geoffroy, Hist., t. î, [». 92. Scarabaeus taurus, Linné, Syst. Nat., t. I, p. Si7, 26. — Fabiucius, Syst. Entoni., p. 20, 100. — Ici., Entom. Syst., t. I, p. S4, 178. — Panzer, raun. Gerra., 12, 18. — Olivier, Entoni., 1. 1, n" 3, p. 144, 174, p!. 8, lig. 03, a. — Rossi, l'aun. Etr., t. I, p. 12, 127. — Preyssl. Bœhm.lns., 103, 09. Var. a. Cornes courtes et arquées. Prothorax sans traces de sillon sur les côtés. o Scarabaeus capm, Fabricius, Entoni. Syst., t. I, p. o-j, 180. — Olivier, ;Entom., t. I, n" 3, p. i4r>, 17;;. pi. 20, lig. 182. 86 LAMELLICOr.iM'S Cnpris capra, Facricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 40, 72. Onlhophagus capra, Latreille, Hist. Nat., t. X. p. 114, 11. Onthopliagus (aiirus, MuLSANT, Lamellic, p. 139, var. A et B. — Erichson, Natiirg. (le Ins. Deutscîi., t. III, p. 790, var. a. Var. b. Cornes courtes et droites, ou parfois réduites chacune à une dent. Prothorax rétus en devant, sans sillons latéraux. Scarabaeus rccticornis, Leske, Reise durch Sachsen, p. 45, pi. A, fig. 8, 9. Scarahaeiis taurus, Olivier, loc. cit., pi. 8, fig. G3, b. Scarabaetis capra, Panzer, l'aun. Gerni., 49, 7. Copris capra, Scriba, Joiirn., p. 52, 31. — Creutz, Ent. Vers., p. 72, 25. Onthophagits taurus, Mulsant, Lamellic, var. C et D. — Erichson, loc. cit., var. 1*. Var. c. Chaperon en demi-cercle. Suture frontale légèrement marquée. Front chargé d'une saillie transverse affaiblie à ses extrémités. Prothorax convexement déclive en devant, sans sillons latéraux. Onthophagus taurus, Var. E, Mulsant, loc. cit. 9 Etat normal. Chaperon en demi-cercle. Sutiire frontale chargée d'une ligne saillante. Front chargé d'une saillie transverse plus prononcée et dirigée en arrière à ses extrémités, Prothorax rétus en devant sur les trois huitièmes médiaires de sa largeur, souvent un peu plus saillant aux extrémités du bord supérieur de celle partie réluse. Var. d. Prolhorax convexement déclive en devant ou à peine rétus près de son bord antérieur. Onthophagus taurus, Mulsant, Lamellic, var. F, p. 140. (f $ Scarabaeus taurus, Laichart, Tyrol. Ins., 1. 1, p. 19, 12. — Herbst, Natiirs., t. II, p. 184, 114, pi. 13, fig. 6, (f, et 7, 9 . Copris taurus, Fabbicius, Syst. Eleuth., t. I, p. 45, 69. — Illiger, Kaef. Preiiss., p. 44, 8. — DuFTSCHMiDT, Faun. Austr., t. I, p. 150, 13. — Sturm, Deiitsch. Faiin., t. I, p. 43, 7. Onthophagus taurus, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 113, 10. — Curtis, Brit. Entoni., t. II, pi. 52. — Stephens, Illiistr., t. III, p. 171, 1. — Heer, Faun, Col. Helvet., p. 505. 5. — Muls-^nt, Lamellic, p. 138, 9. — Erichson, Naturg. (le Ins. Deutsch., t. III, p. 766, 2. — Costa, Faun., p. 35, 0. — L. Redten- BACHER, Faiin. Aiistr., 2'' f'-dit., p. 423. — Gemminger et Uarold, Catal. (.'^rft/'f/6.), !0;^7. copuTENs. — Onihophagus 87 Long., O-n.OOey à O™ 01 12 (3 à 5 1.) ; - larg., 0-,0040 à 0«n,0056 (13/4 à 2 1/21.) Corfs noir ; souvent d'un noir verdâtre ou subraétallique ; peu ou mé- diocrement luisant en dessus. Chaperon relevé en rebord entier et non tronqué en devant. Tête densément ponctuée. Prothorax finement rebordé et parfois sans rebord sur la partie médiaire de sa base ; marqué de points médiocrement rapprochés, ordinairement plus petits près de la base ; of- frant souvent quelques légères traces d'un sillon dorsal. Élytres k stries ponctuées peu profondes. Intervalles plans ou planiuscules marqués de très-petits points donnant chacun naissance à un poil ordinairement peu apparent. Pygidiim marqué de points assez gros et peu rapprochés. Des- sous du corps d'un noir luisant ; garni ou hérissé de poils d'un cendré flavescent. Métastermm presque lisse ou obsolètement ponctué ; marqué d'un sillon médiane léger ; glabre ou à peu près sur plus de la moitié pos- térieure. Cuisses intermédiaires et postérieures marquées près du bord postérieur de leur face inférieure d'une rangée de petits points piligères, presque impointillées sur le reste de celte face. Tarses d'un rouge brun ou brunâtre. Cette espèce se trouve dans toutes les provinces de la France ; elle est commune dans les environs de Lyon et plus rare dans le Nord. Obs. Le cf" a été signalé pour la première fois par Schreber, et a reçu de Linné le nom que nous avons conservé. Scopoliqui l'avait appelé llly- ricus a été le premier à soupçonner que son Se. rugosus devait en être la 9 . Laicharting est le premier qui a caractérisé les deux sexes. Cet auteur avait déjà indiqué les modifications que présentent les cornes dans leur longueur, quand Fabricius désigna sous le nom spécifique de capra, une de ces variétés. L'autorité du professeur danois a servi de règle à la plupart des auteurs qui l'ont suivi. Quelques-uns cependant, tels que Illiger et d'autres ont su résister à cet entraînement. Le cf subit des modifications plus ou moins prononcées, à partir de son développement le plus complet. Ainsi les cornes se montrent graduel- lement plus courtes, se réduisent chez quelques individus à deux petites dents et finissent môme par disparaître. A mesure qu'elles se rapetissent, les sillons latéraux du prothorax s'affaiblissent et s'effacent, et la partie antérieure rètuse se rétrécit et se change enfin en une convexité déclive. b» LAMELLICORNES On trouve même des a' chez lesquels la saillie frontale, non-seulement est inerme, mais se montre même moins saillante à ces extrémités. Le chaperon, au lieu d'être en ogive, se rapproche de la forme semi-circu- laire qu'il a chez la î . Ces çf dégénérés se distinguent néanmoins faci- lement de l'autre sexe, par la suture frontale nulle ou à peu près. L'O. taiirus se distingue aisément de VAmyntas par les signes caracté- ristiques de sa tète ; par les stries des élytres plus marqués et très-visible- ment ponctués, par les intervalles finement ponctués au lieu d'être granu- leux ; par le dessous de son corps garni de poils llavescents, au lieu d'être noirs ; par son métasternum presque impointillé sur son milieu, en grande partie glabre ; par ses cuisses intermédiaires et postérieures lisses ou à peu près à la base ; par les élytres offrant des poils d'un fauve tlavescent, parfois très- apparents. 3. Ontliopliasus nutan», Fabrkius. Noir ; mat et garni de poils courts, en dessus. Chaperon en ogive obtuse ou tronquée en devant. Suture frontale à peine marquée çf , ou relevée en forme de lame $ . Front chargé d'une lame transverse, horizontale Ç , ou soit comigère, soit subsimieusement arquée sur sa tranche cf . Prothorax ponctué, sinué&ur le côté des angles de devant. Élytres à stries ponctuées légères. Intervalles, granuUîix. Métasternum rayé d'un sillon, marqué d'assez gros points, ainsi que les cuisses. cf Suture frontale à peine saillante. Ç Suture frontale relevée en forme de lame. État normal. Chaperon en ogive obtuse ou obtusément tronquée en devant. Suture frontale nulle ou à peine prononcée. Vertex relevé en une lame subsinueusement triangulaire à sa base, et penchée en arrière, pro- longée ensuite en une sorte de corne spiniforme, parallèle, un peu pen- chée en avant et terminée par une pointe obtuse brièvement recourbée en arrière. Prothorax rétus et concave en devant derrière la lame cornigère de la tête, échancré au bord supérieur de cette partie rétuse ; muni d'une dent à chacune des extrémités de cette échancrure ; déprimée de chaque côté de sa concavité : chacune de ces dépressions formant au bord supé- rieur de la partie rétuse une sinuosité moins prononcée ou plus faible que celle de l'échancrure. coPRiENs. — Onthopliagus 89 Var. a. Suture frontale légèrement saillante. Lame frontale sans prolon- gement corniforme ; sinueusement ou à peine subsinueusement arquée sur sa tranche. çf Scarabaeus verticiconiis, Laichart, Tyr. Ins., t. I, 22, IS. Scarabaeus nutans,¥\Bmcivs, Mant., t. I, p. 15, ISl. — Id., Ent. Syst., t. I, p. 89, 194. — Herbst, Naturs., t. II, p. 206, 123, pi. 14, fig. 10. — Panzer, Faun. Germ., G, 1. 9 Èpistome plus largement obtus en devant. Suture frontale saillante. Front chargé d'une lame saillante, un peu arquée sur sa tranche. Protho- rax relus en devant ; bituberculeux au bord supérieur de cette partie ré- luse, offrant de chaque côté de ces tubercules une sinuosité plus pronon- cée que celle qui existe entre eux. (/ et $ Scarabaeus nutaiis, Olivier, Entoni., t. I, no 3, p. 145, 17G, pi. 21, fig. 188, a, 6 a^, c, d $ . — Panzer, Naturf., t. XXIV. p. 7, 8, pi. 1, fig. 8 cf. Copris nutans, Fabricius, Syst. Eleiith., t. I, p. tiO, 93. — Illiger, Kaef. Preuss., p. 44^ 7. _ Olivier, Encycl. Méth., t. V, p. 109, 108; — Duftsciimidt. Faim. Austr., t. I, p. 150, 12. — Sturm, Deutsch. Faun., t. I, p. 160, 17. Onthophagus nutans, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 157, 7. — Id., Gciier., t. II, p. 85,2. — Stephens, Illustr., t. fil, p. 175, 5. — Heer, Faun. Col. Ilelvet., t. I, p. 509, 14. — Mulsant, Lamellic, p. 124, 6. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 767, 3. — Costa, Faun., p. 41, 10 . — L. Redtenba- Cti'R, Faun. Austr., p. 422. — Gemminger et Harold, Catal., t. IV, 1033. Long., 0^,0078 à 0-,0100 (3 1/2 à 4 1/2 1.) ; — larg., 0"\00r.l à 0™,0056 (2 1/4 à 2 1/2 1.). Corps d'un noir mat, garni en dessus de poils d'un cendré tkvescent moins courts et plus distincts sur le prothorax que sur les élytres. Chape- ron en ogive obluse ou tronquée en devant. Tête densement ponctuée sur l'épistome, plus finement ou moins densement ponctuée 9 , ou presque impointillée a" sur le front. Prothorax sinué sur les côtés près des angles de devant ; tinemcnt ou à peine rebordé à la base ; densement chargé cti devant de petits grains, qui se transforment postérieurement en poinls en- foncés ; lisse et imponctué près de la base. Élytres à stries légères el tinc- ment ponctuées. Intervalles, plans ou planiuscules, marqués de petits points presque sérialement disposés, et transformés en fines granulations sur les côtés. Pygidium marqué de points très-apparents et peu rapprochés. Dessous du corps semi brillant, presque glabre sur la poitiine et le ventre. Métasternum marqué de points assez gros et médiocrement rapprochés ; 90 LAMELLICORNES rayé d'un sillon assez profond sur la ligne médiane. Cuisses garnies de poils obscurs près de leur tranche ; assez grossièrement ponctuées sur leur face postérieure. Tarses noirs ou bruns. Cette espèce habite la Bourgogne, le Jura et diverses autres provinces du centre et du nord de la France; on ne la trouve pas dans les environs de Lyon. 0ns. L'O. nutans se distingue des deux espèces précédentes par son prothorax garni de poils courts au lieu d'être glabre, sinué sur les côtés près des angles de devant , et bituberculeux ou bidenté en devant, au- dessus de sa partie rétuse ; par son métasternum marqué sur sa ligne mé- diane d'un sillon assez prononcé. Le cf s'éloigne d'ailleurs de l'O. Amyntas par sa suture frontale à peine marquée, el du taiirus par la forme de sa lame frontale. La $ se distingue de celle du tages par sa suture frontale très-saillante el de celle du tnurus par sa saillie transverse du front non dirigé en ar- rière à ses extrémités. La lame cornigère du cf subit, suivant les individus, des modifica- tions très-sensibles. Dans son état le plus complet, elle dépasse la hau- teur du prothorax. Chez d'autres exemplaires, la corne se rapetisse et hnit par disparaître. Cet ornement de la tête est alors réduit à une lame subsinueusement arquée sur sa tranche. A mesure que cette lame prend moins de développement, la suture frontale devient moins indistincte. On trouve enfin des cf chez lesquels cette lame frontale ne diffère pas de celle de la Ç , et qui ne se distinguent de celle-ci que par la suture fron- tale peu saillante. Après l'O. nutans, semble devoir se placer l'espèce suivante, qui ne pa- raît pas se trouver en France. ONTHOPHAGUS CAMELUS. Fabricius. —Noir; mat ou peu luisant, en dessus. Chaperon en demi-cercle, échancré en devant çf et '^ . Épistome et vertex chargés chacun d'une saillie transverse. Prothorax granuleux et garni de poils noirs très-courts ; refus en devant, offrant à sa partie an- térieure médiane une saillie hilobée, et de chaque côté de celle-ci, une sinuosité extérieurement bornée par un tubercide. (f Epistome chargée d'une ligne saillante, un peu arquée en devant, plus rapprochée du bord antérieur que de la lame du vertex. Celle-ci nais- sant au niveau du bord postérieur des yeux, paraissant appartenir au vertex ou au front, relevée à chacune de ses extrémités en une petite corne. copi\iE?;s. Onthophagus 91 Saillies de la partie antérieure du prothorax plus prononcées; celle du milieu, tronquée en devant. Ç Épistome chargé d'une saillie laminiforme transverse, un peu ar- quée en devant, un peu plus rapprochée du bord antérieur que de la lame du vertex ; celle-ci naissant un peu après le bord postérieur des yeux ; horizontale sur sa tranche, obliquement déclive de chaque côté. Saillies de la partie antérieure du prothorax moins prononcées : celle du milieu arquée en devant. Scarabaeus camelus, Fabricius, Mantiss., t. I, i:^, 28. Onthophagus camelus, Ericiison, Naturg., t. 111, p. 777, 10. — Gemminger et Harold, Calai., t. IV, 1027. Long., 0'»,0090 à 0"s0123 (4 à 5 1/2 1.); — larg., 0'",0056 à 0'",0062 (2 1/2 à 2 1/5 1.). Cette espèce se trouve en Autriche, en Bohème, et dans diverses autres parties de l'Allemagne. L'O. camelus est une des plus grosses espèce de ce groupe. Il est ponc- tué sur la partie antérieure de l'épistome, linement granuleux sur la postérieure ; granuleux et très-brièvement garni de poils noirs sur le pro- thorax, parfois très-légèrement sinué au côté externe des angles anté- rieurs de celui-ci ; finement granuleux et à peu près glabre sur les inter- valles des élytres ; hérissé en dessous de poils bruns. Il s'éloigne de YAmyjitas par le dessous de son corps garni de poils bruns, par son prothorax garni de poils ; du taurus, par ce dernier caractère ; des 0. nutans , furcatus, punctatns et ovatus , par sa taille et par son prothorax rutus et quadrituberculé en devant. Il a plus d'analogie avec le semicornis , mais outre qu'il est d'une taille plus avantageuse, il diffère par la forme des saillies de sa tête, par la partie antérieure de son épistome ponctué ; par son prothorax chargé de petits grains, au lieu d'être rapeu- semenl ponctué ; par les intervalles de ses élytres à fond lisse, au lieu d'avoir leur fond couvert d'une ponciuation très-fine el très-serrée. * 4. Onthophagus jseinicoriii», Panzer. Noir; presque mat et garni de poils courts et obscurs en dessus. Cha- peron en demi-cercle et échancré en devant. Suture frontale en ligne fui- 92 LAMELLICORISES blement saillante et arquée en devant. Front chargé (Tune lame verticale, plus ou moins échancrée en dessus. Prolhorax rétus en devant, bitubercu- leux en devant, siniié de chaque côté de cette partie médiane et muni d'une dent au côté externe de ces sinuosités ; marqué de points rapprochés. Èly- tres à stries légères. Intervalles à fond très-finement et très-densement pointillé] marqués de points piligères. Dessous du corps d'un noir bril- l'int ; garni de de poils d'un fauve livide. Cuisses et métasternum marqués de points assez gros , celui-ci rayé d'un sillon raccourci à ses extrémités. cf Suture frontale ordinairement peu marquée ou à j3eine saillante. Éperon des jambes de devant parallèle, tronqué et incourbé à son ex- trémité. $ Suture frontale plus ou moins saillante. Éperon des jambes de de- vant terminé en pointe et faiblement incourbé. a" État normal. Suture frontale en forme de ligne à peine saillante, un peu arquée en devant. Front chargé d'une lame transversale, étendue d'un œil à l'autre, aussi élevée que la partie supérieure du prolhorax, échancrée presque en demi-lune à son sommet, subperpendiculaire sur les côtés. Prothorax rétus en devant, avec le bord supérieur de cette partie rétuse, saillant en devant en forme de lame subparallèle et bidentée ; si- nué de chaque côté ds cette partie saillante, et muni d'une petite dent au côté interne de chacune de ces sinuosités. Variations. Quand l'état normal est moins développé, la lame frontale est moins fortement échancrée à son sommet ; ses côtés sont plus inclinés; la partie médiane du bord antéro-supérieure du prothorax est arquée en devant et légèrement bidentée. L'insecte se rapproche alors tellement de l'état normal de la ? , qufî la forme de l'éperon est le moyen le plus sûr de l'en distinguer. Ç État normal. Suture frontale saillante, en forme de ligne arquée en devant. Front chargé d'une lame transversale, faiblement échancrée sur son sommet, fortement déclive sur les côtés. Prothorax relus en de- vant ; bituberculeux sur la partie médiane du bord supérieur de cette partie rétuse; sinué de chaque côté de celle-ci, et muni d'une petite dent au côté interne de chaque sinuosité. Variations. Quand l'insecte s'éloigne de l'état normal, la lame frontale est moins élevée, à peine relevée en une petite dent à ses extrémi lés, ou coPRiENs. — Onihopha(jus 93 même un peu arquée sur sa tranche. Le prothorax est moins relus uu déclive en ligne courbe h sa partie antérieure, offrant en devant une saillie arquée à peine bidentée, avec les sinuosités et la dent située au côté ex- terne de celles-ci, nulles ou presque nulles. Scambacus scmicornis, Panzer, l'aun. Germ., iiS, 10. Coprissemicornis, Duftschmiut, Faun. AusU-., t. I, p. 140, 4. - Sturm, Deutsch. Faun., p. 40, 4. Onthophagus semlcornis, Heer, Faun. Col. Helvet., l. I, p. 50G, 7. - Mulsant, Lamellic, p. 140, Il . — Erichson, Nalurg. cl. Ins. Deutsch., t. Ul, p. 777, 11. _ L. Redtenbacher, Faun. Austr., p. 4'23 . - Gemmlnger et Harold, Catal., t. IV, 103G. Long.,U'",0056 à 0"s0067 (2 1/2 à 3 1.) ;— long., 0"',0037 àO"'Jl045(l 3/5à21.). Corps noir, presque mat, et garni de poils très-courts, en dessus. Cha- peron en demi-cercle (cf 9 ), échancré en devant, brièvement relevé en rebord. Èpistome densement ponctué. Prothorax en ligne courbe et non sinuée au ccMé externe des angles de devant ; finement rebordé à la base ; couvert de. points assez gros, rapprochés, donnant chacun naissance à un poil obscur, court et incliné en arrière. Élytres à stries légères, mar- quées de points, peu rapprochés et qui les débordent à peine. Intervalles plans ou planiuscules ; marqués de points râpeux, presque sérialement disposés, donnant chacun naissance à un poil court et obscur ; à fond très-fmement et irès-densement pointillé ; caractère visible seulement à une forte loupe. Pygidmm ponctué. Dessous du corps d'un noir brillant ; garni do poils d'uu fauve livide; marqué de points assez gros sur les côlôs de la poitrine, sur les cuisses intermédiaires et postérieures, et sur le métasternum. Celui-ci offrant ordinairement les traces d'un sillon rac- courci i\ ses extrémités. Pieds noirs. Tarses d'un rouge brun. Cette espèce a été trouvée une fois dans les environs de Lyon par Pou- dras ; mais elle est plus particulièrement du Midi, où nous l'avons prise quelquefois. Nous en avons reçu dans le temps, de M. Gaubil, divers in- dividus, prisions le cadavre d'une taupe dans les environs de Béziers. L'O. scmicomis se dislingue des 0. Amyntas et tauras par son prothorax garni de poils courts ; du nutans, par son èpistome en demi cercle. Lecf" s'éloigne d'ailleurs de celui (ÏAmytas, par son front chargé d'une lame ; do ceux du taurus et du 7iuta7îs par la forme de cette lame.. La 9 n'a ni le 94 LAMELLICORNES front unitLibercuIé comme celui du niUans, ni la sulurc aussi saillante que la frontale, comme celles des taurus et nutans. Quand on regarde de côté les poils du prothorax et ceux des élytres, ils semblent souvent fauves au lieu d'être obscurs. Ces poils font souvent paraître un peu râpeux les intervalles des élylres, et surtout le prothorax. 5. Ontltophagus |»unctatus, Illigeh. D'un noir presque mat, et garni de poils très-courts et presque indis- tincts, en dessus. Chaperon en demi-cercle, entaillé et comme bidenté, en devant. Suture frontale et front chargés chacun d'une ligne saillante; V an- térieure plus faible. Prothorax marqué de points presque contigus, assez forts. Elytres à stries légères. Intervalles ponctués ; les deuxième à sixième, chargés chacun dhtne sorte de côte subdéprimée. (f Suture frontale plus large, c'est-à-dire plus développée transversa- lement que la ligne saillante du front. Tibias antérieurs armés chacun d'une dent émoussée vers le milieu de leur bord interne. $ Suture frontale moins large que la ligne saillante du front. Tibias antérieurs sans dent à leur côté interne. Coprispaaclatus.lhUGZV., Mag., t. II, p. '208, 1[). — Gemminger et Hahold, Catal., t. IV, p. 103o. Onthophagus emarginatm, Mulsant, p. 154, 14. Long.,0 ',0050 à 0^0061 (2 1/2 à 2 3/4 1.); — larg., O-njOOSS à 0"',0039 (1 1/2 à 1 3/4 1.). Corps d'un noir presque mat ou peu luisant, et garni de poils courts et presque indistincts, en dessus. Chaperon relevé en rebord, moins étroit en devant; entaillé et comme bidenté à la partie antérieure de l'épistome. Tête densement ponctuée. Suture frontale et front chargés chacun d'une ligne saillante : celle de la suture frontale plus faible et un peu arquée en devant : celle du front, transversale. Vertex offrant à son bord postérieur une faible saillie, lisse et déprimée, ordinairement arquée de chaque côté de sa partie médiane. Prothorax en ligne presque droite et non sinuée au côté externe des angles de. devant ; ordinairement sans rebord apparent à la base ; couverte de points contigus, dont les intervalles sont légèrement convexes ; paraissant presque glabre. Élytres à stries légères, presque in- copRiEJNs. — Onthopliagus 95 distinctement rebordées, et marquées de points peu rapprochés qui les débordent à peine. Intervalles marqués de points presque sérialemenl dis- posés : les deuxième à sixième, à partir de la suture, chargés chacun d'une glabre ou à saillie longitudinale ou sorte de côte déprimée et ponctuée ; paraissant peu près. Pygidmm densement ponctué. Dessons du corps d'un noir brillant, un peu métallique ; hérissé de poils d'un livide flavescent, plus rares sur les cuisses que sur la poitrine. Cuisses et métasternnm marqués de points assez gros et assez rapprochés : celui-ci lisse sur sa ligne médiane. Ventre densement ponctué près du bord antérieur de ses arceaux. Pieds noirs. Tarses bruns. Cette jolie espèce habite la Provence et quelques parties du Languedoc. Nous l'avons reçue dans le temps de nos amis Solier et Doublier. Obs. L'O. pundatus se distingue de tous les précédents par son épis- tome entaillé et comme bidenté en devant ; par son prothorax marqué de points assez gros et presque contigus, séparés par des espaces convexes très-courts. Le cf diffère d'ailleurs de tous ceux de ce genre par ses tibias antérieurs armés d'une dent obtuse vers la moitié de son côté interne. La Ç de celui d'Amyntas par sa suture frontale apparente; de celle du taurus par son épistome entaillé ; de celle du nutans et du semicornis par son prothorax convexemenl déclive et sans saillie en devant. Les poils du des- sus du corps sont si courts que l'insecte paraît presque glabre en dessus. La partie lisse et déprimée du bord postérieur de la tête est parfois moins distincte. Les élévations costiformes des intervalles des élytres sont plus ou moins prononcées, suivant les individus. Érichson qui avait sans doute sous les yeux, au musée de Berlin, l'exem- plaire typique d'IUiger, a restitué à cette espèce le nom de punctatus. Voici la description d'IUiger : Mgricans, hirta, caput thoraxque pimctis cicatrisantibus, caput, rotun- datiim, emarginatum ; frons lineis duabiis transversis postica subinterrupta. L'insecte est noir, au lieu d'être noirâtre ; la suture frontale est entière, au lieu d'être subinterrompue ; nous adopterons néanmoins la dénomina- tton de punctatus. Oiitliopliagus fiirea^ug, Fabricius. Dessus du corps dhm noir, souvent à teinte bronzée'sur la tête et le pro- thorax, taché de rouge vers les extrémités des élytres, et garni de poils courts 96 LAMELLICORINES d'un livide flavescent. Chaperon e7i demi-cercle, entaillé en devant. Protho- rax (jranuleux. Élytref; à stries légères. Intervalles chargés de petits grains presque sérialement disposés. cf Suture frontale à peine distincte. Lame frontale ordinairement à trois cornes, parfois seulement à peine bidentée. Éperon des tibias posté- rieurs obtus à l'extrémité. $ Suture frontale saillante. Lame frontale horizontale sur sa tranche. Éperon des tibias antérieurs terminés en pointe. a" État normal. Suture frontale [)resquc indistincte. Front chargé d'une lame très-courte, armée de trois cornes : les deux latérales presque verticales, formant avec l'épistome un angle ouvert ; plus élevées que le dos du prolhorax : l'intermédiaire très-courte, penchée en avant. Variations. Chez les insectes qui s'éloignent de l'état normal, la lame frontale se montre plus saillante et les cornes moins longues : celle du milieu ne tarde pas à disparaître ; les latérales finissent par être réduites à une dent qui s'efface elle-même chez les individus les plus dégradés : la lame se montre alors tronquée ou môme un peu arquée sur sa tranche. En même temps que cette lame se modifie de la sorte, la suture frontale, d'indistincte qu'elle était, se montre légèrement ou sensiblement saillante. Ces individus dégénérés sont presque semblables aux $ , et ne s'en dis- tinguent presque que par la forme de réperon. Ç État normal. Suture frontale arquée, sensiblement saillante. Front chargé d'une lame transversale, moins élevée que le dos du prothorax, horizontale eur sa tranche. Scarabacus furcatus, Fabricius, Spec. Ins., t. I, p. 30, 134. — Panzer, Faun., Gcrm., 12. S. — Id., Natiirf., t. XXIV, p. 8, 9, pi. 1, lig. 9. Scarabacns vitulus; Laichart, Tyr. Ins., t. I, p. 20, 20. Oiithophugus furcatus, Latreille, Ilist. Nat., t. X, p. 111, S. çf Ç Scarabacus furcatus, Facricius, Mant. Ins., t. I, p. IG, 153. — Herbst, Nattirs., t. II, p. 182, 113, pi. 13, lig. a, h. Copris furcatus, OL\v\ER,EttC)c\. Métli., t. V, p. 170, lll). — Fabricius, Syst. Elcuih.,t. I, p. '02, 102. — DuFTSCHMiDT, Faun. Austr., t. I, p. 153, 16 . — Sturm, Dciitsch. Faun., p. 90, 83. OntliopluKjus furcatus, Hehr, Faun. Cul. Helvct., t. I, p. 500, 0. — Muls.ant, Lamcllic, p. 119, 12. — Eiucuso.n, N.duvg. de Ins. Dcutsch., t. III, p. 778, 12. — Costa, Faun., p. 3i, 5. — L. riEOTENBACHi^R, Faun. Austr., 2« édit., p. 4-23. — Gemmingkr et Harold, Calai., t. IV, 1029. copRiENs. — Onthophagiis 97 Long., 0'",0039 à 0'",0056 (1 3/4 à 2 1/21.); —larg., 0"^,0026 à 0'",0033 (1 1/5 à 1 1/21.). Corps noir, mais souvent d'un noir bronzé sur la tête et le prothorax, et hérissé de poils courts d'un cendré flavescent, en dessus. Chaperon en demi-cercle, entaillé ou échancré en devant ; relevé en rebord. Tête den- sement ponctuée. Prothorax non sinué sur le côté des angles de devant ; finement ou à peine rebordé à la base; subaspèrement couvert de petits grains donnant chacun naissance à un poil d'un fauve livide, rai-hérissé ou incliné en arrière ; olïrant ordinairement, au moins sur la moitié pos- térieure de la ligne médiane, les traces d'un léger sillon. Êlytres d'un rouge fauve ou d'un rouge livide près du bord postérieur et parfois sur le calus humerai ; à stries légères, presque indistinctement rebordées et ponc- tuées. Intervalles planiuscules, chargés de petits grains presque sériale- ment disposés, donnant chacun naissance à un poil très-court, d'un cendré flavescent. Pijgidium marqué de points assez gros et médiocrem.ent rap- prochés. Dessous du corps d'un noir brillant sur la poitrine, moins luisant sur le ventre ; garni sur celle-là et sur les cuisses de poils d'un cendré flavescent. Métasternum marqué de points assez gros et assez rapprochés ; rayé au moins sur sa moitié postérieure d'un sillon assez prononcé. Cuisses intermédiaires et postérieures parcimonieusement ponctuées. Pieds noirs ou bruns, surtout les tarses. Cette espèce habite les parties méridionales et tempérées de la France. Elle est commune en Provence et en Languedoc et n'est pas rare dans les environs de Lyon. L'O. furcatus se distingue aisément de toutes les espèces précédentes par ses élytres d'un rouge pâle à l'extrémité. Scarabaeus ovatus, Linné, Syst. Nat., t. I, p. 5.^1, 46. — Fabricius, Syst. Entoin., p. 30, 124. — /(^.,Ent. Syst., t. I, p. 70, 237. — !îerbst, Arch., p. 12, 4S, pi. 19, fig. 18. — M. Naturs., t. U, p. 320, 204, pi. 20, fig. 9. — Panzer, Faun. Germ., 48, U. — Olivier, Entom., t. I, n» 3, p. i7S, 220, pi. 20, fig. 187. — Paykull, Failli. Suec, t. I, p. 33, 40. Copris ovatus, Olivier, Encycl. .Méth., t. V, p. 179, lo8. — Illiger, Kaef. Preiis., p. 43, 10. — DuFTSciiMiDT, Faiin., Àustr., t. I, p. 1S4, 17. — Sturm, Deutscli. Faun., t. I, p. 61, 18. — Gyllenhal, Ins. suec, t. I, p. 48, 6. Atcuchus ovatus, Fabricius, Syst. Eleulh., t. I, p. 6L», b'2. Onthophagus ovatus, Latreille, llist. Nat., t. \, p. ilO, 4. — Stepuens , Ilhistr., LAMELLIC. 7 98 LAMELUCOllJNES t. m, p. 176, 10. - Heer, Faun. Col. ilelvet., t. 1, p. 50b, 2. — Mulsant, Lamellic, p. 152, 13. — Erichson, Natiiry. de Ins. Deiitsch., t. III, p. 779, 13. — Costa, Scarabcides, p. 33, 4. — L. Kedtenbacheu, Faun. Austr.,p. 423. — Gemminger et H.\kold, Catal., t. IV, p. 1034. *. Outoi»l>i«gii@ ovalus, Linné. Dhiu noir peu luisant, ordinairement légèrement verdâtre ou bronzé, surtout sur la tête et le prothorax, et hérissé de poils courts d'un cendre flavescent, en dessus. Chaperon en demi-cercle, échandré en devant. Front chargé d'une saillie transverse. Prothorax ordinairement granuleux. Ëlytres à stries fines et légères. Intervalles granuleux. Métasternum un peu obsolè- tement ponctué. çf Suture frontale indistincte. Ç Suture frontale arquée en devant et sensiblement saillante. Long., O'",00045 à 0^^0056 (2 à 2 1/2 1.); — larg., 0'%0028 à 0™,0039 (1 1/4 à 1 3/4 1.). Corps noir, souvent légèrement verdâtre ou bronzé, surtout sur la tête et le prothorax, peu luisant, et garni de poils courts d'un cendré flave.s- cent en dessus. Chaperon en demi-cercle ; échancré ou entaillé en devant ; relevé en rebord, quelquefois comme denté de chaque côté de l'échan- crure. Tête ponctuée, plus fortement chez la Ç que chez le c/" ; hérissée de poils courts, souvent usés. Suture frontale indistincte çf arquée et sen- siblement saillante $ . Front chargé d'une lame transverse, plus saillante chez le çf que chez la Ç . Vertex offrant une faible saillie lisse. Prothorax non sinué au côté externe des angles de devant ; finement ou à peine re- bordé à sa base ; un peu rétus près de son bord antérieur, et moins sen- siblement sur sa partie médiane qui, par là, parait légèrement plus avan- cée ; couvert de grains sur chacun desquels naît un poil court, d'un cen- dré flavescent, parfois usés. Êlytres à stries fines et légères, marquées de points peu rapprochés et peu apparents. Intervalles plans ou planiuscules : chargés de petits grains presque sériaiement disposés ; hérissés de poils courts et peu apparents. Pijgidium marqué de points assez gros, peu rap- prochés et piligères. Dessous du corps noir ou d'un noir bronzé ou verdâtre, plus luisant sur la poitrine que sur le ventre ; héi'issé de poils d'un roux coPRiEiNs. — Onthopliagus 99 livide. Métastermm presque glabre, un peu obsolètement ponctué. Cuisses postérieures parcimonieusement ponctuées. Ventre marqué d'une rangée de points, près du bord antérieur de ses arceaux. Pieds d'un noir verdâtre ou bronzé. Tarses bruns ou d'un brun rouge. Cette espèce est commune dans toute la France. Obs. Le prothorax paraît plus ou moins bronzé, suivant que les poils dont il est hérissé sont plus ou moins usés ; ses granulations se transfor- ment parfois en points enfoncés. L'O. ovatus se distingue aisément du fiwcatus par ses élytres unicolores ; de Vemarginatus par les intervalles des élytres non chargés d'une saillie costiforme ; du semicornis par son prothorax sans saillie en devant ; du nutans, par sa petitesse, par ses angles antérieurs du prothorax non si- nués au côté externe : des deux autres par son prothorax garni de poils courts. AA Élytres à couleur foncière testacée ou d'une couleur rapprocliée. a Élytres non parées d'une ou deux rangées transversales de taches noires, b Repli des élytres entièrement testacé. c Élytres niarquées de taches vertes. Prothorax bronzé, granuleux, arqué en dehors et non sinué au côté externe de ses angles de devant. vucca. ce Élytres marquées de taches brunes ordinairement peu nombreu- ses, souvent obsolètes. Prothorax d'un vert métallique brillant; légèrement sinué au côté externe de ses angles de devant. cœnobita. bb Repli des élytres noirs ou bruns sur les côtés de la poitrine, tes- tacé sur ceux du ventre. d Prothorax sinué au côté externe de ses angles de devant. Élytres non maj'quées d'une tache carrée à la base du cinquième intervalle. Ventre chargé de petits grains. Tibias postérieurs extérieurement à cinq dentelures. fracticornis. dd Prothorax arqué en dehors au côté externe de ses angles de devant. Élytres marquées d'une tache noire carrée à la base du cinquième intervalle. Ventre marqué de petits points. Tibias postérieurs extérieurement à trois ou quatre dentelures. uvchicornis. aa Élytres parées d'une ou deux rangés transversales de taches noires ou brunes. Repli entièrement testacé. c Prothorax tuberculeux en devant. Elytres parés d'une seule rangée transversale détaches noires. lemur. ec Prothorax convexement déclive et sans tubercules eu devant. Élytres parées de deux rangées Iranverscs de lâches noires. Miaki. 100 LAMELLICOR^ES Avant les espèces suivantes doit être placé i'O. austriacus, qui n'a pas, à notre connaissance, été encore trouvée en France. Ontlioiiliagrtis austriacus, Panzer. Tête et prothorax d'un vert bronzé obscur et peu luisant; le prothorax granuleux, sinué au côté externe de ses angles de devant. Élytres testacées, à suture d'un vert obs- cur, marquées ou marbrées de taches peu nombreuses de même couleur. Repli testacé. Dessous du corps et pieds noirs. Métasternum marqué de points piligères. çf Chaperon en ogive, obtus ou obtusément tronqué en devant. Épis- tome presque lisse, irès-finement pointillé, hérissé de poils souvent usés. Front chargé d'une lame transversale, d'abord inclinée en arrière, dépri- mée sur sa ligne médiane, parallèle sur les côtés, arrondie et non rétléchie en devant, suivie d'une corne spiniforme, verticalement redressée, un peu plus élevée que la partie supérieure du prothorax, à peine recourbée en arrière à son extrémité. Prothorax rétus et concave en devant, derrière la lame cornigère, sinué ou échancré au bord supérieur de sa partie ré- tuse. 9 Chaperon subogival, tronqué et ordinairement échancré en devant, Épistome presque réticuleusement ponctué ; chargé d'une arête transverse laminiforme. Front chargé d'une arête au moins aussi saillante, un peu arquée en devant, horizontale sur sa tranche. Prothorax rétus en devant, avancé, au milieu du bord supérieur de cette partie rétuse, en une saillie planiuscule en dessus, légèrement relevée en devant, faiblement bilobée à son bord antérieur ; offrant une sinuosité très-prononcée de chaque côté de cette partie saillante. Scarabacus austriacus, Panzer, Faun. Germ., 12, 6. Onthophagiis aiistriacus, Erichson, Naturg., t. III, p. 768, 4-. — Gemminger et llAHOLD, Catal., t. IV, 1026. Long., 0"\0090 à 0,0635 (4 à 6 1.); — larg., 0"\005G à 0'",00qG à0'",0067(2 1/2 à 3 1.). Cette espèce se trouve dans diverses parties de l'Autriche. Obs. VO. austriacus est brièvement garnie de poils livides et peu ajtpa- rents, sur le prothorax et sur les élytres. coPRiENs. — Ont/iop/tagus 101 Il se distingue de toutes les espèces suivantes par sa taille plus avanta- geuse ; du vacca, par son prothorax sinué au côté externe de ses angles de devant ; par son métasternum garni de points piligères ; du cœnobita, par son chaperon en ogive, par sa tête et son prothorax d'un bronzé foncé et non brillant, par sa suture et les taches de ses élytres d'nn vert foncé, par le dessous de son corps noir. Il s'éloigne des 0. fracticornis et mœhi- cornis par le repli de ses élytres testacés. S. Onthophagus ^acca, Linné. Prothorax d'un vert bronzé, mat, granuleux, pubescent, en ligne courbe au côté externe de ses angles de devant. Élytres testacées, à suture verte, marqués de taches plus ou moins nombreuses de même couleur. Intervalles granulenx. Repli testacé. Dessous du corps d\in vert [once. Métasternum ordinairement lisse et glabre sur sa région médiane . cf Suture frontale indistincte ou à peine saillante. Front chargé d'une lame tantôt terminée par une corne spiniforme et redressée, tantôt réduite à une lame arquée et sinueuse sur sa tranche et naissant alors de la région verticale. 9 Suture frontale très-saillante. Front chargé d'une lame transversale ordinairement relevée à chacune de ses extrémités en une dentcorniforme, tantôt réduite à une lame transverse, horizontale ou arquée, mais non si- nueuse sur sa tranche, naissant toujours du front. Scarabaeus vacca, Linné, Syst. Nat., t. I, p. 547, 2S. — Fabricius, Syst. Entora., p. "26, 101. — kl., Syst. Entom.,' t. I, p. SS, 179. — Laichart, Tyr. Ins., I, p. 20, 13. — Herbst, Naturs., t. II, p. 194, 118, pi. 14, fig. 3, 4. — Olivier, Entom., t. I, no 3, p. 128, ISl, pi. 8, fig. 63. — Panzer, Faun. Germ., 13, 4. Copris vacca, Olivier, Encycl. Met., t. V, p. 80. — Illiger, Kaef. Preuss., p. 40, 3. — Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 45, 70. — Duftschmidt, Faun. Aiistr., t. I, p. 142,6. — Sturm, Deutsch. Faun., t. I, p. 46, 9. — Gylleniial, Ins. Suec, t. IV, p. 252. Onthophagïis vacca, Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 115, 13. — Stephens, Illustr., t. III, p. 172, 2. — Heer, Faun. Coléop. Helv., t. I, p. 500, 8. — Mulsant, Lamellic, p. 132, 8. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 769, 5. — Costa, Faun., p. 137, 7. — L. Redtenbacher, Faun. Austr., 2^ édit., p. 424. — Gemminger et Harold, Catal., t. IV, 1038. çf Etat normal. Chaperon ogival, tronqué ou à peine échancré en de- vant. Suture frontale indistincte. Front chargé d'une lame d'abord inclinée 102 LAMELLICORIVES oji arrière, subparallèle depuis sa base jusqu'au tiers de sa hauteur, où elle offre chacun de ses angles supérieurs saillant, un peu réfléchie en devant, rétrécie à partir de ce point, en formant une sorte de triangle un peu moins élevé que le bord supérieur de la partie rétuse, puis prolongée en une corne spiniforme relevée un peu penchée en avant, en formant avec sa base un angle plus ouvert que l'angle droit. Prolhorax rétus en devant, offrant sur cette partie trois dépressions, dont la médiane plus grande et plus concave offre une sinuosité ou échancrure au bord supérieure de la partie rétuse. Variations. A mesure que les individus s'éloignent de l'état le plus dé- veloppé, la corne de la lame frontale se rapetisse et disparait ; la lame se montre alors triangulaire à son sommet et elle finit, chez les exemplaires les plus dégradés, par n'être qu'une lame transverse arquée sur sa tranche, graduellement plus rapprochée du bord postérieur et naissant alors sur le vertex; le prothorax subit en même temps des modifications sensibles, la partie rétuse perd de sa hauteur, ses dépressions deviennent moins mar- quées et s'affaiblissent de plus en plus, le bord supérieur de la partie ré- tuse présente une petite saillie obtuse ou subarrondie de chaque côté de sa ligne médiane. Enfin, chez les individus les plus dégradés, le prothorax est convexement déclive en devant et n'offre, à la partie antérieure de sa ligne médiane qu'une légère saillie subtubercuUforme qui le rapproche de la configuration qu'il a chez la Ç , et un point fossette de chaque côté de celle-ci. Le chaperon se modifie aussi dans sa forme, se rapproche de la figure semi-circulaire qu'il a chez la Ç , et la suture frontale, d'indistincte qu'elle était, montre des traces plus ou moins sensibles de son existence. C'S variations peuvent être réduites aux deux suivantes. Var. a. Lame frontale terminée en triangle, dépourvue de sa corne. Prolhorax bituberculeux en devant. Copris affuùs, Sturm, VerzeJch., p. 102, 87, pi. 4, %. w _ z. - M., Deutsch Faim,, t. I, p. 47, 10. — Duftschmidt, Faun. Austr., t. I, p. J4;j, 8.' Onlhophagus affinis, Heer, Faim. Col. Helvet., p. îiOG, 9. Onlhophcujus vacca, Mulsant, Lamellic, p. ::33, 8, var.' A et B - Fhic.ison Natiirg. de Ins. Deutsch., p. 770, var. '' ^ ' Var. b. Lame frontale arquée sur sa tranche, naissant sur la région du vertex. Prothorax convexement déclive en devant, obtusement un peu sail- lant à la partie antérieure de sa ligne médiane. Oiithophmjm vacca, Mulsant, Lamellic, p. 1:î8, var. C coPRiENs. ~ Onthophagus 103 9 ÉTAT NORMAL. ChaperoH en demi-cercle, entier ou à peine échancré à la partie antérieure de son rebord. Suture frontale en forme de saillie un peu arquée en devant. Front chargé d'une lame transverse plus sail- lante, horizontale sur la majeure partie de sa tranche avec chaque extré- mité de celle-ci relevée en une dent ou corne courte. Prothorax rétus et biconcave en devant, avancé en saillie, obtusement arrondie sur la partie médiane du bord supérieur de cette partie obtuse ; sinué de chaque côté de celte saillie. Variations. Chez les individus qui s'éloignent du développement le plus complet, le chaperon devient échancré en devant ; la lame frontale perd ses dents corniformes, se montre d'abord horizontale sur sa tranche et finit par être arquée sur celle-ci, mais naît encore de la région frontale. Le prothorax se montre relus en devant sur une moindre hauteur, ses con- cavités s'affaiblissent, la partie saillante du bord supérieur se raccourcit, les sinuosités situées de chaque côté d'elle s'effacent ; entin, le prothorax se montre convexement déclive en devant, en offrant à la partie antérieure de sa ligne médiane une faible saillie bituberculeuse . Ces variations peuvent être réduites aux deux suivantes : Var.c. Lame frontale horizontale sur sa tranche. Onthophagus vacca, Mulsant, loc. cit., var. F. Var. d. Lame frontale arquée sur sa tranche. Prothorax convexement déclive en devant, faiblement bituberculeux à la partie antérieure de la bgne médiane. Onthophagus vacca, Mulsant, loc. cit., var. y. Obs. La couleur des élytres varie, parfois les taches vertes ou d'un vert- noirâtre ont pris plus d'extension, constituent sur les intervalles des lignes longitudinales ou forment la couleur dominante, et les étuis sem- blent alors' en majeure partie d'an vert obscur, ou même bruns, tantôt marqués de taches testacées ou d'autrefois avec la base et l'extrémité pres- que seuls de cette dernière couleur. Long., 0"\0067 à 0-,0112 (3 à 5 1.); - larg., 0-,0045 à 0-,006l (2 à 2 3/4!.). Corps peu luisant en dessus. Chaperon en ogive cTjOu en demi-cercle Ç ; relevé en rebord plus faible sur les côtés qu'en devant ; rarement ^^^ LAMELLICORNES entier à la partie antérieure de celui-ci, ordinairement tronqué ou entaillé. Tête ordinairement d'un vert métallique, parfois en partie d'un bronzé verdâtre, d'un bronzé obscur ou violâtre ; plus fortement ponctué chez la 9 que chez le o" ; hérissé de poils souvent usés. Prothorax en ligne un peu courbe et non siniiée au côté externe des angles de devant ; finement rebordé à la base , offrant sur sa ligne médiane les traces plus'ou moins prononcées d'un sillon ; ordinairement d'un vert bronzé ou d'un vert foncé, variant parfois de teinte comme la tête; couvert de granulations rappro- chées, donnant chacune naissance à un poil d'un" cendré tlavescent, court, peu apparent et parfois usé. Élytres d'un flave testacé ou d'un roux testacé, avec la suture, et des taches vertes ou verdâtres plus ou moins nombreuses; à stries peu distinctement ponctuées. Intervalles plans ou planiuscules; ordinairement marqués de petits grains, rarement de points peu rapprochés ; le plus souvent presque glabres ou peu visiblement gar- nis de poils courts d'un cendré flavescent. Repli testacé. Pygidmm vert, bronzé ou légèrement cuivreux, assez légèrement ponctué. Dessous du corps ordinairement d'un vert métallique ou bronzé; luisant ou très-bril- lant; garni de poils d'un roux livide. Côtés de la poitrine densement ponc- tués. Métaslermm marqué sur les côtés de points moins rapprochés, avec la partie médiane lisse et souvent rayée d'un sillon. Ventre presque glabre ; marqué sur ses arceaux d'une rangée de petits points. Pieds d'un vert mé- tallique. Cmsgs intermédiaires et surtout postérieures marquées de poims peu rapprochés. r«rses bruns. Cette espèce est commune dans la plus grande partie de la France. Obs. Linné le premier a décrit cet insecte, d'après un individu ? qui lui avait été envoyé du midi de la France. Pendant longtemps, les femelles, dont la lame frontale présentait des dents corniformes les plus développées,' passèrent pour les représentants de l'autre sexe. On doit à Panzer d'avoir fait connaître, le çf . Les modifications nombreuses, que présentent suivant leur développement les individus des deux sexes, avaient porté divers auteurs à établir sous les noms d'O. affinis et médius de fausses espèces, qui figuraient en 1837 dans le catalogue de Dejean. Nous avons restreint cette espèce dans ses véritables limites. coPRiENs. — Onthophagus 105 9. Ontliopliagus cœnobita, Herbst. Prothorax d'un vert métallique brillant, densement 'ponctué ^ parfois gra- nuleux en devant, pubescent, légèrement relevé à ses angles antérieurs et subsinué au côté externe de ceux-ci. Êhjtres d'un testacé roussâtre, par- semées de taches brunes ou noirâtres ordinairement peu nombreuses. In- tervalles finement ponctués. Repli testacé. Dessous du corps d'un vert métallique brillant sur la poitrine. Métasternum marqué de points assez gros et rapprochés. çf Suture frontale indistincte ou à peine saillante. Front chargé d'une lame tantôt terminée par une corne spiniforme et redressée, tantôt réduite à une lame arquée et sinueuse sur sa tranche et naissant alors de la région verticale. 9 Suture frontale très-saillanfe. Front chargé d'une lame iransverse plus saillante, tantôt horizontale sur sa tranche, tantôt-arquée sur celle-ci, et paraissant alors située sur la région cervicale. Scarabaevs cœnobita, Herbst, in Fuessly's, Arch., cah. 4, p. 11, 40. — Id., Naturs., t. II, p. 202, 121, pi. 14, tig. 7, S . — Olivier, Eutom., t. 1, III, p. 147, 178, pi, 2G, fig. 9, 22S. — Panzer, Faun. Germ., 48, G. Scarabaeus tenuicornis, Preyssler, Bœlim. Ins., p. 44, 47, pi. 3, fig. 1. Copris cœnobita, Olivier, Encycl, Méth., t. V, p. 169, 110. — Illiger, Kaef. Preuss., p. 40 . — Duftschmidt, Faun. Aiistr., t. I, p. 146, 9. — Sturm., Deutsch. Faun., t. I, p. 58, 16. — Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. 49, 89. Onthophagiis cœnobita, Latreille, llist. Nat., t. X, Jp. 112, 8. — Stephens, Illustr., t. m, p. 173, f) . — IlEER, Faun. Col. iïelv., t. I, p. 508, 14. — MuLSANT, Laoïellic, p. 127,7. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. III, p. 772, 6. — Costa, Faun., p. 40, 9. — L. Redtenbacher, Faun. Austr., p. 423 . — Ge.mviinger et IIarold, Calai., t. IV, 1027. cf État normal. — Chaperon subogival, tronqué en devant. Suture frontale indistincte. Front chargé d'une lame inclinée en arrière, faible- ment moins rétrécie à partir de sa base jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur, où elle forme à chacune de ses extrémités un angle réfléchi en devant ; plus penchée en arrière à partir de ce point, pour former une sorte de triangle, dont le sommet, après s'être recourbé, se prolonge en une corne spiniforme faiblement penchée en arrière, un peu plus élevée que le dos du prothorax, terminée par une pointe obtuse presque indistinc- 106 LAMELLICORNES tcment recourbée en arrière . Prothorax rétus cl creusé à sa partie anté- rioure d'une dépression concave deirière cette lame cornigère, dépression formant une sinuosité au bord supérieur de cette partie rétuse. Variations. Ciiez les individus qui s'éloignent de cet état, la corne de la lame frontale se raccourcit ; elle n'offre plus aorès sa partie basilaire cette partie horizontale qui précède l'épine dans l'état normal; les angles laté- raux supérieurs de la partie basilaire de cette lame- ne se montrent plus l'éfléchis en avant. Cette lame perd son origine frontale pour naître sur la région verticale. Ses angles finissent par être presque au niveau de la tête et ne présentent au-dessus d'eux qu'un triangle subsinué sur les côtés et moins incliné ou plus redressé que dans l'état normal. Le prothorax se modifie d'une ma- nière harmonique avec la lame. Dès le moment où la partie antérieure de ce segment n'est plus destinée à recevoir la corne, quand l'insecte relève la tête, par suite du raccourcissement de celle-ci, cette partie antérieure devient moins rétuse, sa dépression concave s'affaiblit et s'efface, et le pro- thorax finit, chez les variétés les plus dégradées, par se montrer convexe- ment déclive en devant, et arqué en devant dans sa partie médiane anté- rieure. Le chaperon se rapproche de la forme semi-circulaire qu'il a chez la Ç et la suture frontale devient moins indistincte ou commence à offrir des traces de son existence. Ces modifications peuvent être réduites à deux variétés. Var. a. Lame frontale d'une direction uniforme ; angles latéraux supé- rieurs de cette lame non rélléchis en devant; corne raccourcie. Var. b. Partie basilaire de la lame frontale naissant de la région verti- cale, offrant ses angles latéraux supérieurs presque au niveau du front ; réduite au-dessus de ceux-ci en une pointe triangulaire. Prothorax con- , exement déclive, arqué en devant dans sa partie médiane antérieure. Ç État normal. — Chaperon en demi-cercle. Suture frontale saillante, légèrement arquée en devant. Front chargé d'une lame deux fois au moins aussi large que haute, perpendiculaire à la tête, horizontale sur sa tranche, obliquement déclive en ligne droite sur ses côtés. Prothorax brièvement •"étus au-dessous de son bord antérieur, sensiblement plus avancé et comme bilobé sur sa partie médiane, au-dessus de cette partie rétuse. Variations. A mesure que les individus s'éloignent de l'état normal, la s uture frontale se montre transversalement ilroite, au lieu d'être un peu coiTiTENs. — Onthophafiiis 107 arquée ; la lame frontale se raccourcit, ses angles s'effacent et elle finit par se réduire à une arête arquée sur sa tranche, naissant alors de la réû,ion cervicale. Le prothorax se montre curvilinairemont déclive à sa parti(; an- térieure et presque indistinctement plus avancé dans le milieu de celle-ci. Long., 0"\0067à0"\0090(3à41.); — larg.,0'%0039 àO"\0051 (13/4 à 2 1/41.) Corps hérissé en dessus de poils d'un cendré tlavescent, moins courts sur le prothorax que sur les élytres. Chaperon subogival cf ,ou en demi- cercle Ç ; relevé en rebord moins court et tronqué ou subéchancré, en devant. Tête d'un vert métallique, cuivreuse ou d'un cuivreux violàtre ; ponctuée. Protliorax légèrement relevé à ses angles de devant et muni à ceux-ci d'un rebord tranchant plus saillant, paraissant par là légèrement ou à peine sinué sur les côtés ; finement rebordé à la base ; couvert de points très-rapprochés, paraissant quelquefois râpeux ou presque granu- leux en devant; donnant naissance à un poil d'un cendré flavescent. Élytres d'un roux testacé, comme vernissées ou parées d'un léger reflet cuivreux; parsemées de taches brunâtres, de teinte mate, souvent peu nom- breuses, rarement nulles ; à stries légères et presque imponctuées. Inter- valles plans ou planiuscules ; finement ponctués, brièvement et peu dis- tinctement hérissés de poils. Pygidiiim d'un vert métallique ou bronzé , marqué de points petits, peu rapprochés et piligères. Dessous du corps et pieds d'un vert métallique, luisant sur le ventre, brillant sur la poitrine ; garni de longs poils d'un roux livide; côtés delà poitrine et métasternum marqués de points assez gros ; celui-ci ordinairement rayé sur sa ligne médiane. Vent7'e marqué sur ses arceaux d'une rangée de points piligères. Tarses bruns. Celte espèce habite 1er. parties tempérées et septentrionales delà France. Elle est [jeu commune dans les environs de Lyon. L'O. cœnobita se distingue du vacca par son éclat, par la teinte souvent un peu cuivreuse de sa tête ou de son prothorax, par ce dernier otî'rant le rebord de ses angles antérieurs relevé et plus saillant, un peu dirigé en dehors et formant par là une légère sinuosité au côté externe de ses an- gles ; par sa surface au moins en grande partie ponctuée au lieu d'être granuleuse; par ses élytres comme vernissées, marquées de taches brunes ou brunâtres au lieu d'être vertes, ordinairement peu nombreuses ou ob- solètes ; par ses intervalles finement ponctués au lieu d'être granuleux; 108 LAMELLICORiNES par son mélasternum marqué sur toute sa surface de points assez gros et piligères. Il s'éloigne des 0. fracticornis et nuchicornis par le repli de ses élylres entièrement testacé, des 0. lemur et maki, par ses élytres n'of- frant pas une ou deux rangées transversales de taches noires. tO. Oiitliopliasus ffacticoriiis, Preyssler. Prothorax d'un vert obscur ou bronzé, ponctué, pubescent, retevé en rebord saillant à ses angles de devayit et sinaé au côté externe de ceux-ci ; dense- ment ponctué. Chaperon subogival, tronqué ou échancré en devant. Élytres testacées, marquées ou marbrées de taches noires ou brunes. Repli brun sur les côtés de la poitrine, testacé sur ceux du ventre. Pygidium pointillé. Dessous du corps d'un noir verdâtre. Tibias postérieurs extérieurement à cinq dentelures. çf Suture frontale peu distincte ou à peine saillante. Tête chargée d'une lame inclinée en arrière, paraissant appartenir à la région cervicale, ordinairement terminée par une corne spiniforme redressée, quelquefois réduite à une saillie transverse, arquée ou subhorizontale sur sa tranche- $ Suture frontale très-saillante. Région cervicale chargée d'une arête transverse, arquée sur sa tranche chez les individus les plus développés, subhorizontale chez les plus dégradés. Scarabaeus fracticornis, Preyssler, Bœhm., Ins., p. 99, 93, pi. 1, fig, G, 7. — Panzer, Faun.Germ., 49, 9. Scarabaeus nuchicornis, Olivier, Entom., t. IH, p. 140, 177, pi. 7, fig. 1)3. — Panzer, Faun. Germ., 4, 1. — Paykull, Faiin. Siiec, t. I, p. 31, 38. S^carabaeiis xiphias, Panzer, Faun. Germ., 49, 8. Copris fracticornis, Creutz, Ent. Vers., p. 04. — Illiger, Mag., t. I, p. 32 . — Fabricius, Syst. Eleuth., t. I, p. SO, 91. — Duftschmidt, Faun. Austr., t. I, p. 147, 10. — Sturm. Deutscli. Faun., t. I, p. 54, 14. — Gyllenhal, Ins. Suec, t. I, p. 47, S. Onthophagtis fracticornis, Latreille, llist. Nat., t. X, p. 112. — /d., Gêner., t. II, p. 86, 5, — Stephens, Illustr., t. II, 173, 4. — Heer, Faun. Col. Helv., t. I, p. 507, 12. — Mulsant, Lamellic. p. 118, 5. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch., t. UI, p. 773, 7. — Costa, Faun., 39, 8. — L. Redtenba- CHER, Faun. Austr., 2« édit., p. 424. — Gemminger et Harold, Catal., t. 4, 1029. o" État normal. — Chaperon subogival, tronqué ou subéchancré en copRiEiss. — OniliopluKju.s 109 devant. Suture frontale à peine marquée, un peu arquée en devant. Tête chargée d'une lame paraissant appartenir à la région cervicale, d'abord inclinée en arrière, terminée par une corne spiniforme relevée à angle presque droit ou peu ouvert, aussi élevée que la partie supérieure du pro- thorax et faiblement recourbée en arrière à son sommet: la lame offrant de chaque côté, à sa base, un relief obliquement longitudinal, dirigé de bas en haut et de dedans en dehors, aboutissant chacun à son extrémité supérieure à une dent très-saillante réfléchie en devant : cette lame for- mant après ces dents, jusqu'à la base de la corne, un triangle muni d'une dent légère sur les côtés. Prothorax relus en devant, avec le bord supé- rieur de cette partie rétuse, légèrement échancré dans son milieu. Variatio7is. A mesure que les individus s'éloignent de l'état normal, le chaperon se rapproche de la forme semi-circulaire qu'il a chez la 9 ; ls. - Ontho])hagus 113 en harmonie avec celles de la lame ; à mesure que celle-ci se raccourcit, sa partie rétuse se réduit dans sa hauteur, sa dépression médiane et la si- nuosité qui en forme le bord supérieur s'effacent; le prothorax finit enfin par être convexement déclive à sa partie antérieure, arqué en devant sur sa moitié médiaire, en offrant deux traces des tubercules séparés par une sinuosité à peine marquée ; peu ou point rétus au-dessus de son bord an- térieur. Ces modifications peuvent être réduites à la variété suivante : Var. a. Occiput chargé d'une lame seulement arquée sur sa tranche et non cornigère, moins large à ses angles supérieurs que la suture frontale : celle-ci un peu saillante. Onthophagus nuchicornis, Mulsant, loc. cit., var 13. 9 État normal. Chaperon semi-circulaire, moins fortement relevé en rebord en devant que chez le 1/2 à 4 L); — larg., 0">,0033 h 0'",0045 (1 1/2 à 2 1.). Corps hérissé en dessus de poils blonds ou d'un cendré flavescent, plus courts surlesélytres que sur le prothorax. Chaperon semi-circulaire (a" î ), échancré en devant ; relevé en rebord à peine plus saillant en devant que sur les côtés. Tète d'un vert bronzé ; plus fortement ponctuée chez la 9 coPRiEis's. — Onihophàgus ]I7 que chez le çf . Prothorax en ligne courbe et non sinuée au côté externe des angles de devant ; finement rebordé à la base ; d'un vert bronzé ou légèrement cuivreux ; granuleux, avec le devant du bord postérieur briève- ment lisse ; hérissé de poils courts ; offrant ordinairement, au moins sur sa moitié postérieure, les traces d'un sillon. Elytres testacées, blondes ou d'un blond-roussâtre ; à stries légères, à peine ou finement ponctuées; teintées comme il a été dit. Intervalles plans ou planiuscules ; chargés de petits grains presque sérialement disposés, donnant chacun naissance à un poil fin, court, peu apparent, d'un cendré flavescent ou d'un blond cendré. Pijgidium d'un vert bronzé ; ponctué. Dessous du corps bronzé, d'un vert bronzé ou obscur, semi-brillant sur la poitrine, presque mat sur le ventre; garni de poils d'un roux livide. Poitrine marquée sur les côtés et sur le métasternum de points presque de même grosseur. Ventre lisse et glabre sur sa région médiaire ; marqué sur ses arceaux d'une rangée de petits points piligères sur les coiés. Pieds bronzés ou dun vert bronzé. Cuisses postérieures marquées de points presque aussi nombreux que les intermédiaires. Tarses bruns ou d'un brun rouge. Cette espèce est commune dans la plupart de nos provinces. On la trouve principalement au milieu de l'été; elle paraît aimer les lieux secs. Obs. Les taches des élytres s'allongent parfois en forme de bandes. Les élytres, chez ces variétés surtout, devienent parfois nébuleuses ou obs- cures, surtout après la mort de l'insecte. VO. lemiir se distingue des autres espèces à élytres testacées par son prothorax quadrituberculeux en devant, et par ses élytres paies, parées de taches d'un vert bronzé ou obscur constituant une rangée commune ar- quée en arrière. 13. OutUophagiis maki, Illigkk. Corps hérissé de poils, en dessus. Chaperon en demi-cercle, faiblement obtus ou échancré en devant. Tête et prothorax bronzés; la première dense- ment ponctuée; chargée sur le vertex d'une corne droite cf , ou d'une lame transverse 9 •' le^ second, granuleux, souvent déprimé en devant cf . Élytres testacées, avec le premier intervalle, une bande longitudinale raccourcie en devant sur le huitième, et deux rangées transverses de taches noires ou brunes, l'antérieure formée de cinq taches, Ici postérieure de deux ou trois. Dessous du corps et pieds d'un noir bronzé. 118 LAMELLi COUINES o" Front chargée d'une corne occipitale droite parfois réduite ù une lame transverse, arquée sur sa tranche. Ç Front chargé d'une lame occipitale transverse, horizontale sur sa tranche. Co-pris maki, Illiger, Mag., t. U, p. 20^-, 7. — Germar, Faun. Eur., 3, 1. Onthophufjus maki, Mvisa: 'Sfi s -<5J 0 .cz « Écusson apparent ou remplacé par un vide scutellaire très-marqué. Protlwrax non chargé de saillie dans le milieu de son bord antérieur. Prostermtm peu ou point saillant après les hanches de devant. Onitis. creusé seulement d'une courte ligne au devant de la partie mé- diane de sa base. Tarses antérieurs existant dans les deux sexes. Élylrcs à huit stries. Antomes de neuf articles. OniUccUus. 122 LAMELIJCOUNRS Genre Bubas, Bubas, Mulsant. MuLSANT, Lamellic, p. 70. (Boiis-, bœuf.) Caractères. Prothorax creusé de deux courts sillons longitudinaux au devant de la partie médiaire de sa base ; fortement sinué sur les côtés, au devant de ses angles postérieurs. Antennes de huit articles, dont les trois derniers forment une massue subovalaire : l'intermédiaire de ceux-ci, en partie caché inférieurement dans la contraction. jÉcmssow indistinct. Êly- tres à neuf stries. Intervalle i\xxia.-ma.rgindi\ relevé au côté interne. Proster- nmn saillant après les hanches de devant. Métasternum en ligne transverse ou à peine arquée en devant. Tibias antérieurs plus étroils et plus longs (|ue la cuisse, chez les cT, à peine plus longs ( ? ). Tarses antérieurs nuls dans les deux sexes : les postérieurs offrant les quatre premiers articles obtriangulaires, graduellement plus courts : le premier moins long que les trois suivants réunis. Éperon des tibias antérieurs faisant corps avec la jambe, chez le cf , implanté dans celle-ci, chez la Ç . Corps épais, con- vexe. Ajoutez pour les espèces suivantes : Suture frojitnle transversale, saillante et munie d'un tubercule sur son nîilieii ( Ç ) ou armée d"une corne à chacune de ses extrémités ( ? ). Êlytres à peine aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; ;\ septième slrie plus courte. Palpes labiaux à dernier article très-apparent. Bord postérieur du métasternum joignant les hanches intermédiaires vers le sixième antérieur de leur côté interne. Tableau des espèces : n Pi'othorax offrant en devant une saillie corniforme {cf) ou une ligne sail- lante entière (Ç) ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon affaibli en din'ant. Proslcrnum terminé en pointe comprimée. bison. aa Prothorax offrant en devant une saillie échancrée ou tronquée ii sa par- tie antérieure ((/) ou une ligne saillante oblitérée ou interrompue ( $ ) ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon avancé jusqu'à sa partie anté- rieure. Proslcrnum terminé par une saillie subglobuleuse. buhali/s. copRîEiNs. — Buhas 123 i. Biibas, bison, Linné. D'un noir hrillant. Prothorax marqué sur sa ligne médiane d'un sillon oblitéré en devant ; armé à sa partie antérieure d'une saillie en pointe c' ou chargé d'une ligne élevée en arc, non interrompue dans son milieu Ç . Êlytres à neuf stries : les septième et huitième raccourcies. Prosternum formant après les hanches de devant une saillie comprimée terminée en pointe. cf Suture frontale offrant à chacune de ses extrémités une corne rele- ver', arquée en dehors, terminée en pointe, parfois aussi élevée que le bord supérieur de la troncature antérieure du prothorax, mais d'autres fois rudimentaire. Front sans tubercule ou n'en offrant que des traces. Protho- rax rétus en devant, armé en devant, au-d'îssus de cette partie rétuse, d'une saillie corniforme plus ou moins prononcée. Tibias antérieurs plus grêles ; munis d'un éperon soudé à la jambe. $ Suture frontale offrant à chacune de ses extrémités une petite dent, parfois nulle. Front chargé d'un tubercule saillant, derrière le milieu de la suture frontale. Prothorax rétus en devant, chargé, au-dessus de cette partie rétuse, d'une ligne saillante, arquée, entière et plus prononcée dans son milieu. Tibias antérieurs moins grêles, munis d'un éperon non soudé ù la jambe. Scarahaeus bison, Linné, Syst. Nat., t. î, p. Ii47, 27. — Fabricius, Syst. Entoni., p. 23, 91. — /fZ.,Entom. Syst., 1. 1, p. 50, 164. — Herbst, Naturs., t. U, p. 224, 133, pi. 13, fig. 6. — Panzer, Beitrag., I, p. 93; pi. 9, fig. 1-5, çf, pi. 10, fig. 1-7, $. — Olivier, Entom., t. I, 3. p. 120, 140, pi. 6, fig. 4, 3. a çf, b 9- Copris bison, Olivier, Encycl. Méth., t. V, 100, 69. — Sturm, Verz. 1, p. 89, 76. Onitisbison, Fabricius, Syst. Eleiith., I, p. 28, 7. — Latreille, Uist. Nat., t. X, p. 106, 4. — Ericiison, Naturg. de Ins. Deutsch., t. lll. p. 785, 1. Babas bison, Mulsant, Lamellic, p. 77, 1. — Costa, Faim. d. Nap. (Scarab.), p. 18. 1. — Gemminger et IIarold, Catal., t. IV, p. 1020. Long., 0'%0I57 àO-,0200 (7 à 9 1.); — larg., 0-,0078 k 0'",01 J2 (3 1/2 à 5 1.). Corps épais; d'un noir brillant et assez convexe en dessus. Chaperon entier, ponctué et densement pointillé ou finement granuleux sur les in- 17i LAMELLICORjNES tervalles. Épistome chargé d'yne ligne transverse saillante. Vertex posté- rieurement chargé d'un rebord déprimé et luisant sur son milieu. Antennes d'un rouge brun, à massue plus pâle. Prothorax rétus en devant ; convexe en dessus; offrant sur sa ligne médiane un sillon plus ou moins léger, ob- solète ou indistinct en devant; ponctué en devant, plus obsolètement en arrière. Êlytres médiocrement convexes en dessus, convexement déclives sur les côtés ; à stries très-légères : la huitième ordinairement unie posté- rieurement à la septième et rarement distincte après celle-ci. Intervalles à peine pointillés ; planuscules : les deuxième à cin(juième souvent saillants à la base ; le neuvième relevé en forme de côte ou de rebord. Pygidium pointillé. Dessous du corps noir, luisant ; hérissé ou garni de poils roux sur les parties de la bouche, les hanches antérieures, les bords antérieurs et 'postérieurs des cuisses de devant, sur les côtés de la poitrine et du métasternum, et moins sensiblement sur les côtés antérieurs du ventre : finement granuleux sur les côtés de la poitrine ; ponctué sur le métaster- num, surtout sur les côtés ; sillonné en partie sur le milieu de celui-ci. Prosternum offrant après les hanches du devant une dent comprimée, poilue, prolongée sur la partie antérieure du mésosternum. Pieds noirs. Tarses bruns, ciliés. Cette espèce habite le midi de la France, principalement dans les envi- rons de Montpellier; elle n'y est pas rare. Elle offre, suivant la taille des individus, des modifications nombreuses. Les cornes si remarquables de certains mâles, se rapetissent peu à peu chez d'autres et finissent par n'offrir, comme chez les femelles, qu'une faible dent, qui disparaît presque elle-même quelquefois. L'avancement du prothorax se réduit, chez ces individus dégénérés, à une légère saillie formant en devant un angle obtus. La dent de la suture frontale, très-sen- sible chez certaines femelles, devient complètement nulle chez d'autres ; et la ligne saillante, qui couronne la troncature, semble quelquefois s'obli" térer dans son milieu, mais sans se montrer interrompue. S. Bubas liubalus, Olivier. Corps d'un noir brillant. Prothorax marqué sur sa ligne médiane d'un sillon avancé jusqu'à sa partie antérieure; muni à celle-ci d'une saillie bi- dentéeou obtuse (cf) ou chargé d'une ligne élevée, en arc oblitéré ou inter- rompu dans si))i inilii'ii. FJijtre^ àne^if stvie.f^ légères; la septième plus copiuEiNs. — Babas 125 courte que la suivante. Prosternum obtusement saillant après la hanche de devant. cf Suture frontale offrant à chacune de ses extrémités une corne relevée, comprimée, arquée en dehors, élargie vers son extrémité, échancrée au sommet, souvent aussi élevée que le bord supérieur de la troncature anté- rieure du prothorax, d'autres fois raccourcie, obliquement coupée et sans échancrure au sommet ; parfois entièrement nulle. Front sans tubercule ou n'en offrant que des traces. Prothorax rétus en devant, armé, au-dessus de sa partie rétuse, d'une saillie transverse échancrée en devant. Tibias antérieurs plus grêles, mnnis d'un éperon soudé à la jamhe. 9 Suture frontale saillante relevée à chacune de ses extrémités en une faible dent, parfois nulle. Front chargé d'un tubercule saillant, derrière le milieu de la suture frontale. Prothorax rétus en devant, chargé, au-dessus de cette partie rétuse, d'une ligne saillante, arquée, interrompue ou obli- térée sur son milieu. Tibias antérieurs moins grêles, munis d'un éperon non soudé à la jambe. Onilis bubalus^ Olivier, l-ncyci. Méth., t. VIII, p. 492, 14. — Gêrmau, Ins. Spec, p. 701 (lege 707). — de Castelnau, IIist.,t. II, p. 89, 7. Bubas bubalus, MuLSANT, Lamellic, p. 80. — Jacquelin du Val (Scarabéides) , pi. 3, fig. i;;, cf. — Gkmminger et IIarold, Catal., t. IV, p. 1020. Long-, 0'",0123à On',0180 (5 1/2 à 81.); — larg., 0'",0072à0n',0105 (3 1/4 ù 4 1/4 1.). Corps épais, d'un noir brillant et assez convexe en dessus. Chaperon entier; rugueusement ou ruguleusemenl ponctué. Êpistome chm^s^é d'une ligne transverse saillante. Vertex relevé postérieurement en un rebord plus ou moins faible, écrasé ou oblitéré dans son milieu. Antennes d'un rouge brun, à massue plus pâle. Prothorax rétus en devant; convexe en dessus ; offrant sur sa ligne médiane un sillon généralement distinct jusqu'à la partie antérieure; marqué de points médiocrement rapprochés, plus lé- gers ou presque obsolètes postérieurement. Èlytres médiocrement convexes en dessus, convexement déclives sur les côtés; à stries légères : la septième nosL!rieurement raccourcie : la huitième généralement plus longue. Inter- valles plans ou planiuscules : les deuxième à cinquième, souvent un peu saillants en devant : le cinquième relevé en forme de côté ou de rebord. Pygidium presque impointillé. Dessous du corps d'un noir luisant; hérissé ou garni de poi'sroux, sur les parties de la bouche, les hanches anlé- Meures, les bords antérieur et postérieur des cuisses de devant, les côtés de la poitrine et du métasternum, et moins sensiblement sur les côtés an- térieurs du ventre ; finement granuleux sur les côtés de la poitrine, ponc- tué sur ceux du métasternum, lisse et rayé d'un sillon sur le milieu de celui-ci. Prosternum offrant après les hanches de devant une saillie, glo- buleuse et poilue. Pieds noirs. Tarses bruns, ciliés. Cette espèce habite le midi de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Montpellier. Obs. De même que la précédente, elle varie beaucoup. Les cornes de la tête, si développées chez certains mâles, finissent suivant l'état de dégra- dation par ne plus laisser de traces de leur existence. La saillie du pro- thorax se réduit à un faible avancement obtus. Les femelles présentent dans la saillie du prolhorax des modifications analogues. Les (f des deux espèces sont toujours faciles à distinguer, sinon aux cornes de la tète, qui disparaissent parfois, du moins à la protubérence prothoracique toujours terminée en pointe chez le bison; échancrée, en- taillée ou seulement tronquée chez le bubalus. Les différences spécifiques sont moins caractérisées chez les Ç . Cepen- dant, chez le bison, la ligne saillante du prothorax est entière, et l'épistome moins obtus en devant ; tandis que chez le bubalus la sràllie prosternale est oblitérée ou interrompue dans son milieu. Le B. bison a d'ailleurs le prosternum terminé en une pointe compri- mée, le sillon prothoracique ordinairement peu distinct en devant; la hui- tième strie des élytres généralement liée à la septième et peu ou point dis- tincte après celle-ci. Le bubalus a le prosternum subglobuleux à son extrémité postérieure ; le sillon prothoracique marqué jusqu'à sa partie antérieure ; la huitième strie plus longue que la septième et non unie à celle-ci. Genre Oniiis, Onite ; Fabricius. Fabricius, Entom. Syst., suppl.,p. 2cJ. Çovis, fumier d'âne, ou ovfrfr, origau.) Caractères. Prothorax creusé de deux courts sillons longitudinaux au- devant de la partie médiaire de sa base; rétréci d'une manière sinueuse peu profonde au-devant de ses angles postérieurs. Antennes de huit ar- C01M\!K?iS. On i lis 127 Ucles, dont les trois derniers tonnent une massue subovalaire ; l'intermé- diaire de ceux-ci en partie caché inférieurement, dans la contraction. Prothorax plus large que lesélylres dans le milieu de ses côtés ; subarrondi à ses angles postérieurs. Ècusson petit, apparent ou remplacé par un vide scutellaire. Èlytres à neuf stries, y comprise la marginale. Intervalle jnnR- marainal relevé à son côté interne, en forme de carène naissant en dehors du calus humerai, et prolongée jusqu'aux angles postérieurs. Prosternum peu ou point saillant après les hanches. Métastenium arqué ou anguleux à son bord antérieur. Tibias plus étroits et plus longs que la cuisse chez les cf,k peine aussi longs chez les 9 • Tarses antérieurs nuls, au moins chez les cf ; les postérieurs, à premier article moins long que les trois suivants réunis. Éperon des tibias antérieurs faisant corps avec la jambe chez lea^, implanté dans celle-ci, chez la $ . Corps subdéprimé ou peu convexe sur les élytres. Ajoutez pour les espèces suivantes : Suture frontale transversale saillante; souvent munie d'un tubercule corniforme dans son milieu ( 9 ); non armée d'une corne à chacune de ses extrémités (a"). Élytres au moins aussi larges ou un peu plus larges que le prothorax à ses angles postérieurs; à septième strie plus courte et souvent unie postérieurement à la huitième. Palpes labiaux à dernier ar- ticle petit. Bord postérieur du mésosternum joignant les hanches intermé- diaire vers le quart ou à peu près de leur côté interne. a Joues à leur côté externe, ne faisant pas suite en ligne droite au bord latéral de l'épistome. h Joues arquées extérieurement, sans dent à leur angle antérieur. Prothorax sans saillies ni dépressions. Métasternuia glabre. Olivieri hh Joues débordant, à leur angle antérieur, le bord latéral de l'épistome, en formant à cet angle une dent obtuse. Proihorax chargé de deux re- liefs en zigzag. Métastermim garni de poils. Intervalles premier, troisième et cinquième, relevés en toit. Mclihaeus- aa Joues en ligne droite à leur côté externe, faisant suite au bord laté- ral de l'épistome. Prothorax damassé, granuleux sur ses dépressions lisses sur les intervalles. ^"''« «. Oiiitis Olivieri, Illiger. Eyitièrement noir; mat ou peu luisant en dessus. Joues à peine saillantes à leur angle antérieur. Prothorax râpeux en devant, ponctué en arrière. 128 LAMELLICOHNES Êlytres à stries en partie indistinctes, postérieurement creusées d'une fos- sette transverse profonde, chargée de rides longitudinales. Intervalles non relevés en toit. Métasternum relevé en toit en devant; en majeure partie lisse et glabre. Partie interne des hanches postérieures et partie antéro- médiaire du premier arceau ventral imponctuées. çf Cuisses de devant armées d'une épine droite vers le milieu de l'arête antérieure de leur bord antérieur ; les intermédiaires pourvues d'un tro- chanter terminé par une dent ; les postérieures, fortement échancrées vers le milieu de leur bord antérieur. 9 Cuisses de devant inermes ; les intermédiaires pourvues d'un tro- chanterde forme ordinaire; les postérieures sans échancrure. Scarabaens sphinx, Olivier, Entom., t. I, 3, [>. 135, 162, pi. 7. lig. a, Ç , 6, cf"- Copris sphinx, Olivier, Encycl. Méth., t. V, p. 165, 91. Onitis Olivieri, Illiger, Mag., t. II, p. 197, 1. — Mulsant, Lamellic, p. 85, 1. — Jacquelin du Val, Gêner. (Scarabéides), pi. 4, fig. 16, cf. — Gemminger et llAROLD, Catal., t. IV, p. 1022. Onitis sphinx, Olivier, Encycl. Méth., t. VIII, p. 491, 10. — Latreille, Hist. Nat., t. X, p. 107. 5. Long., 0'»,0212 à O'^fiTIO (9 à 12 1.) ;— larg. , 0'",01 12 à 0">,0157 (5 à 7 1.). Corps glabre et d'un noir peu luisant en dessus. Chaperon en demi- cercle, relevé en rebord, souvent obtus, tronqué ou échancré en devant. Joues un peu arquées en dehors, peu ou point saillantes à leur angle anté- rieur. Êpistome ruguleusement chagriné ; chargé d'une ligne transverse, saillante, assez courte. Front eu partie granuleux, chargé sur son milieu d'un tubercule conique ou corniforme chez la Ç , souvent nul ou rem- placé par une sorte de cicatrice chez le cf ■ Prothorax sans rebord à sa base, si ce n'est au devant de l'écusson ; médiocrement convexe ; râpeux en devant, ponctué en arrière, offrant sur sa ligne médiane les traces d'un sillon peu profond. Écusson petit, enfoncé. Èkjtres peu convexes ou sub- déprimées sur le dos ; à stries le plus souvent indistinctes ou en partie obsolètes. Intervalles de la moitié interne légèrement ponctués ; les troisième et cinquième parfois très-légèrement relevés; ceux de la moitié externe souvent chargésde légères cannelures transverses; le juxta-marginal ridé. Arête suhmarginale arquée du côté interne ets'éloignant plus sensiblement du bord externe près des angles postérieurs ; les élytres brusquement creu- coPRiENs. Onitis 129 sées à leur partie postérieure d'une fossette en triangle iransverse dont la base regarde la suture, chargée de rides longitudinales, parfois granu- leuse. Pygidium presque lisse. Dessous du corps et pieds d'un noir luisant; garni de poils noirs; glabre sur la majeure partie dumétaslernum ; celui- ci arqué en devant à son bord antérieur ; relevé en toit sur sa partie mé- diane antérieure : cette partie saillante, courte, lisse, suivie d'une dépres- sion arquée en arrière. Partie antéro-médiaire du premier arceau ventral et partie interne des hanches postérieurs iraponctuées. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle n'est pas rare dans les environs d'Hyères, de Fréjus et surtout de Montpellier. L'O. Olivieri se distingue aisément des deux espèces suivantes par sa taille plus remarquable; par son prothorax sans reliefs ni dépressions, par les intervalles de ses élytres peu ou point sensiblement relevés ; par la fos- sette apicale plus brusquement déprimée à sa partie antérieure et chargée de plis longitudinaux ; par l'arête submarginale des étuis, s'écarlant sensi- blement du bord externe près des angles postérieurs ; par son métasternum relevé en toit sur la partie antérieure de sa ligne médiane; par la partie interne des hanches postérieures et par la partie antéro-médiaire du pre- mier arceau ventral, imponctuées. Il s'éloigne d'ailleurs de l'O. Ion, par ses joues légèrement arquées en dehors et de l'O. Melibaeus, par l'angle antérieur de ses joues peu ou point saillant, en devant. H. Onitiâi nielibaeus, iMulsant. Joues saillantes en dehors de Vépistome à leur angle antérieur. Prothorax en partie couvert de points râpeux : chargé de chaque côté de la ligne médiane d'un relief lisse, formant deux 'x>igzags, et recourbé en dedans à sa partie postérieiire ; tantôt entièrement noir, tantôt d'un brun bronzé, avec les côtés et le devant en partie flaves. Élytres noires chez les uns, fauves et marquées de taches brunes chez les autres, à fossette postérieure prononcée et ponctuée. Intervalles premier , troisième et surtout cinquième relevés en toit. Dessous du corps d'un noir bronzé. Métasternum ponctué. Partie antéro-médiaire du premier arceau ventral et partie interne des hanches postérieures ruguleusement ponctuées. çf Suture frontale à peine saillante sur son milieu. Tibias antérieurs inermes à leur côté interne. Cuisses de devant armées, un peu après h I.AMEI.l.IC. 9 130 LAMELLICORNES moitié de l'arête antérieure de leur bord antérieur, d'une épine dirigée du côté interne. 9 Suture frontale chargée dans son milieu d'un tubercule corniforme. Cuisses antérieures inermes. Onitis melibaeus, Mulsant, Lamellic. p, 88,2. Long., 0"S0135 à0'",0180 (G ù 8 1.); — iarg., 0'",0067 à 0-",0090 (3 à 41.). Corps glabre et un peu luisant, en dessus. Chaperon presque en demi- cercle. Êpistome tronqué ou échancré en devant et parfois avec une petite dent de chaque côté de l'échancrure. Joues plus sensiblement relevées en rebord à leur angle antérieur, où elles débordent en forme de dent obtuse le bord latéral de l'épistome. Suture frontale chargée dans son milieu d'un tubercule plus ou moins saillant chez la Ç , nul ou rudimentaire chez le 5 . Fro7it sans tubercule sur son milieu. Tête finement granuleuse sur l'épistome, souvent seulement ponctuée sur le front ; parfois entièrement d'un bronzé ou noir métallique, surtout chez la 9 , ordinairement d'un vert bronzé, avec l'épistome et les joues au moins en partie d'un testacé flavescent. Prothorax légèrement rebordé à la base, convexe ; obsolètement ou peu profondément ponctué sur les côtés, couvert de petits grains râ- peux sur le reste de sa surface ; offrant ordinairement sur sa ligne médiane les traces plus ou moins prononcées d'un sillon ; chargé de chaque côté de celui-ci, d'un relief longitudinal, en forme de veine, lisse, formant deux zigzags et se recourbant en dedans à son extrémité, en remontant un peu le long de la ligne médiane, où il s'unit ordinairement à son pareil vis-à- vis l'angle interne postérieur de la branche principale. Ëcusson brun ou noir, densement ponctué à la base, lisse et parfois bifide à l'extrémité. Èlytres faiblement convexes ; à stries étroites, à peine ponctuées et sou- vent comme finement rebordées ; les septième et huitième postérieure- ment unies et plus courtes ; ordinairement fauves ; marquées de taches brunes aussi nombreuses que les taches fauves; parfois d'un brun légè- rement bronzé, parsemées de taches fauves plus rarement d'un noir métal- lique. Intervalles ponctués : les [iremier, troisième, et surtout cinquième, à partir de la suture, relevés en toit. Pijgidium brun, peu profondémeiit ponctué. Dessous du corps d'un noir verdàtre ou d'un noir métallique, avec copiuiijNs. — Oniiis 131 une partie des flancs du postpeclus d'un tlave tcslacé, chez, les uns ; enliù- rement d'un noir métallique chez les autres. Postépislernums lisses ou obsolètement ponctués sur leur côté externe. Métasternum anguleux et re- levé en pointe plus ou moins sensible à son bord antérieur ; marqué de points râpeux et piligères moins serrés que ceux des flancs. Ventre ru- gueusement ponctué sur la partie antéro-médiaire de son premier arceau. Pî'erfs soit d'un noir verdâtre, et alors parfois notés d'une ou de plusieurs taches d'un flave roussàtre, tantôt entièrement d'un noir métallique. Han- ches 'postérieures ponctuées et souvent déprimées sur la partie interne de leur face postérieure. Cuisses postérieures marquées de points moins nom- breux que les intermédiaires. Cette espèce est méridionale. On la trouve dans les environs de Mont- pellier. Elle nous a été également envoyée de Fréjus, par feu notre ami Doublier. Obs. L'O. Melibaeus varie sous le rapport de la couleur : les mâles ont ordinairement une robe de couleur moins sombre que celle des Ç . Malgré les diverses nuances du dessus de son corps, cet insecte se dis- tingue des deux autres espèces de notre pays, par ses joues formant une dent obtuse, débordant latéralement l'épistome à leur angle antérieur; par son prolhorax uniformément chargé de petits grains sur son disque, et de deux reliefs lisses en zigzag ; par les premier, troisième et cinquième intervalles relevés en forme de toit; par ses postépistcrnums lisses à leur côté externe; par la partie antéro-interne du premier arceau ventral, et par la partie interne de la face postérieure des hanches de derrière, gros- sièrement ponctuées. L'O. Melibaeus a beaucoup d'analogie avec VO. kungarius; mais chez les cf de ces derniers, les cuisses de devant sont armées d'une dent ou épine droite vei^s le milieu de Tarête postérieure de son bord antérieur et souvent d'une autre également droite sur l'arête antérieure du même bord, et les tibias antérieurs sont pourvus, vers le milieu de leur côté inféro- interne, d'une dent assez forte, suivie d'une tranche laminiforme, graduel- lement élargie et brusquement terminée â sa partie postérieure. Chez le Melibaeus, les cuisses de devant sont armées après la moitié de leur lon- gueur, sur l'arôte antérieure, d'une épine dirigée du côté externe, et les tibias n'ont à leur côté inféro-interne ni dent, ni la lame brusquement tronquée à son extrémité. Ces différences ne seraient-elles que des varia- 132 LAMELLICORNES lions de YO . liuiKjunKs ? Do nou\e\\e& observations pourront seules éclaircir ce doute. 3« Onitis Ion, Olivikk. Entièrement noir ; glabre en dessus. Joues faisant suite, en ligne droite au bord externe de Véfistome: celui-ci ordinairement à peine chargé d'un faible tubercule ou d'une courte ligne transverse. Prothorax paré de des- sins damassés, formés par des dépressions finement granuleuses séparées par des intervalles lisses et luisants. Êly très à stries légères. Intervalles troisième et plus faiblement parfois partie des deuxième, troisième et quatrième sensiblement relevés. Partie antéro-médiaire du premier ar- ceau ventral lisse ou rayée d'une ligne. Partie interne de la face postérieure des Imnches de derrière ponctuée sur sa seconde moitié. çf Chaperon subogival, tronqué ou subéchancré en devant. Rebord postérieur du front chargé d'un faible tubercule sur son milieu. Jambes postérieures à trois échancrures à leur extrémité inférieure. Cuisses an- térieures non armées d'une dent. 9 Chaperon en triangle tronqué en devant. Front chargé d'un tuber- cule saillant sur le milieu de leur rebord postérieur. Jambes postérieures anguleusement avancées à leur extrémité inférieure. Scarahucus Ion, Olivier, Entom., 1. 1, n" 3 p. 180, SoJ, pi. 27, lig. 239. — Sturm, Handb., I, p. 70, pi. 3, fig. o. Onitis Vandclli, I'abricius, Syst. f^lleiitli. t. I, p. 28, l> ; — Olivikr, Encycl. Métli., t. VIII, p. 491. 8. Onitis Ion, Mulsant, Lamellic. p. 52, 3; — Gemminger et IIarolu, Catal., t. IV, 1022. Long., 0'",Uir2 à 0'",0135 (.5 à G 1.); — larg., 0"',0045 à 0'",U0G7 (2 à 3 1.). Corps enlièrement noir. Chaperon subogival (c/*) ou triangulaire ( ? ), ironqué ou subéchancré en devant, muni d'un rebord plus saillant à su partie antérieure. Êpistome chargé d'une faible saillie tuberculeuse ou d'une courte ligne transverse, souvent indistincte. Tète plus densement granuleuse sur l'épislome que sur le front; hérissée de jioi's bruns. Pi'u- copRTENs. — OniiiceUufi 133 thorax muni à sa base d'un rebord joarfois affaibli ou obsolète sur les côtés de celle-ci; glabre; médiocrement convexe; damassé ou creusé de dé- pressions, dont le fond est chargé de petits grains : ces dépressioUis, va- rioliques, sinueuses ou de formes diverses, constituant des dessins variés; d'un noir mat sur ces dépressions, d'un noir luisant sur les intervalles. Ècusson\iQ\\{, étroit, postérieurement de niveau avec les étuis. Elytres sub- déprimées en dessus ; à stries légères et à peine ponctuées ; creusées avant l'extrémité d'une fossette transverse dont le fond est presque lisse. Inter- valles presque impointillés : le cinquième ordinairement relevé en toit obtus, à sa partie antérieure; le premier, et souvent aussi les deuxième, troisième et même quatrième sur une partie de leur longueur chargés de cannelures transverses; presque glabres, garnis de poils noirs très-courts, indistincts à la simple vue et parfois usés : le submarginal, lisse, glabro, imponctué. Pygidium marqué de petits grains. Dessous du corps d'un noir luisant; garni de poils bruns. Métasternum arqué ou subanguleux en de- vant; éparsement marqué de petits points piligères, légèrement sillonné et souvent impointillé sur sa ligne médiane. Ventre lisse, marqué sur le dernier arceau et sur les côtés des autres d'une rangée de points piligères; souvent rayé d'une ligne, sur la partie antéro-médiaire de son premier arceau. Cuisses intermédiaires et postérieures marquées de points piligères assez nombreux. Nous devons cette jolie espèce à notre ami M. Perris. Elle a été trouvée par ce célèbre entomologiste dans les landes des environs de Mont-de- Marsan. Obs. Elle se distingue aisément des deux espèces précédentes par ses joues faisant suite en ligne droite au bord latéral de l'épistome ; par son prothorax damassé, etc. Genre Oniticellus, Oniticelle, Le Pcletier et Serville. Lk Pklftier nK S\int Farge\u et Serville, Encycl. Métli., t. X (I82S), p. 3bC. {Oniticellus, diminutif d'Onitis.) Cara.ctî:res. Prothorax creusé d'une courte ligue, au devant de la partie médiaire de sa base; rétréci d'une manière souvent à peine sinueuse au- devant de ses angles postérieurs. Antennes de neuf articles, dont les trois derniers constituent une massue et sont tous visibles dans leur contrac- 134 LAMELLICORNES lion. Écusson Irés-apparent. Ëlytres à huit stries, y comprise la margi- nale. Intervalle juxta-marginal non relevé en forme d'arête à son côté in- terne, Prosternum très-saillant, et en forme de triangle assez large, après les hanches postérieures. Métasternuîn en ligne transverse à peu près droite à son bord antérieur. Tibias antérieurs ordinairement un peu plus longs chez les çf que chez les Ç . Tarses antérieurs existant dans les deuK sexes ; les postérieurs à premier article à peu près aussi longs que les trois suivants réunis. Éperons des pieds antérieurs implantés dans le tibia (c/'et 9 ). Corps suballongé; dépriméou planiuscule sur le dos des élylres. Ajoutez pour les espèces suivantes : Chaperon pentagonal, ordinairement sinué ou échancrô en devant. Tête non armée de cornes. Prothorax plus large dans le milieu de ses côtés que les élytres; subarrondi à ses angles postérieurs. Ëlytres subparallèles; à septième strie subterminale. Palpes labiaux à troisième article petit, par- fois peu distinct. Pygidiuni paré d'une tache ponctiforme bronzée vers la moitié de sa ligne médiane. Prosternum cilié après son bord postérieur. Mésosternum joignant les hanches intermédiaires vers le quart ou le tiers antérieur de leur côté interne. Tibias peu robustes : les postérieurs munis de deux ou trois dentelures garnies d'un poil spiniforme. Illiger, le premier, a reconnu les affinités qui existent entre les insectes de ce genre et ceux de la coupe précédente, et il les avait séparés des Copris pour en faire des Onitis. Ils viennent donc naturellement après ces der- niers; ils offrent encore, en général, l'un des caractères les plus distinc- tifs de ce rameau, celui d'avoir le %)nt relevé à sa partie postérieure ; mais chez la $ de la dernière espèce ce signe s'affaiblit ou disparaît. Par leur corps plus allongé, subparallèle, ils forment une transition naturelle avec les premiers Aphodiens. Les Onilicelles habitent les crottins, les bouses, et dans l'occasion les excréments humains. On les trouve constamment occupés à lécher ou su- cer les parties les plus substantielles de ces matières immondes. Quand on les trouble dans leurs travaux, ils s'enterrent de quelques lignes de pro- fondeur dans le sol, el, s'y tapissent immobiles. Lorsque est arrivé le mo- ment de songer à leur postérité, les femelles entraînent dans la terre des matières stercorales, on composent une sorte de coque, dans l'intérieur de laquelle est placé l'œuf, d'où doit sortir la larve destinée à vivre dans cette retraite. copKTENs. — Oniticetlus 135 Tableau des espèces : a Tète en partie d'une flave testacé. Pygidinm creusé d'une fossette ^^^^^ ^^ profonde à sa partie postérieure. P*^ aa Tête d'un vert métallique. Pygidium sans fossette. /^««»P«^- I. Onittcellus pallipes, Fabricius. Chaperon en partie d'un flave rousmtre. Joues débordant brusquement en ligne transverse le bord latéral de Vépistome. Prothorax ponctué, d'un flave roussâtre, nuancé de nébuleux bronzé sur les intervalles des points; paré dediversestachesdhm noir ou d'un vert bronzé, dont les quatre princi- pales forment un parallélogramme allongé sur la seconde moitié de sa ré- gion médiane. Êlytres parées de taches flaves, constituant une rangée ar- quée en arrière, communes aux deux étuis, croisant la suture vers la moitié de celh-ci et dirigée vers le calus humerai, interrompues surles deuxième, dixième et septième intervalles; notées d'un trait noir ou bronzé, devant et après les taches flaves des deuxième, troisième et quatrième mtervalles. Py- gidium creusé d'une fossette profonde. cT Épislome chargé de deux lignes transversales saillantes: l'antérieure plus ou moins rapprochée du bord, sinueuse, arquée en arrière dans son milieu : la seconde, arquée en devant. Suture frontale en forme d'angle dirigé en avant. Front postérieurement relevé en rebord. î Épislome sans ligne saillante. Suture frontale en forme de lame sub- verticale, horizontale sur sa tranche, obliquement déclive sur les côtés, et par conséquent plus large à la base. Front postérieurement relevé en re- bord. Scarabaeiis jjaUipr^. I'abricius, Spec. Ins. t. I, p. 33, \.12. — Id., Ent. Syst. \.l, 68,228. Scarabaeu!^ pallens. Olivier, Entom. t. I, no3 170, 21 1, pi. 23, fig. 203. Ateuchus pallipes, Fabricius, Syst. Eieutli. 1. 1, p. 63, 38, Onilis pallipes. Illiger, Mag. t. I. p. 319, 38. et t. II. p. 190, 5. Onthophagu^ pallens, Latreille, Hist. Nat. t. X, p. 109,2. oniticeUus pallipes. Mulsant. Lamellic. p. U6. 1. - Costa. Faun. (Scarab.) . p. 27, 2. — Jacquelin m V.\l, Gêner. ^Scarabéides), pi. 4, ûg. 17. — Gemmin- G1.R et Harold, Catal. t. IV. 1040. 136 LAMELLICORNES État normal. Prothorax d'un tlave roussâtre, nuancé de nébuleux bronzé sur la majeure partie des intervalles qui séparent les points enfoncés dont il est marqué ; paré de diverses taches d'un noir ou vert bronzé, savoir 1° trois, près du bord antérieur : l'intermédiaire subtriangulaire, située sur la ligne médiane, une, en forme de gros point, de chaque côté de celle-ci : uno autre au-devant du point fossette situé près des côtés, cons- tituant, avec les précédentes, une rangée transversale ; 2° quatre, en rangée tranversale, vers la moitié de sa longueur : une, ordinairement obtrian- gulaire, de chaque côté de la ligne médiane : une, rapprochée de chaque point fossette, situé près des côtés ; 3° une, ovalaire, située au-devant du bord postérieur, de chaque côté de la ligne médiane : ces deux dernières formant, avec les juxta-médianes de la rangée précédente, une figure en parallélogramme allongé; d'un vert métallique sur le point fossette. Ê^yfr^es blondes ou d'un blond nébuleux, parées chacune, sur les deuxième, troi- sième, quatrième et cinquième intervalles, d'une tache tlave, constituant avec leurs pareilles une rangée commune aux deux étuis, rapprochée de la moitié de la suture à son côté interne et dirigée vers le calus humerai, in- terrompue sur les deuxième, sixièmeet septième intervalles; marquées d'un trait noir ou d'un noir verdâtre, assez court, avant et après les taches flaves des deuxième, troisième et quatrième intervalles; notées, près de l'extré- mité, d'un point de même couleur, sur les troisième el cinquième inter- valles. Variations. Le prothorax est parfois bronzé ou d'un brun à peine bronzé sur son disque, avec quelques taches testacées, principalement autour des quatre taches disposées en parallélogramme. Les lignes courtes d'un vert obscur des deuxième, troisième et quatrième arceaux sont alors plus foncées que dans l'état normal. Ateuchus pallens, I-'arricius, Syst. Eleuth.,t. I. p. 63, 4. Long., O'",0078 à 0'",01^î(3 1/2 à :> l.); — larg., O-^.OOSQ à 0>",0056 (1 3/4 à 2 1/3 1.). Corps suballongé. Tête tiiiement ponctuée ; d'un vert métallique sur les lignes en relief; ordinairement tlave ou d'un flave testacé sur sa partie fon- cière, quelquefois nébuleuse ou d'un nébuleux cuivreux ou brunâtre sur copRiENs. — Om'ticellus 137 le front et l'épistome, avec les joues plus claires ou flaves. Joues débor- dant le bord latéral postérieur de l'épistome d'une manière subtransverse avec leur angle antéro-externe à peu près droit. Prothorax peu forte- ment convexe ; marqué de points assez gros, assez rapprochés, séparés par des intervalles planiuscules ; sans trace de sillon sur sa ligne médiane, rayé d'une courte ligne au-devant de l'écusson; coloré comme il a été dit. Écusson testacé. Élytres subdéprimées ou planiuscules sur le dos ; à stries assez profondes ou subsulciformes ; finement ponctuées ; colorées et peintes comme il a été dit. hitervalles ponctués, subconvexes ; hérissés de poils livides, fins, très-courts, indistincts à la vue et parfois usés. Pijgidium d'un testacé bronzé ; ruguleux ; ponctué ou granuleux ; chargé d'une ligne médiane légèrement saillante ; puis d'une tache ponctiforme d'un vert mé- tallique un peu après la moitié de cette ligne ; creusé postérieurement d'une fossette profonde. Dessous du corps vernissé, brillant ; testacé, avec la moitié postérieure des arceaux du ventre d'un vert bronzé obscur; mar- qué sur le mésosternum de taches d'un nébuleux ou brun vert ; testacé et ponctué sur le triangle prosternai. Pieds d'un blond ou tlave livide, avec les dents des tibias antérieur? d'un brun verdâtre et les tarses d'un vert mé- tallique. Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l'avons reçue de feu Solier, comme se trouvant à Hyères et à Marigname ; Bompart l'a prise dans la Camargue; M. Gaubil, à Béziers. Nous l'avons rencontrée nous- même dans divers lieux de la Provence. ^. Onitlcellug flavipes, Fabricius. Chaperon d'un vert métallique ou mélangé de cuivreux. Joues oblique- ment ou à peine élargies après le bord latéral des joues. Prothorax d'un flave roussâtre dans sa périphérie, d'un nébuleux ou brun verdâtre sur son disque. Êlytres blondes, parées de taches plus claires, constituant une ran- gée arquée en arrière commune aux deux étuis, croisant la siUure un peu avant la moitié de celle-ci et dirigée vers le calus humerai, indistincte sur les septième, sixième et parfois cinquième intervalles ; nébuleuses avant et après cette rangée, sur les deuxième, troisième et quatrième intervalles. Pygidium non creusé d'une fossette. 3, p. 169, 210, pi, 7, fig. 51. — Panzer, Faim. Germ. 48, 10. Scarabacus thoracocircularis , Laichart, Tyr. Ins. t. I, 24, 17. Oiiitis flavipes, Illiger, Mag. t, I, p. 319, 39. — Duftêchmidt, Faiin. Austr. I, 137, 2. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 29, 1, pi. 7. Ateuchus flavipes, F.4bricius, Syst. Eleuth. t. I, p. 63, 39. Onthophagus flavipes, Latreille, Hist. Nal. t. X, |). 109, 1, pi. 82, fig, 5. — Id. Gêner, t. It, p. 83, 1. Oniticellus flavipes, IIeer, Faun. Col. Helv. I, y04, 1. — ÎMulsant, Lamellic. p. 99, 2. — Erichson, Naturg. de Ins. Deutsch, t. III, p. 782, 1. — Costa, Faun. di Nap. 2;), 1. — L. Redtenbacher, Faun. Austr. p. 42.5. — Gemmin- GER et Harold, Catal. t. IV, p. 1039. État normal. Prothorax d'un roux flave ou d'un flave roussâtre ; d'un vert métallique sur le point fossette, d'un nébuleux verdâtre ou d'un bru- nâtre ou brun bronzé sur son disque. Éiytres blondes ; parées de taches plus pâles, constituant avec leurs pareilles une rangée arquée en arrière, commune aux deux étuis, croisant la suture un peu avant la moitié de celle-ci etdirigée vers le calus humerai; cetterangée indistincte et se confon- dant avec la couleur foncière sur les septième, sixième et souvent cinquième intervalles, à partir de la suture, les deuxième, troisième et quatrième in- tervalles nébuleux avant et après les taches pâles. Vanations. Le disque du prothorax ordinairement d'un roux nébuleux verdâtre, ofl're ordinairement sur la partie antérieure de sa ligne médiane une tache verte. D'autres fois la teinte du disque s'assombrit et passe au vert brunâtre ou au brun verdâtre. Les éiytres montrent quelquefois, d'une manière plus ou moins atïaiblie, les lâches pâles dont elles sont purées. copRiENS. — Omtkellus 139 LoncT , 0-,0078à0-.009r)(31/2 à41/41.) ; - larg.,0-,0039 à 0^0056 (1 3/4 à 2 1/21) Covvs suballon^é ; glabre ou à peu près, en dessus, me finement ponc- luce- d'un vert métallique luisant, souvent mélangé de cuivreux. Ep^s^ome pentagonal en devant, un peu échancré à son bord antérieur. Joues obli- quement dirigées d'abord en dehors, après l'angle postérieur latéral de répistome, puis en ligne longitudinale droite. Prothorax subdéprime sur son disque ; marqué de points assez petits, affaiblis sur les côtés, médiocre- ment rapprochés, séparés par des intervalles plans et presque lisses ; of- frant sur sa ligne médiane les traces d'un sillon obsolète ou parfois trans- formé en légère saillie en devant et postérieurement rayé d'une ligne en- foncée ; coloré comme il a été dit. Écusson ordinairement bronzé à la base, blond à l'extrémité. Élytres déprimées ou planiuscules sur le dos ; à stries légères et finement ponctuées; colorées comme il a été dit. Intervalles marqués de points presque bisérialement disposés ; planiuscules; le cin- quième et parfois, mais moins sensiblement, le troisième subconvexement relevés. PygidifumUonà ou testacé, marqué d'une tache ponctiforme bron- zée. Dessous du corvs luisant, blond ou testacé, nébuleux ou brunâtre sur la moitié postérieure des arceaux du ventre ; verdâlre sur es postépister- nums ; marqué de taches brunes sur le métasternum; au moins en partie testacé sur le triangle prosternai. Pieds blonds ou d'un blond flave. Classes bronzées près du genou : les antérieures ordinairement irisées de verdàtre sur leur face postérieure ; dents des tibias antérieurs et tarses d'un vert métallique. Cette espèce est commune dans la plupart de nos provinces, surtout dans les parties chaudes et tempérées. Obs. L'O. flavipes est facile à distinguer du pallipes, par sa tête entière- ment d'un vert métallique ; son prothorax non paré de taches d'un brun verdàtre; ses intervalles des élytres planiuscules ; son pygidium non creusé d'une fossette profonde. 140 LAMELLICORNES SECONDE FAMILLE LES APHODIENS Caractères. Hanches intermédiaires obliquement enchâssées dans la poitrine, peu séparées postérieurement. Tibias postérieurs munis de deux éperons. Êlytres voilant ordinairement en entier le pygidium, le laissant rarement en partie à découvert chez les insectes de la première branche. Ajoutez : Ëpistome formant avec les joues un chaperon soit en demi- cercle, soit en demi-hexagone, souvent sinué ou échancré en devant : ce chaperon voilant ordinairement d'une manière complète les organes bu- caux ; laissant, seulement dans les derniers genres, apparaître en devant le labre et les mandibules. Ye^/a; situés sur les côtés de la tète, non sail- lants, ordinairement un peu entamés par les joues, parfois voilés par le bord antérieur du prothorax. Antennes insérées sous les côtés du chape- ron ; de neuf articles : à scape allongé, souvent presque aussi long que la tige ; à massue ovalaire, pubescente, formée des trois derniers articles. Organes bucaux variables. Hanches antérieures comme contiguës. Pros- termim relevé en lame ou en carène comprimée avant et ordinairement après les hanches de devant. Les Aphodiens sont principalement les Copramorges des pays septen- trionaux. Dans les parties chaudes de l'Europe, oùl'pction de la chaleur est plus énergique, la nature convie à la destruction des matières excré- mentielles ou stercorales les Scarabés, les Gymnopleures, les Bubas, les Oniies; c'est-à-dire les Coprophages les plus puissants. Sous les zones où les rayons solaires ont moins de vivacité, elle a multiplié les insectes de celte famille. Les froides contrées de l'Allemagne et des royaumes du nord de l'Europe en recèlent un grand nombre d'espèces étrangères à notre patrie. Ces insectes, comme ceux de la première famille, sont donc également' chargés de détruire les parties les plus fluides ou les moins consistantes des matières excrémentielles ou stercorales au sein desquelles ils habitent. APHODIENS l'^l On les trouve généralement en grand nombre dans ces substances im- mondes. Quelques-uns se rencontrent même, mais plus rarement, sous les matières animales en voie de décomposition. La plupart de ces petits animaux ont une activité diurne; d'autres sont principalement crépusculaires. Leur corps est en général paré de couleurs peu brillantes. Le noir ou le brun forment le fond principal du dessous de leur corps. La tête et le prothorax offrent ordinairement des teintes obscures, avec ou sans taches plus ou moins claires sur les côtés ou aux angles de devant; les élytres de plusieurs sont rouges, testacées, ou d'un jaune de nuances diverses, avec ou sans taches noires. Les Aphodiens ont entre eux une grande analogie de conformation, à part peut-être les Aegiaiiaires dont les organes bucaux, incomplètement voilés en devant par l'épistome, semblent destinés à servir de iransiiion à l'une des familles suivantes. Détachés du grand genre Scarahaens de Linné, tel que Fabricius, après divers morcellements, l'avait laissé dans son Ento- moloijia systematica, ces petits animaux restèrent, pendant plusieurs années, réunis sous le nom d'Aphodlus, coupe générique créée par lUiger. Lalreille, dans le tome II de son Gmera (1807), fonda le genre Aegialia, qu'il rattachait aux TROomiENs, avec lesquels ils ont quelques rapports. L'année suivante, Gyllenhal, dans le tome 1" de ses Insecta suecica, éta- blissait, sous le nom daPsammodius, une coupe dans laquelle rentrait le genre fondé par l'entomologiste de Brives. Quelques années plus tard, Âhrens, frappé de la variété de leur con- formation, rejeta la nouvelle division générique du naturaliste suédois, mais tenta, dans le deuxième volume publié par la Société des naturalistes de Halle, de grouper ces insectes suivant leur faciès, on les répartissant dans les six petites familles suivantes : tre CoPROlDES. Corps déprimé. {A. scrulatov, .ublerranem, crndUus.) 2« CoNVBXES Corps convexe. A. Semblables ii VA. fossor. {A. functarius, fœlcn^, mjbalavius.) B. Semblables a \'A. !jranarius.[A. hœmorrhuidalis, Inslis.] Ii2 LAMELLICORMES 3= Oblongs. A. Élytres jaunes sans taches, analogues à VA. sordidus. (A. nitiduhis.) B. Élytres jaunes tachées, analogues à 1'^. inquinaivs. {A. conspurcatus, pic tus.) C. Élytres jaunâtres avec une plaque brune, analogues à 1'^. cunsputus. (^. sphacelatus.) 4c DÉPRIMÉS. Analogues à VA. nùjripcs. (A. depressus, peccari.j U^ Cylindriques. Analogues à i'^. bimnculattis. {A. niger.) tje Tro.\oides. A. Faiblement convexes. (A. aspcr, porcatus, testiidinurius.) ]j. Globuleux. {A. clcvatus, sulcicullis.) Ce premier essai est resté longtemps sans llxer l'attention des natura- listes; cependant Stephens, dans son Sijnopsis, en adoptant la division établie par Gyllenhal, sentit la nécessité de fractionner les espèces trop nombreuses de notre premier rameau, et les partagea de la manière sui- vante : A. Écusson grand. a. Corps convexe. {fns)>or, suhloTaneioi, /lœmorrhoïdaUs.) h. Corps déprimé, {ermliru^.) B. Écusson petit. a. Chaperon tuberculeux, ordinairement échancré. 1. Corps convexe, {scrnlator, fimctarius, etc.) 2. Corps déprimé, (porcus, etc.) • b. Chaperon sans tubercules distincts. 1. Corps déprimé. Ciiaperon entier, {rufpcs, luridus.) "2. Corps faiblement convexe. Ciiaperon un peu échancré. {confaminatub, peccari, mcrdaritis, etc.) Schmidt, dans sa révision savante des Aphodies de l'Allemagne, modi- fiant à sa manière le travail de Ahrens, et lui donnant des bases moins vagues, a réparti nos Aphodiates dans les quatre groupes ci-après indi- qués. 1° Pl.vnks surtout sur les élytres. ;.4. scrulalui\, subtcrrancus, crvalivus ) "2" Tvi'iyUEs ou Aphodies proprement dits. APHOUIENS 143 A. Prolhorax avec des angles postérieurs bien marqués. (Subdivisés ensuite, iinncipalcment d'après la couleur dcsélytics et les lâches dont elles sont parées.) B. Prothorax avec des angles postérieurs arrondis. {A, cuutamiiuitas, oblitp- ratiis.) 30 DÉPRIMÉS. [A. rufîpcs, lai-ldus, depressus, peccari.) 4-0 Globuleux. {A. elevatus.) M. Heer qui avait adopté les divisions précédentes établies par Schraidt, appliqua aux espèces comprises dans le quatrième groupe le nom d'Oxyo- mus, indiqué par Eschscholtz, et enregistré depuis quelque temps dans divers catalogues. Le genre Psammodius se trouvait ainsi à peu près dé- moli, puisque l'insecte placé par Gyllenhal en tète de cette coupe, et comme type du genre, est identique à celui à l'aide duquel Latreille avait établ celui d'Aegialia. M. Heer fonda alors le genre Psammodius avec les es- pèces de Psammodies de l'auteur suédois, qui ne pouvaient entrer dans le genre Oxijomus. En étudiant l'organisation des Aphodiens, pour la publication de notre première édition de la tribu des Lamellicornes, la classitication de ces insectes nous avait paru susceptible de divisions plus nombreuses. Nos coupes nouvelles, dont la valeur a pu être diversement appréciée, servaient néanmoins à indiquer d'une manière plus précise les modifications que ces petits animaux pi-ésentent dans leur structure. Depuis notre travail, a paru celui d'Érichson. Ce savant a apporté dans l'étude de celte famille de nouvelles lumières, utilisé quelques cai-actères d'une certaine valem-, dont nous n'avions pas fait emploi, et quelques autres d'une importance plus faible. Il a cru devoir comprendre tous nos Âphodiates dans le genre Aphodius, et l'a partagé en groupes divers pour faciliter la distinction des espèces : malheureusement ces divisions ont un assez grand inconvénient, celui de ne pouvoir être réduites en tableaux synoptiques. M. L. Redlenbacher, dans la seconde édition de sa Fauna austriaca, a suivi à peu près la trace du naturaliste prussien. Jacquelin du Val, dans son Gênera, s'est rattaché à notre marche, quoiqu'il ait subi l'influence du savant prussien, dans la distribution drs espèces de son genre Aphodius proprement dit. Sans admettre comme genres toutes les coupes que nous avions formées parmi ces Aphodiates, il les a presque toutes indiquées comme pouvant établir des sous-genres, u LAMELLIC01i]\ES ( t il a mainlenu ù quelques-unes de celles des Pleurophoratres le caractère g'';nérique que leur refusait le naturaliste de Berlin. Nous partagerons aujourd'hui nos Aphodiens en quatre branches : / ë ^ \ / Prolliorax non creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane; sans sillons trans- verses. Ëtytres entières à l'angle suturai. Cuis- ses postérieures moins renflées que celles de devant. Tarses grêles. On^/ies très-distincts. .\i'iioDi,\ints Cuisses postérieures moins ren- flées que les antérieures. Tarses grêles. OiKjles très-distincts. Sixième ou septième inter- valles des élytres saillants au moins postérieurement , plus longsque les voisins. ri.EUHOpiioB.^iRta Cuisses postérieures plus ren- flées que les antérieures. Tarses ordinairement courts, compo- sés d'articles diminuant gra- duellement de grosseur du pre- mier au dernier. Ongles très- petits, presque indistincts. Pt^AJiMuoiAiUES. incomplètement voilés en devant par le chaperon; en partie cornés. Tête voûtée, granuleuse. Partie supérieure des yeux cachée dans le repos par le bord antérieur du prothorax. Pieds courts et robustes. .\i;gialiaires. O) ii c *€• tri 03 _1_ _o c5 S arc) 5 QJ 'in n 1. ■5 "3 c« ^^ ta 'O* o S £ c5 ■m ^ .- C 'O OJ s s fi '?> o / -J^ sis ^ <^ — _o - \ 1 a g-S C3 .~ cA; 't o o ïj « Cj .«N O O ÇZ .^J ■a O a> ."S E O. l « «u ITi 1 ^^ (- ta 1 o fi- •3 1 .— er .■^ *o 1 c^^ .^ tn S o o o tfl s». 1 •Si a, — -« S. Tz I Ëlytres rayées chacune de six stries. Hanches postérieures parallèles et « CD eu a transverses. aphodiates. = .S '^ piii^ ''• ('amlèze etc. vPHODiRNs. — Aphodiates. 151 composé (le douze anneaux : trois thoraciques et, ueul abdominaux ; semi- cylindrique, courbé en dedans ; d'un blanc sale sur les anneaux thora- ciques et sur les côtés des premiers segments abdominaux, d'un gris ar- doisé sur la ligne dorsale de ceux-ci et graduellement sur toute la surface des derniers : les sept ou huit premiers divisés sur le dos en trois replis aboutissant sur les côiés au bourrelet latéral: le segment prothoracique, marqué sur les côtés d'une dépression subcornée et d'un blanc roussàtre : les derniers segments plus lisses sur le dos, garnis de quelques poils li- vides, très-fins : le dernier offrant une fente anale transversale au-dessous de laquelle se montrent deux lobes servant à la progression. Pieds assez allongés; écartés entre eux à leur naissance ; composés de cinq pièces: une hanche, plus longue que les pièces suivantes : un irochanter peiit, une cuisse, une jambe munie sur les côtés de poils spinosules : un tarse court, presque réduit à un ongle muni en dessous de deiix petites dents ou poils courts et spinosules. Stigmates au nombre de neuf paires : la pre- mière située sur les côtés du premier segment thoracique : les autres, sur chacun des premiers anneaux de l'abdomen, au-dessus du bourrelet la- lénil. Cette larve se tient ordinairement sous les déjections des animaux, dans lesquelles elle trouve sa nourriture, et se pratique, soit dans ces matières, soit peu profondément dans la terre, une sorte de niche dans laquelle elle subit ses dernières métamorphoses. Nos Aphodiates correspondent à peu près au genre Aphndius des autours modernes. Nous les diviserons en deux groupes. égal au cinquième ou au quart de la longueur des élyfres ; plus large en devant que les deux premiers intervalles, en ti'iaii.nie pointu. i*" GROUPE, égal au dixième ou au liuilième de la longueur des étuis ; de forme variable. '2'= groupe. l" Groupe. Ecusson égal au cinquième ou au quart de la longueur des éltiis; plus large en devant que les deux prcruiprs intervall-s; en triangle allongé et pointu, h côtés rectilignes. Chaperon en demi-hexagone; auri- culé, c'est-à-dire en ligne courbe an bord extérieur des j.>ues ; ordinai- rement aussi large au côté externe de celle-ci que le prothorax à ses an- gles de devant. Prothorax écoinlé à ses angles postéiii'urs ; rebordé à sa 152 LAMELLICORNES basp. Corps glabre en dessus, Cirnsen posténeures n'offrant parallèlement ù leur bord postérieur, ^ partir du genou, qu'une rangée très-courte, for- mée de cinq points piligères au plus, et ordinairement d'une à trois seule- ment. Malgré l'analogie que présentent les insectes de ce groupe avec nos au- tres Aphodiates, ils méritent d'en être séparés, en raison de la longueur de leur écusson. Les Coloboptères et les Coprimorphes semblent servir de transition des Oniticelles aux Aphodiens, par leurs élytres aplanies sur le dos. Les Coloboptères, présentent, dans leur pygidium en majeure par- tie à découvert, un caractère physiologique qui peut être considéré comme générique. Les Otophores, dont le corps est convexe, ont aussi l'extrémité du pygi- dium visible, surtout quand on examine l'insecte par sa partie postérieure. Quelle que soit la valeur qu'on attache à ces coupes, elles serviront du moins à séparer facilement les insectes de ce premier groupe de ceux qui les suivent. Nous diviserons donc ces premiers Aphodiates de la manière suivante : A Élytres longitudinalenient planes sur le dos, sur les deux tiers de leur longueur et sur les trois ou quatre intervalles internes de cha- cune. B Élytres tronquées à l'extrémité des cinq ou six premiers inter- valles de chacune ; laissant à découvert une grande partie du pygi- dium ; chargées chacune d'un calus peu saillant, vers la partie postérieure des cinquième à huitième intervalles ; rétuses après ce calus. Clmperon à peine tronqué en devant. Cohhopterus. EB Elytres obtuses ou arrondies à l'extrémité, voilant le pygidium ; chargées chacune d'un calus saillant vers l'extrémité des cinquième à huitième intervalles ; rétuses après ce calus. Chaperon tronqué ou subéchancré en devant. Coprimorphus. AA Elytres plus ou moins convexes sur le dos ; sans calus à l'extré- mité des cinquième à huitième intervalles. C Elytres médiocrement convexes ; obtuses ou obtusément arrondies postérieurement, laissant ii découvert une partie du pygidium, quand 1 insecte est examiné par sa partie postérieure. Jûmcs for- mant, avec leur bord antérieur et le bord latéral postérieur de l'épislome, un angle rentrant presque droit. Ofopfiorus. ce Elytres convexes, arrondies à l'extrémité, voilant complètement le pygidium, même quand l'insecte est examiné par sa partie pos- térieure. Joues' arquées extérieurement. Teuchesles. \PHODiENS. — Colnbopterus. 153 Genre Colobopterus, Coloboptère, Mulsant. MrtSANT. Laniellic. p. Ifib. (Kolo€6^, tronqué; 'nxspôv. aile.) Cara-Ctères. Élytres tronquées à l'extrémité des cinq ou six intervalles internes de chacune ; chargées d'un calus peu saillant vers la partie pos- térieure des cinquième à huitième intervalles; rétuses après ce calus. Joues arquées extérieurement. Chaperon à peine tronqué en devant. Suture frontaU trituberculeuse. Jambes postérieures garnies à leur extrémité d'un couronne de soies inégales. t. Colobopterus erraticue , Linnf. Peu allongé; subdéprimé sur le dos. Tête et prothorax noirs : Celui-ci densement marqué de points en partie ombiliqués. Élytres d'un jaune gris sale, à suture obscure; à stries légères, marquées de points transverses en partie postérieurement réduites à ces points. Intervalles plans, lisses, finement pointillés. Dessous du corps noir. cf Suture frontale légèrement en relief, souvent un peu relevée à ses extrémités; chargée sur son milieu d'un tubercule peu distinctement bifide à son sommet. 9 Suture frontale, non sensiblement en relief; sans tubercule ou ?i peine tuberculeuse. Scarabaeus erraticus, Linn. Syst. Nat. 10* édit. p. 34.8, 19. — Id. 12« édit. I, t p. 548, 29. — DE Geer, Mém. l. IV, p. 274, iti. — Fabr. Syst. Enloni. 16, 53. — fd. Syst. Entom. I, 27, 86. — Herbst, Naturs. t. II, p. 139, 91, pi. 12, fig. 6. — Oliv. Ent. I, 3, 79, 83, pi. 18, 163. — Panz. Faim. Germ. 47, 4. — Payk. Faim. Siiec. t. I, 16, 19. Copris erraticus, Oliv. Encycl. méth. t. V, 145, 8. Aphodius erraticus, Ii.lig. Kaef. Preuss. 34, 27. — I'abr. Syst. Eleiith. t. 1, p. 72, 21. — Latr. Hist. Nat. t. X, 125, 14. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, 100, 14. — Sturm, Deuls. Faun. I, 90, 7. — (iVLLENH. Ins. Suec, I, l»i, 17. — Steph. Illustr. t. III, 188, 4. — Schmidt, Zeitsch. t. II, I, 95, 3. — Heer, Faun. Col. Helvet. I, 510, 36. — Erichs. Nalurg. t. III, p. 7;'4, 1. — L. Red- TENB. Faun. Austr. p. 425. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 1047. Colobopterus erraticus, Mut.s. Lamellic. p. 165, 1. 154 LAMELLICORNES Long., 0'",00B1 àO'",008r> (2 3/4 à 3 3/4 1.); — larg., 0"',0032 à 0">,0045 (ll/2à2 1.). Corps moins d'une fois plus long que large. Chaperon oi3tus ou à peine tronqué en devant ; auriculé. Tête d'un noir luisant; peu convexe; presque uniformément marquée de points rapprochés. Prothorax rebordé sur les côtés et à sa base, subsinueusement écointé aux angles postérieurs ; noir; marqué de points rapprochés, inégaux, souvent en partie ombiliqués. Éciisson presque égal au cinquième de la longueur des élytres; en triangle pointu ; noir, densement ponctué; moins élevé en devant que les étuis, Èlytrea de moitié au moins plus longues que le prothorax, arrondies aux angles postérieurs, tronquées sur la moitié interne de chacune, à leur ex- trémité; subdépriraées sur le dos ; ordinairement d'un roux grisâtie livide ; souvent en partie nébuleuses; à stries légèies, marquées de points trans- verses, et en partie réduites à ces points postérieurement : les septième et huitième, ordinairement pariales et un peu plus courtes. Intervalles plans ou planiuscules ; superficiellement pointillés. Pijgidium noir. Dessous du corps noir; densement et finement ponctué sur les côtés de la poitrine, et garni de poils d'un cendré flavescent. Plaque mélasternale glabre. Ventre presque imponctué. Pieds variant du noir brun rouge au brun flaves- cent. Cuisses postérieures ponctuées sur un fond imperceptiblement poin- tillé. Tibias antérieurs peu distinctement denticulés sur la moitié basilaire de leur côté externe. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. Elle est très- commune dans les environs de Lyon, du milieu de l'été au milieu de l'au- tomne. Obs. Les élytres varient dans leur couleur. Ordinairement d'untestacé ou roux flavescent livide ou d'une flave grisâtre, elles sont souvent en partie nébuleuses ou obscures. a. Parfois les deuxième et quatrième intervalles présentent seuls une ligne obscure vers l'extrémiié. b. D'autres fois la moitié postérieure des étuis est nébuleuse ou obscure, et plus longuement sur les côtés, où leur disque seul est nébuleux, c. Plus rarement elles sont nébuleuses, obscures on même brunâtres sur la majeure partie de leur surface, avec la base et roxtrémité de couleur normale. APHODiENs. — Coprimorphus. I5ri Les septième et huitième stries soûl ordiuaireiiunit plus courtes et pa- riales : les autres subterminales. Genre Coprimorphus, Coprimorphe, Mulsant. Mi'LSAXT. Lainellic. p. 168. (Ko-;r',5;9-, copris ; fj-op'fq, forme.) Caractères, %/m voilant complètement le pygidium , même quanil l'insecte est examiné par sa partie postérieure ; obtuses ou arrondies à l'extrémité ; chargées d'un calus vers la partie postérieure des cmqmème à huitième intervalles; réluses après ce calus. Chaperon tronqué ou sub- échancré en devant. Suture fron«a/-e irituberculeuse. Jambes postérieures garnies à l'extrémité de soies presque également courtes. Tableau des espèces : ■t Premier article des tarses postérieurs aussi long que les quatre suivants réunis. FJytres arrondies à l'extrémité : Triangle n.ésoster- nal, granuleusement pointillé sur la majeure partie de son disque, marqué de gros points sur les côtés. {Co}ohopieru?>.) Élytres ei ventre d'un rouge roux. Intervalle, des élytres plans ou * scrntator. planiuscules. aa Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux trois sui- vants réunis. Élytres obtuses ou obtusément tronquées à l'extré- mité des quatre intervalles internes de chacune. Triangle mésoster- nal grossièrement ponctué ou granuleux , excepté en devant. [Eupleurus.) Eluire. offrant les rainurelles de leur moitié interne finement rebor- dées. Intervalh^s de ceux-ci un peu saillants. Ventre noir. .ubterranem. 1. C'wpa'isatorpltus ScrutatoB', Hekbst. Corps ohlom, ou suballongé, subdéprimé sur le dos. Tête et prothorax noirs: celui-ci d:un roiuje roux sur les côtés. Élytres dhin rouge roux, a stries ponctuées, plus profondes sur leur moitié interne. Intervalles im- ponctués. Dessous du corps et pieds noirs. Ventre rovge. •b Tête chargée de trois tubercules : les deux latéraux, sur la suturo frontale: celui du milieu plus antérieur, plus saillant, cornicuiiforme. 156 LAMELLICORNES Prolhorax plus arqué sur les côtés, plus large que les étuis, médiocre- ment convexe, déprimé en avant. ? Tête chargée de trois tubercules presque égaux et plus faibles : celui du milieu à peine plus avancé. Prothorax peu arqué sur les côtés de la largeur des étuis, moins convexe sur le dos, sans dépression en devant. Scarabaeus scrutator, Herbst, Naturs. t. II, p. 161, 100. pi. 10, fie;. 6. — Fabr. Syst. Entom. t. I, p. 24, 73. Scarabaeus rubidtis, Oi.iv. Hntoni. t. I, 3, p. 77, 81, pi. 26, 224. Copris rubidus, Oliv. Encycl. Méth. t. V, p. 14o, ij. Aphodius scrutator, Sturm, Verz. p. 20, 6. — Id. Deutscli. Faun. t. I, 82, 2. — Panz. Faim. Gerni. 31, 1. - Fabr. Syst. Eleulh. t. I, p. 69, IJ. — Latr. Hist. Nat. t. X, 120, 3. ~ Duftsch. Faun. Aiistr. I, 90, 3. — Heer, Faun. Col. Helvet. I, S10, 1. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 796, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. 2* édit., p. 425. — J. du Val, Gêner. (Searabéides), pi. U, fig. 22. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.) 10S9. Coprimorphus scrutator. MuLS. Lameilic. 168, 1. Long., 0"',00095 à 0'",0135 (4 3/4 à 6 1.);— larg., 0">,0045 à O-^jOCei (2 à 2 3/4- I.). Corps plus d'une fois plus long que large ; déprimé sur le dos. Chaperoti tronqué ou échancré en devant ; relevé en rebord, plus sensible sur les côtés de sa partie antérieure; auriculé; aussi large au côté externe des joues que le prothorax à ses angles de devant. Tête noire ; ponctuée et ru- guleuse sur les côtés du tubercule médiaire. Antennes d'un roux flave ; à massue ordinairement d'un rouge roux pâle. Prothorax rebordé sur les côtés et plus fortement à la base ; subsinueusement écointé aux angles pos- térieurs ; faiblement convexe sur le dos ; ordinairement marqué, près de son bord antérieur, d'une impression ponctiforme, située sur la ligne lon- gitudinale correspondant à chaque tubercule externe de la suture fron- tale ; marqué de points inégalement rapprochés ; d'un uoir luisant, avec les côtés d'un rouge roux, sur une étendue variable. Êcussoiinoiv; ponc- tué ; en triangle pointu, égal environ au cinquième de la longueur des étuis, aussi élevé que ceux-ci. Ëlytres de moitié au moins plus longues que le prothorax ; obtusément arrondies à l'extrémité ; subdeprimées sur le dos, sur les trois quarts ou quatre cinquièmes de leur longueur; char- gées chacune d'un faible calus avant l'extrémité des quatrième à huitiè- APHODiEiNs. — Coprim8 (4 à 5 1/2 1.); — larg., 0"s0045 à 0"",00ô6 (2 à 2 1/2 l.). Corps une fois environ plus long que large: convexe; d"im noir luisant ou mi-brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou sub- échancré en devant; auriculé, aussi large au côté externe des joues que le prothorax à ses angles de devant. Épistonie chargé d'une légère saillie en devant, et de trois tubercules sur la suture frontale ou un peu au-devant. Tête noire; lisse; superficiellement pointillée. Antennes d'un rouge bru- nâtre, à massue grise. Prothorax subsinueuseraent écointé vers ses angles postérieurs: ceux-ci parfois légèrement en forme de dent dirigée en arrière; en angle très-ouvert et dirigé en arrière à sa base; rebordé sur les côtés et plus fortement à la base ; creusé au devant du rebord de celle-ci d'une ligne enfoncée aussi large que le rebord et qui s'eftace en remontant sur les côtés ; convexe ; d'un noir luisant. Êciisson en triangle allongé et pointu, égal environ à un quart de la longueur des étuis, souvent légèrement angu- leux dans le milieu de ses côtés; presque lisse ou obsolètement ponctué. Êkjtres de moitié à peine plus longues que le prothorax sur sa ligne mé diane; arrondies postérieurement; convexes ; d'un noir luisant ou brillant, à stries étroites, ponctuées, postérieurement affaiblies. Intervalles plans, lisses, imponctués : le marginal relevé en rebord. Dessous du corps d'un noir brillant : côtés de la poitrine et hanches postérieures finement et den- sement ponctuées et garnis de poils d'un livide grisâtre. Plaque métaster- nale lisse ou à peine pointillée. Pieds noirs. Cuisses postérieures à peine pointillées. Tibias antérieurs non denticulés sur la moitié basilaire de leur côté externe. Premier article des tarses postérieurs h peu près éga à tous les suivants réunis. Cette espèce est particulière aux contrées froides ou tempérées de la France. Elle est commune dans les parties élevées du Mont-d'Or lyonnais. Obs. Quand la matière colorante s'est incomplètement développée, les élylres, au lieu d'être noires, sont brunes, d'un rouge brun ou même d'un rouge brunâtre. A cette dernière variété se rattache l'O. sylvaticiis, ÂHRENS. Les stries des élytres égalent à peine le sixième de la largeur des inter- valles : les septième et huitième sont parialcs et raccourcies postérieure- ment : les autres subterminales. 164 LAMELLiCOKiNES MM. Chapuis et Candèzf, (Catal. des larves des Coléopt. p. 125, pi. 4, tig. 3) ont donné sur la larve de celte espèce la description suivante : Long. 0,0082 mill. Tête brune, portant une impression longitudinale à sa parlie supérieure et, çà et là, quelques longs poils. Antennes longues; composées de cinq ar- ticles : le premier, cylindrique, li'on(]ué obliquement au bout : le deuxième de même longueur mais plus gros : le troisième, le plus long de tous : le cinquième, petit, acuminé. Chaperon en trapèze, bien séparé du front par un sillon transversal. Lèvre supérieure arrondie et velue, vaguement trilo- bée. Mandibules longues, grêles, noires, granuleuses au sommet : la gau- che plus longue que la droite et portant au-dessus de la pointe, au côté in- terne, deux saillies rapprochées, acuminées, et de plus une troisième, transversale, immédiatement au-dessus. Mandibule droite, bifide au som- met : la dent postérieure plus longue que l'antérieure : les deux mâchoires nmnies d'une dent forte, aplatie à leur base. Lobes des mâchoires séparés, ai"'us à leur extrémité. Palpes maxillaires de trois articles : le deuxième un peu plus grand que le premier : le troisième, petit, conique. Lèvre infé- rieure formée d'un menton triangulaire ; d'une pièce palpigère trapézoïdale. Palpes labiaux petits, biarticulés : le premier, globuleux : le deuxième fu- siforme. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux. Pattes très-écartées à leur base : la première paire plus courte que les autres, composée d'une cuisse forte, d'un trochanter petit, donnant attache à une jambe longue et allant en s'élargissant au sommet, entin d'un tarse petit. Segments abdominaux au nombre de neuf, couverts de bourrelets transversaux. Stigmates disposés comme dans les autres larves de cette fa- mille. Obs. Celte description paraît avoir été faite sur un individu n'ayant pâs toute sa grosseur, car cette larve ayant acquis toute sa taille doit avoir plus de 0,00">2 de longueur. APHODiENs. — Ai:)hodius. 165 Deuxième Groupe. Écusson égal au dixième ou au plus au septième de la longueur des étuis. Genre Aphodiiis, Aphodie, Illiger. lu-iGER, Kaef. Preuss. P. l'j. Çoifoooi-, excrément.) Ce genre peut-être fractionné de la manière suivante, pour nos insectes de France. 1" Sous-Groupe. Téie jamais en partie d'un flave testacé ou roussâtre; entièrement noire, si co n'est chez quelques espèces ayant le chaperon en demi-cercle, chez lesquelles elle est en partie d'un rouge-brun. Prothorax au moins en partie noii'(l). Êlytres le plus souvent noires ou obscures; jamais simultanément au moins en partie d'un flave ou d"un jaune de nuances diverse.-;, avec des cuisses intermédiaires et postérieures d'un flave livide (2). Chaperon le plus souvent en demi-he.\agone, parfois en demi- cercle. 2« Sous-Groupe. Tête jamais entièrement noires, si ce n'est chez des espèces ayant les élytres au moins en partie flaves ou d'un flave rougeâtre. Êlytres jamais noires. Caisses intermédiaires et postérieures ordinaire- ment d'un flave livide ou d'un rouge pâle. C/iape7'ow en demi-hexagone, jamais complètement en demi-cercle. !«'■ Sous-Groupe. Tefe jamais en partie d'un flave testacé ou roussâtre; entièrement noire, si ce n'est chez quelques espèces ayant le chaperon en demi-cercle, chez lesquelles elle est en partie d'un rouge-brun. Prothorax (1j L'.4. jLioiiicatMs ayant le chaperon en demi-cercle l'ait exception à cette loi; mais il ne se trouve pas dans notre pays. (2) Une seule espèce de France, 1'^. scybalurius, semble faire exception à cette règle; il a les cuisses d'un fauve bri-n ou llavescent, mais il s"éloigne de ceux du deuxième sous-groupe, par son i rolhorax foiicment écointé, par les cinq premières stries des élytres libres et subterminales. Quant à VA. conjugatus dont les élytres sont d'un jaune pâle, il a les cuisses noires. 166 LAMELLICORNES au moins en partie noir. £/î/ïr,0052 (2 à 3 1.). Corps obloiig; convexe, glabre et luisant ou brillant, en dessus. Cha- peron en demi-hexagone; assez faiblement relevé en rebord; tronqué en devant. Jones faiblement arquées en dehors. Tête peu convexe ; noire ; densement et assez finement ponctuée, souvent ruguleuse en devant; chargée de trois tubercules sur la suture frontale ; ordinairement sans re- lief transverse sur l'épistome. Antennes d'un brun livide, à massue d'un gris obscur. Prothorax rebordé sur les côtés et à la base, rayé au-devant de ce rebord d'une ligne sulciforme; un peu obliquement coupé à l'extré- mité de ses côtés, avec les angles postérieurs aboutissant vers la base de la sixième strie des étuis ; convexe ; d'un noir luisant; inégalement parsemé de points peu rapprochés, ordinairement moins nombreux sur le disque, et laissant généralement un espace hsse près du milieu des côtés; peu dis- tinctement pointillé sur les intervalles. Êcusson plus large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle à côtés à peine curvilignes ; égal environ au huitième de la longueur des étuis ; d'un noir brillant ; finement ponctué, avec l'extrémité lisse. Êlytres un peu moins d'une fois plus lon- gues que le prothorax ; offrant vers les deux tiers leur plus grande largeur, médiocrement convexes sur le dos; d'un cendré flave, tantôt sans taches; tantôt marquées d'une tache obscure ou noirâtre sur la partie latérale de leur disque, plus rarement presque entièrement obscures; à stries crénelées par des points. Intervalles planiuscules ou peu convexes, lisses, peu dis- dinclement pointillés, souvent ponctués et subruguleux à l'extrémité : les internes quatre fois aussi larges que les stries. Dessous du corps noir. Poi- trine marquée de points piligères râpeux, sur un fond densement et fine- ment pointillé. Plaque métastcrnale lisse, brillante, éparsement pointillée. Ventre densement ponctué. Pieds d'un fauve de nuances diverses ; cuisses parfois d'un noir ou brun fauve, et alors jambes d'un fauve châtain. Tarses d'un fauve testacé, tibias antérieurs ordinairement crénelés ou denticulés après les trois dents externes. Cette espèce habite la plupart des provinces de France. Elle est médio- crement commune aux environs de Lyon. Obs. Cet insecte paraît avoir été décrit pour la première fois par Fabri- cms dans son Species, d'après un exemplaire de sa collection de Banks' APHODiENs. — Aphodiiis. 173 mais, dans VEntomologia Sijstematica il appliqua l'épiihèle de scybala- rius à VA. mfescens, et c'est en effet ce dernier qui figure sous ce nom dans la collection de l'illustre professeur de Kiel, suivant l'observation de M. le comte Ranzau(Sïei. Ent. Zeit. 1846, p. 48). D'autres auteurs ont consi- déré comme constituant deux espèces différentes les individus à étuis sans taches, et ceux dont les élytres sont marquées d'une tache noire ou nébu- leuse. Illiger, le premier, à établi l'espèce sur ses véritables bases et doit en être, parla, considéré comme le créateur. Les cinq premières stries sont libres et subterminales : les septième et huitième plus courtes et pariales : la sixième souvent unie à la cin- quième. Cet insecte se distingue aisément de ses voisins par la couleur de ses élytres; par la grandeur de son écusson, etc. 3» Apliodius fœteus, Fabkicius. Peu allongé; lidsant ou brillant en dessus. Tète et prothornx noirs ; ta première^ trituberculeuse sur sa suture frontale .■ le second, paré d'une ta- che rouge à ses angles de devant; rétréci en ligne oblique et subsinueuse sur le tiers postérieur de ses côtés; à angles postérieurs aboutissant au-de- vant de l'angle humerai des étuis ; rebordé à sa base; convexe ; inégalement parsemé de points clairsemés, avec un espace imponctué près des bords la- téraux. Élytres rouges, parfois en partie enfumées, à ruinurelles profondes, à peine crénelées. Intervalles planiuscules, superficiellement pointillés. Poitrine noire. Ventre rouge. Pieds de teintes variables. Éperon interne des tibias postérieurs un peu moins long que le premier article des tarses. a" Épistome offrant ordinairement les traces d'un faible relief arqué en devant. Tubercule intermédiaire de la suture frontale, plus saillant, sub- corniforme. Prothorax légèrement déprimé en devant. 9 Épistome sans traces de relief arqué : tubercules de la suture frontale plus faibles, presque égaux. Scarabaeus firnetarius, Var. Laichart. Verz. tyr Ins. I. 12. Scarabaeus fœlens, Fabr. Mant. I. 8. (53. — Id. Sjht. Kiitoni. I. "24. 7o. — Herbst, Naturg. t. II. 173. 109. — Panz. Faun. Gerni. 48. 1. — Payk. Faim. Suec. t. I. p. 11. lî. Scarabaeus brevicortiis, Schkank, Natnrf. t. XXIV, p. 132 174 LAMELLICORNES Aphodius fœtens, Illig. Kael'. Preuss. 31. 24. — Creltz. Ent. Vcrz. 46. 13. -— Fabr. Syst. Eleuth. I. 69. 8. — Latr. Hist. Nat. t. X. 120. 5. — Sturm, Deutsch. Faim. I. 85. 4. — Duftsch. Fauii. Aiistr. I. 101. 1S, — Gyllenii. Ins. Suec. t. I. 13. 3. — Steph. Illustr. t. III. 190. 7. — Schmidt, Zeitsch. t. II. 101. 9. — Heer, Faun. Col. Helvet. I. 512. 8. — Muls. Lamell. 183. 3. — Erichson, Naturg. t. III. p. 804. 8. — L. Redtenb. Faun. Austr. 427. — Harold, Berlin. Ent. Zeitschr. (1863). LXXV. p. 339. 57. — Gemming. et Harold, Catal. t. IV. p. 1047. Aphodius fimetarius, var. A. Latr. Gêner, t. II. p. 90. Aphodius ru/ivcntris, Preller, Kaef. von Hamb. 1862. p. 75. UA. fœtens offre quelques variations. a Prothornx enlièrement noir. Aphodius fœtens, Muls. loc. cit. var. A. 6 Êlytres enfumées ou obscures vers l'extrémité et parfois sur le disque. Scnrabacus vaccinarius, Herbst, Naturs. t. II. p. 138. pi. 12. fig. 5. Aphodius fœl eus, Mui.s. loc. cit. var. B. Long., 0'»,0051 à O^sOOgO (2 1/2 à 4 L); — larg., U'»,0028 à 0n>,0045 (1 1/4 à 2 1.). Corps une fois plus long que large; glabre en dessus. Chaperon en demi- hexagone; faiblememt auriculé. Tête peu convexe; d'un noir brillant; ponctué; ordinairement ruguleux sur l'épistome, presque lisse sur le front; trituberculeuse sur la suture frontale. Antennes d'un rouge ferrugineux, avec la massue grise ou d'un rose pâle. Palpes bruns. Prothorax rebordé sur les côtés et plus légèrement à la base ; rayé au-devant de celle-ci d'une ligne : celle-ci obsolète au-devant de l'écusson; rétréci en ligne oblique et subsineuse à partir des deux tiers de ses côtés; à angles postérieurs aboutissant au-devant de l'angle humerai des étuis; convexe; inégalement parsemé de points peu rapprochés, laissant ordinairement un espace lisse près du milieu du bord latéral; à peine pointillé sur les intervalles: d'un noir brillant, paré aux angles de devant d'un tache rouge, parfois étendue sur toute sa longueur des côtés. Écusson un peu moins élevé que les élytres ; un peu plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis; en triangle à côtés presque droits ; égal environ au huitième de la longueur des étuis; noir, ponctué. Êlytres à peu près d'un tiers plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'à la moitié au moins ; médiocrement APHODiENs. — Aphodius. 175 convexes sur le dos ou du moins vers la base ; peu distinctement rétuses vers l'extrémité ; rouges, à rainurelles rayées de lignes tranverses, mais non ou à peine crénelées. Intervalles plans à la base, planiuscules ou convexiuscules postérieurement; lisses, brillants, à peine pointillés. Des- sous du corps rouge sur l'antépectus et sur le ventre, noir sur les midi et postpectus. Poitrine marquée sur les côtés de points râpeux, et hérissée de poils d'un livide cendré ou flavescent. Plaque métasternale glabre, légère- ment pointillée. Fendre brillant, légèrement ponctué. Pieds variant du brun noir au brun rouge ou au fauve brun. Cuisses postérieures lisses. Premier article des tarses postérieurs moins long que les trois suivants réunis ; or- dinairement moins long que le plus grand éperon de la jambe. Cette espèce habite les contrées tempérées et septentrionales de l'Europe. Elle est médiocrement commune aux environs de Lyon. On la trouve de- puis l'été jusqu'à la lin de l'automne. Obs. Les cinq premières stries sont généralement libres et subtermi- nales : la sixième plus courte, est tantôt unie à la septième, tantôt à la hui- tième, et dans ce dernier cas, les septième et huitième sont plus courtes et pariales. L'O. fœtens se distingue desO. scybalarius et fimetarins par son ventre rouge, par son prolhorax plus obliquement et plus sinueusement écointé à ses angles postérieurs. M. Hegeer a fait connaître les différents états de cet insecte, dans les comptes-rendus de l'académie des sciences de Vienne. (Sitzungsbericht, t. XXIV, 1855, p. 30-32, pi. 2, fig. 1 à 13.) La larve change trois fois de peau, parvient, en quatre ou cinq semaines, en automne, au terme de sa grosseur; elle se creuse alors dans les ma- tières excrémentielles aux sein desquelles elle a vécu, ou, dans la terre, un cavité ovale, dans laquelle elle se change eu nymphe. Au bout de quinze à vingt jours elle arrive à son dernier état. L'insecte mène, en général, une vie peu active, jusqu'au retour du printemps. 4. Apliodius limetarius, Linné. Peu allongé, brillant en dessus. Tête et prothorax noirs: la première ^ chargée d'un relief transverse sur Vépistome, tritiiberculeuse sur la suture 176 LAMELLICORNES frontale : le second paré d'une tache rouge à ses angles de devant, un peu obliquement coupé à l'extrémité de ses côtés ; à angles postérieurs aboutis- sant au-devant de V ajigle humerai des étuis, rebordé à la base; inégalement parsemé de points inégaux, avec un espace imponctué près des bords laté- raux. Êhjtres rouges; à rai?iurelles profondes et crénelées. Intervalles pla- niuscules, légèrement pointillés. Dessous du corps et pieds noirs ; tarses dhin rouge brun ou brunâtre. Éperon interne des tibias postérieurs plus long que le premier article des tarses. cf Épislome chargé d'un relief transverse, arqué, très-prononcé. Tu- bercule intermédiaire de la suture frontale plus saillant, subcorniforme. Prothorax creusé d'une fossette, en devant. Plaque méiaslernale concave. 9 Épistome chargé d'un relief faible. Tubercules de la suture frontale presque égaux. Prothorax sans fossette. Plaque métasternale plane. Scarabaeus funetarlus. Linné, Syst. Nat. iO^ édit. I. p. 3i8. 22. — Id. 12* édit. p. S48. o2. — Fabr. Syst. Entom. 15. 51. — id. Syst. Entom. I. 27. 84. — llERBST, Naturs. t. II. 13G. 89. pi. 12. fig. 4. — Omv. intom. I. 3. 78. 82. pi. 18. fig. 167. — Tanz. Eaun. Geim. 31. 2. — Payk. Eaun. Siiec. I. p. 10. 13. Le Scarabé bedeau, Geoffr. Hist. I. p. 83. Scarabaeus pedellns, du Geer, Mérn. t. IV. 266. 10. pi. 10. tig. 8 et 9. \phodim fimetarius, Illig. Kaef. Preuss. 31. 24. — Creutz. Ent. Vers. 46. 13. — Fabr. Syst. Eleulh. I. 69. 8. — Latr. Hist. Nat. t. X. 125. 13. — Sturm, Deutsch. Faun. I. 85. 4. — Duftsch. l'aiin. Aiistr. I. 101. 15. — Gyllenh. Ins. Suec. I. 13. 3. — Stepii. Illustr. t. III. 190. 7. — Heer, Eaun. Col. Helv. I. 512. 8. — MuLS. Lamellic. 186. 34. — Erichs. Naturgesch. t. III. 804. 8. — L. Redtenb. Eaun. Austr. p. 427. 8. — Harold. lierlin. Entom. Zeitsch. (1863), p. 338. 56. — Gemming. et Harold, Catal. {Scarab.), t. IV. 1047. Long., O'n.OôG fi On>,0072 (2 1/2 à 3 1/41.); —larg., 0"\0028 à 0"\0035 (1 1/4 à 1 1/4 1.). Corps environ une fois plus long que large ; convexe, glabre luisant ou brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, légèrement échancrô en devant; relevé en rebord moins faible à ses angles antérieurs ; sensible- ment auriculé. Té^e peu convexe ; d'un noir brillant; ruguleusement ponc tuée sur la partie antérieure de l'épistome, presque lisse sur le reste ; ornée sur l'épistome d'un relief arqué en avant. Suture frontale trituberculeuse. Antennes û'cn rouge brunâtre, à massue orangée ou d'un rosat cendré. APHODiEiss. — Aphodws. 177 Prothorax rebordé sur les côtés et plus légèrement à la base, surtout au milieu de celle-ci; parfois subarrondi à la partie postérieure de ses côtés, ordinairement rétréci en ligne oblique sur le dernier quart de ceux-ci, of- frant ses angles postérieurs au devant de l'angle humerai des étuis; con- vexe; d'un noir brillant; paré aux angles de devant d'une tache rouge ou rougeâtre plus ou moins étendue sur les côtés; inégalement parsemé de points assez gros et de points très-petits : les premiers plus légers sur le disque, et laissant un espace lisse près du milieu des côtés. Êcusson plus large en devant que les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés lé- gèrement curvilignes; noir; ponctué à la base, lisse ou subcaréné posté- rieurement. Ëlytres de deux tiers plus longues que le prothorax ; subpa- rallèles, arrondies postérieurement; convexes; d'un rouge luisant ou brillant; à stries crénelées. Intervalles plans, planiuscules ou convexius- cules ; légèrement pointillés. Dessous du corps noir. Poitrine marquée sur les côtés de points râpeux ou granuleux, sur un fond finement et dense- ment pointillé ; hérissée de poils d'un livide tlavesceiU. Plaque métaster- wa^e parsemé de petits points. Ventre densement ponctué. Cuisses et tibia ordinairement d'un noir luisant : les cuisses intermédiaires et postérieures parfois brunes ou brun rouge : les postérieures parcimonieusement poin- tillées. laisses d'un rouge pâle ou brunâtre : premier article des posté- rieurs presque aussi long que les trois suivants réunis , variablement un peu plus long ou à peine plus long que l'éperon interne de la jambe. Celte espèce est la plus commune; on la trouve partout et presque toute l'année. Obs. Les stries ont environ le quart dos intervalles. Les cinq ou six pre- mières sont prolongées jusqu'à l'exlrémitô : les septième et huitième et plus rarement les sixième et septième sont plus courtes et pariales. L'O. fivu'tarius&e dislingue du fœtens par son ventre noir; par son épis- tome chargé d'un relief transverse, apparent dans les deux sexes ; par son prothorax obliquement coupé seulement après les quatre cinquièmes ou cinq sixièmes de ses côtés : creusé, en devant, chez les cf , d'une fossette prononcée ; par des élytres plus convexes à la base; par l'éperon interne des jambes postérieures plus long que le premier arlicle des tarses. Il offre diverses variations. Var. a. Prothorax entièrement noir. LAMELI.. 12 178 LAMELLICORNES. Aphodius fimetarius, Muls., loc, cit., var. A. Var. b. Élytres marquées chacune d'un ou de deux points noirs : l'un à l'épaule, l'autre aux trois quarts. Aphodius fimetariiis, Muls., loc. cit., var. C. Var. c, Élytres maculées de noir ou noirâtre. Aphodius fimetarius, Muls., ioc. cit., var. B. Var. cl. Anus rouge. Aphodius fimetarius, Muls., loc. cit., var. D. Var. e. Immature. Dessous du corps d'un brun rouge. Tèle et écusson parfois de même couleur. Aphodius autumnalis, Sahlb. Ins. Fenn. II, p. 9. Aphodih' orophilus, Charpent. Hor. Fntoni. p. 210. Aphodius fimetarius^ Muls. loc. cit. var. F. Êaisson, examiné d'avant en arrière, à peine plus large eu devant que les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés subcurvilignes, de deux tiers au moins plus long qu'il est large à la base (Loraspis). Ici vient se placer l'insecte suivant qui habite l'Autriche, mais qui n'a pas, croyons-nous, été pris en France. Élytres noires, n'offrant ordinairement que leurs quatre premières stries libres et subterminalcs. Agiliodius SMlcatsas, Fabricius. Court, convexe, d'un noir luisant, brillant, avec les palpes d'un rouge ferrugineux. Suture frontale trituber- culeuse. Ëpistome chargé d'un relief arqué. Prothorax obliquement coupé à r extrémité de ses côtés; offrant ses angles postérieurs au devant du calus hiLméralj rebordé à la base; marqué de points inégaux assez rapprochés. Écusson de deux tiers au moins plus long que large. Élytres à rainurelles crénelées. Intervalles planiuscules , à peine ou superficiellement poi7itillés. cf Corps semi-cylindrique. Tubercules de la tôle très-prononcés : l'in- termédiaire plus saillant. Prothorax creusé d'une fossette en devant. 