m.^ r ■ "".i» .. >.t'--av.^'^-'' \ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. ^t De l'Imprimerie de A. BELIN , rue des Malhurins-S. -Jacques, hôtel CluTiy. „«.! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉKÉRAUX ET PARTICULIERS DE CKS AKIMAUX, leur DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRIN- CIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT J PRÉCÉDÉE D*uivE Introduction offrant la détermination àes caractères essentiels de l'Animal, sa distinction du végétal et des autres corps naturels, enfin, l'Exposition des Principes fondamenlaux de la Zoologie. Par m. le Chevalier DE LAMARCK, Membre de l'Acade'mie Royale des Sciences de Paris, de la Légion d'Honneur, et de plusieurs Sociétés savantes de l'Europe ;, Professeur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle. lYihil e.rti'h naturani ohseri^ntiofie notum. TOME SIXIÈME, I'"^. PARTIE, PARIS, CHEZ L'AUTEUR, AU JARDIN DU ROI. /«%'«'(«'»''»'«« Février — Juin. — 1819. t /\^nx AVERTISSEMENT. A LÀ suite d'une ophtalmie des plus violentes , des cataractes , s'ëtant manifestées sur mes yeux , par- vinrent à me réduire à une cécité complète. J'étais alors à peu près au milieu de la composition du sixième volume de cet ouvrage. J'essayai d'em- ployer des yeux étrangers pour me rendre compte des particularités distinctives qui existent entre Jes espèces des genres dont j'avais encore à traiter. Cependant ^ n'ayant point à ma disposition un na- turaliste habitué à saisir ces particularités , et à les exprimer avec précision par la parole, j'éprouvai de grandes difficultés pour bien entendre ce que l'on me disait apercevoir ; j'en rencontrai d'autres encore dans la détermination des figures à citer comme synonymes des espèces qui m'occupaient. En effet , les figures publiées , surtout les plus an- ciennes, étant en général mauvaises ou au moins très-médiocres, n'exprimant que raréfient les ca- ractères des objets représentés, et ne les offrant le plus souvent que dans des positions qui ne permettent guère de reconnaître leurs véritables formes , on me laissait presque continuellement dans l'incerti- tude sur la juste application des synonymes que je voulais indiquer. Craignant donc de tomber dans VJ AVERTISSEMENT. l'erreur, ou de commettre de grandes fautes, je pris la résolution de partager ce sixième volume en deux parties, et de me borner à la publication de la première , en attendant , pour achever la se- conde , l'époque favorable à l'opération de mes ca- taractes. Obligé néanmoins de terminer cette pre- mière partie à la fin d'une coupe particulière , on verra que deux genres qui entraient nécessairement dans cette coupe , savoir : les oscabrions et les pa- telles ^ ont eu à supporter l'imperfection de mes moyens; aussi n'ai -je pu donner pour exemples qu'un petit n'ombre d'espèces. Tels sont les motifs qui m'ont fait prendre le parti de n'offrir à ceux qui s'intéressent à mon travail que la première moitié du sixième volume de cet ouvrage. Nota, Les tables nétessaires seront placées à la On de cet ouvrage , et après son supplément. <%i%l%i'%J%f\i^\l%/UVI/%fl/l/%/%Jl/%/\l /%,\/linkl/U\/l<\IMIl/%i1.'%iV\/l/ll\/lllil(ti\A.'4i%l\fV%Lr^ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. %%«/%««'l/»««'k/«'t/«^'VV«.'\«%(«%«/««/«'«%«l%%«'%«/«'\'V*l%^^m/t^'V«/«l«^/«l\'«/«/Vt/«IVV«/WV«/VV«/«/t«'%«^ SUITE DES GONCHIFERES. LES CARDIACEES. Dents cardinales ir régulier es ^ soit dans leur forme , soit dans leur situation^ et en général accompagnées d^une ou deux dents latér^ales. J-JEs cardiacées se composent d'un petit nombre de genres qui paraissent convenablement rapprochés par leurs rapports , et forment une famille assez distincte , sous certaines considérations générales. Ici la charnière n'offre plus trois dents cardinales rap- prochées, dont celles des côtés sont divergentes, comme dans les conques , à moins qu'il n'y ait une longue dent latérale ; et la plupart de ces cardiacées sont des coquilles ventrues, presque toutes munies de côtes longitudinales rayonnantes , et qui offrent en général la forme d'uu cœur, lorsqu'elles sont vues antérieurement. Ces coquilles sont équivalves , régulières , quelquefois bâillantes lors- que les valves sont fermées. D'après l'observation de Tome VI. \ iî ANIMAUX M. Cuuier, sur îe muscle d'atlache de l'animal, j'en écarte les genres Iridacne et hippope , qui me semblaient appartenir à cette famille. Elle se réduit maintenant aux cinq genres qui suivent : hucarde y cardite ^ cjpricarde , hia telle et iso carde. BUCARDE. (Cardlum.) Coquille équivalve, subcordiforme j à crochets pro- tubérans 3 à valves dentées ou plissées en leur bord interne. Charnière ayant quatre dents sur chaque valve, dont deux cardinales rapprochées et obliques , s'articulant en croix avec leurs correspondantes; et deux latérales écartées , inlrantes. Testa œqidi^aluis . suhcordata ,• natihus prominulis ; H)al^is margine interno dentatis vel plicatis. Cardo , in utraque ^valud, dentihus quatuor : duohus cardinalihus approxùnatis ^ obliquis ^ niutua insertione se se cruciatim excipientibus j duobus lateralibus 7'e- motis insertis, OBSERVATIONS. Les hucardes constituent, parmi les Conchiferes , un genre nombreux en espèces, fort intéressant, très-naturel, bien caractérisé par les dents de la charnière, et qui a été très -bien déterminé par Llnnœus. Ce sont des coquilles marines bivalves, équivalves , presque équilatérales , libres, dans lesquelles la protubérance des crochets est fort re- marquable , et qui ont en général la forme d'un cœur. Elles sont , effectivement, assez généralement connues sous le nom de cœurs ^ nom qui leur fut donné d'abord par Langius , et ensuite par Dargenville , etc. 5 mais comme ces auteurs, SANS VERTEBRES. O dans leur détermination , n'avaient égard qu'à la forme ex- térieure de la coquille , ils donnèrent aussi le nom de cœur à quantité de coquilles qui ne sont pas du genre cardium. Cette considération a engagé Bruguière à changer le nom français cœur ^ en celui de hucarde ^ afin d'éviter la confusion intro- duite principalement par Dargenville. La plupart des hucardes ont , comme les vénéricardes , les peignes, etc., la convexité de leurs valves garnie de côtes longitudinales plus ou moins éminentes , et souvent chargées de stries, d'écaillés tuilées ou d'épines j mais l'in- térieur des valves est en grande partie lisse , et n'est sillonné que vers le bord. Dans toutes les espèces , le ligament des valves est exté- rieur, très-court, et les impressions musculaires, qui sont au nombre de deux, ont peu d'apparence. L'animal fait sortir , à l'un des côtés de sa coquille , deux tubes inégaux , plus courts en général que ceux des conques et des tellinacées , ciliés à leur orifice j et à l'autre côté , un grand pied musculeux , en forme de bras , plié ou courbé en faux. Dans quelques espèces , on prétend que l'animal file , lorsqu'il veut s'attacher aux corps marins. Les hucardes vivent ordinairement enfoncées dans le sable, à la proximité des côtes. On en trouve dans toutes les mers connues , et on reconnaît , parmi les fossiles de l'Europe , quelques espèces qui ne vivent maintenant que dans les mers de l'Océan asiatique. ESPÈCES. Point d'angle particulier sur les crochets^ et le côté antérieur au moins aussi grand que le postérieur. I, Bucarde exotique. Cardium costatum. C. testa -ventricosa, subglobosd , subœquii^ahi ; costis elei^atis , carinatis, concavis ; latere antico hiante. Cardium costatum. Lin. Gmel. n"^. i. Brug. Dict. n°. 2. List. Conch. t. 327. f. 164. Rumph. Mus, t, 48. f, 6. / 4 ANIMAUX Gualt. test. t. ^2. fîg. D. Kaman. Adans. Seiieg, t. 18. f, 2, Chemn. Conch. 6. t. i5. f. i5i. i52. Encj'clop. pi. 292 et 29.3. f. I. a , b , c. Habite FOcean d'Afrique , les côtes de Guinée et du Se'ne'gal. Mus, n". Mon cabinet. Coquille rare et précieuse , surtout lorsqu'on possède les deux valves du même individu. Elle est mince, blanche, avec trois ou quatre des interstices de ses côtes d'un fauve orange'. Inférieurement, elle est presque auriculee. Celle du Muséum est d'une taille extraordinaire. Largeur, 126 millimètres j hauteur, loo- 2. Bucarde des Indes. Cardiwn Indicum, C> testa cordatâ , tumidâ , subœqi ilaterali ; costis obtiisis : antici» margine serrato-spmosis , posticis squamiferis ; lateris antici aperturâ paiuld .' marginibus profundissimè serratis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n^. On n'en a qu'une valve. Espèce très-distincte d€ la pre'cedente , dont les côtes ne sont point carinees , et qui paraît être l'analogue vivant du cardium hians de Brocchi [Conch, 2. t. i3. f. 6.]. Elle est blanche, roussâtre sur les crochets, et teinte de rose sur le côte' antérieur. Les côtes de son côte' postérieur portent des écailles en cornets, ua peu distantes. 3. Bucarde grimacier. Cardium ringens, C. testa rotundatâ, ventricosd , albidâ ; margine antico hiant» profundè serrato ; costis muticis : anterioribus subcarinatis. List, Conch. t. 33o. f. 167, Le Mofat. Adans, Seneg. t. 18. f. i. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 17Q. Encyclop. pi. 296. f. 3. Habite les côtes d'Afrique et les mers d'Amérique. Mus. n*». Mon cabinet. 11 est teint de rose sur le côté antérieur. Les côtes dte ce côté sont élevées en caréné obtuse et sillonnées irrégulièrement sur une face. 4. Bucarde asiatique. Cardium asiaticum, C. testa cordatâ , tinnidd ; costis pan>ulis , crebris , punctis emi- nentibus asperatis : anticis lamellijeris. Chemn. Conch. 6. p. 160. t, i5. f, i53. i54. {Cardium asiaticum. Brug. Dict. n®. 19. Cardium hma. Gmel. n°. 3o. Encyclop, pi. 293, f. 3. Habite l'Océan asiatique, aux îles de Nicobar. Mus. n°. Mon ca- binet. Elle est d'ua fauve pâle ou blanchâtre, à crochets rou^- SANS VERTEBRES. 5 geâtres , et h peine baillante à son côte antérieur. Les lames de ses «ôtes antérieures sont sillonnées d'un côte, comme dans le B. poruleux. Lunule lisse , en cœur. 5. Bucarde côtes-menues. Cardiwn tenuicostatum. O. testa subcordatâ , albidâ ; costis creberrimis muticis ; anticis obsolète imbricatis ; natibus roseis. Mus. n^. Habite à Timor et à la Nouvelle Hollande. Coquille tout-Ji-faît ^ close, sans lunule distincte, finement et élégamment munie de côtes. Ses crochets sont lisses. Largeur, 56 millimètres. Elle a jusqu'à 48 côtes. Les individus de la Nouvelle Hollande eut la coquille un peu moins ine'quilaterale. 6. Bucarde frangé. Cardium fiinbriatum» C testa subcordatâ , albidd, margine lamelUs cristatis Jinibriatd ; costis 36, conuexis , muticis , apice tantuvi lamelliferis ; natibus subuiolaceis. Mus. n°. Habite les mers de l'Inde? Elle vient de la collection de Hol- lande, et tient à la pre'ccdente par ses rapports. La lunule est ovale, abords internes* renfles , avec une callosité' sous les cro- chets. Les côtes du côte postérieur sont sans lame à leur exlre'- mite. Largeur, 3o millimètres et plus. ^. Bucarde brésilien. Cardiwn brasilianuin. C. testa oblique ouata , lœuigatâ , cinered , intus spadiced , linei» longitudinalibus rujis partini pictd ; pubej'usco niaculatâ. Mus. n». Habite les côtes du Brésil, à Rio-Janeiro. Lalande. Cette coquille n'offre ni côtes ni stries longitudinales distinctes, mais seulement des lignes colorées. Le bord interne est dentelé. Largeur , 24 mil- limètres. 8. Bucarde membraneux. Cardium apertiun. C. testa subcordatâ , inœquilaterâ , lenuissiiud , pallidè fult^â ; la* îere antico producto , hiante ; costis tenuibus acutis , distinctis : anticis planulatis. Cardium apertum, Chemn. Conch. 6. p. i8g. t. 18. f. 181 — 183. Cardium. apertum. Brug. Dict. n". 22. Encyclop. pi. 296. f. 5. a, b. Habite On le dit de l'Océan asiatique et des côtes de la Ja- maïque. Mon cabinet. Espèce très-rare , Uès-distincle. Crochets lisses , d'un fauve orange. 6 ANIMAUX 9. Bucarde papyiacé. Cardium papjraceum, C. testa cordatd , fragili , longitiul inaliter obsol^è striatâ , at- bidâ; natibus rujo-purpureis ; intiis purpureo-maculatd. Cardium papyraceiim. Cheiun. Conch. 6. t. 18. f. 184. Cardium papyraceum,. Brug. Dict. n''. 29. Gmel. n<*. Sa. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Il est plus petit ' que le piéce'dent, moins inequilatéral, tout aussi mince, à stries longitudinales fines et séparées, et à lunule grande, ovale. Lar- geur , 34 millimètres. Il est un peu bâillant au côte antérieur. 10. Bucarde soléuifoime. Cardium hullatiim. C, testa transuersè o^atâ, fragili , longitudinaliter sulcatâ ; latere antico producto hiante ; margine serrato. Solen bullatus. Lin. Gmel. p. 8226. List. Concli. l. 342. f. 179. Gualt. lest. t. 85. fig. H. Cbemn. Conch. 6. t. 6. f. 49- ^o- Cardium solenijorme. Brug. Dict. n°. 34» Encyclop. pi. 296. f. 6. a, b. Habite les mers d'Ame'rique, à S.-Domingue, la Martinique, etc. Mon cabinet. Elle est blanchâtre, tachete'e de rouge ou de pour- pre , à crochets lisses , rougeâtres. 11. Bucarde rare-épine. Cardium ciliare, C. testa roiundato-cordatâ , tenui , albidd, luteo subzonatâ ; costis triquetris , subcannatis , aculeatis ; interstitiis planis , transwersè rugosis. Cardium ciliare. Gmel. n*>. 9. [a] Testa costis carinatis ; aculeis longiusculis , hasi compressis , distantibus. Knorr. Vergn. 6. t. 5. f. 5. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 171. 172. Encyclop. pi. 298. f. 4- [b] p^ar. tuberculis brei^ioribus obtusioribus ; lateris postici co- chlearij'ormibus. Gualt. test. tab. 72. fig. C. Poli , Conch. I. tab. 16. f. 20. Habite les côtes d'Afrique , celles des îles d'Amérique , etc. Mon cabinet. La coquille [aj est petite, rare, surtout ayant ses épines conservées. La variclé [b] est plutôt tuberculifcre qu'épineuse. Cabinet de M. f^alenciennes. Bruguière a confondu celte espèce *vec la suivante. SANS TERTEBRES. 7 12. Bucarde à papilles. Cardium echinatiun, C testa cordatd, tumidâ , suhœquilaterâ ; costis coni^exis y lined papilliferd exaratis ; papillis siibtubulosis , cochleariformibus aut spatulatis. Cardium echinatum. Lin. Cardium ciliare. Brug. Dict. n^, ii. [ai] Testa Jiiinor ; costis dorso subcarinatis : papillis posticalibiis cochlearibus. List. Conch. t. 324. f. 161. Poli, test. i. tab. 17. f. 7, 8. Chemn. Conch. XI. p. 2i3. t. 200. f. igSi — igSS. [b] Testa major ; costis dorso planulatis , sulco exaratis : papillis crassioribus ; anticis aurijorniibus. Mull. Zoologia dan. tab. i3. etc. Encyclop. pi. 298. f. 3? Da Costa, brit. Conch. t. 14. f. 2. Pennant^ Zool. brit. 4- t- 5o f. 37. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Espèce assez commune , très-diffërente de celle qui précède. Ses papilles sont toujours en cornet ou en spatule auriculaire, selon qu'elles sont sur le côte' antérieur ou sur le poste'rieur. i3. Bucarde fausse-lime. Cardiinn pseudoUma. C. testa cordatd , ventricosâ , albâ ; sulcis 38 , planulatis , ad iimbones lœuibus , tuberculis minim,is serialibus média aspe- ratis. Habite Grande coquille ventrue , à sillons peu élevés, sans rides transverses dans les interstices , et qui paraît très-distincte de la pre'ce'dente. Largeur, 110 millimètres. Cabinet de M. Dufresne. 14. Bucarde épineux. Cardium acuîeatuin. C. testa sub cordatd , obliquatâ ; costis cofK-'exis f lined exaratis : anticis aculeatis ; posticis papilliferis. Cardium aculeatum. Lin. Gmel. n». 7. Brug. n°. 9. Gualt. test. t. 72. fig. A. D'Argenv. t. 23. fig. B. Seba, Mus. 3. t. 86. f. 4. Poli, test. i. t. 17. f. 1—3. Pennant , Zool. brit. 4. t. 5o. f. 37. Chemn. Conch. 6, t. i5. f. i56. Encyclop. pi. 298. f. I. Habite l'Ocëan d'Europe, Mus. n^. Mon cabinet. Coquille commune. Les côtes de son côte postérieur n'ont point d'ëpines , mais des papilles aplaties sur les côte's. 8 ANIMAUX i5. Bucarde hérissonné. Cardium erinaceum. C. testa rotundato-cordatâ , suhœquilaterâ ; costis confet'ùs , llneâ subinterruptd exaratis ; aculeis iiiflexis numerosis. Cardium echinatum. Brug. Dict. n**. lo. Seba, Mus. 3. t. ^. f. 3. Favanne, Conch. t. 52. fig. A, 2. Chemn. Conch. 6. t. i5. f. 157. Encyclop. pi. 297. f. 5. Poli, lest. i. t. 17. f. 4 — 6. Habite la Me'cliterrane'e. Mus. n*>. Mon cabinet. Espèce bien dis- tincte de la pre'ce'dente. tille est fauve ou blanchâtre. Les côtes de son côte' poste'rieur ont des papilles courtes, comprimées , mu- cronées très-obliquement. Largeur, 77 millimètres. 16. Bucarde tubercule. Caj'dium tuberculatum, C. testa siihcordatâ , tiimidâ , albidâ , ricfo zonatâ ; costis obtusiSf transwersè striatis , supernè posticèque nodosis. Cardium tubercidatum. Lin. Brug. Dict. n**. 12. List. Conch. t. 329. f. 166. Rumph. Mus. t. 48. f- n* Gualt. test. t. 71. fig. M. Chemn. Cojich. 6. t. 17. f. 173. Encyclop. pi. 3oo. f. i. Habite la Me'dilerrane'e. Mus. toP. Blon cabinet. H est souvent sans, nodosités. 1^.. Bucarde tuile. Cardium isocardia. C. testa obliqué cordatd, tumidd ; costis confettis ,squamiferis .* squarnis fornicatis , subimbricatis. Cardium. isocardia. Lin. Brug. Dict. n®. 8. List. Conch. t. 323. f. 160. Rumph. Mus. t. 48. f. 9. D'Argen\. Conch. t. 23. fig. M. Favanne, Conch. pi. 52. fig. C. 2. Born. Mus. p. 39. Vign. Chemn. Conch. 6. t. 17. f. 174 — 176. Encyclop. pi. 297. f. 4- [2] P'ar. testa minore, breuiore. Seba, Mus. 3. t. 86. f. i3. Habite les mers d'Amérique. Mus. n». Mon cabinet. A l'intérieur , la coquille est teinte ou tachée de rouge. La variété [2] est de l'Océan asiatique. 38. Bucarde muriqué. Cardium muricatum. C. testa cordato-ouatd , albo et purpiireo varia ; costis ad latera muriçatis ; costarum tuberculis obliqnis. SANS VERTEBRES. 9 Cardinnt muricatum. Lin. Brug. Dict. n°. Sa. List. Conch. t. 323. f. iSg. Cliemn. Conch. 6. t. 17. f. 177. Encyclop. pi. 297. f. I. [2] f^ar. testa fla^'icante. Cbenin. ibid. f. 178. Habite TOcean araeiicain. Mus. n°. Mon cabinet. La coquille a une tache double et oblongue à l'inte'ricur. 19. Biicarde anguleux. Cardium angulatum. C. testa longitudinali , ofatd, obliqua , albidd, suverne vurvureo zonatd ; costis 32^ dorso angulatis , transp'ersè sulcatis; anterius hiante. Seba , Mus. 3. tab. 86. f. 6. Habite les mers d'Ame'iique ? Mon cabinet. Les côtes du côté postérieur sont comme cre'nele'es obliquement par des tubercules allonges. Longueur, 68 millimètres. Le Muséum en possède une variété' blanche nue'e de fauve. 20. Bucarde marbré. Cardium marmoreuni. C testa oi^ali , longitudinali, depresso-conuexâ , albo aurantio rubroque 'varia; cosîis 32, conuexo-planis : posticis transi^ersè sulcatis , subcrenatis. List. Conch. t. 33 1. f. 168. Born. Mus. tab. 3. f. 6. 7. Chemn. Conch. 6. p. 187. t. 17, f. 179. Encyclop. pl^7. f. 3. [2] p^ar. teMr majore ; ano lanceolato , glabro. Habite à la Jamaïque. La variété [2] vient de l'île de Ceylan. M. Ma- clay. La coquille, toujours moins grande et autrement colore'e que celle de l'espèce suivante , n'a point ses côtes aplaties et latérale- ment anguleuses comme elle. A l'intérieur, elle est blanche, avec une tache jaune sur le côte' antérieur. %!. Bucarde. allongé. Cardium elongatum. C. testa oblongd , subœquilaterd , albo luteo aut fuluo x'ariâ ; costis ^o, planulatis , latere angidatis, serratis : posticis trans- persè sulcatis. Cardium elongatum. Brug. Dict. n". 26, Exclusâ Srnonjmid. An Seba, Mus. 3. tab. 86. f. 2? Habite les mers d'Amérique? Mon cabinet. Cette espèce, beau- coup plus allongée et plus renflée que la précédente , et que Bru- guière a décrite d'après mon cabinet, ayant 4» côtes longitudi- nales, ue saurait être le Cardium magnum de Linné. A l'intcrienr, lO ANIMAUX elle est blanche, avec une tache pourpiée sur le bord du côté antérieur. Longueur, 98 millimèlres, 22. Bucarde ventru. Cardiurn ventricosum. C testa niaximd , oblique cordatd , ventricosâ , antice suhâe- pressd ; costis 35, planulaiis , angulatis : posticis traiisuers'un sulca tis. Cardiurn magnum. Born. Mus. tab. 3. f. 5. Cardiurn. Tentricosum. Brug. Dict. ■a9. 25. Encyclop. pi. 29g. f. I. List. Conch. t. 328. f. i65. Habite les mers d'Ame'rique , la côte de Campécbe. Mon cabinet. Elle est très-ine'quilalerale. Largeur, 10^ niillioiètres. 23. Bucasde ridé. Cardiurn nigosum. C. testa oi'ato-rotundatâ , inœquilaterâ , albidâ , immaculatâ ; costis rotundatis , transi^ersè rugosis : lateris antici squamoso- scabris. yin cardiurn Jiat^um. Lilu.? Scbroet. einl. in Conch. 2. t. 'j. f. 11. a. b. Card. magnum.. Chemn. Conch. 6. p. 196. t. ig. f. 191. Seba , Mus. 3. t. 86. f. 7. Encyclop. pi. 297. f. 2. [2] J^ar. testa minore , subœquilaterd. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce tranchée , très-dis- tincte. La coquille est blanche, quelquefois teinte de fauve ou d'un roux ferrugineux. Ses côtes , au noncHpj|e de 28 à 32 , sont arrondies , un peu arque'es , sillonne'es et comme ridées transver- salement. Largeur , 69 millimètres. Le cardiurn regulare , Brug. Dict. n*'. 24, n'est qu'une variété de cette espèce. Elle n'est pas réellement équilatérale ; on la dit d'Amérique. 24. Bucarde sillonné. Cardiurn sulcatum. C. testa oblongâ , inœquilaterâ, turgidâ , flai'o-virente , longi- tudinaliter sulcatd ; latere antico lœui depresso ; margine inte- riore serrato. Cardiurn Jiavum. Born. Mus. t. 3. f. 8. Cardium oblongum. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 190. Encyclop. pi. 298. f. 5. Schroet. einl. 2. t. 7. f. 12. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il avoisine beaucoup l'es- pèce suivante, mais il est plus grand, plus allongé, bien sil- lonné. Crochets lisses et roussâtres. Je rapporte ici les card. oblon- 3ANS VERTEBRES. Il gum et card. crassum de Gniclln. Voyez card. Jlavum. Poli , Conch. 3. t. 17, f. 9. 20. Bucarde denté. Cardium seiTatum. C. testa obouatd , inœquilaterd , Icewiusculd ■; sulcis longitudlna- libus ohsoletis , ad latus anticwn Kullis ; inargine ip,ieriore senato. Cavdiuni serratum. Lin. List. Coiicb. t. 332. f. 16g. Peunant , Zool. brit. 4. t. 5r. f. ^o. Encyclop. pi. 29g. f. 2. Habite rOcean d'Europe, la Manche, Mus. n». Mon cabinet. 11 est blanc à TinteVieur. 26. Bucarde lisse. Cardium lœvigatwn. C. testa oboi^atd , glabid, ?iitiduid ; striis longitudinalibus oh- soletis. Cardium lœi^igatum. Lin. Brug. Dict. n**. 3o. Gualt. test. t. 82. fig. A. Knorr. Vergn. 2. t. 30. f. 4- et part. 5, t. 10. f. 7. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 189. Encyclop. pi. 3oo. f. 2. non bene. Habite l'Occan atlantique et américain. Mus. n**. Mon cabinet. Cette coquille offre quelques variétés dans la forme et les couleurs. Les unes sont blanches, avec les crochets roses ou pourpres; d'autres sont pâles ou jaunâtres, avec le côte' ante'rieur teint de pourpre ; il y en a qui sont en ovale-allonge', et d'autres sont courtes et élargies supe'rieurement. Toutes sont lisses , à stries à peine visi- bles. Elles sont tachées ou colore'es à l'intérieur. 27. Bucarde double-raie. Cardium biradiatmn. C. testa oi^ato-oblongâ , depressd, albo fuli^oque varid , longi- tudinaliter striatâ ; lateribus purpuieo maculatis ; intus radiis hinis purpurascentibus. Cardium biradiatum. Brug. Dict. n". 28. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. i85. 186, Encyclop. pi. 298. f. 6. Habile l'Océan asiatique, à l'île de Ceylan. Mon cabinet. Jolie espèce , très-distincte. 28. Bucarde double-face. Cardium œolicum. Born. C. testa subcordatd , gibbd , albd , rubro maculatd ; striis ante- rioribus longioribus , posterioribus trans^erns. Î2 ANIMAUX List. Concb. t. 5i^. f. i5o. Knorr. Vergn. 5. t. 26. f. 2. et t. 37. f. 5. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 187. 188. Cardiuni pectinatum. Brug. Dict. n". 18. Encyclop. pi. 296. f, 4- Habite l'Oce'an des grandes Indes, et, selon Gmelin, à la Guinée et aux Antilles. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare , extraor- dinaire dans ce genre par la disposition de ses stries. On la nomme vulgairement Varient et l'occident. 39. Bucarde pectine. Cardium pectinatum. C. testa subcordatâ , transuersâ , alhidâ ; costis 25 , transversè sulcatis ; umbonibus Jîafescentihus. j4n cardium pectinatum ? Lin. Mnrr. Fund. test. tab. |. f. 18. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Les sillons qui traversent les côtes sont un peu séparés. Ce bucarde est moins inéquilaléral que les deux qui suivent, et y lient par ses rapports. Largeur, 34 à 35 millimètres. 3o. Bucarde rustique. Cardium rusticum. C. testa subcordatâ , ventricosd , transf^ersd , albidâ , supernè an- tiquatâ ; costis 23 , transuersè sulcatis ; latere antico subhiante : intus lii'ido-fucescente. jin cardium rusticum ? Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 197. Pectunculus List. Conch. t. 333. f. 170. Habile Mon cabinet. La coquille que j'ai sous les yevix avoisine beaucoup \q card. edule, mais en est distincte. Je n'ai pas encore reconnu le card. rusticum de Linné. Celui^de Poli [lest. i. tab. 16. f. 5 — 7.] paraît différent du mien. Largeur, 37 millimètres. La coquille citée de Lister est de la Jamaïque. Le card. edule de Poli [test. I. tab. 17. f. 11. 12.] n'en diffère pas beaucoup, et néanmoins semble un peu différent de celui de la Manche. 3i. Bucarde sourdon. Cardium edule, C. testa rotundato - cdrdatd , obliqua, subantiquatd ; sulcis 26, îransuersè striatis, supernè posticèque crenatis , subimbricatis^ Cardium edule. Lin. Gmel. n**. ao. Brug. Dict. n^. i3. List. Conch. t. 334- f. 171. Gualt. test. tab. 71. fig. F. Da Costa , brit. Conch. t. i3. f. 6. Pennant, Zool. brit. 4- t. 5i. f. ^o. Chemn. Conch. 6. l. jg. f. 194. Encyclop. pi. 3 12. f. 2: SANS VERTÈBRES. l5 [2] Cardium glaucum. Brug. Dict. n«^. \l\. Habile l'Occan d'Europe; commun dans la Manche, sur les côtes de France. Mon cabinet. La variété [2] est de la Méditerranée. Cette espèce est d'une taille moyenne, et même au-dessous. Elle est d'un blanc teint de rouille , et en dedans son côté antérieur est taché de brun. 32. Bucarde du Groenland. Cardium Groenlandicum, C, testa subcordatâ , temd , lœvi , griseâ , flammulis rufo fuscis pictâ ; striis longitudinalibiis distantibus , obsoletis , transuersis tenuissimis confettis ; margine subintegro. Cardium Groenlandicum. Gmel. n». 22. Brug. Dict. n». 17. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 198. Encyclop. pi. 3oo. f- 7- Habite les côtes du Groenland et les anses de Terre-Neure. Mon cabinet. M. Lapylaie. Grande coquille , mince , grisâtre , presque lisse au dehors , et dont Chemniz n'a vu qu'un individu jeune. A l'extérieur son aspect est celui d'une mactre. Largeur, 96 milli- mètres [environ 3 pouces 9 lignes]. i 33. Bucarde large. Cardium latum. C. testa transwersè ouata, valdè inœquilaterâ , albo Jlavicante i costis medio miiricatis , asperis ; natibus violaceis. Cardium latum. Brug. n". 33. Gmel. n*'. 36. Knorr. Vergn. 6. t. 7. f. 6. Born. Mus. tab. 3. f. 9. Chemn. Conch. 6. t. ig. f. 192. igS. Encyclop. pi. 296. f. 7. Habite l'Océan asiatique , aux îles de Nicobar et à la côte de Tran- quebar. Mon cabinet. Sur le dos de chaque côte , le milieu est occupé par une rangée de petits tubercules qui forment les aspé- rités de la coquille. Largeur, 47 millimètres. 34. Bucarde crénulé. Cardium crenulatum, C. testa cordatâ , rotundatâ , transuersâ , subœquilaterâ ; costis 30, conuexo-planulatis , subcrenatis ; rugis transwersis, remotiuscur lis , creniformibus. , Habite l'Océan d'Europe , dans la Manche. Coquille que l'on a pu confondre avec le cardium edule , mais qui est moins inéquila- térale, à crénelures plus séparées , et qui n'est point tachée à l'in- térieur. Largeur, 26 oailjiaièlres. Mou cabinet. l^ ANIMAUX 35. Bucarde pygmée. Cardium exiguuni, ^ C testa minimd, obliqué cordatd , suhangulatâ ; costls il, tu* herculatis; latere postico breuissimo. List. Conch. t. 317. f. 154. ^n cardium exiguum? Gniel. n". 37. Cardium exiguum. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 61. Habite l'Océan britannique. Mon cab. Communiqué par M. Leach, 36. Bucarde nain. Cardium mmutum. C. testa minimd , cordato-rhombed , albd , pellucidd ; costis 20 , convexis , transi^ersè rugosis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Taille du précédent. V 3t. Bucarde rose. Cardium roseum, C. testa minimd y cordato-rotwidatd , tenui , albo-roseâ ; costis crebris , com^xis , traîisuersè striatis muticis. Habite dans la Manche, près de Cherbourg. Largeur, 8 millimètres. Cabinet de M. de France. 38. Bucarde râpe. Cardium scohinatum, C. testd suborbiculatd , tenui , conuexd , albidd , submaculatâ ; costis crebris echinato-squamosis , ad umbones lœ^^igatis. Habite les mers d'Europe? Il a des taches rares, rougeâtres. Largeur, la millimètres. Mus. n®. Crochets caréjiés ou munis d'un angle j le côté postérieur souvent plus grand que l'antérieur. « 39. Bucarde arbouse. Cardium unedo. C. testa subcordatd, turgidâ , albd, purpureo maculatâ ; costis lunulis tjansversis , elei^atis , coloratis. Cardium unedo. Lin. Biug. n°. 7. Gmel. n». 14. List. Conch. t. 3i5. f. i5i. Rumph. Mus. t. 44. fig. F. Guah. test. t. 83. fig. A. Knorr. Vergn. 2. t. 29. f. a. Chemu. Conch. 6. t. 16. f. 168. 169. Encyclop. pi. 295. f. 4« Habite l'Océan indien. Mus. n". Mon cabinet. Belle espèce très- distincte. Vulg. la fraise blanche , tachetée de rouge. SANS VERTÈBRES. l5 4o. Bucarde bigarré. Cardiuni médium. C. testa subcorJatd , turgidu , aiigulatd , albidd , rufo autfusc9 nebulosâ et maculatd ; costis lunulis trans^>ersis subelei^atis. [i] Testa rubro aut rufo maculata ; costis subasperis. ^ [2] Testa fusco aut spadiceo marniorata ; costis mitioribus. Favanne, Conch. tab. 5i. fig. I i et 1 3. Cliemn. Conch. 6. t. 16. f. 162 — 164- Encyclop. pi. 296. f. I. Habite l'Océan indien? Mus. n". Mon cabinet. 4i. Bucarde sans taches. Cctjdiumfragum, C. testd subcordatd, anguïatd , albido - citrind , immaculatd ; costis tuberculis lunatis asperatis. List. Concb. t. 3i5. f. i52. Born. Mns. tab. 3. f. 3. 4- Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 166. 167. Encj^clop. pi. 2g5. f. 3. a, b, c. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Vulg. la fraise blanche. ^2. Bucarde Cœur-de-Diane. Cardium retusum, C. testd cordatd f albd; umbonibus carinatis ; costis dorso granu- latis , ad interstitia punctatis ; ano lunari , calloso intruso. [i] Testa penitus alba. Cardiuni retusum. Lin. Gmel. n°. 4. Brug. n°. 2. Born. Mus. tab. 3. f. i. 2. Chemn. Conch. 6. t. 14. f. iSg — 142. Encyclop. pi. 294. f. 3. a , b , c, d. £2] Testa punctis sanguineis picta. Habite l'Océan indien, le golfe Persique , la mer Rouge. Mon ca- binet. Espèce très-singulière, par sa lunule en saillie dans une cavité' profonde et cordiforme. 43. Bucarde à boursouflures. Cardium tumoriferum, C testd cordatd , iriflatd , subquadrilaterd ; costis omnibus sub" IcBi'ibus ; ano magno lœvi. Mus. no. Habite l'Oce'an de la Nouvelle Hollande , à la baie des Chiens- Marins. Mon cabinet. Il avoisine l'espèce suivante par sa forme ge'ne'rale ; mais ses côtes , même celles de son côte poste'rieur , sont presque entièrement mutiques , et sa lunule n'est point en- tourée de grosses rides,' On lui trouve souvent des boursou- flures à l'intérieur. iG . ' ANIMAUX 44* Bucarde soufflet. Cardium hemicardium. C. testa cordatd, twiiidd , subquadi-ilaterd ; costis anticis lœuihuSj posticis tuberculato-crenatis ; ano cordato, rugis crassis mar- sinato. *■ Cardium hemicardium. Lin. Gmel. n''. 5. Brug. n". 3. Rumph. Mus. t. 44- fig- H. Gualt. test. t. 83. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 3. f. 2. ^ Chemn, Conch. 6. t. i6. f. iSg — i6i. Encyclop. pi. 295. f. 2. a , b , c. Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Mus. n^. Cette espèce est toute blanche, et fort remarquable par son renflement postérieur. 45. Bucarde Cœur-de-Vénus. Cardium cardissa, C testa cordatd , utroque latere corn^exâ; valvarum, carinâ den- tatâ ; costis granulatis : posticis eminentioribus. Cardium. cardissa. Lin. Brug. Dict. vur. A. List. Conch. t. 3i8. f. i55. Rumph. Mus. t. 43- fig- E. Gualt. test. tab. 84. fig. B. C. D. Born. Mus. lab. 2. f. 17. 18. Chemn. Conch. 6. tab. i4- f- i43- i44- Encyclop. pi. 293. f. 3. Habite rOcean indien. Mus. n''. Mon cabinet. Coq. curieuse, d'une forme élégante, et singulièrement remarquable par l'aplatissement de ses valves en sens contraire des autres biA'alves aplaties. Sous ce rapport, on y reunit, comme varie'te's , les deux espèces sui- vaintes, qui en sont constamment distinctes. Celle-ci est la seule dont les deux côtes soient convexes. Couleur ordinairement blanche^ étendue d'une carène à l'antre, 62 millimètres. 46. Bucarde Cœur-de-Cérès. Cardium inversum. C. testa cordatd , valuarum carinâ subdentatd ; latere poslico concavo, costato , subgranulato ; antico convexo, lœviter sulcato. Cardium cardissa. Lin. Brug. var. D. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f- i49- i^o- Encyclop. pi. 295. f. I. a. b. Habite la mer des Indes, aux îles de INicobar. Mon cabinet. Cette coquille , inverse de la suivante , quant au côté concave , n'est point une monstruosité , puisque cette forme se répète dans dif- férens individus. Elle est blanche, quelquefois marquée de linéoles roussâtres , et a son côté antérieur éminemment convexe. Etendue d'une carène à l'autre, 3i millimètres. SANS VERTEBRES. . . 17 47» Bucarde cœur-de-Junon. CardiumÇJunonîœ,) C. testa cordatâ ; carind vaîuarum. subintegrd ; latere antico concawo , lœi'iter sulcato ; postico costato , subgranulato. List. Conch. t. 3ig. f. i56? Born. Mus. t. 2. f. i5. i6. • * Chemn. Conch. 6. t. 14. f- i4^- i\^- ' Encyclop. pi. 39 j. f. I. a, b. [2] Chemn. Conch. 6. t. 14. f. i47- i4^- £3] Encyclop. pi. 294. f. 2. a, b> Habite l'Océan indien. Mus. n^. Mon cabinet. Celte espèce, tout aussi singulière que les deux pre'cédentes , est en gene'ral plus ^j^olie par sa couleur pourprée , ou par les lignes ou les points couleur de sang dont elle est souvent orne'e : j'en connais trois variétés remarquables. L'e'tendue d'une carène à i'auti'c , dans la plus grande , est de 5o millimètres^ 48. Bucarde radié. Cardiinn lineatiinu WÊjb C. testa cordatâ , carinatd , anterius obliqué truncatâ , tenid, S^^' herrimâ , albo fuluoque radiatâ ; striis transwersis undatis. Cardium lineatum. Gmel. n^. 5i. Habite les mers d'Ame'rique. Cabinet de M. de France, qui la tient de M. Richard , après son retour de la Guyane. Espèce très-dis- tincte par sa forme et son défaut de côtes externes. Elle est rou- geâtre à Tintèrieur, sous les crochets. Les côtes paraissent ea dedans vers le bord supe'rieur. Largeur , 26 millimètres. Espèces fossiles, t. Bucarde côtes-distantes. Cardiinn distqiis* C. testa cordatâ , tumidd , subœquilaterâ ; costis 16 , obtusis j lce^>ibus , distantibus. Mon cabinet. Habite Fossile d'Angleterre. 3. Bucarde à papilles. Cardium ecJiinatum [b]. C. testa cordatâ , tumidd , subœquilaterâ ; costis planulatis , sulca exaratis : papillis crassis auriformibus. -Mus. no. An card. proboscideum ? So^ferhy, Conch. n*'. 27. t. i56. f. I. Habite Fossile de PFaisance. On le trouve aussi dans la Tou- raine , et près de Bordeaux, où il est toujours plus petit. Mon cabinet'. Tojjie VI, 2 l8 ANIMAUX 3. Bucarde de Bordeaux. Cardium Burdi^alinum, o C. testa cordatâ , tumidâ , subœquilaterali ; anticè hiante ; costis- medianis muticis; anticis serrato-spinosis ; posticis crenato-squa- yîiosis ; aperturce marginibus profundè serratis. Mon cabinet. 41 « Habite Fossile des environs de Bordeaux. Coquille voisine da cardium hians de Brocchi, et de notre cardium Indicum ; mais qui paraît un peu distincte de l'une et de l'autre. On en trouve deux varie'te's : dans Tune les côtes du milieu sont trigones , sans être care'ne'es , et dans l'autre elles sont obtuses. 4. Bucarde poruleux. Cardium porulosum, ^ C. testa cordatâ , suhœquilaterd ; margine dentibus ligulatis ser- rato ; costis carinatis , crenulatis , basi porulosis. Annales du Mus. vol. 6. p. 342. n». 2. et vol. 9. pi. 19. f. 9. a, b. Cardium porulosum. firand. foss. hant. n». 99. t. 8. f. 99. Habite. ÉHFossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très-remar- ' quable par les dents ligulaires de son bord , et par les carènes lamelleuses et poruleuses de ses côtes. Elle tient par ses rapports au card. asiaticum. 5. Bucarde sulcatin. Cardium sulcatinutn- C. testa oblongo-ov'atâ , subœquilaterâ , Ion gitudinaliter suie atâ ; ano pubeque lœvigatis. Mus. n». Habite Fossile de.*... Cette coquille semble avoisiner notre card. * sulcatum par ses rapports ,, mais elle est moins grande et moins ine'quilatcrale. 6. Bucarde rhomboïde. Cardium rliomboides. C. testa cordatâ, obliqua, subtranswersâ ; costis 16, distantibus, traîisi^ersè sulcatis. Mus. n«. Habite Fossile d'Italie, des environs de Sienne. Cuuier. Lar- geiu: , 3i millimètres. r. Bucarde diluvien. Cardium dilu^ianum. C. testa cordatâ , anticè angulat a ; costis ■i!\', distantibus , con- uexis ; valida elei^atâ, subcarinata. Mus. n°. Habite Fossile d'Italie, des environs de Sienae. Cui'ier. Lar- geur , 80 millimètres. SANS VERTEBRES. ig 8. Bucarde serrigere. Cardium sern'gerum. C. tStd rotund ato- cor data , siibasperd ; costis 3o , conferlis e/e- u>atis, dentatis serrœformibus : laterls antici dehtibus acutio- ribiis. Mus. n®. Habite... Fossile de Grignon. Cette coquille paraît avoir des rapports avec notre bucarde aspcrule des Annales du Muséum [ vol. 6. p. 343]; néanmoins nous l'en croyons distincte. Largeur, 35 mil- limètres. On le trouve près de Bordeaux , h côtes un peu plus séparées. 9. Bucarde cœur-de-Telliis. Cardium Telluris, C. testa cordatâ , -vali^arum dorso carinatâ, sulcatâ ; antlco latere planulato ; postico coiwexo ; carifds obtusis integrw. Mon cabinet. 0 Habile Fossile de S.-Jean-d'Assé , département *de la Sarthe communiqué par M. D rouet du Mans. On le trouve aussi près de Cbaufîbur, à deux lieues du Mans. M. Menard. Coquille rappro- chée du cardium cardissa et des espèces avoisinantes. Etendue d'une carène à l'autre; 26 millimètres. 10. Bucarde aviculaire. Cardium lithocardium. %../»«^ *4^^*^ S,r^.j<*d c. testa coraatd , subtruatera ; vali^is dorso carinatis , supernè attenuatis, peracutis ; latere antico , sulcis squainij'eris asperato; cariais niuricatis. u4n cardium lithocardium? Lin. ^Gnxe]. n». 5o. Cardita ai^icularia. Annales du Mus. 6..p, 340. et vol. g, pi. lo. f. 6. a , b. Encjclop. pi. 3oo. f. 9. a , b. Habite Fossile de Grignon, et des environs de Paris , à Ben, à Pontchartrain , et près de Montfort-Lamori. Mon cabinet. Mus. n°. On en connaît quelques variétés. 11. Bucarde c-^mhxxldàre: Cardium cjmhulare. C. testa cordato-elongatâ , subtrUaterâ ; valvis carinatis, supernè attenuato-acutis , iitrinque muticis , longitudinaliter sulcntis. Cabinet de M. de France. ^ • Habite Fossile de Valogne, près de Cherbourg. Ce n'est peut- être qu'une variété de la précédente 5 mais elle est plus grande, plus allongée, à valves cymbilormes , rautiques, non muriquc*es sur leur carène. U4 20 ANIMAUX 12. Bucarde ombonaire. Cardium umhanare, C. testa oblique cordatâ ; costis 17, transversè strèatis ; natibui jiiagnis. Cabinet de M. de France. Habite Fossile de Sienne, en Italie. Largeur, 16 millimètres. i3. Bucarde de HiJl. Cardium HillaVium. C. testa rotundatâ , oblique cordatâ ; striis transi'ersis concentricis convertis ; antico latere longitudinaliter sulcato. Cardium Hillanum. Sowerby, Conch. min. n°. 3. p. ^i. t. 14. Habite.... Fossile d'Angleterre. Cabinet de ^\, de France. Largeur, 33 millimètres. 14. Bucarde irlandais. Cardium hibernicum,, C. testa rotundatâ ; l'alvis carinatis , sulcatis ; lateribus trans- f^ersini productis , extremitate perfiis ; postico latere brei^iore , truncato , niedio proviinente. Cardium hibernicum. Sowerby, Conch. min. n".i5. p. 187. t. 82. Habite Fossile d'Angleterre, etc. Cabinet de M. de France. Cette coquille est si singulière par sa forme gene'rale, que, quel- que rapports qu'elle puisse avoir avec les bucardes, et surtout avec ceux qui ont les valves carences , je ne doute nullement qu'on n'en forme un genre particulier , lorsque sa charnière nous sera connue. Etc. Ajoutez les autres espèces fossiles mentionne'es au vol. 6 des Annales du Muse'um [p. 34^1 et suiv. ] , et celles publiées dans diffe'rens ouvrages. CARÔITE. (Cardita.) Coquille libre , régulière , équivalve , inéquilatërale. Charnière à deux dents inégales : l'une courte, droite , située sous les crochets ^ l'autre oblique , marginale , se prolongeant sous le corselet. Testa libéra, regulaiis , œqui^alvis , inœquilatera, Cardo dentibus duobus , inœqualibus, : dente primario hrevi i recto, sub natibiis j alteio obliqua , marginali ^ sub vulyd porrecto. SANS VERTEBRES. 21 OBSERVATIONS. Bniguière j dans ses cardites , embrassait ceîles dont il s'agit ici , plus nos cypricardes , et même l'hiatelle. Main- tenant nos cardites , réduites aux espèces qui n'ont que deux dents, dont une est courte , droite, située sous le crochet, tandis que l'autre est oblique , latérale , marginale , et se prolonge sous le corselet, constituent un genre très-distinct^ mais qui avoisine beaucoup celui des vénéricardes. Les car- dites paraissent , en effet , tellement dériver des vénéricardes, qu'à l'éeard de certaines espèces , il est facile de se tromper dans la détermination de leur genre , si l'on ne fait attention à la direction des deux dents. Ces dents , quoique inégales en longueur , sont toutes les deux obliques et dirigées du même coté dans les vénéricardes, ce qui n'a pas lieu ainsi dans les cardites. Linné confondait ces coquilles avec les cames j mais, outre qu'elles ne sont pas inéquivalves et irré— gulières , aucune d'elles n'est fixée, par sa valve inférieure, sur les corps marins , comme le sont les cames. Toutes les cardites sont des coquilles marines. La plupart ont un aspect particulier , et semblent des coquilles longi- tudinales , parce qu'elles ont le coté antérieur fort allongé, et le postérieur très-court. On dit que quelques espèces s'at- tachent aux corps marins par des fils , à la Bianièce des moules et des arches. ESPÈCES. Coquille suhcordiforme ou oi^ale , plus transi^erse que longitudinale. I. Cardite canelée. Cardita sulcata^ C. testa subcordatd , alho riijo fuscoque tessellatd ; coitis longW- tudinalLhus conuexi$ , transi^ersim striatis. Cardita sulcata. Brug. Dict. n^. 3. List. Conch. t. 346. f. i83. Knorr. Vergn. a, tab. 30. f. 3* 22 ANIMAUX • Chaîna antiquata. Lin. Poil, Conch. 2. t. 33. f. 12. i3. Chemn. Cônch. 7. t. 48. f. 4^8. 4^9' • Encyclop. pi. 233. f. 3? niala. Habite la Méditerranée. Mus. n". Mon cabinet. Ses côtes sont ar- rondies et non anguleuses , comme dans celle qui suit. 2. Cardite ajar. Cardita ajar. C testa subcordatâ , rufâ vel alho et fuli^o varia ; costis longi' iudinalibus compressis , anguîatis , sulcato - tuberculatis ; ano rotundato , inipresso. Came ajar. Adans. St'nc'g. pi. 16. f- 2 Cardita ajar. Briig. Dict. n''. 4. Habite les côtes de l'Afrique , au Sénégal. Mon cabinet. Elle est rousse , ii peine tachetée de blanc; mais jVn ai une variéttf blanche, avec des ondes rougeâtres ou fauves. La lunule est petite. Lar- geur, 28 millimètres. 3. Cardite enflée. Cardita turgida, C. testa oblique cordatâ , transi^ersâ , tumidd ; latere postico bre- t^issimo , obtuso ; costis longitudinalibus sub anguîatis , crenatis ; ano cordato inipresso. Chama. Chemn. Conch. 7. tab. 48. f. 49^* 49^- Encyclop. pi. 233. f. a. non bene. [h~\ T^ar. vulvâ magis elci^atd ; costarum crenis crebrioribus. ' Habite TOcéan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus grande, plus enflée que les deux qui précèdent, et a 18 à 20 côtes lon- gitudinales. Son corselet est large , sa lunule un peu grande , en cœur arrondi avec une petite pointe. Largeur, 4© à 5o millimètres. La variété [b] est d\ine taille moins grande. 4. Cardite ëcailleuse. Cardita squamosa. C. testa paruuld , oblique cordatâ , ful\^â ; costis compressis squa- nriferis : squamis fornicatis; ano cordato part^o. , Poli, Conch. 2. tab. 23. f. 22. Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Blon cabinet. Lar- geur, 18 millimètres. 4. Cardite gallicane. Cardita gallicana, C. testa rhombeo-rotundatâ , obliqua; costis radiantibus , sub- squamosis , supernè distantioribus ; squamis remotiusculis. Mon cabinet. Habite Fossile des environs d'Angers. Largeur, 12 millimètres. SANS VERTEBRES. 2() 6. Cardite intermédiaire. Carditd intermedia. C. testa obliqué cordatd , transuersd ; latere postico breuissimo ; costis separatis , rotundatis , crenatis ; posticis ad latera sul- catis. Chama intermedia. Brocchi , Concb. 2. p. Sao. t. la. f. i5. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mns. n». , et se trouve fossile en Italie, près de Sienne. Mus. n°. Cuvier. ^. Cardite rudiste. Cardita rudista, C. testa obliqué cordatd , transuersd ; costis rotundatis , separatis : anticis squamoso~echinatis ; posticis niuticis. Mus. n». • Habite..... Fossile d'Italie, près de Sienne. Cuuier. S. Cardite de Toscane. Cardita Etrusca, C. testd oblique cordatd; costis conuexo-planis , vix prominutis- lœuigatis. • Mus. n". H&bite Fossile de Sienne, en Toscane. Cuuier. 9. Cardite trapézoïde. Cardita trapezia. C. testd trapezid , rubente ; sulcis longitudinalibiis crenulatis, Chama trapezia. MulJ. Gmel. p. 33or. Schroet. Einl. in Conch. 3. p. 236. tab. 8. f. 17. Cardita trapezia. Brug. Dict. n". 5. Encyolop. pi. 234. f. 7. Habite la mer de Norwegc. Mus. n^. Petite coquille rougeâtre, mé- diocrement renfle'e , transparente, presque aussi large que longue. Largeur, 6 millimètres. 10. Cardite bicolore. Cardita bicolor. C. testd oblique cordatd , albd y riifo maculatd ; costis angutato-^ planis, plerisque lœuibus : posticalibus creberrimè crenatis. Mus. n«. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur, /jj millimèties. 11. Cardite déprimée. Cardita depressa, C. testd obliqua, ouali , depressd , albd , subferrugineâ ; costisr. confertis , conuexo-depressis , anticè obsoletis. Mus. n". Habite..... Du voyage de Pe'ron. Elle a Tapparence de Pe'tat fossile. Largeur, 35 cûillimètres. . ^4 • ANIMAUX Coquille plus longitudinale que transi^erse* 12 Cardite brune. Cardita phrenitica. C testa oblongo-oi^atâ , supernè compressa rotundatâ latiore ; sulcis longitudinallbus , transwersè striatis ; margine postic& crenulato. An chanta semi-orbiculatâ ? Lin. Knorr. Vergn. i. tab. 23. f. 7. Chemn. Conch. 7. tab. 5o. f. 5o2. 5o3. Encyclop. pi. 233. f. 4- Cardita semi-orbiculata. Brug. Dict. n". 10. Habite la mer Rouge, celle de l'Inde et de la Nouvelle Hollandc. Mus. n". Mon cabinet. Espèce irès-distincte , et qui devient assez, grande. La coquille est d'un roux très-brun en dedans comme en dehors dans sa partie supérieure; mais elle est blanche en son côté postérieur , en dehors et intérieurement. Longueur , 56 mil- limètres, i3. Cardite grosses-côtes. Cardita crassicosta. C testa elongatd , posticè coarctato - sinuatd , albd , purpureo spadiceoque lineatâ aut maculatd ; costis crassis , imbricato- squamosis : squamis obtusis , superioribus semi-erectis. An jeson? Adans. Sénégal, tab* i5. f. 8, Encyclop.? pi. 234. f. I. a, b, c. Habite Du voyage de Pérou. Mus. n®. Longueur, 55 milli- mètres. Bord interne simplement onde j dix à douze côtes. 14. Cardite roussâtre. Cardita rufescens. C. testa oblongâ , posticè coarctato - simiatd , j^idvo - riifescente ■ costis 17 , imbricato-squamosis : squamis incumbentibus ; mar- gine undato. List. Conch. t. 347. f. i85? Habite Mon cabinet. Celle-ci paraît tenir h la précédente, mais elle a des côtes moins grosses, plus nombreuses, et sa couleur n'est pas la même. La description du cardita pectunculus de Bruguière, 11*^^, ne se rapporte pas à noitp espèce. i5. Cardite mouchetée. Cardita caljculala, C. testa oblongâ , anticè retusâ , albd , maculis fuscis lunatii pictd; costis imbricato-squamosis ^squamis fof alcalis incum- bentibus. Chama calrculala. Lin. Gmel. n". 7. SANS YERTÈBRES. ^5 List. Conch. t. 347. n». 184. Favanne, Conch. pi. 5o. fig. L. Cardlîa. Brug. n*. 7. Born. Mus. tab. 5. f. 10. 11. Chemn. Conch. 7. t. 5o. f. 5oo. 5oi. • Encyclop. pi. 233. f. 6. Habite l'Océan atlantique , etc. Mus. n». Mon cabinet. Belle es- pèce , à laquelle on a eu tort , selon nous , 5e rapporter le jeson d'Adanson. Elle a 20 ou 21 côtes ecailleuses , qui sont crénelées sur les côtes. Longueur, 5o millimètres. 16. Cardite raboteuse. Cardita subaspera, C. testa oblongd , gibbd , albidd ; costis 23 , riifîs , imbricato- squamosis : squa?7iis fornicatis , semi-erectis , subacutis ; mar- gine crenaÛJ. Cardita variegata. Brug. Pict. n**. 6. Synonfmis exclusis. Habite Mon cabinet. C'est d'après la coquille que je possède que Bruguière a fait sa description. Je ne connais ni figure , ni autre synonyme qui lui convienne. Longueur, 38 millimètres. 17. Cardite noàuleuse. Cardita nodulosa, C testa oblongo-trapezid , gibbd, rufo-rub ente ; costis 16, rotun- datis, crenato-nodosis : margîne integro^ Mus. no. Habite les mers de* la Nouvelle Hollande , à la baie des Chiens- Marins. Mon cabinet. Ce n'est point le chama twapezia de Linné', figure' par Schroeter. Longueur, 32 millimètres. On en a, des mers de la Chine, une variété' bigarre'e de blanc et de roux- brun . 18. Cardite sinuée. Cardita sinuata, C. testd oblongd , albidd ; latere postico sinuata ; costis 18 ^ imbricato-squamosis ; dente lataali subacuto. Mus. n». Habite A l'inte'rieur, elle a une tache noirâtre vers son som- met. Son côte postérieur a deux sinus, dont un plus profond. Longueur , 28 millimètres. 19. Cardite chambrée. Cardita concamerala. C. testa owato-oblongd f albidd , longitudinaliter costatd ; costis transi^ersè striatis ,_ subcrenatis ; valais interne caméra auctis. Walch. Naturf. 12. t. i. f. 5—7. Chemn. Conch. 7. t. 5o. f. 006. a, b, c. .^- Cardita çoncamerata, Bn\§. Dict. n®. 8. 26 ANIMAUX Encyclop. pî. 234- f. 6. a, h, c. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Petite coquille fort singulière par la loge en godet , qui occupe le milieu intérieur de chaque valve, et qui est due à un repli rentrant de son bord postérieur. Ce n'est qu'un grand sinus de ce bord rentre' en dedans. » 20. Gardite aviculin^. Cardita aviculina. C. testa Oi^ato-oblongd , albidd ; costls imbricato-squaniosis lon- gitudinaliter sulcatd ; sqiiamis superiorlbus fornicaiis semi- erectis. Mus. no. . • Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à la baie des Chiens- Marins et à File King. Mon cabinet. Elle a des taches orangées sur ses côt^ dans les plus grands indivldus-j et tient à la C. mou- chete'e ; mais ses écailles sont plus relevées et sa taille est tou- jours inférieure. Longueur , 32 à 2^ millimètres. 21. Cardite citrine. Cardita citrina. C. testa oblongo-spatulatâ , lutescente , intus albâ ; costis lon- gitudinalibus imbricato-squamo^is : squamis supiemis posterio- ribusque erectioribus. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Petite coquille d'un jaune citron , bien écailleuse , assez jolie et très-distincte. Longueur , 20 millimètres. 22. Cardite lisse. Cardita sublœvigata. C. testa ouali-oblongd , albo et rufo zonatd , suhradiatd : striis transuersis tenuissimis ; margine iniegerrimo. Mas. n». Habite Elle provient de la collection d'Hollande. Véritable cardile, mais sans côtes longitudinales. Longueur, i8 milli- mètres. 23J Cardite corbnlaire. Cardita corhuîaris, C. testa oi^ali , subtrapezia , tenui , lœyigatd ; latere postico per- pan^o ; margine integerrimo. Cabinet de M. \Je France. Habite sur des piftntes marines, des coralloïdes. Longueur transversale , 12 millimètres. • 24* Cardite litliopliagelle. Cai^dita lithophagclla, C. testa obîongâ , cylindraced , supernè compressa , te^ii , SANS VERTEBPcES. 27 albùld j angulo oùliquo , oliuso ; striis transi^ersis tenuissimis ; natibus fnlvis. Mon caLiiiei. Habite les mers d'Europe? Petite coquille ayant l'aspect de notre cypricardia cnralliophaga , mais à cliarnière de carditc. Je crois qu'elle* habite dans les pierres. Longueur, 17 milli- mètres. 2v5. Cardite grossière. Cardiia crassa. C testa oblongd , posticè subsinuatâ , costis crassis , rotiindatis , inibricato-squaniosis : squamis obtusi^ Mon cabinet. Habite Fossile de la Touraine. C'est probablement celle dont parle Bruguiére à la suite de sa cardite n**. 7. Je lui trouve plus de rapports avec notre cardite grosses-côtes. Elle a 16 à 18 côtes non crénelées sur les côtes. Longueur, 52 millimètres. CYPRICARDE. (Cypricardia.) Coquille libre , équivalve , inéquilatérale , allongée obliquement ou transversalement. Trois dents cardinales sous les crochets, et une dent latérale se prolongeant sous le corselet. Testa libéra, œquiwalvis , inœquilatera ^ oblique vel transversim elongata. Cardo dentibus tribus infra na- tes/et dente laterali sub vuls^d porrectis, . OBSERVATIONS. Les cypricardes ressemblent aux cardites par leur forme générale; aussi Bruguiére ne les en distingua point. Mais, au lieu d'une seule dent sous les crochets , elles ont trois dents comme les venus , et néanmoins elles sont munies . d'une dent latérale allongée , comme les cardites. Je n'en connais encore aucune qui ait des côtes longitudinales ana- logues à celles de la 'plupart des cardites et des bucardes. 28 ' animaux: ESPÈCES.* 1. Cypricarde de Guinée. Cjpricardia Guinaica, C. testa ohlongâ , obliqué angulatâ , decussatini striatâ , alho- lutescente ; antico latere versus extremitatem compressa, apice rotundato. Chaîna oblonga. Lin. Gmel. n°. lo. Chemn. Conch. 7. tab. 5o. f. So^. 5o5. Cardita carinata. Brug. Dict. n". g. Encyclop. pi. aS^f. 2. Habite les côtes ae Guinée. Mus. n". Elle a l'aspect d'une mo- diole. Elle est blanche à l'intérieur , mais au dehors elle est un peu jaunâtre. Longueur, 60 millimètres. 2. Cypricarde anguleuse. Cjprîcai'dia angulatâ, C testa oblonga , anterius obliqué angulatâ , decussatim striatd , « albâ ; antico latere obliqué truncato , carinato. Mus. n». Habite les mers de la Nouvelle Hollande , h la baie des Chiens- Marins. Elle a des sillons transverses , plus gros que les stiies qui les croisent. Longueur , 36 millimètres. Elle est un peu bâil- lante à la base de son côte ante'rieur. 3. Cypricarde roslrée. Cjpricardia rostrata, C. testa oblonga , a^iterius obliqué angulatâ, decussatini striatâ, albâ; antico latere producto , attenuato , subrostrato. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'île aux Kanguroos. Longueur, 4^ millimètres.* 4* Cypricarde datte. Cjpricardia coralliophaga, C. testa oblonga, cylindraceâ , tenui , albâ, decussatim striatâ, anterius compressa ; striis marginalibus in laminas prominulis. Chama coralliopliaga. Gmel. n*'. 25. Chemn. Conch. 10. p. SSg. t. 172. f. 1G73. 1674^ Cardita dactylus. Brug. Dict. n^. i3. Encyclop. pi. 234. f. 5. a , b. Habite les mers de 6.-Domingue, dans les masses madre'poriques , les coraux. Mon cabinet. Aspect d'une modiole blanche, mince, un peu transparente ; les pointes des aochets pourprées. Lon-« gueur , 53 millimètres. On la trouve fossile en Italie. JBiocchi y Conch. 2. t. i3. f. 10. a, b« SANS VERTÈBRES. 2g 5. Cypricarde mocliolaire. Cj^pricardia modiolaris. C. testa oi'ali-oblongâ , tumidd ; sti'iis transi^ersis arcuatis ; ano oi^ato impresso. Cabinet de M. de France et le mien. Habite Fossile fies environs de Caen. Le côte' poste'rieur, quoique fort court , fait une bosse avance'e et arrondie. Longueur , 53 millimètres. 6. Cypricarde oblique. Cypricardia obliqua. C. testa oblique coi data , convexâ, sid)lœvigatd ; margine supe- riore rotundato ; stiiis transwersis nulUs. Habite Fossile des Moutiers , route de Caen à Conde'-sur-Noi- reau. Cabinet de M. d^enard. Longueur, 4^ millimètres. ^. Cypricarde trigone. Cypficavdia tri^ona, C. testa cordato-trigonâ , subangulatd , abbreuiatd ; striis trans' uersis exiguis ; pube lunuldque distinctiusculis. Habite Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. Menard. Longueur et largeur, 24 raillimèties. HIATELLE. (Hiatella.) Coquille équi valve , très - inéquilatérale , transverse , bâillante au bord supérieur. Charnière ayant une petite dent sur la valve droite, et deux dents obliques, un peu plus grandes, sur la valve gauche. Ligament ex- térieur. ♦ Testa œquwal{^is , valdè inœquilatej'a ,' transversa ; margine supero Mante. Cardo dente luiico par^^o in 'valvâ dextrâ : dentibus ditobus obliquis , paulo majo' ribus , in sinistj^â. Ligamentufn externum. OBSERVATIONS. Ce genre , établi par Daudin , ne m'est pas connu. Néan- moins l'espèce principale sur laquelle on l'a fondé me pa-r raît beaucoup plus voisine des cardites , par ses rapports que des solens , quoique la coquille soit bâillante. 5o ANIMAUX ESPÈCE. • I. Hiatelle arctique. Hiatella arctica. H. testa transuersini oh long a ; aniico latere loJiglore , apice trun- cato ; vali^arunt angidls binis muricatis : altéra valdè obliqua ; striis transwersis. Mya arctica. Lin. et O. Fabr. Faun. Groenl. p. ^o']. Solen minutus. Lin. Chemn. Concb. 6. t. 6. f. 5l. 52. Cardita arctica, Brug. Dict. n"^. ii. Encyclop. pi. 234. f. 4' ^> ^• Hiatella. Daud. Bosc , coq. 3. p. 120. t. 21. Habite les mers du Nord, dans le ^able , et se rencontre parmi les fucus. Coquille petite et b^ncbàtre. ISO CAR DE. (Isocardia.) Coquille équivalve, cordiforme , ventrue; à crocliets écartés, divergens, roulés en spirale d'un côté. Deux dents cardinales aplaties , intrantes , dont une se courbe et s'enfonce sous le crochet ; une dent latérale allongée , située sous le corselet. Ligament extérieur, fourchu d'un côté. Testa œquii^ah'is y cor data , "ventricosa^ natibus dis- tantibus , secundis , dwaricatis , involutis. Dentés car- dinales duo ^ compressi , intrantes : uno sub nate re- curvo) dens lateralis elongatus , infra vuîvam, Liga- inentuni externum ^ hinc furcatum. OBSERVATIONS. La grandeur , la forme et la situation des crochets , ainsi que le caractère des dents cardinales , sont si particuliers aux coquilles de ce genre, que j'ai cru devoir les distinguer des cardites , quoiqu'on n'eu connaisse encore que très-peu d'espèces. SANS VERTÈBRES. 5l Il n'y a qu'une dent cardinale dans les cardiles ; on en trouve trt>is dans les cypricardes; mais ici l'on en voit deux, dont une offre une disposition singulière. Des quatre espèces que je vais citer , je ne connais que la première. L'animal a ses siphons courts, et le pied assez grand et ovale. ESPÈCES. 1. Isocarde globuleuse. Isocardia cor, I. testa cordato-glohosâ , lœvi , fuluâ ; natihus albidis. Ckama cor. Lin. Gmel. p. 32gg. *List. Conch. t. 2^5. f. m. Gualt. test. tab. 71. fig. E. Poli Conch. 2. tab. 23. f. i. 2. Chemn. Conch. 7. t. 48. f. 4^3. Encyclop. pi. 232. f. i, a, b, c, d. " ^ cardita cor. Brue:. Dict. n<*. i. \h~\ Eademfossilis ; natibus breuiusculis.^lus,. x)P. Habite l'Océan d'Europe , la Me'diteirane'e , etc. Mus. n^*. Mon cabinet. Son e'piderme , roussâtre , a des stries longitudinales très- fines. Le ligament se bifurque, et ses branches divergent en se prolongeant sous chaque crochet. La varie'te' fossile se trouve en Italie , près de Plaisance , et aux -environs de Bordeaux. On en trouve aussi le moule intérieur d'individus plus petits , à S. -Jean- • d'Asse' , au nord du Mans. M. Menard. • 2. Isocarde aiiëtine. Isocardia arietina. I. testa oblongo-cordatd , 'ventricosd ; sulcis longitudlnalibus pro- fiindis , crehris ; natibus magnis , in gfros subdiiplices contortis. Chama? arietina. Brocchi, Conch. 2. p. 668. t. 16. f. i3. Habite.... Fossile d'Italie, trouve dans te Plaisantin. Quoiqu'on n'ait 1 encontre' qu'un fragment de cette coquille, elle indique. assuré- ment l'existence, subsistante ou détruite, d'une veiitable espèce de ce genre , et en confirme l'établissement. 3. Isocarde des grandes Indes. Isocardia Moltkianaf I. testa corda ta , subirigond , inœquilaterâ , obliqué suie atd ; val- vis carinatis ; latere antico breviore , depresso , lœt^igato. Chama Molthiana. Chemn. Conch. 7. t. ^8. -f. 4^4 — 4^7- Schroet. einl. 3. p. 248. n». i. Cardita Moltkiana. Brug. Dict. n». 2. Encyclop. pi. 333. f. I. a, b, c, d. 52 ANIMAUX Chama Moltkiana. Gmel. n». i5. Habite les mers des grandes Indes et de la Chine. Par sa forme ge'ne'rale , cette coquille , très-rare , approche des bucardes à valves care'ne'es , et ne'anmoins elle paraît véritablement appartenir au genre des isocardes. 4. Isocarde demi-sillonnée. Isocai^dia semi-sulcata. I. testa cordatd , tenui , subpellucidâ , alhâ , transt^ersim striatd ; antico latere longitudinallter sulcato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , h l'île S. -Pierre-S. -Fran- çois. Mus. n°. Elle n"'est point fossile, et offre seulement, sur le côte antérieur, 10 sillons longitudinaux fort remarquables. Elle a une dent cardinale recourbte , bilobëe , concave en des^is 5 et une autre, s'allongeant sous le corselet en forme de lame tronquée à son extrémité' late'rale. Longueur de la coquille , 24 millimètres. LES ARCAGÉES. Dents cardinales petites , nombreuses , intrantes , et disposées , sur l'une et Vautre val\^e , en ligne , soit droite^ soit arquée , soit brisée, La famiile des arcacées^ ou polyodontes , est extrê- mement remarquable par la cliarnière des coquilles qu'elle embrasse. Ces coquilles sont équivalves , régu- lières, à crochets ordinairement écartés, à ligament tout-à-fait extérieur, et à impressions musculaires laté- rales. Les unes sont transverses _, et les autres sont ar- rondies. Plusieurs d'entre elles ont leur épîderme plus ou moins velu. Quelques-uns de ces coquillages se fixent aux rochers par des fils tendineux que l'animal y at- ^ tache , et leur coquille est plus ou moins bâillante à son bord supérieur. La plupart des arcacées vivent enfouies dans le sable, à peu de distance des côtes, et toutes spnt marines. SANS TERTLBRÈS. 35 Néanmoins, les Irigonies^ que j'avais placées à la fin de cette famille , semblent avoisiner les naïades par leurs rapports avec la castalie , et devoir en être séparées pour former une petite famille à part. Quoique fort nombreuses , les arcacées n'ont été di- visées qu'en quatre genres , cucullée , arche , pétoncle et nucule^ et jus(ju'à présent ce nombre a paru suffire. En voici l'exposition. CUGULLÉE. (CucuUœa.) , Coquille équivalve, înéquilatérale, trapézîforme, ven- true j à crochets écartés, séparés par la facette du liga- ment. Impression musculaire antérieure , formant une saillie à bord anguleux ou auriculé. Charnière linéaire, droite, munie de petites dehls transverses, et ayant à ses extrémités deux à cinq côtes qui lui sont parallèles. Ligament tout-à-fait extérieur. Testa œquivalvis , inœquilatera^ trapeziformis , ven^ tricosa ; natibus distantibus , areâ ligamenti separatis. Inipressio inuscularis antica elevata^ margine angU" lato vel in auriculam producto. Cardo linearis ^ reclus , dentibus minimis transversis instructus ; utraque extremitate costis 2 — 5 , sibi parai- lelis, Ligamentum penitus externum* OBSERVATIONS. hes cucullées tiennent, sans doute, de très-près aux arches; mais elles offrent , dans leur forme constante , et surtout dans leur charnière, des particularités si remarquables , qu'il nous a paru nécessaire de les distinguer. Ce sont de grosses co- quilles très-renfiées , trapéziformes , à côté antérieur tronque Tome ri, 3 ^4 ANIMAUX obliquement , formant un corselet large , cordiforme, aplati, un peu relevé vers son milieu. La charnière est celle des arches ; mais elle se déplace à mesure que la coquille gran- dit ou vieillit; et laissant à ses extrémités les restes de ses anciens bords , elle donne lieu aux côtes parallèles qui la terminent , ce qu'on ne voit pas dans les arches. Ces côtes singulières sont dans une direction tr«s-différente de celle des dents sériales de la charnière , et ne sauraient être con- sidérées elles-mêmes comme des dents. On remarque , par les espèces fossiles , que ces coquilles prennent beaucoup d'é- paisseur en vieillissant, et qu'alors les côtes latérales de leur charnière sont progressivement plus nombreuses. La facette du ligament s'élargit aussi proportionnellement , et acquiert plus de sillons. ^ ESPÈCES. 1. Cucullée auriculifère. Cucullœa auriculifera. C. testa obliqué cordatd , ventricosd , decussatini striatd , fulvd ^ cardine utrinque subbicostato . jirca cucullus. Gmel. p. 33ii. Arca cucidlata. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. Saô. 527. Arca concamera. Brug. Dict. n°. iï. Encyclop. pJ. 3o4. f. i. a, b, c, bona. Habile l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare , nommée vulgairement coqueluchon. Ses stries longitudi- nales sont plus fortes que les transverses. Elle est grande, d'un fauve canelle au dehors, et d'un brun -violâtre en dedans, au côte' ante'rieur. Largeur , 96 millimètres. 2. Cucullée crassatine. Cucullœa crassatina, C testd subcordatd , ventricosa ; sulcis longituditialibus interrup- tis , interdum subnullis ; auriculo interno brevissimo.^ Cucullœa cmssatina. Annales du Mus. 6. p. 338. Habite Fossile des environs de Beauvais. Mus. n». Mon cabinet. L'impression musculaire antérieure ne forme qu'un angle arque et saillant. Les côtes cardinales sont au nombre de 4 'i 5. Lar- geur , 98 millimètres. Etc. Ajoutez , comme troisième espèce, le cucullœa glabra. Sower- by, Conch. min. n°. la. pi. 67. SANS VERTÈÎ3RES. . 55 ARCHE. (Arca.) Coquille transverse, sufeëqnivalve , inéquilatérale , à crochets écartés, séparés par la facette du ligament- Charnière en ligne droite, sans côtes aux extrémités, et garnie de dents nombreuses sériales et intrantes. Li- 'Rament tout-à-fait extérieur. Testa transv'ersa , siihœqiiivalx^is , inœquilatera ; na^- tihus distantibus , areâ ligamenti separatis. Cardo li^ nearis , reclus , ad extremitates non costatus : dentibus numéro sis , serialibus , confertis ^ alternatim inserdso Ligamentuin exiernwn, OBSERVATIONS. Les arches, réduites au caractère plus resserré que je leur assigne , sont des coquilles marines, très-faciles à reconnaître par la forme particulière de leur charnière. Elles consti* tuent, dans la réunion de leurs espèces, un groupe naturel qui se détache nettement des autres groupes de cette famille , et leur étude en devient plus facile. Linné fut le premier qui établit les principes d'une bonne classification des coquillages; mais il ne put alors que for- mer un dégrossissement essentiel. Maintenant , par l'accrois- sement assez considérable de nos collections , la science a des besoins nouveaux auxquels il convient de satisfaire avec mesure. Les coquilles auxquelles j'ai conservé le nom à^arvhe sont Iransverses, en général très-inéquilalérales , presque rhom-^ boïdales , remarquables la plupart par l'écartement de leurs crochets. Lorsqu'on les renverse, et qu'on les pose sur leur bord supérieur, elles présentent l'aspect d'un navire , surtout les espèces qui sont les plus allongées transversalement » ce 56 ANIMAUX qui leur a valu le nom qu'elles portent. Ces coquilles sont souvent bâillantes à leur bord supérieur, parce que l'animal fait sortir, par cette ouverture, des fils tendineux qui l'atta- chent aux rochers. L'écartement des crocbets Tlonne lieu à une facette ex- terne, plane ou en vallon, de figure rhomboïdale plus ou moins allonge'e , et sur laquelle s'applique le ligament des valves. Cette facette est marquée de sillons qui forment àfs losanges quand les valves sont réunies. A l'intérieur , les deux impressions musculaires sont apparentes sur les côtés. L'animal des arches n'offre point de siphons saillans au dehors; son corps est muni d'un pédoncule comprimé, ter- miné par des filets tendineux qui s'attachent aux rochers. Poli, test. 2. p. 129. t. 24. » Les arches vivent dans le voisinage des côtes , les unes enfoncées dans le sable , les autres au dehors. Plusieurs d'entre elles ont la coquille recouverte d'un épiderme écail- leux ou velu. Il y en a qui , quoiqu'ayant les valves sem- blables pour la forme , en ont une qui dépasse l'autre , au bord supérieur. ESPÈCES. Bord supérieur non crénelé en dedans. î. Arche bîstour née. Arca tortuosa. A. testa tortâ, parallelipipedâ , striatâ ; valuis oblique carinatis j natihus panais, recuruis. • Arca tortuosa. Lin. Gmel. p. 33o5. Rumph. Mus. t. 47- fig» K.- Davgenv. Conch. t. ig. fig. 1. Gualt. test. t. 95. fig. B. i. 2. 3. Knorr. Vergn. 1. t. 23. f . 3 Clieran. Conch. 7. t. 53. f. 624. 525. Biug. Dict. n". 1. Encyclop. pi. 3o5. f. i. a, b. Habite l'Oct'an indien. Mus. n». ]Mon cabinet. Coquille singu- lière , précieuse , reclierchee dans les collections. Les valves , reunies, ne ferment qu'incomplètement au bord supérieur de lem côté court. L'une d'elles est plus carénée que l'autre. SANS VERTÈBRES. ^7 2. Arche demi- torse. Arca semi-torta, A. testd semi-tortd , dUa^.atd , oblongo-ellipticâ , stiiatd ; valt^is obsolète carinatis , extremitatibus rotundatis ; natibus recuii^is. Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la terre dcDie'men. Péron. Elle est plus large , moins carcne'e et moins torse que la pre'ce'- denle , et n'est point tronque'e à l'extre'mite de son côte long. Largeur, 91 millimètres. Sa charnière, quoiqu'en ligne droite , se courbe un peu à ses extre'mite's. 3. Arche de Noë. Area Noce. A. testd oblongd, stiiatd, opice emarginatd ; natibus remotissi" mis , incurvis ; niargine hiante. Arca Woœ. Lin. Gmel. n°. 2. Brug. Dict. n^. 2. Rumph. Mns. t. 4^4- ^S- P- Chemn. Gonch. 7. t. 53. f. 529. Encyclop. pi. 3o3. f. i. a, b, c. [b] Eadem striis areœ crebris, angulato-Jîexuosis. Mus. n». [c] Eadem ared cardinali albo maculatd ; striis rarioribus. List. Conch. t. 368. f. 208. Poli , test. 2. tab. 24. f. 1.2. Encyclop. pi. 3o5. f. 2. a , b. Habite les mers d'Europe, l'Oce'an atlantique , etc. Mus. n**. Mon cabinet. Coquille commune, très-connue. Elle est sillonnée lon- gitudinalement , et rayée en zig-zag d'un roux ferrugineux rem- bruni. On en a de difïl'rentes tailles , formant de légères -variétés. 4. Arche tétragone. Arca tetragona. Ai testd transi^ersâ , oblongo-quadratd , decussatim striatd ; valvis Costa obliqua emi/iente ; margine hiante , ad latera subcrenato. Arca tetragona. Poli, Conch. 2. t. 25. f. 12. i3. • An arca nauicularis ? Brug. Dict. n^. 4- Encyclop. pi. 3o8. f. 3. Habite la Me'diterrane'e et l'Oce'an atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours moins allongée , moins grande que l'arche de Noê , treillissée , à sillons granuleux, et d'un roux nue' de brun. A l'intérieur, elle est brune ou bleuâtre.Ses crochets sont un peu Yoùtés. 5> Arche grands-crochets. Arca umbonata, A testa transi^ersim oblongd , ventricosd , angulaio-sinuatd , de- 58 ANIMAUX cussatim suhstrialâ ; umhonibiis magnis, arcuatis ; latere posttc» hreulssimo. List. Conch. t. 367. f. 207. A.i^^!rrU-tK /)n.f Habite les mers de la Jamaïque. Mus. n®. Elle est irès-bâiUante att bord supérieur. Largeur, 5o millimètres. 6. Arclie sinuée. Arca sinuata. A. testa oi'ali, utroque latere cbtusd, obliqué angulatd ; margine superiore sinuato, hiante. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande. Elle a des stries trçillissëes. Lar- geur, 36 millimètres. 7. Arche noisette. y4rca aveïlana. A. testa ouata, ventricosd , abbre^iaid , decussatlni striatdj pube cordatd ; natibus arcuatis.. Mus. n». Habite les mers de la Nouvelle Hollande , k l'île S.-Pierre-S.-Fran- çois. Elle est petite, renflée, nucleiforme , blanchâtre, tachée de brun à Tintérieur. Largeur, 19 millimètres. 8. Arche cardisse. uirca cardissa. Ar testd nucleiformi, transfersim cordatd ; valuis dorso carinatis ; natibus suhnullis ; areâ cardinali rhombeâ , pland. Mon cabinet. Habite dans la Manche, près de Quimper. Petite^ coquille inequi- late'rale, d'une forme extraordinaire pour ce genre. Poste suc l'cxtre'mitë en pointe de son côte allonge , elle a une forme ana- logue à celle du cardium cardissa , mais sans crochets apparens. Ainsi sa base est aplatie , avec une facette cardinale en losange , et sa partie supérieure est convexe et bâillante en son bord. Lar- geur , i5 millimètres,. Q, Arche ventrue. Arca ventricosa. A. testa ovato-transversd , ventricosd, decussatim striatâ, ante- rius compresso-acutâ , emarginatd ; posierius oblusissimd ;, nati- bus fornicatis. Rumph. Mus. t. 44- %• L. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 53o. An arca -imbricata ? Brug. Dict. n**. 3. Habite les mers de llnde. Mus. n». Elle a beaucoup de rapports avec Tarche de Noé"; mais elle est plus courte, très-ventrue, à crochets -A oûtës , et plus blanche postérieurement. Laiigeuj: ^ 70 millimètres. Coquille bâillante. SAISS VERTÈBRES. 39 10. Arclie rétuse. Arca retusa. A. itsiâ ovali , ventricosd, utroque latere ohtusâ ; decussaiim striatây sulcis longitudinalibus subimbricatis ; ared cardinalL glabrd, fuscâ. Cliemn. Conch. 7. t. 54- f- 532. Habite à Timor. Mus. n». Mon cabinet. Coquille fort différente de l'espèce qui pre'cède , et toujours moins grande. Largeur, ^q mil- limètres. Coquille bâillante. 11. Arclie sillonnée. Arca sulcata. A. testa ouata, posterius obtusissimâ , anterius oblique truncatâ , intégra ; sulcis longitudinalibus transwersè striatis , subcrenatis. Mus. n^. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle est nuée d'un roux- brun sur un fond blanchâtre 5 crochets peu e'cartcs. Largeur, 38 millimètres. Coquille bâiltente. la. Arche ovale. Arca ouata. A. testa ouata f in niedio depressâ, subsinuatd , decussaiim stnald; épidémie pullâ , squaniosâ ; margine hiante. Arca ouata. Gmel. n®. 6. Chemn. Conch. 7. t. 54- f- 538. Encyclop. pi. 309. f. 3. • Habite la mer Rouge. Mus. n°. Grande et large coquille, blanche ^ à e'piderme brun , e'cailleux. Point de lunule. Largeur ^ 86 mil- limètres. i3. Arche barbue, Arca barhata. A. testa oblongâ , trahsuersd , depressâ , subsinuatd, decussatim striatâ ; striis longitudinalibus granulatis , epiderme barbatis ; margine subclauso. Arca barbata. Lin. Gmel. n**. 3. Brug. n**. 8. Bonan. recr. 2. f. 7g. Gualt. test. t. 91. fig. F. Dargenv. Conch. t. 22. fig. M. Knorr. Vergn. 2. t. 2. f. 7. Poli , Conch. 2. t. aS. f. 6, 7. Chemn. Conch. 7. t. 54- £.î^35. ' Encyclop. pi. 309. f. i. Habite les mers d'Europe. Mus. n*^. Mon cabinet. Coquille com mune , blanchâtre vers le milieu , et d'un roux-brun sur les côtés. Les crochets sont peu écartés. î4' Arche brune. Arca fusca, A. testa ouato-ohlongâ j utroque latere rotundatâ , decussatim,. 4^ ' ANIMAUX siriatâ , fuscâ i natibus approximatis , albo radiatis i^ margine subcîauso. List.' Conch. t. 23 1. f. 65. Gualt. test. t. go. fig. B. Chemn. Conch. ^. t. 54- f. 534- Arcafiisca. Brug. Dict. n°. lo. Eiicyclop. pi. 3o8. f. 5. Habile les mers de Madagascar et à la Barbade. Mus. n*'. Mon ca- binet. Vulgairement Vamande rôtie. Elle est d'un roux très-brun , et n'est point de'primée et sinue'e dans sa partie moyenne, comme la pre'ce'dente. ï5. Arche de Magellan. Arca Magellanica. _ A. testa transuersirn oh long a , curud, decussatim striatd , supernè medio coarctatd ; latere postico attenuato , brewiore ; rnarginè- hiante. Arca Magellanica. Brug. Dict. n". 7. Cheran. Conch. 7. t. 54- f. 53g, Encyclop. pi. 3og. f. 4« Habite au de'troit de Magellan. Mon cabinet. Coquille blanche ou un peu ferrugineuse , à epiderme três-e'cailleux , d'un brun-noir. Les crochets obliques et fort rapprochés. Largeur , 55 milli- mètres. 16. Arche de S.-Domîngiie. Arca Domingensîs. A. testa transi^ ersini oblongd, decussatim striatd ; antico latere producto , subacuto , granoso; natibus approximatis. List. Conch. t. 233. f. 67. Habite l'Oce'an des Antilles, à S.-Domingue. Mon cabinet. Elle est d'un rouge-brun , nue'e de fauve-blanchatre , et un peu bâil- lante au bord supe'rieur, où elle n'a que quelques cre'nelures ob- scures , sans constance. Largeur , 33 millimètres. Elle paraît dif- . fe'renle de Varca reticulata de Gmelin. i'^. Arche lactée. Arca lactea, A. testa ovali subquadratâ ; sulcis longitudinalibus transversim striatis ; laterum extremitatibus obtusis; ared cardinali pmfundè cat^c. List. Conch. t. 235. f. 6ç). Pcnnant, Zool. brit. 4- t- 58. f. 5g. ,ii^S- «"A* JlfM Uz'Hu Habile l'Occan européen. Mon cabinet. Elle est blanche , iranspa- ïv^^î/T*^ '^* "^ rente, non crénelée au bord supérieur. Largeur, 12 à 24 milli- mètres. Epiderme velu. SANS VERTÈBRES. 4^ ï8. Arche trapézine. Arca trapezina, A. testa ovatâ, subtrapezid , depressd, pellucidd; sulcis longitu* dinalibus transversim striatis ; umbonibus Icevibus. Mus. n". Habite les mers australes, à Timor et à l'île King. Mon cabinet. Facette cardinale concave , un peu étroite. Largeur , 34 milli- mètres. 19, Arche pistache. Arca pistachia. A. testa owatd , decussatim striatâ , extus griseâ , intus fiisco" nigricante ; natibiut proximis. Mus. n». Habite les mers australes , à Timor et à l'île King. Ses valves sont strie'es à l'intérieur. Largeur, 21 millimètres. 20. Arche pisoline. Arca pisolina- A. testa minimd, obo^'atâ , ventricosd , decussatim striatd ; striis longitudinalibus eininentioribus ; natlbus approximatis. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle est nacrée à l'inté- rieur. Largeur , 6 ou 7 millimètres. Sa coupe approche de celle de l'arche lactée. ai. Arche cancellaire. Arca cancellaria. A. testa oi^ali , subquadratd , intus extusqu^ fusco - violaced ; %ulcis longitudinalibus transuersè striatis, granosis ; natibus ap- proximatis . Cabinet de M. de France. Habite. ...Sa croupe approche encore de celle de l'arche lactée; mais elle est pius înéquilatérale , à crochets plus obliques. Largeur , 22 millimètres. Elle a des rapports avec Varca pistachia, et vient peut-être des mers australes. 52. Arche callifère. Arca callifera. A. testa o^'ali'oblongd , utroque latere rotundatd ,fusco violacés- cente ; sulcis longitudinalibus transwersè striatis ; cardinis extre^ mitatibus gibboso-callosis. Cabinet de M. de France. Habite Ses crochets sont obliques, peu saillans , rapprochés. Largeur, 21 millimètres. 23. Arche irudine. Arca irudina, A. testa ot^ali , tumidd , decussatim striatd , anterius et superne squames a ; natibus approximatis , abliquis. 42 ANIMAUX Cabinet de M. de France. Habite Elle a presque l'aspect de Virus a TexteVicur. Largeur , i8 à 22 millimètres. Bord supérieur crénelé en dedans. 2/^, Arche blanche. Arca Helbmgii, A. t^tâ transuersd , anterius productd , posterius tnincatâ; suîcis longitudinalibus crenulatis , anticè dupUcatis ; margine hiante. '^rca Helhingii. Brug. Die t. n®. 5. CUemn. Concli. 7. t. 55. f. 542. Arca candida. Ginel. n9. 26. Habite les côtes de Guinée, celles du Bre'sil, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Ses crochets sont peu e'carte's j son epiderme est fort e'cailleuxj son bord est tnëdioc renient crénelé'. Largeur, 52 milr limé très. 5t5. Arche esquif. Arca scaplia, A. testa traïui'ersim oh long à , -ventricosâ, multicostatd ; costis sulco dwisis ; uvibonibus obliquis riifescentibus. Chcmn. Conch. 7. p. 201. t. 55. f. 548. Encyclop. pi. 3o6. f. i. a, b. [h'] V^ar. costis pluribus indiuisis ; natibus minus remotis. Habite les mets de l'Inde , et ailleurs celles des climats chauds. Mus. n®. Mon cabinet. Grande coquille toujours allongt'e , en forme de navire , et que l'on a confondue avec la suivante. Elle a 29 à 34 côtes ; les arcuations de ses crochets sont fort obliques. Largeur, log millimètres. 26. Arche anadara. Arca antiquata, yi. testa transt^ersd , obliqué cofdatd , 'ventricosd , multicostatd; costis 27 , transuersè striatis , muticis : posticis bijidis. Arca antiquata. Lin. Gmcl. n°. 16. Brug. n^. 12. Gualt. test. t. 87. fig. B. Adans. Sene'g. t. 18. f. 7. Poli , test. 2. t. 25. f. 14 et i5. , Chemn. Conch. 7. p. 2o5. t. 55. f. 549- Encyclop. pi. 3o6. f. 2. a, b. Habite l'Océan indien , les côtes d'Afrique , !a Méditerranée. Mus. n». Mon cabinet. Coquille blanche , renflée , moins allongée transversalement que la précédente , h crochets moins obliques , à côtes plus simples, moins nombreuses. SANS VERTÈBRES. 4^ 27. Arclic rliciiiboïdc. Arca rhomhea. A. testa cordatd, niulticostatd ; costis transt'ersini striatis ; natibui incun^aiis reniotis. jirca rhomhea. Brug. Dict. 11". 14. Rumph. Mus. t. 44. f. N. Gualt. test. t. 87. f. A. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 553. a, b. Encyclop. pi. 307. f. 3. a , b. Habite TOcean indien. Mus. n°. Elle tient de très-près à la sui- vante \ mais elle a ses, crochets plus e'cartés et ses côtes sans tu- bercules. a8. Arche grenue. A.rca granosa, A. testa cordatd, itentricosa , cosiatâ ; umhonihus prominentibus ^ subrectis , incuruis ; costis tuberculatis aut crenatis. fa] Testa costis 25 s. 26 j unibonibus magnis. List. Conch. t. 244- f< 75. Gualt. test. t. 87. fig. E. Favan. Conch. t. 5i. fig. C 2. C 3. Encyclop. pi. 307. f. I. a, b. [b] Testa costis 18 ad ae^ natibus remotiusculis ; costarwn tiiber" ciilis distantibiis. List. Conch. t. 241, f. 78. Knorr. Vergn. 6.. t. 34. f. 2. Arca granosa. Lin. Ginel. n^. 18.. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 557- [c"] Testa costis- iS ad 20^ natibus magis approximatis ; cosîis cre^ natis. îlabite l'Oce'an indien et ame'ricain. BTus. n^. Mon cabinet. Cette espèce offre des variétés que l'on pourrait distinguer. Elles se rapprochent néanmoins par de grands rapports. 39, Arche auriculée. Arca auriculata. A^. testa cordatd , uentricosd , niulticostatd ; costis crenutatis ; unt- bonibus obliquis ; antice emarginatd. Mus. n». Habite l'Oce'an indien. Mon cabinet. Elle tient à l'arche rhom- boïde j mais ses crochets sont peu e'cartés, et elle ne devient pas aussi grande. Largeur, 4^ millimètres. jo. Arche inéquivalve. Arca inœquwal^îs* A. testd obliqué cordatd, ventricosâ, inœquiwalvi , multicostatd costis plannlatis, sublœtibus. Arca inœqui^altyis, Brug. Dict, n°. i6. 44 ANIMAUX Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 552. Encyclop. pi. 3o5. fig. 3. a, b. Habite l'Ocëan indien. Mus. n<*. Mon cabinet. Coquille blanche , toujours mince, à valves semblables, mais dont une dépasse l'autre au bord suptârieur et au côte' ante'rieur. Largeur , 60 milli- mètres. La facette qui sépare les crochets est toujours très-dis- tincte. 3i. Arche indienne, ^rca indica. ui. testa of^atâ, incequivali^i , multicostatâ ; costis inediis sulco dwisis ; natihus proximis ; ared nulld. Arca indica. Gmel. n". 27. f^arietate exclusâ. Chemn. Conch. 7, t. 55. f. 543. List. Conch. t. 232. f. 66. ^ Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille mince , très-distincte de la précédente, et d'une moindre taille. 82. Arche larges- côtes. .Arca senilis. A. testa obliqué cordatâ, tumidâ ; umhonibus maximis ; costis latis , jnuticis , siibdiiodenis. Arca senilis. Lin. Gmel. u». 17. Brug. n®. i5. List. Conch. t. 238. f. 72. Gualt. test. t. 87. fig. D. Adans. Se'ne'g. t. «18. f. 5. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 55^ — 556. Encyclop. pi. 3o8. f. i. a, b. Habite l'Océan américain , les côtes d'Afrique. Mus. n". Mon cabi- net. Coquille épaisse , bien connue , et facilement distincte. Elle est blanche , et se colore en vieillissant. Elle a 8 côtes plus grandes que les autres dans sa partie moyenne. 33. Arche du Brésil. Arca Brasiliana. A. testa cordatd , anterius subangulatd , albo-rufescente , multi- costatâ; costis anticis muticis ; posticis crenulatis. Cabinet de M. de France. Habite les côtes du Brésil, à Rio- Janeiro. Largeur, 35 millimètres. 34* Arche corbicule. Arca corbicula, Gmel. A. testa ovatd, subtrapezid , albd ; sulcis longitudinalibus trans- i^ersini striatis ; ared cardinale angustiusculd. Chemn. Conch. 7. t. ^6. f. 559. List. Conch. t. 234. f. 68. Encyclop. pi. Sog. f. 5. Arca aculeata. Brug. Dict. n". 17. Habite les mers du cap de Bonne-Esperance et celles de l'Inde. Mon SANS VERTÈBRES. 4^ cabinet. Je ne lui vois point de piquans. Ses crochets sont mé- diocrement écartés. Largeur, 28 millimètres. 35, Arche écailleiise. Arca squamosa. A, testa oi^ato-cuneatd , cancellatim striçitâ ; natihus tumidis ap-^ proximatis ; pube obliqua , imbricato-squamosâ. Anrarca reticulata. Gmel. n^. aS? Habite les mers de la Nouvelle Hollande , k P'ie King. Mus. n^. Largeur , 21 millimètres. La cogruLe de Lister, Conch. t. 233. f. 67, et celle de Chemniz, Coach. 7. t. 54- f- 54o, en appro- chent , mais en sont au moins des variétés. 36. Arche de Cayenne. Arca Cajenensis. A. testa ovali-obliquâ , pectiniformi , luteo-rufescente , radiatim costatd; costis angulato-planis , muticis , numerosis. Mon cabinet. [2] yar. testa obliqué cordatâ ; costis subcrenatis. Habite les mers de la Guyane. Communiquéofrpar M. Richard. Son côlé antérieur eut large , obliquement arrondi. Elle a au moins 3o côtes , et est sillonnée à l'intérieur. Largeur , 29 millimètres. La variété [aj est bien moins large, et pourrait être distinguée. 3^. Arche bisillonnée. Arca bisulcata, A. testa transuersim ôblongd, antice angulatâ, longitudinaliter sulcatâ ; sulcis transi^ersè striatis , alternis minoribus. Mon cabinet. [2] f^ar. sulcis pluribus crenulatis. Habite les mers de la Guyane et du Brésil. Elle est d'un blanc jaunâtre ou roussâtre ; son bord interne est obscurément crénelé. Largeur, 3o millimètres. Espèces fossiles. î. Arche esquif. Arca scapha. A. testa transit ersim oblongâ, ventricosd, multi costatd ; costis planulatis ; urubonibus obliquis. Mus. n". Habile à Timor , dans l'état de demi -fossile. 1. Arche du déluge. Aixa dilu^ii, A. testa oi^ato-transi^ersd , ventricosd , multicostatd ; costis pla- nulatis . transi^ersè striatis ; ared declii^i ; margine .crenato. Arca dilui^ii. Annules du Mus. 6. p. 21g. 46 ANIMAUX [a] Testa luinida , subinœquwalwis. [b] Testa œquwal^is. Habite. .... La coquille [a] se trouve fossiPe , près de Plaisance. M. Cuvier. Largeur, 55 millimètres. La coquille [b] se trouve fossile et de différentes tailles , k Sienne en Italie , près de Turin , aux environs de Bordeaux et dans la ïouraine. Mus. n". Mon cabinet. Elle a Sa h 36 côtes. 3. Arche à deux angles. Arca biangula* ut. testa transi^ersim oblongd, decussatini striatd ; striis granidato^ squamosis ; anlico latere biangidato , producto. Arca biangula. Annales du Mus. 6. p. 2ig. et vol. g. pi. ig. f. 2. a, b. Habite Fossile de Grignon. Mus. n"'. Largeur, 35 millimètres et plus. 4. Arche scapuline. Arca scapulina. jl. testa oblongo-oi'atâ , transwersd , medio sinuato-coarctatd ; sulcis longitudinalibus confèrtis subgranulatis. Arca scapuUna. Annales du Mus. 6. p. 221. et vol. g. pi. ig. f. 3. a, b. Arcd barbatula. Annales du Mus. 6. p. 21g. n°. 3. Habite Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Des in- dividus plus grands m'avaient fait distinguer , comme espèce , Yarca barbatula citée, qui n'en est qu'une varie'té d'âge. Lar- geur, 34 millimètres. 6. Arche interrompue. Arca interrupta, A. testa ouato-oblongd , transuersâ , depressâ , longitudinaUter sulcatd ; cardine interrupto , paucidentalo ; natibus contiguis. Arca interrupta^ Annales du Mus. 6. p. 220. Habite Fossile de Parues, aux environs de Paris. Mon cabinet. 6. Arche grillée. Arca clathrata» A. testd ouato-trans^'ersâ , depressd , cancellatim striatd; antico latere obliqua ; natibtis approximatis. Mon cabinet. Habite Fossile des environs d'Angers. M. Menard, Lurgom t 20 millimètres. ^. Arche étroite. Arca angusta. A . testa transuersim oblongd, angustatd , depressiusculd , decus-^ satim striatd i natibus approximatis^ SANS VERTÈBRES. 4? Annales du Mus. 6. p. 220, n°. 4> d vol. g^ pi.*' 19. f. 4* Habile. ... Fossile de Grignon. Mus. n**. Mon cabinet. •f tCM 8. Arche quadrilatère. Arca quadiilatera. A. testa transversd , ohlongo-quadratâ , mecîio sinuato-depressâ ; striis decussatis : longioribus eminentioribiis. Annales du Mus. 6. p. 221. u°. 7. et vol. g. pi. ig. f. î. Habite Fossile de Grignon et des environs de Paris, en divers lieux. Cabinet de MM. de France et Dufresne. 9. Arclie mytiloïde. Arca mjtiloides. A. testa oblongâ, glaberrimâ , obsolète longitudinaliter striatd ; 'vali'is in medio compressis. Arca mytiloides. Brocch. Conch. 2. p. &m£j. t. XI. f. Habite.... Fossile de Plaisance et des environs de Turin. Mus. n". Largeur, go millimètres. Etc. . . PETONCLE. (Pectmiculus.) Coquille orbiculaire , presque lenticulaire, équivalve, subéquilatérale , close. Charnière arquée , garnie de dents nombreuses, sériales , obliques^ intrantes *, celles du milieu étant obsolètes , presque nulles. Ligament extérieur. Testa orbiculata , sublenticularis , œquis^al\^is , sub- œquilatera , clausa. Car do arcuatus y dentibus nume" rosis ^ obliquîs, serialibus^ alternatim insertis : medianis obsoletis , subnullis. Ligainentum cxtenium, \ OBSERVATIONS. Les pétoncles avaient été confondu» avec les arches par Linné et les naturalistes qui l'ont suivi. lis s'en rapprochent, en effet, par la considération des dents nombreuses et sé- riales de leur charnière , et par celle de leur ligament ex- térieur. Néanmoins, comme ces coquillages offrent dans leur 4S ÀXIMAtX forme générale , et même dans leur chattaière , des carac-^ tères communs, très-propres à les distinguer, il nous a paru convenable d'en former un genre particulier , .qui semble très-naturel , puisqu'il détache un groupe toujours distinct et assez nombreux en espèces. On distingue aisément les pétoncles des arches , non-seu- lement par la forme orbiculaire de ces coquilles , mais principalement parce que leur charnière est arquée , c'est- à-dire , en ligne courbe, et non droite, comme celle des arches. Leurs dents son^; aussi moins nombreuses , moins serrées et plus grossières. Leur coquille n'est jamais bâil- lante , et l'animah^e l'attache point aux rochers par des filets tendineux. Il paraît que cet animal a un pied sécuri- forme , lobé transversalement. Il n'offre point de trachées saillantes. Quoique les crochets des pétoncles soient en général peu écartés, ils sont néanmoins toujours séparés par une facette externe , étroite , creusée en vallon , et qui donne attache à un ligament extérieur. Cette facette externe , munie de ses «illons anguleux f les distingue essentiellement des nucuies , celles-ci ayant leur ligament en partie intérieur , et n'offrant point de facette entre les crochets. hes pétoncles sont des coquilles marines , qui semblent se rapprocher des peignes par leur forme, par leur bord interne toujours crénelé , et souvent par des côtes longitudinales rayonnantes. Plusieurs espèces sont susceptibles d'acquérir avec l'âge une épaisseur quelquefois très-considérable. Beau-r coup de ces coquillages changent de forme en vieillissant , ce qui rend leurs espèces difficiles à déterminer. C'est sans doute à cette difficulté qu'il faut attribuer l'imparfaite détermination de ces espèces , etia confusion de leur synonymie , telles au moins qu'elles me paraissent dans les ouvrages que j'ai con- sultés et qui en traitent ; et c'est surtout à l'égard des espèces les plus communes et les plus anciennement connues, que la difficulté de reconnaître à quels objets se rapportent les SANS VERTÈBRES. 49 déterminations publiées , est devenue pour moi i^nextrîcable. Uarca glycimeris est dans ce cas , et bien d'autres. Je suis donc forcé de donner des noms nouveaux aux espèces que je ne puis rapporter aux déterminations existantes > et je regrette que le plan de cet ouvrage m'interdise les descriptions qui seraient nécessaires , n'ayant presque point de bonnes figures à citer. ESPÈCES. Des sillons lojigîtudinaux , distans -, souvent en outre des stries fines, soit transverses , soit longitudinales. I . Pétoncle large. Pectunculus gljcitneris. P. testa orbiculatd , transi^ersâ , subcequilaterd , longitudinaliter sulcatâ et striatâ, seniore turgidâ, crassissimd ; zonis transwersis ohscuris. An arca glfciv^ris? Lin. Gmel. n°. 35. Brug. Dict. n°. 3o. Gualt. test. t. 55 fig. G , D , E. List. Conch. t. 247- f. 8a? Suivi longitudinales omissi. Knorr. Vergn. 6. t. 14. f. 3. Poli, lest. 2. t. 25. f. 17. 18. Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 564. [h"] V^ar. testa suhinâequilaterâ , albo-Jlai'escente , fulwo zonatâ. Pennant, Zool. biît. 4- t- ^^- f. 58. Habite la Me'diterrane'e et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Se% crochets sont à peine obliques^ les intervalles entre les sillons lon- gitudinaux sont stries longitudinalement. Cette coquille devient Irès-grande et très-e'paisse avec Page. Largeur d'un vieil individu, 102 millimètres. La varie'te' [b] se trouve dans la Manche. ». Pétoncle flammulé. Pectunculus pilosus. p. testa orbiculatrj-ot^atd , tumidd , decussaîini striatâ ; natihus obliquis ; épidémie Jiiscd , pilosd. [a] Testa gibba ,fuscoJul^oque nebulosa; margine sicpero irregu- lari y froducto. List, Conch. t. 240. f. 77. Poli, test. 2. tab. 26. f. 1-^4^ Chemn. 