LIBRARY OF 1885- 1056 y ,v HISTOIRE NATURELLE INSECTES HÉMIPTÈRES, PARIS. -IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT, IMPRIMEURS DE L'UNIVERSITÉ ROYALE DE FRANCE, Ruo Racine, 28, prés de l'Odéon. HISTOIRE NATURELLE INSECTES HÉMIPTÈRES. PAR MM. C.-J.-B. AMYOT, AVOCAT A LA COUR BOYAI.E DE PARIS, MEMBRE DE LA SOCiÉtï BNTOMOLOGIQUK DE FRANCE , ETC. ; ET AUDINET SERVILLE, MEMBRE DE I.A SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ET DE PLUSIEURS SOCiÉtÉs SAVA^VTES ET ÉTRANOÈrES. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS. UBBLAIRXE EKC-rCI.OPÉDZQnE DE RORET, nuB hautefedille, io nis. 1813. I INTRODUCTION. L'ordre des Hémiptères , quoique étant un de ceux qui ont le moins attiré jusqu'ici l'attention des entomologistes , a cependant été déjà l'objet de plusieurs ouvrages impor- tants. Il faut mettre en première ligne le Systema Rhyngo- torum de Fabricius, qui a paru en 1803, et les Rhyn- cliola de M. Burmeistcr, dans son Handhuch der Entomo- logie , qui a paru trente ans plus tard, en 1835. Entre ces deux époques , Latreille , sans avoir donné à la science , sur cette partie de la classe des insectes, un corps d'ou- vrage aussi étendu , a fait néanmoins pour elle ce qu'il a fait pour le reste de l'Entomologie, c'est-à-dire qu'il a jeté les bases fondamentales de sa classiGcation , avec cette fi- nesse et cette sûreté de vues qui fera toujours planer son nom au-dessus d'elle, comme son véritable fondateur. Malgré ces grands et illustres travaux, il nous a semblé pourtant qu'il restait beaucoup à faire encore pour com- pléter cette classification, d'après un plan logique et uni- forme, dont les principes étaient indiqués avant nous, mais qui n'avait pas été rigoureusement suivi partout. C'est dans ce but notamment que nous avons cru devoir imposeri.es noms caractéristiques, en rapport les uns avec les autres et tirés d'un de leurs principaux caractères, à chacune des principales divisions que nous avons admises , HKUIPIÈUES. a VI INTRODUCTION. familles, tribus, etc., à l'imita tien de ce qui avait été fait en cela par Linné pour les ordres, par Latreille pour les subdivisions d'ordre , etc. Quant à ces noms divisionnaires en eux-mêmes, de familles, tribus, etc., nous déclarons d'abord que nous n'attachons aucune importance, si ce n'est celle de l'habitude , à choisir l'un plutôt que l'autre. C'est Latreille qui , primitivement , a introduit ces noms dans la classiflcation entomologique , les y transportant de la Botanique, où ils étaient en usage avant lui. Dans la Bo- tanique , la division appelée famille contient celle appelée tribu. Quelques auteurs cependant, tels que M. Burmeistcr, ont pensé que c'était la tribu qui devait contenir la famille, sans doute parce que chez le peuple Romain, par exemple, la république était divisée en tribus , chaque tribu conte- nant des familles , telles que celles des Appiens , des Clau- diens, etc. Mais on peut répondre à cela que chez les Juifs , c'est la famille , au contraire , la famille d'Abraham , Isaac et Jacob, qui était divisée en tribus. La discussion flnit alors par tomber dans la puérilité , et il n'y a plus , selon nous , pour se décider, que le droit d'ancienneté , qui ap- partient incontestablement à ce qu'a fait Latreille avant tous les aulros. Il est une question beaucoup plus digne de flxer l'atten- tion des méthodistes , et sur laquelle les meilleurs esprits sont encore partagés : c'est celle de savoir à quel point il faut s'arrêter , dans le choix des caractères , pour former un genre. L'arbitraire le plus complet nous paraît régner dans la science à ce sujet. Qu'est-ce qu'un genre? et qu'est- ce qui ne doit former qu'une simple division de genre-? Nous avons vainement cherché à nous rendre compte des principes qui avaient guidé les divers auteurs à cet égard ; nous n'avons trouvé qu'incertitude, contradiction, inco- hérence. Cependant nous avons voulu nous en faire un à nous-mêmes, que nous pussions suivre dans toute sa ri- gueur ; et le seul que nous ayions rencontré au fond de toutes nos recherches , est celui-ci : c'est qu'un genre n'est pas autre chose qu'une division méthodique venant immé- INTRODUCTION. TI[ diatement au-dessus du dernier degré de division , qui est l'espèce , comme l'espèce est elle-même immédiatement au- dessus de la variété. Il en résulte que tout ce qui est bon à faire une subdivision de genre , est bon à faire un genre ,- il convient de lui donner un nom appelé générique , afin que la science retienne mieux le caractère sur lequel elle est fondée ; car, comme l'a dit l'immortel nomenclateur Linné, avec ce style du génie qui fait proverbe : Nomina si nescis^ périt et cognitio rerum ; sans les noms , les idées se perdent. Ce nom tiré du grec , du latin , ou même de lettres jetées au hasard, sera toujours plus commode et plus fa- cile à écrire et à retenir que des expressions telles que celles-ci , par exemple : section I , division A , subdivision 6 , etc. Ou la division est bonne, ou elle est mauvaise ; si elle est bonne , c'est un genre à former ; si elle est mau- vaise , il faut supprimer et la division et le genre. On peut contester ce principe, mais du moins celui-là est clair, et ne laisse pas l'esprit dans le vague. Il n'y a plus dès lors à se préoccuper de la valeur du caractère divisionnaire que sous le rapport de l'utilité dans la méthode, quoique pourtant, si minime qu'il soit , on ne puisse pas dire que la nature l'ait fait en vain. Elle y a attaché une importance quelconque , puisqu'elle l'a établi et qu'elle appelle notre intelligence à le voir et à le déflnir. Inclinons-nous, dans notre ignorance, devant ce que nous ne comprenons pas de ses œuvres, mais signalons, en attendant, tout ce que nous pouvons en aperce- voir ; marquons-les d'un signe qui serve à les rappeler ; atta- chons-leur un nom : les langues nous ont été données pour cet usage. Rien n'est à dédaigner dans les ouvrages du créa- teur, et un jour, peut-être , ce qui paraît à nos yeux peu digne d'attention fera l'admiration de nos derniers neveux. Avec quel mépris n'a-t-on pas jadis parlé d'une étude qui fait aujourd'hui l'attrait et le charme de nos loisirs 1 De là est venue la multiplicité des genres que nous avons adoptés, et qui tient à la multiplicité des divisions généri- ques qui nous ont paru possibles dans la méthode , c'est-à- dire , qui tient à l'existence même des caractères division- VIII INTRODUCTION. naires qu'on peut assigner à telles espèces, par opposition à telles autres ; car, un genre suppose toujours au moins deux espèces auxquelles s'applique le caractère divisionnaire , par opposition à une autre espèce au moins qui ne le possède pas ; en d'autres termes, cette multiplicité de genres tient à la science elle-même , qui étend ses observations. Cela nous a conduits aussi à la difficulté de trouver des noms pour en donner à tous ces genres. Quoique la langue grecque présente des ressources qui sont loin d'être épui- sées , cependant cette mine féconde a déjà été si explorée , qu'on court le risque, en s'y engageant , de tomber, sans le savoir, dans les pas de ceux qui nous ont précédés , et de refaire des noms qui ont déjà été faits avant nous, dans l'ac- couplement de deux racines dont le sens peut nous con- venir également. Pour donner plus de champ à nos recher- ches dans ce travail , nous avons été puiser des noms à une source où , jusqu'à présent , la science n'avait pas été dans l'usage d'aller en demander, c'est-à-dire dans d'autres lan- gues anciennes que le grec et le latin, telles que l'hébreu , l'arabe , le sanscrit , le chinois même , langues qu'on peut, à juste titre aussi , appeler savantes , et qu'il ne répugne point à la philologie de mettre à contribution dans cette oc- casion , non-seulement quand il s'agit d'appliquer des noms à des espèces propres aux pays où ces langues sont usitées, mais encore à toutes les autres parties du monde ; car, où peuvent-elles n'êlre pas portées ? Et même où ne l'ont-elles pas été déjà? L'arabe s'est étendu en Espagne pendant plu- sieurs siècles; la langue du pays s'en est imprégnée, puis l'Es- pagne a découvert et conquis le Nouveau-Monde, L'hébreu est la mère de l'arabe : il est la langue sacrée des chrétiens , et les chrétiens ont, pour ainsi dire, découvert et conquis le globe. Le sanscrit , dans des temps que l'histoire recherche en vain, a évidemment pénétré dans les Gaules, Le celtique est un composé de racines sanscrites , et on retrouve quel- ques-unes de ces racines dans le latin lui-même. Nous avons donc cru rendre un service non-seulement à la nomencla- ture en histoire naturelle, mais aussi à l'étude des langues INTRODUCTION. IX orientales , en essayant d'attirer la science dans cette voie. Nous ne pouvons , du reste , en nous expliquante ce sujet , passer sous silence la reconnaissance que nous devons aux savants orientalistes que nous avons consultés sur la forma- tion des noms tirés par nous de ces langues , MM. Stanislas Julien, professeur de chinois au collège de France ; Eugène Burnouf, professeur de sanscrit, Etienne Qualremère, pro- fesseur d'hébreu , et Renaud , professeur d'arabe , nos maîtres. Quant aux noms génériques formés avant nous , et déjà publiés dans l'ordre des Hémiptères , il est inutile de dire que nous avons pris à tâche de les respecter, en suivant dans toute sa rigueur le principe de l'ancienneté ; mais il y avait ici une question qui nous a préoccupés. Fallait-il conser- ver les noms appelés barbares et formés de lettres arran- gées à leur fantaisie par les auteurs, comme a fait M. Spi- nola , qui a pris , par exemple , le nom de Falerius , et en a composé ceux ^Arvelius, F'erlusia , etc- ? Les sciences philologiques répugnent évidemment à cette génération monstrueuse des mots. Elles veulent une règle logique puisée dans les principes mêmes de la langue où ils sont formés; le latin a eu ses racines primitives qui ont pris une forme arrêtée sous l'influence séculaire du génie des peuples où cette langue s'est fixée; il s'est enrichi ensuite de noms tirés du grec ou d'autres idiomes étrangers ; les mots créés spontanément , par anagramme ou de fantaisie, violent les principes de sa constitution. C'est en conformité de cette règle que Linné a dit : Nomina generica primitiva nemo sanus introducit ; une personne sensée ne fait pas de noms primitifs. Linné est une autorité imposante ; elle mérite au moins qu'onhésile devant elle. M. Spinolalui-même, qui, en traitant les Hétéroptères, s'était donné libre carrière dans la voie opposée , n'a pas osé y revenir cependant, en traitant plus tard une partie des Homoplèrcs , la grande fa- mille formée de l'ancieii genre Falgore ; il a pris celte fois des noms tous tirés du grec. Et cependant, nous n'avons pas osé, nous, dans l'état actuel des choses,' nous permettre de X INTRODUCTION. rejeter ces noms barbares , formés dans les Hétéroptères au mépris des règles d'une saine latinité , pour leur en sub- stituer de nouveaux; et voici les motifs qui, après une longue hésitation , nous y ont déterminés. Il y a encore beaucoup de noms génériques dont l'éty- mologie est inconnue , et toutes les fois que nous en avons rencontré de cette nature , nous les avons admis , en at- tendant que d'autres viennent démontrer ou qu'ils sont ré- gulièrement formés, ou qu'ils ne le sont pas; dans le doute , nous avons cru qu'il était convenable de ne pas se prononcer. Il en résulte que beaucoup de noms peuvent encore être considérés comme n'étant adoptés que provisoi- rement , sous la réserve de les rectifier plus tard , s'il est prouvé qu'ils doivent l'être. Or, les noms formés par ana- gramme ou de fantaisie , peuvent être aussi rangés dans cette classe et considérés comme des noms provisoires , qui devront disparaître lorsque la nomenclature aura atteint son dernier degré de perfection. C'est dans ce sens seulement que notre conscience a pu les admettre , c'est-à-dire , en protestant contre eux et demandant qu'ils finissent par être proscrits de la science comme blessant la pudeur des lan- gues et les lois d'une sage nomenclature. Quant à ceux dont l'étymologie est incontestable, avouée, et qui blessent les règles spéciales de la composition des mots, comme les noms mal orthographiés, tronqués ou hybrides {nomma generica ex vocabulo grœco et latino , similibusque hybrida,nona5'woscmd'aswwf,a ditLinné : les noms formés d'un mot grec et d'un nom latin , ou hybrides, ne doivent pas être reconnus), il n'y avait plus d'excuse à nos yeux, ni de motif pour les garder, même provisoirement. Le vice était flagrant ; il fallait le corriger. Rien n'a pu nous déterminer à faire sciemment des fautes d'orthographe ou contre la lan- gue, par le seul motif qu'un autre les avait faites avant nous. Il est de l'essence de ce qui est mal d'appeler la recti- fication ; toutes les sciences se tiennent, et une faute qu'un professeur de langue ne passerait pas à son élève , ne doit pas plus être permise en entomologie qu'en grammaire , INTRODUCTION. XI aux maîtres qui donnent des leçons en chaire qu'à ceux qui lesreçoiventsur les bancs. Latreillc, que nous aimons à pro- clamer le prince de l'Entomologie, a donné modestement lui- même des exemples de soumission à cette règle. Il avait d'a- bord écrit un nom de genre Pœkiloptera ; M. Germar l'a rectifié en écrivant mieux Pœciloptera , et Latreille a depuis admis cette rectification ; il en est ainsi de Tettigometra , qu'il avait d'abord écrit avec un seul ^ Rien ne pourra faire que le mal subsiste quand on pourra y substituer le mieux : c'est le principe de la perfectibilité humaine ; c'est le triom- phe de la vérité sur l'erreur, de la science sur l'ignorance, du bien sur le mal (1). Nous sentons , du reste , que nous venons de prononces* notre propre condamnation. Nos connaissances dans les di- verses langues que nous avons mises à contribution en cet ouvrage sont trop bornées , nous sentons trop notre insuffi- sance, pour que nous pensions n'y avoir pas commis de nom- breuses fautes ; mais nous sommes prêts à les reconnaître et à remercier, dans l'intérêt de la science , ceux qui s'em- presseront de faire remarquer celles qu'on pourra repro- cher à notre ignorance ou à notre inattention. C'est là , en général, le sort des ouvrages de ce genre, d'être appelés à relever les fautes des autres, quand on en fait plus encore soi-même peut-être , malgré le soin extrême qu'on met à les éviter. Nous avons à parler aussi , en terminant , de la nouvelle forme que nous avons adoptée pour l'exposé synthétique (l) C'est en vertu d'une autre règle posée par Linné que nous avon» aussi rejeté, par exemple, le nom de Prostemma créé par M. de La- porte de Castelnau et fondé sur une erreur d'observation. « Nomina generica contraria speciei alicui sui gencris, mala suiU, a dit Linné : Les noms dont le sens est contredit par quelque espèce du genre^ sont mauvais. ■ Il est bon de rappeler souvent aussi quelques autres règles qu'il a formulées. Nondna sesquipedalia enunciatu difficilia et nauseabunda fugienda suiit. Evitons les noms trop long» et d'une prononciation dif- ficile ou désagréable. Nomina generica cum classium aut ordinum naturalium nomtncla XII INTRODUCTION. des caractères sur lesquels sont fondées nos divisions métho- diques , dans le tableau général que nous plaçons en tête de cet ouvrage, et qui présente la classification «ntière de l'or- dre desHémiplères. Nous pensons que sa disposition, qui s'é- carte de celle des tableaux synoptiques jusqu'à présent usi- tés, et son usage, seront facilement compris de ceux qui vou- dront y porter leur attention , à l'aide des numéros qui lui servent de guide. Au reste, la Flore française de Lamarck et de CandoUe offre déjàun tableau général de cette sorte, quoi- que fait sur un plan tout différent de celui-ci. Notre tableau méthodique, conçu dans un système dichotomique absolu, est le résumé substantiel de l'ouvrage tout entier ; on ne saurait se passer de lui pour comprendre parfaitement nos genres ; le corps de l'ouvrage lui-même n'en est pour ainsi dire que l'explication et le développement ; c'est toujours à lui qu'il faut recourir d'abord pour savoir où classer une espèce ou un genre nouveau. En principe, ce qui constitue pour nous le caractère générique est celui qui est indiqué dans le tableau ; les autres caractères énoncés dans un plus long détail sous le titre de chaque genre , ne sont , pour ainsi dire , que secondaires et donnés seulement pour servir à faire mieux reconnaître le genre ou pour étendre les li- mites de la science à son sujet. Une espèce à classer doit toujours nécessairement tomber dans l'une de nos dernières subdivisions dichotomiques , c'est-à-dire celle qui aboutit à un genre. Si cette subdivision indique deux caractères dont un seul appartienne à l'espèce, il y a lieu de faire abstrac- iuris communia, omittenda sunt. Les noms génériques ne doivent pas être de ceux déjà employés pour les classes et les ordres; nous ajou- terons, pour les familles , les tribus, etc. Linné admet en principt; les noms génériques tirés des noms propres: Nomiiia generica poetLc, Deorumjîcta , Regum consecrata, et eoriim qui Bolanices studium promoverunt, retineo. En effet, ces sources de formation des mois dana lu langue latine , ne répugnent point à son génie; ce sont des nom: (irés des langues étrangères. Ces lois de Linné se trouvent rassemblées sous le titre de Leges hota- nicœ {methodi Linnœancé) dans un ouvrage que M. le chef de bataillon du génie Goureau a bien voulu nous communiquer. ' INTRODUCTrON. XIII lion du caractère qui lui manque, sauf à former pour elle une nouvelle subdivision ou un nouveau genre , si on le juge convenable. Ce n'est pas que nous prétendions que nos subdivisions , telles qu'elles sont établies, ne soient suscep- tibles de nombreuses modifications qui pourront les boule- verser dans leur entier ; nous sommes persuadés , au con- traire ;, qu'une observation encore plus approfondie des ca- ractères, ou la découverte de nouveaux genres, devrontulté- rieurement y apporter de notables changements et entraîner un remaniement plusou moins général do leurs dispositions. Cependant ces subdivisions devront finir par se fixer un jour dans la science, parce qu'il viendra un temps oii l'étude se sera épuisée à leur sujet, et qu'il sera impossible de rien faire de mieux que ce qu'auront fait les devanciers. C'est ainsi que tous les entomologistes venus après Linné, après Fa- bricius, après Latreille surtout, ont été obligés de respecter les grandes coupes tracées par ces maîtres. Certes, M. Bur- meister a fait faire de grands pas à la science sous ce rap- port ; tout en sanctionnant d'une approbation élevée et ré- fléchie , qui devient une autorité nouvelle , ce qu'avaient fait ces premiers fondateurs , il a ajouté, pour ainsi dire, de nouveaux rameaux aux branches qu'il a trouvées sur le tronc de l'arbre. Nous venons après lui , et nous ne man- quons pas de profiter des nouveaux sentiers qu'il a ouverts, en tâchant d'en ouvrir d'autres à la suite. Il est certaines parties que nous avons traitées différemment de lui ; mais beaucoup plus souvent nous n'avons fait que suivre ses tra- ces , et nous aimons à proclamer que nous l'avons presque toujours rencontré dans ce qui nous a semblé le droit che^ min. D'autres viendront après nous, qui trouveront peut- être aussi que nous avons indiqué des coupes utiles , et qui rectifieront ce qui leur semblera devoir être amélioré ; mais enfin la science s'arrélera , et la charpente du système de la classification des Hémiptères se fixera jusque dans ses der- nières ramifications , sur un plan dont les moindres lignes seront désormais inattaquables , parce que tous les bons es- prits, après des examens réitérés, des essais différents vingt XIV INTRODUCTION. fois tentés etvingt fois abandonnés, auront reconnu qu'il est le résultat de ce qu'il y avait de mieux à faire , malgré les irrégularités , les imperfections , inévitable partage de tous les ouvrages des hommes , qu'il pourra encore présenter, malgré tous les doutes qu'il pourra soulever encore. Nous ne terminerons pas non plus, sans exprimer publi- quement notre reconnaissance envers ceux qui nous ont aidés de leur bibliothèque et de leurs collections dans le cours du long travail que nous a coûté cet ouvrage : M. Alexan- dre Lefebvre, notre ami, le véritable fondateur de la Société entomologique de France ; M. Milne-Edwards , membre de l'Institut , maintenant placé à la télé de la science entomo- logique parmi nous; M. Guéri n-Méne ville, qui nous a prêté ses livres, ses dessins et ses insectes, avec un empres- sement dont nous ne saurions trop le remercier, et M. West- wood qui nous a envoyé de Londres des renseignements que nous avons consultés avec fruit , ainsi que M. Adam White.Nous avons à remercier aussi M. Solier, de Marseille, pour les communications intéressantes qu'il a bien voulu nous adresser, ainsi que M. le docteur Rambur, pour sa collection d'Hétéroptères qu'il a nnse à notre disposition j M. le docteur Boisduval et M. Reiche, pour les livres qu'ils nous ont prêtés. Nous avons eu, en particulier, l'avantage d'avoir sous nos yeux la plupart des insectes sur lesquels M. Maximilien Spinola avait travaillé en traitant de sa famille des Fulgorelles, et étiquetés de sa main ; nous aurons souvent à citer son nom dans le cours de cet ou- vrage, sur un ordre où il a laissé tant de traces lumineuses de son passage , ainsi que ceux de MM. de Laporte de Cas- telnau, Brullé et Blanchard, qui l'ont illustré de leurs travaux. Celui de M. Léon Dufour y tiendra une place hors ligne , à cause de ses observations anatomiques. Tous ces noms sont couronnés par celui de M. Gcrmar, l'un de ceux qui ont le plus élaboré cet ordre , en Allemagne, TABLEAU MÉTHODIQUE DE Genres. L'ORDRE. HEMIPTERES. Bouche consistant en un bec articulé, muni de soies internes. g: ^ ? I • PARTIE HETEROPTERES. 1. 1-1. (710). Bec naissant du front ; élytres ordinaire- ment divisées eu deux parties , l'une basilaire coriace, l'autre membraneuse. r* SECTION. GÉOCORIS£S. 3. 2-1. (679). Antennes découvertes. 3. 3-1. (478). Bec de quatre articles distincts (i; (Tesse- BACOMOYLES). r^ FAMILLE. LONGISGU^rES. ji|i. 4-1. (291). Antennes Insérées sous un rebord latéral de la tête ; écusson long , atteignant au moins le milieu de l'abdomen. I" TKiBu. ORBISCUTES. 5. 5-1. (82). Écusson arrondi, atteignant complètement , ou presque , l'extrémité de l'abdomen , et recou- vrant en tout ou en partie la base des élytres (2) ; bec grêle , renfermé à sa base dans une rainure; corps bombé. (i) Excepté les genre» Anthocore etXylocore, qui n'en ont qu« troi». Voye» «es genres (445)- (a) Voysz la ootc plae«e «a tétc de la dtuxicac tribu (63). XVI HETEROPTERES. GEOCORISES. LONGISCUTES. I"-» KACE. ANGULEUX. Genres. 6. 6-1. (63). Corps triangulaire en avant. 7. 7-1. (60). Écusson sans pointe élevée sur son dis- que (1). 8. 8-1. (55). Yeux sessiles. Groupe 1. scuti:l]:.êrii>e:s. 9. 9-1. (22). Second article des antennes une fois au moins plus court que le troisième ; corps allongé ou ovalaire , non fortement bombé ; antennes de cinq articles. 10. 10-1. (11). Un canal rostral 1. Solénostéthie. 11. 10-2. (10). Point de canal rostral. 12. 11-1. (13). Corps assez ramassé, ovalaire; bec long, dépassant le second segment de l'abdomen. . 2. Scutellère. 13. 11-2. (12). Corps allongé ; bec ne dépassant pas ordi- nairement le premier segment de l'abdomen. Ih. 12-1. (17). Ventre ayant un sillon longitudinal. 15. 13-1. (16). Prothorax sans sillon transverse , ses angles postérieurs épineux 3. Cantao *. 16. 13-2. (15). Prothorax ayant un sillon transverse, ses angles postérieurs arrondis . li. Calliphare. 17. 12-2. (14.). Ventre sans sillon longitudinal. 18. 13-1. (21). Bords du prothorax non dilatés en lèvres. 19. 14-1. (20). Bec dépassant le second segment de l'ab- domen 5. EUCORVSSE*. 20. 14-2. (19). Bec ne dépassant pas, ou à peine, le premier segment ventral 6. Callidée. 21. 13-2. (18). Bords du prothorax dilatés en lèvres. . . 7. Galosthe*. 22. 9-2. (9). Second article des antennes plus long ou peu plus court que le troisième (2). 23. 10-1. (52). Écusson aussi large que l'abdomen. Groupe 2.. PACH^CORIDES. 24. 11-1. (41). Bord antérieur de la tête sans échancruie, le lobe médian frontal atteignant le bord antérieur. 25. 12-1. (26). Second article des antennes douze fois , dans les mâles , quatre fois , dans les femelles , plus long que le troisième ; corps assez allongé. . . 8. Peltophore. (1) Une espèce du genre Psacaste (42) (P. tuberculata Fabr.) présente un tu- bercule assez prononcé sur l'écusson, mais ce genre diffère des Oxynotides par des pattes épineuses et un faciès très-distinct. (2) Le genre Sphérocore (34) fait exception; le second article des antennes y est, dans quelques espèces , beaucoup plus court que le troisième; mais le corps , dans ce genre , est Irès-bombé , presque hémisphérique. ORBISCUTES. ANGULEUX. TETYRIDES. XVII Genrei. 20. 12-2. (25). Second article des antennes non douze fois , dans les mâles , ni quatre fois, dans les femelles, plus long que le troisième. 27. 13-1. (28). Antennes de trois articles 9. Augocobe. 28. 13-2. (27). Antennes de cinq articles. 29. 14-1. (40). Organes sexuels à découvert. 30. 15-1. (35). Tète plus ou moins aplatie en dessus, non en forme de rostre incliné. 31. 16-1. (34). Tête assez allongée, non inclinée presque verticalement ; corps non presque hémisphérique. 32. 17-1. (33). Corps glabre 10. Pachycore. 33. 17-2. (32). Corps velu 11. Irochrote*. 34. lG-2. (31). Tète courte, large à sa base, inclinée presque verticalement ; corps très-bombé , presque hémi- sphérique 12. Sphérocore. 35. 15-2. (30). Tête en rostre incliné, presque cylindrique, 36. 16-1. (39). Corps ramassé ; membrane des élytres à ner- vures nombreuses. 37. 17-1. (38\ Extrémité de l'écusson arrondie ; angles postérieurs du prothorax aigus 13. Hotéa*. 38. 17-2. (37). Extrémité de l'écusson tendant à se prolon- ger en queue; angles postérieurs du prothorax mousses 14. Odontotarse. 39. 16-2. (36). Corps allongé , presque cylindrique ; mem- brane des élytres à nervures peu nombreuses. . 15. Alphocore. 40. 14-2. (29). Organes sexuels recouverts par le dernier segment de l'abdomen ; corps en ovale allongé. 16. Agonosome. Groupe 3. TÉTVRIDES. 41. 11-2. (24). Bord antérieur de la tête échancré , le lobe médian frontal dépassé par les lobes latéraux. 42. 12-1. (43). Pattes épineuses 17. Psacaste. 43. 12-2. (42). Pattes mutiques. 44. 13-1. (47). Membrane des élytres à nervures nom- breuses. 45. 14-1. (46). Corps bombé; abdomen renflé, ses flancs arrondis 18. Tétyre. 46. 14-2, (45). Corps assez aplati ; côtés de l'abdomen pres- que tranchants. 19. Coptociiile *. 47. 13-2. (44). Membrane des élytres à nervures peu nom- breuses. 48. 14-1. (49). Plaque stcrnale s'avançant sur la ])ase des antennes 20. TniG0\030iiE, 49. 14-2. (48). Point de plaque sternale. 50 15-1. (51). Angles postérieurs du prolhorax très-sail- lants ' , . 21, A\CYn030ME*. XYIII H^IÎROPTIRES. GrfOCORISES. LONGISCUTBS. Genres. 51, 15-2. (50). Angles postérieurs du prothorax peu ou point saillants ; corps très-bombé 22. Bolbocore " 10-2, 11-1, Groupe 4. EURVGASTRIDES. (23). Écusson plus étroit que l'abdomen-, {5/(). Plaque sternale avançant sur la base des antennes 23. Eurygastrk. 54. 11-2. (53). Point de plaque sternale 2li. Geaphosome. Groupe 5. PODOPIDES. 55. 8-2. (8). Yeux pédoncules. 5G. 9-1. (57). Écusson aussi large que l'abdomen. . . 25. Phimodère, 57. 9-2. (56). Écusson plus étroit que l'abdomen. 58. 10-1. (59). Prothorax sans cornes 26. Podops. 59. 10-2. (58). Prothorax à cornes élevées sur son disque. 27. Déroploa. Groupe 6. OXVNOTIBES. 60. 7-2. (7). Écusson à pointe élevée sur son disque; corps très-rugueux. 61. 8-1. (62). Écusson plus étroit que l'abdomen. . . . 28. Oxynote. 62. 8-2. (61). Écusson aussi large que l'abdomen. . . 29. Tarisi*. II* RACE. GLOBULEUX. 63. 6-2. (6). Corps globuleux , arrondi ou ovalaire. 64. 7-1. (81). Antennes de cinq articles. 65. 8-1. 60. 9-1. 67. 10-1. 68. 10-2. 69. 9-2. 70. 10«1. 71. 11-1. 72. 12-1. 73. 12-2. 74. 11-2. 75. 10-2. Groupe 1. THVB.X:OCORI]^ES. (76). Jambes mutiques; membrane des élytres chargée de nombreuses nervures longitudinales. (69). Ocelles plus rapprochés entre eux que des yeux ; troisième article du bec plus long que le quatrième. (68). Bec plus court que le sternum ; prothorax à bords latéraux saillants fortement en demi-cercle. (67). Bec plus long que le sternum ; bords laté- raux du prothorax coupés presque droit ; tête des mâles tronquée carrément au bout (66). Ocelles plus éloignés entre eux que des yeux. Bec ne dépassant pas le sternum. Tête large. Corps plus large en arrière qu'en avant. . Corps pas plus large en arrière qu'en avant. Tête petite , presque circulaire 30. Thtréocore. 31. HÉTÉROCRATE' (75). (74). (73). (72). (71). (70). Bec dépassant le sternum 35, Plataspe. Strombosome *. coptosome. Chlénocobe. C0NI8CUTES. SPISSIBOSTRES. ASOPIDES. XIX Groupe 2. OBONTOSCÉI.IDES. Genres. 76. 8-2, (65). Jambes épineuses; membrane des élytres n'ayant qu'un petit nombre de nervures. 77. 9-1. (80). Corps glabre. 78. 10-1. (79). Écusson ne recouvrant pas tout l'abdomen. 36. Coréomèle. 79. 10-2. (78). Ecusson recouvrant tout l'abdomen ou en atteignant au moins complètement l'extrémité. . 37. Galguphe*. 80. 9-2. (77). Corps velu , . . 38. Odontoscèle. Groupe 3. CAXfOPIBES. 81. 7-2. (6Zi). Antennes de quatre articles; corps aptère. 39. Canope. IP TRIBU. CONISCUTES. 82. 5-2. (5). Écusson triangulaire, n'atteignant pas l'extré- mité de l'abdomen et laissant à découvert la base des élytres (1). 83. 6-1. (290). Bec libre en tout ou en majeure partie (LiBERTIROSTRES). 84. 7-i. (253). Bec long, atteignant au moins l'extrémité du sternum (Longirostres). l'« EACE. SPISSIROSTRES. 85. 8-1. (112). Bec épais , libre dans toute son étendue. Groupe 1. STIAÉTSIDES. 86. 9-1. (91). Écusson très- large, bombé et arrondi, attei- gnant presque l'extrémité de l'abdomen. 87. 10-1. (90). Ventre muni d'une pointe à sa base. 88. 11-1. (89). Jambes antérieures scr.siblemeut dilatées. 40. Stirètre. 89. 11-2. (88). Jambes antérieures sans dilatation. . . . 41. Stirétrosome. 90. 10-2. (87). Ventre sans pointe à sa base 42. Discocère. Groupe 2. ASOPIDES. 91. 9-2. (86). Écusson triangulaire , n'atteignant pas l'ex- trémité de l'abdomen. 92. 10-1. (103). Ventre ayant une pointe à sa base. (I) Le groupe des Slirétrides (86) et le genre Sachane (176) font exception; l'écusson y atteint presque l'extrémité de l'abdonjen, et, dans le genre Sa- chane, couvre même en parlie la brise des élytres; mais, dans les Slirétrides, oulre que la base des élytres est laissée à découvert, le bec est gros et libre à sa base , ce qui les distingue des Orbiscules : dans le genre Sac+iane , le corps est plat, foliacé, tandis qu'il est toujours bombé dans ces dernier*. . XX HETEROPTERES. GEOCORISES- LONGISCUTES. Genres 93. 11-1. (102). Pointe ventrale courte, ne dépassant pas l'insertion des pattes postérieures ; angles posté- rieurs du prothorax saillants en épine. 94. 12-1. (101). Jambes antérieures dilatées en foliole. 95. 13-1. (98). Cuisses antérieures armées d'une épine. 96. 14-1. (97). Cuisses intermédiaires et postérieures armées d'une épine Û3. Cazire*. 97. 14-2. (96). Cuisses intermédiaires et postérieures muti- ques • . , [i!\. Platynope "'. 98. 13-2. (95). Cuisses antérieures mutiques. 99. 14-1. (100). Tête large, presque carrée 45. Coryssorhaphe* 100. 14-2. (99). Tête étroite, beaucoup plus longue que large 46. Phïlloghire. 101. 12-2. (94). Jambes antérieures sans dilatation. , . . 47. Canthécone *. 102. 11-2. (93). Pointe ventrale grande, dépassant l'insertion des pattes postérieures 48. Catostïrax *. 103. 10-2. (99). Ventre sans pointe à sa base. 104. 11-1. (109). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine. 105. 12-1. (106). Jambes antérieures dilatées 49. Asope. 106. 12-2. (105). Jambes antérieures sans dilatation. 107. 13-1. (108). Cuisses antérieures armées d'une ou deux épines en dessous, vers leur extrémité 50. Picromkre*. 108. 13-2. (107). Cuisses antérieures mutiques 51. Arma. 109. 11-2. (104). Angles postérieurs du prothorax arrondis ou mousses. 110. 12-1. (111). Cuisses antérieures armées d'une épine. . 52. Jalla. 111. 12-2. (110). Cuisses antérieures mutiques, ainsi que les autres • 53. Zicrone *. 112. 8-2. (85). Bec grêle, engaîné à sa base , son premier article logé dans une rainure (Ténuirostres). II' RACE. SPINIPÈDES. 113. 9-1. (140). Jambes hérissées d'épines; corps ovalaire ou hémisphérique. Groupe 1. CITSSIIDES. 114. 10-1. (131). Jambes propres à fouir , les antérieures larges et aplaties, avec de fortes dents au côté ex- terne, ou en crochets. 115. 11-1. (130). Jambes antérieures larges , non en cro- chets ; leurs tarses insérés à l'extrémité ; anlcnncs de cinq articles ; toutes les pattes pourvues de tarses. 110. 12-1. (I20\ Yeux rcLiculés cimmo fi l'ordinaire. CONISCUTES. SPINIPEDES. SIÉHIRIDES. XXI Genres. 117. 13-1. (118). Bec ayant son second article muni d'un jabot membraneux , en dessous 5/i. Prolocode*. 118. 13-2. (117). Bec sansjabot membraneux. 119. lû-l. (120). Yeux petits, encliâssés en deçà du bord latéral delà tête; corps rond et bombé 55. Hivère*. 120. 14-2. (119). Yeux globuleux , saillants en dehors du bord latéral de la tête. 121. 15-1. (122). Antennes ayant leur second article deux fois au moins plus grand que le troisième. . . 56. Adrise*. 122. 15-2. (121). Antennes ayant leurs second et troisième articles à peu près d'égale longueur. 123. 16-1. (12^). Écusson court, n'atteignant pas le milieu de l'abdomen ?57. Brachtpelte "*. 124. 16-2. (123). Écusson long, dépassant le milieu de l'ab- domen. 125. 17-1. (128). Ocelles gros, très-saillants, rapprochés des yeux. 126. 18-1. (127). Corps très - bombé ; antennes à articles courts,presque moniliformes; membrane des élytres presque aussi grande que la partie coriace . . 58. Cyrtomène *. 127. 18-2. (120). Corps ovalaire, peu bombé; antennes à ar- ticles plus ou moins allongés; membrane des élytres notablement plus courte que la partie co- riace 59. Cydne. 128. 17-2. (125)- Ocelles non apparents 60. Amblyotte*. 129. 12-2. (116). Yeux non réticulés, seulement rudimen- taires 61. Céphaloctée. 130. 11-2. (115). Jambes antérieures en crochets, leurs tar- ses insérés au milieu d'elles ; antennes de quatre articles ; point de tarses aux pattes postérieures. 62. Scaptocore. 131. 10-2. (114). Jambes antérieures peu élargies et non ou peu aplaties, sans dents propres à fouir. Groupe 2. SÉHIB.ISES. 132. 11-1. (137). Tête petite, à peine de la largeur du quart de celle du prothorax ; écusson finissant en pointe assez aiguë. 133. 12-1. (136) Antennes ayant leur second article pas plus long que le troisième. 134. 13-1. (135). Second article des antennes à peu près égal au troisième 03. Séhire *. 135. 13-2. (134). Second article des anlenues notablement plus court que le troisième 64 Teitomégas "*. 136. 12-2. (13.3). Second article des antennes deux fois au moins plus long que le troisième, , , . , . C5. Dissiégmte *. hkmiptIbrs. b XXII HÉTÉROPTÈRES. GÉOCORISES. LONGISCUTES. Groupe 3. POI>OBlI>ES. * Genres. 137. 11-2. (132). Tête grande, de la largeur de plus de moi- tié de celle du prolhorax ; écusson ayant son ex- trémité large et arrondie; port desSciocores. 138. 12-1. (139;. Membrane des élytrcs au moins aussi lon- gue que leur partie coriace ; à nervures fortes , droites et fourcliues 66. Ménaccare* 139. 12-2. (138). Membrane des élytres beaucoup plus courte que leur partie coriace , à nervures faibles. . . 67. Podode*. m RACE. NUDIPÈDES. lûO. 9-2. (113). Jambes nues ou seulement frangées, lui. 10-1. (212). Ventre sans pointe à sa base; point de ca- rène sternale ni de carène ventrale ( Inermivex- TRES). 1Ù2. 11-1. (177). Ventre ayant un sillon longitudinal plus ou moins prononcé ; bec dépassant le métaster- num (1) ; antennes de trois, quatre ou cinq arti- cles (SULCIVENTRES). Groupe 1. EAI.'YBSS. 143. 12-1. (17Ù). Corps plus ou moins bombé, non foliacé ni très-aplati. l!ili. 13-1. (139). Côtés du prolhorax crénelés. 145. 14-1. (146). Antennes de quatre articles , le second aplati 68. Atélocèrb. 146. 14-2. (145). Antennes de cinq articles. 147. 15-1. (150). Jambes antérieures dilatées. 148. 16-1. (149). Jambes postérieures dilatées; bec dépas- sant le second segment de l'abdomen ; sillon ven- tral très-prononcé G9. Erthésink. 149. 16-2. (148). Jambes postérieures sans dilatation; bec ne dépassant pas le premier S'gment de l'abdomen. 70. Dalpade *. 150. 15-2. (147) Jambes antérieures non dilatées. (l) Le genre Névroscie (l6i), par exception, ne présente point de i-illon ventral , m.iis le bec y dépasse assez notablement le nifla^^lerniim , et la mem- brane des élytres, qui présente des nervures noires tranchant sur un fond p.île, le corps jann.-ître pointillé de brun comme dans les Halys , le faciès, enfin nous ont déterminés, quoique après beaucoup d'hésitation, .î le ranger près de ces der- niers, parmi lesquels il a été confondu jusqu'à présent. S'il était rangé dans son groupe méthodique , celui de» Penlalomides , il tomberait dans la subdivision ( 197. I7--2. ) conten-iit le genre Penlalome ; mais il en d-ifférerail par la lète, qui , dans ce dernier gt-nre , est plaie et arrondie au bout , nirisi que par la mem- brane des élytres , qui , dan» ce dernier genre , n'a paa les nervures noires tran- chant sur un fond pâl«. CONFSCLTES. NIJDIPEDES. HALYDES. XXII 1 153. 154. 155. 156. 157. 158. 159. 160. 17-2. 18-1. 18-2. 16-2. 17-1, 17-2. 13-2. 14-1. 101. 15-1. 164. 15-1, 165. 166. 167. 16-1. 16-2. 15-2, 168. 16-1. 169. 17-1. 170. 18-1. 171. 18-2, 172. 17-2. (l.')6). Bord antérieur de la tête plus ou moins fi- nement écliancré, les lobes latéraux dépassant plus ou moins le lobe médian frontal. (153). Côtés de l'abdomen finenement dentés en peigne, ainsi que la tête et le protliorax. . . . (152). Côtés de l'abdomen non dentés en peigne. (155). Nervures de la membrane des élytres fourchues, à cellules et figures irrégulières. . . (154 . Nervures de la membrane des élytres ré- gulièrement longitudinales (151). Bord antérieur de la tête entier ; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes la- téraux. (158 . Bord antérieur de la tête coupé carrément ; les lobes latéraux larges et relevés de chaque côté. (157). Bord antérieur de la tête plus ou moins pointu ou arrondi (144 . Côtés du prothorax sans crénelures. (163). Bord antérieur de la tête entier, pointu ou arrondi ; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux ; corps allongé. (162j. Tête allongée , pointue ; nervures de la membrane des élytres peu nombreuses ( en géné- ral noires, tranchant sur un fond pâle); sillon ven- tral non apparent (161). Tête plate, arrondieau bout; nervuresdela membrane des élytres nombreuses idouzeàquinze); sillon ventral profond (160). Bord antérieur de la tête échancré ou coupé carrément , les lobes latéraux dépassant ou égalant le lobe médian. (167). Bord antérieur de la tête arrondi, les lobes latéraux se rejoignant au delà du lobe médian ; échancrure à peine distincte. (166). Antennes de quatre articles (165). Antennes de cinq articles (164). Bord antérieur de la tète tronqué carré- ment ou échancré distinctement. (173) Bec n'atteignant pas le dernier segment de l'abdomen; sillon ventral presque nul. (172). Antennes de cinq articles ; tête petite. (171). Bord antérieur de la tête coupé carrément au bout (170). Bord antérieur de la tête bifide (169). Antennes de quatre articles ; tête assez grande. Genres. 71. Mdsthe *. 72. Brochtmène*. 73. Thélime*. 74. Apodiphte. 75. Halts. 76. Névroscie ' 77. Bathtcbuk' 78. DlNIDOR. 79. Cataulai. 80. Méniphe ". 81. Oiyrhine' 82. Platxcork. 174. 12-2. 175. 13-1. 17G. 13-2. 177. 11-2. 179. 13-1. 180. lû-1^ 181. lZi-2. 182. 15-1< 183. 16-1, 184. 16-2, 185. 15-2. 186. 13-2. 187. 12-2, 188. 13-1, 189. 14-1. 190. 14-2. 191. 15-1. 192. 16-1. HÉTKROPTÈRES. GÉCCORISES. LONGISCUTES. Genres. . (168). Bec atteignant le dernier segment de l'alî- domen; sillon ventral très-prononcé 83. Rachave*. Groupe 2. FHI.ÉII>ES. (143). Corps très-apîati , membi'aneux , foliacé et découpé tout autour. (,176). Antennes de plus de trois articles; yeux pédoncules , une épine au devant d'eux. . . . 84. Sachane *. (173). Antennes de trois articles ; yeux sessiles. . 85. Phlée. (142;. Ventre sans sillon longitudinal ; bec ne dé- passant pas le métasterauni en général ; antennes de cinq articles (Plékiventres). Croupe 3. SCIOCORIDES. (187). Corps plat, ovalaire ou très-allongé ; tête plate , membraneuse , horizontale , ordinairement semicirculaire. (180). Corps ovalaire, non très-allongé. (181). Tête découpée en quatre lobes ou lanières antérieurement ; côtés du prothorax foliacés. . . 86. Dryptocéphale. (180 j. Tête semicirculaire en avant. (185). Second article des antennes plus long que le troisième. ( 184) . Côtés du prothorax non dilatés en membrane arrondie 87. Sciocore. (183). Côtés du prothorax dilates en membrane ar- rondie, formant un trèfle avec la tète 88. Dorvdère*. (182). Second article des antennes plus court ou pas plus long que le troisième 89. Discocéphale. (179). Corps très - allongé , linéaire ; tête très- large 90. Séphèle*. Groupe 4 FENTATOMIDES. (178). Corps triangulaire en avant, plus ou moins bombé, non très-ap!ati ni très-ovalaire en général; antennes toujours de cinq articles. (199). Angles postérieurs du prothorax arrondis et non sailants en épine. (190j. Membrane des élytres à cellules pentago- nales 91. Hîménarcvs *. (189). Membrane des élytres à nervures longitu- dinales ou fourchues, mais sans cellules. (198). Tête arrondie en avant, plus ou moins aplatie , non en rostre incliné. (193. Lobes latéraux de la tête se rejoignant au delà du lobe médian, avec les bords latéraux si- - nues et le bord antérieur cordiforme 02. EtT.yvniE. CONISCDTES. NUDIPEDES. RHAPH(GASTRIDES. XXV Genres. 193. 16-2. (192). Lobes latéraux de la tête ne dépassant pas ordinairement (1) le lobe médian, 194. 17-1. (197). Lobes latéraux de la tête relevés en goût' tière de chaque côté. 195. 18-1. (196). Second article des antennes à peu près de la longueur du troisième ou pas deiifis fois plus court que lui 93. Strachie, 196. 18-2. (J95), Second article des antennes deux fois plus court que le troisième 9^1, OœnosoME*, 197. 17-2. (194). Lobes latéraux de la tête non relevés en gouttière de chaque côté 95. Pentatome. 198. 15-2. (191'!. Tête en rostre incliné, presque cylindrique; présternum dilaté en lame qui s'avance de chaque côté sur la base de l'antenne 96. JEue. 199. 13-2. (188). Angles postérieurs du prothorax saillants en pointe plus ou moins aiguë. 200. 14-1. (211). Tête ne finissant pas en épine aiguë qui dépasse les lobes latéraux. 201. 15-1. ('202^ Tête sans échancrure au bord antérieur ses lobes latéraux ne dépassant pas le lobe mé- dian 97. MORMIDÉB*. 202. 15-2. (201). Tête bifide ou échancrée au bord antérieur, ses lobes latéraux dépassant le lobe médian. 203. 16-1. (210). Bord antérieur de la tête sans pointes dis- tantes à leur base. 204. 17-1. (207). Lobes latéraux de la tête plus ou moins foliacés, arrondis au bout. 205. 18-1. (206). Côtés du prothorax sans dentelures. . . 98. Myrochée*, 206. 18-2. (205). Côtés du prothorax dentés 99. Galédante*. 207. 17-2. (204). Bifurcation de la tête àpointes très-aiguës. 208. 18-1. (209). Côtés du prothorax dentés 100. Loxa *. 209. 18-2. (208). Côtés du prothorax sans dentelures. . . 101. Diploxys *. 210. 16-2. (203). Bord antérieur de la tête offrant deux dents aiguës distantes à leur base 102. Zalègue *. 211. 14-2. (200). Tête finissant en une épine qui dépasse les lobes latéraux 103. Prooxïs *. Groupe S. lîHAFHÎGASTRÎIÎES 212. 10-2. (141). Ventre ayant, à sa base, une pointe plus ou moins prononcée ( Armivemtres). (l) Quelques espèces du arenre Pentatome (197) ( P. dissiinilis , P. b iccarum ) ont le lobe raéilian frontal di'passé par les lobes latéraux, et nous n'avons pas jugé à propos, quanta présent, d'en faire un genre à part, .à cause de certaines difiicultés spéciilques qui nous ont arrêtes dans ce genre , encore «i chargé d'es- pèces, et où il reite tant à étudiei-. XXVI HETÉROPTERES. GÉOCORISES. LONGISCUTES. Genres. 213. 11-1. (226). Sternum sans carène lanciforme, ayant seu- lement un faible filet longitudinal. 214. 12-1. (221). Angles postérieurs du prothorax non sail- lants en épine, plus ou moins arrondis. 215. 13-1. (216). Jambes antérieures à arête dilatée et apla- tie ; bords latéraux de la tête légèrement relevés en gouttière ; membrane des élytres d'une opacité décaille 104. Catacawthe. 216. 13-2. (215). Jambes antérieures n'ayant pas leur arête aplatie; tête plane; membrane des élytres ordi- nairement claire. 217. 14-1. (218). Second article des antennes beaucoup plus petit que le troisième; le premier article dépas- sant ordinairement le bord antérieur de la tête. . 105. Vdlsirée. 218. 14-2. (217). Second article des antennes guère plus pe- tit que le troisième, ou de sa grandeur ; le premier article n'atteignant pas le bord antérieur de la tête. 219. 15-1. (220). Ventre plus ou moins caréné ; pointe ven- trale courte , ne dépassant pas , ou à peine , l'inser- tion des pattes postérieures 106. Nézare *. 220. 15-2. (213). Ventre sans carène; pointe ventrale grande, atteignant au moins l'insertion des pattes inter- médiaires 107. Rhaphigastre. 221. 12-2. (214). Angles postérieurs du prothorax saillants en pointe épineuse ou dilatation aplatie. 222. 13-1. (225). Lobes latéraux de la tête dépassant le lobe médian. 223. 14-1. (224). Bord antérieur de la tête à peine échancré, les lobes latéraux presque foliacés, se rejoignant ordinairement au delà du lobe médian. . . . 108. Punaise. 224. 14-2. (223). Bord antérieur de la tête bifide, à pointes aiguës. . . . • .109. Arvélie. 225. 13-2. (222). Lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux de la tête 110. Tadeocère*. 226. 11-2. (213). Sternum avec une carène en forme de lance antérieurement. 227. 12-1. (230) Tête échancrée au bord antérieur; lobes latéraux dépassant un peu le lobe médian frontal; tarses de trois articles. 228. 13-1. (229). Membrane des élytres à nervures longitudi- nales, sans cellules 111. Bhynchocobf.. 229. 13-2. (228). Membrane des élytres chargée de cellules irrégulières 112. Évoplite*. CONISCUIES. BRliVlROSTRES. ÉDESSIDES. XXVII Oenres. 230. 12-2. (227). Tête non échancrée au bord antérieur; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes la- téraux ; tarses de deux articles. 231. 13-1. (232). Angles postérieurs du prothorax arrondis, plus ou moins saillants 113. Acanthosome. 232. 13-2. (231). Angles postérieurs du protliorax terminés en épine aiguë, très-saillants IH. Sastragale *. IV^ RACE. BRÉVmOSTRES. 233. 7-2. (84). Bec court, ne dépassant pas , en général , le présternum ou au plus le mésosternum. Groupe 1. ESESSinZSS. 234. 8-1.. (273). Tête petite ; premier article des antennes égalant ou dépassant le bord antérieur de la tête. 235. 9-1. (262). Sternum fortement caréné , au moins entre les pattes intermédiaires et les postérieures. 236. 10-1. (247). Carène sternale échancrée et bifide anté- rieurement. 237. 11-1. (238). Antennes de quatre articles 115. Péeomate*. 238. 11-2. (237). Antennes de cinq articles. 239. 12-1. (242). Second article des antennes plus long que le troisième. 240. 13-1. (241). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine cylindrique longue et aiguë 116. DoRyPLECRE *. 241. 13-2. (240). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine courte, aplatie 117. Hypoxts *. 242. 12-2. (239,1. Second article des antennes plus court ou pas plus long que le troi .ième. 243. 13-1. (246). Angles postérieui s du prothorax saillants en bras ou pointes plus ( u moins aiguës. 244. 14-1. (245). Angles saillants en bras boutonneux ou tronqués au bout 118. Édesse. 245. 14-2. (244). Angles postérieur i du prothorax saillants en pointe plus ou moins aiguë 119. Pygode *. 246. 13-2. (243). Angles postérieur d a prolhorax arrondis, non saillants en pointe 120. Acératode *. 247. 10-2. (236). Carène sternale non échancrée ni bifide antérieurement. 248. 11-1. (231). Antennes de cinq articles. 249. 12-1. (250 :. Second article des antennes plus court que le troisième ; carène sternale ne dépassant pas l'insertion des pattes intermédiaires 121. Brachïstèthe. 250. 12-2. (249). Second article des antennes plus long que le troisième ; carène sternale comprimée en lance qui s'avance au delà des pattes intermédiaires. . 122, Piéïosterne *. XXVllI HETEROPTEBES. GEOCORISES. LONGISCUTES. Genres. 251. 11-2. (248). Antennes de quatre articles. 252. 12-1. (253). Carène sternale se confondant avec le ster- num entre les pattes antérieures et les intermé- diaires, et ne dépassant pas, ou à peine, l'insertion de ces dernières, échancrée en arrière pour rece- voir la pointe ventrale qui s'avance au delà de l'insertion des pattes postérieures 123/ Agapophïte. 253. 12-2. (252). Carène sternale ne se confondant pas avec le sternum entre les pattes antérieures et intermé- diaires , et s'avaçant en arrière jusque entre les pattes postérieures. 25Û. 13-1. (257). Bord postérieur du prothorax se prolon- geant sur la base de l'écusson. 255. 14-1. (256). Angles postérieurs du prothorax prolongés en cornes ; angles postérieurs du dernier segment abdominal très-prolongés au delà de l'abdomen. 124. Mucane *. 256. 14-2. (255). Angles postérieurs du prothorax arrondis; angles postérieurs du dernier segment abdominal ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen. . . 125. Tesseratome. 257. 13-2. (254). Bord postérieur du prothorax ne se prolon- geant pas sur la base de l'écusson. 258. 14-1. (259). Carène sternale se prolongeant en pointe libre à partir des pattes intermédiaires jusqu'au delà des pattes antérieures 126. Hïpenqoe "'. 259. 14-2. (258). Carène sternale large, aplatie, et ne se pro- longeant pas en pointe libre. 260. 15-1. (261). Prothorax arrondi en avant, arqué sur les côtés 127. Edsthène. 261. 15-2. (260). Prothorax presque en carré long transver- sal , à angles antérieurs saillants 128. Mattiphe ■". 262. 9-2. (235). Sternum sans carène prononcée. 263. 10-1. (264). Ventre ayant une pointe à sa base. . . 129. Oncomère. 264. 10-2. (263). 'Ventre mutique. 265. 11-1. (270). Écusson se terminant en une pointe très- petite et prolongée presque en forme de carré long concave en dessus. 266. 12-1. (269). Côtés du prothorax dilatés et prolongés. 267. 13-1. (268). Tète bifide antérieurement ; côtés de l'ab- domen non dilatés ; cuisses mutiques 130. Eorypleure *. 268. 13-2. (2G7). Tête non bifide ; côtés de l'abdomen di- latés et foliacés; toutes les cuisses ayant une épine en dessous Cl; 131. Dalcanthe*. 269. 12-2. (266). Côtés du prothorax arrondis et non dilatés. 132. Pïcane"^. (1) C'est ici que nous paraît devoir se placer le genre Cyclogaster Westw. Trans. eut. Soc. Lond. H. 4a8. CONISCUTES. CANALIROSTRES. MEGYMENIDES- XXIX Genres. 270. 11-2. (265). Écusson ayant son extrémité large et ar- rondie. 271. 12-1. (272). Antennes de quatre articles 133. Cyciopelte*. 272. 12-2. (271). Antennes de cinq articles (1) 134. Aspongope. Groupe. 2. PH'STI.I.OCÉPHAZ.ISEIS. 273. 8-2. (234). Tête large, longue ; son bord antérieur dé- passant le premier article des antennes. 274. 9-1. (275). Une carène sternale 135. Placosterne *. 275. 9-2. (274). Point de carène sternale. 276. 10-1. (285). Corps ovalaire et large , pas très-allongé ; tète ne unissant pas eu pointe très-aiguë. 277. 11-1. (280). Tête prolongée en deux folioles arrondies. 278. 12-1. (279;. Tête allongée (membrane des élytres à ner- vures noires , tranchant sur un fond pâle). . . 136. Phïllocéphale. 279. 12-2. (278). Tête courte (membrane des élytres à ner- vures ne tranchant pas sur un fond pâle). . . 137. Dalsire *. 280. 11-2. (277). Tête prolongée en deux foHoles pointues. 281. 12-1. (282). Angles du prothorax arrondis, peu sail- lants 138. ScHizoPS. 282. 12-2. (281). Angles du prothorax très -saillants en pointe. 283. 13-1. (284). Angles antérieurs du prothorax dirigés en avant, les postérieurs non saillants. . . . 139. Tétrode*. 284. 13-2. (283). Angles antérieurs du prothorax non di- rigés en avant, les postérieurs seuls saillants et di- rigés latéralement 140. DiPLORHINE*. 285. 10-2. (276). Corps ordinairement très-allongé, presque linéaire ; tête finissant en pointe très-aiguë. 286. 11-1. (287). Angles antérieurs du prothorax dirigés en avant 141. Macrime*. 287. 11-2. (286). Angles antérieurs du prothorax sans pointe dirigée en avant. 288. 12-1. (289). Angles postérieurs du prothorax non sail- lants 142. MÉGARHÏNQUE. 289. 12-2. (288). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine 143. Gonopsis''. V« RACE. CANALIROSTRES. Groupe unique. MÉGYMÉM'IBIÎS. 290. 6-2. (83). Bec se logeant tout entier dans un canal ; ce bec court, ne dépassant pas le mésosternum. . . 144. Mégymène. (i) Ici le genre Oncoscelis Vf eslvr. ? Traits, eut. Soc. Lond. II. 427. XXX HETEROPTERES. GEOCORISES. SUPERICORNES. Genres. 291. 4-2. (4). Antennes insérées à découvert , générale- ment de quatre articles ; écusson court , n'attei- gnant pas le milieu de rat3domen (Bréviscutes . 292. 5-1, (463). Dernier article des antennes épaissi (1) ; membrane des élytres ou à nervures longitudina- les , ou à cellules irrégulières , ou sans nervures (Varinerves). 293. 6-1. (448). Deux ocelles (Clarigènes). IP FAMILLE. SUPERICORNES. 294. 7-1. (419). Antennes insérées au côté supérieur de la tête , au-dessus d'une ligne idéale tirée des yeux à l'origine du labre ou dans cette ligne ; mem- brane des élytres offrant toujours plus de cinq nervures. r« TRiBD. TÉTRAGONOCEPHALES. 295. 8-1. (366). Tête carrée, avec ou sans lamelle prolon- gée entre les antennes. 296. 9-1. (343). Têle sans épine près de la base des an- tennes ; leur premier article non épineux. r« RACE. SECTIFRO>^TS. 297. iO-1. (310). Tubercules antennifèrcs très-saillants, sé- parés par une écliancrure et sans lamelle ni ca- rène entre eux. Groupe I SPARTOCÉRIDES. 298. 11-1. (305). Cuisses niutiques , les postérieures pas plus grosses que les autres. 299. 12-1. (300). Articles des antennes prismatiques ou apla- tis ; ani;les postérieurs du i)rothorax saillants en corne élevée 145. Prismatocèrk*. 300. 12-2. (299. Articles des antennes cylindriques. 301. 13-1. (302). Dernier article des antennes plus long que le précédent ; des tubercules élevés sur le disque du protliorax 146. Séphine *. 302. 13-2. (301). Dernier article des antennes aussi court ou plus court que le précédent. 303. 14-1. (304). Côtés du protliorax non dilatés en crois- sant 147. SPARTOCiiRE. (i) Le i^enre Xjlorore (147) fait e.'scepiion ; le dernier article des antennes esi à peu près sétiforrne : in;iis la membrzae «ies élyircs , cîair« , n'offre pas les deux cellules basilaires des Bicellules. TÉTRAGONOCÉPHALES. PLÉNIFRONTS. NÉMATOPIDES. XXXf Genres. 304. 14-2. (303). Côtés du prothorax dilatés en croissant. 148. Menénote. Groupe 2. MICTIDES. 305. 11-2. (298). Cuisses épineuses en dessous, les postérieu- res plus épaisses que les autres , surtout dans les mâles. 300. 12-1. (300). Troisième article des antennes dilaté en feuille. 307. 13-1. (308). Abdomen dilaté et débordant les élytres de cliaque côté 149. Dalader*. 308. 13-2. (307). Abdomen non dilaté de chaque côté. . . 150. Molchine *. 309. 12,-2. (306). Articles des antennes simples et cylindri- ques (1) 151. MiCTis. II' RACE. PLÉNIFRONTS. 310. 10-2. (297). Tête sans échancrure, munie d'une carène entre ses tubercules antennifères. Groupe I. IVÉMATOPISES. 311. 11-1. (334). Cuisses armées d'épines en dessous, les postérieures plus épaisses que les autres, surtout dans les mâles. 312. 12-1. (315) Bec court, venant s'appliquer dans une rai- nure, entre les pattes antérieures. 313. 13-1. (314). Second article des antennes plus long que le troisième ; abdomen rhomboïdal , ses côtés très- dilatés 152. Discogastre. 314. 13-2. (31.3). Second et troisième article des antennes d'égale longueur ; abdomen ovalaire 153. Mozène*. 315. 12-2. (312). Bec ne s'appliquant pas dans une rainure entre les pattes antérieures. 316. 13-1. (331). Jambes postérieures foliacées , ou courtes et fortes. 317. 14-1. (318). Une lamelle en forme de pointe aiguë entre les antennes 154. Métopode*. 318. 14-2. (317). Pas de pointe aiguë entre Ips antcnnfs. 319. 15 1. (322). Troisième article des antennes dilaté en fo- liole. 320. 16-1. (321). Abdomen ovalaire , débordant les élytres de chaque côté ; second article des antennes cy- lindrique. . . . • 155. Pachtlis. 321. 16-2. (320). Abdomen allongé, ne débordant pas les ély- tres de chaque côté ; second article des antennes spatuliforme 156. Spathophore*. (i) ici le tieiire Deropteryx ( Bcreptery^a Wlwt. )' , au inoius pour l'espèce lype .D. Guiyii Whil. Trans. eut. Ooc. Loiui. iii. y.:. XXXII HÉTÉROPTERES. GÉOCORISES. SUPERICORNES. Genres. 322. 15-2. (319). Troisième article des antennes cylindri- que, ainsi que les autres. 323. 16-1. (223). Jambes postérieures dilatées en ais ou feuille ; dernier article des antennes beaucoup plus long que le précédent 157. Méluque*. 324. 16-2. (32!i). Jambes postérieures non dilatées ; dernier article des antennes pas ou peu plus long que le précédent. 325. 17-1. 326). Second article des antennes plus long que le précédent 158. Physomère. 326. 17-2. (325). Second article des antennes pas ou peu plus long que le précédent. 327. 18 1. (328). Abdomen ovalaire , dilaté de chaque côté. 159. Piézogastke *, 328. 18-2. (327). Abdomen allongé , non dilaté de chaque côté. 329. 19-1. (330). Écusson court, triangulaire 160. ARCHiMiRE. 330. 19-2. (329). Écusson allongé, lancéolé 161. Méropachïs. 331. 13-2. (316). Jambes postérieures longues et grêles, non foliacées ; dernier article des antennes grêle, aussi long que les deux précédents réunis. 332. 14-1. (333). Point de lamelle en forme de pointe aiguë entre les antennes 162. Nématope. 333. 14-2. (332). Une lamelle en forme de pointe aiguë en- tre les antennes 163. Pétalops *. Groupe 2. HOMÉOCÉRIDES. 334. 11-2. (311). Cuisses mutiques, les postérieures pas plus grosses que les autres; pattes grêles en général. 335. 12-1. (340). Abdomen non ou peu dilaté, allongé. 336. 13-1. (339). Dernier article des antennes plus long que le précédent ; tous les articles grêles, allongés. 337. 14-1. (238). Côtés du prothorax relevés en ailes. . . 164. Sondare *. 338. 14-2. (337). Côtés du prothorax non relevés en ailes. . 165. Paryphès. . 339. 13-2. (336). Dernier article des antennes plus court ou peu plus long que le précédent, fusiforme. . . . 166. Homéocère. 340. 12-2. (333 . Abdomen dilaté, débordant très-notablement les élytres de chaque côté. 341. 18-1. (342). Membrane des élytres à cellules irrégu- lières 167. Chérommate* 342. 18-2. (341). Membrane des élytres à nervures longitu- dinales, sans cellules 168. Verlusie. 11^ RACE. SPINIFRONTS. 343. 9-2. (296). Tête ayant une épine près de la base des an- tennes, ou leur premier article épineux. 34/i. 345. 3Zi6. 347. 348. 349. 350. 351. 352. 353. 354. 355. 356. 357. 358. 359. 360. 3G1, 362. 363. 564. TÉTRAGONOCKPHALES. SPINIFRONTS. ACANTHOCORIDES. XXXdi Groupe I. SYr^OMASTIHES. Genres. 10-1. (353). Cuisses postérieures pas plus épaisses que les autres, 11-1. (352). Troisième article des antennes n'offrant pas de dilatation lorsque le corps est allongé et linéaire. 12-1 (351). Membrane des élytres n'ayant que des ner- vures longitudinales, sans cellules. 13-1. (348). Épines de la base des antennes placées au côté interne et convergentes 169. Syromaste. 13-2. (347). Épines de la base des antennes placées au côté externe et divergentes. 14-1. (350). Une pointe aiguë entre les tubercules anten- nifères ; corps ovalaire ; abdomen dépassant les ély- tres de chaque côté 170. Enoplops*. 14-2. (349). Pas de pointe aiguë entre les antennes. . 171. Anase ^ 12-2. (346). Membrane des élytres offrant des cellules irrégulières 172. Atracte. 11-2. (345). Troisième article des antennes dilaté en foliole large et arrondie ; corps allongé , linéaire. 173. Chariestêre. Groupe 2. ACAICTHOCORIDES. 10-2. (344). Cuisses postérieures plus grosses que les autres. 11-1. (355). Troisième article des antennes dilaté en foliole 174. GOLÈME*. 11-2. (354). Troisième article des antennes cylin- drique. 12-1. (359). Sternum muni d'une membrane au-dessus des hanches postérieures. 13-1. (358). Cuisses postérieures non brusquement cour- bées à leur base; bords latéraux du prothorax, non épineux 175. Hyménophore*. 13-2. (357). Cuisses postérieures brusquement cour- bées à leur base ; côtés du prothorax épineux. . 176. Camptischie *. 12-2. (356). Sternum sans membrane au-dessus des han- ches postérieures. 13-1 (363;. Tète presque aussi longue que large; se- cond et troisième article des antennes à peu près de la même longueur. 14-1. (362). Premier article des antennes épineux. . 177. Acanthocore *. 14-2. (361). Premier article des antennes mutique. . 178. Crinocère. 13-2. (360). Tète courte, plus large que longue; se- cond article des antennes plus long que le troi- sième. 14-1. (365) Côtés du prothorax denticulés, ses angles postérieurs aplatis; cuisses postérieures des mâles IXXIV UÉTÉROPTÈRES. GÉOCORISES. SUPRRICORNES. Genres, dépourvues de forte dent à leur base 179. machtime*. 365. 14-2. (364). Côtés du prothorax non denticulés, ses angles postérieurs saillants en pointe fine et aiguë ; cuisses postérieures des mâles munies d'une forte dent à leur base 180. Zorève *. IF TRIBU. TR1G0N0CÉPHALE3. 366. 8-2. (295). Tête triangulaire. P« RACE. LINICORNES. 367. 9-1. (392). Dernier article des antennes filiforme, non épaissi. Groupe 1. AiiarisoscÉi.iDz:s. 368. 10-1. (375). Membrane des élytres sombre, presque opaque et coriace; ocelles toujours distants entre ^ eux. '^ 369. 11-1. (374). Premier article des antennes grand, aussi long que la tête au moins. 370. 12-1. (37a). Jambes postérieures ayant une dilatation foliacée. 371. l3-l. (372). Cuisses postérieures épaissies 181. Anisoscèle. 372. 13-2. (371). Cuisses postérieures non épaissies. . . 182. Diactor. 373. 12-2. (370). Jambes postérieures sans dilatation foliacée. 183. Leptoscèle. 374. 11-2. (369). Premier article des antennes petit , beau- coup plus court que la tête 184. Tinotome *. Groupe 2. AI.VDII>X:S. 375. 10-2. (368). Membrane des élytres claire , transpa- rente; ocelles quelquefois très-rapprochés entre eux. 376. 11-1. (385). Ocelles placés entre les yeux. 377. 12-1. (380;. Ocelles éloignés entre eux. 378. 13-1. (379). Articles des antennes cylindriques ; base des élytres coriace 185. Méloze *. 379. 13-2. (378). Les deux articles intermédiaires des anten- nes, dilatés ; base des élytres membraneuse. . . 186. Copius. 380. 12-2. (377). Ocelles rapprochés l'un de l'autre; yeux très-saillants , presque pédoncules. 381. 13-1. (384). Jambes postérieures courbées en dedans. 382. 14-1. (383). Base des élytres membraneuse 187. Hyalymène 383. 14-2. (382). Base des élytres coriace 188. Camptope *. 384. 13-2. (381). Jambes postérieures droites 189. Alyde. 585. 11-2. (376). Ocelles placés assez loin en arrière des yeux, THIGONOCEPHALES. NODICORNES. CÛBÉIDES. XXXV Genres. 386. 12-1. r389 . Tête bifide à l'extrémité. 387. 13-1. (388). Premier arliclo des antennes plus court que la tète 190, Sténocéphale. 388. 13-2. (387 . Premier article des antennes plus long que la tête 191. Leptocorise. 389. 12-2. (380,1. Tête non bifide à l'extrémité. 390. 13-1. (391). Dernier article des antennes plus long que le précédent 192. micrélïtre. 591. 13-2. (390). Dernier aticlc des antennes plus court que le précédent 193. Chorosome. Ile KACE. NODICORNES. 392. 9-2. (367). Dernier article des antennes épaissi, nodu- leux ou fusiforme. Groupe 1. CORÉIDES. 393. 10-1. (412). Premier article des antennes plus long, ou à peu près aussi Ion;; que la tête. 39i. 11-1. (397). Corps grêle , tipuliforme. 395. 12-1. (396). Tête arrondie en avant; front ne se pro- longeant pas en pointe ou lamelle entre les an- tennes 194. Bérttk. 396. 12-2. (395). Tête se prolongeant en pointe ou lamelle entre les antennes 195. Néide. 397. 11-1. (394). Corps plus ou moins large ou épaissi, 398 13-1. (405). Antennes épineuses. 399. 14-1. (404 ^ Thorax et abdomen dilatés de chaque côté en membrane plus ou moins découpée. 400. 15-1. (403). Bord postérieur du prothorax coupé près- droit , non divisé en lobes. 401. 16-1. (402). Dilatations membraneuses du corps larges, leur surface non épineuse 196. Craspède. 402. 16-2. (401). Dilatations membraneuses du corps en la- nières étroites; leur surface épineuse 197. Péphrique *, 403. 15-2. (400). Bord postérieur du prothorax divisé en lobes qui s'avancent sur la base de l'écusson. . 198. Phïllomorphe. 404. 14-2. (390). Thorax et abdomen non dilatés en mem- brane de chaque côté 199. Corée. 405. 13-2. (398j. Antennes n(.n épineuses. 406. 14-1. (407). Dernier article des antennes notablement plus court que le précédent; corps ovalaire. . . 200. Gonocère. 407. 14-2. (400). Dernier article des antennes aussi long que le précédent ; corps allongé. 408. 15-1. (411). Prothorax très-incliné en avant. 409. 16-1. (410). Angles postérieurs du prothorax épineux ; cuisses postérieures épineuses. ...... 201. Zicca*. XXXVI HETEROPTERIS. GEOCORISES. IMFKRICORNES. Genres. ÛIO. 16-2. (409). Angles postérieurs du prothorax mutiques, ainsi que les cuisses 202. Hypsélonote, ùll. 15-2. (408). Prothorax à surface presque horizontale; cuisses postérieures légèrement épineuses. • . 203. Namaqce *. Groupe 2. RHOPAI.I]>Z:S. Û12. 10-2. (393). Premier article des antennes très-petit, no- tablement plus court que la tète. Û13. 11-1. (414). Cuisses postérieures renflées en massue. . 204- Mérocore. 414. 11-2. (413). Cuisses postérieures non renflées en massue. 415. 12-1. (416). Nervures de la membrane des élytres très- nombreuses (quinze à vingt-cinq) 205. Théraphe *. 416. 12-2. (415). Nervures de la membrane des élytres peu nombreuses (huit à dix). 417. 13-1. (418). Second et troisième article des antennes d'égale longueur 20G. Rhopale. 418. 13-2. (417). Second article des antennes beaucoup plus court que le troisième 207. Pseudophlée. IIP FAMILLE. INFÉRICORNES. [^l9. 7-2. (294). Antennes insérées au-dessus d'une ligne idéale tirée des yeux à la naissance du labre ou dans cette ligne ; membrane des élytres n'ayant que cinq nervures au plus ; troisième article du bec plus long que le quatrième. Û20. 8-1. (445). Bec de quatre articles distincts ; mem- brane des élytres offrant plus d'une nervure lon- gitudinale. Groupe 1. Ii^STGÉIDES. 421. 9-1, (424). Membrane des élytres offrant des nervures fourchues , ou leurs deux nervures internes réu- nies par une nervure transverse. 422. 10-1. (423). Yeuxsessiles 208. LïGée. Û23. 10-2. (422). Yeux pédoncules 209. Hénestare. Groupe 2. RHTPAROCHROMIDES. 424. 9-2. (421). Membrane des élytres n'offrant que des nervures ondulées ou droites et non fourchues , ni réunies par une nervure transverse. 425. 10 1. (444). Tête étroite, triangulaire; yeux ronds. 426. 11-1. (441. Dernier article des antennes pas plus court que le précédent. 427. 12-1. (440). Premier article des antennes plus court que la tète, les suivants grêles. AMTHOCORÏDES. XXXVII Genres. Û28. 13-1. (439). Tête courte , conique , non prolongée pos- térieurement en cou. Û29. 14-1. (430). Toutes les jambes notablement épineuses. 210. Polïacanthe. 430. 14-2. (42Q). Jambes antérieures et intermédiaires n'ayant que de rares épines. 431. 15-1. (434). Protliorax à bords membraneux et tran- chants. 432. 16-1. (433). Protiiorax large , à angles antérieurs sail- lants en dehors de la ligne des yeux 211. Rhipauouiikome. 433. 16-2. (432). Prothorax étroit, ses angles antérieurs ne saillant pas en dehors de la ligne des yeux. . 212. Béose '. 434. 15-2. (431). Prothorax à bords latéraux non tran- chants. 435. 16-1. (438). Prothorax trapézoïdal ou cylindrique, non en carré long. 436. 17-1. (437). Prothorax non étranglé dans son milieu, de manière à former une nodosité 213. STÉN0GA^.TR^;. 437. 17-2. (436). Prothorax étranglé dans son milieu de ma- nière à former une nodosité 214. PtociOMÎiRE. 438. 16-2. (435). Protliorax en carré long; élytres n'attei- gnant que la moitié de l'abdomen 215. PrÉROTMiiTE". 439. 15-2. (428). Tête prolongée en cou grêle derrière les yeux. . 216. Mxodoquu. 4Û0. 12-2. (427). Premier article des antennes plus grand que la tête, les suivants assez épais 217. OEdancale *» 441. ll-2i (426). Dernier article des antennes notablement plus court que le précédent , épais et nodu- leux. 442. 12-1. (443). Second article des antennes plus long que le troisième ; tête en triangle allongé 218. Cyme. 443. 12-2. (442). Second article des antennes plus court que le troisième ; tête presque carrée 219. CymodÉiME. 444. 10-2. (425). Tête large, transversale ; yeux ovalairès , 220. 0PHTHAL.1!H>tIi. Groupe 3. ANTHOCORXDES. 445. 8-2. (420). Bec de trois articles distincts seulement; membrane des élytres offrant seulement une ner- vure longitudinale. 446. 9-1. (447). Les deux derniers articles des antennes aussi épais que les deux précédents , fusiformes. 221. Amhocouij. 447. 9-2. (446). Les deux derniers articles des antennes beaucoup plus fins que les deux précédents, séti- formes 222. XiLOtORL. HÉmiPTÎiRES. 0 XXXVIII HÉTÉROPTERES. GÉOCORISES. BICELLULES. IV« FAMILLE. CÉCIGÈNES. Genres. (iliS. 6-2. (293). Point d'ocelles. Groupe 1. PTRRHOCOB.IDES. (iIiQ. 7-1. (460). Prothorax à bords tranchants et relevés. Û50. 8-1. (459). Yeux non pédoncules. Û51. 9-1. (452). Dernier article des antennes beaucoup plus court que le précédent ; premier article aussi long que la moitié du corps; corps très-al- longé 223. LoHiTE *. 452. 9-2. (451). Dernier article des antennes plus long ou aussi long que le précédent. Û53. 10-1. (456). Dernier article des antennes pas ou peu plus long que le précédent. 454. 11-1. (455). Premier article des antennes pas plus long que la tète ni que le second article ; membrane des élytres à nervures et cellules irrégulières. . 224. Pïrkhocore. 455. 11-2. (454). Premier article des antennes plus long que la tète; membrane des élytres à nervures longi- tudinales 225. Odontope. 456. 10-2. (453). Dernier article des antennes notablement pins long que le précédent. 457. 11-1. (458). Bourrelet antérieur du pro thorax large et renflé. 226. Physopelte *. 4E8. 11-2. (457). Bourrelet antérieur du prothorax étroit. . 227, Dïsderque. 459. 8-2. (450). Yeux pédoncules 228. Ectatops *. Groupe 2. IiARGIDES. 460. 7-2. (449). Prothorax sans bords tranchants relevés. 461. 8-1. (462). Yeux non ou peu pédoncules , peu sail- lants; corps ovalahe, large 229. Largus. 462. 8-2. (461). Yeux fortement pédoncules, très-saillants ; corps allongé, linéaire 230. Acinocore. ¥<= FAMILLE. BICELLULES. 463. Ô-2. (292). Membrane des élytres offrant deux cellules basilaires , sans autres nervures que celles qui for- ment ces cellules (1) ; les deux derniers articles des antennes très-fins , sétiformes ; point d'o- celles. Groupe 1. MÎB.IBUS. 464. 6-1. (465). Anlennes insérées sur un tubercule et assez loin des yeux; tête prolongée en pointe. . . . 231. Miris. (l) Le» genres Astemmc et Chlamydate {^')5) font exception; ils n'ont point de membrane aux ily très, mais ils présentent tous les autres caractères des Bicellules. DUCTIROSTRES. SPISSIPEDES- MACROCKPHALIDES, XXXIX Genres. Û65. 6-2. (liôli). Antennes insérées dans un coin des yeux ; tête ordinairement inclinée et arquée en avant. Groupe 2. C APSIDES. Ù66. 7-1. (475). Élytres ayant une membrane. 467. 8-1. (470). Second article des antennes grêle, non ou à peine épaissi vers l'extrémité. 468. 9-1. (469). Écusson plan, non renflé 232. Phytocore. 469. 9-2. (468). Écusson notablement renflé 233. UtsruiiiNii:;. Û70. 8-2. (467). Second article des antennes notablement épaissi, au moins vers son extrémité. 471. 9-1. (474). Second article des antennes épaissi seule- ment vers l'extrémité. 472. 10-1. (473). Tête triangulaire , plus étroite que le pro- thorax ; ce dernier trapézoïdal 234. Capse. 473. 10-2. (472). Tête globuleuse, plus large que le pro- thorax ; ce dernier partagé en deux lobes. . . . 235. Globiceps. /i74. 9-2. (471). Second article des antennes épaissi et élargi dans toute son étendue 236. Hétérotome. Groupe 3. ASTEMMISES. 475. 7-2. (466). Élytres sans membrane. 476. 8-1. (477). Second article des antennes grêle et fin. . 237. AsteiMme. 477. S-2. (476). Second article des antennes épaissi. . . 238. Chlamydate. 478. 3-2. (3). Bec de trois articles apparents , quelquefois de quatre, mais, dans ce dernier cas, le premier très-court, anuuliforme (Tricondyles). 479. 4-1. (670). Les quatre pattes postérieures ambulatoi- res ; crochets des tarses insérés à l'extrémité du dernier article (Marcheurs). VI'' FAMILLE. DUCTIROSTRES. 480. 5-1. (517). Bec reposant dans une rainure. 481. 6-1. (488). Des ocelles. F« TRIBU. SPISSIPEDES. — XLII HETEROPTERES. GÉOCORISES. NUDIROSTRES. Genres. 519. 7-1. (66/i). Un cou rétréci ou allongé derrière les yeux (1) (NuDicoLLEs). 520. 8-1. (663). Tête moins longue ou à peine aussi longue que le prothorax (Hdmigrades). 521. M. (658,). Hanches antérieures courtes (Brévicoxes). I'^ TRIBU. RAMICORNES. Groupe unique. HOIiOPTIIiISZîS. 522. 10-1. (527). Articles des antennes insérés avant l'ex- trémité l'un de l'autre, le dernier article épaissi ; corps velu , à poils roides. 523. 11-1. (526). Deux ocelles très-distincts ; une touffe de poils en forme de toison aux jambes postérieures. 524. 12-1. (525). Ocelles très-rapprochés des yeux , éloignés l'un de l'autre ; prothorax sans carènes longitu- dinales au milieu 258. Maotys *. 525. 12-2. (524). Ocelles aussi éloignés entre eux que des yeux ; deux carènes longitudinales sur le disque du prothorax 259. Ptilocnème. 526. 11-2. (523). Point d'ocelles distincts? pas de touffe en forme de toison aux jambes postérieures. . . . 260. Holoptile. 527. 10-2. (522). Articles des antennes insérés à l'extrémité l'un de l'autre, le dernier article sétiforme (Cau- LICORNES). IP TRIBU. SPONGIPÈDES. 528. 11-1, (571). Jambes antérieures et (ordinairement) les in- termédiaires ayant une fossette spongieuse à leur extrémité , en dessous. 529. 12-1. (570). Tubercules antennif ères peu saillants; tête plus ou inoins prolongée , ou triangulaire, au delà des yeux. 530. 13-1. (567). Yeux n'étant pas ordinairement très-sail- lants ; lête triangulaire, plus ou moins prolongée en avant. 531. 14-1. (50o). Écusson non bifide à l'extrémité. Groupe 1. PIRATIDES. 532. 15-1. (5i5). Sillon transversal du prothorax, rapproché du bord postérieur ; disque antérieur grand, ova- laire. (1) Le genre Nabis (5^4) fait exeeplion, mais il se dislingue de la division op. posée par l'existence d'une petite lossette spongieuse aux jambes «ftlérieures, en dessous, et par des yeux non saillants. SPONGIPEDES. REDU VIDES. XLllI Genres. 533. 16-1. {5l^l^). Bec court , ne dépassant pas rinsertion des pattes antérieures; uieuibrane des élytres à cellu- les discoïdales ordinaires. 534. 17-1. (543). Lobe antérieur du prothorax ayant un sil- lon longitudinal. 535. 18-1. (542). Des ocelles. 536. 19-1. (537). Cuisses antérieures et intermédiaires armées de longues et fortes épines en dessous .... 261. Lestomïjre *. 537. 19-2. (536). Cuisses antérieures et intermédiaires sans longues ni fortes épines en dessous. 538. 20-1. (539). Surface du prothorax rugueuse. . . . 262. Catamiare*. 539. 20-2. (538). Surface du prothorax lisse et luisante. 540. 21-1. (541). Moitié antérieure du prothorax n'ayant qu'un léger sillon longitudinal au milieu. . . . 263. Pirate. 541. 21-2. (540). Moitié antérieure du prothorax offrant cinq ou six sillons longitudinaux 204. Rasahus*. 542. 18-2. (535). Point d'ocelles 265. Pachymome. 543. 17-2. (534). Lobe antérieur du prothorax sans sillon longitudinal; premier article des antennes très- court 266. MlÎTASTEMME*. 544. 16-2. (533). Bec grêle , long , dépassant l'insertion des pattes antérieures ; membrane des élytres à ner- vures longitudinales 207. Nabis. Groupe 2. RÉDUVIDES. 545. 15-2. (532). Sillon transversal du prothorax, rappro- ché du bord antérieur. 546. 16-1. (553;. Angles postérieurs du prothorax épineux. 547. 17-1. (548). Écusson muni de trois épines 268. Platymère. 548. 17-2. (547). Écusson uniépineux. 549. 18-1. (552). Prothorax ayant des épines sur son disque. 550. 19-1. (551). Bourrelet postérieur du prothorax avec des épines 269. Tétroxie*. 551. 19-2. (550). Bourrelet postérieur du prothorax , muti- que 270. Spinigère. 552. 18-2. (549). Disque du prothorax sans épines. . . . 271. Acanthaspe*. 553. 16-2. (546). Angles postérieurs du prothorax mousses, arrondis. 554. 17-1. (555). Premier article des antennes long au moins de la moitié de la tête 272. Réduve. 555. 17-2. (554). Premier article des antennes très-court. 556. 18-1. (559). Tète courte, non prolongée en forme de mitre au delà des yeux. 557. 19-1. (558). Tète non bifide 273. Opine. 558. 19-2. (557). Tête bifide ; cuisses antérieures fortement dentées en dessous 274. Durcande *. XLIV JIETEROPTERES. GEOCORISES. NUDIROSTRES. Genres. 559. 18-2. (556), Tête longue, prolongée en forme de mitre au delà des yeux 275. Turode. Groupe 3. fiÇTRXCHOBIDES. 560. 14-2. (531). Écusson bifide à l'extrémité. 501. 15-1. (566). Second article des antennes simple. 5G2. 16-1. (565). Bec gros et court, son second article plus court que le premier et renflé en dessus. r)6.3. 17-1. (564). Antennes de six articles. ..— ... 276. Physorhynquf. r)G4. 17-2. (563). Antennes de quatre articles 277. Ectpjchodie. 505. 16-2. (562). Bec long et grêle, son premier article beau- coup plus long que le second 278. Pothéa *. 560. 15-2. (561). Second article des antennes composé d'un grand nombre de petites articulations 279. Hammatockbe. Groupe 4. MACROFIDES. 567. 13-2. (530). Yeux très-saillants, paraissant pédoncules ; tête transversale. 568. 14-1. (569). Écusson uniépineux 280. Macrops. 569. 14-2. (568). Écusson mutique 281. Ckthkf.e*. Groupe S. SAI.7iVVATIDES. 570. 12-2. (529). Tubercules antennifères très-longs et très- saillants , avec une échancrure entre eux ; tête coupée droit au delà des yeux 282. SALyAVAiK*. 571. 11-2. (528;. Jambes antérieures et intermédiaires sans fossette spongieuse (Siccipèdes). IIP TRIBU. COINICHEFS. 572. 12-1. (639). Tête triangulaire , plus ou moins prolon- gée au delà des yeux. 573. 13-1. (636). Thorax non renflé en vessie. Groupe 1. APIOiaÉRIDES. 574. 14-1. (587). Ocelles trèséloignés l'un de l'autre, placés latéralement derrière les yeux ; tarses antérieurs très-petits, reçus dans une échancrure des jambes en dessus. 575. 15-1. (586). Prothorax coupé droit postérieurement , laissant l'écusson à découvert. 576. 16-1. (581). Cou allongé. 577. 17-1. (580). Abdomen à bords légèrement dentelés, dé- passant les élytres de chaque côté. 578. 18-1, (579). Second article des antennes notablement plus court que le troisième 283. Ariojiip.E. CONICHEFS. HARPACTORIDES. XLV Genres. 579. 18-2. (578). Second arliclc des antennes aussi long ou plus long que le Iroisième 28/i. Béhare *. 580. 17-2. (577). Abdomen allongé, ses bords non dentelés, ne dépassant pas les élytres de chaque côté. . . 285. Trichoscèle *. 581. 16-2. (576). Cou court. 583, 17-1. (585). Écusson triangulaire. 583. 18-1. (58^). Premier article des antennes grand et grêle. 2^6. Mickabchène*. 58/i. 18-2. (583). Premier article des antennes très - court , épaissi à l'extrémité 287. Ponérobib* . 585. 17-2. (582). Écusson arrondi postérieurement. . . . 288. Hérègde*. .j8G. 15-2. (575), Prothorax prolongé postérieurement , cou- vrant l'écusson 289. Pristhévarme*. ■ S7. 14-2. (574). Ocelles plus ou moins rapprochés l'un de l'autre, placés sur un tubercule à la partie pos- térieure de la tête au-dessus dos yeux ; tarses an- térieurs de grandeur ordinaire, non reçus dans une échancrure de la jambe, en dessus. TiSS. 15-1. (033). Crochets des tarses comprimés , avec une dent à leur base. Groupe % HARPACTOIiSPEi;, 589. 16-1. (612). Corps ovalaire; abdomen dilaté et plus large que les élytres (1). 590. 17-1. (593). Prothorax recouvrant entièrement l'é- cusson, 591. 18-1. (592). Prothorax non élevé au miheu en lame denticulée 290. Cidorie*. 592. 18-2. (591). Prothorax élevé au milieu en lame à dents de scie 291. Prionote. 593. 17-2. (590). Prothorax laissant l'écusson à découvert. 59/1. 18-1. (597). Abdomen dilaté en feuille double ou bour- souflée. 595. 19-1. (596). Abdomen dilaté en feuille boursouflje. . 292. Yoijne *. 596. 19-2. (595). Abdomen dilaté en feuille double ou bifide à l'extrémité 293. Eulïès*. 597. 18-2. (594). Abdomen non dilaté en feuille doui)le ou boursouflée. 598. 1.9-1 (603). Écusson portant une épine , ou tubercule élevé, sur son disque. (i) Le genre Sinée (632), dont la tête muUiépineuse le distingue de tous les autres de ce groupe, renferme quelques espèces dont l'abclomen est très-dilalé dans les lemelles, mais linéaire dans les mâles; ce qui npus l'a fait mettre dans le groupe suivant. Le genre .\trachèle (nSo) se trouve à peu près aussi dans le même cas, sous ce dernier rapport. XLVI HIÉTÉROPTÈRES. GÉOCORISES. NUDIROSTRES. Genres. 599. 20-1. (602). Disque postérieur du protborax sans tu- bercules. GOO. 21-1. (GOl). Disque antérieur du proliiorax sans épi- nes 29ii. SiCANE*. COI. 21-2. (600). Disque antérieur du protliorax ayant des épines , • . 295. Pristhésanqde*. 602. 20-2. (599). Disque postérieur du protliorax à tubercu- les épineux 290. KtLO.NOTK*. 603. 19-2. (598). Écusson sans épine ni tubercule notable- ment élevé si.r son disque. 604. 20-1. r605). Une forte épine derrière la base des an- tennes 297, PlEZOPLEURE *. 605. 20-2. (604). Point de forte épine à la base des an- tennes. 606. 21-1. (611). Cuisses antérieures mutiques. 607. 22-1. (608). Abdomen découpé latéralement .... 298. Montine *. 608. 22-2. (607). Abdomen non découpé latéralement. 609. 23-1. (610). Disque du prothorax avec des tubercules épineux 299. Pléogastbe*. 610. 23-2. (609). Disque du prothorax sans tubercules. . • 300. Harpactor. 611. 21-2. (606). Cuisses antérieures ayant une épine à leur base 301. Acanthijschie*. Groupe 3. ZÉUDES. 612. 16-2. (589). Corps allongé , presque linéaire ; abdomen ne dépassant pas ordinairement les élytres de chaque côté (1). 613. 17-1. (624). Tète sans épines longues et aiguës. 614. 18-1. (623). Écus.son mutique. 615. 19-1. (622). Disque du prothorax sans tubercules. 616. 20-1. (617). Angles postérieurs du prothorax mutiques. 302. Evagore. 617. 20-2. (616). Angles postérieurs du prothorax uniépi- neux. 618. 21-1. (619). Premier et second article du bec d'égale longueur 303. IsocoNDyLE *. 619. 21-2. (618). Premier article du bec beaucoup plus court que le second. 620. 22-1. (621). Une dent derrière l'épine aiguë des angles postérieurs du prothorax 30/;. Diplode*. 621. 22-2. (620). Point de dent derrière l'épine aiguë des angles postérieurs du prothorax 305. Darb.ine *. 622. 19-2. (615). Disque du prothorax ayant des tubercules pointus 300. Passaleute * (I) Dans le genre Sinée (632), l'abdomen des femelles est quelquefois Irès-diUté. CYLINDRICHEFS. XLVII Genres. 623. 18-2. (61Û). Écusson uniépineux ; point d'ocelles; bec ayant le second article renflé à sa base 307. Saïqde*. 624. 17-2. (613). Tète munie d'épines longues et aiguës. 625. 18-1. (632). Tète seulement biépineuse. 626. 19-1. (631). Disque antérieur du protiiorax mutique. 627. 20-1. (628). Angles postérieurs du prothorax mousses; élytres entièrement membraneuses 308. Myocore. 628. 20-2. (627). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine. 629. 21-1. (630.) Bord antérieur du prothorax sans épines ni tubercules ; avant-dernier article des antennes non dilaté dans les mâles 309. Zélus. or.O. 21-2. (029), Bord antérieur du prothorax offrant , de chaque côté, un tubercule saillant ou épineux; avant-dernier article des antennes épaissi et aplati dans les mâles 310. Atrachèle*. 031. 19-2. (626). Disque antérieur du prothorax muni d'é- pines 311. HÉZA*. 632. 18-2. (625). Tète multiépineuse 312. Sinée *. Groupe 4. HOLOTRICHIDES. 633. 15-2. (588). Crochets des tarses longs, grêles, sans dent à leur base. 634. 16-1. (635). Jambes antérieures non dilatées en mem- brane ; corps assez velu ; faciès du genre Réduve. 313. Holotrichie. 635. 16-2. (634). Jambes antérieures dilatées en membrane. 314. Pétalochire. Groupe 5. SACCODSILIDES. 636. 13-2. (573). Thorax renflé en vessie. 637. 14-1. (638). Tête triangulaire; cou allongé; jambes non renflées au milieu; renflement vésiculeux du pro- thorax, s'éteudant sur l'abdomen 315. Sava *. 638. 14-2 (637). Tête arrondie ; cou court; jambes renflées au milieu 316. Saccodèhe. 639. 12-2. (572). Tète non triangulaire, mais carrée ou cy- lindrique (Varichefs). lY' TRIBU. BRÉVICHEFS. Groupe unique. SFHÉKXDOPIDES. 640. 13-1. (641). Tête courte , coupée droit et non prolon- gée au delà des antennes ; yeux très-gros, se rejoi- gnant presque en dessous 317. SphéRIDOPs *» Y^ TRIBU. CYLINDRICHEFS. 641. 13-2. (640). Tête longue, s'avançant en cylindre au delà des yeux. XLViri HÉTÉROPTÈRES. GÉQQQRJSES. AUDIROSTRES. Groupe 1. «^0^O5^miùS3ES_. Genres. (>'\z. IM. (647). Antennes insérées avant l'extrémité de la tête; le premier article ne dépassant pas cette ex-^ trémité ; corps large, ovalaire ; pattes assez cdur' tes et fortes. 6Z|3. 15-1. (644). Second article des antennes beaucoup plus long que ip prerùier. . . . '." .' . .... 318, Conorhine. 644. 15-2. (643). Second article des antennes pas plus long que le premier. 045. 16-1. (646). Premier et second article des antennes d'é- gale longueur . . . . '. . .'".'."' ." '.". 319. CiMRK. C/iO. 16-2. (645). Premier article des antennes beaucoup plus long que le second. . . . . . . " V "^'"' . ' . 320. Lophockpî! u.r.. Groupe 2. STEDTOFODIDES. C47. 14-2. (642). Antennes insérées à l'extrémité de la têle ; le premier article la dépassant ; corps allongé ; pattes longues et grêles. 648. 15-1. (651). Cuisses antérieures dentées et renflées en dessous. 640. 16-1. (650). Premier article des antennes plus court que la tête ; élytres larges, à peu près aussi lon- gues que l'abdomen 321. Oncoç^phale. 650. 1&-2. (649). Premier article des antennes aussi long que la tête au moins ; élytres n'atteignant à peu près que le milieu de l'abdomen 322. Sastrapade *. 651. 15-2. (648). Cuisses antérieures peu ou point"renflées, non dentées en dessous. 652. 16-1. (655). Ventre caréné. 653. 17-1. (654). Prothorax et écusson armés d'épines. . . 323. Canthésanqi'e* 654. 17-2. (B53;. Prothorax et écusson sans épines en des- sus . ..... . . . . ' . ... . 324. Sténopode. 655. 16-2. (652). Ventre non caréné, plat ou arrondi. 656. 17-1. (657). Premier article du bec deux fois plus long que le second ; cuisses antérieures courtes , assez renflées, ainsi que le premier article des antennes. 325. Pvgolampe. 657. 17-2. (656). Premier article du bec beaucoup plus court que le second ; cuisses antérieures et premier arti- cle des antennes , très - allongés et grêles ; corps filiforme. .. . . - . . '. . . . . . 326. Rhapbidosome*. Vr TRIBU. LONGICOXES. Groupe unique. ÉMÉSIDES. 658. 9-2. (521). Hanches antérieures très-longues. 'BKîiVlCORNES. PÉLOGONIDES. XLIX Genres. 659. 10-1. (662). Prothorax (iylînàrîque , rétréci en arrière, ne recouvrant pas le mésothorax ; corps souvent aptère. 660. 11-1. (661). Cuisses antérieures'offrant une épine longue et aiguë, au milieu, en dessous, sans dent aiguëà leur base. .'.'.■ . 3^7. Èmêse. 661. 11-2. (660). Cuisses antérieures sans notable épine au milieu, on dessous, mais avec une dent aiguë à leur base 328. Émésodême. 662. 10-2. (659). Prothorax carré, recouvrant le mésotliorax ; . corps toujours ailé ."329. ' Pléarie *. VIF TRIBU. STAGNIGRADES. Groupe unique. HTTDROMÉTRIDES. 663. '8-2. (520). Tète deux fois plus longue que le pro- thorax . 330. HïDROMÈTRÉ. Vlir TRIBU. OGULÉS. 664. 7-2. (519). Point de cou prononcé derrière les yeux ; yeux très-saillants , pédoncules ; membrane des élytres à nervures longitudinales. Groupe 1. X.EPTÔPIDES (i). 665. 8-1. (666). Bec court et gros, ne dépassant pas l'inser- tion des pattes antérieures 331, Leptope. Groupe 2. SALDIDES. 666. 8-2. (665). Bec fin et allongé , dépassant l'insertion des pattes antérieures. 667. 9-1. (668). Élytres entièrement coriaces , sans mem- brane 332. SCIODOPTÈKE *. 668. 9-2. (667). Élytres demi - coriaces et demi -membra- neuses 333. Salde. IX' TRIBU. BRÉVICORNES. Groupe unique. FÉLiOGONIDES. 00'.). 6-2. (518). Antennes plus courtes que la tête, abritées sous les yeux 334. Pblogone. (l) La division de cette tribu en deux groupes n'a pas été indiquée dans le corps de l'ouvraga , mais nous croyons , après réflexidu , qu'elle est convenable, à cause de l'iuiporlance du caractère, tiré du bec , sur lequel elle est fondée. L HÉTÉROPTÈRES. HYDROCORISES. PÉDIRAPTES. Vlir FAMILLE. RAMEURS. Genres. 670. 6-2, (479). Les quatre pattes postérieures faites pour ramer ou glisser sur l'eau ; crocliets des tarses insérés dans une échancrure du dernier article avant son extrémité ; tète triangulaire, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Groupe 1. GERRIDES. 671. 5-1. (676). Pattes intermédiaires et postérieures fili- formes, insérées très-près les unes des autres et très- loin des antérieures. 672. 6-1. (675). Jambes antérieures armées d'une dent no- table à leur extrémité. 673. 7-1. (67Û). Abdomen très-court, à peine apparent ea dessus, dans l'état de larve 335. Halobate. 674. 7-2. (673). Abdomen à peu près aussi long que le tho- rax dans l'état de larve 336. PWLOMèRE*. 675. 6-2. (672). Jambes antérieures sans dent notable à leur extrémité 337. Gerris. Groupe 2. VÉI.IBES. 676. 5-2. (671). Pattes insérées à peu près à égale distance les unes des autres ; cuisses assez épaisses. 677. 6-1. (678). Antennes à premier article le plus long de tous ; tarses distinctement triarticulés 338. VÉt-iE. 678. 6-2. (677). Antennes ayant leur dernier article le plus long de tous; tarses antérieurs à peine distincte- ment biarticulés 339. MiCROvÉtif. IP SECTION. HTDROCORÎSI2S. 679. 2-2. (2). Antennes cachées. Insectes aquatiques. Pe FAMILLE. BIGEMMES. Groupe unique. GAI.GUX.ISES, 080. 3-1. (683). Deux ocelles. 681. û-1. (682). Tarses antérieurs munis de deux crochets. 340. Galgcle. 682. 4-2. (681). Tarses antérieurs n'ayant qu'un seul cro- chet 341. MONONÏX. 683. 3-2. (680). Point d'ocelles (Abgemmes). ir FAMILLE. PÉDIRAPTES. 684. 4-1. (701). Tête horizontale ou triangulaire et verti- cale; tarses postérieurs munis de deux crochets ; jambes antérieures ravisseuses, PEDIREMES. CORISIDES. Il Groupe. I. NAUCORIBES. Genre*. 685. 5-1. (G96). Antennes de quatre articles; corps large, ovalaire. C86, 01. (693). Membrane des élytres formant , comme à l'ordinaire, l'extrémité de ces dernières. 687. 7-1. (692). Tarses antérieurs de deux articles. 688. 8-1. (091). Tarses antérieurs n'ayant qu'un seul cro- cliet. 080. 9-1. (690). Premier article des tarses antérieurs plus court que le second, le crochet aussi long que les deux articles réunis 342. Bélostome. ODO. 9-2. (689). Premier article des tarses antérieurs aussi long que le second , le crochet plus court que le second article 343. Zaïthe*. 691. 8-2. (688). Tarses antérieurs ayant deux crochets. . 34A. Appase *. 692. 7-2. (687) Tarses antérieurs d'un seul article. . . . 3ZI5. Naucoee. 693. 6-2. (680). Membrane des élytres ne consistant qu'en une bordure étroite au côté externe et interne. 694. 7-1. (695). Tarses antérieurs de deux articles. . . 346. Sphérodème. 095. 7-2. (694). Tarses n'ayant qu'un seul article. . . 347. Diplonïque. Groupe 2. NÉFIDES. 696. 5-2. (685). Antennes de trois articles ; abdomen ayant à l'extrémité deux filets qui forment , en se réunissant , un tube respiratoire très-long ; corps allongé. 697. 6-1. (698). Tarses antérieurs munis d'un crochet; hanches antérieures grosses, assez courtes ; corps assez large et aplati 348. Nèpe. 698. 6-2. (697;. Taiôcs antérieurs sans crochet; hanches antérieures grêles , très-longues ; corps filiforme. 699. 7-1. (700,'. Filets du tube respiratoire assez gros, à peine de la longueur du quart de l'abdomen . . 349. Cercotmète *. 700. 7-2. ^699). Filets du tube respiratoire grêles , plus longs ou à peu près aussi longs que l'abdomen. . 350. Ranathe. Iir FAMILLE. PÉDIRÈMES. 701. 4-2. (084). Tête grosse, arrondie, inchnée en dessous; tarses postérieurs ordinairement en forme de ra- mes ; jambes antérieures non ravisseuses. Groupe 1. CORISIDES. 702. 5-1. (705). Bec caché; tarses antérieurs d'un seul ar- ticle apparent, 703^. §-1. (704). Écusson non apparent 351. Corise. tu HOMOPÏERES. AUGHBNORHYNQLfiS» CHANTELRS. Cvenres. 704. 6r2. (703). Écus'sb'fl 'flèiW, voMè Visible 352. Sigare. «roâpé 2. trOTONËCTÏDÉS. 705. 5-2. (702). Bec visible; tarses antérieurs ordinaire- ment de deux articles apparents. 706. 6-1. (707). Élytres entièrement coriaces , sans mem- brane; base de l'écusson beaucoup plus étroite que le prothorax 3j3. Ploa. 707. 6-2. (706). Élytres à extrémité membraneuse ; base de l'écusson aussi large que le prothorax. 708. 7-1. (709). Tète arrondie dans les deux sexes. . . 354. NoTONECit:. 700. 7-â. (708). Tête des mâles prolongée en pointe ; leurs tarses antérieurs d'un seul article 355. Anisops. ir PARTIE. HOMOPTÈRES. 710. 1-2^. (1). Bec naissant du menton ou partie inférieure de la tête ; élytres ordinairement coriaces , ou en- tièrement membraneuses. r^ SECTION. AUCHÉNORHYNQUES. 711. 2-1. (978). Bec naissant du menton et non du sternum. l" FAMILLE. CHAî^TEURS. 712. 3-1. (753). Des organes propres au chant dans les mâ- les ; trois ocelles. 1" TRIBU. RÉTICELLES. Groupe unique. POIiYZïÉVRIDES. 7J3. Û-1. (718). Élytres ayant leur moitié postérieure for- mée d'un réseau à mailles hexagonales, irréguliè- res, nombreuses. 714. 5-1. (715). Tête grosse, large 356. Polynèvki:. 715. 5-2. (714). Tête petite, triangulaire. 716. 6-1. (717). Opercules des mâles sillonnés transversale- ment ; partie réticulée des élytres non brusque- ment séparée de la partie basilaire par une ligne transversale 357. Cystosoju;. 717. 6-2. (716). Partie réticulée des élytres séparée brus- quement de la partie non réticulée, par une ligne transverse 358. Hi,iiii>ic.Tii; ir TRIBU. OCTICELLES. 718. 4-2. (713). Élytresàseize cellules, dont huit régulières à l'extrémité. OCTICFXI.es. CICADIDCS. Ijfl Groupe 1. TOSÉNISES. Crenres. 719. 5-1. (734). Élytres coriaces, du moins à leur base (1). 720. 6-1. (729). Élytres entièrement opaques. "721. 7-1. (726). Côtés du prothorax plus ou moins légère- ment dilatés de chaque côté; corps ordinaire- ment très-épais. 722. 8-1. (723). Opercules des mâles très-grands , attei- gnant au moins le milieu de l'abdomen . . . 359. Tacua *. 723. 8-2. (722). Opercules des mâles assez courts , n'at- teignant pas le milieu de l'abdomen. 724. 9-1. (725) Côtés du prothorax ayant les angles an- térieurs en épine ■ . 3(50. Tosèxe *. 725. 9-2. (724). Côtés du prothorax ayant les angles anté- rieurs arrondis . . . . • .301 . Pvcnk *. 726. 7-2. (721). Côtés du prothorax très-rabattus , n'of- frant aucune dilatation de chaque côté; corps al- longé, élancé. 727. 8-1. (728). Front renflé et arrondi , non comprimé la- téralement et n'offrant pas en dessous une sorte de carène creusée d'un sillon longitudinal dans toute son étendue 302. Gkane*. 728. 8-2. (727). Front anguleux , légèrement comprimé la- téralement et offrant en dessous une carène creu- sée d'un sillon longitudinal étroit , dans toute son étendue .303. Huéchys*. 729. C-2. (720). Élytres moitié coriaces et moitié transpa- rentes. 730. 7-1. (733). Tête grande , large , courte , en triangle trés-obtus ; yeux très-gros. 731. 8-1. (732). Prolhorax dilaté horizontalement de cha- que côté, au delà des yeux ; yeux gros, mais peu saillants 304. Platïpleure *. 732. 8-2. (731 . Prothorax à bords latéraux rabattus, non dilatés de chaque côté au delà des yeux; yeux très-saillants , presque pédoncules 365. Hémiscière *. 733. 7-2. (730). Tête petite, en triangle aigu antérieure- ment ; yeux petits 366. Mogannie *. Groupe 2. CICABIDES. 734. 5-2. (719). Élytres entièrement membraneuses (2). 735. 6-1. (742). Prothorax dilaté de chaque côté. (i) Jusqu'à une ligne transverse élevée, placée à peu près au tiers de leur étendue. (2; Sauf une petite cellule basilaire ordinairement eoriarn, el quelquefois une certaine opacité répandue au delà. HÉMIPTÈRES. 'i LIV HOMOPTERES. AUCHÉNORHYNQUES. SUBTÉRICORNES. Genres. 736. 7-1. (739). Dilatation latérale du prothorax anguleuse. 737. 8-1. (738). Cavités sonores des mâles extraordinaire- ment ouvertes en dessus 367. Zammare *. 738. 8-2. (737). Cavités sonores des mâles non extraordi- nai rement ouvertes en dessus 368. Oxypleure *. 739. 7-2. (736). Dilatation latérale du prothorax arrondie. 740. 8-1. (7Zil). Tête large, courte ; corps velu (noir). . 369. Tettigadk*. 7Zil., 8-2. (7^0). Tête assez allongée ; corps glabre (olivâtre pâle) 370. Cyclochile*. Iti2. 6-2. (735). Prothorax non dilaté de chaque côté. 7/i3. 7-1. (752). Tète grande, à peu près aussi large que le prothorax, ordinairement en triangle obtus. lliti. 8-1. (7/15). Opercules des mâles presque aussi longs que l'abdomen 371. Dondubie*. î/l5. 8-2. (7û4). Opercules des mâles d'une longueur mo- dérée. 7/16. 9-1. (7û7). Cavités sonores des mâles développées eu forme de paniers monstrueux de chaque côté de l'abdomen 372. Thophe *. 7Û7. 9-2. (7/16). Cavités sonores des mâles non développées en paniers énormes. 7û8. 10-1. (7/i9) Tarses de deux articles; mésothorax échancré en demi-lune postérieurement. . . . 373. Fidicine *. 749. 10-2. (748). Tarses de trois articles; mésothorax non échancré en demi-lune postérieurement. 750. 11-1. (751). Abdomen non extraordinairement renflé dans les inùles 374. Cigale. 751. 11-2. (750). Abdomen extraordinairement renflé dans les mâles. Faciès d'un Hyménoptère .... 375. Tettigomyie *. 752. 7-2. (743). Tête petite , notablement plus étroite que le prothorax 376. Cakinète *. 753. 3-2. (712). Point d'organes stridulants dans les mâles ; ocelles au nombre de deux seulement ou nuls (Muets). IP FAMILLE. SUBTÉRICORNES. 75Û. 4-1. (843). Antennes insérées sous les yeux. V TRiBc. CAVIGÈNES. 755. 5-1. (842). Front séparé des joues par un rebord tran- • chant. ire RACE. NUDIMARGES. 756. 6-1. (817). Bord extérieur des élytres non strié de ner- vures transverses parallèles (1). (i) Quelques espèces des genre» compris d.ans le groupe des Issides (810) pré- GAVIGENES. NUDIMARGES. FULGORIDES. LV Crenre*. 757. 7-1. (810). Pro-et mésothorax, formant un rhonibe à peu près aussi long que large. 758. S-1. (799). Antennes ne dépassant pas le bord des joues. 759. 9-1. (798). Jambes antérieures non dilatées en feuille. Groupe 1. FULGORIDES. 760. 10-1. (785). Protliorax aussi long ou du moins aussi large que le mésotliorax ; ély très opaques , au moins dans leur moitié basilaire. 761. 11-1. (776). Tète prolongée au delà ou au-dessus des yeux. 762. 12-1. (775). Prolongementcéphaliques'avançant au delà des yeux, non recourbé au-dessus de la tête. 763. 13-1. (77Zi). Prolongement céphalique non armé de poin- tes à son extrémité. 764. IM. (765). Prolongement céphalique renflé en vessie. . 377. Fclgore. 765. 14-2. (764). Prolongement céphalique non renflé en vessie. 766. 15-1. (769). Tête notablement prolongée en trompe re- courbée ou cylindrique au delà des yeux. 767. 16-1. (768). Prothorax ayant une carène longitudinale avec une fossette de chaque côté 378. Hotine *. 768. 16-2. (767). Prothorax sans carène longitudinale ni fos- sette de chaque côté 379. Pîrops. 709. 15-2. (766). Tête aplatie en dessus, simplement trian- gulaire , arquée ou coupée carrément au delà des yeux. 770. 16-1. (771). Joues très-étroites , leur bord tranchant très-rapproché de lœil, à l'angle antérieur ; bord externe des élytres d'un tissu différent du reste (of- frant cinq points noirs) 380. Homalocéphalk* 771. 16-2. (770). Joues larges, leur bord tranchant éloigné de l'œil, à l'angle antérieur; jambes postérieures un peu dilatées. sentent des nervures Iransverses peu apparentes, mais la forme de leur thorax plus large que long les distingue suffisamment de toutes les autres espèces de la race suivante (817) Le genre Acanonie (818), dans cette dernière race , au con- traire , ne présente pas de nervures transverses au bord extérieur des élytres, mais la forme génrale du coips, et surtout la disposition du système alaire , tombant perpend culairement de chaque coté du corps, nous a forcés de le ran- ger près des Fiâtes, dans la même race que celles-ci. Au reste, ce genre qui, s'il était placé dans les Nudimarges, tomberait dans la subdivision (768. i6-2. ) contenant le genre Pyrops, s'en distinguerait notamment par ce caractère du système alaire. LVl HOMOPTERES. AUCHÉNORHYiXQUES. SUBTERICORNES. Genres. 772. 17-1. (773). Prolongement céphaliquc , simplement ar- qué au delà des yeux (ailes incolores} 381. DiLOBURE. 773. 17-2. (772). Prolongement céplialique de forme presque carrée i ailes colorées ) 382. Épiscie, 774. 13-2. (763). Prolongemenl céplialique armé de pointes à son extrémité 383. Phricte. 775. 12-2. (762). Prolongement céplialique recourbé et ren- versé en arrière , au-dessus de la tête .... 384. Enchophore. 776. 11-2. (761). Tête sans prolongement au delà ou au-des- sous des yeux. 777. 12-1. (780). Tête très-étroite , avec une carène longitu- dinale sur le vertex. 778. 13-1. (779). Mésothoiax à trois carènes longitudinales régulières, dont les deux latérales arquées et se réunissant au bord antérieur ; front large, faible- ment caréné 385. Aphane. 770. 13-2. (778). Mésothorax sans carène; élytres très-am- ples, une fois au moins plus longues que le corps. 386. Phénax. 780. 12-2. (777). Tête large, sans carène longitudinale sur le vertex. 781. 13-1. (782). Tête coupée droit au delà des yeux ; une épine au-dessus de chaque oeil 387. Lystre. 782. 13-2. (781). Tête arquée en avant; point d'épine au- dessus des yeux. 783. 14-1. (784). Élytres opaques dans toute leur étendue; der- nier segment dorsal ne couvrant pas l'extrémité de l'abdomen dans les femelles 388. Péocère. 784. 14-2. (783). Élytres coriaces à la base seulement; der- nier segment dorsal couvrant l'extrémité de l'ab- domen , dans les femelles 389. Calyptoprocte. Groupe 2. PSEUDOPHANISES. 785. 10-2. (760). Prothorax notablement plus court et plus étroit que le mésothorax; élytres transparentes. 786. ll-l. (787). Tête aussi large que le thorax, arquée en avant 390. Cladyphe *. 787. 11-2. (786). Tète plus étroite que le prothorax. 788. 12-1. (789;. Élytres à cellules petites et quadrangulai- res , de même grandeur dans toute l'étendue de l'élytre 391. Ptérodictye. 789. 12-2. (788) Élytres à nervures fourchues et à cellules allongées, au moins dans leur moitié basilaire. 790. 13-1. (797). Tête plus ou moins prolongée au delà des yeux. 791. 14-1. (792). Élytres divisées en deux parties par une ' ligne transverse élevée 392, Dichoptère. CAVIGENES. NUDIMARGES. ISSIDES. LVH Genres. 792. 14-2. (791). Élytres non séparées en deux parties par une ligne transverse élevée. 793. 15-1. (794). Élytres à cellules basilaires allongées jus- qu'au delà du milieu , suivies de trois rangées de cellules plus petites, étroites et disposées en demi-cercles concentriques • . 393. Lappide*. 79Û. 15-2. (793,1. Élytres n'ayant pas trois rangées de cellu- les en demi-cercles concentriques à leur extrémité. 795. 16-1. (796). Prolongement céphalique en cône pointu ou subcylindrique ; vertex étroit 394. Psecdopuane. 796. 16-2. (795j. Prolongement céphalique court , arrondi en avant ; vertex large, aplati 395. Monopsis. 797. 13-2. (790). Tête très-petite, non prolongée au delà des yeux (élytres à nervures-pointillées) .... 396. Cixie. Groupe 3. CAI.OSC£I.IBX:S. 798. 9-2. (759). Jambes antérieures dilatées en feuille. . . 397. Caloscèle. 799. 8-2. (758). Antennes dépassant le bord des joues. Groupe 4. SSI^PHACIDES . 800. 9.-1. (805). Jambes postérieures ayant une grande épine à leur extrémité. 801. 10-1. (802). Pattes antérieures dilatées en folioles . . 398. Asif.aqle. 802. 10-2. (801). Pattes antérieures non foliacées. 803. 11-1. (804'. Antennes ayant leurs deux premiers articles d'''gale longueur 399. Hïgiops''. 804. 11-2. (803). Antennes ayant leur second article plus long que le premier 400. Delphax. Groupe 5. DEEIBIDES. 805. 9-2. (800). Jambes postérieures n'offrant pas une grande épine à leur extrémité. 806. 10-1. (809). Tête prolongée en lamelle au delà des yeux; élytres plus ou moins opaques. 807. 11-1. (808). Des appendices au premier article des an- tennes 401. Otiocère. 808. 11-2. (807). Point d'appendices au premier article des antennes 402. Dérïbie. 809. 10-2. (806). Tête non prolongée en lamelle au delà des yeux: élytres transparentes 403. Derbe. Groupe 6. ISSIBSS. 810. 7-2. (757). Pro-et niésothorax formant un rhombc beaucoup plus large que long; élytres à angles hu- méraux saillants ; antennes courtes , ne dépassant pas le bord des joues. LVIII HOMOPTÈRES. AtCHÉNORHYNQUES. SLBTÉRICORNES. Genres. 811. 8-1. (812). Pattes antérieures dilatées iOû. Ecrybrachïs. 812. 8-2. , 811). Pattes antérieures non dilatées. 813. 9-1. (81 Zi). Tête prolongée en avant A05. Myctérode. 814. 9-2. (813. Tête non prolongée, 815. 10-1. (816 . Ailes très-développées /iOG. Isse. 816. 10-2. (815). Ailes nulles ou seulement rudimentaires. . 407. Hïstéroptère*. IP RACE. STRIGIMARGES. 817. 6-2. (756). Bord externe des élytres ayant des ner- vures transverses parallèles (1) ; système alaire tombant perpendiculairement de chaque côté du corps, dans le repos. Groupe I. ACANONZBES. 818. 7-1. (819). Bord externe des élytres sans nervures transverses 408. Acanonie *. 819. 7-2. (818). Bord externe des élytres avec des nervu- res transverses. Groupe 2. FIiATlDES. 820. 8-1. (837). Vertex non séparé du front par une ca- rène transverse, ou prolongé en pointe au delà dès yeux. 821. 9-1. (824). Antennes plus longues que la tête. 822. 10-1. (823 >. Second article des antennes beaucoup plus long que le premier 409. Dalapax *. 823. 10-2. (822 . Premier et second article des antennes à peu près d'égale longueur 410. Flate. 824. 9-2. (821). Antennes pas plus longues que la tête. 825. 10-1. (836). Cuisses grêles, non dilatées. 826. 11-1. (829). Élytres tronquées à l'extrémité. 827. 12-1. (828). Tête arrondie au delà des yeux. . . . 411. Colobesthe *. 828. 12-2. (827) Tête prolongée en pointe au delà des yeux. 412. Phyllyphante*. 829. 11-2. (826). Élytres arrondies à leur extrémité. 830. 12-1. (833 . Vertex non prolongé en pointe ou cône au delà des yeux. 831. 13-1. (832). Élytres non d'une opacité cristalline. . . 413. Péciloptère. 832. 13-2. (831). Élytres d'une opacité cristalline ; les nervu- res parallèles transverses du bord externe , peu sensibles 414. Achillus*. 833. 12-2. (830). Vertex prolongé en pointe ou cône au delà des yeux. (i) Excepté le genre Acanonie. Veyez la note placée en tétc de la race précc- ilpnte (756;. ANTERICORNES. CORNIDORSES. TECTISCUTES. LIX Genres. 834. 13-1. (835). Vertex non creusé en gouttière en dessus. . ûl5. Phalénomorphe*. 835. 13-2. (834). Vertex creusé en gouttière en dessus. . . 416. Hélicoptère *. 836. 10-2. (825;. Cuisses antérieures dilatées, foliacées. . 417. Lophops. Groupe 3. RICAlfflDES. 837. 8-2. (820). Vertex très-court , coupé droit ou légère- ment arrondi au delà des yeux, séparé du front par une carène transverse. 838. 9-1. (839). Point d'ocelles apparents; prothorax sans carène longitudinale au milieu 418. Néphèse *. 839. 9-2. (838). Des ocelles apparents; prothorax ayant une carène longitudinale au milieu. 840. 10-1. (841). Élytres à nervures longitudinales en forme de plis et non de réseau à mailles nombreuses et quadrangulaires 419 Pochazie*. ' 841. 10-2. (840'. Élytres formées d'un réseau à mailles nom- breuses, la plupart quadrangulaires 420. Ricanie. IP TRIBU. PLA.NIGÈNES. Groupe unique. TETTIGOMÉTRXDES. 842. 5-2. (755). Front non séparé des joues par un rebord élevé 421. Tettigomètre. IIl" FAMILLE. ANTERICORNES. 843. 4-2. (754). Antennes insérées devant et entre les yeux. I'^ TKiBu. CORNIDORSES. 844. 5-1. (901). Prothorax se prolongeant en corne ou pointe au-dessus de l'abdomen. P^RACE. TECTISCUTES. 845. 6-1. (894). Écusson caché par le prolongement du pro- thorax. 846. 7-1. (887). Prolongement du prothorax uniépineux et non noduleux ni vésiculeux. Groupe 1. MEMBRACIDSS. 847. 8-1. 862). Jambes antérieures élargies , foliacées. 848. 9-1. (849). Cellules atteignant immédiatement les ély- tres, sans bordure 422. Stégaspe. S49. 9-2. (848). Élytres à bordure, 850. 10-1. (861). Prolhorax foliacé ou prolongé antérieure- ment en pointe ou corne , ou avec des cornes sur tidisque. LX MOMOPIERES. AUCHENORHYNQUES. ANTERIGORNES. Genres. 851. 11-1. (85S). Prolliorax sans cornes ni tubercules latéraux sur son disque. 832. 12-1. (857). Protliorax non prolongé antérieurement en forme de sabre recourbé en arrière. 853. 13-1. (854). Protliorax en feuille arrondie, sans prolon- gement antérieur en forme de pointe ou d'épée. . û23. Membrace. 854. 13-2. (853). Protliorax foliacé ou non foliacé, avec un prolongement antérieur en forme de pointe , ha- che ou sabre. 855. IM. (856). Prothorax comprimé latéralement, foliacé. 424. Enchophylle " 856. 14-2. (855). Prothorax non foliacé 425. Enchénope*. 857. 12-2. (852). Prothorax prolongé antérieurement et élevé en forme de sabre recourbé en arrière. . . . 426. HypsAtcHÉNiE. 858. 11-2. (851) Prolhorax offrant une corne de chaque côté sur son disque. 859. 12 1. (860). Front foliacé, échancré de chaque côté; cornes du prothorax renflées en massue , son pro- longement postérieur élevé droit en sabre. . . 427. Notocère*. 860. 12-2. (859). Front coupé carrément; cornes du prolho- rax non renflées en massue, son prolongement poslérieur finissant en aiguille dirigée horizonta- lement 428. OXÏRHACHIS. 801. 10-2. (850). Prothorax voûté, non foliacé ni prolongé antérieurement , et sans cornes sur son disque ; corps presque en boule 429. Bolbonote*. 862. 8-2, (847). Jambes antérieures non échancrées ni folia- cées. Groupe 2. HOPLOPHORIDES. 863. 9-1. (884). Tête triangulaire, rugueuse. 864. 10-1. (879). Tous les tarses à peu près d'égale longueur; jambes postérieures droites. 865. IM. (874. Prothorax non prolongé en une corne qui s'avance au-dessus de la tête. 866. 12-1. (871). Protliorax sans épines latérales. 867. 13-1. (868). Prothorax non foliacé ni comprimé en lame tranchante 430. GarCare *. 868. 13 2. (867). Prothorax foliacé ou comprimé en lame trancîiante , au moins postérieurement. 869. 14-1. (870). Foliation prothoracique échancrée dans le. milieu de manière à former deux foliations dis- tinctes 431. Emilie. 870. 14-2. '869 . Prothorax non échancré en dessus de ma- nière à former deux folioles 452. Smilie. 871. 12-2. (866). Prothorax à épines latérales. CORNIDORSES. TECTISCCTES. COMBOPHORIDES . LXl Genres. 872. 13-1. (873). Élytres offrant , à l'extrémité , une cellule terminale triangulaire, arrondie postérieurement. 433. Cérèse *. 873. 13-2. (872 . Élytres n'offrant à leur extrémité que des cellules en carré long 434. Hémiptïqde. 874. 11-2. (865 . Prothorax prolongé en une corne qui s'a- vance au-dessus de la tête. 875. 12-1. (878 . Prolongement antérieur du prothorax en lame ou pointe cylindrique ou aplatie, non con- cave en dessous ; point de dilatation prothoracique en forme d'oreilles. 876. 13-1. (877). Prothorax n'offrant pas plusieurs carènes longitudinales en dessus 435. Thélie *. 877. 13-2. (876). Prothorax offrant plusieurs carènes longi- tudinales en dessus 436. Polygl\pte. 878. 12-2. (875). Prolongement antérieur du prothorax pa- raissant former la tête , creusé en gouttière en dessous ; deux saillies latérales auriformes. . . 437. Nessorhine *. 879. 10-2. (864). Tarses antérieurs et intermédiaires très- longs, les postérieurs très -petits; jambes posté- rieures en forme de S. 880. 11-1. (883). Une corne élevée sur le disque du pro- thorax. 881. 12-1. (882). La corne prothoracique renflée; l'extré- mité du prothorax n'atteignant pas celle des ély- tres. 438. Physoplie*. 882. 12-2. (881). La corne prothoracique en pointe aiguë, non renflée; la pointe extrême du prothorax attei- gnant l'extrémité des élytres 439. Ombonie. 883. 11-2. (880). Point de corne élevée sur le disque du pro- thorax 440. HOPLOPHORE. Groupe 3 DARNIDES. 884. 9-2. (863). Tête en forme de bandeau transversal, étroit , au delà des yeux , très-lisse ainsi que la surface du prothorax. 885. 10-1. (886). Élytres non coriaces à leur base, terminées par cinq cellules parallèles allongées, la pointe postérieure du prolhorax atteignant leur extré- mité 441, Darms. 886. 10-2. (885). Élytres à base coriace, à cellules non paral- lèles , avec une cellule terminale triangulaire , ar- rondie postérieurement, la pointe postérieure du protborax n'atteignant pas leur extrémité. . . 442. Tragope. Groupe 4. COI«BOPHOR,I3)EIS. 887. 7-2. (846). Prothorax vésiculeux, noduleux ou mulli- épineux postérieurement. LXII HOMOPTERES. AUCHENORHYNQUES. ANTERICORNES . Genres. 888. 8-1. (889). Prothorax renflé en vessie réticulée , non épineuse 4û3. Œde *. 889. 8-2. (888). Prothorax non renflé en vessie réticulée, 890. 9-1. (893). Élytres sans échancrure au côté interne , vers l'extrémité. 891. 10-1. (892). Élytres à cellules allongées, quadrangu- laires; prothorax renflé en vessie, avec trois pointes postérteures 444. Combophore. 892. 10-2. (891). Élytres à cellules triangulaires ou penta- gonales, courtes; prothorax en fourche trifide postérieurement 445. Cyphonie. 893. 9-2. (890). Élytres ayant une notable échancrure au côté interne, vers l'extrémité 446. Hétéronote. IF RACE. NUDISCUTES. 894. 6-2. (845). Écusson laissé à découvert en tout ou en partie par le prolongement du prothorax. Groupe 1. CEZffTROTIDES. 895. 7-1. (898). Élytres à cellules longitudinales , parallèles. 896. 8-1. (897). Prothorax sans cornes sur son disque. . 447. Uroxiphe *. 897. 8-2. (896). Prothorax à cornes sur son disque. . . 448. Centrote. Groupe 2. BOCVDIDES. 898. 7-2. (895). Élytres à cellules terminales obliques par rapport aux basilaires. 899. 8-1. (900). Jambes antérieures élargies, foliacées. . 449. Lycodère. 900. 8-2. (899). Jambes antérieures non élargies. . . . 450. Bocidie. ir TRIBU. PLANIDORSES. 901. 5-2. (844). Prothorax ne se prolongeant pas en pointe au dessus de l'abdomen. F" RACE. LÉVIPÈDES. 902. 6-1. (929). Jambes postérieures ayant seulement, au plus, une, deux ou trois épines rangées sur la même ligne. Groupe 1. CÉPHAI.ÉI.IDfiS. 903. 7-1. (904). Tête prolongée en cône ou cylindre au delà des yeux. 451. Géphalèle. 904. 7-2. (903). Tête non prolongée en cône ou cylindre au delà des yeux. PLANIDORSES. SERRIPEDES. LXIII Groupe 2. EURVMÉliIDES. Genres. 905. 8-1. f908\ Tête coupée droit et ne formant qu'un re- bord étroit au delà des yeux. 906. 9-1. (907). Jambes postérieures offrant deux épines. Û52. Eurtmèle. 907. 9-2. (906). Jamfies postérieui'es sans épines. . . . 453. yEiHALioiv. 908. 8-2. (905). ïête s'avançant au delà des yeux. Groupe 3. UI.OPIBES. 909. 01. (910). Pattes simples , sans épines fi5U. Ulope. 910. 9-2. (909/. Jambes postérieures ayant quelques épi- nes. Groupe 4. CERCOPIDSS. 911. 10-1. (922), Tête triangulaire , plus étroite que le pro- thorax. 912. 11-1. (913). Prothorax arrondi en arc postérieurement. 455. Cercope. 913. 11-2. (912). Prothorax échancré ou coupé droit posté- rieurement. 914. 12-1. (917). Front sans carène longitudinale. 915. 13-1. (916). Front sans sillon longitudinal 456. Tomaspe *. 916. 13-2. (915). Front creusé d'un sillon longitudinal. . 457. Rhinaulax *. 917. 12-2. (914). Front ayant une ou plusieurs carènes longitudinales au milieu. 9J8. 13-1. (919). Front tricaréné 458. Triecphore *. 919. 13-2. (918). Front unicaréné. 920. 14-1. (921). Carène légère, non en forme de coin comprimé . 459. Monecphore *. 021. 14-2. (920). Carène anguleuse , en forme de coin com- primé latéralement 460. Sphénorhine *. Groupe 5. APHROPHOK.IDES. 922. 10-2. (911). Tête à peu près aussi large que le pro- thorax 923. 11-1. (928). Front silloné transversalement. 924. 12-1. i,925j. Une carène longitudinale médiane sur le vertex et sur le front 461. Aphrophore. 925. 12-2. (924). Point de carène longitudinale sur le front ni sur le vertex. 926 13-1. (927). Élylres allongées, non en forme de coquille. 462. Ptyèle. 927. 13-2. (926). Élytresen ovale court, en forme de coquille. 463. Lépïronie *. 928. 11-2. (923). Front non sillonné transversalement ; tête prolongée carrément au delà des yeux; corps hé- misphérique. 464. Orthorhafhie. 11^ RACii. SERRIPEDES. 929. 6-2. (902). Jambes postérieures ayant une double ran- , gée d'épines en dessous. LXIV HOMOPTERES. AUCHÉNORHYNQUES. ANTERICORNES. Groupe 1. TETTIGONIDES. Genres. 930. 7-1. (9/i9). Corps allongé, linéaire; ocelles placés sur le vertex (1 1. 931. 8-1. (9ZI8). Des ocelles apparents. 932. 9-1. (947). Ocelles placés entre les yeux , assez loin du bord antérieur de la tête ; élytres constamment plus longues que l'abdomen. 933. 10-1. (946). Ocelles plus distants entre eux que des yeux. 934. 11-1, (945). Tête non prolongée en un filet grêle, re- courbé en dessus. 935. 12-1. (956 . Tête en forme de croissant, arrondie et non prolongée en cône au delà des yeux. . . . 465. Tettigone. 936. 12-2. (935). Tête prolongée en cône au delà des yeux, 937. 13-1. (938). Protliorax relevé en crête sur son dis- que 466. Gekmarie. 938. 13-2. (937). Prothorax non relevé en crête sur son dis- que. 939. 14-1. (944). Jambes antérieures non dilatées en pa- lette. 940. 15-1. (943). Ocelles non très-rapprochés des yeux, pas trois ou quatre fois plus éloignés entre eux que de ceux-ci. 941. 16-1. (942). Vertex sans sillon longitudinal au milieu. . 467. Proconie. 942. 16-2, (941), Vertex avec un sillon longitudinal au mi- lieu 468. AcLACizE*. 943. 15-2. (940), Ocelles très-rapprochés des yeux , trois ou quatre fois plus éloignés entre eux que de ceux-ci. 469. Diestostemme*. 944. 14-2. (939). Jambes antérieures dilatées en palette. . 470. Cicque. 945. 11-2. (934). Tête prolongée en un filet grêle , recourbé en dessus 471. Rhaphirhine. 946. 10-2. (933). Ocelles plus rapprochés entre eux que des yeux; tête prolongée en pointe aiguë , aplatie en dessus et en dessous 472. Acopsis *. 947. 9-2. (932). Ocelles placés en avant des yeux, très-près du bord antérieur de la tête ; élytres plus cour- tes que l'abdomen, dans les femelles 473. Évacanthe. 948. 8-2, (931). Point d'ocelles apparents 474. Aglène*. 949. 7-2. (930). Corps large, ovalaire. Groupe 2. SCARIBES. 950. 8-1. (961). Ocelles placés sur le vertex. 951. 9-1, (952), Prothorax offrant deux cornes aplaties en forme d'oreilles sur son disque 475. Lèdre, ~9 • — — ' — ' (1) Excepté le genre .\glène (948), où ils ne sont pas .ipparcnls. PLiVNIDORSES. SERRIPEDES. JASSIDES. L\V Genres. 952. 9-2. (991). Piolhorax sans cornes élevées sur son disque. 953. 10-1. (954). Protliorax incliné presque verticalement, formant triangle avec la tète, les angles postérieurs saillant horizontalement 676. Épicline*. 95!i. 10-r. (953). Protliorax non incliné presque verticale- ment et ne formant pas un triangle avec la tête. 955. 11-1. (960). Élytres non en recouvrement l'une sur l'autre à l'extrémité. 956. 12-1. (959). Tête inclinée en dessous, ne formant qu'un rebord étroit et arrondi au delà des yeux. 957. 13-1. (958). Front sillonné transversalement; prothorax à rides transverses 477. Scaris. 958. 13-2. (957). Front et prothorax sans sillons ni rides transverses 478. Zinnèqde *. 959. 12-2. (956). Tête horizontale, aplatie en dessus , à bord plus ou moins tranchant 479. Gypone. 960. 11-2. (955). P.lytres en recouvrement l'une sur l'autre à l'extrémité 480. Penthimie. Groupe 3. JASSIDES. 961. 8-2. (950). Ocelles placés dans une fossette au bord antérieur de la tête ou non apparents. 962. 9-1. (967J. Bord antérieur de la tête aplati, tranchant. 963. 10-1. (964). Front caréné longitudinalement, en des- sous ; bords de la tète membraneux, les ocelles in- sérés dans la tranche du bord antérieur. . . . 481. Eupélix. 964. 10-2. r963). Front non caréné longitudinalement , en' des.sous. 965. 11-1. (966). Tête triangulaire 482. Acocéphale. 966. 11-2. (965) Tête de forme demi-circulaire 483. SélÉiNOcéphale. 967. 9-2. (962). Bord antérieur de la tête arrondi, non tran- chant. 968. 10-1. (969). Vertex très-étroit, moins large que le dia- mètre de l'œil 484. Célidie. 969. 10-2, (908). Vertex plus large que le plus grand dia- mètre de l'œil. 970. 11-1. (973). Tête arquée en avant , très-large , ne for- mant qu'un rebord étroit au delà du prothorax. 971. 12-1. (972). Élytres eu recouvrement l'une sur l'autre à l'extrémité 485. Bythoscope. 972. 12-2. (971). Élytres à suture droite, non en recouvre- ment l'une sur l'autre à l'extrémité 486. MiCROPSis. 973. 11-2. (970). Tête triangulaire ou subtriangulaire en avant, notablement moins large , dans ce dernier cas, que dans la division opposée (970). LXVr HOMOPTERES. STERNOP.HYNQUES. PIIYTOPHTHIRES. Genres. 974. 12-1. (975). Tête en triangle prononcé , ne formant qu'un rebord très-étroit et anguleux au delà du prothorax 487. Pédiopsis. 975. 12-2. (974). Tête ne formant pas un rebord très-étroit au delà du prolhorax. 976. 13-1. (977). Tête subtriangulaire ; vertex étroit. . 488. Jasse. 977. 13-2. (976). Tête en triangle prononcé ; vertex grand. 489. AMBLycÉPHALE. I? SECTION. STERNORHYNQUIJS. 978. 2-2. (711). Bec paraissant naître du Sternum, entreles pattes antérieures et les intermédiaires ou même en deçà. pe FAMILLE. PHYTOPHTHIRES. 979. 3-1. (988). Un bec dans les deux sexes, avec quatre ailes , quand elles existent. ire TRIBU. HYMËNÉLYTRES. 980. 4-1. (987). Élytres et ailes transparentes. 1- RACE. SALTIPÈDES. Groupe unique. PSlTIiIiIDES. 981. 5-1. (984). Insectes sauteurs. 982. 6 1. (983j. Antennes de la longueur du corps ; tète in- clinée , aplatie en dessous 490. Psylle. 983. 6-2. (982). Antennes pas plus longues que le protho- rax ; tête carrée , aplatie et creusée en dessus. . 491. Livie. 1I« RACE. GRADIPÈDES. 984. 5-2. (981). Insectes marcheurs. Groupe 1. APHIDES. 985. 6-1. (986). Deux cornicules ou tubercules à l'extrémité de l'abdomen 492. Puceron. Groupe 2. MVZOX'S'I.IDES. 986. 6-2. (985). Point de cornicules ou tubercules à l'extré- mité de l'abdomen 493. Myzoxyle. ir TRIBU. SGYTINÉLYTRES. Groupe unique. AIiEUROBIOES. 987. 4-2. (980). Élytres et ailes opaques liOti. Aleurode. PHYTATHELGES. GALLINSECTES. COCCIDES. IP FAMILLE. PHYTATHELGES. 988. 3-2. (979). Bec nul, avec deux ailes seulement, dans les mâles; femelles aptères. Genres. 1'^ TRIBU. LANINSECTES. Groupe unique. ORTHÉZIDES. 980. û-l. (992). Femelles continuant de courir après la ponte. 990. 5-1. (991). Antennes de dix articles dans les femelles, de onze dans les mâles ? Û95. Callipappe. 991. 5-2. (990). Antennes de huit articles dans les femelles, de neuf dans les mâles 496. Orthézie. ir TRIBU. GALLINSECTES. Groupe unique. COCCIBES. 992. /j-2. (989". Femelles se fixant et restant immobiles après la ponte. 993. 5-1. (994). Femelles ne perdant pas complètement la figure d'insectes, les anneaux du corps restant toujours distincts 497. Cochemlle. 99Zi. 5-2. (993J. Femelles en forme de galle, les anneaux du corps cessant d'être distincts 498. Kermès. FIN DU TABLEAU METHODIQUE. TABLE ALPHABETIQUE DKS AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGK ri). A. CosT. Voyez Costa. t Ahrens. Fauna europœa. Amïot. Revue entomologique publiée par Gustave Siiberniann. Tome IV. (1835). page 60. Aristote. Histoire des animaux, livre V, chapitre XXXI. Blancii. — Blanchard. Histoire naturelle des insectes , par W. Emile Blancliaixl. Paris. 1840.Tonie III. page n" Hémiptères. planche figure Blot. Société d'agriculture et de commerce de Caen. 1830. BoiSD, — BoisDDVAL. Vojage de l'Astrolabe , exécuté par ordre du roi , pendant les années 1826-1827-18-28-1829 , sous le commande- ment de Dumont-d'Urville. Entomologie , par M. le docteur Boisduval. Deuxième partie. Page.... n".... planche.... fig.... Paris. 1835. Bonnet. OEuvres d'histoire naturelle et de philosophie. Tome I. page Bosc. (d'Antic). Journal de,Physique. Paris. Février 178/i. page t BoDCHÉ (P.-Fr.). jyaturgeschichte der insecten. 1. Bd. Berlin. 1833. 8. s. 8-23. Schadl. Garten-Ins. Insectes nuisibles des jardins. Ouvrages cités par M. Burmeister. Ent. II. 66 et Û12. BoYER DE FoNscoLOMBE (E.-L.-S.-H.). Description des kermès qu'on trouve aux environs d'Aix. Annales delà Société entomologique de France. Tome III. Paris. 1834. page Brandt. Ratzburg. 3Iediz. Zool. Bd. 2. 355. t Mém. de l'acad. de Saint-Pétersb. Se. phys. vol. 3. p. 2. pag. 60. pi. 2. Brull. — Brullé (A.). Histoire naturelle des insectes. Tome IX. Paris. 1836. page BuBM. — Burmeister. Handbucli der Entomologie. Tome II. Berlin. 1835. page n» Gênera insectorum iconibus illustravit et descripsit Hermannus Burmeister. Vol. I. Rhynchota. Berlin. 1838. t Nov. act. phys. med. vol. XVI. Suppl. (i) Les auteurs ou les ouvrages marqués de ce signe -j-sont ceux dont nous rapportons la citation sur la foi des autres, sans avoir pu la vérifier par nous-mêmes. HÉMIPTÈRES. e LXX TABLL ALPHABETIQUE CoQUEB. — Coquebert. Illusl ratio iconographica insectorum quœ in musœis parisinis observavit et in lucem edidit Joh. Christ. Fabriciui , prœmissis ejusdem descriptionibus .- accédant species plurimœ , vel minus aul nondùm cognitœ. Auctore Antonio Jeanne Coquebert. Decas pag... tab... Decas 1. Paris. 1799. Dec. 2. id. 1801. Dec. 3. id. 180a. GosT. — Costa (Achille). Annales de la Société entomologique de France. Tome X. page planclie fig Paris. 1841. Diunanovella specie di Heneslaris {tragli emitteriete' rotteri). Lettera di Achille Costa al prestantissimo signor marchese Massimiliano Spinola. Estralto délia corres- pondenza zonlogica , n° 9. CuRT. — CuRTis. British entomology, being illustrations and descrip- tions of the gênera ofinsects found in Great Britain and Ireland , conlaining coloured figures from nature of the most rare and beautiful species and in many instances of the plants upon which they are found. By John Curtis. Vol. VII. Homoptera , Hemiptera, Aphaniptera. London, 1823-1840. t Dalman. Ephemerides entomologicœ ^ page (Lefebvr. Mag. zool. Guér. 1834.) De Géer. Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. Tome III. page... planche fig Stockolm 1778. t Act. Holm. Transactions de l'académie de Stockolm. 1744. DoNOv. — DoNovAN. An epitome of the natural history of the insects of Indian seas. London. 1800 An epitome of the natural history of the insects of New Holland, New Zealand, New Guinea, Otaheite, and other islands in the Indian , Southern , and Paci- fic océans : London. 1805. DoYÈRE. Annales des sciences naturelles. 2' série. Zoologie. Tome VII. page 193, planche 8. Drur. — Drury. Illustrations of natural history . London. Vol. I. 1770. Vol. II. 1773. Vol. III, 1782. Planche.... figure .... DuM. — DuMÉRiL (Constant . Zoologie analytique ou méthode naturelle de classificalion des animaux , rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques. Paris. 1806. DuTROCHET. Annales des sciences naturelles. Tome XXX. page (oc- tobre 1833). Encycl. mélh. — Encyclopédie méthodique. Planche figure EscHSCH. — EscHscHOLTz. Entomographien... (Description des insectes recueillis pendant le voyage autour du monde du capitaine DES AUTEURS CIT^S. LXXI Otto de Kotzebue [ allemand) Extrait des actes de la Société d'hist. natur. de Dorpat. Vol. I. p. 57. in 8, Berlin. 1823. 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Tome IV, Halle. 1821. t lier in Daim. Voyage en Dalmatie (allemand ). Leipzig. 1817. t Fn. 8. 21. t Faun. Eut. IL 243. Revue entomologique publiée par Gustave Silbermann. Tome L Strasbourg. 1835; tome II. 1834; tome III. 1835. page n" planche figure Gray. Griffith., the /4nimal Kingdom. vol. XV. planche figure Zoological micellany (1331). page 34. GcÉR. — Gcérin - Méneville. Voyage autour du monde de Duperrey. Zoologie. Tome II. part IL l" div. Paris, page Voyage de M. Bélanger aux Indes orientales. Zoologie* Iconographie du règne animal. Revue Zoologique , par la Société cuviérienne , commencée en 1838. Magasin de zoologie , journal destiné à établir une corres- pondance entre les zoologistes de tous les pays, etc. 183?- 1840. t Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle. 1834. Hahs (D'.-Carl.-Wilh.). Die Wanzenartigen insecten. Nurnberg. teit LXXII TABLE ALPHABETIQUE 1831. iii-S". Seit dem drittenhefte desdritten bandes fort- geletzt von Herricli Schâffer. 1840. Hal. — Hauday. The Entomological Magazine. VoL III page... n»... Hardw. - Hardwick. Transactions of the Linnean Society, Tome XIV, Hawsmann. Magazin fiir inselttenkunde von Illiger. Tomel. Braunsch- weig. 1801. page 229. Hop. — HoPE. A catalogue of Hemiptera. With short latin descrip- tions of the new species. London. 1837. H. Schaff. — Herrich Schâffer. Voyez Halin. III. — Illiger. Wiedem. Zool. arch. 2. 145. 38. tab. 2. (cité d'après Fabricius. S. B. 63. 1.) Magazin fur insektenkunde von Karl Illiger. Tome I. Braunschweig. 1801. t Kekr (J.). JVaturgesch. d. insects , v. welch. das Gummilack komm. ans dem philos, trans. Vol. 70. (1781). page 374, in der Sammlung. zur phys. u. JVaturgesch. 3. Bd. S. 496. Leipz. 1787. (cité d'après M. Burni. Ent. II. 66.) K.1JJB. — KiRBY et Spence. Introduction to entomology. KiRB. — KiRBY. Transactions of the Linnean Society. Tome XII. page.... et XIII. page.... Kl. — Klcg et Ehrenb. Symbolœ physiccB, seu icônes etdescriptiones insectorum quœ ex itinere per Africain borealem et Asiam occidentalem F.-G. HemprichetC.-G. Ehrenberg... perceiisuit Fr. Klug. , edidit C. - G. Ehreub. Decas V. 1834? Lap. — De Laporte de Castelnau. Essai d'une classification systématique sur les Hémiptères , dans le Magazin de zoologie de M. Gué- rin-Méneville. Paris. 1833. Annales de la Société entomologique de France. Tome I. page Id. Tome II Latb. — Latreille. Précis des caractères génériques des insectes dispo- sés dans un ordre naturel. Brlve. 1797. t Histoire naturelle des fourmis. Paris. 1802. Histoire naturelle des crustacés et des insectes. 14 vol. in-8". Paris. 1802-1305. Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'agriculture et à l'économie rurale et do- mestique. (Déterville. 1803.) t Recueil des observations de zoologie et d'anatomie com- parée; Voyage de MM. Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland; deuxième partie. Gênera crustaceorum et insectorum secundum'ordi- DES AUTEURS CITES. LXXIII nem naturalem in familias disposita, iconibus exemplis' que plurimis explicata. Tomus III. Paris. 1807. Id. to- mus IF', addenda. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des crustacés , des arachnides et des insectes , avec un tableau méthodique de leurs genres , dis- posés en familles. Paris. 1810. Le Règne animal distribué d'après son orgaftisation , par Cuvier. Tome III , contenant les crustacés , les arachnides et les insectes. Paris. 1817. Familles naturelles du Règne animal , exposées succincte- ment et dans un ordre analytique, avec l'indication de leurs genres. Paris. 1825. Règn. anim. 1829. II. Les crustacés , les arachnides et les insectes , distribués en familles naturelles , ouvrage formant les tomes 4 et 5 de celui de M. le baron Cuvier sur le règne animal (deuxième) édition). Tome IL Paris. 1829. L. DuF. — Léon Dufour. Recherches anatomiques et philosophiques sur les Hémiptères, accompagnées de considérations rela- tives à l'histoire naturelle et à la classifiaiion des insectes. Paris. 1833. Annales de la Société entomologique de France. Tome page planche figure Compte rendu de l'Académie des sciences. Paris. 1843. Leach. The Zoological miscellany. Vol. I. 1814. Griffilh, ihe Animal Kingdom. Tome XV. page planche Transactions of the Linnean Society. Tome XII. page... Id. XIII. Lefebvr. — Alexandre Lefebvre. Magasin de Zoologie de M. Guérin- Méneville. Paris. 1830 et 1835. Le P. et Serv.— Le Peletierde Saint-Fabgeau et Servilie. Encyclopédie méthodique. Entomologie. Tome X. Paris. 1825. Lew. — Lewis. Transactions of the entomological Society ofLondon Vol. I. page Linn. — Linné. Amœnitates academicœ seu dissertationes variœ physicœ, medicœ, botanicœ. Vol. VI. Erlangae. 1749. Fauna Suecica. Lugduni Batavorum. 1746. 2« édit. 1771. Musœum Ulricœ reginœ Suecorum , etc., in quo amma- lia rariora ^ exotica , insecta et conchylia describuntur. Holmiae. 1764. iu-8. Systema naturœ. 12* édit. 1766. Mantissa plantarum. Holmiae. 1767. LXXIV TABLE ALPHABÉTIQUE Macquakt. Recueil des travaux de la Société des sciences , de l'agricul- ture et des arts de Lille, 1819. Mêriau (Marie Sybille). Dissertation sur la génération et les transfor- mations des insectes de Surinam. La Haye. 1726. Id. Paris. 1771. MiLNE Edwards. Annales de la Société entomologique de France, 2* série, tome L 18/i3. MoRREN. Annales des sciences naturelles. Paris. Août 1836. MouFET. Insectorum sive mimimorum animalium theatrum oîim ab Edoardo Wottono , Conrado Gesnero , ThomagMe Pennio , inchoatum; Th. Moufeti , etc. Londini. 1634. page t MûLL. — MûLLER. Zoologia Danica. n» 1084. Copenh 1789. t Newm. — Newman. Cité par Haliday pour les IhTxpsxiQi. Entomologial magazine? Oliv. — Olivier. Encylopédie méthodique. Histoire naturelle. Insectes. Tome page Orth. ■— L'Abbé d'Orthez. Journal de physique. Paris. Mars 1785. page Pal. Beauv. — Palisot de Beacvois. Insectes recueillis en Afrique et en Amérique , dans les royaumes d'Oware et de Bénin , à Saint- Domingue et dans les États-Unis, pendant les années 1786- 1797. Paris. 1805. page Hémiptères, planche figure.... t Pâli. — Pallas. II. 729. 82. Voyage de Pallas. Panz. — Panzer. Faunœ insectorum Germanicœ initia. Nuremberg. 1793-1809. Fascicule page (Nous n'avons pu vérifier la citation exacte de tous les fascicules). Perch. — Percheron. Magasin de zoologie de M. Guérin. 1832. Planche... Pert. — Perty. Delectus animalium articulatorum quœ in itinere per Brasiliam, annis 1817-1830... collegerunt Spix et Martins. Monachii. 1830-1834. page planche figure Ramb. — Rameur. Faune de l'Andalousie. Tome IL page n° t Ramdohr. Abhandlung uber die verdauungs werkzeuge der insec- ten, l'on Karl Ramdohr. Halle. 1811. page Réacm. — Réacmur. Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. Paris. 1734 1742. Tome page t Ross. — Rossi. Fauna Etrusca , sistens insecta quœ in provinciis Florentine et Pisanâ prcesertim collegit Petrus Rossius. Vol. 2. Liburni, 1790. page .... n" Savigny. Mémoire sur les animaux sans vertèbres. Paris. 1816. Say. American Entomology. Philadelphie. 1825. In-8''. 3 vol. Descriptions of new species of Heteropterous Hemi- ptera of North America , by Thomas Say. New-Harmony Indiaria. Bec. 1831. DES AUTEURS CITÉS. LXXV t ScHELtEMB. — ScHELLENBERG. Cimtcum in Helvetiœ aquis et terris degens genus. Turici. 1800. ScHiLL. — Schilling. Beitrage zur entomologie. I heft. Breslau. 1829. ( Hemiptera Heteroptera Silesiœ systematice disposuit Schilling), page n» t ScHRANCK. Enumeratio insectorum Austriœ. Augustae Vindelico- runi. 1781. Sghuhm. — ScHUMMEL. Beitrage zur entomologie. IL Breslau, 1832. {Versuch... der familie der Ruder wanzen. PloteresLa.tr. von T. E. Schummel.) Scop. — ScopoLi. Delicice Florœ et Faunce insubricœ. Ticini. 1785- 1788. Tome.... page Entomologia Carniolica. Vlndebonae. 1763. Sebv. — Servjlle. Annales des sciences naturelles. 1831. Magasin de zoloogie publié par M. Guérin. Soi. — SoLiER. Annales de la Société entomologique de France. Tome VI. page ^ « t Sparm. — Sparmann. Transactions philosophiques^édoises. 1777. 3* quart, page Spin. — Spinola ( Maxiniilien). Essai sur les genres d'insectes apparte- nant àl'ordre des Hémiptères-Hétéroptères. Gènes.1837. page... Annales de la Société entomologique de France. Tome VIII (1839). page t Steph. — Stephens. Catalogue des insectes d'Angleterre. Stoll. Représentation des Punaises. Amsterdam. 1788. page plan- che figure Représentation des Cigales. Amsterdam. 1788. page planche figure Straus-Dcrckeim. Considérations générales sur l'anatomie comparée des animaux articulés. Paris. 1829. page t ScLz. — SuLZER. Die Kennzeichen der insecten. Zurech. 1761. SwAUMERDAM, BibHo uaturcB. Leyde. 1737-38. t SwED. — SwEDER. IVovu acto. Stockolm. Tomc VIII (1787). TlCN. — De Tigny. Histoire naturelle des insectes, comjiosée d'après Réaumur, Geoffroy, De Géer , Rœsel , Linné , Fabricius , rédigée suivant la méthode d'Olivier, parF.-M.-G.-T.deïigny. Paris. 1802. Tome IV, page.... (Cet ouvrage a été entièrement rédigé par une femme , madame de Tigny , sous le nom de son mari. ) t Thiee. Menonv. — Thiery de Menonville. Traité de la culture du nopal et de l'éducation de la cochenille. Paris. 1787. Thunb. — Thcnberg. Disserlationes academicœ. Gottmgai. 1801. pag... tabula figura t lYovi insectorum species. Upsalix. 1799. LXXV( TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS CITÉS. t Dissert, insect. hemipt. tria gêner. Ups. 1825. t TouGAKD. Annales de la Société d'horticulture de Paris. Tome XIV. t Trevirands. Tome I. page.... t ViLL. — De Villers. Caroli Linnœi Entomologia. Lugduni. 