9 Corps élargi postérieurement. Tubercules de la tête faibles ou peu distincts. Prothorax sans fossette en devant. Scarahaeus sulcatus, Fabr. Svst. Eut. I, p. 24, 74. APiiODiENs. - Àphodius. 179 Aphodius sulcatus, I'abr. Syst. Eleuth. I, G9, 7. — Ili.ig. .Mag. III, 150. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 120, 24, pi. 14, fig. V. — Duftscii. Faiin. Austr. p. 91, 5. — SCHMIDT, Zeitsch. t. II, 100, 7. — Erichs. Naturg. III, 807, 10. — L, Redtenb. Faun. Austr. p. 426. Long., 0,0056 à 0,0067(2 1/2 à31.)0,0U28(l l/41.)àla base desélytres. — 0,0029 (12/71.) vers les deu.x tiers. Patrie : l'Autriche. Obs. L'O. sulcatus se distingue aisément des espèces précédentes, par son corps, y comprises les élylres, entièrement noir; à peine une fois plus long que large; par la disposition terminale des stries des élytres. Ordi- nairement la cinquième est plus courte et unie à la sixième; la septième unie à la huitième ; la quatrième souvent unie à la neuvième; et surtout par la forme et la longueur de son écusson. DEUXIÈME FRACTION. Prothovax k angles postérieurs non écointés, plus ou moins prononcés on subarrondis : sans fossette en devant chez les (f . Chaperon en demi-hexagone : auiiculé. A Suture frontale chargée sur sa partie médiane d'un tubercule plus ou moins sail- lant. Jambes postérieures garnies à leur extrémité d'une couronne de soies égale- ment courtes. B Prothorax rebordé à la base. C Épistome chargé d'un relief transversc et arqué. Èlytres subparallèles ou peu élargies de la base jusqu'aux deux tiers. Lame mésosternale tran- chante. (Agriliiius .) a Corps court. Élytres d'un noir mat et soyeux; à rainurelles à peine ou non crénelées. «fer. aa Corps oblong; d'un noir luisant ou brillant en dessus. Élytres à rai- nurelles crénelées. 6 Prothorax cjensement marqué de points assez gros et presque égaux. Intervalles dei élytres non ruguleux : le deuxième sensiblement con- vexe postérieurement. ascendens. bb Prothorax marqué de points inégaux. Intervalles des élytres subru- guleuXjle deuxième peu ou point sensiblement convexe vers l'extrémité, vernus. 5. Aphodius ater, de Geer. Court, convexe, noir. Épistome orné d'un relief arqué. Suture frontale trituberculeuse. Épistome chargé d'un relief transverse. Prothorax lui- 180 LAMELLICORINES sant, assez densement marqué, surtout sur les côtés, de points inégaux; rebordé à la base. Ëcusson triangulaire. Élytrcs d'un noir mat et soyeux; à rainurelles étroites, à peine crénelées. Intervalles plans , presque impercep- tiblement pointillés. Lame mésosternale saillante. Cuisses postérieures presque uniformément et assez densement ponctuées. o' Suture frontale chargée de trois tubercules : rintermédiaire plus saillant. Epistome chargé d'un relief plus prononcé. Plaque niétasternale concave. Ç Suture frontale chargée de trois tubercules faibles, presque égaux. Relief de l'épistome plus faible. Plaque métaslernale plane. Scarabaeus ater, de Geer, i\î6m. t. IV, p. 270, 10. — I^anz. Faun. Germ. 48, 1. Scarabacus terrestris, Fabr. Syst. Entom. p. lU, 48. — Id. Eiitoin. Syst. I, 2d, 78. — Panz. Faun. Germ. 47, 3. Aphodius ater, Illig. Kaef. Pr. 19, 4. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 122, 25. — Creutz. Eut. Vers, 18, 2. — Muls. Lamellic. p. 105, 8. — Erichs. Naturg. t. III, p. 808, 11. — L. F>EDTENB. Faun Auslr. p. 428. — Gemming. et Harold, Catal. t. IV, 1043 (moins VA. ascendens). Aphodius terrestris, Fabr. Syst. Eleiitli. I, 71, 13. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 118, 13, pi. 13, tig. c. c. D. — DuFTscH. Faun. Austr. I, 92, 6. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 13, 2. — Stei'h. Illustr. t. III, 194, 19. — Schmidt, Zeilsch. t. II, 96, 6. — Heer, Faun. Col. Helv. I, ;)11, Ij. Scarabaeus obscurus, Marsh. Eiitom. Brit. 18, 28. Aphodius obscurus, Steph. Illustr. t. III, p. 19o, 20 ((/,. Var. a. Élytres brunes ou d'un brun rouge. Scarabaeus pusillus, Marsh. Ent. Brit. p. 18, 27. Aphodius terrenus (Ivirby), Steph. ioc. cit. p. 19d. 27. Aphodius ater , Muls. Ioc. cit. var. A. Long., 0"',00o3 à0'",00r)6 (1 1/2 à!2 1/21.) ; — larg.,0'",0029 à 0'^,0025 (1 à 1 1/21.) ' . Corps court, couve.^e et noir en dessus. Epistome souvent légèrement échancré en devant ; chargé d'nn relief transverse, arqué. Suture frontale Iriluberculeuse. J^'^ed'un noir luisant; ruguleusement ponctuée surl'épis- tonie, plus ur.ie sur le front. Antennes d'un brun rouge, à massue d'un gris noir. Palpes d'un brun de poix. Prothorax rebordé latéralement et à la base ; convexe ; noir ; marqué de points de grosseur inégale, plus légers et moins rapprochés sur le dos, serrés et plus profends sur les côtés, sans APHODIENS. — AphodiuS 181 espace lisse près du milieu de ceux-ci. Écusson en triangle plus long que large, et à côtés curvilignes ; d'un noir mat. Ëlytres de moitié environ plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; mé- diocrement convexes sur le dos, plus fortement déclives postérieusement que sur les côtés ; d'un noir mat presque soyeux ; à rainurelles étroites, à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans, presque impointillés, ou plus superficiellement pointillés sur la moitié interne des étuis que sur l'externe. Dessous du corps d'un noir brillant. Triangle mésosternal granu- leusement pointillé; marqué de points plus gros en devant et sur les bords. Lame mésosternale en carène. Plaque mésosternale assez fortement ponctuée. Ventre marqué de points piligères. Pieds ordinairement noirs. Cuisses postérieures assez densement ponctuées. Tibias antérieurs peu ou point denticulés à leur base externe. Tarses variant du noir brun au rouge brunâtre ou testacé : premier article des postérieurs ordinairement presque aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce habite principalement les parties froides et septentrionales. Elle est peu commune dans les environs de Lyon. Obs. Les stries sont égales au sixième de la largeur du deuxième inter- valle. Les trois premières sont ordinairement libres et subterminales : les cinquième et sixième plus courtes et pariales ; mais parfois la cinquième s'unit à la quatrième : les septième et huitième sont variablement libres et subterminales ou plus courtes et pariales. L'O. ater, par la forme de son corps, par ses élytres médiocrement con- vexes sur le dos, subperpendiculairement déclives postérieurement, se rapproche des deux espèces précédentes ; mais il est plus court, peu lui- sant sur les élytres. Il diffère des premiers par sa couleur ; du sulcatus par la forme de son écusson. Suivant M. de Harold (Berlin, Entom. Zeitschrift, 1863, p. 359), VA. convexus d'Erichson ne serait qu'un A. ater de taille plus petite, ayant le dessus du corps plus brillant, les élytres à stries plus profondes, à inter- valles convexes, distinctement et assez densement ponctués. Nous n'avons pas eu sous les yeux des exemplaires typiques de 1'^. con- vexus d'Erichson; mais nous avons vu, sous ce dernier nom, dans la col- lection de M. Reiche, des insectes provenant de l'Autriche, qui ne nous paraissent appartenir ni à VAph. aler, ni à Yascendem, mais qui se ra[)- portent à la description de r^. convexus &QM.. Redtenbacher. Ils ont U forme de Vater, mais d'une taille peut-être moins petite (2 1/4 à 3 l/*2 1.) ; 182 LAMELLICORNES ils sont an moins aussi largps; mais leurs élylres d'un noir brun, luisant ou brillant, passant parfois au brun rongeâtre vers l'extrémité, à stries plus étroites, à intervalles moins finement et plus distinctement ponctuées, semblent les distinguer de VA. ater. Près de Vaph, ater vient se placer l'espèce suivante étrangère à notre pays. Apfieodius convexus, Erichson. Court, convexe, noir, luisant, Suture, frontale trituberculeuse. Êpistome chargé d'un relief transverse. Prothorax très-convexe, densement marqué de points presque également petits; rebordé à sa base. Ecusson triangulaire. Élylres luisantes, à raimi- relles profondes, crénelées. Intervalles plans, pointillés, subruguleux. Lame mésosternale saillante. Cuisses postérieures presque uniformément classez densement ponctuées. Dessons du corps noir. Aphodius convexus, Erichs. Naturg. t. III, p. 810, 12. Long., 0,0045 à 0,0050 (2 à 2 1/4- 1.) ; larg., 0,0025 (1 1/8 l.}. Patrie : L'Aulriche et quelques autres pailies de l'Allemagne. Obs. va. convexus se distingue de Vater, par son prothorax plus con- vexe, marqué de points presque égaux, et surtout par ses élytres d'an noir luisant et rayées de rainurelles plus profondes et moins étroites. L'extrémité des élytres et les quatre cuisses postérieures sont parfois d'un rouge fauve, de nuance variable chez les individus chez lesquels la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer complètement. G. Apltodius astseaacleiis , RniCHE. Oblong, convexe, d'un noir semi-brillant en dessus. Epistome orné d'un relief arqué. Suture frontale trituberculeuse. Prothorax densement marqué de points assez gros el presque égaux; rebordé â la base. Ècusson trian- gulaire. Élytres à rainurelles crénelées. Intervalles planiuscules, visible- ment marqués de petits points : les deuxième et troisième sub convexes vers l'extrémité. Lame mésosternale saillante. Cuisses postérieures peu dense- ment ponctuées. 9 Suture frontale chargeai de trois tubercules : l'intermédiaire plus saillant. Epistome chargé d'un relief plus prononcé. APHODlE^s. — Aphodius. 183 ^ Suture frontale chargôc de trois reliefs assez faibles, presque égaux. Relief de l'épistorae plus faible. Apkoct,. ».«*,«. R..C... in G«.».B», cala,, des Coléopt. (.803), p. 75, 0». Long.,0",005l (2 1/4 1.); - '«''S-. «"-OO^^ (' '0 r«.,« oblon. convexe et noir en dessus. ÊpUtome tronqué ou légère- ™„n "devant; chargé d'un reltet transverse. S,aun frontale U.- ZL..S. me. d'un noir luisant; ponctuée, -'^eusetnen. sur ^ part antérieure. Amnms d'un brun rouge S. massue obscure. P,oth,raxve bô sur les Côtés et Ma base; convexe; d'un notr knsant; densetuent clert de po.nts moins profond, sur le dos, et se trouvant par la un peu moTs app ochés, plus marqués sur les côtés et séparés par des espaces : L ail grands que leur diamètre; sans espace •;- latér^.men èL«« en triangle pkts long que large, à côtes c«",bgn s d un no„ luisant. Èlytres de trois cinquièmes plus longues que le prothorax, snb- parallèles(o'),outa.blemen.élarg,esiusqa'aux quatre septièmes; con- vexes, plus fortement déclives postérieuremeal que sur les cotes; dun noir 1 isant ou mi-brillant; à rainurelles égales environ au c>nqu,e.„e du de xiéme tntervalle, plus profondes sur le dos qu'. leur extrem,^ un ni crénelées par des strioles. Mc-vallcs plans ou convexiuscules : le Tu. me P is'falblement, le troisième plus sensiblement convexe vers ■extrémité visiblement marqués de petits points : eeux-ci presqueb.s - ia rntdsposés sur les quatrième à septième intervalles. Dcs.ou.in cCd'lnnotr luisant. tLgU uMostemal granuleusement potn.dle; „ r ué de points plus gros en devant et près de ses bords. Lame mesos- Te 2« un peu saillante. PiecU noirs. Caisses vostén..res peu densem nt ponctuées. V.es un peu n.oins obscurs: premier arttcle des tarses posté- rieurs un peu moins long que les trois suivants reums. Obs. Les strioles des raitiurelles sont séparées entre elles, chez cette es- oèce par un espace égal à trois fois leur diamètre. ., „ . , 'cette espèce, qui nous a été obUgea.nment communiquée par M. Re.che, ,„bri s hautes montagnes du M,d, et du Sud-Est d. la France E e uouve datis diverses parties des Pyrénées, dans les Basses-Alpes et su, quelipies points du département de l'Isère. VA. asLdens se rapproche de l',l. ater : ma.s tien d.lîere par la forme de son corps moins court, proportiouuellemeut plus ctrot, ; par son p.o- 184 LAMELLICORNES thorax marqué de points plus serrés et presque égaux; par ses élytres de trois cinquièmes plus longues que le prothorax; rélrécies à partir des trois septièmes postérieurs, au lieu de l'être seulement h partir du tiers postérieur ; un peu élargies chez la 9 ; plus régulièrement convexes; d'un noir semi- brillant au lieu d'être soyeuses et d'un noir presque mat ; à rainurelles moins étroites, à intervalles moins plans, visiblement marqués de petits jjoiiils; par les troisième et surtout deuxième intervalles sensiblement convexes vers l'extrémité. Ces différences indiquent suffisamment que 1*^4 . ascendens doit constituer une espèce particulière au lieu d'être une variété de VA. ater, comme le pensent MM. Gemminger et Harold (Catal. t. IV, p. 1043). 9. Apliodius verniis, Mulsant. Oblong ; convexe et brUlajit en-dessus. Suture frontale trituberciileiise. Épistome chargé d'un relief transverse. Tête et prothorax noirs: le second rebordé à la base; marqué en dessus de points inégaux. Écusson en trian- gle à côtés subcurvilignes . Êlytres noires ou d'un noir brun à la base, pas- sant graduellement au brun rouge ou rougeâtre vers V extrémité ; à rainu- relles crénelées. Intervalles plans, légèrement pointillés. Lame mésosternale tranchante. Cuisses postérieures assez densement ponctuées. (f Relief de l'épistome plus saillant. Tubercules de la suture frontale plus prononcés : l'intermédiaire plus saillant et plus aigu. Prothorax plus convexe, plus arrondi latéralement. Plaque métasternale concave. $ Relief de l'épistome plus faible. Tubercules de la suture frontale moins prononcés, presque égaux. Plaque métasternale plane. Aphodhis consians? DuFTSCH. Faiin. Aut.tr. 1, 04. 8. — ERicn. Nalurg. t. 111, p. 811, 13. — L. PiEDTENB. Faim. Au.str. p. 428. — Gemming. et Harold. Catal. (Scara- béides), p. 1045. Aphodius vernus, Muls. Lamellic. (184'2), lOR, 7. Aphodius nomas, Kalenati, Mel. Enl. V(1846,), p. 14, 39. Var. a. Élyhes entièrement d'un rouge brun, ou d'une teinte plus claire vers re^rémité- Suture frontale à peine iriluberculeuse. Aphodius cxigtiits, Mur.s. Lamellic. 210, 14. APHODiENs. — Aphodms. 185 Long., 0'",0045 à C^.OOSG (2 à 2 1/2 1.); — larg.,0'",0025 à O°',0O29 (1 à 1 1/31.). Corps oblong; convexe et brillant en dessus. Ép /s iowe chargé d'un relief arqué; émoussé aux ang'es de devant. Suture frontale tritnbercu- leuse, Téie peu convexe, noire ; assez densement ponctuée ; rugueuse sur l'épistome. Antennes d'un brun livide ou rougeâtre, à massue d'un gris noir. Prothorax rebordé sur les côtés et à la base ; convexe ; noir, brillant; densement marqué de points inégaux ; souvent un peu plus finement ponctué près du milieu des côtés. Êcnsson noir; en triangle subéquilatéral et à cotés subcurvilignes. Èlytres de deux tiers au noinsplus longues que le proihorax ; faiblement plus larges vers les deux tiers; médiocrement convexes sur le dos ; plus fortement déclives postérieurement que sur les côtés ; d'un noir brun passant au noir châtain oii au châtain, postérieure- ment ; à stries ou rainurelles égales environ au quart ou au cinquième du deuxième intervalle , et crénelées ])ar les stries transversales : celles-ci sé- parées par des intervalles à peine plus grands que leur àiamèire. Intervalles plans ; souvent presque imperceptiblement ridés vers la base ; légèrement marqués de très-petits points peu rapprochés. Dessous du corps noir ou d'un noir brun luisant. Lame mésosternale en carène. Plaque métasternaU glabre ; finement ponctuée. Ventre densement ponctué. Cuisses posté- rieures assez densement ponctuées. Pieds noirs ou d'un noir brun, avec les tarses d'un roiigo brunâtre. Tibias antérieurs denticulés à la base de leur côlé externe. Tarses postérieurs à premier article un peu plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce n'est pas rare dans nos monts d'Or lyonnais, depuis les premiers beaux jours jusqu'à la fin d'avril. Elle est très-abondante au printemps dans les Landes, d'où liOus l'avons reçue en grand nombre de M. Perris. Obs. Les trois ou quatre premières stries des élytres sont libres et sub- lerminales ; la cinquième est plus courte et habituellement unie à la sixième, quelquefois à la quatrième : les septième et huitième ou sixième et septième sont aussi variablement plus courtes. La couleur des élytres varie suivant le développement de la matière colorante. Ordinairement elles sont noires ou d'un noir brun à la base et passent graduellement au brun )-ouge ou rougeâtre ou au châtain ; à 186 LAMELLICORNES l'extrémité quelquefois elles sont d'un brun rouge ou d'un rouge brun ou brunâtre, avec la base seule plus obscure. Notre Aph. exigmis n'est qu'un individu immature de cette espèce. VA. vernus se distingue de 1'^. ater par sa taille moins faible; par son corps moins court ; par son chaperon émoussé aux angles de devant, plus rugueux sur l'épistome ; par ses élytres brillantes et d'un brun rouge ou rougeâtre vers l'exlrémilé, au lieu d'clre d'un noir mat et soyeux ; par ses stries moins étroites, plus visiblement crénelées, et par des strioles trans- verses plus rapprochées ; par les intervalles légèrement subrug-uleux et marqués de points moins petits ; par les tibias antérieurs visiblement denticulés à leur côté externe, après les trois dents plus antérieures. Il a plus d'analogie avec l'^l. ascendens ; mais il s'en distingue par le dessus de son corps d'un noir moins profond et brillant au lieu d'être luisant ou mi-brillant ; par son prothorax marqué de points inégaux ; par ses rainurelles crénelées par des strioles plus rapprochées; par ses inter- valles légèrement ruguleux, plus légèrement ponctués; par le deuxième de ceux-ci, plan ou peu sensiblement convexe vers l'extrémité ; par ses tibias antérieurs denticulés à la partie basilaire de leur côté externe. Suivant Erichson, cet insecte serait l'/l. constans de Duflschmidt; mais la description de cet auteur est si incomplète que les entomologistes alle- mands eux-mêmes n'avaient su à quel insecte rapporter l'Âphodie décrit sous ce nom par l'auteur de la faune d'Autriche. Ziegler lui avait donné le nom de mocstus, et Schmidt, cet habile observateur, avait cru le retrouver dans notre riibens. Nous lui conserverons donc le nom de vernus. Voicij du reste, la description de Duftschmidt, qui peut s'appliquer à diverses espèces : lUiger, convexus, tritubejxulatus. Ekjtris piinctato-striatis apice rufes- centibus. Presque de la grosseur de VA. siibterranens, noir, brillant, convexe, chaperon chargé de trois tubercules dont le médiaire est plus gros. Élytres à stries ponctuées, avec l'extrémité d'un rouge brun. • ce Suture frontale, soit ti'itiiberciileiise, soit chargée au moins d'un tubercule mcJiaii'e,chez le cf. Élytres sensiblement élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers. Lame mèy.oiteraale plane ou non tranchante (Planolinus). APHODiENs. — Aphodius. 187 a Prothorax entièrement noir. Tarses ciliés des deux côtés. Eplstomc chargé d'un relief transverse arqué. piceits. aa Prothorax au moins en partie rougeàlre sur les côtés. Tarses ciliés d'un seul côté. b Prothorax rouge ou rougeâtre aux angles de devant ; marqué de points presque égaux. Élytres roussâtres. fœtkhis. bh Prothorax rouge ou rougeâtre sur les côtés; marqué de points mé- diaires entremêlés de points très-petits. Élytres noires ou brunes avec une tache rougeâtre sur le calus et une autre avant l'extrémité. pulridus. 9. Apliodius pleeusi, Gyllenhal. Oblong; convexe, d'un noir brillant en dessus. Épistome subéchancré, offrant les traces dhin relief transverse. Suture frontale trituberculeuse. Prothorax rebordé à sa hase ; à angles postérieurs obtus ; convexe ; assez densemeut marqué en dessus de points médiocres entremêlés de très-petits points. Écusson en triangleun peuplas long que large. Elytres unpeu élargies jusqu'aux deux tiers, médiocrement convexes sur le dos ; parfois d'un noir brun, àrainurelles crénelées. Intervalles plans, légèrement pointillés. Des- sous du corps noir. Lame mésosternale plane, peu étroite. Premier article des tarses postérieurs plus longs que les deux suivants réunis, cilié des deux côtés. cf Tubercule intermédiaire de la suture frontale plus saillant. Relief arqué de l'épistome ordinairement apparent. Plaque métasternale concave. 9 Tubercules de la suture frontale plus faibles, presque égaux. Relief de l'épistome ordinairement oblitéré. Plaque métasternale plane. Aphodius piceus, Gyilenh. Ins. Suec. t. I, 21, 1i. — Zetterst. Faun. Lapp. 180, 8. — Id. Ins. Lapp. US, 8. — Schmidt, Zeitschr. II, 114, 23. — Heer, Faun. Col. Helv. I, UVÔ, 13. — Erich. Naturg. t. III, 815, lii. — L. Redtenb. Faun. Austr. 428. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarabéid.), p. lObS. Aphodius melanarius, Germar, Insect. Spec. nov. 110. Aphodius alpicola, MuLS. Lamellic. p. 191, 6. Var. a. Elytres brunes ou d'un brun rougeâtre , avec l'extrémité plus claire. Aphodius alpicala, Muls, loc. cit. var. A. '^° LAMELLICORNES Long., O^.OO^S à 0'»,0078 (2 à 3 1/-2 1.). Larg., 0^0022 à 0^0028 (1 à 1 1/41.), à la base desélytres . - 0^0029à0^0036(ll/3àl2/31.).verslesdeuxtiersdesétuis. Corps oblong; convexe et brillant en dessus. Èpislome un peu échancré en devant, à angles prononcés ; offrant ordinairement les traces d'un relief transverse, arqué. Suture frontale trituberculeuse. Tête d'un noir luisant • faiblement convexe ; ponctuée, d'une manière snbruguleuse sur l'épistome' plus uniment sur le front. Palpes bruns. Antennes d'un rouge brun à massue d'un gris noir. Prothorax rebordé latéralement et à la base; convexe- d'un noir brillant ; densement ou assez densemenl marqué de points mé' diocres ou assez gros, entremêlés de points très-petits; sans espace lisso mais souvent plus finement ponctué près du milieu de ses côtés. Êcusson en triangle un peu plus long que large ; d'un noir luisant, souvent avec une transparence rougeâtre sur ses bords. Ëlytres plus d'une fois plus ongues que le prothorax; un peu élargies jusqu'aux deux tiers de leur longueur; médiocrement convexes sur le dos; d'un noir brillant ou d'un noir brun ou même quelquefois d'un brun brillant ; à rainurelles crénelées étroites, égales environ au cinquième ou au sixième du deuxième inter- valle, fntervalles phns, superficiellement pointillés; souvent légèrement subruguleux sur les côtés et à l'extrémité. Dessous du corps d'un noir en partie luisant, en partie brillant. Triangle mésosternal graduellement poin- tillé, et marqué d'assez gros points à la base et près de ses bords. Lame mesosternale plane et ordinairement moins étroite que dans les autres espèces. Plaque mesosternale finement et peu densement ponctuée. Fenfr. subruguleusement ponctué. Cuisses noires ou brunes, brillantes • les pos- lérieures lisses, marquées de petits points plus ou moins clairsemés et d'un a trois points de la rangée piligère. Jambes variant du brun noir au rou^e ferrugineux brunâtre. Tarses d'un rouge testacé ou brunâtre; les posté- rieurs cihés en dessous des deux côtés au premier article : celui-ci plus long que les deux suivants réunis, parfois presque aussi long que les trois suivants réunis. Éperon un peu moins long que le premier article Cette espèce se trouve dans les montagnes de la Savoie et dans nos Alpes françaises, depuis la Chartreuse jusqu'aux Basses-Alpes. Obs. Les individus de notre pays ont ordinairement une taille un peu plus avantageuse ; le prothorax moins densement ponctué, etc. ; mais ils APiiODiENs. — \phodhis. 189 ne semblent pas ditîercr d'une manière spécifique de ceux du nord de l'Europe. Les trois premières stries sont généralement libres et subterminales : la riuatrième, plus ou moins raccourcie, s'unit soit à la cinquième, soit à la sixième en enclosant la cinquième, soit à la septième en enclosant les cinquième et sixième, qui sont pariales. Le prothorax est plus ou moins densement ponctué ; les élytres plus ou moins fortement déclives postérieurement ; les tibias antérieurs denticulés ou peu sensiblement denticulés sur la partie basilaire de leur côté externe, UA. piceus a quelque analogie avec VA. vernus-, mais il a le chaperon plus sensiblement échancré en devant ; les angles antérieurs plus pronon- céii; l'épistome moins rugueux, chargé d'un relief souvent oblitéré; les élytres comparées au prothorax proportionnellement plus longues , plus sensiblement élargies vers les deux tiers ; les intervalles plus superficiel- lement pointillées ; la lame mésosternale plane ; les stries des élytres ter- minées d'une manière difterente ; les tarses postérieurs ciliés en dessous des deux côtés. Près de VA. piceus vient se placer l'espèce suivante , qui paraît, jusqu'à ce jour, être étrangère à la France, * Apliodius neiMorali», Ericiîson. Oblong, d'un noir oxinoir brun brillant, en dessus. Épistome subéchancré, émoussé (cf) ou aigu ( 9 ) à se^ angles de devant; chargé d'un relief transverse. Suture frontale trituber- culeuse. Prothorax rebordé à sa base: convexe; à angles postérieurs assez vifs ; densement marqué en dessus de points un peu inégaux , plus légers sur le dos. Écusson en triangle équilatéral. Élytres un peu élargies jus- qu'aux deux tiers ; médiocrement convexes sur le dos; d'un noir brun, puis d'un brun rouge ou rougcâtre vers l' exl remit é ; à rainurelles étroites, faiblement crénelées. Intervalles plans, finement et presque bisérialemcnt ponctués. Dessous du corps noir. Lame mésosternale étroite, plans. Tarses postérieurs ciliés en dessous des deux côtés, à premier article aussi long que les trois suivants réunis. cf 'i'ubercules de la tête très-apparonts : riiilcrinédiairo plus saillant. Relief de l'épistome généralement très-marqué. Plaque mélasternale un peu concave. $ Tubercules de la tète plus faibles, presque égaux, souvent presque obsolètes. Plaque mélasternale plane. 190 LAMELLICORNES Aphodius 7icmoralis, Erichs. Natiirg. t. III, 81G, IG. — Haroid, Berlin. Entom. Zeitsch. (18G3), p. 377.-- Gemming. et IJai\old, Catal. (Scarabéid.), P- 1054. Long., 0.0045 à 0,0056 (2 à 2 1/2 1.); Larg., 0,0020 à 0,0022, (7/8 à 1 1.), à la base des élylres; — 0,0026 à 0,0028 (1 1/5 à 1 1/2 1.), vers les deu.x tiers des élytres. Patrie. Les forêts du centre et du sud de l'Allemagne, principalement dans les crottes des cerfs et des chevreuils. Obs. Quand la matière colorante n'a pas reçu son développement, le bord du chaperon, les côtés du prolhorax et l'extrémité des élytres, passent au brim rouge ou au rouge brun. La terminaison des stries est généralement semblable à la disposition qu'elles présentent chez 1'^. piccAis. L'A. ncmoralis se distingue de ce dernier par sa taille plus faible ; par le relief de son épistome ordinairement plus prononcé ; par son prolhorax plus densement ponctué , marqué de points un peu inégaux , mais non marqué de points assez gros entremêlés de points très-petits ; à angles postérieurs assez vifs ; par son écusson en triangle équilatéral ; par ses élytres moins élargies vers les deux tiers, sm-tout chez le cT; par ses inter- valles marqués de points moins petits et presque bisérialemenl disposés ; par la plaque niétasternale plus finement ponctuée ; par le premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants réunis. Près de l'^i. nemoralis vient se placer l'espèce suivante, également étran- gère à notre pays. ApIftOflius boreall», Gyllenhal. Oblong; luisant ou brillant en dessus. Tête, noire, souvent avec une transparence d'un brun rouge près de ses bords : légèrement écliancrée en devant, à angles antérieurs légère- ment relevés ; triinberculeusô sur la suture frontale ; offrant parfois sur l' épistome les traces d'un relief. Prothorax rebordé à la base ; convexe ; dhm noir luisant, avec les angles de devant d'un brun rougeâtre; assez densement marqué de points médiocres entremêlés de points plus petits. Écusson en triangle sub équilatéral, d'un brun noir. Élytres un peu élargies jusqu'aux deux tiers, médiocrement convexes sur le dos; brunes ou d'un brun rougeâtre, avec une transparence plus claire postérieurement parfois; APHODiEMS. — Aphodius. 191 parées d'une tache huméraUroiigeâtre ; à rninureJLes étroites et crénelées. Intervalles superficiellement pointillés ; plans, convexiiiscules à f extrémité. Dessous du corps et pieds bruns ou d'un brun rouge. Lame mêsostcrnale concave à la base. Tarses postérieurs ciliés d'un seul côté. Aphodius borealis, Gyllenh. Ins. Suce. t. IV, (1827), p. 348. — Harold, Berlin. Entoni. Zeitsch. (1863), p. 365, 74 (pour 73).— Gemming. el Harold, Catal. (Sca- rab.), p. 1044. Long., 0"%0056 ("2 1/2 1.); Larg., 0"',0018 (6/7 l.), à la base des élylres ; — 0'",0022 (1 1.)) vers les deux tiers. Patrie. Les parties boréales de l'Europe et de l'Asie. Obs. Quand la matière colorante s'est moins complètement développée, les élylres sont entièrement d'un rouge brun ou brunâtre. Les trois premières stries sont ordinairement libres et subterminales : les quatrième, cinquième et sixième, plus courtes et pariales. 9. Aphodius fœtidus, Fabricius. Oblong ; convexe et brillant en dessus. Chaperon subéchancré en de- vant; faiblement auriculé. Suture frontale non ou à peine trilubenuleusc. Tête et prothorax noirs : ce dernier ordinairement d'un rouge brun aux angles de devant; rebordé à la base, à angles postérieurs assez vifs et pres- que rectangulairement ouverts; densement marqué de points presque égaux. Êcusson noir; en triangle un peu plus long que large. Êlytres im peu élar- gies jusqu' aux deux tiers; d'un rouge brunâtre; parfois obsc2ires vers l'ex- trémité ou enfumées sur leur disque; à rainurelles crénelées. Intervalles superficiellement pointillés. Dessous du corps noir. Pieds d'un rouge bru- nâtre, avec les cuisses parfois noirâtres. Lame mésosternale plane. Tarses postérieurs ciliés d'un seul coté; le premier article un peu plus long que les deux suivants. 6 Suture frontale obsolètement trituberculeuse. Plaque métasternale concave. 9 Suture frontale sans tubercules apparents. Plaque métasternale plane. Scarabaeus putridus, Herbst, Katursyst. t. II, 160, 99, i»l. 12, lig. 15. 192 LAMELLICOKNES Scarabaens fœtidus, Im.r. Knt. Syst. t. I. 40, 131. — Payk. Fauii. Siiec. I, 26. 31. — P.VNZ. Failli. Germ. 39, 'i. Aphodius fœtidiis, Ii.i.ig. Kaef. Preus.s. 30, 21. — Faur. Svit. Elculh. I, 8"2, G4. — Latk. Hist. Nat. X, 130, 3u. — Shîum, Deutscli. Faun. I, 139, 38. — Duftscii- Faun. Aiistr. I, 124, 39. — Gyllknh. Ins. Suec. I, 38, 85. — Schmidt, Zeitscli. t. II, p. 100, 14. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 516, 16. — IMuls. Laniellic. suppi. (1846), 4 — b. — F^iucHS. Naturg. t. III, p. 817, 17. — L. Kedtenb. Faun. Austr. p. 428. — Hakold, Berlin. Entoni. Zeitschr. (1863), p. 364, 72. — Gemming. et Hauold, Cutal. (Scarab.). p. 1048. Long., 0'",0133 à 0"',005G (l 1/2 ii 2 1/2 1.); Larg., O'-sGOlS à i)<",0d^3 (4/5 à 1 1/10 l), à la base des élylres; — 0,0020 à 0,0025 (9/10 à 1/4 1.), vers les deux tiers. Corps oblong; convexe, brillant en dessus. Êpistome échancrè en de- vant, souvent chargé d'une gibbosité subcomprimée. Suture frontale à peine tuberculeuse. Tête noire, assez densement ponctuée. Antennes d'un rouge brun ou brunâtre, avec la massue d'un gris noir. Palpes noirs. Pro- thorax rebordô sur les côtés et à la base ; à angles postérieurs assez vifs et presque rectangulairement ouverts; convexe; d'un noir luisant ou brillant, avec les angles de devant et parfois, mais moins distinctement sur le reste des côtés, d'un rouge brun ou brunâtre; densement marqué de points presque de même grosseur. Êcusson noir; en triangle un peu plus long que large, à côtés légèrement curvilignes. Êlytres une fois au moins ou une fois et un cinquième plus longues que le prolhorax ; élargies depuis les épaules jusqu'aux deux tiers; convexes, d'un rouge brun ou brunâtre brillant; souvent maculées après la moilié de leur lon- gueur sur la partie de leur disque la plus rapprochée de la suture d'une tache nébuleu.se ou noirâtre plus ou moins étendue; d'autres fois obscures vers l'extrémité; à rainurelles étroites, crénelées, égales au sixième de la largeur du deuxième intervalle. Intervalles plans ; superficiellement pointillés. Dessous du corps d'un noir en partie brillant. Lame mésoster- nale plane. Plaque métasternale peu densement ponctuée. Pieds brillants ; souvent entièrement d'un rouge brun ou brunâtre, parfois avec les cuisses obscures ou brunes. Cuisses intermédiaires et postérieures peu densement ponctuées, surtout près du bord antérieur ; les intermédiaires offrant deux ou trois points de la rangée piligère; les postérieures presque sans traces de celle rangée. Tarses postérieurs ciliés d'un seul côté; à premier article un peu plus long que los deux suivants réunis. APHOl)IE>S. Àp/lO(lillS. 193 Celte espèce habile les provinces du nord de la France ou les parties froides ou montagneuses de notre pays. On la trouve dans les montagnes d'Izeron, dans les environs de Lyon. Obs. Les trois premières stries sont ordinairemenl libres et sublermi- nales : les quatrième, cinquième et sixième sont variablement parialcs et plus courtes : les suivantes sont en général peu inégales. L'A. fœtidus se dislingue des A. piceas et nemovalis par sa tète à peine trituberculeuse chez les yst. Entom. 10, S6. — Id. Ent. Syst. I, 20, 02. — Panz. Faun. Gerni. 43, 3. Aphodius granarius, Illig. Kaef. Preiiss. 22, 11, var. b. - Id. Mng. I, 22, 11. — Fabr. Syst. Eleuth. I, 7o, 29. — Sturm, Deutscli. Faun. [, 130, 31. — Duft?ch. Faun. Austr. I, 07, 1 1. Aphodius granum, Gyllenii. Ins. Suec. t. I, 19, 11. Aphodius pusillus, Sturm, Deutscli. Faun. 1, 100, t)4. — Duftsch. Faun. Austr. I, 97, 11. — ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, 114, 20. — Heek, Faun. Col. llelv. I, S18, 23. — MuLS. Laniellic. 212, V6. — Erichs. Naturg. t. III, 800, 40. — L. Red- TENB. Faun. Austr. p. 432. — Gemïiing. et Harold, Catal. {Scaj'ab.), p. 10j7. Vak. a. Pi'olhorax sans tache rouge ou rougeâtre aux angles de devant. Aphodius pusillus, MuLS. loc. cit. var. A. V.\R. B. Côtés du prolhorax et élytres d'un brun rouge ou d'un rouge brun. Aphodius cœnosus, Aurions, N. Sclii". d. .\'at. Gesellsch. z. Halle, II, p. 30, a. — ScHMiDT, Zeitsch. t. H, |). 120, 28. — Cemming. et Harold, Catal. [Scarab.), p. 1057. APHODiENs. — Apfmlius 20 1 Long., O"'.O028àO"',OO45(l 1/4 à 2 1.); — larg., 0">,0011 à 0°s0018(l/2 à /p/5 1.) Cor^^s oblong ; médiocrement ou faiblement convexe sur le dos; d'un noir luisant ou brillant en dessus. Èpistome légèrement échancré et très- faiblement abaissé et presque sans rebord, en devant; presque sans gib- bosilé. Suture frontale sans tubercule médiaire, parfois légèrement sail- lant à ses extrémités, Teie subconvexe ; noire ou d'un noir brun; ponctuée ruguleuse près de ses bords. Antennes d'un rouge brun ou brunâtres, massue d'un gris noir. Palpes variant du brun au rouge brun assez clair. Prothorax rebordé sur les côtés et à la base; médiocrement convexe; noir, ordinairement brun ou d'un brun rougeâtre aux angles de devant; dense- ment marqué de points circulaires entremêlés de points plus petits ; plus densement ponctué sur les côtés et sans espace lisse, près du milieu de ceux-ci. Êmsson ordinairement en triangle un peu plus long que large, quelquefois rétréci en devant et à peine aussi large ou plus large que les deux premiers intervalles ; noir. Êlytres moins d'une fois plus longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux quatre septièmes, subconvexes sur le dos ; noires à la base, passant insensiblement au brun, au brun châtain ou au brun de poix à l'extrémité ; à rainurelles entières ou peu sensible- ment crénelées ; graduellement un peu moins larges et moins profondes de la base à l'extrémité : les cinq premières ordinairement entières et subter- minales. Intervalles lisses, unis ou presque imperceptiblement pointillés; ordinairement plans on planiuscules, parfois subconvexes et rendant alors les stries plus profondes ou subsulciformes. Dessous du corps d'un noir brillant, souvent châtain sur le ventre. Triangle mésosternal granuleuse- ment poinlillé ; à peine marqué de points plus gros à ses bords latéraux. Lame mésosternale peu ou point saillante. Plaque métasternale très-lui- sante, poiniillée (c/) ou ponctuée ( 9 ). Cuisses variant du brun rouge ou rougeâtre au rouge brun ou brunâtre : les postérieures lisses, éparseraent poinlillées ou tinement ponctuées ; presque sans traces de la rangée pili- gère. Tibias ordinairement de teinte plus obscure que les cuisses. Tarses d'un rouge testacé : premier article des postérieurs égal aux deux sui- vants réunis, à peu près aussi long que l'éperon externe de la jambe. Cette espèce habile principalement les parties tempérées et septentrio- nales de notre pays. On la trouve dans nos montagnes du Lyonnais. Obs. Les rainurelles égalent environ le quart du deuxième intervalle , 202 LAMELLICORNES la première est tantôt libre et subterminale, tantôt unie à la dixième : les deuxième, troisième et quatrième sont ordinairement libres et subtermi- nales ; quelquefois cependant la troisième s'unit à la cinquième en enclo- sant la quatrième : les cinquièème et sixième sont ordinairement plus courtes et pariales ; les septième et huitième sont aussi habituellement plus courtes et pariales ou libres. Obs. UA. pusillus se distingue de VA. granarius par sa taille plus pe- tite, son corps plus court ; son épistome sans relief ; sa suture frontale sans tubercules; son prolhorax subbissinueusement arqué en arrière, den- sernent ponctué et sans espace notable lisse près du milieu de ses côtés ; son écusson, ordinairement en triangle régulier ; la disposition de ses rai- nurelles ; le premier article de ses tarses postérieures à peu près aussi long que les deux suivants réunis, à peu près égal à l'éperon externe de la jambe; ses jambes postérieures terminées par des soies d'inégale longueur. Il a quelque analogie avec 1'^. tristis, mais il est d'une taille plus faible; il a le corps plus court, plus brillant en dessus ; l'épistorae sans ou presque sans gibbosité : l'écusson ordinairement en triangle régulier plutôt que rétréci en devant, les intervalles des élytres moins plans et superficielle- ment pointillés au lieu d'être distinctement marqués de points assez nom- breux ; les articles des tarses non noueux. Les jambes postérieures du cf n'ont pas la dilatation singulière que présentent celle du tristis. Près de 1'^. pusillus paraît devoir se placer 1'^. tyrolensis Rosenhauer, dont voici la diagnose : Court, convexe, noir, brillant. Suture frontale légèrement saillante à ses extrémités. Tête finement ponctuée. Prothorax noir, avec les angles antérieurs ou les côtés rougeâtres ; rebordé à la base ; marqué de points épais sur les côtés, plus faibles et moins rapprochés sur le dos. Écusson triangulaire. Élytres rouges, à suture noire; à stries ponctuées. Dessous du corps noir. Pieds rouges. Aphodiiis tyrolensis, Rosenhauer, Beitrilge, Z. Iiiseliten-Fauna Europas (1847), p. 29. — Erichs. Naturg. t. III, p. 862, 47. — Gemming. et Harold. Catal. p. 1062. Long., 0,0033 (1 1/2 L); - larg., 0,0015 (2/3 l.). Patrie : leTyrol. Deuxième section. Écusson, examiné d'avant en arrière, moins large ou à peine aussi large en devant que les deux premiers intervalles des étuis, APHODiENs. — Aphodius. 203 soit rétréci en devant, soit parallèle sur la moitié antérieure de ses côtés. Chaperon en demi-hexagone ; auriculé ; relevé en rebord et ordinairement d'une manière plus sensible à ses angles de devant. A Quatrième à huitième ititervalles des élytres marqués de points disposés sur deux rangées ou irrégulièrement. B Prothorax rebôVdé à la base. C Élytres noires ou obscures, non parées de taches rouges. (CaîamosiemMs) Mots. (1). Tableau des espèces : a Suture frontale trituberculeuse. Pro^/joraa; offrant, près du milieu de ses côtés, un assez grand espace imponctué. Jambes postérieures ter- minées par une couronne de soies égales. granarius. aa Siitu7-e frontale sans tubercules. Prothorax n'offrant pas un espace imponctué près du milieu de ses côtés. Jambes postérieures termi- nées par une couronne de soies inégales. tristis. 14. Apliodiiis granarius, Linné. Oblong, subparall&le, médiocrement convexe et d'un noir biiUant. Suture frontale plus ou moins distinctement trituberculeuse. Prothorax finement rebordé à la base : inégalement parsemé de points orbiciilaires entremêlés de points très-petits ; offrant, près du milieu de ses côtés, un espace assez grand imponctué. Êcusson à peine aussi large en devant que les deux pre- miers intervalles; parallèle sur sa moitié antérieure ou sinueusement rétréci en devant. Êlytres passant ordinairement au brun rouge à l'extrémité; à rainurelles crénelées. Intervalles plans, presque indistinctement pointillés. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies égales. çf Suture frontale munie d'un tubercule dans son milieu, et plus ou moins relevée en saillie à ses extrémités. Épistome chargé sur son disque d'un relief transverse. $ Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire faible ou peu dis- tinct ; à peine relevée à ses extrémités. Épistome ordinairement sans relief sensible. (1) Études Éntom., 8e cahier, 1839, p. 156. M. de Motscliulsky a établi dans ce même cahier quelques autres coupes démembrées du grand genre Aphodius, que nous n'avons pas pu adopter parce qu'elles ne s'accordent pas avec nos divisions. 204 LAMELLICORNES Scarabaeus granarlus, Linn. Syst. Nat. I, p. 547, 23. — Herbst, Natiirs. t. Il, IKO, 94, pi. -12, fig. 10. — Oliv. Entom. t. I, III, 82, 88, pi. 18, 172. - Preyss. Bohra. Ins. p. 29, 28, pi. 1, fig. 'ô. Scarabaeus hœmorrhoïdalis, de Geer, Mém. t. IV, 271, 17. Copris granarius, Oliv. Encycl. Méth. V, 147, 13. Aphod'tus granarius, Illig. Mag. t. II, 192, b'. — Duftsch. Faun. Aiistr. I, 95, 10. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 18, 10. — Steph. Illustr. t. III, 197, 28. — Schmidt, Zeitsch. t. II, 122, 31. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 519, 2i). — Muls. Lanaellic. 198, 9. — Erichs. Naturg. t. III, p. 813, 14. — L. Redtenb. Faun. Aust. 427. — Harold, Berl. Zeitsch. (1863), p. 347. Aphodius inquinatus, var. f, Illig. Mag. I, p. 24, Aphodius niger, Creutz. Eutom. Vers. 20, 4. — Sturm, Verz. 47, 40. Aphodius quadrituberculatus,VAm. Eleuth. I, 75. (Voy. Ranzau, Stett. Zeit. 1846, p. 49.) Aphodius carbonarius, Sturm, Deutsch. Faun. I, 128, 30, pi. 14, fig. c, C. Aphodius elongatus, iMÉNÉT. Catal. p. 182. — Falderm. Faun. Transcauc. p. 260. (Voy. Reiche et Saulcy, Ann. Soc. Entom. 1856, p. 394.) Aphodius retusus, Waltl. Reise nach. Span. t. II, p. 07. Obs. Cette espèce offre diverses variations. Le prothorax est: a tantôt presque imponctué sur le dos ; b d'autres foiSjau contraire, marqué de points enfoncés assez rapprochés, c Les élytres ont parfois les intervalles moins lisses , rugulosules et plus distinctement pointillés ; d le chaperon se montre, chez quelques-uns, plus profondément échancré en devam (Aph. emarginalus, Steph., Illust., t. III, 196); e quand la matière colorante s'est moins complètement développée, le prothorax est d'un rouge brunâtre sur les côtés, ou /", tout le dessus du corps est d'un rouge brun ou brunâtre. Long., 0'",0033 à 0">,0056 (1 1/2 à 2 1/2 1.); — larg., 0n>,0012 à 0'»,0022 (1/21. à 11.) Corps oblong ; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ou brillant, en dessus, Épistome échancré ou sensiblement abaissé en devant;, chargé d'un relief transverse ou d'une gibbosilé. Suture frontale faiblement tritu- berculeuse. Tête subconvexc ; noire ; ruguleusement ponctuée en devant, plus uniment sur le front. Antennes d'un rouge brun ou brunâtre, à massue d'un gris obscur. Palpes variant du brun au rouge brun ou brunâtre. Pro- thorax faiblement en arc dh'igé en arrière et rebordé à la base ; convexe ; d'un noir luisant ou brillant ; irrégulièrement parsemé de points circu- laires, plus rares sur le disque que sur les côtés ; entremêlés de points plus petits , plus apparents latéralement ; offrant, près du milieu des APHODiEiNs. Aphodins 205 côtés, un espace assez notable iroponclué. Êcusson moins large ou à peine aussi large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; ordi- nairement un peu rétréci en devant, parfois subparallèle jusqu'à la moitié de sa longueur ; d'un quart environ plus long que large ; noir, luisant, obsolètement ponctué à la base , lisse postérieurement. Élytres de deux tiers au moins plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; médiocrement concaves sur le dos ; noires ou d'un noir brun bril- lant, passant insensiblement au brun rouge vers l'extrémité ; à rainurelles crénelées. Intervalles lisses, superficiellement ou presque indistinctement pointillées, si ce n'est vers l'extrémité. Dessous du corps noir ou d'un noir brun brillant. Triangle mésosternal granuleusement pointillé , avec les bords latéraux grossièrement ponctués. Lame mésosternale finement sail- lante. Plaque mésosternale lisse, superficiellement pointillée. Ventre dense- ment ponctué. CAiisses variant du brun rouge au rouge ou roux brun ou brunâtre : les antérieures ordinairement d'une teinte plus claire que les autres : les postérieures lisses , brillantes , superficiellement pointillées , presque sans traces de la rangée piligère. Tibias ordinairement bruns ou d'un brun rouge. Tarses d'un rouge testacé livide : premier article des postérieurs de moitié à peine plus long que le suivant ; moins long que l'éperon externe de la jambe. Cette espèce est commune dans toutes les parties de la France. Sa larve est ordinairement abondante dans le détritus des plantes ou sous les ma- tières excrémentielles. Suivant la nourriture plus ou moins abondante dont ils ont été pourvus dans leur jeune âge. les individus, sous leur dernier état, varient d'une manière assez sensible, sous le rapport de la taille, des saillies de la tête, de la ponctuation du prolhorax, etc. Obs. Les rainurelles égalent environ le cinquième du deuxième inter- valle. La première est bbre ou unie à la dixième : les deuxième et troi- sième sont libres : l;i quatrième tantôt libre, tantôt unie avec les cinquième et sixième, qui sont ordinairement un peu plus courtes et pariales : la septième ordinairement libre et subterminale : les huitième et neuvième, plus courtes, libres et pariales. Cette disposition des rainurelles permet de séparer cette espèce de celles qui s'en rapprochent le plus. VA. granariiis a été confondu par Fabricius et par divers autres auteurs avec le pusillus. Il se distingue de ce dernier, non-seulement par la dis- position des stries, mais encore par sa suture frontale plus ou moins scn- 206 LAMELLICORNES siblement trituberculeuse; par son épistome ordinairement chargé d'un relief transverse, parfois transformé en une faible gibbosité longitudinaie- ment subcomprimée ; par son prothorax plus éparsement et plus irrégu- lièrement ponctué, et offrant près du milieu de ses côtés un espace assez notable imponctué ; par son écusson ordinairement rétréci en devant et plus élroit à sa partie antérieure que les deux premiers intervalles , par ses rainurelles plus étroites et crénelées ; par le premier article de ses tarses postérieurs, visiblement moins long que les deux suivants réunis ; par ses jambes postérieures terminées par une couronne de soies à peu près également courtes. 15. Apltoilius tristis , Panzer. Ohlong , médiocrement convexe, et d'un noir ou noir brun luisant en dessus. Suture frontale légèrement saillante. Prothorax rebordé à la base , densement marquéen dessus de points illégaux, sans espace imponctué près des côtés. Écusson variablement un peu moins large ou au moins aussi large que les deux premiers intervalles ; d'un tiers plus long que large ; rétréci en devant. Éhjtres légèrement plus larges dans leur milieu; à rai- nurelles assez larges et profondes, peu ou à peine crénelées. Intervalles plans, finement ponctués. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies inégales. (f Suture frontale linéairement saillante à ses extrémités , où elle se lie aux sutures génales ; parfois subtuberculeuse sur son milieu. Épistome chargé sur son disque d'une gibbosité obtuse et subcomprimée. Plaque mé- tasternale concave. Jambes postérieures fortement dilatées en formé de lame de rasoir. Cuisses postérieures plus dilatées. Éperon des jambes postérieu- res souvent presque aussi long que les deux premiers articles des tarses. 9 Suture frontale très-faiblement et uniformément saillante. Épistome presque indistinctement gibbeux. Plaque métasternale plane. Jambes pos- térieures de forme ordinaire. ■ . ; Scara6aeî,00M (2 à 2 1/2 l.) ; Larg., OnijOOSg à 0">,004l (3/4 à 4/5), à la base des élytres ; — 0'",0040 à 0"',0042 (4/5 à 7/81.), vers les deux tiers de celle-ci. Corps subsemicylindrique ; convexe; d'un noir brun ou brun brillant en dessus. Tête souvent moins obscure ou même d'un brun rouge près de ses bords ; ponctuée sur le front, et d'une manière rugueuse sur l'épis- tome, au moins chez le cf ■ Suture frontale plus ou moins sensiblement 218 LAMELLICORNES. relevée en ligne saillante à ses extrémités. Antennes d'un brun rouge ou d'un rouge brun, à massue un peu plus obscure. Palpes d'un brun rouge ou rouge brun. Prothorax un peu arqué latéralement; rebordé sur les côtés et sur ceux de sa base, sans rebord sur les deux tiers médiaires de celle-ci ; à angles postérieurs plus vifs et notablement plus ouverts que l'angle droit ; très-convexe ; d'un noir ou noir brun luisant, avec les côtés graduellement moins obscurs ou d'un brun rougeâtre ; presque uniformé- ment marqué de points assez gros, assez rapprochés, presque égaux, un peu plus petits sur la partie antérieure du disque ; laissant ordinairement un petit espace imponctué près du milieu des côtés. Écussonunpeu moins large en devant que les deux premiers intervalles ; de moitié au moins plus long que large ; parallèle dans sa première moitié, rétréci en angle postérieurement ; noir ou d'un noir brun , avec les bords de la seconde moitié parfois d'un brun rouge : ponctué à sa base, avec l'extrémité lisse et souvent subcarénée. Élytres près d'une fois plus longues que le protho- rax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; convexes ; noires ou d'un noir brun ou brun noir luisant ou brillant ; avec l'extrémité graduellement d'un bran rouge; à rainurelles à peu près égales au quart ou au cinquième du deuxième intervalle ; crénelées par des strioles transverses , séparées les unes des autres par un espace à peine plus grand que leur diamètre. Intervalles subconvexes (a*), souvent planiuscules ( ? ), presque indis- tinctement pointillés. Dessous du corps noir ou brun, luisant ou brillant. Triangle mésosternal finement et densement ponctué ; grossièrement ponc- tué et un peu relevé en rebord sur les côtés. Lame mésosternale non tran- chante. Flancs du postpectus ponctués, sur un fond imperceptiblement pointillé. Plaque métasternale presque imponctuée. Pieds d'un rouge brun ou brunâtre : cuisses intermédiaires et postérieures parcimonieusement ponctuées : les intermédiaires oifrant deux ou trois points de la rangée pili- gère : les postérieures presque sans traces de cette rangée. Tarses plus pâles : les postérieurs à premier article un peu moins long que les trois suivants réunis : les deuxième à quatrième ciliés sur leur côté externe. Cette espèce, indiquée par Dejean comme provenant de l'Espagne, a été prise dans les environs de Paris. Nous l'avons décrite d'après des exem- plaires de la collection de notre savant ami M. Reiche. Obs. Les rainurelles varient de profondeur suivant que les intervalles sont plans ou légèrement convexes. Les quatre premières stries sont libres et subterminales : la cinquième 4PH0DIENS. — Aphodms. 219 est ordinairement plus courte, soit libre, soit unie avec ia sixième : les septième et huitième sont habituellement plus courtes et pariales. 19. Aphodius variant, Duftschmidt. Allongé, parallèle, médiocrement convexe et d'un noir brillant, luisant ou mi-brillant, en dessus. Suture frontale légèrement trituberculeuse. Pro- thorax sans rebord sur les deux tiers médiaires de sa base; inégalement marqué de -points circulaires entremêlés de points plus petits, offrant, près du milieu de ses côtés, un espace assez grand, imponctué ou fitiement poin- tillé. Êcusson à peine aussi large en devant que les deux premiers inter- valles; parallèle sur sa première moitié ou rétréci en devant. Élytres or- dinairement parées d'une tache huniérale rouge; à rainur elles crénelées. Intervalles finement et parcimonieusement pointillés. Plaque métaslernale pointillée. Lame mésosternale non tranchante. cf Suture frontale trituberculeuse : les tubercules latéraux réduits par- fois à une légère saillie en ligne transverse unie aux sutures génales : le tubercule médiaire plus saillant. Épistome chargé, sur sa partie postéro- médiaire, d'une gibbosité obtuse. Plaque métasternale subconcave. î Suture frontale chargée de trois tubercules faibles, presque égaux . Épistome ordinairement sans gibbosité. Plaque métasternale plane. Scarabaeus bimaculatus, Fabr. Mant. I, 8, 67, — Id., Ent. Syst. I, I, 26, 82. — Herbst, Naturs. t. II, 130, 98, pi. 12, fig. 14. — Oliv. Entom. t. I, 3, 85, 91, pi. 9, fig. 72. — Panz. Naturf. t. XXIV, p. 3, pi. 1, fig. 2. — Id., Faun. Gerni. 4-3, 2. Aphodius bimaculatus, Sturm, Verz. p. SI, 44. — Id., Deutsch. Faun. I, 126, 28. — Fabr. Syst. Eleuth. t. I, 71, 17. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 30, 24. — Steph. Illustr. t. III, 197, 27. — Schmidt, Zeitschr. II, 123, 32. — Heer, Faun. Col. Helv. I, S19, 27. — Muls. Lamellic. p. 201, 10. — Erichs. Naturg. t. III, 832, 27. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 429. Aphodius terrestris, Illig. Kaef. Preuss. p. 24, 13. var. Aphodius varians, Duftsch. Faun. Austr. I, 93, 7. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1062. Var. a. Élytres entièrement noires. Aphodius niger, Stuk.m, Deutsch. Faun. I, 127, 29. Aphodius bimaculatus, Muls. loc. cit. var. A [ambiguns). 220 LAMELLICORNES Larg., 0™,0050 h 0™,00G7 (^ 1/^ à 3 1.); — îai'g., 0«,0023 fi 0™,0028 (1 à 1 1/41.). Corps subparallèle; médiocrement convexe, et d'un noir mi-brillant en dessus. ÈpiUome tronqué ou parfois abaissé et subéchancré en devant. Tête ruguleusement ponctuée sur l'épistome, d'une manière plus unie sur le front. Suture frontale plus ou moins sensiblement Irituberculeuse. An- tennes d'un rouge livide ou jaunâtre , à massue d'un noir gris. Palpes d'un rouge ferrugineux ou brunâtre, parfois d'un brun noir à l'extrémité. Prothorax faiblement arqué sur les côtés ; faiblement plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs ; rebordé latéralement et sur les côtés de sa base, sans rebord sur les deux tiers médiaires de celle-ci ; convexe ; inéga- lement parsemé de points moins gros sur le disque que sur les côtés; entremêlés de points très-petits ou peu distincts; offrant, près du milieu de ses côtés, un espace imponctué ou à peine pointillé. Écusson moins large en devant que les deux premiers intervalles ; de deux tiers environ plus long que large ; parallèle dans la moitié de sa longueur au moins ; d'un noir luisant; subobsolètement ponctué à la base; ordinairement subcaréné vers l'extrémité. Éhjtres une fois environ plus longues que le prothorax; sub- parallèles ou à peine élargies jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; peu convexes sur le dos ; d'un noir brillant ; ordinairement parées chacune d'une tache rouge ou d'un rouge jaune, couvrant habituellement leur base depuis l'épaule ou le calus humerai jusqu'à la seconde strie, prolongée jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes de leur longueur, en se rétrécissant à son côté interne ; à rainurelles assez profondes et crénelées. Intervalles pla- niuscules, lisses et superficiellement pointillés. Dessous du corps d'un noir brillant. Triangle mésosternal granuleuseraent pointillé ; marqué de points grossiers à ses côtés, ou seulement sur la partie antérieure de ceux-ci. Lame mésosternale bissillonée à sa base. Lame métasternale tranchante. Flancs du pospectns ponctués, sur un fond imperceptiblement pointillé. Plaque métasternale peu densement pointillée. Voitre presque glabre, assez densement ponctué. Pieds ordinairement noirs ou bruns sur les cuisses et les jambes, parfois d'un brun rouge ou d'un rouge brun sur ces parties : tarses d'un rouge brunâtre ou d'un rouge testacé : cuisses postérieures parcimonieusement et finement ponctuées : les intermédiaires offrant un , deux ou trois points de la rangée piligère. Tarses postérieurs à premier article moins long ou à peine aussi long que les deux suivants APHODiKiss. — Aphodhis. 22 î réunis ; 'es deuxième à quatrième garnis seulement d'un ou deux poils à l'extrémité, non ciliés sur le côlé. Celte espèce paraît habiter presque toutes nos provinces. Dans les envi- rons de Lyon elle est commune dans les crottins ; dans les environs de Paris, suivant MM. Chevrolat et Reiche, on la trouve principalement sous les cadavres des animaux. Helwig en avait également fait la remarque. Obs. Les rainurelles ont le quart ou le cinquième de la largeur du deuxième intervalle. Les quatre premières stries sont généralement libres et subterminales. La cinquième l'est aussi quelquefois ; le plus souvent elle est un peu raccourcie, soit libre, soit presque unie à la sixième: les septième et huitième sont ordinairement plus courtes et pariales. L'épithète de bimaculatus ayant été appliquée plus antérieurement à une autre Aphodie, nous avons adopté pour celte espèce le nom de varians, donné par Duftschmidt. VA. varians, même dans sa variété à élytres sans tache rouge , se dis- tingue de YA.Cîjlindricîis, par son corps moins convexe, par son prothorax et ses élytres uniformément noirs ; par son prothorax parsemé de points inégaux, plus largement imponctué près du milieu de ses côtés. Son prothorax sans rebord sur la moitié mcdiaire de sa base ne permet pas de le confondre avec aucune des espèces précédentes , ayant l'écusson plus étroit que les deux premiers intervalles et parallèle sur sa moitié anté- rieure. Nous avions donné le nom d'^. punclidatas k un insecte très-voisin de 1'^. varians, à élytres sans tache, dont il se dislingue par son prothorax marqué de points moins espacés, presque sans trace lisse près du milieu de ses côtés ; par son écusson sensiblement rétréci en devant ; par les intervalles des élytres marqués de points plus apparents; par le triangle mésoslernal peu marqué de gros points vers la partie postérieure de ses côtés. Cet insecte, qui semblerait, par là, constituer une espèce particulière, n'est probablement, comme nous le pensions, qu'une variété du vfl- rians (1). (1) Prés de 1*^4. varians doit être placé 1'^. Unearis, Reiche et Saulcv, Ann. d<^ la Soc. Entoni. de Fr. (185(3), p. 1C4, 95. Patrie : la Grèce. 222 LAMELLICORNES 90. Apliodius filasiatus, Linné. Allongé, subuemicylindriquc ; d'un noir métallique brillant en-dessus. Suture frontale à peine saillante à ses extrémités. Prothorax sans rebord sur les deux tiers médiaires de sa hase, presque uniformément marqué de points orbiculaires entremêlés de points très-petils. Êcusson â peine plus large à la base que le deuxième intervalle, près d'une fois plus long que large, parallèle dans sa première moitié. Èlytres ordinairement uni- colores, parfois ornées d'une tache longitudinale rouge: d rainurelles peu crénelées. Intervalles plans, lisses et presque imperceptiblement pointillés. Plaque métasternale densement ponctuée. cf Suture frontale à peine saillante à ses extrémités, où elle se lie aux sutures génales souvent un peu saillantes. Epislome chargé d'une gibbo- sité assez prononcée sur sa partie postéro-médiane. Plaque métasternale subconcave, garnie de poils tins et souvent peu apparents. Ç Suture frontale ordinairement sans traces de saillies. Épistome chargé d'une gibbosité plus faible. Plaque métasternale plane, glabre. État normal. Élytres parées près de la suture d'une tache oblongue et purpurine. Scarabaeus plagiatus, Um. Syst. Nat. I, p. 539, 83. — Oliv. Entom. t. I, 3, 92, 104, pi. 23, fig. 213. — Pan'z. l^aun. Germ. 43, 6. — Payk. Faun. Suec. I, 23, 28. Aphodius plagiatus, Fabr. Syst. Eleutli. I, 70, 47. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 152, 49. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 123, 42. — Latr. Hist. Nat. X, 133, 26.— Gyllenh. Ins. Suec. I, 31, 26. — Steph. lUustr. t. III, 207, 33. — Schmidt, Zeitschr. t. II, 125, 33. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 320, 28.— Muls. Lamell. 203, 11. — Erichs. Naturg. t. IH, 833, 29. — L. Redtenb. Faun. Austr. 429. — Gemminger et Harold. Catal. {Scarab.), p. 1036. Var. a. Élytres sans tache rouge. Scarabaeus terrestris, Payk. Faun. Suec. I, 22, 27, Scarabaeus niger, Panz. Faun. Germ. 37, 1. Aphodius niger, IiLiG. Kaef. Preuss. 24. 14. - Gyllenh. Ins. Suec. I, 30, 23. — Ericus. Naturg. t. III, 833, 28. — Gemming. et Harold, Catal. {Scarab.), f. 1034. Aphodius plagiatus, v.ir. Sturm, loc. cit. — Gyllenh. loc. cit. — Muls. loc. cit. Aphodius longulus, Ménétr. Mém. Acad. l^eters. VI, 1849, p. 60, pi. 2, fig. U. APHODiENs. — Aphodius. 223 Long., 0™,0033à O-^jOOôO (1 1/2 à 2 1/4 1.) ; Larg., O-^jOGlô à 0"\0019 (2/3 à 7/8 1.), à la base des élytres ; — 0™,0017 à 0^,0022 (5/6 à 1 l.),vers les trois, cinquièmes des étuis. Corps allongé ou suballongé ; semi-cylindrique ; d'un noir métallique brillant en dessus. Êpistome émoussé aux angles de devant, ordinairement abaissé et subéchancré en devant. Tête faiblement convexe ; plus ou moins gibbeusesur l'épistome, ponctuée assez finement et d'une manière un peu ruguleuse sur le dernier, au moins chez la Ç ; d'une manière plus unie et moins serrée chez le (f . Suture frontale faiblement (cy) ou peu distinctement ( $ ) saillante à ses extrémités. Antennes d'un rouge brunâtre, à massue d'un noir gris. Palpes bruns ou noirs. Prothorax rebordé latéra- lement et sur les côtés de sa base, sans rebord sur les deux tiers médiai- res de celle-ci ; convexe ; densement marqué de points assez petits sur le disque ; entremêlés sur les côtés de points arrondis plus gros, sans espace lisse près du milieu de ses côtés. Êcusson à peine plus large en devant que le deuxième intervalle, de deux tiers environ plus long que large ; pa- rallèle ou subparallèle dans sa moitié antérieure; ponctué à la base, lisse et imponctué postérieurement. Êlytres une fois environ plus longues que le prothorax ; faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes ; médiocre- ment convexes sur le dos; d'un noir métallique brillant; à rainurelles étroites et à peine crénelées. Intervalles plans, lisses, imponctués ou su- perficiellement et peu distinctement pointillés. Dessous du corps d'un noir brillant. Triangle mésosternal en majeure partie grossièrement ponctué. Lame mésosternale bissillonnée à sa base. Lame métasternale tranchante. Flancs du, postpectus finement pubescents, ponctués sur un fond imper- ceptiblement ponctué. Plaque métasternale assez densement ponctuée ou pointillée. Veiitre finement pubescent ; marqué de points légers et médio- crement rapprochés. Pieds ordinairement plus obscurs sur les cuisses, va- riant, sur celles-ci et sur les jambes, du noir au brun rouge ou même au rouge brun sur les dernières. Tarses d'un rouge brun ou brunâtre, peu ciliés : premier article des postérieurs à peu près aussi long que les deux suivants réunis, ordinairement moins long que le plus grand éperon des jambes. Cette espèce parait ne se trouver à l'état normal, c'est-à-dire avec les élytres parées d'une tache purpurine, que dans les parties septentrionales de l'Europe, ou être très-rare en France. La variété à élytres sans taches 224 LAMELLICORNES est peu commune dans les environs de Lyon. Elle nous a été envoyée, dans le temps, d'Amiens, par M. Garnier; de Chantilly, où elle paraît commune dans les crottins de brebis, par M. Chevrolat ; des environs de Chalon- sur-Saône, par Myard. Obs. Les stries ont environ le sixième de la largeur du deuxième inter- valle. La terminaison des stries est variable. Ordinairement les deux ou trois premières sont libres et subterminales ; quelquefois la quatrième elle- même est aussi libre et subterminale ; souvent les sixième, cinquième et quatrième sont graduellement un peu plus courtes : la septième est souvent unie à la huitième, et l'une des deux se prolonge presque jusqu'à l'ex- trémité. Plus rarement la septième vient s'unir à l'extrémité de la troisième, en enclosant les intermédiaires, et alors la quatrième plus courte s'unit à la troisième et la cinquième et sixième se montrent plus courtes et pariales, mais l'une des deux se prolonge presque jusqu'à la septième. L'^. plagiatus, dans sa variété, sans tache est facile à distinguer du va- rians à élylres noires; par sa taille un peu plus faible; son corps plus étroit ; par sa suture frontale sans tubercule ; par son épistome à angles antérieurs plus émoussés ; par son prothorax plus densement ponctué ; sans trace lisse près du milieu des côtés; par son écusson plus étroit, ses élylres d'un noir métallique et à stries plus étroites, mais sensiblement crénelées ; par les intervalles lisses, imperceptiblement pointillés ; par le triangle mésosternal grossièrement ponctué sur sa majeure partie, granu- leusement pointillé seulement sur son disque. Erichson a séparé du plagiatus, sous le nom de niger, Illiger, des indi- vidus ayant la même forme et le même éclat métallique, le même dessin des élytres, mais ayant la taille moins faible, la tête ordinairement plus dense- ment ponctuée^ les joues moins saillantes, offrant plus petits les plus gros points du prothorax, la plaque métasternale plus finement et moins den- sement ponctuée et glabre chez le (f ■ De semblables individus ne sont probablement que des variations de VA. plagiatus. Gyllenhal avoue lui-même que la variété sans tache de son A. plagiatus diffère à peine de son A. niger. L'A. plagiatus offre en effet des différences assez sensibles, sous le rap- port de la ponctuation de la tête, du prothorax et de la plaque m.étaster- nale, et le plus grand éperon de la jambe qu'Erichson dit aussi long que le premier aiticle des tarses postérieurs n'en égale parfois que la moitié. APHODiEws. — Aphodius. '225 AA Intervalles quatrième à huitième des élytres marqués de points disposés sur une seule rangée. Prothorax finement rebordé à la base. Écusson près d'une fois plus long que large, subparallèle sur sa moitié antérieure. Suture frontale non tuber- culeuse. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale. (Mecynodes.) 91. Apliodius parallelus, Mulsânt et Rey. Suballongé, subparallèle, faiblement convexe et d\in noir luisant. Epis- tome échancré et abaissé en devant. Suture frontale sans saillie. Proihorax finement rebordé à la base; assez densement marqué de points moins forts, sur le disque que sur les côtés; sans espace lisse près de ceux-ci. Écusson moins large en devant que les deux premiers intervalles ; subparallèle sur sa moitié antérieure et plus. Élytres d'un aspect soijeux, à rainurelles étroites, à peine crénelées. Intervalles platis : les quatrième à huitième unisérialement ponctués. Plaque métasternale marquée sur les côtés d'une rangée d'assez gros points piligères. Cuisses et jambes noires: tarses d'un rouge testacé, à premier article à peine aussi long ou àpeine plus long que les deux suivants réunis. cf Épistome à angles de devant plus sensiblement relevés, paraissant par là légèrement échancré en devant, ; chargé d'une faible gibbosilé par- fois légèrement subcaréniforrae. Plaque métasternale concave. 9 Épistome peu distinctement gibbeux. Plaque métasternale plane. Aphodius paralldus (Uey) Mulsant, Ann. de la Soc. d'Agricult. de Lyon, (1843), p. 377. — Gemming, et Harold, Catal. t. IV, p. 105S. Aphodius formes, Graells, Méin. Map. Géol. Zool. 1858, p. 60, pi. 3 (tig. 1, Ç). — Harold, Berlin. Zeitschr. 18(31, p. 114. Long.,O^',0U33(l 1/-.>1.); - larg., 0"',(J019 (718 1.). Corps suballongé, parallèle, faiblement convexe et d'un noir luisant en dessus. Chaperon échancré et abaissé en devant ; légf'remont relevé aux angles antérieurs ; moins large au côté des joues que le prothorax à ses angles de devant. Suture frontale sans saillie. Tête faiblement convexe ; marquée de points peu rapprochés, lisses sur les intervalles de ceux-ci. I.AMELL. IS 226 LAMELLICORÎNES Antennes d'un fauve obscur à massue brune. Palpes d'un noir luisant, avec les articles parfois fauves à leur extrémité. Prothorax bissubsinueu- sement et faiblement arqué en devant ; rebordé sur les côtés ; écointé entre l'extrémité de ces derniers et ceux de sa base ; étroitement rebordé et en arc dirigé en arrière à cette dernière ; convexe ; noir ; luisant; marqué de points inégaux assez rapprochés, moins forts sur le disque que sur les côtés. Êcusson notablement moins large en devant que les deux premiers intervalles; plus d'une fois plus long que large, subparallèle dans sa moitié antérieure au moins , parfois faiblement rétréci en devant ; noir, ponctué. Ëlytres près d'une fois et demie plus longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers ; faiblement convexes sur le dos; à rainurelles étroites, presque réduites à des stries, à peine crénelées par les strioles : celles-ci peu distinctes postérieurement. Inter- valles plans, d'un noir soyeux ; marqués de points peu rapprochés et irré- gulièrement disposés sur les premiers intervalles , unisérialement disposés sur les quatrième à huitième. Dessous du corps d'un noir luisant, marqué de points piligères peu rapprochés, sur les flancs du postpectus. Ventre ruguleux , marqué sur chaque arceau d'une rangée de longs poils bruns. Triangle mésosternal granuleusement pointillé , avec les côtés , marqués d'une rangée de gros points. Lame mésosternale carénée. Plaque métaster- nale marquée sur les côtés d'une rangée de !)oints piligères. Cuisses et jambes noires : les cuisses postérieures lisses, presque imponctuées, presque sans traces de la rangée piligère. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies inégales. Tarses bruns ou d'un brun livide : premier article des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce est exlusivement méridionale. Elle a été découverte par l'un de nous à Ners, dans des bouses éparses sur les sables des bords du Gardon ; nous l'avons retrouvée depuis dans les déjections de nos ruminants et de nos solipèdes, dans les plaines sablonneuses des environs d'Aiguemortes. • Obs. Les deux ou trois premières stries sont libres et subterminales ; les septième et huitième, et ordinairement quatrième et cinquième, plus courtes et parlâtes. En examinant l'insecte avec une très-forte loupe, le corps semble dense- ment et indistinctement pointillé. L'^. paralleliis se dislingue de toutes les espèces voisines, par les intei- valles des élytres cinquième à huitième marqués chacun d'une seule rangée longitudinale de points. \piioDiEiNs. — Aphodius. 227 Deuxième division. Intervalles des élytres plans, lisses ou supertîciel- leraenl et parcimonieusement pointillés ; ni rebordés, ni subtecliformes. Chaperon presque en demi cercle tronqué ou subsinueuscment tronqué en devant, arrondi aux angles antérieurs, uniformément relevé en rebord dans sa périphérie. Joues arquées en arrière à leur bord postérieur, n'offrant pas un angle vif ou prononcé à leur partie postéro-externe. Êcus- son au moins aussi large en devant que les deux premiers intervalles des étuis. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères courte formée de cinq points au plus. Prothorax ai élytres glabres. Sature fron- tale non tuberculeuse. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale. SOUS-GENKE EVDOLliS Les insectes de celte coupe semblent lier les Aphodius aux Acrossus. Comme chez la plupart des premiers, leur chaperon est plus étroit à sa partie postérieure que le prothoraK à ses angles de devant ; leurs élytres sont glabres, parcimonieusement poinlillées sur les intervalles; leurs cuisses ont une rangée de points piligères courte ou presque nulle. Mais ils se rapprochent des Âcrosses par leur chaperon arrondi à ses angles de devant, uniformément rebordé ou relevé en rebord, et par leur suture frontale sans tubercules. Obs. Les espèces de notre pays ont les élytres soit noires avec des taches rouges, soit d'un rouge de cerise avec ou sans taches noires. a Prothorax paré d'une tache d'un rouge orangé aux angles de de- vant ; arqué en arrière et finement rebordé k la base {Etidohis). qnadriijidtalus. aa Prothorax entièrement noir; en ligne transverse et rebordé sur les côtés de sa base, arqué en arrière et sans rebord sur la partie médiaire de celle-ci {Biralus). salellitius. ^t. Aiilioflius «luailriguttatus, Herbst. Oblung ; faiblement convexe et d'un noir brillant en dessus. Chaperon presque en demi- cercle obtusément tronqué en devant, uniformément relevé en rebord. Suture frontale sans saillies. Prothorax arqué en ariHère et fine- ment rebordé à la base; paré d'une tache d'un rouge jaunf aux angles de 228 LAMELLICORNES devant, marqué de points inégaux, Êcusson en triangle allongé, à côtés droits. Elytrcs ornées chacune de deux taches d'un roxige jaune : rune à V épaule, couvrant presque toute la base; Vautre plus petite, arrondie vers les trois quarts des étuis ; à stries étroites, à peine dentées par des points. Intervalles plans, presque impointillés. Pieds d'un flave rougeâtre. cf Plaque mélaslernale concave. Éperon des jambes de devant subpa- rallèle, tronqué à l'exlrémilé. Ç Plaque métasternale plane. Éperon des jambes de devant terminé en pointe. Scarabaeus quadriguttatus, Herbst, Aicli. p. 10, 31, pi. -19, fig. 15. — Id. Naturs. t. II, p. 270, 163, pi. M\ fig. 8. Scarabaeus quadriiiiaculatus, Fabr. Syst. lintom. p. 10, 70. — /(/. Entom. Syst. I, 30, 1, p. 3G, 115. — Panz. Natiirf. XIV, p. 3, 3, pi. I, fig, 3. — Id. Faun. Germ. '28, 10. — Ouv. Entom. t. I, 3, 0-2, 103, pi. 19, (ig. 174.— I'ayk. Faiin. Suec. I, 3o, 30. Aphoditis qvadrigultatus, Illig. Kael'. Preuss. 3u, 31. — kl. Mag. I, 30, 31. — Latr. Ilist. t. X, p. 131,21. — Gyllemi. Ins. Suec. I, p. 41,40. — Steph. Illuslr. t. III, p. 200, 51. — SciiMiDT, Zeitscl). t. II, 133, 43. — Heeh, Faim. Coi. Helv. I 522, 30- — .aiULS. Lamclllc. p. 200, 32. — Erich. Natiirg. t. lU, p. 803, 48. — L. Rkdtenb. Faun. Aiistr. p. 432. — Gemming. etllAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1057. Aphodius quadrimaculatus, SfUBM, Yeizeich. I, p. 52, 45. — /c/. Deutsch. Faim. p. 154, 50. Ai'hodius quadripuslitlalus, Dufïsch. Faun. Aiibli'. f, p. 125, 41. Obs. Le prothorax est tantôt rouge seulement aux angles de devant, tantôt sur toute l'étendue des côtés. Les taches rouges des élylres varient d'étendue. Quelquefois elles s'unis- sent. D'autres fois, mais plus rarement, les élytres sont rouges avec une croix suturale étroite et leur pourtour noirs. Aphodius quadriguttalus, MuLS. loc. cit. var. A et B. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer, le dessin noir du corps et surtout les élytres passent au brun châtain ou au brun rouge. Long., 0"\0060 à()"',0072 (2 3/4 à 3 1/41.); — larg., 0'",0033 à O" ,0039 (1 1/2 à 1 3/4) Corps oblong ; faiblement convexe. Chaperon presque en demi-cercle obluséraent tronqué en devant; uniformément relevé en rebord dans sa APHODiENs. — Aphodms. 229 périphério ; faiblement auriculé. Épistome chargé d'une faible gibbosité sur sa partie postéro-médiane. Suture frontale sans tubercules rnédiaires, parfois légèrement relevée à ses extrémités. Tête faiblement convexe; d'un noir luisant ou brillant; presque uniformément marquée de petits points médiocrement rapprochés. Antennes d'un flave rouge, k massue d'un noir grisâtre. Palpes variant du brun au rouge brun ou brunâtre. Prohorax re- bordé latéralement; à angles postérieurs bien marqués et presque rectangu- lairement ouverts ; bissubsinueusement en arc dirigé en arrière et finement rebordé à sa base ; médiocrement (a*) ou assez faiblement ( 9 ) convexe; d'un noir luisant ou brillant; paré, aux angles de devant, d'une tache d'un rouge jaune, souvent prolongée jusqu'aux angles postérieurs et ordi- nairement en se rétrécissant d'avant en arrière; densement marqué sur les côtés, et plus légèrement sur le dos, de points un peu inégaux ; sans espace lisse près du milieu des bords latéraux. Écusson plus large en de- vant que les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés subcurvilignes, noir; presque impointillé, souvent subcaréné postérieurement. Élytres une fois environ plus longues que le prolhorax ; subparallèles ou à peine élargies jusqu'à la moitié de leur longueur ; faiblement convexes sur le dos; d'un noir luisant ou brillant; parées chacune de deux taches d'un rouge jaune ; l'antérieure, étendue depuis l'épaule jusqu'au premier inter- valle, de forme variable : la postérieure, plus petite, ordinairement arrondie; parfois iriégulière, située vers les trois quarts de leur longueur, couvrant ordinairement de la deuxième ou troisième sirie à la sixième ou septième; à rainurelles à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans, presque impointillés. Dessous du corps d'un noir luisant ou brillant; marqué de points grossiers et piligères sur les flancs du postpectus. Triangle mé- sosternal grossièrement ponctué à ses angles de devant ; granuleusement pointillé sur le reste. Lame mésosternale saillante. Pieds d'un flave rou- geâtre, plus pâle sur les cuisses que sur les jambes. Cuisses postérieures presque impointillées, à rangée de points piligères presque nulle. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis ; plus long que l'éperon. Cette espèce est commune, au printemps, dans la plupart des provinces de la France. Obs. Les stries ont, près de la base, environ le cinquième de la largeur du deuxième intervalle; mais elles se rétrécissent vers l'extrémité. Les quatre premières stries sont ordinairement libres et subterminales : la 230 LAMELITCORINES cinquième SR lie souvent h la sixième, celle-ci s'miit parfois k la neuvième, en enclosant lessopiièmeel hnitièrae plus courtes et pariales. L'A. quadriguitalus, par la largeur et la forme de son écusson et pai- la configuration et le rebord uniforme de son chaperon, s'éloigne des autres petites espèces à élytres noires, tachées do rouge, décrites dans la coupe précédente. 93. Apliodiiis satellitiiis, Herbst. Oblong, faiblement convexe et brillant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, sinueusement tronqué en devant, miiformément rebordé. Suture frontale sans saillies. Tête et prothorax noirs : le second arqué en arrière et sans rebord sur les trois cinquièmes médiaires de sa base; superficiellement pointillé sursondos, éparsement ponctué sur les cotés. Écusson noir ; entrian- gle rétréci en devant. Élytres d'un rouge de cerise, parfois sans taches, ordi- nairement parées, vers la moitié de la suture, d'une tache commune, noire, ovalaire.; à rainurelles faiblement crénelées. Intervalles plans, presque impointillés. Pieds d'un rouge de cerise pâle. o" Plaque métasteriiale concave et garnie de poils. 'v' Plaque mélasternale plane et glabre. Scarabaeus sateUitius, Herbst, Naturs. t. II. p. 281, 172, pi. 19, llg. 1. Scarabaeus pécari, Fabr. Entora. Syst. I, p. 38, 1 2u. — Panz. Faun, Gerni. 31, 3. Aphudius pécari, Sturm, Vcrz. p. 26, 14. — Id. Deutsch. Faun. I, 137, 37. — Ii.LiG. Kaef. Preiiss. p. 29, 20. — Fabr. Syst. Hleuth. t. I, p. 80, o4. — Latr. llist. Nat. t. X, p. 426, pi. 82, fig. 8. - Duftsch. Faun. Aiistr. 1. 118. 134. — .Steph. Illustr. t. m, p. 204, 44. — Sciimidt, Zeitsch. t. K, 170. 74. — Heer, Faun. Col. IJelv. I, u30, uO. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 898, 73.— L. Redtenb. p. 424. — Gemming. et Harold, Calai. (Scahab.), p. 10u5. Acrossus pécari, Muls-. Ijamellic. p. 281, S. Var. a. Elyli'cs sans taches noires ou presque sans taches noires. Aphodius cquimis, Faun. Transe. I, p. 257. (Voy. Erich. loc, cit. p. 899 et Rriche et Saulcy, Ann. Soc. Entom. de Fr. (18;j6), p. 30i.j Acrossas pvcnri, Mu, .s. loc. cit. var. A (phnim;). APHODiENs. — Aphodhis. 231 Long., 0"\O056 à 0'",00G7 ('2 1/2 à 3) ; — larg., On'.Ofm à ()"\0083 ri 1 4à 1 1/2). Corps oblong ; faiblement convexe et luisant ou brillant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, sinueusement tronqué en devant, uni- formément rebordé, faiblement auriculé. Êpistome chargé d'une faible gibbosité sur sa partie postéro-médiane. Suture frontale sans saillies. Tête peu convexe ; d'un noir luisant ou brillant ; presque unie ou superficiel- lement pointillée. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un noir gris. Palpes d'un rouge brunâtre. Prothorax rebordé latéralement ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts et ordinairement assez prononcés ; en arc dirigé en arrière, fortement bissinueux et sans rebord sur les trois quarts médiaires de sa base ; assez faiblement convexe ; d'un noir luisant ou brillant, superficiellement pointillé sur son dos, éparsement ponctué sur les côtés : ces points, entremêlés de points très-pelits, plus finement ponc- tués vers le milieu de ses côtés. Êcusson noiv ; aussi large ou presque aussi large en devant que les trois premiers intervalles ; un peu en cœur, ou en triangle un peu rétréci en devant, et à peine aussi long ou à peine plus long que large ; ponctué ou obsolètement ponctué. Élytres de trois quarts plus longues que le prothorax; faiblement élargies jusqu'à la moitié de leur longueur, faiblement convexes sur le dos ; d'un rouge cerise ; parées d'une tache suturale noire, de grandeur et de forme variable, ordinaire- ment prolongée du quart aux trois quarts de la suture, mais souvent plus restreinte et parfois nulle; parfois obscure en outre vers le milieu des bords latéraux; à rainurelles faiblement crénelées. Intervalles plans, pres- que impointillés. Dessous du corps d'un noir luisant ou brillant ; marqué de points grossiers et piligères sur les côtés du postpectus. Triangle mé- sosternal grossièrement ponctué sur presque sa moitié basilaire, rayé d'une ligne médiane, finement et granuleusement pointillé sur le reste. Lame mésosternale sillonnée. Pieds d'un rouge pâle ou d'un rouge flave, plus pâle sur les cuisses : les postérieures presque impointillées ; offrant trois ou quatre points de la rangée piligère. Tarses postérieurs à premier article au moins aussi long que les deux suivants réunis, à peine aussi long que l'éperon. Cette jolie espèce habite les parties tempérées et méridionales de la France. Elle est commune au printemps dans les environs de Lyon. 232 LAMELLICORNES La variété à élytres sans tache est plus particulière à nos provinces mé- ridionales ; elle semble y remplacer l'espèce typique. Elle nous avait été envoyée dans le temps des environs de Montpellier par M. Raymondon et par M. Hénon. Depuis celte époque nous l'avons prise dans diverses loca- lités du Midi. Obs. La tète et le prolhorax, ainsi que chez le Colobopterus crraticus et quelques autres Aphodiates, se couvrent, selon la volonté de l'animal, d'une efflorescence blanchâtre qui se dessèche et persiste après la mort, mais qui est facile à enlever. Les rainurelles ont environ un cinquième de la largeur du deuxième intervalle : les trois ou quatre premières sont ordi- nairement libres et subterminales : les cinquième à huitième ou neuvième un peu plus courtes et variablement libres ou pariales. Cet insecte a été décrit, pour la première fois, par Herbst. et nous lui avons restitué le nom imposé par ce naturaliste. Nous avons fait figurer la larve de cet insecte. (Lamellic. pi. I, fig-. 7.) Troisième division. Intervalles des élytres soit lisses, soit superficielle- ment pointillés, soit marqués de points plus ou moins petits et médiocre- ment ou non densement rapprochés : ces intervalles ordinairement plans ou médiocrement convexes. Chaperoii aussi large dans le point des joues le plus développé que le prothorax à ses angles de devant; en demi-cercle parfois oblus en devant; uniformément rebordé ou relevé en rebord dans sa périphérie. Joues coupées transversalement ou d'une manière oblique à leur bord postérieur ; offrant à leur partie postéro-externe un angle plus ou moins vif ou prononcé. Écusson examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; triangulaire. Ctdsses postérieures marquées d'une rangée de points piligères, courte chez les Agolies, de huit à quinze points chez les Acrosses. Prothorax glabre. Élytres parfois garnies de poils vers l'extrémité. Jambes postérieures garnies à leur extrémité d'une couronne de soies d'une longueur inégale. SOUS-GENRE ACliOSSUS Les insectes de celte division se partagent en deux fractions : A Joues obliquement coupées à leur bord postérieur. Cuisses posté- rieures [marquées d'une rangée de points piligères de un à cinq points {Agolius). 1« fraction. A^PHODiENs. — Aphodius. 233 AA Joues transversalement coupées à leur bord postérieur. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères formée de huit à quinze points {Acrossus). "26 fraction. Première fraction. Joutes obliquement coupées à leur bord postérieur. Cuisses -postérieures marquées d'une rangée de points piligères, formée de un à cinq points. Chaperon en demi-cercle obtus en devant. Jambes posté- rieures terminées par une couronne de soies inégalement longues {Agolius). Les insectes de cette coupe ont quelque analogie avec ceux de la précédente par leur chaperon uniformément rebordé ou relevé en rebord ; mais le chaperon est plus visiblement en demi-cercle, et il présente, sur- tout à la partie postéro-externe des joues, un angle prononcé. Par leurs caractères sus-indiqués ils conduisent insensiblement aux véritables Acrosses. fS4. Aphodius ini3KtU8, Villa. Oblong; médiocrement convexe et luisant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle , obtus en devant, obliquement coupé au bord postérieur des joues; noir avec le rebord rouyeâtre. Sutiire frontale presque sans traces de saillies ( $ ), légèrement trituberculeuse (çf). Prothorax sans rebord à la base; densement marqué de points presque égaux; noir, avec les angles de devant et parfois les côtés d'un rouge châtain. Êcusson noir; en triangle à côtés presque droits. Ély très inégalement d'un noir châtain, parfois avec le disque plus obscur ou avec des taches d'un brun rouge : à stries crénelées par des points transverses. Intervalles plans, finement et peu densement ponctués. Pieds d'un rouge brun. 5 Suture frontale plus ou moins sensiblement trituberculeuse. Protho- rax plus convexe. Éperon des jambes de devant plus fort et plus court. o* Suture frontale ordinairement sans saillies. Éperon des jambes de devant plus long et plus grêle. Aphodius mixtus, Villa, Coleopt. Europ. (1833), p. 34, 18. — Id. Col. diarn. re- pet. 18G8, p. H. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. iOU'i. Aphodius discus (JuRiNE), ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, p. 127, 34. -- Erichs. Naturg. t. III. p. 88S, 62. Acrossus discus, MuLS. Lamellic. p. 269. 234 LAMELLICORNES Obs. Quand la matière colorante n'a pu se développer complètement, les élytres se montrent d'un brun rouge plus clair vers l'extrémité. Acrossus ffiscHs, MuLS. ioc. cit. var. A. — Heer, Stett. Entom. Zeitsch. t. \. p. 110. Long., O^.OOGl à 0"',0067 (2 3/4 à 3 1.) ; Larg., 0",0025 à 0-,0027 (1 1/6 à 1 1/5 1.}, à la base des élytres; — 0'",0028 à O'n^OOSO (1 1/4 à 1 2/2 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps oblong ; médiocrement convexe, et luisant en dessus. Chaperon en demi-cercle oblus ou obtusément tronqué en devant; uniformément relevé en rebord dans sa périphérie. Joues obliquement tronquées à leur bord postérieur. Tête peu convexe ; ruguleusement ponctuée ou couverte de points confluents, d'un noir brun sur son disque, graduellement d'un brun rouge près de ses bords. Èpistomc offrant parfois de légères traces d'une saillie transverse. Suture frontale ch^r^ée chez les cf de trois tuber- cules plus ou moins saillants, souvent sans traces de tubercules chez la 9 , Antennes d'un rouge testacé, à massue d'un gris obscur. Palpes d'un brun rouge. Prothorax écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base ; muni latéralement d'un rebord graduellement rétréci, très-fin ou presque nul sur la partie écointée ; bissubsinueusement en arc dirigé en arrière, à la base ; médiocrement convexe; densement marqué dépeints presque égaux, à peine entremêlés de points plus petits; sans espace lisse près du milieu des côtés ; d'un brun noir luisant, avec les côtés parfois graduellement moins obscurs. Êcusson, examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles; d'un noir de poix ; en triangle d'un quart ou d'un tiers plus long que large, à côtés presque droits; ponctué, avec la partie postérieure lisse. Élytres une fois au moins plus longues que le prothorax; faiblement ou médiocrement convexes sur le dos ; d'un noir brun ou parfois d'un brun rouge ou d'un rouge brun à la base ou à l'extrémité, ou parsemées de taches plus ou moins distinctes ; à rainurelles crénelées par les strioles. Intervalles planiuscules, mi-brillants, indistinctement ruguleux; marqués de points petits et peu rapprochés. Dessous du corps d'un noir ou noir brun brillant. Triangle mésosternal d'un noir soyeux ; granuleusement pointillé et marqué de points plus gros près de ses bords. Lame mésosternale plane. Pieds d'un rouge fauve ou d'un rouge brunâtre. Cuisses brillantes : les postérieures marquées de points peu rapprochés; notées d'une rangée de points pihgères courte, APHODiENS. — Apliodins 235 formée de trois ou quatre points. Tarses ordinairement plus pâles : pre- mier article des postérieurs un peu moins long ou à peine aussi long que les deux suivants réunis. Celte espèce paraît rare en France. Nous l'avons prise dans les environs de Lyon et sur les montagnes frontières de la Savoie. Elle nous avait été envoyée, dans le temps, de Bagnères-de-Luchon, par M. Charles Boilleau. Obs. Les stries ont le cinquième ou le sixième de la largeur du deu- xième intervalle. Les trois ou quatre premières sont ordinairement libres et subterminales : la cinquième s'unit variablement à la quatrième ou à la sixième et la huitième se lie à la septième ou à la neuvième. VA. mixtus se distingue des insectes précédents par ses joues offrant un angle prononcé à leur partie postero-externe. 11 s'éloigne des véritables Acrosses par ses joues obliquement coupées à leur partie postérieure, et par la biiéveté de la rangée de points piligères des cuisses postérieures. A cette même coupe appartiennent aussi les deux espèces suivantes : Apliodius pollicattis, Erichson. Oblong, médiocrement convexe, mi-hrillant et d'un rouge roux brun, moins foncé sur les élytres que sur le prothorax en dessus. Chaperon en demi-cercle, presque uniformément re- levé en rebord tranchant; obliquement coupé au bord postérieur des joues. Suture frontale sans saillies. Prothorax arqué en arrière et sans rebord sur les deux tiers médiaires au moins de sa base, densement ponctué. Êcusson en triangle subéquilatéral. Ëlytres à stries crénelées par des points. Inter- valles planitiscules superficiellement et parcimonieusement pointillés. Dessous du corps de la couleur du dessus. Pieds d'une feinte plus claire. Premier article des tarses postérieurs une fois plus grand que le suivant. Aphodius pollicatus, Erichs. Naturg. t. lit, p. 888, 64. Long., 0'»,005i à 0'»,0059 (^2 1/4 ù 2 2/3 l.). Patrie. L'Ukraine. (Reiche.) Obs. Par sa couleur cet insecte se rapproche des Anomius. Aiihodius moMtivagus, Erichson. Oblong; médiocrement con- vexe et luisant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle obtus en de- vant, presque uniformément relevé en rebord tranchant, obliquemefit coupé 236 LAMELLICORNES au bord postMeur des joues. Suture frontale sans saillies. Tête et prothorax noirs ou d'un brun noir : le second bissubsinueusement arqué en arrière et sans rebord sur les trois cinquièmes médiaires de sa base; dsnsement mar- qués de points un peu inégaux, laissant un petit espace imponctué près du milieu des côtés. Écusson brun, en triangle à côtés subcurvilignes, parfois rétréci en devant. Ëlytres d'un brun de poix ; d'une teinte plus claire à l'épaule et graduellement à l'extrémité; à rainurelles étroites, à peine crénelées. Intervalles plans, finement et peu densement ponctués. Pieds d'un flave rouge ourougcâtre. Dessous du corps brun ou brun noir. Aphodius montivagus, Ericii. Naturg. t. Ilf, p. 889, 66. Long., 0'»,0045à0'",0056(2à21/21.); — larg.,0'^,0017 àO'°,0018 (3/4 à 4/5 1.). Patrie. Les Alpes de la Styrie. Obs. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur du dessus du corps, surtout celle des élytrcs, est plus rougeâtre. Leskph. Montanus, Rosenhauer ; praecox, Erichson; picimanus,Ro- SENHAUER, qui nous soni inconnus, rentrent probablement aussi dans cette coupe. Deuxième fraction. Joues transversalement coupées à leur bord posté- rieur. Cuisses postérieures marquées d'une rangée ^de points piligères for- mée de huit à quinze points. Jambes postéiieures terminées par une cou- ronne de soies de longueur inégale (Acrossus) . Les insectes de cette coupe ont le chaperon plus régulièrement en demi- cercle que chez les insectes précédents. Le bord postérieur des joues est coupé en ligne transverse, au lieu de l'être en ligne obhque. Tableau des espèces de France : A Corps une fois et quart à peine plus long qu'il n'est large à la base des élytres, médiocrement ou faiblement convexe sur ces dernières. Prothorax densement ponctué au moins sur les cùiès. Intervalles des élytres plans. Élytres glabres. Triangle raésosternal marqué de points grossiers sur toute sa surface. Ëlytres rouges ou noires. depressus. APHODiENs. — Aphodius 237 66 Êîytres garnies de quelques poils vers l'extrémité. Triangle mésos- lernal marque de points grossiers sur la partie médiaire de sa hase et aux angles de devant, granuleuecment pointillé sur le reste de sa surface. Élytres soit d'un flave cendré ou testacé avec les stries noi- res, avec ou sans taches noires sur les intervalles, soit noires en partie ou en totalité. luridus. AA Corps près de deux fois plus long qu'il n'est large à la hase des étuis ; assez convexe; brun. Tna/i^/Ze mésosternal rayé d'une ligne médiane, lisse sur les côtés de cette ligne, grossièrement ponctué sur le reste de sa surface. ru/ipes. A la lête de celte coupe doit figurer l'espèce suivante : Apliodius biniaciilatus, Lâxmann. Oblojig on suballongé; peu convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi- cercle un peu obtus en devant; uniformément rebordé; coupé en ligne transverse au bord posté- rieur des joues. Suture frontale sans saillies. Tète et prothorax noirs; presque impointillés : le second, d'un rouge roux sur les côtés; arqué en arrière et sans rebord sur les deux tiers médiaires de sa base. Êcusson noir; en triangle snbéquilatéral. Êlytres d'un rouge roux; parées chacune d'une tache orbiculaire noire vers le milieu de leur disque; à stries très- étroites, faiblement crénelées par des points, intervalles plans, impoin- tillés. Dessous du corps et cuisses )ioirs ;ja7nbes et tarses d'un rouge roux. Les deux derniers arceaux du ventre ordinairement de même couleur. Scarabaeusbimaculalus,L\x^iA^îi, Nov. Comment. Act. Petrop. 1770, XIV, 1, p. o93, pi. 24, tig. 1, a, h. Scarabaeus bipunclalus, Fabr. Maut. I, 10, 89. — Hekbst, Katurs. I. Il, p. "294, 189, pi. 10, tig. 10. — Oliv. Entom. f, ?, p. 303, 231, pi. 28, lig. 240. — Panz. Faun. Germ. 28, 9. Aphodius bipwictalus, Fabk. Syst. tleuth. 1, 70, 34. — Sciionu. Syn. Ins. . I 76, 48. — EuiCHS. Naturg. t. III, p. 893, 09. — J. du Val, Gencr. (Scarab.), pi. C, fig. 30. Aphodius bimaculatus, Gemm. et Harold, Calai., p. 10i3. Long., O-sOOgO à 0",0112(4 à 5 I.). Patrie. Diverses parlies de l'Allemagne et de la Russie méridionale. 238 LAMELLICORNES «5. Apltofliiis depreseu^, Kugelann. Ovalairc; peu convexe. Chaperon en demi-cercle, muni (Tnn rebord peu saillant, biitiire frontale en ligne transverse presque droite. Tête et pro- thorax d'un noir brillant : la première superficiellement pointillée : le se- cond bissubsinueu sèment arqué en arrière et sans rebord sur les trois quarts médiaires de sa base ; densemeut marqué sur les côtés de points un peu inégaux, plus petits et plus superficiels sur le dos. Êcusson noir, triangu- laire. Élytres rouges ou noires ; luisantes ; à stries à peine crénelées. Inter- valles planiuscules, ponctués. Dessous du corps d'un noir luisant. Triangle mésosternal grossièrement ponctué. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de sept ou huit points piligères. Pieds noirs : tarses roux. (f Prothorax plus convexe. Plaque mélasternale légèrement subconcave Éperon des jambes de devant subparallèle et tronqué à son extrémité. 9 Prothorax moins convexe. Plaque mélasternale plane ou faiblement bombée. Éperon des jambes de devant plus grêle et rétréci de la base à l'extrémité. Scarabacus depressus, Kugel. Schneid. Mag. t. 2, 62, 11. — Fabr. F.nt. Syst. t. IV, App. p. 435. — Panz. Faun. Germ. 39, t. — Payk. Faun. Suec. I, p. 15, 18. Aphodius depressus, Illig. Kaef. Preuss. 28, 19. — Id. Mag. I, p. 29, 10.— Sturm, Verz. p. 2o, 13. — Id. Deiitsch. Faun. p. 130, 3(5. — Fabr. Syst. tleutli. I, p. 80, .55. — Latr. Hist. t. X, p. 134, 30. — Gyi.lenh. Ins. Suec. I, p. 33, 29. — Zetterst, Faun. Lap. p. 183, 15. — Id. Ins. Lap. p. 115, 15. — Steph. Syn. p. 201, 37. — SciiMiDT, Zeitsch. t. II, I, p. 169, 73. — Heer, Faun. Col. Helvet. I, p. 530, 58. — Erichs. Naturg. t. III, p. 896, 71. — L. REOTENB.Taun. Austr. p. 434.— Kuster, Kaef. Eur. XVIII, 45. — IIarold, Berl. Zeitscli. (1803), Gemming. et Harold, p. 'Pi89, 44. — Catal. (Scarab.), p. 1046. Var. a. Dessus du corps entièrement noir. Antennes et palpes ordinai- nient d'un brun de poix. Intervalles des élytres parfois un peu plus den- sement ponctués. Aphoclitci nigripcs, DuFTSCH. Faun. Austr. I, 116, 33, var. y. — Steph. Illustr. y t. III, p. 201. — Kirchekbaum, Stelt. Zeit. (1847), p. 21. .iphodius caminarius, Fai.derm, Faun. Taun. Transcaucas. I, p. 251 (Reiche et Saulcy, Ann. Soc. Ent. 1856, 303). Aci'osms yagatinus, Mlls. Lainell. p. 276 (en partie). .Aphodius atramvntarius, Erichs. Naturg. t. III, p. 897, 72. \PHODiENs. Aphodius 239 Long., 0.0067 à 0,0085(3 à 3 3/4- 1.); Larg., 0,0026 ù 0,0036 (1 1/5 à 1 2/3 1.), à la base des élytres ; — 0,0029 à 0,0039(1 1/3 à 1 3/4 l.),vers la moitié des étuis. Corps ovalaire; peu convexe. Chaperon en demi-cercle; uniformément relevé en rebord ; peu saillant dans sa périphérie; coupé en ligne trans- verse au bord postérieur des joues. Siiture- frontale en ligne Iransverse à peu près droite. Tête peu convexe ; d'un noir luisant ou brillant, lisse ou superficiellement ponctuée. Aritcnnes d'un rouge livide, à massue d'un noir grisâtre. Palpes d'un brun rouge ou rouge livide. Prothorax rebordé sur les côtés et sur ceux de la base ; sans rebord sur les deux tiers mé- diaires de celle-ci ; arqué en arrière et d'une manière bîssubsinueuse à son bord postérieur; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ou mi-brillant ; densement marqué de points inégaux, plus petits et plus légers sur le disque que sur les côtés. Êciisson aussi large en devant que les trois pre- miers intervalles; d"un noir luisant; en triangle subéquilatéral ; à côtés presque droits; obsolètement ponctué en devant, lisse et subcaréné posté- rieurement. Êlytres de deux tiers ou de trois quarts plus longues que le prothorax; à peine (cr") ou moins visiblement ( Ç ) élargies de la base jusqu'à la moitié de leur longueur; faiblement convexes sur le dos ; pres- que chargées d'un faible calus vers les quatre cinquièmes des cinquième à huitième intervalles ; glabres, rouges ou d'un rouge roux chez les uns, noires chez les autres ; à rainurelles étroites, à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans sur les côtés ; planiuscules sur le dos ; marqués de points assez rapprochés. Dessous du corps d'un noir brillant ; aspère- ment marqué de gros points sur les côtés de postpectus. Triangle mésos- ternal grossièrem.ent ponctué sur toute sa surface. Ventre presque glabre. Cuisses postérieures éparsement ponctuées ; marquées d'une rangée de sept à huit points, à peine étendue jusqu'à la moitié de leur longueur. Pieds noirs : tarses roux ou d'un roux livide : premier article des postérieurs à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Celte espèce, ordinairement peu commune en France, habite les contrées froides et tempérées de notre pays. Obs. La variété noire a souvent été confondue avec celle également noire de VA. luridus. Schmidt avait déjà remarqué que \'A. depressus avait le rebord du chaperon moins saillant, les élytres glabres, les rainurelles 240 LAMELLICORJNES plus éiroiles, les inlervalles moins plans. M. de llarold a nelleraenl dis- tingué ces deux espèces dans le Journal de la Sociélé entomologique de Berlin. Nous pouvons ajouter, aux signes dont il s'est servi pour séparer ces deuxÂcrosses, les trois caractères suivants, qui paraissent avoir échappé au coup d'œil habile de ce savant observateur. Chez r^. deprcssus, la suture frontale est en ligne transverse à peu près droite; le triangle mésosternal est grossièrement ponctué sur toute sa sur- face ; les cuisses postérieures ont une rangée de points piligères n'atteignant pas ou atteignant à peine la moitié de leur longueur : cette rangée formée seulement de sept à huit points. Chez 1'^. luridus, la suture frontale forme dans son milieu un angle dirigé en arrière ; le triangle mésosternal est grossièrement ponctué sur les deux cinquièmes de sa base seulement et densement ou granuleuseraent pointillé sur le reste de sa surface ; les cuisses postérieures ont une rangée de points piligères formée de quinze points ou plus, et prolongée ordinaire- ment jusque près des trochanters, mais d'une manière moins régulière en £e rapprochant de ces derniers. HG, Aphotlius, luridus, Fabricius. Lv aie oblong ; faiblement convexe. Chaperon en demi- cercle^ muni d'un rebord réfléchi et tranchant. Suture frontale en angle dirigé en arrière. Tête et prothorax d'un noir brillant ; la première di^linctement ponctuée : le second sans rebord sur les trois quarts médiaires de sa base; densement ponctué même sur le dos. Ecusson noir, triangulaire, ponctué. Èlytres pubescentes vers Vextrémité; à rainurelles noires, à peine crénelées, intervalles plans, presque bissérialement pointillés ; tantôl d'un flave testacé livide, avec ou sans taches noires, tantôt noirs en partie ou en totalité. Dessous du corps et pieds noirs. Tarses roussâtres. Triangle mésosternal grossièrement ponctué en devant, granuleusement pointillé postérieure- ment. Cuisses postérieures munies d'une rangée de quinze à dix-huit points piligères. cf Tète et proihorax plus superticiellemenl ponctués : celui-ci plus con- vexe. Plaque métasternale plane ou légèrement subconcave. Éperon des jambes de devant parallèle, tiouqué à son extrémité et fortement courbé en dessous. APHODiENs. — Aphodius 241 9 Tête et prothorax garnis de points plus marqués : celui-ci moins convexe. Plaque raélasternale faiblement bombée. Eperon des jambes de devant subhorizonlal, graduellement rétréci de la base à l'exirémilé. Scarabaeus luridus, Fabr. Syst. Ent. p. 19, 69. — Id. Eut. Syst. \>. 29, 91. — Herbst, Natursyst. t. II, p. 204, VÔO, pi. 18, fig. 3. — Schneid. Mag. I, p. 2(30, 8. — Panz. Faun. Germ. 47, 6. — Payk. Faun. Siiec. t. I, p. 13, 16. Aphodius riiftpes, Illig. Kaef. Preus. p. 28, 18, var. y. — Latr. Hist. t. X, p. 130, var. Aphodius luridus, Fabr. Syst. Eleulh. t. I, p, 76, 37. — Stukm, Deutsch. Faun. t. I, p, 13S, 3j. — Gyllenh. Ins. Siiec. 1. 1, p. 33, 30. — Steph. Illustr. t. III, p. 201, 39. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 167, 72. — Erichs. Naturs. t. III, p. 894, 70. — L. REDTE^B. Faun. Austr. p. 434. — Harold, Berlin. Zeitschr. (1863), p. 392, 48. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1032. Aphodius nigripes, Schônh. Syn. Ins. I, 80. — Heer, Faun. Col. Helv. Helv. I, p. o29. État normal. Êltjtres d'un flave cendré, d'un cendré grisâtre ou flaves- cent, ou d'un tlave testacé livide à stries noires; parées chacune de sept taches noires, plus longues que larges, en parallélogramme obliquiangle, disposées sur deux rangées divergentes : la première, obliquement diri- gée de la partie inférieure du calus humerai vers le milieu de la suture, composées de trois taches situées sur les septième, cinquième et troisième intervalles : la seconde, formant un arc partant du même point et abou- tissant vers les deux tiers de la suture, composée de quatre taches placées sur les huitième, sixième, quatrième et deuxième intervalles : les taches des septième et huitième intervalles souvent réunies. Var. a. Élytres sans taches, sur les intervalles, à rainurelles seules noires. Scarabaeus ni(jrosulcalus, Marsh. Ent. Brit. p. 27. Acrossus luridus, MuLS. loc. cit. var. A. Aphodius luridus-, Ericus. Ioc. cit. var. a. — Harold, loc. cit. var. Var. B. Taches noires des élytres soit au-dessous du nombre normal, soit petites, irrégulières. Scarabaeus interpuiœtatus, IIerbst, Arch. IV, p. 8, pi. 19, lîg. H. Aphodius latarius, Faur. Syst. Eleutli. I, 77. Acrossus luridus, MuLs. loc. cit. var. C. et C. Aphodius luridus, EuiciisoN, lue. cit. var. b. — Harold, loc. cit. var. Var. c. Taches noires des intervalles des élvtrp.s plus allongées que d uis L.\MELL, 1(> 242 LAMELLICORNES l'étal normnl : les postérieures au moins en partie unies aux antérieures : celles-ci parfois en parties avancées jusqu'à la base. Acrossus luridus, MuLS. loc. cit. var. D et E. Aphodius luridus, Erichs. loc. cit. var. d. — Harold, loc. cit. var. Var. d. Taches noires des élytres dilatées, de telle sorte que les étuis, ne présentent plus la couleur foncière que vers leur extrémité ou sur les côtés. Scarabaeus variegatus, Herbst, Arch. IV, p. 9, pi. IH, fig. 12. Acrossus luridus, Muls. loc. cit. var. F, G et H. Aphodius luridus, ?'rich. loc. cit. var. e et f. — Harold, loc. cit. var. Var. e. Élytres entièrement noires. Le Scarabcjayct, Geoffr. Hist. t. I, p. 83, 21. Scarabaeus gagates, Muller, Zool. Dan. Prodr. p. SU, 476. — Oliv. Entom. 1. 1, 3, p. 87, 95, pi. 24, fig. 213. Scarabaeus arator, Herbst, Arch. IV", p. 9, 30. Scarabaeus rufipes, Herbst, Naturs. t. II, p. 282, 174. pi. 19. fig. 3. — Preyssl. Boehm. Ins. p. 96, 93, pi, 3, fig. 12. Copris gagates, Oliv, Encycl. Méth. t. V, p. 148, 20. Scarabaeus nigripes, Fabr. Entom. Syst. t. I, 35, 111. — Panz. Faiin. Germ. 47,9. Aphodius nigripes, Sturm, Verz. p. 22, 9. — Id. Deutsch. Faun. p. 134, 34. — Fabr. Syst. Eleiith. I, p. 76, 36. — Gyllenh. Ins. Suce. I, 32, 28. Aphodius deplanatus, Ménétr. Catal. p. 181. — Falderm. Faun. Transe. I, 258. (Reiche et Saulcy, Ann, Soc. Entom. 1856, p. 303.) Acrossus luridus, Muls. loc. cit. var. I. Aphodius luridus, Erichs. loc. cit. var. g. — Harold, loc. cit. var. Long., 0'",0067 à O'",0100 (3 à 4 1/2 1.); Larg., 0'",002G à 0"',0036(1 1/.5 à 1 2/3 1.), à la base des élytres; — O^jOOSS à 0'",0045 (1 1/2 à 2 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps ovale — oblong ; faiblement ou irès-médiocrement convexe. Cha- peron en demi-cercle; uniformément relevé en rebord recourbé, parais- sant, par là, muni d'un rebord épais quand il est examiné par devant- coupé en ligne transverse au bord postérieur des joues. Suture frontale sans saillie ; en angle dirigé en arrière dans sa partie médiaire. Tèto d'un noir hiisaiil; peu convexe; marquée de points très-apparents et médio- *^remenl rapprochés, séparés par des intervalles noirs ; un peu ruguleuse APHODiENS. — Aphodius 243 près de ses bords. Antennes d'un brun rouge ou roussàtre, à massue d'un gris obscur. Palpes d'un rouge brun ou brunâtre. Prothorax à angles postérieurs émoussés ; rebordé latéralement et un peu aux côtés externes de sa base ; sans rebord sur le reste de celle-ci et bissubsinueusement en arc dirigé en arrière ; faiblement ou médiocrement convexe ; d'un noir luisant ; densement et presque uniformément ponctué. Écusson noir ; au moins aussi large en devant que les trois premiers intervalles; en triangle faiblement plus long que large, à côtés presque droits ; densement ponctué en devant, lisse ou subcaréné postérieurement. Élytres une fois environ plus longues que le prothorax ; faiblement ou médiocrement et régulière- ment convexes; garnies sur leur tiers postérieur de poils d'un livide cen- dré ou cendré flavescent, mi- relevés, courts et parfois peu distincts; à stries et rainurelles noires ou brunes : celles-ci assez profondes et non crénelées par les strioles ; ordinairement parées, chacune, comme il a été dit, de six ou de sept taches noires, disposées en quinconce sur deux rangées divergentes, dirigées de l'épaule au bord suturai : ces taches par- fois nulles, petites ou irrégulières : d'autres fois au contraire dilatées, de manière à s'unir entre elles ou à couvrir toute la surface des étuis, qui sont alors entièrement noirs. Intervalles plans, presque bisérialement et tine- ment ponctués. Dessous du corps d'un noir luisant; aspèremeut ponctué sur les flancs des parties pectorales : hérissé sur les côtés, sur les cuisses de devant et à l'anus, de longs poils d'un livide fauve ou flavescent. Triangle mésosternal grossièrement ponctué sur sa partie antero-médiane, et sur une partie de ses bords latéraux, granuleusement et densemeriL pointillé sur le reste de sa surface. Lame mésosternale sillonnée. Plaque mésosternale marquée dépeints assez gros. Cuisses el jambes noires : les les cuisses postérieures marquées, près de leur bord antérieur, de points assez gros et rapprochés ; garnies d'une rangée de points piligères éten- due presque jusqu'aux trochanters et formée de quinze à dix-huit points : les jambes ciliées de roux ou de roussâtre extérieurement. Tarses roux ou d'un roux nébuleux : premier article des postérieures aussi long que les trois suivants réunis. Celte espèce est commune dans la plus grande parties des provinces de la France. Les deux ou trois premières stries sont libres et subterminales : les qua- trième à sixième ou troisième à sixième variablement unies et plub courtes: les septième et huitième sont rarement unies, tantôt subtenui- nales tantôt raccourcies. 244 LAMELLlCORiNES » Les rainurelles sont toutes assez profondes et non crénelées par les striales. Elles égalent environ un cinquième de la largeur du deuxième intervalle. Helwig, le premier, a réuni à l'espèce typique les principales variétés qui s'y rattachent ; malgré ses observations et celles d'IUiger, la variété gugates a été longtemps considérée encore, par divers entomologistes, comme étant une espèce particulière. L'A. hiridus, dans son état normal, se distingue sans peine de toutes les espèces voisines et même de tous les Aphodiates par la couleur de ses élytres. Quant à la variété à élytres noires, outre les caractères indiqués précé- demment, elle s'éloigne encore des exemplaires noirs de l'^l. depressus par ses élytres régulièrement convexes, au lieu d'être plus abruptement déclives sur les côtés, et par ses hanches postérieures, chargées de petites granulations, sur un fond granuleusement et densement pointillé, tandis que sur 1'^. depressus elles sont ponctuées ou aspèrement ponctuées. De Haan a fait connaître les premiers états de cet insecte. (Métamorph. p. 23, pi. 3, fig. 4.) 99. Apltodius ruflpes, Linné. SubaUouyé; médiocrement convexe, luisant ou brillant, en dessus. Chaperon oblusement en demi-cercle. Tète et prothorax d'un noir brun ou brun noir brillant : la première presque lisse : le second, peu profondé- ment ponctué sur les côtés, superficiellement pointillé sur le dos. Ëcusson triangulaire ; lisse. Élytres brunes, d'un brun rouge ou d'un rouge marron; à stries étroites, crénelées. Intervalles planiuscules ou subconvexes; pres- que lisses. Dessous du corps noir sur la poitrine, rouge brun ou marron sur le ventre. Tria)igle mésosternal, lisse sur les bords de sa ligne médiane, grossièrement ponctué sur le reste. Pieds d'un rouge marron. Cuisses pos- térieures marquées d'une rangée d'environ quinze points piligères. çf Épislome ordinairement sans saillie. Prolhorax un peu plus large. Plaque mésosternale faiblement concave. Éperon des jambes de devant plus fort. Ç Épistome souvent chargé d'une faible gibbosilé Prothorax plus pa- rallèle sur les côtés. Plaque métasternale plane. Éperon des jambes de devant plus grêle. APHODiENs. — Aphodius 245 Scarabaeus rufipes, Linn. F;.un. Suec. 139, 403. — Id. Syst. Nat. I, '6'Ô9, 80. — Fabr. Syst. Entora. 19, GS. ~ Id. Ent. Svst. I, 31, 110. — Oi.iv. Entom. I, 3., p. 87, 94, pi. 18, 171. Scarabaeus oblongus, Scopoli, Ent. Carn. p. 8, 19. — Herbst, Xatiirs. t. II, p. 201, 159, pi. 18, fig. 2. — Panz. Faun. Gerni. 47, 10.— Payk. Faiin. Suec, I, 13, 18, Scarabaeus capitatus, de Geer, Mem. t. IV, p. 203, 7, pi. 10, fig. 7. Copris rufipes, Oiiv. Encycl. Méth. t. V, 148, 19. Aphodius rufipes, Sturm, Verzeich. p. 22, 8. — M. Deutscli. Faun. p. 133, 33. — Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. 70, 3S. — Ii.!.ig. Mag. 1, 3, 150. — Duftsch. Faun. Austr. I, 115, 52.— Cyllenh. Ins. Suec. I, 31, 27. Stehi. Illustr. t. III, p. 200, 35. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 107, 71. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 529, 56. — Ericbs. Naturg. t. III, p. 892, 08. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 434. — Harold, Berlin. Zeitsch. 1863, p. 390, 45. — Gemming. etllAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1058. Aphodius muticus, Steph. Illustr. t. III, 200, 30. Acrossus luridus, Muls. Lamellic. p. 271, 2. — Kuster, Kaef. Eur. IV, 73. Long., 0">,0100 ;\ 0™,()135 (4 1/2 à 6 l,); Larg., 0'",0042 à 0"',0050(1 7/8 à 2 1/2) L), à la base des élyii-es; — 0™,004. àO^jO.^SO (2 à 2 2/5 l.),vers les trois cinquièmes des étuis. Corps suballongé ; médiocrement ou peu forlement convexe; luisant ou brillant en dessus. Chaperon un peu obtusément en demi-cercle; unifor- mément rebordé ou relevé en rebord dans sa périphérie. Joues transversa- lement coupées à leur bord postérieur. Tête d'un noir brun luisant ou brillant; presque lisse, superficiellement pointillée. Èpistome offrant par- fois les traces d'une faible gibbosité. Suture frontale à peu près droite, souvent peu distincte. Antennes d'un jaune rouge ou orangé. Palpes d'un rouge jaune. Prothorax écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base ; muni latéralement d'un rebord épais, qui s'efface graduellement vers la fin de l'écointure; bissubsinueusemeni arqué en arrière et sans rebord à sa base; médiocrement convexe; d'un noir brun ou d'un brun luisant, ordinairement graduellement moins obscur sur les côtés ; densement et peu profondément ponctué sur les côtés, lisse ou superficiellement pointillé sur le dos. Êcusson plus large en devant que les deux premiers intervalles des élytres; en triangle près de moitié plus long que large; brun ou d'un brun rougeâtre , lisse, impointillé. Élytres une fois et demie environ plus longues que le prothorax; faiblement élargies depuis la base jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers ; en général faible- ment convexes sur le dos; parfois d'un brun noir, pins ordinairement 246 LAMELIICORNES brunes OU d'un brun rougeâtre luisant ; à stries étroites, crénelées par des points transverses. Intervalles planiuscules en devant, souvent en partie convexiuscules ; lisses ou superficiellement pointillés. Dessous du corps brun ou brun noir sur la poitrine, d'un brun rouge ou d'un rouge marron sur le ventre, garni de points piligères sur les flancs des parties pectorales. Triangle mésosternal rayé d'une ligne médiane, lisse sur les côtés de celle-ci, grossièrement ponctué sur le reste de sa surface. Lame mésos- ternak canaliculée à la base, plane ensuite. Plaque métasternale lisse, impointillée. Pieds d'un brun rouge ou d'un rouge marron. Tibias anté- rieurs denticulés sur leur moitié basilairc externe. Cuisses postérieures garnies d'une rangée de points piligères prolongée jusqu'au quart interne, formée de quinze points environ, presque lisses et marquées de très-petits points sur le reste de sa surface. Tarses plus pâles que les jambes : pre- mier article des postérieurs à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce est commune dans les parties septentrionales et dans les régions tempérées delà France; elle est plus rare dans le Midi. On la trouve principalement en été et en automne. Les stries ont le septième de la largeur du second intervalle ; elles parais- sent variablement profondes suivant l'état planiuscule ou subconvexe des intervalles. La première s'unit ordinairement à la dixième : les cinquième et troisième sont subterminales, tantôt libres, tantôt unies avec les neuvième et huitième : les quatrième à sixième ou septième sont ordinairement plus courtes et variablement pariales. Avant 1'^. rufipes se place l'espèce suivante : Apitoiliiis carpetanus, Graells. Siiballongé ; convexe, d\mnoir brun brillant sur la tête et sur le prothorax, d'un brun noir presque soyeux sur les élytres. Tarses d'un roux pâle. Chaperon en demi-cercle, muni d'un rebord épais. Prothorax sans rebord sur la moitié médiaire au moins sur sa base; éparsement ponctué sur les côtés, superficiellement sur le reste. Ëcusson presque aussi large en devant que les trois pretniers in- tervalles; en triangle plus long que large. Élytres creusées d'une fossette vers les quatre cinquièmes des cinquième à huitième intervalles ; à stries étroites, à peine crénelées par des points : les deuxième et troisième plus profondes en devant. Intervalles assez densemi'nt pointillés : les internes subconvexes : les externes planiuscules. Triangle mésosternal rayé po'i- APHODiENs. — Aphodius '247 térieurement d'une ligne médiane grossièrement ponctuée à la base,' mar- qué, sur le reste, de points moins gros sur un fond pointillé. Caisses pos- térieures marquées d'un rangée piligère de quinze à dix-huit points. Aphodius carpetanus, Graell. Ann. Soc. Entom. de Fr. (1847), p. 300, pi. 4, flg. 3. — Harold, Berlin. Zeitscli. (1863), p. 391, 47. Long., 0 ,0123àOm,0135 (5 1/2 à Gl.); Larg., 0"»,0045 (2 1.), à la base des élytres ; — 0"i,0056 (2 1/2 1.), vers les deux tiers des étuis. Patrie : l'Espagne. Obs. Cette espèce est très -distincte de tous les autres Acrosses, par la dépression située vers les quatre cinquièmes des étuis. Les élytres, suivant M. de Harold, seraient pubescentes vers l'extrémité : les exemplaires que nous avons eu sous les yeux ne nous ont pas paru offrir ce caractère ou ne l'ont que d'une manière microscopique. A ce groupe de?, Acrossiis se rattachent encore les deux espèces suivantes, qui n'ont pas passé sous nos yeux, et dont nous donnons la diagnose d'après M. de Harold. A. sagatinus, Uéhétrûs. SubdepressHS,elongato-ovalis,nitidus, ob- scure nigro-piceus. Caputmuticum, clypeo semi-circulari, margine reflexo. Thorax inœqualiter remote et parce punctatus,basi rolundaius. Êlytra cre- nato-striata, interstitiis planis, sat dense punztatis, nitidis. Antemiœ et palpirufo-picei corpus subtus nigrum, nitidum,pedibus piceis, tarsis rufes- centibus. Aphodius gagatinus, Ménétr. Catal. raisonné (1832), p. 182. — Harold, Berlin. Entom. Zeitschr. (18G3),p. 393. Long.,0'n0,123(5 1/2 1.). Patrie : Les montagnes du Caucase. A. sicul«is , Hahold. Subdepressus, nigro-piceus, elytris apicem ver- sus, subrufcstentibus. Caput sublilissime punctulatum, clypeo semi-circu- lari reflexn. Thorax disco lœvis, lateribus redis ^ inœqualiter parce punc- 218 LAMELLICORNES tatis. Scutellum t.riungiilare, basi punctatum. Elylra apice pubescentia, sublilitiT crcnato striatn, intertistiis planis, dense subimgose pu7ictatis,snb- sericeis. Palpi rufi anUnnœ piceœ, clava fiisca. Corpiifs subtiis cumpedibus nigro-picenm, tarsh rufis. Aphodius siculus, Harold, Berlin. Ent. Zeilsch. (1863), p. 39b'. Long., 0 ",01 17 (5 1/4 1.) Patrie : la Sicile. Obs. a. carpelano siniillimo, at elytrorum interstitiis planis distinctus. Obs. a. Gagatino quem valde approximat, elylris rugulose punclatis, sub- sericeis discedens. Quatrième division. Intervalles des élytres soit marqués de points appa- rents sur un fond densement pointillé, soit grossièrement et rugucusement ponctués, soit rebordés chacun sur les côtés; non relevés en toit. Protho- rax et élytres parfois garnis de poils au moins chez Tim des sexes : les élytres noires, brunes, d'un rouge brunâtre ou carminé. Jambes posté- rieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale. SOUS-GE.NUF. AM/DOnVS Les insectes de cette division par leur corps peu brillant, et surtout par les caractères fournis pai- les intervalles des élytres, semblent trouver une place naturelle après ceux de la précédente. Ils offrent dans la ponctuation ou la disposition de ces intervalles, des caractères qui ne se sont pas pré- sentés jusqu'ici. Chez les uns, ils sont marqués de points plus ou moins apparents sur un fond densement pointillé; chez quelques autres ils sont grossièrement et rugueusement ponctués, ou chargés d'un relief longitu- dinal. Ils ont rarement le chaperon presque en demi-cercle; ils n'ont pas les joues tranversalement coupées à leur bord postérieur, comme les Acrosses; et la rangée de points piligères, quoique moins régulière que chez ces der- niers, se prolonge ordinairement jusqu'ù la moitié de la longueur des cuisses. Les étuis qui avaient commencé à se montrer piligères vers leur extré- mité, chez quelques-uns des insectes de la division précédente, se mon- trent plus visiblement garnis de poi's chez les Pubines et les Trichonules, APHODiENS. — Aphodhts 249 et le prolhorax même présente chez ces derniers ce caractère qu'il n'avait pas encore offert. Sous ce rapport, ces derniers insectes semblent les re- présentants des Mélinoptères qui terminent le deuxième sous-groupe. On peut les partager en plusieurs groupes : A Écusson examiné d'avant en arrière, aussi large en devant que les deux premiers intervalles des éluis. B Joues auguleusement dilatées latéralement, aussi larges k cet angle que le protho- rax à ses angles de devant. {Amidonis.) BB Joues en arc sur les côtés. Chaperon moins large du côté externe des joues que le prothorax à ses angles de devant. C Intervalles des élytres rebordés chacun sur les côtés, et charges d'un relief lon- gitudinal. (Sigorus.) ce Intervalles des élytres non rebordés ; ponctués sur un fond imperceptiblement pointillé. Élytres pubescentes. Prothorax glabre (çf), pubescent (Ç). {Piibi- nus) . AA Ëcusson examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les deux premiers intervalles, subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés. Prothorax et ély- tres pubescents. [Trichofwtus.) A Ëcusson examiné d'avant en arrière, aussi large en devant que les deux premiers intervalles. Joues auguleusement dilatées latéralement, aussi larges à cet angle que le prothorax à ses angles de devant. {Ainido7-us.) a Intervalles des élytres glabres; marqués de points peu rapprochés sur un fond granuleusement et densement pointillé. sericatus. aa Intervalles des élytres garnis vers l'extrémité de poils tins et courts ; rugueuseraent et grossièrement ponctués. thermicola. ZH. Apliodius sericatus, Schmiot. Oblong; trcs-médiocrement convexe ; peu luisant en dessus. Chaperon en demi-hexagone , tronqué en devant, auriadé. Êpistome gibbeux. Tête et pro- thorax noirs ; la première ponctuée ; le second rebordé à la base, dense- ment couvert de points cycloïdes. Ecusson noir brun, triangulaire. Élytres d'un noir ou brun soyeux; à stries crénelées par des points. Intervalles planinscules; ynarqués de points assez rapprochés sur un fond finement et densement pointillé. Dessous du corps noir. Triangle mésosternal rxiguleuse- ment pointillé de chaque côté de sa région ynédiane, grossièrement ponctué sur le reste. Cuisses et jambes noires. Tarses d'un rouge brunâtre. 250 LAMELLICORNES d" Suture frontale chargée de trois tubercules plus ou moins pronqncés, parfois assez faibles. Plaque métasternale creusée d'une fossette. 9 Suture frontale à peine relevée à ses extrémités, sans tubercule mé- diaire. Plaque métasternale sans fossette. Scarabaeus obscurus ? Fàbr. Entom. System, t. I, p. 2b', 79. Aphodius obscurus? Fabr. Syst. Eieulh. t. I, 71, 14. — Erichs. Naturg. t. III. p. 8S3, 40. — Gemming. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1034. Aphodius sericatus, (Ziegleb), Schmidt, Germar's, Zeitsch. t, II, 128,33. — Heer, Faiin. Col. Helv. t. I, p. 820, 29. — Muls. Lamellic. 262, 33. Aphodius asiaticus, Falderm. Faun. Transe. I, 2S2. — Reiche et Sauicy, Ann. Soc. Entom. deFr. 18îi6, p, 393. Var. a. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se dévelop- per, le dessus du corps et surtout les élytres passant au brun châtain ou au châtain rougeâtre ; plus rarement les élytres passent au rouge de nuances diverses. Aphodius dalmatinus, Schmidt, 1«c. cit. p. 130. Aphodius sericatus, Muls. loc. cit. var. A. Aphodius bubulcus, Falderm. Faim. Tr;insc. I, p, 2S8, (voy. Reiche et Saulcy, Ann. Soc. Eniom. de Fr. (1850), p. 394. Long., 0™,0059 à 0"',0074 (3 3/4 à 3 1/3 1.); Larg., 0"',0022 à 0'»,0028 (1 à 1/4 1.), à la base des élytres; — 0"",0026 à 0'",0033 ( 1 1/5 à 1/2 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps oblong; très-médiocrement convexe, peu luisant en dessus. Cha- peron en demi-hexagone, tronqué en devant, auriculé et débordant les yeux; obliquement coupé au bord postérieur des joues et au moins aussi large à l'angle latéral de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant ; moins brièvement relevé aux angles antérieurs que dans le reste de sa pé- riphérie. Êpistome gibbeux sur son disque. Suture frontale ordinairement Irès-trituberculeuse chez le cf etinermechez la ? . Tête noire, un peu lui- sante, ponctuée. Antennes brunes ou d'un brun rouge à massue grise. Palpes d'un brun rouge ou d'un rouge brun. Prothorax rebordé sur les côtés, un peu écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base; de manière à montrer ses angles postérieurs au devant du calus humerai; bissinueusement en arc dirigé en arrière, et rebordé à la base ; convexe ; noir, luisant, très-densemeiit ponctué. Écusson d'im noir brun, aussi large APHODiENs. — Aphodius 251 en devant que les trois premiers intervalles, en triangle un peu subcordi- forme, ponctué à la base, lisse et subcaréné postérieurement. Élytres une fois et quart ou une fois et demie plus longues que le prothorax ; un peu élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers; faiblement convexes sur le dos; glabres, luisantes, d'un aspect soyeux, parfois noires ou d'un noir châtain à la base et graduellement moins obscures à l'extrémité, d'autres fois d'un brun ou châtain rougeâtre; à stries étroites, crénelées par des points transverses, médiocrement rapprochés. Intervalles plans ou planius- cules : les deuxième et troisième souvent légèrement en toit en devant ; densement et finement pointillés, et marqués de points assez gros et assez rapprochés. Dessous du corps noir ou brun. Triangle mésosternal grsinnlew- sement pointillé sur un espace compris entre sa base, sa région médiane et ses côtés, grossièrement ponctué sur le reste de sa surface. Lame mé- sosternale plane, granuleuse. Lame métasternale plane, chargée d'une ligne longitudinale médiane très-légère, flaque métasternale assez forte- ment ponctuée, rayée ( 9 )ou sillonnée (a*) longitudinalement. Cuisses et jambes noires ou d'un noir châtain : les cuisses postérieures assez dense- ment ponctuées; ordinairement marquées d'une rangée de points piUgères prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur, formée de six à dix points. Tarses d'un brun rouge : premier article des postérieurs au moins aussi long ou un peu plus long que les deux suivants réunis. Celte espèce habite les provinces méridionales de la France. On la trouve en abondance, pendant l'été, dans les pâturages élevés que par- courent les moutons dans la chaîne des Alpes, depuis la Grande-Char- treuse jusqu'à la mer. On la trouve également dans les Pyrénées. Obs. Les trois premières stries sont ordinairement libres et subtermi- nales : les quatrième à septième variablement pariales. Schoenherr, dans sa Synomjmie des Insectes, regardait l'/lp/i. obscurus de Fabricius, comme identique avecl'yl. thermicola de Sturm, et il avait sans doute de bonnes raisons pour le dire. 11 était contemporain du pro- fesseur de Kiel, il avait pris le Systema Eleutheratorum de ce dernier pour base de son travail; il avait eu sous les yeux des insectes dénommés par l'illustre danois. Cependant, d'après M. le comte de Ranzau (Stett. entom. Zeit. 1846, p. 49), l'exemplaire inscrit sous le nom ^obscurus dans la col- lection de Fabricius serait conforme à VA. sericatus de Schimdt. Peut- être le professeur danois a-t-il eu en sa possession des A. sericatus et thermicola, et les confondant, a-t-il communiqué quelques thermicola. 252 LAMELLICORNES SOUS le nom (ïobscunis. Qiioiiju'il ed soit la description du Sca7'. obscuvus de V Entoniologia systcmatica, ne permet pas de résoudre la question. Elle fait si doiUeusement connaître l'insecte, que nous lui conserverons le nom de scricatus sous lequel il a été bien décrit par Schimdt. VA. scricatus se dislingue du thermicola, par ses élytres glabres, rayées de stries crénelées par des points transverses, au lieu d'avoir des rainu- relles, rayées par des strioles transverses; par ses intervalles marqués de points médiocres, sur un fond densement et finement pointillé, au lieu d'être ruguleusement ponctué, etc. %9. Apliodiiis tlterniieola. Sturm. OMong, très-7uédiocrenu>nt convexe et peu luisant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant, auriculé. Sîiture frontale tritubercu- U'iise. Tête et prothorax noirs : la première ruguleusement ponctuée : le second, rebordé à la base, densement ponctué ou finement ponctué. Êcus- son brun; triangulaire. Êlytres brunes, parfois d'un brun rouge; posté- rieurement garnies de poils courts et souvent peu distincts ; à rainurelles à peine crénelées par des strioles. Intervalles plans ou planiuscules, légère- ment rebordés, rugueusement ponctués. Dessous du corps noir. Triangle mésosternal granuleusement pointillé de chaque côté de sa région médiane, grossièrement ponctué sur le reste. Cuisses et jambes noires ou brunes : tarsea moins obscurs. a' Salure frontale chargée de trois tubercules dont l'intermédiaire plus saillant. Épislome chargé d'un relief transverse et d'une gibbosité plus prononcée. Protaorax légèrement pondue sur le dos, aussi large posté- rieurement que les élytres à leur base. Plaque métasternale creusée d'une fossette peu profonde. 9 Suture frontale faiblement ou à peine trituberculeuse. Épistome sou- vent sans relief transverse, chargé d'une gibbosité plus faible. Prothorax uniformément et densement ponctué; un peu moins large postérieurement que la base des élytres. Plaque raélasternale sans fossette. Aphodius thermicola (Creutzer), Sturm, Verz. p. 44, 33, pi. 2, fig. 1, T, U. — Erich. Naturg t. III, p. 834., 41.— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1061. APHODiENs. — Aphodius. 253 Aphodiu$ obsmrus, Panz. Faun. Gerra. 91, 1. — Duftsch. Faun. Auslr. I, p. 99, 13. — ScHMiDT. Zeitschr. t. II, p. 128, 30. — Muls. Laraellic. p. 264, 34. Obs. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur est moins obscure; les élytres sont d'une couleur marron ou d'un brun rouge plus clair vers l'extrémité. Aphodius obscurus^ Muls. loc. cit. var. A (meridionalis). Long., 0'",0061 à O-^^OOTS (2 3/4 à 3 l/!> 1.). Larg., 0"',0024 à 0'",0030 (i 1/7 à 1 2/.5 1 ), àla base des élytres; — 0"',0028 à 0"',0035 (1 1/4 à 1 2/5 !.), vers les deux tiers des étuis. Corps oblong ; très-médiocrement convexe, luisant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou subéchancré en devant; auriculéet débor- dant les yeux; obliquement coupé au bord postérieur des joues, et aussi large à l'angle latéral de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant ; presque uniformément relevé en rebord. Èpistome marqué d'un relief transverse parfois peu apparent; chargé sur sa partie postéro- médiane d'une gibbosilé plus ou moins prononcée. Suture frontale chargée de trois tubercules plus faibles chez la Ç que chez le cf. Tt-Yc noire; luisante; ponctuée (a") ou rugueusement ponctuée ( 9 ). Antennes d'un rouge fer- rugineux, à massue d'un gris brun, palpes bruns. Prothorax rebordé laté- ralement; un peu écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de la base, de manière à montrer les angles postérieurs au-devant du calus humerai , bissinueusement en arc dirigé en arrière, et rebordé à la base ; convexe , noir, luisant; très-densement et uniformément ponctué sur toute sa sur- face ( 9 ), plus superficiellement sur le dos (c/). Êcusson noir ou brun ; aussi large en devant que les trois premiers intervalles; en triangle un peu plus long que large, et à côtés subcurvilignes; ponctué en devant, lisse et subcaréné postérieurement. Élytres aussi larges (a*) ou un peu plus larges ( Ç ) en devant que le prothorax à sa partie postérieure ; une fois et quart ou une fois et demie plus longues que celui-ci sur sa hgne médiane; un peu élargies depuis la base jusqu'au deux tiers, arrondies postérieurement; faiblement convexes sur le dos; ordinairement d'un brun noir, mais par- fois d'un brun marron ou, plus rarement d'un brun rouge, plus clair vers l'extrémité; hérissées postérieurement de poils livides, courts et souvent 254 LAMELLICORNES peu apparents; à rainurelles à peine crénelées par des strioles iransverses faibles et séparées les unes des autres par un intervalle quatre fois aussi grand que leur diamètre. lutervalks plans ou planiuscules, paraissant légèrement rebordés sur les côtés des rainurelles, rugueusement ponctués, de manière à constituer entre ces points des lignes en relief, longitu- dinales, irrégulières. Dessous du corps ordinairement noir, en partie lui- sant : cuisses de devant et tlancs de la poitrine hérissées de poils blonds. Triafigle mésosternal granuleuseraent et densement pointillé sur chacun des espaces compris entre la base, les côtés et la région médiane, grossière- ment ponctué sur le reste de sa surface. Lame înésosternale légèrement concave. Plaque métasternale marquée sur les côtés de points piligères plus gros que sur son disque. Cuisses al jambes variant du brun ou brun noir au brun rouge ou rouge brun : les cuisses postérieures assez forte- ment ponctuées; marquées d'une rangée de points piligères ordinairement prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur, formée de six à dix points. Tarses bruns, graduellement moins obscurs vers l'extrémité, quelquefois d'un brun rouge : premier article des postérieurs au moins aussi long ou un peu plus long que les deux suivants réunis. Celte espèce habite nos provinces méridionales. On la trouve principa- lement sur la tin de l'été et dans l'automne. Obs. Elle se distingue, comme nous l'avons dit, de VA. sericatus par ses élytres garnies, sur leur dernier tiers, de poils fins; rayées de rainurelles au lieu d'avoir des stries; par leurs intervalles rugueusement ponctués ; légèrement relevés en rebord sur les côtés des rainurelles. Les rainurelles ont environ le cinquième du deuxième intervalle. Les trois premières sont ordinairement libres et subterminales : les quatrième à septième variableraent plus courtes et pariales. Après r^. therniicola sieimeni se placer les espèces suivantes : Aphodius cribrarius, Brullé, Expéd. se. de la Grèee, t. III, p. 171, pi. 38, fig. il. Aphodius punctatissimiis, (Dejean), Catal. (1837), p. 161. Aphodius obscurus, Kiensw. lierliu. Entom. Zeitscli. I8IJ9, p. iii8. Patrie : la Grèce. APHODiENs. — Àphodiiis 255 Aphodiiis fiviicola, Reiche et Saulcy. Ann. Soc. Entom. de Fr. (1336), p. 402. Patrie : la Grèce. Aphodius cribricollis, Lucas. Explor. de l'Alger. Ent. p. 260, pi. 23, fig. M. Patrie : l'Algérie. C. Ecusson aussi large en devant que les deux premiers intervalles. Chaperon moins large en devant que les angles du prothorax. Intervalles rebordés {Sigorus).. 30. Aplioilius porcus. Fabricius. Obtong, faiblement convexe. Cliaperon. presque en demi-cercle, ne débor- dant par les yeux. Suture frontale tritubercideuse. Tète et prothorax noirs, denscment ponctués : la première rugueuse près de ses bords : le second rebordé à sa base. Êcusso)! noir, sîibparallèle ou rétréci en devant. Elytres d'un, rouge brun ou brunâtre, postérieurement garnies de poils in- distincts, à rainurelles larges, sans strioles, entières. Intervalles relevés en rebord latéralement ; ponctués : ceux de la moitié interne comme char- gés d'un cordonnet longitudinal ou relief en forme de guillochis. Dessous du corps noir. Triangle mésosterual marqué de gros points. Scarabaeus porcus, Fabr. Mant. I, 8, 67. — Id. Entom. Syst. F, 20, 82. Scitrahaeus anachoreta, Panz. Faun. Germ. 3.'1, 1. Scarabaeus turpis, Marsh. Ent. Brit. lli, 21. Aphodus porcus, Sturm, Verz. p. 27, 15'. — Id. Deutscli. Faun. I, 89, 6. — Illig. Kael". Preuss. 31, 22. — Fahr. Sysl. Eleutli. I, 71, 16. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 124, 12. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 110, 2Li. — Steph. Illustr. t. III, 199, 32. — ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 131, 39. — Heer, Faun. Col. Helv. I, S20, 31. — MuLS. Lamellic. 267, 35. — Erichs. Naturg. t. 111, p. 85'^, 42. — Gemming. etHAROLD, Catal. {Scarab.), p. iOUl). Ons. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer complètement, les angles antérieurs du prothorax, les élytres et les pieds sont d'un rouge brunâtre ; l'anus est rouge. 256 LAMELLICORNES Scarabeus rufierus, IMarsh. Entom. Erit. 10,22. Aphodius rttfiirus, Steph. loc. cit, 199, 33. Aphodius porcus, MuLS. loc. cit. var. A et D. Long.,On',0033àO'",005G(l 1/2 :\ 2 1/21.); — larg., 0'n,0018 à 0^,0028 (4/5 à 1 1/2 1.). Corps oblong ; faiblement convexe et luisant en dessus. Chaperon pres- qu'en demi-cercle obtus en devant ; ne débordant pas les yeux ; plus étroit au côté externe des joues que le prolhorax à ses angles de devant; pres- que uniformément relevé en rebord ou moins brièvement aux angles de la troncature. Ëpistome chargé d'un relief tranverse, souvent peu distinct, surtout chez la Ç . Suture frontale irhuberculeu^e. Tête d'un noir luisant; rugueusemcnt ponctuée. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un gris roiigeatre. Palpes d'un brun rouge ou d'un rouge brun livide. Prothorax obtusément arqué et rebordé sur les côtés; écointé entre l'extrémité de ceux-ci et ceux de la base; bissinueusement en arc dirigé en arrière et étroitement rebordé à celle-ci; convexe (a") ou médiocrement convexe (9); d'un noir luisant; presque uniformément et densement ponctué; offrant parfois une trace lisse sur la ligne médiane. Ècusson examiné d'avant en arrière, aussi large en devant que les deux premiers inlervalles, soit en triangle à côtés subcurvilignes, soit rétréci eu devant et, par là, un peu subcordiformc; noir avec la pointe souvent d'un rouge brunâtre; ponctué sur sa partie antérieure, lisse et souvent subcaréné postérieurement. Élytres une fois au moins plus longues que le prothorax; faiblement chargées de puis les épaules jusqu'aux trois cinquièmes; peu convexes sur le dos; gla- bres; d'un rougo violâtre ou vineux ; luisant; à rainurelles larges, égales à la moilio de la largeur des inlervalles, presque indistinctement rayées par des slrioles transverses, non crénelées par celle-ci. Intervalles plans ; l'e- levés en rebord sur les côlés des rainurelles, ponctués, chargés chacun, sur leur milieu, d'une ligne longitudinale en relief, comme composée de guillochis. Dessous du corps d'un noir brillant. Flancs des parties pecto- rales, granuleux ouaspèremont ponctués et garnis, ainsi que les cuisses de devant, de poils d'un livide tlavescent. Triangle mésosternal granuleuse- ment et densement pointillé et marqué de granulations ou de points assez gros, presque nuls sur le disaue. Lame mésosternale plane. Plaque métas- vpHODiENS. — Aphodius. 257 ternak marquée de petits points, et ordinairement marquée avant l'extré- mité d'une impression iransverse. Vtmtre ruguleusement ponctué. C/uisses variant du noir au brun ou brun rougeâtre; les postérieures, lisses, bril- lantes; marquées de petits points; notées d'une rangée de points piligères étendue ordinairement jusqu'à la moitié de leur longueur et formée de huit à dix points, mais dont les quatre ou cinq premiers sont parfois seuls nettement indiqués. Tarses d'un rouge testacé livide : premier article des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite une assez grande partie des provinces de la France, depuis le Languedoc, jusqu'à Paris, et même un peu plus au Nord. Elle est médiocrement commune dans les environs de Lyon. ce Intervalles des élytres non rebordés ; ponctués snr un fond imperceptiblement pointillé. Élytres pubescentes. Prothorax gbbre (c/"}, pubescent (Ç). {Pubi- nus). 3i. Aphodius lutai'ius, Paykull. (Jval, oh long ; faiblement convexe. Chaperon en demi-hexagone, ne dé- bordant pas le-! yeux et moins large au côté externe des joues que le pro- thorax à ses angles de devant. Suture frontale sans tubercules. Êpistome fjibbeux. Tête et prothorax noirs, densement ponctués ; le second, finement rebordé à la base; glabre (a"), pubescent ( ? ). Êcussonbrun, subtriangu- laire. Élytres garnies de poils fins, d'un brun rouge ou d'un rouge brun, avec le calus humerai et ordinairement quelques taches près de texlrémité, plus claires; à stries faiblement crénelées. Intervalles ponctués , sur un fond densement pointillé. Triangle mésosternal granuleusement pointillé. Poitrine noire : ventre et pieds d'un brun fauve. çf Prothorax glabre. Plaque métasternale garnie de poils. 9 Prolhorax garni de poils. Plaque métasternale glabre. Scarabacus lutarius, Paykull, Fauii. Suec. I, 17, 20. — Panz. Faun. Genn. 47, 11. Aphodius lutarius, Illig. Mag. I, 28, 17-18. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 140, 39. ~ DUFTSCH. Faun. Austr. 113, 35. — Gyllenh. Ins. Suec. I. 34, 31. — Scumidt, I AMPII 17 258 LAMELLICORINES Zeitsch. t. Il, 129, 37. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 520, 30. — Erichs. Naturg. t. III, p. S'ûQ, 43. — L. Redtenb. Faun. Aiistr. p. 431. — Gemming. et Harold Catal. (Scarab.), p. 1052. Aphodius immundus, Fabr. Syst. Eleuth. 1,77,41. Long., O'n,0056 à 0"i,0070 (2 1/2 à 3 1/8 1.); Larg., 0'n,0022 à 0^,0020 (1 à 1 1/5 1.), à la base des élytres; — 0m,0024 à 0^,0033 (1 1/6 à 1 1/2 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps ovale oblong ; une fois et demie plus long qu'il est large à la base des élytres; faiblement convexe. Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant, subarrondi aux angles [antérieurs, rebordé, à peine auriculé et ne débor^ln'.U pas les yeux, plus étroit au bord externe des joues que le prothorax à ses angles de devant. Épistome à peine chargé d'une faible gibbosité. Suture frontale peu ou point saillante. Tête planiuscule ; noire ou brune; ponctuée. Antennes tantôt brunes, tantôt d'un brun rouge ou d'un rouge brun, à massue de cette dernière couleur. Palpes d'un rouge brun ou brunâtre. Prothorax rebordé sur les côtés, élargi d'abord en ligne courbe, puis faiblement en ligne droite ; un peu écointé à l'extrémité de ses côtés, de manière à montrer ses angles postérieurs au devant du cahis humerai ; bissinueusement en arc dirigé en arrière et tinement rebordé à la base, parfois presque sans rebord dans le milieu de celle-ci; médio- crement convexe; noir |ou d'un noir brun, avec les angles de devant ou les côtés d'un rouge brun ; glabre et densement marqué de points inégaux ou entremêlés de points plus petits (cT) ou densement marqués de points presque égaux et donnant chacun naissance à un poil livide ( Ç ). Êcus- son noir ou brun, plus large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle un peu plus long que large, soit à côtés presque droits, soit un peu rétréci en devant; ponctué à sa base, subcaréné postérieurement. Élytres à peine aussi larges en devant que le prolhorax à sa base ; une fois et quart à une fois et demie plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane ; un peu élargies depuis la base jusqu'aux quatre septièmes, arrondies à l'extrémité; faiblement convexes sur le dos, convexement subperpendicu- laires sur les côtés, subconvexement déclives postérieurement; d'un brun rougeâtre ou rosâtre mat ; tantôt unicolores, tantôt d'un rouge rosat sur le calus humerai, soit avec soit sans une courte bande ou une tache d'un APHODiENs. — Aphodius. 