'Coftch. 7. t. 57. f. 565. 566. Encyclop. pi. 3io. f.i. a, b, c? To/ne FI. 4 Sô ÀxMMAUX [b] Testa suborlicuïata , tumida , albicla , flammuUs nifis picta; margine supero roUuidato , subregulari. Arca pilosa. Lin. Gualt. test. t. 72. fig. G. Poli, test. î». lab. 25. f. 19. Habite la Mt'diierrane'e et l'Oce'an atlantiqne. Mus. n». Mon cabinet. Son e'piderme velu n'est point ce qui disiijpgue cette espèce j beau- coup d'autres l'ont aussi. Elle est moins transversc que la précé- dente; ses crochets sont plus obliques, et elle devient plus gib- beuse , plus irre'gulière en vieillissant ; alors elle acquiert aussi beaucoup d'épaisseur 5 enfin elle a une grande tache d'un roux- bruii à l'inte'rleur. Largeur , 78 millimètres. 3. Pétoncle ondulé. Pectunculus undulatus. P_. testa orhiculato-ouatd , tumida , inœquilaterd , anticè angU" latd , alhd ; maculis rujis undatis per séries transi^ersas ; natibus rectè incuruis. An arca undaia. Lin. ? Grael. n''. 32. Brug. n°. 29. Habite..... l'Océan d'Amérique? Mon cabinet. Je ne connais aucune figure qui expiirae les traits de cette (Quille. Ses sillons longi- tudinaux sont bien apparens. Ses taches onduleuses sont nom- breuses, petites et par zones fréquentes. Corselet grand, ovale, avec des raies rousses , transverses. Largeur , 38 millimètres. 4. Pétoncle marbré. Pectunculus marmoratus, P. testa lenticulari , subœquilaterd , con^exo-depressâ , decussatiiii subtilissimè stria ta , albidd ; Jlammulis siibangulatis , Jlavvs rufls aut spadiceis, per fascias inœquales digestis. Arca marmorata. Gmel. n**. f\o. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 563. Habite l'Océan d'Europe et américain. Mon cabinet. Elle n'est point rare , et offre des variétés dans la couleur et la quantité de ses taches. Largeur , 5o à 60 millimètres. Mus. n°. 5^ Pétoncle écrit. Pectunculus scriptus, P. tesîd orhiculari , convexo-depressd , decussatim striatd , albidd, lineis angulatis jult^is pictd. Arca scripta. Born. Mus. p. gS. tab. 6. f. i. a. List. Conch. t. 246. f. 80. Bru^. Dict. n". 33. Encyclop. pi. 3 11. f. 8. Habite à la côte de S.-Doniingue. Mon cabinet, Laigeur , J5 milli- mètres. SANS VERTÈBRES. 5i 6. Pétoncle pennacé. Pectuncuîus pennaceu$» P, testa orhiculari, tumidd, decussatim striatd , albâ ; maculis spadiceis longitiidinalihus fasciculatis ; natibus li^anienti' etc treniitate anticâ injlexis. An arca decussata? Lin. Gmel. n°. 20. Arche tachetée. Brug. Dict, n°. 26. Knorr. Vergn. 5. t. 3o. f. 3. bona. ■ Cheain. Conch. 7. t. 5^. f. 56i ? Encyclop. pi. 3lo. f. 5? Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Espèce remarquable par la nature de ses taches,- et surtout par les crochets qui ont leur pointe dirigée tout-à-fait à l'extre'mite' ante'rieure du ligament , de manière que ce ligament est entièrement hors de l'intervall» qui les sépare. La lunule est en cœur , avec des raies rousse? Iransverses. Largeur , 5o millimètres. ^. Pétoncle rougeâtre. PectuJiculus rubens^ P. testa orhiculari , com^exâ , striis tenuissimis decussata, pallidà^ rubente maculosâ , mullizonatd. Encyclop. pi. 3io. f. 3? Habite Je la crois e'trangère aux mers d'Europe. Coquille grande, rougeâtre, à taches petites, nombreuses, plus foncées,' et à fa- cette cardinale très-ètroiie. Elle a une grande tache d'un roux- brun à l'inte'rieur. Largeur, 68 millimètres. Mon cabinet. 8. Pétoncle anguleux, Pectuncuîus angulatus. P. testa subcordatd, ventricosd , anterius angulatd , longiiudina' liter sulcatd et striatd ; areâ ligamenti breuiusculd. Arca angulosa. Gmel. n**. ^1. Brug. n**. ^8. List. Conch. t. 245. f. 76. Chemn. Conch. 7. t. 67^ f. 567. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Taille médiocre 5 cou- leur roussâtre , nuée de blanc. Quoique émiueuuiient sillonnée et striée longitudinalement , elle a des stries transverses très- fines. Largeur, 44 mi^^^'^'^^^es. Une grande tache roux-brun à l'intérieur. * g. Pétoncle étoile. Pectuncuîus stellatus. P. testa orbicuJato-^cordatd , fulvd ; natibus albo stellatis J striis Longitudinalibus remotiusculis, Bônan. recr. 2. f. 62. Arca stellata. Brug. Dict. n*'. 32. Habile l'Océan ailanlique , les côtes du Portugal. Mon cabinet. Largeur , 44 nuIHmètres. Sa ANIMAUX 10. Pétoncle pâle. Pectunculus pallens. P. testa lenticulari, inœquilaterâ , decussatim striatâ, sulcis lon- gitudinallbiis eminentioribus ; natibus approximatis , ad nulliu» latus obliquatis. Arca pallens. Lin. Gmel. n°. 22. Schroet. einl. iu Gonch. 3. p. 270. t. 9. f. r. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille d'assez petite taille, blanche, nuée ou tachetée de violet tiès-pâle. Largeur, 27 milli-- mètres. J'en ai nne variété plus colorée, à crochets un peu moins rapprochés , obscurément obliques , et qui vient du golfe de Tarente. 11. Pétoncle violâtre. Pectunculus violacescens. P. testa orbiculato-cordatâ , tuntidâ, griso rubroque violacés- cente ; sidcis longitudinalibus distantibus ; pube oi'atâ,fiiscd. Mon cabinet. £2] Var. natibus albo maculatis. Mus. n°. Habite Belle coquille qui tient un peu du pétoncle velu, mais qui en est distincte par sa forme et sa coloration. Elle est d'un gris de lin violâtre , marquée de sillons bien séparés , que croisent des stries transverses très-fines, à peine apparentes. La variété [2], d'après un individu du cabinet de M. de Fratice , vient des îles d'Hièi es. Largeur , 58 millimètres. 12. Pétoncle zonal. Pectunculus zonalis. P. testa cordatd , twnidâ ^ fuli^â , zonis fuscis iindato- sinuosis pictâ; natibus albo-maculatis ^ striis longitudinalibus disiantibuâ simplicissimis. c^^U^,^ f^HUfUJi^ ^ m4. «w- * »t Bonan. recr. 2. & 63. Habite la mer de Cadix. Mon cabinet. Jolie coquille, qui n'est point treillissée par des stries transversês, élégamment zonée de fauve et de brun , toute blanche h l'intérieur , inéquilatérnle , et dont les crochets ne sont point obliques. Largeur , 49 millimètres. i3. Pétoncle striatulaire. Pectunculus striatularis , P. testa ouato-cordatâ , tAinsi^ersâ , albido-ruj'escente ; striis lon- gitudinalibus tenuibus numerosissimis ; natibus subobliquis ; épi- derme J'use a , holosericed. Mus. n^. Habile les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roj-Georges. Bord interne crénelé, comme dans les autres. Coquille blanche à l'iniéiieur , avec uue grande tache d'un roux-brun. Largeur , 2ï miliiiuètres. SANS VERTÈBRES. 55 ï4. Pétoncle niimmaire. Pectunculus nummarius. P. testa lenticulari , subauritd , transvevsim stiiatd, alhldd, pal- lidè pictâ ; natibus medianis. An arca nummaria? Lin. Gmel. n**. 37. Brug. n<*. 34. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ses sillons longitudinaux fin* et sc'pare's s'aperçoivent un peu. Elle a des nébulosités fauves ou rougeâtres. Largeur, 16 millimètres, /^oj^ez l'Encyclop. pi. 3ii.. f. 4* Sans sillons apparens. # Des côtes longitudinales en saillie et rayonnantes^ ayec * ou sans stries transverses, ï5. Pétoncle marron. Pectunculus castansus. P. testa orbiculatd , subœquilaterd , castaned , albo maculatd ; costis crebris longitudinaliter striatis , injerne obsoletis. Cbemn. Conch. 7. t. 57. f. 562. Encyclop. pi. 11. f. 2. Arca œqidlatera. Gmel. n®. 21. Habite — les mers d'Amérique? Mus. n^'. Largeur, 4^ millimètres. Elle est blanche à l'intérieur \ les crochets ne sont pas obliques , ni dans les suivantes. 16. Péioncle pectiniforme. Pectunculus pectiniforinis, P. testd lenticidari , subauritd, depresso-conuexâ , albd,Jusco luacidatd ; costis crassis, transuersè striatis ; natibus pariais, recto inflexis. Arca pectunculus. Lin. Gmel. n°. 33. Brug. n**. 25. List. Conch. t. 33g. f. 73. Gualt. test. t. 72. fig. H. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 568. 56g. Encyclop. pi. 3ii. f. 5. Habite l'Océan asiatique et américain. Mus. n". Mon cabinet. Lar- geur , 40 à 5o millimèires. Vulgairement le peigne sans oreilles. 17. Pétoncle petites-côtes. Pectunculus pectinatus. P. testd lenticulari, depresso-conuexd , albidd aut albo-riifes-^ cente , maculis subquadratis pictâ i costis nwnerosis , paruulis y ♦ transt'ersè striatis. Arca pectinata. Gmel. n°. 34. Chemn. Conch. 7. tab. 58. f. 570 et 571. Encyclop. pi. 3 II. f. 6. [2] Eadsni testd candidd; macidis rujis. 54 ANIMAUX Habite les mers d'Ame'rîque. Mon cabinet. Cette espèce est tonjonrs moins grande et h eûtes plus nombreuses que la précédente. Elle oflie des varietcs cle'gammcnt parquetées de petites taches d'un roux - brun. La variété' [2] vient du Brésil. Cabinet de M. de France. ï8. Pétoncle rayonnant. Pectunculus radians. P. testa suhorhiculati , transuersâ, inœquilaterd , iiifd ; uvihoni-' bu^ albissimis ; costis tenuibus, longitudinaliter stria Lis ^ creber- rimis. fb] P'ar. costis latioribus. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Espèce très-distincte. Largeur, 3^3 millimètres. Cabinet de M. de France. La vavielt [b] est au Muséum, ig. Pétoncle vitré. Pectunculus vitreus. P. testa orbiculari, planulatâ , subauritd, tenui , peUiicidd , Ion- gitudinaliter costatd ; costis transwersè striatis ; cardine fracto angulato. Mus. n». Habite les mers australes? Du voyage de Péron. Espèce extrê- mement remarquable, et qui semble avoir la charnière des nu- cules 5 mais ofirant la facette intermédiaire des pétoncles pour le ligament extérieur. Coquille mince, transparente, bla*:he,avec de petites taches rares , aurores. Ses côtes sont presque granu- leuses. Sa charnière est formée de deux lignes droites, séparées sous les ciochets, disposées en angle piesque droit, ayant chacune 12 à i5 dents obliques. Largeur, 35 millimètres. Crochets petits, non obliques. Espèces fossiles, I, Pétoncle élargi, Pectunculus pulvinatus. Ps testa orbiculatd , transuersâ , subœquilaterd ; sulcis striisque longitudinalibus costellaS^ simulantibus ; natibus panais me- dianis^ % Pectunculus pulvinatus. Annales du Mus. 6. p. 216. n". 2. ^2^ Idem, testa majore y crassiore, obscure zonatd [de DaxJ. [3] Idem, testd maximd , latissimd , subobiiqud [d'Italie]. Jiabile Fossile de Grignou , de Courtagnon , des environs de Bcauvais , de la Tourainej le même, variété [2], est commun près de Bordeaux, de Dax, etc. j le même , variété [3], se trouve en Italie , dans le Piémont et à Sienne, M, Cn^ier, Ce pétoncle. SANS VERTÈBRES.' 55 régulier et presque Symétrique , est celui qui acquiert avec Tâge les plus grandes dimensions. Je le crois l'analogue du P. glyci- meris. Il a jusqu'à i36 millimètres de lai'geui". *i. Pétoncle cœur. Pectunculus cor'. P. testa obliqué cordatâ , tumidd , sii^nœquilaterd ; sulcis longi" tudinaUhus distinctiusculis ; umhonibus subturgidis. fa] Testa Iceinuscula ; margine superiore rotundato. [b] Testa suboualis ; margine superiore média paululum. pr*i^' ducto. An arca insubrica? Brocch. test. 3. p. 49'2- t. XI. f. lo. Habite Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n". Mon cabinet. Il est moins grand et plus inequilateral que celui qui précède. Jj le crois l'analogue du P. pilosus. La variété' [b] vient du Mont- marin , près de Rome. Mus. n**. M. Cuvier. Voyez le nota des Annales, vol. 6. p. 277. 3. Pétoncle ovoïde. Pectunculus ohovafus, P. testa oboi^atd , conwexâ , subœquilaterd , crassissimd ; niargins superiore rotundato. Mon cabinet. Habite Fossile du Weissenstein, près de Cassel. On ne lui aper- " coit point de stries longitudinales. Longueur, 55 millimètres. II est un peu moins large. 4. Pétoncle ip\cimcosi^\., Pectunculus planicostalis. P. testa 'Oi^ato-orbiculatâ , siibinœquilaterd ; costellis crebris y pîa- nulatis , uno latere angulatis , radiantibus ; striis trans^ersis obsoletis. Pect. terebratularis. Annales du Mus. 6. p. 216. [2] Var. testa subtransuersa , majore; costis obsoletis. Pectunculus Joersianus. Le Sueur, Habite Fossile de ponîclmrtrain, aux environs de Paris et des environs de Beauvais. Mus. x\°. Mon cabinet. Largeur , 3a milU« mètres. La varie'ttj |[2J se trouve à Joueurs, près d'Etrechi, routeJ d'Etampes. 5. Pétoncle Irans verse. Pectunculus traiisi^ersus. P. testa transi^ersivi ellipticâ , tumidiuscula , subœquilaterâ ; sidcis longitudinalibus remous strias exiles iransuersas decussantibus. Mus. no. Habite Fossile de plaisance. II a quelque chose de la forme da P. glycimeris ; mais il est plus transverse et eu est distingue par SCS stries. Largeur, 38 miliituètres. 56 ANIMAUX 6, Pétoncle nudicarde. Pectunculus nudicardo, P. testa transversim ellipticâ , tumidâ ; cardine medio edentuîo , ad extrefTiitates paucidentato. Mus. n». Habite Fossile d|^... Largeur, Sa millimètres. Par sa foraie , il semble n'être qu'une variété' du P. pulvinatus. Cependant ses stries transverses supe'rieures sont très-ondulées , et on lui aper- çoit des sillons longitudinaux qui ne &ont point striés dans le même sens , dans leurs intervalles. La charnière d'ailleurs est sin- gulière. ^. Pétoncle subconcentrique. Pectunculus subcoiicen^ trîcus. P. testa suhovali , rotundatâ, cbnuexâ, longitudinaîiter striatâ ; supernè sulcis aliquot transuersis coiicentricis distantibus. j4n pectunculus decussatus? Sowerby , Conch. m. n*', 5. t, 27. Habite Fossile de Coulaines , près du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Il n'a que quelques sillons d'accroissement dans sa partie supérieure , qui traversent ses stries longitudinales , et conserve des vestiges d'une couleur roussâtre, Largeur, 28 à 3o milli- mètres, 8. Pétoncle monnoyer. Pectunculus nummîformis . P, testa lenticulari , inauritd, lœuiusculâ, striis transversis con-' centricis striisque longitudinalibus simultaneis vel separat'un instructa. .An Brocch. test. 2. tab. XL f, 8? Habite Fossile de la Touraine; on le trouve aussi à Grignon. Mon cabinet. Toujours de petite taille, il semble l'analogue du pectunculus nummarius ; mais il n'est pas auriculé , et varie beaucoup. 9. Pétoncle pygmée. Pectunculus pjrgmœus, P. testa orbiculari , subœquilaterâ , depresso-coni>exâ , niinimd ; striis transuersis concentricis strias longitudinales decussantibus. Mon cabinet. Habite Fossile de Grignon. Largeur, g millimètres. Etc. Ajoutez le P. nuculatus. Annales, 6. p. 217. et vol. 9. pi. iS, f, 8. ^ SANS VERTÈBRES. 5j NUCULE. (Nucula.) Coquille transverse, ovale-trigone ou oblongue, ëquî- valve, inéquilatérale. Point de facette entre les crochets. Charnière linéaire , brisée , multidentée , interrompue au milieu par une fossette ou par un cuilleron oblique et saillant : à dents nombreuses, s'avançant souvent comme celles des peignes. Les crochets coutigus, courbés en arrière. Ligament marginal et en partie interne , in- séré dans la fossette ou le cuilleron de la charnière. Testa transversa ^ owato-trigona vel oblonga^ œqui^ yaly^is , inœquilatera. jirea intermedia nulla, Cardo linearis ^fractus , medio foved vel cochleâ oblique pro" ductâ interruptus : dentibus numerosis , subacutis , sœpe ut in pectinibus productis. Nates contigui , posticè in" flexi. Ligamentum marginale ^ pajtim internum y foweâ aut cochleâ cardinali insertum, OBSERVATIONS. Ce n'est pas seulement par la considération de leur char- nière brisée ou ei;i ligne anguleuse, que les nucules ont mé- rité d'être distinguées des arches et des pétoncles ; mais c^est surtout par celle de leur ligament, qui est en partie inté- rieur, et à la fois par leur défaut de facette intermédiaire, qui manque nécessairement dans'ces coquillages. Ainsi, les nucules , véritablement rapprochées des pétoncles et des t arches par leurs rapports,- en sont éminemment distinctes j et formant, pa^la situation du ligament de leurs valves, une transition évidente aux trigonies , elles lient ces dernières à la famille de^ arcaeéeiS. 58 ANIMAUX Les nucules sont de petits coquillages marins , à coquille trigonoïcie , pliis ou moins nacre'c à l'intérieur, et dont on connaît quelques espèces dans l'étal frais ou vivant, et plu- sieurs dans l'état fossile. En conduisant anx trigonies , qui sont pareillement nacrées à l'intérieur, elles annoncent le voi- sinage des nayades. Je n'ai pas cru devoir faire un genre séparé de celles qui ont le bord entier. ESPÈCES. [^Dans V état frais ou 'vivant.~\ • • * 1. Nucule lancéolée. Nucula lanceolnta, iV. testa trans'uersim longissirnd , tenui ,jragiH , hralind ; antico latere lanceolato , obtiisiusculo : postico œc/ue Iqngo , latiorc ohtiiso. Mon cabinet. Habite Coquille rarissime, la plus grande et lapins singulière de ce genre , chaque valve ayant presque la forme d'une lame de lancette ou de scalpel. Sa chaiiiière est à peine sensiblement cou- dée^ son bord supérieur est légèrement arqué et entier, comme dans les quatre qui suivent. 2. Nucule roslrée. Nucula rostrata. iV. testa Iransuersâ, oblongd , coni^exiusculd , tenui, transfersin-L striatâ ; antico latere longiore , attenuato , rostrato. Arca rostrata. Brug. n». 23. Gmel. n°. 8. Cliemn. Concb. 7. t. 55. f. 55o. 55i. Encyclop. pi. 309. f. 7. a , b. Habite la mer Baltique, les côtes de la Norvège. Mon cabinet. 0« la connaît dans Tctat fossile. 3. Nucule sillonnée. Nucula pella, jy. testa transi^ersini of^atd , subtriangulari , anterius acutd, tenui, pellucidd ; sulcis transt^ersis regularibiis. Arca pella. Lin. Gmel. n". 5. Brug. n**. 3i. Chcmn. Conch. 7. lab. 55. f. 546. Encyclop. pi. 309. f, 9. Habite la ^Tediterranéc. Mus. n". GTbinel de M. Dufresne. Sa taille ordinaire est petite j néanmoins celle de l'exemplaire du Muséum SANS VERTÈBRES. Sg- est assez grande. Largeur, 21 millimètres. Cette coquille est ele'- gammeut sillonnée. 4. Nucule de Nicobar. Nucula Nicobarica.^ JY. testa transfersâ, ov^ato-ellipticd vel oi^ato-ohlongâ , anticé subangulatd , tenid , pellucidâ ; laierum extreinitallbus obtusis. [a] Tçsta oi>ato-ellLptlca. Cabinet de M. Dufresne. [b] Testa ovato-oblonga. Arca Nicoharica. Brug. Dict. n°. 20. j4.rca pelîucida. Gmel. n*'. 7. Chemn. Conch. 7. t. 54- f- 54i. litt. a, b. Encyclop. pi. Sog. f. 8. Habite l'Ocëan indien. Cabinet de MM. Dufresne et de France, Largeur de la coquille [u] , aS millimètres. 5. JNucule oblique. Nucula obliqua. jy. testa oblique oi^atd , subellipticâ , temii , pethicidd , Itei^ius- ciild ; margine integerrimo. Mus. n". Habite les mers australes , an cap aux Huîtres. Péron. Forme de la suivante, mais plus oblique, et à bord comme dans celles qui précèdent. L.a*geur, 11 millimètres. 6, Nucule nacrée. Nucula margaritacea, JY. testa oblique ouata , trigond^ lœi^iiisculd ; dentibus cardinali- bus rectis, aculis ; margine crenulato. Arca nucleus. luin. Gmel. n". 38. Arca margaritacea. Brug.* Dict. n°. 22. Gualt. test. t. 88. fig. R. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 574. a , b. Encyclop. pi. 3ii. f. 3. a, b. Habite l'Océan européen , h Cherbourg , sur les côtes d'Angleterre et dans la mer du J^rd. Mus. n^*. Mon cabinet. On la trouve fossile en divers lieux de la France , et on en a de diffe'renles , tailles. Cest la seule espèce connue vivante dont le bord soit cre'- nele. [ Dans Vctat fossile. J I. Nucule rostrale. Nucula rostralis, jy. testa traîisuersâ , oblongd, anîerius atîenuato-rcstratâ ; wnlo- nibus tumidis ; pube lanceolatd conca^'d. Mon cabinet» 6o ANIMAUX Habite Fossile de la Bourgogne. Elle paraît être l'analogue de la N. rostre'e. Longueur transversale, 22 millimètre^. « 2. Nucule échancrée. Nucula emarginata. JY. testa ouata ; striis transuersis , obliquis ; latere antico produc tiore , attenuato , angulato , emarginato. yin arca pella? Btoccli. test. 2. p. 48i. t. XI. f. 5. a , b. Habite Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Ce n'est point Varca pella de Linné' , quoique son bord supérieur soit en- tier. Elle est un peu rostre'e antérieurement , avec une échaucrure. Largeur ,7^9 millimètres. 3. Nucule deltoïde. Nucula deltoidea, ]y„ testa triangulari , inflatd ; latere antico obliqué truncato ^ acuto ; postico breuiore rotundato ; pube pland. iV. deltoidea. Annales du Mus. 6. p. 126. et vol. 9. pi. 18. f. 5. [b] f^ai'Mtriis tenuissimis decitssatis. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. 4. Nucule de Plaisance. Nucula Placentina, JV. testa majusculd , ouato-transversd , obliqud, longitudifialitet striatd, intus margaritaced ; margine crenulato. Mus. n». Habite Fossile des environs de Plaisance. Mon cabinet. On la trouve aussi près de Rome, au Montmarin. Largeur, 25 millira. Etc. Ajoutez la N. nacre'e fossile et la N. strie'e des Annales, vol. 6. p. 125. Trayez les espèces figure'es dans l'ouvrage de M. Brocchiy vol. 2. pi. XI. f. 3 et 4' Enfin -voyez eelles de M. Sowerby ^ Conch. min. n». 3i. tab. 180, et n». 33. tab. 192. LES TRICOTEES. Dents cardinales lamelliformes , striées transuersa^ lement. D'après les réflexions de M. Valenciennes ^ aide-na- turaliste du Muséum , et fort instruit dans les sciences zoologiques , je forme , sous le nom de trigonées , une petite famille qui ne se trouve point indiquée dans mon SANS VERTEBRES. 6l tableau de la classe [vol. 5. p. 4^'^]^ ï^^ais qiiî lie en quelque sorte celle des arcacées à celle des nayades. Les trigonées embrassent des coquilles libres , régu- lières, équivalves, inéquilalérales , munies de côtes, soit longitudinales , soit transverses , et singulières par les dents de leur charnière , qui sont lamelleuses et striées transversalement. Ces stries élevées et transverses représentent les dents lamelleuses et transverses des arcacées-, mais ici elles sont sur des lames séparées, au lieu d'être sur la charnière même. Je ne rapporte à celte petite famille que deux genres , savoir : les trigonies et la castalie. Le premier com- prend des coquilles marines , parmi lesquelles la seule espèce vivante connue a lescrochets un peu écorchés; le second embrasse une .coquille qui parait fluvialile , «t très-voisine des nayades par ses rapports. TRIGONIE. (Tiigonia.) Coquille équivalve , inéquilatérale, trigone , quelque-^ fois suborbiculaire. Dents cardinales oblongues , apla- ties sur les côtés , divergentes , sillonnées transversale- ment : dont deux sur la valve droite , sillonnées de chaque côté, et quatre sur l'autre valve , sillonnées d'un seul côté. Ligament extérieur, marginal. Testa œquwalvis , inœquilatera ^ tngona , interdum suhorbicularis. Dentés cardinales oblongi , lateribus conipressi j dwaricati , transversiin sulcati : quorum duo in valv^uld dextrâ utroque latere sulcati ; in alterd ojali^uld quatuor, uno tajitum latere sulcati. Ligamen- tum externum , mars^inale. 02 ^ ANIMAUX OBSERVATIONS. Le genre des trigonies fut établi -par Bruguière , d'après l'examen d'un individu fossile dont il parvint à voir la charnière de Fune de ses valves , de celle qui n'a que deux dents; et il ne sut point que la valve gauche en avait quatre, disposées par paires , et dans une situation propre à rece- voir entre elles les deux dents de l'autre valve. Depuis , nous avons eu occasion de compléter le caractère des tri- gonies , le voyage de M. "Pérou à la Nouvelle Hollande nous ayant fait connaître une espèce vivante , quoique apparte- nant à une division particulière du genre. Les trigonies sont des coquilles régulières , libres , très- inéquilatérales , qui , par leur aspect , semblent tenir un peu des cardites et des bucardes , mais, néanmoins , paraissent voisines de la famille des arcacées. Ces coquilles se rappro- chent des nayades par les rapports qu'elles ont avec la cas- talie. - «r La plupart* des espèces de ce genre ne sont connues que dans l'état fossile; ce sont des coquilles trigones, anguleuses , sillonnées ou tuberculeuses au dehors , et qui sont du nombre des coquilles pélagiennes, c'est-à-dire qui ne vivent que dans les grandes profondeurs de la mer. On les trouve, en effet , toujours fossiles, avec les gryphées, les ammonites, etc. , dans les terrains schisteux ou d'ancienne formation, et dans les argiles des lieux montagneux. Ces coquilles trigones et anguleuses paraissent former une division particulière dans le genre ; et il faudra les distinguer de celles qui ont une forme presque orbiculaire, à la manière des peignes, et dont ipn a un exemple dans l'espèce vivante rapportée •ptxï^Péron. Celle-ci, qui est très-nacrée, parait moins pélagienne que les trigonies fossiles. SANS VERTÈBRES. 65 ESPÈCES. 1. Trigonîe pectinée. Trigohia pectinata, T. testa suhorblculatd , radiatim costatâ , intus margaritaced ; costis elet^atis verrucosis siihasperis ; margine plicato. Trigonia margaritacea. Annales du Mus. 4- P- 355. pi. 67. f. 2. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l'île King , et ailleurs. Mus. n*. Coquille précieuse , d.'couverte par Pérou ; véritable trigonie , mais d'une section particulière du genre. Elle a, au dehors, l'aspect d'un peigne sans oreillettes. Largeur, 4^ à 46 mil- limètres. C'est la seule espèce vivaflie connue. 2. Trigonie scabre. Trigonia scahra, T. testa Ol'ato-trigond , anterius productd, muUicostatd ; costis transi^ersis tuberculato-scabris ; tubercuîis crebris , parwis , pro- minulis. ♦ Encjclop. pi. 237. f. I. a, b, c, d. Trigonia spinnsa ? Sowerbj , Concîi. min. n°. 16; p, 196. t. 86. Habite Fossile de S.-Paul-Trois-Châteaux , département du rf*uy-de-Dôme. M, Blenarcl. Mon cabinet. Le corselet a aussi des rides transverses , mais à tubercules plus petits. 3. Trigonie crénelée. Trigonia crenulata, T. testa oi^ato-trigond , anterius productd , multicostatd ; costis transi'ersis , artuatis , obliqué crenatis ; crenis oblongis creber" rimis. Habite Fossile des environs du Mans. Cabinet de M. I\Ienard. Coquille voisine de la pre'cedente- mais, au lien de tubercules élevés , ses côtes sont charge'es de cre'nelures allongées et trans- verses. 4. Trigonie rude. Trigonia aspera. T. testa ovato-trigonâ , subcompressâ , anterius productd ; costis transi^ersis , remotis , tuberculato-asperis ; pube ele^ato-carinatdf , lœi^igatiore. Encyclop. pi. 2.37. f. 4- a> b , c. Habite Fossile de Mus. x)9. Les tubercules de ses côtes sont peu serrés , inégaux, presque pointus. Le corselet offre deux lignes longitudinales un peu scabres, sur chaque valve. 5. Trigonie dédale. Trigonia* dœdalea. 2\ testa oyato-rhombeâ f subangutatd , dspressiiiseuld ; lateris an- 64 ANIMAUX lici tuherculis hemisphœricis majusculis , per setles transt^ersas t tuberculis posticalibus minoribus , per séries varias. Trigonia dœdalea. Sowerby . Conch. m. n^. i6. p. 198. t. 88. Park. 3. t. 12. f. 6. Habite Fossile de Coulaines , près du Mans, Cabinet de M. Me nard. Je n'en ai vu qu'un fragment , mais il suffisait. 6. Trigonie noduleuse. Trigonia nodulosa, ♦ y. testa of^ato-trigonâ , anterius productd ; costis transuersis , rc- moîis , tuberculato-nodosis : tuberculis crassiusculis , obtusis; pube superriè eleuato-carinatâ. Encyclop. pi. 237. f. %, a, b. Trigonia cla^ellata? Soweiby, Conch. m. n9. 16. p, 197. t. 87. Habite... . Fossile de Courtagnon. Mus. n^. Mon cabinet. Voyez Knorr. Petrif. suppl, V a, pi. 178. f. 5. Coquille commune dans les collections. Elle est nacre'e à l'inte'rieur. ^. Ttigonie navire. Trigonia nawis. T. testa ouato-trigond , anterius producto-compres'sâ ; costis lun- gitudinalibus tuberculato-nodosis ; areâ posticd planulatd, pup- pifonnâ , transuersè costatd. Encyclop. pi. ;i3'j. f. 3. Knorr. Petrif. suppl. V c. tab. 175. f. i. [h'} Eadeni testœ ared posticd medio elet^atiore. Habite Fossile de Gundershofen. Mus. n®. Mon cabinet. La vaiiete' [b] est du cabinet de M. Menard. 8. Trigonie à côtes. Trigonia costata, T. testa o^ato-angulatd , trigond ; costis transf^ersis , Iceuibus ; pube magna, longitudinaliter sulcatd , supernè carinatd , al" tiore. Encyclop. pi. 238. f. i. a, b. Knorr. Petrif. prfrt. 2. B. I. a. pi. 17. f. 7. Trigonia costata. Sowei'by, Conch. m. n*'. 16. t. 85. ' [b] f^ar. testœ latere postico lunuld impressd prcedito. Encyclop. pi. 288. f. 2, a , b , c ? Habite Fossile de On la dit des environs du Havre. Mus. n**. Mon cabinet. Elle n'est point rare dans les collections, /Q. Trigonie sillonnaîre. Trigonia sulcataria, T. testa trigond , subcuneatd, anterius productd , attenuato-com- pressd ; sul*IMAUX An List. Conch. t, i55. f. lo ? Habite Je la crois des grandes rivières de l'Afrique. Mus. n». Mon cabinet. Belle et grande coquille à nacre pourprée avec des taches irrégulières d'un vert violâtre , surtout sous les crochets. 4 Largeur de mon exemplaire , iSg millimètres. La dent cardinale est épaisse, mais de taille médiocre, L'autre dent est très-fine- ment crénelée. 7. Mulette ligamentine. TJnio ligamentina. U. testa oi^ali, tutiiidd, sub épidémie candidd ; Uganiento sub- duplici : unico externo detecto; altçro intra natem et cardinem obtecto. Mus. n». Habite la rivière de l'Ohio. A. Michaiid. La coquille a sur chaque valve un angle obtus au côté antérieur. Son test est tiès-blanc. Son corselet est un peu élevé en carène. Dent cardinale fort épaisse. Largeur, 77 millimètres. 8. Mulette oblique. Unio obliqua. U. testa sublongitudinali , of^ato-rotiindatd , obliqua, sub epi- derine candidd ; Ugamçnto subduplici ; dente cardinali crasso, sulcato , bipartito. Mus. n». Habite la rivière de l'Ohio. A. Michaud. Distincte de la précé- dente par sa forme, elle est renflée vers les crochets, déprimée vers l'autre extrémité, bisillonnée sur le côté antérieur. Lon- gueur apparente , 61 millimètres. ^. Mulette rétuse. tlnio retusa. U. testa rotundatd , tuniidd , intiis violaced ; nalibus retusis , eroc sis; dente latcrali breviuscuios Mus. nO. Habite les rivières de la Nouvelle Ecosse. A. Michaud. Test épais j épidémie d'un vert jaunâtre \ dent cardinale grossière , sillonnée , divisée en deux. Longueur apparente, 47 millimètres. ïo, Mulette sillons-rares. Unio rarisulcata. U. testa oi^ato-rhontbed , Jiisco-lutescente , intus violacescente ; sulcis transwersis elei^atis distantibus. Habite dans le lac Champlain. Cabinet de M. Dufresne. Ses rap- ports la rapprochent de la suivante; mais son bord supéiieur n'en a poim le rétrécissement en sinus. Largeur 3 5o millimètres. SÀXS VERTÈBRES. 7 3 11. Mulctte resserrée. Unio coarctata, U. testa oi^ato-ohlongd , conuexo-depressd , anterius suhnngulatd, supernè coarctato-sinuatd ; intus lii^ido-purjnirascente. [3] l^ar. epiilerme radUs longitudinal ihiis obliqiùs pictd. Habite la rivière d'Hudson. Cabinet de M. Valenciennes. C'est l'analogue , étranger et en moindre taille , de notre U. margari- tifera, que Klein nomme dichonca crassissima. tab. 10. n^. 47- Mais l'espèce américaine est me'diocrement épaisse , pins dépri- mée, et assez distincte. 12. Miilette pnrpurescente. Unio purpurascens, U. testd oimto-oblongd , conuexd , anterius subangidatd , supernc depressd, niedio suhsinuatd ; intus purpurascente. Unio purpureus. Encyclop. ame'r. Conch. pi. 3. f. i. [b] P^ar. testd tenui , ijitus albo-ruhescente. [c] J^ar. testd crassiove , intus albidd. Habite les rivières de l'état de New-Yorck. Cabinet de M. l^a-' lenciennes. Celte espèce avoisine la précédente par ses rapports , et en est distincte. La variété [b] est du lac Sarratoga, etla va- riété [c] du lac Champlain. Le Sueur. Mus. n^. i3, Mulette rayonnée. Unio radiata, U. testd obouatd , cont^exo-depressd , tenuissimè transuersim stria- td ; antico latere latissimo ; épidémie Jlauicante , longitudina- liter radiatd. JVfya radiata. Gmel. p. 320. List. Conch. t. i52. f. 7. Unio ochraceus. Encyclop. amer. Conch. pi. 2. f. 8. [b] Var. testd majore , paulo crassiore , anterius niagis pro- ductd. Habite le lac Sarratoga. Cabinet de M. Valenciennes. Largeur , ^ 60 millimètres. Cette coquille est mince. La variété [b] vient du lac S. -Georges. On l'a prise pour une variété de l'K«to purpurea. Largeur, n'j millimètres. Le Sueur. Mi^s. n"*. ï4' Mulette bréviale. Unio bre^ialis. U. testd transi'ersim ouatd , anterius obsolète angulatd ; latere postico breviore rotundato. Habite h l'Isle de France. M. Mathieu. Mus. n°. Cabinet de M. F^a- lençiennes. Largeur, 63 millimètres. y4 ANIMAUX i5. Muletle rliombule. Unio rhomhula, U. testa oi^ato-rliomhed , transwersim strlatâ , anterius undato- angulatd , obliqué rotundatu ; natibus retusis. [b] P^ar. testa paido breviore. ÉiL, Habite au Sénégal, dans les rivières. Mon cabinet. Dent cardinale sillonne'e. Coquille rougeâti-e intérieurement. Largeur, C5 milli- mètres. La variété [b] vient de la rivière Hudson des Etals-Llnis. Cabinet de M. P^alenciennes. Largeur, oo millimètres. i6. Mulette carinifère. L'nio carinifera. U. testa ouato-rhombed , subdepressâ , tenul , intiis pwpureo-vio- laceâ ; pube eleuatd , compresso-carinatd ; dente cardinali par- vulo, slriato. Habite la rivière Hudson de l'état de TSew-Yorck. Cabinet de M. P^alenciennes. ïrès-distincte de VU. purpurea. Largeur , Sa millimètres. l'j. Muletle géorgine. Unio georgina. U. testa oblongo-oi^atd , transi'ersini striatd , intus ccerulescente ; pube compresso-carinatd ; dente cardinali pari^o , striato. Habite le lac George. Cabinet de M. f^alenciennes. Elle n'a rien* de bien remarquable, et cependant je n'ai pu l'associer h d'autres. Largeur, 5g millimètres. i8. Mulette massue. Utiio clava, U. testa sublongitudinali , ouifonni , infernè tumidâ , obtus a i postico latere breuissimo ; dente laterali prœlongo. [b] J^ar. testa versus extreniitatem lateris antici sensim depressd, viagis atténuât a. Habite dans le lac Erie'. Jllichaud fils. Mus. n". Test très-blanc. Longueur apparente , "ja millimètres. La variété [b] vit dans la rivière de la Nouvelle Ecosse. Mus. n". Longueur apparente, 53 railliaiètres. 19. Mulette droitl?. U/iio recta. U. testa transuersim elongatd, angiistâ , cont'exâ , anterius siib- angulatd ; latere antico striis longitudinalibus obliquis , renio- tis , obsoletis. Mus. n". Habite le lac Erié. Michaud. Elle a presquo la forme du mytilus lilhophagns. Son lest est blanc , recouvert d'un épidcrme brun noiriitie. Largeur, 100 jiiilliuièlrcs. * SANS VERTÈBRES. 7 5 20. Mulette naviforme. Unio naviformis, U. testa transi'ersim ohlongâ , recta , anterius angulatd , com- pressa suhemarginatd ; sulcis transi^crsis latis ; lateris antici un- dulatis. ■^'■ An unio cj/indricus ? 'Encydop. amer. Conch. pi. 4- f- 3. Habite la rivière de rOliio. Michaud fils. Mus. n". Elle a presque la forme de l'arche de Noë. Largeur , ^5 milliiuèlres. Le corselet est comprimé eii carène. îii. Mulet te glabre. Unio glahrata. U. testa transuersini ohlongd , anterius suhangulatâ , intus lii^i- dd ; dente cardinali par\'ulo , crasso , diuiso. Mus. n°. Habite la rivière de FOliio. Michaud. Ses striée transverses sont menues; son côte' antérieur est un peu dilaté et s'arrondit obli- quement à l'extrémité. Largeur , 70 millimètres. Elle n'a rien de remarquable, et néanmoins elle est distincte des autres. 22. JMulette grand-nez. Unio nasuta. U. testa transi'ersim ohlongd, angustd , anterius angulatd , obli- qué atlenuatd , curud; margi?ie superiore sinuhus hinis. yîn unio nasutus? Encyclop. amer. Conch. pi. 4- ^- '• Habite le lac Eric. Michaud. Mus. n». Coquille violâtre k l'inté- rieur. Largeur , 64 millimètres. 23. jMtilelte ovale. Unio ovata. U. testd oi^atd , suhtumidd , laterihus suhhiante ; épidémie lutes- cente ; unibonihus proininulis. [b] T'^ar. testd racUis longitudinalihus pictd. Unio ofatus. Encvclop. amer. Conch. pi. 2. f. 7. Habite la rivière Susquehaua et Manhauks. Michaud. Mus. n". Lu variété [b] vit dans le lac S. -George, le lac Erié , etc. Le Sueur. Mus. n**. Coquille d'une épaisseur médiocre , assez enflée, un peu ondée sur le côté antérieiu-, avec des stries presque lamelleuses. Largeur, 7$ à 78 millimètres. 24* Mulette arrondie. Unio rotiindata. U. testd elliptico-rotundatd , infernè ventricosd , suh epidenne splendidè margaritaced ; cardine arcuato. Habite Cabinet de M. Daudebard , et celui de M. Faujas. Coquille rare , d'une forme singulière pour le genre , et dont la nacre est argentée, légèrement teinte de rose, irisée et très-bril- kate. Largeur, 78 millimètres. Elle a un pli sur le côté antérieur. n6 ANIMAUX 20. Muletle littorale. Unio littoralis. ZJ. testa latè oi^atd , subquadratâ , pube sulco marginali utrinquc distincid ; naîihiis rugosis. Unio littoralis. 8351. des A. sans vert, p, 114. Schroet. flnsc. tab. 2. f. 3. Draparn. p. i33. n°. 3. pi. X. f. 20. Encyclop. pi. 248. f. 2. Act. Soc. Liiin. 8. tab. 3 a. p. f. 3. Habile dans les rivières de France , commune dans la Seine. Mon cabinet. Coquille assez épaisse , striée et même sillonnée Irans- .' versalement. Epiderme très-brnn. Largeur, (^ millimètres. 26. Muletle demi-ridée. Unio semi-ru^ata. * o U. testa ouata ^ tenui , viridi-liitescente , obscure radiatd ; unibo^ nibus rugis transuersis undatis subinterruptis. Habile Mus. n9. Mon cabinet. Elle a l'aspect extérieur de Vwiio corrugala ; mais elle en est distincte et un peu plus grande, l^v^x- geur, 4<5 ^'l'i'i'è'^i'cs. 27. Mulette naine. Unio nana. U. testa transuersd , subellipticd , transuersim rugosd ; rugis um- bon^)^wn angulato-Jiexuosis , subinterruptis ; cardinis dentibus crassis , breiniisculis. Habite dans la Franche-Comte. Cabinet de M. de Ferussac. Lar- geur, j5 à 16 millimètres. 28. Mulette ailée. Unio alata. U. testa niagnd, ouato - trigond , transt^ersim striatd ; pube in alarti niaximam elewatd : vali^is margine connatis ; ligamento occultato. . Unio alatus. Say, Encyclop. amer. Concli. pi. 4- f- 2. Habite dans les lacs Champlain, S. -George , etc. Mus. n^. M. Le Sueur. Mon cabinet. Ici comme ailleurs, dans ce genre, le liga- meat est en deLors de la charnière^ néanmoins, comme les valves sont connées au bord inférieur de l'aile du corselet, M. Le Sueur, qui a observe' cette re'union, pense qu'on doit former un genre particulier avec celte coquille. Nos hyries auraient-elles une pa- reille re'union à la carène de leur corselet? Au reste, elles sont auriculées, et diflërent de la mulette ailée par leur dent posté- rieure. SANS VERTÈBRES. 77 fîQ. Mulette (lélodonlo. Unio dclodonta. U. testa of^atu , anterius obtuse angulatd ; dente cardinali crus- slusculo , coniprcsso , subdiwiso. Habite Mon cabinet. Elle diflèie de toutes celles que j'ai men- tionnées. Elle est ovale , un peu renflée, et offre h l'intérieur une nacre argenle'e , assez brillante. Par sa dent cardinale , il sembi* qu'elle appartienne autant à la seconde division qu'à cette pre- mière. Largeur, 76 millimètres. • 3o. Mulette dent-canelée. Unio sulcidens, U. testa oblongo-ouatâ., depressiusculd , anterius subbiangulatd , intus purpurascente ; dente cardinali basi interna multisulcatd. Habite dans une rivière du Connecticut [M. Le Suew''\y et dans la rivière Schunglkill. M. W^anuxem. Mus. n**. Mon cabinet. Espèce assez remarquable par les sillons de sa dent cardinale^ et surtout par ceux de sa base interne. Largeur de celle du Con- necticut, 80 millimètres. Elle est moins pourprée à l'intérieur. Largeur de l'autre , 5Q millimètres. Nacre d'un violet pourpre. Dent cardinale courte, comprimée ^ relevée ^ et souvent en crête, 3i. Mulette rostrée. Unio rostrata. U. testa transt^ersim eloJigatd , anterius attenuato-rostratd , ex- tremitate subtruncatâ. Habite dans le Rhône et les grandes rivières de l'Allemagne, de la Silésie, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus allongée , plus lancéolée antérieurement que la suivante^ et en diffère surtout parce que le bord de la petite carène de son corselet est droit et ne fait point angle. Largeur , 9g millimètres. 32. Mulette des peintres. Unio pictorum. U. testa ovato-ohloTigd , anterius rhombeo-attenuatd , extr«mitate obtuse acutd ; natibus subi^errucosis. Mya pictorum. Lin. Gmel. p. 32i8. Bonan. recr. 1. f. ^o. ^i. Gualt. test. tab. 7. fig. E. Schroet. flusc. t. 4» f- ^' Encyclop. pi. 248. f. 4- Sturm , faun. VI. n°. 2. pi. a, b, c. [h} P^ar. natibus undato fugosi^j ^ubtulerGulosiS' ng ANIMAUX Mra ovalis. Montgu. Mya ouata. Malon , n'». lO. Habite en France , dans les rivières. Mus. n". Mon cabinet. Elie est toujours moins grande , moins allongée que celle qui précède. Sa nacre est argentée, brillante. La variété [b] est obscurément rayonne'e. 33. Muletle obtuse. Unio hatava. U . testa ovatâ , tuinldâ , è l'iridi lutescente , radiatd ; latere pos- tlco bret^issimo : antico obliqué curvo , eatremitate rotiindato. Schroet. flusc. tab. 3. f. 5. Encyclop. pi. '2^S. f. 3. Mya b atai^ a ? Mtiton , n^. 8. Habite dans la Seine, etc. Mon cabinet. F.Ue offre quelques variétés d'âge, mais elle est très-obtuse aux extrémités, de ses côtes, et devient plus e'paisse que la précédente. 34. Mulelte ridée. Ifjiio corrugata. Z7. testd ot^ato-rhojnbeâ , tenui , 'viridi ; umbonihus rugosis : l'ugis angulato-jlexuosis , sublongitudinalibus. £a3 Testa viridis , pubis carind lœ\^lgatd. Mya corrugata. Mull. Gmel. n». i5. Chera. Conch. 6. t, 3. f. 22. Encyclop. pi. 248, f. 8. a, b. ^ [bl Testa fulwo-virescens ; pubis carind rugosd. Mya rugosa. Gmel. vtP. 32. Chemn. Concb. 10. t. 170. f. 1649. Encyclop. pi. 248. f. 6. Habite les rivières de l'Inde, à la côte de Coromandel. Mon cabinet pour les deux coquilles. On peut les séparer j mais je les regarde comme variétés l'une de l'autre. La coquille tout-à-fait développée est arrondie-rliomboïdale. Largeur, 42 millimètres. 35. Malette noduîeuse. Unio nodulosa. U. testd ouata, tenui, virente , obscure radiatd, anterius angu^ latd ; natibus rugoso-nodosis , subuerrucosis. i^ Mya nodosa. Gmel. n^». 23. Cheran. Conch. 10. tab. 170. f. i65o. Encyclop. pi. 248. f. f). Habite le lac Champlain d'Amérique. Cabinet de M. P^alenciennes. Elle est moins allongée que la var. [b] de Vunio pictorum, qui a aussi ses crochets tourmentés et noduleux. ^j^36. Mulette variqueuse. Unio ^varicosa. U. testa ouato-rhovibed , tenui, J'usco-virente , radiatd f ncitihui rugis crassis widatis variciformihus. SA^S VERTEBRES. 79 Habile la rivière de Scluiglkiil, près de Philadclpliie. M. JJ^onuaem. Mon cabinet. Elle se trouve aussi dans le lac Champlain. Cabinet de M. Palenciennes. 3j. Mulette grenue. Uiiio granosa, U. testa obouatâ , corn'exo-depressd , fusco-rufescente , anticè la- tiore rotiindatd ; striis obliquis granijeris : granis confertis. • Unio granosa. Brug. Journ. d'Hist. nat. i. p. 107. pi. 6. f. 3. 4- Encyclop. pi. 349- f. 2, a, b. Habite dans les rivières de la Guyane. Mus. n^. Mon cabinet. Co- quille mince, d'un blanc bleuâtre à l'intérieur. Largeur, 36 mil- limètres. 38. Mulette aplatie. Unio depressa. U. testa owato-oblojigd , deprcssd , tenui , intiis cœrulescente ; la- terurtL extreniitatibus rotundatis. Habite dans les rivières de la Nouvelle Hollande. Mus. n". Mon cabinet. Epidémie brun. Largeur , 01 millimétijcs. 39. Mulette de Virginie. Unio Virginiana. U. testd ovato-rhonibeâ, tenui, riifo-Jiccescente , radiatd ; Uga^ mento partifii interno. Habite la rivière de Potowmac , en Virginie. Mon cabinet. La dent late'rale est sèpare'e de la cardinale par deux sinus que remplit le" ligament. Largeur, 60 millimètres. Aspect exte'rieur de ï'unio radia ta. /\o. Mulette jaunâtre. Unio liiteola. U. testa oblongo-op'atd , tenui, subpellàcidd , luteo-v i rente , ra- diatd, latere antico majore, latiore , rotundato* Habite la rivière Susquebana et celle Mohancks , dans les Etats- Unis. Mus. n°. Le ligament passe entre le crochet et la chai'nièie. Largeur, 69 millimètres. iji. Mulette marginale, Unio marginalis* U. testa Oi'ato-oblongd , subrhombed, tenui, inlus cœrulescente} Jasciis transt^ersis marginalibus ; dente cardinali paruo corn-' pressa. Encyclop. pi. 247. f. T. a, b, c. [b] f^ar. testd minore , breinore. Habite au Bengale , dans les rizières. Son e'piderme est brun , avec quelques bandes transverses, fauves ou jaunâtres , rapproche'es du bord supe'rieur. La variété [b] vient de l'île de Ceylan. Largeur , 75 millimètres. Mon cabinet. 8o ANIMAUX. /\i. Mulette étroite. Unio angusta. U. testa transwersim oblongâ , angiistd , suhsinuald ; ariterlus art'* giilis duohus obsoletis ; laterunt extremitatibus rotundatis. yln List. Cojich. t. 147 « f. 3? Habite Mus. n**. Epidémie brun-jaunâtre. Elle est un peu striée longitiuliualcmcnt sur la dépression de sa partie moyenne. Lar- geur , 61 millimùtres. 43. Mulette de Bourgogne. Unio manca, U. testa transi'ersini oblongd; natibus depressis ; dente laterali sinistro duplicata s. profundè canalicxdato. Habite en Bourgogne, dans la Dre'e. Cabinet de M. de Ferussac j qui l'a nommée unio manca. Elle a l'aspect de notre unio elon-' gâta; mais elle est plus petite, et a sa dent cardinale comprimée ^ striée d'un côte', et sa dent latérale gauche profondement canali- cule'e. Largeur , ^3 millimètres. 44 • Mulette enflée. Unio cariosa. U. testa obouatd , tenui, inflatd , subt^esicali; antico latere latiJ- sinio , rotundato ; dente laterali bveinusculo. Unio cariosus. Say, Encyclop. ame'r. Conch. pi. 3. f. 2. <"- Favannc , Conch. pi. 8o. fig, S. Chama bicornis. Brug. Dict. n°. 8. Habite.,.. Fossile du mont Salève , et des environs de S.-Mîhiel, dans la ci-devant Lorraine. Cabinet de M. Gilet- Laumont. Nota. On trouve dans le département du Calvados, et dans celui de la Sarthe, à Cherre', près de la Ferte'-Bernard , des moules intérieurs d'une dicérate qui pourrait être une espèce, car tous sont constamment d Chama grjphoides, Ch. testa imbricatâ , suhniuricatd ; lamellis brevibus, adpressls, pUcatis , fornicatis , ^ubasperis. Chama gryph&ides. Lin. Gmel. n". 12. Brug. n". 2. List. Conch. t. 212. f. 47- et t. 2i5. f. 5i. Gualt. test. t. loi. fig. C, D, E. Poli, test. 2. t. 23. f. 3. Chemn. Conch. 7. t. 5i. f. 5io — 5i3. Encyclop. pi. 197. f. 2. a , b , c. Habite la Méditerranée j l'Océan américain ? Mus. n^'. ^Mon cabinet. Le bord interne de la coquille n'est point crénelé sur les côtés. 4. Came crénelée. Chama crenulata. Ch. testa subimbricatâ, muticâ , longitudinaliter rugosâ ; rugis inœqualibus, variis ; margine crenato. [a] Testa rugis mediis crassis, planulatis , breuibus , subinter- ruptis. Jataronus. Adans. Seneg.pl. i5. Encyclop. pi. 196. f. I. a, b. [b] J^ar. testa rugis plerisque gracilibus , sulciformibus, squamu- losis. Encyclop. pi. 196. f. 2. a, b. Habite les côtes d'Afrique , celles du Sénégal, sur les rochers. Mon cabinet. Coquille rougeâtrc, ayant sur le côté antérieur deux côtes interrompues, calleuses. 5. Came unicorne. Chama unicornîs. Ch. testa lamellosâ ; lamellis valt^œ superioris adpressis ; nate \ valvœ majoris elongatd , intortâ , valde productd. Chama unicornis. Brug. Die t. n^. 3. Gualt. test. tab. loi. fig. F. et G. Schroet. einl. 3. tab. 8. f. 18. Chemn. Conch. 7. t. Sa. f. Sig. 520. Encyclop. pi. jg6. f. 6. Habite On la dit de la Méditerranée, des mers de l'Inde et d'Amérique. Mon cabinet. La valve supérieure est mutique. 6. Came fleurie. Chama Jlorida. Ch. testa suborbiculari , imbricatd, albo luteo roseoque varia; squamulis Jornicatis per séries transversas longitudinalesque dispositis ; margine integro. • Habite les mers de S.-Domingue, Mus. n". Probablement celte came, SANS VERTÈBRES. q5 fort jolie par ses couleurs , surtout dans les jeunes individus , a été confondue arec la C. gryphoide. Elle me paraît diiïerenle. 7. Came limbule. Charna limhula, Ch. testa semi-orbiculari , obliqué fixa, submuîicd, crassâ ; limbo intenio violaceo. \ [b] f^ar. valida minore gibbd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. La variété [b] vient de l'Isle de France. M. Mathieu. Mus. n^. En dessous, sur- tout dans sa jeunesse, cette coquille est un peu écailleuse. 8. Came rouillée. Chama œruginosa, Ch. testa suborbiculari , rufo-rubente ;'vali^d majore subtusfolia^ ced; alterœ valt^ce squamis minimis ,fornicatis ; margine integro. Habite à Timor et à la baie des Chiens-Marins. Mus. n». Elle cor- respond à la C. gryphoïde, dont elle est distincte. 9. Came aspérelle. Chama asperella. Ch. testd imbricatd, albidd, squamulisfijrnicatis sursum eleuatis echinatâ; margine crenulato. [b] f^ar. ? testd squamulis bret^ioribus , subdecumbentibus. Habite les mers australes ? Mus. n». La variété [b] vient de la baie des Chiens-Marins. 10. Came treillissée. Chama decussata, Ch. testa subglobosâ, decussatim striatd , squalidâ ; striis trans- uersis versus marginem eminentioribus. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Communiquée par le profes- seur P^ahl. Elle est ventrue, globuleuse, de la taille d'une petite prune. Le bord non crénelé. Crochets tournant de droite à gauche, 11. Came arcinelle. Chama arcinella. Ch. testd subcordatd , costis longitudinalibus spinostssimis ; cos- tarum interstitiis excai^ato-punctatis ; ano cordato. Chama arcinella. Lin. Gmel. Brug. n». g. Knorr. Vergn. 4. t. 14. f. i. et 6. t. 36. f. i. 2. Chemn. Conch. 7. tab. Sa. f. Saa. 5a3. Encyclop.pl. 197. f. 4. a, b. Habite l'Océan américain, etc. Mus. n». Mon cabinet. Coquille- blanche, quelquefois t«inte de rose, et très-épineuse. Qa ne dis- 96 ANIMAUX tingue sa plus grande valve que parce que son Crochet est un peu plus e'ieve' que celui de l'autre. 12. Came rayonnante. Chaîna radians, Ch. testa rotwidatd , crassâ , obliqué ajffîx ci , albo et nifo radiataj lamellis hreuissbnis confertis adpressis ; margine integro. Favanne, Conch. pi. 80 fig. D. Chemn. Conch. 9. tab. 116. f. 992. Encyclqp. pi. 196. f. 3. Haljite l'Oceaa des grandes Indes? Mon cabinet. Ce n'est pas le chaîna sinistrorsa de Bruguière ; je ne la possédais pas alors. Cette coquille, très-rare, a la dent cardinale très-obtuse, à peine saillante. i3. Came cristelle. Chaîna cristella. Ch. testa semi-orbiculari , obliqué qjffîxâ , albâ , aurantio macu- latâ ; squamis traiis^^ersis remotis jdicœjormibus ; niargine cre- sfiulato. List. Conch. t. 2i3. f. 48? et Klein, ost. t. 12. f. 86? Chemn. Conch. 9. t. 116. f. 998? Habite l'Oce'an des grandes Indes. Mon cabinet. Cette espèce et l'ar- cineUe sont les seules tournant de droite à gauche que je possédais lorsque Bruguière consulta ma collection. Celle-ci est irès-dis- tincte de la pre'cédente. EUe est en crête, et a sa valve supérieure aplatie. 14. Came blanchâtre. Chama albida. Ch. testa semi-orbiculari , oblique qjffixâ , glabrâ ; lamellis trans- uersis , undiquè appressis. Habite la mer de Java. Mus. n». Leschenault. Couleur, blanc-jau- nâtre. Longueur , 45 millimètres. i5. Came rudérale. Chama ruderalis. Ch. testa orbiculari , lamellosâ , albidd , roseo tinctâ ; lamellis partim elei^atis , -valvœ majoris undato-plicatis. Cb] f^ar. testa lamellis bret^ioribus subcrispis ; valt^d minore con- vexiusculd. Habite les mers australes. Mon cabinet. La varie'te [b] vient du port Jackson. Mus. n°. 16. Came safrannée. Chama croceata. Ch. testa suborbiculari , croced , squamulis albidis prominulis subasperd ; l'alud minore conuexd. Habile les mers d«s climats chauds? Mon cabinet. Bord interne SANS VERTEBRES. ^ 97 tïitier. Couleur (\\m jaune roussàtrc à l'intciieur , avec les impres- sions musculaires tiès-blanclics cl arqui'es. fj. Came du Japon. Chaîna Japu/dca. Ch. testa ouato-rotundatd y co/wexâ, ruhente ; i Encyclop. pi. 235. f. i. Favanne, pi. 5i. fig. B, 4- Habite i'Ocean indien. Mus. n". Mon cabinet. CcUe coquille, la plus grande et la pins pesante connue, pèse, dit-on , jusqu'à cinq cents livres. Celle dont les valves servent de bénitiers à l'e'glise de S.-Sulpice, fat donnée à François F"", par la republique de Venise. Quoique d'une grande taille , on en connaît de plus grandes encore. La coquille est ventrue , n'a point de stries lon- gitudinales cntve les côtes , et a les bords internes de sa hmule ere'nele's. I06 ANIMAUX 2. Tridacne allongée. Tridacna elongata, T. testa ouato-oblongâ , posticè productiore : liniho ùiferiori cre^ nato ; costis imbricato-squamosis : squamis crebris semi-elei^atis} ani aperturd magna. Jji] Testa albida ; inlerstitiis costarum obsolète striatis. [h2 ^^1'' testa albo-Jlauicante ; costarum interstitiis longitudina- liter striatis. Gualt. test. t. 92. fig. E. [c3 P^ar. testa albida ; costis infernè interstitiisque costarum Ion- gitudinaliter striatis. Habite l'Océan indien? Ces trois coquilles paraissent appartenir à la même espèce , et cette espèce ne saurait se confondre ni avec la précédente , ni avec celle qui suit. Longueur transversale de la coquille [a], i5 centimètres. \ 3. Tridacne faîtière. Tridacna squamosa. T. testa ot'atd , albd , juniore rubente ; costis squam,osis •' squamis magnis , erectis , distantibus ; costarum interstitiis multistriatis. Rumph. Mus. t. 43. fig. A. Gualt. test. t. 92. fig. JF. et t. 98. fig. B. Knorr. Vergn. i. t. lO. f. 3. Chemn. Conch. 7. t. 4^. f. 494- Encyclop. pi. 235. f. 4- et pi. 236. f. i. a, b. Habite l'Ocëan indieu. Mus. n". Mon cabinet. Belle espèce, connue vulgairement sous les noms de faîtière et de tuilée , h grandes écailles releve'es , un peu concaves en dessus, et écartées les unes des autres. Lunule petite , à bords internes crénelés. 4. Tridacne safrannée. Tridacna crocea. T. testa oi^ali, longitudinaliter striatâ , subcroced ; costis angus- tis , imbricato-squamosis : squamis crebris , plerisque brewis- simis. List. Conch. t. 353. f. 190. Chemn. Conch. 7. tab. 49- f- 49^- Encyclop. pi. 235. f. 2. [b] P^ar. testa penitus albidd. Gualt. test. t. 92. fig. A. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce recherchée, très-distincte et de taille médiocre ou même assez petite. Couleur orangée, surtout vers le bord supérieur. Grande lunule. Ecailles un peu relevées près du bord. Largeur, 102 millimètres. 5. Tridacne mutique, Tridacna mutica. T. testa o^ali , ventricosâ , magna ; costis lœ^'ibns , supernè sqnttr- SANS VERTEBRES. IO7 mosis : squamis appressis; interstitiis costarum longitudlnallter striatis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Grande coquille très-rare, et bien distincte des autres espèces de ce genre. Les e'cailles des côtes sont tout-à-fait couche'es , non releve'es en leur bord. L'ouverture de la lunule est petite, à kords internes presque point cre'nele's. Largeur, 87 centimètres. 6. Tridacne serrîfère. Tridacna serrifera, T. testa oualif ^'entricosd ; costis longitudinaliter striatis , nudis - ultimis posticis squamoso-serratis. Encyclop. pi. 235. f. 3. Habite l'Océan indien? Mus. n". Coquille rare, toute blanche, à côtes presque toutes sans e'cailles : les deux poste'ricures seule- ment offrant chacune une rangée de petites e'cailles voûte'es, dis- pose'es en dents de scie. Ouverture de la lunule fort petite. Lar- geur, i37 millimètres. Quelques écailles rares et fort petites se trouvent aussi sur le côte' ante'rieur. ^. Tridacne pustuleuse. Tridacna pustuîosa, T. testa transversim fusifonni , costatd, lindatd , pustulis crebris adspersâ ; lunulce labiis rejlexis, List. Conch. t. 465. f. 25. b. [b] T^ar. testa transuersim breviore. List. Conch. t. 467. f. 26. b. Habite.... Fossile de France, en Normandie , des environs de Dives. Cabinet de M. Menard, Les bords replie's de sa lunule indiquent qu'elle est bâillante. Je n'ai pas vu la variété' [b]. HIPPOPE. (Hippopus.) Coquille équivalve , régulière , inéquilatérale , trans- "verse^ à lunule close. Charnière à deux dents compri- mées , inégales , antérieures , et intrantes. Ligament mar- ginal , extérieur. Testa œquwalvis , regularis , inœquilatera , trans- versa-^ lunulâ clausd, Cardo dentibus duohus compressis. I o8 ANIMAUX inœqiialibus y anticis^ insertîs. Ligamentum marginale ^ extenium. OBSERVATIONS. \ Je ne se'pare VJdppope des tridacnes que parce que sa lu- nule est fermée , les bords des valves eu cet endroit étant dentelés , mais rapprochés. Ce caractère de la coquille in- dique une modification particulière dans l'organisation de l'animal , puisqu'il paraît ne point se fixer aux rochers par un bjssus tendineux , comme celui des tridacnes. On ne connaît encore qu'une espèce de ce genre, ayant aussi le port et l'aspect des tridacnes. ESPÈCE. I. Hippope maculée. Hippopus maculatus, H. testa transit rsim oi^atd , ^>entricosd , costatd , suhsquamosd , albd , purpureo viaculatd ; lunuld cordatd , obliqud. Chania Jiippopiis. Lin. Gmcl. p, 33oo. Rumph. Mus. tab. 43- fig- C. D'Argenv. Conch. t. 23. fig. H. List. Conch. t. 349 et 35o. f. 187 et 188. Gualt. test. tab. 93. fig. A. Chemn. Conch. 7. t. 5o. f. 498. 499' Encyclop. pi. 236. f. 2. a , b. , Habite l'Occan des grandes Indes. Mus. n". Mon cabinet. Jolie co- quille d'une taille moyenne, et propre à orner les collections. LES MYTILACEES. Charnière à ligament suhinté rieur , ?7iarginal, linéaire ^ très-entier y occupant une grajide partie du bord an- térieur. Le test rarement feuilleté . > Les mjtilacées embrassent trois genres tellement rapprochés par leurs rapports, qu'ils paraissent constituer SANS VERTÈBRES. lOQ une petite famille naturelle. Ces concliifères ont la co- quille allongée, équivalve, régulière j à valves main- tenues par un ligament marginal, latéral, linéaire, et qui , par son élasticité , tend toujours à les ouvrir. Leur muscle d'attache , qui est unique , laisse sur chaque valve une impression légère , ordinairement un peu al- longée. Par sa contraction, il peut fermer complètement les valves dans les espèces qui sont susceptibles de fermer ainsi leur coquille ; mais , comme la clôture complète de la coquille nuirait à l'animal si elle durait , un liga- ment adducteur, intérieur et quelquefois double^ que M. Leach nous a fait connaître , maintient les valves entr'ouvertes pour le passage libre de l'eau^ en s'opposant a une trop grande ouverture de leur part que le ligament cardinal produirait, et dispense le muscle d'être habi- tuellement en contraction. La plupart de ces coquillages s'attachent aux corps marins par un byssus, et ont un pied linguiforme ou conique, qu'ils emploient à tirer et à fixer les filamens de ce byssus. Les mjtilacées ayant une coquille régulière , équi- valve, et à test rarement feuilleté, ne sauraient être confondues avec les malléacées , quoiqu'elles s'en rap- prochent par plusieurs rapports. Je rapporte à cette petite famille les genres modiole , moule et pinne. MODIOLE. (Modiola.) Coquille subtransverse , équivalve, réguHère , à côté postérieur très-court. Crochets presque latéraux, abaissés sur le côté court. Charnière sans dent, latérale, linéaire. IIO ANIMAUX Ligament cardinal presque intérieur, reçu dans une gouttière marginale. Une impression musculaire subla- térale , allongée et en hacKe. Testa suhtransi^ersa y œquiwals^is , régularisa latere postico brewissimo, Nates sublaterales , ad brevissimum latiis incumbentes, Cardo edentulus , lateralis , linearis. Ligamentum cardinale subinternum , in canali marginis receptum. Impressio inuscularis unica y sublateralis , securiformis. ^ OBSERVATIONS. Les modioles sont des coquilles marines que presque tous les naturalistes ont jusqu'à présent confondues avec les moules. Elles en différent cependant , parce que ce sont plutôt des coquilles transverses que longitudinales , leurs crochets n'étant pas véritablement terminaux. En effet, ces crochets sont un peu dépassés par une légère saillie du côté postérieur, et c'est cette saillie que nous nommons le côté court de la coquille. D'ailleurs , il est rare de trouver lei modioles fixées par un byssus , quoiqu'elles soient fileuses comme les moules; elles paraissent même avoir des rapports avec les coquilles de certaines fistulanes. L'impression musculaire des modioles est superficielle, et analogue à celle des moules. Leur ligament cardinal est presque entièrement intérieur : il est logé dans une gouttière marginale , qui commence sous les crochets et se prolonge sur une partie du bord antérieur et inférieur des valves. Quant au ligament adducteur, nous le croyons placé dans la base de la coquille presque sous les crochets. Il y est peu nécessaire, la plupart des modioles offrant, entre leurs valves fermées , un léger bâillement au milieu du bord resserré de leur côté postérieur. Quoique les liûiodomes de M. Cuuier aient des habitudes SATSS VERTEBRES. III particulières, je ne vois dans ces coquilles que de véritables inodioles \_Syst. des Anim. sans vert. p. ii3]. ESPÈCES. I. Modiole des papoiix. Modiola papuana, M. testa ohlongd , solidd , albido-violaced ; antico latere obliqué diiatato ; unibonibus tumidis obtuse angulatis. D'Argenv. Conch. tab. 22. fig. C. An hdat? Adans. Seneg. t. i5. Pennant, Zool. brit. 4- t. ^. f. 77. Chemn. Concb,' 8. t. 85. f. 757. Encyclop. pi. 219. f. I. Favanne , pi. 5o. fig. B. Habite rOcean atlantique boréal, les côtes de l'Ame'rique septen- trionale. Mus. TûP. Mon cabinet. Espèce très-distincte , assez com- mune, et la plus grande de ce genre. Elle offre quelques variëte's moins allonge'es et plus e'iargics vers l'extrémité ante'rieure. Epi- derme noirâtre; test lilas. Longueur transversale, 98 millimètres. Probablement on né la trouve pas à la nouvelle Guinée. a. Modiole tulipe. Modiola tulipa, JUI. testa oblongâ , tenui, supernè coarctato-sinuatâ , infernè corn- presso-alatâ , albd , piirpureo spadiceoquc partim radiatâ. uin mytilus modiolus? Lin. Gmel. n**. 14. Knorr. Vergn. 4- t. i5. f. 3. Chemn. Gonch. 8. t. 85. f. 758. 759. Encyclop. pi. 221. f. I. \ji] P^ar. testd angustiore , roseo radiatd. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est mince, transparente, et raye'e comme les pétales d'une tulipe. Ses cro- chets et la carène de son bord inférieur sont teints de rose ou de violet. Longueur transversale, 75 à 80 millimètres. La variété [a^ vient des mers de la nouvelle Hollande. Mus. Vi9. 3. Modiole côte-blanche. Modiola albicosta, M. testd supernè obsolète sinuatd, ir radiatâ , sub épidémie rufd cinereo-glauceseente ifascid costall albidâ, extrorsum euanidd. An Gualt. test. t. 91. fig. H? Habite les mers orientales de l'Inde , de Timor et de la Nouvelle Hollande. Mus. n^. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la pré- cédente , et néanmoins elle «st toujours distincte. La eôte de ses Ï12 ANIMAUX crochets offre une raie blanche et oblique -, qui paraît à travers IVpiderme trun roux rembruni. On en a une variété' élargie en spatule , et une autre demi-violette à l'intérieur. 4. Modiole de la Guyane. Modiola Gujanensis. M. testa oblongâ , infernè vix carinatâ , extrorsum latescente ; fasciâ obliqua hicolovatd ; ligaviento cardinali prœlongo. JMytilus bicolor. Brug. catal. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Epiderme roux-brun. Bande oblique, verte et fauve. Longueur transversale, 80 milli- mètres. 5. Modiole adrialiqiie. Modiola adriatica. M. testa oi^atd, tenui , oblique jasciatâ ; margine superiore recto: inferiore subalato ; intus cœrulescente. Habite la mer adriatique , à Chioggia , près de Venise. Mon cabinet. Petite coquille qu'on a peut-être confondue avec notre M. tulipa, mais qui en est distincte. Elle a des stries concentriques élégantes et très-fines. Longueur transversale , 28 millimètres. 6. Modiole puce. Modiola pulex. M. testa oblongâ , subcj-'lifidricd , extrorsum depressd , mininid , cinereo-fucescente aut violacescente^ Habile les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Mus. n*'. Longueur, 9 ou 10 millimètres. Elle n'est pas aussi ar- quée que le niusculus exiguus , List. Conch. t. 35g. f. 197. 'j, Modiole étui. Modiola vagina, M. testa oblongâ, rectâ , depresso-cjlindraced, tenui , fragilis" simâ ; stiiis transuersis elegantissimis ; epiderme castaned. M. arenarius. Rumph, Mus. t. 4^. fig. E. Habite l'Océan indien. Mus. n*'. Belle et grande coquille, mince, fragile , blanche , à e'piderme marron , très-rare. 8. Modiole arborisëe. Modiola picta. ]M. testa cflindraceâ, extroisuni depresso-latescente , tenui, nifh maculatâ , lineolis Juscis 'varié scriptd. Encyclop. pi. 221. f. 2. Habite l'Océan atlantique ? Mus. n°. Mon cabinet. Elle est sans crête ou sans carène, d'un blanc jaunâtre avec quelques taches rousses , et paraît arborisce vers son extrémité élargie. Longueur, 00 millimètres. Dans une pierre des environs de Maycnce, qui fait partie dn cabinet de M. Faujas , et qui contient des indi- SAXS VERTEBRES. Il3 vldiis d'une petite paludine, on aperçoit une modiole fossile que nous croyons être analogue à la modiole arborisee. C). Modiole sillonnée. Modioîa sulcata. M. testa oblongâ , subtus eleuato-angulatâ ; sulcis longitudinal. libiLS, extrorsum diuaricatis ; niargine ligamenti crenato. Chemn. Conch. 8, t, 85. f. 760. Encyclop. pi. 220. f. 2. Habite les mers de l'Inde. Mus. n''. Mon cabinet. Epiderme jau- nâtre. Coquille d'un blanc bleuâtre. Longueur, ^i millimètres», Le bord cardinal est dentelé. i 10. Modiole plicatule. Modiola plicatula. M. testa oblongâ, extrorsum obliqué dilatatâ , longitudinaliter sulcata ; extremitatis antici limbo interno plicato. Encyclop. pi. 220. f. 5. a, b. Habite Mus. n". Elle est plus grande que la précédente, n'offre point d'angle en dessous, et a, sous un e'piderme fauve , la co- quille blanche. Longueur, 44 millimètres. Le bord cardinal n'est point dente. 11. Modiole demi-brune. Modiola semi-fusca, M. testa oblongo-ouatâ , extrorsum latescentè ; epiderme supernê fuluâf infernè fuscâ ; natibus fîecorticatis. Habite à l'Isle de France? Cabinet de M. Dufresne. Stries trans- verses très-fines et serrées. Longueur transversale, 4^ millimètres,, Bord entier. 11, Modiole hache. Modiola securis. M. testa oblongd , incuruâ , infernè carinato-acutâ; epiderme fusco-nigricante ; intus violaced. Habite les mers de la Nouvelle Holjande et celles de Timor. Mus« n°. Elle n'a que des stries transverses; son bord interne est très- entier. Les individus de la Nouvelle Hollande sont plus grands et plus arque's que ceux de Timor. Longueur des plus grands, 42 millimètres. i3. Modiole pourprée. Modiola purpurata, M. testa ovatâ, subtus elei'ato-angulatd , longitudinaliter sulcata ; m.argine crenato ; cardinali multidentato. List. Concb. t. 366. f. 206? Habite Mus. n°. Coquille blanchâtre près des crochets et en sou côté poste'rieur , pourpre'e ailleurs tant en dedans qu'au dehors. Longueur, 26 miUimètrfs, Tome FI. S Il4 ANIMAUX 14. Modiole barbue. Modiola barbata, M. testa oblongd ; epiderme ferrugineâ , versus nates et latus pos- ticum glahrâ , aliunde barbata. Mftilus barbatus. Lin. Gmel. n°. 10. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 749- «o« bene. Encyclop. pi. 218. f. 6. id. [2] Pennant , Zool. brit. 4- t. 64. f. 76 A. Habite la Méditerranée, l'Océan boréal. Mon cabinet. Elle tient un peu de la IM. côte blanche. Longueur, 44 niillimètres. t5. Modiole fluette. Modiola discrepans, M. testa obovatâ , jninimd , teniii , viridulâ ; strlis laterum longi- tudinalibus : medianis transi^ersis. Ba Costa, Conch. brit. t. 17. f. i. Habite dans la Méditerranée , à Cette , et dans l'Océan d'Europe. Mon cabinet. Très-petite coquille, mince, transparente, d'un vert pâlç, striée comme celle qui suit, et néanmoins toujours dis- tincte. Longueur, 8 à 10 millimètres. 16. Modiole discordante. Modiola discors, ]M. testa ovali , ventricosâ , cinereo-rubente ', anticè posticèque longitudinaliter sulcatâ , niedio transuersim striatd ; umbonibus tumidis. Mftilus discors. Gmel. n°. 21. Born. Mus. p. 121. Vign. fig. D. Chcmn. Conch. 8. p. igS. t. 86. f. 768. Encvclop. pi. 204. f. 5. a, b. Habite les mers australes et de la nouvelle Hollande. Mus. n^. Mon cabinet. Espèce singulière, à épiderme jaunâtre, et offrant, ht l'intérieur, une nacre brillante, argentée et rougeâtre. Son bord interne est crénelé sur les côtés, et point au milieu. Largeur , 43 millimètres. }^. Modiole trapézine. J/oc^toZa trapesina, M. testa oi^ato-trapesiâ , tenui, Icet^i , luteo-fuli^d ; intus Uuidâ ; margine integerrwio. Habite.... Mon cabinet. Coquille à peine plus grande que l'ongle du pouce , h épiderme jaunâtre , à crochets très-obliques. Largeur , 22 millimètres. 18. Modiole courbée. Modiola cinnamoinea. M* testa subcylindricd , ventricosâ ^ arciiatd , utraque extremitaîs retusd : natibus subprominiilis. SA.?^S TERTEBRES. Il5 Mytilus cinnamominns. Chemii. Conch. 8. t. 82. f. ^Sr, Encyclop. pi, 221. f. 4. [b] Ead. minor; testa sub epiderme albldâ. List. Concli. t. 359. Habite les mers de llsle de France. Mus, n". Mon cabinet. Coquille de couleur marron, ayant Taspect d'un gland arque j à valves très- concaves. Longueur, 87 millimètres. La variété [b] a été trouvée dans l'intérieur de polypiers pierreux. On la trouve fossile, près de Rome. 19. Modiole silicule. Modiola silicula, M, testa oùlongd , cflindraceâ , recta, unifariam striatd ; extre- mitatlhiis obtusis : anticd letusd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. no. Elle est moyenne lîntre la précédente et celle qui suit. Coquille blanche ■ epiderme marron très-brun. Longueur, a5 millimètres. Elle n'a que les stries d'accroissement. 20. Modiole plissée. Modiola plicata. ^ M. testa rhoinbeâ , tenuissimd , hyalind ; striis iransuersis et su- pemè rugis plicœfomtibus ; natibiis prominulis , incurvais, Chemn. Conch. 8. t. 82. f. ySS. a, b. Encyclop. pi. 221. f. 3. Mftllus plicatus. Gmel. n». 26. Habite aux îles de Kicobar, Cabinet de M. de France. Elle esf mmce comme une pelure d'oignon , et d'un fauve pâle. Longueur 27 millimètres. ' 21. Modiole semence. Modiola semen, M. testa oblongo-angulatd , basi obtus â , supernè attenuatd , aU bidd; striis longitudinaùtbus tenuissimis ; margine partim den- ticulato. An Cliemn. Conch.~ 8. t. 84. f. 752? mala, ^^^'^" Cabinet de M. de France. Longueur, 16 millimètres. 22. Modiole lithophage. Modiola lithophaga. ... . , M. testd elongatd, cjlindraced. recta, infernè tunùd.ore; e.tre-'^^t^-^^-i^U mitatibus obtusis; striis transi^ersis longitudinafes decussan-'^' ^*-'"'''^' tibus. [a] Testa striis transi^ersis omnibus redis, sub interruptis. Mytilus lithophagus. Lin. Gmel. n». 6. List. Conch. t. 427. f. 268. D'Argenr. Conch. t. 26. fis. K. fc^A-e I 116 ANIMAUX Boni. Mus. t. 7. f. 4- Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 'j3o. Encyclop. pi. 221. f. 6. 7. Lithodomus. Cuv. Régne anim. 2. p. 471- ' [b] J^ar. testa longiore ; striis transi^ersis , prœsertim versus extre- mitaient compressam , obliquis, arciiatis. (Jhenin. Conch. 8. t. 82. f. 729. Encyclop. pi. 221. f. 5. a, b. Habile la Mccîitenance, POcean amëiicain , indien, etc. Mus. n^ Mon cabinet. Vulgairement la datte, la moule pholade. Dans la première, l'epiderme est ordinairement d'un marron très-brun; sa longueur ne dépasse pas 85 millimètres. L'epiderme est jau- nâtre dans la seconde. Elle a quelquefois plus d'un décimètre de longueur. 23. Modiole caudigère. Modiola caudigera. f:it*)«>*-^ tr-A^«<^ i^jr ^^^j^ oblongâ, cvlindraced, ienui, intus violaceo-liuidd ; ex- tremitate anticd appendicibus angustatis subcaudata. Encyclop. pi. 221. f. 8. a, b. Habite les mers australes , les côtes d'Afrique, etc. , et se loge dans l'épaisseur du test de certaines huîtres , le perforant à la manière des pholades, ou comme la modiole précédente perce les pierres, mais en s'y formant un fourreau comme les fistulanes : néanmoins. les deux valves de notre modiole closent beaucoup mieux que celles des fistulanes. Quant à ses appendices caudiformes , elles nous paraissent étrangères à la coquille , s'être formées après elle, et sont eflectivement d'une substance analogue à celle du four- reau , et un peu différente de celle de la coquille. Cabinet de M. Faujas de S .-Fond ^Muséum n^. Longueur de la coquille,. ^ 3o millimètres. Etc. n existe quelques autres espèces de ce genre déjà connues , mais que je n'ai pas eu occasion de voir. Espèces fossiles. ] . Modiile subcarinée. Modiola suhcarinata. M. testa oblongd, lœi^i ; margine inferiore carinato : superioit introrsuni curwo. Annales du Mus. 6. p. 222; et vol. g. pi. 17. f. 10. Habite Fossile de Grignon. On en trouve une variété près de Plaisance, eu Italie. EUç se rapproche de la M. papuana. SANS VERTEBRES. II7 S. Modîole tulipée. Modiola tulipœa. J\f. testa ob long d, supernè coarctato-sinuatâ , subtus obsolète ca- rinatâ; scutello natiuni costis circumscripto. Habite Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menard. Le mien. 3. Modiole en cœur. Modiola cordata. M. testa oblongâ, infernè sub cordata ; natium costis valdè tu- midis. Annales, g, pi. 18. f. 3. [b] f^ar. ? testa majore ; margine inferiore depresso. Habite Fossile des environs de Paris. Mon cabinet. La coquille [b], sans lieu d'habitation connu, est du cabinet de M. Menard. La même , moins grande, se trouve à S.-Jean-d'Asse, Chauff'oiir et Domfront [Sarthc]. 4. Modiole solénoïde. Modiola solenoides, ]\f. testa elongato-angustâ , tereti-angulatâ , siibarcuatd ; latetc antico oblique sulcato : carinâ nullâ. \]o\ V^ar. testa subbreviore , minus cun>atd. Habite Fossile de Chauffour et Tannie, département de la Sarthe. Mon cabinet. Longueur, lao raillin>ètres. 5. Modiole lilliophagite. Modiola lithophagites. M. testa elongatd, recta; infernè subtereti, attenuatd ; supernè depressiuscidd , obtusd, latiore. Habite Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menard. Voyez perna auiculoides. Sowerby, Conch. min. n". 12. t. 66. Je n'ai point vu sa charnière. Etc. Ployez les Annales du Muséum, vol. 6. p. I23j et vol 9. pi. 17. f, II. 12. et pi. 18. f. I, pour d'auties espèces. \ MOULE. (Mytiliis.) Coquille longitudinale, équivalve , régulière, pointue à sa base, se fixant par un byssus. Les crochets presque droits, terminaux, pointus. Charnière latérale, le plus souvent édentée. Ligament Il8 ANIMAUX marginal, subintérieur. Une impression musculaire al- longée, en massue, sublatérale. ^ Testa longitudinalis , œquivalvis _, basi acuta , hjsso sœpius affixa. Nates acutœ ^ suhrectœ, terminales, Cardo lateralis , in plurimis edentulus, Ligamentum marginale subinternum, Impressio muscularis elongata^ cla^ata, sublateralis. OBSERVATIONS. Linné a trop vaguement cléterminé son genre mytilus , et en a fait un mauvais assemblage , en y associant des huîtres, des ayicules, des anodontes, etc. Les huîtres et les aviciiles étant des coquilles inéquivalyes, à test lamelleux , et les anodontes , quoique équivalves comme les moules, étant des coquilles fluviatiles, transverses, à impressions musculaires séparées et latérales , se trouvent très-inconvenablement réu- nies aux moules , dans le même genre. Bruguière a détruit 3a plus grande partie de ces inconyéuiens , en déterminant avec plus de précision le caractère essentiel des mytilus. Néanmoins, il omit encore d'en séparer le genre des mo- dioles , qui s'en distingue éminemment. Ayant depuis réparé cette omission, le genre complètement réformé du jnytilus ne réunit plus de coquilles disparates , et peut être main- tenant regardé comme naturel. Les moules sont toutes des coquilles marines, régulières, équivalves, longitudinales, à test solide ou non lamelleux, et terminées inférieurement par deux crochets pointus , pres- que droits ou légèrement courbés. Elles ne sont point bâil- lantes dans leur bord supérieur, comme les plnnes , dont elles sont très-voisines par leurs rapports. Aussi , de même que les pinnes , les moules se iixeiit par un byssus , mais qui est court, à filamens épais ou grossiers. Elles attachent ce byssus aux corps marins , à Taide d'une espèce de pied SANS VERTEBRES. I ig linguiforme qu'elles font sortir de la coquille , et qui leur sert en outre lorsqu'elles veulent se déplacer. Le ligament cardinal qui fixe les valves de ces coquilles est late'ral , marginal , et en grande partie intérieur. Ces mêmes coquilles ont , en outre , un ligament adducteur un peu grêle , séparé du muscle d'attache , et fixé , en dedans , vers leur extrémité supérieure. Ce ligament, que j'avais depuis long-temps remarqué , mais dont M. Lieach a déter- miné l'usage , sert à modérer l'ouverture des valves contre l'effet de l'élasticité du ligament cardinal , sans que le muscle d'attache soit obligé de se contracter. Mais un autre liga- ment assez semblable se trouvant dans la base de la co- quille , à peu de distance des crochets, ne peut guère servir qu'à fortifier l'attache cardinale des valves. ^ Souvent , vers la fin de l'automne , on trouve dans les moules de petits crabes [pinnothères] qui y vivent à l'abri des dangers, sans nuire à l'animal de la coquille. ESPÈCES. Coquille sillonnée longitudlnaîement. I. Moule de Magellan. Mytitus Magcllanicus. M. testa obîongâ , infernè angidatd et albidd , siipernè purpureo' violacescente ; sulcis longitudinalihits crassis , imdatis ; natibus a cutis , subrectis. List. Conch. t. 356. f. iqS. Favanne, Conch. t. 5o. fig. R. 2. - Knorr. Vergn. 4- t. 3o. f. 3. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 712. JEncycIop. pi. 217. f. 2. [2] f^ar. testa minore , antiquatâ ; valuis cochleaiis. 1^33 f^ar. testa minore , subpîicatâ; intus argented. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 743. Habile les mers d'Amérique, le détroit de Magellan , etc. Mus. n«». Mon cabinet. Coquille lidee longitudinalcmcnl: par des sillons grossiers. Crochets un peu caualiculës en leur face interne. Les grands individus, étant polis, ont beaucoup d'éclat, et oflr«nt I20 ANIMAITX wne nacre brillante d'un pourpre fonce', teint de violet. Lon- gueur, i3o millimètres. 2. Moule rongée. Mytiliis erosiis, M. testa oblongd, angulatâ , supernè vix dilatatd, anteriiis de- pressa; sulcis lojigitudinalibus striisque transi^ersis crebris; extiis intusque purpureo nigricante. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n^». Coquille allon- gée , anguleuse , comme difforme , treillissëe par des sillons lon- gitudinaux et par des stries transverses; mais en quelque sorte rongée ou use'e dans la partie supe'rieure de chaque valve. Lon- gueur, 65 millimètres. 3. Moule crénelée. Mjtilus crenatus. M. testa ot'ato-trigond , tenui, longitudinaliter sulcatd , purpureo- "violaced, infernè albâ ; margine plicis crenato. List. Conch. t. 358. f. 196? Encyclop. pi. 217. f. 3. Habite les côtes de la Caroline ? Elle est plus mince et plus élargie que la M. magellanique , et a son bord interne violet et crénelé. Longueur, 90 millimètres. 4. Moule trei Hissée. Mjtilus decussatus. M. testa ot^ato-trigond , longitudinaliter sulcatd; striis trans- fersis inœqualibus ; natibus acutis , curi^is , interno latere cana^ liculatis. \ Favanne, Conch. pi. 5o. fig. Ri. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Forme presque analogue à celle du 31. ungulatus , mais sillonnée longitudinalement, et inégalement treillissée par des stries transverses. Epiderme noi- râtre. Test d'un pourpre livide. Longueur, 112 millimètres. 5. Moule velue. 3Ijtilus liirsutus, 31. testd subtrigond , épidémie hirsutissinid ; sulcis longitudinal libus tenuibus ; latere postico depresso /liante. fb] f^ar. testd angustiore , infernè lateribus depressis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n*^. Espèce très remarquable, à épidémie d'un bran roussàtre et très -velu, à ligament large , à bords partout crénelés , et à côté postérieur ofîrant une ouverture particulière. Longueur, 62 millimètres.. Elle se rapproche de la suivante par ses stries. SANS VERTEBRES. 121 ,. 6- Moule rôtie. Mjtilus exustus. M. testa ohlongâ, longitudinaliter striatd ; ventre atigulato tu- mido ; margine crenulato. Mrtihis exustus. Lin. Gniel. n». 9, List. Concb. t. 365. f. 2o5. Chemn. Conch. 8. t. 84. f- 754- Encyclop. pi. a20. f. 3 et f. 4- £a] J^ar. testa angustiore , anticè vix angulatâ. Habite les mers d'Amérique. Mus. n». Mon cabinet. Son bord pos- térieur n'est point crénelé infe'rieurement. Longueur , 4^ milli- mètres. , 7. Moule septifère. Mjtilus bilocularîs. M. testa oi'ato-trigonâ , posterius depressd, longitudinaliter sut- catà ; sulcis tenuihiis crenulatis , subgranosis ; -vaMs hasi sep- tij'eris. [al Mytilus hilocularis. Lin. Gmel. wP. 8. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 736. a, b. Encyclop. pi. 218. f. 5. a, b. fb] y^ar. testa minore ; epidenne viridi. Chemn. Conch 8. t. 82. f. 737. [c'J ï^ar. testa extus intusque fuscâ. Mus. n**. [d] J^ar. testa extus ferrugined , inlus albidâ. Mytilus exustus. Born. Mus. tab. 7. f. 5. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 744- s> b* Encyclop. pi. 220. f. I. a, b. Habite les mers de l'Inde et de la Nouvelle Hollande. Mus. n». Mon cabinet. Espèce très -distincte par la lame septiforme de la base de ses valves , mais qui offre différentes varie'tes par ses couleurs. Son bord interne est cre'nele' , excepté vers la base de son côté postérieur. La coquille [a] est la plus grande : elle offre, sous un épiderme d'un vert très-brun, un test bleu près des crochets, et d'un violet noirâtre vers son sommet. Longueur, 5i millimètres. 8. Moule ovale. Mjtilus o^alis. M. testa p annula , ouali , longitudinaliter sulcatâ ; sulcis crenU" latis ; natibus incumbentibus , secundis , diuaricatis. Encyclop. pi. 219. fig. 3. a , b. Habile les mers du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Elle est d'un violet rembruni, et, par ses crochets abaissés, se rapproche de» raodioles. Longueui- , aS millimèt.res. n 122 ANIMAUX 9. Moule brûlée. Mjtiliis ustulatus, M. testa par vulâ , ouato-angulatâ, fuluo-fuscâ , longitudinaliter sulcatd ; sulcis anticîs obliqué dwaricatis ; natibus bret^ibus , obtusiusculis. Habite les mers du Brésil. Mus. n». Son côte' ante'rieur est anguleux. Longueur , 23 millimètres. 10. Moule de S.-Domingue. Mjtilus Domingensîs, M. testa pawulâ , ot^ato-oblon§â , posticè depressd , longitudina- liter sulcatd, violaceo-purpurascente. Habite les mers de S.-Domingue. Crochets abaisse's , obtus. Lon- gueur, ig millimètres. Mon cabinet. 11. Moule du Sénégal. Mjtilus Senegalensis, M. testd minimdf angustd , posticè depresso-sinuatd , longitudi- naliter sulcatd ; natibus incurt^is , secundis , diuaricatis. Habile les mers du Se'négal. Mon cabinet. Petite coquille e'troite , blanche à sa base et en son côte' postérieur j ailleurs d'un pourpre violet. Longueur, 17 millimètres. Point de sillons longitudinaux. 12. Moule allongée. Mjtilus elongatus. M. testa angusto-elongatd y recta , infernè posticèque albd, aliundè viola ced ; latere postico depresso ; basi bidentatd, jyiytilus elongatus. Chenm. Conch. 8. t. 83. f. 788. Favanne, Conch. t. 5o. fig. I. Encyclop. pi. 219. f. 2. Habite les mers de l'Ame'rique me'ridionale , aux îles Malouines. Mus. n*'. Mon cabinet. Belle et raie coquille , bien caracte'rise'e dans son espèce , remarquable par sa forme , sa taille et son beau ■violet, Longueur, i38 à \^o millimètres. i3. Moule large. Mjtilus latus. M. testa oblongo-oi^atd , sub epiderme pallidè -violaceâ ; striis concentricis crebris ; postico latere recto. Encyclop. pi. 216. f. 4- Habile Mus. n". Grande coquille en ovale allonge', d'un violet grisâtre sous l'e'piderme. A crochets blancs , courbes. Une dent sous chaque crochet. Longueur, 148 millimètres. SANS VERTÈBRES. 125 14. Moule zonaire. Mjtilus zonarius, M. testa ohlongâ, antiquatâ, alhidd ; zonis concentricis vioîaceis; latere postlco sinuato , depresso , albo. Encyclop. pi. 217. f. I. Habite. ... Mon cabinet. Coquille allongée, arquée, proportionnel- lement beaucoup plus étroite que la précédente, ayant ses accrois- semens concentriques et saillans presque comme des marches d'es- calier. Elle est violette en dehors, blanche en dedans, avec le limbe supe'rieur violet. Longueur, iu8 millimètres. i5. Moule à canal. Mytiliis canalis. M. testa ob long d , lœuiusculâ, cœruleo-nigricante ; margine antico canalifero : postico planulato , albo. List. Conch. t. 36o. f. 19g. [2] P^ar. ? testa latiore ; natibiis brei'ioribiis. Encyclop. pi, 21 5. Habite les mers de la Jamaïque. Mon cabinet. Coquille rare , grande, d'un bleu très -foncé, offrant une large gouttière au milieu du bord antérieur. Bord postérieur droit; crochets un peu divergens. Longueur, i3o millimètres. Je n'ai pas vu la coquille [2]. 16. Moule en sabot. Mjtilus ungulatus, M. testa semi-ouatd , violaceo-nigricante ; anterius curwatâ ; pos- terius recta, planulatd; cardine terminait subbidentato. IMytilus ungulatus. Humboldt. Voyages. yln mytilus ungulatus? Lin. Gmel. n". 12. Gualt. test. t. 91. fig. E. Chemn. Conch. 8. t. 85. f. ^56? Habite les mers de l'Amérique méridionale. Collection de MM. de Humboldt et Bonpland. Grande coquille à e'piderme noirâtre , n'ayant qu'une ou deux dents sous le crochet , et n'offrant point cette inflexion ou ce sinus qu'on observe sur le bord postérieur de la suivante. Elle est blanche à l'intérieur, avec le limbe supé- rieur d'un violet foncé.' Longueur , 170 millimètres. 17. Moule violette. 3Ijtilus vîolaceus. M. testa semi-ovatd y lœvigatd , violaced ; antico laiere curuato : postico planulato , injlexo, subsinuato; natibua subtus inden-^ taîis. Knorr. Vergn. 5. t. 23. f. r. Encyclop. pi. 216. f. I. Habile l'Océaa atlantique, etc. Mus. n". Mon cabinet. ^Quelque 124 ANIMAUX rapports qu'elle ait avec la précédente, nous l'en croyons toujonrs distincte, et c'est peut-être celle-ci que Linné a de'signe'e sous le nom de M. ungulatus. Ses crochets et son côte' postérieur sont blancs avec quelques taches violettes. Longueur, iig millimètres. ï8. Moule opale. Mjtilus opalus* M. testa elongatâ, curi^atâ, posterius arcuato-sinuatâ ; epiderme J'use d ; cardine unidentato. An List. Conch. t. 363. f. 204 i* Habite....... les mers australes? Mon cabinet. Coquille rare, pré- cieuse , la plus grande de ce genre, et offrant en son inte'rieur une nacre irisée en opale , très-brillante. Son epiderme est vert sur les bords. Longueur, 190 millimètres. 19. Moule opaline. Mjtilus smaragdinus . jyi. testa subtrigonâ , planiusculd ; épidémie uiridi ; postico latere recto. Mytilus smaragdiniis. Gmel. n°. ag. Chemn. Couch. 8. t. 83. f. 74^. Habite les mers de l'Inde. Mus. n**. Mon cabinet. Elle tient d'assez près à la pre'ce'dentc ; mais sa forme est différente. Elle a deux petites dents cardinales sur une valve , et une seule sur l'autre. Sa nacre offre aussi les couleurs de l'opale. Longueur, 102 milli- mètres. 20. Moule perne. Mjtilus perna, M. testa oblongâ, recta , latere postico depressd, alhidâ; epiderme rvfescente : limbo uiridi. An mya perna? Lin. Gmel. p. 32ig. Schroet. einl. in Conch. 2. p. 608. tab. 7. f. 4- Born. Mus. tab. 7. f . 6 ? Knorr. Vergn. 4- t. i5. f. 4- Habite les côtes de Bjrbarie , les mers de l'Amérique me'ridionale. Mon cabinet. Ses rapports la rapprochent de la suivante, dont elle est cependant distincte. Elle est un peu livide à l'intérieur , et a deux petites dents cardinales sur une valve 3 Çt vue seule sur l'autre. Longueur, 129 milîiîïièîres. 21. Moule d'Afrique. Mjtilus afer, M., testd oblongo-trigond , supernè dilatatd, lineis angulatis pictd; epiderme Jlat^n-virente ; latere postico versus basim tumido. Mjtilus afer. Gmel. nS>. 28. Favanne , Conch. t. 5o. Cg. F. 2. SANS TERTEBRES. I2D Rnorr. Vergn. 4- t. i5. f. 5. Born. Mus. t. 7. f. 7. • Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 789 — 741. Encyclop. pi. 218. f. i. [b] J^ar. testa angustiore; litturis nullis. Habite les côtes de Barbarie , etc. Mus. n^. Mon cabinet. Coquille assez jolie , mais commune : elle est comme arborisee. Deux dents sur une valve , et une sur l'autre. Longueur, Ii5 millimètres. La varie'te' [b] est de l'Asie australe. Pérou. 22. Moule agalhine. Mjtiliis achatinus, M. testa oblongo-trigonâ , epiderme fuli^o-rufescente ; anteriiu compresso-angulatâ ; posterais tumiduld ; intiis splendidissimâ ^ Iwido-violacescente. \ji] Testa elongatd , anîicè minus angulatâ. An Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 74?? [b] f^ar. testa breinore , anticè magis angulatâ. Hlftilus 'versicolor. Gaiel. n<'. 3o. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 748- Encyclop. pi. 218. f. 3. Habite les mers d'Ame'rique , les côtes du Bre'sil. Mus. n". Mon . cabinet. Coquille un peu mince , à nacre irisée très-brillante , et qui tient un peu à la pre'ce'dente par ses rapports. Longueur de la coquille [a], 102 millimètres. La variété' [b] est un peu lit- lure'e en xig-zag vers sa base ; elle est en ge'ne'ral plus élargie et plus courte. Ployez List. Conch. t. 364. ^* ^^^* 23. Moule ongulaire. Mjtilus ungularis, M. testa semi-oi^atâ , fuli'o-nigricante ; ante^ius dilatatâ, com- ^ presso angulatâ ; posterius subrectâ , infernè tumiduld; natibus panais. Encyclop. pi. 216. f. 3? Habite les mers de l'Inde et de la Nouvelle Hollande. Mus. n". Moa cab. Coquille dilate'e ante'rieurement comme le M. ungu- latus ; mais mince, beaucoup moins grande, et ayant un renfle- ment près de la base de son côté poste'rieur. Son e'piderme est presque noir et en partie fauve selon les varie'tés. Longueur, 74 millimètres. 24. Moule planulée. Mjtilus planulatus, M. testa ouato-rhombeâ , subdepressâ , basi acutâ, bicolore ; la- teris antici angulo mediano. Habite les mers de la JXouvelle Hollande, ^u port du Roi Georges. I20 ANIMAUX Mus. n*^. Elle est en partie bleue et en partie blanche. Quoique >Toisine de celle qui pre'cède, elle en est très-distincte. Longueur, ^5 millimètres. 35. Moule boréale. Mjtilus horealis, iM. testa oblongâ, albido-ccerulescente ; épidémie nigrd; natihus incumbentibus , secundis , dwaricatis. Habite l'Océan boréal de l'Ame'rique, côtes de New-Yorck. M. Mil- berts. Mus. n°. Aspect de la moule commune ou comestible , mais beaucoup plus grande. Elle en diffère par ses crochets et par le défaut du léger renflement postérieur. Longueur , 88 millimètres. 26. Moule anguslane. Mjtilus angustanus, jM. testa oblongo-angiistâ , subarcuatâ , obtuse angulatd , cœru" lescente ; natibus inflexis. Habite Mus. n^. Du voyage de Peron. Aspect de la moule com- mune, sans renflement postérieur. Deux petites dents. Longueur, 43 millimètres. 27. Moule cornée. Mjtilus corneus, M. testa oblongd , tenui , comeo-Jlavescente , anterius cuivatd ; latere postico recto : macula fuscâ. Habite....... Mus. n^. Du voyage de Péron. Elle est obscurément rayonnée. Longueur, 4^ millimètres. 28. Moule de Provence. Mjtilus Gallopro^incialis, Dl. testa oblongo-ovali , supernè dilatato-compressd ; angulo an- ticali infero ; postico latere basi tumidulo. Habite la Me'diterrane'e, près de Martigues, en Provence. Mus. n°. Elle tient de la M. ongulaire et de la M. comestible , et en est également distincte. Dents cardinales nulles. Couleur bleue. Lon- gueur, 70 millimètres. 29. Moule comestible. Mjtilus edulis, M. testd oblongâ; anterius curud, compresso-angulatâ ; posteriui retiisd, versus basim twniduld ; dentibus subquaternis. Mytilus edulis. Lin. Gmel. n". 11. [a] Testa cœrulescens ; radiis obsoletis aut nullis. List. Conch. t. 362. f. 200. Knorr. Vergn. 4- t. î5. f. i. Ptnnant, Zool. brit. 4- t. 63. f. ']3. Cbemn. Conch. 8. l. 84. f. jSo. Encyclop. pi. 218. f. 2. [b] F^ar. testd pellucidd, violaceo-radiatit. SÀiS'S VERTEBRES. 12 7 Mftilus pellucidus. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 107. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 75i. Habite les mers d'Europe. Mus. n^. Mon cabinet. C'est l'espèce com- mune et très-connue que l'on mange. Longuerur, 68 millimètres. Outre que la variété [b] est bien rayonne'e, son angle antérieur est plus élevé. '♦ 3o. Moule accourcie. Mjtilus abhres^iatus . M. testa bretd, tumidd, subcuri^atd , cœrulœâ , obscure radiatd ; natibus inclinais, obtusis. Habite dans la Manche, à l'embouchure de la Somme, et à une profondeur telle , qu'on ne la trouve que dans les grandes marées des équinoxes, lorsque Ks eaux rétirées la mettent à découvert. M. Bâillon. Mus. n**. Mon cabinet. Elle est bleuâtre , ventrue , rétuse et un peu sinuée en son côté postérieur. Longueur, 34 à 38 millimètres. 3i. Moule rétuse. Mjtilus retusus. M. testd oblongd , cuneatâ , l'entricosd, extremitate superiore re- lus d ; postico latere subsiuuato . Habite dans la Manche, côtes de Wistreliara , près Caen. Mus. n®. Cabinet de M. de France. D'une taille au-dessus de celle qui pré- cède , elle vit , ainsi qu'elle , à une profondeur plus grande que la moule comestible. Longueur, Sa millimètres. 32, Moule hespérienne. Mjtilus liesperianus. JSI. testd oblongo-angustd , supernè rotundatd , subœquali ; natibus acutis subcurp'is albis. An List, Conch. t. 362. f. 202? Habite la Méditerranée, sur les côtes d'Espagne. Mus. n*^. Taille petite ou médiocre j côtés presque égaux^ dents nulles ou obsolètes sous les crochets; couleur bleue, excepté vers la base. Longueur, 35 millimètres. 33. Moule courbée. Mjtilus incun^atus, 31. testa incuri^atd, supernè dilatatd, oblique roiundatd, depressd; natibus acutis. Mytilus incun^atus. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. io6. t. 3. f. 7. Pennant , Zool. brit. 4. t- 64. f. 74. Habite l'Océan européen. Mon cabinet» Espèce très-diflférente de la M. comestible, par ses crochets, par le sinus en arc rentrant de son côté postérieur, etc. Ses stries transverses et concentriques 128 ANIMAUX sont finement coupées par d'autres stries longitudinales interrom- pues , très-courtes. Longueur, 3i millimètres. 34. Moule vénitienne. Mjtiliis lineatus. M. testa oblon^o-trigond , extrorsum dilatatd; lineolis impressis ■variis et ohUquis strias transversas decussantibus ; intus ar- genté a. Mytilus lineatiis. Gmel. n^. 32. Chemn. Conch. 8. t. 84. f- 753. n**. i, 2. Encyclop. pi. 218. f. 4- ' Habite la mer Adriatique, à Chioggia , près de Venise. Mon cabinet. * Elle avoisine la pre'ccdente , et offre une variété un peu courbée , et presque semblable. Longueur , 20 à aS millimètres. 35. Moule à fosse. Mytilus lacunatus, M. testa incuruatd , extrorsum dilatatd; latere postico mediofos- suld impresso. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n". Crochets pointus. Longueur , 16 millimètres. Coquilles fossiles présumées du genre moule. r. Moule scapulaire. Mjtilus scapularis, M. testd suhtrigond , oi^ato-cuneatd ; latere antico oblique rotun^ dato , luargine aculo ; postico retiiso , longitudinaliter sulcato , subdecussato. ^ [b] p^ar. testd basi obtusiore ; latere postico minus depresso. Habite Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. 3'Ie- nard. La coquille [b] ressemble presque à une modiole par sa base j mais elle est fruste et difficile à caractériser. Même cabinet. Le mytilus amplus de M. Sowerby [Conch. min. n». 2. p. 27. t. 7.] n'en 'diffère que parce qu'il est strié longitudinalement. 2. Moule nacrée. Mjtilus maigaritaceus, M. testd oblongâ , tenui , inargaritaceo-argenteâ , splendidd ; ■ i>entre in costam longitudinalem tumido ; intus striis longitu- dinalibus. jin modiola elegans? Sowerby, Conch. min. n**. 2. p. 3r. t. g. Habite. ..... Fossile d'Angleterre^ trouvé en creusant un canal de navigation dans le Devonshire. Elle est groupée dans une pûtc dure, en partie calcaire et ferrugineuse. Cette coquille avoisiue le mytilui exmtus. Du cabinet de M. Favjas. SANS VERTEBRES. I29 PINNE. (Pinna.) Coquille longitudinale , cunéiforme , équivalve , bâil- lante à son sommet , pointue à sa base , à crochets droits. Charnière latérale, sans dent. Ligament margi- nal, linéaire, fort long, presque intérieur. Testa longitudinalis , cuneiformis ^ œquis^al^is ^ apice hians , basi acuta ,* Jiatibus redis. Cavdo lateralis , edentulus. Ligamentum marginale. Une are ^ prcelon- gum , subinternum, ' OBSERVATIONS. lues pinnes sont des coquilles marines, la phîpart fort grandes, minces, relativement à leur grandeur, souvent fragiles , et auxquelles on donne vulgairerLent le nom de Jambonneaux. Elles sont longitudinales , rétrécies en pointe vers leur base, à bord supérieur arrondi , quelquefois presque tronqué , toujours plus ou moins bâillant. Leur ligament est étroit et si serré que leurs valves paraissent soudées ensemble du côté de la charnière, et ont peu de mouvement pour s'ouvrir. Leur test , quoique mince et se divisant quelquefois en lames, est d'un tissu solide, et montre, dans ses cassures, des stries fines et transverses, qui imitent celles du gypse. C'est avec les moules que les pinnes ont le plus de rap- ports j mais leur coquille à crochets droits, et bâillante à son extrémité supérieure, les en distingue fortement. Déjà même leur test offre une tendance à se diviser en lames , et se rap- proche de celui des malléacëes. L'animal de la pinne est allongé , sans siphons saillans , et possède un pied en langue conique , qui lui sert à se fixer par un byssus ; mais ce byssus ^ au lieu d'être rare et grossier, comme celui des moules, est long, fin, lustré, soyeux et Tome FI. q I ^O ANIMAUX abondant : il ne prend aucun genre de teinture , et ne'an- moins sa finesse et son lustre le font employer à difFërens ou- vrages , en Italie. La pinne vit habituellement dans les parties basses de la mer, à peu de distance des rivages. Tantôt elle se fixe aux corps marins par son byssus , et tantôt elle se déplace à Taide de sou pied. Ou en trouve dans presque toutes les mers. On dit qu'elle doit son nom à la ressemblance qu'elle a avec Tai- grette que les soldats romains portaient à leur casque , et qui s'appelait penna. De petits crustacés , soit à corps arrondi comme celui des crabes , soit à corps allongé comme celui des salicoques , se trouvent quelquefois dans les pinnes. ESPÈCES. 1. Pinne rouge. Pinna rudis. P. testa magna, ohlongâ , ferrugineo-rubente ; apice obliqué ro- tundato ; sulcis ciassis squamiferls ; squaviis magnis semi-tu- hulosis. Pinna rudis. Lin. Gmel. i). 3363. List, Conch. t. 3^3. f. 214. y Seba, Mus. 3. t. 92. Figurœ superiores. Chemn. Conch. 8. t. 88. f. 773. Encyclop. pi. 199. f. 3. Habite l'Océan américain et atlantique. Mon cabinet. Elle acquiert un pied et demi de longueur. Ses sillons sont grossiers ainsi que les e'cailles qu'ils soutiennent. Elle n'est point rare. 2. Pinne éventail. Pinna flahellurn. P. testa ferrugineo-rubente y pelhicidd , supernè subiruncatd , la- tiore ; sulcis longitudinalibus redis , squainijeris. D'Argenv. Conch. t. 22. fig. F. Favanne , Conch. t. 5o. fig. A 4- Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 2. ^ ' Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 769. Encyclop. pi. 199. f. 4? [h] F'ar. testa angustiore , submuticd. * Pinna carnea. Gmel. n*>. 7. Habite l'Océan indien? Mon cabinet. Elle tient à la précédente par ses rapports , mais elle est plus raccourcie , fort élargie supé- SANS VERTÈBRES. l5r rîcurement , et très-distincte. Ses écailles sont petites ou de taille médiocre, blanchâtres. Voyez Schroet. [flusc. 3. l. 9. f. 17]: ce n'est assurément point le P. saccata. 3. Pinne demi-nue. Pinna semi-nuda, P. testa fuluo-griseâ , apice latissimd, oblique truncatâ; sulcis longitiidinalibiLS squamif'eris : lateris postici curt^is descensis nudis, List. Conch. t. 372. f. 2i3? Seba, Mus. 3. t. 91. f. 3. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. i. Chemn, Conch. 8. t. 89. f. 775. []b] Var.? testa minore , fusco-iiebulosâ ; sulcis tenuiorihusi me- dianis prœsertim squamijeris. Gualt. test. t. 79. fig. D. Pinna exusta? Gmél. n". 14. Habite les mers d'Ame'rique, et peut-être celles de l'Inde pour la varie'te' [b]. Mus. n». Elle tient de la P. pectinée , mais elle est écailleuse sur le disque de ses valves. La variété' est très -rem- brunie. 4. Pinne angustane. Pinna angustana. P. testa angusto-cuneatd , corned , supernè squamiferd, Jiices- cente ; squamis albis Jornicatis ; margine antico postico longiore. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Son bord supérieur est obli- quement arqué de devant en arrière , ce qui est le contraire dans l'espèce précédente. Ses sillons longitudinaux sont grêles et nus dans leur moitié inférieure, 5. Pinne hérissée. Pinna nobilis. jP. testd grised, supernè riifescente, echinatissimd ; sulcis longi- tudinalibus crebris , supernè squamiferis : squamis confertis , subtubulosis , erecto-recuruis. Pinna nobilis. Lin. Gmel. n**. 3. Bonan. recr. 2. f. 24./-'»* o.<^ult^ Gualt. test. t. 78. fig. B, Seba , Mus. 3. t. 92. fig, 4- ultimœ. Chemn. Conch. 8. t. 89. f. 777. • Encyclop. pi. 200. f. i. [.b] Chemn. Conch. 8. t. 89. f. 776. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n"*. Mon cabinet. C'est la plus hérissée de toutes les pinnes connues j mais à écailles assez petites , fréquentes , couvrant toute sa partie supérieure par rau- 1 52 ANIMAUX gëes longitudinales. Son sommet est très - obtus , legèremenî arque'. 6. Pinne ëcailleuse. Pinna squamosa, P. testa jiiaximâ , griseo-rufescente , supernè ot^atd ; sulcis longï- tudinalihus obsoletis ; squamis breuissimis , concauiS) tiiincatis, per séries transuersas arcuatlni digestis. Pinna squamosa. Gmel. n^. 6, List. Conch. t. 374- f- 2i5. Gualt. test. t. ^8. fig. A. Seba, Mus. 3. t. gi. f. i. Chemn. Concb. 8. t. 92. f. 784 è specim. juniore. Ejusd. tab. gS. f. 787. Encyclop. pi. 200. f. 2. Habite l'Oce'an atlantique austral. Mus. n». Mon cabinet. C'est 1» plus grande des P. connues 5 elle acquiert environ 58 centimètres de longueur [2 pieds 3 quarts], et peut-être plus. Ses écailles use'es ou brisées par le frottement disparaissent souvent sur les grands individus. ^. Pinne bordée. Pinna maj^ginata. P. testa tenui , fragdi , pellucidâ , longitudinaliter sulcatâ ; limBo supero aculeis per séries quatuor transt^çrsas niarginato. Gualt. test. t. "jg. fig. C. Pinna bullata. GmeJ. n*>. 18. Habite Mus. n°. Elle est blanchâtre, et paraît distincte de toutes celles que l'on connaît. Longueur, i35 millimètres. 8. Pinne rare-épine. Pinna muricata. P. testa tenui , peLlucidd , pallidè fuli^d , suhtnincatâ ; sulcis lon- gitudinalibus raris, muricatis ; squamis parais erectis sub" acutis. Pinna muricata. Lin. Gmel. n°. 4- List. Coneb. t. 370. f. 210. Jig. prima. Rumpb. Mus. t. 46. Cg. M. Knorr. Vergn. 6. t. 2©. f. l- Da Costa, Concb. brit. t. 16. f. 3. Cbemn. Concb. 8. t. gi. f. 781. mala. Habite l'Océan atlantique et celui des Antilles. Mus. n°. Mon cabi- net. Coquille mince, de taille médiocre, à côte postérieur mu- lique. Elle paraît très-voisine de la pinuc demi-nue. SANS VERTÈBRES. l55 «• Pinne pectinée. Pinna pectinata. P, testa tenui, pellucidd , corned ; latere antico longliudinaliter sulcato , margine recto , squamis serrato : postico rugis trahs- versis , oblique curwis. Pinna pectinata. Lin. Gmel. n°. 2. Chemn. Conch. 8. t. 87. f. 770 et fig. 771. fb] yar. testd lateris antici margine juutico. Gualt. test. t. 7g. fig. A. Pennant , Zool. brit. 4- t- 69. f. 80. [c] f^ar. testd lœi^igatd ; sulcis longitudinalibus obsoletissimis. Habite l'Océan austral , et la variété' [b] l'Oceau atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Quoique le côté postérieur ait de grosses rides transverses et courbées, il offre quelques stries longitudinales écartées , noduleuses vers leur sommet. 10. Pinne enflée. Pinna saccata. P. testd subirregulari , tenui , fragilissimâ , sulcis longitudina- libus undatitn rugosd ; postico latere niedio sinu coarctato. Pinna saccata. Lin. Rumph. Mus. t. 46. fig. N. Seba , Mus. 3. t. 92. jig. centralis. Favanne , Conch, t. 5o. fig. C. mala. Encyclop. pi. 200. f. 4> mala, fb] Var. testa minore, rubro-fucescente. Habite TOcéan indien. Mus. n*>. Mon cabinet. Elle tient un peu à la précédente 5 mais elle est tout-à-fait mutique , irrégulière, enflée, et singulière en ce que ses valves semblent soudées et presque sans ligament. Couleur cornée. Longueur, 146 millimètres. iVoZa. La P. vitrea me paraît n'en être qu'une variété, sans rétrécissement postérieur , et plus régulière. 11. Pinne variqueuse. Pinna varicosa. P. testa muticâ, subpellucidd , rufo-rubente , supernè oblique rotundatd ; sulcis longitudinalibus crassis undatis varicosis. Seba, Mus. 3. t. 92. Fig. duce penultimœ latérales. An pinna carnea? Gmel. n"'. 7. Habile à l'île de la Trinité. M. Robin. Mus. n". Elle a une tache nébuleuse d'un brun noirâtre , vers le bas de son côté postérieur. Longueur , 2o5 millimètres. 12. Pinne en hache. Pinna dolabrata. P. testa muticd , supernè imbricato-îamellosâ ; sulcis longitudi^ nalibus obsoletis ; margine antico longinre , recto, subacuto. I j4 animaux An pinna bicolor? Gmcl. n°. i3. Chemn. Concli. 8. t. 90. f. 780? Habite les mers australes? Mus. n". Mon cabinet. Grande co- quille giisâtre, nuée de brun, éminemment lamell^use dans sa partie supérieure, à bord termin£|l très - obliquement arrondi. Longueur , 36o millimètres. i3. Pînne britannique. Pinna ingens. P. testa muticd , corned, fusco-nehulosâ ; basi anticd longitudi- naliter sitlcatd : striis transuersis ad latus posticum incuruis , et in rugas posticales infernè decurrentibus. Pinna ingens. Maton, Act. soc. Lin. 8. p. 112. Habite l'Océan britannique. Mon cab. Communiquée par M. Leach. Elle tient un peu de la P. pectiuée ; et quoique fort grande , elle l'est moins que la P. écailleuse. Son bord supérieur est arrondi. 1^. Pinne pavillon. Pinna vexillum. P. testd muticd, breui, latd , rufo-nigricante , siipernè relus a ; basi anticd sulcis longitudinallbus tenuibus aspevatis. Pinna vexillum. Gmel. n"'. i5. Born. Mus. t. 7. f. 8. Chemn. Conch. 8. l. gi. f. 783. Habite l'Océan indien. Mus. n". Mon cabinet. Elle est comme en- fumée, d'un roux noirâtre, et se rapproche de la suivante par ses rapports 5 mais elle est moins grande, plus obtuse supérieu- rement. i5. Pinne noirâtre. Pinna nignna, p. testd ouato-rotundatâ, opacd , extus intusque nigricante ; striis longitudinalibus , subsquamiferis ; squaniis breuissiniis lunatis ; supeiioribus remotioribus. Rumph. Mus. t. 46. fig- L. Gualt. test. t. 81. £g. A. Chemn. Couch. 8. t. 88. f. 774. Encyclop. pi. 19g. f. I. a, b. Habite TOcéan des grandes Indes. IMns. u^. Mon cabinet. Cette coquille n'a de commun avec le P. rudis que d'être du même genre. Elle est grande , large, arrondie, piesque noire, et n'offre que des bases d'écaillés sans saillie , sériales , dont les supérieures sont les plus larges et les pl-^s écartées. 16. Pinne subquadri valve. Pinna subquadriual^^is, p. testd recta, angusto-cuneatd , subtetragond ; x'aluaruni angulo dorsali longitudinaliter fisse. SANS VERTEBRES. 35 An pinna tetragona? Broccli. Concb. i. p. 58g. fb] f^ar. testa latiore , non margaritaced. Habite Fossile des environs de Parme. Cabinet de M. Faujas. Elle est étroite, et a le test naerc, feuilleté'. La varicte [b] est plus grande , plus large , et se trouve près de Mamert , sur la route d'Arlon à Luxembourg. Cabinet de M. Menard, Celte coquille n'a que deux valves, et semble en avoir quatre. Elle forme un coin droit, en te'tragone aplati. LES MALLÉAGÉES. Ligament marginal, sublinéaire, soit interrompu par des crénelures ou des dents sériales, soit tout-à-fait simple. Coquille subinéqui\^ali^e _, à test feuilleté. Je donne le nom. de malléacées à des coquilles plus ou moins inéquivalves , irrégulières ^ dont le test est feuilleté, souvent mince, très-fragile, et qui paraissent liées entre elles par de grands rapports. Presque tous ces coquillages se fixent aux corps marins par un bys- sus , et probablement peuvent se détaclier pour se fixer ailleurs. Ainsi, les malléacées constituent une famille qui avoi- sine les mytilacées , le ligament des valves étent de part et d'autre marginal , allongé , presque linéaire j mais elles en sont distinguées par leur lest feuilleté , et par leur coquille irrégulière et subinéquivalve. D'ailleurs , ici, le ligament n'est qu'imparfaitement intérieur j car, étendu en longueur sur le bord inférieur des valves, les facettes qui le reçoivent sont inclinées en dehors, for- ment un canal ouvert, et le mettent plus ou moins à découvert. Je rapporte à cette famille cinq genres _, cré- natule , perne , maiteau, avicule et pintadine , dont voici l'exposition. 56 ANIMAUX CRENATULE. (Creiiatula.) Coquille subéquivalve , aplatie , feuilletée , un peu îrrégulière. Aucune ouverture ou fossette particulière pour le byssus. Charnière latérale, linéaire, marginale, crénelée: crénelures sériales , calleuses , creusées en fossettes , et qui reçoivent le ligament. Testa suhœquwal%>is , complanata ^ lamellosa , suh- irregularis, Lacuna specialis pro hjsso nulla, Cardo lateralis ^ linearis , inarginalis , crenulatus : crenis in seriein ordinatis ^ callosis , subexcavatis .^ li- gamentum excipiejitibus. OBSERVATIONS. I Les crénatules constituent un genre très-remarquable de coquillages qui tiennent un peu aux moules par leurs rap- ports , mais qui se rapprochent davantage encore du genre des pernes. Ces coquillages lient en quelque sorte les rayti- lacées aux malléacées, et appartiennent néanmoins à cette dernière famille. En effet , leur charnière les rapproche considérablement des pernes ; mais elle est très-singulière en ce qu'elle pré- sente une rangée de crénelures calleuses , un peu concaves, et qui reçoivent le ligament; tandis que celle des pernes offre une rangée de dents linéaires, parallèles, tronquées, qui se correspondent d'une valve à l'autre , le ligament ne s'insérant que dans les interstices des dents correspon- dantes. Les crénatules sont en général des coquilles minces , quel- quefois presque membraneuses, fragiles, feuilletées comme SANS VERTÈBRES. l5j les pernes , les placunes , les avicules , etc. , et plus ou moins V irrégulières. Elles sont rares, encore très-peu connues, et se trouvent principalement dans les mers des pays chauds. Voyez les Annales du Muséum^ vol. 3. p. 25. ESPÈCES. 1. Crénatule avicnlaire. Cienatula ai^icuîaiis. C testa rhomheo-rotundatd , compressa, submeinbranaced , spa~ diceâ, albo radiatd ; sinu baseos nullo. Crenatula auicularis. Annales du Mus. 3. p. 29. tab. 2. f . i , 2. An Schroet. flusc. 3. t. 9. f. 6? Habite les mers d'Amérique, surtout les méridionales. Mus. n". 2. Ciënatule modiolaire. Crenatula m^diolaris, C testa subcuneiformi , compressa , submembranaceâ , nif'o-ru- bente , albo radiatd ; natibus i/ifra basim , sinu separatis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l'île Maria. Péron. Mon cabinet. Elle tient de près à la précédente, mais elle s'en distingue principalement par sa forme. Ses rayons sont moins nombreux. Longueur , 69 millimètres. 3. Crëiiatule nigrine. Crenatula jiigrina. C. testa sub ou atd , compressa, -violaceo-nigrâ , lineolis albis te- nuissimis subradiatd ; natibus minimis , inj'ra basim. Habite les mers de l'Asie austiale. Péron. Mus. n®. Longueur, 6Q millimètres. 4. Crénatule birostale. Crenatula hicostalis, C. testa subouali, complanatd , cceruleo-nigrescente ; valv'd supe- riore costis duabus longitudinalibiis subacutis ; natibus termi- nalibus. Habite h la Nouvelle Hollande, au port dn Roi Georges. Péron, Mus. n". Elle est assez large, et a go millimètres de longueur. 5. Crénatule verte. Crenatula viridis. C. testd glauco-virente , subirregulari , oi^ato-oblongd ; hasi ap- pendice subhgulatd , obHquè productd; natibus terniinatd. Habite les mers de l'Asie aiisiralf. Mus. n*. Espèce tiès-singulière, surtout par le prolongement qui porte les crochets. Elle est comme tourmentée, inégalement convexe en dessus, aplatie-concave en dessous. Longueur, en y comprenant l'appendice de sa base , ua décimètre. 1 58 ANIMAUX * 6, Crénatule myliloïde. Crenatula mjtiloides. C testa oblongo-ouatâ , hasi ocutd , tenid , violaced , obscur* radiatd ; natibus laniellis Jornicatis intusfarctis. Crenatula mytiloides. Annales du Mus. 3. p. 3o. pi. 2. f. 3 , 4- An pinna picta ? Forsk. Descr. Anim. p. I25. Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. "^ Crénatule aile de faisan. Crenatula pïiasianoptera. C. testa • Annales du Mus. 3. p. 3o. Concha Chemn. Conch. 7. p. 243. t. 58. f. 5^5. Ostrea picta. Gmel. n^. 127. Encyclop. pi. 216. f. 2. Habite la mer Rouge. Je n'ai point vu celte coquille. Si elle est 1» même que la crénatule mytiloïde , Chemniz Ta bien mal repre'- sentce. PERNE. (Perna.) Coquille subéquivalve , aplatie, un peu difforme, à tissu lamelleux. Charnière linéaire, marginale, com- posée de dents sulciformes , iransverses , parallèles^ non intrantes, entre lesquelles s'insère le ligament. Un sinus postérieur , un peu bâillant , situé sous l'extrémité de la charnière , pour le passage du byssus ; à parois cal- leuses. Testa suhœquwalvis, complanata, subdeformis : textu lamelloso, Cardo linearis,majginalis, multidentatus : dentibus sulciforniibus ytransi^ersis ^ parallelis , non in- sej^is , ligamentum dwisum inter se excipientibus . Sinus pro bjsso , subliians , infra cardinis extremitatem j pa- rietibus callosis. OBSERVATIONS. La charnière des pernes leur est si particulière , qu'il est étonnant que Linné les ait réunies avec les huîtres y au lieu SANS VERTÈBRES. I Sg de les distinguer comme genre particulier. Ce genre même n'appartient point à la famille des ostracées ; la forme et la disposition de la charnière et du ligament des valves , ainsi que le byssus à l'aide duquel l'animal s'attache aux corps marins, ne le permettent pas. Si la charnière des pernes semble avoir de l'analogie avec celle des arches, ce n'est qu'une apparence , et ce seul rapport est très-impar- fait. Dans les pernes, effectivement, les dents transverses d'une valve ne sont point alternes avec celles de l'autre , et toutes ces dents s'appliquent les unes sur les autres dans le rapprochement des valves. D'ailleurs , le ligament qui remplit ici leurs interstices est placé très-différemment dans les archeF, Les pernes tiennent d'assez près aux crénatules , dont elles sont néanmoins très-distinctes : ce sont des coquilles marines , souvent difformes , subéquivalves , à crochets petits, presque égaux, situés à l'une des extrémités de la charnière. Leur test, quoique assez solide, est formé de lames mal jointes , ainsi (Jue dans les autres maUéacées. ESPÈCES. I. Perne sellaire. Perna epîiippium. P. testa compressa , supernè orbiculaii ; latere poslico produc-- iiore ; margine acutissinio. Qstrea ephippium. Lin. Gmel. n°. 126. List. Conch. t. 227. f. 62. Klein , OsU-. t. 8. f. 18. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 576.r577. f-t^'^'T'^ 0^*^f'7' Encyclop. pi. 176. f. 2. [b] f^ar. testa tenui , submemhranaceâ , albldâ , violaceo-nia- culatd. Habite l'Oce'an indien. Mus. n«. Mon cabinet. Coquille plate, k test nacre' et violet. Largeur , 120 à i5o millimètres. La Variété [b] -vient des mers de la Nouvelle Hollande ; elle est moins. grande. î4o ANIMAL X 2. Perne oblique. Peina obliqua. P. testa compressa , subouatâ , anterlus obliqué productd , intus viargaritaceo-albidâ ; viargjjie acutissimo. Knorr. Vergn. 6. t. 21. f. i. Cliemiî. Conch. 7. t. 5g. f. 58i. Habite l'Occaa américain? Mon cabinet. Coquille très-plate, à charnière courte. Elle s'avance obliquement en son côte' ante'rieur et supe'rieur. Largeur , 64 millimètres. 3. Perne bigorne. Penia isognomum. P. testa compressa , supernè in alam. cun^atani vel obliquam, elongatâ ; basi transversâ , prœlongâ , in rostrwn anterius pro- ductâ. Ostrea isognomum. Lin. Gmel. n°. I25. Rumph. Mus. t. 47- f- I- Seba , Mus; 3. t. 91. f. 7. {h"] V^ar. alâ subrectâ. Chemn. Conch. 7. t. Sg. f. 584- Encyclop. pi. 176. f. I. Seba , Mus. 3. t. 91. f. 6. Habite l'Oce'an indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille à base transverse, blanchâtre, s'avancant en bec du côté antérieur. Elle s'e'lève en une aile aplatie , violette , pins ou moins courbe'e. Charnière fort longue. 4. Perne aviculaire. Peina a^icularis. P. testa compressa, albidd , supernè in alam latam breuem obli- quam terminatd ; basis loba antico bret^i ; natibus conicis , sub~ productis. Habite Mon cabinet. Elle avoïsine la précédente, et néanmoins nous paraît en être très-distincte. Son sinus pour le byssus est profond. 5. Perne, fémorale. Perna femoralis, P. testa supernè in alam l'ongam subrectam productd , intus ar- gented ; basi cardinali brei^i , transi'ersd , sublobatd. Gualt. test. tab. 97. fig. A. Knorr. Vergn. 4- t. 10. f. 1,2. Perna Tranquebarensis. Leach. Mise. zool. 2. pi. 114. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 582. 583. Encyclop. pi. 175. f. 4> 5. [b] yar. tçstos basi obliqué trans^ersd; natibus uncinatis. SANS VETITÈBB.ES. * 1/^1 Habite l'Occan indien. Mus. n®. Mon cabinet. Vulgaiieraent la cuisse. Espèce, constamment distincte, qne Linnc a confondue avec son ostrea isognoinum. La variété [b2/est du voyage de Péron. 6. Periie canine. Perna canina. P. testa compressa , trigond , basi latiore , hinc suhlohatâ ; alii hrcfi , suvsum attenuatd , violaced. Seba, Mus. 3. t. 91. f. 8. Knorr. Vergn. 6. t. i3. f. i. Habite l'Océan indien et les mers de la Nouvelle Hollande. Mus, n**. Mon cabinet. Vulgairement oreille de chien. Coquille tou- jours plus courte que la pre'ccdente , et h aile atte'nue'e supe'rieu- rement. fr ^. Perne gibecière. Perna marsupium. P. testd compressa , ot^ato-rotundatd ; sinu postico laxo, introrsiun arcuato ; cardine paucidentato. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 577. p)] F~ar. testa elongato-suhquàdratd. Habite les mers de la Nouvelle Hollaude et de PAsie australe. Mus. n*'. Six à 8 dents à la cbarnière. Largeur , 36 millimètres. A l'in- térieur, nacre violette dans la première, plus argentée dans la seconde. 8. Perne sillonnée. Perna sulcata. P. testa ohovatd , basi subacutd ; cardine sœpiiis obliqua ; sulcis longitudinalibus , radiantibus , transi^ersim substriatis. List. Conch. t. 228. f. 63. Klein, Ostr. t. 8. f. 19. 20. Schroet. einl. in Conch. tab. g. f. 6. Habite les mers de l'Asie australe et de la Nouvelle Hollande. Mus. f "> n». Mon cabinet. Taille petite ou médiocre ; couleur fauve ^ nacre argentée , un peu violette dans les grands individus. 9. Perne vulselle. Perna vulsella, P. testa elongatâ, linguiformi ; cardine breui, obliqua, pauciden- tato ; natibus panais aduncis. List. Conch. t. 199. f. 33. Ostrea perna ? Lin. £b] f^ar. testd lineis coloratis longitudinalibus radiatd. Chemn. Conch. 7. t. Sg. f. 579. Encyclop. pi. 175. f. I. I^J ANIMAUX Habite... les mers de l'Inde et d'Ame'rîque ? Mus. n'*. Mon cabinet. Toujours moins grande que la P. fémorale, et sans lobe latéral à sa base, elle a un peu l'aspect d'une vulselle, et offre une coquille longitudinale. M. Sai^igny l'a trouve'e dans la mer Rouge. Lon- gueur, 5o à 58 millimètres. Je n'ai point vu la variété' [b]. 10. Perue noyau. Verna nucîeus, p. testa paruuld, ouali , hasi subacutd ; latere postico subbi- sinuato. Habite à l'île S. -Pierre-S. -François de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Péron et Le Sueur. Longueur , i6 millimètres. Quatre dents à la charnière, la cinquième nulle ou obsolète. '''Ajoutez peina legunien , O. legumen. Gmel. n". 128. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 578. Encyclop. pi. 175. f. 2, 3. Espèces fossiles, 1. Perne maxillée. Ferma maxillata, P. testa îrisonâ , convexo-depvessd , crassd ; cardine latissimo , dentibus sulciformibus numerosis prœlongis exarato. Knorr. Petrif. 4- part. 2. DV. pi. 64. Habite Fossile de la Virginie. M. de Beauwois. Mon cabinet. Espèce très-remarquable. 2. Perne mytiloïde. Perna mjtiloides. P. testa o^'ato-obloTigd , depressd , basi acutd ; cardine obliqua. Ostrea mytiloides. Gmel. n''. i3o. []b] P'ar. testa cun^atd; latere postico introrsum arcuato. Ostrea torta. Gmel. Habite Fossile d'Alsace, et des Vaches-Noires , près du Havre. Mon cabinet. La variété' {|b] pareillement fossile se trouve en Bourgogne. Mus. n». M. Dufresne, JYota. Si la perna ai^iculoides de M. Sowerby [Çonch. min, no. 12. tab. 66.1 ®st de ce geme, il faudra supprimer notre mo- diolc lithophagite. SANS VERTÈBRES. 1/^5 MARTEAU (Maliens.) Coquille suLéquivalve , raboteuse, difforme, le plus souvent allongée , sublobée à la base 5 à crochets petits , di ver gens. Charnière sans dents. Une fossette allongée, conique, située sous les crochets , traversant obliquement la fa- cette du ligament. Celui-ci presque extérieur , s'insérant sur la facette courte et en talus de chaque valve. Testa subœquÎK^al^is y rudis , deformis ^ ut plurimwn elongata , basi suhlobata j Jiatibus parais ^ dwaricatis, Cardo edentulus. Fossula oblongo - conica , aream ligamenti oblique intersecans , sub natibus. Liganien- tum subexternum , brève , in areâ declis^i utriusque valvœ receptum. / 0BSERVAT,I0NS. Les marteaux ressemblent un peu aux pernes dans leurs variations de forme, mais ils en sont très -distingue^ par leur charnière. Ils tiennent de plus près aux avicules , avec lesquelles cependant on ne saurait les confondre ; car , quoi- que de part et d'autre il n'y ait point de dents sulciformes à la charnière , la fossette conique qui se trouve sous chaque crochet des marteaux, et qui traverse la facette du liga- ment , les distingue fortement des avicules. D'ailleurs , les valves des marteaux , quoiqu'irrégulières , sont de même grandeur , sans échancrure à Tune d'elles , ce qui n'a pas lieu ainsi dans les avicules. La forme singulière de la" plupart des marteaux les rend très-remarquables. Ces coquilles néanmoins sont grossières , îrrégulières , et n'offrent rien d'agréable à l'extérieur, ^n l44 ANIMAUX dedans, elles ont un peu plus d'éclat , par la nacre assez brillante qui les recouvre, et qui se trouve principalement à la place qu'occupait le corps de l'animal. Le reste paraît être le produit d'un allongement singulier des deux lobes du n^ianteau. Ces coquillages sont marins et exotiques ; la rareté de certaines espèces les rend précieuses et très re- cherchées. Ils ont aussi un byssus assez grossier , qui sort par une petite ouverture située postérieurement et près des crochets. Leur base offre un canal ouvert^ formé par les parois inclinées des valves. ESPÈCES. 1. Marteau blanc. Maliens albus. M. testa trilohâ ; lohis lateralibus baseos prœlongis; sinu byssi nullo aut a Jowed ligamenti non distincto. An List. Conch. t. 219. f. 54? Habite les mers orientales australes. Mus. n". Coquille extrêmement rare, recherchée, très-pre'cieuse. Forme de la suivante; couleur blanche en dehors et en dedans , sauf la place qu'occupait l'ani- mal j et n'offrant point de sinus ou canal particulier pour le byssus. Crochets petits, à peine saillans. 2. Marteau commun. Maliens vulgaris. JSI. testa trUobd , extus intusque sœjnssimè nigrd ; sinu bjrssi a jhueâ ligamenti separato. Ostrea nialteus. Lin. Gmel. n°. gg. Rumph. i\lus. t. 47- fi S- H. D'Argenv. Conch. t. 19. fig. A. Gualt. test. t. 96. fig. D, E. Knorr. Vergn. 3. t. 4- f* !• Clicmn. Conch. 8. t. 70. f. 655. Encyclop. pi. 177. f. 12. \y)} J^ar. testa albidd; lobis lateralibus baseos brei'ibus. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. G5Q. Encyclop. pi. 177. f. i3. Habite l'Océan des grandes Indes et austral. Mus. n<*. Mon cabinet. Coquille recherchée par sa forme singulière , mais assez commune dans les collections. Ses lobes late'raux sont longs et étroits. La variété [b] pourrait être distinguée, parce qu'elle est constante:. SANS VERTÈBRES. 1^5 Quelques-uns la prennent pour le marteau blanc, dont elle différé beaucoup par le sinus du byssus, par sa forme générale, etc. 3, Marteau normal. Maliens noimalis, M. testa bilobd : lobo basis unico , anticali , ad nomiam di^ recto. \sï\ Testa extiis intiisqiie nigra ; lobo basis longiusculo. £b3 P^ar. testa albidd ; lobo basis abbre(^iato. \ Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. La varie'té [b] vient des mers de la Nouvelle Holla nie. Mus. n**. On pourrait ei>core la distinguer, tant elle est remarquable. 4* Marteau vulsellé. Maliens vulsellatus, 31. testa elongatd , planulaid, fragili; laterum marginibus siib- parallelis ; basi inœquali : lobo obliqué porrecto. Ostrea vulsella. Gmel. n^. loo. Chera. Conch. 8. t. 70. f. 657, Encyclop. pi. 177. f. i5. Habile la mer Rouge, à Timor, l'Oct^an austral. Mus. n°. Coquille droite ou courbe'e , d'un violet noirâtre. Longueur, 118 milli- mètres. La fossette conique du ligament s'étend sur le lobe obli- quement terminal. 5, Marteau rétus. Maliens anatinus, M. testa elongatd , plamdatd , fragili ; laterum marginibus sub- parallelis ; basiretusd, subauriculatd , obsolète mucronatd. Ostrea anatina. Gmel. n°. loi. Chemn. Gonch. 8. t. 70, f. 658 j et t. 71. f. 65g^ Encyclop. pi. 177. f. 14. Habite aux îles de Nicobar et à Timor. Mus. n^. Vulgairement le moule à balle. Elle est tantôt droite , tantôt courbée et de même taille que la précédente; mais à base moins irrégulière, 6. Marteau raccourci. Maliens decurtatns. M. testd owali vel oblongd , planulatd , fragili ; basi varia; fvi'ed ligamenti breuissimd. Habite les mers de PAsie australe et de la Nouvelle Hollande. Mus, n°. Elle est moins grande que toutes les autres , et présente di- verses variétés, dont certaines ne sont peut-être que des indi- vidus jeunes de l'une des deux précédentes. Mais l'espèce réside au moins dans ceux dont la coquille est atténuée vers son sommet, et dont la fossette du ligament n'est qu'ébauchée. Tome VI* \o l/u& \\y ANIMAUX AVIGULE. (Avicula.) Coquille inéquiralve , fragile , submutique 5 à base transversale , droite , ayant ses extrémités avancées , et l'antérieure caudiforme. Une échancrure à la valve gauche. Charnière linéaire unidentée : à dent cardinale de chaque valve sous les crochets. Facette du ligament mar- ginale, étroite , en canal, non traversée par le byssus. Testa inœquivals^is , fragilis , submutica ,• basi trans- versal rectâ j extremitatibus productis : anticâ caudi- fornii. J^al\>a sinistra emajginata, Cardo linearis ^ unidentatus -^ dente in utraque valvd infra nates. Jtrea ligamenti marginalis ^ angusta , ca- naliciilata, bjrsso non intersepta. , OBSERVATIONS. Si la forme générale des marteaux est singulière , celle des amicales ne l'est pas moins , quoique celle-ci soit des- sinée sur un autre modèle. En effet, sur une base trans- verse , longue et droite , la principale partie de la coquille s'élève obliquement , sous une forme qui approche de celle d'une aile d'oiseau , et les deux extrémités de cette base se trouvent souvent prolongées , mais inégales , de manière que Tune d'elles semble représenter une queue. H eu résulte qu'en ouvrant les valves sans les écarter, la coquille offre une res- semblance grossière avec un oiseau volant. C'est d'après cette considération que j'ai donné le nom à'açicule aux coquilles de ce genre. Ces coquilles sont marines, inéquivalves , presque toujours mutiqucs ou non écailleuses en dehors, en général minces, très- SANS VERTÈBRES. l^j fragiles, et nacrées intérieurement. Elles sont distinguées des marteaux, non-seulement par leur forme générale, mais surtout par l'ouverture qui donne passage au bvssus , et qui a lieu aux dépens de la valve gauche , cette valve ayant, au côté postérieur, un sinus ou une échancrure remarquable. ^ Ici, d'ailleurs, point de fossette conique traversant la facette du ligament, comme dans les marteaux. Les crochets des avicules sont obliques, petits, non saillans. Linné, confon- dant ces coquilles parmi ses mytiliis , ne vit en elles qu'une espèce \mytilus liirundo\ ESPÈCES. I. Avicule macroptère. Avicula macroptera. A. testa ma ximâ , extusjiisco-nigricante; ald ampUssimd , obliqué curuâ ; caudâ lon^iusculâ. Gualt. test. t. 94. fig. A. Knorr. Vergn. 6. tab. 2. Habite les mers des climats chauds? Mus. u«. Mon cabinet. C'est la plus grande de ce genre. Dans sa jeunesse , des raies lon- gitudinales et blanchâtres la rendent comme rayonnce à l'cxte'- rieur j alors sa nacre n'est qu'argentée. Mais dans les vieux indi- vidus, la nacre est rougeâtre. La grandeur de l'aile est de 178 mil- limètres. 1. Avicule baignoire. A^^icula lotorium, A. testa grandi, extus fusco-nigricante ; alâ magna , oblongo- ellipticâ , suhrectd ; caudd breu>issimd. Chemn. Conch. 8. t. 81. f. 728. Habite Mon cabinet. Quoique très-voisine de la pre'ce'dente , mais moins grande, elle me semble vraiment distincte par sa forme particulière. Elle est même plus renflée et à valves de longueur égale. Longueur de l'aile, 12g millimètres. 3. Avicule demi-flèche. A^icula semi-sagitta, A. testa nigrd aut flavo-rufescente ; alâ obliqua, subt^enîricosd ; caudd longd. List. Conch. t. 220. f. 55. Gualt. test, t. 94. fig. A.jîg. minor. îvnorr. Vergn. 4. t. 8. f. 5 j et 5. t. 10. f. 1 , a. l48 ANIMAUX [b] T^ar. testa Jlauo-rjifescente , obsolète fuscO'Vadiatd. Habite l'Océan asiatique austral. Mus. n<*. La varie'tc [b] est de moi» cabinet. Ailes de longueur égale. 4. Avicule hétéroptère. udi^icuhz heteroptera, A. testa lanceatâ; alâ perobliquâ : vali'te alterœ anterius bieuiorep caudâ elongatâ. [b] f^ar. testa nigricante ; alâ minus obliqua. Habite Mon cabinet. Coquille allongée transversalement, à lobe? postérieur eu fer de lance. Epiderme jaunâtre ou roussâlre. 5. Avicule en faux. A^icula falcata, A. testa tenui, fragili, albidâ , fusco-submaculatâ ; alâ latd ^ obliqué falcatâ ; caudâ breuiusculâ. An Chemn. Conch. 8. t. 81. f. ^aS? [b] T^ar. testa alâ minore , minus incurt^atâ. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. u**". La va- riété [b] est de mon cabinet. La queue est menue, atténuée^ presque en alêne; elle est plus longue dans la variété [b], qu'on pourrait distinguer. 6. Avicule safranée. Ai^icula crocea. A. testa glabrâ, luteo-croceâ , immaculatâ ; alâ obliqué dii'a- ricatâ. {sî\ Cauda longiuscula, attenuata. Rumph. Mus. tab. 46. fig. G ? fb] f^ar. caudâ breui , alam non superante. {c] Var. testa luteo-citrinâ ; caudâ breui. Ai'icula chinensis. Leach, Miscel. zool. 2. pi. 114. Habite les mers de l'isle de France pour les coquilles [a et b]. Mus. n°. La variété [c] ne m'est pas connue. La coquille de Chemniz, Conch. 8. t. 81. f. 724, est encore une variété de cette espèce. ^. Avicule de Tarente. Aluicula Tarentina. A. testa tenui, fragili, griseâ , fusco-radiatâ ; alâ latâ : valt^is magnitudine œqualibus. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. Queue de longueur médiocre. Coquille transpai'cntc, à aile obli- quement arrondie. 6. Avicule atlantique. As^icula atlantica. A. testa fuscatâ ; alâ latâ, rotundatâ , t'ix obliqua : vali^is ma- gnitudine inœqualibus. SANS VERTÈBRES. l49 Gualt, test. t. 94. fig. B. £b3 Chanon. Adans. Seneg. t. i5. f. 6. Habile l'Océan atlantique. Mon cabinet. Les coquilles de Chemniz , Conch. 8. t. 80. f. ^ao, et t. 81. f. 722, nous paraissent des va- rie'tes de cette espèce. 9. Avicule ëcailleuse. j4[^icula squamulosa u4. testa tenuiyfragili, lutescente mit riifd, squaniidis apice Iaxis subasperatâ ; caudâ brei^issimd , auriculiformi. Habite les mers du Brésil. Lalande. Mus. n*'. Ses écailles sont par rangées rayonnantes. Son aile est large , obliquement arrondie. Largeur de la base , ^o millimètres. 10. Avicule papilionacée. ^s^icula papilionacea. A. testa tenid , pellucidd , albidâ , spadiceo radia ta ; caudd sidj" nidlâ, [b} Kar. ? radiis viridulis , fusco guttatis. Chemn. Conch. 8. t. 81. f. 726. Encyclop. pi. 177. f. 5. .j^ Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Pérou. Mus. n*'. Sa forme et sa taille sont les mêmes que celles de la coquille de Chemniz , mais ses rayons sont d'un rouge-brun, souvent interrompus. Elle est très-fragile. 11. Avicule petites-cotes. Avicula cosiellata, A. testa tenui , ohlongo - ellipticd , obliqua , fuli'd ; tuberculis minimis ordinatis costelîas simidantibus ; cardine breui; caudd nullâ. An Chemn. Conch. 8. t. 81, f. 727? Encyclop. pi. 177. f. 6? Habite.... Mus. n». Elle est d'un fauve rembruni, et h l'intérieur elle n'est nacrée qu'à la place qu'occupait Tanimal , ou dans un espace médiocre. S«s petites côtes sont rayonnantes, mutiqucs vers leur sommet. 12. Avicule physoïde. Avicula phj soldes. A. testa tenuissimd , fragilissimd , hjalind , subuesiculari; lineis raris ferrugineis ; ald perohliqud. Habite les mers du nord de la Nouvelle Hollande , sur Aes sertu- laires, des plumulaires, etc. Mus. n°. Queue tantôt nulle, tantôt «n auricule trcs-couvte. Lengueur, 25 millimètres. l5o ANIMAUX i3. Avicule verdâtre. ^s^icula a)irens, A. testa minimâ , tenui , lœt^i, pellucidâ , virente ; liinho suBra" diato ; caudd breui auriculiformi . [b] f^ar. ? testée alâ majore , rotundiore. Chemn. Conch. 8. t. 80. f. 721. a, b. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à la côte de la terre d'Endracth. Pérou. Mus. n°. Largeur , 12 millimètres. i4- Avîcule trigonée. Ai^icuîa trigonata. A. testa minimd ; ald valdè obliqua; ïatere antico subtruncato , sinu arcuato. \h~\ P^ar. ? testœ latere antico non siniiato. Habite Fossile de Grignon. Mus. n®. Largeur, 8 à 10 milli- mètres. i5. Avicule plialénacëe. ^^icula plialœnacea^ A. testa parmilâ , ferruginer.~radiatd ; alâ perobliquâ ; aiiriculd posticâ longitud inaliter sulcatd. Habite Fossile des environs de Bordeaux. Point de queue. Lar- geur, 21 millimètres. Elle paraît tenir de l'Av. papilionacee , et imite l'aile d'une petite phalène. Mon cabinet. JYota. On trouve aux environs de Bordeaux des fragmens très- incomplets d'une autre espèce fossile et plus grande. Mon cabinet. Voyez ai^icula média. Sowerby, Conch. min. n^. i. p. i3. t. a. PINTADINE. (Meleagrina.) Coquille subéqui valve, aiTondie presque carrément, écailleuse en dehors; à bord cardinal inférieur, droit, antérieurement sans queue. Un sinus à la base posté- rieure des valves pour le passage du byssus : la valve gauche étant ici étroite et échancrée. Charnière linéaire , sans dent. Facette du ligament marginale, allongée, presque extérieure, dilatée dans sa partie moyenne. Testa suhœquwal^is , quadrato-rotundatay extiis squa- fnosa ^ margine cardinali infero, recto, antico ecaii- SANS VERTEBRES. l5l dato. Sinus pro hjsso ad basim posticam valvarum-, ayalvâ sinistré hoc in loco angustatâ , emarginatà. Cardo linearis y edentulus. Area ligamenti margi- îialis , elongata , subexterna , meâio dilatata, OBSERVATIONS. Quelque grands que soient les rapports entre les avicules et les pintadines , j'ai cru devoir en séparer ces dernières , parce que leur coquille est presque ëquivalve , que sa forme est dififérente , qu'elle n'a jamais de queue ni de dent car- dinale, et que la facette ligamentale est toujours dilatée dans sa partie moyenne. D'ailleurs, l'ouverture qui donne passage au byssus produit , sur chaque valve , un angle cal- leux et rentrant, qu'on ne voit nullement dans les avicules. Les pintadines sont moins lisses et plus écailleuses au dehors que les avicules. Leur nacre est quelquefois épaisse , très-brillante ; et l'extravasion de la liqueur destinée aux augmentations périodiques de l'intérieur de la coquille , donne lieu souvent à des dépôts isolés de cette belle nacre , qui forment ce qu'on nomme les perles. Ce genre est encore peu nombreux en espèces^ mais la principale de ces espèces est célèbre , parce que c'est elle qui fournit les plus belles perles , si recherchées pour la parure , surtout dans l'orient. ESPÈCES. T. Pintadine mère-perle. Meleagiind margaritiferd. M. testa subquadratâ, supernè roiundalâ , fiisco-virente , albà radiatâ; lajnellis per séries longitiuUnales imbricatis : superio- ribus majoribiis. jyljtilus margaritiferus. Lin. Gracl. p. 335i. Runipli. Mus. t. 47- fig- F, G. D'Argenv. Conch. t. 20. Cg. A. Gnalt. test. t. 84. fig. E, F, G. ê/urgarita sinensis, Leach, Mise. zool. i. pi. ^B. î52 ANIMAUX Cliemn. Conch. 8. t. 80. f. 717 — 71g. Encyclop. pi. 177. f. I — 4- [b] Auicula radiata. Leach, Mise. zool. i. pi. 43. Habite le golfe persique , les côtes de Ceylaa , les mers de la Noo-^ velle Hollande, le golfe du Mexique, etc. Mus. n**. Mon cabinet. Coquille planulce, très-e'cailleuse , solide, qui devient très-grande, et qui fournit les plus belles et les plus grandes perles connues. La variété' [b] aies e'cailles termine'es en pointe. Rnorr [Vergn. i. t. 25. f. 3 , 3.3 en cite une des Antilles qui paraît s'en approcher, 2. Pintadine albine. Meleagrina albiiia. M. testa albidâ, irradiatâ ^ obsolète squamosd; auriculis diiabus seviper distinctis. An Rumph. Mus. t. 47- fig- B? [b] f^ar. testa violaceo partim tinctd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au canal d'Entrecastaux, «t à la terre de Dienien. Mus. ^n**. A l'intérieur, le limbe qui environne la partie nacre'e est blanc. Dans la variété' [b] le test est teint de violet ainsi que le linxbe inte'rieur. Largeur, 70 mil- limètres. DEUXIEME SECTION. Ligament non marginal ^ resserré dans un court espace sous les crochets , toujoujs connu , et ne formant point de cordon tendineux sous la coquille, La forme et la disposition du ligament,, dans les co- quilles de cette division , séparent éminemment ces coquilles de celles de la division précédente. Ces mêmes coquilles ont d'ailleurs un aspect assez particulier, et sont en général auriculées à leur base, c'est-à-dire, aux extrémités de leur bord cardinal. Toutes sont iné- quivalves, quoique beaucoup d'entre elles aient les deux valves d'égale grandeur ^ mais l'une de ces valves est tou- jours plus bombée que l'autre. Les races ici sont fort nom- SANS VERTÈBRES. l55 breuses , et les coquilles qui en proviennent présentent, dans la nature de leur test et de ses caractères , des mo- tifs suflSsans pour les partager en deux familles distinctes, auxquelles je donne le nom de pectinides et à^ostracées. LES PECTINIDES. Ligament intérieur ou demi - intérieur. Coquille en général régulière , à test compacte , non feuilleté dans son épaisseur. Les pectinides sont des coquilles régulières ou presque régulières, à test solide^ non feuilleté, la plupart auri- culées aux extrémités latérales de leur bord inférieur, et en général munies de stries ou de côtes rayonnantes qui parlent des crochets. Leur ligament est intérieur ; mais, dans quelques-unes, ce ligament paraît au dehors par une entaille ou par un écartement des crochets. Les unes sont des coquilles libres , que l'animal peut dépla- cer ou qu'il fixe par un byssus^ les autres sont fixées sur les corps marins par leur valve inférieure. Ces pectinides constituent une famille qui me paraît naturelle, qui avoisine celle des ostracées , et à laquelle je rapporte les sept genres suivans : houlette , lime ^ pla- giostome , peigne, plicatule, spondyle et podopside. HOULETTE. (Pedum.) Coquille inéquivalve , un peu auriculée, bâillante par sa valve inférieure. Ciocliels inégaux , écartés. 1 54 ANIMAUX Charnière sans dent. Ligament en partie extérieur , inséré dans une fossette allongée et canaliforme, creu- sée dans la paroi interne des crochets. Valve inférieure echancrée près de sa base postérieure. Testa iiiœquwah'is , subauriculata , "valwâ inferioro liiante y natibus inœqualibus , dwaricatis. Cardo edentuîus, Ligamentuni partim externum , in fossulâ canalifojini natium pariete interna ojfflxuni, J^alva inferior propè basim posticam emarginata, OBSERYATIONS. La houlette rappelle , par l'échancrure singulière de sa Talve inférieure, celle des pintadines et des avicules^ mais elle annonce le voisinage des limes et des plagiostomes , dont elle est très-distincte, et bientôt après celui des peignes. Cette coquille remarquable, que sa forme a fait comparer à la boulette des bergers , est libre , régulière , inéquiyalve , et indique, par son échancrure , que l'animal s'attache par un byssus. Pour amener les limes et ensuite les peignes, la na- ture a fait disparaître l'échancrure de la valve fuférieure ; et raccourcissant ensuite la fossette du ligament, elle l'a rendue tout-à-fait intérieure. On ne connaît encore qu'une espèce de ce genre : je la nomme ainsi. ESPÈCE. I. Houlette spondyloïde. Pedum spondjloideum, P\ testa ouato-cuneiformi , planidatd ; valida superiore striis lon- gitudinalihus granulato-scahris. Ostrea spondyloidea. Gmel. n*'. log. Favanne, Conch. t. 8o. fig. K. Chemn. Conch. 8. t. 72. f. 669. 670. Encyclop. pi. 178. f. I — 4- pedum. Lb] f^ar.? testa minore , rotundatâ; valida inferiore planiore. Habite les mets de l'isie de France et des grandes Indes. Mus. n*. Mon cabinet. Coquille rare, prccieuse, fort rechercliëe» Elle est SAINS VERTÈBRES. ï55 blanche, légèrement teinte de pourpre près des crochets. Sa valve inférieure plus grande a les bords latéraux relevés. La su- périeure est aplatie, munie de stries scabres et rayonnantes. Soa cpidcrme est ferrugineux. Longueur , 70 millimètres. La vane'té [b] est beaucoup plus petite , mince , blanche , presque orbicu- laire , et ne se rclre'cit pas en coin vers sa base. Il faudra peut- être la distinguer comme espèce. Mon cabinet. LIME. (Lima.) Coquille longitudinale , subéquivalve , auriculée , un peu baillante d'un côté entre les valves : à crocliets M. ' écartés*, leur facette interne étant inclinée en dehors. Charnière sans dent. Fossette cardinale en partie ex- térieure , recevant le ligament. Testa longitudinalis , suhœquwaluis ^ auriculata^ in- ter ojalwas uno latere subhians j natibus divaricatis : pcuietibus internis extrorswn declivibus. Cardo edentulus '^ foveolâ cardinali parlim exteiiiày ligamentum recipiente. OBSERVATIONS. Ici, plus d'échancrure particulière à la valve inférieure j un simple écartement entre les valves donne View à une ouverture latérale qui paraît suffire, et la fossette qui reçoit le ligament est devenue j)lus large, plus inlerhe» Les oreillettes de la base de la coquille sont petites , mais dis- tinctes. L'existence des limes et des plagiostomes a donc suivi celle de la houlette, et a dû précéder celle des peignes, qui n'a eu lieu que lorsque la nature fut parvenue a rap- procher les crochets et à rendre la fossette cardinale tout- à-fait intérieure. Ainsi , les limes ont nécessairement de grands rapports ai^ec les peignes; ce qui fut cause que plusieurs auteurs le^ 1 56 ANIMAUX ont confondus dans le même genre. Linné , ne considérant que le défaut de dents cardinales dans ces coquillages , les rangeait même parmi ses ostrea; mais leur coquille libre , régulière et presque équivalve , exige leur séparation du genre des huîtres , comme les crochets écartés et la fqssette cardinale des limes obligent de les distinguer des peignes ^ ce que Bruguière avait fait. Les limes sont des coquilles marines , presque toujours blanches j et leur animal paraît encore muni d'un pied propre à filer. ESPÈCES. i« Lime enflée. Lima inflata, L. testa obliqué ouata, -valdè tumidâ, utroque latere hiante ; au- riculis minimis; cardine obliquo; margine subintegro. List. Conch. t. 177. f. 14. Gualt. test. tab. 88. fig. FF. Cheran. Conch. 7. t. 68. f. 649. litt. a. Encyclop. pi. 206. f. 5. Habite l'Océan américain. Mus. n^. Mon cabinet. Coquille blanche, oblique, enflée j à côtes longitudinales menues, mntiques, ex- cepté près de leur sommet. Longueur , 54 millimètres. Le bâil- lement postérieur des valves est près des crochets , et l'autre en est éloigné. 2. Lime commune. Lima squamosa. II. testa ofali, depressd, anticè quasi abscissâ; costis squamosis y asperrimis ; cardine obliquo ; margine plicato. Ostrea lima. Lin. Gmel. n". g5. D'Argenv. Conch. t. 24. fig. E. Rumph. Mus. t. 44- fig- D- Gualt. test. t. 88. fig. E. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 65i. Encyclop. pi. ao6. f. 4. . Habite les mers d'Amérique , etc. Mus. n®. Mon cabinet. Coquille blanche , rude comme une râpe , à rayons chargés d'écaillés voû- tées. Ses oreillettes sont petites. Elle est peu bâillante. Longueur, 60—68 millimètres. Elle varie k écailles rares. SANS VERTÈBRES. iSj d. Lime subéquilatérale. Lima glacialis, L. testa ovalij depresso-coni^exâ , subœquilaterd , hinc hiante ; radiis numerosis tenuibus subasperis ; margine non plicato. Ostrea glacialis. Grael. n°. 96. List. Conch. t. 176. f. i3. Knorr. Veign. 6. t. 38. f. 5. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 652. Encyclop. pi. 206. f. 2. £b] P^ar. testa radiis mitioribus tenidssimis. Chemn . Conch. 7. t. 68. f. 653. Encyclop. pi. 206. f. 3. Habite l'Océan ame'ricain. Mus. n^. Mon cabinet. Dans cette espèce, le bâillement qui est sous l'oreillette postérieure a les boids des valves el»vës et labiiformes. Ou donne le nom de lime douce à la variété' [b]. Longueur, 65 millimètres. 4. Lime annelée. Lima annulata, L. testa obouatd , subœquilaterd ; striis longitudinalibus teniiissi- ntis , alias transuersas erectas remotas et annulatas decussan- tibus. Habite à l'Isle de France. M. Mathieu. Mus. n^. Elle tient à la pre'ce'dente par sa forme et par les lèvres de son bâillement pos- te'rieur ; mais elle est très-distincte. Longueur , 25 millimètres, 5. Lime étroite. Lima fragilîs, L. testa oblongo-angustd , recta, subœquilaterd ; sulcis longitudi- nalibus niuticis ; auriculis subœqualibus. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. 65o. Encyclop. pi. 206. f. 6. Lb] Ostrea bullata. Born. Mus. t. 6. f. 8. Habite aux îles de Nicobar. Mus. n». La varie'te' [b] à peine diffé- rente vient des Barbades. A son sommet , le bord interne est un peu plisse. Longueur, 17 millimètres. 6. Lime lingualule. Lima linguatula, L. testd tenui, pellucidd, exalbidd , oblongo-arcuatâ , undiquè hiante ; radiis tenuibus undulatis ; auriculis partais. £b] P^ar. ? testa striis transi'ersis semilunaribus longitudinales de- cussantibus. Ostrea hians. Gmel. n°. 97. Schroet. einl. in Conch. 3. tabi 9. f. \. Habite les mers de la terre de Die'mcn. M. de la Billardière. Mot* 1 58 ANIMAUX cabinet. Elle est bâillante de chaque côte', et le bâillement pos- térieur est fort grand ; l'ante'rieur est plus étroit , plus élevé'. Longueur , 34 millimètres. Etc. Ajoutez Vostrea exca^'ata de Gmelin que je n'ai point vu, et qui n'est peut-être qu'une varie'té de la lime enflée. Espèces fossiles. 1. Lime spatulée. Lima spathulata, L» testa oblongo-Quatd , supernè depressd ; radiis squaniulosis ; car' dine recto. Annales du Mus. vol. 8. p. 4^3. n°. t. Habite Fossile de Grignon. Mus. n". Mon cabinet. File tient de la lime étroite, mais elle s'élargit plus supérieurement. On trouve une variété subécailleuse dans la Touraine. 2. Lime mutique. Lima mutica» L. testa ouatd , obliqua, inœquilaterali , utrinquè Jiiante ; radiis muticis subacutis. JLima viutica. Annules du Mus. 8. p. 4^5. obs. Habite Fossile d'Italie. M. Faujas. Mus. n°. Mon cabinet. Ses rayons sont des côtes un peu tranchantes. Elle a des stries trans- verses très-fines , quelquefois non apparentes. Longueur, 20 — 24 millimètres. 3. Lime plissée. Lima plicata. L. testa ouata , inœquilaterali , anticè subtruncatd ; radiis plicce- fomiibus , obtiisis , subplanulatis , obsolète squajuosis. [hl T^ar. testd minore , pellucidd ; radiis obtiisis. Habite Fossile des Falluns de la Touraine. Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Grignon ; c'est le lima obliqua des An- nales. 4. Lime vitrée. Lima vitrea. L. testd oblongd , tenui , fragili, pellucidd, depressd, inœquila- tçrali ; cardine obliquo. Lima fragdis. Annales du Mus. 8. p. 4^4- ""• ^• Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la L. linguatulc. 5. Lime dilatée. Lim>a dilatata. L. testd oi^ato-rotundatd , obliqud , depressd; radiis temiilfiis oh~ soletis , Iaxis. SANS VERTÈBRES. iSq Lima dllatata. Annales du Mus. 8. p. ^Q^. n®. 4- Habile fossile de Giignon. Mus. n**. PLAGIOSTOME. (Plagiostoma.) Coquille subéquivaïve , libre , subauriculée \ à base cardinale transverse, droite. Crochets un peu écartés ; leurs parois internes s'étendant en facettes transverses, aplaties , externes ; Tune droite -, l'autre inclinée obli- quement. Charnière sans dent. Une fossette cardinale conique, située au-dessous des crochets, en partie interne, s^ou- vrant au dehors , et recevant le ligament. Testa suhœquivalvis , libéra^ suhauriculata ^ hasi car^ dinali transversâ , rectâ. Nates rernotiiisculce , parie^ tibus internis in areas transversas planulatas et externas extensis : und rectâ ^ altéra oblique declivi, Cardo edentulus, Fovea cardinalis conica , infra nates disposita , partiin externa , extus pervia , liga- mentuin recipiens. OBSERVATIONS. LéCs plagias tomes sont en quelque sorte moyens entre les limes, les peignes, les spondyles et les podopsides. Ils dif- fèrent essentiellement des peignes, en ce qu'ils n'ont point leurs crochets contigus^ que leur base cardinale présente, comme dans les limes , la houlette et les spondyles , deux facettes externes, aplaties et transverses; et que leur fossette pour le ligament s*ouvre au dehors par un trou. Supprimez les dents cardinales des spondyles , alors la charnière sera analogue à celle des plagiostomes et des limes. Mais les limes sont bâillantes, au moins d'un côlé, tandis que les plagios^ l6o ANIMAUX tomes ne le sont point j en sorte que l'anîmal Se ces derniers ne saurait se fixer par un bjssusj car c'est une erreur que de regarder l'ouverture au dehors de la fossette du liga- ment comme destinée au passage d'un byssus. Cela n'a lieu nulle part dans les concliifères , et est contraire à la dispo- sition des organes de Faninial. M. Sowerby a, le premier, aperçu l'existence de ce genre, et l'a proposé* mais il nous semble qu'il ne l'a caractérisé qu'obscurément. Il laisse encore quelque incertitude sur ses caractères. Au reste , les plagiostomes ne sont connus que dans l'état fossile , et très-souvent sont difficiles à reconnaître, par suite de la pierre dure qui les remplit. Le test de ces coquilles est en général mince, même dans celles d'un grand volume. ESPÈCES. 1. Plagîostome transverse. Plagiostoma transs^ej'sa. PI. testa maxiinâ , transuersiiii oi^atd , supernè rotundatâ; laie- ribus injimis obliquis ; sulcis longitudinalibus nuinerosisslniis , transf^ersè striât is. Habite Fossile de Mus. n°. Grande coquille que, d'après l'ecartemenl des crochets, la ténuité du test rempli de pierre dure, et la nature de ses sillons longitudinaux , j'ai cru pouvoir rap- porter à ce genre. Largeur, 160 millimètres. 2. Plagioslome semi-lunaire. Plagiostoma semilunarîs, PI. testa maximd , trignnd , lœi^iiisculâ ; antico latere latissimo , semicircularl , margine acuto ; latere postico truncato , crasso , sub concave o. Knorr. Petrif. 4- part. 2. B. 1. c. t. 21. f. 2. Encyclop. pi. 238. f. 3. a , b. Habile Fossile de Carantan , département du Calvados. Mon cabinet et celui de M. de France; et se U'ouve aussi près de Ma- mert , sur la route d'Arlon h Luxembourg. Cabinet de M. Me- nard. Grande coquille lisse, à stries transverses arquées, et offrant quelques stries longitudinales uès-fines. Elle n'a qu'une oreille ue. 3. Plagiostome enflé. Plagiostoma turgida. PI. testa suborbiculari . turgidd, iongitudinaliler sulcatd ; sulcîs SANS VERTÈBRES. ig^ valv'œ siiperioris acutis , serrulatis ; alterœ vahœ sulcls oltii^ls lœuibus. ^^î''''' ^^"''^^ ^^' ^^^nons de CliAteau-du-Loir, département • de Ja Sarthe. Cabinet de M. Menard. Cette coquille est très- convexe des deux côtes, et a des sillons nombreux et serres. Lar- getu-, 78 millimètres. 4. Piagiostome déprimé. Plagiostoma depressa, PL testa muticd, suborbiculari , infernè attenuatâ , supernè rotun- data, compressa -aciuâ; striis longitudinalibus exiguis , ad laterd diuaricatis. Plagiostoma obscura? Sowerby, Conch. min. n». 20 t 114 f. 2 ^^^'\ ^""''^^ ^' Mon cabinet. Cette espèce n'est renflée que légèrement près des crochets. Largeur, 42 millimètres. 5. Plagiostome sillonné. Plagiostoma sulcata, PL testa ouatF, infernè subacutd ; sulcis longitudinalibus radii^ formibus , subcarinatis. ^^f"' ^""''^^ ^'-" Mus. no. Mon cabinet. Ce n'est que par 1 ecartement de ses crochets que je le rapporte h ce genre. Lar- geur, 45 millimètres. 6. Plagiostome inéquivalve. Plagiostoma inœqui^alvis . PL testd inœqui^alui, supernè complanatd, longitudinaliterstriatd, versus limbum squamulis fornicatis asperatd. "'^^'^ ^^^^'^^^ ^«^ ^^i^irons de Bordeaux. Mon cabinet. Forme d'une grande huître commune, et offrant néanmoins les deux facettes cardinales des plagiostomes. Deux oreillettes fort petites , et la fossette du ligament s'ouvrant au dehors et traversant les facettes. Largeur , 90 millimètres. Etc. Ajoutez : •^ Plagiostoma gigantea. Sowerby, Conch. min. no. i^ ^- ^ Plagiostoma spinosa. |^^^ ^^^ U '^ ^ Plag^ostom<. punotata. ^o. ,0. t. \^^'^^^'''--/,:^ '^ * Plagiostoma pectinoides. t^ iiL £ j PEIGNE. (Pecten.) Coquille libre , régulière , inéquivalve , aurîculée ; à hord inférieur transverse , droit y à crochets contigus. To7ne VI, ii 162 ANIMAUX Charnière sans dent; à fossette cardinale tout-à-fait intérieure , trigone , recevant le ligament. Testa libéra^ regularis , inœquiy^aluis , auriculata y ma.rgine infero trans\^erso , recto ^ natibus coniignis. Cardo edcntiilus ^ foyeold cardinali penitus interna , trigond ^ liganientum recipiente. OBSERVATIOIVS. Ici , enfin , les crochets sont rapproche's , comme conti- gus , sans facette interne inchnée en dehors , et la fossette du ligament est devenue tout-à-fait intérieure. Tel est le caractère tranché qui distingue le beau et immense genre des peignes. Les coquilles de ce genre, libres, régulières, en général de forme aplatie, toujours inéquivalves, quoique plus ou moins, toujours munies d'oreillettes , quoique souvent iné- gales, enfin, presque toujours rayonnées longitudinalement par des côtes fines ou grossières, ne sont pas même de la famille des huîtres , et jamais leur valve inférieure n'obtient un crochet allongé en talon. En un mot , la base de ces co- quilles est coupée en ligne droite et transverse, que l'extré- mité de leurs crochets ne dépasse point. Les valves de ces coquilles sont en général minces, de même grandeur, quoique inégalement bombées , la supérieure étant presque toujours apla||||g; et leur substance n'est pas composée de lames en partie détachées ou mal jointes comme celle des huîtres. Les peignes sont des coquillages marins très-diversifiés : leurs espèces sont nombreuses , difficiles à déterminer , et la plupart sont ornées de couleurs variées , très-brillantes. On en trouve beaucoup dans l'état fossile. Le nom vulgaire de pèlerine a été donné par plusieurs aux coquilles de ce genre. Leur côté postérieur est toujours celui de la plus grande oreillette , sous laquelle on aperçoit un sinus. SANS VERTÈBRES. i65 ESPÈCES. Oreillettes égales ou presque égales, 1. Peigne côtes-rondes. Pecten maximus. P. testa inœquiualui , siipernè planulatd; radiis rotunJatis , lon^ gitudinaliler striatis. Ostrea maxima. Lin. Guiel. p. 33 15. List. Conch. t. i63. f. 1. Gualt. test. t. 98. fig. A, B. Knorr. Vergn. i. t. 14. f. 1,25 et 2. t. 14. f. I j et t. 17. f. i, Regenf. Conch. i. t. 2. f. 19- et t. 7. f. 3. Chemn. Conch. 7. t. 60. f. 585. Encyclop. pi. 209. f. i. a, b. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Quoiqu'assez grand , ce peigne n'est point le plus grand de son genre. Il a en- viron quatorze rayons et dés stries longitudinales, tant sur se3 rayons que dans leurs interstices. Largeur , 140 millimètres. On le rencontre fossile dans quelques provinces de France. îî. Peigne moyen. Pecten médius, P. testa inœquivalui , supernè planulatd ; radiis rotundato-pla- nuJatis ; striis longitudinalihus suhnullis. An Chemn. Conch. 7. t. 60. f. 586. 587 et 589? Habite..*.. Mus. n°. Ce peigne, intermédiaire entre l'espèce précé- dente et celle qui suit , ne peut être convenablement rapporte' soit à l'une, soit à l'autre; il tient nc'anmoins de chacune d'elles. 3. Peigne de S. -Jacques. Pecten Jacohœus, P. testa inœquiuahi , supernè planulatd', radiis 14 ad 16 angii- latis : valt^œ ififerioris longitudinaliter sulcatis. •Ostrea Jacobœa. Lin. Gmel. n°. 2. List. Conch. t. i65. f. 3. Bonan. recr. 2. f. 3,4- Gualt. test. t. 9g. fig. B. Poli , test. 2. t. 27. f. 1 , 2. Chemn. Conch. 7. t. 60. f. 588. Encyclop; pi. 209. f. 2. a, b. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce assez commune , souvent agréablement variée dans ses couleurs. Les rayons de sa valve supérieure sont comprimés sur les côtés, et n'ont point de stries longitudinales bien distinctes- On Ik trouve fessile en Italie, l64 ANIMAUX 4. Peigne double-face. Pecten hifrons. P. testa suhcsquifali^i, uii'inque coni^exiiisculd , alhidâ, intus pur- pureo-nigricante ; radiis subseptem longitudinaliter sulcatis , supernè c'anidis. Habite les mers australes et de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n''. Mon cabinet. Coquille irès-distincte , k. oreillettes un peu iné- gales, et ayant dos côtes peu noojbreuses , sillonnées longitudi- nalement et dans leurs interstices. Les côtes de dessus sont plus larges et simplement convexes; celles de dessous semblent presque care'ne'es. Largeur , io5 millimètres. 5». Peigne bénitier. Pecten ziczac. p. testa inœquwal^^i, inj'ernè valdè conuexd; radiis octodecînt explanatis y sulco diuisis. Ostrea ziczac. Lin. Gmel. n°. 3. List. Conch. t. 168. f. 5. Regenf. Conch. i. t. îi. f. 53. Knorr. Vergn. 3. t. ig. f. 3j et t. 20. f. i. Favanne, Conch. pi. 55. fîg. B. Cbemn. Conch. 7. t. 61. f. 5go — 592. I]b] P^ar. testa purpurascente ; radiis eminentioribus f conuexo- planis. Habite l'Oce'an atlantique et ame'ricain. Mus. n". Mon cabinet. Elle offre plusieurs varie'te's de couleur , ayant tantôt la valve supe'- rieure d'un brun noirâtre et sans tache , et tantôt pourpre'e , di- versement tachetée. Mais la variété [b] , qui vient de la Nou- velle Hollande , est remarquable par la saillie de ses rayons. 6. Peigne hépatique. Pecten Laurentii, p. testa inœqun^ali'i f tenui, lœui; valvâ superiore planiore, spadi- ceâ : radiis idx projninulis ; valwâ inferiore extus albido-fulvâ. Ostrea Laurentii. Gmel. n°. 7. Chemn. Conch. 7. t. 61. f. 5g3. Encyclop. pi. 208. f. 4- Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est presque moyenne entre le P. bénitier et le P. sole. Sa valve supérieure est très-colorée, et offre des stries transverses extrêmement fines j l'autre est convexe, très-lisse. Largeur, un décimètre. ^. Peigne sole. Pecten pleuronectes. P. testa siibœqiùi^ali^i , tenui , extus lœi'i , utrinqxie conwexiusculd'-, lineis radiantihus ante marginem ewanidis. SANS TERTEBRES. 65 Ostrea pleuronectes. Lin. Gmcl, n*^. 6. Kuniph. Mus. t. 45. fig. A , B. D'Aigenv. Concli. t. 2^. fig. G. Bonan. recr. 3. t. 354- Gualt. test. t. 73. fig. B. Chemn. Conch. 7. t. 61. f. SgS» Encyclop, pi. 208. f. 3. Habite l'Ocëan indien. Mus. n». Mon cabinet. Belle coquille, mince , très-lisse au dehors , à valve supérieure rose sous un épi- démie fauve, l'inférieure étant toute blanche. A l'intérieur, elle a des côtes en saillie , rayonnantes , écartées les unes des autres. Elle se trouve fossile en France , à S.-Paul-Trois-Châteaux , dé- partement de la Drôme. M. Brard, Mon cabinet. 8. Peigne lisse. Pecten obliteratus. P. testa subœquwaM , tenui, extus lœui, supemè rubro-aurantid, subtus albd, roseo-raJiatd ; costis internis crebenimis. Ostrea obliterata. Lin. Gmel. n". 46. Knorr. Vergn. 5. t. 21. f. 6. Chemn. Conch. 7. tab. ^. f. 622 — 624. Habite l'Ocëan indien. Mon cabinet. Elle est moins grande que celle qui précède, et, comme elle, un peu convexe en dessus et en dessous. Mais, à l'intérieur, ses côtes rayonnantes en saillie, nombreuses et rapprochées, l'en distinguent éminemment. Lar- geur, 5i millimètres. Mus. n°. , 9. Peigne concentrique. Pecten Japonicus. P. testa magna, orbiculari, extus lœt^i, utrinque convexiusculâ , supemè nibrâ ; fasciis transuersis , concentricis ,Jlai^idulis , nu~ merosissimis ; intiis ad linibum costis radiatâ. Ostrea Japonica. Gmel, n^. 8. Chemn. Conch. 7. t. 62. f. 596. Encyclop. pi. 208. f. 4» Habite l'Ocëan des Indes orientales, les côtes du Japon, etc. Mus. n". Elle semble n'être qu'une très -grande sole,- mais, outre sa taille et ses couleurs , les côtes en saillie de son intérieur ne se prolongent point dans le disque concave des valves. Largeur , 120 millimètres. 10. Peigne de Magellan. Pecten Magellanicus. P. testa màximâ , orbiculari, supemè rubrd , • albido-zofiatd striis longitudinalibus numerosissimis , subscabris ; intus lœi'i, Ostrea Magellanica. Gmel. n». ^j. l6G AMMAUX Chemn. Conch. 7. t. 62. f. 597. Encjclop. pi. 208. f. 5. Habile au détroit de Magellan. Mon cabinet. Espèce aussi grando et même plus grande que le P. maximus. Sa valve supe'rieure est plus convexe que l'inférieure. Ses oreillettes ont des sillons lon- gitudinaux, au lieu d'être transverses comme dans les soles. Lar- geur, i38 millimètres, II. Peigne pourprç, Pecten piuyuratus. P. testa albâ, purpureo et nigro piirpurascente varia ; radiis 26, conuexis ; intus zona purpiireo-nigricante. Habite les mers orientales et australes. Mus. n<*. Mon cabinet. Es-. pèce rare et très-belle. Ses oreillettes sont un peu ine'gales. Lar- geur, 113 millimètres. On le dit du Japon. XI. Peigne linéolaire. Pecten lineolains, P. testa utrinquè coni^exd, alhidâ ; supernè lineis tra?isi^ersis cre- herrimis rubris.; radiis 17 lœuigatis. Habite Mon cabinet. Joli peigne, fort petit, très-rare, et dis- tinct de tcius les autres. Sa valve infe'ricure est blanche. Il est bombé près des crochets. Largeur, 26 ou 27 millimètres, ï3. Peigne manteau-blanc. Pecten radula. p. testa supernè planulatâ , albâ; radiis 12 confcxis , spadiceo- maculatis f longitudinaliter striatis transuersimqiie rugulosis^ Ostrea radula. Lin. Gmel. n°. ir. Rumph. Mus. t. 44- fig* A. D'Argcnv. Conch. t. 24. fig. D. List. Conch. t, 175. f. 12. Gualt. test. t. 74. fig. L. Knorr. Vergn. 5. t. 9. f. 4- Chemn. Conch. 7. t. 63. f. Sgg. 600. Encyclop. pi. 208. f. 2. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet, i^' Peigne râteau. Pecten rasteîlum, P. testa depressdf pellucidâ , albidd, fusco maculatâ ; radiis no- t^em squamijeris : squamis raris erectis , concai'is ; margine car- dinali muricato. jin ostrea pellucens. Lin. r\°. 196? [b] P^ar, testa minore, rubrd. Habite les mers du nord. Mou cab. Coquille très-rare, déprimée. SANS A'EllTÈBRES. 167 mince, hérissée d'ccaillcs rares et assez grandes, à rayons con- vexes, inégaux. Largeur, 34 millimètres. i5. Peigne enflé. Pecten tur^idus, P. testa ad umbones inflatd, utrinquè conuexâ, albo riifofuscoque varid; radiis 30 glabrù , subangulatis ; interstitiis trans^'ersè et obsolète striatis. Ostrea turgida. Gmel. n». 63. . List. Conch. t. 169. f. 6. Ostrea nucleus. Born. Mus. tab. 7. f. "i, CbeoMi. Conch. 7. t. 65. f. 621. a, b. [b] f^ar. testa majore ; interstitiis lœuibus. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Coquille bombc'e comme le peigne cerise^ de taille petite ou moyenne, et diversement ta- chetée de blanc et de brun ou de roux-brun. Oreillettes petites , presque égales. Largeur, 3i millimètres. 16. Peigne flagellé. Pecten Jlagellatus, P. testa glabrâ , Jlauicante , supernè Jîajnniulis exiguis rubris aut spadiceis adspersd ; radiis quinque corn^exiusculis , longitudi- naliter siibstriatis . Habite la Méditerranée , dans le golfe de ïarente. Mon cabinet. La valve inférieure est jaune-d'œuf. Largeur, 24 millimètres. 17. Peigne arrosé. Pecten aspersus. P. testa tenui, supernè rubente , maculis albis exiguis aspersâ ; radiis quinque subacutis ; striis longitudinalibus tenuissimis. Encyclop. pi. 212. f. 6, Habite.... Mon cabinet. Espèce très-distincte. Coquille rare, blanche à l'intérieur. Largeur , 38 millimètres. 18. Peigne flavidule. Pecten flavidulus, P. testd Jlai'icante , supernè Jusco maculatd aut nebulosâ , longi- tudinaliter striatd ; radiis duodeciin striatis. An Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 638 ? Habite l'Océan atlantique , la Mediterrane'e. Mon cabinet. Coquille striée sur les rayons et dans leurs interstices. Elle est d'un jaune citron, tache de brun verdâtre, et a des rapports avec Vostrea citrina de Poli [ lesl. 2. t. 28. f. i5]. Largeur, 33 millimètres. ig. Peigne mantelet. Pecten plica, P. testa subœquiuali'i , longitudinaliter striatd , albidd, spadiceo -vel purpureo maculatd i radiis 5 5. 6 supernè ei^anidis, infernè iiienbusj intus limbo fulvo. l68 ANIMAUX Ostrea plica. Lin. Gmel. n". i^. Rumph. Mus. t. 44. fig. O. D'Argenv.Conch. t. 2^. .fig. C. Cbemn. Conch, ^. t. 62. f. SgS. a, b. Encyclop. pi. 212. f. 5? £b] P^ar. testa purpureo-nigricajite. Habite rOcean indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille oblongue- arrondie, à stries longitudinales bien marquées dans sa moitié' supérieure. La varie'té [b] est rare, fort belle, large de 47 mil- limètres. Mus. n°, La base tronquée est étroite. 20. Peigne glabre. Pecten glaber. p. testa subœquii^alt^i ; radiis 10 Icevibiis , supernè àilatato-et^a- nidis, alternis niinoribiis ; siiiis longitudinalibus ad interstitia. Ostrea glabra ? Lin. Gmel. n**. 5o. Bonan. recr. 2. f. 12. Knorr. Vergn. 2. t. 10. f. 2 ; et 5. t. 10. f. 5, 6. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 642. 643. Encyclop. pi. 2i3. f. i. [b] J^ar. testa fuli^â , inimaculatâ. Knorr. Vergn. 5. t. 9. f. 2. Habite la Méditerranée. Mus. n**. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, très-variée dans ses couleurs et ses carac- tères , et fort difficile à circonscrire dans ses limites. Beaucoup de «es variétés sont fort jolies. 21. Peigne sillonné. Pecten sulcatus. P. testa siibœquwali^i , albd,Jiisco niaculatd ; radiis 10 œquali- hus , undiquè conuexis , uti interstitiis longitud inaliter sulcatis. An Chemn. C-onch. 7. t. 67. f. 641 ? tb] f^ar. testa roseo tinctd ijlammulis albis transuersis. Habite dans la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mus. n". Mon cabinet. Espèce jolie, variée, distincte de la précédente, ainsi que celles qui suivent. > 22. Peigne vierge. Pecten virgo» P. testa tenui, pellucidd , albd , roseo partini tinctd; radiis 10 convexiusculis interstitiisque glabris. Gualt. test. t. 73. fig. H? Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Ses stries Ipngiiudiaales sont peu distinctes. Largeur, 44 millimètre». SANS VERTKBIIES. 169 23. Peigne iinîcolor. Pecten unlcolor. P. testa suhœquwaîi'i , liited aut rubrâ , iinmaculatd ; radiis decem crassis , glahvis ; interstitiis longitudinaliter strlalis. \_aî] Testa lutea. Regcnf. Couch. 1. t. 11. f. 60. Knorr. Vcrgn. i. t, 8. f. 5. [b] Var. testa majore , rubrd. Habite la Méditerranée. Mus. n^. Mon cabinet. Largeur de la co- quille [a] , 43 millimètres j de la coquille [b] , 45' 24' Peigne gris. Pecten ^riseus. P. testd subœquiwali^i , longitudinaliter striatd , supernè macula partais albis cinereis etj'uscis variegata ; radiis 10 ad 12 dorso subangulatis , remotis. Encyclop. pi. 2i3. f. 7? ^ [h'] Var. testd supernè Jiisco-nigricante. Chenin. Conch. 7. t. 67. f. 64^. [c] f^ar. testa extus intusque piccata. Regenf. Conch. i. t. 3. f. 3i. Habite la Mëdiicrranëe. Mon cabinet. Il est bien strie' sm' ses rayons et dans leurs interstices. Taille du précédente aS. Peigne côtes-distantes. Pecteji distans. p. testa subœquiuali^i, albidd ,fusco maculatd et zonatâ ', radiis 10 crassis, remotis, glabris , dorso planulatis. Gualt. test. t. 74. fig. A, B. Knorr. Vergn. 2. t. 18, f. 5. Encyclop. pi. 210. f. 3? Habite l'Oce'an atlantique. Mus. n*». Mon cabinet. Ce peigne est assez commun , plus grand que celui qui précède , mais moins strie'. Ses côtes sont plus aplaties , bien se'pare'es. Largeur, 61 mil- Ék limé très. 26. Peigne Isabelle. Pecten isahella. p. testa tenui , pellucidâ , planulatâ , pallidè aurantiâ , albo- macùlatd ; radiis quinis , magnis , subplicatis ; margineflexuoso. Habite la Méditerrane'e , dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. Petite coquille, paraissant avoir des rapports avec la suivîmte • mais mince, délicate, et plissée en manchette. Largeur, 18 mil- limètres. I yO ÀNIMAtJX Oreillettes inégales. ay. Peigne coraline. Pecten nodosus. P. testa longitudinaliter multisulcatd , ruhrd aut ruhro et albo t'ariâ ; radiis nouem , crassis , nodoso-veslcularibuS' Ostrea nodosa. Lin. Gtnel. r\^. 43. D'Argenv. Conch. t. i\. fig. F. List. Conch. t. i86. t. 24. Rumph. Mus. t. 48. f. 7 , 8. Gualt. test. t. 99. fig. G, D. Chemn. Conch. 7. t. 64. i"- 60g. JEncycJop. pi. 21p. f. 2. tb] P'^ar. testa ourantid. Chemn. ibid. f. 610. Habite l'Océan africain et américain. Mus. n*'. Mon cabinet. Belle coquille , mais très-connue 5 elle d«vient fort grande. Il en existe une variété de petite taille, dont les nœuds sont la plupart blancs comme de petites perles. Mon cabinet. Encyclop. pi 210. f. 4? 28. Peigne manteau-ducal. Pecten pallium. P. testa subœquiualyi , albd, rubro fuscoque varia; radiis duQ." decim corn'exis , striatis , squamoso-scabris. Ostrea pallium. Lin. Gmel. n°. ^o. Rumph. Mus. t. 44. fig. B. D'Argenv. Conch, t. 24. fig. I. Gualt, test. t. 74. fig. F. List, Conch. t. 187. f. aS. Regenf. Conch. i. t. 6. f. 5g. Chemn. Conch. 7. t. 64. f. 607. Encyclop. pi. 210. f. I. a, b. , ^ [b] Chemn. Conch. 7. t. 64. f. ^08. Habite les mers de l'Inde. Mus. n". Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections , mais fort recherche'e pour sa beauté'. Comme le rouge domine , la coquille paraît seulement tachete'e de blanc. 29. Peigne gibecière. Pecten pes felis. p. testa inœquilaterâ , rubro-riifescente ; radiis novem intersti- tiisque longitudinaliter striatis , subscabris ; auriculâ altéra minuta. Ostrea pes felis. Lin. Gmel. n^. 44- Bonan. recr. 2. f. 7. SANS VERTÈBRES. lyi PoH, test. 2. lab. 28. f. 16. Chemn. Concb. 7. t. 64. f. 612 j et t. 65. f. 6i3. Encycloj.^. pi. 211. f. I. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il tient d'assez près au pecten noclosus ; mais il est moins grand , plus inequilateral. 3o, Peigne tigre. Pecten tigris, P. testa suhœquwalwi , inœquilaterâ , albâ , spadiceo maculatâ , intus lutescente ; radiis noi^em interstitiisque longitudinaliter striatis , suhscabris. Cbemn. Concb. 7. t. 64. f. 608? Habite l'Océan indien? Mus. n». Coquille rare, mouchetée de vouge très-brun sur un fond blanc, sillonnée longitudinalement, et à oreillettes fort inégales. Une tache rouge, en dedans, sous la plus grande oreillette. Ses stries interstitiales ne sont point hérissées , comme le dit Gmelin de son O. sanguinolenta. 3i. Peigne besace. Pecten imbricatus, P. testa inœqtiwalui , supernè planulatâ, alhâ , purpureo tmctd ; radiis nouem inœqualibus inibricato-squamosis. Ostrea imbricata. Gmel. n**. 12. Pera venatoria. Chemn. Conch. 7. t. 69. fig. G. Encyclop. pi. 2i4- f. 2. Habite la mer Rouge. Mus. n". Mon cabinet. Il tiçnt au pecten rastellwn; mais il est plus oblong , et à oreillettes fort inégales. 32. Peigne arlequin. Pecten histrionicus. P. testa complanatâ , albâ ; rubro nigroque maculatâ; radiis undecim concexis , transi^ersè rugosis. Ostrea histrionica. Gmel. n^. 54. Knorr, Yergn. 4- t- 12. f. 3. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 6i4f Encyclop. pi. 2i3. f. 8. Habite Mus. n". Mon cabinet. Coquille assez jolie, de petite taille. Les interstices des rayons ne sont point striés comme dans l'O. siilcata de Born. Mus. t. 6. f. 3. 33. Peigne blessé. Pecten sauciatus, P. testa inœquiualvi, albâ ; valuâ superiove plana, purpureo-ma- culatâ ; radiis vigenti angulatis , longitudinaliter sulcatis et striatis. An ostrea sauciata ? Gmel. n^*. 68, Chemn, Conch. 7. t, 69. fig. H? 1 y2 ANIMAUX Habite la mer Rouge ? Mus. n<*. Notre coquille est éminemment ine'quivalve ; la valve inférieure étant convexe, tandis que la »n- ptrieure est presque tout-à-lait aplatie. Il n'y a que cette dermere qui soit tachée. La coquille est plus longue que large. Largeur, 20 millimètres. 34. Peigne operculaire. Pecten opercularis, P. testa suhrotundatd, longitudinaliter striatâ , subscabrâ ; valvd superiore conuexiore ; radiis 18 ad 20 conuexiusculis^ Ostrea opercularis. Lin. Gmel. n®. 5i. [a] P. opercularis luteus. Mon cabinet. Da Costa , Conch. brii. i. g. f. 5. [b] P. opercularis albo-purpurascens. List. Conch. t. igo. f. 27. P. subriij'us. Pennant, Zool. brit. 4- t- 60. f. 63. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 646. ' [c] P. opercularis rufus. [d] p^ar. testa albd maculis roseis eleganter pictd ; radiis ad la- terâ compressis. Habite les mers d'Europe. Mus. n". Mon cabinet. Coquille bien arrondie , à oreillettes médiocrement inégales , peu épaisse , très- yariee dans ses couleurs, tantôt toute blanche, tantôt jaune, tantôt rose ou pourpre, et tantôt d*un rouge roussâtre. Elle est toujours blanche ou blanchâtre en dedans. Ses stries longitudi- nales paraissent plus que les transverses. Largeur , 70 millimètres. 35. Peigne rayé. Pecten lineatus, P. testa rotundatâ , albd, longitudinaliter lineatâ", costarum ca- rind purpured. Ostrea lineata. Mat. Act. soc. Linn. 8. p. 99. Da Costa, Conch. brit. t. 10. f. 8. Habite l'Océan britannique. Mus. n<*. Mon cabinet. Espèce éons- tante, quoique très-voisine de la précédente par ses stries et ses rayons. Largeur , QS millimètres. 36. Peigne flabellé. Pecten Jlabellatus. P. tesid rotundatd f flabellatini plicatd , albd, intus rubrâ ; ra- diis quindecim cohi^exis ; interstitiis transueisè striatis. Habite Mus. n». Aspect du P. operculaire, mais différent. Valve supérieure moins convexe que l'inférieure. Largeur, 78 mil- Jimètres. SANS VERTEBRES. I75 37. Peigne rayonnant. Pecten irradians. P. testa rotundatâ, subœquivali^i , albidd , fulvo fuscoque va- riegatd ; radiis 18 ad 20 cotu'exis ; striis transt^ersii exilis- siniis. Habite Mon cabinet. Coquille rare, exotique, ayant l'aspcel d'un p. operculaire très-rembruni. Largeur, 74 millimètres. 38. Peigne, onde. Pecten flexuosus. p. testa subœquwal^i , rotundato-Jlahellatâ , albâ, purpureo ma- culatd ; radiis quinque crassis ; margine undato : limbo striato. Ostrea fiexuosa. Poli, lest. 2. tab. 28. f. 11? Habite les côtes du Portugal. Mus. n*>. Il varie à stries interstiliales plus ou moins distinctes, et à la couleur presque toul-à-fait pourpre. Largeur, 38 millimètres. 39. Peigne courbé. Pecten injlexus, P. testa rotundato-Jîabellatâ , propè limbum ventricosd : margins injlexo; radiis quinque crassis ; striis longitudinalibus versus tnarginem. Poli , test. 2. tab. 2f8. f. 4 j 5 et 17. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Cette coquille, ventrue près du limbe , a le bord de chaque valve courbe' en dedans , comme les bords d'une boîte. Taille petite j couleur presque entièrement rouge. 40. Peigne inégal. Pecten dispar. P. testa suborbiculari , albidd ; -valuâ superiore lœwiusculd , basi macula spadiced magnâ quinquelobd stelliformi ; versiis limbum radiis exiguis numerosis. Habite.. i.. Mon cabinet. Coquille singulière, à valves différentes par les rayons et la couleur. L'inférieure est blanche, à dix - huit rayons e'gaux. La supérieure est d'un roux-brun en dedans , et blanche au dehors , avec une grande tache en étoile , à lobes iné- gaux, pointus. Largeur, 34 millimètres. 4i. Peigne à-quatre-rayons. Pecten quadriradiatus, P. testa oi^ato-cuneatd , supernè longitudinaliter striatd , albidd, cœruleo -nigricante infecta; radiis quatuor, magnis ; margine Jîexuoso. Habite Mus. n». Du voyage de Péron. Il tient de Vostrea pes- lutrœ, Lin. Gmel. n<'. i32j mais il a deux oreillettes petites, ar- rondies , presque égales. Largeur , 18 millimètres. I y4 I ÀNIMÀtTX 42. Peigne du nord. Peclen Is1a:\dicus,J{uU. P. testa suborbiculari , auraiitid vel mjo aut fusco ruhente ;faS' dis concentricis obsoletis ; radiis numerosissimis hisulcatis sub- scabrls. Ostrea Islandica.'M^. Gmel. n°. 55. O. Fabr. Faim. Groenl. p. 4i5. List. Conch. t. 1057. f. 4- Gualt. test. t. 73. fig. R. Seba, Mus. 3. t. 87. f. 7. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. Gi5. 616. Encyclop. pi. 212. f. ï. Habite les luers du nord. Mus. n®. Mon cabinet. Ce peigne varié dans ses couleurs et devient fort grand. Sa valve supérieure est plus colorée que i'infôieure j niaib celle-ci a ordinaiiciient des zones concentriques plus marquées, il n'a guère plus de cinquante rayons. Largeur , 96 millimètres. 43. Peigne austral. Pecten aspcrrimus. * P. testa suborbiculari , rubrd vel aurantio rubente ; radiis a5 sub" carinatis , lateribus lofigitudinaliter suïcatis , imbricato- squa- niosis ; niargine crenato. [h] V^ar. testa minore, pallidè fuli'â ; radiorwn lateribus uni-suh catis. Habite les mers australes, h. la Nouvelle Hollande, les côtes de Diémen. Péron et Le Sueur, Mus. n". Mon cabinet. Il est sin- gulier de lui trouver tant de rapport avec le précédent, ayant une habitation si opposée. Celui-ci est ordinairement recouvert par une éponge courte, divisée ou lobée, et qui semble voisine du «5';^. coronata. Largeur de la coquille, 80 h 90 millimètres. On le trouve fossile en Europe. La variété [b] n'a que 35 millimètre» cïe largeur. Mus. n°. /)4. Peigne sénateur. Pevten senatorius. P. testa suborbiculari , albido spadiceo et fusco variegatâ ; radiis 32 — 26 rotundatis , transuersè rugosis : lateribus infimis longitu* dinaliter suïcatis , subgranulatis. Ostrea senatoria. Gmel. n®. 61. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 617. Encyclop. pi. 211. f. 5. Habite l'Océan indien. Mus. n». Mon cabinet. Belle espèce, plus arrondie et plus large que la suivante , d'un rouge-brun violâtrè varié de blanc par taches inégales. Largeur ^ 6ï niillùnètres. SANS VERTÈBRES. I yS 45. Peigne orangé. Pecten aurantius, P. testa aurantid , immaculatd ; radiis -vigenti subnudis ; inters- titiis longitudinaliter uni s. bisulcatis. Ostrea citrina? Gmel. Ta9. 62. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 618? Habite l'Océan indien? Mus. n". Notre coquille a ses rayons bien moins ecailleux que dans la figure citc'e de Chemniz. Lar- geur, 52 railliaictrcs. 46. Peigne fleurissant. Pecten Jlorens, P. testa suhcequiuali'i , citrina, maculis ruhro-violaceis ornatd ; radiis 22 transi'ersè rugosis ; intus alhâ : limbo violaceo. Habite l'Océan indien? Mon cabinet. Taille et forme du P. se'- nateur, et néanmoins très-distinct. 47. Peigne bigarré. Pecten varias. P. testa rotundato-oblongâ , colore varia , utrinque echinatd ; ra- diis 26 ad 3o subcompressis , squamoso-scabris. Ostrea varia. Lin. GmcJ. n**. 48. D'Argenr. Conch. t. 24. fig. H. Knorr. Vergn. 2. t. 18. f. 3; et 5. t. 11. f. 3. t. i3. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 66. f. 633. 634- Encyclop. pi. 2i3. f. 5. Habite les mers de l'Europe. Mus. n". Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections, et très-varie'e dans la couleur princi- pale des individus. Les uns sont très-rembrunis , d'autres d'une' couleur ferrugineuse, d'autres rouges, d'autres orange's et d'autres jaunes. Les interstices des rayons sont profonds , non sillonne's. Les oreillettes sont fort inégales. 48. Peigne sanguin. Pecten sanguîneus. P. testa subœquii^ali^i , rubro-sanguined ; radiis 22 subscabris ; ra- diorum lateris antici interstitiis sulcato-granulatis. Ostrea sanguinea. Lin. Gmel. 11°. 47- Chemn. Conch. 7. t. 66. f. 6ii8. Habite l'Oce'an atlantique, etc. Mon cabinet. Elle est très-voisine de la prc'ce'dente, mais moins hérissée P, testa minimâ, orbiculari , intus subocto-radiata. Annales du Mus. vol. 8. p. 354. "''• 3. l84 AXIMATT'X PLICATULE. (PHcatula.) Coquille inéquivalve , inauriculée , rétrécîe vers sa hase •, à bord supérieur arrondi , subplissë j à crochets inégaux _, et sans facettes externes. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve. Une fossette entre les dents cardinales, recevant le liga- ment qui est tout-à-fait intérieur. Testa inœquivalvis , inaiiriculata , hasi attenuata • rnargine supero rotundato , subplicato ,* natibus inœ- qualibus', areis externis nullis, Cajdo dentibus duobus validis in utj^aque valy^d, Fopea intermedia ligamentum penitus internum reci- piens. OBSERVATIONS. ILes plicatiiles ont le ligament tout-à-fait intérieur, comme les peignes, et sont aussi sans facettes externes; mais elles ont les dents cardinales des spondyles, sont sans oreillettes, et , nianquant.de facettes, elles n'offrent point ce sillon inter- médiaire que fournit au dehors le ligament des spondyles. Ces coquilles sont marines , non hérissées comme les spon- dyles , et peu nombreuses en espèces connues. ESPÈCES. I. Plicatule rameuse. PHcatula ramosa, PL testa ohlon^o-trigonâ , valdè crassâ ; jdicis viagnis, diuiso- ramosis. Spondylns plicatus. Lin. Gmel. p. 3298. \ PUcatiila gihhosa. An. s. vert. p. i32. Chcnm. Concli. 7. t. 47- f- 479- 4^°- Habite les uiers dWracrique. Mus. n». Mon cabinet. Elle est blanche, SANS VERTEBllLS. l85 tachette de lincolcs fcriuginruscs. Plis gros, divises , rae'diocic- ment nombreux. Longueur, 35-4o millimètres. 2. Plicatule déprimée. Flicalula depressa. PI. testa ohlongo-trigonâ , dcpressiusculâ , albâ, maculis spadi- ceis pictd ; plicis numerosis patvulis -versus marginem. An Giialt. test. t. 104. fig. F? Plicatula depressa^ An. s. vert. p. i32. Habite les mers d'Amérique? Mon cabinet. Longueur, 29 mil- limètres. 3. Plicatule en crête. Plicatula cristata. PL testa oblongo-cuneatâ yferrugined , subcristatd ; plicis magnis, siviplicibus , squamosis. List. Conch. t. 210. f. 44' Chcmn. Conch. 7. t. 47- f. 4^'- Encvclop. pi. 194. f. 3. Habite les mers d'Amérique. Mus. n». L'exemplaire du Muséum est jeune et de petite taille. 4., Plicatule réniforme. Plicatula reniformis. PI. testa rotundatd, subarcuatâ, albâ; plicis simplicibxis , squa- mosis, dii^aricatis. Sloan. Jam. Hist. 2. tab. 241. f. 20. 21. Habite à la Jamaïque. Mus. n". Largeur , 25 millimètres. 5. Plicatule anguleuse. Plicatula angulosa. PL testa oblongo - cuneatd ; plicis magnis, inœqualibus , dorso angulosis , squamosis. Habite Fossile de Mus. n». Elle a des rapports avec la pli- catule en crête. Longueur , 5o millimètres. 6. Plicatule australe. Plicatula australis. PL testd rotundatd, subirregulari , echinatd , candidd ; margine undato , non plicato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l'île Fourneau. Mus. n^. Largeur, 17 millimètres. ^. Plicatule radiole. Plicatula radiola. PL testa rotundatd, supernè plano-concai^d ; costis crebris sub- squamosis, radiantibus ; margine plicato. Habite Fossile de Mus. n°. Largeur, 25 millimètres. Le spondflus de Chemuiz , Conch. 7. t. 47- f- 4^2 , lui ressemble un peu. l86 ANIMAUX 8. Plicatule placiiiiée. Plicatula pincunœa, PL testa oblique ouali, supernè plano-concaud ; costis striisqué radiantibiis , tuberculatis , subsquamosis ; margine simplici. Habite Fossile des enviions de Paris? Mon cabinet. 9. Plicatule ostréiforme. Plicatula ostrœiformis, PL testa rotundatd , iiregulari ; plicis obliquis , subsquamosis, Encvclop. pi, 184. f. 9? Habite..,.. Fossile des environs de Pax. Mns. n^. 10. Plicatule luhiîeve. Plicatula tubifera. PL testa subirregulari , varia, undato-planulatâ , squamis iubu-- Insis breuibus echinatn. Habile — Fossile de Mus. n". Espèce remarquable parles petits tubes plus ou moins nombreux dont elle est hérissée. 11. Plicattile ridée. Plicatula rugosa, . PL testa ouali , valdè cai^d ; 'valud superiore planulatâ , longitur dinaUter sulcatd ; rugis transuersis concentricis obsoletis ; mar^ gine intégra. Habite Fossile de Mon cabinet. Communique'e par M. Dii^ Jresne. Elle fait un passage aux spondyles. Longueur, 64 mil- limètres. SPONDYLE. (Spondylus.) Coquille inéquîvalve, adhérente , auriculée , hérissée ou rude ^ à crochets inégaux 5 la valve inférieure ofirant une facette cardinale externe, aplatie, divisée par un sillon , et qui grandit avec l'âge. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve, et une fossette intermédiaire pour le ligament, commu- niquant par sa hase avec le sillon externe. Ligament intérieur, dont les restes anciens se montrent au dehors dans le sillon. 7 esta inœquivfalvis , adhœrens , auiiculata , ecliinata aut rigida, natibus inœqualibus , valvâ inferiore areâ SANS VERTÈBRES. 187 cardinali cxternd , plana , trigonâ , sulco pajtltd , œtate producliore. Cardo dentihus duobus validis in utrâque valida y cinn foved ligamentali i/itennedid , sulco areœ basi ad- ju/fctd. Ligamentuni internum : antiquis reliquiis in sulco detectis. OBSERVATIONS. Les spondyles , qu'on nomme vulgairement huîtres épi- neuses, constituent un genre fort remarquable de la famille des pectinides , très-distingué des huîtres, surtout par les dents de la charnière, et qui comprend des coquilles inéqui- valyes , en général 'hérissées d'épines diverses, quelquefois fort grandes , les unes subulées , les autres linguliformes, tantôt simples, tantôt foliacées à leur sommet, et toujours disposées par rangées sur des stries ou des côtes longitudinales rayonnantes. Ces coquilles sont ordinairement très-vivement colorées , assez variées dans leurs couleurs , et concourent , avec les peignes, à l'ornement des collections. Leur valve in- férieure, toujours la plus grande et la plus convexe, se ter- mine à son crochet par une espèce de talon qui semble avoir été taillé avec un instrument tranchant , et présente une fa- cette triangulaire aplatie , inclinée, partagée par un sillon , et qui se prolonge avec l'âge. Les différentes longueurs de ce talon, dans divers individus de la même espèce , prouvent que, comme dans l'huître, à mesure que l'animal grandit et se déplace dans sa coquille, il déplace pareillement la valve supérieure, et donne lieu ainsi à l'allongement pro- gressif du talon. L'animal a , comme celui des peignes , les bords de son manteau garnis de deux rangées de filets courts et tentacu- laires. il a aussi un vestige de pied, en forme de disque rayonné et à pédicule court. l88 ANIMAUX ê ESPÈCES. I. Spondyle pied-d'ane. Spondjlus gœderopus, Sp. testa supernè rubrd : striis longitudinalibus exiguis , crebris , granulato-asperis ; spinis sublingulatis , truncatis, mediocribus : ordinibus 6 ad 8. Spondylus gœderopus. Lin. Gmel. p. 8296. Sjnon. exclusis. List. Conch. t. ao6. f. 40. Poli, test. 2. tab. 21. f. 20. 