1789. Wag. — Waga. Annales de la Société entomologique de France. Tome XI (1842). page Westermann (Lettre de M.) à M. Wiedemann. Revue entomologique de Silbermann. Tome I (1833). page 103. Westw. — Westwood. t Transactions of the Linnean Society. Vo- lume XViri. page 137. Id. XIX. t Griflîtk,the Animal Kingdom. Planche 109, figure 1. f Zoological Journal. Vol page Id. XXII. Introduction to the modem classification of insectes. London. 1838. Vol. IL page Annales de la Société entomologique de France. Tome III. p«e^.. JWnsactions of the entomological Society of London. Vol page .... Arcana entomologica. London. 1842, Whit. — White (Adam). Transactions of the entomological Society of London. Vol. III. page Magazine of natural history. JVew séries. 1839. page 24-page 10. WoLFF. Icônes cimicum descriptionibus illustratce. Erlangae. 1808- 1804. ABRÉVIATIONS. In litt. — in litteris : en manuscrit. Lac. cit. — loco citato : ouvrage cité. Var. — variété. V". — verbo : voyez au mot. 9 Femelle. d- Mâle. L'absence de point entre le nom générique ou spécifique et le nom de l'auteur qui vient immédiatement après, indique que ce nom a été appli- qué pour la première fois au genre ou ft l'espèce par cet auteur ; la pré- sence du point indique le contraire : sauf les fautes de typographie qui ont pu nous échapper à cet égard. Nota. Toutes les espèces décrites dans cet ouvrage , qui ne sont pas indiquées comme appartenant à une autre collection , sont de celle de l'un de nous , M. Audinet-Serville. FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. HISTOIRE NATURELLE HÉMIPTÈRES. HÉMIPTÈRES' HEMIPTERA Linn.— Latr. Rhjngota Fabr. — Rhjnchota Burm. Linné avait réuni dans le même ordre, sous le nom de Hemiptera , les Orthoptères et les Hémiptères , qu'il distinguait des Coléoptères par la consistance moins solide des éiytres, mais en désignant spécialement Ips Orthoptères sous le nom d'Hémiptères à mâchoires. Olivier, et après lui Latreille , ont restreint le nom d'Hémiptères à l'ordre d'insectes qui nous occupe maintenant. Fabricius, dont toute la classiGcation était fondée sur les parties de la bouche , comme celle de Linné sur le système alaire , appliqua à cet ordre le nom de Rhyngota , du grec p^v^o? , bec , en chan- geant le j/ en gf , sans doute pour adoucir le son de ch qui lui parut trop rude , orthographe que M. Burmeister a rectifiée en écrivant plus correctement Rhynchota. Nous n'avons pas cru devoir adopter ce dernier nom en remplacement de celui d'Hémiptères, 1" parce que celui-ci est non-seulement le plus ancien, mais aussi le plus géné- HÉMIPTÈRES. 1 2 HÉMIPTÈRES. ralement en usage , et 2" parce qu'il exprime parfaitement l'un des caractères les plus saillants de la plupart des in- sectes de cet ordre, qui est d'avoir les élytres divisées en deux parties, l'une basilaire , plus coriace, et l'autre, ex- trême , membraneuse , d'où le nom de Hemiptera , du grec Y^ui^u:, demi , et tttep&v, aile. C'est en vain qu'on objecterait que ce caractère manque dans un assez grand nombre d'es- pèces; il suffît, pour qu'un nom nous paraisse devoir être adopté, qu'il soit tiré d'un caractère ordinairement exis- tant; autrement il faudrait changer celui de tous les ordres, car il n'en est aucun où le caractère sur lequel son nom est fondé ne disparaisse quelquefois ; dans ses Rhyn- chotes même , M. Burmeister avoue qu'il n'a pu voir le bec du mâle de la Cochenille. Ce qui distingue particulièrement les Hémiptères des autres ordres d'insectes, est la forme de leur bouche , qui consiste en un bec plus ou moins long, composé de six par- ties , savoir : le bec proprement dit ou la lèvre inférieure , qui est la partie le plus apparente, puis la lèvre supé- rieure ou le labre , et enfin les quatre soies internes qui représentent les mandibules et les mâchoires des insectes broyeurs. Le bec proprement dit, ou lèvre inférieure, ressemble a un demi-tube profondément creusé , et composé de quatre articles au plus, qui reposent l'un dans l'autre à leur ex- trémité postérieure (1). Il est ordinairement partagé en deux moitiés égales , au côté inférieur , par un sillon lon- gitudinal. On a émis la pensée qu'il représentait les palpes (i) M. Spinola, Hémipt. 20, propose, à cause de cette articulation du bec, qui est exclusivement propre aux Hémiptères, de les appeler Arlhritignathes , mieux Arthrognathes , du grec «t/iô/iov , article , et ')'V«.'ôos, mâchoire. HEMIPTERES. 3 labiaux, dont, au reste, M. Savigny (1) dit avoir aperçu des vestiges sur cette lèvre inférieure , dans quelques espè- ces. Le premier article, ordinairement plus court et plus large que les autres , serait , suivant M. Burmeister, la vraie lèvre inférieure, et les palpes, ordinairement de deux ou trois articles dans les autres ordres d'insectes, composeraient le reste du bec ; mais on ne voit rien qui puisse représenter les palpes maxillaires. La lèvre supérieure , ou le labre , naît du bord antérieur de la tête , et couvre le bec en dessus, au moins à sa base ; elle est , dans la plupart des cas , petite , courte et de forme triangulaire , mais elle s'étend quelquefois, comme un fil grêle, strié transversalement, jusqu'à l'extrémité du bec. Les quatre soies représentant les mandibules et les mâ- choires, sont cachées dans le tube formé par la lèvre infé- rieure ; elles sont tellement pressées l'une contre lautre qu'elles paraissent quelquefois n'en former qu'une seule. Cela surtout a lieu pour les deux soies inférieures, les deux supérieures se séparant plus facilement. C'est pourquoi Fa- bricius , imité en cela par Olivier dans l'Encyclopédie (2) , ne compte que trois soies dans la bouche des Hémiptères. M. Burmeister (3) dit qu'elles naissent, avec une base plus large que leur extrémité , très-avant dans la tête , où elles sont fixées par des filets musculeux (4). Suivant Tre- viranus (5) , ces soies sont creuses, ouvertes à la pointe , et forment un tube fin qui va s'ouvrir dans le premier esto- (i) Mémoire sur les animaux sans vertèbres, vol. I. (a) yo Hémiptères. (3) Handh. der Ent. II. 46. ^4) Id. tab. \.jig.-2. (5) Tom, I. 38l. tab.X.Jig, 7, ^, y. A HEMIPTERES. mac; elles ont paru à M. Burmeister simples, comprimées, avec un bord tranchant , mais pointues et très-fines vers le bout, et entourant l'ouverture du gosier par une base large et aplatie , séparées entre elles à cette base , mais se pressant l'une contre l'autre au sortir de la tête. M. Savi- gny (1) a signalé ces quatre soies comme représentant les organes maxillaires. Le thorax consiste en trois anneaux plus ou moins dis- tincts ; le premier, ou prothorax , qui répond à ce qu'on nommait autrefois corselet; le second, ou mésolhorax , qui donne naissance à ce qu'on appelle l'écusson , partie extra- ordinaireraent développée dans certains genres {Scutellera, TkyreocoriSj Macrocephalus) , et le dernier, oumétathorax. Nous employons toutefois le nom de prothorax dans nos descriptions pour ne désigner que le dos de cette partie du thorax, afin d'abréger l'expression, au lieu de dos ou des- sus du prothorax. Nous employons les mots de sternum , présternum , mésosternum et métasternum pour désigner seulement les parties du thorax ou de la poitrine considé- rées en dessous. Le sternum offre deux stigmates de chaque côté, la première paire entre le présternuni et le méso- sternum, cachée parle bord des hanches antérieures, la seconde entre le mésosternum et le métasternum. Les ailes sont ordinairement au nombre de quatre , les supérieures, que nous nommons élytres, et les inférieures, simplement ailes. Nous n'avons pas cru convenable d'a- dopter le nom d'hémélytres donné par quelques auteurs aux ailes supérieures, parce que le nom d'élytres est plus court en même temps qu'il suffit pour différencier, dans la des- cription, l'objet qu'on veut distinguer; quant à la pré- cision du sens , nous dirons que le nom d'hémélytres , qui signifie ailes demi-coriaces et demi-membraneuses , n'est guère plus exact que celui d'élytres, puisqu'il y a, dans les (i) Loc. cil. HEMIPTERES. Ô Hémiptères , un grand nombre d'espèces dont Ic^ ailes su- périeures sont entièrement membraneuses : d'ailleurs, ce nom d'bémélytres ne peut plus convenir pour la partie des Hémiptères qu'on nomme Homoplèrcs , où les ailes supé- rieures sont, en général, de nature homogène, et qui , pour nous , rentre néanmoins dans le même ordre. L'abdomen est ordinairement composé de six anneaux ou segments, quelquefois de huit ou neuf. Ces anneaux sont d'une nature coriace, formés d'une seule pièce, dit M. Burmeister, et non de deux parties. On remarque , dit cet auteur , dans la plupart des Hémiptères , un sillon le long du bord de l'abdomen de chaque côté , et qui semble diviser chaque anneau en deux segments, l'un dorsal eî. l'autre ventral , mais il ne constitue pas une véritable sé- paration. Cependant nous emploierons quelquefois l'expres- sion de segment ventral pour désigner l'anneau abdominal considéré en dessous. Le dernier segment de l'abdomen est enchâssé dans le précédent ; il contient , outre l'ouverture anale, les organes sexuels. Ces organes, considérés exté- rieurement, consistent ordinairement, dans le mâle, en une plaque souvent bombée, non fendue longitudinalement, que nous nommons plaque anale , et , dans la femelle , en deux , quelquefois quatre ou sept plaques que nous nom- mons pièces vulvaires. Les stigmates abdominaux sont au nombre de quatre à sept paires, suivant le nombre des segments, toujours placés au côté ventral, en forme de petits trous arrondis, pratiqués dans la substance coriace de chaque anneau , et très-près du bord de chaque côté. Ils n'existent cependant pas, ou du moins sont très-modifiés dans le genre Nèpe , qui pré- sente un mode de respiration particulier. Les tarses n'ont jamais plus de trois articles. Nous par- lerons des pattes, ainsi que de la tête, des yeux, des ocelles O HEMIPTERES. et des antennes , aux diverses divisions où nous aurons à signaler leurs particularités. M. LéonDufour, dans ses Recherches anatomiques sur les Hémiptères, dit que l'organisation intérieure de ces insectes est plus simple que celle des Coléoptères et autres insectes broyeurs. Nous renvoyons à cet ouvrage pour les détails intéressants qu'il donne à ce sujet. La larve des Hémiptères a , dès sa naissance , au sortir de l'œuf, la forme qu'elle doit garder le reste de sa vie , sauf les élytres et les ailes qui lui manquent. Elle mue trois fois avant d'arriver à l'état parfait, et l'Hémiptère a ainsi quatre périodes de son existence. On l'appelle Nymphe (Pupa) dans le troisième état, où l'insecte paraît avec de courts four- reaux ou moignons dans lesquels les élytres et les ailes sont repliées et renfermées, pour se développer au dernier changement de peau. La larve croit et grandit jusqu'à ce qu'elle ait atteint l'état de nymphe ; cependant elle mange dans ce dernier état comme auparavant, ainsi qu'à l'état parfait. M. Burmeister dit que les rudiments d'ailes parais- sent dès le deuxième état , c'est-à-dire après la première mue. Les articles des antennes augmentent de nombre à chaque changement de peau, et le bec, ainsi que les tarses, prennent aussi une forme plus déterminée à mesure qu'ar- rivent ces changements. Quelques genres toutefois, tels que la Cochenille {Aleurodes , Chermes , Coccus) , présen- tent,dans un certain état d'immobilité de la nymphe, des anomalies qui seront indiquées aux divers genres qu'elles concernent. L'existence du bec indique que ces insectes sont suceurs ; ils vivent du suc des plantes , ou même, en moins grand nombre, du sang des animaux. M. Spinola(l) fait observer, (1) Hémipt. 23. HEMIPTERES. 7 avec raison, que le procédé dont ils se servent ne peut être une véritable succion , puisqu'ils ne respirent point par la bouche et ne peuvent faire le vide ; les soies aiguës, après avoir fait la piqûre qui tire le sang ou le suc , doivent le faire monter dans le gosier, à l'aide d'un mouvement que les muscles qui les font agir produisent entre elles. Les Hémiptères se divisent en deux coupes très-dis- tinctes, la première comprenant ceux dont le bec naît du front ou partie supérieure de la tête , et la seconde, ceux dont le bec naît du menton ou de la partie la plus inférieure de la tête. Latreille a nommé les premiers Hétéroptères [He- teroptera), du grec 'éxîpoç, différent, et itTîpov, aile, parce que leurs ély très sont généralement demi-coriaces et demi-mem- braneuses , d'un tissu différent à leur base de celui de leur extrémité ; il a nommé les autres Homoptèrcs (Homoptera), du grec ôixo?, semblable, et rx-pàv, aile, parce qu'en général ils ne présentent pas cette différence dans le tissu desélytres. Quelques auteurs, tels que Leach, Mac-Leay, et récemment M. Westwood (1) ont formé, de ces deux coupes, deux ordres diflérents ; mais de quelque nom qu'on veuille les ap- peler, ordre ou section, les Hétéroptères et les Homoptères n'en font ps^ moins partie d'un tout très-distinct dans la science entomologique, ce tout comprenant les insectes qui ont un bec articulé, et qu'il paraît très-convenable d'appeler d'un nom commun , Hémiptères, Rhynchotes ou Arthrog- nathes, comme on voudra les désigner- M. Burmeister (2) , non-seulement n'a pas admis cette séparation des Hémiptères en deux ordres indépendants l'un de l'autre , mais il a même rejeté les noms d'Hétéroptères (1) Modem classification qf Insect. II. 4ï4- 450' (2) Hanclb. der Entom, II. 55. 8 HEMIPTERES. et Homoptères, se contentant de diviser ses Rhynchotes en six tribus, Geocores, Hydrocores^ Cicadina, Phytophtires, Coccina et Pediculina^ toutes divisions qui, dans sa pensée, paraissent être mises au même rang de différence entre elles ; mais il n'en sera pas moins vrai ici , comme nous l'avons dit plus haut pour les Hémiptères en général , que les Geocores et Hydrocores ont cela de commun entre eux, que leur bec prend naissance à la partie supérieure de la tête, communauté de caractère qu'il paraît très-convenable aussi d'indiquer par un mot, Hétéroptères, ou tel autre qu'on voudra adopter , et de même pour les Homoptères. Disons toutefois que ce nouveau mode de division métho- dique de l'ordre des Hémiptères tenait à la manière dont cet auteur avait envisagé son sujet, système fondé sur des vues élevées et logiques, dignes de fixer l'attention. lia commencé d'abord par séparer sa tribu des Coccina de toutes les autres, en s'appuyant sur un caractère qui paraît de la plus haute gravité, l'état d'immobilité que présente la nymphe dans les genres qui composent cette tribu, et que nous avons déjà signalés plus haut {Alcurodes^ Dorlhesia, Coccus)^ état presque analogue à celui de la chrysalide dans l'ordre des Lépidoptères , tandis que la nymphe est ordinairement mobile dans les autres tribus. M. Burmeister ajoute, comme caractère propre à l'état parfait, que lesélytres et les ailes, dans sa tribu des Coccina, ne présentent point de cellules , tandis qu'elles en présentent dans les autres , au moins le plus souvent. Si nous avions adopté ce mode de classification , nous aurions pu appeler Tamioptères (rapsTov, chambre, cellule, nrepô-j, aile) l'ensem- ble de ces dernières tribus , et Atamioptères les insectes de la division opposée , ce qui eût classé les Hémiptères en trois parties : les Hétéroptères , les Homoptères et les Ata- mioptères. Mais, d'abord, en nous reportant à ce qu'ont dit HÉMIPTÈRES. 9 les auteurs et M. Burmeister lui-même (1) delà nymphe de ces Atamioptcres, nous avons bien vu qu'elle restait cachée sous un abri cotonneux pour y passer à Tétat parfait, mais que là, si on la troublait, si on enlevait la matière filamen- teuse , elle se mettait à marcher comme ferait la nymphe de tout autre Hcmiptère. Nous avons reconnu ensuite , d'après les observations faites , notamment par M. Mac- quart, sur les larves de quelques espèces appartenant à la famille des Hyniénélytres ( PsyJla laricis, etc. ) , que la n} mphe y présentait le môme état d'immobilité que celle de la Cochenille. Il en résultait que la distinction signalée ne pouvait plus servir de règle pour une grande division des Hémiptères, au moins jusqu'à ce que des observations ul- térieures eussent mieux fisc l'état de la science à ce sujet. Le même auteur, M. Burmeister, est le seul qui ait jus- qu'ici songé à placer les Poux {Pedkulina ) dans l'ordre des Hémiptères. La classification de Latreille, qui les range très- loin de là , dans l'ordre des Parasites , nous a paru préfé- rable , les Poux étant constamment aptères , quand les Hé- miptères sont généralement ailés, et le bec des Poux n'étant point articulé ni muni de soies internes, commecelui de ces derniers. Quant aux Thrips, l'anomalie singulière de ces insectes qui présentent deux palpes, caractère sans exemple dans les Hémiptères, nous fait douter en effet qu'ils appartiennent à cet ordre où cependant Latreille les a placés, et, à l'exemple de M. Burmeister, nous ne les y avons pas compris, nous bornant à en parler à la fin de cet ouvrage dans une espèce d'appendice. Nous avions à choisir, pour l'ordre à suivre dans notre classification , entre la méthode qui commence par offrir à (l) Loc. cit. 10 HÉMIPTÈRES. l'observateur les êtres les plus à sa portée , c'est-à-dire les plus composés , comme a fait Linné dans son Systema na- turœ, ou celle qui s'occupe d'abord desétres les plus simples. Cette dernière méthode est peut-être la plus rationnelle et la plus philosophique ; mais l'autre semble plus attrayante , et, pour ainsi dire, plus poétique. Si nous avions à refondre en entier la classification en histoire naturelle , peut-être adopterions-nous la première , mais nous n'avons à présen- ter ici qu'un simple anneau de l'immense chaîne animale, et nous croyons ne pouvoir mieux faire, dans cette circon- stance, que de suivre l'impulsion qui a été donnée au char de la science par la main puissante du fondateur des mé- thodes modernes, l'immortel Linné; il faut, ce nous sem- ble , attendre qu'une impulsion décisive ait été donnée en sens contraire dans le monde savant , avant que des au- teurs qui n'ont, comme nous, à traiter qu'une partie du grand sujet de l'animalité, puissent se permettre de re- brousser chemin dans la route ordinaire. Ce principe posé, la question de savoir s'il faut commen- cer par les Hétéroptères ou les Homoptères se trouve réso- lue, les Hétéroptères ayant une organisation incontestable- ment plus composée que les Homoptères. M, Léon Dufour, notamment, l'a reconnu sous le rapport de l'anatomie. HÉTBROPTERES. H PREMIÈRE PARTIE. HETEROPTERES. EETEROPTJERJLatr. Les Hétéroptères , anciennement appelés Punaises ( Ci- mices), ont été divisés par Latreille (1) en deux coupes qu'il a nommées familles, et contenant, l'une les Géoco- rises [Geocorisœ Latr.) , ou Punaises terrestres , et l'autre les Hydrocorises {Hijdrocorisœ Latr.), ou Punaises d'eau. Suivant la méthode que nous avons adoptée, nous devons commencer par traiter des Géocorises, dont l'organisation est plus composée que celle des Hydrocorises ; d'ailleurs il a toujours été reconnu que ces dernières formaient un pas- sage naturel entre les Géocorises et les Ilomoptères, à cause de la petitesse des antennes. M. de La porte de Gastelnau (9) a proposé un autre mode de division des Hétéroptères en Hé- mathelges ou carnassiers, du grec alpa, sang, et àjiXvM, sucer, et Anthothelges, mieux Anthathelges, du grec avSo; , fleur, et àSÉV/w , sucer, rangeant dans les premiers nos Nudi- rostres avec les Hydrocorises, et tout le reste dans les An- thathelges; mais, d'abord, cette classification, déjà proposée par M , Duméril (3) avant M . de Gastelnau, n'était pas exacte, en ce sens que beaucoup d'insectes de cet ordre paraissent vivre également de substances végétales et animales; et, d'ailleurs, elle rompait celte belle et naturelle séparation des Punaises de terre et des Punaises d'eau, due au tact si fin et si délicat du prince de l'entomologie, Latreille, dont tous les (i) Règne animal. 1829. II. 387; Fam. natur. 4i9- (2) Essai d'une classification systématique sur les Hémiptères. (3) Zoologie anatomique. 12 HÉTÉROPTÈRES. auteurs ont suivi , depuis, les idées à cet égard, en recon- naissant qu'il n'y avait rien de mieux à faire. Les Hétéroptères ont seuls, dans l'ordre des Hémiplèrcs, la faculté d'exhaler cette odeur puante dont on ne peut dire si c'est elle qui a donné son nom à la Punaise , ou si c'est à la Punaise qu'elle doit son nom. Cette odeur, que l'insecte exhale à volonté, dit M. Léon Dufour (1), est préparée dans l'intérieur du corps par un organe particu- lier dont la position et la structure diffèrent beaucoup de celles que présente l'organe analogue qui existe dans quel- ques Coléoptères. Les Géocorises sont le plus spécialement pourvues de cet organe odoritique; mais ce n'est que lorsqu'on les irrite ou qu'elles se sentent menacées d'un danger, qu'elles lancent cette exhalaison subtile et pénétrante qui leur est propre. Si l'on s'approche assez, par exemple , dit cet observateur, de la Pentatome grise { Rhaphig aster punctipennis lllig.)pour la flairer sans en être aperçu , on ne sent aucune mauvaise odeur. «Saisissez avec une pince la Pentatome enqueslion, et plongez-la dans un verre rempli d'eau claire ; armez votre œil de la loupe , et vous verrez s'élever de son corps d'in- nombrables petites bulles qui , en venant crever à la sur- face, exhalent à l'instant cette eiïluve qui affecte si désa- gréablement l'odorat. Cette vapeur, esseniiellement acre , exerce sur les yeux , quand elle les atteint, une action irri- tante très-prononcée. Lorsqu'on tient entre les doigts un de ces insectes vivants, de manière à ne point boucher les ori- fices odorifères et à diriger vers un point déterminé de la peau les fusées de cette vapeur , on voit qu'il en résulte une tache ou brunâtre ou rutilante que les lotions répétées n'enlèvent pas d'abord , et qui produit dans le tissu cutané une altération analogue à celle qui succède à l'application d'un acide minéral. » Les Géocorises n'exhalent pas toutes la même odeur, et il (i) Bech. Hémipt. 267. HÉTÉROPTÈRES. 13 est des espèces, en petit nombre à la vérité, chez lesquelles il est impossible d'en reconnaître aucune, malgré l'exis- tence reconnue en elles de l'organe propre à la produire. Cet organe consiste en une bourse assez grande ( fort ra- rement deux) , placée dans l'intérieur de l'abdomen, à la base, immédiatement au-dessous des viscères digestifs, et couchée sur la paroi ventrale de cette cavité. Elle a une forme arrondie ou ovalaire, une texture en apparence membraneuse, une couleur le plus souvent d'un jaune orangé. Cette bourse est logée presque tout entière dans la cavité abdominale , mais son insertion a réellement lieu dans la région pectorale du métathorax, tout près de l'u- nion de celui-ci avec l'abdomen. Les oriGces extérieurs qui donnent issue à l'odeur sont placés sur la paroi pectorale externe du métathorax, jus- tement entre les insertions des seconde et troisième paires de pattes. On découvre de chaque côté de cette région un pore bien distinct des stigmates, pratiqué sur une éminençe. M. Léon Dufour , à qui nous empruntons ces détails anatomiques, dit que TEurygastre maure n'exhale une odeur sensible que lorsqu'on l'irrite fortement ou qu'on le blesse , et que l'Eurydème ornée ne donne absolument au- cune odeur appréciable , quoi qu'on fasse pour la causer et quoiqu'elle soit pourvue de l'organe odorifique. Cet auteur dit même qu'il a cru démêler en elle une odeur qui n'est point désagréable. Du reste Fallèn , dans sa Monographie des Cimices de la Suède, fait observer que le Lygœuspas- tinacœ ( genre Phytocoris ) répand une odeur presque agréable , odorem ferè gratum. LeLygée porte-bouteille (1), ajoute M. Léon Dufour, four- nit, lorsqu'on l'irrite, une odeur d'éthcr acétique qui n'est point désagréable. Le Pyrrhocore aptère n'en exhale point. (l) Nous ignorons quelle est l'espèce que l'auteur a voulu désigner lous ce nom. 14 HETÉROPTÈRES. Le Miris de Carcel répand une odeur où Ion démêle celle des fleurs du Hyacinthus racemosus ,■ celle du Capse tricolore rappelle l'odeur des feuilles du groseillier noir. La Phymate crassipède lui a paru inodore. L'odeur des Naucores a quel- que chose d'acre ; celle des Corises rappelle celle des Penta- tomes. Les Notonectcs émettent une exhalaison vulvaire analogue à celle des grands Dytiques , mais plus faible ; cet auteur n'a trouvé en elles aucun vestige d'organe odori- fique , et croit que l'odeur fétide qu'il a remarquée vient d'un appareil des sécrétions excrémentielles qui a échappé à ses recherches. PREMIÈRE SECTION. GEOGORISES. GEOCORISjE Latr. Geocores Burm. Les Géocorises ont les antennes longues au moins de la moitié du corps en général, quelquefois beaucoup plus longues que lui. Un seul genre cependant [Pelogonus) ne les a que de la longueur de la tête , mais découvertes et trés- visibles au dehors, ce qui le distingue suffisamment des Hydrocorises où elles sont cachées. Linné avait compris toutes les Géocorises dans le même genre sous le nom de Cimex. C'est Latreille (1) qui a créé , pour les désigner, un nouveau nom, Geocorisœ , du grec 7ÎÎ, terre, et v.optç , punaise. M. Burmeister a modifie ce nom en celui de Geocores^ de même que le nom Hydrocorisœ en celui de Bydrocores ; mais nous ne voyons aucune raison à ce changement de terminaison, si ce n'est de rendre le mot plus court d'une syllabe, et de lui donner une terminaison masculine au lieu d'être féminine, ce qui nous paraît insuf- fisant pour l'emporter sur la convenance de respecter un nom plus ancien et régulièrement formé. (i) Règne animal, 1817. III. 387. GÉOCOfilSES 15 M. Wcstwood (1) a proposé de changer le nom de Géocorises en celui d'Aurocorises, du grec aupa , air, et xo'pt:, punaise , en se fondant sur ce motif qu'une partie des Héléroplèrcs compris dans cette section , les Rameurs , se tenaient à la surface de l'eau et non sur la terre. Pour justifier ce changement de nom , il a été obligé d'arracher ses Galgulides de la place où tous les auteurs les avaient maintenus avant lui, parmi les Hydrocorises, pour les trans- porter dans les Aurocoriies, en les réunissant aux Rameurs, parce que, dit-il, ces insectes ne vivent pas dans l'eau, comme les Hydrocoriscs, mais seulement près. des eaux. Ce système tend à fonder la classification sur les mœurs en- core si peu connues, quelquefois si mélangées et si incertaines des insectes, plutôt que sur des caractères certains, visibles et organiques; nous ne saurions adopter ce principe. D'ail- leurs , ainsi que nous l'avons dit, il ne nous paraît pas né- cessaire, pour qu'un nom soit convenablement donné, que le caractère indiqué par ce nom soit commun sans excep- tion à tous les insectes auxquels il s'applique; il suffit, à nos yeux, que ce caractère appartienne au plus grand nombre. S'il en était autrement , nous aurions songé, par exemple, à nommer les Géocorises , Exerticornes , antennes décou- vertes , et les Hydrocoriscs , Occulticornes , antennes ca- chées ; mais nous croyons beaucoup mieux de nous en te- nir à la dénomination imposée par Latreille. JMous avons longtemps hésité sur le mode de division le plus convenable à adopter pour les Géocorises. JVous avions pensé d'abord qu'il fallait commencer par séparer les Ra- meurs de toutes les autres , ce qui était rentrer dans l'idée de M. Léon Dyfour (2) qui veut qu'on en fasse une section égale à celle des Géocorises et des Hydrocoriscs , sous le nom d'Amphibicorises; après ce premier degré de division, nous faisions passer en première ligne le caractère qui sépare (1) Mod. classif. Jnsect. II. 463. (2) Recli, Hémipt. 68. 16 HÉTÉROPTERES. notre famille desLongiscutes de toutes les autres, savoir, le mode particulier d'insertion des antennes sous un rebord de la tête , caractère qui ne se retrouve nulle autre part dans les Géocorises; nous ne faisions passer ainsi qu'en troisième ligne le caractère tiré du nombre de trois ou quatre articles apparents au bec, qui nous paraissait moins important que ceux par lesquels nous voulions le faire primer. Mais, à la fin, nous nous sommes demandé si cette importance était aussi réelle que nous nous l'étions d'abord imaginé, et si d'ailleurs, en supposant qu'elle existât jusqu'à un certain point, il n'était pas plus méthodique de prendre, en premier lieu, le caractère qui généralisait davantage la division, bec de quatre articles , bec de trois articles , et de faire ainsi deux coupes préalables, symétriques entre elles, pour ainsi dire , au lieu d'échelonner les subdivisions Tune au- dessous de l'autre, comme il fût résulté de l'autre manière d'agir. Après de longues réflexions , cette dernière considé- ration nous a paru déterminante, et nous avons cru devoir nous en tenir à l'ancienne division de Latreille , adoptée par M. Burmeister, comme étant ce qu'il y avait de plus satisfaisant pour le classificateur. Les Géocorises, dont le bec est de quatre articles distincts, ont été désignés par Schilling (1) sous le nom de Tessera- condyles (Tessaracondylœ, mieux Tesseracondylœ) , et ceux dont le bec est seulement de trois articles apparents , sous celui de Tricondyles {Tricondylœ). Latreille (2) avait nom- mé les premiers Corisies {Corisiœ), et les seconds Cimicides ( Cimicides). Le même auteur (3) avait donné, depuis , le nom de Longilabres aux Tesseracondyles , sans appliquer de nom aux Tricondyles. Nous avons pensé un moment à faire passer en première ligne, pour le mode de division des Tesseracondyles, les ca- (1) Beitr. I. 35. (2) Gen. III, 109. (3) Fam. nat. /\ig. GEOCORISES. 17 ractcresqui distinguent noire famille des Bicellulesde toute les autres, savoir, l'existence de deux cellules à la base de la membrane des ély tres^, l'appendice qui se remarque à la partie coriace, et la finesse sétiforme du dernier article des anten- nes. Nous avons délibéré assez longtemps sur ce sujet, en nous consultant avec le jeune et infortuné Carreno, arraché subitement à la science, dont il faisait l'une des plus hautes espérances, par une mort prématurée, à l'âge de vingt trois anS;, au moment où sa réputation , déjà répandue dans sa patrie , quoiqu'il n'eût publié encore aucuns travaux , ve- nait de le faire nommer professeur de botanique à Barce- lone. Les avis de ce jeune homme si remarquable par la maturité , la pénétration de son esprit et la justesse de ses vues , nous ont été plus d'une fois utiles dans le cours de notre ouvrage ; il se livrait alors à une élude assez ap- profondiedes Hémiptères, et nous avions, de tempsen temps, le bonheur de nous entretenir avec lui. A la fin, cependant, nous avons unanimement reconnu que les caractères qui séparent les Longiscutes du reste des Tesseracondyles étaient encore plus tranchés que tous les autres , et nous avons donc divisé les Tesseracondyles en : 1° les Longis- cutes , où les antennes sont insérées sous un rebord de la tète, et dont l'écusson , long , atteint au moins le milieu de l'abdomen ; et 2° lesBréviscutes [Breviscuti)^ où les antennes sont insérées à découvert, et dont l'écusson, court, n'atteint pas le milieu de l'abdomen. Nous avons ensuite divisé lesBréviscutes comme Latreille et M. Burmeister l'ont fait avant nous, en séparant ceux qui n'offrent pas les caractères que nous avons signalés plus haut pour les Bicellules, et qu'on peut nommer Yarinervcs ( Farinervi ) , de ceux qui ont ces caractères, et dont nous avons fait la famille des Bicellules. Quant aux Varinerves, nous avons cessé de suivre, pour leur mode de division , la route qui nous avait été tracée par ceux qui nous ont précédé. Latreille , et après lui M. Burmeister, s'étaient attachés au caractère pris de l'in- HÉMIPTÈRES. -2 18 HÉTEEOPTÈRES. scrlion des antennes au-dessus ou au-dessous d'une ligne idéale tirée des yeux à l'origine du bec. Tous les entomo- logistes avaient déjà senti , avant nous, le peu d'importance et surtout le peu de précision d'un tel caractère. Nous avons cru qu'il y en avait un plus tranché dont on pouvait faire usage : c'est celui de la présence des ocelles dans ceux que nous appellerons Clarigènes {Clarigeni), et de leur absence dans ceux dont nous avons formé la famille des Cécigènes. 11 en est résulté qu'après avoir écarté les Cécigènes des Varinerves , nous avons pu ajouter le caractère pris de la nature de la membrane des élytres, à celui du mode d'insertion des antennes, pour diviser les Clarigènes en deux familles , celle des Supéricornes et celle des Inféricornes. Nous avons fait une exception, dans notre classification, pour les genres Anthocore et Xylocore , qui appartiennent, par le bec, aux Tricondyles , et que nous avons rangés ce- pendant parmi les Tesseracondyles. Voilà un des cas où il nous semble que la rigueur de la méthode doit céder à quelque chose de plus puissant qu'elle encore, le rapport naturel des choses. Nous avons essayé, à toute force, pen- dant quelque temps , de faire entrer ces genres dans les Tricondyles ; ils rentraient naturellement dans les Nudi- rostres. Mais là, il fallait créer, pour eux, une place à part, à cause de la forme unique de la membrane des élytres, qui est sans cellules et sans nervures, du moins très-apparentes, et d'une organisation toute différente de celle des autres Nudirostres, indépendamment d'une masse indéfinissable d'autres différences qui les reportent très-loin de là, et les rapprochent au contraire des Inféricornes , parmi lesquels M. Westwoodles a mis d'abord. Nous avons donc cru de- voir faire plier la loi de notre méthode devant celle plus impérieuse encore de la nature, et conserver exception- nellement ces deux genres à la place que leur avait pri- mitivement assignée M. Westwood. GÉOCORISES. -LONGISCUTES. 19 PREMIÈRE FAMILLE. * LONGISCUTES. LONGISCUTI\ Scutati Burm. — Scutellériens Brullé. — Scutelleridœ Hope. — Pentatomites Spin. Nous n'avons pu conserver le nom de Scutati , Ecusson- nés, à cette famille, parce qu'il fallait un nom opposé à celui de Bréviscutes , employé par nous pour désigner les insectes qui ne présentent pas les caractères des Lou- giscustes. L'opposé de Scutati aurait donné Inscutati , Inécussonnés , nom qu'il était impossible d'appliquer à des insectes qui ont un écusson , quoique plus court que celui des Longiscutes. En général , la forme du corps, dans cette famille, est elliptique , aplatie en dessous, et or- dinairement bombée en dessus. La tête , de forme triangu- laire ou arquée , s'enfonce jusqu'aux yeux dans le premier anneau du thorax ; sa surface supérieure et antérieure pré- sente deux sillons longitudinaux qui forment trois espaces distincts que nous appelons lobes, et dont l'intermédiaire , le plas étroit , ressemble ordinairement à une carène plus ou moins saillante. La lèvre supérieure , ou le labre , est fin , très-long et strié en travers. Les antennes sont généra- lement de cinq articles apparents, cependant quelquefois de quatre {Jtelocera, Dinidor, Platycoris), ou même de trois seulement (^Mg-ocorts, Phlœa). M. Burmeislera fait remar- quer que leur nombre véritable, dans tous les genres, pa- raît être de huit, dont ceux qui n'apparaissent pas consistent en petits articlesrudimenlaires placés entre les autres. Le dos du mésothorax est entièrement couvert par le prothorax , et celui du métathorax par l'écusson. Les élytrcs sont, en général, plus longues , mais plus étroites que les ailes, di- visées en deux parties , dont la basilaire est ordi:îairement coriace, et l'apicale membraneuse, la membrane offrant des nervures saillantes , le plus souvent longitudinales, quel- quefois formant des cellules plus ou moins nombreuses 20 hetéroptèkes. M. Burmeister dit qu'on y distingue facilement, à la loupe, les trachées qui les parcourent. Les ailes sont purement membraneuses avec divers systèmes de nervures. Les ély très et les ailes ne manquent jamais dans l'insecte parfait. L'ab- domen est de six anneaux, non comprise la pièce terminale qui diffère dans les deux sexes, entière dans le mâle, ainsi que nous l'avons déjà dit , et fendue dans la femelle. Les jambes sont, en général, fines, ordinairement prismatiques, avec un profond sillon au côté externe. Les tarses sont gé- néralement de trois articles , dont le second est ordinaire- ment le plus petit, le premier assez grand, fort, muni d'une brosse soyeuse en dessous, les deux suivants offrant de chaque côté une série de soies fines , le dernier armé de deux crochets, les crochets comprimés à leur base, et légè- rement courbés, avec une petite pelote membraneuse et de forme quadrangulaire entre eux, Les insectes de cette famille sont remarquables , en gé- néral, par l'éclat de leurs couleurs, et par l'odeur désagréable qu'ils exhalent j mais, suivant le rapport des voyageurs, dit M. Brullé (1), les grandes espèces qu'on trouve dans les régions brûlantes du globe ne sont pas odorantes en proportion de leur taille. On observe qu'au lieu de fuir quand on les approche, ces insectes s'agitent et se bornent à répandre leur odeur comme pour se défendre. Ils vivent, en général , du suc des plantes, introduisant leur bec dans le parenchyme des feuilles ; cependant ils paraissent se nourrir aussi, et même avec prédilection quelquefois, de chenilles et d'autres insectes dont ils sucent la substance. Dans l'accouplement, le mâle se met sur la femelle , ou se tient bout à bout ; dans ce dernier état , le mâle est tou- jours entraîné par la femelle, plus grosse et plus forte que lui. La fomellc prête à pondre se pose sur une feuille, et laisse tomber ses œufs un à un, en les disposant d'une ma- nière symétrique sur plusieurs rangées transversales. Ces (i) Hémipt. 3go. GÉOCORISES. LONGISGUTES. 21 œufs, au nombre de vingt et plus, sont fixés par une de leurs extrémités, à l'aide du gluten qui les enveloppe; leur forme, variable selon les espèces, est, en général, ovalaire ou cylindrique, avec les deux bouts aplatis. Ils sont lisses, de couleur diverse, le plus ordinairement blanchâtres, tantôt velus, tantôt épineux ou ornés de dessins à réseaux. Leur extrémité libre est fermée par un petit opercule en forme de calotte, et presque toujours d'une sorte de bour- relet, soit continu, soit composé de petits tubercules. Quand la larve veut en sortir, elle n'a qu'à soulever cet opercule qui reste attaché, comme par une charnière, au corps de l'œuf. Les Longiscutes ont formé d'abord un genre créé par Olivier, dans l'Encyclopédie (1), sous le nom de Penta- tome, à cause des cinq articles qu'il avait remarqués, sans exception, aux antennes des espèces alors connues. La- marck, et après lui Latreille , l'ont divisé en deux genres, Scutcllère et Pentatome , qui répondent exactement aux deux tribus que nous en avons formées , les Orbiscutes et les Coniscutes , que nous distinguons par la grandeur de l'écusson qui atteint l'extrémité de l'abdomen en couvrant tout ou partie de la base coriace des élytres dans les pre- miers, tandis qu'il n'atteint pas cette extrémité et laisse à découvert cette base des élytres dans les autres. Nous ne nous dissimulons pas la faiblesse de ce caractère, réduit à ce que nous venons d'énoncer, mais, quel qu'il soit, il faut bien s'en contenter, puisqu'on n'a pu encore eu trouver de meilleur, et que cependant tous les auteurs sont d'accord sur la convenance de diviser en deux coupes dis- tinctes les insectes compris dans ces deux tribus. Toute- fois, M. Burraeister, qui a fait de même pour sa division II, dans les subdivisions A et B, qui contiennent, savoir : A, ceux dont les élytres ont leur base coriace laissée à décou- (i) Insect. IV. Introduct. 25. 22 HÉTÉROPTERES. GÉOCORISES. vert, etB, ceux où cette base est couverte par l'écusson, a fait primer ce caractère par un autre qu'il a considéré comme plus important et tiré de la longueur du bec, divisant sa famille des Scutati en I , ceux dont le bec est court , at- teignant seulement l'extrémité du présternum, et II , ceux dont le bec est long, atteignant l'extrémité de la poitrine. Nous avons hésité dans la question de savoir si nous ne devions pas adopter le mode de division proposé par ce sa- vant méthodiste ; nous avions pensé , dans le cas de cette adoption, à partager notre famille en trois tribus, dont la dernière eût été celle des Brévirostres. Néanmoins, tout en Tendant hommage au puissant esprit d'ensemble et d'ob- servation auquel on doit cette nouvelle vue , nous n'avons jugé à propos d'en faire usage qu'en seconde ligne, pour la subdivision des Coniscutes. En effet, il ne s'agit encore, dans ce caractère tiré de la longueur du bec , que d'une proportion plus ou moins grande , comme dans celui tiré de l'écusson, et il y a aussi pour ce caractère, comme pour celui de la longueur de l'écusson , des passages presque insensibles qui empêchent qu'on puisse marquer une limite précise entre les deux divisions de bec long et de bec court. Tels sont notamment les genres Dryptocé- phale et Acanthosome, où le bec n'atteint guère que le mi- lieu de la poitrine ou l'insertion des pattes intermédiaires , quand cette proportion est à peu près la même dans cer- tains autres genres {Placosternum , Phyllocephala) qu'il est impossib\e de placer ailleurs que dans les Brévirostres. Or, nous avons pensé que le caractère tiré de l'écusson devait l'emporter sur l'autre, parce qu'il est plus frappant pour tous les yeux, et, surtout, parce que c'est lui qui , saisissant au premier abord l'instinct profond et si respectable des premiers fondateurs de la science enlomologique , avait fait pour eux le caractère distinctif des deux genres Scu- tellère et Pentatome. LONGISCUTES. ORBISCUTES. 23 PREMIÈRE TRIBU. ' ORBISCUTES. ORBISCUTl \ Scutellerites Lap. — Scutelleridœ Germ. Les insectes de cette tribu se distinguent par la forme de leur écusson généralement arrondi postérieurement, attei- gnant, ou à peu près, l'extrémité de l'abdomen, et couvrant toujours une partie de la base des élytres; le bec grêle, son premier article renfermé dans une rainure de la gorge ; le corps bombé en dessus et n'étant jamais aplati. Lamarck forma , en 1801, sous le nom de ^cM^e/^em, dans son Système des animaux sans vertèbres, le genre qui com' pose cette tribu. A peu près en même temps , Schranck éta- blissait le même genre sous le nom de Thyreocoris. Fabri- cius, qui ne vint qu'après eux, en 1803, le nomma Tetyra. Linné avait décrit seulement huit espèces de cette tribu sous le nom de Cimex ; Fabricius en a décrit environ quatre- vingts. M. Germar , qui fait ces remarques , en a décrit en- viron trois cents dans sa monographie des Scutelleridœ. Nous avons divisé cette tribu en deux races, les An- guleux et les Globuleux , qui répondent exactement à la division que Latreille avait primitivement établie dans le genre Scutellère (1) , et qui ne paraît avoir été repro- duite depuis lors dans aucun ouvrage. Le caractère de cette division est tiré de la forme générale du corps , triangulaire en avant dans les premiers, et globuleuse, arrondie ou ovalaire dans les autres. Latreille a dit des Anguleux: Thoracis margo anticus postico multô angustior; caput diametris suhœqualibus, aut long lus quant latius, sub- trigonum : bord antérieur du thorax beaucoup plus étroit que le bord postérieur; tèie à diamètres subégaux, ou beau- coup plus longue que large ; et des Globuleux = Thoracis (I) Gm. in. 112. 24 HÉTÉROPTÊRES. GÉOCORISES. LONGISCUTES. margo anticus postico non multà angiistior; capitis idem margo anticus complanato-acutus: bord antérieur du thorax pas beaucoup plus étroit que le bord postérieur ; bord an- térieur de la tète plan-aigu. Il aurait dû dire plutôt , sui- vant nous, arrondi. On nous reprochera peut-être de prendre ici , pour fon- dement de cette grande division , un caractère peu précis et peu important; mais, quoi qu'il en soit, on ne peut se dissimuler qu'il y a quelque chose de profondément naturel dans cette séparation méthodique. Latreillc, avec ce tact, pour ainsi dire divinatoire , qu'il a porté dans toute la science entomologique, l'a saisie au premier abord, et nous ne croyons pouvoir mieux faire que de suivre en- core ici la trace du grand maître. Il faut deux choses, à nos yeux, pour qu'une division soit bonne : 1" qu'elle soit natu- relle, 2° qu'on puisse lui assigner un caractère certain et déterminé. Mais qu'est-ce qui décide si une division est ou non naturelle ? C'est un ensemble presque indéfinissable de caractères; toutefois quand cet ensemble existe, quelle que soit l'apparente faiblesse du caractère positif par lequel onla détermine, nous croyons que ce caractère est admissible, parce que s'il ne remplit pas toutes les conditions qu'on pourrait désirer, c'est que l'observation, sans doute, n'a pas su encore trouver celui qui appartient réellementà cette division , puisque la nature l'a marquée d'un sceau qui ne saurait être méconnu. PREMIÈRE RACE. * ANGULEUX. JNGULOSI*. Tous les insectes de cette race ont, ainsi que nous l'avons dit, un ensemble de rapports frappants entre eux par la forme triangulaire de leur corps à angles aigus en avant, et à angles plus ou moins arrondis postérieurement. Nous l'avons divisée en groupes qui nous ont également paru naturels, non-seulement par les caractères déterminés que ORBISCUTES. ANGULEUX. SCUÏELLERIDES. 25 nous leur avons assignés, mais encore par un certain ensem- ble d'autres rapports qui nous ont fait rassembler, dans la même coupe, les espèces que nous y avons mises, en cher- chant à suivre , à cet égard , le même principe que celui qu'on doit observer dans la formation des familles et des genres. Groupe X. SCUTELI.ERISES. Le caractère sur lequel est fondé l'établissement de ce groupe et qui le dislingue des suivants , consiste dans la longueur proportionnelle du second article des antennes beaucoup (trois fois au moins) plus court que le troisième. Ce caractère a été d'abord indiqué par Latreille (1), qui s'en est servi pour faire une subdivision du genre Scutellère. On peut voir, dans l'échelonnage des divisions de notre Ta- bleau méthodique , que nous le faisons primer par d'autres, pour pouvoir détacher d'abord deux autres groupes, les Oxynotides et les Podopides. Si l'on ne consultait que cette brièveté relative du se- cond article des antennes , certaines espèces du genre Sphé- rocore qui appartient au groupe suivant, et qui se fait remarquer par un corps presque hémisphérique et une tête triangulaire , inclinée presque verticalement , ces espèces , disons-nous, devraient rentrer dans le présent groupe; mais les autres caractères nous ayant paru les en éloigner beaucoup, nous avons cru devoir faire une exception pour elles : car les rapports naturels sont à suivre avant tout, suivant nous , quand , d'ailleurs, il est possible de se recon- naître, par un moyen facile , dans la classification. Ce groupe ne présente aucune exception pour le nombre de cinq articles existant aux antennes. Le lobe médian fron- tal y dépasse toujours un peu les lobes latéraux, et l'écus- son recouvre tout l'abdomen , sauf un léger rebord de la base des élytres. (I) Gen. III. 112. 26 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. Genre 1. * SOLÉNOSTÈTHIE. SOLENOSTETHWM {Solenosthedium Spin.) *. Cimex. Coqueb. — Tetyra Fabr. — Wolff. — Scutellera. Burm. — Blanch. — Cœloglossa Germ. — Costa. Corps s'allongeant un peu en pointe mousse postérieurement. — Tête assez inclinée et aplatie. — Yeux assez gros , globu- leux. — Ocelles plus éloignés entre eux que des yeux. — Jn- tennes presque aussi longues que la moitié du corps, le premier article court, le second moitié plus court que lui, le troisième plus long que le premier. — Bec logé dans un canal du sternum, ce canal ne dépassant qu'à peine l'insertion des pattes postérieu- res. — Prothorax bombé, incliné en avant, son bord postérieur coupé presque droit, l'antérieur rétréci, légèrement échancré; ses bords latéraux faiblement arqués, tranchants; angles posté- rieurs arrondis , non saillants. — Elytres à membrane transpa- rente, offrant de nombreuses nervures longitudinales (douze à quinze). — Ventre offrant de chaque côté dans les mâles une longue plaque ovalaire, rugueuse, légèrement velue; plaque anale des mâles couvrant complètement Textrémiié de l'abdomen; pièces vulvaires des femelles assez petites , mais très-apparentes. — Pattes assez courtes et fortes, à peu près d'égale longueur. Du grec .r,v", canal , etaxTiOo?, poitrine. M. Spinola a écrit Solenosthedium par erreur, peut-être pour abréger le mot de Solenostethidium -. quoi qu'il en soit, ce nom est antérieur à celui de Cœloglossa , crée par M. Germar. 1. S. LïNx. Solenostethium lynceumFàhr . Tetyra lyncea Fabr. S. R. 130. 10. — Cimex lynceus. Coqueb. III. ic. 39. tab. X. fig. 7. — Solenost/iedium lynceum. Spin. Héniipt. 361. — Cœloglossa lyncea. Germ. Z, 131. 1. — A. Costa. Ann. Soc. ent. Fr. X. 307. pi. 6. fig. 11. (Long. 0,012). D'un testacé obscur et mat, couvert de points enfoncés et parsemé de nombreuses petites taches noires arrondies. Deux taches d'un jaune soufre entourées de noir, placées vers l'extrémité de l'écusson. Dessous du corps brun ; le milieu du sternum ayant , à l'entour , quel- ques taches testacées. Ventre ayant , au milieu , une double série de points jaunes , et, en outre , une autre double série de points semblables ANGULEUX. SCUTELLERIDES. 2. SCUTELI.ÉRE. 27 alternés de chaque côté, près du bord. Antennes et pattes d'un testacé brun. Bec ne dépassant pas le sternum. Mâle. Afrique Septentrionale ; Oran. M. Spinola l'a reçu de Sicile. Ajoutez : l» Tetyra furcifera Fabr. S. R. 130. 11.— 2o Tetyra Sehes- tedii. id. 9. _______ M. Spinola (Hémipt, 567) a créé le genre Elvisura (anagramme de Falerius), où le canal rostral atteint rextrémité du ventre, pour une espèce {E. irrorata Spin.) du Sénégal. Genre 2. SCUTELLERE. SCUTELLERA Lamaick. — Boisd. — Guér. — Burm. — Germ. — Blanch. Cimex Thunb. — Donov. — Tetyra Fabr. -^ Wolff. — Tectocoris Hahn. Corps large, ramassé , ovalaire , très-bombé en dessus. — Tête allongée, étroite, presque cylindrique, finissant en pointe mousse; lobe médian frontal dépassant les lobes latéraux ; ses bords laté- raux non sinués, droits. — Yeux assez petits, globuleux, tou- chant le bord du prothorax. — Ocelles assez rapprochés d'eux et peu éloignés du bord du prothorax. — Antennes presque aussi longues que la moitié du corps , de cinq articles , le premier court, le second encore plus petit, une ou deux fois plus court que le suivant, les troisième , quatrième et cinquième , à peu près d'égale longueur entre eux , cyUndriques , un peu aplatis. — Bec dépassant le premier segment de l'abdomen. — Prothorax légè- rement bombé , incliné en avant , hexagone , à bords aplatis , ensuite un peu relevés de chaque côté, finement ponctué.— ^ats- son très-bombé , recouvrant tout l'abdomen , sauf un léger bord de la base des élytres etfinementponctué. — Elylres à membrane offrant de douze à seize nervures longitudinales. — - Abdomen lé- gèrement bombé en dessous , à bords tranchants , ne dépassant pas , ou à peine, les élytres de chaque côté ; ventre ayant latérale- ment, dans les mâles, sur les trois avant -derniers segments, une plaque en ovale allongé, de couleur sombre , paraissant for- mée de très-légères aspérités; extrémité de l'abdomen offrant dans ce même sexe, deux plaques anales à la suite l'une de l'autre, la dernière sinuée et échancrée au milieu. — Pattes assez lon- gues et fortes , légèrement velues ; les postérieures un peu plus longues que les autres ; crochets longs et aigus. Du latin scutellUy écuelle, diminutif de scutum^ bouclier. 28 HÉTER. GÉOG. LONGISC. ORBISCUTES. 1. S. PIEDS BLEDS. Scutcllera cyanipes Fabr. Burm. Ent. II. 396. 3. — Blancli. Hist. nat, ins. III. 159. 9. — Cimex diophthalmus Thunb. Dissert. acad. 151. tab. VIII. fig. 1. —Tetyra cyanipes Fabr. S. R. 133. 23. — Wolff. le. dm. 171. 165. tab. XVII. fig. 165. — Scutellera Banksii, var. fem. Germ. Z. 133. 2. — Tec- tocoris ctjanipes. Hahn. fi^. II. 3/i. v6b;, bulbe, et de xdpiç, punaise. 1. * B. TRICOLORE. Bolbocoris tricolor *. ( Long. O,00/i-5 ). Corps rouge en dessus. Tête noire avec une tache jaune , quelquefois effacée. Disque antérieur du prothorax assez ru- gueux, noir, avec des lignes et des taches jaunâtres, îrrégulières ; ses angles postérieurs noirs. Base de l'écusson noire, avec une ligne mé- diane un peu élevée et un point de chaque côté, jaunes. Extrémité de l'écusson noire ; la ligne médiane élevée passant sur cette partie noire , et un petit point , de chaque côté , jaunes. Dessous du corps jaune , forte- ment taché de noir. Pattes jaunes. Antennes brunes. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. ANGULEUX. EURYGASTRIDES. 23. EVRVGASTRI!. 51 Groupe 4. EURYGASTRIDES. Ce groupe se distingue de tous les précédents par un écusson notablement plus étroit que l'abdomen , dont les flancs sont largement laissés à découvert. Le lobe médian frontal est ordinairement dépassé par les lobes latéraux de la tète. Les articles des antennes y sont , sans exception , au nombre de cinq. Geisrï 23. EURYGASTRE. EURYGASTER Lap. — Spin. — Cimex Linn. — Geoffr. - Wolff. — Tetyra Fabr. — Burm. — Ramb. — Germ. — Blanch. — BeUocoris Hahn. — Scutellera. L. Duf. — Brull. — Odontotarsus. Spin. Tête large, triangulaire, peu inclinée, aplatie en dessus, à bords tranchants ; son extrémité antérieure ou échancrée par la réunion des lobes latéraux au delà du lobe médian frontal, ou presque tri- lobée par le lobe médian frontal et les lobes latéraux. — Yeux pe- tits, presque cachés en dessous. — Ocelles grands, assez éloignés des yeux, encore plus éloignés entre eux.—yintennes insérées sous un rebord lamelliforme du présternum , assez longues ; premier et second article d'égale longueur , le troisième un peu plus court que le second. — Bec atteignant la base de l'abdomen. — Prothorax faiblement bombé , un peu incliné antérieurement , avec les bords aplatis, tranchants; les angles postérieurs arrondis, non saillants — Écusson presque plat, à côtés coupés droit jusque vers le mi- lieu, puis s'arrondissant vers la pointe, faiblement caréné au rai- lieu. — Élytres ayant la partie coriace de leur base découverte; memÊrane à nervures nombreuses. — Abdomen beaucoup plus large que récusson,ses flancs aplatis ; ventre légèrement bombé. — Pattes assez courtes ; jambes ayant quelques épines ; tarses grêles. Du grec eùpùo large, et Ya^xTip , ventre. Les détails suivants sont puisés dans l'excellentouvrage du savant anatomiste M. Léon Dufour : Recherches anatomiques et physio- logiques sur les Hémipi.ères. « La Scutellera maura se rencontre communément sur les épis de froment, dont elle pique et suce les grains encore tendres. 52 HÉTÉR. r.ÉOC. LONGTSC. ORBISCIITES. » Les antennes et les flancs du prothorax de cet insecte ont une structure remarquable : le bord antérieur et interne de ses flancs est détaché en forme de lame arrondie, et recouvre entièrement, dans le repos, l'insertion des antennes. Lorsque l'animal est sur- pris, ces derniers organes disparaissent en s'enfonçant sous la lame en question , et vont se coucher à côté l'un de l'autre contre le rostre dans la rainure du sternum. Le premier article des antennes est allongé, aminci vers sa base, légèrement arqué ainsi que le se- cond, pour se prêter à la retraite de l'organe dans la coulisse ster- nale (1). » Nous ferons remarquer que ces faits et ces mœurs , que nous ayons été souvent à même de vérifier, se retrouvent exactement dans lEurygastre hottentot, mais de plus aussi dans les iElies, genre qui appartient , par la forme de l'écusson , à la tribu des Coniscutes. M. Léon Dufour ajoute les détails suivants sur lE. maure. « L'appareil vulvaire de la femelle, quoique fait sur le même plan que celui du Graphosoma lineatum , a les panneaux de la vulve beaucoup moins bombés, presque glabres ; les pointes des pièces postérieures se croisant un peu réciproquement, la plaque médiane des pièces intermédiaires entièrement cachée par les latérales (2;. » La région anale du mâle ne présente, en dessous, qu'une plaque d'une seule pièce en forme d'ecusson , à peine déprimée , arrondie en avant, largement tronquée et légèrement échancrée en arrière, constituée par l'armure copulatrice (5). »Les œufs sont globuleux , glabres, rangés en séries contiguës sur le support où ils ont été pondus, et ils sont proportionnellement plus gros que ceux du Graphosoma lineatum; ils ont, soit quand ils sont encore renfermés dans les gaines ovigères , soit quand ils viennent d'être pondus, une couleur vert-émeraude. Ils s'ouvrent par un opercule en forme de calotte sacerdotale, et la circonscrip- tion de celle-ci est marquée par une rangée circulaire de très-petits points blancs, qu'une bonne loupe découvre facilement. Les petits qui viennent d'éclore sont d'un noir bronzé obscur (4). » La bourse odorifique de celte espèce a environ une ligne et (i) r.ech. Hémipt, 2G. (2) Id. 197. (3) T(f. 154. (4) Id 198. ANGULEUX. tgRÏGASimDES. 2o. EURITGASTRS. 53 demie de largeur ; elle e.4 dun jaune safrané. On peut manier cel Eurygastre sans qu'il exhale une odeur sensible , et l'on ne parvient à développer celle-ci, et encore à un faible degré, qu'en irritant fortement ou en blessant cet insecte (1). » 1. E. HOTTENTOT. Euryguster hottentotut Fabr. Lap. Hémipt. 69. — Spin, Hémipt. 366. — Cimex maurus. Wolff. le. eim. 135. 129. tab. XIII. fig. 129. c d — Tetyra hottentota Fabr. ^S". R. 136. 37. — Burm. Ent. II. 390. 2.— Ramb. Faun. And. IL 101. 6. — Germ. Z- 73. 2. — Blanch. Hist. nat. 1ns. III. 156. 2. — BellO' coris maurus. Hahn. PF. II. Ixh. tab. XLV. fig. 139. — Scutellera hottentota. Brull. Hist, nat. ins. IX.Zi02. — La PuHaise porte chappe brune. Geoffr. Ins. I. hôl. 66; et la Punaise porte chappe noire, id. 468. 67 — Scutellère hottentote. Faun. Fr. Hém. pi. 1. fig. 1. (Long 0,012-15 ). Jaunâtre, brun ou noir. Tête aplatie, son extrémité échancrée par la*réunion des lobes latéraux au delà du lobe médian fron- tal. Carène de l'écusson très-prononcée au milieu. Mâle et femelle. Midi de l'Europe ; France ; Allemagne ; commun aux environs de Paris. La Tetyra nigra Fabr. S. M. 136. 39, n'est que la variété noire de cette espèce. 2. E. MAURE. Eurygaster maurus Linn. Cimex maurus Liaa. Faun. Suec. 913. — Wolff. le. cim. 135. 129. tab. XIII. fig. 129. a. b. — Encycl. méth pi. 123. fig. 9. — TetTjra maura Fabr S. R. 136. 36 ( nec Geoffroy). — Burm. Ent 11.390. 3. — Ramb. Faun. And. II. 100. 5 {nec Geoffroy ). — Germ. Z. 73. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 156. 1. Hém. pi. 7. fig. Q. — Seutellera maura. L. Duf. Rech Hémipt. 26. — Odontotarsus maurus. Spin. Hémipt. 363. 5 ; et Odontotarsus pictus. id. 4 (variété du précédent). —Scutellère maure. Faun. Fr. Hém. pi. 1. fig. 4. — La Punaise grise à bouclier. StoU. Punais. 117. pi. XXIX. fig. 204. ' ' (Long. 0,010). Jaunâtre ou brune. Tète subconvexe , son lobe médian frontal atteignant le bord antérieur. Carène de l'écusson à peine appa- rente. Côtés de l'abdomen tachetés de brun. Mâle et femelle. Très-commun en Europe , surtout dans nos environs. La Tetyra pictaFa.hr . S. iî. 136. 38 (ffellocoris pictus Ea^m. 7f. IL 45. toé. XLV. fig. 140), n'est qu'une variété du maurus, qui en présente encore quelques autres. (l) Reeh. HéniipU ?.;o. 54 H^TER. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. Genre 24. GRAPHOSOME. GRAPHOSOMA Lap. — Gei-m. — Whit.— Cimex Linn. — Geoffr. — Wolff. — Panz. Tetyra Fabr. — Blanch. — Pentatoma. Tign. — Scutellera. Latr. — L. Duf. — Hahn. — ^op.— Trigonosoma. Burm. Tête petite, allongée , très-inclinée, aplatie en dessus, sa pointe un peu échancrée ; le lobe médian frontal dépassé par les lobes laté- raux.— Zma? petits, globuleux, plus saillants endessous qu'en des- sus. —Oce//es gros, placés près des yeux.— -<^ïifenr!e5 assez longues, leur second articledu double plus long, ou simplementplus long que le troisième ; le quatrième et le cinquième un peu épaissis. — Bec at- teignant la base de V abdomen.— Prothorax à bords latéraux tran- chants, sa partie antérieure brusquement arquée et inclinée en bas; angles postérieurs assez saillant'!, mais arrondis. — Écusson plus étroit que l'abdomen , se rétrécissant de plus en prtis en allant vers l'extrémité, — Élytres (membrane des) n'offrant que quatre ou cinq nervures longitudinales. — Abdomen aplati en dessus , légè- remcnf bombé en dessous; ses flancs aplatis, — Pattes assez lon- gues; tarses grêles, leur premier article le plus long de tous. Du grec ypâ-fto, écrire, et uwtxa, corps. Suivant M. L. Dufour, « la région anale du Graphosome rayé, femelli', vue en dessous, présente un espace non stigmatifère , formé exclusivement par Tensemble des pièces vulvaires. Cet espace est arrondi et bombé en avant, déprimé, tronqué et un peu dilaté en arriére ; il se compose de sept écailles étroitement appliquées les unes contre les autres comme uue mosaïque. De ces pièces, deux sont en avant , deux en arrière , et trois intermédiaires. Les pièces antérieures forment, par leur réunion, la partie bombée dont on vient de parler (1). » Dans le mâle, la région anale vue en dessous, présente une excavation semi-circulaire ou parabolique, et deux paires de saillies ou d'apophyses (2). » Le canal digestif a trois fois environ la longueur de tout le corps (5). (i) Bech. Uémipt< igS. (2) Id. i5i. ;3^ Id. 20. ANGULEUX. EURYGASTRIDES. 2i. GRAPHOSOME. 55 » La bourse odorifique est large d'une ligne et demie environ , et de couleur jaune; l'insecte répand au moindre attouchement une odeur bien prononcée (4). » Cette odeur nous a paru avoir quelque analogie avec celle d'une pomme qui commence à se corrompre. 1. G. RAïÉ. Graphosoma lineatum L\im. Germ. Z. 51. 1. - Cimex lineatus Linn. S. JY. II- 71G. 6. — Wolff. le. cim. 1. 1. tab. 1. fig. 1. — Panz. F. G. 1. 2. — Tetyra nigro- lineata Fabr. S. R. 135. 32. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 156. 6. — Peniatoma nigrolineata. Tigu. Hist. uat. ins. IV. 291. pi. 6. fig. 7. — Scutellera nigrolineata. Latr. Gen. III. 113. 3. — Halin. ff^. I. 173. tab. XXVII. fig. 90. -L. Duf. Rech.Hémipt. 13. — Graphosoma nigrolineatum. Lap. Hémipt. 70. — Trigonosorna nigrolineata. Biirni. Ent. II. 388. 2.- Scutellèie siamoise. Fauu, Fr. Hém. pi. 1. fig. 6. — La Punaise siamoise. Geoffr. Ins. I. 468. 68 — La Punaise rouge à raies noires. Stoll. Punais. Ih. pi. II. fig. 9- (Long. 0,010). Rouge, avec six lignes longitudinales noires sur le protliorax , dont les deux intermédiaires se prolongent sur la tète et vont se réunir à son extrémité ; quatre lignes semblables sur l'écusson ; un point carré , noir , sur chacun des segments abdominaux ; base de l'ab- domen presque entièrement noire en dessus. Dessous du corps ponctué de noir. Pattes noires en desSus , rougeâtres en dessous , avec deux points noirs à l'extrémité des cuisses. Antennes noires , quelquefois rougeâtres à leur base, au delà du premier article. Mâle et femelle. Europe méridipnale ; Afrique septentrionale ; peu commun aux environs de Paris. On le trouve sur les pommiers et sur les onibel- lifères. Ajoutez : 1" Scutellera rubroUneata Hop. Cat. 12. — 2? Tetyra semipunctata Fabr. S» H. 135. 33. — 3° Graphosoma Wilsoni Whit. Mag. new ser. 1839. 24 — 10. fig. 3 a; nouvelle espèce de Perse, que l'auteur décrit ainsi : « Sanguineum , thorace punctis 8 di&tinctis , » striâque posticâ laterali nigris ; scutello basi punctis U nigris » lateralibus elongatis et acuminatis , siibtùs flavum ( in spec. mor- » luis) nigro punctatum. Long, ù lin. » (i) Rech. Hémipt. 270. S6 HÉTÉR. GÉOC. LONGISG. ORBISCUTES. Groupe 5. PODOPXDES. Ce groupe se distingue des précédents par des yeux no- tablement pédoncules. Antennes de cinq articles. • Genre 25. PHIMODERE. PHIMODERA Germ. Podops. H. Schàff. Tête un peu inclinée , large , quadrangulaire ; le lobe médian frontal en forme de forte carène, atteignant le bord antérieur. — Feux petits, globuleux, pédoncules, très-saillants. — Ocelles assez gros. — Antennes courtes, leurs deux premiers articles d'égale lon- gueur, le troisième plus court. — Bec court. — Prothorax à peine bombé, avecun faible sillon transversal et un faible rebord antérieu- rement , à angles postérieurs peu saillants. — Écusson à peu près aussi large que le prothorax, couvrant à peu près tout l'abdomen , faiblement bombé dans le milieu , la pointe un peu tronquée. — Elytres [memhr&ne des) ayant peu de nervures longitudinales, selon M. Germar. — Abdomen dépassant à peine l'écusson de chaque côté, assez bombé en dessous. — Pattes courtes, légèrement frangées; tarses petits, leurs premier et second articles d'assez égale longueur, le troisième le plus long. . Du grec cptixô? , licol , et eépvi , cou. "Nous ne savons à quel carac- tère M. Germar a fait allusion en créant ce nom de genre. 1. P. GALGULiNE. Phimodera galgulina H. Schàff. Germ. Z. 61. l. — Podops galgulinus H. Schàff. IT. IV. 29. tab. CXIX. fig. 379. (Long. 0,005 ). Grisâtre , tachetée de brun , avec des rugosités. Angles postérieurs du prothorax échancrés en une dent. Côtés de l'alidomen tu- bercules. Pattes pâles , fortement tachetées de noir. Mâle. Hongrie; France. Donnée par M. Perris, qui l'a prise à Monl-de- Marsan. Gehre.26. podops. PODOPS Lap. — Burm. — Germ. — Llanch. —Cimex. Panz. — WoîfF.— Telyra Fabr. — Sculelhra. Pal. Bcaiiv. Tête assez grande, presque horizontale, presque quadrangulaire, ANGULEUX. PODOPlDIiS. '27. Di:ROPI.OA. 57 avec une échancrure plus ou moins prononcée au bord antérieur. — Yeux petits , pédoncules , très-saillants , avec une épine placée avant eux., derrière chaque antenne. — Ocelles gros, assez éloignes . des yeux et placés près du bord du proihordTi.—Jntennes courtes, assez fines; le second article presque aussi long que le troisième. — Bec court. — Prothorax légèrement bombé en dessus , ayant ses bords antérieur et postérieur à peu près d'égale largeur, à angles postérieurs peu saillants. — Écusson plus étroit que l'abdomen, très- peu bombé , les côtés coupés droit jusque vers le milieu, l'ex- trémité arrondie. — Élytres ayante découvert leur partie coriace, la quelle ne comprend pas toute leur largeur; membrane avec quatre ou cinq nervures longitudinales. — Abdomen assez aplati, de forme elliptique. — Pattes assez longues, faiblement soyeuses. Du grec toû<:, pied, et wi^, œil. 1. P. OINT. Podops inunctus Fabr. Lap. Hémipt. 72.— Burm. Ent. II. 387. 2.— Germ. Z. 63. 1.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 161. 2. — Cimex inunctus. Paiiz. F. G. 36. 2[\. — Wolfr. Je. cim. 5. 5. tab. I. fig. 5. — Tetyra inuncta Fabr. i5". R' 159.53. — Scutellère perlée. Faun. Fr. Hém. pi. li. fig. 3. ( Long. 0,005 }. Grisâtre. Prothorax ayant ses angles antérieurs sail- lants en un petit lobe carré ou sécurifonne ; angles postérieurs arrondis. Pattes pâles , tachées de brun. Antennes brunes, la base des articles pâle. Mâle et femelle. France ; Allemagne ; Angleterre. Il n'est pas commun aux environs de Paris. Ajoutez : 1° Scutellera dubia Pal. Beauv. Ins. 33. Hém. pi. V. fig. 6. — 2° Tetyra tangira Fabr. S. R. 138. Û9. Genre 27. DEROPLOA. DEROPLOA Westw. — Germ. Tête inclinée, carrée et échancrée au bord antérieur, le lobes latéraux dépassant le lobe médian frontal.— FeMa; gros, pédoncu- les. — Ocelles gros, assez éloignés des yeux. — Antennes courtes, leur second article très -petit, le dernier un peu épaissi. — Bec co\m—Prolhorax assez brusquement courbé en avant, ayant, de cbaqne côié , une corne élevée. — Écusson presfque plat , plus étroit que l'abdomen , coupé presque droit jusqu'au delà du milieu , 58 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. arrondi à son extrémité. — Élytres ayant la partie coriace de leur base découverte ; la membrane peu chargée de nervures , selon M. Germar,— Abdomen légèrement bombé eu dessous. — Pâlies courtes ; dernier article des larses long. Du grec ôép-n, cou, et itXdoç , navigation. Nous ne pouvons ex- pliquer le rapport de ce nom avec les caractères du genre. On n'en connaît qu'une espèce. 1. D. PETITE. Deroploa parva Westw. Zool.journ. V. Zi45. tab. XXII. fig. 6. — Germ. Z. 68. 1. (Long. 0,00Zi-5 ). D'un brun ferrugineux, finement ponctuée; les cornes du protliorax trcs-élevécs , comprimées, de même largeur à peu près dans toute leur longueur , coupées presque carrément au bout , avec une épine au côté postérieur , à l'extrémité. Pattes et antennes de la cou- leur du corps. Vaii-Diémen; Nouvelle-Hollande. Espèce due à l'obligeance de M. Westwood. Groupe 6. OZTZrOTXDXS. Ce groupe présente un faciès particulier, un corps très- rugueux et généralement couvert d'aspérités , une cou- leur blafarde, enûn une pointe élevée en corne sur l'écus- son. Les pattes sont mutiques , ce qui éloigne de ce groupe une espèce de Psacaste (T. tuberculata Fabr.), qui présente aussi une sorte de pointe ou de tubercule assez prononcé sur l'écusson, mais qui a les pattes épineuses et n'offre point , d'ailleurs, les autres rugosités ni le faciès des Oxy- notides. Antennes de cinq articles. Genre 28. OXYNOTE. OXrNOTUS(i) Lap. — ïLdhn.— Germ.— Tetyra Fabr.— Podops. Burra.— Blanch. Tête petite , carrée ou trapézoïdale, coupée presque droit ou échancrée antérieurement.— Yeux petits, globuleux, saillants. — (i) M. While ( Trnns. eut Soc. Lond. III. 89) a fait remarquer que le nom à^Oxynotm avait été appliqué , antérieuremenl^à celui-ci , par ANGULEUX. OXYNOTIDES. 29. TARISE. S9 Ocelles petits , placés assejc loin et en arrière des yeux, près du bord du prothorax. — Antennes courtes , leur second article très- petit. — Bec atteignant la base de l'abdomen. — Prothorax très- large , mais rétréci antérieurement , échancré circulairement pour recevoir la tête ; ses angles postérieurs plus ou moins saillants et aplatis, allant en se rétrécissant en arrière ;ses côtés à échancrures. — Écusson beaucoup plus étroit que Tabdomen , avec une pointe élevée, ou gros tubercule sur son disque. — Élytres ayant leur partie coriace découverte. —Abdomen très-large, à rebords très- développés, ses segments ayant des prolongements découpés. — Pattes courtes; cuisses assez renflées; jambes finement soyeuses; tarses de deux articles , suivant M. Germar. Du grec i\hc, , aigu , et vwxoç , dos. 1. O. BOSSU. Oxynotus gibbus Fabr. Lap. Hémipt. 7i. pi. 55. fig. 6. — Halin. JV. III. 28. tab. LXXXII. ficj. 250. — Germ. Z. hlx. 1. — Tetyra gibba Fabr. S. H- lui. 63. — Podops gibbus. Burm. Ent. II. 386. 1. — Blaiich. Hist. nat. ins. III. 160. — La Punaise bossue. StoU. Punais. 157. pi. XXXIX. fig. 281. ( Long. 0,006. ) Corps très-rugueux , brun. Angles postérieurs du prothorax arrondis et denticulés ; les angles antérieurs bidentés; la dent postérieure plus forte que l'autre. Épine de l'écusson courbée en arrière , aiguë. Abdomen ayant ses trois lobes latéraux saillants, bi-épineux. Pattes tachetées de brun et de jaunâtre. Brésil. Les espèces figurées par Stoll. Punais. pi. XXXIX. fig. 279 et 280 , appartiennent à ce genre. M. Germar les désigne sous les noms de (fig. 279; O. horridus et (fig. 280 ) O. monslrosus. Genre 29. * TARISE. TARIS A *. Tête très-inclinée , ainsi que la partie antérieure du prothorax , triangulaire, large, un peu renflée.— Yeux assez gros. — Ocelles M. Swainson, à un genre d'oiseaux , et il a proposé, en remplacement, celui de Cyrtocoris. La science choisira entre ces deux noms ; mais celui à' Oxynotus étant déjà consacré par un usage très-répandu , nous croyons qu'il est possible de l'admettre encore , quoique son homonyme existe dans une clab^e d'animaux différente. 60 HÉTÉR. GÉOG. LONGISC. ORBISCUTES. placés très-près des yeux. — Antennes....— Prothorax transver- sal , gibbeux , à angles postérieurs saillants , mais arrondis. — Écusson offrant une pointe élevée sur son disque, et recouvrant tout l'abdomen. — Abdomen légèrement bombé en dessous. — Pattes fortes , assez courtes. De l'arabe (jiy^ , taris, couvert d'un bouclier, 1. * T. JAUNATRE. Tarisa flavescens *. ( PI. 12. fig. 3. ) ( Long. 0,004 ). D'un jaunâtre vert. Prothorax ayant deux tubercules sur son disque ; plus , deux autres , latéraux , formant les angles posté- rieurs ; puis un moindre, placé au milieu, près du bord antérieur. Écusson avec deux tubercules à la base, et, en outre , un plus petit de chaque côté ; pointe élevée du disque , mousse. Pattes jaunes. Màle. Espagne ; environs de Madrid. DEUXIEME RAGE. * GLOBULEUX. GLOBULOSI*, Cette race présente un corps globuleux , arrondi ou ova- laire, dont la forme tranche visiblement avec celle qu'on observe dans la race précédente ^ sans qu'il soit guère possible d'exprimer cette différence autrement que par le caractère assez vague que nous énonçons , mais qui nous paraît trop frappante pour être négligée. La partie anté- rieure du corps y est arrondie comme la partie postérieure. Les antennes y sont généralement de cinq articles , sauf le genre Canope , qui n'en a que quatre , et qui forme un groupe à part. Groupe 1. THTKKOCORIDES. Les jambes , dans ce groupe , sont mutiques , et il est re- marquable que la membrane des élytres , chargée de nom- breuses nervures longitudinales, se réunit à ce caractère pour différencier ce groupe du suivant. GLOBULEUX. THVRÉOCORIDES. 30. THYRÉOCORE. 61 Genre 30. THYREOCORE. THYREOCORIS Schranck. — Germ. — Canopus. Lap. — Leach. — Blanch. — Platycephala Guér. — Plataspîs Hop. Corps très - bombé. — Tête très -large , son bord antérieur coupé presque droit ou faiblement échancré , avec les angles ar- rondis brusquement devant les yeux. — Feux petits. — Ocelles assez gros, très-rapprochés lun de l'autre, et éloignés des yeux, touchant Téchancrure du bord du prothorax. — Antennes plus lon- gues que la tête et couchées au - dessous d'elle à l'état de repos , les articles à peu près d'égale longueur, entre eux , excepté le se- cond qui n'est presque que rudimentaire. — Bec ne dépassant pas le sternum , le second article arqué , le plus grand de tous. — Prothorax transversal , ses bords latéraux s'arrondissant en saillie très-prononcée et formant découpure en demi-cercle, avec les côtés analogues, d'une part, de la tête, et de l'autre, de la base des élytres; Téchancrure du bord antérieur étroite, mais pro- noncée ; le bord postérieur offrant une légère sinuosité au milieu, ce qui n'existe pas dans les Plataspes, — Écusson non échancré postérieurement, recouvrant entièrement l'abdomen, {i)-^ Abdo- men très -plat, presque concave en dessous. — Pattes courtes , à peu près d'égale longueur entre elles : tarses n'offrant que deui articles. Du grec 6upEôç, bouclier, et xopi;, punaise. 1. T. cocciNELLOïDE. ThyreocoHs coccinelloîdes Lap. ■ Canopus coccinelloîdes Lap. Hémipt. 85. (Platycephala) pi. 55. fig. 5. — Platycephala madagascariensis Guér. Dict. pitt. hist. nat. I. 623. pi. 72. fig. 3.— Plataspîs cocciformis Hop. Cat. 16.— ThyreocoHs cocciformis. Germ. Z. 31. 16.— Canop«« cocciformis. Blanch. Hist. nat. ins. HL 162. 3. Hém. pi. 8. fig. 7. (Long. 0,015). D'un brun jaunâtre ferrugineux. Moitié postérieure du protliorax et une large b'Sinde médiane, transversale, sur l'écusson, jaunes. (i) Les élylrcs ne paraissent pas en dehors de l'écusson, mais la dissection nous a prouvé que ces élytres existent ainsi que les ailes; les unes et les autres sont de même foime que celles des Plataspes. G2 HÉTER. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. Dessous du corps, pattes et antennes d'un noir ou brun ferrugineux luisant. Femelle. Madagascar. C'est par erreur que M. de Laporte de Castelnau la soup- çonne du Brésil. 2. T. PONCTUÉ. Thyreocoris punctatus Leach? . Canopus punctatus Leach. Griff. an. kingd. XV. 233. pi. 92 (1). — Platycephala variegata Guér. Dict. pitt. hist. nat. suppl. IX, 626. ( Long. 0,010 }. D'un noir intense , couvert, en dessus, de nombreuses taches jaunes , assez larges , irrégulières. Échancrure du bord antérieur de la tête prononcée , à la suite d'un sillon médian du vertex aussi très- prononcé. Côtés de la tête , du prothorax et de la base de l'écusson pré- sentant une tache jaune plus l#irge que les autres. Dessous du corps noir, faiblement taché de jaune sur les côtés. Pattes et antennes noires avec leurs articulations tachées de jaunâtre. Mâle (2). Madagascar. Gehre 31. "" HETEROCRATE. HETEROCRATES*. Plataspis Whit. Corps elliptique , peu bombé en dessus, luisant, pas sensi- blement plus large en arrière qu'en avant. — Tête large , arquée anléric-urement dans les femelles , trapézoïdale dans les mâles , le bord antérieiu-j dans ce dernier sexe , étant tronqué droit; les lobes latéraux se rejoignant au delà du lobe médian frontal, qui ressemble à une carène étroite. — Bec dépassant lextrémiié du sternum ; son troisième article , le plus long de tous , grêle. — Prothorax à bords latéraux légèrement arqués, suivant à peu près la ligne de l'alJdomen et de la télé , sans former découj>ure , comme dans le genre précédent ; le bord postérieur coupé en arc à peine courbe. — Écusson échancré postérieurement dans les mâles, celte échancrure très-étroite. Les autres caractères sont ceux des Thyréoceores. Du grec ëTepoç, différent , et xpà;, tète. . (i) Nous citons Leach avec doute, parce que nous ne connaissons son ouvrage que par l'extrait qu'en a donné M. Al. Lefebvre , dans le Magasin de zoologie de M. Guérin , en i835. (2j La plaque anale , dans notre unique individu , qui est en assez GLOBULIUX. THTRÉOCORfDES. 32. PIATASPE. 63 1. H. CORBEAU. Heter ocrâtes coracinus Whit. Plataspia coracina Whit. Mag, new ser. 1839. 24-10. fig. 3. (f c. 2 f. (Long. 0,011). D'un noir bronzé. Un léger filet fauve bordant, de cha- que côté, le prothorax, la base coriace des éiytres et le tour de l'abdomen. Mâle et femelle. Java. Donné par feu Carreno. M. White n'a pas exactement figuré la proportion ni le nombre des articles des antennes; il s'est, en outre, trompé dans la distinction des sexes. Genre 32. PLATASPE. PLATASPIS Westw. (1) ; — Hop, — . Cimex. Wolff. — Coqueb. — Tetyra Fabr. — Scutellera. Guér. — Canopus. Lap. — Thyreocoris. Burm. — Germ. Corps luisant, évidemment plus large en arrière qu'en avant. — Tête large, son bord antérieur légèrement arqué et sanséchancrure prononcée au m\\\eu— Ocelles plus éloigné^ entre eux que des yeux. —Bec ne dépassant pas le sternum.-- -/'ro//ior«a;tiyant, à son bord antérieur , une échancrure , arrondie notamment au milieu. — Éiytres transparentes, beaucoup plus longues que l'abdomen, et se repliant sous l'écusson dans l'état de repos ; membrane chargée d'une vingtaine de nervures longitudinales régulières, se serrant et se courbant notablement près du bord externe; ailes courtes, transparentes. — Écusson profondément échancré en demi-cercle, postérieurement, dans les mâles. Du grec Tc^vaTÙ? , plat , et àcmlc; , bouclier. Une espèce de ce genre [Telyra silphoides Fabr. S. R. 141. 62) se réunit quelquefois en grande quantité sur les épis du riz. Les naturels du pays prétendent qu'elle commet de grands dégâts sur cette plante. (Lettre de M. Westerraann à M. Wiedmann , sur plu- sieurs insectes de l'Inde). mauvais état, présente une petite série d'épines, sur laquelle nous appelons l'attention des observateurs, (l) Hop. Ou. 64 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. 1. P. VENTRE NOIR. Plotaspis nignventrts Hop. Cat. 1. 18. — Thyreocoris nigriventris. Germ, Z. 34. 27. (Long, 0,005-6). D'un noir bronzé , luisant. Dessous de la tète , un re- bord étroit autour du prothorax et de l'écusson, jaunes. Dessous du corps noir. Pattes et antennes d'un ferrugineiix pâle. Mâle et femelle. Manille ; Java. M, Germar la dit de la Nouvelle-Guinée. 2. P. DE WahIi. Plataspis Vahlii Fabr. Tetyra Vahlii Fabr. S. R. 142. m.—Cimex Vahlii Wolff. le. cim. 96. 90. tab. IX. fig. 90. — Coqueb. III. ic. 2. 79. tab. XVIII. fig. l/i. — Scutellera papua Guér. Voyage aut. du mond. 157. Atl. pi. II. fig. 6, — Thyreocoris silphoides. Burm. Ent. II. 38/j.'. 3 ( en re- tranchant le synonyme de Fabricius , qui appartient au Thyreocoris silphoides. Germ. Z. 34. 24.) — Plataspis subœnea Hop. Cat. 17. — Thyreocoris Vahlii. Germ. Z. 33. 23. — Thyreocoris pa- pua. id. 35. 29. ( Long. 0,005-6 ), Semblable à la précédente , mais ayant des linéoles jaunes , transversales , sur la tête. Prothorax avec une linéole sinuée sur le bord antérieur , laquelle se courbe brusquement avant l'angle antérieur , pour aller rejoindre l'angle postérieur. Une linéole arquée au bord de chaque angle antérieur, puis une autre semblable autour de l'écusson ; une seconde linéole au-dessous de cette dernière. Les bords de l'abdo- men , des lignes transversales de chaque côté du ventre , le rostre , les pattes et les antennes jaunes. Quelquefois un point jaune , de chaque côté, sur le disque du prothorax , en avant , et un point semblable, de cliaque côté, à la base de l'écusson; ces points petits. Mâle et femelle. Indes. Genre 33. ' STROMBOSOME. STROMBOSOMA\ Corps pas plus large en arrière qu'en avant, très-bombé. — Tête assez large , en ovale transversal , échancrée au bord anté- rieur.— Yeux arrondis, saillants. — Ocelles petits, beaucoup plus éloignés entre eux que des yeux. — Antennes ayant le second ar- ticle très-petit, leurs trois derniers épaissis, les deux avant-der- niers, à leur extrémité, le dernier, au milieu.— ^ec plus court que le sternum. — Prothorax très-bombé, incliné brusquement et verticalement en avant, ainsi que la tète. — Écusson recouvrant tout l'abdomen, sauf un faible rebord à l'entour, et sans échan- GLOBULEUX. THYRÉOCORIDES. 34. COFTOSOME. 65 crure postérieure. — Abdomen légèrement bombé en dessous; plaque anale des mâles, étroite. — Pattes courtes, assez fortes. Du grec (jTpd[j.6oi; , toupie , etowiia, corps. 1. * S. UNiPONCTuÉ. Strombosoma unipunctatum *. (Long. 0,003). D'un noir foncé assez luisant en dessus et en dessous, avec un point ovalalrc blancliâtrc , très-tranchant , au milieu du protlio- rax, touchant le bord poslérieur. Yeux blanchâtres. Pattes noires. An- tennes et tarses pâles. Mâle. • Sénégal. Genre 34. COPTOSOME. COPTOSOMA Lap. (1) Cimex. Geoffr. — Panz. — Wolff. — Coqueb. — Tetyra Fabr. — Scutellera. Latr. — Globocoris Hahn. — Thyreocoris. Bunii. — H. Schàtf. — Germ. — Flatycephala. iJrull. — Plataspis Hop. — Canopus. Blanch. Corps hémisphérique, mais un peu plus large en arrière qu'en avant et comme un peu aplati postérieurement. — Tête très-pe- tite , presque circulaire, avec le bord antérieur aplati. — Ocelles très-petits, placés assez près des yeux et très-rapprochés du pro- Ihorax. — Antennes beaucoup plus longues que la tète, de cinq articles , le second très-petit. — Bec ne dépassant pas le sternum. — Écusson recouvrant entièrement l'abdomen et les élytres, échancré postérieurement dans les niàlcs. — Abdomen un peu bombé en dessous. — Tarses de doux articles. Du grec xotitw, couper, et awiia , corps. 1. C. GLOBE. Coptosoma globus Fabr. Tetyra globus Fabr. S. It. 1U3. 71. — Cimex scarabœoides. Pauz. F. G. 36. 23. — Encycl. niétli. pi. CXXIIL fig. 1. — Cimex glo- bus. Coqueb. ///. ic. 1. 30. tah. X. fig. G. — Wolff. Je. cim. 3. 3. taO. 1. fig. 3.— Scutellera globus. Latr. Gen. IIL llli. 5. — Glo- bocoris globus. Hahn. /-f'. II. [il. tab. LXIV. fig. 137. — Thy- reocoris globus. Burni. Eut. II. o6l\. 11. 1.— Germ. Z. 25. l.-Pla- taspis globus Hop. Càl. 5. 9. id. 10. — Platycephala globus. (1) Héiiiipl. 20. HÉ MIPTÈRES, 66 HETÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. Brull. Hist. nat. ins. IX. 404. — Canopus gïobus. Blanch. Hist. nat. ins. III. 162. 6 (l'j. — Scutellère scarabéoïde. Faun. Fr. Hém. pi. 1. fig. 8. — La Punaise cuirasse. Geolfr. Ins. I. 435. 2. ( Long. 0,003 ). D'un noir bronzé luisant. Base des articles des anten- nes, genoux , des points de chaque côté de l'abdomen , et quelquefois, au dessus de ces points, une bande autour du ventre, pâles. Mâle et femelle. France ; Allemagne ; assez rare aux environs de Paris. 2. G. CRIBLE. Coptosoma cribrarium Fabr. ( PI. 2. fig. 4. ) Telyra cribraria Fabr. S. R. 143. 72 ( le mâle ).— Thyreocoris cri- brarius. Bunn. Ent. II. 384. 2.— H. Scliaff. IV.84.«a6.CXXXIV. fiy. 416. — Germ. Z. 26. 3. — Plataspis cribraria. Hop. Cai. 5. 5 (2). (Long. 0,004). Jaunâtre, ponctué de noir. Dessous du corps noir, sauf un large bord autour du ventre, jaunâtre, rayé de noir. Pattes et antennes d'un jaune pâle ferrugineux. Mâle et femelle. Indes. Genre 35. CHLiENOGORE. CHLJENOCORIS Burm. — Germ. — Blanch. — Cimex. Coqueb. — > Telyra Fabr. — Globocoris Hahn. Corps lisse, luisant, parfaitement globuleux en dessus. — Tête petite , triangulaire , inclinée. — Ocelles placés assez près des yeux et très en arrière , près du bord antérieur du prolliorax. — Antennes un peu plus longues que la tête ; le premier article assez long, le second très-petit, le troisième long, le quatrième aussi très-petit , globuleux , le cinquième long , plus gros vers l'extré- mité qu'à la base, coupé droit au bout, velu. — Bec dépassant le sternum et atteignant au delà du quatrième segment de l'abdo- men. — Prothorax coupé droit postérieurement, avec une légère échancrure à ses côtés postérieurs. — Écusson recouvrant l'ab- domen, sauf un léger rebord. — Élytres débordant un peu Técusson de chaque côté. — Abdomen plat en dessous. — Faites (i) c'est à celte espèce que nous paraît devoir se rapporter la figure 6, pi. 8. Hérii., et non, comme le fait cependant l'auteur, à YOdonloscelis scarabœoides . ^ (2) L'auteur lui donne, par erreur, le Brésil peur patrit. GLOBULEUX. ODONTOSCÉLlDES. 36. CORÉOMÈLE. 67 petites , grêles ; tarses longs , de trois articles , suivant M. Bur- meister ; rintermédiaire si petit que nous n avons pu le décou- vrir. Du grec -/^«"i^a, espèce de manteau, et xdpt?, punaise. 1. C. IMPRIMÉ. Chlœnocoris impressus Fabr. Burm. Ent. II. 383. 1. — Gerni. Z. 23. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 163. — Cimex impressus. Coqueb. III. ic. 2. 80. iab. XVIII. fig. 15. — Tetyra impressaFahr. S. R, 141. Qh.— Globocoris impressus Hahn. ff^. III. 2k. tab. LXXXI. fig. 248. (Long. 0,005). D'un noir luisant. Yeux, pâlies el base des ailicies des antennes, quelquefois un léger rebord autour de l'abdomen , pâleb. Mâle. Para ; Brésil ; Cayenne. Groupe 2. OBONTOSCELXSES. Jambes épineuses. Membrane des élytres claire , ii'ayant qu'un petit nombre de nervures longitudinales et four- chues (quatre à cinq ), et à peine apparentes. Pattes assez fortes. GtNRE 36. CORÉOMÈLE. COREOMELAS Whit (1). Chnex Linn. — Wolff. — Tetyra Fabr. — Scutellera. Pal. Y>iiA\\s.—Thyreocoris. Hahn. —Odontoscelis. Burm. — Brull. — Germ.— Blanch. Corps ovalaire, globuleux, glabre et luisant en dessus, pas plus large en arrière qu'en avant. — Tête assezlarge, presque demi- circulaire en avant. — Antennes assez grandes , de cinq articles , le second très-petit, beaucoup plus court que le troisième. — Pro- îhorax ayant son bord antérieur coupé presque droit , ainsi que son bord postérieur. — Écusson laissant à découvert un bord no- table ries élytres et de r;ibdomen , tout autour. — Abdomen légè- rement bombé en dessous. — Pattes chargées d'épines courtes. bù grec xdpVç , punaise, et ^léloLz, noir. (0 Voyez l'observation qui est faite sur ce nom généricjue , ai :enre OJonloscèle. 68 HÉTÉR. GÊOC. LONGISC. ORBISCLJTES. 1. C. scARABÉolDE. Coreomelus scarobœoides Linii. Cimex scarabœoides Linn. Faun. Suec. 912. — Wolff. le. cim. k. ix. iab. I. fig. li. — Tetyra scarabœoides. Fabr. S. B. 1/|3. 70 ( en re- tranchant le synonyme de Geoffroy, qui appartient au Coplosoma glo- bus]. — Thyreocoris scarabœoides. Halin. ff^. II. lil. tab. XLV. fig. 141. — Odontoscelis scarabœoides. Burm.Ent. II. 383. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 403. — Germ. Z. 38. 3. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 161. 1 (1). (Long. 0,003-4). D'un bronzé luisant, profondément ponctué. An- tennes et tarses roux. Mâle. Dans presque toute l'Europe, sur les fleurs des renoncules. Rare aux environs de Paris. Ajoutez: lo Tei>, cazir , qui sent mauvais. 1. C. VERROQUEUSE. Cazira verrucosa Westw. ( PI. 3. fig. 8 ). Pentatoma verrucosa Westw. Zool. Jotirn. 20 sept. 1835. XXII. fig. 7. — Asopus verrucifer ^mm. Ent.ll. 380. 10. —Asopus chi- ropterus Ilagenb. H. SchalT. ^F. V. 78. tab. CLXX. fig. 523. (Long. 0,010). D'un rouge brique, jaunâtre. Yeux noirs. Trois taches noires arrondies, placées sur une ligne transversale, au milieu du protho- rax , Deux lacliesuoires semblables , à la base Ue l'ccussyn , avec quatr e SPISSmOSTRES. ASOPIDES. 45. CORTSSORHAFHE. 79 tubercules, dont les deux latéraux très-petits. Une tache noire, ronde, sur le disque des élytres , un peu au delà du milieu ; une autre petite à leur extrémité. Une tache noire sur le mésosternum , au milieu. Métasternum noir de chaque côté. Une autre tache noire de chaque côté, sur l'avant dernier segmeut ventral. Pattes et antennes jaunâtres. Femelle. Manille. Genre U. * PLATYNOPE. PLATYNOPUS\ Ventre ayant, à sa base , une pointe petite, ne dépassant pas l'insertion des pattes postérieures. — Bec élargi dans son milieu. — Cuisses antérieures années d'une épine en dessous, vers l'ex- tréinité. Tous les autres caractères sont ceux des Asopes. Du grec TiîkaTûvw , dilater, et toûç , pied. 1. *P. VARIÉ. Platynopus varius *. (PI. 3. fig. 9). (Long. 0,015 ). D'un brun chocofat, varié de jaune sale ou pâle. Protho- rax presque entièrement jaunâtre , ponctué de Ijrun , avec une large ligne longitudinale , une tache indécise de chaque côté et les angles postérieurs du prothorax, bruns ; ces angles très-saillants, bidentés. Écusson avec une large tache brune à la base , le reste jaune ponctué de brun , cette ponc- tuation dessinant une petite ligne jaune longitudinale , à partir de la grande tache brune basilaire. Élytres à base coriace brune en majeure partie, tachetée de jaunâtre; leur membrane, en majeure partie, d'un brun d'écaillé transparent , avec l'extrémité blanche et hyaline , sauf un léger bord extrême brunâtre. Dessous du corps et pattes jaunâtres, ta- chetés de brun; les quatre cuisses postérieures presque entièrement jau- nâtres, avec leur extrémité brune, tachetée d'un ou de deux points jau- nâtres; les quatre dernières jambes jaunes, avec leur base et leur extré- mité brunes. Pattes et antennes d'un brun ferrugineux, avec quelques points jaunâtres. Femelle. Java. Genre 45. 'CORYSSORHAPHE. CORYSSORHAPHIS {Coryzorhaphis Spin } *. Corps assez court, ramassé. — Tête large , presque carrée. — ^ec des Stirètres , élargi dans son milieu. — Prothorax ayant ses angles postérieurs saillants en épine peu prononcée. — /^enfrc ayant , à ta base , une pointe (pi- 5. fig. 10 ) petite , dirigée en 80 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCDTES. avant, ne dépassant pas linserlion des pattes postérieures. Les autres caractères sont ceux des Asopes. Ce genre diffère des Cazires par ses cuisses mutiques. Du grec xopûsau , armer, et pacpl; , aiguille. 1. C. LECCocÉPHALE. Coryssorhaphîs leucocephalus Spia. ( PI. 3. fig. 1 }. Hémipt. 354. (Long. 0,010). D'un rouge 6carlate. Milieu du front, dessous de la tête, bord antérieur du protliorax, hanches, base du bec, un grand anneau aux cuisses et aux jambes, et l'extrémité de l'écusson, d'un blanc jau- nâtre. Antennes, base et bord antérieur de la tête, cuisses, jambes et tarses, noirs. Extrémité de l'abdomen tachetée de noir et de jaune. Partie membraneuse des élytres hyaline , avec uue longue tache obscure à l'ex- trémité et une bande obscure anguleuse à la base, reaielle. Brésil. Genre 46. f T^HYLLOCRmE. PHFLLOCHIRV S {PhyllocheirusST^in.) *. Heteroscelis Latr.— Lap. Tête étroite , très-allongée , échancrée au bord antérieur, les lobes latéraux dépassant de beaucoup le lobe médian frontal. — Yeux petits, très-saillants. — Bec assez peu épais ; la tête offrant, en dessous , près de la base du bec, une rainure peu prononcée. — Prothorax ayant un sillon transverse et une carène longitu- dinale médiane. — Ventre ayant , à sa base , une pointe courte qui ne dépasse pas l'insertion des pattes postérieures. — Pattes assez longues et grêles ; jambes antérieures largement dilatées , à leur bord antérieur, en feuille arrondie ou ovalaire. Les autres caractères, comme dans les Asopes. Du grec '^(A'Kov , feuille , et /eîp, main. M. Spinola (Hémipt. 506) a substitué ce nom à celui de Hete- roscelis Latr. , parce que ce nom de Heteroscelis a déjà été assi- gné parLatreille lui-même (Règn. anim. 1829.11. 18) , à un genre de Coléoptères de la famille des Mélasomcs. Nous rectifions toute- fois l'orthographe de M. Spinola, qui écrit Phyllocheirus , le mot ■/dp, en grec , s'ecrivant chir en iatin. M. Burmeister ( Lut. IL 580 ) fait observer, avec raison, (jue SPISSmOSTRES. ASOPIDES. 47. CANTHÉCONB. 81 M. de Laporte de Castelnau n'a compté , par erreur , que quatre articles aux antennes dans ce genre qui en a cinq comme tous les autres. 1. P. DE Serville. Phyllochirus Servillei Lap. Heteroscelis ServilleiLap. Hémipt. 8ô — Phyllocheirus Servillei. Spin. Hémipt. 306. (Long. 0,008-9). D'un brun ferrugineux luisant, profondément ponctué. Quelques points jaunâtres sur le protliorax ej; l'écusson , dont l'extrémité est bordée de cette couleur. Tète prolongée , presque aussi longue que le prothorax ; les folioles qui forment cette prolongation , arrondies au bout, creusées au milieu par l'effet de leur bord relevé tout autour, et laissant , à leur basé , un intervalle entre elles. Femelle. Cayeune. • Genre 47. ' CANTHEGONE. CANTHECOJSA \ Pentatoma Pal. Beauv. — Guér. Bec des SUrèlres.— F entre muni, à sa base, d'une pointe petite qui ne dépasse pas l'insertion des pattes postérieures. — Jambes antérieures non dilatées ; cuisses de devant ayant une épine peu prononcée. Tous les autres caractères, comme daas les Asopes. Du sanscrit cFfnj ? cantha , cou, et aprtïïT , cona, angle. 1. C. DiscoLOHE. Canthecona discolor Pal. Beauv. Pentatoma discolor Pal. Beauv. Ins. 112. Hém. pi. VIII. fig. l. (Long. 0,012 ). Tête et prothorax ponctués et assez rugueux en dessus, brunâtres. Une ligne médiane longitudinale sur la tête, n'atteignant pas le bord antérieur, peu distincte; des taches indécises et le bord postérieur du prothorax , d'un jaunâtre ferrugineux. Écusson et partie coriace des élytres , de cette dernière couleur , ponctués de brun. Mem- brane des élytres , d'une transparence d'écaillé jaunâtre. Sternum grisâ- tre , ponctué de brun. Bec jaunâtre , lejdernier article brun. Ventre bru- nâtre, ponctué de noir. Pattes brunâtres, avec une teinte bleuâtre qui se reproduit sur la membrane des élytres ; cuisses légèrement tachetées de jaunâtre; extrémité des jambes et tarses, grisâtres. Antemies brunes. Femelle. Oware , royaume d'Afrique. HÉMIPTÈRES. 6 82 HÉTÉR. GÉOG. LONGISC. GONISCUTES. 2. C. YOLOFA. Canthecona Yolofa Guér. ' Pentatoma Yolofa Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 65. fig. 2. (Long. 0,012). D'un noir bleuâtre métallique, en dessus. Une ligne médiane longitudinale irrégulière , sur la tête ; une ligne latérale analo- gue , au delà des yeux ; les bords antérieur et latéraux du prothorax , une ligne médiane longitudinale sur le prothorax, et, de chaque côté d'elle , deux petites lignes également espacées ; une ligne médiane , con- tinuant celle de la tête ei du prothorax , sur l'écusson , avec une ligne latérale, qui ne va pas jusqu'à l'extrémité, d'un rouge jaunâtre. Extré- mité de l'écusson , d'un jaune soufre. Membrane des élytres ayant son disque d'une transparence jaunâtre d'écaillé, son extrémité pâle. Dessous du corps, d'un jaune rougeâtre, avec deux lignes latérales, très-indéter- minées et interrompues, d'un lileuâtre métallique; la plus externe des lignes formée, notamment sur l'abdomen , par des points demi-circulai- res à la base de chaque segment ; sur le disque ventral , trois petites lignes transversales , interrompues au milieu, quelquefois à peine* ^si- bles. Bec et pattes jaunâtres; cuisses brunes en dessus, ou tachetées de brun; jambes brunes à la base et à l'extrémité ; tarses bruns. Antennes brunes. Quelquefois les lignes latérales de l'abdomen se confondent en une seule, et tout le sternum est bleuâtre comme elle; dans ce cas, les flancs paraissent tachés de rougeâtre. Les ligues de la tête , du prothorax et de l'écusson sont quelquefois interrompues. Mâle et femelle. Sénégal. Ajoutez : Pentatoma phymatophora Pal. Beauv. Ins. 112. Hém. pi. VIII. fig. 2. Genre 48. * CATOSTYRAX. CATOSTrRAX\ Cimex. Drur. — Pentatoma. Le P. et Serv. Prothorax ayant les angles postérieuk-s arrondis , mousses. — Ventre ayant , à sa base , une pointe assez grande pour remonter au-dessus de l'insertion des pattes postérieures. — Pattes anté- rieures peu dilatées. Tous les autres caractères sont ceux des Asopes. Du grec vA-zlô , en dessous , et atûpa?, pointe de lance. Ce genre paraît correspondre aux Oplomus de M. vSpinoIa (Hémipt. 53S), mais nous ne connaissons aucune des esi-ùces que cet auteur a signalées pour en faire partie, et, par conséquent, nous ne pouvons dire si nos Catostyrax sont spécialement des Oplomus. SPISSIROSTRES. ASOPIDES. k9 . ASOPE. 83 1. C. A CHAINE. Catoslyrax catena Drur. Cimex catena Drur. Ins. III. 65. pi. LVI. fig. 1. — Pentatoma quadrimaculata Le P. et Serv. Enc, X. 53. 5. (Long. 0,012-13). Tête à lobeg latéraux , jaunes , dépassant un peu le lobe médian noir, mais ne se rejoignant pas au delà de lui. Protlio- rax rouge, ayant, dans son milieu, une grande tache noire, arrondie en avant, séparée en deux longitudinalement par une ligne jaunâtre, et bordée d'une semblable ligne inférieurement. Écusson jaunâtre , pres- que entièrement couvert par une tache noire, divisée, dans son milieu, par une ligne transverse jaunâtre. Élytres rouges, leur membrane noire. Dessous du corps jaunâtre , tacheté de noir. Pattes et antennes noires , tachetées de jaunâtre. Femelle. Brésil. Genre 49. ASOPE. JSOPUS.-Buvm. — H. Schiiff. — Cimex Linn. — Fabr. — Stiretrus. Blaiich. Corps assez allongé. — Têle en carré long , tronquée carré- ment au bout; son lobe médian frontal atteignant le bord anté- rieur, les lobes latéraux se terminant sur la même ligne que lui. — ■ Yeux globuleux, saillants. — Ocelles placés en arrière de la ligne des yeux, sur le cou. — ' antennes \ougnGs , à articles grêles, cylindriques; le premier très court ; le second à peu près de même longueur que le troisième. — Bec épais, surtout à sa base, entièrement libre à sa naissance , ne reposant pas dans une rai- nure , dont la trace même n'existe pas , naissant immédiatement à l'extrémité de la tête, atteignant Tinsertion des pattes postérieures; le second article un peu plus long que le premier ; le troisième et le quatrième petits. — Prothorax en trapèze allongé, ayant une impression transverse assez prononcée ; les angles postérieurs épineux. — Écusson dépassant un peu le milieu de l'abdomen. — ■ Élytres à partie coriace longue et large, leur partie membraneuse ayant huit ou dix nervures longitudinales et dépassant l'extrémité de l'abdomen. —Abdomenne présentent pas de pointe à sa base , à bords tranchants . assez bombé en dessous. — Pattes grandes ; cuisses mutiques; jambes antérieures dilatées à leur extrémité, au côté externe, en une membrane plus ou moins large. M. Burmeister , qui a créé ce genre, n'en a pas donné l'étymu- logie , et nous ne pouvons l'expliquer. 84 HÉTÉR. GiOC. LONGISC. CONISCUTES. 1. A. DE LA FLORIDE. Asopus floHdanus Linn. Burm. Ent. II. 380. 8. — H. Schàff. }F. IV. 192. tab. CXLIil. fig. li!jO.—Cimex floridanus Linn. S. JY. 719. 26.— Fabr. S. R. 158, 17. —Sliretrus floridanus. Blanch. Ilist. nat. ins. III. 154. 0. (Long. 0,015). Bleuâtre brun. Tête et milieu du corps en dessous, bords de l'abdomen et trois taches sur l'écusson, d'un jaune rouge. Pro- thorax présentant trois lignes longitudinales, de cette couleur, qui dis- paraissent quelquefois. Femelle. Philadelphie. Genre 50. * PICROMERE. PICROMERUS." Cimex Linn. — De Géer. — Fabr. — Panz. — Wolff. — Fall. — Jrma Hahn. — Asopus Burm. Corps aplati. ^Frothorax à angle.s postérieurs très-saillants et très-pointus , aplatis, les côtés dentelés. — Cuisses antérieures armées d'une ou deux épines en dessous, vers l'extrémité ; jambes antérieures non dilatées. Les autres caractères sont ceux des Asopes. Du grec mxpôç , piq\iant , et (lopèç , cuisse. 1. P. BiDENTÉ. Picromer'us bidens Linn. Cimex bidens Linn. Faun. Suec. 921.— De Géer. Mem. III. pi. XIII. fig. 9. — Fabr. S. R. 155. 2. — Panz. F. G. 26. 22. — Wolff. le. cim. 7. 7. tab. I. /?//. 7. — Fall. Cim. Suec. 230. 1279. — Arma bi- dens.Uàhn. JV. I. 92. tab- XV. fig. Hl.— Asopus bidens. Burm. Enl. II. 379. 6. (Long. 0,011). Grisâtre; l'extrémité de l'écusson blanchâtre; mem- brane des élytres brune. Dessous du corps jaune , ponctué de noir. An- tennes et pattes roussâtres. Europe. sei Genre 51. ARMA. ARMA Hahn. Cimex. Fabr. — Wolff. — - Pentatoma. Pal. Beauv. — Le P. et Serv. — Asopus Burm. — Sliretrus. Dîanch. Bec s'élargissant vers le milieu, n'atteignant qu'à peine l'in- tion des pattes postérieures. — Prothorax ayant ses angles SPISSIROSÏRE. ASOPIDES 52. JAX.I.A. 85 postérieurs très -saillants, pins ou moins pointus et aplatis. — Pattes grêles , assez longues ; jambes antérieures sans dilatation. Tous les autres caraclcres sont ceux des Asopes. jàrma, en latin, est un pluriel qui signifie, armes. 1. A. GARDIENNE. Arma custos Fabr. Hahn. ^. I. 95. tab. V. fig. 52. — Cimex custos Fabr. S. R. 157. 7. — Wolfr. le. cim. 137. 131. tab. XIV. fig. ISl.— Pentatoma custos. Le P. et Serv. Enc. X. 56, 1^. — Asopus custos. Burni. Eut. II. 379. 5. — Stiretrus custos. Blanch. Hist. nat. ins. III. 153. û. — La Punaise à épine noire. Stoll. Punais. 59. pi. XIV. fig. 96. (Long. 0,015). D'un roux testacé. Dessus du corps uniformément brun, le dessous jaunâtre. Angles postérieurs du prothorax très-aplatis. Côtés de l'abdomen dilatés , presque foliacés , tachetés de noir ; stigmates pe- tits et noirs. Mâle et femelle. France; environs de Paris. Allemagne. 2. A. DiDYME. Arma didyma Pal. Beauv. Pentatoma didyma Pal. Beauv. Ins. 128. Hém. pi. IX. fig. 2. (Long. 0,012). D'un brun fauve, couverte de points enfoncés. Angles postérieurs du prothorax très-épineux , peu aplatis ; côtés de l'abdomen tachetés de noir , à l'articulation des segments en-dessus , tantôt cachés par les élytres , tantôt découverts. Mâle et femelle. St-Domingue. Ajoutez : 1° Cimex\luridus Fabr. S. R. 157. 6. — 2o Cimex spini- dens. id. 161. 29. Genre 52. JALLA. JALLA Hahn. Cimex Linn. — Fabr. — Panz. — Pentatoma. Tign. — Mo- pus Burm. •— Stiretrus. Blanch. Tête à bord antérienr légèrement arrondi. — Bec ayant se» deuxième et troisième articles allant en s'élargissant sensiblement; son extrémité ne dépassant pas les pattes intermédiaires. — Pro' thorax ayant ses angles postérieurs arrondis ; son disque presque sans impression transverse. — Pattes fortes, de moyenne gran- deur ; cuisses antérieures armées , en dessous, d'une épine aiguë ; jambes antérieures non dilatées. Les autres caractères sont ceux 86 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC CONISCUTES. des Asopes , mais le corps des Jallas est plus large , plus arrondi dans ses contours. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de Jalla. 1. J. DES BUISSONS. Jolla dumosa Linn. Hahn. ff^. I. 101. tab. XVI. fig. 5!\, 55. — Cimex dumosus Linn. Faun. Suec. 929. - Fabr. S. R. 168. 71. — Panz. F. G. 33. 18. — Pentatoma dumosus. Tign. Hist. nat. ins. IV. 296. pi. VI. fig. 8. — Asopus dumosus. Burin. EnU II. 378. 3. — Stiretrus dumosus. Blancli. Hist. uat. ins. III. 153. 3. — Scutellère épineuse. Faun. Fr. Hém. pi. 2. fig. 2. (Long. 0,018-20). D'un bronzé obscur, avec une ligne dorsale , les bords du protliorax et de l'abdomen , deux points longitudinaux à la base de l'écusson , quelques autres lignes peu distinctes sur le prothorax , et un long anneau aux jambes, rouges. Femelle. France; Allemagne; rare aux environs de Paris. Notre unique indi- vidu a été pris au mois de mars , au bois de Boulogne , à terre , dans des taillis. Gewre 53. "" ZICRONE. ZICRONA \ Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr, —Fabr. — Panz. — Wolff. — Asopus Burm. — Pentatoma. Tign. — Hahn. — Stiretrus. Blanch. Antennes à second article ])Ius long que le troisième. — Bec à articles presque égaux en longueur; le second le plus long. — Prothorax court , ayant ses angles postérieurs mousses. — Pattes assez courtes ; jambes antérieures non dilatées. Le reste des carac- tères , comme dans les Asopes , mais le corps plus ramassé. De l'hébreu plDî , jsicron , odorant. 1. Z. BLEUE. Zicrona cœrulea Linn. Cimex cœruleus Linn. Faun. Suec. 933. — De Géer. Mém. III. 268. 11. — Fabr. S. if. 178. 119. — Wolff. le. cim. 18.. 18. tab. IL fig. 18. — Panz. F. G. 32. li. — Pentatoma cœruleus. Tign. Hist. ' nat. ins. IV. 299. — Pentatoma cœrulea. Hahn. ff^. II. 65. tab. LX. fig. 15li. — Asopus cœruleus. Burm. Ent. II. 378. 1. — Stiretrus cœruleus. Blanch. Hist. nat. ins. III. 154. 5. — Pentatome bleu. Faun. SPINIPÈDES. CYDNIDES.. 5^1-. LOBOSTOME. 87 Fr. Hém. pi. â. fig, 1. — La Punaise vert bleuâtre. Geoffr. Ins. I. 472. 75. - La Punaise bleue. StoU. Punais. 125. pi. XXJ.L fig. 221. (Long, 0,007). Corps, antennes et pattes, d'un bleu verdâtrc métalli- que brillant. Dessus du corps finement ponctué. Mâle et femelle. Commune en France. 2. * Z. iLLi'STRE. Zicrona illustris *. ( Long. 0,007-8 ). D'un bleu métallique brillant , mais non verdâtre comme la précédente , et d'une taille un peu plus grande. Mâle et femelle. Java. On pourrait ne la considérer que comme une variété de la cœrulea. Ajoutez : Cimex punctatus Fabr. S. R.. 157. 12. DEUXIEME RACE. * SPINIPÈDES. SPINIPEDES *. Cette race , qui répond à l'ancien genre Cydnus de Fa- bricius , se dislingue de toutes les autres par des pattes hérissées d'épines et un faciès particulier. Corps généra- lement ovalaire ou hémisphérique , de couleur sombre , luisant ; le premier article du bec logé tout entier dans une rainure de la gorge. Groupe 1. CYDNIDES. Nous avons réuni dans ce groupe toutes les espèces dont les pattes nous ont paru propres à fouir, et doivent en- traîner par conséquent des mœurs différentes de celles du groupe suivant. Les jambes antérieures sont généralement larges et aplaties, avec de fortes dents au côté externe, ex- cepté dans le genre Scaptocore , où elles sont terminées en forme de crochets. Antennes généralement de cinq articles, excepté dans ce dernier genre. Genke 54. * LOBOSTOME. LOBOSTOMA \ Cydnus. Burm. CoY'ps ovalaire, très-bombé en dessus. — Tête assez large."— 88 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. OceHes très-gros, assez rapprochés des yeux. — Antennes très- courtes, ayant leur second article beaucoup plus petit que le troi- sième. — Bec offrant, au-dessous de son deuxième article, un espèce de jabot aplati en forme de membrane circulaire, très- remarquable. — Élytres à membrane plus courte que la partie coriace. — Jambes antérieures très-aplaties , fortement dentées au côté externe. Tous les autres caractères sont ceux des Cydnes. Du grec Xoêôç, lobe, et oxop-a, bouche. 1. L. GIGANTESQUE. Lobostoma giganteumBuTm, (PI. 2. fig. 6). Cydnus giganteus Burm. JEnt. II. 375. 8. (Long. 0,015 ; larg. 0,010). D'un noir ferrugineux, avec une impression assez remarquable au bord antérieur du protliorax ; celui-ci ayant des points enfoncés assez rares; ceux de l'écusson et des élytres plus nombreux, extrémité de l'écusson offrant (Quelquefois des rides transversales pronon- cées. Membrane des élytres d'un ferrugineux transparent , plus clair à l'extrémité. Yeux et ocelles rouges. Antennes d'un brun ferrugineux. Pattes de la couleur du corps. Mâle. Brésil. Nous connaissons une autre espèce de ce genre ( L. reductum * ) qui pourrait n'être qu'une variété de la précédente , et qui en diffère notam- ment par une taille moins grande (0,010) , et par l'absence d'impression sur le prothorax ; de Cayenne. Gemre 55. * HIVERE. HIFERUS*. Corps orbiculaire, bombé , opaque. — Tête ovalaire , transver- sale, assez petite. — Yeux petits, aplatis, réniformes, très-peu apparents , et dépassés , de chaque côté , par les bords latéraux de la tête, en dedans desquels ils sont encadrés (1). — Ocelles non ou à peine apparents. — Prothorax court, large, sans sillon transverse. — Ecusson très-large et très-long , atteignant presque les trois quarts de la longueur de l'abdomen , ayant son extrémité large et arrondie. — Élytres à membrane légèrement opaque , (i) Ce caractère, unique dans les Spinipèdes, différencie d'une ma- niera assez remarquable ce genre de tous les autres. SPINIPÈDES. CYDNIDES. 57. BRACHVPELTE . 89 ne faisant pas le tiers de leur longueur. Les autres caractères sont ceux des Cydiies. De l'hébreu "li:? , /w'yer, aveugle. 1. * H. VELU. Hiverus hirtus *. (Long. 0,008). D'un noir luisant uniforme. Frange latérale à vlUosité longue et assez touffue. Mâle et femelle. Sénégal. Gewhe 56. '' ADRISE. ADRISA *. Tête plus large que longue , arrondie sur les bords et arquée avec une légère sinuosité en avant. — Antennes ayant leur second article deux fois au moins plus long que le troisième, — Ecusson en triangle allongé et pointu , dépassant le milieu de l'abdomen. — Élytres ayant le bord extrême de la partie coriace, coupé obli- quement , un peu sinué. Tous les autres caractères sont ceux des Cydnes. Du sanscrit u, a, privatif, et ^ , dris , œil. 1. * A. NOIRE. Adrisa nigra *. (Long. 0,010). D'un noir luisant, couvert de points enfoncés, assez gros et rares sur le prothorax et sur l'écusson ; plus fins sur la partie coriace des élytres. Membrane non transparente , d'un jaunâtre brun, sale. Fe- melle. Java. Genre 57. * BRACHYPELTE. BRACHYPELTA*. Cimex. Geoffr.— Cydnus Fabr. — Panz. — Hahn. — Burm. — Ram.b. — Blanch. — Pentatoma. Le P. et Serv. Corps en ovale allongé, assez aplati. — Tête petite, arrondie, légèrement échancrée au bord antérieur ; lobe médian frontal dé- passé par les lobes latéraux, qui se rejoignent ordinairement au delà de lui. — Yeux assez petits , globuleux , tronqués en arrière. — Ocelles assez petits, quelquefois peu apparents. — Antennes à second article un peu plus long que le troisième. — Bec court, atteignant l'insertion des pattes antérieures; son quatrième article un peu plus court que les autres.— Prolhorax ayant une impres- 90 HETER. GEOG. LONGISC GONISGUTES. sion près du bord antérieur, et un sillon transverse médian très- prononcé. — Écusson large, court, en triangle obtus, ne dé- passant pas ou même atteignant à peine le milieu de l'abdomen; son extrémité formant une petite pointe mousse, allongée. — Élytres à partie coriace faisant à peu près la moitié de leur Ion-, gueur totale ; le bord extrême sinué de manière à former une profonde échancrure à la base de la membrane , au-dessous de la pointe de l'écusson. Tous .les autres caractères sont ceux des Cydnes. Du grec êpa^ù? , court , et xtkz-r^ , bouclier. 1. B. TRISTE, Brachypelta tristis Fabr. Cydnus tristis Fabr. S. R. 185. 7. — Panz, F. G. 32. 16. — Hahn. W. I. 161. tab. XXV. fig. 83. — Burm. Eut. II. 375. 5. — Ramb. Fauii. And. II. 114. 6. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 152. Hém. pi. 7. fig. 3. — Pentatoma tristis. Le P. et Serv. Enc. X. 58. 1h. — Penta- tome triste. Faun. Fr. Hém. pi. 4. fig. 4. — La Punaise noire. GeolTr. Ins. I. 470. 70. ( Long. 0,010). D'un noir luisant, finement ponctué. Dessous du corps d'un brun ferrugineux. Membrane des élytres d'un blanc sale. Mâle et femelle. Europe. Commune aux environs de Paris. Quelques individus venant de Madère et de l'Amérique septentrionale paraissent se confondre avec cette espèce. Nous possédons un individu d'une taille un peu plus forte et dont les élytres ont la membrane d'une blancheur parfaite, mais qui, du reste, ne diffère en rien de la B. tristis. C'est à cet individu que doit se rapporter la Punaise en deuil de Stoll (Punais. 126. pi. XXXII. fig. 223). La citation de cette figure faite par M. Burmeister, à l'exemple de Fabricius, pour le C morio , ne peut convenir à cette dernière espèce , puisque , suivant M. Burmeister , le C. morio n'a pas le bord extrême de la partie coriace des élytres ondulé , mais ti-onqué. Genre 58. * CYRTOMENE. CYRTOMENUS \ Cydnus Fabr. — Fall. — Hahn. Corps notablement bombé en dessus. — Tête rugueuse.— OceZies très-gros. — -^nienn es à articles courts, gros, renflés, presque moniiiformes , leur second article beaucoup plus petit que le troisième. — Prothorax très -bombé , plus large que long, assez rétréci en avant , offrant un sillon transversal prononcé.—' SPINIPÈDÉS. CYDNIDES. 59. CYDNE. 91 Élytres à membrane hyaline et ample, à peu près aussi grande que la partie coriace. Tous les autres caractères sont ceux des Cydnes. Du grec xupTdoiiat , être bombé. 1. * C. CHATAIN. Cyrtomenus_ castaneus*. (Long. 0,008-9). D'un châtain rougeâtre , avec des points enfoncés , rares sur le prolliorax , plus nombreux sur l'écusson , plus fins sur les ély- tres. Ocelles d'un rougeâtre transparent. Membrane des élytres pâle et transparente. Ventre rougeâtre. Pattes d'un rougeâtre pâle, presque jau- nâtre. Mâle et femelle. Amérique septentrionale. Ajoutez : 1" Cydnus picipes Fall. Cim. Suec. 54. 4.— Hahn. W. I. 165. tab. XXV. fig. 85.-2'' Cydnus flavicornis Fàhr. S. M. 184. 2. — Hahn. PT. 1. 170. tab. XXVI. fig. 89. Genre 59. CYDNE. CYDNUS Fabr. — Ramb. — Pentatoma. Pal. Beauv. CoriJS ovalaire, frangé tout autour. — Tête assez petite , arron- die en avant et en arrière ; lobe médian frontal atteignant ordi- nairement le bord antérieur. — Yeux assez gros, arrondis, sail- lants de chaque côté en dehors des bords latéraux de la tête, —r Ocelles assez gros , rapprochés des yeux. — Antennes j)lus courtes que la moitié du corps; leurs articles à peu près égaux entre eux; les trois derniers un peu renflés. — Bec atteignant au moins l'in- sertion des pattes intermédiaires ; ses articles à peu près égaux.— Prothorax presque quadrangulaire , s'arrondissant un peu anté- rieurement, échancré en devant pour recevoir la tête, avec un sillon médian transversal a peine prononcé ; bord postérieur coupé presque droit. — Écusson en triangle allongé , son extrémité dé- passant le milieu de Tabdomen. — Élytres ayant leur partie coriace très-opaque , beaucoup plus longue que la membrane ; le bord extrême coupé obliquement, à peine sinué ; membrane ordi- nairement assez transparente , à nervures longitudinales , dont quelques-unes fourchues ; ailes transparentes un peu plus courtes que les élytres. — Jôdomen ovalaire , assez bombé en dessous. — Pattes fortes , propres à fouir; cuisses élargies, assez renflées , avec des cils épineux; jambes antérieures très-aplaties , allant en 92 HÉTER. GÉOC. LONGISC CONISCUTES. s'élargissant notablement vers rcxtrémitè , fortement dentées au côté externe, avec des épines ou des cils épineux à l'entour; les autres jambes armées de fortes épines ; tarses grêles. Du grec xu5vô<; , fameux. 1. C. ÉTHIOPIEN. Cydnus œthiops Fabr. S. R. 186. 9. (Long. 0,011). D'un noir luisant foncé. Sillon transversal du prothorax peu distinct, formé de points enfoncés; sa surface offrant, en outre, des points semblables , mais rares , ainsi que celle de l'écusson ; des points semblables assez nombreux sur la partie coriace des élytres. Membrane de celles-ci d'un jaune doré, clair et transparent. Dessous du corps d'un noir ferrugineux, presque sans ponctuation. Pattes d'un brun ferrugineux, ainsi que les antennes. Bec atteignant l'insertion des pattes postérieures. Femelle. Brésil. Ajoutez : 1° Pentatoma ciliata Pal. Beauv. Ins. 186. Hém. pi. XI. fig. 6. — 2" Cydnus zophosoides Ramb. Faun. And. IL 113. 5. Genre 60. '^ AMBLYOTTE. AMBLYOTTUS \ Cephalocleus Sol. Ocelles non apparents. Tous les autres caractères sont ceux des Cydnes, mais taille fort petite en général. Du grec àpLSXuwxTw , être à moitié aveugle. 1. A. DE DvFOvz. \AmblyoUus Du fouri Sol. Cephalocleus Dufouri Sol. in litt. ( Long. 0,003-4 ). D'un brun noir luisant. Membrane des élytres d'un jaunâtre transparent. Prothorax faiblement ponctué en arrière. Yeux cou- verts en dessus. Trouvé aux environs de Marseille, par M. Solier, qui nous en a envoyé deux individus, accompagnés d'un excellent dessin. « Ses yeux, nous dit- il, sont entièrement recouverts, en dessus, par une pièce latérale de la tête en triangle curviligne , et terminée par un poil épineux assez long. Ils sont aussi recouverts en dessous, mais en arrière , par la même pièce qui se replie inférieurement. La partie lisse est manifestement à facettes assez grandes et en triangle sphérique, dont l'angle le plus aigu serait arrondi. Il habite un sable léger et très-mobile , où il s'enfonce avec faci- lité ; il se tient le plus habituellement aux pieds des plantes qui vivent SPINIPÈDES. CYDNIDES. 61. CÉFHAIX>CTÉI]. 93 dans les sables , telles que VArtemisia campestris , la Centaured as- pera, etc. Il était sans doute important pour son genre de vie que ses yeux fussent recouverts , afin que le sable ne pût leur nuire. » Genre 61. CEPHALOCTEE. CEPHALOCTEUS L. Duf. — Ramb. — Blanch. Corps arrondi , bombé en dessus , très-velu en dessous , petit , du reste assez semblable à celui des Cydnes. — Têle presque cir- culaire, échancrée à son bord antérieur ; sa face supérieure pré- sentant tout autour une rainure qui est garnie d'une rangée régu- lière de piquants redressés formant une espèce de peigne. — Yeux presque nuls, seulement rudimentaires et non réticulés,— Ocelles non apparents. — Antennes courtes , les trois derniers articles épaissis. — Prothorax beaucoup plus large que la tête , qu'il en- châsse dans son échancrure ; son bord postérieur presque droit. — Écusson gvdx\à , triangulaire , terminé en pointe mousse. — Élytres plus courtes que l'abdomen , leur partie coriace n'offrant aucune trace de nervures ; membrane très-courte , purement ves- tigiaire et dépourvue de toute organisation vasculaire ; ailes nulles ou rudimentaires. — Pattes courtes, robustes, velues; cuisses renflées ; jambes fort épineuses. Du grec xecpaXo , tète , et xxelç, peigne. M. Léon Dufour, qui le premier a connu l'insecte unique qui fait l'objet de ce genre et dont il a donné la description avec figure, -a estimé justement qu'il était fouisseur, à cause des pointes nombreuses qu'il porte , ainsi que de la privation d'ailes et de l'absence [iresque complète des yeux. Les longs poils qui garnis- sent son corps et l'absence dun dnvet serré lui ont fait supposer qu'il n'habitait point les terrains humides, gras et cohérents, mais qu'il vivait dans le sable amoncelé et sec sur les bords de la mer, où M. le docteur Rambur l'a en effet trouvé dans le sable des dunes. Cet insecte avait été envoyé à M. L. Dufour par des méde- cins militaires qui l'avaient trouvé dans les environs de Cadix. M. L. Dufour avait cru qu'il était entièrement privé d'yeux , n'ayant vu , à leur place , qu'un petit tubercule surmonte d'un pi- quant, fait qui eût été unique dans l'ordre des Hémiptères ; mais M. le docteur Rambur a assuré que les yeux existaient réellement quoique seulement rudimentaires , etnous 1 avons, en effet, vérifié 9 k HÉTÉR. GÉOG. LONGISC. CONISCUTES. par nous-mêmes. M. L. Dufour a fait remarquer, du reste , que la nature paraissait avoir voulu compenser le désavantage de Tobli- térationdes yeux, dans cetinsecte, par des antennes dont les trois derniers articles, d'une contexture plus pulpeuse , plus favorable au toucher^ que dans la plupart des Hémiptères, semblent réunir toutes les attributions physiologiques des véritables palpes. Ajou- tez à cela , dit l'auteur, que les tarses , malgré leur gracilité , leur petitesse, ont cependant une organisation délicate favorable à la fonction du toucher, et ce n'est pas sans un but particulier de conservation que la nature a abrité leur délicatesse sous les épines divergentes qui terminent les tibias. 1. C. HisTÉROïDE. Cephàlocteus histeroîdes L. Duf. Annal. Soc. ent. Fr. III. 347. pi. V. C. fig. 1-7. — Cephàlocteus scara- bœoides. Ramb. Faun. And. II. 108. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 153. ( Long. 0,004 ). Brun châtain luisant, bordé tout autour de longs poils ou cils. Dessous du corps et pattes velus. Prothorax, écusson et partie coriace des élytres avec quelques points enfoncés. Trouvé à Cadix. Dû à la générosité de M. Solier de Marseille. M. Rambur dit qu'il est commun dans les parties sablonneuses, surtout près de la mer, à Malaga comme à Cadix. Il se tient enfoncé dans le sable des dunes , et ne quitte point ces localités, où on le découvre en fouil- lant et remuant le sable. Nous ne pouvons, comme le fait M. Rambur, rapporter au Cydnus scarabœoides Fahv. S. B, 186. 11. le Cephàlocteus histeroîdes h. Duf. parce que Fabricius 1° ne donne que quatre articles aux antennes de son scarabœoides , tandis que Vhisteroides en a cinq ; 2'^ et parce que Fabri- cius dit de son scarabœoides .- tarsi nulli. Genre 62. SGAPTOCORE. SCAPTOCORIS Pert. — Burm. — Blanch. Tête petite , bombée , arrondie en avant , sa surface supé- rieure ayant des sillons transversaux ; ses bords finement dentés. — Fma; semi-globuleux , très-granuleux. — Ocelles irès-gros, placés près et derrière les yeux ^ très-éloignés entre eux. — An- tennes de quatre articles ; les deux premiers cylindriques , le troi- sième plus petit, ovalaire ; le quatrième très-grand, épais , nodi- SPINIÎPÈDES. CYDNfDES. 62. SCAPTOCORE. 95 forme, suivant M. Burmeister (1). — Bec (suivant ce même auteur) court, épais, atteignant jusqu'au milieu de la poitrine ( d'après Perty, ce bec atteint seulement la base des pattes an- térieures , et le second article est très-épais). — Prothorax forte- ment bombé, transversal , arrondi sur les côtés, ayant postérieu- rement des sillons transversaux. — Ecusson grand , à rides transversales, arrondi au bout. — Élytres ayant leur partie co- riace d'environ le double plus longue que la membrane, qui est ample et analogue à celle des Cydnes par les nervures ; ailes am- ples, transpareiites, presque aussi longues que les élytres. — Pattes très-remarquables , fortes et courtes; cuisses antérieures épaisses, les jambes en forme de crochets , les tarses longs, insérés vers le milieu de la jambe; cuisses intermédiaires comprimées, un peu courbées , les jambes terminées en massue comprimée , épineuses et à soies fortes et longues , les tarses insérés à l'extrémité de la jambe et plus courts que les antérieurs; cuisses postérieures très- épaisses , extraordinairement renflées, avec de longues soies, les jambes courtes, arquées , énormément renflées , coniques, tron- quées au bout, couronnées de dentelures, avec de nombreux tubercules dentiformes à l'entour, et sans tarses (2). Du grec axàTrxw , fouir, et xopi;, punaise. 1. S. MARRON. Scaptocoris castaneus Pert. Del. an. 16. tab. 33. fig. 5. — Burni. Eut. II. 376. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 152. ( Long. 0,008 ). Entièrement châtain, sans taches. Dessus de la tête brun ; membrane des élytres et ailes très-hyalines , avec une nuance jaunâtre. . Femelle. Brésil. Communiqué par M. Guérin-Ménevllle , de sa collection. (1) L'unique individu par nous observé n'a que les deux premiers articles des antennes, et le bec est tout à fait mutilé. (2) M Spinola (Hémipt. 33i) fait observer très-justement que pro- bablement ces tarses existent originaireinent , mais qu'ils peuvent se détaclier par l'aclion de fouir. Cela parait arriver souvent, en effet, pour les autres tarses , d'où est venue l'erreur de M. Burmeister, qui donne pour caractère à ce genre de n'avoir point de tarses. 96 HÉTÉR. G^OC. LONGISC. CONISCUTES. Groupe 2. SÉHIRIDES. Ce groupe et le suivant ne contiennent que des espèces dont les pattes ne sont pas propres à fouir, et qui se tien- nent habituellement sur les plantes. Leurs jambes anté- rieures peu élargies, et non ou peu aplaties, ne sont point armées de dents propres à creuser la terre. Leur tête, comme dans le groupe précédent , est petite , à peine de la largeur du quart de celle du prolhorax , l'écusson finis- sant en pointe assez aiguë. Antennes généralement de cinq articles. Genre 63. * SÉHIRE. SEHIRUS\ Cimex Linn. — GeofFr. — Fabr. — Panz. — Wolff. — Cydnus Fabr. — Hahn. — Burm. — BruU. — Ramb. — Blanch. — Pentatoma Tign. — Pal. Beauv. — Le P. et Serv. Corps ovalaire , assez aplati , généralement couvert de points enfoncés. — Tête arrondie ; lobe médian frontal atteignant ordi- nairement le bord antérieur. — Yeux petits, globuleux, saillants. — Ocelles assez gros , placés près des yeux. — Antennes ayant leurs articles à peu près d'égale longueur entre eux , les trois der- niers un peu épaissis. — Bec assez grêle , atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax demi-circu- laire en avant , arqué sur ses bords ; le bord postérieur coupé presque droit. — Ecusson grand , en triangle allongé, dépassant la moitié de la longueur de labdomen. • — Élytres ayant leur par- tie coriace très-opaque , faisant un peu plus de la moitié de leur longueur totale, coupée presque droit, obliquement, à son bord extrême; membrane transparente , ayant de faibles nervures lon- gitudinales et fourchues. — Pattes fortes; jambes munies de plu- sieurs rangées d'épines fines et aiguës. De Ihébreu T'y^, sehir, hérissé de pointes. 1. S. MORio. Sehirus morîo Linn. Cimex morio Linn. Faun. Suec. 932. — Panz. F, G. 32. 15. — WolfT. le. cim. 67.; 6û. lab. VIL flg. 64. — Cydnus morio. Fabr. S. R. 18Z1. 3. —Hahn. f^. I. 103. tab. XXV. fig. 8i. — Burm. Ent. IL 375. 6 (en rctrancliant le synonyme de Stoll , qui appartient k une SPrmPÈDES. Sl^HIRIDES. 63. SEHXRE. 97 Brachypelte ). — Ramb. Faun. And. II. 112. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 152. 6. — Pentatoma morio. Tign. Hist. nat. ins. IV. 298.— Le P. et Serv. Enc. X. 58. 24 [me Stoll).— Faun. Fr, Hém.pl. h. fig. 5. (Long. 0,010). D'un noir luisant, avec de nombreux points enfoncés. Bord antérieur de la tête à peine échancré par la réunion des lobes laté- raux, qui se touchent ordinairement un peu au delà du lobe médian frontal. Sillon transverse du protliorax assez prononcé. Membrane des élytres blanche. Jambes antérieures offrant quatre rangées d'épines lon- gues et fortes, surtout au côté externe, leur extrémité assez élargie, mais tronquée , d'une forme qui diffère notablement de celle des vérita- bles insectes fouisseurs; les autres jambes à épines longues, fortes et nombreuses. Antennes et pattes de la couleur du corps ; tarses roux. Femelle. France méridionale ; de la collection de M. le D' Rambur qui l'a trouvé à Grenade. Fabricius dit qu'il se tient sur les plantes potagères. 2. S. A LISÉRÉ BLANC. Sehirus albomargînellus Fabr. Cimex albomargînellus Fabr. S. R. 178. 120. — Cimex dubius Wolff. le. cim. 64. Gl. tab. VII. fig. 61. — Cydnus dubius. Hahn. JV. I. 191. tab. XXXI. fig. 98. — Cydnus albomarginellus. Burm. EnU II. 374. 2. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 399. - Blanch. Hist. nat. ins. in. 152. 4. { Long. 0,006 - 7 ). D'un noir bleuâtre luisant , finement ponctué , avec un liséré étroit , blanc , bordant le prothorax et la partie coriace des élytres, de chaque côté; la membrane très-transparente. Mâle- Europe méridionale ; Egypte. 3. S. ENTOURÉ. Sehirus cinctus Pal. Beauv. Pentatoma cincta Pal. Beauv. Ins. 114. Hém. pi. VIII. fig. 7. { Long. 0,005 - 6 ). Semblable au précédent , dont on pourrait ne le considérer que comme une variété , mais la membrane des élytres d'une opacité d'écaillé légèrement transparente. Femelle. Agathon , Royaume de Bénin. 4. S. A MARGE BLANCHE. Sehïrus ulbomorginatus Fabr. Cimex albomarginatus Fabr. S. R. 179. 121. — Panz. F. G. 33. 22. — V^^olff. le. cim. 65. 62. tab. VII. fig. 62. - Cydnus albo- marginatus. Hahn. W.l. 167. tab. XXVI. fig. 86. —Burm. Ent. II. S75. 4. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 399. — Blanch. Hist. nat. ins. ni. 1.'i2. 2 — Ramb. Faun. And. II. m. 2. — Pentatome bordé. Faun. HÉMIPTÈRES. 7 98 HETÉR. GÉOC. LONGISC CONISCUTES. Fr. Hém. pi. a. fig. 2. — La Punaise noire à bordure blanche. Geoffr. Ins. I. Û70. 72. (Long. 0,004-5). Semblable à l'espèce n" 2, mais le bord de la partie coriace des élytres, seulement , liséré de blanc; leur membrane jaunâtre. Mâle. France; Allemagne; dans les jardins. Ajoutez : Pentatoma hirtipes Pal. Beauv. Ins. Hft. Hém. pi. VIII. fig. 9. Genre 64. ^TRITOMEGAS. TRITOMEGAS*. Cimex Linn. — Geoffr. — De Géer. — Fabr. — Panz. — Wolff. — Pentatoma. Le. P. et Serv. — Cydnus. Hahn. •— Burm. — Brull. — Ramb. — Blanch. Antennes ayant leur second article beaucoup plus petit que le troisième. Tous les autres caractères sont ceux des Séhires. Du grec Tpdoî , troisième , et fiÉYaç , grand. 1. T. BICOLORE. Tritomegas bicolor Linn. Cimex bicolor Linn. Faun, Suec. 936. — De Géer. Mém. IIL 268. 12. —Fabr. S. R. 176. 109. — Panz. F. G. 32. 11.— Wolff. le. cim. 63. 60. tab. VIL fig. 60. — Cydnus bicolor. Hahn. fF. l. 192. tab. XXXI. fig. 99. - Burm. Ent. IL 374. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 399. — Blanch. Hist. nat. ins. IIL 151. 1. Hém. pi. 7. fig. 1. — Pen- tatoma bicolor. Le P. et Serv. Enc. X. 58. 25. — Pentatome bicolor. Faun. Fr. Hém. pi. 5. fig. 8. — La Punaise noire à quatre taches blanches. Geoffr. Ins. I. 470. 73, -- La Punaise de deux couleurs. Stoll. Punais. 126. pi. XXXII. fig. 224. (Long. 0,007). D'un noir luisant, finement ponctué. Une taclic longitudinale assez grande et sinuée en dedans irrégulièrement , au bord latéral antérieur du prothorax ; une autre tache assez large , en croissant irrégulier, à la base des élytres, et une tache moins grande à l'angle externe de l'extrémité de la partie coriace, blanches. Mem- brane blanchâtre , transparente. Côtés de l'abdomen tachetés de blanc. Femelle. Commua partout , sur diverses plantes. 2. T. BiMODCHETÉ. Tritomegas biguttatus Linn. Cimex biguttatus Linn. Faun. Suec. 956. — Fabr. 6*. B. 178. 116. — Cydnus biguttatus. Hahn. fT'. I. 169. tab. XXVI. fig. 88.— Burm. Ent, II. 374. 3. - Brull. Hist. nat. ius. IX, 399. — Blancb. Hist. nat. SPINIPÈDES. PODODIDES. 99 ins. III. 152. 3. — Pentatome ù deux taches. Faun. Fr. Hém. pi. A. fis. 8. (Long. 0,005). D'un noir luisant , avec un étroit liséré blanc au bord du prolhorax et de la partie coriace des élytres, de cliaque côté; disque de celles-ci offrant un point blanc. France ; Allemagne ; environs de Paris. Moins commun quel î précédent. Ajoutez : Cydnus sexmacitlatus Ramb. Faun. And. II, 110. l. Genre 65. "" DISMÉGISTE. DISMEGISTUS \ Cydnus. Hahn. CoTTps assez allongé et aplati.— Tête petite, affectant une forme triangulaire , un peu sinuée latéralement au delà des yeux ; son bord antérieur étroit , légèrement échancré. — Antennes ayant leur second article deux fois au moins aussi long que le troisième. Tous les autres caractères sont ceux des Séhires. Du grec ô\î, deux fois, et [j.éYi!ixoî, très-grand. 1. D. CEINT. — Dismegistus circumcinctus Hahn. Cydnus circumcinctus Hahn. fV. II. 115. tab. LXV. fig. 195. (Long. 0,008). D'un brun luisant, finement ponctué en dessus. Protho- rax et partie coriace des élytres , entourés d'une bande rougeâtre assez large. Membrane des élytres d'une transparence d'écaillé. Côtés de l'abdo- men tachetés de rouge. Ventre ayant deux taches rougeâtrcs près du centre , sur chacun des trois avant-derniers segments. Antennes de la cou- leur du corps. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. Groupe 3. PODODIDES. Ce groupe se dislingue du précédent par un faciès qui commence à l'éloigner des Spinipèdes j il forme le passage de cette race à la suivante , par le rapport qu'il présente avec le groupe des Sciocorides, dans lequel on pourrait le confondre sans le caractère trop frappant des épines dont les pattes sont hérissées, et qui exige, suivant nous, qu'on le place dans les Spinipèdes. Nous ne trouvons même, pour 100 HÉTER. GÉOG. LONGiSCUTES. le différencier d'une manière précise du groupe précédent , que les caractères suivants , savoir : une tête grande, de la lar r de plus de la moitié de celle du prothorax , et un écusson à extrémité large et arrondie. Genre 66. * MÉNACCARE. MENACCARUS*, Corps en ovale arrondi , très-aplati, à peine bombé en dessus, finement ponctué, avec une légère bordure de poils roides tout au- tour, — Tête large ; lobe médian frontal dépassé par les lobes la- téraux qui se rejoignent au delà de lui en se croisant un peu à leur extrémité. — Tetta; petits , globuleux. — Ocelles petits , à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. — Antennes — Bec atteignant le milieu de la poitrine , les deux premiers arti- cles à peu près d'égale longueur, les deux derniers très-courts, à peu près égaux entre eux. — Prothorax transversal, un peu échancré en avant pour recevoir la tête, coupé presque droit au bord postérieur. — Écusson large , arrondi au bout , et couvrant une partie de la membrane des élytres , mais dépassant à peine la moitié de l'abdomen. — Élytres à partie coriace un peu moindre que la moitié de leur longueur ; la membrane offrant de cinq à six grosses nervures longitudinales , dont quelques-unes fourchues. — Pattes hérissées d'épines fines et aiguës ; jambes antérieures et intermédiaires non élargies vers leur extrémité. De l'hébreu 1p3 , nacar, fouir. 1. * M. BBCNATRE. Meuaccarut pîceus *. (Long. 0,007). D'un brun de poix assez uniforme. Trois ou quatre petites taclies jaunâtres, à la partie postérieure de la tête, toucliantle protliorax ; une petite ligne élevée , longitudinale , vers l'extrémité de l'écusson ; tissu de la membrane des élytres grisâtre ; bords aplatis de l'abdomen tachetés de jaunâtre ; milieu du ventre d'un jaunâtre ferru- gineux; les quatre ou cinq premiers segments ventraux, ayant une petite tache oblongue , jaunâtre, de chaque côté, très-éloignée de leur extrémité latérale ; quelques autres taches jaunâtres sur le sternum. Patrie inconnue , mais vraisemblal)lement exotique. CONISCtJTES. NUDIPÈDES. 101 Gbkrb 67. • PODODE. PODODUS *. Sciocoris. Burm. CoY'ps ovale, arrondi, très-analogue à celui des Ménaccares, mais plus aplati , grisâtre , terne comme celui des Sciocores ; le lobe médian frontal très-peu dépassé par les lobes latéraux qui néanmoins peuvent se rejoindre au devant de lui par leur extré- mité ; les ocelles plus éloignés entre eux ; le bec un peu plus long et les deux derniers articles moins courts que dans les Ménaccares, le troisième notablement élargi ; la membrane des élytres beaucoup plus courte, moins du tiers de la longueur de la partie coriace , à faibles nervures irrégulières.— ^nfenwes assez longues, le premier article court, le second le plus long de tous , les trois derniers à peu prés égaux entre eux ; les quatrième et cinquième un peu épaissis Jusiformes. Tous les autres caractères sont ceux des Mé- naccares. Du grec ttoû; , pied , et ôSoîjç, dent. 1. P. ORBiccLAiKE. Pododus orbicularis Burm. Sciocoris orbicularis Burm. Ent. II. 373. 6. ( Long. 0,007 ). Pâle , ponctué de brunâtre. Côtés de l'abdomen d'un rougeâtre pâle, ou jaunâtre tacheté de noir en dessus. Dessous de la tête et du thorax jaunes, tachés de brun ; cette dernière couleur formant presque une ligne longitudinale de chaque côté du sternum ; côtés du ventre, d'un brun rougeâtre, avec un point jaune au bord de chaque segment ; une ligne jaune , assez large et légèrement arquée , venant ensuite de chaque côté jusque et non compris le dernier segment ; disque ventral, entre ces ligues, d'un rouge brunâtre. Pattes jaunâtres, leurs épines brunes. Antennes jaunâtres. Cap de Bonne-Espérance. De la collection de Carreno , maintenant en- voyée à Madrid. TROISIEME RAGE. * NUDIPÈDES. NUDIPEDES *, Cette race, la plus nombreuse de toutes, se distingue de la précédente par les jambes, qui ne sont pas hérissées d'épines, mais entièrement nues ou seulement frangées, 102 HÈTÉR. GÉOQ. LONGISG. CONISCUTES. quelquefois cependant offrant des épines rares et courtes , comme dans le groupe des Sciocorides notamment. Nous avons divisé cette race en cinq groupes, en com- mençant d'abord par détacher celui des Rhaphigastrides , qui présente une pointe plus ou moins saillante à la base du ventre. Les autres Nudipèdes , qui ne présentent pas cette pointe, non plus que de carène sternale ni de carène ventrale, et qu'on peut nommer Inermiventres [Iner- miventres) , se divisent d'abord en : 1° ceux dont le ventre offre un sillon longitudinal plus ou moins prononcé , et dont le bec dépasse le métasternum : on peut les nommer Sulci ventres { Sulciventres) ; et 2° ceux dont le ventre ne présente pas ce sillon , le bec ne dépassant pas le métaster- num en général : on peut les nommer Pléni ventres [Ple- niventres ) . Dans les premiers seulement se trouvent des genres dont les antennes n'offrent que trois ou quatre arti- cles ; dans les seconds les antennes sont constamment de cinq articles. Les Sulciventres se divisent en deux groupes : !<> les Ha- lydes, dont le corps est toujours plus ou moins bombé, non foliacé ni très-aplati ; et 2° les Phléides, dont le corps, très- aplati, membraneux , foliacé et découpé tout autour , a un faciès particulier. Nous avons cru devoir ranger , par exception , dans les Halydes le genre Névroscie notamment, qui n'a pas cepen- dant le caractère des Sulciventres , un sillon ventral , mais dont le bec dépasse assez notablement le métasternum , et que son faciès rapproche du genre Halys , dans lequel il a été confondu jusqu'à présent. Au reste , d'autres genres encore, tels que les Cataulax, les Méniphes et les Oxy- rhines présentent à peine la trace de ce sillon, et c'est plutôt par un ensemble indéfinissable de caractères, par le faciès, que par ce caractère proprement dit qu'on sent la conve- nance de les placer dans ce groupe. Les Pléniventres se divisent aussi en deux groupes , les Sciocorides et les Pentatomides , distingués entre eux , les NUDIPÈDES. UALYDES. 