259 roux rosâtre vers les cinq sixièmes de leur longueur, soit enfin plus obscures sur la majeure partie de leur surface, avec la base et l'extrémité seules d'un brun rose ou rosâtre; garnies de poils livides, plus courts chez le cf que chez la ? ; à rainurelles étroites, peu ou point crénelées par les strioles. Intervalles plans ou planiuscules ; marqués de points petits et presque bi- sérialement disposés sur les intervalles de la moitié externe, avec le fond densement et presque indistinctement pointillé. Poitrine brune; garnie sur ses flancs de poils d'un livide flavescent, et à peine ponctuée sur un fond densement pointillé. Triangle mésosternal rayé d'une li^ne médiane; granuleusement pointillé, vers la base et les côtés marqués de points plus gros et piligères. Lame mésosternale chargée d'une ligne carénifonne. Plaque métasternalc ponctuée; piligère chez le çf . Ventre d'un roux bru- nâtre ou d'un roux teslacé, ponctué et garni de longs poils. Pieds d'un roux brunâtre ou d'un roux testacé : cuisses antérieures garnies de longs poils blonds; les postérieures, presque imponctuées en devant, marquées près de leur bord postérieur, et sur toute longueur, de points piligères ir- régulièrement disposés, après les quatre ou six premiers. Tarses posté- rieurs à premier article aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite la Suède, diverses parties de l'Allemagne, principa- lement les provinces du Nord. Elle est indiquée dans divers catalogues comme se trouvant en France : nous n'en avons pas des exemplaires pris dans notre pays. Obs. L'A. liitarius est facile à distinguer du porcus par ses élytres moins indislincleraent garnies de poils; par la ponctuation des intervalles de celle-ci et de son triangle mésosternal; du scrofa par sa taille, par ses joues ne débordant pas les yeux et moins larges sur les côtés de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant, etc. AA Écusson examiné d'avant en arrière moins large en devant que les deux premiers intervalles, subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés. Proihorax et élytres pubescents {Trichonotus). Apitodius ciiiereus, Mulsant et Rey. Ohlong, peu convexe, d'un noir presque mat et garni de poils d'un livide flavescent. Chaperon presque en demi-cercle tronqué en devant, subauriculé. Suture frontale sans sail- lies. Prothorax écointé à l'extrémité de ses côtés, sans rebord à la base, 260 LAMELLICORNES densement et peu profondément ponctué. Éciisson d'un tiers plus long que lanje^ subparallèle dans sa première moitié. Èlytres à rainurelles très- étroites, peu ou point crénelées. Intervalles plans, superficiellement poin- tillés. Dessous du co)'ps et pieds noirs. Taches d'un brun rouge : premier article des postérieurs de moitié plus long que le suivant. Aphodius cinerascens (Germar, teste D. Reiche). Aphodiiis cinereus, MuLSANTet Rey, Opusc. entoni. t. XIV, p. 218. Long., 0"',0036 (1 2/3 1.); larg., 0"',0018 (5/6 l.). Patrie : la Sicile (Reiche). Obs. Le nom de cinerascens ayant été appliqué par Klug à une autre es- pèce, nous n'avons pu le conserver à celle-ci. S'S. Apliodius scrof'a, Fabkicius. Oblotig ; faiblement convexe; mat et garni de poils jaunâtres en dessus. Chaperop en demi-hexagone, auriculé. Suture frontale sans saillies. Tète et prothorax noirs ou d'un noir brun : la première parfois gibbeuse sur Hpistome ; le second sans rebord sur la majeure partie de sa base, dense- ment marqué de points pilig ères. Êcusson de moitié au moins plus long que large, subparallèle sur plus de sa moitié basilaire. Èlytres brunes ou rou- geâtres à Vextrémité; à rainurelles assez profondes, non. crénelées. Inter- valles plans, bisérialement marqués de grains ou points piligères ■■ les premiers, en partie creusés d'un sillon longitudinal médiaire. Dessous du corps d'un noir brun. Cuisses et jambes brunes ou d'un brun rouge. Tarses d'un rouge testacé; premier article des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis. (f Épistomc peu gibbeux, pointillé : front ponctué, plaque niétasternale subconcave. Ç Épistomc gibbeux, peu densement ponctué ainsi que le front. Pla- que mélaslernale plane. APHODiENs. — Aphodius. 261 Scavabaeus scrofa, Fabr. Mant. I, p. 11, 90. — Id. Entom. Syst. F, p. 38, 123. — Panz. Faim. Genn. 47, 12. Scarabaeus minutiis, Herbst, Natiirs. t. If. p. 260, 163, pi. 18, fig. 7. Scarabaeus fuscus, Rossi, Faun. Etr. Mant. I, p. 8, 10. Scnrabacus tomentosus, KuGEL. Schneid. Mag. p. 269, 30. Aphodius scrofa, Illig. Kaef. Preuss. p. 34, 29. — Creutz, Ent. Vers. p. 60, 18.' — Sturm, Deutsch. Faun. I, p. 162, 56. — Fabr. Syst. Eleutli. I, 80, 51. — Latr. Hist. nat., t. X, 134, 28. — Duftsch. Faun. Au.str. I, 126, 43. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 41, 39. — Steph. Illustr. t. 3, p. 207, 55. — Schmidt, Zeitsch. t. II, p. 133, 41. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 521, 35. ~ Erichs. Naturg. t. Ilf, p. 857, 44. — L. Redtenb. Faun. Austr. 430. — J. du Val, Gêner. (Sca- rab.), pi. 6, fig. 28. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 1059. Trichonotus scrofa, MuLS. Lamellic. 294, etc. Obs. Quand la matière colorante ne s'est pas complètement développée la couleur normale est moins obscure; les élytres surtout sont d'un rouge brun sale, plus clair vers l'extrémité. TriclionoUts scrofa, Uuifi. ioc. cit. var. A. Long., 0™,0032 à 0^,0033 (1 à 1/2 1.); larg., Om,0008 àOn>,0010 (2/5 à 3/7 1.). Corps oblong; une fois et demie plu? long qu'il est large à la base, faiblement convexe ; terne et garni de poils luisants et mi-couchés en des- sus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant, auriculé, oblique- ment coupé au bord postérieur des joues, aussi large à l'angle externe de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant; moins brièvement relevé aux angles de devant que dans le reste de sa périphérie. Êpistome gib- beux {cf) ou presque plan (9 ). Suture frontale peu ou point distincte. Ték' planiuscule; noire, finement ou à peine pubescente, poinlillée sur l'épistome, ponctuée sur le front {a"), ou peu densement ponctuée (î ). Antennes d'un rouge brun à massue d'un gris obscur. Palpes brunâtres. Proihorax élargi sur les côtés d'abord, et assez fortement en ligne courbe, puis faiblement en ligne presque droite; écoinlé à la partie postérieure des côtés; rebordé à ceux-ci; en arc dirigé en arrièi^e et sans rebord au 262 LAMELLICORNES moins sur la majeure partie de ceux-ci, à la base; médiocrement convexe; noir ou d'un noir brunâtre, presque sans luisant; uniformément marqué de points rapprochés, donnant chacun naissance à un poil brillant jau- nâtre ou d'un jaune doré, mi-couché; parfois longitudinalement imponc- tué sur sa ligne médiane. Écusson, examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les deux premiers intervalles ; parallèle sur la moitié de sa longueur; de moitié au moins plus long que large; noir, garni de poils luisants, Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax ; une fois environ plus longues que lui sur sa ligne médiane ; subparallèles ou faiblement élargies jusqu'à la moitié de leur longueur, arrondies pos- térieurement ; faiblement convexes ; ordinairement brunes, souvent brunes à la base et graduellement d'un brun rouge à l'extrémité; parfois entière- ment d'un brun rouge ou d'un rouge brun ; à rainurelies un peu moins étroites postérieurement qu'à la la base, peu ou point crénelées par les strioles. Intervalles plans ; marqués de points ou de petits grains, bisé- rialement disposés, de chacun desquels sort un poil jaunâtre, luisant, mi- couché : les premiers, en partie creusés d'un sillon longitudinal médiaire. Dessous du corps noir ou d'un noir brun; garni de poils livides, plus longs ou plus apparents vers les flancs de l'antepectus, aux cuisses de devant et vers la région anale. Triangle mésosternal granuleusement pointillé. Lame mésosternale pointillée, longitudinalement sillonnée. Ventre parfois d'un rouge brun à l'extrémité. Cuisses et jambes variant du brun au rouge ou rougeâtre. Cuisses postérieures éparsement ponctuées sur un fond imper- ceptiblement ponctué; garnies d'une rangée de points piligères, prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur. Tarses d'un rouge testacé livide : pre- mier article des postérieurs, moins long ou aussi long que les deux sui- vants réunis. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France, Elle n'est pas rare au printemps dans les environs de Lyon. Les rainurelies ont environ le quart du deuxième intervalle, les trois ou quatre premières sont libres et subterminales, les autres variablement pa- riales. 2« Sous-Groupe, Têic jamais eniièrement noire, si ce n'est chez les es- pèces ayant les élytres au moins en partie d'un flave ou fauve de nuances diverses. Chaperon généralement en demi-iiexagone. Prothorax jamais entièrement noir, si ce n'est chez les espèces à élytres au moins en partie APHODiENs. — Aphodius. 263 flaves ou fauves; ordinairement noir sur le dos, et d'un rouge de nuance variable ou d'un jaune rougeâlresur les côtés, quelquefois d'une couleur presque uniforme, autre que la noire. Êlytres jamais noires; le plus sou- vent d'un tlave ou fauve de nuances variables, ou parfois d'un rouge roux ou d'une teinte rapprochée. Cuisses intermédiaires et postérieures jamais complètement noires ; ordinairement d'un flave livide, d'un tlave roussâlre, fauves ou d'un rouge pâle. Les insectes de ce groupe peuvent être répartis en quatre divisions : A Joues non coupées transversalement à leur bord postérieur. C Intervalles des élytres relevés en forme de toit. Tête rouge en de- vant, noire postérieurement. Proi/joraa; noir sur le dos, d'un rouge roux sur les côtés. I^'^ Division. BB Intervalles des élytres ordinairement plans, planiuscules ou con- vexiuscules, rarement avec tendance de se relever en toit, mais alors prothorax non noir sur le dos. C Prothorax jamais noir sur le dos, d'une couleur presque uniforme ou faiblement plus pâle sur les côtés, Tête et élytres de la cou- leur du prothorax. 2* Division. ce Prothorax noir, soit entièrement, soit au moins sur le dos, avec les côtés généralement d'un flave, d'un fauve ou d'un rouge fauve ou roussâtre de nuances diverses. Élytres rarement d'un rouge • roux, ordinairement d'un flave ou fauve de nuances diverses, avec ou sans lignes ou taches noires ou obscures. 2e Division. AA Joues transversalement coupées à leur bord postérieur et débor- dant sensiblement le côté externe des yeux. Prothorax noir, avec les côtés ordinairement d'un flave fauve ou d'un rouge roux. Êlytres fauves ou d'un flave fauve, ordinairement tachées de noir, ou parées chacune sur leur disque d'une grosse tache nébuleuse ou brunâtre; souvent pubescentes. 4° Division. !'•'= DIVISION. Intervalles des élytres relevés eu forme de toit. Têt rouge eu devant, noire postérieurement. Chaperon auriculé, c'est-à-dire non coupé transversalement au bord postérieur des joues. Prothorax noir sur son dos, d'un rouge roux sur les côtés. Ëcusson plus large eu devant que les deux premiers intervalles. Cuisses intermédiaires et postérieures d'un rouge pâle. Jambes posiénewres terminées par une couronne desoies de longueur inégale. 264 LAMELLICORNES SOUS-GENRE LIIUARVS L'insecte qui constitue cette division a une certaine analogie avec quel- ques-uns de ceux de la division précédente, principalement avec le Sigarus porciis. Il a comme lui les élytres d'un rouge roux carminé; mais il s'en éloigne par sa tête d'un rouge roux sur l'épistome, et par les intervalles de ses élytres en forme de toit. Il se dislingue des Aphodiates de la division suivante par son protho- rax noir sur le dos, et d'une couleur différente sur les élytres. 33. Apitodius Xeiikeri, Germar. Oblong; convexe et luisant en dessus. Chaperon en demi- hexagone, au- riculé. Suture frontale trituberadeuse. Tête d'un ronge roux dans sa péri- phérie, noire sur son disque. Prothorax écointé à ses angles postérieurs; sans rebord sur la moitié médiaire de sa base; densement ponctué; noir, avec les côtés d\m rouge roux. Êcusson triangulaire. Élytres d'un rouge roux clairet un peu carminé; postérieurement marquées de taches noires; à imnurelles étroites, non crénelées par les strioles, munies de chaque côté d'un rebord crénelé à la base des intervalles : ceux-ci, en toit, ponc- tués sur les côtés, lisses en dessus. Poitrine brune. Ventre d'un ronge roux. Pieds d'un rouge pâle. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. (f Suture frontale marquée de trois tubercules; l'intermédiaire ordi- nairement plus saillant. Plaque métasternale subconvexe. 9 Tubercules de la suture frontale nuls ou peu prononcés. Plaque mé- tasternale plane. Aphodim Zenkeri, Germar, Mag. t, I, p. 118, 6. — Schmidt, Zeitsch. t. If, p. 107, 16. — Erichs. Naturg. t. III, p. 8^2, 39. — J. do Val, Gêner. (Scarab.), pi. 6, fig. 27. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1062. APHODiENs. — Aphodius. 265 Long., Om, 0050 (2 1/41.); Larg., 0'n,0020 à On^OO^^ (9/10 à 1 1.), à la base des élytres; — 0m,0024 à 0=1^0025 (1 1/5 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps oblong, près d'une fois et demie plus long sur sa ligne médiane que large à la base des élytres; très-médiocrement convexe, luisant ou brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone ; auriculé ; moins briève- ment relevé en rebord aux angles de devant. Suture frontale tritubercu- leuse. Tète noire sur son disque, d'un rouge ferruginenx dans sa périphé- rie; rugueusement ponctuée. Antennesà\m rouge testacé, à massue grise. Palipes d'un rouge testacé ou livide. Prothorax faiblement et obtusement arqué et rebordé sur les côtés, écointé à l'extrémité de ceux-ci, de manière à offrir les angles postérieurs au devant de la cinquième strie des élytres ; arqué en arrière et sans rebord à la base; convexe; densement marqué de points inégaux, en partie contigus sur les côtés; d'un noir luisant sur le dos, passant graduellement au rouge roux sur les côtés. Écusson brun ou d'un rouge brun; plus large en devant que les deux premiers intervalles ; triangulaire, ponctué, avec l'extrémité lisse. Élytres moins larges en devant que le prothorax sur ses côtés; une fois ou une fois et quart plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane ; un peu élargies depuis la base jusqu'aux trois cinquièmes, arrondies à l'extrémité; médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives postérieurement, à partir des trois cinquièmes; convexement subperpendiculaires sur les côtés; d'un rouge roux clair et un peu carminé ; marquées postérieurement de quelquestaches noires, constituant parfois vers les deux tiers de leur longueur une sorte de bande transverse, étendue depuis la suture jusqu'au septième intervalle ; à rai- nurelles étroites, peu ou point crénelées par les strioles transverses, et re- levées en un rebord crénelé de chaque côté à la base des intervalles. In- tervalles en toit ; ponctués au côté externe du rebord des stries, lisses et presque impointillés sur le dos. Dessous du corps brun sur la poitrine, d'un rouge roux parfois nébuleux sur le ventre. Triangle mésosternal marqué de points grossiers sur ses côtés et sur cenx de sa base, parsemé de points semblable sur sa partie discale, depuis la base jusqu'à la moitié de sa lon- gueur, granuleuseraent pointillé sur le reste. Lame mésosternale en goût- 266 LAMELLICORNES lière. Plaque métasternale finement ponctuée. Pieds d'un rouge sale ou livide. Cuisses intermédiaires et postérieures brillantes, parcimonieusement pointillées; marquées d'une rangée de points piligères presque nulle ou réduite à quelques points. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce paraît être très-rare en France. On la trouve dans les en- virons de Paris et dans quelques autres lieux des provinces du Nord et de l'Est de notre pays. VA. Zenkeri se distingue aisément de tous les autres, par ses inter- valles des élytres relevés en toit et par la forme de ses rainurelles. 2^ DIVISION. Tète, prothorax et élylres jamais noirs : ces diverses par- lies d'une couleur presque identique à celle des premières, mais différente suivant les espèces : soit d'un brun de poil ou un brun châtain, soit d'un rouge de nuances différentes, depuis le rouge brunâtre jusqu'au rouge jaune ou au jaune rouge. Chaperon en demi-hexagone; soit auriculé, soit obliquement coupé, mais non en ligne transverse au bord postérieur des joues. Intervalles ordinairement plans ou planiuscules ; rarement légère- ment testiformes. Cuisses intermédiaires et postérieures d'un rouge pâle ou d'un flavede nuances diverses. SOUS-GEINRE ANOMIVS Cette division sert de transition de la précédente à la suivante. Quelques espèces montrent encore sur quelques intervalles de leurs élytres une légère tendance à se relever en toit; mais ni la tête, ni le prothorax ne sont ert partie noirs. Tout le dessus du corps est d'une couleur presque uniforme qui varie suivant les espèces ; à mesure qu'on s'éloigne des premières dont la robe est un peu obscure, on arrive à des espèces dont les étuis se rap- prochent par leur teinte claire de la couleur qu'ils auront dans la division suivante. Nous partagerons cette deuxième division en deux sections : A Ecusson examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles des éluis, en triangle un peu plus long que large. [Anomius). ire Section. Écusson examiné d'avant en arrière, moins large en devant que les deux premiers intervalles des étuis; allongé, parallèle dans sa première moi\'\é.{Erylus). -I^ Section. APHODiENS. — Ap/iodius. 267 !"•« Section. Écusson examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis, en triangle un peu plus long- que large. a Jambes postérieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale. {Anomius.) 34. Aphodius caistaneus, Illiger. Oblong, convexe, d'un rouge roux ou d'un rouge châtain et brillant en dessus. Chaperon obliquement coupé au bord posténeur des joues. Suture frontale sans tubercules. Tête assez finement ponctuée. Prothorax parfois unpeuplus obscur sur le dos; écointé aux angles postérieurs , finement re- bordé à la base; densement et uniformément ponctué. Écusson en triangle subéquilatéral. Êlytres à stries étroites, légères, faiblement crénelées par des points. Intervalles plans, assez densement ponctués. Dessous du corps et pieds roux. Triangle mésosternal aspèrement ponctué sur toute sa sur- face. Cuisses postérieures munies d'une rangée ds douze à quinze points piligéres. Aphodhis castancus, Illig. Mag. t. II (1803), p. 194, 14. Long., O-n, 0067 (3 1.); Larg., O-^jOOSS (1 1.), à la base des élytres ; — Om,0028 (1 1/4 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps oblong, convexe, châtain ou d'un rouge châtain et luisant ou bril- lant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, échancré et plus brièvement rebordé en devant, obliquement coupé au bord postérieur des joues; aussi large à l'angle postérieur de celles-ci que le prothorax à ses angles anté- rieurs. Suture frontale sans tubercules. Tète châtain ou d'un châtain brun; assez finement ponctuée. Antennes d'un flave pâle. Palpes d'un fauve livide. Prothorax écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base ; en arc dirigé en arrière et finement rebordé à la base; convexe; dense- ment ponctué ; châtain ou d'un rouge châtain, parfois un peu plus obscur sur le dos, Écusson châtain ou d'un ro;igo châtain, plus largo en devant 268 LAMELLICORNES que les deux premiers intervalles ; en triangle plus long que large et à côtés curvilignes; ponctué à la base, lisse postérieurement. Êlytres une fois et quart à une fois et demie plus longues que le prothorax ; un peu élargies depuis la base jusqu'aux deux tiers; peu fortement convexes sur le dos ; d'un rouge châtain, ou châtain ; à rainurelles très- étroites, pres- que réduites à des stries, et dentées ou crénelées par des points, hi- lervalles plans, assez densement ponctués (cinq ou quatre points sur la largeur des deuxième et troisième intervalles et trois sur le sixième). Dessous du corps et pieds roux. Triangle mésosternal aspèrement ponctué sur toute sa surface. Cuisses postérieures munies d'une rangée de douze à quinze points piligères. Cette espèce, plus particulière à l'Espagne et au Portugal, se trouve aussi quelquefois dans le midi de la France, suivant M. Reiche. Obs. mm. Gemminger et Harold rapportent cette espèce au Scarabaeus unicolor d'Olivier. Ce dernier Aphodiate a la suture frontale tritubercu- leuse, tandis qu'elle est mutique dans lUiger et sur les exemplaires du cnstanevs qui ont passé sous nos yeux. D'ailleurs la description de l'au- teur français est si courte, qu'elle laisse peu facilement reconnaître l'in- secte dont cet auteur a voulu parlor. 35. Aiiliodiiis Solieri, Mulsànt et Rp.y. Oblong, convexe; d'un brun châtain, luisant ou brillant en dessus. Cha- pefon obliquement coupé nu bord postérieur des joues. Suture frontale tri- tuberculeuse chez le çf . Prothorax finement rebordé à sa base, densement marqué de points inégalement petits. Écusson triangulaire. Elytres à stries étroites, crénelées par des points. Intervalles planiuscules, parfois légère- ment en toit; 7narqués de points très-petits et rapprochés (au moins quatre irrégulièrement disposés sur la largeur du troisième intervalle et trois sur le sixième). Dessous du corps brun sur la poitrine, fauve testacé sur le ven- tre. Triangle mésosternal soyeux, grossièrement ponctué sur sa partie médiane antérieure et sur les côtés, granuleusement pointillé sur le reste. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de un à trois points piligères. cf Suture frontale trituberculeuse. Plaque métaslernale concave. APHODiEJNs. - Aphodius. 269 9 Suture frontale sans tubercules disîincts. Plaque métasternale pla- niuscule. Aphodius Solieri, MuLs. et Rey, Opusc. t. X[V, p. "2 12. Long., 0'», 0045 (-21.); Larg., On',0020 (9/10 1.), à la base des élytres ; — 0'",0026 (1 1/5 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps une fois et quart environ plus long qu'il n'est large à la base des élytres; convexe, d'un brun châtain, luisant ou brillant en dessus. Chape- ron en demi-hexagone ; tronqué ou subéchancré en devant; moins briève- ment relevé en rebord aux angles antérieurs que dans le reste de sa péri- phérie. Joues obliquement coupées à leur bord postérieur ; émoussées à leur angle postérieur et à peu près aussi larges à cet angle que le prolhorax à ses angles de devant. Sature frontale trituberculeuse chez le a* , sans saillie chez la 9 . Tête peu convexe; d'un brun châtain; ponctuée, peu ruguleuse. Antennes d'un flave rouge, k massue rosat. Palpes d'un rouge flave ou pâle. Prothorax élargi d'avant en arrière, faiblement arqué et re- bordé sur les côtés; en arc dirigé en arrière, à peine bissinueux et fine- ment rebordé à la base; d'un brun de poix châtain, graduellement moins obscur sur les côtés; convexe; densemont marqué de points inégalement petits, plus faibles sur le dos que sur les côtés. Éeusso}i d un brun châ- tain ; plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; en triangle plus long qu'il n'est, large à la base, à côtés presque droits; fai- blement ponctué. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois au moins plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane; un peu élargies de la base aux deux tiers de leur longueur, arrondies postérieurement; médiocrement convexes sur le dos, déclives postérieurement, convexement subperpendiculaires sur les côtés ; d'un brun de poix châtain brillant; à stries étroites crénelées par des points. Intervalles planiuscules, parfois légèrement en toit; marqués de très-petits points assez rapprochés (au moins quatre irrégulièrement disposés sur le troisième intervalle et trois sur le sixième). Dessous du corps brun sur les parties pectorales, d'un fauve brunâtre livide sur le ventre. Triangle méso- sternal soyeux, grossièrement ponctué sur sa partie médiane antérieure et sur les côtés, granuleusement ou densement pointillé sur le reste. Lame 270 LAMELLICORNES mésostcrnale plane. Pieds d'un fauve brunâtre livide. Cuisses brillantes : les postérieures marquées de points peu rapprochés ; à rangée de points piligères presque nulle ou réduite à deux points; premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Patrie : le raidi de la France. Obs. Cette espèce avait été prise dans les environs de Marseille par Solier, et nous avait été envoyée sous le nom de castaneus par ce savant ami. Elle a de l'analogie avec le castaneus d'Illiger; mais elle s'en distingue par une taille plus faible, un corps proportionnellement plus court et moins étroit; par sa suture frontale Irituberculeuse chez le ,0078 à O'^^,00db (3 1/1 à 4 1/41.) :— larg., 0%0036 à0^0048 (1 2/3 à 1 1/8 1.). Corps oblong ou suballongé; médiocrement convexe et luisant en dessus. Chaperon en demi-hexagone; émoussé aux angles de devant ; assez faiblement auriculé. Suture frontale faiblement trituberculcuse. Épistome gibbeux. Téteû'an rouge roux sur l'épistome, brune sur le front ; ruguleu- sement ponctuée sur le premier, d'une manière plus unie sur le second. Antennes d'un rouge livide ou testacé, à massue d'un flave orangé. Palpes d'un rouge livide ou testacé. Pt^othorax rebordé sur les côtés, écointé entre les extrémités de ceux-ci et ceux delà base ; bissubsinueuse- ment en arc dirigé en arrière et à peine rebordé ou sans rebord dans le milieu de sa base ; médiocrement convexe ; luisant,- noir ou d'un noir brun, avec les côtés d'un rouge roux ou d'un rouge roux livide, parfois briève- ment de même couleur en devant et à la base; marqué de points superfi- ciels sur le disque, plus prononcés et inégaux sur les côtés. Écusson plus large en devant que les deux premiers intervalles, en triangle un peu plus long que large et à côtés subcurvilignes ; fauve ou d'un fauve brunâtre. Ëlytres une fois et quart à une fois et demie plus longues que le prothorax ; faiblement élargies depuis la base jusqu'à la moitié de leur longueur ; faibleuient convexes sur le dos ; d'un flave fauve ou d'un flave rougeâtre ; avec la suture et le bord externe bruns ou brunâtres; à rainurelles très- étroites, presque réduites à des stries, crénelées par des lignes ou points transverses : les cinq premières plus profondes et plus fortement crénelées en devant qu'en arrière. Intervalles plans ou planiuscules, marqués de points petits et peu rapprochés, sur un fond densement et presque imper- ceptiblement pointillé. Dessous du corps brun ou en partie fauve sur les médi et potspectus, d'un fauve livide sur le ventre et sur une partie de l'antepectus. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, à peine mar- qué, sur les côtés, d'une rangée de points plus gros ; rayé d'une ligne médiane sur sa moitié antérieure. Lame mèsosternale canaliculée. Plaque métasternale lisse, superficiellement pointillés. Cuisses d'un fauve livide APHODiENs. — Aphodius. 289 ou d'un livide fauve : les postérieures brillantes, presque impointillées ; superficiellement marquées de trois à cinq points piligères. Jambes et tarses d'un rouge rouK ou d'un l'ouge fauve. Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que les trois suivants réunis. Celte espèce se trouve principalement dans les parties tempérées et sur- tout méridionales de notre pays ; mais elle est généralement assez rare ou peu commune. Elle se montre principalement pendant l'été. Obs. Les trois ou quatre premières stries sont libres et subterrainales : les cinquième et sixième souvent plus courtes : les septième et huitième ordinairement pariâtes. L'A. lugens se distingue des fujdrochaerisei sordidtis par son pi'othorax noir jusqu'à la base et non marqué d'un point brun près du milieu des côtés du prothorax; de Yhydrochaeris par son front brun, par ses rainu- relles très-étroites et non crénelées par des strioles obscures ; du sordidas par ses élytres glabres; dn rufus par son front noir, par son prothorax écointé, par la couleur de ses élytres, par ses rainurelles très-étroites, par ses intervalles dont le fond est densement et presque indistinctement poin- tillé ; des trois espèces précédentes par sa suture frontale faiblement tri- tuberculeuse. 43. Aplioiliu!^ nitiduliis, Fabricius. Suballongé, subsemi-cylindrique, médiocrement convexe et brillant en dessus. Suture frontale trituberculeuse. Tête d'un rouge brunâtre surVépis- tonie, brune sur le front. Prothorax â peine rebordé au milieu de sa base, brun, avec les côtés d'un rouge roux. Écusson d'un rouge brunâtre; trian- gulaire. Élytres glabres; brillantes; d'un flave fauve ou d'un fiave rou- geâtre à suture bnme ; à stries étroites â peine crénelées par des points. Intervalles plans, lisses, superficiellement pointillés. Poitrine brune. Ventre et cuisses d'un flave rougeàtre. Premier article des tarses égal aux deux suivants réunis. (f Suture frontale en relief à ses extrémités ; chargée sur son milieu d'un tubercule saillant. Prothorax plus superficiellement pointillé. Plaque LAMELL. 19 290 LAMELLICORNES métasteniale plus largement sillonnée. Éperon des jambes de devant plus court, plus épais, $ Suture frontale plus faiblement en relief à ses extrémités, chargée sur son milieu d'un tubercule plus affaibli. Prothorax plus densement et plus fortement ponctué. Éperon des jambes de devant plus grêle. Scarabaeus nitidulus, Fabr. Entom. Syst. I, p. 30, 94. Scambaeus ictcricus, Moll, Nat. Brief. t. I, p, 18. — Payk. Faim. Siiec. I, p. 17, 21. Scarabaeus wienZar ms, Panz. Faun. Germ. 48, 3. Aphodius ictericus, Creutz. Ent. Vers. 52, 1S. — Duftsch. Faun. Austr. I, 10S, 20. Aphodius nitidulus, Fabr. Syst. Eleuth. I, 7!J, 32. — Sturm, Deutsch. Faim. I, 9S, 10. — Panz. Faun. Germ. 91, 2. — Gyllemi. Ins. Siiec. I, 28, 21. — Steph. Illustr. t. m, p. 192, 13. — ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, 141, S2. — Heer. Faun. Col. Helv. 229, 21. — Mut.s. Lamellic. p. 229, 21.- — Erichs. Natiirg. t. III, p. 826, 33. — WoLusT. Ins. Mader. p. 223, 1G4. — T.. Redtenb. Faun. Austr. p. 427. — Gemming. et FIarold, Catal. (Scarab.), p. 10o4. Aphodiits gilvus, Scumidt, Zeitsch. t. It, 136, 46, Var. a. Quelquefois le prothorax paraît entièrement noir. Long.,0'",0045 à 0'»,0056 (2 à 2 1/2 1.); — larg., 0"%0020 h 0'^,0022 (7/8 à 1 1.). Corps suballongé ou allongé, subsemi-cylindrique, médiocrement con- vexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, abaissé et faible- ment ou médiocrement échancré en devant; auriculé ; relevé en rebord plus faible à sa partie antérieure. Suture frontale trituberculeuse. Tête peu convexe ; ponctuée, ruguleuse sur l'épistome et surtout près des bords de celui-ci, lisse sur le front ; d'un rouge roux sur le premier, brune ou noire sur le second. Antennes d'un rouge livide, à massue- d'un gris rougeâtre. Palpes d'un rouge livide. Prothorax arqué et rebordé sur les côtés, peu sensiblement moins large aux angles de devant qu'à ceux de derrière ; arqué en arrière à la base, et à peine rebordé dans le milieu de celle-ci ; convexe ; superficiellement pointillé sur le dos, marqué de points moins petits sur les côtés; d'un brun noirâtre, avec les côtés d'un rouge roux, parfois un peu brunâtre. Êcusson, examiné d'avant en arrière, plus large APHODiENs. — Aphodius. 291 en devan» que les deux premiers intervalles des étuis ; en triangle d'un tierg plus long que large; brun ; ponctué à la base, lisse et subcaréné postérieu- rement. Ëkjtres une fois au moins plus longues que le prothorax ; subpa- rallèles jusqu'aux trois cinquièmes ; médiocrement convexes snr le dos ; brillantes ; d'un jaune ou flave fauve ; ou d'un flave ou livide rougeâtre ; à rainurelles très-étroites, presque réduites à des stries, à peine dentées ou crénelées par des points. Intervalles plans, superficiellement pointillés sur un fond lisse. Dessous du corps fauve sur l'antepectus, brun sur les autres parties pectorales, d'un fauve flave sar le ventre. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, avec une rangée de points plus gros près de ses côtés. Lame mésostcrnale saillante. Cuisses intermédiaires et postérieures d'un fauve livide ou d'un flave hu.\e. Jambes et tarses rougeâtres. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite la plupart de nos provinces. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon, surtout en automne. Obs. Les deux ou trois premières stries sont ordinairenient libres et sub- terminales : les quatrième à sixième variablement pariales : les septième et huitième ordinairement plus courtes et pariales. VA.nitidulus s'éloigne des A. hydrochaeris elsordidus par son pro thorax offrant la couleur brune prolongée jusqu'à la base ; du rufus, par sa cou- leur et par son front brun; du lugcns par sa suture frontale plus sensible- ment trituberculeuse, par son corps subsemi-cylindrique ; par ses élytres de couleur foncière extérieurement; à intervalles à fond lisse, au heu d'être imperceptiblement pointillé. 44. Apliodiiis iniinuiidtis, Creutzek. Oblong, faiblement convexe et presque mat en dessus. Arrondi à ses angles de devant, d peine auriculé. Suture frontale sans saillies. Èpistome et côtés du prothorax d'un rouge roux : ce dernier finement rebordé à la base, d'un rouge roux livide sur les côtés avec le dos et un point latéral brun. Êcusson triangulaire. Élytres blondes ou d'un flave cendré ou rou- geâtre, avec la suture brunâtPe ; à stries crénelées par des points. Inter- valles plans; superficiellemenî pointillés, sur un fond imperceptiblement 292 Lamellicornes et denaemeiU pointillé. Poitrine brune. Ventre d'un fauve flave. Cuisses d'un {lave rougeâtre livide. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les deux suivants réunis. cf Suture frontale presque indistinctement saillante à ses extrémités, sans saillie sur son milieu. Plaque métasternale plus largement sillonnée. Ç Suture frontale sans traces de saillies. Gibbosité de l'épistome presque nulle ou indistincte. Apliodius 17111)1 itnd as, Ckevtz.. Eut. Vers. ;J7, 16, pi. 1, fig. 9, a. — Sturm, Deiitsch. Faun. I, 14"2, 4t.— Duftsch. Faun. Aitstr. 1, 103, 18.— Schmidt, Zeitsch. t. II, UO, (il. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 523, 40. — Muls. Lamellic. 22U, 20. — Erichs. Naturg. t. III, p. 8-27, 24. Long., 0"S0050 à 0"s0056 (2 l/^-à 2 1/2 1.) ; Larg., 0'n,0022 (1 1.), à la base des élylres ; — 0'",0026 (1 1/5 1.), vers la moitié des étuis. Corps oblong ou ovale oblong, faiblement convexe et presque mat en dessus. Chaperon arrondi à ses angles antérieurs et paraissant par là se lapprocher du demi-cercle, légèrement sinué en devant; faiblement auri- culé. Ëpistome faiblement gibbeux. Suture frontale sans saillies. Tête fai- blement convexe ; ponctuée; d'un rouge roux, avec le front souvent obscur et briHi. Antennes et palpes d'un fauve livide : massue de celles-là d'un flave orangé. Prothorax étroitement rebordé latéralement et à la base ; un peu ou à peine écointé, entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base ; en arc dirigé en arrière et à peine bissubsinueux à cette dernière ; passa- blement (cf) ou médiocrement convexe ; luisant ; marqué de jioints assez rapprochés et d'inégale grosseur ; brun sur le dos, d'un rouge roux livide sur les côtés, et marqué près du milieu de ceux-ci d'un point brun : la couleur d'un rouge roux livide, parfois étendue sur le bord basilaire. Écn.ssowplus large en devant que les deux premiers intervalles, en triangle un peu plus long que large, fauve ou d'un fauve brunâtre. Élytres une fois environ plus longues que le prothorax ; un peu élargies jusqu'à la moitié de leur longueur; faiblement convexes; d'un flave cendré ou d'un flave rougeâtre, presque mates ou peu luisantes, avec la suture obscure ; à rai- nurelles Irès-étroites, presque réduites à des stries, peu profondes ou APHODiENs, — Aphoclius. 293 légères postérieurement, subcrénelées ou dentées par des strioles. Inter- valles plans, superficiellement et finement ponctués sur un fond densement et presque imperceptiblement pointillé. Dessous du corps brun ou maculé de fauve sur le médi et postpectus, fau\e ou d'un fauve livide sur le ventre et sur une partie de l'antepectus. Triangle mésosternal granuleusement pointillé et marqué d'une rangée de points plus gros sur les côtés. Lame mésosternale canaliculée. Plaque métasternale superficiellement et assez densement pointillée. Cuisses d'un fauve livide ou d'un livide fauve : les postérieures brillantes, superficiellement et assez densement pointillées ; presque sans traces de la rangée piligère. Jambes et tarses h\i\ es. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite presque toutes les provinces de la France. Elle est commune aux environs de Lyon. Obs. Les deux ou trois premières stries sont libres et subterminales : les quatrième à sixième variablement unies : les ■ septième et huitième ordi- nairement pariales. VA. immundus se distingue des espèces précédentes par son chaperon arrondi à ses angles de devant, faiblement auriculé; par sa suture fron- tale sans saillies; par ses couleurs presque sans éclat. 45. Aphodius inerdariiis, Fabwcius. Oblong ; médiocrement convexe, luisant ou brillant en dessus. Suture frontale sans saillies. Tête et prothorax noirs : le second d'un flave orangé à ses angles de devant ou sur toute la longueur de ses côtés ; sans rebord dans le milieu de sa base. Ècusson noir, en triangle à côtés curvilignes, Êlytres d'un jaune fauve ou d'un flave orangé; à stries crénelées par des points. Intervalles planiuscutes, marqués de petits points assez rapprochés sur un fond imperceptiblement pointillé. Cuisses postérieures d'un fauve souvent brunâtre. Dessous du corps noir. Pieds fauves ou brunâtres. a" Plaque métasternale très-concave. Éperon des jambes de devant fort et arqué. 294 LAMELLICORNES Ç Plaque métasternale simple et éperon de jambes de devant droit et grêle. Scarabaeus merdarius, Fabr. Entom. Syst. 19, 73, — Id. Ent. Syst. App. t. IV, 4-35, 123-124.— Herbst, Natiirs. t. II, p. 207, 162, pi. 18, fig. h'. — Oliv. Ent. I, 3, 94, 104, pi. 19, fig. 173. — Payk. Faim. Suec. I, 22, 26. — Marsh. Ent. Brit. 30, S2. — Freyssl. Boehm. Ins. 37, oo. Scarabaeus quisquilius, ScuRmK, Énum. 18, 29. — Panz. Faiin. Germ. 48, 4. Aphodhis merdarius, Illig. Kaef. Preiis. 34, 28. — Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. 80, 32. — Stcrm, Verz. p. 33, 23. — Id. Deutsch. Faiin. Austr. I, 123, 38. — Gyl- LENH. Ins. Suec. I, 29, 23. — Steph. Illustr. t. III, 204, 4S. -- Schmidt, Zeitsch. t. II, p. 142, 53. — Heer, Faun. Col. Helv. 524, 42. — Muls. Lamellic. 231, 22. — Erichs. Naturg. t. III, p. 859, 62. — L. I'.edteisb. Faiin. Aiistr. p. 43. — Gemming. et IIarold, Catal. (Scarab.), p. 1053. Var, a. Prothorax entièrement noir. Scarabaeus quisquilius, ScHRANK. Enum. p. 18, 29. Scarabaeus foriorum, Panz. Faun. Germ. 58, 9. Aphodius merdarius, Muls. loc. cit. var. A. Var. b. Prothorax d'un flave orangé sur toute l'étendue de ses côtés. Scarabaeus quîsquilius, Panz. Faun. Germ. 48, 4. Var. c. Élytres noires à leur côté externe. Scarabaeus ictericus, Laichart, Tyr. Ins. I, 14, 18. Scararhaeus gelbinus, Schrank. Faun. Boic. I, 391, 353. Aphodius foriorum, DuFTSCH. Faun. Aust. I, 146, 44. — Schmidt, Zeitsch. t. II, p. 142, 54. Long.,0'^0033àO'»,0045 (1 1/2 à 2 1.);— larg., 0"\0017 à 0«>,0022 (3/4 à 1 1.). Corps oblong ; faiblement convexe et luisant ou brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué en devant, émoussé ou arrondi à ses angles de devant, et se rapprochant alors par là de la forme semi-circu- hiire ; faiblement auriculé. Épistome faiblement gibbeux. Suture frontale sans saillies. Tête peu convexe, d'un noir luisant, marquée de points assez APHODiENs. — Aphodius. 295 rapprochés. Antennes et palpes d'un fauve brunâtre ; les premières à massue tlave ou d'un tlave grisâtre. Prothorax rebordé latéralement; un peu écointé entre ses côtés et ceux de sa base ; bissubsinueusement arqué en arrière et sans rebord dans son milieu, à cette dernière ; mé- diocrement convexe; presque uniformément et densement marqué de points circulaires entremêlés de points plus petits ; noir, avec les angles de devant et parfois toute la longueur des côtés d'un flave orangé. Ecusson, examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle d'un tiers au moins plus long que large, â côtés curvilignes; noir, ponctué à la base, lisse postérieurement. Elytres de deux tiers plus longues que le prothorax; à peine élargies depuis la base jusqu'aux quatre septièmes; faiblement convexes sur le dos; d'un jaune fauve ou d'un tlave orangé, avec l'intervalle juxta-sutural et le rebord hu- merai noirs ; à rainurelles très-étroites et presque réduites à des stries, ordinairement crénelées par des points transverses, qui parfois les débor- dent à peine. Intervalles planiuscules ou convexiuscules marqués de petits points assez rapprochés sur un fond densement et imperceptiblement poin- tillé. Dessous du corps d'un noir ou noir brun brillant, quelquefois fauve ou d'un fauve nébuleux sur quelques parties. Triangle mésosternal soyeux, granuleusement pointillé ; rayé d'une ligne médiane. Larne mésosternale légèrement saillante. Plaque métasternale presque impointillée. Cuisses antérieures d'un brun fauve : les autres, d'un fauve brunâtre ou d'un fauve livide ; superficiellement et assez densement ponctuées ; marquées d'une rangée obsolète de trois à cinq points piligères. Jambes et tarses bruns ou d'un brun fauve : Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que les trois suivants réunis. Cette espèce est commune dans toute la France. Obs. Les quatre ou même cinq premières stries sont ordinairement libres et subterminales : les septième et huitième plus courtes et pariales, les cinquième et sixième ou quatrième â sixième de disposition variable. L'A. merdarius se dislingue facilement des autres espèces de ce groupe, par sa taille plus petite, et surtout par sa tète entièrement noire, par le premier intervalle des élytres et la partie humérale du rebord ( xterne, noires ; par ses jambes terminées par une couronne de soies courtes, égales. 296 LA3IELLIC0RNES A ce groupe se rattache l'espèce suivante : AphodiuB tersus, Rosenhâuer. Oblong, subparallèle, médiocrement convexe, brillant en dess^is. Suture frontale sans saillies. Tète et prothorax noirs ; le second flave ou rougeàtre sur les côtés et parfois à son bord antérieur, presque écointé aux angles postérieurs,, finement à la base, marqué assez densement de points d'iné- gale grosseur. Êcusson noir, de moitié plus long que large, subparallèle sur sa moitié antérieure. Èlytres d'un blanc flavescent ou d'un flave pâle ou^ blanchâtre, avec l'intervalle juxta-sutural et la partie antérieurement dé- clive de sa base, noirs ; à stries crénelées. Intervalles planiuscules, superfi- ciellement pointillés. Dessous du corps noir. Pieds fauves. Jambes posté- rieures terminées par une couronne de soies d'inégale longueur. Aphodius tersiis, Erichs. Naturg. t. III, p. 839 (très-brièvement indiqué dans la note située au bas de la page.) — Rosenhâuer, Thiere Andalus, p. 130. Aphodius suturalis, Lucas, Explor. de l'Alger, p. 263. Long., 0™,0035 à 0™,0040 (1 2/5 à 1 3/4 1.); — larg., 0-,0013 à 0™,0017 (5/8 à 4/5 L). Patrie. La Sicile, l'Espagne méridionale, le Portugal, Celte espèce se distingue du merdarius par son corps subparallèle ; par son prothorax émoussé ou presque écointé à ses angles postérieurs ; par ses élytres d'un blanc flavescent ou d'un flave blanchâtre, noires sur la partie antérieure déclive de sa base, et surtout par son écusson, à peine plus large en devant que les deux premiers intervalles, paraissant (quand il est examiné d'avant en arrière) de moitié plus long que large et subpa- rallèle sur la moitié antérieure de sa longueur. Les cuisses postérieures du (f sont un peu anguleuses à leur bord pos- térieur. APHODiENs. — Aphodius. 297 3" Sectiom. Ècxisson, examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles, triangulaire ou sublriangulaire. Êlytres d'un flave de nuances diverses, avec des lignes noires ou plusieurs taches noires, le plus souvent en partie presque carrées. Jambes postérieures ter- minées par une couronne de soies de longueur inégale. SOUS-GENRE VOUIVUS Diverses espèces de ce groupe, par suite de l'extension de la matière noire sur les élytrcs, offrent parfois, pour la reconnaissance des espèces, des dilticultés plus ou moins grandes que nous avons taché d'aplanir. A Prothorax rebordé à la base. A Êlytres à stries noires, ordinairement sans taches ou n'en offrant qu'une ou deux sur les intervalles. Te^e noire. lineolatus. aa Êlytres marquées sur les intervalles de taches plus ou moins nombreuses et en partie carrées. b Êlytres marquées de taches noires isolées. c Tête entièrement noire. Cinq taches noires sur chaque ély- tre. melanostictus. ce Tête noire, avec les côtés d'un rouge roux. Sept taches isolées sur chaque élytre. conspurcatus. bb Êlytres marquées de taches noires en parties unies. d Tête nojre, avec les côtés fauves. Êlytres parées chacune de de deux rangées longitudinales, incourbées à l'extrémité et - formées de taches noires. Ecusson moins large à la base que vers la moitié des côtés. sticticus dd Tête entièrement noire. e Êlytres parées chacune d'une tache à la base du cinquième in- tervalle, de deux groupes de taches sur les quatrième, troi- sième et deuxième intervalles et d'un trait subhuméral, noirs. Cuisses d'un jaune pâle. inquînatus. ^ cette dernière avancée jusqu'à l'antérieure, etc. Long., O'",0045 à 0"%0060 (2 à 3 1.) ; Larg., 0™,0020 à O"',0023 (7/8 à 1 1.), à la base des élytres; — 0"%0022 à 0"',0025 (1 à 1 1/8 1.), vers la moitié des étuis. Co/'ps oblong; convexe et luisant ou brillant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, auriculé. Épistomc obtusement gibbeux. Suture frontale trituberculeuse. Tête noire; rugueusement (Ç) ou ruguleusement (c/) ponctuée. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un gris obscur. Palpes bruns. Prothorax rebordé sur les côtés, souvent un peu écointé entre ceux- ci et ceux de la base ; bissubsinueusement et assez faiblement arqué en ar- rière et muni d'un rebord affaibli dans son milieu, à la base; convexe; densement marqué, sur les côtés, de points de grosseur inégale, plus légers sur le dos, surtout chez le cf ; noir, avec les côtés d'un rouge roux ou d'un fauve roux, marqués d'un point obscur. Ecusson, examiné d'avant en arrière, presque aussi large en devant que les deux premiers intervalles ; en triangle à côtés curvilignes ; noir, ponctué. Élytres une fois et quart plus longues que le protliorax; offrant vers la moitié de leur longueur leur plus grande largeur; médiocrement convexes sur le dos; variant du flave ou flave testacé ou flave tirant sur le fauve; avec le rebord suturai obscur, et ordinairement parées de quatre taches (deux sur le troisième, deux sur le cinquième intervalle) et d'une bande longitudinale sur le milieu du sep- tième intervalle, noires; à stries affaiblies à leur extrémité; crénelées par les strioles. Intervalles plans ou planiuscules, superficiellement pointillés. Dessous du corps noir ou noir brun, avec le dernier arceau ventral en par- tie d'un fauve flave. Triangle mésosternal soyeux; granuleusemenl poin- tillé. Lame mésosternale noire ou à peine saillante. Cuisses antérieures fauves ou obscures : les autres d'un flave pâle ou livide, brillantes, mar- quées d'une rangée obsolète de trois ou quatre points piligères. Jambes et tarses d'un fauve flave. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants léunis. Cette espèce habite les diflérentes zones de la France ; mais en général APHODiENs. - Aphodius 303 elle est peu commune. Elle nous a été envoyée du déparlement de la Mo- selle par M. Nourrisson ; nous l'avons prise dans les environs de Paris, dans ceux de Lyon, et dans le Midi. Obs. Les deux ou trois premières stries sont ordinairement libres et sub- terminales : les septième jet huitième [souvent pariales : [les quatrième et sixième variablement pariales : la quatrième s'unit parfois à la huitième en enclosant les cinquième à septième. 4S. Apliodius conspurcatuii, Linné. Oblong, convexe et brillant en dessus. Suture frontale trUuberculeuse ( cf ) ou peu saillante ( Ç ). Tête noire, avec les côtés de fépistome d'un rouge roux, parfois obscur. Prothorax finement ou à peine rebordé à la base ; noir avec les côtés d'un fauve flave, et la base parfois brièvement d'un rouge roux. Êcusson noir, triangulaire. Ehjtres d'un jaune fauve, parées chacune de sept au huit taches noires ; deux sur le troisième intervalle (aux deux cinquièmes et aux deux tiers) : une aux deux cinquièmes du quatrième intervalle : deux sur le cinquième (près de la base et aux cinq septièmes) ; deux stir le septième (la sixième après le calus : la septième allongée vers la moitié) ; à rainurelles très-étroites, crénelées. Intervalles plans, super- ficiellement pointillés. Poitrine noire. Ventre en partie d'un fauve jaune. Cuisses postérieures d'un flave pâle. cf Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire prononcé. Protho- rax plus légèrement ponctué sur le dos. Plaque métasternale creusée d'une fossette. 9 Suture frontale souvent peu saillante même sur son milieu. Prolho- rax moins légèrement ponctué sur le dos. Plaque métasternale plane. Scarabaeus cotispurcatus, LI^N. Syst. Nat. 10" édit. p. 348, 24. — Id. 12' cdit. t. I, p. 549, 34. — Payk. Faun. Suec. t. I, p. 18, 22. — Marsh. Ent. Brilt. p. 12, 13. Aphodius conspurcatiis, Gyllenh. Ins. Suec. t. I, 24, 17. — Stepii. Illustr. t. Ilf, p. 192, 15. — ScHMiDT, Zeitsch. t. Il, 1fj2, G1. — Heer, Faiin. Col. llelv. I, b'2(), 47. — Erichs. Naturg. t. III, 840, 35. — Mui s. Lamellic. p. 243 (Noie). — J. lui Val, Gênera (Scarab.), pi. 0, fig. 26. — Gemminc. et Harold, Catal. {Scarab.). p. 1045. 304 LAMELLICORNES État normal. Élytres d'un jaune ou tlave l'auve, parées chacune de sept ou huit taches noires : les première et deuxième en parallélogramme peu allongé, ou presque carrées, situées sur le troisième intervalle : la première aux deux cinquièmes ou plus : la deuxième aux deux tiers : la troisième, presque carrée, au quart ou aux deux septièmes du quatrième intervalle : les quatrième et cinquième en parallélogramme peu allongé, ou presque carrées sur le cinquième intervalle : la quatrième presque attenante à la base : la cinquième vers les cinq septièmes : les sixième et septième sur le septième intervalle : la sixième, presque carrée ou triangulaire, après le calus humerai empiétant un peu sur le huitième intervalle : la septième, allongée en forme de bande, acuminée postérieurement, couvrant environ le tiers médiaire de cet intervalle ; ornées parfois sur le huitième intervalle d'un trait longitudinal entier ou entrecoupé dans son milieu. Obs. Les six premières taches sont parfois plus ou moins petites ou ré- duites à des taches ponctiformes. La deuxième se trouve parfois située presqu'à la moitié de la longueur de l'intervalle. La sixième ou celle du calus (f fait parfois défaut, mais souvent elle empiète un peu en devant sur le huitième intervalle. Parfois la septième strie est noire à sa partie an- térieure ou même se lie, en devant, à une tache sur le cinquième intervalle. La septième tache varie dans son développement. Assez souvent le huitième intervalle, outre uno, petite tache antérieure liée à celle du septième inter- valle, présente un trait longitudinal entier ou interrompu dans son milieu. Larg., O-^.OOS'J à O-^.OOiS (1 3/4 à 2 1/3 L); Larg., O-^jOOiO à 0'",0022 (9/10 à 1 l.); à la base des élytres; — 0"',0022 àOin,0024 (1 à 1/10 1.), vers les quatre cinquièmes des étuis. Corps oblong; convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexa- gone, auriculé. Êpistome oblusement gibbeux. Suture frontale trituber- culeuse (cf), souvent peu distinctement ( 9 )• Tête ruguleusement ponc- tuée; noire, avec les côtés de l'épistome d'un rouge roux, ou seulement avec une faible transparence roussâtrc. Antennes d'un rouge brun, à massue obscure. Palpes bruns. Vrolhorax étroitement rebordé latéralement; un pou écoinlé entre ses côtés et ceux de sa base; bissinueusement en arc di- rigé en arrière et finement ou à peine rebordé à cette dernière; convexe; APHODiENs. — Aphodhis. 305 marqué de points inégaux, moins serrés et plus légers sur le dos que sur les côtés 5 noir, avec les côtés et souvent brièvement à la base d'un flave fauve ou d'un rouge roux ; noté d'un point obscur et parfois obsolète sur chaque bordure latérale. Êcusson un peu moins large en devant que les trois premiers intervalles des étuis; en triangle un peu plus long que large, et à côtés cuivilignes; noir, ponctué, caréné postérieurement. Êly très une fois et quart plus longues que le prolhorax ; offrant vers les quatre sep- tièmes de leur longueur leur plus grande largeur : à suture obscure; co- lorées et peintes comme il a été dit; à rainurelles très-étroites, presque réduites à des stries, crénelées par des points transverses. Intervalles plans ; superficiellement pointillés. Dessous du corps noir sur la poitrine, en partie d'un fauve jaune sur le ventre. Triangle mésostcrnal granuleu- sement pointillé, avec une rangée de gros points à la base et sur les côtés. Lame mésostcrnale plane, parfois granuleuse. Cuisses antérieures d'un tlave pâle ou rougeàtre : les autres d'un flave pâle ou livide : les posté- rieures presque sans traces de la rangée piligèr'e. Jambes et tarses d'un flave fauve ou rougeàtre. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis. Cette espèce habite principalement les'zones froides ou tempérées ; elle parait n'être pas commune eu France. Nous l'avons prise à la Chartreuse et sur les montagnes du Lyonnais. Obs. Les trois premières stries sont ordinairement libres et subtermi- nales : les autres ont une disposition variable : la neuvième s'unit parfois à la quatrième en enclosant les cinquième à troisième. VA. conspurcatus a été souvent confondu avec le melanostictus ; il s'en distingue par une taille un peu plus faible; par les côtés de son chaperon parés d'une tache rouge roux livide, réduite parfois à une faible trans- parence rougeàtre ; par son prolhorax presque sans rebord à la base, sur- tout dans le milieu de celle-ci ; par la disposition et le nombre généralement constant des taches noires des élytres. Chez le melanostictus, la tache du quatrième intervalle et la tache attenanie au bord postérieur du calus hu- merai manquent, et la bande longitudinale du septième intervalle est plus avancée et régulière, c'est-à-dire couvre toute la largeur de l'intervalle, tandis que dans le conspurcatus, elle est plus étroite et acuminée postérieu- rement. LAMEI.L. 20 306 LAMELLTCORINES 49. AplBodius inquiiiatus, Herbst. Ohlong, convexe et brillant en dessus. Suture frontale trituberculeuse. Tète noire. Prothorax finement rebordé à la base; noir, avec les angles de devant ou les côtés d'un rouge roux ou d'un rouge fauve. Écusson triangu- laire, noir. Êlytres variant du flave fauve au flave cendré, avec la suture obscure; parées chacune d'une tache et de deux groupes de taches noires : le groupe interne antérieur formé de trois taches, au quart, sur les deuxième à quatrième intervalles ; Vinterne postérieur formé de trois taches trian- gulairement disposées, vers les trois cinquièmes des mêmes intervalles.' la tache simple, à la base du cinquième intervalle, et d'une bande longitudinale noire, raccourcie sur le septième intervalle, et parfois sur les sixième à nji.vicme : les taches plus ou moins dilatées et unies; à stries subcrénelécs. Intervalles super ficieUement pointillés. Cuisses postérieures d'un flave livide. cf Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire saillant. Prothorax plus légèrement pointillé sur le dos. Plaque métasternale subconcave, gar- nie de poils. Ç Suture frontale peu saillante même sur son milieu. Prothorax sensi- blement ponctué sur le dos. Plaque métasternale plane, glabre. Le Scarabé gris des bouses, Geoffr. Hist. t. I, p. 82, 19. Scarabaeus inquinatiis, Herbst, Naturs. t. II, p. 156, 97. — Fabr. Mant. t. I, p. 9, 74. —Id. Ent. Syst. t. I, p. 28, 88. — Preyssl. Boehm. Ins. p. 101, 97, pi. 3, fig. 10. — Panz. Faun. Germ. 28, 7. — Id. Faun. Amer. Prod. p. 3, 9. — Payk. Faun. Suec. I, 19,23. Scarabaeus distincttts, Muller, Zool. Dan. Prodr. p. .^3, 4S6. Scarabaeus conspurcatus , Schrank. Énum. p. 4, S. Aphodlus inqitinatiis, Fabr. Syst. Eleuth. t. I, 73, 23. — Illig. Mag. t. f, p. 23, 15, «, /S. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 105, 16. — Duftsch. Faun. Austr. I, 111, 27. — Gyllenh. Ins. Suec. 1,22, 18. — STEPH.Illustr. t. IIF, p. 193, 17. — Schmidt, Zeitsch. t. II, p. 156, 63.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 526, 49.— Muls. Lamellic. 243, 27. — Erichs. Naturg. t. III, p. 839, 32. — L. Redtenb. Faun. Austr, p. 430. — GEMMiNG.ct Harold, Catal. {Scarab.), p. 1050. Scarabaeus attamùiatus . Marsh. Ent. Drit. p. 13, 15. APHODiENS. — Aphodius 307 État normal des taches des élytres. Elytres d'un jaune fauve, d'un flave pâle ou livide ou d'un flave cendré, avec la suture obscure ; parées ciiacune d'une tache et de deux groupes de taches, et au moins d'une bande longitudinale, noires : le premier groupe situé au quart antérieur de la lon- gueur des étuis, composé de deux ou trois taches unies sur les troisième et quatrième" et souvent deuxième intervalles : le deuxième groupe, ou in- terne postérieur, situé un peu après les trois cinquièmes de la longueur des étuis, composé de trois taches triangulairement disposées, sur les troi- sième, quatrième et deuxième intervalle : la troisième tâche simple, en parallélogramme peu allongé, située à la base du cinquième intervalle : la bande longitudinale, sur le septième intervalle naissant après le calus humerai et prolongée jusqu'à la moitié de la longueur dudit intervalle ; or- dinairement marquées d'un trait court sur les neuvième et dixième inter- valles, vers le quart ou le tiers de leur longueur : ces traits, celui du moins du neuvième intervalle, souvent transformé en une bande : le sixième in- tervalle parfois paré d'une bande noire plus courte. Obs. Le prothorax paraît parfois entièrement noir, ou avec une faible transparence roussâtre sur les côtés. Var, a. Tache interne postérieure réduite à deux taches subponctiformes, ou à une seule, ou même parfois entièrement effacée. Var. b. Groupe interne postérieur réduit à deux taches subponctiformes, sur les troisième et quatrième intervalles ou parfois complètement etfacées. Var. c. Tache basilaire du cinquième groupe interne unie par son angle postéro-interne à l'angle antéro-externe de la partie du groupe interne antérieur situé sur le quatrième intervalle. Obs. L'union de ces taches constitue alors une bande souvent en escalier obliquement dirigée de la base du cinquième intervalle au quart du troi- sième ou du deuxième. Var. d. Semblable à la précédente, mais offrant la bande, constituée par l'union des taches, prolongée en arc de cercle jusqu'à la suture, en for- mant avec sa pareille un demi-cercle enclosant l'écusson. Var, e. Semblable à la précédente, mais oilrant toutes les taches préci- 308 LAMELLICORNES tées non-so.ulemcnt unies, mais dilatées jusqu'à l'écusson, de manière à constituer une grosse tache scuiellaire noire, en demi-cercle. Var. f. Élytres offrant, après le groupe interne postérieur, trois petites taches en arc dirigé en arrière et constituant souvent, avec l'interne pos- térieure, une sorte de cercle. Var. g. Bande longitudinale du septième intervalle postérieurement unie par une tache sur les sixième et cinquième intervalles, avec le groupe in- terne, postérieur situé sur les quatrième, troisième et deuxième intervalles. Obs. Ordinairement alors les huitième, neuvième et dixième intervalles sont parés chacun d'une bande longitudinale noire, non avancée jusqu'à la base et plus ou moins raccourcie postérieurement : la bande du hui- tième intervalle, au lieu d'être entière, est souvent composée d'une tache noire, naissant sur la partie postérieure du calus humerai, séparée par un espace de couleur foncière de la tache ou bande longitudinale qui la suit. Scarabaeus nubilus, Panz. Faun. Germ. 58, 3. Aphodius mibilus, STvmi,Deuisch.¥3iun. I, 103, IS. Var. h. Taches du groupe interne antérieur unies à celles du groupe interne postérieur : celles du groupe antérieur, unies à la basilaire du cin- quième intervalle, et celle-ci à la bande longitudinale du septième inter- valle : celte bande postérieurement liée à son tour, par une tache située sur chacun des sixième et cinquième intervalles, avecles taches du groupe interne postérieur. Scarabaeus inquinatiis,lïEmsT, <« Fuessly's, Arch. p. 6, 1(3, pi. 19, fig- ti. Scarabaeus centra -lincatus, Paîh. Faun. Germ. 158, 1. Obs. Pour les diverses variations de cette espèce, ^"voy. Muls. loc. cit. var. A. à N. Long., 0"\0033 à 0'",0067 (1 1/2 à 3 1.); Larg., 0'",0018 à 0"',0022 (4/5 à 1 l.), à la base des élytres; — 0'^i,0022 à 0"',0025 (7/8 à 1 1/8 1,), vers la moitié des étuis. Corps oblong; convexe et brillant, en dessus. Chaperon en demi-hexa- APHODiENs. — Aphodius. 309 gone, auriculé. Èpistome légèrement gibbeux. Suture frontale tritubercu- leuse. Tête noire; rugiileusement ponctuée sur l'épistome, plus lisse sur le front. Antennes d'un fauve livide, à massue fauve ou grise. Palpes fauves ou d'un fauve livide. Prof /lorfl.-r; rebordé latéralement; un peu écoinlé entre ses côtés et ceux de sa base ; arqué en arrière et finement rebordé à cette dernière ; convexe ; marqué de points inégaux plus serrés et plus pronon- cés sur les côtés que sur le dos, surtout chez le cf ; noir, avec les angles antérieurs ou les côtés d'un rouge fauve ou fauve roux. Ècusson examiné d'avant en arrière, presque aussi large en devant que les trois premiers intervalles ; noir ; en triangle plus long que large, à côtés curvilignes; ponctué à la base, souvent subcaréné postérieurement. Élytres une fois environ plus longues que le prolhorax , faiblement dans leur milieu ; mé- diocrement convexes sur le dos; variant du jaune fauve au flave pâle ou cendré, à suture obscure, ei marquées de taches noires, comme il a été dit ; à rainurelles crénelées par les strioles. Intervalles plans : les internes moins distinctement pointillés que les autres. Dessous du corps noir, avec l'extré- niité du ventre d'un roux tlave ou testacé. Triangle mésosternal, soyeux, granuleusement pointillé. Lame mésosternale légèrement saillante. Cuisses antérieures fauves ou d'un fauve brunâtre : les autres, d'un fauve flave ou livide : les postérieures marquées d'une rangée de trois ou quatre points piligères. Jambes et tarses fauves. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce est commune dans toutes les parties de la France. Obs. Les deux ou trois premières stries sont ordinairement hbres et subterminales : les septième et huitième, plus courtes et pariales : les quatrième à sixième de disposition variable ; la neuvième s'avance souvent vers l'extrémité de la quatrième. Les élytres ont à l'extrémité une fine pubescence, peu distincte sans le secours d'un instrument de fort grossissement. VA.inquinatus s'éloigne du lineolatus par ses stries ordinairement non brunes, par ses élytres parées d'une tache simple à la base du cinquième intervalle et de deux groupes de taches sur le quatrième et troisième in- tervalles, noires ; des melanostictus eisticticus par sa tête entièrement noire : du melanostictus par ses élytres offrant des taches noires unies : du sticti- cus par ses taches ne formant pas deux rangées longiiudinales arquées ; 310 LAMELLICORINES par le groupe anléiieur situé au quart des quatrième et troisième inter- valles; du pictus par ces mêmes caractères ; du tessulatus par les mêmes caractères et par ses cuisses d'un jaune livide. Le c/* se distingue d'ailleurs de celui de toutes les espèces de ce groupe par sa plaque mélasternale garnie de poils. La variété centrolineatiis se rapproche un peu de quelques variétés du tessulatus ; mais Vinquinatus a le corps plus allongé, moins élargi posté- rieurement, moins convexe ; les cuisses d'une teinte plus claire, et des dispositions différentes dans les taches des élytres. 50. Apliodius sticticus, Panzer. Oblong, convexe et luisant en dessus. Suture frontale faiblement tritu- berculeusc. Tête îioirc, parée de chaque côté d'une tache d\m fauve livide. Prothorax à peine rebordé à la base, noir, avec les côtés et ceux de la base dhin jaune fauve; les premiers marqués d'un point obscur. Êcusson noir, subtriangnlaire, moins large à la-base que vers le milieu des côtés. Êlytres d'un fauve jaunâtre, à suture et partie des stries obscures ; parées chacune de deux rangées longitudinales formées de taches noires et incourbées à leur extrémité : Vune naissant à la base du cinquième intervalle, aboutis- sant aux deux cinquièmes ou trois septièmes du troisième intervalle ; la seconde naissant après le calus, terminéeun peu avant V extrémité par trois ou quatre taches situées sur les cinquièmes à troisième intervalles, consti- tuant un ovale parfois incomplet, enclosant une tache plus pâle que la cou- leur foncière. Cuisses d'un jaune pâle. (f Éperon des jambes de devant plus fort. Plaque métasternale subcon- cave. $ Éperon des jambes de devant plus grêle. Plaque mélasternale sans dépression. Scarabanus sticticus, Panzer, Faun.Germ. '68, 4. Scarabaens nem.oralis , Panz. Faun. Gerni. G7, 1. Aphodius sti-jticus, Creutz. Eut. Vers. 2G, 7. — Sturm, Deutsch. Fana. I, lOG, 17. ÂPHODiENs. — Aphodius. «^11 DuFTSCH. Faun. Aiistr. I, 113, 29. - Gyllenh. Ins. Suec. 1. 1, 23, IG. - Steph. lUustr t. m 193, 16. - Schmidt, Zeitsch. t. Il, 158, 64. - Heer, Faun. Col. ' Helv I 527,' 50. - Muls. Lamellic. p. 255, 30. - Erichs. Naturg. t. III, 844, 34. - L. Redtenb. Faim. Austr. p. 430. - Gemming. et Harold, Catnl. (Scarab.), p. 1060. Aphodius prodromus, Fabr. Sjst. Eleuth. I, p. 70. - Illig. Mag. t. I, 326. ÉTAT NORMAL. Èlytves fauves ou d'un fauve livide ou flavescent, à suture obscure et stries obscures ou brunes; parées sur les intervalles, de taches brunes ou noirâtres, disposées de manière à constituer deux rangées lon- gitudinales incourbées chacune à leur extrémité : la rangée interne naissant à la base du cinquième intervalle et prolongée jusqu'aux deux cinquièmes ou trois septièmes du troisième intervalle, composée ordinairement de trois taches : la première ou celle de la base du cinquième intervalle plus ou moins allongée : la deuxième, presque carrée, au tiers du quatrième intervalle, souvent accompagnée d'une petite tache sur le cinquième in- tervalle : la troisième presque carrée située vers les deux cinquièmes ou trois septièmes du troisième intervalle. La rangée externe naissant après le calus humerai, et prolongée jusqu'aux cinq sixièmes du troisième inter- valle, composée dans son étal ordinaire de cinq à sept taches : la première ordinairement double, composée de deux taches unies ou distinctes sur les septième et huitième intervalles, parfois très-réduite, d'autrefois prolongée jusqu'aux deux cinquièmes ou plus du huitième intervalle : la deuxième située vers les quatre septièmes ou trois cinquièmes du septième intervalle : la troisième, souvent nulle, contiguë h la précédente sur le sixième inter- valle, prolongée jusqu'aux deux tiers : la quatrième presque carrée, vers les cinq septièmes du quatrième intervalle : la cinquième presque carrée, située sur le quatrième intervalle, un peu plus avant que la précédente : la sixième sur le troisième intervalle sur la même ligne transversale que la quatrième, parfois accompagnée d'une petite tache sur le troisième in- tervalle : la septième petite et souvent nulle, située sur le quatrième inter- valle, plus en arrière que les quatrième et sixième, constituant avec les quatrième, cinquième et sixième une sorte d'ovale, enclosant une tache plus pâle que la couleur du fond. Var. a. Quelquefois les taches des côtés de la tête et celles "du prothorax sont réduites à une transparence fauve ou rougeâtre. Muls. Lamellic. p. 350, var. A. 312 LAMELLICORNES Var. b. Taches des élylres en partie obsolètes ou effacées. Obs. La troisième taciie de la première rangée, l'une des deux taches situées après le calus, la troisième ou celle du sixième intervalle, la septième ou lu postérieure du quatrième intervalle et la sixième ou celle du troisième intervalle, de la ranimée externe, sont les plus sujettes à faire défaut. MuLS. loc. cit. var. B. Var. c. Rangées internes el externes formées de taches en partie unies. Obs. Parfois la tache basilaire de la rangée interne s'allonge sur le cinquième intervalle de manière à s'unir à la tache du quatrième inter- valle, et celle-ci à celle du troisième. La première tache de la rangée externe ou celle située après le calus se prolonge plus ou moins sur les septième, huitième et même neuvième intervalles : celle du septième intervalle se prolonge jusqu'aux deux tiers, en se confondant avec la deuxième tache de celte rangée. Le Scarabaeus equestris^ PANz.,Faun. Germ., 58, 2, paraît se rapporter à l'une de ces dernières variétés ; mais les quatrième, cinquième, sixième et septième taches n'y sont représentées que par une tache unique, qui semble consiituer la cinquième de l'état normal. Voyez : Panz. Krit. Rev. t. I, p. 51. Souvent, dans les variations que présentent les élytres, la teinte brune des sli-ies se montre plus foncée ; parfois cette matière colorante s'est répandue d'une manière nébuleuse sur les intervalles, de manière à rendre plus confus le dessin normal. Long., O'",0039 à 0™,005i (i 3/4 à 2 1/4 1.); • Larg., 0'»,0018 ù 0'n,0025 (7/8 à 1 1/8 1.), vers la base des élytres; — 0"\0{)-2-2 à U'",00-28 (1 à 1 1/4 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps obloDg, convexe et luisant en dessus. Chaperon en demi-hexa- gOiie, faihlemeui auricdr. Suture frontale légèrement iriiiibereuleuse. APHODiENs. — Aphodms, 313 Tête presque lisse, noire, avec les côtés de l'épistome d'un fauve livide. Antennes d'un fauve livide, à massue souvent obscure. Prothorax étroite- ment rebordé latéralement ; un peu écointé à ses angles postérieurs; muni à la base d'un rebord presque indistinct dans le milieu de celle-ci ; con- vexe; d'un noir luisant, avec les côtés et parfois une partie de ceux de sa base d'un jaune fauve ou d'un fauve livide ; marqué près du milieu des côtés d'une tache poncliforme obscure, qui disparaît quand la bordure fauve est rétrécie ; plus ou moins sensiblement pointillé sur toute sa sur- face, et marqué de points cycloïdes, clair-semés sur le disque et plus nom- breux sur les côtés. Êcusson noir ou brun, subtriangulaire, moins large en devant que dans le milieu de ses côtés ; presque lisse, subcaréné pos- térieurement. Èlytres une fois au moins plus longues que le prothorax; otfrant vers les deux tiers leur plus grande largeur ; colorées et peintes comme il a été dit ; à rainurelles étroites ; crénelées par des stries ttans- verses. Intervalles presque impointillés; plans près de la base : les deuxième et troisième au moins convexement relevés près de l'extrémité. Poitrine brune, avec les flancs de l'anlepectus d'un fauve jaune : flancs du médi- pectus finement râpeux et pubescents. Triangle mésosternal noir, avec la région médiane souvent en partie fauve ; finement granuleux , avec la région longitudinale médiaire subconvexe et soyeuse. Lame mésosternale plane. Ventre brun à la base, d'un fauve jaune à l'extrémité. Cuisses d'un jaune fauve, brillantes, superficiellement poinlillées : les postérieures marquées d'une rangée de deux à quatre points piligères. Jambes et tarses d'un fauve rougeâtre : premier article des tarses postérieures à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Cette jolie espèce habite principalement les bois , dans les parties tem- pérées et septentrionales de la France. Elle n'est pas rare vers la fin de l'été dans la forêt de Saint Germain, près Paris. Obs. Les trois premières stries des élytres sont ordinairement sublermi- nales : les septième et huitième plus courtes et pariales : les quatrième à sixième ou troisième à sixième plus longues et variablement pariales. L'A. sticticus se dislingue du lineolatus^ par ses élytres parées de deux rangées longitudinales incourbées ou arquées à leur extrémité et formées de taches noires ; par le cinquième intervalle marqué à sa base d'une 314 LAMELLICORNES tache noire ; du conspurcatus, par le nombre el la disposition des taches de ses élytres, dont les dernières de la rangée extrême constituent un ovale complet, ou incomplet postérieurement ; despictus, i7iqui7iatus et tessulatus par sa tète fauve sur les côtés. 11 s'éloigne d'ailleurs de Vinqui- natus par les taches de ses élytres, constituant deux rangées longitudi- nales incourbées chacune à leur extrémité ; par la tache située sur le troisième intervalle, placée vers les deux cinquièmes de la longueur du dit intervalle ; du pictus par cette même tache moins postérieurement située, et par le septième intervalle, marqué d'une tache noire après le calus, par les dernières taches de la rangée externe triangulairement disposées sur les cinquième, quatrième et troisième intervalles, ou constituant avec une tache plus postérieure située sur le quatrième intervalle, un ovaleen enclosant une tache plus pâle que la couleur du fond; du tessulatus par ses cuisses d'un jaune pâle ; par la rangée externe prolongée jusqu'aux cinq septièmes des étuis et sans tache sur le deuxième intervalle ; par ses septième et dixième intervalles non noirs. Il s'éloigne d'ailleurs de toutes les espèces de ce groupe, par son écusson plus étroit à la base que vers le milieu de ses côtés. 51. Apltodius pictus, Sturm. Obloug, convexe et brillant en dessus. Suture frontale trituberculeusd ((f) ou peu saillante ( Ç ). Tète noire. Prothorux rehordé à la base; noir, avec les angles antérieurs ou les côtés d'un rougeroux. Écusson triangidaire , noir. Élytres d'un jaune fauve, à suture brune; marquées de taches noires, disposées de manière à constituer sur chacune deux rangées longitudinales i?icourbées à l'extrémité : l'interne naissant de la base du cinquième inter- valle, et prolongée jusqu'à la moitié du troisième, composée de quatre taches (les deuxième et troisième accolées) : la rangée externe îiaissant vers le côté postero-externe du calus , prolongée jusqu'aux cinq septièmes des étuis, formée de six taches (deux sur le septième intervalle, une sur chacun des cinquième à deuxième). Dessous du corps noir. Cuisses postérieures fauves ou d'un fauve livide. a' Suture frontale chargée d'un tubercule médiaire saillant. Prothorax plus légèrement ponctué sur le dos. Plaque mélasternale concave. Cuisses APHODiENs. — Aphodius 315 postérieures plus dilatées. Éperon des jambes de devant plus fort et droit. 9 Suture frontale faiblement ou à peine saillante sur son milieu. Pro- thorax plus parcimonieusement ponctué sur le dos. Plaque métasternale plane. Éperon des jambes de devant grêle et un peu incourbé. Aphodius piclns, Sturm, Deiitsch. Faun. I, 100, 13. — Duftsch. Faun. Aiistr. I, 1 12, 28. — ScuMiDT, Zeitsch. t. II, p. 139, 63. — Heer, Faun. Col. Ilelv. I, 529, 31. — MuLS. Lameliic. 248,28. — Erichs. Naturg. t. III, p. S/iT, 36. — L. Red- TENB. Faun. Austr. p. 430. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1033. ApJiodlus inquinatus, Creutz. Ent. Vers. p. 24, 6. var. ïj, p!. 1. ûg. 1. État normal. Élytres d'un jaune de paille ou d'un jaune fauve, à suture brune; parées de taches noires en partie presque carrées, disposées de manière à constituer sur chacune deux rangées longitudinales incourbées à leur extrémité : l'interne naissant de la base du cinquième intervalle et prolongée jusqu'à la moitié de la longueur du troisième intervalle, formée de quatre taches : la première en parallélogramme peu allongé, à la base du cinquième intervalle : les deuxième et troisième accolées sur les qua- trième et cinquième intervalles, vers le tiers de la longueur de ceux-ci : la quatrième, vers la moitié de la longueur du troisième intervalle : la rangée externe naissant sur les septième et huitième intervalles, et prolongée jusqu'aux cinq septièmes de la longueur des étuis, sur le deuxième inter- valle, formée ordinairement de six taches : la première située à la partie antérieure du septième intervalle, triangulaire, couvrant une partie au moins des septième et huitième intervalles : la deuxième allongée vers la moitié du septième intervalle : les troisième, quatrième, cinquième et sixième constituant deux lignes transverses en échiquier, vers les cinq septièmes de la longueur des étuis, sur les cinquième, quatrième, troi- sième et deuxième intervalles : celles des deuxième et quatrième intervalles plus antérieures que celle du cinquième et surtout que celle du troisième Obs. Le prothorax est pai'fois assez lai'gement d'un rouge roux sur les côtés et marqué sur ceux-ci d'un point obscur. D'autres fois il est faible- ment d'un rouge roux seulement aux angles de devant. Vas. a. Taches des élytres brunâtres ou subobsolètes et souvent au- dessous du nombre normal. 316 LAMELLICORNES *. L'une des deuxième ou troisième taches de l'arc interne, nulle. /3. La troisième tache de l'arc internC) ou celle du troisième intervalle, nulle. y. Les dernières taches de l'arc externe réduites à trois ou à deux, ordi- noirement par l'absence de celle des deuxième et quatrième intervalles. Var. b. Taches des élytres au-dessus du nombre normal. On voit quel- quefois : 1° une petite tache sur le deuxième intervalle, vers la moitié de celui-ci, à côté de celle du troisième ; 2^ une petite tache sur le sixième intervalle, au côté interne de la tache allongée du troisième intervalle ; S" quatre petites taches unies eu croix après la tache postérieure du troi- sième intervalle. Long., 0'",0040 à 0">,0051 (l 3/4 à 2 1/2 1.); Lai-g., 0'",001G à 0-,0020 (3/4 à 9/10) à la base des élytres. Corps oblor.g, convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi-hexa- gone, auriculé. Suture frontale trituberculeuse (c/) ou peu saillante ( $ ). Tête noire, parfois rougeâlre près de son bord,; rugueusement ponctuée sur l'épistorae. Antennes d'un rouge livide, à massue d'un gris obscur. Palpes en partie hvxm^. Prothorax rebordé latéralement ; un peu écointé entre ses côtés et ceux de sa base ; bissinueusement arqué en arrière et faiblement rebordé à cette dernière ; convexe ; marqué de points inégaux plus pronon- cés et plus serrés sur les côtés que .sur le dos ; noir, avec les angles de devant ou les côtés d'un ronge roux ou d'un fauve roux, et marqués d'un point obscur, Ecusson un peu moins large en devant que les trois premiers intervalles ; en triangle plus long que large, et à côtés curvilignes ; noir. Élytres une fois environ plus longues que le prothorax ; légèrement plus larges vers la moitié de leur longueur; médiocrement ou peu fortement convexes sur le dos ; colorées et peintes comme il a été dit ; à rainurelles très-étroites et comme réduites à des stries ; crénelées par des points trans- verses. Intervalles plans et superficiellement ))ointillés. Dessous du corps noir, à peine moins obscur à l'extrémité du ventre. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, avec la région longitudinale médiaire subcon- vexe, soyeuse et rayée de tines stries longitudinales. Lame mésosternale presque plane ou faiblemeutsaillante. Classes fauves ou d'un fauve livide : APHODiENS. — Aphodiiis 317 les postérieures ordinairement marquées d'une rangée de points piligères peu rapprochés, souvent prolongée au de\k de la moitié. Jambes et tarses fauves. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal aux deux suivants réunis. Cette jolie espèce habite principalement les parties tempérées ou septen- trionales. On la trouve dans les environs de Lyon au printemps et en au- tomne. Elle est généralement peu commune. Obs. La disposition des stries est très-variable. Ordinairement les deux premières sont libres et sublerminales ; mais parfois la neuvième s'unil à la deuxième en enclosant les troisième à huitième. Les troisième et quatrième, cinquième et sixième, septième et huitième sont alors souvent pariales. VA. pictus se distingue aisément du lineolatus par ses élytrcs parées de taches en partie carrées, disposées sur deux rangées longitudinales arquées ou incombées chacune à leur extrémité interne ; du melanosticlus par ses élytres parées de taches plus nombreuses et autrement disposées; des conspiireatus et sticticus par sa tète entièrement noire. Il a de l'analogie avec le sticticus par la disposition des taches; mais dans le pictus, la deuxième tache de la rangée interne est formée de deux taches accolées ; la tache du troisième intervalle est plus postérieure et les quatre dernières de la rangée externe sont disposées en échiquier ; l'écusson est plus large à la base que dans le milieu de ses côtés. Il s'éloigne du tessulatus par les taches des élytres en partie isolées; par la rangée interne prolongée jusqu'à la moitié de la longueur du troisième intervalle; par la rangée externe prolongée jusqu'aux deux tiers ou cinq septièmes de la longueur des étuis ; par les neuvième et dixième intervalles rarement en partie noirs ; par le triangle mésoslernal subconvexe, soyeux et rayé de tines rides longiludi- iiales sur sa région médiaire; par ses cuisses fauves ou d'un fauve livide. 5«. ApliodîîBS iessiilatïBS, Paykull. Court, très-convexe et luisant ou brillant en dessus. Suture frontale tri- tuberculeuse. Tète et prothorax noirs : ce dernier parfois d'un brun rou- geâtre aux angles de devant ou latéralement, rebordé à la base. Êcusson 318 LAMELLICORNES 7wir, triangulaire. Élytrcs d'un fauve jaune, à suture obscure; parées de deux rangées longitudinales incourbées chacune à leur extrémité et formées de taches noires unies ; la rangée interne prolongée jusqu'au tiers ou deux cinquièmes de la longueur des étuis, naissant à labase du cinquième inter- valle : la rangée externe naissant après le calus, couvrant ordinairement les septième à dixième intervalles jusqzoaux trois cinquièmes; offrant vers les trois cinquième des étuis une rangée transverse de taches en échiquier sur les cinquième à deuxième intervalles : les taches des étuis dilatées parfois, de manière à couvrir presque toute leur moitié antérieure. Cuisses brunes ou d.un fauve brun. (f Cuisses postérieures anguleuseraent dilatées à leur partie postérieure. Plaque métaslernale faiblement concave et glabre. 9 Cuisses postérieures de forme ordinaire. Plaque métasternale sans dépression. Scarabaeus inquinatus, Ouv. t. I, 111, p. 84, 90, pi. 26, fig. 221, a, 6. — Marsh. Ent. Brit. p. 13, 14. Scarabaeus contamiiiaUis, Pamz. Faun. Gerni. 47, 7. Scarabaeus tessulatus, Payk. Faun. Suec. t. I, p. 20,24. Aphodius tessulatus, Creutz, Ent. Vers. 29, 8, pi. 1, flg. 3-4. — Stcrm, Deutsch. Faun.I, p. 111, 19. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 113, 30. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 2S, 18. — Steph. Iliustr. t. II , 194, 118. — Schmidt, Zeitsch. t. II, 162, 66.— Heer, Faun. Col. Ilelv. I, p. Î.Î28, o2. — Muls. Lamellic. p. 2ol, 29. — Erichs. Naturg. t. III, p. t)49, 37. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 130. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1061. État normal. Élytres d'un fauve jaune; à suture obscure; parées cha- cune de deux rangées longitudinales de taches noires; chacune de ces rangées incourbée à son extrémité : la rangée interne prolongée jusqu'au tiers ou aux deux cinquitniies des étuis, composée de quatre ou cinq taches : la première et plus externe, en carré long, située à la base du cinquième intervalle, liée à la deuxième : celle-ci, couvrant le quatrième intervalle, depuis la base jusqu'au deux cinquièmes de la longueur des étuis, ou d'autres fois interrompue dans son miheu et divisée en deux taches : la troisième en carré long, couvrant du tiers aux deux cinquièmes du troi- sième intervalle : la quatrième petite, parfois nulle, liée à la partie médiaire APHODiENs. — Aphodius 319 du côté interne de la précédente, située sur le troisième intervalle. La rangée externe, prolongée jusqu'aux trois cinquièmes des étuis, naissant après le calus sur le septième intervalle qu'elle couvre jusqu'aux trois cin- quièmes ou un peu plus de la longueur de celui-ci, couvrant presque aussi longuement ou aussi longuement les huitième, neuvième et dixième inter- valles ; offrant eu outre trois à cinq taches noires : la plus externe en carré long, couvrant le sixième intervalle des trois septièmes aux quatre septiè- mes de sa longueur : les quatre suivantes carrées ou petites, situées vers les trois cinquièmes de la longueur des étuis, sur une rangée transversale en échiquier, sur les cinquième, quatrième, troisième et deuxième inter- valles : les deux plus internes souvent nulles. Var. a. Taches des élytres en partie effacées ; ou au-dessous du nombre normal. *. La rangée interne offre souvent : /S, la tache du deuxième intervalle nulle ; y, la tache du quatrième intervalle parfois réduite à sa moitié pos- térieure. 5. La tache du sixième intervalle manque. £. Les taches des troisième et deuxième intervalles sont souvent nulles. Var. h. D'autres fois les taches sont au-dessus du nombre normal. ïj. Sixième intervalle des élytres paré à sa base d'une tache en carré long, servant à unir la rangée interne à l'externe. C. Cinquième intervalle orné d'une tache carrée, vers les deux septièmes de sa longueur : 6, cette tache parfois unie à celle de la base du même intervalle. Var. c. Taches des élytres dilatées au point de ne laisser entre la moitié antérieure de la rangée interne et l'écusson que quelques taches de la couleur foncière ; ou même (var. ■<]) de n'en point laisser. Var. d. Taches des deux rangées dilatées au point de se réunir et de couvrir plus de la moitié antérieure de l'élytre, en ne laissant apparaître que de faibles espaces de la couleur foncière. 320 LAMELLICORNES Long., 0'",0033 à 0'",005l (1 1/2 à 2 1/2 1.)- Larg., 0"',0019 àO-,0027 (4/5 à 1 1/4 1.), à la base des élytres; ~ 0'",0025 -h 0"\0030 (1 1/8 à 1 2/5 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps court, très-convexe, luisant ou brillant en dessus. Chaperon en demi- hexagone, notablennent auriculé. Suture frontale trituberculeuse. Têtô noire, ruguleusement ponctuée sur l'épistome, lisse et pointillée sur le front. Antennes d'un rouge livide à massue grise. Prolliorax arqué et rebordé sur les côtés, à angles postérieurs non émoussés; rebordé à la base ; convexe ; noir ; parfois avec une transparence rougeâtre sur les côtés, ou seulement aux angles de devant ; densement marqué latéralement, et plus parcimonieusement sur le disque, de points cycloïdes entremêlés de points beaucoup plus petits. Êensson plus large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle plus long quelnrge,à côtés droits; noir. Êlytres une fois au moins plus longues que le prothorax, un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers de leur longueur; con- vexes ; colorées et peintes comme il a été dit ; à stries étroites et crénelées par des points ou des strioles mn?,vevses. Intervalles plans, lisses, superfi- ciellemont pointillés. Dessous du corps d'un noir luisant, rarement d'un brun jaunàiro sur une parlie postérieure du ventre : flancs du médipectus aspèreinent ponctués et pubescents. Triangle mésosternal noir, granuleu- sement pointillé et marqué de points plus gros à la base et sur les côtés ; rayé d'une ligne longitudinale médiaire. Lame mésosternale non saillante. Cuisses brunes ou d'un fauve brun : les quatre postérieures souvent d'un brun rougeâtre, marquées d'une rangée de trois ou quatre points piligères. Jambes et tarses d'ua brun rouge, ou d'une teinte graduellement plus claire que les cuisses : premier article des tarses à peine aussi long que les deux suivants l'éunis. Cette espèce habite généralement les contrées froides et tempérées de la France. On la trouve principalement en automne. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Obs. Les trois premières stries sont habituellement subterminales : les quatrième à sixième sunt ordinairement plus courtes et variablement pariales. APHODiENs. '— Aphodius. 32 1 L'A: tessulatus se distingue des A. lineolatus, melanost.ictiia, conspur- catiis et inquinatus par ses élytres parées chacune de deux rangées longi- tudinales incourbées ou arquées chacune à leur extrémité, et offrant les septième à dixième intervalles en partie noirs sur leur moitié antérieure. Il s'éloigne du stitticus par sa tête entièrement noire, pir son écusson plus large en devant que vers le milieu de ses côtés, il a plus d'analogie avec le pictus, mais il s'en distingue par son corps plus court, plus convexe, plus élargi postérieurement; par son prothorax souvent tout noir ou à peine d'un brun rouge aux angles de devant ou près des bords latéraux ; à angles postérieurs vifs et presque rectangulaires, au lieu d'être émoussés et obtu- sément ouverts, plus distinctement rebordé à la base, moins finement et plus densement ponctué ; par ses élytres offrant la rangée interne des taches noires non prolongée jusqu'à la moitié de la longueur des étuis ; par la rangée externe prolongée seulement jusqu'aux trois cinquièmes, au lieu de l'être jusqu'aux deux tiers ou cinq septièmes ; par les intervalles sept à dix, en partie noirs sur leur moitié antérieure ; par son triangle raésosternal, simplement rayé d'une ligne médiane, au lieu d'être subcon- vexe et rayé de fines stries longitudinales sur sa région longitudinale mé- diaire ; par ses cuisses ordinairement brunes ou brunâtres. Le çf se distingue d'ailleurs de celui de toutes les espèces de ce groupe par ses cuisses postérieures, anguleuses à leur bord postérieur. Prt-s de VA. tessulatus doit être placé Aphodius dilutatus, Reiche et Saulcy. Aiin. de la Soc. Eut. de Fr. (18^)6), p. 399. Long., 0'",005G (2 !/:> 1.); — larg., 0'»,0U3i (1 '2/5 1.). Patrie : la Grèce. AA Protliorax sans rebord à la base. ApSioaSâias BSBMCBsEsîtus, Sturm. Assez court ; convexe et luisant en dessus. Suture frontale tritubercnleuse. Tète noire, avec les côtés de Vépis- tome et une partie des joues d'un rou(je roux. Protliorax sans rebord à la base; densement ponctué ; noir, avec les angles antérieurs ou les côtés d'un rouge roux. Écusson triangulaire, noir. Élytres un peu élargies jusqu'aux :.AMELL. 21 322 LAMELLICORNES quatre scptièîucs, d'un ronge roux ou d'im roufjeflave, marquées de diverses taches presque carrées, noires ou brunes, en partie accolées deux à deux; à rainurelles étroites, à peine crénelées par les strioles. Intervalles plans, marqués de points petits et l'approchés. Dessous du corps noir. Pieds fauves. Premier article des tarses postérieurs un peu moins grand que les trois sui- vants réunis. (f Suture frontale chargée sur son milieu d'un tubercule plus fort. Pla- que métasternale concave. 9 Suture frontale chargée sur son milieu d'un tubercule peu saillant, Plaque métasternale plane. Aphodius maculatys, Sturm. Verz. p. 42,33. — /d. Deiitscli. Faun. I, 100, 28. — DOFTSCH. Faun. Aiist. 1,114, 31. — Gyllenh. Ins. Siiec. t. IV, p. 249, 18-19. — ScHMiDT. Zeiisch. t. Il, p. 108, 17. — Heer, Faim. Col. Helv. t. I, 517, 18. — Erichs. Natiirg. III, p. 881, 38. — L.Redtenb. Faun. Aiistr. p. 429. — Gemming. et Harold, Catal. {Scarab.), p. 1053. Aphodius tessulatus, var. a, Creutz. Ent. Vers. p. 29, pi. 1, fig. 2, A. Aphodius styriacus, Grimmer, Sleierni. Col. 1841, p. 40. État normal. Ëlytres d'un rouge roux, plus ou moins obscur, d'un rouge fauve ou d'un rouge flave, marquées de diverses taches noires ou brunes, la plupart presque carrées: la première, à la base du cinquième intervalle: les deuxième et troisième accolées, situées après le calus humerai, sur les septième et huitième intervalles : les quatrième et cinquième accolées, situées sur les quatrième et cinquième intervalles, aux deux septièmes de la longueur des étuis : les sixième et septième accolées, situées sur les deuxième et troisième intervalles, vers les deux cinquièmes de la longueur de ceux-ci : la septième ou celle du troisième intervalle, hée par son angle antero-externe à l'angle postero -externe de la quatrième : les huitième et neuvième accolées, situées sur les sixième et septième intervalles, vers la moitié de la longueur de ceux-ci : les dixième et onzième accolées, situées sur les cinquième et quatrième intervalles, et souvent accompagnées d'une douzième tache sur le troisième intervalle, vers les quatre cinquièmes de la longueur des étuis. Obs. Souvent plusieurs de ces taches font défaut, surtout les première, deuxième, troisième, huitième, neuvième et douzième. APHODiENs. Aphodius. 323 Long., 0"',U045 à 0"\0056 {'2 à ^i 1/2 1 ). Corps assez court; convexe et luisant ou brillant en dessus. Chaperon en demi -hexagone ; auriculé. Ëpistome gibbeux. Suture frontale iriiuber- culeuse. Tête rugueusement ponctuée ; noire ; avec les côtés de l'épistoine et une partie des joues d'un rouge rouge. Antennes et palpes d'un rou- geàtre livide : les premières à massue grise. Prothorax rebordé latérale- ment ; sans rebord à la base ; convexe ; densement ponctué ; noir, avec les angles antérieurs ou les côtés d'un rouge roux. Ëcusson plus lai'ge en devant que les deux premiers intervalles ; triangulaire ; noir. Êlytres une fois environ plus longues que le prothorax ; un peu élargies depuis la base jusqu'aux quatre septièmes ; médiocrement convexes sur le dos ; variant du rouge roux au rouge flave ; marquées de diverses taches noires ou brunes, comme il a été dit ; à rainurelles étroites, à peine crénelées par des strioles transverses. Intervalles plans ou planiuscules, marqués de points petits et assez rapprochés. Dessous du corps d'un noir brillant. Triangle mésosternal marqué d'une rangée de gros points sur les côtés. Lame mé- sosternale saillante. Pieds fauves : les quatre cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères souvent prolongée sur la majeure partie de leur longueur, mais parfois en partie obsolète. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. Patrie : Diverses parties de l'Allemagne centrale et méridionale. Cet in- secte paraît se trouver pruicipaleraent dans les forêts. . 4« Section, Èciisson examiné d'avant en arrière, plus large en devant que les deux premiers intervalles des élytres; triangulaire. Êlytres fauves, d'un flave fauve ou d'un fauve testacé, avec une grosse tache nébuleuse ou brune, sur la surface de chacune. Joues débordant les yeux, arquées en ar- rière ou obliquement coupées à leur bord postérieur, plutôt que trans- versalement coupées à ce hoTd. Êlytres d'an fauve flave ou d'un fauve rougeàtre, marquées chacune sur leur disque d'une grande tache nébu- leuse ou brune. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies de longueur inégale. SOUS-GENKE IWISIUH I Les insectes de cette coupe font la transition de la couj^e précédente à la 324 LAMKLLICOIUNES suivante. Ils n'ont plus les élylres d'une coulour Ibncièi'o aussi rap[)roch'''c de la couleur tlave ou jaune et leurs joues ne sont plus aussi régulièreiuenl arquées extérieurement que chez les Volinus et ces dernières ne sont pas coupées à leur bord postérieur d'une manière transversale. Mais leurs élytres, d'une teinte fauve ou d'un fauve flave ou rougeâtre et parfois en partie garnies de poils, les rapprochent des Mélinoptères. 53. Afiliodiiis coiisputiis, Ckeutzeh. Oblong, faiblement convexe, luisant ou brillant en dessus. Tête noire, parée de chaque côté de Vépistome d'une tache d'un flave fauve. Suture fron- tale subtritubercnleuse (cf) ou presque mutique ( 9 ). Prothorax noir, avec les côtés et souvent une partie de la base d'un flave fauve. Èlytres d'un flave fauve ou livide; parées chacune sur leur disque d'une grosse tache nébu- leuse ou brunâtre, ordinairement coupée avant l'extrémité par une bande transverse pâle; à rainur elles étroites et crénelées. Intervalles plans ( Ç ) ou subconvexiuscules (cf), pointillés, peu distinctement pubescents vers l'extrémité. Éperon des jambes de devant terrniné en pointe (cf 9)- çf Suture frontale chargée de Irois tubercules ordinairement très-dis- tincts. Tête marquée de points médiocrement rapprochés. Prothorax ponc- tué avec la partie antérieure de son disque presque lisse. Élytres à inter- valles subconvexiuscules, garnis postérieurement de poils courts et très- fins, souvent peu apparents. Plaque métasternale déprimée sur sa ligne médiane et graduellemement relevée vers ses bords. Éperon des jambes de devant pins fort, atteignant ordinairement l'extrémité du deuxième ar- ticle des tarses. Corps ordinairement plus court. Ç Suture frontale offrant à peine ou n'offrant pas de traces de tuber- cules. Tête densement ponctuée, et subruguleusement près de ses bords. Prothorax plus densement ponctué. Élytres à intervalles planiuscules, gla- bres, garnis seulement vers l'extrémité de poils peu distincts. Plaque mé- tasternale sillonnée dans son milieu, plane sur le reste de sa surface. Épe- ron des jambes de devant dépassant à peine ou ne dépassant pas la moitié du deuxième article des tarses. État normal. Élytres d'un tlave livide ou d'un tlave livide tirant sur le APHODiENS. — Aphodiiis. 3? 5 fauve, parées chacune sur leur disque d'une grande lacho, nébuleuse bru- nâtre ou d'un brun fiiuve, naissant sur la nioilié postéi'ieure du calus sur les septième et sixième intervalles, graduellemeut raccourcie on escaliorsur les cinquième cl quatrième, puis sur le troisième intervalle, couvrant pres- que jusqu'à l'extrémité les sixième à troisième intervalles, mais Iranversale- menl coupée avant son extrémité par une bande transverse de la couleur du fond ou d'une teinte plus claire. AphoJhis co)tsptitus, CRErjTZ. Eiitom. Vers. p. 41, 11, pi. 1, fig. 6. — Sturm Deiitsch. Faun. 1, 98, 12. — Schmidt, Zeitsch. t. Il, p. 14o, 58. — Heer, Faiin. Col. Helv. I, p. 524, 44. — Muls. Lamellic. p. 258, 31. — F.richs. Naturg. t. III, p. 877, 57. — L. Rf.dtenb. Faun. Austr. p. 433. — Gemmisg. et Harold, Catal. (Scarab.j, p. 1045. Aphodins prodromiis, Duftscii. Faun. Ausir. I, 109, '24.. Var, a. Tache nébuleuse couvrant presque toute la surface des élytres même les deux premiers intervalles, en laissant seulement de couleur fon- cière un espace basilaire plus ou moins restreint entre le calus et l'écusson et un autre espace avant l'extrémité des élytres. Var. b. Tache des élytres postérieurement raccourcie, prolongée seule- ment jusqu'aux trois quarts, c'est-à-dire jusqu'au point où, dans l'état normal, commence la bande transverse. Vak. c. Tache nébuleuse des élytres offrant des espaces plus clairs. Aphodiiia conspurcatus, Fabr. Syst. Ëleuth. t. I, p. 73, "22. (D"aprè.s .M. le comte de lîanzau, Stettin, Entom. Zeit. (1840), p. 49. Var. d. Tache des élytres pâle ou obsolète. Aphodins fjriseus, Schmidt, Zeitsch. t. II, p. 135, 45. Long., 0«>,0045 ;\ 0'",0051 (2 à 2 1/4 1.) ; Larg., 0'",0014 à 0'",0018 (2/3 à4/5 1.), à la base des élytres; — Û"',0020 à 0'",0024 ( 9/10 à 1 1/10 1.), vers les quatre septièmes des étuis. Corps oblong; médiocrement ou assez faiblement convexe en dessus. Chaperon en demi- hexagone; presque uniformément relevé en rebord ; coupé obliquement en arc dirigé en arrière au bord postérieur dos joii^'S, 326 LAMELLICORNES fit aussi large à l'angle externe de celles-ci que le prothorax à ses angles de devant. Épistomc chargé d'une gibbosité obtuse et i^ubcomprimée. Su- turc frontale trituberouleuse (a") presque sans saillies ( $ ). Tête noire, parée de chaque côté de l'épistome d'une tache d'un roux ou tlave fauve, ou d'un roussâtre livide, parfois réduite à une faible transparence. Antennes d'un fauve tlave, ou livides à massue d'un gris obscur. Palpes bruns, en partie d'un fauve livide. Prothorax rebordé latéralement; écointé entre l'extrémité de ses côtés et ceux de sa base; tinement rebordé à cette der- nière et presque sans rebord dans le milieu de celle-ci, et bissubsinueuse- ment arqué en arrière; convexe; d'un noir luisant, avec les côtés d'un roux ou tlave fauve; parfois très-étroitement de même couleur sur les côtés de sa base; densement ponctué, plus fortement sur les côtés que le dos. Écusson examiné d'avant en arrière à peu près ou à peine aussi large en devant que les deux premiers intervalles; en triangle plus long que large; brun ou brun noir, superticiellement ponctué à la base. Êlytres une fois et quart plus longues que le prothorax; un peu élargies jusqu'à la moitié ou aux quatre septièmes de leur longueur; assez faiblement convexes sur le dos; plus abruptement déclives postérieurement que sur les côtés, et colorées et peintes comme il a été dit]; à rainurelles très-étroites, presque réduites à des stries, crénelées par des hgnes transverses. Intervalles pla- niuscules ou convexiuscules (cy), peu densement pointillés. Dessous du corps brun ou d'un brun noir, luisant, avec l'extrémité au moins du ventre d'un flave fauve. Triangle mésosternal granuleiisement pointillé, avec les côtés marqués d'une rangée de gros points. Lame mésosternale légèrement saillante. Plaque métasternale superticiellement pointillée. Cuisses d'un flave livide : les postérieures brillantes, superficiellement pointillées; mar- quéesd'une rangée de quatre ou cinq points piligères peu profonds. Jambes d'un flave livide ou d'un flave brunâtre. Tarses bruns ou d'un brun fauve : premier article des postérieurs au moins égal aux deux suivants réunis. Cette espèce habite principalement les parties tempérées et septentrio- nales de la France. Elle est commune aux environs de Lyon, au printemps et en automne. Obs. Les rainurelles montrent encore leurs deux bords, mais ils sont si rapprochés qu'elles sont presque réduites à l'état de stries. Les (juatre premières stries sont ordinairement libres, subtermiiiales : les cinquième et sixième sont tantôt libres, tantôt pariales : les septième et APHODiENS. — Aphodius. 327 huitième sont ordinairement plus courtes et pariales : la neuvième se lie parfois à la cinquième. A la même coupe se rattache l'espèce suivante : Apliodius serotinus, Panzer. Oblong, médiocrement convexe et brillant en dessus. Suture frontale faiblement tritiiberculeuse {cf) ou mu- tique ( 9 ). Tête noire. Prothorax finement rebordé à la base, noir, avec les angles de devant ou une partie des côtés d'un roux fauve. Ècusson trian- gulaire, noir. Èlytres finement ou peu distinctement pubescentes àV extré- mité; d'un fauve rougedtre, marquées chacune d'une grosse tache nébuleuse ou brune, enclosant ordinairement vers l'extrémité une tache subarrondie plus claire que le fond; à rainurelles étroites et crénelées. Intervalles su- perficiellemcnt pointillés. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants réunis. a" Plaque raétasternale concave. V Plaque raétasternale sans dépression. Scarabaeus serotinus, Panz. Faun. Germ. 67, 2. Aphodius serotinus, Creutz. Ent. Vers. p. 61, pi. 1, flg. 11. — Sturm, Deutscli. Faun. I, 15S, 31. — Duftsch. Faun. Austr. I, 108, 23. — Schmidt, Zeitsch. t. II, 106, 13. — Heer, Faim. Col. Ilelv. I, :il6, 17. — Erighs. Naturg. t. III, p. 878, 58. — L. Redtenb. Fann. Austr. p. 432. Long., 0'",0031 à 0™,0045 (l 2/5 à 2 1.); Larg., 0'",0015 ù 0"s0018 (2/3 à 4/5 l), à la base des élytres; — O'^jOGlS à 0'",0022 (4/5 à 1 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps oblong, médiocrement convexe et brillant en dessus. Chaperon en demi- hexagone, coupé obliquement ou d'une manière arquée en arrière, au bord postérieur des joues. Suture frontale faiblement irituberculeuse ( (f ) ou mutique (9 ). Tète noire, assez densement et tiaement ponctaée. An- tennes d'un rouge brunâtre, avec la massue noirâtre. Prothorax tinement rebordé à la base ; noir, avec les angles de devant, et souvent la subcon- voxité voisine du milieu des côtés, rougeâtres; plus fmemeiit ponctué sur cette dernière, marqué sur le reste de sa surface de points uniformes el °^" LAMELLICORNES assez serrés. Écusson noir, triangulaire, finement ponctué. Ëlytres une fois au moins plus longues que le prothorax ; très-finement ou peu distinclp- ment pubescentes vers l'extrémité; d'un fauve rougeâtre, parées d'une grosse tache nébuleuse ou brune, laissant ordinairement libre leur périphérie enclosant le plus souvent vers les trois quarts des deuxième à cinquième intervalles une tache orbiculaire ou en ovale transverse, de teinte plus claire que la couleur foncière et postérieurement bornée par un arc noir ou noirâtre ; à stries assez étroites et crénelées. Intervalks plans, superficiel- lement pointillés. Dessous du corps noir sur la poitrine, garni de poils sur les flancs du medipectus. Lame mésosternalc non saillante. Ventre brun finement ponctué ; garni de poils grisâtres. Pieds d'un brun rouge ou d'un rouge brun. Jambes postérieures garnies d'une couronne de soies de lon- gueur inégale. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants réunis. Patrie : l'Autriche, la Suisse. Obs. Elle se distingue de l'espèce précédente par sa tête noire, etc. A^DmsiON. Joues transversalement coupées à leur bord postérieur et débordant sensiblement le côté externe des yeux. Prothorax noir, avec'les côtés d'un flave fauve ou d'un rouge roux. Êlytres fauves, d'un flave fauve ou d'une teinte rapprochée; tachées de noir ou parées, sur le dis- que de chacune, d'une grosse tache nébuleuse ou brunâtre; souvent pu- bescentes. Ecusson au moins aussi large en devant que les deux premiers intervalles ; triangulaire, noir. Cuisses d'un jaune pâle, d'un jaune roux ou fauve. Jainbes postérieures terminées par une couronne de soies inégales. SOUS-GENRE MELimPTEHUS Les insectes de celte division, par leurs élytres plus ou moins pubes- centes, conduisent naturellement aux Heptaulaques. Ils peuvent être parta- gés en deux sections. A Prothorax ni régulièrement arqué, ni cilié sur les côtés; non ou à peine rebordé à la base; à angles postérieurs prononcés et presque régulièrement ouverts. Ê'ytres d'un jaune fauve ou d'une teinte rap- prochée; visiblement pubescentes chez le c/, ordinairement marqué.^, chacune sur IcM.r disque, au moins chez la $ , d'une i^rande tache nébuleuse ou brunâtre {Melinopterus). jre Section APHODiENs. — Apliodius. 329 AA Prothorax régulièrement arqué sur les côtés, au moins chez le d"; souvent cilié latéralement ; rebordé h sa base, arrondi ou subarrondi à ses angles postérieurs. Èlytres fauves, d'un roux ou liave fauve, marquées de taches noires ou brunes ; au moins garnies vers l'extré- mité de poils plus on moins apparents {Nimbus). 2^ Section. A Prothorax à angles postérieurs prononcés [McUuoplerus). Tableau des espèces de France : a Suture frontale ordinairement trituberculeuse. Plaque métas- ternale ponctuée sur toute sa surface. Prothorax ordinaire- ment sans rebord à sa base. punctatosulcatus. na Suture frontale sans tubercule. Plaque métasternale ponctuée seulement près de ses bords. Prothorax ordinairement fine- ment rebordé à la base. prodromus. \ 54. Ai»liodiu8 puiictato-^ulcatus, Sturm. Obloîig ou s2iballongé, trè^s-médiocrement convexe et luiaant ou brillant en dessus. Tête et prothorax noirs ; la première chargée d'une saillie sur Vépistome et ordinairement subtrituberculeuse sur la suture frontale : le second d'un jaune fauve sur les côtés et souvent sur une partie au moins de sa base, ordinairement sans rebord à celle-ci. Ëlytres d'un fauve flavescent ou livide, parées ordinairement chacune d'une grande tache nébuleuse ou brune, raccourcie en devant depuis le calus jusqu'au troisième intervalle ; à rainurelles étroites et crénelées. Intervalles planiuscules, pointillés et presque glabres ( 9 ), ou convexiuscules et densement marqués sur les côtés des st7ies de points donnant chacun naissance à un poil fin d'un livide jau- nâtre (cf)- Plaque métasternale pointillée sur sa surface, ovalairement concave chez le çf . Éperon des jambes de devant dit cf ordinairement ter- miné en pointe. çf Tète superficiellement pointillée. Èpistome caréné postérieurea)ent. Suture frontale trituberculeuse, légèremeni déprimée entre le tubercule médiaire et les latéraux, de manière à rendre ces tubercules plus marqués. Prothorax rétréci en ligue courbe, d'airière en avant sur le tiers antérieur de Sf s côlt's, légèrement arqué sur le reste de ceux- ci ; marqué de points cycloïdes sur les côtés et sur la moitié postérieure du dos; lisse sur la moitié antérieure de celui-ci. Ëlytres une fois plus longues que le protho- 330 LAMELLICORNES rax ; d'un flave fauve, offrant souvent à peine des traces de la tache nébu- leuse; visiblement et finement pubescentes ; à intervalles convexiuscules ou subconvexes, lisses et glabres sur le dos, marqués, sur les côtés des stries, de deux rangées de points piligères disposés en quinconce. Plaque métas- ternale ovalairement concave jusque près de ses bords, ordinairement fine- ment ponctuée sur toute sa surface : ces points garnis de poils courts et livides, parfois usés. Eperon des jambes de devant aussi court que celui de la Ç , grêle, le plus souvent graduellement rétréci en pointe. Corps plus court et ordinairement plus faiblement convexe. 9 Tête ruguleusement ponctuée près des bords de l'épistome. Celui-ci chargé d'une carène plus faible. S^ilure frontale ordinairement à peine trituberculeuse ou n'offrant que la carène épistomale. Prothorax rétréci d'avant en arrière en ligne courbe sur les deux cinquièmes antérieurs, faiblement élargi ensuite en ligne droite jusqu'à ses angles postérieurs, densement ponctué, mais plus légèrement sur la moitié antérieure de son dos. Élytres une fois et quart plus longues que le prothorax, plus paral- lèles, ordinairement marquées de la tache nébuleuse ou en offrant des traces peu distinctement pubescentes ; à intervalles plans ou planiuscules, pointillés, souvent à peine plus densement sur les côtés que sur le dos. Plaqiie métasUrnale plane, creusée d'un sillon médiaire, glabre, marquée sur toute sa surface de points petits et ordinairement peu distinctement piligères. Éperon des jambes de devant rétréci en pointe. État normal. Élytres d'un fauve pâle, livide ou testacé, ou d'un fauve flavescent, avec la suture brune ; parées d'une grande tache nébuleuse d'un fauve brun ou brunâtre ou brune, située sur le disque de chacune, et prolongée presque jusqu'à l'extrémité : cette tache, couvrant ordinairement le calus et au moins sa partie postérieure, sur les sixième et septième in- tervalles, tantôt interrompue après la partie antérieure du calus, pour repa- raître vers les quatre septièmes ou deux tiers du sixième intervalle et lais- sant les autres libres; tantôt couvrant presque jusqu'à l'extrétuilé les dixième, neuvième, huitième et septième intervalles, plus raccourcie en devant sur les trois derniers que sur les septième et sixième, graduellement raccourcie en devant, et d'une manière scaiariforme, sur les cinquième et quatrième, puis sur le troisième intervalle, où elle commence seulement au quart, aux deux cinquièmes, et rarement aux trois cinquièmes de la lon- gueur des étuis, en laissant de couleur foncière le sixième antérieur des cinquième et quatrième intervalles et les premier et deuxième tout entiers : APHODiENS. — Aphodins. 331 celle tache souvent parée, un peu avant son extrémité, d'une ligne ou bande linéaire transverse, de couleur plus pâle ou plus flavescente que la couleur foncière. Var. a. Tache nébuleuse ou brunâtre des élytres sans bande transverse claire, un peu avant son extrémité. Aphodius prodromus, var. b, Gyllenh. Ins. Siiec, t. I, 3G, 33 (9). Aphodiusmarginnlis, Stepu. lllustr. t. III, p. 203, 43. — Id. Man. p. 164, 1306, Aphodins hirtellus, Casteln. Hist. nat. t. II, p. 9S. Aphodius punctato-sulcatus, Erich.Ioc. cit. a. — L. Redtenb. Faun. Aiistr. p. 433. — Thoms. Scaiid. Coleopt. X, p. 13. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1056. Obs. La base du prothorax est souvent au moins en partie d'un jaune fauve. Var. b. Tache nébuleuse des élytres parée, avant son extrémité, d'une bande transverse linéaire de couleur foncière pâle. Aphodins punctato-sulcatus, Sturm, Deutsch. Faun. t. 1. p. 113, 20, pi. 13, fig. A, B. — Erichs. Naturg. t. III, p. 873, S4, var. b. Melinopterus prodromus, Mui.s. Lamellic. p. 283, 1 (en partie). Var. c. Tache nébuleuse ou brunâtre des élytres en partie obsolète ou peu distincte. Var. d. Tache des élytres brune ou noirâtre, dilatée du côté de l'écusson. Aphodius punctato-sulcatus, Sturm, loc. cit. var. b. — Erichs. loc. cit. var. c. Aphodius prodromus, Gyllhen. loc. cit. var. c. — Muls. Lamellic. p. 28b; var. H, iextensus). Long., 0'",0039 à O'",0061 (l 3/4 à 2 3/4 L); Larg., O-^jOOla à O'n,0020 (2/3 à 9/10 1.), à la base des élytres; — 0™,0022 à 0>^0028 (1 à 1 1/4 1.), vers les deux tiers des étuis. Corps oblong ; très-médiocrement convexe. Chaperon en demi-hexagone, transversalement coupé au bord postérieur des joues, relevé en rebord. Êpistome postérieurement chargé d'une faible carène dans le sens longi- 332 LAMELLICORINES tudinal. Suture frontale ordinairement subtritnberculeuse, au moins chez le a' , quelquefois réduite à une faible trace de la carène précitée. Tète noire, poncluée ( Ç ) ou légèrement pointillée (c/). Antennes d'un roux tauve, c'i marsue d'un gris noir. Protfiorax rebordé sur les côtés; f» angles postérieurs non émoussés et presque rectangulairement ouverts ; ordinairement sans rebord à la base, médiocrement convexe ; noii', avec les côtés et souvent une partie au moins de sa base d'un jaune fauve ; variablement ponctué suivant les sexes. Écusson noir; ponctué à la base. Êlytres une fois (a") et une fois et un quart ( 9 ) plus longues que le pro- thorax, faiblement élargies jusqu'au tiers ; très-médiocrement convexes; colorées et peintes comme il a été dit; à rainurelles très-éiroites et créne- lées. Intervalles d'une convexité et d'une ponctuation variable suivant les sexes. Dessous du corps d'un brun noir ou noir brun, avec les côtés de l'anlepectus et la région anale ou une partie du ventre d'un fauve jaune. Plaque mélasternale parfois fauve ou d'une teinte plus claire ; hérissée de poils livides plus apparents et plus nombreux surles côtés de l'anlepectus, aux cuisses antérieures , sur les flancs du medipectus et sur la région anale. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, avec la base et les bords latéraux marqués de points assez gros ; parfois d'un brun fauve ou fauve. Lame mésosternale plane ou subcanaliculée. Cuisses antérieures fauves ou d'un fauve brunâtre : les autres variant du fauve au jaune pâle : les postérieures parcimonieusement poinlillées ; marquées d'une rangée de trois ou quatre points piligères. Jambes et tai^ses fauves ou d'un ttave fauve : premier article des tarses postérieurs à peu près aussi long que les deux suivants réunis. Celte espèce habite toutes les parties de la France. On la trouve abon- damment dans les premiers' beaux jours, et plus communément depuis le mois de septembre jusqu'à l'arrivée des froids. Obs. L'A. punctato-sulcatus varie dans sa taille, et, suivant les sexes, dans sa ponctuation et sa pubescence. La tache des élylres offre aussi des modifications importantes : tantôt elle est presque indistincle, surtout chez les cf', tantôt, par un excès contraire, elle acquiert une teinte plus foncée, qui ne se montre bien dans tout son lustre que chez les Ç , en raison de la presque nudité de tous leurs étuis ; souvent elle est inter- rompue par une b.înde linéaire transverse plus pâle que le fond des étuis, ou comme suivie d'une lâche brune ou brunâtre enclosant une APHODiENs — Aphodius. 333 sorte de demi-lune de couleur foncière pâle. Quelquefois la lâche princi- pale s'est dilatée au point de couvrir toute la surface des élylres. L'A. punctato-salcatHs a beaucoup d'analogie avec le consputus, mais il est ordinairement d'une taille moins faible ; il a la tête entièrement noire. Les cf des deux espèces sont faciles à distinguer : celui du consputus a les élytres presque glabres, peu distinctement pubescentes vers l'extré- mité; les intervalles à peine convexiuscules; uniformément marqués de petits points peu rapprochés; l'éperon des jambes de devant plus fort et plus long; la plaque métasternale, en général, moins largement et moins ovalairement sillonnée. Celui du punctaw-sulcatus a les élytres visiblement garnies de poils fins ; les intervalles convexiuscules ou subconvexes, impoinlillés sur le dos, densement pointillés sur les côtés des stries ; l'éperon des jambes de devant 'plus court et plus grêle ; la plaque métasternale ovalairement concave et marquée de petits points piligères. Quant aux $ , il est quelquefois assez difficile de les distinguer, q«and les taches fauves de l'épistome sont peu distinctes ; cependant, chez le punctato-sulcatus, les joues sont coupées transversalement à leur partie postérieure, taudis qu'elles sont arquées en arrière chez le consputus. 55. ApSiodltas gircsSoaik^ias. Bkaum. . Oblo)tg, très- médiocrement convexe et luisant ou brillant en dessus. Tète, et prothorax noirs : la première, chargée d'une saillie sur l'épistome, sans saillie sur la suture frontale : le second, d'un jaune fauve sur les côtés, et souvent sur une partie au moins de sa base; finement rebordé à celle-ci. Élytres d'mi fauve flavescent ou livide, parées ordinairement chacune d'une grande tache nébuleuse ou brune, raccourcies en devant depuis le calus jusqu'au troisième intervalle, à raiiiurelles étroites et crénelées. Intervalles planiuscules, pointillés et presque glabres ( $ ). ou convexiuscules et den- sement marqués sur les côtés de points piligères. Plaque métasternale ponctuée près de ses bords: largement sillonnée dans son milieu (o"). Éperon des jambes de devant robuste, ordinairement obtus et incourbé à V extrémité (cf). d' Tète lisse ou superliciellement pointillée. Épistome caréné postéricu- â34 LAMELLICORNES rement. Suture frontale sans ir^aillies. Prothorax rétréci en ligne courbe d'arrière en avant sur le tiers antérieur de ses côtés, légèrement arqué sur le reste de ceux-ci ; parfois presque impoinlillé, ordinairement marqué sur les côtés de points peu profonds. Ëlytres une fois plus longues que le prothorax ; d'un flave fauve, offrant souvent à peine des traces de la tache nébuleuse; visiblement pubescentes; à intervalles subconvexes, lisses et glabres sur le dos, marqués sur les côtés des stries de deux rangées de points piligères disposés en quinconce. Plaque métasternale largement sillonnée sur sa ligne médiane; marquée, près de ses bords, de points gla- bres ou brièvement piligères. Éperon des jambes de devant robuste, ordi- nairement assez long, obtus et incourbé à son extrémité. 9 Tête ponctuée et d'une manière ruguleuse près de ses bords. Epis- tome légèrement saillant sur sa partie médiane postérieure. Suture frontale sans saillie. Prothorax rétréci d'avant en arrière en ligne courbe sur son tiers ou ses deux cinquièmes antérieurs,, faiblement élargi ensuite en ligne droite jusqu'à ses angles postérieurs ; densement ponctué sur les côtés, marqué sur le dos de points moins profonds et moins rapprochés. £/î/^/y's une fois et quart ou une fois et tiers plus longues que le prothorax, parais- sant presque glabres, garnies vers l'extrémité de poils courts et peu appa- rents. Intervalles superficiellement et peu densement pointillés sur le dos, marqués ordinairement de petits points un peu plus serrés sur les côtés des stries. Plaque métasternale sillonnée longitudinalement sur son milieu, plane sur le reste de sa surface et marquée près de ses bords de points glabres ou brièvement piligères. Éperon des jambes de devant rétréci en pointe. Var. a. Prothorax marqué sur les côtés d'une tache d'un jaune très- restreint. Var, b. Celte couleur claire couvrant parfois les côtés de la base. La tache des élytres offre des développements variables. Var. c. Parfois elle est peu marquée. Var. d. Ordinairement elle est raccourcie en devant depuis le calus hu- merai jusqu'au quart ou au tiers de la suture, et elle ne couvre pas les deux premiers intervalles. APHODiENs — A'phodius. 335 Var. e. Assez ordinairement elle offre, vers les trois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur des étuis, une bande transverse linéaire de couleur foncière pâle, Var. f. D'autres fois la tache devient plus obscure, prend plus d'exten- sion et s'avance vers la suture, au moins depuis le quart de la longueur des étuis ; parfois elle se prolonge presque jusqu'à l'extrémité. Var. (j. D'autres fois elle laisse de couleur foncière le quart postérieur des étuis. ES mologisle de Berlin. On trouve en effet assez souvent des punctato-sidca- tus (f dont réperon des jambes antérieures est oblus et incourbé à l'ex- irémité, et l'on rencontre quelquefois des prodromns cf chez lesquels ce éperon est graduellement terminé en pointe. Mais chez le premier l'éperon est généralement plus grêle et plus long que celui de la Ç . Quant à la suture frontale, trituberculeuse chez le punctato-sulcatns et mutique chez \ù prodromus , elle n'offre également qu'un caractère équi- voque. Quand la larve du piinctato sidcatus s'est trouvée dans des condi- tions défavorables sous le )appoitde la nourriture, l'insecte parfait se res- sent de la privation d'aliments qu'il a endurée dans son jeune âge; les saillies de sa tête se sont plus ou moins réduites et ne laissent parfois plus de traces de leur existence. Cependant en examinant comparativement les cf des prodromus etpunc- lato-sulcatus, on est porté à admettre les deux espèces. Les plus grands exemplaires du premier dépassent généralement d'un quart la taille des individus les plus avantagés du second. Chez le prodronius cf , la plaque métasternale est plane sur la majenie partie de sa surface; elle est seule- ment creusée d'un sillon longitudinal médiaire plus large que celui delà $ . Cette plaque est lisse sur son milieu, et ponctuée seulement près de ses bords ; mais elle n'est pas toujours glabre, comme le dit Ericlison : les points sont parfois brièvement piligères. ChejAe piinctato-sulcatus cf,\di plaque métasternale est ovalairement concave jusque près de ses bords, et marquée sur toute sa surface de petits points piligères, mais dont les poils sont souvent usés ou peu distincts. Ces différences nous semblent les plus caractéristiques entre les (f des deux espèces. Ajoutons que chez le a" du punctato-sidcatus la tête offre le plus souvent au moins des traces des tubercules; que les élytres sont gar- nies de poils plus fins et moins apparents ; que l'éperon des jambes de de- vant est en général moins fort. Quant aux Ç du prodromus et ^ju/^ciaio-sw^ca/iw, il est souvent très- difficile de les sépaier. La plaque métasternale marquée de petits points sur toute sa surface chez le second, et ordinairement seulement près des bords, chez le prodromus, nous semblent les caractères les plus propres à les sé- parer. Les variations des élytres sont à peu près les mêmes que chez le punc- tato-sulcatns. APHODiEiNs. — Aphodms. 337 A ce groupe appartiennent aussi les deux espèces suivantes, qui sont étrangères à la France ; Aphodiuspubescens, Sturm. Suboblong, médiocrement convexe et luisant en dessus. Tête et prothorax noirs : la première parfois d'un roux rougeâtre sur ses bords : le second toujours de cette couleur sur ses côtés, sans rebord à la base. Êpistome légèrement relevé sur la partie postérieure de sa ligne médiane. Suture frontale sans saillies. Ëlytres d'un roux bru- nâtre, garnies de poils livides (cf), presque glabres et ordinairement mar- quées d'une tache nébuleuse sur leur disque, raccourcie en devant depuis le calus jusqu'au troisième intervalle { $ ); àrainurelles étroites, crénelées. Intervalles pointillés ( Ç ), sérialement ponctués près des stries. Plaque métasternale concave et pubescente (,0011 àO',0014 (1/2 à 2/3 l.), à la base des élylres. Corps suballongé et peu convexe en dessus. Chaperon en demi-hexagone, tronqué ou à peine subéchancré et sans abaissement sensible à sa partie antérieure, à angles de devant subarrondis ; rebordé ; élargi latéralement en ligne droite, d'avant en arrière jusqu'à l'angle postero-externe des joues. Joues non auriculées, c'est-à-dire ne débordant pas extérieurement le bord postero-externe de l'épistome ; transversalement coupées à leur bord postérieur et débordant les yeux. Tête très-faiblement convexe; noire; marquée de points râpeux, donnant chacun naissance à un poil d'un fauve livide, mi-couché en arrière. Suture frontale souvent peu distincte, en angle très- ouvert dirigé en arrière. Palpes et parties de la bouche d'un livide fauve. Antennes fauves, à massue grise. Prothorax incourbé en devant sur 350 LAMELLICORNES les côlés, puis à peine élargi en ligne à peine courbe, écointé à ses angles postériears; rebordé et cilié latéralement ; bissinueusement arqué et sans rebord à la base ; faiblement convexe ; d'un noir un peu luisant ; marqué de points souvent un peu râpeux, moins prononcés ordinairement sur le dos chez le cf", donnant chacun naissance à un poilmi-couché d'un livide jaunâtre ou rous!^àlre. Ècusson noir ; en triangle plus long que large, à côtés subcurvilignes, lisse et impointillé, au moins vers l'extrémité. Èlytres un peu moins larges en devant que le prothorax sur ses côtés ; près d'une fois plus longues que lui, un peu élargies jusqu'aux quatre septièmes de leur longueur, en ogive postéiieurement ; rebordées et ciliées latéralement; blondes ; très-médiocrement convexes ; chacune d'elles à sept rainurelles médiocrement profondes, subsulciformes et ponctuées : les cinq premières plus laj'ges que les intervalles : les deux extérieures plus larges que les autres. Intervalles saillants en forme de côtes subconvexes; rayés à leur base et marqués d'une rangée de points donnant chacun naissance à un poil blanchâtre convergeant postérieurement en dessus avec son pareil en forme de guillochis : les deuxième et quatrième intervalles (non compris le rebord suturai) marqués ou marquetés ordinairement sur leurs deux tiers antérieurs, de cinq taches brunes : les premier, troisième et cinquième marqués de taches semblables ordinairement moins nombreuses : ces ta- ches parfois aussi nombreuses sur ces trois derniers intervalles et étendues sur les rainurelles. Dessous du corps fauve, ponctué, garni de poils d'un blanc livide. Triangle mésosternal granuleusement pointillé, brunâtre. Lame mésosternale étroite, brune, tranchante. Plaque mésosternale longi- tudinalement sillonnée ; garnie de poils et subdéprimée sur son disque (c/*), plane ou presque glabre ( 9 ). Pieds fauves ou d'un fauve pâle. Cuisses postérieures marquées de points médiocrement rapprochés, donnant cha- cun naissance à un poil d'un livide blond ou fauve, non disposés en ran- gée ; sans traces d'une raie longitudinale sur leur milieu. Jambes termi- nées par une couronne de poils de longueur inégale. Tarses à premier article presque aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce habite principalement les contrées alpines. Elle est com- mune, durant l'été, dans les environs de Briançon et dans diverses autres parties des Hautes-Alpes. VH. alpinus se distingue du sus par sa tête et son prothorax noirs ; par sa suture frontale en angle dirigé en arrière ; par son chaperon subarrondi à ses angles de devant ; par ses élytres ordinairement marquées de taches APHODiENs. — Heptaidacus. 351 noires sur tous les intervalles; par ses rainurelles moins profondes, sulci- formes, ponctuées ; par les intervalles subconvexes au lieu d'être aplanis en dessus. Suivant MM. Gemminger et Harold (Catal. Scarab., p. 1069), VAph. esuriens (Helfer, Erichs.) Natur. t. III, p. 901, ne serait qu'une variété de cette espèce. 3. Heptaulacus testiidiuarius, Fabricius. Suballongé, pubescetit. Tête et prothorax noirs. Chaperon en demi-hexa- gone, échancré et abaissé dans k milieu de sa partie antérieure, subarrondi aux angles de devant. Joues siibauriculées, obliquement coupées et arquées à leur bord postérieur. Prothorax brièvement cilié siir les côtés, écointé à ses angles postérieurs. Élytres très -brièvement ciliées latéralement; d'un ronge testacé ; marquées de taches noires ou en partie noires sur les deux tiers internes de leur largeur et les deux tiers de leur longueur; creusées chacune de sept rainurelles profondes, peu densement ponctuées ; toutes plus larges que les intervalles : ceux-ci en forme de côtes. (f Éperon des jambes de devant courbé en crochet à son extrémité. Ç Éperon des jambes de devant graduellement rétréci en ligne droite. Scarabacus testudinurius, Fabr. Syst. Ent. 1t),7'2. — Id. VM. Syst. 1. 1, p. 38, 12'2. — Herbst, Fuf.ssl. Arch. IV, 7, 21, pi. 19, fig. 7. — Id. Naturs. t. II, p. '277, 169, pi. 18,tig. 13. — Preyssl. Boehm. Ins. 95, 92. — Oliv. Eut. t. III, p. 93, 101), pi. 20, fig. 186. — P.\NZ. Faiin. Gerra. 18, 12. — Marsh. Ent. Brit. 28, 49. Aphodius testudmarius, Illig. Kaef. Preiiss. 35, 30. — Latr. Hist. Nat. X, 133, 27. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 127, 46. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 161,155. — Gyllenh. Ins. Siiec. I, 40, 37. — Steph. Illustr. t. III, 208, 58. — Schmidt, Zeitsch. t. II, 133, 42. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 621, 34. -- Erichs. Naturg. I. III, p. 904, 77. — L. Redtenb. Faun. Austr. 435. Heptaulacus testudinurius, MuLS. Laniellic. p. 300, 3, Oxyomus testudinarius , Gemmino. et Harold, Catal. (Scarab. j, p. 1064. 352 LAMELLICORNES Long., 0-",0028 à On'jOOSg (1 1/4 à 1 3/41.); larg., 0«,0013 (1/3 1.), à la base des élytres. Corps oblong ou suballongé et peu convexe en dessus. Chaperon en demi-hexagone, échancré et abaissé dans le milieu de sa partie antérieure; subarrondi aux angles de devant ; à peine rebordé ; élargi latéralement presque en ligne droite jusqu'à l'angle postero-externe des joues ou peu sensiblement dilaté au côté externe de celles-ci. Joues subauriculées, obli- quement coupées et arquées en arrière à leur bord postérieur. Tête très- faiblement convexe; d'un noir peu luisant ou presque mat; marquée de points piligères ; granuleuse sur l'épistorae. Suture frontale peu distincte, sans saillies tuberculeuses ; en ligne transversale faiblement arquée en ar- rière. Palpes et parties de la bouche d'un livide fauve ou roussâtre. An- tennes fauves, à massue noire. Prothorax un peu incourbé en devant sur les côtés, puis à peine élargi d'avant en arrière en ligne presque droite, écointé à ses angles postérieurs ; faiblement rebordé et brièvement cilié latéralement jusqu'à l'écointure; sans rebord à cette dernière et au bord postérieur ; bissinueusement arqué en arrière à ce dernier, faiblement con- vexe ; d'un noir peu luisant ou presque mat ; marqué de points cycloïdes très-rapprochés, paraissant parfois presque réticuleusement ponctué ; garni de poils d'un livide fauve, plus longs et plus apparents sur les côtés. Écusson noir, peu distinctement pointillé; en triangle allongé, à côtés presque droits. Èlytres un peu moins larges en devant que le pro- thorax sur les côtés; un peu élargies jusqu'aux quatre septièmes ou deux tiers de leur longueur; en ogive postérieurement; rebordées et très-briève- ment ciliées latéralement ; très-médiocrement convexes ; d'un rouge tes- lacé, en partie noires, ou parées au moins sur leurs deux tiers antérieurs et sur les deux tiers internes de leur largeur, de taches noires près de la base, ordinairement brunes postérieurement : ces taches variablement en partie noires et souvent de manière à montrer deux ou trois bandes d'un rouge testacé, extérieurement raccourcies; chacune d'elles à septrainu- relles, peu densement ponctuées : la première et la deuxième à partir de la suture à peine plus larges que l'intervalle : les troisième et quatrième de moitié plus larges : les cinquième et sixième une fois plus larges. Inter- valles m forme de côtes étroites, convexes, rayés à leur base d'une ligne, et marqués de points donnint chacun naissance à des poils blanchâtres : APHODiENS. — Heptaulacus. 353 convergents postérieurement en dessus avec leur pareil, en forme de guil- lochis chez les divers individus, suivant le développement des taches noires ou brunes. VH. testudinariiis se distingue aisément des H. sus et carinatus par son épistome échancré et abaissé dans le milieu de sa partie antérieure, granuleux; par ses joues coupées d'une manière obliquement transverse ou un peu arquée en arrière à leur bord postérieur ; par leurs élytres très- brièvement ciliées latéralement, à rainurelles ponctuées, plus larges; par leurs intervalles en forme de côtes étroites; par le dessin des étuis. Il s'éloigne d'ailleurs du P. sus, par sa tête et son prothorax noirs, et par ses cuisses postérieures sans traces d'une ligne longitudinale; du carinatus par sa taille généralement plus petite ; par sa suture frontale en ligne transversale légèrement arquée en arrière. Dessous du corps noir ou d'un noir brun, parfois brun rougeâtre, presque mat; garni de poils d'un livide fauve, plus longs vers la région anale : flancs des parties pectorales sub- aspèrement ponctués. Triangle mésosternal granuleusement ponctué. Lame mésosternale tranchante. Plaque métasternale densement ponctuée. Pieds fauves. Cuisses postérieures marquées de points assez rapprochés et un peu râpeux donnant chacun naissance à un poil d'un livide fauve, non disposés en rangée; sans traces de raie longitudinale sur leur milieu. Jambes termi- nées par une couronne de poils de longueur inégale. Tarses à premier article au moins aussi long ou plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite la plupart de nos provinces; elle ne semble rare nulle part. Elle est assez commune aux environs de Lyon, au printemps et en autonme. Obs. Les quatrième et sixième côtes des élytres, après le rebord sutu- rai, sont plus courtes : les troisième et cinquième enclosent postérieure- ment la quatrième : les autres sont subterminales. Le dessin des élytres varie un peu. 4. Heptaulacus lillosus, Gyllenhal. Suballongé, pubescent. Tête d'un roux testacé sur V épistome, souvent plus foncé sur le front. Chaperon en demi-hexagone, tronqué et sans abais- I.AMELL. 23 354 LAMELLICORNES sèment en devant, subarrondi aux angles antérieurs. Joues arquées laté- ralement et en arrière. Prothorax fauve ou brunâtre, brièvement cilié sur les côtés ; à peine écointé à ses angles postérieurs. Écusson subparallèle sur sa moitié antérieure, vu d'avant en arrière. Èhjtres brièvement ciliées latéralement; variant du brun de poix au fauve; creusées chacune de sept rainurelles médiocrement profondes : les cinq premières moins lar- ges que les intervalles : ceux-ci subconvexes, lisses, marqués sur les côtés de leur base d'une ligne et de points piligères. Aphodius villosus, Gylleinh. Ins. Siiec. I, 40, 38. — Curtis, Brit. Ent. I, pi. 27. — Steph. Illustr. t. III, '208, 56. — Schmidt, Germ. Zeitsch. t. II, 133, 40. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 521, 32. — Erichs. Naturg. t. III, p. 904, 78. — L. Redtenb. Faiin. Austr. p. 435. Oxyomus villosus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1061. Long., 0«,0033 à 0™,0045 (1 1/2 à 2 L). Corps suballongé et peu convexe en dessus. Chaperon en demi-hexa- gone, tronqué et sans abaissement sensible à la partie antérieure, à angles de devant subarrondis ; rebordé. Joues auriculées, c'est-à-dire arquées à leur côté externe et débordant extérieurement le bord latéral de l'épistome. Tête très- faiblement convexe ; rousse ou d'un roux teslacé sur l'épistome, souvent plus foncée sur le front ; marquée de points un peu râpeux, don- nant chacun naissance à un poil livide mi-couché en arrière. Suture fron- tale souvent peu distincte, si ce n'est à ses extrémités, en ligne transver- sale presque droite. Palpes et parties de la bouche d'un flave roux. An- tennes d'un flave pâle. Prothorax incourbé en devant sur les côtés, puis en ligne presque droite ou à peine arquée, faiblement ou à peine écointé aux angles postérieurs, à peine plus large à l'angle externe de l'écointure qu'à l'angle de devant ; faiblement rebordé et cilié latéralement, sans rebord et à peine bissinueusement arqué à la base ; fauve ou d'un fauve rougeâtre, plus clair sur les côtés que sur le dos; assez densement marqué de points donnant chacun naissance à un poil fin, livide et couché. Ëcusson fauve, étroit, de moitié au moins plus long que large et subparallèle sur sa moitié antérieure, quand il est examiné d'avant en arrière ; presque impointillé. Élytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax sur les côtés ; une fois ou une fois et quart plus longues que lui ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieurement ; médiocrement convexes ; ordinai- APHODiENs. — Ammoeciates. 35d rement d'un brun de poix sur le dos el moins obscures sur les côtés ; quel- quefois entièrement fauves ; chacune d'elles à sept rainurelles, médiocre- ment profondes; les cinq premières moins larges : les deux externes plus larges que les intervalles. Ceux-ci médiocrement saillants subconvexes, rayés, sur les côtés de leur base, d'une ligne, et marqués de points don- nant chacun naissance à un poil blanc, dirigé en arrière d une manière peu convergente avec son pareil. Dessous du corps dun fauve biunatre ou d'un fauve rougeâtre ; ponctué ; garni de poils. Triangle mesosterna^ .ranuleusement pointillé. Lame mésosternale saillante. Plaque metaster- nale ponctuée; longitudinalement sillonnée. Pieds d'un blond fauve ou rougeâtre. Cuisses postérieures un peu aspèrement ponctuées et garnies de poils, sans rangée piUgère. Jambes terminées par une couronne de soies inégales. Tarses à premier article aussi long que les deux smvants réunis. Cette espèce habite les parties froides ou alpines. Elle a été prise dans les environs de Briançon par M. Godart. VH villosus se distingue de toutes les espèces précédentes par ses joues sensiblement auriculées, c'est-à-dire arquées en dehors et débordant les yeux ; par son prothorax à peine écointé à ses angles postérieurs ; par son écusson subparallèle sur sa moitié antérieure, quand il est examiné d'avant en arrière ; par ses intervalles des élytres moins saillants, subconvexes ; par les quatre ou cinq premières à partir de la suture, plus larges que les rainurelles, lisses sur le dos, rayés, sur les côtés de leur base, d'une ligne, et marqués de points donnant chacun naissance à un poil peu convergent postérieurement avec son pareil, et qui, en raison de la largeur des inter- valles, semble au premier coup d'œil, naître des côtés des rainurelles ; par la couleur de ses étuis ; par les pieds d'une teinte plus jaunâtre. TROISIÈME RAMEAU LES AMMOECIATES Caractères. Élytres rayées de dix stries, y comprise la voisine du reoord marginal, et dont les cinq premières seules s'avancent directement jusqu'à la base : les sixième et septième à peine avancées jusqu'au calus humerai: 356 LAMELLICORNES la huitième plus raccourcie en devant: la neuvième incourbée vers la mar- ginale et unie à celle-ci un peu au-dessus des épaules. Tête voûtée, con- vexement déclive en devant, échancrée à la partie antérieure de l'épistome et déprimée derrière cette échancrure. Partie supérieure des yeux voilée en majeure partie ou en totalité par le bord antérieur du prothorax : ce bord paré d'une bordure membraneuse ou subcoriace jaunâtre. Élytres longitudinaleraent arquées sur le dos. Hanches postérieiires parallèles, transverses ou subtransverses, voilant ou à peu près le premier arceau ventral. Jambes postérieures armées extérieurement, avant l'extrémité, de deux dents garnies d'une couronne de soies, ainsi que le bord posté- rieur. Les Ammoeciates se rapprochent des Aphodiates sous le rapport de la disposition des stries de leurs élytres, et sous celui de la conformation extérieure de leurs jambes postérieures ; mais ils ont la tête voûtée, con- vexeraent déclive, échancrée et souvent fortement à la partie antérieure de l'épistome et déprimée derrière cette échancrure. Leurs élytres, arquées sur le dos, leur donnent conjointement aux caractères précédents un faciès particulier. Chez les dernières espèces, les hanches postérieures tendent à se montrer un peu obliquement transverses. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre Ammoeciiis, Ammoecie, Mulsant. MULSANT, Lamellic. (1842), p. 302. Caractères. Ajoutez aux précédents : Corps brièvement oblong ou peu allongé et glabre en dessus ; renflé et gibbenx postérieurement. Chaperon presque en demi-cercle ou eu demi- hexagone, avec les angles antérieurs plus ou moins prononcés de chaque côtés de l'échancrure. Pro thorax presque en hgne droite et subparallèle sur les côtés; sans sillon sur sa ligne médiane ; sans sillon transverse en dessus. Élytres arquées sur le dos, offrant le sommet de cet arc vers la moitié au plus de leur longueur; convexement ou abruptement déclives postérieurement. Palpes maxillaires à dernier article subfusiforme, aussi long que les deux précédents réunis : le deuxième un peu moins court que le troisième. APHODiENs. — Ammoecius. 357 Tableau des espèces de Fi'ance. a Êpistome chargé d'un relief transverse. Prothorax imponctué sur la partie anté- rieure du dos. Intervalles des élytres saillants postérieurement. Repli des étuis sillonné à la base {Ammoecius). b Chapero?i à angles de devant en forme de dent. ProZ/torax offrant sur les côtés un espace imponctué. Élytres rayées de stries marquées de points crénelant les intervalles : ceux-ci impointillés. elevatus. bb Chaperon à angles de devant subarrondis. Prothorax uniformément et densement ponctué sur les côtés. Élytres à rainurelles rayées par des strioles ne crénelant pas les intervalles : ceux-ci impointillés. bi^evis. aa Épistonie sans relief transverse. Prothorax ponctué sur toute sa sur- face. Intervalles des élytres plans ou planiuscuies sur toute leur lon- gueur {Amalus). c Écusson, ititervalles des élytres et cuisses postérieures ponctués. pyrenaeus. 1. Ammoecius elevatus, Olivier. Oblong et d'un noir brillant en dessus. Chaperon chargé d'un relief trans- verse, échancré en devant et sans rebord à cette échancrure, avec les angles antérieurs en forme de dent. Tête presque impointillée sur son disque ; à suture frontale sans saillies. Prothorax à angles antérieurs en forme de dent obtuse; inégalement ponctué sur la moiiié postérieure du dos, de7ise- ment ponctué sur les côtés, avec un espace imponctué. Elytres assez fai- blement voûtées sur le dos, convexemeht déclives postérieurement ; à stries marquées de points crénelant les intervalles : ces points éloignés les uns des autres, sur la moitié antérieure de la troisième strie, par un espace égal à trois fois leur diamètre. Intervalles impointillés, plans en devant, saillants vers Vextrémité. Jambes antérieures chargées en dessous d'une arête raccourcie en devant. Cuisses postérieures imponctuées. çf Plaque métasternale concave. Ç Plaque métasternale plane. Scarabaeus elevatus, Olivier, Entom. I, III, p. 89, 97. — Fabr. Ent. Syst. I, 37, 118. Aphodius elevatus, Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 79, 46. Ammoecius elevatus, Mvls. Lamellic. p. 302, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. G08, Note. — J. DU Val, Gêner. (Scarab,), pi. 7, tig. 34. — Gemming. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1063. 358 LAMELLICORNES Long., Om,0056 à 0^,0067 (2 1/5 à 3 1.); Larg., On',002'2 (1 1.), à la base des élytres; — 0'»,0028 à Om,0030 (1 1/5 à 1 2/5 1.), vers les deux tiers des éluis. Corps oblong, assez faiblement voûté longitudinalement jusqu'aux trois septièmes des élylres, convexement déclive postérieurement, et d'un noir brillant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, largement échancré en devant, avec les angles antérieurs en forme de dent ; subauriculé. Tête convexe ; chargée sur l'épistome d'un relief transverse ; déprimée, déclive et granuleuse au-devant de celui-ci ; sans rebord à l'échancrure, rebordée aux angles de devant et sur les côtés ; noire ou brune ; granuleuse ou assez fortement ponctuée sur les côtés, presque lisse sur son disque depuis le relief jusqu'à la suture frontale; assez finement ponctuée après celle-ci. Suture frontale sans saillies. Palpes et parties de la bouche d'un rouge testacé. Antennes de même couleur ou d'une teinte plus jaunâtre. Protho- rax moins avancé au milieu qu'aux angles de devant ; en forme de dent émoussée à ceux-ci ; en ligne à peine arquée en dehors et subparallèle sur les côtés ; écointé aux angles postérieurs ; coupé en ligne transver- sale presque droite au bord postérieur, avec la partie médiaire de ce bord faiblement arquée en arrière et les côtés de celle-ci légèrement sinués ; rebordé latéralement et à la base ; très-convexe et plus élevé d'avant en arrière ; marqué de points cycloïdes assez gros, assez serrés sur les côtés en laissant imponctué un espace voisin des deux tiers de ceux-ci : ces points inégalement moins rapprochés et souvent très-espaces sur la moitié postérieure du dos, en laissant lisse et imponcluée la partie antérieure de celui-ci sur le tiers ou la moitié de sa longueur,, Éaisson généralement un peu plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis triangulaire; noir ou brun ; à peine ponctué à la base, Usse et subcaréné postérieurement. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à l'angle interne de l'écointure du prothorax ; une fois et tiers au moins plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane ; sensiblement élargies jusqu'aux deux tiers, subarrondies postérieurement ; très-convexes ; votltées sur leur ligne médiane depuis la base jusqu'aux trois septièmes ou un peu plus, convexement déclives à leur partie postérieure ; noires ou brunes ; à stries assez faibles en devant ; profondes postérieurement, marquées de points APHODiENs. — Ammoecius. 359 qui crénèlent assez fortement les intervalles : ces points séparés les uns des autres sur la moitié antérieure du troisième intervalle par un espace double ou triple de leur diamètre longitudinal. Intervalles lisses, impoin- tillés, plans ou planiuscules en devant, convexes ou subcaréniformes pos- térieurement. Piepli sillonné ou déprimé sur sa partie basilaire. Dessous du corps ordinairement noir, parfois brun ou même marron, surtout sur le ventre ; granuleux sur les côtés de la poitrine, ponctué sur le ventre, cilié de poils roussâtres à l'extrémité de celui-ci. Triangle mésosternal grossiè- rement ponctué, avec l'extrémité lisse. Plaque métasternale lisse ou super- ficiellement poiniillée. Pieds ordinairement noirs, parfois bruns ou marrons : tarses de la couleur du reste. Cuisses lisses, impoinlillées, ordinairement mar- quées de quatre ou cinq points de la rangée piligère. Jambes antérieures chargées inférieurement d'une tranche inerme et non avancée jusqu'au bord antérieur : les postérieures terminées par une couronne de soies éga- lement courtes. Tarses postérieurs à premier article cilié à son extrémité à peu près aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce est méridionale. Elle nous a été envoyée, dans le temps, de Marseille, par Solier ; de Draguignan, par Doublier ; des Landes, par M. Perris; nous l'avons prise en Provence. Elle a été trouvée dans les envi- rons de Lyon par le colonel de Fontenay et par Poudras. Obs. Le deuxième intervalle, après le rebord suturai, s'unit ordinaire- ment au huitième : le troisième au cinquième en enclosant le quatrième : le sixième au huitième, en enclosant le septième. 9. AniiBioecius brevis, Erichson. Brièvement oblong et d'unnoir brillant en dessus. Chaperon chargé d'un relief transverse, subtronqué ou assez faiblement échancré en devant et rebordé à cette échancrure, avec les angles antérieurs subarrondis. Tète à peine pointillée sur son disque ; à suture frontale sans saillies. Prothorax à angles de devant obtus, à peine plus avancés que la partie médiaire du bord antérieur, uniformément et assez denstment ponctué sur les côtés et sur les deux tiers postérieurs du dos. Éhjtres longitudinalement voûtées sur le dos, fortement déclives postérieurement; àrainurelles rayées par des strioles qui ne crénèlent pas les intervalles ; ces strioles séparées les unes 360 LAMELLICORISES des autres sur la moitié antérieure de la troisième rainurelle par un espace à peine double de leur diamètre longitudinal. Intervalles impointUlés, plans en devant, saillants vers l'extrémité. Jambes antérieures chargées en des- sous d'une arête bidentée, avancée jusqu'au bord antérieur. CAiisses posté- rieures imponctuées. çf Plaque métasternale légèrement concave. $ Plaque métasternale plane. Scarabaeus elevatiis, Panz. Faun. Germ. 87, 1 . — Payk! Faun. Suec, i, 28, 34. Aphudius elevahis, Sturm, Deutsch. Faun. I, 170, 01. — Duftsch. Faun. Austr. I, 129, 49.