21. Chetnn. Conch. 7. t. 44- f- 4^9* Kncyclop. pi. TQO. f. i. a , b. Habite la Mediterrane'e. Mus. n**. Mon cabinet. En dessus, ses e'pines principales forment six à huit range'es distantes, sont toutes colorées; les plus petites sont aiguës j les autres sont en languettes obtuses ou tronque'es. 3. Spondyle d'Amérique. Spondjlus *^mericanus . Sp. testa albâ , basi aurantio-purpured , longitudinaliter sulcatd ; spinis prœcipuis longissimis , lingulatis , apice subfoliaceis. Favanne, Conch. pi. 44- ^g- ^• Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 4^5. Encyclop. pi. tqS. f. 1,2. [.b] F'ar. spinis purpurascentibiis. [c] P^ar. valida infericre laminis maximis foliaceis elegantissimis. Habite les mers d'Ame'rique , à S.-Domingue. Mus. n<*. Mou cabi- net. Espèce tranche'e , constamment distincte et très-belle. Ses épines sont blanches , et plusieurs sont d'une longueur extraor- dinaire. Elles sont purpurescentes dans la variété [b]. Quant h. la variété' [c] , elle a en dessous des lames foliacées très-remar- quables : elle est "tantôt blanche, tantôt teinte de pourpre. 3. Spondyle arachnoïde. Spondjlus arachnoïdes. Sp. testa tenelldf supernè roseo-rubente , subspinosd ; l'aluœ infe- rioris laminis foliaceis et spinis longissimis submarginalibus. Knorr. Vergn. 5. t. 9. f. l» Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est petite, délicate, sillonnée longitudinalement en dessus, et ce n'est que de sa valve inférieure que naissent ses très-longues e'pines. 4. Spondyle blanc. Spondjlus candidus. Sp. testa submuticd , longitudinaliier striatâ , candidd , immacw latd ; striis distinctis , cxilibus , vix asperis. SAJNS VERTÈBRES. 189 Habite les mers de la nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n**. Il n'a point d'épines. Ses stries sont se'pare'es, à dos aigu. 5. Spondyle multilamellé. Spondjlus multilainellatus, Sp. testa rotundatd , albd ; supernè striis longitudinalibus purpw- rascentibus , et lamellis lingulato-spathulatis , crebris , subpur- pureis. Chemn. Conch. 7. t. 46. f. 47^- 47^* Seba, Mus. 3. t. 88. f. 7. Habite les mers de l'Inde. Mus. ia9. Très-belle espèce, comme fleu- rie , blanche , mais ornée en dessus de stries tachete'es de pourpre, et de huit à douze rangées de lames nombreuses, spatulées , re- levées , teintes de rose et de pourpre. 6. Spondyle à-côtes. Spondjlus costatus. Sp. testa albo et purpureo longitudinaliter lineatâ et costatd; costis aliis spinosis , subserratis , distantibus ; alteris ad inten- titia submuticis. D'Argenv. Conch. t. 19. fig. G. Favanne, Conch. t. 42. fig. E. Knorr. Vergn. i. t. 9. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 44- f-4^^ — 4^2. [hl T^ar. costis spinisque purpureis. Habite la mer Rouge, les mers de l'Inde et de la Chine. Mus. n». Mon (Cabinet. Cette coquille paraît rayée de blanc et de rouge , de rose ou de pourpre. Ses côtes spinifères sont distantes, blan- ches ainsi que leurs épines , au nombre de six. Dans la va- riété [b] , elles sont colorées , moins écartées , plus nombreuses. Celle-ci , qui est de la mer Rouge , pourrait être distinguée. ^. Spondyle panaché. Spondjlus variegatus, Sp. testa longitudinaliter sulcatd et costatd ; costarum spinis lon- giusculis albis ; lineis angulato-flexuosis , spadiceis autfuscis ad interstitia. Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 4^4' Habite l'Océan indien. Mus. n°. Distincte de la précédente, cette espèce y tient par ses rapports. Ses épines sont des languettes con- caves d'un côté. La coquille est pourprée à sa base. 'Ù>, Spondyle longue-épine. Spondjlus longi-spina, Sp. testa longitudinaliter sulcatd et costatd , eohinatissimd , ru- bente ; spinis prœcipuis longissimi^.arcuatis ligularibus; natibus aurantiis. IQO ANIMAUX An Chemn. Concb. 7. t. 46. f. 472. 47^? Encyclop. pi. 194. f. 2. Habite les mers de l'Inrle. Mus. n". Mon cabinet. Celte coquille semble tenir du spond^le d'Amérique, mais en est Irès-distiucle. 9. Spondyle roj^al. Spondjlus regius. Sp. testa rotundatd , t'entricosd , auranlio-ruhente , longitudina- liter sulcatd et costatd ; sulcis spinis bre^>ibus ; costis 5 s. 6 , spinis raris , longissimis teretibus. Spondylus regius. Lin. Gmel. r\9. 2. D'Argenv. Conch. t. 20. fig. G. Favanne , Conch. t. 4^- fi?- K. Cbemn. Concb. 7. t. 46. f. 47^- Encyclop. pi. 193. f. I. Habite l'Océan indien. Cabinet de M. Richard. Coquille très-rare , trés-recherchee dans les collections. Entre les cotes qui portent les grandes e'pines , on Toil six à neuf sillons arme's d'e'pine» courtes , très-aiguès. 10. Spondyle aviculaire. Spondjlus a^icularis. Sp. testd oi^ali-oblongd , purpured , longitudinaliter sulcatd cos- tatd et spinosd ; valy'ce itiferioris basi sursum incun^â , 'valde productd. Gualt. test. t. 101. fig. B. D'Argenv. Concb. t. ig. fig. H? Favanne, Conch. t. 42. fig. F. Habite l'Occan indien. Mon cabinet. Mus. ri®. Il a des rapports avec le Sp. royal , mais sa coquille est plus allonge'e , ses grandes épines sont moins longues , plus fréquentes , et son crochet in- fe'rieur se courbe eu dessus, en manière de tète d'oiseau. 11 est très-epineux. 11. Spondyle écarlate. Spondjlus coccmeus. Sp. testd rotundatd, longitudinaliter sulcatd , coccined aut pur- purascente ; aculeis brei^ibus subulatis ; basi extrorsum Jîexd. [a] Aculeis rariusculis. Gualt. test. t. gg. fig. F. D'Argenv. Conch. t. ig. fig. E ? [b] Aculeis niinoribus crebrioribus. [c] Sulcis omnibus muticis. Gualt. test. t. 9g. fig. E. Habite Cabinet dc^ M. Dufresne. Mus. n^. H est distinct de» autres , et offre quelques variétés qu'il faut y réunir. SANS VERTEBRES. IQT 12. Spoiidyle grosses-écailles. Spondylus crassî-squama, Sp. testd utrinque rubru , longitudinaliter costatd et sitlcald ; costis squamiferis disLantibus ; squaniis crassis subspathulatis , interdum paltnalis. Rumph. 3Iiis. t. 48. fi g. I. Eiicyclop. pi. iga. f. 2. [b] Squaniis palmatis. Seba , Mas. 3. t. 88. f. 10. Habite les mers de l'Inde. Mus. n*». Mon cabinet. Celui de M. Du- Jresne. Ce spondyle, d'un rouge pourpre en dehors, devient grand , fort e'pais , et a six ou sept rangées d'c'cailles courtes , épaisses , demi-couchces, incisées et quelquefois palmées au som- met. Il est distinct du suivant. On le trouve fossile ti Carthagène d'Ame'rique. Mon cabinet. i3. Spondyle spatulifère. Spondjlus spathuliferus, Sp. testa purpured aut albido - purpurascente , longitudinaliter sulcatd et costatd ; squamis spathulatis indiwisis erectiuscuUs. Seba, xAIus. 3. t. 88. f. 4. Chemn. Concli. 7. t. 47» f- 474* 47^* Encyclop. pi. 191. f. 4» 6> 7- [b] P^ar. testd albidd ; squamis purpureis. Habite l'Oce'an indien ? Mon cabinet. Mus. n®. Il a sept k dix range'es d'e'caillcs simples, spatulées, lisses, plus ou moins allon- ge'es. Dans la varie'te' [b] , la coquille est blanchâtre , principale- ment en dessous. 14. Spondyle ducal. Spondjîus ducalis, Sp. testa albidd , fusco-violacescente maculatâ aut longitudina- liter lineatd ; squamis albis , spathulatis, inciso-palmatis. Rumph. Mus. tab. 48. f. 2. Seba , Mus. 3. t. 89. f. 5. Knorr. Vergn. i. t. 9. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 47- f- 477* 478- Encyclop. pi. ïg3. f. 2. a , b. [b] f^ar. ? testd magna , ponderosd , lineatd ; squamis nulles. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n''. Mon cabinet. Belle espèce, distincte des précédentes, recherchée dans les collections. C'est le manteau ducal des spondyles. La coquille [b] , tout-à-fait mutique, pourrait en être séparée. Mon cabin,et. i5. Spondyle longitudinal. Spondjlus longitudinalis. Sp. testd oblongo-oi'ali , longitudinaliter sulcatd , sqiiamiferd ; umhonibus albis ; squamis awantiis ; subtus croced. 102 ANIMAUX Cheran. Conch. 7. t. 45. f. 466. 467? Hiibite les mers d'Amérique? Cabinet de M. Diifresne. Il paraît tenir du Sp. aurantius , mais il en est très-diflerent par sa lorme, ses couleurs et ses e'cailles. Dans l'exemplaire que nous avons sous les yeux, les e'cailles sont aplaties, llgu.'aires, un peu moins allongées que dans la figure citée de Chemniz. 16. Spondyle microlèpe. Spondjlus microlepos. Sp. testa utrinque rubrd, longitudinaliter striaid et costatd ; cos^ tis 5 s. 6 squamijeris : squamis ligiilatis îiuncatis exiguis. Knorr. Vergn. 6. t. 12. f. 3? Habite l'Océan indien? Mon cabinet. Quoique fort âpre au toucher, ce spondyle s«mble mutique, les écailles de ses côte* étant très-petites. 17. Spondyle safranné. Spondjlus croceus» Sp. testa utrinque croced , longitudinaUler costatd; costis quinque distantibus , 'varié spinosis : intennediis submuticis. Seba,Mus. 3 t. 88. f. i. Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 4^3. Encyclop. pi. 191. f. 4- Habite l'Océan indien. Mus. n*'. Mon cabinet. Belle coquille d'un jaune de souci ou de safran, Ijlanche à l'intérieur, sauf la colo- ration de son limbe, qui est crénelé, plisse'. Epines inégales, ob- tuses. 18. Spoudyle orangé. Spondjlus aurantius. Sp. testd utnnque aurantiâ , longitudinaliter costatd; costis aa ad 26 spinosis : spinis subulatis. Seba, Mus. 3. t. 88. f. 3. Encyclop. pi. igi. f. 3. Habite les mers de la Chine, etc. Mus. n®. Mon cabinet. Très-belle espèce, presque partout d'une couleur orangée fort vive, et à épines subulées nombreuses, de taille médiocre. Quelquefois le fond est rembruiîi ou glauque, presque violàtre; mais les épines sont toujours d'une couleur orangée. Quelquefois encore , comme dans de vieux individus , les épines sont réduites à des tubercules pointus , fort courts. ic). Spondyle rayonnant. Spondjlus radians. Sp. testa mediocri , albidd , maculosd , ex purpureo spadicea aut fusco radiatd , sulcatd et spinosd; spinis crebris exilibus. Chcmn. Conch. 7. t. 4^- f- 4^- 470- SANS VERTÈBRES» igS tncyclop. pi. 19T. f. 5. Habite aux îles de Nicobar, h Timor. Mus. n». Mon cabinet. Jolie espèce, de taille mcdiocre ou mlUne petite, élégamment rayonnt-e par des rangées de petites taches purpurines ou rembrunies, et à cpines nombreuses, frêles, se'riales , dont quelques-unes sont plus fortes que les autres. J'en ai une variété à épines moins délicates. , 30. Spondyle zonal. Spàndylas zonalis. Sp. testa inœquwali^i , vadiatiin sulcatd et spinosd; iimbone albo, niaculis jxiscis picto ; zona linibosd , latd , spadiced , lutes- cente. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Quoiqu'il ait des rapports avec le précèdent, il est très-inéquivalve » plus grand, très-renflé et bossu en dessous, avec des lames foliace'es et des écailles. 21. Spondyle vîolàtre. Spondjlus violacescens, Sp. testd cinereo-violacescente , longltudinalitev sulcatd et striatd ; spinis sulcorinn sc/uaiiiosis , senù-cylLndricis : prœcipuis trun- eatis. Habite les mers de ia Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges, Mus. n". Taille du Sp. radians; couleur violàtre ou gris de lin j épines principales en écailles canaliculées , tronquées. Espèces fossiles. I» Spondyle grosses-côtes. Spondjlus crassi-costa. Sp. testa rotundatd , latissinid , longitudinaliler sulcatd et cos-^ tatd ; cosiis crassis squamijeris inœqualibus suîcisque mino" ribus tuberculato-asperis. Habite Fossile des environs de Turin. Mus. n". Il paraît avoir de l'analogie avec notre Sp. grosses-écailles. Largeur, i3o milli- mètres. Ses côtes principales sont au nombre de cinq. Le fossile de Carthagène des Indes a huit côtes principales et moins grosses. 2. Spondyle râteau. Spondjlus rastellum, Sp. testd sublong Uudi/iali, crassd , valdè cat^â ; costis longîLudi- nalibus inœqualibus squamosis suîcisque asperis. Habite...... Fossile des environs de Turin. Mus. a^. Longueur, 74 millimètres^ largeur, 69. Tome VI. i5 194 ANIMAUX 3. Spondyle râpe. Spondjlus radula. Sp. testa planiusculâ , obliqué rotundatd ; siilcis longitiidinalibus tenuibiis, squamoso-asperis : aliis minoribus , interstitialibus , submuticis. Annales du Mus. vol. 8. p. 35i. Habite Fossile de Giignon. Mon cabinet. Mus. n». Largeur, 48 niilliniètres. 4. Spondyle podopsidé. Spondjlus podopsideus. Sp. testa trigono-cuneatâ , supeinè muticd , longitudinaliter sul- catâ; costis vali'ce major is distantibus , tuberculiferis : tuberculis Jornicatis. fb] f^ar. testa angustiore , obliquatd. Habite Fossile des environs du Havre? Mon cabinet. Les tuber- cules de la valve inférieure sont e'carte's , presque également espa- «es, et dispose's sur huit ou neuf rangs. Longueur, 74 millimètres. PODOPSIDE. (Podopsis.) Coquille inéquîvalve , subiëgulière , adhérente par son crochet inférieur, sans oreillettes 5 à valve inférieure plus grande , plus convexe , ayant son crochet plus avancé. Charnière sans dents. Ligament intérieur. Testa inœcjui^aluis , suhregularis , nate inferiore ad" liœrens , inauriculata ,• vaî^d inferiore majore , con- vexîore^ basi productiore, Cardo edentulus, Ligamentum internum, OBSERVATIONS. Les podopsides , que l'on ne connaît que dans Télat fos- sile , avoisinent les gryphées par leurs rapports , et ne s'en distinguent que parce que leur crochet inférieur, pareille-* meut plus avancé que l'autre, ne se recourbe point, soit au-dessus de la valve supérieure, soit sur le côté. Ces coquilles SANS VERTÈBRES. igS tiennent encore aux pectlnidea , par leur re'gularité, par leur test non feuilleté et par leurs stries longitudinales. Elles semblent avoir des rapports avec les plagioslomes; mais ce sont des coquilles adhérentes, qui n'offrent point deux cro- chets en opposition , séparés par des facettes externes incli- nées obliquement. Dans les podopsides, la valve supérieure, toujours plus courte que l'autre, semble n'avoir point de crochet, parce que le sien est sans courbure et sans saillie. ESPÈCES. I» Podopside tronquée. Podopsis truncàfa* P. testa, longitudinali , cuneatd , supernè rotundatd , subohlignd ; striis longitudinalihus tenuibus , aculeis ratis inlerduin aspe^ ratis ; nate productiore crenatd. , Encyclop. pi. i88. f. 6, 7* Habite...,. Fossile de la Touraine. M. Lapjlaie. Mon cabinet. Elle a le bord supérieur cre'nele. Son plus gi'and crochet est tronque', et offre une facette par laquelle elle est adhérente. Cette coquill se trouve aussi à Dyssay-sous-Coursillon , sur la limite sud-es^ du département de la Sarthe. Cabinet de M. Menard. 2» Podopside gryphoïde. Podopsis grjphoïdes» P. testa ovato-^rotundatd , i/ifernè ventricosîjisiind , Icei^igatd ■' nate majore adhœrente. Habite.. .. Fossile de Meudon , près Paris, des environs de Dax , iet d'Italie» Mus. n^. Mon cabinet.. LES OSTRACEES. Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille irrégulière ^ à test feuilleté ^ quelquefois pa- pjracé. On ne peut se refuser à reconnaître les plus grands rapports entre les ostracées et les peciinides j aussi Linné igG ANIMAUX avait-il rapporté à son geure ostrea , la houlette , la lime , et même le beau genre des peignes. Cependant ces deux familles sont réellement distinctes. Presque toutes les ostracées sont irrégulières , à test feuilleté ou lamelleux , rarement auriculé à sa base , et plus rarement encore rayonné à sa surface externe-, les peclinides ^ au con- traire , sont en général des coquilles régulières , à test toujours solide , compacte, non feuilleté. Ces dernières sont la plupart auriculées à leur base , et munies à l'extérieur de stries ou de côtes rayonnantes qui partent des crochets. A la simple inspection des peçtinides et des ostracées , on sent donc que ces deux familles , quoique très-avoisinantes, doivent être distinguées. L'animal des ostracées n'a point de pied, point de bras, aucun syphon saillant; et, dans plusieurs genres de cette famille , la coquille est fixée sur les corps ma- rins par sa valve inférieure qui est toujours la plus grande. Je ne rapporte à cette famille que les cinq genres suivans. Ligament demi-inteiieur. Coquille à test feuilleté , acque'rant souvent beaucoup d'épaisseur. Gryphée. Huître. Vulselle. Ligament inte'rieur. Coquille mince , papyracc'e. Placune. Anomie. SANS VERTEBRES. 197 GRYPHÉE. (Gryphœa.) Coquille libre , inéquivalve : la valve inférieure grande , concave , terminée par un crochet saillant , courbé en spirale in volute 5 la valve supérieure petite , plane et operculaire. Charnière sans dents ^ une fossette cardinale, oblon- gue 5 arquée. Une seule impression musculaire sur chaque valve. Animal inconnu. Testa inœquivalvis , libéra : valida inferior magna ^ concava ; nate maximâ , incur^^d , in spiram in^olutani terminât a ', valida superior parva, plana opercularis. Cardo edentulas. Fossula cardinalis oblonga ^ ar- cuata. Impressio muscularis unica, uénimal ignotum. OBSERVATIO-^S. Lies gryphées furent jusqu'à présent confondues parmi les huîtres , quoique le caractère très-particulier de leur valve inférieure soit pour ces coquilles un moyen de distinction solide et remarquable. En effet , leur valve inférieure , tou- jours beaucoup plus grande que l'autre, offre en général un crochet très-grand , courbé en spirale involute , et qui s'a- vance , soit en dessus , soit latéralement , ce qu'on ne voit jamais dans les huîtres. D'ailleurs ces coquilles sont presque libres , et si elles adhèrent à quelque corps solide , ce n'est guère que par un point. Enfin , la plupart paraissent presque régulières. Ces mêmes coquilles sont connues depuis long-temps sous iq8 ANIMAUX le nom àe grypJiites ; parce qu'à l'exceptiou d'une seule es- pèce que l'on a recueillie dans l'état frais ou marin , et que j'ai vue à Paris, toutes les autres, assez communes dans les collections , sont dans l'état fossile. On trouve ces fossiles dans les terrains schisteux ou crayeux, d'ancienne formation. Ce sont probablement des coquilles pélagiennes. ESPÈCES, ï. Grypbée anguleuse. Grypliœa angulata, G. testa oblongo-ot^atd , suhtus costis tribus longitudinalibus aU" gulato-carinatis ; unco magno , subobliquo. Habite.... Mus. n°. Espèce rarissime, qui n'est point fossile, mais dans IV'tat marin et bien conservée. En dessous, elle a trois côtes angulaires qui rendent le bord supe'rieur onde' et subanguleux. Longueur , un décimètre. 9. Grypliée colombe. Gryphœa columba» G. testa ouato - rotundatâ , dilatatâ , glabrâ ; unco pan'ulo , obliquo. Knorr. Petrif. part. 2. D. III. pi. 62. f. i, 3. Encyclop. pi. i8g. f . 3 , 4- [b] f^ar. umbone inferiori fasciis radiato. Habile .... Fossile de Mus. n°. Mon cabinet. On le trouve sur les coteaux calcaires des environs du Mans. M. Menard. On en trouve, aussi près du Mans, une varie'te' plus petite, tourmente'e, à crochet presque retourne'. M. Menard. Mon cabinet. 3. Grypliée gondole. Giyphœa cjmbium. G. testa ouato-rotundatâ , sub glabrâ ; valif à superiore concauâ ; unco vix obliquo. Knorr. Petrif. part. 2. B. I. d. pi. 20. f. 7. Encyclop. pi. i8g. f. i , 2. Habite Fossile de.... Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus élargie que la suivante, et a des stries d'accroissement transverses, la-. nielleuses. On la trouve au Breuille , près de S.-Jean-d*Angely. ij. Gryphée arquée. Gryphœa arcuata, G. testa oblongd , ineiuvd, transi'crsini rugosd i unco magna ^ subobliquo. Bourgiict, Ptliif. pi. i5. a°. Qa» 5. SANS VERTEBRES. 199 KnoiT. Pctrif. part. 3. D. III. pi. 60. f. i, 2. Gryphœa incurfa. Sowcrby , Conch. min. n». 20. t. 112. f. i. Habite Fossile des environs de Nevers, etc. Mus. n°. Mon ca- binet. Espèce commune. Grypliée unilatérale. Grjphœa secunda. G. testa ohlongâ ; naiihus obliqidssiviis secundis. En cy cl op. pi. 189. f. 5,6. Habite Fossile de Mon cabinet. Elle est moins grande que les pre'ce'dentes. 6. Gryphée lituolc. Grjphœa lituola, G. testa oblongd : valida majore uno latere complanaiâ , costd tuherculis nodosd ; nate laterali siihcarinatâ. Habite Fossile de la Champagne, près de Bar-sur- Aube. Mon cabinet et celui de M. Dufresne. Longueur, iio millimètres. 7. Gryphée large. Grjphœa latissima. G. testa semi-orbiculari , latissima , suhtus angiilo longitudinali caiinatâ ; unco paivido , laterali. Bourguet, Petrif. pi. i/j. f, 84. 85. Habite Fossile de — Mon cabinet. C'est la plus grande de celles que je connais. Sa carène est un peu nodulcusej mais elle n'est pas plissc'e. 8. Gryphée plissée. Grjphœa pllcata, G. testa arcuatiin cun^d, suhtus carinatd ; plicis ohliquis ; unco laterali. Bourguet, Petrif. pi. i5. f. 89. 90. [b] yar. pliais distantibus , subangulatis. Habite Fossile de la butte de Gazonfîer, près du Mans, dépar- tement de la Sarihe. M. Menard. Mon cabinet. La variété [h] se trouve aux environs de Bordeaux. Elle a jusqu'à 80 millimètres de longueur. 9. Gryphée distante. Grjphœa distans, G. testa variabili , oblongd, obliquatd ; unco subtorto , laterali; rugis incrementnrum arcuatis, concentricis , distantibus. Habite... Fossile des environs du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Quoique de forme variable et d'assez petite taille, elle est remar- quable par ses accroissemens espaces , qui la rendent comme par- quetée, principalement sur sa valve aplatie. Longueur, 3o h ^& Miiilimètres. 200 AMMAL'X 10. Grypliée étroite. Grjphœa angiista. G. testa ohloiigâ , angustatd , curuâ , suhtus obsolète carinalâ ) itnco laterali. Habite Fossile des environs de La Rochelle. M. Fleurlau de Belle-T^ue. Mon cabinet. Longueur, 3o millimètres. 11. Gryphée petits-plis. Grjphœa plicatula. G. testa ouali , obliqua, viiniînd ; subtus plicis tenuibus sublon- gitudinalibus ; unco laterali. Habite Fossile des environs du Mans, à une lieue. M. Menord. Mon cabinet. Elle ne devient jamais grande. I^ongueur , 18 à 20 millimètres. 12. Gryphée siliceuse. Grjphœa silicea, G. testa ofali, obliqua ; plicis nulUs ; unco laterali. Habite... Fossile des environs de Rochcfort. M. Fleuriau de Belle- P^ue. Mon cabinet. Fossile siliceux, offrant des orbicules de cal- cédoine. Longueur, 20 millimètres. HUITRE. (Ostiea.) Coquille adhérente, inéquivalve, irrégulière, à cro- thets écartés, devenant très-inégaux avec 1 âge , et à valve supérieure se déplaçant pendant la vie de l'a- nimal. Charnière sans dents. Ligament demi-intérieur, s'in- sérant dans une fossette cardinale des valves*, la fossette de la valve inférieure croissant avec l'âge , comme son crochet, et acquérant quelquefois une grande longueur. Testa adhœrens j inœqul^^alvis , irregiilaris -, nalihus extus dhjunctis i siihdlvaricatis ^ œtate inœqiialissiinis j Ofalvà superlore minore , sensim per aninialis vitani * ad anticum progrediente, Cardo edentulus. Ligamenturn sejiii - mternum ,, în ^alvarum fossulâ cardinaîi affixum^ Fossula valvœ in- SANS VERTEBRES. 201 f ferions œlate crescens ^ inierdumque ciim nate longi- tudinem viaximani ohtinens. OBSERVATIONS. Le genre de VJudlre , tel qu'il est maintenant réformé , est im genre très-naturel , l'un des plus remarquables parmi les couchifères. et en même temps celui dont les caractères sont le mieux déterminés. Linné ne considérant , dans les huîtres , que le manque de d^nts à la charnière de la coquille , y avait associé le beau genre àes peignes , qui comprend des coquilles bien différentes , puisque celles-ci sont libres ou non adhérentes , régulières, et qu'elles ont toutes la fossette du ligament com- plètement intérieure. Born , dans son Muséum , n'approuva point cette association de Limier mais il n*osa entreprendre aucune réforme à cet égard. Linné ^ d'ailleurs , rapportait à son genre mytilus de véritables huîtres, savoir : mytilus cris/a gain, mytilus hyotis , mytilus frons ; et il plaçait , parmi les huîtres, le genre entier des peines, dont la charnière est si particulière par la ligne cardinale dentée qui la carac- térise. On doit à Bruguière d'avoir établi le caractère de l'huître dans ses principales limites , et d'en avoir séparé les coquil- lages qui s'en distinguent d'une manière évidente. Aux réformes très-convenables de Bruguière, j'ai ajouté la séparation des vulselles , des podopsicles et des gryphées , ce qui me paraît compléter le travail qu'il y avait à faire pour rendre au genre de l'huître ses véritables limites. La coquille de l'huître est irrégulière , inégale , rude , ra- boteuse , souvent écailleuse, quelquefois singulièrement pîis- sée en ses bords , .et en général susceptible d'acquérir une grande épaisseur. Elle ne se courbe point de dessous en des- sus , comme celle des gr3'phées. Les huîtres sont composées de deux valves inégales , dont 202 ANIMAUX l'une, supérieure et plus petite, est en ge'néral plane; tandis que l'autre , inférieure et adhérente aux corps marins , est plus grande et plus concave. La substance de ces valves est formée de lames lâches ou mal unies entre elles. Il n'y a pas de dents à la charnière ; mais un ligament élastique, placé dans une fossette oblongue, sous des crochets qui s'écartent en dehors. La fossette est quelquefois superfi- cielle , peu apparente. Une particularité fort remarquable qui appartient à un grand nombre d'espèces de ce genre, et qui paraît ne leur être commune qu'avec les spondyles ^ c'est qu'à mesufe que l'animal grandit et vieillit, il est forcé de se déplacer dans sa coquille et de s'éloigner graduellement de la base de sa valve inférieure; or, en se déplaçant, il déplace en même temps la valve supérieure de sa coquille , ainsi qne le liga- ment des valves ; ce dont aucune autre coquille bivalve n'offre d'exemple, si l'on en excepte les spondyles. Il en ré- sulte qu'avec l^âge, le crochet de la valve inférieure forme un talon ou une espèce de bec saillant, qui est quelquefois d'une longueur considérable. On voit, en outre, que la fos- sette dans laquelle le ligament des valves fut successivement placé, s'allonge à mesure que la coquille s'agrandit, et se transforme en une gouttière striée transversalement , tandis que la fossette ligamentale de la valve supérieure ne s'agrandit pomt ou presque point. Les huîtres sont , de tous les coquillages , ceux dont les facultés paraissent les plus bornées ; immobiles sur le roc ou sur les corps marins sur lesquels elles sont fixées , elles n'ont d'autre nourriture que celle que les fixjts leur appor- tent, et ne donnent guère d'autre signe de vie que par leur faculté d'entr'ouvrir et de refermer leurs valves. Cependant , il paraît que , dans certaines circonstances, il ne leur est pas impossible de se déplacer. Malgré les réductions qu'il a fallu faire subir au genre de l'huître, tel que Linné l'avait établi , ce genre comprend SAN> TERTÈBRES. , 2o5 encore un assez grand nombre d'espèces que Ton peut par- tager en deux sections , en distinguant : 1°. Celles dont les bords des valves sont simples et unis j 2°. Celles qui ont les bords plissés. L'irre'gularité de ces coquilles rend la détermination des espèces souvent très-difficile. ESPÈCES. [i] Bords des val\^es simples ou ondes y mais point plissés. 1. Huître comestible. Ostrea edulis, O. testa ouato-rotundatd , hasi suhatienuatd : membranis inilri- catis , undulatis ; valuâ superlore plana. Ostrea edulis. Lin, Gmel. p. 3334. List. Conch. t. ig3. f. 3o. Gualt. test. tab. 102. fig. A , B. Pennant, Zool. brit. 4- t- 62. f. 70. Chemn. Conch. 8. t. 'j^. f. 682. Encyclop. pi. 184. f. 7,8. £b] p^ar. testa uniauriculatd. [c] P^ar. testa œtate in colliim elongatum basi productd. Habite les mers d'Europe. Mus. n". Mon cabinet. C'est l'espèce commune .que tout le inonde connaît, et que, l'on mange. Ou la détache des corps marins, pour l'usage- on la conserve aussi dans des parcs voisins de la mer, où l'eau se renouvelle dans les grandes marées; elle y prend une couleur verte , et est fort bonne. Les lames de sa valve inférieure forment des côtes rayonnantes interrompues. La varie'te' [c} est singulière et n'est pas rare. 2. Huilre pîed-de-cheval. Ostrea hippopus. O. testa rotundald , magna, crassd ; iialuu superiore plana : la- mellis transi^ersis crehenimis appressis. Habite dans la Manche; commune à BoulognC'Sur-Mer. Mus. n". Mon cabinet. On la dis lingue constamment de la précédente , cl on la mange aussi 5 mais elle est moins bonne et moins facile r^ digcier. Largeur, 120 millimètres. 204 AXIMAUX 3. Huître de New-Yorck. Ostrea horealls. O. testa ohlongo-ouatd , albidâ ; membranis inihricalis , undula- tis ; t'alud superiore conwexiusculâ. Habite près de New-Yorck. Mus. n». Envoyc'e par M. Bîilberts. Longueur, yS millimètres. Elle tient de TH. comestible et de TH. étroite, mais elle en est distincte. 4- Huître vénitienne. Ostrea Adriatica, O. testa obliqué ouata, subrostratd , exalbidd , siipernè plana ; membranis appressis ; intus uno latere denticulatâ. An ostrea exalbidd? Gmel. n». 1 16. Knorr. Vergn. 5. t. 14. f. 3 — 5. Habite le golfe de Venise. Mon cabinet. Communiqne'e par M. Base Elle est mince, et denticulce d'un côte, près de la charnière. 5. Huître en cuiller. Ostrea coclilear, O. testa siiborbiculari , tenuissinid , fragili , supernc concavd , roseo tinctd; membranis subnullis. Poli, test. 2. pi. 28. f. 28. Habite la Me'di terrante. Mon cabinet. 6. Huître en crête. Ostrea cristata, O. testd rotundatd, tenui , expansd ; supernè lameUis niembra- naceis, imbricatis appressis; subtus lameUis raris, Iaxis , undato- plicatulis. An ostrea cristata? Gmel. n». 117. Born. Mus. t. 7. f. 3. Adans. Seneg, t. i^. f. 4- [b] Chenln Concb. 8. t, 71. f. 660. 661. Testa subtus costellis violaceis radiata. Mon cabinet. [c] P^ar. ? testd basi angustatd. Poli , test. 2. tab. 28. f. 20, 26, 27. Habite la mer atlantique australe , à l'Isle de France et dans les mers de l'Inde. Mus, n'*. Mon cabinet. Elle est toujours très-mince , à valve supérieure aplatie et moins grande que l'autre. Largeur , 98 millimètres. Je n'ai pas vu la coquille [c]. ^. Huître poulette. Ostrea gallina. O. testd obliqué ouata, hinc rotundatd , subrenifornii , albidd , glabrd ; operculo conuexiiisculo ; lameUis obsoletis. [b} P^ar. testd subtus costellis l'iolaceis radiatd. Habite rOccan iitlautique ? Mon cabinet. C'est une de celles que SANS VERTÈBRES. 2o5 l'on confond avec VO. parasitica. Elle paraît différente de VO. orbicularis de Linnë. La valve inférieure dépasse toujours la su- périeure. Taille petite ou médiocre. 8. Huître médaille. Ostrea numisma, O. testa suborbiculari , glabrcî^ solidulâ, extus albidâ, intus vio- laceâ ; lamellis vix distinctis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Longueur , 3o millimètres. 9. Huître langue. Ostrea lingua. O. testa te nui f subfoUaced , ot^ato-oblongd , apice subtriincata , ■violaced ; sulcis longitudvialibus ; unibonibus lœi^ibus albis. Habite la mer de Timor. Mus. n<'. Longueur, 4^ millimètres. 10. Huître tulipe. Ostrea tulipa. O. testa ouali-oblongâ , tortuosâ , idolaceâ ; supemè sulcis loiigi- tudinalibus subscabris ; injernè albo et rubro radiatâ. Habite Mus. n". Elle est assez mince^ blanche à l'inte'rieur , tourmente'e , et sa valve supe'rieure n'est point plate. Longueur , 47 millimètres. 11. Huître du Brésil. Ostrea Brasiliana» O. testd tenui , ouali , supemè dilatatâ , fuli^â , albo subradiatd ; striis transwersis tenuissimis. Habite les côtes du Brésil. Mus. n°. De Lalande. Petite taille 5 valve supérieure un peu conV'Cxe. 12. Huître scabre. Ostrea scabra. O., testa oblongâ , spathulatd , tenui j subpellucidd , albidd ; striis lonpltudinali^iis scabris. Habite les mers d'Ame'rique. Mus. n*». Mon cabinet. Longueur, 5o millimètres et plus. Valves minces et transparentes. i3. Huître rostrale. Ostrea rostmlis. O. testa tenui , oblongâ , lamellis Iaxis iinbricatâ , injernè acutâ ; natibus approxiniatis , subœqualibus ; ano hiante. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est d'un gris fauve, violâtre, à crochets blancs, petits, inclines à gauche. Ses valves sont de longueur presque e'gale. Longueur , 45 millimètres. 14. Huître obloiigue. Ostrea parasitica, O. testa tenui, oblongd , rectd, glabru , apice retusd , albo vio~ lacescente ; 'valt^d inferiore ainpliore. rioG ANIMAUX Ostrea païasitica. Gracl. n^. ii5. Rumph. Mus. tab. ^G. fig. O. Klein, ost. t. 8. f. 17. yin Chcmn. Conch. 8. t. 74. f. 681 ? [b] Gîisar. Adans. Seneg. t. i4- f. !■ Enoyclop. pi. 178. f. I — 3. [c] Vetan. Adans. Seneg. t. 1^. f. 3. Kncyclop. pi. i85. f. 2. Habite rOccan indien. Mon cabinet. Elle est toujours oblonguc, éÈ s'applique sur les racines des arbres qui sont sur les rivages. Je n'ai pas vu les deux varie'tt's. i5. Huître dentelée. Ostrea dentlculata, O. testd depressd, ni^ato-rotundatd , glahrâ; valvd superiore con-^ pexd ; inferiore plana ampUure ; iLiubo interna ad penphœiiain denticulato. [b] Var. limho prope cardlneni denticulato. Ostrea dentlculata. Born. Mus. t. 6. f. g , 10. Encyclop. pi. i83. f. 3,4- Habite les côtes d'AiVique? Mon cabinet. Elle est toujours dé- primée, assez grande, blanchâtre , souvent teinte de violet à l'in- Icrienr, et s'applique sur les rochers par l'étendue de sa valve inféiieure. li^ostrea dentlculata de Chenuiiz paraît avoisiner notre espèce, et néanmoins s'en distinguer. J^oyez le vol. 8. l. 73. f. G72. 673, et Encyclop. pi. i83. f. i , 2. 16. Huître spalulée. Ostrea spathulata. O. testd oblongd, oi'ato-spathulatd , lamellls inœquallhus ap- pressis imbrlcatd ; llmbo intiis denticulato ; niarglne rejlexo undato. •# Habite .... Mon cabinet. Elle lient de la précédente, et en est dis- tincte. Coquille grande, rembrunie au d<'hors , blanche Ji l'inté-* lieur, avec un limbe violet. Longueur, 142 millimètres. 17. Huître d'Alger. Ostrea Fuscuriana. O. testd crassd oblongo-oi^atd , sub nate cucullatd , Intus albldd, llmbo Interiore purpweo nigrlcante ; septo niarglnis InJ'erlorls recto. Habile les côtes d'Afrique , aux environs d'Alger. Cabinet de M. Favjas et le mien. Cette espèce a la valve inférieure fort épaisse , et souvent percée de scrpules ou autres animaux marins. C'est dans l'épaisseur de «on test que l'on rt trouvé la modiole caudigèie. SANS VERTEBRES. nOJ i8. Huître étroite. Ostrca Virginica, O. testa elongatu f angustd, suhrcclâ , crassd, lamellosd ; vcthd superiore planufatd. List. Conch. t. 201. f. 35. Favantîc, Conch. pJ. 4^- f- C 2. Encyclop. pi. i^g. f. i — 5. Ostren f^irginiana. Gmel. n". ii3. [b] List. Conch. t. 200. f. 34. Peliv. Gazoph, t. io5. f. 3. Habite les cotes de Virginie. Mus. n^. Mon cabinet. Elle est blan- chAtrc, et, h l'intc'rienr, l'impression musculaire oflic une tache violette. En vieillissant elle sVpaissit beaucoup , et son crochet inférieur devient très-long et creuse en canal sillonne transversa- lement. Son crochet supe'rieur est tuberenx en dedans. On la trouve fossile en France, près de Bordeaux. Longueur, 16'i niil- linièircs. ig. Huître latescente. Ostrca Canadensis. O. testd elongatd , subcuri^â, siirsum latescente, lamellosâ , cras- sissimd ; valvd superiore inf'ernè conwexd. Encyclop. pi. 180 f. I — 3. Chemn. Conch. 8. t. 73. f. G77? '' Habile la mer du Canada , à l'entrée du fleuve S.-Laurent, et près de New-Yorck. Mus. n*'. Mon cabinet. Quoique très- voisine de la picccdcnte , elle en paraît constamment distincte. Elle est plus grande , plus large , devient d'une épaisseur extrême, et son cro- chet inférieur ne paraît pas s'allonger autant. Elle acquiert plus de aoo millimètres de longueur. 20. Huître creuse. Ostrea excavata. o. testd oi^atd, tenui , alla -viola cescenle ; l'alt^d inferiore majore, valde caud, siihtus lamelUs imbncatd ; inferiore angiistiore , plano-concawd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n». Longueur, 3/} mil- limètres. 51. Huître myliloïde. Ostrea mytiloides, O. testd oblongd , versus basim angustatd , apice rettisd , parasi- lied; operculo con\^exo , lamelloso ; intiis margine denticulato. Habite l'Océan austral dès grandes Indes. Mus. n". Elle est cana- licuk'o en dessous , parce qu'elle embrasse les racinek des atbro» 208 ANIMAUX littoraux comme VO.Jolium ; mais elle n'est point plisst'c , et ses bords sont à peine ondes. Longueur, 76 millimètres. 22. Huître sinuée. Ostiea sinuata, O. testa ot^ato-rotujidatd , hasi altenuatâ , subplanulatd ; niargiiie superiove undato ; postico latere si?mbus subtribus incisa. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n". Elle est blan- châtre , et a un peu Taspect de l'H. comestible. Sa valve supe'-* rieure n'est point plane. 23. Huitre trapézine. Ostrea trapezina. O. testa tra/isi^ersim owatd , subtrapezifonni , undato- gibbosâ ; cardine marginali , parvulo. Habite à la baie des Chiens-Marins. Mus. n°. Péron. Coquille blan- châtre , tourmentée , à base presque tronquée. Largeur , 82 mil- limètres. 24* Huître tuberculée. Ostrea tuhercuîata* O. testa ouato-cuneifonni ; valida inferiore cucullatd , basi ros» tratd , subtus tuberculis semiglobosis margine laceris bullata. Annales du Mus. vol. 4- P- 358. pi. 67. f. 2. a, b, c. Habite à l'île de Timor. Péron. Mus. n". Mon cabinet. Elle est blanchâtre, un peu teinte de violet, à valve supérieure opercu- laire, et commence la série de celles qui sont creusées en capu- chon sous le crochet inférieur. aS. Huître rousse. Ostrea rufa. O. iestdoi'atd, basi rostratd ; valt^d superiore rufd, operculari , IcTaellosd ; injeriore cucullatd, albidd , intus i>iolaced. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 98 millimètres. 26. Huître nacrée. Osti^ea margaritacea. O. testa oi^ato-acutâ , recuri^d, rostratd et cucullatd; operculo glabro, sublamelloso , niargaritaceo, Encyclop. pi. i8i. f. 1 — 3. Habite les mers d'Amérique ? Mus. n°. Mon cabinet. Belle es- pèce que l'on confona peut-être avec l'O. cornucopice , mais qui n'est nullement plissée. Elle est blanche , nuée de rose ou de pourpre, et nacrée même sur le dos de sa valve supérieure lors- qu'elle est netto\ée. SAI\S VERTÈBRES. 20O 27. Huître bossue. Ostrea gibbosa. O. testa oi'ato-ohlongu, smuatd , subtus gibhosd, lamellosâ; vah-d inferiore cucullatd ; margine inteino denticulato. - Encyclop. pi. 182. f. 3, 4, 5. Habite.... Mon cabinet. Espèce difforme, très-tourmentee, maïs nou phssee. EJIe est teinte de violet. Longueur, 70 mUIimèties. 28. Huître australe. Ostrea australis. • O testa oi^atd, supernè dilatatd , relusa ; valuâ inferiore cucul- latd; margine interna denticulato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Péron. Mus. ««. Ses valves sont lamelleuses, non plissees. Elle est violette, surtout à l'intérieur. Longueur, 68 millimètres. 29. Huître elliptique. Ostrea elliptîca, O. testa ellipticd , conuexo-depressa. , inœquali, tenid , suhpellu- cidd; margine undato ; natibus hreuissimis , dextris. ^''^''^ ^^^ "^^'^'^ exotiques? Mou cabinet. Elle est d'un cendre A'iolâtre en dessus, inégalement bosselée, non lameiieuse, sub- iidée. A l'intérieur, elle est Manche et riacrce. Longueur, 52 mil- limètres. Cette coquille n'a point de valve en capuchon. 30. Pluître halyotidée. Ostrea lialiotidœa. O. testa longitudinali , semi-ouatd ; margine antico eleuato , ro- timdato; postico acuto , hveui ; cardine marginali arcuato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, fixée sur une oreille de mer. Mus. no. Elle est très-singulière , et chacune de ses valves ressemble à une haliotide sans trou. Longueur, 26 millimèties. 3i. Huître difforme. Ostrea deformis, O. testa minimâ, subàuali , varia; val^â inferiore tenuissimâ ajffîxâ. Habite les mers d'Europe, etc. , sur d'autres coquilles abandonnées, plus souvent dans l'intérieur des pinnes. Longueur, 8 à 11 milli- mètres. Mus. n". Huître des varecs. Ostrea fiicorum. O. testa oblongd , subtrigond , obliqua, par^uld , basi latiore. Habite sur les fucus auxquels elle adhère. Mus. n". Longueur, 16 millimètres. Elle est naciH à l'intérieur. 02. To7np ri. j / :2 I O ANIMAUX [2] Bords des valves distinctement plissés. 33. Huître corne-d'abondance. Ostrea cornucopice, Q. testa ouato-cuneiformi , apice rotiindatdy subtiis margineqne pllcatd ; "vali^â inferiore cucullatd. Favanne , Coirch. t. 45. fig. E. Encyclop. pi. 181. f. 4j 5. * Chemn. Coiich. 8. t. 74. f. 67g. Habite TOceau indien. Mus. n". Mon cabinet. Elle est plus giande que celle qui suit, moins fortement plissée, et sa valve inférieure est plus c'vase'e^ non denticule'e en son limbe infe'rieurement. L'O. Forskahlii £Chemn. Conch. 8. t. 72. f. 671.] semble n'en être qu'une variété j mais je ne la connais pas. 34. Huître en pochette. Ostrea cucullata, O. testa ouali, intus saccif'ormij valim inferiore plicatâ, cucul- latd : marginibus erectis f pUcato-angulatis ; limbo interno den- ticulato. Ostrea cucuUata. Born. Mus. tab. 6. f. 11. 12. Encyclop. pi. 182. f. 1 , 2. Habile TOccan des grandes Indes, à Timor, etc. Mus. ii». Mon cabinet. Quoiqu'avoisinant l'H. corne - d'abondance , et variant beaucoup , on sent ne'anmoin» qu'elle est particulière. Elle est blanchâtre avec beaucoup de violet brun vers les bords. 35. Huître doridelle. Ostrea doridella. O. testd oblongd, parasiticd , lateribiis plicatd : plicis utrinque subquaternis , niajusculis ; dorso planulato , glabro. Encyclop. pi. 188. f. 4j 5». Habite Mon cabinet. Ma coquille me paraît à peine fossile. Elle est blanchâtre , canaliculee en dessous , et n'offre pas sur le dos une côte longitudinale. Longueur , 34 millimètres. 36. Huître roLîgcâlre. Ostrea luhella. O. testa oblongd , parasiticd , rubello-violacescente , lateribus pli- catd : costd dorsali , inœqiiali elewatd. ^n niytilusfrons. Lin. .'* ^jk Born. Mus. test. p. 121. Vign. flg. a.l>. Hal)ite rOcean américain, sur les fucus, les gorgones, etc. Mon cabinet. Elle est petite, blanche, nue'e de rouge violâtre , et a des plis nombreux trè«-petits. Longueur, 3i millimètres. SANS TERTEBRES. 211 âj. Huître limacelle. Ostrea liniacella. O. testa elongatâ , païasiiicâ , luteo-fulud , lateribus plicaid j costd dorsali suhinœquali proniinuld. Chcmn. Conch. 8. t. ^5. f. 686. Habite les mers d'Amérique, sur des gorgones, etc. Mon cabinet. Celle-ci est plus grande que les deux qui prc'cèdent, et seule- ment d'un jaune fauve. Elle est canaliculce en dessous , avec 4cs grifl'es qui l'accrochent. Longueur, 6o millimètres, 38. Huître clienillette. Ostrea erucella. O. testd parasiticd , oblongd , fusiformi-angustatâ , lateribus pli- catd; pUcarum ordinibus confertis; costd dorsali nulld. Habite l'Océan indien , «lir la virgulaire joncoïde. Mus. tqP. Coquille rougeâtre , de petite taille , et curieuse en ce qu'elle indique le chaînon auquel appartiennent quelques espèces singulières que l'on trouve fossiles en Europe. Longueur, 87 millimètres. 89. Huître feuille. Ostrea foli uni, Oé testa parasiticd , oi^ali ; dorso costd longitudinali inœqualltet diuiso ; pUcis utrinquè obliquis , transi^ersini riigosis. Ostrea foliuni. Lin. Gmel. n**, io3. Rumph. Mus. t. 47- fig- A. Klein, Ostr. t. 8. f. 22. Knorr. Vergn. i. t. 28. f. 2. Chemn. Conch. 8. t. 71. f. 662 — QG6: Encyclop. pi. 184. f. 10 — 14. HaRte rOcean indien et les mers de l'Ame'rique me'ridionale ^ sur les racines des arbres littoraux, sur des bpis marins, etc. Mus. n*'. Mon cabinet. Espèce très-distincte et assez commune. Couleur fauve en dehors , blanche et nacrée en dedans , avec des ncbulo- site's violettes. Longueur ,^70 millimètres. 4o. Huître labrelle. Ostrea lahrella. O. testd oblique oi^atd , tenuij pellucidd , basi latiore ; plicis obli- quis : valvce superioris squamoso-echinatis. Habite les mers de la Chine et du Japon. Mus. n°. Coquille de petite taille et blanchâtre. ï^Ue n'a , ainsi que les suivantes , qu'une rangée de plis. Longueur, 2i millimèties. 4i. Huître plicatule. Ostrea plicatula. O. testa rotundatd, puluinatâ ; plicis longitudinalibus subohtnsis et transversè rugosis , radiantibus. Ostrea plicatula. Gmel. n<>. m. 212 ANIMAUX Gualt. test. tab. 104. fig. A. ^ . ■ ' Cbemn. Conch. 8. t. ^3. f. 674* Encyclop. pi. 184. f. 9. [b] f^ar. plicis subimbricatis , angulatis. Gualt. test. t. 104. fig. D. Cbemn. Concb. 8. t. ^3. f. 675. [c] Var. plicis Jiiarginalibus , in disco nullis. fd] p^ar. plicis obtiisis perpaucis. [e] T^ar. testa oblongâ , lateribiis plicatâ ; dorso irregulari con- i^exo. Habite les mers d'Amérique et de l'Inde, fixée sur les rochers et les coraux. Mus. n<'. Mon cabinet. Elle est d'un fauve rougeâtre ou rembruni, et offre quantité' de variétés qu'il serait plus nuisible qu'utile à la science de distinguer. 42. Huître glaucine. Ostrea glaucina. O. testa o^ali-oblongâ , dorso tumidd -, plicis obtusis , transuei'sk rugosis ; latere postico prope cardineni denticulato. \h~\ P^ar. disco irregulari , vix plicato. Habite Mus. n°. Ce n'est presque encore qu'une double variété de la précédente. Cependant elle est singulière , et assez facile à reconnaître. Couleur argentée et à la fois d'un fauve violâtre. Longueur, 65 millimètres. 43. Huître brune. Ostrea fusca. O. testa o^ato-rotimdatd , lamellosd , supernè planulatâ , ince- *quali , Jîiargine subtiisque plicald ; plicis undatis meawcribus. An ostrea sinensis? Gmel. n°. 108. Chemn. Conch. 8. t. 72. f. 668? Encyclop, pi. 184. f. i ? Habite les mers de la Chine? Mon cabinet. Ma coquille est brune en dehors et même en dedans, sauf une teinte blanchâtre à l'intérieur, près de la charnière. La figure citée de Chemniz ne rend pas bien la forme de la mienne. Longueur, io5 milli- mètres. 44- Huître turbinée. Ostrea tur^iiiata, O. testd oi'ali, valdè plicatd , supernè depressd , subtvs obliqué turbinatd; plicis magnis angulatis, transu'ersè rugosis. An Chemn. Conch. g. t. 116. f. 998? Habite l'Océan indien? Mon cabinet. Elle avoisine la suivante ; mais elle en est très-distincte. Outre sa forme particulière, son SANS VERTEBRES. 216 limbe inte'rienr n'est point scabre. Il est borde de bleu. Couleur au dehors trcs-rembrunie. Longueur, 96 mlUimcti^s. 45. Huître crête-de-coq. Ostrea crista-galU. O. testa rotundatd , submuticâ, plicatissimd ; plicis tôngitudina- libus angulatis , latescentihus , ad extrcmuin maximis ; limbo interno scabro. Mftilus crista galli. Lin. Gmel. p. 335o. Ruraph. Mus. t. 47- fig- D- D'Argenv. Conch. t. 20. fig. D. Gualt. test. t. 104. fig. E. Knorr. Del. tab. B. IV. f. 8. Vergn. 4- t- lO- f- 3 — 5; et 5. t. 16. f. i. Chemn. Conch. 8. t. 75. f. 683. 684. g^ Encyclop. pi. 186. f. 3—5. ^ Habite l'Ocëan indien. Mus. n'^. Mon cabinet. Coquille d'un blanc rougeâtre, quelquefois violet j à grands plis glabres, non imbri • que's ; à stries subgranuleuses, ayant rarement quelques e'cailles releve'es , subtubuleuses. 46. Huître imbriquée. Ostrea imbricata. O. testa rotundatd , plicatissimd j plicis angulatis , ad extremwn maximis ; dorso lameliis imbricato , squainisque tubulosis echi- nato ; limbo interno glabro. Rumph. Mus. t. 47- fig- C. D'Argenv. Conch. Coq. rar. pi. 2. fig. F. Favanne , Conch. pi. 45. fig. C. ^ Encyclop. pi. 186. f.^ 2. Habite dans la mer de Java. Mus. n®. Elle est brune au delioi-s , blanche au disque intérieur , et a ses plis imbriques de lames lâches , et he'risse's de grandes écailles redressées. 47. Huître râteau. Ostrea hjotis, O. testa ofatd, plicatd , lamellosd, squamis subtubulosis patulis echinatd ; limbo interno glabro. Mytilus hjotis. Lin. Gmel. p. 335o. Gualt. test. tab. io3. fig. A. Chemn. Conch. 8. t. 75. f. 685. Encyclop. pi. 186. f. I. . '*' lesta œtate maxima , crassissima , obliqué ouata. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. nF^. Mon cabinet. Coquille brune au dehors , blanche à l'intérieur , à plis ondes , inégaux , 2l4 A m MALI X moins grands que dans la précédente. Longueur, 120 à 200 iuil-= lim^res et plus. 48. Huître rayonnée. Ostrea radiata^ O. testa of^ato-rotundatd , couvera, maximd ; costis longiiudi^ nalibus , œqualibus , confertis , imbvicatis ; . margine plicis. serratG. Favanne, Concb. pi. 45. fig. H. Habite TOce'an des grandes Indes. Mon cabinet. C'est la plus grande et la plus pesante des huîtres non fossiles qui me soient connues. Ses côtes rayonnantes sont re'gulières , imbrique'es de lames assez égales. Elle est blanchâtre à Tinte'rieur , sauf le limbe rembruni. Longueur, 23o millimètres; largeur, 210. Espèces fossiles, [i] Values distinctement plissées , à bords dentés. l. Huître grande-scie. Ostrea serra, O. testa suborhiculari, sinistrâ , giganteâ , crassâ , extus plicatâ î margine dentibus erectis , acutangulis , maxiinls. Habite Fossile de Mon cabinet. Non-seulement elle diffère de la suivante par sa manière de tourner et par sa taille, mais elle pre'sente une fossette large et avance'e pour le ligament. Lax'geur, lyl millimètres. a. Huître petite-scie. Ostrea dilu^iana. O. testa subovbiculnri , dextrd, extus plicatâ; margine dentibus erectis , acutangulis, Ostrea dilui^iana ? Lin. Gmel. n". 102. Encyclop. pi. 187. f. r , 2. Habite Fossile de France, aux environs du Mans. M. Blenard., Mon cabinet. Largeur , 83 millimètres. Celle de Linnc se trouve en Suéde. 3. Huître éventail. Ostrea flabellum, O. testa Jlabellatim oi^atd , plicatd ; plicis longitudinalibus sub- dit^isis , canuexis , obsolète squamosis : lateralibus utrinquè ar-- cuatis. Knorr. Petrif. 4- part. 2. D. VI. pi. 66. f. 4« u4n Encyclop. pi. 182. f. 7? ilabi.tc........ Fossile de...... Mus., n". Longueur, G3 millimètres.. SANS VEKTÈBRES. 3l5 4. Huître flabelloïde. Ostrea flahelloides. O. testa subtrigond, crasse plicald ; pUcis magnis , dorso acutis , subimbricatis ; lateralibus obliquis. Knorr. Petrif. \. part. 2. D. I. pi. 56. f. 3. Encyclop. pi. i85. f. 6 — 9. fb] F'ar.? plicis maximis. O. deperdita. Knorr. Petrif. 4- part- 2. D. I. pi. 56. f. i , 2. Encyclop. pi. i85. f. 10. 11. Habite Fossile de Mus. n^. Mon cabinet. C'est presque l'analogue de l'huître créte-de-coq. Elle offre différentes variëte's. Je n'ai pas vu la coquille [h] , et je soupçonne qu'on pourrait la distinguer comme une espèce. 5. Huître placunée. Ostrea placunata. O. testa lunatd s. semicirculari , utrinquè complanatâ et plicatâ; plicis subsquamosis , ad laterâ diuaiicatis , hinc bveuioribus. Habite.... Fossile de.... Mon cabinet. Coquille très-aplatie des deux cotes , plissëe , h. bords dente's , et en croissant oblique. Lon- gueur , 35 millimètres. 6. Huître flabellule. Ostrea flabellula, O. testa oblongâ, cuneatâ , supernè rotiindatd, subarcuatd ; plicis longitudinalibus rugosis ; nate alterd productd. Chama pticata altéra. Brand. foss. hanton. n». 85. Annales du Mus. vol. 8. p. 164. n». 16. Habite Fossile de Grignon. Mus. rio. Mon cabinet. Je n'ai vu que des valves inférieures; mais on trouve dans le même lieu des valves supérieures très-lisses j appartiennent-elles à cette espèce ? n. Huître pliyllidienne. Osti^ea phjUidiana. O. testd oblongd, crassâ, dorso cotn^exd , utrinquè plicatJ; plicis subimbricatis , "variis ; dentibus marginis angulatis. Encyclop. pi. 188. f. I, 2-. Habite Fossile de France, aux environs d'Angers. Mon cabinet. Ses dents marginales ressemblent un peu à celles de l'O. dilw t>iana, ce qui m'avait trompe, la regardant aIor§ comme l'espèce de Linné. Longueur, 108 millimètres. S. Huître léporine. Ostrea leporina, O. testa oblongd, arcuatâ, crassâ j disais coni>exo-carinatis , bi- fariam plicatis ; margine externo prominente , rotundato. Habite Fossile de Mon cabinet. Belle espèce très-remflTf-^ 2l6 • A!VIMALX quable , moyenne entre la prec^ente et celle qui suit, mais fort distincte de l'une et de l'autre. Longueur, 124 millimètres. 9. Huître carinée. Ostrea carinata. O. testa oblongâ , iitrinquè subacutd , lateribus complanatâ , ar- c'uatâ ; vali^is complicatis , dorso carinatis ; plicis transversis teniiibus. Encvclon, pi. 187. f. 3 — 5. Annales du Mus. 8. p. 166. Habite Fossile de France, près de Cany, département de la Seine-infcrieure , et se trouve aussi à S.-Saturnin-Parigne'-l'E- vêque , département de la Sarthc. Mus. n». Mon cabinet. Espèce | singulièrement remarquable par ses Aalves plices en deux, et très-aplalies sur les côtes. 10. Huître couleuvrée. Ostrea colubrina. O. testa eloiigatd, anguslâ , arcuatâ , plicatd ; valais senii-coiit- plicatis , dorso carinatis; latere externo coJiuexo. Knorr. Petrif. 4- part. 2. D. IL pi. 58. f. 5 — 7. Habite Fossile de France, se trouvant dans la Champagne. Mus. n°. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente ; mais elle est étroite, moins aplatie , et quelquefois fort allongée. Dans l'une et l'autre, les carènes sont obtuses, sillonnées obliqviement. 11. Huître scolopendre. Ostrea scolopendra. O. testa elongatâ-, angiistd, versus apicem attenuatâ ; vahis bi- fariam, plicatis ; plicis obliquis scnsim brei^ioribus. Habite Fossile des environs du Mans, de Neuville , etc. , dépar- tement de la Sarthc. M. Menard. Longueur, 47 niiHimétres. lîi. Huître larve. Ostrea larva, O. testa oblongâ, ciiri^d , lateribus plicatd; plicarum ordinibus inœqualibus ; viarginibiis crenatis. An Knorr. Petrif. 4- P^if- 2. D. VIL pi. 67. f. 6? Habite Fossile de Maéstricht. Mon cabinet. Longueur, 25 mil- limètres. i3. Huître penuaire. Ostrea pennaria. O. testd oblongâ, sub arcuatâ , b if arianî plicatd ; plicis laterum obliquis, curuis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. Wl. pi. 67. f. 2. Lb] f'^ar. plicis vtajusculis, ad extreniuni latescenlibus. [c]. T'ar. abbreviata, plicis tenuibiis. SANS VERTEBRES. 21^ Habile... Fossile âe la Giampagne, et du département de la Sarthe , près de Domfiont, Mou cabinet. La variété' [bj se trouve à Gri- gnou. Mus. n". La variété [c] vient du mont Marins, près de Roni(#M. Cui'ier. 14. Huître double-face. Ostrea hifrons* O. testa ouato-rotundatd ; valida superiore conuexd , lœuigatâ ; inferiore longitudinaliter plicatâ : margine crenato. Habite Fossile de Grignon, etc. Mus. n". Mon cabinet. Lon- gueur, 44 niiHimètres. Cette espèce singulière offre une variété arrondie, plus large que longue, et une autre plus allongée que large. i5. Huître ondéec Ostrea iindata, O. testa ouato-ohlongd, crassd , obsolète plicatâ; plicis iindatis , inibricato-squamosis : nate alterd productd. [b] Var. testa infra nateni alteram cucullatd. Habite Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n**. Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Boutonnet , près de Montpellier, Mon cabinet. Cette coquille, un peu grande, a seulement le bord su- périeur onde. Longueur , gS à 106 millimètres. [2] F~alves non pUssées. ^1^ 16. Huître épaisse. Ostrea cr^assissima. O. testa elongatâ , crassissimd, ponderosd , rostratd ; rosti'o longo , lato , caiialiculato , transwersini striato , apice subuncinato. Cbemn. Concli. 8. t. 74- f- ^1^' Habite Fossile de Mus. n°. Mon "cabinet. Cette coquille tient plus de l'O. f^irginica que la suivante ; mais elle est très-grande et offre des individus d'une épaisseur extraordinaire. in. Huître long-bec. Ostrea longirostris. 0. testa vali^d injeriore crassd , sub cucullatd ; rostro longissimo contorto. Ostrea longirostris. Annales du Mus. 8. p. 162. n°. g. Habite Fossile de Sceaux, près de Paris. Mus. i\°. Le bec de la valve inférieure est plus grand que le reste de cette valve. 18. Huître à canal. Ostrea canalis, O. testd oblongo-oua.Ii , basi attenuato-rostratd , crassissimd; ca- nali ligamenti callo longitudinali supernè depresso utrinque marginato. 2l8 ANIMAUX Ostrea canalis. Annales du Mus. 8. p. 163. n®. 10. Habite Fossile de Montmartre, près Paris. Mon cabinet. Su valve inférieure est plus élargie que la supérieure. Celle-ci est aplatie. * 19. Huître callifère. Ostrea callifera. O. testa oyato-rotundatd , hinc propè hasim callo crasso suhau- ritâ ; valud majore crassissiind , intus irregulariter excai^atâ. Ostrea hippopus. Annales du Mus. 8. p. iSg. n*>. 2. Habite Fossile de Roquencourt , aux environs de Paris. Mon cabinet. Sa valve supérieure est aplatie. 20. Huître bréviale. Ostrea bi'ewialis. O. testa rotundato-trigonâ , basi siibacutâ , crassd ; Ugantenti canali productiusculo , uno latere apice arcuato. Habite Fossile de Mus. n**. On n'a que la valve inférieure. Coquille fort épaisse , composée de lames empilées , serrées. Lon- gueur, 88 millimètres. 21. Huître scalarine. Ostrea scalarùia. O. testd oblongd , versus basitn attenuatd , subdepressd ; rugis transuersis , arcuatis , remotiusculis , scalœforniibus. Habite Fossile de Cabinet de M. Dufresne et de M. de France. Longueur, 56 millimètres. 22. Huître éduline. Ostrea edulina. O. testd oi^ato-rotundatâ , basi sub atténuât a ; me?nbranis imbri- catis , undulatis ; vali^d superiore planulatâ. fa] Testa niajuscula , rotundata. [hi] Testa ntinor , varia, oblonga. Habite.... Fossile des environs de Paris, de Longjumeaux, de Nor- mandie, du Piémont. Ici se rapportent les variations d'une huître fossile qui paraît appartenir à Vostrea edulis. 23. Huître beauvaisine. Ostr^ea bellov'acina. (). testd oblongo-cuneatd , supernè rotundata ; vah'd majore basi radiatim sulcatd ; alterd pland. Annales du Mus. 8. p. i5g. n". i. Habite Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet. 24. Huître multilamellée. Ostr^ea multilaniellata. O. testa oblongd , apice dilatatd , subarcuatâ , crassd ; lamellis liMm,ernsis , cumulatis , imbricatis, appressis. SANS VERTÈBRES. 2ig Habite Fossile de Mon cabinet, Elle paraît uès-distiacte* Longueur , gS millimètres, 25. Huître linguatule. Ostrea^linguatula, O, testa oi^ato-spathulatâ , obliqua , complanatd ; nate infeiiore suhrostratâ. Annales du Mus. 8. p. 161, n°. 7, Habite...... Fossile de Montmartre. Mon cabinet. On en trouve à Sceaux une variété' plus grande , plus aUonge'e. a6. Huître crénelée. Ostrea crenulata, O. testa oi^ali vel ofato-oblongâ , depressâ , vix lamellaiâ; raar-^ ginc prœsertun interno crenulato. Annales du Mus. 8. p. i63. n". 11. [b] p^ar. ? testa majore : limbo utrinquè eleganter plicato. Habite Fossile de Houdan, aux environs de Paris. Mus. n^'. Coquille aplatie , bien distincte. La coquille [b] est du cabinet de M. Dufresne. Taille de l'huître comestible. On la trouve légère- ment modifiée , près de No}^on, Même cabinet. 2^. Huître cucullaire, Ostrea cucullaris, O. testa oblongâ , cuneato^spathulatâ , basi rostratâ; nate infe^ riore profundè cucullatâ. O. cochlearia. Annales du Mus. 8. p. 162. Habite Fossile de Betz, etc. , des environs de Paris. Mus. u". 28, Huître vésiculaire. Ostrea ^uesicularis. O. testa semi-globosâ , basi retusd, lœi^i ; valuâ inferiore ventri- cosâ , hinc subauriculatd ; superiore plano-concat^d , operculi- formi. Annales du Mus. 8. p. 160. n**. 5. Habite Fossile de Meudon , près Paris. Mon cabinet, 29. Huître biauriculée. Ostrea biauriculata. O. testa semi-globosâ, basi truncatâ , biaiiricidatd ; vah'd infe- riore ventricosissimd ; superiore planulatdj opeiculijormi. Annales du Mus. 8. p. 160. n"^. 4- Habite Fossile des environs du Mans, où elle est commune. Mon cabinet. Communiquée par M. Menard. Longueur , 70 mil- limètres. lYota. Dans le département de la Sarthe, à S. -Saturnin, Dora- front , M. Menard a trouve' des individus à peine de la grosseur d'une noisette 5 il leur a doimé le nom d''ostrea minima, comme appartenant à une espèce. 220 ANIMAUX 3o. Huître oblique. Ostrea obliqua. O. testa obliqué ot^atd , Iceui ; valud inferiore ventricosâ ; supe- riore planulatâ ; cardine brei^issimo. Habite Fossile du département de la Sarthe, à S. -Saturnin , et à Chauflbur. M. Blenard. Mon cabinet. Forme trés-variable ; taille petite ou médiocre, 3i. Huître lingulaire. Ostrea lingularis. O. testa çlongatd y siiblineavi , planulatd , -versus basim suban- gustatd ; lamellis compactis. Habite Fossile des environs du Mans. M. Menard. Longueur, 48 à 5o millimètres. 32. Huître écaille. Ostrea squama. O. testa o^ato-trigond , supernè lotundatâ , planulatd , minimd ; rugis transuersis concentricis ; intus tuberculis cj'lindraceis de- cumhentibus. Habite Fossile de Valogne. Mon cabinet. Elle est à peine de la grandeur de l'ongle du doigt. 33. Huître anomiale. Ostrea anomialis. O. testa suborbiculari , îenui , lœt^igatd, subtus conf^exd , supernè planiore. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Largeur , 3o à ^o.vaW- limètres. Couleur d'un blanc fauve. On en trouve beaucoup de valves séparées qui semblent appartenir à une anomie ; mais la plus aplatie n'est point percée. Etc., etc. Ajoutez les espèces fossiles mentionne'es dans le vol. 8 des Annales du Muséum. JVota. Beaucoup d'autres espèces décrites et figure'es , ne se pas mentionnées ici, parce.que je n'ai pas encore eu l'occasi- de les voir. VULSELLE. (Vulsella.) Coquille longitudinale ;, subëquivalve , irrégulière , libre j à crocbets égaux. Cliarnière ayant sur chaque valve une callosité saillante, déprimée en dessus, et SANS VERTEBRES. 221 offrant l'impressîon d'une fossette conique et obliquement arquée pour le ligament. Testa longitudinalis , subœquiualuis , irregularîs ^ li- béra ; natibus œqualibus. Callum cardinale , in utrâque ^mlvâ^ prominulum ^ supernè depressum , et foveâ liga- mentali conicâ y oblique arcuatâ, desuper impresswn, OBSERVATIONS. Les vulselles sont très-voisines des huîtres par leurs rap- ports^ et néanmoins elles en sont constamment distinctes : 1**. par leurs valves toujours à peu près d'égale grandeur^ 2.°. par leurs crochets égaux , quoiqu'un peu séparés; 3**. par la callosité en saillie égale sur l'intérieur de chaque valve , sous chaque crochet ; 4°- enfin , par la coquille qui n'est jamais fixée par sa valve inférieure. Quoique libres , on trouve souvent les vulselles enveloppées dans des éponges. Elles sont nacrées intérieurement, et il y en a qui sont un peu bâillantes dans leur côté postérieur. ESPÈCES. I. Vulselle lingulée. J^ulsella lingiilata. T^. testa elongatd, depressâ , transuersiin striatd , lineis longilu- dinalibiis coloratis iindatim pictâ. jMya vuhella. Lin. Gmel. p. 32 ig. Rumplî, Mus. t. 46. fig. A. KnoiT. Vergn. 5. t. -2. f. i — 3. Chemri. Conchi 6. tab. 2. f. ii. , Encyclop. pi. 1^8. f. 4- Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. C'est la plus grande *?' des espèces de ce genre j elle acquiert quatreà cinq pouces de longueur, et est un peu renfle'e près des crochets. 2.- Vulselle bâillante. Vuhella hians. f^. testa ohlongd , subarcuatâ , tumidâ , lineis longitudinalihiis pallidis pictâ ; latere postico valde hiante. List. Conch. t. io55. f. lo. 222 ANIMAUX Gualt. test. tab. 90. fig. H. Chemn. Gonch. 6. ti 2. f. 10. Habite..... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle est bâillante sur les côte's, et principalement sur le postérieur, ne devient jamais aussi longue que la prëce'dente, et en est très-distincte. Longueur, 58 à 60 millimètres. 3., Vulselle ridée. V^ulsella ru go sa * V. testa oblongâ , siibarcuatâ , planulatd ; rugis longitudinalibiis striisque transiterais arcuatis rugas decussantihus. Habite Mon cabinet. Celle-ci est plus aplatie que celle qui pré- cède, non ou presque point bâillante , et a le bord antérieur tiès- courbé. Longueur, 5i millimètres. 4. Vulselle des éponges. V^ulsella sporigiarum. V^. testa oblongâ, recta, basi subattenuatd , intus argenteo-vio- lacescente ; rugis transt^ersis concentricis ; longitudincfàbus ob- soletis. An Chemn. Conch. 6. tab. 2. f. 8 , 9? Encyclop. pi. 178. f. 5? Habite l'Océan indien? Mus. n**. On la trouve, par groupes j enveloppe'e dans des éponges. L'épidémie est mince , grisâtre j ride longitudinalement. Longueur, 44 millimètres. 5. Vulselle mytiliile. T^iilsella mjtilinaé V. testa grandi , elongatd , versiis basini attenuatâ, albd ; 'valuis cont>exis , ad apicem planulatis , dilatatis ; basi aduncd. Habite Mus» nP. Grande coquille blanche , ayant des stries d'ac- croissement transveirses et concentriques. Longueur, laS millim. 6. Vulselle ovale. Kulsella os^ata, f^. testa oi^ali, subvjfilaceâ, depressiusculd ; striis transuersis con- centricis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n**. Coquille ovale- elli^jtique, nacre'e à l'inte'rieur. Longueur, 35 millimètres. 7. Vulselle perdue. V^ulsella deperdita. /'". testa oblongâ, sublingulatâ , conuexo-depressâ ; striis trans- pçrsis concentricis ; basi retusâ. Habite..... Fossile de Grignon. JMon cabinet. Valve mince, trans- parente. On en trouve une variété' ayant un côte' plus grand et arque' que celui de l'autre. Longueur, 35 millimètres ^ la variété en a 55. SANS VERTEBRES. ' 22 ^ PLACUNE. (Placuna.) Coquille libre , irrégulière , aplatie , subéquivalve. Charnière intérieure offrant sur une valve deux côtes longitudinales tranchantes, rapprochées à leur base et divergentes en forme de V ; et sur l'autre valve , deux impressions qui correspondent aux côtes cardinales , et donnent attache au ligament. Testa libéra , subœquivals^is , irregularis , compla- Tiata. Cardo interior : cicatriculis duabus basi coTH^cr- gentibus , superne dii^aricatis , in valvâ inferiori , et costis duabus elongatis , œquè diyaricatis in altéra , /z- gamento însen^ientibus» OBSERVATIONS. « Les deux lames oblongues , saillantes en manière de côtes, et qui, placées à la charnière intérieure de l'une des valves de la coquille , divergent comme les deux branches d'un V, constituent le caractère essentiel de ce genre. Ces deux lames ou côtes singulières ne se trouvent que sur une valve , et servent d'attache a.u ligament qui s'insère , à la valve op- posée , dans les deux impressions de même forme qu'on y observe. J^es placunes sont des coquilles aplaties, à valves minces, transparentes, et d'égale grandeur. Ces coquilles sont grandes, orbiculaires ou subtétragones , quelquefois triangulaires , et n'ont intérieurement qu'une impression musculaire comme les huîtres. Leur substance est feuilletée. Le peu d'espace que laissent entre elles les valves fermées, indique que l'animal des placunes doit être extrêmement aplati. 224 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Placune selle. Placuna sella. PL testa suhtetragond, curi^atd , sinuoso-repancïd , œneâ ; striis loiigitudinalihus exilissiinis. Anoniia sella. Lin. Gmel. p. 3345. Seba, Mus. 3. t. cp. Jig. 4- niedianœ. Kiiorr. Vergn. 4- t- i8. f. i , 2. Favanne, Conch. pi. ^\. fig. D 3. Chemn. Conch. 8. t. 79. f. 714. Encyclop. pi. Ï74. f. I. [b] Encyclop. pi. 174. f. 3; Habite l'Océan indien , la mer de Java. Mus. n°. Mon cabinet. Grande coquille aplatie, mais courbée, irre'guiièrement sinueuse, lamelleuse , ondée. Elle est recherchée dans les collections , sous le nom de selle polonaise. 2. Placune papyracée. P/acM72<2 papjracea. PI. testd suhtetragond, planulatâ , hyaluid, albo et spadiceo 'variegatd ; striis longitudinalibus subundatis. Gualt. test. t. 104. fig. B. Chemn. Conch. 8. t. 7g. f. 7j5. Encyclop. pi. 174. f. 2. Habite l'Océan indien, la mer Rouge, et se trouve à Sienne en Egypte, presque fossile. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est moins grande que la prece'dente. 3. Placune vitrée. Placuna placenta, PI. testa suborhiculari , plana, pellucidd , albâ ; striis longitudi- nalibus subdecussatis. Anonda placenta. Lin. Gmel. p. 3345. List. Conch. t. 225. f. 605 et 226. f. 61. Chemn. Conch. 8. t. 79. f. 716. Encyclop. pi. 173. f. i , 2. [b] Encyclop. pi. 170. f. 3. Habile l'Oce'au indien. Mus. n". Mon cabinet. Elle est blanche, aplatie surtout en dessus, et devient fort grande. Vulgairement la 'viwe chinoise. 4. Placune peclinoïde. Placuna pectinoides. PI. testa obliqué trigond , supernè plana, costellis radiatd, subtu» eonuexiusculd. SA.NS VERTEBRES. 225 Ëncyclop. pi. 175. f. I — 4- Habite Fossile de France, près de Metz. Mus. u°. Mon cabinet. Longueur , 44 millimètres. ANOMIE. (Anomia.) Coquille înéquivalve, îrrëgulière, operculée, adhé- rente par son opercule. Valve percée, ordinairement aplatie , ayant un trou ou une échancrure à son crochet : l'autre un peu plus grande, concave, entière. Opercule petit, elliptique, osseux, fixé sur des corps étrangers , et auquel s'attache le muscle intérieur de l'animal. Testa inœqiiivalvis , irregiilaris , operculata ; oper- culo adhœtente. V^alva niinor perforata , sœpius plana , nate pcrforato aut emarginato : altéra intégra ^ con- cai^a, paulo major. Opejxulum pajvum , ellipticitrn , suhosseum, corpo- rihus marinis affixiim. OBSERVATIONS. Les anomies sont des coquilles irre'gulières , qui restent toujours attachées à la même place, comme les huîtres, avec lesquelles elles paraissent avoir des rapports. Elles vivent et périssent à Feadroit oii leur œuf est éclos^ enfin, elles sont fixées sur des corps marins , au moyen d'un petit oper- cule calleux ou osseux qu'on a pris mal à propos pour une troisième valve , et qui n'est que l'extrémité dilatée et den- sifiée du tendon du muscle intérieur de l'animal. Cette ex- trémité forme une petite masse solide , elliptique , comme osseuse , et fixée sur les corps étrangers. Elle est conformée de manière à remplir le trou ou l'échancrure du crochet de Tome VI. i5 220 ANIMAUX la valve aplatie, lorsque le muscle de ranimai est contracté. On est dan? l'usage de donner le nom de valve inférieure à celle qui est percée , parce que c'est en effet celle qui s'ap- puie sur les corps auxquels la coquille est fixée ^ tandis que, dans les huîtres , on donne avec raison le même nom à celle qui est la plus grande et la plus concave. Le contraire a lieu dans les térébratules } car c'est la valve la plus grande et la plus concave qui est percée à son crochet. Comme il paraît que c'est réellement l'extrémité du muscle d'attache de l'animal qui est fixée sur l'opercule , et non un ligament qui attache cet opercule à la valve la plus grande, il en résulte que les anomies différent essentiellement des huîtres par ce caractère. Indépendamment de l'attache de l'animal à l'opercule , les deux valves sont fixées l'une à l'autre par un ligament intérieur et cardinal , dont l'empreinte est facile à recon- naître. Poli a décrit l'animal de l'anoraie sous le nom à^échion. Il est voisin de l'huître par son organisation. ESPÈCES. I. Anomie pelure-d'oignon. Anomia ephippium. A. testa siiborhiculaid , rugoso-plicatâ , undatâ , planulatâ ; fo- ramine oi^ato. Anomia ephippium. Lin. Gmel. p. 334o. Brug. n'>. 5. List. Conch. t. 204. f. 38. Bonan. recr. 2. f. 56. Gualt. test. t. 97. fig. B. D'Argenv. Conch. t. ig. fig. C. Pennant , Zool. brit. 4- t. 62. f. 70. Chcmn. Conch. 8. t. 76. f. 692. GgS. Encyclop. pi. 170. f. 6, 7. Habite la Méditerranée, la Manche , l'Oce'an atlantique. Mas. n«. Mou cabinet. Coquille commune, blanchâtre, jaunâtre, et sou- vent d'un fauve rougeâtre en dessous. C'est une des plus grandes du genre. SANS VERTEBRES. 227 2. Anomie patellaire. Anoniia patellar^is. A. testa suborhieulari , albidd , pellucidâ ; valt^œ planœ costis longitudinalibus niagnis , obtiisis , subparallelis , obliquis. Habite — Mus. n*'. Mon cabinet. Belle espèce, presqiîfe aussi grande que la prcce'dente, moins irregulière , et singulière par ses côtes piesque parallèles , au nombre de quatre ou cinq. Ce ne peut être Vanomia patelliformis de Linné'. 3. Anomie violâtre. jénomia cepa. ji. testa suborbiculari , rufo-violacescente , pellucidâ; costis lon- gitudinalibus obtusissimis , obsoletis. Knorr. Vergn. 6. t. 9. f. 5. Cb] f^ar. testa obouatâ. Anomia cepa. Lin. Gmel. n®. 4- Murr. Fund. Testac. tab. 3. f. i3. Chemn. Conch. 8. t. 76. f. 694. 6g5. ' Encyclop. pi. 171. f. I, a. Habite la Mediterrane'e, l'Oce'an atlantique. Cabinet de M. Du" fresne. Elle est bien moins grande que l'A. pelure-d'oignon. Je ne connais point la coquille [b]. 4* Anomie ambrée, yinomia electrica, A. testa rotundatâ , Jlaifâ , pellucidâ , lœt^iusculd ; valida alterd conuexo-gibbosd, Anomia electrica. Lin. Gmel. t\°. 5. Rumpli. Mus. t. 47- fig- L. Knorr. Vergn. 5. t. 25. f. 6. Cbemn. Conch. 8. t. 76. f. 691. Encyclop. pi. 171. f. 3 , 4" Habite la Mediterrane'e, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est très-mince , transparente , jaunâtre , de taille petite ou me'- diocre. , , > i 5. Anomie pyrjforme. Anomia pyrîformis, A. testa obos^tâ , infernè subito angustatâ; valida majore coh' i^exâ , incequali ; altéra plana , foramine oblongo , cun^o , maximo. Habite la Manche, près de Boulogne. Mon cabinet. M. Bâillon. Elle est blanchâtre au dehors, olivâtre à l'inte'rieur , et paraît tenir de Vanomia de Chemniz [vol. 8. t. 76. f. 694. 695.] , citp comme varie'lé de VA. cepa. 220 ANIMAUX 6. Anomie voûtée. Anomia fornicata* jl. testa subtransfersâ , ouato-rotundatâ , hinc suhroslratâ ; vahâ majore ventricosâ , basijornicatâ ; costis ^ongitudinalibus , ra- diaiUibus. Encyclop. pi. l'jO.éE. 4, 5. [b] P^ar. disco lœt^i ; margine costis dentato. {c~\ V^ar. costis nullis. Habite l'Océan atlantique, la Manche. Mus. n*'. Mon cabinet. Elle est assez grande, et semble tenir de Vy4. patelliformis. La variété [b] vient des environs de Vannes , et la varie'te' [c] de S.-Brieux. n. Anomie membraneuse. Anomia niembranacea. A. testa rotundatâ , planulatâ , tenuissiniâ , submembranaced ; valida majore dorso obsolète costatâ. An Encyclop. pi. 170. f. i — 3? Habite Mon cabinet. Elle est très-mince, transparente, blan- châtre, un peu jaunâtre sur le dos de la grande valve, et n'est point tourmentée ou contournée comme VA. ephippium. Lar- geur , 25 — 3o millimètres. 8. Anomie écaille. Anomia squamula. A. testa suborbiculari , plana , Jlexuosâ , subpellucidâ , albd ; valida altéra forainine roiundato , basi margine Jisso . An anonda squamula? Lin. Gmel. n°. 6. Habite dans la Manche , à S.-Vallery. Mon cabinet. Largeur , 10 millimètres. Sous ce nom spécifique , il me paraît qu'on rap- porte des coquilles différentes , à raison de leur petite taille. La figure que l'on cite de Chemniz [vol. 8. t. 77. f. 696.] offre une coquille obliquement transverse , différente de la mienne. On trouve sur les fuCus des rangées de petits ovaires adhérens, qu'on a pu prendre pour des anoinies. Q, Anomie lentille. Anomia lens, A. testa oblique ellipticâ, niinimâ; valvd perforatâ con^^exius- culd : for aminé oblongo , paruo ; vali'â altéra umbone acuto. Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Longueur, 6 à 8 millimètres. C'est à celle-ci que plusieurs donnent le nom d'A. squamula. JYota. Beaucoup d'autres anomies sont décrites et figurées; maii je ne les comiais point. SANS VERTEBRES. ~ 2Xg TROISIEME SECTION. Ligament y soit nul ou inconnu^ soit représenté par un cordon tendineux qui soutient la coquille. Ayant partagé les conchifères monomyaires en trois sections, d'après la considération du ligament, on a vu que les coquilles qui appartiennent aux deux premières avaient toutes un ligament connu , qui n'est jamais re- présenté par un cordon tendineux , s'oiïrant sous la coquille, et la fixant aux corps marins. Ici, je com- , pose la troisième section dont il s'agit des conchifères monomyaires dont la coquille n'a point de ligament connu, et de ceux où elle semble avoir un ligament qui la soutient et la fixe aux corps marins. Dans le fait, ni les unes ni les autres n'ont de véritable ligament -, car le cordon tendineux qui s'offre sous certaines d'entre elles n'est que l'extrémité du muscle d'attache de l'ani- mal , laquelle passe par un trou du grand crochet de la coquille, va se fixer sur les corps étrangers , et ne sert nullement au maintien des valves. Ainsi , dans notre troisième section , il n'y a point de véritable ligament connu. Je divise les coquillages qui s'y rapportent en deux coupes particulières , savoir : les rudistes et les brachiopodes. 2Ù0 AiMMAUX LES RUDISTES. Ligament ^ charnière et animal inconnus. Coquille très" inéquivalve. Point de crochets distincts. On approche de la fin des conchifères ^ et là , comme partout ailleurs , les caractères des objets commencent à s'éloigner de ceux de la classe à laquelle on les rap- porte. Il ne nous reste, en eflet, que deux coupes ou espèces de familles à exposer; ce sont les rudistes et les hrachiopodes. Dans ces deux coupes , on ne voit que des coquillages très-singuliers , tantôt par la forme même de la coquille , et tantôt par des particularités de l'ani- mal dont on ne trouve aucun exemple dans les autres conchifères. Ces coquillages, cependant, sont tous gé- néralement bivalves ; ils appartiennent donc à la classe où nous les rapportons. Sous la dénomination de rudistes , je forme une asso- ciation particulière de coquillages qui paraissent tenir aux ostracées sous certains rapports , et néanmoins qui en sont éminemment distingués en ce qu'on ne leur connaît ni charnière, ni ligament des valves, ni muscle d'attache^ et qu'on n'aperçoit aucune trace qui indique la place où ces objets pourraient se trouver. Comme les rudistes connus sont dans l'état fossile, Ton n'a aucune idée des caractères de l'animal qui les a formés. Voici les six genres qui appartiennent à cette famille : sphé- rulitey radiolite ^ calcéole , birostrite , discine et cranie. SANS TERTÈBRES. 23 1 SPHÉRULITE. (Sphœrulites.) Coquille inéquîvalve, orbicùlaire-globuleuse , un peu déprimée en dessus , hérissée à l'extérieur d'écaillés grandes , subangulaires , horizontales. Valve supérieure plus petite , planulée , operculaire , munie en sa face in- terne de deux tubérosités inégales, subconiques, cour- bées et en saillie ; valve inférieure plus grande , un peu ventrue , à écailles rayonnantes hors de son bord, ayant sa cavité obliquement conique , et formant d'un côté , par un repli de son bord interne , une crête ou une carène saillante. Paroi interne de la cavité striée trans- versalement. Charnière inconnue. Testa inœquwalvis y orbiculato-glohosa ^ supernè de^ pressiuscula , extus squamis magnis subangularibus patulis eehinata : valida superiore minore , plœnulatâ , operculari , intus tuberibus duobiis inœqualibus ^ sub- conicis , cuivis , in cauitate prominejitibus instructâ j ^alwd inferiore majore , subs^entricosâ , extra margi" nem radiatim squamosd ^ cauitate oblique conicd^ in- terna majgine hinc introrsum replicato cristam s. ca- rinam prominentem, foimante. Cavitatis ptiries interna transversim striata. Cardo ignotus, OBSERVATIONS. I Les sphérulites ont des rapports évidens avec les radiolites; aussi Bruguière les y réunissait ; mais elles sont hérissées à rextérieur de grandes écailles subangulaires qui les rendent comme foliacées , tandis que les radiolites n'en offrent au- cune. Leur forme d'ailleurs n'est pas tout-k-fait la même ; 2^2 ANIMAUX car leur valve supérieure , au lieu d'être conique, est un peu aplatie; et nous doutons fort que la plus petite valve de la radiolite ait en sa face interne deux tubérosités analogues à celles de la sphérulite ; enfin, nous doutons encore que la cavité de la grande valve des radiolites offre d'un côté ce repli du bord interne, qui s'avance en crête ou en carène intérieure , que l'on observe dans les sphérulites. Au reste , ce genre est fort remarquable. Nous n'en connaissons jus- qu'à présent qu'une espèce , qui est la suivante , si toutefois l'espèce figurée dans l'Encyclopédie est la même que celle que nous avons eue sous les yeux. ESPÈCE. I. Sphérulite foliacée. Spliœrulites foliacea, Sphérulite. De Laniétherie , Journ. de Phys. [mess, à fiim.] an i3, p. 396. Encyclop. pi. 1^2. f. ^, 8, 9. Habile Fossile de Pile d'Aix. Mus. n». On en voit un exemplaire bien conserve dans le cabinet de M. le marquis de Drée. M. Fleu- riau de Belle- J^ue en a trouve' abondamment h l'île d'Aix. Il j en a de fort grandes, qui ont dix pouces et plus en largeur. RADIOLITE. (Radiolites.) Coquille inéquivalve , striée à l'extérieur 5 à stries longitudinales, rayonnantes. Valve inférieure turbinée, plus grande : la supérieure convexe ou conique , oper- culiforme. Charnière inconnue. Testa inœquwalvis , extiis stiiata^ striis longitiidi' nalibus^ radiantibus. Valva inferior turbinata^ major: altéra convexâ aut depresso - conicâ , operculiformi. Cardo ignotus» SANS VERTÈBRES. ^55 / OBSERVATIONS. Les radiolites sont des coquilles que l'on ne connaît que dans l'état fossile , et qui paraissent bivalves. On n'en a pu observer que l'extérieur, ou elles n'offrent aucune apparence de charnière ni de ligament des valves. Elles ont été nom- mées ostracites par Picot de la Peyrouse. Les radiolites semblent formées de deux cônes souvent très-inégaux, opposés base à base, et striés en dehors. Ce sont deux valves coniques , dont la supérieure est plus ou moins surbaissée, selon les espèces. Elles n'ont point d'é- cailles au dehors. Ces coquilles fossiles ne se trouvent que dans les couches d'ancienne formation. Les Pyrénées en renferment un assez grand nombre. ESPÈCES. 1. Radiolite rotulaire. Radiolites rotularis. R. 9estd conis oppositis , hreuiusculis , subœqualibiis. Picot de la P. Monogr. des Orth. t. 12. fig. 4- Encyclop. pi. 172. fig. I. ' ♦ Habite Fossile des Pyrénées. Mon cabinet. 2. Radiolite turbinée. Radiolites turhinata, R. testa nalvâ inferiori majore, turhinata. Picot, Orth. t. 12. fig. I. Encyclop. pi. 172. fig. 2. [b] Var. Picot, Orth. t. 12. fig. 2, Encyclop. pi. 172. fig. 3. Habite Fossile des Pyre'ne'es. Mus. n**. Mon cabinet. 3. Radiolite ventrue. Radiolites ventricosa. R. testa valwâ inferiori majore, turhinata, superne venît ieosd j opercule retuso. [b] Var. Picot, Orth. tab. i3. fig. 2. Encyclop. pi. 172. fig. 6. Habite Fossile des P^Tenees. Mon cabinet. ' Etc. 234 ANIMAUX CALCEOLE. (Calceola.) Coquille inéquivalve , triangulaire , lurbinée , aplatie en dessous. La grande valve creusée en capuchon ^ tronquée obliquement à l'ouverture : ayant son bord cardinal droit , transversal , un peu échancré et sub- denté au milieu, et son bord supérieur arqué. La petite valve aplatie , semi-orbiculaire , en forme de couvercle ^ ayant en son bord cardinal un tubercule de chaque côté , et au milieu une fossette avec une petite lame. Testa inœquwalvis , triangularis , turbinata, subtus coniplanata. T^alva major cucullata^ ad apeituram oblique truncata : margine cardinali transv^ersim recto , medio emarginato subdentato j margine superiore ar^ cuato. p'ali^a minor planulata , semi-orbicularis^ oper- culum simulans'^ margine cardinali tubercidis duobus îateralibus ^ cum foveâ medianâ et lamellâ insUiicto, OBSERVATIONS; I^a calcéole est une coquille turbinée , épaisse , solide , aplatie en dessous , et assez semblable à une demi-sandale par sa figure. Elle est striée , dans sa cavité, du centre à la circonférence. Sa valve supérieure est operculiforme , plane, semi-orbiculaire, marquée en dehors de stries concentriques. Le bord cardinal de cette valve s'articule avec la valve tur- binée par une apparence de charnière en ligne droite et transversale. Dans quelques individus , la valve supérieure est légèrement convexe. Ses tubercules latéraux ont trois cannelures. SANS VERTÈBRES. 255 ESPÈCE. Calcéole sandaline. Calceola sandalina, Syst. des Anira. sans vert. p. i3g. jinomia sandalium. Lin. Gmel. p. 3349- Conchyia Juliacensis. Hupsch. Mus. KnoiT. Petrif. 3. suppl. t. IX. d. fig. 5 et 6. Habite Fossile des environs de Juliers. Mon cabinet et celui de M. Faujas. BIROSTRITE. (Birostrites.) Coquille inéquivalve , bicorne ^ à valves élevées en cône par leur disque^ inégales , obliquement divergentes, presque droites, en forme de cornes, l'une enveloppant l'autre par sa base. Testa inœqui^^alvis , hicornis j valais disco eleuato conicis , inœqualibus , obliqué divaricatls ^ subrectis ^ corniformibus y alte^rd alteram basi obvolvente. OBSERVATIONS. La birostrite nous offre un coquillage fossile très-singu- lier par son caractère. Il se compose de deux pièces ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur base, dont Tune enveloppe l'autre , et qui s'élèvent chacune , par leur disque dorsal , en cône presque droit , légèrement ar- qué en dedans. Ces valves corniformes sont inégales , et divergent obliquement sous la forme d'un V fort ouvert. Il semble que l'une sorte de la base de l'autre , et c'est tou- jours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ce genre est assurément très-différent de notre dicérate. L'intérieur de la eoquille n'est pas connu. 256 ANIMAUX ESPÈCE. I. Birostrite inéquilobe. Birostrites inœquiloba. Habite Fossile de Mon cabinet. Coquille singulière, con- sistant en deux valves coniques, allongées, rostriformes , iné- gales, disposées en un angle très-ouvert, et réunies à leur base, mais dont une enveloppe l'autre par son bord. DISGINE. (Discina.) Coquille inéquivalve , ovale^arrondîe, un peu dépri- mée j à valves de grandeur égale , ayant chacune un disque orbiculaire central très -distinct. Disque de la valve supérieure non percé , ayant au milieu une pro- tubérance en mamelon : celui de l'autre valve très-blanc, divisé par une fente transversale. Testa inœquwali^is , ovato - rotundata , depressiuS'^ cula ; Dal^is magnitudijie œqualibus , disco centrali orbicidato utrisque disWictis. Discus validée supeiioj ' indivisus y medio submainillatus : alterœ valwœ cana dissimus , rima transversâ divisus, OBSERVATIONS. J'ai donné le nom de discina à ce singulier coquillage , parce que chacune de ses valves offre, vers son centre, un disque orbiculaire assez particulier. Celui de la valve supé- rieure est lisse , non percé , muni au milieu d'une petite élévation qui ressemble au sommet d'une patelle. Ce disque supérieur est entouré d'un limbe garni de stries longitudi- nales fines et rayonnantes. Lorsque l'on considère isolément cette valve, on croit lui trouver une sorte de ressemblance avec une patelle. Le disque de la valve inférieure est très-blanc , SÂ^^S VERTÈBRES. sSy traversé un peu obliquement par une fente qui s'ouvre des deux côtés. Quoique les valves de cette coquille soient de grandeur égale, elles sont un peu inégales entre elles : la supérieure est un peu convexe ; l'inférieure n'a point de stries rayonnantes autour de son disque. On ne voit aucune trace de charnière , de ligament des valves , ni d'impression musculaire distincte. ESPÈCE. I. Discine ostréoïde. Discina ostreoides. Habite sur les pierres des côtes maritimes de la Grande-Bretagne. Mon cabinet. Communique'c par M. Sowerbj. Petite coquille planulée , ovale-arrondie , ayant 12 à i5 millimètres de longueur. CRANIE. (Crania.) Coquille inéquivalve , suborbiculaire : valve inférieure presque plane , percée , en sa face interne , de trois trous inégaux et obliques \ valve supérieure très-con- vexe , munie intérieurement de deux callosités saillantes. Testa inœquwali^is , suborbiculata : valvâ inferîor planulatâ , subtus affixâ j facie interna foraminibus tribus inœqualibus et obliquis perforatâ j valvâ supe^ lior cons^exd , subgibbd ^ intus callis duobus promi- nentibus instructa, OBSERVATIONS. Linné avait rangé parmi ses anomia l'espèce de cranie qu'il connut ; ce fut Bruguière qui l'en sépara pour for- mer un genre particulier. Tout ce que nous savons sur les crames se réduit à la connaissance de la coquille , que même nous n'avons ob- servée que dans l'état fossile. Elle est inéqui valve , presque 2ZS ANIMAUX orbiculaire, le plus souvent adhérente par sa valve infé- rieure. Les trois trous qui se remarquent sur la face interne de cette valve ne pa -aissent percer complètement son disque qu'accidentellement, et que lorsqu'on Ta détachée du corps solide sur lequel elle était fixée par sa face externe. Or, je ne crois pas que ces trous soient les issues par lesquelles des attaches musculaires vont se fixer à autant de pièces exté- rieures, comme Bruguière le suppose. Ces mêmes trous don- nent à la valve dont il est question , l'aspect d'une tête de mort. ' Quoi qu'il en soit , ce genre ne paraît pas être sans rap- ports avec les térébratules. La forme de la coquille et son adhérence par sa valve inférieure, semblent même en indi- quer avec l'orbicule. Mais l'animal étant inconnu , nous ne pouvons savoir si c'est un brachiopode. J'en citerai cinq espèces , dont une seule , dit-on , est connue vivante et se trouve dans la mer des Indes. Sauf les deux premières , je ferai l'exposition des autres d'après des notes qu'a bien voulu me communiquer M. de France, et l'article cranie ^ inséré par M. de Blainville dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles. ESPÈCES. 1. Cranie en masque. Crania pej^sonata, C. testa orbiculatâ : valuâ gibbosiore conico cowexâ ; planiore basi foueolis tribus. Gmel. Anornia craniolaris . Lin. Gmel. p. 334o. Cheran. Conch. 8. t. 76. f. 687. Encyclop. pi. 171- f. 1,2. Crania personata. De Blainv. Dict. des Se. nat. Habite la mer des Indes. Cette coquille est jusqu'à pre'sent, dit-on, la seule espèce vivante qui soit connue, 2. Cranie monnaie. Crania nummulus. C. testa suborbiculari , libéra, planulatd , intus radiatim striatd: foueolis tribus ; margine crassiusculo , non crenulato. Habite Fossile de Suède. Mon cabinet. Coquille beaucoup plus petite que la précédeote, que Chemniz confond avec elle , et dont SANS VERTEBRES. 25g nons ne connaissons qu'une valve. Cette valve est probablement l'inférieure j et ne'annioins sa face dorsale n'offre aucune trace d'adhe'rence aux corps sous-marins. L'inte'rieur présente vers sa base trois fossettes obliques , et non trois callosités. Nous n'a- percevons ni dentelures ni cre'nelures en son bord; mais vers ce bord et en dessous on distingue quelques stries concentriques qui lui sont parallèles. On donne à cette coquille le nom de monnaie de Bratemhourg. 3. Cranie épaisse. Crania Parisîensis, C testa ot^ato-rotundatd : valida inferiore Jacie externâ adhœ- rente, intus radiatmi striatd fo^eolisque tribus ; inargine supe- riore elet^ato , valdè incrassato. « Crania Parisiensis. De France. De Blainv. Dict. des Se. nat. Habite Fossile de Meudon , aux environs de Paris. Cabinet de M. de France. Off n'en connaît que la valve infe'rieure. Largeur, 8 à g lignes. 4. Cranie antique. Crania antiqua, C. testa orbiculato-trigonâ : valida inferiore basi cardinali sub- rostrato adhérente, subtiis concentricè striatd, intus Joueolis tribus ; valvâ superiore valdè conuexâ. Crania antiqua. De France. De Blainv. Dict. des Se. nat. Habite Fossile de Néhou, département de la Manche. Cabinet de M. de France. On en possède les deux valves : l'inférieure n'est adhe'rente que par le talon de son sommet j elle est presque plane , arrondie - trigone , marque'e en dessous de stries concen- triques d'accroissement , parallèles au bord , et offre h. sa face interne trois fossettes obliques , dispose'es comme les yeux et la bouche d'un masque ; la supérieure est très-convexe , et présente intérieurement trois impressions qui répondent aux enfoncemens de l'autre valve. Le plus grand diamètre de cette espèce est de 7 lignes. 5. Cranie striée. Crania striata. C. testa pari>ulâ, rotundatd : valt^â inferiore planulatâ , basi sub- truncatâ , externâ facie adhœrente , intus callis prnminulis instnictd ; -vali^d liberd orbiculari , dorso eleuato , radiatim striato. Crania striata. De France. De Blainv. Dict. des Se nat. Encyclop. pi. 171. f. 6, 7. Habite Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. de France. N'ayant trouvé que séparément les valves libres. 2/^0 ANIMAUX M. de France doute que ces valves appartiennent à la même espèce que celle qui est fixée par la valve inférieure. M. de Blaimnlle les regarde néanmoins comme en étant les supérieures. Ces valves libres sont concaves en leur face interne, avec trois impressions légères, et leur dos strie' s'élève presque comme celui des Cabochons. Diamètre , 4 ^ ^ lignes. LES BRAGHIOPODES. I Conchifères ayant près de leur bouche deux hras op- posés y allongés ^ ciliés y et roulés en spirale dans le repos. Manteau à deux lobes séparés par devant , enveloppant ou recouvrant le corps. Coquille bivalve _, adhéi^ente aux corps marins , soit immédiatement^ soit par un cordon tendineux. Les brachiopodes ont paru voisins des cirrhipèdes , parce qu'on n'a considéré que les deux bras singuliers de ces animaux et le, cordon tendineux qui soutient la coquille 5 dans certaines.de leurs races. Aussi M. Du- méril les a tous réunis dans son ordre des brachiopodes qui termine les mollusques, jh Ces animaux cependant sont fort différens , par leur organisation, des cirrhipèdes -, ce sont de véritables con- chifères, n'offrant, comme tous les autres, aucune de leurs parties véritablement articulée , et n'ayant nulle- ment ce cordon médullaire ganglionné dans sa lon- gueur , qui caractérise les animaux sans vertèbres munis d'articulations. Ils ont le manteau à deux lobes des autres conchifères , manquent de parties dures à leur bouche , et assurément ne tiennent nullement aux cirrhipèdes par les caractères de leur organisation. Si les brachiopodes ont deux bras cirrheux , opposés SANS VERTÈBRES. 