68. ATELOOÉRB. 103 premiers par un corps généralement plat qui les rapproche des Pliléides , ovalairc ou très-allongé , les seconds par un corps triangulaire en avant qui leur donne un faciès tout diiîérent de celui des Sciocorides, non très-aplati ni très- allongé. Telle est la seule manière positive dont nous puissions caractériser ces différentes coupes dont l'existence natu- relle cependant nous semble incontestable , mais qui échappe à la science, pour ainsi dire, quand on veut les toucher du doigt pour en déterminer les limites précises. C'est dans cette race d'Hémiptères surtout, où il y a un si grand nombre d'espèces connues, qu'on sent la vérité de ce qui a été dit si souvent du passage insensible d'un an- neau à l'autre dans la chaîne des élres. De là vient la diffi- culté que nous rencontrons à chaque pas pour les divisions et subdivisions dans la méthode , et la nécessité d'y faire à chaque instant des exceptions. Groape li HAZiTSES. Corps plus on moins bombé , non foliacé ni très-aplati. Trois genres dans ce groupe, Atélocère, Dinidor et Platycorc , sont remarquables par le nombre des articles de leurs antennes qui est de quatre seulement. Genre .68 ATÉLOCÈRE. ATELOCERA Lap. — Burm. — Halys. Blanch. CoT'ps assez aplati. — Tête notablement prolongée en avant , ses lobes latéraux s'avançant en pointe ou dent recourbée dans les mâles , et dépassant à peine le lobe médian frontal dans les fe- melles. — Yeux assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles pe- tits , placés en arrière des yeux , et plus éloignés entre eux que de ces derniers. •— Antennes de quatre articles , le premier très- petit , fort ; le second très-allongé , s'élargissant dans le milieu , son extrémité tricarénée, sa surface canaliculée ; les deux articles suivants beaucoup plus courts, d'égale longueur, cylindriques , avec une remarquable articulation entre eux, qui les fait se couder 104 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISGUTES. l'un sur l'autre. — Bec long , atteignant jusqu'au delà du second segment de l'abdomen ; le second article un peu plus long que le premier, le quatrième plus court que les autres. — Prothorax trapézoïdal, à angles postérieurs saillants ; ses bords latéraux den- telés; son bord antérieur légèrement échancré en rond pour rece- voir la tête ; son bord postérieur coupé presque droit , après un court bord oblique partant des angles postérieurs. — Écusson grand, dépassant la moitié de l'abdomen.' — Élytres à partie co- riace longue; partie membraneuse très-courte , ayant de six à huit nervures longitudinales, fortes, en partie fourchues. — Abdomen très-large , à bords aplatis , dépassant de chaque côté les élytres ; faiblement bombé en dessous , avec un léger sillon à la base pour recevoir le bec. — Pattes fortes , longues , finement soyeuses. Du grec dxùài<;, imparfait, et xépa<;, corne. 1. A. ARMÉE. Atelocera armata Lap. Hémipt. 63. pi. 55. fig, 2 (le mâle). — Burm. Ent. II. 362. 1 (le mâle). — Halys armata. Blanch. Hlst. nat. ins, III. 146. 3. (Long. 0,018). Entièrement et fortement ponctuée de brun, sur un fond jaune qui disparaît presque sous la couleur brune. Prothorax ayant une ligne médiane jaunâtre. Ècusson offrant trois points de cette couleur à sa base ; la partie coriace des élytres ayant , vers l'extrémité, deux points semblables. Abdomen avec cinq linéolcs transversales d'un jaune pâle, pla- cées sur les bords. Mâle et femelle. Sénégal. Genre 69. ERTHÉSINE. ERTHESINA Spin. Halys Fabr. — Burm. — Blanch. — Cimex. Wolff. — TJiunb. Bec grand , dépassant le second segment de l'abdomen. —Pro- thorax à bords latéraux très -faiblement dentelés ; ses angles postérieurs peu saillants. — Ventre offrant un sillon très-profond. — Jambes antérieures et postérieures dilatées à leur extrémité. Les autres caractères sont ceux des Halys. Erthesina, anagramme de Theresina. 1. E. MOisiE. Erthetina mucorea Fabr. Spin. Hémipt. 291. — Halys mucorea Fabr. S. H. 183. 11. — Burm. Ent. Il, S63. û. — Blancb. Hist. nat. 1ns. III. %kh 2. Hém. pi. 7. NtJDIPÈDES. HALYDES. 70. DALPABE. 105 fig. 2. — Cimex mucorea Wolff. le. cim. 185. 179. tab. XVIII. fig. 179. — Cimex fullo Thunb. Dissert. acad. 163. tab. VIII. fig. 13. — La Punaise pointillée. Stoll. Punais. 68. pi. XVII. fig. 116? (Long. 0,020-25). Jaunâtre, tachée et profondément ponctuée de noir en-dessus . Tête noire , le lobe médian et les lobes latéraux relevés , jaunes. Membrane des élytres d'un brun uniforme. Côtés aplatis de l'ab- domen tachetés et jambes annelés de jaunâtre et de noir. Dessous du corps , jaune, avec des bandelettes transversales noires. Antennes brunes. Mâle et femelle. Commune à la Chine. Genre 70. * DALPADE. DALPADA \ Ce genre ne diffère des Erthésines que par un bec plus court , qui dépasse à peine le métasternum , et par l'absence complète de dilatation aux jambes postérieures. Le sillon ventral est à peine sensible , de sorte que , sous ce rapport , ce genre semblerait ap- partenir plutôt , par la méthode , au groupe des Pentatomides qu'à celui des Halydes , dont il se rapproche toutefois par le faciès et tous les autres caractères. Du sanscrit ^ , dala , feuille , et qr?; , fada , pied. 1. * D. ASPERSÉE. Dalpada aspersa *. (Long. 0,015). Jaunâtre, ponctuée de noir en dessus, et sur les côtés en dessous ; cette ponctuation offrant , sur la tète et le prothorax , l'appa- rence de quatre lignes noirâtres, peu distinctes; q^uelques taches dé ce genre sur la partie coriace des élytres ; la membrane d'un brun d'écaillc foncé. Côtés de l'abdomen présentant quatre ou cinq bandes brunes transverses; au milieu de chacune d'elles, une ligne jaunâtre, corres- pondant à la séparation de chaque segment ; taches d'un vert bronzé métallique , affectant la ligne longitudinale , de chaque côté de la poi- trine. Angles postérieurs du prothorax tuberculeux, noirâtres. Pattes jaunâtres, ponctuées de brun; jambes annelées de brun à leur base et à leur extrémité; la palette des jambes antérieures, en majeure partie , noire ; tarses annelés de brun et de jaunâtre. Mâle et femelle. Commune à Java. Nous rapportons à cette espèce des individus qui présentent deux ta- ches rondes à la base de l'écusson, et l'extrémité de cet écusson , jaunes. Leur patrie est la même. 106 H^T^R. GiOC. LONGISC. CONISCUTES. Geitee 71. *MUSTHE. MUSTHA\ Lygœus Fabr.— //aZy«. Lefebvr.— H. Scliaff.— Aipodiphm Spin. Tête ayant le bord antérieur finement échancré entre les lobes latéraux, qui dépassent le lobe médian. — Bords de la tête , du prothorax et de l'abdomen finement dentés en forme de peigne. — -ffec dépassant très-peu le métasternum. —Élytres (membrane des) ayant six ou sept nervures longitudinales régulières. Tous les autres earactères sont ceux des Halys. De l'arabe .a*»* , mushuth , peigne. 1, M. EN SCIE. Mustha serrata Fabr. Lygœus serratus Fabr. S. H. 203. 2. — Halys spinosula Lefebvr. Mag. de zool. Guér. pi. 21. — H. Schaff. /T. IV. 99. tab. CXLII. fig. Û46. — Apodiphus spinosulus, Spin. Hémipt. 295. — La Punaise à bords velus. Stoll. Punais. 95. pi. XXIV. ûg. 169 ? (Long. 0,020-2û). Noire, polntillée de blanc; les pointes de la tête, du prothorax et de l'abdomen , noires et aiguës. Élytres atteignant l'ex- trémité de l'abdomen, leur membrane et les ailes, noires. Abdomen s'élargissant dans son milieu , un peu plus large que le prothorax, échan- cré à son extrémité , chacun de ses segments offrant en dessus et en dessous , à la base , une ligne étroite , d'un blanc vif formé par des poils ras de cette couleur , qui se retrouvent disséminés sur le reste du corps. Antennes et pattes noires. Mâle. M. Al. Lefebvre l'a prise dans les montagnes de Boudja, près de Smyrne» dans les premiers jours de juin. Fabricius la donne, par erreur, comme une espèce américaine. Genre 72. * BROCHYMENE. BROCHYMENA*. Halys Fabr. — Wolff. — Pal. Beauv. Tête ayant le bord antérieur plus ou moins finement échancré à la jonction des lobes latéraux , qui dépassent le lobe médian. — Bec dépassant plus ou moins le métasternum. — Prothorax à bords latéraux fortement crénelés , ses angles postérieurs assez fortement saillants. — JS'/yfres ( membrane des) à nervures four- chues, formant des cellules ou des figures irrégulières. Tous les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec epdxo;^ maille , et 6|i^v , membrane. NUDIPÈDES. HALYDES. 73. TBÉLXME. 107 1. B. EN SCIE. Brochymena serrata Fabr. Halys serrata Fabr, S. R. 181. 2. — Wolff. le. dm. 18û. 178. tab. XVIII. fig. 178. — Pal. Beauv. Ins. 187. Hém. pi. XI. fig. 8. (Long. 0,016). Brune. Bord antérieur de la tête finement échancré, les lobes latéraux dépassant notablement le lobe intermédiaire et se rejoignant au dessus de lui. Côtés du prothorax fortement dentés, avec une impression transverse , très-sensible latéralement ; les angles posté- rieurs peu saillants. Tout le dessus du corps fortement ponctué de noir, sur un fond grisâtre ; deux taches sur le disque du prothorax et deux autres à la base de l'écusson , plus claires et disparaissant quelquefois. Membrane des élytres blanchâtre , fmement tachetée de brun ; ses ner- vures assez courbées , quelques-unes fourchues à l'extrémité. Bec dépas- sant très-peu l'extrémité du sternum. Côtés de l'abdomen tachetés de jaune et de brun. Dessous du corps jaunâtre , tacheté de ferrugineux. Pattes jaunâtres , annelées de brun. Antennes jaunâtres. Mâle. Royaumes d'Oware et de Bénin. Nous connaissons cinq ou six autres espèces que l'on peut rapporter à ce genre. Genre 73. * TliÉLIME. THELIMA *. Pentatoma. Guér. Corps notablement aplati. — Tête plate , allongée ; les lobes latéraux dépassant le lobe médian frontal , et formant une é.chan- crure assez profonde au delà de lui. — Yeux assez gros. -- Bec atteignant, mais ne dépassant pas le second segment de Tabdo- men. —Prothorax formant avec la tête un triangle à large base ; ses angles postérieurs très-saillants en épine longue et aiguë ; ses bords latéraux finement dentelés. — Élytres ayant leur mem- brane transparente , offrant huit ou dix nervures longitudinales régulières , sans cellules. — Ventre ayant un profond sillon lon- gitudinal, au milieu , sur les quatre premiers segments ; extrémité de l'abdomen tronquée dans les femelles , seul sexe que nous connaissions. Les autres caractères sont ceux des Halys. De l'hébreu oVn , thelem, sillon. . 1. T. APLATIE. Thelimacomplanata Guér. Pentatoma complanata Guér. Voyage aut. du tnonâ. II. 167. Atl. pi. II. fig. 13. (Long. 0,020). D'un vert pré uniforme, por)ctaé de vert grisâtre. An- 108 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. tennes et pattes jaunâtres ; extrémité des quatre derniers articles des antennes, et un petit point à l'extrémité des cuisses, noirs. Yeux et épines des angles postérieurs du prothorax , rougeàtres. Femelle. Ste-Catherine , au Brésil. Collection de M. Guérin-Méneville. Genre 74. * APODIPHYE. APODIPHYA *• {Apodiphus S pin.) Halys. Lefebvr. — Burm. — H. Schiiff, Têle ayant le bord antérieur coupé carrément, les lobes latéraux larges , et relevés de chaque côté. — Bec dépassant de très-peu le sternum. — Élytres (membrane des) à nervures longitudinales régulières , au nombre de six à sept. Tous les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec dirô , de , et Sitpu^ç , double nature. M. Spinola n'avait pas correctement orthographié ce nom , ce nous semble , en écri- vant Apodiphus , dont nous ne comprenons pas , du reste , l'ap- plication. 1. A. HELLÈNE. Apodiphya hellenica Lefebvr. Halys hellenica Lefebvr. Mag. zool. Guér. pi. 24. — H. Schàff. ^. V. 67. tab. CLXVL fig. 512. — Halys exsculpta Burm. Eut. II. 362. 1. — Apodiphus hellenicus. Spin. Hémipt. 296. (Long. 0,025 ). Noire , avec des points jaunâtres épars. Côtés de l'ab- domen tachés de jaune. Mâle. Trouvée à Smyrne par notre ami M. Al. Lefebvre. Genre 75. HALYS. HALYS Fabr. — H. SchafF. -- Pentatoma Pal. Beauv. Corps assez allongé , triangulaire en avant , ovaiaire postérieu- rement. — Tête prolongée en avant , non échancrée au bord an- térieur; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux. — Yeux globuleux , saillants. — Ocelles assez gros , placés en arrière et près des yeux. — Antennes de cinq articles ; le premier le plus fort et le plus court , n'atteignant pas le bord antérieur de la tête; le second et le troisième à peu près d'égale longueur. — Sec dépassant le premier segment de l'abdomen. — Prothorax NUDIPEDES. HALYDES. 76. NBVROSCIE. 109 trapézoïdal , assez aplati , ses angles postérieurs peu saillants , ses bords latéraux crénelés, son bord postérieur coupé droit. — Éms- son long , atteignant au delà de la moitié de Tabdomen , finissant en pointe arrondie , avec une carène longitudinale à peine pro- noncée au milieu. — Élytres larges , à membrane plus courte que la partie coriace, ayant seulement cinq à six nervures longitudi- nales , plus ou moins bifurquées ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen à bords aplatis, dépassant un peu de chaque côté les élytres , légèrement bombé en dessous; ventre offrant un sillon longitudinal au milieu. — Pattes mutiques, assez grandes , assez fortes , à peu près d'égale longueur. Nous ignorons l'étymologie du nom de ce genre. 1. H, VARIÉE. Halys variegata Pal. Beauv. Pentatoma variegata Pal. Beauv. Ins. 82. Hémipt. pi. VII. fig. 3. ( Long. 0,018 ). Grise , variée de brun. Sur la partie coriace des élytres, deux bandes peu distinctes , brunes. Bord antérieur de la tête presque arrondi. Pattes annelées de jaune et de brun. Mâle. Ovvare, royaume d'Afrique. Ajoutez : 1° Halys dentata Fabr. S. R. 180. 1. — i" Halys obi- eiira H. Schaff. W» V. 68. tab. CLXYI. fig. 513. — 5" Halyt versico- lor. id. 76. tab. CLXIX. fig. 520. Gbhrb 76. * KÉVROSCIE. NEVROSCIA \ Halys Fabr. — Pentatoma. Pal. Beauv. Prothorax à côtés sans crénelures. -^Élytres (membrane des) à nervures noires tranchant sur un fond pâle, en général. — Sil- lon ventral disparaissant complètement. — Bec dépassant en général le métasternum. Tous les autres caractères sont ceux des Halys, mais le corps encore plus allongé. Du grec veOpov , nerf , et mocom Burm.— H- Schatf. Corps court, ovalaire, un peu plus large en arrière qu'en avant , assez déprimé , surtout en dessous. — Tête assez grande , triangulaire, aussi large à sa base, y compris les yeux, que la partie antérieure du prothorax; son bord antérieur arrondi ; les lobes latéraux dépassant de beaucoup le lobe médian. — Antennes longues , à villosité peu serrée ; le premier article le Ii2 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISGUTES. plus groSj atteignant à peu près le bord antérieur de la tête; le second très - court , faisant à peine le quart de la longueur du troisième , qui est plus long que le quatrième. — Bec dé- past^ant un peu l'extrémité du métasternum. — Prothorax transversal , à bords latéraux non crénelés ; son bord posté- rieur légèrement arqué; ses quatre angles arrondis et non sail- lants. — Élytres à membrane transparente. — Abdomen à bords tranchants , ne dépassant pas , de chaque côté , les élytres ; sa base offrant un sillon ventral à peine indiqué. — Pattes assez courtes , munies d'une villosité assez longue et rare. Les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec xà-cw, en dessous , et aûM, sillon. 1. C. MACRASPis. Cataulax macraspit Pert. Spin. Héuiipt. 339. — Pentatoma macraspis Pert. Del. an. 166. pi. 33. fig. 7. — Dinocoris macraspit. Burm. Ent. II. 364. 2. ( Long. 0,015 ). Jaunâtre , avec des lignes irrégulières et des points enfoncés bruns. Base des antennes et pattes, jaunâtres. Antennes brune» à partir de leur troisième article. Femelle. Cayenne. Ajoutez : 1° Pentatoma picea Pal. Beauv. Ins. 148. Héni. pi. X. fig. 3. — 2" Dinocoris annulatus H. Schàff. W. III. 66. tab. XCIII. fig. 279. Nous connaissons encore une autre espèce inédite appartenant à ce genre. Gewre 80. * MÉNIPHE. MENIPHA \ Tête non arrondie au bord antérieur, allant en se rétrécissant au delà des yeux et coupée presque carrément au bout; les lobes latéraux ne dépassant pas le lobe médian, qui atteint le bord anté- rieur , et forme avec les extrémités de ces lobes latéraux une èchancrureà peine indiquée. — Antennes à premier article dépas- sant le bord antérieur de la tête; le second article seulement une fois plus petit que le troisième ; les troisième , quatrième et cin- quième , allant successivement en augmentant un peu de lon- gueur. — .gec atteignant au plus le troisième segment ventral. — Prothorax à bords non crénelés. — Élytres ( membrane des ) présentant douze à seize nervures longitudinales, iorits,. Sillon ventral très-faible. — Jambes postérieures un peu plus longues que les autres, légèrement arquées en dedans. De l'hébreu f|13 , nuph, oindre , parfumer. NUDIPÈDES. HALYDES. 82. FZ.ATVCOB.E. 113 1. * M. BRUNE. Mcnipha brunnea *. (PI. 12. fig. 1.) (Long. 0,01C-18). D'un brun noirâtre, couverte de points enfoncés, qui rendent sa surface assez rugueuse , avec un léger liseré jaunâtre de chaque côté du protliorax et de l'abdomen. Antennes et pattes brunes; tarses paies. Mâle et femelle. Brésil. Gekke 81. -^OXYRHINE. OXFRIIINUS*. Corps ovalairc oblong, les côlés de l'abdomen dépassant un peu la ligne du prothoiax. — 7'('7e pc'ite , assez plate en dessus, se séparant en quatre lobes dont les deux médians s'avancent en folioles qui forment une profonde échancrure antérieurement; les deux latéraux formant épine devant les yeux. — Yeux très- gros, très-saillants, en sphère tronquée postérieurement; les mailles du réseau de ces yeux très-marquées. — Bec très-fin , dépassant seulement un peu la poitrine. — Prothorax à bords latéraux tranchants, légèrement relevés, non crénelés; bord an- térieur échancré brusquement au milieu pour recevoir la tète , les angles antérieurs s'avançant sur les yeux ; bord postérieur arqué. — Écusson n'atteignant guère qu'à la moitié de l'abdo- men. — Élylres ayant leur membrane presque coriace, à ner- vures formant des cellules irrégulières, de même couicur brune que le fond. — ylbdomen ovalaire , assez bombé en dessous, à bords latéraux presque foliacés ; ventre ayant un sillon à peine indiqué. — Jambes postérieures arquées. Les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec ô;'j<; , aigu , et pivô; , nez. 1. * O. SUBSILLONNÉ. Oxijrhinus siiùsulcatus *. (PI. 12. fig. 2.) (Long. 0,012). Couvert en dessus de points enfoncés. D'un brun ferru- gineux foncé, avec de petites et nombreuses taches jaunâtres. Pattes et antennes d'un ferrugineux plus pâle. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 82. PLATYCORE. PLATYCORIS Guér. Corps aplati. — Tèlc découpée en avant en quatre lobes folia- cés , dont les deux intermédiaires plus larges et arrondis; les jiÉiupiiiKEs. s 114 HÉTÉR. GEOC. LONGISCUTES. latéraux plus courts, aigus, laissant entre eux et ceux du milieu un espace assez grand , dans lequel s'insèrent les antennes. — Yeuoc:^gros, globuleux, très-saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes de quatre articles cylindriques ; le premier court, le second aussi long que les deux suivants réunis , qui sont d'égale longueur entre eux. — Bec atteignant et ne dépassant pas l'in- sertion des pattes postérieures, les deux articles intermédiaires d'égale longueur , le quatrième plus court que le précédent. — Prothorax transversal , trapézoïdal , coupé droit postérieure- ment. — Ecusson triangulaire, atteignant le milieu de l'abdomen à peu près. — Élytres atteignant à peine l'extrémité de l'abdo- men; leur membrane courte, étroite, avec quatre ou cinq nervu- res longitudinales ; ailes seulement rudimenlaires. — Abdomen presque circulaire , débordant de chaque côté les élytres ; sillon ventral presque nul. — Pattes assez courtes et grêles; tarses ayant le premier article grand , épais , cylindrique ; le second peu distinct. Du grec -TtXaxùî , plat, etxdptç, punaise. 1. P. BORDÉ DE ROUGE. Platycoris rubromarginatus Guér. Voyag. aut. du mond. 169. Atlas, pi. II. fig. 16 (Long. 0,010). Noire. Tête , prothorax et élytres , bordés do roiigeâ- tre ; cinq taches de même couleur de chaque côté de l'abdomen. Bec , hanches et pattes d'un jaune rougeâtre ; extrémité du bec, des cuisses, des jambes et les tarses, noirs. Antennes noires, la base des deux derniers articles d'un jaune rougeâtre. Femelle? Port-Jackson , à la nouvelle Hollande. Collection de M. Guérin-Méne- ville. Genre 83. * RACHAYE. RACHAFA ^ Corfs arrondi en cercle postérieurement , plus large en ar- rière qu'en avant, assez aplati.— Tefe assez large, prolongée presque carrément en avant , son bord antérieur échancré par l'effet des lobes latéraux foliacés, qui dépassent le lobe médian. — Yenx assez gros, avec un tubercule presque épineux, en avant et près de chacun à' qm\. — Antennes de cinq articles, le second presque aussi grand que le troisième , les suivants d'égale longueur entre eux et avec ce dernier. — Bec s'étendant au delà du troi- CONISCUTES. NUDIPÈDES. PHLÉIDES. 115 sicme segment de rabdojmcn dans un sillon fortement creusé. — Prolhorax échancré en rond à son bord antérieur, dont les angles aplatis dépassent la ligne des yeux; les bords latéraux plats, tranchants, non crénelés; son disque un peu incliné en avant, la partie postérieure bombée. — Élytres à membrane très-courte, son bord de jonction avec la partie coriace, formant un angle parfait , dont la pointe prend un peu avant l'extrémité arrondie de l'écusson, à sept ou huit nervures longitudinales. — Abdomen de forme orbiculaire, plus large que le prothorax , à côtés aplatis, très-tranchants , sa surface supérieure légèrement convexe, l'in- férieure bombée ; stigmates très-saillants. ( On remarque à l'ex- trémité de l'abdomen , en dessous, de chaque côté , deux appen- dices aplatis en forme de feuille , qui peuvent être les attributs des mâles; nous ne connaissons pas les femelles.) — Jambes h poils courts en dessous. De l'hébreu 3n"l , rachav , large. • 1. * R. oRBiccLAiRE. Racliava orbicularis *. (Pi. 12. fig. 13.) (Long. 0,022). D'un jaunâtre sale ferrugineux, ponctué de brun; les angles postérieurs du prothorax plus jaunâtres ; une ligne jaunâtre en dessous, bordant la poitrine de chaque côté. Antennes et pattes d'ua brun uniforme. Mâle. Cayenne. Groupe 2. Plî*.^IÏàSS. Ce groupe se distingue de tous les autres par un apla- tissement extraordinaire du corps, qui est foliacé et^ dé- coupé ou denté en scie tout autour, au moins dans les deux seuls genres connus , dont nous le formons. L'un de ces genres [Sachana), ainsi que nous l'avons déjà dit, devrait, si l'on s en tenait au caractère de l'écusson , se placer dans les Orbiscutes , où il se rangerait dans ie groupe des Eury- gastrides, se distinguant du genre Graphosome, notam- ment par cet aplatissement du corps foliacé et découpé tout autour. Au reste, dans le genre Phlée lui-même , il y aune espèce { P. paradoxa) où. l'écusson atteint presque aussi rextrémitc de l'abdomen. ,11,6 4^^* . IIKTÉB. CÉOC. LONGISC. CONISCUTES. Genre 84. " SACHANE. SACHANA\ Coriplalus Whit. Corps très-plat. — Têle très-aplatic , rétrécie en cou posté- rieurement, prolongée antérieurement presque droit , son bord antérieur arrondi et échancré au milieu, formé par deux folioles. — Veux presque pédoncules, très-saillants, arrondis; une forte épine avant chacun d'eux, et une petite échancrure arrondie avant cette épine. — Jntennes de quatre articles ? le premier atteignant presque le bord antérieur de la tête , cylindrique comme les suivants, plus gros que les autres; le second un peu plus court que le troisième. — Bec très-long , atteignant l'ex- trémité de l'abdomen ; le premier article ne reposant qu'à son origine dans une rainure de la gorge et ne prenant cette origine qu'en arrière de l'insertion des antennes ; le second article très- long, le quatrième le plus court. — Prothorax transversal, rugueux ainsi que l'écusson ; ses côtés épineux. — Éciisson at- teignant l'extrémité de l'abdomen, profondément échancré laté- ralement au milieu , arrondi à l'extrémité et recouvrant la me m- brane des élytres.—Zi'/- sidoides Le P. et Serv. Enc.X. 111. 1. — Guér. le. règ. auini. Ins. pi. 55. fig. 5. — Phlœa cassidoides et subqiiadrata ? Spin, Héniipt (l) M . Burmeister (Rev. ent. de Silbermann. II. i6. pi i6 fig. i8) a trouvé six arlioles dans les antennes, un petit article basilaire et un autre rudiuientaire entre les articles suivants. Notre planche 5. fis^'. ^< , présente les trois arliclçs tnls qu'ils sppar.iissent. 118 HlSTIîR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. 275-276. •— Phlœocoris corticatus. Burm. EnU II. 371. — Phlœa corticalis BriiII. Hist, nat. ins. IX. Zhk. — Blanch. Hlst. nat. ins. III. llli. Hém. pi. m. fig. 3. (Long. 0,20-25). D'un jaune verdâtre, ponctué de noir, avec de légères cispérités ou points élevés sur la tête et le prothorax; les lobes de la tête se croisant l'un sur l'autre. Bec n'atteignant que le troisième segment ventral , mais le sillon marqué presque jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Écusson (pi. 5. fig. 76.) triangulaire, atteignant à peinele milieu de l'ab- domen. Mâle et 'femelle. Brésil. M. Burnieister dit que cette espèce vît sur le tronc des arbres. Cela est probable ; mais est-ce sur la foi de quelque naturaliste voyayeur ou par simple supposition que cet auteur avance cette opinion ? 2. P. ÉTONNANTE. Phlœa paradoxa Hahn. (PI. 5. fig. 8.) Paracoris paradoxus Hahn. fF. IL 93. tab. LVIII. fig. 178. — Phlœocoris paradoxus. Burm. Ent. II. 372. 2. — Phlœa longi- rostris Spin. Hémipt. 276. (Long. 0,025). Très-semblable à la précédente, mais plus pâle; les lobes de la tète séparés l'un de l'autre ; les folioles latérales de l'abdo- men, plus pointues et épineuses. Bec atteignant l'extrémité de l'abdo- nien. Écusson lancéolé , atteignant cette extrémité. Femelle, Chili. Groupe 3. SCIOCO&ISES. Ce groupe se distingue du suivant par un faciès parti- culier , résultant de la forme ovalaire et aplatie du corps , avec une tête plate, membraneuse, ordinairement semi- circulaire. Le genre Séphèle, d'un faciès analogue aux autres genres de ce groupe , s'y fait remarquer par un corps très-allongé, linéaire. Genre 86. DRYPTOCÉPHALE. DRYPTOCEPHALA Lap. — Burm. — Blanch. — Slorthia Pert. Corps très-aplati, dilate sur les bonis. — Tête assez grande , NUDIPÈDES. SCIOCORIDES. 86. SRYPTOCÉPHALE. 119 plate, divisée antérieurement en deux folioles , avec une lanière en forme d'épine devant chaque œil. — Yeux petits. — Ocel- les placés très-loin des yeux , près de l'échancrure du pro- thorax. — Antennes de cinq articles , le second et le troisième d'égale longueur ; les deux suivants un peu plus longs, légère- ment fusiformes. — Bec deux fois recourbé avant son extrémité, qui atteint jusqu'au milieu de la poitrine. — Prothorax dilAlé de chaque côté en une membrane arquée , qui s'avance plus ou moins en forme d'angle au bord antérieur. — Écusson grand, spatuliforme. — Éhjtres ayant leur partie coriace large; la membrane transparente, à nervures légères ; ailes plus étroi- tes et plus courtes que les élytres. — Abdomen très-aplati , légè- rement bombé en dessous, dépassant un peu de chaque côté les élytres (1). — Pattes fortes, légèrement velues; tarses nous pa- raissant dépourvus de pelotte. Du grec ôpinno) , déchirer, et xeçaM , tête. 1. D. DE BRUtLÉ. Dryptocephala Brullei Lap. Hémipt. 56. pi. 54. fîg. û. — Burm. Ent. II. 371. 1. - Blancli. Hist. nat. ins. III. 150, 1. — Storthia livida Pert. Del. an. 169. pi. 33. fig. 13. (Long. 0,016). D'un jaune sale, finement et rarement ponctué de brun. Les deux folioles du bord antérieur de la tête parfaitement arrondies au bout. Bords latéraux du prothorax largement dilatés , leur angle anté- rieur aigu , très-grand , s'avançant de beaucoup au delà des yeux. Extré- mité des articles des antennes , excepté le premier , noire. Femelle. Brésil. 2. * D. PONCinÉE. Dryptocephala punctata *. (Long. 0,012) . Assez semblable à la précédente , mais le corps un peu plus bombé en dessus; les points noirs beaucoup plus nombreux et plus gros ; les deux folioles du bord antérieur de la tête , anguleuses au côté interne; les bords latéraux du prothorax beaucoup moins dilatés , leur angle antérieur à peine prononcé, obtus, et ne dépassant pas la ligne des yeux , en avant ; les bords latéraux de l'abdomen fortement tachés (l) Deux individus que nous avons sous les yeux, et que nous croyons des femelles, présentent deux appendices anaux en pointes, au-dessous desquels sont les deux plaques anales. 120 IlfÎTIîR. Glior. LONGISC. CONISCIJTES. lie noir; les antennes plus noires, ics deux derniers articles, sauf leur hase, entièrement de cette couleur. Femelle. Brésil. Genre 87. SCIOCORE. SCIOCORIS Fall. — Klug. — Hahn.— Burm.— Cimex. Panz.— Wolff.— Ramb, Corps très-aplati, ovalaire. — TiHe grande, entièrement apla- tie, arrondie, nullement ou à peine échancréeaubord antérieur. — Veux petits, globuleux, saillants. — Ocelles très-petits, à l)eine visibles. — Antennes de cinq articles, le second plus long que le troisième. — £ec naissant un peu au delà de la ligne d'in- scrlion des antennes, atteignant à peu près rextrérailé de la poi- trine; le second article le plus long, les troisième et quatrième très-courts, d'égale longueur. — Prolkorax plus large que la tête, cchancré au bord antérieur pour la recevoir, de manière à former un croissant dont les pointes sont sous les yeux; ses bords aplatis comme ceux de la tête. ■ — ifcifsson grand , at- teignant environ les trois quarts de la longueur de l'abdomen. — Élylres de forme elliptique ; partie coriace large, plus grande que la membrane, celle-ci offant cinq ou six nervures longitudi- nales ; ailes presque aussi grandes que les èlytres. — Abdomen aplati en dessus, un peu bombé en dessous , à bords tranchants. — Pattes assez fortes et courtes, finement ciliées ou frangées. Du grec axià , ombre , et yopt; , punaise. 1. S. OMBRK. Sciocoris umbrinus Wolff. Fall. Cim. Suec. 21. 1. — Klug. Ehr. Symb. phys. Dec. V. tab. LIV. l\h. ftg. i. — Hahn. JF. I. 195. tab. XXXI. fig. 100. — Burm. Ent- II. 073. 5. — Ramb. Faun. xVud. II. 120. ù. — Blanch. Hist. nat. 1ns. IIL loi. /t. — Cimex umbrinus Wolff. le. cim. 1Z|2. 136. tab. XIV. fîg. 13B. — Panz. F. G. 93. 15. — Pentatome bistre ? Faun. Fr. Hém. pi. 3. fig. 5. 2. * S. EUROPÉEN. Sciocoris europœus*. (Long. 0,005-6 ). Corps grisâtre , finement ponctué de noir. Tête et protliorax ayant un léger bord relevé. Yeux séparés des bords latéraux de In tOle par \n\e petite et assez profonde écliancrure. Bords aplatis d". NUDIPÈDE9. SCTOCOWDES. 88. BORTA^ÈRB. 121 ï'abdomen tachetés de noir. Ventre renflé. Toutes les jambes finement ciliées de petites épines. La femelle , de Marseille . envoyée par M. Solicr ; le mâle , des envi- rons de Paris. Genbe 88. DORYDÈRE. DORYDERES {Dyroderes Spi^.)^ Cimex. Acanthia et Edessa Fabr. — Cimex. Wolff, — AcanlMa Panz. — Penialoma. L. Duf. — Sciocoris Burm. — Blanch. Prothorax à bords latéraux dilatés en une membrane mince et arrondie , qui forme avec la tête la figure d'un trèfle. Tous les autres caractères sont ceux desSciocores. Du grec Sdpu , lance , et rA^t\ , cou. L'armure copulalrice du mâle dans ce genre , dit M. L. Du- four (1), a la plus grande ressemblance de forme et de conlcxture avec celle de l'Eurygastre maure : elle présente une échancrure semi-lunaire, excavée, au centre de laquelle est une pièce ova- lairc en forme de soupape, destinée à se relever pour la pas- sage de la verge. La femelle , suivant le même auteur (2) , fait sa ponte vers la fin de juin , sur les tiges du grateron. Ses œufs , ovalcs-arrondis, sont remarquables par le duvet court dont ils sont hérissés. Ils s'ouvrent par un opercule en calotte , et le tissu de la coque, examiné au microscope, paraît réticulé comme celui des feuilles de quelques mousses. L'auteur ajoute (3) : « Cette espèce exhale une mauvaise odeur ; elle se trouve plus particulièrement sur le grateron( G«- lium aparineLinn.), dont elle pique et suce les fruits. Celle particularité , qui est un trait essentiel dans l'histoire nalurelle (ie cet insecte, justifie la dénomination spécifique par laquelle j'ai remplacé , dit l'auteur, celle de Fabricius , qui n'exprime qu'un caractère vague (4). Panzerquil'a très-bien figuré, mais qui sans (i) Rech. Hém, 261. (2) Id. 204. (3) Id. 32. {]) ht molif allfgHf; p«r M, L. Dufoyr, pour se justifier d'i^yoîr 122 hMtér. g^og. loncisc. confscutes. doute ne l'a vu que dans un état de dcssicalion , dit à tort que les taches sont jaunes. La membrane des élytres est d'un noir bronzé à nervures rameuses. Une grande tache bronzée quadrilobée se voit à la base du ventre , dans la femelle ; une large plaque de cette couleur existe dans le mâle ». 1. D. BORDÉ. Doryderes inarginatus Fabr. Spin. Hém. 311 (1). — Acanthia'umbrarulata Y zhw Ent- Syst. IV. 75. 31. — Panz. F. G. 33. 14. — Ciinex marginatus Fabr. EnU Syst. Suppl. 532. 99. — Edessa marginata Fabr. S. II. 15^. Z|3.— Cimex umbraculatus. Wolff. le. cim. 102. 06. tab. X. fig. 96. — Pentatoma aparines h. Duf. Rech. Hémipt. 31. — Sciocoris mar' ginatus. Burm Ent. II. 373. û. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 151. 3. (Long. 0,007). D'un brun jaunâtre , ponctué de noir. Une tache blan- châtre arrondie en arrière , touchant le bord antérieur du prothorax , de chaque' côté. Extrémité de l'écusson blanchâtre. Bords saillants et apla- tis de l'abdomen , tachetés de blanchâtre. Ventre pâle , avec une grande tache noire , médiane, à sa base. Mâle et femelle. Midi de l'Europe. M. L. Dufour l'a pris assez fréquemment à St-Sever , et nous l'a envoyé plusieurs fois. Genre 89. DISCOGEPHALE. DISCOCEPHALA Lap. Cydnus Fabr. — Sciocoris. Burm. — Blanch. Tête ayant le bord antérieur échancré par l'efiet des deux lobes latéraux, qui se touchent ou même se croisent. — Antennes à. deuxième article plus petit ou pas plus long que le troisième. — Bec prenant naissance à peu près sur la même ligne que les an- tennes. — Prothoraœ ayant le bord antérieur sinuc , et non en croissant dont les pointes soient sous les yeux. Les autres carac- tères sont ceux des Sciocores, mais la tète plus large. Du grec ôtexoç , disque , et xecpaM , tète. changé le nom donné par Fabricius , est loin de nous paraître suffi- sant. D'après une semblable considération , les noms spéciliques seraient livrés à l'arbitraire des auteurs modernes , et ces noms , au contraire , doivent être soigneusement respectés. (l) En excluant la synonymie du Cydniis iimbracidntas Fabr. S. R. l86. lo, qui est une espèce américaine du genre Discocépliale. NUDIPÈDES. SCTOCORIDES. 90. SXPRÊI.E. l23 1. D. MARBRÉE. Discocephaîa marmorea Lap. Héniipt. 57. pi. 54. flg. 5. —Sciocoris marmoreus. Burm. Ent. IL 373. 1. — Blancli. Hist. nat. iiis. III. 151. 1. (Long. 0,010). Jaune, ponctué de noir, avec des taches noirâtres en dessus , qui paraissent disposées en courtes l^andes longitudinales , sur le prothorax , et irrégulièrement parsemées sur l'écusson et la partie coriace des élytres. Dessous du corps d'un jaune plus clair, ponctué de noir, surtout sur les côtés. Patles d'un jaune clair; les jambes ponctuées de noir , ainsi que l'extréaiité des cuisses. Antennes manquant. FemelIe^A Brésil. 2. D. OMBRAGÉE. Discocephola ùmbracuïata Fabr. Cydnus umbraculatus Fabr. S. R. 186. 10. — Sciocoris umbra- culatus. Burm. Ent. IL 373. 3. — Blaneh. Hist. nat. ins. III. 151. 2. (Long. 0,007). Brunâtre, finement ponctuée de noir en des'sus. Côtés de la tête ayant une double sinuosité. Une grande tache noire sous la poitrine et le ventre. Mâle et femelle. Cayenne. * Genre 90. SÉPHÉLE. SEPHELA\ Corps allongé, assez étroit, linéaire , assez plat. — Tête hori- sontale, aplatie en dessus, assez allongée, arrondie au bout, lé- gèrement échancrée à son bord antérieur par la réunion des deux lobes latéraux, qui dépassent le lobe médian. — Fewa; petits, globuleux. — Ocelles très-visibles , placés en arrière des yeux. — Antennes de cinq articles, le premier gros, beaucoup plus pe- tit que les autres, qui sont à peu près d'égale longueur entre eux et cylindriques. — Bec atteignant la base de l'abdomen , le se- cond article plus long que les autres, le troisième un peu renflé vers son milieu, le quatrième le plus court. — Pr o Ihor ax a^^Uti en dessus , à bords latéraux légèrement arqués, coupé presque droit à son bord postérieur. — Écusson grand , terminé en pointe ar- rondie et un peu échancré avant son extrémité, atteignant le mi- lieu de l'abdomen. — Élytres à partie coriace légèrement trans- parente ; membrane très-hyaline , ayant huit ou neuf nervures longitudinales ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen ayant ses bords plats et presque membraneux ,unais 124 HÉTÉR. G^OC. LONGISC. COMSCUTES. couverts par les élytres, arrondi à son extrémité dans les fe- melles , avec une membrane échancrée en rond à son extré- mité dans les mâles. — Pattes longues, grêles; jambes et tarses flnemcnt ciliés, ces derniers Jongs. De l'hébreu nVs^, shephela , aplatissement. 1. * S. LINÉAIRE. Sephela linearis *. ( PI. 12. fig. 7. ) JLong. 0,013). D'un gris jaunâtre assez uniforme, avec une fine bor- e jaune pâle de cliaque côté. Une bande jaunâtre longitudinale sur l'écusson , au milieu. Tout le dessus du corps finement ponctué de noir ; le dessous jaune pâle , avec- une large tache ferrugineuse à la. base du ventre , laquelle tache disparaît quelquefois. Pattes d'un jaune ferrugi- neux. Mâle et femelle. Sénégal. Groupe 4- PENTATOMIDES. Ce groupe, le plus nombreux de celte tribu, se distin- gue du précédent par un corps triangulaire en avant, plus ou moins bombé, non très-aplati ni trés-ovalairc en gé- néral, C8 qui lui donne un faciès tout différent de celui des Sciocorides. Antennes généralement de cinq articles. (Voyez ce que nous en disons plus haut dans les généra- lités de la race.) Genre 91. * JIYMÉNARCYS. HrMENArxCrS\ Ce genre se distingue d'une manière assez remarquable des Penlatomes par les nervures de la membrane des élytres , qui , au lieu d'être longitudinales ou fourchues, sont irrcgulières et forment de nombreuses cellules pcntagonales. Le second article des antennes est plus petit que le troisième , et le bec ne dépasse pas l'insertion des pattes intermédiaires. Tous les autres carac- tères sont ceux des Pentatomes. Du }^rec Oij-yv , membrane , et Spxjç , réseau. 1. * H. vERvoTicrvÉz. Hymenarcys j^ierpunctaia*. (Long. 0,011). Corps chargé de nombreux points noirs enfoncés, sur un fond jaune brunâtre. Carène médiane du front jaunâtre. Trois points jauuâiros, â peine visibles, h 1? base de l'é'-us.son , et son exlréniilé NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 92. EtïRYBÊME. 125 bordée de jaunâtre. Dessous du corps jaunâtre , ponctué de uoir ; une bandelette interrompue , courte et longitudinale , de chaque côté , près du centre, à la base de l'abdomen; une petite bande analogue de cha- que côté, sur le sternum. Pattes jaunâtres , ponctuées de noir. Antennes brunes. Mâle et femelle. Amérique septentrionale. • 2. * H. rolilli':e. Hymenarcys œruginosa *. (Long. 0,010). Très-voisine de la précédente; d'un ferrugineux ponc- tué de noir conune elle , mais de forme plus oblongue ; la tête plus allon- gée ; et la réliculation de la membrane des élytrcs offrant des cellules plus étroites; l'écussonne présentant pas les trois taches de la base. Abdomen bordé de rougeâtre. Mâle. Amérique septentrionale. GtNRE 92. EURYDEME. EURYDEMA h:^^ (1). Cimex Linn. — Geoffr. — Fabr. — Panz. — Wolff. ~ Burm. — Ramb. — Pentaloma- Tign. — L. Duf. — Blanch. Corps déprimé. — Tête courte, arrondie , ses bords latéraux notablement sinués ; son bord antérieur un peu échancré et cor- diforme, par la réunion des lobes latéraux qui dépassent le lobs médian frontal, et se relèvent en gouttière de chaquecôté. — Feux assez gros, globuleux. — Antennes ayant le second article un peu plus long que le troisième , les deux derniers un peu épais- sis dans le milieu. — Bec naissant à peu près sur la même ligne que l'insertion des antennes ou un peu au-delà , atteignant la seconde ou troisième paire de pattes ; le second article le plus long, les deux suivants épais, à peu près d'égale longueur entre eux. — Prof/tora^ transversal, trapézoïdal , échancré antérieure- ment pour recevoir la tête, qui est aussi large que lui dans cette partie ; son bord postérieur légèrement arqué , ses angles posté- rieurs non ou peu saillants. — Abdomen à bords tranchants, lé- gèrement bombé en dessous. — Pattes assez fortes. Les autres caractères sont ceux des Pentatomes. Du grec zùpb-, , large , et oéy-ic,^ corps. M. L. Dufour (2) dit que la longueur du tube alimentaire de (1) Hémipt. Gi. (2) Bech. Hémi^'t. 3o. 126 HÉTER. GÉOC. LONGISC CONISCCTES. Vornata surpasse un peu plus de quatre fois celle du corps de l'insecte. La femelle a sa plaque médiane vulvaire évidemment composée de deux articles ; ses œufs ont une forme et une structure tout à fait élégante. Kangés en séries pressées et contiguës, ils représentent de courts cylindres tronqués, et ne ressemblent pas mal à de petits barillets placés debout. Ils varient pour la cou- leur : souvent ils sont d'un noir plombé , uniforme d'un côté, tan- dis que , de l'autre , ils présentent, dans le milieu, une large bande transversale blanche, au centre de laquelle il n'est pas rare de voir un gros point noir qui imite la bonde du baril. L'opercule est plane, noir, avec un cercle autour et un point au centre, blancs. Le contour de la coque où l'opercule est enchâsse, est bordé de cils courts, régulièrement espacés, comme dans le péristomc de l'urne de certaines mousses (1). Celte espèce offre une particularité, c'est que, malgré qu'on l'irrite, qu'on la blesse, qu'on la déchire, il ne s'échappe de son corps aucune exhalaison qui rappelle, même au plus faible de- gré, celle des Pentatomes. Dans mes investigations sur ce point, ajoute Fauteur, j'ai même cru y démêler une odeur qui n'était point déplaisante. Sa bourse odorifique est peu développée et d'un jaune safrané (2). 1. E. ORNÉE. Eurydema ornata Linn. Cimex ornatus Linn. Faun. Suec. 937. — Fabr. S, R. 172. 93.— Panz. F. G. 33. 21. — Wolff, le. cim. 15. 15. tab. II. fig. 15. — Burm. Ent. II. 368. 12. — Ramb. Faun. And. II. 118. 1. — Pen- tatoma ornata. Tigu. Hist. nat. ins. IV. 301. pi. 7. fig. 2.— L. Duf. Rech. Hémipt. 30. 6. — Blanch. Hist nat. ins. III. 1^8. 7. — Penta- tome orné. Faun. Fr. Hém. pi. 3. fig. 1. — La Punaise rouge du chou. Geoffr. Ins. I. Zi69. 69. — La Punaise mignonne des choux. Stoll. Punais. 15. pi. II. fig. 11. (Long. 0,010). Rouge, variée de noir. Tête noire, bordée de rouge. Dix points noirs sur le prothorax, les deux antérieurs oblongs, transversaux. Base de l'écusson ayant une tache semikuiaire , noire. Côté interne des élytres, noir; celles-ci avec une ligne noire, longitudinale, qui n'atteint pas le bord antérieur vers le milieu et se fait sentir en arrière sur l'écus- (i) Rech. Hémipt. 2o3. (2) Id. 2-jO. NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 93. STRACHIE 127 son ; deux points noirs et faibles , placés sur le bord extérieur. Ventre rouge , avec une longue tache noire à sa base ; stigmates noirs. Sternum noir , bordé de rouge , avec quelques taches jaunes. Antennes et pattes noires. Coniinunc dans toute l'Europe. Les couleurs de cette espèce sont sujettes à des variations assez nom- breuses. Le Cimex festivus Linn. S. JY. 723. 57, n'en est considéré que comme une variété. Ajoutez : Cimex oleraceus Linn. Faun. Suec. 934. Genre 93. STPvAGEIE. STRACHIA Hahn. Cimex. Fabr.— Bunn. — H. Schiiiï.—Peniatoma. Blanch. Tête à lobes latéraux ne se rejoignant pas au delà du lobe médian frontal , mais se relevant en gouttière de chaque côté et allant presque se toucher en s'allongeant en pointe à leur extré- mité. — Antennes ayant le second article à peu près égal en lon- gueur au troisième ou un peu , mais pas deux fois plus court que lui. — Pattes longues. Les autres caractères sont ceux des Eury- dèmes , et , le reste , comme dans les Pentatomes. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de Slrachia. 1. S. BORDÉE, Strachia limbata Fabr. Cimex limbatus ¥ahr. S. R. 17G. 110. — Burm. Fnt. IL 367. 10. — H. Schàff. W. IV. 91. iab. CXXXVIII. fig. 430. — Pentatoma limbatum. Blanch. Hist. nat ins. III. 148 6. (Long. 0,013). Tête rouge en dessus, avec une ligne longitudinale mé- diane , une petite tache en avant et la partie postérieure en arrière des yeux , noires et luisantes. Prothorax noir luisant , ponctué , avec le bord et une croix au milieu jaunes, la ligne longitudinale médiane de la croix ordinairement d'un rouge couleur de chair; ses borc^s latéraux relevés. Écusson noir, ponctué, avec le bord et une ligne longitudinale médiane rougeâtres. Partie coriace des élytres noire, ponctuée; son bord externe, une ligne faisant angle aigu avec lui et les nervures rougeâtres; mem- brane d'un noir i)leu, avec son bord libre blanchâtre, transparent. Des- sous du corps voiigeâtrc , avec deux séries de taches d'un noir bleu , en carrés oblongs, irréguliors , de chaque côté. Antennes noires , le deuxième article plus court que le troisième. Pattes d'un noir bronzé, offrant, surtout aux cuisses, des lignes longitudinales étroites, jaunes. Femelle. Java. 128 HETÉR. GÉOC. LONGISC CONISCUTES. Ajoiuez : 1" Strachia crucigera Hahn. ff^. I. 184. tab. XXIX. fig. ys. — 2° Strachia histrionica Hahn. PV. II. 110. tab. LXV. fig- 196. GEifRE 94. • OOEDOSOME. OOEDOSOMA*. Pentatoma. Pert. — Blanch. — Cimex. Burm. Corps ovalaire. — Tête petite cl courte ; ses lobes latéraux légèrement relevés en gouttière. — Antennes longues , leur second article deux fois plus court que le troisième; les trois derniers assez aplatis. — Pattes grandes. Les autres caractères sont ceux des Strachies, et, le reste, comme dans les Pentalomes. Du grec tôoeiSrjc; , ovale , et awjAoc , corps. 1. O. BOUCHE BLiMCHE. Oœdosoma acroleucum Pert. Pentatoma acroleucum Pert. Del an. 168. pi. 33.fig. 11. — Blanch. Hist. nat. ins. III. U8. 4. — Cimex acroleucus. Burm. Jint. II. 366. 6. (Long. 0,018). D'un jaune pâle luisant. La'têtc (sauf la partie qui longe l'insertion du bec), deux grandes et larges bandes longitudinales, qui prennent naissance sur le disque du protliorax , se prolongent sur les côtés externes de la base de l'écusson et sur les côtés internes des cly- tres , puis se réunissent sur la membrane, le disque de cette membrane, la moitié extrême des cuisses, les jambes, les tarses et les antennes, d'un noir bleu , luisant. Femelle. Cayenne. Genre 95. PEI^T ATOME. PENTAT03IA Oliv. (1) — Tign.— Pal. Bcauv. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Hahn. — Hop. — • Blanch. — Cimex Linn. — De Gécr. — Geoffr. — Drur.— Panz. — Wolff. —Burm. — H. SchiitT. — llamb. — Cimex. Edes'sa et Cydnus Fabr. Tête ordinairement arrondie antérieurement et aplatie. Les lobes latéraux ne dépassant pas ordinainemcnt le lobe médian frontal et ne se relevant point en gouttière de chaque côté. — 1 eux demi-sphériques , tronqués droit au côté postérieur , tou- chant les angles postérieurs du prothorax. — Ocelles placés sur (i) Eucycl. méth. Ins. IV. IntroJuct. 25. NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 95. PENT ATOME. 129 la ligne postérieure des yeux , assez près d'eux el assez éloignés l'un de l'autre. — Antennes de cinq articles ; le premier court , les second et troisième ordinairement d'égale longueur à peu près ; les quatrième et cinquième aussi d'égale longueur entre eux. — Bec atteignant la base de l'abdomen, les deux articles intermédiaires plus longs que les autres. — Prothorax hexa- gonal , s'élargissant postérieurement , son bord postérieur coupé presque droit ; ses angles postérieurs arrondis non ou peu sail- lants.— Écusson triangulaire , assez allongé , arrondi au bout et un peu sinué de chaque côté avant son extrémité, dépassant un peu le milieu de l'abdomen. — Élytres grandes , larges, leur partie coriace plus longue que la membrane ; celle-ci à nervures lon- gitudinales ou fourchues peu nombreuses (six à sept), dépassant un peu l'extrémité du corps ; ailes amples , transparentes , pres- qu' aussi longues que les élytres. — Abdomen large, assez ra- massé , ne dépassant point ordinairement de chaque côté les élytres , à bords tranchants , arrondi à son extrémité , plat ou à peine bombé en dessus et en dessous, sans sillon ventral. — Pattes courtes , assez grêles , mutiques , à peu près d'égale lon- gueur. Olivier , en créant ce nom pour un genre qui forme mainte - nant la famille la plus nombreuse des Hémiptères , l'a tiré du grec TOVT£ , cinq, et de tojj.o , division , par allusion aux cinq ar- ticles des antennes. Suivant M. L. Dufour (1), le dernier segment abdominal dans le mâle de la P. dissimilis a une large échancrure , ar- rondie et profonde ; il est concave en dessus pour loger l'armure copulatrice. Le môme auteur dit plus loin (2) que les œufs de la P. bacca- rum ont une forme ellipsoïdale ; ils sont excisés et échancrés sur un côté. Ces œufs n'acquièrent cette configuration que lorsqu'ils sont bien à terme ; car , avant cette époque , ils paraissent sim- plement ovales dans la gaîne. M. L. Dufour dit encore (S^que ces deux espèces el quelques autres exhalent une odeur très-fétide. La bourse odorifique de la première est d'un jaune pâle. (1) Rech. Hémipt. i55. (2) Id. 203. (3) Id, 270. HÉMIPTÈRES. 9 130 UÉTÉR. G^OG. LONGISC. CONlSGUTES. 1. P. APPARENTE. Peutatotna perspicua Fabr. (PI. 3. fig. H.) Edessa perspicua Fabr. S. R. 151. 21. — Cimex perspîcuus. Kl. Burm. Ent. II. 370. 10. - H. Schaff. PT. IV. 91. tab. CXXXVIII. fig. Û29. (Long. 0,016.) D'un rouge clair, couleur de chair. Tête ayant une ligne longitudinale médiane , une petite tache latérale au devant de cha- que œil , une tache grande et allongée derrière les yeux , noires. Une tache assez petite près de chaque angle antérieur du prothorax , deux très-petites taches près du bord antérieur , et deux grandes taches avoi- sinant le bord postérieur, noires. Deux grandes taches à la base de l'écusson; deux autres , dont la postérieure plus petite, vers l'extrémité de la partie coriace des éjytres , de cette couleur ; membrane noire, avec un léger bord extrême blanchâtre. Côtés de l'abdomen offrant une tache noire sur chaque segment ; chaque segment du sternum ayant deux ta- ches de chaque côté , avec une tache médiane sur le mésosternum et les stigmates , noirs. Pattes noires ; cuisses rouges , avec deux anneaux noirs, vers l'extrémité. Antennes noires, l'article basilaire rougeâtre. Mâle. Cayenne. 2. * P. MOSAÏQUE. Pentatoma tesselata*. (PI. 3. fig. 5.) (Long. 0,012.) D'un jaune mêlé de rougeâtre, taché de noir bleuâ- tre légèrement métallique. Trois taches sur la tête, en avant des yeux-, et une derrière chaque œil , huit taches sur le prothorax , dont les deux antérieures se confondant avec celles placées sur la tête , en arrière des yeux, les deux latérales longitudinales, les six autres transversales, quatre taches sur l'écusson , dont les deux basilaires transversales se confondant avec les deux postérieures du prothorax , trois taches sur la partie coriace de chaque élytre, l'une discoïdale , la plus grande trian- gulaire, avec une autre longitudinale étroite , près du bord externe , et la troisième touchant l'extrémité de la partie coriace, membrane , noi- res. Côtés de l'abdomen tachés de noir sur chaque segment. Tête ayant, en dessous , deux taches de chaque côté , ainsi que chaque segment du sternum , celles des présternum et mésosternum disposées transversale- ment , une tache ronde près de chaque stigmate , la base de la plaque anale, noires. Pattes de la couleur du corps; cuisses ayant, à leur ex- trémité, deux anneaux noirs; jambes offrant deux ou trois anneaux, et tarses tachetés de cette couleur. Antennes noires. Mâle. Brésil. NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 95. PEKTATOME. 131 3. P. PRAsiNE. Pentatoma prasina Liiin. ^Cimex prasinus Liim. Faun. Suec. 931. — Fabr. S. R. 166. 58 (en transportant le synonj^me de Wolff à l'espèce suivante, et vice versa). — Cimex dissimilis Wolff. le. dm. 53. 50. tab. VI. fig. 50. — Pentatoma prasinum, Hahn. /F. II. 6. tab. XLIX. fig. IttQ.— La Punaise verte des choux. Stoll. Punais. 74. pi. XIX. fig. 127. (Long. 0,012.) Lobe médian frontal atteignant le bord antérieur de la tête et non dépassé par les lobes latéraux. D'un vert pré , finement ponctué de brunâtre en dessus et en dessous. Membrane des élytres d'un vert pâle. Dernier article et extrémité des précédents articles des antennes ferrugineux. Pattes delà couleur du corps. Femelle. Environs de Paris. Collection de M. Rambur. Nous rapportons à cette espèce le Cîmex dissimilis de Wolff, à cause de la forme, indiquée par la figure, des lobes de la tête, qui est précisément celle que nous trouvons dans notre espèce ; mais cet auteur la représente et la décrit avec le ventre rougeâtre : subtus totum fer- rugineum. Nous supposons, d'après cela, que cette couleur du ven- tre varie du vert au rougeâtre , car le caractère déterminant pour dis- tinguer \a prasina de Idi dissimilis est , suivant nous , dans la forme des lobes latéraux de la tête. A. P. DISSEMBLABLE. Pentatoma dissimilis Fabr. L. Duf. Rech. Hémipt. 29. 3. — Cimex dissimilis Fabr. S. R. 167. 59 (en ôtant la synonymie de Wolff, qui convient mieux à l'espèce précédente). — Cimex prasinus. Wolff. le. cim. 52. 49. tab. VI. fig. û9 (en transportant les synonymes à l'espèce précédente). — Pen- tatoma juniperina. Tign. Hist. nat. ins. IV. 297. — Le P. et Serv. Enc. • X. 57. 19 ( en reportant toute la synonymie , sauf celle de Geoffroy , à la Pentatome suivante ). — Pentatoma prasina. Blanch. Hist. nat. ins. III. Hém. pi, 6. fig. 6. — Pentatome dissemblable. Faun. Fr. Hém. pi. II. fig. 3. — La Punaise verte, Geoffr. Ins. I. ùm. 61 ( en transportant le synonyme de Linné à l'espèce suivante). (Long. 0,012). Semblable à la précédente pour les couleurs , mais les lobes latéraux de la tête dépassant plus ou moins le lobe médian fron- tal, et formant une échancrure, par leur réunion, au bord antérieur de la tête. Membrane des élytres brunâtre. Dessous du corps ordinal - rement d'un vert jaunâtre , quelquefois cependant entièrement rougeâ- tre. Mâle et femelle. Très-commune aux environs de Paris. MM. Burmeisler {Ent.lï. 370. 17.) et Blanchard (Hist. nat. ins. III. 149. 12.) considèrent, à tort suivant nous, Ia prasina et la dissimilis comme des variétés l'une de l'autre ; mais il est certain que ce dernier 132 HÉTÉR. nÉOC. LONGISC. CONISCUTES. auteur a figuré Ja dissimilis sous le nom de prasina^ comme on le voit par l'échancrure du bord antérieur de la tête. 5. P. DU GENÉVRIER. Pentotoma juniperina Linn. Cimex juniperinus Linn. Faun. Suec. 930. — De Géer. Mém. III. 231. pi. XIII. fig. 1 et 2. — Fabr. S. R. 167. 60 (en retranchant le synonyme de Geoffroy , qui appartient à la P. dissimilis ). — Panz. F. G. 33, 16, — Wolff, le. dm. 5i. 51. iab. VI, fig. 51, — Burm. Ent.ll. 369. lu. — P entatoma juniperinum- Ea\m. ff^.U. 61, to6.IL. fig. 150, — Blanch, Hist, nat. ins, liï. 149, 11 ( en retranchant le synonyme de Geoffroy), (Long, 0,012). D'un vert foncé. Un point blanc , large, arrondi, très- tranché, placé à l'extrémité de l'écusson. Corps bordé de jaunâtre. Second article des antennes un peu plus long que le troisième. Elle habite plus particulièrement le nord de l'Europe; elle est extrê- mement rare aux environs de Paris. M. Piambur et Carreno l'ont prise sur le genévrier, à Fontainebleau. C'est à tort qu'on lui rapporte le synonyme de la Punaise verte de Geoffroy. 6. P. DES BAIES. P entatoma baccarum Linn. Tign. Hist. nat. ins. IV. 295. — Le P, et Serv. Enc X. 57. 20 (en supprimant le synonyme de Geoffroy). — Hahn, /^, II, 63. tab. L. fig. 152, — L, Duf Rech, Hémipt. 30. 5.— Blanch, Hist. nat. ins, III. 150. 13. — Cimex baccarum Linn. Faun. Suec. 928. — Fabr. S- H. 172. 92 ( en retranchant le synonyme de Geoffroy , qui appar- tient au Rhaphigasler punctipennis). -^ Panz. F. G. 33. 20. — Wolff. le. cim. 60. 57. tab. VL fig. 57. — Burm. Ent. II. 369 .13. — Ramb. Faun. And. II. 124, 10. — Cimex verbasci De Géer. Mém, III. 257. h. pi. XIV. fig. 5. — Pentatome des baies. Faun. Fr. Hém, pi. 2, fig. 1. (Long, 0,010). Lobes latéraux de la tête dépassant notablement le lobe médian et se rejoignant au delà. Corps d'un brun rougeûtrc, en dessus. Extrémité de l'écusson tachée de jaune. Bords de l'abdomen tachetés de jaune rouge et de noir. Dessous du corps jaune, ponctué de noir; stig- mates noirs. Antennes jaunes ; leurs deuxième et troisième articles à peu près d'égale longueur; quelquefois, ainsi que le quatrième, noirs ou bruns vers l'extrémité ; le dernier noir au milieu ou dans sa presque to- talité, sauf la base. Pattes jaunes. Mâle et femelle. Commune dans toute l'Europe. 7. P. PORTE-CROIX, Pentatoma cruciata Fabr. Cimex cruciatus Fabr, S. R.nh. 99.— Wolff. le. cim. 62.59,^6. VU. fig,^lGISC. CONISGUTES. sternale forte, large à sa base et se prolongeant en lame qui s'a- mincit de plus en plus jusque près de Tinsertion des pattes anté- rieures.—£'cMsson finissant en pointe plus ou moins aiguë , avec une faible carène longitudinale au milieu. — Élytres à base coriace échancrèe à l'extrémité ; leur membrane grande , d une transparence d'écaillé , chargée de nombreuses nervures ou plis longitudinaux (quinze à vingt) ; ailes plus courtes que l'ab- domen. — Abdomen finement épineux aux angles postérieurs des segments , de chaque côté ; ventre caréné , sans pointe à sa base, mais cette partie s'appliquant droit contre la base de la carène sternale. — Pattes assez courtes. Les autres caractères sont ceux des Édesses. Du grecméCw, comprimé, etdeatépvov, poitrine. 1. P. MCCRONÉ. Piezosternum mucronatum Pal. Beauv. Pentatoma mucronatum Pal. Beauv. Ins. 46. Hém. pi. VI. fig. 5 et 6. — Le P. et Serv. Enc. X. 55. 12. (Long. 0,020). D'un brun rougeâtre ou verdâtre uniforme , en dessus et en dessous; les angles postérieurs du prothorax assez fortement sail- lants , mais légèrement arrondis; les filets relevés latéraux , jaunâtres ; la pointe de l'écusson très-aiguë. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. Oware ( Afrique ) , sur les bords du fleuve Formose , à peu de distance de la mer. Ajoutez : Pentatoma tenebraria Pal. Beauv. loc. cit. ûg. 3 et U. qui n'est peut-être qu'une variété du P. mucronatum, et se distingue par les angles postérieurs du prothorax non saillants, les filets relevés latéraux de ce dernier, noirs, et la pointe de l'écusson beaucoup moins aiguë. Genre 123. AGAPOPHYTE. AGAPOPHYTA Guér. — Lap. — Boisd. — Blanch. Antennes longues, de quatre articles cylindriques et grêles; le second un peu plus long que le troisième ; le quatrième un peu plus court que le précédent. — Prothqrax peu bombé , son bord postérieur échancré en rond et ne s'avançant pas notable- ment sur l'écusson ; carène sternale plate , étroite et bifide pos- térieurement, se confondant avec le sternum entre les pattes antérieures et intermédiaires. — Écusson finissant en pointe allongée , mais arrondie , dépassant un peu le milieu de l'ab- BBÉYIROSTBES. ^DESSIDES. 12^. MUCANE- 163 domcn. — Centre caréné , sa poine basilaire s'enchàssant dans l'échancrure de la carène sternale ; plaque anale des mâles en croissant très - remarquable et se détachant de l'extrémité de l'abdomen; pièces vulvaires des femelles affectant aussi, à l'extrémité de l'abdomen , la forme d'un croissant. — Pattes assez longues et grêles , mutiques. Tous les autres caractères , comme dans les Tesseratomes. Du grec dYaitâw , chérir, et cputôv, plante. ^. A. BiPONCTUÉE. Agapophyta bipunctata Guér. Voyage autour du inonde. 168. pi. 2. fig. 15. — Lap. Hémipt. 63. pi. 5û. fig. 9. — Boisd. Voy. Astrol. II. 626. pi. II. fig. 5. — Blancb. Hist, nat. ins. III. 1Z13. (Long. 0,015-18). D'un jaune verdâtre, luisant, finement ponctuée. Écusson échancré , presque bi-épineux à son extrémité. Un point noir assez petit sur le disque de la partie coriace de chaque ély tre. Mâle et fe- melle. Nouvelle-Hollande (Hobart-Town). Genre 124. * MUCANE. MVCANUM*, Tessaratoma Le P. et Serv. Tête petite , coupée presque carrément en avant; lobes laté- raux larges , se rejoignant au delà du lobe médian. — Veux très-enfoncés sous les angles antérieurs du prothorax. — an- tennes asses longues , de quatre articles cylindriques et assez grêles ; entre le troisième et le quatrième article , une espèce de bourrelet ou article rudimentaire. — Prothorax prolongé la- téralement en espèces de cornes ou de bras convexes en dessus, concaves ou canaliculés en dessous ; le bord postérieur un peu échancré ; sternum en lobe très-allongé , s'abaissant à sa partie antérieure à partir de l'insertion de la première paire de pattes. — Écusson unissant en pointe ou lance très-aiguë qui s'étend sur la membrane des ély très, un peu creusé en gouttière, dépassant le milieu de l'abdomen. — Élytres à membrane large, assez opaque , ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen. — Ab- domen allongé , dentelé sur ses bords; ceux du sixième segment prolongés beaucoup au delà des deux pièces vulvaires inférieures des femelles, ces pièces bidentées, ce qui forme quatre dents 164 HîîTÊR. CÉOC. LONGISC. CONISCUTES. aiguës avancées. — Pattes assez fortes et courtes, mutiques. Les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du chinois ^', meou , lance , et -^, Mn, bouclier. 1. M. cANALicuLÉ. MucanuM canaliculaium Le P. et Serv. Tessaratoma canaliculata Le P. et Serv. Enc. X. 590. 1. ( Long. 0,025). Corps d'un brun luisant. Élytres d'un brun ferrugineux. Prothorax chagriné et pointillé, surtout vers les bords; ses côtés pro- longés en un corne allongée , tronquée à l'extrémité. Antennes e^pattes de la couleur du corps. Femelle. ■ Java. Genre 125. TESSERATOME. TESSERATOMA. {Tessaratoma Le P. et Serv. ) Burra. — Guér.— Hahn.— Blanch.— Cmea?. Drur.— Thunb.— Wolff. — Ponov. — Edessa Fabr. Tê/e petite, triangulaire , mais arrondie au bout; les lobes la- téraux se rejoignant au delà du lobe médian qui est très-court, et qu'ils dépassent de beaucoup. — J'cm-ï^ assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles très-distincts. — Antennes assez courtes , de quatre articles courts, gros et ramassés ; le premier petit , ne dépassant pas le bord antérieur de la tète , les suivants à peu près d'égale longueur entre eux ; les second et troisième un peu épaissis vers leur extrémité, le quatrième fusiforme. — Bec dé- passant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Frothorax à bords latéraux et angles postérieurs arrondis ; le bord posté- rieur coupé presque droit , se prolongeant notablement sur l'é- cusson ; carène sternale large à sa base, et se prolongeant en lame aplatie jusque entre les pattes antérieures. — Écusson ne dépas- sant pas le milieu de l'abdomen, et se terminant en pointe arron- die. — Élytres larges , leur membrane chargée de nombreuses nervures longitudinales ( une quinzaine) , dépassant peu ou point l'extrémité de l'abdomen. — Abdomen un peu élargi de chaque côté, ovalaire , légèrement denticulé sur les côtés par les angles des segments ; ventre sans carène , sa base offrant une éminence légèrement arrondie qui s'enchâsse dans une échancrure semi- lunaire de la base de la carène sternale. — Pattes courtes et BRÉVIROSTRES. ÊDESSIDES. 125. TSSSERATOMZ! . 16 fortes; cuisses offrant deux épines assez fortes en dessous , avant leur extrémité ; tarses de trois articles, le premier très- gros et large , muni d'une forte brosse en dessous. Du grec TsjffapEc; , quatre , et toixti , section , par allusion aux quatre articles des antennes. 1. T. JAVANAISE. Tesseratoma javanica Thunb. Cimex javanicus Thunb. A^ov. ins. spec. û5 (sur la foi de Wolff. le. cim. 12); et Dissert. acad. 1G5. tab. VIII. fig. 15. — Tesseratoma javana Burm. Ent. II. 350 (nec Wolff).— Tesseratoma papil- losa. Blancli. Hlst. nat. ins. III. lZi2. Héni. pi, 6. flg. 2.— La Punaise de Java. Stoll. Puuais. g. pi. I. fig. 2. et 149. pi. XXXVIII. fig. 271 (la nymphe). (Long. 0,025-30). Testacée. Bords du prolhorax dilatés presqu'à an- gle droit antérieurement. Extrémité del'écusson quelquefois noire. Pattes ,et antennes ordinairement brunes. Mâle et femelle. Java. Les bords du prothorax, dans la nymphe, vont en s'élargissant antérieu- rement , et sont encore plus sensiblement dilatés que dans l'insecte par- fait, les angles de la dilatation arrondis. M. Burmeistcr n'attribue cette dilatation qu'au mâle, mais nous la voyons également développée dans les deux sexes. 2. T. A PAPILLES. Tesseratoma papillosa Drur. Burm'i Ent. II. 350. 2 (nec Stoll.) — Hahn. fT. II. 123. tab. LXVII. fig.^Oli.—Cimex papillosa. Drur. Ins. II. 96. pi. XLII. fig. 2. -Wolff. le. cim. 12, tab. II. jfig. 12.— Donov. Ins. of Ind. Hém. pi. 8. fig. 2.— Cimex chinensis. Thunb. JYov. ins. spec. 45. tab. II. fig. 59. et Dis- sert, acad. 165. — Edessa papillosa Fabr? 6". E. 150. 19. — Tessa- raloma Sonneratii Le P. et Serv. Enc. X. 590. 2. — Tesseratoma Sonneratii. Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 55. fig. 4. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 142. 2. — Tesseratoma ossa cruenta Hop. Griff. an. king. vol. XV. pi. 75. fig. 1 (la larve). — Tesseratoma javana ( la femelle ) Burm ? Ent. II. 350. 1. Semblable à la précédente, mais ayant les bords du prothorax arrondis , moins dilatés. Mâle et femelle. Java ; Chine. . Les bords du prothorax , dans la nymphe et la larve , vont en se rétré- cissant antérieurement , les angles de la dilatation presque pointus. Sans la différence frappante qui existe entre les larves et nymphes de ces deux espèces , que nous avons vues au nombre d'une douzaine de chaque, et qui nous ont toujours présenté les différences signalées, à gran- deur égale et période égale de développement, on pourrait hésiter à en 166 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. faire deux espèces , à cause de la difficulté qu'il y a de fixer, dans l'insecte parfait, la limite précise du plus ou moins de dilatation des bords du pro- thorax. Nous citons Fabricius avec doute parce qu'il donne Sierra - Léon pour patrie à son espèce. Nous mentionnons aussi la T. papillosa de M. Burmeister avec doute , parce que ce dernier auteur lui attribue égale- ment cette patrie , et que de plus il lui donne les cuisses mutiques. Au reste nous avons sous les yeux plus de cent individus de cette espèce , qui tous viennent de Java ou de la Chine. Nous rapportons encore à cette même espèce , un individu mâle de notre collection, récolté à Manille. GtNRE 126. *HYPENQUE. HYPENCHA\ Tessaratoma Le P. et Serv. — Tesseratoma Burm. Tête assez pointue. — Antennes un peu plus longues que dans- les Tesseratomes , à articles proportionnellement plus grêles , et non courts, gros et ramassés comme dans ces dernières.— ^ec n'at- teignant pas l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax transversal, à angles postérieurs saillants, quoique assez arrondis; le bord postérieur légèrement arrondi et sinué , ne s'avançant pas sur la base de l'écusson ; carène sternale se prolongeant en une pointe qui s'abaisse à partir des pattes intermédiaires , et s'avance en un crochet recourbé, comprimé et obtus, au delà des pattes antérieures. — Écusson n'atteignant pas le milieu de l'ab- domen, sa pointe un peu creusée en fossette ou cuiller. — Abdomen ovalaire , non ou très-peu élargi de chaque côté. — Pattes du genre précédent, mais l'épine interne ou postérieure de l'extré- mité des cuisses intermédiaires et postérieures , notablement plus forte que l'externe ou antérieure , les épines de l'extrémité des cuisses antérieures paraissant ne pas exister. Tous les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du grec ùiib, sous, et ëy^oç» épée. II. H. APicALE. Hypencha apicalis Le P. et Sery. Tessaratoma apicalis Le P. et Serv. Enc. X. 591. 3. — Tessera- toma apicalis. Burm. Ent. II. 351. 3. (Long. 0,032). Corps d'un brun couleur de poix foncé, luisant. Der- nier article des antennes ferrugineux , à base noire. Membrane des élytres bronzée. Femelle. Java: BRÉVIROSTRES. ^DESSIDES. 127. EUSTHÈSTE. 167 Genre 127. EUSTIlÈNE. EUSTHENES Lap. Tessaratoma Le P. et Serv. — Oncomeris. Blanch. Têfe coupée presque carrément au bout. — Antennes assez longues. — Proihorax transversal, à bords latéraux tranchants; ses angles postérieurs saillants , mais arrondis ; son bord posté- rieur ne se prolongeant pas sur l'ccusson ; carène slernale sans prolongement au delà des pattes intermédiaires , et consistant en une espèce de plaque placée entre celles-ci et. les pattes posté- rieures, cette carène coupée droit postérieurement et arrondie antérieurement , plus étroite dans les mâles. — Écusson n'at- teignant pas le milieu de l'abdomen , sa pointe se terminant par un petit prolongement de forme presque carrée et en cuiller. — Abdomen des femelles ayant les quatre pièces vulvaires ter- minales carrées à leur extrémité ; plaque anale des mâles beau- coup moins large que dans les Tesseratomes. — Pattes très- fortes 5 les antérieures assez petites , les intermédiaires plus lon- gues ; les cuisses postérieures beaucoup plus longues que les intermédiaires, surtout dans les mâles, et, dans ce dernier sexe, énormément plus grosses, avec une forte épine à leur base en forme de crochet ; toutes les cuisses ayant , dans les deux sexes , deux faibles épines vers leur extrémité, à peine sensibles aux cuisses antérieures ; jambes postérieures des mâles fortes, courbées en dedans à leur base; tarses forts et grands, le second article presque aussi grand que le troisième. Tous les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du grec eùïesvTK , robuste. 1. E. ROBDSTE. Eusthenes robustus Le P. et Serv. Lap. Hémipt. 64. —Tessaratoma robusta Le P. et Serv. Enc. X. 591. 4. — Oncomeris robustus. Blanch. Hist. nat. ins. IIL lû3. 3. (Long. 0,0Z|0). Corps large, d'un brun noirâtre , luisant. Antennes uoires. Protliorax et écusson couverts de rides transversales qui les font ressembler à du cuir ; l'extrémité de celui-ci, d'un brun ferrugineux, ainsi que la partie coriace des élytres; membrane d'un brun d' écaille trans- parent. Mâle et femelle. Java. 168 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. Genre 128. *MATTIPHE. MATTIPHUS*. Prothorax dilaté latéralement , de manière à former un carré long, vu transversalement ; les angles antérieurs de ce carré long, assez aigus ; le bord antérieur légèrement échancré en rond ; sternum offrant une carène assez étroite, mais très-prononcée, placée entre les pattes intermédiaires et les postérieures. — AJ)- domen ne dépassant pas, ou à peine, de chaque côté les élytres. Tous les autres caractères sont ceux des Pycanes. De l'hébreu »)b J , nataph , distiller , F|"':3D , matliph , qui distille. 1. * M. DE Caereno. Mattiphus Carrenoi*. (Long. 0,025). D'un jaune brun rougeâtre en dessus, assez luisant; pâle en dessous; carène sternale rougeâtre. Petite pointe de l'écusson jaune. Membrane des élytresd'un jaunâtre clair, transparent. Antennes de la couleur du dessus du corps ; pattes de celle du dessous. Mâle. Indes. Communiqué par Carreno à qui nous l'avons dédié , et de sa collection. Genre 129. ONCOMÈRE. ONCOMERUS ( Oncomeris Lap. — Blanch.) Burin. —H. Schàiï.—Fdessa FabT.—Tessaratoma. Guér.— Boisd. Tête se rétrécissant notablement et formant une légère échan- crure en avant. — Ocelles petits. — Antennes longues , cylin- driques ; le premier article plus court que les autres , dépassant ou atteignant au moins le bord antérieur de la tête. — Bec at- teignant presque l'insertion des pattes intermédiaires. — ProfAo- rax à bords aplatis , plus ou moins arqués , les angles postérieurs assez saillants , mais arrondis ; coupé obliquement en arrière de ces angles ; bord postérieur légèrement arqué , ne s'avançant pas notablement sur l'écusson ; point de carène sternale. — Écusson prolongé en pointe à angle très-aigu sur la membrane des élytres, au delà du milieu de V abdomen. — Élytres ayant leur membrane séparée de la partie coriace par un rebord élevé et de forme demi - circulaire de manière que l'ensemble des deux mem- branes présente la figure d'un cœur ; cette membrane à ner- vures nombreuses (seize à vingt), droites et fortes; ne dépas- sant pas l'abdomen. — Abdomen débordant de chaque côté les BR^VmOSTRES. ^DESSIDES. 130. EURYPIEURE. 169 élytres ; pointe ventrale forte et longue s'étendant jusqu'aux pattes antérieures en forme de lance , large à sa base ; région anale des femelles assez petite ; plaque anale des mâles éga- lement assez petite , transversale , échancrée circulairement à son extrémité — Pâlies fortes, les antérieures un peu plus petites que les intermédiaires; cuisses antérieures ayant, dans les deux sexes , une assez forte épine en dessous , avant leur extrémité ; cuisses postérieures du double au moins plus longues que les intermédiaires , fortement renflées, sans épines remarquables; jambes postérieures un peu courbées en dessous à leur base , un peu aplaties et canaliculées ; larses grands. Les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du grec 67x0? , tumeur, et jA-opè; , cuisse. 1. 0. FtAvicoKNE. Oncomerus flavicornis Guér. Burm. Ent. II. 353. 2. — Tessaratoma flavicornis Guér. Voyag. aui. du mond. 171. pi. XII. fig. 2. — Boisd. Voyag. Astrol. IL 631. 1. pi. II. fig. 10. — Oncomeris flavicornis- Lap. Hémipt. 60. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 142. 2. (Long. 0,030). D'un noir presque bronzé. Antennes et élytres jaunes, celles-ci ayant une ligne longitudinale noire ; membrane d'un bronzé bril- lant, presque doré. Sternum tacheté de jaune. Mâle et femelle. Doreï , Nouvelle Guinée. Ajoutez : EdessaMerianœFaibr.S. R. 149.5 (la Punaise gigantesque. Stoll. Punais. 83. pi. XXI. fig. 141.— Oncomerus Meriance. H. Schaff. JV. IV. 81. tab. CXXXIII. fig. 411). Gekue 130. ' EURYPLEURE. EURYPLEURA \ Tessaratoma Le P. et Serv. Têle bifide antérieurement , à pointes aiguës et très-séparées l'une de WvXxq.— Antennes longues, cylindriques; articles à peu près d'égale longueur entre eux , sauf le premier qui est court et néanmoins dépasse le bord antérieur de la tète , sans atteindre précisément cependant l'extrémité des pointes de la bifurcation. — Prothorax très-remarquable par sa dilatation latérale , pres- que en carré long , vu transversalement, les angles antérieurs de ce carré s'avançant en cornes aplaties ; le bord postérieur légè- rement arrondi , ne se prolongeant pas sur l'écusson ; le disque H 170 H^T^R. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. incliné et courbé en avant , de manière à représenter aussi, sous un certain point de vue , la forme d'un croissant ; sternum présentant , entre les pattes intermédiaires et postérieures , un certain renflement quadrangulaire que nous ne considérons pas comme une carène sternale dans le sens que nous attachons à ce mot. — Écusson assez court , mais large à sa base , son extrémité n'atteignant pas le milieu de l'abdomen et sa pointe petite , se prolongeant un peu presque en forme de carré long. — Élytres ayant leur membrane séparée de la partie coriace par une ligne oblique, coupée presque droit; ailes presque aussi lon- gues que les élytres.— Abdomen un peu élargi de chaque côté , mais ne débordant pas les élytres ; ventre bombé , sans pointe ni éminence à sa base. — Pattes courtes, à peu près d'égale lon- gueur entre elles, sans épines. Les autres caractères sont ceux de Tessera tomes. Du grec eùpù; , large , et TtXeupà , côté, 1. E. BICORNE. Eurypleura bicornis Le P. et Serv. Tessaratoma bicornis Le P. et Serv. Enc. X. 592. 7. (Long. 0,035). Corps d'un testacé verdâtre mêlé de brun. Prothorax lebordé. Écusson couvert , ainsi que le protliorax, de rides transversales qui les font ressembler à du cuir. Femelle. Java. Genre 131. * DALCANTHE. DALCANTHA". Tête hexagonale , les lobes latéraux coupés carrément au bout et se rejoignant au delà du lobe médian frontal. — Yeux, très- saillants , presque pédoncules. — Ocelles gros. — Antennes à premier article plus court que les autres, et dépassant néanmoins le bord antérieur de la tête ; les deux suivants d'égale longueur entre eux ; le quatrième un peu plus court que le précédent. — Bec atteignant presque l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax dilaté latéralement comme dans les Eurypleures , mais ayant les angles antérieurs arrondis et ne simulant point de cornes ; point de carène sternale. — Écusson comme dans le genre Pycane. — Abdomen dilaté de chaque côté , de manière à lui donner une forme pentagonale à angle postérieur très- obtus; la dilatation latérale foliacée et légèrement découpée ou ï>RÉVIROSTRES. ÉDESSIDES. 132. PYCAME. 171 dentée sur ses bords. — Cuisses ayant toutes une épine à leur extrémité en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Eurypleures , et , le reste, comme dans les Tesseratomes. Du sanscrit z^, dala, feuille, et ^ms, cantha, cou. 1. *D. DILATÉE. Dalcantha dilatata*. (Long. 0,027). Tête, prothorax, écusson et partie coriace des élytres d'un vert foncé en dessus, couverts d'une multitude de petits points ou tubercules élevés. Prothorax bordé d'un liséré brun latéralement, avec deux anneaux allongés, pointus vers le côté externe, sur son disque, près du bord antérieur , rouges. Bords latéraux et pointe de l'écusson d'un jaune rou- geâtre. Membrane des élytres et ailes d'une transparence d'écaillé jaune- verdàtre. Abdomen d'un jaune-rouge en dessus, avec ses dilatations laté- rales d'un brun rougeâtre, marquées de quelques lignes jaunâtres.Dessous du corps jaune , bariolé de brunâtre. Pattes jaunâtres. Antennes noires ; premier article jaunâtre , l'extrémité du quatrième jaune soufre. Femelle. Indes. Communiquée par M. de Romand. Gemre 132. *PYCANE. PYCANUM*. Edessa Fabr. — Tessaratoma L. P. et Serv. — Aspongopus. Burm. — H. Schaff. — Blarich. Tête assez pointue , un peu échancrée au bord antérieur. — Antennes longues , les quatre articles assez forts , le premier dépassant à peine le bord antérieur de la tête , les suivants presque canaliculés , le second un peu plus grand que le troi- sième , qui est égal en longueur au quatrième. — Bec atteignant le milieu de l'espace compris entre l'insertion des pattes anté- rieures et celle des pattes intermédiaires. — Prothorax de forme semi-lunaire , assez régulièrement arrondi en avant, coupé presque droit postérieurement, et ne se prolongeant pas sur l'é- cusson , à bords latéraux plats et un peu relevés ; point de ca- rène sternale. — Écusson assez large à sa base, mais court, n'atteignant -pas le milieu de l'abdomen; sa pointe très-petite, se prolongeant un peu en carré long et se terminant en forme de cuiller. — y^ôdomen ovalaire, à bords aplatis et presque foliacés, dépassant un peu de chaque côté les élytres ; ventre bombé , sans pointe ni éminence à sa base. — Faites de moyenne force et grandeur; cuisses présentant à leur extrémité, en dessous, deux 172 H^TÉR. GÉOC. LONGISC CONISGUTES. épines plus ou moins prononcées. Les autres caractères , comme dans les Tesseratomes. Du chinois [^ , py, cuiller, et -J^ , Mn, bouclier. 1. P. AMÉTHYSTE. Pycanum amethystinum Fabr. Edessa amelhystina Fabr. S. R. 150. 20. — Tessaratoma alter- nata Le P. et Serv. Eue. X. 591. 5. — Aspongopus amethystinus. Burm. Ent. II. 351. 2. -H. Schaff. W. IV. 185. tab.CXXXV. fig.dll. — Blancli. Hist. nat. ins. III. ït^3. 1.— La Punaise à bords en damier. Stoll. Puuais. 21. pi. IV. fig. 25. (Long. 0,025). Corps d'un roux ferrugineux. Protliorax et écusson couverts de rides tranversales qui les font ressembler à du cuir , et ponctués sans ordre. Extrémité de l' écusson , pâle. Antennes d'un noir bleuâtre, avec l'extrémité du dernier article ferrugineux. Abdomen bordé en dessus et en dessous de taches carrées, alternativement noires et pâles, à peine dentelé sur les côtés. Mâle et femelle. Java. Genre 133. ^ CYCLOPELTE. CYCLOPELTA*. Edessa Fabr. — Tessaratoma Le P. et Serv. — Aspongopus. H. Schaff. Tête assez large, quoique petite et semblable à celle des genres précédents , coupée presque carrément et légèrement échancrée en avant. — Yeux petits', saillants. — Ocelles très-distincts. — Antennes assez longues , de quatre articles assez aplatis ; le pre- mier court, quoique dépassant le bord antérieur de la tête ; le second plus long que le troisième, lequel estun peu plus court que le quatrième. — i?ec assez long, atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax de forme presque semi-lunaire an- térieurement, son bord postérieur légèrement arrondi. — Écusson atteignant à peine le milieu de l'abdomen , son extrémité large et arrondie en forme de lune. — Élytres à membrane couverte de cellules irrégulières , formées de nervures transversales et longitudinales ; ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen. — Abdomen large , arrondi postérieurement , les bords plats et dé- passant de chaque côté les élytres. — Pattes de moyenne gran- deur, assez fortes; cuisses ayant quelques épines rangées en dessous vers leur extrémité. Du grec ^^yxXo? , orbe , et ■Ké'hvri , écusson. BRlîVIBOSTRES. ÉDESSIDES. 134. ASPONGOPE. 173 1. C. OBSCURE. Cyclopeîta obscura Le P. et Serv. Tessaratoma obscura Le P. et Serv. Enc. X. 592. 6. (Long. 0,015). Corps entièrement d'un brun mat mêlé de nuances roiigeâtres. Antennes noires. Abdomen à peine dentelé sur ses bords la- téraux ; bord supérieur noir, avec des taches rouges , l'inférieur rouge avec des taches noires. Quelquefois un point jaunâtre à la base et à l'ex- trémité de l'écusson. Java. Ajoutez : Edessa mactans Fabr. S. R. 153. 33. — Stoll. Punais. fig. 194 (Aspongopus mactans. H. Schâff. W. IIL G5. fig. 278), distincte de la précédente , notamment par une ligne longitudinale médiane et les bords du prothorax , rouges. Genre 134. ASPONGOPE. ASPONGOPUS Lap. — Burm. -— Cimex. Drur. — Wolff. — EdessdVsbv. — Pen- tatoma.Le P. et Serv. Très-voisin du genre précédent, avec lequel il semble se con- fondre pour le faciès, mais les antennes de cinq articles, et le bec très-court , dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures ; la membrane des élytres large et dépassant un peu l'extrémité de l'abdomen, avec des nervures longitudinales fourchues, mais sans cellules , si ce n'est quelques-unes vers la base ; jambes fi- nement épineuses. Tous les autres caractères sont ceux des Cy- clopeltes. Du grec « privatif , et ctto'yyoî , éponge , parce que ce genre ne présente point , entre les crochets des tarses , une pelolte qu'on observe dans quelques autres ( Lap. Hémipt. 58). 1. A. JANCS. Aspongopus Janus Fabr. Lap. Hémipt. 58. — Burm. Ent. IL 352. 3. — Edessa Janus Fabr. S. B. 151. 23.— Cimex afer (1) Drur. Ins. IIL 66. pi. XLVI. fig. 7. —Cimex Janus. Wolff. le. cim. 13. 13. tab.ll. fig. 13.— Pentatoma Janus. Le P. et Serv. Enc. X. 56. 17. — La Punaise Janus. Stoll. Pu- nais. 30. pi. VL fig. ai. (Long. 0,020). Corps lisse, finement pointillé en dessus. Tête noire. Prothorax rouge ; une bande noire à sa partie antérieure, n'atteignant aucun (l) Nous supposons que Fabricius avait décrit cette espèce sous le l»om de Janus , avant que Drury lui eût donné celui d'afer. 174 HÉT^R. GROG. LONGISC- CONISCUTES. des bords. Écusson noir, son extrémité rouge. Élyfres rouges; mem- brane opaque et brune. Dessous du corps noir, luisant, avec la bordure du prothorax et celle de l'abdomen, à l'exception de l'anus, rouges. Pattes et antennes noires. Mâle et femelle. Indes ; côte de Coromandel. Ajoutez : Edessa viduata Fabr. S. Ji- 153. 38. Groupe 2. PHTI.I.OCÉPHALIDES. Ce groupe se distingue du précédent par une tête très- différente , large et foliacée ou notablement allongée et pointue. Genre 135. * PLACOSTERNE. PLACOSTERNUM''. • Edessa Fabr. Yeux gros, saillants. — Ocelles très-rapprochés des yeux. — Antennes (mutilées). — Prothorax large , ses bords latéraux en partie denticulés et ses angles postérieurs notablement prolongés en saillie coupée carrément au bout; sternum offrant entre les quatre pattes postérieures uneplaque large, plus ou moins échan- crée postérieurement; une carène entre les pattes antérieures et intermédiaires. — Membrane des élytres assez claire, à nervures longitudinales assez régulières , ne tranchant pas sur un fond de couleur différente. — Abdomen offrant un sillon longitudinal en dessous, avec une pointe peu avancée à la base et rentrant dans l'échancrure de la plaque sternale ; plaque anale des mâles échan- crée en demi-cercle. — Jambes postérieures droites. Les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales. Du grec nXàE , plaque , et otépvov , poitrine. 1. P. TAUREAU Placosternum taurus Fabr. Edessa taurus Fabr. S. R. 1^5. — La Punaise à épaules cornues. Stoll. Punais. 25. pi. V. fig. 34. (Long. 0,021). D'un jaune grisâtre tacheté de brun. Ventre jaunâtre. Deux principaux anneaux bruns à l'extrémité des cuisses ; le reste des pattes , ainsi que les antennes , pointillés de brun. Mâle. Java. BRÉVIROSTRES. PHYLLOCÉPHALIDES. 137. DALSIRE. 175 Genre 136. PHYLLOCÉPHALE. PHYLLOCEPHALA Lap. — Blanch. — Mlia. fiurm. Corps ovalaire, large, pas très-allongé.— TeV* large, se prolon- geant en deux folioles plus ou moins arrondies au bout, profondé- ment séparées l'une de l'autre, quoique rapprochées entre elles et se touchant. — Yeux assez petits , globuleux, peu saillants.— Antennes ÛQ cinq articles, àpeuprèsdela longueur du prothorax ; le premier article court , n'atteignant pas le bord antérieur de la tète , le second un peu plus long que le troisième , le cinquième un peu plus long que le quatrième, et un peu renOé au milieu. — Bec atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothcrax plus large en arrière qu'en avant , ses angles posté- rieurs non prolongés , mais arrondis , le bord postérieur légère- ment arrondi, — Écusson grand , atteignant presque l'extrémité de l'abdomen. — Élytres à membrane courte , chargée de nervures très-fourchues et tranchant sur un fond pâle, — Ab- domen renflé en dessous, dépourvu de sillon ventral au milieu; ses bords tranchants , dépassant très-peu les élytres de chaque côté. — Pattes fortes, cannelées , les antérieures courtes; jambes postérieures muiiques, légèrement arquées en dedans. Du grec tpù>.)vov , feuille , et xetpaXT) , tète. 1. P. DO SÉNÉGAL Phyllocephala senegalensis Lap. Hémipt. 58, pi. 54. fig. 6.— Blanch. Hist. uat. ins. III. 144. l.—jEUa senegalensis. Burm. Ent. II , 357. 4. ( Long. 0,015 ). Corps rugueux en dessus , d'un jaunâtre pointillé et lâcheté de brun. Prothorax ayant quelquefois une bande transversale d'un jaunâtre plus pâle que le reste. Dessous du corps jaunâtre , pointillé de brun , les stigmates d'un jaune tranchant. Nervures des élytres noires, sur un fond blanchâtre. Sénégal. Genre 137. '^ DALSIRE, DALSIRA''. Te7e courte, presque aussi large que longue, — Atitennes'^XM^ longues que le prothorax. — Bec dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax à bords latéraux arrondis, 176 héte'r. géog. longisc. coniscutes. son bord postérieur coupé presque droit.--J?Cttsson dépassant un peu le milieu de l'abdomen , sinué sur les côtés. — Élytres à membrane presque aussi grande que la partie coriace , plus ou moins transparente, à nervures longitudinales assez régulières , ne tranchant pas sur un fond de couleur différente ; ailes un peu plus courtes que l'abdomen. — Abdomen assez peu renflé en dessous. — Pattes assez fortes et courtes, à peu près d'égale longueur entre elles. Tous les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales. Du sanscrit ^, data , feuille, et f?r^ , sîra, tète. 1. * D. MARGiNÉE Dalsira marginata *. (Long. 0,015). D'un jaune grisâtre ou rougeâtre. Une ligne transver- sale élevée peu prononcée , divisant le protliorax en deux parties , l'anté- rieure inclinée et plus pâle; un point noir derrière et touchant cette ligne, de chaque côté, à l'angle postérieur. Partie coriace des élytres bordée, au côté externe, d'un Hséré blanchâtre finement ponctué de noir ; membrane hyaline , blanchâtre ; nervures marquées de points noirs rares , peu ap- parents. Dessous du corps plus pâle ; stigmates abdominaux petits et noirs. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. Manille. 2. * D. VOISINE. Dalsira affinis *. (Long. 0,015 ). Très-rapprochée de la précédente, mais les bords laté- raux antérieurs du prothorax , noirs ; la ligne transversale élevée sur le prothorax moins prononcée, nuancée de brun en arrière, et sans le point noir de chaque côté, derrière elle, aux angles postérieurs. Le liséré externe de la partie coriace des élytres non apparent ; la membrane moins hyaline , sombre ; une double rangée de taches noires assez larges , de cliaque côté , sous le corps. Femelle. Cap de Bonne-Espérance. Genre 138. SCHIZOPS. SCHIZOPS Spin. Pentatoma. Lefebvr. — jElia. Burm. — Phyllocephala. Blanch. Tête à prolongement plus bifide que dans les Phyllocéphales ; les folioles moins larges , pointues au bout ; les nervures de la membrane des élytres droites, régulièrement posées et non fourchues j les jambes postérieures non arquées ; T'écusson moins Bft^VIROSTRES. PHYLLOCÉPHALIDES. 139. TÉTRODE. 177 long , les bords aplatis de l'abdomen dépassant davantage de chaque côté les élylres ; le corps plus allongé en général et la membrane des élytres plus grande. Les autres caractères sont ceux des Phyllocéphalcs. Du grec u/iCw» fendre , et tbti/ » face. M. Spinola (Hémipt. 297) a créé ce nom générique pour le cas où, dit-il , l'espèce qui en fait l'objet et qu'il range dans les Phyllocéphalcs, paraîtrait devoir être mise dans un genre diffé- rent de la Phyllocephala .■«, dent. 1. T. HisTÉROïDE. TeUroda histeroides Fabr. JSliahisteroides. Fabr. *y. R. 189. 5. — Phyllocephalahisieroidei, Blancli. Hist. nat. ius. III. 144. 3. — La Punaise à tête fendue. StolJ, Punais. 109. pi. XXVIII. fig. 197. (Long. 0,017). D'un brun ferrugineux , avec une bandelette d'un jaune tranchant autour de Técusson. Dessus du prothorax un peu rugueux. Élytres finement pointillées. Femelle. Java. Genre 140. "DIPLORHINE. DIPLORHINUS''. ffalys Fabr. Tête avec un prolongement bifide , dont les folioles larges , mais pointues , sont profondément séparées et notablement dis- tantes l'une de l'autre. —^n/ennes mutilées; les deuxième et troi- sième articles d'égale longueur. — Prothorax ayant ses angles postérieurs saillants en pointe aiguë, et ses côtés crénelés. — Mem- brane des élytres à nervures droites , mais noires, sur un fond pâle. — Jambes postérieures droites. Tous les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales^ Du grec ôm^oûç , double , et pw , nez. 1. D. FODRCHO. Diplorhinus furcatu» Fabr. (PI. a.fig. 6). Ualys furcata Fabr. S. R. 182. 10. ( Long. 0,018 ). D'un brun ferrugineux assez uniforme. Tête et protho- rax rugueux , avec des points enfoncés. Écusson offrant la trace d'une linéole longitudinale plus pâle. Élytres ayant leur partie coriace couverte de points enfoncés; leur bord antérieur plus pâle , la côte qui vient après ce rebord, forte , un peu élevée, noire; membrane à nervures noires, tranchant sur un fond blanchâtre. Java. PHYLLOCBP'HALIDES. 1^2. MEGAHBtTXffQUE . 179 Genre 141. ' MACRINE. MACRINA \ jElia Fabr. Tête biflde (pi. 2. fig. 8 a) , les pointes séparées. —Prothorax ayant ses angles postérieurs dirigés en pointe ou corne aiguë antérieurement. Tous les autres caractères sont ceux des Méga- rhynques. De l'hébreu pp , caran, corne , ppD , macrin, cornu. 1. M. FODRCHOE. Maerina furcata Fabr, (PI. 2. fig. 8). jElia furcata Fabr. S.R.1%8. 2. (Long. 0,018). D'un gris testacé. Les côtés de la partie coriace des élytres et de l'écusson , étroitement rebordés de jaunâtre ; la bordure de l'écusson s'étendant de chaque côté , sur le prothorax , dans la direction des cornes , dont l'extrémité est brune ; quelquefois aussi une bande longitudinale jaunâtre au milieu; une semblable de chaque côté, sous la poitrine , à partir de la tête. Java. Genre 142. MEGARHYNQUE. MEGARHYNCHUS Lap. Mlia Fabr. — Burra. — Phyllocephcda. Blanch. Corps très-allongé. — Tête très-longue, finissant en pointe aiguë , bifide ; la bifurcation se réunissant de manière à ne pré- senter qu'un sillon longitudinal au milieu de la tète, en dessus.— Yeux très-petits , à peine saillants. — Antennes longues , de cinq articles , le premier très-court , les autres d'égale longueur entre eux. — Bec très-court , atteignant à peine l'insertion de la première paire de pattes ; de quatre articles d'assez égale lon- gueur, le premier inséré dans une courte rainure. —Prothorax continuant à peu près le triangle formé par la tète, sans pointes postérieures dirigées en avant ; angles postérieurs non sail- lants. — Écusson allongé , arrondi au bout , allant un peu au delà de la moitié de l'abdomen. — Élytres laissa/it à peine dé- border l'abdomen de chaque côté ; leur membrane plus courte que la partie coriace ; ailes un peu plus courtes que les élytres. — Abdomen plat en dessus , légèrement bombé en dessous , al- 180 HÈTÉR. GEOC. LONGISC. CONlSCUTES. longé, aussi large à sa base que le prothorax, allant en se rétré- cissant un peu, et tronqué droit brusquement au bout, à peu près à l'extrémité des élytres. — Pattes fortes , longues , mutiques ; tarses longs. Du grec [j-éyaç , grand , et pûy/o? , bec. 1. M. ROSTRE. Megarhynchus rostratus Fabr. jEîia rostrata Fabr. S.H. 188. 1.- Burm. Ent. II. 357. 3— Mega- rhynchus elongatus Lap. Hémipt. 65. — Phyllocephala rostrata. Blanch. Hist. nat. ins. III. lltlt. 3. (Long. 0,020). Testacé. Côtés du prothorax droits , formant la base parfaite du cône aclievé par la tête. Prothorax et partie coriace des éljlres , ainsi que l'écusson , étroitement bordés de jaune. Derrière la bordure jaune , une bande noire indécise , restreinte quelquefois au pro- thorax. Java; Sumatra; Cochinchine. 2.* M. TESTACÉ. Megarhynchus testaceus *. (Long. 0,020 ). Très-voisin du précédent , mais les côtés du prothorax légèrement arqués, sans les bordures jaune et noire du précédent. Java. Genre 143. * GONOPSE. GONOPSIS *. Tête ayant les pointes de sa bifurcation séparées. — Pro- thotax à angles postérieurs très-saillants en épine pointue. — Abdomen ayant son extrémité coupée presque droit dans les mâles et légèrement échancrée en rond dans les femelles. Les autres caractères sont ceux des Mégarhynques. Du-grec ywvta , angle , et ôt^iç , face. 1.* G. DENTicDLÉE. Gotiopsts cleïiticulata*. (Long. 0,020). D'un gris jaunâtre assez uniforme, couverte de points enfoncés formant des lignes transversales irrégulières , brunes. La partie postérieure du protliorax , à partir d'une ligne droite transversale tirée des angles postérieurs, plus rembrunie que la partie antérieure. Une ligne jaunâtre de chaque côté, au bord externe des élytres; une ligne jaune assez large sur le présternum et le raésosternum de chaque côté , et formant l'ogive en se dirigeant vers la tète ; cette ligne, bordée d'une teinte noire , qui se prolonge en ligne brune sur le ventre. Mâle et femelle. Sénégal. CÂNALIROSTBES. MÉGYM^VIDES. ikk. MÉGYMÈNE. 181 CINQUIÈME RACE. * CANALIROSTRES. CJNALIROSTRI \ Cette race se distingue de toutes les autres , ainsi que nous l'avons dit, par le canal profond dans lequel le bec repose tout entier, et qui rapproche le genre unique qu'elle contient des Arades, dans notre famille des Ductirostres, Groupe unique. MÉGYMÉNIBES. Ce groupe ne contient qu'un seul genre connu. Genre 144. MÉGYMÈNE. MEGYMENUM (Serv. (1) Guér. — Boisd. — BruU. — Blanch. — Edessa Fabr. — Amaurm Burin. — H. Schâff. Cor'ps assez chagriné et rugueux en dessus. — Tête large , prolongée et coupée carrément eiï avant, son prolongement presque de substance foliacée, légèrement échancrée au bord an- térieur. — Yeux assez petits , mais saillants , ayant une épine au devant de chacun d'eux. — Ocelles peu distincts, quoique assez gros, placés très en arrière des yeux. — Antennes (pi. 3. fig. 10 a ) assez longues, de quatre articles; le premier court , ne dépassant pas le bord antérieur de la tète ; le second plus grand que le troisième ; tous deux comprimés et ovalaires ; le quatrième plus petit que le troisième et épaissi , fusiforme , les trois derniers couverts de poils roides. — Bec reposant de toute sa longueur dans une rainure , et atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax presque en carré transversal, avec un rétrécissement au bord antérieur et ses angles antérieurs en épine aiguë, derrière les yeux ; une pointe assez saillante au mi- lieu des bords latéraux. — Écusson atteignant à peine le milieu de l'abdomen, tinissant en pointe large et assez arrondie. — Élytres ayant leur partie coriace beaucoup plus courte que la membrane ; celle-ci grande, chargée de cellules irrégulières. — Abdomen ovalaire , un peu élargi de chaque côté , detilelé sur ses bords, qui dépassent à peine le contour des élytres.— Pattes (l) Dans sa collection, d'où M.Gnérin l'a tiré pour le publier. 182 HÉT^R. GioC. LONGISC. CONISCUTES. fortes, toutes les cuisses armées d'épines en dessous ; jambes can- nelées , finement épineuses ; tarses petits , le deuxième article presque égal au troisième en longueur. Du grec jxéyaî , grand, et ùia^v^ membrane. M. Burmeister {Fut. II. 349) dit, en note, qu'il maintient le nom d'Amaurus par lui 'donné à ce genre {Nov. act. phys. med. vol. XVI. suppl. 418) , parce que celui de Megymenum est mal composé, et qu'il aurait fallu écrire Megal y menum. Nous né pouvons admettre cette rectification comme indispensable , car nous trouvons, dans le plus pur hellénisme , des mots tels que ceux-ci : {j-eyaceev^î , lieYTÎpaxa. Les deux modes de forma- tion , du génitif ou du nominatif, nous paraissent, à la rigueur, réguliers et plausibles. 1. M. DENTÉ. Megymenum denlatum Guér. Voyag. aut. du mond. 172. pi. XII. fig. 1. — Boisd. Voyag. Astrol. II. 632. 1. pi. II. fig. 11. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 395. — Blanch. Hist. uat. ins. III. lui. l. — Amaurus denlatus. Burm. EnU II. 349. 1. (Long. 0,016). Brun ou noir, mat. Les bords latéraux antérieurs du prothorax s'avançant en forn.e d'ailes assez prononcées. Membrane des élytres jaunâtres, à nervures brun^'^tres. Denticulations de l'abdomen assez profondes. Femelle. Nouvelle-Hollande ; Nouvelle-Guinée ; Java. 2. H. cciTBÉ. Megymenum cupreum Guér. (PI. 3. fig. 10.) Voyag. aut. du mond. 172. — Amaurus spinosus Burm. Ent. II. 350. 2. —H. Schâff. IT. V. 61. tab. CLXIII. fig. 503. (Long. 0,014). Semblable au 3/. dentatum, rmis ordinairement d'un bronré métallique; les bords latéraux antérieurs du prothorax moins pro- longés, et les denticulations de l'abdomen moins profondes. Femelle. Java; Manille. Ajoutez : 1° Edessa brevicornis Fabr. (S. R. 154. 40) , qui ne diffère du M. cupreum que par une taille un peu plus petite , et les bords laté- raux antérieurs du prothorax encore moins , pas ou à peine prolongés. Chine. - 2o Amaurus inermis H. Schâff. (^. V. 61. iab. CLXIV. fig- G. H.) qui diffère des autres par les angles antérieurs du prothorax encore moins saillants , entièrement émoiissés. Bengale. Il est possible qu'on réunisse un jour toutes ces espèces en une seule. Le docteur Herrich Schaffer donne déjà VEdessa brevicornis Fabr. comme synonyme du M. cupreum. SUPÉRICORNES. 183 DEUXIÈME FAMILLE. * SUPÉRICORNES. SUPERICORNES \ Coréites et Anisoscétites Lap. — Spin. — Coreodes Burm. Le caractère le plus précis et le plus constant qui dis- tingue cette famille de la suivante, est tiré delà membrane des élytres , dont les nervures sont toujours au nombre de plus de cinq. Un autre caractère est tiré des antennes qui sont insérées, en général , au côté supérieur de la tête, au- dessus d'une ligne idéale tirée des yeux à la base du bec ou dans cette ligne, suivant les expressions de Latrcille, qui ont été adoptées par M. Burmeisler ; mais le point où l'on peut dire que s'arrête le dessus et où commence le dessous de cette ligne étant impossible à préciser, ce caractère de- vient quelquefois inappréciable. Les ocelles existent constamment dans cette famille. Les antennes y sont généralement de quatre articles. Schil- ling (1) a dit que le troisième article du bec était plus court que le quatrième dans cette famille , tandis qu'il est plus long que lui dans la suivante ; mais, ainsi que l'a fait ob- server M. Burmeister , il y a de trop nombreuses excep- tions à cette règle pour qu'on en puisse faire un caractère de distinction entre les deux familles. M. Burmeister fait remarquer que l'écusson est en général plus grand que dans la famille suivante. Il est toujours triangulaire, rare- ment lancéolé (Meropachys). Nous avons divisé cette famille en deux tribus, d'après la forme de la tête , carrée dans les uns et triangulaire dans les autres. Ce caractère, qui nous paraît ce qu'il y a de plus frappant et de plus déterminé dans cette famille, a l'avantage de la partager en deux coupes à peu près égales, et qui nous semblent naturelles. (I) Beilr. 36. S;. 184 H^TÉR. GiOC. SUP^RIG. TÉTRÂGONOGÉPHÂLES. PREMIÈRE TRIBU. * TETRAGONOGEPHALES. TETRAGONOCE- PHALI (1) =^. Cette tribu se dislingue de la suivante par une tête car- rée , qui présente quelquefois une lamelle plus ou moins saillante entre les antennes. Elle renferme les plus grandes espèces connues de Géocorises. Nous l'avons divisée en trois races , dont les deux premières , les Seclifronts et les Plé- ïiifronts, se distinguent de la troisième, les Spinifronts, par l'absence d'épines près de la base des antennes, leur premier article n'étant jamais épineux. PREMIÈRE RACE. * SECTIFRONTS. SECTIFRONTES*. Cette race se distingue de la suivante par des tubercules antennifèros très -saillants, séparés par une échancrure plus ou moins profonde , sans lamelle ni carène entre eux. Elle se divise en deux groupes. Groupe 1. SPARTOCÉRIDES. Ce groupe se dislingue du suivant par des cuisses muti- ques , les postérieures pas plus grosses que les autres. Genre 145, *PRISMAT0CÉRE. PRTSMATOCERUS*. Corps allongé. — Têle en carré un peu allongé; tubercules antennifères gros et saillants , de manière à former une échan- crure au bord antérieur de la tète. — Feux globuleux , saillants. — Ocelles gros , saillants. —Antennes presqu'aussi longues qne le corps ou de sa longueur; leurs articles gros, un peu aplatis et presque prismatiques; les deux premiers à peu près d'égale longueur ; le troisième un peu plus court, le quatrième encore plus petit , fusiforme ; allant tous en diminuant un peu de gros- Ci) TêTfa.';a)voj, carré, Kii , télt. SECTIFRONTS. SPARTOCÉRroES. 146. SÉPBINE. 185 seur. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires.— Prothorax allongé , trapézoïdal , bombé ; ses angles postérieurs s'élevant en corne plus ou moins aplatie et pointue. — Ecmson 3iSsez grmd. — Éhjlres pas plus grandes que l'abdomen; leur membrane assez transparente , à nervures longitudinales assez nombreuses. — Abdomen allongé , presque linéaire , arrondi à son extrémité et un peu découpé au bout dans les femelles ; al- lant en se rétrécissant vers son extrémité dans les mâles. — Pattes fortes, les postérieures un peu plus longues que les autres; cuisses très-peu renûées. Du grec T.pii[xx, prisme , et xÉpa;, corne. 1. * P. A OREILLES. Prismutocerus auritulus*. (PI. 4. fig. 3). • (Long. 0,020). D'un gris jaunâtre , ponctué de noir. Une tache noire sur le devant du prothorax ; angles postérieurs de ce dernier s'élevant presque directement et se courbant un peu en avant , en cornes aplaties et finissant en pointe plus ou moins aiguë, brunes. Antennes plus courtes que le corps ; deuxième et troisième articles aplatis d'une manière assez notable dans la femelle ; plus longues ou aussi longues que le corps , à second et troisième articles moins aplatis dans le mâle. Dessous du corps, antennes et pattes , d'un gris jaunâtre. Mâle et femelle. Sénégal ; Cap de Bonne-Espérance ? Genre 146. ^SEPHINE. ^^PZ^/iV^* Lygœus Fabr. — Spartocerus Burm. Antennes assez longues, ayant leur dernier article presqu'aussi long que les deux précédents réunis. — JSec assez long , attei- gnant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax of- frant sur son disque deux tubercules élevés. — Abdomen ayant les côtés dilatés et relevés, assez en forme de bateau. Tous les autres caractères sont ceux des Spartocères. (Nous ne connais- sons pas les femelles. ) De l'hébreu nj"'DD , sephina , barque. 1. S. PCSTCLÉE. Sephina pustulata Fabr. Lygœus pustulatus Fabr. «5*. R. 205. 8. — Spartocerus pustulatus. 186 wtrÉR. gA)c. supéric. t^tragonocéph/iles. Burm. Ent. II. 342. 1. — La Punaise à taches de sang. StoH. Punais. 51. pi. XI. fig. 81. (Long. 0,017). Noire, avec les yeux, les deux petits tubercules pro- thoraciques, les angles postérieurs du prothorax, une étroite ligne médiane sur ce dernier, deux points sur le disque des élytres , un rebord latéral à leur base , des taches de chaque côté du sternum , et une à la base de la plaque anale , d'un rouge de sang. Des taches rondes sur les côtés dilatés de l'abdomen , d'un jaune clair rougeâtre. Mâle. Surinam. Genre 147. SPARTOCÈRE. SPAÈTOCERA Lap. (1). Coreus Fabr. — Lygœus. Coqueb. — Spartocerus Burm. Tête carrée; tubercules antennifères très-saillants, gros, rap- prochés l'un de l'autre , arec une échancrure entre eux. — ^n- tennes assez courtes et un peu velues, à articles cylindriques; le premier plus épais et plus court ou pas plus long que le sui- vant; les second et troisième d'égale longueur; le dernier un peu plus court que le précédent et légèrement fusiforme. — Bec court , dépassant très-peu l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax rétréci en avant, ses angles postérieurs assez ar- rondis. — Élytres à peu près de la longueur de l'abdomen. — Abdomen ovalaire , à bords aplatis , dépassant de chaque côté les élytres. — Pattes assez courtes et fortes ; cuisses mutiques , non renflées , les postérieures pas plus épaisses que les autres. Du grec oirâpTov , corde , et xépaî , corne. 1. S. 6ÉNICCLÉE. SpartocKra geniculata Burm. Spartocerus geniculatus Burm. Ent. II. 342. 2. (Long. 0,022). D'un brun noirâtre. Côtés du prothorax saillants pos- térieurement en forme semi-circulaire ; son disque postérieur offrant trois grandes taches jaunâtres , dont une médiane et les deux autres latérales , d'un jaune ferrugineux. Bords de l'abdomen et genoux , tachés de rous- sâtre. Cayenne. 2. S. DE ta PATATE. Spottocera batatas Fabr. Coreus batatas Fabr. S. A 102. 5. — Lygœut batatas, Coqueb. Jll. ic. 2. 83. tab. XIX. fig, 10. (Long. 0,022). Très-voisine de la précédente, mais d'un brun ferru- (i) Hémipt. 4^. SECTIFRONTS. MICTIDES. 149. BALADER. 187 gineux uniforme , et ayant les angles postérieurs du prothorax à peine saillants , non dilatés en forme semi-circulaire. Mâle et femelle. Cayenue. Cette espèce détruit les patates , suivant Fabricius. Genre 148. MÉNÉNOTE. MENENOTUS Lap. Coreus. Pert. — Spartocerus Burm. — Blanch. — Coreocoris, BruU. Antennes longues ; dernier article notablement plus petit et plus grêle que le précédent, qui est un peu plus court que le se- cond. — Prothorax à côtés saillants en forme de croissant. Tous les autres caractères sont ceux des Spartocères. Du grec ixyîvt) , lune , et vwto; , dos. 1. M. LDNULÉ. Menenotus lunatus Lap. Hémipt. 42. — Coreus cornutus Pert. Del. an. 169. pi. 33. fig. 15. — Spartocerus lunatus. Burm. Ent. II. 342. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 120. Hém. pi. 3. fig. 7. — Coreocoris lunulalus Brull. Hist. nat. ins. IX. 365. (Long. 0,025-28). Brun-noir. Les bords du croissant formé par le prothorax, crénelés; disque granuleux. Élytres jaunâtres, à membrane enfumée. Côtés aplatis de l'abdomen , rougeâtres. Antennes et pattes brunes. Mâle et femelle. Brésil ; Buénos-Ayres. Groupe 2. MICTIBES. Ce groupe se distingue du précédent par des cuisses offrant au moins deux épines en dessous vers l'extrémité , les postérieures en offrant quelquefois beaucoup plus et étant notablement plus grosses que les autres , surtout dans les mâles. Genre 149. * DALADER. DALADER*. Tête en carré assez allongé. — Antennes grandes ; premier article grand , peu épaissi, le second cylindrique , un peu plus court que le premier ; le troisième un peu plus court que ce 188 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCéPHALES. dernier , dilaté en une large foliole ; le quatrième filiforme , plus court que le troisième. — Bec très-court, ne dépassant pas l'in- sertion des pattes antérieures. — Prothorax fortement dilaté sur les côtés , rétréci antérieurement ; bord postérieur coupé presque droit. — Élyires à peu près de la longueur de l'ab- domen ; membrane à nervures très-fourchues , assez irrégu- lières et assez nombreuses. — Abdomen à bords dilatés en feuille très-large , presque rhomboïdale , dépassant de beaucoup les élytres de chaque côté. — Pailes de moyenne grandeur, les postérieures un peu plus longues que les autres ; cuisses peu renûées dans les deux sexes , munies de quelques épines en des- sous ; jambes grêles et sans épines. Les autres caractères, comme dans les Mictis. Du sanscrit ^, dala , feuille , et u, dri , porter. 1. * D. CÔTE AiGDE. Dalader acuticotta *. (PI. û. fig. 7). ( Long. 0,030 ). Rougeâtre ou d'un brun ferrugineux. Cotés dilatés du prothorax se dirigeant en avant en foliole assez aiguë , les bords finement crénelés. Tubercules antennifères très-saillants , avec une profonde échan- crure entre eux. Bords aplatis de l'abdomen offrant quatre bandes trans- verses d'un rouge plus pâle. Premier article des antennes, foliole du troisième et cuisses , d'un briin ou d'un noir ferrugineux. Le reste des antennes et des pattes, pâle. Mâle et femelle. Bornéo. 2. * D. CÔTE RONDE. Dalader rotundicosta *. (Long. T),030 ). Très-voisine de la précédente , mais les côtés dilatés du prothorax arrondis, et les tubercules antennifères moins saillants, sans échancrure bien prononcée entre eux. Cuisses et tarses d'un brun ferru- gineux. Les antennes manquent. Mâle et femelle. Java. Genre 150. * MOLCHINE. MOLCHINA \ Lygœus Fabr. — Coqueb. — Pachylîs. Pert. Antennes aussi longues que le corps ; premier article grand , le second plus court ; le troisième aussi long que ce dernier à peu près, élargi en spatule; le quatrième beaucoup plus long que les autres , filiforme. — Prothorax trapézoïdal , à angles SECTIFRONTS. MICTIDES. 15i. MXCTIS. 189 postérieurs en pointe très-aiguë et très-saillante. — Élytres dépassant notablement l'extrémité de l'abdomen et unissant en pointe mousse ; membrane à nervures fourchues , assez nom- breuses. — Abdomen assez allongé , à bords tranchants , ne dépassant pas ou à peine les élytres de chaque côté. — Pattes assez courtes , les postérieures guère plus longues que les autres; cuisses épineuses en dessous dans les deux sexes vers l'extrémité, les postérieures renflées et fusiformes dans les mâles , avec les jambes postérieures assez aplaties , ayant une dent au côté in- terne et une sinuosité au côté externe dans ce même sexe. Les autres caractères sont ceux des Mictis. De l'arabe 0^, lachina, puer. 1. M. coMPRESsicoRNE. Molchïna compressicornis Fabr. Lygœus compressicornis Fabr. S. M. 207. 19.— Coqueb. Jll. ic. l.liO. tab. X. fig. 10. — Pachylis Hopei Pert. Del. an. 171. pi. 3Z|. fig. 3. (Long 0,025-30). D'un brun bleuâtre en dessus ; des taches noires irré- gulières ocellées de verdâtre , sur le prothorax ; une tache semblable , un peu plus grande , sur le disque de chaque élytre. Dessous du corps d'un blanc mat farineux , avec les côtés et le milieu du ventre , bruns. Antennes noires; la première moitié des second et troisième articles, ainsi que la base du quatrième, d'un jaune pâle. Pattes d'un brun. noir. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 151. MICTIS. MICTIS Leach. — Blanch. — 6'/me^Linn. —Lygœus Fabr, — Cerbus Hahn. — Burm. — Myctis Westw. Corps allongé. — Tête carrée ; tubercules antennifères tres- saillants , avec une échancrure plus ou moins prononcée entre eux. — Yeux globuleux, saillants. — Ore^/cî éloignés l'un de l'autre. — Antennes longues , à articles cylindriques , le pre- mier le plus long , à peine plus épais que les autres ; le second plus court que lui, pas plus long ou très-peu plus long que le troisième; le quatrième aussi long ou plus long que le troisième et pas plus épais que lui. — Bec court , atteignant à peine l'in- sertion des pattes intermédiaires ; son troisième article plus court que les autres. — Prothorax rétréci en avant, — Élytres 190 HÉT^R. G^OC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. à peu près de la longueur de l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales (quelques-unes fourchues) assez peu nombreuses. — Abdomen allongé , linéaire dans les mâles , plus ovalaire avec les bords aplatis et dépassant un peu les élytres de chaque côté , dans les femelles. — Pattes assez longues et fortes ; cuisses épineuses vers l'extrémité dans les deux sexes; les postérieures plus épaisses que les autres , surtout dans les mâles ; jambes postérieures assez aplaties, avec une dent au côté interne, à \&\- trémité, dans les mâles, le plus ordinairement. Étymologie de nous inconnue. Leach a créé ce genre en 1814, dans le Zoological misceîlany (vol. I. pag. 91). M. Westwood (Hop. Cat. II. 4) l'écrit à tort avec un y. 1. M. A JAMBES COURBÉES. Mictis vulgus Lion. Blanch. Hist. nat. ins. III. 120. 1. Hém. pi. U. fig. 5. — Cimex valgus Linn. Mus. Ulr. 171. 5. — Lygœus valgus. Fabr. S. Ji. 203. 1. — Cerbus valgus. Hahn. Jf^. 1. 1^. tab. II. fig. 7. - Burm. Ent. II. 340. h. — La Punaise hottentote. Stoll. Punais. 37. pi. VIII. fig. 52 et 53 (mâle et femelle). — Encycl. métli. pi. 124. fig. 1. (Long. 0,025). Brun. Angles postérieurs du prothorax tressaillants, comprimés en ailes pointues au bout. Ventre du mâle offrant , sur chacun des deux premiers segments, une pointe de chaque côté. Dernier article des antennes , base et sommet des second et troisième articles , roux. Le quatrième article à peu près de la longueur du troisième. Cuisses posté- rieures assez renflées et fortement arquées. Mâle et femelle. On le dit très-commun au Cap de Bonne-Espérance , dans la ville et les jardins. 2. * M. DENTiPÈDE. Midis dentipes *. (PI. 4. fig. 10). (Lotig. 0,022). Brun. Cuisses postérieures très-renflées, avec une double rangée d'assez fortes épines en dessous , et une quadruple rangée de petits tubercules épineux assez espacés en dessus ; jambes postérieures notablement aplaties, avec deux fortes dents au côté interne, en forme de dents de scie, la plus rapprochée de l'extrémité ayant une petite dent près de sa base, du côté opposé à l'autre. Femelle. Java. Ajoutez: l» Lygœus profanusFahr . S. lî. 211. 33 { Mictis cruciftra Leach. ), — 2° Lygceus tembrosus. id. 204. 5., PL^NIFRONTS. NlÎMATOPIDES. 152. BISCOGASTRE. 191 DEUXIÈME RACE. * PLÉNIFRONTS. PLENIFRONTES*. Cette race se dislingae de la précédente par une tête dont les tubercules antennifcres ne sont pas aussi saillants, et qui présente , au lieu d'une échancrure, une carène plus ou moins saillante qui remplit l'intervalle entre eux , d'où le nom de Plénifronts, donné par nous à cette race. Nous la divisons en deux groupes. Groupe I. NÉIKIATOPIBES. Ce groupe se distingue du suivant par un caractère con- stant et très-remarquable , qui est d'avoir toutes les cuisses armées d'épines en dessous , les postérieures étant plus épaisses que les autres , surtout dans les mâles. Genre 152. DISCOGASTRE, DISCOGASTER Burm. Coreocoris. Blanch. Tête carrée, avec une lamelle ou carène s'avançant en pointe mousse entre les antennes. — Yeux assez petits, globuleux, saillants. — Ocelles gros. — Antennes grêles, un peu plus lon- gues que la moitié du corps ; premier article le plus long et le plus gros de tous ; le second plus long que le troisième ; le qua- trième plus court que le précédent, fusiforme, un peu épaissi. — £ec court , son troisième article se coudant en dedans avec le se- cond ; le quatrième plus long que le troisième et venant s'appli- quer dans une rainure que le mésoslernum (pi. 4. Gg. 6 a) pré- sente , et qui s'avance entre l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax trapézoïdal antérieurement , semi-lunaire postérieu- rement , à angles postérieurs largement saillants en pointe , les bords latéraux antérieur et postérieur denticulés. — Ély très aussi longues que l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales nombreuses , très-régulières. — Abdomen extraordinairement dilaté de chaque côté , de manière à former un rhombe. — Pattes assez longues et grêles, les postérieures plus longues que les au- tres; cuisses très-peu épaissies, épineuses en dessus et en des- sous. Du grec 5{5xo< , disque , et Ya^tTip , ventre. 192 UilÉR. GiOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. 1. D. RHOMBOÏDE. Discogaster rhomboideus Kl. (PI. Ix. fig. 6). Burm. Ent. II. 315. 1. — Coreocoris rhomboideus. Blanch. Hist. nat. ins. III. 120. . (Long. 0,025; larg. 0,016). D'un jaune sale. Une petite tache brune sur le disque de la partie coriace des élytres. Cuisses à épines noires. Femelle. Rio-Janeiro; Mexique? Geiïre 153. * MOZENE. MO ZEN A \ Antennes à articles à peu près d'égale longueur. — Pro- thorax ayant ses angles postérieurs dilatés et relevés en oreilles larges. — Abdomen ovalaire et dilaté, dépassant les élytres de chaque côté , ses bords relevés et offrant une dent à chaque seg- ment. — Cuisses postérieures assez épaisses , plus renflées que les autres. Tous les autres caractères sont ceux des Disco- gaslres. De l'hébreu JîK , o^en, oreille. 1. * M. CUISSES ÉPINEUSES. Mozcno spinicrus *. (Long. 0,028 ). D'un brun jaunâtre. Une sinuosité de chaque côté du prothorax, au-dessous de la dilatation auriculaire de ses angles postérieurs; cette dilatation presqu'arrondie, avec une petite pointe au milieu à son extrémité. Dessus du corps légèrement rugueux , brunâtre , tacheté de jaunâtre, surtout sur la partie coriace des élytres ; membrane d'un brun luisant uniforme. Une bande jaunâtre , peu distincte , placée à la base de chaque segment abdominal , en dessus. Dessous du corps , antennes et pattes jaunâtres. Femelle. Mexique. Collection de M. Guérin-Méneville. Genre 154. * METOPODE. METOPODUS (Metapodius Westw. )*. Cimex. Drur. — Lygœus Fabr. — Acanthocephala Lap. — Diactor. Burm. — H. Schaff. — Anisoscelis. Blanch. Corps allongé. — Tête petite , non saillante en avant entre les antennes, les tubercules antennifères formant son extrémité antérieure , mais avec une foliole plate , mince et paraissant , vue en dessus, comme unç épine qui s'avance entre les tubercules.— PL^NIFRONTS. NÉMATOPIDES. 155. MÉTOPODE. IqS Yeuœ gros, fortement saillants. — Ocelles très-saillants, situés auprès et en arrière des yeux. — Antennes presque aussi lon- gues ou plus longues que le corps , filiformes ; premier article un peu plus gros que les autres et un peu plus long que le sui- vant; les second et le troisième à peu près d'égale longueur; le quatrième, le plus long de tous. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires , ses articles à peu près de la même lon- gueur.— Proihorax trapézoïdal, rétréci en avant, élargi et for- tement relevé en arrière ; ses angles postérieurs saillants en pointe plus ou moins aplatie. — Écusson assez grand , triangu- laire. — Elylres à partie coriace très-épaisse ; membrane très- obscure, à nervures saillantes, plus ou moins nombreuses. — Ab- domen un peu plus court que les élytres, allongé, à bords aplatis, dépassant quelquefois un peu les élytres de chaque côté. —Pattes fortes et longues, les postérieures beaucoup plus grandes que les autres ; cuisses dentées en dessous , les postérieures beaucoup plus que les autres et plus renflées , mais bien plus fortement dans les mâles ; jambes postérieures plus ou moins dilatées en rebords aplatis. Du grec [iéxwTrov, front , et ôôoùî, dent. M. Westwood, qui a créé ce nouveau nom générique (Hop. Cat.ll. 4), sans en donner la racine, a écrit MetaiJodius par erreur, sans doute. Le nom û'Acanthocephala donné primitivement à ce genre par M. de Laporte de Castelnau ( Hémipt. 29 ) , appartient déjà , dit M. Burmeister, à une famille de Vers intestinaux. 1. M. LATipÈDE. Metopodus latipes Drur. Cimex latipes Drur. Ins. III. 63. pi. XLV. fig. 3. — Lygœus com- pressipes Fabr, S. R. 209. 2li. — Diactor compressipes. Buim. Ent. II. 33'i. 1. — H. Schaff. W. III. 93. tab. CIII. fig. 317. — Anisoscelis compressipes. Blanch. Hist. iiat. ins. III. 122. 1. — La Punaise à pattes membraneuses. Stoll. Punais. 16. pi. IL fig. 14. (Long. 0,095). D'un brun ferrugineux. Surface du protliorax granu- leuse. Nervures de la partie coriace des élytres , rougeâtres. Dilatation des jambes postérieures très-large , occupant toute leur étendue , avec une dent et une sinuosité au côté externe ; cette dilatation étroite au côté interne , avec un plus grand développement semi-circulaire à la base. Tarses pâles, ainsi que l'extrémité du dernier article des antennes. Mâle et femelle. Commun au Brésil. HÉMIPTÈRES. 13 194 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. Genbe 155. PACHYLIS. PACHYLIS Le P. etServ. — Burm. — Blanch. — Lygœus Fabr. Tête petite ; tubercules antennifères peu saillants, avec une la- melle qui, vue en dessus, paraît presque comme une pointe mousse entre eux. — Veux gros , saillants. — Ocelles très-sail- lants , rapprochés des yeux. — Anlennes grandes, un peu plus courtes que le corps; premier article très-grand et un peu épaissi , le second un peu plus court que lui , grêle, cylindrique ; le troisième encore plus court , mais dilaté en ovale à son extré- mité ; dernier article beaucoup plus long qu'aucun des autres, pointu. — Bec court , dépassant peu l'insertion des pattes anté- rieures. — Prothorax trapézoïdal , à angles postérieurs peu ou point saillants. — Écusson triangulaire. — Elytres aussi longues ou un peu plus longues que l'abdomen ; membrane obscure , â nervures longitudinales assez nombreuses. — Abdomen ovalaire , à bords aplatis , dépassant les élytres de chaque eôté et épineux dans les mâles. — Pattes assez courtes, fortes; cuisses posté- rieures trés-renflées , avec de fortes épines en dessous , dans les mâles ; jambes postérieures , dans ce même sexe , assez aplaties , avec une ou deux fortes dents au côté inférieur, vers l'extrémité; tarses munis d'une brosse en dessous. Du grec Ttayùç, épais. 1. P. DE Pharaon. Pachylis Pharaonis Fabr. Burm. Ent. II. 338. 2. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 122. 2. Hém. pi.- 3. fig. 8. et pi. Ix. fig. 1 ( la larve ). — Lygœus Pharaonis Fabr. S. R. 208. 20. — La Punaise de Pharaon. StoU. Punais. 19. pi. III. fig. 20. (Long. 0,035). Brune. Bords latéraux et postérieur du prothorax, et deux bandes longitudinales sur son disque, bords del'écusson, une tache triangulaire et médiane placée à sa base , nervures des élytres et taches sur les côtés de l'abdomen , d'un rouge ferrugineux. Mâle et femelle. Cayenne. Ajoutez : Lygœus laticornis Fabr. S. R. 208. 21. — H. Schaff. tab, XCII. fig. 276 (le mâle ) et 277 { la femelle). PLIÉNIFRONTS. ^ÉMATOPIDES. 157. MÉX.UQUE. 195 Genre 156. * SPATHOPHORE. SPATHOPHORA \ Lygœus Fabr. — Pachylis. Burm. Antennes plus longues que le corps; second article guère plus long que le troisième et spatuliforrae comme lui , quoique la spatule moins prononcée. — Prothorax à angles postérieurs saillants en épine. — Abdomen- aWongé , non ovalaire , ses bords ne dépassant pas les élytres de chaque côté. — Cuisses posté' Heures très -épaisses dans les deux sexes; jambes postérieures aplaties, avec une forte dent interne dans les deux sexes. Les au- tres caractères sont ceux des Pachylis. Du grec arM-r^ , spatule , et çopôî , portant. 1. S. DOUBLE MASSUE. SpathophoTa bidavata Fabr. Lygœus biclavatus Fabr. S. R. 308. 22. — Pachylis bidavata. Burm. Ent. II. 338. 1. — La Punaise à antennes en massue. Stoll. Punais. hh. pi. X. fig. 67. (Long. 0,030). Brune, avec quatre bandes longitudinales sur le pro- thorax , les bords de l'écusson , les nervures de la partie coriace des élytres , deux bandes longitudinales de chaque côté du sternum , l'extré- mité des jambes postérieures , les quatre pattes antérieures , la base des trois premiers articles des antennes, le quatrième et la tête, d'un jaune sale. Le reste des pattes postérieures, brun; l'extrémité du premier article des antennes et les spatules du second et du troisième article, noires. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 157. ' MÉLUQUE. MELUCHA\ Corps assez allongé. — Antennes ayant leur second article beaucoup ^lus court que le premier; le troisième à peu près de la longueur du second ; le quatrième beaucoup plus long que le précédent. — Bec ayant ses second et troisième articles courts , à peu près d'égale longueur entre eux. — Jambes postérieures dilatées de chaque côté en forme d'ais ou foliole plus ou moins allongée ou ovalaire , cette dilatation présentant une dent au côté interne dans les mâles. Les autres caractères sont ceux des Physomères. De l'hébreu nil , lucha , planche , ais, à cause de la dila- tation des jambes. 196 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TI?TRAGONOC^PHALES. 1. * M. coD A LIGNES. Meluchu lineicollis *. (Long. 0,020-25 ; larg. 0,010 femelle : 0,006-7 mâle). Jaunâtre , ponc- tué de brun , avec quatre lignes longitudinales brunes sur le prothorax; les deux intermédiaires se réunissant au bord antérieur. Élytres couvertes de points enfoncés bruns , formant des lignes longitudinales ; membrane brune. Antennes ayant leur second , et notamment leur troisième article un peu aplatis ou prismatiques. Cuisses intermédiaires denticulées en dessous; les postérieures fortement en scie. Dilatation des jambes posté- rieures ovalaire , et en arc au côté externe. Toutes les pattes jaunâtre- brun ; l'extrémité des jambes postérieures d'un jaune pâle. Mâle et femelle. Brésil. Genre 158. PHYSOMÈRE. PHFSOMERUS Burm. Cimex. Drur. — Lygœus Fabr. —Midis. Blanch. Corps allongé.— Te'/e carrée, à tubercules antennifères saillants, mais sans échancrure entre eux, avec une petite lamelle ou carène saillante au milieu d'eux , ce qui donne à la tète une apparence un peu triangulaire en avant. — Antennes assez grandes, à articles cylindriques ; le premier article grand ; le second beaucoup plus grand que le premier, mais un peu moins gros ; le troisième plus court que le second ; le quatrième pas plus long que le troi- sième , à peu près de sa longueur. — Bec atteignant à peine l'in- sertion des pattes intermédiaires; son troisième article très- court, les autres plus longs et à peu près d'égale longueur entre eux. — Proihorax trapézoïdal , à angles postérieurs non ou peu saillants en pointe aiguë , non relevés ni aplatis. — Élylres pas plus longues que l'abdomen, aussi larges que lui. — Pattes assez courtes et fortes ; cuisses postérieures renflées , surtout dans les mâles , et dentées en dessous ; jambes postérieures , dans ce sexe, un peu arquées et armées d'une dent notable vers le milieu, puis finement denticulées au delà de cette dent. Du grec (puiâw , enfler, et [xiripôç , cuisse. 1. P. GROssiPÈDE. Physomerus grossipes Fabr, Burm. Ent. II. 341. 1. — Lygœus grossipes Fabr. S. H. 203. 3. — - Cimex umbrosus Drur ? Ins. III. 6Z|. pi. XLV. fig. 7. — Midis • grossipes. Blanch. Hist. nat. ins. III. 121. 3. ;Long. 0,022 - 24). Brnn en dessus et pubescent, avec trois bande- PLÉN[FRONTS. NÉMATOPlDES. IGO. ARCHIMSRE. 197 lettes en trident sur le prothorax , et des lignes sur la partie coriace des élytres, rougeâtres. Angles postérieurs du prothorax, mousses et à peine saillants. Dessous du corps jaunâtre, avec de nombreux petits p(;inls noirs. Pattes rougeâtres; cuisses postérieures largement annelées de brun; jam- bes postérieures du mâle un peu aplaties et sinuées; la dent interne large et très-notable. Antennes noires. Mâle et femelle. Java. Genre 159. * PIEZOGASTRE. PIEZOGASTER \ Corps ovalaire. — Antennes assez courtes, premier article assez grand , le second pas ou à peine plus grand que lui. — Bec dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures ; second et troisième article à peu près d'égale longueur. — Prothorax en trapèze, assez élargi en arrière; ses angles postérieurs légère- ment, saillants, aplatis et arrondis. — Élytres à membrane chargée de nombreuses nervures longitudinales. — Abdomen ovalaire , notablement dilaté et dépassant de chaqiie côté les ély- tres ; plaque anale des mâles très-saillante , arrondie , l'extré- mité du ventre se relevant en gros tubercule dans ce sexe. — Cuisses antérieures dentées en dessous, surtout vers l'extré- mité. Les autres caractères sont ceux des Physomères. Du grec itié^w , déprimer, et yajxTip , ventre. 1. * P. NOTÉ DÉ BL.1NC. Piczogastef albonotatus *. (Long. 0,020). D'un brun ferrugineux , les côtés de l'abdomen ayant une tache blanche transversale à la base de chaque segment. Côtés du prothorax finement denticulés. Antennes et pattes assez velues; leur extrémité pâlissant un peu. Mâle. Amérique septentrionale. Genre 160. ARCHIMÈRE. ARCHIMERUS Burm. Pachijmeria Lap. Prothorax k angles postérieurs très-saillants et pointus, les bords latéraux 'denticulés. — Écusson triangulaire, court et non lancéolé. — Abdomen coupé carrément et doublement sinué à son extrémité , au moins dans les mâles , seul sexe que nous connaissions. — Cuisses postérieures ayant quelques tubercules 198 HIÉTÉR. GÉOC. SUPERIC. T^TRAGONOCÉPHALÈS. en dessous , fortement mais non brusquement renflées. Les autres caractères sont ceux des Méropachys. Du grec àp^ri , principauté , et iJ.Tip6ç , cuisse. M. Burraeister {ErA. II. 321) a changé le nom de Fachymeria en celui d'Ar- chimerus , parce qu'il existe déjà un genre du nom de Paehy- merus. 1. A. ARMÉ. Archimerus armaius Lap. (PI. 5. fig. 6.) Fachymeria armata Lap. Hémipt. 28. pi. 53. fig. 2 ( écusson et patte). (Long. 0,018). D'un fauve brun. Écusson jaune. Dessous du corps jaunâtre. Mâle. Brésil. Genre 161. MEROPACHYS. MEROPACHYS {Meropachus Lap.) Burm. — BruU.— Blanch. Tête carrée, avec une forte carène saillante en pointe mousse entre les antennes , et donnant à la tète une forme presque trian- gulaire ; tubercules antennifères à peine saillants. — Feuœ glo- buleux , saillants. — Ocelles assez distincts.— y^nimnes plus lon- gues que la moitié du corps ; le premier article le plus long , s'épaississant un peu vers l'extrémité ; les second et troisième cy- lindriques , devenant successivement plus courts ; le quatrième au moins aussi long que le troisième , fusiforme. — Bec court , dé- passant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Frothorax trapézoïdal , très-rugueux et bombé ; angles postérieurs peu saillants -, son bord postérieur coupé droit , avec une dent remar- quable de chaque côté; poitrine large et grosse. — Ecusson en pointe allongée , atteignant à peu près le milieu de l'abdomen , se rétrécissant postérieurement pour former la figure d'un fer de lance arrondi sur les côtés. — Ebjires pas plus longues ni plus larges que l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales nombreuses et régulières. — Abdomen gros à la base , se rétré- cissant vers l'extrémité, et plus ou moins allongé ( pi. 5. fig. 5 a). — Pa//es' fortes, les antérieures elles intermédiaires assez courtes; cuisses peu épaissies; pattes postérieures très-grandes, avec les cuisses renflées postérieurement, épineuses en dessous, les jam- PLENIFRONTS. NEMATOPIDES. 162. KEMATOPE. 199 bes assez courtes , aplaties et arquées en dedans avec une épine forte et aiguë , à l'extrémité , du côté interne (pi. 5. fig. 56. 6a.) ; tarses grands et grêles. Du grec tJ-opô;, cuisse, et to/ùç, épais- 1. M. NOIRATRE. Meropachys niyricans Lap. ( PI. 5. fig. 5. ) Burm. Ent. II. 322. l.—Meropachus nigricans Lap. Hémipt. 28. pi. 53. fig. 1. (Long. 0,015). Brun, très-rugueux en dessus. Cuisses très-brusque- ment et fortement renflées postérieurement. Écusson échancré à son ex- trémité dans la femelle , coupé carrément dans le mâle. L'abdomen de celui-ci plus allongé. Mâle et femelle. Brésil. 2. M. GRÊLE. Meropachys gracilis Burm. Ent. II. 322. 2. — Brull. Hist. nat. insect. IX. 372. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 327. 2. (Long. 0,915-20). Jaunâtre, peu granuleux en dessus. Cuisses posté- rieures en fuseau et non brusquement renflées, pâles. Écusson n'atteignant pas le milieu de l'abdomen, et finissant en. pointe légèrement arrondie. Mâle et femelle. Brésil. Genre 162. NÉMATOPE. NEMATOPUS Latr. (1). — Lap. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — Lyg vus Fabr. — Wolff. m Corps allongé. — Tête presque triangulaire , rétrécie en cou derrière les yeux , avec une carène en forme de pointe mousse saillante entre les tubercules antennifères, qui sont assez saillants, mais que cette carène dépasse cependant. — Zei*,ï; très-globuleux, saillants. — Ocelles très-saillants, rapprochés des yeux, — An- tennes aussi longues que le corps, filiformes ; premier article à peine plus épais que les autres ; les deux suivants moins grands que lui , à peu près d'égale longueur entre eux ; le quatrième plus grand que les deux précédents réunis, — Bec court , dépas- sant de très-peu l'insertion des pattes antérieures ou atteignant (!) Fam. nat. 4^0. 200 HÉTÉR. GiOC. SUPÉRIG. T^TRAGONOCriPHALES. à peine celle des pattes intermédiaires ; son troisième article court , les autres plus longs , à peu près d'égale longueur entre eux. — Prolhorax trapézoïdal, un peu plus large en avant que la partie postérieure de la tète ; angles postérieurs ordinairement à peine saillants. — Élyires (membrane des) obscure, à nervures lon- gitudinales droites, peu nombreuses, quelques-unes fourchues. — AbclomenaMongé, à peu près de la longueur des élyires, ne les dé- passant pas , ou très-peu , de chaque côté. — Faites longues , les postérieures un peu plus que les autres; cuisses armées d'épines en dessous ; les postérieures notablement renflées , ayant ordi- nairement une forte épine vers leur base , dans les mâles , avec les jambes grêles, épineuses en dessous, ordinairement sinuées et armées d'une forte épine vers la base, dans les mâles. Du grec voiJta , fil, et tioO? , pied. 1. N. INDIEN. IVematopus indus Linn. Cimex indus Linn. 3Ius. Ulr. 176. 10. — Lygœus gaîlus Fabr. S. II. 215. 49 (leniâle). — Wolff. le. cim. 106. IQO.tab. X, fig. 100 (le mâle). — Lygœus indus Fabr. S. R. 216. 52 {nec Stoll) (la femelle). — JYematopus gallus. Biirm. Ent. II. 337. 2 ( nec Laporte). — Blanch. Hist. nat. ins. III, 12Zi (necl^aporte). — La Punaise à bout d'abdomen noir. Stoll. Punais. 46. pi. X. fig. 72. (Long. 0,015 - 18). D'un brun ferrugineux bronzé. Abdomen rouge, anus noir. Partie coriace des élytres à nervures jaunâtres. Jambes , tarses et base des trois derniers articles des antennes , pâles. Mâle et femelle. Cayenne. 2, N. A NERVURES. JVematopus nervosus Lap. Hémipt. 30 (en rejetant le synonyme de Stoll, qui appartient à un Mctopodus très-voisin du latipes ). — La Punaise à écusson cuivré. Stoll. Punais. Ul. pi. XXXVL fig. 255. (Long. 0,018). Très-voisin du iV. indus, mais un peu plus grêle et d'un bleuâtre métallique assez brillant, qui passe quelquefois , mais rare- ment , au brun ferrugineux. Abdomen noir-bleu en dessous , comme le reste du corps, dans le mâle, mais avec un long disque jaune-rougeâtre ventral dans la femelle. Prothorax finement bordé de jaunâtre antérieu- rement et à sa partie postérieure. Écusson bordé de cette couleur. Mâle et femelle. Cayenne. 3. N. PEiNTADE. IVematopus meleagris Fabr. Burm. Ent. II. 337. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 12/(. 1. — Lygœus PL^NIFRONTS. N^MATOPIDES. 163. PÉTAI.OPS. 201 meleagris Fabr. S. R. 215. ^18. — Wolfif. le cim. 23. 23". tab. III. fig. 23 (mâle et femelle). — La Punaise vert foncé. StoU. Punais. 121. pi. XXX. fig. 213 ; et la Punaise à pattes en scie. id. 154. pl.XXXVIII. fig. 278. (Long. 0,020). D'un brun ferrugineux bronzé bleu-verdâtre , avec les quatre pattes antérieures , les tarses et l'extrémité des antennes ordinaire- ment pâles. Jambes postérieures du mâle point sinuées, mais armées d'une épine vers le milieu. Mâle et femelle. Chine. Genre 163. "^ PÉTALOPS. PETALOPS''. Nemalopus. Serv. Tête carrée, avec une lamelle saillante en pointe aiguë entre les antennes; tubercules antennifères à peine saillants. — Yeux gros , globuleux , très-saillants. — Ocelles gros et très-saillants, plus éloignés entre eux que des yeux. — Antennes à peu près aussi longues que le corps, grêles; les trois premiers articles à peu près d'égale longueur entre eux; le quatrième grêle, plus long que les deux précédents réunis. — Bec long et fin, dépas- sant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prolhorax trapé- zoïdal, incliné en avant; ses angles postérieurs saillants en pointe fine et aiguë. — Élytres de la longueur et de la largeur de l'ab- domen , à peu près ; leur membrane à nervures assez peu nom- breuses , droites ; ailes un peu plus courtes que l'abdomen. — Abdomen allongé , presque linéaire , finissant en pointe arrondie. — Pattes grêles , longues , les postérieures plus que les autres ; toutes les cuisses légèrement dentées en dessous , les postérieures peu renflées ; jambes très-grèles. Du grec itéxaî^ov, feuille, et û»];, face. 1. P. ÉLÉGANT. Petalops elegans Serv. JVematopus elegans Serv. Mag. zool. Guér. pi. 27 (la femelle). — La Punaise à luisant d'or. Stoll. Punais. 