— ScHMiDT, Zeitsch. t. II, p. 171, 176. — Heer, Faun. Col. Helvet. I, S30, 60. Psammodius elevatus, Gyllenh. Ins. Suec. I, 6, 2. Ammoecius brevis, Erichs. Naturg. t. III, p. 907, 1. — L, Piedtenb. Faun. Austr. p. 430. — KusTER, Kaef. Eur. XMII, S2. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1003. Long., 0™,0039 à 0«,0051 (1 3/4 à 2 1/4 1.) ; Larg., 0">,0020 (9/10 1.), à la base des élytres; — 0'",0025 (1 1/8 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps brièvement oblong, voûté longitudinalement jusqu'à la moitié du dos des élytres, convexementet fortement déclive postérieurement, et d'un noir brillant en dessus. Chaperon presque en demi-hexagone, largement subtronqué ou peu profondément échancré en devant, avec les angles an- térieurs subarrondis ; auriculé. Tête convexe ; chargée sur l'épistome d'un relief transverse; déclive et granuleuse au devant de celui-ci ; faiblement relevée en rebord à l'échancrure et sur les côtés , ponctuée ou granuleuse sur ceux-ci, lisse et souvent un peu onduleuse sur le disque jusqu'à la suture frontale, ponctuée derrière celle-ci ; noire, avec sa périphérie ordi- nairement rougeâtre. Suture frontale sans saillies. Palpes et parties de la bouche d'un rouge testacé.i4w/('nw(^s variant du rouge testacéau flave rosat. Prothorax à peine plus avancé aux angles de devant qu'au milieu du bord antérieur ; subairondi aux angles précités ; presque en ligne droite et sub- parallèle sur les côtés, écointé aux angles postérieurs ; coupé en ligne transversale presque droite au bord postérieur, avec la partie médiaire de ce bord légèrement arquée en arrière, et les côtés de celle-ci faiblement APHODiENS. — Ammoecius. 361 sinués ; rebordé latéralement et à la base ; très-convexe ; plus élevé d'avant en arrière ; d'un noir brillant ; marqué de points cycloïdes très-serrés sur les côtés, moins rapprochés sur les deux tiers postérieurs du dos, avec le quart ou le tiers antérieur de celui-ci lisse et imponctué. Éciisson un peu plus large en devant que les deux premiers intervalles des étuis ; triangu- laire ; noir; à peine ponctué à la base, lisse et subcaréné postérieurement. Êlytres un peu plus larges en devant que le prothorax à l'angle interne de l'écointure du prothorax ; une fois plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane ; sensiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes, subarrondies ou en ogive postérieurement ; très-convexes ; assez fortement voûtées sur la ligne médiane, depuis leur base jusqu'à la moitié ou jusqu'aux quatre septièmes, fortement et parfois presque perpendiculairement déclives à leur partie postérieure ; noires ; à rainurelles plus profondes postérieurement, rayées par des strioles transverses qui ne crénèlent pas sensiblement les intervalles, au moins sur la moitié antérieure des quatre premiers : ces strioles séparées les unes des autres sur la moitié antérieure de la troisième rainurelle, par un espace à peine double de leur diamètre longitudinal. Intervalles lisses, impointillés, planiuscules ou légèrement convexes en devant, convexes ou en toit postérieurement. Repli s\[\onné ou déprimé sur sa partie basilaire. Dessous du corps ordinairement d'un noir luisant, par- fois brun ; ruguleux ou granuleux sur les côtés de la poitrine, ponctué sur le ventre; cilié de poils d'un gris roux à l'extrémité de celui-ci. Triangle mésosternal grossièrement ponctué, avec l'extrémité lisse. Plaque métas- ternale lisse ou superficiellement ponctuée. Pieds noirs, avec les tarses d'un rouge testacé. Cuisses lisses, impointillées, offrant ordinairement deux ou trois points de la rangée piligère. Jambes antérieures armées sur leur tran- che inférieure de deux dents : l'une, à l'extrémité ; l'autre, un peu après : les postérieures terminées par une couronne de soies courtes. Tai^ses pos- térieurs à premier article moins long que l'éperon extérieur de la jambe, plus long que les deux suivants réunis. Celte espèce se trouve dans quelques-unes des parties tempérées et froides de la France. Elle a -été prise par Poudras au pied du Colom- bier (Ain). Obs. Les intervalles ont ordinairement la même disposition que chez l'espèce précédente. Quelquefois la ponctuation du dos du prothorax est irrégulièrement au lieu d'être uniformément disposée. 362 LAMELLICORNES L'A. brevis se distingue de Velevatus par sa taille' plus petite; par ses élytres moins courtes, moins voûtées sur le dos, moins abruptement dé- clives à leur partie postérieure ; par son chaperon presque tronqué, large- ment et faiblement échancré en devant, rebordé à cette entaille et à angles anlérieurs subarrondis ; par son prothorax subarrondi et peu avancé aux angles de devant, densement ponctué et sans espace iraponctué sur les côtés ; uniformément ponctué sur le dos et sur un espace plus avancé; par ses élytres creusées de rainurelles au lieu de stries; par ses rainurelles rayées de strioles au lieu d'être marquées de points ; par ces strioles plus rapprochées les unes des autres et ne crénelant pas les intervalles ; par les jambes de devant chargées en dessous d'une carène avancée jusqu'au bord antérieur et armée d'une petite dent à son extrémité et d'une autre vers son milieu. Dans les Alpes de l'Autriche, de la Styrie, de la Carinthie, du Tyrol et de la Suisse, habite l'espèce suivante, qui paraît ne pas se rencontrer en France : Amnioecius sihhum, Germar. Oblong, d'un noir luisant en dessus. Chaperon sans relief transverse apparent, faiblement échancré et rebordé en devant, avec les angles antérieurs un peu en forme de dent. Tête granu- leuse en devant, à suture frontale sans reliefs. Pro thorax à angles anté- rieurs peu avancés et obtus ; marqué sur toute sa surface de points plus serrés sur les côtés, entremêlés de points plus petits. Élytres longitudinale- ment et assez fortement voûtées sur le dos, convexement déclives postérieu- rement; à rainurelles étroites, rayées par des strioles qui ne crénélent pas les intervalles : ceux-ci plans, même à l'extrémité, impointillés. Jambes antérieures chargées en dessous d'une arête avancée jusqu'au bord anté- rieur, munie d'une petite dent avant son milieu. Cuisses postérieures im- ponctuées. Aphodms gibbus. Germar, Farni. Eur. 3, 2. — Schmidt, Zeitscli. II, p. 111, 21. — Heer, Faun. Col. Helv. 1, iill, 21. Ammoecms gibbus, Erichs. Naturg. t. III, p. 908, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. 436. — KusTEU, Kaef. Eur. XVIII, lî2. — Gejiming. et Hauold, Catal. (Scarab., p. 1063. Obs. L'Aph. anthracinus^ Schmidt, n'est, suivant Erichson, que l'un des sexes de cette espèce. APHODiENs. — Ammoeciiis. 363 UA. gibbiis se distingue du brevis par sa taille plus petite, par son corps plus étroit ; par son épistome sans relief transverse, à angles antérieurs en forme de dent; par son prothorax ponctué sur toute sa surface ; par les intervalles de ses élytres non saillants postérieurement, si ce n'est parfois le rebord suturai ; par la huitième rainurelle plus courte en devant, ne nais- sant guère que vers le tiers antérieur des étuis ; par leur repli sans dépres- sion sensible et ordinairement chargé de nervures transverses ; par ses ambes de devant chargées en dessous d'une arête non munie d'une dent à son extrémité. 3. Anintoecius pyrenaeii», J. du Val. Oblong, d'un noir brillant en dessus. Chaperon sans relief transverse apparent, faiblement échancré et à peine rebordé en devant, à angles anté- rieurs subdentifonnes. Tête ruguleusement granuleuse, à suture frotitale trituberculeuse chez le cf. Vrothorax à angles antérieurs peu avancés marqué sur toute sa surface de points l'approchés, entremêlés de plus petits. Êcusson ponctué. Élytres voûtées longitudinalement sur le dos, convexe- ment déclives postérieurement, à rainurelles très-étroites, raijées par des strioles qui ne crénélent pas les vitervalles : ceux-ci plans sur toute leur longueur ; ponctués. Jambes antérieures chargées en dessous d'une arête à peine avancée au delà de la moitié. Cuisses postérieures ponctuées. Ammoecius pyrenaeus, J. du Val, Gêner. (Scarab.), p. 130. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1063. Long., 0™.0040 à 0™,0048 (1 3/4 à 2 1/8 1.) ; Larg., 0"\0020 à 0ni,0022 (9/10 à 1 1.), à la base des élytres; — 0"%0025 (1 1/8 1.), vers la moitié des étuis. Corps oblong, voûté sur les élytres et convexement déclive à la partie postérieure de celles-ci. Chaperon presque en demi-hexagone, largement et légèrement échancré en arc en devant, avec les angles de devant peu émoussés ou snbdentiformes; auriculé. Tête assez faiblement convexe ; munie d'un rebord étroit dans sa périphérie; ruguleuse et subgranuleuse; sans relief transverse surrépistome;à suture frontale trituberculeuse, chez 364 LAMELLICORNES le 0*» mulique ou presque mutique chez la $ . Palpes et Antennes d'un rouge brun ou d'un rouge testacé : celles-ci à massue grise. Prothorax fai- blement avancé aux angles de devant ; presque en ligne droite et snbpa- rallèle sur les côtés, faiblement écointé à ses angles postérieurs, et parfois peu distinctement quand l'insecte est examiné d'arrière en avant; coupé en ligne transversale presque droite à la base, quand il est examiné d'ar- rière en avant, et sensiblement arqué en arrière et à peine subsinué de chaque côté de sa partie médiane ; très-étroitement rebordé sur les côtés et à la base; convexe; relevé d'avant en arrière jusqu'à la moitié de sa longueur, ou plus faiblement sur sa seconde moitié ; d'un noir brillant ; uniformément marquée, sur toute sa surface, de points rapprochés entre- mêlés de points plus petits. Écusson un peu plus large en devant que les deux premiers intervalles; triangulaire; noir, ponctué, subcaréné posté- rieurement. Èlytres un peu moins larges en devant que l'angle externe de l'écoinlure du prothorax ; une fois et tiers plus longues que ce dernier sur sa ligne médiane ; assez faiblement élargies jusqu'à la moitié ; arrondies pos- térieurement; peu fortement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; longitudinalement voûtées sur le dos depuis leur base jus- qu'à la moitié de leur longueur, convexement déclives à leur partie pos- térieure ; noires ou d'un noir brun ; à raituirelles très-étroites, rayées par des strioles transverses qui ne crénèlentpas ou crénèleni à peine les inter- valles ; ces strioles séparées les unes des autres sur la moitié antérieure du troisième intervalle par un espace trois fois plus grand que le diamètre longitudinal de celles-là. Intervalles plans ou planiuscules sur toute leur longueur; peu densement et finement ponctués : le troisième, près de six fois aussi large en devant qu'une rainurelle. Repli plan. Dessous du corps noir, luisant; granuleux sur la poitrine, ponctué sur le ventre, cilié à l'ex- trémité de celui-ci. Triangle mdsos^emaZ peu grossièment ponctué. Plaque métasternale ponctuée. Pieds ordinairement noirs, avec les tarses d'un rouge testacé pâle. Cuisses assez finement ponctuées. Jambes antérieures armées en dessous d'une tranche à peine plus avancée que la moitié de leur longueur. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies presque également courtes. Tarses postérieures à premier article au moins aussi long que les deux suivants réunis. Ce espèce a été découverte dans les Pyrénées par Delarouzée. Obs. va. pyrenaeus se distingue aisément des trois espèces précédentes par sa tête ruguleusement granuleuse, chargée de trois tubercules sur la APHODiENs. — Hexalates. 365 suture frontale; par son écusson, les intervalles de ses élytres et par ses cuisses marquées de points assez fins, mais très-apparents. Il s'éloigne d'ailleurs des A. elevatus et brevis par son prùlhorax ponctué sur toute sa surface, par les intervalles de ses élytres plans ou planiu seules sur toute leur longueur ; par le repli des étuis plan et non sillonné sur sa partie ba- silaire. Nous possédons un Ammoecie, ayant beaucoup d'analogie avec le py- r'cnaeus, mais dont les pieds sont entièrement d'un beau roux ou rouge roux. Cet individu qui semblerait, à première vue, constituer une espèce particulière (rugiccps) n'est probablement qu'une variété du pyrenaeus. A ce genre appartiennent encore les espèces européennes suivantes : frigidus, Brisout; lusitanicus, Erichson; nitidiis, Kuster; rugifrons, Aube • Levaillanti, Mulsant et Godart; transylvaniens, Kuster; et lenumidicus, MuLSANT, de l'Algérie et peut-être du midi de l'Espagne. QUATRIÈME RAMEAU LES HEXALATES Caractères. Élytres rayées de dix stries , y comprise la voisine du re- bord externe, et dont les sept premières à partir de la suture s'avancent directement jusqu'à la base : la huitième raccourcie en devant : la neu- vième à peine aussi avancée que cette dernière et non liée, près de l'épaule, à la marginale. Tête voûtée, convexement déclive en devant, échancrée à la partie antérieure de l'épistome , et déprimée derrière cette échancrure. Partie supérieure des yeux voilée en majeure partie ou en totalité par le bord antérieur du prothorax : ce bord paré d'une bordure membraneuse ou subcoriace jaunâtre. £/?/fres subhorizontales sur le dos jusqu'à la moitié de leur longueur. Hanches postérieures un peu obliquement transverses et laissant à découvert une partie des côtés du premier arceau ventral. Jambes postérieures ciliées, à peine munies extérieurement de fines den- telles ; sans couronne de soie à l'extrémité. Les Hexalates ont de l'analogie avec les Ammoeciates par leur tête 366 LAMELLICORNES. voûtée et échancrée en devant, et par leurs élytres ayant au lieu de rainu- relles des stries très -marquées et crénelées par des points : mais ils diffè- rent de tous les Aphodiens précédents par deux caractères qu'on n'observe pas chez ces derniers et qui se généralisent en partie chez les insectes des deux branches suivantes ; les sept premières stries des élytres, au lieu des cinq premières, s'avancent jusqu'à la base, et leurs jambes postérieures au lieu d'avoir deux dents à leur côté externe , ont de fines dentelures et manquent d'une couronne de soies à leur extrémité. Les Hexalates sont réduits au genre suivant, qui lui-même ne renferme jusqu'à ce jour qu'une seule espèce. Genre Hexalus, Hexale, Mulsant et Rey. MULSA.NT et Rey. — In Muls. Opusc. ent. t, XIV (1870], p. 200. lEexalu!^ sina|ilicipes, Mulsant et Rey. Oblo7îg ; subparallèle; convexe ; d'un noir luisant ou brillant. Chaperon échancré et abaissé en devant, subarrondi à ses angles ayitérieurs. Suture frontale peu distincte. Têde finement ponctuée. Prothorax rebordé à la base, marqué de points irrégulièrement peu rapprochés, plus légers sur le dos que sur les côtés, offrant près du milieu, des côtés de ceux-ci un espace imponctué. Êcussonplus étroit que les deux premiers intervalles, parallèle dans sa première moitié. Élytres à stries fortement creusées. Intervalles impointillés, planiuscules en devant, convexes postérieurement. Dessous du corps et pieds noirs. Hexalus simplicipes, MuLS. et Rey, Ann. Soc. linn. de Lyon (1870), et Muls. Opusc. t. XIV, p. 200. Long., 0'",0045 (2 1.); — larg., 0"",0018 (4/5 1.). Corps une fois et quart plus long qu'il est large à la base des élytres ; subparallèle, médiocrement convexe, d'un noir luisant ou brillant en dessus. Chaperon presque en demi- hexagone, subarrondi à ses angles de devant, échancré et abaissé à son bord antérieur; auriculé ; faiblement relevé en rebord. Tête médiocvement convexe ; légèrement gibbeuse der- APHODiENs. — Pleurophoraires. 367 ri ère Téchancrure ; non ruguleuse ; assez finement ponctuée. Suture fron taie à peine indiquée. Antennes brunes, à massue obscure. Palpes bruns. Prothorax élargi d'abord en ligne courbe, puis subparallèle sur les côtés ; paraissant écointé à l'extrémité de ceux-ci, de manière à offrir les angles postérieurs au-devant du calus humerai des étuis ; arqué en arrière à la base ; rebordé à celle dernière et latéralement ; de deux tiers plus large que long; convexe; marqué de points irrégulièrement peu rapprochés, plus légers sur le dos que sur les côtés ; offrant près du milieu de ceux-ci un espace imponctué. Ècusson, examiné d'avant en arrière, plus étroit que les deux premiers intervalles, de moitié au moins plus long que large; parallèle dans sa moitié antérieure, Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, obtusément arrondies postérieurement ; médiocrement convexes sur le dos, convexement dé- clives postérieurement , convexement perpendiculaires sur les côtés ; à dix stries fortement crénelées par des points séparés les uns des autres par un espace un peu plus grand que leur diamètre : les sept premières stries avancées jusqu'à la base : la neuvième non liée à la dixième, à peine aussi avancée que la huitième : celle-ci atteignant la partie postérieure du calus humerai. Intervalles plans ou planiuscules en devant, convexes pos- térieurement ; lisses, impointiliés. Dessous du corps d'un noir luisant ou brillant. Ventre grossièrement ponctué et brièvement pubescent. Pieds noirs. Cuisses postérieures imponctuées. Tibias antérieurs tridentés exlé- rieurement ; les intermédiaires et postérieurs denticulés à leur côté externe. Tarses postérieurs à premier arlicle parallèle, aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce nous a été envoyée dans le temps par M. Crémière, de Loudun. DEUXIEME BRANCHE LES PLEUROPHORAmES. Caractères. Organes bucaux entièrement voilés par le chaperon; en par- tie au moins membraneux. Tête entaillée ou échancrée à la partie anté- rieure de l'épistome. Prothorax paré en devant d'une bordure membra- 368 LAMELLICORNES neuse ou subcoriace jaunâtre ; creusé, dans le plus grand nombre, d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; parfois non creusé de ce sillon, mais alors élytres obliquement coupées à l'angle suturai (au moins chez les espèces de France). Élytres à stries plus ou moins profondes, surtout vers l'extrémité, offrant quelques-uns des intervalles saillants vers l'extrémité. Cuisses postérieures moins renflées que les antérieures. Tarses grêles, à premier article parallèle. Ongles très-distincts. Les Aphodiens de cette deuxième branche se reconnaissent à leur cha- peron fortement entaillé ou échancré en devant et déprimé derrière cette échancrure, et aux intervalles des stries des élytres dont la plupart ou quelques-uns au moins sont saillants postérieurement. D'autres caractères, mais qui n'apparaissent que d'une manière succes- sive chez les diverses espèces, aident encore à les distinguer. En étu- diant ces modifications, on peut suivre la série des essais tentés par la nature pour arriver aux Lamellicornes de la branche suivante ; car si les premiers Pleurophoraires ont encore avec les Aphodiaires une analogie marquée, les autres se rapprochent généralement des Psammo- biaires. Le Plagiogonus arenarius, parmi nos Lamellicornes de France, semble destiné à servir de transition entre ces deux coupes. Ses élytres n'ont que les cinq premières stries avancées jusqu'à la base ; sa tête est moins con- vexe et simplement ponctuée; son prothorax n'offre la trace d'aucun sillon ; ses hanches postérieures sont parallèles et voilent le premier arceau ven- tral; ses jambes postérieures ont encore deux dents au côté externe. Mais dès qu'on arrive aux Pleurophorates, on observe dans l'organisation de ces petits animaux un caractère auquel on a peu fait attention jusqu'ici, et qui a cependant une certaine importance en physiologie : les hanches posté- rieures sont un peu obliquement transverses et laissent visible une partie des côtés du premier arceau ventral. Le prothorax commence à montrer un canal sur la partie postérieure de sa ligne médiane et les élytres ont leurs six ou sept premières stries avancées jusqu'à la base. Les Oxyomes se lient encore aux Plagiogones par leurs jambes postérieures munies de deux dents au côté externe, et par leurs étuis voilant le pygidium. Chez les Pleurophores, ce dernier segment abdominal est en partie à découvert, comme il le sera chez la plupart des Pleurophorates suivants, et le pro- thorax commence à montrer des égratignures qui se convertiront chez les Rhyssèmes en sillons transverses, séparés par des intervalles élevés et con- vexes. Enfin chez ces derniers insectes ce segment thoracique est garni sur APHODiENs. —Pleurophoraires. 369 les côtés et à la base des cils ou des soies que nous retrouverons chez les Psammobiens. Ces considérations suffisent, nous le pensons, pour justifier la marche que nous avions suivie et les divisions que nous avions établies dans notre première édition. Les Pleurophoraires recherchent les uns les terrains secs et sablonneux, les autres les terres humides. Ils se nourrissent principalement de matières végétales en voie de décomposition, de détritus de végétaux. Ils se tien- nent souvent cachés pendant le jour, et volent ou montrent une activité plus vive aux approches de la nuit. Nous partagerons nos Pleurophoraires en deux rameaux : a Prothorax non creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Èlytres offrant seulement leurs cinq premières stries avancées jusqu'à la base. Hanches postérieures transverses, pa- rallèles, voilant le premier arceau ventral. plagiogonates. aa Prothorax creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Élytres offrant leurs six premières stries avancées jus- qu'à la base. Hanches postérieures obliquement transverses, laissant à découvert les côtés du premier arceau ventral. pleurophorates. PREMIER RAMEAU LES PLAGIOGONATES Caractères. Prothorax non creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Yeiix en partie apparents. Èlytres offrant seulement leurs cinq premières stries avancées jusqu'à la base. Pygidium voilé par les élytres. Hanches postérieures transverses, parallèles, voilant le premier arceau ventral. Tibias postérieurs munis de deux saillies obliquement trans- verses à leur côté externe. Ce rameau est réduit en France au genre Plagiogonus. Avant le genre Plagiogonus doit être placé le suivant : LAHELL. 24 370 lAMELLICORNES Genre Oloperus, Olopère, Mulsant et Rey. Caractères. Chaperon en demi-hexagone, entaillé et abaissé à sa partie antérieure. Tête médiocrement convexe ; non chargée de papilles. Suture frontale sans saillies. Yeux en partie apparents. Prothorax non sillonné sur la seconde moitié de sa ligne médiane; sans traces de sillons trans- verses; non cilié sur les côtés. Êlytres entières à l'angle suturai; sans épine à l'extrémité de la suture. Intervalles plus ou moins sensiblement relevés à leur extrémité. Hanches postérieures transverses, parallèles, et voilant le premier arceau ventral. Pygidium caché par les élytres. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies inégalement courtes. Corps court, médiocrement convexe (1). Les Olopères, par leur prothorax non creusé d'un sillon, par leurs ély- tres entières à l'angle suturai, semblent destinés à former la transition du rameau précédent aux Pleurophoraires, auxquels ils appartiennent par tous leurs autres caractères. Oloperus Haiiii^, Fairmaire. OhovalairCs médiocrement convexe, noir ou d'un noir brun, avec la partie postérieure au moins des élytres d'un brun rouge ou d'un rouge brunâtre. Chaperon entaillé et abaissé à sa partie antérieure, à angles de devant émoussés; siibauriculé ; cilié siir ses côtés et sur ceux des joues. Tète ponctuée, finement granuleuse ou ruguleuse en devant. Prothorax écointé à ses angles postérieurs, hissubsinueusement et faiblement en arc dirigé en arrière, et sans rebord à sa base; assez dense- ment et un peu inégalement ponctué. Êlytres à rainurelles crénelées par des strioles. Intervalles presque impointillés, plans ou planiuscules en devant, plus ou moins sensiblement en partie relevés postérieurement. Aphodius nanus, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. de Fr. (18G0), p. 17*2. Plagiogoniis algiricus, Hauold, Berlin, Ent. Zeitsch. (1863), p. 388. (1) Si l'insecte sur lequel repose cette coupe se trouvait en France, nous serions obligé de modifier les caractères indiqués p. 144, pour nos Pleurophoraires. APHODiENs. — Plagiogonus. 371 Long.,0n\0039 àO'n,0045 (1 3/4 à 2 !.)• Patrie : l'Algérie. Obs. Ordinairement les troisième et sixième intervalles, à partir du sutu- rai, et les septième et neuvième sont unis à leur extrémité. Cette espèce, par son prolhorax non sillonné sur sa ligne médiane ; par ses élytres entières à l'angle suturai ; par ses intervalles médiocrement saillants à leur partie postérieure, semble, plus encore que la suivante, destinée à servir de transition entre les Aphodiaires et les Pleuropho- raires. Elle a de l'analogie avec VAphodius pusillus, dont elle se distingue prin- cipalement par la forme de son chaperon. Genre Plagiogonus, Plagiogone, Mulsant. MULSANT, Lanicllic. (1842), p. 300. Caractères. Chaperon en demi-hexagone ; entaillé et abaissé à sa partie antérieure. Tête médiocrement convexe ; non chargée de papilles. Suture frontale sans saillies. Yeux en partie voilés par le bord antérieur du pro- thorax. Prothorax non sillonné sur la seconde moitié de sa ligne médiane; sans traces de sillons transverses ; non cilié sur les côtés. Êlytres oblique- ment coupées à l'angle suturai, armées d'une petite épine à l'extrémité de la suture. Intervalles en partie relevés en forme de côtes vers l'extrémité. Pygidium voilé par les élytres. Hanches ^josMriewres transverses, parallèles, voilant à peu près entièrement le premier arceau ventral. Tarses à premier article des postérieurs parallèle. t. Plagiogonus avesnarius, Olivier. Peu allongé, noir ou d'an noir châtain, brillant et médiocrement con- vexe en dessus. Tête ruguleusement ponctuée en devant, d'une manière uniforme postérieurement. Prothorax écoinlé à ses angles postérieurs et 372 LAMELIICORNES sans rebord à ceux-ci, ainsi qu'à la base, marqué en dessus de points cy- cloïdes. Élytres obliquement coupées à V angle siUuralet munies d'une petite dent à l'angle suturai; à rainurelles entières, faiblement rayées par des strioles. Intervalles presque iinpointillés , plans en devant, relevés en forme de côtes postcrieurement. çf Tête finement, et légèrement ponctuée, surtout sur le front. Suture frontale en angle dirigé en arrière. Ç Tête ruguleuse en devant, uniformément ponctuée sur sa seconde moitié. Suture frontale en ligne transversale presque droite. Épistome plus sensiblement chargé d'une saillie obtuse sur son disque. Scarabaeus arenarius, Oliv. Entom. I, III, p. 96, 110, pi. 24, fig, 206, a, b (suivant l'exemplaire typique existant dans la collection de M. Chevrotât). Scarabaeus pusillus, Pkeyssl. Boehni. Ins. 104, 100, pi. 2, a, b. — Panz. Faun. Germ. S8, 8. Scarabaeus rhododactylus, Marsh. Ent. Bi'it. p. 29,31. Aphodius arenarius, Illig. Kaef. Pieuss. p. 22, 10. — Id. Mag. t. I, p. 21, 10. — Creutz. Ent. Vers. 18, 3. — Sturm, Verz. 50, 43, pi. 2, fig. S. — Id. Deutsch. Faun. I, 176, 6o. — Duftsch. Faun. Austf. I, 129, 48. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 42. p. 42 — Steph. lilustr. t. III, p. 207, 54. — Schmidt, Germ. Zeit. t. II, 110, 20.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 517, 20. — Erichs. Naturg. t. III, p. 900, 74. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 433. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 7, fig. 31. Plagioganus arenarius, MuLS. Lamellic. p. 306, 1. — Gemming. et Hahold, Catal. (Scarab.), 1062. Long., 0'",0028 à 0">,0033 (1 à 1 1/2 L); Larg., 0'",0008 (1/3 1.), à la base des élytres; — 0"\0011 (1/2 L), vers les deux tiers des étuis. Corps peu allongé, médiocrement convexe sur le dos. Chaperon en demi- hexagone, échancré ou entaillé avec les angles antérieurs de celte entaille parfois transformés en une dent ; rebordé ; ordinairement plus sensible- ment auriculé chez le cf que chez la Ç . TcIl' variant du noir au brun noir, rarement brune; ruguleusement ponctuée près du bord antérieur de l'épis- tome, d'une manière uniforme et très-apparente sur le reste de sa sur- face ( ? ) ou seulement pointillée(a').Pû^P^s at antennes d'un rouge livide ou brunâtre ; les dernières à massue revêtue d'une pubescence grise. Pro- APHODiENs. — P leur ophor aies. 373 thorax incombé sur la partie antérieure de ses côtés, subparallèle ensuite, et écointé aux angles postérieurs ; rebordé latéralement jusqu'à l'extrémité de la partie écointée ; sans rebord à la base ; convexe ; noir ou d'un noir châtain, brillant ; marqué de points circulaires entremêlés de points très- petits ; très-tinement pondue sur les deux tiers postérieurs, près des bords latéraux. Ëcasson triangulaire, d'un noir brun ; presque lisse. Elytres une fois plus longues que le prothorax ; un peu élargies, presque en ligne droite jusqu'aux quatre septièmes, subarrondies postérieurement, obliquement coupées à l'angle suturai et munies d'une petite dent à l'extrémité de la suture, médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives latérale- ment; noires ou d'un noir châtain luisant ou brillant, passant parfois à une teinte plus claire en se rapprochant de l'extrémité; à rainurelles entières et faiblement rayées par des strioles séparées les unes des autres par un espace égal à trois fois leur diamètre. Intervalles presque impoinlillés, plans à la base, en partie au moins saillants ou en forme de côtes vers l'extrémité, et rendant par là les rainurelles plus profondes. Dessous du corps variant du noir au brun ou même au brun rougeâtre sur le ventre. Triangle mé- sos^e?'«aZ finement pointillé, concave vers son extrémité. Poitrine vwgwXm- sement pointillée sur les côtés. Ventre lisse ou peu distinctement pointillé ; garni de poils peu nombreux, si ce n'est vers l'extrémité. Pieds d'un rouge brun ou brunâtre. Cuisses lisses, marquées d'une rangée de trois ou quatre points piligères. Jambes assez denseraent garnies de poils. Tarses à pre- mier article au moins aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce n'est pas rare dans nos provinces du Nord et dans nos ré- gions alpines, surtout dans les parties sablonneuses. Obs. Les deux premiers intervalles, à partir du rebord suturai, sont pro- longés jusqu'à l'extrémité : les trois suivants graduellement plus courts : le troisième souvent uni postérieurement au sixième : les sixième et neuvième réunis en une seule côte, vers l'extrémité. DEUXIEME RAMEAU LES PLEUROPHOHATES Caractères. Prothorax creusé d'un sillon sur la seconde moitié au moins de sa ligne médiane. Joues obliquement coupées à leur bord postérieur. a eu en . « U} T^ .^ 374 LAMELLICORNES Yeux voilés en majeure partie ou en totalité par le bord antérieur du pro- thorax. Êlytrcs un peu moins larges en devant que le prothorax sur les côtés ; offrant leurs six ou sept premières stries avancées jusqu'à la base. Hanches postérieiiî^es un peu obliquement transverses, laissant à découvert la majeure partie du premier arceau venlral. Jambes postérieures terminées par une couronne de soies très-courte ou nulle. / simplement ponctuée. Prothornx non cilié et sans sillons trans- j verses. Pî'g'jdtMm complètement voilé par les ély très. Oxyomus. Prothorax sans soies courtes et grossières dans son pourtour : n'offrant en dessus que de faibles traces de sillons transverses. Pleurophorus . Prothorax garni dans son pourtour, ou du moins sur ses bords latéraux et postérieurs, de soies courtes et grossières; creusé en dessus de sil- lons transverses, séparés par des intervalles \ g >^ élevés et convexes. Rhyssemus. Genre Oxyomus, Oxyome, de Castelnau. De CA.STELNA.U, Hist. nat. t. Il, (1840), p. 98. Caractères. Chaperon presque en demi-hexagone, entaillé en devant. Tête peu fortement voûtée, simplement ponctuée. Prothorax creusé d'un sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane; non garni dé cils crini- f ormes sur ses bords latéraux et postérieurs ; non creusé de sillons trans- verses en dessus. Pygidium voilé par les élylres. Hanches postérieures un peu obliquement transverses, raccourcies de dedans en dehors dans le sens de la longueur du corps, laissant à découvert une partie des côtés du premier arceau ventral. Tibias postérieurs munis à leur côté externe de deux dents. Tarses à premier article parallèle. Corps subsemi-cylindrique. Erichson et ceux qui l'ont suivi, en attachant plus d'importance aux or- ganes de la vie de nutrition qu'à ceux de la vie de relation, ont laissé l'in- secte compris dans celte coupe dans le genre Aphodius; ils nous semblent avoir méconnu la place qu'il doit occuper. J. du Val, entraîné par l'exemple du naturaliste de Berlin, a colloque APHODiENs. — Oxyomus. 375 aussi cet insecte dans le genre Avhodias, mais il a adopté comme sous- eenre la coupe que nous avions formée. MM Gemminger et Harold ont senti la nécessité de séparer notre Ox. porcatus des Aphodiates, et de le conserver dans le genre Oxyomus ; mais ils lui ont adjoint nos Heptaulacus qui semblent s'y trouver moms natu- rellement accolés. I. Oxyomus povcatus, Fabricius. Suballongé, peu luisant, ordinairement noir en dessus. Tête peu con- vexe, légèrement pointillée. Prothorax rougeâtre en devant ; marqué de points cydoïdes ; creusé d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne mé- diane. Èlytres chacune de dix sillons rayés par des strioles transverses. Intervalles étroits, saillants et tranchants. Scarabaeus porcatus, Fabr. Syst. Ent. 20, 7S. - Id. Ent. Sysl 1, 38, 126 - Herbst, Fuessl. Arch. IV, 8, 24, pi. 19, fig. 9. - M. Nalurs. t. II, p. 278, 168, pi 18 fig. 12 - Pressly. Boehm. Ins. p. 32, 30. - Ouv. Ent. I, III, p. 9b, 109, p'i. 19, fig. 178. - Panz. Faun. Germ. 28, 3. - Payk. Faun. Suec. I, 29. 2S. — Marsh. Ent. Brit. p. 30, 54. Scarabaeus fencstralis, Schar.^nk. Énum. p. 17, 28. Scarabaeus favcolatus, Moll, Nat. Brief. I, 173, 19. Aphodius porcatus, Illig. Kaef. Preuss. p. 22, 9. -Fabr. Syst. Eleuth. I, 81,57' -Latr. Hist. nat. X, p. 135, 32. - Duftscu. Faun. Austr. I, 127, 47. - Sturm, Deutsch. Faun. I, 164. 57.-Heer, Faun. Col. Helv. 1, 251, 35. - Er.chs. Naturg. t. III, p. 906, 79. - J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 7, fig. 33. - L. Redtenb. Faun. Austr. 434. Psammodius porcatus, Gyllenh. Ins. Suec. I, 8, 4. - Steph. Illustr. t. III, p. 210, 3. Oxyomus porcatus,MvLS.UmM\c. 308, 1. - Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.}, p. 1064 Long., 0">,0022 à O-^.OOSS (1 à 1/4 1.) : - larg., 0"%00I2 (1/2 1.). Corps suballongé, subcylindrique ; d'un noir presque mat ou peu luisant en dessus. Chaperon en demi-hexagone, entaillé et abaissé en devant, sub- arrondi à ses angles antérieurs ; faiblement auriculé, sans rebord apparent. Tête peu convexe ; presque lisse, gibbeuse sur le milieu de l'épistome ; à 376 LAMELLICORNES suture frontale sans tubercules, en ligne transversale à peu près droite. Yeux à moitié voilés par le prothorax. Palpes et Antennes d'un rougeâtre livide : massue de celles-ci souvent à peine plus obscure. Prothorax à peine arqué sur les côtés, écointé à ses angles postérieurs ; rebordé latéra- lement ; subbissinueusement arqué ou subanguleusement dirigé en arrière et sans rebord à sa base; convexe; rougeâtre à son bord antérieur; cou- vert de points cycloïdes, moins profonds vers sa partie antérieure ; creusé d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; souvent un peu iné- gal ou marqué d'une faible dépression oblique ou subtransverse sur les côtés de ce sillon. Ëcusson petit, triangulaire. Ëlytres une fois ou une fois et quart plus longues que le prothorax sur sa ligne médiane ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, subarrondies ou un peu en ogive à l'extrémité ; mé- diocrement convexes ; à angle antérieur saillant ; noires, brunes ou d'un brun rouge ; creusées chacune de dix stries sulciformes, profondes, rayées par des strioles transverses. Intervalles étroits, saillants, en forme d'arêtes, trois fois plus étroits que les premiers sillons. Dessous du corps noir ou brun ; marqué de points cycloïdes sur la poitiine, ponctué sur le ventre ; souvent rougeâtre à l'extrémité de celui-ci. Plaque métasternale ponctuée et longitudinalement sillonnée. Pieds d'un brun rouge ou d'un rouge brun ou brunâtre. Cuisses ponctuées. Jambes terminées par une couronne de soies de longueur inégale. Tarses à premier article aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce parait habiter toutes les provinces de la France. Au déclin du jour, dans les belles soirées du printemps, et de l'automne, on est sûr de la voir voler. On la trouve abondamment au sein des débris que les rivières rejettent sur leurs bords, à l'époque des inondations. Obs. Les deuxième et sixième intervalles, à partir du rebord suturai s'unissent ordinairement à leur partie postérieure, en enclosant les qua- trième, troisième et cinquième : ces deux derniers plus courts que le quatrième : les septième et neuvième également raccourcis postérieure- ment. Quand la matière colorante s'est incomplètement développée, la couleur noire passe au brun ou au brun rouge, au moins sur quelques parties, principalement sur les élytres et^sur le dessous du corps. APHODiENs. — Pleurophorus. 377 Genre Pleurophoms, Pleurophorus, Mulsant. MULSANT, Lamellic. (1842), p. 342. Caractères, Chaperon m demi-hexagone, entaillé en devant. Têtevon- tée, papilleuse. Prothorax creusé d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; non garni de soies ou cils criniformes sur ses bords laté- raux et postérieurs ; creusé d'un sillon transverse court vers ses angles an- térieurs ; sans sillons transverses sur les côtés de sa partie médiane. Hanches postérieures un peu obliquement trans\erses, laissant à découvert la majeure partie des côtés du premier arceau ventral. Cuisses de devant échancrées à leur bord antérieur. Tibias postérieurs quadridenticulés à leur côté externe. Pygidiiim un peu laissé à découvert par les élytres. Mâchoires à lobe externe membraneux ou subcoriace. Erichson, en faisant entrer nos Pleurophores dans son genre Psammo- dius, nous semble avoir méconnu leur véritable affinité. Ce genre peut être partagé en deux sous- genres : a Premier article des tarses postérieurs parallèles, plus long que les deux suivants réunis. Pleurophorus. aa Premier article des tarses postérieurs moins long que les deux sui- vants réunis, renflé vers l'extrémité. Plalytomus. 1. Pleuropliorus csesus, Panzer. Allongé, sub cylindrique, variant du noir au rouge brun, brillant en des- sus. Tète convexe, papilleuse. Prothorax sillonné au-devant du rebord de la base; creusé d'un canal sur les deux tiers postérieurs de sa ligne médiane; parsemé de points enfoncés subvarioliques ; rayé d'tm court sillon trans- verse près des angles de devant ; ijnpointillé près des côtés. Élytres à stries profondes et fortement crénelées. Intervalles plans et impointillés. Cuisses de devant échancrées à leur bord antérieur. Tarses à premier article pa- rallèle, plus long que les deux suivants réunis. 378 LAMELLICORNES Scarabaeus cacsus, Panz. Faun. Germ. r?5", 2. Aphodms caesiis, Sturm, Verz. p. tJ7, 82. — Id. Deutsch. Faun. I, 167, 59. — Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 82, 6S. — Latr. Hist. Nat. X, p. 136, 36. — Duftsch. Faun. Austr, I, 133, 32. — Heer, Faun. Col. Helv. I, S30, 61. Psammodius caesiis, Steph. Illustr. Brit. Ent. t. III, p. 210, 4. — Erichs. Naturg. t. III, p. 913, 1. — WoLLAST. Insect. Mader. p. 231, 182. — L. Redtenb. Faun. Austr. 437. Pleurophorus caesus, MuLS. Lamellic. p. 312, 1. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), p. 8, fig. 36. Psammodius angustus, Philipp, Stett. Ent. Zeil. 1864, p. 316. Psammobius caesws, Gemming. et Harold, Gêner. (Scarab.), p. 1068. Long., 0"',0028 à O-^.OOB^ (1 1/4 à 1 m 1.); — larg., 0™,0018 à 0«,0022 (4/5 à 1 1.). Coi'ps allongé, subsemi-cylindrique et luisant ou brillant en dessus. Chaperon presque en demi-hexagone, assez fortement entaillé à sa partie antérieure ; rebordé, mais plus faiblement dans l'entaille ; faiblement auri- culé. Tête voûtée ; papilleuse ou couverte de rides entrecoupées ; souvent noire, parfois hv\ine. Antennes et palpes d'un rouge brunâtre testacé. Pro- thorax presque rectangulaire à ses angles de devant; peu élargi d'avant en arrière et en ligne légèrement arquée ; rebordé latéralement et à la base ; creusé d'un sillon au devant du rebord basilaire; convexe; creusé d'un canal peu ou médiocrement profond, sur les deux tiers postérieurs de sa ligne médiane; marqué d'un sillon transverse, un peu en arc dirigé en arrière, naissant de chaque angle antérieur, étendu jusqu'au quart de la largeur ; parsemé de gros points subvarioliques, laissant imponctué l'es- pace voisin des bords latéraux ; ordinairement noir, parfois d'un noir brun. Ècusson triangulaire, noir ou brun, un peu au-dessous du niveau des étuis. Êlytres une fois et quart plus longues que le prothorax; subparallèles, arrondies postérieurement; voilant incomplètement le pygidium; peu for- tement convexes ; variant du noir au brun ou rouge brun ; à stries pro- fondes et fortement crénelées par des strioles. Int^i'valles saillants, j)lans et impoinlillés en dessus. Dessous du corps noir ou brun noir ; presque imponclué. Pieds courts ; d'un rouge flave ou d'un rouge fauve. Cuisses imponctuées; celles de devant échancvées à leur bord antérieur : celles de derrière un peu obliquement transverses, laissant apparaître une partie des APHODiENs. — Pleur ophorus. 379 côtés du premier arceau ventral. Tarses à premier article parallèle plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce habite la plupart de nos provinces. Elle est commune dans nos environs. On la voit voler après le coucher du soleil. Obs. Le deuxième intervalle des élytres, à partir du rebord suturai, est ordinairement uni postérieurement au quatrième ou au sixième en enclo- sant les troisième à cinquième qui sont plus courts : le septième plus court que le huitième. %. Pleurophorus saliulosus, Mulsant. Suballongé, subparallèle, variant du noir au rouge brun, brillant en des- sus. Tête voûtée, papilleuse. Prothorax sillonné au-devant du rebord de la base; creusé d'un sillon léger sur le tiers postérieur de sa ligne médiane; rayé d'un sillon transverse près des angles de devant ; parsemé de gros points subvarioliques ; impointillé près des côtés. Êlytres à stries profondes et fortement crénelées. Intervalles plans, impointillés. Cuisses de devant subéchancrées à leur bord antérieur. Tarses à premier article court, renflé vers son extrémité. Oxyomus sabulosus (Dejean), Catal. (1837), p. 103. Platytomus sabulosus, MuLS. Lamellic. p. 310, 1. Pleurophonts sabulosus, J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 8, fig. 37. Psammodius sabulosus, Wollast. Ins. Mader. p. 230, 181. Psammobius sabulosus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1069. Long., 0"',0033 (1 1/2 1.) ; - larg., 0-,0014 (2/3 L). Corps suballongé, subparallèle, luisant ou brillant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, échancré en devant, sans rebord dans cette échan- crure, rebordé sur les côtés, faiblement auriculé, obliquement coupé au bord postérieur des joues. Tête voûtée, papilleuse, variant du noir au rouge testacé. Antennes et palpes d'un rouge pâle ou testacé. Prothorax avancé aux angles de devant ; élargi en ligne à peine arquée sur les côtés, écointé aux angles postérieurs ; arqué en arrière à la base, plus étroitement rebordé sur les côtés qu'à cette dernière ; creusé d'un sillon au devant du rebord 380 LAMELLICORNES basilaire ; convexe, creusé d'un canal peu profond et ponctué sur le tiers postérieur de sa ligne médiane ; marqué d'un sillon transverse un peu arqué en arrière, naissant de chaque angle de devant et étendu jusqu'au tiers de sa longueur ; parsemé de gros points subvarioliques laissant imponctué l'espace voisin des bords latéraux ; ordinairement noir, parfois brun on même d'un rouge brun ou brunâtre. Êciisson triangulaire, brun ou rouge brun, impointillé, un peu abaissé au-dessous du niveau des étuis. Élytres un peu plus d'une fois plus longues que le prothorax ; subparallèles ou à peine élargies jusqu'aux trois cinquièmes, subarrondies ou un peu en ogive postérieurement ; voilant incomplètement le pygidium ; médiocre- ment convexes ; variant du brun noir au rouge brun ou brunâtre ; à dix stries profondes et fortement crénelées par des strioles transverses. Inter- valles saillants ; plans et impointillés en dessus, plus larges en devant que les stries : Dessous du corps variant du brun noir au rouge brun ; presque imponctué. Pieds courts ; d'un rouge flave ou d'un rouge fauve. Cuisses imponctuées : celles de devant légèrement échancrées à leur bord anté- rieur : les postérieures un peu obhquement transverses, laissant apparaître une partie des côtés du premier arceau ventral. Éperons des jambes posté- rieures obtus et légèrement renflés à l'extrémité. Tarses postérieurs à pre- mier article plus court que les deux suivants réunis, graduellement renflé à son extrémité. Celte espèce habite nos provinces méridionales. Elle a été découverte par Fondras qui l'avait envoyée à Dejean. Obs. Elle se dislingue de la précédente par son chaperon échancré en devant plutôt qu'entaillé, et sans rebord dans cette échancrure; par son prothorax plus légèrement et plus brièvement sillonné sur sa ligne mé- diane ; par le premier article de ses tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis et renflé à son extrémité. La nature semble faire ici un essai de la forme que présentera cet article chez les Psammobiaires. Les intervalles ont ordinairement la même disposition que chez l'espèce précédente. APHODiENs. — Rhyssemus. 381 Genre Rhyssemus, Rhysséme, Mulsant. MuLSANT, Lainellic. (1842), p. 314. Caractères. Chaperon presque en demi-cercle, entaillé ou échancré en devant. Tête voûtée; couverte de granulations, de sortes de papilles ou de verrues. Yeux complètement ou presque entièrement voilés par le bord antérieur du prothorax. Prothorax arqué en devant et sinué de chaque côté près des angles, à son bord antérieur, moins avancé à ces derniers que dans son milieu ; cilié, sur les côtés et à la base, de soies courtes et légère- ment renflées à l'extrémité ; creusé, sur la seconde moitié de sa Ugne mé- diane, d'un canal souvent plus ou moins avancé vers le bord antérieur ; rayé en dessus de sillons transverses non étendus jusqu'aux bords latéraux, séparés par des intervalles saillants dont les deux postérieurs au moins sont interrompus dans leur milieu. Êlytres offrant leurs six ou sept premières stries avancées jusqu'à la base. Pygidium ordinairement incomplètement ' voilé par les élytres. Arceaux du ventre séparés par un sillon. Hatiches postérieures laissant à découvert les côtés du premier arceau ventral. Jambes postérieures quadridenliculées à leur côté externe ; non terminées ou indistinctement terminées par une couronne de soies. Tarses posté- rieurs h ^vemieY article parallèle. Ongles courts, mais distincts. Ajoutez, pour les espèces suivantes : Tête postérieurement marquées de deux dépressions ou sillons, diver- gents d'arrière en avant. Écusson petit, triangulaire. Êlytres èchancrées en arc, prises ensemble à leur base. Postpectus offrant au- devant de chaque hanche postérieure un espace triangulaire dont les bords sont saillants. Cuisses antérieures ordinairement rebordées et garnies de poils sur leur face antérieure. Les Rhyssèmes aiment en général les lieux secs, et se nourrissent prin- cipalement de matières végétales en voie de décomposition. Ces insectes semblent, dans cette branche, les représentants des Psam- mobies dans la branche suivante. 382 LAMELLICORNES Tableau des espèces de France : a Êlytres offrant les intervalles troisième, cinquième et septième à partir de la suture plus saillants, sensiblement carénés ou en toit. 6 Intervalles marquées de points distincts-, plans, à part les troisième, cinquième et septième. Marqucti. bb Intervalles troisième, cinquième et septième plus saillants, en toit, à arête presque lisse. c Prothorax rayé en dessus de sillons transversaux plus ou moins fai- bles, séparés par des intervalles peu ou inégalement saillants, pres- que lisses, les deux postérieurs seuls interrompus dans leur milieu. Cuisses intermédiaires et postérieures imponctuées. sulcigaster. ce Prothorax rayé en dessus de sillons transversaux assez profonds, séparés par des intervalles saillants et verruqueux : les trois derniers ou tous interrompus dans leur milieu. Cuisses intermédiaires et postérieures grossièrement ponctuées. Godarti. au Intervalles des élytres presque également saillants. d Intervalles des stries des élytres chargés de deux rangées longitu- dinales de granulations : l'externe plus saillante. Lame mésoster- nale étroite, tranchante. germanus. dd Intervalles des stries des élytres chargés d'une seule rangée de grains tuberculeux et parfois transverses. verruco^us. 1. Rhysseiiius IVIavfiueti, Reiche. Ob Ion g -allongé; d'un noir de poix assez obscur. Chaperon assez profon- dément échancré, avec les angles acuminés. Tête à bords rougeâtres ; cou- verte d'assez grosses verrues. Prothorax garni de cils jaunâtres sur les côtés et à la base; quadrisillonné transversalement en dessus ; ces sillons forte- ment ponctués^ séparés par des intervalles élevés y lisses .-les deux basilaires nterrompusparun canal creusé sur la seconde moitié de la ligne médiane . Êlytres parallèles, arrondies à V extrémité, sillonnées de rainurelles cré- nelées. Intervalles finement marqués de points distincts, plans, avec les troisième, cinquième et septième légèrement carénés. Rhyssemus Marque ti, Reicbe, Grenier, Catal. (1863), p. 76, 99. APHODiENs. — Ehyssemus. 383 Long., 0«,0040 (I 1. 3/4); — larg., 0"^,()0[6 (2/3 1.). Patrie : les environs de Béziers. Cette espèce a été découverte par M. Marquet à qui elle a été dédiée. Obs. Elle se distingue aisément des suivantes par ses intervalles plans, marqués de points distincts, et oiïrant les troisième, cinquième et septième légèrement carénés. ». Rliyssemus sulcigaster, Mulsant et Rey. Oblong ; noir ou d'un noir brun et mat en dessus. Tête souvent d'un rouge testacé en devant, obsoUtement verruqueuse. Prothorax écointé latérale- ment à partir des quatre septièmes de sa longueur; rayé de quatre sillons transversaux peu profonds; granuleux ou marqué de points confluents, séparés par des intervalles faiblement saillants, si ce n'est parfois le deuxième: les deux postérieurs interrompus dans leur milieu par un canal longitudinal à bords saillants. Êly très à stries étroites. Intervalles deuxième, quatrième et sixième, à partir du rebord suturai, médiocrement saillants . en toit, à arête entière et lisse : les autres peu saillants et granuleux. Lame mésosternale peu étroite, obtuse ou cotivexe sur sa tranche. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses intermédiaires et postérieures imponctuées. Rliyssemus sulcigasler, Muls. et Rey, Muls. Opusc. Entom. t. IX (1859), p. 174. Long., 0°>,0040 à 0°>,0045 (1 3/4 à 2 1.); Larg., 0"',0014 (2/3 1.); à la base des élytres; — 0'",0018 (4/5 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps oblong ou suballongé ; noir ou d'un noir brun mat en dessus. Chaperon presque en demi- cercle, abaissé et notablement entaillé en de- vant ; faiblement auriculé ; sans rebord dans l'échancrure et parfois sur les côtés, ou faiblement rebordé à ceux-ci. Tête voûtée, noire, avec la partie antérieure souvent d'un rouge testacé ; finement ponctuée ou légèrement granuleuse en devant ; granuleuse postérieurement; chargée d'une saillie 384 LAMELLICORNES sur le milieu de la suture frontale qui est ordinairement peu distincte, et de deux autres de chaque côté du vertex : ces deux dernières servant de limite externe à deux dépressions divergentes d'arrière en avant et souvent à peine marquées. Antennes et palpes d'un rouge tcslacé ou d'un rouge brunâtre. Prothorax subparallèle sur les quatre septièmes antérieurs de ses côtés, écoinié postérieurement, en arc dirigé en arrière à la base ; sans rebord ou à peine rebordé ; garni à ses bords latéraux et postérieurs de soies courtes, livides, souvent en parlie épilées ; très-convexe ; noir ou d'un noir brun mat ; marqué en dessus de sillons transversaux peu profonds et souvent en partie à peine indiqués, très-finement granuleux, chez les uns, réliculeusement ponctués ou marqués de points confluents chez les autres, séparés par des intervalles transverses, lisses chez les uns, finement granuleux chez d'autres : ces reliefs ordinairement peu saillants, si ce n'est parfois le deuxième : les deux antérieurs unis à leurs extrémités : les deux postérieurs souvent faiblement indiqués, surtout le basilaire : les deux pos- térieurs interrompus sur la ligne médiane, par le faible canal de la ligne médiane, rendu plus sensible par ses bords latéraux relevés. Ëcusson petit, triangulaire, noir. Ëlytres un peu moins d'une fois plus longues que le pro- thorax ; un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes, subarrondies posté- rieurement ; convexes; longitudinalement arquées sur le dos; noires ou d'un noir brun mat ; à stries étroites. Intervalles deuxième, quatrième et sixième, à partir du rebord suturai, saillants, en toit, à arête généralement lisse et entière : les autres, moins ou peu élevés, granuleux ou chargés de points tuberculeux. Pygidium complètement ou presque complètement voilé par les élytres. Dessous du corps ordinairement noir. Lame mésos- ternale peu étroite, obtuse ou subconvexe sur l'arête. Plaque métasternale lisse chez les uns, granuleuse chez les autres. Ventre lisse ou obsolétement ponctuée. Pieds d'un rouge brun ou ferrugineux. Cuisses intermédiaires et postérieures lisses ou obsolétement ponctuées. laisses grêles : premier article des postérieurs aussi long que les deux précédents réunis. Nous avons trouvé cette espèce en Provence ; elle a été prise également en Corse par M. Revelière. Obs. Les deuxième et sixième intervalles, à partir du rebord suturai, sont ordinairement unis à leur extrémité, en enclosant les troisième à cin- quième. Elle offre, suivant les individus,' quelques différences; ainsi le prothorax APUODiEîNs. — Bhyssenrm. 1385 est variablement finement granuleux ou réticuleusement ponctué sur ses parties non saillantes ; ses reliefs transversaux sont inégalement faibles, lisses ou granuleux ; les quatre cuisses postérieures, lisses, imponctuées ou obsolètement ponctuées, etc. Néanmoins, malgré ces variations, le R. sulcigaster se distingue du Go- darti, avec lequel il a assez d'analogie, par sa tête ordinairement à peine marquée de deux dépressions divergentes sur sa partie postérieure ; par son prothorax moins longuement écointé à ses angles postérieurs ; à sil- lons et à reliefs transversaux plus faibles; par le relief basilaire souvent à peine indiqué ; par les deux reliefs postérieurs, faiblement interrompus sur la ligne médiane ; par ses élytres plus convexes, plus sensiblement arquées longiludinalement sur le dos ; par les intervalles moins élevés ; par son pygidium à peu près complètement voilé par les élytres (du moins chez les individus que nous avons eu sous les yeux) ; par sa lame métasternale ; par ses quatre cuisses postérieures imponctuées ou obsolètement ponc- tuées ; par le premier article des tarses postérieurs à peine aussi long ou à peine plus long que les deux suivants réunis. 3. Rliysseniu^ Godarti, Mulsant. Oblunrj ; noir et mat en dessus. Tête ponctuée ou finement granuleuse en devant, rugueusement granuleuse fostérieurement. Prothorax écointé sur la seconde moitié de ses côtés, rayé de quatre sillons transversaux séparés par des intervalles saillants, presque lisses : les deux hasilaires interrom- pus dans leur milieu par un canal longitudinal. Élytres à stries étroites. Intervalles deuxième, quatrième et sixième à partir du rebord suturai, saillants, en toit, à arête lisse : les autres moins élevés, chargés de grains tuberculeux. Lame mésosternale assez étroite, obtuse ou convexe sur sa tranche. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses intermédiaires et posté- rieures grossièrement ponctuées. Long., O-^.OOSO à 0">,0030 (1 2/5 à l 3/4 l.) ; Larg., 0™,001t> à 0'",0014 (3/5 à 2/3 1.], à la base des élytres; — 0'»,001G à O-^.OOIS (2/3 à 4/5 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps oblong ou suballongé, noir ou noir brun et mat en dessus. Cha- LAMELL, 25 386 LAMELLICORNES peru7i presque en demi- cercle; abaissé et notablement échancré en devant, faiblement auriculé ; étroitement rebordé, surtout dans l'échancrure. Tête voûtée; noire, avec la partie antérieure parfois d'un rouge testacé ; ponc- tuée ou finement granuleuse en devant, rugueusement granuleuse en arrière et d'une manière plus saillante vers le milieu de la suture frontale ; marquée derrière celle-ci de deux dépressions granuleuses plus ou moins prononcées, divergentes d'arrière en avant, et souvent rendues plus appa- rentes par leur côté externe saillant. Antennes el palpes d'un rouge testacé ou d'un rouge tlave. Prothorax subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés, écointé sur la seconde, en arc dirigé en arrière, à la base; à peine rebordé et garni de soies courtes et d'un blanc livide à ses bords latéraux et postérieurs ; très-convexe; noir ou d'un noir brun mat, marqué en dessus de sillons transversaux, plus ou moins distincts, et ponctués ou finement granuleux, séparés par des intervalles transverses : ces reliefs au nombre de quatre, non étendus jusqu'aux bords latéraux, en partie cou- verts de granulations : les deux antérieurs réunis en un seul à chacune de leur extrémité externe : les deux postérieurs unis de même : le deuxième séparé du troisième par un sillon obliquement transverse notablement plus profond que les autres : les deux basilaires, et plus faiblement les deux antérieurs, interrompus par un canal creusé sur la ligne médiane. Écusson petit, triangulaire, noir ou brun. Élytres une fois environ plus longues que le prothorax; un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes; peu fortement convexes sur le dos ; faiblement arquées longitudinalement sur le dos ; noires ou d'un noir brun presque mat ; à stries réduites à une ligne soit lisse, chez quelques-uns, soit ponctuée chez d'autres. Intervalles deuxième, quatrième et sixième, à partir du rebord saturai, saillants, à arête lisse, entière ou peu interrompue : les autres moins élevés, subcon- vexes et chargés de gros grains ou de points \\xbeYcalea\.Pygidiim incom- plètement voilé par les élytres. Dessous du corps ordinairement noir, faible- ment luisant, avec le dernier arceau ventral souvent d'un rouge brunâtre. Lame mcsosternalc assez étroite, convexe ou obtuse sur sa tranche. Plaque mésosternale subponctuée ou subgranuleuse. Ve7itre obsolètemenl ponc- tué. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses postérieures et surtout inter- médiaires grossièrement ponctuées. Tarses grêles, à premier article des postérieurs subparallôle, presque aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce est méridionale. On la trouve sous les détritus, dans les APHODiENs. — B/iyssemiis. 387 fossés et autres lieux humides. Elle a été découverte par M. Godart dans les environs de Narbonne. Nous l'avons prise, en compagnie de MM. Mayet et Marquet, dans les marais de Vendres, près Béziers, où elle paraît com- mune. Le Rhyssemus Godarti se distingue du verrucosiis par son prothorax écointé aux angles postérieurs sur une plus grande longueur ; rayé de sil- lons transversaux plus profonds, séparés par des intervalles plus saillants, par le deuxième ou même par tous les sillons interrompus sur la ligne mé- diane ; par les intervalles alternes des élytres plus saillants ; par ses cuisses grossièrement ponctuées ; par le premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants réunis. 4. Rhyssemus Sermauus, Linné. Suballongé, stibparallèle, variant du noir au brun rouge et mat en des- sus. Têterougeâtre sur ses bords, papilleuse, postérieurement marquée de deux dépressions divergentes d'arrière en avant. Prothorax écointé sur son tiers postérieur: rayé de quatre sillons transverses finement granuleiuc, séparées par des intervalles saillants presque lisses. Élytres à rainurelles étroites peu ou point crénelées. Intervalles saillants chargés chacun de ieux rangées longitudinales de granulations : la rangée externe plus sail- lante que V interne. Lame mésosternale étroite et tranchante. a" Plaque mésosternale concave. 9 Plaque mésosternale plane, au moins sur ses côtés. Ptiims germcmus, Linn. Syst. Nat. 12= édit. t. I, p. 566, 6. Scarabaeus asper, Fabr. Syst.Ent. p. 19, 77. — Id. Ent. Syst. t. I, 39, 128. — Herbst, Fuessl. Arch. IV, p. 8, 23, pi. 19, tig. 10. -- Id. Naturs. t. II, p. 278, 170, pi. 18, fig. 14. — Oliv. Entom. t. I, III, p. 94, 108, pi. 23, fig. 204. — Panz. Faun. Germ. 47, 13. Aphodius asper, Illig. Kaef. Preuss. p. 21, 8. — Fai3r. Syst. Eleuth. I, p. 82, (31. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 165, 58. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 125, 33. — DuFTSCH. Faun. austr. I, 130, 50. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 531, 62. Psammodius asper, Gyllenh. Ins. Suec. I, p. 9, 5. — Steph. Illustr. t. III, p. 211, 5. Job LAMELLICORINES Oxyomus asper, de Casteln. Hist. Nat. t. II, p. 98, 3. Bhyssemus asper, MuLS. Laraellic. p. 314, I . — Erichs. Naturg. t. III, p. 910, 1. — L. Redtenb. Faim. Austr. p. 436. Rhyssemus germanus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1068. Long., 0m,0028 à 0'",0039 (1 1/4 à 1 3/4 1.) ; — larg., 0>",0014 à O-njOOlS (2/3 à 4/5 L). Corps suballongé, subsemi-cylindrique ; noir ou d'un noir brun, mat ou peu luisant en dessus. C/iaperow presque en demi-cercle, notablement en- taillé en devant, sensiblement déprimé derrière cette entaille, à peine au- riculé ; rebordé, mais à peu près sans rebord dans l'entaille. Tête- voûtée ; noire ou brune, avec le bord d'un rouge testacé; couverte de grains sail- lants ou sortes de papilles; souvent marquée de deux impressions naissant du vertex et obliquement divergentes d'arrière en avant, jusqu'à la su- ture frontale: celle-ci en ligne transversale un peu arquée en avant, sou- vent peu distincte. Antennes et palpes d'un flave rougeâtre. Prothorax subparallèle sur ses deux tiers antérieurs, écointé sur son tiers postérieur, en arc dirigé en arrière à la base ; muni sur les côtés d'un rebord plus saillant et tranchant aux angles de devant, affaibli ensuite latéralement et à la base; garni de soies courtes et d'un blanc livide à ses bords latéraux et postérieurs ; très-convexe ; noir ou d'un noir brun mal ; creusé en des- sus de sillons transverses, séparés par des reliefs transverses : ces reliefs au nombre de quatre, presque lisses ou obsolètement granuleux, non éten- dus jusqu'aux bords latéraux : le postérieur ou les deux postérieurs inter- rompus sur la ligne médiane par un canal longitudinal couvrant le tiers postérieur ou un peu plus de cette ligne : les deux derniers reliefs ordi- nairement unis à leurs extrémités. Écusson petit, triangulaire, noir ou brun, presque impointillé. Êlytres une fois et quart environ plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, subarrondies postérieure- ment ; médiocrement convexes sur le dos ; noires ou d'un noir brun mat; à stries très-étroites, à peine crénelées par des points ou des strioles. Inter- valles saillants, chargés chacun de deux rangées longitudinales de petites granulations : la rangée externe plus élevée et plus régulière que l'interne. Pygidiiim incomplètement voilé par les élytres. Dessous du corps noir ou brun mat. Lame mésosîernale étroite, tranchante. Poitrine obsolètement ponctuée et finement pubescente sur les côtés. Plaque métasternale lisse, longitudinalement sillonnée. Ventre peu ponctué. Pieds d'un rouge fauve APHODiENs — R/iyssemns. 389 ou d'un rouge testacé ou brunâtre. Cuisses intermédiaires et postérieures parcimonieusement ponctuées. Tarses grêles : premier article parallèle au moins aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle n'est pas bien rare dans les environs de Lyon. On la trouve fréquemment dans les débris rejetés par la Saône et par le Rhône lors de leurs déborde- ments. Le R. germamis s'éloigne des espèces précédentes par les intervalles de ses élytres tous également saillants et bissérialement granuleux, et du ver- rucosus par sa lame mésosternale étroite et tranchante, etc. 5. Rliyssemus verracosus, Mulsant. Snballo7igé,\s2ibparalèlle ; noir ou brun noir et mat en dessus. Tête verrii- queuse, postérieurement marquée de deux dépressions assez larges, finement granuleuses et divergentes d'arrière en avant. Prothorax écointé latérale- ment à partir de la moitié de sa longueur, rayé de quatre sillons transverses granuleux, séparés par des intervalles saillants et verruqueux : les deux postérieurs interrompus dans le milieu par un canal longitudinal. Êlytres à stries étroites et subcrénelées. Intervalles presque également saillants, chargés d'une seule rangée de points tuberculeux ou verruqueux ordinaire- ment transverses. Pieds d'un rouge ferrugineux. Cuisses intermédiaires et postérieures grossièrement ponctuées. a" Plaque mésosternale concave. ? Plaque mésosternale plane sur ses côtés. hyssemvs verrucosus, Muls. Laniellic. (1842), p. 316, 2. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 7, fig. 35. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1068. Long., Om,0036 à 0"',0040 (l 2/3 à 1 3/4 1.); larg., 0'",00I4 (2/3 1.), à la base des élytres. Corps suballongé, subparallèle ; d'un noir ou noir bran mat ou peu lui- sant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, entaillé en devant, à 390 LAMELLICORNES peine abaissé derrière cette entaille ; faiblement auriculé, légèrement rebordé et presque sans rebord dans l'entaille. Tête voûtée, noire ou d'un noir brun mat, couverte de grains ou sortes de verrues ; offrant postérieu- rement deux dépressions assez larges, divergentes d'arrière en avant, densement et assez finement ponctuées et ordinairement chargées d'un gros grain saillant vers le bord postérieur. Antennes et palpes d'un rouge testacé ou brunâtre. Prothorax subparallèle ou à peine arqué sur les côtés jusqu'à la moitié de ceux-ci, écointé postérieurement ; en arc dirigé en arrière à la base ; Irès-élroitement rebordé à cette dernière et sur les côtés ; garni, à ses bords latéraux et postérieurs, de soies courtes d'un blanc livide, légèrement renflées à l'extrémité ; très-convexe ; noir ou d'un noir brun mat ; creusé en dessus de sillons transverses, ponctués ou obsolètement granuleux, séparés par des reliefs saillants et verruqueux : ces reliefs au nombre de quatre : les deux basilaires interrompus dans leur milieu par un canal longitudinal creusé sur la seconde moitié de la ligne médiane : ces deux derniers reliefs unis ou confondus en un seul à leurs extrémités. Écusson petit, triangulaire, noir, lisse ou indistinctement pointillé. Élytres une fois environ plus longues que le prothorax ; subparallèles ou à peine élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité ; médiocrement con- vexes sur le dos ; d'un noir ou noir brun mat ; à rainurelles étroites, à peine dentées par des strioles ou lignes transverses : les sept premières avancées jusqu'à la base. Intervalles en toit, à peu près également sail- lants, chargés de saillies tuberculeuses ou verruqueuses ordinairement transversès : les huitième et neuvième unis en devant et avancés jusqu'à la base. Pygidiiim incomplètement voilé par les élytres. Dessous du corps noir ou brun noir presque mat. Poitrine subgranuleuse sur les côtés. Pla- que métasternale presque lisse ; longitudinalement sillonnée. Ventre peu densement ponctué. Pieds d'un brun rouge. Cuisses postérieures et surtout les intermédiaires assez grossièrement ponctuées. Tarses grêles : premier article des postérieurs subparallèle, subdenté extérieurement dans le milieu de sa longueur, presque aussi long que les trois suivants réunis. Cette jolie espèce est méridionale. Elle nous a été envoyée dans le temps par notre ami Solier. Obs. Le Pi. verrucosus se distingue du germanus par son prothorax écointé sur les côtés à partir de la moitié de sa longueur; creusé en dessus de sillons transverses granuleux séparés par des reliefs verruqueux; par ses intervalles des élytres non bissérialement granuleux. APHODiENs. — RInjssemus. 391 Les grains verruqueux dont les élytres sont chargées varient un peu de forme et sont parfois incomplètement séparés, ou d'autres fois presque semi-granuleux. La lame mésosternale est aussi plus ou moins étroite. A ce genre appartiennent aussi quelques autres espèces étrangères à la France ; nous nous bornerons à citer la suivante : Rliyssemus aspericens, Chevrolat. Oblong ; variant du noir au bnin sur la tête et sur le protliorax et parfois au brun rouge sur les ély- tres. Tête rougeâtre sur ses bords; granuleuse; postérieurement vtarquée d-e deux sillons divergents faibles ou obsolètes, ou de deux ou trois petites saillies. Protliorax écointé sur son tiers postérieur ; marqué de sillons gra- nuleux séparés par des intervalles saillants, lisses : ceux-ci au nombre de cinq : les trois postérieurs, et parfois, mais faiblement, les deux antérieurs, séparés par le canal de la ligne médiane : les troisième et cinquième unis près de cette dernière, enclosant le quatrième raccourci à son côté interne. Élytres à rainur elles étroites, presque légèrement rebordées. Intervalles subconvexes ou en partie un peu en toit, crénelés par les strioles des stries et ordinairement rayés, sur leur côté interne, de lignes obliquement trans- verses. Rkyssemus aspericeps, Chevrolat, Revue de Zool. (1861), p. 266. Long., 0'»,0045 à O^.OOoG (2 à 2 1/2 1.) ; Larg., 0'n,00I4 (2/3 1.), à la base des élytres ; — 0"\0018 (4/5 1.), vers les quatre septièmes de celles-ci. Patrie : l'Algérie. Obs. Cette espèce s'éloigne des autres par son prothorax à fond granu- leux, n'offrant point ou presque point de traces d'un relief voisin de la bor- dure antérieure, chargé de cinq autres reliefs : le troisième uni sur les bords du canal dorsal avec le voisin du bord externe, et enclosant le qua- trième intervalle qui reste isolé des deux autres à son coté interne ; par le premier ou les deux premiers intervalles relevés, souvent un peu inter- rompus dans le milieu ; par les intervalles des élytres marqués sur leur moitié interne de petites raies un peu obliquement transverses en arrière. 392 LAMELLICORNES TROISIEME BRANCHE LES PSAMMOBIAIRES Caractères. Organes hucaux cnlit'rement voilés par le chaperon ; en partie membraneux. Tête voûtée, convexement déclive en devant, granu- leuse, papilleuse ou verruqueuse ; offrant ordinairement vers sa partie postérieure deux sillons unis en forme de V, divergents d'arrière en devant. Yeux voilés en partie ou en totalité. Pro thorax creusé d'un sillon sur la partie postérieure de sa ligne médiane. Êlytres à stries plus ou moins pro- fondes : les six ou sept premières avancées jusqu'à la base. Intervalles en partie au moins saillants à leur partie postérieure. Pygidium.'mcompiéie- ment voilé par les élytres. Postpectus offrant au devant de chaque hanche postérieure un triangle ou un arc antécoxal, c'est-à-dire un espace trian- gulaire ou arqué, limité par un relief. Hanches postérieures un peu obli- quement transverses, laissant à découvert la majeure partie des côtés du premier arceau ventral. Caisses postérieures presque aussi renflées ou plus renflées que les antérieures. Jambes postérieures extérieurement munies de cinq à huit petites dentelures ou de trois ou quatre dents. Tarses des pieds postérieurs épais à la base, diminuant graduellement de grosseur ; à premier article triangulairement élargi d'avant en arrière. Ongles rudi- mentaires peu distincts. Ajoutez aux caractères précédents : Chaperon faiblement auriculé ; à peine rebordé, surtout dans le milieu de l'échancrure antérieure. Prothorax muni en devant d'une membrane ou bordure subcoriace d'un livide flavescent ; à angles de devant subar- rondis. Ècusson triangulaire. Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax sur les côtés. Les Psammobiaires ont beaucoup d'analogie avec les derniers Pleuro- phorates ; mais ils offrent dans le renflement plus remarquable de leurs cuisses postérieures, et surtout dans la conform;ition de leurs tarses pos- térieurs et dans l'état ruJimenlaire des ongles, des caractères qui obligent de les en séparer. APHODTENs. — Diastictus. 393 Le nom de cette branche indique les lieux fréquentés par ces insectes. Ils sont encore des habitants des sables. Nous les diviserons en deux genres, pour sui"vre, comme nous l'avons fait jusqu'ici, la marche de la nature. Genres. / non cilié sur les côtés; non creusé en dessus de sillons trans- j^ l verses séparés par des intervalles saillants. Postpectus mar- I 1 que d'un triangle antécoxal. Diastictus. ^ \ cilié sur les côtés ; creusé en dessus'de sillons transverses séparés cC I par des intervalles saillants. Postpectus marqué d'un arc ( antécoxal. Psammobim. Genre Diastictus, Diasticte, Mulsant. M11LSA.NT, Lamellic. (1842), p. 318 Caractères. Prothorax non cilié sur ses côtés ; non creusé en dessus de sillons transverses séparés par des intervalles saillants. Postpectus msiT- qué au devant des hanches postérieures d'un espace triangulaire, Umité par un relief. Tarses postérieurs k premier article faiblement triangu- laire. Les derniers Pleurophorates, les Rhyssèmes nous ont offert leur pro- thorax cilié de soies courtes et la partie supérieure de ce segment creusée de sillons transverses, séparés par des reliefs saillants. Chez les Diastictes, qui appartiennent évidemment à la branche nouvelle par leurs ongles rudimentaires, la nature, en nous montrant le segment prothoracique dépourvu des caractères précédents, revient en arrière, suivant sa marche ordinaire, pour s'avancer ensuite d'une manière graduelle dans la voie du progrès. 394 LAMELLICORNES 1. Diastictus vuliieF*atus, Sturm. Obovalc, convexe, voir ou dhtnnoir brun, 2^ eu luisant en dessus. Pro- thorax marqué d'une tache d'un rouge brun , ipres de ses côtés ; assez yrossierement et densemcnt ponctué; creusé d'un canal sur la seconde moitié de sa ligne médiane, et d'une raie ou d'un sillon transverse sur les flancs de son disque. Êlytres sensiblement arquées sur le dos: àrainurelles sulciformes postérieurement; rayées par des strioles à intervalles sail- lants, postérieurement en forme de côtes . Aphodius viilncratus, Sturm, Deiitsch. Faun. T, 17îî, 64, pi. IS, fig. D. Aphodius semi-piinctalus,L(ysELU, Spec. Faun. Subalp. wMem. Soc. agric. d. Tor. p. 13S,pl. i, fig. 2. Psammobhis vulneratm, Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 531 , 2. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 10G9. Diastictus sabuleti,Uuis. Lamellic. p. 319, 1. Psammodius vulneratus, Erichs. Naturg. t. IIl, p. 914, 2, — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 437. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 8, fig. 39. Long., On',0028 (1 1/4 l); — larg., 0"»,0014 (2/3 L). Corps obovalaire ; convexe ; d'un noir brun peu luisant en dessus. Cha- peron assez fortement entaillé à sa partie antérieure. Tête d'un noir brun ou brun noir, avec la partie antérieure ordinairement d'un rouge testacé; finement ponctuée ou finement granuleuse en devant, grossièrement gra- nuleuse ou papilleuse postérieurement ; offrant ordinairement deux légers sillons réunis sur la suture frontale et divergents en devant. Antennes et palpes d'un rouge testacé ou d'un rouge brunâtre. Prothorax assez fai- blement élargi jusqu'aux deux tiers et écointé postérieurement, paraissant par là arqué sur les côtés ; arqué en arrière à la base ; à peine rebordé latéralement et surtout à son bord postérieur ; très-convexe, d'un noir brun, avec une tache suborbiculaire d'un rouge brunâtre, près du milieu de ses côtés, subrugueusement et densement couvert de points grossiers ; creusé d'un canal sur la moitié postérieure au moins de sa ligne médiane ; rayé sur chacun des côtés de son disque, d'une ligne ou d'un sillon étroit. APHODiENs. — Psammobins. 395 transverse, non étendu jusqu'au bord latéral. Ècusson en triangle allongé, noir ou brun, impointillé. Èlylres une fois et quart plus longues que le prothorax ; sensiblement élargies jusqu'aux quatre cinquièmes ou deux tiers ; subarrondies postérieurement ; très-convexes ; arquées longitudina- lement sur le dos ; d'un noir brun ou brunâtre, sans éclat ; à rainurelles profondes, rendues sulciformes postérieurement par la saillie des inter- valles ; rayées de strioles'qui ne crénèlent pas les intervalles : ceux-ci subconvexes près de la base, graduellement en forme de côtes, c'est-à-dire plus saillants et plus étroits vers l'extrémité ; lisses et impointillés : ces intervalles également relevés, excepté le voisin du bord externe. Dessous du corps d'un noir brun ou d'un brun noir luisant. Lame mésostemale étroite, tranchante. Ventre pubescent sous les hanches , lisse sur le reste. Pieds d'un roux fauve ou d'un rouge fauve. Caisses postérieures à peine aussi renflées que les antérieures, lisses, avec quatre points piligères dis- posés en rangée. Tarses rétrécis d'avant en arrière ; à premier article fai- blement élargi d'avant en arrière ; à peine aussi long que les deux suivants réunis. Ongles rudimentaires, indistincts. Cette espèce habite principalement les zones froides ou tempérées de la France. Elle recherche les lieux secs ou sablonneux ; elle est assez rare dans les montagnes des environs de Lyon. Genre PsammoUus, Psammobie, Heer. Heer, Faun. col. lielv. (4838), p. 331. Caractères. Prothorax cilié sur les côtés et souvent à sa base ; creusé en dessus de sillons transverses profonds, non étendus jusqu'aux bords latéraux, et séparés par des intervalles saillants. Postpectus marqué au devant des hanches postérieures d'un espace arqué en devant, limité par un relief. Tarses postérieurs à premier article obtriangulaire. Dans le genre précédent, le prothorax n'ottre, sur les côtés de son disque, qu'une raie ou sillon transverse léger, non étendu jusqu'aux bords latéraux, faible essai de ce que la nature va nous offrir chez les Psammo- bies.jlci ce premier segment du tronc est creusé de quatre sillons trans- 396 LAMELLICORNES verses profonds, séparés par des intervalles saillants. Il nous est facile de suivre, chez les différentes espèces de cette coupe, les modifications gra- duelles que présentent ce segment et quelques autres parties du corps. Ainsi, chez la première espèce , le prothorax n'offre sur la partie posté- rieure de sa ligne médiane qu'un canal très-court, qui s'allonge chez les autres : il est sans cils à sa base et il est garni sur les côtés de cils fins et terminés en pointe, qui se convertiront chez les espèces suivantes en soies grossières, courtes et renflées à leur extrémité. L'arc antécoxal, très-faible chez la première espèce, s'arrondit davantage chez les autres. Les jambes postérieures munies à leur côté externe de petites dentelures, plus ou moins nombreuses chez les premières espèces, se montrent, chez le porci- collis, armées de trois ou quatre dents assez fortes , comme elles le seront chez les Âegialiaires. Nous avons cherché à indiquer cette marche dans le tableau suivant des Psammobies de France. a Jambes postérieures extérieurement munies de cinq à huit dentelures. Lame mésos- ternale étroite et tranchante. b Prothorax non cilié à la base, garni latéralement de cils tins et ter- minés en pointe. basalis. 66 Prothorax cilié sur les côtés et à sa base : ces cils renflés à l'extré- mité. c Prothorax garni latéralement de cils grêles et allongés; creusé de sillons transverses ponctués. Stries des élytres rayées de points ou de strioles crénelant les intervalles. exsculptus. ce Prothorax garni sur les côtés et à la base de soies également gros- sières, courtes et renflées à l'extrémité. Sillons transverses du pro- thorax et stries des élytres indistinctement ponctuées. sulcicollis. aa Jambes postérieures extérieurement armées de trois ou quatre dents assez fortes. Lame mésosternale peu étroite, planiuscule. Prothorax muni sur les côtés et à la base de soies également courtes et renflées à l'extrémité. porcicollis. t* Psantmoblus basalis, Mulsânt et Rey. Oblong, convexe, ordinairement brun ou brun noir et luisant en dessus. Épistome pourvu en devant d'une entaille à côtés arqués. Prothorax garni sur les côtés de cils fins et terminés en pointe sur les côtés, bissubsinué et APHODiENs. — Psammobhis . 397 tion cilié à la base, creusé de quatre sillons transverses ponctués, séparés par des intervalles saillants, convexes et lisses, dont les trois premiers sont un peu dirigés en arrière sur la ligne médiane, dont le postérieur seul est interrompu. Élytres à stries étroites, ponctuées. Intervalles quatre fois aussi larges que les striés, imponctués, plans en devant, convexes posté- rieurement. Jambes postérieures à cinq ou six dentelures. Long., 0'».00.40(1 B/4 1.); Larg., 0"',0011 (1/2^1.). à la base des élytres; — 0'",0014 ; (2/3 1.), vers la moitié des étuis. Cfn'ps oblong, convexe; d'un noir brun ou brun et luisant en dessus. Chaperon entaillé en devant, avec les côtés de cette entaille arqués chacun en devant ; faiblement auriculé, à peine rebordé. Tète ordinairement d'un rouge teslacé près de son bord antérieur : assez fortement papilleuse jus- qu'à sa suture frontale, lisse postérieurement ; offrant deux sillons réunis sur la suture frontale, et divergents en devant, en forme de V. Antennes et- palpes d'un rouge testacé. Prothorax à angles antérieurs émoussés et médiocrement avancés, subparallèle ou légèrement arqué sur les côtés, mais iparaissant plus sensiblement arqué , par suite de la déclivité des angles postérieurs; subarrondi à ceux-ci; denticulé et garni latérale- ment de cils d'un livide blanchâtre ou tirant sur le blond, fins et terminés en pointe, au lieu d'être renflés à l'extrémité ; non cilié à la base , étroite- ment rebordé et en angle ou en arc bissubsinué et dirigé en arrière, à cette dernière ; convexe ; ordinairement brun ou brun noir; luisant; creusé de quatre sillons transverses, assez grossièrement marqués de points mé- diocres ou peu profonds, séparés par des intervalles saillants convexes et lisses : ceux-ci au nombre de quatre, non compris le relief voisin con- tigu au bord membraneux antérieur : le deuxième ordinairement plus court que le premier, avec lequel il est uni à leurs extrémités, et le premier lié aux deux derniers, qui sont aussi parialement unis à ses extrémités : les trois premiers brièvement appendices en arrière ou presque unis par un court relief des sillons, sur la ligne médiane : le basilaire interrompu sur cette ligne par un canal longitudinal. Écusson triangulaire, brun. Élytres une fois et demie au moins plus longues que le prothorax ; sensiblement élargies jusqu'à la moitié, subarrondies postérieurement; convexes ; longi- 398 LAMELLICORNES tudinalement arquées et offrant vers le tiers ou les deux cinquièmes le point le plus élevé de cet arc : ordinairement brunes ou d'un brun noir ; à rainurelles étroites, presque réduites à des stries, crénelées par des points : les six premières avancées jusqu'à la base ; les septième à cinquième plus courtes. Intervalles quatre t'ois aussi larges que les stries , imponclués ; plans ou planiuscules en devant, convexes ou subconvexes postérieure- ment : le juxla-marginal à peu près aussi élevé que le huitième prolongé à peu près jusqu'aux quatre septièmes. Dessous du corps variant du brun au fauve brunâtre. Lame mésosternale étroite et tranchante. Arcantécoxal longitudinalement très-court. F<'wire muni sur chaque arceau d'une rangée de points piligères. Pieds fauves ou d'un fauve brunâtre. Cuisses ciliées postérieurement et marquées de points piligères : les postérieures plus parcimonieusement ponctuées et plus renflées que les antérieures. Jambes ciliées : les tarses postérieurs triangulaires, à peine aussi longs que larges, un peu moins longs que les deux suivants réunis. Cette espèce est méridionale. Nous l'avons prise en Provence. Obs. Le P. basaiis se distingue aisément des espèces suivantes par son corps oblong et moins court ; par son épistome dont l'entaille offre chacun de ses côtés arqués ; par son vertex lisse ; par son prolhorax non cilié à sa base, garni sur les côtés de cils tins et terminés en pointe ; chargé de reliefs dont les trois premiers sont un peu prolongés en arrière dans leur milieu, dont le dernier seul est interrompu sur la ligne médiane ; par ses jambes postérieures munies de cinq ou six dentelures. 9. Psaiiiiiiobius iiisculptus, Kuster. Oblong, convexe et ordinairement d'un noir brillant en dessus. Pro thorax garni latéralement et sur les côtés de la base de cils grêles, assez allongés, faiblement renflés à Vextrémité, et ordinairement de soies plus courtes sur le milieu de la base; creusé de quatre sillons transverses, assez grossière- ment ponclués, séparés par des intervalles saillants convexes et lisses : les deux postérieurs interrompus par le canal de la ligne médiane. Ëlytre^ assez faiblement élargies en ligne droite jusqu'aux trois cinquièmes, à rai- nurelles crénelées par des strioles. Intervalles deux fois plus larges que APHODiENs — Psammobms 399 les stries, lisses, subconvexes en devant, convexes postcrieiLrement. Jambes postérieures extérieurement munies de huit dentelures. Premier article des tarses postérieurs de moitié plus long que large. Psavmiodiusplicicollis, Ekichs. Naturg. t. III, p. 910, Note? Psammodiiis insculpius, Kuster, K^ef. Eur. XVIII, 49. Psammodius accentifer, Muls. et Rey, Muls. Opusc. t. IX (18b9), p. 17-2. Psammobius insculptiis, Gemming. et Harold, C?tal. (Scarab.), P- 10G8. Long., 0'",0040 à 0-,0045 (1 3/4 à 2 1.) ; Lavg., 0"\0012 (:'/5 1.), à la base des élytres ; — 0™,0018 (4/51.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps oblong; convexe; ordinairement noir, luisant ou brillant en dessus. Chaperon aesez fortement entaillé à la partie antérieure de l'épis- tome. Tète ordinairement noire, avec le bord antérieur d'un rouge testacé; papiUeuse, creusée de deux sillons réunis sur le vertex et divergents en devant : ces sillons souvent suivis de deux autres isolés sur ie vertex. An- tennes ex palpes d'un rouge brun ou teslacé. Prothorax en ligne presque droite sur les côtés, quand il est examiné latéralement, mais paraissant arqué et arrondi à l'angle postérieur, quand il est examiné en dessus, par l'effet de la déclivité de l'angle antérieur et surtout du postérieur ; rebordé latéralement et à la base : cilié sur les côtés et sur ceux de la base de poils d'un blanc livide, grêles, assez longs et légèrement tronqués à l'extrémité ; ordinairement cilié sur la partie médiaire de la base de soies plus gros- sières, plus courtes et plus renflées ; en arc dirigé en arrière à son bord postérieur : cet arc un peu anguleux dans son milieu et à peine subsinué sur ses côtés; très-convexe; ordinairement noir brillant; creusé de quatre sillons transverses assez grossièrement ponctués, séparés par des intervalles saillants convexes et lisses : ceux-ci au nombre de quatre, non compris le relief voisin de la bordure membraneuse antérieure : les premier et deuxième, troisième et quatrième parialement unis à leurs extrémités : les deux postérieurs interrompus dans leur milieu par le canal creusé sur la ligne médiane et avancé jusqu'au bord postérieur du deuxième reUef. Êcusson triangalaire, noir. Ëljtres une fois et demie au moins plus lon- gues que le prothorax sur sa ligne médiane; sensiblement élargies en 400 LAMELLICORNES ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus ; arrondies postérieurement; noires ou d'un noir brun; convexes; faiblement arquées longitudinalement sur le dos ; creusées de rainurelles rayées par des strioles crénelant les intervalles, et dont les trois ou quatre premières surtout sont plus profondes postérieurement. Intervalles une ou deux fois plus larges que les rainurelles; faiblement convexes en devant, plus ou moins convexes postérieurement; imponctués : le juxta-marginal plan ou planiuscule, pro- longé presque jusqVà l'extrémité. Dessous du corps variant du brun noir au brun rouge. Lame mésosternale étroite et tranchante. Arc antécoxal médiocrement arqué. Ventre lisse et impointillé sur ses arceaux. Pieds d'un brun rouge ou d'un brun fauve. Cuisses marquées de points piligères : les postérieures plus renflées que les antérieures. Jambes postérieures ciliées, extérieurement munies de huit ou neuf petites dentelures, rarses postérieurs à premier article obtriangulaire, de moitié plus long que large , au moins aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce est méridionale. Nous l'avons prise dans les environs de Grasse, en Provence. Obs. Le deuxième intervalle s'unit ordinairement avec le sixième, en enclosant les quatrième et cinquième qui sont plus courts, ainsi que le septième ; quelquefois le deuxième s'unit avec le cinquième. Le P. insculptus se rapproche du basalis par sa forme oblongue, moins courte et moins renflée que chez les deux espèces suivantes ; mais il s'en distingue par sa tète creusée de deux sillons divergents réunis sur le vertex au lieu de l'être sur la suture frontale, par son vertex creusé der- rière ceux-ci de deux autres sillons obliquement transverses; par son pro- Ihorax cihé à la base, chargé de reliefs indépendants les uns des autres sur la ligne médiane ; creusé d'un canal longitudinal avancé jusqu'au deuxième relief ; par les intervalles des élytres moins aplanis; par ses jambes postérieures munies extérieurement d'un plus grand nombre de dentelures ; par le premier article de ses tarses postérieurs, de moitié plus long que large. Cet insecte sert de transition de l'espèce précédente, chez laquelle le pro- thorax n'est pas cilié à la base au P. sulcicollis. Il a, comme ce dernier, le segment prothoracique cilié à son bord postérieur, mais les cils des parties \PHODiEiNs. — Psammobius. iOl latérales de la base et des bords latéraux, au lieu d'être courts et gros- siers, sont fins, plus longs et faiblement renflés à l'extrémité. 3. l*eammobius sulcicolljs , Illiger. Obovale; convexe; variant du brun noir au j'0}ige brunâtre en dessus. Prothorax cilié latéralement et à la base de soies courtes et renflées à V extrémité; creusé de quatre sillons transverses, lisses ou obsolètement conclues: séparés par des intervalles saillants, convexes et lisses; les deux derniers interrompus dans le milieu. Èhjtres plus larges vers les trois cinquièmes; drainurelles un peu plus larges que les stries, profondes, non ponctuées. Intervalles saillants, en forme décotes, excepté lejaxta- marginal: celui-ci court. Jambes postérieures à huit fines dentelures à leur côté externe: premier article des tarses postérieurs en triangle un peu plus long que large. Aphodiiis sulcicollis, Illig. Mag. I, 20, 7-8. — Panz. Faun. Germ. 99, 1. — Sturm. Deutsch. Faun. I, 173, 63, pi. 15% fig. C. — Duftsch. Faun. Austr. I, 131, SI. Scarabaeus asper, Payk. Faun. Suec. I, p. 29, 36. Psammodius sidcicollis, Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 9, 6. — S, Farg. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 3S9. — Steph. Dlustr. t. Ill, p. 211, 6. — Shuck. Col. delin. 3S, 319, pi. 43, tig. 7. — Muls. LameHic. p. 321, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 91S, 3. — KusTER, Kaef. Eur. XVIII, 80. — L. Redtenb. Faun. Ausir. 438. Psammobius sulcicollis, Heer, Faun. Col. Helv. I, 331, 1, Psamtnobius cruciato-sulcatns, Gemming. et Harold, Gâtai. (Searab.), p. 10(58. Long., OnsOOSO à 01" .0033 (1 2/3 à 1 1/2 1.) ; Larg., Om,0011 (1/2 1.), à la base des élytres; — 0^,0013 (3/5 1.), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps obovale , convexe ; variant du brun noir au rouge testacé en dessus. Chaperon assez fortement entaillé à la partie antérieure de l'épis- tome. Tête ordinairement brune, avec la partie antérieure graduellement d'un rouge brun ou d'un rouge testacé ; papilleuse ; creusée de deux LAMELL. 2() iO'2 LA31ELL1C0KNES sillons réunis sur le milieu de la suture frontale, et divergents en devant ; ces sillons, souvent rendus plus profonds sur leurs côtés relevés, et ordinaire- ment suivis , sur le vertex, de deux sillons parallèles, mais plus affaiblis. Antennes et palpes d'un rouge brun ou testacé. Prothorax en ligne à peu près droite, quand il est examiné de côté, mais paraissant arqué latérale- ment par l'effet de la déclivité des angles de devant et surtout des posté- rieurs, en arc dirigé en arrière à la base ; à peine rebordé à cette dernière et faiblement sur les côtés : cilié à ses bords latéraux el postérieurs de soies également courtes, d'un livide blanchâtre, renflées à leur extrémité ; très-convexes ; brun ou d'un brun rouge; creusé de quatre sillons trans- verees, lisses ou obsolètement ponctués; séparés chacun par un intervalle saillant, convexe et lisse : ceux-ci au nombre de quatre, non compris le voisin de la membrane antérieure : les deux suivants unis à leurs extré- mités : les troisième et quatrième également unis: ceux-ci, interrompus dans leur milieu par le canal creusé sur la partie postéiieure de la ligne médiane. Écusson triangulaire, brun. Êlytres une fois et quart plus longues que le prothorax sur sa ligne médiane ; sensiblement élargies jusqu'aux trois cinqiuèmes, arrondies postérieurement ; brunes ou d'un brun rouge; convexes ; longitudinalement arquées sur le dos et offrant ordinairement vers la moitié de leur longueur le point le plus élevé de cet arc ; creusées de rainurelles profondes, surtout postérieurement ; peu distinctement ponc- tuées, ou très-fmement granuleuses. Intervalles un peu plus larges que les rainurelles ; lisses : les huit premiers, à partir du rebord suturai, élevés en forme de côtes, surtout postérieurement : le neuvième ou juxta-mar- ginal, plan, prolongé presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps brun ou d'un rouge brun ou brunâtre. Lame mésosternale étroite et tranchante. Arc antécoxal Sis&ez développé longitudinalement. Ventre presque lisse ou marqué sur ses arceaux d'une rangée de points souvent obsolètes et peu piligères. Pieds d'un fauve roux. Cuisses postérieures au moins aussi ren- flées que les antérieures, lisses, marquées de points piligères. Jambes pos- térieures à huit petites dentelures à leur côté externe. Tarses postérieurs à premier article en triangle, un peu plus long que large ; aussi long que les deux suivants réunis. Celte espèce habite presque toutes les provinces de la France : mais elle paraît plus rare ou moins commune dans le Midi que dans nos pro- vinces tempérées ou septentrionales. \PHODiE«s. — Psmnmobiufi. JUo Obs. Le troisième intervalle est ordinairement uni à son extrémité au huitième, en enclosant les quatrième à sixième; le cinquième plus court. Le P. sulcicolis se distingue aisément du P. bfls«/is, par son prothorax cilié à la base et sur les côtés de soies courtes et renflées à leur extrémité, et du P. exsciilptus, par les sillons de son prolhorax et les strips de se?, élytres imponctués ou peu sensiblement ponctués ; par les cils latéraux de son prothorax, plus fins et plus allongés; par le premier article de ses tarses postérieurs plus court. MM. Gemminger et Harold ont cru reconnaître le P. sulcicolis dans le Scarabaeus cmclatosulcatiis de Preysseler ; mais ni la description , ni la figure donnée par son auteur ne semblent justifier cette opinion. L'insecte décrit par cet auteur a le prothorax uni en dessus, et semble un individu anormal d'une espèce mal indiquée, à en juger par les expressions sui- vantes : Elytris sulcatis sidcis novem : quartus et qidntus propô suturam externam ultra médium secans. 4. Psammolvlus poi*clcollis , Illiger. Obovale, très-convexe, d'un noir brun ou brun rouge en dessus. Ëpistome largement entaillé en devant. Prothorax cilié sur les côtés et à sa base de soies courtes et renflées à V extrémité; creusé de quatre sillons transverses, grossièrement ponctués , 'séparés par des intervalles saillants, convexes et lisses, dont les deux derniers sont interrompus sur la ligne médiane. Élytres ventrues, très- convexes, variant du brun noir au bnin rouge; à rainurclles profondes, surtout sur la moitié interne du dos, rayées de strioles crénelant les intervalles : ceux-ci [un peu plus larges que les stries, imponctués : le juxta-marginal cour tlet saillant. Lame mésosternalepeu étroite, planius- cule. Jambes postérieures extérieurement munies de quatre dents assez fortes. Aphodius porcicollis,lLUG. Mag. t. Il (1803), p. 195, 20. - Kmcn. Naturg. t. IK, 916, Note. - J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 8, fig. 38. - Gemming. et IIarold, Calai. (Scarab.), p. 1009. i04 LAMELLICORNES Long., 0'",0036 à 0'",0045 (1 2/3 à 2 1.) ; Larg., 0°>,0012 à O-'jOOU (1/2 à 2/3 1.), à la base des élytres ; — O'^jOOie à O'",0020 (4/5 à 9/10 1.), vers la moitié des étuis. Corps obovale, très-convexe ; variant du noir brun au brun rouge, en dessus. Chaperon largement entaillé à sa partie antérieure, sensiblement auriculé; faiblement rebordé, surtout dans l'entaille. Tête ordinairement brune ou d'un brun noir ; fortement verruqueuse ; offrant deux sillons réunis sur le vertexet divergents en devant. Antennes et palpes d'un rouge brunâtre ou d'un rouge testacé. Prothorax en ligne presque droite sur les côtés; mais paraissant ordinairement un peu arqué en raison de la décli- vité de .l'angle postérieur ; en arc dirigé en arrière à sa base ; à peine rebordé ; cilié de soies courtes, livides et renflées à leur extrémité, sur ses bords latéraux et basilaires ; très-convexe ; ordinairement brun ou brun noir ; creusé de quatre sillons transverses ; marqué de points grossiers et parfois un peu obsolètes, séparés chacun par un intervalle saillant, convexe et lisse : ceux-ci, au nombre de quatre, non compris le voisin du bord antérieur : celui-ci contigu à la membrane antérieure, parfois peu pro- noncé : le premier et le deuxième unis à leurs extrémités : les deux der- niers unis de même et interrompus dans leur milieu par le canal creusé sur la partie postérieure de sa ligne médiane. Écusson triangulaire, brun. Êlytres une fois plus longues que le prothorax ; ventrues, c'est-à-dire arqués latéralement; très -sensiblement élargies jusqu'à la moitié de leur longueur, arrondies postérieurement; très-convexes; arquées longitudi- aalement sur le dos, et offrant ordinairement vers le quart ou le tiers de leur longueur le point le plus élevé de cet arc ; variant du noir ou brun noir au brun rouge ; creusées de rainurelles profondes, surtout sur la moitié interne du dos, rayées par des strioles qui crénèlent un peu les intervalles. Intervalles un peu plus larges que les rainurelles, subconvexes, imponc- tués : le juxta-marginal aussi élevé que les autres, mais à peine prolongé jusqu'au delà de la moitié. Dessous du corps brun ou d'un brun rouge. Lame mésosternale peu étroite, subconvexe ou planiuscule. Arc antécoxal assez développé longitudinalement. Ventre presque lisse, ou offrant sur chaque arceau une rangée transversale obsolète de points piligères. Pieds d'un rouge brun ou brunâtre. Cuisses grossièrement ponctuées : les pos- térieures moins densement garnies de points piligères ; à peu près aussi APHODiENs. - Aegm/iaires. 40 S renflées que les antérieures. Jambes postérieures exlérieurement munies de trois ou quatre dents assez fortes. Tarses postérieurs à premier arlicle obtriangulaire, aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce est méridionale. On la trouve en Provence, en Languedoc, elle est rare dans les environs de Lyon. Obs. Le neuvième intervalle, à partir du rebord suturai ou le juxta- marginal est ordinairement rayé par des strioles iransverses, et ordinaire- ment à peine prolongé au delà de la moitié des élytres : le deuxième s'unit ordinairement, vers l'extrémité, avec le sixième, en enclosant les troisième à cinquième : les cinquième à septième sont habituellement les plus courts, après le neuvième. Le P. porcicollis se distingue aisément de toutes les autres espèces fran- çaises de ce genre par ses jambes postérieures armées extérieurement de trois ou quatre dents assez fortes. QUATRIÈME BRANCHE LES AEGIALIAIRES Caractères. Organes biicaux incomplètement voilés par -le chaperon. Chaperon presque en demi-cercle, largement tronqué en devant, parfois légèrement sinué ou échancré dans cette troncature ; cilié sur les côtés. Tête convexement déclive en devant ; granuleuse ou papilleuse ; sans sail- lies sur la suture frontale ; sans sillons divergents sur sa partie postérieure. Prothorax cilié sur les côtés et à la base ; non creusé d'un canal sur sa hgne médiane ; sans sillons transverses, en dessous. Élytres faiblement arquées longitudinalement, découvrant en entier le pygidium. Hanches postérieures un peu obliquement transverses, laissant à découvert une partie des côtés du premier arceau ventral. Cuisses ciliées : les postérieures plus renflées que celles du devant. Jambes intermédiaires et postérieures ciliées : extérieurement munies au moins de quelques dentelures. Éperon externe des jambes postérieures paraUèle et spatuliforme. Ongles petits ou presque rudimentaires. 406 LAMELLICORNES Ajoutez, pour les espèces suivantes : Chaperon non auriculé. Mandibules cornées. Mâchoires à deux lobes l'interne corné et denté à l'extrénailé : l'externe coriace. Pygidium ordinai- rement non complètement voilé par les élytres. Les Aegialiaires, qui terminent la famille des Aphodiens, ont, comme ceux de la branche précédente, les hanches un peu obliquement trans- verses, laissant à découvert] une partie des côtés du premier arceau du ventre. Ces insectes se rapprochent encore des Psammobies par leur pro- thorax cilié sur les côtés et à la base ; par leurs cuisses postérieures plus renflées que les antérieures, et par leurs ongles rudimentaires, au moins chez les dernières espèces ; mais ils s'éloignent de tous les Lamellicornes de cette famille, par leurs parties de la bouche incomplètement voilées par le chaperon, et devenues en partie d'une consistance plus solide ou cornée, par suite d'une loi physiologique facile à comprendre. Ils laissent pres- sentir l'état plus solide et plus à découvert dans lequel se montreront ces parties buccales dans la famille suivante. Les Aegialiaires sont encore des amis des terrains sablonneux, dans les- quels ils vivent des débris des matières organisées. Erichson, dans son Histoire naturelle des insectes de V Allemagne, et J. du Val, dans son Gênera, ont divisé les insectes de cette branche en trois groupes, dont ils ont en partie donné les caractères. L'importance de quel- ques uns de ceux-ci nous oblige à partager nos Aegialiaires de France en deux genres. grêles, mais très-distincts. Jambes postérieures étroites, munies seulement de petites dentelures. ZTpero/t extérieur de ces jambes parallèle ou rétréci tn pointe. Dimalia. rudimentaires, peu distincts. Jambes postérieures élargies d'avant en arrière, munies à leur côté externe de sortes de petites dents, et, avant l'extrémité, d'une forte saillie transverse. Éperon ex- terne de ces jambes aplati, dilaté, spatuliforme. Aegialia. Genre Dimalia, Dimalie, Mulsant et Rey. Caractères. Ongles grêles, mais très-distincts. Jambes postérieures étroites, munies seulement de petites dentelures à leur côté externe. Éperon APHODiENS. — DimalAa. ^^^'^ extérieur de ces jambes parallèle ou rétréci en pointe. Tams postérieurs de longueur médiocre.Proî/ïorax garni à la base de poils séliforrac s, courts et tronqués ; muni sur les côtés de cils presque semblables. Ailes propres au vol. Corps oblong. Ajoutez, pour l'espèce suivante : Prothorax rebordé à la base. Cette coupe semble représenter, ici, celle des Diastictes dans la branche précédente. 1. Dimalia sabuleti, Paykull. Ohlong, convexe, variant du noir au noir brun et luisant en dessus. Tête granuleuse sur la moitié antérieure, marqué de points cycloëdes sur la pos- térieure. Prothorax rebordé à labase, couvert de points cycloïdes en dessus. Èlytres faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes ; à stries profondes, creusées de points fossettes en ovales transverses. Intervalles à peine plus larges queles stries, assez saillants, convexes, lisses. Scarabacus sabideti, Payk. Faim. Suec. I, p. 27, 32, - Fabr. Suppl. p. 24, 125- 126. — Panz. Faim. Germ. 37, 3. Aphodlus sabuleti, Fabr. Syst. Eleuth. I, 81, S6. - Ill.g. Kaef. Preuss p. 21, 7. _ Sturm, Deutsch. Faun. I, 1(39, 60, pi. 15, fig. A. - Latr. Hist. Nat. p. 10, 131, 31. Psammodius sabuleti, Gyllenh. Ins. Suec. I, 7, 3. - Steph. lUustr. III, 210, 2. - Heer, Faun. Col. Helv. I, 532, 1 . - L. Redtenb. Faan. Austr. p. 43b. Aeyiali^ sabuleti, Er.cii. Naturg. t. III, p. 917. 1. - Gemmi.ng. et Harold, Catal. (Scarab.), 1070. Long., 0™,0051 h 0"',0056 (2 1/4 à 2 1/2 1.) ; Larg., 0'",0014 ('2/3 1.), à la base des élylrcs ; — 0'«,0020 (7/8 l. ), vers les trois cinquièmes des étuis. Corps oblong, convexe ; variant du noir au noir brun ei luisant en dessus. Chaperon presque en demi-cercle, obtus ou obtusement tronque en devant; à peine rebordé, cilié sous ses côtés. Tête convexe, marquée de points cycloïdes presque conligus sur sa moitié postérieure, granuleuse sur l'amérieure. Antennes et palpes roses ou d'un rouge îlave. Prothorax presque parallèle sur les côtés; émoussé aux angles postérieurs; en arc 408 LAMELLICORINES dirigé en arrière, à la base, avec la partie médiaire légèrement anguleuse et à peine bissubsinuée de chaque côté de cet angle ; étroitement rebordé et garni de cils livides et courts à ses bords latéraux et postérieurs ; con- vexe ; ordinairement noir ; couvert de points cycloïdes, plus serrés sur les côtés que sur le dos. Êcusson triangulaire, iniponctué. Êlytrcs une fois et demie plus longues que le prothorax sur sa ligne médiane ; un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes, arrondies postérieurement ; peu convexes sur le dos jusqu'au troisième ou quatrième intervalle, convexement déclives sur les côtés ; légèrement arquées longitudinalement ; ordinairement d'un noir brillant , à stries profondes creusées de points fossettes en ovales transverses qui crénèlent les intervalles : les six ou sept premières avancées jusqu'à la base. Intervalles à peine plus larges que les stries ; convexes ou subconvexes, rendus un peu saillants par la profondeur des stries ; presque lisses, marqués de points très-petits, irrégulièrement disposés. Dessous du corps noir ou noir brun, brillant. Lame mésosternale large et canaliculée. Plaque métasternaU lisse. Ventre marqué sur ses arceaux d'une rangée transversale de points hérissés des poils postérieurement. Cuisses brunes ou d'un brun fauve : les postérieures plus renflées que les antérieures ; lisses, marquées d'une rangée de quatre points piligères et de quelques autres points. Jambes brunes ou d'un brun noir : les postérieures ciliées à leur côté interne, garnies sur leur face supérieure d'une rangée longitudi- nale de poils flavescents ; armées ordinairement de cinq dents à leur côté externe. Tarses d'un rouge testacé : premier article des postérieurs moins long que l'éperon, aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce se trouve, mais rarement, dans le nord de nos provinces et dans nos montagnes voisines de la Suisse. Genre Aegialia, Aegialib, Latreille. Latreillk, Gêner, crust. et insect. l. 11(1807), p. 96. Caractères. Ongles rudimentaires, peu distincts. Jambes postérieures élargies^d'avant en arrière, munies à leur côté externe de sortes de petites dents, et, avant l'extrémité, d'une saillie Iransverse. Éperon externe des jambes aplati, dilaté, spatuliforme. Prothorax garni à la base de cils séti- formes, courts, et sur les côtés de cils plus flexibles, longs et terminés en APHODiENs. — Aegmlia. 409 pointe. Ailea impropres au vol. Corps brièvement ovalaire, ventru vers la moitié des élytres. Ajoutez, pour l'espèce suivante : Prothorax sans rebord à la base. I. Aegialia arenaria, Fabricius. Court, convexe, variant du noir au brun, et luisant ou brillant en dessus. Tête granuleuse ou papilleuse. Prothorax sans rebord à la base, lisse en dessîis. Êlytres ventrues dates leur milieu, à stries légères et finement ponctuées, avec les deux ou trois internes plus prononcées. Intervalles lisses, imponctués, le troisième six fois aussi large que chacune des six stries externes. Scarabaeus arenarius,FAm. Mant. I, p. 11, 105. — Td. Ent. Syst. I, 39, 130. — Paye. Faiin. Suec. I, 27, 33. Scarabaeus globosus, Kugel in Schneid. Mag. p. 514, 31. — Panz. Faun. Gerra. 37, 2. Aphodius globosus, Illig. Kaef. Preuss. 20,6. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 171, 62. Aphodius arenarius, Fabr. Syst. Eleuth. 1. 1, 82, 63. Aegalia globosa, Latr. Gêner, t. II, p. 97, 1. — Steph. Illustr. t. lU, p. 213, 1. — Shuck. Coi. deliD. 36, 320, pi. 44, fig. 1. — Muls. Lamellic. p. 326, 1. — Erich. Naturg. t. III, p. 919, 3. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 438. — J. du Vâi., Gê- ner. (Scarab.), pi. 8, fig. 40. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1069. Psammodius arenarius, Gyllenh. Ins. Suec. I, 6, 1. Long., O'°,0040 à O-^.OOSe (1 3/4 à 2 1/21.); Larg., 0'»,0015 à 0«,00i8 (2/3 à 4/5 1.), à la base des étuis; — O-^.OOSO à 0'",0026 (9/10 à 1 1/61.), vers le milieu des étuis. Corps court, convexe; variant du noir au brun, et brillant en dessus, Chaperon presque en demi-cercle, tronqué ou subéchancré en devant, étroitement rebordé ; garni latéralement de cils blonds. Tête convexe ; papilleuse ou granuleuse. Antennes et palpes d'un rouge testacé. Prothorax un peu élargi d'avant en arrière sur les côtés; subarrondi aux angles pos- térieurs, ou le paraissant par l'effet de la déclivité de ces angles ; garai de cils blonds sur les côtés et à la base ; en arc dirigé en arrière et sans rebord à celte dernière ; une fois plus large à celle-ci que long sur sa ligne mé- 410 LAMELLICORNES diane ; convexe ; lisse, brillant. Êcusson triangulaire, lisse. Élytres une fois et demie au moins plus longues que le prolhorax; ventrues, c'est-à- dire assez fortement élargies jusqu'à la moitié^de leur longueur, subarron- dies ou un peu en ogive à l'extrémité ; convexes ; sensiblement arquées longitudinalement ; à neuf stries, non comprise lamarginale^: les six ou sept externes légères, marquées de points petits et souvent obsolètes : les deux ou trois voisines de la suture plus prononcées. Intervalles plans, lisses im- pointillés : le troisième, |six fois au moins aussi large;'qu'une des stries de la moitié externe. Repli -ladivqué^de pointsjpiligères flavescents, quiïont paraître les élytres ciliées. Dessous du corps variant^du noir au brun rouge ou fauve. Lame mésosternale étroite. Ventre ponctué. Cuisses ordinaire- ment d'un noir brun ou brunes, garnies de cils ou de poils flavescents : les postérieures plus renflées que, les antérieures, moins ponctuées que les intermédiaires et garnies près du bord posl'rieur d'une rangée presque complète de points piligères. Jambes brunes ou d'un]brun rouge, ciliées: les quatre |derniôres années, au côlé^ externe ; de truisj ou quatre den- telures, et, avant l'extrémité, d'une forte saillie iransverse. Éperon externe des postérieures aplati, iovalairement.j renflé, en forme de spatule, aussi long que les trois premiers articles des tarses. Tarses d'un rouge testacé : premier article des postérieurs renflé à son extrémité, à peine aussi long que les deux suivants réunis. Cette espèce se lient principalement dans les sables des bords de la mer. Elle n'est pas^rare sur quelques-unes des côtes de l'Océan. Dans le nord de l'AUemagne habite une autre espèce decette branche, qui sert;àjaire la transition des Diraalies aux Aegialies. Aegialia rufa, Fabricius.: Co/ps oblong, subcylindrique, ailé, roux. Prothorax rugiieux,lrebordé à la base. Élytres non ventrues, d stries fortes et crénelées. Aphodius rufus, Abr. Syst. Eleutli. I, 72, 62. Aegialia rufa. Erichs. Naturg. t. III, 918, 1. Long., 0'»,00,45 à:0«',00,56 (2 à 2 1/2). STEKCORAIRES 411 DEUXIEME GROUPE LES STERCORAIRES Caractèeies. Joues dilatées en forme de large tranche horizontale, cou- pant, presque jusqu'à rexlrémité, le côté externe des yeux. Épistome élargi d'avant en arrière , soit jusqu'à ses angles latéraux, soit jusqu'à sa base ; laissant, au moins en partie, à découvert le Labre et les mandibules : ce. parties cornées. Antennes de onze articles, dont les trois derniers forment la massue. Êlytres voilant complètement l'abdomen, ou ne laissant aperce- voir que l'extrémité du pygidium. Épimères métaihoraciqiies apparentes. Ventre court, de six arceaux, libres entre eux : le premier ou les premiers voilés par les pieds postérieurs. Pieds robustes. Hanches intermédiaires plus ou moins obliques : les postérieures transverses ou un peu oblique- ment transverses, subarrondies à leur angle postero-externe. Cuisses pos- térieures marquées d'une rangée de points piligères sur une partie de leur longueur, ou garnies de poils sur leur face antérieure. Jambes antérieures aplaties, élargies d'arrière en avant ; dentées sur tout leur côté externe ; à un seul éperon ; munies en dessous d'une arête. Jambes intermédiaires et postérieures un peu arquées, ciliées ; munies à leur côté externe de saillies transverses, piligères ; armées de deux éperons. Tarses filiformes, sim- ples : le dernier terminé par deux ongles simples, et généralement muni d'une planîule portant des poils divergents. Ajoutez : Mandibules arquées, souvent sinuées ou dentées extérieurement ; munies d'une molaire à la base. Menton corné. Antennes insérées au-devant des yeux, sous le rebord des joues, à premier article ou scape renflé à son extrémité et hérissé de poils ; à tige assez courte. Joues ciliées en dessous, sur les côtés. Prothorax plus large que long, rebordé et cilié latéralement. Écusson très-apparent, plus large que long. Élytres embrassant les côtés de l'abdomen; munies d'un rebord latéral et ordinairement ciliées. Corps glabre en dessus et parfois lustré par une huile chargée d'empêcher aux matières dont ils se 412 LAMELLICORNES nourrissent de s'attacher à leur partie supérieure ; hérissé, dans le même but, de longs poils sur divers points de sa face inférieure et des pieds. Poitrine grande, refoulant plus ou moins le ventre en arrière, pour fournir des points d'attache solides aux pieds robustes chargés de fouir le sol. Les Stercoraires se distinguent aisément des insectes du groupe précé- dent par leurs antennes de onze articles ; par leur épistome élargi d'avant en arrière, au moins jusqu'à ses angles latéraux, laissant à découvert la majeure partie du labre et des mandibules, qui sont les uns et les autres cornés; par leurs épimères mélathoraciques visibles, etc. Ces Lamellicornes, comme leur nom l'indique, sont encore chargés de faire disparaître, de dessus la surface de la terre, les matières les plus viles et les plus dégoûtantes. Mais ils n'en recherchent pas, comme la plupart des Coprophages, les parties les plus fluides ; armés de mandibules fortes et cornées, munis d'instruments bucaux mieux organisés pour la division et la trituration, ils peuvent passer pour les gros mangeurs , parmi ces troupes de parias utiles. Vidangeurs actifs et robustes , ils hantent les déjections excrémentielles de l'homme, des solipèdes et des ruminants, et creusent, sous ces matières sordides, des trous obliques ou perpendicu- laires dans lesquels ils restent le plus souvent cachés pendant le jour, ou à l'ouverture desquels ils se tiennent cramponnés pour satisfaire leur appétit glouton. En cas de danger, ils trouvent dans le fond de ces retraites qu'ils ont eu la prévoyance de se ménager un refuge plus ou moins assuré. Aux approches de la nuit, ils quittent ces lieux obscurs, pour se mettre enquête, quand ils en ont besoin, d'une nourriture plus fraîche, ou pour se porter dans les lieux où leurs services seront utiles. Les grosses espèces ailées, comme nos lourds Géotrupes, avant de prendre leur vol, donnent à leur abdomen un mouvement de va et vient, et l'abaissent pour chasser l'air vicié contenu dans leurs trachées , et pour permettre à celui de l'atmosphère d'y pénétrer. Ils entrouvrent alors leurs élytres et les referment brusquement et à plusieurs reprises, pour faire entrer dans leur corps une provision plus abondante du fluide aérien ; puis ils se dressent sur leurs pieds de derrière et essayent de se confier à l'élément léger qui doit les transporter. Souvent, au moment de prendre leur essor, leur pre- mier coup d'aile frappe l'air avec trop de force et les rejette en arrière sur le dos. Ils tombent quelquefois de la sorte à plusieurs reprises, avant d'ar- river à des essais plus heureux. Leur vol est sonore et peu sinueux ; et comme il a en partie pour objet la recherche des matières stercorales, il est généralement bas et parfois à fleur de terre. STERCORAIRES 413 Ces insectes semblent, plus particulièrement encore que les autres Lamel- licornes, sensibles aux influences atmosphériques ; dans les belles soirées, ils se montrent en grand nombre. Cette circonstance n'avait pas échappé aux habitants des campagnes, et comme souvent un beaii^jour succède'tà un soir calme et serein , ils en avaient conclu t que l'apparition de ces Stercoraires était, pour le lendemain, le présage d'une journée agréable. Quand on s'approche de ces animaux ou qu'on cherche à les saisir, la plupart se renversent, immobiles, en étendant leurs pattes avec une raideur remarquable. Us simulent ainsi l'état de mort pour sauver leur vie ou leur liberté menacées ; ces soins ou cette ruse ne les arrachent pas toujours à un sort cruel : parfois l'écorcheur {Lanius collurio) les déchire de son bec ou les embroche aux épines du prunelier, pour les retrouver, au besoin, quand l'appétit se fera sentir. Ces msectes utiles ne peuvent pas échapper à la loi providentielle d'équi- libre, qui a donné des ennemis à toutes les espèces d'êtres vivants, pour maintenir leur nombre dans de justes limites. Les engoulevents et les chauves-souris happent quelquefois nos Stercoraires dans leur vol. Les cor- neilles ne craignent pas de s'en nourrir; les hérissons et autres mamraif- fères insectivores ne dédaignent pas d'en faire leur profit, et l'immonde crapaud saisit parfois certaines petites espèces , au sortir de leur trou, et les engloutit dans son estomac. Plusieurs de ces Lamellicornes, les Géotrupaires principalement, sont tourmentés par une mite (Gamasus coleoptratoriim) , nui s'attache à leur corps, et souvent en grand nombre. Un des plus anciens naturalistes, Frisch \ est entré le premier dans des détails un peu circonstanciés sur les soins que prend Tun des Géotrupes les plus communs (G. stercorarius ou l'une des espèces voisines) , pour assurer le bien-être de sa postérité. Nous allons reproduire ses observations, en leur donnant un complément nécessaire. Quand la femelle se prépare à sa ponte, elle creuse un trou, quelquefois de quinze pouces ou plus de profondeur. On dirait qu'en descendant aussi bas dans le sol, elle prévoit que les jours de sa larve pourraient être me- nacés par la bêche du jardinier ou par la charrue du laboureur, si elle (1) Frisch. Beschreib. part. IX, p. 13, pi. 6, 1, larve; -- 2, nymphe; — 3-S, in- secte parfait. Voyez aussi Herbst, Natiirg. Ali. Bek. Ins. t. II, p. 257. — Sturm, Deutsch. Faun- 1. 1, p. 24. — Erichs. Naturg. t. III, p. 724. 114 LAMELLICORNES rapprochait davantage de la surface de la terre la demeure qu'elle lui pré- pare. Ses mandibules cornées gui font l'office d'un groin de porc, el ses pattes, les antérieures surtout, fortes, tranchantes et dentelées, sont les instruments que lui a donnés la Nature pour parvenir à son but. Avec leur aide, l'espèce de puits qu'elle entreprend est bientôt achevé. Il est probable qu'elle y monte et en descend plusieurs fois pour presser la paroi de cette galerie veriicile, et lui donner une dureté analogue à celle du pisé. Ces préparatifs terminés, elle construit dans le fond, et ordinairement avec de la terre, une sorte de nid ou une coque ovoïde ouverte d'un côté. Dans ce berceau, artistement uni sur sa paroi interne, elle dépose un œuf blan- châtre, presque de la grosseur d'un grain de froment; puis elle entraîne et entasse au-dessus de la niche qui a reçu son dépôt les matières sterco- rales placées à sa portée, de manière à en former une espèce de saucisson, de trois ou quatre pouces, ou même plus de longueur. On en trouve ordi- nairement deux, plus rarement trois, sous une même bouse ou sous un même tas de crottins. Le nombre des pontes semble assez limité ; mais les générations se succèdent plusieurs fois dans l'année. L'œuf caché dans la coque rfeste â peine huit jours sans éclore. Il en sort une larve analogue pour la /orme à celle du hanneton, c'est-à-dire courbée, plissée, en partie ardoisée et revêtue d'une peau dont la mollesse craindrait les moindres injures. Heureusement elle n'en a point à redou- ter. Elle s'engraisse en s'élevant progressivement dans l'espèce de tuyau rempli d'aliments à sa convenance, et, comme celle de quelques Copriens, par une exception qui n'avait pas été signalée avant nous, dans l'ordre des Coléoptères, ne change de peau que pour passer fi l'état de nymphe. Quelque temps après a lieu sa dernière métamorphose. Quand la ponte se fait vers le milieu ou les derniers jours de l'automne, la transformation de l'insecte ne s'opère seuvent qu'au printemps, ou parfois vers la fin de l'hiver, si le temps est doux. Les larves de nos Stercoraires ont été en général peu étudiées, malgré l'occasion fréquente de trouver ces insectes. Nous allons faire connaître celle du G. mutator, dont nous avons essayé d'esquisser les mœurs. Corps demi-cyUndrique , courbé en dedans ; d'un blanc sale sur une faible partie des premiers anneaux; d'un gris bleuâtre ou ardoisé sur le reste du corps ; composé de douze segments, non compris la tête. Tête convexe, cornée. Labrehien développé, membraneux, trilobé. Mandibules fortes, cornées, arquées, tridentées à l'extrémité ; armées, au milieu, du côté interne, d'une dent trifide et d'une molaire à la base. Mâchoires à LES GÉOTRXJPms 41 5 deux divisions subcylindriques : l'externe un peu plus longue, armée au sommet d'un crochet corné : l'intorne ciliée, munie à l'extrémité de deux pointes cornées. Palpes maxillaires de quatre articles. Palpes labiaux de deux. Antennes allongées; de quatre articles : le troisième obliquement coupé ou sommet : le dernier grêle. Segments thoraciqiies au nombre de trois : les abdominaux, au nombre de neuf : ceux-ci, surtout, jusqu'au septième, divisés sur le dos, en trois bourrelets transverses : le neuvième divisé par une raie transversale et renfermant une sorte de rectum très- ample, terminé par la fente anale. Pieds submembraneux, assez allongés, hérissés de poils roides et peu nombreux ; à hanches écartées ; bilobés à l'extrémité et terminés par un angle très-peiit. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située latéralement sur le prothorax : les paires suivantes sur les huit premiers segments abdominaux. Les Stercoraires peuvent être compris en une seule'; famille. FAMILLE LES GÉOTRUPINS Nous la partagerons en deux branches pour nos insectes de France. Branches, rhomboïdal ou d'une figure rapprochée ; élargi d'avant en ar- rière jusqu'à ses angles latéraux, rétréci ensuite d'avant en arrière. SMfwre /ro^tfaie en angle dirigé en arrière. Sutures gcnales divergentes d'arrière en avant. Cuisses antérieures parées d'une tache soyeuse sur la moitié interne de leur face antérieure. géotrupaires. "1^ \ transversal, élargi d'avant en arrière jusque vers ses angles ' postérieurs; offrante ceux-ci sa plus grande largeur; en ligne transversale droite à la base. Suture frontale en ligne Irans- verse. Sutures gcnales parallèles. Cwîsses a/if enewres non parées d'une tache soyeuse sur la moitié interne de leur face antérieure. bolbocéraires. 416 LAMELLICORNES PREMIÈRE BRANCHE LES GÉOTRUPAIRES Caractères. Epistome rhomboïdal ou d'une figure rapprochée ; élargi d'avant en arrière jusqu'à ses angles latéraux, puis rétréci graduellement à partir de ceux-ci. Suture frontale en angle dirigé en arrière (du moins chez les insectes chez lesquels elle est complètement visible). Sutures çjé- woie* divergentes d'arrière en avant. Article intermédiaire de la massue des antennes au moins en partie visible par sa tranche, dans la contraction. Écusson de moitié au moins plus large que long. Mesosternum creusé d'un sillon ou d'un canal sur sa partie antérieure. Cor'ps ovale ou ovale oblong, convexe. Cette branche rentérme les insectes de cette famille les plus remarqua- bles par leur taille, ceux qui se livrent avec le plus de zèle à la mission dont ils sont chargés. La plupart sont aussi ceux qui s'offrent le plus sou- vent à nos regards. On doit à M. Jekel un bon et consciencieux travail monographique sur ces LamelUcornes. Nous diviserons nos Géotrupaires en deux rameaux. Hameaux, soit armé d'une ou de plusieurs cornes ou dents (0"), ou de 1 saillies (Ç) à sa partie antérieure. Jambes -postérieures ë I munies sur leur côté externe de quatre saillies complète- ment transversales et piligères. cératophyates. sans cornes ni saillies à sa partie antérieure. Jambes posté- rieures munies sur leur côté externe de trois ou deux sail- lies complètement transversales et piligères. géotrupates. PREMIEK RAMEAU LES CÉRATOPHYATES „ Caractères. Prothorax soit armé d'une ou de plusieurs cornes ou dents {(f), soit chargé de sailhes (9) à sa partie antérieure. Article intermédiaire de la massue des antennes au moins aussi long ou un peu GÉOTRUPiNs — Ccrafophyus. 417 plus long que les autres, enlièrement visible par sa tranche dans la con- traction. Jambes postérieures munies sur leur côté externe de quatre sail- lies ou carènes transversales complètes (y comprise celle de l'extrémité). Les Cératophyates, en raison de leur prothorax plus large proportion- nellement que chez les autres, et surtout des cornes (,008r) (3 3/4 1.), à la base des élytres; — Qn^jOÛGO (4 l.), vers la moitié de celles-ci. 9 Corps oblong, à élytres subparallèles sur les trois quarts de leur longueur, de la couleur du cf en dessus. Ëpistome rugueusement ponctué ; relevé sur sa ligne médiane en une carène tranchante, armée d'une dent à la partie antérieure de celle-ci, et d'une autre au niveau des angles laté- raux. Prothorax avancé à sa partie antérieure médiane en une saillie un peu moins large que l'espace compris entre la partie postérieure des su- tures génales, faiblement échancré en arc en devant : le reste comme chez le cf . Élytres une fois et deux cinquièmes plus longues que le pro- thorax. Dessous du corps et pieds variant du noir violacé au violet pourpré ou au bleu violet. Tarses postérieurs sensiblement moins longs que la jambe. Cet insecte habite la Corse, d'où il nous a été envoyé par notre ami M. Revelière. Obs. Il varie de couleur depuis le noir légèrement violâtre jusqu'au violet pourpré. Chez les individus les moins avantagés sous le rapport de la taille, les cornes se montrent plus ou moins rapelissées ; mais la dent de la partie postérieure de la corne de la tète, sans être aussi prononcée, offre toujours des traces de son existence, et la partie située au-dessous de cette GÉOTRUPfNs. — Ceratnphyiis. 421 dent est en carène tranchante, tandis que la partie supérieure est aplanie ou à peine sillonnée. Chez aucun des individus que nous avons eu sous les yeux la corne du prothorax n'atteignait celle de la tète : peut-être chez d'autres exemplaires est-elle plus prolongée. Cette espèce est-elle identique avec VArmideus dispar (Ziegler), Dahl, Catal. (1823), p. 88, C. Hojfmanseggii, Fairmaire, comme le croit M. Ro- senhauer ? ou les Cératophyes de l'Espagne forment-ils un type spécifique différent du Scarabaeus dispar de Rossi, comme le pense l'entomologiste parisien ? La description donnée par M. Fairmaire (Revue zool. 1856, p. 160), ni celle insérée 'dans les Annales de la Société entomologique de France (1860, p. 174) ne nous semblent suffisantes pour permettre de bien saisir les dif- férences qui existent entre le C. Ho/fmanseggii et celui que ce savant regarde comme étant le dispar de Rossi. Nous n'avons pas eu sous les yeux un assez grand nombre d'individus provenant des diverses contrées de l'Europe méridionale pour donner notre opinion sur cette question. * Notre insecte serait-il le Rossii de M. Jekel? Cet entomologiste donne comme étant bifide la dent antérieure des jambes de devant, chez tous les (f de ce genre, et chez nos exemplaires elle est simple. Ces incertitudes nous ont porté, pour éviter tout équivoque, à adopter le nom de monoceros, indiqué par Dahl, quoique moins convenable. Le genre Ceratophyus aurait besoin d'une révision qu'il n'entre pas dans notre plan d'entreprendre. Il est regrettable que M. Jekel, qui avait de nombreux matériaux sous les yeux, ne se soit pas livré à ce travail, en donnant une description détaillée des diverses espèces connues. Ces insectes varient dans la même espèce sous le rapport delà taille, de la longueur des cornes et autres appendices, et de la couleur. Il est donc nécessaire de chercher d'autres caractères distinctifs. La con- formation des cornes, indépendamment de leur longueur, la ponctuation du prothorax, la longueur des élytres comparée à celle du prothorax, la ponctuation des stries, la dent terminale des jambes de devant, si toutefois elle ne varie pas dans la même espèce, peuvent en fournir de plus ou moins bons. 42"2 LAMELLICORNES Le Ceratophyun Ammon, dont Pallas n'avait d'abord décrit que la 9 sous le nom de polyceros (1), et dont il a fait plus tard connaître le çf sous la dénomination adoptée aujourd'hui, a été décrit et figuré par Fis- cher de Waldheim (2), sous le nom de dispar. La dent antérieure de la jambe de devant est bifide. Nous avons reçu de Russie, sous le nom d'Ammon, un individu ayant beaucoup d'analogie avec l'insecte décrit par Pallas, mais la corne du pro- thorax est bifide en devant, et répond mieux par là au rôle que lui prête Fischer, celui de soutenir la corne de la tête, quand l'insecte fouit le sol. Cet individu à la dent antérieure des jambes de devant simple, et le corps de couleur marron, sans doute parce que la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer complètement. Nous lui avons donné le nom de C. Pallasi. Ne serait-il qu'une variation anormale de VAmmon ? Nous avons reçu également de Russie, sous le nom de Fischeri (3), un individu se rapportant assez bien à la description de l'msecte de ce nom autant qu'on en peut juger par la description donnée par l'auteur de l'En- tomographie de Russie ; mais il a le corps plus large et la dent antérieure des jambes de devant simple {Cer. Menetriesi, nob.). Cet insecte ne peut être assimilé à aucun des insectes de ce genre habitant l'Europe méridio- nale, car il a la partie" postérieure de la corne de la tête sillonnée depuis sa naissance jusqu'à l'extrémité. Quant à ceux de l'Espagne et de l'Italie qu'il nous a été donné d'exa- miner, ils ont tous la moitié basilaire de la partie postérieure de la corne tranchante, à moitié tronquée et comme munie d'une dent vers la moitié de sa longueur, et sillonnée ensuite jusqu'au sommet. La plupart des individus qu'il nous a été donné de voir ont la corne du prothorax simple, c'est-à-dire sans saillies en dessous. La collection de (1) Voy. Palias. Voyages, édit. fr. publiées par Gauthier de la Peyronie, Paris 1788 à 1793, l) vol. in-4 et atlas, traduct. de l'ouvrage original publié en allemand, à Saint-Pétersbourg, de 1772 à 1776 en 3 vol. in-4. (2) Scarabaeus polyceros (Ç), Pallas, Reise, l. I, app. p. 461, 22. — Id. Voy. t, I, p. 719. Scarabaeus Ainmon{cf), Pallas, Reise, t. III, app. p. 707, 50. — Id. Voy. t. V; app. p. 494. — Id. Icon. p. 8, pi. A (cf), fig. B (9). Ceratophyus dispar, FiscH. Entora. t. II, p. 146, pi. 18, fig. 1 (0"); fig. 2 (9), fig. i, jambes antérieures du 9 • (3) Voy. FiscH. Entomog. t. H, p. 148, 2, pi. 18, fig. 3 (o"*), fig. 4 (9), fig. K, jambes de devant. GÉOTRUPiNs. — Minotaurus. 423 M. Perroud renferme un insecte provenant de l'Italie, chez lequel cette corne est garnie inférieurement de plusieurs dents, particularité indiquée par M. de Castelnauchez son Geotnipes dispar (Hist. nat. t. II, p. 100, 1) : ces dentelures constituent-elles un caractère appartenant à un type spécifique (G. Perroudi), ou ne sont-elles qu'une variation accidentelle? Genre Minotaurus, Minotaure, Mulsant et Godart. MULSA.NT ET GoDART, Ann. de la Soc. linn. de Lyon (18SS) p. 4. MuLS. Opusc. entom. t. VI. (185S), p. 4. Caractères. Prothorax armé, à sa partie antérieure, de trois cornes dirigées en avant, et dont l'intermédiaire est parfois réduite à une dent ou presque nulle {cf)', ou muni, après la partie médiane de son bord anté- rieur, d'un relief transverse et souvent d'un tubercule dentiforme en arrière des angles de devant ($ ). Èpistome sans corne en devant (a*) et non armé de deux dents sur sa carène médiane ( 9 ). Antennes à deuxième article court, subglobuleux : article intermédiaire de la massue au moins aussi long que les autres et entièrement visible, par sa tranche, dans la contraction. Mandibules extérieurement armées d'une dent avant la den* terminale. Joues arquées en dehors à partir de la partie antérieure de la suture génale, et graduellement rétrécies en suivant le contour des yeux, k peu près jusqu'au niveau du bord postérieur de ces organes. Êcusson non échancré au milieu de son bord antérieur. Jambes postérieures exté- rieurement munies de quatre saillies piligères transversales. Ailes propres au vol. Ajoutez : Èpistome ordinairement en angle émoussé ou subarrondi, en devant. Pro/Zioma; transverse ; arqué sur les côtés, généralement plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devant, surtout chez les $ ; bissubsi- nué et muni d'un rebord entier à sa base. Êlytres élargies à partir de l'angle humerai, pour former la partie déclive voisine du rebord marginal ; à quatorze stries, dont les sept premières aboutissent ordinairement à la base. Obs. La dent terminale des jambes de devant est simple chez les espèces que nous avons eues sous les yeux. Les Minotaures sont encore des Stercoraires remarquables par les cornes 424 LAMELLICORNES OU par les saillies de leur prothorax ; mais ils se distinguent des Cérato- phyes non-seulement par le nombre de ces saillies chez les çf , mais sur- tout par la conformation plus simple de leurs joues, et par leur écusson non échancré au milieu de leur bord antérieur. Ce genre est réduit en France à l'espèce suivante : 1. lyiiiiotauruA typhaeus, Linné. Ovale - ohlong ; d'un noir brillant en dessus. Front creusé d'une dépres- sion limitée de chaque côté par un relief. Prothorax lisse sur son disque, ponctué sur les côtés: armé dune corne {cf) ou d'une dent ( 9 ) au-dessus du rebord des angles de devant. Élytres offrant chacune environ quinze stries ponctuées; les sept internes plus profondes près de labuse. Intervalles lisses. Éperon des jambes de devant incourbé. çf Piolhorax aimé de trois cornes en devant : la médiaire parfois ré- duite à une dent. Carène de l'épistome plus prononcée. Ç Prothorax chargé d'un relief transverse au-dessus du milieu de son bord antérieur et d'une petite dent au-dessus de chacun de ses angles de devant : cette dent séparée par une dépression du relief précité. Scarabaeus typhneus, Linn. Mus. Ulr. p. 8, G. — Id. Syst. nat. I, p. S43, 9. — De Geer, Mem. t. IV, p. W2, pi. 10, iig. 5, cf. — Fabr. Syst. Entom. p. 10, 26. — Id. Syst. Eleuth. I, p. 23, 3. — Herbst, Arch. p. 3, 1. — Id. Naturs. 1. 1, 278, 33, pi. 6, fig. 1,2.— Oliv. Ent. t. 1, 3, p. S9, 6S, pi. 7, fig. «2. — Panz. Faun. Germ. 2, 23. — Illig. Kaef. Preuss. p. 9, 1. — Payk. Faun. Suec. I, p. 8, 1. — Sturm, Deutsch. Faun. I, p. 18, 1. — Marsh. Ent. Brit. I, p. 7, 1. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 79, 1. — Gyi.lenh. Ins. Suec. I, p. 3, 1. Le Phalangiste, Goeffr. Hist. I, p. 72, 4, pi. 1, fig. 3, cf. Geotrupes typhaeus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 142, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. 726, 1. — Gemming. et Harold, Calai. (Scarab.), p. 1083. Typhaeus vulgaris, Leach. Edinb. Encycl. t, IX, p. 97. — Samonelle, Compend. p. 189, pi. 1, fig. 1. — Steph. Illustr. t. 3, p. 180, 1. — Suck. Col. delin. 3S, 313, pi. 43, fig. 2. Ceratophyus typhaeus, FiscH. Entom. t. II, p. 143. — Heer, Faun. Col. Helv. V p. 501), 1. — MuLS. Lamellic. p. 333, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 441. Armideus typhaeus. Villa, Col. Eur. p. 16. Minautorus typhaeus, Muls. et Godart, in MuLs. Opusc. Ent. t. VI (18o5), p. 4. GÉOTRUPiNS — Minotaurus. 425 État normal. Prothorax tronqué presque en ligne droite en devant ; arrondi à ses angles antérieurs ; convexement déclive à partir des deux tiers postérieurs de sa longueur ; imponctué sur son disque, parcimo- nieusement ponctué sur les côtés, à peine jusqu'à la base de chaque corne latérale ; muni un peu au-dessus du milieu de son bord antérieur d'une corne conique, mi-relevée; armé, au-dessus de ses angles latéraux, d'une corne horizontale au moins aussi avancée que la partie antérieure de la tête, une fois plus grande que celle du milieu, êthancrée en dessus sur son tiers antérieur, munie d'une dent à la partie postérieure de cette échan- crure et terminée en pointe ; creusé d'une fossette peu profonde vers la partie supérieure de la base de cette corne. Variations. Quand la larve a subi quelques privations, le prothorax et ses appendices subissent des modifications plus ou moins sensibles. Le pro thorax devient déclive sur une moins grande longueur ; ses côtes se couvrent de points plus profonds et sur une largeur aussi grande que chez la ? ; lise creuse d'une fossette profonde près de la moitié de ses côtés; ses angles de devant perdent leur contour arrondi pour se rapprocher de la forme anguleuse; la corne du milieu se réduit à une dent : chacune des latérales perd son échancrure en se raccourcissant, et dépasse souvent à peine le bord antérieur de l'œil. Scarabaeus pumilus, Marsh. Ent. Brit. p. 8, 2. Ceratophyus typhaeus, Muls. loc. cit. Var. A. Ç État normal. Prothorax échancré en arc assez faible à son bord an- térieur, armé, à ses angles de devant, d'une dent obliquement dirigée en dehors; muni, un peu après chacun de ses angles, d'une autre dent plus faible, séparée par une dépression ou faible excavation d'un relief irans- verse et tranchant situé au-dessus de son bord antérieur, sur le tiers mé- diaire environ de sa largeur; convexement déclive sur son quart antérieur: imponctué ou très-parcimonieusement ponctué sur son disque et ordinai- rement rayé d'une ligne médiane plus ou moins légère ; rugueusement ponctué sur chaque tiers latéral de sa largeur, et creusé d'une fossette pro- fonde près des côtés. Variations. Quand le développement de l'insecte est moins complet, les dents des angles antérieurs sont moins saillantes; celles situées au-dessus 426 LAMELLICORNES de ces angles deviennent nulles ou à peine indiquées ; la ligne en relief Iransverse s'affaiblit. Var. b. Élytres d'un brun de nuances variables, quelquefois même d'un rouge brun. Illig. loc. cit. var. B. — Muls. loc. cit. Var. C. Long., 0'",0135 à O-jOSlO (6 à 9 1/2 1.) ; — larg.,0»,0072 à O^.OllS (3 1/4 à 5 1.). Corps ovale-oblong ; d'un noir brillant en dessus. Épistome rhomboïdal» subarrondi en devant, presque en forme de dent à ses angles latéraux, chargé, sur sa ligne médiane, d'une carène affaiblie chez la 9 , rngueuse- ment ponctué ; constituant avec le front un losange relevé en rebord. Front creusé, sur son milieu, d'une dépression rendue plus sensible par les côtés de celle-ci relevés en reliefs divergents d'arrière en avant, ^wfewnes noires, à massue brune. Prothorax arqué et garni de cils noirs sur les côtés, relevé en rebord à ceux-ci et plus étroitement à la base ; en ligne transversale assez faiblement bissinuée à cette dernière ; près d'une fois plus long que large. Êcusson en triangle à côtés curvilignes, de moitié au moins plus large que long ; lisse. Élytres une fois ou une fois et quart plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieu- rement; médiocrement ou faiblement convexes sur le dos; rayées chacune de quinze stries faiblement ponctuées : les six ou sept internes avancées jusqu'à la base, plus protondes en devant, toutes affaiblies ou oblitérées postérieurement. Intervalles lisses : les externes en partie ridés : les six ou sept internes subconvexes en devant, les autres plans. Dessous du corps et pieds d'un noir luisant : tache pubescente des cuisses antérieures d'un fauve jaunâtre. Jambes ciliées : celles de devant ordinairement armées de six dents : les postérieures chargées sur leur côté externe de quatre saillies transversales. Cette espèce paraît habiter toutes nos provinces. Elle est moins rare dans les montagnes des environs de Lyon que dans nos plaines (1). Elle (1) A notre genre Minotaurus se rattachent diverses autres espèces indiquées dans les catalogues. Quelques-unes en ont été séparées par M. Jekel, sous le nom générique de Chelo- trupes (Ch. Momus, Fabr. — lœvipennis, Muls. et Godart, etc.). GÉOTRUPiNs. — Géotrupates. 427 est commune dans les environs de Cette (Hérault). On la trouve également en Algérie. La larve du M. typhaeus se rapproche, par sa forme et par sa manière de vivre de celles des insectes suivants. DEUXIÈME RAMEAU GÉOTRUPATES Caractères. Prothorax sans cornes ni saillies à sa partie antérieure (cf $ ). Êpistome sans corne ni dents; muni seulement, dans un grand nombre, d'une carène médiane chargée d'un tubercule plus ou moins sail- lant. Antennes à premier article corné à la base de sa face postérieure. Jambes postérieures munies à leur côté externe de trois ou de deux saillies transversales et piligôres. Ajoutez, pour les espèces suivantes : Prothorax échancré en arc en devant et sinué derrière chaque œil dans cette échancrure ; muni à son bord antérieur d'un rebord écrasé entre les deux échancrures et graduellement élargi dans le milieu ; élargi sur ses côtés d'avant en arrière jusqu'aux trois cinquièmes ou aux deux tiers de sa longueur, subarrondi dans ce point, puis un peu rétréci jusqu'aux angles postérieurs; rebordé et cilié latéralement; creusé d'une fossette près de chacun de ses bords latéraux, un peu avant la moitié de sa longueur. Écusson plus large que long. Êlytres rebordées latéralement, mais offrant souvent à partir des épaules jusque vers la moitié de leur longueur, entre le rebord externe et leur partie convexe, un espace déclive chez les uns, en gouttière chez les autres. Prosternum saillant après les hanches. Mesoster- num offrant à sa partie antérieure un canal bordé de chaque côté par un relief parallèle. Lame wif^'sosfgma/e parfois saillante. Hanches anténeures relevées en forme d'angle ou de dent au-devant des cuisses, pour les ren- forcer dans leur action de fouir. Cuisses robustes, rebordées ; les posté- rieures parfois bidentées postérieurement chez les cf . Jambes de devant extérieurement armées de dents graduellement plus saillantes d'arrière en avant, avec la dent antérieure parfois bifide chez les (f • Jambes intermé- diaires el postérieures un peu arquées, presque prismatiques, offrant par 428 LAMELLICORNES conséquent trois côtés : l'externe large, l'infero-externe et l'infero-interne ; à arête inférieure aplanie au lieu d'être vive ; ciliées près de cette arête et sur les côtés ; munies sur leur côté externe de saillies ciliées, dont celle de l'extrémité et la suivante ou les deux suivantes, en remontant vers la base, sont complètement transversales, et dont les autres sont incomplètes ou nulles. Éperon externe des jambes postérieures plus long que le premier article des tarses : ceux-ci, allongés, simples. A mesure qu'on s'éloigne des premiers Géotrupates, l'épistome se mo- ditie dans sa forme ; sa partie antérieure se transforme en demi-cercle ; sa carène s'affaiblit ou s'eflFace; son tubercule se montre moins saillant ou à peine indiqué ; les joues ne sont plus si régulièrement arquées et parfois coupées subtransvei'salement en devant chez quelques espèces étrangères à la France, de manière ù former un angle presque droit à leur partie an- tero-externe ; le rebord antérieur du prothorax devient moins écrasé ; les angles postérieurs de ce segment s'arrondissent ; les stries des élytres s'af- faiblissent, disparaissent et n'offrent que de faibles traces ; les ailes se montrent rudimentaires ou avortées ; les élytres se soudent, et les dernières espèces de Géotrupates servent ainsi à lier cette branche aux insectes de la suivante, c'est-à-dire aux Lethrus : ceux-ci ayant encore des rapports avec nos Géotrupaires par la tache garnie de poils de leurs cuisses de de- vant, mais se liant aux Bolbocéraires par leur suture frontale en hgne transversale droite et par leur épistome élargi d'avant en arrière jusqu'à les angles postérieurs. Les Géotrupates forment un rameau parallèle avec les insectes du rameau précédent. Les Canthotrupes de l'Algérie, avec leurs joues armées d'une dent saillante à leur partie antero-externe, y sont les représentants des Cératophyes; les Géotrupes, dont les joues suivent à peu près [la courbe extérieure des yeux et qui sont pourvus d'ailes, semblent les analogues des Minotaures ; et enfin les Thorectps, dont l'épistome est en demi-cercle e* dont les étuis, en partie soudés, ne recouvrent point d'ailes ou seulement des organes impropres au vol, rappellent ici quelques espèces de Céra- lophyates du bassin méditerranéen, chez lesquels on trouve des caractères semblables. Tous ces insectes sont d'une utilité incontestable dans l'économie de la nature. Non-seulement ils contribuent à faire disparaître les déjections excrémenielies de nos ruminants, en les faisant servir à leur nourriture, mais ils entraînent dans le sol des parties de ces matières sordides qui servent d'engrais aux plantes. ^ S s 2; a cr ,0U0 (5 à G 1/41.). Corps ovalaire, convexe, ordinairement d'un noir luisant en dessus. Épistome rugueusement ponctué ; chargé d'une arête médiane munie d'un tubercule conique. Front creusé d'une ligne médiane. Antennes à scape d'un bleu d'acier, à tige d'un rouge irisé de bleuâtre ; à massue d'un rouge tlave ou cendré. Mandibules ordinairement bissinuées à leur côté externe. Prothorax tronqué en ligne droite ou à peine bissubsinuée à la base ; muni à celle-ci d'un rebord entier et non crénelé, convexe ; d'un noir peu lui- sant, avec les parties voisines de ses rebords latéraux et du milieu du bord GÉOTRUPiNs — Geotru'pes. 433 antérieur d'un bleu d'acier ou bleu verdâtre ; marqué d'une rangée de pe- tits points sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; noté, derrière le milieu du bord antérieur et sur les côtés de points plus gros : ces derniers peu rapprochés chez le çf -. plus serrés chez la 9 , mais ne couvrant ordi- nairement que la moitié de l'espace compris entre le rebord et la fossette. Écusson noir, lisse, avec la ligne médiane marquée généralement de deux rangées de points prolongées jusqu'aux deux tiers. Êlytres près d'une fois plus longues que le prothorax ; convexes, déclives sur la moitié antérieure de leurs côtés ; ordinairement d'un noir peu luisant, avec les parties voi- sines du rebord latéral d'un bleu d'acier ou d'un bleu verdâtre ; à douze ou quatorze stries assez faiblement ponctuées : les sept premières avancées jusqu'à la base, plus prononcées en devant : les autres, plus faibles et sou- vent en partie réduites à une rangée de points, ou peu nettement indiquées ; loutes plus faibles postérieurement. Intervalles lisses, en partie rayés de fines lignes ou rides transverses : les sept premiers convexiuscules ou sub- convexes en devant. Dessous du corps brillant, ordinairement violet ou d'un bleu violet. Pieds variant du violet au bleu violet ou verdâtre ouvert bleuâtre. Jambes de devant ordinairement à six ou huit dents : les posté- rieures à trois saillies transverses. Cette espèce paraît habiter surtout les zones froides ou tempérées. On la trouve dans les montagnes des environs de Lyon, à Izeron et surtout à Pilât. Obs. Le bord extérieur des mandibules assez faiblement arqué sur sa moitié basilaire, externe, offre ordinairement deux sinuosités avant son extrémité, mais parfois la plus rapprochée de la base s'efface, et les man- dibules sont alors extérieurement arquées sans traces de cette sinuosité. Cette modification nous a semblé plus fréquente chez les 9 que chez les d*' Erichson s'est servi de ces variations pour constituer deux espèces diffé- rentes ; mais il ne faut pas perdre de vue que les mandibules, comme diverses autres parties du corps de ces Stercoraires se modifient suivant les conditions plus ou moins favorables dans lesquelles s'est trouvée la larve sous le rapport de la nourriture. LAMELL. 