2^1 et symétriques , ces deux bras sans articulations et sans peau cornée ne sont nullement comparables aux bras tentaculiformes des cirrhipèdes , lesquels sont cir- rheux, articulés, à peau cornée, et portés, par paires, sur un pédicule court. Leur coquille même n'a aucun rapport avec celle des cirrhipèdes , quelque variée que soit celle de ces derniers. La coquille bivalve des brachiopodes est plus ou moins inéquivalve , et s'ouvre en charnière. Le vrai ligament des valves n'est pas connu j et quant au cordon charnu et tendineux qui soutient la coquille , et la fixe aux corps marins , il paraît n'être qu'un prolongement du muscle d'attache de l'animal , et ne lui sert point pour ouvrir les valves. La coquille des brachiopodes , toujours adhérente aux corps marins, l'est tantôt im- médiatement par sa valve inférieure, et tantôt par le cordon tendineux plus ou moins long qui vient d'être mentionné. Ce qu'il y a réellement de singulier à l'égard de ces conchifères , ce sont les deux bras allongés , ciliés et cirrheux, dont seuls ils fournissent un exemple. Dans l'état de repos , ces bras sont roulés en spirale et ren- fermés dans la coquille-, mais l'animal les déploie et les étend au dehors lorsqu'il veut s'en servir. Les brachiopodes constituent une famille remar- quable , qui termine les conchifères , et à laquelle on rapporte les trois genres suivans : orbicule, térébratule et linguîe. Tome FI. i :i^2 ANIMAUX ORBICULE. (Orbicula.) Coquille suborbiculaire , inéquivalve ; sans charnière apparente. Valve inférieure très-mince, aplatie, adhé- rente aux corps marins 5 valve supérieure subconique , à sommet plus ou moins élevé. Testa subbrbicularis ^ inœquiuaMs -^ cardine nullo (lut inconspicuo, Vals^a inferior tenuissima ^ planulata, subtus affixa; valva superior subconica, vertice aciUo plus minus^ç prominente. OBSERVATIONS. Les orhicules sont de véritables brachlopodes par les ca- ractères de l'animal. Leur genre ne diffère des deux autres de cette famille, que parce que la coquille n'a point de pédicule , et qu'elle est fixée , par le dessous de sa valve inférieure, aux corps marins. Quelquefois cette valve est si mince qu'on l'aperçoit à peine j ce qui fait que Muller s'y est trompé , puisqu'il n'a cru voir qu'une coquille univalve lorsqu'il l'a observée , et qu'il a rapporté la valve supérieure, qu'il a seule détachée , au genre des patelles. ESPÈCE. I. Orbiculede Norwège. Orbicula Norwegica, Paiella anomala. MuU. Zool. dan. i. p. i4- tab. 5. f. 1—7. Gmel. p. 3721. Habite la mer du nord. La valve supérieure est en cône surbaissé, à sommet pointu , rapproché d'un côté du bord. Etc. Ajoutez , comme seconde espèce , anomia turhinata. Poli , Conch. vol. a. p. Ï89. t, 3o. f. i5. *ANS VERTÈBRES* ll^ TÉRÉBRATULE. (Terebratula.) Coquille inéqiiivalve , régulière , sublrigone 5 attachée aux corps marins par un pédicule court , tendineux. La plus grande valve ayant un crochet avancé _, souvent courbé 5 percé à son sommet par un trou rond ou par une échancnire. Charnière à deux dents. A l'intérieur, deux branches presque osseuses , grêles , élevées , four- chues 5 et diversement rameuses , naissent du disque de la petite valve, et servent de soutien à l'animal. Testa inœquwalvis , regularis , subtrigona ; pediculo ht^ewiy tendineo y corporihus niarùii s affijca j valida ma- jore nate productà _, sœpè incur\^d ^ apiee perforatâ aut cmarginatd. Cardo dentibus duobus. Ad internuni , rami duo subossei , graciles , furcati , ojariè raniulosi , è disco valvœ rninoris nascentes ^fulcruni animali prœ- hejît. OBSERVATIONS. Le genre des téréhratules , que Linné confondait parmi ses anomies , fut reconnu par Bruguière , comme on le voit dans les planches de l'Encyclopédie. Ce genre , que l'on pourrait peut-être diviser en quelques autres , comprend un grand nombre d'espèces , dont la plupart ne sont encore connues que dans l'état fossile. Ces coquillages paraissent en général habiter les grandes profondeurs de la mer ; car les nom- breuses espèces fossiles que les oryctographes connaissent depuis long-temps ne se trouvent que dans les terrains qu'on nomme secondaires , dans les montagnes dites d'ancienne formation , avec les ammonites , les gryphites , les bélem.— nites , etc. Néanmoins , on en a déjà recueilli plusieurs dans 244 ANOIAUX l'état frais ou marin. Ainsi , ces coquillages sont la plupart pélagleîis , et on les connaît vulgairement sous le nom de poulette. La coquille des téréhratules consiste en deux valves ine'- gales , dont la plus grande a son crochet avancé , presque en forme de bec , un peu recourbé , et percé d'un trou à son extrémité, ou quelquefois simplement échancré. Dans les' espèces oii l'extrémité du grand crochet n'offre qu'une échan- crure , on trouve quelquefois que le trou rond , naturel à ce crochet, est complété, soit par une pièce particulière, soit par la base de la petite valve qui s'avance dans l'échan- crure. C'est dans ce trou du grand crochet que s'insère le pédicule charnu et tendineux qui fixe la coquille aux corps marins. La charnière des téréhratules est formée par deux dents qui tiennent à la plus grande valve, et entrent dans des fossettes de la plus petite. L'animal de la téréhratide est fort rapproché de celui de la lingule par ses rapports. Il a de même deux bras oppo- sés, allongés , frangés ou ciliés d'un côté , et qu'il fait sortir à son gré hors de sa coquille j mais, lorsqu'ils sont ren- trés , ils forment un double repli de bas en haut , et il n'y a que leur extrémité qui soit alors courbée ou roulée en spirale. Etant actuellement tout-à-fait privé de la vue par des cataractes qui sont hors d'état de subir avec succès les opé- rations qui pourraient me rendre la lumière, M. Valen- ciennes a bien voulu se charger de la détermination des espèces de ce genre qu'il a pu voir dans les collections de Paris. , Selon ses observations , le trou du crochet de la grande valve est toujours rond; et lorsque, dans certains indivi- dus , le crochet n'offre qu'une échancrure longitudinale , c'est par l'absence de deux petites pièces latérales et acces- soires qui , par leur réunion, servent à compléter l'ouverture. SANS Vertèbres. 2/^5 Ces cleux pièces , qu'on ne trouve pas toujours , sont quel- quefois assez écartées et trop petites pour pouvoir se rap- procher. Alors le bord de la petite valve achève de former la circonférence du trou. Il a observé en outre , sur des individus de la térébratule caput serpentis , que le petit cordon tendineux qui sort par le trou du crochet dont on vient de parler se divise à son extrémité libre en un fais- ceau de filamens byssiformes qui servent à fixer l'animal aux corps sous-marins. Yoici l'exposé de son travail sur les espèces. ESPÈCES. [i] Celles ^ non fossiles y dans V état frais ou marin* [a] Coquille lisse , sans stries ou sillons longitudinaux^ i. Térébratule vitrée. Terehratula vitrea, T. testa ouata, ventrîcosâ , hyalinâ, tenuissimâ, lœi^i ; nate ma- jore proniinente Joraniine pari^o. D"'Argenv. Zoom. t. 12. fig. É. Knorr. Vergn. 4- t- 3o. f. 4- Born. Mus. p. 116. Vign. Chemn. Conch. 8. t. 78. f. 707 — 70g. Encyclop. pj. 289. f. i. a, b, c, d. u4nomia vitrea. Gmel. n^. 38. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Mus. n*. Mon cabinet. Commune dans les collections. 2. Térébratule élargie. Terebratula dilatata, T. 'testa subrotundatd , dilata, subcont^exd , lœi^l , albd , vel Jlavescente , transi^ersim subtilissimè punctatd; margine intégra non injlexo ; joraniine niagno. Habile La collection de M. Dufresne , celle de M. le baron d' Audebard de Férussac. Longueur , 60 millimètres ; largeur , 70 millimètres. 3. Térébratule pois. Terebratula pisum. T. testa miniinâ , subglobosd, lœi^i , siihantiqucltâ, rubelld mar- gine integro anticè valdè sinuato. Habite à risle de France. Par M, Mathieu. Mus. u". Petite coquille -2^6 ANIMAUX semblable à nn noyati de cerise , ne le surpassant pas en grosseur. Elle a 9 millimètres de largeur. 4. Térébratule globuleuse. Terebratula glohosa. T. testa rotundato - oi'atâ , x-entricosd, antiquatâ , albidâ ; nate productâ , foramine integro ; margine haud sinuato. Encyclop. pi. 239. f. 2. Habite Cabinet de M. le comte de la Touche. 5. Térébratule arrondie. Terebratula rotundata. T. testa rotundatd , albidd , lœvi , striis cojicentricis tenerrimis , foramine integro , margine supero biplicato , utrinquè coarctato. Encyclop. pi. 239. fig. 5. a , b. Habite Cabinet de M. le comte de la Touche. [b] Coquille sillonnée longitudinalement. 6. Térébratule jaunâtre. Terebratula Jlavescens . ^ T. testa oi^atâ, suhantiquatâ , exaïbido fiavescente ; suhlilissimè et tenerrimè punctatd ; sulcis longitudinalibus subobsoletis ; striis concentricis , nate productd. Mus. no. Habite les mers de l'Inde , à Java. M. Leschenault. Les sillons lon- gitudinaux sont à peine visibles sur cette espèce 5 le trou du cro- chet est complet , arrondi , et le bord un peu crénelé est deux fois plisse' supérieurement. ^. Térébratule dentée. Terebratula dentata. T. testa ouato-rotiindatd j subantiquatd Jîavescente subtilissimh et tenerrimè punctatd ; suleis longitudinalibus supernè , impres^ sis; umbonihus lœuibus margine serrato. Mus. n**. Mon cabinet. Habite les mers australes? Péron. Cette espèce avaisine la pré- cédente 5 mais elle est plus large , plus arrondie, et les fortes den- telures de son bord ainsi que la profondeur des sillons l'en dis- tinguent éminemment. î5. Térébratule bossue. Terebratula dorsata. T. testa snbcordatd , gibbd , exalbido cinered ; striis transi'ersis tenuibus , sulcis longitudinalibus crebris ; margine denticulalo supernè Jlexuoso. Anomia dorsata. Gmel. p. 3348. I Chcmn. Goncb. 8. ub. 78. iig. 710. 711. SANS VERTÈBRES. ll^'j Encyclop. pi. 343. fîg. 4- 85 1>, c. Habite la mer du sud , au de'troit de Magellan. Mus. n®. Mon ca- binet. 9. Térébratulé rouge. Terehratula sanguinea. T. testa ohlongâ, irregulari , rubrd , crebenimè impresso punc- tatd; striis transwersis undulatis ; margine denticulato. Terehratula sanguinea. Leach , Zool. Mise. pag. ^6. t. 33. ^n anomia capensis. Gmel. Chemn. Conch. 8. t. 77. f. ^oS? Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle Zelande, d'après M. Leach. Je crois qu'on doit donner comme synonyme V anomia ca~' pendis Gmel., d'après la citation de Chemniz ; mais l'individu que j'avais sous les yeux n'est pas assez entier pour afîirmer ce rapprochement. 10. Térébratulé tête-de-serpent. Terehratula caput ser^ pcntis. T. testa ouali , planiusculâ, albidâ ; striis concentricis longitudl-* nales decussantibus ; margine tenuiter denticulato f supernè è sinu exarato. Encyclop. pi. 246. fig. 7. a, b , c, d, e, £-Jig. optima. Anomia caput serpentis Gmel. Chemn. Conch. t. 78. f. 712. Anomia aurita Qmel. Gualt. test. t. 96. fig. B, Anomia pubescens Gmel. Hujus speciei junior. Mus. n». Mon cabinet. Habite les mers d'Europe? Cette espèce a le trou du crochet complète' par le bord de la valve inférieure. Sa forme est ele'- gante, ses stries transverses croisent très-re'gulièrement les longi- tudinales. Il n'y a pas de doute qu'elle n'ait e'te' reproduite sous trois noms dans le Systema naturœ ; le dernier synonyme que je rapporte à cette espèce ayant e'te' établi d'après un très -jeune individu. 11. Térébratulé tronquée. Terehratula truncata» T. testa suborbiculatâ , compressa, ad cardinem. truncatâ ; striis transiterais concentricis , longitudinalibus tenuibus ; margine supra uniplicato. Anomia truncata. Gmel. p. 3343^ List. Conch. t. 462. fig. 23. Born. Mus. tab. 6. fig. 14. 248 ANIMACrX Chemh. Conch. 8. t. 77, fig. 701. a, b. Encyclop. pi. 243. fig. 2. a, b , c. Mus. 11». Mon cabinet. Habite la mer de Norwège. Celte coquille petite, arrondie, îrès- remarquable par la truncature qu'elle offre à sa charnière , a le trou , comme dans la précédente , complète' par la valve inférieure. Les pièces accessoires qui l'arrondissent ordinairement sont si petites dans ces deux espèces qu'elles ne peuvent se réunir. la. Tërébratule cornée. Terehratula psittacea. T. testa glohosâ, gibbâ, comeâ, subtilissimè transuersim striatâ y striis longitudinalihiis crehris ; nate in apicem' productd , fora- mine canaliculato, u4.nomia psittacea. Gmel. 3348. List. Concb. t. 211. fig. 46. Chemn. Conch. 8. t. 7î3. a, b, c. Encyclop. pi. 244- fig- 3. a, b. Habite Mus. n". Cette espèce a le bord lisse avec une très-forte courbure double vers le milieu. Dans l'individu que j'ai eu sous les yeux , les pièces accessoires au trou du crochet tendaient à se rapprocher à la base du trou , et en le fermant l'auraient rendu elliptique. Mais, telle que je l'ai vue, la coquille présentait Un canal longitudinal le long du crochet, prolongé en bec re-l courbé par en bas. [2] Coquilles fossiles, [a] Celles lisses y sans sillons longitudinaux. i3. Tërébratule subondulée. Terehratula suhundata, T. testa subrotundd , subglobosd , lœi^i ; striis concentricis tô- nuibus ; margine subundulato. Terebratula subundata. Sowerby, Conch. min. lab. XV. fig. 7. Mus. n°. Mon cabinet. Habite Fossile d'Angle tene , à Warminster , d'après M. So- werby. Cette espèce est globuleuse, arrondie, et ses deux valves sont presque également bombées. Le crochet est assez élevé. 14. Tërébratule rosée. Terebratula carnea, T. testa subrotundd , subdepressd, lœui; striis concentricis te-;' nuibus ; nate elevatâ, incuri'd ; foramine minimo. SANS VERTÈBRES. ^49 Terehratula carnea. Sowerby, Conch. min. tab. XV. fig. 5, 6. Mus. n°. Mon cabinet. Habite Fossile de Meudon, et à Trowre, près Norwich , d'après M. Sowerby. Cette espèce est presque aussi large que longue, et a, pour ainsi dire, quatre angles obtus. Son crochet relevé' et pointu est perce' d'un trou si petit, qu'il est trés-difEcile à apercevoir. - i5. Térébratule aplatie. Terehratula depressa. T. testa ohlongâ, transversim dilatatâ, supra coarctatâ et ob- tus a ; striis concentricis , lœuibus ; nate productd, non incun^â; Joramine magna. [b] P^ar. testa minore , nate bret^iore. Habite Mon cabinet. La variole' [b] m'a e'te' communique'e par M. Menard. Elle vient de S.-Saturnin , près de Domfront, de'- partement de la Sarthe. i6. Térébratule ovale. Terehratula ovalis. T. testa ovali, transversini et supernè dilatatâ^ striis concentricis , lœvibus; îiate incurva. Habite Mon cabinet. Cette espèce avoisine la pre'cédente , mais elle est moins allongée et plus bombe'e, et elle se dilate supérieu- rement; ce qui la rend très-distincte par sa forme. i^. Térébratule numismale. Terehratula numismalis. T. testa, depressa j subrotundd , Iceui , utrâque valida, supernè sinu instructd ; striis concentricis remotis ; nate bre^^i ; Joramine minime. Encyclop. pi. 240. fig. I. a, b. Habite.... Mus. n^. Cette espèce, quoique circulaire et arrondie, a, pour ainsi dire, cinq angles, dont un au crochet, deux autres très- obtus à chaque extrémité transversale du test, et les deux autres en haut et plus fermés, à chaque côté du sinus. 18. Térébratule umbonelle. Terehratula umhonella, T. testa elongatâ, turgidd, transuersim compressa, supra obtusd; Icevi , umbonibus per elet^atis ; nate incurt^d. Encyclop. pi. 240. fig. 5. a. Habite Fossile deMontigny, à trois lieues nord du Mans, dé- partement de la Sarthe. Communiquée par M. Menard. Les deux Talves de cette espèce sont presque également bombées. Je rap- porte seulement pour synonyme la fig. 5. a. de l'Encyclop. 5 car je ne crois pas que la fig. 5. b. de la mécae planche soit de la jacwe rspèce. Mon cabiaet. 25o \ ANIMAUX 19. Térébralule digone. Terehratula digona» T. testa oloTigatâ suhgihbâ, svpernè sinuatâ , lœt^i , ad sinum duobus angulis ; nate elevato-mcun^â. Terehratula digona. Soweiby, Conch. min. lab. 96. Encyclop. pi. 240. fig. 3. a, b. Habite Fossile des environs du Mans et de Domfront, M. Me- nard; ceux de Valogne , M. de Gerville , et en Angleterre , près de Bath. La valve inférieure dans celte espèce est moins élevée que la supérieure. 20, Térébralule deltoïde. Terehratula deltoidea, T. testa compressa , transuersim dilatatâ, triangulari , lœui ; mar' gine supero recto, in medio sinuato. Térébralule. Encyclop. pi. 240. fig. 4- a ? !>• Mon cabinet. Habite Cette coquille est très-remarquable par sa forme trian- gulaire , dont le crochet serait un des angles et la base serait le bord supérieur. ai. Térébralule triangle. Terehratula triangulus. T. testa longitudinaliter elongatâ , triangulari , lœui; valu a in- foriore in superioreni reflexâ ; ad marginem sulco impresso. Térébralule. Encyclop. pi. 241. fig. i. a, b, c. Habite... Mon cabinet. Cette espèce a la forme d'un triangle isocèle , et sa base est épaisse et arrondie, par le repli que fait la valve in- férieure sur la supérieure. 22. Térébralule cœur. Terehratula cor, T. testa cordijorme , subglobosâ , supra sinu valdè exaratd , striis tenerriuiis decussatis. Habite Mus. n'». Cette espèce lisse a la forme d'un cœur de carte à jouer. Son crochet est assez élevé. 23. Térébralule biroslrée. Teiehratula hirostris. T. testa subglobosd , subrotundâ, Icevi , supernè subcoarctatd, medio sinuatâ ; ad sinum duobus angulis ; margine non pli- cato. Habite Mon cabinet. 24. Térébralule ampoule. Terehratula ampulla. T. testa subrotundâ, inflatâ, antiquaîâ ; margine supero ob- scure biplicato. SANS VERTÈBRES. 2^1 Terehratula am pulla. Brocch. Conch. ii. p. 4^- P^- X. fig. 5. Habite Fossile d'Italie , rapportée de Plaisance par M. Cut^ier^ Mus. n". Cette espèce a les plus grands rapports par sa forme avec l'espèce vivante que j'ai décrite, n". 5, sous le nom de terehra- tula rotwidata. 25. Térébratule dièdre. Terehratula carinata, T. testa subquadrangulari , Iceui, valt'd inferiore suhcomplanatd , superiore diedrâ , medlo carinata. Habite Mus. n**. Cette espèce, d'une forme quadrangulaîre , est très-remarquable par sa valve supérieure, qui oflfre deux faces planes qui se coupent à angle obtus dans le sens longitudinal de la coquille. 26. Térébratule concave, l'erebratula concava, T. testa parvd; valvd inferiore plana; superiore majore conc au â ; striis concentricis. Habite Fossile de Meudon. Petite espèce blanche, dont la valve supérieure est très-bombée , concave en dedans , et plus grande que l'inférieure , qui est aplatie. Mus. n*'. Mon cabinet. 27. Térébratule semi- globuleuse. Terehratula semi" glohosa. T. testa elongatd , ot^atd, inflatd , Icet^issimd , umhone elei^aio , margine omnino sine plicis. Terehratula semiglobosa. Sov^erby , Conch. t. i5. fig. 9. Habite Fossile de Domfront, M. Menard; et en Angleterre, près Warminster. Mus. n". Mon cabinet. 28. Térébratule ponctuée. Terehratula punctata. T. testa ohlongâ , subdepressâ , supernè biplicatd , striis concen" tricis , punctis subtilissimis , in lineis undatis digestis. Terehratula punctata. Sowerby, Conch. pi. XV. fig. 4* Habite Fossile de S. -Saturnin, près Domfront, M. Menard', à Hornton, Sowerhy. Mon cabinet. Les plis sont plus ou moins visibles au nombre de deuxj mais la surface est toujours très-fine- ment ponctuée. 29. Térébratule pbaséoline. Terehratula phaseolina, T. testa part^â, suhcompressd , suhrotundd, albâ ; striis concen" tricis; margine. supero suhhiplicato ; naie bret^i, non prodnctd. Habite Fossile près le Mans. Communiquée par M. Menard, ^S'y ÀNîMAtix , Mon cabinet. Cette espèce est blanclie, toujours petite, et la briè- veté' de son crochet la distingue éminemment de la suivante. 3o. Térébratule ellipse. Terehratula o\^ata. T. testa ovato-oblongâ , subcompressd , lœ^>i , albâ ; striis concert' triais remotis ; nate productd. Terehratula owata. Sowerby, Conch. pi. XV. fig. 3. Habite Fossile près Bourges, et en Angleterre, près Heytcsbury. Mus. n®. Son bord supérieur a aussi deux plis ivre'gulicrs plus ou moins marque's sur les différens individus. 3i. Térébratule à deux plis. Terehratula bipUcata. 2\ testa suhrotundâ, subglobosâ, lœt^i , supernè bipîicatâ; striis concentricis ; nate incuruâ. Terebratula biplicata. Sowerby, Conch. pi. 90. Mus. n». Habite Fossile de Bourges, et en Angleterre, à Cambridge, d'après M. ^^owe/èj. Cette espèce avoisine beaucoup les deux suivantes 5 mais elle est bombe'e , presque globuleuse j sa surface est lisse , sans être chargée de petits points, et son crochet re- courbe' est relevé' sur la plus petite valve, de manière que le plan des trous est tout-à-fait horizontal. 32. Térébratule à deux sinus. Terehratula hisinuata, T. testa subrotundâ , subdepressd , antiquatâ , fragili , lœi^i, su- pernè biplicata ; nate productd non inciirud. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Mus. n". Le crochet, dans cette espèce , s'allonge sans se recourber sur la plus petite valve , de sorte que le plan du trou est très-inclinc sur celui des deux valves , lorsque la coquille est posée sur sa plus grande valve , sur un plan horizontal. 33. Térébratule de Klein. Terehratula Kleinii. T. testa ouatd , depressâ , subantiquatd , Icet^i, supernè biplicata) creberrimè et subtilissimè punctatd ; nate incwvd. inonda terebratula. Lin. Terebratula. Klein , Ostr. pi. XI. fig. 74- Habite Fossile de De la collection de M. Dufresne. 34. Térébratule du Piémont. Terehratula Pedemontana, T. testa subrotundd, subdepressd, transt^ersim stiiatd , supernè biangulatd ; umbone eleuato , nate recuri^d. Habite Fossile de Turin. M. Bonelli. Mus. n». Cette espèce. SANS VERTÈBRES. 2 55 voisine de la précédente , en est surtout distincte par sa forme arrondie , et les deux plis à angles aigus qui fle'chissent son bord supérieur. 35. Téiébratule qnadriflde. Terebratula quadrijida. T. testa triangulari depressâ , dilatatd, lœvi , supernè quatuor an- gulis acutis instructâ ; nate brei^i. Habile Fossile de Mon cabinet. Cette espèce est très-re- marquable par les quatre angles aigus profondement divise's entre eux qu'elle porte supérieurement, et parce que sur chacune des deux valves les angles saillans de l'une et de l'autre sont opposes, ainsi que les angles rentrans. • ^6, Térébratule anguleuse. Terebratula angulata, T. testa subtrigond , ventricosd , Icefi , margine supero v aide si" nuato , tribus angulis acutis. yînomia angulata. Gmel. Mus. tess. pi. 96. t. 5. fig. 4- • • Habite Fossile de Mas. \x9. Mon cabinet. [b] Coquilles striées longitudinalement . 37. Térébratule multicarinée. Terebratula multicari- nata. T. testd inagnâ , rotundatâ, pectiniformi ; costis numerosis cari" natis; margine non sinuato. Hubite Fossile de Mon cabinet. Grande et belle espèce qui a la forme d'un peigne. Ses côtes sont très-nombreuses , rayon- nantes, et l'angle qui forme leur carène est assez aigu. Longueur, 70 millimètres j largeur, 80. 38. Térébratule tétraèdre. Terebratula tetraedra. T. testd siibtetraedrâ , gihbosd , plicatâ , vali^d superiore valdè sinuatd; in sinum et ad laterâ 3 vel 4 costis per angulatis nate incurva. Encyclop. pi. 244- fi^- 2. a, b, c. Terebratula tetraedra. Sowerby, Conch. tab. 83. fig. 4- Habite Fossile d'Angleterre, à Aynhoe , et aussi à Banbury , dans le pays d'Oxford, 39. Térébratule plissée. Terebratula plicata. T. testa subtetraedrd , subgihbosâ , plicatd, non sinuatd ; 5 vel 254 ' ANIMAUX 6 costis ad umbone obtusis , et ad marglnes angulatis; nate bret^i. Encyclop. pi. 243. fig. II j et 244- fig- i- a, b. Habite Cette espèce avoisine la précédente ; mais l'absence da sinus l'en distingue éminemment. ^o. Térébratule à gouttière. Teiebriatula canalifera. ^^°^****^J^/^jl{^!lf, T. testa trigonatd , gibbd , longitudinaliter sulcatâ , sinuatâ , car- ftiit~t»m.vnt'f->^' dine recto , nate decliui. Térébratule. Encyt;lop. pi. 244- fig- 5. a , b. f^ar. testa minore subimbricatd sulcis crebrioribus. Encyclop. pi. 244- fig" 4* a, b. Habite Cette espèce est remarquable par le canal profond , large et sillonné qui se trouve sur le milieu de la plus grande valve. Le talon de cette valve est giand, plane et finement strié perpendiculairement à la charnière qui est droite. Les pièces qui complètent le trou manqu«nt le plus souvent, et laissent voir cette grande échancrure que représente la figure citée. 4i. Térébratule côte-lisse. Terehratula lœvicosta, T. testa trigonatd, gibbâ , lateribus sulcatd ; in medio 'valvœ majoris sinu , et minoris costâ latâ, utribusque lœi^ihus , trans- fersè striatis ; cardine recto , nate recun^d. Mus. n». Habite Fossile de Bemberg, près de Cologne. Rapportée par M. p^alenciennes. 42. Térébratule intermédiaire. Terehratula intermedia, T. testa subtetraedrd , dilata ta , plicatâ , sinuatâ ; 4 costis ad se nicus , 5 ad laterâ ; nate breui. Encyclop. pi. 245. fig. 3. a, b. Habite.... Mus. n°. Celte espèce est intermédiaire entre le tetraedra et le plicata. Elle difl'ère de celle-ci par son sinus, et de la pre- mière par la brièveté et la forme aplatie et élargie du crochet. 43. Térébratule ailée. Terehratula alata. T. testa subtrigonatd , dilatatâ, subgibbâ , supemè sinu cat^o exaratd , creberrimè sulcatd ; nate breui. Encyclop. pi. 245. fig. 2. a, b. [b] f^ar. testa minore angustiore. Habite Mus. n«. SANS vertèbres; 255 44* Tërébratule élégante. Terebratula concînna. T. testa globosd , subsinuatd , plicatd ; sulcis acutls 5 ad 7 in medio; 10 ad 12 in latei a ; striis trans^>ersis nullis ; nate pro- ductd. Terebratula concinna. Sowerby, Concb. t. 83. fig. 6. Habite Fossile d'Angleterre, à Aynhoe, près de Batb. Mus. 11°. 45. Térébratiile à arêtes. Terebratula média, 7\ testd subtrigonatd , gibbosâ, sinuatd , plicatd ; 6 sulcis in mé- dium, 7 ad 8 remotiusculis in laterd ; nate subrecun^d. Terebratula média. Sowerby, Conch. t. 83. fig. 5. Habite Mus, n». A Aynhoe, près Bath. 46. Térébralule peigne. Terehratula pectita, T. testa subrotundatd , vali^d majori subcont^exd , minori com- planatd ; sulcis radiantibus ; nate productd recurwd. jln anomia pecten ? Gniel. Terebratula pectita. Sowerby, Conch. pi. i38. fig. i. Habite Mus. n*'. Mon cabinet. En Angleterre, près Hor- ningsham. 4;. Térébratule bucarde. Terehratula cardîum, T. testa elongato-ovatd , convexd, plicatd ; sulcis longitudinalibus crassis rotundatis j nate prominuld. Encyclop. pi. 1^1. fig. 6. a, b, c. \h~\ V^ar. testd compressiusculâ , sulcis crebrioribus. Habite Mon cabinet , et Mus. n". pour la Variété' [b] , qui a ete' apportée de Turin par M. Bonelli. 4s. Térébratule difforme. Terebratula difformis. T. testa trigonatd , dilatatâ , subdepressd ; margine incequali in^ médium sinuoso-dejlexo ; nate subproductd. Encyclop. pi. 242. fig. 5. a, bj c. Habite près du Mans, M. Menard ; et aussi au cap la Hève , près le Havre. 49. Térébratule lyre. Terebratula Ijra, T. testa subglobosd , anticè coarctatd; nate per productd valwam minore?n longitudine œquante. Terebratula lyra. Sowerby, Conch. t. i38. fig. 2. Encyclop: pi. 243. fig. i. a, b, c. Habite au cap la Hève, près le Havre, et e» Angleterre, prés Hor- ningsham. ]\ton cabinet. Mus. n». 256 ' ANIMAUX 5o. Térébralule de Menard. Terehratula Menardii, T. testa gibberulâ, globosâ, infernè trwicatâ ; valida majori sinu longitudlnaliter sulcato exaratâ ; margine sinuoso defLexo. Habite à Coulaines, près le Mans , d'où elle a e'te' rapporle'e par 3Ï. Menard de la Groye. Mus. n**. Mon cabinet. ^i. Térébralule décussée. Terehratula decussata, T. testa subpentagonâ , subconuexâ ; valwd majori canallculatd ; striis transuersis tenuibus , longitudinales deciissantibus ; nate subproductd , Jbramine magno. Encyclop. pi. 245. fig. 4- a? b, c. Habite Mon cabinet. 52. Térébralule épineuse. Terehratula spinosa, T. testd globosâ , dilatatâ; sulcis partais, spinosis ; nate bret^issimd acutâ. Habite à Falaise. Mus. n". 53. Térébratule spathique. Terehratula spathica. T. testa subtrigonatâ , subglobosâ, lœui ; margine supero sinuato ; nate acutâ subproductd. Habite Elle constitue les collines qui bordent la Sarthe, dans une e'tendue de plus de deux lieues, à six lieues sud du Mans« M. Menard. Mon cabinet. 54* Térébralule comprimée. Terehratula compressa. T. testa compressa , dilatatâ ; margine supero denticulato sub- Jlexuosoi nate productâ acutâ. Habite à Coulaines près le Mans. Communiquée par M. Menard, Mon cabinet. » 55. Térébralule grenue, Terehratula grauulosa, T. testa subdepressâ , rotundatâ ; margine supero anticè in ros- trwn producto ; sulcis granulosis ; nate breui. Habite le mont Marius à Rome. Rapportée par M. Cuvier, Mus. n». ^6, Térébralule arlicle. Terehratula articulas, T. testa trigonâ , depressâ , tenerrimè longitudinaliter striatd ; margine supero angulato ; ?iate breui. Habite Mus. n". La surface lisse de cette espèce et son bord profondement anguleux lui donnent l'aspect d'une ailiculation de coquilles caulùloculaire*. SANS VERTÈBRES. 2 5/ 57. Térëbratule rayonnée. Terebratula radiata, T. testa subdepressâ , inferius coarctatd , supernè dilatatd , rotim- data , sidcis tongitudinalLbus radiatis , marginê subflexuoso^ Habite Mus. nP, 58. Térëbratule naine. Terebratula pumila. T. testa niinimâ, compressa , valv'â minon complanatd, sulcis Ion." gitudinalihus radiatis ; nate acuto productd. y4n magas pumilus ? Sowerby , Conch. pi. i ig. Habite de Maèstricht. 59. Térëbratule spîrifère. Terebratula spirifera, T. testa trigonatâ , transt^ersè dilatatd , spiris ad laterâ decurrerf tibus instructâ , margine supero angulato , nate bret'i perforatâm t Encyclop. pi. 246. fig. I. a, b. Habite Mon cabinet. Cette espèce offre à l'intérieur une double spirale qui se rend le long du bord inférieur , vers les angles laté- raux de la coquille. M. Sowerby l'a distingue'e comme genre ; mais les individus de cette espèce que je dois à sa bienveillance n'étaient pas dans un état de conservation assez parfaite pour me donner une idée exacte des caractères qu'il a assignés à ce genre j et la présence du trou au crochet m'a déterminé à placer parmi les térébratules cette coquille singulière , jusqu'à ce que de nou- velles observations viennent confirmer celles du savant naturaliste anglais. LINGULE. (Lingula.) Coquille subéquivalve , aplatie , ovale- oblongue , tron- quée à son sommet , un peu en pointe à sa base , élevée sur un pédicule charnu , tendineux , fixé aux corps ma- rins. Charnière sans dent. Testa subœquiyalvis , planulata , ovato - oblonga ," apice truncata , basi subacuta , pediculo carnoso ten* dineo basi ajffixo eleyatu* Cardo edentulus. Tome VI ^ 17 256 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les lingules sont de véritables conchiferes , mais qui sont très-singuliers par les caractèi^es de Tanimal qu'ils présentent. En effet, celui-ci , comme brachiopode , offre deux bras , et , selon M. Cuvier , il a deux cœurs. Ce que cet animal a de commun avec les autres conchiferes , c'est de n'avoir ni tête, ni yeux, ni parties dures à la bouche; d'être muni d'un manteau à deux lobes opposés , bordés de cils , qui le recouvrent entièrement 3 et d'avoir les branchies attachées à la face interne de chaque lobe de ce manteau. Ses deux bras sont opposés , fort longs , charnus , non articulés , ci- liés, d'un côté, dans toute leur longueur, extensibles hors de la coquille , et y rentrant en se roulant en spirale. Que la considération du pédoncule qui soutient la coquille ne fasse pas supposer que les brachiopodes , et surtout la lin- gule , avoisinent les cirrhipèdes; car ces animaux en sont très-distincts par leur forme et leur organisation. Ils n'ont, effectivement, aucune partie articulée, aucune peau cornée, et leur systèmç nerveux n'offre point ce cordon médullaire ganglionné que les insectes , les arachnides , les crustacés , les annelides et les cirrhipèdes présentent généralement. On ne connaît encore qu'une espèce de ce genre , qui est' la suivante. ESPÈCE. I. Lingule anatine. Lingula anatina, Patella iinguis. Lin. Gmel. n°. gS. Kumph. Mils. t. 4o- fig- L- àSeba, Mus. 3. t. 16. fîg. 4« Cuv. Bulletin, n". 52. Annales du Mus. vol. i. p. 6g. Chemn. Conch. 10. t. 172. lô^S. 1677. Encyclop. pi. 260. fig. i. a, b, c. Habite l'Océan des Moluques. Mus. n". Mon cabinet. Coquille vei- dâtre , imitant la forme d'un bec de canard. Pédicule cylindrique, long de deux à quatre pouces. SANS VERTÈBTIES. 9.5g CLASSE DOUZIEME. LES MOLLUSQUES. (Mollusca.) Animaux mollasses , inarticulés , munis d'une tête antérieurement : celle-ci plus ou moins saillante, ayant le plus souvent des yeux et des tentacules, ou portant à son sommet des bras disposes en cou- ronne . Bouche , soit courte , soit allongée / tubu- leuse , exsertile , et ordinairement armée de parties dures. Manteau diversifié : tantôt ayant ses bords libres sur les côtés du corps , et tantôt à lobes réu- nis en un sac qui enveloppe en partie l'animal. Branchies diverses, rarement symétriques. Cir- culation double , l'une particulière , l'autre géné- rale. Cœur uniloculaire , quelquefois à oreillettes divisées et fort écartées. Point de cordon médul- laire ganglionné, dans la longueur du corps; mais des ganglions épars, un peu rares, et difFérens nerfs. Corps, tantôt nu, soit dépourvu de parties so- lides intérieurement, soit renfermant une coquille ou quelques corps durs, et tantôt muni d'une co- quille à l'extérieur , recouvrante ou engainante , et qui n'est jamais composée de deux valves opposées, réunies en charnier.^. 260 ANIMAUX jdnimaliamoUia ^ inarticulata ^ anticè capitatci; capite plus ininusve prominulo ^ oculis tentaculis- que sœpissiinè instructo ^ aut brachiis pluribus supernè coronato. Os ^ vel brève y vel elongaium , tubulosum y exsertile j sœplus partibus duris ar- matuni. Pallium varium : modo marginibus liberis ad corporis latera ^ modo lobis in saccum coadu- natis corpus partim vaginans» JBrancJiiœ variœ y raro symetricœ. Circulatio duplex y particularis et generalis. Cor uniloculare ; interdum auriculis duabus divisis et valdè remotis, Chorda medullaris nodosa nulla : at gangliones sparsi y rariusculi ^ nervique varii. Corpus modo externe nudum y et intus vel pa?'- tibus solidis destitutum y vel testam aut corpora aliquot dura recondens ; modo extus testa vagi- liante vel obumbrante tectum. Testa nunquam val- vis duabus oppositis et cardine niarginali unitis composita. . OBSERVATIONS. Nous donnons maintenant le nom de mollusques , comme classique, aux seuls animaux sans vertèbres qui soient à la fois inarticulés dans toutes leurs parties , et qui aient une tête plus ou moins avancée à la partie an- térieure de leur corps. A ce caractère resserré, qui suflSt pour les faire reconr n^tre, et qui, comme partout ailleurs, n'offre de diffi- cultés que pour quelques-uns de ceux qui sont sur Tune des limites de la classe, nous ajoutons leur caractère général , qui se compose de la mamère suivante. SANS VERTÈBRES. 261 Animaux sans vertèbres , inarticulés dans toutes leurs parties*, possédant un système nerveux muni de ganglions épars en difïerens points du corps , et dépourvu de cor- don médullaire longitudinal _, ganglionné dans sa lon- gueur; jouissant d'un double système de circulation; res- pirant par des branchies diverses , rarement à la fois libres et symétriques ; munis d'une tête plus ou moins saillante, le plus souvent oculifère, tantôt surmontée de tentacules au nombre de deux ou de quatre , et jamais au delà de six , tantôt chargée de bras disposés en cou- ronne; ayant en général des parties dures à la bouche, pour broyer , couper ou percer ; enfin , possédant un manteau à lobes plus ou moins amples , dont les points d'insertion à la peau sont séparés dans la plupart , et qui se réunissent quelquefois pour former une sorte de sac. Parmi ces animaux mollasses, les uns sont nus, avec ou sans partie dure ou coquille à l'intérieur, et les autres enveloppés ou recouverts par une coquille univalve, ou par une rangée dorsale de pièces testacées ; mais aucun d'eux ne produit une coquille véritablement bivalve, à pièces réunies en charnière. Les mollusques , ainsi réduits, constituent une classe très-distincte , fort nombreuse et diversifiée, qui termine à la fois celles des animaux sans vertèbres , ainsi que la branche étendue et remarquable des animaux inarti- culés. Le mode de leur système nerveux est si singulier , parait même si particulier, que, dès qu'il fut connu, on le fit servir de base pour caractériser classiquement les animaux qui en possèdent un de cette sorte. En effet , tandis qu'un grand nombre d'animaux sans vertèbres de classes ditTér entes, offrent, dans leur système nerveux ,^ 262 AMMAUX un cordon médullaîre longitudinal , ganglionné dans toute sa longueur, celui des mollusques, des concliifères, et autres, ne présente que des ganglions épars en dilTé- rens points du corps, et non une rangée longitudinale de ganglions sur un cordon médullaire particulier. Cette différence de forme et de disposition, dans les deux sortes de systèmes nerveux citées, est assurément très-grande, et tient effectivement à deux sortes particu- lières de forme et de disposition dans les parties des ani- maux qui les offrent. Mais on ne s'aperçut point que chacune de ces sortes de systèmes nerveux appartenait à une suite très - nombreuse d'animaux divers, qu'il ne peut être convenable de réunir tous dans une même classe , parce que , de part et d'autre , leur organisation présente , dans ses degrés d'avancement et de composi- tion , des différences très-remarquables. Ainsi , de même que le système nerveux à cordon médullaire ganglionné paraît commencer dans les 'vers , se montre clairement dans tous les insectes, s'étend en- suite ^dans les arachnides, les crustacés j les annelides , et se retrouve encore dans les cinhipèdes , étant par- tout le propre d'animaux munis d'articulations dans toutes ou dans certaines de leurs parties 5 de même aussi, le système nerveux à ganglions épars et sans cor- don médullaire noueux n'est point borné à ne se mon- trer que dans les mollusques , a une origine bien plus éloignée , parait effectivement commencer dans une branche qui se sépare des poljpes, et appartient à àQs animaux évidemment de différentes classes , tels que nos tuniciers , nos concliifères et nos mollusques. Il y cons- titue donc la branche fort étendue des animaux inaHi- culés , dont j'ai fait mention dans le premier volume de » SANS VERTÈBRES. 205 l'Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres [p. 4^^?]; et nos mollusques , qui terminent tette branche , sont les seuls qui aient une tête , le plus souvent oculifère. Tous les animaux inarticulés dont je viens de parler, offrent, dans la forme et la disposition de lertrs parties, ainsi que dans leurs facultés diverses , des différences très-grandes qui les distinguent des animaux munis d'articulations. Leur peau est toujours molle, peu de leurs parties sont réellement paires et symétriques, et l'infériorité de leurs^ facultés , relativement aux animaux articulés , s'étend même, parmi eux, jusqu'à ceux qui ont l'organisation la plus composée. Les mollusques sont sans doute ceux des animaux inarticulés dont la composition de l'organisation est le plus avancée vers le perfectionnement dont elle peut être susceptible. Eminemment distincts des conchiferes , puisqu'ils ne sont pas , comme ces derniers , essentielle- ment testacés , et qu'aucun d'eux ne saurait produire une coquille bivalve , articulée en charnière , oh sent néanmoins qu'ils les suivent et en proviennent réel- lement. En effet , les animaux inarticulés des conchifercs sont généralement dépourvus de tête et d'yeux ^ mais lorsque des animaux de cette SQrte furent parvenus à s'allonger, à sortir de dessous les lobes de leur manteau , en un mot , à dégager la partie antérieure de leur corps , une tête distincte, mobile et saillante ^ put se développer à cette extrémité antérieure, et dès lors commença l'exis- lence de la nouvelle forme d'animaux qui appartient aux mollusques. Or, la tête, qui feit partie de cette forme, d'abord un peu et ensuite complètement démasquée, a pu alors développer aussi des organes particuliers, utiles 264 ANIMAUX * à Fanîmal , tels que deux yeux distincts , deux ou quatre, quelquefois même six tentacules , et des parties dures à la bouche pour couper , broyer ou perforer des corps concrets 5 organes que ne peuvent posséder les animaux des conchifères. Ainsi _, tant que les céphalopodes ^ malgré la singula- rité de leur • forme , feront partie de la classe des moU lusques [parce que, réduits à ne connaître parmi ces animaux que ceux de la famille des sépiaires , nous ne sommes pas assez instruits à leur égard pour en former une classe séparée et les caractériser généralement], cette classe sera nécessairement la dernière des animaux sans vertèbres , et la dernière aussi de la série des ani- maux inarticulés. L'organisation , dans les animaux de la classe dont il s'agit , a obtenu effectivement le plus haut degré de composition où elle pouvait atteindre dans des invertébrés. Cependant^ chose étonnante! les mollusques , supé- rieurs en composition d'organisation à tous les autres animaux sans vertèbres , sont réellement fort inférieurs en facultés à beaucoup de ces derniers , et surtout dans celles des mouvemens qui sont si avantageuses à l'a- nimal. En effet, quelle différence nje trouve-t-on pas entre la facilité , la vivacité des mouvemens de la plupart des insectes , des arachnides , etc. , et la nature de ceux de tout mo//M5<7Me quelconque ! Quelle supériorité ne trouve- t-on pas encore dans ces produits d'habitudes compli- quées, lesquels ressemblent tant à des actes d'industrie, lorsque l'on compare les jnanœuvres diverses d'un grand nombre des animaux articulés que nous venons de citer, au25 actions de presque Jous les mollusques î Ce furent SANS A^ERTÈBRES. ^65 probablement ces considérations qui portèrent Linné , dans sa classification des animaux , à reléguer les mol- lusques dans ses vers, et à placer avant eux les insectes , classe qui embrassait, selon sa méthode, tous les ani- maux a pattes articulées. Puisque les mollusques , malgré leur supériorité de composition organique , sont si inférieurs en facultés , comparativement aux animaux articulés cités ci-dessus, ne peut-on pas penser que , se trouvant sur la limite supérieure des animaux sans vertèbres , et occupant particulièrement l'intervalle qui sépare ces animaux de ceux qui ont un squelette intérieur, ils ont eu à sup- porter l'influeùce des changemens que la nature a été obligée d'opérer en eux pour arriver au plan d'organi- sation tout-à-fait nouveau qui devait donner l'existence aux animaux vertébrés ? Cette seule cause les eût déjà exposés à une faiblesse de mouvement que n'ont pas beaucoup d'autres animaux sans vertèbres , et même à une grande infériorité dans leur système de sensibilité, SI une autre cause n eut encore concouru à borner ainsi leur faculté de sentir et celle de se mouvoir. Le pouvoir de la nature est borné, selon la circon- stance dans laquelle elle agit ; car là , elle ne saurait faire autre cbose que ce qu'elle fait, tandis qu'ailleurs elle peut faire davantage : aussi n'a-t-elle pu exécuter à l'égard des animaux qui n'ont point d'articulations ce qu'elle a pu faire pour ceux qui sont articulés. Sans doute , les mollusques jouissent de la faculté de sentir^ mais cette faculté n'a pu acquérir aucune énergie dans ces animaux; le mode particulier de leur système nerveux , à masses médullaires assez rares et éparses, ainsi que l'état chétif de leur cerveau, paraissent 2 66 AjNimaux avoir considérablement réduit leur sensiLilité. Il se pour- rait cependant que cette sensibilité fut, jusqu'à un cer- tain point , suppléée par une irritabilité plus grande dans quelques-unes de leurs parties , dans celles que l'on, suppose jouir d'ufte sensibilité exquise. Les mollusques, avons-nous dit, appartiennent à la branche des animaux inarticulés'^ qui commence avec les polypes y et la terminent. Or, quoique, dans le cours de la série de ces animaux, la nature ait constam- ment travaillé à accroître la composition de l'organisa- tion , on va voir qu'elle n'a eu nulle part le pouvoir d'amener d'aussi grandes facultés de mouvement que celles qu'elle a pu donner à la plupart des animaux ar- ticulés, et surtout à certains d'entre eux. Effectivement, à mesure que, dans l'une et l'autre série , la nature voulut accroître la faculté des mouve- mens , de part' et d'autre, elle fixa les muscles sous la peau de l'animal. Mais, dans la série des animaux articulés , dès qu'elle put former un cerveau , son plan d'organisation lui permit d'y joindre un cordon médul- laire ganglionné qui lui fournit de grands moyens pour les mouvemens de l'animal j tandis que , dans celle des animaux inarticulés , un plan bien différent ne lui donna jamais le pouvoir d'établir un pareil cordon. Bientôt les animaux articulés obtinrent plus de con- sistance et de solidité dans leur peau^ elle devint cor- née, crùstacée même-, et, rompue d'espace en espace par les suites du système des articulations , elle offrit un nouveau moyen pour la facilité des mouvemens. Au con- traire , les animaux inarticulés, d'après le type de leur organisation , et malgré les modiflcations ou les varia- tions que cette organisation put avoir à subir , n'eurent \ SANS VERTÈBRES. ^67 toujours qu'une peau mollasse , qui ne fournît qu'un faible appui aux muscles. A la vérité , pour diminuer cet inconvénient , auquel les animaux inarticulés sont assujettis, la nature aug- menta le pouvoir de leur peau. Elle y parvint en ac- croissant l'étendue de cette peau, la doublant, lui don- nant des appendices charnus et musculaires. Ainsi les tuniciers obtinrent une enveloppe double, les conchi^ fères un ample manteau , à deux lobes , soit séparés, soit réunis par devant. Mais les mollusques , parvenus à ac- quérir l'organisation la plus composée parmi les animaux: sans vertèbres , sans posséder néanmoins , dans leur sys- •^tème nerveux, ce cordon médullaire ganglionné qui est si utile et donne tant d'activité aux mouvemens , se trouvant d'ailleurs sur la limite d'un plan que la nature allait abandonner, les mollusques^ dis-je , ne reçurent aucun accroissement dans leur faculté de se mouvoir ni dans celle de sentir ^beaucoup même subirent une grande diminution dans l'étendue des appendices de leur peau, et ils n'obtinrent guère , selon leurs habitudes et les cir- constances , que des variations dans leur forme et dans celle de leurs parties. Us paraissent donc terminer leur série sans montrer s'ils ont réellement amené les anî- * maux vertébrés , et ils semblent même la termine» sans aucune suite. Voilà ce que j'aperçois de probable rela- tivement à l'origine , la terminaison et l'infériorité ans facultés des mollusques , comparées à celles de beaucoup d'autres animaux sans vertèbres. Ainsi , quoique les mollusques aient leur orgatiisation supérieure en composition à celle des insectes, l'état 011 le mode de cette organisation dans les premiers , leur système nerveux en quelque sorte appauvri , et leur 268 ANIMAUX peau mollasse qui ne donne qu'un faible appui à leur système musculaire , font que les moyens de ces ani- maux 5 pour leurs actions , sont d'une très-grande infé- riorité comparativement à ceux que possèdent les in- sectes. # Placés sur la limite supérieure des animaux sans ver- tèbres, on dirait que les mollusques sont en quelque sorte dans un état de révolution organique. La nature semble ne plus rien faire pour eux. Occupée à trans- porter les points d'appui du système musculaire sur un squelette intérieur , elle établit un ordre de choses tout- à-fait nouveau , en formant les animaux vertébrés. Ainsi les mollusques , n'ayant pu obtenir cette moelle longi- tudinale noueuse des animaux articulés , et ne possédant pas non plus cette moelle épinière dorsale , propre à tous ceux qui sont vertébrés , terminent la nombreuse série des animaux inarticulés , en conservant une fai- blesse de moyens que la composition de leur organisa- tion n'a pu détruire. Les mollusques , très-nombreux , très-diversifîés , con- stituent une des grandes classes du règne animal. Dans mon premier cours au Muséum d'Histoire naturelle, en 17945 je les plaçai en tête des animaux sans vertè- bres- avant les insectes^ contre l'opinion des zoologistes, qui suivaient alors l'ordre établi par Linné. L'étude de ces singuliers animaux présente beaucoup d'intérêt sous différens rapports^ elle en offre surtout par la grande diversité de leur forme, de leur mode de respiration , des pièces solides ou lestacées qu'ils pro- duisent, et des lieux qu'ils habitent. Ces animaux ont le corps charnu , mollasse , éminem- ment contractile , et doué de la faculté de régénérer les SANS VERTÈBRES. 269 parties qu'on lui enlève. Ce corps n'est ni articulé ni divisé par des anneaux distincts. Il est recouvert par une peau molle ^ jamais .crus ta cée ni cornée, très-sen- sible , susceptible de se prêter à ses allongemens et à ses contractions, les effectuant elle-même par les muscles qui y adhèrent en dessous. Cette peau est en tout temps humide , et comme enduite d'une liqueur visqueuse et gluante qui en suinte perpétuellement. Elle est unique- ment le tégument propre de l'animal , et est tout-à-fait indépendante de toute autre enveloppe solide qui peut le renfermer. Dans presque tous les mollusques^ elle fournit un appendice membraneux ou charnu , varié dans son étendue et sa forme , et auquel on a donné le nom de manteau , parce qu'il y ressemble quelquefois. Tous les animaux dont il s'agit ont une tête presque toujours distincte , placée à la partie antérieure de leur corps , et qui offre, le plus souvent, des yeux et des ten- tacules. Les uns ont une bouche avec ou sans mâchoires, terminant un museau court -, d'autres ont une trompe cxsertile, presque toujours armée de petites dents solides et cornées, en son bord interne -, et d'autres encore, sans offrir aucun museau, ont la bouche verticale, et munie de deux mandibules cornées , crochues et très-fortes. Il y en a enfin qui ont un syphon saillant pour amener l'eau aux branchies , une production charnue qu'on nomme l^ur pied et qui leur sert presque généralement pour ramper, une cuirasse, des nageoires, etc., etc. , parties dont beaucoup d'autres sont dépourvus. Les mollusques ont le sang blanc ou bleuâtre; leurs muscles sont blancs , très-irritables , et en général atta- chés sous la peau ^ ainsi que dans l'épaisseur du man- teau. Leur corps est allongé, quelquefois ovale, médio- 270 ANIMAUX crement déprimé , tantôt droit, et tantôt contourné pos- térieurement en spirale. Il renferme les viscères et les autres organeS essentiels à l'animal , et contient souvent une ou plusieurs pièces solides, qui ne font pas pour lui les fonctions de squelette , c'est-à-dire , qui ne servent point à ses mouvemens. EnGn, parmi ces pièces solides intérieures, il y en a qui ont plus ou moins complète- ment la forme d'une coquille -, et cette coquille , de ma- tière crétacée, est plus ou moins contournée en spirale. N'ayant pu donner lieu à l'existence de tous les ani- maux , qu'en employant des plans d'organisation fort difFérens les uns des autres , et progressivement plus compliqués d'organes divers , la nature , que l'on doit suivre et étudier dans sa marche constante , si Ton veut parvenir à se former quelque idée juste de ce qui vient d'elle , a été obligée , pour opérer la respiration des animaux, de faire usage de diiférens modes d'organes jespiratoires , les appropriant chacun au plan d'organi- sation dont ils devaient et pouvaient seuls faire partie. Or, comme l'arbitraire n'est nullement à sa disposi- tion, qu'elle ne saurait l'employer nulle part, et que, dans chaque sorte de circonstances où elle agit, ce qu'elle fait est toujours une nécessité pour elle , lorsqu'elle a cessé de faire usage d'un mode respiratoire , elle n'y re- vient plus , et passe nécessairement à un autre mode d'un ordre plus élevé , qu'elle n'aurait pu employer auparavant. Il résulte de ces lois , conformes à tout ce que l'on observe, que le pownoji^ organe respiratoire des ani- maux les plus parfaits, de ceux dont l'organisation est la plus compliquée, de l'homme même, et qui a siïe ctivement une structure particulière , n'a pu être SANS VERTEBRES. 27 1 employé à la respiration d'animaux d'un ordre inférieur à celui des poissons qui respirent encore par des bran- chies j qu'il ne saurait être vrai qu'il y ail des mollus- ques, tels que ceux des hélices, ôes buliines , etc., dont l'organe respiratoire soit un poumon -, qu'il y ait même des arachnides _, telles que les araignées et les scorpions , qui soient dans ce cas. Sans doute , les canaux ou trachées aquifères , souvent ramifiés ou dendroïdes, des 7 adiaires ^ les trachées aéri- fères des insectes -, les branchies des crustacés , des an- nelides, des ciî'rhipèdes , des conchifères , des mol^us- ques et des poissons ^ enfin les poumons de la plupart des reptiles y de tous les oiseaux et de tous les manimi- Jères , sont généralement des organes respiratoires. Ce- pendant si l'on donnait le même nom à des objets si différens par leur nature , ce serait introduire une con- fusion dans les idées qui ne serait nullement favorable à l'avancement de nos connaissances. Ainsi , nous ne reconnaissons , pour organe respiratoire des mollus- ques, que des branchies, quelque diversifiées qu'elles soient-, et aucune d'elles ne ressemble effectivement à un vrai poumon. La tête des mollusques est une éminence charnue , souvent arrondie , qui termine le cou ou la partie an- térieure du corps , et qui est en général très-distincte , plus ou moins libre et mobile. Le cerveau , dont le contour est tantôt sémi-lunairê et tantôt en fascie arquée, s'y trouve placé sur l'œsophage , derrière une masse ovale de muscles qui enveloppe la bouche et le pharinx. Ses parties latérales , qui produisent chacune un filet médullaire, entourent l'œsophage comme un collier, et ■forment, à leur réunion , un ganglion qui est quelquefois 272 A-MMAUX plus considérable que le cerveau lui -même, mais qui n'en saurait faire partie. Presque tous les mollusques ont des jeux à la tête , ou placés sur quelques parties soutenues par cette der- nière 5 et , à l'exception de ceux des premiers genres de nos ptéropodes qui n'ont encore pu en avoir, ceux en- suite qui en manquent n'en sont privés que par un avoriement que leurs habitudes et les circonstances ont produit. Sauf les céphalopodes , particulièrement les sèches , les ^calmars et les poulpes , dont les yeux sont assez gros et conformés presque entièrement comme ceux des animaux vertébrés , les autres mollusques , parmi ceux qui en sont munis , ont les leurs fort imparfaits , peu propres à l'usage de la vue , et presque uniquement tentaculaires , c'est-à-dire , plus sensibles ou irritables au contact des corps concrets qu'à celui de la lumière. Ces yeux sont en général au nombre de deux 5 mais ils varient dans leur situation , selon les genres et quel- quefois les espèces des animaux dont il s'agit. Dans quelques-uns, en effet, ils sont au sommet des tenta- cules ou de deux des plus grands* tentacules -, dans d'autres , vers le milieu de ces parties , et dans d'autres encore, à leur origine, soit latérale, soit presque dor- sale. Les tentacules constituent un organe qui n'est pas le propre de tous les mollusques, mais dont beaucoup d'entre eux sont pourvus. Ce sont des espèces de cornes mobiles , non articulées , en cela fort différentes des antennes et des palpes des insectes , et qui sont douées d'un sentiment ou d'un tact très-fin , plus délicat que celui des autres parties du corps de ranimai. Ceux des SANS VERTÈBRES. 27 ^ mollusques qui en sont nmnîs les portent snr là tèle , et n'en ont jamais moins de deux ni plus de six. Ces ten- tacules varient dans leur structure interne-, car, dans les limaces et les hélices^ ce sont des espèces^ de tuyaux creux qui ont la faculté de rentrer en eux-mêmes par le moyen d'un muscle qui en retire rextrémité jusque dans l'intérieur dé la tête, muscle qui enxeloppe probable- ment le nerf optique qui se rend à l'œil-, et, dans d'autres mollusques, ils paraissent composés de fibres longitudi- nales entrecoupées de fibres annulaires , ce qui leur donne la faculté de s'allonger ou de se raccourcir au gré de l'animal. A la place de ces organes, les mollusques céphalo^. podes portent sur la tête une rangée de pieds ou d'espèces de bras , disposés en couronne. La bouche, est en général armée de parties dures, parce qu'elle a des fonctions à remplir relativement aux substances dont les mollusques se nourrissent. Dans les uns, elle est courte et a presque toujours deux màcboires^ et dans les autres, elle consiste en une trompe rélrac- tile , munie de petites dents à son orifice interne, et n'a Point de mâchoires. Ceux qui ont une bouche à deux mâchoires la pré- sentent sous deux formes et situations diiîérenles. Tantôt cette bouche bimaxillaire est verticale, et offre deux fortes mâchoires cornées , édentées, crochues comme les mandibules d'un bec de perroquet; et tantôt cette même bouche est fort petite et placée au dessous de la tête, ou presque à son extrémité antérieure. Elle s'y montre sous la forme d'un sillon, soit longitudinal, soit transversal , selon les espèces, et termine cette partie de la tête qu'on nomme le mujle^ qui s'étend depuis la base des tentacules Tome VI. lô 274 ' ANIMAUX jusqu'à Touverture de la boutlie. Ce mufle est quelque- fois foil court, et quelquefois aussi il est allongé , piesque proLoscidifoinie. Dans ce dernier cas , il est loujouis irès-dislîncl de la trompe, celle-ci n'ayant point de nià- clioires et étant rétractile. Les deux mâchoires du mufle dont je viens de parler sont cartilagineuses et fort iné- gales. La supérieure est plus avancée, pres'^ue immobile^ tantôt simple et tantôt relevée de cinq ou six canne- lures^ l'inférieure, plus enfoncée et plus mobile, est mu- nie de dents infiniment petites , et presque imperceptibles à la vue, quoique sensibles au toucher. Parmi ceux qui sont dépourvus de mâchoires, il y en a qui ont à leur place une espèce de trompe ou de tuyau cylindrique, qui esld'une grande longueur dans certaines espèces, et beaucoup moindre dans d'autres. Celte trompe est charnue, musculcuse , peu épaisse, contractile et fort sou[)îo. C est en quelque sorte un œsophage allongé, qui a la faculté de sortir du corps et d'y rentrer, comme dans un fourreau. Son exliémité est percée d'un trou rond, bordé tout autour* par une membrane cartilagi- neuse, et armée de très-petites dents. Les mollusques munis d'une trompe , comme on en voit dans les buccins^ \gs volutes , etc., sont carnassiers; ils s'en servent, comme de tarière, pour percer même les coquilles des autres coquillages et sucer la chair des animaux qu'elles recouvrent. Ceux qui ont deux fortes mâchoires cornées et en bec de perroquet sont aussi carnassiers pu ne sq nounissent que de matières ani- maies : il parajt que c'est là particulièrement le propre des céphalopodes. . , . Quant aux mollusques qui ont un mufle et deux mâ- choires, dont une au moins est munie de petites dents, SANS VERTÈBRES. 275 ce sont des animaux herbivores ou frugivores, tels que les limaces y les hélices , les bulimes, etc. Le pied, dans les mollusques, devrait être l'organe qui sert au mouvement progressif de ces animaux, et alors ceux-ci en auraient de diflerenles sortes; car les uns se traînent à l'aide de leurs bras sans jamais nager ni ram- per-, les autres se meuvent dans les eaux à l'aide de na- geoires, soit opposées, soit alternes ou irrégulièrement disposées; et d'autres encore rampent réellement. Or, on donne particulièrement le nom de pied à Forgane dont se servent quelques-uns de ces animaux pour ramper. Ce pied consiste en un disque cliarnu, musculeux et glutineux, qui adhère à la face inférieure du corps, soit dans toute sa longueur, soit seulement aniérieurement, et dont les mouvemens ondulatoires d'allongement et de contraction produisent une espèce de rampement. Ce même pied est formé de plusieurs plans de fibres qui se croisent en divers sens et qui le mettent à portée de prendre toutes sortes de figures. Parmi tous les mollus- ques, ce sont uniquement nos gastéropodes et nos tra-^ chélipodes qui possèdent un pied propre à ramper. Les muscles qui appartiennent aux mollusques, et qui sont les organes de leurs mouvemens divers , sont eu général attachés sous la peau de l'animal ou dans l'é- paisseur de son manteau ou de son pied. Je n'en parlerai point, ces détails appartenant à Fanatomie, et ne faisant point partie de l'objet que j'ai ici en vue. Mais je dirai un mot des muscles particuliers de ceux des mollusques qui ont une coquille extérieure et univalve, parce que ces muscles, qui servent de point d'attache à l'animal, me paraissent fournir des caractères utiles de distinction. ^j6 ANIMAUX Les mollusques à coquille exiéiieure, comme les hé- lices^ les bulimes, les volutes^ etc., n'ont qu'un seul muscle qui attache leur corps à cette coquille _, par une petite pallie du clos, et à peu près vers le milieu de sa longueur. Ce muscle forme un assez large tendon, sem- blable à un ruban mince, qui se divise en deux ou trois rubans principaux. Chacun de ces rubans se subdivise en plusieurs autres plus petits qui se dispersent et se distribuent dans toutes les parties du corps. Les mollusques à coquille univalve , munie d'un oper- cule, ont au contraire deux muscles particuliers qui servent à effectuer leur attache aux deux pièces solides dont il s'agit. L'un de ces muscles unit l'animal à sa coquille et ressemble à celui que l'on observe dans les univalves non operculées, et l'autre, qui lient à l'o- percule, est ordinairement rond, fort large, mais peu épais. Qu'on ne dise pas que les deux pièces solides dont il vient d'être question soient comparables aux deux valves des cor? chif ères ; car on serait dans l'erreur à cet égard. Les valves des conchifères sont deux pièces ana- logues, semblables ou dissemblables , articulées en char- nière, produites l'une et l'autre par le manteau de l'a- nimal , et qui composent essentiellement la coquille de ce dernier. Ici, au contraire, c'est-à-dire, dans les mol- lusques à coquille univalve operculée, les deux pièces solides que présente chacun de ces coquillages sont : l'une, la coquille elle-même, à laquelle l'animal est at- taché^ et l'autre, une pièce particulière /qui n'est nul- lement analogue à la première, qui ne s'articule point en charnière avec elle, que l'animal en écarte et en rapproche, l'emportant avec lui chaque fois qu'il sort de sa coquille et qu'il y rentre, en nn mot, dont la produ( tion et la deslinatiou sont Irès-dilïérentes de celles de la coquille. Parmi les mollusques, il y en a qui sont nus, c'est- à-dire, qui n'offrent à l'extérieur aucun test apparent, tandis que d'autres sont enveloppés et recouverts par une coquille très-distincte. A l'égard des mollusques nus , les uns sont mollasses dans toutes leurs parties, et lés autres contiennent in- térieurement un ou plusieurs corps solides, qui tantôt sont simplement cartilagineux ou cornés , ou crétacés et lamelleux , sans être réellement conchyli formes , et tantôt constituent une véritable coquille intérieure. Celle-ci , ordinairement contournée en spirale , a quel- quefois sa cavité simple, non divisée, comme dans la bullée 5 les bulles et les sigarets ; mais dans un grand nombre de céphalopodes, cette coquille interne est mul- tiloculaire, sa cavité étant divisée régulièrement en diverses loges par des cloisons transverses. Dans le nombre des coquilles que produisent les mol- lusques, il y en a donc qui sont véritablement intérieures, qui tantôt ne paraissent nullement au dehors, et tantôt se montrent plus ou moins dans la partie postérieure ^ de l'animal, où elles semblent enchâssées , et iHy ei| . -ft a aussi qui sont tout-à-fait extérieures, et qui enveloppent ou recouvrent l'animal. Quanta ces coquilles extérieures des mollusques testaçés, un célèbre' naturaliste ayant considéré ce faux épîderme qu'on observe sur un grand nombre d'entre elles , et qu'on a nommé leur drap-marin^ et l'ayant pris pour un véritable épiderme qui , ainsi que tout autre , aurait eu une origine organique , a prétendu que toute GOi^uille 2^3 ANIMAUX quelconque était réellement intérieure , m èrae c#les qui paraissent au dehors envelopper ou recouvrir l'animal ; et que, dans^ sa formation, la coquille résultait de ma- tières transsudéss et déposées par couches sous l'épi- derme, lequel conséquemment se serait trouvé préexisf tant à la transsudation. Nous pensons bien difleremment , et nous croyons pouvoir assurer que la transsudation dont il s'agit s'est opérée entièrement au dehors de l'animal. Nous nous sommes convaincu, par l'examen des objets, que l'ani- mal ne tenait à sa coquille par aucun autre point que par son muscle d'attache *, et que , par l'extrémité tendineuse de ce muscle, il ne s'introduisait dans l'intérieur de la coquille aucun vaisseau q.uelconque qui pût porter la nourriture dans celte dernière, et opérer, soit son dé-» velopperaent, soit celui de tout corps qui la couvrirait à l'extérieur. Or, comme cette coquille,- quoique fort petite , était déjà existante lorsque l'animal est sorti de son œuf, époque où le drap-marin en question n'est point perceptible , nous trouvons impossible la formation or- ganique de cette couche particulière que l'on y observe,, et qui partout n'y est qu'appliquée, sans avoir aucun point réel d'adhérence. Il y a d'ailleurs des coquilles envelop- pantes qui n'ont jamais de drap-marin et qui ne sau- raient en avoir d'après ce que nous aperceyo|is des causes de la formation de ce dernier , causes dont nous avons donné l'explication dans nos ouvrages. Toute coquille calcaire est un mélange de parties cré* tacées, concrétées par l'aggrégatioti quia suivi leur rap- prochement, et de parties gélatineuses animales, inter- posées dans les interstices des molécules calcaires. Toute matière qui transsude d'un mollusque, et cpi SANS TERTÈBBES; 279 est propre à former ou arnoîire une mq^n'lle, est, au moment de sa sortie Je Tanimal, danvS Télat de liquide : c'est un fluide gélatineux qui coniiont des molécules crétacées. Or, après la sortie de ce fluide, les particules crétacées se rapprochent les unes des autres, par Taffi- nité et raltraction, et s'aggrègent et se concrélent, eu conservant dans leurs interstices une portion de la gé- latine animale qui a pu y trouver place. Mais Tcxcédant de cette gélatine est repoussé ou rejeté au dehors de Li coquille dont il n'a pu faire partie 5 ses molécules se rapprochent et se réunissent à leur toiir ; enfin , elles forment à la surface externe de la coquille , sans y ad- hérer, une couche qui ressemble à une espèce de pelli- cule ou d'épiderme, et qui ne fut jamais vivante et or- ganisée, comme le furent dans leur source Tépiderme de toute peau animale et celui de toute écorce végé- tale. Telle est, selon nous, Tori^ine du drap-marin des coquilles. Celles des coquilles extérieures que Tani mal enveloppe de son manteau , chaque fois qu'il eu sort , comme les ■porcelaines ^ les oli\fes^ etc., n'out janiais de drap-marin , parce qu'étant fréquemment recouvertes par les parties de l'animal, l'excédant de gélatine transsudée ne peut 5 y établir avec assez de consistance pour y subsister. Tous les mollusques sont ovî'parès , rarement ovo- vivipares ^ conséqnemment leur reproduction s'opère jiécessairement par une fécondation sexuelle. Dans l'un des ordres de ces animaux, l'on observe que les sexes sont séparés , et qu'il y a des individus mahes él' dès in- dividus femelles. C'est le cas des céphalopodes ou au moins des sépiaires qui y appartiennent. Ces animaux néanmoins ne sauraient s'accoupler j mais les mâles aSo ANIMAUX répandent une liquenr fécondante sur les œufs déjà pondus des femelles. 11 parait que les autres mollusques, tels particulièrement que nos gastéropodes et nos ira- chélipodes , ont les deux sexes réunis dans le même in-f dividu. Parmi ces hermaphrodites, les uns ont hesoin. d\in accouplement réciproque, et sont munis à cet effet d'un organe singulier, qui n'est qu'excitateur, mais né- cessaire pour donner lieu à l'acte de la fécondation ; et les autres, manquant de l'organe dont il s'agit, ne s'ac- couplent point et paraissent «e suffire ^ eux-mêmes. A l'égard des mollusques kiermaphrodites qui ont be- soin d'accouplement poursexf'produire, on prétend que dans ceux qui sont terrestres, comme les limaces et les /ze'/ice^, on a observé un prélude, excitateur très-singu- lier et très-curieux. En eifet , outre la verge biqn connue de ces animaux, on dit qu'ils possèdent une espèce de dard ou d'aiguillon allongé qui sort par la même ouver-» tare du cou qui donne issue à la verge ^ que, lorsque les deux individus s'approchent ,. le dard de Fuu pique l'autre, et tombe à terre ou reste attaché à celui qui a été piqué-, qu'ils se retirent ensuite, mais que bientôt après ils se rapprochent de nouveau -et qu'alors, leuiî^acçpw-?, pîement s'exécute. Tel est le prélude particulier q^aî % été remarqué dans raccouplcment des mollesques ter- restres, et dont Geoffroi a consigné les détails idans -son traité des coquilles. „. Les œufs des mollusques n'éclosent en général qu'a-î près avoir été pondus et déposés au dehors.. Les uns s>on\ auis et ont leur coque crustacée , con^me ,ceux des rep- liles el des oiseaux : tels sont les œufs des hélices ^ de»^ hulimes ^ e\c.\, les autres sont tantôt environnés d'une espèce de gelée qui les unit entre eux, comme ceux des SANS VERTEBRES. 281 planorhes, des Ijmnées , etc., et tantôt renfermés dans des espèces de sacs membraneux , très-di versifiés dans eur forme, quelquefois solitaires, et plus ordinairement réunis en groupes divers , chacun de ces sacs contenant plusieurs petits qui en sortent vivans avec leur coquille déjà formée : tel est le cas des œufs des buccins , des vo- lutes , des murex , etc. On a pris les sacs dont je viens de parler pour les œufs eux-mêmes ^ mais c'est à tort. Les sacs en question sont aux véritables œufs qu'ils contiennent, ce que l'espèce de gelée que déposent les planorhes*!, les Ij inné es y etc., est aux petits^ufs dont elle est remplie. Les mollusques sont en général des animaux aqua- tiques. La plupart vivent dans la mer, d'autres habitent les eaux douces , et d'autres encore se tiennent sur la terre, principalement dans les lieux humides ou ombra- gés. Parmi les terrestres, il y en a néanmoins qui sup- portent assez habituellement les ardeurs d'un soleil très- vif. = - l DIVLSION ET DISTRIBUTION DES MOLLUSQUES. Ayfint long-temps examiné les rapports qui se trouvent entre les différens mollusques connus, el considéré l'im- portance de les distribuer selon l'ordre le "plus apparent de leur production par la nature, la division suivante , dont je fais usage dans mes cours ^ depuis quplque^ an- nées, ainsi que les coupes qui la partagent, me paraissent ce qu'il y a de plus convenable à établir relativement à ces nombreux animaux. En conséquence, je divise les mollusques en cinq or- dres très-distiuçts, les distribuant de manière que le 282 ANIMAUX premier de ces ordres me semble embrasser les anîraauT de cette (lasse qui tiennent de plus près aux conclii- fères ; tandis que le dernier présente ceux des mollusques qui paraissent a voisiner, par leur forme, la classe des poissons, quoiqu'il n'y ait point entre eux de transition connue et réelle. Voici les cinq ordres dont il s agit j rangés suivant cette considération. ORDRES DES MOLLUSQUES. I*^ Ordre. — Les Ptéi^opodes. Point de pied pour ramper ni de bras ponr se traîner on saisir la proie. Deux nageoires oppose'cs et semblables , pro- pres à la natation. II*. Ordre. — - Les Gastéropodes. Le corps droit/, jamais en spirale ni envcloppd dans une co- quille qui puisse le contenir. Un pied nuisculeux , uni à ce corps dans toute sa longueur, placé sous le ventre, et ser- vant à ramper. IIP. Ordre. — Les Tracîiélipodes» Le corps en grande pai-tie contourne' en spirale , sépare da pied, et toujours enveloppé dans une coquille spiiivalve. Un pied libre, aplati, attaché h la base inférieure du cou, et serv.'^nt à ramper.. ÏV®. Ordre. — Les Céphalopodes. L© corps contenu infcrieuiement dans «n manteau en forme de sac. Tète saillante hors de ce sac, couronnée par des • bras non articulés, garnis de ventouses, et qui environnent une bouche ayant deux mandibules cornées* V*. Ordre. — Les Hétéropodes. Point de bras eu couronne sur la tête ; point de pied sons le ventre ou sous la gorge pour ramper. Une ou pluiieurs nageoires, sans ordre régulier, et non disposées par paires» SAXS VERTÈBRES. ' 28S V • , «I r ' ORDRE PREMIER. LES PTEROPODES. Point de pied pour ramper, ni de bras pour se trainer ou saisir la proie. Deux nageoires opposées et sem- blables, propres à la natation» Corps libre, flottant. Les ptéropodes , reconnus, instîtue's et nommés par M. Cuwier , soat des mollusques munis de deux nageoires opposées, qui représeateïit les deux lobes du manteau des concliifères , m^is ici modiûés et transformés en or- ganes de mouvement. Ils me paraissent devoir être placés à rentrée de la classe , immédiatement après les conclii- fères, dans Tordre de progression dont je fais usage, et être éloignés de ceux qui ont aussi des nageoires, mais irrégulières dans leur situation et leur forme. Les ptéropodes sont des mollusques nageurs, qui ne sauraient se fixer , et dont le corps flotte conlinuellement dans les eaux marines, paraissant s^ déplacera Taide de ses nageoires. Ces dernières parties sont deux ailes pla- cées aux deux côtés de labouclie, dans les uns, et du cou, dans les autres. Dans Vhjale, la tête est si enfoncée dans la base ou le point de réunion des deux nageoires , qu'elle paraît nulle, ce qui montre un rapport évident enire cet animal •et les conchifères. Dans la cjmbulie , on regarderait à tort, comme troi- sième nageoire, un petit lobe qui s'avance postérieure- ment entre les deux ailes vraies. 284 A.MMAUX La plupart des ptéropodes sont des anîmanx de petite taillf , sans appendices, ou qui en portent de fort courts à la tète. Quelqiies-uns sont munis d'une coquille mince, cartilagineuse ou cornée^ et il y en a dont les nageoires sont branchiales. Quoiqu'ils paraissent nombreux dans les mers, on n'a encore distingué parmi eux qu'un petit nombre de genres, tels que ceux qui suivent, savoir : hj aie , clio , cléodore , limacine , cjmbulie et pneumo- derme. HYALE. (Hyalœa.^ Corps enveloppé d'une coquille ; ayant deux nageoires opposées, un peu grandes, rétractiles, insérées aux deux côtés de la bouche. Tête presque nulle. Bouche termi- nale, située dans le point de réunion des deux nageoires. Point d'yeux. Branchies latérales. Coquille cornée, transparente, ovale-globuleuse, trî- dentée postérieurement, ouverte au sommet et aux deux côtés postérieurs. Corpus in testa incîusum , anticè alaium : alis duahus opposilis , majusculis , retract ilibus ^ ad oris lalera in- sertis. Caput subnuUuin, Os terminale ^ ad alarunijunc» turam collocatum. Oculi nulli, Branchiœ latérales. Testa cornea i hjalina, ouato^glubosa, posticè tri" dentata^ apiçe lateribusi/ue posticis peryia, OBSERVATIONS. Les Tiyaîes sont assurément des ptéropodrs très-voisins des clios, des cléodores, etc. , par leurs rapports, mais qui nous paraissent tenir de si près aux conchiferes, que, dans Tordre que nous suivons, nous ayons dii les placer eu tête des mol- SA?iS VERTÈBRES. 285 lusqups. En effet, par la forme de leurs parties, ces animaux concourent à faire une transition naturelle des conchifères aux mollusques. Ici, la léle n'est pas encore distincte, et consëquenimeut les yeux ne sauraient exister ; mais la bouche, placée dans le point de réunion des deux ailes, comme celle des conchifères l'est dans celui de l'insertion des deux lobes du manleau , commence à se montrer au dehors à la partie antérieure du corps ^ et, dans les genres avoisinans, nous verrons la tête s'avancer davantage et se montrer aussi en- tièrement. Les deux aiîes des hyales sont donc les analogues des deux lobes du manteau des conchifères. La coquille même des animaux dont il s'agit semble , comme l'a pensé Fors- hahl y résulter de deux valves soudées l'une avec Tautre, Ces deux valves sont inégales : l'une plus grande, comme dor- sale, presque aplatie en dessous; l'autre ventrale, bombée, subglobuleuse, raccourcie antérieurement. Ce raccourcisse- ment donne lieu à l'ouverture antérieure j et c'est par cotte ouverture que l'animal fait sortir deux grandes ailes, arron- dies et comme trilobées à ïeur sommet, atténuées vers leur base, rétractiles , qui viennent s'insérer aux deux cotés de la bouche , et ne portent point , comme celles des clios , l'organe de la respiration. On les dit, jaunâtres, avec une tache d'un beau violet à leur base. Les branchies, selon M. Cm-^ier, sont extérieures, et placées longitudinaîement de chaque coté clitre des replis du manteau, au fond de l'intervalle que ceux-ci laissent entre eux, et en face des ouvertures latérales de la coquille. Par ces ouvertures , l'animal fait sortir des lanières étroites, subulécs , et plus ou moins longues. Pérori attribuç deux tentacules aux hyales^ ce que nie M. Cui-'ier. Quant à la coquille , elle présente postérieurement trois dents ou trois ])oinles dont celle du mi|ieu est perforée* Elle offre aussi de chaque côté une. fente bien ouverte pour le pas- sage de l'eau qui se rend aux branchies. â86 ANIMAUX ESPÈCE^. I. Hyale tri dentée. Hjalœa tridentata, ■ H. testa Jîavescente , peUucidd, tenui , subtilissimè transiftrsim, striatd ; cuspiJe terminali îateralibus longiore. Anomia tridentata. Forsk. Faun. arab. p. lajj et le. t. 40' fig. b* Gmcl. n°. 42. Cbemn. Conch. 8. p. 65. Vign. i3. Cuv. Annales du Mus. 4' P> 224- pï* ^t). JUonoculus telemus ? Lin. , [h'] Eadem y testa majore , costelli\ dorsallbus eminentiorihus. Péron , Annales du Mus. i5. pi. 3. £g. i3. Habite la Méditerranée et les mers des climats chauds. La varie'té £b3 vient de la mer des Indes. Mus. n®. Mon cabinet. C'est l'es- pèce la première connue. Sa taille est à peine celle d'une noisette. 1. Hyale cuspidée. Hjalœa cuspidata, H. testa posticè mucronibus Iateralibus cuspidatis , intennedi» longioribus. Hyale cuspidate. JBosc. Dictionu. d'Hist. nat. de De'terr. vol. i5. pi. e. 35. Habite l'Océan atlantique. Les angles poste'rienrs de la coquille offrent chacun une pointe longue , arquée et très-aiguë. Etc. CLÏO. (Clio.) Corps nu, gélatineux, oblong, turbiné, flottant 5 ayant une tête saillante , surmontée de plusieurs ten- tacules réiractiles , disposés en deux faisceaux. Deux yeux à la partie supérieure de la tête. Bouclie termi- nale. Deux nageoires ovalaires, opposées, branchiales, insérées , de chaque côté , à la base du cou. L'anus et l'orifice pour la génération s'ouvrant au côté droit, près du cou , et sous la nageoire de ce côlé. Corpus nuduin ^ gelatinosum y oblongum , turhinatum , nat an s i capite exserto , tentaculis pluribus retractili- hus , in Jusciculos duos onusto, Oculi duo iuperi. Os SANS VERTÈBRES. 287 terminale, .^lœ duce ohovatœ ^ oppositce ^ branchiales y ad basini culli laferaliter inserfœ. uinus et apertura gencralionis infut olani ^ in latere dextro y collocaLi. OBSERVATIONS. Dans los prrrnières descriptions qu'on a données des clios y ces animaux étaient représetités comme avant lé corps con- tenu dans un snc ou fourreau charnu, d'où leur têle seule- ment e'tait saillante, ce qui semblait leur donner des rap- ports avec les ce'phalopodes. Maintenant, ces mollusques étant mieux connus par les obseivations de M. Cuuier [Bullet. des Sciences, n". 3i; et Ann. vol. i. p. 242], on sait que îeur enveloppe , qui se compose d'une double tunique , ne s'ouvre point supérieurement comme un sac, et n'a d'ouver- tures réelles que celles de la bouche , de l'anus et des organes de la génération. Ils n'ont point de manteau , si leurs ailes ou nageoires ne le représentent, ainsi que nous l'avons vu dans les hyales. Ces animaux s'éloignent donc des céphalo- podes, et n'ont point comme eux, effectivement, deux man- dibules cornées à la bouche, ni des bras en couronne sur la lête. Ils paraissent rapprochés des gastéropodes par plusieurs caraclcrcs généraux, et principalement par ceux des organes de la géxiéralion j mais ils s'en distinguent éminemment, et forment avec les hyales , les cléodores ^ la limacine ^ la cym— hulie et le pneuinoderme ^ un ordre particulier et bien pro- jioncé dans la classe des mollusques. Les clios , selon M. de Blainville^ ont sur la tête six ten- tacules rélractiles, séparés en deux groupes de trois chacun^ lorsque ces tentacules sont rentrés, ils forment deux tuber- cules qui font paraîîre la tête bilobée. Leur bouche, teriui- nale, est située entre les bases de ces tubercules. M. de Blaiu' ville leur attribue une sorte de ventouse sous le cou, qui lui semblerait être une espèce de pied ; mais on ne les a Jamais \us se fixer. Foyez diitérens détails sur ces animaux ^ donnés 288 ANIMAUX par ce naturaliste, dans l'art. Clio du Dict. des Sciences naturelles. Les mollusques dont il est question nagent vaguement dans la mer, où on les rencontre dans les temps calmes, pendant les heures les plus chaudes de la journée. Ils ne font continuellement que j)araîlre et disparaître à la surface des eaux. Les clios servent d'aliment à la baleine franche , à plusieurs poissons, et à une espèce de Goéland. On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces , parmi lesquelles je ne citerai que les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Clio boréale. Clio borealis. C. gelatinoSa, pellucida ; alis suhtriangularihxis , causiâ acutd. Bing. pallas, Spicil. 20ol. lO. p. 28. t. i. fi|^. 18, 19. Clio retusa. Fabr. Faun, Grnéal. p. 334. n". 334' Clio limacina. Pbifs. [Ellis, Zooph. pi, i5* fig. g.,10.3* Encyclop. pi. ^5. f. 3. 4- Clio borealis. Brug. Dict. n". i. Habite les mers du Nord. Longueur , un pouce et demi. 2. Clio australe. Clio australis. C. carnosa f rosea ; alis lanceolatis ; cauâd compressa, hilobd. Brug. Clio australis. Brug. Dict. n°. 2. Encyclop. pi. ^5. f. 1. 2. Habite dans la mer des Indes. Elle est pins grosse, plus charnue, et moins Uanspareuie que celle qui prccède. Etc. CLEODORE. (Cleodora.) Corps oblong, gélatineux, contractile, à deux ailes , ayant une tète à sa partie antérieure, et contenu posté- rieurement dans une coquille. Tête saillante, très-di»- SANS VERTÈBRES. 289 tincte, arrondie, munie de deux yeux et d'une bouche en petit bec. Point de tentacules. Deux ailes opposées , membraneuses, transparentes, échancrées en cœur, in- sérées à la base du cou. Coquille gélatinoso-cartilagineuse , transparente , eu pyramide renversée, ou en forme de lance, tronquée et ouverte supérieurement. Corpus oblongum , gelatinosum, contractile^ hiala" tum , anticè capitatum ^ posticè testa inclusum, Capiit prominulum^ distinctîssitnum^ rotundatuin, oculis duo- bus instructum ,• ore pajvulo subrostrato ,• tentaculis nullis, Alœ duce oppositce , membranaceœ , pellucidœ ^ cordatœ , ad basiui colli insertœ. Testa 5. vagina gelatinoso-cartilaginea , pelîucida , obversè pjramidata aut lanceolata , supernè truncata et aperta^ OBSERVATIONS. Les cléodores, établies par Pérou ^ avoisinent les clios par leurs rapports ; mais elles en sont très-distinctes , la partie postérieure de leur corps étant reçue dans une sorte de co- quille dont les clios sont dépourvues , et leur tête paraissant privée de tentacules. Le corps de ces animaux , quoique très- saillant hors du test , est si contractile , qu'il peut y rentrer entièrement. Les deux yeux sont latéraux. La coquille est droite , transparente , comme cartilagineuse , un peu ferme , de forme diverse selon les espèces , et n'est point ouverte latéralement, ni à son extrémité postérieure, cii-mme celle des hyales. Ce genre n'est point réduit à la première espèce de clio de Brown , dont Pérou s'est servi pour l'établir; car il paraît que le mollusque ptéropode décrit et figuré par Lamartinière [Journ. de Phys. sept. 17B7] , en est aussi une particulière. Il en est probablement de même de Vhyalœa Tome VI ^ 19 290 ANIMAUX lanceolata de M. Le Sueur, qui est peut-être le cîio caudata de Linné et la seconde espèce de Brown , selon l'opinion de M. de Blainville. Ces animaux; , ainsi que les autres ptëro- podes ; flottent vaguement dans les mers. ESPÈCES. 1. Cléodore à pyramide. Cleodora pjramidata. C. testa, triquetrâ, pyramidatâ , breui; ore obliqué ttuncato» ClLo pfraniidata. Lin, Guiel. p. 3i48. no. 2. Clio. 11°. I. Brown, Jam. 386. t. 43. f. 1. Peïon, Annules du Mus. i5. pi. 2. n^. 14. Habite l'Océan américain? 2. Cléodore à queue. Cleodora caudata, C. testa compressa, elongatd , lanceolata; aperturâ dilatatd. Clio caudata. Lin. Gmel. n**. i. Clio. n". 2. Bi-own , Jam. 386. Hyalœa lanceolata? Le Sueur, nour. Bullët. des Se. mai i8i3. n«. 69. Habite les mers des climats chauds, /- Eic. V^oyez l'art. Cléodore de M. de Blainville dans le Dict. des Se. nat. LIMACINE. (Limacina.) Corps mou , oblong , très-semblable antérieurement aux clios par la tête et les ailes, mais ayant sa partie postérieure contournée en spirale et renfermée dans une coquille. Coquille mince , fragile , papyracée, en spirale 5 ayant ses tours réunis en un ordre discoïde , comme dans le planorbe. Corpus molle ^ oblongum^ anticè capite alisque clio- nibus simillimum^ posticè in spiram convolutum et in testa spirali inclusum . Testa t€77uis, fragilis, papjracea , spiralis ; anfrac- SANS VERTEBRES. 2gi tibus ut in planorbe intej' se in^icem connexis , dis' coideis, OBSERVATIONS. II me paraît qu'on a eu tort de donner au ptéropode dont il s'agit le nom de limacine ; car il ne rappelle point l'idée d'une limace par son aspect , mais plutôt celle d'une hé- lice , ainsi que l'a pensé Gmelin en lui donnant le nom. spécifique à'hellcina. En effet, la partie postérieure de son corps se trouvant contournée en spirale , et renfermée dans une coquille pareillement en spirale, dont les tours sont réunis , lui donne une sorte de ressemblance avec les hélices. Néanmoins , la réunion de ces tours , disposés dans un ordre discoïde , fait que la coquille est aplatie en dessus et produit un ombilic qui la fait ressembler davantage à celle des planorbes. Au reste, cette même coquille, uniloculaire , n'offrant qu'une ouverture supérieure, et n'en ayant point sur les côtés , ni à son extrémité postérieure , comme celle des hyales , ne diffère de celle des cléodores que parce qu'elle est en spirale. L'animal est contractile et a la faculté de rentrer entièrement dans sa coquille; celle-ci, par sa forme , facilil^ sa natation ; les rapports de la limacine avec les cléodores sont donc évidens. ESPÈCE. I. Limacine hélîciale. Limacina helicialis, Clio helicina. Gmel. p. 3 149. Phipp§ , II. bor. p. 195. Argonauta aictica. Oth. Fab. Faun. Groènl. p. 386. Limacine. Cifv. Règne anim. vol. 2. p. 38o. Habite les mers du nord. On dit qu'elle sert de nourriture aux baleines. 292 ANIMAUX CYMBULIE. (Cymbulla.) Corps oblong, gélatineux, transparent, renfermé dans une coquille. Tête sessilej deux yeux 5 deux tentacules rétractiles ^ bouche munie d'une trompe aussi rétractiJe. Deux ailes opposées, un peu grandes, ovales-arrondies, branchiifères 5 connées à leur base postérieure par un appendice intermédiaire en forme de lobe. Coquille gélatinoso-cartilagineuse , très-transparente , crystalline, oblongue^ en forme de sabot, tronquée au sommet 5 à ouverture latérale et antérieure. Corpus oblonguîïi , gelatinosum , pellucidum , testa inclusum. Caput sessile ^ oculi duo j tentacula duo re- tractiîia j os prohoscide retractili instructum. Alœ duce oppositœ , majusculœ , ouato-rotundatœ , branchiiferœ y appendiculo intermedio lobiformi adjuncturam poste" riorem alaruin alas connante. Testa gelatinoso-cartilaginea ^ hjalina , crjstallinay ohlonga f calccoliformis , apice truncata ^ tiperturd /a- terali anticd, OBSERVATIONS. La cymhuîie , que M. Pérou a découverte et qu'il m'a fait voir , est un genre très-remarquable par les caractères de ranimai et du test ou de l'espèce de coquille qui le contient. Le mollusque dont il s'agit et sa coquille sont de la plus grande transparence. La tête paraît sessile , c'est-à-dire, sans cou distinct. Les deux ailes ou nageoires sont chargées d'un réseau très-fin , vasculaire et branchial , ce qui montre que ce sont les véritables ailes , le lobe intermédiaire n'offrant point un pareil réseau. La coquille est une nacelle oblongue^ SANS VERTÈBRES* ^qS imitant un sabot , ouverte latéralement à sa partie anté- rieure , hispide en dehors , d'une consistance assez ferme , et d'une transparence si parfaite , que l'on croit voir un mor- ceau de glace ou de crystal. La seule espèce que l'on con- naisse de ce singulier genre est la suivante. ESPÈCE. I. Cymbulie de Péron. Cjmbulia Peronii. Cfmbulia. Peron. Annales du Mus. i5. p. 66. pi. 3. f. lo— 12. Cymbulie. Guv. Règn. anim. vol. 2. p. 38o. Cymbulie. Blainville , Dict. des Se. nat. Habite la mer Méditerranée, près de Nice. Longueur, environ deux pouces. PNEUMODERME. (Pneumodermon.) Corps libre, nu, mou, ovale, à tête distincte. Bouche terminale , à deux lèvres. Deux faisceaux de tentacules rétractiles placés aux côtés de la bouche. Point d'yeux. Deux ailes opposées, petites, ovales, insérées sur les côtés du cou. Deux lignes branchiales pinnées situées extérieurement sur la partie postérieure du corps. Anus latéral , s'ouvrant au-dessous de Taile droite. Corpus liberum y nudwriy molle , ovatum^ capite dis- tincto. Os terminale , bilabiatum» Tentaculorwn re- tractilium, fasciculi duo ad oris latera instructi, Oculi nulli. Alœ duce oppositœ, paruulœ, o\^atœ , lateribus coin insertœ, Linece duce branchiales pinnatœ ad par^ tem posticam corporis extus insertœ. Anus lateralis y infrà alam dextram, OBSERVATIONS. ~ Le genre pneumoderme, établi par M. Cupier, paraît avoir des rapports avec les clios , et manque effectivement comme 294 ANIMAUX elles de coquille , tandis que les autres pte'ropodes connus en sont pourvus ; mais il en diffère principalenjient par la position des branchies de l'animal qui sont à la partie pos- térieure du corps, oii elles forment deux lignes pinnulées , c'est-à-dire, garnies de chaque côté de petits feuillets saillans. Ces lignes sont arquées et ont leur courbure en opposition; elles se réunissent par une barre transverse. Ce mollusque a la tête ronde, portée sur un cou rétréci. La bouche offre deux petites lèvres longitudinales et saillantes , sous les- quelles est une espèce de menton charnu et pointu qui constitue peut-être la trompe dont Pérou a parlé. Les deux ailes ou nageoires sont charnues , plus petites que celles des clios , et surtout que celles de l'byale. Si leur petitesse n'est pas le produit d'un retrait, opéré par l'état de mort, elles ne paraissent pas avoir la proportion propre à faciliter la natation de l'animal dont il est question. ESPÈCE. • ■ - ■^\i P^eumoderme de Péroné Piieumodermon Peronii, Pneuinoderme, Cuv: Annales du. Mps. .4^ p. 228. pi. Sgj et Ilègn. aniuî. 