38. pi. VIIl. fig. 55 (le mâle). (Long. 0,018). Dessus du corps d'un bleu verdâtre métallique brillant, jaunâtre en dessous , avec des taches d'un vert bleuâtre métallique de chaque côté du sternum. Une bande jaune , arquée , sur le devant du pro« thorax , laquelle vient rejoindre les angles postérieurs. Élytres ayant les nervures de leur partie coriace d'un vert métallique brillant, se détachant sur un fond bleu métallique ; membrane brune à reflet doré. Pattes pâles; 202 HETÉR. GÉOC. SUPBRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. cuisses postérieures annelées de brun au milieu et à l'extrémité. Antenues noires avec la première moitié du dernier article y pâle. Femelle* Cayenne* Groupe 2 HOMÉOCÉRIBES. Ce groupe se distingue du précédent par des cuisses mutiques, les postérieures n'étant pas plus grosses que les autres; les pattes grêles en général. Genre 164. * SONDARE. SUNDARUS\ Tubercules antenniféres très-saillants. — Prothorax à côtés notablement dilatés et relevés en oreilles larges. Tous les autres caractères sont ceux des Paryphès. Nous ne connaissons aucun mâle de ce genre. Du sanscrit 3"^ . sundara , élégance. 1. * S. EN DEDiL. Sundarus neniator*. (PI. Û. fig. 9). (Long. 0,020). Prothorax à oreilles arrondies au bout, aussi larges à l'extrémité qu'à la base au moins, finement denticulées à l'entour, un peu échancrées vers la base eu avant. Partie postérieure du prothorax et ély- tres d'un noir de velours intense. Tête , partie antérieure du prothorax , écusson et un rebord étroit tout autour de la partie coriace des élytres , d'un jaune tranchant. Dessous du corps d'un brillant métallique doré , pourpre et verdâtre. Antennes et pattes d'un vert métalUque. Femelle. Cayenne. Genbe 165. PARYPHÈS. PARYPIÎÈS Burm. — Blanch. — Coreus. Le P.etServ. Corps allongé. — Tête coupée droit et brusquement inclinée au delà des antennes ; tubercules antenniféres plus ou moins sail- lants , avec une carène assez faible entre eux. — Yeux petits, globuleux , très-saillants. — Ocelles très-saillants , plus distants entre eux que des yeux. — Antennes à peu près aussi longues que le corps , filiformes ; premier article long, à peine plus gros que les suivants ; le second à peu près de sa grandeur , le troi- sième un peu plus court que le second , le quatrième plus long que le précédent. — Bec atteignant l'insertion des pattes inter- M PLENIFRONTS. HOMÉOCÉRIDES. 166. HOMÉOCÈRE. 203 médiaires. — Prothorax incliné en avant , trapézoïdal; ses an- gles postérieurs non ou faiblement saillants en pointe. — Ély- tres de la longueur et de la largeur de l'abdomen; leur mem- brane à nervures longitudinales droites et assez peu nombreuses. — Abdomen allongé, presque linéaire. — Pattes longues et grêles ; toutes les cuisses de la même grosseur , non ou à peine renflées, sans épines. Du grec irapu-ffi , prétexte , vêtement des Romains. 1. P. GAI. Panjphes lœtus Fabr. Burm. EnU II. 336. 1.— Blanch. Hist. nat. ins. ÎII. 124. 1.— Lygœus lœtus Fabr. S. H. 212. 35. — Coreus cinclus Le P. et Serv. Enc. X. 60. h. — La Punaise à bande orange. Stoll. Piinais. 15. pi. II. fig. 15. (Long. 0,016-20). D'un noir bleuâtre , cliagriné en dessus; d'un verdâtre métallique brillant en dessous. Tête , une large bande transverse sur les élytres et à la base du ventre , et les cuisses , jaunes. Antennes , jambes et tarses d'un brun noir. Mâle et femelle. Cayenne. Gerbe 166. HOMEOCERE. HOMJEOCERUSBarm. Tête sans prolongement , le front coupé droit, avec une carène a peine indiquée entre les antennes — Antennes assez longues ; leurs deuxième et troisième articles presque égaux en longueur; le quatrième épaissi, assez court, fusiforme. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prolhorax relevé et bombé en arrière ; ses angles postérieurs peu ou point saillants , plus ou moins arrondis. — Ehjlres pas plus longues que l'abdo- men ; membrane à nervures longitudinales et fourchues , assez nombreuses. — Abdomen ne débordant pas, ou à peine, les élytres de chaque côté. — Cuisses de même grosseur , à peine renflées , sans épines. Du grec ô[xoioç , semblable , et xépaç, corne. Nous ne compre- nons pas l'application de ce nom générique, dont M. Burmeister ne donne pas la racine. 1. H. NiGRiPÈDE. Homœocerus nigripes Kl. Burm. Ent. IL 316. 3. (Long. 0,016; larg. 0,006). D'un rougeâtre brun en dessus. Bofds latéraux de la tête et du protliorax, noirâtres. Membrane des élytres enfuniée.Dessous % 204 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. du corps jaune clair, parsemé de points noirs, fins et distaats. Pattes noires ou ferrugineuses. Antennes rouges, avec le premier article , l'extrémité du second, et le troisième, noirs. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. 2. * H. MINIME. Homœocerus minimus *. (Long. 0,007). D'un brun jaunâtre en dessus, ponctué; devant du pro- thorax plus pâle. Dessous du corps jaunâtre, ainsi que les antennes et les pattes ; les premières de la longueur des deux tiers du corps environ , leur quatrième article gros et noir. Mâle. Java. Genre 167. * CHÉROMMATE. CHOEROMMATUS*. Corps ovalaire, déprimé, rugueux.— Te ife parfaitement carrée, avec une carène à peine indiquée entre les tubercules anten- nifères. — Yeux petits, globuleux. — Ocelles assez gros, placés en arrière des yeux. — Antennes assez courtes ; premier article gros, à peu près de la longueur de la tête, très-rugueux et à poils courts comme les suivants ; le second un peu plus grand et moins gros que le premier, et à peu près de la longueur et de la grosseur du troisième ; le quatrième très-petit, en ovale allongé. — Bec appliqué contre la tête à sa base , atteignant à peine l'in- sertion des pattes intermédiaires. -^ Prothorax trapézoïdal, peu allongé , à angles postérieurs point ou très-peu saillants. — Élytres rugueuses, de la longueur de l'abdomen dans les mâles , plus courtes que lui dans les femelles ; membrane à cellules très-nombreuses et irrégulières. — Abdomen en ovale pointu et allongé postérieurement, dilaté et dépassant les élytres de chaque côté , de manière à former presque un rhoinbe ; son ex- trémité découpée en petites folioles dans les femelles , échancrée dans les mâles. — Pattes courtes et fortes, à peu près de même longueur et de même grosseur entre elles , rugueuses et à poils courts. Du grec yotpoî , porc , et ôfiiia , œil , par allusion à la peti- tesse des yeux. 1. * C. PCLVÉRULENT. Chcurommatus farinosus *. (PI. a. fig. li). (Long. 0,012-13). Corps gris, couvert d'une matière blancliûtre , comme si l'insecte avait été plongé dans de la farine. Mâle et femelle. Sénégal. PL^NIFRONTS. HOM^OCÉRIDES. 168. VERIaUSIE . 205 Genre 168. VERLUSIE. FERLUSIA Spin. Coreus Fabr. — Wolff. — Le P. et Serv. — Schill. — Hahn. — L. Duf. — Brull. — Ramb. — Blanch. — Lygœus. Coqueb. — Cimex. Tign. — Syromastes, Burm. Front prolongé en une espèce de pointe ou de lamelle entre les antennes; tubercules antennifères sans épines au côté in- terne ni externe. — Veux petits, globuleyx. — Ocelles dis- tants entre eux autant que des yeux. — Antennes plus longues que la moitié du corps; le dernier article épaissi, fusiforme; le premier plus gros, mais à peu près de la longueur des deux sui- vants. — Bec fin , atteignant l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax trapézoïdal, s'élargissant en arrière; ses angles pos- térieurs un peu saillants , aplatis et arrondis. — Élytres pas plus longues, mais plus étroites que l'abdomen. — ^ôdomew ayant les côtés très-dilatés , de manière à former ensemble un carré à an- gles plus ou moins arrondis ; son extrémité découpée en petites folioles dans les femelles , entière dans les mâles. — Pâlies grêles; cuisses de même grosseur, peu renflées, sans épines; jambes droites. Ferlusia , anagramme de Falerius. 1. V. CARRÉE. Ferlusia quadrata [Fabr. Spin. Hémipt. 147. — Coreus quadratus Fabr. S. B.. 199. 3G (le mâle). — Coreus rhombeus. id. 35 ( la femelle ). — Coreus quadratus Wolff. le. cim. 70. 67. tab. VII. fig. 67 (mâle et femelle )(1).— Schill. Beitr. 40. 3 ( mâle et femelle ). tab. IV. fig. 3 ( la femelle ). — Hahn. JV. II. 104. tab. 61. fig. 187. — L. Duf. Rech. Hémipt. 33. 3. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 363. 4. — Ramb. Faun. And. II. 137. 8. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 119. 5. Hém. pi. 3. fig. 6. — Lygœus qua- dratus. Coqueb. III. ic. 1. 37. tab IX. fig 12. — Cimex rhombeus. Tign. Hist. nat. ins. IV. 266. — Coreus rhombeus. Le P. et Serv. Enc. X. 59. 2. — Syromastes quadratus. Burm. Ent. II. 314. 1. — La Punaise à abdomen carre. Stoll. Punais. 26. pi. V. fig. 36. (Long. 0,010). D'un brun jaunâtre en dessus; jaunâtre pâle en des- sous. Dernier article des antennes , brun. Mâle et femelle. France. Très-commune aux environs de Paris , sur diverses plantes. (l) Cet auteur ajoute : larva horrida , hispida. 206 HÉTÉR. G^OC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCI^PHALES. TROISIÈME RACE. * SPINIFRONTS. SPJNlFRONTES\ Cette race se distingue des deux précédentes par l'exis- tence d'une épine sur la tête, près de la base dps antennes, de chaque côté , ou du moins par le premier article des an- tennes épineux. Groupe I. SVROMASTIDES. Ce groupe se dislingue du suivant par des cuisses posté- rieures notablement plus épaisses que les autres. Genre 169. SYROMASTE. SYROMASTES Latr. (1). Bnrm. — Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Tign. — Co- reus Fabr. — Wolff. — Coqueb. — Latr. — Schill. — L. Duf. — Brull. — Ramb. — Blanch. Tête carrée , ne se prolongeant point entre les antennes ; tu- bercules antennifères saillants et portant , au côté interne , une épine fine qui se dirige en dedans et converge avec l'autre. — Yeux globuleux, saillants. — Oa-Z/fs .très-apparents, gros, placés en arrière des yeux et distants entre eux. — Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps ; premier article gros , légèrement prismatique , à peu près aussi long que chacun des deux suivants , qui sont grêles et cylindriques ; le troisième un peu plus petit que le second ; le quatrième en ovale allongé , un peu épaissi, plus court que le troisième. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Proihorax trapézoï- dal, se relevant en arrière; ses angles postérieurs dilatés et plus ou moins arrondis, très- saillants. — Ecusson triangu- laire , assez grand , à côtés à peu près égaux. — Élyires ayant leur partie coriace assez grande , large et opaque ; membrane chargée d'un très-grand nombre de nervures longitudinales fines, saillantes, et offrant une espèce de guillochage. — Abdomen à bords aplatis , membraneux , arrondis et dépassant les élytres (i) Fain. nat. 4^0, SPINIFRONTS. 8YR0MASTIDES. 169. STROMASTE. 207 de chaque eôté. — Pattes assez fortes , assez courtes , presque de même longueur entre elles ; cuisses non ou peu renflées , d'égale grosseur , avec quelques dents en dessous ; jambes légè- rement contournées en S. Du grec aûpu , traîner, et jiatdxôç , mamelle? Du moins nous ne voyons pas d'autre étymologie qui soit applicable à ce genre. Dans notre hypothèse , il faudrait alors écrire Syromastus. D'après M. L. Dufour , la bourse odorifique du S. margi- natus ressemble à celle des Pcntatomes (1). L'appareil vulvaire de la femelle est logé , enchâssé dans une échancrure profonde du dernier segment ventral de l'abdomen ; on voit dans un large sinus du segment dorsal correspondant deux petits segments supplémentaires qui n'existent point dans le mâle , et qui forment la table supérieure ou le couvercle de l'appareil. Il y a un oviscapte peu développé et non apparent extérieurement (2). L'extrémité de l'abdomen du mâle est largement tronquée et entière (3). L'armure copulatrice n'est point ici, comme dans les Pentatomes. une pièce logée dans une échancrure du dernier segment de l'abdomen ; ce segment est tronqué en arrière , simple et entier. C'est à sa face ventrale et non dorsale qu'est placée l'armure copulatrice qui a la forme d'une sorte de boîte cornée , ovalaire , légèrement convexe en dessous , plate en des- sus (4). Les œufs sont remarquables par leur grandeur et leur con- figuration. Ils représentent un sphéroïde comprimé dans son contour et tronqué d'un côté. Ils sont roussâtres , glabres, lisses, parfois irisés. A la loupe , ils paraissent pointillés ou finement chagrinés ; au microscope , la coque présente un tissu aréo- laire (5). 1. S. MARGiNÉ. Syromastes marginatus Linn. Burm. Ent. II. 315. û.— H. Schàff. IF. IV. 98. tab. CXLI. fig. 443. — Cimex marginatus Linn. Faun. Suec. 923.— Tign. Hist. nat. ins. IV. (1) Rech. Hémipt. i6. (2) Jd. 204. (3) Id. 161. (4) Id. 162. (5) Id. 207. 208 EÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉiiXAGONOCÉPHALES* 268. — Cimex auriculatus De Géer. Méni. III. 272. 17. — Coreus marginatus. Fabr. S. R. 192. 6.— Wolff. le. cim. 20. 20. tab.Hl. fig. 20. — Latr. Gen. III. 118. 1. — Scliill. Beitr. 38. 1. tab. IV. fig. \.— L. Duf. Rech. Hémipt. 33. 1. — Brull. Hist. nat, ins, IX. 361. 2. - Bamb. Faun. And. II. 137. 9.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 119. 6. Hém. pi. 3. ng. 5. — Coreus venator. Coqueb. III. ic. 2. 82. tab. XIX. fig. 1 ( née Fabricius ). — La Punaise à bec. Geoffr. Ins. I. 446. 21. — La Punaise brune. Stoll. Punais. 26. pi. V. fig. 37. (Long. 0,012-15). D'un brun grisâtre. Côtés de l'abdomen ayant des taches rousses , rondes. Second et troisième article des antennes , pâles ; le quatrième, brun. Mâle et femelle. Fort commun en Europe, sur différentes plantes. Suivant M. L. Dufour, il s'accouple en juillet, et se plait de préférence sur la ronce et sur l'an- cholie. Genre 170. * ENOPLOPS. ENOPLOPS\ Cimex. Geoffr. — Coreus. Fabr.— Wolff. - Coqueb. — Schill. — Ramb. — Blanch.— Syromastes. Burm. Tête présentant une petite pointe saillante entre les antennes, et une épine derrière la base de ces dernières , au côté externe. — Antennes ayant leur premier article plus court que le second ; celui-ci plus long que le troisième; le dernier court, ovalaire. — Ciùsses à peine dentées en dessous et peu renflées , jambes droites. Les autres caractères sont ceux des Syromastes. Du grec ëvoTtTkOç, armé, et dit]/, face. 1. E. NACELLE. Enoplops scophu Fabr. Coreus scapha Fabr. S. R. 193. 9. — Wolff. Ic. cim. 69. 66. tab. VII. fig. 66. —Coqueb. lU. ic. 2. 82. tab. XIX. fig. 5. —Schill. Beitr. 39. 2. tab. IV. fig. 2. — Ramb. Faun. And. IL 138. 10. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 119. 7. — Syromastes scapha Burm. Ent. IL 315. 3. — La Punaise à ailerons. Geoffr. Ins. I. UliQ. 20 (en retranchant le synonyme de Linné , qui appartient au Syromastes marginatus ). (Long. 0,013-15 ). Brunâtre en dessus, jaune-gris en dessous. Angles antérieurs du prothorax uni-épineux. Côtés membraneux de l'abdomen ponctués de jaune sur le bord. Second et troisième articles des antennes, pâles; le quatrième , noir. Mâle et femelle. Europe méridionale. Quoique Geoffroy décrive cette espèce, nous n'avons jamais su qu'elle se trouvât aux environs de Paris. Ajoutez: Coreus spiniger Fabr. S. R. 194. lo. SPINIFRONTS. SVROMASTIDF.S. 172. AÏRACTE. 20î> Genre 171. * ANASE. ANASA*. Têle carrée , sans pointe aiguë ni épine entre les tubercules aniennifères, mais ayant une épine derrière la base de ces der- niers, au côté externe. — Antennes assez longues ; premier article assez allongé ; les second et troisième à peu près d'égale longueur , le quatrième épaissi , fusiforme , un peu plus court que le précé- dent. — Prothorax à angles postérieurs plus ou moins saillants. — Élyires (membrane des) à nervures longitudinales non très- nombreuses , n'offrant pas un guillochage semblable à celui des Syromastes.— ^6dome/i plus ou moins allongé. — Cuisses non ou à peine dentées. Les autres caractères sont ceux des Syromastes. Du sanscrit ^ , a, privatif, ci ^^ , nasa, nez. 1. * A. CORNUE. Anasa cornuta *. (Long. 0,015 }. D'un ferrugineux brunâtre. Angles postérieurs du pro- thorax très-saillants, et se dirigeant en forme de corne en avant. Abdomen allongé, presque linéaire. Dessus du corps couvert de points enfoncf^s. Nervures de la membrane des élytrcs, noires, tranchant sur un fond jau- nâtre. Anus noir. Dessous du corps et pattes d'un ferrugineux assez pâle. Antennes pâles, fortement annelées de noir; leur premier article grêle , très-allongé. Mâle. Brésil. Genre 172, ATRACTE. ATRACTUS Lap. Cor eus. Schill. Corps assez plat, rugueux en dessus. —Te/e carrée, avec une pointe près de la base des antennes, au côté externe , et une autre pointe entre les antennes. — Yeux globideux, assez saillants. — Ocelles placés en arrière des yeux. — Antennes assez courtes ; premier article gros, à peu près de la longueur de la tête ; le se- cond plus court que le troisième , grêle , se coudant notablement à son insertion avec le premier ; le troisième cylindrique , dilaté à son extrémité , en forme de penne d'une flèche dans les fe- melles , cylindrique dans les mâles ; le quatrième en massue (1). (i)?fous croyons que c" est par erreur que M. de Laporte de Castelnan a signalé cinq articles aux antennes de ce geure ; la massue terminale ne nous paraît que d'un spuI arlicle. HÉMIPIÈRF-S. 14 210 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. — Bec alteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires , appliqué contre la tète , à sa base. — Prolhorax trapézoïdal , à angles postérieurs mousses et très-peu saillants. — Élytres pas plus longues que l'abdomen ; membrane avec des cellules nom- breuses , très-irrégulières. — Abdomen ovalaire , arrondi posté- rieurement ; ses bords aplatis , dépassant les élytres de chaque côté. — Patles courtes et grêles , presque égales entre elles tant en grosseur qu'en longueur. Du grec étxpaKxo; , fuseau. 1. A. CENDRÉ. Atractus cinereus Lap. (PI. ^. fig. 1 [femelle). Hémipt. 46 ( le mâle ). — Coreus laticornis Schill. Beilr, Û2. G. tab. II. fig. 2 (la femelle). (Long. 0,008). D'un brun cendré ferrugineux , uniforme. Mâle et femelle. France ; Anjou. Rare aux environs de Paris. Genre 173. CHARIESTÈRE. CHARIESTERUS Lap. — Burm. Corps allongé, linéaire. — Tête de moyenne grandeur ; tuber- cules anlennifc.'cs saillants, avec une épine au côté interne, à la base des antennes. — JTew.r assez gros et saillants.— Ow/Zfs assez gros. — Antennes presque de la longueur du corps; premier article grand, épaissi, presque de la même grosseur partout; le second grêle, cylindrique , un peu plus court que le premier, un peu plus long que le troisième , qui est dilaté en ovale pointu ; le quatrième assez allongé et épaissi. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prolhorax en trapèze très-allongé, ses angles postérieurs munis d'une épine aiguë. — Élytres cou- vrant l'abdomen de chaque côté , mais atteignant à peine son extrémité ; membrane chargée de nervures longitudinales nom- breuses. — Polies Jongues , grêles; les postérieures un peu plus longues que les auires ; cuisses légèrement renflées vers l'ex- trémité, où elles ont, en dessous , quelques fines épines assez longues. Du grec yap:éc-îooi , plus gracieux. SPINIFRONTS. ACANTHOCORIDES. 174. aOLÉME. 211 1. C. F.FFIL7':. Chariesterus grncilis Lap. (PI. h. fig. 2). Hémipt. l\h. pi. 53. fig. 6. --Chariesterus mœstus Burra? Ent. II. 317. 5. (Long. 0,012). D'un brun enfumé en dessus; d'un cendré-brun tacheté de points rares et noirs , en dessous. Base des cuisses plus claire que leur extrémité et que les jambes et les tarses. Antennes noires. Femelle. La Mana(Gayennc}. Rapporté par notre ami M. A. Doumerc. Groupe 2. ACANTHOCORIDES. Ce groupe se distingue du précédent par des cuisses pos- térieures notablement plus grosses que les autres. Genre 174. * GOLÈME. GOLEMA *. Tête de moyenne grandeur, courte , plus large que longue ; tubercules antennifères saillants et formant presque échancrure entre eux. — Yeux très-gros , globuleux , saillants ; une appa- rence de rétrécissement de la tête derrière eux en forme de cou. — Ocelles gros , très-saillants, — Antennes un peu plus courtes que le corps ; premier article grand , un peu épaissi vers l'extré- mité ; le second fin , cylindrique , plus court que le premier, mais un peu plus long que le troisième ; celui-ci offrant une dilatation cordiforme ; le quatrième un peu plus long que le troi- sième , épaissi et fusiforme. — Prothorax trapézoïdal, ses an- gles postérieurs épineux , ses côtés et ses angles antérieurs fine- ment denticulés. — Écusson assez grand. —Ély très grandes, couvrant tout l'abdomen ; membrane à nervures pressées, très- nombreuses, en forme de plis longitudinaux. — Pattes assez longues j les antérieures plus courtes que les autres; cuisses peu renflées, munies de quelques épines; les postérieures très- renflées, couvertes de tubercules épineux; jambes intermé- diaires avec quelques épines; les postérieures finement denticu- lées. De l'hébreu uhl , golem , massue non polie , par allusion aux cuisses postérieures. 212 HETÉR. GÉOC. SUPERIC. TETRAGONOCEPHALES. 1. * G. A TACHES ROUGES. Golema rubromaculata *. (PI. 12. fig. 5). (Long. 0,018). Tête, dessous du corps et pattes, rouges, tachetés de noir. Dessus du prottiorax noir, fortement ponctué, avec le bord anté- rieur, une ligne médiane longitudinale, interrompue en avant et en arrière , et les angles latéraux , rouges. Écusson noir, avec la base rouge. Partie coriace des élytres noire , offrant quatre grandes taches rouges transversales, sur chacune d'elles, l'une à la base, deux intermédiaires, et la quatrième à l'extrémité ; membrane noire. Massue des cuisses pos- térieures ayant un anneau noir. Antennes brunâtres, leur dilatation cordiforme , noire. Femelle. Surinam. Donnée par M. L. Dufour. Genre 175. * HYMEJNOPHORE. HYMENOPHORÀ { Hymeniphera Lap. ) * Acanihoccrus Pal. Beauv. Faciès des Acanthocores. — Têle plus large et plus courte ; tu- bercules antennifères plus saillants , ayant une épine au côté externe. — Antennes ayant le premier article non ép'ncux ; tous les articles cylindriques. — Bec atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires. — Prolhorax à bords latéraux non ou à peine denliculés. — Pattes fortes.; cuisses antérieures et postérieures un peu renflées et épineuses ; jambes non élar- gies ; pattes postérieures plus grandes que les autres ; hanches postérieures ( pi. 4. fig. 5 a ) couvertes ou dominées par une membrane dilatée en foliole qui tient au côté du sternum dans cette partie ; cuisses postérieures renflées , fusiformes , épineuses en dessous ; jambes postérieures un peu aplaties. Du grec 6[jlï;v , membrane , et tp époi , porter. Le nom d'Acan- thocerm a été employé par Mac-Leay pour un genre de Coléo- ptères (//orœ entom. 1. 220). Quant à celui d' Hymeniphera créé par M. de Laporte de Castelnau (Hémipt. 43), nous avons cru devoir en rectifier l'orthographe. 1. H. PORTE-CROIX. Hymenophora crucifer Pal. Beauv. Acanthocerus crucifer Pal. Beauv. Ins. 20^. Hém. pi. 12. fig. 5. — La Punaise blanche X. Stoll. Punais. 131. pi. XXXIII. fig. 233. (Long. 0,01.5-18). D'un noir ferrugineux. Angles postérieurs du pro- SPINIFfiONTS. ACANTHOCORIDES. 177. ACANTHOCORE. 21 3 thorax aplatis et pointus, très-saillants ;^ le prothorax finement rebordé de jaune de chaque côté et postérieurement , avec une raie longitudinale au milieu , de celte couleur ; deux lignes analogues sur les élytres for- mant une croix. Membrane des hanches postérieures, jaune; deux lignes qui viennent se rejoindre vers l'anus , et un point de chaque côté, à chaque segment, en dessous de l'abdoujen , jaunes. Femelle. St-Domingue. Genre 176. * CAMPTISCHIE. CAMPTISCHIUM\ ProtliQ^ax très-rugueux, parsemé de tubercules épineux; ses bords latéraux épineux. — Cuisses postérieures très-ren- flées, brusquement courbées à leur base et couvertes de tuber- cules épineux. Les autres caractères sont ceux des Hyméno- phores. Du grec xdjAutto , courber, et by tov, haut de la cuisse. 1. * C. ÉPINEUX. Camptischium spînosum *. (PI. û. fig. 5). La petite Punaise à grosses cuisses. Stoll. Punais. 160, pi. XL. fig. 287. (Long. 0,015-18). D'un brun ferrugineux uniforme; les tubercules épineux du prothorax petits et nombreux , ceux des cuisses très-forts. Mâle. Cayenne. Genre 177. * ACANTHOCORE. ACANTHOCORIS \ Coreus Fabr. — Crinocerus Burm. Tête quadrangulaire , assez petite , rugueuse ; tubercules an- tennifères saillants. — Feicx assez gros , globuleux, saillants. — Ocelles (1). — Antennes assez grandes ; premier article long , cylindrique , un peu plus gros que les autres et finement épi- neux ; second article un peu plus court que le premier et un peu plus long que le troisième , grêle , cylindrique , avec quelques poils roides ; le quatrième article plus court que le troisième , peu épaissi , fusiforme. — Bec atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires- — Prolhorax trapézoïdal , rugueux en dessus , à angles postérieurs assez dilatés et pointus , saillants. (i) Nous n'avons pu les apercevoir. 214 HÉTÉR. GÉOC. SUrÉRIC. TÉTRAGONOCÉrUALES. — Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales , fourchues , pas très-nombreuses. — Abdomen khords aplatis, dépassant un peu les élytres de chaque coté ; l'extrémité en pointe plus ou moins arrondie. — Pattes fortes, assez courtes, les postérieures plus longues que les autres ; cuisses antérieures et intermédiaires un peu renflées , épineuses ; jambes antérieures aplaties , avec quelques épines ; les intermé- diaires aussi un peu épineuses ; cuisses postérieures très-forte- ment renflées , avec un sillon en dessous, vers l'extrémité, pour recevoir la jambe , ce sillon bordé d'épines , les jambes un peu aplaties à leur base. Du grec âxavôa, épine, et xdptî, punaise. 1. A. BCABRE, Acanthocoris scabralor Fabr. Coreus scabrator Fabr. S. R. 195. 19. — Crinocerus scabralor. Burm. Ent. II. 319. d. (Long. 0,015). D'un brun ferrugineux uniforme , très-rugueux. Mâle et femelle. Java. Genre 178. CRUVOCÈRE. CRINOCERUS Burm. Lygœus Fabr. — Latr. — Midis Blanch. Tête carrée ; tubercules antennifères très-gros et saillants , avec une épine à leur base , au côté externe. — Yeux globuleux et saillants. — Ocelles gros , saillants , distants l'un de l'autre. — Antennes longues ; premier article plus long et très-peu plus gros que chacun des suivants ; le second et le troisième à peu près d'égale longueur ; le dernier un peu plus court que le troi- sième , un peu épaissi , fusiforme. — Bec n'atteignant pas, ou à peine , l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax tra- pézoïdal, à angles postérieurs armés d'une pointe assez aiguë, à bords latéraux finement denticulés. — Ecusson triangulaire , assez grand. — Élytres atteignant ou dépassant un peu l'extré- mité de l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales assez nombreuses. — Abdomen allongé, ovalaire à son extrémité, à bords aplatis , ne dépassant pas ou dépassant très-peu les élytres de chaque côté. — Pâlies assez grandes et fortes, les posté- rieures beaucoup plus grandes que les autres ; cuisses posté- SPINIFRONTS. ACANTHOCORIDES, 179. MACHTXME. 215 rieures très-renflées et épineuses, courbées àleur base, en dessous, surtout dans les mâles , les autres cuisses ayant aussi quelques épines vers leur extrémité , en dessous ; jambes postérieures des mâles courbées à leur base , en dedans. Nous ne comprenons pas l'étymologie de ce nom, dont la der- nière partie vient du grec xspa;, corne. 1. C. SAINT. Crinocerus sanctus Fabr. Burm. Ent. II. 319. 3. — Lygœus sanctus Fabr. S. R. 212. 35 . — Latr. Rec. des obs. de Humboldt. Zool. pi, 15. fig. 10. — Midis san- ctus. Blanch, Hist. nat. ins. III. 121. û. (Long. 0,015). Ferrugineux. Marge interne des élytres, une tache an- guleuse au bord antérieur et médian de leur disque coriace, leur mem- brane , noires. Cuisses tachées de points noirs. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 179. 'MACHTIME. MACHTIMA\ Lygœus Fabr. — Cimex. Tign. Tête transversale , courte, — Antennes ayant le second ar- ticle notablement plus long que le troisième ; le premier un peu plus long que le second ; le quatrième presque aussi long que ses deux précédents réunis. — Jambes postérieures non courbées en dedans. Les autres caractères sont ceux des Crinocères. De l'hébreu DÎ3n , chatam , prolonger, par allusion à la forme allongée du corps. 1. M. PORTE-CROIX. Machtima cruel géra Fabr. Lygœus cruciger Fabr. S. R. 211. 32. — Cimex cruciger. Tign. Hist. nat. ins. IV. 266 pi. 6. fig. h. — La Punaise bigarrée. Stoll. 98. pi. XXV. fig. 175. (Long. 0,025). Noire en dessus, avec quatre bandes longitudinales sur le prothorax , les bords de l'écusson et deux lignes faisant ensemble une croix sur les élytres, d'un jaune ferrugineux. Abdomen allongé , presque linéaire , ne dépassant pas de chaque côté les élytres ; celles-ci dépassant un peu son extrémité. Dessous du corps d'un jaune ferrugineux, avec des bandes transversales noires sur le sternum. Cuisses ferrugiucuses ; le reste des pattes et les antennes, bruns. Mâle. Brésil. 210 IIÉTER. GÉOC. SL'PÉRIC. TRÎGONOCÉPHALES. Genre 180. ' ZORÉVE. ZOREFA \ Corps allongé , linéaire. — Tête notablement plus large que longue , à cause de la forte saillie des yeux ; son bord antérieur, vu en dessus , paraissant échancré en raison de la forte saillie des tubercules antennifères. — Yeux très-globuleux et saillants. — Ocelles groS;, placés près et sur la ligne postérieure des yeux. — Bec atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax trapézoïdal , ses angles postérieurs saillants en épine.— L'iyires atteignant l'extrémité de l'abdomen ; membrane avec des nervures longitudinales non très-nombreuses. — j4b- domeii allongé , linéaire , ne dépassant pas les èlytres de chaque côté. — Pattes longues et grêles ; cuisses postérieures plus lon- gues que les autres , un peu renflées , munies fin dessous de quelques épines vers l'extrémité, dans les femelles; énormément grosses dans les mâles, avec une forte dent à leur base , et quel- ques épines en dessous , vers l'extrémité. De l'hébreu 21T, î«rou, couler, par allusion à la liqueur qui coule du bec. 1. * Z. FASciÉE. Zoreva fasciata*. La Punaise au dos bigarré. Stoll. Punais. 70. pi. XVIII. fig. 119. (Long. 0,012). Brune en dessus, avec la tête et une bande transversale sur le devant du prothorax, jaunes. Dessous du corps jaune, avec une bandelette longitudinale brune de chaque côté , dans le mâle. Abdomen jaune, ayant une large tache triangulaire noire sur chaque segment , en dessus. Cuisses brunes, surtout dans le mâle. Antennes et pattes jaunâ- tres ; dernier article des antennes, brun. Mâle et femelle. Cayenne. DEUXIÈME TRIBU. * TRIGONOCEPHALES. TRIGONOCEPHALT (i)*. Cette tribu se distingue de la précédente par une tête triangulaire. Nous la divisons en deux races. (l) Tfi'T/Mvoç , triangle, xe^stXM, tète. UNICORNES. ANISOSCÉLIDES. 1 S 1 . ANISOSCÊLE. 217 PREMIÈRE RACE. * LINICORNES. LINICORNES *. Cette race se distingue de la suivante par les antennes , dont le dernier article est long , flliforme et non épaissi , d'où vient le nom que nous lui avons donné {linum, fil, cornu ^ antenne). Elle se divise en deux groupes. Groupe 1. ANISOSCÉZ.ZDSS. Ce groupe se distingue du suivant par la membrane des élytres, en général sombre, presque opaque. Les ocelles y sont constamment plus éloignés entre eux que des yeux. Genre 181. ANISOSCÉLE. ANISOSCELIS Lati-. (1). — Burm. — H. Schâff. — Blanch. — CÀmex Linn. — Lygœus Fabr, — Wolff. ^ Corps allongé. — Tête en triangle allongé, s' avançant en pointe mousse entre les antennes, — Feux gros, saillants. — Ocelles placés très-près des yeux, assez éloignés entre eux.— -^z^- tenncs aussi longues ou plus longues que le corps ; premier ar- ticle aussi long que la tète au moins , notablement épaissi , renflé ; tous les articles à peu près d'égale longueur , mais le quatrième un peu plus long que le précédent et cylindriforme , à peine épaissi. — Bec atteignant le second segment ventral ; ses deux premiers articles à peu près d'égale longueur ; le troi- sième beaucoup plus petit; le quatrième le plus long de tous. — Prolhorax en trapèze assez allongé ; ses angles postérieurs relevés , saillants. — Ecusson assez grand. — Elytres aussi longues ou un peu plus longues que l'abdomen , qui ne les dé- passe pas de chaque côté ; leur partie coriace opaque , la mem- brane obscure. — Pattes très-longues, les postérieures plus grandes que les autres; cuisses postérieures notablement renflées et dentées en scie au côté inférieur ; jambes droites , les posté- rieures dilatées en feuilles. Du grec «vitoç, inégal , et sxeWç, jambe. (l) Fam. nat, 420. 218 HÉTÉR. GEOC. SUPÉRIC. TRIGONOCEPHALES. 1. A. PIEDS EN FEUILLE. Anisoscelis phyllopus Linii. Burm. Hnt. IL 332. 5. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 123. r>. — Cimex phyllopus Linn. S. M. 731. 113. — Lygœus phyllopus. Fabr. .5". R. 210. 25. — Wolff. le. cim. 1%. 190. tab. XIX. ^^r. 190 (1).— Ani- soscelis cimta H. Schàff. W. III. 91. t aussi larges que l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales très-nombreuses , en partie fourchues. — Abdomen ayant ses bords tranchants. — Pattes de moyenne longueur , grêles , sans épines , pubescentes ; tarses à crochets forts , munis d'une grosse pelote membraneuse. Du grec tùvo^, petit , et tojj.t) , article. 1. * T. RAYÉE. Tynotoma vitlata *. (Long. 0,018). Brune en dessus, d'unjaune-rougeâtre en dessous. Les yeux , les ocelles, des bourrelets derrière les yeux, et les hanches, d'un rouge de sang ; un bord étroit à la partie postérieure du prothorax , et une bandelette aussi étroite au bord extrême de la partie coriace des élytres, cette bandelette formant un arc dorsal, d'un jaune rougeâtre. Antennes et pattes brimes. Cap de Bonne-Espérance. LINICORNES. ALYDIDES. 185. MXÉI.OZE. 221 Groupe 2. AIiTDIDES. Ce groupe se distingue du précédent par un faciès parti- culier résultant d'un corps allongé, d'une membrane en général claire et transparente, sauf de rares exceptions qui ne se rencontrent , à notre connaissance , que dans quelques espèces où les ocelles sont très -rapprochés entre eux. Genre 185. * MÉLOZE. MELOZA*. Corps allongé, faciès des Alydes. — Tête en triangle allongé , très-pointu en avant. — Feux globuleux , saillants , œais non pédoncules. — Ocelles assez gros, mais notablement plus éloi- gnés entre eux que des yeux. — Antennes un peu moins lon- gues que le corps ; premier article assez grand ; les deux sui- vants d'égale longueur entre eux, et chacun à peu près de la grandeur du premier; le quatrième à peu près de la longueur des deux précédents réunis , grêle , cylindrique et de la grosseur des autres. — Bec long , atteignant l'insertion des pattes posté- rieures. — Prothorax presqu'en carré long^ très-peu rétréci en avant , ses angles postérieurs non ou à peine saillants. — Ely- tres à partie coriace peu opaque ; leur membrane transparente , à nervures ou plis longitudinaux nomhrewi.— Abdomen allongé, linéaire , arrondi au bout. — Pattes longues , les postérieures beaucoup plus que les autres ; cuisses postérieures très-longues , légèrement renflées , épineuses en dessous ; jambes postérieures garnies, surtout vers l'extrémité et au côté interne, d'une frange ou villosité longue et très-notable , une forte épine à leur ex- trémité , au côté interne; tarses longs, les postérieurs très-velus, le premier article très-long ; crochets longs et forts, avec une pe- lote entre eux. De l'hébreu Tl"? , biz, écarter , par allusion à fécartement des ocelles. 1. * M. PIEDS VELUS. Meloza villosipes *. (Long. 0,020). D'un ferrugineux brunâtre uniforme, couverte d'un poil court et ras, grisâtre. Quelques taches d'un ferrugi leux pâle sur le prothorax. Bec noir en dessus, pâle en dessous. Jambes post^M-ieures largement annelées de ferrugineux pâle, vers la base. Antennes ayant leurs articles pâles à la base , noirs à leur extrémité. Femelle. Ile de France. 222 HÉTER. GÉOC. SUPÉRIC TRIGONOCÉPHALES. Genre 186. COPIUS. COPIUS Thunb. — Burm. — Holhymenia Le P. et Serv. Corps allongé. — Tête triangulaire , se prolongeant en une pointe mousse entre les antennes, avec un rétrécissement en forme de cou , derrière les yeux. — Yeux gros , très-peu sail- lants. — Ocelles placés très-près et un peu en arrière des yeux , quoique entre ceux-ci ; éloignés l'un de l'autre. — Antennes aussi longues que le corps , légèrement velues ; premier article long , aplati ; le second aussi long que le premier , le troisième un peu plus court , ces deux derniers plus ou moins dilatés en ovale- allongé; le quatrième le plus long de tous, grêle, cylindrique. — Bec grêle , atteignant au moins la base de l'abdomen. — Pro- thorax trapézoïdal ; ses angles postérieurs non saillants. — Écusson assez allongé et pointu. — Éhjtres plus longues que l'abdomen; cellules de leur base, comme leur extrémité, entière- ment membraneuses et transparentes (les nervures brunes) ; ailes très-courtes. — Abdomen allongé , linéaire et convexe en des- sous , pas plus large que les élytres. — Pâlies longues , les pos- térieures beaucoup plus que les autres; cuisses non renflées, ayant quelques faibles épines en dessous, vers l'extrémité; jambes droites, les postérieures un peu dilatées au bord externe, surtout dans les mâles ; tarses de deux articles. Nous ne connaissons pas l'étymologie du mot Copius, Ce nom , créé par Thunberg , a été préféré par M. Burmeisler à celui d' Holhymenia établi dans l'Encyclopédie , comme étant , suivant M. Burmeister , plus ancien que ce dernier , quoique cependant les ouvrages où ils ont été établis portent la même date (1825). 1. * C. ROUGEATRE. Coptus rubesceus *. (PI. û. fig. 8). (Long. 0,017). D'un roiigeâtre clair. Toute la partie postérieure de la tête, y compris les yeux, la base des jambes antérieures, les jambes intermédiaires , sauf l'extrémité , les cuisses postérieures , sauf la base , les jambes postérieures, sauf l'extrémité , les trois premiers articles des antennes et l'extrémité du dernier article, noirs. La moitié postérieure de l'abdomen en dessous , d'un jaune clair luisant, avec une bande d'un noir luisant de chaque côté. Un point jaune de chaque côté des deux LINICORNES. ALYDIDES. 187. HYALYMÈKH. 223 premiers segments ventraux. Extrémité de l'abdomen noire en dessus. L'arliculatlou des cuisses postérieures près des jambes, en dessous, l'extrémité des jambes postérieures , les tarses postérieurs, et la base du dernier article des antennes , blanchâtres. Le troisième article du bec pas notablement plus court que les précédents ; le quatrième très-long, attei- gnant presque l'extrémité de l'abdomen. Femelle. Brésil. 2. C. DE LATREiLLE. Copius LatreUlei (1) Le P. et Serv. Burm. JEnt. II. 330. 4. — Copius maculatus Tliunb. Dissert, insect. Hemipt. tria gêner. Ups. 1825. 5. — Holhymenia Latreillii Le P. et Serv. Enc. X. 62. ~ La Punaise à antennes feuilletées. Stoll. Punais. 38. pi. XXn. fig. 152. ( Long. 0,016). Tête et prothorax noirs, avec une linéole longitudinale sur la tête, une ligne transversale sur le cou , deux points quadrangulaires sur le devant du prothorax , une ligne longitudinale médiane et atteignant le bord postérieur mais non le bord antérieur, et deux points en avant , de chaque côté de cette ligne, sur le prothorax, avec deux points sous les angles postérieurs de ce dernier, et l'écusson bordé largement tout autour, de couleur jaune. Élytres diaphanes, à nervures brunes. En dessous, de chaque côté du sternum, deux bandes obliques jaunes, assez peu distinctes. Abdomen d'un rouge ferrugineux, avec des taches jaunes. Pattes d'un ferrugineux jaune pâle, les cuisses plus foncées ;j arabes postérieures, dans les mâles surtout, offrant une dilatation en forme de crête, au bord externe, noire ; cette crête terminée en une sorte de dent vers son extrémité. Troi- sième article du bec beaucoup plus court que les autres. Mâle et femelle. Brésil. Genre 187. * HYALYMÉNE. HYALYMENUS \ Alydus Fabr. — Gray. — Pert. — Burm. Corps très-allongé. —Antennes ayant le premier article très- long; les deux suivants courts, le second un peu plus long que le troisième; le quatrième plus long que les deux précédents réunis. —Proi/ioraa; ayant les angles postérieurs en épine aiguë. (i) Il paraît que c'est par transaction que le nom spécifique de La- ireillii a été conservé à cette espèce, quand le nom générique HoUiyme- tiia lui était enlevé. Pour être conséquent, il aurait fallu aussi lui rendre le nom de maculatus qui lui avait été donné par Thunberg, lors de la création de son genre Copius. 224- HÉTÉR. GÉOC. SUPéRIC. TRIGONOCÉPHALES. —Élylres entièrement membraneuses , leur base composée de cellules transparentes. — Abdomen très-rétréci à sa base. — Cuisses postérieures très-renflées et dentées ; jambes posté- rieures courbées en dedans. Tous les autres caractères sont ceux des Alydes. Du grec Haloi, cristal , et 6[xyiv , membrane. 1. H. vESPiFORME. Hyalymenus vespiformis Fabr. ^lydus vespiformis Fabr. S. R. 250. 8. — Pert. Del. an. iab. Zh. fig. 5. — Burm. Ent. IL 32fi. 6. — Alydus pallidus Gray. Griff. an. kîngd. XV. pi. 92. fig. 5. (Long. 0.015). Noir, varié de blanc. Dessous du corps jaunâtre , ba- riolé de brun. Pattes jaunâtres; jambes postérieures simplement arquées, non sinuées. Antennes noires; le dernier article blanc, son extrémité brune. Femelle. Cayerine. 2. H. DENTÉ. Hyalymenus dentatus Fabr. (PI. 5. fig. 3.) yllydtis dentatus Fabr. S. R. 249, 3. — Burm, Ent. II. 324. 7. ( Long. 0,016 ). Roux. Tête noire. Abdomen blanchâtre, varié de brun. Pattes postérieures d'un brun noir; jambes postérieures sinuées en de- dans au milieu , leur extrémité blanche. Antennes noires ; base du der- nier article , blanche. Femelle. Cayenne. 1 Genre 188. * CAMPTOPE. CAMP TOP US \ -alydus Fabr. — L. Duf. — Burm. — H. Schaff. — Ramb. — Blanch. — Coreus. Gcrm. — Anisoscelis. Brull. Cuisses iiosiér leur es très-renflées; jambes postérieures cour- bées en dedans. — Antennes ayant le dernier article ordinaire- ment encore plus long que dans les Alydes , dont ce genre a tous les autres caractères. Du grec vAixt^xm, courber, et •koûç, pied. Les détails anatomiques suivants sont empruntés à M. L. Du- four. Le tube digestif du C. laleraîis, lorsqu'il est déployé , a trois fois la longueur de tout le corps de l'insecte (I). ( r Rppli. Ht'niipt . 1(1. LINICORNES. ALYDIDES. 189. AZ.'VBE. 225 Dans le mâle , le dernier segment ventral de l'abdomen présente une large et profonde échancrure arrondie qui décrit les trois quarts d'un cercle , et dans laquelle est logée l'armure copulatrice (1). Cette espèce exhale une odeur spéciale un peu acescente (2). 1. C. ARQUÉ. Camptopus arcuatus Fabr. ^lydtts arcuatus Fabr. S. R. 2Û8. 1. — Burm, Ent. II. 324. Û. (Long. 0,012). Brun. Prothorax ayant une bande transversale arquée , orangée. Base des cuisses postérieures , pâle. Antennes et pattes brunes. Mâle. Ile de France. 2. C. LATÉRAL. Camptopus lateralis Germ. Coreus lateralis Germ. Fn. 8. 21. — Iter in Daim. 491. — Alydus geranii L. Duf. Rech. Hémipt. 39. pi. II. fig. 16. — Burm. Ent. II. 324. 3. — Ramb. Faun. And. II. 131. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 125. 2. Hém. pi. 4. fig. 3. — jtnisoscelis geranii. Brull. Hist. nat. ins. IX. 370. —Alydus lateralis. H. Schàff. IT. V. 99. tab. XXVIII. fig. 549 et 550. (Long. 0,012). D'un brun ferrugineux, avec le bord latéral et une ligne étroite sur le vertex, blancs. Les jambes pâles au milieu, les trois der- niers articles des antennes , pâles à leur base. Mâle et femelle. Midi de la France. Ajoutez : 1° Alydus sinuatus Fabr. S. R. 249. 4.-2° Alydus ser- ripes. id. 5. Genre 189. ALYDE. ALYDUS Fab — Le P. et Serv. — Hahn. — Schill. — Curt. — Burm.— Cime^ Linn. — De Géer. — Anisoscelis. Brull. Corps allongé. — Télé triangulaire , large à la base et s'avan- çant en une pointe mousse fort allongée entre les antennes. — Veux g\oh\i\eux , presque pédoncules, très-saillants.— Ocelles gros , rapprochés l'un de l'autre et placés entre les yeux. — An- tennes longues , grêles ; premier article assez long ; le quatrième plus long que les deux précédents réunis, un peu épaissi. — (i) Rech. Hémipt. i63. (2) Id./\l. HÉMIPTÈRES. 15 226 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRIGONOCÉPHALES. Bec long, grêle, atteignant à peu près l'insertion des pattes pos- térieures. — Prolhomx un peu plus large en arrière qu'en avant. — Élytres ayant leur partie coriace peu opaque ; mem- brane à nervures longitudinales assez nombreuses. — Jbdomen allongé , arrondi à son extrémité , étranglé à sa base. — Pattes longues , grêles , les postérieures plus grandes que les autres ; cuisses postérieures à peine plus renflées que les quatre pre- mières, épineuses en dessous; jambes postérieures droites, sans aucune courbure, finement velues. Nous ignorons l'étymologie d'Alydus. 1. A. ÉPERONNÉ. — Alydus caîcaratus Linn. Fabr. S. R. 251. 15.— Le P. et Serv. Enc. X. 61.1.— Hahn. W. 1. 198. tab. 32. fig. 10.— Schill. Beitr. UO. tab. W.fig. 1.— Curt. Brit. ent.ïl. 369.— Burm. £■««. II. 323. 1.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 125.— Cimex calcaraUis Linn. Faun. Suec. 968, — DeGéer.Méni.III. 280. 2iJ. pi. U.rig.23.2li.—LygcBus caîcaratus. Wom. le. cim. lliU. 138. tab.XlW. fig. 138. — Anisoscelis calcarata. BruU. Hist. nat. ins. IX. 370. (Long. 0,010). Noirâtre, assez velu. Les trois premiers articles des antennes pâles, leur extrémité noire; assez courts, à peu près d'é- gale longueur entre eux. Angles postérieurs du prothorax , mousses. Membrane des élytres, sombre. Jambes pâles au milieu. Mâle et femelle. Commun aux environs de Paris , notamment à la fin de l'été. Suivant M. Burmeister , il fréquente les euphorbes , et , selon Schilling , le Spar- tium scoparium et la Genitta tinctoria. Genre 150. STENOCEPHALE. STENOCEPHALVS. Latr. (1). — Burm. —BruU. — Ramb. — Blanch. — Cimex. Geoffr.— Coreiis Fabr. — Schill. — L. Duf. — Lygœus. Wolff. — Di- cranomerus Hahn. Tête triangulaire, se prolongeant antérieurement entre les an- tennes, son extrémité bifide.— Tetta; gros, globuleux, saillants. — Ocelles assez éloignés l'un de l'autre , situés très en arrière des yeux. — Antennes aussi longues que la moitié du corps au moins, velues ; premier article épaissi, moins long que la tête; second article plus grand que le premier, et surtout que le troi- (I) Fam. mi. 421. LINICORNES. ALYDTDES. 190. STÉNOCÉPHAI.E. 227 sième, ces deux articles grêles; le quatrième au moins aussi long que le second, à peine plus épaissi que les deux précédents. — Bec atteignant rinserlioH des pattes intermédiaires; ses pre- mier et second articles grands, d'égale longueur; les troisième et quatrième égaux de même entre eux , mais courts. — Pro- thorax trapézoïdal, étroiten avant, coupé droit postérieurement, ses angles postérieurs non ou à peine saillants. — Écusson assez grand. ~ Éiytres ayant leur partie coriace longue ; membrane offrant cinq ou six nervures longitudinales , quelquefois four- chues. — Abdomen non ou à peine plus large que les éiytres de chaque côté , assez allongé et arrondi au bout. — Faites de moyenne longueur, sans épines , velues ; les cuisses non ou à peine renflées , pas plus grosses les unes que les autres. Du grec axzvbz, étroit et xîcpaT^T) , tête. On trouve les observations suivantes dans l'ouvrage de M. L. Dufour. Dans le C. nugax , le tube alimentaire a quatre fois la lon- gueur de celle du corps (1). Le ventre de la femelle présente, dans son tiers postérieur, une carène médiane qui n'existe point dans le mâle : cette carène , limitée en avant par une légère protubérance , est pourfendue et recèle un oviscapte un peu apparent à l'extérieur, car on l'a- perçoit au bout de l'abdomen, niché dans une coulisse , entre les panneaux de la vulve. «Je ferai ici, ajoute l'auteur, une remarque qui n'est pas sans intérêt physiologique : c'est qu'à mesure que l'oviscapte se perfectionne, le nombre des pièces constitutives de l'appareil vulvaire va en diminuant. C'est ainsi que dans les Scutellères et lesPentatomes, où l'on ne découvre encore aucune trace de cette espèce de tarière , il y a sept ou huit plaques vul- vaires. Dans un groupe de Corées , que j'ai désigné et qui pré- sente un petit oviscapte caché , le nombre des plaques est réduit à quatre. Enfin , dans le nugax , où cet instrument a acquis un degré marqué de perfection , il n'existe que les deux panneaux de la vulve , et encore sont-ils bien moins développés que dans d'au- tres espèces. Cette décroissance graduelle est digne d'atten- tion (2) ». (i) Rech. néinipt, S^. (a) Id. 207. 228 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRIGONOCÉPHALES. 1. S. BiDm. — Stenocephalus nugax Fabr, Burm.iTnMI. 328. 1. — Biull. Hist. nat. ins. IX. 371. — Ramb. Faun. And. II. 129 — Blanch. Hist. nat. ins. III. 226. — Coreui nugax Fabr. S. R. 200. 42, — Schill. Beitr. 48. 11. tab. V. fig. 2. — L. Duf. Recii. Hémipt. 37. h, — Lygœua nugax. Woiff. le. cim. 30. 30. tab. lu. fig. 30 (la (emeWe). - Bicranomerus nugax. Uàlm. Jf^. 1. 22. tab. II. fig. 23. — La Punaise brune à antennes et pattes panaciiées. Geoffr. Ins. I. 449. 26. — La Punaise à antennes bigarrées. Stoll. Punais. 50. pi. XL fig. 78 (la femelle). 79 (le mâle). (C'est probablement par erreur que l'auteur lui donne Surinam pour patrie.) (Long. 0,020-22). D'un brun plus ou moius ferrugineux. Premier article des antennes noir, le second pâle , deux fois annelé de brun ; les suivants noirs , avec la base pâle. Pattes pâles ; cuisses noires à l'extrémité , les antérieures presque entièrement noires ; jambes brunes à leur extrémité; tarses bruns. Mâle et femelle. Commun en France ; environs de Paris. On le trouve sur les eu- phorbes , notamment sur l'E. cyparistias. Genre 191. LEPTOCORISE. LEPTOCORIS Al.Aiv. (1). Myodochus Oliv. — Burm. Corps long, élancé , linéaire. — Tête triangulaire, allongée, saillante en avant, son extrémité antérieure bifide, échancrée par un profond sillon longitudinal. — Veux gros, saillants.— OceiZe* gros, très-rapprochés l'un de l'autre, placés non entre les yeux, mais un peuloin d'eux en arriére. — Antennes filiformes, presque aussi longues que le corps ; premier article plus long que la tête, légèrement renflé en massue à son extrémité ; le second , du double plus court que le premier, un peu plus court que le troi- sième ; le quatrième presque aussi long que le premier , à peine aussi épaissi que le précédent. — Bec atteignant au moins l'insertion des pattes intermédiaires; le deuxième article le plus long, le troisième à peu près de la longueur du quatrième. — Proihorax en trapèze allongé et très-peu plus large en arrière qu'en avant ; ses angles postérieurs non saillants. — Écusson un peu allongé. — Élytres étroites, aussi longues et aussi larges que l'abdomen ; membrane très-transparente , à nervures longitudi- nales régulières et assez nombreuses ; partie coriace peu opaque. [i) Fam. nat. 42 1, LINICORNES. ALYDIDES. 1Ô2. MICHEL YTRE. 229 — ^ftdomm linéaire. — Pattes longues et grêles, les posté- rieures très-peu plus longues que les autres; toutes les cuisses de même grosseur et grêles, à peine renflées vers l'extrémité; tarses longs , le premier article très-long. Du grec 'Ke-K'zhz, grêle . et xdpi;, punai.^e. Le nom de Myodocha devant être restitué au serripes Oliv. , comme il sera dit ci-après , au genre Myodoque , il y a lieu de rendre à celui-ci le nom de Leptocorisa, qui lui fut donné pri- mitivement par Latreille , et que M. Burmeister lui avait enlevé pour lui appliquer, à tort , celui de Myodochus. 2 L. TiPCLOlDE. Leptocorisa tipuloides De Géer. Cimex tipuloides De Géer. Mém. III. 354. 28. pi. 35. fig. 19. -Myo- dochus tipuloides. Oliv. Enc. VIII. 106. 2 — Burm. Ent. II. 325. 2. ( Long. 0,026 ). D'un testacé verdâtre. Second et troisième article des antennes de couleur rougeâtre uniforme , la base du quatrième , pâle , Extrémité des cuisses, rougeâtre. Mâle et femelle. Cayenne et Philadelphie. Genre 192. MIGRELYTRE. MICRELYTRA Lap. (i). Hydromeira. Fabr. — Alydus. L. Duf. — Actorui Burm. — Blanch. — Stenocephalus. Brull. — Micrelytrwn Ramb. Corps allongé, linéaire. — Tête assez ovalaire, s'avançant no- tablement en pointe mousse entre les antennes. — Yeux gros, assez saillants. — Ocelles petits , très- rapprochés l'un de l'autre, situés en arrière et loin des yeux. — Antennes filiformes , plus courtes que le corps ; premier article plus court que la tête, mais assez grand , renflé en fuseau avant son extrémité , plus court que le second, qui est à peu près de la longueur du troisième; le quatrième un peu plus long que chacun des autres , un peu épaissi. — Bec atteignant le milieu du sternum. — Prothorax cylindriforme , à peu près de même largeur dans toute son étendue. — Élytres ovalaires , ordinairement dépourvues de membrane , courtes , n'atteignant pas le milieu de l'abdomen , arrondies au bout; ailes nulles. — ^ôdomm allongé, cylin- driforme , ayant ses bords latéraux un peu dilatés. — Paitei (1) Hémipt. 27. 230 HÉTriR. GiOC. SUPÉRIG. TRIGONOCÉPHALES. assez courtes , les postérieures plus longues que les autres ; toutes les cuisses fusiformes , un peu épaissies. Du grec \uxpb(^, petit, et IXuxpov, élytre. Le mot grec ëTvjtpov étant neutre , devrait, sans doute, donner plus régulièrement en latm micrelytrum ; mais est-il absolument défendu de donner en latin une terminaison féminine à un mot tiré du grec, qui est neutre dans cette dernière langue ? Les exemples du contraire , fournis par les meilleurs auteurs (Popciloptera Latr. Colpoptcra Burm. etc.) , sont trop nombreux pour qu'on puisse l'admettre. Au reste , nous ne comprenons pas pourquoi M. Burmeister a changé le nom de Micrelytra en celui (ÏActorus (1) , auquel il donne pour synonyme un genre Anelylrum Lap. , que nous ne connaissons pas. Il s'est sans doute trompé en écrivant Anely- trum pour Micrelytrum. On est redevable à M. L. Dufour des observations suivantes sur l'espèce de ce genre que nous décrivons. Ainsi que le Camptopus lateralis Germ., la M. fossularum exhale une odeur spéciale , un peu acescente ; elle s'accouple au mois de mai ; la femelle est plus grande que le mâle, et dans une gestation avancée, son abdomen est énormément distendu et comme fusiforme , avec une large bordure blanche formée par la saillie de' la membrane souple qui sépare les segments dorsaux des ventraux (2). Le bout postérieur de l'abdomen du mâle présente , vu par dessus, comme deux excavations séparées par une pointe épineuse centrale dépendante de l'armure copulatrice (3). Le dernier segment ventral de l'abdomen de la femelle est pourfendu , les panneaux de la vulve sont grands, velus en dehors et suivis d'une autre paire de pièces qui terminent le ven- tre. On voit, de chaque côté de ces dernières, un repli triangu- laire fourni par l'un des segments supplémentaires de la région dorsale. Enfin, la composition de l'appareil vulvaire est la même que celle décrite dans le Coreus marginatus (4). (Voyez les généralités du genre Syromaste.) (i) Déjà employé d'ailleurs en iS'i6 par M. Meigen , pour un genre de Diptères. (j) Rech. Hémipt. 4l« '; (3) Id. i65. (4) Id. Q09. LINICORNES. ALYDIDES. 193. CHOROSOM E° 231 1. M. DES FOSSÉS. Micrelytra fossularum Fabr. ( PI. 5. fig. a ). Hydrometra fossularum Fabr.iS'. iî. 259, 9. — Alydus apterus L. Duf. Rech. Héniipt. àl. 2. pi. 2. fig. 1—8. — Actorus fossularum. Burni. Ent. II. 327.— Blaiich .Hist. nat. ins. III. nd.—Stenocephalus fossularum. Brull, Hist. nat. ins. IX. 371. — Micrelytrum fossula- rum Ramb. Faun. And. II. 130. (Long. 0,010-12). Noir ou brunâtre, ponctué de noir. Corps ayant ses bords latéraux blanchâtres. Second et troisième article des antennes lar- gement annetés de blanc au milieu. Jambes blanchâtres , leur extrémité brune. Mâle et femelle. Midi de la France , dans les prairies, sur l'herbe, particulièrement au bord des eaux. Reçu de M. L. Dufour. Genrb 193. CHOROSOME. CHOROSOMA Cuit. Rhopalus Schill. — H. Schaff. Tête non échancrée antérieurement ; lobe médian dépassant les lobes latéraux et formant une carène longitudinale sur le vertex. — Ocelles gros et placés un peu loin en arrière des yeux , mais éloignés entre eux. — Antennes ayant leur premier article à peu près de la longueur de la tête , plus gros que les autres , le second du double plus long que lui , le troisième de la longueur du second , le quatrième plus court que le précédent, cylindrique, à peine épaissi. — Elylres plus courtes que l'abdo- men. Les autres caractères sont ceux des Leptocorises. Du grec jo^hc,, chœur , et awfAa , corps. Nous ne comprenons pas l'application de ce nom générique. 1. C. DE ScHiLiiîio. Chorosoma SchillingiiSchvmm, Hhophalus Schillingii Schumm. Schill. Beitr. 55. 7.— H. Schâff. fF' IV. 74. tab. CXXXI. fig. 402. — Chorosoma arundinis Curt. Brît. ent. pi. 297. (1830.) (Long, 0,012-U). D'un tert jaunâtre pâle. Abdomen noir en dessus, avec une ligne longitudinale médiane et les bords latéraux , jaunâtres. Tarses tachés de noir. Mâle et femelle. Midi de la France, sur les joncs. Reçu de M. Perris. 232 UÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRIGONOGÉPHALES. DEUXIÈME RAGE. * NODICORNES. NODICORNES *. Cette race se distingue de la précédente par des antennes dont le dernier article est généralement épaissi, noduleux, ou du moins plus court que le précédent, et fusiforme. Elle se divise en deux groupes. Groupe 1. COSÉISES. Ce groupe se distingue du suivant par le premier article des antennes plus long ou du moins aussi long que la tête. Ce caractère est celui que M. Burmeister {Ent. II. 302) fait passer en première ligne pour la subdivision de cette famille. Genre 194. BÉRYTE. BERYTUS Fabr. — Burm. — Neides. Curt. — Spin. Tête s'arrondissant en avant et ne se prolongeant pas en la- melle entre les antennes.— ^n/en^nes aussi longues que le corps; second article n'étant pas de moitié plus courtque le troisième, cylindrique comme ce dernier; la massue terminale très-allongée. — Bec dépassant le milieu du sternum. — Prothorax bombé en arrière , avec trois tubercules élevés qui terminent posté- rieurement les carènes. Tous les autres caractères sont ceux des Néides. Berytus est le nom d'une ancienne ville de Syrie, aujourd'hui Beyrouth , célèbre par le bombardement dont elle a été l'objet en 1840 de la part des puissances coalisées contre Méhémet- Ali. 1. B. ÉLÉGANT. Berytus elegans Curt. Burm. Ent. II. 313. 3. — Neides elegans Curt. Brit. ent. pi. 150. — Spin. Hémipt. 206. (Long. 0,008). Ferrugineux. Antennes et pattes pâles , ponctuées de noir ; sommet des antennes et des cuisses, noir. Mâle. Europe méridionale. NODICORNES. CORÉIDES. 195. NÉIBE. 233 Genre 195. NÉIDE. NEIDES Latr. — Oliv.—Spin. — Brull. — Blanch. — Cimex Linn. — Berytus Fabr. - Wolff. — Schill. — Burm. Corps très-fluet , allongé , cylindrique. — Tête petite , se prolongeant en pointe comprimée de chaque côté ou lamelle entre les antennes. — Yeux petits , globuleux , saillants. — Ocelles placés assez loin en arrière des yeux. — Antennes très- fines, longues; premier article le plus long (1), épaissi en massue à l'extrémité ; le second petit , faisant coude avec le premier , cylindrique ainsi que le suivant, qui est beaucoup plus long que lui ; le quatrième assez petit , ovalaire et épaissi. — Bec atteignant le milieu du sternum , de quatre articles , le pre- mier grand, plus épais que les autres. — Prothorax petit , grossissant en arrière, sans angles saillants , mais avec trois ca- rènes longitudinales, une intermédiaire , les deux autres latérales. — Écussonk peine visible. — Élytres de la longueur de l'ab- domen , étroites et linéaires comme lui ; leur partie coriace peu opaque ; membrane n'offrant que quatre à cinq nervures longi- tudinales. — Pattes très-longues et grêles , les postérieures plus grandes que les autres ; cuisses épaissies en massue à leur extré- mité. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom générique. 1. N. TiPULAiRE. IVeides tipularia Linn. Latr. Gen. IIL 120. 1.— Oliv. Enc. VIIL 163. 1. pi. 374. fig. 1.— Spin. Hémipt. 204. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 355. — Blanch. Hlst. nat. 1ns. IIL 115. 1. — Cimex tipularius Linn. Faun. Suec. 973. — Berytus tipularius F ahr. S- Jî.26li. 1. — Wolff. le. cim 204. 198. tab. XX. fig. 198. - Schill. Beitr. 56. 1. tab. VII. fig. 3. a. — Hahn. ^. 1. 133. tab. XXI. fig. 68. — Burm. Ent. IL 313. 1. (Long. 0,010). D'un jaune verdâtre pâle. Dernier article des antennes et quelques points sur les nervures des élytres , noirs. Mâle et femelle. France; environs de Paris, où, dit M. Blanchard, elle n'est pas très-com- mune, dans les lieux couverts et humides, grimpant et se traînant avec lenteur sur les hautes herbes. Wolff dit qu'on la trouve en octobre , et (l) Olivier ( Eue. VIII. i6i ) dit que les antennes ont cinq articles, dont le premier très-petit : dans ce cas , celui que nous considérons comme le premier ne serait que le second. â34 H^T^R. GiOC. SUP^RIG. TRIGONOCÉPHALES. Schilling, qui indique aussi l'automne pour son apparition, la dit com- mune dans le sable , à la racine de différentes plantes. 2. N. CLAVipÈDE. JYeides clavipes Fabr. Oliv. Enc. Vin. 163. 3. — Spin. Hémipt. 205. - Brull. Hist. nat. ins. IX. 356.— Blanch. Hist, nat. ins. III. 115. 2. — Berytus clavipes Fabr. S. R. 265. 2. - Hahn. ^. 1. 135. tab. XXI. fig. 69. - Schill. Beitr. 56. 2. tab. VII. fig. 3 b.— Burni. Fnt. III. 313. 2. (Long. 0,006). Brunâtre. Dernier article des antennes, massue du pre- mier article et celle des cuisses , noirs ; second article des antennes cinq à six fois plus petit que le troisième , le premier renflé ; les antennes à peine de la longueur de la moitié du corps. Mâle. Nord de l'Europe ; Suède. Schilling dit qu'elle est fort rare et qu'elle se trouve dans les sables. Genre 196. CRASPÈDE. CRASPEDUM Ramb. Syromastes Latr. — Phyllomorpha. Guér. — Westw. Corps à dilatations membraneuses très-larges et ne formant pas des lanières étroites , leur surface sans épine. — Bec ne dé- passant pas le premier segment ventral. — Prothorax ayant son bord postérieur coupé presque droit, non divisé en lobes qui se prolongent sur la base de l'écusson. Les autres caractères sont ceux des Phyllomorphes. Du grec xpâcTteSov , frange. M. le docteur Rambur ( Faun. And. II. 138) avait substitué ce nom générique à celui de Phyl- lomorpha de M. de Laporte de Castelnau , parce que Latreille avait imposé bien antérieurement le nom de Phyllomorpha à une espèce du même genre. Ce genre ayant été divisé en trois par nous , en partie d'après les caractères que M. Guérin-Méne- ville ( Rev. zool. 1839. 231 ) a indiqués pour la subdivision du genre Phyllomorphe , il était convenable d'appliquer à l'un d'eux le nom générique créé par M. Rambur. 1. C. PHYLLOMORPHE. Cvaspedum phyllomorpha Latr. Syromastes phyllomorpha Latr. Règn. anim. 1829. II. pi. IV. fig. 3.— Phyllomorpha Latreille (Guér. iDict. pitt. hist. nat. v° Syro- maste. pi. 673. ng.6.) Rev. zool. 1839. 233.— Westw. yirc. ent. 1842.7. (Long. 0,010-12). D'un jaunâtre uniforme. Femelle. Sénégal. NODICORNES. CORÉEDES. 198. PHYLLOMORPRE . 235 Gembe 197. * PÉPHRIQUE. PEPHRICUS \ Cimex- Sparm. — Tign. — Coreus Fabr. — Phyîlomorphiis Burm. — Phyllomorpha. Guèr. — Westw. Corps ayant ses dilatations membraneuses en lanières étroites, leur surface plus ou moins épineuse. — Bec atteignant le troi- sième segment ventral. — Prothorax ayant son bord postérieur coupé presque droit, non divisé en lobes qui se prolongent sur la base de l'écusson. Les autres caractères sont ceux des Phyl- lomorphes. Du grec necppixwç , hérissé. 1. P. ÉTONNANT. Pephricus paradoxus Sparm. Cimex paradoxus Sparm. Trans. phil. Sued. 1777. 3» quart. 235. — Tign. Hist.nat. ins. IV. 263. pi. 6. fig. 2. — Coreus paradoxus. Fabr. S' Ii> 194. 14. — Fhyllomorphus paradoxus Burm. Eut. 310. 2- — Phyllomorpha paradoxa. Guér. (Dict. pitl. hist. nat. v° Syromaste. pi. 673. fig. 5.) Rev. zool. 1839. 232. — Westw. ^rc. ent. 1842. 7. 1. pi. 2. fig. 1. — La Punaise à bordure découpée. Stoll. Punais. 61. pi. XIV. fig. 101. (Long. tf,008-10). D'un brun jaunâtre. Lanières de l'abdomen dilatées à leur extrémité. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. M. Westwood applique la synonymie de Guér. (Rev. Zool., etc.) à une autre espèce qu'il nomme/*, capîcola [Arc, ent. 1842. 8. pi. 2. fig. 2) , du cap de Bonne-Espérance , et que nous ne connaissons pas en nature. Quant à la nôtre , elle nous paraît bien celle de Stoll et de M. Guériu. Genre 198. PHYLLOMORPHE. PHYLLOMORPHA Lap. (1). — Guér. — Westw. — Cimex. Vill. — Coreus Fabr. — Wolff. — BruU. — Blanch. — Syromastes Latr. — Phyîlo- morphiis Burm. — Craspedum Ramb. Corp.? dilaté latéralement en forme de feuille découpée, et plus ou moins épineux. — Tête de forme presque triangulaire , en partie cachée par les épines qui la couvrent. — Yeux petits , globuleux, saillants. — Ocelles assez éloignés des yeux. — An- (i) Héraipt. 47, 236 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRIGONOCÉPHALES. lennes longues ; premier article très-long , très-épineux , plus gros que les autres; les second et troisième très-grêles, cylin- driques, ce dernier du double plus long que le précédent; le quatrième très-petit , épaissi , en ovale. — Bec long , atteignant ou même dépassant le métasternum. — Prothorax élargi ea une grande membrane plus ou moins épineuse , en forme d'aile, de chaque côté; son bord postérieur divisé en lobes qui se pro- longent sur la base de l'écusson. — Écusson triangulaire , très- petit. — Élytres ayant leur partie coriace plus courte que la membrane ; celle-ci très-transparente et chargée de nervures obliques assez nombreuses , ne dépassant pas l'abdomen, — Ab- domen dilaté de chaque côté en membrane découpée et foliacée comme le prothorax. — Pattes longues , grêles , les postérieures un peu plus grandes que les autres; cuisses non renflées , plus ou moins épineuses comme le reste du corps, ainsi que la base des jambes. Du grec (pu>v>.ov, feuille , et tJ.opcp-?i , forme. 1. P. LACÉRÉE. P hylîomorpha laciniata Vill. Guér, (Dict. pitt. hist. nat. vSyromaste. pl.673. fig.4). Rev. 200I. 1839. 231.— Cimex laciniatus Vill. Ent. Linn. I.Û93. — Coreus paradoxus Wolff. le. cim. 190. \%li. tab. XIX. fig. 184 (en retranchant tous les synonymes qui appartiennent au Craspedum paradoxus Sparm. ) — Encycl. méth. pi. 374. fig. 4. — Coreus hystrix Latr. Nouv. dict. d'hist. nat. VIII, 55. pi. B 21. fig. 8 (1817), — P hyllomorphus laci- niatus. Burm. Ent. II. 310. 1. — Coreus laciniatus. BruU. Hist. nat. ins. IX. 363. — Blaneh. Hist. nat. ins. III. 118. 3. — Craspedum laciniatum. Rauib. Faun. And. II. 139. (Long. 0,008j. Jaunâtre. Tête, partie antérieure du prothorax et de ses lanières , brunes ou rougeâtres. Bord postérieur du prothorax pro- fondément échancré ; les dilatations de l'abdomen découpées de chaque côté en quatre folioles pointues ou arrondies au bout, épineuses à leur sur- face. Bec ne dépassant pas le métasternum. France méridionale , extrêmement rare aux environs de Paris. Latreille (Dict. hist. nat. Déterv. VI. 21â) rapporte ce fait : « Je trouvai en 1780, dans un jardin de Paris , sur des feuilles d'orme, » cette curieuse espèce. Je remarquai avant de la prendre qu'elle agitait » avec beaucoup de célérité son corps, et qu'elle faisait entendre un petit » son. Je ne sache pas qu'on l'ait retrouvée ici depuis. » Nous l'avons trouvée, il y a près de dix ans, dans un jardin, à Vaujours, près de Paris. NODICÔRNES. CORVIDES. 199. CORÉE. 237 M. Guérin-Méneville (Rev. zool. 1839.232) fait une espèce distincte des individus que nous rapportons à cette espèce et qui viennent de l'A- frique septentrionale. Nous en avons reçu aussi du Portugal , royaume des Algarves. Dans la première édition du nouveau dictionnaire' d'histoire natu- relle, publié par Détervillc en 1803, Latreille décrivit cette espèce sous le nom de Coreus paradoxus , croyant que c'était l'espèce que Fabricius désigne sous ce nom. Dans la seconde édition de cet ouvrage , ayant alors reconnu son erreur , il donna à cette même espèce le nom à'hystrix, quoiqu'il eût connaissance du nom de laciniatus déjà donné à cette espèce en 1789 , par de Villers. Genre 199. COREE. COREUS. Fabr. — Coqueb. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Burm. — Brull. — Ramb. — Blanch. Corps assez allongé, velu. —7V/e en triangle assezallongé; front saillant en bourrelet antérieurement. — Yeux assez petits, glo- buleux et saillants. — Ocelles à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. — Antennes à peu près de la longueur delà moitié du corps, avec une forte dent ou espèce de tubercule à leur base , au côté externe ; le premier article très-gros , à peu près de la longueur du second , qui est à peu près de celle du troisième; le quatrième un peu plus court, pointu au bout; ces trois derniers articles épais et tous les quatre velus , finement épineux. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. —Prothorax trapézoïdal , pas plus large que la tête au bord an- térieur ; ses bords latéraux épineux et dentés ; ses angles posté- rieurs saillants. — Écusson très-petit. — Élytres ne dépassant pas, ou à peine, l'extrémité de l'abdomen ; leur partie coriace assez opaque ; membrane à nervures assez peu nombreuses , di- rigées assez parallèlement dans le sens longitudinal, fourchues, offrant quelques cellules. — Abdomen à bords aplatis , ensuite relevés et dépassant un peu les élytres de chaque côté. — Pattes assez fortes , velues ; les postérieures un peu plus longues que les autres ; toutes les cuisses assez épaissies, les postérieures sur- tout , qui présentent en outre , vers l'extrémité , quelques fortes épines en dessous. Lç nom de Coreus paraît venir du grec jçdpiq, punaise. 238 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRIGÔNOCÉPHALES. Fatricius aurait-il touIu le tirer de xoféw , brosser , à cause des forts poils qui couvrent certaines espèces? Quelques caractères anatomiques de l'espèce servant de type à ce genre sont désignés ainsi qu'il suit par M. L, Dufour. L'organe digestif du C. hirticornis présente un caractère négatif fort singulier, c'est l'absence complète des cordons val- vuleux; on n'y en découvre aucun vestige (1). L'abdomen de la femelle offre quatre pièces vulvaires , et il y a un petit oviscapte caché (2). Dans le mâle , l'abdomen est profondément échancré à son extrémité , et les angles de l'échancrure se prolongent en une dent saillante qui dépasse de beaucoup une partie intermédiaire bombée en dessous et bordée de quatre petits festons arron- dis (3). 1. C. HiiwicoRNE. Coreus hirticornis Fabr. Fabr. S. R. 198. SI. — Coqueb. III. ic. 1. 39, tab. X. fîg. 8.— Le P. et Serv. Enc. X. 59. 1 ( en rejetant le synonyme de Wolff qui ap- partient à une espèce très-voisine : C. pilicornis Burm.) — L. Diif. Fiecli. Hémipt. 37. 5 (en excluant le synonyme de Panzer qui se rap- porte au C. pilicornis Burm.) — Burm. Ent. II. 309. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 361. 1. — Ramb. Faun. And. IL 135. 5. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 118. 1. (Long. 0,008-10). Corps d'un ferrugineux cannelle , très-velu , assez rugueux en dessus. Épines latérales du prothorax , très-fortes. Mâle et fe- melle. Commun en France ; environs de Paris , sur les plantes. Genre 200. GOJVOCERE. GONO CERUS Làtv. (4). — Burm.— Coreus Fabr. — Wolff. - Coqueb.— Schill.— L. Duf. — Brull. — Ramb. — Blanch. Corps assez allongé , ovalaire. — Tête en triangle assez al- longé , se prolongeant en pointe mousse entre les antennes. — Feux globuleux , saillants. — Ocelles placés très en arrière des (I) Rech. Hémipt. Sj, (a) Id. ao8. (3) Id. i63. (4) Fam, nat. 4ao. NODICORNES. CORÉIDES. 200. GOMOCÈRE. 239 yeux , à peu près aussi éloignés enlre eux que de ceux-ci. — Antennes de la longueur des deux tiers du corps, insérées sur un tubercule saillant en avant des yeux ; premier article à peu près de la longueur de la tète , s'épaississant vers l'ex- trémité , les autres articles quelquefois un peu comprimés ; le quatrième en ovale , très-court , beaucoup plus que le précédent, plus ou moins épaissi. —Hecùn, atteignant presque l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax en trapèze , pas plus large que la tête en avant , puis allant en s'élargissant et se relevant en arrière ; ses angles postérieurs plus ou moins saillants ; bord postérieur légèrement arqué. — Élytres ne dépassant pas l'ex- trémité de l'abdomen ; leur partie coriace longue, avec un sillon oblique parallèle aux côtés de l'écusson dans cette partie ; mem- brane à nervures très-nombreuses et disposées longitudinale- ment à partir du bord de la partie coriace. — Abdomen à bords tranchants, dépassante peine les élytres de chaque cùlé.— Pattes assez grêles , à peu près de même longueur entre elles. Du grec ywvia , angle , et /Épa; , corne. La femelle de l'une des deux espèces décrites de ce genre , le Gonocerus venator, a, suivant M. L. Dufour (1), l'appa- reil vulvaire de même contexture que celui du Syromastes marginatus femelle ; seulement le repli latéral du premier petit segment abdominal supplémentaire est ici plus développé et forme de chaque côté une dent prononcée. 1. G. INSIDIEUX. Gonocerus insidiator Fabr. Coreus insidiator Fabr. .y. R. 198. 28.— Coqueb. III. w.2. 82.tab. XIX. fig. 6. — Ramb. Faun. And. II. 136. 6. (Long. 0,015). D'un roux cannelle en dessus , jaunâtre en dessous. Membrane des élytres, jaunâtre. Antennes de la couleur du corps ; second article notablement plus long que le troisième, celui-ci légèrement dilaté vers son extrémité , le quatrième à peu près de la longueur de la moitié du précédent. Angles postérieurs du prothorax saillants , un peu dilatés et assez pointus. Pattes d'un jaune rougeâtre, sans épines. Femelle. France ; assez rare aux environs de Paris. 2. G. CHASSEUR. Gonocerus venator Fabr. Burm. Ent. II. 311. 1. — Coreus venator Fabr. S. Fi. 194- 12 (2), (i) Rech. Hémipt. 207. (a) Coquebert {lU. ic, a. 82) rapporte textuellement la description 240 HÉTÉR. GiOC. SUPÉRIC. TRIGONOCÉPHALES. — Wolff. le. cîm. 21. 21. tab. III. fig. 21.— Schill. Beitr. 40. û.— Brull. Hist. nat.ins. IX. 364. 5. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 119. 8.— Coreus chloroticus L. Duf. Rech. Hémipt. 35. 2. (Long. 0,013-14). Semblable au précédent, mais les angles postérieurs du prothorax moins saillants , et en pointe presque mousse ; l'abdomen un peu plus large , le corps moins élancé ; le troisième article des an- tennes sensiblement prismatique. Mâle et femelle. Midi de la France. Collection de M. Rambur. Il nous a été envoyé de Saint-Sever, sous le nom de C. chloroticus , par M. L. Diifour. Nous croyons devoir rapporter à cette espèce deux individus mâles , recueillis aussi par M. L. Dufour à Saint-Sever, et qui sont en tout sem- blables à l'espèce ci-dessus , sauf que le troisième article des antennes est cylindrique , sans aucune dilatation apparente et de la forme du second article. Serait-ce une espèce différente? Ajoutez : Coreus triquetricornis Ramb. Faun. And. II. 136, espèce bien distincte des deux précédentes par la notable dilatation du troisième article des antennes. Genre 201. *ZICCA. ZICCA*. Corps assez allongé. — Antennes ayant leurs trois derniers articles à peu près d'égale longueur. — Prothorax en trapèze assez allongé , en plan incliné en avant ; ses angles postérieurs saillants en épine aiguë. — Elytres un peu plus longues que l'abdomen. — Cuisses postérieures renflées, munies de quelques fortes épines en dessous. Les autres caractères sont ceux des Hypsélonotes. De rhébreu \>'p'{ , zacac , dégoutter. 1. * Z. PETITE MASSUE. Ziccu luassulata *. (Long. 0,010). Tête , devant du protliorax, dessous du corps et patles, jaunâtres. Base des ocelles et un point en avant, noirs. Bords latéraux du prothorax et deux points placés l'un au-dessus de l'autre sur son disque , légèrement noirs. Partie postérieure du protliorax à partir des que donne Fabricius de son C venator, mais en y .njoutatit cependant cette petite phrase : « Capul inter antennas bispiiiosiim. » Cet ajouté et la figure 7. de sa tab. XIX prouvent évidemment que Coquebert avait sous les yeux le Syromnstes marginatus et non le véritable C, vç- nator de Fabricius, NODICORNES. CORlilDES. 202. aTPSÉLONOTB. 241 angles , brune , ponctuée de noir, ainsi que l'écusson et la partie coriace des élytres ; leur membrane brunâtre. Dessous du corps , avec quatre ran- gées longitudinales de points noirs , les latéraux placés sur les stigmates. Pattes finement ponctuées de noir. Antennes ayant leur premier article jaunâtre, tacheté de noir; les second et troisième noirs, jaunes à l'extré- mité ; le quatrième brun. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 202. HYPSELONOTE. HYPSELONOTUS Hahn. — Burm. — Blanch. — Lygwus Fabr. — Wolff. Corps allongé, linéaire.— Te/e triangulaire, s'avançant en un prolongement mousse entre les antennes , lequel présente une carène médiane longitudinale et deux bourrelets latéraux. — Yeux globuleux , très-saillants. — Ocelles très-gros et saillants, placés près des yeux et un peu en arrière d'eux. — Antennes longues, insérées sur un tubercule saillant, proche et en avant des yeux ; premier article beaucoup plus grand que la tête , à peine plus épaissi vers l'extrémité que les suivants ; le second un peu plus grand que le troisième ; le quatrième à peu près aussi long que le précédent, un peu épaissi , fusiforme. — Bec atteignant l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax en trapèze allongé , très -incliné en avant ; ses angles postérieurs non épineux. — Elytres pas ou à peine plus étroites que l'ab- domen , dépassant notablement son extrémité ; membrane à nervures longitudinales assez nombreuses. — Pattes longues et grêles; cuisses postérieures beaucoup plus longues que les autres, très-peu renflées, sans épines. Du grec ù'ht^khc,, élevé, et vwtoç , dos. 2. H. STRIÉ. Hypselonotus striatulus Fabr. Burm. Ent. II. 320. 1. —Blanch. Hist. nat. ins. III 126. 2 {H. veno- sus [1) Hém. pi. II. fig. 6. — Lygœus striatulus Fabr. S, R. 228. 118. — Wolff. le. cim. 109. 103. tab. XI. fiy. 103. - Hypselonotus dimidiatus Hahn. W. I. 189. tab. XXX. fig. 97. (Long. 0,013-15). Jaune livide. Tête avec deux linéoles longitudinales, et, (i) Les synonymes de Fabricius ( L. venosus ) et de M. Brullé , rap- portés par M. Blanchard au striattdus, nous semblent douteux, HÉMIPTÈRES. ' 10 242 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRrCONOCÉPHALES. sur sa partie postérieure , une iinéole transversale , noires. Protiiorax fine- ment bordé de noir latéralement , avec une rangée transversale de taches noires sur le bord postérieur. Écusson brun , avec les bords et une ligne longitudinale médiane, jaunes. Élytres brunes ; les nervures de leur partie coriace, d'un jaune tranchant, et une bande transversale assez large, placée à l'extrémité de cette partie coriace , jaunâtre. Dessous du corps jaune pâle. Antennes brunes, avec la base des second , troisième et dernier ar- ticles , jaune. Pattes de celte dernière couleur , annelées de noir. Mâle et femelle. Cayenne. Quelquefois la bande transversale des élytres est remplacée par une tache qui occupe presque toute l'extrémité de la partie coriace , comme l'indique la figure de Wolfif. On peut regarder comme formant une variété de cette espèce , certains individus où les élytres n'offrent ni cette bande transversale , ni cette tache. 2. *H. SDBTERPONCTOÉ. Hypselofiotus subterpunctatus *. ( PI. 5. fig. 2 ). (Long. 0,018). Rouge , avec une double rangée de points noirs en des- sous , de chaque côté ; chacun des segments ventraux présentant en outre une ligne transversale noire, au milieu, vers l'extrémité, Tête tachée de noir postérieurement, en dessus. Prothorax offrant , en dessus , six lignes longi- tudinales et, en avant, deux petites taches d'un noir de velours. Élytres d'un noir de velours , avec les nervures longitudinales de la partie co- riace , rougeâtres , et une large bande transverse jaune ; membrane d'un noir bronzé. Pattes rougeâtres, les cuisses finement ponctuées, les jambes annelées de noir. Antennes noires. Femelle. Patrie inconnue. Ajoutez : 1° Hypselonotus interrupfus Hahn. /f^. I. 187. tab. XXX. fig. 96 : Brun en dessus, d'un ferrugineux pâle en dessous, avec une bande transverse sur les élytres, analogue à celle qui s'observe dans l'es- pèce précédente , qui n'en est peut-être qu'une variété ; du Brésil. Gewre 203. " NAMAQUE. NAMACUS*. Ocelles gros, éloignés l'un de l'autre , mais non très-près des yeux.— Antennes ayant leur premier article beaucoup plus long que le prolongement antérieur de la tête , et légèrement épaissi; second article à peu près de la longueur du premier, grêle , cylin- drique ainsi que le suivant , qui est un peu plus court que lui ; NODICORNES. RHOPALIDES. 204. MÉROCOHE. 243 dernier article fusiforme, à peine plus long, mais plus épais que le troisième. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermé- diaires , ses articles à peu près égaux entre eux. — Prothorax trapézoïdal, à surface presque horizontale, avec une légère im- pression transverse près du bord antérieur. — Elytres (mem- brane des) offrant de nombreuses nervures longitudinales. — Abdomen allongé , ses côtés coupés droit , de la longueur et de la largeur des élylres. — Pattes postérieures un peu plus lon- gues que les autres ; toutes les cuisses d'égale grosseur et non renflées , les postérieures munies de quelques épines en des- sous , vers l'extrémité. De l'hébreu pD , mac , saleté, pDJ , namac , sentir mauvais. 1. *. N. A RAIE TRANSVERSE. JYamacus transvirgatus *. (Long. 0,015). Tête d'un rougeâtre mêlé de brun, en dessus; ocelles rougeàtres. Prothorax d'un brun ferrugineux en dessus. Ëlytres ayant leur partie coriace jaune , avec une ligne transverse et médiane , brune , assez large, et un léger bord externe de cette couleur. Membrane noire, opaque. Dessous du corps jaunâtre ; sternum et côtés du ventre légèrement fer- rugineux. Antennes et pattes d'un brun ferrugineux. Femelle. Surinam. Groupe 2. RHOPALIDES. Ce groupe, qui fait le passage de cette famille à la sui- vante , se distingue du précédent par un premier article des antennes très-petit , notablement plus court que la tête. Genre 204. MÉROCORE. MEROCOMS Pert. Harmostes Burm. Corps rugueux , d'un faciès très-différent des genres voisins , et qui se rapprocherait davantage de celui des Acanthocores. — — Te/e assez petite et triangulaire.— Yeux globuleux, très- saillants. — Ocelles très-éloignés l'un de l'autre. —y/n/enwes assez courtes ; premier article plus court que la tête , épaissi vers l'extrémité ; le second à peu près de sa longueur , ainsi que le troisième , et cylindriques; le quatrième plus long que les deux précédents réunis , épaissi , fusiforme. — Bec fin , atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax trapézoïdal, très-relevé et bombé postérieurement, a'abaissant en 244. HÉtéR. GÉOC. SUPÉRFC. TRÎGONOCÉPHALES. avant presque brusquement jusqu'à la lête qui est très-basse, — Élytres ne dépassant pas l'abdomen , celui-ci bombé en dessous. — Pattes antérieures et intermédiaires courtes, grêles, avec les cuisses non ou à peine renflées ; pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres, avec les cuisses grêles dans leur pre- mière moitié, puis fortement et brusquement renflées en massue à leur extrémité , et les jambes arquées. Du grec (lYjpôî, cuisse, et xo'ptç, punaise. M. Burmeister (Fnt. II. 307) a donné à ce genre le nom d'Harmostes. 1. M. TRISTE. Merocoris tristis Pert. (PI. 5. fig. 1). Del. an. 171. pi. 3t\. fig. 2. (Long. 0,007). Écusson uni-épineux. Prothorax ayant une épine à chacun de ses angles postérieurs. Base des antennes dépourvue d'épine. Corps brun ferrugineux, avec quelques taches d'un blanc sale. Mâle et femelle. Cayenne. 2. * M. RUGUEUX. Merocoris rugosus *. (Long. 0,007). Semblable au précédent, mais sans épine sur l'écusson ni aux angles postérieurs du prothorax. Antennes ayant une épine à leur base. Femelle. Caroline. Genre 205. * THERAPHE. THERAPHA\ Cimex Linn. — De Géer. — Geoff"r. — Tign. — Lygœus Fabr. — Wolfl". — Panz. — L. Duf. - Corizus Fall. — Curt. — Hahn. — Brull. — Blanch.— Burm. — Alydus. Schill. — Corisus Ramb. Elytres à membrane sombre offrant de nombreuses nervures longitudinales (de quinze à vingt-cinq). Les autres caractères sont ceux des Rhopales. De l'hébreu DID , tharaph , racine d'où vient le mot Thera- phim , nom d'une idole. 1. *T. CENDRÉE. Therapha cinerea *. (Long. 0,020). Rougeâtre, plus ou moins pâle. Tête et prothorax couverts de rugosités formant des tubercules bruns ou noirs. Élytres NODICORNES. RHOPALIDES. 206. RHOPAX.fi. 245 cendrées , finement tachetées de noir , dépassant notablement l'extré- mité de l'abdomen ; leur membrane chargée d'une quinzaine de ner- vures. Antennes et pattes brunâtres. Brésil. 2. T. DE LA JUSQCIAME. Thevaphu hyosciami Linn. Cimex hyosciami Linn. Faun.Suec. 9û5.— De Géer.Mém.III.27a.l8. pi. ili. fig. 14 à 15. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 276. — Lygœus hyosciami Fabr.tS". B. 218. 63.— Wolff. le. cim. 27. 27. tab. III. fig. 27.— Panz. F. G. 79. 21. — L, Duf. Rech. Hémipt. Û7. 2. — Alydus hyosciami. Schill. Beitr. Û9. 2. tab. V. fig. 5. — Corizus hyosciami. Fall. Cim. Suec. lili. 6.— Curt. Brit. ent. pi. Û81 (1833).- Hahn. W. 1. 18. tab. III. fig. 10.— Burm. Ent. II. 306. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 358. — Ramb. Faun. And. II. 142. 1.— Blanch. Hist. nat. ins. 117.1. Hém. pi. 3. fig. h. — Lygée de la jusquiame. Faun. Fr. Hém. pi. 5 fig. 2. — La Punaise rouge à croix de chevalier. Geoffr. Ins. I. lihï. 12. (Long, 0,009-10). Tête noire , rouge au milieu. Prothorax rouge , son bord antérieur noir et deux taches de cette couleur au bord postérieur. Élytres rouges avec une tache noire au milieu de chacune d'elles , et le bord interne de la partie coriace ; membrane obscure , mais transparente, avec vingt ou vingt-cinq nervures longitudinales très serrées. Écusson noir, avec l'extrémité rouge. Abdomen rouge ; anus noir, et , sur chaque segment ventral, trois points noirs, l'un au milieu, les autres de chaque cAté, quelquefois réunis par une ligne noire. Antennes et pattes noires, quelquefois nuancées ou tachées de rougâtre. Très-commune sur différentes plantes, la jusquiame particulièrement. De Géer dit qu'elle tire sa nourriture de cette plante vénéneuse , dont elle suce les feuilles et les tiges. Il ajoute qu'elle n'a point de mauvaise odeur , mais qu'au contraire il lui a semblé qu'elle exhalait une forte et agréable odeur de thym. Elle fait sa ponte au mois de juin ; ses œufs sont rouges et oblongs; la larve est monstrueuse par la disproportion apparente de ses membres ; ses antennes sont plus longues que le corps et d'une grosseur considérable , ainsi que ses pattes , qui sont velues comme elles ; le bec est d'une longueur et d'une grosseur démesurées. Genre 206. RHOPALE. RHOPALUS Schill. Coreus Fabr. — Lygœus. Wolff. — Corizus- Burm. — Co~ risus Ramb. Corps assez allongé. — Tête triangulaire, s'allongeant un peu en avant par un front en forme de bourrelet. — Yeux 246 HÉTBB. GÉOC. SUPÉRIC TRIGONOCÉPHALES. globuleux, saillants. — Ocelles très-gros, assez rapprochés des yeux. — Antennes à premier article gros , ovalaire , très- court et dépassant à peine le bord antérieur de la tête; le dernier épaissi, fusiforme , à peu près de la longueur du précé- dent; les deux articles intermédiaires cylindriques, à peu près d'égale longueur entre eux. — Bec atteignant la base de l'ab- domen. — Prothorax continuant de chaque côté le triangle formé par la tête ; ses angles non saillants. — Ecusson atteignant à peu près le tiers ou le quart de la longueur de l'abdomen. — Élytres ayant leur partie coriace plus ou moins transparente ; membrane très-claire , n'ayant que des nervures peu nom- breuses (huit à dix) , en partie fourchues. — Abdomen assez al- longé, presque linéaire ou très-peu élargi postérieurement ; à bords aplatis , puis un peu relevés. —Pattes assez grêles , légè- rement velues ; cuisses , les postérieures surtout , assez renflées au milieu. Du grec pd-ira>vov, massue. Le nom générique de Corizus , qu'il faudrait écrire Corisiis, parce qu'il vient de vdpiç , punaise , ne peut subsister, parce que l'ancien genre Corixa , de Geoffroy, doit s'écrire Corisa , puisqu'il vient de la même racine , et qu'alors ces deux noms sont les mêmes. 1. .A TÊTE. Rhopaîus capitalus Fabr. Schill. Beitr. 51.2.— Coreus capitatus Fabr. A'.R. 201. k^.—Lygœus capitatus. Wolff. le. cim. 75. 72. tab. VIII. fig. 72. — Corizus capitatus. Burm. Ent. 11. 307. 5.— Corisus capitatus. Ramb. Faun. And. II. 142. 2. (Long. 0,008> D'un roux ferrugineux , ponctué de brun. Partie coriace des élytres , diapliane. Extrémité de l'écusson , blanche. Mâle et femelle. Très-commun en France sur les plantes , notamment dit Schilling , sur VAsclepias vincetoxicus. Ajoutez : Coreus crassicornis Fabr. S. B. 201. Û6. Genre 207. PSEUDOPHLÉE. PSEUDOPHLŒUS Burm. — Brull. — Blanch. _ Coreus. Schill. — Atractus. Curt. — Arenocoris Hahn. Faciès des Rhopales. — Corps rugueux , granuleux, finement NODICOBNES. RHOPALIDES. 207. PSBIIBOPHX.ÉI: 2^7 vela , à poils ras. — Antennes ayant leur second article trois ou quatre fois plus petit que le troisième; le dernier court, ova- laire ; une épine ou tubercule épineux de chaque côté , à la base. — Prothorax un peu relevé postérieurement et rebordé latéralement. — Élylres à membrane assez sombre , offrant des cellules assez irrégulières en forme de treillis — Pattes assez courtes, très-grêles; cuisses notablement moins renflées que dans les Rhopales , dont les autres caractères s'appliquent à ce genre. Du grec 4/£uS^<; , faux , et cp)ioiô<; , écorce. 1. P. DE FALLÈN. Pseudophlœus Fallenii Schill. Burm. Ent. II. 308. 1. — BruU. Hist. nat. ins. IX. 359 .1. — Blanch. Hlst. nat. ins. III. 117. - Coreus Fallenii Schill. Beitr. 46. 9. tab. I. fig. 2. — Arenocoris Fallenii. Halin. Pf^. II. 112. tab. LXIV. fig. 192. (Long. 0,006). D'un grisâtre livide , taché de noir. Premier article des antennes hérissé de tubercules presque épineux, ainsi que le dessus de la tête. Prothorax très-rugueux en dessus et relevé postérieurement , à émi- nence gibbeuse très-granuleuse ; ses bords latéraux assez profondément sinués et denticulés. Nervures des élytres ponctuées de noir, avec un point blanchâtre peu notable, près de l'extrémité de la partie coriace, au milieu. Membrane blanchâtre, les nervures tachetées de points bruns, rares; cuisses couvertes de granulations presque épineuses. Dessous du corps ponctué, tacheté ainsi que les pattes, de jaune, de rougeâtre, de blanchâ- tre et de brun. Cuisses postérieures armées en dessous , vers l'extrémité , d'une épine plus ou moins prononcée , qui disparaît quelquefois. Mâle. Italie ; midi de la France. Donné par M. Perris. M. Burmeister dit : Non rare, à terre, par- ticulièrement sous la Genista tinctoria. 2. P. DE DiHLMAMN. Pseudophlœus Dahlmannii Schill. Burm. Ent. II, 308. 2. — Coreus Daltnanii^t\\\\\. Beitr. 41.5. tab. ï. fig. i. — Arenocoris Dahlmannii. Hahu. W. II. 112. tab. LXIV. fig. 193. (Long. 0,005-6). D'un brun cannelle. Prothorax granuleux en dessus, ses bords latéraux non ou à peine sinués. Premier article des antennes à peine granuleux , non épineux , ni tubercule ; leur dernier article noir et en massue. Toutes les cuisses granuleuses , les postérieures armées d'une dent aiguë en dessous, vers l'extrémité. Mâle. Midi de la Fiance ; Saint-Sever. Ajoutez : Atractus lituratus Cnrt. Brit. ent. pi. 500 ( 1834 ) , environs de Marseille , et qui n'est peut-être qu'une variété du précéd 248 UÉT^B. GÉOC. INFÉRICORNES. TROISIÈME FAMILLE. * INFÉRICORNES. INFERICORNES*. Lygéites Lap. — Lygœodes Burm. Cette famille se distingue de la précédente , ainsi que nous l'avons déjà dit , par le caractère pris du mode de l'insertion des antennes oit-rfessMsrf'wne ligne idéale tirée des yeux à la base du bec^ et surtout par la membrane des élytres qui n'offre que cinq nervures au plus. La tête, en général , est triangulaire ; les ocelles existent constamment. Les antennes sont, sans exception , de quatre articles , le dernier filiforme , aussi gros que le précédent , ou épaissi et fusiforme. Le troisième article du bec est tou- jours plus long que le quatrième. L'écusson est court. Les tarses ont , en général , leur premier article le plus grand ; les crochets sont forts, élargis à la base, avec une pelote membraneuse entre eux. C'est dans cette famille que sont rangés , par exception , les genres Anthocore et Xylocore qui n'ont que trois arti- cles apparents au bec , et dont les élytres ont une membrane qui ne présente qu'une seule nervure, au moins très-appa- rente. Nous en avons fait un groupe particulier qui devait être placé naturellement à la fin de tous les autres , dont il s'éloigne sous tant de rapports , pour se rapprocher d'au- tant plus des Tricondyles. Groupe 2. IiYGÉIBES. Nous avons réuni dans ce groupe deux genres ( Lygœus et Hemstaris) qui se distinguent des genres contenus dans le groupe suivant par les nervures de la membrane des ély. très , dont les deux internes sont réunies par une nervure transverse {Lygœus)^ ou qui naissent deux à deux de la même branche à leur base [Henestaris). Il y a d'ailleurs, ce nous semble , un faciès particulier qui sépare ces deux groupes l'un de l'autre. LYGÉIDES. 208. I.TGEB. ^h9 Genre 208. LYGÉE. LYGMUS. Fabr. Cimex. Ross. — Vill. — Lygœus. — Wolff. — Burm.— Brull. — Ramb. — Blanch. Corps allongé , plat en dessus , légèrement velu. — Tête triangulaire , s'avançant en pointe mousse entre les antennes. — Yeux assez petits, globuleux, saillants, mais non pédoncules.— Ocelles gros, très-éloignés l'un de l'autre et rapprochés des yeux. — Antennes assez longues ; premier article court, dépassant à peine l'extrémité du prolongement de la tête , et épaissi ; le second plus long quejes autres ; le quatrième plus long que le précédent, non ou à peine épaissi , fusiforme. — Bec atteignant au moins l'insertion des pattes intermédiaires, ses articles à peu près d'égale longueur entre eux. — Prothorax trapézoï- dal, avec une double , mais faible impression près du bord an- térieur. — Élytres à membrane présentant seulement cinq ner- vures longitudinales assez saillantes, dont les deux internes réunies par une nervure transverse. — Pattes assez grandes, les postérieures peu plus longues que les autres; toutes les cuisses égales en grossseur. Du grec T^uyaTo; , obscur. 1. L. MILITAIRE. Lygœus militaris Ross. • Fabr. S. R. 217, 56.— Burm. Eut. II. 298. 2. - Brull. Hist. nat. ins. IX. 384. — Ramb. Faun. And. II. 155. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 129. 1. Hém. pi. 5. fig. 2.- Cimex militaris Ross. Faun. Etr. II. 381. 1320. — Cimex pandurus Vill. EnU Linn. 526. tab. 3. fig. 23. — Lygœus civilis Wolfif. le. cim. 111. 105. tab. XI. fig. 105. (Long. 0,015). D'un rouge de sang. Trois taches sur la tête, une longitudinale à l'extrémité , une près de chaque œil , en arrière , deux li- gnes longitudinales et flexueuses sur le prothorax , écusson , une bande transversale et une oblique faisant ensemble un angle aigu sur chaque ély- tre, noirs. Membrane blanchâtre, avec une bande transverse ou tache noire, à la base. Sternum noir, avec trois taches rouges de chaque côté t seg- ments du ventre noirs à leur base , avec un point noir de chaque côté. Cette espèce , propre aux contrées méridionales de l'ancien continent , se trouve à Manille, au Sénégal, au cap de Bonne Espérance , en Abys- sinie , en Syrie ; elle est commune dans l'Europe méridionale et dans le midi de la France. Ajoutez : 1° Cimex equettrii Liiui. Faun, Suec. 946. -- 2" Lygœus 250 ^iTÉR, ciOC. INPÉRIGORNES. saxatilis Fabr. S. B. 218. 62, — 3" Lygœus punctum. id. 224. 04. — 4" Lygœus melanocephalus, id. 95. Genre 209. HÉNESTARE. HENESTARIS Spin. — Ramb. — Cost. — Heterogaster Curt. Corps allongé , presque linéaire , couvert d'un duvet court et serré. — Tête large, triangulaire, se prolongeant de cha- que côté en un pédoncule sur lequel sont posés les yeux. — Ocelles assez gros , très-éloignés l'un de l'autre , placés entre les yeux, près de la base des pédoncules. — Antennes assez longues ; premier article épaissi , assez grand , mais plus court que le second ; le troisième plus court que ce dernier, et le quatrième plus court que le précédent , ovalaire , légère- ment renflé. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermé- diaires; premier article plus gros que les autres, à peu près de la grandeur du second. — Prothorax presque carré , couvert de points enfoncés ; bords latéraux arrondis et non relevés ni tranchants. — Élytres ( membrane des ) ayant cinq nervures lon- gitudinales , dont l'externe courte , et les autres partant de la même branche deux à deux en formant une fourche à la base. — Pattes antérieures et intermédiaires un peu plus courtes que les postérieures ; cuisses un peu épaissies ; premier article des quatre tarses antérieurs , un peu plus court que les deux suivants pris ensemble, un peu plus long que dans les tarses postérieurs. Le nom de ce genre est l'anagramme de celui de Theresina. 1. H. DE spiNOLA. Henesiaris ■Spinolœ Cost. E»lr. eorr. zool. n. 9; pag. 8 et 9. (Long. 0,005). D'un brun grisâtre , pointillé de noir ; six linéoles brunes longitudinales, peu distinctes et alternées de blanchâtre, sur le prothorax. Membrane des élytres claire , avec quelques taches ou lignes longitudi- nales étroites , d'un brun sale. Cuisses tachetées de noir. Mâle. Royaume de Naples. Donné par M. A. Costa. L'H. hispanus Ramb. (Faun. And. Il 1/15), des environs de Grenade, ne nous semble qu'une variété locale de cette espèce. Nous sommes dis- posés à penser de même de VH. Genei Spin. { Hémipt. 230) , de Sar- daigne et des environs de Marseille , ainsi que de V Heterogaster laticeps Curt. (Brit.ent. pi. 597(1836), d'Angleterre (Ile de Wight, sous le» pierres). ' ■'- s' '-^' RHYPAROCHROMIDES. ^^i Groupe 2. RH-7PAROCBROMXSES. Ce groupe se distingue du précédent par les nervures de la membrane des élytres , dont les deux internes ne sont pas réunies par une nervure transverse , ou qui ne naissent pas deux à deux de la même branche , à la base. Il nous a semblé que, dans la division méthodique de ce groupe, le genre Ophlhalmique devait d'abord être distin- gué de tous les autres, par la forme unique delà tête et des yeux. Nous avons cru devoir ensuite distinguer les deux genres Cyme et Cymodème , par le dernier article des an- tennes plus court que le précédent et noduleux ; puis le nouveau genre OEdancale , par le premier arlicle des an- tennes plus grand que la tête. Nous n'avons fait passer ainsi qu'en ligne fort secondaire, les caractères qui pouvaient dis- tinguer le genre Myodoque des autres Rhyparochromides, parce que , en effet , plus nous l'avons examiné et plus nous avons reconnu qu'il n'y avait guère que la forme allongée de la tête pour l'en séparer. La membrane des élytres , les antennes, les pattes, tout y est dans le plus parfait rapport entre eux. Les Cymes , les Cymodèmes et les OEdancales, au contraire , ont une membrane dont la nature s'en éloigne beaucoup plus ; les nervures , à peine sensibles , n'y sont plus disposées de la même manière. Il faut ajouter dans ce groupe : 1* le genre Heterogaster établi par Schilling , sur le Lygœus urticœ. Fabr. ( S. R. 231. 136.— Schill. 5a7r. tab. VII. ^7. 8. — Hahn. ^a6. XI. fig. 43) et le Lygœus Thymi Wolff. {le. cim. 149. 143. tab. XV. fig. 143. — Schill. id. 85.), genre dont le caractère est tiré de la profonde échancrure du dernier segment de l'abdomen dans les femelles ; 2° le genre Platygaster, établi par le même auteur sur les Cimex ferrugineus Linn. {S. N. 730. 99. —Schill. Beitr. 82. 1 . tah. VIL fig. 7.) et Cimex ahietis\À\m.{Faun. J'uec. 969. — Schill. Beitr. 83. 2), que nous ne connaissons pas en nature , genre dont nous ne comprenons pas , d'ailleurs, les caractères différentiels. 252 HÉTÉR. GÉOC. INFÉRICORMES. " Genre 210. POLYACANTHE, POLYACdNTHUS Lap. (1). — Cimex. Ross. — Lygœus Fabr. — Panz. — Wolff. — Pachymerus. Schill. — Hahn. — Burm. — Ramb. — Aphanus. Blanch. Corps assez aplati. — Antennes courtes, ayant à peu près le quart de la longueur du corps ; les deux derniers articles à peu près d'égale longueur; le quatrième fusiforme. — Bec gros et fort, dé- passant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax presque carré , ses bords latéraux légèrement arqués. — Élytres ayant leur partie coriace plus longue que la membrane ; celle-ci opaque et en recouvrement parfait d'une élytre sur l'autre dans le repos , à quatre ou cinq nervures longitudinales courbées ou sinueuses à leur base et peu distinctes. — Cuisses antérieures armées de quelques dents en dessous vers l'extrémité ; toutes les jambes notablement armées d'épines tout autour. Les autres ca- ractères sont ceux des Rhyparochromes. Du grec -rzokb , beaucoup , et àxav6a, épine. û. P. DE LA VIPÉRINE. Polyacauthus echii Fabr. (PI. 5. fig. 10). Lygœus echii Fabr. S.R. 235. 160.— Panz. F. G.12. 22.— Cimex car- bonarius Ross. Faun. Etr. II. 2hh. 1350. tab. VII. fig. 7. — Lygœus aterrimus Wolff. le. cim. 198. 192. tab. XIX. fig. 192. — Pachy- merus echii. Schill. Beitr. 73. 13. —Hahn. ^. 1. 137. tab. 22. fig.lO. — Burm. Fnt. II. 297. 10. — Pachymerus aterrimus. Ramb. Faun, And. II. l/j8. 1. — Aphanus echii Blanch. Hist nat. ins. III. 132. 1 (2). (Long. 0,008). D'un noir mat uniforme. France ; environs de Paris; sur la vipérine {Echiumvulgare). (1) Hémipt. 33. (•2) A l'exemple de Wolff, MM. Burmeister, Blanchard et Rambur rapportent à cette espèce \e Lygœus aterrimus Fabr. {S R. •i2g. I24- — Coqueb. LU. ic. i. 37. tab.lX.Jig: 10) ; cependant Fabricius ne dit pas que les quatre jambes postérieures de son L. aterrimus soient épi' neuses, et le figuriste les a représentées mutiques. RHYPAROCHROMIDES. 211. RHTPAROCHROME. 253 Genre 211. RHYPAROCHROME. RHYPAROCHRO- MUS Curt. Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Tign. — Zj/groews Fabr. — Wolff. — Pachymerus Le P. et Serv. — Schill. — Hahn. — Burm. — Ayhanus Lap. — Blanch. Corps allongé , plat en dessus. — Tête petite , triangulaire et se prolongeant en pointe en avant. — Teua; assez petits, glo- buleux, peu saillants. — Ocelles placés très-près des yeux. — Antennes ayant leur premier article court , très-épaissi, le second le plus long , le dernier ordinairement plus grand que le précédent , et pas notablement plus épais que lui. — Bec assez grand , fin , atteignant ordinairement l'insertion des pattes intermédiaires; ses quatre articles à peu près égaux entre eux. — Proihorax presque quadrangulaire et plus large que long ; ses angles antérieurs arrondis et dépassant la ligne des yeux, de chaque côté; à bords tranchants etmembraneux ou pré- sentant un filet relevé. — Écusson triangulaire, assez grand. — Elytres à membrane le plus souvent claire, n'ayant seulement que cinq nervures longitudinales plus ou moins courbées ou si- nueuses à leur base, et non réunies par aucune nervure transverse. — Pattes assez courtes, à peu près d'égale longueur ; cuisses an- térieures notablement épaissies ; jambes pourvues de quelques rares épines. Le nom de Pachymerus donné par l'un de nous (Enc.X. 322) à un démembrement des Lygœus de Fabricius, devait être changé, puisque cette dénomination avait été antérieurement appliquée par Latreille à un genre de Coléoptères. M. de Laportede Castel- nau (Hémipt.35) avait substitué à ce nom celui d'yJphanus, mais M. Burmeister ayant, avec raison, corrigé le nom d'Aphœna créé par M. Guérin pour un genre de Fulgorides, et écrit Aphanus, il en résulte que ces deux noms de Pachymerus et à! Aphanus doivent être remplacés par celui créé par Curtis. Dugrec p'jitapàç, sordide, et7pw[j.a, couleur. 1. R. DE ROLANDER Rhyparuchromus Rolandri Linn. Cimex Rolandri Linn. Fatm. Suec. 957. — De Géer. Méni. IIL 294. ZZ.— -Lygœus Rolandri. Fabr. S. R. 230. 127.— Wolff. le. cm.l99. 193. tab. XIX. fig. 193. — Pachymerus Rolandri. Schill. Beitr. 254 HÉTÉR. GiÉOC. INFÉRICORNES. 72. 12. — La Punaise couleur de suie à ailes jaunes. Geofifr. Ins. I. 459. 51. (Long. 0,008). Noir, avec une tache rhomboïdale jaune à la base de la membrane des élytres. Mâle et femelle. Environs de Paris, sur les plantes. De Géer dit l'avoir pris sur le saule en juillet , ajoutant qu'il est fort vif et s'envole avec facilité. 2. R. DP PIN. Rhyparochromus pini Linn. Cimexpini Linn. Faun. Suec. 956. — De Géer. Mém. IIL 277. 22.pl. U. fig. 22.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 2S1. — Ly g œus pini. Fabr. S. B. 229. 125. — Wolff. le. dm. Th. 71. tab. VIII. fig. 71. — Pachy- merus pini. Schill. Beitr. 64. 1. tab. V. fiy. 3. — Hahn. ff. I. 38. tab. VII. fig. 25. - Burm. Ent. II. 296. 9. —Aphanus pini. Blanch. Hist. nat. ins. III. 132. 2. Hém. pi. 5. fig. 5. —La Punaise grise porte- croix. Geofifr. Ins. I. 449. 28. "• (Long. 0,006-7). Noir. Un bord étroit de chaque côté du prothorax , pâle , encore plus étroit sur le bord antérieur. Une bande large et trans- verse , touchant le bord postérieur du prothorax , et la partie coriace des élytres , pâles , ponctuées de noir. Une tache rhomboïdale noire, avec un point blanc en arrière , sur cette partie, à l'extrémité. Membrane nuan- cée de brunâtre. Commun aux environs de Paris , sur diverses plantes. Ajoutez : 1« Jthyparochromus maculipennis Cuvt, Brit. ent. pi, 612 (1836) (d'après la figure seulement). — 2° Pachymerus vulgaris SchiW. Beitr. 65, 2. tab. V. fig. 8. — 3" Pachymerus marginepunctatus. Shill. Beitr. 71. 11. tab. VI. fig. 8. — 4° Lygœus pedestris Panz. F. G. 92. 14. Genre 212. * BEOSE. BEOSUS*. Lygœus Fabr. — Coqueb. — Pachymerus Schill. Prothorax rétréci antérieurement, ses angles antérieurs ne dépassant pas la ligne des yeux de chaque côté. Les autres carac- tères sont ceux des Rhyparochromes. De l'hébreu '^xa , beosh, puant. 1. B. ENCADRÉ. Beosus quadratus Fabr. Lygœus quadratus Fabr. S. B. 232. 141. — Coqueb. III. ic. 1. 37. tab. IX. fig. 12. — Pachymerus quadratus. Schill. Beitr. 66. 4. tab. W.fig.ô. (Long. 0,007). Noir, avec les bords et une large bande transverse pos- &MYPAROCHBOMIDES. "iik. PI.OOIOMÊRI:. 255 térieure du prolhorax, pâles. Partie coriace des éiylres, pâle, avec une tache noire vers l'extrémité. Pattes pâles, l'extrémité des cuisses noire. Antennes brunes. Mâle et femelle. Environs de Paris. Genre 213. STÉNOGASTRE. S TENOGJ S TER Rahn. Tête allongée en pointe , à angle aigu. — Prothorax sans bords membraneux tranchants ni filet relevé de chaque côté , rétréci antérieurement. Les autres caractères sont ceux des Rhy- parochromes. Du grec ctevô; , étroit, et yasTïip, ventre. 1. S. LENT. Sténo gaster tardus Hahn. ;r. III. 16. tab. LXXVIII. fig. 241. (Long. 0,004-5). Noir, profondément ponctué ; le prolhorax très-rétrécl en avant, formant avec la tête un cône aigu et allongé. Partie coriace des élytres, rouge, la membrane blanche. Ventre, hanches et un grand an- neau aux jambes postérieures , rougeâtres. Femelle. Sardaigne. Genre 214. PLOCIOMÈRE. PLOCIOMERUS Say (1). Pachymerus Schill. — Hahn. Corps fluet , allongé. — Jntennes très-longues. — Protho- rax plus long que large , rétréci antérieurement en forme de cou , puis un peu étranglé avant le bord postérieur , sans bords tranchants de chaque côté. Tous les autres caractères sont ceux des Rhyparochromes. Du grec -KkôMor, , noué , et \ir\pbz, cuisse. 1. * P. TACHÉ. Plociomerus maculatus *. (Long. 0,006). D'un noir ferrugineux mat. Élytres offrant trois princi- pales taches jaunes, l'une à la base, l'autre au milieu, et la troisième plus pâle à l'extrémité ; cette dernière tache séparée de la seconde par une bande transverse d'un brun foncé ; la pointe extrême de la partie co riace , brune ; la membrane d'un brun foncé. Pattes pâles, extrémité dci (i) Hemipt, Amer, 18. 256 nÉTÉR. G^OC. INFÉRICORNES. cuisses brune; cuisses antérieures très-renflées. Antennes d'un ferru- gineux pâle, le dernier article brun. Cayenne. Ajoutez : 1° Pachymerus fracticollis Schill. Beitr. 82. 27. tab. VII. fig. 6. — Hahn. fT. L 66. tab. X. fig. 40. Genre 215. " PTÉROTMÈTE. PTEROTMETUS\ Lygceus Latr. — Pachymerus. Burm. — Schill. — Hahn. Prothorax en carré long, les angles antérieurs légèrement ar- rondis, sans bords latéraux membraneux ni tranchants. — Élytres courtes, n'atteignant, du moins ordinairement, que le milieu de l'abdomen ; la membrane presque nulle. Les autres caractères sont ceux des Rhyparochromes. Du grec -jixepôv , aile , et Tjxâw , couper. 1. P. STAPHYLiNiFOKME. P tcrotmetus staphyliniformis ScliiW. Pachymerus staphyliniformis Schill. Beitr. 11. 19. tab.lU. fig. û. — Hahn. I. 61. tab. IX. fig. Zl.—Id. 226. tab. XXXVI. fig. 118 —Po- chymerus slaphylinoidesBmm. Ent. II. 29/j.3. — Lygœus staphy- linum L. Duf. in Utt. (Long. 0,005). Noir. Élytres testacées, la membrane formant un rebord à l'extrémité. Mâle. Midi de la France. Envoyé de Saint-Sever par M. L. Dufour ; rare. Ajoutez : Lygœus brevipennis Latr. Gen. III. 123. 1. — Schill. Beitr. 75. 17. tab. VI. fig. 10. Genre 216. MYODOQUE. MYODOCHA. Latr. Myodochus Oliv. — BruU. — Blanch. Tête en ovale allongé , prolongée et conique antérieurement , portée sur un col très-long , cylindrique , étroit. — Veux assez petits, globuleux, peu saillants. — Ocelles rapprochés des yeux, distants l'un de l'autre. — Antennes à peu près du tiers de la longueur du corps ; premier article court, épaissi ; le second le plus long, grêle ainsi que le suivant, qui est un peu renflé au bout; le quatrième allongé , de la grosseur du premier, cylin- drique et un peu pointu à ses extrémités , suivant Olivier ( il RIlVPAaOCHKOMIDtS. MÙ- MYODOQUC 257 manque dans les individus que nous avons sous les yeux). — Bec fin , ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures ; son pre- mier article assez grand, les trois suivants plus longs, à peu près égaux entre eux. — Prothorax divisé en deux lobes par un étranglement médian , s'élargissant un peu postérieurement et s'arrondissant en dessus. — Ecu.'tson assez grand , triangu- laire. — Elytres dépassant l'extrémité de l'abdomen ; leur mem- brane à quatre nervures très-courbées à leur base. — Abdomen allongé, linéaire, cylindrique en dessous. — Pattes prèles , fines, assez velues, à peu près d'égale longueur entre elles; cuisses antérieures notablement renflées , fusiformes, épineuses en dessous ; tarses de trois articles , le premier long, le second court, le troisième terminé par deux crochets assez grands et forts. Du grec t>-'jla, mouche^ et ôo/t, , mets. Le nom de Myodocha ne peut convenir qu'à ce genre, 1° parce que les caractères à lui donnés par son fondateur La- treille ( Gcn. ÏIL 126.) sont bien ceux qui lui appartiennent : « Caput elongalo-ovatnm , colla abrupto , exserto {thorax in speciemeseg mentis duobus covstans, subconicuSf antice angus- tatus ) )) ; 2° parce qu'Olivier lui a donné aussi les mêmes ca- ractères , et de plus en a pris pour type le serripes , la seule es- pèce , dit-il, qu'il avait sous les yeux et qui était de la collection de Latreille. Ce dernier, il est vrai , en créant son genre Alyo- docha, n'avait pas cité ce serripes , espèce alors inédite, comme en étant pour lui le type ; mais il est évident que les caractères génériques par lui indiqués ne peuvent se rapporter qu'à cette espèce, et que c'est à tort, par conséquent, qu'il y a réuni les autres espèces citées qui n'ont point ces caractères. Nous con- cevons que M. Burmeistcr, qui a appliqué !c nom de Myodo- chus au Cimex tipuloides De Géer (Mém. III. pi. 35. fig. 18), ait pu se tromper sur ce point, puisque , comme il le dit , le Cimex Irispinosus De Géer (Mém. III. pi. 35. fig. 19) et le Cimex fulvipes {Id. p\. 35. fig. 21), les seules espèces rap- portées avec le tipuloides par Latreille à son genre Myodocha , lui paraissant appartenir, savoir : le Cimex trispinosiis au genre Alydus et le Cimex fulvipes au genre Pachtjmerus , il ne restait plus, pour composer le genre Myodochus, que le C. tipuloides. Mais si M. Burmeister s'était appesanti sur les caractères donnés au genre par Latreille , et avait eu en même temps l'article Myo- HÉMIPTÈRES, 17 258 hétfIr. g^oc. inférusornes. doque de l'Encyclopédie , ainsi que le serripes en nature sous les yeux , il aurait reconnu que le nom de Myodochus ne pou- vait convenir qu'à cette dernière espèce , et que par conséquent celui de Leptocorisa imposé depuis par LatreilleauC. tipuloides devait lui rester. 1. M. SERRiPÈDE. Myodocha serripes Oliv. Myodochus serripes Oliv. Enc. VIII. 106. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 388. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 134. Hém. pi. 5. fig. 4. (Long. 0,009). Noire. Antennes (excepté la njajeure partie du p.remier article \ bec et pattes, pâles ; l'extrémité des cuisses, des antérieure^ sur- tout, noire. Mâle. Sénégal. Genre 217. * OEDANCA.LE. OEDANCALA\ Corps glabre, pointillé. — Tête triangulaire, se prolongeant en pointe assez notable entre les antennes. — Yeux assez gros , globuleux , saillants. — Ocelles gros , aussi rapprochés entre eux que des yeux. — Antennes un peu plus courtes que le corps; leurs articles gros, forts, cylindriques; le premier presque aussi long que les trois suivants ensemble , s'épaississant un peu vers l'ex- trémité; les trois suivants à peu près d'égale longueur entre eux; le dernier un peu plus court que le précédent, non épaissi, finissant en ovale pointu. — Bec fin , dépassant à peine l'inser- tion des pattes antérieures. — Prothorax trapézoïdal, à surface horizontale; ses angles postérieurs non saiUlants. — Écusson assez grand. — Elytres ovalaires ; membrane claire , offrant seulement cinq nervures longitudinales ; ailes presque aussi lon- gues que les élytres. — Abdomen ovalaire , recouvert par les èlytres. — Pattes courtes , les antérieures un peu plus longues que les autres ; cuisses de devant renflées en massue d'une ma- nière très-notable et fusiformes. Du grec ôiôew, enfler , et àyxàXT;, bras. 1. * QE. DOS RAYÉ. iMdancala dorsilinea *, (PI. 12. fig. 6). (Long. 0,008). D'un ferrugineux luisant fauve , quelquefois bran âtre\ avec une ligne jaune médiane , s'étendant sur la tête et le prothora x ; ce dernier bordé latéralement d'une ligne jaune semblable. Deux 'petites RHYPAROCHROMIDES. 219. CYMOBÊMES. 259 lignes longiludiiiales de cette couleur sur l'écusson. Dessous (lu corps et pattes, plus pâles. Antennes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Amérique septentrionale. Afrique? Les individus indiqués d'Afrique, dans notre collection, sont brunâtres, ceux d'Amérique d'un fauve assez clair; ils nous semblent cependant ap- partenir à la même espèce. Genre 218. CYME. CYMUS Hahn. — Burm. — Blanch. — Lygœus. Fall. — Heterogaster Schil!. Antennes courtes ; le dernier article plus court que le précé- dent , notablement plus épais que lui et noduleux. — Pro- thorax en trapèze allongé ; ses bords non tranchants. — Ehjtres plus longues que l'abdomen , à membrane claire, ayant des ner- vures courbes et notablement tortes. — Abdomen des femelles à segments ventraux profondément échancrés pour recevoir les pièces vulvaires. — Cuisses antérieures non ou à peine plus épaisses que les autres ; jambes mutiques. Tous les autres carac- tères sont ceux des Rhyparochromes. Nous ne pouvons expliquer l'étymologie du nom de ce genre. 1. C. PETITE MASSUE. Cymus claviculus Fall. Hahn. /F". I. 77. tab. ll.fig. 4^. — Burm. Ent. II. 292. 3. —Blanch. Hist. nat. ins. III. 131. 3. — Lygœus claviculus Fall. Cim. Suec. 64. 4.. — Heterogaster claviculus Schill. Beitr. 90. tab. VIII. fig.6. (Long. 0,003). D'un jaunâtre livide , profondément ponctué. Dernier article des antennes , noirâtre. Bord interne des élytres , roussâtre. Mem- brane blanche , hyaline. Commun au printemps, dans les champs sablonneux. Genre 219. CYMODEME. CYMODEMA Spin. Corps en ovale allongé, lisse , glabre. — Tète presque carrée , avec un petit prolongement en pointe entre les antennes , et un tubercule épineux à la base de ces dernières, au cùté externe, — Yeux petits , globuleux. — Ocelles distincts, éloignés l'un de l'autre. — Antennes plus courtes que le corps ; premier article 3G0 HBTÉR. GÉOC. INI KRICORNES. épaissi , un pou plus court que la tête; le second grêle ainsi que le troisième, mais beaucoup plus court que lui; le quatrième en fuseau pointu , notablement épaissi. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax en trapèze peu élargi à sa base , presque plat , non rebordé ; ses angles postérieurs mu- tiques. — Écusson très-court , plus large que long. — Élytres ovalaires, plus longues que l'abdomen ; membrane ayant cinq nervures courtes et tortueuses , ne formant point de cellules ni d'anastomoses. — Pattes de moyenne grandeur ; cuisses assez épaissies. De Cymus^ genre avec lequel celui-ci a de l'analogie, et du grec oéiiaç, corps. 1. C. DÉGÉxÉRÉE. Cymodema tabida Spln. Hémipt. 215. (Long. 0,003). D'un testacé clair , finement ponctué. Prothorax avec iinf petite ligne longitudinale mérliane , partant û\\ Ijord anti'-rieur et n'atteignant pas le bord postérieur, d'un jaune paie, firusson ayant une ligne élevée, de cette même couleur. Membrane des élytres, hyaline. Der- nier article des antennes , obscur. Sardaigne. Genre 220. OPHTHALMIQUE. OPHTHALMICUS Schill. — Burm. — H. Schaff.— Blanch. — Solda Fabr. — Le P. et Serv. — Guér. — BruU. — Geocoris Fall. Tête courte et très-large , de manière que les yeux dépassent de chaque côté la ligne du prothorax; bord antérieur offrant une pointe plus ou moins prolongée au milieu. — Feux grands et gros. — Ocelles peu distincts , aussi éloignés l'un de l'autre que des yeux. — Antennes courtes; premier article court, épaissi; le deuxième le plus long; le quatrième aussi long que le troisième et légèrement épaissi. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires; son second article un peu plus long que les autres, qui sont presque d'égale longueur entre eux. — Pro- thorax en forme de carré long plus ou moins régulier. — A'cussojj grand. — Élytres homhêes , ayant quatre à cinq ner- vures peu apparentes. — Pattex assez courtes , à peu près d'é- HHYPAROCHROMIDES. 230. OPHTHAï.M:EQWE. 201 gale longueur; cuisses peu épaissies, fusiformes ; tarses très- longs. Du grec 6cpea>.[i.6c , œil. 1. O. EBYTROCÉPHALE. Ophtliulmicus erythrocepliola Le P. et Serv. Solda erythrocephala Le P. et Serv. Enc. X. 321. 1. — Guér. le. règii. anim. Ins. pi. 56. ûg. k. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 387. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 135. 2. — Ophthalinicus frontalis Friv. H. Schàff. IV. 23. tab. CXVII. fig. 371. (Long. 0,009). Corps d'un noir luisant et ponctué. Tête et pattes d'un fauve rougeâtre. Membrane des élytres, claire. Midi de la France. 2, O. DE STÉVEN, Ophthalmicus Stevenii Le P. et Serv. Solda Stevenii Le P. et Serv. Eue. X. 321. 2. (Long. 0,002). Corps d'un noir luisant et ponctué. Une ligue médiane longitudinale étroite et jaune sur le prothorax, et une ligne semblable , mais plus large, sur chaque élytre, vers leur milieu. Membrane des élytres, obscure. Pattes rougeàtres; cuisses brunes. Europe. Donné par M. Stéven , auquel il a été dédié. Cette espèce est très-voisine de la Salda atra Fabr, S. R. llû. 4. 8. O. AILES PALES. Ophifioimicus pallidipennis L. Duf. in litt. î- (Long. 0,003). Corps d'un noir luisant et ponctué. Bord antérieur de la tête , une ligue étroite au bord antérieur et le bord postérieur du pro- thorax, ainsi que les élytres , blanchâtres. Genoux, extrémité des jambes et tarses , pâles. Midi de la France ; Saint-Sever. Donné par M. L. Dufour. 4. O. ALBiPENNE. Ophtliolmicus albipennis Fabr. Burui. Ent. II. 291. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 135. 3. — Solda albipennis Fahv. S. jR. 114-5. — Geocoris albipennis Fall. Cim. Suec. 70, 2. (Long. 0,002-3). D'un noir luisant. Prothorax sans taches. Élytres pâles. Midi de l'Europe. 5. * O. FIGURÉ. Ophthalmicus figuralus *. (PI. 5. fig. 9). (Long. 0,005). Tête et pattes rouges. Prothorax noir, bordé lalér? 262 HÉTÉR. GÉOC. INFÉRICORNES. lement et postérieurement de rouge. Écusson uoir. Élytres d'un gris blanchâtre. Antennes rougeâtres. Sénégal. L'exemplaire unique d'après lequel cette espèce a été figurée ayant été détruit , nous le décrivons seulement d'après la figure. Groupe 3. ANTHOCORIDES. Bec de trois articles apparents seulement. Membrane des élytres, claire, n'offrant qu'une nervure distincte. Nous avons expliqué, dans nos sénéralilés sur les Géoco- rises (page 18), les motifs qui nous ont déierminés à placer les deux genres que contient ce groupe dans les Tessera- condyles, quoiqu'ils appartiennent, d'après la méthode, aux Tricondyles. Ce qui est remarquable aussi dans ces deux genres si voisins l'un de l'autre , et qui rend ce groupe si anomal parmi les autres, c'est que le genre Xylocore a le dernier aiticle des antennes sétiforme, comme dans les Bicellulesella plupart desNudirôslres^ tandis que le genre Anthocore, au contraire, a le dernier article épaissi comme dans les autres familles des Tesseracondyles. Un autre rap- port de ce groupe avec les Bicellules, est dans l'existence d'une espèce d'appendice à rextrèmilé de la partie coriace . des élytres. Genke 221. ANTHOCORE. ANTHOCORIS Fall. — Burm. — Cimex Linn. — Lygœus et Salda Fabr. — Jihinarius Hahn. jTe/e ayant, entre les antennes, un prolongement égal en lon- gueur à celle du premier article des antennes, et coupé droit à son extrémité. — Yeux globuleux , très-saillants. —Ocelles sail- lants , très-éloignés l'un de l'autre et rapprochés des yeux. — Antennes moins longues que la moitié du corps ; second article très-allongé ; les troisième et quatrième à peu près d'égale lon- gueur ; ce dernier fusiforme.' — Bec ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures; son premier article apparent court, épais; le second très-long, le dernier à peine moitié aussi long que le précédent. — Prothorax rétréci en forme de cou anté- ANTHOCORIDES. 221. ANTHOCORB. 263 rieurement , avec deux sillons transverses , le sillon postérieur moins prononcé. — jF/yrres à base légèrement coriace, l'cxlré- mité de cette partie formant une espèce d'.ippendice distinct ; membrane claire, avec une nervure arquée, très-saillante, située près du bord externe , et deux autres , à peine visibles , placées en arrière. — Abdomen ovalaire. — Pattes assez longues, à peu près d'égale longueur ; cuisses légèrement fusiformes et d'égale grosseur. Du grec àvOoî, fleur, et xopiç, punaise. ,,^^ Le nom é' Anlhocoris est préférable aux autres , comme plus' ancien. Le nom de Bhinarius , appliqué à ce genre par Hahn, avait été d'ailleurs employé par M. Kirby dans les Transactions de la Société Linnéenne pour un genre de Curculionites. (Voyez, Ann. Soc. ent. Fr. III. 639, pi. 6. fig. 2, où sont représentés Iç^ bec , une antenne et un tarse de V Anthocoris nemqrum.) Les insectes de ce genre se trouvent dans les bois et se tiennent dans les fleurs ou sur le tronc des arbres , sous les écorces et sous les mousses , dans lesquelles ils se cachent pendant l'hiver, ^ pour en sortir de bonne heure , au printemps. ,-^j 1. A. DES BOIS. Anthocoris nemorum hinn. Burni. Ent. II. 288. 1 (1). — Cimex nemorum Linu. Faun. Suec. 953. — Lygceus fasc: itus Fabr, S. R. 240. 187. — Anthocoris ne- morum. Fall. Cim. Suec. 66. 1. —Rhinarius austriacus. Hahn. ff^. I. 108. tab. XVII. fig. 58. (Long. 0,003j. D'un noir luisant. Bec ne dépassant pas^ l'insertion des pattes antérieures. Élytres pâles , avec deux bandes transyerses noires , dont l'une touchant le bord extrême; membrane blanchâtre, hyaline, avec une grande tache brune à l'extrémité. Pattes pâles ; l'extrémité des cuisses, quelquefois brune. Antennes noires ; la base des second et troisième ar- ticles, pâle. Femelle. Très-commun en France. Genre 222. XYLOGORE. XYLOCORIS h. Duf. — Spin. Corps ovalaire. — Tête triangulaire, avec un prolongement (i) Gel auteur cite le Lygœus austriacus Fabr.(6'./î -239 i8i; comme appartenant aussi au nemorum : nous tloutons de cette synonymie. 264- "liîîTKR. GÉOC. JNl'ÉRICORNES. antérieur iVoliqué au bout, à peu près delà grandeur du pre- mier article des antennes. — Feux gros , assez saillants. — Ocelles assez gros , placés près des angles postérieurs des yeu\. — Antennes assez courtes , leurs articles velus ; le premier court, épaissi; le second le plus long de tous, épaissi , surtout vers l'extrémité ; les troisième et quatrième égaux entre eux, fins, sétilormes, couverts de poils assez longs , avec un petit ar- ticle rudimentaire entre chacun des deuxième , troisième et quatrième (suivant les auteurs). — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires , légèrement arqué ; premier article non apparent, très-court (suivant les auteurs) ; le second , ou le pre- mier en apparence , à peu près de la longueur du prolongement de la tète; le suivant beaucoup plus long que lui ; le dernier assez court. — Prothorax presque semi-lunaire , arrondi anté- rieurement , légèrement arqué à sa partie postérieure, avec une impression transverse à peine sensible. — L'cusson très-large , presque en triangle équilatéral. — Élylres plus grandes que l'ab- domen ; leur partie coriace terminée par une espèce d'appendice triangulaire distinct; membrane claire, avec une seule nervure longitudinale arquée , près du bord externe ; ailes très-claires , presque aussi longues que les élytres, offrant deux grandes cel- lules basilaires dont l'une correspond à Tappendice de la partie coriace des élytres, et deux nervures longitudinales qui parta- gent le reste de l'aile en trois parties presque égales. — Abdomen ovalaire , aplati en dessus , à bords tranchants. — Pattes assez fortes , de moyenne longueur, les postérieures un peu plus lon- gues que les autres ; toutes les cuisses renflées, surtout les anté- rieures. Du grec çù).ov , bois , et xdptç, punaise. M. L. Dufour avait créé ce genre en 1831 (Ann. Scienc. nat. XXII. 425) sur une seule espèce {rufipennis). En 1832, il en trouva une seconde {ater) qu'il fit cohnaitre en rectifiant les ca- ractères du genre (Ann. Soc. ent. Fr. II. 106. pi. 6. fig. 3), mais en disant qu'il n'y avait point d'ocelles. M. Westwood a redressé cette erreur (Ann. Soc. ent. Fr. III. 638. pi. 6. fig. 1.) Voyez aussi M. Burraeister (Ent. II. 289). 1. * X. PARISIEN. Xylocoris parisiensis *. (Long. 0,003). Fauve, brunâtre. Partie coriace des élytres, pâle, avec soa CÉCIGÈNES. PYRRHOCORIDES. 265 cxlréiiiité brune. Membrane sans taches; ailes claires, a\ec un vif rellet pourpre bleu. Pattes et antennes, pâles. Mâle. Paris. Cette espèce parait Irès-voisinc de la Xylocoris dimidiata bpin. ( Héniipt. 236} , si elle n'en est pas une simple variété. QUATRIEME FAMILLE. * CÉGIGÈNES. CjECIGENjE \ Astemmites Lap. — Lygœodes Burm. Cette famille se distingue de toutes les précédentes par l'absence d'ocelles. Elle avait toujours été réunie jusqu'à présent à celle qui forme pour nous la famille des Inféri- cornes. Les antennes y sont , comme dans ces derniers, insérées au côté inférieur de la tête, au-dessous d'une ligne idéale tirée des yeux à la naissance du bec ou du moins dans cette ligne , et non au-dessus comme dans le plus grand nombre des Supéricornes. Mais la membrane des élylres , parle nombre de ses nervures , qui est toujours de plus de cinq , et par sa nature coriace , a plus de rapport avec celle des Supéricornes que celle des Inféricornes. Une autre diffé- , rence qui sépare les Cécigènes de ces derniers, est dans la. proportion du premier article des antennes, qui est tou- jours plus long ou du moins aussi long que la tête; tandis qu'il est généralement plus court qu'elle dans les Inféri- cornes , sauf de rares exceptions. Le corps est généralement ovalaire, épaissi. La tête est triangulaire; les antennes sont de quatre articles, dont le dernier flliforme, plus ou moins épais. Le bec, de quatre articles , a toujours le troisième plus long que le dernier. Groupe 1. PYRRHOCORIDES. Ce groupe se distingue du suivant par un prothorax à bords tranchants et relevés. 266 HÉTÉR. GÉOC. INFÉRICORNES. Genre 223. * LOHITE. LOHITA {Macrocheraia Lefebvr. — Guér.)*. Lygœus. Gray, — Aslemma Brull. — Macrocerœa Spin. Corps allongé et fluet. — Tête triangulaire. — Yeux petits. — Oce//es nuls. — Antennes grêles, beaucoup plus longuesque le corps; premier article un peu renflé auboutetde la longueurdela moitié du corps à peu près ; le second plus court que le premier; le troisième encore plus court ; le quatrième grêle , n'ayant à peu près que le quart de la longueur du troisième. — Bec dé- passant un peu la base de l'abdomen. — Prothorax rétréci en avant , à bords très-relevés , avec le bourrelet transverse , large. — Elylres de beaucoup plus courtes que l'abdomen , au moins dans lesmàies, seul sexe que nous connaissions. — Abdomen linéaire. — Pattes assez grandes , à peu près aussi longues les unes que les autres ; cuisses antérieures un peu plus épaisses que les suivantes , mais de même épaisseur partout ; tarses pro- portionnellement longs , le premier article très-grand. Du sanscrit yiii^H , lohita , rouge. Nous n'avons pu adopter le nom de Macrocheraia donné d'abord à ce genre , parce que sa dernière partie, cher aia^ nous a paru inexplicable et non rec- tifiable. Quant à celui de Macrocerœa de M. Spinola, qui ne paraît être qu'une modification de Macrocheraia , il n'est pas non plus susceptible d'être adopté, étant, sauf son orthographe, le même que celui de Macrocera appliqué déjà à un genre d'Hyménoptères , groupe des Anthophorites , et de plus à une autre coupe générique faisant partie des Diptères tipulaires. 1. L. GÉANT. Lohita grandis Gray. Lygœus grandis Gray. Griff. an. kingd. XV, pi. 92. fig. 3 (le der- nier article des antennes n'y est pas représenté). — Macrocheraia grandis. Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 56. fig. Z.— Aslemma grandis. Brull. Hist. nat. ins. IX. 383. 6. — Macrocerœa longicornis Spin, Hémipt. 177. (Long. 0,035-Zi5). Rouge. Des taches brunes sur le prothorax; un point large sur chacune des élytres , leur membrane , deux ou trois bandes laté- rales sur le sternum , une tache latérale à l'articulation de chaque seg- ment ventral, les pattes (excepté les cuisses antérieures, les genoux et une partie des cuisses intermédiaires qui sont rouges) et les antennes (ex- PYRRHOCORIDES. 224-. PTRRHOCORE. 267 cepté la base du premier article et la jointure des autres articles), noirs Mâle. Bengale. Genre 224. PYRRHOCORE. PYRRHOCORIS Fall. — L. Duf. — Burm. — Ramb. — Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr» — Tign. — Lygœus Fabr. — Wolff. — Plalynotus Schill. — Hahn. — Pyrrhoceris Curt. — Astemma. BruU. — Blanch. Corps en ovale allongé. — Tête triangulaire. — Yeux assez petits, saillants. — Ocelles nuls. — Antennes ayant leur premier article de la longueur de la tète à peu près, pas plus long que le second ; le dernier non ou peu plus long que le troisième. — Bec atteignant, mais ne dépassant pas l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax un peu rétréci en avant , presque quadrangulaire , à angles arrondis et à bords tranchants relevés, avec un bourrelet antérieur étroit , formé par un sillon trans- verse. — Élytres (membrane des) , lorsqu'elle existe, à cellules et nervures irrégulières. — Pattes assez courtes , à peu près d'égale longueur ; cuisses antérieures courtes , renflées ; jambes mutiques; tarses longs. Du grec iruppô;; , rouge, et xopiç , punaise. M L. Dufour (1) dit que ce genre a été créé par M. Rodlie, dans une thèse sur une nouvelle classification des llémiptères , soutenue en 1814 , sous la présidence du professeur Fallèn ,: à Lund. Il ajoute que le canal digestif du P*/rr/ioco/is apferws sur- passe cinq fois le corps en longueur (2). On ne trouve dans la femelle aucun vestige d'oviscapte ; le bout de son abdomen présente comme une troncature un peu^ déprimée , occupée par les pièces vulvaires. Celles-ci sont au nombre de trois paires ; les panneaux de la vulve sont grands , de forme à peu près quadrilatère, la fente linéaire et médiane qui les sépare, et qui constitue la vulve proprement dite, est placée dans une fossette naviculaire. Deux autres plaques^ beau^, coup plus petites , suivent immédiatement les pa:s ineaux et s'en« grènent avec le bord postérieur de ceux-ci. Elles sont à peu près (i) Recti. Hémipt. /p {-2) Id. 43. 268 HÉTÉR. GÉOG. CÉCIGENGS. triangulaires et ont leurs bords relevés. C'est au-dessus d'elles que s'ouvre l'anus. Enfin ces plaques anales sont flanquées à droite et à gauche par une autre pièce triangulaire (1). Le bout de l'abdomen du mâle laisse à découvert , en des- sous , une portion convexe et lisse de l'armure copulatrice , marquée d'une rainure ou coulisse transversale que domine un léger rebord supérieur, fort brièvement duveté (2). L'armure copulatrice est une pièce arrondie , noire , une sorte de capsule cornée , enchâssée en grande partie dans le der- nier anneau de l'abdomen , et articulée avec un demi-segment bordé de rouge, qui en recouvre une portion en dessous. Ce demi-segment, qu'on pourrait croire au premier coup d'oeil dé- pendant de la paroi ventrale de l'abdomen , est enlraîné par une compression expulsive hors du corps , à la suite de la pièce copulatrice principale (3)« Celte espèce, extrêmement abondante, est connue des paysans et des enfants aux environs de Paris sous le nom de suisse , pro- bablement à cause du rouge qui domine sur le corps , couleur de l'uniforme que portaient les troupes suisses au service de France. C'est au pied et sur la partie inférieure du tronc des arbres ou bien au bas des murs exposés au midi , qu'elle aime à se tenir, souvent entassée et par groupes de cinquante à soixante individus; on en rencontre quelques-uns, quoique fort rare- ment , avec les élytres munies d'une membrane noire , et possé- dant, en outre , deux ailes de cette couleur ; ces individus ailés sont plus communs, dit-on, dans nos départements méridionaux que chez nous. On voit fréquemment , dans ces réunions , des accouplements entre mâles et femelles aptères ; dans cet acte , le mâle est monté sur la femelle , mais le plus souvent les deux sexes sont bout à bout. Quand arrive la mauvaise saison , ces Hémiptères se réfu- gient sous les pierres et sous les écorces pour y passer l'hiver , pendant lequel ils restent comme engourdis ; mais dès les pre- miers jours du printemps , ils se raniment et reprennent leurs habitudes ordinaires. Ils n'exhalent aucune mauvaise odeur. Wolff dit qu'ils habitent aussi sur la Malva sylveslris, et quel- (1) Rech. Héniipf, ao<). (2) Id. i65. (3) Id. i66. rVRRHOGOHIDF.S. 2'24. PYRRHOCORE. 209 ques auteurs assurent qu'ils sucent des insectes morts , même ceux de leur propre espèce, ainsi que la sève des végétaux. Sui- vant M. L. Dufour, ils piquent les capsules des diverses mal- vacées. M. Brullé (Hist. nat. ins. IX. 374) a donné la traduction d'un petit ouvrage allemand de Hausmann (1) , relatif aux mœurs et habitudes du P. apierus. Nous en donnerons l'extrait libre qui suit. Dans les réunions d'individus de cette espèce , on observe qu'ils se tiennent serrés les uns contre les autres, et souvent les uns sur les autres, la tète dirigée vers un point central. Ils se plaisent sur la tige des tilleuls, à la partie inférieure du tronc, jusqu'à quatre pieds environ, au-dessus de la racine, et sont constamment placés du côté du soleil (2). Dans Taccouplement, le mâle se place sur le dos de la femelle, qu'il saisit et embrasse avec ses pattes; puis, au bout de quelque temps , il se retourne en la lâchant , mais, tenant à elle , il est forcé de la suivre à reculons et le ventre en l'air. « Je plaçai, continue l'auteur, plusieurs couples dans des vases séparés , et je remarquai que l'accouplement dure de trois à qua- tre jours sans interruption. Au commencement , les mâles et les femelles se séparaient au moindre attouchement ; mais lorsqu'il durait depuis quelque temps déjà , je pouvais les saisir, les tour- menter , sans qu'ils se séparassent. » Le corps de la femelle s'élargit déjà pendant l'accouplement , et , à la fin de cet acte , il a acquis un développement au moins double de ce qu'il était auparavant. La femelle se traîne ensuite lentement çà et là et dépose dans les lieux humides , sous les feuilles , environ vingt œufs disposés en un petit tas. Ces œufs , grands d'une demi-ligne, sont ovales, d'un blanc de perle, très- lisses et brillants. Ils acquièrent peu à peu une couleur plus bleuâtre , et grossissent de plus en plus d'une manière insensible jusqu'à l'éclosion de l'insecte. 1. P. APTÈRE. Pyrrhocoris apterus Linn. L. Duf. Rech. Hémipt. Û2. 1. — Burm. Ent. II. 286. 12. — Cimex (1) Magaz. d'illig. Entom. I. 129. (2) C'tst sans doute à celte habitude que fait allusion le nom de cherche. m!di , que porte cette espèce dans plusieurs villages des çn- virons de Paris. 270 HÉTÉK. Gioc. CÉCrr.ÈNES. apterus Linn. S. IV. 727. 