28 434 LAMELLICORNES !S. deoUcaiftegs paenctscollis, Mâlinowski. OvnU'Oblong, convexe, ordinairement d'un noir souvent peu luisant en dessus, avec la partu' voisine des rebords du prothorax et des éhjtres d'un bleu violet ou verdâtre .Prothorax rebordé et faiblement bissinué à sa base: densement ponctué sur les côtés jusqu'à la fossette et moins densement après celle-ci ; parsemé sur son disque depoints assez petits, clair-semés(a') ou plus ou moins rapprochés ( 9 ). Êlytres à quatorze stries ; les sept pre- mières avancées jusqu'à la base et plus prononcées en devant : quelques- unes des autres stiiesplus faibles ou presque réduites à des rangées depoints. Intervalles internes convexiuscules ou subconvexes en devant. Dessous du corps et pieds généralement d'un violet brillant. Arête des jambes de devant du çf munie de trois ou quatre dents, dont les deux antérieures plus fortes, séparées par une large échancrure. Mandibides ordinairement bissi- nuées à leur côté externe. çf Cuisses postérieures offrant l'extrémité de leur trochanter terminée par une dent relevée, dirigée du côté externe; armées à leur bord posté-' rieur d'une dent dirigée du côté interne et séparée de la précédente par un intervalle au moins aussi grand ou plus grand que la base de la dent. Jambes de devant chargées en dessous d'une arête avancée jusqu'au niveau de la troisième dent externe avant l'extrémité, presque également saillante, terminée en devant par une dent, séparée par une assez large échancrure de d( ux ou trois autres dents plus rapprochées de la base. $ Cuisses postérieures inermes. Jambes de devant chargées d'une arête avancée jusquà la base do l'éperon, mais affaiblie à partir de la troisième dent externe, ordinairement munie avant ce point de quelques dcnls ob- uses plus fortes que les autres dentelures de leur arête. carabaeus puncticollis, Malinowski, N. Schr. de naturf. Gesell. zu Halle, I, VI, p. 10,2. Geotrupcs puncticollis, SrEm. Illiislr. t. III, p. 148, 8. — Id. M:in. p. V6S, 1260. Geotrupcs stercorariiis, var. niinor, Erichs. Naliirg. t. III, p. 728. Gcotrupes rncsulcius, Thoms. Skaiid. Cul. X, II, p. 331. eotnipcs stcrcorurius, Gk.mjiinu. et H.vrold, Catal. (Scarab.), p 1085. GÉoTRUPiNS. — Geotrupes. 435 Long., 0'»,0180 à 0^,0m') (8 à 12 1/2 L); — larg., 0'n,0100 à 0'n,0123 (4 1/2 à 5 1/2). Corps ovale-oblong ; convexe ; ordinairement noir ou d'un noir légère- ment noir ou violâtre, soit mat, soit luisant en dessus. Épistome rugueuse- ment ponctué, chargé d'une arête médiane munie d'un tubercule. Front creusé d'une ligne médiane. Antennes à scape d'un bleu d'acier, à tige d'un rouge irisé de bleuâtre ; à massue brune ou d'un fauve brun. Man- dibules ordinairement bissinuéesà leur côté externe. Protkorax tronqué en ligne faiblement bissinuée à la base ; muni à celle-ci d'un rebord entier et non crénelé; convexe ; ordinairement noir, avec les parties voisines de ses rebords latéraux et souvent du milieu du bord antérieur d'un bleu violet ou verdâtre; marqué d'une rangée de petits points sur la moitié ou les deux tiers postérieurs de sa ligne médiane ; densement ponctué sur les côtés jusqu'à la fossette ou un peu plus du côté interne de celle-ci, parsemé de points clair-semés, ou parfois lisse sur son disque (a*), ou marqué sur son disque de points très-apparents, plus ou moins rapprochés et plus petits que ceux des côtés ( ? ). Écusson noir, lisse, ordinairement marqué de deux rangées longitudinales de points souvent prolongées jusqu'à l'extré- mité. Êlytres un peu moins d'une fois moins longues que le prothorax, convexes ; ordinairement d'un noir mat ou luisant, avec la partie voisine du rebord externe violâtre, d'un bleu violet ou d'un bleu verdâtre ; à qua- torze stries, ponctuées : les sept premières avancées jusqu'à la base, plus prononcées en devant : les autres plus faibles et souvent en partie presque réduites à une rangée de points ou peu nettement indiquées : toutes plus faibles postérieurement. Intervalles lisses, en partie rayés de fines lignes ou rides transverses : les sept premiers, convexiuscules ou subconvexes en devant. Dessous du corps et pieds ordinairement violets ou d'un bleu violet brillant. Jambes de devant à sept et plus rarement à six dents : les deuxième et troisième ou troisième et quatrième plus rapprochées de l'ex- trémité, habituellement espacées entre elles : les postérieures à trois saillies transversales. Cette espèce paraît habiter la plupart de nos provinces. On la trouve dans le Nord, dans les environs de Paris et jusque dans le Midi. Feu Charles Perroud, l'un de nos entomologistes les plus iustruilo, mais qui 436 LAMELLICORNES tnalheureusernenl n'a presque rien publié, en avait envoyé à son frère, l'une de nos gloires enloniologiques de Lyon, un bon nombre d'individus, pris dans les environs de Bordeaux. Le G. puncticollis a beaucoup d'analogie avec le stercorarius, et divers auteurs l'ont considéré comme n'en étant qu'une variété ; mais le carac- tère fourni par l'arête inférieure des jambes du cf ne permet pas de les réunir en une seule espèce. La Ç ne peut être confondue avec celles de l'espèce précédente, car elle a toujours le disque du prothorax plus ou moins ponctué. Quant au cf chez lequel ce disque est souvent imponctué., comme chez le stercorarius, il suffit d'examiner l'arête inférieure de la jambe de devant, pour recon- naître à quelle espèce appartiennent ces ,0123à0'",0180(5 l/2à81.); — larg., 0m,0072 à Om,100 (3 1/4 à 4 1/2 1.). Corps ovale-oblong, convexe, d'un noir bleuâtre ou violâtre, quelquefois d'un violet noir en dessus. Épistome rugueusement ponctué, chargé d'une arête médiane postérieurement armée d'un tubercule ordinairement assez faible. Antennes à scape et tige d'un rouge violacé, à massue d'un roux fauve. Prothorax bissinueusenient arqué en arrière à la base ; rebordé dans sa périphérie : le rebord de la base crénelé par les points du sillon ; con- vexe ; d'un noir bleuâtre ou violâtre, avec les côtés d'un violet brillant ; marqué sur sa ligne médiane d'une rangée de points plus ou moins com- plète ou parfois transformée en un sillon ; parsemé sur le disque de points plus petits et moins nombreux chez le cf que chez la $ ; rugueux sur les côtés et marqué de points étendus au moins jusqu'au côté interne de la fossette. Êcusson rayé d'un sillon ou marqué de quelques points sur sa ligne médiane. Èlytres convexes ; à environ quatorze stries, souvent mar- quées de crénelures plutôt que de points : quelques-unes réduites à des points : les sept premières avancées jusqu'à la base. Intervalles plans, ridés. Dessous du corps et pieds d'un violet brillant. Jambes de devant ordi- nairement armées de six dents : les postérieures munies de deux saillies transverses complètes. Cette espèce habite principalement les parties tempérées et septentrio- nales. On la trouve dans les bois, quelquefois sous les bouses, mais plus ordinairement au pied de divers champignons. Le G. sylvaticus s'éloigne des espèces précédentes par sa couleur, par son prothorax bissinué à la base, avec le rebord basilaire crénelé ; par ses jambes postérieures munies seulement de deux saillies transverses com- plètes. Genre Trypocopris, Trypocopris, Motschulsky. MOTSCHULSKY, Étud. cntom., t. VIII {18S9), p. 160. Caractères. Èlytres libres, recouvrant des ailes propres au vol. Joues extérieurement arquées, depuis l'extrémité de la suture génale jusqu'à la GÉOTRUPiNs. — Tnjpocopris. 445 moitié au moins du bord externe des yein . Épistome offrant ordinairement, au-devant de ses angles latéraux, la figure d'un angle arrondi en devant. Antennes à article intermédiaire de la massue un peu plus court et en partie caché dans la contraction. Prothorax bissubsinué à sa base, interrompu ou à peu près à chaque sinuosité, c'est-à-dire entre la partie médiane et chaque angle postérieur, et convexement déclive au-devant de chaque partie interrompue. Écusson offrant la base de chacun de ses côtés en ligne longitudinale ou un peu obliquement longitudinale. Êhjtres à peine aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; à rebord latéral relevé de manière à former une gouttière, sur la moitié antérieure des cô- tés ; à rangées striales de points légères, superficielles ou en partie peu distinctes, et dont quelques-unes sont parfois transformées en sorte de stries, par l'union des points. Lame mésosternale ordinairement saillante. Jambes intermédiaires et postérieures munies de deux sailhes transver- sales, denticulées sur les côtés en remontant vers la base. Ajoutez, pour les deux espèces suivantes : Cuisses postérieures offrant leur trochanter relevé à l'extrémité et sail- lant en forme de dent (a" î ) ; denticulées sur leur bord postérieur et sou- vent munies de dents plus saillantes près du trochanter (a*), inermes( Ç ). Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe bifide (c/), simple ( $ ); chargées sur leur arête inférieure de quatre ou cinq dents, dont la plus longue est au niveau de l'avant-dernière, et souvent d'une petite dent au-devant de celle-ci (cf); cette arête seulement denti- culée ( 9 ). Tableau des espèces : a Prothorax densement ponctué sur toute sa surface. Ventre rugueuse- ment et densement ponctué. vernalis. aa Prothorax lisse ou à peine et superficiellement ponctué sur le dos. Ventre marqué de points plus ou moins faibles^ séparés par des es- paces lisses. pyrenaeus. 1. Tryftopopris vevnalis, Linné. Ovale, convexe, ordinairement noir ou d'un noir bleuâtre ou violâtre en dessus; mais variant de couleur. Anteimes noires. Prothorax densement 446 LAMELLICORNES couvert de points inégaux et assez petits. Èlytres de moitié au moins plus longues que le prothorax, légèrement ridées, marquées de rangées striâtes de points, parfois en partie obsolètes, en partie transformées en espèces de stries ponctuées, peu profondes. Dessous du corps bleu ou d'un bleu violet. Ventre densement et aspèrement ponctué. Scarabaeus ver7ialis,Um. Syst. Nat. 10^ édit. t. I, p. 349, 31. — Id. 12e édit. t. I, p. ;i51, 43. ~ Id. Faiin. Suec. p. r36, 389. —De Geer, Mém. t. IV, p. 202, IJ, pi. 10, lig. 4. — Fabr. Syst. Entom. p. 17, 61. — Id. Syst. Fleutli. t. I, p. 2^, 12. — ScHBANK. Enum. 13, 24. — Laichart. Tyr. Ins. I, 9, 3. - ■ Oliv. Ent. t. I, 3. p. 60, 73, pi. 4, fig. 23. — Panz. Faun. Germ. 42, 2. — h.uG. Kaef. Prciis. 10, 4. — Marsh. Ent. Brit. p. 23, 37. — Sturm, Deutsch. Faun. I, 25, 6. -- DuFTSCH. Faun. Austr. I, 84, 6. Lefctit pilulaire, Geoff. Hist. t. I, p. 77, 10. Geotrupes vernalis, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 146. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 499^4, _ MULS. Lamellic. p. 364,4. — Erichs. Natur. t. III, p. 73S, 7. — L. Redtenb. Faun. Austr. 442. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1080. Geotrupes laevis, Curt. Brit. Ent. t. VI, p. 266. — Steph. Illustr. t. III, p. 182, 2. Sternotrupes vernalis, Jekel. Ann. Soc. ent. de Fr. (1863). Long., O-^jOlSS à 0"\0180 (5 1/2 à 9 1.) ; — larg., 0'",0067 à Oni,0095 (3 à 4 1/4 1.) Corps ovale, convexe; ordinairement noir ou d'un noir bleuâtre ou vio- làtre, mais offrant diverses autres teintes en dessus. Épistome densement et rugueuteuient ponctué; chargé d'une carène médiane faible et à peine tuberculeuse. Antennes noires, à massue brune ou d'un noir grisâtre pos- térieurement. Prothorax rebordé sur les côtés, bissinué à la base et muni à celle-ci d'un rebord déclive et interrompu ou à peu près à celles-ci ; convexe ; densement marqué de points inégaux et assez petits ; noir ou noir bleuâtre ou violâtre, avec les parties voisines du rebord d'un bleu verdâtre ou parfois d'un bleu violâtre. Êcusson marqué de points plus ou moins nombreux, souvent subobsolètes. Èlytres un peu plus de moitié plus longues que le prothorax ; coiivexes, un peu arquées sur le dos ; à rebord externe relevé de manière à former une gouttière sur les côtés ; ordinaire- ment noires ou d'un noir bleuâtre ou violâtre, avec la gouttière latérale ordinairement bleue, d'un bleu violet ou violâtre; rayées sur leur moitié );ostérieure d'ime strie juxtasuturale rendant l'inieivalle suturai plus ou moins saillant ; marquées de rangée s striales de points légères ou en par- GÉOTRUPiNs. — Trypocopris. 447 tie obsolètes : les alternes ordinairement transformées en raies ou sortes de stries peu profondes ou superficielles, plus ou moins distinftcment ponc- tuées. Intervalles pians, marqués de rides transverses légères ; non ou peu distinctement pointillés. Repli bleu ou d'un bleu violet. Dessous du corps bleu ou d'un bleu violet, luisant ou brillant. Ve7itre densement ou aspèrement ponctué et garni de longs poils obscurs. Cuisses bleues ou d'un bleu violet : les postérieures garnies d'une rangée de points piligères prolongée au moins jusqu'à la moitié de leur longueur. Jambes noires ou en partie bleuâtres : les intermédiaires et postérieures ciliées : les posté- rieures munies de deux saillies transversales complètes, garnies de poils seulement à leurs extrémités. Cette espèce habile presque toutes les parties delà France. Elle est com- mune presque partout. On la trouve principalement au printemps et en automne. Obs. Le t. vernalis varie, sous le rapport de la taille, de la couleur et des caractères fournis par les élytres. Quelquefois celles-ci sont presque lisses, ou n'offrent que des traces plus ou moins faibles des rangées striales de points. D'autres fois, au contraire, ces rangées sont assez marquées et les alternes se convertissent en espèces de stries plus ou moins distinctement ponctuées. Sous le rapport de la couleur, nous nous bornerons à signaler les prin- cipales variations : Var. a. Dessus du corps d'un beau violet luisant ou brillant. Kepli des élytres, dessous du corps et pieds également violets : les pieds parfois en partie irisés de vert métallique. Geotrupes vernalis, var. B {violuceris), MuLS. Lamellic. p. 36S. Les individus de cette variété n'ont souvent que 5 1/2 à 6 lignes de longueur ; par leur épistome plus court, plus arrondi en devant, ils sem- blent s'éloigner des types du vernalis. Var. b. Dessus du corps d'un beau vert métallique brillant sur la tête et les élytres, d'un vert métallique irisé de bleu ou de violet sur le prothorax. Dessous du corps violet ou d'un violet bleu brillant. Repli des élytres et cuisses d'un vert bleu ou d'un bleu vert. 448 LAMELLICORNES Geotrupes vernalis, var, D, MoLS. Lamellic. p. 365. Geotrupes autumnalis (Ziegler), Ericiis. loc, cit. p. 787. Cette variété se trouve dans les Alpes. f3. Trypocopriis ii^reiiaeus, Charpentier. Ovale, convexe, ordinairement d'un noir' bleuâtre ou verdâtre métallique en dessus. Antennes violâtres, avec la massue d'unnoir grisâtre. Prothorax lisse ou superficiellement pointillé sur le dos, ponctué et ordinairement d'un vert mi doré près des bords latéraux. Êlytres de même couleur sur la gouttière latérale; de moitié au moins plus longues que le prothorax, légè- rement ridées, marquées de rangées striales de points, parfois en partie ob- solètes ou en partie transformées en espèces de stries ponctuées peu pro- fondes. Dessous du corps violet. Ventre marqiié de points faibles ou séparés par des intervalles lisses. Scarabacus pyrenaeus, Charpent. Hor. Ent. (1825), p. 208. Geotrupes vernalis, MuLS. Lamellic. p. 266, var. F. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 108G. Long., 0^,0123 à 0'",0i70 (5 1/2 à 8 1/2 l.); —larg., 0^0067 à O-n^OOeO (3 à 41.). Corps ovale, convexe, ordinairement d'un noir bleuâtre ou verdâtre métallique, brillant en dessus. lîpistome densement et rugueusement ponc- tué ; chargé d'une carène médiane faible et à peine ou non tuberculeuse postérieurement. Antennes violâtres ou violacées, à massue d'un noir gris. Prothorax rebordé sur les côtés ; bissubsinué à la base, et muni à celle-ci d'un rebord déclive et interrompu ou à peu près à chaque sinuosité ; con- vexe ; lisse sur le dos ou offrant à peine les traces de points très-petits ; marqué sur les côtés de points non avancés jusqu'à la fossette; d'un noir brillant ; légèrement verdâtre, foncé ou violâtre, avec la partie voisine des rebords latéraux ordinairement d'un vert métallique ou mi-doré. Êcusson verdâtre ou violâtre, tantôt presque lisse, tantôt marqué de points subob- solètes plus ou moins nombreux. Élytres de moitié au moins plus longues que le prothorax ; convexes, un peu arquées sur le dos, à rebord externe GÉOTRUPiNs. — Trypocopris. 449 relevé de manière à former une gouttière sur les côtés ; ordinairement d'un noir bleuâtre ou verdâtre foncé, avec la gouttière latérale d'un vert métal- lique ou vert doré ; rayées sur leur moitié postérieure d'une strie juxta- suturale rendant l'intervalle suturai plus ou moins saillant ; marquées de rangées striales de points légères, tantôt en partie obsolètes, tantôt avec quelques-unes, principalement les alternes, transformées en sortes de slriôs peu profondes, plus ou moins distinctement ponctuées. 7«ftJn)flii6s plans, marqués de rides transverses légères ; non ou peu distinctement pointillés. Uepli d'un vert métallique ou mi-doré. Dessous du corps violet ou d'un violet bleu, brillant, parfois nuancé de vert obscur. Ventre parfois presque lisse, d'autres fois marqué de points séparés par des intervalles lisses ; garni de poils obscurs plus clair-semés sur son disque. Cuisses d'un vert bleuâ- tre : les postérieures garnies d'une rangée de points piligères, ne dépassant pas ordinairement le quart ou le tiers de leur longueur. Jambes noires, en partie d'un vert métallique ou mi-doré : les intermédiaires et postérieures ciliées : les postérieures munies de deux saillies transversales, garnies de poils seulement à leui's extrémités. Celte espèce habile les montagnes élevées des parties tempérées ou méridionales de la France, situées à l'ouest du Rhône. On la trouve sur le Pilât, sur le Puy-de-Dôme, sur les Cévennes, et surtout sur les Pyrénées. Obs. Le T, pyrenaeus se distingue principalement du vernalis par son prothorax à peu près impointillé sur le dos; par son venti'e peu densement et non rugueusement ponctué et garni de poils plus clair-semés sur son disque ; par sa couleur. Les caractères particuliers aux cf des deux espèces n'offrent pas de dif- férences sensibles constantes. On serait donc tenté de considérer ces Trypocopris comme ne constituant peut-être qu'un même type spécifique variant surtout par la ponctuation. Sous le rapport de la taille, le pyrenaeus varie, comme le vernalis, de 5 1/2 à 8 1/2 ou 9 1. de longueur. En Espagne, on trouve le corniscans, Chevrolat, remarquable par son corps d'un vert doré brillant, parfois irisé de rouge cuivreux, et bleu ou violet en dessous. Il semble être au pyrenaeus ce que Vautumnalis est au vernalis. I.AMELL. 29 450 LAMELLICOttJNES Genre SUotrupes, Silotrupe, Mulsanl et Key. Caractères. Élytres libres, recouvrant des ailes propres au vol. Joues extérieurement arquées, depuis l'extrémité de la suture génale jusqu'à la moitié au moins du bord extérieur des yeux. Épistome en demi -cercle au-devant de ses angles latéraux. Antennes à article intermédiaire aussi long que les autres et visible en entier, par sa tranche, dans la contraction. Prothorax tronqué à sa base ; muni d'un rebord étroit sur le tiers mé- diaire de celle-ci ; interrompu entre cette partie médiane et chaque bord postérieur; convexement déclive au-devant de chaque interruption. £cwssow offrant la base de chacun de ses côtés en ligne longitudinale ou presque longitudinale. Élytres aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; à rebord latéral relevé de manière à former, sur les côtés, une gouttière; sans stries véritables. Lame w^sosfCTOft^e tranchante. Jambes intermédiaires q{ postérieures munies, sur leur côté externe, de deux sail- lies transversales, denticuléessur les côtés, en remontant vers la base. L'insecte sur lequel repose ce genre, par la dent antérieure des jambes de devant, simple dans les deux sexes, au lieu d'être bifide chez le çf remplit ici la place qu'occupent les Chélotropes, à la suite des Thorectes. 1. ^ilotnapes e|iB@toiM»lls, Mulsant et Rey. Ovale, convexe, noir et luisant en dessus. Épistome en demi-cercle, à peine tubercule. Antennes violâtres, à massue noire. Prothorax finement et assez densement ( 9 ), ou plus superficiellement (çf) ponctué; à angles postérieurs un peu dirigés en arrière ; à rebord basilaire deux fois inter- rompu, à la base. Élytres presque sans traces de lignes slriiformes, presque lisses. Dessous du corps violet ou d'un noir violet ou verddtre. Ventre densement et rugueus'ement ponctué. Pieds d'un noir verddtre. cf Cuisses postérieures offrant à peine les traces de dentelures obtuses. Jauibes de devant munies i\ la partie antérieure de leur côté externe d'une GÉOTRUPiNs. — Silotnipes. 451 dent simple, droite, obliquement coupée à son angle antero-externe ; ter- minée en angle; munies sur leur arête inférieure de petites dents, et d'une plus saillante au niveau de la seconde dent externe. 9 Cuisses postérieures inermes. Jambes de devant munies à la partie antérieure de leur côté externe d'une dent simple, courbée en dehors, arquée à son côté interne ; denticulées sur leur arête inférieure. Long., 0"',0130 (5 3/4 1.); — larg., 0"',0071 (3 1/8 l.). Corps ovale; convexe; d'un noir luisant en dessus. Èpistome en demi- cercle ; rugueusement ( 9 )ou ruguleusement(c/) ponctué ; tantôt à carène presque nulle, tantôt chargé d'une carène obtuse ; à tubercule nul ou peu indiqué. Antennes violettes ou d'un noir violet, à massue noire. Pro- thorax muni sur les côtés d'un rebord relevé : ce rebord prolongé jus- qu'aux angles postérieurs ou peu après : ces angles un peu dirigés en arrière et un peu émoussés ; muni d'un rebord étroit sur le tiers médiaire de sa base, sans rebord ensuite presque jusqu'aux angles postérieurs; convexement déclive au-devant de la partie sans rebord ; convexe ; cou- vert de points assez petits et très-rapprochés (cf), plus légers (çf); noir, avec la partie voisine du rebord parfois d'un vert métallique. Ècusson noir, lisse ou obsolètement ponctué. Êlytres aussi larges en devant que le pro- thorax à ses angles postérieurs ; une fois plus longues que lui ; tronquées en devant ; munies latéralement d'un rebord relevé de manière à former une gouttière offrant vers le sixième de leur longueur sa plus grande lar- geur ; convexes ; faiblement arquées longitudinalement sur le dos ; con- vexement et subperpendiculairement déclives sur leur quart postérieur; presque lisses ou superficiellement et subobsolètement ponctuées, avec quelques traces de rangées striales de points transformées en sortes de stries superficielles. Repli d'un noir verdâtre. Dessous du corps variant du noir au noir violàtre, ou verdâtre, ou au violet noirâtre; garni de poils. Ventre grossièrement et rugueusement ponctué. Cuisses d'un vert obscur : les postérieures lisses, marquées d'une rangée striale de points prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur. Jambes noires : les antérieures à dent antérieure simple, séparées de la suivante par un espace assez grand : les intermédiaires et postérieures ciliées, munies sur leur côté externe de deux saillies transversales. 452 LAMELLICORNES Nous avons reçu il y a longtemps cette espèce comme ayant été prise dans le midi de la France, mais nous ne sommes pas sûrs de sa prove- nance. Elle nous semble étrangère à notre pays. Celle espèce fo';me une transition naturelle entre les Trypocopris et les Thorectes. Elle se rattache aux premiers, par ses élylres libres, recouvrant des ailes propres au vol ; elle se rapproche des seconds par son épistorae en demi- cercle; par l'article inlermédiaire de la massue, visible par sa tranche dans la contraction. Genre Thorectes, Thorecte, Mulsanl. MULSANT, Lainellic. (1842) p. 367. Caractères. Élytres souciées. Ailes nulles ou rudimentaires. Êpistome en demi-cercle au-devant de ses angles latéraux. Joues de forme variable, tantôt plus ou moins régulièrement arquées au côté externe de l'œil, tantôt tronquées en devanl en ligne Iransverse ou oblique, et offrant à leur partie antero-exlerne un angle presque droit ou un peu ouvei't. Antennes à article inlermédiaire de la massue aussi long qu-^ les autres et enlièrement visible par sa tranche, dans la coairaciion. Prothorax transversal, convexe, muni d'un rebord basilaire, entier chez les uns, deux fois interrompu chez les autres. Êcusson en triangle plus ou moins la»'ge, à côtés vectilignes. Élytres moins d'une fois plus longues que le corps, offrant le plus souvent, vers le sixième de leur longueur, leur plus grande largeur, et la partie voisine de leur rebord externe ianiôt déclive, tantôt en gouttière; longitudinalement un peu arquées sur le dos, convexement et foi'tement déclives postérieure- ment. Jambes intermédiaires et postérieures munies sur leur côté externe de deux saillies transversales. Ajoutez : Mandibules arquées et peu sinueuses à leur côté externe. Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe élargie d'arrière en avant ou subparallèle, tantôt entaillée, tantôt simplement tronquée en devant, chez le cfiYéivécie d'arrière en avant et courbée en dehors, chez la 9 • GÉOTRUPiNS. - Thoredes. 453 1. Tliorectes fiaevigatias, Fabricius. Brièvement, ovale ; convexe, avec les côtés du frothorax et des élytres convexement et fortement déclives. Épistome rebordé, chargé d'un tubercule assez frononcé. Joues régulièrement arquées. Prolhorax subarrondi aux angles postérieurs; tronqué et muni d'un rebord deux fois interrompu, à la base; convexement déclive au-devant de diaque interruption; couvert de points rapprochés. Ékjtres de moitié environ plus longues que le pro- thorax, sans rebord à la base, si ce n'est aux angles de devant ; déclives au côté interne de leur bord latéral : en ogive infléchie postérieurement: mar- quées de rangées striâtes de points légères, dont quelques-unes sont trans - formées en sortes de stries parfois géminées. Dessous du corps et pieds d'un bleu foncé. Lame mésosternale en carène ,convexe7nent déclive en devant. cf Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe élargie d'arrière en avant et entaillée en devant ; chargées en dessous d'une arête munie de petites dents près de la base, et d'une autre au niveau de l'avant-dernière dent externe. 9 Jambes de devant offrant la dent antérieure de leur côté externe rétrécis d'arrière en avant et courbée en dehors ; chargées en dessous d'une arête denticulée sur toute la longueur. Scarabaeus laevigatus, Fabr. Suppl. p. 23, 98-99. — Id. Syst. Eleuth. t. I, p. 28 13. — Ilug. Mag. U, p. 210, 6. Scarabaeus heinisphaericus, Rossi, Faun. Etr. Mant. Il, Append. 79, 1. Geotrupes laevigatus, Casteln. Hist. t. II, p. 101 . — Erichs. Natiirg. t. III, p. 738, 8. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab,), p. 1083. Thoredes laevigatus, Muls. Lamellic. p. 367, 1. — Jekel, Ann. Soc. Ent. de Fr (1865), p. 5S3. Long,, 0,0112 0"\0202 (5 à 9 1.) ; — larg., 0"%0070 fi On^.OlO (3 1/8 à 4 1/21.). C.orp.i brièvement ovale, convexe, d'un noir peu luisant en dessus. Épistome en demi-cercle au-devant de ses angles latéraux, detisemenl et 454 LAMELLICORNES ruguleusement ponctué; rebordé ; chargé d'un tubercule conique, et par- fois d'une partie de carène au-devant de ce dernier. Antennes noires, à massue d'un noir gris. Prothorax élargi en ligne droite jusqu'aux deux tiers, arrondi sur ce point et réîréci jusqu'aux angles postérieurs; étroite- ment rebordé sur les côtés ; tronqué ; en ligne droite ou faiblement bissi- nuée, à la base; muni à celle-ci d'un rebord étroit, interrompu entre sa partie médiane et chaque angle postérieur ;convexement déchv^ au-devant de chaque interruption du rebord ; très-convexe, avec les côtés convexe- ment déclives : uniformément couvert de points très-rapprochés Êcusson en triangle près d'une fois plus large que long ; marqué de points obso- lètes et souvent peu apparents. Èlytres presque aussi larges en devant que le prolhorax à ses angles postérieurs ; de moitié plus longues que ce der- nier ; sans rebord à la base, si ce n'est à l'angle humerai ; émoussées ou subarrondies à ce dernier; élargies jusqu'au sixième de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe, jusqu'à l'extrémité ; en ogive abaissée à cotte dernière ; étroitement rebordées latéralement : ce rebord à peine relevé et laissant déclive plutôt qu'en gouttière l'espace qui le sépare de la partie convexe ; convexes sur le dos ; convexement déclives sur les côtés; un peu arquées sur le dos jusqu'aux deux tiers, convexement et subper- pendiculairement déclives postérieurement ; marquées de légères rangées striales de points, en partie peu distinctes et dont quelques-unes sont transformées en espèces de stries subgéminées ; parsemées de rides obli- ques ou transverses. Repli d'un bleu foncé. Dessous du corps variant du noir bleuâtre ou violâtre au bleu ou violet foncé ou noirâtre. Lame mésos- ternaleen carène convexement déclive en devant. Ventre chargé de points assez gros, médiocrement profonds, séparés par des intervalles ruguleux. Classes lisses : les postérieures marquées d'une rangée de points piligères prolongée jusqu'aux trois quarts de leur longueur. Jambes de devant à dent antérieure séparée de la suivante par un espace assez large : les intermé- diaires et postérieures ciliées et chargées chacune de deux saillies trans- versales. Cette espèce est principalement méridionale ; mais on la trouve aussi quelquefois dans les environs de Lyon. Le T. laevigatus se distingue de YhemisphaericAis, avec lequel il a été quelquefois confondu, par son prothorax muni d'un rebord basilaire deax fois iritorroHjpu, ;-,.u lieu de ['livoii' eutici'; pai' ses élytres moins arrondies GÉOTRUPiNs. — Thoredes. 455 à l'angle suturai ; sans ponctuation distincte ; par sa lame mésoslernale en carène, convexement déclive en devant, au lieu d'être comprimée, tran- chante, légèrement relevée en forme de dent, et perpendiculairement coupée en devant; par son ventre marqué de points grossiers séparés par des intervalles rugueux, au lieu d'être densement couvert de points très- petits, etc. Vhemisfhaericus habite l'Espagne, la Grèce et l'Algérie. Au genre Thorectes se rattachent les deux espèces suivantes : Tltorectes gemisiatus, Gêné. Brièvement ovale; convexe et d'un noir ordinairement peu luisant, en dessus. Êpistome en demi-cercle, sans tubercule. Joues obliquement tronquées en devant. Prothorax à angles pos- térieurs indiqués ; tronqué et muni d'un rebord entier à la base; parsemé de points, en dessus. Êlytres d'un tiers plus longues que le prothorax; rebordées à la base depuis V épaule jusqu'à la moitié ou les trois quarts de leur largeur; élargies en ligne courbe jusqu'au sixième; déclives au côté interne de leur rebord latéral.- abaissées en ogive subarrondie postérieure- ment; marquées de rangées striâtes de points ou de stries légères dont les deuxième et troisième, quatrième et cinquième sont plus rapprochées ou géminées. Intervalles imponctués. Dessous du corps et pieds noirs. Lame mésosternale comprimée, verticalement coupée en devant. Geotrupcs geminatus, (Dejean), Catd. (1837J, p. 164. - Gêné, de Quib Insect. in Mem. Acad. Torin. 2e sér. (1839), 1. 1, p. 61, 22, pi. 1, fig. Vô. - Id. tire a part, p. 21, 22, pi. l,fig. lo. — <^^''EMM. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1082. Thorectes geminatus, Jekel, Ann. Soc. Ent. de Fr. (1863), p. 552. Long., 0-.0140 à 0-,0180 (6 1/4 à 8 l.); -larg., 0™,0n67 à 0™,0100 (3 à 4 1/2 10- P.^TRiE : la Corse, la Sardaigne. Obs. Cette espèce est remarquable par les deuxième et quatrième inter- valles des rangées striales ou stries des élytres une fois plus larges chacun quo l?L\\\?Ln\.Q. Front chargé d'un relief par- fois transversal et chargé d'un tubercule sur son milieu. Prolhorax con- vexement décUve en devant , peu i^ensiblement tronqué au-dessus de la partie médiairedu bord antérieur, chargé d'un rehef transverse au sommet de cettç troncature: ce relief séparé , par une dépression, d'une gibbosité située sur la même ligne transversale. Variations. Quand la larve a souffert des privations , le relief de la tête perd son tubercule et se rétrécit : celui du prothorax s'affaiblit et se lie aux gibbosités devenues plus faibles, parla disparition de la dépression. Bolboceras lusitaniens {DEiEAti), Catal. (1837), p. 166. Bolboceras, gallicus, MuLS. Lamellic. p. 330, pi. 1, fig. \^. — Gemming. et Harold. Catal. (Scarab.). p. 1078. Long., 0'n,0112à0'",0135(5à61.).; — larg., 0"',0090 (4-1.). Corps subhémisphérique, d'un noir brillant en dessus. Épistome en demi-cercle, régulièrement arqué sur les côtés jusqu'à ses angles posté- rieurs; rebordé, rugueusement ponctué. Front rugueusement ponctué. Antennes d'un roux orangé. Prothorax élargi et rebordé d'avant en arrière, sur ses côtés ; rebordé à la base; sinué à celle-ci au-devant de chaque calus humerai, avec les angles postérieurs arrondis et la partie médiaire arquée et plus prolongée en arrière que les angles ; convexement déclive en devant ; rugueusement ponctué sur les côtés ; ponctué sur sa partie GÉOTRUPiNs. — Bolbnceras. 461 antérieure; lisse postérieurement. Ecnssm en triangle subéquilatéral, i côtés subcùrvilignes ; densement ponctué. Êlytns d'un cnqmeme environ moins'larges en devant chacune que 1. moitié de la base du prothorax; de deux ifers environ plus longues que lui ; convexement subperpend.cn- laires sur les côtés et à leur partie postérieure ; rayées environ de qutuze stries, marquées de points qn, crénëlent un peu les intet-valles : les sept internes avancées jusqu'i. la base, et plus prononcées eu devant : les pre- mière et deuxième subterminales : la deuxième, la plus raccource e,i ar- rière quelques autres des huitième à quinzième raccources en devant : la quinzième courbée du côté interne vers sa parue antérieure, et .atssaut un espace lisse assez large entre elle et le rebord externe. '»""««--;- les internes convexiuscules en devant. Dessous du corps fauve ou d un fauve jaunâtre, garni de longs poils concolores. Pieds variant dn noir au brun. J«».!.« po^MrieKres munies sur leur côté externe de deux satllies transversales un peu arquées et bordées d'une rangée de soies courtes et grossières; ofiran. plus près de la base «ne faible et fausse saillie non garnie de soies. ' Cette espèce est méridionale. Nous l'avons reçue dans le temps de nos amis Solier et Doublier. Âvee ce dernier, nous avons eu souvent le plaisir de la prendre sur les coteau, couverts de pins des environs de Dragui- gnan. Cet insecte creuse dans le sol des trous perpendiculaires, eu rejetant autour de l'ouverture de ceux-ci la terre extraite qui forme une sorte de bourrelet autour de l'orifice. Quand ce bourrelet est forme de te e fraîchement remuée, on peut être assuré que l'insecte est dans sa ,*aU. Il est facile alors de l'y retrouver, en imroduisant dans ce tuyau une paille ou rameau pour servir de guide, et en creus.ut le sol. B„Ib«eera. „«.eor..i« , Scubank. Snmmisphérique , '« TROISIEME GROUPE LES SABULICOLES Caractères. Antennes à peine aussi longues que la tète ; de dix articles, dont le premier est hérissé extérieurement de poils, souvent réunis en faisceaux ; à massue de trois articles presque égaux, dont l'intermédiaire est visible par sa tranche, dans la contraction. Yeux peu saillants. Joues laissant les yeux libres, ou ne formant sur leur côté externe qu'un carthus étroit et non prolongé jusqu'à la moitié. Labre et mandibules cornés , au moins en partie à découvert. Tête enfoncée dans le prolhorax : celui-ci un peu élargi d'avant en arrière, en ligne plus ou moins arquée. Pygidium voilé par les élytres. Ventre de cinq arceaux. Hanches intermédiaires rap- prochées ou contiguës. Jambes antérieures extérieurement armées de trois dents, dont l'antérieure est échancrée ou bifide : les postérieures munies de deux éperons. Corps ovalaire ou ovale oblong, convexe. Nos Sabulicoles sont réduits en France au genre suivant : Genre Trox, Trox, Fabricius. FABRicirs. Ent. Syst. t. I (1792), p. 86. Caractères. Ajoutez aux précédents : Hanches intermédiaires globuleuses, petites, incomplètement séparées parle mésoslernum, graduellement rétréci en angle à sa partie postérieure, et non uni au métasternum. Yeux entiers ou presque entiers, ordinairement un peu voilés parles angles antérieurs du prolhorax. Prothorax bis&'mné à la base, avec la partie médiaire de celle-ci arquée en arrière; cilié de soies grossières plus ou moins courtes ; inégal, creusé d'un sillon médiaire re- levé en forme de côles, sur chacun de ses bords. Écusson très -apparent. Ëlytres inégales, creusées de fossettes ou chargées de tubercules souvent sABULicoLEs. — Tvox. 467 sétigères. Repli horizontal, large, prolongé jusqu'à l'angle suturai, en se rétrécissant faiblement. Cuisses antérieures dilatées en devant, presque en demi-cercle : les postérieures à peu près sans rangée de points piligères. Jambes postérieures étroites, ou peu élargies d'avant en arrière, ciliées à leur côté externe, dentées ou spinosulesà leur côté externe. Tarses courts; les quatre premiers articles ordinairement terminés de chaque côté par un poil raide ou spinosule. Corps convexe. Ëpistome triangulaire. Labre ordinairement hérissé de poils. Mandibules courtes, cornées , terminées en pointe obtuse ou tranchante, échancrées au côté externe, munies d'une faible molaire. Mâchoires extérieurement héris- sées de poils raides; à deux lobes cornés ou subcornés : l'externe un peu plus lotig : l'interne muni d'une pointe et d'un crochet ordinairement tri- denté ; hérissé de soies assez longues. Palpes maxillaires à premier article peti* : les deuxième et troisième presque égaux : le quatrième le plus long. Menton rétréci en devant. Languette courte. Palpes labiaux à premier arti- cle court : le dernier, ovalaire. Les Trox se plaisent en général dans les terrains secs et sablonneux, sur les coteaux exposés au soleil ; aussi, ont-ils le corps plus ou moins cou- vert de terre ou sali de poussière. On les trouve quelquefois au pied des arbres, vivant de débris de matières végétales ; mais ils semblent recher- cher de préférence les matières animales desséchées, les os portant encore des restes de tendons ; ils fréquentent les charognes, se cachent sous les morceaux de feutre ou d'étoffes de laine. Ils font entendre une petite stri- dulation produite par le frottement de leurs élytres contre l'abdomen. Quand on les approche, ils inclinent la tête, cachent leurs antennes et les parties de leur bouche, sous leurs cuisses antérieures dilatées, replient leurs pieds antérieurs , et font les morts , jusqu'à ce que le danger soit passé. Chez quelques espèces les ailes sont incomplètement développées; mais chez d'autres elles le sont suffisamment pour leur permettre de voler. Ordinairement, le troisième intervalle s'unit postérieurement au neu- vième, et les septième et cinquième, graduellement plus courts, s'incour- bent vers le troisième. M. Waterhouse a décrit et figuré la larve du Trox scabèr, dans les Transactions de la Société entomologique de Londres, t. L (183G), p. 33, pi. 5, fig. 4. 488 LAMELLICORNES Voici la description donnée par ce savant , el complétée par les indi- cations des figures : Tête d'un brun de poix; arrondie, déprimée ; h peine plus large que les segments abdominaux; î^rossièrement ponctuée sur sa partie antérieure. Labre petit, transverse, garni en devant de cils naissant cliacun d'un point tuberculeux. Mandibules courtes, arquées, terminées en pointe, échancrées à leur côté interne, munies à la base d'une dent mohïre. Mâchoires à deux lobes : l'externe, étroit, terminé par des poils spiniformes : l'interne, armé d'épines ou poils spiniformes à son côté interne. Palpes maxillaires de trois articles. Antennes de trois articles, dont le terminal petit. Corps d'un blanc sublranslucide, courbé en dessous à son extrémité , comme celui des larves des Géotrupes ; de douze segments d'une égale largeur : les thoraciques portant chacun, en dessous, une paire de pieds : tous ces seg- ments (excepté le prothoracique et le dernier), rayés en dessus de deux sillons trans verses. Voyez encore pour les larves des Trox : Westwood, Fntr. to the Modem Classif. 1. 1, p. 19i-, tig. 19, 2. — Chapuis et Candèzk, Catal. p. 1-23 et l"2t>. Tableau des espèces de France : a Èlytres offrant les intervalles chargés de tubercules, mais non relevées en forme de côtés. Prothorax cilié de soies noires; creusé d'un sillon au-devant de sa base. perlatus. aa Pro thorax oSvani les intervalles alternes relevés en forme de côtes. 6 Elytres n'offrant pas deux rangées de fossettes entre les intervalles al- ternes relevés en forme de côtes, f Élytres à intervalles alternes élevés en forme de côtes et chargés de reliefs, postérieurement garnis desoies ou écaillettes roussâtres ; à rainurelles larges, superficielles et non ponctuées. Prolhorax à qua- tre reliefs. hispidus. ce Élytres à intervalles alternes, chargées de rosettes subtuberculeuses, couvertes d"un duvet squammiforme fauve ou brunâtre; à rainurelles étroites et transformées en stries plus ou moins profondes et ponc- tuées. Prothorax chargé de deux reliefs. scaber. 66 Élytres offrant deux rangées de fossettes, entre les intervalles alternes relevés en forme de côtes ou d'arêtes. d Côtes des intervalles alternes chargées de tubercules postérieure- ment garnis de soies ou écaillettes d'un flave roussâtre. sabulosus. sABULicoLEs. — Tvox, 469 1. Trox perlatns, Scriba. Noir. Souvent terreux en dessus. Fixant bituberculeiix. Prolliorax cilié de soies noires ; sinneusement rétréci au devant des angles ■postérieurs; inégal, chargé de quatre côtes convexes marquées de points plus gros et moins serrés que le reste de sa surface; les juxta-médiaires presque unies dans le milieu et aux extrémités : les latérales hifarquées et raccourcies en devant ; profondément sillonné entre les côtes ; sillonné an- devant de sa base. Êcusson en triangle, à côtés presque droits. Élytres une fois plus longues que le prothorax ; à calus humerai presque nul et tuberculeux; à rainur elles, planes, superficielles, flexueuses, rebordées. Intervalles char- gés chacun d'une rangée de tubercules arrondis et lisses (ordinairement dix à douze sur le troisième intervalle) : ceux de'- intervalles alternes beaucmip plus gros que les autres. Le Scarabé perlé, Gfoff Hist. Abr. I, p. 78, 11. Trox perlatus, Scriba, Ent. Beitr. I, p. 4'2, 8, pi. S, fig. 1. — Id. Journ. p. 88, 44. — Sturm, Deiitsch. Faun. t. II, 144, 2. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 582. 1 . — MuLS. Lameilic. p. 320, 1. — Erichs. Natiirg. t. III, p. 927, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 443. — Gemming. et Harold, Catal. p. 1089. Trox sabulosus, Oliv. Ent. t. I, IV, p. 8, G, pi. 1, fig. 1. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 152, 2. — Id. Gen. t. Il, p. 98, 1. Long., 0"\0078 k 0"',niOO (3 I/-2à 4 1/2 1.); — larg., 0"',0040 à O^.OOiS (1 3/4 à 2 1.) Corps ovalaire, convfxe ; noir en dessus et souvent terreux sur les par- lies non en relief. Tête densement ponctuée ; chargée de deux tubercules sur le front. Labre et premier article des antennes hérissés de poils noirs. Antennes noires, à massue brune. Prothorax sinueusement rétréci avant ses angles postérieurs ; bissinué à la base et prolongé en arrière, en angle émoussé dans le milieu de celle-ci ; creusé au-devant de sa ba.se d'un sillon relevé en rebord postérieurement et interrompu dans son milieu ; cilié de soies noires ou obscures ; convexe ; inégal ; chargé , sur le dos, de quatre côtes et creusé de trois sillons : If s côtes bordant le sillon mé- diaire formées chacune de deux arcs réunis et figurant une sorte de 8 : les 470 LAMELLICORNES latérales bifurquées et raccoiircips en devant : les sillons latéraux non interrompus dans le milieu , raccourcies en devant ; marqué de points cycloïdes grossiers sur les côtés; couvert de points un peu moins gros et conligus sur le reste : une partie des points donnant naissance à un poil ordinairement caduc ou souvent enlevé. Ëcusson triangulaire , à côtés droits ou presque droits. Èlyti'es un peu plus laiges en devant que le pro- thorax à ses angles postérieurs ; une fois plus longues que celui-ci sur sa ligne médiane ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers ; arrondies postérieu- rement ; convexes ; à ca.lus humerai presque nul, charge de trois ou quatre tubercules; à rainurelles superficielles, larges, rebordées d'une ligne élevée; tuberculeuses. Intervalles chargés d'une rangée longitudinale de tubercules convexes arrondis (ordinairement dix à douze sur le troisième intervalle); ceux des deuxième, quatrième, sixième, huitième et dixième intervalles beaucoup plus petits : ceux de l'intervalle juxta-sutural moins petits que ceux-ci : ceux des neuvième, septième , cinquième et surtout troisième intervalles beaucoup plus gros: ceux-ci marqués postérieurement de quelques points ordinairement dépourvus de soies. Dessous du corps eipieds noirs. Jambes garnies de cils obscurs. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. Elle est com- mune dans le Midi et n'est pas rare dans les environs de Lyon. Obs. Le Trox petiatus se distingue aisément des autres espèces de notre pays , par son front bituberculeux ; par son prothorax sinueusement rétréci au-devant de ses angles postérieurs, qui sont rectangulairement ouverts ; creusé, au-devant de sa base, d'un sillon relevé en rebord posté- rieurement et interrompu dans son milieu ; par ses élylres à calus humerai presque nul , chargé de trois ou quatre tubercules ; par ses élytres char- gées de tubercules sur tous leurs intervalles , mais avec les alternes ou impairs non relevés en forme de côtes. Près de celte espèce vient se placer la suivante, qui ne paraît pas se trouver en France : Ti*®x H'^iîasB'icii, Reiche. Noir, souvent terreux en dessus. Front bitu- berculeux. Prothorax cilié de soies rousses ; peu ou point sinué au-devant des angles postérieurs ; à peine relevé au rebord postérieurement ; presque uniformément ponctue ; inérjal, chargé de quatre côtes séparées par des sillons ; les côtes juxta-médiaires presque droites : les sillons latéraux SABULICOLES. — TfOX. 471 sinués, parfois interrompus dans le milieu. Ecusson en triangle à côtés curvilignes, concave à la base. Êlytres chargées d'uncalus humerai tuber- culeux, plus d'une fois et demie plus longues que le prothorax ; à rainu- relles planes , superficielles , flexueuses , rebordées. Intervalles chargés chacun d'une rangée de tubercules lisses, souvent un peu aplanis ou presque carrés {ordinairement quatorze ou qmnze sur le troisième intervalle); ceux des intervalles alternes plus gros. Trox granulatus, Fabr. Syst. Eleuth. t. I, p. HO. Trox Fabricii, Reiche, An. Soc. Entom. S. fr. (1853), p. 89. Long., 0"',0078 à 0>",0100 (3 1/2 à 4 1/2 1.). Patrie : l'Espagne. «. Trox Iklsplduii, Laicharting. Noir. Souvent terreux. Front creusé d'une légère fossette sur son milieu. Prothorax cilié de soies rousses; rétréci en ligne courbe au-devant de ses angles postérieurs ; uniformément ponctué ; chargé de quatre côtes subcon- vexes : les médiaires presque droites: les latérales bifurquées et raccourcies en devant; sillonné entre ces côtes : les sillons non intcrrom.pus . Êcusson en demi-ovale. Êlytres chargées d'un calus obsolètement ponctué ; à rainu- relles superficielles, rebordées, presque droites. Intervalles alternes en forme de côtes, chargés d'une rangée de tubercules postérieurement garnis de soies squammiformes flaves. Intervalles pairs chargés de points tubercu- leux. Troxhispidus, Laichart, Tyr. Ins. I, p. 30, 2. — Herbst, Naturg. t. III, p. 28, 10? — Fabr. Syst. Eleuth. t. I, 110, 4. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 153, 2 (3). — Id. Gen. t. II, p. HO, 4. — Sturm, Deutsch. Faun. t. II, p. 148, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I, 37, 2. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 533, 4. — Muls. Lamellic. p. 330, 2. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 928, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. 444. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1088. Trox niger, Rossi, Faun. Etr. Mant. I, 9, 12, pi. 2, fig. M et t. II, App. 128. Trox arenarius, Payk. Faun. Suec. I, 80, 2. Trox fflmiosMs, Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 11, 2. — Steph. Rrit. Ent. t. III, p. ■1. 215, 2. 47SJf LAMELLICORNES Long., O™, 0078 à 0-", 0090 (3 1/2 à 4 1.); — lartr., 0'^,{m9 à 0"\0042 (1 3/4 à 1 5/6 1., à h base des élytres.) Corps ovalaire, convexe; noir en dessus^, mais souvent terreux. Tète densement ponctuée, creusée d'une fossette sur le milieu du front, et sou- vent d'une autre près de la base des antennes. Labre hérissé de poils roux. Antennes et palpes roux. Prothofax élargi en arc faible sur les côtés ; non sinué au-devant des angles postérieurs ; bissinué à la base et prolongé en arrière en angle émoussé dans le milieu de celle-ci : sans rebord basilaire; cilié de soies rousses; inégal ; densement et uniformément marqué de points cycloïdes ; chargé, sur son dos, de quatre côtes, et creusé de trois sillons : les côtes bordant le sillon uiédiaire médiocrement convexes , presque droites : les latérales bifurquées et raccourcies en devant : les sillons laté- raux sinués, mais ordinairement non interrompus et avancés presque jusqu'au bord antérieur. Êcnsson en triangle à côtés curvilignes, presque en demi-ovale. Élytres un peu plus larges en devant que le prolhorax ; une fois et demie plus longues que lui ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers ; élargies postérieurement ; médiocrement convexes sur le doj , con- vexement déclives sur les côtés ; chargées d'un calus humerai ovalaire ou subarondi, assez finement ou obsolôtement ponctué ; à rainurelles planes, superficielles, rebordées d'une ligne élevée, presque droites. Intervalles : troisième, cinquième, septième et neuvième et plus faiblement le premier ou suturai, subcostalement relevés et chargés chacun d'une rangée de tubercules de forme variable, médiocrement saillants, parés postérieurement de soies ou écaillettes mi-relcvées , flaves ou d'un jaune roux : les inter- valles pairs, plans, chargés d'une rangée de tubercules petits ou poncti- formes, souvent peu apparents. Dessous du corps et pieds noirs. Cuisses garnies sur leur surface de soies courtes, d'un tlave roussâtre. Jambes ciliées de brun à leur côté interne. Cette espèce habite la plupart des provinces de notre pays. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Le Trox hispidus se distingue aisément d\iperlatus par ses antennes et les poils du premier article de celles-ci, roux; par son front sans tuber- cules ; par son prothorax non sinué au devant des angles postérieurs ; uniformément ponctué; non creusé d'un sillon au-devant de sa base ; par sABULicoLEs. — Trox. 473 les côtes joignant le sillon médiaire. presque droites ; par son écusson, en demi-ovale ; par ses élytres , plus longues, moins rayées , chargées d'un ^ubercule humerai obsolèlement ponctué; par leurs intervalles impairs plus ou moins relevés en forme de côtes et chargés de tubercules médio- cres, parés postérieurement de soies courtes, mi-relevées, d'un jaune roux; par les intervalles pairs, chargés d'une rangée de tubercules petits ou ré- duits à des sortes de points élevés et même parfois peu apparents. Cette espèce offre quelques variations. Le prothorax, ordinairement rétréci en ligne courbe sur les côtés, en devant des angles postérieurs, oifre parfois cette courbe très-laible ; mais ces angles sont toujours plus ouverts que l'angle droit. Les sillons situés en dehors des reliefs qui bordent le sillon médiaire sont quelquefois inter- rompus ou presque interrompus. Les intervalles impairs des élytres, élevés en forme de côtes, sont chargés de tubercules qui varient par leur forme et leur rapprochement ; tantôt ils sont plus longs que larges , subparal- lèles, tantôt subarrondis. Souvent ils offrent , à leur partie postérieure, trois à cinq soies squammiformes, figurant une sorte de V. D'autres fois, les écaillettes sont plus nombreuses et disposées en demi-cercle arqué en arrière. Les tubercules des intervalles pairs sont aussi plus ou moins pe- tits et plus ou moins rapprochés les uns des autres. Nous avons vu, dans la collection de M. Perroud, des individus prove- nant de la Grèce, d'une taille un peu plus avantageuse, dont les élytres ont un calus humerai granuleux ; des intervalles impairs chargés de tubercules plus saillants, postérieurement garnis de soies ou écaillettes variablement disposées ; dont les intervalles pairs sont chargés de tubercules moins petits que cenx de noire pays et plus visiblement creusés d'un point en- foncé, duquel sort une soie squaramiforme. Le prothorax semble plus réiiculeusement ponctué ; ses côtes sont plus faibles, et les sillons latéraux sont parfois interrompus ou presque réduits à deux fossettes ; mais ces exemplaires, qui sembleraient constituer une espèce particulière {Trox incertiis), ont tant d'analogie avec ceux de nos provinces, qu'ils n'en sont probablement qu'une variété locale. Le Trox hispidiis, indiqué par M. Brullé (Expéd. se. de Morée, p, 174, 295), et par M. de Kiesenwelter, dans son travail sur les insectes de Grèce (Berlin, Eut. Zeitsch, t. II, 1858, p. 235,) se rapporte sans doute à de sem- blables individus. 474 LAMELLICORNES 3. Trox scaber, Linné. Noir, souvent terreux. Antennes (Vun roux orangé, à premier article garni de poils d'un flave mi- doré. Prothorax cilié de soies de même cou- leur, relevé en rebord sur ses côtés; ponctué ; creusé d'un sillon médiaire dont les côtés sont relevés en rebord subconvexe ; creusé d'une fossette en dehors de ces reliefs. Écusson en triangle plus long que large, à côtés presque droits. Êlytres à rainurelles étroites, souvent réduites à des stries et ponc- tuées. Intervalles alternes élevés en forme de côtes convexes et chargés de faibles tubercules, couverts en dessus d'écaillettes roussâtres. Intervalles pairs plans, chargés de tubercules plus petits. Silpha scabra, Linn. Syst. Nat. 12^ édit. t. I, p. 573, 23. — De Villers, C. Linn. Syst. Nat. I, p. 82, 20. Trox aretiarius, Fabr. Mant. t. I, p. 18, 2. — Id. Syst. Eleiith. t. I, p. 111, 5. — Oliv. Ent. 1. 1, 4., p. 10, 9, pi. 1, fig. 7. — Panz. Faun. Germ. 97, 1. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 154, 3 (4). — Id. Gen. t. II, p. 99, 3. — Sturm, Deutsch. Faun. t. II, p. 149, 3. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 11, 3. Trox barbostis, Laichart, Tyr. Ins. I, p. 31, 3. — Scriba, Beitr. I, p. 43, 10, pi. S, Kg- 3. Trox hispidus, Payk. Faun. Suec. t. I, p. 81, 3. Trox scaber, Illig. Kaef. Preuss. p. 99, 2. — Duftsch. Faun. Auslr. I, 87, 3. — Steph. lUustr. t. III, p. 21S, 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. S03, 3. — Mui.s. Lamellic. p. 333,4. — Erichs. Naturg. t. III, p. 931, 3. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 443. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1090. Long., 0'»,0056 à 0™,0067 (2 1/2 à 3 L); — larg., 0'",0025 à 0"',0033 (1 1/8 à 1 2/3 1.), à la base des élytres. Corps ovalaire, convexe ; noir ou d'un noir grisâtre, et souvent terreux en dessus. Tête densement ponctuée ; parée de deux arcs de soies, d'un tlave doré, surJes limites postérieures du front ; ces soies souvent épilées; creuFée d'une fossette près delà base des antennes. Labre el premier article des antennes hérissés de poils d'un flave doré. Antennes d'unrougeorangé. Prothorax élargi sur les côtés en ligne un peu arquée ; faiblement ou à peine sinué au devant des angles postérieurs ; bissinué àla base, avec la SABULICOLES. Tj'OX. 475 parlie médiaire de celle-ci prolongée en arrière en angle émoussé ou tronqué ; cilié sur les côtés et à la base de soies tlaves ; densement et uniformément ponctué ; convexe ; inégal ; creusé sur la ligne médiane d'un sillon un peu plus profond et plus large postérieurement; avec les côtés de ce sillon subconvexement relevés presque en forme de côtes : creusé, de chaque côté de ces reliefs, d'une fossette, sur la seconde moitié de sa lon- gueur, et souvent, près du bord antérieur, d'une autre plus faible et plus en dehors ; relevé sur les côtés de manière à former un sillon près de ces bords ; paré, parallèlement à la membrane subcoriace du bord antérieur d'une rangée de poils courts, d'un flave mi-doré ; orné sur les reliefs bor- dant le sillon médiaire, de poils semblables, souvent usés. Écusson en triangle allongé , à côtés faiblement curvilignes. Êlytres à peine moins larges en devant que le proihorax ; deux fois environ plus longues que lui; un peu élargies jusqu'aux deux tiers, en ogive subarrondie posté- rieurement; convexes; chargées d'un calus humerai ovalaire finement ou obsolètement ponctué; à rainurelles étroites, souvent réduites à des stries étroites, assez profondes, marquées de points rapprochés qui crénèlenl à peine les intervalles. Intervalles suturai, troisième, cinquième, septième et neuvième, élevés en forme de côtes, et chargés de faibles tubercules ; couveits de soies roussàtres ou d'uu roux orangé : intervalles pairs plans, et chargés de tubercules notablement plus petits que ceux des intervalles impairs, et garnis de soies pareilles, souvent en partie épilées. Repli garni de points sétuleux tlaves. Dessous du corps ei pieds noirs : cuisses et quelques parties de la poitrine garnies de soies d'un flave mi-doré, très- courtes. Cette espèce habite toutes les provinces delà France, mais elle est moins commune dans le Midi. On la trouve assez fréquemment dans les environs de Lyon. On la voit voler, le soir, dans les beaux jours du printemps. Obs. Après Olivier, nous avons pu constater à Londres que cet insecte est bien la Silpha scabra du Systema Natiirœ de Linné. LaTroxscaber&e distingue facilement des deux espèces précédentes par sou prothorax plus sensiblement relevé en rebord , sur les côtés, chargé seulement d'un relief assez faible et subcoiivexe, de chaque côté du sillon médiaire; n'offrant presque point de traces des côtes latérales; paré de soies flaves sur ses parties. saillantes ; par son écusson en triangle plus 476 LAMELLICORNES long que large et à côtés presque droits ; par ses élytres offrant des rainu- relles très-étroites et souvent transformées en stries étroites et assez pro- fondes, au lieu d'avoir des rainurelles larges et superficielles ; par ses intervalles, parés chacun d'une rangée de faibles tubercules couverts de soies roussâtres ou d'un flave mi-doré, au lieu d'être garnis de soies à leur partie postérieure. Les rainurelles des élytres sont plus ou moins étroites; parfois elles se montrent bordées d'une faible ligue élevée; d'autres fois ces lignes constituant un rebord ont disparu , et les rainurelles sont transfor- mées en stries étroites et plus ou moins profondes. 4. Tro!K sabtilo.^us , L]NNÉ« Noi7', souvent îemnx. Prothorax cilié de soies roussâtres ; couvert de points cycloïdes ; chargé de quatre côtes subconvexes : les voisines du sillon médiaire en ligne à peu près droite à leur côté interne ; les latérales bifur- quées et raccourcies en devant ; séparées des juxta-médiaires par deux fossettes, dont l'antérieure parfois nulle. Êcusson en triangle à côtés curvi- lignes. Élytres à intervalles alternes relevés en forme de côtes et chargés d'une rangée de rosettes subtuberculeuses couvertes d'écailkttes roussâtres, à rainurelles comprises entre ces côtes, superficielles, rebordées, creusées chacune d'une rangée de points fossettes, crénelant les intervalles pairs et souvent unies sur ceux-ci. Scarabaeus sabulosus,L\m.Sysl. Nat. 10« édit. I, p. 3iJ0, 33. — M. IS-^édit. I, 351, 48. — Id. Faun. Suec. 130, 39U. Scarabaeus femoratiis,ï)E Geer, Mém. t. IV, p. 209, pi. 10, fig. 12. Trox sabulosus, F.\br. Syst.Ent. p. 31. 1. — M. Syst. Eleutli. I, p. 110, 3. — Herbst, Naturs. t. III, p. 12, 1, pi. 21, 1. — Scriba. Beitr. I, p. 44, 9, pi. 5, fig. 2. — Illig. Kaef. Preuss. p. 98, 1. — Id. Mag. I, p. 45. — Panz. Faun. Germ. 7, 1. — Payk. Faun. Suec. I, 79, 1. — Latr. Hist. nat. t. X, 152, 2. — StuR.m, Deutscli. Faun. t. II, p. 146, 3, pi. 38. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, 10, 1. — Steph. Illuslr. t. III, p. 214, 1. — Heer, Faun. Col. helv. I, 532, 3. — Muls. Lamell. 332, 3. — Erichs. Naturg. t. lU, p. 929, 3. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 2. fig. 52. — L. Redtenb. Faun. Auslr. p. 444. — Gemming. et Harold, Calai. (Scarab.), p. 1089. Trox hispidus, Oliv. Ent. t. I, 4, p. 9, 8, pi. 2, fig. 9. SABULICOLES. Tl'OX. 477 Long., 0^,0078 à O-^.OOgO (3 1/2 à 4 I.); - larg., O'n,0037 à 0'",0040 (1 2/3 à I 3/5 1.). Corps ovalaire, convexe ; noir, souvent poudreux ou terreux en dessus. Tête densement ponctuée ; creusée d'un fossette sur le milieu du front ; parée, de chaque côté de celle-ci, d'un arc de poils roux, souvent usés. Labre et premier article dos antennes hériss/s de poils roux. Antennes rousses, à massue fauve ou d'un fauve brunâtre. Prothorax élargi d'avant en arrière en ligne à peine arquée ; non ou à peine sinué au-devant des angles postérieurs; bissinué à la base, et prolongé en arrière en angle émoussé ou entaillé dans le milieu de celle-ci ; cilié de soies rousses ; inégal; uniformément et densement marqué de points cycloïdes ; chargé, sur son dos, de quatre côtes et creusé d'un sillon médiaire et de deux fos- settes : les côtes bordant le sillon médiaire presque droites à leur côté interne : les latérales plus faibles , parfois plus saillantes , bifurquées et raccourcies en devant, séparées des oôtes médianes par deux fossettes, dont la postérieure est plus prononcée; l'antérieure parfois nulle. Êcusson en triangle à côtés curvilignes ou presque en moitié d'ovale. Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax; deux fois environ plus lon- gues que lui ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieure- ment ; médiocrement convexes sur le dos ; convexement déclives sur les côtés ; chargées d'un calus humerai plus long que large, finement ponc- tué ; à intervalles troisième, cinquième , septième, neuvième et plus fai- blement le premier, relevés en forme de côies , chargés chacun d'une rangée de rosettes subtuberculenses , couvertes de soies ou écailletles loussàtres, mais souvent épilécs et ne laissant voir que les points d'où elles sortent ; à rainurelles superficielles, planes , presque droites , rebor- dées d'une ligne élevée, creusées chacune d'une petite fossette : ceux-ci ébréchant les intervalles pairs, et parfois se réunissant sur ceux-ci , en forme de sillons transverses. Intervalles pairs chargés d'une rangée de petits tubercules couverts d'écailleltes ronssâlres. Dessous du corps elpieds noirs. Cuisses antérieures pnrées, d'une tache de poils roussâtres : les autres granuleuses ou marquées de petits points râpeux, garnis d'une soie ou écaillette flave, courte et souvent cpilée. Cette espèce habite nos zones froides et tempérées. On la trouve, mais peu communément, sur nos montagnes des environs de Lyon. 478 LAMELLICORNES Obs. Lo Ti'ox sabidosus se distingue des espèces précédentes par ses rainurelles creusées chacune d'une rangée de petites fossettes, souvent en partie unies sur les intervalles pairs. Obs. Le Trox cadavennus, Illiger, rare dans le nord de l'Allemagne et en Suisse , mais qui ne paraît pas se rencontrer en France, se rapproche àw sabidosus ; mais il est d'une taille plus avantageuse. Son prothorax est également cilié de roux, creusé d'un sillon sur la ligne médiane et de deux fossettes de chaque côté des côtes submédiaires. Ses élytres ont des rainurelles superficielles, presque caténiformes, ponctuées et séparées par des intervalles garnis chacun d'une rangée de petites touffes ou rosettes de soies courtes et flavescenles. Voici la description qu'en donne Erichson : Niger, prothorace inœqiiali, confertim panctato , ftdvo-ciliato , elytris transversim rugosis, leviter pimctato-striatis, interstitiis e setulis brevis- simis depressis fascicidotis. Trox cadaverinus, Illig. Mag. 1. 1, p. 44. — Sturm, Deiitsch. faun. t. II, p. 143, 1. Heer, Faim. Col. Helv. 1. 1, p. 83-2, 1. — Erichs. NaUu-g. t. III, p. 930, 4. Long.,0ns0112(5 1.). Près du T. sabidosus vient se placer l'espèce suivante : Trox criEsi-iiEM? Gêné. Ovale-oblong, convexe; noir. Tête couverte de points cycloïdes ; creusée d'une fossette au milieu du front. Prothorax arqué sur les côtés jusqu'aux angles postérieurs; cilié desoies noires; chargé de quatre côtes : les médiaires unies dans leur milieu ; les latérales raccourcies et bifurquées en devant, séparées des médiaires par un sillon entier ; marqué de points gros et peu rapprochés sur les parties saillantes, garni de points moins gros sur le reste. Écusson en demi-ovale. Élijtres près de deux fois plus longues que le prothorax , chargées d'un faible calus arrondi et ponctué, à peu près sans traces de rainurelles, à intervalles alternes saillants, étroits, non garnis d'écaillettes , creusées entre ceux-ci d'une double rangée de grosses fossettes arrondies, souvent unies entre elles, d'une manière un peu obliquement transverse. Trox cribrum, (Iêné, De quib. ins. in Mem. Acad. Tur. t. XXXIX, p. 166, 27, pi. 1. fig. 18. — Id. Tiré à part, p. 2t), 27, pi. 1, fig. 18. Long., 0'»,0090 à 0"\0100 (4 ù 4 1/2 1.). Patrie : La Sardaigne. SABULicoLEs. — Trox. 479 Près du T. cribum vieil t se placer l'espèce suivante ■ Trox graecus; Perroud. Ovale-oblong, convexe, noir, luisant. Tête densement ponctuée, chargée sur le front de deux tubercules séparés par une fossette. Prothorax brusquement rétréci enligne courbe ou oblique, au-devant des angles postérieurs : ceux-ci prolongés, en arrière, en forme de dent dont le côté externe est en ligne longitudinale droite ; cilié de soies rôtisses : chai^gé de quatre côtes, marqiiées de gros points peu rapprochés ; les voisines du sillon médiaire unies dons leur milieu : les latérales bifur- quées et raccourcies en devant, séparées des précédentes par deux fossettes. Élytres chargées d'un faible calus , àintervalles alternes saillants, à arèle obtuse, inégale, subtuberculeuse, parée sur ses parties déprimées de grains dorés, creusées entre ces intervalles alternes d'une double rangée de grosses fossettes, unies entre elles d'une manière un peu obliquement Irans- verse. Long., 0"i,0090 à 8'»,0108 (4 à 4 1/2 1.) ; — larg., 0^,0040 à 0'",0045 (1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres. Corps ovale-oblong, convexe ; noir, luisant, mais souvent terreux en dessus. Tête densement ponctuée; chargée, sur le front, de deux tuber- cules séparés par une fossette. Suture frontale légèrement saillatite en dessous des tubercules frontaux. Premier article des antennes cl labre hérissés de poils roux, mi-dorés. Antennes brunes, à massue noire. Pro- thorax cilié de soies rousses, plus longues et plus serrées à la base que sur les côtés ; presque en ligne droite sur les deux tiers antérieurs de ceux-ci, puis brusquement rétréci en ligne courbe ou oblique avant les angles postérieurs : ceux-ci prolongés en arrière en forme de dent, dont le côté externe est en ligne longitudinale droite; sans rebord et bissinué à la base, avec la partie médiaire en arc dirigé en arrière; convfxe ; inégal; creusé d'un sillon médiaire interrompu dans son milieu ; chargé de quatre reliefs subconvexes marqués de points cycloïiies gros et peu rapprochés : les reliefs ou côtes bordant les sillons médiaires unies dans leur milieu : les côtes latérales plus faibles , bifurquées et raccourcies en devant, séparées des juxla-médiaires par doux fossettes ; moins grossièrement ponctué sur le reste de sa surface. Ècusson en tiiangle, à côtés curvilignes. Élytres un peu plus larges en devant que le prolhorax ; près d'une fois et demie plus 480 LAMELLICORNES longues que lui ; un peu élargies jusqu'à la moitié, arrondies postérieure- ment. ; convexes ; sans traces de stries ou de rainurelles ; à intervalles alternes plus saillants, à arête émoussée, inégale, subtuberculeuse, parée, dans les dépressions séparant les parties subluberculeuses, de quatre ou cinq grains de laiton mi-doré ; creusées entre les reliefs alternes d'une double rangée de grosses fossettes , transversalement ou irrégulièrement unies entre elles, séparées par des intervalles étroits, moins saillants que les intervalles alternes; sans grains dorés ni écailleltes. Dessous du corps et pieds noirs. Cuisses garnies de courtes soies, d'nn flave doré. Patrie : la Grèce (coUect. Perroud). Obs. Celte espèce a beaucoup d'analogie avec le T. cribrum, mais elle s'en distingue facilement, par sa tête moins grossièrement ponctuée, bitu- berculeuse sur le front, légèrement saillante en dehors de ces tubercules , sur la suture frontale ; par son prothorax cilié de roux ; brusquement rétréci sur les côtés au-devant des angles postérieurs prolongés en arrière en forme de dent; creusé d'un sillon médiaire interrompu dans son milieu; par les iniervailes atlernes de ses élytres ayant l'arête moins vive, plus inégale , subtuberculeuse , avec les dépressions séparant ces sortes de légers tubi?rcules, parés de grains mi-dorés; par les fossettes situées entre ces intervalles, plus irrégulièrement disposées ou unies. Trox clatStratue; Reiche. Ovale-oblong, convexe, noir lidsard. Front bitubercuUux. Prothorax cilié de soies noires , chargé de quatre côtes : tes médiaires luiies dans leur milieu : les latérales bifurqnées et raccourcies en devant, séparées des médiaires par un sillon sinué, marqué de points gros et peu rapprochés sur ses parties saillantes , couvert de points plus petits sur le reste. Écusson en demi-ovale. Èlytres deux fois plus longues que le prothorax, chargées d'un faible calus humerai arrondi; rayées de stries profondes, séparées par des intervalles saillants, un peu plus élevés et plus en toit sur les alternes, et croisées par des saillies un peu obliquement transverses, constituant un grillage à mailles en partie plus longues que larges. Trox clathraius, Reiche, Ann. Soc. entoni. de Fr. (1861), p. 205, 9. Long., 0'",0090 à 0"\0100 (4 à 4 1/21.). sABULicoLEs. - Glavcsis. 481 Pathie : la Corse, où il a été tlécouverl par M. Bellier de la Chavi- gnerie. A noire groupe des Sabulicoles appartient le genre suivant : Genre Glaresis, Glaresis, Erichson. 1:kichsOi\, Nalurg. d. Ins. Deutscli. t. III, p. 925. Corps ovale-oblong, convexe. Tête large. Épistome tronqué ou légère- ment sinué en devant, laissant en partie apparaître en devant le labre et les mandibules ; séparé du front, sur les côtés , par une petite entaille. Ardennes courtes, de dix ariicles : le premier allongé, rétréci près de sa base, subglobuleusement renflé au sommet , extérieurement hérissé de poils : le deuxième, subglobuleux : les cinq suivants courts, plus étroits : les trois derniers constituant la massue : le premier de ceux-ci enclosant un peu le second. Yeux entamés par le canthus étroit des joues. Prothorax iransverse ; en angle dirigé on arrière et non bissinué, à la base. Êcusson très-apparent. £/î/^res voilant le pygidinm. Repli large, subhorizonlal. Ventre subaiembraneux ; de cinq arceaux ; presque entièrement caché par les pieds postérieurs. Cuisses antérieures et postérieures très-robustes. Jambes de devant tridentées à leur côté externe ; les postérieures subtrian- gulairement, élargies d'avant en arrière , munies d'une dent ou saillie vers le milieu de leur côté externe, et terminées antérieurement par une sorte de lobe obtus ou tronqué. Labre peu saillant. Mandibules courtes, arquées, terminées en pointe : celle-ci s^'^paréc par une échancrure d'une saillie tronquée. Mâchoires à deux lobes : l'interne, plus coun, armé d'une épine à son extrémité et k sa base et de soies ou poils spinosules : Texlerne plus long, arqué à son côté interne, et hérissé d'épines ou de poils spinosules. Palpes maxillaires à dernier article en ovale allongé , au moins aussi grand que tous les pré- cédents réunis. Languette membraneuse. Palpes labiaux à dernier article le f)Kis grand, obcoiiique, tronqué au sommet. CwlaB°esis FriYvaldskyi ; Westwood. Ovale-oblong , d'un roux jaune. Tête et prothorax marqués de points donnant naissance à une soie flave : le prHhorax creusé d'un sillon longitudinal médiaire, de deux LAMELL. 31 482 LA3IELL1C0R1NES sillons obliquement li-ansverscs, nbniitissfntt à celui-ci, et d'un sillon trans- verse, après le bord antérieur. Klytres à neuf sillons rayés par des strioles transverses, séparés par des intervalles étroits, tranchant'^, hérissés chu- un d'une rangée de soies flaves, mi-relevés. Glaresis ru fa (Friwaldsky). Glaresis Friwaldskyi, Westwod, Trans. Ent. Soc. of Lond. (ISS'â), p. 72, pi. 9, fig. 9. — Lacord. Gêner. AU. pi. 28, fig. 4. ~ J. du Val, Gêner. (Scarab.), p!. 11, fig. 53. — Gemming. et Harold. Catal. (Scarab ), p. 1069. Long., 0"',0045 (2 1.). Patrie : la Hongrie. LES CRYPTOBIES. 483 QUATRIEME GliOLPE LES CRYPTOBIES Caractères. Antennes de dix articles : le premier renflé, hérissé de poils : les troisième à septième courts : les trois derniers formant la mas- sue. Joues laissant les yeux, presque libres, ou ne formant sur leur côté externe qu'un canthus étroit, à peine prolongé jusqu'à la moitié de leur longueur. Èpistome arqué en devant, laissant au moins les mandibules en partie àdécouvert. Mandibules cornées, arquées, Prothoraxuni en dessous. Ecusson plus ou moins apparent. Élytres non chargées de tubercules. Pygidium voilé par les élytres. Ventre de six arceaux. Jambes antérieures extérieurement armées de deux ou trois dents : les postérieures munies à leur côté externe d'une dent ou saillie piligère , séparée par une échan- crure de la dent ou saillie terminale. Corps convexe, longitudinaleraent arqué. Nos Cryptobies se répartissent en deux genres qui pourraient constilutr chacun une branche particulière. Genres. I à peine aussi grosses que les antérieures ; plus rapprochées à leur : naissance des intermédiaires que celles-ci le sont des anté- rieures. Hanches intermédiaires en forme de plaque ovale, enchâssées dans le médipectus d'une manière un peu oblique- ment longitudinale et séparées très-visiblement par une lame mésosternale presque aussi élevée qu'elles. Hanches posté- rieures obliquement transverses. Jambes de devant extérieure- / ment armées de trois dents à peu près égales. Hybalus. visiblement plus grosses que les antérieures; moins rapprochées des intermédiaires que celles-ci le sont des antérieures. Hanches intermédiaires enchâssées dans le médipectus d'une manière obliquement transverse, contiguës postérieurement ou à peine séparées par une lame mésosternale peu apparente. Hanches postérieures subtransverses. Jambes de devant extérieurement armées de deux fortes dents et parfois d'une autre plus petite. Hybosorus. 4S4 LAMELLICOUNES Genre Hybalas , Hyuale , BriiUé. BuuLLK, Hisl Nal. des ins., Eul. l. 111, p. 31'.). Caractères. Antennes de deux articles : le premier épais, conique : le deuxième moins gros, subglobuleux : les suivants serrés, courts , d'un diamètre plus étroit : massue de trois articles libres, graduellement un peu plus courts du premier au dernier. Yeux brièvement entamés par un étroit canlhus des joues. Êpistome obtusément arqué en devant, laissant les mandibules et brièvement le labre en partie, à découvert. ProUiorax tronqué en ligne à peu près droite, à la base. Écusson très-petit. Epimères métathoraciqucs indistinctes. Hanches intermédiaires en tbi'nie de plaque ovale ; enchâssées dans le médipectus d'une manière un peu obliquement longitudinale, et très-visiblement séparées entre elles par une lamemésos- ternale presque aussi élevée qu'elles. Hanches postérieures obliquement transverses. Cuisses postérieures à peine aussi grosses que les antérieures, plus rapprochées à leur naissance des intermédiaires que celles-ci ne le sont des antérieures. Jambes de devant armées extérieurement de trois dents à peu près égales : les intermédiaires et postérieures offrant en dessous , après leur moitié, une saillie obliquement transverse , munies d'épines ou de poils spinosules dont celui de l'extrémité interne se dirige en dedans; terminées par des poils spinosules : les postérieures terminées par deux éperons. Ongles normaux. Mandibules cornées, arquées, terminées en pointe ; armées à leur coté externe de deux dents, et d'une molaire à la base. Mâchoires à deux lobt's cornés : l'externe, armé de deux ou ti-ois épines arquées ; l'interne n-r.ni de deux épines presque droites : l'interne souvent bifide. Palpes maxil- laires à premier article court : le deuxième assez grand , renflé vers son extrémité : le troisième un peu plus court : le dernier en ovale allongé. Menton subtrapézoïde. Languette membraneuse, bilobée. Palpes labiaux à dernier article le plus long, ovalaire. t. Mylialu^ C4>i*ifisfroiis, Brulle. Ovalaire, médiocrement convexe, noir ou d'un noir brun en dessus. Tète rugueusement ponctuée ; garnie sur les côtés de cils d'uii roux fluve. Pio CRYPTOBiEs. — Hyhalus. 485 thorax arqué et muni d\in rebord cilié, mr les côtés, convexe, lisse. Èlytres lisses, rayées d'une strie juxta-sutur aie et de quelques autres plus faibles, sur leur moitié interne. Dessous du corps bran. Triangle mésosternal ponctué. Pieds d'un brun rouge. cf Épistome armé sur sa partie antérieure d'une corne graduellement rétrécie de la base à l'extrémité, subperpendiculairemont élevée et un peu courbée en arrière à l'extrémité ; presque égale en longueur à la tète. Pro- thorax creusé, derrière le milieu de son bord antérieur, d'une fossette séparant deux petits tubercules. Dernier arceau du ventre notablement plus grand que les autres, arqué en devant à son bord antérieur et refou- lant les autres dans leur milieu. Ç Épistome inerme. Prothorax sans fossette et sans tubercul'es. Dernier arceau du ventre en ligne droite à son bord antérieur. Geohiiis cornifrons, Brlllé, Exp. s. d. Morée, t.3,p.173, "291.— Lucas. Mon. p. S47. Hybalus dov'jas, Germar, Faun. lus, 20,3.— Mui.s. Lamellic. p.. 339. 1. — Westw. Trans. Eut. Soc. t. IV, p. t72. Hybalus grœcus, Gemm. et IIarold, Catal. {Scarab.}- p. 1072. Long., O'^.OOTl à 0"\0078 (3 1/4 à 3 1/2 1.); — larg., 0"',0030 à 0"',0033 (1 2/5 à 1 1/2 1.), à la base des élytres. Corps ovale, convexe; d'un noir châtain et luisant ou brillant en dessus. Épistome arqué en devant. Tête rugueusement ponctuée. Joues ciliées. Antennes d'un rouge brunâtre , à massue plus claire. Prothorax arqué sur les côtés, éuioussé à ses angles postérieurs et un peu plus large à ceux-ci qu'aux antérieurs; muni sur les côtés d'un rebord don- nant naissance à des cils très-fms; rebordé et tronqué en ligne droite, à sa base ; convexe et lisse en dessus. Êcusson très-petit, en triangle sub- équilaléral. Élytres à peu près autsi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; de moitié plus longues que lui ; légèrement arquées sur les côtés, et offrant vers le cinquième de leur longueur leur plus grande largeur ; obîusément arrondies postérieurement ; médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; rayées d'une strie juxta- suturale et de quelques autres moins marquées jusqu'à la moitié de leur largueuv ; sans stries extérieurement. Intervalles lisses. Dessous du corps 486 LAMELLICORNES (l'un brun rouge ou d'un rouge brun ; aspèrenient ponctué sur les côtés de la poitrino ; ponctué ou parfois marqué de faibles rides transverses sur le triangle niésosternal. Pieds d'un brun fauve ou d'un rouge brunâtre. Cuisses intermédiaires et postérieures lisses, marquées d'une rangée de points piligères prolongée au delà de la moitié. Jambes de devant triden- tées : les autres offrant en dessous, avant l'extrémité, une saillie oblique- ment transverse, munie de poils spinosules , et constituant une dent au côté externe. Éperon externe des jambes postérieures aussi long que les deux premiers articles des tarses : premier article de ceux-ci grêle, à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce, plus particulière aux parties plus chaudes de l'Europe, se trouve aussi, mais rarement, dans nos provinces méridionales. Entre les genres Hybalus et Hybosorus vient se placer le suivant dans le catalogue des Coléoptères de l'Europe : Genre Chaetonyx, Chaetonyx, Schaum. Caractères. Antennes de dix articles : le premier globuleusement renflé à son extrémité : le deuxième globuleux : les cinq suivants plus étroits, courts; les trois derniers, ou ceux de la massue, graduellement un peu plus courts : l'intermédiaire, visible dans sa contraction. Ycaix peu appa- rents. Êpistome arqué en devant , laissant les mandibules en partie à découvert. Tête ciliée sous les côtés. Prothorax cilié sur les côtés; en ligne transverse presque droite, à la base. Èmsson tiès-petit. Êlytres un peu arquées longitudinalement. Repli assez étroit à la base , graduellement rétréci jusqu'à l'angle suturai. Pygidium voilé par les élytres. Épimères métathoraciques apparentes. Hanches intermédiaires en forme de plaque ovale, presque longitudinalement ou peu obliquement enchâssées dans le niedipectus; visiblement séparées entre elles par une lame mésosternale presque de niveau avec elles, et postérieurement unie au métasternum. Hanches postérieures obliquement transverses. Ventre de six arceaux : le dernier beaucoup plus grand, arqué en devant à son bord antérieur, et. par là, refoulant, dans leur milieu, les arceaux précédents, chez le cf • Cuisses fortes, ciliées : les postérieures un peu plus grosses que les anté- rieures ; garnies d'une rangée de points piligères prolongée au moins CRYPTOBiEs. — Chaetony.v. 487 jusqu'à la moitié : les cuisses inlermédiaires plus rapprochées à leur nais- sance des postérieures que des antérieures. Jambes de devant comprimées, élargies d'arrière en avant, extérieurement tridentées : les postérieures comprimées, triangulaireraent élargies, extérieurement munies à la base de deux dents à peine indiquées, donnant chacune naissance à un ou deux poils spiniformes, armées, après la moitié de leur longueur, d'une dent ou saillie assez forte, ciliée de quelques courtes soies et munies de poils spiniformes : cette dent, séparée par une échancrure de la dilatation ou dent terminale : celle-ci bordée, vue en dessous, de courtes soies, épaisses, et terminée par deux éperons graduellement rétrécis en pointe : l'interne au moins aussi long que le premier article des tarses : les jambes posté- rieures marquées, en dessous, près de leur bord interne, sur leur moitié antérieui'e, de quelques points piligères, offrant un peu après un renfle- ment donnant naissance à une ou deux petites épines. Tarses antérieurs de quatre articles : les intermédiaires et postérieurs à premier article le plus long, dilaté vers son extrémité , terminé par des épines : les trois derniers très-courts. Ongles nuls, remplacés par deux poils spinosules. Labre caché sous l'épistome ou peu apparent. Mandibules cornées, très- arquées. Palpes maxillaires à dernier article le plus long, faiblement élargi dans son milieu , tronqué à l'extrémité. Palpes labiaux à dernier article le plus long. Obs. L'insecte sur lequel repose ce genre a presque le port des Aegiales ; il se rapproche des Hybales par la forme et la disposition de ses hanches intermédiaires et de la lame qui les sépare ; par ses jambes antérieures tridentées ; par son écusson très-petit, etc. Il a quelque analogie avec les Hybosores par la forme de son corps, par ses épimères métathoraciques apparentes, etc.; mais il diffère des uns et des autres par ses tarses antérieurs de quatre articles seulement, par la brièveté des trois derniers articles des tarses inlermédiaires et posté- rieures et par le dernier article de ces tarses privé d'ongles et muni seulement de deux longs poils. Cliaetonyx robustus, Schaum. Ovale-oblong ; entièrement d'un rouge brunâtre ou ferrugineux en dessus. Èpistome arqué en devant. Tête rugulemement ponctuée: ciliée de roux jaune sur les côtés. Prothorax garni latéralement de cils semblables : rebordé et en ligne transversale 488 LAMELLICORNES presque droit r à la base, lisse en devant, sur les côtés et siir sa lùjnc médiane; marqué sur le reste de sa surface de points gros et peu rappro- chés. Êciisson très-petit. Élytres marquées de dix rangées longitudinales de points assez gros : ceux de la rangée juxta-marginnle piligères. Inter- valles plans, presque lisses . Dessous du corps d'un rouge brunâtre. Cuisses garnies de cils d'un roux jaune. Isomems robustus (Friwaldsky). Chaetnnyx 7'ohustus, Schaum, Berlin, Ent. Zeitschr. (lS(i-2). p. 200. Long., O-^.OOoO :i 0™,00G1 (i 1/4 ù 9 8 '4 I.). Patrie : la Hongrie, la Turquie. (Coll. Perroud et Godart). Long., 0-", 0052 (2 1/3 l.); —larg.,0^,0020 (9/101.), à la base des élytres. Corps ovale-oblong, convexe ; d'un rouge ferrugineux ou brunâtre, en dessus. Tête une fois plus large que longue ; garnie de cils blonds sur les côtés; assez grossièrement ponctuée. Êpistome arqué en devant; séparé du front par une suture frontale apparente. Antennes d'un l'ouge pâle. Prothorax élargi en ligne un peu arquée latéralement ; garni sur les côtés de cils blonds ; à angles postérieurs assez vifs et à peine plus ouverts que l'angle droit ; coupé en ligne transversale presque droite ou à peine arquée en arrière, à la base, rebordé à celle-ci ; de moitié plus large que long; conve.xe ; glabre; lisse sur les côtés, en devant, et sur sa ligne médiane; marqué sur le reste de points assez gro;'. et peu rapprochés. Écusson très- petit. Élytres à peine moins larges en devant que le prolhorax ; une fois plus longues que lui ; un peu élargies jusqu'à la moitié, arrondies posté- rieurement ; convexes ; un peu arquées sur le dos ; convexement déclives postérieurement; marquées de dix rangées longitudinales de points assez gros : la rangée juxta-marginale piiigère. Intervalles plans, assez larges, garnis sur leur milieu d'une rangée de très-petits points donnant nais- sance ù un poil peu distinct. Dessous du corps et pieds d'un rouge ferrugi- neux. Cuisses garnies de cils blonds. Tarses postérieurs à premier article un peu renflé à l'extrémité. Patrie : la Hongrie, la Tur((uie. cRYPTOBiEs. -- Hybosorus. 489 Genre Hybosoms. Hybosore, Mac-Leay. MA.C-LFAY. Hor. enlom. t. I, p. 420. Caractères. Antennes courtes, de dix arlicles : le premier renflé vers l'extrémilé, hérissé de poils en dessus : le deuxième globuleux, plus petil ; les suivants, courts, d'un diamMre plus étroit : les trois derniers formant une massue brièvement ovale : à prnmier article cupiforme emboîtant le suivant, dans la contraction. Ymx saillants, non voilés parles angles du prothorax ; entiers ou à peine entamés par le canthus des joues. Epistome Ibtusément arqué en devant, laissant le labre et les mandibules en pa ue H découvert. Prothorax cilié sur les côtés ; bissinueusement eu arc dn ge en arrière à la base. Êmsson très-apparent. Élytres arquées longitudmale- nient i^.pi^ étroit en devant; presque réduit k une tranche sur les côtes du vontre. Èpimèrcs mêtathoraciques apparentes. Hanches intermedmres enchâssées d'une manière oblique dans le medipectus ; à peiue séparées entre elles par une lame mésostornale an-dessous de leur niveau : hs pos- iérieures subtransverses. Ventre de six arceaux. Cuisses ciliées : les posté- rieures plus fortes, renflées, garnies d'une rangée de points pihgerPs sur presque toute leur longueur : les intermédiaires plus rapprochées à leur naissance des antérieures que l^s postérieures. Jambes de devant termi- nées extérieurement par deux fortes dents , et offrant souveut une autre plus postérieure et plus petite. Jambes postérieures assez faiblement élar- gies d'avanten arrière ; armées, à leur côté externe, d'une dent ou sadhe, Réparée par une échancrure de la dilatation ou dent terminale ; munies de deux éperons. Tarses postérieurs à premier article un peu plus long que les suivants. Onpies normaux. Mandibules cornées, arquées, fale.fornus, tern.iuées eu pointe, mermes h leur côté interne. I. Hybosorits lIligeB'i, Rkiche. Ovale-oblong; convexe; variant du brun marron au noir brunâtre Tétc ponctuée, lisse siir le front. Épistome presque en demi-cercle, reborde. Prothorax muni sur les côtés d^un rebord donnant naissance a des als .■ .nsi^meusemmt arqué en arrière, à la base, Usse, superficiellement ponctue 490 LAMELLICORNES en dessus. Ély 1res marquées chacune de dix-sept ou dix-huit rangées striâtes de points : les neuf premières avancées jusqu'à la hase : les plus internes presque striées. Intervalle juxta-sutural lisse; les autres plus d'une fois plus étroits. Scarabaeiis rtm/or, Illig. Mug. t. Il, 210. Hybosorus urator Mac-Leay, Hor. Eut. I, p. 120. — Id. Ed. Leq. p. 33. — Latr. Reg. Anim. 2e éciit. t. IV, p. S46. — Guerin, Icon. du Reg. Anim. pi. 22, 10. — McLs. Lainellic. p. 337, 1, pi. 2, fig. 1. — Westw. irans. Ent. Soc. t. 4, 1.18. KusTER, Kaef. Eur. XVII, 57. ~ J. du Val, Gêner, (Scarab.), pi. 9, fig, 44. Hybosorus illigeri, Reiche, Ann. Soc fut. de Fr, 1853, p. 88. — Gemming. et Harold. Calai. (Scarab.), p. 1074. Long., ()"',0050 ù O^'VOOTO (2 1/4 à 3 1/81.); — larg., Om,0022 à 0m,0030 (1 à 1 2/5 [.), à la base des élylres. Corps ovale-obloug; longiludinalement, ai-qm''; glabre et luisant ou brillant, et variant du brun au noir brunâtre, en dessus. Tête ruguleuse- ment ponctiu'e, lisse sur le front. Épistome en demi-cercle, faiblement lebordé en devant. Suture frontale indistincte. Yeux peu saillants. Pro- thorax muni en devant d'une bordure submembraneuse jaunâtre, élargi sur les côtés , en ligne faiblement courbe ; muni à ceux-ci d'un rebord assez épais, donnant naissance à des cils d'un livide jaunâtre; bissinueuse- ment en arc dirigé en arrière à la base, avec les angles postérieurs un peu dirigés en arrière et rectangulairement ouverts ; presque sans rebord à la base, ou du moins dans le milieu de celle-ci ; convexe ; couvert de points rapprociiés, plus légers sur son disque, Écusson très-apparent, triangulaire, presque subcordiforme, lisse. Êlytres un peu moins larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs, une fois et demie plus longues que lui; graduellement un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes, arrondies postérieurement, munies d'un rebord donnant naissance à des cils d'un livide tlavescent, tins et peu rapprochés ; convexes ; glabres ; chiirgées d'un calus humerai ; marquées ordinairement de dix-sept ou dix-huit rangées striales de points, dont les plus internes constituent presque des stries ponctuées : les neuf premières avancées jusqu'à la base. Intervalles lisses : le suturai assez large : les autres, près d'une fois plus étroits. Dessous du corps et pieds marrons ou d'un brun rougeâtre ou marron. Cuisses cWiétts de longs poils blonds : les postérieures beaucoup pius ^.i,To.^S;.'squ-! celles de devant ; offrant, sur pres(jne lonte leur longueur. cRYPTOBiEs. — Hxjhosorus. 491 une rangée de points piligi' res. Jambes de devant exlérieureinent terminées par deux fortes dents et offrant souvent l'apparence d'une dent plus petite vers la moitié de leur longueur. Jambes intermédiaires et postérieures ciliées des deux côtés , armées extérieurement d'une saillie ou d'une dent séparée par une échancrure de la dilatation terminale : celle-ci , garnie d'une couronne de soies. Premier article des tarses postérieurs peu allongé, une fois plus long que le deuxième. Cette espèce se trouve, mais assez rarement, dans nos provinces méri- dionales. Elle paraît assez commune dm? le nord de l'Afrique. Elle a été prise à Collioure par M. Valéry Mayet sous des excréments de porc. 49^ LAMELLICORNES CINQUIEME rrROllPE LES TERRICOLES Caractères. Pygidium non voilé par les élyfres. Êpistome élargi d'avant en arrière, débordé par les mandibules. Antennes de dix articles, à scape moins long que la tige, renflé vers son extrémité, hérissé de poils : les troisième à septième article courts : les trois derniers constituant une massue ovalairede trois articles. Prothorox élargi en ligne courbe d'avant en arrière ; plus large que long ; cilié sur les côtés. Eciisson assez grand. Ëlytres hissant le pygidium à découvert. Pygidium plus large que long ; convexe; subperpendiculaire. Cuisses postérieures munies sur toute leur longueur ou sur presque toute leur longueur d'une rangée de points pili- gères. Chez les Terricoles, comme chez te us les Lamellicornes suivants, les élytres ne se prolongent plus assez pour embrasser l'abdomen dans son pourtour, et le pygidium reste à peu près entièrement à découvert. Nos Terricoles se partagent en deux familles : Familles. / globuleux, entiers. Dernier article des tarses non muni d'une plantule piligère. Jambes de devant extérieurement armées de deux dents : les postérieures eu ligue droite sur leurtrar.clie externe, ciliées et munies de petites épines sur celle-ci; sans saillies sur leur côté externe. Épimères du postpectus invi- sibles. OCHODÉENS. entamés jusqu'à la moitié par le canthus des joues. Dernier ar- ticle des tarses muni d'une longue plantule, terminée par des poils. Jambes de dcvaiit armées au moins de trois dents à leur côté externe : les postérieures munies avant leur extré- mité, sur leur tranche externe, de deux saillies, obliquement prolongées sur leur côté externe et garnies de soies à leur bord postérieur. Épimères du postpectus visibles. Oryctésiens. TERRICOLES. 493 PREMIÈRE FAMILLE LES OCHODÉENS Caractères. Yeux eiuiers ou à peu près. Antennes dn dix. iirlicles : le premier ovalaire, renflé vers son extrémité ; hérissé de poils : le deuxième globuleux, moins gros : les suivants grenus , serrés : les trois derniers constituant une massue ovalaire, soyeuse. Tête inerme. Prothorax sans saillies ni dépressions. Repli des élytres garni de poils, plan et prolongé en se rétrécissant graduellement jusqu'à l'angle suturai. Épimères du postpectus invisibles. Pieds médiocres. Hanches antérieures subconiques. Jambes antérieures armées de deux fortes dents vers l'extrémité de leur côté externe et d'une petite à la base ; les postérieures comprimées, graduelle- ment élargies en ligne droite d'avant en arrière , ciliées et munies de petites épines sur leur tranche externe; sans saillie sur leur face externe. Tarses à premier 'article non triangulaire, plus long que le dernier : celui-ci non renflé, armé de deux ongles arqués, grêles : non muni d'une planture piligère. Corps brièvement ovale ; médiocrement convexe ; garni en dessus de poils courts. Les Ochodéens font le passage des insectes du groupe des Cryptobies à ceux qui composent celui des Terricoles. Us se rapprochent des premiers par la petitesse de leur taille et par divei'S caractères ; mais ils s'en éloi- gnent par leur pygidium laissé à découvert par les élytres. Ils commen- cent la série des Lamellicornes suivants qui auront tous ce môme caractère, indice d'une vie moins cachée sous leur dernière forme. Cette famille est réduite en France au genre suivant : Genre Ockodaeus, Ochodék, Le l^elelier et Sei'ville. Lk l'ELETiER et Serville. Eucyi'l. Meclioil. t. X (IS-ia), |>. "iCO. Caractères. Ajoutez à ceux de la famille : Êpistome élargi d'avant en arrière. Suture frontale en ligne transversale sans saillie. Labre apparent, corné. Mandibules cornées, saillantes, arquées 494 LAMELLlCORiNES terminées pur une dent : l'une d'elles échaiicrée au-de.ssous de l'oxlrémilé, munies d'une molaire médiocre. Mâchoires à deux lobes : l'externe coriace, muni de deux dents ou crocbeis : l'interne muni d'un crochet : l'un et l'autre garnis de soies à leur côté interne. Palpes maxiUnires dépassant l'extrémité des mâchoires ; à premier et troisième article courts : le deuxième plus long, un peu obconique : le quatrième le plus long, snbcylindrique. Menton presque carré Langriette membraneuse, bilobé*'. Palpes labiaux garnis de poils ; à premier article court : le deuxième obconique : le troisième le plus long, subcylindrique. Prothorax transverse. I. Ocltoflaeus chi'ysonieliiDiis, Fabricius. Ovale, médiocrement convexe , fauve ou d'un fauve jaunâtre en dessus. Epistome en demi-cercle, entier. Tête et prothorax aspèrement granuleux ; garnis de poils blonds, courts, raides, mi-relevés : le prothorax garni de poils blonds de ses côtés, obliquement coupé et non sinué à l'extrémité de ceux-ci; faiblement en arc dirigé en arrière à la base. Eiylrcs à huit stries ponctuées : la juxta- marginale raccourcie sur son tiers antérieur. Intervalles plans , marqués de points subruguleux , donnant chacun naissance à une soie blonde, courte, mi-relevée. Dessous du corps fauve ou d'un fauve jaunâtre. Omisses postérieures armées d'une dent vers la partie externe de leur bord postérieur. Scarabaetis chrysumcloidcs, ïjchrank, Éniim. p. 16, 2S. — Villers, C. Linn. Ent. t. IV, p. 204, 8-2. — Sturm, Verz. p. 56, 62. Melolontlia chrysomelina, Fabr. Ent. Syst. t. 1,11, p. 17Ji, 82. — Id. Sysl. Eleuth. 1. Il, p. 179, 98.— ScHRANCK, Faun. Boic. t. II, p. 412, 380. Mclalonlha chrysomcloides, Panz. Faun. (Jerm. 34,11. Scarabaeus chrysomvlinus, Duftsch. Faun. Austr. 1. 1, p. 84, 7. Ochodaeus chrysomelinus (Dejean), Catal. (1821), p. o6. — De Casteln. Hist. t. II, p. lOi. — xMuLS. I-amellic. p. 341, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 923, 1. — KusTER, Kael'. Eur. 17, 58. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 9, lig. 43. — L. Hedtenb. Faun. Austr. p. 440.— Gemmtng. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1073. Long., 0"',0050à Û"',006G i;) 1/2 à 3 1.) ; — larg., 0'",0030 (2 1/2 1.). Corps ovale, médiocrement convexe ; variant du roux jaune au jaune roussâtre, en dessus. Tête aspèrement granuleuse, garnie de poils blonds, TERRicoLEs. — Ocliodacus. 495 courts, raides, uii-rclevéb. Mandibules médiocrement saillantes, régulière- ment arquées à leur côlé externe. Labre peu apparent, cilié. Épistome arqué en devant, entier ou à peu près. Suture frontale apparente, trans- versale. Antennes flaves. Yeux noirs. Prothorax élargi en ligne arquée ; rebordé et garni de cils blonds, sur les côtés ; obliquement coupé , mais non siniié entre la partie postérieure de ses côtés et ceux de sa base ; re- bordé et faiblement en arc dirigé en arrière à celle-ci; convexe, couvert de granulations râpeuses ; garni de poils blonds, raides, courts , mi-cou- chés. Ècusson triangulaire, granuleux. Èlytrcs moins larges en devant que le prothorax ; une fois au moins plus longues que lui ; obtusément arrondies à l'extrémité ; laissant une partie du pygidium à découvert ; médiocrement convexes ; rayées de huit stries assez légères ; marquées de points rapprochés , à peine plus gros que ceux des intervalles : la juxta- marginale raccourcie sur son tiers antéiicur, parfois peu prononcée. Inter- valles larges, plans, denseraent marqués de points un peu ruguleux, don- nant chacun naissance à une soie blonde, courte, mi-relevée. Dessous du corps variant du fauve rouge au fauve jaune ; ponctué et garni de poils jaunâtres ou blonds, longs et tlexibles. Pieds ordinairement d'un jaune fauve ou roussàtre. (hiisses longuement ciliées : les extérieures munies d'un lobe, vers l'extrémité de leur bord postérieur : les postérieures armées d'une dent vers la partie externe de leur bord postérieur. Jambes de devant fortement bidentées sur la moitié antérieure de leur côté externe, ordinai- rement munies postérieurement d'une petite dent souvent peu prononcée : garnies d'une très-petite épine à la partie antérieure de leur côté interne, au-dessous de l'éperon : les postérieures comprimées, graduellement élargies en ligne presque droite d'avant en arrière : ciliées et munies de deux petites épines à leur côté e\tevne. Tarses postérieurs à premier article plus long que les deux suivants réunis. Cet insecte parait rai'e en France. On le trouve quelquefois à Lyon parmi lis débris rejetés sur ses bords, par le Rhône^ lors de ses inondations ; on 1 ', prend parfois au vol, vers le soir. L'O. chrysomelinus a été décrit pour la première fois par Schrank, ^ous le nom de Se. clmjsomeloides, et P'abricius, tout en citant l'entomologiste allemand , changea sans raison le nom de chrysomeloides en celui de chrysomelinus. Nous aurions rendu son droit à l'an leur qui avait la prio- 496 LAMELLICORNES rite, si lui-iiièuie, dans sa Faitna boica, n'avait adopté la dénomination imposée par le professeur do Kiel. Schônherr avait rapporté l'insecte dont il est ici question au Scar. holos- cericeus , de Scopoli ; mais l'indication de la taille donnée à son insecte, par Schrank, s'oppose à cette synonymie. L'Ochodaeus clypeatus, Motschulsk {Études Entomol., 8"= année, 1859, p. 133) a beaucoup d'analogie avec le chnjsomelimis ; il a la même cou- leur, le même duvet, la mêni'^, disposition des stries des élytres; mais il est proportionnellement une lois plus large, et il se distingue surtout par se épistome entaillé dans le milieu de son bord antérieur. Patrie : la Hongrie, la Russie méridionale. DEUXIEME FAMILLE LES ORYCTÉSIENS CARACTÈuts. Yeux entuuiés jusqu'à la uioiiié par le canthus des joues. Antennes de dix articles : le premier giaduelleiueiit rentlé vers son extré- mité , hérissé du poils sur sa partie supero-extenie : le deuxième subglo- buleux : les suivants petits, serrés : les trois derniers constituant une massue ovalaire Tète souvent armée d'une corne , ou chargée de saillies au moins chez le cf . Prothorax plus large que long ; cilié ou garni de jioils, sur les côtés, Écusson très-apparent. Elytres laissant le pygidium à découvert ; à repli réduit à une tranche, ou à peu près, et non cilié sur les côtés du ventre. Pygidium convexe, subperpendiculaire ; plus large que long. Epimères du postpeclus visible. Pieds robustes , garnis de poils. Hanches de devant subtransverses : les postérieures transverses. Cuisses postérieures muniis, sur presque toute leur longueur, d'une rangée de points piligères. Jambes de devant armées au moins de trois dents à leur rôle externe : les postérieures chargées, sur leur tranche externe, avant l'extrémité, de deux saillies obliquement prolongées sur leur face externe, (1 munies de soies à leur bord postérieur. Tarses postérieurs à premier article triangulairement élargi d'avant en arrière , plus court ou à peine aussi long que le dernier : celui-ci, ordinairement un peu rentlé avant son TERRicoLEs. — Pentodoïi. 497 extrémité ; pourvu, à celle-ci, d'une plantule terminée par des poils. Ongles arqués et robustes. Corps épais, convexe, oblong, glabre en dessus. Les Oryctésiens sont principalement crépusculaires. La plupart volent le soir, dans les beaux jours du mois de juin. Les Oryctésiens se partagent en deux branches : Branches. festonnées au côté externe. Premier article des tarses posté- rieurs tronqué à son bord postérieur. Plantule courte, terminée par deux poils. Pentoponaires non festonnées au côté externe. Premier article des tarses pos- térieurs offrant son angle postero- externe dirigé en arrière en forme de dent. Plantule garnie d'un faisceau de poils. Oryctésiaires. PREMIERE BRANCHE LES P ENTODONAIRES Caractères. Mandibules festonnées au côté externe. Prothorax sans dé- pressions ni saillies. Jamfccs 'postérieures tronquées à l' extrémité. Tarses 7?os- térieurs à premier article obtriangulaire non prolongé en arrière en forme de dent à son angle postero-externe. Plantule courte, terminée par deux poils. Cette branche est réduite au Genre Pentodon, Pentodon, Hope. HOPE, Coléopt. Man. t. I. (iSS?), p. 91. Caractères. Ajoutez à ceux de la famille de la branche : Êpistome tronqué en devant. Suture frontale saillante. Tête dépourvue de corne. Prothorax bissinué à la base. Prosternum relevé en une saillie avant et surtout après les hanches. Jambes de devaiit armées extérieurement de trois fortes dents, parfois entremêlées de dents plus faibles. LÂMELL. 32 498 LAMELLICORNES Mandibules fortes, cornées, débordant l'épistome, au moins sur les côtés, émoussées à leur extrémité. Mâchoires cornées, ne paraissant avoir qu'un lobe ou être formées de deux lobes soudés : l'externe bidenté : l'interne tridenté , à l'extrémité. Palpes maxillaires à premier article petit : le deuxième allongé : le troisième court : le dernier fusiforme, plus long que les deux précédents réunis. Lèvre cornée. Palpes labiaux à dernier article plus long que les deux suivants réunis. 1. Peutodoii punetatus, Villers. Oblong; convexe et d'un noir luisant en dessus. Epistome tronqué ou ordinairement bidenté en devant. Suture frontale bituberculeuse sur son milieu. Prothorax offrant vers les deux tiers sa plus grande largeur ; sans rebord à sa base : grossièrement ponctué. Êcusson lisse, en triangle à côtés subcurvilignes. Élyt.res rayées d'une strie séparée de la suture par un inter- valle plan et lisse ; marquées sur le reste de leur surface de points plus gros que ceux du prothorax et parées de trois faibles côtes limitées de chaque côté par une rangée striale de points et enclosant à leur extrémité un calus peu prononcé et grossièrement ponctué. Plaque métasternale ponctuée. Scarabaeus punctatus, Villers, C. Linn. Entom. t. I, p. 40, 88, fig. 3. — Oliv. Entom. t. I, 3, p. S2, 60, pi. 8, flg. 70. — Fabr. Ent. Syst. I. p. 21, 64. — Latr. Hist. t. X. p. 170. — Id. Gêner, t. II, p. 104. 9 . Scarabaeus punctulatus , Rossi , Faun. Etr. Mant. t. I, 8, 2. — Id. Ed. Helv. t. I, 9, 19, pi. 1, fig. 1. Gcotrupes punctatus, Sturm, Verz. (1796), pi. 1, fig. A.— Fabr. Supplem. p. 21,57. id. Syst. Eleuth. t. I. p. 28,63. Geotrupes monodon 9. Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 77, 2. Pentodon punctatus, MuLS. Lamellic. p. 304, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. S75, 1. KusTER, Kaef. Eur. 10, S9, — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 4S9. — Gemming. et Harold. Catal. {Scarab.) p. 12S0. Long., 0-»,0190 à 0-,0240 (8 1/2 à 10 1/2 1.); - larg., O'-.OIOO à 0'°,012.5 (4 1/2 à 5 1/21.), à la base des élytres. Corps oblong, épais, convexe, noir ou d'un noir brun luisant en dessus. Antennes d'un brun rouge. Tète noire, rugueusement ponctuée. Epistome TERRicoLEs. — Pentodoïi. 499 souvent tronqué et obtuséraent bidenté, à sa partie antérieure ; parfois armé de deux petites dents relevées ; muni sur la moitié postérieure de ses côtés d'un rebord tranchant et relevé. Suture frontale munie sur son milieu de deux petites dents séparées par une ligne saillante arquée en arrière. Prothorax élargi jusqu'à la moitié au moins de ses côtés, puis un peu rétréci en ligne courbe jusqu'aux angles postérieurs ; subarrondi à ceux-ci ; rebordé et cilié latéralement ; bissubsinueusement en arc dirigé en arrière et sans rebord à sa base; convexe; noir; densement ponctué. Ècusson en triangle plus large que long ; à côtés subcurvilignes ; lisse ; sans raie médiane. Êlytrcs un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; une fois plus longues que lui sur sa ligne mé- diane; graduellement un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes; obtu- sément tronquées à l'extrémité; convexes; noires ; luisantes ; rayées de stries séparées de la suture par un intervalle plan et lisse ; couvertes sur le reste de leur surface de points assez rapprochés , plus gros que ceux du prothorax ; marquées chacune de trois nervures ou faibles côtes limitées chacune sur les côtés par une rangée strialede points : ces côtes enclosant postérieurement un faible calus densement ponctué. Pygidium densement ponctué. Dessous du corps noir ou noir brun. Ventre assez légèrement ponctué sur le milieu de ses arceaux. Pieds noirs ou d'un noir brun ; ciliés de fauve. Cette espèce est méridionale. On la trouve dans les terrains secs, surtout sur les bords des chemins. Elle n'est pas rare en Provence et en Lan- guedoc. 9. Pentodon puiieticoUis , Burmeister. Oblong ou suballongé, convexe et d'un noir assez brillant en dessus. Épistome assez fortement bidenté, en devant , relevé sur les côtés en un rebord tranchant. Suture frontale relevée sur son milieu en un tubercule subcorniforme. Prothorax bissinué et légèrement rebordé à la base; gros- sièrement ponctué. Ècusson en triangle à côtés presque droits ou subcurvi- lignes , lisse , rayé d'une ligne médiane. Élytres rayées d'une strie séparée de la suture par un intervalle lisse, sillonné ou déprimé longitudinalement; marquées sur le reste de leur surface de points un peu moins gros que ceux du prothorax, chargées de trois faibles côtes ou nervures limitées de chaque 500 LAMELLICORNES côté par une strie ponctuée ou par une rangée striale de- points : ces ner- vures enclosant, à leur extrémité, un calus finement ponctué. Scarabaeus puncticollis, (Dejean), Catal. (1833), p. ISl. Pentodonmonodon, MULS. Lamellic. p. 382, 1. Pentodon puticticollîs, Burmeist, Handb.t. V, p. 104, 3, — Kuster, Kaef. Ent. X, 'Ô7. J. Du Val, Gen. (Scarab.), pi. 89, fig. 92. Pentodon algerinus, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 124.9. Long., 0"\0190 à O^sOaoS (8 1/2 à 11 1/2 1.) ; — larg., 0"',0190 à 0'",0130 (4 1/2 à 5 1/3 1.), à la base des élytres. Corps obloiig ou suballongé, épais, convexe, noir ou d'un noir brun mi- brillant en dessus. Antennes brunes, à massue d'un rouge brun. Tète noire, rugueusement ponctuée. Êpistome relevé en une dent assez pro- noncée à chacun de ses angles de devant ; relevé sur les côtés en un re- bord tranchant. Suture frontale chargée d'un tubercule subcorniforne sur sa partie médiane. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite en ligne courbe jusqu'aux angles postérieurs ; arrondi à ceux-ci ; rebordé et cilié latéralement ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base; rebordé sur les côtés de celle-ci, mais à peine rebordé aux sinuosités et dans son milieu ; convexe ; noir ; grossièrement ponctué. Écusson en triangle plus large que long ; à côtés souvent droits ou à peu près; noir, lisse, rayé d'une ligne médiane. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles posté:, i urs ; une fois et un cin- quième plus longues que lui ; faiblement élargies jusqu'aux trois cin- quièmes ; obtusément tronquées à l'extrémité ; convexes ; noires, luisantes; rayées d'une strie séparée de la suture par un intervalle juxta-sutural lisse, sillonné ou déprimé longitudinalement ; couvertes sur le reste de leur surface de points un peu moins gros que ceux du prothoras. ; marquées chacune de trois nervures ou faibles côtes hmitées chacune sur les côtés par une strie ponctuée ou par une rangée striale de points : ces côtes en- closant postérieurement un calus finement ponctué . Pygidium assez légè- rement ponctué. Dessous du corps noir ou noir bran Plaque métasternale ponctuée. Ventre lisse ou presque lisse sur le milieu de ses arceaux. Pieds noirs ou d'un noir brun ; cihés de fauve. TERRicoLEs. — Petitodon. 501 Cette espèce est également méridionale. Elle fréquente les terrains ma- récageux. Solier l'avait trouvée sur les bords de l'étang de Marignane ; nous l'avons prise près des marais de Vendres (Hérault). Sa larve , que M. Valéry Mayet a élevée , vit dans les détritus des plantes. Obs. Le P. puncticollis se distingue sans peine du P. punctatus , par sa suture frontale unituberculeuse. Il a d'ailleurs le corps plus allongé ; l'épis- tome plus sensiblement bidenté ; le prothorax rebordé sur les côtés de sa base, et légèrement aux sinuosités ; l'écusson rayé d'uno ligne médiane, à côtés droits ; les élytres offrant l'intervalle juxta-sulural sillonné ou dé- primé longitudinalement ; marquées de points un peu moins gros que ceux du prothorax, etc. Il a quelque analogie avec le monodon ; mais celui-ci s'en distingue par le dessus de son corps, d'uu noir moins bril- lant et un peu soyeux ; par son épistome arqué et souvent édenté en devant ou n'offrant que de faibles traces de ses dents; muni sur les côtés d'un rebord étroit et convexe ; par sa suture frontale munie sur son milieu d'un tubercule plus faible et parfois divisé en deux nodules ; par son prolhorax sans rebord à la base; par son écusson sans raie sur sa ligne médiane, par l'inlervalle juxta-sutural des étuis ponctué et non déprimé longitudi- nalement ; par la plaque métasternale lisse sur son disque. A ce genre appartient aussi l'espèce suivante Pentodoii inoiioilon, Fabricius. Oblong, convexe et d'un noir un peu soyeux en dessus. Épistome arqué, édenté ou offrant à peine les traces de deux faibles dents; muni sur les côtés d'un rebord étroit et convexe. Suture frontale relevée sur son milieu en un tubercule parfois binodule. Prothorax bissifiué et sans rebord à la base: grossièrement ponctué. Écusson en triangle à côtés subcurvilignes ; lisse, sans raie médiane. Élytres rayées d'une strie séparée de la suture par un intervalle plan, ponctué ; marquées sur le reste de leur surface de points à peine aussi gros que ceux du pro- thorax : chargées chacune de trois sortes de nervures ou de côtes parfois incomplètes , limitées de chaque côté par une rangée striale de points ou par une strie ponctuée : ces nervures enclosant à leur extrémité un calus moins grossièrement ponctué. Geotrupes monodon, Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 27, SS. 502 LAMELLICORNES Pentodou monodon, Burmeist. Handb, t. V, p. lOS, 2. — Kuster. Kaef. Eur. X, 58. — Gemming. et Harold, Catal. (Scar.), P- 1230. Long., 0'",0I57 à 0'",0220 (7 à 10 1.); — larg., 0^,mOb à O-njOllS (4 3/4 à 5 1.). Patrie : la Hongrie, la Dalmatie, la Grèce. DEUXIEME BRANCHE LES ORYCTÉSIAIRES Caractères. Mandibules arquées et non festonnées à leur côté externe. Prothorax marqué de dépressions ou chargé de saillies. Tarses postérieurs à premier article triangulaire, prolongé en arrière en forme de dent à son angle postero-externe. Plantule des tarses postérieurs terminée par un faisceau de poils. Les insectes de cette branche se répartissent dans les deux genres sui- vants : Genres. Rétréci en angle et un peu relevé à son extrémité antérieure. Joues formant sur les yeux un canthus coupé brusquement d'une manière transversale à sa partie postérieure, et offrant une dent à son angle postero-externe. Jambes pos- térieures peu ou point sinuées à leur bord postérieur. Plantule des tarses postérieurs plus courte que la moitié des ongles. Phyllognathus. ^ J Tronqué ou échancré en devant. Joues formant sur les yeux un canthus graduellement affaibli d'avant en arrière. Jambes postérieures bissinuées à leur bord postérieur. Plantule des tarses postérieurs au moins aussi longue que la moitié des ongles. Oryctes. .a. TERRicoLEs. — Phyllognathus. 503 Genre Phyllognathus, Phyllognathe, Eschscholtz. ËscuscHOLTZ, Bullet. de Moscou (1830), p. 6S. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche : Êpistome rôlréci en angle en devant et un peu relevé à son extrémité antérieure. Joiies formant sur les yeux un canthus coupé brusquement d'une manière transversale à sa partie postérieure et offrant une dent à son angle postero-externe. Té/e armée d'une corne chez le cf , inerme chez la $ . Prothorax concave sur son disque chez le o", convexement déclive chez la ? , à angles postérieurs subarrondis ; bissinué à la base. Proster- num relevé en toit en devant et en saillie comprimée en arrière. Pieds ro- bustes, ciliés. Jambes de devant extérieurement armées de trois fortes dents: les postérieures peu ou point sinuées à leur bord postérieur. Plantule des tarses postérieurs plus courte que la moitié des ongles. Mandibules cornées , débordant l'épistome en devant et sur les côtés , arquées extérieurement, obtuses à l'extrémité. Mâchoires h lobe externe allongé, lin peu renflé dans son milieu ; cilié, surtout à l'extrémité , mu- tique à celle-ci : lobe interne nul. Palpes maxillaires à dernier articles presque aussi long que les deux précédents réunis. Menton corné. Palpes labiaux à deux premiers articles courts : le dernier en ovale allongé, concave en dessous. t. Pltyllognathus silenus, Fabricius. Oblong, convexe, marron en dessus. Tête et prothorax subaspèremenl marqués de points assez gros : le prothorax rebordé à la base. Êcusson ordinairement densement ponctué , avec Vextrémilé lisse. Êlytres offrant sur les côtés une étroite gouttière prolongée jusqu'à sa moitié , rayées d'une strie juxta-suturale ponctuée , marquées de points assez gros et médiocre- ment rapprochés , postérieurement chargées d'un calus plus finement ponctué. Dessous du corps et pieds marrons , garnis de poils fauves. cf Tête armée d'une corne. Prothorax excavé. Dernier article des tarses antérieurs très-renflé. Ongle interne des mêmes pieds beaucoup plus épais et plus crochu que l'autre. 504 LAMELLICORINES 9 Tête gibbeuse, mais inerme. Prothorax sans excavation. Dernier article des tarses antérieurs moins renflé. Ongles des mêmes tarses , égaux. Scarabaeus silenus, Fabr. Syst. Ent. p. 13, 38. — Id. Ent. Syst. t. I, p. 18, 51. — Oliv. Ent. t. I, 3, p. 41 , 4S, pi. 24, fig. 1,2,4.— Rossi, Faun. Etr. I, p. 5, 8 . ScopoLi, Délie. Faun. et Flor. insubr. t. I, p. SO, pi. 21, fig. c{(f), a (9). Scarabaeus excavatus, Forster, cent. I, p. 1, 1. Geotrupes silenus, Fabr. Suppl. p. 18, 46. — Id. Syst. Eleuth. t. I, p. 16. — Ahrens, Faun. ins. Eur. 2, 1, {çf). Oryctes silenus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 164. — De Casteln, Uist. Nat. t. II, p. 115. Phyllognathus silenus, MuLS. Lamellic. p, 379, 1. — Kuster, Kaef. Eur. XVIII, 34. L. Redtenb. Faun. Austr.4b9.— J. Du Val, Gênera, pi. 19, fig. 93 {(f) et 94 ($). çf État normal. Tête couverte par la base d'une corne presque trigone déprimée sur sa face antérieure, graduellement rétrécie, subperpendicu- laire et ridée au-dessus de sa naissance , mais bientôt courbée en arrière jusqu'à son extrémité qui est presque lisse , aussi élevée que les trois quarts de l'épaisseur du prothorax. Celui-ci sans rebord, sinueux et cave sur le cinquième de la longueur des côtés , après les angles de devant, rebordé postérieurement à cette cavité; creusé en dessus dans son milieu, sur la moitié de sa largeur, d'une cavité profonde presque prolongée en se rétrécissant jusqu'à la base, au-devant de laquelle elle présente une échancrure en demi-cercle ; obliquement déclive en devant à l'extrémité de ce demi-cercle où le bord de la cavité forme une sorte de dent. Écusson, en général, ruguleux ou ruguleusement couvert de points rapprochés et peu profonds, avec sa partie postérieure lisse. Var. a. Corne courte, quelquefois moins longue que le front, courbée en arrière depuis sa naissance. Prothorax sans sinuosité ni cavité sur les côtés et rebordé sur toute la longueur de ceux-ci ; cavité de la partie supé- rieure peu profonde, plus restreinte, parfois réduite à une sorte de fos- sette prolongée au plus depuis le bord antérieur jusqu'au milieu de la longueur. Écusson ordinairement parcimonieusement ponctué, quelquefois même presque lisse. $ État normal. Tête gibbeuse ; offrant par la disposition des rides les traces d'une suture frontale en forme d'accent circonflexe dont l'angle TERRicoLEs. — Phyllofjnathus . 505 serait dirigé en arrière, ou celle d'une corne rudimentaire et sans saillie. Prolhorax convexement déclive en devant; sans cavité. Écusson, en géné- ral, ruguleux ou ruguleusement couvert de points rapprochés et peu profonds, avec sa partie postérieure lisse. 9 Var. B. Tète gibbeuse , sans traces apparentes de suture frontale. Écusson ordinairement parcimonieusement ponctué , quelquefois presque lisse. o* 9 . Var. C. Dessus du corps d'un rouge marron. Long., 0'",0180 à 0'",0270 (8 à 12 1.) ; — larg., O-^jOOQô àO>n,0140 (4 1/4. à 6 1/2 1.), à la base des élytres. Corps oblong, convexe, de couleur marron, ou roux marron, un peu plus foncée sur la tête et le prothorax , en dessus. Épistome avancé en forme d'angle, relevé en devant, ponctué. Pro thorax élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs; subarrondi à ceux-ci ; bissinué et rebordé à la base ; convexe ; subaspère- ment ponctué. Écusson en triangle à côtés curvilignes ou parfois presque en demi-cercle, ordinairement densement ponctué à la base, lisse posté- rieurement. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; près d'une fois plus longues que lui sur sa ligne mé- diane ; subparallèles jusqu'aux drux tiers ; obtusément tronquées à l'extré- mité; convexes ; de couleur marron ; rayées d'une strie juxta-suturale ponctuée, parfois réduite à une rangée striale de points ; offrant sur les côtés, jusqu'à la moitié de leur longueur, une étroite gouttière ; marquées de points assez gros, médiocrement rapprochés, irrégulièrement disposés, offrant parfois les traces de quelques nervures ou stries incomplètes; chargées postérieurement d'un calus fmement ponctué. Dessous du corps et pieds marrons, garnis de poils d'un roux fauve. Cette espèce est méridionale. On ne la trouve pas ordinairement avant Tournon. Elle est commune en Provence et en Languedoc. Obs. Chez les çf de grande taille , la corne a les proportions que nous avons indiquées dans l'état normal ; le prothorax offre sur les côtés au- dessous des angles de devant une cavité qui interrompt le bord latéral ; il est creusé en dessus , presque au niveau de son bord antérieur ; mais à 506 LAMELLICORNES mesure que les individus se montrent d'une taille plus dégénérée par l'effet des privations qu'ils ont endurées à l'état de larve, la corne se rape- tisse, la cavité latérale s'efface , la supérieure diminue de profondeur et d'étendue et se réduit aux faibles proportions d'une espèce de fossette. Ces individus dégradés, qui offrent avec les 9 une dissemblance moins pro- noncée, ont comme celles-ci les élytres plus ruguleusement ponctuées et montrent souvent assez distinctement les nervures dont nous avons parlé ; chez les cf* très-développés , ces nervures sont au contraire généralement indistinctes , et les points plus petits , plus circulaires et peu ou point ruguleux. Sa larve a été décrite par Hahn(Mém. sur les métam. des Coléop., p. 13, pi. 1, tig. 2 et pi. 4, fig. 5, a-d. Cette larve, suivant les observations de M. Valéry Mayet , sert de nour- riture à la larve parasite de XAsilus barbanis, Linné. Genre Oryctes, Oryctès, Illiger. Illiger, Kaef. Preuss. (1798), p. 11. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche : Èpistome tronqué ou échancré en devant. Joues formant sur les yeux un canthus graduellement affaibli d'avant en arrière. Tête armée d'une corne chez le o", inerme chez la 9 . Prothorax déprimé sur une partie de sa surface et souvent chargé de saillies , chez le çf ; rebordé à la base ; à angles postérieurs peu émoussés. Prosternum relevé postérieurement en une saillie hérissée de poils. Pieds robustes. Jambes de devant extérieure- ment armées de trois fortes dents : les postérieures bissinuées à leur bord postérieur. Plantule des tarses postérieurs au moins aussi longue que la moitié des ongles. Mandibules cornées, arquées, débordant latéralement l'épistome, obtuses à l'extrémité. Mâchoires à lobe externe extérieurement arqué, inerme, hérissé de poils longs et nombreux : l'interne nul ou à peine indiqué par un faisceau de poils. Palpes maxillaires allongés ; à premier article court : le deuxième obconique, un peu moins long que le dernier : le troisième court : le quatrième le plus long, fusiforme , concave en dessous. Menton corné. Palpes labiaux peu allongés, à premier et deuxième articles courts : le dernier ovalaire. TERRicoLEs. — Onjcfes. 507 1. Orycte» grjpus, Illiger. Suballongé, convexe, d'une couleur marron de nuance variable en dessus. Èpistome tronqué et légèrement entaillé en deva?it. Prothorax sub- arrondi à ses angles postérieurs. Écusson ponctué, avec les côtés et la partie postérieure assez étroitement lisses. Ély très marquées d'une rangée juxta-suturale ponctuée , lisses ou imperceptiblement parsemées de très- petits points sur le reste de leur surface. ,045 (13 à 20 1.) ; — larg., 0«>,014 à 0'",022 (6 1/2 à 10 1.). Cojys suballongé, convexe, d'une couleur marron de nuance variable en dessus, ordinairement plus foncé chez les individus de grande taille, et surtout sur la tête et le prothorax. Épistome tronqué et légèrement entaillé et un peu relevé en devant. Prothorax trisinueusement échancré en devant; élargi latéralement jusqu'à la moitié ou plus de ses côtés ; rétréci ensuite jusqu'aux anghs postérieurs , subarrondi à ceux-ci ; rebordé et cihé sur ses côtés; rebordé à la base ; bissinué (c/) ou faiblement (?) à cette dernière. Écusson en triangle, à côtés curvilignes ou presque en demi- cercle ; densemenl ponctué avec les bords latéraux et postérieurs briève- ment lisses. Élytres à peine plus larges en devant que le prolhorax à ses angles postérieurs; de deux tiers plus longues que lui; convexes; rayées d'une faible strie juxta-suturale ponctuée; Usses ou imperceptiblement marquées de très-petits points , sur le reste de leur surface ; munies d'un calus postérieur. Dessous du corps et pieds marrons ; garnis de poils sur plusieurs points. TERRicoLEs. — Oryctes. 509 Cette espèce habite nos provinces méridionales où elle est commune. Elle est assez rare dans les environs de Lyon. Sa larve vit dans le tan des tanneurs, dans les couches des jardins. Elle attaque les racines de divers arbres, et suivant de Fonscolombe, elle nuit aux champs de luizerne, en coupant les racines de cette plante. 9. Oryetes nasicornls , Linné. Suballongê, convexe, d'une couleur marron de nuance variable en dessus. Êpistome tronqué en devant. Prothorax à angles postérieurs assez pronon- cés et un peu dirigés en arrière. Écusson ponctué, avec les côtés et la partie postérieure assez largement lisses. Èlytres marquées d'une strie juxta- suturale ; ponctuées et marquées sur toute leur surface de points cycloïdes assez rapprochés H parfois sérialement disposés de manière à enclore des sortes de nervures. a" et 9 comme chez l'espèce précédente. État normal du (f et de la 9 et variétés comme chez l'espèce précé- dente. Scarabaeus nasicornis, Linné, Syst. Nat. lO* édit. 1. 1, p. 346, 7. — Ici. 12« édit. t. I, p. SU, 15.— Id. Faun. Suec. p. 138, 378. — De Geer. Mém. t. IV, p. 25S, 1.— Fabr. Syst. Entom. p. 11, W.— Id. Eut. Syst. t. I, p. 14, 38. — Schrank. p. 2, 2. — Laichart, Verz. t. I, p. 7, 1. — Herbst, Arch. p. 3, 3. — Jablons, Natiirs. t. I. p. 283, 36, pi. 6, fig. 4, a. — Oliv. Ent. t. I, 3, p. 37, 41, pi. 3, fig. 19. — Preyssl. Boehm. Ins. I, p. 31, 29.— Payk. Faun. Suec. I, p. 2. — Shaw, Gen. Zool. t. VI, pi. 4 {(f). Le Moine, Geof. Hist. t. I, p. 68, 1. Oryctes nasicornis, Illig. Kaef. Preus. p. 14, 1. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 163, 1. — Id. Gen. t. Il, p. 102.— Steph. Illust. t. III, p. 217, 1. — Shuck. Col. Delhi. Suppl. 73, 10, pi. 4, fig, 1. — Heer. Faun. Col. Helv. I, p. 5S4, 2. — MuLS. Laniellic. p. 37S, 2. — Blanch. Hist. des Ins. I, 2ol, pi. 7. fig. 8. — Erichs. Naturg. t. m, p. 570, 1. — Kuster, Kaef. Eur. XVIII, 32. — L. Redtenb. Faun. Austr. 460. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 12S8. Geotrupes nasicornis, Fabr. Suppl. p. 16, 36. — Id. Syst. Eleuth. I, p. 13, 41. — Panz. Faun. Germ. 28, 2 (cf)- — Sturm. Deutscli. Faun. I, p. 8, pi. 4, a (cf*) b (9). — DuFTSCH, Faun. Austr. I, p. 76, 1. Var. A. Scarabaeus aries, Jab. Kaef. 2, 91. Oryctes coriiiculatus, Yilla, Col. Eur. Dupl. p, 34, 19. Oryctes nasicornis, var. A. Muls. Lameliic. p. 377. 510 LAMELLICORNES Long., O-.oa? àO-^jOSe (12 à 16 1.); — larg., O^OISS à O^OISS (6 à 8 1.). Corps suballongé; convexe ; d'une couleur marron de nuance variable. Épiatome tronqué , légèrement relevé et ordinairement sans échancrure en devant. Prothorax trisinueusement échancré en devant ; élargi latéra- ement jusqu'à la moitié ou plus de ses côtés ; rétréci ensuite jusqu'à ses angles postérieurs qui sont assez prononcés et un peu dirigés en arrière ; rebordé et cilié sur les côtés ; rebordé à la base; bissinué (cf) , parfois presque en ligne droite ( 9 ) à cette dernière. Êcusson en triangle à côtés curvilignes ; ponctué , avec les côtés et la partie postérieure largement lisses. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs, de deux tiers plus longues que lui ; convexes , rayées d'une strie juxla-suturale ponctuée ; marquées sur le reste de leur surface de points très-apparents : ces points parfois disposés en rangées striales dis- posées par paires , de manière à faire paraître les étuis chargés chacun d'une, de deux ou même trois nervures ou sortes de côtes ; munies d'un calus vers l'extrémité. Dessous du corps et pieds marrons, garnis de poils sur plusieurs points. Cette espèce habite nos provinces tempérées et surtout septentrionales, où elle remplace la précédente. Elle est commune à Paris, dans les jardins, en juin et juillet. Elle est vulgairement connue sous le nom de Rhinocéros. UO. nasicornis a tant d'analogie avec le Grypus, que ce dernier ne semble qu'une variété du premier, ayant acquis sous le ciel méridional une taille plus remarquable et ayant perdu la ponctuation des élytres. Cependant, chez le Nasicornis , l'épistome est ordinairement sans échan- crure et plus étroit en devant, et les angles postérieurs du prothorax sont moins arrondis, plus prononcés et un peu dirigés en arrière. La larve de l'O. nasicornis est une de celles qui ont depuis le plus longtemps attiré l'attention des naturalistes. Elle a été décrite ou figurée par une foule d'auteurs. Voyez : Frisch, M. Beschreib. Part. v. pi, 1, — Swammerdam, Biblia Natur. t. I, p. 300, pi. 2(5, fig. 5. — ROESEL, Belust. (1726), t. U, cl. 1, pi. 6, fig. 3, — Jablons, Natur. syst. t. l (178S), p. 287. — Cuvier, Leçons d'anat. coœp. TERRicoLEs. — Oryctcs. 511 t. IV, p. 130. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 160, — Shavv, Gen. Zool. t. VI. part. 1. I.4. œufs, larve et nymphe. — Stcrm. Deut. Faun. (1805), t. I, p. 9. pi. 5 (tiré de Roesel). — Rhamdohr Abhandl. (1811), p. 127. — Marcel de Serres, Ann. de Mus. t. XX (1813), p. 94. — Gaede, in V^^iedem, Zool. Mag. t. I, p. 98. — De Hahn, Mém. sur les Métam. des Col. (1836), p, 12, pi, 1, fig, 1, pi. 4, 4, fig, 4, o à d. — Blanch. Hist. ins. I, p. 2S1, pi. 7, fig. 9, larve; fig. 10, nymphe. — Westwood, Intr. to Ihe mod. class. t. I, fig. 19, n<» 4. — Erichs. Naturg. t. m (1847), p. 571. — Chapuis et Candeze, Catal. p. 116. 512 LAMELLICORNES SIXIEME GROUPE LES ARÉNICOLES Caractères. Joues peu ou point dilatées; n'entamant pas les yeux jus- qu'à la moitié de leur longueur. Tête presque en parallélogramme trans- verse; à peine plus large que le tiers du prothorax vers le tiers de la longueur de celui-ci. Êpistome transverse, tronqué ou obtusement arqué en devant, séparé du front par un rebord saillant. Antennes insérées au devant des yeux, sur les côtés de la tête ; courtes ; de huit articles , dont les trois derniers forment une massue de trois ou de cinq articles. Protho- rax arrondi sur les côtés de sa partie antérieure débordant la tète ; offrant vers le tiers ou un peu plus de ses côtés sa plus grande largeur ; bissub- sinueusement en arc dirigé en arrière, à sa base ; cilié à celle-ci et plus longuement sur les côtés ; tranverse ; creusé d'une fossette près de ses bords latéraux. Êcusson assez grand. Êlytres ciliées sur les côtés; laissant à découvert le pygidium et une partie du propygidium. Dessous du corps et pieds longuement velus. Hanches intermédiaires presque contiguës. Pieds intermédiaires plus rapprochés, à lour naissance, des antérieurs que des postérieurs. Cuisses postérieures arquées en devant, monstrueusement renflées. Jambes de devant armées de deux fortes dents à leur côté externe; munies d'un éperon inséré au niveau de la seconde dent externe : les pos- térieures munies de deux éperons comprimés. Nos Arénicoles se partagent en deux branches réduites chacune, chez les insectes de notre pays, à un seul genre. Genres. / à massue de trois articles. Tibias postérieurs monstrueusement renflés. Tarses postérieurs plus courts que la jambe, terminés par un ongle très-court. Calicnemis. g . à massue de cinq articles. Tibias postérieurs comprimés, trian- "^ ' gulairement élargis. Tarses postérieurs plus longs que la jambe, terminés par deux ongles arqués et très-appareB*""' . Pachypus. ARÉNICOLES. — Calicnemis. 513 Genre Calicnemis, Calicnemis, Castelnau. Gastelnad. Mag. de Zool. de Guérin (1832). Caractères. Antennes courtes, de huit articles : le premier ovalaire- ment renflé vers son extrémité, hérissé de poils; le deuxième globuleux : les troisième à cinquième coarts : les trois derniers constituant une massue ovalaire : le dernier un peu plus court, cupuliforme. Tête plus large que longue. Épistome tronqué en devant , en parallélogramme transversal sur sa partie déclive , séparé du front par une ligne saillante. Prothorax échancré en devant : arrondi à ses angles antérieurs ; cilié sur les côtés ; bissinueusement arqué en arrière, à sa base. Êcusson très-apparent. Êlytres ciliées postérieurement , laissant à découvert le pygidium et au moins une partie du propygidium : le pygidium courbé en dessous. Pros- ternum relevé , saillant et longuement velu entre les hanches , vers leur partie postérieure . Cuisses robustes : les postérieures arquées en devant, fortement renflées, munies sur presque toute leur longueur d'une rangée de points piUgères. Jambes robustes : les antérieures extérieurement ar- mées de deux fortes dents , dont l'antérieure allongée ; armées d'un éperon : les intermédiaires épaisses et élargies d'avant en arrière ; exté- rieurement munies de deux saillies obliquement transversales et garnies de poils spinosules, avant celles de l'extrémité : les postérieures monstrueuse- ment renflées , obliquement tronquées , terminées par deux éperons assez longs, comprimés, plus larges dans leur milieu , sillonnés sur l'un de leurs côtés. Tarses antérieurs et intermédiaires terminés par deux ongles : les postérieurs plus courts que la jambe, terminés par un seul ongle très- court. Corps épais , convexe. Mandibules faiblement saillantes en devant, cornées, arquées, terminées en pointe, échancrées et sans dent à leur côté interne : hérissées de poils à leur partie basilaire externe. Mâchoires cornées, paraissant n'avoir qu'un seul lobe : l'externe rudimentaire : l'interne garni de petites languettes membraneuses, longuement ciliées. Palpes labiaux de quatre articles : le premier court : le deuxième obconique : le troisième plus large que long : le dernier, aussi long que les précédents réunis ; pyriforme , fortement renflé à sa base ; puis graduellement rétréci jusqu'à l'extrémité. Menton LAM£LL. • 33 514 LAMELLICORÎSES piOàque en parallélograuinie un peu plus long que large; marqué près de ses bords antérieurs et latéraux de longs points piligères. Languette cornée, entière. Palpes labiaux de trois articles : le dernier subcouique, plus long que les deux pi'écédenls réunis. L'insecte compris dans celte cette coupe offre un caractère particulier qui a échappé aux regards des écrivains : les tarses postérieurs n'ont qu'un ongle rudimentaire , caractère qui révèle les habitudes sabulicoles de ce coléoptère. §. C/'aiiefl»e-^s»is I^^alreillei , IjAPORTE. Oblong, convexe, lisse en dessus. Tête et prothorax d'un rouge brun ou ifun brun rouge brillant: la tête petite, transverse, tronquée en devant : le prothorax subarrondi en devant , puis rétréci d'avant en arrière et cuié sur les côtés, blssinueiisement arqué en arrière, à la base. Élytres rayées d'une strie jKxta-suturale, d'un brun rouge et granuleuses sur cet intervalle, d'un jaune fauve ou d'un jaune testacé et liasses ou obsolètenient ponctuées sur le reste de leur surface. cf Prothorax armé d'une petite pointe un peu après le milieu de son bord antérieur. 9 Prothorax inerme. Pachypus truncalifrons (Dejean), Catal. (1821), p. 56. Calicjieniis Latreillei, Castelnau, in Mag. de Zoolog. de Guérin (1832), t. IX, p. 7. — Id. llist. Nat. t. II, p. 129 {Calocnemis par erreur typographique) pi. 14, fig. 1. — Guérin, Dict. pitt. t. VI, p. 5S7, pi: 4i4, Ug. 4. — Muls. Lamellic. p. 387, 1.— KusTER, Kaef. Eur. XN'III, 3o. — J. Du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 19, fig, 91. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1054. Colorhninus ubesus, Ericbs. t/t Wagner Reis, h. Algier, t. III, p. 173, pi. 7, fig. 3. Long., O-sOlôOà 0™,0156 (6 3/4 à 7 1.); — larg., 0'",0080 à 0™,0085 (3 1/3 à 3 3/41.). Corps oblong, épais, convexe ; luisant ou brillant en dessus. Tête petite, Iransverse, une fois au moins plus longue que large ; ciliée et sinuée sur les côtés ; tronquée en devant. Épistome Iransverse, déclive, rebordé en de- vant. Yeux faiblement entamés par le canthus d'.'S joues. ylwft;w«tjs rousses, ARENICOLES. — CuUniemis. 515 à massue d'un roux rougeàlre. Prothorux échaiicré en devant, derrière la tête, arrondi sur les côtés de sa partie antérieure débordant celle-ci ; deux (ois environ plus large que la tète vers le tiers de sa longueur ; un peu rétréci ensuite en ligne droite, à partir de ce point jusqu'à ses angles postérieurs ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base ; cilié et à peine rebordé en devant et à la base ; plus d'une fois plus large à cette dernière que long sur s.i ligne médiane ; convexe ; d'une rouge brun ou d'un brun rouge ou marron , lisse et biillant ; creusé d'un point fossette près de ses côtés , vers le tiers de sa longueur. Écusson assez grand , en triangle, à côtés curvilignes, d'un brun rouge ou d'un marron rougeâtre; rayé d'une ligne médiane souvent déprimée postérieurement. Êlytres plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; trois fois aussi longues que lui ; subparallèles , arrondies postérieurement , convexes , lisses et comme vernissées ; creusées d'une strie juxta-suturale ; brunes ou de couleur marron sur l'intervalle juxta-suturaf, et granuleuses sur !a moitié antérieure de celui-ci ; lisses et d'un jaune fauve ou testacé sur le reste de leur surface. Pwpygidlum eipygidium laissés à découvert par les élytres ; fauves : celui-ci recourbé en dessous. Dessous du corps roux ou d'un roux brunâtre, garni de longs poils blonds. Pieds d'un roux orangé. Cuisses garnies de longs poils blonds : les postérieures arquées en devant, beaucoup plus grosses que les autres. Jambes de devant extérieurement armées de deux dents : l'antérieure allongée : les autres ciliées : les pos- térieures monstrueusement grosses,varioleuses ou aspèrement ponctuées; terminées par deux éperons; comprimées ; renflées dans leur milieu. Tarses garnis de poils , à premier article le plus loiig, élargi vers l'extré- mité : les postérieurs terminés par un ongle très-court. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle aime les terrains sablon- neux. M. Raymond l'a prise en assez grande quantité sur la plage de Saint-Raphaël. Genre Pachijpus, Pachype, Latreille. LA-rtiElLLE, Regn. anim. (1829), t. IV, p. 5S5. Caractères. Antennes courtes, de huit articles : le premier renflé vers son extrémité , hérissé de poils : les deuxième et troisième obconiques, moins gros et moins longs : les cinq derniers constituant une massue 516 LAMELLICORNES laiïielleuse dont les feuillets sont à peu près égaux chez le cf et dont le deuxième et surtout le premier de la dite massue sont plus courts. TèU plus large que longue. Ëpi^tome obtusément arqué en devant, en triangle sur sa partie déclive ; transverse en dessus ; relevé à ses bords antérieur el postérieur, concave entre ceux-ci. Prothorax avancé en pointe relevée dans le milieu de son bord antérieur, arrondi à ses angles de devant, cilié sur les côtés, bissinueusement arqué à sa base. Êcusson très-appa- rent. Ëlytres ciliées sur les côtés et à leur partie postérieure ; laissant à découvert le pygidiura et une partie du propygidium çf': sans ailes ni élytres 9 • Prosternum non saillant. Cuisses robustes : les postérieures ar- quées en devant, fortement renflées ; munies sur presque toute leur lon- gueur d'une rangée de points piligères. Jambes robustes : les antérieures armées de deux fortes dents à leur côté externe ; munies d'un éperon : les intermédiaires et postérieures triangulairement et presque également élargies : ciliées , offrant sur leur côté externe une saillie obliquement transverse et piligère , avant la terminale : les postérieures obliquement tronquées, munies de deux éperons courts. Tarses simples, piligères : les postérieurs plus longs que la jambe : tous armés de deux ongles égaux et très-apparents. Labre membraneux et coriace, caché sous l'épistome. Mandibules peu saillantes, terminées en pointe un peu obtuse. Mâchoires à lobes peu dis- tincts, munies de cils. Palpes maxillaires à premier article petit: le deuxième obconique : le troisième plus court : le dernier, aussi long que les deux précédents réunis, subcomprimé, presque d'égale grosseur (c/) ou ova- slaire ( $ ). 1. Pacliypus Caudidae, Petâgnâ. Èpistome obtusément en demi-cercle, en devant. Prothorax relevé en pointe dans le milieu de son bord antérieur; cilié sur les côtés. (f Tête et prothorax ordinairement noirs : celui-ci excavé. Élytres ordi- nairement d'un rouge roux, parées postérieurement d'une tache noire, obliquement longitudinale. Des ailes. 9 Sans ailes ni élytres. Èpistome noir. Tête et prothorax ordinaire- ment d'un rouge brun. Abdomen d'un roux jaune, parfois noir. çf État normal. Tète et prothorax noirs. Élytres rouges, d'un rouge ARÉivicoLEs. — Pachypus. 517 roux ou d'un roux fauve ou brunâtre, parées chacune, vers l'extrérailé» d'une tache noire plus ou moins étendue. $ Dessus et dessous du corps blond ou d'une teinte rapprochée. Melolontha cornuta, Oliv. Ent. t. I, S, p. 20, 16, pi. 7, fig. 74. Scarabaem excavatus, Fabr. Ent. Syst. t. I, 1, p. 31, 10. Geotrupes excavatus, Fabr. Supp. Ent. p. 22, 61. — Id. Syst. Eleuth. I, 19, 67. Pachypus excavatus, Dej. Catal. (1821), p. 57. — Latr. Regn. Anim. t. IV, p. 35.^, Ç. — Feistam. Ann. Soc. Ent. de Fr. t. V, p. 67, et t. VI, p. 257, pi. 8, fig. 14, cf. Id. fig. 15, Ç . — Erichs. Entom. p. 34, 3, Caelodera excavata, Dej. Catal. (1833), p. 159. — Gène, de Quib. Ins. 1, 30, 30, pi. 1, fig. 21, (/?. Pachypus cornutus, Erichs. Entom. p. 34, 2. Var. a (par défaut). Dessous du corps d'un rouge roux ou d'un roux fauve, avec l'extrémité des élytres noire ou noirâtre. Scarabaeus Candidae, Pëtagh. Spec. Ins. Catal., p. 3, 9, pi. 1, fig. 6. — Id. Inst. Ent. 1. 1, p. 133, 1. Var. h. (par excès). Tête eXprothomx noirs. Élytres d'un roux brun ou brunâtre, avec l'extrémité noire ou noirâtre. Pachypus excavatus, Guérin, Icon. Regn. Anim. Insectes, pi. 24, fig. 6. Pachypus impressus, Erichs. Entom. p. 33, l,pl. 1, fig. 1. Var; c (par excès). Dessus du corps brun ou noir, (c/ et ? ). Coelodora excavata. Gêne, loc. cit. Var. B. Pachypus caesus, Erichs. Entom. p. 35, 4, pi. 1, fig. 2 ( de cinq ou de sept s J ) chez les cf. mélolonthates. ■^ 2 de trois feuillets {(f et Ç .) -rhizotrogates. MÉLOLONTHiNs. — Melolonthtt. 