2. p. 38o. Pneuinoderme. Pt'r. Annales du Mus. i5. p. 65. Habite FOcean atlantique , d'où il a él-é rapporte pai- Pérou. Nous devons la connaissance de ses caractèies à M. Cxivier. Longiicur , environ un pouce. SANS VERTÈBRES. ' 2^5 ORDRE SECOND. LES GASTEROPODES. jijiimaux à corps droit, jamais en spirale ni enveloppé dans U7ie coquille qui puisse le contenir en entier ; ayant sous le ventre un pied ou disque niusculeux uni au corps à peu près dans toute sa longueur ^ et servant à ramper. Les uns nus , d'autres ombragés par une coquille dor- sale, non engainante ^ et d'autres encore contenant une coquille plus ou jnoins cachée dans leur manteau, M. Cu^ier, qui s'est beaucoup occupé des mollus- ques , et qui nous a fait connaître l'organisation d'un grand nombre d'entre eux sur lesquels nous n'avions que des notions fort imparfaites , a donné le nom de gasté- ropodes à tous ceux de ces animaux qui ont inférieure- ment un pied ou disque musculeux propre h. ramper, soit que ce pied tienne au corps dans toute sa longueur, soit qu'il n'adhère qu'à la base du cou. Cette coupe assuré- ment n'est point inconvenable, et n'embrasse que des objets liés par des rapports. Cependant, comme elle est fort étendue, et que , parmi les races nombreuses qu'elle réunit , l'on trouve des diiierences considérables qui offrent une ligne de démarcation très-distincte entre les unes et les autres , j'ai cru devoir la partager en deux coupes particulières , qui se distinguent par des carac- tères tranchés et fort remarquables. ^gS ANIMAUX En conséquence, je conserve le nom de gastéropodes à ceux de M. Cuvier qui ont le corps droit, jamais con- tourné en spirale ni enveloppé dans une coquille pareil- lement en spirale, et qui ont sous le ventre, pour ramper, un pied ou disque musculeux uni au corps dans presque toute sa longueur. Je donne ensuite le nom de traché" lipodes à ceux des gastéropodes de M. Cuvier qui ont le corps contourné en spirale postérieurement, en grande partie séparé du pied, et toujours enveloppé dans une coquille spirivalve. Ainsi , nos gastéropodes n'embrassent qu'une partie de ceux de M. Cuv>ier , et constituent pour nous un ordre particulier et très-distinct parmi les mollusques , lequel doit être immédiatement suivi par celui des tra- cliélipodes. Voyez V Extrait du Cours de Zoologie , p. 1 13 et suiv. Les gastéropodes étant des animaux rampans sur un pied qui n'est nulle part séparé du corps , sont éminem- îTient distingués de tout autre mollusque qui aurait aussi le corps droit , mais sans disque pour ramper. Dans la marche de la nature , c'est-à-dire , dans l'ordre de sa production successive des animaux, ces gastéropodes paraissent devoir suivre immédiatement les ptéropodes. Aussi le glaucus , que Pérou avait rangé parmi ces der- niers, mais qui appartie'nt plutôt à la famille des tri- toniens , semble faire une transition entre ces deux ordres. I ÎVous divisons nos gastéropodes en sept familles par- ticulières^ savoir : i°. les tritoniens-, i^. les phjllidiens ^ 3^. les sémi-phjîlidiens', ^^, les caly ptraciens ; 5°. les hulléens ', 6<^. les lapljsiens^ 7°. les liniaciejis. Dans l'extrait du cours déjà cité , nous avions indiqué les SANS VERTÈBRES.' 297 principaux genres qui appartiennent à chacune de ces familles. Dans les animaux des six premières , les branchies sont saillantes , soit qu'elles soient extérieures , soit qu^elles naissent dans une cavité particulière , et ne sont propres qu'à respirer l'eau *, tandis que , dans ceux de la dernière, l'organe respiratoire, approprié à respirer l'air en nature, ne forme que des cordonnets ou lacis rampans sur îa paroi interne de la cavité qui les con- tient, et qui n'y présentent que peu de saillie. Les gastéropodes sont fort nombreux. Ceux qui ne respirent que l'eau vivent habituellement dans la mer 5 les autres vivent sur la terre , et se tiennent dans les lieux humides ou dans le voisinage des eaux. Tous sont en quelque sorte plus rampans que les trachélipodes , s'appuyant toujours sur leur pied , soit qu'ils se dépla- cent , soit qu'ils se reposent. DIVISION DES GASTEROPODES. ï". Section. — Branchies , quelle que soît leur posi- tion 5 s'élevant , soit en filets , soit en lames , soit en peignes ou panaches. Elles ne respirent que l'eau. [ Hydrobranches . ] [a] Branchies extérieures , place'es au - dessus du manteau , soit sur le dos, soit sur ses côtés, et n'étant point dans une cavité particulière. Les Tritoniens. [b] Branchies extérieifres, placées sous le rebord du manteau, et disposées en série longitudinale , soit autour du corps, soit d'un seul côté : u'étaut pas uon plus dans une cavité particulière. ^98 ANIMAUX Les Phyllidiens. Les sémi-Phyllidiens. [c] Branchies placées dans une cavité' particulière sur le dos , située antérieurement près du cou. Les Calyptraciens [i], [d] Branchies placées dans une cavité particulière , vers la partie postérieure du dos , et recouvertes , soit par le manteau , soit par un écusson operculaire. et] Point de tentaculej; Les Bulléens. Cti"] Des tentacules. Les Laplysieiis. 11^. Section. — . Branchies rampantes , sous la forme d'un réseau vasculeux , sur la paroi d'une cavité par- ticulière dont l'ouverture est un trou que l'animal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que' Pair libre. [Pneumobranches,] Les Limaciens, LES TRITONIENS. Branchies extérieures , placées au-dessus du manteau y soit sur le dos , soit sur ses côtés. Elles ne respiient que Veau, Les tritoniens se distinguent de tous les autres gasté- ropodes par la situation de leurs branchies , qui sont extérieures, tout-à-fait à découvert, el placées au-dessus [i] Nous avons jugé à propos de rapprocher provisoirement les ancyles ie la famille des calyptraciens. SANS VERTÈBRES. 299 du manteau , ou quelquefois le long de ses bords , sans être au-dessous. Dans plusieurs genres , ces branchies paraissent être une dégénérescence du manteau , c'est- à-dire , qu'elles sont formées par des portions de ce même manteau, devenues branchiales. Ces gastéropodes sont nus , sans coquille , soit externe , soit interne , rampans , rarement nageurs , et ont le corps allongé, mollasse, bordé par un manteau tantôt étroit, quelquefois même transformé en branchies et comme "nul , tantôt enfin formant tout autour un large rebords Les animaux dont il s'agit sont tous marins. Je les divise en six genres qui sont les suivans : glauque , éolide , tntonie , scjllée , téthjs et doris. GLAUQUE. (Glaucus.) Corps allongé, subcylindrique, gélatineux, ayant une tête antérieurement ^ et terminé postérieurement par une queue grêle , vsubulée. Tête courte , munie de quatre tentacules coniques disposés par paires. Nageoires bran- chiales opposées, palmées et digitées à leur sommet, la- térales , horizontales , au nombre de trois ou quatre paires j les postérieures presque sessiles. Les orifices de la génération et de l'anus disposés latéralement. Corpus elongaium , suhcjlindricum , gelatinosuni , anticè capitatum ^ posticè caudâ gracili suhulata ter- -minntum» Caput brève ; tentaculis quatuor conicis per parla digestis, Pinnœ branchiales oppositœ, apice pal- Tiato digilatce, latérales, horizontales j paribus tribus .^iit qiiaternis ', posticis subsessilibus, Grificia gênera- ionis et ani lateralia. 5oO ANIMAUX OBSERVATIONS. £e joli animal qui constitue ce genre a reçu cle Forster le nom de glaiicus. Il est fort remarquable tant par sa forme particulière que par les belles couleurs dont il est orné. Il nage dans les mers qu'il habite , et ne rampe point. Ce mol- lusque se rapproche extrêmement des éolides et des tritonies par ses rapports; et cependant, comme ses nageoires sont opposées , et qu'il manque de pied pour ramper, il est réel- lement intermédiaire entre les ptéropodes et les gastéro- podes. Son corps est d'un gris de perle, et a sur le dos deux Landes longitudinales d'un beau bleu. Sa tête et sa queue offrent une couleur semblable, et on la retrouve, mais pluâ foncée, aux extrémités des filets qui forment les digitations des branchies. Ces filefs sont inégau^^ et plus longs aux na- geoires antérieures qu'aux postérieures. 11 nous paraît que les orifices de la génération et de l'anus sont plutôt sur le côté droit que sur le gauche, et qu'ils sont placés entre la première et la seconde nageoires. Le glauque n^a encore été vu que flottant à la surface des mors où il nag« avec une grande vitesse. On le rencontre dans les temps calmes. ESPÈCE. 1. Glauque de Forster. Glaucus ForsterL Doris radiata. Gmel. p. 3io5. Glaucus atlanticus. Blumenb. fig. d'Hist. nat. pi. 4&' Scyllee nacrée. Bosc. Hist. des Vers. Glaucus. Cuv. Annales du Mus. 6. p. 427- Peron, Annales du Mus. i5. pi. 3. fig. 9. Glaucus. HabiLe les mers des climats chauds. Longueur, enriron un pouctf et demi. SANS VERTÈBRES. 3oi ÉOLIDE. (Eolis.) Corps oblong, rampant, terminé en pointe postérieu- rement, un peu convexe en dessus, plane ou canaliculé en dessous^ à manteau nul. Tête courte, ayant quatre ou six tentacules. Branchies saillantes , en lames écail- leuses, papilles ou cirres , disposées sur le dos par ran- gées. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus ohlongum , repens , postîch attenuato acutum^ suprà conuexiusculuTn , subtus planum vel canalicula^ tum^ vélo nullo. Caput brève , te ntaculis quatuor s. sex instructuin. Branchiœ exsertœ ^ per laminas squamifor^ mes, papillas aut cirros , in dorso serlatim dispositœ, Orijicia seneraiionis et ani ad latus dextrum. , OBSERVATIONS. Les éolides forment un genre particulier que M. Cuvier a établi. Ces gastéropodes , quelquefois fort petits , n*ont point , comme le glaucus , de manteau apparent , et sont très-remarquables par des branchies saillantes , disposées par rangées , soit longitudinales , soit transverses. Ces branchies représentent tantôt des lames presque en forme d'écailles , tantôt des papilles ou des espèces de cirres. Leur forme et leur disposition , ainsi que le nombre des tentacules , dis- tinguent éminemment les éolides des genres qui suivent. On ne confondra pas non plus ces mollusques ayec les doris , l'anus de celles-ci étant autrement situé et environné par les branchies. Les éolides ne sauraient nager et rampent seulement dans le fond des mers. En saisissant , parmi leurs espèces , diverses particularités de la forme des branchies , 5o2 ' ANIMAUX on en pourrait séparer plusieurs ejt en former autant de genres particuliers; mais cela ne serait nullement utile à la science, et ne ferait qu'aggraver l'encombrement de la nomenclature. ESPÈCES. 1. Eolide de Cuvier. Eolis Cuverii. E. corpore subouato ; suprâ lamellis serialibus deorsum incumben- tibus ; tentaculis sex. Eolide, Cuv. Annales du Mus. 6. p. 433. pi. 6i. f. 12. i3. Liviax papillosus. Lin. Syst. nat. 2. p. 1082. Boris. Bast. Op. subs. i. p. 81. t. 10. f. i. Doris Bodoensis. Gunner, Act. Hawniens. lo. f. ii. 16. Dorls papillosa. Gnael. p. 3io4. Encyclop. pi. 82. f. 12. Habite les mers d'Europe. Longueur , un pouce. 2. Eolide fasciculée. Eolis fascicalata. E. corpore oblongo , posiicè attenuato ; papillis dorsi acutiusculis subfernigineis ; tentaculis quatuor. Limax marinus. Forsk. Desc. An. p. 99. n». 3^ et le. t. 26. fig. G. Doris fasciculata. Gmel. p. 3io4. Encyclop. pi. 82. f. i3. Habite la Mediterrane'e. Longueur, un pouce. 3. Eolide grisâtre. Eolis minima. E. corpore pallidè cinereo ; seriebus papillarum. dorsalium quatuor. Limax minimus. Forsk. Desc. An. p. 1005 et le. t. 26. f. H. Encyclop. pi. 82. f. 10. 11. Habite la Méditerranée. Quatre tentacules. Longueur , quatre oa cinq lignes. 4. Eolide lacinulée. Eolis laciniilata. E. corpore minimo , alhido , subo^ato ; papillis dorsi obouatis utrinque sex. Limax tergipes. Forsk. Faun. arab. p. 99 5 et le. f. E. I. 2. Doris lacinulata. Gmel. p. 3io5. Tergipes. Cuv. Règn, an. 2. p. 394- ' Encyclop. pi. 82. f. 5,6. Habite SANS YERTÈBRES. 5o5 5. Eolide pèlerine. Eolis peregrina. E. corpore lacieo ; cinorum exfusco cœruleorum in dorso seriebm decem. Cavolin. Pol. Mar. 3, p. 190. t. 7. f. 3. Doris peregrina. Gmel. n''. 16. Encyclop. pi. 85. f. 4- Habite la Méditerrance. 6. Eolide pourprée. Eolis affinis, E. corpore purpureo ; dorso cirronim seriehiis septem. Cavolin. Pol, Mar. 3. p. 193. t. 7. f. 4- • Doris ajffîais. Gmel. n°. 17. Encyclop. pi. 85. f. 5. Habite la Me'diterrance. TRITONIE. (Tritonia.) Corps ovale-oblong , convexe en dessus , rampant ; ^ tête très-courte , large , sessile ^ ayant deux tentacules rétractiles , simples ou divisés. Branchies dorsales , en houpes rameuses ou dendriformes , sur deux rangées longitudinales. Orifices de la génération et de l'anus situés au côté droit. Coiyus ouato-oblongum y dorso conuexum, repens^ capite brevissimo , lato ^ sessili ^ tentaculis duobus re- tractilibus y simplicibus aut divisis, Branchiœ dorsales ^ Jasciculato-j'arnosce , dendroides ^ biordinatœ : seriebus longitudinalibus. Orijicia generationis et uni in latere dextro. OBSERVATIONS. Les tritonies , que M. Cuvier a fait connaître , constituent un genre très - distinct des éolides , principalement par la forme des tentacules et la disposition des branchies. En effet, dans les tritonies ^ les branchies sont constamment disposées 5o4 ANIMAUX en deux rangées longitudinales , au lieu qu'elles en forment souvent plusieurs , soit longitudinales , soit transverses , dans les éolides. Celles-ci ont au moins quatre tentacules , tandis que les tritonies n'en ont que deux , qui sont d'ailleurs ré- tractiles , et rentrent , au gré de l'animal , dans une espèce de cornet. On a observé des parties dures à la bouche des mollusques dont il est question. Ils ont aussi deux yeux. Quant à leur manteau , il paraît nul. Les orifices pour la génération et pour l'anus sont au côté droit, sur des tubercules parti- culiers et séparés. Le pied des tritonies est canaliculé, ainsi que celui des autres tritoniens , lesquels rampent assez habi- tuellement sur les tiges des fucus, à l'exception du glaucus qui nage seulement. En général , les tritonies ont l'aspect de limaces raccourcies. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. i a* 1. Tritonie de Homberg. Tritonia Hombergii, T. corpore ohlongo , suhtetragono , supernè verrucoso ; lateribiu planulatis lœuibus ; branchiis corrf'ertissimis. Tritonia Hombergii. Cuv. Ami. du Mus. i. p. 483. pi. 3i. f. 1,2. Limace de mer palmifère. Diquem. Journ. de Phys. oct. 1785. pi. II. Habite dans la Manche. C'est la plus grande espèce connue de c« genre. Elle a environ deux pouces et demi de longueur, selon M. Cuuier, et jusqu'à huit , selon Diquemaxe. Son extrémité' pos- te'rieure se re'tre'cit en pointe mousse. 2. Tritonie arborescente. Tritonia arhorescens. T. corpore oblongo , tumido ; branchiis raviosis , distinctis, utrin" que quinis ; posterioribus sensïm minoribus ; ore quadrilamelloso. Iritonia arborescens, Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 434- P^* ^ï» f» 8, 9, 10. Doris cert^ina. Gmel. n°. 12. " Bomme', Mém. de Fless. 3. f. i. Doris arborescens? Gmel. n". 23. Mull. Habite dans la Manche et la mer du nord. Elle est bien moins grande que la précédente. SANS VERTEBRES. 3o5 3. Tritonie couronnée. Tritonia coronata, T. lactea, subtus hjalina ; papillis dorsi rubro punctati pframi- dalibus utrinquè sex apice rubris. Gmel, Doris coronata. Gmel. n». 14. Bomnié, Mém. de Fless. i. pi. 3. Cuv. Ann. du Mas. 6. p. 435. Habite la mer du nord, prés Walcheren, Tentacules filiformes. Etc. Ajoutez quelques autres espèces indiquées par M. Cuf^iér Règne animal,, vol. a. p. 3gi. SCYLLÉE. (Scjllaea.) Corps rampant, gélatineux, oblong, très-comprimé sur les côtés , canaliculé en dessous ; à dos élevé en une crête bicarinée, ayant quatre ailes disposées par paires ; et à tête à peine saillante. Deux tentacules dilatés supé- rieurement , comprimés , ondulés , rétrécis vers leur base. Branchies en forme de pinceaux, éparses sur la face interne des ailes. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus repens, gelatinosum , ohlongum, laterihus a)aldè compressum, infrà canaliculatum -, dorso in cris- tam hicarinatam et quadrialatam elewato : alis bipa- ribus; capite vix prominulo. Tentacula duo supernè dilatata, compressa, undulata , basi angustata. Bran- chiœ p'enicilliformes , in alarum facie internd sparsœ. Orificia generationis et ani ad latus dextrum. ' OBSERVATIONS. Si Fon n'avait égard qu'à la forme générale de Tanimaî de la scyllée , on pourrait le considérer comme une Iritonie plus comprimée sur les côtés, ce que j'avais fait dans mes leçons, depuis la publicî^tioa du Système des Animaux sans Tome VI. 20 5o6 * ANIMAUX vertèbres. Mais, outre celte compression singulière à\x corps y les quatre ailes que porte sa crête dorsale , et ses branchies très-particulières que M. Cuvier a déterminées , ont autorisé ce savant à conserver le genre scyllœa de Linné , après en > avoir rectifié les caractères. Ainsi , le genre dont il s'agit , quoique avoisinant les tritonies par ses rapports , en est vé- ritablement distinct. Le corps de la scyllée est plus gélati- neux que celui des autres tritoniens , demi-transparent , très- comprimé sur les côtés , et fort élevé au milieu , oii il porte quatre ailes membraneuses. Sur la face interne de ces ailes , sur le dos lui-même, et sur la crête caudale, se trouvent les branchies qui ressemblent à de petites houppes touffues de filamens très-déliés, que Tanimal étend dans l'eau. La tête est peu apparente -, elle offre une bouche petite , dirigée en bas, près de l'extrémité antérieure du sillon , et porte deux tentacules comprimés , élargis , ondulés , étroits à leur base, susceptibles de s'allonger plus ou moins. La face inférieure ou le pied est creusé, dans presque toute sa longueur, d'un sillon profond dont les bords sont renflés , et par lequel l'a- nimal embrasse les tiges des fucus auxquelles il s'attache ou se suspend. On ne connaît à la scyllée pas plus de manteau qu'aux mollusques des genres précédens. Ce que nous avons dit des tentacules de cet animal ne concerne que leur partie inférieure toujours en saillie ; et , en effet , cette partie , di- latée vers son sommet, a le bord supérieur double, et n'est réellement qu'un cornet ou fourreau très-aplati, dans lequel rentre ou sort au gré de l'animal l'autre extrémité du ten- tacule, ESPÈCE. I, Scyllée pélagienne. ScjUœa pelagica. Scyllœa pelagica. Lin. Gmel. p. 3i47- Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 416. pi. 6r. f. i , 3, 4. Scyllœa Ghçmjodensis. Gmel. n". a. For^. Faun. arab. p. io3. n°. i3. Habite dans difierenîes mers. Mus. a^- 6ANS VERTÈBRES. Zoj TÉTHYS. (Tethys.) Corps charnu , demi - transparent , oblong , rétréci en pointe postérieurement , terminé antérieurement par un manteau large, semi-circulaire, en forme de voile , recouvrant et débordant la tète. Bouche située sous le voile, en forme de trompe. Deux tentacules en saillie au-dessus de la base du manteau. Branchies dor- sales^ saillantes, nues, en houppes rameuses, disposées en deux rangées longitudinales. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus carnosum , semi-pellucidum , obîongum ^ poS' ticè attenuato acutum^ anticè vélo lato , semi-circulari , caput obtegente et marginante. Os infrà veluni, pro- hoscidiforrne. Tentacula duo suprà basim veli emi~ nentia, Branchiœ dorsales ^ exsertœ , nudœ ^ fasciculato- ramosœ , biordinatœ : seriebus longitudinalibus, Orijicia generationis et ani ad latus dextrum, OBSERVATIONS. On doit à M. Cuyier d'avoir reconnu les branchies des téthjs, et d'avoir montré qu'elles sont à nu et en saillie sur le dos de l'animal , comme celles des autres tritoniens. Ces gastéropodes, d'une assez grande taille, ont le corps charnu , un peu transparent, ovale - oblong, et fort remarquable, dans sa partie antérieure , par un manteau qui s'étend au- dessus de la tête , la déborde , la cache entièrement, et forme - en s'y épanouissant un voile large , arrondi , coloré, frangé ou ondulé en son bord. Ce manteau se rétrécit inferieure- ment , ce qui forme l'espèce de cou qui distingue la partie antérieure de l'animal du reste de son corps. Sous cet ample 5o8 ANIMAUX voile et vers sa base , ïa bouche offre une cavité en forme d'entonnoir , d'oii sort une trompe cylindrique percée à son extre'mité, sans parties dures connues en son limbe interne. A la partie inférieure du manteau, et supérieurement, on remarque deux tentacules eu saillie , séparés, imitant chacun une lame à bord supérieur ondulé , concave en avant , d'où Ton voit sortir un petit cône pointu. Les branchies présen- tent, de chaque côté du dos , une rangée longitudinale : ce sont des houppes rameuses , saillantes , dont les plus grandes d'une rangée alternent avec les petites de l'autre. On trouve les téthys dans la Méditerranée , pendant les temps chauds. Ces mollusques rampent au fond des mers } mais ils nagent fort bien au moyen de leur voile et s'élèvent jusqu'à la surface des eaux. D'après ceux qui ont été recueil- lis , on a cru pouvoir déterminer deux espèces. Nous sommes assurés de la première , observée et décrite par M. Cuvier ; mais nous laissons la seconde en doute , ainsi que ce sayant l'a fait. ESPÈCES. 1. Téthys léporine. Teihys leporina^ « T. veli niargine jUamentis longiusculis Jïmhriaio . Téthys leporina. Gmel. p, 3i36. Téthys. Cuv. Ann. du Mus. la. p. 263. pi. 24. Encyclop. pi. 81. f. 1,2? Habite la Méditerranée. Mus. n^. Longueur , 6 à 8 pouces, 2. Téthys de Bohadsch. Tethjs Jimhria. T. veli margine subcrenato ; Jilamentis nullis ?■ Bohadsch. Mar. 54. t. 5. f. i , 2. Teihys fimhria. Gmel. n°. 2. Encyclop. pi. 8r. f. 3 et 4. Hstbite la mer Adriatique. SAIVS VERTEBRES. DOQ DORIS. (Doris.) Corps rampant, nageant quelquefois, oblong, tantôt planulé , tantôt convexe ou subprismatique , bordé tout autour d'une membrane qui s'étend jusqu'au-dessus de la tête. Bouche antérieure et en dessous , ayant la forme d'une trompe. Quatre tentacules ; deux placés anté- rieurement sur le corps, rentrant chacun dans une fos- sette ou une espèce de calice ; deux autres situés près de la bouche. Anus vers le bas du dos , entouré par les branchies qui sont saillantes , laciniées , frangées. Ou- verture pour la génération au côté droit. Corpus repens , interdum natans , oblongum , modo planulatum , modo convexum aut subprismaticum , w/z- diquè memhrana cinctum,. Os anterius et subtus , pro- hoscidiforme» Tentacula quatuor : duo supra corpus antrorsum, intra foramina aut tubos retractilia j alla duo ad os. Anus posterius in dorso , branchiis exsertis , laciniato-Jîmbriatis y stellatim cinctus, Apertura gène- rationis ad latus dextrum. OBSERVATIONS. Les doris, réduites aux espèces de gastéropodes qui ont l'anus sur le dos, vers Textrémité postérieure, et les branchies tout-à-fait à nu , disposées en cercle autour de cet anus , étaient ainsi déterminées dans mes leçons , avant la publica- tion de mon Système des Animaux sans vertèbres. Elles con- stituent un genre non-seulement très-distinct , mais qui est singulièrement tranché relativement aux divers tritoniens mentionnés ci-dessus , ceux-ci ayant les branchies et l'anus 5lO ' ANIMAUX autrement Jispose's. Cette disposition clés branchies autour de l'anus semble rapprocher les doris des laplysies et des dola- belles; mais ces dernières ont un opercule en forme de bou- clier au-dessus des branchies , tandis que , dans les doris , il n'y en a point. Dans les quatre premiers genres des tritoniens , le manteau n'est nullement apparent j c'est dans les téthys qu'il commence à se montrer d'une manière remarquable à la partie antérieure du corps j et , dans les doris ^ on le re- trouve tout autour de l'animal, quoique plus ou moins dé- veloppé. Ces gastéropodes ont en général le corps aplati et obtus aux extrémités; néanmoins, il en existe quelques es- pèces, que M. Cuviera. fait connaître, dont le corps est bombé et quelquefois comme prismatique. Si le genre des doris est nettement circonscrit dans ses caractères, il n'en est pas de même des espèces recueillies qui y appartiennent; il paraît que ces espèces sont assez nombreuses; mais ceux qui les ont observées n'ont pas déterminé avec précision les distinctions spécifiques et comparatives nécessaires pour les faire con- naître- M Cuvier a montré , dans son mémpire sur les doris, inséré dans les Annales du Muséum, que les auteurs, depuis Linné , n'ont donné presque rien de satisfaisant à ce sujet. Ce savant a vu diverses espèces de ces mollusques, parmi les- quelles plusieurs sont nouvelles , et il a fait quantité d'obser- vations intéressantes à leur égard. Nous nous bornerons ici à n'en citer que quelques-unes. ESPÈCES. 1. Doris semelle. Doris solea. D. corpore oblongo , pianissimo; tentaculis tuperiorihus lœuihus , conicis , è calyculis prominulis exserentibus. Doris solea. Cuv. Ann. du Mus. 4- P- 4^5. pi. 2. f. i, a. Habite la mer des Indes. Longueur, 3 pouces et demi. 2. Doris argus. Doris argus, D. corpore oi^ato-oblpngo , planulalo , lœvi ; tentaculis superiorihus clauatis subverrucosis , è faveis m. dis exserentibus. SAISS VERTÈBRES. OU Doris argo. Grnel. p. 3107. ^rgo. Bohadsch , An. Mai', p. 65. t. 5. f. 4? 5. Encyclop. pi. 82. f. 18, 19. » Habite la Méditerranée. Couleur lougc. Longueur, 2 pouces. 3. Doris verruqueuse. Doris verrucosa. ' D. corpore owato-oblongo , com^exo , veirucoso ; tentaculis supe- riorihus intra laniellas duas eminentibus. Doris verrucosa. Cuv. Ann. du Mus. 4- P- 4^7* P^* '• ^' 4? ^* ^• Doris verrucosa ? Lin. Gmel. p. 3io3. Habite la mer des Indes. Longueur , un pouce ou un peu plus. 4. Doris à limbe. Doris limhata, D. corpore oi^ali, dorso conuexiusculo , fusco-mannorato ; limbo lutescente cincto ; tentaculis superioribus subclai^atis , perfo- liatis. Doris limbata. Cuv. Ann. du Mus. 4- P- 4^^* P^- "^^ ^- ^• Habite la Méditenanée, près de Marseille. Ses branchies sont tri- pinne'es. I 5». Doris tuberculée. Doris tuberculata. D. corpore of^ali-oblongo , supra tuberculis pariais granulato ; vélo marginali angustiusculo. 1 Doris tuberculata. Cuv. Ann. du Mus. 4- P- 4^9* P^* ^* ^' 5- Doris obvelata ? Lin. Gmel. Synonymo Mulleri excluso. Plane. Conch. p. io5. t. 5. f. g, h. Habite l'Oce'an d'Europe , près de l'île de Re'. 6. Doris large-bord. Doris ohvelata. D. corpore ovali-oblongo , supra tuberculis partais punctato ; veto marginali lato repando. Doris obi^elata, Mull. Zool. Dan. p. 8. t. 47« f* ^y ^' Encyclop. pi. 82. f. 3, 4* Habite la mer du nord. Cet animal est demi-transparent, et parait plus petit que le précédent avec lequel il a néanmoins des rap- ports. Nous croyons cependant, comme M. Cuf^ier, qu'il doit en être distinct. ^ ^. Doris à étoile. Doris stellata. D. corpore of^ali , coni^exiusculo , fucescente ; supra tuberculis partais rotundatis. Doris stellata. Gmeî. n». 25. Bommé, Mém. de Fless. 3. p. 298. f, 4» ^12 ANIMAUX Cnv. Ann. du Mus. 4- p. 47*** Habite près de La Rochelle. Ses tentacules supérieurs sortent de calices h bord lacinie et ont leur somuiet en plumet rond, 8. Doris pileuse. Doris pilosa, D. corpore oi^all , valdè conuexo , albo ; tuberculis conicis in pilon desinentihus. Doris pilosa. Gmel. n®. ai. Mull. Zool. Dan. p. 7. t. 85. f. 5—8. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. /l'jo. Habite près de La Rochelle, etc. Elle avoisine la pre'ccdentc par sci rapports. <). Doris lisse. Doris lœi^is. D. corpore ouali , planiusculo , dorso conwexo , albo; tentaculis superloribus îongiusculis. Doris lœwis. Lin. Gmel. n'». 22. Mull. Zool. Dan. p. 9. t. 47. f. 3—5. Encyclop. pi. 82. f. 16, 17. Cuv. Ann. du Mus. 4- P- 4;^' Habite les mers d'Europe, près du Havre. Lç dessus de *on corps offre de petits points blancs sans saillie. io. Doris brune. Doris fusca. D. corpore oi^ali, supernè scabro, punctato. Doris fusca. Lin. Gmel. n°. 2. Mull. Zool. Dan. p. 9. t. 47. f. 6—8. Encyclop. pi. 82. f. I, 2. a, b. Habite la mer du nord. II. Doris muriquée. Doris niuricata. D. corpore nuali, planiusculo , supra verrucis lutcis undiquè mu- ricato. Doris muricata. Gmel. n°. 20. Mull. Zool. Dan. p. 7. t. 85. f. 2—4. Habite les côtes de la Norwège. Les deux tentacules supeVieurs sont bruns, et de la grandeur des verrues. Mulleme dit rien de Tanus ni des branchies qui doivent l'entourer. J2. Doris lacérée. Doris lacera. D. corpore elongalo , subprismatico , vesiculis dorsalibus inœqua- libus obtecto ; vélo rnarginali , angiisto , lacero , sursurn rcflexo. Doris lacera. Cuv. Ann. du Mus. 4. P- 45^- pl. i- f- I- iîrtbite la mer dci ludcs. Pêron. Longueur, trois k quatre pouces. SANS VERTÈBRES. 5l5 i3. Dorîs caudale. Dorls atro-marginata. D. corpore elongato , subprismatico ; dorso prominulo , lineâ nigrd lateribus clistincto; posticè acuto , subcaudato. Doris atro-marginata. Cuv. Ann. du Mus. 4- ?• 47^* P^- ^' ^' ^• Habite la mer des Indes. Péron. Etc. Ajoutez les doris scobra , maculosa , tomentosa et piisiulosa. Ployez en outre le genre Poljcère de M. Cuvier , Règne animal y vol. 2. p. 390. LES PHYLLIDIENS. Branchies placées sous le rebord du manteau , et dis- posées en série longitudinale autour du corps : elles ne respirent que Veau, Les phy indiens nous présentent des mollusques qui nous semblent convenablement rapprochés par un rap- port important, et qui constituent pour nous la seconde famille de nos gastéropodes. Leurs genres ne sont pas nombreux , mais ils sont singulièrement tranchés dans leurs caractères, et deux d'entre eux ont leurs espèces très-variées. Ces animaux se réunissent tous sous la con- sidération de la disposition de leurs branchies , qui est unique parmi tous les mollusques ; et quoiqu'ils offrent , dans leur hermaphroditisme , quelques particularités qui les divisent, nous nous croyons autorisé à n'en former qu'un seul groupe. Les uns sont sans coquille, soit ex- térieure, soit intérieure, et les autres en ont une qui les recouvre tantôt complètement et tantôt incomplète- ment. Parmi ces derniers, il y en a dont la coquille est toujours d'une seule pièce, et d'autres où elle se trouve composée d'une rangée de pièces mobiles et distinctes. On voit donc que les diÛérens genres de cette famille 5l4 ANIMAUX jnésentcnt des particularités Lien remarquables dans leurs caractères. Nous avons dit que tous ces gastéropodes étaient réu- nis par un caractère commun, celui de la disposition particulière de leurs branchies. En effet, ces branchies, qui sont à nu comme celles des tritoniens, sont toujours placées sous le rebord du manteau et non au-dessus-, et elles ne naissent point dans une cavité particulière , ainsi qu'on le remarque dans les quatre dernières familles des gastéropodes. Elles se montrent sous le manteau , tout autour du corps , à l'exception de la partie anté- rieure où se trouve la bouche , et forment une série en grande partie longitudinale , offrant des feuillets vascu- leux rangés à la file les uns des autres. Nous rapportons à cette famille les phjllidies ^ les oseabrelles ^ les osca- h} ions et les patelles. PHYLLIDIE. (Phyllidia.) Corps rampant , ovale-allongé , un peu convexe en dessus -, à peau dorsale coriace , variqueuse ou tubercu- leuse, formant un bord- saillant autour du corps. Bran- chies disposées sous le rebord de la peau , en une série de feuillets transverses , occupant la circonférence du corps. Quatre tentacules : deux supérieurs, sortant cha- cun d'une cavité particulière, et deux inférieurs et co- niques situés près de la bouche. Les orifices pour la gé- nération sur le côté droit. Anus dorsal et postérieur. Corpus repens, os^ato-elongatum ^ suprà con^exius- euluirij cutc dorsali coriaceâ , vaiicosd aiit tubeixulatd , in ambitii corporis prominente, Branchiœ infrà veli f SANS vertèbres; 5i5 s. cutis marginem per totam corporis perlphœriam se- riatim dispositœ ; lamellis transversis confertis. Tenta- cula quatuor : duo supera, ex foraminibus exsertilia -, alla duo infera , conica , ad os. Orijicia generaiionis in latere dextro, jinus dorsalis et posticus. * OBSERVATIONS. hes pîiyllidies , dont nous devons la connaissance à M. Cu" vier, semblent tenir aux doris par la situation de l'anus^ mais la disposition et la forme de leurs branchies sont très- différentes, et les rapprochent évidemment des oscabrions et des patelles , quoique ces derniers soient munis d'une co- quille. Les phyllidies sont nues à l'extérieur; leur corps est recouvert d'une peau coriace, qui le déborde partout , et semble former une espèce de bouclier. Cette peau est garnie de tubercules ou de grosses varices noueuses et jaunâtres; et c'est sous son rebord que sont placées les branchies, disposées en une série de feuillets transverses et serrés à la file les uns des autres autour du corps. La bouche est à la partie infé- rieure de la tête et accompagnée de deux petits tentacules coniques. Au-dessus de la tête , le bouclier est percé de deux trous qui reçoivent les deux tentacules supérieurs , et il est encore percé pour l'anus postérieurement. Sur le côté droit du corps, un tubercule offre deux trous rapprochés qui servent d'orifice pour les organes de la génération. Le disque charnu sur lequel rampe l'animal est plus étroit à la partie oii il s'insère qu'à celle par laquelle il pose sur le sol. * ESPÈCES. I. Phyllidie variqueuse. Phjllidia varicosa. Ph. corpore o^^ali-elongato ; dorso nigricante , 'varicihus longitu- dinalibus suhnodosis luteis ternis. Phfllidia varicosa. Syst. des An. sans vert. p. GS. Phyllidie. Cuv. BuUet. des Sciences, n». 5i. 5l6 ANIMAUX Phfllidia trilineata. Ciiv, Ann. du Mas. 5. p. 268. pi. 18. f. r. 4- Tethie. Seba, Mus. 3. t. i. f. 16. Habite la mer des Indes. Mus. n**. C'est la seule espèce connue qui ait des lignes releve'es et longitudinales en forme de varices. 3. Phyllîdie pustuleuse. Phjllidia pustulosa. Ph. corpore subouali ; dorso nigro , pustulis latis , inœqualibus , sparsis , pallidè luteis, undiquè tecto. Phyllidia pustulosa. Cuv. Annales du Mus. 5. p. 268. pi. 18. f. 8. Habite la mer des Indes. Pliyllidie ocellée. Phjllidia ocellata, Ph. corpore subot^ali ; dorso cinereo , ocellis quinis, annulatis , pedicellatis , suhîuteis ; interstitiis tuberculis minoribus. Phrllidia ocellata. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 269. pi. 18. f. 7. Habite la mer des Indes. OSCABRELLE. (Chitonellus.) Corps rampant, allongé, un peu étroit, en forme de chenille -, ayant le milieu du dos garni dans sa longueur d'une coquille plurivalve : à pièces alternes, la plupart longitudinales , et assemblées entre elles , par leurs ex- trémités, en manière de ruban. Côtés du dos à nu. Branchies disposées comme dans les oscabrions. Pied divisé longitudinalement par un sillon profond. Corpus repens , elongatum , angustiusculum , erucœ- formej dorsi medio testa plurii^ali^i per longitudinein instructo : vali^is alternis , plerisque longitiidinalibus , extremitatibus inter se tœniatim subcoadunatis. Latera. dorsi denudata. Bianchiœ ut in chitonihus. Pes sulco profundo longitudinaliter di^fisus, OBSERVATIONS. Les oscahrelles senablent former une transition entre les SANS VERTÈBRES. 5l7 phyllidies et les oscabrioris. Ces animaux, à corps allonge, ayant en quelque sorte l'aspect d'une chenille, sont encore presque nus , et n'offrent qu'une coquille commencée , cons- tituée par un assemblage de pièces menues, jamais trans- verses, disposées comme un ruban étroit sur le milieu du dos. Ces pièces, inégales entre elles, sont réellement sépa- rées^ mais, sur l'animal mort et contracté, plusieurs pa- raissent réunies. On sent que les animaux dont il s'agit forment un genre très-distinct, fort remarquable même, et qui avoi- sine de très-près les oscabrions. Moins embarrassées que ceux- ci , par la disposition de leur coquille dorsale, les oscahrelles peuvent serpenter facilement à la manière des vers, et cour- ber leur corps , soit à droite , soit à gauche, dans leurs loco- motions. Néanmoins, d'après le sillon longitudinal qui divise leur pied en deux , on a lieu de j^enser qu'elles rampent habituellement sur \gs tiges des plantes marines. On n'en connaît encore que deux espèce6 , qui sont les suivantes. ESPÈCES, r. Oscabrelle lisse. Chîtonellus lœvis. Cil. testée 'vah'ulis Icei^ibus ; juarginihus integerrimis : valuuld ultimd posticè mucronatd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. no. Longueur, un pouce et demi. Les valves poste'rieures de sa coquille paraissent plus e'cartées entre elles que les autres. La pre- mière du côte de la tête est arrondie en avant et plus large que celles qui suivent. 2, Oscabrelle striée. Chitonellus striatus, Ch. testée valt^ulis ex apice per longitudinem radiatim strlatis ; marginibus serrulatis ; valuuld ultimd posticè ohtusâ. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur, Mus. n®. Espèce très-distincte, surtout par les valves de sa co- quille, qui ressemblent à de petites feuilles, sauf les deux der- nières qui sont arrondies 5 leurs stries fines et rayonnantes, abou- tissant toutes aux bords, y forment les légères dentelures qu'on y observe. 5l8 ANIMAUX OSCABRION. (Chiton.) Corps rampant , ovale-oblong , convexe , arrondi aux extrémités, débordé tout autour par une peau coriace, et en partie recouvert par une série longitudinale de pièces testacées, imbriquées, transverses, mobiles, en- cbâssées dans les bords du manteau. Tête antérieure , sessile , ayant la bouche en dessous , ombragée par une membrane-, dépourvue de tentacules et d'yeux. Branchies disposées en série tout autour du corps, sous Iç rebord de la peau. Anus sous l'extrémité postérieure. > Corpus repens y os^ato-oblojigum ^ con^^exurn ^ extre- mitatibus rotundatum , in ambitu cute coriaceâ margi^ natum'y testa plurwaly^i in série unicâ et longitudinali ordinatâ , dorso ijicumbente : vali^is mobilibus , inibri- catis , transversis , laterum extremitatibus cutis margine replicato connexis. Caput anticurn^ sessile, oi^e ijifero ^ inembranâ obumbrante tecto ,• tentaculis oculisque nul^ lis, Branchiœ infrà cutis niarginem per totani corporis periphœriam seriatim dispositœ. udnus infrà extremi- îatem posticam, OBSERVATIONS. Le genre des oscahrions est si singulier, si tranché dans ses caractères , qu'il semble en quelque sorte étranger à ses ayoisinans , même lorsqu'on le rapporte à sa véritable famille ; ce qui est cause que quelques naturalistes ont doute' non-seu- lement de la famille et de l'ordre , mais en outre de la classe oU on devait le placer. Les oscahrions sont cependant de vrais mollusques ^ et , parmi les animaux de cette classe , ce sont éyiîlerament des gastéropodes , même dans le sens restreint SANS VERTÈBRES. SlQ que j'assigne à cette coupe. Or, parmi les gastéropodes donf. il s*agit , la forme et la disposition des branchies des osca- hrions doivent ne'cessairenient faire rapporter ceux-ci à la famille des phyllidiens , quelles que soient les particularités qu'ils offrent d'ailleurs. Ainsi les oscabrions sont des gastéro- podes phyllidiens qui, au lieu d'avoir sur le dos une coquille univalve , sont munis, par suite d'une nécessité dont nous parlerons tout à l'heure , d'une série de pièces testacées qui la représentent. Ces pièces sont enchâssées , par leurs extrémités latérales , dans les bords du manteau , lesquels constituent une membrane en forme de ligament , qui réunit les pièces dont il vient d'être question , et qui est coriace , plus ou moins épaisse , tantôt lisse ou ridée , et tantôt chagrinée , ccailleuse , velue ou même épineuse. Cette raierabrane est doublée de fibres musculaires^ et les pièces testacées qu'elle réunit, étant en général imbriquées entre elles , n'empêchent nullement les contractions de l'animal , qui s'allonge et se raccourcit à son gré comme les limaces, et quelquefois se met en boule comme les cloportes. Lorsqu'on l'enlève , et que l'on conserve seulement l'assemblage de ses pièces tes- tacées, réunies par la membrane marginale du manteau qui les embrasse circulaireraent , cet assemblage offre réellement alors une coquille multivalve. Cependant, ces pièces testa- cées ne doivent être considérées que comme une coquille allongée que la nature a rompue transversalement , dès son origine , en plusieurs pièces particulières et mobiles , pour faciliter les mouvemens de l'animal. Au reste , l'ensemble des pièces solides des oscabrions forme une coquille ovale- oblongue , convexe en dessus , concave en dessous , à valves transversales au nombre de huit pour l'ordinaire , quelque- fois seulement de sept et même de six, dont celles du milieu sont un peu plus grandes que celles des extrémités , et qui le plus souvent se recouvrent en partie comme les tuiles d'un toit. Or, ces pièces n'ont aucune analogie avec les coquilles bivalves des conchifères , ni avec les multivalyes des cinhi* 320 AjSIMAUX pèdes. Poli, savant napolitain , a donné Tanatomie de l'os- cabrion d'après le chiton cinereus , et nous a appris entre autres particularités que l'intérieur de la bouche ou de la gorge de cet animal est garni d'une multitude de dents , les unes simples et les autres à trois pointes , et que ces dents sont disposées en plusieurs rangées longitudinales. [Poli, Hist. Test. vol. i. p. 5. t. 3. f. g.] Les oscahrions rampent sur un pied ou un disque charnu et ventral , comme tous les gastéropodes, et conséquemment comme les phyllidies, les patelles, etc. Ils vivent dans la mer , à peu de profondeur et près de ses rives , et se fixent passagèrement sur les rochers et les pierres. Ce genre est fort nombreux en espèces , et on en a figuré une assez belle suite dans l'Encyclopédie , pi. i6o à i63. Malheureusement, privé de la vue , et hors d'état de constater nous-mêmes les carac- tères des espèces , nous n'en citerons qu'un petit nombre parmi celles que nous jDOSsédons. ESPÈCES. I. Oscabrion géant. Chiton gigas. Ch. testa octowalvi , crassd , conwexâ , alhâ ; valida prima cre- natâ, postremâ dentatd : mediis emarginatis. Ginel. Chemn. Conch. 8. t. 96. f. 819. Chiton gigas. Gmel. p. 8206. Encyclop. pi. 161. f. 3. Habite sur les côtes du cap de Bonne-Espcrance. Mon cabinet. Lon- gueur, 3 à 4 pouces. 2i. Oscabrion écailleux. Chiton squamosus, Ch. testa octof^alvi seinistriatd ; corpore squamuloso. Lia. Chiton squamosus. Lin. Gmel. n°. 5. Chemn. Conch. 8. t. g4. f. 788—791. Encyclop. pi. 162. f. 5, 6. Poli, test. I. t. 3. f. 21 , 22. Habite la Medilerrance et les mers d'Amérique. Mon cabinet. Espèce très-reraarquable , surtout par les très-petites écailles qui rendent ses bordures comme granuleuses. SANS VERTEBRES. 52Ï 5* Oscabrion péruvien. Chiton peruv^ianus, Ch. testa octouahi , albo-cinerascente , substriatâ ; corpore crinis: nigris echlnato. Encyclop. pi. i63. f. 7,8. Habite les côtés du Pérou. Dombej. Mon cabinet. 4. Oscabriôn épineux. Chiton spinosus, Ch. testa octoi^alt^i glabrd ; vali'is binis extremitatum trilobis ; ligamento spinis testaceis , striatis , mobilibus , subarcuatis , nigresceniibus. Chiton spinosus. Brug. Journ. d'Hist. nat. r. p. 2S. pi. 2. f. i , 2. Habite les mers australes. Péron. Mus. n». Ses valves sont lisses à leur superficie. Longueur, 3 pouces. 5. Oscabriôn fasciculaire. Chiton fascicularls/ Ch. testa octovali^i ; corpore ad vali^ulas utrinque fascicu- lato. Lin. - Chiton fascicularis. Lin. Gknel. n". 4. Chemu. Conch. 10. t. 178. f. 1688. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 21. t. i. f. i. Encyclop. pi. i63. f. i5. Habite les mers d'Europe, les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Communique' par M. Leach. Il a de chaque côte', sur les bor^ dures, des faisceaux de poils blanchâtres. 6. Oscabriôn margîné. Chiton marginatus, Ch. testa octouait^i : margine serrato rejiexo lœvi. Gmel. Chiton marginatus. Gmel. n». 26. Pennant, Brit. Zool, 4- t. 36. f. 2. , Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 21. t. i. f. 2. Habite sur les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Gommuniqué par M. Leach. > Etc. Voyez les autres espèces à valves transverses , indiquées par 'Gmelin. PATELLE. (Patella.) Corps eniièrement recouvert par une coquille uni- valve j ayant sur la tête deux tentacules pointus , ocu- lifères à leur base extérieure. Branchies disposées en Tome VI, 21 522 A.MMAUX série tout autour du corps, sous le rebord du manteau. Anus et orifice pour la génération au côté droit an- térieur. Coquille univalve, non spirale , recouvrante, clypéi- forme ou en cône surbaissé , concave et simple en des- sous , sans fissure à son bord^ et à sommet entier, incliné antérieurement. Cojpus testa unlvalvi penitus ohtectum ; capite teU" tacuîis duobus acutis , basi externâ oculiferis. Bran- chiœ infra vcli maj^ginem per totam corporis periphœ- riam seriatim dispositœ. Orificia pro generatione et ano ad latus dextrum anticuni. Testa unwal\^is , non spiialis , anùnal ohuinbrans ^ cljpeata vel retuso-conica , imperforata ; fissura mar- ginali destituta j capitale siniplici ^ apice anterius re- cwvo. OBSERVATIONS. L'animal des patelles, quelles que soient les particularités sexuelles qui le distinguent des pliyllidies , nous paraît néan- moins appartenir à la même famille ; car la disposition de ses branchies est tout-à-fait semblable. Son pied est un disque ovale, charnu, mus.culeux, susceptible des mêmes contrac- tions et dilatations que celui des autres gastéropodes. Sa tête ni ses tentacules ne peuvent rentrer et se retourner en de- dans , comme cela arrive dans beaucoup de mollusques à coquille univalve : ils ne peuvent que s'allonger et se rac- courcir. L'ouverture par laquelle passent les parlies de la ge'nération est placée latéralement sous le tentacule droit de ranimai. L'anus est au cou , presque derrière la tête. Le manteau double toute la coquille : il ne lui adhère que par le muscle qui y attache l'animal. La partie du manteau qui entoure ce muscle est garnie de fibres , et susceptible d'ex- tension et de contraction ; son bord est un peu renflé, deotelé SANS VERTÈBRES. ^2 5 «Il frange , et doué d'un sentiment exquis. L'animal des patelles est recouvert entièrement par une coquille uni- valve , sans spire , ovale ou orbiculaire , en cône évasé , plus ou moins obtus, et qui est creux ou concave en dessous. On trouve des patelles ïovl élevées; mais ordinairement elles ne présentent qu'un cône très-surbaissé , à base fort iarge ; et toutes offrent un sommet terminé en pointe courte , inclinée antérieurement. Ce sommet est isouvent la partie la plus épaisse de la coquille , et dans beaucoup d'espèces on distingue facilement, dans la face concave, la place oii était attaché l'animal ; cette place est marquée par une décolo- ration ou par une couleur particulière. On voit même de ^quel côté était la tête de l'animal , et on remarque que c'est celui vers lequel le sommet s'incline. Les patelles sont tou- jours plus élargies postérieurement qu'antérieurement, et la circonscription de leur bord est en général de forme ovale ou elliptique. Quoique l'animal de ces coquilles soit un vé- ritable gastéropode, ses mouvemens de locomotion paraissent rares et peu considérables; car il semble vivre habituelle- inent dans la même place, et n'exécuter d'autres mouvemens que ceux de soulever légèrement sa coquille, pour faire arriver l'eau aux branchies. Néanmoins la présence de ses tentacules , et l«besoin d'être à portée de prendre sa nourri- ture , indiquent qu'il doit jouir de temj^s à autre de ses fa- cultés de déplacement. La coquille de ce mollusque a été nommée en latin patelia à cause de la ressemblance qu'on a cru lui trouver avec un petit plat. Mais la plupart des conchyliologistes avant Lihné lui donnaient le nom de lepas , nom tiré du grec et qui si- gnifie écaille. Comme on voit souvent un très-grand nombre àe patelles sur un méme^ rocher, Rondelet les comparait à des télés de doux enfoncées dans la pierre. Ce genre est très-beau , et fort nombreux en espèces , même après en avoir séparé les fissurelles, les émarginuJes, les na- vicelles, les ombrelles, les cabochons, les calyptrées et les 524 ANIMAUX crépidules que Linné ou Gmelin j réunissait. Dans la plu- part des coquilles des patelles, des côtes plus ou moins grandes rayonnent de tous côtés du sommet jusqu'au bord. Tantôt ces côtes , élevées , longues et distantes , souvent entremêlées d'autres plus courtes et moins élevées , rendent les bords de l'ouverture anguleux, sinués entre les angles; et tantôt à peu près égales en élévation et en longueur, souvent même grêles et fréquentes , elles ne produisent point d'angles véritables sur les bords, ni de sinuosités à ceux de l'intérieur. Je ci- terai seulement quelques espèces en exemple , parmi celles que je possède dans ma collection. ESPÈCES* 1. Patelle apicine. Patella apicina, P. testa valdè conuexâ, costato-angulatâ; verticeprominente curuo. Habite l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce voisii\e de la sui- vante par la tache de son sommet, qui est noire en dehors et ea dedans; mais ce sommet pre'sente une pointe très-saillante, le'gè- rement incline'e et obtuse. La coquille d'ailleurs est plus e'ieve'e , à côtes plus espace'es et plus anguleuses. Grand diamètre, 3 pouces et demi. 2. Patelle œîl-de-rubis. Patella granatina, P. testa angulatâ; costis striisque numerosis muricatis ; apice intus et extus nigro-purpurascente. Patella grcnatina. Lin. Gmel. p. 3696. List. Conch. t. 533. f. la; et t. 534- f. i3. Gnalt. test. t. 9. flg. F. D'Argenv. Conch. t. 2. fig. G. Knorr. Vergn. i. t. 3o. f. 2. Martin. Conch. i. t. 9. f. 71 — 74. Favanne , Conch. t. 2. fig. B 4- Habite l'Ocëan des Antilles, etc. J^lon cabinet. Espèce commune dans les collections, bien anguleuse, assez jolie , c* remarquable par ses taches et ses couleurs. A l'extérieur, elle offre depuis la tache de son sommet des lignes nombreuses, transverses, ondées en zig-zag, d'un roux-brun, et de plus en plus serrées vers les bords. Elle acquiert une assez grande taille. SÀiyS VERTÈBRES. 525 3. Patelle œîl-de-bouc. Patella oculus. P. testa angulatâ ; costis carinatis ; vertice jundoque albo. Bora. Patella oculus. Born. Mus. p. 4i8. D'Argenr. Conch. t. 2. fig. B. Gualt. test. t. g. fig. H. * Martin'. Conch. 1, t. 10. f. 86, Favanne, Conch. t. 2. fig. B i. Habile les mers du Brésil. Mon cabinet. Cett* espèce nous paraît constamment distincte de la pre'ce'dente. Elle est au moins aussi grande. Son sommet est obtus. J{, Patelle crépue. Patella barhara, P. testa dentatâ ; costis noi^emâecim ele^atis, forniçato-murica- tis. Lin, Patella harbara. Lin. Gmel. n®. 20, Born. Mus. p. 417. Knorr. Vergn. 5. t. i3. f. 5. Schroet. einl. in Conch. 2. t. 5. f. i. Habite aux îles Falkland, selon Gmelin. Mon cabinet. L'individu que je possède , et que je crois être le harbara de Linné' , est assez grand, et a jusqu'à 22 eôtes qui, dépassant le bord, le rendent anguleux, comme denté. Entre ces côtes, il y en a de beaucoup plus petites. Le sommet est acuminé et incliné. Cou-!- leur, d'un blanc jaunâtre en dehors, très -blanche à l'intérieur. Grand diamètre, 4^5 pouces. 5. Patelle téte-de-Méduse. Patella plicata. P, testa angulatd; costis obtus ù- undulatis , transyersim rugosis. Born. Patella plicata. Born. Mus. t. 18. f. x. Knorr. Vergn. 3. t. 3o. f. i. Daviia, Catal. i. t. 3. fig. D. Patella plicaria. Gmel. n". 83. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Elle devient assez grande. 6. Patelle laciniée. Patella laciniosa, P. testa radiis elei^at.is inœqualibus ; extus crassiorihus obtmis. Lin. Patella laciniosa. Lin. Gmel. n", 18. Rumph. Mus. t. 40,. ng. C. Knorr. Vergn. 6. t. 3o; f. 2, 4^ 7» §• D'Argenv. Conch. t. 2. fig, O. 5^6 ANIMAUX Martin. Conch. i. t. lo. f. 8r. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. 7. Patelle en étoile. Patella saccharina. P. testa angulatâ; costis septenis carinatis obtusis. Lin. Patella saccharina. Lin. Gmel. n^. 19. Astrolepas. D'Argenv. Conch, t. 2. iig. M. List. Conch. t. 532. f. 10. Rumph. Mus, t. 40. fig. B. jyiartin. Conch. x. t. g. f. 76. Favanne, Conch. t. 2. fig. F 2 , 3. Habite l'Oce'an des grandes Indes. Mon cabinet. Coquille peu con- vexe, d'une assez petite taille. S. Patelle tachetée. Patella angulosa. P. testa ouali , depressâ, olbidâ, niaculis rubrls pictd ; costellis 10 ad 12 radiantibus ; vertice suhmarginali ; margine angulato. Patella angulosa. Gmel. n^. ^6. List. Conch. t. 538. f. 21, B. Martin. Conch. i. t. 8. f. 69. Habite.... Mon cabinet. Coquille de taille me'diocre , fort de'prime'e, et remarquable par rexcentficitë de son sommet. 9. Patelle barbue. Patella barbata. P. testa o^ali , com^exâ , albâ; costis radiantibus , inœqualibus , carinatis , iuberculato - asperis , extra niarginem prominulis ; crinis serialibus ad costarum interstilia ; vertice acuto. Habite Mon cabinet. Les rangées fasciculaires de poils, con- servées dans cette espèce, ne sont que des restes du drap-marin. Les côtes', dépassant le bord, la rendent anguleuse. Elle est très- blanche à l'intérieur. Grand diamètre , 3 pouces. 10. Patelle longues-côtes. Patella longicosta. P. testa con^exo-depressd , rufb-nigricante ; costis radiantibus 12 ad i5; sub carinatis , ultra niarginem valdè proniinentibus ; ver- tice albido y brevi , obtusiusculo. Habite Mon cabinet. Cette coquille, dont je n'ai trouve' aucune figure dans les auteurs , est remarquable par la longueur de ses rayons, qui dépassent de beaucoup le bord. Son cône est très- surbaissc. En dessous , elle est blanchâtre , et à bords tranchans. Sa forme est ovale. 1 1 . Patelle spinifère. Patella spinifera. P. testa orbicularij supernè elet^atOrconicd , albdj radiis 2\, dorso SANS TEP.TÈBRES. Ziq carinatis, marqinem exccdentihus , antè extremitatem spinâ ascendente instruciis. Habite Mon cabinet. Je crois celte espèce inédite comme la pre'cedenie. Une rangée circulaire d'e'pines ascendantes, dans le voisinage du bord , la distingue e'minemment. Elle est blanche en dessus et en dessous , et a ses bords internes cre'neles par Tiru- pression des côtes. Son sommet est pointu , subcentval. 12. Patelle rude. Patella aspera. P. testa oi^ato-rotundatâ , conuexiiisculâ, albido~rufescente;costis radiantibus , inœqualihus , creberrimis , ultra margineni promis nulis , dorso asperis ; intus margaritaceâ ; vertice obtuso. Favanne , Conch. t. 2. fig. G a? Habite Mon cabinet. Sa nacre est brillante et argentée. Taille , 2 pouces et demi. i3. Patelle jaunâtre. Patella luteola. P. testa ouato-rotundatâ , convexâ ,unicolore , luteola; striis ra- diantibus , subœqualibus , elei^atis , distinctis , ultra margineni subprominulis ; subtus margaritaceo-lutescente ; vertice obtuso. Favanne, Conch. t. 3. fig. L? Habite Mon cabinet. Coquille jaunâtre, tant en dessus qu'en dessous j un peu dente'e sur les bords par la saillie des rayons. Elle nous paraît distincte de celles qui sont connues. Grand dia- mètre , environ 3 pouces. 14. Patelle en pyramide. Patella pyramidata. P. testa magna, ouali, elei^ato-conuexd, subconicâ; costis ra^ diantibus , numerosis , confertis , obtusis , dorso subimbricatis ; -vertice acuto , cernuo; intus albd. Habite Mon cabinet. Elle est d'un fauve roussâtre en dehors ; son bord interne est crénelé' par l'impression des côtes. Grand diamètre , 5 pouces et plus. Patelle rose. Patella umhella. P. testa ouato-oblongâ, coni^exiusculd , roseâ, cpstellis albis sub- asperis radiatd ; margine dentato. Patella umbella. Gmel. n°. ^i. List. Conch. t. 538. f. 21. Knorr. Vergn. 5. t. 19. f. 2, 3. Martin. Conch. r. t. 8. f. 63. An libot? Adans. Sénég. t. 2. f. i. Habile les côtes d'Afrique. Mon ciibinet. Belle espèce, cfilant des i5. ^38 ANIMAUX variétés nombreuses qui ornent les collections. Le grand bouclier rose de Favanne, t. i. fig. H i , paraît lui appartenir. i6. Patelle plombée. Patella plumbea, P. testa ouato-ohlongâ , cotwexiusculd , extus cinereo-tiigrescente ; costellis radiantibus , muticis , separatis ; vertice suhcentrali , obtiiso , albo ; intus cœrulescente. An patella cœrulea ? Born. Mus. t. i8. f. 2. Habite les côtes du Sénégal. Mon cabinet. Elle a des stries fines entre tes côtes, et offre de petites taches brunes, assez régulière- ment rangées, qui lui donnent un aspect noirâtre, quoique le :Cond soit plombé. Le bord est légèrement denté par la petite saillie de ses rayons, Je soupçonne que c'est là le libot d'Adanson. 17. Patelle bleue. Patella cœiulea. P. testa ouali , te»ui , cont^exd , extus cinereo-cœrulescente ; striis radiantibus, inœqualibus , numeiosis; margine inœquatiter den~ tato ; subtus cœrulea , nitidâ. Patella cœndea ? hin. Gmel. n". a/j- Martin. Conch. i. t. 8. f. 64, 65? Habite Je la crois de la Méditerranée. Mon cabinet. Elle est très-distincte de la précédente. Son sommet est pointu, incliné; ses bords sont dentés irrégulièrement par la saillie inégale de ses rayons. Sauf une tache blanchâtre qui occupe le fond du som- met , elle est bleue et luisante en dessous. Taille médiocre. 18. Patelle rayonnante. Patella radians. p. testa ot'ali, depressiusculd , pellucidd , corned; striis longi- tudinalibus maculisque nigris radiantibus ; x'ertice acuto , m- flexo y aureo. Patella radians. Gmel. n". i44- Patella radiata. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1618; et 11. t. 197, f. 1916. 1917. Patella radiata ? Born. Mus. t. 18. f. 10. * Habite à la Nouvelle Zéelande. Mon cabinet. Quoique le bord de cette coquille soit entier , les stries rayonnantes , le dépassant un peu, le font paraître comme denté. En dessous, elle est d'une nacre argentée , quelquefois dorée, 19. Patelle scutellaire. Patella scutellaris, P. testd ouato-eltipticd , luteo-rufescente ; striis radiantibus , inœ^ qualibus , numerosissimis : emin«ntioribus costœformibus j rer- tice acuto, inflexo , albo. SANS VERTÈBRES. Ssg Habite Mon cabinet. Celte coquille nous paraît diflërcnle de toutes celles qui nous sont connues. Elle est blanche à Pinte'- lieur, avec un limbe roux. 20. Patelle (le Safî. Patclla Sajiana. P. testa ouato-oblongd, convexâ , subniuticd ; costis racîiantibiis , œqualibus y dorso planulatis , atbis : interstitiis fuscis ; vertice siibacuto , injlexo. Habite les côtes océaniques du royaume de Maroc. Mon cabinet. Elle est d'un blanc grisAtre au dehors , et radit'e , entre ses côtes , par des rayons colore's, jaunâtres on un peu bruns. Son limbe in- terne est d'un nacre' bleuâtre. Grand diamètre, environ 4 pouces. 21. Patelle écaille-de-tortue. Pateîla testudinaria. P. testa ovato-rotwidatd , conyexiusculâ , decussatlm sîriatd i striis longitudinalibus eîuineiitioi'ibus ; intus argcnteo-çœndes- cents. Patelin testiidinaria. Lin. Gmel, n°. i34. List. Conch. t. 53 1. f. g. D'Argenv. Gonch. t. 2. fig, P. Rumpb. Mus. t. 4o. fig. A. Gualt. lest. t. 8. fig. B. Ivnorr. Vergn. i. t. 21. f. i. Martin. Gonch. i. t. 6. f. 45—48. Favanne, Conch. t. i. fig. Q r. Habite la mer de l'Inde. Mon cabinet. Très-belle coquille , recher- che'e dans les collections , d'une taille assez grande , et fort rem- brunie en dessus. Son test , poli , un peu transparent , est pana- che de quantité de taches irregulières , d'un rouge-brun , sur un fond d'un jaune d'ëcaille. fi2i Patelle en cuiller. Patella cochlear. P. testa ouato-oblojigâ , depressd, aiiticè angustatd , posticc di- latato-rotundatd , albidd , striis tenuibus et iiiœqualibus rw diatd ; vertice obtusissimo ; margine subintegro, Patella cochlear. Gmel. n». i55. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 3. Born. Mus. t. 18. f. 3. Favanne, Gonch. t. 7g. fig. B. *ï^'^*'^® Mon cabinet. Espèce singulière par le re'trécissemeut de sa partie antérieure et sa dépression générale. Elle prend en dessus une teinte fauve ou roussâtre en vieillissant. En dessous, sa partie ttroiie est creusée eu canal. 55o ANIMAUX ^ 23. Patelle en bateau. Patella compressa. P. testa oblongd, tenuiter striatd , luteo-ful^â ; laterihus corn- pressis ; vertice adunco ; margine indwiso, Patella compressa. Lin. Gmel. n*'. i36. List. Condi. t. 54 1- f- 20. Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. i. Martin. Conch. i. t. 12. f. 106. Favanne, Conch. t. 3. fig. B 3. Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Espèce très- connue et sin- gulièrement distincte par sa forme. Dn fait curieux et en quelque sorte inexplicable, consiste en ce qu'un jeune individu du P. com- pressa a son bord continue' par une autre patelle très-diâercnte, ponctue'e de rose sur un fond blanc. Mon cabinet. 2,}. Patelle granulaire. Patella granularis. P. testa dentatd ; striis elev^atis angulatis imbricatis. Lin. • Patella granularis. Lin. Gmel. n°. 21. List. Conch. t. 536. f. i5. Gualt. test. t. 8. fig. D. D'Argenv. Conch. t. 2. fig. H. Martin. Conch. i. t. 8. f. 61. Habite les côtes de l'Europe australe, et au cap de Bonne-Espe'- rance. Mon cabinet. Les petites écailles dont ses rayons sont im- briques , étant blanchâtres , et sur un fond d'un gris-brun , lui donnent un aspect granuleux. 20. Patelle rouge-dorée. Patella deaurata. P. testa ouali , confexo-conicâ , cestis creherrimis ohtusis squa- moso-asperis radiatâ ; margine crenulato ; vertice aurato ; intus argenteâ. Patella deaurata. Gmel. n**. 142. Martyn. Conch. i. t. 17. Chemn. Conch. 10.' t. 168. f. î6i6. a, b. Favanne, Conch. t. i. fig. D 1 j et 3, fig. D 2, D 3. Habite les côtes de Magellan, et aux îles Falkland. Mon cabinet. Très-bellq coquille, qui ne paraît rayonnce de blanc à l'exte'rieur que lorsqu'on l'a polie et qu'on a fait disparaître ses côtes. L'in- te'rieur de son test est très-argenté , et son sommet est incliné et toujours doré. Hllc offre quelques variétés de formes j j'en pos- sède une tout-à-fait conique. •sexâ , albd, longitudinaliter et inœquaïiter striatd ; punctis Jîiscis per lineas longitudinales radiatim picta; margine integro. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille de petite taille, ^ et qui , maigre' ses rapports avec la précédente , nous en parait disliocte. Son sotnmet est court, incline, subcentral. Elle nous semble étrangère au P. puiiclulata de Gmelin , mentionne' deux fois nume'ros 68 et i32. 35. Patelle points-roses. Patella punctiirata. P. testa oi^ali, coni^exo-tumidâ , albd, punctis sanguineis pictd; costellis radiantibus , inœqualibus , separatisj intus fornice ci- '^ trino. List. Conch. t. 537. f. 18. u4n patella sanguinolenta? Gmel. n". i3o. Habite à la Barbade. Mon cabinet. Coquille de petite taille, qui nous paraît différente du P. punctulata de Gmelin. Son limbe interne est d'un beau blanc. Sommet subcentral et obtus. 36. Patelle de Java. Patella Javanica. P. testa ofali, coni>exiusculd , rnfo-nigricanle ; costellis radian^ tibus , œqualibus y albis , sepai'atis ; vertice nigro y acuto , cen- trait; margine crenato. Habite les côtes de Java. Mon cabinet. Rapporte'e par M. Lesche- nault. Cette espèce rappelle le P. leucopleura par ses petites côtes blanches ; mais elle en diffère beaucoup d'ailleurs. Elle a des stries fines et longitudinales entre ses côtes. L'inle'rieur est noirâtre , borde de jaune , avec un limbe blanc. 37. Patelle tuberculifère. Patella tuhercullfera, P. testa ouali, conuexd , griseo-rufescente , tuberculis aîbis se- riatis propè niarginem circuntdatd ; striis radiantibus , œqua- libus , separatis ; vertice cerniio , albo. Jln patella tuberculata? Lin. Gmel. n*'. 25. Habite Mon cabinet. Coquille de petite taille. Quoique son bord interne soit entier, la légère saillie des côtes rayonnantes le rend comme dante en dessus. 38. Patelle mosaïque. Patella miniata, P. testa ouali, depresiiusculd , seniipellucidâ , albd, punctis ma- culisque roseis pictd; striis longitudinalibus tenuissimis; vertie* albo , excentrali. 554 ANIMAUX Patella ininiata. Boin. Mus. p. 420. Knoir. Vergn. 0. t. 8. f. 4 — 6- Martin. Conch. i. t. 7. f. 52. Habite les côtes d'Afrique. Mon cabinet. On a confondu cette co- quille avec le P. unibeUa, dont elle est constamment distincte. Ces deux espèces n'ont de commun que l'analogie des couleurs j mais elles différent dans presque tout le reste , et surtout dans la position du sommet. 39. Patelle viridule. Patella viridula. P. testa owali , conwexiusculâ , albâ, liiieolis fasciisque undulatis transwersis vires centibus ; costellis radiantibus planiusculis; vei- tice centrait , albo , iriflexo. Habite Mon cabinet. Coquille très-rare et fort recherchée. Ses fascies sont transverses , comme en zig-zag , d'un vert un peu rem- bruni. Longueur, i4 à i5 lignes. 40. Patelle pectinée. Patella pectinata. P. testa oi^ali , tenui , obliqué conicâ , fusco-nigricante ; striis longitudinalibus inibricato-squamosis, subasperis ; verticis apice propè marginent iticlinato. Patella pectinata. Lin. Gmcl. n^. g3. Born. Mus. t. 18. f. 7. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Taille moyenne* Sa forme semble annoncer le voisinage des cabochons. 4i. Patelle Galathée. Patella Galathea. P. testa oi^ali , tenui, pellucidd , coni^exd , candidissimd ; striis longitudinalibus tenuibus , confertis , imbricato-asperis ; ver- ticis apice ad inargtnem inclinato. Habite Mou cabinet. Petite coquille très-délicate, fort rare et- - recherchée. Elle est d'un blanc de lait en dessus et ea dessous j ses stries longitudinales sont imbriquées d'écailles extrêmement petites , ce qui la fait paraître un peu rude au toucher. Longueur, n à 8 lignes. /fî. Patelle transparente. Patella pellucida. P. testa tenui, pellucidd, obouatâ, gibbd; radiis cœruleis sub- interruptis ; verticis apice versus marginent inJJexo. Patella pellucida. Lin. Gmel. u". i33. List. Conch. t. 543. f. 27. Muller, Zool. dan. 3. t. 104. f. i — ^. Pennant, Erir. Zool. 4- t- 90- f- i5i. SA.NS VERTEBRES. Oi'i Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 6. Born. Mus. t. 18. f. 9. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1620. 1621. Habite les mers de l'Europe. Mon cabinet. Petile coquille couleur de corne, à rayoas bleuâtres assez nombreux et comme inter- rompus. 43. Patelle à trois côtes. Patella tricostata. P. testa ouali , dorso obliqué conicd, posterius tricostata , laterihus anticèque striatâ, albâ ; vertice acuto , incumbente ; margini- bus sublaceris. Patella tricostata. Gmel. n**. 27. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1622. 1623. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Longueur, un pouce ou un peu plus. 44* Patelle australe. Patella australis. P». testa tenui , semipelbicidd , obowatd , dorso gibbd, oblique conicd , rufescente ; striis longitudinalibus crassiusculis ; vertice acuto, injlexo 'y intus albd ,fornicejftai^o. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mon cabinet. Taille à peu près de la pre'cc'dente , mais d'une forme moins allonge'e. 45. Patelle cymbulaire. Patella cjmbularia. P. testd tenui, pellucidd , oblongo-ellipticd , coni^exd, cinereo- cœrulescente ; striis radiantibus , ienuibus , œqualiter remotis ; ■vertice ad murginevi incumbente ; intus argented. Habite Mon cabinet. Espèce fort remarquable, que je crois iné- dite. Les bords de .son ouverture sont ondes et semblent iégèee- ment cre'nele's ou festonne's. L'inte'ricur offre une nacre trcs-biil- lante. Longueur , a pouces et plus. Etc. , etc. Ce que je viens d'exposer, d'après ma seule collection, que je n'ai pas même épuise'e, est probablement très-peu de chos« auprès de ce qu'eût e'té mon travail , si j'eusse fait l'examéii des patelles du Muséum ^ mais ma cécité m'oblige de me borner aux seules espèces que j'ai citées en exemple. J'espère pouvoir re- prendre un jour ce travail, et le donner dans un supplément à la fin de mon ouvrage. Obs. Le patella distoria de MoïilagUô est une orbicule, selon M. de BlainviUe. 556 ANIMAUX LES SEMI-PHYLLIDIENS. Branchies placées sous le rebord du manteau , et dis-^ posées en série longitudinale ^ seulement sur le côté droit du corps : elles ne respirent que Veau. Sous le rapport de la disposition des branchies , les mollusques dont il s'agit semblent tenir d'assez près aux pliyllidiens. Ils ont, en effet, leur organe respiratoire disposé en cordon longitudinal dans une portion du canal qui règne autour du corps , entre le rebord du man- teau et le pied^ ce sont même, après les phyllidiens, les seuls mollusques connus qui aient une pareille disposi-» lion dans leurs branchies. Mais , dans les phyllidiens , le cordon branchial garnit entièrement le canal dont il est question , tandis qu'ici on ne le trouve que dans une grande partie du côté droit. Ces mollusques sont donc eu quelque sorte des demi -phyllidiens, dénomination qu'avait d'abord employée M. Ouvrier à l'égard du pleu- robrauche. Cependant, chose singulière ! si l'on en ex- cepte le rapport que je viens de citer , sous presque toutes les autres considérations les sémi - phj llidiens offrent bien peu de ressemblance avec la famille qui les précède-, mais n'ayant point leurs l)ranchies dans une cavité isolée^ comme dans les genres qui suivent, quel autre rang aurais-je pu leur assigner parmi les gastéro- podes ? Ils forment une coupe qui n'embrasse jusqu'à présent que deux genres; et_, sauf la disposition longi- tudinale des branchies, en cordon simple ou double, les animaux qui y appartiennent ont entre eux peu de rap- SANS VEE.TÈB11ES. 557 ports. Les deux genres dont il est question sont le pieu- robranche et Vombrelle, PLEUROBR ANCHE. (Pleurobranchus.) Corps rampant, charnu, ovale-elliptique, couvert par un manteau qui le déborde de toutes parts , et distingué par un pied large, le débordant également^ d'où résulte un canal qui règne autour de lui , entre le manteau et le pied. Branchies sur le côté droit, insérées dans le canal , et disposées en série sur les deux faces d'une lame longitudinale. Bouche antérieure et en dessous , ayant la forme d'une trompe. Deux tentaculeî5 cylin- driques, creux, fendus longitudinalement au côté .ex- terne , et attachés sur le voile qui couvre la bouche. L'ouverture pour les organes de la génération en avant tîe la lame branchiale , et l'anus en arrière : l'un et l'autre au côté droit. Une coquille interne, dorsale, mince, aplatie, oblique- ovale , dans plusieurs. Corpus 7epens y carnosum , o^ato-ellipticum , supernè -S. On doit à M. de Blainville de nous ayolr fait connaître l'animal Awpatella ambigiia de Chemniz, d'avoir déterminé les caractères de son genre et indiqué sa véritable famille. Cette famille est la même que celle à laquelle nous avons donné le nom de Calyptra- ciens dans nos leçons [ extrait du cours de Zool., p. ii4 ], et qui est très-distinguée des pbyllidiens par la forme et la disposition des brancbies des animaux qui y appartiennent. L'inspection de la coquille àvi parniophora nous avait déjà fait présumer, ainsi qu'à Chemniz , qu'elle pouvait être écartée du genre des patelles; mais nous attendions la connaissance de l'animal pour nous déci- der. Cet animal, selon M. de Blainville _, est un véritable gastéro- pode allonge, ovalaire ou elliptique, arrondi aux deux extrémités, un peu plus large cependant en arrière, mais surtout fort épais eir y comprenant le pied : la partie supérieure n'offre de remarqua- ble qu'une coquille en bouclier plus ou moins allongée suivant l'es- pèce, c'est-à-dire recouvrant une partie piiis ou moins considé- rable du dos, et spécialement les organes de la respiration et de la circulation. Cette coquille est retenue dans sa place par les lèvres d'une espèce de sillon creusé dans l'épaisseur de la peau, et par un empiétement plus ou moins considérable de celle-ci sur ses bords , qui par conséquent ne sont pas libres. Le pied, presque aussi large et aussi long que le corps, et de même forme que lui à sa racine, est remarquable par sa grande épaisseur et la grande saillie de ses bords qui, dans l'état de vie, doivent être extrêmement larges; il peut cependant être caché latéralement par les bords du manteau qui sont encore plus étendus, fort minces, onduleux, et descendent presque verticalement autour du corps , et surtout en arrière. En avant, ils sont fendus en deux lobes par une scissure verticale, profonde, qui permet, en les écartant, de voir la tête et les organes qui en dépendent. La cavité qui donne naissance aux branchies est située sous la partie antérieure du dos , et s'ouvre , derrière la tête, par une fente transverse. Elle contient deux lames bran- chiales, de forme scalènc , pectinées, saillantes, et qui se réunis— SANS VERTEBRES. sent à leur base. C'est au fond de celte cavité qu'on aperçoit i'ori - lice de l'anus. D'après les collections, l'on connaît déjà quatre espèces de ce genre que M. de Blairn^illé a déterminées. ESPÈCES 1. Parmoplibre austral. P armopho rus aust rails, P. testa soliclâ^ glahrâj dorsi animali^ longitudinem œquante. Patella amhisua. Chcmn. Conch. ii. t. 197. f. 1918. Scutus antipodes. Den. Montfort. Conch. 2. p. 59. Parmophorus elongatus. Blainv. Bullet. des Se. fëv. 1817. p. 28. Habite les mers de la Nouvelle Hollande et de la Nouvelle Ze'lande- Mon cabinet.|Coquille à bords un peu épais, n'oflrant en dessus que des stries d'accroissement. 3. Parmophore raccourci. Parmophorus hreviculus, P. testa solidâ , glabrd , dorsi animalis longitudinem non œquante, Parmophorus breunculus. Blainv. Buîlet. des Se. ihid. Habite Cette espèce ne m'est point comiue. 5. Parmopliore granulé. Parmophorus granula tus. p. testa supernè tuberculis parpis granulatd. Parmophorus granulatus. Blainv. Bullet. des Se. ibid. Habite Cabinet de M. Dufresne. 4. Parmopliore allongé. Parmophorus elongatus. P. testa tenui j elongatâ , anteriiis intégra , slriis exiguis radiatd ; marsiinibus acutis. Patella elongata. Lara. Ann. du Mus. 1. p. 5io. Parmophorus lœuis. Blainv. Builet. des Se. ïbid. [b] Eadem testa perangustà. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille distincte de l'espèce n°. i. «■■■ ■ . ÉMxVRGINUÏ.E. ( Emarghiula. ) CorDS rampant.... Deux tentacules coniques, a^^int les yeux à leur base externe. Manteau très-ample, recouvrant b ANIMAUX en partie la coquille par ses bords repli(fs. Pied large et fort épais. , Coquille en bouclier conique ; à sommet incliné -, à cavité simple j ayant une entaille ou une échancrure à son bord postérieur. Corpus repens,,,., Tentacula duo conlca; oculis ad ha- slm externani, PaUium ajupUssimum , marginihus repli- catls testant par tlm ohtegens, PeS latus , crasslssimus. Testa scutellato-conica ^ 'vertlce incUnato; cavitate sim- plici; margine posteriore jisso a^el emarginato, obseuvations. Les émarginules on\ été confondues jusqu'à présent avec les pa- telles; ^n^^i^î^res même ne les en avait point distinguées: cependant la lente ou l'entaille du bord postérieur de ces coquilles indiquait suffisamment que l'organisation de l'animal ne pouvait ressembler entièrement à celle des patelliers. Nous savons maintenant, d'après M. Cupier j que l'animal des émarginules ressemble beaucoup à celui des fissurelles; conséquemment ses brancbies ne sauraient être placées comme celles des patelliers. Quelque analogie qu'il puisse y avoir d'ailleurs entre l'organisation de l'émarginulier et celle du fissurellier , il y a nécessairement quelque particularité dissemblable -, car si, dans ces deux sortes d'animaux, l'anus s'ou- vre dans le fond de la cavité branchiale, les excrémens ne peu- vent avoir d'issue au dehors, dans l'émarginule ^ que par l'entaille du bord postérieur de la coquille -, tandis que, dans la fîssurelle , la sortie de ces excrémens s'eiFectue par l'ouverture du sommet de la coquille. L'eau qui vient baigner les brancbies entre dans la cavité branchiale par l'ouverture antérieure de cette cavité , et pour sor- tir, va gagner, soit l'ouverture du sommet de la coquille, comme dans le fissurellier, soit l'échancrure de son bord postérieur, comme dans l'émarginulier : dans son passage, elle nettoie la cavité bran- chiale en entraînant les déjections de l'anus. Les émarginules sont des coquillages de petite taille j il y en a même qui sont toujours fort petites. Dans les unes, la convexité de SANS VERTEBRES. 7 îa coquille s'élève assez haut , sous la forme d'un côué qui s'in- cline vers le bord antérieur, qui est toujours le moins large , et opposé à celui qui porte l'échancrure; dans les autres, le cône que forme cette convexité est extrêmement surbaissé et à peine appa- rent. Quoique les espèces connues de ce genre ne soient pas fort nombreuses, on en connaît plusieurs dans l'état frais ou vivant , et d'autres dans l'état fossile. - ESPÈCES. 1. Émarginule treillissée. Emarginula fissura, E. testa opali, coni>exo-conicâ , costellis longitudinalibus striîsqvs transuersis cancellatâ, pellucidâ, albiçiâ;verlicecurvo; margins crenulalo^ Patella fissura. Lin. Grael. p. 5728. n». 192. MuUer, Zool. Dan. t. 24. f. 7-9. Lister, Concli. t. 543. f. 28. Petiv. Gaz. t. 76. f. 2. Pennant, Brith. Zool. t. go. f. i5i. Born , Mus. t. 18. f. 12. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 10g. 110. Habite les mers de l'Europe. Mon cab. Elle est d'un blanc pâle, avec quelques raies jaunâtres sur certaines côtes. Celles-ci sont âpres au ^loucher. Vulg. Ventaille. 2. Emarginule rouge. Emarginula ruhra, E. testa exiguâ , ouato-oblongâ, convexâj rubrâ aut albo jubroqiie 1/ariegatd } striis longitudinalibus tenuissimis , confertis , minu- tissijnè granulatis ; vertice acuto , subcurpo. Habite Les mers de l'Europe? Mon cab. Très-petite coquille, en tout ou en partie d'un rouge foncé en dessus. Elle a une entaille au bord postérieur, et non un trou; ce qui la distingue particu- lièrement du P.fissurella de Gmelin. . Espèces fossiles, il 1. Emarginule à côtes. Emarginula costata. ^ E. testa obliqué conicâ, costata; costis carinatis; vertice adunco; Emarginula costata. Ann. du Mus. vol. 1. p. 584. n°. 1. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle n'a que 5 ou 6 mil- 1 , li mètres de grandeur. 8 ANIMAUX 2. Emarginule eu bouclier. JSniarginula clypeata, E. testa ellipiicâ , depressâ , striis decussatis cancellatâ; dorso ca- naliculato j hlcarinaio ; verllce sub?narginali. Hmarginula clypeata. Ann. ibid. n" 2. Habite Fossile de Gri gnon. Cabinet de M. Defrance. Espèce très- remarquable par sa forme, et par sa taille plus grande que celle des autres connues. Elle atteint quelquefois jusqu'à ib millimètres de longueur. 5. Emarginule radiole. Eniarginula radiola, E. testa ellipticâ , depressâ; costellis crebris radiantibus; fissura posticâj minimâ. Emarginula radiola. Ann. ibid. n". 3. Jlabite.... Fossile de Parues , vers Pontoise. Cabinet de M. Defravce. Coquille petite, déprimée, à sommet incliné et presque central. une multitude de petites côtes , disposées de son sonunel vers les bords, la font paraître rayonnée, et par leur saillie forment une dentelure dans son contour. FISSURELLE. ( Fissurella. ) Animal ayant une tète tronquée antérieurement. Deux tentacules coniques, portant les yeux à leur base extérieure. Bouche terminale , simple , sans mâchoires. Deux branchies en forme de peigne dans leur partie supérieure , s'élevant de la cavité branchiale et formant une saillie de chaque côté du cou. Manteau très-ample, débordant toujours ou saillant hors de la coquille. Pied large , fort épais. Coquille en bouclier ou en cône surbaissé, concave en dessous , perforée à son sommet 5 sans spire quelconque ; à trou ovale ou oblong. Animal,,,, capite anterlùs truncato. Tentacula duo co- jiica ; oculis ad basiin externani. Os terminale ', simplex , niaxillis nullis, .Braiichice diiœ sitpernê pectinatœ , è ca- vitate hranchiali iitroque latere colli prominentes. Pal- SANS VERTÈBRES. g thnn ampllssimiim , extra testam semper promlnulum, Pes latus , crassissimus. Testa clypeJformis aut depresso-conica , suhtics cava ^ "vertice peiforata; spirâ nullâ ; foramine oi>ato velohhngo. OBSERVATIONS. Lesjîssurelles dont il s'agit ici furent regardées comme des pa- telles par Linné et par tous les conchyliologistes, à cause de leur forme générale; mais Bruguières , considérant que, parmi les pa- telles , toutes celles qui se trouvent constamment percées au som- met indiquent par-là que leur animal est différent de celui des patelles non percées, a jugé convenable de les distinguer comme genre, et c'est ce genre que nous avons adopté. Le mcme natura- liste soupçonnait déjà que la situation deTanus de l'animal était la cause du trou que l'on observe au sommet des 7^55 W7^e//es; et M. Beudant, en confirmant cette opinion, nous apprend en outre que les branchies du fissurellier, au lieu d'être placées autour du corps et sous le rebord du manteau, comme dans les patelles , sont au contraire en saillie au-dessus du cou de chaque côté , et dis- posées en sautoir. Le pied trcs-épais et le manteau débordent la coquille, au moins dans l'espèce observée par M. Beudant ; et il ne paraît point que les bords du manteau soient frangés comme dans les patelles. Le fissurellier a beaucoup de rapports, par sa conformation gé- nérale, avec l'émarginulier. L'anus, de part et d'autre, s'ouvre dans le fond de la cavité branchiale de ces animaux ; et l'on a vu que celte cavité, dans les calyptraciens , est toujours située dans la partie antérieure du dos, et s'ouvre largement près du cou. Mais les déjections de l'anus ne trouvent d'issue au dehors, dans le fis- surellier , que par un trou du manteau et celui du sommet de la coquille ; tandis que, dans l'émarginulier, elles obtiennent la leur par l'échancrure postérieure du manteau et de la coquille. Les fissurelles sont d'assez beaux coquillages , de forme ellipti- que ou ovale-arrondie, clypéacés, et à large ouverture; il y en a TO ANIMAUX. d'assez grande taille et à test bien solide. Le trou de leur sommet n'est jamais rond, mais ovale ou oblong, et a été comparé à celui d'une serrure. C'est à ce trou qu'aboutit un conduit tubuleux qui fournit un passage à l'eau qui revient de la cavité branchiale , et aux excrémens. ESPECES. 1. Fissurelle de Magellan. Fissurella picta, F. testa oi^ali, conuexâ, soUdâ, albldâ; radiis undulatis uîolaceo- purpurascentibus costisque longitudinalibus separatis ; foraminc oblongOj lateribus angustato. Favanne, Conch. pi. 3. fig. A 4. Martini, Conch. i. t. ii. f. 90. Patella picta. Gmel. p. 372g. n°. 1 98* Habite les mers du détroit de Magellan et des îles Malouines. Mon cab. Très-belle coquille, d'une taille assez grande, à dos élevé en cône évasé et oblong , ayant le sommet presque central , percé d'un trou qui imite celui d'une serrure. Elle est agréablement colorée en dessus de rayons d'un violet pourpre, divisés ou comme fasci- cules, et qui , laissant paraître entre eux le fond du test, semblent alternativement violàtres et blanchâtres. Sa face inférieure est d'un blanc mat et son bord interne est entier. Vulg. le trou de serrure. Diam. longit., 3 pouces une ligne. 2. Fissurelle en bateau. Tlssurella nimbosa. F. testa ouato-obîongâ , convexâ , albo-lutescente , radiis fusco- viulaceis pictâ ; strlis longitudinalibus crebris confertis j margine crenulato ; foramine oblongo. Patella nimbosa. Lin. Gmel. p. 5729. n**. 196. Lister , Conch. t. 528. f. 4. Bonanni, Recr. 1. f. 3. Gualt. Test. t. 9. fig. Q. R. S. T. D'Argenv. Conch. pi. 2. fig. C. Adans. Seneg. pi. 2. f. 6. le dasan. Martini, Conch. 1. t. ii. f. 91. 92. Habite les mers de l'Europe australe , de l'Afrique occidentale , etc^ Mon cab. Elle est distincte de la précédente par son bord interne crénelé , par une teinte verdâtre en dessous , près du trou du som- met , par sa coloration externe , par ses stries longitudinales nom- SANS VERTEBRES. Il breuses et égales entre elles, et par sa forme plus allongée. Diam. iongit., 17 lignes. 5. Fissurelle épaisse. Flssurella crassa, F. testa oblongo-elllpticâ, conuexiuscvlâ ^ crassâ; margine inté- gra, crasso, sursàm reuoluto ; foramineoblongo : hteribus coarc- tatisj utrinquè unldentatis. -Anr^ai^lla at^cllana^ Gmcl. p.-SySi. n". 206. Habite.... Mon cabinet. Coquille singulière par son épaisseur, son bord comme enroulé, et les deux dents placées au milieu des côtés du trou de son sommet. Notre individu étant fort encroûté au de- hors, nous ne pouvons connaître les caractères de sa surface. En dessous son limbe est blanc , et la place de l'animal est bleuâtre et ridée. Diam. long., 2 pouces 9 lignes. 4. Fissurelle cancellée. Flssurella grœca, F. lesta Ofato-oblongâ ^ conyexâ .griseo-Tufescente ,sulvanegatâ ; striis elepatis , cancellads , ad sectiones tuberculatis ; foramine parpo , annula imperfecto cœrulescente cincio ; margine creiiuîaio. Pateîla grœca. Lin. Gmel. p. 3728. n". 195, Lister, Conch. t. 627. f. 1. 2. Tournef. Recr. 1. pi. g4. Bonnani, Recr. 1. f. 6. Gualt. Test. t. 9. fig. N. D'Argenv. Conch. pl.2. fig. L Klein , Ostr. t. 8. f. 3. Adans. Seueg. pi. 2. f. 7. le givaU Knorr, Vergn. 1. t. 3o. f. 3. Martini, Conch. 1. t. ii. f. 98—100. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Le trou est en forme de fer à cheval, tronqué à une extrémité, et entouré par une ligne bleue , en demi-cercle. Diamètre longitudinal , en- viron i5 lignes. 5. Fissurelle noueuse, Flssurella nodosa, F. testa opali , convexopyramidatâ, aîbidâ , transuers\m annu- latâ; striis longitudinalibus nodosis ^ nodis valdè elei^atis , laie- ribus compressis, apice fissis , ex ternis longioribus ; foramine oblongo. Patella nodosa. Born. Mus. p. 429, ï^ister^ Conch, t. 528. f. 6. I 2 ANIMAUX Martini, Concli. i. t. ii. f. g4» Fatella jamaicensis. Gmel. p. SySo. n". 200. Habite les mers des Antilles. Mon cabinet. Elle est très-distincte de la précédente , surtout par la forme du trou de son sommet , et par celle des nœuds très-saillans dont elle est hérissée. Son bord interne est crénelé. Diam. long., i5 lignes. 6. Fissurelle de Cayenne. Flssurella cayenensis, F. testa oblongo-ellipticâ , dorso conuexo-conicâ y lateribus subde- pressa , albidd ; striis longitudinalibiis crebris , strias Iransuersas exiguas decussantibus ; margine crenulato ; foramùie oblongo , invlinato, [bl Var. testa albido-roseâ j striis radiantibus crassiusculis. Mon cabinet. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle se rapproche un peu par sa forme du P. compressa. Le bord postérieur du trou de son sommet est beaucoup plus élevé cjue l'antérieur. En dessous, elle est d'un blanc jaunâtre, qui devient roussàtre près du trou. La var. [b], que l'on devrait peut-être distinguer, est teinte de rose en dessus, avec le sommet blanc, et offre des stries longitu- dinales plus fortes, plus séparées, un treillis moins fin, et est tout- à-fait blanche en dessous. Elle vient des mêmes mers. Diamètre longitudinal, 18 lignes. ^ , Fissurelle lilacine. Flssurella lllacina, F. testa parpulâ , oi'ato-oblongâ j convexo-conicâ y albidd, roseo- cœrulescente nehulosâ ; striis longitudlnalibus exiguis creherri- mis ; foramine Ofali • margine integro. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle diffère de la pré- cédente par le trou de son sommet non incliné , par le bord de son ouverture qui est entier et plus évasé latéralement, enfin par sa teinte d'un rose liias sur un fond blanchâtre. En dessous, elle , est d'un blanc sale, un peu verdàtre. Diam. longit., 11 lignes et demie, 8. Fissurelle rose. Flssurella rosea, F. testa ouato-obîongâ , convexâ , albidd , radiis fasciisque Irans- versis subpurpureis pictd ; striis longitudinalibus tenerrimis ; fo- ramine ouali; margine integro. Lister, Conch. t. 629. f. 22. Martini, Conch. 1. t. 12. f. io5. Patella rosea, Gmel. p. 5700. n". 304» SANS VERTEBRES. 1^ Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle avoisine beaucoup la précëdente. En dessous, elle est d'un blanc verdàtre, et a quel- quefois un anneau rose aufour du trou de son sommet. Cet anneau existe toujours en dessus, à la même place. Diam.longit., i pouce. 9. Fissurelle de la Barbade. Flssurella harhadensis, JP. testa opatD-oblongâ , conuexà, albido-lutescente , macuUs rufis subpictâ; costis radianlibus inœqualibus , squamoso - aspcris ; foramine rotundo ; margme crenato. Lister, Conch. t. 628. f. 7. Martini , Conch. 1. t. 11. f. Ç)5 et 96 — 97. Patella barbadensis. Gmel. p. Syag, n°. 19g. Habite 1rs côtes de la Barbade. Mon cabinet. Elle est d'un blanc nue de vert en dessous. Ses taches rousses ou d'un rouge brun va- rient dans leur forme, et quelquefois ne sont presque point appa- rentes. Diamètre longitudinal, un peu plus d'un pouce. 10. Fissurelle rayonnée. Fissurella radlata, F. testa opato oblongd j conuexiuscuîâ, albidâ, fasciis spadiceis radiatâ: costellis radiantibus Iaxis ; foramine mininio , oboi/alo; margine subcrenato. Pctiv. Gaz. t. 80. f. 12. Schroëtter, Eiul. in Conch. 2. t. 6. f. i3. An patella angusta? Gmel. p. 5732. n". 210. Habite.... l'Océan des Antilles? Mon cabinet. Celle-ci nous semble avoisiner la précëdente ; mais elle est moins convexe, autrement tachée, et a le trou de son sommet fort petit, ovoïde, paraissant presque rond au premier aspect. En dessous, elle est d'un blanc verdàtre. Les individus de cette espèce offrent entre eux diverses Tariations. Diamètre de la précédente. 1 1 . Fissurelle verdàtre. Flssurella a)iridula, F. lesta ouato-ohlongâ , conuexiuscuîâ , virescente , costellis alhis radiatâ ; foramine oblongo ^ inclinato, lineâ subcœruleâ cinctoj marmne crenulato. o Habite.... Mou cabinet. Coquille verdàtre, avec des côtes blanches rayonnantes, et remarquable par un anneau d'un bleu rembruni , qui entoure le trou de son sommet. Ce trou est incliné, son bord postérieur étant plus élcyé que l'antérieur. Diam. long., 9 lignes. l4 ANIMAUX 12, Fissurelle hiantule. Fissurella liiantuîa, F. testa oblongo-ellipticd , convexo-depressâ ; extremîtatibus elei>a^ tis fornicatisj striis tenuibus; vertici$ fora,in,Lne maximo , prœ- longo ; margine integro. Born , Mus. p. 4i4. Vign. fig. F, Habite les mers des Indes. Mon cabinet. Elle est extrêmement re- marquable , soit par la grandeur du trou de son sommet , soit parce que, étant posée sur son ouverture, elle ne s'appuie que sur ses deux côtés. Sa couleur en dessus est d'un roux lilas 5 en dessous, elle est d'un blanc mat. Son bord est entier. Diam. long,, i3 lignes et demie. l5, Fissurelle pustule. Fissurella pustula. F. testa rotundato-ellipticâ , depressâ , anteriùs suhtruncatâ, de^ cussatim striatâj albidâ; striis longitudi?ialibuseminen,tioribusi foramine excentrali , paruulo , lineâ roseâ cincto i margine cre-r nulato, Patella pustula. Lin. Gmel. p. 3728. n°. 194. Lister , Conch. t. 628. f. 3, Petiv. Gaz. t. 5. f. 12. Chemn. Conch. 10, t. 168. f. i632. i653.. Habite l'Océan indien, etc. Mon cabinet. Jolie espèce, très-reconnais-! sable par sa forme lunaire. Posée sur son ouverture , elle ne s'ap- puie que sur ses côtés, comme la précédente; mais son extrémité antérieure est comme tronquée, offre un léger sinus au milieu, et se relève un peu plus:que la postérieure. Le trou de son sommet est oblong, resserré sur les côtés, rapproché du bord antérieur, et constamment entouré d'un cercle rcse-pourpré. Diam. long.; près. de 9 lignes. l4. Fissurelle fascicujaire. Fissurella fascicularis» F. testa paruulâ, oblongo-ellipticâ , deprcssiusculd j albo-JlaueS" cente, Lineis fasciculatis fuscis radiatâ} striis confertis ^ fora- mine elonga-to y lineâ rubrâ cincto. Habite.... Mon cabinet. Celle-ci parait avoir des rapports avec la précédente ; mais sa forme est plus allongée. Le trou de son som- met l'est également , et est moins excentrique. Enfin ses faisceaux de rayons bruns la rendent remarquable. Son bord interne semble entier. Diam. longil. , 7 lignes. i5. Fissurelle de Java. Fissurella ja\yanicensis» ^.ieMâoi'ato-ellipticâ, conr^xd, s^ualidè albâ, fasciis obscuris-: SANS VERTEBRES . i5 rufis subradiatâ; striis Iransuersis tenerrimis; foraînirie oblongOj majusculo^ Habite sur les côtes de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Elle tient un peu tlu F. pustula. Ses deux extrémités sont relevées,- le bord de Tantérieure est comme écrasé, et fait un pli en dessous : celui de la postérieure a un léger sinus. Les stries longitudinales sont à peine apparentes, et seulement près du sommet. Cette pe- tite coquille , un peu épaisse pour sa taille , ressemble à une selle oblongue, et est blanche en dessous. Diam. long., 8 lignes et demie. 16. Fissurelle déprimée. Flssurella depressa, F. testa oblongo-ellipticâ , depressa, squalidè alhâ^ zona obscure violaceâ marginali ■ foramlne oblongo j magno ; margine Jhra- miiiis anguîato-decUi/i. Habite l'Océan indien. Mon cab. Les extrémités de cette coquille ne se relèvent point; en dessous^ elle est d'un blanc mat. Diamètre longitudinal , 9 lignes. 17. Fissurelle du Pérou. Flssurella Perupiana, F. lestâouali , convexâ^ subconicâ, albido-rufescente ; fasciis fusco- violaceîs radiantibus ; striis longitudinalibus tenuibus ■,foramine ouata , subinclinato ; infimâ facie albâ. Habite sur les côtes du Pérou. MM. de Humholdtet Bonpland. Mon cab. Le bord interne de cette coquille est un peu crénelé. Certains individus de cette espèce sont plus évasés à leur ouverture et moins coniques que d'autres. Diam. long., i5 lignes et demie. 18. Fissurelle renflée. Hssurella gihherula, F. testa parpâ, oualo-oblongâ, ualdè conuexâ , lateribus subdepressâ albidâ; striis longitudinalibus remotiuscuUs ; ver lice excentrait, - inclinato ; foramine ouali j obliqua, infra verticem peruio. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, subglobuleuse, à dos renflé obliquement, percée au-dessous de son sommet, et qui est assez remarquable par sa forme singulière. Diam. long., près de 4 lignes. 