78. — De Géer. Mém. III. 276. 20. — Tign. Hist. nnt. ins. IV. 279. pi. g. fig. 5. — Ly'gœus apterus. Fabr. S. R. 227. U6. — Wolir. le. cim. 108. 102. tab. XI. fig. 102. — Platynotus apterus. Schill. ^eiVr. 57.— Hahn. IV. 1. 19. tab. III. ^^f. 11. — Astemma aptera. Brull. Hist. nat. ins. IX. — Blauch. Hist. nat. ins. III. 129. 7. { Prjrrhocoris ) Hém. pi. 5. fig. 1. — Pyrrhocoris calmariensis Fall. Cim. Suec. Zi5. 9. — Pyrrhocerîs apterus. Curt. 5r«7. en/, pi. ^65. — Lygée aptère. Faun. Fr. Hém. pi. 5. fig. 3. - La Punaise rouge des jardins. Geoffr. Ins. I. /iZ|0. 11. pi. IX. fig. 4.— La Punaise sociable. StoU. Punais. 62. pi. XV. fig. 103. (Long. 0,010). Corps ovalaire, noir. Les bords du prothorax, ainsi que les élytres , sauf un large bord près de l'écusson , rouges ; ces der- nières avec un gros point noir au milieu et un plus petit vers la base. Bords de l'abdomen , un collier , une étroite bande à chaque segment du sternum, hanches et extrémité du dernier segment ventral , rouges. An- tennes et pattes, noires. Mâle et femelle. Des plus communs en Europe. •?. P. ÉGYPTIEN. Pyrrhocoris oegyptius Linn. Ramb. Faun. And.II.157.- Cmea; a>gyptius Linn. Mus. Ulr. 118. 12. — Lygceus œgyptius. Fabr. S. R. 222 87. — Platynotus œgyptius. Hahn. fV. H. 10. tab. XXXVII. fig. 121. (Long. 0,008). Corps oblong, semblable à celui un P. apterus , mais n'ayant qu'un seul point noir, étroit, sur la partie coriace des élytres, et le milieu du ventre rouge dans toute sa largeur. Mâle. Egypte. Environs de Malaga. Genre 225. ODONTOPE. ODONTOPUS Lap. Antennes ayant leur premier article plus long que la tête; le second un peu plus court que le premier. — Bec atteignant, mais ne dépassant pas la base de l'abdomen. — Prolhorax ayant son bourrelet antérieur assez grand. — Élytres ( mem- brane des) ayant deux ou trois cellules à la base, le reste offrant des nervures longitudinales assez régulières. — Cuisses anté- rieures non ou à peine renflées dans les deux sexes; tarses munis d'épines en dessous (1). Les autres caractères sont ceux des Pyrrhocores. Du grec èooùç^ dent , et ttoùî , pied. (i) Ce caractère, auquel M. de Laporte de Castelnau fait allusion PYRRHOCORIDES. 226. PHYSOÏT1.TB 271 1. 0. SIX POINTS. Odo7\topus sexpunctatus Lap. Hc^mipt. 37. pi. 53. fig. 5. (Long. 0,01/118). D'un jaune pâle. Quelquefois la tête postérieurement, le bourrelet transverse du prothorax, l'écusson, et deux, quelquefois trois points sur chaque élytre , noirs. Dessous du corps avec des bandes trans- verses , alternativement jaunes et noires. Antennes et pattes rouges. Mâle. Sénégal. 2. * O. SANGumoLEiNT. OdoTitopus sanguitiolens *. (Long. 0,020 ). D'un rouge de sang. Écusson , un rebord léger près de lui, à la base des élytres, la membrane, une bande étroite à la base de chaque segment sternal et ventral, et les deux articles intermédiaires des antennes, noirs ; le dernier article blanchâtre , avec l'extrémité noire. Mâle et fe- melle. Bengale. *" Genre 226. * PHYSOPELTE. PHYSOPELTA *. ^w/eriu es longues, le premier article très-long, le second plus court, le troisième encore plus court que ce dernier; le quatrième grêle , notablement plus long que le précèdent. — Bec long; ses articles à peu près égaux entre eux. — Prothorax lé- gèrement rétréci en avant, presque quadrangulaire, à angles ar- rondis et à bords tranchants et relevés, avec un large bourrelet au bord antérieur et renflé, ce bourrelet occupant presque la moitié de la surface du prothorax. — Élytres un peu plus lon- gues que l'abdomen ; membrane offrant dix à douze nervures longitudinales. — Cuisses antérieures renflées, épineuses en dessous, surtout dans les mâles. Les autres caractères sont ceux des Pyrrhocores. Du grec tpujdw, enfler, et •7cé>^T7i, bouclier. 1. * P. ÉRYTHROCÉPHALE. Physopclta erythroccphala *• (Long. 0,018). Bec atteignant , mais ne dépassant pas la base de l'ab- domen. Tête , bourrelet du prothorax , écusson , présternum et ventre d'un rouge luisant. Dessus du corps , le reste du sternum , antennes et dans la création du nom générique, nous paraît se retrouver dans les genrsa TOisins. •11^1 HÉTÉR. GÉOG. CÉCIGÈNES. pattes, d'un brun noir luisant , avec les rebords latéraux et postérieur du prothorax , les rebords latéraux des élytres , et une bande transversale sur leur disque, d'un jaune pâle ; le bord extrême de la membrane trans- parent. Base du dernier article des antennes, pâle. Mâle et femelle. Java. 2. * P. VOISINE. Physopelta afjinis *. (Long. 0,018-20). Très-rapprochée de la précédente ; mais le bec ne dé- passant pas l'insertion des pattes intermédiaires , une petite ligne longi- tudinale jaune sur la partie postérieure du prothorax , et ce qui est rouge dans l'autre espèce , jaune dans celle-ci , qui n'en est peut-être qu'une variété. Mâle. Java. Genrf 227. *DYSDERQUE. DYSDERCUS*. Lygœus Fahr.—Wolfî.'—Pyrrhocoris. Burm.-^ Astemma. Blanch. Antennes ayant leur premier article notablement plus long que la tête. — Bec dépassant ordinairement la base de l'abdo- men. — Prothorax ayant son bourrelet antérieur très-étroit. — Cuisses antérieures des mâles non ou peu renûées. Les autres caractères sont ceux des Physopeltes. Du grec 8ùç , mal , et ôépyw , voir , à cause de la privation des ocelles. 1. D. DE KOENiG. Dysdercus Kœnigii Fabr. Lygœus Kœnigii Fabr. S. R. 222. 84. — Wolff. le. cim. 28. 28, tab. III. fig. 2S. — Pyrrhocoris Kœningii Burm. JCnt. II. 284. 6. — as- temma Kœnin g ii Blanch. Hist. nat. ins. III. 128. 1. (Pyrrhocoris) Hém. pi. 4. fig. 8.— La Punaiàe à deux points. StoU. Punais. 11. pi. I. fig. 6. (Long. 0,015). Testacé en dessus. Tête rouge, luisante. Rebord anté- rieur du prothorax étroitement blanchâtre ; le bourrelet qui le suit, noir luisant. Une tache sur le disque de chaque élytre, et la membrane, noi- res. Dessous du corps ayant des bandes transverses alternativement blanches et d'un brun rougâtre. Antennes et pattes , brunes. Mâle et fe- melle. Il paraît qu'on le trouve fréquemment aux Indes, car il est commun ^ans toutes les collections. LARGfDES. 229. LARGUS. 275 Genre 228. ' EGTATOPS. ECTATOPS *. Corps ovalaire. — Feux très-saillants , pédoncules. — An- tennes ayant rextrémité des deux premiers articles un peu aplatie; troisième article notablement aplati dans toute sa lon- gueur. — Prothorax trapézoïdal , un peu rétréci en avant ; le sillon transverse, rapproché du bord antérieur, et le bourrelet qui en résulte, assez étroit, non Ircs-renflé. — Élylres à peu près de la longueur de l'abdomen. — Cuisses antérieures peu épais- sies, avec quelques épines en dessous, vers l'extrémité. Les autres caractères sont ceux des Physopeltes. Du grec èx-raioî , étendu , et 0)4; , œil. 1. * E. BORDÉ. Ectatops lirnbatus *. (Long. 0,013). Noir. Dessus de la tête , bourrelet antérieur et bords latéraux relevés du prothorax , contour de la partie coriace des élytres , bords de l'abdomen et anus, rouges. Antennes et pattes, noires. Femelle. Java. 3. * E. GARANCE. Ectatops rubiaceus *. (Long. 0,01/i). D'un rouge garance. Sternum , pattes et antennes , noirs ; la base du premier arlicle de celles-ci , rouge ; 1p. dernier article pâle , son extrémité noire; une tache noire plus ou moins large sur la membrane des élytres , cette membrane jaunâtre. Femelle. Java. Groupe 2. I.ARGIDi:S. Ce groupe se distingue du précédent par un protl^orax sans bords tranchants ni relevés. Genrb 229. LARGUS. L ARGUS Hahn. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. — Drur. — Euryophthalmus Lap. — Lygœus. Pert. Corps en ovale large et pointu. — Tête triangulaire , assez étroite. — Feux faiblement pédoncules. — Ocelles nuls. — Antennes assez longues ; premier article très-long , beaucoup plus grand que le suivant; le troisième très-petit, encore plus court que le second ; le quatrième à peu près aussi long que les HÉMIPTÈRBS. 1% 27 4< HETÉR. GiOC. CÉCIGÈNES. deux précédents réunis , cylindrique comme les autres. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires; premier article plus gros et un peu plus grand que les autres, qui sont à peu près d'égale longueur entre eux. — Prothorax trapézoïdal , à bords latéraux arrondis et non relevés ni tranchants. — Élytres (membrane des) à cellules irrégulières ou nervures fourchues. — Pattes à peu près d'égale longueur entre elles ; cuisses peu épaissies. Du latin largiis , large. 1. L. BOFiPENNE. Largus rufipennis Lap. Burm. Eni. II. 283. 4. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 128. 3. — Eury- ophthalmus rufipennis Lap. Hémipt. 39. (Long. 0,015), D'un noir mat. Bords du prothorax ordinairement rouges. Partie coriace des élytres, rouge, ponctuée de noir. Mâle et femelle. Brésil. 2. L. UNÉOLE. Largus lineola Linn. Cimex lineola Linn. S. iV. II. 722. 52. — Cimex punctatus De Gécr. Mém. IIL 336 12. pi. 3/i. fig. 17. — Cimex humilis'DTur. Ins. III. G5. pi. XLV. fig. 3. — Euryophthalmus puncticollis Lap. Hémipt. 38 et 84. — Lygœus mutilus Pert. Del. an. 173. pi. 34. fig 9 Largus humilis Burm. Ent. II. 282. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 128. 2. Hém. pi. k. fig. 7. —La Punaise jaune fraiséa. StoU. Punais. im. pi. XXXVII. fig. 265. (Long. 0,012). Tête noire. Protborax brun antérieurement, avec deux points élevés , jaunes , aux angles antérieurs , et jaune postérieurement avec des points enfoncés noirs. Élytres jaunâtres, avec une ligne longi- tudinale brunâtre, au milieu, et des points enfoncés noirs. Membrane pâle Sternum brun , avec trois points jaunes au-dessus des hanches, de caaque côté, et une bande transverse blanche au bord postérieur du niétasternum. Ventre jaunâtre, la base des segments , brunâtre. Femelle. Cayenuc. Quelquefois le ventre est tout noir, et les taches jaunes des hanches n'existent pas. Genre 230. ACINOCORE. ACINOCORIS Hahn. Cimex. De Géer? — Tign. —Hahn.— Lygœus Yàhr. —Aslemma Le P. et Serv. Corpg allongé , presque linéaire. — Tête large, — Veux BICELLULES. 275 portés chacun sur un pédoncule très-saillanL — Élytres (mem- brane des] n'ayant que peu de nervures , celles-ci longitudinales et fourchues. Les autres caractères sont ceux des Largus. Du grec ixivoî , espèce d'herbe , et y.op.ç , punaise. 1. A. coBsp. Acinocoris cornutus Le P. et Senr. Astemma cormila Le P. et Serv. Enc X. 323. 1. (Long. 0,012). Corps pubescent , d'un noir mat. Base de Tëcusson et élytres, rouges ; membrane d'un noir mat. Ventre ayant les deux segments intermédiaires jaunâtres, séparés par une ligne étroite, noire. Pédon- cules des yeux ayant à peu près deux millimèlres de hauteur. Prothorax plus long que large. Femelle. Cayenne. Ajoutez : Lygœus lunulaius Fabr. S. R. 232. 140, et probablement aussi le Cimex oculi cancri De Géer. Mém. m. 3i3. 18. pi. 3i. fig. 24. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 27i, CINQUIEME FAMILLE. * BICELLULES. BICELL ULI *. Astemmites Lap. — Capsini Burm. Cette famille se distingue des autres par des caractères assez nombreux. Le corps , en général , y présente une consistance molle. Les ocelles y manquent constamment comme dans la famille précédente, ce qui avait déterminé M. de Laportc de Castelnau à réunir les deux familles en une seule, sous le nom d' Astemmites. Les antennes sont de quatre articles ; les deux derniers fins , sétiformes et offrant une notable villosité, caractère unique dans les Tessera- condyles , mais commun , au contraire , à notre famille des Nudirostres. dans les Tricondyles. et qui paraît appartenir aux Hétéroptères qui vivent de proie, tandis que ceux qui tirent leur nourriture du suc des plantes ont ordinairement les antennes plus ou moins épaissies à l'extrémité. Le bec esî de quatre arlicles, le premier ordinairement plus gros, mais plus court que les autres, ceux-ci à peu près d'égale longueur entre eux. L'écusson est triangulaire, assez petit. Les élytres offrent une construction particulière , qui est 276 HÉTÉR. GÉOC. BICELLULES. aussi l'un des caractères les plus saillants de cette famille , et à laquelle il appartient exclusivement. La partie coriace présente, à son extrémité, une pièce triangulaire séparée du reste par un pli transversal, ou, dit M. L. Dufour (1), une articulation propre qui lui permet des mouvements spé- ciaux. Cette espèce d'appendice n'a son analogue que dans le groupe des Anthocorides , où nous avons signalé son exi- stence. La membrane, ajoute M. L. Dufour, ne présente qu'une seule nervure placée en arc vers la base ; mais cet auteur n'a indiqué , même dans la figure qu'il en donne (2), qu'une seule cellule ovalaire formée par cette nervure, der- rière et touchant l'appendice. M. Burmeister a fait remar- quer que celte nervure en jette une autre qui forme une se- conde cellule beaucoupplus petite , placéeàson côté externe. C est de cette double cellule que vient le nom de Bicellules donné par nous à cette famille. Toutefois la membrane, et par conséquent les cellules, manquent dans les deux genres qui forment pour nous le groupe des Astemmides. Un autre caractère particulier à cette famille, et qui a été signalé pour la première fois par l'un de nous dans l'Encyclopédie méthodique (3), consiste en une tarière, analogue à celle desHomoptères, qui est logée dans la rainure longitudinale que présentent les derniers segments ventraux. Les pattes, en général, sont grêles, allongées et se détachent facilement. Les tarses ont trois articles, le second ordinairement très- petit , avec une pelote membraneuse entre les crochets , suivant les auteurs. On trouve les insectes de cette famille sur les plantes et les fleurs , où sans doute, dit M. Burmeister^ ils font la chasse à d'autres insectes. La finesse des derniers articles de leurs antennes doit faire supposer, en effet, par analo- gie , qu'ils sont carnassiers. (i) Rech. Hémipt. 48. (2) Id. pi. 111. fig. 33. t3) Ins. X. MiRiDES. 231. Miazs. 277 Groupe 1. MUCIBES. Ce groupe, qui ne contient qu'un seul genre, se distin- gue de tous les genres de cette famille par un mode particulier d'insertion des antennes, placées en avant des yeux , et par une tête triangulaire , allongée. Dans les groupes suivants, au contraire, les antennes sont insérées dans un coin des yeux, tout près d'eux, et la tête, arrondie, s'incline brusquement au delà de ceux-ci. Genre 23i. MIRIS. MIRTS. Fabr. _ WolflF. — Hahn. — Fall. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. Corps étroit, allongé , presque filiforme, finement velu et de couleur pâle verdàtre. — Tête triangulaire, allongée en avant. — J'eiia? petits , globuleux. — Ocelles nuls. — Antennes longues, insérées en avant et un peu loin des yeux , sur un tubercule no- table et assez allongé, leurs articles légèrement velus; le pre- mier notablement plus grand que la tête et fortement épaissi ; le second grêle , cylindrique , le plus long de tous ; les deux suivants fins , le dernier plus court et encore plus fin que le pré- cédent. — Bec atteignant la base de l'abdomen ; ses articles à peu près d'égale longueur entre eux. — Élytres peu coriaces; membrane offrant deux cellules , l'extérieure triangulaire , l'in- terne beaucoup plus grande , irrégulière , toutes deux placées près du bord extrême de la partie coriace ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Pattes longues , les postérieures plus que les autres ; cuisses un peu épaissies ; jambes frangées. Nous ne connaissons pas l'étymoiogie du nom de Miris. 1. M. LISSE. Miris lœvigatus Linn. Cimex lœvigatus Linn. Faun. Suec. 958. — De Géer. Mém. IIL 292. 30. — Miris lœvigatus. Fabr. S. H. 253. 2. — WolfT. le. cim. 36. 36. tab. IV. fig. 36. — Burm. Ent. IL 365. 1. (Long. 0,008). Corps vert ou d'un jaune uniforme, sans taches. Pro- tlorax offrant quelquefois deux lignes nuancées de brun. Femelle. Très-commun sur les fleurs des prairies , aux environs de Paris. Le Miris holsatus Fabr. (S. R. 25/ii. û), qui n'est disUngué de cette e'?pèce que par une tête noire et deux lignes brunes sur le prolhorax , 278 HÉTÉR. GÉOC. BICELLULES quelquefois seulement par ces deux ligues très-tranchées , n'est peut-être que la même espèce , avec une modification des couleurs. 2. M. ÉPERONNÉ. Miris calcaratus Fall. Cimex virensLlim.S.IV. II. 730. 102 (lafemelle)— ./?/ms virent. Fabr. S. R. 25Zj. 7 (femelle). — Wolff. le. cim. 78. 75. tab. VIII. fig. 75 (femelle). — Blanch. Hist. nat. ins. III. ISli. 1 (femelle). — 3Iiris den- talus Halin. W. I. 15. tab. IV. fig. 8 — Miris calcaratus. Fall. Cim. Suec. 131. 5. — Burm. Ent. II. 265. 2. — Miris verdâtre? Faun. Fr. Hém. pi. 6. fig. Ix (femelle). (Long. 0,006-7). Corps vert ou jaunâtre, avec quelques lignes sur le prothorax dans le mâle. La tète , les trois derniers articles des antennes et les jambes ainsi que les tarses, d'un jaune rougeàtre. Cuisses posté- rieures offrant deux épines , dont l'une très-longue , vers l'extrémité , en dessous. Mâle. France ; environs de Paris; commun sur les fleurs, dans les prairies. Nous ne connaisîons pas la femelle et nous donnons la synonymie sur la foi de M. Burmeister. 3. M. VAGABOND. Miris erraticus Linn. Fall. Cim. Suec. 132. 6. — Burm. Ent. II. 265. 3. — Blanch. Hist. uat. ins. III. 135. 2. — Cimex erraticus Linn. Faun. Suec. 961. — Miris hortorum Wolff. le. cim. 160. 15â. tab. XVI. fig. 154. (Long. 0,006). Vert OU jaune , avec quatre lignes longitudinales noires sur le prothorax. Antennes , écusson et jambes, brunâtres. Mâle. On le trouve en société avec l'espèce précédente , qui est bien plus commune aux environs de Paris. Groupe 2. CAPSXDES. Ce groupe se distingue du suivant par l'existence d'une membrane aux élytres et la présence constante des ailes. Genre 232. PHYTOCORE. PHYTOCORIS Fall. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Miris Fabr. — Panz. — WoKf. — Le P. et Serv. — Brull. — Capms Fabr. — Lygœus Fabr. Télé inclinée et triangulaire ou arrondie en avant, plus étroite qu« le prothorax. — Feux globuleux et saillants. — OceiUs CAPSÏDES. 232. PHTTOCORE. 279 nuls. — Antennes grêles, à peu près de la longueur du corps, insérées en avant et très-près des yeux , sur un petit tubercule; premier article assez court ; le second beaucoup plus long, non élargi vers son extrémité; le troisième plus court que le second; le quatrième notablement plus court et plus fin que le précédent, — Bec atteignant ordinairement l'insertion des -pattes intermé- diaires. — Prothorax trapézoïdal , rétréci en avant , large en arrière, légèrement bombé (le plussouvent).— ÊVy^res ayant leur membrane semblable à celle des Miris. — Paftes grêles, assez longues , les postérieures plus grandes que les autres ; cuisses postérieures point ou à peine renflées. Du grec cp-jxbv , plante , et îcdpiç , punaise. Le nom de ce genre indique assez que les espèces qui le composent vivent toutes sur les plantes ; elles sont très-nom- breuses. M. L. Dufour, qui a pris fréquemment le P. Carcelii à Saint- Sever, dans les prés et dans les jardins , dit qu'il a remarqué qu'il répandait une odeur siii generis, où l'on démêle celle des fleurs du Hyacinthus racemosus. Sa bourse odorifique est pyri- forme et d'un jaune vif (1). 1. P. STRIÉ. Phytocoris striatus Llnn. Burm. Eut. IL 267. U. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 137. Héni. pi. 5. fig. 6. — Cimex striatus Linn. Faun. Suec 960. — De Géer. Méni. m. 290. 29. pi. 15. flg. 13 et 14.— Miris striatus Fabr. S. lî. 255. 15. — Panz. 93. 22.— Wolff. le. cim. 37. 37. tab. IV. fig. 37.— Miris stri* Faun. Fr. Hém. pi. 6. fig. 3. — La Punaise rayée de jaune et de noir. Geoffr. Ins. I. 454. 38. (Long. 0,008). D'un brun noir, avec une grande tache arrondie sur le disque du prothorax et touchant son bord antérieur, et une tache oblon- gue de chaque côté , roiigeâtres. Les bords de l'écusson, les nervures des élytres et l'extrémité de leur partie coriace, de cette couleur. Ventre annelé de jaune tranchant. Pattes ferrugineuses. Femelle. Commun sur les fleurs des prairies , où il se trouve quelquefois eu troupes. Ajoutez : 1° Mirîs Carcelii Le P. et Serv. Enc. X. 325, 5. — 2° Miris lateralis Fabr. S. R. 254. 3. — 3°. Cimex pabulinus Linn. Fawn. Suec. 947. — 4". Capsus flavornaculatus Fabr. S. R. 247. 30. — 5". Cimex gothicus h\m\. Faun. Suec. 906. — 6°. Lygœus strialellua (i) R«ck, Hémipt. 271. 280 HÉT^R. GÉOC. BICELLULES. Fabr, S. Ji. 236. 16^.-7". Miris lineolatus. BruM. Expéd. Morée. 76. Héiu. pi. 31. fig. 6 et 7. -S» Miris cruentatus id. 78. Hém. pi. 31. ûg. 8. Genre 233. RESTHENIE. RESTHENIA Spin. Antennes ayant le premier article assez long; le second plus long et plus grêle que le premier ; le troisième à peu près de la longueur du second, et encore plus fin que lui. — Prolhorax bombé et incliné en avant. — Éciisson notablement renflé , vé- siculeux. — Elytres plus longues que l'abdomen. — Cuisses non renflées. Les autres caractères sont ceux des Phytocores. Ce nom générique est l'anagramme de Theresina. 1 . R. ÉCDSSONNIÎE. Resthenia scutata Spin. Hémipl. 185. ( Long, avec les élytres, 0,012-18). Rouge. Trois taches longitudinales sur le prothorax, n'atteignant pas, surtout les latérales, le bord an- térieur ni le bord postérieur. Une tache de chacjue côté du sternum. Ëcusson, une large bande transversale sur la partie coriace des élytres, dont elle occupe la majeure partie , la membrane, la moitié postérieure de l'abdomen , les antennes et les pattes, noirs. Mâle et femelle. Brésil. Ge.^re 234. CAPSE. CAPSUS Fabr. Panz. — L. Duf.— Burm.— Cimex Linn. — Geoffr. —Lygœus. Wollî. — Fhytocoris. Blanch. Cor'ps , en général , elliptique , ponctué. — Tête petite. — An- tennes ayant leur second article notablement élargi ou épaissi en massue vers l'extrémité ; les troisième et quatrième d'égale longueur entre eux. Les autres caractères, comme dans les Phy- tocores. Le mot latin capsus signifie cofl're. D'après M. L. Dufour, le tube digestif du C. tricolor Fabr. a environ trois fois la longueur de l'insecte (1). L'extrémité de l'abdomen du mâle est formée , dans une assez grande étendue , tant en dessus qu'en dessous , par une (I) Rech. Hémipt. 48. CAPSIDES. 234. CAPSE. 281 seule pièce conoïde très-obtuse, appartenant à l'armure copula- trice , convexe en dessous, et sans aucune trace de division (1). «Les œufs des Miris et des Capses, que je n'ai jamais vus pon- dus, ajoute M. L. Dufour, et que je ne juge que d'après ceux que j'ai rencontrés à terme dans le col de l'ovaire, sont allongés, cylindroïdes , tronqués à un bout et légèrement arqués (2). » 1. C. TRiFAsciÉ. Capsus trifasciatus Linn. Fabr. S. R. 2Zi4. 16. — Burm. Enl. II. 275. 1. — Cimex trifas- ciatus Linn. S. iV. IL 725. 67. — Capsus elatus Fabr. S. R. 2^1. 1. — Panz. F. G. 73. 20. — Lygceus elatus. Wolff. le. cim. 31. 31. tab. IV.fg. 31. (Long. 0,07-8). Noir. Les bords latéraux du protliorax, rouges en dessus et en dessous. Écusson rouge. Élytres rouges, avec trois bandes transver- sales noires, l'une à la base, l'autre au milieu et la troisième à l'extrémité ; leur membrane brune. Antennes et pattes , noires ; jambes annelées de rouge ou de jaune. Mâle. France ; sur les plantes, dans les forêts. M. Burmeister rapporte à cette espèce, comme variété, le Capsus rufipes Fabr. {S. R. 242. 3), qui est tout noir , .sauf les anneaux des jambes. 2. C. NOIR. Capsus ater Linn. Fabr. S. R. 241. 2. — Cimex ater Linn. Faun. Suec. Qlili. — 'f ign. Hist. nat. ins. IV. 273. — Cimex semiflavus Linn. S. R. II. 725. 68. — Capsus tyrannus Fabr. S. R. 242. l\.—Lygœus tyrannus. Wolff. le. cim. 152. 146. tab. XV. fig. 146. — Capsus flavieollis Fabr. S. R. 243. 13. — Lygœus flavieollis. Wo\ïï. le. eim. 32. 32. tab. IV. fig. 32. (Long. 0,004). D'un noir brun. Pattes rousses, annelées de brun. Mâle. Commun dans les prairies et dans les bois , sur les fleurs. Une simple variété de cette espèce diffère par les pattes toutes rousses : c'est le Capsus tyrannus Fabr.; une autre variété, dont la tête, le prolhorax et les pattes sont de couleur rousse , est le Cimex semiflavus Linn. ou le Capsus flavieollis Fabr. 3. C. CAPILLAIRE. Capsus capUlaris Fabr. 1$". R. 244. 19. — Burm. Ent. II. 274. 2. — Phytoeoris capillaris. Blanch. Hist. nat. ins. IIL 139. 17. (Long. 0,000). Corps rougeâtre ou jaunâtre. Élytres sans taches , ou (1) Rech. Héruipt. 167. (2) /rf. ai3. â82 H^TÉR. GEOC. BICELLULES. ayant une tache rouge, suivie d'un point noir, à l'extrémité. Pattes de la couleur du corps; cuisses noires à leur base. Mâle. Cette espèce et ses variétés se trouvent en été dans les jardins, sur les rosiers et différents arbustes ; elle est fort commune : cependant nous ne l'avons pas en ce moment sous les yeux. M, Burmeister rapporte à cette espèce, comme variété, le Capsus da- nicus Fabr. (S- R. 2ZiO. 25. — Wolff. le. cim. Sli. SU. tab. IV. fig. 34) dontle prothorax est noir postérieurement , les élytres ayant une taclie de cette couleur un peu avant leur extrémité ; et comme une autre variété, le Capsus tricolor Fabr. {S. R. 246. 27.— Wolff. le. cim. 35. 35. toô.IV. fig. 35. — L. Duf Rech. Héniipt. 48. 1. — Encycl. mélh. pi. 374. fig. 9, — Capse tricolor. Faun Fr. Hém. pi. 6. fig. 5. — La Punaise safranée. Geoffr. Ins. I 444. 17), qui est noir, avec le prothorax entièrement de cette couleur , et les élytres ayant chacune deux taches rougeâtres , l'une à la base , l'autre à rextrémité, et les genoux rougeâtres. Genre 235. GLOBIGEPS. GLOBICEPS Latr. (1). — Le P. et Serv. — Cimex Linn. — Capsus Fabr. — Phylocoris. Burm. Corps linéaire, — Tête forte , globuleuse , plus large que le prothorax. — Antennes ayant leur second article légèrement épaissi en massue à son extrémité. — Prothorax rétréci en avant, et divisé en deux lobes par un sillon transversal. Tous les autres caractères sont ceux des Phytocores. Le mot latin globiceps signifie tète globuleuse. 1. G. GROSSE TÊTE. GloMcops cupito Le P. et Serv. (PI. 6. fig. 1). Enc. X. 326. (Long. 0,004). Noir. Segment antérieur du prothorax portant deux tubercules presque épineux. Pattes ferrugineuses. Femelle.- Environs de Paris ; peu commun. 2. G. EN MASSDE. Globicsps clavotus Linn. Cimex clavatus Linn. S. JY. II 729. 97. — Capsus bifasciatus Fabr. S. R. 242. 7- — Phylocoris clavatus. Burm. Ent. II. 266. 1. (Long. 0,004). Noir, avec une tache longitudinale pâle, touchant le bord externe de la partie coriace des élytres , et un point d'un blanc vif à (i) Inédit. ASTEMMIDES. 283 l'extrémité de leur membrane. Pattes ferrugineuses ; hanches blanchâtres. Femelle. Europe. M. Biirmeister le dit commun sur le Ribes rubrum. Genre 236. HETEROTOME. HETERO TOM A Latr. (1). — Burm. — Blanch. — Capsiis Vahr. — Panz. Corps allongé , étroit , finement velu. — Têle triangulaire , avec une pointe s'allongeant entre les antennes. — Yeux gros , globuleux , saillants. — Antennes ayant leur premier article assez court , très-épaissi ; le second le plus long de tous , nota- blement épaissi dans toute son étendue , ordinairement large et aplati , en ovale assez pointu à ses extrémités , velu ainsi que le premier ; les deux derniers articles fins, grêles, cylindriques , à peu prés d'égale longueur entre eux et glabres.— Z?ec fin, attei- gnant l'insertion des pattes intermédiaires— Prof Aoraa? presque carré, légèrement bombé en dessus. — Abdomen des mâles of- frantdeux crochets remarquables à son extrémité, en dessous. — Pattes à peu près d'égale longueur entre elles. Les autres ca- ractères , comme dans les Phytocores. Du grec exïpoç , différent, et to[xti , section, article. 1. H. spissicoRNE. Heterotoma spissicornis Fabr. Burm. Ent. II. 276. 1. —Blanch. Hist. uat. ins. III. 140. 1. — Capsus spissicornis Fabr. S.R.2[iô. 28.— Panz. F. G. 2. 15.— Encycl. Méth. pi. 373. fig. 27. — Capse spissicorne. Faun. Fr. Hém. pi. 6. fig. 8. (Loiig. 0,003). D'un noir ferrugineux, avec une teinte bronzée luisante. Pattes d'un verdâtre pâle. Antennes ayant leurs deux derniers articles noirs, et la base du troisième, blanche. Mâle et femelle. Commune dans le midi de l'Europe , plus rare à mesure qu'on se rapproche davantage du nord. On la trouve aux environs de Paris, sur les plantes, dans les prairies ; nous l'avons prise sur des fleurs dortie. Croupe 3 ASTEMMIDES. Ce groupe se distingue du précédent par l'absence de membrane aux éljtres et un faciès particulier. (i) Fam. nat, 42*. 284 * HÉT^R. G^OC. BICELLULES. Genre 237. ASTEMME. ASTEMMA Latr. (1). Cicada Linn. — Salda Fabr. — Acanthia. 'Woliï.—Phytocoris Fall. — Haïtiens Hahn. — Burm. — Eurycephala. Brull. — Blanch. Corps large et court. — Tête triangulaire. — Yeux gros, globuleux. — Ocelles nuls. — Antennes à peu près aussi longues que le corps ; premier article très-petit; le second le plus long de tous, grêle ; les deux derniers fins, en forme de soie , à peu près d'égale longueur entre eux. — Bec atteignant à peu près la base de l'abdomen. — Prothorax court , transversal , presque carré, légèrement bombé en dessus et sans impression trans- versale au milieu. — Élytres un peu plus courtes que l'abdo- men, entièrement coriaces et sans membrane dans les deux sexes; point d'ailes, excepté, suivant M. Burmeister, dans les mâles, où elles existent quelquefois. — Pattes postérieures plus longues que les autres; cuisses postérieures renflées, propres à sauter ; toutes les jambes légèrement épineuses. Du grec a privatif, et aié^t.it.'x , ocelle. Les espèces peu nombreuses de ce genre vivent dans l'herbe et se trouvent à terre. 1. A. APTÈRE. Astemma apterum Linn. Cicada optera Linn. Faun. Suec. 894. — Salda pallicornis Fabr. S. R. 115. 6. — Acanthia pallicornis. VVolff. le. cim. 128. 122. tab. Xliï. fig. 122. — Phytocoris pallicornis. Fall. Cim. Suec. 113. 10.— Haïtiens pallicornis. Hahn. ff^. î. lis.. , can^oca , épine , ett^, dri, porter. 1. C. QUADRicoRNE. Contocader quadricornis L. Duf. Piesma quadricornis L. Duf. Le P. et Serv. Enc. X. 653. — Brull. Hist. nat ins. IX. 314. (Long. 0,003). D'un jaunâtre cendré, tacheté ou pointillé de brunâtre. Tête portant quatre cornes couchées et dirigées en avant Bords latéraui du prothorax, relevés; une ligne courbe élevée, placée au côté externe de chacune des carènes latérales. Mâle et femelle. Dû à l'obligeance de M. L. Dufour , qui l'a trouvé en Espagne. (l) L'auteur ajoute : larvn cineren , capite anticè bispinoso , ihorace non liiteato , pedibus totis pallidis. 300 HÉTKR. GÉOC. DUCTIROSTRES. Genre 247. SÉRENTHIE. SEKENTHIA Spin. — H. Schaff. — Tingis. Fall. — Brull. — Blanch.— Piesma. Lap. — Burra. Bec court, ne dépassant pas, ou à peine, l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax ne présentant qu'une seule carène médiane; ses bords non dilatés , sa surface légèrement convexe. — Élytres d'une nature homogène partout, finement réticulées, n'offrant pas les deux nervures élevées qui se réunissent avant l'extrémité. Les autres caractères sont ceux des Monanthies. Anagramme de Thérésina. 1. S. GAIE. Serenthia lœta Fall. H. Schaflf. f^. IV. Û9. tab. CXXII. fig. 388. ; et tab. CXXV. fig. c— Tingis lœta Fall. dm, Suec. 15. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 340. — Blanch. Hist nat. ins. III. 112. 1. — Piesma tricolor Lap. Hémipt. llS. — Piesma lœtum. Burm. Ent. II. 257. 1. (Long. 0,0015-25). D'un noir luisant. Tête et prothorax finement ponctués ; le bord antérieur du prothorax , l'angle postérieur de son pro- longement sur l'écusson ainsi que les élytres , blanchâtres ou couleur de paille. Bec dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures , mais les côtés saillants de la rainure se prolongeant au delà. Antennes noires. Pattes rousses. Mâle et femelle. Europe ; France ; Paris. Cette espèce varie beaucoup pour la taille , à ce point que l'on pour- rait prendre la plus petite , qui est presque microscopique , pour une espèce différente de la plus grande. 2. S. TÊTE NOIRE. Serenthia atricapilla Spln. Hémipt. 168. (Long. 0,002). Tète et dessous du corps, noirs. Prothorax d'un jaune pâle, avec deux taches noires près du bord antérieur. Élytres de la cou- leur du prothorax. Bec ne dépassant pas les pattes antérieures. Sardaigne. Groupe 2. PIESBIISES. Ce groupe se distingue du précédent par l'absence de prolongement du prolhorax , qui laisse l'écusson à décou- vert. MEMBRANEUX. PIESMIDES. 248. PIESME. 301 Genre 248. PIESME. PIESMA Le P. et Serv. Brull. — Blanch. — Acanthia. Wolff. — Tingis. Panz. — Zosmenus Lap. — Zosmerus Burn ;; Tête assez large , mais courte , avec un prolongement notable entre les antennes. — Feux très-petits, globuleux, saillants. — Ocelles non apparents (on voit seulement, en arrière de chacun des yeux , sous le bord du prothorax , un enfoncement ou point noir qui semble en tenir la phce).— Antennes assez courtes ; leurs deux premiers articles courts et épaissis; le troisième beaucoup plus long et grêle ; le quatrième noduleun.—B ce très-court, dépas- sant à peine l'insertion des pattes antérieures , appliqué contre la gorge, mais sans que l'on remarque de rainure distincte pour le recevoir, si ce n'est à la base. — Prothorax presque quadrangu- laire , coupé droit en arrière et ne recouvrant pas l'écusson ; ses bords latéraux légèrement sinués, sans carènes bien a4)parentes sur son disque, à angles arrondis. — Elytres ovalaires , couvrant tout l'abdomen , presque entièrement coriaces, avec une courte membrane au bout ; partie coriace finement ponctuée , ayant deux ou trois nervures longitudinales qui vont en divergeant à partir de la base, et viennent rejoindre,vers l'extrémité, une ner- vure oblique qui est suivie d'une autre nervure oblique parallèle. — Abdomen aplati.— PaZ/es courtes et fines, à peu près d'égale longueur entre elles ; cuisses légèrement renflées, fusiformes. Du grec ttiéCw , déprimer. Ce genre ayant été fait par l'un de nous (1) sur VA. capitata Wolff., le nom de Piesma ne peut être appliqué qu'à celte espèce. C'est donc à torique M. de Laporte de Castclnau (Ilémipt. 49) a créé pour elle le nouveau nom de Zosmenus , en appliquant le nom de Piesma , comme l'a fait après lui M. Burnieister, à la Tingis lœta Fall. appartenant au genre précédent, et qui n'a même pas le caractère signalé dans l'Encyclopédie pour ce genre Piesma. 1. p. A TÊTE. Piesma capitata \No\S. Brull. Hist. nat. ins. IX. 3^2. — Blanch Ilist. nat ins. III. 113. — Acantliia capitata Wolff. le. cim. 131. 125. iab. XIII. fig. 125. — Tingis capitata. Pauz. F. G. 100. 19. — Zosmerus capitatus. Bmm. Eut. II. 262 1. (Long. 0,001-2). D'un gris cendré. Bord antérieur et bords laté- (I) Enc. X 653. ZOi HÉTÉR. GÉOC. DCCTIROSTRES. raux du prothorax , blanchâtres , avec trois taches brunes , dont les deux latérales plus foncées , près du bord antérieur. Nervures des ély- tres , brunes , celles de la membrane paraissant former des espèces de carrés. Écussqn brun. Pattes et antennes roussâtres ; dernier article de celles-ci , noir. Mâle. Europe. M. Burmeister dit que cette espèce n'est pas rare dans les champs. Wolff, au contraire , observe qu'elle est rare et qu'il l'a prise au mois d'avril. 2. P. TACHETÉE. Piesmu macuîata Lap. Zosmenus maculatus Lap. Hémipt. 49. — Zosmerus macuîalus. Burm. Ent. II. 262. 2. ( Long. 0,002 ). Jaunâtre ou cendré , tacheté de brunâtre. Une court» épine à la base des antennes , au côté externe. Deux petites lignes élevées sur le devant du prothorax , avec une sorte d'enfoncement de chaque côté, et une tache brunâtre dans cet enfoncement, i)rèsdu bord antérieur. Nervures de la partie coriace des élytres de couleur grise, comme le fond, avec de petites taches brunâtres à peine apparentes, disposées longitudinalement entre ces nervures. Femelle. Caucase. Ce n'est peut-être que la femelle du mâle précédent. Genre 249. ANOMALOPTERE. JNOMALOPTER Pénis. Corps pyriforme. — Tête triangulaire , prolongée en pointe mousse entre les antennes. — Veux assez gros, globuleux, très-saillants et touchant presque le bord antérieur du protho- rax. — Ocelles non distincts. — Antennes courtes, insérées sur un tubercule très-saillant et coupé carrément au bout ; le premier article plus court que la tète, mais dépassant un peu son extrémité, renflé vers le bout, fusi forme ; le second grêle, cylindrique , à peu près de la longueur du premier ; le troisième de même forme , mais plus court que le second ; le quatrième no- duleux , fusiforme , à peu près de la longueur du second, — ^ec de trois articles, grêle, court , atteignant l'insertion des pattes antérieures et reposant dans une profonde rainure. — Prothorax presque carré, à peine rétréci en avant, sans carène, coupé droit postérieurement et laissant à découvert l'écusson; celui-ci petit. — Elytres couvrant tout l'abdomen, en forme d'écaillés, ovalaires, pointues au bout, coupées droit au bord interne et sans membrane, ayant quatre nervures longitudinales et un léger CORTICieOLES. BRACHYRIIYNQUIDES. 803 rebord tout autour, granuleuses , pointillées et paraissant for- mées d'un réseau à mailles fines et arrondies. — Abdomen ovalaire, renflé. — Pattes courtes, assez fortes, à peu près aussi grandes les unes que les autres ; cuisses légèrement fusi- formes. Du grec àvwiJiaXo; , anomal , et mzpbv , aile. 1. A. DE l'hélianthème. Anomaloptera helianthemi Perris. In litterîs. (Long. 0,002). Grisâtre. Tête noire. Prothorax brun, avec une ligne blanche au bord antérieur, et une tache blanchâtre postérieurement. Écusson noir. Un rangée longitudinale de points bruns dans l'intervalle des ncrvuros des élytres. Dessous du corps, brun. Cuisses noires, leur extrémité blanchâtre; jambes et tarses, blanchâtres, leur extrémité brune. Premier et dernier article des antennes, bruns; les articles inter- médiaires blancs, l'extrémité du second, brune. Mont-de-Marsan. Envoyée par M. Perris. QUATRIEME TRIBU. "^ CORTICJCOLES. CORTICICOLM*. Celte (ribu , dont le corps aplati et le nom que nous lui avons donn''> indiquent que les insectes qui la composent se trouvent sous les écurces , se dislingue de la précédente, indépendamment de cet aplatissement remarquable du corps , par des élylres ordinairement plus étroites et plus courtes que l'abdomen, leur tissu n'offrant pas le réseau de mailles fines cl arrondies que nous avons signalé dans les Membraneux. Les antennes sont épaisses, le dernier arti- cle ovalaire; le canal dans lequel repose le bec est très- prononcé, mais les parois latérales peu élevées. La tête pré eîite, en général, un rétrécissement en forme de cou derrière les yeux. Groupe 1. BRACHVnHVNQUIBES. Ce groupe se distingue d'une manière très -tranchée du suivant , par un bec plus court que la tête. 304 HÉTÉR. GÉOC. DUCTIROSTRES. Genre 250. DYSODÎE. DYSODIUS Le P. et Serv. (l). — Burm. — Blanch. — Aradus Fabr. — Wolff. — Guér. Tête ayant le prolongement des bords latéraux postérieurs nul ou à peine prononcé. — Antennes à premier article notam- ment plus long que le prolongement bifide de la tête ; le qua- trième plus court que le précédent, noduleux. — Prothorax à angles antérieurs prolongés en croissant très-prononcé. — Abdomen ayant ses côtés découpés en lobes arrondis. Les autres caraclères sont en partie ceux des Brachyrhynques, et , le reste, comme dans les Mézires. Du grec Suaojôîa , mauvaise odeur. i. D. EN CR0ISSA^T. Dysodius lunatus Fabr. Burm. Ent. II. 255. 1. — Blancli Hist. nat. ins, III. 111. Hém. pi. 3. (]g. 2. — Aradus lunatus Fabr. S. jR. 117. 2.— WolfT. /c cim. 168, 162. tab. XVII. fig. 162. — Guér. le. règn. aiiini. Ins. pi. 56. fig. 15. — La Punaise araignée. Stoli. Punais. 53. pi. XIII. fig. 84. (Long. 0,015-16) D'un brun ferrugineux. Côtés saillants du protliorax et des lobes de l'abdomen , finement denticulés en scie. Cayenne. Gbnbe 251. BRACHYRHYNQUE. BRACHYRHYN- CHUS Lap. — Burm. — Blanch. Tête large , ses bords latéraux postérieurs, derrière les yeux , prolongés ; son prolongement antérieur bifide . — Antennes ayant leur premier article renflé , pas ou à peine plus long que le pro- longement céphalique ; les second et troisième assez courts, cy- lindriques, à peu près égaux en longueur; le quatrième à peu près aussi long que le précédent. — Prothorax ayant ses angles antérieurs dilatés et s'avançant en forme de croissant plus ou moins prononcé. — Abdomen à bords coupés presque droit ou arrondis. Les autres caractères sont ceux des Mézires. Du grec Spa/ùç , court , et p(/yx°<;, bec. (I) Eue. X. 654. CORTICICOLES. BRACHYRIIYNQUIDES. 253. MÉZIRES. 305 1. B. ORIENTAL. Brachyrhynchus orientalis Lap. Hémipt. 54.— Burm. Ent. II. 25i. 2.— Blancli. Hist. nat. ins.III. 111.2. (Long. 0,010). D'un brun ferrugineux, granuleux et uniforme. An- gles antérieurs du prothorax pas très-prolongés ; deux tubercules élevés placés près du bord antérieur, de ce dernier. Mâle. Java ; Sumatra ; Cochinchine. Genre 252. ' CRIMIE. CRIMIA \ Antennes ayant leur premier article beaucoup plus long que le prolongement céphalique; second article plus court que le premier, plus cuurt aussi que le troisième. Tous les autres ca- ractères sont ceux des Mézires. Du sanscrit fem" , crimi , insecte. 1. * G. TUBERcuLÉE, Crimîa tuberculata*. (Long. 0,010). D'un noir ferrugineux, très-granuleux en dessus. Épine de la base des antennes, courte, peu aiguë. Angles postérieurs de la tète non saillants. Prothorax ayant, sur son disque, quatre tubercules élevés ; ses angles antérieurs rétrécis , peu saillants, en pointe mousse ; angles postérieurs un peu élevés en tubercules. Abdomen ayant ses côtés ar- rondis et plus larges que le prothorax, les segments formant des dente- lures latérales peu prononcées ; tronqué à son extrémité. Antennes et pattes chargées d'une villosité longue et roide. Femelle. Java. Genre 253. * MEZIRE. MEZIRA \ Corps aplati , semblable à celui des Arades. — Tète ayant un prolongement bifide entre les antennes et une épine divergente à la base de ces dernières. — Feux g\oha.leux , assez saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes assez courtes ; premier ar- ticle pas ou peu plus long que le prolongement de la tète ; second article au moins aussi long que le premier, et un peu plus long que le troisième; le quatrième court, ovalaire ou renflé' et pointu. — Bec pas plus long que la tète. — Prothorax en carré transversal, plus ou moins rétréci en avant, avec une impres- sion Iransverse au milieu et une échancrure de chaque côté à l'extrémité de ce sillon. — Elytres plus étroites et plus courtes HÉMIPTÈRES. 20 30() HÉTÉR. GÉOC. DUCJIROSTRES. que l'abtlomen ; membrane à cellules plus ou moins nombreuses et irrégulières. — Pattes assez courtes ; cuisses un peu renûées; tarses de deux articles apparents , le premier très-court. De l'hébreu llî , zor , N"!î , zara , nausée , dégoût 1. *M. GRANULEUSE, Meziru granulata*. (Long. 0,008). D'un noir ferrugineux uniforme. Tête et prothorax gra- nuleux en dessus. Premier article des anlennes pas plus long que le pro- longement bifide de la tête. Angles postérieurs de la tète non épineux et ne dépassant pas la ligne des yeux. Prothorax ayant ses angles antérieurs arrondis, légèrement denticulés, ainsj que les côtés postérieurs. Base des élytres un peu dilatée et dépassant la ligne des côtés de l'abdomen, dans cette partie. Abdomen ovalaire , ses côtés non distinctement denti- culés. Mâle. France méridionale. Genre 254. ANEVRE. ANEURUS Curt. — Lap. — Burra. — Aradus Fabr. — Fall. — L. Duf. — Brachyrhynchus. Brull. — Blanch. Corps très-aplati ; faciès des Arades. — Tête presque trans- versale , carrée , avec un prolongement entre les antennes , et un rétrécissement en arrière en forme de cou. — Feux globu- leux, peu saillants. — Ocelles non apparents. —Antennes assez courtes, de quatre articles; le premier globuleux, le plus épais de tous ; le second court , ovalaire ; le troisième plus long que le second; le quatrième cylindrique, plus long que le précédent.— Jiec beaucoup plus court que la tète. — Prothorax transversal, un peu rétréci en avant. — Écusson assez grand, semi- lunaire, — Élytres entièrement membraneuses, d'une texture homogène, n'ayant qu'un vestige de nervure à leur base seulement; ailes très-petites , rudimentaires. — Abdomen ovalaire ; son dernier segment entier dans les femelles , échancré et muni d'une pièce conoïde dans les mâles. — Pattes courtes, grêles , aussi longues les unes que les autres ; cuisses plus ou moins renflées. Du grec a privatif, et veûpov, nervure. Le conduit alimentaire de l'espèce type de ce genre a , d'après M. L.Dufour, une longueur qui ne surpasse pas trois fois celle de son corps (1). vO Bech. Hémipt. 55. COBTICICOLES. ABÀDIDES. 255. ARADE. 307 L'abdomen du mâle se termine par un mamelon obtus, noir, assez gros , placé dans une échancrurc du dernier segment dor- sal, et flanqué à droite et à gauche par un très-petit lobe sail- lant qui fait partie de l'armure copulativc (1). Au lieu de ce mamelon , on ne trouve dans la femelle qu'un très-petit segment supplémentaire en carré long transversal , débordant à peine le contour arrondi du bout de l'abdomen. « La vulve , autant qu'il est permis d'en juger sur un insecte aussi petit et aussi plat, continue M. L. Dufour, ne m'a point paru longitudinale , et est placée , je crois , tout à fait à l'extré- mité de l'abdomen. Je ne vois d'autre pièce vulvaire que le seg- ment supplémentaire signalé plus haut, et l'on ne reconnaît aucun indice de l'existence d'un oviscapte » (2). 1. A. LISSE. Aneurus lœvis Fabr. Curt. Brit. ent. pi. 86 (1825). — Lap. Hémipt. 5[\. pi. 5i. fig. 2 (l'an- tenne).—Burm. Enî. II. 253. 1. — Aradus lœvis Fabr. S.R. 119.12. — Fall. Cim. SuecAkd 10. — Aradus avenius L. Duf. Rech. Hdmipt. 5Z|. pi. IV. fig. 36.—Brachyrhynchus lœvis. Brull. Hist. nat. ins. 335. -> Blancli. Hist. nat. ins. III. 111. 1. (Long 0,OOZi). D'un ferrugineux uniforme. Cuisses légèrement ren- flées. Fiance. M. Burmeister donne à cette espèce les cuisses cylindriques , puis il décrit une seconde espèce de ce genre ( subdipierus Kl. du Brésil ; long. 1 ligne l;Zi, même longueur que celle donnée au lœvis), à laquelle il attribue pour caractère distinctif d'avoir les cuisses épaisses , subglo- buleuses. Groupe 2. ARADIDES. Ce groupe se distingue du précédent par un bec fin , nolablement plus long que la tête. Genre 255. ARADE. ARADUS Fabr. — Burm. — Brull. — Blanch. — H. Schàfl". -- Cimex Linn. — De Géer. — Acanlhia. Wolff. Corps aplati et ovalaire. — Tête plus ou moins prolongée entre (1) Rech. Hémipt. i6g. (2) Id. 2l4. 308 HÉTER. CiOC. DUCTIROSTRES. les antennes. — Feux petits, globuleux, très-saillants, presque pédoncules. — Ocelles non apparents. — Antennes assez courtes, ayant une forte épine divergente à leur base ; premier article petit, presque carré; le second plus grand que tous les [autres réunis; les deux derniers courts, à peu près égaux entre|eux; tous ces articles cylindriques (1). — Bec court , de trois articles , reposant dans une profonde rainure , plus long que la tête et at- teignant l'insertion des pattes antérieures.— Prof/toraa; presque cordi forme , se dilatant et s'arrondissant vers les angles posté- riuers. — Écusson triangulaire , assez long, — Elytres arron- dies à leur extrémité ; la membrane très-développée , offrant quatre nervures longitudinales assez irrégulières et courbées, les deux internes réunies ordinairement par une nervure trans- versale. — ^ftdomeji très-aplati, ovalaire, plus large et plus long que les élytres. — Pattes courtes , grêles ; cuisses non ou à peine renflées ; tarses de deux articles apparents seulement , le premier très-court (2). Aradus est le nom d'une ancienne ville de Syrie, dans les environs de Tyr et d'Antioche. 1. A. DU BOCLEAC. Ar adus betuloB lÀQXi.] Cimex betulœ Linn. Faun. Suec. 918,— De Géer, Mém. III, 305. 36. pi. 15, fig. 16 et 11. -Aradus betulœ. Fabr, S. R. 119. 11. -Burin. E7it. II, 255.1. - Brull. Uist. nat. ins. IX. 335. -Blanch.Hist. nat. ins. III. 111. 1. -H. Schaff. ir. V. 89. lab. CLXXY.fig. 531 . ■- Acanthia corticalis. Wolff. le. cim. 87. 81. tab. IX. fig. 81. (Long. 0,008). D'un brun ferrugineux. Tête rugueuse, son prolonge- ment entre les antennes, gros et arrondi au bout. Prothorax rugueux en dessus, ses côtés denticulés ; ses angles postérieurs , la base des élytres et les côtés de l'abdomen , tachetés de jaunâtre; les genoux, l'extrémité des jambes et le troisième article des antennes (au moins vers l'extré- mité), blanchâtres. Mâle et femelle. Commun en France. On le trouve aux environs de Paris, sous les vieilles écorces. (i) M. Spinola ( Hémipt. iSg ) donne cinq articles aux antennes de ce genre. Le dernier, dit-il , finit en pointe, très-court, très-petit, et pour ainsi dire avorté ; tantôt il est aussi large à sa base que le qua- trième et se confond avec lui ; tantôt il est plus étroit, même à sa base. (2) M. de Laporle de Caslelnau ( Hémipl. 53) dit que les tarses sont de trois articles, les deux premiers très-petits. ... ^ LtCTlCOLi:S. 309 Genre 256. PJESTOSOME. PIESTOSOMA Lap. (1). Aradus Fabr. — Burm. — BruU. — Blanch. — H. Schâfif. — Acanthia. Wolff. — Cor eus, Schellenb. Antennes ayant leur second article pas ou peu plus long que le troisième ; tous les articles gros. — Elytres aussi longues et aussi larges que l'abdomen ; les nervures de la membrane four- chues , et envoyant des ramifications légères autour d'elles. Les autres caractères sont ceux des Arades. Du grec TrisaTôç, déprimé , et uwjAa, corps. M. de Laporte de Castelnau (Hémipt. 53) attribue cinq arti- cles aux antennes du P. depressum , qui fait le type de ce genre , en disant que le quatrième article enveloppe le der- nier ; mais cette observation n'a point été confirmée par d'autres auteurs, et il nous semble, quanta nous, que ce cinquième article , admis par M. de Castelnau, n'existe réellement pas. 1. P. DÉPRIMÉ. Piestosoma depressum Fabr. Aradus depressus Fabr. S. B. 119. 10. — Burm. Eut. II. 256. 5.— Brull. Hist. nat. IX. 336.-Blanch. Hist. iiat. ins. III. 111. 2. -H. SchalT. -^^. V. 93. tab. CLXVI. fig. 5Z|2. — Acanthia depressa. Wolfù le. cim. 129. 123. tab. XIII. fig. 123. — Coreus spiniger Schellenb. Cim. tab. V. fig. 2. (Long. 0,004). D'un brun ferrugineux. Bords latéraux antérieurs du prothorax et base des élylres , blanchâtres, avec la base de la membrane etdeslinéoles autour des nervures de cette membrane, blanchâtres aussi. Dessous de l'abdomen jaunâtre, avec le disque et l'extrémité de couleur brune. Pattes annelées de jaunâtre. Extrémité du dernier article des an- tennes, blanchâtre. Élytres aussi longues que l'abdomen, se dilatant un peu, et plus larges que lui à leur base. Femelle. France; Paris; sous les écorces des vieux arbres et notamment du cbéue. CINQUIÈME TRIBU. * LECTICOLES. LECTICOLM \ Cimicites Spin. M. Spinola (Hémipt. 170) est le premier qui ait pro- (l) Hémipt. 53. 310 HÉTriR. GlÉOC. DUCTIROSTRES. posé de faire une famille particulière pour le g;enre unique Jcanlhià qu'il uomme Cimex avec la plupart des au- teurs. Ce genre , qui n'a de commun avec les Corticicoles, dans lesquels MM. de Laporte de Castelnau et BruUé l'ont rangé, que l'aplatissement du corps , en diffère par tous les autres caractères. M. Spinola a signalé ces différences 1° dans les asitennes, 2° dans le bec, et 3° dans la forme de la tête. (Voir ci-aprè5 le détail des caractères génériques.) Le nom de Lselte spongieuse qu'où observe à Textrémité des quatre jambes antérieures, en dessous , dans une partie des insectes de cette famille, et nous en avons fait la tribu des Spongipèdes en appelant les autres, par opposition, Siccipèdes {Siccipedes) . M. Burmeister, dans le tableau qu'il a donné de sa famille des Reduvini , a fait primer ce caractère par un autre tiré de la forme des crochets des tarses, largement comprimés, avec un prolon- gement en forme de dent à leur base, dans les uns (vïf*/ocom, Zelus, Evagoras... , Archimerus , Harpactor)^ et fins, sans dent à leur base, dans les autres {Jpiomeriis, Platymeris, .. . Reduvius, Hammatocerus ^ Tapinus ^ Tiarodes , Pirates ^ Prostemma, Nabis) ; mais nous avons cru trouver le ca- ractère de la fossette spongieuse beaucoup plus saillant que celui-ci, non -seulement sous le rapport de son im- portance nalurelle , mais encore sous celui de la facilité à se faire reconnaître. Après le caractère tiré de la fossette spongieuse, vient, pour les Siccipèdes , celui qui s'observe dans la proportion remarquable des hanches antérieures, courtes, c'est-à- dire de grandeur ordinaire , dans les uns • on peut les nommer Brévicoxes [Brevicoxi) ; et extraordinairement longues dans lesauires, qui forment la tribu des Longi- coxes. Les trois autres tribus restantes présentent entre elles 318 Hl^TÉR. G^OC. NUDJROSTRES. une dif^rence notable dans la forme de la tête ; les uns, formant la tribu des Conichefs , l'ont en triangle plus ou moins prolongé au delà desyçux; les autres, formant celle des Brévichefs , l'ont courte, coupée droit et non prolongée au delà des yeux ; les autres, enfln, formant la tribu des Cylindrichefs , l'ont notablement prolongée en cylindre au delà des yeux. ' PREMIÈRE TRIBU. * RAMICORNES. RAMICORNES *. Le caractère qui distingue cette tribu de toutes les autres, et, à notre connaissance, dans tous les Hémiptères, est d'avoir les articles des antennes insérés avant l'extrémité l'un de l'autre , savoir : le troisième avant l'extrémité du second , et le quatrième, quand il existe, avant l'extré- mité du troisième , en forme de rameaux , d'où vient le nom de Ramicornes que nous avons donné à cette tribu. Un autre caractère remarquable qui lui appartient à peu près aussi exclusivement dans cette famille , esl d'avoir le dernier article des antennes non sétiforme comme dans les tribus suivantes , excepté les deux dernières, mais notable- ment épaissi. Groupe unique. HOIiOPTIIaXBXîSi Ce groupe contient déjà trois genres , dont le nombre s'augmentera probablement plus tard. Genre 258. * MAOTYS. MAOTYS \ P tilocerus Gray (1). — Ptilocnemus Westw. Ocelles très-distincts , placés très-près des yeux et éloignés l'un de l'autre. — Antennes à second article très-long , ses poils roides non disposés par triple rangée, et sans poils couchés; le troisième très-petit; le quatrième à peu près du double plus long que le précédent, — Prothorax triangulaire. — Elytres beau- Ci) Le nom de Ptilocerus appartient à un genre de Diptèr* auquel a «té donné anciennement par Wied«mann, RAMICORNES. HOLOPTILIDES. 259. PTZLOCNÈME 319 coup plus longues que l'abdomen , à surface unie , presque en carré long; le bord externe presque droit ; la partie coriace très- courte; la membrane très-longue, avec quatre nervures longitu- dinales vers Textrémité, quelques-unes transverses, formant une ou deux cellules quadrangulaires. — Abdomen très-court. — Faites postérieures ayant les cuisses et les jambes presque d'égale longueur ; ces jambes munies d'une notable et épaisse touffe de poils en forme de toison ; tarses de deux articles apparents seu- lement , suivant M. Westwood. Les autres caractères sont ceux des Holoptiles. Du chinois -^ , mao , poils , et -pS , ty, corps. 1. M. BRUNATRE. Mootys fuscus Gray. (Pi. 6. fig. ti). Ptîîocerus fuscus Gray. Zool. miscell. (1831). Zk.—Ptilocnemus fus- cus. Westw. Trans. ent. Soc. Lond. II. 232. pi. XXII. fig. 8. (Long. 0,008 éiytres comprises ; 0,004 élytres non comprises). D'un jaunâtre brua assez uniforme, avec les nervures des élytres brunes, et deux taches de lajiiême couleur sur chacune d'elles, l'une à la base, l'autre à l'extrcmilé de la membrane, touchant le bord externe. Touffe des jambes postérieures formée de poils jaunâtres , plus fins que les soies du reste du corps, qui sont aussi jaunâtres. Second article des antennes presque aussi long â lui seul que le corps, non compris les élytres. Mâle. Java. Genbe 259. PTILOCKÈME. PTILOCN£MUS We^iw. Ocelles très-distincts, à peu près aussi éloignés l'un de l'autre que des yeux. — Antennes ayant le second article à poils roides, assez rares, non disposés par triple rangée, sans poils couchés ; troisième article grêle , arqué ; le quatrième inséré aussi avant l'extrémité du précédent, plus court que lui, en massue. — Prothorax triangulaire, avec deux carènes longitudinales au mi- lieu. — Élytres plus longues que l'abdomen dans les màles; partie coriace transparente ; membrane à surface lisse et veloutée, offrant sur le disque deux cellules longitudinales parallèles ; ailes beaucoup plus courtes que les élytres. — Jambes poslérieures présentant, dans presque toute leur longueur, une notable et épaisse touffe de poils en forme de toison. Les autres caractè- res sont ceux des Holoptiles. Du grec mCkw , laine, et mi\\t.y\ , jambe, 320 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. 1. P. LÉMHR. Ptilocnemus Lemur Westw. Trans. eut. Soc. Lond. IL 252. pi. XXII. fig. 7. (Long. 0,007 élytres non comprises). Tête et thorax testacés , leurs poils noirs. Partie coriace des élytres d'un jaune testacé brun , les ner- vures formant trois linéoles longitudinales noires ; membrane brune, sa base d'un noir de velours foncé, avec une ligne et quelques points de celte couleur, vers l'extrémité , et qui disparaissent quelquefois. Ventre noir, son disque jaunâtre ; des points de cette couleur de chaque côté. Pattes postérieures noires, les hanclies et les genoux jaunes ; les autres pattes d'un jaunâtre brun, avec leurs poils noirs; la touffe des jambes postérieures très-épaisse et noire. Antennes d'un jaune brunâtre, leurs articles d'un brun plus foncé en dessus. Mâle et femelle. Nouvelle-Hollande ; Van Diémen. Dans un individu que nous rapportons comme mâle à cette espèce, les élytres sont notablement plus longues que l'abdomen, tandis qu'elles ne sont pas plus longues que lui dans la femelle. Genre 260. HOLOPTILE. HOLOPTIL US LeV.etServ. — Lap. — Burm. — Westw. — Blanch. Te/e 'petite , coupée carrément en avant, rugueuse, couverte de poils roides. — Feux globuleux , très-saillants.— Ocd/es (1) non apparents. — Antennes longues , ayant le premier article gros, court; le second très-long, grêle, oCfrant trois principales rangées de soies longues et roides, dont les externes très-rap- prochées, avec des poils couchés au côté supérieur ; troisième ar- ticle inséré avant l'extrémité du second , court et noduleux (2). — Bec très-épais et fort , de la longueur de la tète , un peu arqué ; second article plus long que les deux autres réunis. — Prothorax court, transversal, inégal et tuberculeux, hérissé de poils roides , sans carènes longitudinales. — Elytres pas plus longues que l'abdomen , aussi larges que lui , en ovale allongé; partie coriace courte, étroite; membrane très-grande, chagri- (i) M. Burmeister {Ent. IL i!.\?) ) parait croire qu'il en existe, pla- cés très en arrière, dit-il. Nous croyons voir, en effet, deux petits tubercules très-rapprochés l'un de l'autre , qui en sont peut-être. La figure donnée par M. Westwood les indique également. (i) Suivant M. Burmeister {loc. cit. ), le quatrième de la longueur du précédent et noduleux. SPONGIPEDES. PIRATIDES. 321 née, ses cellules difficiles à distinguer, au nombre de deux prin- cipales sur le disque; ailes très-courtes, presque rudimentaires. — Abdomen très-renflé en dessous. — Pattes hérissées de poils roides, les quatre antérieures assez courtes, les postérieures beaucoup plus longues qu'elles; jambes postérieures offrant les mêmes rangées de poils que les antennes ; tarses grands. Du grec SXoç . tout, et irt^ov , duvet. 1. H. OURS. Uoloptilus uTsus Le P. et Serv. Enc. X. 280.— Lap, Hémipt.7. pi. 54. fig. 1.— Burm. EnU II. 248.1.- Westw, Trans. ent. Soc. Lond. II. pi. XXII. fig. 6. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 109. (Long. 0,007). D'un brun puce , couvert de poils brunâtres, à l'excep- tion de l'abdomen et de la majeure partie des élytres. Élytres demi-trans- parentes, d'une couleur argentée sale, munies à leur base d'une touffe de poils brunâtres; vers cette base, une grande tache transversale puce, n'atteignant pas le bord interne, et quelques points de même couleur-, dont trois plus remarquables placés sur le bord externe. Ventre jaunâtre dans son milieu, son second segment garni de poils. Les poils des pattes et des antennes, bruns, les poils couchés des antennes, gris. Mâle. Cap de Bonne-Espérance. DEUXIEME TRIBU. ' SPONGIPEDES. SPONGIPEDES "". La fossette spongieuse qui existe à l'extrémité des quatre jambes antérieures , en dessous, dans les insectes de cette tribu, et qui la distingue de toutes les autres dans cette famille , a été signalée pour la première fois , à notre con- naissance, par Latreille (1). L'observation n'a pas encore fait connaître l'usage auquel elle est destinée dans les mœurs de ceux qui en sont pourvus. (Voyez au genre Mé tas temme ce qu'en dit M. L. Dufoùr, page 328. ) Groupe 1. PIRATIDEiS. Ce groupe se distingue du suivant par le sillon trans- versal du protborax , qui est plus rapproché du bord pos- (I) Gen. m. 127. HÉMIPTÈRES. "iX 322 HÉTÉR. GÉOC. DUCTIROSTKES. teneur que de l'antérieur. Ce caractère divisionnaire a été signalé pour la première fois par M. de Laporte de Cas- telnau. Le genre Nabis que nous y plaçons , à l'exemple de ceux qui nous ont précédés, et qui, tous, l'ont aussi rapproché du genre Pirate ; ce genre, disons-nous, présente cependant bien des anomalies. La membrane des élytres n'y présente point les deux cellules discoïdales qu'on observe généralement dans cette famille , mais seulement des nervures longitu- dinales ; on ne peut pas dire que ce genre ait un cou pro- noncé derrière les yeux, et enfin le bec, long et grêle, dé- passe l'insertion des pattes antérieures. Ces trois derniers ca- ractères tendent à rapprocher ce genre de la tribu des Oculés et notamment des Saldes. Nous avons été même tentés pen- dant longtemps de l'y placer; mais l'existence d'une fos- sette spongieuse aux jambes antérieures, ce caractère si important, jointe l'autorité de nos devanciers, ne nous a pas permis de céder à cette pensée. Genre 261. * LESTOMÈRE. LESTOMERUS*. Peirates Serv, Tête assez inclinée en avant, large. — Veux gros, saillants. — Ocelles très-gros, placés en arrière et très-près des yeux, sur un tubercule. — Aniennes filiformes, de quatre articles, légère- ment velues, ayantdes poils roides plus ou moins grands ; premier article moins long que la tête, le plus petit de tous; les deux suivants d'égale longueur, cylindriques , grêles ; le quatrième très-court , un petit article rudimentaire entre les divers articles. —Bec atteignant le milieu du présternum, assez gros, courbé, fi- nissant en pointe aiguë; le deuxième article le plus long, cylin- drique.— Prof /loraa? à surface lisse, ayant un profond sillon trans- verse derrière sa moitié antérieure , qui est très-grande , ova- laire , un peu bombée et oflFrant un léger sillon longitudinal ; la moitié postérieure plus courte, mais plus large et légère- ment arquée; ses angles postérieurs arrondis; présternum ayant une remarquable rainure longitudinale au milieu. — Écusson légèrement creusé sur son disque. — Élytrçs de la longueur de SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 262. CATAMIARE. 323 l'abdomen ; membrane offrant les deux cellules ordinaires. — Abdomen assez allongé , ovalaire ; bords tranchants, dépassant peu ou point de chaque côté les élytres. — Faites assez fortes , de moyenne grandeur, assez velues ; les postérieures un peu plus longues, les quatre antérieures plus fortes que les autres ; cuisses antérieures et intermédiaires (mais surtout les premières ) ren- flées , avec de longues et fortes épines en dessous ; extrémité des quatre jambes antérieures, épaissie, avec une fossette notable et allongée, en dessous, vers l'extrémité (pi. 7. fig. 5 a). Du grec >.r,(jTT,ç , voleur , et li-ripôç , cuisse. 1. L. spiMPÈDE. Lestomerus spinipesServ. Peirates spinîpes Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 1. (Long. 0,025). Entièrement noir et luisant. Cuisses antérieures très- renflées. Femelle. Sénégal. 2. L. VOISIN. Lestomerus afjinis Serv. Peirates affînis Serv. Id. 2. (Long.0,017). Entièrement noir et luisant. Lobe postérieur du prothorax notablement plus large que l'antérieur, celui-ci offrant de légers sillons longitudinaux de chaque côté du sillon médian. Cuisses antérieures peu renflées. Mâle. Java. Genre 262, '^CATAMIARE. CATAMIARUS\ Peirates Serv. Prothorax à surface granuleuse et rugueuse ; ses angles pos- térieurs assez saillants et aigus. — Élytres dépassant ordinaire- ment à peine la moitié de l'abdomen. — Abdomen ovalaire, à bords tranchants , aplatis , dépassant de chaque côté les élytres. — Cuisses antérieures sans longues et fortes épines en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Lestomères. Du grec xa-uà, beaucoup , et (iiapàç , méchant. 1. C. BRÉviPENNE. Cotamiarus brevipennis Serv. Peirates brevipennis Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 3. (Long. 0,026). D'un noir assez opaque en dessus; le dessous de la tête , le bec, le ventre et les pattes, luisants. Prothorax avec des stries longitud i nales irrégulières. Élytres d'un noir velouté dans leur moitié basilairc avec un gros point rond jaune , à la base, sur chacune d'elles ; seconde 324 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. moitié jaune, avec uu gros point d'un noir velouté , ovalaire , à l'ex- trémité. Mâle. Indes. Genre 263 PIRATE. PIRATES {PeiratesSerx.— Ramb.) Burm. — H. Schaff.- Blanch. - Heduvius Fabr.-Wolff. — L. Duf. — Brull. Proihorax n'offrant qu'un sillon longitudinal au milieu , sur son lobe antérieur. — Patles ayant les quatre cuisses antérieures sans longues et fortes épines. Les autres caractères sont ceux des Lestomères. Du grec iteipa-rriç , pirate. M. Burmeister, en réformant , avec raison ^ l'orthographe du nom générique Peirales , l'a converti en celui de Pirates. Nous n'adoptons qu'avec regret cette déno- mination ; car on doit éviter d'appliquer à un genre quelconque d'animaux , un nom substantif déjà consacré dans la langue. M. L. Dufour dit que dans le P. slridulus, la longueur du tube alimentaire n'excède pas plus de trois fois celle du corps (1). Cet auteur a observé que lorsqu'on saisit cet insecte , il fait en- tendre un bruit particulier produit par le frottement du cou contre l'ouverture correspondante du proihorax (2). 1 . P. QOADRiMAcuLÉ. Pirutes quadrimaculatus Serv. Peirates quadrimaculatus Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 4. (Long. 0,028). Corps noir et luisant. Élytres d'un noir peuluisant, avec deux taches blanclies sur chacune d'elles , savoir, une près de la base , l'autre vers le milieu. Extrémité de la membrane,blanchâtre. Sillon longi- tudinal du prothorax à peine indiqué, si ce n'est vers l'extrémité. Mâle. Sénégal. 2. P. BiMACCLÉ. Pirates bimaculatus Serv. ( PI. 7. fig. 5 '. Peirates bimaculatus Serv. Ann. scienc. nat. 1831, 5. (Long. 0,022). Noir, assez luisant. Élytres d'un noir velouté, avec une tache ovalaire blanche près de leur base ; leur extrémité blanchâtre. Fe- melle. Sénégal. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété de la précédente. (1) Reeh. Hémîpt. 6l. (2) Id. 6o. SPONGIPÈDES. riRATIDES. 'iQk. RAâAHUS. 325 3. P. ROUX. Pirates ru fus Serv. Peirates rufus Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 6. (Long. 0,020). D'un testacé luisant. Élytres brunes , avec une longue lâche d'un jaune blanchâtre partant du bord externe , à leur base, et se dirigeant obliquement vers le bord externe qu'elle touche vers le milieu et où elle s'arrête en s'élargissant ; une tache blanchâtre analogue sur le disque de la membrane. Antennes et pattes de la couleur du corps; base des cuisses, pâle. Mâle. Cayenne. h. P. MACDLiPENNE. Pirutcs maculipennis Le P. et Serv. Eeduvius maculipennis Le P. et Serv. Enc. X. 276. 10. — Peirates maculipennis Serv. Ann. scienc. nat. 1831.8. (Long. 0,015). D'un noir assez mat. Élytres ayant deux courtes lignes blanchâtres de chaque côté, près de l'écusson ; une tache large en carré long et transversal , au milieu, avec une autre tache ovalaire à l'extré- mité, d'un jaune d'ocre. Abdomen d'un noir bleuâtre, bordé de taches d'un jaune pâle , à l'angle antérieur de chaque segment. Cuisses un peu jaunes à leur base. Antennes noires. Femelle. Brésil. 5. P. STRiDULANT. Pirotcs stridulus Fabr. Burm. Ent. IL 240. 3. — H. Schaff. JV. liï. m.tab. CIL fig. 3J3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 106. 1. (Reduvius) Hcni. pi. 2. fig. 6. — Reduvius stridulus Fabr. S. R. 268. 10. — Wolff. le. cim 125. 119. tab. XII. fig. 9. 119.— Encycl. méth.pl. 373. fig. 37-AO.— L. Duf. Rech. Hémipt. 59.— Brull. Hist.nat.ins- IX. 321. -^Peirates stridulus. Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 9. - F>amb. Faun. And. IL 173. 1. (Long. 0,012-13). D'un noir luisant. Élytres rouges, avec trois taches d'un noir de velours , disposées en ligne longitudinale, près du oord in- terne ; l'intervalle entre ces taches, un peu jaunâtre. Membrane d'un brun noirâtre , avec une grande tache ovalaire d'un noir de velours^ nu milieu. Abdomen noir, bordé de rouge latéralement; ventre ayant une tache rouge plus ou moins grande, vers la base. Antennes et pattes, noires. Mâle et femelle. Commun dans le midi de la France , sous les pierres , au tém ignage de M. Gourreau. On le trouve aussi aux environs de Paris , dès i commen- cement du printemps et ordinairement à terre. Genre 264. * RASAHUS. RASAHUS*. Reduvius Fabr.— Coqueb. — Le P. et Serv .—Peirates Serv. Prothorax offrant cinq ou six sillons longitudinaux sur sa 326 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. moitié antérieure ; sa moitié postérieure lisse. — Tête allongée en avant. — Abdomen très-allongé. — Cuisses antérieures sans longues et fortes épines en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Lestomères. De l'hébreu W^, rashah, scélérat. 1. R. CARÉNÉ. Hasahus carinatus Fabr. ReduviuscarinatusFabr. S.R. 218.51.— Coqueh. I II. ic. l.L\1. tah.X. fig. 15. — Le P. etServ. Enc. 278. 2!x.—Peirates carinatus. Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 10. (Long. 0,020). D'un brun noir assez luisant. Éîytres rouges ou rou- geâtres, tacliées de brun près de l'écusson ; membrane noire. Abdomen d'un brun rougcâtre, ses côtés tachetés de ronge et de brun ; une ligne longitudinale, au milieu du ventre, d'un rouge plus ou moins clair. Bec, pattes et antennes, d'un jaune rougeâtre clair. Mâle et femelle. États-Unis d'Amérique. 2. R. scLcicoLLE. Rasahus sulcicollis Serv. Peirates sulcicollis Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 7. (Long. 0,017). D'un brun noir luisant. Élytres noires, étroitement bor- dées de jaune clair au côté interne, avec une tache en carré transversal sur le milieu, et une autre tache en carré longitudinal de la même cou- leur, partant du milieu de la membrane et atteignant son extrémité. An- tennes brunes. Pattes brunâtres , avec la base des quatre dernières cuis- ses et celle des quatre jambes postérieures , ainsi qu'une ligne longitudi- nale au bord supérieur des quatre cuisses antérieures, pâles. Cayenne. Gehre 265. PACHYNOME. PACHTNOMUS Klug. — Lap. — Burm. Corps lisse , luisant. — Tête triangulaire ; cou très-court , gros. — Yeux très-gros. — Ocelles nuls. — Antennes longues , de quatre articles , avec un petit article rudimentaire entre eux et un petit article basilaire. — Bec court , très-arqué, le premier article très-court ; le second le plus gros ; le troisième à peu près de sa \ong\xQm.~ Prothorax en losange, se prolongeant à angle aigu en arrière , et couvrant entièrement l'écusson (1) , avec un (l) M. Burmeister dit : « Shildchen sehr gros s , leicht gewolbt. KeDMon très-grand, légèrement bombé* , Nous trompons-nous don» en SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 266. MÉTASTEMME 327 sillontransver.se au milieu, entre les angles huméraux (ou posté- rieurs) , et un sillon longitudinal sur le lobe antérieur, avant le sillon Iransverse. — Elylres aussi longues et à peu près aussi larges que l'abdomen dans les màîes , notablement plus courtes et moins larges dans les femelles ; ailes beaucoup plus courtes , très-étroites. — 6%/.sse< antérieures énormément renflées, ca- naliculées en dessous pour recevoir la jambe ; la caniculation dentée de chaque côté; jambes offrant la fossette spongieuse. Du grec Tiayùç, épais , et... Nous ne pouvons expliquer l'éty- mologie de la seconde partie du mot. 1. P. PIEDS NOIRS. Pachynomuspicipes Kliig. Ehrenb. symb. phys. ins. dec. II. tab. 9. fig. 9.— Burm. Ent. II. 241.2. (Long. 0,01G 20). D'un noir intense. Dessous du corps et pattes, d'un noir ferrugineux. Mâle et femelle. Afrique. Du Musée royal de Paris. M. Burmeister le dit d'Egypte, et ne lui donne que 5'" (environ 0,010) de longueur. Genre 266. * MÉTASTEMME. METASTEMMA \ Nabis Oliv. — Reduvim Fabr. — Panz. — Tign. — Brull.— — Prostemma Lap. — Burm. — Curt. Blanch. — Pos- itemmaL.Duf. Corps en ovale allongé, à poils assez rares.— Te^e assez petite, à cou peu prononcé. — Yeux globuleux, un peu ovalaires , peu saillants. — Ocelles petits, placés derrière les ^e\ix.— Antennes de quatre articles , fliiformes ; le premier très-petit , deux fois moins long que la tête , un peu renflé vers l'extrémité ; les trois suivants à peu près égaux en longueur et en grosseur, avec un assez gros article supplémentaire entre le premier et le deuxième , et un petit entre les second, troisième et quatrième. — Bec assez grêle , presque droit , ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures; premier et second article à peu près d'é- gale longueur. — Prothorax analogue à celui des Lestomères , prenant l'écusson pour ce qui nous paraît le simple prolongement du prothoraK? M. de Laporte de Casteinau ( Hémipt. 8i ) donne aussi un «cnsson très'jrand à ee genre. 328 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. divisé en deux moitiés , l'antérieure beaucoup plus grande, ova- laire , sans aucune trace de sillon longitudinal , séparée de la postérieure par un sillon transverse un peu arqué ; le bord posté- rieur coupé droit, les angles postérieurs mousses. — Écusson petit. — Elytres tantôt sans membrane , tantôt avec une mem- brane plus ou moins développée ; cette membrane, dans le cas du plus grand développement, atteignant l'extrémité de l'ab- domen, offrant trois cellules longitudinales et parallèles, étroites, séparées entre elles et entourées par une nervure saillante assez grosse, avec un bord large en dehors, offrant des nervures droites qui rayonnent autour des cellules ; ailes de la longueur des ely- tres ou nulles. — Jhdomen en ovale allongé , assez renflé en dessous; les bords tranchants, un peu relevés, mais ne dépassant pas de chaque côte les élytres. — Pattes assez courtes , héris- sées de poils ; cuisses antérieures renflées en massue , avec une double rangée de dents en dessous ; les intermédiaires un peu moins renflées ; les postérieures un peu plus longues et presque cylindriques; jambes antérieures très-fortement dilatées à l'ex- trémité , avec une fossette spongieuse oblongue au côté interne; jambes intermédiaires moins dilatées que les antérieures , mais avec une fossette analogue ; tarses de trois articles, le premier à peine apparent. M. de Laporte de Castelnau, en créant ce genre (Hémipt. 12), lui avait donné pour caractère d'avoir les ocelles placés en avant des yeux , près de la naissance du bec ; de là le nom de Pro- slemma, du grec -npô en avant, et (7TéiJ.iJ.a, ocelle , qu'il lui avait imposé. Mais M. L. Dufour (Ann. Soc. ent. Fr. III. 348) a rectifié cette erreur, en proposant le nom de Postemma pour remplacer celui de Prostemma, dès lors irrationnellement appliqué au genre. Malheureusement ce r.im de Poslemnta , dont la première syllabe , jjost , est un mot latin qui signifle après , et dont la seconde n'est pas grammaticalement expli- cable , pèche autant contre la raison philologique que Pro- stemma pêche contre la raison entoniologique. Dans cet état de choses , et pour ne pas perpétuer la faute de M. de Castelnau , non plus que celle de M. L. Dufour, nous avons créé le nouveau nom de Metastemma , du grec ^i-iiy. , en arrière , etc. M. L. Dufour (1) dit, en parlant de la fossette spongieuse des (1; Auii Soc. enl. Fr. 111. 35o. SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 266. MÉTASTEMME. 329 jambes antérieures : « Ce corps, placé au-dessus du tarse et d'une forme ovalaire , est charnu , pulpeux , et sa surface inférieure paraît, au microscope , couverte d'un duvet serré excessivement court , semblable à celui du velours. C'est une véritable pelote spongieuse , un organe éminemment fonctionnel , destiné à exercer l'acte du toucher et de la préhension , et adapté aux ha- bitudes d'un insecte essentiellement chasseur. » Cet auteur ajoute , au sujet des dents que présentent les cuisses antérieures en dessous , qu'elles forment une double rangée de très-petits piquants noirs, un peu crochus, dirigés en arrière dans la rangée antérieure , droits et cylindroïdes dans la postérieure ; la rai- nure, ajoute-t il encore, formée parles deux séries de piquants, reçoit, dans la flexion du tibia sur la cuisse, les poils roides qui garnissent le bord inférieur de celui-ci. Il résulte de cette dis- position une sorte de tenaille capable de saisir et de retenir sa proie vivante. 1. M, MOUCHETÉ. Metastemma guttula Fabr. Reduvius guttula Fabr.i'.if.28i.70.— Panz.F. G.101.21.— Brull.Hist, nat. ins. IX. 3-22. — Reduvius staphylinus Tign. Hist. nat. ins. IV. 309. — JVabis guttula. Oliv. Enc. VIII. IZiO. Zt—Prostemma guttula. Burm. Elit. II. 241. 1. — Curt. Brit. ent. pi. G8/i.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 106. 2. (Long. 0,011). D'un noir luisant, légèrement bleuâtre. Partie coriace des élytres et pattes, d'un rouge jaunâtre; membrane brune, avec un point blancliàtre à l'extrémité de la partie coriace , toucliant le bord externe, Écusson noir, mat. Antennes brunes. Femelle. Midi de la France ; rare aux environs de Paris. Tous les auteurs sont d'accord pour rapporter comme synonyme à cette espèce le Postemma brachelytrum L. Duf. ( Ann. Soc. ent. Fr. III. 330. pi. 5. fig. 8), qui n'en diffère que par l'absence de développement de la membrane des élytres , consistant seulement dans un léger bord membraneux brun (blanchâtre suivant M. L. Dufour ) , à l'extrémité de la partie coriace, laquelle ne couvre pas le premier segment de l'abdomen, ainsi que par la privation d'ailes. M. L. Dufour ( loc. cit. 352 ) , s'exprime ainsi à son sujet : « J'ai longtemps pris le Postemma brachelytrum pour un insecte qui n'a- vait pas subi sa dernière métamorphose , mais le scalpel a levé tous mes doutes à cet égard. » Il ajoute: « Il se tient habituellement sous les pierres et les tas de plantes sèches. Il n'est pas très-rare aux environs de Saint-Séver (Landes;, et je l'ai rencontré aussi en Espagne. J'ai éprouvé par moi-même que sa piqûre est des plus douloureuses. » 330 HÉT^R. GKOC. NUDIROSTRES. Nous dirons, du reste, que nous avons sous les yeux une véritable nym- phe venant d'Alger, laquelle est munie de moignons d'élytres très-déve- loppés, mais qui n'ont aucune ressenil)lance avec les élytres raccourcies du P. brachelytrum, où l'on peut dire qu'elles sont complètes dans les parties qu'elles présentent , tandis que de vrais moignons d'élytres sont incomplets dans toutes les leurs. Enfin la nymphe dont nous parlons est privée d'ocelles , tandis que le P. brachelytrum en a d'aussi saillants que ceux des espèces les plus parfaites. 2. M. STAPHYLIN. Metastemma staphylinus L. Duf. In liUeris. (Long. 0,006). D'un noir luisant, un peu bleuâtre. Partie postérieurs du prothorax à partir du sillon transverse, écusson, partie coriace des élytres, poitrine, pattes antérieures, et la moitié basilaire des quatre cuisses pos- térieures, d'un rouge jaunâtre. Membrane des élytres très-peu dévelop- pée, atteignant à peine le milieu de l'abdomen , noire, avec une tache blanche à l'extrémité ; les quatre jambes postérieures brunâtres. Anten- nes brunes. Femelle. Environs de Paris ; midi de la France. Reçu de M. L. Dufour sous ce nom; Genre 267. NABIS. NABIS Latr. (1). Oliv. — L. Duf. — Burm. — Ramb. — Blanch. — Cimex De Géer. — Reduvius Fabr. — Wolff. — Coqueb. — Brull, — Miris Fabr. — Wolff. — Aptus Hahn. Corj)s assez grêle. — Tête assez triangulaire , prolongée en avant des yeux ; ce prolongement assez cylindrique et s'avançant au delà de l'insertion des antennes en moignon arrondi au bout ; cou presque nul, sans rétrécissement derrière les yeux , et ren- trant dans le prothorax. — Yeux petits , globuleux , saillants. — Ocelles gros , assez rapprochés l'un de l'autre, placés sur la ligne postérieure et non loin des yeux. — ^n^ennes grêles , filiformes, moins longues que le corps; premier article aussi long ou plus long que la moitié de la tête , grêle , non renflé ; le second plus long que lui , à peu près de la longueur du troisième ; le qua- trième un peu plus court. — Bec fin, long , dépassant l'insertion des pattes antérieures, arqué; les deux premiers articles cylin- driques , à peu près d'égale longueur; le troisième assez long. — (D^Ge/i. m. 137. SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 267. KABIS. 331 Prothorax en trapèze allongé , un peu rétréci en avant , assez arrondi en dessus , sans aucune trace de sillon longitudinal ; avec un sillon fransversc peu prononcé, rapproché du bord posté- rieur, ce dernier coupé droit ; angles postérieurs arrondis, non saillants. — Ecusson petit , triangulaire. — Elytres n'atteignant quelqiiefois que la moitié de l'abdomen, aussi longues que lui quand la membrane est complètement dcveloppée; cette mem- brane offrant, dans ce cas, des nervures longitudinales de forme très-variable et sans rapport avec celles qui existent , en général, dans celte famille ; ailes assez grandes, mais plus courtes que les élytres. — abdomen élargi en arrière, aplati, à bords membra- neux et relevés de chaque côté ; une ouverture paraissant propre à la sortie de l'oviscapte, très-longue; plaque anale des mâles assez grande et bombée. — Pattes yuhescenles , longues, les posté- rieures un peu plus que les autres ; toutes les cuisses à peine ren- flées, les antérieures plus que les autres , légèrement fusiformes; jambes grêles, cylindriques, les antérieures finement dentées sur les bords, au côté interne (1) , avec une fossette spongieuse petite et arrondie à leur extrémité, cette fossette ne paraissant pas exister aux jambes intermédiaires; tarses grands , les arti- cles apparents , à peu près d'égale longueur. Nabis , mot latin qui signifie brebis sauvage. 1. N. APTÈRE. Nabis optera Fabr. Oliv. Enc. VIII. 140 (en reportant le synonyme de De Géer à l'espèce suivante). — Reduvius apterus Fabr. S. R. 28l. 72. — Coqueb. III. ic. 3. 94. tab.XXl. fig. 8.— Wolff. le. cim. 207.200. tab. XX. fig. 200. a. b (la larve), c. d, — JYabis brevipennis Hahn. ff^. III. 32. tab. LXXXIII. fig. 253. (Long. 0,010). D'un verdâtre brun, rougcâtre ; l'abdomen beaucoup plus large , et les élytres , atteignant à peine le milieu de ce dernier, beau- coup plus courtes que dans l'espèce suivante. Côtés de l'abdomen, tachés de rouge et de brun. Pattes jaunâtres, anneléesde brun. Femelle. Assez commune en France, mais plus rare que la suivante. 2. N. SUBAPTÈRE. Nabis subaptera De Géer. Burm. Eut. II. 242. 2.-Blanch. Hist. nat. ins. III. 107. 1. — Cimex subapterus De Géer. Mém. III. 287. 27. pi. 15. fig. 10.— ^ptus apte- (i) C'est ce qui a fait dire à Latreille que les pattes antérieures pa- raisuient ravisseuse*. 332 HÉTÉR. CÉOC. NUDIROSTRES. rus. Hahn. W. I. 35. tab. VI. fig. 2Zi. ~ jyabis subapterus. Ramb. Faun. And. II. 170.2 . Semblable à la précédente, mais d'une taille un peu plus faible , les élytres atteignant les trois quarts de la longueur de l'abdomen, et ce der- nier moins large. Mâle et femelle. Commune en France sur l'iierbe ou sur les arbres , dans le voisinage des bois, vers la fin de l'été. De Géer {loc. cit. 289) dit que quand on tient cette espèce entre les doigts, elle fait un mouvement avec la tète qui, par le frottement avec le thorax, produit un petit son aigu. Il ajoute que les œufs sont noirs et luisants, de forme allongée, cylindriques, arrondis à l'un des bouts et courbés de l'autre ; ce dernier bout comme coupé transversalement, avec un enfoncement profond , entouré par un cercle en forme de bourrelet très-blanc, dans la cavité duquel est un mamelon blanc ou jaunâtre, qui , au milieu, a aussi un petit enfoncement ; la coque ou surface est comme chagrinée ; l'insecte pond et attache ses œufs par leur bout convexe, la courbure en dessus ; ils sont fixés par une forte glu. 3. N. SAUVAGE. JYabis fera Linn. Hahn. fT.lU. 31. tab LXXXU. fig. 252.— Cimex férus Unn. Faun. Suec. 0ô2.—Miris férus. Fabr. S.R. 255. ll.-Fall. Cim. Suec. 112. 9. — Miris vagans. Fabr. S. R. 255. 12. — Wolff. le. cim. 15Q. 153, tab. XVI. fig. 153. — JYabis cinerea'.Oliw Enc. VIII. 140. 2. - lYabis vagans. Burm. Eut. II. 242. 1. — Blanch. Hist. nat. lus. III. 107. 2. (Long. 0,006-7). D'un gris cendré. Une ligne noire longitudinale au mi- lieu du prothorax , qui se prolonge sur la tête ; une ligne analogue de chaque côté. Écusson noir, avec deux points roux. Élytres offrant deux ou trois points noirs sur leur partie coriace ; nervures de la membrane , brunâtres; ailes blanches, presque aussi longues que l'abdomen. Abdo- men noir en dessus , bordé de jaunâtre ; ventre jaunâtre , avec une ligne noire longitudinale étroite, au milieu, et une autre plus large, de chaque côté. Pattes jaunâtres. Antennes brunâtres. Commune aux environs de Paris, dans les bois, sur la fin de l'été ; M. Bur- meister dit : dans les prairies, sur l'herbe. l\. N. DORSALE, jy'^abis dorsalis L. Duf. Rech. Hémipt. 62. pi. V. fig. 55. (Long. 0,006). D'un roux pâle testacé. Une ligne noire longitudinale, médiane, sur la tête et le prothorax , et une latérale semblable, partant des yeux. Écusson obscur. Élytres de la couleur du corps, avec deux ou trois points noirs sur leur partie coriace ; de !a grandeur de l'abdomen, la membrane cependant peu développée , n'ayant pas en longueur le quart SPONGIPÈDES. RÉDUVIDES. 268. PI.ATVMÈRE. 333 de la partie coriace ; ses nervures longitudinales ne formant pas de cel- lules. Pattes et antennes de la couleur du corps. Midi de la France ; Saint-Séver. Envoyée par M. L. Dufour. Groupe 2. RÉDUVIDES. Ce groupe se distingue du précédent par le sillon trans- verse du prothorax, qui est plus rapproché du bord anté- rieur que du bord postérieur. Genre 268. PLATYMÈRE. PLATYMERUS {Platymeris Lap. (1). — Burm.) Blanch. Cimex Linn. — Reduvius Fabr. — Wolff. Tête grande , assez grosse ; tubercules antennifères petits ; prolongement de la partie antérieure de la tête en forme de mu- seau , notablement gros et courbé , s'avançant beaucoup au delà de l'insertion des antennes. — Yeux gros et saillants. — Ocelles très-saillants, placés sur la ligne postérieure des yeux et assez près d'eux , mais très-rapprochés l'un de l'autre. — Antennes longues , fdiformes , légèrement velues ; premier article le plus court , mais presque aussi grand que la tète et un peu épaissi ; le second le plus long de tous, cylindrique ; le troisième et le quatrième très-fins , ce dernier plus court que le précédent. — Bec court, arqué , pas plus grand que la tête , gros ; premier ar- ticle presque aussi grand que le second. — Prothorax trapé- zoïdal , légèrement bombé , avec un bourrelet très-prononcé au bord antérieur, sans épines ; angles postérieurs uniépineux ; bord postérieur légèrement arrondi. — Écusson assez grand et portant trois épines droites , dont deux près de la base et la troi- sième à l'extrémité. — Élytres aussi longues et aussi larges que l'abdomen au moins ; partie coriace très-courte ; membrane of- frant les deux grandes cellules ordinaires ; ailes courtes.— -^6do- men ovalaire, à bords aplatis, saillants. — Pattes assez grandes, les postérieures plus que les autres, légèrement velues; cuisses antérieures et intermédiaires, un peu renflées et fusiformes, avec (I) Hémipt. 8o. 334 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. les jambes sans épines, leur extrémité offrant une grande fossette ovalaire en dessous; tarses grands. . Du grec it^a-rùç, large, et ij.ïip6ç, cuisse. 1. P. BiMOucHETÉ. Plutymerus biguitatus Linn. Cimex bigutlatus Linn. S. N. II. 725 70. — lieduvius biguitatus. FAhr S.R. 266. 1.— Wolff. le. cim. 82. 79. tab.Mll. fig.l9.-Bhnch. Hist. nat. ins. III. 104. 1- (Platymerus biguitatus) Hém. pl.2. fig. 2. — Platymeris biguttata. Burm. Ent. II. 233. 1. — La grande Punaise à deux taches. StolL Punais. Û2. pi. IX. fig. 65. (Long. 0,035-iO). D'un noir assez luisant. Une grande tache ronde vers la base de chaque élytre, et un grand anneau à chacune des cuisses , d'un jaune pâle. Mâle et femelle. Sénégal. Genre 269. * TETROXIE. TETROXTA \ ReduviuSi Pal. Beauv. — Le P. et Serv. Corps long, élancé. — Tête ayant le bord antérieur incliné presque brusquement, après l'insertion des antennes. — Pro- thorax ayant deux pointes sur son bourrelet antérieur ; deux au- tres sur le disque de sa partie postérieure. — Ecusson sans épines à sa base. Tous les autres caractères sont ceux des Platy- mères. (Les pattes antérieures et les antennes manquent dans l'individu servant de type à ce genre.) Du grec -zirpa. , quatre, et à^b , pointe. 1. T. PORTE-ÉPINE. Tetroxia spinifera Pal. Beauv. Meduvius spinifer Pal. Beauv. Ins. 15. Hém. pi. I. fig. 4. —Le P. et Serv. Enc. X. 274. 1. (Long. 0,020). Brune. Antennes, pattes et abdomen ferrugineux. Bourrelet antérieur du prothorax ferrugineux , les deux épines noires ; la partie postérieure noire, avec une tache ferrugineuse entre chacune des quatre épines. Une tache ronde, ferrugineuse , à la base de chaque élytre. Bénin , royaume d'Oware, en Afrique. Elle vient de la collection de Pal. Beauvois. Genre 270. SPINIGERE. SPINIGER Burm. — Hahn. — Reduvius. Le P. et Serv. — Blanch. Cor]p8 long , élancé. — Bec ayant le premier article plus SPONGIPÈDES. RBDLVIDES. 270. SPINIGÈRE. 335 conrt que le second. — Prothorax portant deux épines sur le disque(pl.6. fig.7 a) de son bourrelet antérieur, avec deux épines latérales plus ou moins prononcées, et une épine de chaque côté au bord antérieur. — Écusson offrant une seule épine, à lextrémité. — Pattes ayant la fossette spongieuse (des quatre jambes anté- rieures) étroite et longue ; cuisses grêles, les antérieures et les intermédiaires à peine plus grosses que les postérieures. Les autres caractères sont ceux des Platymères. Du latin spina , épine , et gero, porter. 1. S. KOïK. Spiniger ater Le P. et Sery. Burm. £nt. II. 234. 1. — Reduvius ater Le P. et Serv. Enc. X. 274. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 104. 3. ( Long. 0,022-25). D'un noir Intense , velouté et mat. Dessous de l'ab- domen et des cuisses, d'un bleuâtre niétalliq.ie luisant. Antennes noires, avec un long anneau d'un rougeâtre ferrugineux , occupant toute la se- conde moitié du deuxième article , sauf l'extrémité. Les épines du bour- relet antérieur du protliorax et celle de l'écusson , courtes. Élytres plus longues que l'abdomen- Mâle et femelle. Brésil. 2. S. LISÉRÉ. Spiniger limbatus Le P. et Serv. Burm Ent. II. 234.2. — Hahn. W. III. 23. {Acrocoris circumcinc- tus) tab. LXXX. fig. 246. — Reduvius limbatus Le P. et Serv. Énc. X. 275. 5 - Blanch. Hist. nat. ins. III. lOi. 4- (Long. 0,022). Noir. Antennes et pattes de cette couleur, velues. Tête rougeâtre, avec une tache sur le vertex , derrière les ocelles, et, de chaque côté , une petite ligne allant de l'œil à la base du bec , noires ; cette ligne disparaissant quelquefois , et la tête ainsi que le dessous du corps étant d'un jaune rougeâtre sale. Prolhorax bordé de rouge ou de jaune rougeâtre , tout autour. Élytres ayant leur partie coriace bordée de jaune blanchâtre au côté externe et à son extrémité. Hanches rougeâtres. Mâle et femtlle. Brésil. 8. S. d'ivoire. Spiniger eburneus Le P. et Serv. ( PI 6. fig. 7). %Qrm. Enl. II. 234. 3. — Reduvius eburneus Le P. et Serv. Enc. X. 275.7. (Long. 0,022). D'un jaune clair ferrugineux. Épines prothoraciques, une ligne longitudinale au milieu du lobe postérieur du prothorax , et 336 HÉTÉR. GEOC. NUDIROSTRES. une tache près de la base des deux épines de ce dernier lobe, avec l'ex- trémité de l'épine de l'écusson , noires. Partie coriace des élytrcs offrant une assez grande tache ovale d'un blanc d'ivoire, entourée de noir. Côtés de l'abdomen portant une tache noire à chaque segment. Premier article des antennes, brun à l'extrémité. Mâle et femelle, Brésil. Ajoutez : 1° Reduvius thoracîcus Le P. et Serv. Enc. X. 275. U ; — 2" Reduvius tricolor. id. 6 ; — 3° Reduvius lineatus. id. 8. Genre 271. * ACANTHASPE. ACANTHASPIS"". Reduvius Fabr. — Pal. Beauv. — Platymeris Burm. Corps long, élancé. — Tête ayant le bord antérieur incliné presque brusquement après l'insertion des antennes. — Antennes ayant leur troisième article très-fin , plus long que le second (le quatrième manque). — Bec ayant le premier article au moins aussi grand que le second. — Prothorax à angles postérieurs finissant en épine courte et peu prononcée. — Ecusson n'ayant qu'une seule épine placée à son extrémité et notablement re- levée. — Pattes à peu près d'égale longueur ; fossette de l'extré- mité des quatre jambes antérieures , longue et étroite. Tous les autres caractères sont ceux des Platymères. Du grec àxavâa , épine , et àaitlç , bouclier. 1. A. SIX TACHES. Acanthaspis sexguitata Fabr. Reduvius sexguttatus Fabr. S. R- 277. 51. (Long. 0,020). D'un brun chocolat, avec quatre taches jaunes sur la partie postérieure du prothorax; une tache semblable sur la base des élytres; une autre tache aussi semblable lunulée , irrégulière, vers l'ex- trémité de la partie coriace, et les nervures de la membrane nuancées de jaunâtre Côtés de l'abdomen, tachés de jaune. Un anneau de même cou- leur vers l'extrémité des cuisses ; fossette des quatre jambes antérieures, jaunâtre ; tarses ferrugineux. Antennes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Java. Ajoutez : l» Reduvius bilineolatus Pal. Beauv. Lis. Ih. Hém. pi. L fig. 5 ; — 2° Platymeris tergemina Kl. Burm. Ent. IL 233. 2. SPONGIPÈDES. RÉDUVIDES. 272. RÉDUVE. 337 Genbe 272. ' RÉDUVE. REDUFIUS Fabr. — Panz. — Wolff. — Tign. — L. Duf. — Burm. — Brull.- Ramb. — Blanch. — Cimex Linn.— De Géer. — Geoffr. Tête petite , son bord antérieur incliné presque brusquement après l'insertion des antennes. — Yeux gros, saillants.— OceZ/e^ très-gros, placés sur une éminence derrière les yeux* — Antennes fines, assez velues ; le premier article long au moins de la moitié de la tête ; les second et troisième presque d'égale longueur, le quatrième court. — Bec ayant le second article le plus long , le troisième très-court.— Pro/Aoraj; à angles postérieurs mutiques, son bourrelet antérieur oflFrant un léger sillon longitudinal , qui s'étend sur le disque postérieur. — Écusson à épine terminale couchée et horizontale. — Élytres à peu près entièrement mem- braneuses, sauf un bord externe assez large , légèrement coriace, avec les deux cellules discoïdales ordinaires. — Pattes de moyenne grandeur et velues ainsi que le corps; les antérieures et les in- termédiaires plus courtes que les postérieures , avec les cuisses un peu épaissies et fusiformes. Du latin reduviœ, dépouilles, ou redwum, petit ulcère qui vient à la racine des ongles. Le nom. de Reduviiis, appliqué ici par Fabricius, a-t-il rapport aux mœurs de ces insectes qui vivent de proie, de dépouilles? ou bien à la fossette en forme d'ulcère, que présente l'extrémité des quatre jambes antérieures dans les Spon- gipèdes ? Fabricius , toutefois, à notre connaissance , n'a jamais parlé de cet organe. M. Duméril (Rev. anal. 264) dit que ce genre est [ainsi nommé parce que la larve se couvre d'ordures pour ne point être aperçue des insectes dont elle se nourrit. l.R. MASQUÉ. Reduvius personatus hhm. Fabr. S. R. 267. 7. — Panz. F. G. 28. 22. — Wolff. le. cim. 79, 70. tab. VIII. fig. 76. —Tign. Hist. nat. ins. IV. 306. pi. 7. fig. 3. — L. Duf. Rech. Hémipt. 61. 2. -Burm. Eut. II. 235. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 319.— Ramb. Faun. And. II. 176. -Blanch. Hist. nat. ins. III. 104. 5. — Cimex personatus Linn. Faun. Suec. 942. — Cimex quisquiliusDe Géer. Mém. III. 281. 25. pi. 15. fig. 7.— Enc. méth. pi. 124. fig. 29. — La Punaise mouche. Geoffr. Ins. I. 436. 4. pi. IX. fig. 3. —La Punaise mouche noire. Stoll. Punais. 27. pi. V. fig. 38. Long. 0,016). D'un brun noir chocolat uniforme. Genoux pâles. Mâle. HÉMIPTÈRES. 22 338 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. Cette espèce n'est pas rare en Europe dans les maisons ; on la trouve ordinairement morte et pendante dans les toiles d'araignées , où elle va , pendant la nuit, poursuivre de p"etits insectes qui lui servent de nour- riture. Sa piqûre est très -venimeuse pour eux; c'est pourquoi, dit M. Burmeister , les araignées ne la saisissent pas, mais la laissent s'em- barrasser dans leurs toiles jusqu'à ce qu'elle y meure de faim. En état de larve , elle se tient dans des coins remplis de poussière , où , couverte de débris et d'ordures , dont elle s'enveloppe par instinct pour tromper les yeux, elle reste inaperçue et peut en paix poursuivre sa proie ; elle s'en approche doucement en marchant par saccades, sans lui inspirer de crainte et s'élance sur elle pour la saisir avec ses deux pattes antérieures. De Géer (Mém. III. 285) suppose qu'elle verse quelque venin dans la plaie qu'elle fait à l'insecte surpris, en lui enfonçant d'abord son bec dans le corps , parce qu'il a remarqué qu'une mouche ainsi saisie mourait promptement. Cette espèce exhale une odeur désagréable , qui tient un peu de celle de la souris; nous pouvons assurer qu'elle fait particulièrement la guerre à l'Acanthie des lits , ainsi que l'ont attesté Linné , De Géer et Fabricius. Dans les jours les plus chauds de l'été , elle vient souvent voler la nuit autour des lumières , attirée par la clarté. Lorsqu'on saisit cet insecte, on doit éviter sa piqûre , qui est fort dou- loureuse. Nous tenons deLatreille, qu'ayant été piqué à l'épaule par cette espèce , il eut sur le champ le bras entier engourdi , et que cet état dura pendant quelques heures. De Géer {loc. cit. 286) dit que cet insecte passe l'hiver engourdi sans prendre de nourriture; qu'alors son corps devient maigre et aplati, mais qu'au retour de la belle saison , sortant de sa léthargie , il recom- mence à se mouvoir pour aller faire la chasse aux insectes qui lui ser- vent de proie (des éphémères et des mouches, dit-il, qui l'égalent en grandeur). Il ajoute {loc. cit. 289) qu'on a observé qu'à l'état parfait il produit un petit sou aigu par le frottement de la tète contre le prothorax. Genre 273. OPINE. OPINUS Lap. Tapeînus Lap. — Tapinus Burm. —Hammatocems, Blanch. Corps allongé , presque linéaire. — Tête ayant un prolonge- ment notable , arrondi , entre les antennes. — Feux globuleux , saillants. — Ocelles gros , placés derrière les yeux et très-éloi- gnés l'un de l'autre. — Antennes plus courtes que le corps ; pre- mier article très-petit , noduleux . beaucoup plus court que la tête; le second très-long; le troisième presque aussi long que SPONGIPÈDES. RÉDUVIDES. 273. OPINE. 339 lui et très-fin; le quatrième égal au troisième. — Bec court et arqué , pas plus long que la tête ; ses trois articles à peu près d'é- gale longueur entre eux. — Prothorax avec un sillon trans- versal en arrière du bourrelet antérieur qui est large , et un sillon longitudinal au milieu ; les angles postérieurs mousses; le bord postérieur arrondi. — Écusson ayant une épine couchée et courte à son extrémité. — Élytres ayant leur partie coriace longue ; membrane offrant les deux grandes cellules ordinaires, la troisième en présentant une autre plus petite à son extrémité ; ailes plus courtes que les élytres. — Pattes assez grandes , les postérieures un peu plus longues que les autres ; cuisses anté- rieures très-renflées et fortement ciliées en dessous dans les deux sexes (pi. 7. fig. 3 a) , la fossette des quatre jambes de de- vant, assez large et allongée. M. de Laporte de Castelnau avait appliqué d'abord à ce genre le nom CiQTapeinus ; mais, sur l'observation qui luifut faite que ce nom avait été déjà donné à un genre de Coléoptères, il le changea en celui d'Opinus dans le tableau synoptique rectificatif de sa fa- mille des Réduvites, qu'il a publié dans son supplément (Hémipt. 78) , en reproduisant toutefois le nom de Tapeinus dans le texte (/d.Slj.M. Burmeister (£"«?, II. 236) adopta le nom de Tapinus, en disantdansson errata {Id. 399) que le nom de Tapeina créé primitivement par MM. Le Peletier de Saint-Fargeauet Serville (Enc. X. 545) pour un genre remarquable de Coléoptères, avait été depuis remplacé par celui à.' £urycephalus créé par M. Gray, pour ce même genre ; mais M. Burmeister n'a pas remarqué que le nom de Tapeina avait été publié longtemps avant les ouvrages de MM. de Laporte et Gray, et que d'ailleurs M. le comte Dejean avait conservé ce nom dans son catalogue , en lui donnant pour synonyme celui (ï Euryccphalus Gray. Il est donc juste de revenir au nom d'Opinus, dont nous ignorons l'étymologie. 1. * 0. PEiM EN ROUGE. Opinus Tubropictus*. (Long. 0,020). D'un brun chocolat. Partie coriace des élytres, rougeâ- tre, avec la portion basilaire et une longue taclie latérale , vers l'extrémité, de la couleur du corps ; membrane obscure, avec les nervures blauclil- très. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. Java. 3i0 HÉTKR. GEOC. NUDIROSTRES. Î2. * O. TRÈs-voisis. Opinus proximus *. (Long. 0,018). D'un brun ferrugineux luisant. Toute la partie coriace des élytres, sauf un léger angle extrême, d'un jaune rougeâtre pâle; cet angle extrême et la membrane, de couleur brune. Bords de l'abdomen, rougeâtres. Cuisses d'un brun café ; les antérieures et les intermédiaires ayant en dessus une grande tache d'un jaune pâle ; les postérieures de cette dernière couleur, avec l'extrémité brune; genoux, jambes et tarses, jaunes ou jaunâtres, mais pâles. Yeux et ocelles jaunâtres. Antennes ferrugineu- ses. Mâle. Java. Celle espèce n'est peut-être qu'une variété de la suivante. 3. O. PEINT. Opinus pictus Lap. Hémipt. 78 et 82. 1. — Tapinus pictus. Burm. Eut. II. 236. 1. — Hammatocerus picius. Blancli. Hist. nat. ins. III. 105. 3. (Long. 0,015). Semblable à VO. proa^mus , mais d'une taille moins grande ; la partie coriace des élytres , brune , sauf le bord interne et la moitié basilaire du bord externe, d'un jaune pâle. Mâle et femelle. Java. û. O. ROUX. Opinus rufus Lap. (PI. 7. fig. 3 ). Hémipt. 78 et 82. 2 ( la femelle seulement.) — Tapinus rufus. Burm. £nt. II. 236. 2. (Long. 0,012). D'un rouge brique , sans taches. Membrane des élytres , brune , et la partie coriace brunâtre. Mâle et femelle. Java. M. de Laporte de Castelnau rapporte à cette espèce un mâle qui ap- partient au genre Durgande. Genre 274. * DURGANDE. DURGANDA \ Opinus Lap. Tête ayant un prolongement bifide entre les antennes , la bi- furcation provenant de deux cornes qui naissent un peu au- dessus de l'extrémité de la tète. — Ocelles petits , placés très- en arrière des yeux et plus éloignés entre eux que dans le genre Opine. — Antennes plus courtes que dans ce dernier genre , plus velues ; premier article aussi court , mais moins renflé ; le second beaucoup plus court que la tète , le troisième un peu plus court que lui , égal au quatrième. — Pattes à peu près SPONGIPÈDES. BEDU VIDES. 375. TIAHODE. 311 d'égale longueur entre elles ; toutes les cuisses renflées , lesan- térieur'es plus que les autres et fortement dentées en dessous. Les autres caractères sont ceux des Opines. Du sanscrit pFy, durganda, qui sent mauvais. 2. * D. ROUGE. Durganda rubra *. Opinus rufus (le mâle) Lap. Hémipt. 78 et 82. 2. (Long. 0,012). Rouge, sans taches. Membrane des élytres, noire ou brunâtre. Mâle et femelle. Java. M. de LaportedeCastelnau a rapporté cette espèce comme mâle à l'O- pinus rufus ; mais nous possédons les deux sexes dans chacune des deux espèces. Genre 275. TIARODE, TIARODES. Burm. Cimbus. Lap. — Ectrichodia. Blanch. Tête allongée, cylindrique, épaisse, la partie antérieure prolongée en forme de mitre en avant des yeux , beaucoup plus, longue que la postérieure.— J'e^^r assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles gros, placés assez loin en arrière des yeux et aussi éloi- gnés entre eux que de ces derniers. — Antennes de quatre arti- cles, le premier très-petit, ne dépassant pas l'extrémité de la tête ; le deuxième beaucoup plus long , assez gros, cylindrique, velu ; les deux suivants très-fins, très courts, un peu velus. — Bec attei- gnant le milieu du présternum, assez grêle et cylindrique ; pre- mier article plus long que le second. — ProUiorax trapézoïdal, semblable à celui des Ectrichodies; le sillon transversal placé au milieu de son disque , lisse ; angles postérieurs mousses. — Écusson triangulaire, court , finissant en pointe un peu élevée ou tuberculeuse. — Myïrcs de la longueur de l'abdomen , un peu plus étroites que lui ; membrane avec les trois grandes cel- lules ordinaires ; ailes assez courtes. — Abdomen ovalaire , à bords aplatis , dépassant un peu de chaque côté les élytres. — Pattes courtes , à peu près d'égale longueur ; cuisses épaissies , notamment les antérieures ; les quatre premières jambes un peu élargies à leur extrémité , avec la fossette spongieuse. gDu grec -ctâpa , tiare , à cause de la forme de la tête. i 342 HÉTÉR. GÉOG. JSUDIROSTRES. 1. T. VER8IC0L0RE. Tiarodes versîcolor Lap. Burm. Ent. IL 237. 1. — Cimbus versîcolor Lap. Hémipl. 80. — Ectrichodia versîcolor. Blanch. Hist. nat. ins. IIL 106. 2. (Long. 0,015). D'un rouge de sang. Tête , côtés aplatis de l'abdomen, sauf une tache carrée jaune de chaque côté de l'avant-dernier segment , élytres, extrémité des cuisses, jambes, tarses et antennes, noirs ou noirâ- tres. Mâle. Java. Groupe 3. ECTRICHOBIBES. Ce groupe se distingue des deux précédents par un écusson bifide à l'extrémité. Genre 216.''VnYSORnYNQJJE.PHFSORHrNCHUS\ Cimex. Drur. — Thunb. — Reduvius. Le P. et Serv. — Ectrichodia. Lap. — Blanch. — Loricerus Hahn. — Ectry- chotes Burm. antennes de six articles. — Prothorax ayant le sillon trans- versal placé à peu près au milieu de son disque , croisé par un sillon longitudinal profondément marqué. — Abdomen à bords relevés en bateau , dépassant assez de chaque côté les élytres. — Cuisses antérieures des mâles ayant quelques dents en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Ectrichodies. Du grec «pucjdw , enfler, et p6y/oç , bec. Le nom de Loricerus Hahn. a dû être rejeté, Latreille ayant très-anciennement ap- liq ué cette dénomination à un genre de Coléoptères Cara- biques. 1. P. PORTE-CROIX. Physorhynchus crux Thunb. Cimex crttx Thunb. Dissert. acad. 156, — Reduvius cruciatus Le P. et Serv. Enc.X.;270. 2Q.— Loricerus crux. Hahn. ff^. L 30. tab. 5. fig. 20..— Ectrychotes crux. Burm. Ent.ïl. 238. 2. — Ectrichodia crux. Blanch. Hist. nat. ins. lll. 105. 1. —La Punaise à croix noire. Stoll? Panais. /i3. pi. IX. fig. 65. Long. 0,023-30). Noir. Prothorax jaune en dessus; ses deux sillons formant une croix noire. Base de la partie coriace des élytres, bords de. l'abdomen et quelquefois son disque en dessous, ainsi que la partie ex- térieure des quatre jambes antérieures, jaunes. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. SPONGIPÈDES. ECTRTCHODIDES. 277. ECTRZCHOBXE. 34-3 Nous citons Stoll avec doute, parce que sa figure ne donne que cinq articles aux antennes et qu'il indique Surinam pour patrie. 2. P. LUISANT. Physorhynchus lucidiis Le P. et Serv. Bednvms lucidus Le P. et Serv. Enc. X. 279. 28.— Ectrichodia lu- cida. Lap. Héniipt. pi. 51, fig. 1. (Long. 0,022-25). Rouge. Antennes, dessous du thorax, élytres, à l'ex- ception de leur base, extrémité et côtés du ventre, quelquefois le ventre tout entier, et même les pattes, noirs. Mâle. Sénégal. 2. P. BARBicoRNE. Physorhyuchiis barbicornis Fabr. Heduvius barbicornis Fabr. S. R. 267. h. — Cimeoti barbicornis, Drur. Ins. liï. pi. XLV. fig. 1. (Long, 0,020). Tête noire. Protl^orax d'un rouge passant à l'olivâtre, le sillon longitudinal n'atteignant que le milieu du lobe postérieur formé par le sillon transverse. Écusson noir. Élytres noires, sauf la base qui est de la couleur du protlxorax. Abdomen noir en dessus, bordé d'olivâtre. Des- sous du corps d'un noir luisant, avec le disque ventral largement olivâtre. Antennes très-velues, noires. Pattes noires ; tarses bruns. Mâle. Sierra Léon, suivant les auteurs. Genre 277. ECTRICHODIE. ECTRICHODIA Le P. et Serv. (1). — Blanch. — Reduvius Fabr. — Coqueb. — Pal. Beauv. — Ectrychotes Burm. Corps glabre, luisant, — Te/e courte et assez épaisse ; cou court. — Feux globuleux , saillants, — Ocelles gros , très-rap- prochés l'un de l'autre et placés sur un tubercule. — Antennes plus courtes que le corps , velues , de quatre articles cylindri- ques ; les deux premiers à peu près d'égale longueur ; les deux suivants plus fins, plus courts; le quatrième encore un peu plus court que le précédent. — Bec court, atteignant seule- ment le commencement du présternum , gros ; second article un peu plus long que le premier, plus ou moins renflé en bosse au côté interne ou supérieur (pi. 7. fig, 7 a).— Prothorax trapé- zoïdal , bombé , généralement lisse , luisant , avec un profond (I) Enc, X. 279. 344- HÉTER. GÉOC. NUDIROSTRES. sillon transverse un peu plus rapproché du bord antérieur que du postérieur ; angles postérieurs mousses , mais assez saillants ; bord postérieur coupé presque droit. — Écusson court , bidenlé à son extrcmité.~ii7(/frTsàpeuprès delà grandeur et de la largeur de l'abdomen, d'un noir mat -, membrane offrant les deux grandes cellules discoïdales ordinaires, avec l'indication delà troisième. — Abdomen en ovale allongé, à bords tranchants et un peu relevés de chaque côté des élytres, — Pattes fortes , mutiques , à peu près d'égale longueur ; les quatre cuisses antérieures un peu ren- flées et fusiforraes ; les quatre premières jambes un peu épais- sies vers leur extrémité, où se trouve la fossette spongieuse; tarses assez grands, les premier et second articles à peu près d'é- gale longueur. Du grec èx , de , et 8p\; , poil , par allusion à la villosité des an- tennes. M. Burmeister parait n'avoir pas compris cette étymo- logie, et il a substitué à ce nom celui d'A'clrychotes (qui veut dire un être tourmentant?), seulement parce qu'il n'a pas vu, dit-il , de rapport entre le nom ù'Ectrichodia et l'organisation des insectes de ce genre. 1. E. HiRTicoRNE. EctHchodia hir ticornis Fahr. Reduvius hirticornis Fabr. S. R. 269. 15.— Coqueb. III. ic. 2. 8û. foô.XIX. fig, 12. — Reduvius anait's (la femelle) Pal. Beauv. Ins. 6û. Hém. pi. II. fig. 4. — Ectrychotes hirticornis. Buriu. Ent. II. 238. 1. (Long. 0,015). Rouge. Élytres, à l'exception d'une courte base humé- raie , abdomen à l'exception de l'anus et du dernier segraeni , pattes et antennes, noirs. Mâle et femelle. Brésil. 2. * E. RODGE. Ectrichodia rubra *. (PI. 7. fig. 7). (Long. 0,021). D'un rouge jaunâtre. Écusson brunâtre. Quatre taches noires et carrées , de chaque côté de l'abdomen ; stigmates noirs. An- tennes (mutilées). Femelle. Java. Genre 278. "POTHÉA. POTHEA*. Jîeduvius. Le P. et Serv. Cou long et grèk,— Antennes à nombre variable d'articles.— SPONGIPÈDES. ECTRICHODIDES. 5!79. HAMMATOCÈRE. ^k^ Bec long et grêle ; premier article beaucoup plus long que le se- cond. — Prothorax ayant un sillon longitudinal assez prononcé, qui croise le sillon trans verse. Le reste des caractères, comme les Ectrichodies. De l'hébreu nDD , pothé , bcnôt, buse , à cause du long cou. 1. P. VENTRALE. Polhca ventruUs Le P. et Serv. Reduvius ventralisLe P. et Serv. Enc. X. 280.31. (Long. 0,012-16). Noire. Tête, excepté le bec et la base du cou , dessus du prothorax, écusson, bords de l'abdomen et disque des segments ven- traux, rouges. Mâle et femelle. Cayenne. 2. P. FRONTALE. Pothea frontalîs Le P. et Serv. Reduvius frontalis Le P. et Serv. Enc. X. 280. 32. (Long. 0,015). Noire. Dessus de la partie antérieure de la tête, bords la- téraux du lobe postérieur du prothorax, bords de l'abdomen et disque ventral, jaunes. Mâle. Cayenne. Genre 279. HAMMATOCÉRE. HAMMATOCERUS ( Hammacerus Lap. ) Burm. '— Blanch. — Cimex.Dmv. — Reduvius. Illig. Corps à surface granuleuse et assez Velu. — Tête grosse, avec un prolongement notable,* cylindriforme, en avant des yeux j eou très- court. — Yeux sphéroïdes, très-gros et très-saillants. — Ocelles très-saillants , rapprochés l'un de l'autre et placés entre les yeux. — Antennes de quatre articles ; le basilaire très-court et épaissi; le second cylindrique , environ du double plus long que le pre- mier, et suivi de vingt-cinq à vingt-huit petits articles en forme de nodosités , qui ne semblent faire qu'un avec lui ; les deux derniers articles fins, le quatrième moins long que le précédent ; les divers articles munis de soies roides , espacées et assez lon- gues. — Bec court , très-arqué ; les deux premiers articles à peu près d'égale longueur ; le second un peu renflé en bosse au côté supérieur. — Prothorax en trapèze allongé , légèrement arrondi postérieurement ; son sillon transverse placé presqu'au milieu, mais un peu plus près du bord antérieur ; les angles pos- térieurs arrondis ; sternum et ventre ayant leur disque aplati. 346 HETER. GÉOG. NUDIROSTRES. — Écusson bidenté à rextrémité. — Éhjtres à peu près de la longueur et de la largeur de l'abdomen ; membrane offrant trois longues cellules discoidales , parallèles , dans une disposition un peu différente des cellules ordinaires. — Abdomen à bords tranchants, aplatis, dépassant un peu de chaque côté les élytres ; le deuxième et le troisième segments offrant, dans les mâles, sur leur disque, une large brosse ou plaque veloutée. — Paires fortes, velues, de moyenne grandeur, les postérieures un peu plus lon- gues que les autres; cuisses antérieures et intermédiaires épais- sies et fusiformes ; les quatre jambes de devant offrant à leur ex- trémité , en dessous , une large fossette spongieuse , ovalaire ; tarses postérieurs très-grands. Du grec nœud , et xépaç, corne. 1. H. A FOURCHE. Hammatocerus ftircis Dmr. Blancli. Hist. nat. ins. III. 105. l. — Cimex furcis. Drur. Ins. III. 63. pi. XLV. fig. 4. — Hammatocerus nycthemerus lUig. Burni. Eut. II. 236. 1. (Long. 0,030). Noir. Partie coriace de élytres, blanciie, sauf une légère pointe basilaire et extrême. Quatre taches rougeâtres de chaque côté de l'abdomen , dont une sur chacun des segments , à partir du second ; base des cuisses postérieures, rouge. Mâle et femelle. Cayennc ? Géorgie ; Amérique septentrionale. M. de Laporte de Castelnau ne considère cette espèce que comme une variété de la suivante. 2. H. A LUNETTES. Hammatoccrus conspicillans Drur. Burm. Eut. II. 236. 2.— Blanch. Hist. nat. III. 105. 2.— CtmeoJ con- spicillaris Drur. Ins. III. Gk. pi. XLV. fig. 8. — Hammacerus con- spicillaris. Lap. Hémipt. 79. (Long. 0,025). D'un noir mat. Partie coriace des élytres, blanche, avec une tache irrégulière sur son disque et sa pointe extrême, noires. Cinq taches rougeâtres de chaque côté de l'abdomen, une sur chacun des seg- ments, à partir du second ; une tache rougeâlre en dessus, aux cuisses an- térieures; une tache semblable, plus petite et à peine apparente, sur les cuisses intermédiaires. Mâle. Cayenne. Groupe 4. MACROPIDES. Ce groupe se distingue des précédents par des yeux très- SPONGIPÈDES. MACROPIDES. 280. MACROPS. 347 saillants, paraissant pédoncules, et la tête transversale, ce qui lui donne un faciès particulier. Genre 280. MAGROPS. MACROPS ( Macrophthalmus Lap. ) Burm. — Blanch. Corps court et assez large. — Tête courte et large , avec un rétrécissement prononcé en arrière en forme de cou , mais assez court ; bord antérieur incliné et coupé presque brusquement au delà des yeux. — Feux globuleux, extraordinairement saillants par l'efTet du pédoncule un peu élevé sur lequel ils sont portes , et qui rend la tête aussi large dans cette partie, qu'elle est longue dans toute son étendue. — Ocelles petits , rapprochés, placés sur la ligne postérieure des yeux , derrière le sillon transverse qui est entre ces derniers. — Antennes aussi longues que le corps , de quatre articles ; les deux premiers courts; le premier un peu épaissi et le plus court; les deux suivants très-fins ; le troisième très-long; le quatrième pas plus long que le second. — Bec gros, court, très-arqué ; le deuxième article un peu plus long que le premier. — Prothorax trapézoïdal, avec un sillon transverse à peu près au milieu ; deux épines sur le bourrelet antérieur ; deux sur le disque postérieur, et une à chacun des angles posté- rieurs.—£'cmsso?i avec une épine sur son disque. — Elytres de la longueur au moins de l'abdomen, moins larges que lui ; mem- brane à peu près de la longueur de la partie coriace, avec les cel- lules ordinaires ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen ovalaire , finissant en pointe. — Pattes courtes et fortes; les postérieures un peu plus longues que les autres ; les quatre cuisses aniérieures légèrement fusiformes ; les quatre premières jambes avec une fossette large et ovalaire à leur extrémité , en dessous; tarses longs. Du grec [xa/pà;, grand, et dS^;, œil. M. Burmeister a substitué le nom de Macrops à celui de Macrophthalmus Lap., parce que ce dernier appartient déjà à un genre de Crustacés créé par La- treille. Ce genre offre à l'abdomen , en dessous, une différence très- remarquable dans les deux sexes. Les segments ventraux sont disposés obliquement et présentent, dans les femelles, une échan- crure profonde , suivie d'une plaque très-grande, en suite de la- 348 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. quelle vient une plaque assez petite et finissant en pointe Les mâles , si nous ne nous trompons pas de sexe , ont la première plaque beaucoup plus courte , mais la seconde beaucoup plus grande, oblongue , presque quadrangulaire , sinuée de chaque côté, avec une pointe au milieu de son bord postérieur, et suivie d'appendices assez larges, pointus et courbes, qui nous paraissent devoir être les attributs de ce sexe. 1. M. PALE. Macrops pallens Lap. Burm. Ent II. 233. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 103. — Ma- crophthalmus pallens Lap. Hémipt. 11. pi. 51. fi g. 3. (Long. 0,012). D'unjaune brunâtre ou cendré. Une ligne brune de chaque côté du prothorax. Une petite tache d'un noir de velours, oblongue, au bord extérieur de chaque élytre, près delà base ; une petite ligne transverse, eu croissant, derrière cette tache, et le bord extrême de la partie coriace étroi- tement , teintés de cette couleur. Pattes et les deux premiers articles des antennes, jaunes, annelésde brun ; le reste des antennes, brunâtre. Cayenne. Genre 281. * CETHERE. CETHERA*. Tels offrant un prolongement bifide et élargi à son extrémité, en forme de diadème , au delà de l'insertion des antennes. — An- tennes plus courtes que le corps.— Pro/^oraa; rugueux, inégal, mais sans épines sur son disque ; angles postérieurs mousses. — Ecusson sans épine. — Elylres de la longueur de l'abdomen.— Fossetle de l'extrémité des jambes intermédiaires à peine appa- rente. Les autres caractères sont ceux du genre précédent. De l'hébreu ^n^, cether, diadème. 1. * C. VARIÉE. Cethera variata*. (PI. 12. fig. [^). (Long. 0,009). D'un noir moucheté de jaunâtre en dessus , d'un brun uniforme en dessous. Tête jaune en dessus ; une ligne longitudinale noire sur le cou, de chaque côté, derrière les yeux. Bourrelet antérieur du pro- thorax très-rugueux , parsemé de tubercules. Membrane des élytres , noire ; divers rameaux de leurs nervures, blanchâtres. Pattes annelées de jaune et de brun. Antennes brunes. Mâle. Sénégal. SPONGIPÈDES. SALYAVATIDES. 282. SAX.VAVATE. 349 Groupe g. SALYAVATIDES. Ce groupe, qui ne contient qu'un seul genre, se distingue d'une manière frappante, non-seulement des précédents, mais de tous les autres dans cette famille, par des tubercules antennifères très-longs et très-saillants, une tête coupée brusquement au delà des yeux et paraissant échancrée dans cette partie par l'effet de la saillie des tubercules. Nous ne retrouvons quelque analogie à ce sujet que dans la tribu des Brévichefs, composée aussi d'un seul genre, mais d'un faciès et d'une forme de tête d'ailleurs très-dif- férents. Genre 282. ' SALYAVATE. SALYAVATA \ Corps assez allongé. — Tête petite , un peu rétrécie en arrière des yeux, mais sans cou très-prononcé ; tubercules antennifè- res (1) très-longs, très-distants à leur base, sans carène , ni pro- longement de la tète entre eux. — Yeux gros, saillants , globu- leux. — Ocelles placés en arrière des yeux, mais aussi éloignés entre eux que de ces derniers. — Antennes assez longues , plus courtes que le corps , filiformes ; premier article très-long ; un peu épaissi ; le second plus long que lui , grêle; le troisième en- core plus grêle (2) , plus court que le premier; le quatrième (manquant). — Bec gros et arqué, atteignant à peine l'insertion des pattes antérieures , de trois articles; le premier un peu plus long que le second ; le troisième court et conique.— Prothcrax trapézoïdal , armé d'une pointe sur son disque , et de deux au- tres de chaque côté ; son bord antérieur présentant un renflement léger, court, divisé en deux lobes; le bord postérieur légère- ment sinué. —Écusson armé, au milieu, d'une pointe droite , et (i) La figure 6 de notre planche 6 ne présente pas ce caractère, et sem- ble indiquer que le premier article des antennes prend immédiatement naissance à la surface de la tête, sans représenter le long tubercule sur lequel il est inséré , et qui est environ du quart de la longueur de cet article. La fig. 6a, un peu plus exacte sous ce rapport, repré- sente les tubercules antennifères beaucoup trop courts. (2) La figure semble indiquer un élargissement ou aplatissement qui n'existe pas dans cet article . 350 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. d'une autre à son extrémité. — Éhjtres aussi longues et un peu plus étroites que l'abdomen; partie coriace assez grande ; mem- brane offrant trois grandes cellules longitudinales parallèles, puis une plus petite à la suite de la troisième et touchant l'extré- mité de l'élytre. — Abdomen allongé, légèrement ovalaire, arm£ d'une pointe latérale à chacun de ses segments. — Pattes assez longues , grêles , à peu près de la même longueur entre elles; cuisses non renflées; les quatre jambes antérieures offrant une fossette à leur extrémité, en dessous ; tarses assez longs. Du sanscrit SRFer , salya , porc-épic , et ôTrT , vata, comme. 1. * S. BIGARRÉE. Salyavata variegata *. ( PI. 6. fig. 6 ). (Long. 0,015). Corps jaunâtre, bigarré de noir en dessus et en dessous. Pattes et antennes anneléesdc noir et de jaunâtre. Épines du protborax fortes et aiguës. Cayenne. TROISIÈME TRIBU. * CONICHEFS. CONICIPITES *. Cette tribu commence la série de ceux que nous avons nommés Siccipèdcs dans celte famille, à cause de l'absence delà fossette spongieuse à l'extrémité des quatre jambes an- térieures. Le caractère qui la distingue des deux suivantes est dans la forme triangulaire de la tête , plus ou moins prolongée au delà des yeux. Groupe 1. APIOMÉRIDES. Ce groupe se distingue des suivants par des ocelles très-éloignés l'un de l'autre et placés latéralement derrière les yeux, caractère qui a été signalé pour la première fois par l'un de nous (1). M. Burmeister en a indique un autre très-remarquable , mais peut-être moins exclusivement propre à ce groupe, et consistant dans des tarses antérieurs très-petits, reçus dans une échancrure de la jambe, en (0 Le P. et Serv. Enc. X. 376. CONIGHEFS. APIOMÉRIDES. 283. APIOMÈRS. 331 dessus. Les pattes sont notablement velues, et les jambes antérieures fortes ou longues et arquées. Genre 283. APIOMÈRE. APIOMERUS Hahn. — Burm. — Blanch. — Redumus Fabr. — Le P. et Serv. Corps épais et velu. — Têle assez notablement prolongée en cône mousse au delà des yeux ; cou très-allongé. — Yeux gros , saillants en demi-globe un peu aplati. — Ocelles très-éloignés l'un de l'autre , placés en arrière et assez loin des yeux, sur un tubercule (pi. 6. fig. 5a). — Antennes plus courtes que le corps; premier article assez long , un peu épaissi ; le second notable- ment plus court que le troisième , qui est très-long; le quatrième quelquefois presque de la longueur du précédent. — Bec attei- gnant l'insertion des pattes antérieures; le second article droit, très-long ; les premier et troisième très-courts. — Prothorax trapézoïdal , sans épines sur son disque , avec un bourrelet assez large et divisé en deux lobes, au bord antérieur ; ses angles pos- térieurs mousses ; son bord postérieur coupé droit , laissant à dé- couvert l'écusson, — Écusson triangulaire, assez conrt.—Élytres au moins aussi longues que l'abdomen , un peu plus étroites que lui ; membrane offrant trois grandes cellules formées par autant de grosses nervures longitudinales, dont la dernière seule at- teint le bord interne , vers l'extrémité ; les deux premières cel- lules s'arrondissant et se fermant assez loin , avant le bord in- terne. — Abdomen allongé , à bords aplatis, dépassant les ély- tres de chaque côté , et légèrement dentelés ; les mâles offrant , à l'extrémité de la plaque anale qui est très-arrondie et renflée , deux appendices latéraux filiformes et deux autres pointes in- termédiaires , celles-ci disparaissant quelquefois. — Pattes assez grandes et fortes , très-velues ; les quatre jambes antérieures plus fortes que les autres , un peu courbées et s'épaississant vers le milieu ou l'extrémité , avec une échancrure à la pointe , en dessus, pour recevoir le tarse, qui est très-petit ; les tarses pos- térieurs plus grands que les autres. Du grec à-rtoç, long, et {j.ïipà;, cuisse. 1. A. HiRTiPÈDE. Apiomerus hirtipes Fabr. Hahn, fF. 1. 29. tab.lY. fig. 19.— Burm. Ent.îl. 231. 3.-rBlanch. Hist. 352 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. nat. ins. III. 103. 2. — Reduvius hirtîpes FAhr. S. JR. 275. 38. — La Punaise noire à pattes raboteuses. Stoll. Punais. 57. pi. XIII. fig, 90. (Long. 0,020-25). D'un noir uniforme intense, très-velu. Pattes noires à teinte rougeâtre, ainsi que les côtés et l'extrémité de l'abdomen ; ua point blanchâtre apparaissant quelquefois de chaque côté sur chacun des segments. Mâle et femelle. Cayenne ; Brésil. 2. A. LANiPÈDE. Apiomerus lanipes Fabr. Reduvius îonipe* Fabr. S. R. 274. 40. —Le P. et Serv. Enc. X. 276. 13. (Long. 0,025). D'un noir intense et très-velu. Partie coriace des élytres, variée de blanchâtre. Un point très-apparent sur chaque segment de l'ab- domen , et les stigmates, blanchâtres. Une tache jaune en dessous, à l'ex- trémité des cuisses. Mâle et femelle. Cayenne. 3. A. piLipÈDE. Apiomerus pilipcs Fabr'. Bmm. Ent. IL 231. û. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 103. 3. — Re^ duvius pilipes Fabr. S. R. 268. 12. (Long. 0,020). Brun. Partie postérieure du prothorax, jaunâtre. Le miheu des élytres, et quelquefois le disque du ventre, d'un jaunâtre pâle. L'extrémité des cuisses et la base des jambes antérieures, jaunâtres. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 284. =^ BÉHARE. BEHARVS *. /Jedttmws Fabr. — Le P. et Serv, — Jpiomerus. Burm. Antennes ayant le second article aussi long, ou même plus long que le troisième. — Plaque anale des mâles ne présentant pas les deux pointes intermédiaires de son extrémité (1). — Pattes antérieures plus longues que^ les autres ; les premières cuisses assez renflées; les quatre pattes postérieures assez sem- blables entre elles , à tarses grands. Tous les autres caractères sont ceux des Apiomères. De l'hébreu iy3 , Ja/tar, stupide. (l) Nous n'avons pu découvrir les appendices latéraux qui doivent pourtant exister. CONICHEPS. APIOM^RIDES. 286. laiCRAUCHÉm:. 353 1. B. LUNULE. Beharus lunatus Fahr, Reduvius lunatus Fabr. S. R. 27/j. 39. — Le P. et Serv. Enc. X. 276. l!x.—Apiomerus lunatus. Burm. Ent. II. 232. 6. — La Punaise à pattes velues raboteuses. Stoll. Punais. 57. pL XIII. fig. 91, (Long. 0,025-30). Noir, luisant et pubescent. Une tache rouge sur l'ex- trémité de la partie coriace des élytres. Côtés de l'abdomen, tachés de rouge ; extrémité des cuisses et base des jambes , quelquefois les quatre jambes postérieures entièrement, rouges. Cayenne. Genre 285. '^ TRICHOSCELE. TRICHOSCELIS\ Reduvius Fabr. — Le P. et Serv. — Apiomerus. Burm. Tête Irès-peu prolongée au delà des yeux. — Antennes plus ou moins longues , et le second article plus ou moins long rela- tivement au troisième. — Élytres plus longues que l'abdomen. — Abdomen allongé , ses bords ne dépassant pas de chaque côté les élytres, et non dentelés ; plaque anale des mâles ne présen- tant pas les pointes intermédiaires que l'on remarque , à l'extré- mité, dans les Apiomères. Tous les autres caractères sont ceux des Apiomères. Du grec 0p\? , poil , et ctxsWç , jambe. 1. T. DE STOLL. Trichoscelis Stollii Le P. et Serv. Reduvius Stollii Le P. et Serv. Enc. X. 276. 12. — Apîomerus Stollii, Burm. £■««. IL 232. 7.— La Punaise mouchejaune brun. Stoll. Punais. 88. pi. XXIL fig. 153. (Long. 0,012-15). D'un rouge de sang ou jaunâtre. Tête et membrane des élj très, noires ou brunes. Deux taches d'un blanc farineux sur l'é- cusson , une série latérale de taches semblables sur les stigmates. Pattes rougeàtres, quelquefois noires , mêlées de rougeâtre. Second article des antennes, notablement plus court que le troisième. Mâle et femelle. Cayenne. Ajoutez : 1° Reduvius rufipes Fabr. S. R. 270. 19. — 2» Reduvius crinipes. id. 273. 36. Genre 286. '^ MICRAUCHÈNE. MICRAUCHENUS*. Reduvius Fabr. Te^« arrondie et presque sans prolongement conique au delà des HÉMIPTÈRES. 23 354 HÉTÉR. GÉOC. NLDIBOSTRES. yeux ; cou très-court comparativement à celui des Apiomères. — Antennes ayant leur premier article très-grand , beaucoup plus long que les autres, grêle , non renflé. — Écusson triangu- laire , sa pointe assez aiguë — Côtés de l'abdomen non dentelés. Tous les autres caractères sont ceux des Apiomères. Du grec iJ-ixpôç , petit , et aùx,fiv , cou. 1. M. UNÉOLÉ. 3Iicrauchenus lineolaFabi: Reduvius lineola Fabr. S. R. 276, liG. (Long. 0,015-18). D'un noir intense. Une petite ligne rouge de sang à l'extréuiité de la partie coriace des élytres. Bords et extrémité de l'ab- domen , hanches et quelquefois le ventre, rouges. Mâle et femelle. Cayenue. Genre 287. * PONÉROBIE. PONEROBIA *. Tête et cou des Micrauchènes.— Antennes ayant leur premier article beaucoup plus court que la tète , renflé à son extrémité ; le second grand ; les troisième et quatrième à peu près d'égale longueur entre eux, plus courts que le second.— Abdomen k côtés non dentelés. Les autres caractères sont ceux des Apiomères. Du grec -itovopô.;, pervers , et êîoç , vie. 1. * P. MARQUÉE DE ROUGE. Potierobiu Tubronotata *. (Long. 0,020). D'un noir intense. Une tache peu apparente à l'extré- milé de la partie coriace des élytres, côtés de l'abdomen , extrémité du ventre et des quatre cuisses, ainsi que les quatre jambes postérieures, rouges. Mâle. Cayenne. Genre 288. * HEREGUE. HEREGA \ Cou des Micrauchènes. — Antennes ayant leur premier article aussi long que la tète à peu près , à peine renflé vers son milieu , à peu près de la longueur du second. — Écusson arrondi en demi-cercle postérieurement. — Abdomen à côtés non dentelés. Les autres caractères sont ceux des Apiomères. De l'hébreu J~in, hcreg , meurtre. 1. * H. BORDÉE DE ROUGE. Hevegu rubrolimbata *. (Long. 0,015). Noire. Une tache de chaque côté du lobe antérieur, les CONICHEFS. HARPACTORIDES. 355 bords latéraux et extrèine du lobe postérieur du prothorax, le bord de l'écusson, le bord externe de la partie coriace des élytres, celui de l'ab- domen, une tache au-dessus des hanches antérieures et une autre à la base des cuisses, rouges. Mâle et femelle. États-Unis d'Amérique. Genre 289. *PRISTHÉVARME. PRISTHEVARMA"" . Corps large , glabre ou peu velu. — Tête arrondie et sans prolongement conique au delà des yeux ; cou assez allongé , grêle. — Antennes ayant le premier article très-long, grêle, non renflé ; le second de moitié au moins plus court que lui ; le troi- sième presque de moitié plus court que le second; le quatrième un peu plus long que le précédent. — Prothorax large, se pro- longeant postérieurement de manière à couvrir l'écusson. — Élytres (membrane des) offrant trois cellules discoïdales , dont l'intermédiaire la plus grande. (Appendices abdominaux des mâles point apparents.) Tous les autres caractères sont ceux des Apio- mères. Du sanscrit «T^, prishtha, dos, et cPT, tarma, bouclier. 1. * P. BiPONCTUÉE. Pristhevarma bipunctata *. (PI. 6. fig. 5. 5 a). (Long. 0,028). Tête d'un noir luisant. Prothorax rougeâtre et luisant, légèrement cordiforme postérieurement , et laissant paraître seulement la pointe de l'écusson. Élytres d'un brun luisant, quelquefois rougeâtre, avec un point blanc assez large et très-vif à l'extrémité de la partie co- riace. Bords de l'abdomen très-dilatés, tachés de brun et de blanchâtre sur chaque segment. Dessous du corps rougeâtre ou brunâtre. Pattes noi- res ; cuisses rouges à la base ; extrémité des cuisses et base des jambes antérieures, blanches. Antennes noires, avec la base des trois derniers articles, blanche. Mâle. Java. Groupe 2. HARPACTORIDES. Ce groupe se dislingue du suivant par un caractère di- visionnaire dont M. Burmeister s'est déjà servi : un corps ovalaire , un abdomen dilalé et plus large que les élytres. Nous renvoyons toutefois au groupe suivant pour le genre Sinée qui présente quelquefois un abdouien Irès-dilaté dans 3J>6 HÉTÉR. GÉOC. NCDIROSTRES. les femelles , mais linéaire dans les mâles ; ce genre se dis- tingue facilement d'ailleurs de tous les Harpactorides par une tête mulliépineuse. Genre 290. "" CIDORIE. CIDORTA \ Tête assez grosse et allongée , avec un tubercule presque épi- neux derrière la base des antennes. — Yeux assez petits , peu saillants. — Ocelles gros , placés sur une éminence assez pro- noncée. — Antennes delà longueur du corps, fines; premier et troisième articles à peu près de même longueur ; le second court. — Bec atteignant presque l'insertion des pattes antérieures ; se- cond article plus long que le premier ; le troisième court. — Prolhorax presque rliomboïdal , son bord postérieur se prolon- geant en demi-cercle de manière à couvrir entièrement l'é- cusson ; bourrelet du bord antérieur assez court, portant deux tubercules élevés ; deux autres tubercules réunis aux deux pre- miers par une faible carène sur le disque postérieur ; angles pos- térieurs épineux. — Elytres aussi longues au moins que l'ab- domen , un peu plus étroites que lui ; partie coriace courte ; membrane très-grande et claire , son tissu semblable à celui des Prionotes. — Abdomen ayant ses bords un peu relevés en ba- teau. — Pattes fortes et assez grandes , à peu près de même lon- gueur, un peu velues; cuisses antérieures un peu plus grosses que les autres; jambes de devant arquées ; tarses petits. De l'hébreu "ITiD , cidor, orbe, à cause de l'écusson orbiculaire. 1. * C. JAUNE. Cidoria flava *. (PI. 12. ng. 15). (Long. 0,030). D'un jaune uniforme , mêlé de verdâtre. Deux fines dents au bord postérieur du protliorax , de chaque côté du demi-cercle qu'il présente , extrémité du bec, jambes et antennes, brunâtres. Fe- melle. Cavenne. Genre 291. PRIONOTE. PRIONOTUS. Lap. (1). Cimex Linn. — ûrur. — Beduvius Fabr. — Le P. et Serv. Arilus Hahn. — Burm. — Zelus. Blanch. Corps couvert d'une fine villosité. — Tête longue , presque (i) Hémipt. 8. CONICHEFS. HARPACTORIDKS. '29 1 . PRIONOTE. 3a7 cylindrique ; une épine derrière la base des antennes. — Veux assez gros, peu saillants. — Oc6'//c5 petits , saillants , distants l'un de l'autre , placés entre les yeux sur la ligne postérieure de ces derniers , derrière un sillon transverse qui va d'un œil à l'autre. — Antennes presque aussi longues que le corps, fili- formes, de cinq articles , non compris les articulations rudimen- lairesqui se trouvent entre eux; premier article très-grand; le second beaucoup plus court; le troisième presque aussi grand que le premier ; les quatrième et cinquième à peu près d'égale longueur entre eux , et chacun à peu près de la longueur du se- cond.—Bec court, son extrémité venant s'appliquer dans un sillon longitudinal que présente la partie antérieure du présternum; premier article plus long que les deux autres ensemble ; le troi- sième très-court. — Prothorax en rhombe à angles tronqués , avec une lame qui s'élève en forme de roue dentée ou de scie, au milieu; sa partie postérieure cachant entièrement l'écusson. — Élytres de la longueurde l'abdomen, partie coriace assez grande ; le tissu des cellules de la membrane ofTrant un guillochage à re- flet métallique.— ^ôdomen à bords dilatés et dépassant les élytres de chaque côté. — Pattes assez grandes , à peu près toutes de la même longueur, sans épines et légèrement velues. Du grec r.piuy/ , scie, et vwtoî, dos. Il aurait fallu écrire Priononotus , mais l'on peut grammaticalement considérer Pm- notiis comme un diminutif de Priomis. 1. P. A CRÊTE. Prionotus cristatus Linn. Cimex cristatus Linn. Amœn. VI. 399. 1x2. — Cimex carinatus Drur. Ins. II 68. pi. XXXVI. fig.Q.-Reduvius serratusFmhr. S. B. 266. 2. — Le P. et Scrv. Enc. X. 277. 15. pi. 124. fig. 31. — u4rilus serratus. Hahn. /-^.I. 33. tab. 6. fig. 22. — Burm. Ent. II. 228.2.— Zelus serratus. Blanch. Hist nat. ins. III. 102. 