535 PREMIER RAMEAU LES MÉLÀLONTHÂTES Caractères. Antennes à massue de quatre ou de six feuillets chez les 9 ; de cinq ou de sept chez les 5 . Suture frontale transversale, parfois légèrement sinuée dans son milieu, Êcusson presque en demi-cercle, arrondi postérieurement. Tarses ]intermédiaires et postérieurs à premier article plus grand que le deuxième. Ce rameau renferme les espèces de cette famille les plus remarquables par leur taille. Nous diviserons ces insectes en trois genres : Genres. Ç j premier et deuxième articles des antennes peu ou point dilatés du côté externe, vers l'extrémité. Ongles munis chacun d'une dent basilaire courte et presque droite (cf* et Ç). Élytres chargées de nervures longitudinales (au moins chez les espèces de France.) Melolontha. premier et deuxième article des antennes dilatés du côté externe, vers l'extrémité. Ongles munis chacun d'une dent arquée, basilaire {cf) , rapprochée de la moitié de la longueur (?). Élytres sans côtes ou nervures 1 (chez l'espèce de notre pays). Polyphylla. T= \ de quatre feuillets ($), de cinq feuillets (a"). Anoxia (1). Genre Melolontha, Hanneton, Fabricius. Fabriciijs, Syst. Entom. (1775), p. bl. Caractères. Antennes de dix articles; à massue de six feuillets ( 9 ), de sept feuillets (a"). Owgf/es arqués ; munis chacun en dessous d'une dent basilaire et presque droite. Épimères du mélathorax visibles. Métasternum saillant entre les hanches intermédiaires. Hanches postérieures transverses, (1) Dans le genre Cyphonotus, Fischer, dont les espèces sont propres à la Russie, la massue des antennes a quatre feuillets (a" et Ç ) 536 lAMELLICORNRS à bords uiùérieui' et postérieur parallèles. Élytres chargées de côtes ou nervures longitudinales (au moins chez les espèces de France). Corps oblong ; médiocrement convexe sur le dos. MandibiiU'& obtusément dentées à l'extrémité. Mâchoires à deux lobes : l'externe, armé de trois dents : l'interne, d'une ou de deux. Palpes maxil- laires à dernier article le plus grand ; arqué à son côté externe, droit à l'interne, marqué en dessus d'une dépression snballongée. Palpes labiaux à dernier article le moins court, renflé à sa base, atténué à l'extrémité. Lèvre sans sinuosité bien sensible en devant. Les espèces françaises ont le prothorax un peu échancré en arc eu devant, élargi latéralement jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite d'une manière sinueuse jusqu'aux angles postérieurs qui sont ordinairement assez vifs ; bissinueuscment en arc dirigé en arrière , à la base; plus large que lona ; garni, au moins sous le milieu de sa base, d'une pubescence blanchâtre voilant la base de l'écusson ; les élytres chargées chacune, entre le rebord suturai et l'externe, de quatre nervures ou côtes longitu- dinales, dont les deux premières aboutissent postérieurement à une sorte de calus, dont la troisième est raccourcie, affaibhe ou nulle en devant sur nn sillon humerai plus ou moins prolongé en arrière ; laissant à découvert une partie du propygidium et le pygidium : celui-ci, ordinairement muni d'un prolongement ou sorte d'appendice de longueur et de forme varia- bles, suivant les espèces ; la poitrine recouverte d'une longue pubescence; les c/" et Ç munis d'un éperon au côté interne des jambes de devant. Les c/" ont la massue des antennes de sept feuillets égaux, de moitié plus longue que la tige, légèrement arquée du côté externe ; à troisième article garni de quelques poils au côté interne ; les jambes de devant munies de deux dents vers la partie antérieure de leur côté externe, et présentant souvent un renflement vers la moitié du même côté ; le ventre non sillonné sur sa ligne médiane. Les 9 ont la massue de six feuillets, dont le plus interne plus court ; moins longue que la tige , non arquée ; à troisième article glabre. Les jambes antérieures tridentées au côté externe. Tableau des espèces de France : A Pygidium terminé par un prolongement plan en dessus , tronqué à l'extrémité. a Rebord externe des élytres testacé. MÉLOLOJNTHiNs, — Melolontha. 537 b Pygidium à côtés presque droits ; terminé par un prolongement ovalairement renflé avant l'extrémité qui est tronquée. Écusson plus large à la base que long sur sa ligne médiane. vulyaris. bb Pygidium à côtés légèrement arqués , terminé par un prolonge- ment graduellement et 'faiblement rétréci d'avant en arrière et tronqué à l'extrémité (çf), presque nul (Ç). Écusson un peu plus long que large. albida. aa Rebord externe des élytres noir. Pygidium à côtés arqués en dehors, terminé par un prolongement grêle, orbiculairement arrondi à l'extrémité. hippocastani. 1. melolontha vulyaris, Fabricius. Tête et côtés du prothorax garnis d'une longue pubescence couchée, blanchâtre; le second, ordinairement noir sur les côtés ; à angles posté- rieurs vifs et un peu dirigés en arrière. Écusson plus large à la base que long sur sa ligne médiane. Élytres testacées, comme poudrées de blanc cendré; chargées chacune de cinq côtes, y comprise la suturale. Pygidium à côtes presque droits, terminés par un appendice aplani , ovalairement renflé avant f extrémité, et tronqué à celle-ci. Searabaeus melolontha, Linn. Syst. Nat. 10«édit. t. I, p. 381, -13. — Id. \T édit. 1. 1 p. 554, 60. — Id. Faun. Suec. p. 1-36, 392. — De Geer, Mém. t. IV, p. 273, pi. 10, fig. 14. Searabaeus majalis, Moll. Nat. Brief. I, p. 179, 25. Melolontha vulgaris, Fabr. Syst. Ent. p. 32, 2.— Id. Syst. Eleuth. t. U, p. 161, 6, — Laichart, Tyr. Ins. t. I, p. 34, 1. — Oliv. Entom. t. I, 5. p. 12, 5, pi. 1. fig. 1. a-d. — Panz. Faun. Germ. 95, 6. — Payk. Faun. Suée. t. II. p. 207, 2. — Latr. Hist. Nat. t. X, 183, 3.— Id. Gêner, t. II, p. 107, 1.— Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 184, 2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 556, 2. — Steph. Illustr. t. III, p. 222, 1. — Haan, Nouv. Ann. du Mus. t. IV, p. 143 pi. 12, fig. 1. pi. 14, fig. 5, a-d, larve et détails. — Guerin, Règn. Anim. pi. 24 bis, fig. 6. — Id. Dict. pitt. t. III, pi. 200 (a"), larve, nymphe. — Ratzeb. Forstins. 1. 1, p. 63, pi. 3, fig. 1,2. — MuLS. Lamellic. p. 412, 3, larve, 395. — Erichs. Naturg. t. III, p. 671, larve, 669.— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 454. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1183. Var. a. Prothorax d'un rouge brunâtre sur son disque. MuLS. loc. cit., var. B. Var. b. Prothorax d'un rouge brun ou brunâtre, généralement plus clair sur son disque. MuLS. loc. cit., var. C. &^3& LAMELLICORNES Var. c. Elytres brunes ou d'un brun noirâtre. Pieds brunâtres ou d' un rouge brun. MoLS. loc. cit., var. A. Long., 0"»,0200 à 0™,0270 (10 à 121.).; — larg., 0'",0090 à 0'n,0112 (4 à 51.). Corps oblong ; médiocrement convexe sur le dos. Êpistome d'un roux testacé sur sa moitié antérieure ; relevé en rebord en devant et sur les côtés. Front noir. Tête garnie de longs poils, doux, blanchâtres, couchés sur l'épistome , hérissés sur le milieu du front. Antennes et palpes d'un rouge ou roux testacé. Prothorax à angles postérieurs vifs et un peu dirigés en arrière; convexe ; rayé d'un sillon sur les trois quarts antérieurs de sa hgne médiane ; d'un noir légèrement verdâtre, souvent rougeâtre sur le disque ; garni, au moins sur les côtés, d'une longue pubescence blanchâtre. Ècusson noir ou brun, variablement ponctué ; presque en demi-cercle, élargi d'arrière en avant , plus large à la base que long sur sa ligne mé- diane. Êlytres deux fois plus longues que le prothorax; un peu élargies jusque vers la moitié ; médiocrement ou peu fortement convexes sur le dos; relevées en rebord à la base, sur les côtés de l'écusson ;testacées; légèrement garnies de poils blancs, courts et pulviforraes; chargées cha- cune de cinq côtes, y comprise la suturale ; creusées d'un sillon humerai très-marqué jusqu'aux deux cinquièmes, affaibli postérieurement. Pygidium en ligne presque droite sur les côtés ; testacé ; moins densement couvert de poils courts , fins et blanchâtres ; terminé par un appendice plan en dessus, légèrement renflé vers l'extrémité et tronqué à cette dernière. Des- sous du corps noir. Poitrine et cuisses garnies d'une longue pubescence blanchâtre, plus épaisse et plus blanche sur les côtés. Ventre garni de poils blanchâtres, courts et couchés; paré, sur les côtes des cinq premiers arceauxt d'une tache triangulaire blanche, formée de poils blancs. Pieds testacés. Cette espèce est commune dans toutes les parties septentrionales et tempérées de la France. Elle est très-rare en Languedoc et dans d'autres provinces du Midi, Elle porte dans les environs de Lyon le nom vulgaire de bardoire. MÉLOLONTHINS. Melolotithff. 539 H. Melolontlia alblda, Frivâldsky. Tête et prothorax couverts d'une pubescence blanche, redressée en forme de crête vers la ligne médiane du front, couchée sur Vépistome et sur le prothorax : celui-ci noir, à angles postérieurs vifs et à peine dirigés en arrière. Ècusson aussi large à la base que long sur sa ligne médiane. Êlytres testacées, densement revêtues de poils subfiliformes blancs et couchés. Pygidium revêtu de poils semblables , à côtés légèrement arqués ; terminé par un appendice assez étroit, faiblement et graduellement rétréci et tron- qué à V extrémité ; souvent presque nul ( $ ). Melolontha albida, Frivaldsk. A. Magyar, tudtis (183S), p. 258. — Castelnau, Hist. Nat. t. IF, p. 131.— MuLS. Lamellic. p. 409. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 14, fig. 69. — L. Redtenb. Faun. Austr. 4S4. Melolontha candicans, BuRMEiST. Handb. t. IV, 2, p. 413. — Kraatz, Berl. ent. Zeit 1864, p. 16. Melolontha vulgaris, Var. Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1183. Melolontha ex tor sis? Emeus. Naturg. t. III, p. 678. Long., 0™,0245 à 0",0270 (11 à 12 l.). Cette espèce est méridionale. Elle paraît être commune dans les monta- gnes de l'Hérault. Elle a été prise une fois en grande quantité par M. V. Mayet, à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) ; mais elle est rare dans les plaines de ce département. Obs. Le M. albida est considéré par divers entomologistes comme une simple variété du M. vulgaris. Nous n'avons pas eu sous les yeux un assez grand nombre de matériaux pour trancher cette question. On trouve bien des M. vulgaris dont le dessus du corps se rapproche plus ou moins de ['albida, par des poils plus rapprochés et faisant ainsi paraître plus blancs la tête, le prothorax et les élytres. Mais le véritable albida diffère du vulgaris par l'épistome noir ou noirâtre, si ce n'est en devant ; par les poils du front redressés près de la hgne médiane, de ma- , nière à constituer une sorte de crête plus ou moins marquée ; par l'écusson plus arrondi postérieurement, subparallèle sur les côtés, au lieu de s'élargir d'arrière en avant, à peine aussi large ou un peu moins large à sa base que long sur sa ligne médiane ; par ses élylres peu sensiblement relevées 540 LAMELLICORJNES en rebord à la base sur les côtés de l'écusson ; par son pygidium terminé par un appendice plus étroit, et f^raduellemont rétréci au lieu d'être légè- rement renflé avant son extrémité, qui est tronquée, et souvent presque nul chez la 9 . 3. ITIeloIoiitIta lii|ipocastaui , Fâbricius. Tête et prothorax ordinairement testacés : le prothorax garni d'une longue piibescence blanchâtre, constituant sur ses côtés une bande longitu- dinale arquée en dehors, à angles postérieurs vifs et subrectangulaires . Écusson en demi-cercle, élargi à la base. Ëlytres testacées, à rebord externe noir ; comme poudrées de blanc cendré ; chargées chacune de cinq nervures, y comprise la suturale. Pygidium arqué sur les côtés; terminé par un appendice étroit, déprimé et arrondi à V extrémité. Melolontha hippocastani,FABK. Syst.Eleuth. t. II, p. 162, 7. — Panz, Faun. Germ. 9', 8. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 184, 4.— Dqftsch. Faun. Austr. I, p. 185, 3. — GvLLENH.Ins. Siiec. 1. 1, p. ti^8, 3. — Steph. Illustr. t. V, p. 412, 1. — Ratzeb. Forstins. t. I, p. 76, 2. pi. 3, flg. 3. — Heer, Faun. Coi. Helv. t. I, S40, 3. — L. Redtenb. Faun. Austr. 454. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1182. Melolontha vulgaris, Oliv. Entom. t. I, n» 8, p. 13, S, var. pi. 1, fig. 3. Var. a. Disque du prothorax d'un testacé rougeâtre ou d'un rouge bru- nâtre. MuLS. loc. cit., var. B, Var. b. Noir : antennes, disque du prothorax et pieds testacés. MuLS. loc. cit., var. D. Var. c. Noir : antennes et élytres (moins leur rebord noir) testacées. Jambes et tarses d'un brun rougeâtre. MuLS. loc. cit , var. B. (tibialis). Var. D. Entièrement noir : antennes et élytres testacées : celles-ci avec leur rebord externe noir. Melolontha mg'n/jes (Porro) Comolu, de Coleopt. nov. p. 24, 49. Melolontha pectoralis, Meg. v. Muhlf. Bemerk. zu Illig. p. 21. MÉiOLONTHiNs. — Mclotontha. 541 Long.,0"',0200 à 0™,0220 (9 à 10 1.); — larg., 0^0084 à Om,0110 (4 3/4 à 5 1.). Corps oblong ; médiocrement convexe sur le dos. Êpistome noir, avec son bord antérieur testacé ; relevé en rebord en devant et sur les côtés. Front noir. Tête hérissée sur ce dernier de poils blanchâtres, longs et doux, couchés sur l'épistorae, hérissés sur le front. Antennes et palpes d'un rouge ou roux testacé. Prothorax à angles postérieurs vifs et variablement rec- tangulaires ou un peu dirigés en arrière ; convexe; rayé d'un sillon sur la moitié antérieure de sa ligne médiane; aspèrement ponctué ; ordinairement testacé , avec le disque souvent d'un rouge testacé; garni au moins sur les côtés d'un duvet blanchâtre, constituant, de chaque côté du disque, une bande arquée en dehors. Êcusson noir ou brun; variablement ponctué; presque en demi-cercle, éjargi d'arrière en avant, plus large à la base que long sur sa ligne médiane. Êlytres deux fois plus longues que le prothorax; un peu élargies jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur; médiocre- ment convexes sur le dos ; ordinairement teslacées, avec le rebord externe noir; parfois noires ou noirâtres ; légèrement garnies de poils blancs, courts et pulviformes; chargées chacune de cinq côtes, y comprise la sulurale ; creusées d'un sillon humerai très -marqué jusqu'aux deux cinquièmes, affaibli postérieurement. Propygidinm et pygidiiim garnis de poils blan- châtres courts et couchés : le premier noir et le deuxième souvent noir ou noirâtre avec le milieu rougeâire ; terminé par un appendice étroit, plan, suborbiculairement arrondi à son extrémité. Dessous du corps noir. Poitrine et cw?ss(^s garnies d'une longue pubescence cendrée, plus épaisse et couchée sur les côtés. Ventre garni de poils blanchâtres courts et couchés ; paré, sur les côtés des cinq premiers arceaux, d'une tache triangulaire blanche, formée de poils blancs. Pieds ordinairement testacés, parfois noirâtres. Cette espèce est en général un peu moins commune que l'autre. Elle est connue dans nos environs sous le nom vulgaire de Roi péteret (c'est-à-dire Roi petit, changé en pétet puis en péteret, dénominations données aussi au Roitelet et au Troglodite. Le M. hippocastanieal ordinairement un peu plus précoce que \eviilgaris. Il se distingue de ce dernier par une taille un peu moins avantageuse ; par son prothorax paré d'une pubescence qui forme sur les côtés du 542 LAMELLICOTINES disque une bande arquée plus nettement détachée du reste ; par ses élytres à rebord noir ; par son pygidium terminé par un appendice plus court, plus étroit et orbiculairement arrondi à l'extrémité, au lieu d'être tronqué. Cet insecte varie davantage sous le rapport de la couleur. On trouve des exemplaires qui sont noirs ou noirâtres en plus ou moins grande partie. Roesel regardait les M. vidgaris et hippocastani comme une même espèce paraissant une année avec le prothorax noir, et l'année suivante avec le prothorax rouge. Ce préjugé est encore répandu chez le vulgaire de certains pays, parmi les personnes étrangères à l'entomologie. A ce genre appartient l'espèce suivante : Jfleloloiitha Itybrida, Charpentier. Siibovalaire, élargi postérieu- rement. Tête et prothorax noirs , densement et assez finement ponctués; garnis d'une pubescence courte et cendrée : le prothorax sillonné sur une partie de sa ligne médiane. Antennes d'un rouge fauve à massue noire. Élytres d'im rouge brunâtre, peu densement garnies de poils blancs, cou- chés et très -courts ; presque sans traces de la troisième nervure. Poitrine revêtue d'une longue pubescence blanche. Ventre d'un noir brun, brièvement pubescent, à taches triangulaires blanches sur les côtés. Melolontha hybrida, Charpentier, Hor. Ent. p. 212, pi. 9, fig. 5. — Burmeist, Handb. t. IV, p. 416. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1182. Melolantha fucata, Blanch. Catal. p. 160, 1209. Long., O-^.OOIGO à 0™,0180 (7 1/4 à 8 1.) ; Larg., 0"',0100 (4 1/2 1.), à la base des élytres ; — O'^jOl-SO (5 1/2 1.), vers les deux tiers. Patrie : l'Espagne méridionale. Genre Polyphylla, Polyphylle, Harris. Habris, Ins. of Massachussetts (1842), p. 30. Caractères. Antennes de dix articles ; à massue de six feuillets ( ? ), de sept feuillets (c^) ; à premier et deuxième articles sensiblement dilatés, en dehors, à l'extrémité. Ongles munis d'une dent arquée, basilaire (çf), rapprochée de la moitié de la longueur ( $ ). Êpimères du métathorax largement apparents. Hanches postérieures transverses ; à bords antérieur et postérieur subparallèles. Élytres sans nervures longitudinales (chez MÉLOiONTHiNS. — PohjlyphUla. 543 l'espèce de notre pays). Pygidium sans prolongement. Corps oblong, convexe. Mandibules cornées , obtusement dentées à l'extrémité. Mâchoires et palpes à peu près comme chez les Melolontha. Chez la seule espèce de notre pays les élytres sont sans nervures longi- tudinales ; la poitrine couverte d'une longue pubescence ; le ventre sans taches blanches sur les côtés ; le pygidium sans prolongement. 1. Polypliylla fuUo, Linné* Dessus du corps ordinairement noir et luisant, parfois d'un rouge bru- nâtre; marbré sur les élytres de taches blanches formées par des écail- lettes ; paré sur le prothorax d'une ligne médiane et d'une ligne sublaté- rale interrompue , et écusson orné de deux plaques formées d'écaillettes semblables. (f Antennes à massue arquée en dedans, trois fois plus longue que la tige ; de sept feuillets égaux. Jambes de devant extérieurement bidentées ; offrant quelquefois les traces d'une dent vers la moitié de sa longueur. 9 Antennes à massue ovoïde plus courte que la tige ; de six feuillets : le premier un peu plus court. Jambes de devant armées extérieurement de trois dents. Scarabaeusfullo, Linn. Syst. Nat. 10 édit. I, p. 352, 46. — Id. i2« édit. I, p. SS3, 57. — Id. Faun. Suec. 137, 394. —De Geer, Mém. t. IV, p. 272, 19, pi. 10, fig. 13 (antennes). Le foulon, Geoff. Hist. t. I, p. 69. Melolontha fullo, Fabr. Syst. Ent. p. 31, 1. — Id. Syst. Eleut. t. II, p. 160, 3. — HERBST,Naturs.t. III, p. 36, 1, pi. 22. fig. 2(9). —Oliv. Entom.t. I, 5,9,1, pi. 3, fig. 28.-PAYK. Faun. Suec. t. U, 206, 1.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 182, 1.— DUFTSCH. Faun. Austr. I, 183, 1. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 20, 1. — Curtis, Brit. Ent. pi. 406, — Steph. lUustr. t. III, p. 223, 2. — Ratzeb. Forlias. t. I, p. 77, 3, pi. 1, fig. 4. — Haan. Nouv. Ann. du Mus. t. IV, p. 142, pi, 9, fig. 6, a, b, pi. 14, fig. 4, pi. 13, fig. 4, larve et détails. — Heer, Faun. Col.Helvet. I, 539, 1. — MuLS. Lamellic. p. 407, 1. Polyphylla fullo, Erichs. Naturg. t. III, p. 660, i.— L. Redtenb. Faun. Austr. 454. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab,), p. 1181. Var. a. Dessus du corps rougeâtre. Élytres marbrées de blanc. MuLSANT, loc. cit., var B. [marmorata). 544 LAMELLICORJNES Var. b. Élytres presque entièrement noires. MuLSANT, loc. cit., var. A. 06s. Voyez aussi la variété $ indiquée parM.Baudi di Salve, Berl. Ent Zeitsh 1870, p. 72. Long., 0«,0337 à 0™,0360 (15 à 16 1.); — larg., 0'",()iZ5 à 0™,146 (6 à 6 1/2 !.). Corps oblong, convexe; ordinairement à couleur foncière d'un noir luisant en dessus , quelquefois rougeâtre. Êpistome court, arrondi aux angles de devant ; relevé en rebord ; garni d'écaillés blanches. Front paré de trois bandes longitudinales d'écaillettes semblables : l'intermédiaire plus étroite. Antennes brunes ou noirâtres. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtes , sinueusement rétréci ensuite ; à angles postérieurs assez vifs ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base ; convexe; creusé d'un sillon sur la ligne médiane ; paré sur ce sillon d'une bande formée d'écaillettes blanches ; creusé entre la ligne médiane et chaque bord lalrral d'une fossette près du bord antérieur : celle-ci ornée d'une tache poncti- forme d'écaillettes blanches, suivie d'une bande sur les deux cinquièmes postérieurs de ce segment, formé d'écaillettes semblables ; parsemé de petites écaiilettes sur le reste de sa surface. Êcusson revêtu d'écaillettes blanches , avec la ligne médiane en partie glabre. Élytres marbrées de blanc. Propygidium et pygidium revêtus de poils courts et cendrés. Dessous du corps noir. Poitrine revêtue d'une pubescence roussâtre.Fewfre couvert de poils blancs et courts, sans tache triangulaire blanche sur les côtés. Pieds noirs. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France ; mais, comme l'ont remarqué MM. Bechstein et de Haan, on ne la trouve que dans les endroits sablonneux. Elle est commune dans le lieu des environs de Lyon appelé la Mouche : sa larve y vit des racines des arbrisseaux qui y crois- sent ; elle est analogue à celle du M. vulgaris pour les caractères. Elle a la tête orangée ; le corps d'un blanc livide , avec les derniers segments ardoisés ; les anneaux prothoraciques garnis de poils flexibles ; les six premiers segments abdominaux transversalement ridés, granuleux, munis de poils courts, raides, mi-couchés, destinés à faciliter la progression de l'animal. Elle ne tapisse point de soie la cavité dans laquelle elle doit se métamorphoser en nymphe. L'insecte parfait paraît en juillet ; il sort de erre au crépuscule du soir, vole sur les arbres, et principalement sur les pins quand il en existe près des lieux où il a vu le jour. MÉLOLorsTHiJNs. — Aiioxia. 545 En 1731, selon Frisch , les foulons parurent en grande multilude dans la Marche de Brandebourg , rongèrent les feuilles, principalement celles des chênes, et dépouillèrent aussi beaucoup d'arbres fruitiers. Le gazon même était dévoré par eux quand ils se posaient à terre. Vers la fin du siècle dernier, d'après Hennert , ils rongèrent la verte chevelure des pins des environs de Peitz. Le H. foulon produit une strideur ou un bruit aigu, par le frottement de son abdomen contre les élytres. Il est vulgairement appelé Hanneton peint, Hanneton du Poitou, etc. Suivant M. de Walckenaer, il faut rapporter à la Cetonia aurata et non à l'insecte dont il est ici question le Scarabaeus fullo dont parle Pline (lib. XXX, p. 30). Genre Anoxia , Anoxie, Castelnau. CASTELNAn, Anii. Soc. Entoin. de Fr. (1832), p. 407. Caractères. Antennes de dix articles ; à massue de quatre feuillets ( 9 )> (le cinq feuillets (cf")- Pyijidiuni obtus ou échancré à rexlrémilé, sans prolongement ; moins long ou à peine aussi long sur sa ligne médiane que large à sa base. Labre bilobé. Ongles égaux , munis d'une dent basilaire arquée {cf), subraédiaire et plus courte chez la o . Ëpimères du méla- ihorax visibles. Hanches postérieures un peu obliquement transverses, subparallèles. Tarses postérieurs à premier article tantôt un peu long, tantôt à peine plus long que le deuxième. Mandibules échancrées ou bidentées à l'extrémité. Mâchoires à deux lobes: l'externe à trois dents, souvent , au moins en partie, bifides: l'interne à une ou deux dents. Palpes maxillaires à dernier article le plus long, arqué à son côté externe, en ligne droite à l'interne, rétréci en pointe à l'extrémité; marqué d'une dépression sur sa face supérieure. Palpes labiaux à dernier article terminé en pointe obtuse. Lèvre échancrée en devant. Les espèces de notre pays ont l'épistome tronqué et peu ou point sinué en devant, à angles antérieurs souvent assez vifs(cy) ou subarrondis ( 9 ); le prnthorax rayé d'un sillon plus ou moins prolongé sur sa ligne médiane ; chargé, au devant de chaque sinuosité basilaire, d'une faible gibbosité, précédée d'une faible dépression ; garni sous sa base d'une longue frange LAMELI.. o5 546 LAMELLICORNES blanchàtiv voilaul la base ue iécussou ; les élylres ordinairement chargées chacune, entre le rebord suturai et le rebord externe, de qu ire nervures, dont les deux premières aboutissant postérieurement à une sorte de calus, dont la troisième est affaiblie ou nulle à sa partie antérieure, sur un sillon naissant au côté externe du calus humerai. Les c/ ont la massue des antennes presque aussi longue que la tige ; le ventre sillonné sur la ligne médiane ; les jambes de devant tenninées par une dent à leur côté externe, sans éperon à l'interne. Les 9 ont la massue des antennes à p^ine plus longue que la moitié de la tige ; le ventre sans sillon sur sa ligne médiane ; les jambes tridenlées à leur côté externe, munies d'un éperon à l'interne. Avant nos espèces françaises , doit être placée la suivante , qui ne se trouve pas dans nos pays : A Pygidium non échancré à son extrémité. Ventre presque sans taches blanches sur les" côtés de ses arceaux. Aii9»xia orientalis, Kzynicki. Allongé ou suballonge. Prothorax ordinairement noirâtre (cf), ou testacé ( ? ), creusé d'un sillon peu profond sur sa ligne médiane et garni sur celni-ci d'une bande longitudinale blan- châtre; garni sur le reste de poils squammulosules d'un blanc flavescent, laissant près des côtés un ou deux espaces dénudés. Écusson garni de poils squammuleux blancs ; en partie glabre mr sa ligne médiane. Èlytrcs chargées de trois saillies longitudinales ; parées chacune de deux ou trois bandes longitudinales , souvent interrompues ; formées de poils blancs squammulosules ; garnie-- de poils plus fins, couchés et peu rapprochés sur le reste. Ventre revêtu ou garni de poils blancs, fins et couchés. Anoxia orientalis, Krynick. Buliet. de Moscou (1832), p. 123. — Castelnau, Hist. Nat. t. II, p. 132, 1.— Erichs. Naturg. t. III, p. 663. — L. Redtenb. Faun. Aust. p. 453. — GemMing. etllAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1180. Long., 0-,0-245 à 0'",0300 ( im4 !.); - larg., 0-,01I0 à 0'",0120 (5 à 5 1/:? L). r.'^TKiE : l'A u triche, MÉLOLONTHiNs. — Auoxia. 547 Tableau des espèces de France : AA Pygidiuni échancréà l'extrémité. a Prothorax paré sur sa ligne médiane et à peu près jusqu'à la base, d'une bande longitudinale de poils blanchâtres. h Élylres munies d'un rebord suturai saillant, peu garni de poils. Ventreparé d'une bordure de poils blancs sur chaque quurt externe de ses arceaux. matatinahs. bb Élytres à peu près sans rebord saillant à la suture. Ventre marqué d'une tache triangulaire blanche sur les côtés de ses arceaux. nustralis. aa Prothorax sillonné sur la moitié antérieure de sa ligne médiane et parée d'une bande de poils blancs ii peine prolongée au delà de ce sillon, c Antennes noires. Élytres noires et garnies de poils concolores (o^), ou noires et parées de mouchetures de poils squammiformes flaves, constituant, sur chacune, trois sortes de bandes longitudinales ( $ ). sciitellaris. ce Antennes testacées ou d'un testacé brunâtre. Elytres variant du noir brun de poix au rouge fauve ou testacé , uniformément garnies de poils blonds et couchés. Ventre laineux. villosa. 1 . Aiio»» matutinalis , Laporte. Suballongé. Prothorax peu ou point sillonné et garni d'une bande lon- gitudinale de poils blanchâtres ( 9 ) om flavescents (cf); couvert de poils semblables sur les côtés et plus clairsemés sur le reste. Êcusson revêtu de poils squammuleux blancs ou blanchâtres, avec la ligne médiane glabre. Élytres ordinairement testacées, parfois brunâtres, souvent armées d'une petite pointe à V angle sittural; à bord suturai prononcé, presque gla- bre (Ç) ou peu garni de poils (cT); chargées chacune de trois saillies longitudinales ; presque uniformément garnies de poils couchés et flaves- cents {(f) ou parées de trois bandes longitudinales de poils d'un blanc tirant sur le blond, un peu plus clairsemés sur les intervalles ( Ç ). Ventre paré d'une bordure de poils blancs sur le quart externe du bord postérieur de ses arceaux. çf Antennes à massue allongée, aussi longue que la tige, depuis l'extré- mité du premier article, à premier feuillet un peu plus court. 9 Antennes à massue subglobuleuse, à peine aussi longue que la moitié de la tige. 5f8 LAMELLICORNES Anoxia iiiatutinalis, Laporte (Castelnau), Ann. Soc. Entom. de Fr. t. I (1832), p. 4(17. —M. Hist. Nat. t. II, p. 132, 4. — Muls. Lamellic. p. 417, 1. Anoxia australis, var. Erichs. Naturg. t. III, p. 664, var. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1179. Long., 0>",029O à 0"s0308 (It à 12 1.); — larg., 0'",0100(4 1/2 1.)., à la base des élytres. Corps suballongé. Épistome d'un rouge testacé, densement ponctué. Front noir ou brun. Tête garnie de poils d'un blond blanchâtre, couchés, plus courts et moins serrés sur l'épistome, plus longs , plus épais et plus doux s';r le front. Antennes d'un rouge testacé ou brunâtre. Prothorax muni à la base d'un rebord moins faible dans son milieu ; convexe ; variant du brun noir au rouge testacé ; faiblement ou à peine sillonné sur toute la longueur de sa ligne médiane et paré sur cette ligne d'une bande de poils d'un blond blanchâtre ; marqué de points donnant chacun naissance à un poil assez grossier, d'un blond jaune, couché : ces poils plus épais sur les côtés ; marqué , près de la moitié de ceux-ci, d'une fossette dénudée. Ëcusson revêtu de poils blanchâtres, avec la ligne médiane glabre. Élytres une fois et quart plus longues que le prothorax ; faiblement plus larges vers li'S deux cinquièmes; médiocrement ou peu fortement convexes; blondes ou d'un blond légèrement rougeâtre, parfois brunâtre, surtout chez la Ç ; à rebord suturai un peu saillant, rougeâtre, subaplani, glabre ou peu garni de poils; chargées chacune de trois saillies longitudinales, obtuses et plus ou moins faibles ; creusées d'un sillon humerai prolongé jusqu'aux trois quarts au moins de leur longueur ; presque uniformément garnies de poils blonds ou d'un blond jaunâtre (c/*) , ou parées chacune de trois bandes longitudinales de poils d'un blond blanchâtre, séparées par des intervalles plus étroits faiblement garnis de poils ; souvent armées d'une petite pointe à l'angle suturai. Propygidium elpygidium couverts de poils courts, cendrés et couchés : le pygidium échancré à l'extrémité. Dessous du corps revêtu sur la poitrine d'une longue pubescence d'un blanc jaunâtre. Ventre noir, garni de poils d'un blanc cendré, couchés et assez courts, avec le bord des arceaux revêtu de poils blanchâtres sur leur quart externe. Pieds d'un rouge brunâtre ou testacé. Cuisses pubescentes. Celte espèce habite plus particulièrement la Corse que la France conti- neiiiale ; on la trouve cependant quelquefois dans nos provinces méridio- nales. MÉLOLONTHINS. — AfiOXia . 549 Obs. la. matutinalis , que quelques naturalistes ont regardé coir,me une variété de Vaustralis, est une véritable espèce. Il se distingue de ce dernier par une taille plus avantageuse ; par son épistome à angles de devant plus vifs ; par son prothorax faiblement ou peu distinctement sillonné sur sa ligne médiane ; moins faiblement rebordé à la base et surtout dans le milie de celle-ci ; par ses élylres munies d'un bord suturai saillant, peu convexe; glabre ( 6 ) ou peu garni de poils {çf); uniformément garnies de poils blonds, assez fins et couchés (c^), ou parées de trois sortes de bandes longitudinales formées de poils couchés et blanchâtres, d'une den- sité uniforme, séparées par des intervalles garnis de poils semblables, mais peu serrés (o') ; par l'angle suturai ordinairement muni d'une petite épine ; par son ventre offrant, sur le quart externe du bord postérieur de ses cinq premiers arceaux, une bordure de poils blancs un peu plus déve- loppée près des côtés , mais ne formant pas une tache triangulaire bien marquée. %. Anoxia australis, Schonherr. Oblong ou suballongé. Prothorax sillonné sur sa ligne médiane et paré sur celle-ci d'une bande longitudinale de poils grossiers, couchés et blanchâtres; garni sur le reste de sa surface de poils semblables , mais plus rapprochés sur les côtés que près de la bande. Êcusson revêtu de poils squammuleux blanchâtres, avec la ligne médiane glabre. Élytres brunes ( 9 ) ou d'un rouge testucé {cf); à bord suturai non ou à peine saillant et garni de poils blanchâtres; chargées chacune de trois saillies longitudinales et parées de. trois bandes longitudinales formées par des mouchetures de poils blanchâ- tres, avec les intervalles garnis de poils semblables, mais clairsemés. Ventre marqué d'une tache triangulaire de poils blancs sur les côtés de ses arceaux. Melolontha occidentalis, Fabr. Syst. Ent. p. 32, 3.— Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 163, 10. — Oliv. Entoni. I, 5, 14, pi. 7, pi. 1, fig. 7. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 183, 2. Melolontha australis, ScHONH. Syn. Ins. t. III, p. 169, IS. Anoxia australis, Muls. Lamellic. p. 420, 2. — Erichs, Naturg. t. III, p. 664, 2. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1179. 550 lAMELLICORINES Long., Qn^jOSSô à 0"\0247 (10 ù 11 1.) ; — larg., Om.OOgO à Om,oiOO (4- à 4 1/21.). Corps oblong ou suballongé. Tête d'un brun noir, parfois d'un brun rougeâtre sur l'épistome ; garnie de poils cendrés ( Ç ) ou d'un cendré flave (cf), couchés, plus courts et moins serrés sur l'épistome, plus longs, plus épais et plus doux sur le front. Antennes d'un rouge testacé ou bru- nâtre. Prothorax presque sans rebord à la base; convexe ; ordinairement brun( ? ) ou testacé (cf); sillonné sur toute la li.'Ugiieur de sa ligne mé- diane, et paré sur ce sillon d'une bande de poil? blancs, affaiblie après la moitié; marqué de points donnant chacun naisssance à un poil assez grossier, blond ou d'un blond jaunâtre, couché : ces poils plus épais sur les côtés ; marqué, près de la moitié de ceux ci, d'une fossette glabre. Êcusson revêtu de poils blancs; avec la ligne médiane glabre. Élytres deux fois plus longues que le prothorax ; faiblement plus larges vers les deux cinquièmes de leur longueur ; médiocrement ou peu fortement convexes ; ordinairement brunes ( $ ), ou d'un rouge testacé (cy ); à rebord suturai à peine saillant; chargées chacune de trois saillies longitudinales obtuses et plus ou moins faibles ; creusées d'un sillon humerai prolongé jusqu'aux trois quarts de leur longueur ; parées chacune de trois bandes longitudinales formées par des sortes de mouchetures de poils blanchâtres et couchés, séparées par des intervalles peu garnis de poils ; sans épine àl' angle suturai. Propygidium et pygidium couverts de poils cendrés, courts et couchés : le pygidium échancré à l'extrémité. Dessous du corps revêtu sur la poitrine d'une longue pubesccnce d un blanc sale. Ventre uoiv, garni de poils d'un blanc cendré, couchés et assez courts; paré d'une tache triangulaire de duvet blanc sur les côtés des cinq premiers arceaux , et d'une tache presque semblable (c/") ou plus réduite ( 9 ), au côté interne de la précédente :Sur les quatre premiers arceaux. Pieds lestacés. Classes pubescentes. Celte espèce est principalement méridionale ; mais on la trouve aussi dans quelques parties tempérées de la France. Elle est commune sur les bords de la Méditerranée. Pendant le jour, elle se tient accrochée aux rameaux des pins ou des tamarins, ou cachée dans le sable. Obs. L'il. aus^rafe se distingue du m atutinalis , par une taille moins avantageuse; par sa couleur foncière ordinairement obscure chez le çf ; par son prothorax plus distinctement sillonné ; plus faiblement rebordé MÉLOLONTHiNs. — Aiioxia. 551 à la base ; par ses élytres à bord suturai moins saillant , plus convexe, garni de poils (c/ et 9 ), parées de bandes inégalement épaisses, plus ou moins interrompues ou comme formées de mouchetures et séparées par des intervalles garnis de poils couchés, plus clairsemés ; par l'angle sutu- rai ordinairement sans pointe. 3. Anoxia seutellaris , Mulsant. Suballongé (cf), oblong ( 9 )• Antennes noires. Prothorax noir; sillonné sur la moitié antérieure de sa ligne médiane et garni sur ce sillon d'une bande de poils blanchâtres , couchés , fins et allongés , et d'un faisceau de poils semblables près de la partie antérieure des côtés, glabre sur le reste {çf) ou paré sur ce sillon et sur les côtés d'une bande de poils squammuleux, jaunes, et parsemé de poils pareils sur le reste ( Ç ).Ècusson presque entièrement revêtu de poils blanchâtres (a') ou flaves ( 9 ). Elytres noires, chargées chacune de trois saillies longitudinales, moins marquées chez la 9 / garnies de poils fins et concolores (çf); parées chacune de trois bandes fasciculées longitudinales formées de poils squammuleux flaves ; moins densement garnies de poils pareils sur les intervalles. Anoxia scutellaris (Chevrolat), \ïulsant, Laiiiellic. p. 442, 3. — J. du Val, Gêner, (Scarab.), pi. 1S, fig. 71 (9).— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.j, p. 1180. Long., 0'»,0525 à 0">,0248 ( 10 à il l.); — larg , 0-,0095 à 0-,0100 (4 1/2 à 4 2/3 1.). cf Corps suballongé; convexe; noir en dessus. Tête couveite de poils d'un blanc sale ou tlavescent, couchés et |)lus courts sur l'épistome, plus longs et mi-couchés sur le front. Antennes non-es. Prothorax à peine re- bordé à la base; convex*^ ; crf us'^; sur la hgne médiane d'un sillon prolongé jusqu'aux deux tiers; paré sur ce sillon d'une bande de poils d'un blanc flavescent prolongée jusqu'à la moitié de la longueur du segment ; orné sur la partie antérieure des côtés d'une moucheture de poils semblables ; marqué de points râpeux donnant naissaiice à un poil couché et peu appa- rent sur le reste de sa surface; à peine marqué d'une fossette près des côtés. Écusson entièrement revêtu de poils d'un blanc flavescent. Élytres une fois et deux tiers plus longues que le prothorax; faiblement plus lai-o<'s ver.s les deux cinquièmes ; convexes ; chargées de trois faibles nervures ; 552 LAMELLICORNES creusées d'un sillon humerai affaibli après les deux eiaquièmes ; relevées en rebord à la suture et chargées chacune de trois faibles saillies longitu- dinales ; finement , densement et comme squammuleusement ponctuées ; paraissant presque glabres, garnies de poils tins , couchés, obscurs. Pro- pygidium et pygidium noirs, garnis de poils cendrés, courts et couchés. Pygidiam échancré à l'extrémité. Dessous du corps noir. Poitrine revêtue d'une longue pubescence d'un blanc ttavescent. Ventre couvert d'une pubescence un peu moins longue, et paré, de chaque côté des cinq pre- miers arceaux, d'une tache iriangulaire de duvet blanc. Pieds noirs. Cuisses pubescentes. Ç Corps à fond noir en dessus , mais paraissant d'un noir verdâtre- Tête garnie de poils squamniuleux jaunes, couchés. Prothorax paré d'une bande de poils semblables sur la moitié antérieure de sa ligne médiane, d'une bande large et peu serrée sur toute la longueur des côtés ; parsemé de poils pareils sur le reste de sa surface. Êcusson revêtu de poils plus finement squammuleux, d'un blanc flavescent ; offrant souvent les traces d'une hgne médiane glabre. Éiytres un peu inégalement garnies d'écail- lettes ou poils squammuleux semblables à ceux des côtés du prothorax, et plus clairsemés sur les faibles saillies longitudinales, de manière à laisser distinguer à peine trois bandes sur leur moitié postérieure. Le propygidium et le pygidium couverts de poils squammuleux tlaves- cents. Ventre en partie garni d'écaillettes d'un blanc flavescent, et d'une assez longue pubescence près des bords des arceaux : les cinq premiers de ctux-ci parés, sur les côtés, d'une tache triangulaire d'un duvet blanc ou d'un blanc flavescent, et d'une tache presque semblable , mais plus squammuleuse, au côté interne de la précédente. Cette espèce a été prise une fois par Fondras sur les sables des bords du Rhône; mais elle est principalement méridionale. On la trouve près de Perpignan, sur la plage du Canet, sur la plage de Saint-Raphaël, près de Fréjus, etc. M. Perroud nous a révélé les mœurs de cet insecte, dont les habitudes diffèrent des autres espèces de ce genre. « Je remarquai, dit-il , à sept heures et demie du soir, sur un monlicule do sable, un petit trou ovale de cinq à six millimètres de large, au bord duquel je vis bientôt pointer une espèce de museau ; je plongeai ma main en dessous , et en retirai un cf de VAnoxia scutellaris. MÉLOLONTHiNs. - Aiioxia. 553 «La larve vitaux dépens de la racine du chardon qui croît dans cette localité (la plage de Saint-Raphaël), mais qui n'y est pas commun. Je l'ai prise en cherchant ;\ plus de quarante centimètres. « L'insecte parfait paraît en juin; il sort du sable à sept heures et demie, d'abord \e cf , et vingt-quatre heures après la 9 ; du moins n'ai-je trouvé colle-ci que le deuxième jour. Aussitôt que l'insecte sort de son trou, il jtrend son vol et s'élève perpendiculairement, avec une grande rapidité, à perte de vue : je pense qu'il va chercher dans les couches supérieures de l'air les émanations capables de le guider vers la Ç . Quoiqu'il en soil, celle-ci dépose ses œufs au pied de la plante qui l'avait nourrie dans son premier état. Je n'ai jamais pu trouver aucun de ces insectes sur les arbres voisins delà plage. A huit heures, plus de traces d'insectes.» (Ann. Soc. Eut. de Fr. (1852), p. Lxxn.) VA. scutellaris est facile à distinguer des espèces précédentes par ses antennes noires ; par son prothorax paré sur sa ligne médiane d'une iiande de duvet à peine prolongée au delà de la moitié de cette ligne ; par son ventre peu laineux, etc. •t* Anoxia villosa, Fabricius. Suballongé (cf), oblong (^ ). Antennes fauves ou d'un fauve testacé. Dt'ssous du corps ordinairement testacé ((f) ou d'un noir de poix ( 9 ). Prothorax sillonné sur sa moitié antérieure et garni sur ce sillon d'une hnnde de poils fins et d'un blanc fiavescent; garni sur les côtés de poils semblables moins serrés, constituant une moucheture (a')ou une sorte de l'iinde ( 9 ) ; garni de poils peu rapprochés sur le reste. Êcusson presque entièrement revêtu de poils blancs ou d'un blanc fiavescent. Élytres chargées chacune de saillies longitudinales , faibles ou peu distinctes; àsillon humerai prolongé jusqu'à la moitié des étuis ; peu densement et uniformément gar- nies de poils blonds (cf)ou d'un blanc fiavescent ( 9 ), fins{(f) ou squam- mulosulesÇ 9 ). Poitrine et ventre couverts d'une villosité blanchâtre égale- ment longue, épaisse et laineuse. Melolontha villosa, Fabr. Spec. Ins. t. II, Append., p. 496. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 162,8. — Oliv. Ent. 1. 1, s, 13, 6, pi. 1, fig. 4. — Herbst, Natiirg. t. JIl, p. 53, 16, pi. 22, fig. 8. — Panz. Faun. Germ. 31, 19. — Latr. Gêner, t. II, p. 102, 2. Scarabaeus cerealis, Scopol. Délie. Faun. Insub., t. I, p. 49, pi. 21, fig. B? 554 LAMELLICORNES Catalasis pilosa, Heer, Faun. Col. Helv. I, 339, 1. Anoxia pilosa, Muls. Lamellic, p. 425, 4. Anoxia villosa, Castelnau. Hist. Nat. des Ins., t. II, 132, 3. — Erichs. Natiirg. t. III, p. 66i), 3. — Gemming. et Harold, Catal, (Scarab.), p. 1180. Long., O^jOSSô à 0'«,0270 (10 à 12 1.).; — larg., Om,OlOO à 0«°,0112 (4 1/2 à 5 l.). Corps oblong ou suballongé ; convexe ; variant du noir brun au fauve lestacé en dessus. Tête revêtue d'une pubescence d'un blanc sale , plus courte et couchée sur l'épistome , plus longue et mi- couchée sur le front. Antennes testacées , chez les variétés claires, brunes chez celles dont le dessus du corps est noirâtre. Prothorax à peine rebordé à sa base, con- vexe ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon variable , parfois prolongé sur toute la ligne, d'autres fois raccourci en devant ou en arrière, ou à ses deux extrémités ; paré, sur ce sillon, d'une bande de poils blanchâtres, à peine prolongée jusqu'à la moitié; marqué de points grossiers, râpeux ; paré sur la partie antérieure des côtés d'une moucheture (cy) ou d'une bande 9 de poils blanchâtres ; garni sur le reste de sa surface de poils gros- siers, peu rapprochés, courts, couchés, d'un blanc flavescent; marqué d'une fossette près des côtés. Ecusson revêtu d'un duvet blanc, avec la ligne médiane glabre. Élytres une fois et quart plus longues que le prothorax ; faiblement plus larges vers les deux cinquièmes ; convexes ou peu fortement convexes; à rebord suturai peu saillant; offrant à peine les traces de trois saillies longitudinales ; creusées d'un sillon humerai prolongé jusqu'à la moitié de leur largeur ; variant du brun noir d(> poix au fauve testacé ; finement, densement et ruguleusement ponctuées ; uniformément garnies de poils fins, couchés, médiocrement apparents, blonds ou d'un blanc flaves- cent. Propygidium et pygidium couverts de poils cendrés, un peu allon- gés : le pygidium échancré h Ve-^trémiiè. Dessous du corps noir, revêtu sur la poitrine , et presque aussi longuement sur le ventre, d'une pubescence cendrée ou d'un blanc sale : le ventre paré sur les côtés de ses cinq premiers arceaux d'une tache triangulaire, d'une pubescence un peu plus blan- che. Pieds d'un rouge fauve ou d'un rouge brunâtre. Cuisses pubes- centes. Cette espèce habite une grande partie des provinces de la France. Elle n'( st pas rare, pendant l'été, dans les environs de Lyon. Elle est abondante à Montpellier, à Cette, à Béziers, sur le bord des rivières surtout. MÉLOLONTHTNs. — Anoxia. 555 L'A. vUlosa se distingue aisément des espèces précédentes par son abdomen laineux , par ses élytres à peine marquées de saillies longitudi- nales, uniformément garnies de poils couchés, peu serrés , médiocrement apparents, etc. A ce genre appartient l'espèce suivante : Anoxi» pilosa, Fabricius. Ovale-oblong . Antennes fauves. Dessus du corps variant du noir brun de poix au tesf.acé. Prothorax sillonné sur les trois quarts antérieurs de sa ligne médiane et paré sur ce sillon d'une bande de poils blancs fins et couchés ; garni sur le reste de poils moins clairsemés sur les côtés. Écusson revêtu d'un duvet blanc, avec la ligne médiane glabre. Élytres chargée'^ de quelques saillies ; à sillon humerai élargi jusqu'aux trois quarts de leur longueur; uniformément garnies de poils blanchâtres, fins et peu rapprochés. Poitrine couverte d'une longue pubescence blanchâtre. Ventre revêtu d'une pubèscence moins longue, for- mant sur les côtés des cinq premiers arceaux une tache triangulaire blanche : le dernier et partie de V avant-dernier , presque glabres. Melolontha pilosa, Fabr. ^yst. Eleuth. t. II, p. 162, 9. — Panz. Faun. Gerra. 31, 20. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1180. Long., 0^0170 à 0^,0220 (8 1/2 à 101.); — larg., 0m,0078 à 0°>,100 (3 1/2 à 4 1/2 L). Patrie : l'Autriche, la Honj^rie, la Russie méridionale. Obs.L'^. pilosa se distingue du vzWosa par sa taille moins avantageuse, son corps plus court; par le sillon du prothorax prolongé jusqu'aux trois quarts de la ligne médiane ; par le duvet blanc de son écusson plus nette- ment divisé en deux parties par une ligne glabre ; par les élytres chargées (Ip saillies moins faibles; par leur sillon humerai prolongé jusqu'aux trois quarts de la longueur des étuis ; par son ventre moins velu que la poitrine et glabre, au moins en partie , sur le dernier arceau et ordinairement sur une partie de l'avant-dernier. A ce genre appartiennent encore les .4. cretica, Kiesenw. (Ile de Crète); — emarginata, Coquerel , et Lucasi , Coquerel (Algérie);— sardoa, MOTSCHULS. (Sardalgne) ; — sicula, Motschuls. (Sicile). 556 LAMELLICORNES DEUXIEME RAMEAU LES RIIIZOTROGATES Caractères, Antennes do lu.uf ou dix articles (1), à massue dt; li'ois feuillets {,0050 A 0°\0060 (2 1/2 à 2 3/41.), vers les deux tiers. çf . Corps oblong. Tête d'un rouge rosat ou teslacé, ou teinte rappro- chée; glabre sur l'épislome, plus grossièrement ou plus fortement ponctuée et hérissée de poils sur le front, surtout sur la partie antérieure de celui-ci. Front faiblement en relief transversal sur son milieu et à son bord posté- rieur. Antennes d'un rouge fiave ou testacé. Prothorax rétréci en ligne à peu près droite sur la moitié postérieure de ses côt<'s; à angles postérieurs souvent émoussés et un peu plus ouverts que l'angle droit ; cilié en devant et sur les côtés ; convexe ; densement et superficiellement pointillé ; d'un rouge tlave ou d'un rouge ou roux rosat ; garni ou presque couvert de poils assez longs, doux, presque concolores, en pariie hérissés, en majeure partie couchés. Écusson en triangle ou presque en demi-cercle ; d'un roux ..AMELL. 37 578 LAMELLrCORNES rosat, ponctué. Elytres convexes, ujais uii-diocrement sur le dos ; d'un roux rosHt ou lestacé ; creusées d'une fossette humérale ; souvent presque sans sillon au côté externe du calus humerai ; chargées chacune d'une côte sulurale et de deux autres : la troisième plus étroite et plus faible, souvent avancée jusqu'à la base ; ruguleusement et peu grossièrement ponctuées : garnies d'une pubescence fine, courte et médiocrement appa- rente. Pygidium de la couleur des étuis ; assez finement ponctué ; garni d'une pubescence courte et peu apparente. Poitrine revêtue d'une longue pubescence d'un blanc flavescent. Ventre d'un flave roussàtre ; finement ponctué ; rayé d'un sillon médiaire ; mi-hérissé d'une rangée transversale de poils rigides, presque glabre sur le reste. Pieds d'un flave roussàtre. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points pihgères et notées sur le reste de leur surface de points analogues peu rapprochés. Ongles munis d'une dent basilaire. Ç . Corps \m peu plus épais, plus sensiblement convexe sur le dos des élvtres. Prothorax à angles postérieurs ordinairement vifs. Êlytres k fos- sette humérale le plus souvent faible ou à peine prononcée. Ventre sans sillon. Cuisse postérieures plus renflées, plus faiblement ponctuées sur leur disque. Cette espèce habite nos provinces septentrionales , surtout les plus orientales, où elle paraît même peu commune. Elle est moins rare ou assez abondante en Allemagne. UA. assimilis se distingue de toutes les espèces précédentes par la finesse de la ponctuation de son prothorax ; par son front de couleur claire; du fuscus 9 , par ses élylres piibescentes; du rufescens par son prothorax plus superficiellem. nt ponctué, garni de poils en partie hérissés et en partie couchés et assez longs, surtout près de la base. lO. RIlizotrogus fufegcens, Latreille. Oblong ou suballongé. Tête et prothorax d'un rouge rosat. Front pourvu d'une saillie transversale sur son milieu et à sa partie postérieure. Pro- thorux anguleux dans le milieu de sa base; garni de quelques poils blonds au devant de celle-ci; densement et finement ponctué et peu distinctement pubescent sur le reste de sa surface. Êcusson ponctué. Élytres d'un jaune MÉLOLONTHTivs. — Rfu'zotrogifs. 579 fauve, à suture un peu obscure ; chargées d'une côte suturale et de deux nervures un peu moins saillantes, ruguleuses, marquées de points donnant naissance à un poil fin, court et peu apparent. Pygidiicm brièvement hérissé de poils. Ventre d'un jaune fauve, brièvement pubescent. çf . Massue des antennes allongée, presque droite, plus longue que les cinq articles précédents réur,is. 9 . Massue des antennes ovale, plus courte que les quatre articles pré- cédents réunis. Var, a. Quelquefois la nervure voisine de la suture est obscure, comme le rebord suturai. Melolontha rufescens, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 188, 12. Melolontha semi-rufa, Gyllenh. in Schonh. Syn. Ins. t. III, Append. p. 91, 126. Bhizotrogus rufescens, Heer. Faun, Col. Helv. I, 337, 5, — Erichs. Natiirg. t. III, p. 691, 11. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1178. Amphimallus rufescens, Muls. Lamellic. p. 432, ô. — .1. du Val, Gêner. (Scarab.), p. 133. Long., 0"»,0U0 àO"',0151 (6 1/4 à 6 3/4 1.) ; Larg., 0™,0051 à 0"',0061 (1 1/3 à 1 3/4 1.), à la base des élylres ; — 0,0070 à O^.OOTS (3 1/8 à 3 1/2 1.), vers les trois cinquièmes ou deux tiers. (f . Corps suballongé. Tête d'un rouge fauve. Front plus densement ponctué ; parcimonieusement hérissé de poils ^ins ; chargé, sur son milieu, d'une saillie transversale, et d'une autre à son bord supérieur. Antennes d'un blond orangé. Prothorax rétréci en ligne presque droite sur la seconde moitié de ses côtés ; anguleux dans le milieu de sa base ; convexe; cilié en devant et sur les côtés ; mi-hérissé de poils blanchâtres au-devant de la partie médiane de son bord postérieur; d'un rouge rose ; finement et densement ponctué ; garni d'une pubescence blanchâtre très-courte, à peine apparente. Ëcusson d'un rouge rose ; assez finement ponctué. Èlytres convexes, mais médiocrement sur le dos; d'un fauve jaune ou d'un testacé jaunâtre, avec la suture d'un roux brunâtre ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres un peu moins saillantes, offrant souvent les 580 LAMELLTCORINES traces de deux autres nervures plus ou moins obsolètes ; sans fossette huniérale ; creusées, au côté externo du calus humerai, d'un sillon pro- longé en s'aflaiblissant jusqu'au tiers de leur longueur ; ruguleusement ponctuées : chacun de ces points donnant naissance à un poil tin, court, couché et peu apparent. Pj'opijgidium et pijgidium d'un blond obscur ou iauve : le piemier, pointillé et brièvement pubescent : le second moins finement ponctué et mi-hérissé de poils courts. Poitrine revêtue d'une longue pubescence blanchâtre. Fewïre d'un jaune tauve; garni de poUs très-courts, fins, couchés, peu apparents ; mi-hérissé de poils roussâtres, spinosules. Pieds d'un jaune fauve. Cuisses postérieu7'es marquées d'une rangée de points piligères, et parsemées de points semblables. Ç. Semblable au çf . Corps plus épais, plus élargi postéiieuiement. Pygidiiim plus brièvement garni de poils. Ventre sans sillon longitu- dinal. Cette espèce paraît commune dans nos provinces méridionales et tem- pùrées et plus rare dans le Nord. Elle se montre depuis la fin de mai jusques un peu après le solstice d'été. Elle vole le soir. Elle ronge souvent, dans le Midi, la pelouse des gazons. Obs. va. rufescens se distingue aisément de toutes les espèces précé- dentes par sa tète entièrement d'un rouge rose; par son proihorax très- finement et densement ponctué, et garni d'une pubescence très-couite et peu apparente ; par ses élytres sans fossette humorale; par -sa taille assez faible, etc. Il se distingue du fuscus $ , qui a comme lui la tête entièrement d'un rouge rose, par son prothorax très-finement ponctué et pubescent, par son pygidium hérissé de poils, etc. Genre Rhizolrogus, Rhizotrogue, Latreille. Latreille. Familles nat. du Règne, aniin. (182.S), p. 371. ipi^x 1 i lue ; rp'i>iyaô^ je mange.) Caractères. Antennes de dix articles, dont les trois derniers forment la massue (c/* et $ ). Front toujours d'un rouge rosat ou d'une teinte rap- prochée. (Le reste comme chez les Amphimalles.) MiÈLOLONTHiNs. — Rhizotrogus. 581 Les Rhizotrogus ont avec les Aiiif^himalles une grande analogie de formes hI de mœurs ; ils ont non-seulement un article de plus aux antennes, mais leur front n'est jamais noir. Tableau des espèces de France : a Prothorax hérissé de poils sur toute sa surface. marginipes. aa Prothorax glabre sur ^a surface. b Prothorax hérissé de cils relevés au devant de la partie médiaire de sa base. Pygidium paré d'une bande brune. maculicoUis. bb Protiiorax non hérissé de cils relevés au devant de sa base. Pygi- dium non paré d'une bande brune, c Prothorax cilié à son bord antérieur. d Prothurax marqué de points séparés par des espaces visiblement pointillés ; ordinairement non lisse vers la moitié de sa ligne médiane. Élytres brunes sur la région suturale. Ongles munis d'une dent basilaire. aestivus. dd Prothorux marqué de points séparés par des espaces à peine poin- tillés; marqué d'une sorte de cicatrice lisse, vers la moitié de sa ligne médiane. Élytres d'un jaune fauve. Ongles munis d'une dent vers le tiers ou la moitié de leur longueur. cicatricosus . ce Prothorax non cilié à son bord antérieur. Pygidium et ventre briève- ment pubescents. vicinus. Avant nos espèces françaises se placent les suivantes : A Épistome hérissé de poils, ainsi que le reste de la tête. RlAizotrog^us aeifuisaoctiuSIs , Herbst. Oblong ; d'un roux testacé en dessus. Té te toute hérissée de poils roux ; sans relief transversal sur le front. Prothorax densement ponctué; hérissé de hmgs poils d'un roux fiave. Étusson voilé par des poils semblables ; densement ponctué. Èhjtres hérissées de quelques poils à la base, ponctuées; peu distinctement pubes- centes; chargées chacune de trois côtes : la troisième, plus faible , avancée sur la fossette humérale. Pygidium ponctué, finement pub e se ent. Poitrine à pubescence d'un roux fiave. Ventre densement ponctué, brièvement pubes- cent. Melolontha aequinoctialis , Herbst. Naturs, t. III, p. 62, 10, pi. 22, fig. 11. — Oliv. Ent. t. f, 5, p. 81, 115, pi. 10, fig. 115. Rhizotrogus aequinoctialis, Erighs. Naturg. t. III, p. 677, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. 451. — Gemm. et Harold, Catal. (Scaraô.), p. 1173. 582 LAMELLICORNES Long., 0'",0157 à O-njOlSO (7 à 8 I.). Patrie : l'Autriche, le Tyrol. Rliizotrosus veriius , Germar. Oblong , fauve ou d'un fauve rouge ou châtain roux en dessus. Tète toute hérissée de poils, sans relief transversal sur le front. Prothorax densement ponctué, hérissé de poils d'un livide roussâtre, Écusson densement ponctué. Ëlyti'es hérissées de quelques poils à la base ; garnies d'un duvet peu serré ; marquées de points râpeux(cf), moins rudes ( î ); chargées chacune de trois nervures presque également saillantes (cT) : les deuxième et troisième plus faibles ( Ç ) : Za troisième non apparente sur la fossette humérale. Poitrine à pubescence d'un roux flave. Pygidium et ventre brièvement pubescents : le premier, finement granuleux. Melolo7itha verna (Megerle) A. Germar (1824), Spec. Ins. Nov. p. 127,216. Rhizotrogus vernus, Erichs. Naturg. t. III, p. 678, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 431. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. Ii79. Long., U-,0157 à 0"',0180 (7 à 8 1.). Patrie ; l'Autriche. AA Epistome glabre. 1 . Rhizotrogus niarginipes , Mulsant. Oblong. Prothorax hérissé de longs poils livides ; blond et marqué de points assez gros et rapprochés (cf) ou d'un rouge livide et couvert de points presque contigus{ Ç ). Ecusson assez grossièrement ponctué. Êly très hérissées de quelques poils à la base , glabres sur le reste; blondes (o^) ou fauves, souvent plus pâles près de la suture ( 9 ); ruguleusement ponctuées. Pygidium marqué de points piligères. Ventre blond (cf) ou d'un blond obscur ( 9 ), marqué de points un peu râpeux et de poils blonds, couvris et spinosules. (f . Massue des antennes allongée, un peu arquée en dedans à son côté interne, presque aussi longue que la tige. MÉLOLONTHiiNs. — Rlùzotrogus. 583 9 . Massue des antennes ovaïaire, à peine plus longue que les quatre articles précédents réunis. Rhizotrogusmarginipes (Chevrolat), Muls. Lamellic. (1842), p. 43b, 4.— Burmeist. Handb. t. IV, 2, p. 381, — Gemming. etHAROLD, Catal. {Scarab.), p. 1176. Rhizotrogus geniculatus, Chevrolat, Rev. Zool. (1865), p. 331. Rhizotrogus foveolatus, Bach, Steitt. Eniom. Zet. (18b0), p. 16. Long., 0«.0135 à O'-jOlST (6 à 7 l.). cf. Corps oblong; blond en dessus. Épistome glabre. Front grossière- ment ponctué sur sa moitié antérieure, plus finement sur la postérieure : hérissé de poils livides sur la première ; presque sans traces de saillies transverses. Antennes blondes. Prothorax rétréci en ligne droite sur la seconde moitié de ses côtés ; à angles postérieurs vifs et plus ouverts que l'angle droit; convexe ; cilié en devant et sur les côtés ; couvert de points assez gros, séparés par des intervalles paraissant lisses ; hérissé de poils blonds. Êcusson fauve; assez grossièrement ponctué sur son disque. Élytres convexes, mais médiocrement sur le dos ; blondes ; hérissées de quelques longs poils à la base, glabres sur le reste de leur surface ; rugu- leusement ponctuées ; creusées d'une fossette humérale ; presque sans traces de sillon au côté externe ducalus humerai ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres plus faibles : la troisième non avancée sur la fossette humérale. Pygidium assez finement ponctué ; hérissé de poils fins et courts. Poitrine revêtue d'une longue pubescence blanchâtre. Fendre blond ou d'un blond sale, souvent obscur après la mort ; marqué de points donnant chacun naissance à un poil blond, court, spinosule, dirigé en arrière. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points piligères et parsemées de points semblables. Ongles munis d'une dent basilaire. 9 . Tête et prothorax d'un rouge rosat : le prothorax couvert de gros points séparés par des espaces très-étroits ; hérissé de poils. Êlytres fauves ou d'un fauve jaunâtre, avec la région voisine de la sulure souvent plus pâle : creusées, au côté externe du calus humerai, d'un sillon prolongé jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes ; à troisième nervure souvent sail- lante ou apparente sur la fossette humérale. Pygidium d'un flave rouge ; marqué de points légèrement granuleux et piligères. Cuisses postérieures plus renflées ; glabres sur leur disque. 584 LAMELLICORNES Cette espèce est, principalement méridionale, mais on la trouve aussiaux environs de Lyon. Elle n'est pus rare, suivant MM. Chevrolat et Perroud, dans les environs de Bordeaux ; dans ceux de Mont-de-Marsan, suivant M. Perris ; dans ceux de Cette, suivant M. Mayet. Le R. maryinipes se distingue aisément détentes nos espèces françaises, par son prolhorax hérissé de poils, M. Rosonhamer a fait connaître la larve de cette espèce dans la Gazette Entomologique de Stettin (1850), p. 12. S. RItizotrogus maculicollis , Villa. Oblong. Prothorax et pygidium d'un flave. rongeâtre, parés d'une bande longitudinale médiaire brune : le prothorax cmoussé ou subarrondi à ses angles postérieurs ; marqué de points séparés par des intervalles presque lisses ; Jiérissé de cils relevés, flavescents sur la partie médiaire de sa base. Écusson ponctué près de ses bords. Elylres glabres, rugueusement ponctuées, d'un brun rouge au moins sur la région suturale, d V extrémité et sur le rebord externe ; chargées chacune d'une cote suturale et de deux autres plus faibles. Ventre d'un livide flave ou orajigé, hérissé dérangées de poils rigides, glabre sur le reste. c/. Massue des antennes allongée, plus longue que les six articles pré- cédents. Ç . Massue des antennes ovale, plus courte que les cinq articles pré- cédents. Melolontha viaculicollis, Villa, Col, Eur. Diipl. (1833), p. 34, "20. Rhizotrogiis thoracicus (Dejean), Catal. (1833). p. IGt. — Muls. Lamellic. p. 431, 2. — Ericiis. Naturg. t. III, p. 681, S. — L. Redtenb. Faiin. AusU'. p. 431. Rhizotrogus maculicoUis, Heer, Faun. Col. Ilelv. I, p. t)S8, 11. — Gemming. et Harold, Gâtai. (Scarab.), p. 1176. Long., 0'»,0I23 à 0'",0U6 (5 i/2 à 6 1/2 1.) ; Larg., 0"',0040 à 0'",0050 (1 1/8 à 2 1/4 1.), à la base des élylres ; — 0'",0060 à O-njOOOO (2 3/4 à 4 1.), vers les trois cinquièmes. MÉLOIONTHIINS. Bhizotî'OfjUS. 58b cf . Corps oblong. Tête d'un rouge flave ou d'un rouge rosal; chargée d'une saillie transversale sur le uiiliau du front , et d'une autre moins prononcée au bord postérieur; hérissée de poils blonds et plus grossière- ment ponctuée sur la partie antérieure de celui-ci. Antennes d'un flave rougeàtre. Yeux noirs. Prothorax rétréci d'une manière un peu sinuée sur la moitié postérieure de ses côtés, à angles postérieurs émonssés ou sub- arrondis et plus ouverts que l'angle droit ; convexe ; cilié sur les côtés et garni de cils relf \''és à son bord antérieur et sur le milieu de sa base ; glabre sur le reste de sa surface; marqué de points séparés par des inter- valles plus grands que leur diamètre et presque lisses ; d'un flave rou- geâtre : paré d'une bande longitudinale médiaire brune, élargie d'avant en arrière, couvrant, un peu avant la base, du sixième ou cinquième au quart de la largeur, plus ou moins dilatée au devant du bord postérieur. Écusson en triangle subéquilatéral, à côtés un peu curvilignes, fauve ou d'un fauve brunâtre ; ordinairement marqué d'une rangée de points près de sf^s bords latéraux. Êlytres convexes, mais faiblement sur le dos ; ru- gueusement ou ruguli.'usemeni. ponctuées ; ordinairement d'un livide les- tacé ou d'un livide tirant sur le fauve , avec la côte suturale , l'intervalle voisin, l'extrémité et le rebord externe bruns, souvent d'un brim rouge ou brunes sur la majeure partie ou la totalité de leur surface; glabres ; creu- sées d'une fossette humorale assez faible, à peine mdiquée chez les indi- vidus de petite taille ; presque sans sillon ou marquées seulement d'un faible sillon au côté externe du calus humerai ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres moins prononcées, rugueuses et marquées de points assez gros : la troisième s"évanouissant ordinairement au bord postérieur de la fossette humérale. Propygidium ordinairement d'un brun rouge, brièvement pubescent. Pijgidiiim glabre, moins tinement ponctué ; ordinairement d'un flave livide, plus rarement d'un rouge flave, paré d'une bande longitudinale brune. Dessous du corps variant du livide flavescent au rouge fauve ou orangé. Poitrine hérissée d'une longue pubescence blanchcâtre. Ventre flnement ponctué; hérissé de poils mi-relevés , spino- sules; glabre sur le reste. Pieds d'un flave ou jaune fauve. Cuisses posté- rieures marquées d'une rangée de points piligèies, et marquées de points semblables près de leur bord antérieur, lisP("'^ sur leur disque. Ongles munis ti'une dent basilaire. $ . Corps plus épais, moins faiblement convexe sur les élytres. Prothorax d'un rouge rose légèrement vineux sur son disque , passant au rouge 586 LAMELLICORNES orangé sur les côtés ; sans bande brune médiane ; plus grossièrement ponctué ; parfois marqué d'une fossette à la partie antérieure de sa ligne médiane, et offrant souvent une trace lisse sur la seconde moitié de celle-ci. Ëlytrcs ordinairement d'un brun rouge. Pyijidium d'un rouge orangé livide sur les côtés de la bande brune. Cuisses postériEures plus rentlées ; presque obsolèlenient marquées de petits points sur leur disijue. Le R. maculicollis se trouve quelquefois dans les environs de Lyon, mais il est principalement méridional. Il a été pris dans les environs de Bor- deaux par '■. Perroud ; dans ceux de Frontignan par feu de Fontenay ; dans les montagnes de l'Hérault, par M.V. Mayet ; dans les Pyrénées, par M. de La Ferté. Le R. maculicollis se distingue aisément de toutes nos autres espèces françaises par son prothorax hérissé de cils blonds au-devant de la partie médiaire de sa base ; par son pygidium paré d'une bande longitudinale médiaire brune. Il se dislingue d'ailleurs du marginipes par son prothorax glabre; de Vaestivus par son prothorax à angles postérieurs émoussés, au lieu d'être prononcés H en angle dirigé en arrière, marqué de points séparés par des intervalles presque lisses au lieu d'être visiblement poii)tillés ; par son écusson ponctué près de ses bords , par ses élytres plus grossièrement ponctuées ; par leur troisième nervure ordinairement non avancée sur la fossette humérale; du cicatricosus par son prothorax presque lisse sur les intervalles des points , n'offrant pas un espace presque circulaire lisse , vers le milieu de la ligne médiane , par ses élytres brunes à la suture, par ses ongles munis d'une dent basilaire ; du vicinus par son prothorax cilié en devant, par son ventre et son pygidium non pubescents. La couleur du prothorax et surtout celle des élytres varie suivant le sexe et les individus. Les étuis sont parfois entièrement d'un brun rouge ou rouge brun. M. Reiche a pu la bouté de nous communiquer un Rhizotrogue trouvé dans les environs de Moulins (Allier), qui ne nous semble se rapporter à aucune autre espèce. Cet exemplaire étant unique, nous n'en donnons la descrption que pour mémoire. Hhizotrop^Hs Reicliii. Oblong. Tête d'un flave rouge, brunâtre sur la partie transversale du front. Prothorax faiblement plus large aux angles MÉLOLONTHiNs. — Bfiizotrogus. 587 postérieurs qu'à ceux de devant; à angles postérieurs plus ouverts que V angle droit; glabre; d'un brun brûlé jusqu'au niveau des angles , d'un flave rouge sur les côtés. Ecusson et élytrcs d.'un fiave roux ou d'un roux flave, glabres: les élytres rugueusement ponctuées, chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres jusqu' à la fossette humérale, rayées d'une strie après le calus humerai. Propygidium et pygidiim glabres , d'un roux flave livide. Ventre glabre, à l'exception des rangées transversales de poils. Pieds d'un roux flave. d'. Massue des anlennes plus longuement prolongée que les six articles précédents. Jambes de devant bidentées. $ . ?. Long., Om,0140à 0-,0145(6 1/4 à 6 1/2 1.); - larg., O">,OO60 (2 3/4 l.)- à la base des élytres. o' . Corps oblong. Tête d'un rouge flave ou d'un rouge rosat ; chargée, sur le milieu du ironl, d'une saillie transversale d'un roux un peu brûlé ; plus grossièrement ponctuée sur l'épistome et sur la partie antérieure du front , plus densement et plus finement à partir de la saillie frontale; glabre sur l'épistome ; hérissé sur le front de poils peu nombreux, ^wfenwj.s d'un flave rougeâtre. leux noirs. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés; rétréci ensuite en ligne droite jusqu'à sa base ; faiblement plus large aux angles postérieurs qu'aux latéraux ; cilié et rebordé sur les côtés; à angles postérieurs plus ouverts que l'angle droit; en arc dirigé en arrière et assez faiblement bissinaé à sa base ; rebordé à cette dernière; convexe ; sans cils relevés à son bord antérieur ; glabre ; d'un brun brûlé, avec les côtés d'un flave rouge, jusqu'au niveau des angles antérieurs et postérieurs ; marqué de points assez gros, moins rapprochés sur les côtés 'et séparés 'par des espaces superficiellement et peu distinctement poin- tillés ; off"rant sur la ligne médiane les traces d'une faible saillie, en partie lisse; garni sous la moitié médiaire de sa base d'une longue frange de poils d'un blanc flavescent, voilant en partie l'écusson. Êcusson en triangle à côtés un peu curvilignes, plus large à la base que long à sa ligne médiane ; d'un flave rouge; glabre; assez densement ponctué ; rayé d'un sillon sur sa ligne médiane. Élytres aussi larges en devantque le prothorax à ses angles postérieurs; deux fois plus longues que lui ; arrondies aux angles postéro- externes; tronquées à l'extrémité ; médiocrement convexes sur le dos; 588 T.AMFTJjrORNES l'ugueusemeiit ponctuées ; glabi'os ; duii roux tlave ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres jusi^u'à la fossette huinérale : ces deux dernières oblitérées avant d'arriver d\i calus postérieur ; otlrant après le calus humerai une étroite nervure bientôt convertie en une strie pro- longée jusqu'aux trois quarts. Propygidium et pygidium glabres, ponctués, à peu près de la couleur tles étuis. Dessous du corps hérissé sur la poitrine d'une longue pubescence d'un blanc llavesîent. Ventre d'un flave fauve ; finement ponctué ; glabre, sauf la rangée de poils mi-relevés des arceaux. Pieds d'u!irou\ flave. Cuisses postérieures hérissées de longs poils flaves- cents. Jambes de devant bidentées : les postérieures offrant, sur les trois cinquièmes de leur tranche externe, une fauss*^ saillir^ obliquement trans- versale, réduite à un ou deux poiiits saillants obscurs. Ongles munis chacun d'une déni basilaire et comme bidentée. 3. Rliizotrogus eestivus, Olivier. Oblong. Prothornx à angles postérieurs vifs, un peu dirigés en arrière et rectangulairement ouverts ; d' un flaverouge, rarement paré d'une bande brime, marqué de points séparés par des intervalles visiblnnent poinfillées : non hérissé de cils au devant de la ba^e. Êcusson superficiellement poin- tillé. Élytrcs glabres, ruguleusemmt ponctuées; ordinairement brunes ou d'un brun rouge, au moins sur la région suturale et à leur rebord ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres plus faibles ; la troisième ordinairement avancée sur la suture. Pygidium sans bande brune. Ventre d'un livide flaoe, hérissé de poils rigides , glabre sur le reste. cf . Antennes à massue allongée, plus longue que les six articles précé- dents. 9 . Antennes à massue ovalaire, moins longue que les six articles pré- cédents. Melolontha aestivà, Oliv. Kntom. t. I, 5, p. il, 11, pi. '2. lig. 11. b. — Lath. Hist. Nat. t. X, 11, pi. 58, fig. 1. - Id. Gêner, t. H, p. 109, 3. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 189, 6. Melolontha bimaculata, Herbst, Naturs. t. III, p. 80, pi. 23, fig. 10. Melolontha gracilis, Froelich, Natur . t. XXVI, p. 96. Melolontha inanis, Brahm. Ins. Kal. I, \8li, 270. — Id. Rhein, Mag. 705, 61. Melolontha maculicollis, Zubkoft. Bn[let. de !\Iosc. t. VI (1833), p. 322, 23. MÉLOLONTHiNs. - Rliizotrogus. 589 Rhizotrogus aestivus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 538, 10. — MuLS. Lamellic. p. 428, 1. — Erichs. Naliirg. t. III, p. 680, 4.— J. Du Val. Gêner. (Scarab.), pi. 125. — Gemm. et Harold, Catal. {Scarab.), p. 1073. Long., 0m,0144 à 0^,0160 (6 1/2 à 8 1.); Larg., U"',0061 {'2 3/4 1.), à la base des élytres ; — 0'",0070àOm,0078(3 l/8à3 1/2 I.). cf . Corps oblong ou suballongé. Tête d'un rouge tlave ou d'un rouge rosat ; chargé d'une saillie transversale sur le milieu du front et d'une autre moins prononcée au bord postérieur de celui-ci ; hérissée de poils blonds et plus grossièreM.ent ponctuée sur la partie antérieure de ce der- nier. Antennes d'un flave rouge. Yeux noirs. Prothorax rétréci d'une manière un peu sinuée sur la seconde moitié de ses côtés ; à angles posté- rieurs assez vifs, un peu dirigés en arrière el rectangulaireraent ouverts ; hérissé de cils à son bord antérieur; cilié sur les côtés et non à sa base ; convexe ; d'un tlave l'ouge ou d'un rouge rosat pâle; offrant souvent sur sa ligne médiane les traces d'une bande brune ou brunâtre , élargie d'avant en arrière, un peu plus large au bord postérieur que la base de l'écusson; marqué de points de grosseur médiocre, séparés par des espaces planiuscules , visiblement pointillés; offrant souvent, sur la moitié anté- rieure de sa ligne médiane, les traces d'un sillon plus ou moins obsolète. Êc'ussonen triangle à côtés curulignes, fauve ou d'un fauve brun ; super- ticiellement pointillé. Êlytres convexes, mais faiblement sur le dos ; rugu- leusement ponctuées ; d'un flave fauve ou testacées , avec la nervure sutu- rale ou avec la région suturale jusqu'au deuxième intervalle , les bords apical et suturai, bruns ; glabres ; creusées d'une fossette humérale ; souvent presque sans sillon , ou marquées d'un faible sillon au côté externe du calus humerai ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres moins prononcées : la troisième ordinairement avancée sur la fossette humérale. Pî^opygidiam de nuance variable; brièvement pubescent. Pygi- dium variant du flave fauve au fauve brunâtre ; glabre ; rugueuseraent ponctué. Dessous du corps d'un livide flave ou roug. âtre. Poitrine revêtue d'une longue pubescence d'un blanc sale. Ventre sillonné sur sa ligne mé- diane; hérissé de rangées de poils rigides d'un livide fauve; finement ponctué et presque glabre sur le reste. Pit?ds d'un flave fauve. Cuisses pos- térieures marquées d'une rangée de points piligères et de points sembla- 590 LAMELLICORNES bles près du bord antérieur, glabhis sur leur disque. Ongles munis d'une dent basilaire. 9 . Corps plus épais. Tête et prothorax d'une teinte plus rougeâtre : le second, plus superficiellement ponctué ; de couleur uniforme. Èlytres d'une teinte plus foncée , plus rougeâtre. Ventre sans sillon. Cuisses postérieures plus renflées, plus largement lisses sur leur disque. Cette espèce habite principalement nos zones septentrionales et tempé- rées. Elle n'est pas rare, dès la fin d'avril, dans les environs de Lyon. Elle vole le soir. Le R. aestivus a quelquefois sur le prothorax une bande brune chez le çf ; mais il se distingue de Vaestivus, par son prothorax à angles pos- térieurs prononcés, un peu dirigés en arrière et rectenient ouverts ; marqué de points séparés par des intervalles visiblement pointillés ; non hérissé de poils au devant de la base ; par son écusson superficiellemenl pointillé ; par la troisième nervure de ses élytres , ordinairement apparente sur la fossette humérale ; par son pygidium non paré d'une bande brune, etc. Il s'éloigne du marginipes par son prothorax glabre; du vicinus , par son prothorax cihé en devant; du. cicatricosus, parla dent des ongles située à leur base, etc. 4. HIlizotrogus cicatricosus , Mulsant. Oblong. Prothorax d'un rouge rose ; cilié en devant ou sur les côtés; glabre sur sa surface et marqué de points serrés ( 9 ) ow médiocrement rapprochés ((/), laissant sur le milieu de sa ligne médiane un espace lisse et imponctué. Écusson marqué de quelques points près de ses bords, im- ponctué sur son disque. Élytres d'un fauve jaune, avec la suture souvent plus rougeâtre et V extrémité brune ; glabres ; ruguleusement ponctuées ; chargées chacune d'une côte suturale et de deux autres plus faibles : la troisième sans traces sur la fossette humérale. Ongles armés d'une dent vers le tiers {cf) ou presque à la moitié ( ? ) de leur longueur. çf . Massue des antennes allongée, presque droite, plus longue que les six articles précédents. 9 . Massue des antennes ovale , à peine plus longue que les quatre articles précédents. MÉLOLONTHiNs. — Bliizotrogiis. 591 Bhizotrogus cicatricosus , MuLS. Lainellic. p. 443, 3. — Burmeist. Handb. t. IV, 2. p, 381. — J. Du Val, Gen. (Scarab.), pi. n" 133. — Gemm. et HAROLD,Catal. {Scarab.), p. 1174, Obs. La couleur du prothorax varie un peu de teinte, mais se rapproche toujours du rouge rosâtre ou jaunâtre. Celle des élytres varie du fauve jaune au roux rougeàtre ou fauve jaune. Long., 0'",0135 à 0°',0170 (6 à 7 1/2 1.) ; Larg., 0",0061 à 0™,0070 (2 3/4 à 3 1/8), à la base des élytres ; — 0'",0080 à O-^jOûgO (3 1/2 à 4 1.), vers les trois cinquièmes ou un peu plus. cT . Corps oblong. Tête d'un rouge rose ; chargée d'une saillie transver- sale sur le milieu du ft'ont ; rugueusement ponctuée et hérissée de poils livides sur la partie antérieure de celui-ci; glabre; densement et moins grossièrement ponctuée sur la moitié postérieure. Antennes d'un blond flave. Prothorax rétréci sur la seconde moitié de ses côtés ; à angles posté- rieurs émoussés et plus ouverts que l'angle droit ; convexe ; cilié en devant et sur les côtés; marqué dé points assez gros, séparés par des espaces à peu près aussi grands que leur diamètre et non ou peu distinctement poin- tillés ; offrant, à partir du milieu de la ligne médiane, un espace lisse et impointillé ; d'un rouge rose. Êcusson d'un rouge rosat ; glabre, lisse, marqué de quelques points près de ses bords. Élytres convexes, mais mé- diocrement sur le dos ; d'un jaune fauve ou d'un fauve jaune, plus rou- geâtres vers la suture , brunâtres à l'extréirité ; glabres ; ruguleusement ponctuées ; creusées d'une fossette humérale ; marquées d'un sillon naissant étroit au côté externe du calus humerai, prolongé jusqu'au tiers ou deux cinquièmes , et offrant généralement ensuite des traces jusqu'aux quatre cinquièmes ; chargées chacune d'une côte sulurale et de deux autres plus ou moins faibles : la dernière de celles-ci n'offrant point de traces suris fossette humérale. Propygidium et pygidium glabres ou à peu près : le premier marqué de points moins gros et plus rapprochés que le second. Poitrine revêtue d'une longue pubescence blanchâtre. Ventre d'un rouge orangé ; creusé d'un sillon longitudinal ; hérissé sur ses arceaux de poils mi-relevés, d'un livide rougeàtre ; glabre sur le reste de sa surface. Pieds d'un fauve rouge. Cuisses postérieures marquées d'une rangée de points 592 LAMELLICORNES piligères et parsemées d'autres points semblables. Ongles nmnis d'une dent vers le tiers de leur longueur. 9 . Corps plus épais, un peu [)lus gros, Propygidium presque aussi grossièrement ponctué que le pygidium. Kewire sans sillon longitudinal; hérissé sur ses cinq premiers arceaux de poils moins rigides et disposés en rangée transversale moins régulière ; parsemé en outre d'autres points moins gros. Cuisses postérieures plus renflées, presque glabies sur leur disque. Onglesmums d'une dent rapprochée de la moitié de leur longueur. Celle espèce n'est pas rare dans les environs de Lyon, et surtout dans le Languedoc. Elle paraît en mars ou avril, sort de terre vers le coucher du soleil, pour s'enterrer à la nuit close. Elle nous a été envoyée des envi- rons de Nîmes, par feu Bompart ; de ceux de Montpellier, par M. Hénon ; de Cette, par M. Mayet. Obs. Le R. cicatricosus se distingue du marginipes, par son prothor.;x glabre ; du vicinus, |)ar son prothorax non cilié en devant, et par sa taille ; des thoraciais [ei œstivus, par la fossette humérale des élytres sans traces de la troisième nervure des étuis, paî- son prothorax sans bande longitu- dinale brune, chez le cf" et la Ç , marqué de points séparés par des espaces non visiblement pointillés, par son écusson ponctué seulement près de ses bords, par ses ongles armés d'une dent située au tiers ou vers la moitié de leur longueur. 9 . Rkizotrogus -vicinus , Mulsânt. Oblong ou suballongé. Tête d'un rouge rosé , ponctuée , glabre , chargée d'une saillie transversale sur le milieu du front. Prothorax d'un rouge rose, marqué de point assez gros, séparés par des intervalles lisses, souvent avec une trace tnédiane lisse, glabre, non cilié en devant. Élytres blondes, avec la suture elle bord externe brunâtres, chargées chacune d'une côte suturale et d'une ou de deux nervures beaucoup plus faibles , glabres : la dernière sans traces sur la fossette humérale ; marquées de points à peine aussi gros que ceux du prothorax. Pygidium peu distinctement pubescent. Dessous du corps et pieds d'un jaune fauve. Ventre à peine pubescent. Cuisses posté- rieures glabres sur leur disque. MÉLOLONTHijNs. — Rliizotvogus . 593 c^ . Massue des antennes ovalaire, à peine plus longue que les quatre articles précédents réunis. Pieds antérieurs faiblement tridentés. Ç . Massue des antennes ovale, un peu moins grande quo les quatre articles précédents réunis. Pieds antérieurs fortement tridentés. Rhizotrogus vicinus (Dejean), ( al. 2* édit. p. 161, — Muls. Lamellic. p. 438, 5. Var. a. Quand la matière colorante s'est peu développée, les élytres sont d'un livide tirant sur le fauve jaunâtre. Long., 0-,0112 à 0'»,0135 (5 à 6 1.); — larg., 0™,0045 à 0'",0050 (2 à 2 1/41.). Corps oblong ou suballongé. Tête d'un rouge rose ; chargée d'une saillie transversale sur le milieu du front ; grossièrement ponctuée sur l'épistome et sur la partie antérieure du front , plus densement el plus finement sur la postérieure ; non saillante au bord postérieur de celle-ci ; glabre ou à peu près ; à peine ciliée à son bord antérieur. Antennes d'nn jaune fauve. Yeux noirs. Prothorax rétréci en ligne sinuée sur la seconde moitié de ses côtés; à angles postérieurs rectangulairement ouverts; cilié sur les côtés, et non en devant ; convexe ; glabre ; d'un rouge rose ; marqué de points assez gros, séparés par des intervalles lisses ; offrant souvent une trace lisse sur sa ligne médiane. Écusson d'un roux jaunâtre , glabre ; marqué de quel- ques points sur les côtés ou vers l'extrémité. Élytres moins convexes sur le dos que sur le prothorax ; blondes ou d'un flave fauve, avec la suture et plus faiblement le bord externe brunâtre ; creusées d'une fossette humérale; à peine ou très- faiblement marquées d'un sillon au côté externe du calus humerai ; glabres ; à peine ruguleuses; marquées de points à peine auss^ gros que ceux du prothorax , séparés par des intervalles lisses ; chargées chacune d'un côte suturale et d'une autre plus faible ; offrant souvent les traces d'une troisième nervure : celle-ci indistincte sur la fossette humé- rale. Propygidium et pygidium blonds ou d'une teinte rapprochée : le pre- mier plus finement ponctué que le second ; tous les deux garnis d'un duvet très-court et peu distinct. DessoMS du corps et pieds d'un jaune fauve ou d'un fauve jaune. Poitrine levèine d'une longue pubescence blanchâtre. Ventre finement ponctué; h peine pubesceut ; hérissé de poils mi-relevés, làM£ll. 38 594 LAMELLICORNES peu rigides. Cuisses postérieures lisses sur leur disque. Ongles munis d'une dent basilaire. 9 . Corps plus épais, plus sensiblement élargi après la moitié des ély- tres. Tête à peu près aussi fortement ponctuée sur la partie postérieure du front que sur l'antérieure ; chargée d'un relief transversal plus faible et souvent raccourci à ses extrémités. Prothorax plus grossièrement ponctué, d'une teinte plus rougeâtre. Ventre hérissé de poils plus faibles et plus courts. Cuisses postérieures plus renflées. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle a été découverte par feu Solier, dans les environs de Marseille où elle est assez rar(\ Elle habile les bois de pins, où, pendant le jour, on la trouve ordinairement cachée sous des pierres. Nous l'avons trouvée dans diverses localités de la Pro- vence. Obs. Le dessus du corps, ou du moins les élytres varient un peu de teinte : quelquefois elles sont d'un livide tirant sur le fauve. Le R. vicinus se distingue aisément de toutes les espèces précédentes par la brièveté de la massue des antennes chez le cf ; par son épistome à peine cilié en devant ; par son front glabre ; par son prothorax non cilié en devant; par ses élytres à peine rugulensement ponctuées, chargées chacune d'une côte suturale et d'une ou de deux autres très-faibles; par sa taille notablement moins avantageuse. 11 s'éloigne d'ailleurs du marginipes par son prothorax glabre ; des tho- racicus et œstivns par son prothorax non pointillé sur les intervalles ; par ses élytres, à troisième nervure très-faible et sans traces sur la fossette humérale; par ses cuisses postérieures lisses sur leur disque (o" et Ç ). 11 s'élogne du cicatricosus par son prothorax non cilié en devant, n'offrant pas une sorte de cicatrice ou espace lisse et subarrondi vers la moitié de sa ligne médiane ; par ses ongles munis d'une dent basilaire. DEUXIEME BRANCHE LES SÉRIËÂIRES Caractères. Hanches postérieures très-développées , presque en forme de triangle ; d'un [tiers à peine moins longues à leur côté externe qu'au SÉRICAIRES 595 postérieur. Èpistome transversal , rétréci d'arrière en avant ; tronqué ou subéchancré en devant ; relevé en rebord presque droit et tranchant à ses parties antérieure et latérale. Suture frontale arquée en arrière et par conséquent moins avancée dans le milieu qu'à ses extrémités, ou transverse sur sa partie médiane et plus avancée à ses extrémités. Antennes de neuf ou de dix articles, dont les ' rois derniers forment la massue (au moins chez nos espèces de France). Flancs du postpectus en hgne obliquement transverse à leur bord postérieur. Howc/ies de devant obtusement coniques. Ventre de six arceaux, non soudés entre eux, et dont le premier et souvent une partie du second sont voilés pur les hanches postérieures. Jambes antérieures armées de deux ou trois dents à leur côté externe ; munies d'un éperon à l'interne. Tarses grêles et allongés : premier article des intermé- diaires et postérieurs plus grand que le second. Ongles des mêmes pieds égaux : tous munis en dessous d'une dent rapprochée de leur extrémité ou d'une lame coriace ou membraneuse. Labre confondu avec l'épistome. Mandibules membraneuses ou coriaces à leur côté interne. Languette ordinairement soudée au menton. Tête et prothorax convexement déclives : le prothorax transversal, con- vexe, ordinairement cilié sur les côtés; marqué d'une fossette plus ou moins apparente, vers les deux cinquièmes de la longueur de ses côtés. Êcusson assez grand. Êlytres plus ou moins convexes sur le dos, arrondies chacune à leur partie postéro-externe, tronquées à l'extrémité, laissant au moins le pygidium en partie à découvert. Pieds postérieurs séparés des intermédiaires par un espace égal à la longueur d'environ trois arceaux du ventre. Jambes ciliées ou garnies de poils spinosules. Chez les premiers insectes de cette branche, la mesure des antennes est encore de longueur et de forme inégales, suivant les sexes ; chez les autres, elle aune longueur et une conformation peu dissemblables. Les premiers Phyllophages nous ont offert des ongles armés, en dessous, d'une dent ou d'un crochet. Chez les Séricaires , cette dent ou ce crochet ont subi des moditications qui en dénaturent l'usage; ils se prolongent sous l'ongle sous presque toute la longueur de celui-ci. Les Séricaires présentent d'autres caractères qui confirment leur sépa- ration en une branche particulière. Leur suture frontale est plus avancée à ses extrémités que dans sa partie médiaire. Le premier article des tarses est plus grand que le second. Les hanches postérieures surtout servent à distinguer ces insectes de tous les précédents ; elles ont presque la forme d'un triangle , d'un ners à prine moins long ou parfois presque aussi long 596 LAMELLICORNES à son côté externe qu'au postérieur; et, par suite de ce développement , le postpectus est raccourci graduellement de dedans .en dehors à son bord postérieur, tt le premier arceau au moins du ventre se trouve voilé. Ces insectes sont d'assez petite taille. La conformation de leurs organes masticateurs dénote en eux des goûts moins voraces. Ils ont une robe de couleurs variables. Chez quelques-uns elle se rapproche encore de celle des Rhizolrogues ; parfois elle est irrisée de diverses couleurs. Quelques-uns volent pendant le jour. Les autres sont crépusculaires ou nocturnes. Leurs larves connues vivent de débris de végétaux. Nos Séricaires de France se répartissent dans les genres suivants : Genres. ^ C OJ - s i- .s o. Antennes de neuf articles. Antennes de dix articles. Serica. Maladera. Prothorax en arc dirigé en arrière et bissinué à son bord pos- térieur. Élytres un peu moins larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs. Antennes de neuf ar- ticles. Omaloplia. Antennes de dix articles. Ongles non munis en dessous d'une membrane. g g t« - ^ P 1 Antennes de neuf articles. Ongles munis en dessous Triodonta. d'une membrane. Hymenoplia. Genre Serica, Sérique, Mac-Leay. Mac-Leav, Hor. enlom., t. I (1819-21), p. 146. Caractères. Jambes de devant bidentées à leur côté externe. Antennes de neuf articles. Épistome ordinairement sinué en devant. Suture frontale en arc dirigé en arrière. Prothorax en ligne transversc sur les côtés de sa base, tronqué et un peu plus prolongé en arrière , dans le milieu de celle-ci, au devant de l'écusson. Élytres aussi larges en devant que le MÉLOLONTHiNs. — Sevica. 597 prothorax, voilant le propjgidium et laissant au moins la majeure partie du pygidium à découvert. Hanches intermédiaires séparées par le mésos- ternum. Cuisses et jambes canaliculées en dessous : les intermédiaires et postérieures munies d'une ou de deux sortes de dents sur leur tranche extérieure, munies d'épines sur l'inférieure. Mandibules obtuses à l'extré- mité. Mâchoires à lobe externe armé de plusieurs dents aiguës. Palpes maxillaires à dernier article presque aussi grand que les précédents réunis. Palpes labiaux courts, à dernier article le plus grand. Èpistome ordinairement émoussé à ses angles de devant. Prothorax élargi en ligne courbe sur la première moitié de ses côtés, puis faiblement élargi sur la seconde ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts. Ècusson en triangle à côtés droits ou presque droits, plus long sur sa ligne médiane que large à sa base. Èlytres denx fois environ plus longues que le prothorax; un peu élargies jusqu'à la moitié ou un peu plus, obtusement arrondies ou tronquées, prises ensemble à l'extrémité; à dix stries, y comprise la marginale : la juxta-suturale prolongée jusqu'à l'extrémité : les troisième à septième obsolètes avant cette dernière et aboutissant pos- térieurement à un calus postérieur. Corps oblong ou suballongé. La massue des antennes est oblongue chez les a" , ovale et plus courte chez les $ . Les tarses antérieurs sont également plus longs chez les cf que dans l'autre sexe. 1. Serica bruniiea, Linné. Oblong ou suballongé, convexe, d'un rouge jaune ou d'un roux testacé. Front parcimonieusement ponctué, souvent obscur. Prothorax glabre, assez finement et légèrement ponctué. Ecusson finement ponctué, à ligne médiane lisse. Èlytres à stries ponctuées, d intervalles plus fortement ponctiiés que le prothorax, subconvexes. Mésosternum entaillé à V extrémité. Postpectus et hanches postérieures assez finement et super ficielkment ponctués. (f . Massue des antennes allongée, arquée du côté interne, près d'une fois plus longue que la tige. Pieds plus allongés. Ongles des tarses anté- rieurs plus gros, incourbés presque à angle droit, munis en dessous d'une lame arrondie en devant : l'interne plus développé que l'autre. 9 . Massue des antennes ovalaire, moins longue que la tige. Ongles des tarses antérieurs arqués : l'interne muni d'une dent plus forte. 598 LAMELLICORNES Scarahaens brunnus Linné, Syst. Nat. 10» édit. t. I, p. 352, 49 — /d, 12eédit, t. I, p. 556, 72. Scarabaeus brunneus,T ann. Suec. p. 138, 396. Le Scarabé fauve aux yeux noirs, Geoffr. Hist. 1. 1, p. 83, 22. Scarabaeus fulvus, De Geer. Mém. t. IV. p. 277, 23. pi. 10, fig. 17. Melolontha brunnea, Fabr. Syst. Ent. p. 36, 20. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 170, 54. — Oliv. Ent. t. I, 5, p. 43, 55, pi. 4, fig. 38.— Herbst, Naturs. t. III, p. 87, 39, pi. 24, fig. 3.— Panz. Faun. Germ. 9S, 7.— Payk. Faun. Suec. t. II, p. 2U9, 4.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 192, 15.— Duftsch. Faun. Aust. 1. 1, p. 191,10. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 61, 4. — Ratzeb. Forst. t. I, 98, 6, pi. 3, fig. 12. Serica bru7mea, Mac-Leay, Hor. Ant. I, p. 147. — Id. édit. Leq. p. 80, 1. Serica brunnea, Mac-Leay , Hor. Ent. I, p. 147. — Steph. Illust. t. III, p. 219, 1. — Shuck. Col. delin. 36, 332, pi. 44, fig. 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 535, 1. — MuLS. Lamellic. p. 460, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 698, 2, — L. Redtenb- Faun. Aust. p. 449, — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1118. Long., 0^,0090(4 1.); Larg., 0"',0039 (1 3/4 1.), à la base desélytres ; — O-n.OOôO (2 1/21.), vers les deux tiers . Corps oblong ou suballougé ; convexe. Tête d'un rouge jaune, glabre et ruguleusement ponctuée sur l'épistome , ordinairement noire , brune ou obscure sur la moitié postérieure du front ; hérissée de quelques poils et légèrement et peu densement ponctuée sur ce dernier. Antennes d'un rouge jaune. Yeux noirs. Prothorax à peu près sans rebord à la base ; convexe ; d'un rouge jaune ou jaunâtre ; marqué de points moins forts et moins rap- procht^s que ceux de l'épistome. Êcusson d'un rouge jaune ; finement ponctué, avec la ligne médiane lisse et légèrement subcsLrénée.Élytrcs d'un rouge jaune, parfois avec la suture un peu obscure; à stries assez finement ponctuées ; quatre ou cinq fois plus étroites que le troisième intervalle : les deuxième à dixième non prolongées jusqu'à l'extrémité : les troisième et quatrième à partir de la suture ordinairement unies postérieurement et plus courtes. Intervalles légèrement convexes ; plus fortement ponctués que le prothorax ; garnis de quelques poils courts, peu distincts. Pygidium d'un rouge jaune, légèrement ponctué. Mésosternum rétréci d'avant en arrière, entaillé à son extrémité. Dessons du corps et pieds d'un rouge jaune. Poitrine presque glabre. Postpectus garni de quelques poils près de sa ligne médiane, assez finement et superficiellement ponctué, ainsi que les M^iOLONTHiNs. — Sevica. 599 hanches postérieures. Ventre garni sur ses arceaux d'une rangée transver- sale de poils un peu rigides et mi-relevés ; garni de poils plus nombreux sur le dernier arceau. Cette espèce habite plus particulièrement les contrées froides ou monta- gneuses. Nous l'avons reçue des Pyrénées et l'avons trouvée une fois en assez grande quantité sur les montagnes de la vallée du Bourg- d'Oisan. Elle est peu commune dans les environs de Lyon. M. Saxesen, suivant M. Ratzebourg, a trouvé sa larve sous des pierres, dans un terrai^i sur lequel serpentaient des racines de pins. A ce genre appartient aussi l'espèce suivante : i^erica Arlasi, Mulsant et Rey. Oblong ou suballongé, convexe, d'un brun rouge ou rougeâtre. Front densement ponctué, un peu moins finement que Vépistome. Antennes blondes. Prothorax glabre, plus grossièrement et fortement ponctué. Écasson densement ponctué, subcaréné sur sa ligne médiane. Êlytres glabres, àstries ponctuées. Intervalles marqués de points rapprochés , au moins aussi gros ou un peu plus gros que ceux du pro- thorax, légèrement en toit. Mésosternum tronqué àson extrémité. Postpectus et hanches postérieures fortement et assez grossièrement marqués de points rapprochés. Long., 0»", 0072 (3 1/41.); Larg., 0"',0030 (1 2/5 l.), à la base des élytres; — O'^jOOSe (1 2/3 L), vers les deux tiers. Patrie : les environs de l'Escurial (Espagne.) Cette espèce a été découverte par feu notre excellent ami , M. Arias , à qui nous l'avons dédiée. Genre Maladera, Maladère, Mulsant et Rey. Caractères. Antennes de dix articles. Ongles munis en dessous d'une dent, près de leur extrémité, ^cusson moins allongé, parfois subéquilatéral. Èlytres une fois et demie environ plus longues que le prothorax. Cojys 600 LAMEILICORNES moins long et plus é^.ais que dans Us Seiica. Lo reste comme chez ces insectes. Les Maladères ont beaucoup d'analogie avec les Sériques , mais leurs antennes ont dix articles ; la partie inférieure des ongles est toujours ter- minée par une dent, même aux ongles antérieurs des çf , et par conséquent seiiiblable dans les deiix sexes. Ces insectes ont encore la massue des antennes de longueur inégale suivant les sexes. Les Maladères ont une activité dmrne. t. Haladera Itoloscerlcea , Scopoli. Obovale, convexe, ordinairement noir, soyeux et comme parsemé de cendré en dessus. Prothorax arqué et un peu élargi d'avant en arrière sur les côtés. Ecusson en triangle subéquilatérai et à côtes en ligne un peu courbe. Élytres à stries ponctuées • la marginale ordinairement unie pos- térieurement avec la suturale. Intervalles subconvexes , ponctués. Dessous du corps brun. Métastermmi assez large et entaillé à son bord postérieur. Pieds d'un rouge fauve. cf . Massue des antennes- allongée, arquée du côté externe ; près d'une fois plus longue que la tige. Ongles des tarses antérieurs presque sembla- bles aux autres : l'ongle interne seulement un peu plus épais. $ . Massue des antennes ovale ; moins longue que la tige. Le Scarabé brun chagriné. Geof. Hist. t. I, p. 84, 2S. Scarabaeus holoscericuus , Scopoli, Ann. Hist. Nat. t. V, p. 77, 15. Scarabaeiis Sulseri, Fuessly, Vers. p. 3, 3S. — Brahm. Ins. Kal. t. I, 223, 760. Troa; /ioioscericeus, Laichart, Tyr. Ins. t. I, p. 31, 4. MelolonUia berolinensis, Herbst, Arch. p. 153,21. Melolontha holoscericea, Scriba, Journ. 64, 5i. Mclolontha variabilis, Ouv. Entom. t. I, 5, p, 52, 70, pi. 4, fig. 37. — Fabr. Ent. Syst. t. II, p. 180, 101. — Id. Syst. Eleut. t. II, p. 182, 129. — Panz. Faim. Germ. 97, 12. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 193. — Id. Gêner, t. II, p. 111, 6. — DuFTSCH. Faun. Austr. I, 191, 11. — Ratzeb. Forstins. t. I, 99, 7, pi. 3, fig. 11. Serica Sulzerl, Heer, Faun. Col. Helvet. I, 536, 2. Omalaplia holoscericea, MuLS. Lamellic. p. 462, 1. Serica holoscericea, Erichs. Naturg. t. III, p. 697, 1. — L. Kedtenb. Faun. Austr. MÉiOLONTHiNs. Maladem. 601 p. 449. ~ J. uu Val, Gêner. (Scaiab.,, p. loi. — Giïmming. et Harold, Calai. (Scarab.), p. 1H9. Obs. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suffisamment, l'insecte passe, suivant son état, par toutes les transitions de couleur entre le brun et le roux testacé ou rouge ja'màtrc. Les intervalles des élytres se montrent d'autant plus aplatis que la teinte s'éloigne davan- tage de la couleur normale. Variations par défaut. Var. a. Dessus du corps d'un brun rouge soyeux, avec un velouté blan- châtre. MuLS. loc. cit., var. A (fuscà). Scarabaeus chrysomeloides, Schrank. Enum. p. 10, 25. Var. b. Dessus du corps d'un roux testacé ou rouge jaunâtre, avec un velouté blanchâtre. MuLSANT, loc. cit., var. B. Long.,0'»,0078(3 1/2 1.); Larg., O-^jOGSO (1 2/5 ).), à la base des élytres; — On»,0039 (1 3/4 1.), vers les deux tiers. Corps obovalaire, convexe ; ordinairement noir ou d'un noir brun, comme pruineux ou légèrement velouté de cendré en dessus. Tête plus densement ponctuée sur l'épistome que ^ur le front ; presque glabre. Antennes d'un jauîi-^ rouge, avec la massue plnsflave. Yeux noirs. Prothorax arqué sur les côtés ; un peu plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; :-ans rebord au devant de l'écusson, à peine rebordé sur les parties laiérales de sa base ; convexe ; |-lu.s finement et plus superficiellement ponctué que l'épistome ; glabre ou à peu près. Êcusson en triangle subéquilatéral , à côtésen ligne un peu courbe ; glabre : un peu plus finement ponctué que le proihorax. Élytres une fois et demi'' plus ÎOugues que le prothorax ; un peu élargies jusqu'aux trois cinquième'~- ; très-obtusement arrondies à l'extrémité, prises ensemble ; peu fortement convexes sur le dos; glabres ou paraissant telles; à dix stries (y comprise la marginale), ponciuées, élroiies , mais paraissant variabiement plus larges , suivant la convexité 602 T.AMTÎLT,TCOT??ÎES. des intervalles : la marginale ordinairement unie à la juxta-sutnrale, au devant de l'extrémiti^ : les troisième et quatrième, et cinquième à septième les plus courtes et unies postérieurement. Intervalles subconvexes, ponc- tués. Pyqidium ordinairement brun ou brun noir; ruguleusement et assez finement ponctué ; hérissé de quelques poils courts, souvent peu apparents. Dessous du corps brun ou d'un brun rougeùtre. Mésosternum entaillé à son bord posiérjpur. Poitrine assez finement ponctuée, garnie de poils d'un fauve livide, fins, mi-couchés et peu apparents. Ventre plus finement ponctué; rougeâtre sur le bord des arceaux; garni sur ceux-ci d'une rangée transversale de poils d'un fauve livide, mi-relevés, légèrement rigides. Pospectus el hanches postérieures légèvemeni ou peu profondément ponctuées. Pieds d'un rouge fauve. Cuisses postérieures assez finement ponctuées; peu garnies de poils. Jambes de devant extérieurement biden- tées. Cette espèce paraît commune dans une grande partie de nos provinces. On la trouve parfois depuis le mois d'avril ou de mai , époque de sa vie active, jusqu'en juin, EUeéclot en août ou septembre et passe l'hiver. Elle recherche principalement les lieux sablonneux. Elle n'est pas rare dans les environs du château de Mont-Chat, près Lyon. M. V. Mayet l'a prise une fois en grande quantité sur la plage de Cette, sut" laquelle elle éiait rejetée par les flots. M. Piochard de la Brûlerie a trouvé sa larve sous des pierres, sui une colline sablonneuse des environs de Saint-Florentin (Yonne). Elle se nourrit de débris de feuilles pourries et met plus d'un an à par- venir à son état parfait. (Ann. delà Soc. Antom. de Fr., i^ série, t. IV (1864), p. 663-667, pi. 10, fig. 7 à 13.) Genre Omaloplia , Omaloplie , Stephens. Caractères. Jambes de devant extérieurement armées de deux dents. Antennes de neuf articles. Èpistome ordinairement à peine sinué en de- vant dans son milieu. Suture frontale en arc dirigé en arrière. Prothorax arqué en arrière et bissinué à sa base. Ëlytres un peu moins larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; ordinairement une fois et quart à une fois et demie plus longues que le prolhorax. Ongles munis, MÉLOLONTHiNs. — OmalopUa. 603 en dessous, d'une dent, près de loiir exlré:i)iié. Organes bucaux analogues à ceux des insectes précédents. Ajoutez, pour les espèces suivantes : Êpistome émoussé à ses angles de devant. Prothorax élargi en ligne courbe sur la moitié antérieure ou un peu plus de ses côtés , puis assez faiblement et en ligne droite jusqu'aux angles postérieurs; à peine plus ouverts à ceux-ci que l'angle droit. Ecusson en triangle à côtés un peu curvilignes, moins large à la base que long sur sa ligne médiane. Ëlytres presque en parallélogramme longitudinal, ar- rondies à leur angle postérieur, tronquées chacune sur la moitié interne de leur largeur, à l'exti émité ; voilant le pygidium ; peu ou médiocrement convexes sur le dos ; à dix stries (y comprise la marginale) : la juxta-sutu- rale et ordinairement les deuxième, troisième, neuvième et dixième termi- nales ou à peu près : les autres aboutissant postérieurement à une sorte de calus ; creusées d'une fossette humérale à la partie antérieure de la cin- quième strie. Repli cilié ; tranchant depuis sa base. Mésosternum voilé par des poils. Corps brièvement ovalaire ou subparallélogrammique. Massue des antennes peu inégale chez les deux sexes. 1. Omaloplia rurieola, Fâbricius. Presque parallélogrammique ; peu convexe sur les élytres. Tête, et pro- thorax noirs, ponctués : ce dernier en arc dirigé en arrière et presque sans rebord au devant de l'écusson à sa base; hérissé de poils obscurs ou livides, peu épais. Ecusson noir, finement ponctué . Élytres ordinairement d'un rouge jaune, avec la sature et le côté externe noirs, parfois entièrement noires ; sans rebord à l'extrémité; àstiies ponctuées. Intervalles planius- cules ou convexiuscules, ponctués . Dessous du corps noir ; garni de poils ^ns, d'un fauve livide. Mésosternum obtusément arqué postérieurement. Hanches postérieures assez finement et assez densement ponctuées . Le Scarabé à bordure, Geoff. Hist. t. I, p. 80, 13. Melolontha rurieola, Fabr. Syst. Ent. p. 38, 30. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 176, 97. — Oliv. Entom. t. I, 5. p. 72, 51, pi. 3, fig. 2o.— Panz. Nalurf. t. XXVIII, 8, 10, pi. 1, fig. lU.— Herbst, Naturs. t. III, p. 116, 70, pi. 25, fig. 2.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 194, 17. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 204, 20. — Ratzeb. Forstins. 1. 1, p. 80, pi. 3, fig. 13. Scarabaeus marginatus,¥vESSLY,yen. 3, 37. fi04 LAMELLICORNES Scarabaeus (loricold, Laichart, Tyr. Ins. p. 6. Melolontha nifji-omarginata, Herbst. Arch. p, ISS, 20, pi. 43, fig. 7. Omaloplia ruricola, Steph. Illustr. t. HI, p. 220, 1. — Burm. Handb. t. IV, 2, p. 134. — EfticHs. Naturg. t. II, p. 701, 1 . — L. Redtenb. Faun, Austr. p. 448. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1123. Serica ruricola, Castelnau, Hist. Nat. t. II, p, 148. Serica marginata, Heer, Faun. Col. Helv. t. I, S36, 3. Brachyphylla ruricola, MuLs. Lamellic. p. 46S, 1. Obs. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suftisamuient, les bordures noires des élytres sont à peine marquées et le dessous du corps est d'un brun rouge ou d'un brun rouge livide. (Var. a.) Quand au contraire le pignienlum noir s'est développé davantage, il usurpe une étendue plus ou moins ronsidérable de la surface des élytres, et les pieds deviennent aussi plus ou moins obscurs ou noirs. Var. b. Elytres d'un fauve obscur sur leur disque. V.4R. c. Elytres d'un brun noirâtre, avec une tache huuiérale iauve ou pâle, et parfois une autre analogue, près de la suture, au delà de leur milieu. Melolontha humeralis, Fabr. Syst. Eleuth. t. II, p. 184, 39, etc. Brachyphylla ruricola, MuLS. loc. cit., var. C. Var. d. Élytres noires, avec leur disque brun. Var. e. Elytres nonces, irrisées de vert ou de violet. Le velours noir, Geoff. Hist. I, p. 84, 23; MuLS. loc. cit., var. E. Long., Oï^jOGGl à 0^,0072 (5 3/4 à 3 1/4 1.); — larg., 0"\0030 à 0^.0033 (2 1/4 à 2 1/2 1.), à la base des élytres. Corps subovalaire ou presque en parallélogramme médiocrement allongé, ei- peu convexe sur le dos des étuis. Tête noire, plus Censément et plus finement ponctuée sur l'épistome que sur le front; hérissée de quelques poils sur ce dernier. Antennes d'un fauve i^nne.Protliorax cilié et à peine l'cbordé latéralf'raent ; bissinueuseraent en arc dirigé en arrière à la base ; MÉiOLOiNTHiNs. - OmalopUa. 605 sans rebord à celle-ci au devant de l'écussou, et muni d'un rebord étroit sur le reste de son bord postérieur ; convexe ; noir, luisant ; ponctué à peine aussi finement que le front, hérissé de poils assez courts , souvent en partie épilés ; creusé d'un sillon sur une partie de sa ligne médiane. Êcusson noir, finement ponctué. Êlytres glabres ; ordinairement d'un roux ou rouge jaune, irrisées de violacé à certain jour, avec la suture, le rebord externe et les deux derniers intervalles noirs ; parfois brunes ou noires, en plus grande partie ou en totalité ; rayées chacune de stries étroites, ponctuées : les première, deuxième, troisième, neuvième et dixième ordi- nairement prolongées jusqu'à l'extrémité, les autres affaiblies ou oblitérées avant cette dernière. Intervalles planiuscules ; ponctués. Pygidmm d'un noir luisant; ponctué ; hérissé de poils obscurs, assez courts. Dessous du corps d'un noir luisant ; ponctué ; garni de poils d'un fauve livide, fins, couchés, assez longs, peu épais. Mésosternum voilé par de longs poils d'un blanc llavescent ; obtusément tronqué ou arqué à l'extiémilé. Pieds ordinairement d'un rouge fauve, parfois noirs, avec les tarses moins obscurs. Postpectus et hanches postérieures assez densement et assez finement ponctuées. Cuisses postérieures garnies d'une rangée longitudinale de points piligères et de divers autres points. Jambes de devant bidentées à leur côté externe. Cette espèce habile ia plus grande partie de nos provinces. Elle est com- mune dans les environs de Marseille, dans les garrigues des environs de Montpellier et de Cette. Elle commence à voler vers les neuf heures du matin. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve pendant le jour sur les graminées et sur diverses autres plantes peu élevées. Les poils du pro thorax sont ordinairement obscurs chez les (f -, et gri- âtres ou livides chez les $ . Obs. L'O. erythroptera, Friwaldsky {transylvanica, Bielz), a beaucoup d'analogie avec la ruricola. Elle en diffère par une taille nn peu moins faible ; par son front et son prolhorax mi-hérissés de poils d'un blanc flavescent ; par son écusson garni de poils semblables, mais couchés ; par ses élytres garnies de poils livides, mi-couchés, très-apparents, d'une seule couleur, soit d'un rouge ou roux jaune et alors sans bordure suturale noire, soit enliîreraent noires ; par le mésosternuni et le métasternum assez 606 LAMELLICORNES densement garnis de longs poils d'un blanc flavescent. Cuisses postérieures et côté externe des hanches postérieures garnies de poils pareils. Omaloplia crythroptera, Friwalds, A Magyar, tudùs. 1835. p. 260, pi. 6, tig. 1. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1 122. Long., O'-.OOTOà 0™,0078 (3 1/8 à 3 1/2 1.); — larg., 0">,0036 (1 2/3 1.), à la base des élylres. Patrie : la Hongrie. Genre Triodonta , Triodonte , Mulsant. Mdlsant, Lamellic. (-1842), p. 468. Caractères. Jambes de devant extérieurement tridentées. Antennes de dix articles. Êpistome ordinairement sinué en devant; à angles antérieurs peu vifs. Suture frontale en arc dirigé en arrière. Prothorax en ligne transverse droite sur les côtés de sa base, tronqué et un peu plus pro- longé en arrière au devant de l'écusson. Écusson en triangle à côtés cur- vilignes. Ëlytres aus&i larges en devant que le prothorax à sa base ; deux fois au moins plus longues que lui ; arrondies à leurs parties postéro- externes ; voilant, au moins en majeure parlie,le ^ro\)y§\d\um. Mésosternum rétréci d'avant en arrière et terminé en pointe, séparant faiblement les hanches intermédiaires. Jambes fostérieures garnies sur leur côté externe de deux saillies obliquement transversales et spinosules ; munies sur leur arête inférieure de cils épineux. Tarses antérieurs courts ; les quatre pos- térieurs allongés, grêles. Ongles non munis en dessous d'une membrane ; tous bifides : la dent inférieure courbée. Corps court ou médiocrement allongé. Organes bucaux analogues à ceux des précédents. Prothorax élargi en ligne peu courbe sur la première moitié des côtés, puis faiblement en ligne presque droite ou subsinuée sur la seconde ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts. Écusson moins large à la base que long sur sa ligne médiane. Repli des élytres vertical en devant, rétréci graduellement jusqu'à l'extrémité de la poitrine, tranchant. Les cf ont la massue des antennes elliptique, à peu près aussi longue MÉLOLONTHiNs. — THodonta. 607 que les cinq articles précédents de la tige ; le dernier article des tarses antérieurs renflé. Les ? ont la massue des antennes ovale, plus courte. 1 . Trioflonta aquila , Câstelnâu. Oblong ou suballongé, médiocrement convexe , d'un roux jaunâtre ou d'un jaune fauve et garni de poils presqiLe concolores, fins et couchés en dessus. Yeux noirs. Êpistome glabre et échancré en devant. Prothorax finement rebordé à sa base. Élytres à stries ponctuées. Intervalles ponctués, convexiuscules : le deuxième plus large et presque plan. Mésosternum terminé en pointe. Hanches postérieures marquées de points à peu près aussi gros que ceux des élytres. Ventre finement ponctué, avec une rangée transversale de points piligères sur les arceaux. çf . Ongles un peu inégaux : l'externe plus court. Ç . Ongles égaux. Omaloplia aquila (Dejean), Catal. (1821), p. 59. Serica aquila, Castelnau, Hist. Nat. t. Il, p. 148, 2. Triodonta aquila, Muls. Lamellic. p. 468, 1. — J. Du Val, Gêner, pi. 13, fig. 63. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1123. Long., Om,0067 à O-^.OOTS (3 à 3 1/2 1.); — larg., Om,0030 (1 2/5 l.), à la base des élytres. Corps oblong ou suballongé , médiocrement convexe sur les élytres ; en majeure partie d'un roux jaunâtre ou d'un jaune fauve, et garni de poils d'un livide fauve , assez fins, peu serrés et couchés en dessus. Tête d'un rouge fauve plus ou moins obscur ; densement et rugueusement ponctuée; glabre ou à peu près sur l'épistome, garnie sur le front de poils d'un livide fauve , en partie couchés , en partie hérissés. Antennes d'un fauve jaune. Yeux noirs. Prothorax élargi d'abord en ligne courbe sur les deux cinquièmes antérieurs de ses côtés , puis faiblement en ligne droite sur le reste de ceux-ci ; cilié et finement rebordé latéralement ; en ligne trans- verse droite et finement rebordé sur les côtés de sa base ; tronqué, sans rebord et un peu plus prolongé en arrière au devant de l'écusson ; convexe ; 608 LAMELLICORNES couvert de points serrés, moins profonds et à peine aussi gros que ceux du front, donnant chacun naissance à un poil d'un livide fauve et couché. Êcusson en triangle un peu plus long que large, de la couleur du prolho- rax ; ponctué et garni de poils, comme lui. Êlytres une fois et demie au moins plus longues que le prothorax ; élargies jusqu'aux deux tiers , tronquées chacune sur la moitié interne de leur largeur, sans rebord à l'extrémité ; médiocrement convexes sur le des ; d'im roux jaune ou jaune fauve ; rayées chacune de dix stries ponctuées (y comprise la marginale), peu distinctes vers l'extrémité, hitervalles convexiuscules ; assez finement marqués de points donnant naissance à un poil fauve, jaune, fin, couché, très-apparent : le deuxième intervalle ordinairement plus large, plan, ren- dant par là plus saillant l'intervalle suturai. Pygidium d'un fauve jaune; ponctué; brièvement pubescent. Dessous du corps d'un fauve jaune; ponctué; pubescent. Mésosternum obtriangulaire , terminé en pointe. Pieds d'un jaune fauve. Hanches postérieures et postpectus marqués de points à peu près aussi gros que ceux des élytres. Cuisses postérieures uniformément marquées de points donnant chacun naissance à un poil fin et concolore. Jambes de devant extérieurement tridentées. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon, mais principalement dans le Midi. * Obs. L'épistome paraît échancré en devant quand l'insecte est regardé perpendiculairement en dessus, et presque sans échancrure quand il est vu d'arrière en avant. Genre Hymenoplia , Hyménoplie, Eschscholtz. EscHSCHOiTZ, Bullet. de la Soc. Imp. de Moscou, t. 2 (1830), p. 65. Caractères. Jambes de devant armées de trois dents à leur côté externe. Ongles arqués seulement à l'extrémité, en ligne droite sur le reste ; munis en dessous d'une membrane prolongée presque jusqu'à leur crochet ter- minal. Êpistome relevé en rebord plus saillant en devant que sur les côtés; tronqué et sans sinuosité à son bord antérieur ; coupé à angle droit ou dirigé en dehors aux angles antéro-exteriies de son rebord. Suture frontale transverse sur sa partie médiaire, avancée à ses extrémités. Antennes de neuf articles. Prothorax en arc dirigé en arrière et bissinué à sa base. MÉLOLONTHiNS. — HymcnopHa. 609 Élytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs. Mésosternum voilé par des poils. Les Hymenoplies sont des insectes de petite taille ; rapprochés des Triodontes par les caractères que nous venons d'indiquer. lis se trouvent le plus souvent sur des graminées. Les cr* ont la massue ovale, à peu près semblable à celle des $ ou à peine plus longue ; l'ongle interne des pieds antérieurs élargi et courbé. 1. Hyineiioplia strigosa , Illigër. Entièrement d'un noir grisâtre ou métallique. Épist07}ie longitudinale- ment convexe sur sa partie médiane et creusé en sillon près de ses côtés relevés. Front et prothorax grossièrement ponctués et [hérissés de poils blanchâtres. Êlytresruguleusement, densement et plus finement ponctuées, offrant chacune , sur leurs trois cinquièmes internes , deux stries et trois sortes de côtes peu convexes, dont la première et la suturale parées de cinq bandes longitudinales de duvet blanc. o'". Ongles des pieds de devant inégaux : Tinterne, courbé, presque à angle droit vers la moitié de sa longueur; pourvu en dessous d'une mem- brane plus épaisse. Ç . Ongles des pieds de devant égaux ; uniformément arqués ; munis en dessous d'une membrane semblablement conformé. Melolontha strigosa, Illig. Mag. t. II, p. 220, 9. Hymenoplia strigosa, Burmeist. Handb. t. IV, 2, p. 148 (sans la synonymie). — J. DU Val, Gênera (Scarab.), pi. 13, fie. 02. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.}, p. H24. Obs. Les élytres varient de teinte et passent au brun rouge ou au fauve brunâtre quand la matière colorante ne s'est pas développée suffisam- ment. Long., O-^OOYO (8 1/8 l.).; — larg., 0"',O036 (1 2/3 1.), à la base des élytres. Corps oblong ; d'un noir gris ou gris noir, métallique en dessus. Épis- tome tronqué et un peu saillant dans le milieu de son rebord, en devant, LAMELL. 39 610 LAMELLICORNES à angles antérieurs de ce rebord un peu dirigés on dehors ; convexe sur sa partie longitudinale médiane, et comme sillonné , de chaque côté, près de ses bords latéraux relevés ; à peu près glabre et assez finement ponctué. Suture frontale peu saillante. Front marqué de points moins petits et moins rapprochés que ceux de l'épistome ; hérissé de poils d'un blanc flavescent. Antennes d'un noir brun. Prothorax arqué sur les côtés, sans rebord et cihé sur les côtés; un peu plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devant ; en arc dirigé en arrière à peine bissinué et étroitement rebordé à la base ; convexe ; ponctué à peu près comme le front ; hérissé de poils assez longs et flavescents ; paré , au devant del'écusson, d'une frange de poils de même couleur. Ècusson ponctué et garni de longs poils flaves- cents, mi- couchés. Êlytres au moins une fois plus longues que le protho- rax ; un peu plus larges vers la moitié de leur longueur ; médiocrement convexes sur le dos; creusées d'une fossette humérale assez prononcée; ruguleusement ponctuées ; chargées chacune, sur leurs trois cinquièmes internes, de trois côtes peu convexes : séparées par des stries presque glabres, de moitié moins larges que les côtes : la troisième de celles-ci plus faible , aboutissant en devant à la fossette humérale : chacune de ces côtes garnies de poils d'un blanc flavescent, en partie hérissés, en partie couchés, constituant une bande longitudinale de duvet ; sans saillies bien marquées sur leurs deux cinquièmes externes, mais parées de deux autres bandes de duvet analogues aux précédentes : la première de celles-ci ou la quatrième dirigée vers la partie postérieure du calus humerai et rac- courcie en devant : la cinquième joignant le bord marginal. Pygidiiim finement ponctué ; hérissé de poils obscurs. Dessous du corps d'un noir ou d'un noir gris métallique. Mésosternum eimétasternumg3ivms, d'une longue pubescence d'un blanc flavescent : côtés du postpectus moins densement garnis de poils. Ventre finement ponctué, garni de poils blancs, longs et couchés. P/erfs noirs, avec les tarses moins obscurs. Cuisses peu densement ponctuées et garnies de longs poils d'un blanc flavescent. Cette espèce est méridionale. On la trouve quelquefois dans le Midi. Elle est plus commune en Espagne et en Portugal. L'H. bifrons, Eschscholz, parait différer de \'H. strigosa par son corps plus finement ponctué en dessus ; mais la description de l'auteur est si courte qu'elle permet difficilement de reconnaître l'espèce. Voici à quoi se réduit cette description : MÉLOiiONTHiNs. — HymcnopUa. 61 1 Fronte cavina loncjitudinali, corpore supra snbtUius punctato. {Bi\\k\. de Mosc, t. II (1830), p. 05.) Patrie : le Portugal. 9. Hyineiioiilia Cliewolati, Mulsant. Entièrement d'un noir grisâtre ou métallique. Épistome longitudinale - ment subconvexe sur sa partie médiane. Front et prothorax grossièrement ponctués et hérissés de poils blanchâtres. Êlylres densement, ruguleu- sement et plus finement ponctuées ; rayées chacune, sur leurs trois cin- quièmes internes, de six stries, dont les deuxième, quatrième et sixième sont beaucoup plus marquées, et parées de trois bandes longitudinales de duvet blanc, et garnies de poils semblables moins régulièrement disposés, sur leurs deux cinquièmes externes. o' . Ongles des pieds de devanl inégaux : l'interne incourbé presque à angle droit, vers la moitié de sa longueur, pourvu en dessous d'une mem- brane plus épaisse. 9 . Ongles des pieds antérieurs égaux, uniformément arqués. Long , 0°',0045 à 0"',0050 (2 à 2 1/4 1.); — long., 0">,0022 à 0"i,0027 (1 h 1 1/4 1.). Corps oblong, d'un noir gris ou gris noir métallique en dessus. Épistome tronqué et plus sensiblement en rebord en devant que sur les côtés ; à angles antérieurs du rebord un peu dirigés en dehors, en forme de dent ; presque glabre ; subconvexe sur sa partie longitudinale médiane. Suture frontale légèrement saillante. Tête presque uniformément ponctuée ; hérissée de poils d'un blanc sale sur le front. Ante7ines brunes ou d'un brun fauve, avec la massue noire ou noirâtre. Pro- thorax élargi en ligne courbe sur la moitié antérieure de ses côtés, peu élargi en ligne droite sur la seconde ; sans rebord et garni de cils d'un blanc flavescent sur les côtés ; en arc dirigé en arrière et un peu tronqué en devant de l'écusson, un peu sinué de chaque côté de celui-ci ; presque sans rebord à la base, surtout aux sinuosités; convexe ; marqué de points un peu plus gros que ceux de la tête, séparés par des espaces plus grands que leur diamètre ; hérissé de poils d'un blanc sale ; paré au devant 612 LAMELLICORNES de l'écusson d'une tVango do poils do même couleur, voilant la base de ce dernier. Éciisson en triangle d'un quart plus long que large ; finement et detjsement ponctué. Élytres une fois au moins plus longues que le pro- thorax ; un peu élargies jusqu'aux deux tiers ; médiocrement convexes sur le dos ; creusées d'une fossette humérale assez prononcée ; rayées de stries dont les six premières sont plus ou moins marquées , et dont les autres sont peu distinctes : la sixième et plus sensiblement la quatrième et surloul la deuxième plus prononcées ; hérissées de poils d'un blanc sale ou cendré, constituant trois bandes longitudinales : la première couvrant l'intervalle suturai et le suivant : la deuxième , les troisième et quatrième intervalles : la troisième, les cinquième et sixième intervalles ; hérissées de poils semblables, moins régulièrement disposés sur leur partie externe. Intervalles densementet ruguleusemcnt marqués de points en partie trans- formés en rides transverses : les premier et deuxième, troisième et qua- trième, cinquième et sixième et septième intervalle un peu saillants, en forme de côtes. Pygidium ponctué ; garni de poils d'un blanc livide, doux, lins et couchés. Dessous du corps d'un noir métallique ou noir gris. Post- pecUis, hanches postérieures et ventre marqués de points d'une grosseur égale ; garnis de poils blancs ou blanchâtres, doux, longs et couchés. Pieds densement ponctués. Jambes de devant tridentées. Celte espèce est principalement méridionale. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon, principalement dans le lieu appelé Pont de Vassieu, sur la Festucaelatior. Elle paraît vers le milieu de mai. Obs. VH. Chevrolati se distingue de VH. strigosa par sa taille plus petite, par son épistome moins saillant sur le milieu de son rebord ; moins convexe longitudinalement sur sa ligne médiane; par son prolhorax presque sans rebord , surtout aux sinuosités ; par ses élytres rayées de six stries alternativement plus prononcées, n'offrant pas ou offrant peu distinctement deux bandes longitudinales de poils blancs sur leurs deux cinquièmes externes, etc. ANTHOBIES. 613 HUITIEME GROUPE LES ANTHOBIES Caractères. Pygidiam non voilé par les élytres. Épistome tronqué ou parfois sinué en devant, relevé en rebord, non débordé en devant par les organes de la mastication ; séparé du front par une suture ordinairement distincte. Antennes de neuf ou de dix articles, dont les trois derniers for- ment la massue ; insérées sur les côtés do la tête, mais non dans une sinuo- sité de ces côtés. Prothorax plus large que long. Écusson très-apparent. Élytres arrondies aux angles postérieurs et tronquées à l'extrémité. jÉpimèms du médipectus non apparentes en dessus, au devant des épaules. Verdre de six arceaux, mais dont le dernier est parfois peu distinct. Pieds robustes. Cuisses postérieures notablement plus fortes que les autres. Tarses à der- nier article ù peu près aussi long ou plus long que les trois précédents réunis : les quatre premiers armés de petites épines sur la partie inférieure de leur extrémité. Ongles inégaux : ceux des pieds postérieurs parfois réduits à un seul. Mandibules obtuses ou dentées à l'extrémité. Mâchoires à lobe externe multidenté. Ajoutez, pour les espèces de notre pays : Te/îe penchée ou subperpendiculaire. Prothorax convexe:uent ousuboou- vexement déclive en devant. Elytres chargées d'un calus humoral et d'un TiUtre au devant de la partie médiaire de leur bord postérieur ; creusées d'une fossette hnmérale. Pygidium en triangle à côtés curvilignes , arqué en devant à la base ; plus large à celle-ci que long sur sa ligne médiane. Eu étudiant les derniers insectes du groupe précédent, nous avons vu les ongles des pieds antérieurs offrir déjà souvent une grosseur inégale. Ici ces crochets sont non-seulement inégaux en force et surtout en lon- gueur, mais l'externe des pieds antérieurs ei ordinairement fendu, et cette fente varie suivant les genres. L'inégalité des ongles des Anomalaires nous 614 LAMELLICORJNES conduit insensiblement à la branche des Hopliaires, chez lesquels les pieds postérieurs n'ont plus qu'un ongle entier ou légèrement fendu. Les Anthobies sont des insectes diurnes, parés de couleurs agréables et souvent brillantes. Tous ne justifient pas le nom donné à ce groupe. Les premiers, dont le corps convexe rappelle celui des Phyllophages, se rap- prochent de ces insectes par leurs goûts voraces. Ils dépouillent de leurs feuillages divers arbrisseaux. Les derniers, dont les élytres sont plus ou moins aplanies sur le dos, recherchent des fleurs de diverses plantes et nous conduisent insensiblement au groupe des Méhtophiles, dont les étuis auront une conformation analogue. Nos Anthobies de France se partagent en deux branches : Branches. lerminés par deux ongles. Jambes postérieures pourvues de deux éperons : les antérieures munies d'un éperon à leur côté interne. ancmalafres. terminées par nn seul ongle. Jambes postérieures ordinairement dépourvues d'éperons : celles de devant habiiuellemenl aussi sans éperon à leur côté interne. hohliaires. PREMIERE BRANCHE LES ANOMALAIRES Caractères. Ajoutez à ceux du groupe : Pieds postérieurs terminés par deux ongles. Antennes de neuf articles. Élytres munies sur la seconde moitié de leurs côtés et à leur partie posté- rieure d'une bordure membraneuse très-apparente. Mésosternum creusé d'un sillon profond sur sa ligne médiane. Ventre de six segments au moins en partie apparents. Jambes de devant bidentées à leur côté externe; munies d'un éperon à leur côté interne : les intermédiaires et postérieures offrant, sur leur côté externe, une ou deux saillies un peu obliquement iransverses et garnies de poils spinosules : les postérieures terminées par deux éperons. aJ tn 5? IJ S 3 S- ^ 3 -- cr QD c9 .S 2 « o "^ ^ a 'U >■ CO M ^ C ANTHOBiEs. — Anomala. 615 Les Anomalaires de France se répartissent dans les genres suivants : Genres. Élytres convexes. Jambes postérieures renflées depuis le cinquième jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur. Anomala. Élytres planiusciiles sur le dos. Jambes postérieures subparallèles entre le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur. Phyllopertha. en forme de groin; rétréci d'arrière en avant jusqu'au rebord antérieur, relevé et ordinairement dilaté de Tépistome ; moins ou à peine aussi large ea devant que long sur la ligne mé- diane. Jambes postérieures renflées entre le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur. Anîsoplia. Genre Anomala , Anomale , Samouelle. SA.M0UFXLE. Ent. usuf. Comp,. 1 (1816). p. 191. Caractères. Ajoutez à ceux du groupe et de la branche : Épistome transversal, une fois au moins plus large en devant que long sur sa ligne médiane. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés, puis plus ou moins rétréci sur la seconde ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base. Élytres plus ou moins convexes ; à peu près aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; munies d'une bordure membraneuse très-apparente sur la moitié postérieure de leurs côtés et à leur bord postérieur; à deuxième intervalle large. Postpectus obliquement coupé au bord postérieur de ses tlancs. Hanches postérieures élargies de dedans en dehors ; aussi longues à leur côté externe que les deux cinquièmes de leur bord postérieur. Cuisses postérieures très-fortes. Jambes intermédiaires et postérieures à mollet, c'est-à-dire renflées entre le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur et sinueu.sement rétré- cies de ce point à l'extrémité, suilout sur leur tranche supérieure. Labre court, échancré. Mandibules dentées à leur extrémité. Mâchoires à lobe externe armé de six dents. Palpes maxillaires à dernier article le plus long, renflé dans le milieu. Palpes labiaux insérés sur les côtés de la lèvre, à dernier article ovalaire. 616 LAMELLICORNES Ce genre a été créé à peu près en même temps sous le nom d'Euchlora, par Mac-Leay, et; par M. Samouelle, sous celui que nous adoptons, à l'exemple des entomologistes de nos jours. Les Anomales sont ordinairement parés de couleurs métalliques. On les trouve sur les arbrisseaux, dont ils dévorent le feuillage. Les a* ont la massue des antennes plus longue, ou au moins aussi longue que les cinq articles précédents réunis et quelquefois presque aussi longue que la tige; l'onglo interne des pieds de devant pins arqué : l'externe plus fort. Les 9 ont la massue des antennes plus courte et les deux ongles des pieds de devant simplement arqués. Chez les espèces suivantes les élytres ont des stries ou rangées striales de points plus ou moins nombreuses : la première ou celle qui borde le rebord suturai est séparée de la seconde par un intervalle aplani, aussi large que les deux intervalles suivants : la deuxième strie ou rangée striale de points e?t souvent obsolète ou peu distincte : la troisièm.e est ordinaire- ment assez marquée : la quatrième encore plus : celle-ci borde le calus postérieur à son côté interne ; entre celte quatrième strie et celle qui naît sur la fossette huraérale se trouve un intervalle ordinairement aplani offrant une rangée striale de points, et souvent une seconde plus interne et plus courte. La septième strie, ou rangée striale de points naissant sur la fos- sette humérale, borde le calus postérieur à son côté externe. Après elle se trouvent encore ordinairement deux ou trois autres stries. Tableau des espèces de France : A L'un des ongles des pieds antérieurs bifide (s. g. Anomala)>, b Prothorax glabre. c Antennes fauves ou testacées à massue noire. aenea ce Antennes entièrement fauves ou d'un roux testacé. Prolhorax bordé de flave sur les côtés. vitis. 66 Prothorax hérissé de poils. devota. AA Ongles des pieds antérieurs entiers (s. g. Palora). junii. i. Anoiiiala aenea, De Geeb. Obovale, convexe, mi-briUant, glabre et de couleur variable en dessus. Antennes d'un roun testacé, à massue noire, à premier article taché de ANTHOBiEs, — Anomala. 617 noir. Prothorax densement ponctué, sans rebord à la base. Élytres ponc- tuées ou ruguleusement ponctuées ; à dix ou onze stries ponctuées : celle qui précède celle de la fossette humérale courbée du côté externe, près de la hase, ordinairement croisée sur sa moitié extérieure par des rides trans- verses. Quelques-uns des intervalles ordinairement un peu saillants. Des- sous du corps de couleur variable. Postpectus peu densement garni de longs poil.s Trochantin des pieds postérieurs concolore. a" . Ongle interne des pieds de devant plus épais, inférieurement arqué, bifide, à pointe supérieure plus grêle : l'externe plus courbé, rétréci en pointe. 9 . Ongle interne des pieds de devant plus épais, mais d'une grosseur parallèle, bifide : l'externe un peu 'plus courbé, terminé en pointe. Le corps offre dans sa couleur de nombreuses variations. Voici les principales : Var. a. Dessus du corps entièrement noir ou d'un noir tirant sur le violet ou sur le bleu. Dessous du corps d'une teinte presque analogue. Euchlora julii, .MuLS. Lamellic. p. 47o, var. A. Var. B. Dessus du corps d'un violet ou d'un bleu de nuances diverses Dessous du corps variant du noir bleu au vert foncé. MuLS. loc. cit., var. A. Anomala Frischii, Erichs. Naturg. t. III, p. 625, 6, var. f. Var. C. Dessus du corps d'un vert de nuances diverses, depuis le vert bronzé jusqu'au vert mi-doré. Dessous du corps d'un noir verdâtre ou d'un vert obscur. Melolontha aenea, De Geer, Mém. t. IV, p, 277, 22, pi, 10, fig. 16. Melolontha dubia, Herbst, Naturs. t. III, p. 128, 78, pi. 2S, fig. 9. Melolontha julii, Panz. Fauii. Germ. 97, 9. Euchlora julii, MULS. loc. cit., var. F. Anomala Fn'sc/tn', Burmeist. Handb. t. IV, p. 2oj, 31. — Erichs. loc. cit., var.,rf Anomala aenea, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1198. Var. D. Prothorax et élytres de couleur variable, bordés de tlave sur les cotés. 618 LAMELLICORISES Melolontha Frischii, Naturs. Syst. t. III, p, 126, 77, var. i. — Panz. Faun. Germ. 97, 10. — Gyllenh. Ins. Suec. I, 62, S. Anomala Frischii, Erichs. Naturg. t. III, p. 622, var. a. Var. E. Pi'othorax entièrement d'un vert de nuances variables. Élylres d'un flave verdâtre, d'un flave testacé, d'un flave rougeâtre, d'un flave violacé. Dessous du corps d'un vert bleuâtre ou obscur. Melolontha Frischii, Fabr. Syst. Ent. p. 37, 25. — Oliv. Ent. t. I, 5, p. 35, 40, pi. 4, flg. 29. — Ratzeb. Forstins, t. I, p. 99, tJ. pi. 3, flg. 10. Melolontha juin. Payk. Faun. Suec. t. II, p, 210, 5. — Gyllenh, Ins. suec. t. I, p. 62, 0. Anomala julii. MuLS. loc. cit., var. H. Anamala Frischii, Erichs. loc. cit. Obs. Parfois la suture et l'intervalle ou rebord suturai sont verts ou d'un vert bleuâtre. Quelquefois les pieds sont en partie flaves. Var. F. Prothoiax d'un vert doré passant au flave verdâtre sur les côtés, quelquefois irisé de violâtre. Élytres testacées ou d'un rouge testacé irisé de vert mi-doré. Pygidium, dessous du corps et pieds en partie flaves ou d'un rouge testacé, en partie d'un vert mi-doré. Long., 0'^0122à0■^0157 (5 1/2 à 7.); — larg., 0"%006i à 0™,068 (2 3/4 à 3 1.), à la base des élytres. Corps ovalaire ou obovale, convexe ; glabrn, luisant ou mi-brillant, et de couleur variable en dessus. Tête densement et finement ponctuée; le plus souvent verte, parfois violette. Antennes d'un roux testacé ou d'une teinte rapprochée, souvent irisées de violâtre ; à massue noire , et mar- quées d'une tache noire sur l'article basilaire de la fige. Prothorax rebordé sur les côtés, sans rebord à la base ; bissinueuseraent en arc dirigé en arrière à celte dernière ; convexe ; uniformément marqué de points moins petits cl moins rapprochés que ceux de la tète. Ècussonen triangle à côtés curvilignes, plus densement et un peu plus finement ponctué que le protho- rax. Élytres environ une fois et demie plus longues que le prothorax; un peu élargies de la moitié aux deux tiers ; convexes ; un peu plus finement et un peu moins densement ponctuées que le prothorax, et souvent d'une manière ruguleuse ; creusées d''ine fossette huraérale très-prononcée, ANTHOBiEs. — Anomala. 619 obliquement longitudinale; rayées de neuf à onze stries distinctes: les suturale, troisième, quatrième, septième, huitième et neuvième générale- menet Is plus prononcées : les deuxième et cinquième parfois peu nette- ment indiquées : la sixième , courbée en dehors près de la base. Inter- valles premier, troisième, quatrième et celui qui limite au côté interne la fossette humérale souvent sensiblement relevés : les cinq derniers sou- vent alternativement plus saillants : l'espace compris entre la quatrième strie et la septième souvent rayé de strioles transverses depuis le cinquièm.e jusqu'à la moitié de la longueur des étuis. Pygidiiim glabre ; ruguleusement ponctué. Dessous du corps de couleur variable. Postpectus et hanches postérieures presque squammuleusement ponctués et garnis de longs poils fins et peu épais. Ventre finement ponctué ; glabre, à part la rangée de points piligères, dont les arceaux sont garnis. Pieds de couleur va- riable. Cette (spèce paraît habiter la plupart de nos provinces septentrionales et tempérées. Elle n'est pas rare dans nos environs. On la trouve principa- lement sur les saules. Obs. Elle s'éloigne de VA. junii par l'un de ses ongles antérieurs fendu, et de la devota par son prothorax glabre ; de la vitis par ses antennes à massue noire. Frischs,(Beschreib.Ins. Deutsch., part. IV, p. 28) a donné sur les méta- morphoses de cette espèce des détails insuffisants et probablement erro- nés. Il a figuré la larve pi. 14, fig. 1, et la nymphe fig. 2. VA. oblonga, décrite par Erichson, a le corps généralement plus allongé, les élytres plus parallèles, moins élargies postérieurement , plus uniformé- ment ponctuées et sans intervalles sensiblement plus saillants les uns que les autres ; le sillon métathoracique plus profond ; mais on trouve des tran- sitions si insensibles entre les formes appartenant à Voblonga et celles de Yaenea (Frischi ou julii des auteurs) qu'il est difficile de trouver une différence spécifique entre les insectes inscrits sous ces deux noms. Le caractère capital indiqué par Erischson, celui d'avoir l'ongle interne des pieds de devant renflé en dessous dans son milieu chez Voblonga et gra- duellement rétréci de la base à l'extrémité , chez Vaenea , ne nous a pas paru constant. Nous avons vu des oblonga provenant de l'Italie et de la Suisse, chez lesquels cet ongle est graduellement rétréci, et nous avons (320 LAMELLICORNES trouvé de véritables aenea var. Frischii, chez lesquels il était renflé- Voblonga a comme Vaenea la massue des antennes noire ; le prothorax sans rebord à la base. Celte prétendue espèce offre la plupart des variétés de couleur de Vaenea, et nous sommes disposés à croire avec M. Heer, qu'elle n'est qu'une variété de cette dernière. 3. Anoniala vitis , Fabricius. Obovale, glabre , ordinairement d'un vert métallique , mi-brillant en dessus, avec les antennes , le bord externe du prothorax et ordinairement des étuis roux. Prothorax à peine rebordé sur les côtés de sa base;den' sèment et peu grossièrement ponctué. Élytres convexes; deux fois plus longues que le prothorax ; plus finement ponctuées ; à sept ou huit stries distinctes : la deuxième bordant le côté externe du calus postérieur. Dessous du corps d'un vert bronzé. Postpectus assez densement garni de poils. Cuisses postérieures ordinairement bordées de roux en devant. cf . Ongle interne des pieds de devant verticalement plus développé» faiblement arqué sur sa tranche supérieure, bifide à l'extrémité : la pointe supérieure plus grêle. Ongle externe plus fortement arqué, entier, terminé en pointe. Melolontha vitis, Fabr. Syst. Eut, 37, 20.— Id. Syst. Eleuth. II, p. 172, 69,— Oliv. Ent. t. I, 5, p. 34, 39, pi. 2, flg. 12. — Herbst. Naturs. t. III, p. 129, 79, pi. 2b, fig. 10.— Panz. Faun. Germ. 97, H. — Duftsch. Faiin, Austr. t. I, 193, 13. — SciiONH. Syn. Ins. t. III, p. 193, 133. Anomala vitis, Steph. Illustr. t. lU, p. 226, 3.— Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p.SlO, 1. — Eriges. Naturg t. III, pi. 620, 3. Anomala julii, MuLS. Laniellic. p. 477, var. G. Anoviala Frischii, Bcrmeist. Ilandb. t. IV, p. 2S6, var. a. Anomala aenea, var. Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1198. Var. â. Élytres bleues. Celte variété rare a été trouvée dans le midi de la France par M. Go- dart. Long., 0™,01'iO à 0'",0168 (5 2/5 à 7 1/2 1.); - larg., 0™,0061 à 0«,0070 (2 3/4 à 3 1/8 1.), à la base des élytres. Corps ovale, glabre , et ordinairement d'un vert métallique, mi-brillant en dessus. Tête densement et rnguleusement ponctuée. Épistome à rebord ANTHOBiEs. — Anomald. 621 roux en devant. Antennes rousses ou d'une teinte rapprochée. Prothorax rebordé en devant et sur les côtés, et faiblement sur les côtés de sa base ; sans rebord sur le reste de celle-ci ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à son bord postérieur ; convexe ; uniformément marqué de points moins petits et aussi rapprochés que ceux de la tête ; bordé de roux latéra- lement. Ècusson en ogive ou en triangle à côtés curvilignes ; assez dense- ment ponctué. Èlytres deux fois environ plus longues que le prothorax ; ordniairement bordées de roux ; convexes ; faiblement élargies dans le milieu; creusées d'une fossette humérale très-prononcée; légèrement ruguleuses ; marquées de points assez rapprochés, notablement plus petits que ceux du prolhorax ; rayées chacune de huit ou neuf stries apparentes: la première ou juxta-sulurale faible, sans strie bien sensible avant les deux suivantes qui sont prononcées : la deuxième plus marquée : la troisième, la plus prononcée, aboutissant au côté interne du calus postérieur : les première, deuxième et troisième prolongées jusqu'à l'extrémité: la troisième séparée de celle qui naît de la fossette humérale par un espace planiuscule sur lequel se montre assez distinctement une strie , et souvent les traces d'une autre plus interne : celle de la fossette aboutissant au bord externe du calus, et suivie de deux autres stries raccourcies et peu distinctes à leurs extrémités. Intervalles suturai et celui qui sépare les deuxième et troisième stries subconvexes ou convexes postérieurement : quelques-uns des autres faiblement saillants. Pygidiim glabre, anguleusement ponctué. Dessous du corps d'un vert bronzé, luisant ou brillant. Postpectns densement et peu profondément ponctué ; garni de poils fins et assez épais. Pieds d'un vert bronzé. Cuisses postérieures ordinairement bordées de roux en devant ; marquées d'une rangée de points piligères très-prononcée ; ponc- tuées sur le reste. Ventre garni sur ses arceaux d'une rangée transversale de points piligères, presque nulle sur sa partie médiane; finement ponctué et glabre sur le reste de sa surface. VA. vitis se trouve dans les environs de Lyon, mais elle est principale- ment méiidionale. Elle est très-commune à Narbonne suivant M. Godart; h Cette, d'après M. Mayet; à Saint-Raphaël, d'après M. Perroud. On la trouve principalement sur les dunes. Elle vit sur les tamarins et autres arbrisseaux. Elle dépouille parfois la vigne de son feuillage. Obs. Elle se distingue de l'A. aenea par ses antennes entièrement rousses: par son prothorax et ordinairement ses élytres bordés de roux ; par ses 622 LAMEILICORNES cuisses postérieures le plus souvent parées d'une bordure de même cou- leur; par son postpectus et ses hanches postérieures i)lus densement garnis de poils ; par ses élytres offrant moins de stries distinctes. 3. Aiioniala dénota , Rossi. Ovalaire, postérieurement élargi, et dhin bleu violet obscur en dessus. Front et prothorax densement et assez finement ponctués, hérissés de poils livides : celui-ci faiblement rebordé sur chaque tiers externe de sa base. Élytres deux fois plus longues que le prothorax ; médiocrement convexes sur le dos ; glabres ; ruguleuses et peu profondément ponctuées ; à huit ou neuf stries assez légères. Dessous du corps d'un violet noirâtre. Postpectus, hanches et cuisses postérieures hérissées assez densement de longs poils d'un cendré flavescent. Melolontha devota, Rossi , Faun. Etr. I, p. 19, 14. — Id. Edit. Helw. p. 19, 14. Anomala devota, Muls. Lamellic. p. 480, 2. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 2i)9 et 527. — Erichs. Nalurg. t. III, p. 620, note. — Kuster, Kaef. Eur. XIV, 72.— Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1201. Anomala villosa, Blanch. Catal. Mus. p. 184, 1349. Obs. Quand la matière colorante noire n'a pas eu le temps de se déve- lopper suffisamment : Var. a. Les côtés du proihorax et ceux des élytres et partie des pieds sont d'un lestacé rougeâlre orangé. Muis. loc. cit., var. A. Var. b. Élytres en majeure partie d'un flave testacé rougeâtre, irisé de violâlre. Muls, loc. cit., var B. Obs. Dans cette dernière variété par défaut, souvent une partie de l'épis- tome, les côtés du prothorax , une partie au moins du pygidium et une partie des pieds, surtout les cuisses, sont de la couleur des élytres ou d'une teinte rapprochée. ANTHOBiEs. — Anomala. 