19. Fissurelle naine. Flssurella minuta, F. testa mini ma , oblongo ellipticâ , convexâ , albâ, lineis nign-~ cantibus exilibus radiatim pictâ ; striis tenuissimis decussatis : longitudinalibus subgranosi s ; foramine exiguo, excentrali. Habite.... Mon cabinet. Très-petite coquille, dont je possède une i6 ANIMAUX douzaine d'individus, tous semblables, et qui me paraît constituer une espèce particulière. Diam. long., 3 lignes et demie. 20. Fissurelle labiée. Flssurella lahlata, F. testa fûssili , ouato-oblongâ , conico - depressâ ; striis decussatis subsquamosis iforamine obliqua , intàs labiato, Flssurella labiata. Ann. du Mus. vol. l^p. 012. n". 1. Habite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Les individus très-jeunes ont le l3ord supérieur du trou termine par une petite pointe en spirale. Diam. long., i5 lignes trois quarts. CABOCHON. (Pileopsis) Coquille uni valve , en cône oblique, courbée en avant ; a sommet uncinë, presque en spirale 5 à ouverture arrondie- elliptique *, ayant le bord antérieur plus court, aigu, un peu en sinus-, le postérieur plus grand, et arrondi. Une impres- sion musculaire allongée, arquée, trans verse, située sous le limbe postérieur. Animal Deux tentacules coniques ; ayant les yeux à leur base extérieure. Branchies disposées en une rangée sous le bord antérieur de leur cavité, près du cou. Testa univalpLs , obliqué conica, anteriùs recurpa; apice iincinato , suhspirall; aperturâ rotundato-eUiptlcâ ; niar- gine antlco hreviorl, acnto, subsmuato ; postico majori , rotunduto, Irnpressio muscularis eloiigata, arcuata ,trans^ versa, iritùs ad Unihum posticinn, jlninial Tentacula duo conica ; externâ hasi oculis duobus, JBranchiœ pj^ope colluin , infra Ibnbum antlcum cavitatls unlordinatœ, OBSE R VA TI ONS. La forme assez particulière de la coquille, dans les cabochons SANS VËRTEBBES. in ainsi (|ne celle de leur muscle d'altachc , me 'paraisSraieiil depuis long-temps exiger que ces coquillages fussent sépares des patelles avec lesquelles on les confondait généralement. Ce lîe fut cepen- dant qu'après avoir appris que les branchies de ces gastéropodes avaient été observées, et qu'elles étaient placées près du cou de l'animal, que je me décidai à former, avec ces mollusques, un genre a part. On sent, en effet, que ce genre, déjà bien distinct par la coquille même , doit appartenir à la famille des calyptra- ciens ; l'animal n'ayant point ses branchies disposées tout autour du corps, comme celui des patelles, mais possédant sans doute, ainsi que les autres calyptraciens, une cavité branchiale particulière, si- tuée près du cou. Si, comme l'observation le montre, l'animal des patelles se déplace peu ou rarement, on a des motifs pour penser que celui des cabochons se déplace moins encore, et peut-être ja- mais. C'est l'opinion de M. Defrance, depuis qu'il a observé, dans certains cahochons fossiles, un support de la coquille formé pen- dant la vie de l'animal par des dépots successifs de matière testa- cée : support qui constitue une pièce particulière, fixée sur les corps marins, et qui conserve en dessus l'empreinte assez profonde des bords de l'ouverture de la coquille. D'après cette considération , on pourrait séparer ces derniers de nos cahochons proprement dits, l'animal de ceux-ci ne paraissant pas déposer de matière testacée sur le plan de position de sa coquille. Ici, néanmoins, je ne pré- senterai ces cabochons à support reconnu que comme une division du genre; étant incertain si les autres n'offrent pas aussi quelque dépôt sur leur plan de position, assez léger pour avoir pu n'être pas observé. ESPÈCES. [a] Coquille sans supporl connu. 1 , Caboclion boimet-lioiigrois. Plleopfiifi juigcuica, P. testa conico-acuminatd^ slriatâ ; rerticc hamor.i , rsfolutj : aper-' lurâ transuersïm latiore , inths rnsed. Patella laigarica. Lin. Gmel. p. 5709. h". 89, Lister, Coiicîi. t. 544. f 5-2. Toiiiè f^I, ^ l8 ' ANIMAUX Guâlt. Tc»t. t. 9. fig. W. Klein, Ostr. t. 8. f. lO. D'Argenv. Conc. pi. a fig, R. ^ Favanne, Gonch. pi. 4. fig. E 2. Knorr, Vergn. 6. t. 16. f. 5. Bom, Mus. p. 4i4 vign. fig. D. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 107. 108. Habite la Méditeri'anee et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Coquille commune dans les collections. Sou drap marin est velu. Il parait que c'est la seule espèce de ce genre dont l'animal ait été obseiTé. 2. Cabochon feuilleté. Pileopsis mitrula. P. testa ouato-rotundatâ , obliqué conicâ, solidâ, albidâ; lamellis transuersis laxè imbricatis ; vertice adunco ; margine repando. Lister, Conch. t. 544 f. 3i. Klein, Ostr. t. 8 f. 11. 12. Favanne, Conch. pi. 4. fig. F 1. F 2. Martini, Conch. 1. t. 12. f. m. 112. Paiella mitrula. Grael.p. S^cB. n°. 82. Habite les côtes de la Barbade, etc. Mon cabinet. Ses accroissemen» divers nous paraissent plutôt oBrir des lames que des rides ou de véritables plis. 3. Cabochon tortillé. Pileopsis intorta, P. lesta ovato-TOtundatâ ) obliquissimè conicâ , albidâ} striis lou" gitudinalibus obsoletis ; vertice porrecto , îaterali, spiraliter in- torto. Habite Mon cabinet. U n'y a aucun doute pour moi que cette co- quille ne soit une espèce distincte, le prolongement, l'inclinaison et la spirale latérale de son sommet la rendant fort remarquable. 4 . Cabochon roussâtre. Pileopsis suhrufa, P. t^.stâ ouato-rotundatâ , obliqué conicâ , albâ , rufo roseoque ne- bulosd f striis longitudinalibus strias transversas decussantibus ; vertice porrecto , injlexo. Lister, Conch. t. 544. f. 5o. Klein , Ostr. t. 8. f. 9. Martini, Conch. 1. t. 12. f. ii5. Habite.... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Coquille petite, et qui constitue une espèce bien distincte. SANS VERTEBRES. ig 5. Cabochon spirirostre. Plleopsis spirirostris. P. testa fossili f obliqué conicâ , basi dilatatâ , antiquatd, longi- tudinaliter striatâ ; vertice inflexo spirali sublaterali. Patella spirirostris. Ann. du Mus- vol. i. p. 5n, n°. 6. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très -évasée à fa base, élégamment striée dans sa longueur, et coupée par étages qui interrompent les stries. % 6. Cabochon retortelle. Plleopsis retortella. P. testa fossili , ot^ald , lœuigatâ ; pertice laterali spirali obliquato» Patella retortella. Ann. Ibid. n*'. 7. Habite Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Il est très - petit, et n'a que 3 ou 4 millimètres. 7. Cabochon empenné. Plleopsis pennata, P, testa fossili , ellipticâ , depresso-conicâ ; striis posticè squamosis undulatis subimhricatis ; vertice cernuo spirato. Patella pennata. Ann. Ibid n°. 8. Habite Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. Espèce fort jolie, remarquable par ses stries postérieures écai lieu ses, très-on- dulées, et qui semblent imbriquées comme les plumes d'un oiseau. Sommet fort incliné. 8. Cabochon en écaille. Plleopsis squamœfonnis, P. testa fossili , ellipticâ j complanatd j lœpi; vertice minimo , de^ presso , submarginali. Patella squamœformis. Ann. Ibid. n". 9. > Habite.... Fossile de Parnes, près Pontoise. Cabinet de M. Defrance. Coquille plate comme une écaille de poisson ou un ongle. Sommet fort abaissé , presque marginal , terminé par une petite spirale que l'on trouve toujours tronquée. [b] Coquille ayant wi support connu. Les hyponices. Defrance. g. Cabochon corne d'abondance. Plleopsis cornucopiœ. P. testa fossili, obliqué conicd , basi ouata , subrugosâ , obsolète de- cussatâ ; vertice eleuato , adunco. ' Knorr, Petrif. vol. 2. part. 2. t. i3i. f, 5. Patella cornucopiœ. Ann. Ibid n° 5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet [sans supportj.M, Defrancs 20 ANIMAUX îe possède avec son support , et l'a montré à l'Académie (lea Sciences , comme pièce à l'appui d'un Mémoire qu'il a lu à ce su- jet. Ce support est large, épais et composé de couches superjwsées les unes sur les autres. Au milieu de sa surface supérieure , on Voit une impression assez profonde , formée par les bords de la coquille qui s'y trouvait posée et un peu enfoncée. Ce cabochon n'est connu que dans l'état fossile 5 on en trouve d'une assez grande taille. jo. Caboclion dilaté. Pileopsis dilata ta, P. testa fossili , obliqué conicâ , depressiusculâ j rugosâ ; striis ton- gitudinalihus confertis undulatis; vertice nutante; aperturâ am- plissimâ , patulâ, ovato-rotundatâ. Patelîa dilatata. Ann. Ibid. n°. 4. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet [sans support]. M. Z?c- france possède ce cabochon avec son véritable support. CALYPTRÉE. (Calyptrœa.) Animal inconnu. Coquille conoïde, à sommet vertical, imperforé, et en pointe-, à base orbiculaire. Cavité munie d'une languette en cornet, ou d'un diaphragme en spirale. Animal ignotum» Testa conoidea , hasi orhiculata ; vertice erecto , imper- forato , suhacuto. Cavitas lahio culnato convoluto ,. a^el septo spirali instructa. OBSERVATIONS. Quoique l'animal des calyptrées ne soit nullement connu, il est ^ évident qu'il ne peut avoir de rapports avec celui des patelles; et ' il est hors de doute qu'il puisse appartenir à aucune autre famille qu'à celle où nous le rapportons. Ainsi sa cavité branchiale doit être antérieure comme celle des autres calyptraciens. Néanmoins, la lame, soit en cornet, soit en diaphragme spiral, cp^ii se trouve SANS VERTEBRES. 2ï dans la cavité de sa coquille , semble indiquer en lui un élément de forme qui paraîtrait conduire à celle des troçhus. Serait-ce ici que les coquilles spirales à ouverture entière prendraient leur source et formeraient une série particulière en rameau latéral? Quoi qu'il en soit, le patella trochiformis , qu'on a cru pouvoir rapporter à notre genre, nous paraît mieux placé parmi les trochus mêmes. Quant à la lame en cornet, fixée dans la cavité des calyptrêes j elle est presque vertiçaje sous le sommet, et a souvent l'un de ses bords décurrent et adné à la paroi interne de la coquille j dans d'autres espèces, celte lame , plus développée, forme un diaphragme plus horizontal et décurrent aussi presque spiralement. Les calyptrêes présentent, dans leur forme générale, tantôt un. cône élevé , plus ou moins régulier, à base peu évasée ; et tantôt en offrent un fort surbaissé , à base étalée presque horizontalement. On en connaît différentes espèces, les unes dans l'état Irais ou vi- vant, et les autres fossiles. ESPÈCES. 1 . Calyptrée éteignoir. Calyptrœa extlnctprlum. C. lesta suborhiculatâ J conicâ, hasl latâ, lœuiiisculd; circulis in- œqualibus spirallhus ; verlicesubacuto. Habite... FOcean atlantique? Mon cabinet. Elle est grande, large à sa base, et forme un. cône assez élevé, dont le sommet se termine eu pointe mousse, à peine un peu courbée. Couleur d'un blanc sale , jaunàti'e , quelquefois rembrunie, 2. Calyptrée cliapeau-chinois. Cafyptrœa lœvlgata, C. testa orbiculari , depresso-cont'exâ , tenui , lœuiusculâ ; striis transuersis J remptiusculis , spiraliter circinatis ; pertice acuto j cernuo. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Couleur d'un blanc roussâtro ; taille médiocre. Je ne trouve point de figure qui convienne par- faitement à cette espèce. 5. Ccily.ptrœ scabre. Calyplrœa eqiiestrls, C. lesta suborbiculan , cont^exo-conicâ , lenui, pellucidâ, albcîg striis longiludinalibus acutis, ujululalisp sublubc reniâtes , versus mcirgineni majoribus j vertice subacuto ^ curfo» 22 ANIMAUX Patella equestris. Lin. Gmel. p. 5691. n" i. Lister, Conch. t. 546. f. 38. Rumph. Mus. t. 4o. fig. P. Q. Gualt. Test. t. 9. fig. Z. ■ D'argenv. Conch. pi. 2 fig. K. Favanne , Conch. pi. 4. fig. A. Martini, Conch. 1. 1. i3. fig. 117. ïi8. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille toujours un peu irre'- gulière, et rude au toucher. Sa lame en cornet est suspendue sous le «ommet presque verticalement. 4. Calyptrée toit-chinois. Calyptrœa technn ainense, C. testa orbiculari , subprolificâ ^ tenui j laifiellis transuersis conta" bulatd, albâ; vertice recto , obtuso. D'argenv. Conch. pi. 2. fig. S. Favanne , Conch. pi. 4. fig. b. i . Martini, Conch. 1. t. i5. fig. \iS 126. / Patella Uctwn sinense. Chcmn. Conch. 10 t. 168. f. i65o. i65i. Habite l'Océan des grandes Lides, des îles de la Sonde. Mon cabinet. Coquille singulièrement remarquable par sa forme, et que Gmelin a mal à propos considérée comme une variété de la précédente , à laquelle elle ne ressemble nuUemenL Ses lames transversales et bien séparées se multiplient pendant la vie de l'animal , et forment autant d'étages empilés les uns au-dessus des autres. Taillft petite* CREPIDULE. (Ciepidiila.). AnimaL... ayant la tête fourchue antérieurement. Deui tentacules coniques, portant les yeux à leur baee extérieure. Bouche simple , sans mâchoires , placée dans la bifurcation de la tête. Une branchie en panache, saillante hors de la ca- vité branchiale, et flottant sur le côté droit du cou. Manteau ne débordant jamais la coquille. Pied très -petit. Anus latéral. Coquille ovale ou oblongue , à dos presque toujours con-' vexe, concave en dessous j ayant la spire fort inclinée sur le bord. Ouverture en partie fermée par une lame horizon- tale. u4mmal.,„ capite anterlùs furcato, 7^entacula duo co- nica ; oculis ad hasim externam. Os in axillâ lohorum cor- pitis , simplex ; maxillis nullis, Branchia unica ^ suhpe^ jiicillata, è ca^itate hranchiall exserta ^ colli dextro latere prominens, Palliutn extra testam nunquam prominulmn, Pes minimus. Anus lateralis. Testa ovata n^el ohlonga^ dorso sœpissijnè convexa, suh- tùs cava; spirâ versus marginem valdè inclinatâ, Aper- tura lamina horizontali partim clausa, OBSERVATIONS. Parmi les Gastéropodes à coquille , aucun genre peut-être n*est aussi éminemment distinct que celui des crépidules, tant par l'animal: que par sa coquille. Cependant les espèces qu'il comprend avaient été rangées parmi les patelles, avec lesquelles je pensai, d'après la seule inspection de la coquille, qu'elles n'avaient poi: t de rapports, et j'en formai un genre à part, dans mon Système des animaux' sans i^ertèbres. Mon opinion fut confirmée par M. Beudant qui observa l'animal du crepidida fornicata , et fit connaître la forme et la situation de ses branchies. D'après un individu conservé dans la liqueur, et qui me fut communiqué par le même naturaliste, le corps du crépidulier m'a paru ovoïde-oblong, déprimé, peu épais, plus large et arrondi postérieurement, bilobé à son extré- mité antérieure , et muni sur le dos d'un appendice linguiforme , dirigé antérieurement. Il parait que cet appendice dorsal est logé dans la portion de la cavité que cacbe la cloison partielle de la coquille^ cloison qui se trouve effectivement du côté de la partie antérieure de l'animal. A l'égard de ce dernier, nous avons suivi le caractère du genre donné par M* Beudant, d'après robserva-» tion d'une espèce dans l'état vivant. Néanmoins il pourrait exister dans d'autres espèces des différences que notre caractère n'exprime point ^ car, selon M. Cuuier , les branchies du crépidulier eon- 2 4 ANIMAUX Mslent en une rangée de longs filamcns attachés sons le bord aulc- l'ieur de la cavité branchiale. Au reste dans les crép kl aies, commç dans les autres calyptraçiens, quelles que soient les particularités de la forme des branchies, la cavité qui les contient est toujours située dans la partie antérieure du dos, près du cou. La coquille des crépidules n'est pas seulement recouvrante , mais elle est aussi un peu engainante, puisque la loge que forme sa cloison contient toujours au moins une partie du corps de l'ani" mal. Cette coquille est singulièrement caractérisée par l'abaissement de la spire près d'un des bords, oii elle s'incline très-obliquement. Elle n'est jamais operculée, comme le sont les navicelles qui ap- partiennent à une autre famille. Ces coquillages habitent les bords de la mer, et se trouvent ordi- nairement sur les rochers où ils paraissent se fixer définitivement , puisque, selon M, Beudanty leur coquille prend elle mêmç le contour, souvent irrégulier, du plan sur lequel cUe repose. [Nouy. Ballet, des Sciences, p. 237. n"^ 42.] ES PÈCES. 1, Crépidule voûtée. Crepidulafornicata, Cr. testa ovali , posteriùs obliqué recuruâ ^ labio posierioti concavo. Qmel. Patella fornicala^ Lin. Gmel. p. SôgS. n". 5» Lister, Cojich. t. 545. f. 35. Knorr, Verga. 6. t. 21. f. 3. Martini, Coucii. 1. 1. i3. f. 12g. i5o. Habite la mer des Darbacles. Mon cabinet. C'est une des plus grandes de ce genre ; elle a 17 lignes de diam. longit. 3* Crépîdule porcellane. Crepidula porcellana, Cr. testa ouali, apice recuri-'â; labio poster lori plajio. Guiel. Patella porcellana. Lin. Gmel. p. 56g2. a". 4. Lister, Concli. t. 545. f. 54. Jiumph. Mus t. 4o. fig. O, Martini, Conch. 1. t. i5. f. 127. 128. îlAbite rOcecUi indien, Mon caJbinet. Dianî. longit., i4 ligues. SANS VERTEBRES. 25 3. Crcpidule cpiiiciise, Crepldiila acitlcata. Cr. testa ot^ali_, J'uscd, slriis aculeatis exasperatâ i verùce re~ curvo. Gmel. Fa vanne, Conch. pi. 4. fig. f. 3. Chemn. Conch. lo. t. i68. f. i624. 1625. Valella aculeata. Gmel. p. SGgS. n*». 6. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Vulg. la retorle épineuse, Diam. longit. , 1 1 lignes. 4. Crépidule onguiforme. Crepidida u?igidformis, Cr. testa oi^ali, complanatâ , tenui, lœi/i, suhpellacidd ; lahia piano, Patella crepidula. Lin, Grael. p. SôgS. n°. 17. Gualt. Test. t. 69. fig. H. Habite les mers de Barbarie, selon Gmelin. Mon cabinet. Elle est remarquable par la ténuité de son test. Diam. longit. , 10 lignes. 5. Crépidule dilatée. Crepidula dilatata, Cr. testa ouato^^otundatâ j conpexiusculâ ^ lahio Breui j piano. fiabite Mon cabinet. Cette espèce provient de la collection de madame de Bandeuille. Elle a i5 lignes de diam. longit., et im pouce de transversal. 6. Çivé^vàxAe ^évxxNienwe, Crepidula pej^uviana, Cr. testa rotundatd , coni^exd , dorso scabrâ ; lahio undato , subspirali. Habile les mers du Pérou. Domhey. Mon cabinet. Elle a au moins 20 lignes de diam. longit., et constitue la plus grande des espèces comiues de ce genre. ANCYLE. (Ancyliis,) Corps rampant, tout-à-fait recouvert par une coquille. Deux tentacules comprimés, un peu tronqués ; ayant les yeux à leur base interne. Pied court, elliptique, un peu moins large que le corps. Coquille milice , en cône oblique , à sommet pointu , in^ 26 ANIMAUX clinë en arrière , et à ouverture ovale, ayant ses Lords très- simples. Corpus repens , testa penitùs tectum» Tentacula duo compressa, subtruncata ^ oculis ad hasim internajn, Pes brepis y elUpticus , corpore angustlor. Testa tenuis, oblique conica; aplce acuto , posteriûs in" flexo $ aperturâ ovali : marginibus simplicissimis, O BS E R V AT lO N s. Les ancyles sont des coquillages fluviatiles que Liniié et Brit- guières n'ont point distingués des patelles, que Geoffroi en a sépa- rés , leur donnant le nom qu'on leur conserve , et dont Draparnaud a formé avec raison un genre particulier. Le rang dé ce genre est fort difficile à assigner dans l'ordre des rapports j parce que l'ani- mal des ancyles ne nous est encore connu que par quelques par- ticularités de son extérieur, et que ceux qui l'ont observé ont né- gligé de nous éclairer sur les principaux traits de son organisation. Si je considère la coquille de Xancyle ^ elle me paraît tenir d'as- sez près à celle des calyptraciens. On croit même lui trouver quel- que ressemblance avec un cabochon qui serait lisse ^ très-mince et fragile. Mais , selon les observations de M. de Férussac, l'animal vient respirer l'air à la surface de l'eau, et offre, vers l'extrémité postérieure de son corps, un sipbon cylindrique, court, contrac- tile et extérieur, par lequel pénètre le fluide respiré. Cet animal a donc une cavité branchiale, et qui n'est point placée comme celle de nos calyptraciens. D'ailleurs ne vivant que dans les eaux douces, et s'étant habitué à respirer l'air, presque tout en lui est fort différent des animaux auprès desquels nous le rapprochons. Ainsi ce n'est que provisoirement que nous le plaçons ici. C'est ce- pendant un véritable gastéropode ; et dans aucune autre des fa- milles reconnues parmi eux il serait plus inconvenable encore de le ranger. Les gastéropodes dont il est question sont fort petits, vi-* vent sur le bord des étangs et des eaux peu courantes , et rampent le long des tiges des plantes aquatiques, s'élevant ainsi jusqu'à la surface de l'eau. SANS VEUTEBUES. 2^ ESPÈCES. 1 . Ancyle des lacs. Ancylua lacustris, A. testa semioualâ , membranaced ; vertice subcentrali ; aperlurd opato-suboblongâ. Drap. Patella lacustris. Lin. Gmel. p. Syio. n«>. 97. Ancylus lacustris. MuUer, Verm. p. 199. 11°. 585. D'Argenv. Concli. pi. 27. f. 1. et Zoomorph. pi. 8. f. 1. Geoff. Coq. p. 122. l'Ancj'le. Ancylus lacustris. Drap. Hist. des Moll. pi. 2. f. 26-27. Habite en France , sur le bord des lacs. Mon cabinet. 2. Ancyle fluviatile. Ancylus fluv iat 'dis, A. testa conoideâ ; mucrone verticis excentrico ; aperturâ Ofatd. Drap. Ancjlus jluuiatilis. MuUer, Verm. p. 201. n". 386. Patella Jluuiatilis. Gmel. p. 5711. n" 98. Ancjlus Jlui'iatilis. Drap. Hist. des Moll. pi. 2. f. 25, 24. Patella cornea. Poiret, Prodr. p. 101. n°. 2. Habite en France , dans les ruisseaux et sur les bords des étangs. Sa coquille est plus soliae , plus élevée et moins allongée que celle de la précédente. Elle a des stries fines et concentriques. 5. Ancyle épineux. Ancylus spina-rosœ, A. testa conoideâ , semicompressâ ; vertice aculeato j reJlexo:T)ra^. Ancjlus spina-rosœ. Drap. Hist. des Moll. pi. i5. f. 10-12. Ancjlus spina-rosœ. Daudeb. Syst. Conch. p. 60. n". 3. Habite les provinces méridionales de la France. Mon cabinet. On doit la découverte de cette jolie espèce à M. Daudebard de Férussac. / LES BULLEENS. Branchies placées dans une cavité particulière ^ vers la partie postérieure du dos y et recouvertes par le man- teau» Point de tentacules. Les btdléens avoisinent les laplysiens par leurs rapports f et néanmoins en sont tellement distingués , qu'on peut ks 28 ANIMAUX r considérer comme constituant un^e petite famille particu- lière. Tous ont la tète à peine distincte, sont dépourvus de tentacules, et aucun d'eux n'offre cet opercule qui recouvre la cavité branchiale dans les laplysiens. Dans les uns, l'ani- mal n'a point de coquille, soit intérieure, soit extérieure^ dans d'autres , il en contient une tout-à-fait cachée dans son manteau, et qui n'est point adhérente par un muscle d'atta- che ', et dans d'autres encore , il possède une coquille visible au dehors, à laquelle il est fixé par un muscle, et où il peut rentrer en grande partie. La coquille des hulléens est enrou- lée sur elle-même , mais d'une manière si lâche qu'elle n*a point de columelle. Les mollusques que comprend cette pe- tite famille ont un aspect particulier , que n'offrent point ceux de la famille des laplysiens. Les genres qui s'y rappor- tent sont au nombre de trois, savoir : Yacère ^ la huilée et les huiles. ACERE, (Acera.) Corps ovale, convexe, divisé supérieurement en deux parties , l'une eaitéfieure et l'autre postérieure , et comme ailé inférieurement par les dilatations latérales du pied. Tète peu distincte , point de tentacules en saijlie. Les branchies sur le dos , très en arrière , et recouvertes par le manteau. Point de coquille. Corpus ovatum, convexum, Lnpartem anticam etposti- cam supernè divlsuniypede utrinquèdllatato infernè suha- latunu Caput ojlx distlnctwn ; tejitacula pro?7iinula nulla. Branchiœ do?^sales ^ valdc ijonèicè ^ palllo iectœ, Teaia nulla. OI3SE R V AT I O IVS. I, Le Gastcropodc dont il csl question, est ua de ceux que M. Cu- vicr avait réuiiis sous le uoiii à^achx , et qu'il coiisidciait coiuijis SANS VERTEBRES. 2Q formant un genre bien caractérisé par Tabsencc des tentacules ; mais il proposa ensuite de sous^diviser ce genre en trois autres, et de réserver le nom d^acère, proprement dit, à la seule espèce connue où l'on ne trouve point de coquille. Le premier de ces sous-gcnrcs comprend le bulla aperta de Linné, dont l'animal a une coquille intérieure tout-à-fait cachée; le second, les hullœ pluies du même auteur, dont l'animal est nnmi d'une coquille visible au dehors ;, dans laquelle il peut rentrer entièrement, selon M. Cuvier ; et le troisième, le bulla carnosac^e ce savant à fait connaître, et qui est dépourvu de coquille, soit interne, soit externe. Ces trois soiis- genres forment pour nous les genres distincts acère, huilée et bulle ^ lesquels constituent la cinquième famille de nos Gastéropodes. Les acères ont le corp3 ovale-oblong , distingué supérieurement en partie antérieure et en partie postérieure. L'antérieure est un disquô charnu qui s'avance sur la tête, où il est tronqué transver- salement, et qui se termine un peu en pointe vers le milieu du corps de l'animal. Les deux lobes latéraux du pied , dilatés et étendus, sont minces, aplatis, élargis au milieu, et ressemblent à des nageoires. Les branchies, couvertes par le manteau, sont tellement postérieures qu'elles paraissent être presque à l'extrémité du coi-ps. Au dessus d'elles, on trouve l'espace qu'aurait occupé la coquille si elle eut existé. Voici la seule espèce connue de ce geni'e. ESPÈCE. 1 . Acère charnue. Acera carnosa, Bulla carnosa. Cuv. Ami. du Mus. 16. p. io.pl. 1. f. i5. iG. Habite la Méditerranée. Longueur, environ un pouce et demi. BULLEE. (Bullfea.) Corps ovale-allongé, un peu convexe en dessiis, divisé tvansversalement en partie antérieure et en partie posté- rieure. Les lobes latéraux du pied à bord un peu épais et se 5o ANIMAUX réfléchissant en dessus. Tête peu distincte. Point de tenta- cules. Branchies dorsales , placées sous la partie postérieure du manteau. Coquille cachée dans Tépaisseur de ce manteau , au-dessus des branchies, et sans adhérence. Test très-mince, partiellement enroulé en spirale d'un côté, sans columelle et sans spire , à ouverture très-ample, évasée supérieurement. Corpus ovato-elongatum , conpexiusculum , in p'artem antlcam et postlcam transpersè dlvisum, Pedis lohL laté- rales margine crassiuscuU sursinn reflexi, Caput idx dis- tinctmn, Tentacula nulla, Sranchiœ dorsales , pallii parte posticâ tectœ. Testa occultatay inpallio supra bran- chias inclus a , non affixa. Testa tenuissima , uno latere partîm et spiraliter con- i>oluta; columellâ spirâque destitutd; aperturâ amplis- simâ, supernè dilatato-patulâ, O BSE RV ATIONS. Les huilées tiennent de très-prcs aux bulles par leurs rapports j mais elles s'en distinguent néanmoins en ce que leur coquille n'est point visible au dehors, qu'elle est enchâssée dans l'épaisseur du manteau, et qu'elle n'adhère à l'animal par aucun muscle d'at- tache. Cette coquille d'ailleurs est très-mince, fragile, n'a presque point de concavité, et est partiellement enroulée d'un côté, ses tours n'offrant pas cette saillie conique qu'on nomme spire, ni son axe cette partie appelée columelle. Le dernier tour de sa volute se termine par le bord droit de son ouverture, qui est trcs-ample, évasé supérieurement, et fort aminci. Nous ne connaissons encore qu'une espèce de ce genre. , " ESPÈCE. 1 . Bullée plancienne. Bullœa aperta, Bulla aperta. Lin. Grael. p. 3424. n". 8. Mull. Zool. Dan. 3, p. 5o. t. loi. f. i — 5. SANS VERTE DUES . .^I Phylina quadripartita. Ascaa. Act. Stock. 1772. t. 10. fig. A. B. Aniygdala marina. Plane. 1. 11. fig. D. E. F. G. Chemii. Conch. 10. t. i46. f. i554. i355. Lobaria quadriloba. Gmel. p.5i43. n". 1. Bullœa -planciana. Syst. des Anim. sans vert. p. 63. Cuv. Ann. du Mus. 1. p. i56. jl. 12. f. 1 — 6. et vol. 16. p. 6. Habite les mers d'EurOpe. Mon cabinet. BULLE. (Bull a.) Corps ovale-oblong, un peu convexe, divise supérieure- ment en deux parties transversales ; ayant le manteau replié postérieurement. Tête très-peu distincte. Point de tenta- cules apparens. Branchies dorsales et postérieures, recou- vertes par le manteau. Anus sur le côté droit. Partie posté- rieure du corps recouverte par une co(p.ille externe qui y adhère par un muscle. Coquille uni valve, ovale-globuleuse, enroulée, n'ayant point de columelle, ni de saillie à la spire*, ouverte dans toute sa longueur-, à bord droit tranchant. Corpus ovato-ohlongujn , convexiusculum y supernè transversim hipartltum ^ /vélo postlcè repllcato, Caput vix distinctuin, Tentacula conspicua nulla, Branchiœ dor- sales , postlcœ , vélo tectœ. Anus ad latus dextrum. Cor- poris pars postica testa externâ musculo adhœrente re- condita. Testa univalvis , ovato-glohosa , convoluta; columelld nulld; spirâ non exsertâ, Apertura longiÈudine testas ; ex- terno marglne acuto. OBSE R V ATIONS. Dans les huiles , la coquille est complètement enroulée , se montre constamment à découvert, n'est que partiellement enve- loppée par la partie postérieure de l'animal, et y adhère toujours 5 2 ANÏMt^UX |iârun muscle d'attache. L'animaî y rentre même et s'y renferme presque entièrement. Dans les billées, au contraire, la cofiiiille n'est qu'imparfaitement enroulée, se trouve tout -à-fait caclu'c dans la partie postérieure du manteau sans y adhérer , et ne se montre nullement au dehors. Ainsi ces deux genres, quoique très-rappro- chés par leurs rapports, sont siuïisamment distincts. Linné avait donné une étendue vague et très-inconvenaLle à son genre huila, comme on le voit par sesB, opuni, achatina _, ficus , terehellum, etc., coquilles qui appartiennent à des genres très- différens, même à diverses familles, et qu'on ne saurait associer aux véritables &M//e5. Bruguière réforma ce genre^ et le distingua net-- tcment des ovules; cependant une des espèces qu'il y avait laissées,* savoir le huila aperta_, offrant une coquille enfermée dans l'épais- seur du manteau d'un gastéropode nu à l'extérieur, tandis que celle des autres bulles , en général plus solide , indiquait par sa grandeur, son enroulement complet et sa coloration , qu'elle était extérieure, j'ai cru devoir la distinguer comme un genre particulier, que j^ai établi sous le nom de hullœa. Bientôt après, M. Cuvier nous apprit que l'animal des buUées était très-voisin des laplysies par ses rapports; enfin de nouvelles observations de ce savant sur les J3. Ugnaria, ampulla et hydatis ^ nous firent connaître que les coquilles en partie extérieures auxquelles nous donnons le nom de huiles appartiennent à des gastéropodes qui ont aussi les plus gra-nd^s rapports avec les bullées,mais qui en sont distincts^ au moins par la forme, la position et l'attache de leur coquille. Nous avons donc maintenant une idée exacte de la famille des buUéens, qui se compose des genres acère, huilée et bulle , d'après le mémoire de M. Cuvier, inséré dans le volume 16 des Annales du Muséum. Les huiles sont des coquilles enroulées, sans columelle distincte, et sans spire extérieure ou n'en ayant qu'une très-peu élevée. Elles sont en général bombées et ont leur bord droit tranchant. Lés. espèces de ce genre sont assez nombreuses. SANS VERTEBRES. 55 ESPÈCES. 1 . Bulle oublie. Bulla Ugnaria, B. testa oblongd, laxè conuolutâ , versus spiram attenuatd, trans- versim striatd , pallidè fuli^â ^ spirâ truncatd , umbilicatâ. Bulla lignaria. Lin. Gmel. p. 5425. n°. ii. Lister, Conch. t. yié. f. 71. > Kuorr, Vergn. 6. t. Sy. f. 4. 5. Martini, Conch. i. t. 21. f. 194. igS. Bulla lignaria. Brug. Dict. u". i3. Encyclop. pL 569. f. 3. A. B. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Coquille oblongue, large et évasée inférieu rement, rétrécie et tronquée à son extrémité supé- rieure. Elle est mince et un peu transparente. Longueur, 2 pouces 7 lignes. 2. Bulle ampoule. Bulla ampulla, B. Tesld ovaio-suh^lobosd , injlatd , varié picta; vertice umbili^ cato. Bulla ampulla. Lin. Gmel. p. 5424. n". 10. Lister, Conch. t. yiS. f. 6g. et t. io56. f. 8. Rumph. Mus. t. 27 fig. G. Petiv. Gaz. t. 9g. f. i4 et arab. t. 9. f. 19. Gualt. Test. t. 12. fiç. E. Seba, Mus. 5. t. 58. f. 34—44. knorr, Vergn. 2. t. 8. f. 1. 5. t. 17. f. 6. et 6. t. 21. f. 2. Favanne, Conch. pi. 27. fig. F 6. Martini, Conch. i. p. 274. vign. i4. f. 1. et t. 21. f. 188-195. Bulla ampulla. Brug. Dict. n<*. 2. Encyclop. pi. 558. f. 5. A. B. Habite rOcéan indien et américain. Mon cabinet. Vulg, la muscade Elle offre diverses variétés de coloration. Longueur , 2 pouces a lignes. 5. Bulle striée. Bulla strlata, B. testd ouato-oblongd , opacd , infernè transuersïm striatâ • vertice umbilicato. Brujf. . ' Lister, Conch. t. 714. f. 72. Bonanni , Recr. 5. f. 5. Petiv. Gaz. t. 5o. f. i5 et D. Gualt. Test. t. 12. fig. F. / Tome Kl, îj 5^ ANiMAri: Adans, Scncg. pi. i f. 2. le Gosson. Favanne, Conch. pi. 37. fig. F 2. Martini j Conch. 1. L 22. f. 202-20^. m Bulla striata. Brug. Dict. n°. 3. « Encyclop. pi. 358. f. 2. A. B. Habite la Méditerranée , les côtes d'Afrique, l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Elle est toujours moins grande que la bulle ampoule avec laquelle on l'a confondue comme variété j et elle offre cons- tamment des stries transverses et séparées dans sa partie inférieure, qui ne se montrent jamais dans l'ampoule. Du reste, sa coloration est à peu près la même. Longueur, i5 lignes. 4. Bulle papyracée. BiiUa naucum. B. testa rotundatâ , pellucidâ f utrinquè sahumbilicatâ , undiquè transversïm striata, albâ. Brug. Bulla naucum. Lin. Gmel. p. 3424. n*». 7. Lister, Conch. t. 71 4. f. 73. Bonauni, Recr. 5. f. 4. Rumph. Mus. t. 27. fig. H. GualtTest.t. i3. fig. GG. Dargenv. Conch. pi. 17. fig. Q. Tavanne, Conch. pi. 27. fig. F g» Seba,Mus. 5. t. 38. f. 45. Knorr, Tergn. 6. t. 58. f. 2. 5. Martini, Conch. 1. 1. 22. f. 200. 201. Bulla naucum. Brug. Dict. n°. 4. Encyclop. pi. 559- f. 5. A. B. Habite l'Océan des grandes Indes et celui d'Afrique. Mon cabinet. Coquille mince , transparente, d'un blanc de lait, et singulière- ment distincte par ses stries nombreuses et transverses. On en connaît une variété dont le milieu est lisse et sans stries. Longueur, 16 lignes trois quarts. 5 '2>\iï\e xdi^eé, Buïïa pliysis. B. testa rotundato-of/atâ _, tenui, suhpellucidâ, lœui, albidâj lineo- lisfuscis transversis undulatis pictâ ; spirâ retusâ. Bulla phy sis. Lin. Gmel. p. 3425. n". 12. Lister, Conch. t. 71 5. f. 75. Gualt. Test. t. i5. fig. FF. Klein, Ostr. t. 5 f . 98. D'argenv. Conch. pi. 17. f. 1. Favanne, Conch. pi. 27. fig. F 1. SANS VERTÈBRES. 55 Seba,Mus. 3 t. 38. f. 46-5o. Martini, Conch. i. t. 2i. f. 196-198. et p. 274. vigti. i4. f. 5-6. Bulla phjsis. Brug. Dict. n**. i4. Encyclop. pi. 559. f. 4. A. B. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Elle offre quelques I variétés dans sa forme et dans la disposition des linéoles dont elle est ornée. Longueur, i4 lignes. 6. Bulle fasclée. Bulla fasciata. B. testa suhglobosâ , tenui , pellucidd , alhido-cinerascente , fasciis fuscis transi^ersïm pictd ; striis longitudinalibus tenuissimis. Bulla amplustre. Born^ Mus. t. g. f. 1. Chemn. Conch. 10. t. i46. f. i548. 1549. Bulla fasciata. Brug. Dict. n**. i5. - Bulla vélum. Gnjel. p. '5455. n'*. 56. Encyclop. pi. 55g. f. 1. A. B. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Belle et rare espèce, très-mince, fragile , transparente , et ornée de quatre bandes brunes transver- ses, dont deux sur le milieu d# dos, renfermant entre elles une fascie blanche , et les autres placées aux extrémités de la coquille. Longueur, i5 lignes et demie. 7. Bulle banderolle. Bulla aplustre. B . testa ouato-rotundatâ ) lœtn , subpellucidâ, nitidâf albâ-, fasciis duabus incarnatis ; spirâ obtusâ , productiusculâ. Bulla aplustre. Lin. Gmel. p. 5426. n°. i3. Chemn. Conch. 10. t. i46. f. i55o. i55i, Bulla aplustre. Brug. Dict. n" 17. Encyclop. pi. 569. f. 2. A. B. Habite la mer des Indes orientales. Mon cabinet. Jolie espèce , asseu rare , vulgairement nommée le bouton de rose. Comme sa spire est un peu avancée , il en résulte que l'ouverture de la coquille n'é- gale pas entièrement sa longueur. Chacune de ses deux bandes roses a sur les bords un filet noirâtre. Elle est de petit 10, Bulle fragile. 5M/Z«/m^i7i5. B. testa ocato-oblongâ , tenuissimâ , fragili , corneo-rufescente ; striis transuersis subtilissimis ; vertice spirâ distincto. An bulla aUra? Muller, Zool. dan. t. 71. f. 1 et 5. Habite dans la Manche , près de Nantes et de Noirmoutiers. Mon Ca- binet. Elle tient de très-près à la précédente ; mais elle offre une spire distincte, d'un à trois tours. Longueur, 10 lignes. 11, Bulle épaisse. 5wZ/a 5o//fZa. B. testa subcjlindricâ, crassâ,utrinquè transuersïm striatâ, albâ; labro supernè unipUcato. Brug. Favanne, Conch. pi. 27. fig. F. 5. Bulla cjlindrica. Chemn. Conch. 10. t. i46.f. i556. 1567. Bulla solida. Brug. Dict. n°. 5. Encyclop. pi. 56o. f. 2. A. B. Habite l'Océan indien , les côtes de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Elle est solide , luisante , et tient par sa forme particulière à nos volvaires. Longueur, 1 1 lignes. V SANS VERTÈBRES. Sy LES LA PL Y SIENS. Branchies placées dans une cavité particulière , pers la paj^tie postérieure du dos , et recouvertes par un écus^ son~operculaire. Des tentacules. > Les laplysiens ressemblent à de grosses limaces ; mais leur corps est plus large et plus gros vers sa partie posté- rieure , et a les bords de son manteau plus amples. Leur tête est bien saillante en avant, et offre quatre tentacules, dont deux sont situés près de la bouche , et les deux autres plus en arrière. Ceux-ci sont plus grands , conformés presque en oreilles, ou quelquefois demi-tubuleux. Les laply siens tien-* nent de très-près aux bulléens par la situation de leur cavité branchiale*, mais cette cavité est dominée par un écusson- operculaire qu'on ne trouve point dans les bulléens , et d'ail- leurs ceux-ci en sont éminemment distincts par leur défaut de tentacules. Quant à l'écusson branchial des laplysiens , il contient une pièce particulière, concrète, enchâssée , non adhérente, cornée ou crétacée, qui constitue l'élément d'une coquille , laquelle n'offre jamais l'enroulement singulier de celle des bulles , ni même de celle de la bullée. Ces gastéro- podes ne respirent que l'eau , et composent une petite fa- mille naturelle où nous ne rapportons que les genres laplj^ sie et dolahelle. LAPLYSIE. (Laplysia.) Corps rampant, oblong, convexe, bordé de chaque côté dun manteau large qui, dans l'inaction, recouvre le dos.. Tête portée sur un cou-, ayant quatre tentacules, dont deiix 38 ANIMAUX supc^rieurs et auriformes , et les deux autres près de la bou- che. Yeux sessiles , en avant des tentacules auriformes. Un écusson dorsal, demi-circulaire, subcartilagineux, fixé par un côté, recouvx'ant la cavité branchiale. Anus derrière les branchies. Corpus repenSy ohlongum, suprà convexum , uiroque latere ^elo lato marginatuni ; membranis in quiète supra dorsuinreflexis, Caput collo elevatum, Tentacula quatuor: duobus superis aurifonnihus ^ alteris ad os. Oculi sessiles, ante tentacula auriformia. Clypeus dorsalis y semi-circu- laris , subcartilagineus , uno latere affixus, hranchiarum cavitateni ohtegens. Anus suhdorsalis , post hranchias. OBSERVATIOIVS. Le genre dont il est question ^ auquel Linné assigna le premier le nom de laplysia, et que d'autres depuis ont cru devoir chan- ger en celui d^ajjlysia , embrasse des gastéropodes génériquement très-distincts. Ce sont des mollusques rampans; à corps droit, as- sez épais, oblong, convexe en dessus, offrant antérieurement une tête qui semble portée sur un cou, et remarquable par ses deux tentacules supérieurs, conformés comme des oreilles de lièvre. Le corps de ces animaux est bordé de chaque côté de larges membra- nes, qui, comme les deux bords d'un manteau, s'épanouissent laté- ralement, et présentent deux expansions libres dont l'animal se sert comme de nageoires lorsqu'il veut nager ou changer de place, et dont il se recouvre quand il reste en repos. Dans ce dernier état il ressemble à une masse de chair informe. Sa tête est munie de quatre tentacules qu'il allonge ou raccourcit à. son gréj les deux antérieurs sont moins grands, coniques, aplatis, et paraissent dus à des replis de la Ic-vre. La bouche, fendue en longueur presque comme celle d'un lièvre, offre deux grosses lèvres plissées qui s'é- largissent ou se rétrécissent au gré de l'animal. I^es yeux sont sans pédicule, et placés en avant des deux tentacules auriformes. Sur l'arrière du dos , on aperçoit un écusson qui semble cartilagineux , SANS VERTEBRES. 5g et qui est fixé d'un côté par un point d*attacliej il recouvre la cavité des. branchies, et contient, dans son épaisseur, une pièce particulière, simplement enchâssée, cartilagineuse, très-mince, transparente, jaunâtre, de forme ovale , et qui n'est que l'élément d'une coquille. Les branchies qu'on voit sous l'écusson naissent d'un pédicule, et présentent de nombreux feuillets ramifiés presque dichotomique- ment, finement atténués vers leur extrémité supérieure. Derrière le point d'attaché de l'écusson , l'anus s'ouvre sur le dos , un peu de côté. Nous renvoyons pour des détails plus étendus, et surtout pour ceux de l'organisation intérieure des laplysies ^ au mémoire que M. Cupier a inséré dans les Annales du Muséum, vol. 2. p. 1287., Nous dirons seulement que ce savant a confirmé l'observation déjà faite par Apulée de l'existence de petits corps solides, adhérens à la face interne de l'estomac de ces animaux. Ces petits corps sont demi-cartilagineux, pyramidaux, n'ont qu'une très-légère adhé- rence , et néanmoins forment une armure singulière aux parois de la cayité qui les contient. Les laplysies nagent facilement, mais elles rampent avec lenteur. On les nomme vulgairement Heures, marins ou limaces, de m,er. ESPECES. 1. Laplysîe dépilante. Laplysia depilans^, Jj. corpore liuido , fusco-nigncante , posticè ohtuso. Laplysia depilans. Lin. Syst. Nat. 2. p. 1082. n". 1. Aplysia depilans. Grael. p. 5io5. n". 1. Lernea [^graphicé]. BohaJscb, Mar. 5. t. 1. 3. 3. Encycl. pi. 85. f. 1. 2. Habite la Méditerranée. Son corps, ainsi que le bord des membra- nes et des tentacules, est nué de brun-noirâtre. Lorsqu'on le tou- che, il transude une mucosité blanchâtre, fétide, et qui excite des nausées et même le vomissement.. On a prétendu que cette mucosité occasionnait la chute des poils. 2, Laplysie fasciée. Laptysia fasciata, L. corpore nigro ; Tnemhranarum, tentaculorumque margine cqc-- cineo. jiplysia fasciata. Grael. p. 5io5. n". a,. 4o ANIMAUX Poiret, Voyage en Barbarie, 2. p. 2. Habite les côtes de Barbarie. Elle est noire et a le bord de ses mem- branes ainsi que ses tentacules et même sa bouche d'un beau rou- ge-ccarlate. Cette espèce, selon M. Poiret, est plus grande que la précédente. Quand on la touche, elle laisse échapper une liqueur noire et rouge qui n'a point de mauvaise odeur, et ne paraît pas avoir de faculté dépilatoire. 5. Laplysie ponctuée. Lapljsia punctata, L. corpore nigro-purpurascente , punctis sparsis palliais notato, Laplysia punctata. Cuv. Ann. du Mus. 2. p. 296. pi. 1. f. 2. Habite la Méditerranée, près de Marseille. Etc. Voyez dans les Annales citées le laplysia camelus de M. Cuuier; et en outre le laplysia piridis de M. Bosc ^ Hist. Nat des Vers et Dict. d'Hist. Nat. de Déterville. DOLABELLE. (Dolabella. ) Corps rampant, oblong, rétréci en avant, élargi à sa par- tie postérieure , où il est tronqué obliquement par un plan incliné et orbiculaire *, ayant les bords du manteau repliés et serrés sur le dos. Quatre tentacules demi-tubuleux , disposes par paires. Opercule des brancbies renfermant une coquille , recouvert par le manteau, et situé vers la partie postérieure du dos. Anus dorsal , placé après les branchies , au milieu de la facette orbiculaire. Coquille oblongue, un peu arquée, en forme de doloir , plus étroite, épaisse, calleuse, et presque en spirale d'un côté*, de l'autre, plus large, plus aplatie et plus mince. Corpus repens _, ohlonginn _, antlcè angitstatiun , postlcè latins et areâ orhiculari declivl obliqué truncatuni ^ vélo Tnarginall utrinquè stricte repUcato. Tentaculà quatuor semi-tuhulosa , per paria digesta, Opercuhnn hranchia- rjim testani indudens , pallio tectum ^ versus par tern pos- SANS VERTÈBRES. 4' tlcam doT^si, Amis dorsalis, post hrancliias y areœ dedlvls centrum occupa?is. Testa ohïonga , suharcuata , dolahrlfonnîs ; unolatere angustato , crasslore y callosOy subspirato ; altero latlorey plajiulato y tenuiori, OBSERVAT [ ONS. Très-voisines des laplysies par leurs rapports, les dolabelles s'en distinguent par un manteau moins ample , plus serré sur le dos de l'animal, et cachant entièrement l'opercule des branchies; par une coquille testacée, renfermée dans cet opercule; par la singu- lière facette inclinée qui se trouve à la partie postérieure de leur corps, et dont la circonférence est comme frangée; enfui, peut-être parle défaut d'yeux; car M. Cuvier, qui jusqu'à présent paraît être le seul qui ait donné une descri[Jtion détaillée de l'animal des dolah elles , n'en fait aucune mention. Du centre de la facette or- biculaire, où est placé l'anus , règne une fissure qui s'étend au delà du Lord supérieur de cette facette oii elle s'élargit et s'arrondit. L'orifice qui donne issue à l'organe mâle est situé entre les deux tentacules du côté droit. Ne connaissant seulement que la coquille des dolabelles j j'avais senti d'après ses caractères qu'elle devait appartenir à des mollusques d'un genre particulier, et je jugeai convenable d'en faire mention dans mon Système des Animaux sans vertèbres. Cette coquille, évidemment intérieure, est en forme de coin allongé et arqué, rétrécie, plus épaisse et calleuse à une extré- mité, dilatée, plus mince et presque aplatie vers l'autre, et imite en quelque sorte la forme d'un doloir; sa substance est solide et cassante ; enfin, sa partie mince et transparente est un peu con- cave. Je ne citerai des dolabellss que deux espèces, dont une ne m'est connue que par la coquille. ESPÈCES. « 1, Dolabelle calleuse. Doïabella Huinphii, D. lesta basi crassâ, callosâ, subspirali y suprême dilatatâ , tenui , cuneatd. 4^ ANIMAUX Rumph. Mus. t. 4o. f. ■+47 ^ Dolabella callosa. Syst. des Anim. sans vert. p. 62. Dolabella Rumphii. Cuv. Aiin. du Mus. 5 p. 457. pi. 29. f. i — 4. Règne anim. p. 5g8. Habite l'Océan Indien. Elle a été' rapportée de rile-de-France par JPeron, et se tient dans les baies tranquilles, où elle se recouvre d'une légère couche de vase. J'en possède la coquille^ ainsi que celle de l'espèce suivante. 2 Dolabelle fragile. Dolabella fragilis, D. testa suhfoliaceâ y valdè dilatât^, tenuissimâ, extîis longitudi- naliter sulcatd; callo baseos obsoleto , recurvo. Habite.... Mon cabinet. L'animal de celle-ci ne m'est pas connu. La coquille est fiagile et mince , transparente comme une pelure d'oignon , etc. Dans son Règne animal , M. Cuvier eu cite deux autres espèces encore inédites. LES LIMACIENS. franchies rampantes , sous lafonne d'un réseau vascu- leux y sur la paroi d'une cavité particulière dont V ouver- ture est un trou que Vanimal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que l'air libre. Les limaciens constituent une famille naturelle très-re- marquable en ce que les animaux qui la composent sont les seuls , parmi les gastéropodes , dont l'organe respiratoire , véritablement branchial , ne respire que l'air libre. Ainsi ce sont pour nous des pneumobranclies. Ces mollusques sont nus ou presque entièrement nus. Leur corps est allongé, ram- pant sur un disque ventral qui n'en est point séparé, et bordé, sur les côtés, d'un manteau le plus souvent fort étroit. Originaires des eaux, ils vivent habituellement dans leur voisinage-, quelques-uns cependant habitent dans des en- droits qui en sont éloignés, mais presque toujours dans des lieux frais et humides. Ils se sont accoutumés à respirer l'air SANS vi:rtÈbres. 45 avec leurs brancliies *, en sorte que cette habitude est devenue pour eux une nécessité. C'est donc ici que , pour la première fois dans les mollusques, Tair libre est le fluide respiré. Ce fluide pénètre par un trou, et sans trachée ni bronches, dans une cavité particulière , qui n'est point divisée en plu- sieurs loges ou cellules , et sur les parois de laquelle des cor- donnets ou des lacis de vaisseaux rampent sous diverses formes, et viennent recevoir l'influence de la respiration. On trouve une cavité semblable ou analogue dans un grand nombre de trachélipodes -, mais dans ceux qui ne respirent que l'air , l'influence de ce fluide étant bien supérieure à celle de l'eau, n'exige dans l'organe qui lui est présenté que très-peu de surface. Aussi les cordonnets vasculaires qui rampent sur les parois de la cavité, et qui en cela sont semblables à ceux des limaciens, ont-ils fort peu de saillie •, tandis que, dans ceux qui ne respirent que l'eau, la cavité ofl"re à l'influence du fluide respiré] des parties bien saillantes et vasculaires, telles que des lames pectinées de différentes tailles. Les cavités branchiales dont je viens de parler, même celle qui n'est propre qu'à respirer l'air , ne sauraient être raison- nablement confondues avec un poumon , organe respiratoire d'un mode particulier, adapté à des organisations d'un ordre supérieur, qui est essentiellement celluleux, et dans lequel le fluide respiré est introduit au moins par une trachée inté- rieure, et souvent en outre pal' des bronches. Ce mode d or- gane respiratoire a donc des caractères propres que les brancliies , quelles que soient leur forme et leur situation, n'offrent jamais. Si, pour déterminer le nom ou l'espèce d'un organe res- piratoire, on considère cet organe uniquement sous le rapport du fluide respiré, alors tous les animaux qui respirent l'air libre posséderaient un poumon*, mais si, pour faciliter /f/J ANIMAUX l'étude des différens modes d'organes qui servent à la respi- ration, et pour saisir les moyens qu'a employés la nature pour effectuer la composition progressive de l'organisation animale, ainsi que son perfectionnement, l'on considère les caractères j)ropres de chaque sorte d'organe respiratoire , il sera dès lors évident qu'aucun mollusque ni aucun autre animal sans vertèbres ne respire par un poimion, quoique beaucoup d'entre eux respirent l'air libre ou en nature. D'ail- leurs, indépendamment de la structure particulière et très- connue de tout poumon, l'air n'y pénètre jamais que par la bouche de l'animal, tandis que, dans tout organe respiratoire distinct du poumon, le fluide respiré, quel qu'il soit, est toujours introduit par une autre voie. Confondre des objets si différens, dont chacun d'eux est approprié au degré d'organisation auquel il appartient , et ne peut exister que dans celle de ce degré , c'est , à notre avis , rendre impossible la connaissance de l'ordre de la nature dans ses productions. En effet, dans le cours du règne ani- mal, une même fonction ne peut être exécutée que par un organe ou système d'organes différemment modifié , parce qu'il doit être en rapport avec l'état de l'organisation de laquelle il fait partie. Pour revenir à l'objet particulier dont nous nous occupons, je dirai c[ue les branchies, quoique se présentant sous une multitude de formes et de situations diverses, ne l'essemblent jamais néanmoins à un poumon. Cet organe respiratoire est donc particulier 5 et on sait qu'il a la faculté de pouvoir s'habituer à respirer l'air. En effet, quantité de crustacés (|ui vivent presque continuellement sur la terre n'y respirent que ce dernier fluide avec leurs branchies. Si les colimacés , ainsi que les lymnéens, ont une cavité branchiale semblable à celle des limaciens , et ne respirent que l'air libre , cette SANS VERTÈbRKS. /^5 cavité est aussi la même que celle des mélanieiis et autres trachélipodes qui ne respirent que Feau. Mais dans la pre- mière, l'organe respiratoire ne présente au fluide respiré que peu de surface*, tandis que, dans la seconde, Forgane dont il est question en offre une beaucoup plus grande. De part et d'autre, ce sont toujours des organes brancliiaux, mais appropriés à la puissance de Finfluence du fluide respiré, et qui sont situés dans des cavités analogues. Les limaciens comprennent cinq genres , savoir : onchide , parmacelle y limace , testacelle et vitrine, dont voici Fexposé. ONCHIDE. (Oiichidiam.) Corps oblong, rampant, bordé de tous côtés par le man- teau. Tète en saillie sous le bord antérieur du voile •, ayant deux tentacules cylindracés et rétractiles. Deux appendices auriformes aux côtés de la bouche : celle-ci en dessous et dépourvue de inâclioires. Deux orifices distincts , Fun pour Fanus et Fautrepour la respiration, disposés sous Fextrémité postérieure (Ju corps. Corpus dhlongum , repens , undiquè "velo inarginatum» Caput anticum , infra 'Veli marginem proininuhnn ; ien- tacuUs duohus retractilihus , cylindraceis. Appendices duœ auriformes ad oris latera. Os suhtùs ; maxillis nullis. Orijicia ani et respirationis distincta , infra extremitatem posiicam disposita. OBS E RVATI O N s. Les nnchides qui, par leur aspect, semblent très-voisines des limaces et des laplysies , sont néanmoins trcs-distinguées des pre- mières par la situation de leur anus et de leur cavité branchiale, 46 ANIMAUX et diffèrent éminemment des secondes en ce que leur cavité bran- chiale n'est point à découvert sur le dos, et ombragée par un écus- son-operculaire. Leurs yeux ne sont point connus. Leur corps est débordé tout aulour par la saillie dn manteau qui forme un rebord plus ou moins large et flottant. Ces animaux sont du nombre de ces hermaphrodites qui ont besoin d'un accouplement pour l'exécution d'une fécondation réciproque. L'orifice pour la sortie de l'organe mâle est situé près du tentacule droit, un peu au-dessus; et celui de Torgane femelle est placé à côté de l'anus. Ils vivent dans le voisinage des eaux , et certains d'entre eux dans les eaux mêmes, où ils viennent de temps à autre respirer l'air à leur surface. ESP ÎeC ES. 1. Onchide du Typha. Onchidium Typhœ, O.corpore tuberculis irregularibus minimis obtecto; peli marginc angustiusculo. Onchidium Typhœ. Buchannan, Act. Soc. Liun. 5. p. i52. Onchide. Syst. des An. sans vert. p. 65. Habite au Bengale. Longueur, environ un pouce et demi. Les bords de son manteau , assez étroits , indiquent que cet animal ne nage jamais. Oncllide de Péron. Onchidium Peronii. O. corpore vejrucis compositis onusto ; vell margine latiusculo repando. Onchidium Peronii, Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 58. pi, 6. Habite la mer des Indes , sur les côtes. Cet animal , plus grand que celui qui précède, vit habituellement dans l'eau; et, quoiqu'il rampe sur la vase ou sur les rochers , les bords assez larges et ffottans de son manteau font soupçonner qu'il nage quelquefois, comme cela arrive aux laplysies. M. Cuvier en connaît quelques autres espèces. PARMxiCELLE . ( Parmacella . ) Corps rampant, oblong, renflé vers son milieu, où il est scutelHfère; se terminant par une queue comprimée sur les SANS VERTÈBRES. 4? côtes, et traiicliante en dessus. Ecusson ovale, charnu, acllié- rent à sa partie postérieure , libre antérieurement, contenant une coquille , et ayant une échancrure dans le milieu de son bord droit. Orifices pour l'anus et la respiration sousTéchan- crure de Fécusson. Quatre tentacules : les deux poste'rieurs plus grands. Orifice pour la génération entre les deux tenta- cules du côté droit. Corpus repens , ohlongum , dorsl medio siihgihhum et scutelllferum '^ parte posticâ caudiformi , laterihus com- pressa ^ supernè acutâ. Scutellum ovatum , carnosum , posteriùs corpori adhœrente testamque recondente , ante- riùs penitùs liberuni, margini dextro medio emargina- tuin, Orificia ani et respirationis infra fissuram scutellû Tentacula quatuor: duobus posticis majorihu-s, Orificium, generationis inter tentacula dextri lateris. OBSERVATIONS. "hdi par mac elle est un mollusque terrestre trouvé eu Mésopotamie par Olivier. Elle a beaucoup de rapports avec les limaces; mais elle s'en distingue particulièrement par son bouclier qui est libre^ non adhérent au corps dans sa moitié antérieure , et qui peut se retrousser. Ce bouclier est plus en arrière que celui partout adhé- rent des limaces. Comme l'un et l'autre sont destinés à protéger les organes de la respiration, il en résulte que la cavité branchiale de la parmacelle est plus postérieure que celle des limaces, et elle est placée effectivement vers le milieu du corps. De part et d'autre, le bouclier contient dans son épaisseur un coi^ps solide, crétacé; mais, dans la parmacelle ^ ce corps solide, qui n'est situé que dans la moitié adhérente de l'écusson , a déjà la forme d'une coquille; tandis que, dans l'écusson des limaces, le petit corps solide et déprimé qu'on y trouve n'en est plus que l'élément. La parmacelle a quatre tentacules sur la tête, placés par paires comme ceux des limaces, et qui sont pareillement rétractiles. Olivier /j8 * AKIIMAUX ' ayant communiqué cet animal à M. Cuvier , ce dernier savant en a constitué un genre particulier, et nous a fait connaître ses caractères. ESPÈCE. 1. Parmacelle d'Olivier, Parmacella Olivieri, Parmacelle. Cuv. Ami. du Mus. 5. p. 442. pi. 29. f: i2.-i5. Habite la Mésopotamie. Corps ridé, ayant trois sillons longitu- dinaux depuis récusson jusqu'à la tête. Longueur, deux^ pouces. ■ LIMACE. (Limax.) Corps oblong, nu, rampant, convexe en dessus, muni an- térieurement d'une cuirasse ou bouclier coriace et un peu ridé, et offrant en dessous un disque longitudinal aplati. Quatre tentacules rétractiles : les deux postérieurs plus grands , oculi- f ères au sommet. Cavité branchiale située sous la cuirasse , à la partie antérieure du corps. Orifice pour la respiration et pour l'anus au côté droit de la cuirasse. Celui pour la géné- ration placé en avant, entre les deux tentacules droits. Corpus ohlonguin , nudinn, repens , dorso convexian , anteriùs cljpeo coriaceo suhrugoso instructum , subtils disco longltudlncdl piano, Tentacula quatuor retractlUa : duohus posticis majorlhus apice ocullferis, Cavitas hran- cJiialis infra clypeuin ^ orificio latere dextro, ano coin- muni, G-enerationis orijicium intra tentacula dextra. OBSERVATIONS. Les limaces sont des mollusques terrestres, nus, rampaus , a corps cliarnu, mollasse, contractile, allongé, convexe ou en demi- cylindre en dessus, aplati en dessous j à peau plus ou moins ridée ou sillonnée extérieurement, et qui ont beaucoup de rapports avec les hélices'et les bulimes, dont ils paraissent ne différer que parce qu'ils n'ont point de coquille, mais qui s'eu distinguent néanmoins SA^S VERTEfiRKS. 4i^ toar leur durasse et par d'autres particularités essentielles. Eii effet y leur dos, à sa partie antérieure , est pourvu d'un écusson ou bou^ clier charnu et coriace ^ sous lequel la tête et les autres parties du coiTDS se retirent, quoiqite incomplètement, pendant la contraction de l'animal. Cet écusson contient, dans son intérieur, un osselet libre et aplati que l'animal ne lancé point au debors , comme le fait celui des hélices. Quelquefois néanmoins on ne trouve à sa place que des corpuscules arénacés qui semblent en être les élémen* désunis. Les limaces s'allongent et se traînent avec lenteur. Leur tête est garnie de quatre tentacules inégaux, qu'elles font sortir ou rentrer à yolonté, et qui paraissent leur servir à palper les corps qui sont de- vant elles. On remarque que l'animal les fait rentrer ou sortir de la même manière qu'on développe les doigts d'un gant. Ces aniniaux sont hermaphrodites , en sorte que chacun d'eux excite, dans son voisin , l'acte de la fécondation, et en reçoit une excitation semblable. Ils sont très-voraces , et rongent les herbes , les plantes potagères et les fruits mûrs. On les trouve dans les lieux ombragés et humides, dans les bois, les champs et les jardins qu'ils infestent. M. Daiidehard distingue, parmi les limaces ^ celles qui offrent un pore muqucux à l'extrémité postérieure de leur corps , et dont l'intérieur de la cuirasse ne contient que des corpuscules arénacés. Il leur donne le nom à!arion. Nous renvoyons le lecteur à Tirité- ressant ouvrage de ce naturaliste sur les mollusques fluviatiles et terrestres. On compte environ i5 espèces de ce genre ^ parmi les- quelles nous ne citerons que les suivantes, ESPÈCES,' i . Limace rouge. ïuiiiiax riifaé, L. corpore longitudinaliter sulcafo , suprà rufà , siihtàs aîbo^ Liniax rufus.lÀP., p. 1081. n^.vS. Limax succineus. Gmel. p. 5ioo. liT.^; Encycl. t. 84. f. 3. [ B ] Var. corpore fuscQ nigric&nte, Tofne î^I, j^ 5o ANÎ?TÎAUX Habite dans les jardins, les allées des Lx)is et des parcs, aux lieux ombragés, parmi les herbes. La Var. [B] se rencontre dans les caves. Cette espèce est un arion pour M. Daudebard. Voyez l'ou- vrage de ce savant. 2. Limace blanche. Liniax alhus, L. corpore albo ; tentaculis Tnargineque interdàm coloratis. Limax alhus. Lin. Gracl. p. 5ioo. n". 2. Habite dans les bois. Blanche, et varie par ses bords quelquefois jaunes et ses tentacules quelquefois noirs. 3. Limace grise. Limax clnereus, L. corpore cinereo, sœpius maculato. I Limax cinereus. Grael, p. 5 100. n°. 4. Habite dans les jardins et les allées des bois. Cendrée , d'une seule couleur ou tachetée de noir. 4. Limace agreste. Limax agrestis. L. corpore alhido ; tentaculis nigris. Limax agrestis. Gmel. p. 3ioi. n". 6. Habite dans les jardins, les prairies et les bois. Celle-ci est toujours d'une taille inférieure à celle de la précédente, etc. TESTAGELLE. ( Testac3lla. ) Corps rampant, allongé, limaciforme, mmii d'mie co- quille sur l'extrémité postérieure. Quatre tentacules-, les deux plus grands portant les yeux à leur sommet. Orifices pour l'anus et la respiration à l'extrémité postérieure. Celui pour les organes de la génération sous le plus grand tenta- cule du côté droit. Coquille très-petite, externe, presque auriforme, légère- ment spirale à son sommet*, à ouverture fort grande, ovale, hVauerr*^^^* évasée, ayant le bord gauche roulé en dedans. Coî'pus repens,clongauiin, Umaciforme, supra extremis iatemposticamtestâ liistructimu Tentacula quatuor ^duo- SANS VERTÈBRES. 5'ï bus posticis majorihus apice oculifeiis, Orificia ani et res*- pirationis ad extreinitatem posticam, Apertura organo" rum genej^ationis infra tentaculinn jnajus lateris dextrù Testa 7ni?iij?ia, externa, suhaurlformis ^ apice obsolète spirata^ apertura ampUssbnây opall^ oblique effiisâ; labio sinistro iji^oluto, OB-SFRVATIONS. La testacelle ressemble tellement à une petite limace par son aspect, qu'on l'en croirait très-rapprocliée par ses rapports et dis- tincte seulement par la trcs-petite coquille qui recouvre son extré- mité postérieure. Elle est cependant bien moins voisine des limaces que la parmacelle; car sa cavité branchiale occupant le quart postérieur du corps, et l'orifice de cette cavité, ainsi que l'anus, se trouvant tout-à-fait à l'extrémité de la portion du coi:ps citée, l'éloignent beaucoup plus des limaces, et semblent la rapprocher de l'onchide. Il est donc curieux de remarquer que la cavité bran- chiale est très-antérieure dans les limaces, qu'elle est placée vers le milieu du corps dans \d.parmacelle , et qu'elle est située posté- rieurement dans la testacelle. Partout cette cavité est protégée , soit par un écusson qui la domin e , et qui contient dans son épais- seur une pièce testacée , soit par une coquille devenue Icut-ii-fait externe. Ces objets sont bien connus par les détails qu'eu a donnés M. Cuvier. La testacelle et la vitrine ^ munies d'une coquille ex- térieure, dans laquelle l'animal ne saurait rentrer, et paraissant, surtout la dernière, voisines des hélices sous certains rapports, for- ment une transition assez naturelle de nos gastéropodes à nos tra - chélipodes ; aussi ces deuv genres terminent-ils notre famille des limaciens. On a rarement occasion d'observer la ifé-stoce/Z^? vivante parce qu'elle se tient presque constamment enfoncée sous la terre où elle se nourrit de lombrics. Il n'y a encore que l'espèce suivante qui soit bien connue. §2 ANIMAUX ESPÈ ^E. î . Tfestacelle ormier. Testacella Jialiotldea. Testacella haîiotidea. Faure Bîguet , Bullet. des Se. n». 61. Drapamaiid, Hist. Nat des Moll. Terr. et Flut. p. 121. pi. 8 f. 43- 48. et pi. g. f. 12. î3. Daudebard deFerussac, Mëth. Couch. p. 4o. Cuvier , Ann. du Mus. 5. p. 44o. pi. 29. f. 6. 7. Habite ks provinces méridionales de la France. Mon cabinet,^ VITRINE. (Vitrina.) Corps rampant, allongé, limaciforme , en grande partie droit; étant postérieurement séparé du pied, contourné en spirale , et enveloppé dans une coquille. Plusieurs appendices postérieurs du manteau se déployant sur la coquille et la re- couvrant en partie. Quatre tentacules : les deux antérieurs fort courts. Coquille petite, très-mince, déprimée, terminée supé- rieurement par une spire courte*, ayant le dernier tour très- grand. Ouverture grande, arrondie-ovale ; à bord gauche arqué, légèrement fléchi en dedans. Corpus repens , elongatwm, ilmaciforme ^ majori parte rectum; parte posticâ àpede separatâ, in spiram contortây testa obpolvenfe : veli appendices plures posticœ usquè ad testant seexplicanteseamquepartimohtegentes. I^entacula qjMituor : anticis duohus brevissimis. Testa parva , tenuissima , depressa , spirâ hrevi supernè terminata; ultimo anfractu maximo* Apertura magna y rotundato-*ovçita ; margine sinistro arciiato , intùs lœviter inflexo. SANS vertèbues. 55 OBSERVATIONS. \ Les vitrines font encore partie de nos gastéropodes , la principale pOition de leur corps n'étant point en spirale, et ne pouvant rentrer entièrement dans la coquille; mais, comme elles tiennent de très- près aux hélices, on sent qu'elles forment une transition naturelle de l'ordre qu^elles terminent à celui de nos trachélipodes qui vient ensuite. Le manteau presque en cuirasse qui couvre le dos de ces animaux est assez analogue à l'écusson des limaces, et en fait jus- qu'à un certain point l'ofHce. Effectivement, l'animal, dans ses contractions, s'y retire partiellenient en dessous. Les bords posté- rieurs de ce manteau, ou au moins l'un d'entre eux, fournissent quelques appendices ou lobes contractiles, qui se déploient jusque sur le dos de la coquille, s'y meuvent et semblent servir à la nettoyer. De même que dans les testacelles, la cavité pneumobran- cbiale des vitrines est bien plus postérieure que celle des limaces; aussi les orifices pour l'anus et la respiration, quoique du coté droit, sont-ils fort en arrière. Les vitrines sont de taille médiocre, et vivent dans les lieux frais ou ombragés. INous n'en citerons qu'une espèce. ESPECE. 1. Vitrine transparente. Vitrina pellucida* Vitrina pellucida. Drap. Hist. des Moll. p. iig. pi. 8. f. 54.-57. Helico-limax. Daud. de Fér-ussac, Méth. Conch. p. 42.. Habite en Francej sur le bord de« étangs et dans les lieux fraisa Mon cabinet. Voyez les V. Diaphana et elongata de Draparnaud, 5-,: / ANIMAUX ORDRE TROISIÈME. LES TRAGHÉLÏPODES. Le corps contourné en spirale dans sa partie postérieure , cette partie étant séparée du pied , et toujours envelop- pée dans une coquille. Le pied libre , aplati, attaché à la base inférieure du cou , ou à la partie antérieure du corps, et serinant à ramper. Coquille spirivalve engai- nante. Les mollusques de cet ordre tiennent sans doute aux gasté- ropodes par de grands rapports ; néanmoins ils en sont émi- nemment distingués , en ce qu'au lieu d'avoir le corps droit , ils l'ont, au contraire, contourné en spirale dans une grande portion de son étendue, portion qui est toujours la posté- rieure*, et en ce que leur pied, au lieu de s'y rémiir dans toute sa longueur, est libre en très-grande partie, et n'est attaché qu'à la base inférieure du cou , ou au moins qu'à la partie antérieure du corps. La portion de ce corps qui est contournée en spirale ne sort jamais de la coquille ; elle ne le pourrait sans se rompre en certaines de ses parties , sa con- formation naturelle ne lui permettant pas de s'étendre ou s'allonger en ligne droite. Si le pied de l'animal étendait son adhérence le long de cette portion du corps , il serait alors sans usage. Tous les trachélipodes sont concliylifères, et leur coquille, ordinairement extérieure ou à découvert, est toujours plus SANS VERTEBRES. 55 ou moins fortement contournée en spirale , s'étant moulée sur le corps ou la portion du corps qu'elle enveloppe. 11 serait très-inconsidéré de dire que c'est à la forme spi- rale de la coquille que l'animal doit sa conformation 5 car cet animal , dans tous les temps , fut toujours antérieur à sa coquille en existence , et c'est à lui seul que cette dernière doit sa forme. On a domié le nom de tortillon à la partie du corps des tracliélipodes qui ne sort jamais de la coquille. Quant à la partie antérieure de ces animaux et à leur pied, ils peuvent sortir de la coquille et y rentrer facilement. Conmie le tortillon , ou la partie du corps de ces mollus- ques qui est séparée du pied , est naturellement et constam- ment en spirale , et que néanmoins cette partie est très-di- versifiée dans sa courbure et même dans sa forme, selon les races , elle a donné à la coquille qui la contient une forme tout - à - fait semblable à la sienne. Or , cette forme participe de toutes les modifications qu'offre la spirale du mollusque , ou de son tortillon dans sa manière de tourner. On sent que l'échelle de ces modifications est renfermée entre ces deux limites , savoir _, depuis la forme discoïde , où la spirale tourne sur le môme plan, comme dans \es planor- hes , jusqu'à la forme turriculée la plus allongée, comme dans les uis et les turriielles. Ce n'est pas tout : non-seulement le tortillon fait partici- per la coquille spirale à sa manière de tourner, mais il la fait aussi participer aux modifications de sa propre forme. Eji effet, depuis le tortillon qui est cylindrique, cpelle que soit sa manière de tourner, comme celui des scalaires , des dau~ pliinuleSj des tiirhos , etc., jusqu'à celui , très-aplati, des cônes , des olives, etc., il y a une suite de modifications in- termédiaires qu'il est utile de considérer dans Fétude des ^6 ANIMAUX rapports, et dans la détermination des caractères à employer. Il en resuite que la cavité spirale de la coquille exprime pars faitement, pouy chaque espèce, la forme particulière du coi'ps de l'animal, c'est-à-dire sa fovm£ propre, et a la fois sa inanière de tourner. ComTue c'est uniquement le collier du mollusque qui forme la surface extérieure de la coquille, ce que j'ai déjà démontré dans, mes leçons , lorsque ce collier est simple et uni, il rend la coquille lisse en dehors ',1^11(315 que, lorsqu'il çst lui-même ridé, tuberculeux, lamelleux ou frangé, la sur- face extérieure de la coquille présente alors des rides, des tubercules, des lames, des franges, etc. Ainsi la seule consi- dération de la coquille fait connaître sufTisaminent les vrais caractères extérieurs de l'animal. Quant aux caractères d'organisation intérieure qui ?ssu-? rent la cla;^se à laquelle l'animal appartient, il suffit d'obser- ver l'organisation de plusieurs. Dès lors, la coquille indique encpre pour les autres , par sa propre nature , la classe où l'on doit les rapporter. Les ts^OfCliélipodes connus sont beaucoup plus diversifiés et plus nombreux en genres et en espèces que ceux des gas-; téroppdes jusqu'à présent observés. îl y en a, et c'est le plus grand pombrç , qui vivent babitueîlement dans les eaux ma-; ïines : je les considère comme habitant encore le milieu li-3 quide dans lequel la nature les a originairement placés. Il y en a d'autres qui vivent d^n^_ les eaux doucçs, où, des mers ils oîit su s'introduire. Enfin, d'autres encore so^t passés des eaux douces ^t peut-être aussi des mers sur des sols à décou- vert , çt vivent habituellement à l'air libre qu'ils se sont ha? Intués à respirev. La coquille de ces demiei-s n'est point ou yresque point nacrée •, et , en général , elle n'offre à l'extérieur aucune autre partie saillante que des stries d'accï-oissement. SANS VERTEBRES. 57 D'après ce que Ton sait déjà 3ur les habitudes de ceux de ces animaux qui ont été observés, et ensuite d'après les ana- logies des coquilles dont les animaux ne sont pas encore connus , il parait qu'on peut déjà partager les trachéllpodes en deux grandes divisions, fondées sur la considération delà coquille, et dénommées d'après les habitudes connues de beaucoup des animaux qui appartiennent à ces divisions. En conséquence, je partage les mollusques dont il s'agit eu deux grandes coupes , savoir : 1°. En trachélipodes sans siphon \\es> phytLpJiages\\ 2°. En trachélipodes à aiphon [les zoophages\. DIVISION DES TRACHELIPODES. F®. Section. — Trachélipodes sans siphon saillant, et res- pirant en général par un trou. La ^hx^djul pJiytiphages et munis de mâchoires. Coquille à ouverture entière , n'ayant à sa base ni échancrure dorsale subascendante ni canal. * Tracliëlipodes ne respirant que l'air. Coquille spiri valve, mutique, non distinctement nacrée. [a] Ceux qui habitent hors des eaux. Les Colimacés. à quatre 1 , . V tentacules, a deux J [b] Ceux qui vivent dans les eaux, mais qui viennent respirer l'air à leur surface. Coquille à bords de l'ouverture jamais réfléchis. Les Lvmnéens. *■* Trachélipodes ne respirant que l'eau. Branchies saillantes en forme de filets, de lames ou de houpes, dans la cavité branchiale. Coquille souvent nkcrée et souvent aussi ayaut des parties pro- tubérantes à sa surface. [a] Coquille fluviatile, operculée j, do]^\t le bord gauche n'imite pa^ une demi -cloison. [f] Coquille à bords désunis, 58 ANIMAUX Les Mélaiilens. [f f ] Coquille à bords réunis. Les Péristomiens. [b] Coquille fluviatile ou marine , dont le bord gauche imite une demi-cloison. Les Néritacés. [c] Coquille marine, dont le bord gauche n'imite pas une demi- cloison. [f] Coquille flottante à la surface des eaux. Les Janthines. [ff] Coquille non flottante, ayant l'ouverture très-ëvasce; point de columelle. Les Macrostomes. [ftf] Ouverture sans évasement particulier; des plis à la co- lumelle. Les Plicaccs. [ftf t] Point de plis à la columelle. [a] Les boixls de l'ouverture réunis circukiremcnt. Les Scalariens. [b] Les bords de l'ouverture désunis. Les Turblnacés. 11**. Section. — Tracliélipodes à siphon saillant, et ne res- pirant que Feau qui parvient aux branchies par ce siphon. Tous sont marins, zoophages, dépourvus Je mâchoires, et munis d'une trompe rétractile. Coquille spirivalve, en- gainante, à ouverture, soit canaliculée, soit échancrce ou versante à sa base. [a] Coquille ayant un canal plus ou moins long à la base de sou ouverture, et dont le bord droit ne change point de forme avec i'àgc. SANS VERTÈBRES. Sq Les Canalifères. [b] Coquille ayant un canal plus ou moins long à la base de son ouverture, et dont le bord droit change de forme avec l'âge, et a un sinus infdrieuremcnt. Les Ailées. [c] Coquille ayant un canal court, ascendant postérieurement, ou une e'cliancrurc oblique en demi-canal à la base de son ouver- ture, ce demi -canal se dirigeant vers le dos. Les Purpurifères. [d] Point de canal à la base de l'ouverture, mais une echancrure subdorsale, et des plis sur la columelle. Les Columellaires. [e] Coquille sans canal , mais ayant la base de son ouverture échancree ou versante, et ses tours de spire étant larges , com- primés , enroulés de manière que le dernier recouvre presque entièrement les autres. Les Enroulées. PREMIERE SECTION. [ Trach. Pliytiphages. ] Tracliélipodes sans siphon saillant , et respirant en géné- ral par un trou, La plupart se nourrissent de végétaux , et sont munis de mâchoires. Coquille à ouverture entière, n'ayant à sa hase ni echan- crure dorsale suhascendante ni canal. Ce n'est sans doute que par généralité que nous donnons à ces trachélipodes le nom àe pliytiphages ; néanmoins tous ceux de ces animaux que l'on a connus, et dont les habitudes ont été ol^servées , sont véritablement herbivores. La bouche 6o ANIMAUX de ces mollusques offre rarement une trompe retractile, et peut-être que \esjanthines sont les seules qui soient dans ce cas 5 mais on leur connaît un museau trè^-court , muni de deux mâclioires. Beaucoup de ces trachc^lipodes vivent sur la terre, et con- séquemment ne respirent que Fair libre. D'autres vivent dans les eaux douces, soit stagnantes, soit fîuviatiles; et, parmi ces derniers, les uns ne respirent que l'air et sont obligés de venir de temps en temps à la surface de l'eau , tandis que les autres ne peuvent respirer que l'eau même. Enfin, il y en a un grand nombre qui habitent dans les eaux marines : or , aucun de ceux-ci ne peut respirer l'air. Il paraît que tous ceux de ces trachélipodes qui peuvent respirer ce dernier fluide ont leurs branchies non ou très-peu saillantes , mais rampantes , soit en cordonnets , soit en ré- seau, à la surface des parois de leur cavité branchiale. La supériorité de l'influence respiratoire de l'air sur celle de l'eau en est apparemment la cause. Ceux, au contraire, qui ne peuvent respirer que l'eau, ëtant obligés de présenter à ce fluide une plus grande surface de leurs vaisseaux sanguins, ont leurs branchies saillantes dans la cavité branchiale, où elles offrent des filets, des lames, des peignes, ou des houpes vasculifères. Quelquefois même ces houpes, sortant par le trou de la cavité, font un panache saillant au dehors. La valvée à plumets et la i;a/- vée piscbiale sont dans ce cas. Selon les familles, les uns ont un opercule attaché au pied de l'animal, et les autres en sont dépourvus. Les trachélipodes phytlpliages se divisent en plusieurs familles; savoir : Les Colimacés. ) ti • . i> • , , } Ils ne respirent que 1 air. Les Lymnéens, i s. SANS VETlTÈBKFSi 6l Les Mëlaniens. Les Péristomiens. Les Nëritacés. Les Jantliines. Les Macrostomes. Les Plicacés, Les Scalariens. Les Turbinacës. Ils ne respirent que Feaii^ LES COLIMACES. Traclièîipodes aéricoles ^ munis ou dépourvue d'opercule^ et ayant les tentacules cyllndracés. Coquille spirivalve y n'ayant d'autres parties saillantes à l'extérieur que des stries ou des costales d'accroissement g et dont le bord droit de l'ouverture est souvent recourhê ou réfléchi en dehors. Tous les coZ/mrtce« sont terrestres , c'est-à-dire vivent sur la terre , quoique beaucoup d'entre eux recherclient l'ombre et les lieux frais ; tous conséquemment respirent l'air libre , y sont habitués depuis long-temps, et, par suite de cette ha- bitude , ne sauraient respirer l'eau. Leurs branchies s'étant accommodées à l'air, il n'a plus été nécessaire qu'elles présen- tassent autant de surface au fluide respiré, et elles ont cessé de former des parties saillantes sur les parois de leur cavité branchiale. Les tentacules des colimacés sont cylindracés , au nombre de quatre dans la plupart, et de deux seulement dans les autres. Enfin , dans le plus grand nombre de ces trachélipo- des, il n'y a point d'opercule j mais certains d'entre eux s'en- ferment pendant la mauvaise saison dans leur coquille , eu C)2 ANIMAUX formant une cloison qui en bouche l'ouverture, et qui n'adhère point à l'animal. Voici les genres que nous rappor- tons à cette famille : [a] Quatre tentacules. Hélice. Carocolle. Anostome. Hëlicine. Maillot. Clausiîie. Bulime. Agathine. Ambrette. [b] Deux tentacules. Auricule. Cyclostome. HELICE. (Hellx.) Cofpiille orbicuîaire, convexe ou conoïde, quelquefois globuleuse, à spire peu élevée. Ouverture entière, plus large que longue, fort oblique, contigue à l'axe de la coquille, ayant ses bords désuiiis par la saillie de l'avant- dernier tour. Testa orhicidaiis , supernè convexa vel conoidea , inter- dum globosa; spirâ pamun exsertâ. Apertura intégra, transversa , perohllq ua . axi contlgua ; pen ult'nno anfractu prominente, marginihus disjunctis, OBSERVATIONS. Les hélices sont des coquillages terrestres qui, ainsi que les ca- rocolles, ont beaucoup de rapports avec les maillots et les bulimes. SANS vertèbrt:s. 65 al néanmoins qui en sont généralement distingués par les caractères assignés à leur genre. Si, sous le prétexte que c'est l'animal seul qni doit intéresser le naturaliste, on le considérait uniquement et Von n'avait égard qu'à ses organes extérieurs , ainsi qu'à leur nom- bre et leurs proportions , pour classer métliodiquement les coquilles, sans doute les hélices, les carocoUes, les bulimes j les maillots, etc., ne formeraient qu'un seul et même genre. Mais on aurait tort de suivre cette marche, car elle serait très-fautive \ et en voici la rai- son : certes , ce n'est point la coquille qui , par sa forme , a donné lieu à celle de l'animal; c'est au contraire la conformation de l'ani- mal qui a amené celle de la coquille , celle-ci s' étant moulée sur son propre coq)s; ce que j'ai démontré dans mes leçons. S'il en est ainsi, l'étude des coquilles en obtiendra une véritable importance; car ces enveloppes solides des animaux qui les produisent sont des indices certains de la forme particulière de ces derniers. En effet, si l'on considère les coquilles spirales et leur manière de diriger leurs tours, comme depuis la spirale discoïde des planorbes qui s'exécute sur un seul plan , sans élévation, jusqu'à celle des vis qui tourne en formant une spire très-allongée et fort étroite, on trou- vera dans les coquilles des exemples de toutes les manières inter- médiaires de tourner; et puisque ce n'est point la coquille qui a donné lieu à la forme de Tanimal, il est donc évident que , parmi les trachélipodes, la conformation particulière de cliacun d'eux nous offre tous les exemples pareillement particuliers dans leur manière de tourner qu'indiquent les coquilles qu'ils ont produites. La certitude de cette considération nous autorise à nous reposer sur elle pour juger, sans craindre de nous tromper, de la forme particulière des animaux dont il est question.^ Ainsi les différentes coupes que nous sommes parvenus à former, parmi les coquilles spirales , embrassent à la fois celles que nous aurions établies si nous eussions vu à nu les animaux dont elles proviennent. On distingue les hélices des maillots , non-seulement par leur forme générale , mais en outre parce que leur coquille n'est jamais cybndracée et que les bords de leur ouverture sont désunis; et on -'le saurait les confondre avec lesbulimes, cette ouv«?ture étant plus C/^ ANIMAUX iransverse que lohgiluclinHle', et son plan étant très-ohlique et pres- que perpendiculaire A l'axe de la spire. Or, ces caractères, qui tiennent nécessairement à la forme particulière de ces trachéli- podes, font sentir qu'on a eu tort de ré Unir dans le même genre les hélices , les bulimes et les maillots, etc. Les hélices sont distinguées des platiorbes avec lesquels Liuîié ks confondait, parce que, dans ces derniers, l'axe de la coquille est fort écarté du bord gaucbe de l'ouverture, tandis qu'il y est contigu dans les premières. D^ailleurs lès planorbes sont des co- quilles discoïdes dont tous les tours de spire s'exécutent surmi même plan et s'aperçoivent très-bieîi, soif en dessus, soit eti dessous. Enfin, dans les hélices adultes, le bord droit de l'ouverture est en général courbé ou réflécbi en dehors, ce qui n'a jamais lieu dans les coquillages aquatiques, soit marins, soit fluviatiles. On reconnaît facilement les hélices en ce que leur ouverture est écbancrée par la saillie que fait en elle l'avant dernier tour ; ce qui a fait dire à Linné, en exprimant leur caractère générique, apertiirâ intîis lunatâ ; segmento circuli deintô. L'animal de ces coquilles ressemble beaucoup à la limaCé , et porte, comme elle, quatre tentacules, dont deux antérieurs fojt courts, et deux postérieurs plus grands, oculifères au sommet; mais son dos n'est point muni d'une cuirasse, et son corps, en grande partie séparé du pied, est contourné en spirale. Gomme la li- mace, il respire par une ouverture qui est située au Coté droit du cou, à l'endroit qui touche à la coquille lorsqu'il rampe. Cette ou- verture est eontiguë à deux autres, dont l'une sert d'anus, et l'autre donne issue aux organes de la génération. On sait que ces coquil- lages terrestres ne rampent, pour chercher leur nourtiture, que dans les temps pluvieux ou dans les lieux ombragés et un peu humides. Dans les temps de sécheresse, ils se tiennent cachés sous des pierres, des feuilles, ou dans les cavités des troncs d'arbres. Il y a néanmoins des espèces qui sont parvenues à supporter l'ardeur du soleil. Ces animaux se retirent pendant l'hiver dans les fentes et le« ♦fous qui sont au bas des murs, des vieitx arbres, etc. Ils ferment alors l'ouverture de leur coquille par un faux opercule qwi \^^ SANS VERTÈBRES. 65 met à l'abri de ce qui peut leur nuire, et subsistent dans une espèce d'engourdissement. Les hélices sont innombraljles en espèces diverses; car on a lieu de penser que toutes les parties de la surface du globe qui sont hors des eaux, en nourrissent quantité de races différentes. L'on conçoit d'après cela l'extrême étendue de ce genre , que l'on ne saurait comparer à aucun autre sous ce rapport, si ce n'est peut- être à celui des papillons , parmi les insectes. Les espèces qu'il comprend sont en général trcs-agréablement variées dans les cou- leurs qui les ornent. La plupart sont minces, presque diaphanes , non nacrées, quoique luisantes dans leur intérieur, et quelquefois même au dehors. Nous nous bornerons à la citatidn des espèces de notre collection, en conservant à la plupart d'entre elles les nom.9 que nous leur avions donnés. ESPECtis. 1 . Hélice vésicale. Hélix vesicalis, H. testa suhorbiculari , depresso-convexâ , perforatâ ,tenuiuscuîâ , luteo-rufescente , obscure zonatâ ; anfractibus transi'ersè striatis ; labro intùs albo , margine reflexo. Hélix cornu giganteum. Chemn. Conch. ii. t. 208. f. 2o5i. 2062. Daudeb. Hist. des moU. pi. 10. f. 3. a. b* c. Habite à Madagascar. Mon cabinet. C'est une des plus grandes hé- lices connues. Comme elle est assez mince, on l'a comparée à uiïe vessie. Dans sa jeunesse, elle est renfermée dans un œuf d'un gris rosé, un peu rembruni, de la grosseur de celui d'un pigeon, ajant un pouce de long sur trois quarts de largeur. Cette coquille, dans son développement complet, a au moins 3 pouces de diam. Vulg. la pessie. ^ 2. Hélice géante. Hélix gigaiitea, H. testa orbiculato-conuexâ , imperforatâ , solidâ , albâ ; epider- mide rufo-fuscâ-, anfractibus transuersè striatis ,• aperturâ patulâ; labro intùs albo , margine rejlexo. ^ Hélix cornu militare. Lin. Gmel. ^. 562o. n". 29. Knorr, Vergn. 6. t. 52. f. 2* Favanne, Conch. pi. 64. fig. C 2. Hélix malum terrœ. Chemn. Conch. 9. t, 129. f. ii42. ii43. Tome VL 5 GG ANIMAUX Hélix gigantea. Scopoli , Délie. Insubr. t. 25. fig. A. Gmel. p. 5646. n°. io4. Hélix cornu militare. Daudeb. Hist. des Moll. pi. i5. 1". 5 — 7. et pi. 52. f. 1. Habite Mon cabinet. Après la précédente, celle-ci est la plus grande de notre collection. Son test est blanc, sous un epiderine fort rembruni j sa spire est courte et obtuse. Diara. , a pouces et demi. 5. Hélice poljzonale. Mellx polyzonalls. H. testa orbiculato-ventricosâ ^ obliqué conoideâ , imperforatâ ^ 1 fulvo-rufescente , alho-zonatâ ; ultimo anfractu maximo , zonis tribus inœqualibus cincto ; aperturâ amjplâi labro margine inte- riore fusco , subrejlexo. Hélix magnifica. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 10 f. 4. a. b. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Elle est encore d'nne assez grande taille , et cependant elle est mince par rapport à son volume. Son dernier tour est fort grand. Diam. , 2 pouces 4 lignes. 4. Hélice monozonale. Hélix monozonalis» H. testa orbiculato-convexâ , ventricosâ , umbilicatâ y pallidè fui- i^â; ultimo anfractu zona albâ angustiusculâ cincto; spirâ bre- viusculd; labro acuto. Hélix unizonalis. Encyclop. pi. 462. f. 6. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 91. f. 4. Habite Mon cabinet. Cette belle hélice a 2 pouces de diam. 5. l^i^ice voxxsse, Hellx pulla, H. testa subglobosd'j ventricosâ ^ imperforatâ , lœui , rufo-casta- neây albo-zonatâ ; iabro margine interiore albo , rcjlexo. Lister, Conch. t. 42. f. 45. Knorr, Vergn. 1. t. 21 f. 5. Favanne, Conch. pi. 65. fig. ^\. Hélix jamaicensis. Chemn. Conch. 9. t. 129. f. ii4o. ii4i. Guiel. p. 5644. n". 254. Ejusd. hélix pulla. p. 565o. n°. ii5. Hélix jamaicensis. Daudeb. Hist. des Moll. pi. i4. f. 6 — 8. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Elle est tellement lisse que ses stries d'accroissement sont difficiles à distinguer. Ses zones varient d'une à trois. Diam., 25 lignes. SANS VERTEBRES; 67 ^ 6. Hélice linéolée. Hélix llneolata. B. testa globosâj imperforatâ , luteo-ruj'escente , llneis fimhriatis confertis inœqualibus fuscis cinctâ; spirâ apice aîbâ; labro mar- gine rejlexo , intùs albo. Favanne, Conch. pi. 64. fig. C 1. Hélix undulata. Daudeb. Hist. des MoU. pi. 16. f. 5 — 6. Habite en Amérique. Mon cabinet. Elle a une ou deux lignes de plus large que les autres sur le milieu de son dernier tour. Diam., en- viron 21 lignes. . ^. Hélice changée. Hellx niutata, H. testa globosâ j perforatâ aut imperforatâ^ zonis duabus rufiê latis fusco-maculalis cinctâ, albo-fasciatâ; spirâ exsertiusciilâ , pallidè rufâj lineatâ; labro margine rejlexo. Hélix castanea. Oliv. Voy. pi. 17. f. 1. a. b. Hélix lucoram. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 21. a. Habite en Italie et dans le Levant. Mon cabinet. Espèce bien dis- tincte, qui paraît être le produit d'une variation de VH.pomatia dans les lieux que l'on vient de citer. M. Daudebard pense que cette espèce est VH. lacorum de Muller. Diam., 19 à 20 lignes. ^8. Hélice vigneronne. Hélix pomatia, H. testa globosâj subperforatâ ^ albidâ vel pallidè fuluâ , zonis tribus luteo-rufescentibus cinctâ--, anfractibus transuersè striatis ; labro margine subrejlexo. Hélix pomatia. Lin. Grael. p. 3627. n". 47. Muller, Verra, p. 45. n°. 243. Lister, Conch. t. 48* f. 46. ^. Gualt. Test. t. 1. fig. A. B. C. ^. -^n. fig. Br D'argenv. Conch. pi. 28. f et Eooraorph. pi. 9. f. 4. Le Vigneron. Geoff. Coq. p. 24. n°. 1. Chemn. Conch. g. t. 128. f. ii58. a.4»r-6,^ Drap. Moll. pi. 5. f. 20. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 21. et pi. 24. f. 3. Habite en France, etc., dans les vignes, les grandes allées des bois. Mon cabinet. Ses stries d'accroissement sont assez apparentes et ses zones souvent obscures. Quelquefois, par suite d'iîii état maladif de l'animal , la coquille est fortement allongée en spirale plus ou moins lâche. Cette espèce se sert sur nos tables. Vulg. le grand- escargot. Diam. de la précédente ou à peu près. 6S ANIMAUX 9. Hélice chagrinée. Hélix aspersa. H. testa gîobosâ, imperforatâ , rugosiusculâ , griseo-lutescente ; Jlammulis fuscis in zonas dispositis ; labro margine interiore alho , rejlexo. Hélix aspersa, Muller , Verm, p. 69. n". 253. Lister, Conch. t. 4g. f. 47. Gualt. Test. t. 1. fig. 1^.^ D'Argenv. Conch. pi. 28. f. 5. Favanne, Conch. pi. 63. fig. D 3, Knorr, Vergn. 4. t. 27. f. 5. Le Jardinier. G^off. Coq. p. 27 n". 2. Schroëtter, Einl. in Conch. 2. t. 4. f. 7. Chemn. Conch. 9. t. i5o. f. 11 56 — 11 58. Gmel. p. 565 1. n". 58. Draparn. Moll. pi. 5. f. 25. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 18. 19. pi. 21 B. f. 6. 7. et pi. 24. f. 3. Habite en France, etc., dans les haies et les jardins. Mon cabinet. Espèce très-commune. Diam. , près de 16 lignes. 1 o. Hélice vermiculée. Hellx verniiculata, H. testa subglobosâ, depressiusculâ , imperforatâ, alhidogriseâ vel pallidè fuluâ, subfasciatâ, punctis lineolisque albii minimis adspersâ; spirâ brei/i; labro margine interiore albo. Hélix permiculata. Muller, Verm. p. 20. n". 21g. Pctiv. Gaz. t. 52. f. 11. Gualt. test. t. t. fig. G. H. Favanne , Conch. pi. 64. fig. K 2. K 5. Chemn. Conch. 9. t. 129. f. ii48. a. b. c. Gmel. p. 56i6. n**. 253. Drap. Moll. pi. 6. f. 7. 8. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 37. et pi. Sg. a. f. 5. 6. Habite la France méridionale , l'Espagne, l'Italie, etc., dans les vi- gnes et les jardins. Mon cabinet. Diara., i3 lignes. 11, Hélice d'Alicante. iydj latè umbilicatâ ^ glabrâ, intense rufd^ labro intùs albo , margine reflexo. Hélix ungulina. Lin. Gmel. p. 3655. n". 76. Muller , Verm. p. 69. n" 265. Rumph. Mus. t. 27. fig. R. Petiv. Amb. t. 12. f. i5. Seba, Mus. 3. t. 4o f. 11. Born. Mus. t. i5. f. 11 12. Hélix badia. Gmel. p 3659. n°. 171. Hélix ungulina. Daudeb. Hist. des Moll. n". 