8. {Prionotus ser- ratus) Hém. pi. 2. fig. 2. — La Punaise à peigne. StoU. Punais. 12. pi. 1. fig. 6. (Long. 0,030-35). D'un brun grisâtre, noir ou ferrugineux uniforme; la membrane des élytres ayant une teinte bronzée métallique. Bec, anten- nes, hanches, extrémité des cuisses antérieures et jambes , jaunâtres. Mâle et femelle. Brésil. 358 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. Genre 292. ^ YOLINE. YOLINUS \ Tête ayant un prolongement conique très-notable (pl.6. ûg.9 a) au delà des yeux , sans épine ni tubercule derrière la base des antennes; cou grêle, très-allongé.— JKewa; globuleux, saillants. — Ocelles gros, saillants, assez rapprochés l'un de l'autre. — An- tennes à peu près de la longueur du corps ; premier article (non compris un article rudimentaire et basilaire fort petit) filiforme , très-long ; le second très-court ; le troisième presque aussi long que le premier, fin ; le quatrième le plus long. — Bec fin , très- arqué , atteignant presque au delà de l'insertion des pattes an- térieures; le premier article long; le second encore plus long , grêle. — Prothorax presque rhomboïdal , à cause du rétrécis- sement de son bord antérieur et du prolongement de son bord postérieur qui est arrondi , et recouvre presque entièrement l'é- cusson ; sans épines aux angles ni sur son disque ; bourrelet an- térieur assez étroit et peu renflé. — Élytres à peu près de la lon- gueur de l'abdomen ; partie coriace assez grande ; le tissu des cellules de la membrane offrant le guillochage de celle des Prie- notes. —Abdomen très-remarquable par ses dilatations latérales , qui lui donnent une forme discoidale, découpées en lobes à chaque segment , ces lobes irrégulièrement convexes en dessus et con- caves en dessous ; les segments séparés entre eux par une espèce de sillon ou rainure , et boursouflés. — Pattes assez courtes , assez fortes ; les postérieures très-peu plus longues que les au- tres, un peu velues. Da chinois ^ , yo , précieux , et j^ , ling , ciselure transparente. 1. * Y. SOUFFLÉ. Yolinus sufflatus*. (Pi. 6. fig. 9). (Long. 0,022 ; larg. de l'abdomen : 0,01û). D'un noir ferrugineux, lui- sant. Base du cou étroitement ferrugineuse. Dilatations latérales de l'ab- domen assez fortement boursouHées, découpées en lobes arrondis au nombre de quatre de chaque côté , les deux derniers très-éloignés l'un de l'autre, et dépassant la lii;ne de l'extrémité de l'abdomen, qui est cou- pée droit; ces dilatations d'une transparence d'écaillé et d'un rougeâtre mêlé de brun ferrugineux ; quelquefois les quatre premiers lobes, noirs, et les quatre postérieurs , rougeâtres. Dessous de l'abdomen d'un rou. CONICHEFS. HARPACTOBIDES. 293. EUIiVÈS. 359 geâtrc brun ferrugineux, luisant, comme le reste du corps. Pattes noires ainsi que les antennes. Mâle. Java. Genre 293. "EULYES. EULYES \ Reduvius. Guér. Tête assez grande , avec un prolongement au delà des yeux, à peu près de la longueur du cou ( pi. 6. fig. 10 a ) , sans tuberculi^ ni épine à la base des antennes. — Feux assez groï, saillants. — Ocelles gros, distants et très-saillants, placés sur une gibbosité assez forte, derrière le sillon transversal qui sé- pare les yeux. — Antennes longues , fines ; premier article (non compris une petite articulation basilaire) très-long, grêle; second article à peu près moitié de la longueur du premier, et de la même délicatesse que lui. — Bec fin , atteignant l'in- sertion des pattes antérieures ; premier article cylindrique , court ; le second très-long. — Prolhorax trapézoïdal , très-ré- tréci antérieurement ; bourrelet antérieur assez renflé , divisé en deux lobes; angles postérieurs mutiques ; bord postérieur légè- rement arrondi ; le disque postérieur lisse, sans épines, non plus que le disque antérieur. — Élytres un peu plus longues que l'abdomen ; partie coriace assez longue ; le tissu des cellules de la membrane, finement guilloché comme celui des Prionotes. — Abdomen dilaté de chaque côté en feuille oblongue et fendue à l'extrémité, ce qui lui donne l'apparence d'une feuille double. — Pattes de moyenne grandeur et d'égale longueur entre elles ; cuisses cylindriques, non épaissies. Du chinois ^ , eul , double , et ,^S , yé , aile. 1. E. AGRÉABLE. Eulyes amœna Guér. (PI. 6. fig. 10). Reduvius amœnus Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 56. fig. 17. (Long. 0,030). D'un rouge brique, luisant. Tête, disque postérieur du protliorax, pointe extrême de la partie coriace et toute la membrane des élytres, quatre grands points ronds de chaque côté sur la dilatation fo- liacée de l'abdomen, un large anneau vers l'extrémité des cuisses, les janabes sauf leur base, les tarses et les antennes , d'un noir luisant, avec 360 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. un reflet métallique bleuâtre, notamment sur le disque postérieur du pro- thorax. Stigmates d'un blanc de neige, ordinairement. Mâle. Java. Genke 294. * SYCANE. SYCANUS*. Zelus Fabr. — Redtivius. Le P. et Serv. — Arilus. Burm. Tête à cou extrêmement long et grêle. — y^n/ennes très-longues et fines; premier article extrêmement long; le second pas le tiers aussi long que lui ; le troisième encore plus court que ce dernier ; le quatrième aussi long au moins que le premier, très-fin et recourbé. — Bec fin , son deuxième article du double plus long que le premier ; le troisième très-court. — Prothorax à surface légèrement bombée, rugueuse, mais sans tubercules ; bord anté- rieur étroit et un peu renflé ; angles postérieurs mousses et ar- rondis ; bord postérieur coupé obliquement derrière les angles , puis droit au-dessus de l'écusson. — Écusson avec une pointe très-élevée sur le disque. — Élytres à peu près de la longueur de l'abdomen ; partie coriace assez grande. — Abdomen à bords relevés en bateau de chaque côté des élytres, bombé en dessous. — Pattes grêles , assez longues , les postérieures très-peu plus que les autres ; cuisses non renflées. Tous les autres caractères sont ceux des Harpactors. Du chinois ;jw , c/t ventre. 1, * P. A MAMELLES. Plœogastev mammosus*. (Long. 0,022). D'un brun uniforme , quelquefois jaunâtre. Abdomen à bords larges et arrondis , dépassant notablement de chaque côté les élytres. Bourrelet antérieur du prothorax étroit ; les tubercules posté- rieurs comprimés et presque tranchants , avec une carène qui les réunit aux tubercules antérieurs ; le bord postérieur légèrement relevé. Fe- melle. Cayenne. 2. * P. M BLANC Plœogaster M album *. (PI. 6. fig. 8). (Long. 0,023). D'un jaunâtre pâle, avec la figure d'un M sur le pro- thorax, tracée en blanc mat épais. Abdomen brun. Pattes et antennes jaunâtres , faiblement tachées ou nuancées de brun. Bornéo. Genre 300. HARPACTOR. HARPACTOR Lap. (1). — Burm. — Ramb. — Cimex Linn. — JReduvius Fabr. — Wolff. — Coqueb. —Pal. Beauv. — Le P. et Serv. — Zeliis. Blanch. Corps large , assez ramassé. — Tête ayant un prolongement en cône mousse au delà des yeux et entre les antennes , avec un cou ordinairement court. — Fetix assez petits et saillants , avec un sillon transversal derrière eux. — Ocelles placés sur une gib- bositè qui suit le sillon, et assez distants entre eux. — Antennes assez longues , de quatre articles , non compris un article basi- laire rudiraentaire et distinct du tubercule antennifère qui le précède ; premier article le plus long de tous ; le second ordi- (I) Hémipt. 8. CONICHEFS. HARPACTORIDES. 300. HARPACTOR. 365 nairement le plus court; le quatrième et le cinquième tantôt d'é- gale et tantôt d'inégale longueur entre eux.— Bec arqué, grêle , cylindrique^ atteignant le milieu du présternum; second article plus long que le premier; le troisième court. — Pro^/toraa; trapé- zoïdal, légèrement bombé; son bourrelet antérieur inégal et plus ou moins grand ; point de sillon longitudinal ordinairement sur la moitié postérieure ; angles postérieurs mousses ; le bord postérieur échancré au milieu et sinué. — Écusson assez petit. — Elylres aussi longues que l'abdomen; partie coriace grande; la membrane offrant les trois grandes cellules ordinaires , avec un guillochage particulier et un reflet presque métallique dans leur tissu. — Adbomoi ovalaire , à bords minces , un peu relevés en bateau, dépassant de chaque côté les élytres. — Pâlies assez courtes , à peu près d'égale longueur entre elles; cuisses anté- rieures ordinairement un peu renflées. Du grec àpTaxTop , ravisseur. 1. H. ENSANGLANTÉ. HarpactoT cruentus Fabr. Eurm. Ent. II. 230. 1. — Ramb. Faun. And. II. 178. 3. — Reduvius cruentus Fabr. S. R. 272. 28.— VVolff. Ic.cim. 38. 38. tab.lY. fig.SS. — Zelus cruentus. Blanch. Hist. iiat. ins. III. 102. 10. ( Reduvius cruentus) Hém. pi. 2. fig. 4. (Long. 0,015-18). Noir. Dessous de la tête, et ordinairement le premier article du bec, le disque postérieur, ainsi que des taches sur les bords latéraux du prothorax et la partie coriace des élytres, rouges ; membrane obscure. Pointe de l'écusson, blanciiàtre. Côtés de l'abdomen tachés de rouge et de noir ; ventre ordinairement noir, taché de rouge, ou rouge avec trois rangées longitudinales de grandes taches noires. Pattes rouges ; une tache médiane sur les cuisses, avec les genoux , l'extrémité des jam- bes , les tarses et les antennes, noirs. Mâle et femelle. Collection de M. Ranibur. Suivant cet auteur, il est commun en Es- pagne , où il se trouve sur les collines arides ; la femelle dépose ses œufs sur les petites branches des végétaux , au nombre de trente ou quarante, collés les uns aux autres et formant un petit paquet; ils sont cylindriques , un peu plus larges à leur partie inférieure , qui est arron- die ; ils représentent un tube légèrement courbé, ayant à peu près une ligne de long ; ils sont fermés en haut par une petite cupule ressemblant à celle qui recouvre le fruit des mousses, et qui, de nitnie, est recouverte d'une coiffe membraneuse et blanche. Il est aussi commun dans le midi de la France, et se rencontre quelquefois aux environs de Paris. 366 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. 2. H. HÉMORRHOïDAL. Horpactor hœmorrhoidalis Fabr. Ramb. Fauii. And. II. 119. li.—Iieduvius hœmorrhoidalis Fabr. S. R. 275. 41. (Long. 0,012-15). D'un noir ferrugineux ourougeâtre; le léger bord relevé postérieur du protliorax, une petite ligne longitudinale sur l'écus- son, une taclie latérale sur chaque segment de l'abdomen, d'un jaune blanchâtre, quelquefois rougeâtre. Pattes et antennes, brunes ou rou- geâtres. Anus rouge dans le mâle. Mâle et femelle. Sicile ; Barbarie ; Espagne ; assez rare aux environs de Paris. Le mâle, de la collection de M. Rambur, qui fait observer que cette espèce , très- voisine de la précédente, offre une tête proportionnellement plus allongée que celle du cruentus, et qu'elle a l'insertion des antennes plus éloignée des yeux. 3. H. ÉGYPTIEN. Harpactor œgyptius Fabr. Reduvius œgyptius Fabr. S. R. 279. 62. — Wolff. le. cim. 83. 80. ïaô.VIII. ^s-.SO.— Coqueb. III. ic. 3. 93. tab.XXL fig. 1.— Harpactor mwrinMS Ramb. Faun. And. II. 177. 1. — Zelus œgyptius. Blanch. Hist. nat. ins. III. 102. 12. ( Reduvius œgyptius ) Hém. pi. 2, fig. 5. (Long. 0,008-9). D'un brun ferrugineux sale, obscur, couvert d'une villosité grisâtre. Abdomen rouge en dessus , sous les élytres ; ses côtés tachetés de jaunâtre. Ventre ayant son disque jaunâtre et ses côtés ta- chetés de cette couleur. Pattes finement tachetées ou annelées de jau- nâtre. Antennes ferrugineuses. Une pointe-prononcée sur le disque de l'é- cusson. Mâle et femelle. Midi de la France; environs de Paris. M Rambur l'a vu à Grenade, M. Solier nous l'a envoyé de Marseille, et M. L. Dufour de Saint-Sever. i. * H. DU CAP. Harpactor capensis *. (Long. 0,011). Très voisin du précédent, mais entièrement d'un brun ferrugineux, sans taches jaunâtres, sauf un faible anneau de cette couleur à la base des jambes. Dessous du corps et pattes d'un noir luisant. Cap de Bonne-Espérance. Ajoutez : V Cimex annulatus Liim. Faun. Suec. 943. — 2° Reduvius corallinus Le P. et Serv. Enc. X. 279. 26. — 3" Reduvius fasciatus Pal. Beauv. Ins. 65. Hém. pi. II. fig. 5. Genre 301. * ACANTHISCHIE. ACANTISCHIUM\ Corps assez grêle et allongé. — Têle longue, à cou très-grêle, CONICHEFS. ZÉLIDES. 367 s' élargissant notablement entre les yeux, et se prolongeant en cône au delà ; sans épine ni tubercule derrière la ba^e des an- tennes. — Yeux très-gros , très-saillants. — Ocelles gros , placés sur une éminence gibbeuse très-prononcée. — Antennes fines , plus longues que le corps ; premier et troisième articles d'égale longueur à peu près. — Bec ayant les deux premiers articles à peu près d'égale longueur, arqué , atteignant l'insertion des pattes antérieures. — Prollwrax trapézoïdal, mais son bord postérieur arrondi et s'avançant beaucoup sur l'écusson, sans le cacher entièrement; bourrelet antérieur assez renflé et étroit, sans tubercules; le disque postérieur portant deux pointes ; an- gles postérieurs anguleux ; le bord postérieur offrant deux ou trois épines horizontales fines et courtes , derrière chacun des tuber- cules du disque. — Élytres beaucoup plus longues que l'ab- domen, linéaires; leur partie coriace grande. — Abdotnen assez court, arrondi , un peu plus large que les élytres. — Pattes assez grandes , les antérieures plus que les autres ; cuisses antérieures notablement plus grosses que les autres, avec une forte épine en dessous , vers leur articulation avec la hanche ; jambes anté- rieures arquées et aussi plus fortes que les autres ; tarses très- petits. Du grec àxavôa, épine , et bytov , hanche. 1. * A. TACHÉ. Acantliiscliium maculatum *. (Long. 0,01Zi). D'un jaune assez luisant. Tête à l'exception de la partie postérieure du cou, dernière moitié de la membrane des élytres, une tache à l'extrémité du segment ventral intermédiaire de chaque côté, extrémité des cuisses, jambes, tarses et antennes, d'un noir brun luisant. Femelle. Cap de Bonne-Espérance. Groupe 3. ZSIiISSS. Ce groupe se distingue du précédent par un corps al- longé presque linéaire et un abdomen ne dépassant pas ordinairement les élytres de chaque côté (1). (i) Voir ce que nous avons dit au groupe précédent pour le genre Sinea. 368 HÉTÉR, Glf.OC. NUDIROSTRES. Genre 302. ÉVAGORE. EFAQORAS Burm. Beduvius. Le P. et Serv. Corps allongé, linéaire.— Tête allongée, assez petite, se prolongeant Iriangulairement en avant et finissant en pointe mousse; point d'épine derrière la base des antennes; cou long et découvert. — Yeux globuleux , assez saillants , avec un sillon transverse entre eux. — Ocelles placés sur une gibbosité der- rière les yeux , assez éloignés l'un de l'autre. — Antennes très-longues , filiformes ; premier article le plus long de tous , grêle ; le second et le troisième assez courts , à peu près d'é- gale longueur entre eux ; le quatrième long , le point de section entre ce dernier et le troisième article , quelquefois à peine dis- tinct. — Bec grêle , très-courbé , son extrémité venant s'appli- quer entre l'insertion des pattes antérieures; second article plus long que le premier ; le troisième court, aigu. — Prothorax tra- pézoïdal, sans épines sur son disque; ses angles postérieurs mu- tiques ; bourrelet antérieur formé par le sillon transversal, étroit et assez renûé , ordinairement divisé en deux par un sillon lon- gitudinal. — iî'cw5so/i triangulaire , assez petit , sans épine. — £7i/ires linéaires, allongées, dépassant ordinairement l'abdomen; membrane à peu près de la longueur de la partie coriace , avec les deux cellules discoïdales ordinaires très-régulières , et le tissu légèrement guilloché ; ailes presque aussi larges que les élytres , paraissant elles-mêmes divisées en deux parties , dont l'une basi- laire répond à la partie coriace des élytres, et l'autre extrême, à la membrane. —Abdomen allongé, ses côtés ordinairement non ou peu dilatés. — Pattes filiformes , velues , longues , les antérieures un peu plus que les autres ; cuisses non renflées. Evagoras nous parait être un nom propre tiré du grec , ap- pliqué à ce genre sans aucune autre explication étymologique de nous connue. 1. E. ROUGEATRE, EvagoTos rubidus Le P. et Serv. Reduvius rubidus. Le P. et Serv. X. 278. 23.— Evagoras spectosus Burm. Eut. IL 227. 3. (Long. 0,016). D'un jaune orangé. Le disque du lobe postérieur du protliorax , celui de la partie coriace et la membrane des élytres , les deux derniers articles du bec, les antennes et les pattes, noirs ; les cuisses et le premier article des antennes , deux fois , les jambes une fois, annelés CONICHEFS. ZÉLIDES. 303. ZSOCONn'71.1!. 369 de jaune. Une bande transverse noire à chaque segment abdominal en dessous, avec une bande d'un blanc vif à côté d'elle. Élytres ne dépas- sant pas, ou à peine, ordinairement, l'extrémité de l'abdomen. Mâle et femelle. Saint Domingue ; Cuba ; Philadelphie. Cette espèce varie pour les couleurs; les bandes étroites, alternative- ment noires et blanches , qui sont , les noires à la base , et les blanches à l'extrémité de chaque segment ventral, disparaissent quelquefois entiè- rement , quelquefois les blanches seules ; les pattes antérieures, et d'au- tres fois toutes les pattes , sont noires. Le nombre des anneaux jaunes peut varier aussi. Ejifin la partie coriace des élytres est quelquefois entiè- rement noire, sauf la base. 2. * E, GEMOUx NOIRS. Evagoras nigrigenu *. (Long. 0,015). Testacé. Dessus de la tête sauf un étroit collier à la base, extrémité des cuisses et base des jambes , membrane des élytres , trois points sur la dilatation abdominale de chaque côté, et quelquefois une tache oblongue sur le troisième segment ventral aussi de chaque côté , trois grands anneaux au premier article des antennes et presque tout le suivant , d'un noir bleuâtre; membrane des élytres à reflet métallique. Deux ou trois taches d'un jaune plus vif à côté des taches noires de la dilatation abdominale. Élytres dépassant notablement , ordinairement , l'extrémité de l'abdomen. Mâle et femelle. Java. Genre 303. * ISOCONDYLE. ISOCONDYLUS*. Reduvius. Le P. et Serv. Antennes ayant un tubercule court et pointu derrière leur base. —Bec assez gros , ayant son premier article de la longueur du second , à peu près. — Prolhorax à angles postérieurs armés d'une épine aiguë , derrière laquelle est une dent à sa base. — Pattes assez fortes ; les quatre antérieures un peu plus courtes que les postérieures ; cuisses antérieures un peu renflées. Les autres caractères sont ceux des Évagores. Du grec Tao? , égal , et xdvSuXoç , articulation. 1. I. ALLONGÉ. Isocondylus elongatush&V.^i^Qvy. Reduvius elongatus Le P. et Serv. Enc. X. 278. 20. (Long. 0,030). Testacé. Une tache noirâtre à la base du cou, de chaque côté. Bord antérieur et trois taches transverses sur le lobe antérieur du prothorax, noirâti-es ; le lobç postérieur d'un brun foncé, bordé de tes- HÉMIPTÈRES, 24 370 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. tacé en arrière. Pattes et antennes testacées ; un anneau blanchâtre aux cuisses. Femelle. Brésil. Genre 304. " DIPLODE. DIPLODUS \ Heduvius. Le P- et Serv. Corps allongé.presque linéaire.— Coit assez Mongé.— Antennes ayant un tubercule plus ou moins prononcé derrière leur base. — Proihorax sans tubercules ni épines sur son disque , mais à angles postérieurs armés d'une épine aiguë, derrière laquelle est une dent à sa base , ce qui fait paraître ces angles presque bièpi- neux. — Abdomen dépassant un peu de chaque côté les élytres. Du grec otir^oûç , double , et ôôoùç , dent. 1. D. A BRACELETS. Diplodus armillotus Le P. et Serv. Reduvius armillatus Le P. et Serv. Enc, X. 278. 21. (Long. 0,020). Testacé. Tête brune ou tachée de noir en dessus.Disques des lobes antérieur et postérieur du prothorax , noirs, séparés par une ligne testacée qui se réduit quelquefois à un point carré de cette dernière couleur. Écusson noir, bordé de testacé. Élytres brunes; partie coriace ordinairement bordée de testacé, avec deux principales taches de cette couleur vers l'extrémité de cliacune d'elles. Côtés du sternum tachés, et ceux de l'abdomen fasciés , de noir, sur chaque segment des deux côtés. Pattes testacées ; les quatre cuisses antérieures ayant un anneau, les pos- térieures, deux, toutes lesjambes un seul grand anneau, noirs ; extrémité des jambes et tarses , bruns. Femelle. Brésil. 2. D. BRÉSILIEN. Diplodus brasiliensis Le P. et Serv. Reduvius brasiliensis Le P. et Serv. Enc. X. 278. 22. (Long. 0,015). Noir. Second lobe du prothorax testacé, avec une ta- che nou'e transversale presque divisée en deux. Partie coriace des élytres testacée. Ventre fascié de jaunâtre sombre. Antennes noires, la base du second article et le troisième, testacés. Pattes noires. Mâle. Brésil. Genre 305. * DARBANE. DARBANUS \ Prothorax à angles postérieurs armés d'une épine aiguë en forme d'aiguillon , sans dent derrière elle à sa base. — Abdomen linéaire. Les autres caractères sont ceux des Évagores. De l'hébreu pni , darban, aiguillon. CONICHEFS. ZÉLIDES. 307. SAÏQUE. 371 1. * D. A LIGNE NOIRE. Darbunus nigrolineatus *. (Long. 0.012). Rougeâlrc, avec une ligne longitudinale noire, assez large , au milieu du piothorax, plus sensible sur le lobe postérieur ; les épines de celui-ci, noires. Une bande brunâtre sur la partie coriace des élytres, le long du bord interne ; membrane jaunâtre, claire. Dessous du corps jaune ou rougcâtre, avec une bande longitudinale noire, large, de chaque côté du sternum et de l'abdomen. Pattes rougeâtres, lesgtnoux rouges, avec des lignes longitudinales noires sur les cuisses et les jambes. Anlennes d'un brun rougeâtre ; un anneau à peine distinct, pâle , vers l'extrémité du premier article. Mâle. Manille. Genre 306. * PASSALEUTE. PASSALEUTUS \ Reduvius. Le P. et Serv. Antennes ayanl deux tubercules derrière leur base. — Pro- ihorax offrant quatre tubercules pointus sur son disque , dont deux sur le lobe antérieur et deux sur le lobe postérieur; angles postérieurs armés d'une épine aiguë avec une dent derrière elle, à \Ahdi?,Q.— Élytres beaucoup plus longues que l'abdomen.— Pai/C5 d'égale longueur entre elles ; cuisses antérieures peu plus grosses que les autres. Les autres caractères sont ceux des Évagores. Du grec -TtaduaT^suTàç, chevillé. 1. P. GÉNicuLÉ. Passaleutus genieulatus Le P. et Serv. Reduvius genieulatus Le P, et Serv. Enc. X. 27. 197. (Long. 9,016). Jaune pâle. Membrane des élytres d'un clair blanchâ- tre, bordée de brunâtre à sa base. Genoux bruns. Mâle. Amérique méridionale. Genke307. *SAIQUE. SAICA*. Tète petite, ronde-, cou très-court. — Ocelles non apparents ; le sillon transverse entre les yeux à peine sensible. — Bec court ; premier article presque cylindrique, avecquelqucsépines au côté interne ; le second trcs-remarquable par son renflement à la base, du coté interne, avec deux épines divergentes sur ce renflement; ces deux premiers articles à peu près d'égale longueur. — Pro- ihorax en trapèze allongé, très-peu plus large en arrière qu'en ZTl HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. avant; le sillon transversal placé presqu'au milieu de son disque, et deux tubercules saillants sur le lobe antérieur ; angles posté- rieurs saillants en tubercules pointus; présternum offrant un tu- bercule pointu , de chaque côté , au bord antérieur. — Écusson portant une épine sur son disque. — Élytres anmoms aussi lon- gues que l'abdomen , linéaires , entièrement membraneuses , mais légèrement opaques dans toute leur étendue ; leur moitié extrême offrant deux principales et grandes cellules pointues, pa- rallèles , mais non en rapport avec les cellules ordinaires ; ailes un peu plus courtes que les élytres. — Abdomen à peu près li- néaire. — Pattes longues , les antérieures plus courtes , les pos- térieures plus longues que les intermédiaires; jambes antérieures arquées en dedans; tarses grands. De l'arabe c^IjU, shaïca, épineux. 1. * S. ROUGE PALE. Soica rubella *. (Long. 0,013-lZi). D'un rougeâtre pâle uniforme. Élytres el ailes d'un jaune rougeâtre. Pattes et antennes , brunes. Mâle. Cayenne. Genre 308. MYOCORE. MYOCORIS Burm. Tête petite et arrondie ; une épine fine et aiguë derrière la base des antennes. — Antennes pas plus longues que le corps. — Bec ayant ses premier et second articles à peu près d'égale longueur. — £7i/.Tzài; , lampe. 1. P. PALLiPÈDE. Pygolampis paUipes Fabr. Burm. Ent. II. 243. 1. - Gerris pallipes Fabr. S. R. 262. 6.— Gerris denticollis Fall. Cim. Suec. 115. 3. — Pygolampis bifurcata Germ. Faun- Eur. 8. 22. — Ochetopus spinicollis Hahn. ff^, I. 177. (ab. 392 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. XXVIII. fig. Ç)2.—Stenopoda pallipes. Blancli. Hist. nat. ins. III. 108. 3. — La Punaise porte-épine. Geoffr. Ins. I. 438. 6. (Long. 0,015). Brune en dessus, grisâtre en dessous; cinq petits points blancs de cliaque côté , au liorwd de l'abdomen. Pattes brunâtres , quel- quefois leur base plus pâle. Femelle. Europe ; midi de la France ; xVllemagne ; dans les forêts. Assez rare. Genre 326. '^RHAPHIDOSOME. RHAPHIDOSOMA*. LojyJwcephala. Burm. Corps très-allongé , filiforme. — Tête petite , cylindrique , avec un prolongement au delà des yeux , égal à peu près à la partie postérieure en deçà d'eux. — Yeux très-petits , globu- leux , peu saillanfs ; un sillon transverse à peine sensible entre eux , et un léger renflement en arrière. — Ocelles non apparents. — Antennes insérées à l'extrémité de la tète , de quatre articles; le premier très-long , sans compter le léger article rudimentaire qui est à sa base ; les trois suivants (selon M. Burmeister) plus courts, pris ensemble , que le premier; les second et troisième d'égale longueur; le quatrième, qui est séparé du troisième par une légère nodosité, un peu plus long que le précédent. — — Bec droit, grêle, atteignant l'insertion des pattes antérieures ; son second article très-long; les premier et troisième très-courts. — Thorax long , cylindrique , ses trois segments d'égale lon- gueur. — Elytres et ailes nulles. — Abdomen très-allongé , linéaire, canaliculéen dessus. — Pattes très-grèles, très-ailoia- gées , comme dans les Émèses ; les intermédiaires un peu plus courtes que les autres ; tarses petits, de deux articles apparents , d'égale longueur. Du grec paoU, aiguille, etc7ib[j.a, corps. M. Burmeister, qui a confondu ce genre avec les Lophocé- phales de M. de Laporte de Castelnau , suppose que les insectes qui en font partie , et qu'il avait sous les yeux , sont en état de larve, parce qu'ils ne présentent point d'ailes ni d'élytres. 1. * R. DE BURMEISTER. Rhaphidosoma Burmeisteri *. (PI. 12. fig. 12). (Long. 0,021). Corps d'un brun grisâtre uniforme. Une pointe longue LONGICOXES. ÉMKSIDES. S'a?. ÉMÈSE. 303 de plus d'un inilliniètrc, se prolongeant horizontalement entre l'insertion des antennes , à l'extrémité de la tête. Mâle. Cap de Bonne-Espérance. M Burmeister Œnt.U. 2/i4) indique sans la nommer une espèce de Lophocéphale, qui doit être celle-ci, et qui, par conséquent, ne peut ap- partenir au genre Lophocé])liale. SIXIÈME TRIBU. * LONGICOXES. LONGICOXI \ Cette tribu se distingue de toutes les autres par des han- ches antérieures d'une longueur remarquable, et des pattes antérieures essentiellement ravisseuses. M. Burmeister a indiqué le premier cette coupe si naturelle et si tranchée dans celte famille. C'est dans cette tribu que commence à disparaître la forme ordinaire de reticulation des élytres. Groupe unique. ÉMÉSIDES. Genre 327. ÉMÈSE. EMESA Fabr. — Burm. — Spin. Corps cylindrique. — Têie assez petite, se rétrécissant en ar- rière, avec un prolongement cylindrique au delà des yeux, presque égal à la partie postérieure , en arrière d'eux. — Yeux petits, très-globuleux et saillants, avec un profond sillon entre eux. — Ocelles non apparents. — Antennes de quatre articles , insérées à l'extrémité de la tète , presque aussi longues que le corps, capillaires; les premier et deuxième articles d'égale longueur; le troisième à peine d'un sixième de la longueur du second,- le quatrième un peu plus long que le troisième. — Bec court, atteignant le commencement du présternum, droit; le pre- mier et le second articles courts, d'égale longueur, un peu épaissis; le troisième plus long que les deux autres ensemble, fin et aigu. — Thorax cylindrique, long et grêle. — Élytres ( quand elles existent ) presque aussi longues que l'abdomen , linéaires , arrondies au bout , entièrement membraneuses ; la partie qui répond à la membrane, n'offrant qu'une grande cellule qui en occupe la presque totalité , avec une courte nervure par- tant de son extrémité pour rejoindre le bord extrême (au moins 394 HIÈTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. dans une des espèces {E. tria); ailes aussi longues et à peu près de la même forme que les èlylres. — Abdomen cylindrique. — Pattes antérieures ravisseuses, insérées au bord antérieur du présternum ; les hanches presque aussi longues que les cuisses , grêles, cylindriques ; cuisses un peu plus épaisses , avec une no- table et longue épine au milieu, en dessous ; les jambes n'ayant qu'un tiers de la longueur des cuisses, et se repliant sous elles ; tarses presque aussi longs qu'elles, ne paraissant avoir qu'un seul article et un seul crochet; les quatre jambes postérieures très- longues, capillaires, de forme ordinaire ; leurs tarses extraordi- nairement courts. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de ce genre. 1. E. SUPPLIANTE. Emesa precatoria Fabr. S. R. 263. k- — Burm. Ent. II. 223. 1. — Emesa Servillei Spin. Hémipt. 90. (Long. 0,025). Corps noir, glabre ou revêtu de poils ras, rares ; ap- tère clans les seuls individus de nous connus. Premier article des antennes, pas plus long que la tête et le thorax ensemble. Mésothorax plus long que le métathorax , rétréci en avant , à peu près aussi long que le pro- thorax. Pattes et antennes de la couleur du corps. Cayenne. M. Spinola a voulu faire deux espèces différentes , l'une de la preca- toria ailée de Fabricius , et l'autre de la larve que ce dernier auteur lui rapporte et qui est la seule que nous connaissions. Nous aurions penché pour cet avis , si la pia que nous connaissons à l'état parfait et qui est i voisine de la precatoria , ne nous eût persuadé que cette dernière doit aussi prendre des ailes , comme Fabricius n'en a pas douté. \ Nous rapporterions à cette espèce le Cime.x longipes De Géer (Mém. III. 352. 26. pi. 35. fig. Ig et 17), sans la différence de patrie (Philadel- phie) que l'auteur donne à son insecte, et la proportion qu'il assigne au métathorax (.beaucoup plus court que le prothorax). 2. * E. piEOSE. Emesa pia *. (Long. 0,020). D'un brunâtre pâle ferrugineux. Premier article des antennes aussi long que la tête, le thorax et le premier segment abdo- minal ensemble. Mésothorax non rétréci en avant, plus court que le métathorax. L'abdomen et les pattes sont mutilés, ainsi que le reste des antennes. Élytres et ailes probablement plus courtes que l'abdomen , quoique ayant douze millimèlres de longueur. Philadelphie. LONGICOXES. ÉMÉSIDES. 328. EMÉSOBÈME. 395 Genre 328. ÉMÉSODÈME. EMESODEMA Spin. — Ramb. — Ploiaria Scop. Tête petite , arrondie et renflée en arrière , avec un sillon transverse profond entre les yeux, et un léger prolongement en pointe mousse entre les antennes. — Antennes ayant le second article un peu plus court que le premier; le quatrième filiforme. —Bec ayant le premier et le second articles d'égale longueur, un peu rendes ; le dernier grêle , fin , presque aussi long que les deux autres pris ensemble — 77(orfl.r long et grêle ; le prothorax aussi long à lui seul que le mésothorax et le métathorax ensemble, un peu en triangle en arrière; mésothorax rétréci en avant, tra- pézoïdal; métathorax presque carré. — Élylres et m7<'s nulles. — abdomen en ovale très-élargi au milieu et très-rétréci a ses extrémités. — Cuisses antérieures munies d'une épine longue et aiguë , à la base , au trochanter. Les autres caractères sont ceux des Pléaries. De Emesa, dont l'étymologie nous est inconnue, et du grec ôéfjiaç, corps. Scopoli dit que l'espèce qui fait l'objet de ce genre fixe avec du gluten ses œufs au nombre d'une douzaine , oblongs , un peu velus; la larve en sort au bout d'environ six jours, privée d'abdomen, mais , du reste , semblable à la mère. Elle se nourrit de petites tipules et de moucherons qu'elle saisit avec ses pinces pour les sucer. Elle attaque même sa propre espèce , et va la nuit , en été et en automne , cherchant sa nourriture. M. Spinola (Hémipt. 88) décrit ainsi les organes sexuels de ce genre , déjà indiqués par Scopoli : « Dans la femelle, le sixième anneau du ventre est arrondi; les écailles vulvaires et la pièce intermédiaire qui appartiennent à l'appareil générateur sont repliées supérieurement et en avant. Elles vont rejoindre en dessus le dernier anneau du dos , en sorte que l'anus est évidemment dorsal. Il n'y a pas d'oviscapte, et il ne doit pas y en avoir, puisque la femelle ne creuse pas l'empla- cement où elle dépose ses œufs , et puisqu'elle se contente de les envelopper dans un gluten conservateur. » Dans le mâle , l'armure copulatrice est contenue dans un septième anneau qui ne porte pas de stigmates , un peu plus avancé sous le ventre que sur le dos , et prolongé en dessous en 396 HÉTÉR. GEOC. NUDlROSTRES. une espèce de corne étroite, arquée, recourbée en dessus presque perpendiculairement au plan de l'abdomen , et s'élevant même un peu en dessus dé lui. Les pièces génitales qui sont en évidence consistent en deux écailles latérales , droites, allongées, et dis- tantes, et en une pièce médiane cornée , pointue , plus courte que les écailles latérales , et dirigée en arrière. Au-dessus d'elle, on voit quelquefois un tube membraneux plus ou moins prolongé. Je le regarde comme le pénis, ou comme son enveloppe immédiate.» 1. E. DOMESTIQUE. Emesodema domestica Scop. Spin. Hémipt. 87.— Ramb. Faun. And. II. \?,Q. — Ploîaria domestica Scop. Del. Flor. et Faun. Insubr. I. 60. lab. XXIV. fig. A. 1. 2. et id. III. 52. tab. XXV. fig. V. VIL — Encycl. niéth. pi. 131. fig. 5-7. (Long. 0,007-8). D'un jaunâtre rembruni, uniforme. Mâle et femelle. Italie ; Espagne ; dans les maisons. L'abbé Raymond de Tcrmeyer a décrit et figuré le premier cette espèce dans un ouvrage périodique intitulé : Opusculi scelti délie Scienze e délie Arti in Milano , tom. VIII. p. Tl. tab. II. fig. 6. Genre 329. * PLÉARIE. PLOEARIA {Ploiaria Scop.)* Cimex Linn. —De Géer.— Geoffr. — Tign. — Gerris Fabr. — Wolff. — Burm. — Ploiaria. Latr. — BruU. — Blanch. Tête petite , arrondie en arrière , n'ayant presque aucune prolongation en avant. — Feux petits , arrondis , peu saillants , avec un profond sillon entre eux. —Ocelles non apparents (très- petits, suivant Latreilie). — Antennes plus longues que le corps, capillaires ; les deux premiers articles très-longs , à peu près d'é- gale grandeur; le troisième n'ayant pas le quart de la longueur du second ; le quatrième encore plus court que lui et légèrement fusiforme. — Bec court, assez gros, arqué ; premier article aussi long que les deux autres ensemble ; le second renflé en des- sous; le troisième fin et aigu. — Prothorax court, presque en carré long , recouvrant le reste du thorax , avec un sillon transverse au milieu. — Élylres de la longueur de l'abdomen ; membrane à petites cellules pentagonales ; ailes assez amples, transparentes. — Abdomen allongé. — Pattes antérieures ra- visseuses , courtes et épaisses ; hanches presque aussi longues que les cuisses; celles-ci un peu élargies , munies d'épines en dessous; les jambes presque aussi longues que les cuisses, et se LONGÎCOXES. ÉMÉSIDES. 329. PLÉARIE. 397 repliant sous elles pour saisir la proie ; tarses n'ayant qu'un seul article, d'après M. Spinola, et cet article muni d'un seul crochet non visible à l'œil nu ; les autres pattes très-longues, capillaires; tarses petits , de trois articles , le dernier ayant deus crochets. Du grec -;:7voiapiov , petit bateau. Le nom de Plœaria (Ploiaria Scop. ) doit être conservé à ce genre, parce qu'il a pour lui le droit d'ancienneté. En effet, l'ouvrage de Scopoli {Del. Flor. el Faun. Insubr.) , où il a été établi , a paru en 1788 , tandis que l'Entomologie systématique , où Fabricius a créé le genre Gerris , porte la date de 1794. M. Burmeister (Ent. II. 211 et 223) , qui se fonde , par erreur, sur la plus grande ancienneté du nom de Gerris pour l'appli- quer au genre Plœaria, ajoute que d'ailleurs ce genre n'a aucun rapport avec un bateau ; mais le nom de Gerris , qui si- gnifie en latin un petit poisson , ne lui conviendrait pas davan- tage sous ce point de vue ; car, certes , il n'a pas plus de rapport avec un poisson qu'avec un bateau. Au reste , Scopoli voulait, par ce nom , faire allusion au mouvement d'ondulation de l'in- secte vivant porté sur ses longues pattes , qu'on peut comparer en effet à celui d'un bateau poussé par les rames: ejusque , dit-il, incessus naviculam quodammodo refert. Disons cependant que c'est sur YEmesodema domeslica qu'il avait primitivement établi ce genre , et qu'il avait aussi en vue la forme de l'abdomen , ejus enim abdomen concavum. 1. P. VAGABONDE. Plœaria vagabunda Linn. Cimex vagabundusUnn. Faun. Suec. 972.— Tign. Hist. nat. ins, IV, 286.—Cimex culiciformis De Géer. Mém. III. 323. kl. pl.l7. fig. 1 et 2. — Ploiaria alata Scop. Bel. Flor. et Faun. Insubr. III. r>l. tab. XXV. fig. VIII. — Gerris vagabundus. Fabr. S. R. 262. 9. — Wolff. le. cim. 203. 197. tab. XX. fig. 197. — Biirm. Ent. II. 224. 1. — Ploiaria vagabunda Latr. Nouv. dict. hist. nat. XVIII. 133. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 312. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 100. Hém. pi. 2, fig. l.-La Punaise culicifonne. Geoffr.Ins. I. 462. 58.-Encycl. niétli. pi. 373. fig. Zil. (Long. 0,OOZj). Jaunâtre, tachetée de brun. Élytres brunes, leur partie coriace tachetée de blanc; tontes les nervures, blanches, ce qui forme un grand nombre de petites cellules pentagonales de proportions différentes sur la membrane ; ailes irisées. Pattes blanches, annelées de brun. Anten- nes brunâtres. Mâle. 398 HÉTÉR. GEOC. NUDTROSTRES. Environs de Paris, sur les arbres, où , dit Geoffroy, elle vacille et se ba- lance perpéluellenient comme les tipuies. De Géer dit qu'on la trouve dans les malsons, qu'elle marche lentement , mais qu'elle s'envole aisé- ment et avec promptitude. M. Burmeister ajoute que la larve se couvre de poussière et vit de proie. De Géer dit que cette larve a les pattes très- velues, à poils longs et frisés comme de la laine, le corps d'un gris clair, avec des points noirs. SEPTIÈME TRIBU. * STAGINIGRADES. STAGNlGRADl \ Nous avons formé celte tribu du genre unique Hydro- mètre, que tous les auteurs avaient placé jusqu'à présent dans la famille des Rameurs , mais qui ne peut évidem- ment y rester, puisqu'il n'en a pas les caractères, savoir notamment, les crochets des tarses insérés avant l'extrémité du dernier article et la têle courte , sans cou derrière les yeux. Au reste, on peut supposer que rHydromètic , dont les mœurs sont encore inconnues, se nourrit de sucs végétaux , la forme grêle de son bec paraissant l'indiquer, et n'ayant rien d'analogue avec celui des Rameurs qui l'ont court et conique , et qui vivent de proie au contraire {Gerris, Felia) , autre raison pour éloigner d'eux 1 Hydro- mètre. Celtetribu, qui ne contient qu'un seul genre, se distingue facilement de toutes les autres par le caractère tiré de la tête , deux fois plus lojigue que le prothorax. Groupe unique. HVDROMÉTRIDES . Le genre unique qui fait l'objet de ce groupe , et qui ne contient lui-même qu'une seule espèce depuis longtemps connue, méritait de tenir une place à part dans cette lamille. Genre 330. HYDROMÈTRE. HYDROMETrxA Latr. — Fabr. — Le P. et Serv. — Schumm. — Brull. — Blanch.— Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Tign. — Limnobates Burm. — Ramb. Corps linéaire , filiforme. — • Tête cylindrique , formant STAGNIGRADES. HYDROMÉTRIDES. 330. HVDROMETRE. 399 presque le tiers de la longueur totale du corps, grossissant un peu vers rcxlrémitc , avec une petite saillie conique prolongée au delà de l'insertion des antennes. — Veux assez petits, globuleux, saillants, insérés à peu près au milieu de la tète. — Ocelles non apparents. — Antennes insérées à l'cxtrémilé de la tête , assez longues , sétiformes , de quatre articles ; le premier court , épaissi ; le second un peu plus long , plus grêle ; le troisième très-long; le quatrième un peu plus court. — Bec fin, capillaire, plus court que la tète ; la distinction des articles entre eux non apparente , au moins à nos yeux. — Thorax cylindrique ; le prothorax formant à peu près la moitié de sa longueur , les mé- sothorax et métathorax ne paraissant pas distincts entre eux. — Éljjtres, dans l'état de nymphe , qui est celui où l'on rencontre le plus ordinairement les insectes de ce genre , consistant seu- lement en moignons rudimentaires et linéaires , atteignant la base de l'abdomen , à peine apparents ; mais, dans l'insecte parfait, aussi longues que l'abdomen , linéaires , arrondies au bout, avec deux grosses nervures longitudinales , dont l'externe se réunit vers le milieu à la côte , et deux nervures , l'une transversale à l'extrémité, et l'autre oblique un peu plus haut, qui les réu- nissent ; d'un tissu homogène , membraneux , dans toute leur étendue; ailes, dans le cas d'existence des élytres , aussi longues et de la même forme qu'elles , transparentes. — Abdomen al- longé , linéaire , de six segments ; son extrémité terminée par une pièce anale arrondie , armée d'une pointe courte , droite et aiguë (1). — Pâlies capillaires, longues, et toutes à peu près d'égale grandeur ; tarses de deux articles apparents , avec deux crochets à leur extrémité. Du grec û5wp , eau , et [ASTpÉto , mesurer. L'espèce qui fait pour nouslety|ie à\x %GX\rQ{Cimex stagnorum Linn.), fut d'abord rangée par Fabricius dans son genre primitif Gerris {Fnt. sijsl. IV. 188. 4). Latreille , dans son premier ou- vrage entomologique (2), publié en 1797, trouva avec raison cette espèce si distincte des Gerris , qu'il créa pour elle le nou- veau genre nommé par lui Hydrometra (3). Fabricius publia (i) Schummel dit que celte pièce anale est beaucoup plus longue dans le mâle que dans la femelle. (2) Précis des caractères génériques des insectes. (3) Id. p. 86. 400 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. ensuite son Systema Rhyngoiorum en 1803 , et appliqua le nom d'Ifydrometra à un genre dans lequel ïlfydroinetra sta- gnonim était confondue avec d'autres espèces, en conservant le nom de Gerris pour son ancien genre réduit. Nous avons dit pourquoi nous n'avons pas suivi M. Burmeister, en attribuant comme lui au Gerris vagabundus de Fabricius , ce nom de Gerris (Voyez le genre Plœaria). Quant au nom d'Hydroinelra, il est juste de le restituer avant tout à l'espèce nommée stagno- rum, pour laquelle il a été primitivement créé par Latreille. Dès lors , il ne reste plus que les espèces telles que VHydrome- tra lac as Iris FAhr., etc., formant un genre différent, auxquelles puisse sappliquer le nom de Gerris. C'est ce que nous avons fait d'après Latreille, qui leur avait donné ce nom dans son Gênera i (III. 133) (Voyez ci-après le genre Gerris). Les insectes de ce genre se trouvent au bord des étangs , dans les herbages ; ils marchent à la surface des eaux , dit M. Bur- meister, comme les autres insectes sur la terre , par le mouve- ment alternatif de leurs pattes. Schummel dit qu'ils se tiennent dans les eaux stagnantes , où ils marchent lentement sur les plantes aquatiques. 1. H. DES ÉTANGS. Hydrometta stagnorum Linn. Latr. Gen. III. 131. 1. — Fabr. S. R. 258. 6.— Le P. et Serv, Enc. X. 265. pl.37Zi. fig. 21. 23 (la larve).— Schumoi. Beitr. IL Ik. lab. 1. fig. 5 (le mâle), fig. G (la femelle). — BruU. Hist. nat. ins. IX. 304.— Blaiich. liist. nat. ins. III. 98. — Cimex stagnorum Linn. Faun. Suec. 971. — — Cimex acus De Géer. Mém. III. 322. ZiO. pi, 15 fig. 24-25.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 284. — Limnobates stagnorum. Burm. Ent. IL 211. 1. — Ramb. Fami. And. II. 186. — La Punaise aiguille. Geoffr. Ins. I. 463. 60. (Long. 0,012). Noire. Dessus du corps plus ou moins ferrugineux ; hanches et base des cuisses, rousses. Élytres d'un brun sombre assez opaque ; ailes hyalines légèrement enfumées. Dans toute l'Europe , au bord des eaux stagnantes. De Géer dit cepen- dant qu'il n'a pu la trouver au nord de Stockholm. M. Rambur dit qu'elle se trouve souvent sur la terre humide, le long des ruisseaux, et aussi sur l'eau , mais qu'elle ne mène point une vie exclusivement aquatique ; la faiblesse de ses pattes et son peu d'agilité la conlraignent de se tenir cachée parmi les herbes et dans les petites excavations. OCULÉS. LEPTOPIDES. 331. X.EPTOPB. 401 HUITIÈME TRIBU. OCULÉS. OCULATIhdXv. Riparii Burm. Le caractère qui dislingue celle tribu de toutes les pré- cédentes, est de ne point présenter de cou derrière les yeux, en même temps que d'avoir les yeux gros , très-saillants , pédoncules. Latrcille (1) a le premier indiqué ce caractère pour en former sa tribu des Oculées. M. Burmeister s'est borné à l'adopter en lui donnant seulement un nom dif- férent. On peut ajouter à ce caractère celui de la membrane des élylres, qui ne présente point les deux cellules discoï- dales qu'on observe dans les tribus précédentes ( sauf les deux dernières et le genre Nabis), mais seulement des nervures longitudinales. Groupe unique. laZîPTOPZDSS. Ce groupe contient trois genres, dont le premier [Lep- iopus) se distingue des deux autres par un bec gros et court, ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures, comme dans les tribus précédentes , tandis que les deux autres genres ont un bec long et grêle , dépassant cette insertion. Genre 331. LEPTOPE. LEPTOPUS Latr. — L. Duf. — Burm. — Brull. — Blanch. Tête courte, large; bord antérieur s'avançant un peu en triangle obtus , sans cou prononcé derrière les yeux. — Yeux très-gros , très-saillants , ovales-réniformes. — Ocelles pe- tits , adossés lun à l'autre entre les yeux sur un tubercule. — Antennes plus longues que le thorax , filiformes, de quatre arti- cles , le premier court , un peu épaissi, leur longueur respective variable. — Bec arqué , assez gros , court , atteignant seulement le commencement du présternum ; les deux premiers articles plus ou moins épineux (2). — Prothorax trapézoïdal , avec un (i) Fam. nat. 423. (a) M. L. Dufour dit qu'il n'a pu observer que deux articles ru bec. HÉMIPTÈRES. 2G 402 HÉTÉR. GÉOC, NUDIROSTRES. sillon transversal assez rapproché du bord antérieur ; angles pos- térieurs mousses et non saillants, le bord postérieur coupé droit. — Écusson triangulaire. — h'Iytres ayant leur partie coriace plus longue que la membrane , et formée d'un réseau à mailles fines comme des piqûres d'aiguille ; la membrane transparente , avec quatre ou cinq nervures longitudinales plus ou moins régu- lières ; ailes amples , aussi longues que les élytres, à peu près. — Abdomen assez large, en ovale pointu. — Pattes fines et assez longues , les cuisses un peu renflées ; cuisses et jambes de de- vant, armées d'épines fines assez longues ; tarses longs, de trois articles , le premier très-court. Du grec It-Kib^, grêle , et iroOç, pied. M. L. Dufour dit, au sujet de ce genre (1) : « Les Leptopes sont des Hémiptères de petite taille, que la gracilité de leurs paltes intermédiaires et postérieures rend très-agiles à la course ; ils ne sautent point (2) , mais doués , par la grosseur et le déve- loppement de leurs yeux, d'une vue étendue, ils sont prorapts à s'envoler aussitôt qu'on approche d'eux. Ils sont insectivores et organisés pour saisir des proies vivantes, ainsi que le témoignent les piquants qui garnissent leur bec et leurs pattes antérieures ; ils habitent les lieux secs et ne paraissent que dans la saison la plus chaude de l'année. Quoique le Leptope littoral se trouve sur les bords des rivières , il est facile de se convaincre, quand bien même l'observation directe de ses habitudes ne l'apprendrait pas, qu'il n'est point destiné à vivre dans les lieux humides. Il n'ofTre pas, en eflet, à la surface de son corps, ce duvet soyeux et imper- méable propre aux insectes qui fréquentent les lieux aquatiques ou marécageux ; l'espèce littorale n'habite que les rives essen- tiellement caillouteuses , et c'est toujours sur les pierres plus ou moins entassées , loin de l'humidité , qu'elle se tient en embus- cade. » 1. L. LITTORAL. Leptopus littoralis Ldiiv . Gen. Addend. IV. 383. — Id. Nouv. dict. hist. nat. 2' édit.— L. Duf. (i) k\m. Soc. eut. Fr. II. 109. (2) Nous avons pris plusieurs fois le L. littoralis, et, si notre mé- moire es( fidèle, nous croyons nous rappeler qu'il nous a d'abord échappé par un petit saut, tout à fait semblable à celui que font di- verses espèces de Psocus en pareille circonstance. Nous invitons les en- tomologisles à s'assurer de ce fait, qui se trouve en contradiction avec ce qu avance ici M. L. flufour. OCULÉS. LEPTOPIDES. 331. LEPTOFIi. 403 Ann. Soc. ent. Fr. II. 109. pi. 6 B fig. 2 ; et id. III. 35^. — Burni. Ent. II. 217. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 95. 2. (Long. 0,003-4). D'un grisâtre cendré. Second article des antennes ayant à peine un tiers de la longueur du troisième ; le quatrième de la longueur du second, un peu épaissi. Premier article du bec le plus long , ayant deux épines longues, roides et droites, qui garnissent cliacun de ses bords ; le second article un peu épaissi et renflé en dessus , armé de deux épines aussi en dessus. Prothorax à poils roides età villosité grisâtre. Bord externe des élytres , garni de cils épineux ; partie coriace taciietée de noir ; membrane offrant cinq nervures longitudinales , dont les deux les plus internes confluentes et formant une longue cellule. Abdomen noir, glabre. Pattes pâles ; cuisses annelées de brun à leur extrémité. Antennes brunâtres. Mâle. France. M L. Dufour ajoute (Ann. Soc. ent. Fr. II. 112) : « Le L. lit- toral est un insecte rare et très-diflicile à saisir. Il habite les cailloux secs de la grève de l'Adour, près de Saint-Sever, et je l'ai rencontré aussi dans des localités semblables, aux bords de l'Èbre, en Espagne, près de Logrogno et de Tudela, en 1808. Il paraît en été. Sa petitesse et sa couleur, qui est celle des pierres au milieu desquelles il se tient, le dérobent à la vue. Quand le soleil est ardent, il s'envole à la moindre approche comme les Ciciudèles , ou bien il se précipite dans les interstices des cailloux. Le temps couvert est le plus favorable pour la chasse de cet insecte ; alors en appliquant sur lui le doigt mouillé, on peut s'en saisir. » M. L. Dufour dit en outre ( Ann. Soc. ent. Fr. III. 353 ) qu'il a trouvé une des deux espèces de ce genre, qui est probablement celle-ci , en sep. tembre, sur les bords caillouteux de l'Adour, tenant une petite tipule entre les piquants de son bec, au soleil couchant, lorsque ce Leptope étai^ presque engourdi. 2. L. LAINEUX. Leptopus lanosits L. Duf. Ann. Soc. ent. Fr. III. 35A. pi. 5 A. fig IZi.- Brull. Hist. nat. ins. IX. 28^.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 95. 1. (Long 0,004). Grisâtre. Prothorax couvert d'une villosité laineuse assez longue et blanchâtre ; ce prothorax noir, son bord postérieur liséré de jaune. Partie coriace des élytres noire, avec cinq ou six taches blan- châtres et semées ça et là ; le bord externe , entre la première et la se- conde nervure, blanc et transparent comme la partie membraneuse , qui offre cinq nervures longitudinales régulières , brunes , non confluentes. Ailes diaphanes et irisées. Dessous du thorax grisâtre , velu. Abdomen glabre, noir; les segments bordés de blanchâtre luisant. Pattes pâles. Antennes brunâtres. Second articledu bec, brun, non armé d'épines. Mâle, France méridionale ; Saint-Sever. 40'»- HÉTER. GÉOC. NUDIROSTRES. Genre 332. * SCIODOPTÉRE. SCIODOPTERUS*. Salda Fabr, Élytres entièrement coriaces , sans extrémité membraneuse , un peu plus courtes que le corps; point d'ailes. — Cuisses anté- rieures épaissies , fusiformes. Tous les autres caractères sont ceux des Saldes. Du grec (jxtwSYiî , opaque , et iiTepôv , aile. 1. S. FLAVipÈDE. Sciodopterus flavipes Fabr. Salda flavipes Fabr. S. R. 114. 3. (Long. 0,005). D'un noir luisant, sans taches. Base du bec en dessus, jaunâtre. Dernier article du bec, ferrugineux. Pattes d'un jaune pâle, quelquefois brunes. Mâle. Paris. Genre 333. SaLDE. SALDA Fabr. — Burm. — Blanch.— Cmea? Linn.— De Géer. — LygœusYahv. — Wolff. — Acanthia. Latr. — Brull. Corps ovalaire, assez épais et ramassé. — Tête courte , assez large , transversale, coupée droit, inclJnée brusquement au delà des yeux , sans cou distinct entre les yeux et le prothorax. — Veux gros, ovalaires , rèniformes , de la grandeur de la tète , très- saillants. — Ocelles placés près l'un de l'autre entre les yeux. — Antennes aussi longues que le thorax au moins , fi- liformes, fines; premier article court, un peu épaissi; le se- cond le plus long de tous ; les troisième et quatrième d'égale longueur. — Bec long , atteignant presque l'extrémité de la poi trine , fin , luisant ; premier article très-court , épaissi ; le se- cond six fois au moins plus long que lui ; le troisième des deux tiers moins long que le précédent. — Prothorax transversal , échancré peu profondément et presque droit au bord postérieur, avec un sillon transverse plus ou moins prononcé. — Ecusson grand, triangulaire , très-large à sa base , atteignant presque le milieu de l'abdomen, avec une impression transverse qui le di- vise en deux parties à peu près égales.— Élytres de la longueur de l'abdomen au moins, le recouvrant des deux côtés; partie coriace grande; membrane offrant quatre cellules longitudi- nales régulières sur son disque , avec un large bord tout au- OCLLÉS. LKPTOPIDES. 333. SAIiDE. 405 four sans nervures; ailes amples. — Pattes courtes , à peu près d'égale longueur ; jambes armées de quelques fines épines. Fabricius a peut-être formé ce nom du mot latin sallo y sauter. Les insectes de ce genre ont la faculté de sauter et vivent au bord des eaux ; ils se nourrissent probablement d'insectes aquatiques, dit Latreille (1) , et particulièrement de Diptères. On ne connaît rien d'ailleurs de leur genre de vie. Les Saldes échappent facilement à la main qui les poursuit parle moyen des sauts fréquents qu'elles font. • 1. S. LITTORALE. Solda Uttoralis Linn. Fabr. S. R. 115. 13. Burra. Eut 11.216. 3.—Cimex littoralislAnn. Faun. Suec. 915. — Cimex sallatorius. id. 95û. — Cimex litoralis De Géer. Méni. III. 277. pi. l'i. fig. 17. 18. — Lygœus sallatorius, Fabr. S. R. 239. 18i. — Wolflf. le. cim. 77. 74. tab. VIII. fig. llx. — ^canthia saltatoria. Brull. Hist.nat. ins. W.2?,i.—Saldasaltatoria. Blanch. Hist. nat. ins. I. 94. — Encycl. inéth. pi. 374. fig. 8. (Long. 0,003). Noire. Partie coriace des élytres offrant vers son milieu, touchant le bord externe, une grande tache blanche et quelques autres plus petites, dispersées çà et là sur le reste; membrane blanche, à ner- vures brunes ; une tache oblongiie de cette couleur dans chaque cellule ; le rebord sans nervure , généralement aussi de cette couleur. Pattes noires , tachetées de blanchâtre , quelquefois pâles , tachetées de noir. Antennes noires, leur premier article et un anneau à l'extrémité du second, plus ou moins pâles. Mâle et femelle. France méridionale; environs de Paris; sur les rivages et dans ies prairies. 2. S. DE LA zosTÈRE. S aida zosterœ Fabr. ? S- R. 113. 1.— Burm? Ent. IL 216. 1. —Blanch, Hist. nat. ins. IIL 94. 1. — Acanlhie de la zostère. Latr. Nouv. dict. hist. nat. I. 73. ( Long. 0,003 ). Semblable à la précédente , dont elle n'est peut-être qu'une variété , mais la partie coriace des élytres n'offrant pas la grande tache blanche médiane touchant le bord externe, les taches blanches plus répandues çà et là. Pattes pâles. Antennes noires, le premier article pâle à son extrémité. Mâle et femelle. Environs de Paris. La différence de taille entre notre zosterœ et celle de M. Burmeister, qui lui donne presque le double de la nôtre, ainsi que (i) Dict. hist. nat. i8o3. I. ^3. 406 HÉTÉR. G^OC. NUDIROSTRES. celle de Fabricius , qui dit qu'elle est le double de la littoralis , nous fait douter qu'il y ait identité entre les deux espèces. NEUVIEME TRIBU. * BRÉVICORNES. BREFICORNES \ Nous avons expliqué dans les généralités de cette fa- mille, les motifs qui nous ont déterminés au sujet de la place que nous y avons assignée à cette tribu, composée d'un genre unique {Pelogonus). M. Burmeister a cru devoir ranger ce genre dans les Hydrocorises à cause de la brièveté des antennes, qui sont repliées sous les yeux et pas plus longues que la têle; mais CCS antennes n'en paraissent pas moins avoir beaucoup plus de rapport avec celles des Géocorises qu'avec celles des Hydrocorises , où elles sont entièrement cachées. Nous avons donc préféré suivre le sentiment de Latreille qui a mis ce genre dans les Géocorises. Les Brévicornes devant être parmi ces dernières , il y avait ensuite à savoir si l'on ne devait pas du moins les placer à la Gn de celte section, pour former le passage na- turel des Géocorises aux Hydrocorises. Nous avons long- temps hésité à ce sujet, et nous avions songé d'abord à en faire une famille qui fût vneue après celle des Rameurs. Cependant , après y avoir réfléchi , nous avons pensé que si des rapports nombreux rapprochaient le genre Pélo- gone des Galgulides, d'autres caractères ne les rappro- chaient pas moins des Sciodoplères et des Saldes : or, ces derniers genres ne pouvant êlrc mis ailleurs que dans les Nudirostres , il fallait donc mettre les Brévicornes à la fin de cette dernière famille pour les rapprocher le plus pos- sible de leurs congénères , parmi les Géocorises ; et si les Brévicornes devaient se trouver placés là , il n'y avait plus besoin alors d'en faire une famille particulière , puisqu'ils pouvaient rentrer dans la grande famille des Nudirostres BR^VICORNES. PÉLOGONFDES. 334. PÉLOGONE. 5p07 pour y former une simple tribu , nom qui indique s 'ule- ment un échelon de division placé au-dessous d'un autre. Groupe unique. PÉX.OGONISSS. Le genre unique qui fait l'objet de ce groupe et qui dif- fère tant de toutes les autres Géocorises parles antennes, ne contient non plus qu'une seule espèce. Genre 334. PÉLOGONE. PELOGONUS Latr. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Burm. — Bruli. — Blanch. — Acanthia et Ochtenis Latr. Corps en ovale arrondi , déprimé, couvert d'un duvet velouté. — Têle plus étroite que le prothorax, transversale , courte et coupée droit au delà des yeux , sans cou derrière eux. — Veux gros, saillants, ovalaires. — Ocelles distincts, assez petits, placés entre les yeux et près d'eux. — Jntennes insérées dans le coin interne et inférieur des yeux, mais sans cavité pour les re- cevoir, filiformes , de la longueur de la tète . de quatre articles , les deux premiers très-courts ; le basilaire cylindrique ; le second unpeu plus épais, conico-cylindrique; le troisième grêle, allongé, cylindrique; le dernier un peu plus court , ovalaire. — jS^c at- teignant l'insertion des pattes postérieures , gros et conico-cylin- drique à sa base , ensuite grêle , très-aigu à son extrémité , de quatre articles ; les deux premiers épais , très-courts , annuli- formes, le basilaire plusgrand que le secon 1 ; le troisième très- long , à peine distinctement canaliculé ; le dernier court , coni- que, très-aigu ; soies du suçoir très-longues; labre court, plus large que long, triangulaire.— /*ro//tora.r transversal, demi-cir- culaire, coupépresque droit, maisun peu sinué au bord postérieur. —Écusson assez grand , triangulaire , large à sa hase.— Ely(r es amples et larges, couvrant tout l'abdomen , un peu plus grandes que lui , en ovale allongé , très-arrondies au bout ; membrane un peu plus courte que la partie coriace , à peine distincte d'elle au point qui les sépare, offrant quelques cellules peu visibles sur son disque , avec une bordure assez large , sans nervure dis- tincte à l'enlour ; ailes très-hyalines, aussi larges et aussi longues que les élytres. — Abdomen ovalaire; plaque anale des mâles assez grande, presque triangulaire , s'èlargissant vers l'extré- 408 HETÉR. GÉOC. NLDIROSTRES. mité; es pièces vulvaires des femelles , très-étroites , au nombre de trois apparentes , dont deux latérales , et une plus courte , intermédiaire. — Pattes grêles , assez courtes , les postérieures un peu plus longues que les autres; cuisses à peine renflées; jambes intermédiaires et postérieures finement épineuses ; tarses filiformes , courts , les postérieurs de deux articles apparents seulement, assez égaux entre eux , munis de deux crochets; les tarses antérieurs ayant leur article basilaire encore plus court, ce qui les fait paraître comme uniarticulés. Nous ne pouvons expliquer l'étymologie de ce nom générique ; nous ne voyons que les deux racines grecques T.z\h<:, , noir, ou 7nri>.ô(; , boue, mortier, et yovti, race, qui puissent s'y appli- quer. Latreille ( Gen. III. 142 ) avait d'abord nommé ce genre Ochlerus , dont l'étymologie grecque nous paraît encore plus douteuse ; il a changé depuis ce nom en celuiûe Pelogonus (Gen. IV. 384) , alléguant pour cela que le nom d'Ochterus avait an- térieurement été appliqué par lui-même à un genre de Diptères de la famille des Muscides. Nous extrairons de l'ouvrage de M. Léon Dufour les détails suivants : « Le Pélogone est essentiellement riverain , et je suis porté a croire qu'il se nourrit en suçant des animalcules ; il court assez vite et se dérobe , en sautant, à la main qui veut le saisir : il commence à paraître en avril , et on le trouve encore en no- vembre ; il exhale , quand on l'irrite , l'odeur spéciale des Pu- naises (1). » La larve du Pélogone, un peu moins grande etplus arrondie que l'insecte parfait , a la même structure générale que ce der- nier , aux élytres et aux ailes près , dont il n'existe aucun ves- tige. Elle habite sous le sable humide, au milieu des racines, mais on la force à paraître à la surface du sol , en pressant celui- ci avec les pieds. Elle ne saute point; sa couleur est noirâtre , mais fréquemment salie par le sable ou la terre. Je n'aperçois aucune ira/ce des ocelles , et les yeux n'offrent point l'échancrure qui caractérise ceux de l'insecte ailé ; le bord antérieur de la tête, un peu en forme de museau, a des cils roides , un peu réfléchis en haut , formant un véritable râteau. Ce trait exclusivement (1) Rech. Hémipt. 65. RAMKURS. 409 propre à la larve , annoncerait , si l'observation directe ne me l'avait pas déjà appris, quelle a l'habitude de se terrer ou de vivre dans (les clapiers. Les bords du thorax sont jaunâtres , dilatés, planes , et non réfléchis. Les tarses des pattes postérieures ne sont ni aussi grêles ni aussi longs que ceux de l'insecte parvenu à sa dernière métamorphose ; ils sont aussi gros et à peine un peu plus longs que ceux des autres pattes (1). » 1. P. MARGiNÉ. Pelogonus marginatus Latr. (Ochterus) Gen. III. Ii3. —Le P. etServ. Enc. X. 32.— L Duf. Rech. Hémipt. 65. pi. V. fig. 58. — Burm. EnU H. 202. 1. — BruU. Hist. nat Ins. IX 277. — Blanch. Hlst. nat. ins. III. 93. — Acanthia mar- ginalaLair. Hist. nat. ins. XII. 242. (Long. 0,004^ Corps noirâtre, un peu cendré en dessous. Côtés du protliorax, quelques parties de son bord postérieur, et des taches sur les bords eMérieurs des élytres et de l'abdomen, d'un brun roussâtre. Élytres ayant quelques points cendrés. Pattes pâles. France méridionale ; Bordeaux ; Brives ; Provence ; Espagne. Dû à l'a- mitié deM.L. Dufour. HUITIEME FAMILLE. RAMEURS. PLOTERES Latr. Hydrométrites Lap. — Amphibicorises L. Duf. — Hydro- dromici Burm. Le caractère unique dans l'ordre des Hémiptères, qui distingue cette famille , est tiré de l'insertion des crochets des tarses dans une échancrure avant l'extrémité du der- nier article. Nous avons dit que c'est principalement le défaut de ce caractère , qui nous a fait retirer de cette fa- mille le genre Hydromètre qui y avait toujours été réuni jusqu'à présent. La considération que ce dernier genre marche sur l'eau comme les autres insectes de celte fa- mille , n'a pu nous arrêter d'ailleurs , parce que s'il fallait se fonder exclusivement sur les mœurs dans une classifî- (1) Rech. Hémipt. 66 410 HETER. GEOC. RAMEURS. cation entomologique , on serait conduit à placer les Co- léoptères aquatiques par exemple, près dos Hydrocorises. On verra dans les détails qui suivent la description des caractères de chaque genre , ce qui concerne le mode d'ambulation de ces insoctps sur l'eau. Ceux qui composent le premier des deux groupes de cette famille, lesGerrides, ont de longues pattes qui leur servent à s'avancer par un mouvement analogue à celui d'un baleau poussé par l'ac- tion des rames. C'est par allusion à ce mouvement que La- treille (Gen. II. 1 30) leuravait, dès l'origine, donné lenomde Rameurs (jP/o/eres) M. Burrieister (EwM 1.206) a cru devoir le changer en celui (\e.Hydrodroinici, du grec uoœp, eau, et Spo|xixoç, coureur, parce que, dit-il, ces insectes ne rament point, mais courent à la surface de l'eau ; il n'en est pas moins vrai cependant qu'ils ont l'air de ramer, et quand il serait également vrai que ce mot n'est pas l'expression exacte de ce qui se passe dans le mouvement de leur marche , il n'en paraît pas moins très propre à rendre l'idée que ce mode d'ambulation fait naître , ce qui suffit complètement , à nos yeux , pour justifier le nom primi- tivement imposé par Latreille. Quant à celui d'Amphibi- corises proposé par M. L. Dufour, nous ne voyons, dans l'ordre d*' dassiûcaiion par nous adopté , aucune raih;on de l'admettre en remplacement d'un nom plus ancien et convejiablement formé. Groupe 1. GERRIDES. Ce groupe se distingue naturellement du suivant par les quatre pattes postérieures grêles , filiformes , insérées très- près l'une de l'autre et très-loin des antérieures. On pour- rait en former une tribu qu'on appellerait celle des Fili- pedes , en nommant la suivante celle des Crassipedes , tant il y a de différence dans l'organisation des insectes de ces deux groupes. Ce sont les Gerrides ou Filipèdes seulement qui ont l'air de ramer ; les Vélides ou Crassipèdes ne font pas le même mouvement en marchant sur l'eau. GEBRIDES. 335. HALOBATU. ^ll Genre 335. HALOBATE. HALOBATES Eschsch. — Lap. — Burm. — Blanch. Tête triangulaire, avec un prolongement court et mousse entre les antennes. — Yeux gros , globuleux , saillants , débor- dant un peu les côtés du prothorax. — Ocelles nuls. — Antennes de quatre articles cylindriques; le second un peu plus court que le premier; le troisième un peu plus long que le premier et que le dernier (dans les larves, le premier est aussi long que tous les autres pris ensemble ; le second à peine plus long que le troisième) ; le quatrième un peu épaissi et à peine plus long que le second. — Bec très-court, gros à la base et pointu au bout (dans les larves, les deux premiers articles, qui semblent n'en former qu'un seul, sonlcourls, annuliformes ; le troisième le plus long, le quatrième court). — Prothorax en losange aux quatre côtés à peu près égaux, s'ctendant postérieurement à angle aigu et couvrant entièrement le mésothorax (très-court dans les larves, avec le mésothorax très-grand, formant la majeure partie du corps, et point d'écusson). — Ehjtres un peu plus longues que l'abdomen , assez amples , offrant deux cellules basilaires al- longées et trois discoïdales à la suite ; ailes un peu plus courtes que les élytres (les élytres et les ailes manquant , suivant tous les auteurs qui n'ont vu que des larves). — Abdomen conique , à peu près aussi long que le reste du corps (Irès-petit , presque non apparent en dessus dans les larves , tous les segments pou- vant néanmoins être comptés sous le ventre , et les organes sexuels assez développés). — Pattes antérieures courtes; cuisses vUn peu épaissies; jambes ayant une dent à l'extrémilé ; tarses de deux articles à peu près d'égale longueur , cylindriques ; crochets insérés dans une échancrure au milieu du deuxième article (1) ; pattes intermédiaires très-longues, filiformes, insé- fées très-loin des pattes antérieures à cause de la grandeur du mésosternum , les postérieures très-fines , plus courtes que les intermédiaires, très-près desquelles elles sont insérées; cuisses intermédiaires plus longues que les jambes ; les quatre derniers tarses de deux articles cylindriques , frangés , dont le premier (i) M. de Laporte de Casteinau (Héinipt.) donne la figure de ces tarses pi. 52. fig. 4. b. Hil HETER. GEOC. RAiMFXRS- six fois plus long que le second dans les tarses intermédiaires , tous deux presque d'égale longueur dans les tarses postérieurs; crochets ne nous paraissant pas exister? Du grec aÀwc ? aire , et êaîvw , marcher. On avait soupçonné déjà que les individus sur lesquels ce genre avait été établi , n'étaient que des larves; nous en avons la preuve aujourd'hui , d'après l'espèce ailée que nous décrivons ci-après. Mais un fait qui n'avait jamais été relevé, c'est que De Géer parait évidemment avoir décrit et figuré ( Mém. III. 320, 321, 322; et pi. 16. fig. 16, 17, 18 et 19) des larves et une nymphe de ce genre , observées par lui en Suède , quoique toutes les espèces existant maintenant dans les collections vien- nent des tropiques, où on les trouve à la surface des mers. Cet auteur tombant en cela, ce nous semble , dans la plus étrange erreur , n'a voulu les considérer que comme les petits d'une espèce de Gerris, et cependant il a décrit et figuré la nymphe elle-même avec ses moignons d'ailes et l'abdomen aussi court que dans la larve , quand il décrivait et figurait plus haut la larve de cette espèce de Gerris avec l'abdomen aussi développé que dans l'insecte parfait , d'où résultait la preuve que l'ab- domen conservait toujours la même proportion relative dans les différentes périodes de développement de l'insecte , et que par conséquent il y avait là deux espèces différentes. Latreille(Nouv. dict. hist. nat. [1803] IX. 415) a rapporté toutes les observa- tions de De Géer à ce sujet, en se laissant abuser lui-même par l'auteur, et continuant à prendre les uns pour les petits des autres ; mais ce qu'il y a de singulier , c'est qu'il ait dit ensuite (loc. cit. 416) que l'espèce à laquelle appartenaient ces petits à abdomen avorté , était des Indes-Orientales , quand il avait dit une page plus haut [id. 414) que De Géer avait observé en Suède les trois espèces dont il parlait. 1. * H. ALBiNEEVE. Halobutes albinervus*. (Long. 0,006). D'un brun ferrugineux , les nervures des élytres blan- ches. Dessous du corps, grisâtre. Brésil, partie méridionale de la capitainerie de Goya. Musée royal d'his- toire naturelle de Paris. 2. H. soYEnx. Halobates sericeiis Eschsch. fnjomoflrr. (Trans. desScienc. nat. de Dorpat. 1823. 3). pag. 164. 79. GERRIDES. 336. PTII.OMSB.Z:. 413 tab. 2. fig. II. - Burm. Ent. II. 209, 2. - Blancli Hist. uat. iiis. III. 98. 2. (Long. 9,00ù). Larve. Corps ovalaire, d'un soyeux blanchâtre en des- sous, d'un cendré grisâtre en dessus. Mâle et femelle. Cap de Bonne Espérance. M. Burmeister dit : Du nord de la mer Tran- quille, près de l'Equateur. Genre 336, * PTILOMERE. PTILOMERA\ Gerris. Hardw. Antennes à peu près de la longueur du corps ; premier ar- ticle un peu plus grand que les trois autres pris ensemble ; les second et troisième à peu près dégale longueur entre eux ; le quatrième un peu plus court que le précédent, non épaissi, — Bec très-court , assez gros , de quatre articles distincts ; les deux premiers courts , annuliformes ; le troisième grand ; le quatrième petit, pointu, —Prothorax court; mésosternum faisant à lui seul presque la moitié de la longueur du corps. — Abdomen à peu près de la longueur du thorax , son extrémité se prolongeant d'une manière très-notable dans les femelles , en forme de trèfle, dont chaque feuille serait bifide, avec une pointe enflée au-dessous de la feuille intermédiaire de ce trèfle (pi. 8. fig. 3 a), cette prolongation ne s'observant pas dans les mâles (pi. 8. fig. 3 6) , où labdomen se termine par deux pointes latérales, dont chacune a une dent aplatie en dessous , avec deux autres pointes filiformes au-dessus, — Pattes velues ; les anté- rieures assez courtes ; hanches de devant assez grandes, mai> faibles; cuisses antérieures presque cylindriques, peu renflées , un peu plus longues que les jambes ; cellt-s-ci avec une dent no- table à leur extrémité ; tarses dcrdevantaussi longs que lesjambes, de deux articles cylindriques, grêles; le premier trois fois au moins plus long que le second , celui-ci avant deux faibles cro- chets insérés avant son extrémité ; cuisses intermédiaires grêles, avec une forte frange en dessous dans les femelles cuisses posté- rieures encore plus longues que les intermédiaires, sans frange notable; les quatre dernières jambes et les tarses finissant en un fil qui se contourne. Les autres caractères sont ceux des Halo- bates à 1 état de larve. Du grec -yr-rfAûv^ duvet , et tx-ripôr, cuisse. Nous ne connaissons ce genre qu'à l'état de larve. kik- HÉTÉR. GÉOC. RAMEURS. 1. P. LARGE QUEUE. PtUomera laticauda Hardw. (PI. 8. fig. 3). Gerris laticauda Hardw. Trans, Linn. Soc. XIV. 131. (Long. 0,010 ftinelle; 0,013 mâle). D'un brun chocolat luisant, en dessus , couvert d'un duvet blanc argenlé , brillant, en dessous. Duvet des cuisses intermédiaires , dans la femelle , brun. Antennes et jambes, brunes. Mâle et femelle. Java. Du iVépaul, suivant Hardwich. Genre 337. GERRIS. GERRIS Fabr. — Latr. — L. Duf. — Schumm. — BruU. — Blanch.—Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Tign. — Hydrometra. Fabr. — Burm. — Ramb. Corps assez allongé.— 7*676 triangulaire.— yewa; gros, globu- leux, très-saillants, touchant le bord du prothorax. —Ocelles petits, placés sur la ligne postérieure des yeux, très-peu appa- rents. — Antennes plus courtes que le corps , de quatre articles cylindriques , grêles ; le premier aussi long à peu près que les deux suivants réunis , qui sont d'égale longueur entre eux ; le dernier un peu plus long et plus épais que le troisième , avec un petit article rudimentaire entre les second , troisième et qua- trième articles. — Bec court, dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures , droit , assez gros , distinctement de quatre articles; les deux premiers très-courts, annuliformes, le troi- sième le plus long de tous , cylindrique ; le quatrième fin et très-aigu. — Prolhorax grand , à peine un peu rétréci en avant, se prolongeant sur l'écusson , quil recouvre entièrement; son bord postérieur arrondi en forme d'écusson ; mésosternum très- grand , offrant un sillon longitudinal au milieu. — Elytres (quand elles existent) légèrementcoriaces dans toute leur étendue, sans membrane, étroites, atteignant ou à peu près l'extrémité de l'abdomen; avec quelques nervures longitudinales qui se bifur- quent ; ailes (quand elles existent) membraneuses , blanches , à quatre nervures longitudinales. — Abdomen dWongè, étroit; le sixième ou dernier segment profondément échancré , ses an- gles postérieurs prolongés en pointes. — Pattes d'inégale gran- deur ; les antérieures courtes , avec les cuisses un peu épaissies ; GERRIDES. 337. GERRIS. 4-lo les hanches fortes et saillantes; tous les tarses de deux articles; les crochets petits, insérés dans une échancrure du deuxième article, presque à rextrcmité, en dessous; les quatre jambes postérieures , notamment les intermédiaires , très-allongées , fines , insérées très près l'une de l'autre, et très-loin des anté- rieures, à cause de la grandeur du mésosternum, avec les tarses presque aussi longs que les jambes , de deux articles fili- formes, le premier cinq à six fois plus long que le second. Gerris est en latin le nom d'un petit poisson. Ce nom ne pouvant être attribué au genre Plœaria, ainsi qu'il a été dit en parlant de ce genre, et le nom d'Hydrometra devant appartenir au Cimex stagnorum Linn., pour lequel il a été primitivement créé par Latreille, toutes les autres espèces de Gerris de l'Ento- mologie systématique de Fabricius, de nous connues, étant d'ailleurs réparties dans d'autres genres , il ne restait plus, pour porter le nom de Gerris , que les espèces comprises par nous dans le présent genre. Les Gerris se tiennent constamment à la surface des eaux , et de préférence sur celles qui sont stagnantes ; ils y marchent en s'avançant ou glissant par saccades, et saisissant dans leur course les petits insectes dont ils se nourrissent M. Brullé (1) est le seul auteur qui, à notre connaissance , ait dit que ces Hémiptères plongeiit rapidement au fond de l'eau, quand on cherche à s'emparer d'eux. Leur corps est toujours brun ou noirâtre en dessus. Le court duvet soyeux qui en garnit le dessous, le défend contre l'action de l'eau. De Géer (2) dit qu'il n'a jamais vu de màles plus ardents que ceux des insectes de ce genre; il y a des accouplements continuels , comme s'ils n'étaient occupés que du soin de la propagation de leur espèce. Le mâle , monté sur le dos de la femelle , la tient embrassée à l'aide de ses pattes antérieures ; il fait ensuite sortir de son der- rière , dit-il , un petit corps noueux qu'il coule vers celui du ventre de la femelle , qui , paraissant quelquefois lasse de ses ca- resses parce qu'il ne lui laisse presque point de relâche , fait alors tous ses efforts pour s'en débarrasser, soit en élevant le devant de son corps , soit en se servant de ses pattes de devant (1) Hist. nat. ins, IX. (a) Mém. 111. 3i6. 416 HÉTÉR. GÉOC. RAMEURS. pour le renverser, au moyen de quoi elle parvient quelquefois à le chasser; mais le plus souvent il se laisse culbuter avec elle sans pour cela lâcher prise. Èjll ajoute qu'en écrasant ces insectes , on leur trouve la même odeur désagréable qu'à VAcanlhia leclularia (loc. cit. 318). Les Gerris sont désignés en France , quoique très-impropre- ment, sous la dénomination d'Araignées d'eau , due sans doute à leurs longues pattes , et à leur couleur noire. M. LéonDufour (1) dit que les mâles sont souvent plus petits d'un tiers que les femelles, et il ajoute (2) ce qui suit sur les dif- férences sexuelles , au sujet du G. paludum: « Indépendamment de la taille qui est sensiblement moindre dans le mâle , le der- nier des segments ventraux stigmatifères de l'abdomen , celui qui , de chaque côté , se termine en pointe , présente au milieu une petite échancrure semi-circulaire qui n'existe point dans la femelle. Entre les deux pointes en question , il y a dans le mâle trois pièces ou petits anneaux supplémentaires visibles en dessous , et deux seulement dans la femelle. La seconde de ces pièces, enchatonnée dans la première , est arrondie , un peu bombée , et fait partie de l'armure copulatrice. La dernière ou la terminale est fort petite. J'observe aussi que le tubercule roussàlre placé au centre de la région sternale du métathorax , est plus grand et comme formé par la réunion de deux saillies dans le mâle. Le G. canalium n'oftre pas dans le mâle la petite échancrure semi-circulaire dont je viens de parler. » Schummel donne des détails encore plus précis, avec des figures à l'appui , sur les pièces sexuelles , au nombre de trois , visibles en dessous , dans les mâles , et seulement de deux dans les fe- melles. M. Burraeister dit que les larves se distinguent des inseotes parfaits par le manque d'articles rudimentaires dans les an- tennes , et par l'existence d'un seul article aux tarses. Suivant M. L. Dufour (3) , les œufs des Gerris sont allongés , cylindroïdes , non tronqués à l'un de leurs bouts. Au lieu de s'ouvrir par le décollement , la chute d'un opercule régulier, comme cela a lieu pour la plupart des Géocorises que nous ve- (1) Rech. Hémipt. 69. (2) Id. 172. (3) Ici. ?.i9. GERRIDES. 337. GERRIS. 417 nôns d'examiner, ils se fendent, ou peut-être ils se déchirent longitudinalement dans leur tiers antérieur, et c'est par cette fente que sort la larve. « J'ai conserve, dit cet auteur, dans des bocaux remplis d'eau et de mousses aquatiques , des femelles pleines du G. paludum , et je me suis assuré qu'elles pondent leurs œufs à la suite les uns des autres , mais non contigus ni serrés entre eux, dans une espèce de bourre mucilagineuse fixée sur des brins de plantes immergées. J'ai assisté à la nais- sance des larves, et j'ai quelquefois trouvé engagée dans la fente de lœuf une fine membrane qui était sans doute l'enveloppe de la larve , ou qui revotait intérieurement la coque de l'œuf. » C'est vers le mois de juillet que les petits se dégagent de l'œuf en l'ouvrant vers le tiers antérieur ; ils paraissent aussi agiles que les individus plus âgés. M. Brullé (1) fait observer que bien que les insectes de ce genre vivent de rapine, rien n'indique dan-; la structure de leurs pattes des habitudes carnassières , que celles de devant sont dépour- vuesd'épinespour retenir la proie qui se compose cependant d'in- sectes assez gros. Quelques espèces terrestres, se rapportant au genre Grillon parmi les Orthoptères , ajoute-t-il, et dont cer- tains Gerris ont été surpris faisant leur nourriture , prouvent que ces Hémiptères abandonnent quelquefois leur séjour habituel pour se répandre dans le voisinage des eaux qu'ils habitent. 1. G. DES MARAIS. Gcrvls puludum Fabr. Latr. Gen. III. 133. 1.— Schumiu. Beitr. 29. 1. - Brull. Hist. nat. ins. IX. 302. 2.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 97. l.—Hydromelra paludum Fabr. S. H. 258. 3. — Burm. Lnt. II. 210. 1. (Long. 9,012-15). Brun, d'un soyeux grisâtre en dessous. Premier ar- ticle des antennes , plus long que les deu.\ suivants réunis. Mâle et fe- melle. Environs de Paris. 2. G. DES LACS. Gerris lacustris Linu. Latr. Gen. III. 134. 3.— Scliumm. Beitr. II. Ii3. 7.— Blanch. Hist. nat. ins. III 98.2. Hém. pi. 1. fig. Q.—Cimex lacustris Lhm. Faun.Suec. 970. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 283. — Cimex najus De Géer. Méui. III. 311. 39. pl.l6. GgJ.-Hydromelra lacustris. Fabr. S.B. 256.1.— (i) Hist. nat. ins. IX. 286, HÉMIPTÈRES. 418 HÉTÉR. GÉOC. RAMEURS. Burm. ^nt. II. 210. 2.— Ramb. Faun. And. II. 185.— La Punaise naïade. Geoffr. Ins. I. 463. 59. — Stoll Pimais. Û2. pi. IX. fig. 63. (Long. 0,007-8). Brun. D'un soyeux argenté en dessous. Premier article des antennes, plus court que les deux suivants réunis. Femelle. Environs de Paris. Commun pendant toute la belle saison , à la surface des eaux dormantes. De Géer (loc. cit. 313) dit qu'il paraît au printemps dès que les glaces fondent, et qu'il faut qu'il ait passé l'hiver sous l'eau ou dans la fange pour se garantir contre le froid. 3. G. DES CANAUX Gcrris canalium L. Duf. Recli. Hémipt. 69. pi. 5. fig. 59. — Cimex najus De Géer. Mém. III. 311.39. pi. 16. fig. 8 et 9. (Long. 0,010-12). Semblable au G.paludum, mais toujours aptère et s'accouplant dans cet état. Extrémité de l'abdomen offrant de chaque côté une pointe fine, longue et aiguë. Mâle. Dans toute l'Europe. M. L. Dufour dit de cette espèce ( loc. cit. 70 ) : « La dissection de cet insecte prouve, comme on le verra, qu'il est complètement aptère dans toutes les époques de sa vie. » « C'est peut-être de cette espèce , ajoute-t-il, que Geoffroy (Ins. I. 463; a entendu parler, lorsqu'à la suite du Gerris lacustris , il dit : Ce qu'il y a de plus singulier , c'est qu'il s'accouple souvent avant que d'être parfait, n'ayant encore ni ailes, ni étuis. » De Géer avait déjà refusé d'admettre le sentiment de Geoffroy à cet égard, et dit formellement qu'il soupçonnait cette espèce d'être différente de l'espèce ailée, en se fondant sur ce qu'il était invraisemblable que des insectes pussent s accoupler avant que d'être arrivés à l'état parfait. Ajoutez: Gerris rufoscutellata Latr. Gen. III. 134. 2 (La Punaise coureuse d'eau. Stoll. Punais. 64. pi. XV. fig. 108). Groupe 2. VÉLIDES. Ce groupe se distingue du précédent par des pattes à cuisses assez épaisses et insérées à peu près à égale dis- tance les unes des autres. M. Brullé (1), qui en compose son genre Vélie, dit que les insectes de ce genre n'ont pas, comme nos Gerrides, la faculté de plonger. « Leurs tarses, ajoute-t-il, sont revêtus d'un duvet très-serré, ce qui (i) Hist. nat. ins. IX. 291. VALIDES. 338. VÉLIB. 4-19 leur permet de rester au-dessus de l'eau , car leurs pattes ne sont nullement organisées pour nager. » Genre 338. VÉLIE. VELTA Latr. — Guér, — L. Duf. — Burm. — Schumm. — Brull. — Ramb. — Blanch. — Hydrometra. Fabr.— Wolff. — Gerris. Coqueb. Tête petite , triangulaire , enchâssée jusqu'aux yeux dans le prothorax. — Feux gros , globuleux , saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes de quatre articles; le premier le plus long de tous ; les suivants d'égale longueur entre eux , avec un petit article rudimentaire entre le second et le troisième. — Bec court , droit , assez gros , de deux articles apparents seule- ment ; le premier très-long. — Prothorax gros, bombé , élargi en arrière. — Ehjlres de nature homogène , sans distinction de partie coriace et de membrane. — Abdomen allongé , convexe en dessous , creusé en dessus , ses bords minces et relevés. — Pattes de moyenne longueur, insérées à égale distance entre elles, les antérieures un peu plus courtes que les autres; les intermédiaires un peu plus longues que les postérieures; les deux cuisses postérieures un peu épaissies, notamment dans les mâles , avec deux fortes épines et de petites dents en dessous dans ce dernier sexe, mutiques dans les femelles; tarses de trois articles , le premier très-court , le second le plus long (1); cro- chets placés dans une échancrure avant son extrémité. Nous ignorons l'étymologie de Felia. Les insectes de ce genre courent avec vitesse sur les eaux tranquilles et ombragées, disent les auteurs, sans paraître ramer, ni glisser par saccades, et se nourrissent de petits insectes. 1. V. DES RuissEAPx. Velia rivulorum Fabr, Latr. Gen. 132. 1.— Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 57. 3— Burm. Enl. II. 212. 2. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 9C. — Ramb, Faun. And. II. 84. 1. — Hydrometra rivulcrum Fabr. S. R. 259. 8.— Wolff. le. cim. 201. 195. tab. XX. fig. 195. (Long. 0,008). Noire, avec deux taches d'un velu argenté (quelquefois (l) Suivant M, L. Dufour ( Rech. Hénilpt. 74). M. Burmeister dit que, dans les tarses antérieurs , les deux premiers articles sont Irès- petils. 420 HÉTÉR. GI^.OC. RAMEURS. effacées) près du bord antérieur du prothorax. Quatre taches blanches sur chaque élytre, dont deux allongées, placées l'une derrière l'autre, près de l'écusson; les deux autres consistant en deux points ronds placés, l'un au delà du milieu , et le quatrième près de l'extrémité. Élytres du mâle atteignant l'extrémité de l'abdomen ; celles de la femelle plus courtes. Abdomen d'un rouge jaune , avec cinq taches de chaque côté , et les stigmates , noirs. Antennes et pattes noires. Prothorax recouvrant entièrement l'écusson. Mâle et femelle. Midi de la France; Saint-Sever; sur les eaux des ruisseaux et des fontaines, dans les lieux ombragés. 2. V. VAGABONDE. Feltu curreus Fabr. Latr. Gen. III. 133. 2. — L. Duf. Rech. Hémipt. 73. pi. V. fig. 65. — Schumra. Beitr.U. 19.— Burm. Ent. II. 212. 1.— BruU. Hist nat.ins. IX. 294. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 96. 2. — Hydrometra currens Fabr. S. R. 259. 12 (la femelle). — Hydrometra aptera. id. 11 (le mâle). — Gerris currens. Coqueb. III. ic.83. tab. XIX. fig. 11. (Long. 0,006). Aptère à toutes les époques de la vie, au moins ordi- nairement (1). Brune ; deux taches soyeuses blanches, sur le bord anté- rieur du prothorax. Bords de l'abdomen d'un fauve rougeâtre, tachetés de brun ; ventre fauve, avec une bande latérale quelquefois interrompue, brune. Prothorax ne recouvrant pas l'écusson ou le gonflement basilaire de l'abdomen, qui en tient lieu. Mâle et femelle. Midi de la France ; Saint-Sever. M. L. Dufour (2) dit que cette Vélie vit en société nombreuse; les larves sont noirâtres et vivent en commun avec les individus adultes. Leur abdomen se termine en pointe, et ses bords à peine palifiés ne dé- passent pas le niveau de la région dorsale. On observe une petite tache rousse sur le milieu du premier segment de l'abdomen. Le dessous de celui-ci est d'un gris pâle, avec une rangée de taches noires sur les flancs. M. de Salnt-Fargeau, et l'un de nous , avons rapporté à cette espèce V Hydrometra aptera Fabr., parce que cet auteur ne donnait de cuisses dentées qu'à cette dernière , et que tous les autres caractères se rap- portaient aux deux espèces. M. L. Dufour n'a pas trouvé ces motifs suflisants pour autoriser la réunion de ces deux espèces en une seule; ce- pendant nous croyons devoir persister dans l'opinion déjà émise. M. Schummel , qui a étudié les espèces de cette famille avec le plus grand soin, qui est entré dans les plus longs détails à leur sujet, donne la P". currens comme acquérant des élytres; et dans ce cas, dit-il, elle est très- semblable à la r. rivulorum , sauf de légères différences qu'il signale (i) Voyez les observations ci -après. (2) Rech, Hémipt. 74- VÉLIDES. 339. MICROVÉLIE. 42 1 et parmi lesquelles nous remarquons seulement la forme de la tache blanciie placée au delà du milieu de chaque élytre, cette tache , ronde dans la V, rivulorum , et pointue en arrière dans la currens. L'auteur ajoute que ces f^. currentes ailées sont très-rares ; dans le nombre d'une cinquan- taine d'individus qu'il avait sous les yeux , il n'a vu qu'un mâle dont il donne la figure (1) et une femelle, à l'état parfait. M. Westwood (2) dit de son côté que la /^. currens vit en société avec la f^. rivulorum , et qu'on les a trouvées accouplées ensemble. Il est possible que l'observateur du fait se soit trompé et ait pris une V. currens ailée pour une V. rivulorum^ la ressemblance étant si grande entre elles; mais n'est-il pas possible aussi que les différences si- gnalées par M. Schunimel entre ces deux espèces ailées , ne soient que des modifications propres à constituer des variétés, et qu'ainsi la J^. cur- rens et la V. rivulorum ne fassent en réalité qu'une seule espèce , variable par le développement ou le non-développement du système alaire, comme cela existe dans le Pyrrhocoris apterus ? Genre 339. MICRO VELIE. MICROFELIA Westw. Antennes ayant leur dernier article le plus long de tous ; les trois autres à peu près d'égale longueur entre eux; les dgux premiers un peu épaissis.— ProZ/torrta; pentagonal , triangulaire postérieurement , ses angles arrondis. — Élylres entièrement membraneuses, avec trois nervures saillantes qui forment, dans le milieu de l'élytre, deux cellules hexagonales, et, très-près de l'extrémité, un cercle non entièrement formé. — Abdomen ova- laire , arrondi au bout. — Pattes à peu près d'égale longueur , mutiques ; cuisses non ou à peine épaissies ; tarses antérieurs à peine distinctement biarliculés (3). Les autres caractères sont ceux des Vélies. Du grec [j.ty.pà; , petit , et de Felia , nom du genre précédent. Nous ne connaissons ce genre que par les auteurs , mais quoi- que nous ne donnions, en général, que les genres qui ont passé en nature sous nos yeux , nous avons cru devoir admettre celui- (1) Loc. cit. tab. "2.- fig. 1. (2) Ann. Soc. ent. Fr. III. 65a. (3") M. Burmeister dit qu'ils ont trois articles, dout les deux pre- miers petits ; mais c'est probablement une erreur , MM. L. Dufour et Westwood étant tombés d'accord sur ce point qu'il n'y avait que deux articles, dont le premier à peine apparent. 422 HÉTÉR. HYDROCORISES. ci, à cause du petit nombre de genres dont cette famille est com- posée. 1. M. GENTILLE. MicTovelia pulchella Westw. Ann. Soc. ent. Fr. III. 6/i7. pi. 6. fig. 5 a. b, M. Westwood la décrit à peu près ainsi :( Long. 1 ligne 1/4 \ D'un brun cendré. Protliorax roussâtre antérieurement ; la base des cuisses et le premier article des antennes, fauves ; deux taches sur chaque élylre (la basilaire allongée, l'apicale ovalaire) , blanches, trois autres taches sur chaque élytre , plus obscures, une basilaire interne , et deux intermé- diaires, dont l'Interne beaucoup plus grande. Élytres enfumées. Ile Saint-Vincent Amérique). C'est sans doute par erreur que M. Burmeister {Ent. II. 213) rapporte cette espèce comme synonyme de la f^elia pygmœa L. Duf. (1), en les réunissant toutes deux sous le nom û' Hydroessareticulata, la F. pygmœa L Duf. ayant le midi de la France pour patrie, et la 31. pulchella, l'île Saint- Vincent. Nous sommes disposés à croire que VH. reticulata de M. Burmeister, qui la dit des environs de Berlin, est bien la F", pygmœa L. Duf., en nous é-tonnant cependant qu'il ait jugé à propos de la débap- tiser pour la nommer reticulata ; mais loin de voir la possibilité de ne faire qu'une seule espèce de cette f^. pygmœa et de la M. pulchella Westw., il nous paraît, d'après les flgures, y avoir tant de différences entre elles, que nous en ferions plutôt deux genres, en laissant le nom & Hydroessa à celui qui contiendrait la pygmœa., et dont les caractères différentiels nous semblent reposer dans !<> l'absence des deux cellules intermédiaires des élytres ; 2" la forme du prothorax qui est arrondi en arrière et à angles postérieurs aigus ; et 3° la forme de la tête qui est moins allongée et moins pointue antérieurement que dans le genre Micro- velia. DEUXIEME SECTION. HYDROCORISES. HYDROCORISjE Latr, Hjdrocores Burrh. Nous nous sommes expliqués dans nos généralités sur les Géocorises , au sujet de la convenance de cette coupe (I) Ann. Soc. ent. Fr. II. u5. pi. 6. fig. i. BIGEMMES. GALGULIDES. Ap^S naturelle des Hctéroplères en deux sections. Celle des Hydrocoriscs se distingue de la première par les antennes, qui sont entièrcmenl cachées. Tous les insectes qui la composent sont aquatiques. On verra à la description de chaque genre les détails parliculiers qui les concernent. Nous avons divisé celte section en trois familles , en suivant à cet égard la voie d'abord tracée par Latreille (1) dans la distribution de ses trois principaux genres, Galgule, Naucore et Notonecte , puis mieux déterminée encore par M. deLaportedeCastelnau, et sanctionnée enfin par M. Bur- raeisler. Nous commençons par séparer ceux qui ont des ocelles, composant noire famille desBigemmes, de ceux qui n'en présentent pas et qu'on peut nommer Abgemmes {Ahgemmi). Les Abgemmes se divisent ensuite en deux autres fa- milles , savoir : 1° celle des Pédiraptes, dont les pattes an- térieures sont essentiellement ravisseuses , et 2° celle des Pédirèmes, dont les pattes antérieures n'ont pas la même organisation et dont les postérieures sont spécialement faites en forme de rames. PREMIÈRE FAMILLE. * BIGEMMES. BIGEMMI*. Galgulites Lap. — Galgulini Burm. Nous avons nommé Bigemmes les insectes de cette fa- mille, a cause des deux ocelles qu'ils présentent (fets, deux fois , gemma , pierre précieuse , œil) . Cette famille se réduit à un seul groupe. Groupe unique. GAIiGUIiIDES. Ce groupe ne contient que deux genres. (i) Bègn. anim. 1829. II. 2o5. 424 HÉTÉR. HYDROCORISES. BIGEMMES. GE^RE 340. GALGULE. GALGULUS Latr. — Le P. et Serv. — Lap. — Burm. — Blanch. Corps arrondi , ramassé et aplali, couvert en dessus de petits tubercules en forme de poau de chagrin. — Têle très-large à sa base , courte , inclinée et triangulaire en avant, à bords tran- chants. — Yeux gros , très-saillants et élevés. — Ocelles assez petits , très-saillants , placés sur le front en avant , entre les yeux, et assez rapprochés l'un de l'autre.— ^u/eHnes cachées sous les yeux , de quatre articles noduleux ; le premier gros, le second plus court que lui , le troisième très-potit, le quatrième à peu près de la longueur et de la grosseur du premier, en ovale arrondi. — Bec très-épais à sa base , court, aigu au bout , en forme de poinçon , de trois articles. — Prolhorax en ovale ir- régulier , transversal , à bords aplatis et plus larges que la base des élytres , échancré à son bord postérieur. — Ecusson assez grand, large à sa base, triangulaire. — Élylres amples, re- couvrant tout l'abdomen , mais pas plus longues que lui ; membrane très-courte , en forme de bordure étroite à l'extré- mité de la partie coriace , mais très-distincte d'elle ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen circulaire , aplati (t). — Pattes assez grandes; hanches antérieures fortes et presque aussi longues que les cuisses , celles-ci très-renflées , avec une rainure, et, de chaque côté , un rang de pointes fines en des- sous, les jambes courtes, droites, avec une rainure et un double rang d'épines correspondantes à celles des cuisses ; tarses antérieurs paraissant d'un seul article , long , muni à son extré- mité de deux forts crochets et très-longs; pattes intermédiaires plus courtes que les antérieures , les cuisses à peine épaissies, plus ou moins épineuses en dessous , avec un fort trochanter à leur base, les jambes hérissées d'épines, les tarses épineux , composés de deux articles , le premier très-court, le second long , muni de deux forts crochets à .i-on extrémité ; pattes pos- térieures semblables aux intermédiaires, mais beaucoup plus (l) « Les deux sexes, dit M. Brullé ( Hist. nat. ins. IX. 2;;;3) , se dis- tinguent par la forme du dernier segment abdominal Examiné en des- sous , ce segment olï're, dans les femelles, un renflement ou tubercule très-saillant, qui n'existe pas dans le mâle; celui-ci est, en outre, un peu moindre que la femelle » GALGULIDES. 34-1. MONONTX. 425 longues que les autres, les tarses épineux, de deux articles très- longs , le premier plus long que le second. Galfiulus est le nom latin donné par Pline à un oiseau , le Loriot. Les Galgules ne se tiennent pas dans l'eau, mais sur le bord des étangs, des lacs et des ruisseaux, dans la vase et à la racine des plantes aquatiques, où ils vivent de proie. « Ils n'ont pas , dit 1\I. Brullè (1) , la faculté de nager; leurs jambes dépourvues de poils, mais hérissées d'épines, en font plutôt des insectes terrestres.... et leur enveloppe porte la marque distinclive de leurs habitudes, car elle est couverte , surtout à létat de larve , de petites parcelles de sable. Leurs mœurs sont carnassières , comme l'indique la structure de leurs pattes antérieures. » 1. G. occLÉ. Galgtdus oculatus Fabr. Latr. Hist. nat. ins. XII. 286. pi. 95. fig. 9.— Gen. III. Uli. 1. — Le P. et Serv. Eue. X. 271. 1.— Lap. Hémipt. pi. 52. fig. S.^Bmm. Ent. II. 202.1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 93. — lyaucoris oculata Fabr. S. M. 111. 5. (Long. 0,010). D'un brun noir ferrugineux. Côtés de l'abdomen fai- blement tachetés de jaunâtre ; côtés postérieurs du présternum , han- ches , base des cuisses , trochanters , un ou deux anneaux aux cuisses, jaunâtres. Femelle. Caroline. Genre 341. MONONYX. MONONFX Lap. (2). — Burm. — Blanch. — JVaucoris Fabr. — Galgulus. Le P. et Serv. Corps rugueux et chagriné en dessus. — Feux gros , assez peu saillants. — Antennes ayant , suivant M. Burmeister , le premier article petit , le second grand , très-épaissi , le troisième petit, pyriforme , le quatrième trois fois plus long que lui, épais, en massue un peu courbe. — Prothorax en ellipse, transversal , avec un sillon transverse près du bord postérieur; celui-ci à peine échancré. — Élytres ayant à leur extrémité (i) Hist. n.it. ins. IX. 274. (2) Hémipt. 16. 426 H^TÉR. HYDROCORISES. PÉDIRAPTES. une membrane non ou à peine distincte de la partie coriace au point de séparation. — abdomen débordant plus ou moins les élytres de chaque côté; pièces vulvaires des femelles, étroites, comme élevées sur un pédoncule ; plaque anale des mâles , ar- rondie , courte. — Hanches anlérieures nulles ou non distinctes; cuisses de devant très-larges et comprimées , avec un fort tro- chanter antérieurement; jambes antérieures grêles, un peu arquées en dedans; tarses consistant en un fort crochet simple (pi. 8. fig. 4a) ; pattes intermédiaires à peu près aussi longues que les antérieures, plus courtes que les postérieures. Les autres caractères sont ceux des Galgules. Du grec [i.dvoç , seul , et ôvu? , ongle. 1. M. RAvissEOR. Mononyx raptorius Fabr. (PI. 8. fig. 4). Burm. /:n<. II. 201. 1. — Blancli. Hist, nat. ins. III. 93. — iVaMCom raptoria Fabr. S. R. 111. 6.— Le P. et Serv. Enc. X. 271, 2. (Long. 0,008 9). Brunâtre, tacheté de jaunâtre. Un point noir sur le disque de chaque élytre. Côtés de l'abdomen tachetés, et cuisses annelées, de jaunâtre. Mâle et femelle. Brésil. DEUXIÈME FAMILLE. * PÉDIR/VPTES. PEDIRAPTr. Bélostomites Lap. — Nepini Burm. Le caractère le plus constant qui distingue cette famille delà suivante, est dans la forme de la tête, aplatie horizon- talement ou dirigée verticalement, et, dans ce dernier cas, triangulaire. Les pattes antérieures sont ordinairement faites pour ravir une proie, et les quatre postérieures pour marcher ; les jambes non comprimées comme dans la fa- mille suivante. Nous la divisons en deux groupes, d'après les principes qui en ont été posés par M. Burmeister. Groupe 1. STAUCORIDES. Ce groupe se distingue du suivant par des antennes de quatre articles^et un corps large, ovalaire. NAUCORTDES. Zk^. BÉLOSTOME. h^*ï Genre 342. BÉLOSTOME. BELOSTOMA Latr. — Le P. et Serv. — Blanch.— A^eprt Linn.— Fabr — De Géer.— Oliv. — Belostomum Burm. Corps ovalaireet allongé. — Tête proportionnellement petite, courte, triangulaire et inclinée presque verticalement; front étroit, sa partie antérieure se prolongeant notablement en pointe mousse au delà des yeux. — Yeux très-gros , bombés, tres- saillants, d'une forme triangulaire en dessus. — Ocelles nuls. — Jnlemu's cachées sous les yeux , de quatre articles , les second et quatrième , suivant M. Burmeister, ayant un appendice en forme de crochet; les quatre articles filiformes, suivant La- trcille (1); les trois derniers, suivant M. de Laporte de Cas- telnau (2) , subpectinés. — Bec de trois articles ; le premier an- nuliforrae, rétréci à sa base; le second fort, conique, plus grand que le troisième, paraissant, en dessus, composé de quatre pièces , dont les deux terminales semblent former un court ar- ticle supplémentaire ; le troisième diminuant successivement de grosseur, laissant ordinairement passer le suçoir comme une soie forte. — Prolhorax en trapèze régulier , légèrement rebordé antérieurement et de chaque côté , avec un sillon transverse près du bord postérieur, celui-ci coupé droit; les an- gles postérieurs mousses , non saillants; une faible carène lon- gitudinale au milieu , sur son disque. — Écusson grand , en triangle équilatéral, avec une faible carène longitudinale au mi- lieu et une ligne élevée transverse très-notable , un peu au delà du milieu, — Élytres de la grandeur de l'abdomen , finissant en pointe ; partie coriace beaucoup plus grande que la membrane ; celle-ci chargée de nombreuses nervures longitudinales régu- lières , terminée par une bordure assez étroite , offrant des plis longitudinnux , encore plus nombreux que les nervures ; ailes amples , presque aussi grandes que les élytres , offrant trois ner- vures longitudinales fortes, dont les deux externes se réunissent vers l'extrémité , avec une multitude de légères nervures trans- verses entre elles et autour d'elles ; le bord interne , derrière la troisième nervure longitudinale, offrant une multitude de cellules (1) Gen. III. 144. (2) Hémipt. 17, k^S HÉTÉR. HYDROCORîSES. PÉDIRAPTES. polygonales. — Abdomen allongé , pas plus large que le pro- Ihorax , finissant en pointe , à bords très-aplatis , ne débordant pas de chaque côté les élytres; plaques terminales au nombre de trois dans les mâles , seul sexe que nous croyions avoir sous les yeux ; l'intermédiaire étroite , allongée , n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen , arrondie au bout, avec deux petites dents , et entière , présentant seulement un sillon longitudinal au milieu; les plaques latérales grandes, se touchant au milieu, au delà de la plaque intermédiaire, finissant en pointe mousse et frangées au bout , ofirant en outre deux filets , qui dépassent ordinairement de beaucoup l'abdomen, canaliculés en dessus et en dessous , fortement frangés de chaque côté, prenant naissance au-dessus des plaques latérales terminales. —Pa^f es très-fortes ;— les antérieures insérées immédiatement au-dessous des yeux , avec les hanches fortes, assez longues; les cuisses notablement élargies et déprimées , leur côté latéral antérieur chargé d'une espèce de brosse veloutée à poils courts; les jambes arquées, can- nelées, ayant au côté interne une profonde rainure couverte de poils fins et courts, et dont les bords élevés et tranchants s'insèrent dans une rainure de la cuisse à ce destinée ; les tarses de deux articles, le premier beaucoup plus court que le second , annuliforme , avec un crochet fort, très-aigu et aussi long que les deux articles du tarse réunis ;— pattes poêler ieures plus longues que les inter- médiaires ; les quatre dernières cuisses non renflées , ayant leur côté postérieur frangé, velouté, avec une rainure pour recevoir la jambe ; les jambes aplaties , les postérieures surtout ; tarses intermédiaires frangés , ayant leur premier article assez long , mais moins que le second ; tarses postérieurs très-aplatis, forte- ment frangés, les deux articles à peu près d'égale longueur; deux forts et longs crochets aux quatre tarses postérieurs. Du grec &i\oc, , dard , et az6\ii , bouche. Nous ne comprenons pas pourquoi M. Burmeister a changé le nom de Belostorna en celui de Belostomum. La terminaison ma est aussi neutre en latin que la terminaison mum. 11 paraît étonnant que l'on ne connaisse dans les collections qu'un des sexes de ce genre , dont les individus sont cependant assez communs. Peut-être confondons -nous les deux en un seul. En ce cas, le sexe femelle appartiendrait-il aux individus dont les filets terminaux de l'abdomen sont grands et le dépassent no- NAUCORIDES. 34-2. BÉX-OSTOME. 429 tablcment , tandis que les mâles seraient ceux où les filets sont courts , et ne dépassent pas lextrémité du ventre? Au reste, l'usage de ces filets abdominaux est inconnu. M. Spinola (1) dit positivement qu'ils ne servent point à la respiration et suppose même qu'ils sont exclusivement propres à la femelle, qui s'en sert, dit-il, comme d'auxiliaires du tact, destinés ou à l'empêcher de se méprendre à l'approche du mâle ou à reconnaître les lieux adap- tés à la ponte des œufs? Toutefois, il faut observer, comme le fait remarquer M. Burmeister, que les segments ventraux des Bélostoraes ne présentent point de stigmates apparents : il en faut conclure que les organes respiratoires doivent se trouver autre part. M. Burmeister dit que la larve manque des filets abdominaux , et que son ventre est couvert de duvet. Si l'on en croit mademoiselle Mérian , les insectes de ce genre attaquent des reptiles de l'ordre des Batraciens pour en faire leur proie ; elle en a représenté une nymphe tenant dans ses pinces une petite grenouille qu'elle paraît vouloir sucer. 1. B. INDIEN. Belostoma indicum Le P. et Serv. Belostoma indica Le P. et Serv. Enc. X. 272. 1. — Le grand Scorpion aquatique. Stoll. Punais. 34. PI. VII. flg. IV. (Long 0,080-90). D'un jaune verdàtre assez pâle. Protliorax ayant son disque antérieur, au delà du sillon transverse, brunâtre, avec deux bandes principales longitudinales jaunâtres. Écusson brunâtre, avec une bande de chaque côté, et son extrémité , au delà de la ligne élevée, jaunâtres. Pattes jaunâtres. Cuisses antérieures offrant deux bandes longitudinales, en dessous, et une en dessus, brunes; les quatre cuisses et jambes posté- rieures offrant chacune trois taches ou bandes irrégulières transverses , noires. Mâle ? Indes orientales ; Java ; Caire. 2. B. GRAND. Belostoma grande Linn. Blanch. Hist. nat. ins. III. 91. 1. Hém. pi. 1. fig. li.—IVepa grandis Linn. Mus. Ulr. 164. 1. — Fabr. .S". B. 105. 1. — Oliv. Enc. VlII. 189. 1. — lYepa grandis De Géer. Mém. III. 379. 4. — Belostoma grandis. Le P. et Serv. Enc. X. 272. 2. pi. 121 (Nèpe). fig. I. — Belostomum grande. Burm. Ent. II. 195. 1. (Long. 0,060-70). Brun, tacheté de jaunâtre. Écusson brun, ayant une (I) Hémipt. 46. 430 HÉTËR. HYDROCORISES. PÉDIRAPTES. bandelette longitudinale de chaque côté, jaunâtre. Dessous du corps jaunâtre, tacheté de brun ; les quatre cuisses postérieures jaunâtres, avec trois grandes taches ou bandes transverses irrégulières, noires ; jambes brunes, avec deux bandes transverses principales, irrégulières, jaunes ; pattes antérieures brunes, irrégulièrement tachées ou annelées de jau- nâtre. Mâle? Cayenne. Cette espèce diffère du B- indicum par la taille , un faciès particulier et la patrie ; mais les différences de coloration semblant disparaître quel- quefois dans une fusion de nuances, beaucoup d'entomologistes pourraient ne considérer ces deux espèces que comme des variétés locales. Genre 343. * ZAITHE. ZAITHA \ Belostoma. Le P. et Serv. Corps en ovale assez pointu. — Bec assez grand , grêle; ses deux premiers articles longs, cylindriques, le troisième petit, aigu. — Abdomen plus large dans son milieu que le prolhorax. — Hanches assez grêles , fort longues ; tarses antérieurs de deux articles , le premier aussi long que le second , les crochets plus courts que le deuxième article. Les autres caractères sont ceux des Bélostomes , sauf les ailes dont nous n'avons pu bien recon- naître le mode d'innervation. De l'hébreu fT'î , za'ilh , olive. 1. * Z. DE STOLL. Zaitha Stollii*, Le Paysan américain. StoU. Punais. 11. pi. L fig. I. (Long. 0,038). D'un brun uniforme. Mâle ? Cayenne. .2. Z. DE Bosc. Zaitha Boscii Le f.elSety. Belostoma Boscii Le P. et Serv. Enc. X. 273 3. (Long. 0,030). D'un jaune brunâtre en dessus, plus clair en dessous. Pattes annelées de brun. Mâle? Rapportée de la Caroline par Bosc. Genre 344. * APPASE. APPASUS*. Corps en ovale plus ou moins pointu. — Tête en triangle obtus , son bord antérieur s'avançant un peu en pointe au delà NAUCORIDES. 34.5. KTAUCÔRE. 431 des yeux. — Feux légèrement saillants hors des bords latéraux , en triangle obtus , irréguliers , non enchâssés dans les angles an- térieurs du prothorax. — Bec ayant son premier article très- court, annuliforme; le deuxième long, conique; le troisième court, plus découvert en dessous qu'en dessus, laissant passer l'extrémité du suçoir en forme de soie forte. — Prothorax tra- pézoïdal, non rebordé; les angles antérieurs non échancrés pour recevoir les yeux , mais tronqués derrière eux ; ses bords la- téraux légèrement sinués. — Éiylres à membrane très-dis- tincte de la partie coriace, formée de nombreuses cellules étroites, pentagonales, à nervures fortes; ailes développées, avec une seule cellule , placée près du bord externe. — Plaque anale des mâles, triangulaire, allongée, point ou à peine bombée. — Cuisses antérieures peu épaissies ; tarses antérieurs de deux articles , avec deux très-petits crochets à l'extrémité ; les quatre jambes postérieures et les quatre derniers tarses, peu aplatis. Les autres caractères sont ceux des Bélostomes et des Naucores. Du sanscrit WJ^ , ap, eau, et qg, pasu, bête. 1. * A. NAGEOR. ^pjiasus natator *. (Long. 0,015). D'un jaune verdâtre. Une ligne longitudinale sur la tête , six lignes analogues plus ou moins distinctes sur le protiiorax et se prolongeant plus ou moins régulièrement sur l'écusson, brunes; quel- ques lignes brunâtres, irrégulières, sur les élytres ; leur membrane arron- die au bout, coupée presque droit à sa base, ayant au moins le quart de la longueur de la partie coriace. Pattes jaunâtres, tachetées de brun. Mâle. Sénégal. Genre 345. NAUCORE. NAUCORIS GeofFr. — Fabr. — Oliv. — Tign. — Latr. — L. Duf, — Burm, — Spin. — Brull. — Blanch. — JSepa Linn. — De Géer. Corps plat , ovalaire , lisse , luisant et généralement glabre. — Télé large , achevant le demi-cercle commencé par les bords du prothorax; front incliné obliquement en dedans au côté in- férieur, transversal, court; labre large, presque semi-lunaire, couvrant le premier article du bec. — Yeux grands , s'avançant jusque près du bord postérieur de la tête, arrondis en arrière, pointus en avant, presqu'en forme décroissant, non ou presque 4Bâ HETÉR. HYDROCORISES. PÉDIRAPTES. pas saillants en dessus ni latéralement. — Ocelles nuls. — Jn~ tennes courtes, cachées sous les yeux, de quatre articles, nodu- leux ; le premier et le quatrième courts , le troisième le plus long et le plus gros. — Bec très-court, de trois articles, le premier couvert par le labre , le second gros , conique , le troisième diminuant successivement de grosseur, pointu, lais- sant passer l'extrémité du suçoir , comme une soie forte. — Prothorax transversal , légèrement arqué aux bords latéraux , un peu échancré derrière les yeux pour recevoir la tète ; son bord postérieur coupé droit. — Écusson assez grand, en triangle presque équilatéral. — Élytres aussi grandes que l'abdomen , finement pointillées ; membrane ne se distinguant qu'à peine de la partie coriace par une teinte différente et par une consistance plus mince, sans nervures sensibles; ailes (quand elles existent) encore plus amples que les élytres et se repliant longitudinale- ment en deux parties, celle du côté interne, plus courte, sous la partie du côté externe, qui est presque aussi longue que l'élytre, avec deux cellules près du bord externe. — Abdomen ovalaire , plus large que le prothorax; plaque anale des mâles, notable- ment bombée, aplatie. — Faites antérieures ravisseuses, avec les hanches fortes et grandes , les cuisses énormément grossies , un peu plus grandes que les hanches, presque tranchantes au bord antérieur , les jambes courtes, arquées, cylindriques, les tarses d'un seul article en forme de crochet fort ; pattes intermédiaires un peu plus longues que les antérieures , les postérieures plus que les intermédiaires ; les quatre postérieures ayant les cuisses déprimées , avec les jambes épineuses et frangées , ainsi que les tarses, ceux-ci de deux articles (1) , terminés par deux crochets longs, aigus. Du grec vaû^ , navire , et xopt<;, punaise. De Géer dit (2) que la N. cimicoides nage avec beaucoup de vitesse et sort souvent de l'eau pendant la nuit pour voler dans la campagne ; qu'elle est très-vorace , se nourrissant de toute sorte de petits animaux aquatiques qu'elle attrappe à la nage ; qu'elle attaque avec beaucoup de courage tous les insectes qu'elle ren- (i) M. Burmeister dit qu'il y en a un troisième très-petit, que croyons voir en eÉfet à la base. (2) Mém. III. 378. NAUCORIDES. 34-5. XffAUCORB. 433 contre, et qu'elle est même de ceux qui font le plus de carnage dans les eaux , soit à l'état de nymphe , soit à l'état parfait. Geoffroy dit (1) : « On voit courir dans l'eau la larve et la nymphe. C'est aussi dans l'eau que la Naucore devient insecte parfait. » M. Léon Dufour ajoute les observations suivantes : Le canal digestif de la N. maculata a une longueur triple de celle de tout le corps de l'insecte (2). L'armure copulalrice du mâle de la N. cimicoides se compose 1° de deux pièces latérales falciformes , obtuses , velues , coria- cécs , mobiles sur leur base ; 2' d'une plaque intermédiaire en forme de lozange , coriacée , velue , paraissant commune au dernier segment dorsal de l'abdomen et à l'armure copulatrice ; 3" enfin d'une espèce de dard corné , mobile, dont la pointe di- rigée en arrière est en lancette acérée , et qui parait être l'étui spécial de la verge (3). Les œufs de cette Naucore sont oblongs , cylindroïdes , un peu courbés , blanchâtres , très-lisses , obliquement tronqués à leur bout antérieur. Cette troncature est circonscrite par un filet sursaillant , ce qui lui donne une certaine ressemblance avec l'ouverture de ces petites coquilles terrestres appelées Fupa (4). Les œufs de la N. maculata sont ovales-obtus , nullement tronqués, et la texture de leur coque examinée à une forte len- tille du microscope, parait réticulée, avec des mailles arrondies, traversées de raies ou lignes parallèles , tandis que la coque des œufs de la iV. cimicoides , soumise aux mêmes verres ampli- fiants, n'offre aucune espèce de réticulation. « J'ai conservé longtemps, dit cet auteur, des Naucores aptères {JV. maculala) dans des vases pleins d'eau, et je me suis assuré qu'elles pondent leurs œufs vers la fin d'avril , en les collant contre des brins de plantes aquatiques (5) ». 1. N. ciMicoïDE. lYaucoris cimicoides Liiin. Fabr. S. R. 110. 1.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 254. pi. G. fig. I.— Latr. (1) Ins. 1. 4,4. (2) Rech. Hémipt. 38. (3) Id. 179. (4) Id. 220. (5) Id. 221. HÉMIPTÈRES. iâi HÉTÉR. HYDROGORISES. PÉDIRAPTES. Dict. hist.nat. ins, XII. 285.pl. 97. fig. 3. et Gen. III. Iû6. 1. — Oliv. Eue. VIII. 143. 1. pi. 37Z|. fig. 24. — BruU. Hist. nat. ins. IX. 271. — Spin. Hémipt. 53, 1. — L. Duf. Rech. Hémipt. 79. 2.— Burm. Ent. II. 193. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 92. 1. — IVepa cimicoides Linn. Faun. Suec. 907. — JVepa naucoris De Géer. Mém. III. 375. 3. pi. 19. fig. 8. 9. —La Punaise uaucore. Stoll. Punais. 53, pi. XII. fig. VIII, (Long. 0,016), D'un jaune verdâtre. Tête et protliorax ponctués de brun. Partie membraneuse des élytres, presque aussi grande que la partie coriace ; ailes blanches, transparentes. Pattes et antennes , de la couleur du corps. Mâle et femelle. Très-conmiune aux environs de Paris , dans les marais, parmi les her- bages aquatiques. 2. N. DE POEY. Naucoris Poeyi Guér. (PI. 8. fig, 5). le. regn. anim. Ins, pl. 57. fig, 5. (Long. 0,013-14). D'un jaune verdâtre, avec des taches brunes très-îr- régulières sur la tête, le prothorax, l'écusson et la partie coriace des élytres, Mexique, Elle se distingue de la N. maculata, notamment par les taches brunes de l'écusson et de la partie coriace des élytres, indépendamment de la taille et de la patrie. 3. N. MACULÉE. Waucoris maculata Fabr, S. IL 110. 2.— Oliv. Enc. VIIL 143. 2.-Spin. Hémipt. 54. 2.— Brul/. Hist. nat ins. IX. 272. 2. — Blanch. Hist. nat. ins. IIL 02. 2. Hém. pl. 1. fig. 5.— Naucoris apteraL. Duf. Rech. Hémipt. 77, 1.— Nau- coris maculatus Burm. Ent. II. 194. 2, (Long. 0,010). D'un jaune verdâtre. Deux ou trois taches longitudi- nales sur la tète , quatre à cinq analogues irrégulières sur le prothorax, et élytres, brunes. Partie membraneuse de celles-ci, beaucoup plus courte que la partie coriace. Point d'ailes. Mâle et femelle. Commune en France, dans les marécages. Geoffroy (Ins. I. 474. pl. te en une agglomération peu serrée d'une cinquantaine de sachets blaûchàtres ou grisâtres. 1. C. DU FRÊNE. Cicada fraxini Fabr. Germ. Rev. Silb. 64. 23.— Burni. Ent. II. 182. 5.—'Tettigonia fraxini Fabr. S. R. UO. Sl.-^Teiligonia orni Fabr. Jint syst.lW. 23. -23 (en rejetant les synonymes de Linné , de Scopoli et de Schaffer, qui appar- tiennent à l'espèce suivante). -- Cicada plebeia Oliv. Enc. V. 15li, 33. pi. 112. fig. 9 (en rejetant la synonymie de Linné qui appartient à une espèce africaine, et ne se trouve pas, selon M.Germar, eu Italie, malgré l'assertion de Linné et de FabriciusJ. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 142.— (1) Beoh. Hémipt. g-2. (Q) Recii. Hémipt 186. (3) M. Doyère , dans 1 ouvrage précédemment cité ( Ann. se. nat. V 8. VII. '200.), ajoute d'autres observations analomiques avec figure» car U> organes de la génération chez U Cigale femelle. 480 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. L. Duf. Rech. Hémipt. 93.2 ( nec Linné, nec Fabricius).— Blanch. Hist. nat. ins. III, 166. 11. Héni. pi. 10. fig. 2. —Cigale. Réaum. Mém. V. 151. pi. 16. fig. 1-6.— La Cigale à bordure jaune. Geoffr. Ins. I. û29. 1. — La grande Cigale européenne. Stoll. Cigal. 91. pi. XXIV. fig. 131 (la femelle), et 95, pi. XXV. fig, 139 (le mâle). (Long. 0,035). D'un jaune gris en dessous, noire en dessus. Tête ta- chée de jaune ; une tache transversale au delà des yeux, de chaque côté, deux longitudinales au milieu, l'une au-dessus de l'autre, au bord antérieur, au delà des ocelles. Prothorax bordé de jaune postérieurement , taché de ferrugineux de chaque côté sur son disque, avec une ligne jaune lon- gitudinale au milieu, n'atteignant ni le bord antérieur ni le bord posté- rieur ; une petite linéole transverse de la même couleur, de chaque côté, à l'extrémité postérieure de cette ligne ; mésothorax bordé de jaune posté- rieurement, cette bordure interrompue au milieu. ÉlyUes transparentes; une tache noire opaque à la base, avec une tache jaune également opaque à côté, encore plus rapprochée de la base ; deux taches enfumées à l'ex- trémité, sur les anastomoses. Ailes hyalines , sans taches. Pattes jaunes, avec des raies longitudinales noires. Mâle et femelle. Midi de la France, sur les arbres. On la trouve, quoique assez rare- ment, dans la forêt de Fontainebleau. Suivant Olivier, son chant est très fort et très-aigu. M. Solier (Ann. Soc, ent. Fr. VI. 200) dit que ce chant paraît formé par une seule note répétée avec rapidité ; qu'il s'affaiblit insensiblement après un certain temps, et se termine par une espèce de sifilement qu'on peut imiter en partie en pro- nonçant les deux consonnes st , et qui ressemble au bruit de l'air qui sor- tirait par une petite ouverture d'une vessie que l'on comprimerait. Les cris très-forts qu'elle jette lorsqu'on la saisit, diffèrent assez notamment des sons qu'elle fait entendre lorsqu'elle chante en liberté , ce qui paraît évidemment le résultat de la frayeur {id. 20/i). Lorsqu'elle chante , elle remue avec rapidité son abdomen , de manière à l'éloigner et à le rappro- cher alternativement des opercules ; à ce mouvement est joint un petit tremblement du mésolliorax {id. 200). M. Solier rapporte une autre ob- servation très-intéressante faite sur cette espèce par son ami M. Boyer , pharmacien à Aix, et qu'il a répétée avec lui. Les Cigales en général sont très-craintives et s'envolent au moindre bruit suspect qu'elles entendent. Cependant lorsqu'une d'elles chante, on peut s'en approcher en sifilant d'une manière tremblotlante , à peu près comme elle , mais de façon à dominer son chant. Elle descend d'abord un petit espace le long de l'arbre , comme pour se rapprocher du sifflcur ; puis elle s'arrête. Si on lui présente une canne , en continuant de siffler , elle s'y pose et redes- cend lentement encore à reculons ; elle s'arrête de temps en temps , comme pour écouter, et finit, attirée par cette harmonie, par arriver jusqu'à l'obsorv^teur, Mi Boyer est parvenu ainsi ^ en faire placer une OCTICELLES. CICADIDES. 374. CIGALE. 481 sur son nez , où elle continuait à chanter en même temps qu'il sifflait d'accord avec elle. L'insecte paraissait charmé par ce concert et avait perdu sa timidité naturelle {id. 21ù). Ceci rappelle l'histoire d'Eunome et Ariston. 2. C. DE l'orhe. Cicada orni Linn. Linn.ky. JV. II. 707. 16.— Oliv. Enc. V.753. 32 (en rejetant le synonyme deFabricius, qui se rapporte à l'espèce précédente). — Germ. Rcv. Silb. 70. 36. -L. Duf. Rech. Hémipt. 91. 1.— Burm. Ent. II. 181. li (en cor- rigeant la citation de Fabricius, et lisant : hO. 35. au lieu de 4. 23). — Brull. Hist, nat. ins. Hém. pi, 5. fig. û. - Blanch. Hist. nat. ins. HT. 166. 10. — Ramb. Faun. And. II. 197. — Cigale. Réaum. Méni. V. 151.pl.l6. fig. l.—Tenignniaorni. Fabr.6'. R. ÛO. Sj.^TeUiçjonia punctala Fabr. Ent. sysl. suppl. 516. 23. - Panz. F. G. 50. 22.— La Cigale panachée. GeolTr. Ins. I. 429. 2. —La Cigale ordinaire d'Eu- rope. Stoll. Cigal. 92. pi. XXIV. fig. 133. (Long. 0,028-30). D'un jaune vert, taché de noir. Prothorax varié de noir, avec une ligne longitudinale et un point jaune derrière elle au mi- lieu, entourés de noir; de longues et larges taches noires partant de sa base, sur le mésothorax. Abdomen annelé de jaune et de noir. Élytres et ailes hyalines, leurs nervures alternativement jaunes et brunes. Une es- pèce de stigmate d'un jaune assez vif, au milieu des élytres , touchant la côte externe, à la réunion des nervures. Quatre taches brunes à l'extré- mité des avant dernières cellules sur les anastomoses , et sept taches plus petites, arrondies, vers l'extrémité descellules suivantes, chaque tache pla- cée sur la nervure longitudinale. Pattes uniformément jaunes ou à peine tachées de brun. Mâle et femelle. Suivant M. Dufour, c'est l'espèce la plus commune dans le midi occi- dental de la France, où il n'exisle pas un seul pied d'orne ; elle est surtout excessivement répandue dans les forêts de pins maritimes qui abondent entre Bayonne et Bordeaux. M. Rambur l'a prise communément aux environs de Malaga, au mois de juin ; elle se tenait sur les oliviers et les tiges d'agave. «Dans cette es- pèce, dit cet auteur, le premier anneau du ventre se prolonge en forme de lobe au devant de la partie supérieure de la timbale, dont la moitié inférieure reste à découvert. » D'après Olivier, son chant est comme enroué et ne se fait pas entendre de loin. M. Solier (Ann. Soc. ent. Fr. VI. 213) dit que les timbales n'é- tant pas recouvertes latéralement dans cette espèce comme dans la précé- dente, l'insecte n'a pas besoin de remuer son abdomen , pour découvrir ces membranes sonores ; le mouvement thoracique est aussi moins rapide; le son produit est plus fort, d'une intonation beaucoup plus basse , et le chant , moins accéléré , dure moins longtemps ; ses repos sont HÉMIPTÈRES. 31 "482 HOMOPT. ALCHÉiN. CHANTEURS. plus longs et ne sont pas marqués par cette expiration dont il est parlé pour l'espèce précédente. < On peut ajmiter ici legenre Tibicenl.dXv. (Règn. anim.1829. 215) dont le type est la Telligonia sanguinea Fajjr. (S. R. 39. 31.— Stoll. pi. II. fig. 11. — Cicada hœmatodes Oliv. Enc. V. 753. 31) , qui a les cavités so- nores entièrement à découvert. GFiNnE 375. * TETTIGOMYIE. ^'ETTIGOMYIA\ Corps glabre. — Tctc petite, en triangle équilatèral, presque aussi large que le prolhorax. — Yeux assez gros, peu saillants. — Thorax petit; prothorax non dilaté de chaque côté. — Élyires transparentes ; ailes beaucoup plus petites que les élytres. — Opercules des mâles très-peu développées. — Abdomen cx- traordinairementrenflé dans les mâles. — Tarses de trois articles. Du grec tétti; , cigale, et [luta, mouche. 1. *T. \E&piFozME.GTettigomyîa vespiformis*. La Cigale jaune à anneaux bruns. Stoll. Cigal. 119.. pi, XXIX. fig. 173. (Long. 0,012-15). Corps jaunâtre. Tête et thorax tachetés de linéoles noires; cinq, dont une longitudinale et deux obliques de chaque côté, sur le prolhorax ; trois plus larges sur le mésolhorax. Segments de l'ab- domen annelés de noir à la base en dessus, avec une série de points noirs de chaque côté. Élytres transparentes, à nervures noires, à peu près aussi longues que l'abdonien; ailes beaucoup plus petites, à nervures blanches. Dessous du corps, jaune. Pattes jaunes, tachées de brunâtre. Mâle et fe- melle. Afrique. Glnre 376. *CAHINÈTE. CARINETA*. Tcltigonia Fabr. — Cicada. Germ. —Pert. — Burm. — Blanch. Corps assez généralement velu. — Télé petite , en triangle presque équilatèral, beaucoup plus étroite que le thorax. — Yeux assez gros , mais non pédoncules , peu saillants. — Fro- thorax transversal, mais non très-court , non dilaté de chaque côté ; mèsothorax non ou à peine échancré postérieurement. — Éhjlrcs et ailes transparentes (mais ordin.niremcnt nuancées d'une couleur imûr:^). — Cavités sonores et opercules peu déve- loppés. — Tarses de trois articles. De l'arabe ïàj,J^j carinet, chanteuse. SUBTÉRICORNES. 483 1. C. BELLE. Carineta formosa Germ. Cicadaformosa Germ. Rev,Silb.II.74. û7.— Burm. Ent.llAil.i.— Blancli. Hist. nat. ins. III. 166. 8. — Cicada polychroa Pert. Del. an. 176. pi. 3D.fig.2. (Long. 0,026). D'un noir mat foncé.Tête noire, avec une ligne longitudi- nale au milieu, et les côtés inférieurs du front, rouges. Une grande tache ovale verte de chaque côté, sur le disque du prothorax ; bord postérieur de ce dernier, liséré de rouge ; deux grandes taches vertes, longitudinales en forme de poire allongée, sur le disque du mésothorax; une tache rouge de chaque côté, et deux autres taches rouges plus petites au bord postérieur. Extrémité de l'abdomen, rouge. Élytres d'un verdâtre jaune d'or transpa- rent, largement bordées d'un brun d'écaillé à l'extrémité ; ailes bleuâtres, bordées d'un brun semblable. Pattes rouges, tachées de noir; jambes antérieures noires, les autres noires, rouges à la base. Mâle et femelle. Brésil. •=■ Tettigonia villosa Fabr. S. R. 21. 18.— Cicada villosaG^Tm. Rev. Silb. II. Ih. m. fig. 21. (Long. 0,020). Très-velue. D'un vert tendre. Protherax faiblement ta- cheté de brunâtre ; mésothorax avec quatre bandes ou taches longitudi- nales brunes. Élytres diaphanes, nuancées d'un jaune d'or, ainsi que les ailes ; nervures des élytres, enfumées de brun. Mâle. Cap de Bonne-Espérance. DEUXIEME FAMILLE. ^ * SUBTÉRICORNES. SUBTERICORNES*. ^ Fulgorellce Latr. — Fidgorina Burm. Cette famille est la première des Auchénorhynques muets, les mâles n'y offrant pas l'organe du chant, comme dans la famille précédente : elle ne présente en outre que deux ocelles, quand ces organes ne disparaissent pasenliè- rement. Elle se distingue de la suivante par les antennes , qui sont insérées sous les yeux, d oîi vient !e nom de Sub- téricornes que nous avons donné à cette famille. Nous l'avons divisée en deux tribus, la prtmièrc coni prenant ceux dont le front est séparé des joues par un 484 HOMOPT. AUCHÉNORHYNQUES. rebord tranchant , et que nous avons nommé Cavigènes ; la seconde comprenant ceux dont le front plain et uni se confond avec les joues et n'en est pas séparé par un rebord tranchant, que nous avons nommés par opposition Plani- gènes, celle dernière tribu ne comprenant que le genre unique Telligomètre. Lalreille (1), avec le tact divinatoire, pour ainsi dire, qu'il apportait dans la science, avait déjà fait cette divi- sion, mais il élail réservé à l'esprit méthodique et obser- vateur de M. Burmeisler d'en indiquer lecaraclère précis, qui est celui que nous venons de signaler , caraclère aussi simple que tranché. M.Spinola (2) n'a fait que le reproduire en d'autres termes, en disant pour les uns : lobes latéraux de la tête séparèsde l'intermédiaire par une carêneou au moins par une arête sensible ,• et pour les autres : lobes latéraux: de la tête séparés de l'intermédiaire par un sillon suturai , comprenant dans ceux ci non-seulement le genre Telligo- mètre, mais encore tous les autres Auchénorhynques. Nous n'avons pu vérifier par nos yeux l'existence de ce sillon suturai dont parle l'auteur, dans tout ce qui n'ap- partient pas à nos Cavigènes ; nous remarquons seulement que cette division méthodique a pour objet de rejfler le genre Telligomètre dans ce qu'il appelle les Cicadellaires ou nos Antéricornes ; mais , lorsque ce départ est fait, il faut songer à séparer ce genre de tous ces autres Cicadel- laires, et quoi caractère plus saillant, plus remarquable, prendra -ton à cet effet, si ce n'est celui lire du mode d'insertion des antennes? Il faudra donc répéter pour les Cicadellaires : antennes insérées au devant, antennes in- sérées au-dessous dos yeux , en attribuant ce dernier carac- tère au genre Telligomètre seul; et si ce caractère est si saillant , tomme nous le pensons , qu'il doive primer les autres , il faudra donc , par cela même , rapprocher ce (I) Gen. III. i63. 2) Ann. Soc. ent. Fr. VIII. i55. SUBTÉRICORNES. CAVIGÈNES. 485 genre des Cavigènes qui le possèdonl en commun avec lui ; el enOn, si l'on est ainsi forte de rapprocher les Telti- gomètres des Gavigènes , la méthode ne dit elle pas qu'il est plus simple et plus naturel de les réunir eiiscmble dans la même coupe, comme a fait le prince de l'entomologie? PREMIÈRE TRIBU. "^ * CAVIGÈNES. CAFIGENI \ " Fulgorellœ Germ. — Fulgorina II. Burm. — Fulgorellcs Spin. Cette tribu se distingue de la suivante , ainsi que nous l'avons dit , par l'existence d'un rebord tranchant qui sé- pare le front des joues et fait paraître ces dernières comme creuses, d'où vient le nom de Gavigènes que nous lui avons donné {cavus^ creux , gêna , joue). Cette tribu est une de celles qui nous ont présenté le plus de difficultés pour la division méthodique. JNous n'avons trouvé rien de mieux à faire, au reste, que de suivre le mode de divisi(m générale indiqué par M. Germar (I) , en la partageant , d'après ce principe , en deux races : la pre- mière comprenant ceux dont les élytres ont la marge costale nue ou non striée de nervures parallèles obliques ou trans- versales, que nous avons nommés Nudimarges; et la seconde, ceux dont les élytres présentent celte marge costale slriée de nervures parallèles, obliques ou transversales, que nous avons nommés Slrigimarges. M. Burmeister n'a point re- produit ce mode de division, non plus que M. Spinola. JNous avouons que le tableau méthodique de M. Burmeis- ter, quoique nous nous en soyons écarlé dans la distribu- tion générale des masses, est un travail remarquable qui nous a puissamment aidés dans le nôtre par sa forte luci- dité et l'ingénieuse disposition de ses parties , où l'auteur a toujours cherché à se rapprocher de la nature. Quant à (I) Rev. Silb. 1. 174. 486 llOMOFr. ALCilEN. SL'BTÉKICORNES. cplui de M. Spinoîa , nous dirons qu'il nous a semblé trop arlificiel, et n'offrant pas assez dcsinipiicilé. Lescaraclères qu'il a choisis pour ses divisioiis ne sont pas de ceux qui peuvent frapper tous les yeux, et que, par exemple, les auteurs précédents avaient déjà indiques comme étant les plus faciles à saisir et conununément estimés les plus im- portants ; nous conviendrons par conséquent , tout en ren- dant hommage au mérite consciencieux de ce travail, ainsi qu'à la science étendue de son auteur , que nous avons su peu nous en servir ; c'est à ceux qui viendront après nous de dire si c'est par notre faute. Nous avons , disons-nous, admis en première ligne le mode de division indiqué par M. Gerraar ; mais c'est là surtout que nous avons été forcés de faire de notables ex- ceptions. Il y a certaines espèces des genres compris dans le groupe des Issides, placé par nous dans la racc'des Nudi- marges, qui présentent cependant à la marge costale desély- tres, des nervures transverses parallèles, à peu près comme dans la race des Slrigimari;es ; et au contraire , le genre Acanonie a été mis par nous dans cette dernière race, quoique la marge costale des élytres n'y offre point de stries transversales. Nous eussions évité la première exception en séparant d'abord, comme a fait M. Burmeister, les Issides de tous les autres Cavigènes par la proportion du thorax plus large que long; mais il fallait alors placer les Issides après les Strigimarges, mettant ainsi ces derjiièrs entre eux et d'autres genres dont les Issides se rapprochent évidemment (Z)e//)/iaa:,^straca,//J!/5rio/?s, etc.), ctqueM. Bur- meister s'est bien gardé d'en éloigner. Nous eussions pu suivre complètement, il est vrai, ce dertiier auteur qui n'a fait passer qu'en troisième ordre le caractère tiré de la marge costale striée ou non striée ; mais nous n'avons pu nous décider à cette violation de ce qui nous a semblé être une loi plus dominante que toute autre dans cette tribu : car indépendamment de ces stries marginales, il y a dans l'ensemble de la race des Strigimarges un port d'ailes et CAVIGÈNES. NUDIMARGES. 4-87 une physionomie commune qui veulent, suivant nous, non-souletnent que ces insectes soient rassemblés dans le même groupe, ce que M. Burmeister n'a pas manqué de faire, mais encore qu'ils forment un corps symétrique- ment opposé à tous les autres Cavigènes, un corps opposé , pour ainsi dire , face à face avec l'autre , ce qui ne pouvait pas être dans le mode de division proposé par M. Bur- meister. De cette seule idée est née toute la dilîérence de notre travail, car dans le reste nous avons suivi presque pas à pas les traces du méthodiste allemand, ainsi qu'on le verra dans notre tableau auquel nous renvoyons. Pour éviter des répétitions dans l'exposé des caractères génériques , nous allons donner les suivants qui sont com- muns à tous les genres de cette tribu. Joues creuses, séparées du front par une carène derrière laquelle sont placés les yeux et les antennes; chaperon triangulaire , très-distinct du front. — Yeux globuleux- — Ocelles au nombre de deux , placés en avant des yeuxj quelquefois non apparen ts. — ^wfennes insérées sous les yeux, de deux articles apparents, ordinairement très-courts, le dernier portant une soie terminale flne. — Bec de trois ar- ticles apparents (1). — Prolhorax et mésoihorax formant un rhombe plus ou moins large. — Patles prismatiques ; jambes pjstérieures ayant ordinairement cinq ou six fortes épines au côté externe, et leur extrémité garnie d'une rangée de petites épines fines, aiguës et formant une de- mi-couronne; tarses de trois articles, les deux premiers ordinairement garnis à leur extrémité, comme la jambe, d'une couronne de fines épines. PREMIÈRE RACE. O * NUDIMÀRGES. NUDIMJRGINES *. Le caractère qui dislingue celte race de la suivante , est (1) M. Spinoîa ( Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 3o8 ) dit fjue le bec a six li'.iL's, dont les lioii premiers sont caei.cs par le cliapcroii. 