623 Long., 0^,0123 à 0-,0135 (5 1/2 à 6 1.); - larg., O-.OOSg à O-.OOSl (2 2/3 à 2 3/4 l.), à la base des élytres. Corps brièvement ovalaire, élargi postérieurement; ordinairement d'un bleu violet obscur en dessus. Tête densement et finement ponctuée. Êpis- tome à rebord roux. Front hérissé de quelques poils. Antennes rousses ou d'une teinte rapprochée. Prothorax à peine rebordé en devant, rebordé sur les côtés et faiblement sur chaque tiers externe de sa base ; sans rebord dans le milieu de celle-ci ; arqué en arrière et à peine bissinueux à son bord postérieur ; convexe ; marqué de points plus gros que ceux de la tête, et presque aussi rapprochés ; hérissé de poils Uvides. Ècusson en ogive ou en triangle à côtés curvilignes, densement et un peu plus grossièrement ponctué ; souvent voilé par des poils naissant de la partie interne de la base du 'prothorax. Êlytres deux fois environ plus longues que le pro- thorax ; sensiblement élargies postérieurement et surtout dans leur milieu ; médiocrement convexes sur le dos; glabres; souvent à peine creusées d'une fossette humérale; ruguleuses; assez finement ponctuées ; marquées de huit ou neuf stries faibles : la suturale, la deuxième et la troisième plus profondes poslérieurement : la troisième limitant au côté interne le calus postérieur : celle-ci séparée de celle qui nail de la fossette humérale par un espace offrant une strie assez distincte : celle de la fossette suivie de deux autres stries dont l'externe est peu m arquée en devant. Intervalles suturai et celui séparant les deuxième et troisième stries subconvexes : l'intervalle situé entre la strie suturale et la deuxième moins large que chez les espèces précédentes et offrant souvent les traces d'une faible strie qui s'évanouit avant l'extrémité. Pygidium ruguleux, finement ponctué; hérissé de quelques poils. Dessous du corps et pieds d'un bleu noir. Postpectus, hanches et cuisses postérieures presque squammuleusement ponctuées et hérissées de longs poils d'un cendré flavescent : les cuisses non ou à peine marquées d'une rangée de points piligères. Ventre marqué sur ses arceaux d'une rangée de points piligères, finement ponctué et à peu près glabre sur le reste. Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve sur la plage de Saint-Raphael (Var) et dans quelques autres localités du même département et de celui des Bouches-du-Rhône, d'oii elle nous avait été envoyée par Solier. M. Blanchard l'a reçue des environs de Toulouse. 624 LAMELLICORNES M. Perroud nous a, le premier, fait connaître le genre de vie de celte espèce, dont les habitudes rappellent celles des Uhizotrogues. VA. devota se lient cachée dans le sable, durant la plus grande partie du jour. Vers les quatre heures de l'après-midi , les o" commencent à sortir. Leur vol est rapide et ne s'élève guère à plus de deux pieds au- dessus du sol. On les voit aller, venir et tourner à l'instar des Géotrupes. Si quelquefois la lassitude les force à se reposer, ils s'abattent sur le sable d'où bientôt ils repartent avec une nouvelle vigueur. Si on les atteint dans leur vol et si on les jette à terre, ils se relèvent avec tant de prestesse, qu'ils échappent sans peine à la main prête à les saisir. Les 9 , moins nombreuses, sortent vers les cinq heures et restent sur le sable ou se tiennent sur quelques graminées ou autres plantes , à peu de distance du sol. Vers six heures a* el 9 ne tardent pas à disparaître. (Voy. Ann. de la Soc. Entora. (1852), p. xxxi.) 4. Anomala Juiiil , DuFTSCHMmT. Obovak; d'un vert métallique sur la tête et le prothorax : celui-ci parfois d'un flave roussâtre sur les côtés, glabre, uniformément ponctue. Ècusson vert, peu ponctué, rayédhineligne médiane. Ëlytres médiocrement convexes sur le dos; variant du flave roussâtre ou irisé de vert au vert métallique foncé; à stries ponctuées, avec quelques intervalles saillants. Dessous du corps et pieds d'un vert métallique obscur. Postpectus garnis de longs poils grisâtres. Ongles postérieurs obscurs. (f . Ongle externe des pieds de devant plus fort : l'interne plus arqué. 9 . Ongle interne pas plus arqué que l'externe ^ Melolontha junii, Duftsch. Faun. Austr. I, p. 199, lii. Euchlora junii, De Casteln. Hist. t. II, p. 136, 10. Anomala junii, MuLS. Lamellic. p. 482, 1. — Burmeist. Hanb. t. IV, 24.5, 18. — Erichs. Naturg. t. III, p. 618, 2, — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), P- 1202. Var. a. Prothorax d'un vert métallique, avec les côtés , au moins en partie, d'un flave orangé ou roussâtre. Élytres d'un flave roussâtre. Var. B. Prothorax entièrement vert. Élytres d'un flave roussâtre, irisées ANTHOBiEs. — Anomala. 625 de vert métallique; parées d'une tache scutellaire carrée, brune ou d'un brun verdâtre. Var. C. Prolhorax, écusson et élytres d'un vert métallique foncé. Long., 0,n,OI-33 à ()'",0135 (5 à 6 1.); — larg., 0'",0045 à O^.OOSl (2 à 2 1/2 I.). à la base des élytres. Corps obovale, médiocrement convexe. Tête d'un vert métallique brillant; ruguleusement, tinement et très-densement ponctuée sur l'épistome, moins finement ponctuée et hérissée de quelques poils peu apparents sur le front. Suhire frontale transversale, légèrement arquée en arrière. Antennes d'un roux testacé. Prothorax élargi en arc sur les côtés ; rebordé latéralement et à sa base ; bissinueusement en arc dirigé en arrière , à cette dernière; à angles postérieurs assez vifs et un peu plus ouverts que l'angle droit ; convexe; glabre; d'un veri métallique brillant, avec les bords latéraux parfois en partie d'un flave roussàlre ; marqué de points à peine plus gros que ceux du front et séparés par des intervalles plus grands que leur diamètre ; ordinairement marqué d'une dépression au devant de chaque angle postérieur, et d'une légère fossette près des deux cinquièmes de ses bords latéraux ; offrant le plus souvent, sur sa ligne médiane, les faibles traces d'un sillon longitudinal. Écusson en triangle |à côtés curvilignes, presque en demi- cercle , sensiblement plus large à la base que long sur sa ligne médiane; d'un vert métallique brillant ; rayé d'une ligne médiane ; marqué de points peu profonds , peu rapprochés et parfois presque nuls. Élytres faiblement plus larges aux épaules que le prolhorax à ses angles postérieurs; près de deux fois plus hygues que lui ; un peu élargies du tiers aux deux tiers de ses côtés ; médiocrement ou peu fortement convexes sur le dos ; ruguleusement ponctuées, même sur la fossette humérale ; rayées de huit à onze stries : les suturale, quatrième, sixième, huitième à dixième ponctuées et les plus prononcées chez les variétés ii élytres pâles : la deuxième ordinairement nulle chez ces variétés, et apparente chez les va- riétés d'un vert métallique ; les autres stries en partie réduites à des ran- gées striales de points chez les variétés pâles ; le plus souvent d'un flave roussâtre, souvent irisées de vert; parfois avec une tache scutellaire carrée, obscure ; plus rarement entièrement d'un vert métallique. Pygidium glabre, ruguleusement ponctué ; d'un flave roussâtre, avec la base et parfois les côtés verts ; quelquefois entièrement d'un vert métallique. Dessous du corps LAMELL. 40 626 LAMELLICORNES d'un verl métallique foncé , brillanl ; irisé de violacé ou de cuivreux sur le ventre ; quelquefois d'un flave roussâtre sur une partie des derniers arceaux de celui-ci. Postpectus assez donsement garni de longs poils d'un cendré grisâtie. Picrfs de la couleur de la poitrine. Cuisses garnies de longs poils comme le postpectus. Jambes de devant bidcntées. Ongles des pieds antéjieiirs non fendus. Ongles postérieurs obscurs. Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l'avons reçue dans le temps de Solier et de Doublier. Elle a été prise par M. Perroud, sur diverses plantes, sur la plage de Saint-Raphaël, près Fréjus. Cette espèce , comme les suivantes, varie pour la couleur. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suftisamment, les côtés du prothorax, les élylres, la majeure partie du pygidium, et quelque- lois une partie des derniers arceaux du ventre sont d'un flave roussâtre ou d'une teinte rapprochée , et les stries des élytres sont en partie réduites à des rangées striales de points ; les intervalles sont peu saillants ; l'intervalle qui joint le juxta -suturai est plus large, par la disparition plus ou moins complète de la deuxième strie. D'autres fois les élytres montrent une tache scutellaire presque carrée, brune ou d'un obscur verdâtre , et le reste des élytres, d'un flave roussâtre, est irisé de vert métallique. Enfin , chez la variété Doublieri, trouvée par feu Doublier, en compagnie des variétés plus pâles, les élytres et le pygidium sont entièrement d'un vert métallique foncé. Les stries des élytres sont ponctuées et plus prononcées : la deuxième est nettement indiquée, et par suite de cette disposition, le deuxième intervalle est sensiblement relevé : les autres intervalles, plus saillants et plus rugueux, rendent les stries plus prononcées. Cette variété, qui est l'état normal ou du moins l'état le plus avancé de cette espèce, est identique avec les individus de VAnomala riigatipennis, Graells , que nous avons eus sous les yeux. Seulement le front offre chez ces derniers une ligne médiane qui disparaît chez d'autres exemplaires. Genre Phyllopertha , Phylloperthe , Stephens. STEPHENS, niustr. t. III (1830) p. -233. Caractères. Epistome transversal , une fois au moins plus large à son bord anlérieur que long sur sa ligne médiane; subarrondi à ses angles de ANTHOBiEs. — Phyllopert/ia. 627 devant. Prothorax élargi d'avant en arrière ; transversal ; bissinueusement en arc dirigé en arrière à sa base. Élytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; plus ou moins aplanies sur le dos. Postpectus en ligne presque transverse au bord postérieur de ses flancs. Hanches postérieures parallèles, moins longues à leur côté externe que le tiers de leur bord postérieur. Trochantins des dites hanches moins prolongés en arrière que la base des trochanters. Jambes de devant exté- rieurement bidentées. Jambes postérieures presque de même grosseur, entre le cinquième et les trois cinquièmes de leur longueur, faiblement sinuées vers l'extrémité de leur tranche externe. Mâchoires à lobe externe armé de plusieurs dents. Palpes maxillaires à dernier article le plus long, subcomprimé, subparallèle, tronqué à l'extré- mité. Palpes labiaux à dernier article ovalaire. Les Phylloperthes se rapprochent des Anomales par leurs habitudes, mais ils fréquentent souvent des plantes plus humbles, et en rongent sou- vent les fleurs. Tableau des espèces de France : a Prothorax sinué sur la seconde moitié de ses côtés. Élytres hérissées de poils : à environ douze rangées striales de points : la deuxième aussi rapprochée de la juxta-suturale que de la troisième. horticola. aa Prothorax en ligne longitudinale à peu près droite sur la seconde moitié de ses côtés. Élytres glabres, à neuf ou dix stries : la juxta- suturale suivie d'un intervalle large, sans rangée slriale de points ou n'en offrant .que des traces. campestris. t. Phyllopertlia liorticola, Linné. Tête et prothorax d'nn bleu ou vert métallique , ponctués : le second et le front hérissés de poils. Élytres hérissées de poils, à environ douze rangées striales de points ; ordinairement fauves ou d'un fauve jaune, rarement d'un brun noir violâtre. Intervalles imponctués. o*. Élytres sans renflement apparent à leur bord externe, après les épaules. Tarses antérieurs à dernier article plus fortement arqué, échancré en dessous. Ongle externe des mêmes pieds plus épais. $ . Élytres oftrant un renflement à leur bord externe. Tarses antérieurs 628 LAMELLICORNES dernier j article non échancré en dessous. Ongle externe des mêmes pieds moins épais que chez le o* • Scarabaeus horticola, Linn. Syst. Nat. lO» édit. t. I, p. 351, 42. — Id. 12« édit. p. S54, S9. —Id. Faun. Suec. p. 136,391. Scarabaeus viridicollis, De Geer, Mém. t. IV, p. 278,24, pi. 10, fig, 18. Melolontha horticola, Fabr. Syst. Ent. p. 37, 28. — Id. Syst. Eleuth, t. II, p. 175, 88. — Laiciiart, Tyr. Ins. t. I, p. 40, 5. — Ouv. Entom. t. I, 3, p. 62, 8o, pi. 2, fig. 17. — Herbst, Natiirs. t. UI, p. 111, 61, pi. 2o, fig. 1. — Panz. Faun, Gem. 47, IS. — Payk. Faun. Suec. t. II, p. 211, 6. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 194, 18. — Gyllehn. Ins. Suec. I, p. 63, 7. — Duftsch. Faun. Austr, I, 199. 16. — Ratzf.b. Forst. 1. 1, p. 100, 6, pi. 3, fig. 9. Anisoplia horticola, FiscH. Entom. Ross. t. II, p. 217, 8, pi. 31, fig. 8. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 543, 6. Phyllopcrlha horticola, Steph. Illuslr. t. III, p. 224, 1 . — SuucK. Brit. Col. delin. 36, 326, pi. 45, fig. 1. — Muls. Lamellic. p. 498, 2. — Erichs. Naturg. t.lll. . p. 630, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 457. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1197. Anomala (Phylloperlha) agricola, Burmeist. Handb. t. IV, p. 239, 11. Variations par excès. Var, a. Élytres fauves ou d'une teinte rapprochée, avec le rebord sutu- rai et l'externe obscurs ou noirâtres. Muls. loc. cit., var. C. Var. B. Élytres d'un brun noir luisant ou irisé de violâtre. Melolontha ustutalipennis, \ihiA, Col. Eur. Dupl. (1834), p. 34, 21, MCLS. loc. cit., var. B. Variatio7is par défaut. V.ir. C. Épislome, partie des côtés du prothorax et de l'écusson, élytres, partie du ventre et pieds d'un roux fauve livide, vernissés. Phyllopatha horticola, Muls. loc. cit., var. E{Perrisi]. Long., O-njOOeO .à 0'",01 12 (4 à 5 1.) ; — larg., 0'",0039 à 0'",0045 (1 3/4 à 2 l.), à la base des élytres. Corps ovalaire, planiuscule sur le dos des élytres . T (4 à 5 1.) ; — larg., U'",0039 à 0'",0U4r) (1 3/4 à 2 1.), à la base des élylrcs. Corps ovalaire ; planiuscule en dessus. Tête d'un noir vcrdâtre, finement et densement ponctuée; glabre sur l'épistome ; hérissée de poils livides sur le front. Antennes noires ou d'un noir violâlre. Prothorax élargi jusqu'à Il moitié de ses côtés , subparallôle ensuite ; à angles postérieurs vifs ; bissinueusemenl en arc dirigé en arrière à la base ; étroitement rebordé à celle-ci et sur les côtés ; médiocrement convexe ; d'un noir verdàtre ou bronzé ; densement ponctué et moins finement que la tête ; hérissé de poils livides. Écusson en ogive ; noir verdàtre ; densement ponctué ; garni de quelques poils livides. Élytres une fois ou une fois et quart aussi longues que le prothorax ; planiuscules sur le dos ; creusées d'une fossette humé- raie; à neuf ou dix stries ponctuées: la sixième naissant sur la fossette iiumérale; glabres; d'un noir luisant ou mi-brillant ; colorées et peintes comme il a été dit. Intervalles planiuscules ; ruguleusement ponctués : le deuxième large, olfrant parfois les traces d'une rangée slriale de points. Pygidiiim d'un noir verdàtre , ruguleusement ponctué; hérissé de poils ANTHOBiEs. — AnisopUtt. 633 livides, Mésosternum à peine avancé jusqu'à la moitié des hanches inter- médiaire. Dessous du corps et pieds d'un noir verdâtre , brillant ; garni d'assez longs poils blanchâtres : ceux-ci formant sur les arceaux du ventre une rangée transversale. Cuisses postérieures densement ponctuées, à rangée de points piligères peu marquée. Celte espèce se trouve dans les environs de Lyon, mais elle est princi- palement méridionale. Elle a été prise dans les environs de Bordeaux, par M. Perroud ; dans ceux de Mont-de-Marsan, par M. Perris; dans ceux de Perpignan, dans les endroits frais, sur les aulnes, par M. Mayet. Genre Anisoplia, Anisoplie, Lepolet. et Serv. Xnisoplia (Megerle, Dejean), Cat. 1821, p. S8. - Le Peletier, Serviixe, Encyl. Mélli. t. X (1823), p. 374. Caractères. Ajoutez à ceux du groupe et de la branche : Ëpistome en forme de groin, rétréci d'arrière en avantjusquason rebord antérieur, qui est élargi et relevé en devant, à peine aussi large à celui-ci que long sur sa ligne médiane. Suture frontale transversale. A^itennes de neuf articles. Prothorax transversal, arqué sur les côtés ; arqué en arrière et d'une manière plus ou moins bissinueuse à sa base. Êcusson assez grand, arrondi postérieurement. Êlytres subparallèles, laissant à découvert une partie du pygidinm ; planiuscules ou peu convexes sur le dos. Bord postérieur des flancs du postpectus en ligne obliquement transverse Hanches postérieures un peu élargies de dedans en dehors, presque aussi larges à leur côté externe qu'à leur bord postérieur. Pieds robustes. Cuisses postérieures plus fortes que les autres. Jambes de devant armées de deux dents à leur côté externe : les postérieures renflées entre le cinquième e^ les trois cinquièmes de leur longueur; sinucusement rétrécies avant l'extrémité ; ordinairement chargées d'une ou de deux saillies obliquement transverses sur leur côté externe. Tarses robustes. Ongles inégaux : rinlcriic des pieds antérieurs plus gros et bifide : les autres entiers. Corps ovalaire ou oblong. Labre très-court, recouvert par l'épislome. Mandibules arrondies ou coudées, avec leur pointe saillante ou bifide. Mâchoires à lobe externe pluridenté. Palpes maxillaires à dernier article au moins aussi long que les deux précédents réunis. Palpes labiaux insérés sur les côtés de la lèvre, à dernier article ovale-oblong. 634 LAMELLICORNES Les Anisoplies sont faciles à distinguer des insectes précédents par leur épistome en forme de groin, c'est-à-dire rétréci d'arrière en avant et relevé et en rebord élargi à leur partie antérieure. Ils ont une taille médiocre et se trouvent principalement sur diverses sortes de graminées, dont ils dévo- rent les fleurs. Les cf* ont la massue des antennes elliptique, au moins aussi longue que les cinq articles précédents réunis; le' menton velu ; leurs pattes plus robustes. Les 9 ont la massue des antennes ovale, plus courte ; le menton glabre ou à peu près ; les élytres ordinairement munies sur le côté externe, après les épaules, d'un renflement ou bourrelet très-apparent. A. Élytres garnies sur leur repli de longs cils flavescents, Aiiisoplia segetum, Herbst. Oblongue. Tête et. prothorax d'un vert métallique brillant; densement hérissés de poils flavescents. Élytres testacées. Dessous du corps d'un vert bronzé ; densement revêtu d'une longue villosité blanche. Pieds d'un vert bronzé; garnis de poils sembla- bles, assez l'approchés sur les cuisses postérieures, peu sur les jambes. a". Elytres ordinairement d'un jaune roux, sans taches. Ongle interne des pieds antérieurs régulièrement et assez faiblement arqué, sans renfle- ment. $ . Élytres d'un roux fauve, parées d'une tache scutellaire, et ordinai- rement avec le bord extérieur, noirs. Élytres sans bourrelet latéral. Melolonthasegetum, tiEMèT, mFuESSLY's, Arch. Cah. IV (1783), p. 1S,2.b, pl.l9,b, fig. 24(Ç). Melolontha campcstris, Herbst, Fuessly's, Arch. part. IV, p. 15, 2, c, pi. 19, b, tig. 25 icf). Melolontha fruticola, Fabr. Entom. Syst. t. I, 2.— Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 176, 94. — Herbst. Naturs. t. III, p. 103, 52, pi. 2i, fig. 13.— Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 200, 17. Anisoplia fruticola, Erichs. Naturg. t. III, p. 633, 1. Anisoplia segetum, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1195. Long., 0"',01 10 à 0"',0123 (4- 1/2 à 5 1/2 1.). Patrie : la Suisse, l'Autriche, et quelques autres parties de l'Allemagne. ANTHOBiEs. — Anisoplia. 635 Obs. Celte espèce s'éloigne de toutes les suivantes par les cils naissant du repli des élylres. Tableau des espèces de France : AA Élytres non garnies sur leur repli de cils flavescents. B Élytres glabres ou seulement garnies de poils assez courts autour de l'écusson. C Prothorax rayé d'un sillon sur toute la longueur de sa ligne médiane; glabre ou garni d'une pubescence peu apparente. tempestiva. ce Prothorax n'offrant que sur une partie de sa ligne médiane les traces d'un sillon ; hérissé de poils livides ou blanchâtres. agricola. BB Élytres et prothorax hérissés de poils d'un blanc sale, villica. 1. Anisoplia tempestiva, Erichson. Télé et prothorax d'un vert métallique foncé ou cTun noir verdâtre : le prothorax marqué d'un sillon sur sa ligne médiane, glabre ou garni d'une pubescence courte et peu distincte. Écusson finement rebordé. Élytres brièvement pubescentes autour de l'écusson, glabres sur le reste ; à stries faibles. Intervalles finement ponctués. Dessous du corps noir verdâtre, assez, densement revêtu de poils d'un blanc cendré, régulièrement couchés sur le ventre. Dernier arceau ventral garni d'unmouchet de poils flavescents. (f . Élytres sans renflement à leur bord externe, au dessous des épaules. Tarses antérieurs à dernier article épais, comme échancré en dessous. 9 . Élytres munies d'un renflement ou d'un bourrelet à leur bord externe au dessous des épaules. Tarses antérieurs ù dernier article sans échancrure en dessous. Anisoplia austriaca, MuLS. Lamellic. p. 48b, 1. AnisopJia tempestiva, Erichs. Naturg. t. III, p. 643, 0. — Gemming. et HAROLD,CataI, (Scarab.), p. H 911. Les élytres présentent de nombreuses variations dans leur dessin. Var. a. Élytres d'un jaune rouge ou d'un jaune fauve, ou d'une teinte rapprochée, avec une tache scutellaire carrée, nébuleuse ou faiblement indiquée. 636 LAMELLICORNES Obs. La suture et les bords externe et postérieur sont tantôt concolores, tantôt obscurs ou noirâtres. MULS, loc. cit., var. M. Var. B. Élytres d'un jaune rouge ou d'un jaune fauve , ou d'une teinte . rapprochée, offrant ordinairement une tache scutellaire bien marquée ou seulement indiquée, et au moins les traces d'une bande transverse, située vers la moitié de leur longueur, et étendue depuis la suture jusqu'à la moitié de la largeur de chaque étui. Obs. Dans l'état le plus complet, les élytres présentent en outre une bordure suturale et une bordure sur les côtés et au bord postérieur, noires : la bordure externe ou apicale se montre souvent dilatée sur le calus posté- rieur. Mais, quand la matière noire s'est portée avec abondance sur la tache scutellaire et sur la bande transverse, la bordure périphérique est souvent plus faible ou manque ; de même, quand les bordures sont devenues plus fortement colorées, la tache scutellaire manque ou est seulement nébuleuse, et la bande transverse est réduite à une tache ponctiforme sur la suture et à une autre ou à deux autres sur chaque étui. MULS. loc. cit , var. L, K, I, H, G, E, D. Var.C. Élytres d'un jaune rouge ou d'un jaune fauve, leslacées ou d'une teinte rapprochée, parées d'une tache scutellaire noire, carrée, unie aune grosse bande transverse prolongée jusqu'à la moitié de leur longueur, et étendue, en se rapetissant, jusqu'à la moitié de leur largeur. Obs. La bordure périphérique est tantôt nulle ou nébuleuse, tantôt bien marquée. .^lULS. loc. cit.. var. C. Var. D. Elytics noires, parées chacune de quelques taches d'un jaune orangé ou d'une teinte rapprochée. Obs. Les élytres offrent ordinairement : 1° une tache orangée, en paral- lélogramme allongé, située entre la tache scutellaire des variétés antérieures et le calus humerai ; 2o deux ou trois taches orangées, en rangée oblique- ment situées après la bande transverse qui s'est rapprochée du bord ANTHOBiEs. — AnisopHa. 637 externe, et la bordure noire postérieure qui s'est agrandie en devant ; 3» une tache subhumérale sur le rebord externe. MuLS. loc. cit., var. B. Var. E. Élylres noires, d'un noir violâtre, ou noirâtres, soit entièrement, soit avec quelques petites taches peu distinctes , fauves ou d'une couleur rapprochée. MuLS. loc. cit., var. A, Long., 0'",0119 à 0'",0135 (5 à G 1.); — larg., 0"',0048 à 0"',0056 (2 1/8 à 2 1/2 1.), à la base des élytres. Corps subovalaire ou oblong ; planiuscule ou très-faiblement convexe sur le dos des élytres. Tète d'un vert métallique, mi-brillant ; densement et ruguleusement ponctuée; hérissée de poils d'un blanc sale ou d'un livide flavescent, plus longs sur le front que sur l'épistome. Êpistome relevé en devant, avec les angles antérieurs de ce rebord, vifs et dirigés en dehors d'arrière en avant. Suture frontale transversale, légèrement arquée en arrière dans son milieu. Antennes et palpes noirs. Prothorax élargi latéralement jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus, rétréci ensuite en ligne presque droite ou légèrement sinuée ; subhorizontale- ment relevé en rebord graduellement moins étroit sur cette seconde partie ; finement rebordé et garni de cils blanchâtres sur les côtés ; à angles pos- térieurs rectangulairement ouverts ; finement rebordé et bissinueusement en arc dirigé en arrière à la base ; garni, sous les deux tiers médiaires de celle-ci, d'une frange blanchâtre ; médiocrement convexe ; densement ponctué; offrant les traces d'un sillon sur sa ligne médiane ; offrant sou- vent, de chaque côté de celle-ci, les traces d'une dépression oblique, dans la direction du quart de la longueur, près des côtés, vers les trois cin- quièmes de la ligne médiane; mais n'atteignant ni celle-ci, ni le bord laté- ral ; d'un vert obscur ou d'un vert métallique luisant ou mi-brillant ; garni, surtout près des angles postérieurs et de la base, d'une fine pubes- cence blanchâtre, le plus souvent épilée. Êcusson presque en demi-cercle ; d'un vert métallique ; densement ponctué ; garni d'une pubescence sou- vent épilée. Élytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; un peu plus d'une fois plus longues que lui ; garnies sur la seconde moitié de leurs bords latéraux et à leur bord postérieur, 63,8' LAMELLICORNES d'une fine bordure membraneuse ; très-iaiblement convexes sur le dos ; garnies, près de l'écusson , d'une fine pubescence blanchâtre , souvent épilée ; à peu près glabres sur le reste de leur surliice ; rayées de cinq stries ponctuées jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale: la quatrième de ces stries ordinairement réduite à une rangée de points ; offrant généra- lement deux autres stries plus rapprochées du bord externe ; à intervalles rugueusement ponctués : le troisième et parfois le cinquième sensiblement saillants; colorées et peintes comme il a été dit. Pî'opygidium couvert d'un duvet blanc. Pygidium noir ou d'un noir verdàtre ; brièvement pubescent, avec une touffe de duvet plus long vers son angle postérieur. Dessous du corps noir, revêtu sur la poitrine et sur le ventre| de poils blancs et couchés, plus épais sur les côtés de ce dernier : le dernier arceau paré d'un mouchet de poils orangés. Pieds noirs ou d'un noir verdâlre. Jambes postérieures renflées du quart aux deux tierrs. Cette espèce habile les parties tempérées et méridionales de la France. Elle est commune dans les environs de Lyon , principalement dans la plaine de Saint-Fond. On la trouve sur diverses graminées et sur les cé- réales, vers l'époque de la maturité des blés. Elle est commune dans diver- ses'parlies du^Midi, à Béziers etNarbonne, suivant Gaubil et M. V. Mayet. VA. tempestiva a beaucoup d'analogie avec VA. austriaca qui habite l'Autriche, la Hongrie, etc. ; mais elle est de taille moins avantageuse que cette dernière. L'A. austriaca, qui doit être placée avant la précédente, peut être caractérisée de la manière suivante : Tête et prothorax d'un vert foncé ou bronzé : la tête brièvement garnie de poils : le pi^othorax marqué, sur sa ligne médiane, d'un sillon raccourci à ses extrémités : glabre ou à peu près. Êcusson faiblement rebordé. Êlytres glabres ou à peu près, testacées, parées d'une tache scutellaire carrée, noire, souvent obsolète {cf)', à stries faibles. Intervalles fi,nement ponctués. Dessous du corps noir verdàtre; densement revêtu de poils d'un blanc cendré, régulièrement couchés sur le ventre. Dernier arceau ventral garni d'un duvet de poils orangés. Melolontha austriaca, Herbst, Arch. IV, p. 162, pi. 19, fig. "26. Anisoplia austriaca, Erichs. Naturg. t. III, p. 641, S. — Gemming. et HaroLD, Catal. (Scarab.), p. 1193. Long., O^.OISS à 0°',0157 (6 à 7 l.). ANTHOBTES. — AnisopHa. 639 H, Aiiisoplia agricola , Linné. Tête et prothorax 'd'un vert obscur ou d'un noir verdâtre : le prothorax offrant seulement sur la partie antérieure de sa ligne médiane la trace d'un sillon ; hérissé de poils blanchâtres, médiocrement épais. Êcusson sans rebord. Élytres garnies de poils autour de Vécusson, glabres sur le reste ; à stries ponctuées très-marquées. Intervalles ruguleusement ponctués. Dessous du corps noir ou noir verdâtre, garni de poils blanchâtres, médio- crement épais, en partie relevés sur le ventre : dernier article de celui-ci garni de poils, mais non réunis en mouchet. (f . Ongle externe des pieds de devant fortement courbé , presque aussi long que le dernier article des tarses : celui-ci échancré en dessous. Élytres sans bourrelet à leur côté externe. Ç . Ongle externe des pieds antérieurs simplement arqué, moins long que le dernier article des tarses. Élytres munies d'un bourrelet à leur côté externe. a* 9 . État normal. Élytres testacées, d'un fauve ou d'un flave livide, noires sur le calus humerai, sur l' intervalle juxla-sutural ou du moins sur la suture; parées en outre: 1** d'une bordure externe assez large, prenant naissance aux épaules, et prolongée jusqu'à l'angle suturai, en se dilatant vers la partie postéro-externe , et quelquefois en ne recouvrant pas le renflement latéral ; 2° une tache scutellaire carrée ; 3" une bande trans- verse, faiblement en arc dirigé en arrière, coupant la suture vers les trois cinquièmes environ de la longueur de celle-ci, et étendue jusqu'à la strie naissant de la fossette humérale, noires. Variations par défaut. Var, a. Élytres entièrement d'un fauve pâle ou testacées, ou seulement avec l'extrémité noire ; avec ou sans tache scutellaire noire. MuLS. Lamellic. p, 494, var. G et H. Anisoplia arvicola, Burmeist. Handb. t. IV, p. 218. 2. Var. B. Élytres testacées ou d'un flave livide, offrant de moins que dans l'état normal la bande transverse interrompue ou incomplète. MuLs. loc. cit., var. A. 640 LAJIELLICORNES État normal. Scarabaeus agricola, Linn. Syst. Nat. t. I, p. SS3, 58. Melolontha agricola, Ouv. Ent. t. I, S, p. 61, 84, pi. 0, fig. 104. AnisopUa arvicola, Muls. Lamell. p. 492, 3. Variations par excès. Var. C. Élytres d'un flave jaune, offrant la tache du calus postérieur avancée jusqu'à la bande transverse, avec laquelle elle s'unit à son extré- mité : la bande transverse plus grosse que dans l'état normal. MfiLS. loc. cit., var. B. Var. D. Semblable à la variété précédente; mais offrant la bande trans- verse étendue jusqu'à la bordure externe, de telle sorte que les élytres sont, en majeure parde, noires, avec l'espace compris entre le calus humerai, la tache scutellaire et la bande transverse, d'une part, et deux taches : l'une entre la bordure suturale et la tache du calus postérieur avancée jusqu'à la bande transverse et l'autre entre cet avancement du calus et la bordure externe, flaves. Var. E. Elytres noire.-, avec une tache arquée, au côté externe de la tache scutellaire de l'état normal et une tache subpuncliforme sur le sep- tième intervalle, un peu après la moitié de la longueur des étuis , flaves. Melolontha arvicola, Oliv. Enlom. t. I, !5, pi. 2, fig, 19 ? Muls. loc. cit., var. D. Var. F. Elytres entièrement noires ou avec la tache subpuncliforme précitée. Melolontha arvicola, OLiv.Entoni. 1. 1, JJ, p. 64, 87, pi. 7, fig. 84. Muls. loc. cit., var. E et F. Long., 0"\0100 à 0'",0112 (4 1/2 à 5 1.); — larg., 0'",0040 à 0"',0042 (1 3/4 à 1 7/81.), à la base des élytres. Corps subovalaire ou ohlong.Tête noire ou d'un vert bronzé ; ruguleuse- ment et densement ponctuée ; hérissée de poils d'un blanc sale, plus appa- rents et plus longs sur le front que sur l'épistome. Épistome relevé en rebord en devant, subarrondi aux angles de devant et arqué sur les côtés ANTHOBiEs, — AnisopUa. 641 de ce rebord. Suture frontale transversale. Antennes et palpes noirs. Pro- thorax élargi jusqu'aux trois cinquièmes de ses côtés, rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'à la base; rebordé et garni de cils blanchâtres sur les côtés; à angles postérieurs un peu plus ouverts que l'an-le droit ; biss nueusement en arc dirigé en arrière à la base ; garni , souJ les deux tiers médiairesde celle-ci, d'une frange peu épaisse de poils blanchâtres; médiocrement convexe, un peu grossièrement ponctué; offrant ordinaire- ment, sur la partie antérieure de sa ligne médiane, les traces d'un sillon • hérissé de poils fins et blanchâtres, médiocrement épais, relevés et un pei'i plus serrés au devant de la base ; d'un noir métallique ou d'un vert bronzé Ecusson presque en demi-cercle ; noir ou vert foncé ; densement et finement ponctué ; garni ou hérissé de poils blanchâtres, souvent en partie épilés. Elytres faiblement plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs; une fois au moins plus longues que lui ; garnies, sur la seconde moitié de leurs bords latéraux et à leur bord postérieur, d'une étroite bordure membraneuse ; planiuscules, ou très-faiblement convexes sur le dos; peintes comme il a été dit ; garnies de poils blanchâtres autour de l'écusson , à peu près glabres sur le reste ; rayées de cinq stries ponc- tuées jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale, et deux ou trois autres stries en dehors de celle-ci; offrant parfois sur le deuxième intervalle, les traces d'une rangée striale de points. Intervalles vngnXm^Qmmi ponctués ; planiuscules: les troisième, cinquième et quelques-uns des plus extérieurs,' souvent légèrement saillants. Pra/^^/pi^iuw couvert d'un duvet blanc. Pygi- dium noir, garni de poils d'un blanc sale , peu épais près de la base, réunis en un inouchet d'un blanc flavescent vers son extrémité. Z)moMs dl corps d'un noir métalliciue, garni sur la poitrine d'assez longs poils d'un blanc cendré; garni sur le ventre de poils moins longs, en partie couchés, en partie relevés : dernier arceau garni de poils comme les autres, et non pourvu d'un mouchet de poils flavescents ou orangés. Pieds noirs ou d'un noir verdàtre. Cette espèce habite nos provinces tempérées et surtout méridionales. Elle est commune dans les plaines du Dauphiné, qui sont aux portes de Lyon, sur diverses graminées, surtout sur les bromes. Elle est abondante dans les environs de Celte et dans diverses autres localités du Midi : la variété noire est fréquente sur les dunes. M. Schonherr et les autres auteurs synonymiques n'ont pu reconnaître le Scarabaeus agricola, de Linné, et l'ont rapporté à diverses espèces. Dans LAMELL. ^^ 642 LAMELLICORNES notre première édition nous avions dit que la description du père de la science semblait s'appliquer à l'état normal de l'insecte que nous appelions arvicola. La confrontation de la collection linnéenne nous a servi à con- tirmer cette opinion. Il est donc juste de rendre à cette espèce le nom imposé par Linné. Le Melolontha arvicola de Fabricius (Spec. Ins., I, 4-2, 42) paraît, sui- vant Erichson, appartenir à une espèce de Russie. VA. agricola se distingue de VA. tempestiva par sa taille plus faible, par son épistome arqué sur les côtés de son rebord antérieur relevé, subar- rondi aux angles de devant de ce rebord, au lieu d'être assez fortement élargi d'arrière en avant et en angle assez vif en devant ; par son front glabre; par son prothorax n'offrant que sur une partie de sa ligne médiane la trace d'un sillon ; hérissé de poils blanchâtres ; par ses élytres autrement colorées, plus fortement striées ; par le dernier arceau du ventre dépourvu d'un mouchet de poils orangés, etc. 3. Aaiisogilia villica, Mulsant et Rey. Têtô et prothorax d'un vert métallique ou cuivreux, assez densement hérissés de poils d'un blanc sale ou cendré. Ècusson hérissé de poils sem- blables. Élytres hérissées de poils pareils, un peu moins longs et mi-relevés, à stries ponctuées et assez marquées. Intervalles rugueusement ponctués. Dessous du corps noir, couvert de poils épais, d'un blanc cendré, moins longs et couchés sur le ventre. Dernier arceau de celui-ci garni de poils, mais non réunis en un mouchet. cf . Élytres sans bourrelet sur leur côté externe. Ongle interne des pieds de devant plus fort, incourbé presque dès sa base. 9 . Élytres munies d'un bourrelet survies côtés, au-dessous des épaules. Ongle interne des pieds antérieurs moins fort que chez le çf , régulière- ment arqué. L'arlequin velu, Geoff. Hist. t. I, p. 81, 17. Scarabaeus villosus, foucR. Ent. par. I, p. 9, 17. Melolontha agricola, Fabr. Syst. Ent. p. 37, 29, — Id. Sysl. Eleuth. t. II, 176, 93, — Herbst, Arch. p. 16, 11. — /d. Naturs. t. 111, p. 101, 81. pi. 24. flg. 10. 11. — ScRiBA, Journ. 61 , 83. ANTHOBiEs. — AiiisopUa. 643 Melolontha agricola, \ar. Oliv. Ent. t. I, 5, p. 61, 84, pi. 2, flg. 19 ? Melolontha gramitiicola, Latr. Gener. t. II, p. 114-, var. C. D. Anisoplia agricola, iMuLs. Laraellic. p. 488, 2. — Burmeist. Ilandb. t. IV, p. 2115, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 633, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. 476. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), 1193. o" . État normal. Élytres testacées, d'un fauve rouge ou d'un rouge fauve , avec la suture obscure , le calus humerai et le rebord externe, noirs. Anisoplia agricola, MuLS. Lamellic. p. 490. cj" . Var. a. Élytres entièrement de l'une des couleurs ci-dessus. MuLS. loc. cit., var. I. cr" . Var. B. Élytres de l'une des couleurs ci-dessus , offrant sur leuf disque un ou deux traits longitudinaux obscurs. $ . État normal. Élytres testacées, d'un fauve rouge ou d'un rouge fauve, parées d'une tache scutellaire noire, avec .la suture obscure, parées d'une ibordure externe couvrant le calus humerai et prolongée jusqu'à l'angle suturai, et d'une bande iransverse coupant la suture vers la moiiié de sa longueur, et étendue sur chaque étui jusqu'à la sirie naissant de la fossette humérale ou jusqu'à l'intervalle suivant. Variations par défaut. Var. C. Bande trausverse des élytres plus ou moins incomplète, réduite à quelques taches sur chaque étui, ou même à une petite tache suturale. MuLS. loc. cit., var. C, D et E. Var. d. Bande transverse des élytres nulle. Tache scutellaire parfois obsolète. Bordure externe souvent eu partie effacée. Mls. loc. cit., var. F et G. Variations par excès. Var. E. Bande transverse des élytres étendue jusqu'à la bordure et plus ou moins dilatée. MULS. loc. cit., var. B. 644 LAMELLICORNES Var. F. Élytres noires , irisées de violâtre, ou n'offrant que quelques petites taches fauves. Obs. Ces taches se trouvent ordinairement : 1° au côté interne de la fossette humérale ; 2° sous l'écusson, près de la suture ; 3° au devant du calus postérieur. Long., 0^,0078 à 0'n,0100(3 1/2 à 4 1/2 1.); — larg., 0°>,0039 à 0"',0045 (1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres. Corps subovalaire ou oblong. Tête d'un vert métallique mi-brillant; ruguleusement et densement ponctuée ; hérissée de poils d'un livide flaves- cent, plus longs sur le front que sur l'épistome. Èpistome en angle assez vif et dirigé en dehors à chacun des angles de devant de son rebord anté- rieur, relevé. Suture frontale transversale, légèrement arquée en arrière dans son milieu. Anten7ies et palpes noirs. Prothorax élargi jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus de ses côtés, rétréci ensuite en ligne presque droite ou légèrement sinuée jusqu'à la base ; rebordé et garni de longs cils blanchâtres sur les côtés ; à angles postérieurs rectangulairemenl ouverts; tinement rebordé et bissinueusemenl en arc dirigé en arrière à la base ; garni sous les deux tiers médiaii-es de celle-ci d'une frange blan- châtre voilant en partie l'écusson ; médiocrement convexe ; densement ponctué ; offrant ordinairement les traces d'une ligne médiane en partie lisse ; d'un vert métallique mi-brillant ; hérissé de longs poils d'un blanc sale ou flavescent, plus épais près de la base. Écusson presque en demi- cercle ; d'un vert métallique ; densement ponctué ; hérissé de poils comme le prothorax. Élytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois et demie plus longues que lui; planiuscules ou très-faiblement convexes sur le dos ; hérissées de longs poils blancs ou (l'un blanc saU; , plus épais près de l'écusson ; rayées de cinq ou six stries jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale : la seconde ordinairement incomplète ou visible seulement sur la moitié antérieure ; otïrant deux autres stries rapprochées du bord externe. Intervalles ruguleusement ponctués; planiuscules. Propygidium couvert d'un duvet blanc sale. Pygidium noir, densement hérissé de poils de même couleur. Dessous du corps d'un noir métallique ; densement hérissé de poils d'un blanc cendré , plus épais sur les côtés des arceaux du ventre. Pieds d'un noir verdâtre. ANTHOBiEs. Hoplia. 645 Cette espèce habite principalement nos provinces tempérées et septen- trionales. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Obs. Elle se distingue facilement des deux espèces précédentes par ses: élytres hérissées. de poils blancs ou blanchâtres. Elle a été signalée pour la première fois par Geoffroy. Le nom de vUlosa, donné par Fourcroy, dont la description est très-incomplète, ayant été appliquée à une autre espèce par Feldermann, nous avons donné à celle de notre pays le nom de vilLica, pour éviter toute confusion. Erichson a indiqué plutôt que décrit, sous le nom d'/l. depressa une espèce provenant du Portugal, dont M. Schûppel aui-ait trouvé une variété dans le midi de la France. UA. depressa paraît se rapprocher de notre villica, mais elle est plu^ allongée et plus déprimée. Elle a le dessous du corps rev.itu d'une fourrure plus épaisse; le dessus est couvert d'une villosité semblable à celle de ['A. montlcola. L'épistsme est , comme chez .celle-ci , sensiblement rétréci d'arrière en avant, et arrondi sur les côtés. Les pieds du a" offrent l'ongle externe allongé, épaissi et faiblement arqué, atteignant en se repliant la base de l'avani-dernier article des tarses. L'ongle interne ne s'avance pas jusqu'à la fente de l'ongle externe. Li's élytres ont tantôt une bande trans- verse noire, croi?ant la suture, comme chez Vagricola, tantôt seulement la tache scutellaire et la bordure externe noire, tantôt eiitin elles sont entière- ment d'un rouge jaime ou jaune rouge. Le Mel. agricola d'îlliger (Mag. t. 11, p. 225, 13) se r.ipporte aux deux premières variétés, et le Md. fruti- cola de cet auteur (loc. cit., p. 225, 14) se rattache à la dernière. Anisoplia depressa, Erichs. Naturg. t. III, p. 63o, note 3. DEUXIÈME BRANCHE LES HOPLIAIRES Caractères. Ajoutez à ceux du groupe : Pieds- postérieurs terminés par un seul ongle, soit entier, soit légèrement fendu : les antérieurs à deux ongles très-inégaux : l'un des deux au moins ordinaiement fendu. Èpistome transversal. Antennes de neuf ou dix arti- ( les, dont les trois derniers forment la massue. Élytres non munies d'une bordure membraneuse. Mésosternum à peine sillonné. Hanclie< de devant obtusément coniques : les postérieures un peu obliquement transversales. 646 LAMELLICORNES Jambes de devant sans éperon à leur côté interne ou n'en offrant qu'an rudimentaire : les postérieures échancrées à leur extrémité, avec les angles postérieurs prolongés en arrière, et ordinairement garnis de poils ou de soies spinosules ou spiniformes ; sans éperons distincts. Tarses à dernier article à peu près aussi long que les trois précédents réunis. Labre très-court, ordinairement caché sous l'épistome. Mandibules mu- nies d'une membrane à leur bord interne. La nature, chez les Hopliaires, nous conduit aux dernières modifications qu'elle s'est proposée de nous offrir chez les Anthobies. Ce n'est plus ici, comme chez les Anomalaires , une simple inégalité qu'elle nous montre dans l'un des ongles des pieds de devant, mais un rapetissement poussé parfois jusqu'à l'atrophie. Elle nous conduit ainsi comme par degrés aux modifications qu'elle nous présente dans les pieds postérieurs qui n'ont plus qu'un seul ongle, soit que l'un des deux ait été anihilé, soit qu'il ait été uni à son voisin, par une soudure dont on peut souvent reconnaître les traces. Ces insectes, dans leur état parfait, se trouvent en général sur diverses plantes, soit sur des graminées, soit sur des saules ou sur divers arbris- seaux dont ils rongent les parties florales. Le corps de ces insectes est garni chez les uns de soies on d'écaillettes qui semblent n'être qu'une modification plus avancée des poils : chez d'autres il est revêtu d'écaillés colorées quelquefois des teintes les plus riches et les plus éclatantes. Les 9 de quelques espèces, souvent moins splendidement parées, sont peu nombreuses. Genre Hoplia, Hoplie, Illiger. ILLICER, Mag. t. II. (1803), p. 226. Caractères. Ajoutez à ceux du groupe et de la branche : Épistome une fois environ plus large en devant que long sur sa ligne médiane ; émoussé aux angles de devant ; relevé en rebord. Suture fron- tale parfois peu distincte. Prothorax élargi jusqu'à la moitié de ses côtés » ordinairen]<;nt subanguleux dans ce point, puis subparallèle ou rétréci jusqu'à la base ; en angle dirigé en arrière ou en arc plus ou moins bissi- nueux et dirigé en arrière, à cette dernière. Ècusson assez grand, en ANTHOBiEs. — Hoplîa. 647 triangle à côtés curvilignes, en ogive ou presque en demi-cercle. Èlytres aussi larges ou un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; planiuscules et un peu inégales sur le dos. Postpsctus un peu obliquement coupé au bord postérieur de ses flancs. Jambes postérieures comprimées, presque d'égale largeur depuis le quart de leur longueur; faiblement ou à peine sinuées sur leur tranche externe, près de l'extrémité; sans saillies obliquement transversales sur leur côté externe, ou n'en offrant que des traces. Ongles des pieds antérieurs très-inégaux : l'externe très-court et très-grèle. Lahre corné , échancré. Mandibules cornées , arquées , incourbées à l'extrémité de leur bord intérieur et terminées en pointe à ce bord, un peu moins avancées et subanguleuses à leur bord supérieur. Mâchoires à lobe externe muni de plusieurs dents , et couronné de poils ; à lobe interne nul ou peu distinct. Palpes maxillaires à dernier article filiforme ou renflé dans son milieu , aussi grand que les trois précédents réunis. Palpes labiaux à dernier article le plus grand, subovalaire. Ajoutez, pour les espèces suivantes : Èlytres une fois environ plus lon- gues que le proihorax ; rayées de quelques stries ; intervalle voisin du rebord suturai large, égal au moins au quart de la largeur d'un étui. Les cf ont généralement le corps un peu plus étroit ; les pieds posté- rieurs plus robustes; les jarabrs de devant plus étroites, souvent munies à leur côté externe d'une dent de moins que chez l'autre sexe ; les tarses proportionnellement plus épais; les ongles plus longs. Leur robe est parfois différente de celle des $ . Tableau des espèces de France : A Antennes de dix articles, au moins chez le cf (s. g- Decamera). h Ongle des pieds postérieurs bifide. Ongles postérieurs des jambes de derrière munis de soies plus serrées et plus longues que celles de l'échancrure intermédiaire. prahcola. hb Ongle des pieds postérieurs entiers. Ongles postérieurs des jambes de derrière garnis de soies à peine plus longues et pas plus serrées que celles de l'espace intermédiaire. philantkus. 1. HoîsSia praticola, Duftschmidt. d" . Dessus du corps noir ; hérissé de poils d'un roux fauve sur le front et sur le prothorax : celui-ci niguleusement ponctué; à angles postérieurs 648 LAMELLICORINES un peu dirigés en arrière; chargé d'une carme obtuse et faible sur la moitié antérieure de sa ligne médiane, et marqué d'une fossette de chaque côté de celle-ci. Élytres à quelques stries ; hérissées de poils courts, obs- curs, peu apparents. Pygidium et dessous du corps noirs; garnis d'écail- lettes sub filiformes, d'un blanc d'argent mi-doré. Ongle postérieur entier. Èpistome échancré en devant. Suture frontale un peu arquée en arrière. $ . Tête et prothorax noirs ; garnis d'écaillettes filiformes, couchées, d'un flave doré : le prothorax souvent légèrement siniié sur la seconde moitié de ses côtés; sans carène et sans fossettes. Êlytres fauves ou testa- cées, garnies d'écaillettes ovales , d'un flave doré. Pygidium et dessous du corps noirs, garnis d'écaillettes d'un blanc d'argent mi-doré. Pieds d'un rouge testacé. Èpistome entier en devant. cf. Antennes de dix articles. Jambes de devant bidenlées. Pieds de derrière plus longs que le corps. $ . Antennes ne paraissant parfois avoir que neuf articles. Jambes de devant tridentées. Pieds de derrière moins longs que le corps. Hoplia praticola, Duftsch. Faun. Aiistr. I, p. 180, 2. — Sciimidt, Stett. Ent. Zeit. t. I (1840), p. 69, 1. — Heer, Faun. Col. Helv. 1, .^43, 1.— Burmeist. Handb. t. IV, p. 18o, 7. — KûSENHAUER, Stett. Enl. Zeit. (1845), p. 243. — Euichs. Natiirg. t. III, p. 708,2. — KusTER, Kaef. Eur. XVII, 61. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 447. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1114. Decamera praticola, MuLs. Lamellic. p. 509, 3. Long., Om.OOgO à 0'»,0ll^i(4 à 5 1.); — larg., 0'",0039 h 0'",004.î (1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres. cf. Corps ovalaire. Tête noire. Épisfome échancré au milieuu de son bord antérieur ; rugueusement ponctué ; hérissé de poils livides, fins et peu nombreux. Suture frontale arquée en arrière , souvent peu distincte. Front moins grossièrement ponctué que l'épistome; hérissé do poils d'un roux fauve, brillants, mi-relevés. Antennes fauves ou testacées; à premier article brun, à massue noire'. Prothorax légèrement rétréci en ligne droite ou subparallèle sur la seconde moitié de ses côtés; à angles postérieurs vifs, un peu dirigés en arrière et un peu plus ouverts que l'angle droit; légèrement relevé en rebord sur les deux côtés de tes angles ; à peu près sans rebord sur le reste de ses côtés et de sa base; garni latéralement de AîsTHOBiEs. — Hoplia. 649 cils noirs , relevés; on arc 'dirigé en arrière, et faiblement si:uié près de chaque angle postérieur à la base; médiocrement convexe; ordinairement légèrement relevé en carène obtuse sur la partie antérieure de sa ligne médiane et marqué d'une dépression on d'une large fossette de chaque côté de celte dernière; noir; ponctué; hérissé d'assez longd poils d'un roux fauve, mi-relevés. Ècusson noir, ponctué; garni de quelques poils. Elytre^ aussi larges ou un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; rayées de quelques stries plus ou moins faibles : la juxta-suturalc distincte seulement vers l'extrémité vers laquelle le rebord suturai est légèrement relevé ; les plus marquées naissant : l'une de la base, un peu avant la moitié de la largeur , l'autre de la fossette humérale , puis quelques autres plus externes ; otïraut ordinairement deux intervalles légèrement relevés en forme de côtes : l'un, naissant du milieu de la base , l'autre, de la fossette humérale ; noires, ruguleusement et assez tinemenl ponctuées ; hérissées de poils noirs , courts , peu épais, mi-relevés, peu apparuils. Pygidiam noir, couvert d'écaillettes d un blanc d'argent à teinte glauque. Dessous du corps noir, ruguleusement ponctué ; hérissé de poils livides; paré sur le repli prothoracique d'écaillettes d'un blanc d'argent mi-doré ; garni , sur le reste, d'écaillettes tilitormes, blanchâtres, couchées. Pieds noirs, avec les tarses d'un brun rouge. Cuisses assez dcnscraent ponctuées ; garnies de poils blanchâtres, couchés : les posté- rieures sans traces d'une rangée piligère. Jambes et tarses hérissés de poils. Jambes de devant bidentées : les postérieures munies à chacun des angles postérieurs de poils spiniformes nombreux ot plu-, longs (jue ceux de l'échancrure. Ongle postérieur entier. 9 . Tcte noire. Èpistome sans échancrure en devant; rugueusement ponctué ; hérissé de poils peu apparents. Suture frontale ordinairement un peu saillante , arquée en arrière. Front garai d'écailleties filiformes, couchées, d'un flave doré ; hérissé de poils d'un roux fauve, très-appa- rents. Antennes testacées. Prothorax subparallèle ou faiblement rétréci en ligne légèremenl sinuée sur la seconde moitié de ses côtés; noir; sans caiène sur sa ligne médiane, sans fossettes sur les côtés de celle-ci ; garni d'écailleitos filiformes, couchées, d'un fiave doré ; hérissé de poils d'un roux fauve. Ècusson noir, revêtu d'écaillcites connue celles du proihorax. Èlijtres ordinairement fauves ou d'un rouge teslacé ; garnies d'écaillettes ovales , petites , d'un tlave doré , laissant apparaître entre elles la couleur toncière ; souvent dénudées , au moins en partie ; à stries comme chez 650 LAMELLICORNES le o*. Pygidium et propygidium noirs; garnis d'écaillettes subfiliformes. Dessous du corps noir, garni sur le repli du prolhorax d'écaillettes ovalaires d'un blanc d'argent , légi-rement mi-dorées : garni d'écaillettes semblables sur les hanches postérieures et moins rapprochées sur le postpectus; d'écail- lettes plus grêles sur le ventre et d'écaillettes ovales sur les deux premiers livceaux J'ieds ordinairement d'un rouge roux ou d'un rouge testacé. Cuisses garnies de poils blancs, couchés, peu épais. Jambes et tarses hérissés de poils obscurs. Jambes de devant tridentées : la dent postérieure faible. Hoplia palustris, Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 544, 3. Cette espèce habite nos provinces septentrionales. Elle a été prise dans le environs de Lille, par M. Reiche. On la trouve également dans les Ardennes. Obs. Elle se distingue de VH. philanthus par sa taille plus avantageuse, par sa suture frontale arquée en arrière ; par ses élytres hérissées de poils noirs, mi-relevés ; par la couleur de ses écaillettes ; par l'ongle des pieds postérieurs entier ; par les soies spiniformes nombreuses et plus longues qui terminent les angles postérieurs des jambes postérieures. Le , (f s'éloigne d'ailleurs de l'espèce suivante par son prothorax faiblement relevé en carène obtuse sur la moitié antérieure de sa ligne médiane ei marqué d'une fossette ou dépression de chaque côté de sa ligne médiane. La V > par le dessus du corps garni d'écaillés mi-dorées, ne peut être confondue avec ÏH. philanthus. 9. Hoftlia giliilantlius, Sulzer. a* . Dessus du corps noir ; hérissé de poils courts, d'un blanc flavescent, sur le front et sur le prtohorax : ce dernier garni d'écaillettes cendrées snbarrondies , non contiguëa. Élytres parfois brunes, garnies d'écaillettes semblables. Pygidium et dessous du corps noirs, garnis d'écaillettes parais- sant d'un blanc bleuâtre. Pieds noirs. Tarses bruns ou fauves. Ongle des pieds postérieurs fendu. Suture frontale transversale. 9. Élytres fauves ou testacées , plus densement garnies d'écaillettes, ainsi que le prothorax. Pieds testacés. çf . Jambes de devant ordinairement bidentées à leur côté externe. ANTHOBiEs. — HopHa. 651 9 . Jambes de devant tridentées. Scarabaeus philanthus, Sulz. Abg. Gesch. d. Ins. p, 18, 8. - HERBST,Arch. IV, p. 17, IS. Melolontha argentea, Fabr. Syst. Entoiu. 38, 32.' - Id. Syst Eleuth. t. II, p. 178. lOb?- Oliv. Entom. t. I, 5, 67, 91, pi. 3, fig. 22. -P.^nz. Faun. Germ. 28, 18. — Ratzeb. Forst. t. I, p. 82, 13, pi. 3, fig. 14, IS. Melolontha philanthus, Herbst, Naturs. t. III, p. 119. 79, pi. 2S, fig. 4. Hoplia philanthus, Laïr. Gen. t. IL p. 115, 1. - Heer, Faun. Col. Helv. t. I. p. iJ43, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. 707, 1. — Kuster, Kaef. Eur. XVII, 65. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 447. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1114. Hoplia pulverulenta. luiG. Mag. t. II, p. 229, 2. Hoplia argentea, DuFTSH, Faun. Austr. t. I. p. 180, 3. - Gyllenh. Ins. Suce IV, p. 256, 2. - Steph. Illustr. t. III, p. 228, 1.— Scbmidt. Stett. Ent. Zeit. t. I, (1840), p. 70, 2. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 184, 6. Decnmera pulverulenta, MuLS. Laraellic. p. 506, 2. ' Long., 0'",0067 à 0'",0090 (3 à 4 l.) ; — larg., 0,0030 à 0'°,0040 (1 2/5 à 1 3/4 L), à la base des élytres. cf. Corps ovalaire. Tête noire ou d'un noir brun; ruguleusement et assez finement ponctuée. Êpistome presque glabre. Snhirô frontale un peu saillante, transversale. Frowi parsemé de poils subsquammiformes ; hérissé de poils d'un blanc tlavescent, courts, mi-relevés. Antennes fauves ou testacées, avec le premier arlicle brun et la massue noire. Prothorax faiblement rétréci en ligne à peu près droite sur la seconde moitié de ses côtés ; muni latéralement d'un rebord très-étroit ; à angles postérieurs vifs et un peu prolongés en arrière ; en angle obtus et dirigé en arrière et sans rebord à la base ; médiocrement convexe ; noir ou noir brun ; rugu- leusement et finement ponctué ; garni de petites écaillettes cendrées , ovalaires, rapprochées ; hérissé de poils sétiforraes, d'un blanc flavescent, courts, mi-relevés. Ëcusson d'un noir brun ou brun noir ; liuemeiit ponc- tué ; peu garni d'écaillettes. Élytres un peu moins larges ou à peine aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois envi- ron plus longues que lui ; planiuscules et un peu inégales sur le dos ; rayées de quelques stries plus ou moins faibles : la juxla-suturale distincte seulement vers fextrémité, vers laquelle le rebord suturai est légèrement relevé : les plus marquées naissant : l'une de la base, vers la moitié de sa 652 LAMELLICORNES largeur, el celle qui naît de la fossette humérale , puis quelques autres plus externes ; offrant ordinairement deux intervalles légèrement relevés en forme de côtes : l'un, naissant du milieu de la base : l'autre, de la fosselle humérale ; d'un noir brun ou brun noir ; garnies de petites écaillettes cen- drées, ovalaires, en angle aigu en devant, subarrondies postérieurement, rapprochées, mais non contiguës ; non garnies de poils mi-hérissés. Pygidium et dessous du corps noirs ; garnis de petites écaillettes presque pulviformes, d'un blanc paraissant légèrement bleuâtre. Pieds noirs ou d'un noir brun, avec les tarses bruns. Cuisses postérieures ponctuées, sans traces de rangée de points piligères. Jambes postérieures terminées par une couronne de poils aussi régulière et faiblement plus longue aux. angles que dans l'échancrure. Ongle postérieur légèrement fendu, 9 . Antennes fauves ou testacées , avec la massue à peine brunâtre. Elytres et pieds teslacés. Prothorax et élytres plus densement garnis d'écaillettes que chez le a^ . Cette espèce parait habiter toutes nos provinces. Elle est commune, dans le mois de juin, dans les environs de Lyon, sur les saules, etc. Obs. Quelquefois le prothorax semble montrer une très-légère dépression de chaque côté de la ligne médiane. AA Antennes de neuf articles (s. g. Hoplia). c Ongle des pieds postérieurs entier. Dessous du corps revêtu d'écaillés argentées, avec une teinte mi-dorée. d Dessus du corps revêtu d'écaillés imbriquées d'un bleu d'azur bril- lant, voilant la couleur foncière (c^), ou garni d'écaillettes gri- sâtres ou teintées de bleu d'azur, subarrondies , non contiguës et laissant apparaître la couleur foncière (Ç). cœrulea. dd Dessus du corps revêtu d'écaillettes contiguës, voilant la cou- leur foncière, variant du cendre bleuâtre au roux orangé , de teinte presque mate. Élytres très-distinctement garnies de poils courts et peu rapprochés. farinom. ce Ongle des pieds postérieurs légèrement fendu. e Élytres d'un noir ou brun de poix, visiblement garnies d'écail- lettes d'un livide grisâtre, rapprochées, mais laissant apparaître la couleur foncière. Métasternum marqué de deux lignes lisses ou saillantes, divergeant d'avant en arrière, graminirola. ce Élytres fauves ou d'un rouge brun ou brunâtre , paraissant presque nues , garnies de soies fines et squammulosules. Mé- lasternura chargé d'une faible carène médiane après les han- ches intermédiaires. brunnipes. ANTHOBïEs. — Hoplta. 653 3. Hoplia cœrul(>i«, Drury. çf . Dessus du corps noir, mais revêtu sur le prothorax et les élytres (Vécaillettes imbriquées d'un bleu d'azur brillant, voilant la couleur fon- cière. Ëlytres paraissant glabres, légèrement relevées, mais sans côte à la s\iture, offrant chacune les faibles traces de deux côtes. Pygidiumet dessous du corps revêtus d' ('caillettes d'un blanc d'argent, souvent teinté de glauque ou de mi-doré. Jambes noires ou d'un noir brun ; les antérieures triden- tées. Ç , Dessus du corps noir ou brun; plus distinclement hérissé de poils courts. Prothorax et élytres revêtus d'écaillettes arrondies , grisâtres, plus ou moins teintées de bleu d'azur : ces écaillettes subarrondies , non conti- giiës. Élytres moins indistinctement garnies de poils courts, offrant parfois les traces d'une nervure suturale , et chargées chacune de deux autres faibles nervures raccourcies à leur extrémité. L'écailleux violet, Geoff. Hist. 1. 1, p. 79. Scarabaeus cœruleus, Drury, Hist. Nat. t. II, p. 59, pi. 32, 11g. 4. Melolontha farinosa, Fabr. Syst. Ent. p. 38, 31. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 177, 99. — Panz. Faiin. Gerni. 28, 16. Melolontha squammosa , Oliv. Entom. t. I, .5, p. 66, 90, pi. 2, fig. 14. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 197. Melolontim cœrulea, Herbst, Natiirs. t. IH, p. 121, 73, pi. 23, fig. 5. Melolontha formosa, Latr. Gêner, t. II, p. 116,2, — Guérin, Dict. pitt. t. IV, pi. 222, fig. 3. Hoplia farinosa, Guèrin, Règn. Anim. pi. 2S (Ç). — Heer, Faun. Col. llelv. t. I, p. ;i45, y. Ifoplia farinosa, Guerin, Règn. Anim. pi. 23. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. S4;J. S. — ScHMiDT, Stelt. Entom. Zeit. 1840, p. 74, 4. Hoplia eœridea, MuLS. Lamellic. p. 314,2. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 180,2.— Ericiis. Natiirg. t. III, p. 710, S, note. — Kuster, Kaef. Eur. XVH, 64. — J. di; V.AL, Gêner. (Scarab.), pi. 13, fig. 61. — Gemm. et Harold , Catal. (Scarab.), p. 1112. Long., 0"',0090 à 0'",0100 (4 à 4 1/2 l.); — larg., 0'",0040 à 0^,0045 (1 3/4 à 2 1.), à la base des élytres. cf". Corps ovalaire. Tète noire, garnie d'écaillettes d'un bleu d'azur, moins brillantes sur l'épistorae que sur le front; hérissée, surtout sur ce 654 LAMELLICORNES dernier, de poils livides. Suture frontale transversale, parfois peu appa- rente. Antennes fauves ou brunâtres ; à massue et à premier article noirs. Prothorax subparallèle sur la moitié postérieure de ses côtés ; presque sans rebord et non relevé latéralement ; bissinueusement en arc dirigé en arrière et sans rebord à la base ; noir, mais revêtu d'écaillés imbriquées, d'un bleu d'azur brillant , voilant la couleur foncière ; paraissant glabre, mais garni de poils courts, relevés, et d'un blanc tlavescent , peu appa- rents. Êcusson revêtu d'écaillettes d'un bleu d'azur. Elytres un peu moins larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois au moins plus longues que lui ; à bord suturai légèrement relevé , mais non en foi me de côte; marquées d'une strie naissant du milieu de la base et d'un e autre naissant de la fossette humérale ; légèrement saillantes sur l'intervalle séparant ces stries ; noires, mais revêtues comme le prothorax d'écaillettes d'un bleu d'azur brillant; paraissant glabres, mais offrant à la loupe quelques poils d'un blanc flavescent, très-courts, peu distincts. Pygidium et dessous du corps noirs, revêtus d'écaillettes d'un blanc d'ar- gent, teinté de glauque, avec un éclat mi-doré. Dessous de la têtebnn. Pieds noirs, avec les tarses un peu moins obscurs ; revêtus d'écaillettes d'un blanc d'argent, teinté de glauque : ces écaillettes plus abondantes sur les cuisses que sur les autres parties. Jambes de devant tridentées. Onglt^ des pieds postérieurs entier. 9 . Dessus du corps variant du noir au brun ; plus sensiblement hérissé de poils d'un blanc flavescent, courts et peu épais sur le prothorax, et ies élytres ; couvert de petites écailles grises , en partie teintées de bleu d'azur, surtout sur le prothorax et l'écusson : ces écailles subarrondies, très-rapprochées ou presque contiguës, mais laissant un peu apparaître la couleur foncière. Élytres aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; offrant parfois les traces d'une côte suturale et celles de diverses stries. Dessous du corps et pieds comme chez le cf ■ Celte espèce habite diverses parties du centre et du midi de la France. Elle est commune, vers le solstice d'été, sur les bords du ruisseau de Charbonnière, près Lyon, sur les rives de la Loire, dans les environs de Roanne, dans diverses parties des Basses-Alpes et du Languedoc. Les $ sont très-peu nombreuses. Un des meilleurs moyens de les obtenir consiste à se coucher pour mieux observer la direction du vol des cj* . On ne tarde pas souvent alors à les voir se diriger vers les $ . 4NTH0BIES. — HopHa. 655 4. Hoplia fariiiosa, Linné. çf . Defisus du corps noir, mais revêtu sur le prothorax et sur les élytres d'écaillettes arrondies contiguës voilant la couleur foncière : ces écaillettes d'une teinte variaût du cendré bleuâtre au roux jaunâtre ; garni de poils courts, mi-relevés, d'un blanc flavescent,plus apparents sur le prothorax : celui-ci, légèrement relevé sur la seconde moitié de ses côtés. Êlytres munies d'une faible côte suturale et rayées d'une strie naissant du milieu de la base et d'une autre naissant de la fossette humérale. Pygidium et dessous du corps revêtus d'écaillettes d'un blanc d'argent , avec éclat mi- doré. Jambes noires ou d'un noir brun : les antérieures ordinairement bidentées. 9 . Tète et prothorax noirs. Élytres testacées : le prothorax et les élytres couvertes d'écaillettes moins contiguës , laissant un peu appa- raître la couleur foncière : celles du prothorax flaves , paraissant un peu verdâtres : celles des élytres ordinairement d'un flave roussâtre ; garnis de poils d'un blanc flavescent, plus apparents sur le prothorax. Pygidium et dessous du corps revêtus d'écaillettes d'un blanc d'argent, teinté de glauque. Jambes testacées : les antérieures tridentées. Scarabaeits farinosus, Linn. Faun. Suec. 138, 399. — Id. Syst. Nat. t. I, p. S53, 64- — De Geer, Mém. t. IV, p. 302, 30, pi. 10, fig. 23. — Schrank, Enum. p. 9, 10. Scarabaeus argenteus, Poda, Ins. Mus. Graec. p. 20. — Scopol. Ent. Carn. p. 5, 10. Melolontha farinosa, Oliv. Ent. t. I, 5, pi. 65, 89, p. 2, fig. 14. Melolontka argentea, Laichart, Tyr. Ins. t. XII, 7. — Scriba, Journ. p. 62, 54. — Id. Beitr. I, 39, 1, pi. 4,, fig. 7. — Herbst. Naturs. t. UI, p. 122, 74, pi. 23, fig. 6. Hoplia squammosa, Illig. Mag. II, p. 228. — Scumidt, Stetl. Ent. Zeit. t. I, p. 88, 6. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 544, 4. Hoplia farinosa, DuFTSCH. Faun. Aust. I, 175, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 710, 3. — Ruster, Kaef. Eur. XVU, 60. — Gemm. et Harolo, Catal. (Scarab.), p. lll->:. Hoplia argentea, MuLS. Lamellic. p. 511, 1. 656 LAMELIICORNES Long., 0™,0090 à 0'»,0112 (4 à 5 1.) ; — larg., O^jOOSQ à 0°>,0042 (I 3/4 à 1 7/8 1.), à la base des élytres. Corps ovalaire. Tête noire ; garnie d'écaillettes ordinairement d'un blanc d'argent glauque, laissant plus ou moins apparaître la couleur foncière ; hérissée de poils livides, surtout sur le front. Suture frontale transversale, plus ou moins distincte. Antennes fauves, avec le premier article obscur, et la massue noire. Prothorax élargi en ligne à peu près droite sur la moitié antérieure de ses côtés, un peu anguleux dans le milieu de ceux-ci, puis rétréci en ligne droite ou peu sinuée sur sa moitié postérieure ; muni d'un lebord étroit latéralement ; à angles postérieurs assez vifs et un peu plus ouverts que Tanç^le droit ; en angle ou en arc dirigéen arrière et légèrement bissinué à la base ; à peine rebordé sur les côtés de cette dernière ; médio- crement convexe ; noir ou brun , mais entièrement revêtu d'écaillettes bril- lantes , mates ou peu luisantes , de couleur variable , depuis le cendré bleuâtre, le vert d'eau, jusqu'au roux jaune ou au rouge testacé ; hérissé de soies courtes et mi-couchées, d'un blanc livide ou tlavescent. Ècmson revêtu d'écaillettes semblables à celles du prothorax et garni de soies pa- reilles ; en triangle en ogive postérieurement. Élytres aussi larges en devant que le prothorax ù sa base ; une fois environ plus longues que lui ; planiuscules sur le dos; creusées d'une fossette humérale ; chargées d'une faible côte suturale ; offrant vers l'extrémité une .strie juxta-suturale ; ordi- nairement rayées d'une strie naissant des deux cinquièmes internes de l;i base et aboutissant au calus postérieur, et d'une autre naissant de la fossette humérale et postérieurement plus rapprochée du bord externe ; variant du noir ou brun au testacé ; mais entièrement recouvert d'écaillettes suborbiculaires contiguës, dont la couleur varie comme celles du prothorax: hérissées, comme lui, de soies courtes, mi-relevées, d'un blanc iividf, as^ez apparentes. Pygidium et dessous du cjrps noirs, bruns ou testacés, rmêtus d'écaillettes contiguës, d'un blanc d'argent légèrement verdàlre. t'ieds noirs ou bruns ; garnis sur les cuisses d'écaillettes d'un blanc d'ar- g,eut légèrement verdàtre, et de poils squammuhformes peu nombreux sur les jambes. Jambes de devant ordinairement bidentées. Ongle des pieds postérieurs entier. Ç . Prothorax revêtu d'écaillés moins serrées. Élytres à couleur fon- AiNTHOBiES. — IlopUa. 657 cière ordinairement testacée. Jambes et tarses ordinairement fauves : les jambes de devant habituellement tridentées. Celte espèce est assez rare dans les environs de Lyon. Elle est commune dans l'orient de fa France, dans les départements de l'Isère, de l'Ain, et plus au nord. Elle paraît vers le mois de mai, et recherche surtout les fleurs des églantiers. Les 9 sont à peu près aussi nombreuses que les cf . Obs. VH. farinosa a beaucoup d'analogie avec \'H. cœrulea; elle s'en rapproche même quelquefois un peu par la couleur du dessus de son corps ; mais elle n'a jamais cette teinte d'un bleu d'azur et cet éclat qui parent la coerulea. Les écailleltes qui recouvrent les élytres des a* et Ç sont suborbiculaires, contiguës, mais non imbriquées, comme celles du coerulea (f , et elles ne laissent pas apparaître la couleur foncière, comme colle du coerueia Ç . D'ailleurs les élytres ont une faible côte suturale qui manque chez le çf du coerulea et ordinairement aussi chez la 9 ; et elles laissent visiblement apparaître les poils courts et flavescents dont elles sont garnies. Près de VH. farinosa vient se placer l'espèce suivante qui n'appartient pas à la France continentale, mais qui été prise en Corse par M. Revelière. Ifoplia ituliicolli», Kuster. a" • Dessus du corps noir, mais garni sur la tête et revêtu sur le protliorax, Vécusson et les élytres, (T écailleltes d'un vert tendre et pâle. Front et prothorax assez densement hérissés de poils d'un blanc livide : ces poils naissant sur le prothorax de petits trous noirs laissant percer la couleur foncière : cette couleur cachée par les écailleltes sur les élytres : celles-ci garnies de poils flavescents très- courts, mi-relevés ; chargées d'une faible côte suturale presque nulle en devant, et de deux autres : l'une naissant des deux cinquièmes internes de la base : l'autre de la fossette humérale. Pygidium et dessous du corps revêtu d' écailleltes d'un blanc d'argent; celles du dessous elliptiques. Poi- trine hérissée de longs poils blanchâtres. Pieds parsemés d'écaillettes argentées. Cuisses noires. Jambes et tarses d'un fauve rouge. Jambes de devant tridentées. Ongle des pieds postérieurs entier. 9 . Élytres offrant souvent la couleur foncière fauve ou d'un rouge tes- lacé. Pieds moins allongés. Jambes moins robustes. LAMELL. ^■S 658 LAMELLICORNES Hoplia pubicollis (DrjEAN), Catal. (1833), p. 167. — Kuster, Kaef. Europ. XVII, 02. Long., 0™,0067 à 0>",0090 ( 3 à 4 1.); — • larg., 0'n,0039 à 0"',0055 (1 3/4 à 2 1/3 1.). Patrie : la Corsf Pt la Sardaigne. 5. MopliK ips'aininicola, Fabricius. Oblong-ovale ; d'un noir ou brun de poix, garni sur le prothorax, les élytres et le pygidium d' écaillettes ovales, d'un livide grisâtre , médiocre- ment rapprochées et laissant voir entre elles la couleur foncière. Front et do^ du prothorax garnis de soies d'un livide blanchâtre, mi-hérissées. Dessous du corps revêtu d'écaillettesplus serrées sur le ventre, entremêlées sur la poitrine de longs poils grossiers. Méiasternum marqué de deux traces ou de deux lignes saillantes divergentes d'avant en arrière. Jambes de devant bidentées. Ongle des pieds postérieurs légèrement fendu. Melolontha graminacola, Farb. Ent. Syst. t. I, 2, p. 17 I, 181. — Id. Syst. Eleufh t. H, p. 179, 106.— Panz. Faun. Germ. 28, 19.— Ratzeb. Forstins. t. I, p. 102, 3. pi. 3, fig. 16 (9). Hoplia graminicola, DuFTSCH. Faun. Aiistr. t. I, p. 181, 4. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. o7, 1. — ScHMiDT, Stelt. Ent. Zeit. t. I (1840j, p. 9S, 11. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. ;J4o, 6. — Burmeist. Handb. t. IV, p. 181, 3. — Erichs. Naturg. t. III, p. 713. o. — L. Redtenb. Faiin. Austr. p. 448. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1113. Var. a. Élytres et pieds d'un brun rouge, d'un rouge brun ou fauves ( ? ). Hoplia pulverulenta, Fabr. Syst. Eleuth. II, p. 181, 21 (suivant l'exemplaire de la collect. de Fabricius, d'après M. Burnieister). Long., 0^,0056 h 0™,0067 (2 1/2 à 3 1.).; — larg., O^jOGSO h 0"',0033 (1 2/5 à 1 1/2 1.), à la base des élytres. Corps ovale , d'un noir ou brun de poix en dessus, et garni d'écaillettes ovales ou elliptiques d'un livide grisâtre ou ayant une teinte légèrement verdâtre par l'effet de la couleur foncière, et parfois un éclat argenté. Tête ANTHOBiEs. — HopHa. 659 densement et fortement ponctuée; presque glabre sur l'épistome ; hérissée sur le iront de soies ou poils grossiers, d'un iivide bla;ichâtre, mi-relevés, mais peu garnie d'écaillettes, Épistome tronqué ou peu sinué en devant. Suture frontale transversale. Antennes d'un fauve ou rouge brun , à mas- sue noire. Prothorax assez faiblement arqué sur les côtés , plus large en arrière qu'en avant, légèrement relevé en rebord sur la seconde moitié de ses côtés ; à angles postérieurs assez vifs et beaucoup plus ouverts que l'angle droit ; en angle dirigé en arrière et non bissinué à sa base ; presque sans rebord à celle-ci ; convexe, nn peu voûté ; ponctué ; garni, surtout sur les côtés, d'écaillettes grisâtres, laissant apparaître entre elles la cou- leur foncière, et hérissé, surtout sur le disque, de poils grossiers ou soies mi-relevées, d'un livide blanchâtre. Écusson en triangle arrondi postérieu- rement; garni d'icailleites médiocrement rapprochées. Éhjtresk peine plu> larges (cf) ou un peu plus larges (?) en devant qiio le prothorax à ses angles postérieurs; une fois et quart plus longut s que lui ; planiuscules sur le dos; creusées d'une fossette huraérale ; offrant la suture graduelle- ment relevée d'avant en arrière ou une faible côte suturale ; ordinairement chargée d'une très-faible côte naissant du milieu de la base et rayées cha- cune au moins d'une légère strie naissant de la fossette humérale et offrant parfois les traces de quelques autres stries; mais ces stries souvent peu distinctes quand les étuis sont dans toute leur fraîcheur ; garnies de petites écailles brièvement ovales ou elliptiques d'im livido grisâtre ; médiocre- ment rapprochées ; laissant apparaître entre elles la couleur foncière d'un noir ou brun de poix. Propygldium et pygidium- d'un noir ou brun de poix ; garnis comme les élytres d'écaillettes médiocrement rapprochées. Dessous du corps d'un noir ou brun de poix ; garni, sur le v^^-ntre, d'écail- lettes plus serrées que le dessus du corps, et mêlées, sur la poitrine, à des poils longs et assez grossiers. Métastcrnum otTrant, après les han- ches postérieures , deux traces lisses, divergentes d'avant en arrière, ou quelquefois transformées en lignes saillantes. Pieds bruns ou d'un brun rouo-eàtre. Cwis.scs et jaîubes postérieures garnies d'écailieites peu rapprochées ( 9 ) ou de poils fins {çf)- Jambes de devant bidentées. Ongle des pieds postérieurs légèrement fendu vers les trois quarts de sa longueur. Celte espèce est rare en France. On la trouve en Alsace et dans les provinces plus au nord des parties orientales de notre pays. 660 LAMELLICORNES Obs. Les élytres et les piuds des Ç sunl souvent d'une teinte moins obscure que chez le cf . VH. graminicola se distingue aisément de YH. brunnipes par le dessus et le dessous de son corps très-visiblement garnis d'écaiUette.s d'un livide grisâtre ; par le dos de ses élytres nioins inégal ; par son métasternum marqué de deux traces lisses ou de deux lignes saillantes divergentes d'avant en arrière , etc. 6. Iffoplia I>i*8in9iâ|>eis, Bonelli. (f 9 . Dessus du corps d'un fauve ou brun châtain, ordinaireyneni plus clair sur les élytres : hérissé sur le front de poils d'un blanc cendré. Pro- thorax en angle dirigé.en arrière à la base et presque sans sinuosité près des angles postérieurs : convexe, un peu bombé, garni de soies squammi- formes, couchées, peu rapprochées, peu apparentes, d'un blanc flavcsccnl. Élytres garnies de soies pareilles; à surface inégale; creusées d'une fossette humérale , rayées de quatre stries jusqu'à cette fossette , chargées d'une côte suturale et d'une seconde. Dessous du corps variant du noir au fauve, garni de soies filiformes, couchées, d'un blanc azuré. Mésosternum caréné après les hanclies intermédiaires. Pieds brans ou fauves. Jambes de devant ordinairement bidentées. Hoplia brunnipes, Bonelli, Faun. Subalp. p. 156, 3, pi. 1, fig. i. — Burmelst. Handb. t. IV, p. 18:1, 5. Décantera bnuDiipcs, ?uuLS. Lamellic. p. 504, 1. Floplia mida, Erichs. Naturg. t. III, p. 714, 6? ■ Hoplia floralis, GEmi. et Haroi.d, Catal. (Scarab.), p. 1113. Long., O'",0060 à 0^,0070 (2 3/4 à 3 1/8 1.); — larg., 0'",0052 à 0-,0056 (1 à 1 1/5 l.), à la base des élytres. Corps ovalaire ; variant du brun rougeâtre au brun châtain en dessus. Tête rugueusement ou granuleusenient ponctuée, plus grossièrement sur l'épistome que sur le front ; hérissée sur ce dernier de poils d'un blanc sale, plus longs et plus épais que sur l'épistome. Suture frontale transver- sale. Antennes et palpes d'un rouge brun. Prothorax élargi et à peine rebordé jusqu'à la moitié de ses côtés ; rétréci ensuite en ligne à peu près droite et légèrement relevé au rebord denticulé jusqu'à la base ; à angles postérieurs assez vifs , faiblement relevés et plus ouverts que l'angle droit ; ANTHOBiEs. — HopUa. 661 en angle très-ouvert dirigé en arrière, et légèrement bissinué à la base; comme rebordé sur chaque tiers externe de celle-ci ou rayé dans ce point d'un sillon linéaire transverse, parallèle à la base et transformé au devant de la parte médiaire de celle-ci en une dépression plus ou moins faible ; convexe; parfois marqué vers les trois cinquièmes de sa longueur d la moitié médiaire de sa largeur d'un léger sillon arqué en arrière, ordinai- rement interrompu sur la ligne médiane par une carène peu sensible, et par là même réduite à une fossette de chaque côté de cette ligne médiane; marqué de points^donnant chacun naissance à une soie squamrauliforme, couchée, d'un livide blanchâtre ou flavescent, faiblement apparente. Écusson en triangle à côtés curvilignes; densement ponctué et garni de soies squammuliformes comme le prothorax. Élytres un peu plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois et demie environ plus longues que lui, creusées d'une [letite fossette entre le calus humerai et l'épaule , et d'une autre au côté interne do ce calus ; sensiblement un peu plus larges vers , les trois septièmes de leur longueur, pîaniuscules sur le dos, subconvexeraent déchves sur les côtés; un peu inégales sur leur surface ; à rebord suturai sensiblement saillant, surtout sur son tiers antérieur, et relevé en rebord à son extrémité; mar- quées de quatre stries ou rangées striales de points jusqu'à celle qui naît de la fossette humérale et d'une ou de deux stries plus extérieures , plus faibles et parfois peu marquées ; ponctuées et peu densement garnies comme le prothorax de soies squammuliformes d'un blanc flavesceni, couchées et peu apparentes. Intervalles suturai, troisième et cinquième, sensiblement saillants. Pijgidium d'un brun châtain ou fauve brun ; peu profondément ponctué et garni de poils brillants ou de fines soies d"un blanc paraissant légèrement verdâtre. Dessous du corps d'un brun fauve ou d'un fauve brun ou châtain; garni sur la poitrine de poi!s fins, brillants, blanchâtres, peu allongés, mi-relevés ; paré sur le ventre de soies filiformes, régulièrement couchées, de même couleur. Meta sterniun chargé d'une petite carène après les hanches intermédiaires. Pieds d'un rouge brun ou brun rouge. Classes garnies de poils fins, mi-hérissés. Jambes garnies de cils peu épais : les antérieures crdinairenient bidentées ; quelquefois offrant une troisième et faible dent après la seconde. Oiigle des pieds postérieurs légèrement fendu. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon et n'y est souvent pas rare. Elle est commune dans les environs de Cette , Béziers et Narbonne. 662 LAMELLICORNES NEUVIEME GROUPE LES MÉLITOPHILES Caractères. Pygidium laissé à découvert par les élylrc;-. Antennes insérées au devant des joues, dans une sinuosité profonde dfs côtés de la tclo ; de dix articles, dont les trois derniers forment la massue. Épistome subjuirallèle sur les côtés; entier ou échancré en devant. Yeux semi-glo- buleux, situés sur l(,'s côtés de la tête; chargés d'un couil canthus. Êpi- mères du mésothorax plus ou moins appai-entes au devant des épaules, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Éciisson Irès- apparent. Elytrcs planiuscules sur le dos; arrondies à leur angle posléro- externe, tronquées à leur extrémité ; chargées d'un calus humerai et d'un calus postérieur; ordinairement creusées d'une fossette humérale. Ventre de six arceaux ; plus long que les méso et métapcctus réunis. Uanehes an- térieures plus ou moins coniques. Hanches postérieures transverscs ou un peu obliquement iransverses. Jambes antérieures armées de deux dents ou d'un plus grand nombre à leur côté externe. Jambes postérievns munies d'une ou de deux saillies sur leur tranche supérieure ; munies do deux éperons. Ongles au moins des pieds intermédiaires et postérieur égaux. Labre membraneux , caché sous l'épistome. Mandibules non saillantes au devant de l'épistome, membraneuses à leur côté interne. Mâchoires à deux lobes : l'externe tantôt rautique, tantôt muni d'un crochet, garni de poils plus ou moins longs. La nature après avoir, pnr des essais variés, modifié la conformation des ongles, dans les deux groupes précédents, revient au type normal, c'est-à-dire nous présente des tarses terminés par des crochets égaux , entiers et sim[)les , c'est-à-dire dépourvus en dessous de dents ou autres appendices. Les Mélitophiles se distinguent encore des Phyllophages, des Anthobies et même de tous les autres Lamellicornes par leurs antennes insérées au MÉLITOPHILES. 663 devant des joues, dans une sinuosité des côtés de la tête, et par l'épiraère de leur mésolhorax plus ou moins apparente, quand l'insecle est examiné perpendiculairement en dessus. Mais d'autres caractères tirés des organes de nulrilion viennent révéler le genre de vie plus délicat auquel ces insectes sont réservés dans la der- nière phase de leur existence. Leurs mandibules, incapables d'attaquer des substances plus ou moins dp.res, sont membraneuses k leur côté interne. Nous sommes ainsi ramenés à retrouver chez nos Mélitophiles une orga- nisation buccale presque analogue à celle des Copriens ; mais ce n'est plus dans les mat'ères immondes que vivent et se cachent res derniers Lamel- licornes. La saillie de leurs yeux et le faible canlhus chargé de les proté- ger, le peu de développement de leur poitrine, leurs cuisses antérieures sans renflement ; leurs ongles forts et arqués, indiquent suffisamment qu'ils sont moins nés pour fouir que pour marcher. C'est ordinairement sur les troncs des arbres, laissant tluer de leurs plaies un suc n'.ucilagineux, ou même au sein des fleurs, qu'ils vont chercher leur nourriture. De Geer, le premier, frappé de l'organisation bucc Ue de ces insectes, les rangea, sous le nom de Scarabées des fleurs, dans une famille particu- lière. Fabricius les sépara des Scarabées de Linné, pour en composer, en grande ]-tartie, ses genres Cetonia et Tricliiits ; Mac-Leay en forma sa famille des Cétonides,e[ Latreille, dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, en constitua, parmi les Lamellicornes, la section des Mélito- philes. Dans leur enfance ces petits animaux vivent , les uns, dans la vermou- lure ou dans les parties gâtées des arbres, dans le tan ou le terreau ; plu- sieurs se contentent au besoin de la terre , quand elle renferme une cer- taine quantité d'humus, les autres se nourrissent des parties mortes ou d.^sséchées des arbres. Ces derniers trouvent dans la retraite qui les loge r.ne sépulture toute préparée pour passer à leurs dernières métamorphoses. Les premiers se construisent, d'un mélange de bois pourri et de terre, ou seulement avec le terreau, une coque dans laquelle ils coulent en repos les jours de sommeil qui doivent les conduire à l'état d'insecte parfait. La durée de leur vie vermiforme est ordinairement de plus d'une année. Nos Mélitophiles aiment généralement la lumière et la chaleur, et volent souvent avec agilité, sous l'influence d'un soleil ardent. Les espèces plus spécialement destinées à courtiser les fleurs ont été parées avec une coquetterie ou avec une richesse dont les pinceaux de nos peintres cher- cheraient souvent en vain à reproduire la magnificence et l'éclat. 664 LAMELLICORNES Nos Mélitophi'os forment une seule famille , celle des Ccfoniens , que nous partageons en trois branches. fortement siniiées ou échancrées à leur côté externe, après les épaules, et laissant en partie apparaître dans cette échan- crure les flancs (lu postpectus. Épimères du mésothorax inter- posées entre la moitié externe de la base des élytres et celle du prothorax, de niveau avec les étuis, au devant de la fossette humérale de ceux-ci, et par conséquent très-visibles en dessus. -- « rt tu ^ =; ^ — (/3 H "U ._ « « a ai = - ~ •=; G '^ *> Branches. CETONIAIRES. Prothorax plus étroit à la base que vers le milieu de ses côtés. Hanches posté- rieures rapprochées entre elles. Jambes de devant à deux ou trois dents. Tarses postérieurs à dernier article le plu^ long. Prothorax à peine plus étroit à la base que vers le milieu de ses côtés. Hanches postérieures très-écartées entre elles. Jambes de devant à plus de trois dents. Tarses postérieurs à premier article le TRICHIAIRES. plus long. VALGAIRES. PREMIERE BRANCHE LES CETONIAIRES Caractères. Élytres fortement sinuées ou échancrées à leur côté externe, après les épaules, laissant apparaître dans cette échancrure une partie des flancs du postpectus. Épimères du mésothorax interposées entre la moitié externe de la base des élytres et celle du prothorax, débordant les angles postérieurs du prothorax, et à peine débordées par les élytres, générale- ment de niveau avec la fossette humérale de ces dernières, et par consé- quent très-visibles en dessus. Mésosternum formant une saillie entre les hanches intermédiaires. Hanches postérieures rapprochées entre elles, offrant leur angle posléro-externe très-vif, et le plus souvent en forme de dent dirigée en aii'iôre. Jambes de devant extérieurement armées de trois dents. Tarses postérieurs à dernier article le plus long. MÉIITOPHILES. 665 Les inspctes de cette branche ont la tête inclinée, souvent d'une manière perpendiculaire ; formant, en retranchant les yeux , un parallélog'amme allongé ; l'épistome presque carré, entier en devant ou échancré soit à son bord antérieur,' soit seulement au rebord relevé de celui-ci ; la suture frontale peu distincte, si ce n'est parfois sur les côtés. Le prothorax, chez les premières espèces, a la forme trapézoïdale, c'est-à-dire res^eiuble à une sorte de triangle tronqué en devant, un peu anguleux vers le milieu de ses côtés, écointé à ses angles postérieurs , trisinué -^ sa base ; mais chez d'autres espèces ^a figure se modifie, l'écoiniure des angles de derrière s'efface, la base n'est plus échancrée qu'au devant de l'écusson , et cette échancrure finit même par devenir à peu près nulle ; chez les derniers Cetoniaires le prothorax se rétrécit un peu sur la seconde moitié de ses ses côtes et se rapproche ainsi de la figure d'un hexagono, c'e^t-à-dir'^ de la forme qu'il aura chez les Mélitophiles de la branche suivante. Les élytres offrent latéralement un rebord dont le point de départ varie : chez les uns, il naît de l'angle humerai : chez les autres, son origine se rapproche de celle de la sinuosité. En dessus elles sont subconvexement déclives sur les côtés, plus ou moins planiuscules sur leur moitié interne, avec la suture ordinairement graduellement saillante jusque vers la moitié ou un peu plus de sa longueur, puis progressivement affaiblie ; leur calus humerai et leur fossette humérale sont en général peu prononcés, mais elles sont chargées , au devant du bord apical , d'un calus brusquement terminé à sa partie postérieure. Chez les Cétoines et les Oxythyrées, elles offrent sur la moitié postérieure de leur partie interne une dépression juxta-suturale assez brusquement terminée à sa partie antérieure. Chez les Tropinotes, celte dépression s'avance jusqu'à la moitié de la lon- gueur de l'écusson Chez les Cétoines, la région circumscutellaire est, le plus souvent , tantôt hsse , tantôt f.ùblement ponctuée; sur la moitié exi; rue, ces points se transforment habituellement en signes gravés en forme d'arcs ou de demi-anneaux; la dépression juxta-suturaie est ordi- nairement parée de ces signes constituant parfois des séries ou des espèces de chaînettes longitudinales , souvent séparées en deux groupes par un intervalle longitudinal lisse, se relevant postérieurement en une sorte de côte, unie sur le calus postérieur avec celle dont il va être parlé. La liîuite externe de cette dépression se lelève ordinairement eu une saillie ou sorte de côte ne dépassant pas ordinairement le bord anté- rieur de la dépression. Chez le.; Oxythyrées et les Troi)inotes cette côte s'avance davantage, et l'intervalle lisse du milieu de la dépression des 666 LAMELLICORNES Cétoines se relève en une côte s'avançant à peu près jusqu'à la base. Chez ceux-ci, la dépression n'offre plus ou presque plus de signes arqués ; ils sont au moins en partie remplacés par des stries longitudinales géminées. Chez les^Cétoines, le mésosternuni, forme une saillie obtriangulaire ou glo- buleuse ; elle est courte, parallèle sur les côtés et arquée ou tronquée en deviint chez les insectes des deux derniers genres. Chez ces derniers, les hanches postérieures se prolongent à peine en forme de dent à leur angle posléro-externe , qui reste toujours vif, au lieu d'être arrondi comme chez les Trichiaires. Le mésosternum, les trochantins postérieurs et le ventre fournissent, suivant les espèces, des caractères variés qui servent à les faire reconnaître entre elles. Les jambes de devant ont ordinairement trois dents : les postérieures une ou deux saillies ou dents sur leur tranche supérieure. Les tarses postérieurs sont généralement aussi longs que les jambes chez les çf , moins longs chez les 9 , Frisch (1), Roesel, de Geer, ont les premiers fait connaître les laives de quelques espèce^ de Cetoniaires. Nous allons, pour donner une idée de celles-ci, décrire cille de la Cetonia niarmorata. Corps allongé, courbé, convexe en dessus, presque plan en dessous, composé, outre la tête, de douze segment';. Tête engagée dans le protho- rax, plus étroite que lui, convexe, rousse ; légèrement échancrée en arc en devant, sensiblement en arc sur les côtés ; offrant sur le milieu de sa partie postérieure une ligne blanche, se divisant sur le front en deux branches, dont chacune aboutit à la base des antennes. Épistomeen paral- lélogramme transverse. Labre subtrilobé, et cilié en devant. Mandibules arquées, fortes, noires et cornées à l'extrémité : l'une, tridentée à celle-ci : l'autre, obtusémentbidentée ou subtridentée ; échancrées à leur côté interne et offrant à la base une sorte de molaire, plus prononcre chez l'une que chezl'autre et un peu différemment conformée. Mac/Boires coudées, formées d'une pièce cardinale transversale, d'une pièce basilaire portant deux lobes allongés, soudées presque jusqu'à leur extrémité ; armés d'une dent cornée, noire et hérissée de poils. Palpes maxillaires de quatre articles : le bnsilairp. court : le dernier conique. Lèvre subéchancrée . garnie de poils. Palpes labiaux de deux articles ou paraissant composés de trois, dont le premier très-court : le dernier conique. Antennes insérées près de (1) Frisch, Besctireib. V. AU. Ins. part. XH, pi. 3, IJg. t. — Roesel, Belustig. t. II, cl. 1, pi. 2. MÉLITOPHTLES. 667 la base des mandibules , un peu arquées en dehors , au moins aussi lon- guement prolongées que la partie antérieure de la tète ; de cinq articles : le basilaire gros et court : le deuxième, le plus long : les troisième et quatrième un peu plus courts que \p cinquième : celui-ci, un peu renflé avant son extrémité, terminé en pointe obtuse. Corps de douze anneaux, d'un blanc sale, avec le dernier ou les derniers d'un blanc ardoisé: le pro- thoracique paré de chaque côté d'une tache coriace d'un jaune roux, lisse : les deuxième à dixième ou onzième, rayés chacun de deux sillons trans- verses, convergents vers leurs extrémités, près de chaque bourrelet latéral j offrant par là, sur leur surface, trois replis, garnis de poHs roux, courts et spinosules, destinés à faciliter les mouvements de la larve : le dernier segment Irès-grand, lisse, garni de poils spinosules. Fente anale inférieure, transversalement subtriangulaire. Dessous dn corps presque plnn ; ;:arni sur l'arceau anal de deux rangées longitudinales et parallèles de poils roux, plus longs que ceux de l'arceau supérieur. Pieds disposés par paire sur chacun des arceaux thoraciques, médiocrement allongés ; d'un blond roux, hérissés de poils roux; formés de cinq pièces : une hanche allongée, un trochanter, une cuisse, une jambe et un tarse grêle, cylindrique, obtus à l'extrémité et terminé par des poils spinosules. Stigmates tous situés au- dessus du bourrelet latéral, blonds, réniiormes, au nombre de neuf paires : la première sur le segment prcthoracique, sinué à son côté postérieur : les autres sur chacun des huit premiers segments abdominaux, ayant leur sinuosité en sens contraire. Cette larve n'est pas rare dans la vermoulure de divers arbres ; elle vit plusieurs années ; se construit une coque pour passer à l'état de nymphe, et un mois environ après se montre sous sa forme parfaite. Divers auteurs ont remarqué qu"on trouve souvent des larves de Cétoines dans les fourmilières, où elles vivent du bois pouïri. Elles paraissent n'être pas inquiétées par ces Hyménoptères. Les fourmis n'osent-elles les attaquer pour n'être pas victimes de leurs armes défensives? ou retirent-elles de ces larves quelque tribut analogue à celui que leur fournissent les puce- rons (1)? (I) Voy. Observations sur les mœurs des fourmis , par M. Robert. Anii. des Se. Nat. t. XVUI (1842), p. 151-158. s «> a. T3 -O ce t/j E "^ ~i:> ni ,!- X to « o ^ 668 LAMELLICORNES Nos Cetoniaires de France se répartissent dans les genres suivants : ; .« .- / non chargé d'une ligne médiane saillante, glabre. I ^ g I Écusson émoussé à l'extrémité. Élytres non rayées M» :§ I de stries longitudinales; déprimées sur la moitié — ■" ■■ postérieure de leur moitié interne. Jambes de devant tridentées. Cetonia. chargé d'une ligne médiane au moins ; n partie saillante; hérissé de poils; non échancré au devant de l'écus- son. Écusson terminé en pointe aiguë. Élytres rayées de stries longitudinales ; déprimées sur la moitié postérieure de leur moitié interne. Jambes de devant bidentées. Oxythyrea. 1 Moins large à l'extrémité des bords latéraux que dans le milieu de •j ceux-ci; chargé d'une sorte de carène médiane; hérissé de \ poils. Élytres rayées de stries longitudinales ; déprimées pres- 1 que sur toute la longueur de leur moitié interne ; chargées entre la suture et le calus humerai d'u;ie côte avancée jusqu'à * la base. Jambes de devant tridentées. Tropinola. Genre Cetonia, Cétoine, Fabricius. Fabricius, Sept. Entoin. (177!j), p. 52. Caractères. Prothorax généralement plus large à sa base que long sur sa ligne médiane ; trnpézoïdal; offraiU sa plus grande largeur à l'exlrémilé postérieure de ses bords latéraux ; non chargé d'une sorte de carène sur sa ligne médiane; glabre. Écusson en triangle plus long que large, terminé en pointe émoussée. Élytres glabres ou rarement hérissées de poils; non rayées de stries longitudinales; offrant sur la moitié postérieure de la moitié interne de leur largeur, une dépression juxta-suturale assez brus- ipicment terminée à sa partie antérieure, le plus souvent paréo de signes en forme de demi-anneaux, d'arcs ou d'accents circonflexes ; offrant ordi- nairement sur son milieu un intervalle lisse , poslérieurcment relevé en forme de saillie costale unie, sur le calus postérieur, avec la saillie du bord externe de la dépression. Mésosternum constituant une saillie oblriangu- laire ou semi-globuleuse. Nétastermm rayé d'un sillon ou d'une ligne longitudinale médiaire. Hanches postérieures offrcUit leur angle posléro- extorne dirigé en arrière en forme de dent. Jambes de devant ordinaire- ment tridentées h leur côté externe. MÉLiTOPHiLES. — Cctom'a. 669 Nous partagerons nos Cétoines de France en quatre groupes : A Saillie mêsosternale dépassant notablement à son bord antérieur celui des hanches et des cuisses intermédiaires. Écusson non voilé à sa base par des cils courts naissant de la partie inférieure de la base du prothorax. Élytres n'offrant, au plus, sur le milieu de la dépression juxta-suturale, qu'un intervalle lisse et non saillant. Métasternum lisse ou superficiellement pointillé de chaque côté de sa ligne médiane. Dernier arceau du ventre densement ponctué. B Saillie mcsosternale obtriangulaire, terminée en un angle dirigé en arrière. Ép/s. to7ne moins long que large, tronqué en devant, entier ou n'offrant d'échancrure qu'à son rebord antérieur. Prothorax échancré au devant de l'écusson et plus ou moins sensiblement sinué entre cette échancrure et chaque angle postérieur. (1" groupe, s. G. Potosia.) BB Saillie mcsosternale subglûbuleuse, lisse, glabre, tronquée à sa partie postérieure ou à peine anguleuse dans le milieu de son bord postérieur. Ëpistome échancré ou entaillé dans le milieu de son bord antérieur; presque aussi long que large. Ecusson échancré au devant de l'écusson et non ou faiblement sinué entre cette échancrure et chaque angle postérieur. (2e groupe, s. g. Cetonia). A A Saillie tncsosternale obtriangulaire, ne dépassant pas à son bord antérieur celui des hanches et des cuisses intermédiaires. ÉcussonyoWé à la base par des cils courts et peu serrés, naissant de la partie inférieure de la base du prothorax. Métaster- num grossièrement ponctué de chaque côté de son sillon médiaire. Dessus du corps noir. C Saillie mcsosternale grossièrement ponctuée ou couveite de poils. Épistome tronqué en devant, échancré au milieu de son rebord antérieur. Prothorax échancré au devant de l'écusson et souvent à peine sinué entre cette échancrure et chaque angle postérieur. Élytres marquées d'une dépression juxta-suturale brusquement terminée en devant ; offrant souvent sur le milieu de celle-ci les traces d'une côte. (3« groupe, s. g. Melanosa.) ce Saillie mêsosternale lisse et glabre sur sa surface. Epistome à peu près aussi long que large, tronqué en devant, échancré au milieu de son bord antérieur. Prothorax presque aussi large à la base que long sur sa ligne médiane; arqué en arrière à son bord postérieur et tronqué ou à peine échancré au devant de l'écusson. £■??/< res à dépression juxta-marginale peu brusquement terminée à sa partie antérieure; offrant sur son milieu les traces d'une côte. Cinquième arceau du ventre de moitié plus grand que le quatrième. (4* groupe s. g. Aethiessa.) PREMIER GROUPE i^Sous-Genre POTOSIA.) Tableau des espèces de France : a Rebord de l'épistome entier. b Élytres lisses ou superficiellement ponctuées, même sur la dépression juxta-suturale. Corps et pieds d'un vert brillant. speciosissima. 670 LAMELLICORNES 66 Élytres marquées de signes arqués sur la dépression juxta-sutu- rale. c De.-sus et dessous du corps ordinairement d'un vert doré brillant, parfois d'un violet ou bleu violet brillant. affinis. ce Dessus du corps d'un noir légèrement bleuAtre et mat. Dessous du corps d'un violet noir brillant. cardui. aa Rebord antérieur rie i'épistome échancié dans son milieu. Dessus du corps paré d'un éclat métallique. d Rebord latéral des élytres avancé jusqu'à la base. Épistome dé- primé ou subsillonné sur sa ligne médiane. Troc'nantins des hanches postérieures ponctués. Ventre pare, même sur sa partie médiane, d'une rangée de signes arqués, près du bord antérieur des deuxième à cinquième arceaux. amjustaiu. dd Rebord latéral des élytres non avancé jusqu'à la base, e Épistome sillonné sur sa ligne médiane. Trochantins postérieurs lisses. Ventre imponctué oi: finement ponctué sur sa partie médiane. Élytres d'un brun d'airain, marbrées de blanc. mnrmorata. ce Épistome longitudiualement subconvexe sur sa partie mé- diane. Trochantins postérieurs ordinairement pointillés ou ponctués. floricola. S. CetoïBHîa sjieciosâgsiansa, Scopoli. D'im vert doré brillant, en dessus et en dessous, avec le repli des élytres en -partie d'un bleu violet. Prothorax ponctué sur les côtés. Êcusson lisse, marqué de deux petits points prè< de son extrémité. Élytres superficielle- ment pointillées. Ventre lisse sur la partie médiane des quatre premiers arceaux. Pieds d'un vert doré. Cuisses postérieures presque imponctuées sur leur disque. (f . Pygidium non bossue. Cuisses postérieures entières à leur bord postérieur. 9 . Pygidium bossue , marqué d'une dépression de chaque côté de sa ligne médiane, près de son bord postérieur. Frisch, Eeschr. part. XII, pi. 1, fig. 2.— Roesel, Beliist. t. II, cl. 1, pi. 2, lig. G, 7. Scarabaeus speciosissimus, Scopoli, Del, Flor. et Faun. t. I, p. 48, pi. 21. fig. A. Cetonia speciosissima, Herbst, Naturs. t. III, p. 207, 9. pi. 29, fig. 1. — Rossi. Faun. Etr. I, 23, 57. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 549, 1. — Muls. Lamellic, p. 540, 1.— EmcHS. Naturg. t. III, p. 595, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 462. MÉLiTOPHiLES. — Cctonia. 671 • Cetonia fastuosa, Fabr. Ent. Syst. t. II, p. 127, 9. — Id. Syst. Eleuth. t. II. p. 137, 10. — Pa^z. Faun. Qerm. 411,16.— Latr. Hist. Nat. t. X, p. 222,8. — Id. Gen. t. II, p. 127, 9. — Duftscii. F;iun. Austr. I, 16S, 1. — Fieber, Jahrb. d. Boehm. Mus. II, p. 467, 1. — Gory et Perch. Monog. 222, 78, pi. 41, fig. S. — Burmeist. Handb. t. III, p. 468, 26. Celonia nudiventris, Germar, Spec. Ins. Nov. 132,223. Cetonia aeruginosa, Gemm. et Haroi.d, Catai. (Scarab.). p. 1320. Long., 011,0248^ à 0™,0292 (11 à 13 i.); — larg., O-^jOUÔ i'i O-^jOlôT (6 1/2 à 7 I.). Corps ovalaii'ti, très-faiblement convexe r-t d'un vert doré brillant en dessus. Tête uniformément marquée de points assez gros et médiocrement rapprochés. Épistome muni d'un rebord violàtre, uniformément relevé; longitudinalement subconvexe sur sa partie médiane. Antennes d'un noir violet. Pro^//,orax légèrement subsinué sur la moitié postérieure de ses côtés; muni latéralement d'un rebord subécrasé, graduellement moins étroit ; écointé aux angles postérieurs; trisinué et sans rebord à sa base; faible- ment convexe ; marqué sur les côtés de points qci se rapetissent et s'effa- cent en se rapprochant du disque. Êpimères du mésothorax d'un vert doré, parsemé d'assez gros points. Êcusson lisse, marqué près de son extrémité de deux points souvent presque ob olètes. Élytres de trois quarts environ plus longues que le prothorax ; à rebord violàtre vers la sinuosité latérale ; marquées de quelques rangées longitudinales de points médiocres ; lisses ou superficiellement pointillées sur le reste de leur surface, même sur la dépression j-ixta-suturale ; à peine saillantes au côté externe deceile-c'. Pygidium subvermicnlé. Saillie mésosternale obtrian- gulaire, lisse. Métasternum lisse, imponctué. Ventre lisse et imponctué sur la partie médiane des quatre ou cinq premiers arceaux : le sixième den- sement ponctué. Pieds d'un vert doré brillant. Cuisses postérieures presque imponctuées sur leur disque. Tarses souvent viola très. Cette magnifique espèce se trouve çà et là dans diverses parties de nos provinces. Sa larve vit dans le terreau des chênes. Elle a été grossièrement décrite par Frisch (Besch. Ail. Ins. Deutsch. XII, pi. 5, 1, fig. 1).I1 faut probablement aussi lui rapporter la descripiiou donnée par Haan (Mém. sur les Métam. des Col., p. 16, pi. % fig. 4; pi. 5, fig. 3 ; pi. 6, fig. 3). 672 LAMELLICORINES — Elle a été mentionnée par Ratzeb. Forstins. t. I, 2'^ édit., p. 103. — Voy. Chapuis et Candêze, Catal. p. 119, — Burmeist. Handb. t. 111, p. 110. Obs. Dans nos pays sa couleur paraît êtro constamment d'un vert doré. Dans rOrient elle sépare de teintes différentes, et les auteurs ont considéré ces variétés comme des espèces auxquelles ils ont donné divers noms. Elle se dislingue aisément de toutes les suivantes par sa taille , par ses élytres sans demi-chaînon, par son écusson marqué postérieurement de deux points enfoncés, etc. Divers auteurs rapportent à cette Cétoine le Scar. aeruginosns , Dkury, synonymie qui semble douteuse; nous avons donc conservé le nnm donné par Scopoli, et qui d'ailleurs lui convient mieux. H. Cetonia «sffiiiis , Andersch. Ordinairement d'un vert doré brillant en dessus et en dessous, quelque- fois d'un violet métallique. Prothorax marqué de points peu rapproehés, graduellement plus petits et plus super fi,ciels sur son disque. Écusson fonetué à ses angles de devant. Élytres lisses autour de Vécusson, mar- quées sur la dépression juxta-suturale, de demi-anneaux constituant dans le milieu deux rangées longitudinales. Ventre ponctué près du hord anté- rieur des deuxième à cinquième arceaux et rayé d'un trait sur leur ligne médiane. Pieds d'un vert bleu. Cuisses postérieures marquées de points arqués sur leur disque. cf . Pygidium non bossue. Cuisses postérieures échancrées sur la moitié interne de leur bord postérieur. 9 . Pygidium bossue. Cuisses postérieures sans échancrure. Cctonia afpnis, Andersch, in Hoppe, Taschenb. (1797), 154, 1. — Panz. Faim. Gcrm. 110, 4. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 163, 2. — Fieber, Jahrb. d. Boehm. Mus. II, 468, 2. — Gory et Perch. Monog. 189, 30, pi 33, fig. 6. — IlEER, Faun. Col. Helv. I, SbO, 2. — Muls. Lamellic. p. 518, 2. — Bormei^t. Handb, t. III, p. 466, 23. — Erichs. Naturg. t. III, p. 596, 2. — L. Redteni;. Faun. Austr. p. 462. — r.LANCHAHD, Catal. p. 6, 52. — Gemming. et Harold. Catal. (Scarab.), p. 1320. Cetonia quercus, Bonelli, Spec. Faun. Subalp.p. 1 5, 59, pi. 1, fig. 5. MÉLiTOPHiLEs. — Cetoîua. 673 Cetonia aenea, Illig. Mag. V, p. 235. (Voy. Schaum, Ann. Soc. Lnt. de Fr. 2^ série, t. , p. 381.) Var. a. Tête d'un bleu vert : le reste comme dans l'état normal. Var. b. Entièrement d'un bleu violet ou d'un violet bleu, métallique, brillant. MuLs. loc. cit., var. A {mirifica). Long., 0'",0190 à 0"',0247 (8 1/2 à 11 1.); — larg., 0"°,0100 à O-^jOlSô (4 1/2 à 6 1.). Corps ovale oblong, planiuscule sur le dos des" élytres; ordinairement d'un vert doré brillani; en dessus et en dessous. Tête uniformément mar- quée de points assez gros et médiocre nent rapprochés. Êpistome muni d'un rebord uniformément relevé ; longitudinalement subconvexe sur sa partie médiane. Antennes d'un vert métallique foncé, ou parfois violâtres. prothorax légèrement subsinué sur la seconde moitié de ses côtés ; muni latéralement d'un rebord convexe ; écointé aux angles postérieurs; trisinué et sans rebord à la base ; faiblement convexe ; marqué sur les côtés de points qui se rapetissent ou s'effacent, en se rapprochant de la ligne mé- diane. Êpimèresdii mésothorax d'un bleu ^ert ou bleues; assez densement ponctuées. Êcusson ponctué à ses angles de devant, lisse sur le reste. Êlytrcs de trois quarts environ plus longues que le prothorax ; à rebord violâtre vers la sinuosité latérale ; irrégulièrement marquées de quelques signes arqués sur leur moitié externe ; presque lisses sur leur moitié anté- rieure interne ; marquées , sur la dépression juxta-suturale, de demi- anneaux formant ordinairement sur le milieu deux rangées longitudinales séparées par un intervalle lisse : les autres peu régulièrement disposées; légèrement relevées en forme de côte, au côté externe de cette dépression. Pygidium subvermiculairement ridé. Saillie mésosternale ob triangulaire, lisse. Métasternum lisse ou superficiellement pointillé. Ventre lisse sur sa partie médiane ; marqué d'assez petits points près du bord antérieur des deuxième à quatrième arceaux; ordinairement rayé d'une courte hgne longitudinale sur le milieu de ceux-ci ; marqué de points plus nombreux près du bord antérieur du cinquième arceau : le sixième, densement et rugueusement ponctué. Pieds d'un vert bleu ou d'un bleu verdàtre. LAilELL. 43 674 LAMELLICORNES Cuisses postérieures marquées de signes ; faiblement arquées sur leur disque. Trochantins des pieds postérieurs lisses. Cette espèce est principalement méridionale, mais on la trouve auss^ dans les environs de Lyon. On la trouve en juin et juillet, principalement sur les chênes. Sa larve vit dans les détritus de ces arbres. Elle est com- mune dans le Midi. Dans les environs de Celte et de Béziers, on ne la trouve, suivant M. Mayet, que sur le chêne vert. Obs. Elle se distingue aisément de l'espèce précédente par ses élytres parées de demi-chaînons sur la dépression juxta-suturale. Le cf" j en dehors de sa couleur, se distingue de toutes les autres espèces par ses cuisses postérieures échancrées sur la moitié interne de son bord postérieur ; la 9 par son pygidium bossue. Elle varie par sa couleur, comme nous l'avons dit. La variété d'un violet bleu ou d'un bleu violet est exclusivement méridionale. 3. Cetoiiia cariliii , Gyllenhal. Dessus du corps noir ou d'un noir légèrement bleuâtre et mat. Prothorax ponctué sur les côtés. Êcusson lisse, ponctué aux angles de devant. Elytres marquées de demi-anneaux irrégulièemcnt disposés sur leur moitié externe; finement ponctuées autour de Vécasson; marquées sur la dépression juxta- suturale de demi-anneaux en partie disposés en rangées longitudinales. Dessous du corps et pieds d\in bleu noir brillant. Saillie mésosternale , métasternum et partie médiane des trois premiers arceaux du ventre lisses, imponctués. cf . Pygidium non bossue. î . Pygidium marqué d'une dépression de chaque côté de la partie médiane, près de son bord postérieur. Cetonia cardui, Gyllenh. in Schoenh. Syn. Ins. t. III, App. p. 47, 72. — Muls. Lamellic. p. S50, 3. Cetonia opaca, Gory et Percheron, Monog. 193, 3S, pi. 34, fig. 3. — Burmeist. Handb. t. III, p. 462. 20. — Blanchard, Catal. p. 8, 68. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1328. MÉLiTOPHiLEs. — Cetonitt. 675 Long., O'-jOaOO à 0'n,0205 (9 à 10 l.); — larg., 0'»,0118 à 0>»,0123 (5 1/4 à 5 1/2 1.). Corps ovale oblong; planiuscule sur le dos des élytres ; mat et noir ou d'un noir légèrement bleuâtre en dessus. Tête uniformément marquée de points assez gros et médiocrement rapprochés. Épisfome muni d'un rebord uniformément relevé; longitudinalement subconvexe sur sa partie médiane. Antennes à tige d'un violet foncé ; à massue noire ou parfois d'un brun rougeâtre. Prothorax légèrement subsinué sur la seconde moitié de ses côlés ; muni latéralement d'un rebord convexe ; graduellement élargi d'avant en arrière ; écointé à ses angles postérieurs ; trisinué et sans rebord à la base; faiblement ou médiocrement convexe ; marqué, sur les côtés, de points qui se rapetissent et s'effacent en se rapprochant de la ligne mé- diane. Épimères du mésothorax ponctuées et vermiculées. Écusson lisse, ponctué à ses angles de devant. Élytres de trois quarts plus longues que le prothorax ; marquées de demi-chaînons irrégulièrement disposés sur leur moitié externe ; assez finement et peu densement ponctuées sur leur moitié antéro-interne ; parées, sur la dépression juxta-suturale, d'environ cinq rangées longitudinales de demi-anneaux; faiblement relevées enferme de côte obtuse au côté externe de cette dépression. Pygidium assez finement vermiculeusement ridé. Dessous du corps d'un bleu noir ou d'un violet noir. Saillie mésosternale obtriangulaire , lisse et glabre. Mêtastermim lisse, imponctué. Ventre lisse sur la partie médiane de ses trois premiers arceaux, marqué de quelques points près du bord antérieur du quatrième; noté de points plus nombreux et en partie arqués près du bord antérieur du cinquième ; marqué sur les côtés de ces arceaux de points ou de signes arqués, en partie pihgères ; très-densement ponctué sur le dernier arceau. Pieds d'un bleu ou violet noir. Cuisses ciliées à leur bord postérieur : celles de derrière parcimonieusement ponctuées ou vermiculées sur leur disque. Jaînbes intermédiaires et postérieures garnies à leur côté interne de longs cils flavescenls. Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve dans les envi- rons de Marseille, dans les montagnes de l'Hérault, dans les Landes. Suivant M. Perris, elle s'aventure quelquefois dans les ruches des abeilles pour se nourrir du miel. 676 LAMELLICORNES La C. cardui paraît offrir en Afrique des teintes différentes, et à l'une de ces variélcs paraît se rapporter la C. opaca de Fabricius, dont cet auteur a donné la courte description suivante dans saMantissa Insect., p. 27, 5: Supra obscnvù viridis , minime nitida , immaculata , siibtus atra nitidior. Los ex,0090 à 0">,0112 (4 à 5 1.). Co7ys oblong , planiuscule sur le dos des élytres ; ordinairement d'un vert mi-doré, mais souvent de couleurs métalliques différentes. Tête mar- quée de points assez gros et assez rapprochés ; chargée sur le front d'une saillie longitudinale qui s'aplatit en s'élargissant graduellement sur l'épis- lome. Épistome échancré en devant; relevé en rebord sur les côtés et très-faiblement en devant; ordinairement déprimé derrière l'échancrure antérieure. Antennes d'un violet obscur, à massue noire ou brune. Pro- thorax à peine sinué sur la seconde moitié de ses côtés ; muni latéralement d'un rebord convexe offrant presque sa plus grande épaisseur vers la moitié de sa longueur ; un peu écointé aux angles postérieurs ; en arc dirigé en arrière à la base, avec la partie médiane de celle-ci assez faible- ment échancrée au devant de l'écusson ; assez faiblement convexe ; marqué, sur les côtés, de points assez gros, en partie arqués, se transformant gra- duellement en points plus petits et plus distants en se rapprochant de la ligne médiane et surtout de la partie postérieure de celle-ci. Épimères du mésothorax marquées de signes arqués. Êcusson lisse, ordinairement ponctué à la base. Élytres plus d'une fois plus longues que le prolhorax ; marquées de signes arqués sur les côtés, plus petits et en partie réduits à des points autour de l'écusson , et de signes arqués peu régulièrement disposés sur la dépression juxta-sulurale ; parées, vers les trois cinquièmes de leur bord externe, d'une fascie transverse blanche étendue sur une partie de la dépression juxta-suturale, et souvent d'une petite fascie trans- verse vers la partie postérieure de cette dépression ; ébréchées postérieure- ment près de l'angle suturai. Pygidium finement vermiculé ; ordinairement bronzé et marqué de quelques taches blanches. Dessous du corps ordinai- rement d'un rouge cuivreux, chez les variétés ayant le dessus du corps d'un vert doré. Saillie mésosternale globuleuse. Métasteruum lisse. Flancs du, postpectus vermiculeusement rayés et garnis de poils d'un blond livide. Ventre tantôt lisse, tantôt parsemé de petits points sur la région médiane des cinq premiers arceaux; marqué, sur les côtps, de signes arqués plus, ou moins nombreux : sixième arceau densement ponctué. Pieds ordinaire- ment d'un vert métallique. Cuisses et jambes garnies de cils blonds : cuisses postérieures rayées de lignes vermiculées et de signes arqués. MÉLiTOPHiiES. — Cetonia. 687 Cette espèce est commune dans toute la France ; mais les variétés foncées en couleur sont généralement méridionales. La larve n'est pas rare dans la vermoulure des saules et de divers autres arbres, dans le terreau, dans les nids de diverses fourmis, où elle se nourrit des bûchettes pourries, etc. Divers auteurs en ont donné la description : Latreile, Hist. Nat. t. X, p. 211, pi. 8S, fig. 20. — Renmdhor, Abhandb,. p. 124» pi. 7, fig. 2-4. — De Haan, Mém. s. les Métam. des Coléopt. p. 17, pi. 2, fig. S, pi. 5', fig. 2. — Ratzeb. Forstins. t. I. p. lO'i, pi. 3, fig. 18, B. — Dufour, Ann. d. Se. Nat. 2e série, t. XVIII, p. 1G3 et siiiv., pi. 4. — Burmeist. Handb. t. III, p. 139. — Blanchard, Hist. des Ins. t. 1, pi. 7, fig. 2. fig. 3 (nymphe). — Westwood, Introd. pi. 19, fig. II. — Chapuis et Candèze, Catal. p. 119. La C. aiirata se distingue aisément de toutes les précédentes par ses élytres ébréchées à l'extrémité, près de l'angle suturai ; par son épistome entaillé en devant ; par sa saillie mjsosternale globuleuse, unie postérieu- rement au métasternum par une ligne transversale ou brièvement angu- leuse dans son milieu. Suivant feu le baron de Walckenaer, il faudrait rapporter à notre C. aurata l'insecte désigné par les Romains sous le nom de fullo. Cette cétoine et quelques autres répandent souvent, lorsqu'on les saisit, une espèce de bouillie fétide. TROISIÈME GROUPE (Soua-Genre MELANOSA). y Saillie mésosiernale glabre et fortement ponctuée. morîo. ^ Saillie mésosternale couverte de longs poils. oblonga. 8. Cetonia morîo, Fabricius. Dessus du corps d'un noir mat, ordinairement paré de petits points blancs. Prothorax marqué de signes arqués sur les côtés et de petits points transverses sur le dos; creusé, de deux ou quatre fossettes; trisinué à la base. Ècusson ponctué à la base. Élytres marquées de signes arqués, pliLs petits autour de Vécusson ; ordinairement chargées d'une côte lisse sur le milieu de la dépression. Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mé- sosternale densement et grossièrement ponctuée. cf*. Pygidium non bossue. 688 LAMELLICORNES $ . Pygidiura marqué d'une dùpression de chaque côté de sa ligne médiane, près du bord postérieur. Cetonia morio, Fabr. Spec. Ins. I, p. 51, 3. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 138, 17. — Oliv. Ent. t. I, »), pi. 27, 27, pi. 2, fig. 3. — Herbst, Naturs. t. UI, p. 229, 20, pi. 29, fiiî. 11. — ScHREB. Naturf, 26, p. 37 et 29, pi. 3, fig. 4. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 224, 10. — Fieber, Jahrb. d. boehm. Mus. II, 469, 6. — Gory et Perch. Monog. p. 22S , 82, pi. 42, fig. 3. — Muls. Lamellic. p. «65, 9. — Burmeist Handb. t III, p. 4S3, 14.— Erichs. Naturg. t. III, p. 607, 8.— Blanch. Catal, p. 9, 73. Var. a. Prothorax paré de quatre taches blanches très-apparentes. Cetonia quadripunctata, Fabr. Spec. Ins. t. I, p. 52, 8.— Muls. loc. cit., var. A. Var. b. Prothorax et élylres parés de points blancs plus ou moins nom- breux. Muls. loc. cit., var. B (albopunctatà). Long., O^OISO à On-jOlSOCG à 8 1.); — larg., 0«',0085 à On',0112 (3 1/2 à 5 1.). Corps ovalaire ; planiuscule sur le dos des élytres; d'un noir mat et ordi- nairement parsemé de petits points blancs en dessus. Tête marquée de points assez gros et assez ou médiocrement rapprochés. Êpistome tronqué en devant, relevé en rebord , faiblement échancré dans le milieu de ce rebord antérieur ; subconvexe sur sa partie longitudinalement médiaire, avec la partie antérieure de celle-ci déprimée derrière l'échancrure du rebord. Antennes noires ou d'un noir violet, à massue parfois brune. Pro- thorax à peine sinué sur la moitié postérieure de ses côtés , muni latéra- lement d'un rebord étroit ; obtusement écointé aux angles postérieurs ; faiblement trisinué et sans rebord à la base ; assez faiblement convexe ; marqué, sur les côtés, de lignes arquées ou vermiculées, se transformant graduellement en points simples, graduellement plus petits et transverses, ou se rapprochant de la ligne médiane , offrant souvent sur celle-ci une trace imponctuée ; ordinairement creusé de deux ou trois fossettes, de chaque côté de celle-ci : les deux postérieures plus grosses, situées au devant de chaque tiers externe de la base : la précédente au devant de celle-ci , vers les trois cinquièmes du segment : les deux antérieures sou- MÉLiTOPHiLEs. — Cetonici. 689 vent indistinctes , vers les deux septièmes ; marqué d'une autre fossette près des deux cinquièmes du bord externe; habituellement paré de petit points blancs, disposés sur deux ou quatre rangées, mais souvent effacés. Êciisson densement ponctué à la base. Êlytrcs do moitié environ plus longues que le prothorax; marquées sur toute leur surface désignes arqués plus petits autour de l'écusson ; ordinairement chargées , sur le milieu de la dépression juxta-suturale d'une côte lisse ; relevées en une côte lisse et assez prononcée sur le côté externe de cette dépression ; ordinairement parées de petits points blancs assez nombreux, mais parfois effacés. Pygi- diiim noir ; très-finement vermiculé; parsemé de quelques points blancs. Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mésosternale obtriangulaire, ne dépassant pas, à son bord antérieur, celui des hanches intermédiaires; densement et grossièrement ponctué; couronné en devant d'une houppe de poils. Mésostermim ponctué ou pointillé sur sa moitié antérieure, de chaque côté de son sillon médiiire. Flancs du postpectus vermiculeusement rayés et garnis de poils d'un blanc livide. Ventr&^ très-lisse , avec les côtés ponctués près du bord antérieur des deuxième à cinquième arceaux, et quelquefois parés de taches blanches : dernier arceau densement ponctué. Pieds noirs. Cuisses el jambes garnies de cils d'un blond livide : les cuisses postérieures rayées de lignes vermiculées ou arquées. Celte espèce habite la plupart de nos provinces. Elle est très-commune dans le Midi, sur les chardons en fleur et sur diverses autres plantes. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Obs. La C. morio se distingue de loutes nos autres Cétoniaires par le dessus de son corps d'un noir mat, paré de petits points blancs, et surtout par sa saillie mésosternale densement mai'quée de gros points. Quelquefois les élytres, autour de l'écusson, n'ont que des points plus ou moins superficiels, au lieu de signes arqués. Chez divers exemplaires du Midi , les flancs du postpectus, les hanches postérieures et l'hypopygium présentent des refleîs cuivreux. 9. Cetouiu obloiiga, Gory et Percheron. Oblongue; d'un noir mal et souvent marqué de petites taches blanches en dessus. Prothorax arqué en arrière à son bord antérieur, échancrê au devant de l'écusson; marqué de signes arqués sur les côtés , graduellement plua LÂMELL. 44 690 LAMELLICORNES petits sur le disque, ^ytres parées de points arqués sur les côtes et sur la dépression juxta-suturale; chargées d'une nervure sur le milieu de celle-ci. Dessous du corps d'un noir cuivreux. Saillie mésosternale revêtue de longs poils. Mésoslermim grossièrement ponctué. Ventre et cuisses postérieures marqués de points grossiers. çf ' Pygidium non bossue. 9 . Pygidium creusé d'une dépression profonde de chaque côlé de su ligne médiane. Cetonia oblonga, GoRY et Perch. Monog. p. 227, 84, pi. 42, fig. 4. — Muls. Lamellic. p. 568, 10. — Burmeist. Handb. t. III, p. 44 1, o. — Blancu. Catal. p. 8, 73. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1327. Lon^;., 0°',0146 à Om,0157 (6 1/2 à 7 1.) ; — larg., O-^.OOSô à O-^.OOQO (3 3/4 à 4 1.). Corps oblong ; planiuscule sur le dos des élytres ; d'un noir mat en dessus. Tête un peu luisante; marquée de points gros et assez rapprochés. Épistome tronqué en devant; muni d'un rebord relevé, échancré en de- vant ; subconvexe sur sa partie longitudinale mé Jiane, avec les sillons latéraux voisins des rebords plus profonds ou comme terminés par une fossette en devant. Antennes noires, avec la massue souvent d'un noir violâtre ou brun. Prothorax non sinué sur la seconde moitié de ses côtés ; muni latéralement d'un rebord étroit ; arqué en anière à son bord posté- rieur et échancré au devant de l'écusson : sans rebord à la base ; assez faiblement convexe ; marqué de points arqués , plus gros près des côtés , graduellement plus petits sur le disque. Écusson densement ponctué à la base. Êlytres de moitié à peine plus lo' gués que le prothorax ; marquées sur les côtés de signes arqués, ordinairement réduits à des points autour de l'écusson ; marquées de signes arqués ou annuliformes sur la dépression juxta-suturale ; chargées d'une côte lisse sur le milieu de cette dépression et d'une côte pareille au côté externe de la dit j dépression ; souvent parées de taches blanches près de leur bord externe et de quelques petits points blancs sur leur surface. Pygidium noir, presque squammuleux ou onduleu- sementrayé; marqué de quelques taches blanches. Dessous du corps d'un noir luisant ou brillant, ou paré d'une teinte cuivreuse ou violâtre. Saillie mésosternale obtriangulaire ; densement couverte de poils d'un blond MÉLiTOPHiLES. — Cetomci. 691 livide. Mésosternum densement et grossii'rement pondue. Flancs de Vanté- pectus vermiculeusemenl rayés et garnis de longs poils d'un blanc flaves- cent. Ventre marqué de points grossiers, moins gros , moins rapprochés et glabres sur sa partie médiane, plus gros et piligères sur les côtés. Pieds noirs ou d'un noir paré d'une teinte cuivreuse. Cuisses el jambes garnies de cils d'un blanc tlavescent : les cuisses postérieures marquées de points grossiers et médiocrement rapprochés. Cette espèce est exclusivement méridionale. Elle n'est pas rare dans les environs de Cette, suivant M. Mayet, à Béziers et surtout en Roussillon. On la trouve sur les fleurs de chardons ; la $ se tient souvent à terre. La C. oblonga se distingue aisément de toutes les précédentes par sa saillie mésosternale couverte de longs poils , par son prothorax non ou à peine sinué de chaque côté de son échancrure antéscutellaire • elle conduit naturellement au groupe suivant : QUATRIÈME GROUPE (sous-genre AETHIESSA.) tO. Cetonia floralis , Fabricius. Ovale oblong ; d'un noir luisant on brillant en dessus. Prothorax subsinué sur la seconde moitié de ses côtes ; rugideusemcnt ponctué , avec la ligne médiane lisse. Élytres creusées chacune d'une fossette à leur angle postéro- interne et d'une sorte de sillon transverse vers le milieu de Vécusson ; mar- quées sur toute leur surface de signes arqués ; d'un noir tantôt brillant, tantôt à peine luisant. Dessous du corps et pieds d'un noir brillant. Saillie mésosternale lisse, couronnée de poils . Métasternum grossièrement ponctué. Cuisses postérieures marquées de signes arqués. Cetonia floi-alis, Fabr. Mant. t. I, p. 31, 63. — Id. Syst. Eleuth. t. H, p. 1S6, 109* — ScHAUM. Ann. Soc. Entom. deFr. (i849), p. 271.— Muls. I,amellic. p. ^70. 11. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1323. Cetonia refulgens, Herbst, Naturs. t. III, p. 2S ». Cetonia squammosa, Lefebvre, Mém. Soc. linn. de Paris, t. VI, p. 103, pi. 5, fig. 6. — GoRY et Perch. Monog. p. 212, 92, pi. 44, fig. 1. Aethiessa squammosa, Burmeist. Handb. t. III, p. lOÔ, 4. Var. a. Élytres entièrement bordées de blanc sur les côtés et parées, sur la partie antérieure de la dépression juxta-suturale, d'une fascie 692 LAMELLICORNES blanche, obliquement longiludiaie, litj<; à l:i i).)rdm-o lal6i';il(3, et d'une tache obbque près de la suture, vers les trois quarts de leur longueur, Var. b. Élytres mouchetées ou marbrées de blanc sur une grande partie de leur surface, MuLS. lûc. cit.. var. A. Var. c. Bordure blanche latérale du prothorax nidle ou presque nulle. Élytres parcimonieusement tachées de blanc. MuLs. ioc. cit., var. B. Var, d. Élytres sans taches. Obs. Le prothorax est ordinairement alors sans bordure blanche , le pygidium en grande partie noir, les bandés ou taches des flancs du ventre réduites à une tache stigmatit'orme, MuLS. loc. cit., var. C et D. Aethiesaa floralis, Burmeist. Haudb. t. III, p. 408, 2, var. b. Long., 0 ,0163 à 0'", 0225 (7 1/2 à 10 1.); — larg., 0>n,0080 à 0'",0n8 (3 1/2 à 5 1/4 1.). Corps ovale oblong, planiuscule sur le dos des élytres ; d'un noir luisant ou brillant en dessus. Tête glabre ; marquée de points assez gros ; légère- ment déprimée sur la partie antérieure du front. Êpistome à peine subcon- vexe sur sa partie médiane ; relevé en rebord sur les côtés ou en devant, tronqué à sa partie antérieure ; échancré dans le milieu de son bord anté- rieur. Antennes noires. Prothorax subsinué sur la seconde moitié de ses côtés • muni latéralement d'un rebord assez étroit, prolongé sur les côtés de sa base ; sans rebord sur la partie médiaire de celle-ci ; assez faiblement arqué en arrière à son bord postérieur, et tronqué ou à peine échancié au devant de l'écusson ; presque aussi large à la base que long sur sa ligne médiane ; couvert de points ou de courtes lignes transverses ou à peine arquées; offrant souvent une trace médiane lisse, ou la faible ébauche d'une carène à peine indiquée ; noir, avec les côtés parés d'une bordure formée d'un enduit blanc, souvent enlevé. Êcusson noir ; denseraent et ruguleusement ponctué à la base, avec la bgne médiane lisse ; impouctué MÉLiTOPHiLEs. - Oxxjthyrea. 693 sur le reste de sa surface. Êpimères du mésothorax vermiculées et ordi- nairement garnies de quelques poils, Élytres creusées chacune d'une fos- sette à leur angle antéro-interne, et d'une sorte de sillon transverse vers l'extrémité de l'écusson ; marquées sur toute leur surface de signes arqués- à dépression juxta-suturale moins brusquement déprimée à sa partie anté- rieure ; offrant sur son milieu les traces d'une faible côte ou nervure , plus saillante postérieurement et unie sur le calus humerai avec la côte dn bord externe de la dépression ; d'un noir tantôt brillant, tantôt à peine luisant ; glabres; parées chacune de diverses taches blanches, comme il a été dit. Pygidium noir, en partie revêtu d'un enduit blanc. Dessous du corps et pieds d'un noir brillant. Saillie mésosternale obtriangulaire, lisse, couronnée pn devant de poils d'un blond hvide. Métaslernum marqué de points assez gros, de chaque côté de sa ligne médiane. Flancs du postpectus vermiculés et garnis de longs poils d'un blond livide ; parfois parés de taches blan- ches. Trochantins postérie\irs ordinairement ponctués. Ventre marqué de petits points piligères près du bord antérieur des arceaux, lisse sur le reste des quatre premiers arceaux ; marqué , sur le cinquième , de petits points plus nombreux que sur le sixième; paré sur les côtés de taches formées d'un enduit blanc. Cuisses et jambes garnies de cils d'un blond livide ; cuisses postérieures marquées de signes faiblement arqués, médiocremeni rapprochés et garnies de poils blonds : jambes grossièrement ponctuées. Cette espèce, plus particulière au nord de l'Afrique et à quelques pro- vinces de l'Espagne, se trouve quelquefois dans le midi de la France. Elle nous a été envoyée dans le temps par M, Perris. Genre Oxythyrea , Oxythyrée , Mulsant. MoLSANT, Lamellic. (1842), p. S72. Caractères. Prothorax chargé, sur sa ligne médiane, d'une sorte de carène, souvent incomplète; offrant sa plus grande largeur à l'extrémité de ses bords latéraux ; non échancré au devant de l'écusson ; hérissé de poils. Êpistome entaillé en devant et relevé en rebord saillant à ses angles de devant. Écusson légèrement en arc rentrant sur les côtps, terminé en pointe aiguë. Elytres marquées d'une dépression juxta-suturale sur !a seconde moitié de leur moitié interne ; rayées de stries géminées ou de chaînettes longitudinales sur leur moitié interne ; hérissées de poils longs 694 LAMELLICORINES et peu épais. Saillie mésosternale courte, en parallélipipède transversal, relevé en rebord en devant, ne dépassant pas ou dépassant à peine les hanches et cuisses des pieds intermédiaires ; tronquée à son bord anté- rieur. Métasternum grossièrement ponctué de chaque côté de son sillon médiaire. Dernier arceau du ventre finement ponctué. Jambes de devant bidentées. Les Oxythyrées, comme les Cétoines, ont encore le prothorax au moins aussi large ou plus large à la base que vers la moitié des bords latéraux ; les élylres marquées d'une dépression juxta-suturale ; mais le prothorax est chargé d'une carène et hérissé de poils ; l'écusson est terminé en pointe aiguë ; les élytres rayées de stries, sur la dépression, n'offrant presque plus de signes arqués que dans le pourtour de l'écusson ; les jambes de devant sont bidentées. Elles ont quelque analogie avec les véritables Cétoines, par leur épislome entaillé en devant ; mais elles font une suite naturelle aux Mélanoses et surtout aux Aethiesses, par leur prothorax peu ou point échancré au devant de l'écusson, par leur saillie mésosternale ne dépassant pas, à son bord antérieur, celui des hanches intermédiaires; par leur mé- sosternum et leurs cuisses postérieures grossièrement ponctuées; par leur cinquième arceau vential sensiblement plus grand que le quatrième, et par le dernier finement ponctué. 1. Oxytiiyi'ca stictiea , Linné. Dessus du corps d'un noir métallique brillant, tirant sur le vert obscur ou le cuivreux; hérissé de poils sur le front, le prothorax et les élytres, parsemé de taches blanches. Prothorax chargé d'une carène. Élytres rayées de stries géminées sur la dépression juxta-suturale. Pygidium et côtes du ventre maculés de blanc. (f . Ventre subsillonné sur sa ligne médiane et paré sur celle-ci d'une tache blanche arrondie sur chacun des quatre premiers arceaux. 9 . Ventre sans sillon et sans taches blanches sur sa ligne médiane. Le drap mortuaire, Geoffr. iïist. t. I, p. 7S, 14. Scarabaeus sticticus, Linn. Syst. Nat. t. I, p. 532, S4. Scarabaeus albupunctatus, De Geer, Mém. t. IV, p. 301, 29. pi. 10, fig. 22 Cetonia stictica, Fabr. .Syst. Ilnt p. SI, 37. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 15S, 102. — Laichart. Tyr. Ins. I, 50, 2. — Herbst. Arch. p. 18, S, pi. 19 bis, MÉLiTOPHiLEs. — Oxulkyrea. 595 fig. 27.— /d.Naturs. t. III, p. 238, 26, pi. 30, fig. 5, — Oliv. Ent. 1. 1, 6, p. 53, 64., pi. 7, flg. 57. — Payk. Faim. Suec. II, p. 105, 4. — Panz. Faun. Germ. I, 4. — Latr. Ilist. Nat. t. X, p. 23o, 12. — Id Gen. t. II, p. 129, 2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 32, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I, p. 172, 10.— Steph. Illustr. t. III, p. 233, 2, et t. V, p. 413. — Curtis, Brit. Ent. pi. 374. — Fieber, Jahrb. d. boehm. Mus. II, 472, 11. — Gory et Perch. Monog. 291, 175, pi. 56, fig. 6-- Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 552, 10. Oxythyrea stictica, Muls. Laraellic. p. 572, 1. — Erichs. Natiirg. t. III, p. 611, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 461. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1317. Leucocelis stictica, Burmeist. Handb. t. III, p. 429, 12. État normal des taches des élytres. 1° sept attenantes au bord externe, depuis la sinuosité subhuraérale jusqu'à l'angle posléro-externe : les quatre postérieures en forme de fascies transverses ; 2" onze sur la moitié interne des élytres, la plupart pon.ctiformes, presque disposées sur trois rangées. Var. a. Poils du dessus du corps en partie enlevés. Taches blanches du prothorax et des élytres en partie effacées. Muls. loc. cit., var. A. Long , 0",0078 à O^.OIAO (3 1/2 à 6 1/4 1.) ; — long., 0™,0040 à O'n,0056 (1 3/4 à 2 1/2 1.). Corps ovalaire ou ovale oblong; planiusciile sur le dos des élytres ; d'un noir métallique brillant en dessus. Tête densement ponctuée. Épistome à peine rebordé sur les côtés ; échancré en devant et relevé en rebord plus sailhnt anx angles de devant, de chaque côté de cette échancrure ; pla- niuscule sur sa surface. Front chargé d'une carène longitudinale ; hérissée de poils d'un blanc sale. Antennes noires. Prothorax subparallèle ou faiblement élargi d'avant en arrière sur la seconde moitié de ses côtés ; muni latéralement d'un rebord graduellemenlmoinséti'oitj arqué en arrière et sans rebord à la base, ù peine tronqué au devant de l'écusson ; convexe ; chargé d'une carène médiane, ordinairement affaiblie ou obsolète près de la base; assez grossièrement et densement ponctué ; ordinairement hérissé de poils blanchâtres ; marqué , de chaque côté de la carène médiane, de trois grosses fossettes, ordinairement revêtues d'un enduit blanc , souvent parées de quelques taches blanches près du bord postérieur. Éciisson sou- vent d'un vert bronzé ; lisse ou ponctué à la ha^-^. Élytres de trois qisarls 696 LAMELIICORINES à peine plus longues que le prothorax ; ponctuées sur leur moitié externe et autour de l'écusson ; chargées d'une côte naissant à l'extrémité de la fos- sette humérale et aboutissant au calus postérieur ; chargées, entre cettp côte et la suture, d'une autre côte naissant de la base et se terminant à la partie antérieure de la dépression juxta-suturale ; rayées, sur cette dernière de stries géminées ou formées de deux lignes rapprochées : la plus exté- rieure de celles-ci avancée jusqu'au côté interne de la fossette humérale ; d'un noir ou brun d'airain ; parsemées de taches ou de fascies blanches ; hérissées de poils blanchâtres peu épais. Pygidium ordinairement paré de trois taches blanches de chaque côté de sa ligne médiane. Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mésosternale garnie de poils en devant. Mésos- ternum grossièrement ponctué. Flancs du postpectus vermiculeusement rayés et hérissés de poils. Ve7ïtre finement ponctué sur la partie médiane des quatre ou cinq premiers arceaux, densemenl ponctué et garni de poils sur les côtés ; ordinairement paré d'une tache blanche arrondie sur la ligne médiane des quatre premiers arceaux, et paré de taches blanches sur les coiés. Pieds d'un noir brillant. Cuisses et jambes garnies de cils blonds :|les cuisses postérieures garnies de points grossiers : jambes antérieures biden- tées. Cette espèce est commune dans toute la France. Sa larve vit dans la vermoulure, le terreau, l'humus. L'insecte parfait est souvent un véritable fléau pour les arbres fruitiers ; il dévore les parties florales et détruit ainsi les espérances de l'été et de l'automne. Genre Tropinota, Tropinote, Mulsant. Mots, Lainellic. (1842), p. S75. Caractères. Prothorax chargé d'une sorte de carène sur sa ligne mé- diane ; moins large à l'extrémité de ses bords latéraux que dans le milieu de ceux-ci; en arc dirigé en arrière à la base, mais tronqué au devant de l'écusson ; hérissé de poils. Èpistome entaillé et sans rebord en devant ; presque aussi long que large. Écusson en triangle plus long que large ; à côtés droits , obliquement déclives, de manière à faire paraître ses côtés séparés des élytrespar un sillon. Elytres déprimées sur leur moitié interne ; chargées, entre la côte naissant du calus humerai et la suture , d'une côte intermédiaire, affaiblie sur sa moitié postérieure et réunie à celle du calus MÉLiTOPHiiEs. — Tropinota. 697 humerai sur le calus postérieur; rayées, entre les côtes, de stries géminées; hérissées de poils. Saillie mésosternale courte, en parallélipipède trans- versal, ne dépassant pas à son bord antérieur celui des hanches intermé- diaires ; tronquée et relevée en rebord à son bord antérieur. Métastcrnum grossièrement ponctué de chaque côté du sillon médiaire. Dernier arceau du ventre finement ponctué. Jambes de devant tridentées. LesTropinotes ne s'éloignent pas seulement des Cétoines, avec lesquelles Erichson a cru devoir les laisser, par leur épistome moins court et entaillé e:i devant , et par leur prnthorax hérissé de poils; mais elles s'en distin- guent surtout par ce même prothorax, plus étroit à la base que vers le milieu de ses côtés ; elles semblent par là Mer les Cétoniaires aux Tri- chiaires. Elles ont d'ailleurs les élytres déprimées sur toute la longueur à peu près de leur moitié interne , chargées en devant d'une côte entre la suture et la côte naissant du calus humerai, et rayées de stries géminées entre los rôtes. Elles ont, comme les Mélanoses , la saillie mésosternale courte , mais subparallèle sur les côtés et relevée en rebord en devant ; par leur métas- ternum grossièrement ponctué sur les côtes du sillon médiaire, et par les caractères fournis par le ventre , elles semblent faire une suite naturelle aux Mélanoses, aux Aethiesses et aux Oxythyrées. Les larves des Tropinotes se rapprochent par leurs formes de celles des autres Cétoniens. On les trouve non-seulement dans les vermoulures des arbres , dans le détritus des végétaux, mais dans les champs, vivant du terreau ou du fumier enfoui dans le sol comme engrais. Sous leur forme parfaite , ces insectes se trouvent principalement sur If s fleurs et leur font souvent presque autant d'outrages que les Oxythyrées, en déchirant leur corolle et en coupant les étamines ou les pistils. Les cf ont les pieds de derrière au moins aussi longs que le coips, et 1rs tarses antérieurs notablement plus longs que la jambe. Tableau des espèces de France : a Écusson ponctué près de ses bords latéraux presque jusqu'à l'extrémité. Côte des élytres aboutissant au calus humerai non bifurqui-e en devant, hirtella. aa Écusson ponctué près de ses bords latéraux jusqu'à la moitié de sa longueur. Côte des élytres aboutissant au calus bifurqué en devant. squalida. 698 LAMELLICORNES 1 . Tropiiiota liirtella, LINNÉ. Dessus du corps d'un noir verdâtre; hérisé de longs poils d'un cendré roussâtre sur le front et sur le prothorax et moins densement sur les élytres. Pj^othorax finement et Tugueusement ponctué; chargé d'une carène lisse. Écusson ponctué près de ses bords latéraux, presque jusqu'à l'extré- mité. Élytres chargées de trois sortes de côtes : la première suturai : la deuxième naissant de la base, affaiblie sur sa seconde moitié, réunie à la troisième sur le calus postérieur : la troisième non bifurquée en devant; rayées entre les côtes de stries géminées et de sortes de chaînettes; parées chacune de six ou sept taches ou fascies blanches. Scarabaeiis hirtus, Scopol, Ent. Carn. 4, 8. Scarabaeus hirtellus, Linn. Syst. Nat. t. I, p. 556, 69. Cetonia hirta, Fabr. Syst. Entom. p. 50, 36.— Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 155, 100. — Laichart, Tvr. Ins. t. I, p. 51, 3. — Oliv. Entom. t. I, 6, p. 52, 63, pi. 6, tig. 36. — Herbst, Naturs. t III, p. 240, 27, pi. 30, fig. 6. — Panz. Faun. Germ. !, 3. — FiEBER, Jahrb. d. boehm. Mus. II, 473, 11. — Goby et Perch. Monog. 289, 174, pi. 37, fig. 1. — Burmeist. Handb. t. III, p. 435. Tropinata hirtella, Muls. Lamellic. p, 577. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.) p. 1318. Epicometis hirta, Burmeist. Handb. t. III, p. 435, 2. Cetonia hirtella, Ericiis. Naturg. t. III, p. 608, 9. Epicometis hirtella, L, Redtenb. Faun. Ans' r. p. 461. État normal des taches des élytres. Élylres pnrées de sept ou huit taches blanches ou blanchâtres , savoir : près du bord externe : 1° et 2" deux points vers la sinuosité ; S» une fascie oblique un peu après la motié ; 4» une fascie plus courte vers les trois quarts ; 5° une fascie transverse et parfois interrompue après le calus postérieur, étendue presque jusqu'à la suture; 6» une tache sur la fossette humorale ; 7° un point sur la deuxième nervure, vers le tiers de la longueur; 8° un point blanc entre la côte sutu- rale et la deuxième côte, un peu après les deux tiers. Var. a. Taches des élvtres au-dessous du nombre normal. MULS. loc. cit., var. A. Var. b. Élylres presques sans taches. Corps plus ou moins dépilé. MÉLiTOPHiiEs. — pinota. 699 Long., O^-jOOgO à 0'n,0123 (4 à 5 1/2 1.); — larg., 0«»,0056 à O-n.OOTO (2 1/2 à 3 1/8 1.). Corps ovalaire ou ovale oblong ; planiuscule sur le dos des élytres ; d'un noir verdàlre luisant en dessus. Èpistome granuleusement ponctué ; presque glabre; relevé en rebord sur la moitié postérieure de ses côtés, sans rebord sur la moitié antérieure de ceux-ci ; entaillé et sans rebord en devant. Front ponctué ; densement hérissé de poils d'un cendré roussâtre ; chargé d'une carène peu apparente. Antennes noires. Prothorax élargi jusqu'aux trois septièmes de ses côtés ; assez faiblement rétréci ensuite jusqu'à la base , notablement plus large à ses angles postérieurs qu'à ceux de devant ; en arc dirigé en arrière à la base , mais largement tronqué en devant de l'écusson ; convexe ; chargé d'une carène lisse sur sa ligne médiane ; fine- ment et rugueusement ponctué; densement hérissé de poils d'un cendré rousfcàlre. Écusson lisse sur sa partie médiane; marqué, à la base ei sur les côtés, de points formant près de chaque bord latéral une rangée prolongée presque jusqu'à l'extrérailé. Êpimères du mésothorax subvermiculées et hérissées de poils. Élytres de moitié au moins plus longues que le prothorax ; chargées chacune de trois côtes ou nervures : la première suturale : la troisième naissant du calus humerai et prolongée jusqu'au calus postérieur : la deuxième naissant presque du milieu de la base, affaiblie sur la moitié postérieure des étuis , et postérieurement unie à la troisième sur le calus postérieur; rayées entre ces côtes de stries géminées ou de chaînettes formées désignes ovalaires ; marquées en outre de points ou de signes orbiculaires ; rugueusement ponctuées sur les côtés; ornées de sept ou huit fascies ou points blancs ; hérissées dé poils d'un cendré roussâtre, moins épais que sur le prothorax. Pijgidium garni de poils sem- blable?. Dessous du corps d'un noir brillant. Saillie mésosternale ponctuée f't garnie de poils. Mésosternum densement et rugueusement ponctué de chaque côté du sillon médiaire. Flancs du postpectus ponctués et hérissés de longs poils. Ventre lisse sur la partie médiane des quatre premiers arceau,x ponctué sur celle du cinquième et surtout du sixième arceau ; marqué de points ou signes orbiculaires piligères sur les côtés des arceaux. Pieds d'un noir brillant. Trochantins postérieurs densement ponctués. Cuisses garnies de longs poils et cils d'un] cendré roussâtre : les posté- rieures grossièrement ponctuées. Jambes ciliées : les antérieures extérieu- rement tridentées. 700 LAMELLICOR>ES Cette espèce est commune dans toute la France. %. Tropiiiota aqualida, Linné. Dessus du corps d'un noir verdâtre ; hérissé de longs poils d'un roux pâle sur le front et sur le prothorax et moins densement sur les élytres. Prothorax chargé d'une carène lisse ; plus grossièrement ponctué à la base qu'en devant. Ëcusson ponctué jusqu'à la moitié à peine de ses côtés. Élytres chargées de trois sortes de côtes : la première suturale : la deuxième naissant de la base , affaiblie sur sa seconde moitié, réunie à la troisième sur le calus postérieur : la troisième bifurquée en devant ; rayées entre les côtes de stries géminées; parées de neuf taches ou fascies blan- ches. Cetonia squalida, Linn. Syst. Nat. 12e édit. t. I, p. 256. — Schaum, Ann. Soc. Ent. de Fr. (1849), p. 267. Cetonia crinita, Charpent. Hor. Ent. p. 213. — Erichs. Naturg. t. III, p. 609, 10. Cetonia hirta, Germ. Reise, p. 214, var. Tropinota Reyi, MuLS. Lamellic. p. S7S. Epieomelis crinita, Burmeist. Handb. t. III, p. 43b, 3. Bpicometis squalida, 3. Du Val, Gen. (Scarab.), pi. 20, tig. 98. Tropinota squalida, Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), P- 1318. État normal des taches des élytres. Élytres parées de neuf taches, savoir ; près du bord externe : 1» et 2° deux points après la sinuosité , vers les deux cinquièmes de leur longueur : 3° une fascie obliquement longitudinale vers les deux tiers ; 4° une fascie plus courte après les trois quarts; 5* une tache sur la fossette humérale : 6^ un point sur l'intervalle compris entre les stries situées entre la deuxième côte et la troisième, au sixième de leur longueur ; 7' une tache poncliforme vers les trois septièmes de leur lon- gueur, sur la deuxième côte; 8° une tache plus grosse, sur la même côte, vers les cinq septièmes de leur longueur ; 9° une tache entre le calus posté- rieur et la suture. Var. a. Taches des élytres au-dessous du nombre normal. Dessus du corps souvent plus ou moins dépilé. MuLS. loc. cit., var. A et B. MÉLiTOPHiLEs. — Tropinota. 701 Long., O^jOlOO à 0°>,0135 (4 t/2 à 6 l.) ; — larg., 0^,0056 à 0">,0072 (2 1/2 à 3 1/4 1.). Corps ovale oblong, planiuscule sur le dos des élylres ; d'un noir ver- dâlre luisant en dessus. Épistome granuleusemenl ponctué, peu garni de poils ; faiblement rebordé sur les côtés, entaillé et sans rebord en devant. Front ponctué, densement hérissé de poils d'un roux pâle ; chargé d'une carène peu apparente. Antennes noires. Prothorax élargi sur les côtés jusqu'aux trois septièmes de ceux-ci, rétréci ensuite jusqu'à la base; un peu plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devai.t ; en arc dirigé en arrière à la base et tronqué au devaiil de l'écusson ; convexe ; chargé d'une carène lisse sur sa ligne médiane ; marqué de points grossiers près de la base, graduellement plus petits en devant ; densement hérissé de poils d'un roux pâle. Êcusson marqué à ses angles de devant de points rapjjvochés, formant parfois sia* les côtés une rangée à peine prolongée jusqu'au tiers, lisse sur le reste. Êpinières du mésothorax vermiculées et hérissées de poils. Élytres de moitié au moins plus longues que le prolhorax; chargées cha- cune de trois côtes ou nervures : la première sulurale: Li troisième offrant en devant une bifurcation dont la branche externe aboutit au calus hume- rai et dont la branche interne forme le bord interne de la fossette humérale : cette troisième côte aboutissant postérieurement au calus subapical : la deuxième côte naissant presque du milieu de la base, presque aussi sail- lante que la troisième sur sa moitié antérieure, affaiblie sur sa moitié pos- térieure et se réunissant postérieurement à la troisième sur le calus sub- apical ; rayées, entre ces côte», de stries longitudinales géminées ; marquées de points peu profonds ; ornées de huit ou neuf taches ou fascies blanches ou d'un blanc flavescent , souvent peu apparentes ou obsolètes ; hérissées de longs poils d'un roux pâle. Pygidiiim garni de poils semblables. flcssoM.v du corps d'un noir plus verdâtre sur la poitrine que sur le ventre ; brillant. Saillie mésosternale densement ponctuée. Métasternum grossièrement ponctué sur les côtés du sillon médiaire. Flancs du postpectiis ponctués et hérissés de longs poils d'un roux pâle. Ventre hsse sur sa partie médiane, à peine marqué de quelques points près du bord antérieur des quatre pre- miers arceaux ; légèrement ponctué sur le cinquième et plus sensiblement sur le sixième ; ponctué et garni de poils sur les côtés. Pieds d'un noir verdâtre. Trockantins postérieurs ponctués : cuisses qi jambes garnies de 70*2 LAMELLICORNES cils (\\\i\ loux pâle : les postérieures garnies de poils et marquées de points grossiers. Jambes de devant extérieurement tridenlées. Cette espèce habite les parties tempérées et méridionales de la France. Elle paraît dès le mois d'avril et dure moins longtemps que la précédente. Elle se trouve sur les fleurs du pissenlit, sur les colzas el diverses autres fleurs, Obs. Elle se distingue de la précédente par une taille souvent plus avantageuse, par le dessus de son corps plus luisant ou plus brillant, par ses poils plus roux ; par son prothorax moins finement ponctué près de la base ; par sou écusson marqué sur les côtés de points à peine prolongés jusqu'à la moitié de leur longueur ; par la côte joignant le côté externe de la dépression juxta-suturale; bifurqué à sa partie antérieure. DEUXIÈME BRANCHE LES TRICHIAIRES Caractères. Élytres sans sinuosité à leur côté externe, voilant les flancs du postpectus. Ëpimères du mésothorax peu apparentes en dessus, au devant des épaules, et beaucoup moins élevées que le uiveau des élytres. Prothorax plus étroit à la base que vers la moitié de ses côtés ; notable- ment plus étroit à son bord postérieur que les élytres aux épaules. Hanche^ postérieures rapprochées entre elles. Cinquième arceau du ventre ordinai- rement de moitié au moins plus long que le quatrième. Jambes de devant extérieurement munies de deux ou trois dents. Tarses postérieures à der- nier article le plus grand. Élytres arrondies à l'angle postéro-externe ; tronquées à l'extrémité ; planiuscules sur le dos ; chargées d'un calus humerai el d'un calus posté- rieur ; laissant à découvert le pygidium , mais voilant la majeure partie du propygidium. Nous avons vu les derniers Cétoniaires, les Tropinoles offrant le protho- rax plus étroit à la base que dans le milieu de ses côtés : ce caractère va devenir général dans cette branche et dans la suivante. Les Trichiaires semblent donc former avec les Cétoniaires une branche parallèle. MÉLiTOPHiLEs. — Osmodermo . 703 Les grandes espèces s'éloigiicùi. ijeii des arbie.^ iiu:; i.lé[)cas desquels ont vécu leur larve, et ne sortent guère que le soir des lieux obscurs leur ser- vant de retraite. La couleur sombre de leur robe sert à révéler leurs habi- tudes. Les autres recherchent l'éclat du jour et sont en général parées de joyeuses couleurs. Ils courtisent les fleurs , principalement celles qui se déploient sous la forme d'une ombrelle ou d'un corymbe. Les larves des Trichiaires ont beaucoup d'analogie avec celles des Cétoines. Elles vivent dans le bois mort ou pourri, parfois dans la vermou- lure de diverses sortes d'arbres. Nus Trichiaires de France se répartissent dans les genres suivants : Genres, f en triangle allongé, à côtés droits et terminé en pointe aiguë. Épistome non entaillé en devant. Jambes antérieures tridentées. Pro thorax glabre. Osmoderma. Prothorax glabre. Cinquième arceau du ventre moins grand que les trois précédents réunis. Gnorimus. Prothorax hérissé de poils. Cin- quième arceau du ventre à peu près aussi grand que les trois précédents réunis. Trichius. Genre Osmoderma, Osmoderme, Le Pelet. et Serville. Lepelletikr et a Serville, Encyclop, Mélh. t. (18-25), p. T02. Caractères. Écusson en triangle allongé, à côtés droits , et terminé en pointe. JÉjaisfowe presque carré, non échancré en devant. Prothorax glabre; offrant sa plus grande largeur un peu avant la moitié de ses côtés ; à peine bissinué à la base, canaliculé en dessus. Pygidium bombé. Mésos- ternum étroit, non saillant entre les hanches. Cinquième arceau du ventru de moitié plus long que le quatrième. Jambes de devant tridentées. Épistome presque carré, entier à son bord antérieur. Mandibules formées de deux parties : l'externe cornée, presque droite, terminée en pointe : l'interne, membraneuse, moins longue, subarrondie en devant. Mâchoires à deux lobes : l'externe plus grand, corné, terminé en pointe, longuement - =5 !9sit»dei*atia ereiBiiâa, Scopoli. Dessus du corps d'un noir bî^nâtre métalliqui' , luisant. Prothorax marqué de points assez gros, sillonné sur sa ligne médiane, bitnberculeux vers la partie antérieure de ce sillon. Êciisson en triangle allongé et pointu, sillonné postérieurement. Êlytres rugueusement ponctuces, offrant près de la suture quelques sortes de stries ponctuées. Dessous du corps et pieds d'un noir brun brillant. (f • Tête garnie d'un rebord latéral anguleusement relevé vers la base des antennes. Pygidium courbé en dessous à sa partie postérieure. Quatre premiers articles des tarses antérieurs munis en dessous d'une dent plus saillante sous les articles antérieurs. ? . Tète faiblement relevée sur les côtés, près de la base des antennes; creusée d'une fossette près de chacun de ses bords et de deux autres sur le front. Tarses antérieurs grêles et sans dent sous leurs articles. Searabaeus eremita, Scopoli. Ent. Carn. p. 7, 15'.— Linné, Syst. Nat. t. I, p. 356. 7i. Searabaeus coriarius, De Geer, Mém. t. IV, p. 300, pi. 10, fig 21. Cetonia eremita, Fabr. Syst. Ent. p. 45, 12. — Id. Mant. t. I, p. 28, 23. — Oliv Ent. t. I, 6, p. 58, 71, pi. 3, fig. 17. — Knoch, N. Beytr. p. 107 (a*). Cetonia eremitica, Knoch, N. Beyt. p. 107 ($). Melolontha eremita, Herbst, Naturs. t. III, p. 176, 27, pi. 27, tig. 9. Trichius eremita, Fabr. Ent. Syst. t. I, 2, p. 118, 1. — Id. Sys. Eleuth. t. II, p. 130, 1. — Panz. Faun. Gerni. 41, 12. — Payk. Faun. Suec. t. U, 198, 1. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, 55, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I, 41, 2. Trichius eremicitus, Gyllenh. loc. cit., p. 56, 5(9). Osmoderma eremita, Iepel. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 702.— Gory et Percher. Monog. p. 75, 1, pi. 18, fig. 1.— Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 549, 1. — MuLS. Lamellic. p. 526, 1.— Burmeist. Handb. t. III, p. 713, 1.— Erjchs. MÉLiTOPHiLEs. — Osmodema. 705 Naturg. t. III, p. S80, 1. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXII, p. 88. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 21, fig.'I02. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1340. Osmodermum eremita, Burmeist. et Schaum, in Germar's Zeitsch. t. II, p. 383. Long., 0>",0280 à 0^,0314 (15 1/2 à 14 1.); — larg., O-n.OlSS à 0™,0140 (5 1/2 à 6 1/4 l.) Corps oblong, planiuscule sur le dos des élytres ; glabre ei d'un noir brunâtre métallique ou légèrement irisé de verdâtre, moins la tête qui est mate. Tête densement et rugueusement ponctuée. Èpistome presque carré, un peu arqué en devant et relevé en rebord à son bord antérieur. Antennes noires. Prothorax élargi en ligne droite jusqu'aux trois septièmes de ses côtés, puis rétréci en ligne presque droite jusqu'à la base ; faiblement plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devant, sans rebord sur la partie antérieure de .ses côtés, légèrement relevé sur la seconde en un rebord prolongé sur les côtés de la base ; arqué en arrière et faiblement bissinué à cette dernière; peu convexe; marqué d'assez gros points; creusé, sur sa ligne médiane, d'un sillon affaibli d'avant en arrière ; comme tubercu- leux de chaque côté de ce sillon, près de sa partie antérieure ; ordinaire- ment creusé de deux sortes de fossettes transversalement situées ou unies entre elles, situées de chaque côté de la ligne médiane et dirigées vers la partie anguleuse des côtés. Écusson en triangle allongé et pointu ; grossiè- rement ponctué ; marqué près de sa base d'une dépression arquée en arrière; rayé postérieurement d'un sillon sur sa ligne médiane. Êlytres d'un tiers plus larges en devant que le prothorax à sa base ; une fois ei quart plus longues que lui ; garnies sous le bord inférieur de son repli de cils flaves ; planiuscules sur le dos ; faiblement déprimées sur la suture et subconvexement déclives sur les côtés ; rugueusement ponctuées et offrant près de la suture quelques sortes de stries ponctuées ; déprimées depuis les deux cinquièmes de leur longueur jusqu'au calus postérieur, dans la direction du calus humerai. Pygidium d'un noir brunâtre; ruguleusement ponctué et garni de poils très-courts. Dessous du corps et pieds d'un noir brillant. Flancs dit postpectus ruguleusement ponctués et garnis de poils bruns. Métasternum peu profondément ponctué de chaque côté du sillon médiaire. Ventre faiblement et parcimonieusement marqué de points trans- verses sur la partie médiane des cinq premiers arceaux et de signes LAMELL. 45 706 LAMELLICORNES arqués sur les côtes. Sixième arceau deiisement ponctué. Jambes de devant iridentées. Cette espèce habite les provinces tempérées et méridionales de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve principalement sur les saules, vers la fin du printemps et dans le milieu du jour. Elle répand une forte odeur de cuir de Russie ou presque une odeur de prune, qui lui a fait donner dans nos environs le nom vulgaire de frunier ou de pique-prune. Poûza avait trouvé la nymphe dans le tronc pourri d'un mûrier. Driim- pelmann (Naturhist. Besclireib. (1811), part. III, p. 8, pi. 11, fig. 6 a) a figuré sa larve. Elle vit dans les parties cariéos des saules, des hêtres et de différentes autres espèces d'arbres. — Voyez aussi Erichson, Naturg., t. III, p. 582; — Ghapuis el Candèze, Catal., p. 117. Genre Gnorimus . Gnorime , Le Pelet. et Serville. Lf PEt.ETiF.K RT SERVILLE, Encycl. Métli. l. X (182S), p. 702. Caractères. Êcussun en triangle à côtés curvilignes ou presque en demi-cercle ; ordinairement plus large à la base que long sur sa ligne médiane. Êpistome presque carré , échancré ou entaillé à son bord anté- rieur. Prothorax offrant sa plus grande largeur un peu après le milieu de ses côtés, bissinué à sa base ; glabre. Mésosternum sans saillie entre les jambes intermédiaires. Cinquième arceau du ventre de moitié ou presque de moitié plus long que le quatrième. Pygidium bombé. Jambes de devant bidentées. Mandibules itrquées, submembraneuses ou subcoriaces, avec la partie basilaire de leur côté externe cornée. Mâchoires à lobe externe dirigé en dedans, allongé, corné à sa partie externe, longuement penicillé à l'interne; à lobe interne mutique, obtus, velu. Palpes maxillaires à dernier article aussi long que les trois précédents réunis, un peu arqué à son côté externe, subsillonné à la base de sa partie dorsale , tronqué à l'extrémité. Palpes labiaux à dernier article conformé à peu près comme le dernier des maxillaires. Les Gnorimes sont, après les Osmodermes, les plus grands Trichiaires de nos pays ; ils ont le corps large, glabre en dessus, garni de poils sur MÉLiTOPHiLEs. — Guorimus. 707 la poitrine; les élytres près d'une fois plus longues que le prolhorax, pla- niuscules sur le dos et non ou peu sensiblement striées. La première espèce se rapproche des Osraodermes par ses habitudes : la seconde vit sur les fleurs. Les (f ont la massue des antennes allongée ; le ventre sillonné sur sa ligne médiane; les jambes intermédiaires grêles et courbées en arc dans leur première moitié, dilatées dans la seconde ; les tarses postérieurs nota- blement plus allongés que chez les Ç . Les ? ont la massue des antennes droite ; le ventre sans sillon ; les jambes intermédiaires droites, graduellement élargies. Tableau des espèces de France : a Dessus du corps d'un noir luisant. variabilis. aa Dessus du corps d'un vert métallique ou en partie d'un vert cuivreux, brillant. nobilis. t» Crnorinius variabilis, Linné. Dessus du corps d'un noir luisant. Prothorax ruguleusement ponctué; offrant ordinairement les traces d'une ligne médiane lisse, souvent paré d'un point flavescent près des angles postérieurs et près des angles latéraux. Ëcusson ponctué à la base, lisse postérieurement. Êlytres rugueusement ponctuées, ordinairement ornées de quatre ou cinq points flaves disposés sur deux rangées ^transversales convergeant vers la suture. Pygidium et côtés du ventre ordinairement tachés de blanc. a'. Épistonje fortement relevé à son bord antérieur en un rebord échancré dans son milieu. 9 . Épistome faiblement ou peu sensiblement rebordé en devant. Scarabaeus variabilis, Linné, Syst. Nat. 10« édit. t. I, p. 3S2, S3. — Id. 12^ édil. t. I, p. 5S8, 79. — Id. Faun. Suec. p. 402. Cetonia octopunctata, Fabr. Syst. Ent. 44, 6. — Id. Mant. t. I, p. 27, 11. Melolontha variabilis, Eerbst. Archiv. p. 17, 16.— /d. Naturs. t. lU, p. 169, 125, pi. 27, fig. 7. Cetonia variabilis, Oliv. Ent. t. I, 6, p. 6(:>, 75, pi. 4, fig. 27. 708 LAMELLICORNES Trichius octopunctatus, Eabr. Ent. Syst. t. I, 2, p. H9, 3.— Jd. Syst. Eleuth. t. II. p. 121, 3. — Panz. Faun. Germ. 41, 14.— Payk. Faun. Suec. t. II, p. 199, 2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 54, 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, j48, 4. Trichius variabilis, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 23, 3. — DuFTSCH. Faun. Austr t. I, p. 17S, 3. Gnorimus variabilis , Lepelet. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 703. — Muls. Lamellic. p. 529, 1. — Burmeist. Handb. t. III. p. 765, 3. — Erichs. Naturg. t. m, p. p. 583, 1.— J. DU Val, Gêner. (Scarab.), pi. 21, fig. 103.— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463. — Gemm. etHAROLD, Catal. (Scarab.), p. 1343. Gnorimus octopunctatus, Gory et Percher. Monog. Catal. 101, 2, pi. 12, fig. 5. — Burmeist. et Scuaum, in Germar's Zeitschr. t. If, p. 41G, 1. Aleurostictus variabilis (Kirby) Curtis, Brit. Entoin. t. Vï. pi. 286.— Steph. Illustr. t. m, p. 230, 2. État normal. Prothorax paré de quatre taches ponctiformes flaves ou blanches : une près de chacun des angles postérieurs et une près de chacun des angles latéraux. £/î/fres ornées de cinq ou de quatre taches semblables, disposées en forme de > , dont la pointe est dirigée vers la suture. Var. A. Taches du prothorax ou celles des élytres au-dessous du nom- bre normal. Muls. loc. cit., var. A, B, C. D. Var. B. Taches nulles sur le prothorax et sur les élyijes. Muls. loc. cit., var. E. Var. C. Dessus du corps ou au moins des élytres d'un rouge brun. Muls. loc. cit., var. F. Long., O'-jOlSO à 0™,0225 (8 à 10 1.); — larg., 0«>,0078 à O^-jOGSô (3 1/2 à 4 1/4 L), à la base des élytres. Corps glabre et d'un noir peu luisant en dessus. Tête rugueusement et assez finement ponctuée. Épisiome planiuscule, subsillonné près de chacun de ses bords latéraux ; échancré à son bord antérieur. Front creusé d'une légère fossette sur son milieu. Antennes noires. Prothorax élargi sur les côtés jusqu'aux quatre septièmes de la longueur de ceux-ci, rétréci ensuite en ligne à peu près droite jusqu'à la base ; près d'un tiers plus large à celle-ci qu'à son bord antérieur ; muni latéralement d'un rebord étroit, MÉLiTOPHiLEs. — Gnovimus. 709 prolongé sur le bord basilaire des angles postérieurs ; en arc dirigé en arrière et sinué près de chacun de ces angles, qui sont un peu prolongés en arrière ; sans rebord entre les sinuosités ; très-faiblement convexe ; densement et ruguleusement ponctué ; offrant sur sa ligne médiane une race lisse ou un léger sillon ; ordinairement marqué d'un point blancbAlre près de ses angles postérieurs et moins souvent près des latéraux : ces points souvent effacés. Ëcusson ponctué à la base, lisse postérieurement. Êlytres d'un quart plus larges en devant que le prothorax à sa base ; pla- niuscules sur le dos ; ruguleusement ponctuées ; ordinairement ornées chacune de cinq points flaves ou blanchâtres, disposés sur deux rangées convergentes naissant : l'une du tiers, l'autre des deux tiers du bord externe et convergent vers le milieu de la suture : ces points souvent effacés. Pygi- dium finement ridé ; sillonné profondément sur le milieu de sa partie pos- térieure (cj* $); souvent paré de trois taches flaves de chaque côté. Dessous du corps et pieds noirs, luisants ou mi-brillants. Mésosternum garni de poils. Métasternum ponctué et garni de poils clairsemés. Flancs du postpectus plus finement et plus densement ponctués et garnis de poils fauves. Ventre ruguleusement ponctué; paré sur les côtés de taches blan- ches souvent enlevées : les deuxième à quatrième arceaux marqués d'une hachure oblique près des flancs : le sixième garni de poils à l'extrémité. Jambes de devant bidentées extérieurement. Cette espèce habite principalement les parties froides ou tempérées de la France. Elle est crépusculaire et nocturne et en général peu commune. On la trouve dans les environs de Lyon, sur les châtaigners. Sa larve vit dans le bois altéré ou desséché de cet arbre. Elle a été trouvée dans l'aulne par M. Saxesen. L'insecte parfait paraît vers la fin du printemps. t. Gnorimus nobilis, Linné. Dessus du corps d'un vert métallique brillant. Prothorax rugueusement ponctué, rayé sur sa ligne médiane d'un sillon raccourci à ses extrémités. Ecusson rugueusement ponctué. Èlytres rugueusement ponctuées ; ordinai- rement parées de quatre taches blanches. Dessous du corps d'un vert métal- lique ou cuivreux. Ventre paré de taches blanches sur les côtés. o" . Épistome plus fortement rebordé en devant. Pygidium sans sillon à l'extrémité de sa ligne médiane. 710 LAMELLICORNES 9 . Épistome faiblement rebordé en devant. Pygidium sillonné à l'extré- mité de sa ligne médiane. Scarabaeus nobilis, Linné, Syst. Nat. 10e édit. 1. 1, p. 3S3, ni.— Id. 12* édit. t. I, p. S58, 81. — M. Faim. Suec p. 139, 401. — Scopoli, Ent. Carn. p. 8, 18. Le verdet, Geoff. Hist. t. I, p. 75, 6. Scarabaeus viridulus, de Geer, Mém. t. IV, p. 297, 26. Cetonia nobilis, Fabr. Syst. Ent. p. 43, S. — Id. Mant. Ins. t. I, 27, 9. — Olit. Ent. t. I, 6, p. 59, 72, pi. 3, fig. 10. Melolontha nobilis, Herbst, Naturs. t. III, p. 165, 124, pi. 27, fig. 6. Trichius nobilis, Fabr. Ent. Syst. 1. 1, 2, p. 119, 2.— Id. Syst. Eleutli. t. II, p. 130, 2. — Panz. Faun. Germ. 41 , 13. — Duftchs. Faun. Austr. t. I, p. 174, 2. — Ratzeb. Fprtins. t. I, 2" édit. p. 105, pi. 3, fig. 17. — HEER,Faun. Col. Helv. t. I, p. 548, 3. Gnorimus nobilis, Lepel. et Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 702. — Gory et Perch. Monog. p. 100, 1, pi. 12, fig. 4. — Burmeist et Schaum, in Germau's Zeitsch. t. II, p. 419, 5. — MuLS. Lamellic. p. 532,2. — Burmeist. Handb. t.lll, p. 763. 1. — Ericsh. Naturg. t. III, p. 584, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463. — Gemm. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1343. Aleurostictus nobilis, Steph. lUustr. t. III, p. 231. État normal. Êlytres parées de quatre taches blanchâtres : deux près du bord externe : la première un peu avant le quart de la longueur : la seconde un peu avant les deux tiers ; deux près de la suture : la première vers la moitié : la seconde vers les cinq sixièmes de la longueur des étuis. Var. a. Taches des élytres effacées ou au-dessous du nombre normal. MuLs. loc. cit , var. G. ' Long., 0>n,0157 à O-^jOSOa (7 à 9 1.); - larg., 0'»,0061 à 0°>,0090 (2 3/4 à 4 1.). Corps glabre et d'un vert métallique ou mi-doré, brillant, en dessus. Tête rugueusement ponctuée ; creusée d'un sillon sur le front. Épistome échancré dans le milieu de son bord antérieur, à peine convexe, subsillonné sur les côtés, et relevé en rebord à ceux-ci et en devant. Antennes à massue d'un noir violâlre, à massue souvent fauve. Prothorax élargi sur les côtés presque jusqu'aux trois cinquièmes de ceux-ci, rétréci ensuite en ligne à MÉLiTOPHTiEs. — Gnorimus. 711 peu près droite jusqu'à la base ; relevé latéralement en rebord ; près d'un tiers plus large à la base qu'à son bord antérieur ; à angles postérieurs un peu prolongés en arrière ; arqué en arrière et sinué près de chaque angle postérieur, à la base ; muni à celle-ci d'un rebord très- étroit, interrompu dans son milieu ; faiblement convexe ; d'un vert métallique parfois presque cuivreux ou d'un cuivreux doré ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon raccourci en devant et en arrière ; rugueusement ponctué ; ordinairement creusé , près des angles latéraux, d'une fossette parfois parée d'une teinte rosée. Ècusson rugueusement ponctué. Èlytres d'un cinquième plus large aux épaules que le prolhorax à ses angles postérieurs ; très-rugueusement ponctuées ; rayées d'une sorte de strie naissant de la fossette humérale et aboutissant au côté externe du calus postérieur ; souvent marquées d'une dépression iransverse naissant du milieu de la suture et obliquement re- montante ; ordinairement parées de quatre taches blanchâtres, situées : deux près du bord externe et deux près de la suture. Pygidium d'un vert doré ; finement ridé. Dessous du corps et pùds d'un vert métallique , souvent un peu cuivreux. Mésosternum garni de poils. Métaslernum ponctué et hérissé de poils. Ventre grossièrement ponctué sur les quatre premiers arceaux , plus finement sur les deux derniers ; paré d'une tache blanche sur les côtés des quatre premiers arceaux et de deux sur les côtés du dernier. Jambes de devant bidentées au côté externe. Cette espèce habite les parties froides et tempérées de la France. On la trouve dans nos montagnes lyonnaises et plus rarement dans la plaine. Elle fréquente particulièrement les grandes orabellifères ou fleurs analo- gues. Elle est très-commune à la Chartreuse, sur les corymbes du sureau. Sa larve a été prise par Roesel, dans le tronc pourri d'un prunier ; elle vit aussi dans l'aulne et dans d'autres arbres. Elle se construit avec le terreau, uni à des parcelles de bois, une coque dans laquelle elle se change en nymphe en avril ou au commencement de mai. Quatre à cinq semaines après, paraît l'insecte parfait. Voyez sur cette larve : Roesel, Ins. Belust. 1746, t. II, classe 1, pi. 3, fig. 1. — Herbst, Natursyst. t. III (1790), p. 465.— de Haan, Mém. s. les Métam. des Coléop. (1836), p. 20, pi. 3, fig. 2, pi. 5, fig. 6 et pi. 6, fig. 5. (suivant Erichson, il aurait figuré une sorte de Melolontha.) — Muls., Lamellic, p. 535. — Erichs. Naturg., t. lll (1847), p. 585.— Ratzeb., Die Forstins., 2« édit. (1839), t. I, p. 105. — Chapuis et Candèze, Catal. des larves (1853), p. 117. 712 LAMELLICORNES On trouve encore en Europe l'espèce suivante : Qnorimus decempunetatus, Helfer. Tête et prothorax noirs : le prothorax rugueiisement ponctué, creusé sur sa ligne médiane d'un sillon raccourci à ses extrémités; paré d'une bordure latérale, de deux taches basilaires et d'une tache poncti forme sur les côtés du disque, blanches. Ecusson noir, grossièrement ponctué. Élytres marquées de rangées striâtes de points, d'un roux orangé, avec la suture et le bord externe noirs , sans taches ou avec un nombre variable de taches blanches. Dessous du corps et pieds d'un noir brillant. Ventre paré de taches blanches sur les côtés. Gnorimus decem punctatus, Helfer, Ann. Soc. Ent. de Fr. t. II (1838), p. 4-95, pi. 17 B, fig. 1-2. — BuRMEiST et Schaum, in Germar's Zeitschr. t. II. p. 416, 2. — BuRMEisT. Handb. t. III, p. 766, 4. Long., O'-.OISO à 0n>,0202 (8 à 9 1.). Patrie : la Sicile. Genre Trichius , Trichie , Fabricius. Fabricius, Syst. Enlom. (1775), p. 40. Caractères. Êcusson en triangle à côtés curvilignes, moins long ou à peine aussi long sur sa ligne médiane que large à sa base. Èpistome sub- allongé, subparallèle ou légèrement arqué sur les côtés, échancré ou entaillé en devant. Front hérissé de poils. Prothorax offrant sa plus grande largeur un peu après le milieu de ses côtés ; hérissé de poils. Élytres rayées de quelques stries. Pygidium \er[\câ\. Mésosternum sans saillie entre les hanches intermédiaires. Cinquième arceau du ventre aussi long que les trois précédents réunis. Jambes de devant bidentées. Mandibules en forme de lancette allongée, graduellement rétrécies en pointe, membraneuses ou submembraneuses, avec leur partie basilaire externe cornée. Mâchoires à lobe externe corné, dirigé en dedans, hérissé de poils sur le dos : l'interne, en triangle très-allongé, submembraneux, frangé de poils au côté interne. Palpes maxillaires à dernier article le plus long, tronqué à l'extrémité. Palpes labiaux à dernier article conformé à peu près de même. Les Trichies semblent, dans cette branche, les représentants des Tropi- MÉiiTOPHiLEs. — Trichius. 713 notes. Ils ont comme ces derniers le front et le prolhorax hérissés de poils. Leurs élytres , chez les espèces de nos pays , sont parées de grosses taches ou de bandes transverses noires, sur un fond flave ou jaune, et plus courtes que dans les genres précédents. On les trouve sur les fleurs. Les (f ont le cinquième arceau ventral garni de rides transverses ; les jambes de devant plus étroites vers l'extrémité que vers le milieu de leur longueur ; faiblement bidentées ; pourvues d'un éperon n'atteignant pas la partie antérieure du premier article des tarses. Les 9 ont le cinquième arceau du ventre ponctué, non ridé ; les jambes de devant graduellement élargies vers l'extrémité ; fortement bidentées ; munies d'un éperon dépassant l'extrémité du premier article des tarses. Tableau des espèces de France : o Profh rax régulièrement arqué sur les côtés, à peine sinué très-près des angles postérieurs, à la base. Élytres d'un quart plus larges en devant que le prothorax à sa base. fasciatus. aa Prothorax subsinué après les angles de devant; bissinué à la base, au devant de la quatrième strie. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base. abdominalis. 1. Triclilns ff98cis%tiii$, Linné. Front et prothorax noirs et hérissés de poils d'un blanc flave¢ : le prothorax régulièrement arqué sur les côtés et subsinué à la base, près des angles postérieurs; paré vers le milieu de ses côtés d'un tache blanche ( 9 ). Élytres d'un quart plus larges aux épaules que le prothorax à sa base ; flaves , bordées de noir , parées chacune de trois bandes noires liées à la bordure marginale: la basilaire ordinairement étendue jusqu'à l'écusson : la médiane jusqu'à la deuxième strie : Vapicale liée à la bordure suturale sur la seconde moitié de son bord interne. Scarabeaus fasciatus, Linné, Syst. Nat. 10^ édit. t. I, p. 332, 47. — Id. I2eédit. l. I, p. Sb6, 70. — ScopoLi, Ent. Carn. p. 3, o.— De Geer, Mém. t. IV, p. 299, 27 (le texte seul). — Scorank. Enum. p. 40, 16. Trichius fasciatus, Laichart, Tyr. Ins. I, 4S, 1. — Payk. Faun. Suce. t. Il, p. 200, 4. — Gvllenh. Ins. Suec. t. I, p. 53 et t. IV, p. 2S4, 1. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 177,4. — Steph. Illustr. t. III, p. 230, 1. — Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 517, 9.— Burmeist. et Schaum, in Germar's Zeit. t. II, p. 409, 714 LAMELIICORNES 1. — MuLS. Lamellic. p. j36, 1. — Burmeist. Handb. t. III, p. 761, S. — Erichs. Naturg. t. III, p. 586, i. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 463.— Gemm' et Harold, Catal. (Scarab.), p. 184S. Melolontha fasctata, Herbst. Naturs. t. III, p. 179, 128, pi. 27, fig. 10. Trichius succinctus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 231, 5. — Id. Gêner, t. II, p. 124, 3. — GoRY et Percher. Monog. p. 86, pi. 10, flg. 6. État normal. Élytres flaves, noires sur les rebords latéral et postérieur et sur l'intervalle suturai : la bordure suturale liée presque à la moitié postérieure du côté interne de la bande apicale ; parées chacune de trois bandes transverses noires, liées chacune à la bordure marginale : la basi- laire couvrant l'épaule et le calus humerai, offrant ordinairement après le côté interne de celui-ci, un angle rentrant à son bord postérieur, étendue jusqu'à l'écusson , où elle forme souvent, après celui-ci, avec sa pareille, un angle dirigé en arrière sur la suture : la seconde ou médiane située vers la moitié des étuis et étendue jusqu'à la deuxième strie, arquée à son bord antérieur et moins sensiblement en sens contraire au postérieur, rétrécie de dehors en dedans : la troisième ou apicale couvrant le calus e* le bord postérieur, jusqu'à la moitié du deuxième intervalle, sur leque' elle se lie à la bordure suturale, presque sur la moitié postérieure de son bord interne. Var. A. Bande noire antérieure des élytres prolongée seulement jus((u'à la moitié de la base. Scarabaeus fasciatus, de Geer, pi. 10, fig. 19. Trichius fasciatus, Fabr. Syst. Ent. p, 40, 1. — Id. Syst. Eleuth. t. Il, p. 131, 4. MuLS. loc. cit., var. A. Var. B. Bande antérieure des élylres prolongée seulement jusqu'à la moitié de la base, mais suivie d'un trait noir vers la base de la seconde strie. Var, C. Bande noire antérieure interrompue après la fossette huraérale ^t étendue ensuite jusqu'à l'écusson. MuLS. loc. cit., var. B. Var. D. Bande noire intermédiaire à peine prolongée jusqu'à la moitié des étuis, et ordinairement suivie d'un point noir. MuLS. loc. cit., var. F. MÉLiTOPHiLEs. — TiHchius. 715 Var. E. Bande noire intermédiaire liée par son angle anléro-externe à celle du calus humerai et obliquement dirigée vers la suture. MuLS. loc. cit., var. C. Var. F. Bande noire intermédiaire étendue jusqu'à la bordure suturale. MuLS.'loc. cit., var. D. Var. G. Bande noire intermédiaire étendue jusqu'à la bordure suturale et émettant de son bord postérieur, sur la strie naissant de la fossette humérale, une bande longitudinale noire prolongée jusqu'au calus posté- rieur. MuLS. loc. cit., var. E. Var. H. Bande noire antérieure des élytres émettant du tiers interne de son bord postérieur, une bande nojre longitudinale prolongée sur le troi- sième iiaervalle (en comptant le suturai pour le premier) jusqu'au côté interne du calus postérieur. Bande intermédiaire émettant de son bord postérieur, sur la strie naissant de la fossette humérale, une bande longi- tudinale courte, prolongée jusqu'au calus postérieur : cette bande laissant de couleur foncière flave une tache entre elle et la bordure marginale , et une autre plus petite, entre elle et la bande noire longitudinale couvrant le troisième intervalle. Trichius Noui, Pellet, Ann. de la Soc. agr. scient, et litt. des Pyr. Orient, t. XVIII (1871), p. 472. Long., 0^0123 à 0«,0146 (5 l/2à 6 1/21.) ; — iarg., 0™,0067 à0^0078 (3 à 3 1/2 1.). Tête noire ; densement ponctuée et hérissée de poils d'un blanc tlaves- cent, sur le front et sur la moitié postérieure de l'épistome , plus superfi- ciellement ponctuée, légèrement relevée et sans rebord sur la moitié anté- rieure de celui-ci ; échancrée au bord antérieur. Antennes à massue d'un brun noir, à tige d'un rouge brunâtre, avec le scape souvent obscur ou noir. Prothorax régulièrement arqué sur les côtés, depuis ses angles anté- rieurs jusqu'aux postérieurs ; en arc dirigé en arrière et à peine sinué très- près des angles postérieurs, à la base; faiblement convexe; noir; ordinairement paré d'une tache flave, vers le milieu de ses côtés ($); 716 LAMELLICORNES densement ponctué et hérissé de poils d'un livide flavescent. Êcusson en triangle à côtés curvilignes, ou presque en demi-cercle, un peu plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; noir ; garni de poils. Ëlytres d'un quart ou d'un tiers plus larges aux épaules que le prolhorax à ses angles postérieurs ; d'un tiers environ plus longues que lui : planius- cules sur le dos ; rayées d'une strie juxta-sulurale légère et de quatre autres légères et géminées , jusqu'à la fossette humérale, et ordinairement d'une autre après celle-ci; presque glabres ou garnies de poils courts, relevés et peu apparents ; colorées et peintes comme il a été dit. Intervalles plans. Pygidium noir, paré à la base d'une bande blanche plus courte sur la ligne médiane et souvent interrompue sur celle-ci et prolongée jusqu'à la moitié des bords latéraux ; hérissé de poils blanchâtres. Dessous du corps et pieds d'un noir métallique. Mésosternum garni de poils à sa partie anté- rieure. Métasternum ponctué sur les côtés de sa ligne médiane , ainsi que les flancs du postpectus, et garnis de longs poils d'un blanc flavescent. Ventre finement ponctué ; garni sur les flancs de poils : ceux-ci plus épais sur les côtés, où ils forment, sur chaque arceau, une sorte de fasci- cule triangulaire. Cuisses et jambes ciliées et garnies de longs poils d'un livide flavescent : jambes antérieures bidentées. Celte espèce habite les parties froides et tempérées de la France. On la trouve en mai et en juin sur nos montagnes du Lyonnais. Elle est commune à la Chartreuse sur diff'érentes fleurs. Lorsqu'on la saisit , elle exhale une sorte d'odeur musquée. Sa larve vit dans diverses espèces d'arbres. 9. Tricllius abdominalis , Ménétriès. Front et prothorax noirs , hérissés de poils jaunâtres : le prothorax légèrement subsinué après les angles de devant , puis arqué sur les côtés ; bissinué à la base, au devant de la quatrième strie des élytres; ordinaire- ment paré sur les côtés d'une bordure jaune interrompue vers le tiers. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles posté- rieurs; flaves, bordées de noir, parées chacune de trois bandes ou taches noires liées à la bordure marginale : la basilaire ne dépassant pas la qua- trième strie : la médiane étendue jusqu'à la deuxième strie : Vapicale isolée de la bordure suturale sur les trois quarts antérieurs de son bord interne- MÉLiTOPHiLES. — TricMus. 717 a* . Ventre paré, sur le dernier arceau, d'une bande transverse blanche, interrompue dans son milieu et raccourcie à ses extrémités ; souvent orné de bandes blanches sur les trois arceaux précédents. Prothorax ordinaire- ment entièrement noir, $ . Ventre noir, sans bandes blanches. Prolhorax ordinairement paré sur les côtés d'une bordure jaune, interrompue vers le tiers de la longueur de ceux-ci. La livrée d'ancre, Geoff. Hist. t. I, p. 80, 16. Cetonia fasciata, Oliy. Ent. t. I, 6, p. 61, 74., pi. 9, fig. 84. Trichius fasciatus, Latr. Hist. Nat. t. X, p. 231, 4. — Id. Gen. t. 11, p. 121, 3.— GoRY et Perch. Monog. 84, 3, pi. 10, fig. 1. — Blanchard, Hist. des Insect. 1. 1, p. 232, pi. 7, fig. 4. Trichius abdominalis (Dejean), Catal. (1821), p. 01 (cf). — Erichs. Natiirg. t. IIl, p. S88, 2. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 464. — Gemming. et Harold, Catal. (Scarab.), p. 1844. Trichius gallicus (Dejeam), Catal. (1821), p. 61 ($)• — Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. S47, 2. — MuLS. Lamellic. p. 539, 2. Trichius zonatus, Burmeist. Haiidb. t. III, p. 7S9. Var v et ^. État normal. Êlytres tlaves, noires sur les rebords latéral et postérieur et sur l'intervalle suturai : la bordure suturaleliée à l'angle postéro-interne de la troisième bande ; parées chacune de trois bandes Iransverses noires , liées chacune à la bordure marginale : la première, basilaire, subairondie. couvrant l'épaule et le calus humerai, et ne dépassant pas ordinairement la quatrième strie à partir de la suture : la deuxième, en forme de bande transverse, liée au bord externe, vers la moitié de la longueur de celui-ci, étendue jusqu'à la deuxième strie , paraissant en partie formée de bandes longitudinales accolées, plus courte sur les troisième et quatrième intei- valles, ordinairement un peu plus longue sur le cinquième, de longueur presque égale jusqu'au bord latéral : la troisième subarrondie, liée à la bordure marginale et postérieure, couvrant le calus postérieur jusqu'à la seconde strie, isolée delà bordure suturale sur le deuxième intervalle. Var. A. Bande intermédiaire unie à la postérieure : l'une et l'autre ne dépassant pas du côté interne la deuxième strie. Obs. Quelquefois il reste entre ces deux bandes, du côté externe, un petit espace flave non couvert par la matière noire. 718 LAMELLICORNES , Var. B. Bande noire du milieu étendue jusqu'à la bordure suturale. MuLS. loc. cit., var. B. Var. C, Bande noire postérieure étendue jusqu'à la bordure suturale. Trichius abdominalis, Ménétr. Catal. raisonné, p. 189, 82S. — Muls. loc. cit. var. D. Var. D. Bandes noires du milieu et de l'extrémité des élytres étendues jusqu'à la bordure suturale. Muls. loc. cit., var. C. Obs. Les bandes blanches du ventre varient ; souvent le cinquième arceau seul en est paré ; d'autres fois les deuxième à quatrième ou quelques- uns seulement de ceux-ci en ont aussi. Long., 0">,000 à 0°',0135 (4- 1/2 à 6 1.); — larg., 0",0050 à On>,0061 (2 1/4 à 2 3/41.). Tête noire, densement ponctuée et hérissée de poils jaunâtres sur le front et sur la partie postérieure de l'épistome ; plus superficiellement ponctuée, légèrement relevée et sans rebord sur la moitié antérieure de celui-ci ; échancrée au bord antérieur. Antennes à massue d'un brun noir ; à lige d'un rouge brun ou brunâtre, avec lescape souvent obscur. Protho- rax d'abord légèrement sinué, après les angles de devant , puis arqué sur les côtés; notablement plus large aux angles postérieurs ; assez fortement sinué à la base au devant de la quatrième strie de chaque élytre et arqué en arrière entre chacune de ces sinuosités, avec les angles postérieurs un peu dirigés en arrière ; faiblement convexe ; noir ; ordinairement sans tache (cf) ; habituellement paré sur les cotés d'une bordure jaune assez large , interrompue par une bande noire, transverse vers le tiers de ses côtés ; ponctué et densement hérissé de poils jaunâtres. Êcusson en triangle à côtés curvilignes ; au moins aussi long sur sa ligne médiane que large à la base; noir; ponctué; garni de poils. Êlytres à peine plus larges à l'angle humerai que le prothorax à ses angles postérieurs ; planiuscules sur le dos ; rayées d'une strie juxta-suturale légère et de quatre autres légères et géminées jusqu'à la fossette humérale, et ordinairement d'une autre après celle-ci ; presque glabres ou garnies de poils courts, relevés et peu apparents ; colorées et peintes comme il a été dit. Intervalles plans. Pygi- MËLiTOPHiLEs. — TricMus. 719 dium noir, paré à la base d'une bande blanche, plus courte sur la ligne médiane et souvent plus ou moins largement interrompue de celle-ci et prolongée au moins jusqu'à la moitié des bords latéraux ; hérissé de poils blanchâtres. Dessous du corps et pieds d'un noir métallique. Mésosternum garni de poils à sa partie antérieure. Métasternum ponctué sur les côtés de sa ligne médiane ainsi que les flancs du postpectus et garni de longs poils d'un blanc flavescent. Ventre finement ponctué ; garni, sur les flancs, de poils : ceux-ci plus épais sur les côtés , où ils forment , sur chaque arceau, une sorte de fascicule triangulaire ; paré, au moins sur le cinquième' arceau , chez le a' , d'une bande transversale blanche , interrompue dans son milieu et raccourcie à ses extrémités. Cuisses et jambes ciliées et gar- nies de longs poils d'un blanc flavescent : les jambes de devant bidentées. Cette espèce habite la plupart de nos provinces tempérées et méridio- nales. Sa larve vit dans les parties mortes ou gâtées de divers arbres. M. Dé- siré Boulard, attaché au Muséum d'histoire naturelle de Paris, a trouvé, dans quelques pièces d'un petit pont de bois de chêne, établi dans le jardin d'agrément d'une maison de campagne des environs de Paris , cette Trichie sous ses trois états. Les larves avaient rongé et labouré ce bois dans tous les sens et en avaient occasionné la rupture. Voyez Blanchard, Hist. des Ins., t. I, p. 232 et 233, pi. 7, fig. 5, larve ; fig. 6 , nymphe ; fig. 7, figure des ravages opérés dans le bois par les larves. Les T. fasciatus ei abdominalis , malgré leurs diverses variations, se dis- tinguent aux caractères indiqués dans le tableau. En outre, le premier n'a qu'une tache blanche sur le milieu des côtés du prothorax ( 9 ) et le ventre sans bandes. blanches (a*). — V abdominalis a les côtés du prothorax parés d'une bordure jaune interrompue ( $ ) et le ventre paré au raoii:s d'une bande blanche interrompue sur le cinquième arceau (a'). Dans les parties méridionales de l'Europe habite l'espèce suivante : Trichius zonatus, Germar. Tête et prothorax noirs. Front en totalité{d') ou partie antérieure (^ Ç )du prothorax hérissés de poils jaunâ- tres. Ècussonnoir. Ëlytres flaves, avec l'intervalle suturai, le bord externe, une tache couvrant Vépaule et le calus humerai, une bande transversale dentée vers le milieu de leur longueur et une bande apicale bidentée en 720 LAMELLICORNES devant, liée sur la partie postérieure de son côté interne à l'intervalle suturai, noirs. d" . Prothorax noir. Ventre paré de bandes blanches. 9 . Prothorax noir, paré latéralement d'une bordure jaune, intenoiupuo, et sur le disque, près de l'interruption, d'un point jaune. Ventre sans bandes blanches. Trichius zonatus, Germ. Faun. Ins. Eur., 24, 3. — Kuster, Kaef. Eur.,26, 84. Long., 0'",0112(5 1.). Patrie : la Grèce, la Sardaigne, etc. TROISIÈME BRANCHE LES VALGAIRES Caractères. Élytres sans sinuosité à leur côté externe ; voilant les flancs de l'antépectus. Êpimères du mésothorax peu apparentes en dessus, au devant des épaules et beaucoup moins élevées que le niveau des élytres. Prothorax à peine plus étroit à la base que vers le milieu de ses côtés. Hanches postérieures très-écartées entre elles. Jambes de devant extérieu- rement armées de plus de trois dents. Tarses postérieurs à premier article le plus long. A la suite des Trichiaires viennent naturellement se ranger les insectes dont il est ici question. Aux yeux des naturalistes qui attachent une impor- tance prépondérante aux organes de la vie de nutrition, ils ne doivent pas être séparés des Coléoptères de la branche précédente. Pour nous , qui attachons plus d'importance aux organes de la vie de relation, ces Lamel- licornes sont aussi distincts des Trichiaires que ceux-ci le sont des Céto- ni aires. Les $ , par une exception particulière chez les insectes de cette grande tribu, sont armées d'une tarière cornée et dentelée à l'aide de laquelle elles introduisent leurs œufs dans les pieux, ou dans les parties mortes des saules, des aulnes et de diverses autres espèces d'arbres. La larve analogue à celle des Trichies a la tête rugueuse ou chagrinée à sa partie antérieure ; les antennes peu allongées ; le labre arqué en devant; les mandibules courtes, cornées, bitides ou bidentées à l'extrémité ; les MÉLITOFHILES. VulgUS. 72î mâchoires à un seul lobe, brièvement garnies au côté interne de poils spinosules : le corps presque glabre, ridé, courbé en dedans ; les pieds courts et terminés par un ongle assez fort. Nous l'avons prise dans l'aulne, le saule, le cerisier, etc. A l'instar de celle des Longicornes, elle remplit de vermoulure la partie des galeries qu'elle laisse derrière elle, et se change en nymphe dans la même retraite. Elle subit, du moins dans les circonstances favorables , toutes ses méta- morphoses dans le cours d'une année. Cette branche est réduite au genre suivant : Genre V aigus , Valgde, Scriba. SCRIB4, Journ. (1790), p. 6ti . Caractères. Ajoutez aux précédents : Tête petite, perpendiculaire ou inclinée, enchâssée presque jusqu'aux yeux dans le prothorax. Êpistome presque carré, légèrement entaillé en devant. Prothorax faiblement plus étroit sur le tiers postérieur que vers le miheu de ses côtés. Êcusson en triangle allongé et à côtés droits. Êlytres courtes, à peu près aussi larges, prises ensemble, que longues ; laissant à découvert le propygidium et le pygidium. Mésosternum ârronài à son bord postérieur, non saillant entre les hanches, flawc/ies intermédiaires séparées par le mésosternum et par le métasternum avancé entre elles et tronqué en devant. Flancs du postpectus obliquement coupés à leur bord postérieur. Cinquième arceau du ventre au moins égal aux deux précédents réuni.-; : le sixième un peu moins grand que celui-ci , chez le cf , beaucoup plus grand chez la $ . Hanches postérieures un peu obliquement transverses, élargies de dedans en dehors ; arrondies à leur angle postéro-externe. Jambes de devant extérieurement armées de cinq dents : les intermédiaires et postérieures munies d'une dent sur leur tranche supérieure. Mandibules en forme de lancette allongée et graduellement rétrécie en pointe ; membraneuses ou subraembraneuses, avec leur partie basilaire externe cornée. Mâchoires à lobe externe petit, corné , longuement peni- cillé à l'extrémité : l'interne, étroit, submembraneux , frangé de poils au côté interne. Palpes maxillaires à derniei article le plus long, fusiforme, subsillonné vers la base de sa partie dorsale. Menton échancré en devant. Palpes labiaux à dernier article ovalaire, tronqué à l'extrémité. LAMELL. 4G 725 LAMELLICORNES LesValgueâsonl remarquables par l'écartemeut de leurs pieds postérieurs entre eux. Celte conformation semble destinée à favoriser les efforts qu'ils ont à faire pour sortir des lieux ténébreux dans lequel se cache leur jeune âge. Quand ils sont effrayés ils étendent leurs pieds avec raideur, en simulant l'état de mort. 1. Valgus lteini|>terus, Linné. Noir, garni d'écaillettes concolores et en partie blanches : celles-ci formant divers dessins sur le prothorax ; et, sur les élytrcs : une bande busilaire, tine tache sur le disque et une à l'extrémité. Prothorax sillonné sur sa ligne médiane; chargé de chaque côté de cette ligne dune côte lon- gitudinale, postérieurement divergente. Ëcusson en triangle allongé. cf . Propygidium revêtu d'écailleites blanches formant postérieurement deux franges relevées, paré à l'extrémité de deux taches noires. Pygi- dium revêtu d'écaillettes blanches formant postérieurement une frange relevée ; marqué en devant de deux taches noires. Ç . Propygidium et pygidium noirs , parsemés d'écaillettes blanches, sans frange blanche à l'extrémité : le pygidium terminé par un oviducte allongé, droit et denticulé en dessus. Scarabaeus hemipterus. Linné, Syst. Nat. KJe édit. t. I, p. 351, 4S. — Id. 12' édit. t. I, p. 555, (53. — Knock, N. Beitr. II, p. 95, pi. 7, fig. 11, 12. Le scarabé à tarière, Geoffr. Hist. t. I, p. 78, 12. Scarabaeus variegatus, Scopol. Ent. Carn. p. 12, 28. Trichius hemipterus, Fabr. Syst. Ent. p. 41, 4. — Id. Syst. Ent. t. I, p. 132, 9. — Laichart. Tyr. Ins. t. I, p. 4G, 2. — Herbst, Arch. p. 17, 1. — Id. Natiirs. t. III, p. 187,2, pi. 27, fig. 13, 14. — Latr. Hi.st. Nat. t. X, p. 231, 6. — Id. Gêner, t. II, p. 125, i. — DuFTscH. Faun. Austr. t. I, p, 177, 5. Cetouia hemiptera, Ouv. Ent. t. I, 6, p. 65, 80, pi. 9, fig. 83 (çf) et pi. H, Kg. 103 (î). Valgus hemipterus, ScRiBA , Journ. I, p. 67, 61. — Le Pelet. et A. Serv. Encycl. Méth. t. X, p. 704, 11. — Steph. lUustr. t. III, p. 232, 1.— Shuck. Col. del. 74, 12. Suppl. pi. 4, fig. 3. — GoRY et Percher. Monog. 78, 1, pi. 8, fig. 4. — BuRMEiST. et ScHAUM, in Germar's Zeitsch. t. Il, p. 385, 1. — IIeer, Faun. Col. Helv. I, 548, 1.— Muls. Lamellic. p. 5'21, 1. — Burmeist. Handb. t. III. p. 720, 1. — Erichs. Naturg. t. III , p. 591 , 1. — J. du Val, Gêner. (Scarab.), pi. 21, fig. 105 (Ç). — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 464. — Gemm. et Harold, Catal. fScarab.), p. 1346. MÉLiTOPHiLEs. — Valgiis. 723 État normal, cf • Prothorax noir, avec le tiers postérieur des bords latéraux et les côtés de la base blancs ; garni d'écaillettea, les unes noires, les autres blanches : ces dernières formant : l^une ligne étroite sur la côte médiane et une tache triangulaire postérieurement ; 2» une baiîde longitu- dinale élargie à ses extrémités, sur chacune des côtes juxta-médiaires; :]" une tache triangulaire, dont la base couvre la moitié médiaire des bords latéraux et dont le sommet aboutit vers le milieu des côtes juxta-médiaires : cette tache triangulaire souvent partagée dans son milieu par une bande transverse noire, et bordée par deux bandes squammeuses noires naissant vers le milieu des côtes juxta-médiaires et dirigées : l'une vers l'angle antérieur : l'autre vers l'angle postérieur. Êlytres noires , garnies d'écail- leltes en majeure partie noires ; ornées à la base d'une bande transversale d'écaillettes blanches ; parées, sur leur disque, vers le milieu de leur lon- gueur, d'une tache subarrondie, formée d'écaillettes blanches , et d'une tache presque semblable à l'extrémité. Ç . Prothorax n'offrant souvent que d'une manière peu distincte les traces de la ligne médiane et des bandes couvrant les côtes juxta-mé- diaires : ces côtes n'étant que parsemées d'écaillettes blanches au lieu d'en être couvertes. Élytres n'offrant souvent que d'une manière incomplète la bande basilaire blanche ; montrant ordinairement la tache du disque plus restreinte et celle de l'extrémité souvent nulle. Long., 0™,0070 ;\ Ora,0100 (3 1/8 à 4 1/21.) ;— larg., O'",0033 à 0»,0045 (1 1/2 à 2 1.), à la base des élytres. Corps ovale oblong ; noir en dessus. Tête inclinée. Êpistome densement et assez grossièrement ponctué ; légèrement relevé et sans rebord à sa moitié antérieure; sillonné sur la ligne médiane de celle-ci et faiblement entaillée à son bord antérieur. Front garni d'écaillettes blanches; chargé, sur sa partie postérieure, d'écaillettes relevées en forme de tranche transversale et frangée. Antennes noires. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'au tiers de ses côtés ; subparallèle ensuite jusqu'aux angles postérieurs, subarrondi à ceux-ci ; en arc dirigé en arrière et sans rebord à la base ; à peine sinué près de chaque angle postérieur ; très- faiblement convexe ; inégal ; chargé de trois côtes longitudinales : la médiane légèrement sillonnée sur sa moitié antérieure , affaiblie ou obli- térée postérieurement : chacune des voisines de celle-ci, prolongée en 724 LAMELLICORNES ligne droite jusqu'aux. Irois cinquièmes, puis dirii^ce ciiacuup vers le quart externe de la base ; noir ; en partie couvert d'écaillettes concoloies et en partie d'écaillettes blanches, formant les taches indiquées ci-devant. Êpi- mères du mêsothorax revêtues d'écaillettes blanches, Êcusson noir, posté- rieurement paré d'une tache formée d'écaillettes blanches. Ëlytres planes depuis la suture jusqu'à la faible côte prolongée du calus humerai au talus postérieur ; rayées de quatre ou cinq stries sur cet espace aplani ; noires ; garnies d'écaillettes en partie concolores , en partie blanches : celles-ci formant les taches indiquées ci- devant. Dessous du corps et pieds noirs, garnis d'écaillettes blanches sur la poitrine, sur le ventre et sur les cuisses, les jambes et le premier article des tarses. Jambes de devant extérieurement armées de cinq dents, alternativement moins prononcées . Cette espèce est commune dans presque toutes les parties de la France. Elle paraît souvent dès le mois d'avril. On la trouve sur les bois dans lesquels elle a vécu à l'état de larve et parfois sur les fleurs. Sa larve vit dans le bois pourri des saules et de diverses autres espèces d'arbres. ERRATA ET ADDENDA Page 41 7» groupe, au lieu de PHYLLOGRAPHES, lisez : PHYLLOPHAGES. Page 97. Reportez à la page 98 les dix lignes de synonymie Scarabaeus ovatu$, etc.» qui terminent la page 97. Page 135. Au genre Oniticellus se rattache l'espèce suivante, étrangère à la France continentale : Oniticellus Revelierel, Mulsant et Rey. Suballongé, assez étroit. Chaperon d'un flave un peu cuivreux, avec les reliefs d'un vert bronzé. Prothorax marqué de points médiocres séparés par des intervalles plus petits qu'eux ; d'un bronzé obscur sur son disque ; (l'un flave testacé en devant et sur les côtés, paré de chaque côté de sa ligne médiane^ sur la seconde moitié de sa longueur, de deux taches d'un vert ov brun bronzé, lisses : ces taches parées extérieurement et entre les deux postérieures d'une bordure d'un flave testacé. Écusson vert. Êlytres d'un flave testacé, parées chacune de deux rangées transverses delignes bronzées: la première sur les deuxième, troisième et quatrième intervalles : la deuxième sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième intervalles , postérieurement notées de deux points de même couleur. ,0078 (3 3/4 1.); — larg., 0™,0030(1 2/5 L), àla base des élytres d" . Corps suballongé, plus étroit que chez les autres espèces de notre pays. Tête marquée de points peu rapprochés ; d'un blond ou flave légère- ment cuivreux, avec les lignes en relief d'un vert bronzé. Joues offrant un angle à peu près droit à leur partie antéro-externe. Prothorax peu convexe 7Î6 ERRATA ET ADDENDA sur le dos; densomenl marqué de points médiocres, séparés les uns des autres par un intervalle moins grand que leur diamètre ; rayé d'une courln ligne longitudinale au devant de l'écusson ; offrant, au devant de celle-ci, les faibles traces d'un sillon longitudinal ; d'un brun bronzé sur le dos, d'un flave testacé en devant et sur les côtés ; paré de chaque côté de sa ligne médiane, sur sa seconde moitié, de deux taches d'un vert obscur ou bronzé : chacune des antérieures oblriangulaires , les postérieures oblon- gues, situées de chaque côté de la ligne antéscutellaire , paré sur les côtés de ces taches et entre les deux postérieures, d'une bordure d'un blond tes- tacé : fossette latérale d'un vert bronzé. Écusson d'un vert métallique. Èlytres planiuscules sur le dos; à stries assez profondes, à peine ponc- tuées sur leur moitié interne ; ponctuées sur l'externe ; blondes, ou d'un blond testacé ; parées chacune de deux rangées transverses de lignes ou de points d'un vert bronzé : la première distante de la base d'un sixième de leur longueur, formée de trois lignes graduellement raccourcies de dedans en dehors, situées sur les deuxième, troisième et quatrième intervalles et d'un point plus antérieur sur les sixième et septième • la deuxième rangée, naissant vers la moitié de leur longueur, un peu arquée en arrière, formée de quatre lignes situées sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième intervalles : celle du quatrième intervalle la plus longue : celle du troi- sième la plus courte : celle du cinquième plus avancée ; notées, au devant du bord apical, de deux points : l'un sur le troisième : l'autre sur le cin- quième intervalle : les sixième et septième intervalles marqués, presque sur toute leur longueur, de petits points d'un vert bronzé, souvent peu indiqués. Intervalles à peine convexes ; glabres ; paraissant , à une forte loupe, densement pointillés; marqués de points assez gros, Pygidium d'un blond testacé ; paré, vers la moitié de sa ligne médiane, d'une saillie d'un vert bronzé. Dessous du corps vernissé luisant d'un brun bronzé ou d'un vert bronzé sur le milieu du métasternum et marqué de taches semblable^ sur un fond d'un blond testacé sur les côtés de la poitrine ; densement ponctué sur cette dernière. Ventre en majeure partie d'un brun verdâtre sur les deuxième, troisième et quatrième arceaux, avec les côtés de ceux-ci et les premier et cinquième d'un blond testacé ; marqué de points près du bord antérieur des arceaux , imponctué sur le reste. Pieds d'un flave orangé, avec une tache sur les cuisses antérieures, une tache ponctiforme au genou des intermédiaires , les dents des jambes de devant , l'extrémité des postérieures et les quatre premiers articles des tarses, et moins obscu- rément le dernier d'un vert bronzé. ERRATA ET ADDENDA 727 Cette espèce se trouve en Corse. Elle nous a été envoyée par M. Reve- lière, à qui nous l'avons dédiée. Obs. Elle se distingue de VO. pallipes par son corps plus étroit ; par son prolhorax plus long, moins grossièrement et plus densement ponctué; par son écusson vert ; par le dessin de ses élytres. Elle a plus d'analogie, par l'étroitesse de son corps, avec VO. speciosus, Costa, que nous n'avons pas vue en nature ; mais elle paraît s'en éloigner par son prothorax plus densement et moins grossièrement ponctué ; par le dessin de ce segment, et un peu par celui des élytres. Page 161, ligne 13, au lieu de creusées, lisez : crénelées. Page 210, ligne 19, au lieu de par mémoire, lisez: pour mémoire. Page 417, ligne 19, au lieu de Cinotaurus, lisez : Minotaurus. Page f)46, ligne 16, au lieu de Kzynicki, lisez : Krynicki. Page 592, avant le Rhizotrogus vicinus, doit être placée l'espèce suivante : Rhizotrosus Belllerl, Reiche. cf. Oblong. Tête et prothorax blonds ou d'un fiave testacé : ce dernier cilié sur les côtés, mais non en devant ni à la base ; assez densement ponctué; offrant une ligne médiane presque lisse, légèrement sulciforme, souvent brune sur sa moitié antérieure et marquée d'une cicatrice ou d'une fossette vers les trois quarts de sa longueur. Écusson brun ou d'un blond brunâtre, à moitié voilé par des poils d'un blanc flavescent ; densement ponctué. Élytres moins pâles que le prothorax, avecla suture et les rebords latéral et apical bruns ; ruguleusement ponctiiées ; chargées chacune d'une côte siUurale et d'une autre plus faible; rayées de quatre stries / l'externe de celle-ci naissant sur la fossette humérale. Ongles armés d'une dent vers le tiers de leur longueur. Rhizotrogus Bellieri, Reiche, Ann. Soc. Entom. de Fr. 1852, p. 295. Long., O'-.OISS à 0™,0150 (5 1/2 à 6 3/4 1.) ; — larg., 0-,0067 à 0«,0073 (3 à 3 1/3 1.). Patrie : les montagnes de la Corse (Revelière). 778 ERRAT \ FT ABnENDA Page 608, avant le genre Hymenoplia, ajoutez l'espèce suivante : Triodonta eribellata, Fairmaire. Oblong ou suballongé, médiocrement convexe,fauve ou d'un fauve brunâ- tre, garni de poils assez grossiers, d'un livide jaunâtre et couchés en dessus. Epistome tridenté en devant. Prothorax finement rebordé sur les côtés de sa base, creusé d'une fossette sur chaque tiers externe de celle-ci. Ëlytres à stries peu profondes et ponctuées. Intervalles ruguleusement ponctués, convexiuscules ■■ le deuxième élargi postérieurement. Mésosternum tronqué et un peu échancré à l'extrémité. Poitrine et ventre densement ponctués : ce dernier marqué sur les côtés des deuxième, troisième et quatrième arceaux d'une rangée un peu obliquement transverse de points plus gros. Triodonta cribellata (Lareynie), FAlRMA^RB, Ann, Soc. Ent.de Fr. (18S9), p, 277, H. Long., Onï,0072 à O™ ,0,0090 (3 1/2 à 4 1.) ; — larg., 0'»,0040 (1 3/4 l.)- Patrie : la Corse. Page 625, ligne 10, au lieu de les suivantes, lisez : les précédenles. Page 626, avant le genre Hymenoplia, ajoutez : M. Revelière nous a envoyé de Corse des exemplaires de VAnomala rngulosa, Fairmaire (Ânn. Soc. Ent. de Fr., 1859, p. 276). De pareils individus se trouvent aussi en France avec ['A.junii et ne sont évidemment qu'une variété de cette espèce si variable. Les exemplaires ayant le dessus du corps entièrement vert, A. junii, var. C (var. Doublieri, Muis.), Anomalarugatipennîs, Graells) , provenant d'Espagne sont souvent un peu plus courts que ceux de France , mais ne nous ont pas semblé présenter des caractères spécifiques différents. TABLEAU LAMELLICORNES DE FRANCE COPUOPHAGES coenobita, HiLi.itbT. . . . \0o fracticornis, Preyssler. . . 108 Genre Scarabaeus, Linné. . . 47 nuchicornis, Linné. . . 111 Sacer, Linné SO leraiir, Fabricius. . . . . 115 scmipunctatus , Fabricius. 53 maki , Illiger. . . . 117 laticollis, Linné. . . . .o5 G. Bubas, MuLSANT. . . . 122 G. Gynmopleurus , Illiger. . 56 bison , Linné . 123 obtusus , MuLS. et Ret. . 5S bubalus, Olivier. . . . . 124 Geoffroyi, SuLZER. . . , . 59 G. onitis , Fabricius. . . . 12G cantharus, Erichson. . . 61 Olivieri, Illiger, . . . 127 Siurmi, Mac-Leay. 6-2 Melibaeus, Mulsant. . . 129 flagellatus, Fabricius. . . G3 Ion , Olivier 132 G. Sisyphus, Latreili.e. . . . 64 G. Oniticellus, Le Peiet. et S. 133 Schaefferi, Linné. . Oi pallipes, Fabricius. . . 135 G. Copris, Geoffroy. . . . 69 flavipes, Fabricius. . . . 137 hîspanus, Limné. . . . 70 G. Cohbopterus, Mulsant. . 153 lunaris , Linné. 72 erraticus, Linné 153 G. Cacobius, Thomson. 75 G. Coprimorphus, Mulsant. 155 Schreberi, Li.nné. . . 76 scriitator, Herbst. 155 (t. Onthophagus, Latrfaiii.. . 78 subterraneus, Linné. . . 157 arayntas , Olivier. . . 8-2 G. Otophorus, Mulsant. . . 159 tauriis, Linné 85 haeniorrhoidaiis, Linné. . 160 nutans , Fabbicius. 88 G. Teuchestes, Mulsant. . . 162 semicornis , Panzer. . . . 91 fossor, Linné 162 punctatus , Illiger. , . . 94 G. Aphodius, Illiger. . . 165 furcatus , Fabricius. . . . 95 ovatus, Linné 98 (s. g. Aphodius.) vacca, Linné. . . , . . 101 coDjugatus, Pan/er. . . 16,S 730 LAMELLICORNES DE FRANCE scybalariiis, Illiger. foetens , Fabricius. flraelarius, l.iNN'É. . 170 173 175 (s. g. Agrilinm.) ater, De Geer 179 ascendens, Reicue. . . . 182 vernus, iMulsant 184 (s. g. Pldtiolhins ) piceus, Gyli.enhal. . . . 187 fœtidus , Fabricius. . . . 191 pulridus , Sturm 193 (s. g. Oromus.) rubens, Comolli 19o corvinus , Erichson. . . . 198 (s. g. Orodalus.) pusiilus, Herbst 199 (s. g. calamosternus.) granarius, Linné 203 tristis , Panzer 206 (s. g. Emadiis.) hypocrila, Muls. et Rey. . 209 quadrimaculaïus, Linné. . . 210 biguttatus, Germar. . . . 21o (s. g. yiatus.) cylindricus, Reiche. . . . 217 varians . Duftschmidt. . . 219 plagiaUis, Linné 222 (s. g. Mccynodcs.) parallelus, Muls. et Rey. . 22.5 (s. g. ntidoluH.) I quadrigiittatiis, Herbst. . . 227 1 satellitius, Herbst. . . . 230 i (s. g. Airossus.) j mixtus, Villa 23 > 1 depressus, Kugelann. . . 238 I luridus, Fabricius. rufipes, Linné. . (s. g Amlilorus.) sericatus, Schmidt. . thermicola , Sturm. (s. g. Xir/orus) porcus, Fabricius. ^s g. l'ubiiiiis.] lutariiis, Paykull. . . (s. g. Trùhonotiis.) scrofa, Fabricius. . . (s. g. L> minus.) Zenkeri, Germar. . . (s. g. Miomius ] castaneus , Illiger. Solieri, Muls. et Rey. (s. g. Subrinus.] llligeri, Harold. . . (s. g. Eryptux.) t'emigineus , Mulsant. (#. g. l.ibarrHs.) lividus, Olivier. . . (s. g. Bodilus.) hydrocjhaeris, Fabricius. sordidus, Fabricius. . rufus , MoLL. . lugens, Creutzer. nitidulus, Fabricius. . imniundus , Creutzer. merdarius , Fabricius. (s. g. '''olillUS.] lineolatus , Illiger. melanoslictus, Schmidt. conspurcatus , Linné. inquinatus, Herbst. . stictitus, Panzer. . . 240 244 249 252 255 257 260 264 267 26S 271 273 276 279 282 284 :^87 289 291 293 298 300 303 306 310 LAMEIIICORNES DE FRANCE 731 pictiis , Sturm. . . . tessulatus, Taykull. . (s. g. Xobi'ux.] consputus , Creutzf.r. (s. g. ^'cliwipirruii.'i punctato-sulcatus, Sturm prodromiis , Brahm. (s. g. yinibus.) obliteratus, Panzeu. . contaminatus , Herbst. G. Heptaulacus , Mulsant. sus , Herbst. . . . alpinus, Drapiez. . . testudinariiis, Fabricius. villosus, Gyllenhal. . G. Ammoecius. Mulsanti". . elevHliis , Olivier. brevis, Erichson. pyrenaeus , J. du Val. G. Hexalux , MuLS. et Hey. simplicipes , Muls. et Rey G. Plagiogonus , Mulsant. arcnarius , Olivier. . G. Oxyomus, Castelnau. porcatus, FAriRicius. . G. Pleurophorus. Mulsant. caesus , Panzer. sabulosus, Mulsant. G. Iihysse7m{s, Mulsant. Marqueti , Reiciie. sulcigaster, iMuLs. et Rey Godarti , Mulsant. germanus , Linné. verrucosiis, Mulsant. . G. Diastictus, Mulsant. vulneratus , Sturm. G. Psammobius , Hker. basalis, Muls. et Rey. insculptus, Kuster. . suicicoUis, Illiger. 314 317 324 329 :133 338 342 346 346 349 351 353 356 357 359 363 366 366 371 371 374 375 377 377 379 381 382 383- 885 387 389 393 394 395 396 398 401 porcicollis , Illiger. . G. Dimalia, Muls. et Rey- sabuleti, Paykull. . G. Aegialia, Latreille. . . arenaria, Fabricius. . . STERCORAIRES G. Ceratophyus, Fischer. . monoceros, Dahl. ... G. Minotaurus, Muls. et Godart. typhaeus, Linné G. Geotrupes, Latreille. . stercorarius, Linné puncticollis , Malinowski putridarius , Lrichson. . . mutator, Marsham. . . . hypocrita, Illiger. . . . sylvaticus , I'anzer. . . . G, Tryprocopris,MoT&CHVLSKy. vernalis , Linné pyrenaeus , Charpentier . . G. Silotrupes, Muls. et Rey. . epistoraalis, Muls. et Rey. G. T/iorectes , Mulsant. laevigalus, Fabricius. . . . G. Bolboccras, Kirby gallicus, Mulsant. . . . G. Odotitacus, Klug armiger, Scopoli SABULICOLLES G. Trnx , Fabricius. pcrlatus, Scriba. . . hispidus, Laicharting. scaber, Linné. . . . sabulosus, Linné. . CRYPTOBIES G. Hybalus , Brullé. cornifrons, Brullé. . G. Hybosorus , Mac-Leay. Uligeri , Reicbe. . . 403 406 407 40S 409 417 418 423 424 430 431 434 436 438 440 443 444 445 448 450 450 452 453 459 459 462 463 i66 469 471 i76 474 i84 489 489 7Bt LAMELLICORNES DE FRANCE 498 491 497 498 499 o03 S03 S06 507 809 ol3 514 TERRICOLES G. Ochodaeus, Le Pelet. et Serv chrysomelinus , Fabricius. G. Pentodon, Hope. . punctatus , Villers. . puncticollis , Burmeister G. Phyllognatus , Eschscholtz silenus, Fabricius. G. Oryctes , Illiger. . . grypus, Illiger. . . nasicornis , Linné. ARÉNICOLES G. Culicnemis , Castelnau. Lalreillei , Castelnau. G. Pac%jaMs,LATREiLLE. . . . 515 Candidae, Petagna. . . . 516 PHILLOPHAGES G. Meloîontlia , Fabricius. . . 535 vulgaris, Fabricius. . . . 537 albida, Frivaldsky. . . . 539 hippocastani, Fabricius. . . 540 (.. Polyphylla, Harris. . . . 542 fullo, Linné .';43 G .4/toa;ja , Laporte 545 matutinalis , Laporte. . . 547 australis, Schoenherr. . . 549 scutellaris , Mulsant. . . 551 villosa, Fabricius 553 ('<. imphimallus, ].Arï\E\iLE. . 558 pygialis , Mulsant. . . . 560 pini, Olivier 5G2 ochraceus , Knoch. . , . 364 .solstitialis , Linné. . . . 567 nomadicus, Reiche. . . . 570 fuscus, Olivier 572 ruficornis, Fabricius. . . 575 assimilis , Herbst. . . . 577 rufescens, Latreile. . . . 578 G. Rhizotrogus, Latreille. . . 580 marginipes, Mulsant. . 582 maculicollis , Villa. . . 884 aestivus, Olivier. . . . 888 cicatricosus , Mulsant. . 590 vicinus, Mulsant. . . . 592 G. Serica, Mac-Leay. . 896 brunnea, Linné. . . . 597 G. Maladera, Muls. et Rey. . 599 holoscericea , Scopoli. . 600 G. Omalaplia, Stepuens. . . 602 ruricola, Fabricius. . . 603 G. Triodonta , Mulsant. . . 606 aquila , Castelnau. . . 607 G Hymenoplia , Eschscholtz . . 608 strigosa, Illiger. . . . 609 Chevrolati, Mulsant. . . . 611 ANTHOBIES G. Anomala, Samouelle. . yEnea, de Geer. vitis , Fabricius. . j devota, Rossi. . . junii , DUFTSCHMIDT. G. Phyllopertha, Stephens horticola, Linné. . campestris , Latheille G. Aiiisoplia, Le Pelet. tempestiva, Herbst. agricola, Linné. villica, MuLs. et Rey. G. Hoplia, iLLiGEii. praticola, Duftschmidt philanthus, Sulzer. eœrulea, Drury. . farinosa, Linné. graminicola , Fabricius brunnipes, Bonelij. MELITOPHILES G. Cetonia , Fabricius. . . 615 616 620 622 624 626 h27 630 633 735 637 642 646 647 650 653 655 658 660 668 LAMELLICORNES DE FRANCE 733 speciosissima , Scopoli. affinis , Andersch. . . . cardui , Gyllenhal. . . • angustata , Germar. . . . marmorata, Fabricius. . . floricola, Herbsf aurata, Linné morio, Fabricius oblonga, Gory et Percheron. fioralis, Fabricius. . . . G. Oxythyrea, MuLS. . , . . stictica , Linné G. Tropinota , Mulsant. . . , 670 hirtella , Linné. . . . 698 672 squalida, Linné. . . . 700 674 G. Osmoderna, Le Pelet. . . 703 676 eremita, Scopoli. . . . . 704 678 G. Gnorimus, Le Pelet. . 706 680 variabilis, Linné. . . . 707 684 Dobilis, Linné. . . . 790 687 G. Trichius, Fabricius. . 712 691 fasciatus, Linné. . . . 713 692 abdominalis, Ménétriès. . 716 693 G. Valgus, ScRiBA. . . . . 721 694 hemipterus, Linné. . 722 696 LAMMELLKIOKNES ÉTRANGERS A LA FRANCE DECRITS DANS CE VOLUME G. Scarabaeus. variolosus , Fabricius. G. Onthopahgus. austriacus, Panzer. . G. Onitis. î.ungai'icus, Herbst. G. Oniticellus. Revelieri, Mcls. et Rey G Aphodius. sulcatus, Fabricius. . convexus, Erichson uemoralis, Erichson. . Ijorealis , Gillenhai.. . lyi'olensis, Rosenbauer. qiiadrisignatus, Brullé. sanguinolentus, Panzer. pollicatiis, Erichson. . inontivagus, Erichson. bimaculatus , Laxmann . '•arpetanus , Graells. j^agatinus , Ménétriès. siculus, Harold. . . ciiiereus , Muls. lI Rey bœticus, Rambur. . . brunueus , Klcg. . . tersus, Rosenhauer. . maculatus, Sturm. . . . . 321 u serotinus, Panzer. . . . . 327 pubescens, Sturm. . . . 33/ 100 limbatus, Germar. . . . 337 affinis , Panzer. . . . . 341 131 G. Oloperus, Muls. et Rey. . . 370 nanus, Fairmaire. . . . . 370 7^8 G. Rhyssemus. aspericeps, Chevrolat. . . 391 178 G. Aegialia. 182 nifa, Fabricius. . . . . 410 189 G. Canthotrupes, Jekel. 191 Douai , Gory . 429 202 G. Trypocopris. 213 corruscans, Chevrolat. . . 449 213 G. Thorectes. 235 geminatus, Gêné. . . . . 445 235 sardous, Jekel. . . . . 454 237 G. Bolbocci'as 246 unicornis, Schrank. . 461 247 G. Trox. 247 Fabricii, Reiche. . . . . 470 259 cribrum, Gêné. . . . . 478 270 graecus, Perroud. . . . . 479 273 clathratus , Reiche. . . . 480 296 1 G. Glaresis , Erichson. . . . 481 LAMELLICORNES ETRANGERS A LA FRANCE 735 Friwaldskyi, Westwood. . . 481 G. Triodonta, Mdlsant. G. Chaetonyx, ScHAUM. . . . 486 cribellata, Fairmaire. . . . 728 robUStUS, SCHAUM 488 G. Omaloplia. G. Pentodon. erythroptera , Friwaldsky, . 605 monodon, Fabricics. . . . SOI G. Hymenoplia. G. Melolontha. bifrons, Eschscholz. . . 610 hybrida, Charpentier. . . !>42 G. Anisoplia. G. Anoxia. segetum, Herbst . . . . 634 orientalis, Krynicki. . . S46 austriaca , Herbst. . . . 638 pilosa, Fabricius H5S G. Hop lia. G. Rhizotrogus. pubicoUis, KusTER. . . • • 657 vernus, Geemar 582 G. Gnorimiis. Reichii , Muls. et Rey. . . 586 decempunctatus , Helfer. . 712 Bellieri, Reiche 727 G. Trichius. G. Serica. Ariasi, Muls. et Rey. 599 zonattis, Germar, . . . • 7^9 GENRES CONTENUS DANS CE VOLUME Aegialia 409 Ammœcius -. . 3b'6 Amphimalliis ii38 Anisoplia 633 Anomala. 615 Aphodius iGi) Bolboceras 459 Bubas 122 Caccobius 75 Calicnemis 513 Canthotrupcs 429 Ceratophyus 417 Cetonia 668 Chaetonyx 486 Colobopterus 153 Copriraorphiis 154 Copris 69 Diastictus 398 Dimalia 406 Geotrupes 430 Glaresis 481 Gnorimus 706 Gymnopleurus 56 Heptaulacus. .' 346 Hexalus 366 Hoplia 646 Hybalus 454 Hybosorus 489 Hymenoplia 608 Maladera 599 Melolontha 535 Minotaurus 423 Ochodaeus 498 Odontaeus 462 Oloperus 370 Omaloplia 603 Onilicellus 123 Onitis 126 Ontophagus 78 Oryctes 506 Osmoderma 7U3 Oxyomus 374 Pachypus 51.N Pentodon 497 Phyllognathus 503 Phyllopertha 626 Plagiogonus 713 Pleurophorus. 377 Polyplylla 542 Psammobius 395 Rhizotrogus 580 Rbysseraus 281 Scarabaeus 47 Serica 596 Silotrupes 450 Sisyphus 64 Teuchestes 162 Thorectes. 432 Trichius 712 Triodonta 606 Trcpinota 696 Trox 466 Trypocopris . 444 Valgiis 721 1 TRIBU DES PECTINICORNES Caractères. Antennes moins longues que la moitié du corps ; insérées au devant des yeux sous un rebord de la tête ; de dix articles : le premier allongé ; ordinairement coudées ou subgéniculées après ce scape ; terminées par une massue pectiniforme, composée de trois à six dents disposées sur la tige comme celles d'un peigne. Êcusson apparent. Êlytres recouvrant le dos de l'abdomen. Ventre le plus souvent de cinq arceaux apparents. Hanches antérieures transverses : les postérieures transversales. Cuisses de devant offrant à la base de leur face antérieure une sorte de plaque ou de tache formée par des poils. Jambes antérieures dentées au côté externe. Tarses de cinq articles : le dernier pourvu d'une plantule terminée par deux soies. Ongles simples. Corps ordinairement allongé, parfois ovalaire. Labre souvent déclive ou peu apparent. Mandibules cornées, de forme fit de longueur variables, suivant les sexes ou les individus. Mâchoires le plus souvent à deux lobes : l'externe souvent terminé en pinceau : l'interne parfois nul ou peu distinct. Palpes maxillaires de quatre articles : les labiaux de trois. Menton ordinairement grand et cachant au moins la base de la languette ou la cachant tout entière. Les insectes de cette tribu ont été longtemps réunis aux Lamellicornes. Us en diffèrent cependant par la massue des antennes. Chez les premiers^ cette massue est formée de feuillets mobiles, réunis à leur base et pouvant s'écarter les uns des autres à leur extrémité. Chez ceux dont il va être ici question, cette massue est formée d'articles prolongés du côté interne, LAMELL. 47 2 PECTINICORNES comme les dents d'un peigne : de là, le nom de PECTiNrcoRNES, donné à ces insectes par divers entomologistes. Celte tribu renferme un si petit nombre d'espèces, qu'il nous a semblé inutile d'entrer dans le détail des modifications que présentent les diverses parties de leur corps. L'exposition des caractères employés à la formation des genres suffira pour suppléer à cette étude. VIE EVOLUTIVE, MOEURS ET HABITUDES. Les larves de nos Pectinicornes ont beaucoup d'analogie avec celles des Lamellicornes. Elles ont, comme celles-ci , le corps semi-cylindrique, courbé en arc postérieurement ; pourvu de six pattes ; mais elles ont l'ouverture anale longitudinale. Elles ont la tête convexe, cornée ; pourvue d'un labre ; les mandibules assez fortes ; les mâchoires à deux lobes munis de cils ou armés de petites épines ; les palpes maxillaires de quatre articles ; le menton portant une languette; les palpes labiaux de deux articles; les antennes de quatre articles. Elles n'ont pas des ocelles apparents. Leur corps, après la tête, est composé de douze segments et paraît parfois en avoir treize, par suite de la division apparente ou réelle du dernier anneau abdominal. Ces larves vivent toutes aux dépens de nos grands végétaux. Les unes s'engraissent de la vermoulure accumulée dans les chênes caverneux ; d'autres se nourrissent des parties altérées des flancs des saules, ou des fibres à moitié décomposées des sapins renversés par le temps ou par l;i hache de l'homme, et dédaigneusement abandonnés sur le sol aux intem- péries de l'air : quelques autres rongent les parues ligneuses desséchées ou privées de vie des branches ou des troncs de divers arbres. Elles favorisent ainsi, dans les végétaux vieillis de nos bois, l'introduction des eaux de pluie ; elles concourent avec les agents extérieurs à hâter la décrépitude de ces géants de nos forêts , afin d'enrichir la terre de leurs débris féconds, destinés à accroître l'humus du sol, que la nature couvrira bientôt d'une végétation nouvelle. Ces larves passent ordinairement un temps plus ou moins long dans la condition obscure dans laquelle se traîne leur jeune âge, et souvent diverses circonstances les forcent à prolonger d'un an ou deux leur exis- tence vermiforme. VIE EVOLUTIVE 3 Parvenues au terme de leur grosseur, les unes se construisent avec du terreau une coque pour y passer en paix les moments prédécesseurs de leur résurrection ; les autres se creusent dans les parties ligneuses qu'elles habitent une retraite commode pour y subir leur dernière transformation. Souvent, en revêtant leur dernière livrée, quelques-uns de ces insectes se ressentent des privations endurées dans leur jeune âge, et montrent, soit dans quelques parties de leur corps , soit dans le développement ou la conformation de leur tête et de leurs mandibules, des modifications qui dénaturent le type normal et trompent l'œil des entomologistes. Parvenus à leur forme la plus gracieuse, nos Peclinicornes demandent encore aux végétaux la nourriture de leurs derniers jours. Les Lucanes se voient souvent en grand nombre sur les troncs ulcérés des chênes, recueillant à l'aide de leurs mâchoires en pinceau les liquides rauciligineux coulant des blessures de ces végétaux. Aussi exquis dans leurs goûts que les Cétoines au corsage d'or, ils se mêlent souvent à ces insectes, pour s'abreuver de ces ambroisies végétales. Les autres, moins exclusivement réservés pour une nourriture si déli- cate , se contentent souvent de ronger les bourgeons ou les feuilles des arbres de nos bois. Quoique plusieurs de ces insectes se rencontrent parfois durant le jour, ils sont principalement réservés pour une vie crépusculaire ou nocturne. Les Lucanes profitent de l'approche des ombres pour parcourir les airs ; les Synodendres et les Ceruches attendent, pour s'aventurer au loin, qre la nuit ait couvert la terre de ses voiles les plus épais. La plupart de ces insectes ont une robe sombre , en harmonie avec le^ lieux obscurs dans lesquels ils se plaisent, ou avec les ténèbres dont ils aiment le règne; quelques-uns cependant, comme les Platycères, montrent sur leur cuirasse des couleurs métalliques. Nos Pectinicornes choisissent en général les beaux jours pour apparaître sous leur forme parfaite ; quelques-uns, cependant, arrivés seulement en automne à la dernière phase do leur vie, passent en léthargie les tristes jours de l'hiver, et attendent le retour des vents printaniers pour jouir de leur plus agréable destinée ; mais pour les uns et pour les autres, ces mo- ments d'une existence plus riante sont d'assez courte durée ; après avoi confié à des lieux convenables les graines vivantes chargées de perpétuer leur espèce, ils subissent le sort réservé à tous les êtres vivants : ils dispa- raissent de la scène du monde et passent sans retour ! ]|»^CTINICORNES HISTORIQUE 1758. Linné, dans la 10<= édition de son Systema Naturœ et, quelque temps après , dans sa Fauna suecica, renferma tous les insectes de cette tribu, qui se trouvaient connus de lui, dans son grand genre Scarabaeus. 1762. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes, sépara nos Pec- tinicornes des Scarabés, pour en former le genre Platycerus, dénomina- tion sous laquelle le Cerf-volant avait été appelé par quelques auteurs anciens. 1763. Scopoli, auquel le travail de l'entomologiste parisien était encore inconnu, donna aux insectes dont il est ici question le nom générique de Lucanus, sous lequel Nigidius Figulus avait désigné la principale espèce(l). 1767. Linné, dans la 12* édition de son Systema Naturœ, adopta, pour la plupart de ces insectes, le genre créé par Scopoli, et le nom de Lucanus est, depuis lors, resté dans la science. 1791. L'immortel Suédois avait laissé parmi ses Scarabés un insecte qui avait évidemment plus de rapport avec les Lucanes. Fabricius, dans les écrits de la Société d'Histoire naturelle de Copenhague et dans le pre- mier cahier du Magasin de Schneider, en fit le genre Ligniperda. Hellwig avait déjà indiqué et répandu parmi les entomologistes de l'Allemagne, la même coupe générique, sous le nom de Sinodendron. Celte dernière dénomination a prévalu. 1796. Latreille, dans son Précis des caractères génériques des Insectes, sépara des Lucanes, quelques petites espèces , auxquelles il conserva le nom de Platycerus donné par Geoffroy. 1801. Le professeur de Kiel, dans le second volume de son Systema EleiUheratorum, fonda le genre Aesalus, sur un insecte découvert depuis peu parCreutzer. (1) Pline, Hist. Nat., lib. XI, chap. xxxiv. Nigidius Figulus (Publius) , l'ami de Cicéron , l'émule de Varron et l'un des plus savants de l'ancienne Rome, mort dans l'exil quarante-cinq ans avant l'ère chrétienne, avait composé un traité en quatre livres.- De Animalibus, qui n'est pas arrivé jusqu'à nous. HISTORIQUE 5 1819-21. La distribution générique de nos Pectinicornes semblait n'avoir plus de changements à subir, quand M. Mac-Leay, dans ses Horœ entomologicœ, consiitua, aux dépens des coupes génériques déjà formées, celles de Dorcus et de Ceruchiis. 1839. Enfin, dans le deuxième volume des Annales de la Société d'agri- culture de Lyon, nous avions formé sous le nom d'IIexaphylius, une coupe nouvelle, qui doit être réduite à une simple division du genre Lucane, depuis qu'on a constaté la variation du nombre de la massue des antennes dans les mêmes genres. Nous diviserons nos Pectinicornes eu trois familles : Familles. •a s ES non prolongé, après le bord postérieur de l'antépeclus ; non reçu pos- térieurement dans une cavité du mésosternuni. Tête large. Antennes coudées après l'extrémité de leur scape ou premier article ; à lige droite, terminée par une massue pectiniforme de trois à six articles. Mésosternum notablement plus long que large, non excavé en devant, très-apparent sur toute sa longueur. Tache ou plaque de la base des cuisses anté- rieures, formée de poils soyeux, luisants et serrés. Corps allongé, peu convexe. Mandibules notablement saillantes au devant de la tète. Menton large, voilant au moins en partie la languette et la base des palpes maxillaires. Les Lucaniens se partagent en deux branches : chargés d'un canthus les coupant en partie. Prothorax écointé aux angles postérieurs. Mésosternum large. Jambes de de- vant bidentées à leur extrémité antérieure : les postérieures armées de deux à trois épines sur leur tranche externe. lucanaires. entiers. Prothorax sinué sur les côtés au devant de ses angles postérieurs qui sont vifs. Mésosternum étroit. Jambes de devant multidcntées à leur côté externe, non bidentées en devant : les postérieures inermes ou seulement finement denticulées sur leur tranche externe. platvcéraires. PREMIERE BRANCHE LES LUCANAIRES Caractères. Yeux chargés d'un canthus les coupant en partie. Prothorax brièvement frangé à ses bords antérieur et postérieur ; écointé à ses angles postérieurs. Mésosternum large. Tête offrant une saillie transversale plus ou moins sensible, représentant la suture épistomale. Corps allongé, peu convexe. Labre corné, déchve, souvent soudé à l'épistome. Mâchoires à deux lobes : l'externe penicillé. Polpes maxillaires à deuxième article le plus long. Palpes labiaux à dernier article le plus grand. Les d" ont généralement la tête plus forte , les mandibules plus sail- lantes, plus fortement dentées, les jambes de devant plus longues. LUCANiEiNs. Lucamis. 7 Les Lucanaires se partagent en deux genres : Genres, prolongées à peine jusqu'à la moitié des yeux. Lucanus. prolongées en forme de canthus presque sur toute la zone médiaire externe des yeux. Dr eus. Genre Lucanus. Lucane, Scopoli. s OPOLI, Entoin. Carn.. p. \. Caractères. Joues prolongées en forme de canthus à peine jusqu'à la moitié dn côté externe des yeux. Antennes géniculées après le scape ou premier ailicle ; à tige droite; à massue de quatre à six dents. Tête large, transversp, écointée aux angles de devant. Prothorax transverse ; écointé aux angles postérieurs ; tronqué ou à peu près à la base; cilié à ses bords antérieur et postérieur. Elylres coupées en ligne à peu près droite à leur base ; à angle humerai prononcé. Prosternum offrant après les hanches de devant une saillie en forme de carène élargie d'avant en arrière. Mésoster- nwm large. Jambes de devant hideniécs à l'exlrémitô et munies de plu- sieurs dents à leur côté externe. Jambes intermédiaires munies au moins de deux ou trois épines sur leur tranche externe. Corps allongé , peu ou très-médiocrement convexe. Labre déûéchi. Mandibules dentées à leur côté interne. Mâchoires à deux lobes inermes: l'interne plus court, arqué en dehors, pubescent : l'externe, allongé, étroit, en pinceau. Palpes maxillaires allongés (cf) ou médio- cres ( Ç ) ; de quatre articles : le deuxième le plus long. Menton transverse, voilant au moins la base de la languette : celle-ci divisée en deux lobes linéaires, velus ou terminés en pinceau. Palpes labiaux de trois articles : le dernier elliptique. Nigidius Figulus, qui avait écrit une Histoire des animaux en quatre livres, ouvrage qui ne nous est pas parvenu, avait donné à la plus grande espèce de nos pays le nom de Lucanus , soit parce que ces insectes se Irouvaienten grand nombre dans la Lucanie, soit parce que les mandibules des (f ont quelque analogie avec celle des bœufs. Le nom de Lucanus reviendrait à celui de Taurus volans, sous lequel notre grand Lucane est désigné dans les ouvrages de quelques naturalistes antérieurs à Linné. Ce genre renferme les plus grandes espèces de cette tribu. 8 PECTINICORNES La larve de la première espèce de ce genre est connue depuis longtemps. Elle a été décrite et figurée par Rœsel(l) et mentionnée dans divers autres écrits. Elle vit communément dans le tronc caverneux des chênes : elle a été trouvée dans celui d'un cerisier par M. le marquis de la Ferté-Senec- tère. Après plusieurs années d'une existence vermiforme, cette larve se construit avec de la terre ou du terreau une sorte de coque, pour passer à l'état de nymphe. L'insecte parfait paraît en juin (2). Tableau des espèces de France : a Massue des antennes à quatre ou cinq dents. Mandibules pluridentées à leur côté interne. Écusson ponctué sur sa moitié antérieure, lisse et souvent caréné sur la postérieure. cervut. aa Massue des antennes à six dents. Mandibules armées d'une seule dent au milieu de leur côté interne. Écusson densement ponctué jusqu'à son bord postérieur. Pontbriantt. A. Massue des antennes à quatre ou cinq dents. t. Iiucanus cervus» Linné. Allongé ; faiblement convexe en dessus. Tête et prothorax d'un noir peu luisant, ponctués : celui-ci rayé d'une ligne médiane; à peine muni d'une dent à l'angle basilaire de Vécointure. Écusson ponctué sur sa moitié anté- rieure; lisse et ordinairement subcaréné sur la postérieure. Élytres de couleur marron, densement ponctuées. Dessous du corps et pieds noirs. Jambes de devant ordinairement munies au moins de trois dents avant celles de l'extrémité. Massue des antennes de quatre ou cinq dents. cf . Labre très-apparent. Mandibules de couleur marron, toujours plus longues que la tète et parfois aussi longues que les élytres ; bifurquées à l'extrémité ; armées, vers le milieu de leur côté interne, ou un peu plus (1) RoESEL, Insect. Belust. (1746), t. II, cl. 1, pi. 4, tig. 3. — Herbst, Naturg., t. m, p. 298, pi. F, fig. 1-6. — Blot, Mém. de la Soc. linn. du Calvados, t. I. — Albrecht, Act. Acad. Nat. Cur., t. IV, pi. 5.— Posselt, Beitr. zur Anat. de Insect., pi. 2, fig. 1. — Westwood, Introd. to the Mod. Class., t. I, p. 187. — Erichson, Naturg., t. III, p. 938,— Chapuis et Candèze, Catal., p. 129. (2) Voyez sur les espèces de Lucanes d'Europe, le travail de J. du Val, dans son Gênera, et celui de M. Kraatz, Ueberdie europaeischen Hirschkaefer (Berlin. Entom. Zeitschr. 1860, p. 68 et suiv.). LUCANiENs. — Lucnnus. 9 avant, d'une dent plus moins prononcée ; munies, avant et après cette dent médiaire, de dentelures plus ou moins nombreuses. Cuisses Gt jambes antérieures plus longues que les intermédiaires : les jambes grêles, étroites, munies de dents spiniformes. 9 . Labre très-court, peu distinct. Mandibules noires, de moitié plus courtes que la tète, fortes, terminées en pointe obtuse, munies, vers la moitié de leur côté interne, d'une dent au bord inférieur, et d'une autre, ordinairement relevée, au bord supérieur. Cuisses plus robustes. Jambes de devant élargies d'arrière en avant , extérieurement munies de dents plus robustes, plus obtuses, plus rapprochées. Der Hirsch-Kaefer {Le Cerf-volant), RoESEL, Insect. Belust. t. II. n° 4, p. 2.1, pi. 4, flg. 1. Scarabacus cervus, Um. Syst. Nat. 10» édit. t. I, p. 353, 58. — Id. Faun. Suec p. 139,405. CJ*. Le grand Cerf-volant, Geoff. Hist. Abr. p, 61, 1, pi. l,fig. 1. Ç . La grande Biehe, Geoff. Hist. t. I, p. 62, 2. Lucanus cervus, Scopoli, Ent. Carn. p. 1, 1. — Linn. Syst. Nat. 12» édit. 1. 1, p. 559, 1. — De Geer, Mém. t, IV, p. 327, 1, pi. 12. fig, 1-6 (a"), 7, 8 (Ç). — Fabr. Syst. Ent. p. 1, 2. ~ Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 248, 3. — Laichart, Tyr. Ins. t. I, 1. — ScHRANK, Enum. p. 19,32. — Ouv. Entom. 1. 1, 1,9, 2, pi. 1, fig. 1. — Herbst, Naturs. t, III, p. 287, 1, pi. 33, fig. 1 {(f), 2 (9). — Preyss. Boehm. Ins. t. I, 9, 4, — Payk. Faun. Suec. t. III, p. 45, 1. — Latr. Hist. Nat. t. X, p. 246, l,pl. 86, fig. 6(cy), 7(9). — /d. Gêner, t. II, p. 135.— Duftsch. Faun. Austr. I, 64, 1. — Gyllenh. Ins. Suec. 1. 1, p. 65, 1. — Mac-Leay, Hor. Entom. I, lli. — KoECKLiN, Corresp. Entom. pi. 1, fig. 1, 3, vi. viii, xii {cf), 2, 3, 6 (9 )• — CuRTis, Brit. Entom. IX, 490. — Steph. Illustr. t. III, p. 166, 1. — Shuck. Col. Hel. 34, 310, pi. 42, fig. 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 495, 1. — Muls. Lamellic. p. 585, 1. — Erichs. Natur?. t. III, p. 936, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 417. — J. DU Val. Gpner. {Lucanides), p. l'25, Gemm. et Harold, Catal. t. 3, p. 945. État normal. Tête transversale, notablement plus large que le prothorax ; bissinuée sur la suture frontale; échancrée ou sinuée de chaque côté, un peu arquée en arrière à sonboi-d postérieur; plane en dessus, munie dans sa périphérie d'un rebord très-affaibli aux deux sinuosités antérieures, plus saillant sur la partie postérieure et brusquement interrompu sur le tiers médiaire de celle-ci ; perpendiculairement déclive ou inclinée sur les côtés, et surtout en arrière ; d'un noir mat ou peu luisant ; assez finement et granuleusement ponctuée. Postépistome et épistome déclives, en partie 10 PECTINICORNES noirs, en partie bruns ou d'un brun marron. Suture postépistomale fai- blement indiquée. Suture épistomale saillante , tranchante , transversale , légèrement échancrée dans son milieu. Labre subperpendiculaire ; en triangle aigu, plus long sur sa ligne médiane que large à la base ; d'un rouge brunâtre, comme muni sur les côtés d'un rebord noir et aplati. Mandibules de couleur m.arron, au moins aussi longues que les élylres ; un peu arquées; subhorizontales sur leur moitié postérieure ; un peu inclinées sur l'antérieure ; fortes ; bifurquées à l'extrémité ; armées dans le milieu de leur côté interne d'une dent au moins aussi longue que celle de l'extré- mité, transverse, un peu relevée ; offrant, entre cette dent et la bifurcation antérieure, huit ou neuf dentelures, et suivie de cinq ou six dentelures ou crénelures. Palpes et antennes d'un châtain noirâtre : massue de ces der- nières, pubescenîe, d'un châtain gris, composée de quatre dents. Prothorax plus étroit que la tête ; une fois plus large que long; bissinué en devant, avec la partie médiane et les angles de devant anguleusement avancés ; écointé à ceux-ci; un peu élargi en ligne subéchancrée sur les côtés;, écoitité aux angle? postérieurs et muni d'une faible dent à l'angle basilaire de l'écointure ; un peu échancré en arc à la base; muni d'un rebord éiroit sur les côtés et à la base; garni à celle-ci et à son bord antérieur de^ cils d'un jaune mi-doré ; médiocrement convexe ; rayé d'une ligne mé- diane ; d'un noir mat ou peu luisant; assez densement ponctué et garni, comme la tête , d'un duvet obscur , très-fin et presque indistinct. Êcusson presque en demi-cercle ; d'un châtain obscur ; ponctué sur sa première moitié, lisse et souvent subcaréné sur la seconde. Êlytres moins larges que le prothorax vers la moitié de ses côtés, à peine plus larges que les angles postérieurs de l'écointure ; deux fois au moins plus longues que lui , en ligne transversale droite à la base ; en angle vif et un peu relevé aux épaules ; un peu élargies jusqu'au cinquième de leur largeur, faiblement rétrécies ensuite jusqu'aux trois quarts, subarrondies , prises ensemble, à l'extrémité ; munies d'un rebord graduellement moins étroit et aplani pos- térieurement ; médiocrement convexes ; de couleur marron ou châtain ; marquées d'une strie juxta-suturale obsolète en devant, très-apparente postérieurement ; glabres ; subgranuleusement ponctuées. Dessous du corps d'un noir médiocrement luisant ; densement pointillé ; garni d'un duvet grisâtre, moins indistinct sur la poitrine. Pieds noirs, allongés, grêles. Cuisses ei jambes de devant plus longues : celles-ci subparallèle?, bidentées à l'extrémité, et armées en outre, à leur côté externe, de quatre dents spiniformes, écartées les unes des autres et séparées par de faibles dente- LucANiENs. — Lucanus. 11 lures. Jambes intermédiaires et ^postérieures armées, sur leur côté externe, de trois ou quatre dents spiniformes. Long., 0™,0280 à U"',0450(12 1/2 à 201.), les mandibules non comprises ; Mandibules, O^.OOSO à On>,0250 (3 3/5 à 111.); Larg., à la base des élytres, 0'°,0120 à 0-,0160 (5 1/3 à 7 1/8 1.). Obs. cy . A mesure que le corps offre moins de développement par suite des privations plus ou moins grandes endurées par la larve,la tête diminue peu à peu de volume ; ses côtés et sa partie postérieure deviennent déclives, de perpendiculaires qu'ils étaient ; le rebord dont elle était munie se montre d'abord moins brusquement et plus largement interrompu, puis il finit par disparaître. La suture épistomale est alors ordinairement plus sensiblement échancrée dans son milieu. Le labre, qui était subperpendiculaire, en triangle allongé et à côtés presque droits, devient en triangle à côtés cur- vilignes, moins long sur sa ligne médiane que large à la base, et voit disparaître ses rebords aplatis. Ljs mandibules, au moins aussi longues que les élytres, dans l'état normal, se raccourcissent au point de ne pas égaler la moitié de la longueur des étuis ; la dent du milieu de leur côté interne perd de sa saillie, s'émousse et s'avance au delà de la moitié ; les dente- lures qui la précèdent et surtout celles qui la suivent deviennent moins nombreuses et finissent par être réduites à une ou deux. La dent interne de la bifurcation antérieure s'affaiblit et s'éloigae de l'extrémité. Enfin, les jambes intermédiaires et postérieures perdent une des épines dont elles sont pourvues. On peut suivre toutes les dégradations de l'espèce dans les variétés sui- vantes : Var. *.Téte plus large que le prothorax, plus déclive sur les côtés et en arrière, munie d'un rebord plus largement et moins brusquement inter- rompu dans sa partie médiaire. Mandibules d'un dixième moins longues que les élytres ; munies de six à sept dents avant la dent médiaire et de trois à cinq après cette dent. Var. /3. Tête munie d'un rebord très-affaibli, souvent nul à la base après les angles postérieurs. Mandibules d'un cinquième moins longues que les élytres ; à dent médiaire précédée de quatre ou cinq dentelures et suivie de deux ou trois. 12 LUCANiENs. — Lucanus. cf. Var. B (L, capra). Tête un peu moins large en arrière que la parti® antérieure du prothorax, un peu moins large en devant que le prolhorax. vers la partie antérieure de l'écointure postérieure ; n'offrant plus que, en devant et sur les côtés, et parfois faiblement après les angles postérieurs, des traces de ses rebords, c'est-à-dire à peu près sans rebord à sa partie postérieure. Suture épistomale moins saillante, faiblement éohancrée dans son milieu. Labre plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; en triangle à côtés curvilignes. Mandibules égales , chez les uns , aux quatre septièmes des élytres, chez les autres, à la moitié ou un peu moins de la longueur des étuis ; armées d'une dent médiaire située un peu plus avant que la moitié du côté interne : cette dent parfois obtuse ou tronquée ; munies de deux ou trois dentelures avant cette dent médiaire et de une ou deux après. Bifurcation de l'extrémité des mandibules offrant la dent interne plus reculée en arrière et souvent très-affaiblie. Suture frontale souvent en partie affaiblie ou obsolète. Lucanus capreola, Sultzer. Ab. Gech. 19, pi. 2, fig. 1. Lucanus capra, Ouv. Ent, t. I, t, p. H, 3, pi. 1, fig. 2. Lucanus hircus, Herbst. Naturs. t. III, p. 299, pi. 33, fig. 4. Lucanus cervus, MuLS. Lamell. p. 586, var. A. Var. C. Tète moins large que le prothorax; sans traces de rebord. Mandibules plus courtes que la moitié des élytres; années, à leur côté interne, de deux ou trois dents, ordinairement obtuses et presque égales. Lucanus dorcas, Panz. Faun. Germ. 58, 11. 9 . État normal. Tête plus étroite que le prothorax; subconvexe dans le sens de sa longueur ; densement et ruguleusement ponctuée ; écointée aux angles de devant ; offrant à partir du milieu de cette écointure un relief marginal prolongé jusqu'à la moitié des côtés : ce relief faisant paraître la partie située du côté interne creusée d'une dépression. Suture frontale souvent légèrement indiquée, Êpistome transverse, tronqué en devant, paraissant former la terminaison antérieure des parties de la tête qui pré- cèdent le front (à l'exception des parties de la bouche); cet êpistome, ver- tical et arqué presque en demi-cercle dans sa partie antérieure perpendi- culaire, enclosant un labre court, iransverse et perpendiculaire, indistinct quand l'insecte est examiné par dessus. Mandibules plus courtes que la tête : noires, fortes, arquées ; rebordées sur les côtés ; terminées en pointe LUCANiENS. — Lucanus. y 13 obtuse ; armées de deux dents situées l'une au-dessus de l'autre, au milieu de leur bord interne : la supérieure relevée ; souvent pourvues à leur bord inférieur d'une autre dent plus rapprochée de la base. Pieds anté- rieurs moins grands que chez le çf . Cuisses plus fortes. Jambes de devant élargies d'arrière en avant, grossièrement ponctuées; bidentées à l'extré- mité et munies au côté externe, après cette bifurcation, de dents plus rapprochées, plus fortes et plus obtuses. Jambes intermédiaires et posté- rieures triépineuses sur leur côté externe. Long., 0'n,0240 à 0'",0390 (lia 18 1.), non comprises les mandibules ; Mandibules, 0™,0030 à 0^,0042 (1 2/5 à 1 7/8 1.); Larg., O^-.OIOO à 0«',0150 (4 1/2 à 6 3/4 1.), à la base des élytres. La Ç subit des modifications moins sensibles que le o" . La tête voit s'affaiblir puis disparaître son relief latéral, et, par suite, s'effacer la fos- sette ou dépression située au côté interne de celui-ci. Les mandibules se raccourcissent ; la faible dent située au bord inférieur, près de la base, n'offre plus de traces ; les jambes de devant se montrent munies, à leur côté externe, de dents plus obtuses et moins nombreuses ; les jambes pos- térieures sont réduites parfois à deux épines sur leur tranche externe, etc. XX Massue des antennes à cinq feuillets. Var. C. (L. pentaphyllus, Reiche). Cette variété, qui offre des modifi- cations suivant le développement des individus, se rapproche souvent, d'après Jacquelin du Val, de la forme et des caractères des exemplaires assez développés du L. cervus type, mais offre une massue antennaire de cinq feuillets. « On peut ajouter, dit encore M. du Val, que le plus fréquemment le rebord du front est proportionnellement moins saillant, que les denticu- lations des mandibules sont simplement obtuses, le pronotum moins rétréci en avant et la ponctuation supérieure un peu moins dense, enfin que les $ ont les jambes postérieures simplement biépineuses. Assez souvent aussi les mandibules sont un peu plus courbes ; mais tous ces caractères sont plus ou moins variables. » lucanus pentaphyllus (Reiche), Ann. Soc. Entom. de Fr. (1851), p. 71. — J. du Val, Gêner. (Lucanides), p. 9. ii PECTINICORNES Var. D. (L. Fabiani) , Mulsant et Godart. a Tête moins large en devant que le prolhorax vers la partie antérieure deTécointure postérieure ; aplanie en dessus ; fortement ponctuée ; n'offrant à peu près plus de traces de rebords, si ce n'est un relief naissant du milieu de l'écointure des angles de devant et prolongé en s'affaiblissani jusqu'à la moitié des côtés. SiUm^e épistomale échancrée en arc , nulle dans son milieu , et relevée à chacune de ses extrémités en une dent aiguë et saillante. Labre parfois rétréci d'arrière en avant, et en angle court et très-ouvert à son bord antérieur, le plus souvent transverse, tronqué en devant. Mandibules égales à la moitié de la longueur des ôKlyes ; offrant la dent médiaire un peu plus avant que la moitié de leur côté interne ; munies de deux ou trois dentelures obtuses avant cette dent et parfois d'une dentelure après. Dent interne de la bifurcation antérieure située plus en arrière et plus ou moins faible. Jambes postérieures biépi- neuses. Lucanus Fabiani, MuLS. et Godart, Opusc. Ent. t. VI, p. IdO. Lucanus cervus, var. 2. (Fabiani), J. du Val, Gêner. {Lucanides),p. 8. Long., 0™,0350 (15 3/4 1.), les mandibules non comprises, b Tète et suture épistomale comme chez la variété a. Labre transverse, tronqué en devant. Mandibules (long., 0'°,0060) à peine plus grandes que le tiers de la longueur des élytres ; arquées, terminées en pointe, armées, à leur côté interne , de deux dents obtuses et presque égales : la posté- rieure, représentant la dent médiaire, située avant la moitié de la lon- gueur : l'antérieure , très-voisine de celle-ci. Jambes postérieures biden- tées. Long., 011,0270 (12 1/2 1.), les mandibules non comprises. Obs. Le L. Fabiani, outre les caractères fournis par la tête et les man- dibules , se distingue non-seulement par sa massue antennaire de cinq dents, mais par son labre transverse et par sa suture épistomale ordinai- rement échancrée, sans saillie dans son milieu et relevée en forme de dent à chacune de ses extrémités, chez le d" ; par ses jambes intermédiaires et postérieures biépineuses. Mais peut-être ces modifications , qui d'ailleurs ne sont pas constantes, ne sont-elles que des variations de l'espèce si variable du Lucanus cervus. LUCANiENs. — Lucatius. 15 Le L. cervus est commun dans louies le» paiaies de la France ; laais lis variétés C et D paraissent être particulières aux provinces méridionales. On peut nourrir cet insecte avec de l'eau sucrée. Swammerdaui en avait un individu dont il se faisait suivre en mettant du miel à sa portée. 00 Massue des antennes à six dents. A ce groupe appartient l'espèce suivante qui ne parait pas se trouver sur la France continentale. liiicanus teifaodoii, Thunberg. Allongé; fuiblement convexe; noir ou d'une noir châtain en dessus. Mandibules, tète et prothorax ponctués : celui-ci non rayé d'une ligne médiane ; muni d'une dent assez prononcée à l'angle basilaire de Vécoin- ture. Êcusson densement ponctué, avec la ligne médiane lisse. Élytres densement ponctuées. Dessous du corps et pieds noirs. Jambes de devant ordinairement armées de deux dents avant celles de l'extrémité. Massue des antennes à six dents. a" . Labre très apparent, transverse. Mandibules faiblement plus longues ou moins longues que la tète ; inégalement bidentées à l'extrémité ; armées, à leur côté interne, d'une dent notablement plus rapprochée de la base que de l'extrémité; sans dentelures après celle-ci et garnies de dentelures plus ou moins nombreuses entre cette dent et l'extrémité. Cuisses et jam.bes antérieures plus longues que les intermédiaires : les jambes grêles, étroites : les postérieures habituellement bidentées. Ç . Labre très-court, peu distinct. Mandibules de moitié plus courtes que la tête, fortes, terminées en pointe obtuse, munies, à leur côté interne, plus près de la base que de l'extrémité, d'une dent au bord inférieur, ( t d'une autre, relevée, au bord supérieur. Cuisses plus robustes. Jambes de devant un peu élargies d'arrière en avant. a- . Long., 0°>,0260 àO-,0375 (11 3/4 à 17 1.), mandibules non comprises ; Mandibules, 0"',0050 à 0"',0061 (2 1/4 à 2 8/4 1.); Larg., 0™.0075 à 0-,0081(2 1/3 à 3 5/8 1.), à la base des élytres. ? .Long.,0-,0-280àO">,0390(ll 3/4à 17 3/41.), mandibules non comprises; Mandibules ,0^,0022 à O'»,00o3 (1 à 1 1/2 1.); Larg., 0",0120 à 0"S0150(5 1/4 à 6 3/4 l.), à la base des élytres. Lucanus tetvaodon, Thunberg, Méni. de Mosc. t. I, p. 188. — Kkaatz, Berl. Int. Zeitscli. loc. cit. p. "273. — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 946. 16 PECTINICORNES Lueanus serraticornis, J. du Val, Gêner. (Lucanides). p, 11.4. Patrie : la Corse, l'Italie, la Sicile, 9 . liucaiius Pontbriantl , Mulsant. Allongé; faiblement convexe. Mandibules, tête et prothorax d'un noir peu luisant, ponctués : celui-ci rayé d'une faible ligne médiane, subar- rondi à Vangle de Vécointure. Ecusson densement ponctué , avec la ligne médiane lisse. Êlytres de couleur marron, densement ponctuées. Dessou du corps et pieds noirs. Jambes de devant munies de deux faibles dents avant celles de l'extrémité. Jambes intermédiaires et postérieures ordinai- rement bidentées. Massue des antennes à six dents. cT ' Labre très-apparent. Mandibules noires, plus longues que la tête, assez fortement arquées, relevées et terminées en pointe à l'extrémité, armées d'une dent vers le milieu de leur côté interne, sans dentelures avant et après cetle dent. Cuisses et jambes de devant plus longues que les inter- médiaires : jambes antérieures grêles, bidentées à l'extrémité et munies de deux dents obtuses, peu saillantes et espacées, sur leur côté externe. Jambes postérieures ordinairement biépineuses. $ . Inconnue. cf . Tête une fois plus large dans son diamètre transversal que longue jusqu'à la suture frontale ; un peu moins large que le prothorax ; planius- cule ; noire ; densement ponctuée, surtout en devant ; écointée aux angles de devant ; offrant sur le tiers médiaire de sa largeur un relief transverse représentant la suture frontale ; chargée latéralement d'un relief naissant du milieu de l'écointure des angles de devant et prolongée jusqu'à la moitié des côtés. Postêpistome et épistome noirs, déclives. Suture postépistomale transversale, un peu saillante, très-apparente. Épistome transversal, trois fois et demie plus large que long. Suture épistomak saillante, tranchante. Labre subperpendiculaire, presque en demi-cercle ; marron brun ; légère- ment caréné sur sa ligne médiane, et comme muni sur les côtés d'un rebord aplati, noir. Palpes noirs. Antennes noires ; à massue grise, pubes- cente, composée de six dents. Prothorax transversal, bissinué en devant ; subparallèle sur les côtés ; écointé aux angles postérieurs , avec l'angle basilaire de celte écointure obtus ou subarrondi ; tronqué à la base ; muni dans sa périphérie d'un rebord étroit, faible en devant ; garni de cils d'un jaune mi-doré à ses bords antérieur et postérieur; très-médiocrement LUCANiENs. Dorcus. 17 convexe ; rayé d'une faible ligne médiane ; noir ou d'un noir brunâtre peu luisant ; glabre; assez densement ponctué. Êcusson noir, briève- ment pubescent ; densement ponctué sur toute sa surface, avec la ligne médiane en partie lisse. Êlytres plus larges à la base que l'angle basilaire de l'écointure , un peu moins larges que l'angle antérieur de celles-ci ; une fois et demie plus longues que le prothorax ; en ligne transverse droite à la base ; en angle vif et légèrement relevé aux épaules ; un peu élargies jusqu'au quart de leur longueur; assez faiblement rétrécies ensuite jus- qu'aux deux tiers ; en ogive, prises ensemble, à l'extrémité; munies d'un rebord graduellement moins étroit et aplani postérieurement ; médiocre- ment convexes; de couleur marron ou d'un marron châtain; glabres; assez densement ponctuées ; marquées sur toute leur longueur d'une strie juxta-suturale assez faible. Dessous du corps noir ou d'un noir châtain luisant ; garni sur la poitrine et moins distinctement sur le ventre de poils grisâtres. Pieds noirs , allongés , grêles. Cuisses el jambes de devant plus longues : ces dernières subparallèles, bidenlées à l'extrémité et munies à leur côté externe de deux dents obtuses, peu saillantes , espacées. Jambes intermédiaires et postérieures armées à leur côté externe de deux dents spiniformes, et parfois d'une troisième, plus petite, près de la base. Hexaphyllus Pontbrianti, MuLS. Ann. Soc. d'agr. de Lyon, t. II (1839), p. 119, pi. 2. — Id. Lamellic. p. 883, 1. Lucanus Pontbrianti, J. du Val, Gener. (Lucanides), p. 12, S. Lucanus cervus, var. Kraatz, loc. cit. Long., 0^,0300 à Oa',0350 (13 1/2 à 16 1.), mandibules non comprises ; Mandibules, 0^,0100(4 1/2,1.); Larg., 0'°,0123 (81/2 l.), à la base des élytres. Cette espèce, très-rare jusqu'ici, a été trouvée, en 1833, dans les bois de Rochecardon, près Lyon, par M. Clément Lecourt. M. de Meniszech en possède un semblable. Plusieurs auteurs font de cet insecte une variété du L. cervus. Nous n'avons pas vu, jusqu'à ce jour, de transition entre cette espèce et le cervus. Genre Dorcus, Dorcus, Mac-Leay. Mac-Leay, Hor. Entom., I, p. Hl, Caractères. Joues prolongées en forme de canlhus sur presque toute la longueur de la zone médiaire du bord externe des yeux qu'elles divisent LAM£LL. 4b 16 PECTINICORNES ainsi en deux parties. Antennes géniculées après le scape ou premier article ; à tige droite ; à massue de trois ou quatre articles. Tête large, transverse, élargie latéralement en ligne courbe depuis les angles de devant jusqu'aux yeux. Prothorax transverse, écointé aux angles postérieurs. Êlytres coupées un peu en arc dirigé en arrière à la base ; à angle humerai assez prononcé. Posternum offrant après les hanches de devant une saillie en forme de carène obtuse, élargie d'avant en arrière. Mésosternum large, prolongé au moins jusqu'fi la moitié des hanches intermédiaires. Jambes de devant bidentées à l'extrémité et pluridentées à leur côté externe. Jambes postérieures ordinairement munies d'une épine sur leur tranche exté- rieure. Corps allongé, peu convexe. Postépistome et épistome confondus, déclives, ainsi que le labre : celui-ci, transverse. Mandibules terminées en pointe obtuse; ordinairement munies de deux dents à leur côté interne : l'une , au bord supérieur : l'autre , au bord inférieur. Mâchoires à lobe externe, oblong, penicillé : l'interne muni d'un onglet corné chez la Ç . Palpes maxillaires à dernier article subcomprimé, subelliptique, un peu plus renflé vers l'extrémité , le plus long ou au moins aussi long que le deuxième. Menton large, voilant la languette : celle-ci, divisée en deux lobes velus ou en pinceau. Palpes labiaux à dernier article subelliptique, ordinairement le plus long. Ces insectes sont de taille médiocre et de couleur obscure. Les çf ont généralement les mandibules plus longues ; la ponctuation moins grossière ; le front inerme; les jaujbes de devant et les tarses posté- rieurs plus longs. Tableau des espèces de France : A Tête munie d'un ou de deux tubercules, chez la J . B (f. Tête plus ou moins finement ou grossièrement ponctuée. Élytres couvertes de points séparés par des intervalles consti- tuant une sorte de réseau. , Ç .Tête chargée de deux tubercules. Élytres comme chez le cT- parallelipipedut . BB o"- Tête iraponctuée. Élytres marquées de sortes de piqiîres ou de points peu profonds, presque sérialement disposés, séparés par des intervalles étroits et lisses. 9 Tête chargée d'un tubercule. Élytres rayées de stries ponctuées, séparées par des intervalles étroits et ponctués. musimon. AA Tête inerme chez la $ . oblongus. LUCANiENs. Dorcus. 19 1. Dorcus parallelipipedus, Linné. Subparallèle, pe.u convexe; d'un noir mat ou peu luisant en dessus. Êlytres presque réticuleusement ponctuées ; offrant les traces d'une strie ou d'un relief juxta-sutural. Dessous du corps et pieds d'un noir un peu luisant. Ventre densement ponctué. <\. Tête inerme, marquée de points séparés par des intervalles imper- ceptiblement pointillés, paraissant presque lisses. Labre transverse, paral- lèle, entier. Élytres marquées de points presque en losange, plus petits. ? . Tête grossièrement ponctuée ; chargée de deux points tuberculeux sur le milieu du front. Labre échancré. Élytres marquées de points arron- dis, plus gros. Scarabaeus parallelipipedus, Linn. Syst. Nat. 10» édit. t. I, p. 3S4, 62. La petite biche, Geoff. Hist. Abr. t. I, p. 62, 3. Lucanus parallelipipedus, Linn. Syst. Nat. 12eédit. t. I, p. 561, 6. — De Geer. Mém. t. IV, p. 334, 2, pi. 12, fig. 9. — Fabr. Syst. Ent. p. 2, 6. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 2S1, 26. — Schrank, Enum. p. 19, 33. — Laichart, Tyr. Ins. t. I, p. 3, 2.— Oliv. Entom. t. I, 1, 17, pi. i, fig. 9. — Herbst. Naturs. t. III, p. 32S, 26, pi. 34, fig. 5. — Preyss. Boehm. Ins. 10, 3. — Paisz. Faun. Germ. 2, 19. — Payk. Faun. Suec. t. III, p. 47, 2. — Duftsch. Faun. Austr. I, p. 66, 2. — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 67, 3. — Latr. Gen. t. II, p. 136. — Ratzeb. Forst. 1. 1, p. 87, pi. 3, fig. 19. —/d. 2^ édit. p. 106, pi. 3. fig. 19. Platycerus parallelipipedus, Latr. Hist. Nat. t. X, 249. Dorcus parallelipipedus, Mac Leay, Hor. Entom. t. III, 1 (o"). — Shuck. Col. Delin. p. 341, 309, pi. 42, fig. 2. — Steph. Illustr. t. UI, p. 16S, 1. — Muls. Laraellic. p. 590, 1. — Ericbs. Naturg t. III, p. 940, 1. — L.Redtenb. Faun. Austr. p. 417. — J. Du Val, Gêner. {Lucanides), p. 125, pi. 1, fig. 3 (a'}, 4 ($). Dorcus tuberculatus, Mac Leay, Hor. Ent. t. I, p. 112 ($). Var. A. Dessus du corps d'un rouge brun. Mcis. loc. cit., var. A. — Ann. Soc. Entom. de Fr. t. VI, p. lxxvii. o*. Long., 0">,0140 à 0'°,0210 (6 1/4 à 9 1/2 1.), mandibules non com- prises; — larg., O-^jOOeO à O'-.OOSO (2 3/4 à 3 5/8 1.}. 9 . Long., 0°>,0160 à 0">,0230 (8 à 10 1/4 l.) , mandibules non com- prises; — larg., O^.OOyS à O^'jOOaO (3 1/2 à 4 1.). 20 PECTINICORNES a*. Allongé, peu convexe; d'un noii- presque mat en dessus. Tête transversale ; planiuscule; offrant sur les côtés un court relief naissant du milieu de l'écoinlure des angles de devant; marquée de points médiocre- ment rapprochés ; graduellement plus petits sur le disque que sur les côtés et séparés par des intervalles finement pointillés ; offrant sur la moitié médiaire de son bord postérieur une partie lisse avancée sur la partie postérieure de la ligne médiane. Mandibules arquées , terminées en pointe ; armées de deux dents vers le milieu de leur bord interne : l'infé- rieure courte, obtuse : la supérieure relevée, recourbée du côté interne, obtuse ou subarrondie à l'extrémité. Labre court, iransverse, canaliculé en dessus. Antennes d'un noir brillant , avec les trois derniers articles de la massue bruns. Prothorax un peu plus large que la tête ; de deux tiers plus large que long; bissinué en devant, avec les angles plus avancés que le milieu de son bord antérieur ; écointé aux angles postérieurs ; tronqué ou à peu près à la base ; muni d'un rebord dans sa périphérie ; peu con- vexe ; marqué de points très-petits sur le disque, graduellement plus gros sur les côtés et séparés par des espaces presque imperceptiblement poin- tillés. Écusson en triangle à côtés curvilignes ; ordinairement plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; ponctué. Êlytres un peu moins larges que le prothorax, une fois au moins plus longues que lui ; subpa- rallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; rebordées ; peu convexes ; couvertes de points subarrondis près des bords latéraux, graduellement plus petits et plus allongés près de la suture, séparés par des intervalles étroits formant une sorte de réseau; offrant parfois les traces de quelques stries, parmi lesquelles la juxta-sulurale est la moins équivoquemcnt indiquée : celte dernière parfois transformée en une ligne saillante. Dessous du corps et pieds d'un noir faiblement lui- sant. Menton marqué de gros points, laissant entre eux des espaces lisses. Prosternum assez finement ponctué. Postpectus finement ponctué et glabre sur sa partie mélasternale, marqué de points gros et confluents et garni de poils fauves sur les côtés. Ventre entièrement ponctué : ces points un peu plus petits sur la partie médiane que sur les côtés. Cuisses ponctuées : les postérieures plus finement et marquées d'une rangée longitudinale de points sur le milieu de leur face inférieure. Jambes de devant multidentées extérieurement : les intermédiaires et postérieures uniépineuses sur l'arête externe. Tarses munis d'une fascicule de poils mi-dorés sous leurs quatre premiers articles. LucAiNiENs. — Dorcus. 2l Obs. Chez les individus de taille plus ou moins faible, le type primitif offre des modifications sensibles. Les mandibules se montrent moins déve- loppées ; leur dent supérieure s'est raccourcie et ne fait plus une saillie aussi prononcée ; parfois elle est à peine plus longue que l'inférieure. Le labre se montre plus étroit, arqué et quelquefois presque bidenté à son bord antérieur. La tète et le prothorax sont marqués de points plus gros. Le menton est marqué de points grossiers et confluents ; le prosternum et>t moins finement ponctué. De semblables individus se rapprochent sous certains rapports des caractères de la $ . A première vue, on serait tenté de les considérer comme une espèce particulière; mais on trouve toutes les transitions avec les exemplaires les mieux développés. $ . Tête un peu moins large ; densement et grossièrement ponctuée. Labre arqué en devant, échancré et comme bidenté à son bord antérieur. Mandibules plus courtes, armées au miheu de leur bord supérieur d'une dent moins relevée , moins saillante et terminée en angle. Prothorax plus fortement ponctué. Menton couvert de points grossiers et confluents. Ventre ruguleusement ponctué. Cuisses marquées de points moins petits : les pos- térieures offrant rarement , sur leur face inférieure, ime rangée longitu- dinale de points bien distincte. Ods. Les exemplaires de petite taille offrent peu de différence avec ceux qui sont les plus développés. Celte espèce est commune dans toute la France. Sa larve vit dans les troncs des saules et de diverses autres espèces d'arbres. Cotte larve a été souvent décrite. Voyez : Bree, Mag. of Nat. Hisl. n» 34; — Ratzeb. Fortins. 2« édit. t. l, 106, pi. 3, fig. 19, B, — Muls, Lamellic, p. 281, pi. 1, fig. 18, a, b, c ; — L. Dufour, Ann. des Se. Nati 2" série (1842), t. XVIII, p. 166, pi. 4 et 5(Anatomie); — EmcHs.Naturg. t. III, p. 941; — Chapuis et Candèze, Catal., p. 129. H, Dorcus niusimon , Gêné. Allongé, peu convexe ; d'un noir luisant en dessus Êcusson en triangle, à côtés fortement curvilignes.lÊlytres marquées de points presque sériale- ment disposés et séparés par des intervalles étroits, plans et lisses (d'),ou rayées de stries ponctuées, séparées par des intervalles étroits et ponc- tués ( 9 )• Dessous du corps d'un noir mi-brillant. Ventre imponctué ou '^^ PECTLMCORiNËS finement ponctué sur la partie médiane des deuxième à quatrième ar- ceaux. d'. Tête plus large, incrme, imponctuée. Prolhorax presque imponctué. Elytres marquées de piqûres , constituant presque des rangées sériales longitudinales rapprochées, séparées par des intervalles lisses. Ventre à peu près lisse, 9 . Tête moins large, chargée d'un tubercule sur le milieu du front ; fortement ponctuée. Prothorax marqué de points légers sur le disque, plus forts sur les côtés. Élytres rayées d'environ quinze^ dix-huit stries forte- ment ponctuées, séparées par des intervalles saillants, étroits, ponctués. Ventre marqué de points légers sur la partie médiane des deuxième à qua- trième arceaux : le premier et surtout le cinquième fortement ponctués. Dorcus musimon, Gêné, De quibusd. Insect. Mem. Accad. di Turino, 1836 t XXXfX p. 192, no 32, pi. 1, fig. 23 (9).-/d. tiré à part, p. 32, no32, pi. 1, fi'g 23 (Q)' - M. Mém. di Torin. 2* série, t. 1, 1839, p. 67, n» 27, pi. 1, flg 19 r^) 1 Tiré à part, p. 28, n» 27, pi. 1, fig. 19 (a«). -Gemm. et Harold, Gâtai, t. 3. p. 957. d' . Long., 0'»,0165 àO™,0298 (7 l/2à 13 1/2 1.);- larg., 0»,0067 àO-,0105 (3 à 4 3/4 1.) ? . Long, 0-0190 à 0"',0240 (8 1/2 à 11 1.); -larg.. 0^,00^ à 0-,0100 (3 à 4 1/2 1.). cf. Allongé; peu convexe; d'un noir un peu luisant en dessus. Tête transversale, imponctuée ; déprimée derrière les angles de devant. Mandi- bules arquées, terminées en pointe ; armées de deux dents vers le milieu de leur bord interne : l'inférieure, courte, obtuse : la supérieure relevée, recourbée du côté interne, obtuse ou subarrondie à l'extrémité. Labre court! transverse, canaliculé en dessus. Antennes d'un noir brillant, avec les trois derniers articles de la massue bruns. Prothorax un peu plus large que la tète ; de deux tiers plus large que long ; bissinué en devant, avec les angles plus avancés que le milieu de son bord antérieur ; écointé aux angles postérieurs ; tronqué à la base ; muni d'un rebord dans sa périphérie ; finement ponctué au devant de celui de la base ; peu convexe ; imponctué ou seulement finement ponctué près des côtés. Ècusson en triangle à côtés curvilignes ; plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; ponctué à la base. Êlytres une fois environ plus longues que le prothorax ; subpa- LUCANiENs. — Dorciis. î3 rallèles jusqu'aux trois quarts ; arrondies postérieurement, prises ensemble ; rebordées ; peu convexes ; imponctuées près de la suture ; marquées, sur le reste de leur surface de points ou sortes de piqûres formant presque des rangées sériales très-nombreuses. Dessous du corps et pieds d'un noir mi- brilianl. Menton parcimonieusement ponctué. Prosternum finement pom- lillé Postpectus lisse sur sa partie mésosternule, ponctué et garni do poils sur les côtés. Ventre presque imponctué. Cuisses finement ponctuées. Jambes de devant multidentées extérieurement. Jambes intermédiaires et postérieures armées d'une dent assez courte vers le milieu de leur côte externe. Tarses garnis en dessous d'un fascicule de poils mi-dorés sur leurs quatre premiers articles. 9 . Tête rugueusement et grossièrement marquée de points confluents ; chargée d'un petit tubercule sur le milieu du front. Labre peu large; échancré en devant. Mandibules armées de deux dents à leur côté interne : la supérieure non arquée , non ou peu relevée, à peine plus longue que l'inférieure. Prothorax marqué de points assez rapprochés. Êlytres rayées de seize à dix-huit stries ponctuées : l'intervalle juxta-sutural plan, fine- mement pointillé : les autres étroits, ponctués. Menton rugueusement et grossièrement ponctué. Prosternum ponctué. PoHpectus ponctué, même sur sa partie métaslernale. Ventre et pieds assez densement et assez forte- ment ponctués . Celte belle espèce , plus particulière à la Sardaigne et à l'Algérie, a été prise à la Sainte-Beaume (Var), par M. Abeille de Perrin. 3. Doreus obloMgus, Charpentier. Allongé, peu convexe; noir. Mandibules armées, vers la moitié de leur côté interne, d'une dent mi-relevée. Élytres creusées de sillons ponctués. Tête de la 9 inerme. Lucanus oblongus, Ciiarpent. Hor. Ent, p. 214. Patrie : les Pyrénées. Cette espèce, que nous ne connaissons pas, semble se rapprocher du musimon par ses élytres sillonnées et densement ponctuées , soit dans les j^illons, soit sur les intervalles qui les séparent. Mais, suivant l'auteur, la tète serait dépourvue de tubercule chez la 9 . là PÈCTINICORNES Obs. Nous avons décrit une auiro espèce trouvée dans les Appenins par feu Truqui, à qui nous l'avons dédiée (D. Truquii, Opusc. Entom., t, VI, p. 14). Elle se distingue du parallelipipedus, principalement par son prothorax sinué sur les côtés et par ses élytres couvertes de points subarrondis et ombiliqués, séparés par des intervalles constituant une sorte de réseau. Nous n'avons vu que le a" • DEUXIEME BRANCHE LES PLATYCÉRAIRES Caractères. Yeux entiers. Tête déclive à partir du front; sans traces de suture frontale. Prothorax arqué sur les côtés et sinué près des angles postérieurs qui sont vifs ; non cilié à ses bords antérieur et postérieur. Mésosternum étroit. Jambes de devant bidentéesàleur extrémité antérieure, et garnies en outre de dentelures à leur côté externe. Jambes postérieures sans dent ou seulement finement dénticulées sur leur tranche externe. Cette branche est réduite en France au genre suivant : Genre Platycerus , Platycère , Geoffroy. Geoffr. Hist. Ab. d. Ins., t. I, p. 59. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche : Tête échancrée en devant ; subarrondie aux angles antérieurs. Antennes géniculées après le scape ou premier article ; à tige droite ; à massue formée de quatre dénis. Pro thorax transversal, tronqué à la base. Écusson presque en demi-cercle. Élytres coupées presque en ligne transversale droite à la base. Repli plan , pro- longé en se rétrécissant gradullement jusqu'à l'angle suturai. Mésosternum étroit. Jambes de devant munies de petites dentelures après les deux dents de l'extrémité. Ventre paraissant souvent offrir un sixième arceau : le pre- mier avancé en pointe entre les hanches intermédiaires qu'il sépare. Corps allongé, peu convexe. Labre petit, triangulaire, infléchi, en partie membraneux. Mandibules pluridentées sur la moitié antérieure de leur côté interne , sinuées ensuite LucANiENs. — Plafy cents. 25 et munies de deux dents obtuses à la base. Mâchoires à deux lobes coriaces, terminés en pinceau : l'externe beaucoup plus long. Palpes maxillaires à premier article court : le deuxième le plus long, grêle : le dernier en ovale allongé. Menton large, cachant la languette : celle-ci entaillée en devant. Palpes labiaux à deuxième article le plus court : les premier et deuxième subcylindriques : le dernier en ovale allongé. Le nom de Platycerus, déjà employé par quelques naturalistes, avait été appliqué par Geoffroy à tous nos Lucaniens, Linné ayant consacré aux insectes de cette première branche le nom deLiicanus imposé par Scopoli, Laireille, dans son Précis, donne celui de Platycère à ceux dont il est ici question. Ces insectes , parés de couleurs métalliques , se trouvent généralement dans les forêts. On les voit quelquefois pendant le jour sur le tronc • des arbres, ou rongeant les bourgeons ou les feuilles ; mais leur activité est principalement nocturne. t. Plat^'cerus caraboidesi , Linné. Allongé, faiblement convexe; violet, bleu, vert ou vert bronzé en dessus. Tête et prothorax ponctués : ce dernier offrant les traces d'un silllon sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Èlytres marquées d'une strie juxta-suturale, ruguleusement marquées de points rapprochés. Repli fai- blement rebordé. Dessous du corps ordinairement d'un bleu verdâtre métallique, parfois d'un bleu noir ; à peu près glabre sur la poitrine. Prosternum non sillonné sur la partie antérieure de sa ligne médiane. çf . Mandibules au moins aussi longues que les deux tiers de la tête ; armées de quatre ou cinq dents à la moitié antérieure de leur côté interne. 9 . Mandibules à peine aussi longues que la moitié de la tête ; munies de deux dents à la partie antérieure de leur côté interne. Scarabaeus caraboides, Linn. Sysl. Nat. 10* édit. t. I, p. 354, 63. — Id. Faun. Suec. p. UO, 407. La Chevrette bleue, Geoff. Hist. Abr. t. I, p. 63, 4. Lucanus caraboides, Linn. Syst. Nat. 12^ édit. t. I, p. S61, 7. — Scopoli, Ent. Carn. p. 2, 2. — Fabr. Syst. Ent. p. 3, 8. — Id. Syst. Eleuth. t. II, p. 2S3, 23. — Laichart, Tyr. Ins. 1. 1, p. S, 3. — Oliv. Entom. 1. 1, 1, p. 20, 14, pi. 2, fig. 2. — Preyss. Boehm. Ins. H, 6. — Herbst. Naturs. t. III, p. 310, 10, pi. 34, ■26 PECTFNICORNES fig. 6, 7. — Panz. Ent, Beytr. p. 21, pi. 3, fig. 1, 2. — Id. Faun. Germ. S8, 13. — Payk. Faun. suec. t. III, p. 49, 4. — Duftsch. Faun. Austr. I. 68, 4. Lucanus caprea, De Geer. Mém. t. IV, p. 334, pi. 12, fig. H. Platycerus caraboides, Fourcr. Ent. Par. I, p. 3,4. — Latr. Précis, p. 2. — Id. Hist. Nat. t. X, p 250. — Id. Gen. t. II, p. 131, 2.— Gvllenh. Ins. Suec. 1. 1, 70, 2. — Mac-Leay, Hor. Ent. t. I, p. 117, î. — Curt. Brit. Ent. t. VI, 274.— Steph. Illustr. t. m, p. 164, 1. — Siiuck. Col. Deliii. 31, 308, pi. 42, fig. 1. — Heer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 496, 1. — Muls, Lamellic. p. S94, 1. — Kuster. Kaef. Eur. 40, 21. — Erichs. Naturg. t. III, p. 942. 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 417. — J. Du Val, Gêner. {Lucanides), pi. 1, fig. 5. — Gemm. et Harold. Catal. p. 900. Var. A. Dessus du corps : a d'un violet obscur ; b violet ; c d'un bleu violet. Var. B. Dessus du corps : d d'un bleu de nuances variables ; e d'un bleu verdâtre. Var. C. Dessus du corps : f d'un vert légèrement bleuâtre ; g d'un vert métallique. Var, D. Tête et prothorax d'un vert bleuâtre ; élylres d'un vert ou d'un bronzé semi-doré. Var. E. Pieds d'un rouge ferrugineux ou d'un rouge testacé. Poitrine et ventre souvent de même couleur. Élytres rarement h violettes — i, bleues ; plus souvent k vertes ou d'un vert métallique ou mi-doré. Lucanus rufipes, Herbst, Naturs. t, III, p. 311, 11, pi. 34, fig. 8, — Panz. Faun. Germ. 58, 14. Platycerus rufipes, Latr. Hist. ^'at. t. X, p. 2S1, 3. — Gyllenh. Ins. Suec. t. F. p. 70, 3. Obs. Razoumowsky et Duftschraidt indiquent une variété toute noire que nous n'avons pas vue. Long., 0ra,0112 à O'^fiUÔ (5 à 6 1/2 I.); - larg., 0'»,0039 à O^.OOSO (1 3/4- à 2 1/41.). cf. Corps allongé, peu convexe; glabre; rai-brillant; métallique; d'un violet obscur, violet, d'un bleu violet, d'un bleu verdâtre ; d'un vert bleuâtre ou d'un vert mi-doré en dessus. Tête plus large que longue ; subarrondie à ses angles de devant, échancréft entre ceux-ci, déclive dans LUCANiENs. — Plafycerus. '27 cette échancrure, peu convexe postérieurement ; marquée de points mé- diocremenl va^pprochés. Antennes noires, à massue d'un noir grisâtre, parfois d'un rouge brunâtre ; à dernier article arrondi à l'extrémité, ordi- nairement marqué d'un point enfoncé. Prothorax transversal ; bissinué en devant, avec les angles antérieurs avancés ; arqué sur les côtés et subsinuô ou sinué au devant des angles postérieurs qui sont vifs ; à peine plus large à ces angles qu'aux antérieurs; relevé latéralement en un rebord formant gouttière à son côté interne ; tronqué et finement rebordé à la base ; médiocrement convexe; marqué de points rapprochés; sillonné ou offrant les traces d'une sillon sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Êcusson presque en demi-cercle , déprimé sur la ligne médiane; marqué de quel- ques points à la base, lisse postérieurement. Éhjtres plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; trois fois à trois fois et demie aussi longues que lui ; arrondies chacune à l'angle postero-externe; obtu- sément tronquées à l'extrémité ; rebordées ; médiocrement convexes ; marquées d'une strie juxta-suturale ; postérieurement relevées à la suture; ruguleusement marquées de points rapprochés. Repli faiblement rebordé. Dessous du corps ponctué ; à peu près glabre, sur la poitrine ; presqu"-"" glabre ou garni d'un duvet court et peu apparent sur le ventre, si ce n'est sur le dernier arceau ; ordinairement bleu ou d'un bleu verdâlre métal- lique ; parfois d'un bleu noir chez les variétés à élytres violettes. Prosternum non sillonné sur sa ligne médiane. Pieds delà couleur du ventre, ponctués. a" . Tête moins large ; ruguleusement marquée de points presque con- fluents. Prothorax sensiblement plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devant ; moins sensiblement sillonné sur la seconde moitié de sa ligne médiane. Cette espèce habite les parties froides ou montagneuses d'une grande partie de la France. On la trouve dans nos montagnes du Lyonnais et du Beaujolais, sur le Pilât, à la Chartreuse, etc. Voici la description de sa larve : Larve. Corps courbé ; convexe en dessus , planiuscule en dessous ; paraissant composé , outre la tête, de treize segments, par suite de la division apparente ou réelle du dernier anneau abdominal. Tête engagée dans le prothorax ; un peu plus étroite que lui ; arrondie ; convexe posté- rieurement, subperpendiculaire en devant ; subcornée ; d'un blond pâle; offrant sur le milieu de sa partie postérieure, une ligne blanchâtre, se divi- 28 PECTINICORINES sant , sur le front, en deux branches , dont chacune aboutit à la base des mandibules ; parée d'une tache noire vers l'angle posléro-interne de celles-ci, sur les limites du front et de l'épistome. Épistome en parallélo- gramme transverse, blond. Labre de même couleur, transverse, hérissé de quelques poils et brièvement cilié. Bouche inférieure. Mandibules faible- ment arquées ; blondes et coriaces à la base ; noires et cornées à l'extré- mité : la droite, armée de deux dents à son extrémité : la gauche tridentée: l'une et l'autre munies d'une molaire à la base. Mâchoires à deux lobes, en majeure partie soudés, terminés chacun par un crochet corné ; héris- sées de poils spinosules à leur côté interne. Palpes maxillaires un peu plus longuement prolongés que les mâchoires; coniques; de quatre arti- cles. Menton submembraneux ; en parallélogramme transverse. Lèvre sub- membraneuse, tronquée en devant. Palpes labiaux de deux articles : le dernier le plus long, Antennes insérées près de l'angle posléro-externe des mandibules ; aussi longuement prolongées que l'extrémité de celles-ci ; de quatre articles : le premier tuberculiforme, semi-globuleux: le deuxième, cylindrique, de moitié plus long que les deux suivants réunis : le troisième graduellement renflé à son extrémité : le dernier, court, étroit , conique. Corps blanc sur les sept ou huit premiers segments , ardoisé sur les der- niers : le prothoracique chargé de deux plis, laissant entre eux une dépres- sion sur les côtes : le mésolhoracique offrant deux plis moins prononcés : le métathoracique à un seul pli : ces trois arceaux hérissés de quelques poils : les cinq premiers segments abdominaux offrant sur la ligne médiane les traces ardoisées du vaisseau dorsal ; garnis chacun, sur la majeure partie du dos, de petites granulations donnant chacune naissance à un poil très-court, spiniforme, dirigé en arrière et servant à favoriser les mouvements de la larve : le sixième arceau moins garni de poils spini- formes : les suivants lisses, hérissés seulement de quelques poils. Fente anale longitudinale, munie de chaque côté d'un faible bourrelet longitu- dinal. Dessous du corps planiuscule, séparé de la partie supérieure par un bourrelet latéral ; blanc, avec les trois derniers segments ardoisés : le dernier garni de poils très-courts, spinosules , blonds : les autres glabres ou seulement hérissés de quelques poils. Pieds médiocres ou assez allongés; séparés entre eux à leur naissance; composés de quatre pièces : une han- che, blanche : une cuisse cylindrique, pourvue à la base d'un trochanter : un tibia de moitié moins long que la cuisse : un tarse, au moins aussi long que le libia, terminé par un ongle : la cuisse, et surtout la jambe et le tarse garnis en dessous de poils blancs, spinosules. Stigmates réni- LUCAiNiENS. — Plafijcerus. 29 formes, blonds ; au nombre de neut paires : la première sur le premier segment thoracique, un peu plus inférieure que les autres : les huit sui- vantes situées sur chacun des huit premiers segments du ventre , sur le bourrelet latéral. Long., 0™,0100 (4 1/2 1.); — larg., 0'",0045 (2 1.). Cette larve vit dans le bois mort du hêtre, du sapin , etc. , s'y creuse des retraites qu'elle prolonge en rongeant lu substance ligneuse de ces arbres et s'y transforme en nymphe. Celles que nous avons élevées se sont transformées en nymphes du 20 au 25 juillet et ont subi leur dernière trans- formation du 1.5 au 20 du mois suivant ; mais dans l'état de liberté elles doivent avoir des transformations un peu plus hâtives. «. Platycerus cribratus , Mulsant et Rey. Allongé, plus étroit ; faiblement convexe ; d'un bleu métallique en dessus Tète et prothorax ponctués : celui-ci offrant une trace lisse sur sa ligne médiane ; non sillonné sur la seconde moitié de celle-ci. Élijtres ruguleuse- mentet densement marquées de points arrondis ; rayées d'une strie juxta- suturaleet de trois à cinq autres. Repli plus fortement rebordé. Dessous du corps et pieds noirs ou d'une noir verdàtre, visiblement pubescents. Pros- ternum sillonné sur la partie antérieure de sa ligne médiane. cf . Mandibules moins longues que la têt^ : munies de quatre ou cinq dents sur la moitié antérieure de leur côté interne et d'un ou de deux lobes arrondis ou dentiformes à la base. Long., O^-.IOO à Om,01 12 (4 1/2 à 5 1.);— larg., 0'n,0030 à 0«,0039 (1 2/5 à 1 3/4 1.). PlatyceruscribatusMvhS. oIRey., Ann. soc. linn. deLyon, t. X (1863), p. 7. Platycerus caraboides, var. Gemm. et Harold. Loc. cit. Le PL cribratus se rapproche beaucoup du caraboides , mm& il a la taille ordinairement un peu plus faible ; le corps plus étroit ; les mandibules plus courtes; le dessus du corps plus densement ponctué ; le prothorax marqué, sur sa ligne médiane, d'une trace lisse, non sillonnée sur la seconde moitié de sa ligne médiane ; les élytres marquées de points arrondis, rayées de trois à cinq stries , outre la juxta-suturale ; le repli plus fortement rebordé ; le dessous du corps et les pieds noirs ou d'un 30 PECTINICORNES noir légèrement verdâtre ou d'un bleu verdâlre ; visiblement garni de duvet sur la poitrine et sur le ventre ; le prosternum sillonné sur la moitié antérieure de sa ligne médiane. Cette espèce vit dans le chêne à l'état de larve. On la trouve dans les environs de Lyon. Les moditications que nous avons signalées ne seraient-elles que des variations de l'espèce précédente? Elles sont assez constantes pour pa- raître devoir former un type spécifique. De nouvelles observations servi - lont à éclaircir cette question. DEUXIEME FAMILLE LES SYNODENDRIENS Caractères. Yeux entiers. Antennes subgéniculées; à premier article légèrement arqué ; à tige subsinuée; à massue de trois articles. Prothorax tronqué à la base, séparé des élytres par un intervalle. Prosternum non prolongé après le bord postérieur de l'antépectus, linéaire, peu apparent entre les hanches anttérieures beaucoup plus saillantes que lui. Mésoster- num plus long que large et non excavé en devant. Premier arceau du ventre offrant la partie médiaire avancée en pointe de son bord antérieur, non avancée entre les hanches postérieures qui sont contiguës. Cuisses antérieures parées d'une tache ou plaque de poils courts, serrés, soyeux et luisants, sur la moitié basilaire de leur face antérieure. Jambes de de- vant dentées sur toute la longueur de leur côté interne. Jambes intermé- diaires comprimées , un peu arquées en dehors et dentées sur une partie ou moins de leur tranche antérieure. Ventre de cinq arceaux. Corps allongé. Ces insectes se distinguent de tous ceux de cette tribu par les caractères fournis par le prosternum , les hanches de devant et les hanches posté- rieures. Ils se partagent en deux genres qui pourraient constituer chacun une branche ou un rameau. SINOBENDRIENS. Cei'UchuS. M Genres, inerme. Mandibules notablement saillantes au devant de la tête. Jambes intermédiaires dépourvues de dents depuis les trois cinquièmes ou deux tiers de la longueur de leur trancbe extérieure, jusqu'à l'angle postéro-externe. Corps médiocre- ment convexe. Ceruchus. armé d'une petite corne ou d'un tubercule. Mandibules peu sail- lantes au devant de la tête. Jambes intermédiaires dentées sur toute la longueur de leur tranche externe. Corps convexe, semi-cylindrique. Sinodendron . Genre Ceruchus, Céruche, Mac-Leay. Mac-Leay, Hor. Entoni. (1819). Caractères. Épistome inerme. Mandibules notablement saillantes au delà de la tête. Yeiix entiers. Prothorax à angles postérieurs vifs, presque rectangulaireraent ouverts; munis d'une petite dent dirigée en dehors. Jambes intermédiaires dentées sur les trois cinquièmes basilaires de leur côté externe et à peu près dépourvues ensuite de dents jusqu'à leur angle postéro-externe. Corps allongé; médiocrement convexe. Labre ^eûl, déclive, coriace, \ihre. Mandibules avancées, cornées, arquées seulement vers l'extrémité, terminées en pointe aiguë; plus fortement déve - loppées chez le a" ■ Mâchoires à deux lobes, inermes : l'externe, terminé en pinceau : l'interne, court, pubescent. Palpes maxillaires à deuxième article le plus long : le dernier subfusiforme. Menton arqué à son burd antérieur, voilant presque entièrement la languette ; concave. Palpes labiaux à deuxième article le plus long : le dernier subfusiforme. Les Céruches, par leur corps faiblement convexe, par leurs mandibules plus allongées, par leur prothorax à angles postérieurs prononcés, sem- blent faire la passage des Piatycères aux Synodendres. 1. Ceruclius tarandus , Panzer. Allongé ; très-médiocrement convexe; d'un noir brillant en dessus. Pro- thorax transversal, rebordé, à angles postérieurs vifs et souvent munis d'une petite dent dirigée en dehors ; ponctué. Ékjtres à dix stries ponc- tuées. Intervalles planiuscules ou subconvexes; ponctués. Dessous du corps et pieds noirs . 32 PECTINICORNES (f . Tèle au moins aussi large, dans le milieu de ses côtés, que le pro- thorax. Mandibules au moins aussi longues que la tête, élargies dans le milieu de leur côté interne en une dent relevée , munies de deux dents à la base, garnies de cils d'un jaune roux à leur côté interne. Prothorax à peine plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs. ? . Tête moins large que le prothorax. Mandibules notablement plus courtes que la tête, arquées, larges à la base, armées d'une dent à peine relevée vers le milieu de leur côté interne, peu ou point ciliées. Prothorax visiblement plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs. Lucanus tarandus, Panzer Beytr. (178b). p. 2S, pi. 3, fig. 3, 4, 5 (iaiiciae II 1. Hybotorus arator. 2. Hybalus dorcas, cf. — 3. Tête et prothorax de la Ç. 4. Tarse postérieur de VOryctes nasicornis. 5. Tarse postérieur du Pentodon punctatus. 6. Pièces de la bouche du Pachypus candidœ. — a, Mandibule. — b, Mâchoire et palpe maxillaire. — c, Menton et palpes labiaux. 7. Dernier article des tarses et ongles de VAnoxia pilosa. 8. Pièces de la bouche de VAmphimalhis ater. — a, labre. — b, Mandibule. — c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux. 9. Dernier article des tarses et ongles de YAmphimallus ater. 10, Pièces de la bouche de YAmphimallus pini. — a, labre. — b, Mandibule. — c, Mâchoire et palpe maxillaire. — Menton et palpes labiaux. H. Dernier article du tarse postérieur et ongles du Triodonta aquila. 12. Pièces de la bouche de YHymenoplia Chevrolati. — a, Labre. — b, Mandibule, c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux. 1H. Dernier article des tarses et ongles des pieds antérieurs du même insecte. — a, cT. - b, $. 14. Dernier article des tarses et ongles des pieds antérieurs de VAnomala aenea. 15. Dernier article des tarses et ongles des pieds antérieurs de YAnisoplia tempestiva. — a, a"; b, !?. 16. a , Gnorimus nobilis — b, Pygidium, cf. — c, id. Ç . — d, Jambe posté- rieure, cf. — e, $ . 17. Ongle des pieds postérieurs. — a, de la Decamera pulverulenta. — b, de YHoplia cœrulea. 18. Pièces de la bouche de YOsmoderma eremita. — a, Labre. — b, Mandibules. c, Mâchoire et palpe maxillaire. — d, Menton et palpes labiaux. 19. Extrémité de la jambe et tarse des pieds antérieurs du Gnorimus 7iobilis.— a, (f. -b, $. »~*1^ t \ ^% % f 9 u i tf fe ■/l^y tùi ~~TZÂ7nâ^m7m:/ Planelie III 1. Pièce de la bouche du Trichius fasciatus. — a, Labre. — b, Mandibule. — c, Mâchoire et palpe maxillaire. -- d, Menton et palpes labiaux. 2. Lucanus Pontbrianti. 3. Larve grossie du Valgus hemipterus. — a, Tête laissant voir le labre, les man- dibules et les antennes. — b, Mâchoires et palpe maxillaire, menton et palpes labiaux. 4. Ceruchus tarandus. — a, c/" ; b, tête et prothorax de la Ç . 5. Pièces de la bouche du Ceruchus tarandus cf. — a, Labre. — b, Mandibule. — c. Mâchoires et palpes maxillaires, menton et palpes labiaux. 6. Larve du Ceruchus tarandus. — a. Tête grossie , laissant voir le labre, les man- dibules et les antennes. — b, même tête, vue en dessous, montrant les antennes, les mâchoires et les palpes maxillaires, le menton et les palpes labiaux. 7. Pièces de la bouche du Sinodendron cylindricum. — a. Labre. — b, Mandibule. c. Mâchoires et palpes maxillaires, menton et palpes labiaux. 8. a, j^salus scarabœoïdes cf. — b, Tête de la $ . — c. Tête du çf- 9. Pièces de la bouche de V^salus scarabœoïdes. a, Labre. — b, c, Mandibules de la Ç . — d. Mandibule du cf. — e, Mâchoire et palpe maxillaire, — f. Menton et palpes labiaux çf $ , 10. Larve un peu grossie du Sinodendron cylindricum. — a, Tête laissant voir le labre des mandibules et des antennes. — b, Mâchoires, palpes maxillaires et palpes labiaux. y°/ 77/ '^j-'^^J ^MTV,? / ^X <^,.M.k^ ^ %:■ W if / vi; K Yl î^'ii V •^ dJ de/. yl "M -/^M^,ui,m ,»/^. 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