488 HOMOPT, AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. dans l'absence de stries transversales parallèles , au bord externe des élytres. Quelques espèces des genres compris dans le groupe des Issidcs présentent cependant une trace plus ou moins prononcée de ces stries , mais la forme de leur thorax en rhombe plus large que long, les dislingue de tous les autres genres delà race des Strigimarges , ceux-ci ne présentant jamais un pareil caractère. Wous avons divisé cette race en cinq groupes. Groupe 1. FULGORIDES. Ce groupe se distingue du suivant par un prothorax en général aussi long ou du moins aussi large que le méso- thorax, et par des élytres opaques au moins dans leur moitié basilaire. Le premier de ces caractères a été indiqué par M. Burmeister, mais il est loin d'avoir une exactitude sa- tisfaisante; nous y ajoutons le second qui est sujet peut- être à moins d'exceptions. Il nous a été impossible de trouver rien de mieux pour caractériser cette division qui paraît cependant naturelle. Le genre Phénax pouvait être considéré comme ayant les élytres transparentes , malgré les taches nombreuses qui les couvrent, mais la grande proportion du prothorax le place nécessairement dans ce groupe. Le genre Homalocéphale, au contraire, aune pro- portion de grandeur dans le prothorax , qui le rapproche du groupe suivant , mais l'opaciié des élytres, la largeur de la tête et beaucoup d'autres rapports semblent marquer inévitablement sa place dans celui-ci. On voit là un exem- ple des difficultés que présente la classification de cette famille. ^ Genre 377. FULGORE. FULGORA Linn. — Fabr.— Oliv.-^Tign.— Pal. Beauv.^— Burra. — Guér.— Spin. — Bruil.— Westw. — Blanchi.— CîCflda. De Géer. Tête très-grande , prolongée , égalant à peu près les trois quarts du reste du corps ; son prolongement, horizontal , vèsicu- Icux, renflé, à peu près de largeur égale à celle de la tète, NUDIMÂRGES. FULGORIDES. 377. FUI.GORE. 489 présentant en dessus une forte gibbosité ; chaperon très-grand, triangulaire. — Antennes ayant leur premier article apparent très-grand , sphérique , granuleux ou spongieux ; le second très- petit , inséré à l'extrémité supérieure du premier , dans une cavité où il peut se retirer entièrement; soie terminale très-fine. — Bec long, dépassant l'extrémité du sternum. — Prothorax transversal , son bord postérieur coupé droit, en recouvrement sur le mésothorax , avec une carène longitudinale au milieu très-saillante et un enfoncement très-prononcé de chaque côté. — Élytres très-grandes , arrondies , et un peu plus larges à leur extrémité qu'à leur base , légèrement opaques ; ailes larges, plus courtes que les élytres, légèrement opaques, avec une assez forte échancrure arrondie , au bord postérieur, vers l'ex- trémité.— Abdomen large , ayant une carène dorsale ; son dernier segment, dans les femelles, divisé en deux lobes pour servir de passage à la tarière, avec les plaques vulvaires courtes, contour- nées, et un notable appendice cymbiforme, concave en dessus, placé au-dessus d'elles; plaque anale des mâles, presque car- rée , légèrement échancrée en rond à l'extrémité , avec les deux appendices sexuels venant ensuite, allongés, étroits, repliés en dessus , l'appendice cymbiforme qui les couvre en dessus , beaucoup moins grand que dans les femelles. — Jambes posté- rieures ayant cinq ou six fortes épines. Du latin fulgor , lueur. On a contesté dans ces derniers temps la faculté attribuée au prolongement céphalique des Fulgores de répandre de la lu- mière au milieu de la nuit, en se fondant sur le rapport de cer- tains voyageurs qui ont affirmé avoir gardé pendant assez long- temps la Fulgorc porte-lanterne, sans avoir jamais remarqué en elle la moindre propriété lumineuse. Cependant mademoiselle Mérian a prétendu que cette lumière était si vive qu'elle per- mettait de lire le caractère le plus fin dans les ténèbres: voici notamment ce qu'elle ajoute. « Quelques Indiens m'ayant ap- porté un jour un grand nombre de ces Porte-lanternes , je les renfermai dans une grande boite , ignorant alors qu'ils jetaient cette lumière. La nuit , entendant du bruit , je sautai du lit et je fis apporter une chandelle ; je trouvai bientôt que ce bruit venait de cette boîte que j'ouvris avec précipitation ; mais effrayée d'en voir sortir une flamme ou pour mieux dire autant de flammes 490 HOMOPT. AUCHÉN. SUETÉRIC CAVIGENES. qu'il y avait d'insectes, je la laissai d'abord tomber; revenue de mon ctonnement ou plutôt de ma frayeur, je rattrappai tous mes insectes dont j'admirai la vertu singulière. » La société anglaise qui a concouru à la publication des cinq volumes de YEntomological magazine a consacré plusieurs séances à l'examen de cette question et a déclaré à la majorité de neuf voix contre trois qu'elle pensait que la vessie céphalique de la Fulgore devait être lumineuse. M. Spinola (1) a traité aussi cette question et s'est également prononcé pour l'affirma- tive. Ce dernier auteur qui a réduit le genre Fulgore dans les limites que nous adoptons, en compte trois espèces qu'il suppose tou- tefois n'être que des variétés locales l'une de l'autre. •''- 1. F. PORTE-LANTERNE. Fulgora laternaria Linn. S. JV. II. 703. 1. — Fabr. S. R. 1. 1.— Oliv. Enc. VI. 567. 1. pi. 108. fig. 15. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 106. pi. 2. fig 4.— Pal. Beauv. Ins. 167. Hém. pi. XIX. fig. 1.— Burm. Ent. II. 169. 5.— Guér. Mag. zool. pi. 174. fig. 1. 2. — Spiii. Ann. Soc. eut. Fr. VIII. 213. — Brull. Hist. nat. ins. Hém. pi. k. — Westw. Trans. Linn. Soc. XVIII. 137. — Blancli. Hist. nat ins. III. 168. 1. Hém. pi. 11. —^Laternaria pkos- phorea Linn. 3Ius. Ulr. 152. 1.^-^ Cicada laternaria. De Gécr. Mém. ni. 195. 1. - Réaum. Méni. V. pi. 20. fig. 6 et 7. — Mérian. Surin. 40. pi. 49. — Le grand Porte-lanterne des Indes occidentales. Stoll. Cigal. 13. pi. l.fig.l. (Long. 0,065). Jaune, variée de noir. Élytres d'un jaune verdâtre, varié de noir. Ailes de la couleur des élytres, avec une grande tache jaune ocellée, à l'extrémité ; celte tache entourée d'un cercle brun très-large antérieurement; la tache noire ponctiforme du milieu, grande. Mâle et femelle. Cayenne. ,. .. Ajoutez, au moins comme variété de la précédente espèce : FuUjora Castresii Guér. (Mag. zool. pi. 173 et 174) , du Mexique. V '^ Genre 378. * HOTINE. HOTINUS \ Fulgora Linn. — Fabr. — Oliv. — Tign. — Pal. Bcauv. — Burm. —Westw, — Blanch.'— CJ/cada. De Gter.''—Pyropi< Spin. Prolongement c-phalique presque égal à la longueur du corps, (I) Aun. So«. enl. Fr. VIII. i33. ISCDIMARGES. FULGORIDES. 379. FVROPS. 4-91 roDique à sa base , arqué en dessus, arrondi à son extrémité , avec des carènes longitudinales très -prononcées , trois en des- sus , la médiane plus faible , cinq en dessous , dont la médiane disparaissant vers la base ; chaperon sans carène, séparé du front par un profond sillon. —Prolhorax ayant une carène longitu- dinale médiane , avec une fossette de chaque côté; mésothorai présentant trois lignes élevées , les deux latérales arquées et se rejoignant antérieurement de manière à former ensemble la moitié d'un ovale. — Eiyires et ailes richement colorées. Les au- tres caractères sont ceux des Fulgores. Du chinois ys. , ho , feu , et Jp_ , ting , sommet de la tête. 1. H. PORTE-CHAMDELLE. HoUnus candelariuslÀQw. ' " Laternaria candelariaLiim. 3Ius. Ulr. I'j2.2.— Fulgora cande- laria Liiiii. S. N. II. 703. 3. — Oliv. Eue. VI. 5C8. k. pi. 109. fig. 3. — Fabr. S. R. 2. !x. - Tigii. Hist. nat. ins. IV. 107. pi. 2. fig. 1. — Pal. Beauv. Ins. 168. Hém. pi. XIX. fig. 2. - Burm. Ent. II. 168. 1. — Westw. Trans. Linn. Soc. XVIII. 138.— Blancli. Hist. nat. ins. III. Vf) 169. 8. Hém. pi. 12. fig. 1. — Cicada laternaria chinensis DeGéer. Mém. III. 197. 2.-^Pyrops candelaria. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 233. 1. — La Cigale cliinoise porle-lanterne. Sloll . Cigal. m. pi. X. fig. 46. (Long. 0,OûO-û5 ; prolongent céplial. 0,015-20). Jaune. Élytres noires, les nervures vertes, avec trois bandes transversales vers la base , les deux postérieures se touchant ordinairement au milieu et vers l'extrémité des taclies ocellées , jaunes , leur extrémité brune. Pattes jaunes. Mâle et fe- melle. Indes. Commun à la Chine. Ajoutez : l^'^fiilyora Laihburii Kirb. Trans. Linn. Soc. XII. 650. — Guér. le. Règn. anim. Ins. pi. 58. fig. 2. — 2" Fulgora pyrorhyncus Donov. Ins. of Ind. Hemipt. pi. 1. fig. 1. ^ Genre 379. PYROPS. P TROP S Spin. ^ â ^ Fulgora. Fabr. — Oliv.— Tign.— Pal. Beauv.— Westw.— Ci- cada. De Géer. Prolongement céphalique conique, allongé, droit, mais légè- rement ascendant, tronqué à son extrémité, sans carènes longi- tudinales très-prononcées. — Prothorax sans carène médiane et 4-92 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. sans enfoncement de chaque côté sur son disque. Les autres ca- ractères sont ceux des Fulgores. Du grec itûp , feu , et û^; , face. "" 1. P. TÉNÉBRECSE. Pyrops teucbrosa Fabr, Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 235. Z.—Cicada laternaria fusca De Géer. Mém. III. 200. 3. pi. 32. fig. 1. — Fulgora ienebrosa Fabr. S. R. 3. 9. — Oliv. Enc. VI. 568.7. - Tigu.Hist. nal. ins. IV. 108.— Westw. Trans. Linn. Soc. XVIII. 142. li.— Fulgora africana Pal. Beauv. Ins. 168. Hém. pl. XIX. fig. 3. —Le Porte-lanterne brun de Guinée. Stoll. Cigal. 21. pl. II. fig. 7. (Long 0,035 ; prolongea), céphal. 0,010). Brune. Prolongement cépha- liquedemême grosseur dans toute son étendue, jaune, finement pointillé de noir, ainsi que le reste de la tête, le prothorax et le mésothorax. Ëly- tres d'une teinte jaunâtre rosée, finement pointillées de noir, surtout près du bord antérieur. Ailes d'un brun d'écaillé uniforme. Pattes jaunes, ta- chées de noir. Mâle. Côte de Guinée. Ajoutez : 1** Fulgora obscurata Fabr. S' R. 3. 10. — 2^» Fulgora nobilis Westw. loc. cit. 146. 22. pl. 12. fig. l'o t Pyrops Servillei Spin. loc. cit. 237. pl. 11. fig. 1 A).— 3° Fulgora parva Donov. Ins. of JYew Holl. Hemipt. pl. 1. fig 2 (d'après la figure seulement). Genre 380. * HOMALOCEPHALE. HOMALOCE- PHALA ( Omalocephala Spin. ) *. > Fulgora. Fabr. — Donov. — Cercopis Fabr. Tête plane en dessus et en dessous , horizontale , prolongée triangulairementous'arrondissant en ovale antérieurement; front large, uni , sans carène médiane ; joues très-étroites , leur bord tranchant très-rapproché de l'œil et le touchant presque à l'an- gle antérieur. — Feux oblongs , assez petits , touchant le bord antérieur du prothorax. — Ocelles placés très-près des yeux, au-dessous d'eux, et en avant de l'insertion des antennes.— ^n- iennes ayant leur second article moins gros que le troisième , qu'il reçoit dans sa cavité terminale. — Bec atteignant seulement la base de Y abdomen.— Thorax continuant le triangle ou l'ovale formé par la tète , son dos au niveau du vertex ; prothorax courbé en forme de croissant, sa carène dorsale très-peu élevée. -«- Elytres opaques, à cellules petites, extraordinaircment nom- NTDIMARGES. FULGORIDES. 381. BILOBURB. 493 breuses, irrégulières^ formées par une multitude de petites ner- vures élevées longitudinales et transversales ; leur bord externe large, d'un tissu différent du reste, et rabattu, sans cellules dis- tinctes, offrant, dans les deux seules espèces connues, une rangée de cinq points noirs ; ailes de la longueur des èlytres. — Abdo- men large. — Pattes assez fortes. Du grec ô[i.oLU.â5oç, et -rxspbv , aile, donnent le nom de Cladoptera , non celui de Cladodiptera comme l'a écrit M. Spinola , et ce nom de Cladoptera a déjà été employé par l'un de nous, pour un genre créé dans l'ordre des Ortho- ptères. : ; NUDIMARGES. TSEUDOPHANIDES. 391. 3»TÉB.OBICTVB. 503 1. C. GRAivDS TEUX. Cladypha macrophthalma Spin. 0 Cladodiptera macrophthalma Spin. Ann. Soc. ent. Fr, VI!I. 318. pi. 13. fig. 1. (Long. 0,010). D'rn vert brunâtre ou rougeâtre. Front noir, taché de ry.igeâtre ; cliaperon jaune sur les bords, son disque noir ; deux petits points noirs sur le vertex. Protliorax et niésothorax, tachés de noir. Élytres hyalines , avec une tache noire allongée au bord antérieur , cette tache se prolongeant un peu en arrière , vers l'extrémité , et une ligne brune étroite au bord interne, non loin de la base. Ailes hyalines, sans taches ; les nervures noires. Pattes verdâtres , tachées de brun ; cuisses antérieu- res presque entièrement brunes. Brésil. Vo Genre 391. PTERODICTYE. PTERODICTVA Burm. — Blancb. — Tettigonia Fàhr. Tête assez petite , semblable à celle des Phénax ; front légè- rement bombé ; vertex aplati , séparé du front par une ligne élevée qui va d'un œil à l'autre. — Antennes à second article énormément gros , réniforme. — Prolhorax plus large que la léle , dans laquelle son bord antérieur rentre un peu en s'arron- dissant; mésothorax du double plus long que le prolhorax. — Élytres très-allongées , assez étroites , leur bord externe épais , chargées de petites cellules quadrangulaires très-nombreuses dans toute leur étendue ; ailes moitié plus courtes que les élytres, chargées de nervures et de cellules à peu près semblables à celles des élytres. — Abdomen court, épais , avec de très-longs fais- ceaux cotonneux. — Pattes grêles et assez longues- Du grec TiTepbv , aile , et Sixxuov , filet. ^ 0 1. p. ÉPHÉMÈRE. Plerodictya ephemera Fabr. Burm. Ent. II. 155. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 175. —Tetti- gonia ephemera Fabr. S. R. 43. 52. — La Cigale demoiselle. Stoll. Cigal. 18. pi. I. fig. II. (Long. 0,020; avec les élytres, 0,035). D'un jaune verdâtre. Deux taches de chaque côté du mésothorax, le dessus des quatre cuisses , et les quatre jambes antérieures, les tarses, et les nervures des élytres et des ailes, noirs. Surinam. 504 HOMOPT. AUGUÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. Geiïre 392. DICHOPTÈRE. DICHOPTERA Spin. Fulgora. Fabr. — Dictyophora GeTm. — Pseudophana Burm. — B)anch. Tête petite ; front se prolongeant un peu et se terminant en pointe. — Yeux gros, globuleux. — Ocelles presque en contact avec l'œil (suivant M. Spinola). — Anlennes ayant leur second article assez gros, globuleux , et insérées assez loin des yeux. — Prothorax en triangle obtus dont la pointe s'avance entre les yeux , plus large que la tête , transversal , beaucoup moins long que le mésothorax ; une carène dorsale très-prononcée, commune k tous les deux. — Elytres transparentes, brillantes comme du cristal , ainsi que les ailes ; la moitié basilaire des élytres formée de longues cellules sans nervures transversales, le reste de l'é- lytre formé brusquement de cellules beaucoup plus étroites, avec des nervures transversales, cette moitié apicale tranchant d'une manière frappante avec la première moitié ; ailes plus courtes que les élytres, à longues cellules longitudinales, leur extrémité présentant seulement quelques nervures transversales. — Abdomen assez gros , se terminant en pointe, avec une carène dorsale. —Pattes assez longues; cuisses antérieures et inter- médiaires assez fories , comprimées ; jambes postérieures ayant de fortes épines. Du grec Ujjx , doublement , et TTTspôv , aile > à cause du dou- le système de nervures des élytres. ^0 1. D. TRANSPARENTE. Dichopteva hyalinata Fabr. Spin. Ami. Soc. ent. Fr. VIII. 289.— ^Fulgora hyalinata Fabr, S. R. 4. 16.— -Oliv. Enc. VI. 572. 25. - Donov. 1ns. of Ind. Hémipt. pi. 1. fig, i.^Dictyophora hyalinata. Gerni. Rev. Silb. I. 1151 ^Pseudo- phana hyalinata. Burm. Ent. 11.160. 2. (Long. 0,020). D'un jaune taché de brun. Tête rugueuse en dessus, gri- sâtre. Protiiorax et niésothorax jaunâtres , pointillés de noir. Abdomen jaune, avec deux bandes longitudinales brunes sur le dos. Nervures ba- silaires des élytres , pointilléis de noir ; une ligne transverse brune à la base de la moitié apicale où commence à naître le nouveau système de nervures; des taches brunes semées vers l'extrémité,- ailes hyalines, sans taches, leur pointe extrême noire. Pattes de la couleur du corps. Mâle et Cenielle. Bengale. NUDIMARGES. PSEUDOPHANIDES. 393. I.APPISE. 305 ""'o Genre 393. " LAPPIDE. LAPPIDA "". V r Dyctiophora Spin. (1). Te^e Irès-prolongée en avant, ce prolongement cylindrique , avec de légères carènes longitudinales, conique vers la base , son extrèmilé un peu renflée. — Feux gros , globuleux , saillant assez fortement en dehors du prothorax. — Ocelles éloignés des yeux , placés à égale distance à peu près entre l'œil et de l'antenne. — Antennes ayant leur second article en sphère allongée, insérées assez loin des yeux. — Prolhorax ré- tréci derrière la tète , presque en forme de croissant , fortement échancré et courbé postérieurement ; mésolhorax plus large que la tète , plus long du double que le prothorax. — Ehjtres allon- gées et transparentes, à cellules basilaires trcs-allongées jusqu'au delà du milieu, suivies de trois rangées de cellules plus petites, étroites , très-régulièrement disposées en demi-certles concen- triques parallèles à la courbure de l'extrérailé de l'élytre; ailes plus courtes que les élytres, à grandes cellules, et transparentes. — Abdomen allongé, se terminant en pointe, avec une légère carène dorsale vers l'exlréraité. — Pattes grêles , assez petites, et à peu près d'égale longueur. De l'hébreu TtD^ , lapirida, lampe. y 1. L. A TROMPE. Lappîda proboscidea Spin. V^^ Dyctiophora proboscidea Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 292. 1. pi. 13. fig. h. (Long. 0,015 ; avec le prolong, céphal. 0,026). Prolongement céphali- que et thorax d'un brun ferrugineux. Dos de l'abdomen verdâtre, taché de brun. Élytres et ailes hyalines, avec une teinte jaunâtre, les nervures noires; élytres ayant une grande tache brune à leur extrémité vers le côté interne, et une autre petite tache de la même couleur, touchant le bord externe avant cette extrémité. Dessous du corps d'un jaune ver- dâtre ferrugineux. Pattt-s verdâtrts ; jambes brunâtres. Femelle. Brésil. M. Spinola l'indique, par erreur, comme se trouvant au Sé- négal. (i) Voyez le genre suivant pour ce qui concerne le nom de Dictyo- phorn. 506 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. ^ ° Genre 394. PSEUDOPHANE. PSEUDOPHANA Burm, — Ramb. — Blanch. — FaJgorn Linn. — Fabr. — Oliv. — Vill. — Panz. — L. Duf. —^ictyophora Germ. —Dyctiophora Spin. Têîe petite , prolongée en pointe ou tige plus ou moins al- longée. — Yeux gros , peu saillants. — Ocelles insérés à peu près à égale distance entre l'œil et l'antenne. — Antennes à se- cond article assez petit , sphériforme. — Thorax allant en s'é- largissant et formant un angle avec la tête , sans rétrécissement entre elle et le prothorax; prothorax très-étroit, et en forme de croissant ; dos du thorax présentant trois lignes élevées qui vont en se resserrant sur la tête et sur le prolongement cépha- lique. — Élytres et ailes transparentes, à réseau léger dont les mailles vont en se rétrécissant insensiblement vers l'extrémité , ces mailles ou cellules petites, irrégulières; ailes à réseau plus lâche que celui des élytres , et plus courtes qu'elles.— Abdomen large, assez court, finissant en pointe. — Pâlies grêles, assez longues. Du grec 4/eûow , tromper, et tpaivw , luire. M. Burmeister a rem- placé par ce nom celui de Dictyophora , pnrce que ce dernier, dit-il , existe déjà pour un genre de champignons. M. Léon Dufour dit que le conduit digestif de la Pseudophana europœa n'a guère plus de trois fois la longueur de tout le corps de l'insecte, et qu'il est d'une texture délicate et fragile, comme celui des Auchénorhynques, en général. ^ 1. P. EUROPÉENNE. Pseudoptiona europœa Linn. Burm. Ent. II. 160. 2.- Blanch. Hist. nat. ins. III. ri{i.\U(Fulgora) Hém. pi. 12. fig. 2.— Ramb. Faun. And. II. 217 — Fulgora europœa Linn. S. IV. II. 703. 9. — Fabr. S. R. 5. 21. —Oliv. Enc. VI. 572. 28. pi. 109. fig. 4. 2 et 3. — Vill. Ent. Linn. I. 4M. 1. tab. 3. fig. 10.— Panz. F. G. 20.;i6. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 111. — L. Duf. Recb. Hémipt. 94. -^Dictyophora europœa. Germ. Rev. Silb. I. lQ5.-^yctiophora europœa. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 298. 5.— La Cigale à tête en pointe conique. Stoli.Cigal. 48. pi. XI. fig. 151. (Long. 0,008). D'un vert pâle. Le prolongement céphalique à peine plus long que la tête, en pointe pyramidale à quatre côtés. Femelle. Midi de la France ; Espagne. NUDTMARGES. PSEUDOPHANTDES. 396. CIXIB. 507 0 2. P. PANNONiQDE. Pseudophana pannonica Spin. '^ 0 Dyctiophora pannonica Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 297. i. (Long. 0,006 ; avec le prolongera, céphal. 0,010). D'un vert uniforme. Prolongement céphalique d'un vert pré, horizontal, avec deux carènes en dessus, et une double carène en dessous de chaque côté, presque tron- qué à l'extrémité. Les petites cellules de l'extrémité des élytres , nom- breuses et quadrangulaires. Femelle. Hongrie. »■- 2> (^ Ajoutez : 1° Dyctiophora cyrnea Spin. loc. cit. 294. — 2» Dyctio- phora seneyalensïs Spin. loc. cit. 295. 3. ^/^ Genre 395. MONOPSIS. MONOPSIS Spin. Tête formant un prolongement aplati en dessus , arrondi en ovale antérieurement; l'aplatissement du vertex présentant une carène médiane qui se divise en deux lignes postérieurement , lesquelles forment une ogive très-pointue placée au-dessus d'une autre ogive que présente le prothorax ; front large, présentant une carène médiane, outre les deux carènes latérales.— J^f?<.r grands, oblongs. — Prothorax très-étroit, échancrè postérieurement en ogive ; mésothorax ayant trois lignes élevées. — Élytres légère- ment cristallines et transparentes , à peu près comme dans le genre Dichoptère, ayant aussi, à peu près comme dans ce genre, la grande moitié basilaire formée de cellules longues , à la suite desquelles vient brusquement, après une petite ligne élevée transversale, une grande quantité de cellules petites et plus ou moins carrées. — Abdomen assez plat etoblong. — Pattes de moyenne grandeur. Du grec {j,ovo<;> seul, et 6<\fi<:,, face. O 1. M. SALE. Monopsis tahida Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIIL SOi. pi. 10. fig. 4. (Long. 0,007). D'un testacé pâle. Femelle. États-Unis d'Amérique. ^ Genre 396. CIXIE. CIXIUS Latr. o Cicada. Linn.— De Géer. — GeofTr. — Vill. — Flata Fabr. ^ — Fulgora. Oliv. — Cixia Burm. — Blanch. Tête très-petite, très-étroite , sans prolongement au delà de« 508 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. yeuxj front plus long que large , se rétrécissant vers le haut , et se terminant en pointe vers le bas, avec une carène médiane, et les deux latérales très- prononcées. — Antennes insérées assez loin au-dessous des yeux ; leur troisième article moins gros que dans le genre Achilhis. — Prothorax très-court, profondément échancré à angle aigu postérieurement, à bords relevés; méso- thorax assez plat, présentant trois lignes élevées très-prononcées, presque parallèles. — Élytres hyalines, à cellules basilaires très-longues et larges , avec une rangée de cellules terminales allongées , régulières, et quelques cellules avant elles, après les cellules basilaires; leurs nervures saillantes (pointilléesde noir); ailes transparentes , un peu plus courtes que les élytres. — Jb- domen large, déprimé; pièces vulvaires des femelles s'allon- goant en forme de tarière étroite qui dépasse Tabdomen et finit en pointe. — Pattes de moyenne grandeur ; jambes postérieures ayant une seule épine vers le milieu , et une à l'extrémité. Étymologie de nous inconnue. Nous ne savons pourquoi M. Burmeister a changé le nom de Cixius en celui de Cixia; il n'y en avait aucune raison , ce nous semble. Les insectes de ce genre sont, sauteurs. On lit dans M. L. Dufoiir (1) que le canal alimentaire des Cixies ressemble en tout à celui de la PseudopJtana europœa. L'auteur dit en outre (2) que l'oviscapte est proportionnellement moins long et plus à découvert que dans les Chanteurs, a Indé- pendamment de ce trait caractéristique de sexe , ajoute-t-il , les femelles présentent , ainsi que celles de plusieurs autres Fulgo- relles, à l'extrémité de l'abdomen, surtout h l'époque de la gestation, un paquet souvent assez grand, non pasdune bourre, ce qui suppose des brin>^ entremêlés ou enchevêtrés , mais de fi- laments blancs comme la neige , et superposés longitudinale- ment. Il présume ( d'après ce qui se passe dans les Orthézies) que les œufs sont pondus et couvés dans cet édredon. » O 1, C. NERVEUX. Cixius nervosus Linn. '^ Cicada nervosa Linn. Faun. Suec. 882.— Vill. Ent. Linn. I. û60. 12. —^Cicada nervoso-punctata DeGécr. Méni. III. 182. 4. pi. 12. fig. 1-2. -^Flata nervosa. Fabr. S. R. 5Zi. kl. — flata cynosbatis. (I) Rech. Hémipt. 96. (■i) Id. 126. NUDIMARCES. CALOSCÉLIDES. 397. CAtOSCÈtE. 509 û id. 45. — Fulgora nervosa. Oliv. Eiic.VI.575.ZiO. — Tign. Hist. nat itis. IV. ill,-^ Cixia nervosa. Bnrm, II. Ent. 137. 2.— Blancli. Hi§t. nat. ins. III. 173. 1. — La Cigale à ailes transparentes. Geoffr. Ins. I. Z|15. 1. (Long, avec les élytres, 0,009). Tête d'un jaune ferrugineux; deux points noirs sur le vcrtcx dans les petites cavités qu'il présente ; les deux sillons du front, noirs. Protiiorax d'un jaune ferrugineux; niésotliorax noir. Élytres transparentes; une petite bande brune, transversale , peu distincte, avant le milieu ; un point brun assez large, près de la côte ex- terne , vers l'extrémité, celte côte externe offrant, près de la base, des points noirs plus larges que ceux répandus sur le reste des nervures des élytres ; ailes transparentes, plus courtes qu'elles. Sternum jaunâtre, taché de brun. Abdomen noir, quelquefois taché de brun sur les côtés. Pattes jaunâtres. Femelle. Environs de Paris ; commun dans toute l'Europe. i^^ Croupe 3. CALOSCÉLIDES. Ce groupe se dislingue des précédents par dos jambes foliacées, indépendamment d'un faciès particulier qui n'est qu'à lui. \^^ < ^'' ^^ Genre 397. CALOSCELE. CALOSCELIS\ Caliscelis Lap. — Spin.) Burm. ^^ Fulgora. Latr. Tête grosse, aussi large que le thorax; front légèrement ar-- rondi, uni, un peu creusé au milieu. — Yeux très-gros , ova- laires. — Antennes ceurtes , insérées assez loin sous les yeux. — Thorax aplati en dessus. — Elytres plus courtes t]ue l'ab- domen dont elles laissent la majeure partie à découvert, légè- rement opaques , luisantes, en ovale tronqué au bout, avec une forte nervure presque en forme de carène longitudinale au mi- lieu ; ailes nulles. — Abdomen assez gros et court. — Pâlies longues ; cuisses et jambes antérieures élargies en forme de feuille; jambes postérieures ayant une épine vers le milieu, au côté externe. Du grec xa7vôç, beair, et gxeTvIç. M. Burmeister a écrit ce nom Caloscelis au lieu de valiscelis, pour en rectifier l'orthographe. "^ 1. C. BONELLi. Caloscelis Bonellii Latr. ^ Fulgora Bonellii Latr. Gen. HI. 160. 1. — Caliscelis helerodo-xa 510 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. V' Lap. Ann.Soc. ent. Fr. II. 253. pi. IX. A. fig. 1.— Caloscelis hetero- doxa. Biirm. Ent. II. 159.-Blanch. Hist. nat. ins. III. 174. 1. ^ Ca- liscelis Bonellii. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 371. pi. 17. fig. 1. (Long. 0,002j. D'un noir luisant. Thorax et élytres d'un jaune vif, le bord externe des élytres, noir; une ligne brune le long de la côte élevée. Base du ventre, blanche ; sternum et base des pattes, rougeàtres. Pattes noires, légèrement ferrugineuses. Sardaigne. Groupe 4. BELPHACIDES. Ce groupe se dis lingue de tous les autres par une grande épine qui se fait remarquer à rextrémilé des jambes pos- térieures et qui doit tenir aux mœurs des insectes de ce groupe. Il se distingue aussi des précédents par des an- tennes longues et dépassant notablement le bord des joues. O Genre 398. ASIRAQUE. ASIRACA Latr. (1). — Guér. — Burm. — Spin. — Blanch. — Delphax Fabr. — Coqueb. — Germ. Tête très-petite , sans prolongement au delà des yeux ; front caréné au milieu , les bords latéraux saillants. — Ocelles placés très-près des yeux. — Antennes ayant près de la moitié de la longueur du corps ; le premier article inséré dans une profonde échancrure des yeux , beaucoup plus long que le suivant , très- comprimé, avec une carène médiane en dessous , et ayant l'ap- parence de l'extrémité empennée d'une flèche ; l'article suivant, en cylindre aplati, velu, avec une soie terminale. — Élytres cristallines , velues , les nervures grosses et saillantes (marquées de petits points ou tubercules noirâtres) ; ailes ne nous parais- sant exister dans aucun des individus que nous avons sous les yeux. — Tarière des femelles longue et recourbée , mais ne dé- passant pas l'extrémité de l'abdomen. — Pattes assez grandes ; cuisses et jambes antérieures largement aplaties , foliacées ; jambes postérieures épineuses au côté externe , avec une longue épine à l'extrémité. Du grec daCpaxoç , espèce de sauterelle à longues et grosses cuisses. (i) Précis de* caractères gén, des ins. xij et 91. NUDIMARGES. DELPHACIDES. 399. HTGIOPS. 511 ^ 1. A. cLAVicoRNE. Asiraca clavicornis Fabr. Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 58. fig. 15. — Biirm. Ent. II. 151. 1.— Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 337. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 176. l.—Delphax clavicornis Fabr. S. R. 83.1.— Coqueb. lll. ic. 1. 33. tab. 8. fig. 7.— Germ. Mag. III. 205. û. (Long. 0,003). D'un brun ferrugineux. Milieu du sternum, base des cuisses, extrémité des jambes antérieures et intermédiaires, blancs. Ély- tres transparentes , pointillées de brun ; une ligne oblique transverse , près de l'extrémité, brune. Femelle. Environs de Paris ; assez rare. Genre 399. * HYGIOPS. HYGIOPS {Vgyops Guér. — Burm. ) '. Corps assez large , peu allongé. — Tête triangulaire , son bord antérieur un peu prolongé au delà des yeux ; front assez étroit, allongé, tricaréné. — Yeux gros, renflés, subréni- formes , non ou à peine échancrés pour recevoir l'insertion des antennes. — Ocelles non apparents. — Antennes aussi longues que la moitié du corps, de deux articles cylindriques , dégale longueur et grosseur entre eux, la soie terminale, insérée à l'ex- trémité du second, assez courte. — Bec à peu près de la longueur du sternum. — Prothorax Irèsétroit , anguleux antérieurement, légèrement échancré postérieurement, avec une carène médiane qui se prolonge sur le mésolhorax ; ce dernier offrant en outre deux autres carènes de chaque côté, triangulaire, pointu en ar- rière. — Ehjlres du double plus longues que l'abdomen , en ovale allongé , à peu près de même largeur dans toute leur étendue, arrondies au bout , transparentes; ailes phis courtes , mais plus larges que les élytrcs. — Tarière des femelles, grande, dépassant un peu le bout de l'abdomen. — Pattes grêles , lon- gues , les postérieures plus que les autres ; jambes postérieures épineuses comme dans les Delphax. Du grec ûyitiî , entier, et ù'\i , œil. Le nom avait été fautive- ment écrit Ugyops, 512 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC CAVIGENES. 1. H. DE Percheron. Hygiops Percheronii Guér. Ugyops Percheronii Guér. Voyag Bélang. tili.—Id.lc. règn. anim. Ins. pi. 58. fig. 16.— Burai. Eut. II, 152. 1. (Long. 0,005 élyties non comprises . D'un jaune rougeâtre ferrugi- neux. Élytres et ailes claires, sanstaclies. Femelle. Cochinchine. Collection de M. Guérin-Méneville. "^ Genre 400. DELPHAX. DELPHAX Fabr. Tèle très-étroite; front étroit, de même largeur à peu près dans toute sa longueur, avec une carène au milieu et ses bords latéraux saillants. — Antennes notablement allongées , insérées dans une échancrure des yeux; premier article appa- rent, beaucoup plus court que le suivant, qui est très-long, ovalaire , portant une soie terminale. — Ocelles placés en avant des antennes , très-près des yeux. — Prothorax court , à peine échancré postérieurement; mésolhorax en forme d'écusson, terminé en pointe; dos du thorax ayant trois lignes élevées. — Élytres cristallines , oblongues , à nervures fourchues vers l'ex- trémité ; ailes un peu plus courtes que les élytres, transparentes.— Abdomen oblong ; plaques vulvaires des femelles, longues, for- mant une sorte de carène sillonnée au milieu , ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen; un appendice pointu partant de l'ex- trémité de l'abdomen , en dessus, dans les deux sexes. — Pattes grêles < jambes postérieures ayant une épine vers le milieu, et, à l'extrémité, deux autres épines, dont une très-grande au côté in- terne. Du grec otk-^a.^ , petit cochon ? Les insectes de ce genre sont sauteurs. ^ 1. D. JAUNATRE. Delphax flavescens Fabr. S.H. 84. 7. (Long, avec les élytres, 0,006) D'un jaunâtre uniforme. Élytres et ailes transparentes , sans taches. Mi\le et femelle. France. ^ Groupe 5. DERBIDES. Ce groupe se distingue de (ous les autres, comme le pré- ISUDIMARGES. DERBIDES. 401. OTIOCÈîlE. 513 cèdent , par des antennes grandes et dépassant le bord des joues ; il se distingue du précédent en particulier par des jambes postérieures rautiqucs et privées notamment d'une longue épine à leur extrémilé. M. Westwood (1) a fait une espèce de monographie générique de ce groupe qu'il a divisé en onze genres dont les noms, pour la plupart ;, ont été formés sans règles grammaticales et purement au ha- sard , tels que Zeugma , Palara, etc. Nous regrettons surtout que cet auteur n'ait pas cru devoir réduire en ta- bleau méthodique les caractères de ces genres ; la science , ce nous semble , ne peut plus marcher aujourd'hui sans cela. C' Genre 401. OTIOCÈRE. OTIOCERUS Kiib. — Burm.— Spin, — Blanch.— Coôaa; Germ. ^ Corps allongé. — Tête très-étroite , offrant un prolongement aplati, très -comprimé latéralement en forme de lame cunéi- forme; vertex creusé en gouttière; front offrant aussi un canal très-profond. — Fewj? assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles xm\%. — Antennes insérées assez loin des yeux, dépassant le bord des joues ; le premier article court et épais, avec deux ap- pendices en massue et contournés, qui y sont attachés (^2) — Pru- thorax plus large que la tète , s'avançant en pointe antérieure- mentet profondément échancré à angle aigu postérieurement; mésothorax finissant en pointe aiguë antérieurement et posté- rieurement. — Élytres du double plus longues que le corps , assez étroites, linéaires, d'une nature cristalline, légèrement opaques , à longues nervures longitudinales, avec une rangée de cellules terminales assez courtes, régulières, et une autre rangée de cellules entre elles etles grandes cellules basilaires ; ailes très- transparentes, presque aussi longues que les é]ylTes.— Abdomen presque cylindrique , se terminant en pointe. — Pattes assez courtes, déliées, mutiques. Du grec tôxCov , petite oreille, et xéçta^, corne. (1) Traits. Linn. Soc. XIX. (1842). (2) Voyez celte forme d'antennes dans Guér. le. règn. anim. lus, pi. 58. %. 12. 514 HOMOPT. AUGHÉN. SUBïÉRlC. CAVIGENES. ■^ 1. O. DE sTOLL. Otiocerus Stollii Kirb. Trans. Linn. Soc. XIII. 16. 2. —Burin. EnU II. 153. 1. — Spin. Ann. Soc. eut. Fr. VITI. 383. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 176.— ' Cobax JVinthemi Germ. Mag. IV. 5. 1. iab. 1. fig. 1. (Long. 0,006). Jaune. Une ligne d'un brun ferrugineux, indécise, se prolongeant de chaque côté de la tête jusqu'à la moitié des éjytres, où elle touche le bord interne, en décrivant un arc légèrement courbé ; cette ligne se brisant là, pour venir obliquement toucher le bord externe à l'extrémité, et, derrière elle, une tache aussi indécise, touchant le bord interne, près de l'extrémité ; ailes blanches , leurs nervures roses. Pattes jaunes. Philadelphie. Genre 402. DÉRIBIE. DERIBIA Westw. Anotia. Guér. Corps assez allongé. —Tête se prolongeant en lamelle étroite et comprimée en dessus et au delà des yeux , avec un profond sillon qui la divise en deux.— Tew-r grands, arrondis, déprimés. —Ocelles non apparents. — Antennes de la longueur de la tète , paraissant formées de deux articles distincts, à peu près d'égale longueur, gros , cylindroïdes, le second tronqué obliquement et profondément creusé à l'extrémité (1). — Prothorax (en mauvais état). — Elytres du double plus longues que le corps , linéaires, de même largeur à peu près partout, arrondies au bout, légèrement opaques et d'une nature cristalline; ailes plus cour- tes, mais à peu près de la même nature que les élytres. Deribia nous parait être un pur nom de fantaisie, formé , sans doute, de celui de Derbe. C^ 1. D. ÉciRLATE. Deribia coccinea Guér. Westw. Trans. Linn. Soc. XIX. I (1842). 13. — Anotia coccinea Guér. Voyag. Bélang. Z|62. — /cf. le. règn, anim. Ins. pi. 58. fig. 13. (Long. 0,007 8). D'un rouge carmin pur et uniforme. Nouvelle-Islande. Collection de M. Guérin-Méneville. (i) M. Guérin a dit que le premier article des antennes est de beau- coup plus petit que le second, et M. Spinola , qui n'a vu qu'un seul article dans ce qui nous semble en former deux, a déclaré u'avou- pu apercevoir ce premier article. JNUDIMARGES. DERBIDES- 403. BERBE. 515 ^ Genre 403. DERBE. DERBE Fabi. — Perch. — Phenice Weslw. Corps assez court. — Tête étroite, comprimée; front non ou à peine prolongé au delà des yeux , sillonné au milieu. — Yeux un peu allongés, ovalaires, échancrés au côté inférieur pour l'inser- tion des antennes.— Occ/Zes petits, mais très-distincts, placés en avant, au-dessous des yeux ettrès-prèsd'eux. — Antennes à peine aussi longues que la tète, mais dépassant notablement le bord des joues, le premier article très-court, le second grand, beaucoup plus gros , un peu allongé , tronqué et creusé au bout. — £ec à peu près de la longueur du sternum. — Prothorax très-étroit, s'avan- çant à angle très-aigu sur le bord postérieur de la tête, échancrè de même postérieurement, unicarénè au milieu; mésothorax rhomboïdal, tricaréné au milieu. — Élytrcs du double plus lon- gues que le corps , étroites vers la base , allant en s'élargissant , non échancréesau côté interne vers l'extrémité, arrondies au bout, transparentes ; ailes à peu près aussi longues que les élytres. — Pattes grêles, mutiques. Étymologie inconnue. Ce genre nous paraît répondre à celui que M. Westwood nomme Phe7nce (Trans. Linn. Soc. XIX. 1842), autre nom de fantaisie, sans doute. Quoi qu'il en soit, nous dirons relativement au nom de Derbe, créé par Fabricius, qu'il doit nécessairement être appliqué à l'une des espèces par lui décrites primitivement dans ce genre; et c'est ce que n'a pas fait M. Westwood dans le genre Derbe tel qu'il l'a compris , n'y mettant que des espèces nouvelles, et donnant le nom générique de ^i?iospo/is à la seule espèce Fabricienne qu'il décrit, i?. elongata Fabr. {S. Ji. S2. 8). Au reste M. Percheron a figuré, dans le Magasin de Zoologie de M. Guérin, en 1832. pi. 36, deux autres espèces de Fabri- cius , la'z>. Iiœmorrhoidalis, et laZ>. pallida; et M. Bohcman , suivant M. Westwood , a publié cinq nouvelles espèces de ce genre dans les Transactions de l'Académie royale de Suède pour 1837. 1. * D. LUNULÉE. Derbe lunulala *. (Long. 0,005). D'un jaune brunâtre en dessus, pâle en dessous. Élytres d'un brun transparent , avec une notable tache blanche ovalaire , 516 HOMOPT. AUCHIÎN. SUBTÉRIC CAVIciiNES. près (le l'cxlrémité , touchant le bord externe, et une bande de même couleur assez étroite, partant de la base et atteignant le milieu , tou- chant aussi le bord externe. Mâle. Ile-de-France. Donnée par Carreno. ^' Groupe 6. ISSIDES. Ce groupe se dislingue des quatre précédents par la forme du prothorax et du raésothorax faisant ensemble un rhombe beaucoup plus large que long. Ce caractère a été d'abord indiqué par M. Gucrin-Méneville (1) et adopté depuis par M. Burmeisler pour la formation de ce groupe. On peut y ajouter que les élytres y ont les angles huméraux assez notablement saillants; les jambes non foliacées, et les antennes courtes, ne dépassant pas le bord des joues. Genre 404. EURYBRACHYS. EURYBRACHYS Guér. — Burm. — Lystra Fabr. Corps large et court. — Te^e très-large; front aplati, en forme de losange transversal à angles latéraux très-pointus, sans ca- rène ; vertex large, très-court, transversal, aplati.— Fma; assez petits, globuleux , ayant au milieu une épine aplatie , très-sail- lante. — Ocelles nuls. — Antennes insérées très-près des yeux, dépassant un peu les côtés du front, à second article long, épais, granuleux , cylindrique , son extrémité un peu acuminée ; le troisième naissant au bout de cette extrémité, très-petit; soie terminale fmc— Thorax ayant son dos en forme de losange , plus large que long ; prothorax presque aussi long que le méso- thorax. — Élylres larges, un peu plus longues que l'abdomen , coriaces, à nervures saillantes ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen large, court, déprimé, couvert à son ex- trémité d'une matière cotonneuse blanchâtre. — Pattes assez courtes ; cuisses et jambes antérieures et intermédiaires dila- tées. Du grec eùpù?, large, et Spa^ùç, court. (i) Voyag. Bélang. 44g. NUDIMARGES. ISSIDES. 405. MTCTÉRODE. 517 •^ 1. E. BOURRÉE. Euryhrachys tomentosa Fabr. Vu Burm. Ent. II. 150. l.—Lystra tomentosa Fabr. S. R. CO. iZi, tLong. 0,008). Verdàtre. Têle, prothorax et uiésothorax d'un jaune verdâtre uniforme, mêlé de ferrugineux. Élytres vertes, avec deux prin- cipales bandes oblicpes, d'un jaunâtre ferrugineux, assez larges, attei- gnant le bord externe, mais l'antérieure ne touchant pas le bord interne ; l'extrémité des élytres offrant une bande analogue à la seconde, mais peu distincte. Le reste des élytres parsemé de points de couleur semblable à celle des bandes. Une petite ligne noire touchant le bord interne, et quelques points noirs, vers l'extrémité. Ailes d'un blanc de neige , avec deux bandes noires transverses touchant le bord externe vers l'extrémité, l'antérieure plus large, triangulaire. Sternum, bec, pattes et antennes d'un rouge sanguin. Ventre d'un jaune verdâtre. Sumatra. OIGenre 405. MYCTÉRODE. MYCTERODES Spin. ' Issus. H. Schaff. Tête se prolongeant à angle aigu au delà des yeux; front as- cendant, arrondi, avec une carène médiane; vertex plan , avec une carène longitudinale au milieu. — Élytres très-rugueuses , les nervures très-saillantes et irrégulières , finissant en pointe arrondie, plus longues que l'abdomen ; ailes très-courtes et étroi- tes, presque rudimentaires. Les autres caractères sont ceux des Isses. Du grec ;j.uxtt,p, nez. /■-V 1. M. A NEZ. Myeterodes nasutxis H. Schaff. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. ?,!\2'.— Issus nasutus H. Schaff. Fmm. Germ. ihh. 15. . (Long, avec les élytres, 0,007). D'un brunâtre assez uniforme. Élytres brunes, les nervures et le fond 'des cellules, grisâtres. Dessous du corps d'un jaunâtre ferrugineux. Pattes jaunâtres , tachées de brun ; leurs épines noires. SmyrucM. Spinola dit qu'on le trouve à Gènes et en Sardaigne, 518 HOMOPT. AUr.HIîN. SFBTÉRICORNES. ^ ^ Genre 406. ISSE. ISSUS Fabr. — L. Duf. — Burm. — Spin. — Blanch. —Fulgora. Oliv. — Tignl—Cicada. Geoffr. — Panz. — Cercopis. Panz. — Germ. Télé grande , transversale , arrondie antérieurement ; vertex présentant une ligne élevée qui le sépare du front , avec une ligne analogue postérieurement; front large, ayant une carène longitudinale au milieu , et les bords saillants. — Yeux gros , ovalaires. — Ocelles nuls. — Antennes très-courtes , le second ar- ticle en massue tronquée , creusée à son extrémité ; troisième ar- ticle très-petit, inséré dans une cavité ; soie terminale longue. — Bec ne dépassant pas le sternum. — Thorax en losange , plus large que long; prothorax très-court, rebordé antérieurement; mésolhorax à peu près de la même dimension que le prothorax. — Elylres assez coriaces , larges , légèrement bombées , s' écar- tant de chaque côté de manière à former une espèce d'angle la- téral, arrondies, diminuant un peu de largeur à leur extrémité , avec de grandes nervures longitudinales saillantes, et, entre elles, un réseau à cellules nombreuses et assez régulières; ailes aussi longues que les élytres. — Jbdomen gros, court; deux plaques vulvaires assez courtes dans les femelles. — Pattes assez fortes , de moyenne grandeur ; jambes ayant trois épines vers l'extré- mité. Issus est le nom latin de Nicopolis, ville de Cilicie. M. L. Dufour, qui a fait l'anatomie de VIssus coleopiratus , dit que le mâle se distingue extérieurement de la femelle, en ce que la région anale est recouverte par une plaque ovale , oblon- gue, au milieu de laquelle on aperçoit une dépression particu- lière où se trouve une petite pièce en forme de soupape (1). ^ ^ 1. I. COLÉOPTÈRE. Issus coleoptrotus Fabr. S. R. 90. 1.— L. Duf. Rech. Hémipt. 96.— Burm. Ent.U. 148. 1.— Spin, Aun. Soc. ent. Fr. VIII. 352. 6.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 177. 1. Hém. pi. 13. ng. 5.— Fjilgora gibbosa Oliv. Enc. VI. 576. 49.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 113'.'— Cicada coleoptrata. Panz. F. G. 2. Q.— Cercopis coleoptrata. Panz. id. 2. 11. — Germ. Mag. III. 204. 1.— La Cigale bossue. GeoCfr. Ins. I, 418. 7. (Long. 0,006). D'un verdâtrejaiuiissant, ou brunâtre. La ligne saillante (Il Rech. Hémipt. 1S7. CAVTCfeNES. STRIGIMARGES. 519 qui s«5pare le front du vcrtex, triangulaire : front, au-dessous de cette ligne et sur les côtés, ainsi que les côtés du protliorax, bruns, pointillés de jaune. Élytrcs finement tachetées de brun sur les nervures, avec l'apparence d'une espèce de point brunâtre sur le disque. Extrémité des jambes, brune; tarses tachés de brun. Mâle et femelle. Europe méridionale. Environs de Paris. ^'^ Gejvrb407. ""RYSTÉROPTtRE.HFSTBROPTERUM*. ^ ^ Issus Fabr.— Spin.— Burm.— Blanch. Élytres en ovale arrondi , aussi larges à leur extrémité qu'à leur base , un peu bombées en coquille ; ailes rudimentaires ou nulles. Les autres caractères sont ceux des Isses. Du grec ûjTEpéw, manquer, et TtTspèv , aile. ^^ 1. H. IMMACULÉ. Hysteropterum immaculatum Fabr, ^'î> Isstis îmmaculatus Fabr. S. B. 100. 6. — Burm. Ent. II. lliO. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 177. h. (Long. 0,003-/i). D'un jaune sans taches, quelquefois obscur ou ferru- gineux. Épines des pattes, noires à l'extrémité. Femelle. Italie, y^ ,-^ Ajoutez: 10 Issus apterus Fabr. ^y. iî, 101. 7.— 2» Isstis smyrnensîs Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 363. 1/j. DEUXIEME RACE. / y " * STRIGIMARGES. STRIGIMJRGINES*. Cette race se distingue de la précédente par les stries ou nervures transverses parallèles que présente le bord ex- terne des élytres , et d'ailleurs par la disposition du sys- tème alaire tombant perpendiculairement de chaque côté du corps dans le repos. C'est ce dernier caractère surtout qui nous a fait ranger exceptionnellement dans ce groupe le genre Acanonie , quoiqu'il ne présente pas de stries ou nervures transverses au bord externe des élytres. Ces stries ou nervures transverses sont très-peu sensibles dans les genres Hélicoptère et Achillus , mais elles y existent en réa- 550 IIOMOPT. AUCFIÉN. SIJRTÉRIC. CAVIGENES. lilé, et leur faciès d'ailleurs tend à les placer dans cette race plus convenablement que dans la précédente , où cependant nous les avions mis d'abord , les mêlant par exception au groupe des Pseudophanides. Groupe 1. ACANONIDES. Ce groupe qui ne contient que le genre Acanonie , se distingue de tous les autres par l'absence de stries trans- versales au bord externe des clytres ; mais son port d'ailes et l'ensemble de sa physionomie nous paraissent reven- diquer sa place parmi les Strigimarges. tJ Genre 408. * ACANONIE. ACANONIA ( Acamlonia Spin.) *. Ti'le large, s'arrondissant plus ou moins en avant ; front large , à bords latéraux un peu relevés, avec une carène médiane pro- noncée.—FfM^r globuleux, rentrés en deçà de la ligne du front. — Ocelles assez gros, placés en avant des yeux. — Antennes trcs- courtcs. — Thorax légèrement arrondi, renflé en dessus. —£^/ï/- ires en forme à peu près de carré long, opaques , leurs angles arrondis , surtout les postérieurs; à cellules irrégulières, de même nature dans toute leur étendue, le bord externe n'offrant pas de nervures obliques ou transversales ; ailes plus étroites , et un peu plus courtes que les élytres. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. y Du grec a privatif, et xavwv , règle. M. Spinola a écrit: Aca- nalonia, en tirant la fin de ce nom de àT^wv , aire , mais il fal- lait écrire à\ovsVAcanonaîonia. Comme il était nécessaire de rectifier l'orthographe de ce nom, nous avons préféré le raccour- cir plutôt que d'en accroître encore la longueur. ^ '-^ 1. A. DE sERviLLE. Acanoniu ServilUi. V Acanalonia Servillei Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. hh8. pi. IC. fig. 2. (Long, avec les élytres, 0,010). D'un vert jaunâtre. Élytres d'un vert tentlre uniforme. Ailes blanclies et transparentes. Pattes jaunâtres; les quatre antérieures, brunâtres. Pliiladelphie. STRIGIMARGES. FLAÏIDES. 410. FLATE 521 ^ ù Groupe 2. FI.ATIBES, Ce groupe se distingue du suivant par un vertex con- fondu avec le front et non séparé de lui par une carène transverse, ou par ce vertex prolongé en pointe au delà des yeux. C'est M. Burmeister qui a indiqué le caractère de la séparation du front et du vertex par une carène, et M, Spinola l'a depuis reproduit. ^'^ Genre 409. * DALAPAX. DALAPAX\ • - hlata. Spin. Tête petite ; vertex prolongé en pointe aiguë , très-courte , au delà des yeux ; front large , assez aplati , avec des bords légère- ment élevés. — Antennes ayant leur premier article très-court; le second au moins trois fois plus long que lui , beaucoup plus grand que la tète, cylindrique, et ne faisant pas le coude avec le premier article. — T/jor^a? peu ou point gibbeux. — Élylres d'une forme ellipsoïde peu allongée. — Jambes postérieures ayant une épine vers leur extrémité. Les autres caractères, comme dans le genre Flale. Du sanscrit ^, data, feuille, et q^, paksh, aile. ^ 1. D. POSTÉRIEURE. Dahinux postico Sfia. '^ Fîatapostica Spin. Ann. Soc. eut. Fr. VII. dlO. 5. (Long, avec les élytres, 0,007). D'un verdâtrc pâle , uniforme. Second article des antennes, d'un noir intense. Une tache noire sur le bord in- terne des élytres, au delà du milieu. Cap de Bonne-Espérance. "^ o Genke 410. FLATE. FLATA Fabr. V ' ù — Guér. — Spin. — Blanch. — FtiJgora. Oliv. Te/e petite ; front allongé, étroit, sans carène médiane, creusé en gouttière ; chaperon allongé, en saillie très-arrondie.— J'ci{.x très-petits , globuleux , saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes insérées très-près des yeux, les deux premiers articles cylindriques, beaucoupplus longs que la tête, tousdeux àpeu près d'égale longueur, et formant un coude très-prononcé entre eux à 522 HOMOPT. AUCHlîN. SUBT^Rin. CAVIGÈNES. leur articulation. — Prothorax ayant trois carènes médianes , assez rapprochées ; mésofhorax beaucoup plus grand que le pro- thorax , formant avec lui une gibi)osité très-prononcée. — Élylres et ailes prenant dans le repos une position presque verti- cale et descendant alors au-dessous du ventre : élytres larges, opaques, arrondies au bout, aussi arrondies mais moins larges à leur base ; leur bord externe présentant des nervures transver- sales ou obliques, parallèles ; nervures longitudinales légèrement saillantes ; ailes très-larges, un peu moins longues que les élytres (d'un blanc assez transparent) . — Abdomen court , assez gros , arrondi au bout. — Pattes fortes , longues ; jambes postérieures ayant quelques épines. Du latin flatiis , soufflé. / ^^ 1. F. BORDÉE. Flata limbata Fabr. S.R.liQ. 6.— Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. ûl5. 1.— Blanch. Hist. nat. ius. III. 172. 2. *^ Fulgora marginella Oliv. Enc. VI. 575-43. — La Cigale phalénoïde verte. StoU. Cigal. 50. pi. XI. fig. 5û. (Long. 0,012; avccles élytres, 0,022). D'un vert jaunâtre. Élytres d'un vert tendre uniforme, leur liord externe rouge. Ailesd'un blanchâtre mat. Pattes verdâtres. Antennes noires. Afrique équinoxale. A'ioutez -^ Flata flocosa Guér. Voyag. Bélang. ?|72. pi. 3. fig. /(. -^ Genre 411. '^ COLOBESTHE. COLOBESTHES". Flata Fabr. — Pœclîoptera. Guér. — Spin. Têle large; front large , avec les bords latéraux relevés, et or- dinairement une carène longitudinale au milieu. — Antennes courtes , dépassant à peine le bord latéral des joues. — Élytres tronquées à leur extrémité, le bord externe large, ses ner- vures transversales tranchant d'une manière frappante avec le reste du tissu; ailes presque aussi longues que les élytres, encore plus transparentes qu'elles. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. Du grec y.oVj66î, mutilé , et £30?,^ , robe. STRTGrMARGES. FLATFDES. 413. PÉCIZ.OPTÈBE . 523 ^ ~" 1. C. EN FAUX. Colobesthes falcata Guér. ^^^ Pœciloptera falcata Guér. Voyag. Bélang. û69. pi. S.fig. 5. - Spln. Ami. Soc. ent. Fr. VIII. ÛSO. 7. (Long. , avec les élytres 0,025). D'un jaune pâle. Élytres d'un blanc jaunâtre, notablement plus larges à l'extrémité qu'à la base, triangulaires, l'angle interne de la troncature se prolongeant un peu en queue; la tron- cature faite à angle droit avec le bord externe. Tarses brunâtres. Ajoutez : l» Flata candida Fabr. S. R. 45. 2. pr 2o Pœciloptera truncadpennis Spin. loc. cit. 429. G. pi. 16. fig. 3. —3'' Pœciloptera coromandelica Spin. id. 440. 15. u\ Genre 412. * PHYLLYPHANTE. PHYLLYPHANTA''. Pœciloptera Spin. Tête s'avançant en pointe assez aiguë. — Yeux et ocelles pe- tits — Antennes très-petites. — Thorax ayant une forte carène longitudinale qui fait suite à celle de la tète. — Élytres opaques, élargies, coupées droit postérieurement; leur bord antérieur présentant des nervures transverses; ailes plus courtes que les élytres. — Abdomen court , gros à la base ; plaques vulvaires des femelles grandes , comprimées. — Pattes très-courtes. Du grec tpûTvîvov , feuille , et ûtpavxbç , tissu. '^ 1. P. PROLONGÉE. Phyllyphanta producta Spin. ^ Pœciloptera producta Spln. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 432. 9. (Long,, avec les élytres 0,016). D'un jaune vert. Élytres d'un vert pré , un peu jaunâtres vers leur base ; l'angle externe de la troncature de l'extrémité , légèrement arrondi , l'angle interne pointu et légèrement prolongé. Femelle. Java. Genre 413. PEGILOPpERE. POECTLOPTERA Latr. —Guér. — Burm.— Spin.— Cicada Linn.— De Géer.— Flata Fabr. — Spin. '^Fulgora Oliv. Front large , à bords latéraux relevés, ordinairement sans ca- rène longitudinale au milieu. — Antennes beaucoup plus petites que la tête , ne dépassant pas ou à peine le bord latéral des 324. HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. joues, à premier article très-court. — Prolhorax ordinairement sans carènes. — Élytrcs arrondies à leur extrémité. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. Du grec ttoixO^o; , varié , et Trxepôv , aile , sans doute à cause des taches ou points noirâtres que l'on remarque sur les élytres de quelques-unes des espèces de ce genre. Latreille avait d'abord écrit ce nom Pœkiloptère lorsqu'il le créa en 1803. C'est M. Germar qui , en 1818 (Mag. III. 218) , a justement changé le A; en c , rectiflcation orthographique que Latreille a lui-même adoptée depuis cette époque. 1. P. PHALÉNOïDE. Pceciloptera phalœnoides Linu. „ Burm. Ent. II. 162. 2. — Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. Z|23. 1. — \/ C Cicada phalœnoides Ljnii. S. JY. 710. 40. — De Géer. Mém. ins. III. 222.19. pi. 33. fig. 0.— Flata phalœnoides. Fabr. S. R. 46. û. — V*^ Fulgora phalœnoides. OUwEnc. VI. 575. 44.— La Cigale phaléiioide. ^ Stoll. Cigal. 23. pi. II. fig. 9. (Long., avec les élytres, 0,020). D'un jaune blanchâtre. Élytrcs par- semées de points noirs vers la base, et de chaque côté sur les bords, jus- qu'au delà du milieu. Ailes blanches. Pattes jaunes , leur extrémité brune. Cayenne.'-^ ^ ^ Aioutezilo Pœciloptera aurora Guéi;y^oyag. Bélang. 469.— .'7ato aurora Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 416.— 2o Pœ/éiloptera maculala Guér. loc.cit. 470. et le règn. an. Ins. pi. 58. fig. 7.-i-3o Flata Slollii Spin. loc. cit. 418. 4 (Stoll. fig. 33). V' Genre 414. *ACHILLUS. ACHILLUS {AcMlm Kirb.)*. \ ^ Achilius Spin. Tête très-petite , assez étroite , coupée droit au delà des yeux ; front beaucoup plus long que large , se rétrécissant vers le haut et finissant en pointe vers le bas, avec une carène médiane et les arêtes latérales très-saillantes. — Anlennes insérées très-près des yeux , ayant leur troisième article plus gros que le second, dans lequel il est inséré ; ce troisième article ovalaire , le se- cond en forme de coupe pour le recevoir. — Prothorax beau- coup plus court que le mésolhorax, assez profondément échancré postérieurement; mésothoràx large, bombé. — Élytres et ailes cristallines, légèrement opaques, à longues nervures saillantes, STRIGIMARGES. FLATlDfS. 415. PHALÉIfOMOIlPHB. 5^25 avec une rangée de cellules allongées à l'exlrémité , et quelques cellules aussi allongées, au-dessus d'elles, après les longues cel- lules basilaires; ailes à peu près aussi longues et aussi larges que les élytres. — Abdomen large , ovalaire , déprimé. — Pâlies de moyenne grandeur; jambes postérieures n'ayant qu'une épine vers le milieu et une autre à l'extrémité. Nous rétablissons avec deux l l'orthographe d'Achillus , nom du héros grec que M. Kirby a voulu appliquer à ce genre, pro- bablement sans y attacher d'idée particulière. 1. A. A FLAMME. AcMllus flammeus Kirb. ' ^ Achil^s flammeus Kirb. Trans. Linn. Soc. XII. 475. (ab. 23. fîg. li.—Achilius. flammeus. Spin. Aun. Soc. eut. Fr. VIII. 320. 1. (Long. 0,008; avec les élytres, 0,012). D'un rouge groseille. Tête, pro- lliorax, dessous du corps et pattes, d'un rouge pâle. Élytres légèrement opaques; quelques nervures transverses ou obliques au bord externe, vers l'extrémité. Ailes peu transparentes, du même rouge que les élytres. Femelle. Nouvelle-Hollande. û Gekkk 415. * PHALÉNOMORPHE. PHALMNO- MORPHA\ Têle légèrement prolongée en pointe mousse ou arquée au delà des yeux ; vertex sans carène longitudinale ; front aplati , sans ca- rène au milieu. — Ocelles assez gros. — Antennes courtes, les deux premiers articles à peu près d'égale longueur, la soie terminale courte. — Thorax sans carène longitudinale.— £^/î//res amples, ovalaires , ne tombant pas perpendiculairement de chaque côté du corps, mais s' arrondissant pour le couvrir ; leur bord humerai s'arquant d'une manière notable en avant ; ailes presque aussi grandes que les élytres. • — Fenlre large , assez déprimé en des- sus et en dessous. — Jambes postérieures ayant trois épines vers l'extrémité. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. Du grec cpâ>.atva , phalène , et [lop^r, , forme. ^ ' 1. * P. COUVEUSE. Phalœnomorpha incubans *. (PI. 12. fig. 8). (Long. 0,009 ; avec les élytres, 0,015). D'un gris blanchâtre légèrement nuancé de verdâtre. Tète prolongée en une petite pointe mousse, avec une apparence de tubercule de chaque côté en a>ant des yeux. Élytres 526 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. grises et ailes blanches; leurs nervures d'un verdâtre pâle; le bord hu- merai s'arquant notablement pour se prolonger un peu au delà de leur point, basilaire. Dessous du corps et pattes, d'un verdâtre pâle. Mâle et femelle. Saint-Domingue ? Genre 416. "" HÉLICOPTÈRE. HELICOPTERA {Elidiptera S pin.) * Tête très-petite , allongée au delà des yeux en pointe mousse , courte, légèrement creusée en gouttière en dessus; front étroit, allongé, plan ou légèrement convexe. — Yeux assez gros, ova- laires. — Thorax beaucoup plus large que la tète. — Pro- thorax s'avançant ordinairement en pointe arrondie entre les yeux , très-court , en forme de croissant , légèrement rebordé antérieurement et postérieurement. — Élytres larges , tombant de chaque côté et enveloppant le corps , très-arrondies à leur ex- trémité, un peu opaques , à longues cellules basilaires , les cel- lules de l'extrémité allant en se multipliant, à nervures saillantes; le bord externe large, avec quelques nervures transversales vers l'extrémité; ailes presque aussi longues que les élytres. — Ab- domen court , large. — Pattes grêles, de moyenne longueur. Du grec ëXi^ , enveloppe , etTrxepùv , aile. Nous rétablissons l'or- thographe de ce nom générique d'après la racine dont il est tiré. ^ 1. H. TÊTE-cEiME. Helicopteru cincticeps Spin. '^Elidiptera cincticeps Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 310. 5. (Long, avec les élytres, 0,007). D'un brun taché de jaunâtre. Dessous du corps jaune ; base du bec et une ligne ventrale médiane plus ou moins interrompue, de couleur brune. Élytres d'un brun jaunâtre , tachetées de brun plus foncé, les nervures en partie jaunâtres. Pattes assez pâles. Fe- melle. Sénégal.^ r A]outez:l° Elidiptera marginicollis Spin. loc. cit. 309wu.pl. 15. fig. a.— 2° Elidiptera advenu Spin. id. 307. 2. pi. 15. fig. 3, — 3" Eli- diptera callosa Spin. id. 305. 1. pi. 15. fig. 2. V ^ Genke 417. LOPHOPS. LOPHOPS Spin. Tête petite ; front comprimé latéralement, s'élevant en pointe au-dessus des yeux, et s'avançant au devant d'eux, creusé en STRIGIMARGES. RICANIDES. 418. NÉPHÈSE. 527 canal antérieurement; chaperon très-convexe avec une forte ca- rène médiane. — Yeux globuleux , assez gros. — Ocelles placés près d'eux (suivant M. Spinola). — Antennes très-courtes, insé- rées loin des yeux. — Thorax plus large que la tète , gibbeux , transversal. — Éhjtres légèrement coriaces , arrondies en arc à leur bord externe , coupées presque droit à leur bord interne et presque pointues à leur extrémité, à nervures un peu saillantes; celles du bord externe transversales et régulières ; ailes presque aussi longues que les élytres. — ylbdomen court, déprimé. — Faites courtes; cuisses et jambes antérieures aplaties, dilatées j jambes postérieures ayant deux épines. Du grec lô^oç, , crête , el ù^, face. C^ O 1. L. DE SERVILLE. Lofhops ServilUi Spin. Anu. Soc. ent. Fr. VIII. 388. pi. 10. fig. 3. (Long, avec les élytres, 0,007). D'un brunâtre ferrugineux ou grisâtre foncé. Tête et pattes , grisâtres ; celles-ci tacliées de noir. Disque des ély- tres, moins obscur que le bord externe ; les nervures transverses de ce dernier, noires sur un fond plus pâle. Mâle. Afrique. Groupe 3. RIGAXÏIBES. Ce groupe se distingue du précédent par un vertex très- court , coupé droit ou légèrement arrondi au-delà des yeux et séparé du front par une carène transverse. y' 0 Genre 418. '' JNÉPÏIÈSE. NEPHESA\ Ricania, Spin. Tête large, coupée droit ou s'arquant à peine au delà des yeux ; vertex en forme de rebord très-court, au delà du prothorax, avec une légère carène transversale qui le sépare du front; celui- ci large , sans carène longitudinale prononcée au milieu et sans sillon transversal qui le sépare du chaperon. — Ocelles non ap- parents. — Prolhoro.x sans carène longitudinale au milieu; mé- sothorax avec trois lignes élevées , presque parallèles. — Elytres à nervures longitudinales et fourchues, d'un tissu très-délicat, quoique d'une légère opacité, tronquées à l'extrémité; leurs bords coupés droit, un peu plus larges à l'extrémité qu'à la base , 528 HOMÔPT. AUCHÉN. SLBTÉRIG. CAVIGÈNES. leur bord externe à nervures transversales très-prononcces ; ailes presque aussi longues que les élytres, et beaucoup plus larges à rextrémité qu'à la base. — Plaques vidvaircs des femel- les larges , en cône allongé, dépassant l'extrémité de l'abdomen , avec une tarière en forme de sabre , divisée en deux lames égales , très-fortes , cachée (comme à l'ordinaire) dans les plaques vul- ymes.—Jamies postérieures n'ayant qu'une épine à l'extrémité. De l'arabe ^J6 , naphas , souffle. ^ 0 1. N. KOSÉE IVephesa rosea Spin. ^' O Ricania rosea Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. ùOO. (Long, avec les élytres, 0,022). Tête, thorax et élytres, d'une teinte lé- gèrement rosée. Ailes blanches. Dessous du corps et pattes, d'un jaunâtre pâle. Mâle et femelle. Java. / ^ C Genre 419. * POCHAZIE. POCHAZIA *. • ■-■ T ■' ^ ' ^ "^ Flala Yd\iv.— Ricania. Guér.-- Spin. — Eurypiera Guér. • Elytres à nervures longitudinales en forme de plis et non à mailles nombreuses et quadrangulaires. — Plaques vulvaires des femelles analogues à celles des Néphèses. Les autres carac- tères sont ceux des Ricanies. De l'hébreu îns, pachaz., léger. Nous n'avons pu adop- ter le nom générique û'Etiryptera , parce qu'il été ap- pliqué à un genre de Coléoptères de la famille des Leptu- rètes. ^ *^ 1. P. FASciÉE. Pochazia fasciata Fabr. ( PI. 9. fig. 7 )■ ^ Flala fasciata fabr. S. R. 47. S.— Ricania fasciata. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. liiO. U. (Long. 0,007; envergure des ély 1res, 0,0^0). Noire. Élytres triangulaires, d'un noir d'écaillé, avec une longue bande transverse blanche , hyaline au milieu, laquelle n'atteint pas leur bord externe, mais se prolonge sur les ailes, qui sont aussi d'un noir d'écaillé, sans atteindre le bord in- terne de ces dernières ; quelquefois une tache blanche , hyaline, touchant la côte externe des élytres, près de la bande transversc. Femelle. Java. STRIGIMARGES. RlCANlDliS. 420. RICANIE. 529 ^ 2. * P. ENFUMÉE. Pochazia fumata *. Semblable en tout à la précédente , dont elle n'est peut-être qu'une variété, mais sans aucune bande ni tache blanche hyaline. Java. -^ ^ Ajoutez :l<* Rfcq^ia splendida Guér. Voyag. aut. du Mond. 191. AU. pi. 10. fig. 10.-^2'^ Euryptera {Ricania) obscura Guér. Voyag. Bélang. ft66, pi. III. fig. 6. Genre 420. KIC AME. ^ RI CJNJ A Germ. (1). — Burm. — Spin. — Blanch. — Flata Fabr. Tête large ; front aplati , coupé droit ou légèrement arrondi au delà des yeux, avec une carène longitudinale au milieu , les rebords latéraux saillants , et un sillon transversal qui le sépare du chaperon ; vertex très-court , ne formant qu'un rebord au delà du prothorax, séparé du front par une carène transversale. — Ve^(X assez gros , globuleux. — Ocelles placés au-dessous des antennes en avant et près des yeux. — Prothorax arrondi anté- rieurement et légèrement arqué dans le même sens postérieure- ment , avec une carène médiane qui se prolonge sur le méso- thorax ; mésothorax gros , bombé , offrant de chaque côté de la ligne médiane, deux lignes courbes , élevées , qui vont se réunir antérieurement. — -&/«/ gement du prothorax ( tectus^ couvert , scutum , écusson). Nous la divisons en trois groupes. (0 JEut. II. J02. (2) Fam. nal. 427. TECTISCUTES. MEMBRACIDES. 423. MEM:SB.ACE. 533 ^ Groupe 1. MEMBRACIDES. Ce groupe se distingue des suivants par des jambes an- térieures élargies et foliacées. ^Gehre 422. STÉGASPE. STEGASPIS Germ. Cicada. Linn. — Membracis. Oliv. Prothorax foliacé , avec un prolongement au-dessus de la tête. — Élytres à cellules terminales qui viennent aboutir immé- diatement à l'extrémité de l'élytre , sans bordure à l'entour. Les autres caractères sont ceux des Membraces. Du grec (jtéyw, couvrir, et àanU, bouclier. 1. S. FEtiLLAGE. Steçospis frondîtia Linn. Germ. Rev. Silb. III. 231. - Cicada fronditia Linn. S. iV. IL 705. 3. — La Cigale à feuille découpée. StoU. Cigal. 36. pi. VI. fig. 31. (Long. 0,008-9). De couleur feuille-morte. Le prolongement thoracique peu étendu, coupé carrément au bout, avec une dent peu élevée en ar- rière au milieu; l'extrémité en dent aiguë, dépassée de beaucoup par les élytres. Surinam, o O Ajoutez : 1" Cicada squamigera Linn. S. N- II. 705. 4. —2° M&m- bracis folium Oliv. Enc. VIL 668. 9. - StoU. Cigal. 46. pi. X. fig. 48. Genre 423. mEmBRAGE^MEMBRACIS Fabr. 0 — Oliv.— Tign.— Germ.— Burm.— Blanch.— Cicada. Linn.— De Géer. Tête inclinée en dessous , large ; front aplati , s'arrondissant antérieurement , à bords tranchants et presque foliacés. — Yeux assez gros, globuleux. — Prothorax comprimé et s'élevant en feuille arrondie , non prolongée en pointe ou sabre antérieure- ment.— Élytres assez coriaces, terminées par cinq grandes cel- lules allongées , suivies d'une bordure à plis ou sillons légers tout autour.— ^ôdomew court, pointu au bout.— Jamôes élargies, foliacées , les postérieures à bords dentés. Le nom de Membracis, donné à ce genre par Fabricius, vient sans doute du mot latin Memhrana, membrane, à cause du dé- veloppement foliacé et membraneux du prothorax. 534 HOMOPT. AUGHÉN. ANTRRIC. CORNIDORSES. 1. M. FOLIACÉE. Membracis foliata Linn. Fabr. S. R. T. 7. — Oliv. Enc. VII. 662. 3. — Tign. Hist. nat. ins.IV. 116. - Germ. Rcv. Silb. III. 224. i.— Burin. Ent II. 136. 4-— Blanch. Hist. nat. ins. III. 180. 4- Hém. pi. 13. fig. l.—Cicada foliata Linn. 6*. jy. II. 705.' 2. — De Géer. Mém. III. 205. 8. pi. 32. fig. 9 et 10. — La Cigale feuillée à taches noires et blanches. Stoll. Cigal. 17. pi. 1. fig. 2. (Long. 0,015). D'un brun noir. Le bord antérieur, une ligne médiane transverse , le bord latéral et l'extrémité du prothorax, jaunes. Brésil; Cayenne. '^'' 2. * M. A CAPUCHON. Membracis cucullata*. (PI. 9. fig. 2). (Long. 0,011). Noire. La moitié antérieure du prothorax, d'un jaune orangé , avec une tache noire cordiforrae au sommet de la partie foliacée, et une autre arrondie au-dessus des angles huméraux ; une tache blan- châtre avant l'extrémité du prothorax , cette extrémité dépassée par les élytres. Cayenne. O Genre 424. * ENCHOPHYLLE. ENCHOPH¥LLUM\ 0 Membracis Fabr.— Germ. — Burm. Prothoraoc foliacé , prolongé antérieurement en forme de pointe, hache ou sabre. Les autres caractères sont ceux des Membraces. Du grec êyyo; , épée , et tpù>.>vov , feuille. Ce genre correspond à la division III dn genre Membracis, que M. Burmeister nomme M. foliaceo-ensatœ. ^ 1. E. ENSANGLANTÉ. Enchophyllum cruentatum Germ. (PI. 9. fig. 3). ^ Membracis cruentata Germ. Rev. Silb. III. 226. (Long. 0,008-9). Noir mat, avec une bande arrondie vers la tête, ver- ticale au milieu , et une tache avant la pointe postérieure du prothorax , rouges. Brésil. G Ajoutez : i" Membracis fuscata Fabr. S. R. 9. 15. TECTrSCUTES. MEMBRACIDES. 426. BYPSAUCHÉMIE. 535 ^ Genre 425. "" ENCHÉNOPE. ENCHENOPA \ Membracis. Germ. Prothorax non foliacé , mais prolongé antérieurement en pointe plus ou moins arrondie au bout et légèrement comprimée. Les autres caractères sont ceux des Membraces. Du grec êy/oi, épée , et evw-rcïi, face. Ce genre correspond à la division II du genre Memôram , que M. Burmeister nomme M. ensat c. ^ 1. E. MONOCEROs. Enchenopa monoceros Germ. ^ Membracis monoceros Germ.3Iag. IV. 28. 29. et Rev. Silb.III. 226. 12. (Long. 0,008-9). Entièrement brune, sauf une tache pâle hyaline à l'ex- trémité des élytres. Pointe antérieure du prothorax légèrement com- primée, carénée latéralement, faiblement courbée en dessous , se prolon- geant presque horizontalement dans la même direction que le corps. Tarses blanchâtres. Patrie inconnue. ^ Genre 426. HYPSAUCHÉNIE. HYPSOCHENIA Germ. Te/e trifide, les trois divisions foliacées.— Prof feoraa; non fo- liacé, mais offrant un prolongement antérieur qui se recourbe en arrière en forme de sabre, et un prolongement postérieur . qui s'élève en épée droite.— ^ôdomew allongé , pointu. Les au- tres caractères sont ceux des Membraces. Du grec w4/o<;, élévation , et %ù-/i^\.oc,, cervical. ^ Ô 1. H. BALisTE. Hypsauchenia balîsta/ Germ. (PI. 9. fig.5). Rev. Silb. III. 231. 1. (Long. 0,008-9). D'un brun noir uniforme. Corps très-allongé. Prolon- gement prothoracique antérieur d'une longueur presque égale à celle du corps , se recourbant en une lame étroite de même largeur à peu près dans toute son étendue et formant le demi-cercle (bilobée à son extré- mité, suivant M. Germar ; les lobes aplatis, ovalaires, pointus au bout, dirigés horizontalement ) ; l'autre extrémité du prothorax offrant un pro- longement opposé qui commence à s'élever vers l'extrémité des élytres en forme d'épée droite , légèrement sinuée à son bord postérieur, plus large à sa base , avec une dent aiguë à cette base ; la surface du prothorax rugueuse, carénée et fortement ponctuée. Pattes ferrugineuses. Savana. 530 HOMOPT. AUCH^N. ANTÉRIC. CORNIDORSES. Genre 427. " NOTOCÈRE. NOTOCERA*. Centrotus Fabr.— Pert. Veriex offrant un prolongement foliacé, dont l'extrémité res- semble à la feuille intermédiaire d'une fleur de lis, avec une échancrure de chaque côté. — Prothorax bombé en avant, ca- réné au milieu, avec deux cornes plus ou moins renflées en mas- sue, élevées sur son disque, son prolongement postérieur relevé en sabre. Les autres caractères sont ceux des Membraces. Du grec vûxo?, dos , et xépa;, corne. 1. N. CROISÉE. iVbiocera crwciato Fabr. Centrotus crucîatus Fabr. S. R. 18. 8. - Pert. Del. an. 179. pi. 35. fig. 14. —La Croix. Stoll. Cigal. 22. pi. II. fig. 8 ; et la Cigale à croix noire, id. 61. pi. XV. fig. 77. (Long. 0,005-6). Noire, tachetée d'un blanc farineux assez vif. Les deux cornes du prothorax très-grandes , recourbées en arrière et renflées en massue terminale, pointue au bout; au milieu du prothorax, en arrière de sa gibbosité antérieure, un tubercule pointu ; le prolongemement pos- térieur du prothorax atteignant l'extrémité des élytres, et là s'élevant en lame comprimée, droite, large à la base, pointue au bout ; les carènes du prothorax épineuses et le reste de la surface fortement ponctué ; une ligne blanchâtre s'élevant au milieu de la lame postérieure , de chaque côté. Fe- melle. Cayenne. Getoe 428. OXYRHACHIS. OXYRHACHIS Germ. ] — Burm.—Blanch.— Cen,ov , arme , et yopo^, portant. 1. H. PERCÉE. Hoplophora pertusa Kl. Germ. Rev. Silb.III. 242. 5. — Burm. Ent. II. 134. 3. (Long. 0,008). Jaunâtre, faiblement tachetée de brun et fortement ponctuée. Prothorax bordé latéralement d'un liséré rouge sang , son disque très-bombé, avec une carène longitudinale au milieu, très-saillante en avant , et une autre à peine sensible de chaque côté; une légère gib- bosité s'élevant postérieurement, l'ensemble du pro thorax assez ramassé, sa pointe postérieure atteignant un peu au delà du milieu des élytres ; les angles huméraux assez saillants et élargis , mousses ou peu aigus. Fe- melle. Amérique méridionale. Groupe 3. BARZfIDES. Ce groupe se dislingue du précédent par une tête ea forme de bandeau étroit au delà du prothorax , très -lisse ainsi que toute la surface du prothorax. '" Genre 441. DARJNIS. DARNIS Fabr. c — Germ. — Blanch. — Memhracis. Coqueb. Tête large , transversale , inclinée , lisse , à bords antérieur et postérieur rapprochés et parallèles. — Yeux assez gros , TECTISCUTES. DARNFDES. 442. TRAGOPE. 545 arrondis , pas ou peu saillants. — Ocelles placés sur le vertex , à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. — Prothorax lisse , en triangle allongé , voûté , arrondi dans toute sa surface supérieure , se terminant en pointe aiguë , qui s'étend au delà de l'abdomen et au moins de la longueur des élytres. — Élytres à peu près entièrement cachées sous le prothorax , à cinq cel- lules terminales étroites et allongées , fermées antérieurement par une nervure transverse. — Abdomen finissant en pointe. — Pattes assez fortes, sans épines, mais ciliées; cuisses anté- rieures et intermédiaires épaissies ; jambes prismatiques , fine- ment dentées et ciliées, les postérieures plus longues que les autres , avec une couronne d'épines à leur extrémité. Étymologie inconnue. 1. D. LATÉRAL. Darnis lateralis Fabr. S. R. 27. 6. — Germ. Rev. Silb. III. 250.1. •— Blanch. Hist nat. ins. III. 185. 2.— Membracis lateralis. Coqueb. III. ic 2. 70. tab. XIX. (Long. 0,010). Tête jaunâtre. Prothorax brun , avec une longue tache d'un jaune vif et luisant de chaque côté. Pattes d'un brun luisant , les ge- noux et une tache au-dessous des cuisses vers la base , jaunes. Brésil. 2. * D. BiFASCiÉ. Darnis bifasciatus* . (PI. 11. fig. 7). (Long. 0,008). Noir, avec une tache ronde sur le vertex, une autre oblongue de chaque côté , devant les yeux , une bordure assez large de chaque côté et deux bandes transverses vers l'extrémité sur le prothorax, d'un jaune pâle , la bordure latérale venant former, en changeant de di- rection, la dernière bande transverse ; l'extrémité des cuisses et les jambes, sauf l'extrémité de ces dernières , d'un jaune pâle. Cayenne. Genre 442. TRAGOPE. TRAGOPA Germ. (1). — Burm. — Darnis Fabr. — Blanch. — Membracis. Coqueb. Élytres dépassant notablement la pointe postérieure du pro- thorax , coriaces à la base , ayant à leur extrémité quatre à cinq cellules de forme diverse , dont une terminale triangulaire, ar- (1) Rev. Silb. III. aSi. HÉMIPTtBGS. 35 oVG nOMOPT. AUCHKN. ANTÉRIC. CORNIDORSES. rondie à son extrémité. — Pattes courtes, assez épaisses ; jambes postérieures denticulées , sans couronne d'épines distincte au bout. Les autres caractères sont ceux des Darnis. Du grec tpàyo^, bouc, et toOç, pied. M. Burmeister fait dans ce genre deux divisions , l'une com- prenant les espèces dont le prothorax ne présente point d'oreil- lettes près des angles antérieurs, et l'autre , celles qui présen- tent ces oreillettes. Il range dans cette dernière division le Dar- nis cimicoides Fabr. [S. B. 25. 1) , et le D. vesperiilio. — Fabr. {S. R. 26. 2. — Memhracis auriculata Oliv. Enc.VII.668.10.— Stoll. pi. VIII. f]g. 38), que nous ne connaissons pas en. na- ture , et qui , pour nous , formeraient sans doute un genre différent. 1. T, PEINTE. Tragopa picta Fabr. Burm. Eut. IL lui. 1. —garnis picla Fahr. S. Jî. 29. 11.— Blancîi. Hist. nat. ins. III. 185. k.—Membracis pictus Coqueb. lit. ic. 2, 78. tat). XXIII. fig. 10. — La Cigale (leurie. Stoll. Gigal. 67. pi. XVI. fig. 89. ( Long. 0,005 ). Brunâtre , avec une strie semi-circulaire blanche cir- conscrivant une tache noire de chaque côté , une strie et une tache à peu près semblables antérieurement , une strie analogue transversale au delà du milieu et une autre plus petite vers l'extrémité, sur le prolhorax. Pattes pâles. Femelle. Brésil. Groupe 4. C0M30PH0RIDES. Ce f'TOupe se distingue des trois précédents par un pro- tliOiiix vésiculeus , noduleux ou multiépineux postérieu- rement. Les genres qui le composent , bien que très-diffé- rents entre eux , ne peuvent cependant , ce nous semble, qu'être rais à part dans une coupe séparée des deux autres. Genre 443. * OEDE. OEDA \ Membracis Fabr. — Oliv. — Pert. — Blanch. — Smilia. Burm. Genre très-remarquable par l'énorme renflement vésiculeux réticulé qui paraît partir de la tête et du prolhorax , couvre tout le corps et s'étend au delà des élytres. — Yeux globuleux îrès-saillants. — Éhjtres très-transparentes , offrant à la base TECTISCUTES. COMBOPIIORIDES. kkk. COMBOPHORE. 5^l7 quatre cellules longues et étroites , et quatre autres à l'extré- mité , dans une direction oblique avec les premières. — Pattes à peu près toutes de la même longueur. Du grec olôéw, enflé. O 1. œ. ENFLÉE. OEda inflaia Fabr. " Membracis inflata Fabr. S. B. 6. 1. — Oliv. Enc. V. 662. 1. — Pert. Del. an. 178. pi. 35.fig. 8. — Blanch. Hist. nat. ius. III. 180. 10. — ^ Smilia inflata. Burm. Ent. II. 137. 1. (Long. 0,016). D'un jaune ferrugineux clair , avecla bulbe prothora- cique réticulée de brun, et sept points noirs de chaque côté. Femelle. Brésil. Genre 444. COMBOPHORE . COMBOPHORA Germ. Membracis. Pert. Tête triangulaire , large. — Yeux gros. — Prothoraœ à ren- flement vésiculeux et globuleux couvrant tout le corps , ce ren- flement offrant postérieurement trois épines fortes. — Élytres transparentes , plus longues que l'abdomen , étroites à la base , s'élargissant à leur extrémité qui est coupée obliquement; à nervures saillantes et cellules assez allongées , dont les quatre terminales parallèles , quadrangulaires , avec quatre ou cinq petites cellules placées entre la côte externe et la première ner- vure longitudinale. — Abdomen court, pointu au bout. — Pattes grêles , les postérieures beaucoup plus longues que les au- tres, mutiques; jambes antérieures assez épaisses ; tarses très- longs. Du grec xd[x6o(; , nœud , et tpopôç , portante 1. C. DE Laporte. Combophora Laporti Germ. Rev. Silb. II. 253, 2. (Long. 0,008). Jaune , tachée de brun. Le renflement vésiculeux pres- que entièrement brun ; les épines , une tache ronde médiane postérieu- rement , et une tache semblable au-dessous de chaque côté de l'épine médiane , une bande transverse sur la hauteur de ce renflement et deux ou trois principales taches antérieurement de chaque côté , jaunes. Élytres ayant une bande transverse brune près de l'extrémité. Pattes ferrugi- neuses. Cayenne.^ Ajoutez : Combophora Besckii Germ. Rev. Silb I. 232. l/j. pi. 12 {Membracis eucullala Pert ? Del. an. 178. pi. 35. fig. 9). S48 HOMOPT. AUCHÉN. ANTERIC. CORNIDORSES. ' Genre 445. CYPHONIE. CYPHONIA Lap. Centrotm Fabr.— Membracis. Oliv. — Coqueb. — Combophora Germ. — Burm. — Blanch. Prothorax bombé antérieurement , et prolongé postérieure- ment en forme de fourche trifide à branches fines et cylindri- ques, la partie antérieure offrant en outre deux cornes , et, un peu en arrière , une petite fourche bifide à pointes tournées en haut. — Élytres présentant trois cellules basilaires étroites , al- longées , et quatre ou cinq cellules terminales pentagonales ar- rondies ou triangulaires. — Abdomen assez allongé , pointu au bout. — Pattes grêles , les postérieures beaucoup plus longues que les autres. Du grec xucpwv, porte-fourche. 1. C. TRIFIDE. Cyphonia irifida Fabr. (PI. 9. fig. 8). Centrotus trifidus Fabr. S. H. 16. 2. — Membracis trifida. Oliv. Enc. VII. 667. 29. — Cyphonia ornata Lap. Ann. Soc. ent. Fr. I. 230. pi. VI. fig. H. (Long. 0,007 élylres comprises). D'un noir luisapt, avec une bande jaune de chaque côté du protliorax , un point de cette couleur sur son disque et un point semblable sur le front. Abdomen rouge , son extrémité noire. Pattes pâles. Brésil. 2. C. A MASSCE. Cyphonia clavaia Fabr. ~^' Centrotus clavatiis Fabr. S. R. 17. û. —Membracis clavaia. Oliv. Énc.'VII. 66. 7. 30. — Coqueb. IlL ic. 2. 77. tab. XVIII. fig. 5.— '^ Combophora clavaia. Germ. Rev. Silb. I. 230. 8. — BÎirni. Eni. II. 129. 2. —Blanch. Hist. nat. ins. III. 183. — La Cigale porte-boulet. StoU. Çigal. 82. pi. XXI. fig. 115. (Long. 0,005). Noire, avec l'abdomen et les pattes pâles; les deux bran-, ches latérales de la fourche postérieure, renflées en boule et ferrugineuses. Cayenne. Genre 446. HETERONOTE. HETERONOTUS Lap. Tête transverse et triangulaire. — Yeux grands, globuleux, saillants. — Prothorax s'étendant postérieurement en un pro- longement noduleux ; sa partie antérieure bombée et portant or- NUDISCUTES. CENTROTIDES. kkT . UROXIPHE. 549 dinairement deux épines ; le prolongement postérieur en portant aussi ordinairement à son extrémité , etcouvrant totalement l'é- cusson. — ^'/y^res plus grandes que le corps, transparentes, avec une échancrure très-marquée au côté interne , et quatre cellules terminales rangées parallèlement , séparées des cellules antérieures par une nervure oblique presque rectiligne , et une bordure autour de Télytre ; ailes très-petites , transparentes. — jébdomen court , pointu au bout — Pattes de moyenne gran- deur ; jambes antérieures un peu élargies , les postérieures plus longues que les autres ; tarses de trois articles distincts très- longs. Du grec ëxepo;, qui diffère, et vôjto;, dos. 1. H. RAYÉ DE JAUNE. Hetevonotus flavolineatus Lap. (PL 9. fig. 6). Ann. Soc. enl. Fr. I. 9C. 3. pi. III. fig. 9. (Long. 0,010-12). D'un brun clair. Le bord du prothorax et trois lignes dorsales, jaunes, la médiane plus longue que les latérales ; uncli- néole transversale de la même couleur, interrompue au milieu, sur la première nodosité , et une autre analogue sur la seconde , deux épines sur le disque antérieur et deux sur la nodosité terminale. Élytres brunâtres le long du bord externe et postérieur. Femelle. Brésil. DEUXIÈME RACE. "^ *mD\SC\]TES. jyUDISCUTI'- Un écassoa laissé à découvert en tout ou en partie par le prolongement du prothorax, est le caractère qui dis- tingue cette race de la précédente. Nous l'avons divisée en deux groupes. Groupe 1. CENTROTIDES. Ce groupe se distingue notablement du suivant par la réticulation des élytres, à cellules longitudinales et paral- lèles. Il ne contient que deux genres d'une physionomie très-différente l'un de l'autre. Genre 447. ^UROXIPHE. UROXIPHUS*. Prothorax sans cornes sur son disque ; sa pointe postérieure 550 lUmOVT. ALCHÉN. AiNTÉRIC. CORNIDORStS. horizontale et non relevée, laissant à découvert, de chaque coté, une partie de l'écusson. Les autres caractères sont ceux des Cen- Irotes. Du grec oOpà , queue, et ^icpdç, épée. 1. * U. MACCLiscuTE. Uroxiplius maculiscutum *. (PI. 12. fig 9). (Long. 0,008). D'un noir mat, avec la partie de l'écusson laissée à découvert , d'un jaune luisant clair, sauf l'extréniité noire; les côtés du sternum , d'un blanc farineux. Élytrcs d'un brun ferrugineux , avec une linéole jaune à la base et une faible tache jaunâtre au-dessous de cette ligne. Femelle. Sénégal. Genre 448. CENTROTE. CENTROTUS Fabr. — Panz. — L. Duf. — Burm.— Blanch.— Bamb. — C^/cadcf. Linn. — Geoffr. — De Géer. — Membracis. Oliv. — Tign. Front large, triangulaire, à bords latéraux presque foliacés et plus ou moins échancrés de chaque côté. — Yeux gros , ova- laires, saillants. — Prothorax bombé , muni antérieurement de deux cornes plus ou moins élevées et courbées en arrière , sui- vies presque immédiatement d'une pointe terminale qui se re- lève en forme de queue arquée pour s'étendre sur le reste de l'abdomen, et finissant en épine très-aiguë , laissant à découvert au-dessous d'elle une partie de l'écusson. — Éhjlres en général transparentes, offrant cinq cellules terminales parallèles étroites, avec deux cellules discoïdales allongées. — Abdomen finissant en pointe, ses côtés aplatis, presque foliacés. — Pattes assez courtes, ciliées, les postérieures plus longues que les autres; tarses longs. Du grec xévxpov , aiguillon. Les larves de ce genre , dit M. Burmeister, ont des bandes colorées et des épines courtes sur le dos , sur la tète et aux seg- ments de l'abdomen. Il ajoute que M. de Laporte de Castelnau a formé de ces larves , son genre Acanthicus. Mais, d'abord, ce dernier auteur ayant donné des élytres à ce genre , et en suppo- sant , ce que nous sommes portés à croire , qu'il ait pris de sim- ples moignons d'élytres pour des élytres d'insecte parfait , ce se- rait une nymphe , et non une simple larve qui aurait fait l'objet NUDISCUTES. BOCIOIDES. 449. lvcobère. 551 de ce genre. Nous dirons ensuite que nous croyons avoir sous les yeux une nymphe du Cenirotus cornuim , trouvée aux environs de Paris, qui ne présente point d'épines ; elle oCTre seu- lement des dents aux bords latéraux de l'abdomen, ces bords Irès- aplatis ; le prothorax s'élève en une gibbosité qui s'aplatit et s'ar- rondit légèrement au milieu ; les pattes sont courtes et toutes à peu près d'égale longueur; l'abdomen présente à son extré- mité un tube cylindrique d'environ 0,002 de longueur, qui forme un caractère très-remarquable. La nymphe que M. de Laportc de Castelnau aurait prise pour un insecte parfait, et dont il forme son genre Acanthicus , nous parait être une nymphe d'Hétéronote. 1. C. CORNU. Centrotus cornutus Linn. Fabr. S. R. 19. 15.— Paiiz. F. G. 50. 19.— L.Duf. Rech. Hémipt. 97. — Burm. Ent. II. 122. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 182. 1. — Hém. pi. 13. fig. 8. — Ramb. Faun. And. II. 200. — Cicada cor- nuta Linn. Faun. Stiec. 879. — De Géer. Mém. III. 181. 3. pi. 11. fig. 22. — 3Iembracis cornuta. Oliv. Enc. VII. 665. 22. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 120. pi. 5. fig. 3. — Le petit diable. Geoffr. Ins. L Û23. 18. pi. IX. fig. 2. (Long. 0,008). Brun , avec les élytres d'un jaunâtre ferrugineux sombre. Les cornes du prothorax longues de 0,015 , aplaties à leur base ; la pointe postérieure du prothorax ondulée , de la longueur de l'abdomen et plus courte que les élytres. Mâle et femelle. Commun aux environs de Paris, dans les bois ; il se tient de préférence sur les hautes tiges de fougère, de Cirsium etd'^sclepias. Usante très- bien et n'est pas aisé à prendre. Groupe 4. BOCVSIDES Ce groupe se distingue du précédent par la réticulalion des élytres , qui offrent des cellules terminales disposées obliquement par rapport aux cellules basilaires. Il ne con- tient non plus que deux genres. '~^' Genre 449. LYCODÈRE. LYCODERES Germ. Prothorax offrant sur son disque deux cornes portées sur un pédoncule assez épais, avec un prolongement postérieur en forme de sabre, kiissant l'écusson à découvert. — Éhjlreu assea 552 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉBIC. CORNIDORSES. amples. — Jambes antérieures aplaties, elliptiques, presque foliacées , les postérieures finement dentées. Les autres carac- t ères , notamment pour les cellules des èlytres , sont ceux des Bocydies. Du grec lùwt^, loup , et ôépo , cou. 1. * L. BRUN. Lycoderes fuscus *. ( PI. 12. fig. 10 ). (Long. 0,007-8). D'un noir brun uniforme. Élytres transparentes en majeure partie, leurs bords interne et terminal opaques, de couleur ferrugineuse. Abdomen d'un rouge pâle ferrugineux. Pattes d'un brun ferrugineux. Exotique. O Genre 450. BOCYDIE. BOCFDIUM Lsitr. (1). — Pert.— Burm. — Blanch. — Centrotus Fabr. — Germ. — Sphœronotus Lap. Tête aplatie en avant, front légèrement bombé, à bords presque foliacés. — Yeux gros, globuleux. — Ocelles très-rap- prochés des yeux. — Prothorax offrant sur son disque un orne- ment en forme de ramure fourchue portée sur un pédoncule long et grêle , à branches déliées , la postérieure s'étendant sur le reste du corps. — Élytres allongées, presque linéaires, cou- pées obliquement à l'extrémité , offrant cinq cellules terminales, trois touchant le bord externe, une touchant le bord interne, di- visée en deux par une nervure transverse , et la cinquième pen- tagonale, derrière les autres, avec trois cellules basilaires allon- gées. — Pattes grêles , les postérieures plus longues que les au- tres, sans épines; tarses longs. Du grec poû? , bœuf, et xû5o; , ornement. 1. B. ANCRE. Bocydium ancora Pert. Del. an. 179. pi. 35. fig. 15. (Long. 0,008). D'un brun ferrugineux , avec une ligne longitudinale d'un blanc vif au milieu du front et deux épines foliacées au-devant des yeux. Fourche trifide prothoracique à branches très-déliées et cylindri- ques, les deux latérales beaucoup plus courtes que la médiane , celle-ci »'étendant jusqu'à l'extrémité des élytres. Bords du prothorax d'un blanc (1) Règn. anim, (1829). II. 219. PLANIDORSES. LÉVIPEDES. 553 vif, avec une ligne de cette couleur à la base de la fourche et allant rejoindre l'écusson de manière à former un cercle discoïdal. Cellules basilaires des élytres opaques , sauf une ligne étroite longitudinale sur la cellule in- termédiaire, blanche , la cellule touchant le bord terminal interne d'un co- riace assez opaque. Abdomen et cuisses, d'un jaune ferrugineux. Jambes et tarses , bruns. Cayenne. 2. B. GLOBCLAiRE. Bocydîum globulare Fabr. Burm. Ent. II. 129. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 18/i. 1. Hém. pi. la. fig. 1. — Centrotus globularis Fabr. S. R. 129. 1,— Germ. Mag. IV. 32, 8 et Rev. Silb. III. 260. l.—Sphœronotus globularis, Lap. Ann Soc. ent. Fr. I. 229.— La Cigale globulaire. Stoll. Cigal. 110. pi. XXVIII. fig. 163. (Long. 0.005 élytres comprises). Noir en dessus. Abdomen rougeâtre. Pattes jaunâtres. La ramure prothoracique à cinq branches, les quatre antérieures globuleuses. Élytres entièrement hyalines , à nervures noires. Mâle et femelle. Cayenne. DEUXIÈME TRIBU. * PLANIDORSES. PLANIDORSI *. Cicadellina Burm . Cette tribu se distingue de la précédente par un pro- thorax qui ne se prolonge pas en pointe au-dessus de l'ab- domen (planus, uni, dorsum, dos). Nous renvoyons à ce que nous avons dit plus haut dans les généralités de la fa- mille au sujet de ce caractère. Nous l'avons divisée en deux races très-distinctes , d'a- près un caractère déjà précédemment indiqué par l'un de nous (1). PREMIÈRE RACE. * lÈSlYtWSt^LJEFJPEDES *. Le caractère qui dislingue cette race de la suivante , est d'avoir des pattes postérieures sans épines ( lœvis , lisse , (I) Enc. X, eo'î. Soi HOMOPT. AL'CUÉN. ANTKKIC. PL/VNlUORsKS. pes , pied), ou qui on offrent seulement une, deux ou Irois^ rangées sur la même ligne. Nous l'avons divisée eivquatre groupes. Groupe 1. CÉPHAI.él.(wv , brûlant , ancienne épithète donnée aux ci- gales , parce qu'elles viennent au temps des ardeurs de l'été. M. Germar a écrit Mthalia, ce que M. Burmeister a reproduit, sans raison suffisante , ce nous semble , pour changer la termi- naison de ce mot. 1. M. RÉTicnLÉ. Mthalion retieulatum Linn. Le P. et Serv, Enc. X. 765. 1. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 199. 1. Hém. pi. 15. fig. a {^thalia reticulata). — Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 59. fig. 6 (la tète et le bec seulement). — Cicada reti- culataUnn. S.N.ll. 707. 18.— De Géer. Mém. III. 227. 24. pi. 33. fig. 15 et 16.— Tign. Hist. nat. ins. IV. Uli. — Tettigonia reticulata. Fabr. S. R. kl. 42. -^ Lystra reticulata. Fabr. id. 60. 16. — Tetti- gonia minuta Ffibr. Ent. Syst. IV. 26. 37. — jEthalia reticulata. Germ. Mag. IV. 95. — Burin. Ent. II. 108. 1. — La Cigale des citron- niers. Stoll. Cigal. 59. pi. XIV. fig. 74. (Long. 0,010). D'un jaunâtre pâle ferrugineux, avec le fond des élytres rougeâtre , à nervures verdâtres. Jambes postérieures trois fois annelées de noir. Femelle. Brésil. Groupe 3. VIiOPIBES. . « .^^ Ce groupe se distingue des suivants par des pattes sim- ,.„t«^,.i«^ pies, sans épines. Il ne contient qu'un seul genre d'un faciès particulier. Genre 454. ULOPE^ ULOPA Fall. -- Germ.— Le P. et Serv. — Burm. — Blanch.^ Cercopis. Ahrens. Tête plus large quele prothorax, déprimée, son bord antérieur arrondi, échancré au milieu, presque tranchants; front renflé.— Fetta; grands, saillants, oblongs. — Ocelles {i) peu distincts, mais assez gros , placés tellement près du bord postérieur de la tête , qu'ils peuvent être couverts par le bord antérieur du prothorax. — Antennes courtes , insérées dans une cavité sous un rebord , (i) M. Burmeister place, dans son tableau méthodique de la famille des Gcat^eZ!/«fi!,lesUlopes parmi ceux quin'ont pasd'ocelles, sans toute- fois reproduire cette assertion d'absence d'ocelles, dans le détail des c* ractères génériques. 538 IIOMOPT. AUCHÉN. ANTERfC. TLANIDORSES. assez loin des yeux; les deux premiers articles très-courts, épais ; le troisième presque cylindrique , la soie terminale assez longue, — Bec court , cylindrique , un peu déprimé. — Prothorax court, transversal, un peu arrondi postérieurement. — Écusson petit, triangulaire. — El y 1res un peu plus longues que l'ab- domen , ovalaires, conchiformes, légèrement coriaces , à cel- lules pentagonales irrégulières, les nervures saillantes; ailes nulles. — Jbdomen court, finissant en pointe , avec un rebord latéral très-marqué ; des crochets à l'extrémité dans les mâles. — Pattes de moyenne grandeur, à peu près d'égale longueur; cuisses légèrement renflées , fusiformes ; jambes prismatiques , sans épines; tarses de trois articles distincts. Du grec oùM , cicatrice , et w'^, figure. Vf- 1. U. EjiVELOPPÉE. Ulopa obtecta Fall. Oie. Suec. — Germ. Mag. IV. 54. 1 „ - Burm. Ent. II. lOG. 1. — Blanch. Hist. nat. ios. III. 201. 2. ^ Ulopa ericetorum Le P. et Serv. Enc. X. 765. 1. -^ Cercopis ericœ Ahieiis. Faun. Eur. 3. 2/». (Long. 0,003). D'un jaune grisâtre. Deux bandes transversales obliques sur les élytres, plus pâles. Jlâle et femelle. Fontainebleau; France méridionale; ordinairement sur la bruyère. ^ Groupe 4. CERCOPIDES. Ce groupe , qui répond à l'ancien genre Cercope , divisé par nous en plusieurs autres , se distingue facilement du suivant, par une tête triangulaire, plus étroite que le prothorax. Ce caractère différentiel a été indiqué par M. Burmeister. Genre 455. CERCOPE. CERCOPIS Fabr. — Le P. et Serv. — Guér. — Burm. Tête triangulaire, beaucoup moins large que le prothorax; front notablement renflé, sillonné transversalement. — Yeud ronds, peu saillants. — Ocelles très-apparents, placés dans une cavité entre les yeux. — Antennes insérées en avant des yeux et entre eux, sous un rebord; le premier article court, cylin- drique ; le second de même forme , mais une fois plus long que le premier; le troisième très-petit, globuleux, terminé LKVIPÈDES. CF.UCOPIDES. ^1-35. CERCOPE. 550 par une soie fine plus longue que les articles pris ensemble. — Bec court , biarticulc , atteignant tout au plus la base des pattes intermédiaires. -- Prolhorax clypéiforme, plus ou moins bombé au milieu , avec deux petits enfoncements vers le bord antérieur, son bord postérieur arrondi. — Elytres opaques, ré- ticulées vers l'extrémité , plus longues et plus larges que l'abdo- men , arquées au côté externe, arrondies au bout, et assez vive- ment colorées en général; ailes transparentes, ordinairement plus ou moins enfumées. — Abdomen court , à bords latéraux aplatis; tarière des femelles , assez petite ; les mâles offrant un crochet pointu à l'extrémité. — Pattes de moyenne longueur ; cuisses légèrement canaliculées en dessous ; jambes postérieures plus longues que les autres , ayant en dessous, vers l'extrémité, une ou deux fortes épines rangées sur la même ligne , et ter- minées par une demi-couronne d'épines ; tarses de trois articles , grands. Du grec xépxwt]/ , qui a une queue. Serait-ce à cause de la ta- rière des femelles, qui ne fait pas queue cependant? Toutes les espèces de ce genre sont de Java, de la Chine ou de la Nouvelle-Hollande. Il répond à la division la du genre Cercopis de M. Burmeister. '^ 1. C. TEicoLOR. Cercopis tricolor Le P. et Serv. Enc. X. 60i. 1. — Biirm. Eut. II. 124. 1. (Long. 0,025). Noire. Tête , prothorax , genoux, jambes , tarses, une bande transverse à chaque segment ventral et anus, rouges. Élylres d'un brun ferrugineux luisant, avec une large bande trausverse basilaire jaune, interrompue. Femelle. Java. ,.- „ Aioutez:l° Cercopis nigrlpennis Fabr. S. R. 90. 8.— 2» Cercopis Urvillei Le P. et Serv. Enc. X. G05. 3.— Guér. le. règn. anim. Ins. pi, 59. fig. 8.— 3» Cercopis giittatahe P. et Serv. lac. cit. 1. — li^Cercopis 2. * C. HUIT POINTS. Cercopis octopunctata *. (PI. 10. fig. 6). (Long, avec les élytres, 0,020). D'un jaune orangé, avec quatre points noirs sur le disque de chaque éiytre. Thorax et base des segments de l'abdomen, noirs. Angles latéraux du prothorax très-saillants. Mâle. Java. 560 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. TLANIDORSES. ^ Genre 456. ' TOMASPE. TOMASPIS *. •^ Cercopis. Germ. — Le P. et Serv.— Burm. — Blanch. Prothorax en général plus étroit que les élylres ; son bord postérieur échancré au milieu. Les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec t^ij-vw, échancrer, et à IV, 44. 14. — Cicada sanguine- HÉMIPTÈRES. 36 5G2 HOMOPT. ALCHRN. ANTÉRIC. l'LAMDORSES. lenta. Scop. Ent.Carn.\\2. 330. Pattes entièrement noires; les taches et la bande des élytrcs , plus larges. Carnlole. T-^'Cercopis vulnerata Germ. Mag. IV. Ifô. 15. — Curt. Brit. ent. pi. 461. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 188. 8. Hém. pi. Mi. fig. 4. — -û Cicada sanguinolenta, Panz. F. G. 33 . 12. -^ Tettigonia san- guinolenta. Tign. Hist. nat. ins. IV. 151. pi. 6, fig. 1. — La Cigale à ta- ches rouges. Geoffr. Ins. I. 418. pi. 8. fig. 5.— La Cigale tachetée couleur de sang. Stoll. Cigal. 3û. pi. V. fig. 27. Pattes toutes noires ; les taches rouges des élytres encore plus grandes que dans la précédente. Mâle et femelle. Assez commune aux environs de Paris. Ajoutez :' Cercopis plagiata Burm, Ent- II. 125. û. Genre 459. 'MONECPHORE. MONECPHORA\ Cercopis Fabr. — Le P. et Serv. Front bombé, non comprimé laléralement , avec une seule carène faiblement saillante au milieu. — Prolhorax coupé droit ou cchancré postérieurement. Les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec [xovoç, seul , et èx'fopà, saillie. 1. M. CEINTURÉE. Monecphora cingulala Le P. et Serv. ^ Cercopis cingulata Le P. et Serv. Eue. X. 606. 10. (Long 0,011). D'un jaune clair, avec une bande transverse noire, étroite, sur les élytres. Amérique uiéridionale. Ajoutez: 1" Cercopis ru bra Fabr. S, R. 93. 22.-2" Cercopis hume- ralis Le P. et Serv. Enc. \. 606. 11.-^3° Cercopis lanio Le P. et Serv. id. 12. Gemre 460. * SPHENORHINE. SPHENORHINA \ ^ Cicada. Linn. — De Géer.— Cercopis Fabr. — Germ. — Le P. et Serv. — Burm. — Blanch. Front comprimé latéralement , avec une forte carène en forme de coin plus ou moins aigu et dilaté.— Prolhorax coupé droit ou échancré postérieurement. Tous les autres caractères sunt ceux des Cercopes. Du grec axCî;w , sillonner. O '- 1. A. A QUATRE POINTS. Aulacizcs quadrlpunctata Germ. (PI. 11. fig. 9). •^ Tettigonia quadripunctata Germ. Mag. IV. 59. 3 bis. (Long. 0,015). Tête, tliorax et dessous du corps, d'un rouge sanguin , (1) Ann. Soc. ent. Fr. I. 222, (2) Enc. X. 6io. / 572 HOMOPT. AUCHÉN. ANTERIC. PLANIDORSES. avec trois taches sur le vertex , deux sur le front en dessous, une sur le protliorax en dessus, quelques-unes sur le sternum, et le disque ventral, noirs. Bord postérieur du protliorax et élytres, d'un noir violacé. Fe- melle. Brésil. "^ Genre 469. *DIESTOSTEMME. DIESTOSTEMMA\ Cicada. Fabr. Tête prolongée en cône ou pointe arrondie au delà des yeux, non canaliculée en dessus. — Ocelles placés très-près des yeux, trois ou quatre fois plus éloignés entre eux que de ceux-ci. Tous les autres caractères sont ceux des Tettigones. Du grec ôtsaTwç, distant , etCTTé[x[j.a, ocelle. O 1. D. 4LBIPENNE. Diestostemma albipenne Fabr. ^ Cicada albipennis Fabr. i5'. R. 62. 3. (Long, 0,020). Tête , thorax et pattes, d'un jaune pâle. Élytres et des- sous du corps, d'un blanc de neige farineux mat. Femelle. Brésil. ^- Genre 470. CICQUE. CICCUS Latr. ^Cicada. Fabr. — Tettigonia. Burm. — Blanch. Tête en cône pointu, canaliculée en dessus. — Jambes anté- rieures ayant leur extrémité notablement aplatie en palette dans les deux sexes. Les autres caractères sont ceux des Tettigones. Latreille, qui a créé ce genre (Règn. anim. 829. II. 221) , lui avait assigné pour caractère principal d'avoir la soie terminale des antennes composée de cinq articles distincts , cylindriques et allongés : cela n'est vrai que pour lé"C adspcrsus Fabr. cité par nous comme espèce type du genre. Ciccus, en latin, petite sauterelle. '^-' 1. C. TACHETÉ. Ciccus adspcrsus Fabr. ^^ Cicada adspersa Fabr. S. R. 61. 2.— Tettigonia adspersa. Burm. Ent. II. 119. 6. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 192. 18. Hém. pi. 14. fig. 6. (Long. 0,010). D'un rouge pâle ferrugineux, avec une ligne longitudi- nale médiane interrompue , un point de chaque côté, le bord postérieur du prolhorax , des points nombreux jusqu'au delà du milieu sur chaque SEBRIPEDES. TETTIGONIDES. 471. RHAPHIRHIKE. 573 élytre, jaunes, les derniers points formant sur les élytres une bande oblique transversale. Genoux et tarses , bruns. Femelle. Brésil. ■^-1 2. * G. A BANDES. Ciccus pervirgotus *. ( PI. 11. fig. 1 ). (Long, avec les élytres, 0,016). D'un jaune mat en dessous, avec trois bandes obliques étroites, noires, de chaque côté du sternum ; d'un brun rougeâtre en dessus, avec l'extrémité du cône céphalique, les yeux, deux taches de chaque côté, occupant la presque totalité du prothorax, et qua- tre bandes trausverses sur chaque élytre, d'un jaune mat. Pattes jaunes. Femelle. Exotique. ' Genre 471. RHAPHIRHINE. RHAPHIRHINUS Lap. o ^' Fulgora Linn. — Fabr. — Oliv — Tign— Cicada. De Géer. O — Tettigonia. Burm. — Blanch. Tête ayant sa pointe prolongée en un filet grêle qui se re- courbe en dessus. — Tarière des femelles droite , aplatie , un peu plus large au milieu : les deux lames qui la composent, légè- rement denticulées en dessus. — Pâlies longues et grêles ; jambes antérieures un peu renOées à leur extrémité. Tous les autres caractères sont ceux des Tettigones. Du grec pa.p\; , aiguille , et piv , nez. Ol. R. FAsciÉ.^ Rhaphirhinus fasciatiis Fabr. % (Pi. 11. fig. 8). /^Fulgora fasciata Fabr. S. R. h. 12.— Oliv. Enc. VI. 571. 20.— Bha- phirhinus obliquatus Lap Ann. Soc. ent. Fr. l. 415. 3.— Tettigonia fasciata Burm. Ent. IL 120. 9.— Blanch. Hist. nat. ins. IIL 193. 25. —La Gigale à flammes de feu. Stoll. Cigal. 35. pi. VL fig. 29. (Long. 0,015). D'un ferrugineux brun luisant en dessus, avec une bande longitudinale jaune sur la tète, de chaque côté ; le prothorax poin- tillé de jaune, et deux bandes obliques transversales, puis une autre moins sensible, interrompue vers l'exlrémité, surles élytres, jaunes. Des- sous du corps et pattes , jaunes. Femelle. Cayenne. >ïi, tète. 588 STERNOBHYNQUES. Ce genre nous parait correspondre à celui de Deltocephalus Burm. {Gen. I, Jassus). X") 1. A. DE Germar. Amblycephalus Germari Curt. Brit. ent. pi. 572 (1835). (Long. 0,006). D'un jaunâtre ferrugineux, avec quelques taches noires sur le vertex. Élytres à nervures blanchâtres , les cellules en forme de carré long , plus ou moins tachetées de brun. Femelle. Patrie inconnue. Angleterre, environs de Londres, suivant M. Curtis, Il faut ajouter ici le genre Typhlocyba (Tucp>vôç , aveugle, x66ïi, tête) Germ., dont les ocelles, suivant M. Burmeister ( Gen. I. fig. 2) , sont situés en dessous de la tête , un peu au-dessus de l'insertion des an- tennes , et dans lequel cet auteur range de nombreuses espèces. DEUXIEME SECTION. * STERNORHYNQUES. STERNO- RHYNCHI ^. Nous avons dit plus haut (page 455) que M. Duméril, et ensuite M. Spinola , avaient marqué cette division natu- relle desHoraoptéres en deux sections ; nous avons indiqué en même temps le caractère unique et si remarquable qui distingue celle-ci de la précédente, savoir : un bec naissant ou du moins paraissant naître du sternum , entre les arti- culations des deux pattes antérieures ou même en deçà. Nous ne répéterons pas ce que nous avons dit à ce sujet , non plus que sur ce qui concerne la dénomination par nous appliquée à cette section. Les Sternorhynques nous paraissent aussi se partager en deux coupps naturelles que Latreille avait indiquées dans ses derniers ouvrages (1) , savoir : l'une contenant ceux où le bec existe constamment dans les deux sexes, avec quatre ailes également dans les deux sexes , quand les in- (i) Fam. aat. 428. 42y. — Règn. aniœ. (1829). %2^. 228. )<3^- i^ 3 - é^9 P^^-a^ PHYTOI^IitHIRËS. 5S9 divîdus acquièrent des ailes ; l'autre contenant ceux où lebec manque dans les màlcs , et où ce sexe ne présente jamais que deux ailes, les femelles restant constamment aptères. On pouvait reproduire ici la question de savoir si le genre Aleurode ne devait pas être réuni à la subdivision contenant les genres Orthézie , Kermès et Cochenille , à cause de l'état apparent d'immobilité de sa nymphe , ana- logue à ce qui s'observe dans ces derniers. Mais indépen- damment de ce que nous avons dit (page 9) sur ce qu'on re- marque de semblable dans l'état de la nymphe de quelques Psyllides,nous avouons que nous préférons la méthode qui prend pour guide dans la classification , quand cela est pos- sible , les caractères de l'insecte parvenu à l'état parfait, plutôt que ceux qu'il offre à l'état de nymphe ou de larve ; et considérés seulement sous ce point de vue, les Aleurodes, pourvus de quatre ailes et d'un bec dans les deux sexes, semblent nous présenter plus de rapport avec les Pucerons et les Psylles qu'avec les Orthézies et les Cochenilles. PREMIÈRE FAMILLE. PHYTOPHTHIRES. PHYTOPHTHIRES Burm. Aphidini Latr. Nous appliquons à cette famille le nom de Phytoph- thires , du grec «f utov , plante , et cp6îîp , pou , créé par M. Burmeister (1) , quoiqu'elle ne réponde pas parfaite- ment à la sienne , puisque la nôtre comprend le genre Aleurode que cet auteur place dans la famille suivante; mais nous avons cru que cette différence n'exigeait pas absolument la création d un nouveau nom dans la science. Nous avons dit ci-dessus le caractère si saillant qui la distingue de la famille suivante , savoir : un bec existant constamment dans les mâles, avec quatre ailes dans les deux sexes , quand ils sont ailés. (I) Ent. II. 84. 690 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYM^NÉLYTRES. Elle se divise naturellement en deux coupes très-tran- chées , la première comprenant ceux dont les élytres et les ailes, quand elles existent, sont transparentes avec plusieurs nervures longitudinales ou lourchues ; la se- conde comprenant ceux dont les élytres et les ailes sont opaques, avec une seule nervure longitudinale. PREMIÈRE TRIBU. HYMÉNÉLYTRES. HYMENELYTRA Latr. Phytophthires Burm. Le nom d'Hyménélytres , du grec 6[jlt,v, membrane, et i'XuTpov , élytre , appliqué par Latreille à cette famille , indique le caractère sur lequel elle est fondée , opposé au caractère de la famille suivante , et que nous avons indiqué plus haut. Latreille (1) l'avait déjà divisée en deux tribus; nous avons donné à la première , qui ne contient que des insectes sauteurs , le nom de Saltipèdes [salto, sauter, pes , pied) , et à la seconde, par opposition, celui de Gradipèdes ( gradi , marcher, pes , pied ) . PREMIÈRE RACE * SALTIPÈDES. SJLTIPEDES *. Cette race , qui ne se compose que d'insectes sauteurs , ne renferme qu'un seul groupe. Groupe unique. PSTIiIiIBES. Aux deux genres que nous décrivons dans ce groupe , il faut en ajouter au moins deux autres que nous n'avons pas vus en nature ; l'un ( Cnaphalodes "^ ) sur lequel nous don- nons des détails à la fin du genre Psylle, et l'autre {Diraphia Wag.) dont nous parlons à la suite du genre Livie. (l) Fam. nat. 428. SALTIPÈDES. PSYLLTDES. 490. PSVI.I.E. 591 Genre. 490. PSYLLE. PSYLLA Geoftr. — Tign. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Chermes. Réaum. — Linn. — Fabr. Tête fortement inclinée et aplatie en dessus, — Feux ordi- nairement globuleux, très - saillants. — Ocelles distincts, au nombre de trois, placés en triangle , un de chaque côté, derrière les yeux , le troisième sur le front, dans une échancrure. — An- tennes filiformes, de la longueur du corps, insérées devant les yeux, sur le front, à articles cylindriques; les deux premiers plus courts et plus épais que les autres ; le troisième le plus long ; le dernier court, avec deux courtes soies au bout. — Bec très-court , paraissant naître du sternum , en arrière de l'inser- tion des pattes antérieures , restant presque perpendiculaire , de trois articles, le dernier très-court, conique.— Thorax bombé en dessus ; prothorax très-court ; mésothorax beaucoup plus grand , avec une ligne transverse qui semble le partager en deux; méta- thorax ou écusson, offrant en dessusdeux pointes distinctes.— £^/t/- tres hyalines, d'une consistance un peu plus ferme que les ailes, avec trois principales nervures longitudinales , dont l'intermé- diaire, fourchue, forme à l'extrémité une espèce de cellule trian- gulaire ; ailes plus courtes que les élytres , avec quelques ner- vulations longitudinales à peine sensibles. — Abdomen conique. — Pattes propres à sauter ; tarses de deux articles , le dernier le plus long , muni de deux crochets , avec une pelotte mem- braneuse entre eux. Du grec «LjUa , puce. Réaumur et De Géer désignent les in- sectes de ce genre sous le nom de Faux Pucerons. Geoffroy (1) dit que la larve des Psylles est allongée et marche assez lentement. Les nymphes ont une figure large et un air lourd. Lorsqu'elles veulent se métamorphoser, elles restent im- mobiles sous quelques feuilles auxquelles elles s'attachent ; leur peau se fend ensuite sur la tête et le thorax , et l'insecte parfait sort avec des ailes, laissant sur la feuille la dépouille de la nymphe , ouverte et déchirée dans sa partie antérieure. On trouve souvent de semblables dépouilles sous les feuilles du fi- guier. L'insecte saute assfZ vivement par le moyen de ses pattes postérieures, qui jouent comme une espèce de ressort. Lorsqu'on ^1) Ins. I. 483. 502 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTK. HYMÉNELYTRËS. veut le prendre , il s'échappe plus volontiers en sautant qu'en volant. C'est en piquant la plante avec sa tarière , pour déposer ses œufs, que la Psylle du sapin produit la tubérosité mor.sLiueuse et écailleuse qu'on trouve aux sommités des branches de cet arbre , et qui est formée par l'extravasation des sucs que causent les piqûres ; les larves se trouvent à l'abri dans les cellules que contient cette tubérosité. Il paraît , ajoute Geoffroy, que c'est à peu prés de la même manière qu'est produit le duvet blanc sous lequel on trouve ordinairement les larves de la Psylle du pin (1). Celle du buis ne produit point de pareils tubercules , mais ses piqûres en font courber et creuser les feuilles en calotte , ce qui, par la réunion des feuilles recourbées , produit, à l'extrémité des branches , des espèces de boutons dans lesquels les larves se trouvent à l'abri. La Psylle du buis , ainsi que quelques autres , à l'état de larve et de nymphe , rejettent par l'anus une matière blanche sucrée , qui s'amollit sous les doigts et qui ressemble en quelque sorte à de la manne.On trouve cette matière en petits grains blancs dans les boules que forment les feuilles du buis , et sou- vent on voit un filet de cette même matière au derrière de l'in- secte. M. Burmeister (2) dit que la tarière de la femelle est com- posée de six soies , dont les deux internes , placées entre les quatre autres , fines , allongées , pointues , sont celles avec les- quelles l'insecte perce les plantes pour y déposer ses œufs. Dans l'accouplement , les deux sexes se mettent l'un contre l'autre , comme dans les familles précédentes. M. Léon Dufour (3)ditce qui suitausujet de laPsylle dufiguier: « A la fin d'octobre 1829, je disséquai des femelles très-avancées dans la gestation, et dont les œufs, à en juger par leur grosseur, devaient être à terme. . . Ils étaient blancs , ovales, cono-des, pointus par un bout, arrondis par l'autre et munis, au-dessous de ce dernier, d'un bec latéral assez prononcé, qui leur donnait de la ressemblance avec certaines cornues des chimistes. . . Je me mis à scruter journellement , pendant tout le mois de novembre , les (i) Ce duvet est produit par une matière qui transsude du corps de l'insecte, comme dans les Pucerons elles Kermès. (2) Ent. II, 97. (») Rech. Hémipt. 228. SALTIPÈDES. PSYLLIDES. ft-OO. PS"ÏI.1.E. 593 feuilles et les sommités de l'arbre qu'habitaient ces insectes , sans pouvoir découvrir où ils les déposaient. . . Je revins encore à mes figuiers dans les premiers jours de décembre , lorsque ces arbres étaient tout à fait dépouillés de leurs feuilles; je furetai plus scrupuleusement et j'eus la satisfaction de découvrir ces œufs tant désirés. C'est dans les éraillements ou les fentes qui avoisinent les bourgeons, très -rarement sur ceux-ci mêmes, qu'on les rencontre. Ils sont à nu, c'est-à-dire sans duvet ni co- ton qui les abrite , et disposés sans ordre , tantôt isolés , tantôt rapprochés. Ils sont couchés suivant leur longueur , de manière que le bec latéral n'est pas apparent et s'enfonce un peu dans l'écorce pour les fixer. Ces œufs , moins gros que dans l'ovaire , et d'un roux jaunâtre , ont à peine un tiers de ligne de lon- gueur. . . Leur bout pointu se termine par un filet capillaire, presque aussi long qu'eux, et plus ou moins flexueux. Ce filet n'existe point dans l'œuf encore renfermé dans les gaines ovigè- res, et il est sans doute fourni, lors de la ponte, ou par la glande sébiûque ou par le corps glanduleux. - . C'est un fait bien digne d'admiration , que des œufs si petits et si nus soient en état de braver, pendant tout l'hiver, les rigueurs excessives du froid et de l'humidité, sans que le germe vital qu'ils recèlent en reçoive aucune atteinte. » 1. P. DU FIGUIER. Psylla ficus Linii. Chermes ficus Linn. S. lY. II. 739. 17. ( Réaum. Mém. III. pi. XXIX. fig. 17-24).— Fabr. S. It. 306-18. —Psylla ficils. Tign, Hist. nat. ins. IV. 165. pi. 4. fig. 3.— Le P. et Serv Enc. X. 229. 3. — L. Duf. Rech. Hémipt. 104. pi. IX. fig. 110-113. — La Psylle du figuier. Geoffr. Ins.I. 484. 1. pi. X. fig. II. (Long. 0,005). Brune en dessus, verdâtre en dessous. Antennes épaisses , très-velues , de dix articles. Élytres deux fois plus longues que le corps. En très-grande quantité sur le figuier. « C'est dans les mois de mai et de juin , dit Geoffroy , que se fait la transformation de la nymphe en insecte parfait. » M. Léon Dufour dit ce qui suit au sujet de cette espèce. « L'abdomen de la femelle se termine en un cône pointu , comprimé , à la face dorsale duquel on aperçoit près de la base un espace ovale , légèrement creusé , dont le fond est fermé par une membrane blanche , une sorte de dia- phragme où la loupe découvre çà et là quelques vestiges d'une bourre cotonneuse. » HiMIPTÈBES. $9 59 i HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMÉNIÈLYTRES. Les auteurs ont décrit beaucoup d'autres espèces de ce genre sous le nom des diverses plantes sur lesquelles on les trouve , la Psylle de l'aune, Psylla alni Linu. ; celle du buis, P. buxi Linn. ; celle du frêne , P. fraxini Linn. ; celle du poirier, P. pyri Linn.; celle de l'ortie, P. urticœ Linn.; celles du sapin , du chêne , etc. M. Macquart a fait insérer dans le Recueil des travaux de la Société des sciences , de l'agriculture et des arts de Lille , en 1819 , des obser- vations très-intéressantes sur la Psylle du mélèze (Psylla laricis Macq.), et dont nous extrayons ce, qui suit , d'un manuscrit qu'il nous a envoyé. Les larves de cette espèce , quelques jours après leur éclosion , se cou- vrent d'une matière filamenteuse blanche , semblable à celle dont se revêlent un grand nombre de Pucerons , et qui transsude également des pores et de la partie supérieure du corps ; elles se fixent comme les Co- chenilles, c'est-à-dire qu'elles cessent tout mouvement. Les feuilles sur les- quelles on les observe , ne tardent pas à se couder et à jaunir au point sur lequel chacun de ces petits insectes s'établit, et d'où il tire, au moyen d'une Ironipe acérée , les sucs dont il se nourrit. Au commencement du mois de juin, après avoir changé plusieurs fois de peau en grandissant , une partie de ces jeunes Psylles n'élabore plus de matière filamenteuse , et elles se «ïontreiit munies de petites enveloppes qui renferment des rudiments d'é- Jylres et d'ailes , tandis que d'autres, à peu près aussi nombreuses , restent couvertes de cette espèce de duvet, et sans aucune apparence d'enveloppe. Quelques jours après , les premières se transforment en insectes ailés (long. 0,002), d'un noir mat, les élytres transparentes , avec un large bord vert au côté externe. Après avoir vécu peu de jours pendant lesquels elles montrent beaucoup de légèreté , elles meurent et disparaissent à la même époque. Les autres , sans perdre la forme de larves , déposent un assez grand nombre d'œufs rougeâtres et oblongs, en les fixant chacun à l'ex- trémité d'un pédicule dont la base est collée à la feuille , et en les cou- vrant en partie de leur matière filamenteuse. Ces œufs donnent naissance, au bout de buit à dix jours, à de nouvelles larves qui se dispersent bientôt sur le feuillage. Quant aux mères , M. Macquart soupçonne qu'elles sur- vivent à cette ponte , paree qu'il en a vu pleines de vie après la dis- persion des larves, qu'il n'a jamais trouvé leur dépouille desséchée près des coques d'œufs , comme on voit celles des Cochenilles , et que , parmi les petites Psylles qui se répandent sur le feuillage au mois de juillet, on continue à en voir de grandes, couvertes de duvet, qui sont, selon toute apparence , les mêmes qui ont produit cette génération. On a déjà ob- servé la même chose à l'égard de VOrthezia urticœ. M. Macquart est persuadé que ces deux sortes d'individus, lesimsqui restent aptères et les autres ailés , sont , les premiers les femelles , et ceux-ci les mâles ; il n'a jamais trouvé d'œufs dans le corps de ces Insectes aHés, à cette époque. Cependant il n'en est pas de même plus tard. Au mois d'aoftt , l'on voit de nouveau des Psylles sans ailes devenir mères ; SALTIPÈDES. PSYLLIDES. 490. PSVX.I.E. 595 maison voit aussi des individus ailés entièrement semljlables à ceux qui avaient paru au mois de mai , se fixer sur les feuilles du mélèze , et dé- poser des œufs aussi pourvus d'un pédicule. A mesure que ces Psylles déposent leurs œufs , leur abdomen diminue de longueur , de sorte qu'il est totalement oblitéré à la fin de la ponte. Les œufs remplissent alors tout l'espace qu'il occupait, et ils sont entièrement recouverts en toit par les élytres et les ailes de l'insecte qui vit immobile pour les garder, et dont la dépouille leur sert encore de rempart après sa mort. Outre ces indi- vidus ailés dont le sexe n'est pas douteux , on en voit en même temps qui n'en diffèrent que par la légèreté avec laquelle ils s'échappent lorsqu'on veut les saisir, et qui sont, selon toute apparence , des mâles. Les petites larves, qui tardnet peu à éclore , se dispersent au mois de septembre, et , lorsque le feuillage commence à tomber , elles se retirent pour la plupart dans les cannelures des jeunes tiges où elles passent l'hiver (1). Les Psylles du mélèze diffèrent donc, sous ce rapport, des autres espèces connues, dont tous les individus adultes ont des ailes, qui ne produisent qu'une seule génération , et qui ne se fixent jamais à la manière des Gal- llnsectes. Outre ces différences, leurs antennes, au lieu d'être composées de neuf articles allongés , n'en ont que cinq courts , avec les deux soies terminales divergentes , caractère essentiel des Psylles ; leurs élytres n'ont point les nervures intermédiaires et internes bifurquées vers l'extrémité ; elles ne portent ni les deux tubercules dont la tête est ordinairement munie, ni la tarière qui termine l'abdomen des femelles ; enfin les tarses n'offrent qu'un seul article distinct au lieu de deux. La Psylle du pin ( Chermes pini Linn. ) paraît à M. Macquart ap- partenir aussi à cette nouvelle coupe. Les individus aptères ressemblent entièrement à ceux de l'espèce précédente , et déposent également leurs o-ufs dans des touffes filamenteuses ; mais ces œufs sont jaunâtres et n'ont pas de pédicule. Les individus ailés ont sur les ailes une tache stigma- liquc, allongée et d'un gris roussâtrc. Cet observateur a fait un genre nouveau de ces deux espèces, sans nous dire le nom qu'il lui avait donné, ni s'il l'avait publié. Nous proposons pour lui celui de Cnaplialodes , du grec xva.sa'Xw^Yjç , cotonneux. L'existence de la Psylle du mélèze , ajoute M. Macquart, paraît indi- quée dans les voyages de Saussure. Parlant de l'excellence du miel que produit la célèbre vallée de Ghauiouny , ce savant dit que « l'opinion la » plus probable attribue la bonne qualité de cette substance aux mélèzes : » effectivement, continue- t-il, les feuilles de cet arbre qui est très- » commun , transsudent en certain temps une espèce de manne que les (i) Se peut-il que ces insectes passent l'hiver à l'état de larve ? Les œufs seuls sembleraient pouvoir supporter la rigueur de cette saison. Voyez ci-dessus ce que dit M: Léon Oufour sur les œufs de la Psylle du figuier. Voyez aussi cependant ce qui est dit des Myzo.xyles ( pa- ges 6l0 et6il). 596 HOMOPT. STEBNORH. PHYTOPHTH. HYMÉNÉLYTRES. » Abeilles recueillent avec beaucoup d'empressement. » Or cette espèce de manne n'est sans doute autre chose que la matière sucrée , élaborée par les Psylles. Ge»re 491. LIVIE. LIFIA Latr. — Curt. — Burm. — Blanch. — Diraphia Illig. Tête carrée, aplatie et creusée en dessus , prolongée antérieu- rement en deux tubercules coniques. — Yeux peu saillants, allongés, trigones, ovalaires. — Ocelles nuls. — Antennes pas plus longues que le thorax , de dix articles ; le premier article court, gros, noduleux ; le second aussi grand que les suivants en- semble , très-épaissi , ovalaire, renflé à sa base, trois fois plus long que le premier; les sept suivants d'égale grandeur, très- petits, le dernier un peu épaissi, muni de deux soies fines, assez longues. —Prothorax à bords parallèles en dessus ; mésothorax triangulaire. — Écxisson petit. — Elytres hyalines , à nervures semblables à celles des Psylles. Étymologie inconnue. M. Waga (Ann. Soc. ent. Fr. XI. 278) dit quilliger avait nommé ce genre Diraphia ( après que Latreille lui eut donné celui de Livia), par allusion aux deux stylets ou soies inégales qui terminent l'antenne. 1. L. DES JONCS. Livia juncorum Latr. Gen. III. 170. l.-Curt. Brit. ent. pi. 492 (1834).— Burm. Ent. 11.97. 1.— Blanch. Hist. nat.ins.lll. 202.— Diraphia juncorum. Illig. Mag. I. 284. — Psylle des joncs. Latr. Hist. nat. des fourmis. 322. pi. XII. 374. fig. 3. — Livie des joncs. Latr. Hist. nat. ins. XIL 374. (Long. 0,002). Brune , avec la tête et le thorax ferrugineux. Antennes blanchâtres au milieu , les deux derniers articles ferrugineux , le dernier noir. M. Burmeister dit qu'il s'en trouve une deuxième espèce du Brésil , au Musée de Berlin. M. Waga a publié avec figure (Ann. Soc. ent. Fr. XI. 275) une notice sur un nouveau genre très-voisin des Livies, et auquel il donne le nom de Diraphia, précédemment appliqué par Illiger au genre Livia. Toute la différence entre les deux genres consiste dans la tête qui est plus large que celle des Livies, et dans les antennes dont le second article ne fait pas le GRADIPÈDES- APHIDES. 4-92. PVCCRÔM. 597 quart de la longueur totale de l'antenne. M. Guérin-Méneville (Rev. zool. 1842. 293) s'est assuré, comme s'en doutait M. Waga, que ces différences n'étaient point sexuelles; il a eu sous les yeux deux individus , l'un mâle, l'autre femelle, qui lui avaient été donnés par M. Waga lui-même. Dans le luâle, l'abdomen est terminé par un appareil copulatif composé de l'ortes pinces relevées comme dans les mâles des Psylles, tandis que, dans la femelle , il y a plusieurs valves en forme de sabre , réunies en pointe en arrière. M. Waga, qui a nommé cette espèce D. limbata Wag. (long. 0,003), semblable en tout du reste à la ZiumywncorMm Latr., l'a trouvée en sociétés nombreuses en automne, aux environs de Varsovie, dans une lo- calité couverte de buissons isolés , non loin d'une forêt. Ces insectes étaient enfouis à peu près de deux pouces dans la terre. Il les a vus sauter, mais jamais se servir de leurs ailes. DEUXIEME RACE. *GRÂDIPÈDES. GRJDIPEDES*. Aphldii Latr, — Aphidina Burm. Cette race qui ne contient que des insectes marcheurs , d'où vient le nom de Gradipèdes que nous lui avons donné, est une des plus intéressantes à étudier sous le rapport des mœurs. Nous renvoyons à ce qui est dit à ce sujet dans les généralités des genres que nous y décrivons. Il peut se diviser en deux groupes remarquables. Groupe 1. APRIDES. Ce groupe se distingue du suivant par deux petites cornes placées à l'extrémité de l'abdomen. Il renferme déjà au moins deux genres connus. Genre 492. PUCERON. APHISUnn. — Réaum. — De Géer.— Fabr. — Le P. et Serv. — Burm.— Blanch. — Guér. Tête petite. — Yeux globuleux , saillants. — Ocelles nuls. — Antennes plus longues que le corps, de sept articles; les deux premiers courts et épais ; le troisième le plus long.— Bec presque perpendiculaire , paraissant naître du sternum , entre les pattes 598 HOMOPT. STERNORH. PHÏTOPUTII. HYMÉNÉLYTRES. antérieures, de trois articles (1). — Prothorax court, trans- versal; mésothorax beaucoup plus ^rand. — Élytres (quand elles existent ) hyalines en général , inclinées en toit dans le repos ; offrant , près de la côte externe , une nervure longitudi- nale d'où partent deux nervures obliques qui vont joindre le bord interne ; une troisième qui se bifurque à l'extrémité , et une dernière qui se courbe en arc pour former une cellule ovoïde à cette extrémité ; ailes (quand elles existent) plus petites que les éjytres, avec deux nervures obliques partant de la nervure qui longe la côte externe.— Jbdomen offrant, à son extrémité, deux petits tuyaux en forme de cornes (2). — Pattes longues et grêles, les postérieures plus longues que les autres. Êtymologie inconnue. M. Burmeister (i?wî. II. ,85 ) dit que Fabricius { Philosoph. entom. 112. ) a supposé que ce nom était lire du grec d^faTYiixt, partir : on ne sait de quel droit ni dans quel sens; mais lUiger [Magaz. I. 128) lui a donné pour racine â.pûw, épuiser, dévorer, auquel cas il faudrait écrire plus correctement .- Aphys. L'un des phénomènes qui ont excité au plus haut degré l'in- térêt des naturalistes dans les temps modernes , est le mode de génération des Pucerons. La femelle , ailée , fait une ponte sur la fin de l'automne, après son accouplement avec le mâle, comme cela s'observe pour les autres insectes ; les œufs passent l'hiver aussi , comme à l'ordinaire, et n'éclosent qu'au printemps pour donner naissance à des larves qui grossissent comme les larves des autres Hémiptères ; mais c'est ici que commence le fait ex- traordinaire et sans exemple dans le reste de l'animalité , que signalent tous les observateurs. Ces larves , parvenues à une cer- taine grosseur, donnent naissance à des petits qui sortent vivants de leur corps, sans que cet enfantement ait été précédé d'aucun accouplement ; ces petits eux-mêmes ne tardent pas à produire une nouvelle génération dans les mêmes conditions , c'est-à-dire sans qu'un mâle les ait approchés , et il se fait ainsi , dans le cours de six à sept mois , de neuf à onze générations , dont la dernière seule donne des femelles qui cessent d'être vivipares et (l) Il faut ajouter : principaux ; car il paraît qu'il y eu a un qua- trième. Voyez ci-après, au genre Myzoxyle , l'observatiou qui suit les caractères génériques. (a) M, Burmeister dit qu'Us naissent de l'antépénultième segment. GRADIPÈDES. APHTOES. 492. PUCERON. 590 pondent , après l'accouplement , des œufs qui doivent servir aux générations de l'année suivante. Ce phènomème est ce qu'on a appelé la génération spontanée des Pucerons. Sa découverte date de 1740 à 1750 , et M. Auguste Devau , qui , dit M. Léon Dufour (1) , a publié ses intéressantes recherches sur ces insectes en 1825, et répété sur eux, après soixante ans, les expériences des Bonnet, des De Géer, des Réaumur, voudraitquecette date fit, dans l'histoire des sciences, une époque aussi importante que celle de la découverte de la gravitation en 1665. Bonnet n'avait constaté que neuf générations spontanées; M. Devau en a compté deux de plus , jusqu'à onze. « Les petits qui naissent vivants, dit Geoffroy (2), sortent du ventre de la mère le derrière le premier, et quelquefois la même mère en fait quinze et vingt en un jour sans pa- raître moins grosse qu'auparavant. Si on prend une de ces mères et qu'on la presse doucement , on fait sortir de son ventre encore un plus grand nombre de Pucerons de plus en plus petits, qui filent comme des grains de chapelet. Qu'on prenne un petit Puceron dans l'instant qu'il sort du ventre de sa mère , qu'on l'enferme en particulier, ayant soin seulement de lui fournir la nourriture qui lui convient ; ce Puceron , s'il est femelle , fera bientôt des petits. On peut de même prendre un des petits venus de ce Puceron non accouplé , de ce Puceron vierge , s'il est permis de se servir de ce terme, et, en répétant la même expé- rience , on voit ce petit en faire encore d'autres. Quelques natu- ralistes ont répété la même observation jusqu'à la troisième et quatrième génération de ces insectes ; Bonnet en a observé jusqu'à neuf consécutives, toutes de cette nature, dans l'espace de trois mois. » Réaumur (3) dit que Leuwenhoëck et Cestoni ont considéré les Pucerons comme hermaphrodites; mais, de nos jours, M. Ch. Morren, docteur en médecine et professeur de l'université de Liège , a , par ses recherches anatomiques , éclairé la ques- tion d'une manière qui ne permet plus d'admettre cette suppo- sition et laisse subsister dans toute sa convenance le mot de gé- nération spontanée appliqué à celle de ces insectes. Nous ex- (1) Rech. Hémipt. a3l. (2) 1ns. I. 490. (3)àMém. III. 327. 600 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMENÉLYTRES. trayons ce qui suit du mémoire qu'il a publié à ce sujet dans les Annales des sciences naturelles en août 1836. Goëdart , peintre de Midelbourg , avait dit que les Puce- rons naissaient d'une humeur que les Fourmis déposent sur les saules et autres arbres. Leuwenboëck, le premier, ouvrit le corps des Pucerons femelles , et découvrit des petits prêts à naître et tout formés. Réauraur soupçonna que ces insectes étaient vivi- pares; De Lahire observa qu'ils pondaient des œufs lorsqu'ils étaient ailés et que les œufs ne donnaient que des individus ap- tères. Bonnet (1) donna l'histoire complète des générations, mais ne vit pas éclore les œufs. Lyonnet a vu cclore ceux du Puce- ron du chêne. Aucune recherche intéressante ne fut faite sur l'anatomie des Pucerons jusqu'en 1833 , époque à laquelle M. Dutrochet a publié ses observations sur les organes de la gé- nération chez les Pucerons (2), et M. Léon Dufour ses recher- ches sur les Hémiptères ; mais ce dernier a disséqué seulement les organes femelles du Puceron de la rose. M. Morren a examiné et figuré ceux des deux sexes dans le Puceron du pêcher. L'appareil du mâle est formé, à sa partie supérieure, de quatre testicules qui , chacun , ont la figure d'une petite sphère ; ces testicules sont réunis deux à deux par un petit pédicule, et for- ment bientôt un canal déférent. D'autres fois , et cela est assez commun , il y a cinq testicules , dont un ou deux plus petits ; un cordon réunit les pédicules des testicules , et l'appareil mâle figure un cercle continu. Chaque testicule sphérique est blanc , et donne, par le moyen de son pédicelle, dans le cordon défé- rent : celui-ci est long, descend verticalement de chaque côté du canal intestinal, et fournit une vésicule séminale vers le bas, avant sa réunion avec celui du côlé opposé pour former le canal éjacu- lateur. Cette vésicule est allongée , cylindroïde , obtuse à son sommet ; on voit dans son intérieur deux surfaces glanduleuses destinées à sécréter une matière qui doit diluer le sperme. Elle donne dans un canal cylindrique au dehors , sinueux dans la cavité interne. Au dedans de chaque testicule , M. Morren a aperçu des masses arrondies de sperme très-dense. En ouvrant la cavité de l'organe, ces masses en sont sorties , et se sont diluées dans l'eau (i) OEuvres d'histoire naturelle et de philosophie. I. (2)^Ann. «cienc. nat. XXX. 2o4 ( octobre i833). GRADlpfeDES. APHIDES. 492. PUCERON. 601 du porte-objet. Elles ne montrent en dernière analyse que des animalcules spermatiques globulaires qui se meuvent avec faci- lité. Ainsi , l'appareil mâle des Pucerons rentre dans le type gé- néral des Hémiptères. M. Léon Dufoura trouvé dans VJphisrosœ douze ovaires sans ligaments suspenseurs, et dont chacun était composé de cinq ou six loges diminuant successivement de volume à mesure qu'elles étaient plus haut ; celles du bas renfermaient des fœtus bien re- connaissables à leurs deux yeux noirs. M. Dutrochet a trouvé dans le Puceron de la chicorée un ovaire à dix branches , renfer- mant des fœtus d'autant plus gros qu'ils sont plus près de l'ovi- ducte. Dans le Puceron du pêcher, il y a un ovaire à huit gaines ovi- ou fœtigères. Durant lété, et même pendant que la femelle était ailée , M. Morren a vu des fœtus dans ces gaines. Dans cet état , les gaines sont moniliformes, formées de trois , ou tout au plus de quatre loges. Les loges sont plus ou moins séparées par des con- duits filiformes. Celles du haut sont sphériques, petites ; celles du milieu, ovoïdes, et celles du bas presque cylindriques et très- longues. Dans les premières , un fort grossissement fait recon- naître un œuf formé de globules réunis et sans aucune enveloppe apercevable. Dans les loges du milieu , ces œufs s'allongent et deviennent insensiblement des fœtus , où l'on reconnaît les yeux et un étranglement pour la tète. Quelquefois deux fœtus sont ac- colés l'un à l'autre au haut des loges inférieures. C'est toujours dans les loges, près de l'oviducte , que se fait le développement fœtal. Le fœtus n'a d'abord qu'un étranglement céphalique, où les yeux sont distincts. Peu après, les pattes deviennent visibles, le corps s'allonge, ses divisions se prononcent , les pattes s'al- longent aussi; enfin, le bec est bien visible , il est énormément développé ; sa pièce basilique est formée de trois portions ; l'é- chancrure du front se prononce; les antennes ont leur article frontal ; les pattes montrent leurs articulations , leur tarse a deux crochets, etc. : le fœtus est parfait; quand on le libère, il ouvre et étend ses membres. En automne, et même lorsque la femelle ailée avait produit d'autres femelles , dont les ailes se développaient le plus , dit M. Morren ( phénomène fort remarquable chez ces insectes , 602 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMIn^LYTRES. ajoute-t-iT, puisque les auteurs assurent que ce sont les insectes ailés qui s'accouplent) , l'appareil femelle était bien changé. Dans cet état , les gaines ovigères méritaient bien ce nom , car on n'y voyait plus aucun fœtus. Chacune d'elles était rigoureuse- ment composée de trois loges, dont la première ou terminale était cnOée , sphériquc , et renflée de douze à vingt-quatre petits œufs bien formés , jaunes au centre , blancs à la périphérie. Ces œufe descendaient dans la seconde loge , et là s'allongeaient et pre- naient plus de volume , mais , en général , ne se revêtissaient de leur enveloppe dure que dans la troisième ou dernière loge, que, dans toutes les femelles , on trouvait occupée par un œuf fort grand , ovoïde , verdàtre. Ces œufs s'y couvraient en même temps de la liqueur sébifique , car on en voyait quelques- uns pourvus d'un petit appendice destiné à les fixer au corps sur lequel la mère devait les pondre. Cet appendice était mu- queux et venait d'une liqueur visqueuse épaissie. Après l'exposé intéressant de ces observations , M. Morren fait observer d'abord qu'il devient impossible d'admettre le prétendu hermaphroditisme chez les Pucerons femelles , mais que, quant à l'explication de la formation du fœtus dans les gaines de l'ovaire, sans la coopération du mâle , il est impossible de la donner. La seule analogie qu'il rencontre à ce sujet dans la nature est dans le mode de génération des polypes, qui a lieu , dit-il, par in- dividualisation d'un tissu précédemment organisé , c'est-à-dire lorsque des tissus organisés préalablement par un être pourvu de vie s'individualisent et se séparent de la masse commune pour continuer la vie en dehors de l'espèce productive et sous la même forme qu'elle. Quoi qu'il en soit , il paraît donc certain que l'organisation des dernières femelles, destinées à pondre des œufs , n'est pas la même que celle des femelles destinées à produire des petits vi- vants. De Géer avait déjà dit (1) que celles qui ont été vivipares pendant l'été cessent de produire à l'automne , et que celles qui, dans cette saison , déposent des œufs , n'avaient pas auparavant produit de petits vivants. « Ces animaux , périssant l'hiver, dit Geoffroy (2) , il était nécessaire qu'il restât des œufs fécondés (i) Olivier. Enc. IV. Disc, prélim. ^a. (a) M. Morren dit qu'ils ae meurent pa« ton» l'hiver , el qu'il en GRADIPÈDES. APHTOES. 4-92. PVCEROlt. 603 pour perpétuer leur espèce ; » et la nature a jugé convenable d'employer pour cette fécondation le concours du mâle, dont elle se passe pour un autre mode de génération. De Géer a vu un mâle s'accoupler cinq fois de suite et sans intervalle avec cinq femelles différentes de la même espèce ; il donne aussi la des- cription de l'organe du mâle et des parties de la femelle M. Morren dit que la femelle du Puceron qu'il a observé, pond, surtout la nuit, un fœtus à la fois; quatre fœtus ou plus se suivent dans la journée ou la nuit suivante ; il y en a qui accou- chent ainsi de 7, 8, 10, 14, et jusqu'à 100 jeunes Pucerons. M. Tougard, qui a publié un mémoire du plus grand intérêt sur le Puceron hnigère {MyzoTylus maU Blot) dans un ouvrage ci - après cité ( page 606 ) , dit que chaque génération de ce Puceron produit de 90 à 115 individus , terme moyen 100 , et que ce Puceron ayant par année dix générations vivipares et une ovipare , il en résulte qu'à la dixième génération il a donné nais- sance à un quintillion d'êtres de son espèce , résultat qui serait trente fois plus fort si on y ajoutait la génération ovipare. « Tous les Pucerons, tant ailés que sans ailes, dit Geoffroy (1), changent plusieurs fois de peau. C'est à la suite de ces change- ments que les ailes se développent dans les premiers. Souvent , ajoute-t-il , on voit de petites gouttes d'eau à l'extrémité des deux cornes que le Puceron porte sur son derrière : cette eaa suinte et sort de ces cornes , qui sont creuses en dedans. Elle est douce et sucrée. C'est cette eau mielleuse qui attire un si grand nombre de fourmis sur les arbres chargés de Pucerons, ce que les anciens naturalistes avaient attribué à une certaine amitié et sympathie que la fourmi avait pour le Puceron. Ils croyaient qu'elle le recherchait et qu'elle lui faisait des caresses. » M. Blanchard (2) dit à ce sujet : ce Aussi n'est-il pas rare de voir les fourmis excitant les Pucerons pour qu'ils fassent jaillir leur liqueur; Linné, qui fut un des premiers, après Bonnet, qui observèrent cette habitude, donna aux Pucerons i'épithète de va- ches des fourmis ; car, non-seulement elles viennent sur les tiges a observé en janvier i835 qui se traînaient péniblement dans les serres tempérées et dans les appartements échauffés, où quelque jeune plante pouvait suffire à leur nourriture. (I) Ins. I. 492. (2)^Hist. nat. ins. III. 2o3. 604 HOMOPT. STERNOftH. PHYTOPHTH. HYMÉNÉLYTRES. OÙ ils se tiennent , mais encore elles en emportent souvent pour les placer sur des plantes qui avoisinent leur fourmilière, afin d'y avoir recours plus souvent , et surtout plus facilement. » M. Morren dit qu'ayant séparé des femelles dans des bocaux . de verre pour observer leur accouchement, les petits , après leur naissance , venaient sucer le suc doux et mielleux qui sortait des cornicules de l'abdomen , en y plongeant leur bec , alors qu'il n'y avait aucune feuille de pécher qui pût servir à la nourriture de la mère et des petits ; fait qui démontre , ajoute-t-il , que quelques insectes sont des mammifères , dans le sens étymolo- gique du mot, et que si les fourmis viennent lécher les Pucerons pour recueillir ce suc doux et sucré, la nature le destine encore à un but plus directement utile à la conservation de l'espèce. M. Morren dit que les cornicules sont situées dans la ligne des stigmates , que Bonnet a trouvés au nombre de six dans le Puceron du fusain, ce qui a fait pensera ce dernier que ces pe- tites cornes abdominales pouvaient bien être en partie des organes de la respiration (1). 11 s'appuie sur l'analogie qu'offrent ces or- ganes avec d'autres appendices évidemment respiratoires, sur la projection du fluide sucré et sur les mouvements de balancement que les Pucerons exécutent en masse pour lancer cette matière. Après cela. Bonnet soupçonne que la respiration pourrait bien ne servir qu'à l'éjaculation de cette liqueur sucrée , qu'ailleurs il prend pour de l'urine. Ce qu'il y a de certain , ajoute M. Morren, c'est que l'anatomie confirme entièrement les prévisions de Bonnet sur la nature des cornicules. Ces organes sont évidem- ment des appendices du système respiratoire. Ils sont des prolon- gements du dernier anneau du corps. En dedans, on re- marque un lacis considérable de trachées qui partent du point auquel vient aboutir la cornicule , qui n'est qu'un stigmate prolongé, et il devient évident que c'est l'air des trachées qui repousse le fluide dont cet appendice est souvent rempli , tantôt sous la forme d'un filet continu , tantôt sous celle de plusieurs bulles. A la base de ces cornicules , on voit une glande qui sécrète la liqueur sucrée ; celle-ci se répand dans tout le canal sécrétant (la cornicule) , en même temps que l'air de l'intérieur peut passer (1) Bonnet. Œuvre» d'hist. nat. et de philosophie. I. 387. GRADIPkDES. APHIDES. 492. PUCERON. 605 dans sa cavité. La liqueur visqueuse est ainsi êjaculée pendant l'expiration. Un autre fait des plus intéressants, qu'a signalé aussi M.Morren, est celui de l'émigration des Pucerons , semblable aux célèbres émigrations des Criquets, dans l'ordre des Orthoptères. L'hiver de 1833 à 1834, dit-il, fut extrêmement doux, et l'été de 1834 extrê- mement chaud et sec; il se passa des mois entiers sans pleuvoir. Un horticulteur, M. Van-Mons prédit , dès le 12 mai , que tous les légumes seraient dévorés par les Pucerons. Le 28 septembre suivant , alors que l'épidémie du choléra venait de commencer à étendre ses ravages en Belgique , tout à coup une nuée de Puce- rons (Âpiiis persicœ Morr.) parut entre Bruges etGand. Le len- demain on les vit à Gand voltiger par troupes en telle quantité , que la lumière du jour en était obscurcie. Sur les remparts , on ne pouvait plus distinguer les murs des habitations , tant ils en étaient couverts. On se plaignait du mal qu'il faisaient aux yeux. Toute la route d'Anvers à Gand était noircie de leurs innombra- bles légions ; partout on disait les avoir vus subitement ; il fallait se couvrir les yeux de lunettes et le visage de mouchoirs, pour se préserver du chatouilicment qu'occasionnaient leurs six pattes. M. Morren ajoute qu'il paraît que ces insectes étaient interrom- pus dans leur marche par des montagnes , des collines , des on- dulations de terrain , même peu élevées , mais suffisantes pour inûuer sur le vent. Il dit que les différentes directions qu'on a constatées doivent faire supposer que l'émigration a eu un centre, et que ce foyer était un point d'irradiation, puisque des troupes ont émigré vers le nord , vers l'est et vers le sud , l'ouest étant la côte maritime elle-même. M. Morren s'est demandé ensuite d'où venait ce Puceron , qu'il a appelé du pêcher, parce qu'il paraissait se jeter de préfé- rence sur cet arbre. Schrank, continue-t-il , est de tous les natu- ralistes celui qui a donné la description du plus grand nombre de Pucerons , et celui-ci ne se trouve point parmi ses soixante-dix espèces. M. Morren , s'appuyant sur l'expérience , qui prouve, dit-il , que des espèces de Pucerons sont arrivées de fort loin par mer en certains pays qu'ils ont infestés de leur progéniture, et d'où ensuite ils émigrent peu à peu , est porté à croire que le Puceron du pêcher est arrivé en Belgique par une voie sem- blable. 606 HOMOPT. gTERNOBH. PHYTOPHTH. HYMÉN^LYTRES . En effet, dit-il, d'après les renseignements fournis par M. Tougard (1) , on ne connaissait pas en Belgique, avant 1829, le Puceron lanigère {Myzoxylus mali Blot), qui fait tant de ravages sur les pommiers. Avant 1812 , cet insecte était inconnu en France ; avant 1787 , on ne l'avait pas encore vu en Angle- terre ; mais celte année-là, il y est apporté de l'Amérique septen- trionale. Vingt-cinq ans plus tard , il franchit la Manche et se propage dans les départements des Côtes-du-Nord , de la Manche, du Calvados ; en 1818 , il fait irruption à Paris , et s'é- tablit dans le collège de pharmacie ; en 1822 , il envahit le dé- partement de la Seine-Inférieure ; peu de temps après , il gagne celui de la Somme, de l'Aisne , passe la frontière en 1829, et depuis cette époque , étend ses ravages jusqu'aux environs de Tournay (2). « Les Pucerons, dit Geoffroy (3), enfoncent leur trompe aiguë dans la substance de la feuille pour en tirer leur nourriture , ce qui fait contourner les tiges et les feuilles, et cause dans ces dernières des cavités en dessous, des tubérosités en dessus, et même dans quelques-unes , des espèces de galles crevées, rem- plies de ces insectes , comme on le voit souvent sur les feuilles d'orme... » (i) Ann. Soc. d'hortic. de Paris. XIV. 34i. (2) La récente apparition de cette espèce en Europe, est cependant con- testée par M. Eudes-Deslongchamps , dans un rapport fait à la Société royale d'agriculture de Caen , imprimé à Caen en janvier i83o, sur un prix qui avait été proposé par cette société pour l'indication des moyens les plus propres à sa destruction. Il pense qu'elle est originaire de l'Europe ; qu'elle se multiplie prodigieusement à certaines époques et dans certaines localités , à la faveur de certaines influences atmosphéri- ques, pour disparaître après un temps plus ou moins long , et revenir ensuite à une autre époque, lorsque les circonstances favorables à sa propagation se reproduisent de nouveau. M. Blot, dans le travail pu- • blié à la même date , et dont il sera question ci-après au genre Myzoxyle, paraît aussi pencher pour cette opinion, d'après l'état des vieux pom- miers sur lesquels il a vu les galles que celte espèce y produit « Si l'on considère, dit-il , que ces vieilles galles sont abandonnées depuis très- longtemps; que, formées dans le principe sur de jeunes rameaux, elles se trouvent actuellement implantées sur de grosses bran-ches, on reste convaincu qu'il y a un grand nombre d'années que l'hôte fàclieux dont nous parlons a fixé son domicile dans nos environs, » (3) Ini. I. 4q3. GRADIPÈDES. APHIDES. 492. PUCERON. ^07 « Ils s'établissent , dit M. L. Dufour (1) , sur les sommités tendres des plantes , ou sur les feuilles des arbres. Ils y enfon- cent leur bec et y puisent les sucs végétaux les plus subtils. Quelques-uns d'entre eux , inoculant sans doute dans le tissu vé- gétal quelque humeur acre spéciale , y déterminent des irrita- tions nutritives et des excroissances , des espèces d'hypertro- phies qui prennent des formes plus ou moins constantes, le plus souvent caverneuses ou vésiculaires... » « Aussi, dit Geoffroy (2) , les amateurs du jardinage et des plantes chercheut-ils à délivrer et nettoyer les arbres de cette vermine ; mais souvent leurs soins sont inutiles. Cet insecte est si fécond , qu'il reproduit bientôt une autre peuplade. Le meilleur et le plus sûr moyen de l'exterminer, c'est de mettre sur les arbres qui en sont attaqués quelques larves du Lion des Pucerons [Hemerohius perla Linn., genre d'insectes de l'ordre desNévroptères)...Les larves voraces détruisent tous les jours une grande quantité de ces insectes , d'autant plus facilement, que ceux-ci restent tranquilles et immobiles auprès de ces dange- reux ennemis qui se promènent sur les tas de Pucerons , qu'ils diminuent peu à peu. » LeS' larves des Coccinelles ( genre d'insectes de l'ordre des Co- léoptères) et des Syrphes (de l'ordre des Diptères) se nourrissent exclusivement de Pucerons. Certains Crabros et quelques Pem- phrédons (de l'ordre des Hyménoptères) en approvisionnent leurs nids. M. Morren dit que les Pucerons du pêcher ailés sont embar- rassés de leurs ailes dans la marche , ce qui les invite à voler. <3uand on leur coupe les ailes, ils marchent plus vite. Ils ont de l'attraction vers la lumière ; dans la chambre , ils volent vers les vitres ; et lorsqu'il ouvrait une boite où il en avait renfermé , ils se retournaient tous du côté de la croisée. Ces insectes n'aiment pas l'eau ; une gouttelette d'eau les détourne de leur marche ; ils se tiennent sous les feuilles des arbres sur lesquels ils se posent comme pour s'abriter contre l'intempérie des saisons, le long de k nervure médiane , à ses deux côtés , et le long des nervures secondaires. (l) Bech. Hémipt, xx5. (a) In». I. 493. 608 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMÉNÉLYTRES. « L'appareil digestif des Pucerons , dit M. L. Dufour (1) , pré- sente une exception fort remarquable , unique , suivant moi , je ne dis pas seulement dans Tordre des Hémiptères , mais même dans la classe entière des insectes : c'est l'absence absolue des vaisseaux hépatiques... » Ramdohr a donné une figure et la description du canal di- gestif de YAphù mali; M. Léon Dufour a disséqué l'appa- reil digestif des Aphis rosœ , papaveris , longipes, pini mari- timœ , et les observations de M. Morren s'accordent parfaite- ment avec celles de ces auteurs; on ne découvre dans tout l'ap- pareil de la digestion qu'un tube renflé dans deux de ses por- tions, trois fois plus long que le corps , mais dépourvu de toute glande salivaire et de tout vaisseau biliaire. Il faut donc , dit M. Morren , à cause de la simplicité extrême dans l'appareil di- gestif, que la sève des plantes pour ces animaux puisse facile- ment s'assimiler à leur propre substance. Les téguments de l'insecte , dit encore M. Morren , sont géné- ralement très-mous ; ceux de la tête , des antennes , des pattes et du thorax sont un peu plus durs que ceux de l'abdomen. Mais sur toutes ces parties , on découvre un derme membraneux , transparent et parcouru par une multitude de fibres anastomo- sées dont l'ensemble prend l'aspect d'un réseau. Ces fibres sont- elles des vaisseaux ? se demande l'auteur. On a reconnu depuis longtemps , ajoute-t-il , que les ailes des insectes sont formées de deux membranes qui se touchent par leur surface interne, et entre lesquelles serpentent les nervures, prolongements tubulaires dans lesquels on suppose qu'il existe des vaisseaux et des nerfs (2). Chez Y Aphis persicœ , elles sont très- lisses et si glabres , qu'elles réfléchissent une vive lumière, en même temps que les deux membranes, en enclavant une certaine portion d'air, décomposent le fluide lumineux et renvoient les rayons colorés de la même manière que le font deux lames de mica séparées par un petit intervalle (3). Cela s'observe dans la coloration des ailes de beaucoup d'autres espèces. (1) Rech. Hémipt. ii5. (2) Strauss-Durckeim. Consid. analom. io8etii2. (3) M. Milne-Edwards conteste la possibilité de l'existence d'une couche d'air entre ces deux membranes , qui , dit-il , sont soudées en- semble (Ann. Soc. ent. Fr. 2« sér. I. séance du 9 avril j843). GRADIPÈDES, MYZOXYLTDES. 493 MYZOXYI.E. 609 1. P. DU ROSIER. Aphis rosœ Linn. S. IV. II. 734. 9. et Faun. Suec. 982 (Réaum. Mém. III. pi. 21. fig. 1-û).— De Géer. Mém. III. 65. 10. pi. 3. fig. lOï — Fabr. S. R. 298. 30.— Le P. et Serv. Enc. X. 2Z|0. 4. — Burm. Ént. II. 9/i. 2. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 200. 11. - Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 59, fig. 15. (Long. 0,001-2). Vert, avecles antennes noires; quelquefois tout noir. Sur les rosiers. Le nombre des espèces de Pucerons ddcrites jusqu'à cejour, qui s'élève à moins d'une centaine , n'est certainement qu'une faible partie de toutes celles qui restent à connaître. Quelques naturalistes ont prétendu qu'il en existait une différente pour chaque espèce de plante sur laquelle ils vi- vaient; la vérité est qu'on rencontre très-rarement sur deux espèces diffé- rentes de végétaux , des Pucerons qu'on puisse , avec plus ou moins de doute, rapporter à la même espèce. Ces espèces sont, en général, désignées sous le nom de la plante sur la- quelle on les trouve. On en trouve quelquefois plusieurs espèces diffé- rentes sur la même plante. M. Burmeisler (Ent. II. 91 ) décrit un autre genre {Lachnus Illig.) qui se distingue du précédent par des antennes plus courtes que le corps, et dans lequel il place les espèces suivantes : 1» Aphis lapidarius Fahv. {S\ M. 306. 19 ) ; 2« Aphis fagi Linn. {S. N- II. 735. 23 ) ; 3° Aphis quercûs Linn. (S. JV. IL 735. 24) ; 4" Lachnus fasciatusBurm. (Ent. IL 93. 5 ) qu'on trouve assez communément sur le Pimis sylvestris ; 5o Lachnus punctalus Burm. (Ent. 93. 5), sur le S. vitellina; ainsi que, ajoute-t-il, les Aphis pini Linn. {Faun. Suec. 994) et Aphis betiilœ Linn. (Faun. Suec. 992 ). Groupe 2. MYSOltirOBES. Ce groupe se dislingue du précèdent par l'absence des deux cornes ou tubercules à l'extrémité de l'abdomen. Genre 493. MYZOXYLE. MYZOXYLUS Blot. Corps recouvert d'un duvet long et épais. — Antennes cour- tes, de cinq articles, légèrement renflés; le second le plus long ; le troisième le plus court. — Abdomen sans cornes de chaque côté de l'anus. — Tarses à crochets accolés, pou distincts. Dwgrec jxùîlw, sucer, et ?u>>civ, bois. 'I^MIPTÈRIS. 39 610 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMÉNÉLYTRES. Nous ne connaissons pas en nature ce genre déjà signalé par Latreille (Fam. nat. 429) , et nous n'en donnons les caractères, d'après son fondateur , que parce qu'il forme le type d'un groupe remarquable dans celte tribu. M. Blot dit positivement que les Myzoxyles ont quatre articles au bec , comme tous les Pu- cerons. Le Myzoxyle du pommier , dit cet auteur , ne peut vivre que sur cet arbre ; transplanté isur d'autres^ il y périt bientôt. 11 n'at- taque point les fleurs , les fruits , ni les feuilles, mais se flxe sur l'écorce, à la partie inférieure du tronc, d'où il se propage jus- qu'aux racines , au bas des greffes et surtout sous leur poupée. Il aime encore à se loger dans les plaies du tronc et des grosses branches ; mais partout il recherche l'exposition du midi, et fuit celle du nord. Il est peu agile , marche fort peu ; sa rapide pro- pagation dans un verger ou d'un canton à l'autre , s'explique cependant par la facilité avec laquelle le vent peut emporter l'insecte , dont la légèreté est favorisée par le duvet dont il est revêtu. Les Myzoxyles de l'orme et du peuplier, au contraire , pré- fèrent les feuilles à l'écorce ; mais , comme celui du pommier , ils enfoncent leurs œufs dans le tissu des végétaux, et font naître, à leur surface , des éminences galleuses , d'où ils tirent leur sub- sistance. Après avoir passé l'hiver ensevelis dans des trous , ils insèrent, au printemps , un seul œuf dans une jeune feuille , qui ne tarde pas à présenter à sa surface une petite galle ronde , uniloculaire , recelant une femelle toute fécondée. Alors cette galle se développe , s'ouvre , se bosselé, prend la forme d'une sorte de bourse et se remplit d'un nombre infini de nouveaux Myzoxyles. Quant aux galles produites par le Myzoxyle du pommier, elles se font remarquer seulement à la surface de l'arbre. Pendant les deux premières années de leur existence, elles ont une croissance assez rapide, mais, au bout de ce temps, elles n'acquièrent presque plus de volume; enfin, ordinairement après quatre et six ans, endurcies , desséchées, n'ayant plus de cavité intérieure , et devenues par là impropres à subvenir à la nourriture des Myzoxyles, ceux-ci les abandonnent, ce qui ex- plique comment de vieux pommiers s'en trouvent débarrassés subitement. Ce n'est pas à la surface de l'écorce , mais dans le tissu du pommier que réside la progéniture de ces insectes. GRADIPÈDES. MYZOXYLÏDES. 493. MTZOXYI.X:- 611 On peut juger par là, ajoute M. Blot , que les Myzoxyles ont encore moins de rapport avec les Pucerons par leur mœurs , que par leur organisation. Ainsi on ne voit jamais ces derniers for- mer de vraies galles sur les végétaux, seulement ils font reco- quiller les feuilles et rabougrir les tiges. On ne les voit pas non plus s'enfoncer en terre. Les Pucerons meurent en hiver, les Myzoxyles peuvent passer cette saison sans périr ; ceux-ci re- cherchent les petits végétaux et surtout les plus chétifs , ceux-là attaquent les grands arbres et ne se fixent que sur les plus vi- goureux. Enfin , dans les premiers, le liquide oléagineux sucré qu'on rencontre partout où ils sont réunis , sort par la cornicule de l'extrémité de leur abdomen , tandis que chez les Myzoxyles, il est excrété par l'anus même. L'auteur ajoute qu'il a observé que les pommiers dont les fruits contenaient le plus de principes sucrés, étaient le plus ex- posés aux attaques des Myzoxyles , et qu'au contraire , ceux dont les fruits étaient insipides, acres, et surtout amers, étaient moins exposés à leurs ravages, sauf cependant quelques exceptions dé- pendant de certaines circonstances. Il dit plus loin que ces in- sectes paraissent faire une sorte d'analyse des sucs du pommier et ne s'emparer que de celui qui est le plus utile à la végétation, en laissant la partie aqueuse et qui pourrait être réparée , par exemple , par un abondant arrosement. Ils font devenir le bois noueux , sec , dur , cassant , et amènent très-promptement tous les symptômes qui caractérisent la vieillesse et la décrépitude dans les arbres. Nous renvoyons à ce qui a été dit plus haut ( page 606 ) sur l'origine supposée de cette espèce. M. Blot ajoute qu'elle doit appartenir à un climat très-tempéré. Dans les hivers très-rigou- reux , dit-il, elle paraît beaucoup souffrir, et en été elle fuit l'ardeur du soleil ; on peut en induire que son pays natal devait être ombragé , gras , humide et très-couvert. Le même auteur dit que malgré les recherches les plus soi- gnées , il n'a pu lui reconnaître pour ennemi que les larves des Coccinelles à cinq et à sept points, qui lui préfèrent même de beaucoup les Pucerons. Il ajoute que les fourmis ne recherchent pas tant la matière huileuse qu'excrètent les Myzoxyles, que celle qui est produite par les Pucerons. Les divers moyens tentés pour la destruction des Myzoxyles 612 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMENELYTRES. consistent dans des lavages pratiqués avec de l'eau de chaux ou autres substances actives , des fumigations de soufre , de chlore , etc. , des onctions faites avec des liquides gras , huileux ou bitumineux, des applications topiques de chaux , de soufre ^ de suie , etc. ; mais M. Blot atteste l'insufTisance de tous ces moyens qui atteignent bien une certaine masse de ces insectes, mais n'ont rien de général ni de satisfaisant , et font périr le plus souvent les végétaux qu'on voudrait préserver. Il réduit aux préceptes suivants ce qu'il juge le plus convenable de fiurc pour prévenir leur envahissement : N'employer pour les semis que des graines de pommes amères ; ne donner aux pépinières et aux plants que l'abri rigoureusement nécessaire ; éviter pour leur emplacement des terrains trop bas et trop humides ; aérer les pommiers et les pépinières, empêcher par des étalages intérieurs que leur tète ne devienne trop touffue , éloigner les sujets entre eux , favoriser ainsi la circulation de l'air et la dessiccation du terrain; user de binages très-fréquents et très-soignés, ne laisser jamais aucun végétal ni aucune bouture croître au pied des arbres ; entourer le pied de chaque arbre avec un mélange de suie ou de tabac et de sable fin. Généralement tous les corps réduits en poussière chassent les Myzoxyles ; ils agissent sur eux en s'insinuant dans leurs téguments. Quant aux moyens curalifs, le meilleur et le plus simple est de frotter les arbres pour écraser les insectes et les en débarrasser, avec une brosse ou un balai. M. Blot indique ensuite l'action du feu à l'aide de faisceaux de glui enflammé qu'on passe rapide- ment sur les parties atteintes , mais en ajoutant que ce moyen ne doit être employé qu'avec beaucoup de précaution, sous l'œil du maître , et seulement à la fin de l'automne , en hiver et surtout au printemps, de peur de nuire aux arbres. 1. M. DU POMMIER. Mijsoxylus mali Blot. Mémoire sur le Puceron lanigère. Société d'agriculture et de com- merce de Caen. Janvier 1830. page 58. (Long. 0,0015). D'un brun roux foncé. Dessus de l'abdomen, recouvert d'un duvet très-long et trcs-blanc. Nord de la France et Belgique ; sur les pommiers. Le maie est ailé, un peu plus petit que la femelle, avec le corps presque nu ; il est rare ; on ne le trouve qu'en automne. L'individu jeune est de SCYT1NÉLYTR£S. ALEURODIDES. 613 couleur claire, le corps presque nu. Le vieux se flétrit, perd son duvet et devient presque noir. M. Blot place dans ce genre deux autres espèces , qu'il appelle, l'une M. de l'orme, et l'autre, M. du peuplier. Il faut ajouter, dans ce groupe, le genre Phylloxéra, publié par M. Boyer de Fonscolombe (Ann, Soc. ent. Fr. III. 222. pi. I. D. fig. 4-6), dont les antennes, très-courtes , sont de trois articles distincts seulement, et qu'il a créé sur une espèce (p. quercûs B. Fonsc.) qui se trouve sur le revers des feuilles du grand chêne {Quercus robur). M. Burmeister ( isni. IL 87) a fait aussi deux genres dans ce qui ré- pond au présent groupe. Il donne pour caractère, à l'un , qu'il nomme JRhizobius Burm. , d'avoir les antennes de cinq articles, et il y com- prend deux espèces nouvelles : 1" R. pilosellœ Burm., qui se trouve aux racines du Hieracium pilosella , et sous les pierres , au printemps ; 20 R. pini Burm., qui se trouve à la racine du pin vulgaire (Pintis syl- vestris).Ce genre ne répond-il pas au genre Myzoxylus Blot, dont le nom a certainement l'antériorité? M. Burmeister donne pour caractère à l'autre genre , qu'il nomme Chenues Linn , d'avoir les antennes de six articles, et il y comprend trois espèces : 1° C. bursarius Linn. (S.JV. IL 73(5. 29) ; 2o C. abietis Linn. (Faun. Suec. 1011) ; 3» C. ulmiBa Géer. (Mém. IILâS. IZi). DEUXIEME TRIBU. * SCYTINÉLYTRES. SCYTINELYTRA ^ La création de celle Iribu, qui ne conlient qu'un seul genre, élait justifiée par les différences si nombreuses qui la séparent de la précédente , notamment à cause du système alaire consistant en élytrcs et ailes opaques , d'où vient le nom que nous lui avons donné , du grec j/.'j'i:tvo; , coriace, et sX'j-upov , élytre. M. Burmeister, se fondant sur l'état de la nymphe , a môme classé ce genre en dehors de tous les aulresHémiplcros, avec lesOrlhézieset les Cochenilles. Groupe unique. Aï,EîJR.OBIDES. Ce groupe ne contient qu'un seul genre connu, que Linné, Réaumur et Geoffroy avaient confondu avec les Phalènes , dans l'ordre des Lépidoptères, 614. HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTHIRES. Gemre 494. ALEURODE. ALEURODES ( Aleyrodes Latr. — Tign. — Blanch.) Burm. Phalœna Lina. — Réaum. — Geoffr. Tête large, inclinée en dessous, ne paraissant, vue en dessus, qu'un léger rebord arqué au delà du prolhorax. — Yeux petits, globuleux. — Antennes courtes , assez épaisses , filiformes, de six articles.— 5ec très-court , paraissant naître du sternum en deçà de l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax transversal, court ; mésolhorax beaucoup plus grand. — Élytres et ailes de même consistance dans les deux sexes , à peu près de même grandeur, opaques, en ovale allongé, un peu plus larges ettrès- arrondiesà leur extrémité, les élytres offrant une seule nervure longitudinale partant de la base et s'arquant vers le milieu de l'élytre pour se diriger vers le bord interne qu'elle n'atteint pas, avec un petit sillon oblique partant de la base de cette nervure et allant atteindre le bord interne en deçà du milieu, — Pattes assez courtes. Du grec à)^Eupov, farine. Latreille avait écrit Aleyrodes ; M. Bur- meister a écrit plus régulièrement Aleurodes. Nous extrayons de Réaumur (1) ce qui suit au sujet des insectes de ce genre , qu'il appelle petits papillons qui vi- vent sur l'éclairé et le chou. Ils ne paraissent à la vue simple que comme de gros points blancs. L'insecte semble n'avoir au- cun goût pour les fleurs ; il se tient contre le dessous de la feuille de l'éclairé, dans laquelle la pointe de sa trompe est ordinaire- ment piquée. La poussière blanche qui couvre ses ailes paraît absolument semblable à une vraie farine , et comme de petits flocons d'une matière cotonneuse. Le corps, les antennes, les jam- bes sont couverts de cette poudre blanche (2). Chaque globe de l'œil paraît divisé de haut en bas par un trait blanc, couvert du même duvet que le corps. C'est dans les mois de juin , juillet et (i) Mém. II. 3o2. (2) Réaumur, tout en plaçant ce genre dans les Phalènes , avait ce- pendant remarqué que la structure du bec et la nature de cette pous- sière blanche le distinguaient émineraraeat de tous les autres Lépi- doptèrest SCYTINÉLYTRES. ALEURODIDES. 494. ALEUROBE. 615 août qu'on le découvre aisément sous les feuilles de l'éclairé, en plus ou moins d'abondance, selon les pays et les cantons, ainsi que sous celles de chou, quoique en moins grand nombre. Ils y sont tranquilles, et, comme de véritables phalènes, ils ne volent pas pendant le jour^ à moins que l'on ne les détermine à voler en les inquiétant. Pour avoir l'histoire de cet insecte, Réaumur (1) choisit, le 25 juin , une feuille sur laquelle il y en avait un seul très-tranquille et qu'il jugea vouloir y faire ses œufs. Le 27, il n'avait pas changé de place, mais près de lui il y avait un petit espace à peu près circulaire , tout couvert d'une poudre blanche , d'environ une ligne de diamètre. Sur sa circonférence, il observa trois petits corps, qui étaient des œufs. Enfin, le 28, l'insecte s'était éloigné d'un demi pouce au plus : ces œufs sont oblongs , cylindriques, avec les deux bouts en pointe arrondie. La ponte consistait en neuf œufs. Réaumur n'a point observé de nichée où il y en eût plus de treize ou quatorze. Ils sont dis- tribués irrégulièrement, quelquefois dispersés sur le dessous de la feuille. Les œufs sont aussi quelquefois légèrement poudrés de duvet blanc; quand ils n'en ont point, ils paraissent très-tranparents, et semblent ne contenir qu'une eau claire ; mais ils prennent ensuite une teinte jaunâtre qui augmente de jour en jour. C'est le 8 ou le 9 juillet que les larves sortirent des neuf œufs. Elles restèrentjusqu'au 13, c'est-à-dire quatre à cinq jours après leur naissance, sans avoir paru changer de place, et dans tout le reste du temps elles firent peu de chemin. Néanmoins elles croissaient journellement et assez vite. Le 15 juillet , il leur trouva une fi- gure beaucoup plus allongée , un peu triangulaire , avec un des bouts arrondi, et l'autre bout terminé par une pointe fine. Le 20, il les vit avec une nouvelle forme , plus raccourcie, qui revenait assez à leur première. Enfin les insectes parfaits se montrèrent le 24 juillet , sortant de leur enveloppe qui se fendait sur le dos. C'est cette dernière opération qu'il a le mieux vue , dit-il (2). Réaumur fait remarquer qu'au moyen des générations multi- (I) Mém. II. Soj. <2) Id. 3n. 616 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTHIRES. pliées de ces insectes, plus de deux centmilleindividus peuvent, dans la même année, devoir la naissance à une seule femelle. 11 y a des larves qui sortent des œufs dans tous les mois. Il a vu, dans les mois de décembre et de janvier, après des gelées assez fortes, comme en été, sur la même feuille d'éclairé, des insectes parfaits, des œufs, des larves dans le premier état , d'autres après le pre- mier changement de peau , et des nymphes. L'accroissement de l'insecte dans ces différents états , se fait pourtant plus lentement en hiver qu'en été ; mais supposé qu'il y ait seulement sept gé- nérations par an, dans sept mois consécutifs, pendant lesquels l'air est chaud ou tempéré , et qu'elles soient chacune pré- cisément d'un mois ; supposé encore que chaque génération pro- duise dix insectes et qu'il y ait parmi eux autant de mâles que de femelles en état de pondre, on aura, au commencement d'a- vril , cinq femelles qui donneront cinquante œufs. En suivant ce calcul, on aura, à la fin de septembre, une septième génération de 156,250; si on prend la somme de tous ces insectes, en ajou- tant les mâles, on en trouvera 195,310 ; elle serait même de plus de 200,000, parce qu'on a mis le nombre des œufs au-dessous du terme moyen. Réaumur fait cependant observer qu'en fait , la multiplication de ces insectes n'est pas aussi considérable que celle donnée par ce calcul, parce qu'ils sont attaqués par une espèce de larves de Coléoptères plus grandes qui s'en nourrissent. L'auteur ajoute quelques observations sur la ressemblance par- faite qu'il a remarquée entre les larves qui viennent sur le chou et celles qui viennent sur l'éclairé. Toutefois, il dit qu'il n'a pu faire éclore sur le chou, des œufs qu'y avait pondus une femelle qu'il avait prise sur l'éclairé et transportée sur le chou ; il dit en outre que Cestoni a observé que celles du chou sont mangées par des insectes différents de ceux qui mangent celles de l'é- claire et qui sont des larves de Diptères ou d'Hyménoptères. Réaumur ajoute , quant à la poudre blanche qu'on voit quelque- fois sur les œufs et les larves, que le duvet qui les couvre comme une espèce de farine blanche, a une si grande ressemblance avec celle qui tombe aisément du corps des insectes parfaits, qu'il ne sait si cène sont pointées derniers qui les poudrent en marchant sur eux, ce qui arrive assez souvent. M. Burmeister, qui a observé aussi la ,larve des Aleurodes, a SCYTINÉLYTRES. ALEURODIDES. 494. ALEUROBE. 617 confirmé ces observations. Le corps présente neuf anneaux dis- tingués entre eux par une espèce de renflement. Au premier, on voit les yeux et les antennes très-petites; au deuxième sont in- sérées les pattes antérieures , courtes, membraneuses, non dis- tinctement articulées, et, entre elles, le fourreau du bec avec ses quatre courtes soies internes. Entre les deuxième et troisième anneaux est la première paire de stigmates, entre les troisième et quatrième, la seconde paire. L'abdomen, composé des cinq der- niers anneaux , forme à peine le tiers de la grandeur totale du corps. On n'y aperçoit aucun autre organe que le canal intesti- nal, avec un petit corps jaune de chaque côté. A l'extrémité de l'abdomen se trouve l'ouverture anale, avec deux courtes soies terminales. L'auteur n'a pu suivre le développement de cette larve à l'état de nymphe, et le passage de cette nymphe à l'état parfait ; il s'en est référé aux observations de Réaumur à ce sujet; mais nous ferons remarquer que ce dernier auteur laisse planer beaucoup de doute sur ce qu'il appelle la véritable mé- tamorphose de cet insecte : nous sommes portés à croire que sa transformation ne mérite pas plus ce nom que celle des Coche- nilles, et que la nymphe continue à rester mobile , quoique tran- quille, comme celle de ces dernières, sous l'abri cotonneux dont elle est couverte. 1. A. DE l'éclairé. Aleurodes chelidonii Latr. Burm. Ent. IL 83. 1. pi. I. fig. 1 (la larve), pi. II. fig. 7 (l'insecte par- iait).—Phalœna tmea proletella Lirni. S. JY. II. 809. 37/j. - Réaumur. Mém. IL 302. pi. XXV. fig. 1-7. — Aleyrodes chelidonii Latr. Gen. IIL 174. 1.— Tign. Hist. nat. iiis. IV. 232. pi. 5. fig. 2. — Blanch. Hist. nat. III. 211. — La Phalène culiciforme de l'éclairé. Geoffr. Ins. IL 172. 126. (Long, avec les élytres, 0,002). D'un jaune rougeâtre , couvert d'une poussière farineuse blanclie. Élytres et ailes d'un blanc farineux mat, avec une teinte rosée et quelques taches brunes. Très-commun aux environs de Paris , pendant toute l'année, sur le chou ( JSra«««ca oleracea), et l'éclairé {Chelidonium majus). 618 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. DEUXIÈME FAMILLE. * PHYTATHELGES. PHYTATHELGV Phytadelges Dum. Nous avons adopté pour celte famille, en rectifiant toutefois son orthographe , le nom tiré du grec tfu-cov , plante, et àeÉXyto, sucer, donné par M. Duméril(l)àla sec- tion même dont cette famille fait partie; nous avons ainsi réduit l'application de ce nom à une partie seulement des insectes que son auteur avait voulu primitivement dési- gner, selon l'usage suivi dans le cas de la division d'un genre en plusieurs autres , à l'un desquels on conserve le nom primitivement formé. Il semble que nous n'avons pa nous dispenser d'observer cette règle , quoique peut-être ce nom ne soit pas celui que nous aurions choisi , si nous eussions été libres d'agir autrement. L'absence d'un bec et l'existence de deux ailes seulement dans les mâles , sont les caractères de la plus haute im- portance , qui distinguent cette famille de la précédente. Elle se divise en deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. * LANINSECTES. LANINSECTA \ Le caractère qui distingue celte tribu, est tiré de l'état des femelles, qui ne se fixent pas sur la plante comme celles des Kermès et des Cochenilles, sous la forme d'une espèce de galle qui couvre les œufs qu'elles y déposent, mais conti- nuent à se dépincer et à courir après la ponte , couvertes d'une matière laineuse, d'où vient le nom de Laninsectes que nous avons donné à cette famille , par opposition à celui des Gallinsectes , qui appartient à la famille suivante. Ce caractère est incontestablement de la plus haute im- portance. , (0 Zool. anal, 26g. LANINSECTES. ORTHÉZIDES. 195. CALLIPAPPC. 619 Groupe unique. ORTHÉZIDES. Ce groupe contient déjà deux genres connus. Genre 495. CALLIPAPPE. CALLTPAPPUS Guér. Femelles. Covps en ovale allongé, revêtu d'un poil ras court (1). — Yeux placés latéralement derrière l'insertion des antennes, petits, globuleux, saillants, non réticulés (2). — Antennes assez longues , de dix articles épais, diminuant suc- cessivement de grosseur ; les cinq premiers presque monili- formes , les suivants en cylindres courts. — Bec (3) — Thorax paraissant former la majeure partie de la longueur du corps , à en juger par l'insertion des pattes ; ses segments à peine distincts. — Aptère. — Abdomen court , de la largeur du thorax à sa base , s'arrondissant à l'extrémité, ses segments non dis- tincts à nos yeux (4) , recourbé en dessous à son extrémité en forme de poche ; point d'oviscapte apparent. — Pattes fortes , courtes , insérées très- loin les unes des autres ; les anté- rieures loin des intermédiaires surtout, ridées transversalement; tarses d'un seul article long , terminé par un seul crochet long et fort. Mâles. Corps couvert d'un léger duvet blanchâtre , au moins dans certaines parties. — Tête petite , assez courte. — Yeux très- gros , très-saillants et réticulés. — Antennes plus longues que le corps , de onze articles (5)? grêles , allongés, velus, diminuant successivement de grosseur. — Bec manquant entièrement. — ' Ailes (deux) demi-transparentes , ovalaires , leur bord externe assez largement opaque , avec une seule nervure partant de ce bord externe , à peu près au quart de sa longueur, non loin de la base , et se dirigeant obliquement vers le bord interne qu'elle (1) M. Guérin dit qu'il a observé dans quelques individus des traces de raalière blanche et farineuse, mais jamais de ces masses agglomérées comme dans les femelles des Orthézies. (2) M. Guérin dit {loc. cit. i3i) : peu réticulés. (3) On ne peut l'apercevoir, sans doute à cause du mauvais état des individus qu'on a sous les yeux- (4) M. Guérin dit que les segments sont plus distincts dans les jeunes qui sont le tiers et le quart moins grands et plus arrondis , comme cela se remarque dans les jeunes femelles d'Orthézies. (5) Il y a quelque doute sur ce nombre d'articles à cause du mau- vais état des individus, 620 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. atteint au delà dumiVieu.—Jbdomen présentant, à son extrémité, une touffe de soies longues et droites , avec un style court et crochu en dessous. — Pattes notablement plus longues et plus grêles que dans les femelles ; tarses d'un seul article très-long , avec une brosse en dessous , et un crochet fin , aigu. Du grec xa).ôç, beau , et TrdtTntoç , espèce de fleur cotonneuse. L'extrémité de l'abdomen, recourbée en forme de poche, dans la femelle, doit, malgré le mauvais état des individus, faire supposer à ce genre des mœurs analogues à ce qui est dit du genre Orthézie , pour la ponte des œufs dans cette espèce de ber- ceau. 1. C DE Westwood. Callipappus W^eslwoodii Giiér. Rev. zool. 18^1. 129. Femelle (long. 0,020; larg. 0,010). D'un brun foncé , nuancé de rou- geâtre. Pattes et antennes d'un rougeâtre clair. Mâle (long. 0,006 ; enverg. 0,020). D'un brun rougeâtre , noir luisant sur le thorax, avec les articulations des divers segments thoraciques et ab- dominaux, celles des pattes et des antennes, et les hanches en dessus , d'un rouge carmin. Ailes d'un blanc laiteux , avec le bord externe opaque, d'un brun rouge. Le faisceau touffu de soies fines et blanches de l'extrémité de l'abdomen, dirigé en haut et presque deux fols plus long que le corps. Swan River, Nouvelle-Hollande. Collection de M. Guérin-Ménevillc. Genre 496 ORTHEZIE. ORTHEZId Bosc. ApMs Linn. — Fabr. — Dorthesia Orth. — Latr. — L. Duf. — Burm. — Blanch. — Coccus. Orth. — Fabr. — Panz. — Oliv. — Chermes. Fabr. Femelles. Corps enveloppé d'une substance blanche d'un aspect semblable à de l'amidon — Feux (1) petits, globuleux, saillants, oblongs, non réticulés. — Antennes courtes, de huit articles épais, presque moniliformes ; le premier gros et court, le second plus grand que chacun des suivants, sauf le dernier, le plus grand de tous, fusiforme , pointu au bout. — Bec (1) court, assez gros , obtus , hérissé de quelques poils , placé entre les articu- lations des pattes antérieures. — Jptère.— Point d'oviscapic (1). — Tarses (1) d'im seul article, terminé par un seul crochet. (i) Suivant M. L. Dufour (Rech. Héniipt. 109). Bosc dit qu'on n'a pu s'assurer de la présence des yeux même avec le microscope deDel- barre ; il dit aussi que les tarses ont quatre articles. LANINSECTES. ORTHÉZIDES. 496. ORTHÉZIE. 621 Mâles. Corps couvert d'un duvet blanchâtre.— Te/e assez al- longée. — Feux très-distincts. — Antennes beaucoup plus lon- gues que le corps , de neuf articles (1) , grêles , velus. — Bec manquant entièrement (2).— Ailes (deux) demi-transparentes, ovalaires, avec une nervure le longdelacôte externe, etune autre nervure longitudinale partant de la base pour se rendre à lex- trèmité en divergeant avec cWe.— Abdomen présentant, à l'extré- mité, une touffe de soies longues, terminé par un style court, crochu. — Pattes un peu plus longues et plus grêles que dans les femelles. Ce nom générique a été créé dans un mémoire inséré au Jour- nal de Physique , en 1784 (page 171) , et formé du nom de l'abbé d'Orlhez, qui avait découvert et observé l'insecte. C'est l'abbé d'Orthez lui-même qui , dans un autre mémoire , inséré au même journal l'année suivante, en 1785 (page 207), a fait connaître l'auteur de ce mémoire , Bosc, qui s'appelait alors d'Anlic , mais en orthographiant différemment le nom générique et l'écrivant Dorlhesia. Cependant le mémoire de Bosc était bien intitulé : Description de VOrthezia characias; et, d'ailleurs, le nom de l'abbé d'Orthez, qu'il voulait appliquer là, ne comportait pas d'autre orthographe régulière. Voici , au reste , les observations intéressantes que nous trou- vons dans ces deux mémoires. L'abbé d'Orthez n'a pas vu la larve du mâle. La femelle, dit-il, après sa première mue , a le corps couvert supérieurement de lames creuses, d'un blanc farineux, rangées longitudinalement en six rangs ou séries composés de neuf chacune. Elles sont di- visées en deux par une strie longitudinale. Les lames des quatre rangs ou séries du milieu sont en recouvrement, les lames des deux séries latérales , plus longues que celles du milieu , se diri- geant et se recourbant de côté, vers l'anus. Le dessous est aussi recouvert de la même matière, mais presque uniformément. Un frottement assez léger fait disparaître cet arrangement ; les lames ou cylindres se réduisent en farine. L'insecte s'en trouvant dépouillé , est noir ou rougeâtre ; réduit d'un tiers dans toutes (i) Suivant M. Burmeister iEnt. U. 76). (2) Suivant tous les observateurs ( Oliv. Enc. VI. 99). 622 HOMOPT. STERNORH, PHYTATHELGES. ses proportions , il laisse alors voir neuf stries transversales, sui- vant lesquelles les lames ou cylindres étaient rangés ; on ne dis- tingue point la tète du thorax, mais on voit les antennes pe- tites, beaucoup plus courtes que celles du mâle. L'insecte, ainsi dépouillé , ne paraît pas en souffrir; il court et mange comme à l'ordinaire. Au bout de quelques jours, il se trouve recouvert d'une poussière blanche qui augmente peu à peu et finit par prendre le même arrangement qu'auparavant. Ce- pendant ceux qui ont été élevés dans des boites n'acquièrent jamais une régularité aussi parfaite. Lorsque le temps de la ponte approche , au commencement du printemps, il se forme, à la partie postérieure du corps, un prolongement en forme de sac , qui rend l'insecte du double plus long qu'il ne l'était auparavant. Le dessus de ce prolonge- ment est d'une seule pièce et se recourbe en cuiller ; il est com- posé de longues lames rapprochées ; à l'extrémité , se trouve une ouverture par où doivent sortir les petits 5 l'intérieur de cette espèce de sac se remplit d'un duvet cotonneux qui suinte du corps : c'est là que les œufs sont pondus et qu'ils éclosent. Comme ce sac paraît être une continuité du corps de la mère , on croirait, à voir sortir les petits vivants par le trou postérieur, qu'elle est vivipare ; mais en ouvrant le sac , on trouve souvent des petits nouvellement éclos, et des œufs qui ne le sont point encore. Les petits qui sont à la sortie, sont plus gros que ceux qui en sont éloignés, et les œufs non éclos sont vers lanus. L'abbé d'Orthez a trouvé dans un seul de ces sacs, quatre-vingt-cinq pe- tits éclos, tous recouverts de leurs lames farineuses, et une quinzaine d'œufs qui pétillaient sous l'ongle qui les écrasait. Lorsque les petits ont pris assez d'accroissement dans ce ber- ceau portatif, qu'il compare à celui des Marsupiaux , on les voit déloger et se répandre sur leur plante nourricière qui est 1 Eu- phorbia characias , et, à son défaut, surYEup/iorbiapilosella. L'observateur dit qu'il ne les a jamais trouvés sur d'autres eu- phorbes. Lorsqu'elles leur manquent toutes deux, dit -il, ils s'attachent à toutes sortes de plantes; mais on voit qu'ils y lan- guissent; ils ne parviennent pointa leur grosseur naturelle, et leur ponte n'est point aussi considérable. De quelque plante qu'ils se nourrissent , on les voit toujours enfoncer leur bec ou sur la tige ou au-dessous des feuilles , jamais au-dessus. LANINSECTES. ORTH^ZIDES. 496. ORTHÉZIE. G23 C'est sous les feuilles qu'ils subissent leurs mues , cinq ou six fois dans le cours de leur vie , qui est de plus d'une année. La première mue arrive environ un mois après leur sortie ; l'infecte sort de son fourreau par une ouverture qui se fait sur la partie antérieure du dos ; il est alors tout nu , son corps et ses pattes couleur de chair; le même jour, on le voit se recouvrir de nou- velles lames , qui , trois ou quatre jours après , ont pris un ac- croissement considérable , et alors les pattes deviennent noi- râtres. C'est dans le mois de septembre , après la troisième ou qua- trième mue , qu'on voit paraître les mâles ailés , en fort petit nombre. L'auteur dit qu'il a eu beaucoup de peine à en trou- ver quatre ou cinq sur une grande quantité de femelles» Plus déliés qu'elles, ils sont aussi plus agiles ; on les voit courir, les ailes élevées , d'une femelle à l'autre , et accorder leurs faveurs selon leurs caprices. Le mâle se met sur le dos de la femelle , et recourbe un petit aiguillon, placé à l'extrémité de son corps dans la houppe soyeuse, qu'il introduit dans la partie postérieure de la femelle. Après quelques jours de course , il se retire au pied de la plante, sous des pierres, où son corps, demeurant dans l'in- action, se recouvre de tous côtés d'une matière cotonneuse très- fine qu'on prendrait presque pour une moisissure. C'est sans doute là , ajoute-t-jl , qu'il trouve sa fin. Les femelles sont encore sujettes à muer après l'accouplement, mais non pas aussi fréquemment qu'auparavant (1). Les froids qui surviennent ensuite les obligent de se mettre en sûreté , ce qu'elles font en descendant le long de la tige de la plante , et s'enfonçant, autant qu'elles peuvent , dans la terre , près des ra- cines , ou bien allant se cacher sous des pierres voisines. Elles sont là dans une espèce d'engourdissement , tel que l'éprouvent la plupart des insectes qui vivent en hiver. Survient-il un beau jour? Dès qu'elles sentent la chaleur bienfaisante du soleil , elles sortent de leurs retraites et se répandent sur leur plante favorite ou bien sur les mousses des environs. La nuit approchant, elles se retirent de nouveau. C'est ainsi qu'elles passent l'hiver sans faire beaucoup de progrès , parce qu'elles prennent peu de nourriture. (l) L'observateur a-t-il pris une apparence d'ancouplement pourun ■véritable? N'est-ce pas seulement après la dernière mue qu'a lieu la fécondation? 624- HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. La belle saison arrivant , elles reprennent vigueur ; c'est alors qu'on voit se former à leur partie postérieure, ce berceau singu- lier qui doit recevoir leur nombreuse famille. Elles font leur ponte et vivent encore languissamraent plus d'un mois après Bosc a observé que les lames farineuses de l'insecte ont la propriété de fondre et de brûler à la chandelle , et de ne pou- voir se dissoudre dans l'alcool , ce qu'elles ont de commun avec la gomme élastique et le suc de l'euphorbe. On ne peut pas sup- poser, du reste, que cette nature vienne du suc de l'euphorbe sur laquelle vit l'insecte , car la même propriété s'observe pour les individus qui ont été forcés, dès leur naissance, de se nourrir d'autres plantes de genres très- différents. D'ailleurs, l'abbé d'Orlhez dit que le duvet cotonneux qu'on trouve sur d'autres insectes des familles voisines, a le même avantage. Ces lamés farineuses fondent dans l'eau bouillante , sans pour- tant se mêler avec l'eau ; mais après une assez forte élrullition , il n'en résulte qu'une légère teinture jaunâtre. L'insecte jette en outre, par l'anus, des globules d'une matière visqueuse et d'un goût mielleux. Il a pour ennemie la larve d'une espèce de Coléoptère , que l'au- teur nomme Coccinelle du Cocmsc/taracms. Elle s'insinue dans le sac , et dévore les petits naissants ainsi que les œufs, sans pour- tant attaquer la mère. Dès que la curée est faite , ce qui dure deux ou trois jours, elle sort et court attaquer d'autres indi- vidus. 1. O. DE l'ortie. Orthezia urticœLimï. Aphis urticœ Linn. S.IY. II. 733. 30— Fafer. i5". B. 299. 35 (le mâle). — Orthezia characias Bosc. Journ. de Phys. février 178i. 171. pl.l- fig. 2. — Coccus characias. Orth. Journ. de phys. mars 1785. 207- 211. pi. 1. fig. IMG. — Oliv. Eue. VI. 99. 9. — Coccus dubius Fabr. Ent. syst. IV, 228. 27.— Panz, jP, G. 35. 21. — Dorthesia characias. Orth. îoc. cit. — Latr, Gen. III. 175. 1. — L. Duf, P.ech. Hémipt. 110 pi. IX. fig. 102-109. — Buim. Ent. II. 76. 1, — Blaiich. Hist. nat. ins. 111.212.— Chermcs characias. Fabr. S. Ji. 311. 29, (Long, 0,002-3). D'im brun ferrugineux dans tout ce qui n'est pas cou- vert par une matière blanche. Ailes du mâle , d'un brun enfumé. Soies ter minales de l'abdomen, droites, roides, plus longues que le corps, blan- châtres ; la matière duveteuse du corps, blanche, courte. Commune dans la France méridionale, sur V euphorbe { Etiphorbia characias), l'ortie, le groseillier, le géranium, etc.; on la trouve aux en- virons de Paris, GALLINSECTES. COCCIDES. 625 DEUXIÈME TRIBU. GALLINSECTES. GALLINSECTA. ^. Réaum. —De Géer. — Latr. iVous avons dit que les caractères de cette famille , par opposition à ceux de la famille précédente , consistaient dans la manière dont les femelles se ûxent sur les plantes pour y couvrir leurs œufs sous une forme analogue à celle d'une galle, d'où vient le nom de Gallinsectes très-an- ciennement donné à ces insectes. Groupe unique. COCCXDES. Ce groupe, outre les deux genres que nous décrivons, en contient d'autres que nous ne connaissons pas en nature : i" Monophlehus Lqac\ï , dont les mâles sont remarquables par des antennes de vingt à vingt-cinq articles, et dont le type est le Chironomus dubiusFàhr. {atripennis Kl. Burm.) de Java (i) ; 2° Porphtjrophora Brandt, qui se distingue par le nombre de treize à quatorze articles aux antennes dans les mâles, avec un paquet de soies nombreuses à l'extrémité de l'abdomen , les pattes antérieures des femelles fortes , courtes , insérées près des antennes , genre qui renferme le Coccus polonicus Linn. , et une autre espèce d'Arménie , P. Uamelii Brandt {P. armeniaca Burm. Ent. U. 78. 1.) , toutes deux célèbres par la couleur écarîate qu'elles pro- curent à l'industrie. Il faut ajouter le genre Aspidiotus Bouché {Naturgesch. d. insect. I) , adopté par M. Burmeister [Eut. II. 66.), dont on trouve les espèces sur le palmier, la rose, le laurier, etc., et que nous ne pouvons distinguer des deux suivants, faute de l'avoir en nature sous les yeux, mais qui paraît se con- fondre avec le genre Kermès. (i) M. Westwood a fait une monographie de ce genre, où il décrit huit espèces (^rc. ent, iB'll. 21. pi. 6). BÉMlPTÈRËë. 40 6â6 IIOMOIT. STERNOBII. PHVTATULLGKS. Genre 497. COCHENILLE. COCCUS. Linu.— Réaum.— De Géer.— Thier. Menonv.— Fabr.— Kerr.— Oliv.— Tign. — Latr.— Brandt.— Burm. — Blanch.— Guér. Femelle. Corps épais, oblong ou globuleux, aptère, composé de quatorze anneaux toujours, quoique peu distincts. — Fma; petits, peu distincts. — Antennes courtes , de neuf articles (1). — Bec court, de trois articles, naissant du sternum , entre l'insertion des pattes antérieures et intermédiaires. — Abdomen garni à son extrémité de filets courts (2) — Pattes grêles , d'égale longueur, les antérieures insérées loin des antennes (3) ; tarses de deux articles (4). Mâle. Antennes assez longues , de dix articles {\).—£ec man- quant. — Ailes (deux) transparentes , assez grandes. — Filets abdominaux plus longs que dans la femelle (2). « La cochenille ( femelle ) , dit Geoffroy (5) conserve toujours la figure d'un véritable insecte , dans lequel on distingue les an- neaux et les autres parties de l'animal , » au contraire de ce qui a lieu pour la femelle des Kermès (Voyez ce genre). Du reste, la forme et la manière de vivre ressemblent beaucoup à celles des Kermès. C'est à la Cochenille du nopal , originaire du Mexique , qu'est due la teinture pourpre et écarlate la plus célèbre dans l'indus- îrie. On l'a employée longtemps sans la connaître. Apportée en Europe sous forme de petits grains de figure irrégulière , on la prenait pour une espèce de graine ou de fruit d'une plante. C< - pendant M. Burmeister {Eut. IL 72) dit que sa nature animale (1) Suivant M. Burmeislcv ( Eut. 11. 72). Olivier ( Enc. VI. 86) el Latreille ( Ge«. II. 176) leur en donnent onze. Latieille ( Règn- aniœ. 1829. II. 229) n'en donne plus que neuf aux mâles qu'il a observés. Brandt dit : de dix articles, rarement de neuf seulement. (2) i< Au nombre de quatre, dit Geoffroy, et qu'on ne voit guère qu'en pressant un peu le corps de l'insecte. » Brandi ne compte que deux fdets abdominaux dans les mâles. (3) Suivant Brandt. (4) Suivant M. Burmeistef. (5) Ins. I.5iO. GALLINSECTËS. COCCIDES. 497. COCHENXX.X.E . 627 fut connue d'Acosta dès l'année 1530, mais que l'erreur continua si longtemps d'être générale, qu'en 1725, Melchior deRuyscher fit , à ce sujet , un pari qui lui eût coûté toute sa fortune , si son généreux adversaire , son ami, ne la lui eût rendue, après que des témoignages irrécusables , venus du Mexique , n'eurent plus laissé de doute sur l'origine contestée. On distingue (1) deux sortes de cette Cochenille, l'une fine, ap- pelée métèque parce qu'on en fait la récolte àMelèque, dans la province de Honduras , et qu'on n'obtient qu'au moyen de soins particuliers pris pour l'élever sur les plantes qu'on cultive pour la nourrir ; l'autre, nommée Cochenille sylvestre, qu'on recueille sur des plantes qui croissent naturellement, et qui fournit moin; de teinture que l'autre. Pour recueillir la première , les In- diens pi atent et cultivent, autour de leurs habitations, des no- pals sur lesquels ils élèvent des Cochenilles; ils font plusieurs récoltes dans l'année. La dernière se fait avant la saison des pluies, qui est contraire à ces insectes. On coupe des feuilles de nopal sur lesquelles sont de petites Cochenilles, et on les porte dans les habitations. Ces feuilles fournissent une nourriture suf- fisante aux insectes, qui grossissent pendant que dure cette saison et qui sont en état de pondre quand elle est passée. Ce sont ceux qui ont été ainsi conservés, qui doivent être disposés pour fournir la récolte dans la belle saison. On fait des espèces de nids semblables à ceux des oiseaux , avec de la mousse , du foin ou de la paille, et l'on met dans chaque nid une douzaine de ces Cochenilles, puis on porte ces nids dans les plantations de nopal et on les place entre les feuilles. Les Cochenilles font leur ponte trois ou quatre jours après avoir été déposées sur ces plantes. Les Cochenilles nouvellement nées des œufs, abandonnent bien- tôt leur nid pour courir sur les feuilles du nopal, et ne restent pas longtemps sans s'y fixer ; elles enfoncent leur bec dans la feuille, en tirent le suc et demeurent immobiles à la même place jusqu'à ce qu'elles aient pris tout leur accroissement et fait leur ponte. La première récolte , qui se fait dans la belle saison , est celle des mères que les Indiens ont portées sur les arbres. Au bout de (i)Oliv. Enc. VI. 87. — Tign. lîist. nat. \n-,. IV. 9.iy. 028 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. trois ou quatre mois, les petits qui sont sortis d'elles fournissent la seconde, et trois ou quatre mois après cette récolte , les petits de celles-ci donnent la troisième. Aussitôt après chaque récolte , on fait périr les petits qui se trouvent dans le corps des mères en les exposant à la chaleur du four ou de l'eau bouillante. La ma- nière dont elles ont été séchées altère plus ou moins leur couleur ; mais elles n'en conservent pas moins leur propriété tinctoriale , et elles peuvent être gardées un très-grand nombre d'années sans éprouver la moindre altération. M. Burmeisler (1) dit que la Cochenille du nopal se tire prin- cipalement des provinces de Honduras, Gualimala, Guaxaca et Tlascala ; que le revenu s'en est élevé jusqu'à 7,410,000 florins de Hollande, pour 880,000 livres, chaque livre contenant environ 70,000 insectes: mais que cette production a considérablement diminué depuis rétablissement des cultures propres de la Co- chenille dans d'autres contrées , comme à Saint-Domingue , en Espagne à Cadix et à Malàga, à Java, ainsi que par la grande ex- tension du commerce d'une autre espèce de Cochenille [Coccus lacca) propre aux Indes orientales (2). On trouve en Europe (3,) sur différentes plantes^ plusieurs autres espèces de Cochenilles , auxquelles on ne connaît aucune propriété pour la teinture. L'orme en nourrit une espèce qui se place principalement dans les bifurcations des branches qui ont un ou deux ans. Vers le milieu de l'été, ces Cochenilles ont acquis toute leur grosseur ; elles ont alors la figure d'une petite masse ovale et convexe, d'un rouge brun, entourée d'une espèce de cordon blanc et cotonneux, qui ne laisse à découvert que la (1) Hnt. II. 73. (2) Le Compte rendu (les séances de l'Académie des sciences, à Paris , du 8 juillet iSSjj, contient des remarques d'Audouin sur les premiers essais faits pour l'introduction de la Cochenille dans les îles Canaries en 1827 Des échantillons de Cochenille fine du Mexique y furent déposés sur des Cactus (opunlia Jîcus indien) ; l'insecte y réussit parfaitement , et sa propagation s'y fit spontanément avec une telle rapidité, que les pro- duits de Cochenille recueillis et exportés de Ténériffe s'élevaient de 8 livres espagnoles, où ils étaient en i83l , à 6,008 livres en i836. Il paraît, d'après ce compte rendu, que les tentatives de cette introduc- tion faites en Algérie depuis la prise de possession par le» Français n'ont pas eu de succès, et ont été abandonnées, (3; Oliv, Enc. VI. 86. — Tign. Hisl. nat. ins. IV, -224. CALLINSECTES. COCCIDES. 497. COCHENXLI.E. 629 partie supérieure du corps. Cette matière forme une espèce de nid, dans lequel le ventre de l'insecte se trouve placé. Ce nid est destiné à recevoir les petits. Vers la fin de juin et le com- mencement de juillet , on trouve dans ces nids un très-grand nombre de petits vivants, d'un blanc jaunâtre. Ils marchent vite. Il y a apparence qu'un jour ou deux après sa naissance , chaque petit quitte le nid pour courir sur les branches de l'orme, où l'on en trouve à cette époque une très- grande quantité; mais ils ne sont pas longtemps sans s'y fixer. Leur accroissement, comme celui des autres espèces, n"a lieu qu'après l'hiver, au commence- ment du printemps ; leur corps est un peu rougeâtre ; chaque anneau est bordé de poils gris et courts qui disparaissent pour faire place à une matière cotonneuse semblable à celle qui forme le nid. Quand la femelle a fini sa ponte, elle périt, se dessèche et, par la suite, tombe du nid. 1. C DU NOPAL. Coccus cacU Linn. 6". JV. II. 7A2. 22. — Réaum. Méni. IV. pi. 7. fig. 11-19. — De Géer. Mém. VI. hliT. 1. pi. 30. fig. 11-14. — Thier. Menonv. Trait. 8. 2. — Fabr. S. R. 311. 27. — Oliv. Enc. VI, 98. 17. pi. 120. fig. 16. — Tigo, Hist. nat. ins. IV. 230. — Latr. Règn. anim. 1329. II. 231. — Braiidt. Ratzb. mediz. zool. II. 217. tab. 26. fig. 6-12. — Burni. Ent. II. 72. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 213. 1. — Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 59. fig. 17. (Long 0,002 femelle ; 0,001 mâle). D'un rouge carminé. La femelle globuleuse , farineuse , les soies caudales quatre fois p'ms courtes que le corps ; le mâle ayant les soies très-longues. Sur le Cactus cochenillifer (^Opuntia cochenillifera). Parmi les autres espèces de Cochenille décrites par les auteurs , on dis- tingue : 1° La Cochenille des serres. Coccus adonidum Linn. (Pedlculus ado- nidum Linn. Faun. Suec. 1169).— Fabr. S. fi. 307. 4.— Burm. Ent. II. lit. 2. — Geoffr. Ins. I. 5ll. 1. Cette Cochenille , dit Geoffroy, apportée des pays chauds, avec les plantes de ces climats , ne se trouve que dans nos serres chaudes , où elle couvre quelquefois tous les arbustes sans qu'on puisse la détruire, quelque soin que l'on prenne. 2» La Cochenille de la laque. Coccus lacca Kerr. Philosoph. transact. 1781. 374.— Burm. Ent. II. 75. lu— Coccus ficus Fabr. S. R. 308. 8. Des Inàes orientales , sur les figuiers qui produisent !a gomme laque. 630 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. Genre 498. KERMES. CHERMES GeofFr. Coccus. Linn. — Fabr. — Lecanium 111. — Burm. Corps de la femelle globuleux, en forme de galle ou graine , les anneaux disparaissant et cessant d'être ùisimcis.— Antennes de huit articles (I). Les autres caractères sont ceux des Coche- nilles, sauf le nombre des articles des antennes du mâle, qui , dit M. Burmeisler avec doute , est de neuf seulement. Nous rendons à ce genre , avec Geoffroy, et Latreille qui l'a suivi en cela, le nom de Chermes, qui appartenait aux insectes qui en font partie , longtemps avant que Linné le leur eût enlevé pour l'appliquer à d'autres. Lorsque les femelles sont jeunes , dit Geoffroy (2) , elles sont semblables dans les deux genres , Kermès et Cochenille ; elles courent sur les feuilles et les tiges , et ressemblent à de petits cloportes blancs qui auraient six pattes; mais au bout de quelque temps , la femelle des Kermès se fixe à un endroit de l'arbre ou de la plante sur lesquels elle vit; elle reste dans ce même endroit, y devient parfaitement immo- bile ; enfin , son corps parvient à se gonfler, sa peau se tend , devient lisse , elle se sèche, les anneaux s'effacent et disparais- sent ; en un mot , elle perd tout à fait la forme et la figure d'un insecte, et elle ressemble aux galles ou excroissances qu'on trouve sur les arbres. C'est de là qu'on lui a donné le nom de Galle-insecte. La peau du Kermès , ainsi séchée , ne sert plus que de coque ou couverture sous laquelle sont renfermés les œufs. Il n'en est pas de même des Cochenilles. Outre que les femelles des insectes de ce genre se fixent beaucoup plus tard sur les plantes, lorsqu'elles se sont fixées et arrêtées , elles ne chan- gent point de forme , les anneaux et les différentes parties du corps sont encore reconnaissables , lors même que l'insecte n'est plus vivant et qu'il a péri dans l'endroit où il s'était fixé. Les femelles des Kermès ont un corps composé de cinq an- neaux. A l'extrémité du ventre sont des filets blancs, au nombre de quatre ou de six , suivant les différentes espèces ; mais ces fi- (1) Burm. JEnt. II. 69. (2) Ins. I, 499, GALLINSECTfi.S. COCCIDES. ^^98. KERMÈS. G31 lets ne s'aperçoivent aisément qu'en pressant un peu le corps de l'insecte pour les faire sortir. Quand les femelles se sont fixées sur la plante , elles ne quittent plus la place où elles doivent pondre et terminer leur vie. Ce n'est pas que dans le commence- ment ces insectes soient hors d'état de marcher; ils pourraient encore le faire pendant plusieurs mois , comme on peut s'en as- surer en les détachant légèrement : cependant ils ne le peuvent plus au bout d'un certain temps. Si , par exemple , on détache vers la fin de l'hiver, ceux qu'on a vus se fixer pendant l'automne, on ne les voit plus marcher ni faire de mouvemeut , et ils pé- rissent sans donner aucun signe de vie. Lorsque ces femelles sont ainsi fixées, elles tirent leur nourriture de l'endroit de la plante où elles sont attachées par le moyen de leur bec ; puis elles changent de peau , et la quittent par morceaux , sans pourtant paraître faire aucun mouvement. C'est aussi dans ce temps, après que ces insectes sont devenus immobiles, qu'ils croissent beaucoup : leur peau s'étend, devient lisse et brune , de blanche qu'elle était auparavant , et ils ressemblent à des tubercules de l'écorce de l'arbre. La figure de ces espèces de tubercules ou galles , varie suivant les espèces. Les unes sont plus arrondies et figurées en demi-boules; d'autres sont oblongues , et ressem- blent à une nacelle renversée. C'est sous cette forme que les fe- melles pondent. Leurs œufs sortent de la partie postérieure du corps par une ouverture qui est placée de façon qu'ils passent sous le ventre de la mère , pour être mis par elle à l'abri des im- pressions de l'air. Avant la ponte , le ventre du Kermès était immédiatement appliqué contre l'écorce ; à mesure que ces œufs sortent, le ventre est moins tendu ; les œufs , poussés entre l'in- secte et l'écorce de l'arbre, repoussent la peau inférieure du ventre contre celle de dessus , en sorte que lorsque toute la ponte est faite et que le ventre est tout à fait vide , les deux mem- branes de cette partie se touchent; la mère en mourant ne forme plus qu'une espèce de coque solide , sous laquelle les œufs sont renfermés. On trouve souvent en été les arbres chargés de ces coques. Si on les lève , on trouve dessous une grande quantité d'œufs. D'autres coques sont creuses et vides ; ce sont celles dont les œufs sont éclos. Ces coques soit sèches , soit fraîches , ne res- semblent nullement à des insectes; on n'y aperçoit ni antennes, ni pattes, ni anneaux, même lorsque l'insecte vit encore ; mais «32 HOMOPT. STÉRNORH. PHYTATHELGES. quand on les presse légèrement , on fait encore très-bien sortir les filets de l'extrémité du ventre (1). Lafemelle vit peu de temps après la ponte; les pelitscomraencent à paraître environ douze jours après que les œufs ont été pondus ; ils restent d'abord quelque temps sous la coque formée par le cadavre de leur mère, jusqu'à ce que les parties de leur corps soient assez affermies; puis ils en sortent par une fente qui est à la partie pos- térieure de cette coque. C'est ordinairement dans le commence- ment de l'été. Ils se fixent sur la fin de cette saison , restent im- mobiles pendant l'hiver, pondent et meurent au printemps , de sorte qu'ils vivent environ une année. Le mâle ne ressemble guère à la femelle que dans le commen- cement , lorsqu'il est encore sous sa première forme ; on ne peut les distinguer alors l'un de l'autre. Bientôt après cependant, il se fixe comme elle ; il devient immobile , mais sans grandir ni prendre d'accroissement. La peau de la larve , ainsi fixée, se durcit et prend la forme d'une espèce de coque , sous laquelle vient la nymphe , et c'est seulement après sa métamorphose , lorsqu'il est devenu insecte parfait, que l'animal sort de sa coque, le derrière le premier, en soulevant sa partie ou peau supérieure. Dans cet état , il est ailé , fort petit et couvert souvent d'une fa- rine ou poudre blanche. Il a deux ailes fort grandes pour sa taille, de couleur blanche , et bordées d'un rouge vif semblable à du carmin , du moins dans plusieurs espèces. A sa queue , on voit deux filets blancs , quelquefois du double de la longueur des ailes, et entre ces filets, une espèce d'aiguillon un peu courbé , moins long qu'eux au moins des deux tiers. Les larves de ces mâles avaient des becs semblables à ceux des femelles ; mais de- venus parfaits , ils n'en ont point ; on voit seulement, à la place du bec, deux grains ou mamelons hémisphériques qui semblent en tenir lieu (2), Peut-être , ajoute Geoffroy, l'insecte prend-il sa nourriture par le moyen de ces mamelons ; peut-être aussi n'a-t-il pas besoin de bouche ni de bec, semblable en cela à plusieurs au- (1) Les trous qu'on voit quelquefois sur les galles sont faits par des insectes parasites qui ont vécu aux dépens du Kermès et sont sortis de son corps. (2) Latreille (Règn. anim. 1829. II. 23o) dit qu'il a distingué à la tête du mâle de l'espèce qu'il appelle Cochenille de l'orme , dix petits corps semblables à des ocelles, et deux espèces de balanciers au thorax. GALLINSECTFS. TOdClDES. 498. KERMÈS. 633 très insectes , qui , lorsqu'ils sont devenus parfaits , ne pren- nent aucune nourriture , et ne vivent sous cette dernière forme que le temps qui est nécessaire pour féconder leurs femelles* Cette fécondation paraît être le principal but de la nature dans ses ouvrages; elle prend toutes les voies propres à la faciliter. C'est pour cette raison qu'elle accorde aux mâles des Kermès des ailes pour qu'ils puissent chercher et trouver leurs femelles im- mobiles, qui attendent patiemment dans l'endroit où elles se sont fixées. A peine le mâle s'est-il métamorphosé , qu'il se sert de ses ailes pour voler vers les femelles. Ces dernières sont beaucoup plus grandes que lui ; il se promène plusieurs fois sur quelqu'une d'elles, va de sa tète à sa queue , peut-être pour l'exciter à en- Ir'ouvrir la fente destinée à recevoir l'organe du mâle. Cette fe- melle, qui paraît immobile etsans vie, n'est pas cependant insensi- ble à ces caresses ; elle paraît y répondre, et alors le mâle intro- duit dans la fente qui est à la partie postérieure de la femelle , l'aiguillon courbe qui se trouve entre les filets de l'extrémité du ventre. Réaumur a vu l'accouplement du Kermès du pêcher vers le milieu du printemps. Peu de temps après cet accouple- ment , la femelle pond des milliers d'œufs qui passent sous son ventre à mesure qu'ils sortent de son corps. Ces œufs sont durs , luisants, rougeâtres, souvent enveloppés d'un duvet cotonneux qui suinte à travers la peau de l'insecte sous la forme d'une poudre blanche et gluante. Suivant quelques auteurs , les femelles de certaines espèces pondent deux mille œufs et d'autres quatre mille. C'est sur les arbres , les arbrisseaux et les plantes qui passent l'hiver (1), que croissent les Kermès. Il leur faut une plante qui les nourrisse pendant près d'un an, terme où est fixée la durée de leur vie. Le Kermès le plus célèbre , nommé graine d'écarlate, et dont on tire la couleur rouge qui était la plus estimée avant qu'on se servît de la Cochenille, est celui qui vient sur le chêne vert {Coccus ilicis Linn.), arbrisseau qui s'élève à moins d'un mètre de hauteur. Ce petit chêne, dit l'auteur que nous citons en note, croît en grande quantité dans les terres incultes des dé- (i) Oliv. Enc.VII. 43o et suiv. — Tign. Hist. nat. ins. IV. jgî. C3'i. IIOMOPT. STERNOBH. PHYTATHELGES. parteraents méridionaux de la France , en Espagne et dans les iles de l'Archipel. C'est sur ces arbrisseaux que les paysans vont faire la récolte du Kermès, dans la saison convenable. Cette récolte est plus ou moins abondante, selon que l'hiver a été plus ou moins doux , et on espère qu'elle sera bonne lorsque le prin- temps se passe sans brouillards et sans gelées. Les arbris- seaux les plus vieux, qui paraissent les moins vigoureux et qui sont les moins élevés, sont les plus chargés de Kermès. Le ter- roir contribue à la grosseur et à la vivacité de sa couleur; celui qui vient sur des arbrisseaux voisins de la mer est plus gros et d'une couleur plus éclatante que celui qui vient sur des arbris- seaux qui en sont éloignés. Ce sont des femmes qui font cette ré- colte; elles enlèvent, avec leurs ongles, le Kermès de dessus les arbrisseaux ; telle femme en ramasse un kilogramme par jour, et il n'est pas rare d'ea avoir deux récoltes dans l'année ; celui de la seconde n'est jamais ni aussi gros ni propre à donner autant de teinture que le premier. II y a plusieurs espèces dont les œufs sont logés dans une masse de fils de soie ou de coton très-blanc. On trouve de ces œufs sur la charmille, le chêne et notamment sur certains pieds de vignes. La masse qui couvre ces nichées d'oeufs est assez ordinairement de forme arrondie par dessus; mais pour peu qu'on la touche on la dérange; l'enveloppe blan- che s'attache aux doigts qui enlèvent une infinité de fils placés parallèlement les uns aux autres. La facilité que ces fils ont à s'attacher aux corps qui touchent le nid, fait que les feuilles de vigne qui en approchent s'en trouvent couvertes. Réaumur s'est assuré que les Kermès ne filent point; cette matière cotonneuse transsude de leur corps. Toutefois ce n'est point par une seule filière, semblable à celles des chenilles et des araignées , mais par un très-grand nombre d'ouvertures imperceptibles placées sous le ventre et analogues aux filières des autres insectes. Les filières principales sont autour du corps. Les espèces de Kermès qui font de ces nids cotonneux, sont notamment celles qui , avant leur ponte , ont la forme d'un bateau renversé. Outre son usage pour la teinture, le Kermès est aussi employé comme médicament ; il entre dans la composition d'un sirop cordial, connu sous le nom d'Alkerme. GALLINSECTES. COCCIDES. /|98. KBRBIÈS. 035 1. K. VARIÉ. Chermes variegatus Oliv. Enc. VII. 440. 11.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 216. — Lecanium quer- cits Burm. Ent. II. 71. 5.— Réaum. Mena. IV. pi. 5. fig 3. 4.— Le Ker- mès du chêne , rond et de couleur panachée. Geoffr. Ins. I. 508. 12. (Long. 0,010 femelle). Jaune, avec des raies noires transversales et des points noirs dans les intervalles. Sur le chêne. Les auteurs ont décrit diverses autres espèces de ce genre qui prennent en général le nom des plantes sur lesquelles on les trouve , telles que le Kermès des orangers {Coccus hesperidum Linn. Faun. Suec. 1015;, le Kermès du pêcher ( Coccus persicœ Fabr. S. R. 307. 5) , etc. FliV Dr. l'ordre des HlhllPTfeP.FS, APPENDICE. PHYSOPODES. PHYSOPODJ { Physapoda Dum. ) Burm. Thripsites Newm. — Thjsanoptera Hal. — Thripsiens Blaiich. Bouche faite pour sucer, mais munie de mandibules et de mâchoires , avec quatre palpes filiformes , dont deux maxillaires, longs, bi-ou Iriarticulés , et deux labiaux, courts , biarticulés ; quatre ailes à peu près d'égale lon- gueur, membraneuses , droites , longuement frangées tout autour; tarses vésiculeux, triarticulés , sans crochets. Pour bien comprendre les diverses parties de la bouche , dans ces insectes dont la taille n'excède pas , en général , deux millimètres de longueur, il faut se reporter notam- ment aux figures qu'en a données M. Burmeister ( Gen. \). C'est M. Strausqui, le premier, a fait connaîtreleur disposi- tion. Latreille (Régn.anim. 1829. II. 226 ) avait indiqué, d'après lui , l'existence des palpes , et n'en avait pas moins persisté à ranger ces insectes parmi les Hémiptères. Geof- froy (1ns. I. 383 ) avait soupçonné en eux l'existence des mâchoires, et les avait placés dans les Orthoptères; ce qu'a fait de nouveau M. Burmeister ( Ent. II. 404^ ) , en les réunissant avec les Orthoptères et les Névroplères, sous le nom de Gyranoguathes (yop-vo;, nu, yvocOoç, mâ- choire). M. Haliday (1), dans un travail très-approfondi sur ces insectes , et que nous ne faisons que reproduire ci-après, en a formé un ordre particulier sous le nom de Thysanoplères , du grec Oûaavot , franges, TitEpov, aile, à cause des longues franges de cils qui bordent les élytres et les ailes iout autour; mais M. Dumôril (Zool. anal. 269) (l) 2'Ae ciUoinological inagazi/ie. III, 439. 638 rHYSOPODEs. leur avait assigné, lotigtcmps auparavant, celui de Phy- sapodes, mieux Physopodes , comme l'a écrit M. Burmeis- ter ( Physopoda ) , et c'est ce nom , ainsi recliflé , que nous adoptons , comme ayant incontestablement la priorité. De Géer leur avait appliqué d'abord le nom générique de Physapus {Act. Holm. 1744) ; Linné, faisant de ce nom un nom spécifique seulement, leur donna le nom générique de Thrips, qui fut généralement adopté et conservé jusqu'à ce que, par le travail de M. Halîday, il ne fût plus pos- sible de n'en faire qu'un seul genre. Corps allongé, étroit, aplali. — Yeux grands, multi- réticulés. — Ocelles au nombre de trois, placés en trian- gle sur le vertex , la pointe du triangle tournée en avant. — antennes filiformes , trés-rapprochées à la base et in- sérées près des yeux , de huit à neuf articles cylindriques ou fusi formes. — Bouche retirée en arrière, placée entre les cuisses antérieures, dans un enfoncement du présler- num ; labre grand , allongé , triangulaire ; mandibules sétiformes , cachées sous le prolongement du labre ; mâ- choires larges, d'une nature cornée, munies de deux palpes ; lèvre inférieure large, propre à recevoir les autres parties de la bouche , et aussi munie de deux palpes quel- quefois réunis par une membrane. — Prothorax rétréci antérieurement, très-distinct des deux autres segments Ihoraciques; méso-et métalhorax intimement réunis. — Élytres et ailes existant ordinairement , atteignant ou même dépassant quelquefois l'extrémité de l'abdomen en lanières étroitos , parallèles , placées l'une sur l'autre dans le repos, avec de longues et fines soies en forme de frange à l'en- tour. — Ahdomen très-allongé , le plus souvent déprimé , fi- nissant en pointe, consistant en neuf anneaux distincts et un prolongement terminal tubulaire qui est considéré comme organe sexuel ; une tarière dans les femelles qui en sont pourvues , consistant en deux lames en forme de sabre , dentées à leurs côtés supérieur et inférieur , fixées au der- nier segment abdominal, en dessous. — Pattes courtes, TUBCUFÈRES. h^9 assez fortes , et distantes l'une de l'autre , les quatre pos- térieutes plus rapprochées entre elles ; hanches triangu- laires ; cuisses fusiformcs , les antérieures quelquefois ren- flées et dentées; jambes aussi fusi formes ; tarses de trois articles, le premier très-court, le second notablement plus long , le troisième consistant en une vésicule membraneuse adhésive, c'est-à-dire propre à se fixer aux corps par une sorte de succion. Les Physopodes vivent sur les plantes, et, en général, dans les fleurs , dont le nectar, dit M. Burmeister, sert à les nourrir. Un grand nombre s'attachent aux feuilles qu'ils sucent, et font quelquefois mourir les plantes qu'ils infestent; d'autres se tiennent sous l'écorce des arbres. Les larves, de forme allongée et de couleur jaunâtre ourou- geâtre, habitent les mêmes lieux et ressemblent aux in- sectes parfaits , sauf les antennes et les ailes , qui manquent. Leur bouche ne présente aucune différence. Les nymphes ont des moignons d'ailes et des antennes. PREMIÈRE FAMILLE. TUBULIFÈRES. TUBULtFÊRA Haï. — Burm. 1. 1-1. (8). Point de tarière aux femelles; palpes maxil- laires de deux articles, le premier très-petit; dernier segment de l'abdomen allongé , étroit, tubulaire dans les deux sexes. M. Burmeister ajoute que les palpes labiaux sont unis entre eux par une membrane, et que les èlytres et les ailes non pla- cées parallèlement à l'abdomen , mais croisées dans le repos , sont transparentes et sans nervures ni villosité à leur surface. Les insectes de cette famille marchent lentement ; les espèces ne sont pas nombreuses , mais très-communes. 2. 2-1. (3). Point d'ocelles ; aptère. On ne doit considérer l'espèce unique rapportée à cette divi- sion , que comme étant à l'état de larve ; par conséquent il est impossible de déterminer auquel des genres suivants elle appar- 640 PHYSOPODES. (I) tient, ou sï elle doit former un genre propre. Elle est décrite sous le nom de Phlœothrips pedicularia Hal. 441. 1. — Burm. 408.1. 3. 3-1. (2). Trois ocelles; des élytres et des ailes. 4. 4-i. (7). Côtés de la tète parallèles. Genee 1. HOPLOTHRIPS *. (ottXov , arme). Thrips. De Géer. — Fabr. — Phlœothrips Hal. — Burm. 5. 5-1. (6). Cuisses antérieures armées d'une dent au côté interne. 1. H. aculeata Fabr. S. R. 313. 1. -- Hal. 441. 2, — Burui. 409. 2. D'un brun noir, les antennes presque entièrement, lesjambes antérieures et les tarses, blancs; les cuisses antérieures grêles, le tube anal allongé. V • Sur diverses plantes. 2. M. corlicis De Géer. III. pi. I. fig. 8-13. — T. ulmi Fabr. S. R. 313. 5. — Hal. 441. 3. — Burm. 409. 3. Noire , les cuisses antérieures épaissies, bidentées. Commune sous l'écorce des vieux arbres. 3. H. flavipes Hal. 442. 4. — Burm. 409. 4. Châtaine , les cuisses antérieures épaissies. 4. H. statices Hal. 443. 5. —Burm. 409 5. Noire, les cuisses anté- rieures épaissies ; antennes courtes , épaissies dans le milieu. Par milliers dans les fleurs de VArmeria marUima. Genre 2. HAPLOTHRIPS *. {àTzkào^, simple). Phlœothrips, Burm, 6. 5-2. (5). Patles antérieures non dentées. 1. H. albipennis Burm. 410. 6. D'un noir inlcnse, luisant; tête aussi longue que le protiiorax. Assez commune dans les prairies , dans les fleurs de la Faleriana dioica. Genre 3. PHLOEOTHRïPS Haï. (oAoto; , écorce ). — Burm. 7. 4-2. (4). Côtés de la tète rapprochés en avant. 1. P. coriacea Hal. 443. 6. -Burm. 410. 7. Côtés de la tête denticulés, granuleux. D'un noir de poix. 2. P. annulicornis Hal. 443. ?. Burm. 410. 8. Côtés de la tête muli- ques. (/•. (13) tMbrants. sténoptères. 641 DEUXIÈME FAMILLE. TÉRÉBRANTS. TEREBRANTIA Hal. — Burm. 8. 1-2. (1). Femelles pourvues d'une tarière ; palpes maxil- laires de trois articles. Les élylres et les ailes sont parallèles à l'abdomen, juxtaposées droit dans le repos; les premières offrent trois nervures longitu- dinales , portant de fines soies. Les insectes de cette famille sont agiles, sautent ou courent rapidement, et remuent leur abdomen dans tous les sens comme des Staphylins. PREMIÈRE TRIBU. STÉNOPTÈRES. STENOPTERA Burm. Stenelytra HaL 9. 2-1. (32). Élytres avec des nervures longitudinales seule- ment, sans nervures transverses ; tarière des femelles recourbée en dessous. Le nom de Sténélytres donné à cette tribu par M. Haliday, ayant été déjà appliqué par Latreille à une famille de Coléo- ptères , il y a lieu de lui substituer un autre nom ( Stenoptera, (ïT£vô;, étroit , TiTEpôv, aile) , comme l'a fait M. Burmeister (1). Genre 4. HELIOTHRIPS HaL (ï^Xioc, soleil). — Burm. — Thrips. Bouch. 10. 3-1. (11). Corps réticulé; élytres et ailes très-étroites , presque capillaires. 1. H- hœmorrhoidalis Bouch. Schadl. Garten-Ins. û2. — H. ado- nidum Hal. i/(3. 1. — Burin. 412. Commune sur les malvacées, dans les fleurs des serres chaudes. 11. 3-2. (10). Corps lisse. Genre 5. SERICOTHRIPS Hal. ( oTipixô;, soyeux ). — Burm. 12. 4-1. (13). Corps soyeux ; élytres et ailes courtes, 1. S. staphylinus Hal. lihlx. 1. — Burm. ûlS. Noire, les élytres blan- ches, cf et $ . Commune sur ï'Ulex ewropœa; extrêmement agile. 13. 4-2. (12). Corps glabre. (i) Cependant il y a un genre de Coléoptères Longicornes qui porte déjà le nom de Stenopterus Hlig. HÉMIPTÈRES. Ûl 642 PHYSOPODES. (1^) Gehrb 6. CHIROTHRIPS Hal: ( lûp , main ; abondance?). — Thrips. Burm. 14. 5-1. (15). Prothorax rétréci en avant. 1. C. manicata Hal. tiliU. 1. — Burm. 413. 1. Tête trfis-petlte. Sur la pointe des herbes. J. C. longipennis Burm. Û13. 2. Noire, lesélytres et ailes allongées, jaunes. Dans les prairies , en juillet. 15. 5-2. (14). Prothorax à côtés égaux. 16. 6-1. (31), Les deux derniers articles des antennes plus courts que le sixième. Genre 7. LIMOTHRIPS Hal. (Xt^Aoc, faim). Thrips. Kirb. — Burm. 17. 7-1. (18). Les mâles aptères; deux soies parallèles aux deux derniers segments de l'abdomen dans les fe- melles. 1. L. denticornis Hal. li[\5. 2.— Burm. l\l!i. 3. Noire, le troisième ar- ticle des antennes pointu au côté externe. (/ et ^ . Assez rare. 2. L. physapus Kirb. Trans. Linn. Soc. 10. 242. — Vassali Eandi. Mém. Acad. Turin. XVI , LXXVI, — L. cerealium Hal. ÛA5. 3. — Burm. ûl/i. h. D'un brun ferrugineux, le troisième article des antennes arrondi. (/ et ? . Très-commune. 18. 7-2. (17). Les deux sexes ailés ; point de soies au dernier segment de l'abdomen. Gehre 8. ODONTOTHRIPS '(1). (oooùç, dent). Thrips. Hal. — Burm. 19. 8-1. (20). Jambes et tarses antérieurs munis d'une dent élargie , presque en crochet, en dedans. (l) M. Haliday place avant celui-ci un genre jàptiiiothrips distingué des autres par l'absence des ocelles, des élylres el des ailes. Il y range deux espèces : A. riifa Gmelin. n" ii ; en profusion sur les pointes de» céréales; A. nitidula Hal. 447- 5. Mais, ainsi que le fait remarquer M. Burineister , ces espèces n« doivent être qu& des larves, sur les- quelles on ne peut encore établir une division générique. i^i) TÉRÉBRANTS. STIîNOPTÈRES . 6k^ 1. O. tUicis Hal. 4i6. 6. — Burm. Û14. S. Élytres noirâtres , la base blanchâtre, c/" et 2 . Commune sur les fleurs de VUlex europœa. 2. O. phalerata Hal. 447. 7. - Burm. 414. 6. Élytres noirâtres, la base et une bande avant leur extrémité, pâles, c/et ? . Sur les fleurs du La- thyrus pratensis. 20. 8-2. (19). Jambes et tarses antérieurs simples. 21. 9-1. (30). Élytres et ailes longues. 22. 10-1. (27). Élytres linéaires, incolores, seulement plus pâles à la base. Genre 9. PHYSAPUS De Géer. Thrips. De Géer. — Mùli. — Hal. — Burm. 23. 11-1. (24). Style des antennes filiforme, distinctement bi- articulé. II convient de restituer à l'un des genres de cet ordre le nom de Physapus donné par De Géer {Jet. Holm. 1744) aux insectes qui le composent , même avant que Linné leur eût appliqué celui de Thrips. Nous ferons remarquer seulement qu'il serait peut-être mieux d'écrire Physopus ( ouffâw, enfler, TroOç, pied). S'il était absolument nécessaire de corriger le mot Physapodes de M. Duméril, il faudrait corriger aussi celui de physapus qui est cependant admis , au moins comme nom spécifique. 1. P. obscurus Miill. Zool. Dan. n° 1084. — Hal. 447. 8. ? . Com- mun dans les blés. 2. P. ulmifoliorumEail. hhl. 9. $ . Solitaire, sous les feuilles d'ormes. 3. P. atratus Hal. 447 10. (/ et 2 • Sur les Convolvulus , Solda- nella , Dianthus , Centaurea , Campanula, etc. 4. P. ater De Géer. III. 6. 1. pi. IV. fig. 4. — Shaw. Zool. VI. 199. pi. 63. — T. vulgatissima Hal. 448. II. — Burm. 414. 7. Noir, les ély- tres et les ailes blanches, (/et? . Très-commun dans les fleurs des jar- dins , d'abord sur le narcisse , puis sur les ombellifères. 5. P. cynorrhodi Hal. 448. 12. (/ et î . Commun dans les fleurs de l'églantier. Genre 10. THRIPS Linn. — Fabr.— Hal.— Burm. 24. 11-2. (23). Style des antennes très-court , les articles à peine distincts. Ce nom grec,9pt4', était celui d'un insecte qui vit 64-4 PHYSOPODES. (29) dans les bois ; mais il était masculin dans cette langue, et Linné l'a fait féminin. 25. 12-1. (26). Éiylres brunes (1). 1. T. grossularice Ual /J48. 13. c^ et?. Commune dans les fleurs du groseillier. 2. T.physapusUnn. Faun. Sî(ec. 1027.— Hal. 448. 14.— Burm.ûlS. 8. Noire , les antennes pâles, (/et $ . Extrêmement agile ; sur les fleurs de Cichoraceœ. Linné ne l'a pas distinguée du Physapus aier De Géer. 3. T fuscipennis Hal. Zi48. 15. î . Commune sur le Rumex (oseille) et autres plantes. 4. T. ericœ Hal. 448. 16. $ . Sur les bruyères et les montagnes. 26. 12-2. (25). Élytres testacées ou pâles. 5. T. urticœ Fabr. S. R. 313. 6. - Sclir. Reytr. 31. tab. I. fig. 25. 26. — Hal. 448. 17.— Burm. 415. 9. Jaunâtre , les élytres blanchâtres, cfet ? . Commune sur les fleurs jaunes, particulièrement lesi\^a5/Mreu de : Cimex papillosa. Drur. ; lisez: Cimex pnpillosus. Driir. — 26. Supprimez le point entre le nom spécifique et Thunb. — 180, — 20, Au lieu de : Gonopse ; lisez : Gonopsis , en français comme en latin. — 2o3, — 18 et 33. — HoM^ocERUS et Homœocerus ; lisez : Ho- MOEOCERDs et Hotïiœocerus . — 204, — 5. Idem. — 219, — iSetsuiv. — Hœmorrhous et Hœmorrhoidalii ; lisez : Hœ- morrhous et Hœmorrhoid(dis . — 223, — 10 et 2 de la note (i), — Latreillii; lisez ■.Latreillei. — 226, — i3. — Brit. ent. H; lisez : Brit. eut. pi. — 229, — II. — 2; lisez : l. — id. — 12. — fig. 19; lisez : fig. 18. — 234i — 33. — LatreiUe {Gaér.\\isez: Latreillei Guér. — 247, ligne 3l. Lisez : Coreus Dahlmaiinii Schill. ect. et Pseudo- phlœus Dalmaiii Burm. — 254, — 25, Au lieu de :Shill,; lisez : Schill. — 255> — II. M. Burmeistcr {JEnl II. loio ) rapporte le Ste^ nogaster tardus Halin au Lygœus lavalerœ Fabr.; c'est ce dernier nom, par conséquent, qui doit prévaloir. — a66, titre courant. Au lieu dr ; InrÉRiconsEs ; lisex: Cécigemes. 618 ERRATA, ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. Page272, ligne i3. Au lieu de : Dtsdercus'; lisez : Dysoercus Serv. ( lioisd. Voyag. Aslrol. II. 640 ). — ici. — 28. — fi};. 6; Usez : fig. 5. — 276, note (3), Lisez : Ins. X. '324- 32(5. — 3i8, ligne dernière. Au lieu de : a été; lisez : il a été. — 320, ligne I. Lisez : P. lÉmure. Ptilocnemus /emwr Westw. 32Q, litre courant. Au lieu de : Ductirostbes ; lisez : Nudikostres. — 346, — i3. Lisez: Du grec à'ixjxa, 366, — 36. Au lieu de : Acantischium; lisez : Acanthischium. — 371, — 27. — Saiqce; lisez : Saïque. — 38o. M. Burmeister (.£■««. II. 1008) place dans le genre iVb^ocjrïMj Hoffmannsegg ( vwto; , dos, xupTbi; , gibbeux) nos Saccoderes injlata Pert. et vesiculosa Fert. , ainsi que le Reduvius dorsa- lis Gray {Griff. an. kiiigd. XV. pi, 91. fig. 2), avec le Bedu- vius clavipes Fabr. S. li, 276.45. — Burm. Eut. II. 227. 1 ; mais cette dernière espèce nous paraît devoir constituer un genre différent. — 382, lignes 29 et 3i. Au lieu de : amœnus ; lisez : amœnus. — 4^2, — 27. Au lieu des cinq lignes qui suivent et où nous avons mal interprêté la pensée de Latreille , il faut lire ce qui suit : Il avait bien distingué toutefois trois espèces dans les individus décrits et figurés par De Géer, la troisième étant celle dont la larve et la nymphe avaient l'abdomen tronqué ; mais il s'est trompé en attribuant à cette espèce la synonymie du Gerris poludiim Fabr. , dont la larve et la nymphe ont l'abdomen aussi développé que l'insecte parfait. — 4'4' — !• ~~ laticnuda; lisez : laticaudatn. — 424» — 2. Ajoutez : Naucoris Fabr. — 426, -^ 16. Avant Le P. et Serv. ajoutez : Galgulus raptorius. — 460, — 29. Au lieu de : /ùatiç ; lisez : xùciTti;. — 471» — "ï^. Ajoutez les synonymes de : — Germ. Arch. deThon, vol. II. fasc. 2. p. 5. n» 67. — Guér. Mag. zool. pi, 238, M.Guérin dit que cette espèce CTopka saccatn Fabr.) est au- thentiquement delà Nouvelle-Hollande. — 479> — 9- A^u "eu «^e : (1) ; lisez : (2). — id, — ig. — gland (2) ; lisez : gland (3); et après ces mots : L'auteur ajoute ; supprimez : (3). — 525, — 12, Supprimez le point entre achilius eijlammeus. — 535, — 17. Au lieu de : Hypsochenu ; lisez : Hypsauchema. — 555. M. Burmeister {Ent. II. 1066) cile un genre Urophorn Gray fait pour une espèce des Indes orientales," f/^, /Ta/r/wùA» Gray. ( Gr//7-.a«,A:,„g-c?. XV.pl.90.fig. 3. et pi. i38. fig. 6. Jaune, les élytres brunes ), et qui paraîtrait devoir se placer dans le groupe des Eurymélides, près du genre iEthalion; il a aussi les paKes sans éeines. — 557. Groupe 3.^ UIiOPIDES. C'e^ dans ce groupe que nous croyons qu'il faut placer le senre^Coloborrhis Germ. fait pour une espèce du cap de Bonne-Espérance ,^^C coLficina Germ. ( Rev. Silb. IV. 73 ) , un peu plus grande queTT/Zo/jn obtecta Fall., d'un brun grisâtre, et remarquable par la dilatation dos jambes antérieures. 576. Groupe 2. SCARIDES. C'est dans ce groupe, apès^ le genre Lèdre, que nous paraît devoir se placer le s;enfe-Tla- sia Germ. fait sur une espèce du cap de Bonne-Espérance, \^ ( T bruimipennis Germ. (Rev. Silb. IV. 72 ) , de moitié plus petite que là Ledra aurita Linn. ; le prothorax plan , court , large ; les jambes postérieures dentées en scie au côlé externe; d un vert pré , les élytres ponctuée-: , brunes. TABLE ALPHABETIOUE DES NOMS SPÉCIFIQUES, GÉNÉRIQUES ET AUTRES. Nota. Les noms spécifiques ou génériques marqués de ce signe f sont ceux des espèces ou des genres seulement cités ou indiqués dans cet ouvrage et non décrits; ceux marqués de ce signe ^ sont les noms rapportés à d'autres comme synonymes ou variétés. Les noms génériques français n"y ont été mis que lors- qu'ils différaient des noms latins autrement que par la terminaison : nous avons également jugé inutile d'y mettre nos noms spécifiques français. Â. pag. t abietisLinn. {Chermes). 613 t abietis \Àïm.(Cimex) . \ Platygas- TER. 251 ACANONIA *. 520 ACANONIDES (Groupe). 520 ACANTHASPIS* . 336 ACANTHIA. 310 ACANTHIDES * (Groupe). 310 ACANTHISCHIUM *. 366 ACANTHOCORIDES (Groupe). 211 ACAÎVTHOCORIS *. 21.'J ACANTHOSOMA. 153 ACERATODES *. 160 ACHILLDS *. 524 AciNOcoRis. 274 ACOCEPHALUS. 582 Acopsis *. 574 Acroleucum Pert. (Pentatoma). OOEDOSOMA *. 128 aculeata Fabr. (Thrips). Hoplo- THRIPS *. 640 t acuminata Hal. Belothrips. 645 acuminatus Linn. {Cimex).Mu\. 134 ^ acus De Géer. (Cimex). Hydro METRA. acuticosia *. Dalader *. acutispina*. Diploxys *. t adonidum Linii. {Pediculus) Coccus. ADRISA *. + adscendens Fabr. (Fulgora). 400 188 138 629 pas- RHAPHIRHINnS. 574 adspersaFâhr. (Cirada). Ciccus. 572 advenu Spin. (Elidiptera) . Heli- coptera *. 526 œgyptiaca Lefebvr. {Pentatoma). ScHizops. 177 œgijptius Fabr. {Reduvius). Har- pactor. 366 œgyptius Linn. [Cimex). Pyrrho- coRis. 270 Mhw. 133 ^olothrips. 646 œrwârmosa *. Hymenarcys *. 125 iETHAU0\. 556 œthinps Fabr. Cydnus. \ 92 ^œthiops Panz. (Cercpis). Pen- THIMIA. 581 i: afer Drur. (.Cimex). Aspongopus. 173 afjînis *. DALSiRA *. 1 76 afjinis *. Physopelta*. 272 affinis Serv. (Peirates). Lestome- Rus *. 323 4: africanaPàl. Beauv. (Fulgora). Pyrops. 492 Agapophyta. 162 t agathinusYAhï. (Cimex). Acan- THOSOMA. 155 Aglena *. 575 Agonosoma. 44 ■^ alata Scop. (Ploiaria ). Ploea- RIA *. 397 a/6mervM5 *. Haiobates. 412 650 TABLE ALPHABETIQUE albipennis Burtn. (Phlœothrips). Haplothrips *. GtiO albipennis Fabr, (Cicada). Dies- TOSTEMMA *. 572 albipennis Fabr. (Solda). Ophthal- Micus. 261 albocincta HaL ./Eolothrips. 646 albolineatus Fabr- (Tetyra).k^c\- ROSOMA *. 49 albomarginatus Fabr. ( Cimex ). Sehiros *. 97 albomarginellus Fabr. (Cimex). Sehirus *. 97 albonotatus *. Piezogaster *. 197 albopunctalus De Géer. (Cimex). Arvelius. 150 •+ albopunctatus Pal. Beauv. (Pen- tatoma). Pnooxys *, 140 Alelrodes. 614 ALEURODIDES (Groupe). 613 alniUnn. (Chermes). Psylla. 594 Alphocoris. 43 alternala Le P. et Serv. (Tessara- toma). Pycanum *. 172 ALYDIDES (Groupe). 225 Alydus. 225 Amblycephalus. 587 Amblyottiîs *. 92 t Amblythyreos. 291 ameihystinumFAhr.{Edessa). Py- canum *. 172 amœnus Guér. (Reduvius). Ev- LYES *. 359 amœnusLeP. et Serv. (Reduvius). Sph^eridops. 382 ^ analis Pal. Beauv. (Reduvius). ECTRICHODIA. 344 Anasa *. 209 ^ anchorago Drur? (Cimex). Vul- sirea. 143 ancora Pert. Bocydidm. 552 ancora Spin. Volsirea. 143 Ancyrosoma *. 49 Aneurus. 306 + angulata Fabr. (Cercopis). Le- pyronia *. 567 i angulatus Burm. (Arilus). Pie- zopledra *. 362 ANGULEUX * (Bace). 24 ANG ULOSI * (Race). 24 angiilosushe P. et Serv. (Reduvius). PlEZOPLEDRA *. 362 Anisops. 453 ANISOSCÉLIDES (Groupe). 217 Anisoscelis- 217 anniilata Fabr. (lYepa). SphjEro- DEMA. 436 t annulatus H. Schàff. (Ditioco- ris). Cataulax. 113 pag. annulatus Linn. (Cimex). Har- PACTOR. 3C6 annulicornis Hal. Phloeothrips. 640 annulus Fabr. (Tetyra). Sphjero- CORIS. 41 t annulus Hop? Sph^rocoris. 40 Anomaloptera. 302 ANTÉRICORNES* (Famille). 531 ANTÉRICORNES* {Yamû\&). 531 ANTHOCORIDES (Groupe). 262 Anthocoris. 262 antilope Fabr. Edessa. 158 ■^ aparines L. DuL (Pentatoma). Doryderes *. 122 Apiiana. Û96 APHIDES (Groupe). 597 Aphis. 597 APHROPIIOP.IDES * (Groupe). 563 Aphrophora. 563 t apicalis Le P. et Serv. (Cerco- pis). ToMASPis *. 560 apicalis Le P. et Serv. (Tessara- toma). Hypencha *. 166 APIOMÉRIDES* (Groupe). 350 Apiomeros. 351 Apodiphya. 108 Appasus *. 430 t aptera Fabr. (Hydrometra). Ve- LiA. 420 ± aptera L. Duf. Naucoris. 434 aptera Lum. [Cicada). Asiemma. 284 t apterus Fabr. (Issus). Hysterop- TERLM*. 519 apterus Fabr. (Reduvius). Nabis. 331 rj; apterus Hahn. (Aptus). Nabis. 331 ^ apterus L. DuJ". (yllydus). Mi- CRELYTBA. 231 apterus Linn. (Cimex). Pyrrhoco- Ris. ' 269 t Aptinothrips. 642 ARADIDES (Groupe). 307 Aradus. 307 Arciiimerds. 197 arcuatus Fabr. (Alydus). Campto- pus *. 225 iç. Argus Drur. (Cimex). Sph^roco- RIS. 41 ■f Argus Fabr. ( Tetyra). Spiimuo- CORIS. 41 Arma. 84 ^armataBnir. Fulgora). Phrictus. ii95 armata L;ip. Atelocera. 104 armata Lap. (Pachymeria). Ar- CIIIMERUS. 198 ^ marata Oliv. (Membracis). Um- boma. 543 ± armeniaca Burm. t Porphvro- FHORA. 623 armUlalus Le P, et Serv. ( Rfdu- DES NOMS SPÉCIFIQUES, GBNÉBIQUES ET AUTRES. 651 pag. ViuS). DiPLODCS*. 370 t arundinis Gurt. Chorosoma. 231 Àrvelius. 3 50 asiaticus *. Cercotmetus *. Uhl ASIRACA. 510 ASOPIDES (Groupe). 77 AsoPDS. 83 aspersa *. Dalpada *. 105 t AspiDiOTDS. 625 AspoNGOPCS. 173 ASTEMMA. 284 ASTEMMIDES (Groupe). 283 Atelocera. 103 ater De Géer. Physapus. 643 ater Le P. et Serv. (Reduvius). Spiniger. 335 ater Linn. Cimex), Capsds. 281 + aterrinus\No\ïï. Lygœus).Vo- LYACANTHUS. 252 t Athysanos. 587 atomariaYdibT. \ Cercopis). Jas- srs. 587 atraFubr. (Cercopis). PEmnimiA.. 581 t atra Fabr. Salda. 261 atra *. Galgupha *. 68 Atrachelus *. 374 Atractus. 209 atratus Hal, ( Thrips). Physapcs. 643 atricapilla Spin. Serenthia. 300 atricapillus Germ. Stiretrus. 76 t ntripennis Kl. f Monophlebus. C25 AUCHEjyORHYNCUl (Sec- tion). 456 AUCHÉNORHYNQUES (Section). 456 AuGOcoRis. 36 AULACIZES *. 571 t aulicus Gerni. Pachïcoris. 39 :}: aurantiacus Burm. ; Cimex ). Cataganthus. 142 aurantius Sulz, ( Cimex ). Cata- ganthus. 142 t aurata Guér. (Scutellcra). Cal- LIDEA. 33 t auriculata Ol\\. (Membracis). Darnis. 546 ij: auriculatus De Géer {Cimex . Syromastes. 208 t auriferaUop. Callidea. 33 aurita Linn. Cicada). Ledra.. 577 auritulus *. Prismatocerus *. 185 t aurora Guér. Pœciloptera. 524 Australasiw Donov. ( Cicada). Cy- CLOCHILA *. 470 % austriacus Halwi. [Rhinarius). Amhocoris. 263 % avenius L. Duf. ( Aradus ). Anecrcs. 307 B. pag. baccarum Linn. ( Cimex). Penta- toma. 132 balista Germ. Hypsauchenia. 535 Bunksii Donov. [Cimex). Scutel- LERA. 28 i: Bunksii Germ. var. $ . Scutel- LERA. 28 barbicornis Fabr. (Reduvius). Physorhyncbus *. 343 t Raro Fabr. ( Telyra ). Eucorys- SES *. 31 batatas Fabr. [Cor eus). Sparto- cera. 186 Bathycoelia *. 110 Beharus *. 352 Belostoma. 427 Belothrips. 645 t bengalensis. Hop. Callidea 33 Beosus *. 254 Berytus. 232 t Besckii Germ. Combophora. 547 t Beskii Burm. Augocoris 37 ^ betulœ De Géer. (Cimex). Acan- thosoma. 155 t betulœLhm.(Aphis).ihAcmvs. 609 betulw Linn. (Cimex). Aradus. 308 BIGELLULES * (Famille;. 275 B I CE LLULI (Famille). 275 biclavatusF3ihr.(Lygœlls).Spi^flO■ PHORA *. 195 t bicolor Hop. Agonosoma. 45 bicolor Linn. ( Cimex ). Tritome- gas *. 98 bicornis Le P. et Serv. (Tcssa- ratoma). Eurypleura *. 170 bidens Linn. (Cimex). Picrome- Rus *. 84 t bifasciata Linn. (Cicada). Ptye- Lus. 567 t bifasciata Panz. ( Cercopis ). Aphrophora. 566 bifasciatus *. Darnis. 545 ^ bifasciatus Fabr. ( Capsus ). Globiceps. 282 t bifibula Pal. Beauv. (Penta- toma). MoRMiDEA *. 135 t bifurcata Germ. Pygolampis. 391 BIGEMMES * (Famille). 423 BIGEMMI* (Famille). 423 + biguitatus Fabr. (Jassus). By- thoscopds. 585 bigiittatus Linn. (Cimex. F. S. 936). Tritomegas *. 98 biguttatus Linn. (Cimex. S. IV. 70). Platymerus. 334 bilineatus Fabr. (Lygœùs). Diac- TOR. 218 662 TABLE ALPHABÉTIQrjK. t bilineolatus Pal. Beauv. (Redu- VIUS\ ACANTHASPIS*. 336 bimaculata Fabr. {Membracis). Thelia *. 541 bimacalutus *. Acocephalcs. 583 bimaculatus Serv. {Peirales). Pi- rates. 324 binotatus Le P. et Serv. ( Redu- vius). Heza *. 375 btpunctata *. Diploxïs * 138 bipnnctala Guér. Agapophyta. 163 bipunctata*. Pristhevarma *. 355 t bison Le P. et Serv. ( Penta- loma). Edessa. 158 biluberculala*. Galedanta*. 1''6 BOCYDIDES (Groupe). 551 BocYDiuM. 552 BOLBOCORIS *. 50 BOLBONOTA *. 537 Bonellii Latr. (Fulgora). Calosce- Lis. 509 BosciiLeï». et Serv. (Belostoma). Zaitha *. 430 4: brachelytrum L. Duf. { Pos- temma ). Metastemma *. 329 Brachypelta *. 89 Brachyrhynchos. 3o4 BRACHYRHYNQUIDES (Groupe). 303 Brachystethus. 160 brasilierisis Le P. et Serv. [Redu- vius). DiPLODUs *. 370 BRÉVICHEFS* (Tribu) 381 BRKFICIPITES* (Tribu). 381 BRÉVICORNES * (Tribu). 4o6 BREVICORNES* {-YxWiM). 406 t brevicornis Fabr. {Edessa). Me- gymenum. 182 brevicornis Hal. (Thrips). Tje- NIOTHRIPS*. 644 :|: brevipehnis Hahn. Nabis. 331 t brevipennis Lditr. (Lygœus). Pterotmetus *. 256 brevipennis Serv. (Peirates). Ca- tamiarus *. 323 BRÉVIROSTRES * (Race). 155 BRETIROSTRI* {^ic&). 155 Brochymena *. 106 Brullei Lap. Dryptocephala. 119 èrwnnea *. Menipha*. 113 briinnipennis Germ. f Tlasia. 648 bubalus Le P. et Serv. (Penta- toma). Dorypleura*. 157 buonopoziensis Pal. Beauv. (Scu- «e//era). Bathycoelia*. llO t Buqueti Guér. (Scutellera). Cal- udea. 33 Burmeisteri '. Rhaphidosoma *. 392 t bursarius Unn. {Chermes}, 613 t buxi Linn. (Chermes). Psïlia. 594 Bythoscopus. 584 G. cacH Linn. Coccus. 629 calcaratus Fall. Miris. 2 78 calcaratus Linn. {Cimex). Aiy- DDS. 226 Callidea. 31 Callipappus. 619 Calliphara. 30 t callosa Spin. [Elidiptera). He- LICOPTERA*. 526 + coZmarîe«*/5 Fall. Pyrrhocoris, 270 CALOSCÉLIDES (Groupe). 509 Caloscelis. 509 Calyptoproctcs. 501 Camptischium *. 213 Camptopus *. 224 canaliculala Le P. et Serv. ( Tes- *ara.;.!n;(!>H0RA. 560 t ciliata Pal. Beauv. ( Pentaio- 654 TABLE ALPHABÉTIQUE pag- pag- ma). , Cydnis ■'. 92 chystethds. 161 CiMBL'S ssa ^civilis WoïS. Lyg/eus. 249 CiMEX. 1U9 Cixius. 507 _ Geoffr.noi. Acakthia. 313 Cladypha *. 502 1: - 2. COPTOSOMA. 66 dura *. OxYPLEURA *. 469 + - _ U. Reduvius. 337 clacatiis Fabr. ( Centrotus ). Cy- t - 6. P\GOI,AMPIS. 392 PHONIA. 548 + - — 11. Pyrrhocoris. 270 clavatus Linn. {Cimex). Globi- t - — 12. Therapha*. U5 CEPS. 282 17. Capsls. 282 t clavicornis Brull. Eurycera. 296 4: — — 20. Enoplops*. 208 clavicornisY^hï. {Delphax). Asi- i - — 21. Svromastes. 208 RACA. 511 t - — 2li. Phymata. 290 clavicornis Linn. (Cimex). Mo- t - — 26. Stenocephalus, , 228 namhia. 298 + - — 28. Rhyparochro- claviculus Fall. (Lygœus). Cymus. , 259 MUS. 254 clavipes Fabr. (Berytus). Neides. 234 + - — 38. Ph\tocoris. 279 t clavipes Fabr. (Reduvius). 648 * - — 51. Rhyparochro- t Cnapholodes *. 595 JIUS. 25/1 COCCIDES (Groupe). 625 + - — 56. Monamhia. 298 4: cocciformis Hop. Plataspis. 61 + - — 58. Ploearia*. 397 coccinea Guér. {Anotia). Deribia. 514 + - — 59. Gerris. /il8 coccinelloides Lap. {Canopus). 1: — — 60. Hydrometra. 400 Thyreocoris. 61 t - — 61. Pentatoma 131 Coccus. 626 t - — 62. ACANTHOSOMA 155 Cochemlle. 626 t — — 63. AcANTHOSOMA. 154 COELIDIA. 583 + - — 64. Rhaphigaster. 148 cœruleus Linn. {Cimex). Zicrona*. 86 t - — 66 EUR\GASTER. 53 coleoptrata Fabr. (Sigara). Co- t - — 67. EURYGASTER. 55 RISA *. 448 t - — 68. Graphosoma. 55 coleoptrata Linn. (Cicada). Lepy- 4: - — 69. EURYDEMA. 126 RONIA *. 567 — 70. Brachypelta *. 90 COLEOPTRATA (Tribu). 645 :: — — 72. Sehirus*. 98 coleoptralus Fabr. Issus. 518 t - — 73. Tritomegas*. 98 COLhlOPTRÉS (Tribu). 645 + - — 75. ZlCRONA*. 87 Coleothrips. 645 t - — 77. ^LIA. 134 collaris Fabr. (Zelus). Sycancs*. 360 t cimicoides Fabr. (Darnis). 546 t collarisLe P. et Serv. {Cereopis). cimico, ideshin a.(IVepa). Naccoris. 433 TOMASPIS *. 560 cincta Fabr.(Cercop'is). Homaloce- t COLOBORRHIS. 648 PHALA*. 493 Colobesthes *. 522 t ciucla H. Schâff. Anisoscelis. 218 COMBOPHORA. 547 cincta Pal. Beau\.(Pentatoma). COMBOPHORIDES (Groupe). 546 Sehirus *. 97 complanata Guér. {Pentatoma). cincticeps Spin. {EUdiptera). Thelima *. 107 Helicoptera 526 t compressa Le P. et Serv. {Cereo- 4: cinctus Le P . et Serv. {Cor eus). pis). Sphenorhina*. 563 Paryphes. 203 compressicornis Fabr. {Lygceus). cinerea Lap. Stenopoda. 390 MOLCHINA*. 189 cinerea Liun. ] Nepa. 44o 4: compressipes Fabr. {Lygceus). 4: cinerea Oliv . JN'abis. 332 Metopodds*. 193 cinerea*. Therapha* 244 4: confusa Hop. Pachycoris. 39 cinereiis Lap. Atracths. 210 COiMCHEFS* (Tribu). 350 cingulata Le P. et Serv.(Cerc(>piS). CONICIPITES* (Tribu). 350 MONl ÎCPHORA *. 562 COiMSCUTES * (Tribu). 72 4: circumcinctus Hahn. (Acroco- CONISCUTI*{'ÏT\hi.\). 72 ris). Spijjiger, 335 CONORHINIDES (Groupe). 383 circumcinctus Hahn. ( Cvdnus ). Conorhinus. 383 DiSHEGISXCS *. 99 conspicillarisBnw. (Cimex). Ham- 4: ctrcw mscrtp, foKl.(£:de««a).BRA- matoceros. 346 DES NOMS SPECIFIQUES , GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 655 COPIUS. 222 COPTOCHILDS. ll^ COPIOSOMA. 65 coracina Whit. (Plataspîs). He- TEROCRATES *. 63 4: corallifera Hop. Peltophora. 35 t corallintts Le P. et Serv. ÇRe- diivius). Harpactor. 366 CORÉIDES (Groupe). 232 COREOMELAS. 67 CoRECs 237 coriacea Haï. Phloeothrips. 6^10 CoRisA *. 445 CORISIDES (Groupe). hhU 4: CoRixA Geoffr. n. 1. Corisa*. 445 CORiMDORSES* (Tribu). 532 CORIYJDORS7 (Tribu). 532 cornuta *. Anasa *. 209 cornuta Le P. et Serv. {Astemma). Acinocoris. 275 cornuta Lliin. [Cicada). Centrotds. 551 ■il-cornutus Pert. [Coreus). Mene- NOTDS. 187 t coromandelica Spin. Poecilop- tera. 523 coronata*.S\vA.*. 579 t coronatus Fabr. Zelus. 373 4: corticalis Brull. Piiloea. 118 corticalis Wolff. [Acanlhia). Ara- Dus. 308 corticatus Drur. {Cimex). Phloea. 117 CORTICICOL^* {Tnbu). 303 CORTICICOLES * (Tribu). 303 corlicina Gerni. f Coloborrhis. 648 ^corticina Spin. Dilobdra. 494 coriicis De Geer. [Thrips]. Ho- PLOTHRIPS *. 640 t corymbiferorum Haï. Thrips. 644 CORYSSORHAPHIS 70 f costata Panz. ( Cicada ). Acoce- PHALDS. 583 Craspeddm. 234 t crassicornis Fa.hr. {Coreus). Ruo- PALUS. 240 crassicornis *. Physoplia *. 543 crassimana Fabr. {Syrtis]t Ma- crocephalus. 292 crassipes Fabr. (Syrtis). Phymata. 290 crena?M5 *. Prooxys*. 140 cribraria Fabr. (Tetyra). Copto- SOMA. 66 cribrum Fabr. Brachystethcs. 161 Crimia*. 305 t crinipes Fabr. [Reduvius], Tri- choscelis *. 353 Crinocerus. 214 cristata Fabr. ( Cicada). Germa- RIA. 571 cristatus Linn. (Cimex). Priono- par- les. 357 crue iatus Fabr. (Centrotus). Noto- CERA*. 536 cruciatus Fabr. (Cimex). Penta- TOMA. 132 4: cruciatus Le P. et Serv. [Redu- vius). Physorhynchds *. 342 4: crucifera Leach. Mictis. 190 crucifer Pal. Beauv. [Acanthoce- rus). Hymenophora *. 212 t cruclgera Halin. Strachia. 128 cruciger Fabr. [Lygceus). Mach- tima *. 215 4: cruenta Burni. Peltophora. 35 t cruenta Fabr. (Cicada). Tetti- GONIA. 570 cruenta Fabr. (Edessa). Acera- todes *. 160 t cruenta Pal. Beauv. Pentatoma. 133 4: cruentataFabr. (Cercopis).SPHE- NORHINA*. 563 cruentata Germ. ( Membracis ). Enchophyllcm *. 534 t cruentalus BruU. (Miris). Phy- TOCORIS. 280 cruenlus Fabr. (Reduvius). Har- pactor. 365 crux Tliunb. (Cimex). Physorhyn- CHUS *. 432 cucullata*. Membracis. 534 4: cucullata Pert. (Membracis). Combophora. 547 4: culiciformis De Géer. (Cimex). Ploearia *. 397 currens Fabr. (Hydrometra). Ve- lu. 420 cupreum Guér. Megymenum. 182 cuspidata Fabr. (Cicada). Eupe- Lix. 582 custos Fabr. (Cimex). Arma. 85 cyanipes Fabr. (Tetyra). Scctel- LERA. 28 Cyclochila *. 470 t CyCLOGASTER. XXVIII Cyclopelta *. 172 CYDNIDES (Groupe). 87 Cydnus. 91 CYLINDRICHEFS* (Tribu). 383 CYLINDRICIPITES * (Tribu).383 cylindricornis Westw. Oxythy- REUS. 291 Cymodema. 259 Cymos. 259 4: cynosbatis Fahr. (Flata).Cixws. 508 t cynorrkodi Hal. ( Thrips. ). Physapus. 643 Cyphonia. 548 Cyrilli Cost. Holotrichius. 377 \cyrnea Spin. (Dyctiophora). Pseo- 656 TABLE ALPHABETIQUE DOPHANA. Cyrtomemjs*. Cystosoma. 507 90 460 D. Dahlmannii Schill. (Coreu«).PsEU- dophlqeus. 247 Dalader*. 187 Dalapax ". 521 Dalcantiia *. 170 Dalpada'. 105 Dalsira '. 175 :j: danicus Fabr. Capsus. 282 Darbanls *. 37o DAUxNIDES (Groupe). 544 Darxis. 544 decemgutlatahe P. etServ. (Scu- tellera). Stiretrus. 76 t décora Gerni. (Cicada). PtATï- PLEURA *. 466 décora Hal. ( Thrips). TjEnio- THRIPS *. 644 delirutor F ahr. {Cimex). Pmox\s*. 140 DELPHACIDES (Groupe). 510 Delphax. 512 t dentatu Fabr. Halys. 109 denlatum Guéi: Megymendm. 182 dentatus Fabr. ( Alydus ). Hya- LYIIENDS*. 224 ^ dentatus Hahn. Miris. 278 denticornis Hat. Limothrips. 642 if: denticollis Fall. (Gerris). Pygo- LAMPIS. 391 denticulata *. Gonopsis *. 180 dentipes *. Mictis. 190 depressus Fabr. {Aradus ). Pies- TOSOMA. 309 depressus W\à\.. (Coriplatus). Sa- CHANA *. 116 Derbe. 515 DEUBIDES (Groupe). 512 Def.iria. 514 Deroploa. 57 t DeROPTERYX*. XXXI DesfontainiiFdibr. {Tetyra). Tri- GOMOSOIIA. 48 dessirratus *. Oncocephalus. 387 DiACTor,. 218 :): r).OD0N- T0SCELIS. + fuUo Thunb.(Cmex). Erthesina. t fulvipes De Géer. (Cimex). 257 furnata *. Pochazia *. 529 furcata Fabr. (JElia). Macrina*. 179 /ïtrcato Fabr. (/fa/i/5).DiPL0RHiNUS*. 173 4: furcata Fabr. Notonecta. 453 furcata Germ. (Cercopis). Tomas- pis*. 560 t furcifera Fabr. (Tetyra). Sole- nostethicm*. furcifrons *. Zalega *. furcis Drur. (Ci}nea;).HAMMATOCE- RUS. t fuscata Fabr. (Membracis). E\- CHOPHYLLUM *. fuscipennis Hal. Thrips. t fuscipennis Le P. et Serv. Cerco- pis. fuscus Gray. (Piî'ZocerMS). Maotys*. 319 27 139 534 644 fuscus *. Lycoderes. 552 G;EANA *, 463 1C9 Galedanta *. 136 579 GALGULIDES (Groupe). (jalguUnus H. Schaff. (Podops). 423 404 Phimodera. 56 Galgulus. 424 640 Galgupha *. 68 44 QALIANSECTA (Tribu). 625 549 Gallinsecte. Réauni t. IV, pi. 5. 541 fig. 3-4 Chermes. 635 — pi. 7, fis. 11-19. Coccus. 629 279 GALLINSECTES (Tribu). 625 522 Xgallus Fabr. (Lygceus). Neha- 84 TOPUS. 200 Galostha *. 33 219 Gargara*. 537 534 t Genei Spin. Henestaris. 250 geniculatus Burm. Spartocera. 186 533 geniculatus Le P. et Serv. (liedu- 483 vius). Passalehtus *. genislœ Fabr. (Membracis). Gar- 371 231 gara *. 538 GKOCORIS^. (Section). 14 256 GKOCORISES (Section). 14 479 Geoffroyi Leach. (Corixa). Co- 594 RISA*. ^geranii L. Duf. (Alydus). Camp- 447 533 TOPUS*. 225 ■461 Germaria- 570 261 Germari Curt. Amblycephalus. 588 570 GERR1DES (Groupe). 410 Gerris. 414 34.) gibba Fabr. (Tetyra). Oxynotus. 59 488 1 gibbosa Oliv. (Fulgnra). Issus. 518 488 4: chÀÏÏ (Amaurus). Megymenum. IN l'ÉRlCORNES ' (Famille). INIERICORNES' (Famille). in/lata Fabr. (Membracis). Oed\*. inflatus Pert. {Reduvius). Sacco- DERES. inflexus Wolfif. (Cydnus). Muk. iti/umotus Percli Cephalelus. insidiator Fabr. (Coreus). Gonoce- EUS. interrupta Linn. {Cicada). Eva- CANTHES. t interruptus Eahn. Hypselonotus. interslinctus Linn. (Cimex). Acan THOSOMA. inuncta Fabr. (Tetyra). Podops. involutus Burin. Ca\o!'US. Irochrotus *. t irrorala Spin. f Elvisdra. ISOCONDYLUS *. ISSIDES {Groui.e}. Issus. 585 467 87 5J9 67 405 142 386 525 462 429 200 182 248 248 547 134 554 239 )75 242 155 57 72 39 27 369 516 .518 .T. Jalla. 85 JanusFahr. (Edessa). Aspongopus. 173 JASSIDES (Groupe). 581 Jassus. 586 :^javana Burir. Tesseratoma. 165 jocuwensti *. Kinea*. 376 javanicus Tln;;;b. (Cimex). Tes- seratoma. 165 DES NOMS SPÉCIFIQUES, G^N^RIQUES ET AUTRES. 661 juncorum Lalr. Livia. ^juniperina L. Dvil.{Pentaloma). Rhaphigastek. ^ juniperina Tign. Pentatoma. juniperinus Linii. (Cimex). Pen- tatoma. K. Klvgii Burin. Pachycoris. KœniyiiYaiw. [Lygœus). D\sder- ccs. 4; Kœningii Bunu. {Pyrrhocoris). Dïsdercus. Kermès. L. Ictcca Kerr. Coccus. t Lacuncs. lacimalus Spiii. {Arvelius). Evo- PLITUS *. luciniulus Vill. {Cimex). Phyllo- MORPHA. lacustris Linn. (Cimex). Gerris. IfPta Fabr. (Tin gis). Serenthia. lœtus Fabr. (Lygœux). Paryphes. lœvigntits Linn (Cimex). Miris. L^VIPEDES' (Race). lœvis Fabr. (Aradus). Anedrds. t lanata Fabr. Lystra. lanata Linn. (Cicada) Lystra. lanatus Pall (Cimex). Irochro- TUS *. LyININSKCTA * (Tribu). LANINSECTES * (Tribu). t lanio Le P. et Serv. (Cercopis). MONECPHORA *. lanio Linn. (Cicada). Macropsis. lampes Fabr. (Reduvius). Apiome- RUS. lanosusL. Duf. Leptopus. t lapidarius Fahr.(Aphis).-fL\ca- NUS Laporti Germ. Combophora. Lappida *. LARGIDES (Groupe). Largos. Zancù Macq, ( Psylla ). f Cha- PIIALODES *. lateralis Fabr. Darnis. t /a?era/ù Fabr. (Miris). Phyto- CORIS. lateralis Germ. (Coreus). Campto- PUS *. t lateralis Guév. (Scutellera). Cal- LIDEA. 4: Internaria chinensis De Géer. (Cicada). Hotinus*. :j: laternaria fusra De Géer. ( Ct- cada). Pyrups. 59(5 laternaria Linn. Fulgora. t Lathburii Kirb. (Fulgora). Ho- P''S- 490 1^8 TINLS*. 491 131 laticaudala Hardw. (Gerris). Pti- LOMERA*. 414 132 4: laliceps Curt. (Heterogaster). Henestaris. 250 t laticornis Fabr. (Lygœus). Pa- 38 CHYLIS. i:Za;/corïtisSchill.(CoreMs).ATRAc- 194 272 TUS. t lalifnlia Serv. (Anisoscelis). 210 272 DiACTOR. 218 630 a^'joes Drur. (Cimex). Metopo- DUS *. 193 % Latreillei Guér. (Phyllomor- 629 pha). Craspedum. 234 609 Latreillei Le P. et Serv. [Holhy- raenia). Copius. 223 153 t lava ter ce Fabr. Lygœus. 647 4: Lecanium. 630 23G LF.CTICOLJE* (Trftu). 309 un LEGTICOLES * (Tribu). 309 300 leclularius Linn. (Cimex). Acan- 203 THIA. 313 277 Ledra. 576 553 lemur Westw. Ptilocnemus. 320 307 Leptocorisa. 228 /i99 LEPTOPIDES (Groupe). 401 /i99 Leptopus 401 Leptoscelis. 219 ÛO Lepyronia *. 567 618 Lestomerus *. 322 618 leucocephala Spin. Sigara. t leucocephalus Spin. Corysso- 448 562 rhaphis *. 80 585 t leucogramma Pert. ( Penta- toma). Edessa. 159 352 LÉVIPÈDES * (Race). 553 Z|03 limbata Fabr. Flata. 522 t limbata Wag. f Diraphia. 597 609 limbatus*. Ectatops*. 273 547 limbatus Fabr. (Cimex). Stra- 505 CHIA 127 273 limbatus Le P, et Serv. (Redu- 273 vius). Spimger 335 linearis Linn. (Nepa). Ranatra. 443 594 linearis *. Sephela *. 124 545 t lineata Linn. (Cicada). Ptye- LUS. 567 279 içlineatusYi. Scliàff. (Pachycoris). Agonosoma. 44 225 t lineatus Le P. et Serv. (Redu- vius). Spiniger. 336 33 lineatus Linn. (Cimex). Grapho- SOMA. 55 491 lineatus*. Zelus. 373 lineicollis *. Melucha *. 196 492 lineola*. Diploxys*. 138 662 TABLE ALPHABETIQUE linenla Fabr. (Reduvius). Micrau- cHE?,us*. 354 lineold Linn. [Cimex). Largus. 274 lineolala *. Sphekoruina *. 563 i lin tilatus Bvull. [Miris). Pm- TOCORiS 280 LIi\ICORNES*(naro). 2i7 LlNl CUliNE.S * (Race). 2 ' 7 littoralis Latr. Leptopds. 402 littoralis\:\nn (C/wej"). Salda. 405 4: lilura Fabr. ( Tetijra). Odox- TOSCELIS. 70 t lilurata Le P. et ?>tr\\{Cercopis). Sphenorhina *. 563 ■flituratits Curt. {yïtractus).'PsE\j- DOPHLOEis. 247 t lituratus Fabr. (Cimex). Acan- THOSOMA. 154 I-.IVJA. 5(j6 livida Hal. Thrips. 644 ■^livida Pert (Storthia). Drïpto- CEPHALA. 119 Zia;o/de.ï Germ. ALPHocoRis. 44 LoHrrA *. 266 ■^lonyicollis Le P. et Serv. [Redu- vius) Sycanus *. 360 •^ lorigicornisSp'in, [Macrocerea). LoHiTA *. 266 LOAGICOXES* (Tribu). 393 LON<^ICOXl* [IvWnx). 393 longipennis Burm. [Thrips). Cm- ROTHRIPS. 642 ■flongipes De Géer. (Cimex). Emesa. 394 :]: lonfjiroslris Spin. Phloea, 118 LONGISCUTES* (Famille). l.[Cicada).ï{zm- SCIERA. 467 maculipennis Le P. et Serv. (Re- duvius). Pirates. 325 maculipennis*. Rhinaulax *. 561 WiaCM/l5CMrMm*.tlR0XIPHlJS *. 550 maculiventris Germ. [Pachyco- rw). Irochrotos*. 39 4: madagascariensis Guér. ( Pla- iycephala). Thyreocoris. 61 mali Blot. Myzo.wlls. 612 «lammosM**. Ploeogaster *. 364 manicata Hal. Chirothrips. 642 mannifera Fabr. [Tettigonia). Fi- wciNA *. 472 DES NOMS SPÉCIFIQUES, GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 663 Maotys*. 318 marginata *. Dalsira *. 176 t marginata Fabr. (Cercopis). Sphenorhina *. 563 marginata Fabr. [Edessa). Do- RYDERES*. 122 marginata Pal. Beauv. ( Penta- toma). Nezara*. IIx'ô marginnfus Lap. Brachystethus. 101 margiimtus Latr. Pelogonls, 409 marginatus Linn. (Cimex). Syro- MASTES. 207 rf: marginella Oliv. (Fulgora). Flata. 522 t marginepicnctatus SchiW. (Pa- chymerus). P.hyparochromus. 254 t marginicollis Spin. {Elidiptera). Helicoptera *., 526 t marmorata Fabr. ( Cicada ) . Germaria. 571 marmoratus Spin. Calyptoproc- Tus. • 501 :|: marmorea Fabr. Notonecta. Zi53 marmorea Lap. Discocephala, 123 massulala *. Zicca *. 240 Mattiphus*. 168 ■^maurus Halin. [Bellocoris). Eu- RYGASTER. 53 maurus Linn. (Cimex). Eurygas- ter. 53 4: wîawrMsWolff. (Cimea;). Eurygas- TER. 53 t Mearesiana Westw. ( Cicada) Tose\a'' . 463 Megarhynchus. 179 MÉGYMÉNIDES (Groupe). 181 Megymenum. 181 t melanocephalus Fabr. ( Cydnus) Pentatoma. 133 t melanocephalus Fabr, Lyg^eus. 250 Melanothrips. 645 meleagris Fabr. ( Lygœus). Nema- TOPUS. 200 Meloza *. 221 Melucha *. 195 M EMBR ACIDES (Groupe). 533 Meimbracis. 533 MEMiiRANACEl (Tribu). 295 MEMBRANEUX (Tribu). 295 Menaccarus*. 100 Menenotus. 187 Menipha '. 112 t Merianœ Fabr. (Edessa). On- C'ÎMERUS. Î69 Merocoris. 243 Meropachys. 198 Metastemma *. 327 Metopodcs *. 192 mexicana*. Notonecta. 453 Mezira *. 305 MlCRAUCIIENCS *. 353 MiCRELYTRA. 229 MiCROVELIA. 421 MICTIDES (Groupe). 187 MicTis. 189 miiitaris Ross. (C/meic). Lyg^ecs. 249 minimus *. Homoeocerus. 204 minor Cost. (Pachytoma). Chla- MYDATUS. 285 t minuta Fabr. {E.S.). (Tetligo- nia). ^Ethauon. 557 minuta Fabr. Sigara. 449 minutissima Fabr. [Notonecta). Ploa. 449 minutissima Linn, Thrtps. 644 mirabilis Blanch. ( Cercopis ). Ptyelus. 566 MIRIDES (Groupe). - 277 MiRis. 277 t Miris strié. Faun. Franc. Phy- TOCORIS. 279 4: — verdâtre. Faun. Franc. ? Miris. 278 ^ mœstus Burm. Chariestekus, 21'J Moganma *. 467 MoLcniNA *. 188 Monanthia, 298 MoivECPnoRA *, 562 munoceros Garni. ( Membracis ). Enchenopa *. 535 MoNONYX. 425 t Monophlebus. 625 Monopsis. 507 t monstrosus Germ, Oxynotus, 59 MONTINA *. 303 morio Linn, (Cimex). Sehircs *. 96 Mormidea *. 134 MOZENA *, 192 MUCANUM*, 163 mucorea Fabr.(jEfa/y5).ERTHESiNA. 104 mucronata Pal. Beauv. (Penta- toma). PlEZOSTERNUM *. 162 mullispinosus De Géer. (Cimex). SiNEA *. 575 ^ murinus Ramb. Harpactor. 366 4: mutilusPe.n. (Lygœus).L.\ROvs. 274 Mlstha *. 1 00 Myctef.odes. 517 Myocoris. 372 Myodocha. 250 Myrochea *. 135 MYZOXYLIDES (Groupe). 600 Myzoxylus. 609 N, Nabis. 330 ± najus De Géer. (Cimex). Ger- Rfs. 417 et 418 66^ TABLE ALPHABÉTIQUE Namacus *. 242 t nana Hahn. Callidea. 33 nasulus H. Schàff. (Issus). Mycte- RODES. 517 natator *. Appasus *. Û31 NALCORIDES (Groupe). /i2G Naucoris. 431 4: naucoris De Géer. [Nepa). Nau- coris. Û34 % naucoris Geoffr. n. 1. /i34 Neides. 2.i3 NÉMATOPIDES (Groupe). 191 JNematopus. 199 nemorum Linn. (Ctmea;). Antho- coRis. 263 neniator*. SvmxRvs*. 202 Nepa. 437 Nephesa *. 527 NÉPIDES (Groupe). Û37 ± nervosa Burni. (Edessa). Pygo- DA*. 159 nervosa Linn. (Cîcada). Cixius, 508 % nervoso-punclata De Géer. (Ci- cada). Cixius. 508 iiervosus Lap. Nematopus. 200 Nessorhinus *. 542 Nevroscia *. 109 Nezara *. 143 nigellœ Fabr. ( Tetijra). Trigono- SOMA. h?> nigra *. Adrisa *. 89 ^ nigra Fabr, (Tetyra). Eurîgas- TER. 53 nigrata *. Physopua *. 543 nigricans Lap. Meropachys. 199 nigricans *. Tomaspis *. 560 t nigricornis Fabr. ( Cimex ). Mormidea *. 135 nigricornis Lap. Eurycera. 296 nigrigenu *. Evagoras. 369 t nigripennisFdibr. Cercopis. 559 4: nigripes Fabr. ( Edessa ). Ca- taganthus. 142 nigripes Kl. Homoeocerus. 203 nigriventris Germ. ( Thyreocoris). Plataspis. 64 ■^ nigrolinea De Géer. (Cicada). Pl\typleura *. 466 4: nigrolineata Fabr. ( Telyra ). Graphosoma. 55 nigrolineatus*. Darbanus*. 371 nigropunclata Guér. [Aphœna). Aphana. Û97 nigrorubra Spin. Vdlsirea. 143 nisus Germ, {Membracis). Bolbo- NOTus *. 537 t nitida Hop. Pentatoma. 133 t nitidula Hal. (yjptinotlirips). 642 niDeer Fabr. (7\^o/o«er/a). Anisops. 454 pag. nobilis Fabr. ( Tetyra ). Calu- PBARA. 30 4: nobilis Germ. Caludea. 32 t nobilis Gerui. {Cicada). Platy- PLEORA *. 466 t «o6t7/iLinn. (Cimea?). Callidea. 33 t nobilis 'W estw. Fulgora. 492 KODICORISES * (Race). 232 i\'OOyCOiîiVA\i'* (Race). 232 notata Burin. (Edessa). Peroma- Tus*. 156 nop'm. {(Jdontotarsus). Eu- 643 194 498 515 465 56 115 117 490 573 495 175 174 80 235 334 218 613 523 288 288 82 643 P42 644 196 271 542 637 637 342 018 618 278 589 58p 394 112 100 91 327 DES NOMS SPÉCIFIQUES, GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 66t P^?- RYGASTER. 53 PlESMA. 301 PIESMIDES (Groupe). 300 PlESTOSOMA. 309 Pie OGASTER *. 197 Pie opleura *. 362 PlEZOSTERNUM *. 161 pilipes Fabr. (Reduvius). Apiome- RUS. 332 t pilosellœ Biirm. t Rnizoeius. 613 t pinguis Germ. Pachycoris. 39 t pini Burm. f Rhizobius. 613 pini Linn, {Chermes). f Cnapha- LODES *. 595 pini Linn. (Cmea;).RHïPARCCHKO- MUS 254 t pini Linn. {^phis). f Lachncs. , 609 t piperitia Hop. Pachycoris. 39 Pirates. 324 PIRATIDES (Groupe). 321 Placosternum *. 174 t plagiala Burm. ( Cercopis ), Triecphora *, 562 planata Fabr. (Ledra). Epicli KES*. 578 PLANIDORSES * (Tribu). 553 PLANinORSI * (Tribu". 553 PLANIGÈNES * (Tribu). 530 PLAMGENl'' Tribu). 530 t planiro&iris\io\\ç>s. [txdgora). HOMALOCEPHALA *. 493 Plataspis. 63 Platycoris. 113 t Platygaster. 251 PtATYMERUS. 333 Platynopcs *. 79 Platypleura *. 465 ± pïsbeia Oliv. Cicada. 479 pu: NI F HONTES * (Race). 191 PLÉNlFRONTS*rRace). 191 Ploa. 449 Plociomerus. 255 Ploearia * . 396 Ploeogaster *. 363 PLOTEIIES (Famille). 409 t p/Mmo«a Germ. {Cicada . Pla- typleura *. 466 PCCHAZIA *. 528 PODODIDES (Groupe . 99 PODODUS *. 101 PODOPIDES (Groupe . 56 PODOPS. 56 POECILOPTEKA. 523 Poeocera. 500 Poeyi Guér. Naucoris. 434 X PoetjtGaér. {Pentatoma Wvl- SIBEA. li3 prdiia Le P. et Serv. (Pc»latovia\ Pygoda *. 159 P<''g- pi. 20. t polonicusLinn. (Coccus). t PoR PHYROPHORA. POLYACANTHUf.. t polyrhroaPcn. (Cicada), CkJ^i J\ ETA* . POLYGLYPTA. POLYNEURA. POLYNÉVRIDES (Groupe). POXEROBIA *. t PORPHYROPHORA. Porte lanteine. Mérian. Porto-lanterne. Réauni. V fig. 6-7. FULGORA. postfasciata *. Ceresa *. postica Spin. (Elata). Dalapax*. POTHEA *. :^ prasina Blancli. Pentatoma. prasinuslÀnn (C(mea;).PEMAT0MA.131 % prasinus VVolff. (Cimex). Pen- tatoma. precatoria Fabr. Emesa. preliensilis Fabr. (Syrlis). Macro cephalus. primulœ Haï. ( Thrips). T^nio- thrips *. Prionotus. Prismatocercs *. pRISTHESAi\CUS *. Pristhevarma*. proboscidea Spin. (Dyctiophora). Lappida *. Proco.ma. producta Spin. ( Pœciloptera) Phyllyphanta *. produrlus Hahn. Ctmbus. ij: productus Spin Odontotarsis. t profanus¥dibv.{Lygœus).MicTis. 190 Prolobodes*. 87 proletelta Linn. (Phalœna tinea) Aleurodes. Prooxys *. proximus *. Opinus. t pruinosa Genii. Coei.idia. PSACASTA. PSEUDOPHANA. PSEUDOPHANIDES (Groupe). Pseudophloeus. Psïlla. 4: — Geoffr. n. 1. PSVLLIDES (Groupe). Pterodictïa. Pterotmetcs *. Ptilomera*. Ptyelus. Puceron. Puceron Faux) Réaum. III. pi. 29. fig. 17-24. Psylla. — Réaum. III. pi. 21. fig. 1- a. Ars». 625 252 483 541 460 460 354 625 489 490 540 521 344 131 131 394 644 356 184 360 355 505 571 523 335 43 617 liU 330 584 45 506 502 246 591 593 590 503 256 413 566 597 ,-)93 609 668 TABLE ALPHABETIQUE pag ] pag- pulchella Westw. Microvelu. û22 — — 72. Nematopus. 200 pulvenilenta Oliv. ( Fulgora ). — — 78. Stenocepha- Lystra 499 LUS. 228 Punaise. 149 — _ 79. Stekocepha- + - Stoil . fig. I.Calliphara. 30 LIS. 228 I. Zaitha *. Û30 — — 81.SEPHINA*. 180 :: — _ 2. Tesseratoma. 165 — — 83, Leptoscelis. 219 * - — 3. Rhynchoco- _ — 84. Dysodius. 304 ris. 152 — — 90. Apiomerds. 352 * - — II. Nepa. 440 — — 91.BEHARLS*. 353 — IV. Belostoma. 429 — — 92. DlSCOCERA. 77 :: — — 5. Dvsdergls. 272 — — 96. Arma. 85 + - — V. Nepa. 440 — IOI.Pephricus*. 235 + - — 6. Prionoths. 357 _ — 102. /S.LU. 134 * - — VI. DlPLONY- — — 103.Pyrrhocobiî:, ,270 CHUS. 436 _- 108. Gerris. 418 + - — 7 Calliphara. 30 _ _ 113. ACERATO- t — — VII. Ranatra. 444 DES *. 100 :: — — VIII. Naucoris. 434 — — IIôVErthesina. 105 :: -^ — 9. Graphosoma. 55 . 119. ZOREVA*. 216 * - — 10. Catacan- — ._ 127. Pentatoma. 131 THUS. 142 — 131. Acanthia. 313 + — — X. Notonecïa. 453 — — 137. Hypoxys *. 157 ^ — — 11. Eorydema. 126 — — 140 COiNORHINUS. ,384 i — — 12. Arvelius. 151 — — 141.0ncomerus. 169 t — — 13. Paryphes. 203 152. Copius. 223 rj: — — XIII. CoRiSA*. 448 _ — 153. Trichosce- t — — 14. Metopodus*. 193 LIS*. 353 t — — 18. Brachyste- _ 157. Pentatoma. 133 THUS. 161 _ 159. Prooxys*. 140 t — — 20. Pachylis. 194 _ 167. Scutellera. 28 4: — — 22. Calliphara. 30 _ _ 1C9?MUSTHA*. 106 ^ — — 23. Calliphara. 30 _ 172.GALOSTHA*. 34 t — — 25. Pycanum*. 172 — _ 173. DlMDOR. 111 ^ — — 34. Placoster- 174. Pygoda*. 159 NUM*. 174 175 Machtima* . 215 4: — — 36. Verlusia. 205 _ _ 104 Cyclopelta* M73 4: — — 37. Syromastes. 208 195. Nevroscia*. 109 4: — — 38. Reduvius. 337 _ _- 196. LoxA*. 137 j^ — — 39. Catacan- 197. Tetroda*. 178 THUS. 142 — 198. LoxA *. 137 ^ — — 41ASP0NG0PUS. 173 204.EURYGASTER . 53 ^ — _ 44. ACANTHOSO- 213. Nematopus. 201 MA. 154 _ _ 221. ZlCRONA*. 87 + — ■— 46. Rhaphigas- TER 148 — — 223. Brachypel- TA*. 90 4: — — 52. MicTis. 190 224. Tritome- 4: 53. MiCTis. 190 GAS*. 98 4: — — 54- Anisoscelis. 218 _ — 229. ACANTHOSO- ^ — _ 55. Petalops*. 201 MA. 155 4: — — 58 Scutellera. 28 _ _ 233. HymenopHO- 4: — — 61.IR0CHR0TUS*. 40 KA*. 212 4: — — 63. Gerris. 418 _ _ 253. DoRYPLEn- 4: — — 64Platymeri'S. 334 RA *. 157 ■^ — — 65?Physorhyn- 255. Nematopus. 200 cHus*. 342 — _ 260. Cantao *. 29 4: — — 67. Spathopho- — 265. Largis. 274 RA*. 195 268. SPHiEROCO- 4: — — 71. Leptosceus. 219 ;ius. 41 DES NOMS SPÉCli IQUES , GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 669 + - - + - - + - - + - - + - - + - - pag. T — — 271. Tesserato- MA. 165 275. Sycanus *. 360 278 Nematopus. 201 27'.). OxïNOTUS. 59 230. OXYNOTCS. 59 281. OXYIVOTL'S. 59 287. Camptis- CHIUM *. 213 295. Sycanus *. 360 t punctaria Hop. SpHj;F.ocor,is. kl ■\. punctata Burru. ( Corixa ). Co- RISA *. likl i*- punctata *. Dryptocephala. 119 ± punrfata Fabr. ( l'eltigonia ). CrcADA. /i81 t ptmclatissima Pal. Brauv.(iSVi/- te liera . Pachycoris. 39 t punctatus Burm. f Lacunus. 609 t unctatus De Géer. ( Cimex). Largus, 27.'i punctatus Fabr. {Centrotus). Hr.- MIPTYCHA. 540 ■\ punctatus Fabr. (Cimex). 7a- CRONA *. 87 punctatus Leach? ( Canoptis ). Thyreocoris. 62 4: puncticollis Lap. (Euryophthal- riius). Largus. 274 punctipennis lllig, (Cmea;). Rha- PHIGASTER. 148 t punclipes Pal. Beauv. Pentato- riA. 133 punctipes *. Sinea *. 376 t punctum Fabr. Lyg.eus. 250 t purpurea Hop. Callidea. 33 4: purpiireolineatus Ross. ( Ci- mex). Odontotarsus. 42 t purpuripennis Halin. ( Penta- toina) Rhapiîigaster, 148 pusilltisCml. Hebrl'S. 294 t pustriata Pal. Beauv. [Pcntato- ma). MoRMiDiûA *. 135 pusiulatus Fdbr. {Lygœusj.SEpm- NA*. 185 Pycanum*. 171 Pycna *. 463 t pygmœa L.Buî.\r.j.i\. 422 Pygoda *. 159 Pygolampis. 391 PU ri F;ibr. Tmcis. 297 t pyri Linn. (Chermes). Psylli. 594 Pykops. 491 t pyrorhyncus T)ono\.{Fulgora). HoTiMs*. 491 PYRRHOCORIDES (Groupe). 265 Pybrhocohis, 267 Q. pag. quadratus Fabr. (Coreus). Verlu- siA. 205 quadratus Fabr. {Lygœus). Beo- sus *. 254 :}: quadratus Hahn. {Arilus). Pie- ZOPLECRA *. 362 quadricornisLeP. et Ser\.(Pies- «ia . Cantacader*. 299 quadridens Fabr. {Edessa). Hy- POXYS *. 157 t quadrifasciataF^hw (Cicada). ÏETTIGONIA. 570 t quadrifasciata Le P. et Serv. [Cercapis). To.maspts *. 560 t quadrimaculala Le P. et Serv. [Pentatoma) Catostyrax *. 83 qnndrimaculatus Serv. ( Peira- tes). Pirates. 324 quadripunctata Germ. [Tettigo- nia\ AuLACizES*. 571 quadrispinosus Linn. {Cimex >. Zelus. 373 t quercûs B. Fonsc.f Phylloxéra. 613 t quercîts Linn. (y^phis). f Lach- Ncs. 609 :j: quisquilius De Géer. (Cimex). Reduvius. 337 R. Rachava *. RAMEURS (Famille;. RAMlCORJ\ES*.Tribu\ R^ Ml CORNES* (Tribu). Ranatra. raptoria Fabr. (IVaucoris). Mo- nonyx. Rasahus*. recurva Oliv. ? (Fulgora). En- CHOPHORA. rediictus *. Prolorodes *. RÉDUVIDES (Groupe). Reduvius. t regia Hop. Callidea. iç Reicliei Spin. Ago.nosoma. RESrHE?.IA. RÉTICELLES* (Tribu). RETICELL/*{Tnlm\ t reticulala Burm. {Uydroessa), Veua. reticulata Fabr. (Flata). Ricania, reticulata Linn. [Cicada). Mtvlx- LION. ■^ reticulata Spin. Phenax. Rhaphidosoma*. Rhaphigaster. RHAPHIGASTRIDES (Groupe). Rhaphirhincs. 114 409 318 318 441 426 325 333 337 33 45 280 459 459 422 529 392 145 141 673 6Y0 TABLE ALPHABÉTigUE Rhtnaulax*. 560 t RHizoBuisBiirm. 613 I rhombeus Fabr. {Coreus). Ver- LtSIA. 205 rhnmbnideus "Ëmm. Discogaster. 192 RHOPALIDES (Groupe). 2/i3 Rhopalus, 2/i5 RllYNCHOCORIS. 152 RHYPAROCHROMIDES (Groupe). 251 Rhyparochroails. 25 3 RiCAMA. 539 RICA NI DES (Groupe). 527 RIPICOL/E* (ïï\h\x). 293 RIPICOLES* (Tribu). 293 rivulorum Fabr. (tiydrometra). Velia. 419 robusta Le P. et Serv. (Tessara- toma). EusTHENES. 167 Rolandri Lina. (Cimex). Rhypa- ROCHROMUS. 253 rosœ Linn. Aphis. 609 rosL'Ci Spin. (Ri ca nia). J^^puesa*. 528 rostrata Fabr. (.Eiia). Megarhîn- ClILS. 180 :[: rotundata Lap. Sph^rodema. /i36 rolimdicGsla *. Dalader*. 188 j-M/yeZ/a*. Saica*. 372 rubescens *. Copius. 222 rwéiaceîa *. EcTATOPS*. 273 rnbidus Le P. et Serv. [Reduvius). Evagoras. 368 rubiginosus Pal. Beauv. (Petalo- clieirus). Petalochiros. 378 rubra *. Durganda *. . 3^1 rubra *. Ectrichodia. 344 t rubra Fabr. (Cercopis). Monec- PHORA *. 562 rubra Linn. (Cicada). Sphenorhi- NA *. 563 rubra Linn. Nepa. 440 rubri thorax*. Mïocoris. 372 rubrufusciutus De Géer. (Cimex). CONORHINUS. 384 t rubrofusca Pa!. Beauv. (Penia- toma). MoRMiDEA *. 135 rubrolimbata*. Herega*. 354 t rwéro/meaw Hop. (Scutellera) . Graphosoma. 55 rubroinaculata*. Golema *. 212 :): rnbrornaculala Guér. ( Scuti- phora). Peltophora. 35 rubromarginata GuÉr. Platyco- Ris. 114 rubronolata *. Ponerobia *. 354 rubropictus*. OPiNis. 339 rubrniiltnta *. Eurymela. 555 t ru fa Gmel ('/ hrips). 642 rufipennisLdtp,(Euryophthalmus). L41RGUS. 2 4 :): rufipes Fabr. Capsus. 281 :i: rufipes Fabr. (/{edifvm*). Tri- CHOSCELIS *. 353 rufipes Linn. Cimex. 149 t rufosculetlata Latr. Gerris. 418 rw/w* 9 Lap. Opinds. 340 ru fus (/Lan. (OpinM*). Durgan- da*. 341 rM/MsServ. (Peirates). Pirates. 325 rugosus *. Merocoris. 244 rM*//ca Fabr. (A'^epa). Diplonychus. 436 Saccata Fabr. (Tettigonia). Tho- PHA *. 471 Saccoderes. 380 SACCODÉaiDES (Groupe). 379 Sachaxa *. 116 Saica*. 371 Salda. 404 SALDIDES. XLix saticina Tign. (Tettigonia). Avhro- PHORA. 566 4: saltatorius Linn. ( Cimex ). Salda. 405 sallians Fali. (Phytocoris). As- TEMSIA. 284 SALTIPÈDES* (Race). 590 S A L TIPE DES * (Race) . 590 Salyavatha *. 349 SALYAVATHIDES (Groupe). 340 sanctus Fabr. (Lygceus). Criko- CERUS. 215 saiiguinea De Géer. (Cicada). HuECHYS *. 465 t saiiguinea Fabr. (Tettigonia). ITlBICEN*. 482 if: sanguinicoUisYaihr. (Cercopis). Penthimia. 581 sanguinolens *. Odomopus. 271 ■^sanguinolenla Brull (Cicada). HuEciiYS*. 465 ^ saiiguinolenta Fabr. (Tettigo- nia). HUECHYS*. 465 saiiguiiialema Linn. (Cicada). 'J'iilECPHORA*- 561 4: saiiguinolenta Panz. (Cicada). Triecpuora *. 562 j^ sanguinolenta Scop. (Cicada). Triecpuora. 561 Sastragala*. 155 Sastrapada *. 388 SaiDidersii Weslw. Cysïosojia. 460 Sava*. 370 t saxatilis Fabr. LvCiEES. 250 scabrator Fabr. (Coreus). Acan- THOCORIS *. 214 scapha Fabr. (Coreus). Enoplops*. 208 ScAPTOcoRis. 94 DES NOMS SPÉCIFIQUES, GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 671 pi»?- t scarabœoides Fabr. (Cydnus). Cephalocteus? 94 scarabwoides Lhm. (Cimex). Co- REOMELAS. 68 ^scarabœoides Panz. (Cimex). COPTOSOÎIA. 65 4: scarabœoides Ramb. Cephaloc- teus 94 se A RIDES (Groupe)'. 57G ScAF.is. 578 Schillingii Schumai. (Rhopaliis). CHor.osoJiA. 231 ScHizoPS. 176 f Schousbœi Fabr. (Tclyra). Pa- CHYCORIS. 39 t Schuhii Fabr. ( Telyra). Coreo- MELAS. 68 SCIOCORIDES (Groupe). 118 SciocoRis. 120 SciOCOPTERUS *. UOU t scorpio aquaticus De Géer. INepa. lihO ^ scorpio De Géer. (Cimex). Phy- MATA. 290 scutata Spin. Resthenia. 280 SCCTELLERA. 72 t Sculellère de la Nielle. Faun. Franc. Trigonosoma. 48 ij: — épineuse. — — Jalla. 86 :j: — fuligineuse. — — Odontoscelis. 70 iç. — hollentote. — — EURVGVSTER. - 53 4: — maure. — — EURYGASTEK. 53 ■^ — perlée. — — PODOPS. 57 4: — piémonlaise. — — PSACASTA. 46 4: — rayée de blanc. — — Ancyrosoma*. 50 4: — scara!)éoïde. — — COPTOSOMA. 66 ^ — siamoise. — — Graphosoma. 55 SCUTELLERIDES (Groupe). 25 SCYTINEL YTliA * (Tribu). 613 SCYTINÉLYTRES* (Tribu). 613 SECTUŒONTES* (Race). 184 SECTIFROi\TS*(Raco). 184 t Sehestedii Fa.br. {7'elyra). Sole- NOSTETHICM*. 27 SÉHIRIDES (Groupe). 96 Sehirls *. 96 Selenocephalus. 583 t setiiiclara Gcrm. [Cicadu). Pla- typlecra *. 466 ^semiflavus Linn. {Cimex). Cap- sus. 281 t semimarginata Pal. Beauv.(Pen- /aioma). Mormidea*. 135 ■f semipunctata Fabr. (Tetyra). Graphosoma. 55 senagalensis *. HiPLOws*. 138 senegaleiisis Lap. Phyllogephala. 175 t senegalensis Spin. {Dictyopho- ra). PSEUDOPHANA. 507 Sephela*. 123 Sephina*. 185 Serenthia. 300 sericeus Eschsch. Halobates. 412 Sericothrips. 641 serrato Fabr. (Halys). Brochyme- NA*. 107 serratus Donov. (Cimea;).RHYNCH0- coRis. 152 serratus Fabr. {Lygœus). Mus- THA*. 106 ^serratus Fabr. {Reduvius). Prio- xoTus. 357 SERRlPÈDES*(Race). 5(i9 SERRIPEDES * (Race). 569 t ser ripes Fabr. {Alydus). Camp- Topus*. 225 serripes Oliv. {Myodochus). Myo- DOCHA. 238 ServilleiLap.(He(eroscelis).Va\h- LOCUIRKS *. 81 ServilleiSp'm. {Acanalonia). Aca- NOMA*. 520 ^ServilleiS\im. Emesa. 394 t Servillei Spin. Enchophora. 496 Servillei Spin. Lophops. 527 t Servillei Spin. Pyrops. 492 Sexgutlatus Fabr. (Reduvius). Acanthaspis *. 336 sexmaculaius Ramb. ( Cydnus). Tritomegas*= 99 sexpunctatus Lap. Odontopcs. 271 SiCUla *. POL\GLYPTA. 541 SiGARA. 448 t signala Fabr. {Tetyra). Calli- DEA. 33 ^ silphoides Burm. [Thyreocoris). Plataspis. 64 f silphoides Fabr. [Tetyra). Pla- taspis. 63 Sinea*. 375 sinuata Fabr. (Membracis). En- TILL\. 538 t sinuutus Fabr. {Al y dus). Gamp- Topus *. 225 sinuosus Le P. et Serv. (Reduvius) . MONTINA *. 363 smaragdula Le P. et Serv. Sculel- lera). Stiretrus. 75 smaragdulus Fabr. {Cimex). Ne-7 672 TABLE ALPHABETIQUE pag- ZARA*. 144 Smiua. 538 t smyrnensis Spin. (Issus). Hys- TEROPTERUM*. 519 SOLENOSTETHIUM*. 26 SONDARE*. 202 4: Sonneratii Le P. et Serv. ( Tes- saratoma). Tesseratoma. 165 Spartocera. 186 SPARTOGÉRIDES (Groupe). 184 Spathophora *. 105 speciosa U\ig.(TeUigonia). Tacvx*. 462 t speciosus Burm. Evagoras. 368 t spectabilis Drur. {Cimex). Pe'v- TATOMA. 133 Sph/eridops *. 381 Sph«rocoris. 40 Sph^erodema. 434 Sphenorhina*. 502 SPHÉRIDOPIDES (Groupe). 381 spinicollis Hahn. {Ochetopus).V\- (iOLAMPIS. 391 spinicrus *. Mozena *. 192 fspinidensYabr. (Cimex). Arma. 85 spinifer Pal. Beauv. (Reduvius). ïetroxia*. 334 spinifrons Fall. Tingis. 297 .SPHyU'ROlVTES* Race. 206 SPINIFRO?^TS * Race). 206 Spiniger. 334 t spiaiger Fabr. (Cor eu;:). Eno- PLOPS*. 208 ^ spiniger Schill. (Coreus). Pie- ZOSTOMA. 309 SPJNIPÈDES* (Race). 87 SPIJVJPEDES* (Race). 87 spinipes Serv. (Peirates). Lesto- MERUS *. 325 Spinolœ Cost. Henestaris. 250 Spinolœ *. Dilobura. 494 ■fspino.taFabr. (Tettigonia). Ddn- dubiaI 471 t 5/)t«osjïr«dî«Donov.(Ctmea;). Edessa. 159 t viridis Fabr. (Cicada). Tetti- fiOMIA. 576 paj. vittata Hal, Coleothrips. 646 vittata *. Myrochea *. 136 vittata*. Smilia. 539 vittata*. Ty\otoma*. 220 vitulus Fabr.(C'ench\\\. {Pachymerus). Rhyparochromcs. 254 t vulgatissima Hal. {Thrips). PHYSAP0S. 643 4 vulnerata Germ. ( Cercopis ). Triecphora *. 562 vulpes *. Nessorhinus *, 542 VOLSIREA. 142 ■ W. t Wilsonii Whit. Graphosoma. 55 i fFinthemi Germ. {Cobax).OTio- CEROS. 514 Westwoodii Guér. Calupappus. 620 Xylocoris. YoLiNUâ * . 358 yolofa Guér. {Pentatoma). Gan- THECONA *. 82 ■^ ypsilon œneus De Géer {Cimex). MORMIDEA *. 135 ypsilon Linn. ( Cimex ). Mormi- DEA *. 135 Zaitha*. 430 Zalega *. 139 Zammara *. 468 ZÉLIDES (Groupe). 367 Zelds. 373 ZiCCA *. 240 ZlCRONA *. 86 ZiNNECA *. 579 t zophosoides Ramb. Ctdnds. 92 ZOREVA*. 216 zosterœ Fabr ? Salda. 405 FIN DE LA Table alphabétiqbe. ERRATA SUPPLEMENTAIRE. (Voyez le précédent errata, page 647) Page 87 , litre courant. Au lieu de Lobostomb; lisez : Pbolobodb. id. ligne 29. Au lieu de : ' Lobostome. Lobostoma*; lisez : "Proi.obode. Proi.obodes '. 88, — 8. — )vo6ôi;, lobe, CTTOiia, bouche; lisez : TtpoXoêcSSTiî, qui a un j=?**':,^->;'; ••■--'■•il