192. Habite dans l'île de Java. Mon cabinet. Espèce presque discoïde ; la spire, au lieu d'être en saillie, est déprimée et même enloncée de manière que la coquille est concave en dessus, comme elle l'est encore en dessous, indépendamment de l'ombilic. Diam., environ 18 lignes. - 5o. Hélice peau-de-serpent. Hélix pelUs serpentis, H. testa, orbiculato-convexâ j umbilicatâ , griseo-Jlavicante y fasciis flammeis rubris albisque pictâ , subtiis seriebus pluribus puncto- rum rufescentium ornatâ; spirâ obtusissimâ; ullimo anfractu subangulato] labro margine albo j rejlexo. Lister , Concli. t. 66. f. 64. 74 ANIMAUX Petiv. Gaz. l. i56. f. i. Favanne , Conch. pi. 63. fîg. G 5. Hélix pellis serpentis. Cheran. Conch. g. t. 126. f. 1095. 1096. Ejusd. Conch. ii. t. 208. f. 2o46. 20 iy. Gmel. p. 5620. n°. 254. Daudeh. Hist. des Moll. n". i85. Habite en Amérique , dans les forêts de la Guyane, etc. Mon cabinet. Très-belle espèce , agréablement variée dans sa coloration. Diani.^ 2 pouces. 5i, Hélice sinistrale. Hélix senegalensis, H. testa sinistrorsâjOrbiculato-coni^exâ , umbilicatâ , alhido-f ali^â ^ linels rujîs confertis cinctâ ; ullimo anfractu zona albd distlncto ; labro intùs albo ^ margine reflexo. Hélix senegalensis. Chemn. Conch. 9. t. 10g. f. 917. 918. Daudeb. Hist. des Moll. n**. 18g. Habite.... Mou cabinet. Coquille rare, singulière par sa manière de tourner. Diam. , près de 20 lignes. 52. Hélice microdoiite. Hellx unidentata, H. testa orbiculato-conoideâ j subits convexâ _, imperforalâ , raja ) ultimo anfractu obtuse angulalo, zona albidd cincto; labra intùs alboj margine rejlexo , basi unidentato. Hélix unidentata. Cheran. Conch. 11. t. 208. f. 2049. 2o5o. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 3i5. Habite dans la Guyane. Mon cabinet. Diam. , 18 lignes. 53« Hélice enfoncée. Hélix cepa, H. testa orbiculato-subconoideâ , imperforalâ ^ rufâ, albo-fasciatd ^i ultimo anfractu prope labrum profundè excai^'ato et infrà in dentem producto ; labro margine reflexo, basi unidentato. Hélix cepa. MuUer, Verni, p. 74. n". 269. Lister, Conch. t. 88. f. 89. Kicolson, Saint-Domingue, pi. 5. f. 9. Gmcl. p. 5619. n°. 28. Daudeb. Hist. des Moll. n". 11 5. Habile à Saint-Domingue. Mon cabinet. Coquille remarquable par l'excavation de son dernier tour. Diam., 20 lignes. 54. Hélice hétéroclite. Hélix lieterocUles, H. testa orbiculalo-coni>exâ , imperforalâ , minulissimè et obliqué striatâypallidèfuhâjanfraclu tertio ad periphœriani acuian- SANS VERTÈbKES. ']5 gulo ; spird planulatâj retusâ; lahro margine rejlexo , hast bidentalo. Hélix Lamarckii. Var. B. Dauclcb. Hist. des Moll. pi. 67. f. 2. Habite à la Jamaïque , selon M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille singulière en ce que, outre son dernier tour qui est subanguleux j, le troisième est comme soulevé et a son pourtour aussi tranchant que celui d'une carocolle. Diam., 21 lignes. 55. Hélice discolore. Hellx discolor, H. testa orbiculato-conuexâ jimperforatd , glabrâ j pallidè rufâ, ultimo anfraciu zona castaned albo-marginatd cincto; spird obtusd; labro margine valdè rejlexo ^ basi dente obsoleio. Hélix discoler. Richard. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 46. f. 5-6. Habite à Cayenne. Richard. Mon cabinet. Limbe du bord droit rou- geàtre. Diam. , i5 lignes. 56. Hélice laciée. Hélix lactea, ff. testa orbiculato-conuexâ , imperforatâ, griseâ, rufo vel fusco fasciatâ , punctis lacteis mininiis notald ; spird retusâ j fauce nigrd; labro expanso , margine réflexe. Hélix lactea. Muller, Verm. p. ig. n". 218. Lister , Conch. t. 5i. f. 4g. et t. 96. f. 96. Petiv. Gaz. t. i53. f. 8. Chemn. Conch. 9. t. i3o. f. 1161. , Gmel. p. 362g. n". 237. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 45. Habite en Espagne, en Barbarie et dans File de Ténèrifie. Manger. Mon cabinet. Espèce fort remarquable par ses caractères. Diam. , environ ig lignes. 5y, Hélice zondiire. Helix zonarla , H. testa orbiculato-depressâ , unibilicatâ ^ glabrd, albidd , fusco- zonatdj maculis rufis adspersd; spird planulald- labro expanso, margine rejlexo ^ albo. Hélix zonaria. Lin. Grael. p. 5652. n". 65." Muller, Verm. p. 55. n". 257. Lister, Conch. t. 75. f. 72. Gualt. Test. t. 5. fig. LL. Seba, Mus. 5. t. 4o. f. 62. 55. Chemn. Conch. g. t. i52. f. 1188. 118g, Daudeb. Hist. des Moll. pî. 72 et 73, rjS ANIMAUX [B] Var. testa alhâ , nitidâ , fusco-bizonatâ. Seba , Mus. 3. t. 4o f. 55. Knorr, Vergn. 5. t. 2i. f. 4. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 73. f. 6. Habite les grandes Indes. Mon cabinet. Diam.,i4 lignes. La variété citée a été recueillie dans rile-de-France , par M. de Labillardière . Celle-ci est plus petite, très-blanche, et marquée de deux fascies brunes sur le dernier tour. 58, Hélice taclietée. Hélix guttata, H. testa orhiculato-convexâ j depressiusculâ , imperforatâ , tenui, griseâ ; maculis fuhis conj'ertis fasciatim dispositis j labro inar- gine albo , reflexo. Hélix guttata. Oliv. Voy. pi. 3i. f. 8. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 58. f. 2. Habite dans le levant, aux environs d'Orfa. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 59. Hélice de Madagascar. Hélix Madagascariensis, H.testâorbiculato-conuexâ , umbilicatâ , tenuiter striât â ,corneâ , fusco-bifasciatâ'jSpirâ breui_, obtusdj labro intàs albo, margine reflexo. Hélix madecassina, Daudeb. Hist. des Moll. n".' i8o bis. Habite à Madagascar, près du Fort-Dauphin, dans les bois. Bru- guières. Mon cabinet. Diam., i3 lignes. ♦ 4o. Hélice de Java. Hélix Javanlca. H. testa orbiculato-conuexâ j depressiusculâ , imperforatâ, tenuiter striatâ j corneâ ; ultimo anfractu fasciis duabus fuscis cincto j spirâ brefissimâ ; aperturâ concolore ; labro acuto. Hélix Jat^acensis. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 92. f. 2. Habite dans l'ile de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 4i. Hélice du Pérou. Hélix Peruviana, H. testa orbiculato-depressâ , latè umbilicatâ , tenui, rugulosâ , fuluo - rufescente , subtàs albido - griseâ ; spird obtusâ j labro acuto. Hélix laxata. Daudeb. Hist. des Moll. n". 181. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. Tous les tours tle spire i'apcrcoivcnt dans l'onibilic. Diam. , 1 1 lignes. \ SANS VERTEBRES. 77 I 42. Hclice simple. Hélix siniplex. H^ testa orbiculato-conuexâ , imperforatâ , ohllqué slriatâ , pallidè Tufescent€\ spirâ subconoideâ , apice rubente; labro simplici , acutiusculo. Habite Mon cabinet. Coquille assez mince , odrant un léger en- foncement au bas de son axe, sans être perforée. Diajn., 16 lignes. 45. Hélice turban. Hélix cidaris, H. lesta orhiculato - conoideâ j subumbilicatd , obliqué striatâ , albâ'j uliimo anfractu lineâ obscure rubrâ cinctoj spirâ turgidd^ apice obtusdj labro simplici, acuto. Hélix citrina. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n". 24o. Habite dans l'île de Timor. Mon cabinet. Diara., i5 lignes. 44, Hélice citrine. Hélix citrina, H, testa orbiculalo-coni^exd_, subumbilicatd , lœ fi , diaphand, nitidd, pallidè luteâ, œlate caslaned; ultimo anfractu fascid albâ aut nigrâ cincto ; spird obtusd ; labro acuto» Hélix citrina. Lin. Gmel. p. 3628. n°. ég. Muller, Verm. p. 65. n°. 260. Lister, Conch. t. 54. f. 5o. et t. 60. f. 67. Guait. Test. t. 3. fîg. D. E.' D'Argenv. Conch. pi. 28 f. 10. Favanne, Conch. pi. 63. fig. 1 1. Seba, Mus. 5. t. Sg. f. i-io. Knorr, Vergn. 5. L 22. f. 7. Born. Mus. t. i5. f. i4. i5. et t. i5. f. i-io. Cheran. Conch. g. t. i5i. f. 1167-1175. Daudeb. Hist. des Moll. n". 24o. Habite dans les grandes Indes, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Belle coquille, très -lisse, transparente, à bord droit toujours tranchant. Diam., 16 lignes. 45. Hélice peson. -HeZ/jc a/^iVa. H. testa orbiculato - convexâ y depressiusculâ ^ latè umbilicatd , rugulosd , griseo-Jlauescente j immaculatâ j labro simplici, acuto. Hélix ^Igira. Lin. Gmel. p. 56 1 5. n". 11. Hélix oculus capri. Muller _, Verm. p. Sg. n**. 25g, Lister, Conch. t. 7g. f. 80. Gualt. Test. t. 5. fig. G. D'Argenv. Couch. pi. 6. fig. E. 78 AxxnîAùx Favanne, Conch. pi. 63. fig. L 1. Born. Mus. t. i4. f. 5-4. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1095. 1094. Hélix œgophthalmos. Gmel. p. 56 1 4. n". 5. Hélix Algira. Draparn. Moll. pi. 7. f. 58. 3g. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 81. f. 1. Habite dans le midi de la France, la Barbarie, etc. Mon cabinet. Dans l'état frais, elle a un épiderrae verdâtre. Diam., 19 lignes. 46. Hélice verticille. Hélix vertlcillus, H. testa orbiculato-conpexâ , latè umhilicatâ ^ tenuiusculâj suhpel- lucidâj luieo et griseo virente, pariegatd; anfractibus transuersè striatis 5 apice obtuso 5 lahro simplici ^ acuto. Hélix verticillus. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 202. Habite dans les provinces méridionale» de l'Autriche. Mon cabinet. Elle a beaucoup de rapports avec la précédente. Diam., n lignes trois quarts. 47. Hélice semi-rousse. Helix olivetoruin, H. testa orhiculato-convexâ , umhilicatâ ^ tenui , pellucidâ , suprà comeo-rufâ j suhtùs albidâ; spirâ obtusâ; labro simplici , aculo. Gualt. Test. t. 5. fig. G. Helix oliuetorum. Gmel. p. 565g. n"'. 170. Helix incerta. Drap. Moll. pi. i5. f. 8. 9. Helix oliuetorum. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 2o5. Habite dans le midi de la France , l'Italie. M. Daudehard. Mon ca- binet. L'ombilic laisse voir plusieurs des tours de la spire. Diam., 9 lignes. 48. Hélice planospire. Helix planospîra, H. testa orbiculato-depressâj subties conuexâ , umhilicatâ , glahrâ, corneo-lutescente -j spirâ plana; ultimo anfractu fasciâ alhi^d rujb-m-arginatâ ciTicto; labro margine reflexo , albo. Gualt. Test. t. 5 fig. O. Helix zonata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. i65. Habite eu Italie. M. Ménard.M.o\\ cabinet. Diam. , environ 10 lignes. 49. Hélice de la Bavbade. Helix Bai^hadensis, H. testa orhiculato-conuexâ j depressiusculd _, imperforatâ , glahrâ, pallidè rujâ] spirâ obtusâ; aperturâ angustatâ : marginibus connexis , rufis; lahro extùs marginatj, IJçlix isabella. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 47. f. 2. . /■ SAXS VERTEBRES. 79 An Lister, Conch. t. 74. f. 75? Habite dans la Barbacle. M. Macleay. Mon cabineK Elle a quelque- fois une fascie blanchâtre sur le milieu du dernier tour. Diani., 9 lignes et demie. 50. Hélice sinuée. Hélix sinuata. H. testa orhiculalo-globulosâ, utrinquè conuexâ, imperforafâ , glabrâ _, pallidè ruja ; aperturâ elongato-anguslafâ : marginibus connexis-, labro infernè quadridenlalo ^ extàs plicis tribus im~ pressis notât o. Hélix sinuata. Muller, Verm. p. 18. n°. 217. Lister, Conch. t. 97. f. 98. Born. Mus. t. i4. f. i5. i4. Favanne, Conch. pi. 65. fîg. F 8. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1110—1112. Gmel. p. 56 18. n". 25. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 54. f. 1. 2. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Espèce singulière et fort re- marquable par ses caractères. Diam., environ 10 lignes. 5 1 . Hélice marron. Hélix liippocastajium, H. testa subglobosâ , imperforafâ j tenuissimè s triât a ^ castaneâ; ultime anfractu fasciâ albd cincto', aperturâ ringente- colu- mellâ dente incrassato magna ^ labro margine interiore multi- dentato. Hélix hippocastanum. Lam. Journ. d'Hist. Nat. pi. 42. f. 5. a. b. Favanne, Conch. pi. 65. fig. F 6. Hélix nux denticulata. Cliem. Conch. 11. t. 20g. f. 2o55. 2o56. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 95. Habite à la Martinique, sur les montagnes. Mon cabinet. Coquille très- singulière, distinguée éminemment par son ouverture grima- çante. Diam. , près de 9 lignes. 62. Hélice bidentale. Hélix hidentalis, H. testa subglobosâ, subtàs conpexâ j imperforatâ, striis exilissi- jnis subdecussatd , lutescente-, zonis jasciisque pireniibus; spirâ hrevi , conoidedy labro albo , rejlexo , super ne bidentato j extiis costâ carinatâ instructo. Hélix malleata. Daudeb. Hist. des Moll. n". 91. Habite dans l'île de Ténérific. Maugé. Mon cabinet. Espèce bien distincte, mais compliquée dans ses caractères. Diam. , 9 lignes et demie. 8o Animaux 55. Hélice argile. Hélix argilacea, H. testa suhglohosâ,perforatâ , diaphanâ, corneo-rufescente; npirâ breui , obtusâj labro margine albo , rejlexo. Hélix argilacea. Daucleb. Hist. des MoU. pi. 26. f. 1 — 3. Habite clans l'ile de Timor. Mon cabinet. Son ombilic est plus ou moins recouvert par le bord gauche. Diam. , 10 lignes et demie. 54. Hélice macrostome. Hellx "vittata, H. testa subglobosâ j perforatâ j tenuiter striatâj albd; spirâ breui, conoideâ, apice cœruleo-nigrâ , aperturdfusco-nigricante; labro expanso, margine albo , rejlexo. Hélix pittata. Muller, Yerm. p. 76. n^. 271. Chemn. Conch. g. t. i52. f. iigo — 1192. Gmel. p. 3656. n°. 7g. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 26. f. 4—6. Habite dans File de Ceylan et sur la 'côte de Coromandel. Mon ca- binet. Son dernier tour a une fascie bleue qui se continue jus- qu'au sommet de la spire, lequel est d'un bleu-noirâtre. Diam., g lignes. 55. Hélice rayée. Hellx alauda. H. testa globoso-conoided _, imperforatâ , glabrâ, albâ , fulvo-cœ- rulescente zonatâ ; anfractibus transi/ ersïm rufo-lineatis , mar- gine superiore lineâ Juscâ interruptâ cinctis-y apice obtuso. Hélix alauda. Daudeb. Hist. des Moll. pi. io3. f. 2. 5. Habite Mon cabinet. Les lignes colorées qui traversent ses tours sont nombreuses, seri'ées, et s'étendent depuis le sommet de la spire jusques sous la coquille , près de l'ouverture. Diam., 10 lignes. 56. Hélice porphyre. Hellx arhustorum. H. testa sicbglobosâ , perforatd j solidd , tenuiter striatâ , luteo-pi- rente j maculis rufis minimis creberrimis adspersd; ultimo an- fractu J ascid j uscd cincto -^ spirâbrei>i ^ conoideâ) labrô margine albo, rejlexo. Hélix arbuslorum. Lin. Gmel. p. 565o. n". 53. Muller , Verm. p. 55. n°. 248. Lister , Conch. t. bÇi. f. 53. Gualt. Test. t. 2. %. AA. BB. Seba , Mus. 5. t. 58. f. 68. Chemn. Conch. g. t- i53. f. 1202. Draparn. Moll. pi. 5. f. i8. SANS VERTÈbkES. St Dauclel). Hist. dos Moll. pi. 37. f. 5 — 8. et pi. 29. f. 1 — 5. Habite la France septentrionale,, dans les jardins, les haies, etc. Mon cabinet. M. Poiret m'en a communiqué plusieurs individus des environs de Soissons. On la trouve aussi en Alsace. Diam., près de lo lignes. ^bj. Hélice porcelaine. Hélix cancîldisslrna, II. testa subglobosâ , perforatâ, strtatâ, snhtùs planiusculâ et lœ^ viore _, albâ ; spirâ turgidulâ , obtusd ; labro simplici» Hélix candidissima.Drap. Moll. pi. 5. f. ig. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 27. f. g— 15. et pi. 69. a. f. 2, Habite la France méridionale, etc., sur les tiges soclies des plantes des champs. Mon cabinet. Diam. , 9 lignes. 58. Hélice némorale. Hélix nemoralis, H. testa subglobosâ , imperforalâ , tenuiter striatâ ^ colore varia nujic unicolore, nanc dii/ersissimè fasciatâ ; labro margine in^ teriore nigro Hélix nemoralis. Lin. Gmel. p. 3647. n^. loB. Muller, Verm. p. 46. il". 246. La livrée. Geoff. Coq. p. 2g. n". 5. Lister, Conch. t. 67 f. 54, » D'argenv. Conch. pi. 28 f. 8. et Zoomorph. pi. 9. f. 5, tâvanne, Conch. pi. 65. lis. H. Born. Mus. t. 16. f. 5 — 8. Cheran. Conch. 9. t. i^5. f. 1196—1198. Draparn. Moll. pi. 6. ft 3 — 5. Daudeb. Hist. des Mo il. pi. 52. a. f. 2. pi. 35. 34. et pi. 5g. a. f. 3. 4. Habite en France, etc. dans les jardins, les allées des bois. Mon ca- binet. Cette espèce ne diffère de la suivante qu'en ce que le limlie interne de son bord droit est très-brun ou même noirâtre , tandis que ce limbe est blanc dans l'autre. Elle est très-commune et fort remarquable par les nombreuses variétés qu'elle offre , étant tan- tôt unicolore, soit blanche , jaune, rose ou brune , et tantôt fasciée d'une ou de plusieurs bandes noires de diverses largeurs. Diam. , 9 à 10 lignes. 69. Hélice des jardins» Hélix hortensis, H. testa suhglobosâ y imperforatâ j glabrâ , subdiaphanâ , colora varia, nunc unicolore , nunc dip'ersissiniè fasciatd ; labro mar- gine interiore alhoi Tome KI^ 6 82 ANIMAUX Hélix hortensis. Muliei', Verm. p. 62, 11". 247. Born. Mus. t. iG. f. 18. 19. Chomn. Conch. 9. t. i55. i. 1199 — 1201. Gmel. p. 3649. n". 109. Drap. Moll. pi. 6. f. 6. Daiuleb. Hist. des Moll. pi. 55 et 56. Habite en France, etc. , dans les jardins et sur les arbres, où elle est très- commune. Mon cabinet. Elle offre , pour sa coloration et le nombre de ses fascies , presque autant de variétés que la précé- dente. C'est encore une livrée pour Geoffroi. Diam., 7 à 8 lignes. Go Hélice sylvatique. Hélix sylvatlca, H .testa suhglobosd j, imperforatâ , minutissimè striatâj suhtùs lu- tescente , supernè albidâ,fusco-jasciatâ, lineis luleis interrup- tis cinctâ; spird obtus à ; labro tenui , margine exteriore palUclè rubrOé Hélix sjlwatica. Drap. Moll. pi. 6. f. 1. 2. Haudeb Hist. des Moll, pi. 5o. f. 4 — 9. pi. 52. f. 7, et pi. 52 a. W 5—8. Habite en France, près de Lyonj on la trouve aussi en Suisse, selon M. Ménard. Mon cab. Diam., 9 lignes. 61 . Hélice rhodostome. Hélix pisana, H. testa globoso-depressâ , perforatâ j tenui, alhidâ, lineis variis luteis fuscisque interruplis cinctâ; labro simplici , margine inte- riore roseo. Hélix pisana. Muller , Verm. p. 60. n". 255. Petiv. Gaz. t. 52. f. 12. Gualt. Test. t. 2 fig. E. Chemn. Conch. 9. t. i52. f. 1186. 1187. Gmel. p. 565i. n". 60. Hélix rhodostoma. Drap. Moll. pi. 5. f. i4. i5. Hélix pisana. Daudeb. Hist. des Moll. n". 290. Habite le midi de la France, PItalie, etc. Mon cabinet. Outre que \é limbe interne de son bord droit est plus on moins complètement teint de rose, la columelle ou la saillie de l'avant-dernier tour dans l'ouverture l'est aussi quelquefois. Diam., 9 à 10 lignes. 62. Hélice splendide. jfZe//.v5pZe7zJ/c7a. H. testa orbiculato-depressâ , imperforatâ, lœpi, nilidâ , alhâ , fusco-lineatâ ; spirâ hrevissimâ • labro margine interiore albo , semirejlexo. I SANS VERTÈBRES. 85 Heîix spUndlda. Drap. Moll. pi. G. f. 9 — ii. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 4o. f. 1 — 6. Habite la France ni(iridioiiale , sur les collines. Mon cabinet. Diam*^ près de 9 lignes. 65. Hélice serpentine. Hélix serpentlna, Hi teslâ othiculato-depressâjsuhperforatâ, tenui , glàbriusculâ ^ albiddj maciiUs minimis rufa-fuècU inœqualibus creberrimis seriaàm cinctâj spirâ retusd; columelld rafâ; lahro margine sàbrejlexo. Hélix serpentina. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 4o. f. "j. Habite en Italie ^ sur les murs de la ville de Pise. M. Ménard. Mort cabinet* Cette jolie coquille est très-distincte par la multitiidc dé petites taches qui la recouvrent entièrement. Diara., 6 à 7 lignes. 64. Hélice bouche pourprée. Hélix niciensis^ t H. testa orbiculato-convexâ , imperforatâ , nitiduld, albâ, lineolis luteis interruptis seriaàm ciTictd : série medianâ majoribus f usais f spirâ brei^iusculâ } fauce purpureo-violaceâ ; labro sim~ plici. Hélix niciensis. Daudeb. Hist. des Moll. pî. Sg a. /. 1. et pi. 4o f. 9. Habite aux environs de Nice. M. Risso. Mon cabinet. Jolie espèce ^ bien distincte. Diam., près de 9 lignes. ^ Ç)bé Hélice variable. Hélix 'variahiUs, H. testa orbiculato-conoideâ j umbilicatâj te nui ^ albidâ y suhfas- ciatâ: fasciis rufo-fuscis i spirâ subconicdy apiçe fuscd ; labro sipiplicif margine interiore rubro. Gualt. Test. t. 2. Û%. H. L. Hélix subalbida. Poiret , Prodr. p. 85. n". 3 8. Hélix uariabilis. Drap. MolI.pl. 5. f. 11. i3. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 284. «^ Habite la Franee méridionale, etc., dans les champs et âii bord des chemins. Mon cabinet. Tantôt fascie'e et tantôt sans fascies^ cette espèce est subanguleuse dans sa jeunesse. Diam. j 7 à 8 lignesi /Ç>Q, Hélice des arbustes. Hélix fruticunu Hk testa orbiculato-conuexâ , umbilicatâj tenui , pellucidâj obaa-^ 84 ANIMAUX letè striatâ , albidâ , luteo-fasciatâ ; spirâ subprominnld } lahro Tuargino rejlexo. Uelix fruticum. MuUer, Verm. p. 71. n°. 267. Chenin. Conch. g. t. i53. f. i2o3. Gmel. p. 3635. n°. 77. Hélix cinerea. Poiret , Prodr. p. yS. n". 8. Hélix fruticum. Drap. MoU. pi. 5. f. 16. 17. Daudeb. Hist. des Moll. n". 25g. Habite en France, dans la Bresse, etc. Mon cabinet. Elle varie dans sa coloration et le degré de sa transparence. Diam., 6 lignes. 67. Hélice négligée. ZZe//jc /ze^Zec^a. H, testa orhiculato-convexâ , latè umhilicalâ , tenui , striatâ, albidâ, rufo aut fusco fasciatâ; spirâ prominuld ; labro acuto. Hélix neglecta. Drap. Moll. pi. 6. f. 12. i5. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 282. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet. Diam., près de 6 lignes. 68. Hélice des gazons. Hélix cespitum, H. testa orhiculato-convexâ j subdepressâ j latè umbilicatâ,tenuiter striatâ, albâ aut lutescente , Jïcsco- fasciatâ ; spirâ subprominulé ; labro simplici. Hélix cespitum. Drap. Moll. pi. 6. f. i4, i5. Daudeb. Hist. des Moll. n''. 285. Habite dans le midi de la France, aux bords des chemins, sur les gazons. Mon cab. Voisine de la suivante, elle en diffère en ce qu'elle est moins aplatie en dessous, et que sa spire est légère- ment saillante. Diam., 7 à 8 lignes. 69. Hélice ruban. Hellx ericetorutn, H.testâorbiculato-depressâj latè umbilicatâ j striatâ ^ albidâ j rufo aut fusco fasciatâ ; labro simplici. Hélix ericelorum. Muller, Verm. p. 53. n", 256. Le grand-ruban. Geoff. Coq. p. 47. n". i3. Cliemn. Conch. g. t. i52. f. iig5— iigS. Gmel. p. 5652. \\°. 65. Drap. Moll. pi. 6. f. 16. 17. Daudeb. Hist. des Moll. n". 281. SANS VERTEBRES 85 Habite en France, sur les pelouses sèches tWs coloaux arides, où * elle adhère aux herbes en saillie. Mou cabinet. Diam., 8 à 9 lignes. * 70. Hélice interrompue. Hellx intersecta, H. testa orbiculato-conuexâ , umbilicatâ, lenui ^ striatâ , albido-gri- seâ, lineolis fuscis interruptis cinctâi spirâ subprominulâ , apice fuscâj labro simplici. Hélix intersecta. Poiret, Prodr. p. 81. n". 16. Hélix striât a. Daudeb. n°. 278. Habite en France , sur les pelouses sèches des coteaux arides , etc. Mon cabinet. Diain., à peu près 5 lignes. .71. Hélice bimarginée. Hélix cartliiisianella» H. testa orbiculato-conuexâ, depressiusculâ , perforalâ , lœui , pel~ lucidâ , albo-corneâ , obscure fasciatâ -, labro margine intiisfusco, extàs albo , subrefiexo. Hélix carthusiana. Muller, Verm. p. i5. n°. 2i4, La chartreuse. Geoff. Coq. p. 32. n**. 4. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. ii3o. ii3i. Gmel. p. 3664. n°. i54. Hélix carthusianella. Drap. MoU. pi. 6. f. 3i. 52. Daudeb. Hist. des Moll. nP. 267. Habite en France , dans les champs et les jardins. Mon cabinet. Diam., 5 à 6 lignes. , 72. Hélice cliartreuse. Hélix carthii^iana, H. testa orbiculato-conpexâ i depressiusculâ ^ perforatd , glabrâ y pellucidâ, albâ aut grised ; spirâ brefi- labro margine subre-^ flexo. Hélix carthusiana. Drap. Moll. pi. 6. f. 53. Daudeb. Hist. des Moll. n". 268. Habite la France méridionale, etc. Mon cabinet. Taille de celle qui précède. 'jô, l^i^ice àxai^\\B.\iQ, Hélix diapliana, H. lesta subglobosd, depressiusculâ , imperforatâ , tenui , pellucidâ, corneo-lutescente ; spirâ prominulâ , obtusâ ; labro simplici. Habite dans l'île de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Diam. , 6 lignes et demie. S6 ANIMAUX y 4, Héliee concolore. Heïix concohr, H. testa orhiculatâ j plano-convexâ , subtUs profundè umliUcatâ et fusco-castaneâ , supernè cinered; ultimo anfractu subangulato ; labro simplici. Hélix concolor. Daudeb. Hist. des Moll. n". 208. Habite dans l'ile de Porto -Ricco. Maugé. Mon cabinet. Elle a ua peu l'aspect d'un planorbe. Dîam. , près de 8 ligues, 75. Hclice veloutée. Hélix velutina, H. testa orbiculato ~ conuexâ ^ subperforatâ , minutissiviè striatâ , diaphanâ, corneo-lutescente ; spird brei^issimd , obtusâ • labro te- T^iti , acutOf Hélix tortula. Daudeb. Hist. des Moll. n**. ;227. Habite dans l'île de Porto -Riçco. Maugé. Mon cabinet. Elle est comme veloutée. Diara. , environ 6 lignes. 76. Hélice trigonophore. HelLx ohvoluta, H. testa orbiculato-planâ , umbilicatâ , glabrâ , corneo-rufescenle ; spird subconcavâ; aperturd triangulari ; labro margine albo ^ rejlexo , extîis sinu distincto. Hélix obpoluta. Muller, Verm. p. 27. n". 229. Gualt. Test. t. 2. fig. S. et t. 5. fig. R. • La veloutée à bouche triangulaire. G^off. Coq. p. 46. n^. 12. Hélix trigonophora. Lam. Journ. d'Hist. nat. pi. 42. f. 2. Hélix obuoluta. Chem. Cpnch. 9, t. 127. f. 1128. a. b. c, Gmel. p. 3654. u». 71. Drap, Moil. pi. 7. f. 27 — 2g. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 107. Habite en France , dans les lieux ombrées. Mon cabinet. Son om- bilic est large et profond. Diam. , 5 lignes. 77. Hélice trochifonne. Hélix CooJciajia, H. testa orbiculato-conoideâ , trochiformi , imperforatd , minutis^ simè striatâ, albâ; anfractibus octonis, coni^exis-^ spird obtusâ -^ labro acuto. Hélix epistylium. Muller, Verrq. p. 67. n**. 260. Lister, Conch. t. 62. f. 60. Trochus australis. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1049. io5o. Hélix Cookiana. Gmel. p. 5642. n°. 23o. JEjiisd. Jielix epistylium. p. 565o. u". bb.j Daudeb. Hist. des MoIU pi. 101. f. 4. SAKS VERTEBRES. 87 Habite la Jamaïque ; »e trouve auirtii ikas les ik's de la mer du Sud. Mou cabinet. Diaiu., 8 lignes. ,,78. Ucl'icehonneL Hélix pileus. H. testa conicâ , suhtks planulatd , perforatd, glâbrd , albd , riifo et fu^co fasciatd, infernd facie castaned; spird apice sub- acutd, rubelld; labro tenui , margine rejlexo. Hélix pilem. MuUcr, Verm. p. 80. n°. 277. Boru. Mus. t. 16. f. 11. 12. . ' Trochus pileus. Cbemn. Conch. g. t. 122. f. io46-io48. Hélix pileus. Gmel. p. 5657. n°. 8g. Ejusd. hélix pileata. p. 565g. n". 175. Hélix pileus. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 65. a. f. 5 — 8. Habite Mon cabinet. Espèce remarquable par sa tonne conique. Diam. , 11 lignes et demie. 79. )A(^\Ge Tn.3iFCim.e\on, Hélix ijapilla, H. testa conoided, perforatd, longitudinaliter et obliqué sulcato- rugosd: sulcis albis jintèrstitiis spadiceif ; apice obtusOy albido- flai^escente j aperturâ longitudinali j labro intàs albo , margine reflexo. Hélix papilla. Muller, Verm. p. 100. n". 2g8. Trochus papilla. Chemn. Conch. g. t. 122. f. io55. io54. Hélix papilla. Gmel. p. 566o. n". 107. Habite Mon cabinet. Coquille très-rare, ayant la forme d'un mammelon conoïde , à sommet obtus, et aplatie en dessous. Diam . environ i5 lignes. , 80. Hélice ponctifère. Hélix punctifera, H. testd orbiculato-conoided , imperforatd , griseâ; sfriis obliquis multipunctatis : punctis proininulis , granulifbrmibus -^ labro intiis albo, margine reflexo. Hélix lima. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 46. f. 1. 2. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Ses points graniformrs ne sont bien apparens que sur son dernier tour. Celui-ci est angu- leux. Diam., un pouce. 8 1 . Hélice plicatule. Hélix jjlicatula, H. testd orbiculato - depressd , imperforatâ , creberritnè plicatd , griseo-fiolacescente; plicis longitudinalibus obliquis acuiissiniis labro expansé, margine albo, rejlexo. 88 ANIMAUX Helix plicaria. Encjrclop. pi. 462. f. 5. a. b. Daudcb. Hist. des Moll. pi. 42. f. 4. Habite dans l'île de Tënëriffe. Maugé. Mon cabinet. Jolie coquille , très-distincte. Diam., n lignes. p2. Hélice planorbelle. Helix planoi^hella, H. testa orbiculato-depressâ , umbilicafâ, minutissiinè plicatâ luteo-pirente , fusco-subjhsciatâ; pliais longitudinalibus obliquis acutis; labro Tnargine albo, reflexo, Encyclop. pi. 462. f. 5. a. b. Helix strigata. Var. B. Daudeb. Hist. des Moll. n". 162. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Elle avoisine la précé- dente par ses rapports. Diam. , 8 lignes. 85. Hélice scabre. Helix scahra. H, testa orbiculato-depressâ, latè umbilicatây sfriis elei-atis crebris uridatis scahrâ, albo et rufn alterné coloratâ, obscure fasciatâ-y aperturâ rufâ; labro tenui, acuto. An Jielix radiata ? MuUer, Verm. p. 25. n°. 224. Lister, Conch. t. 70. f. 69. Petiv. Gaz. t. io4. f. 1. Helix radiata. Gmel. p. 3654. n". 75. Helix alternata. Daudeb. Hist. des Moll. d*'. 19g. Habite l'Amérique septentrionale. Beaupois. Mon cabinet. Ses deux fascies sont composées de taches brunes interrompues. Diam., 6 lignes et demie. 34. Hélice raboteuse. Helix caiiosa, H. testa orbiculato-convexâj latè umbilicatâ, riidi , albâ] spird ohtusâ ; UTubilico mçirgiri& spirali acutangulo 5 labro subre- flexo, Helix cariosa. Oliv. Voy. pî. 5i. f. 4. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 149. Habite dans le Levant , aux environs de Barut. Mon cabinet. Elle est remarquable par son large ombilic, et par l'angle de son pour- tour qui est un peu cariné j ce qui lui donne l'aspect d'une caro- colle. Diam. , 8 lignes. 85. Hélice crénulée. Helix crenulata» H testa orbiculatO'Conoideâ , subperforatâ , obliqué rugoso-striatâ, aîbido-cinereds suturis crenulatis ; labro ienai , acuto. Helix crenulata. Oliv. Voy. pi. 3i. f. 5. a. b. SANS VERTÈBRES. 89 Daiulcb. Hist. des Moll. n». 5oo. Habite en Egypte , près d'Alexandrie. Mon cabinet. Elle est rugueuse au toucher. Pourtour un peu anguleux. Diam., 5 lignes. 86. Hélice planorbule. Hellx planorhula. H. testa orbiculari , planO'Conuexâ , unibilicatâ , albâ-^ anfractibus octonis, transuersïm et acutè striatis; aperturâ ab axe remotd, lunari; columelld unilamellatâ; labro margine rejlexo ^ extùs sinuoso. Hélix septemuoli^a. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 108. Habite dans les Etats-Unis. Mon cabinet. Coquille très-singulière, ayant l'aspect d'un planorbe. Diam. , 5 lignes et demie. 87. Hélice maculai re. Hélix maciilaria, H. testa orbiculato-conuexâ , depressiusculâ , subperforatâ , tenui- ter striatâ, luteo-corneâj maculis spadiceis sparsis; labro mar- gine subrejlexo. Hélix squamosa. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 4i. f. 5. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Coquille mince, fine- ment striée. Pourtour un peu cariné. Diam. , 7 lignes. 88. Hélice maritime. Hélix Tnaritimd, H. testa orbiculato-conoideâ , subperforatâ , albidd , fasciis arti- culatis fusco aut nigro maculatis cinctâ) labro tenuij acuto. Hélix maritima. Drap. Moll. pi. 5. f. g. 10. Daudeb. Hist. des Moll. n". 299. Habite en France, sur les plages de la Méditerranée , jet dans l'île de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. L'angle de son pourtour est encore un peu cariné. Diam. , 4 lignes et demie. 89. Hélice orbelle. Hélix strigata, H. testa orbiculato-depressâ , umbilicatâ, eleganier strlatd, al- bidâ, lineolis pallidè rajis pictâ\ spird planulatâ; labro tenuî, subrejlexo. Hélix strigata. Muller, Ycrra. p. 61. n°. 256. Gmel. p. 5632. n". 61. Daudeb. Hist. des Moll. n". 162. Habite dans l'Etat romain, près de Terni, sur les rochers calcaires, et aux environs de Naples. M. Ménard. Mon cabinet. Diam., 8 à 9 lignes. QO ANIMAUX 90. Hélice des murailles. Hélix muralis, H. testa orbiculalo-convexâ , depressiusculâ, subperfuralâ, strialâ, griseâ, maculis sparsis rufis autfuscis indignité j spirdpromi- nuld; labro margine reflexo , alho. Hélix muralis. Muller, Verm. p. i4. n". 2i3. Lister, Conch. t. 74. f. -74. Gualt. Test. t. 3. fig. F. Gmel. p. 3664. u". i55. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 4i. f. 4. Habite en Italie, sur les murs de Rome. M. Ménard. Mon cabinet. L'animal renfermé dans sa coquille supporte l'ardeur du soleil le plus vif, ce qui est fort rare dans ce genre. Diam. ,738 lignes. 91. Hélice ridée. Hélix i^ugosa, H. testa orbiculato-depressâ, subtùs conuexâ, umbilicatâ , argutè striato-rugosâ , scabriusculâ , cinereo-rufescente j spirâ subpla- nulatâ] labro simplici, margine interiore riifo. Hélix groyana. Daudeb. Hist. des Moll. n". 276. Habite en Italie , sur la route d'Ancône à Sinigaglia. M. Ménard. Mon cabinet. L'angle de son dernier tour est un peu prononcé. Diam., 5 lignes. 92. Hélice cornée. Hélix cornea, H. testa orbiculato-conuexâ, depressiusculd , umbilicatd , glabrd , cornea, rufo-subjasciatd ; spird breuissimd, obtusd; labro mar- gine albo j subrejlexo. Hélix cornea. Drap. Moll. pi. 8. f. 1 — 5. Daudeb. Hist. des Moll. no. 161. Habite dans la France méridionale , l'Italie , etc. , sur les rochers om- bragés, sous les arbustes, les mousses. Mon cabinet. Il ne faut pas confondre cette espèce avec \H. cornea de Linné , qui est pour nous un planorbe, et conséqucmment une coquille fluviatiie. Diam., 6 lignes et demie. 90. Hélice linguifère. Hélix linguifera, H. testa orbiculato-depressâ , imperjbratd , pellucidd , tenuiler striatâ, corneo-lutescente ; spird planulatd; appendiculo tenui , linguiformi , albo, obliquo columellœ adnalo; labro margine albo , rejlexo. Daudeb. Hist. des Moll. u". 95. Hiibite dans rAmériquc septentrionale , aux environs de INogeville ^ SANS VERTEBRES. QI état de Tuncssé. MicJiaux. Mon cabinet. Petite coquille blonde, constituant une espèce singulière. Diam. , 7 lignes. 94. Hélice bord roux. Hellx incarnata, H. testa subglobosd, (îepressiusculâ ,perforatâ ,pellucidd , corneâ'j spird prominuld ; lahro margine rufescente , subrejlexo. Hélix incarnata. Muller , Verni, pi. 65. n". 269. Chemn. Conch. 9. t. i33. f. 1206. Ginel. p. 3617. n°. 17. Drap. Moll. pi. 6. f. 5o. Daudeb. Hist. des Moll. n". 2.54. Habite en France . etc., dans les bois. Mon cabinet. Diam. , 5 lignes et demie. 95. Hélice cinctelle. Hélix cînctella, H, testd orbiculatâ, subdepressd , imperfurafd, glabrd , cornedy ultimo anfractu carind albd cinctç] spirâ proniinuld\ labro te- nui , subrejlexo. Hélix cinclella. Drap. Moll. pi. 6. f. 28. Daudeb. Hist. des Moll. n". 248. Habite dans le midi de la France, etc. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 96. Hélice luisante. Hélix cellaria, H. testa orhiculato-conuexîusculâ , subplanulatâ , umbilicatâ , tenui , pellucidâ , tenuiter striatdj suprà pallidè corned , subtàs lacté â ; labro simplicij acuto. Hélix cellaria. Muller, Verm. p. 28. n". 25o. D'Argenv. Conch. pi. 28. f. 4. La luisante. GeofF. Coq. p. 36. n". 7. Cliemn. Conch. 9. t. 127. f. 1129. 1. 2. Gmel. p. 3634. n''. 70. Hélix nitida. Drap. Moll. pi. 8. f. 25-25. Hélix cellaria. Daudeb, Hist. des Moll. n". 212. Habite en France, dans les jardins, sous les haies. Mon cabinet. Diam., 5 lignes. 97. Hélice lucide. Hélix nitida, H. testd orbiculato-depressâ , umbilicatd , tenui , pellucidâ , mi" nutissimè striatâ , corneo-fuscd ; labro simplici, acuto. Hélix nitida. Muller, Verm. p. 52. n". 234. f)2 ANIMAUX Hélix niiens. Gmel. p. 3655. 11°. 66. Hélix lucida. Drap. MoU. pi. 8. f. 11. 12. Hélix nitida. Daùdeb. Hist. des Moll. 11°. 218. Habite en France , dans les lieux humides et marécageux. Mon ca- binet. Elle est plus petite que la précédente, qu'elle avoisine par ses rapports. 98. Hélice plébéienne. Hélix pleheium, H. testa orbiculato-convexâ , umbilicatd , tenui , pellucidd , corned , - hispidd ; spirâ obtus d ; labro margine albo, subrejlexo. Hélix plebeium. Drap. Moll. pi. 7. f. 5. Daudeb. Hist. des Moll. n". 26g. Habite sur le Mont-Jura. Mon cabinet. L'angle de son dernier tour est marqué d'une ligne blanchâtre. Diam. , 4 lignes et demie. 99. Hélice grimace. Hélix personata, H, testa orbiculatO'Convexd i subdepressâ , perforatâ, minutissimè striatâ, corneo-fuscescente ; aperturâ sublriangulari , tridentatd, ringente • labro margine albo, rejlexo ^ sinuoso. Hélix personata. Lam. Journ. d'Hist. nat. pi. 42. f. 1. Hélix isognomostomos. Gmel. p. 362 1. n°. i58. Hélix personata. Drap. Moll. pi. 7. f. 26. ; Daudeb. Hist. des Moll. n°. io5. Habite en Alsace et en Franche -Comté. Mon cabinet. Diamètre ^ près de 4 lignes. 100. Hélice liispide. Hélix liispida, H. tes td orbiculato-convexâ , subdepressâ, umbilicatd, pellucidd ^ corneo-fuscescente , hispidd; aperturd semilunari; labro tenui ^ subrejlexo. Hélix hispida. Linn. Gmel. p. 5625. n". 42. Muller, Verni, p. 75. n**. 268. Petiv. Gaz. t. 95. f. i5. La veloutée. GeoîF. Coq. p. 44. n". 11. Cheran. Conch. g. t. 122. f. 1067. io58. Drap. Moll. pi. 7. f. 20-22. Daudeb. Hist. -des Moll. n^. 271. Habite en Frarice, dans les bois, les prairies, etc. Mon cabinet- Diamètre, 4 lignes. 101. Hélice boutou. Hélix rot uncla ta, H testa orbiculato - depressâ , coni.exiusculd , latè uinbilicatd , SANS VERTEBRES. 9^ slriatâ , griseâ aut rufescente; spirâ oblu&issimâ ; lahro simplici. Hélix rotundata. Muller, Verra, p. 29. n". 23 1. D'argenv. Zoomorph. pi. g. f. 10. t,e bouton. (îeoff. Coq. p. 69. n°. 9. Ginel. p. 5653. n°. 69. Drap. Moll. pi. 8. f. 4-7. Daudeb. Hist. des Moll. 11°. 196. j Habite en France, sous les pierres et parmi les mousses. Mon cabinet. Elle est marquée de petites taches rougeâtres. Diamètre, 2 à 3 lignes. 102. llûice si^icuiG» Helix apicina. jf<^ ^***'*^ fh-lM^'^f^ Ejusd. hélix candidula. Hist. des Moll. u". 27g. Habite en France, dans les champs, les fossés. Mon cabinet. Petite coquille très-commune, et offrant beaucoup de variétés. Diamètre, environ 3 lignes. io4. Hélice sale. Hélix conspurcata, H. testa orbiculato-conpexd j subdepressâ, umhilicatâ, striata, squalidè alhâ, hispidulâ ; lahro simplici. Hélix conspurcata. Drap. Moll. pi 7. f. 23-25. Daudeb. Hist. les|Moll. n°. 277. Habite dans le midi de la France, sous les haies, dans Ks fentes des murs. Mon cabinet. Diamètre, 2 lignes. C)/|. ANIMAUX io5. Hélice conique, Uellx conica, H. testa pari^âj conicâ, trochiformi , suhtùs planulatd ,p*rforafd , striatâ, albàj Une is f usais cinctd; anfracdbus conuexis] labro simplici. Hélix trochoides. Poiret , It. Barb. a. p. 29. Hélix conica. Drap. Moll. pi. 5. f. 5 — 5. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 3o5. Habite la France méridionale, sur les bords de la Méditerranée, où ' on la trouve communément sur Veryngium mariàmum. Mon ca- binet. Hauteur, un peu plus de 2 lignes. 106. Hélice conoïde. Hélix conoùlea, H. testa parpâ, conoideâ, trochiformi, subthsconvexâ, umbilicatd, albd,fusco~fasciatd;anfractibus conuexis; suturis impressis; la- bro simplici. Hélix solitaria. Poiret, Prodr. p. 85. n". 21. Hélix conoideâ. Drap. Moll. pi. 5. f. 7. 8. Daudeb. Hist. des Moll. n". ^-j5. Habite en France ; se trouve particulièrement sur les c^tes de la Méditerranée. Mon cabinet. Taille de relie qui précède. 107. lA^êÀce rm^oxme. Hélix puhlieUa. H. testa minutissimâ, orliculato-depressâ , umbilicatd , albd aul cinered ; labro margine crasso , albo , rejlexo. Hélix pulchella. Muller, Verni, p. 3o. n". 232. Ejusd. hélix costata. Verm. p. 5i. n°. 255. D'argenv. Zoomorph. pi. 9. f. 7. La petite-striée. Geoft- Coq. p. 55. n". 6. Hélix pulchella. Gmel. p. 5653. n°. 67. Ejusd. hélix costata. p. 5655. n°. 68. Hélix pulchella. Drap. Moll. pi. 7. f. 3o — 52. Daudeb. Hist. des Moll. n". 175. Habite en France; commune dans les bois, sous les pierres et ]->armi les mousses. Mon cabinet. Elle n'a pas une ligne de diamètre. CAROCOLLE. (Carocolla.) Coquille orbiculaire , plus ou moins convexe ou conoïde en dessus, et à pourtour anguleux et tranchant. Ouverture SANS VERTÈBRES. . f)5 plus large que longue, contiguë à l'axe de la coquille : à bord droit subanguleux , souvent denté en dessous. Testa orhlcidaris , supeniè plus minuspe convexavelco- noidea ,ad peripliœr'unn angulato-acuta, Apertura trans- versa, axL contlgua : labro suhangulato ,pUcLS infra Um- hum sœpè dentato. OBSERVATIONS. Ce n'est que pour diminuer la très-grande étendue du genre des hélices, que je propose la coupe des carocolles , ces différens co- quillages se liant les uns aax autres par les plus grands rapports. Néanmoins, sauf quelques espèces un peu ambiguës à l'égard des deux genres, cette coupe est en général bien tranchée et par con- séquent distincte, offrant des coquilles toujours orbiculaires , quel- quefois très-déprimées, et plus ou moins carinées ou aiguës à leur dernier tour. Or, si, d'une part, comme nous l'avons établi, la forme de la coquille résulte constamment de celle de l'animal, et que, de l'autre part, les caix>colles soient distinguées des hélices par le pourtour aigu de leur coquille , il doit être évident que l'a- nimal des premières est différent de celui des secondes par une par- ùcularité quelconque dans sa forme. Voici les espèces. ESPÈCES. Cai^^colle disque. Carocolla acutissuna, t^' i^C'^â discoideâ, utrinquè conuexâ j imperforatâ , ad perlphce- Tiav. compressa et acutissimè carinàtâ , fulvâ ; striis exiguis , ohliqu^ ^ minutissimè granosis ; labro margine rejlexo , infernè bidenta^^ Knorr , Ver^i. 4. t. 5. f. 2.5. Hélix acM^a.^ncyclop. pi. 462. f. i. a. b. Hélix Lamariii^ Daiuleb. Hist. des Moll. pi. 67. f. 5. Habite à la Jan;,-q„e^ selon M. Daudehard. Mon cabinet. Coquille très-rare, qui ,j. acquise pour mon compte en Angleterre, et me \ gS ANIMAUX pai'vint sans aucune désignation tle lieu natal. Diara. , a pouces une ligne. . 2. Carocolle lèvre blanche. Carocolla alhllahris, C. testa orhiculato-conoideâ , suhtàs conuexâ, imperforalâ , rufo- fuscescente; striis exiguis et obliquis ■ anfractibus sex i fauce albâ; labro margine reflexo. Hélix carocolla. Lin. Gmel. p. 5619. n". 26. Muller, Verm. p. 77. n°. 273. Lister, Conch. t. 65. f. 61. Seba, Mus. 5. t. 4o. f. 9. Hélix tornata. Born. Mus. t. i4. f. g. 10. Chemn. Conch. g. t. i25. f. logo. logi. Hélix carocolla. Daudeb. Hist. des Moll. n". i3i. Habite dans les Antilles, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Elle est du nombre de celles qu'on nomme vulgairement lampes antiques. Diam. , 22 lignes. 5. Gîrocolle angistome. Carocolla angistoma, C» testa orbiculatd, utrinquè conuexâ^ subdepressâ, imperforalâ , subtilissimè striatâ , f'uli^o-rufescente ; anfractibus septent an- gustis; aperturâ an^ustâ : marginibus connexis; labro margine rc- jlexo , rufo. Gualt^ Test. t. 5. f. 1. . Chemn. Conch. g. t. \i5. f. 1092. Hélix angistoma. Daudeb. Hist. des Moll. n". i5o. Habite dans les Antilles. Maugé. Mon cabinet. Espèce bien distincte parmi ses congénères. Son pourtour est déprime et bien tranchait; sa spire fort courte, obtuse, légèrement conoï de. Diam. , 19 li^iî-i). . 4. Carocolle labyrinthe. Cai^ocolla labyrintlius, . C testa orbiculatâ y utrinquè conuexâ, latè umbilicatd glàbrâ , rufâ; aperturâ siibqiiadratd j plicis tribus inœqualil^^ coarcia- tâ) marginibus connexis j rejlexis, albis. Seba^ Mus. 3. t. 4o. f. 24. i5. Knorr, Vergn. 5. t. 26. f. 5. Fa vanne, Conch. pi. 65. fig. F 11. Hélix labyrinthus. Chemn. Conch. ii. t. 208. ^o-^o^ Hélix labjrinthus. Lam. Journ. d'Hist. nat. p'^^. i. >. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 99. • Ejusd. hélix plicata. Hist, des Moll. n". lo' Habite daps les grandes Indes. Mon cabine' Coquille rare, très-sin- SANS VERTEBRES. QT gulière, et dont l'ouverture sinueuse, et en quelque sorte laby- rinthiforme , est embarrassée par trois grands plis qui l'obstruent; de ces trois plis, un est situé sur la colunaellc et les deux autres sous le bord droit. Diam. , un pouce et deini. Vulg. le labyrinthe* 5. Carocolle albiiie. Carocolla lucerna* C testa orbiculari^ suprà conuexo-pland , subtàs injîatâ, umbili-' catây glabriusculd , utrinquè albâ; spirâ obtusissimâ; aperlurd effusdj labro margine reflexo, infernè bidentato» Hélix lucerna. Muller, Verni, p. i5. n". ai a. Gmel. p. 5619. n**. 24. Daudeb. Hist. des Moll. n". 128. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Diam., environ 17 lignes* 6, Carocolle enllce. Carocolla injlata» C. testa orbiculatâ , suprà convexâ , subtàs valdè turgidâ, impef-^ foratâ, obliqué striatâ , utrinquè albidd; anfractibus quatemis: duobus ultimis latis;fauce trigond; labro margine réflexe ^ Hélix gualleriana. Cheran. Conch. 9. t. 126. f. 1100. 1101» Hélix angulata. Daudeb. Hist. des Moil. n". i54. Ejusd. hélix oblitterata. Hist. des Moll. n°. i56. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Espèce remarquable par le grand renflement de sa face inférieure. Spire obtuse. Diam., 20 lignes. 'j . Carocolle scabre. Carocolla gitalteriana. C testa orbiculaldj suprà pland, subtàs conuexo-turgidâf imper- foratâ y scahrd , decussatiin striatâ , sordide cinered } spird pla^ nissimd; labro tenui, margine reflexo. Hélix gualteriana. Linn. Gmel. p. 562î, n". 53. Gualt. Test. t. 68. fig. E. Hélix obuersa. Born. Mus. t. i5. f. 12. i3. Chemn. Conch. 5. p. 257. vign. 44. fîg. A. B. C. Schroëtter, Einl. in Conch. 2. t. 4, f. 2. 3. Hélix gualteriana. Daudeb. Hist. des Moll. pi, 62. f. 1. Habite en Espagne. Mon cabinet. Elle est très-scabre , surtout en des- sous. Diam , 20 lignes. o. Carocolle bicolore. Carocolla bicolor» C. t'otâ o?biculato~conoideâ y subtiis conuexâ , imperforatâ , suprà albâ, infrà rufn-fuscâ ^ ad suturas fusco-fasciatd ; labro tenui , acuto. Tome FI 7» Hflix inversiicolor. Daudeb. Hist. tks MoU. n®. 102. Habite dans l'Ile-tle-France. Mon cabinet. Diam., uh pouce et demi. 9. Carocolle guillocliée. Carocolla niauiitlancu C, testa orbiculari , utrinquè conuexâ ^ imperforatâ , suhtùs rufo- Juscâ j suprà griseâ , maculis anguîaribus rufis pictâ ; labro sim • plici, acuto. Hélix ùwersicolor. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n°. i52. Habite à l'Ile-de-France. Mon cabinet. Elle a de grands rapports arec celle qui précède. Diam. , i5 lignes. 10. Carocolle de Madagascar. Carocolla Madagascarienais, C. testa orbiculari j utrinquè convexâ , latè umbilicatâ , obliqué s triât a , castaneâ; anfractibus quinque ; aperturâ effusâ ; labro intùs albo-cœrulescente , margine reflexo^fusco. Hélix Madagascariensis. Encyclop. pi. 462. L 1. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 25. f. 5. 6. Habite à Madagascar. Mon cabinet. Diam., 17 lignes. 1 1. Carocolle marginée. Carocolla marginata, C. testa orbiculari, suprà conuexâ , infrà conuexo-planuïatd , umbilicatâ f albâ, fasciis fuscis cirictâ / labro margine rejlexo^ albo. Hélix marginata. Muller, Vtrm. p. 4i. n". 24i. Born. Mus. t. i4. f. 7. 8. Cheran. Conch. 9. t. 126. f. 1097, Grael. p. 36i4. n". 3. JSjusd. hélix marginella. ip. 5622. n". 162. )• Hélix marginata. Daudeb. Hist. des Moll. n". i4o. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Diam., 16 lignes. 12. Carocolle conoïde. Carocolla lychnuclius, C. testa orbiculato-conoided , subtics convexo-planulatâ , imperfo- ratâ, rufdj obscure fasciatâ; spirâ apice obtusâ ^ labro bide ntato ^ margine albo , reflexo. Hélix lychnuchus. Muller , Verm. p. 81. nP. 278. Lister, Conch. t. go f. 90. Hélix lucerna. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1108. 110g. Hélix lychnuchus. Gmel. p. 56 19. n". 27, Daudeb. Hist. des Moll. n". 126. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Diam., 12 a i5 lignes. SANS VERTEBRES. 99 i5* Carocolle semi-rayee. Carocolla pla?mta, C' testa orbiculatâ , suprà plûno-conveiiiusculâ , pallidè fulpâ , subtils turgidâ , perforatâ , élégante r lineaiâ : lirieis alterné fuS" cis et roseis ; labro simplici. Hélix planata. Chemn. Conch. ii. t. 20g. f. 2067 — 206g. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 5o. f. 2. Habite dans le royaume de Maroc. Mon cabinet. Jolie coquille , re- marquable par sa forme , et par les lignes brunes et i^st^s qui la colorent en dessous. Diara. , g lignes et demie. i4é Girocolle planaire. Carocolla planaria, C* testa orbiculari , utrinquè depresso-planulatâ , ad pei-iphœriam acutissimâ , limbilicatâ , pellucidâ , minutissimè striatâ , eor- neo-lutescente ; labro te nui , subreflexo. Tielix afficta. Daudeb. Hist. des Molli n". i5i. Habite dans l'ile de Ténériffe. Mangé. Mon cabinet. Diam., 6 lignes et demie» i5. Carocolle hispldule. Carocolla hîspidula, C. testa orbiculato-depressâ , subtiis conuexiore ^ umbilicatâ , ténui^ ter striatâ^ rufo-fuscescente, suôhispidd j labro margine albo , rejlexo. Hélix lens. Daudeb. Hist. des Moll. n^. i55» Habite dans l'île de TénériiFe. Maugé. Mon cabinet. Elle n'est point diaphane et n'a point sa carène comprimée comme la précédente. Taille à peu près la même. 1 6. Carocolle lampe. Carocolla lapicida^ C. testa orbiculari j supernè depressâ, subtàs conuexiore , latè um." bilicatâ f transi^ersè striatâ ^ griseo-c orne â , maculis rubentibus pic ta j labiis margine continuis , reJlexiSj albis. Hélix lapicida. Lin. Gmel. p. 56 15. n". 2. MuUer , Verm. p. 4o. n°. 24o. Lister, Conch. t. 6g. f. 68. Petiv. Gaz. t. g2. f. 11. La lampe. Geoff. Coq. p. 4i.n*'. io* Chemn. Conch. g. t. 126. f. 1107. Drap. Moll. pi. 7. f. 35—57. Daudeb. Hist. des Moll. n°. i5o. Habite en France, dans les bois, sur les pierres, etc. Mon eal)innt, Jolie coquille , ayant environ 7 lignes de diamètre. 100 iLMMAUX 17. Caroeolle albelle. Cajocolla alhella, C. testa orhicula ri, suprà plana, sublùs eonurxâ , l inargine î'eflexo. SA.NS VERTEBRES. 101 OBSERVATIOINS, XiAnostome est une coquille terrestre qui est tellement en rap- port avec les Iiélices, que Linné ne l'en a pas séparée. Néanmoins la position de son ouverture est si extraordinaire qu'on a jugé de- puis qu'il était convenable d'en former un genre particulier. C'est ce qu'a fait M. Fischer , dans ses Tabules zoognosiœ j et il faut avouer que ce genre est bien trancbé dans son caractère. En effet, le dernier tour de la coquille se relevant à sou extrémité, et of- frant l'ouverture dirigée en dessus vers la spire > est un exemple Unique parmi les univalves. Ou ç^n connaît déjà deux espèces que nous allons citer. ESPÈCE S^. i, Anostome dépiimé. A nos to nia depressa, A. testa suborbiculari , utrinquè convexâ , depressiuScuM , oblusê carinatâ , iinperforatd ^ glabrâ ^ albidd ; sujternè lineà rubenlc circulari'y aperturd quinquedentatd ; labro vatdè rejlexo» Hélix ringens. Lin. Gmel. p. 5di8. n". 22, Muller, Verni, p. 17. n^. 216. Lister, Conch. t. gg. f. loo. Petiv. Gaz. t. 20. f. g. D'Argenv. Conch. pi. 28. f. i3. i4. Favanne, Conch. pi. 63. fig. F 10. Boni. Mus. t, i4. f. 11. 12. Leach, Miscell.pl. 107. Tomogère,Montf. Coq. vol. 2. p. 55g. Chemn. Conch. g. t, 10g. f. gig. g2o. liaudeb. Hist. des Moll. n". ii5. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Coquille rare , re- cherchée et Irèa-curieuse par sa Conformation extraordinaire. Elle est quelquefois tachetée de fauve en dessous. Je ne lui ai vu que cinq dents, deux sur la coluraelle et trois sous le bord droit. U parait néanmoins que le nombre des dents de ce dernier vane,. selon ce que les auteurs en disent. Grand diamèli'e^ i6a\ 17 ligne*, Vulg. la lampe antique^ 103 ANIMAUX 2, Anostomc globuleux. Anostoina glohulosa. A. testa subglobosâ , obsolète carinatâ , imperforatâ, glabrâ^ aîbidâ ; anfractibus omnibus lineâ rubrâ distinctis ; aperturu sexdentaiâ ; labro margine rejlexo , sinu instructo. ^ Habite Cabinet de feu M. Valenciennes , et celui de M. Salé^ Quelque variable que soit le nombre des depts du bord droit, je suis assuré que l'espèce que je cite diflêre de la précédente, non- seulement par son volume et la quantité de ses dents, mais sur- tout par sa forme particulière. Les individus des deux cabinets cités m'ont offert une coquille réellement globuleuse , quoique légèrement déprimée, et d'une" taille inférieure à celle de la pré- cédente. HÉUCINE. (Helicinu.) Coquille subglobuleuse , non ombiliquce. Ouverture en-' tière, demi-ovale. Columelle calleuse, transverse, planulée, à bord tranchant , formant un angle à Ifi base inférieure du bord droit. Un opercule corné. 2^esta suhglohosa y imperforatâ, Ajpertura intégra, se- miovalis. Columella callosa , transpersa , jjlanulata , rtiar- gbie acuta , ad hasim infiniam labri suhangulata, Oper- çulmn corneum. OBSERVATIONS. Par leur fonne particulière , les hélicines ont l'aspect de pe-* tltes néritçs. Ce sout néanmoius des coquillages terrestres ou qui îiabiteiit hors des eaux , les uus vivant sur les arbres, les autres à la surface du sol. Elles se distinguent des hélices par leur colu- melle transverse, calleuse, déprimée et amincie infcrieurcment. Ces coquilles sont exotiques et se trouvent dans les climats chauds. On ne doit point confondre avec elles le trocJius vestiarius de Linné , d'abord parce qu'il est marin , ensuite parce que sa callo- sité occupe toute la face inférieure de la coquille et la rend çon- j. SANS VERTliBRES. I03 Texc, tandis qiie celle des hèlicines ne se trouve que sur le bord coluraellaire. L'animal de ces coquilles n'est pas encore connu. ESPECES. 1 . Hélioine néritelle. Helicina neritella, H. testa i^entricosâ , glohoso-conoideâ , ^labrâ , albâ; labro mar^ gine rejlexo. Lister, Conch. t. 6i. f. ôg. \b] Var. testa roseâ; columellâ lulescente; labro margine crassiore, rejlexo. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Son bord réfléchi prouve qu'elle est terrestre. Diara., environ 7 lignes. La vaxiétd est un peu plus petite. 2. Héliciiie striée. Hçllclna strlata, H. testa semiglobosâ , tenui^ subpellucidâ , obliqué striatd , albi- dd; columellâ lutescente ; labro margine subreflexo. Habite dans l'île de Porto-Ricco. Maugé. Mou cabinet. Diamètre , 5 lignes. 5. Hëliciue fasciée. Helicina fasciata, ef.-f^^tu u s^, H. testa orbiculato-conpexâ j depressâ, tenui , pellucidâ , albido- ''■^^■ corneâ , rufo-fasciatâ ; labro margine interiore albo , subreflexo. Habite dans File de Porto-Ricco. Maugè. Mon cabinet. Son pourtour est subanguleux. Diam. , 3 lignes. 4. Hélicine verte. Helicina viridis, H, testa minimâj orbiculato-conrexâ ^ depressd, ad perîphaeriam angulato-carinatâ , lœuij nitiddj viridij labro simplici , acuto^ Habite à Saint-Domingue, sur les feuilles d'un melastoma. Mon ca- binet. Elle a une fascie blanche sur sa carène. Diamètre , près de 2 lignes. MAILLOT. (Pupa.) Coquille cylindracée, en général épaisse. Ouverture irré- guiière, demi-ovale, arrondie et subanguleuse inférieure^. 5 I04 ANIMAUX ment -, à bords prestjue égaux, réflécliis en dehors, disjoints ' dans leur partie supérieure , une lame columellaire , lout-à- fait appliquée , s^intçrposant entre eux. Testa cylindracea , sœpissimè crassa, Apertura irre- gularis \ semi-ovata _, infernè rotundata , suhangulosa ; marginihus suhœqualibiis , extùs reflexis , superiiè dis- junctis : lamina coluinelîari y penitiis afflxâ , intrà eos in- ferpo&itâ, O BS E RV AT lO N S. Xics maillots sont des coquillages généralement terrestres, yi- vant toujours à l'air libre, et qu^on ne doit néanmoins nullement confondre avec les hélices, parce que leur forme est très-différente, €t qu'elle indique que celle de l'animal l'est pareillement. Ce serait avec les clausilies que l'on pourrait être tenté de les réunir, si les caractères de l'ouverture, dans ces deux genres, ne les distin- guaient éminemment. Rien de plus opposé a la forme naturelle de toute hélice, que celle qui est propre aux maillots. En effet, ceux-ci sont des co- quilles allongées, cylindracées, et dont le dernier tour n'est pas plus grand ou plus large que le pénultième ; ce qui est fort différent de ce qu'on observe dans les hélices , en qui le dernier tour est beaucoup plus grand que celui qui le précède. En outre , le plan de l'ouverture des Tnaillots étant droit, et parallèle à l'axe de la coquille, présente une situation qui n'a aucun rapport avec celle du plan de l'ouverture des hélices, l'axe de ce dernier divergeant con-r sidérablement avec celui de la coquille même. Au reste, le genre dont il est maintenant question, quoique fort naturel, a jusqu'à présent embarrassé la plupart des naturalistes qui ont classé les coquilles j car ils le dilacérèrent en disséminant ses espèces, les unes parmi les hélices, les autres parmi lesturbos, et les autres çncore parmi les bulimes. Draparnaud nous paraît être le seul qui l'ait justement saisi et en ait bien déterminé les carac- tères. SANS VERTEBRES. I o5 L'animal des maillots est un tracliclipode à collier, mais sans cuirasse, comme celui des hélices. Sa tête est munie de quatre ten- tacules , dont deux postérieurs, plus grands et plus écartés, sont oculés à leur sommet, et deux antérieurs, plus petits, qui sont quelquefois trcs-peu apparens, de manière que dans les plus pe- tites espèces, on ne les aperçoit plus. Tel est le cas du genre ^ertigo de Muller, admis par M. Daudebard de Férussac, ESPÈCES. 1 . Maillot momie. Pupa viinnia, P. testa cylinfîraced j attenuata , obtusâ, crassâ , albâ; ,'iulcis an- fractuum longitudinalibus obliquis ; aperturd rujb-fuscd, ùi- plicatâ; labro margine rejlexo. Lister, Conch. t. 588. f. 48. Martini, Conch. 4. t. i55. f. i459. a. h. Bulimus inumia. Brug. Dict. n". 87. Hélix mwnia. Daudeb. Hist. des Moll. n". 459» Habite dans les Antilles. Mon cabinet. On l'a confondu avec le »ui- vant, dont il est distinct. Longueur, 16 à 17 lignes. 2, Maillot grisâtre. Pupa uva, P. tesfd, cylindraced ) obtusâ ^ cinereâ; sulcis anfracluuin longilu- dinalibus redis creberrimis ; labro jnargine rejlexo j basi unipli- cato. Turbo uva. Lin. Gmel. p. 56o4. n". 68. Hélix fusus. Muller, Verm. p. io8. n°. 5o8. Petiv. Gaz. t. 27. f. 2. Guait. Test. t. 58. fig. D. Seba j Mus. 5. t. 55. f. 21. Supernè in atigulo dextro ,Jigurœ sepiem.. Kuorr, Vérgn. 6. t. 25. f. 4. Born. Mus. p. 54o. vign. fig. E. Favaune, Conch. pi. 65. fig. B 11. Bulimus uva. Brug. Dict. n°. 88. Hélix uva. Daudeb. Hist. des Moll. n". 458. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 11 à 12 lignes. 5. Maillot bombé. Pupa sulcata, P. testa turgidd , ovali, côtusdj albâ j sulcis fenutbus longitudi-^ lo5 A^IMAUX nalibus obliquis confertis; aperturâ edentulâ j labro mar^ine di- latalo, rejlexo. Hélix sulcata, Muller, Verm. p. 108. n**. 587. Chemn. Conch. 9. t. i55. f. i25i. X332. Bulimus sulcatus. Bi'iig. Dict. n^ 7. Turbo sulcatus. Gmel. p. 56io. u''. 91. » Hélix sulcata. Daudeb. Hist. des Moll. 11". 471. * . Habite dans les grandes Indes, l'île de Ceylan. Mon cabinet. Coquille cnflce , ovalaire , ayant un pouce de longueur. 4. Maillot candide. Pupa candlda, P. testa (fvali , subturgidd, attenuato-acutâ, pellucidâ , candidd ; striis tenuissimis longiiudinalibus obliquis i labro tenui , basi uniplicato , mar^ine rejlexo. Hélix fragosa'. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 42i. Habite.... Mon cabinet. Coquillp très-blanche et bien transparente, et dont le limbe interne du bord droit offre une ligne orangée. Elle est probablement exotique. Longueur, 11 lignes. 5. Maillot oriental. Pupa lahrosa, P. testa ovato-cylindraceâ , obtusdj glabrâ, suhpellucidd , obso- lète striatd, albido-corneâ; aperturâ edentuld; labro margine rejlexo, dilatato. Sulimus labrosus. Oliv. Yoy. pi. 5i. f. 10. a. b. Hélix labrosa. Daudeb. Hist. des Moll. n". 4ig. Habite dans le Levant , aux environs de Barut. Mon cabinet. Lon- gueur, i3 lignes. 6. Maillot fuseau. Pupafusus, P. testa cjUndricâ, obtusâ, albd; striis lenuibus longitudinalibus obliquis conjertis ; aperturâ unidentatd : dente columellari ; la- bro margine subrejlexo. Lister, Conch. t. 588. f. 49. Scba, Mus. 5. t. 55. f. 21. Figura ultima ad dexteram. BuUmusJusus. Brug. Dict. n". 86. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Coquille blanche et cylin- drique j obtuse au sommet j elle n'est guère épaisse. Longueur, i5 lignes. 7. Maillot tridcnté. Pï//9a Uidejitata. p. testa sinistrorsâ , rylindraccâ , attenuato-aculâ , sublœvigatd^ SANS VERTEBRES. IO7 albâ ; striis longitudinalihus ohsoletis; aperturâ ntfescenie, tri- dentatâ : dente coliunellari unico ; labro Tiiargine albo , rejlexo. Gualt. Test. t. 4. fig. C. Hélix Tournefortiana. Daudeb. Hist. des Moll. n". 467. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Coquille rare, remarquable par son ouverture. Longueur, 11 ligues. 8. Maillot fasciolé. Pupa fasciolata. P. testa tereti-conicâ , suhperforatâ , glahrâ , albd ; fasciis fusais longitudinalibus crebris , ad suturas inlerruptis , apice confet- tis ; aperlurd fuscâ , edentuld ; labro margine reflexo , albo. Bulimus fasciolatus. Oliv. Voy. pi. 17. f. 5. Hélix fasciolata. Daudeb. Hist. des Moll. n**. 591. Habite dans l'ile de Candie. Mon Cabinet. Longueur, à peu près 8 lignes. 9. Maillot zèbre. Pupa zehra. P. testa cjlindraceâ , attenuato-obtusâ , albâ , Uneis luteo-rufis lon- gitudinalibus interruptis ornatâ ; aperturâ tridentatâ ; labro margine subreflexo. Bulimus zébra. Oliv. Voy. pi, 17. f. 10, a. b. Hélix zebriola. Daudeb. Hist. des Moll. n". 455. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. 10. Maillot unicariné. Pupa unicarinata, P. testa c^lindraceo-attenuatâ , supernè conico-acutâ , albido- grised ; striis longitudinalibus obsoletis; ultimo anfractu carind part>ulâ cincto; aperturd edentulâ; labro tenui , margine rejlexo. Habite à la Guadeloupe. Mon cabinet. Longueur, près de 7 lignes. 11. Maillot tacheté. Pupa maculosa, P. testa cylindraceâ , atténua to-acutâ , pallidè corned , apice rufd, maculis fulfis longitudinalibus sparsis pictd ; aperturâ quadri- dentatâ; labro tenui, margine reflexo. Habite dans l'île de Tén(^riffe. Maugé. Mon cabinet. Les dents sont dans le fond de l'ouverture. Longueur, 5 lignes un quart. 12. Maillot clavulé. Pupa clavulata, P. testa breui, supernè lurgidâ, obtusd, obliqué striatd, rufd; aperturâ angusld , plicâ columellari unidentatd; labro marginç reflexo. I08 ANIMAUX Habite à rile-cle-Fr;uic<.'. Mon cabinet. Ouverture blanche. LongueHr, trois ligues un quart. i5. Maillot owlaive, Pupa Oi^'ularis, P. lesta ouato-turgidâ , apice obtusâ , glabrd , albd ; aperturâ. sex" dentatâ ; lahro margine reflexo, , Bulimus ofuîaris. Oliv. Voy. pi. 17. f. 12. a. b. Verùgo ouularis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. g. Habite dans le Levant. Mou cabinet. Longueur, environ 5 lignes^ i4. Maillot ^evmsîmç^e» Pupa germanica. P. testa breui, turgidulâ, cylindricd, obtusâ, obliqué striatd ^ albd ; aperturâ edentuld; labro margine subrejlexo. An pupa obtusâ ? Drap. Moll. pi. 3. f. 44. Habite en Allemagne, sur les montagnes. Mon cabinet. Il a une pe- tite fente ombilicale bien prononcée. Longueur, 7 lignes. i5. Maillot cenàxé, Pupa cinerea, P. testa cylindraceâ, attenuato-acutâ, striatâ, cimred i aperturd quinquedentatâ ; labro margine reflexo. Gualt. Test. t. 4. fig. G. L'anti-nompareille. Geoff. Coq. p, 54. n". 18. Bulimus sim,ilis. Brug. Dict. n". 96. Pupa cinerea. Drap. Moll. pi. 5. f. 55. 54. Hélix cmerea. Daudeb. Hist. des Moll. n". 484. Habite en France , sur les rochers, les pierres, etc. Mon cabinets longueur, 5 lignes. ^6. yiàW^oiixois-àenls, Pupa tridens. p. testa oblongo-conicd , turgiduld, attenuato- subacutâ^ albd i aperturd tridentatd , labro margine reflexo. Hélix . if)ij;.f0i6. Bulimus undatus. Bru^.Dict. n°. 5S. Bulla zébra. Gmel. p. 345i. n". 3i. Hélix undata. Daudeb. Hist. des Moll. pi. ii4. f. 5-8. et pi. 11 5. Habite dans les Antilles, etc. Mon cabinet. Longueur, environ vingt lignes. 6. Bulime de Riche. Bulbnus Rlchii, H, testa oçato-conicâ , solidâ , albido-lutescente ; flammulis rujis longitudinalibus ,• anfractibus convexis : ultimo sjpirâ breuiore ^ subrugoso ; labro acuto. Lister, Conch. t. 9. f. 4. Hélix Jlammigera. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 118. f. S-y. Habite dans le Pérou. Riche. Mon cabinet. Longueur j, 2 pouces g lignes. 7. Bulime inverse. Bulijnus inversus. H. testa sinistrorsâj ouato-oblongâ , lœui , albido-cceruleâ ; strigis longitudinalibus obliquis^ aliis luteo-rujîs , aliis fusais; ultiiao anfraciu lineâ albâ cinctoj labro margine rejlexo , albo. Hélix inuersa. Mull. Verm. p. gS. n°. 290. Petiv. Gaz. t. 76. f. 5. Gualt. Test. t. 5. fig. O. Favanne, Conch. pi. 80. fig. N. Chcmn. Conch. g. t. iio. f. 925. g26. Bulimus inuersus. Brug. Dict. n''. 28. Hélix iiwersa. Gmel. p. 5644, n". 97. , SANS VERTEBRES. 1 I9 Daucleb. Hist. des MoU. n». 4i4. Habite... dans les grandes Indes? Mon cabinet. Sa spire est un jjca. conique. Longueur, 2 pouces 2 lignes. 8. Bulime citron. Bulimus citrmus. H. testa sinistrorsâ j ouato-ohîongâ j lœui, nitidâ, citrinâ, vel im- maculatâ vel viaculis rufis transuersïm serialis tessellatâ ; lahro intùs albOj margine rejlexo. Hélix perversa. Lin. GmeL p. 5642. n". g4. Hélix sinistra. Mull. Verra, p. go. n''. 288. Lister , Conch. t. 34. f. 55, et t. 55. f. 54. Gualt, Test. t. 5. fig. P. P'Argenv. Conch. pi. g. fig. G. Favanne , Conch. pi. 65. fig. A 8. Chemn. Conch. g. t. 110. f. g28-g5i. et t. 111. f. g5i. g55. Bulimus citrinus. Brug. Dict. n°. 27. \U\ Var. testa dexlrâ. Hélix dextra. Muller, Verra, p. 8g. n". 287. Chera. Conch. g. t. i34. f. 1210-1212. Gmel. p. 5645. n°. g5. Hélix aurea. Daudeb. Hist. des Moll. n". 4i5. Habite dans la Guyane ; on le trouve dans les forcis de Cayenne , etc. Mon cabinet. Jolie coquille, recherchée dans les collections. Lon- gueur, 22 lignes, g. Bulime sultan. Bulimus sultanus. B. testa sinistrorsâ, ouata, subperforatâ , losui j nitidd , fuli>o - ro- seâ; strigis rufis longitudinalibus angulalim fiexuosis ; labro in- tùs albo , margine refi^xo. Hélix inuersa. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n". 4i4. [è] V^ar. testa minore j dextrdj ventricosd., citrind; strigis undato- flexuosis. Habite dans l'île de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Très- jolie coquille, nommée le sultan de Java. Longueur, ig lignes. Sa va- riété est un peu moins longue et plus ventrue. <; . j,dtk- vnT^,*^^r^ 10. Bulime des Philippines. Bulimus {Pyth(^aster. B. testa ouato-conoideâ jlongitudinaliter tenuissimé striatd ^ casiOr neâ ^ anfractibus senis , convexiusculis : uldm,o penultimoque in-- fra médium lineâ impressâ cinciis ; aperlurâ longitudinaU^. labro inlùs albo ^ margine refiexo^ I20 ANfUtAUX BuUmus pylhogasler, ex D, Daudebard. Habite dans les îles Philippines. Cabinet de M. le marquis de Bon- nay. Espèce bien distincte, et probablement fort rare. Longueur, 1 pouce 1 1 lignes. Communiquée par M. Valenciennes. X 1. Bulime ovoïde. Bulimus opoideus, B. testa ouatdy lœui , nitidâ ^ albâ , fasciis spadiceo-rufis cinctâj spirâ conoideâ, obtusâ; labro margine rejlexo , albo. Lister, Conch. t. i3. f. 8. Bulimus oi^oideus. Brug. Dict. n". 64. Hélix ouoidea. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 112. f. 5. 6. % Habite Mon cabinet. Jolie coquille, lisse, luisante, légèrement renflée dans sou milieu , à sommet obtus et d'un fauve rougeàtre, ayant trois fascies sur son dernier tour et une seule sur les autres. Longueur, i5 lignes. 12. Bulime interrompu. Bulbnus interruptus, B, testa sinistrorsâ, ouato-conicâ , perforatâ, glabrd, albido-gri- seâ; fasciis transuersis interruptis J usco-maculalis y articulatïm tessellatis; anfractibus propè suturas depresso-coarctatis ; labro albo , margine rejlexo. Hélix contraria. Muller, Yerm. p. 96. n°. 292. ï'avanne, Conch. pi. 65. fig. A 6. Hélix interrupia. Chemn. Conch. 9. t. 111. f. gSS. gSg. Bulimus interruptus. Var. B. Brug. Dict. n'*. 5o. Hélix contraria. Gmel. p. 3644. n". 99. Hélix interrupia. Daudeb. Hist. des Moll. n°.. 4i5. Habite dans les Moluques. Mon cabinet. Longueur, 17 lignes. i5. Bulime péruvien. Bulimus peruvianus, B. testa ouato-oblongâ j tenui , longitudinaliter rugosâ , griseo-fus- cescente; slrigis longitudinalibus fuscis j ultiino anjractu spirâ longiore , rugosissimo ; labro acuto. Bulimus peruuianus. Brug. Dict. n°. Sy. Hélix peruuiana. Daudeb. Hist. des Moll. pi. ii4. f. i — 4. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. La partie inférieure du bord droit va s'insérer derrière la columelle, ce qui lui fait faire une légère saillie. Longueur, 1 pouce et demi. i4. Bulime de Favanne. Bulimus Favannii, B. testa Dilata, venlricosâ , perforatâ , longitudinaliter et lenuis- simè striatdj albd; maculis rufo-castaneis latis quadratis irans- SANS VEKTEEKES. « 121 versïm seriatis; anfractibus seplenis ^ cojwexis ^ lahrn tenuij acuto. Hélix Z^afaTZTZiï. Daudeb. Hist. des Moll. n". 4o8. Habite Mon cabinet. Sutures peu profondes. Longueur, environ 22 lignes. i5. Bv\mie}Ldirahev\, Buïimus KanibeuL B, testa ouato-conicâ , perforatâ , tenuij subtilissimè decussald , alhidd aut griséo-fuscescente ; anfractibus octonis j convexius^ culis j labro acuto. Adans. Seneg. pi. i. f. i. le Kambeul. Bulimus Kambeul. Erug. Dict. n". 4o. Hélix Kambeul. Daudeb. Hist. des Moll. n". 388. Habite au Sénégal. Mon cabinet. Longueur, 2 pouces lo lignes. \ 6. Bulime calcaire. Bulimus calcareus, B, testa elongato-turritd , crassâ, longiiudinaliter et tenuissiiiiè striatâ _, albâ ; spirâ apice obtusd ; labro margine rejlexo. Lister, Conch. t. i4. f. 9. Gualt. Test. t. 6. fîg. I. Hélix calcarea. Born. Mus. t. 16. f. i5. Favanne, Conch. pi. 80. fig. O. Chemn. Conch. 9. t. i35. f. 1226. Bulimus calcareus. Brug. Dict. n". 5o. Hélix calcarea. Daudeb. Hist. des Moll. n". 582. Habite dans les grandes Lides? Mon cabinet. Il a jus(|u'à dix tours de spire. Longueur, près de 5 pouces. 17. Bulime décollé. Bulimus decollatus, B. testd cylindrico-turritd j tenuissimè striatâ, albidd , apice truncatd , consolidatd ; labro simplici. Hélix decollata.ïAn. Gmel. p. 565 i.n". ii5. Muller, Venu. p. ii4. n°. 5i4. Lister, Conch. t. 17. f. 12. Petiv. Gaz. t. 66. f. 1. Gualt. Test. t. 4 fig. O. P. Q. Knorr, Vergn. 6. t. 32. f. 5. Favanne, Conch. pi. 65. fig. B 8. Chemn. Conch. 9. t. i56. f. i254. i255, Bulimus decollatus. Bmg. Dict. n". 4q. Drap. Moll. pi. 4. f. 27. 28. 122 . ANIMAUX Hélix decollata. Daudeb. Hist. des Moll. ii*^. 583. Habite la France méridionale, etc., dans les jardins et ailleurs. Mon cabinet. La troncature de sa spire est constante , et la ca- vité qu'elle forme en cet endroit est fermée. Longueur, 16 lignes. 18. Bulime bossu. JBulimus Ijonetianus, B, testa conicâ , rugoso-striatâ , albidâ; spirâ ohtusd; aperlurâ cucullatâ : latere opposito gibboso ; labro margine rejlexo. Hélix lyonetiana. Pailas, Spicil. Zool. 10. t. 3. f. 7.8. Trochiis monstruosus Ijonetianus. Chemn. Conch. 5. 1. 160. f. i5i5. a. b. Bulimus Ijonetianus. Brug. Dict. n". 6. Trochus distortus. Gmel. p. 558o. n". 82. Hélix lyonetiana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 472. Habite dans l'Inde et PIle~de-France. Mon cabinet. Coquille très- singulière , et surtout remarquable par la bosse subanguleuse qui est opposée au côté de l'ouverture. Son bord droit est ample , ar- rondi et réfléchi. Longueur, un pouce j largeur presque égale. 19. Eulime enflé. Bulimus inflatus, B. testa opatdj ventricosâ, perforatâ , longitudinaliter striatâ , squalidè albâ', spird obtusiusculd ; labro margine subrejlexo. Hélix costulata. Daudeb. Hist. des Moll. n". 4o5. Habite dans la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Lwigueur, près d'un pouce. 20. Bulime radié. Bulimus radiatus, H. testa ouato-conicâ , perforatâ j glabrdj minuiissimè striatd j al- hâ y strigis longitudinalibus cinereis aul juscescentibus pictd; anjractibus conuexiuscuUs ; labro simplici aut basi subrejlexo. Hélix detrita. Muller, Verm. p. 101. n*^. 5oo. Gualt. Test. t. 5. fig. SS. Scba , Mus. 5. t. Sg. f. 57. Chemn. Conch. 9. t. i54. f. 1225. a. b. c. d* Bulimus radiatus. Brug. Dict. n°. 25. Hclix detrita. Gmel. p. 566o. n". i5g. Ejusd. hélix sepium. p. 5654. n°. 200. Et buccinum leucozonias. p. 548g. n". 78. Bulimus radiatus. Drap. Moll. pi. 4. f. 21. Hélix radiata. Daudeb. Hist. des Moll. u". 5g2. SANS VERTEBRES. 125 Habite en Alicmagnc , en Italie , clans la France nicriclionale , clc. Mon cabinet. Longueur, près de ii lignes. 21, Bulimeîvâ^ile, Bulûnusfragilis, H. testa obîongo-conicâ f tenui, longitudinaliter striatâ, albido-cœ- rulescente ; anfractibus septenis ^ coni/exiusculis ; aperturâ ouatd ; labro simplici. Hélix fragilis. Montag. ex D. Xeach. Habite en Angleterre. Communiqué par M. Leach, Mon cabmet. Co- quille mince, d'un blanc bleuâtre. Longueur, i pouce. 22. Bulime de la Guadeloupe. Bidbnus Quadalupensis. H. testa oblongâ , suhperforatâ , glabriusculâ , albidâ , ^^f^ ^"^ fusco fasciatd j ultimâ sutura coarctatâ; labro marginè rejlexo ^ medio intàs gibboso. Lister, Conch. t. 8. f. i. Hélix acuta. Chemn. Conch. g. 1. 134. f. i224. i. 2. Bulimus Guadalupensis. Brug. Dict. n°. 26. Hélix GuadalupcTisis. Daudeb. Hist. des MoU. n*'. 594. Habite à la Guadeloupe. Badier. Mon cabinet. Sommet de la spire un peu obtus. Longueur, 10 à 11 lignes. 25. Bulime Mexicain. Bulimus Mexicanus, H. testa opato - acuminatâ f umbilicatdj tenui j pellucidâ , albâ , fusco-zonatâ ; zonis aut fasciis subinterruptis ; striis longUudi- nalibus tenuissimis ; labro margine subrejlexo. Hélix vittata. Daudeb. Hist. des MoU. n°. Sgy. Habite dans le Mexique. MM. de Humboldt et Bonpland. Mon ca- binet. Jolie coquille, ayant deux zones brunes sur le dernier tour et des fascies jaunâtresraaculéesderoux sur les autres. Longueur, i4 lignes. 24. Bulime multifascié. Bulimus multlfasciatus, H. testa oi^ato-conicâ , perforatd j lœi^i, nitidâ, albâ ^ zonis rubro- violaceis , nigro-marginatis ; anfractibus coni^exis, ad suturas coarctatis ; spirâ apice nigrd; labro tenui ^ subrejlexo. Hélix picturata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 4oo. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Jolie coquille, ayant 1 pouce de longueur. 124 AN 131 AUX 25, Bulime du Bengale. Bulbnus Be?igalensls, H. testa ouato-acutâ j perforatâ , tenui , diaphand, glabrâ, albo- lutescente , fusco-fasciatâ ; ultimo anfractu subi^entricoso , bifai>- ciato; suturis lineâ nigrâ marginatis ; labro subrefiexo. Habite dans le Bengale. Massé. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est noir. Longueur, lo lignes. 26. Bulime des Antilles. Sulimus Carihœorum, H. testa ouato-conicâ , imperforatâ, lœi^i , albâ, strigis rufo-fuscis longitudinalibus interruptis ornatâ; anfraclibus convexis : ulti- mo subangulato ; spirâ apice nigrd ; labro tenui, margine fusco. Lister , Conch. t. 8. f. a. Hélix pirgulata. Daudeb. Hist. des Moll. n". 5g6. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. 27. Bulime octone. BuUmus octonus, H. testa cylindrico-attenuatâ^subiurritâ, lœvi ,pelliicidâ , corneâ, apice obtusiusculâ\ anfractibus octonis, concexis; suturis coarc- tato-concavis '■ labro tenui , acuto. Hélix octona. Gberan. Concli. 9. t. i56. f. i264. Bulimus octonus. Brug. Dict. n°. ^j. Hélix octona. Daudeb. Hist. des Moll. n". 669. Habite dans les Antilles. Mon cabinet'. Coquille allongée, un peu grêle, mince, à ouverture ovale. Longueur, 10 lignes. 28, Bulime térébraste. Bulbnus terehraster, H. testa cjylindrico-turritâ , glabriusçuld , corneo-fuscesçenle) an- fractibus nouenis , planulatis : ultimo pentricosiore ; labro tenui , acuto. Lister, Conch. t. 20. f. i5. Hélix terebraster. Daudeb. Hist. des Moll. n". 570. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Il avoisine le précèdent , mais il en est bien distinct. Longueur ^ 9 à 10 lignes. ?(), Bulime articule. Bulbnus artlculatus. H. lesta conico-acutâ , subperforatd j striatâ , albâ , Jasciis articii- lalis fusco-maculatis cinctd : maculis subq uadratis; ajifracti bus planulatis : ultimo conrexo; labro tenui, acuto. Habite Mon cabinet. Quoi(|uc petit, il est assez joli. Longueur , 6 lignes. SANS VERTÈBRES. 1^5 50. Bulime aigu. BuUmus acutus, B, testa oblongo-conicâ j solidâ, tenuiter slrlatâ ^ alhâySlrigls rufis longitudinalibus ornatâ; mifractihus conuexis ; spirâ apice acu^ tiusculâ; suturis coarctato-concavis ^ labro acuto. Hélix acuta. MuUer, Verni, p. loo. n°. 297. Lister^ Cohch. t. 19. f. i4. Gualt. Test. t. 4. lig. I. Turbo fasciaius. Peimant, Britli. Zool. 4. t. 82. f. 11g. Bulimus acutus. Brug. Dict. n". 42. Hélix acuta. Gmel. p. 566o. 11°. i36. Bulimus acutus. Drap. MoU. pi. 4. f. 2g. 5o. Hélix acuta. Daudeb. Hist. des Moll. n**. 578. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet. M. Lalreille m'en a donné plusieurs exemplaires des environs de Brives, et M. iat^awx de ceux de Saintes. Longueur, 7 lignes. 5 1 , Bulime ventru. Bulimiis ventricosus, B. testa ouato-conicâj basi ventricosâ , albâ; anfractibus omnibus fasciâ fuscâ cinctis; suturis coarctatis ; labro tenuij acuto, Gualt. Test. t. 4. fig. L. N. Bulimus ventricosus. Drap. Moll. pi. 4. f. 3i. 32. Hélix pentrosa. Daudeb. Hist. des Moll. n**. 577. Habite dans le midi de la France, en Italie, etc. Mon cabinet. Lon- gueur , environ 4 lignes. * 02, Bulime montagnard. Bulimus montanus, B. testa ouato-oblongâ , perforatâ j striatâj corneo-fuscâ ; anfrac- tibus septenis, convexis^ aperturd semiovali^ labro margine albo, reflexo. Bulimus montanus. Drap. Moll. pi. 4. f. 22. Hélix montana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 425. Habite sur les montagnes des CeVennes et de la Savoie, sous les feuilles mortes. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes. 33. Bulime grain-d'orge. Bulimus hordeaceus, B. testa pari'ulâ, ovato-oblongâ , glabrâ , corneo-fuscescente; cqier- turâ ouata; labro margine rejlexo , albo. Hélix obscura. Muller, Verm. j). io3. n". 3o2. D'argenv. Concli. pi. 28. f. i5. Le graiu-d'orge. Gcoff. Coq, p. 5i. n". i5. i^G ani:maux Buîimus hordeaceus. Brug. Dict. n". G2. Hélix obscura. Gmel. p. 566i. n". i4i. Bulimus ohscurus. Drap. MoU. pi. 4. f. 25. Hélix obscura. Daudeb. Hist. des MoU. n". 424. Habite aux environs de Paris, parmi les mousses et sous les pierre» humides. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes et demie. o4. Bulime brillant. Bulimiis luhricus. B. testa jparvâ, ouato-oblongâ ^ lœuij nitidissimâ , corneo-fulvâ\ aperturâ ouata-, labro simplici. Hélix subcylindrica. Lin. Gmel. p. 3652. n". ii8. Hélix lubrica. Muller , Verm. p. io4. n°. 5o5. La brillante. G^off. Coq. p. 53. n". 17. Cheran. Conch. 9. t. i35. f. i235. Bulimus lubricus. Brug. Dict. n°. 23, Hélix lubrica. Gmel. p. 566i. n". i42. Bulimus lubricus. Drap. Mol), pi. 4. f. 24. Hélix lubrica. Daudeb. Hist. des MoU. n". 574. Habite dans l'Europe septentrionale; commun aux environs de Paris, dans le voisinage des eaux. Mon cabinet. Long., 2 lignes et demie. AGATHINE. (Acliatlna.) Coquille ovale ou oblongue. Ouverture entière , plu* longue que large; à bord droit tranchant, jamais réfléclii. Columelle lisse , tronque'e à sa base. Testa ovata vel ohlonga, Aperturâ intégra , longitudi- jialis; labro acuto , niinquam rejlexo, Cohnnella lœvls ^ hasi truncata, OBSERVATIONS. Dans la famille des coliniacés, les agatJiines constituent un genre naturel, très-beau , nombreux en espèces, lesquelles sont agréablement varices dans les couleurs qui les ornent , et dont il y en a racmc qui sont rares, précieuses et fort rcchcrcliées. . SANS VERTEBRES. I^^ liesagal/iines sont des coquillages en quelque sorte suLterrcstres ; car, d'après l'examen de leur Lord droit, je présume que ces co- quillages vivent constamment dans le voisinage des eaux, sans être néanmoins réellement aquatiques, c'est-à-dire sans vivre ha- bituellement dans le sein même de ces eaux. Probablement les agathines ne respirent que l'air libre, et broutent l'herbe sur le bord des eaux douces , soit stagnantes, soit fluviatiles. Les coquilles dont il s'agit constituent un genre très-distinct des bulimes, eu ce que leur bord droit n'est jamais réfléchi, même dans l'état adulte , et qu'elles manquent de bord gauche , leur colu- melle étant constamment nue, très-lisse, et toujours tronquée à sa base. Elles sont, en général, d'une assez belle taille, et font Tor- nenient des collections. L'animal qui les produit a quatre tenta- cules , dont les deux plus grands sont oculés au sommet. Il n'a point d'opercule. ESPÈCES. Dernier tour ventru , non déprimé, 1 . Agatliine perdrix. Achatlnaperdlx, A. testa maximâj Oi^ato-ohlongâ , pentricosâ ^ decussatâ , albâ y apice roseâ] fiammis longitudinallbus undulatis spadiceis ; colu^ mellâ purpureo-violaceâ ; lahro intàs albo. Bulla achatina. Lin. Gniel. p. 545i. n*'. 32. Buecinum achatinum. MuUer, Verni, p. i4o. n°. 532. Bonanni, Recr. 3. f. 192. Lister, Conch. t. 679. f. 54. Gualt. Test. t. 45. fîg. B. Perperam huccinum pari^um. D'argenv. Conch. pi. 10 fig. E. Favaniie, Conch. pi. 65. fig. M 5. Seba, Mus. 5. t. 71. f. 1 — 5. et 7 — 10. Cheran. Conch. g. t. 118. f. 1012. ioi5. Bulimus achatinus. Briig. Dict. n°. 101. Hélix achatina. Daudeb. Hist. des Moll. n". 355. Habite dans les Antilles, la Guyane, etc. Mon cabincL C'est une des plus grandes coquilles terrestres connues. Ses sutures sont Ic- gcrement crénelées, et elle est très-agréablement ornée par ses 128 ANIMAUX flammes d'un beau rouge brun. Longueur de nos plus grands in- dividus, près de 6 pouces. 2. Agathiiie zèbre. Achatina zehra» A, testa maximâ, ouato-ohlongâ y ventricosâ, obsolète decussatâ , albâj lineis aut strigis longitudinalibus undulatis confertis rujis etfuscis; labro intàs albo. Buccinum achatinum. Var. D. Muller, Verm. p. i4i. D'argenv. Conch. Append. pi. 2. fig. L. Favanne, Conch. pi. 65. fig. M 5. Seba, Mus. 5. t. 71. f. 4. 5. Knorr, Vergn. 5. t. 12. f. 2. Bulla (ichadna. Born. Mus. t. 10. f. 1. Bulla zébra. Chemn. Conch. g. t. 118. f. ioi4» Bulimus zébra. Brug. Dict. n". 100. Hélix zébra. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 554. Habite dans l'île de Madagascar, et peut-être dans l'Inde. "Mon cabi- net. Belle coquille, qui acquiert encore un assez grand volume* Ses sutures sont légèrement crénelées, comme dans celle qui pré- cède. Longueur de notre individu , 5 pouces et demi j mais la coquille a quelquefois un pouce de plus , selon Bruguières. 0. Agathine immaculée. Achatina immaculata» A. testa maximâ 3 ovato-oblongâ , ventricosâ , longitudinaliter sul^ cato -rugosâ , fult^â , ajpice albidâ 5 aperturd spirâ longiore ; columellâ roseo tinctâ ; labro intàs albo , margiiie interiore fusco. Habite Mon cabinet. Grande et belle coquille, qui paraît diffé- rente du bulimus fuluus de Bruguières. Elle a près de 6 pouces de longueur, et ce serait la plus grande des coquilles terrestres , si l'on n'assurait que l'agathine perdrix acquiert une taille bien plus grande encore. 4. Agathine pourpre. Achatina pur^urea» A. testa oi^atâ _, ventricosâ , decussatâ, cinereâ , apice comeâ ; aper- turâ purpureâ : labiis utrisque lined fuscâ marginatis. Lister, Conch. t. 58i. f. 55. Knorr, Vergn. 4. t. 24. f. 1. Bulla purpureâ. Chemn. Conch. 9. t. 118. f. 1017. 1018. Bulimus jmrpurascens. Brug. Dict. n". ig5. Bulla purpureâ. Gmcl. p. 5455. n'\ 42. SANS VERTÈBRES. 129 Hélix purpurea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 65i- Habite en Afrique et dans la Jamaïque, selon Lister. Mon cabinet. Belle coquille, fort recherchée pour la couleur pourpre de son test intérieur, et surtout de sa] Eadem testa sinistrorsâ. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Jolie coquille, très-va- riable dans sa coloration et la disposition de ses fascies, à laquelle on donne vulgairement le nom de ruban et quelquefois celui de pauilloji-d' Hollande. J'en possède un individu qui tourne à gau- che. Longueur, 5 pouces 5 lignes. SANS VERTEBRES . ï D I 1 1 . Agatliine ruban. Achatlna vlrglnea. A. testa ouato-conicâ , lœt^iy albâ , fasciis rubris nigrisque elegart" ter circumdatâ] anfractibus conuexis] columelld roseâ; labroin^ tùs cœrulescente , u'niplicafô, Bulla virginea. Lin. Gmel. p. 3429. n". l't. Buccinum virgineum. MuUer, Verm. p. i45. n". 553» Bonanni , Recr. 3. f. 66. Lister, Conch. t. i5. f. 10, Petiv. Gaz. t. 22. f. 11. Giialt. Test. t. 6. fig. A. D' Argenv. Conch. pL 11. fig. N. Favanne, Conch. pi. 65. fig. G 1. Seba , Mus. 5. t. 4o. f. 58. Knorr, Yergn. 1. t. 5o. f. 7. Bulla virglnea. Chemn. Conch. g. t. 117. f. 1000- ioo5. Bulimus pirgineus. Brug. Dict. n". 10g. 'Hélix virginea. Daudeb. Hist. des MoU. pL n8. f. 3. 4. et pi. 120. [Â] Eadem testa sinistrorsâ. Favanne , Conch. pL 65. fig. G 4. Chemn. Conch. 10. t. 175. f. 1682. i683. Habite dans les Antilles et à la Guyane. Mon cabinet. Coqiiille fort jolie , et très -commune dans les collections. Sa variété gauciie est rare. Longueur, ig à 20 lignes. 12. Agathine Priam. Achatlna Priamus, ji, testa ouata, ventricosâ , tenui ^ lœui , diaphanâ ^ fuluo-roseâ ; punctis quadratis riibro-castaneis remotls per lineas transpersas dispositis; spirâ breuij labro acuto. "Buccinum stercus pulicum. Chemn. Conch. g. t. 120. f. 1026. 1027. Bulimus Priamus. Brug. Dict. n°. io4. Bulla stercus pulicum. Gmel. p. 3454. n". 45. Hélix Priamus. Daudeb. Hist. des Moll. n". 555. Habite dans la Guinée? Mon cabinet. Jolie coquille, remarqua-* ble par ses rangées de points carrés , et à laquelle on donne vul- gairement le nom de chiure-de-puce. Elle est assurément terres- tre, comme toutes ses congénères. Notre individu, encore jeune ^ n'a que 18 lignes de longueur. 103 ANIMAUX Dernier tour déprimé et s'attémiant vers sa hase* i5. Agathine glaiid. Achatina glans, A. testa elongato-fusiformi , lœvi , pallidè castancâ; ulfimo an- frcictu spird longiore ; aperturâ perangustâ. Bulla voluta. Chemn. Conch. 9. t, 117. f. 1009. 1010. Bulimus glans. Brug. Oicl. n°. 111. Bulla voluta. Gmel. p. 5455. n°. 4o. Hélix glans. Daudeb. Hist. des Molî. n". 362. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Cette coquille est presque cy- lindracee , un peu plus renflée vers son milieu , n'a aucune tache , et a la columelle tronquée comme ses congénères. Néanmoins, d'a- près la forme de sonderniertour, on pourrait la considérer comme formant un genre particulier , si l'établissement de nouveaux gen- res, sans nécessité absolue, n'offrait un inconvénient réel pour la science. Longueur, 1 pouces 5 lignes. i/j. Agatliine du Pérou. Achatina Peruviana» A. testa çylindraceo-fusiformi , tenui , pellucidâ , longitudinaliter elegantissimè striatâ , striis transi^ersis suhdecussatâ , aïbâ jflam- mulis lineolisque rufo-fuscis variegatâ ; suturis suhcanalicula- tis ; ultimo anjractu spird longiore , costulis incunihentibus ins- tructo. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon eabinet. C'est une des plus jo- lies coquilles de ma collection. Elle est délicate, et offre huit tours qui sont agréablement panachés de flammules longitudinales étroi- tes, auxquelles viennent se réunir obliquement quantité de linéo- Ics. Longueur, 20 lignes. i5. Agathine raies-blanclies. Achatina albo-lineata, A. testa suhfusiformi, glahrâ , longitudinaliter striatâ , casfaned; lineis alhis undatis remotis longitudinalibus alternis j striis mi- nutissimis undulatis ; spird breui, acutd. Martini, Conch. 4. t. i48. f. iSyi. 1572. JS'aturforch. 4. t. 1. f. 5. 4. Voluta leucozonias. Gmel. p. 5455. n". 56. Hélix leucozonias. Daudeb. Hist. des Moll. n". 365. Habite à la Martinique. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 16 lignes. SANS VERTEBRES. ï53 i6, A^AÛime Yâies-hrunes. ^chatlna fusco-Uneaûa^ A. testa subfusiformi j longitudinaliter et minutissimè striatâ ypat- lidè rufâylineis fuscis longitudinalibus remotis allernis; ultimo, anfractu spirâ breuiore. Chenin. Conch. g. t. 117. f. 1011. Bulimus maculatus. Brug. Dict. n". 113. Bulla dominicensis. Gmel. p. 3455. n*'. 4i, Hélix dominicensis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 564. Habite Saint-Domingue. Mon cabinet. Longueur, i5 à 16 lignes. 17. Agatliine turriculée. Achatina fuhninea, A. lesta turritâ , suhlilissimè decussatâ ; maculis obivngo-quadra- tis strigisque angulaw-Jlexuosis rubro-violacescentibus , alter- niSfj'undo albido separatis; suturis crispis ; spirâ apice ohtusâ.. Hélix fuhninea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 566. Habite Mon cabinet. Coquille très-rare et fort jolie, remarqualîle par ses taches et ses strigies colorées qui altex-nent et se détachent sur un fond blanchâtre. Sommet de la spire obtus et rougeàtre.. Longueur, 2 pouces 6 lignes. 18. K^diÛï\neîo\\.\(i\Ae. Achatina foUlculus, A. testa part^ulâ , subturritâ, lœvi ^ diaphand, albâ aut corneo- lutescente f anfractibus conuexis 5 apice obtusiusculo. Hélix folliculus. Gmel. p. 5654. n". igg. Daudeb. Hist. des Moll. dP. SyS. Habite en Andalousie, etc. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. 19. Agathine aiguillette. Achatina acicula, A. testa minuta, iereti-acutâj gracili ^ Iceui^nitidâ^albâ^ ultimo anfractu spiram subœquante. Buccinum acicula. Muller, Verm. p. i5o. n°. 54o. Gualt. Test. t. 6. fig. BB. L'aiguillette. GeofF. Coq. p. 5g. n". 21. Bulimus acicula. Brug. Dict. n". 22. Hélix octona. Gmel. p. 5655. n". 120. Bulimus acicula. Drap. Moll.pl. 4. f. 35. 26. Hélix acicula. Daudeb. Hist. des Moll. n". Syi. Habite en France, etc. Mon cabinet. Longueur , une ligne trois quaits. l54 ANIMAUX AMBRETTE. (Succinea. ) Coquille ovale ou ovale-conique. Ouverture ample, en- tière, plus longue que large*, à bord droit tranchant, non rcfléchi, s'unissant inférieurement à une columelle lisse, amincie , tranchante. Point d'opercule. Testa ovata vel ovato-conica. Ajpertura ainplay inté- gra, longituclinalls : lahro acuto . non rejlexo^ cuni colu- ^niella angusto protractu confluente, Colimiella JœvLs , at- tenuato-acuta» Operculum nulluni. OBSERYATI 0^ S. Jjts ambrettes , que j'ai distinguées comme genre, et nommées amphibulimes, avant de connaître le genre succinea de Dapar- naud, semblent, par leurs rapports, tenir le milieu entre les bu- limes et les lymnées. Ce s(\n,t des coquillages presque amphibies, habitant le voisinage des eaux , s'y exposant souvent , mais vivant habituellement à l'air libre. Aussi ces trachélipodes ont-ils quatre tentacules dont les deux plus grands sontoculés au sommet, comme dans les bulimes, les hélices, etc. Ces coquilles sont distinguées des bulimes en ce que leur bord droit n'est jamais réfléchi ; et elles le sont des lymnées en ce que leur columelle est Rsse , amincie , tranchante , et que le bord droit, en remontant sur cette coluig.elle , n'y forme aucune apparence de pli. Voici les trois espèces que je rapporte à ce genre. espÈ ces. 1. Ambrette capuchon. Succinea cucullata, S. testa ovato-injlatâ, tenui, flauescente -^ striis obliqué trans^ versis-j spirâ breuissimâ j rubrâ'; apcrturâ valdè patuld. SANS VEllTÈBRES. l55 Bulimus paluîus. Brug. Dict. n". i5. Aniphibulima cucullata. Annales du Mus. vol. G. pi. bb. f. i. a, b. c. Hélix jmtula. Daudeb. Hist. des Moll. pi. n. f. i4 — 16. et pi. ii« a. f. 12. i3. Habite à la Guadeloupe. M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille plus grande que les deux suivantes , et fort singulière par la grandeur et l'obliquité de son ouverture, ainsi que par le raccourcissement de sa spire. Longueur, i4 lignes j largeur, 9 et demie. 2, Ambre tte amphibie. Succinea amphihia, S. testa ovato-ohlongâ, tenuissimâ , pellucidâ, flai>idulâ] spirâ hrevi; aperturâ infernè dilatât â , suhi^erlicali. Hélix putris. Lin. Gmel. p. 365g. n". i55. Hélix succinea. Mullei*, Verm. p. 97. n**. 296. Lister, Conch. t. i25. f. 25. a. Gualt. Test. t. 5. fîg. H. D'Argenv. Conch. pi. 28. f. 23. An Favanne, Conch. pi. 6i. fig. E 4? L'amphibie ou l'ambrée. GeofF. Coq. p. 60. n". 22. Chemn. Conch. 9. t. i55. f. i248. Bulimus succineus. Brug. Dict. n". 18. Succinea amphibia. Drap, Moll. pi. 5. f. 22. 25. Hélix putris. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 11. f. 4 — 10 et i5. et pi. 11 a. f. 7 — 10. Habite en France, dans les lieux humides, sur le bord des eaux douces. Mon cabinet. Coquille réellement terrestre. Longueur , 9 lignes. 5. Ambrette oblongue. Succinea ohlonga, S. testa opato-ohlongâ j tenui, longitudinaliter striatâ, albidd; anfractibus quatuor cont/exis-j suturis subexcauatis ; aperturâ spiram vix superante. Succinea oblonga. Drap. Moll. pi. 5. f. 24. 25. Hélix elongata. Daudeb. Hist. des Moll. pi. 11. f. 1 — 3, Habite dans le midi de la France, près des ruisseaux et des fon- taines. Mon cabinet. Longueur, 11 lignes. 56 ANIMAUX AURICULE. (Aiiriciila.) Coquille subovale ou ovale-oblongue. Ouverture longitu- dinale, très-entière à sa base, et rétrécie supérieurement, où ses bords sont désunis. Columelle munie d'un ou de plu- sieurs plis. Labre à bord tantôt réfléchi* en dehors , tantôt simple et tranchant. Testa suhopalls aut ovato-ohlonga, Apertura longitu- dlnalis , hasi integerrbna , supernè angustata cum inar- glnihus dlsjunctis. Columella uni vel pluripUcata, Lahruni vel margine reflexuni vel simplex et aciitum, OBSERVATIONS. Toutes les volutes de Linné dont l'ouverture n'offre aucuue échaucrure à sa base , Bruguières les a transportées dans son genre bulime; et pour cela il n'eut aucun égard à la considération des plis de la columelle. Cependant ces plis indiquent évidem- ment une organisation particulière aux animaux qui les forment ; en sorte qu'on peut assurer que les animaux dont il s'agit sont es- sentiellement différens de ceux qui produisent des coquilles à co- lumelle non plissée , comme les vrais bulimcs. Ces considérations m'ont engagé à ne pas confondre les auri- cules avec les buliraes, puisqu'elles en sont si éminemment distin- guées, et que d'ailleurs il paraît que les animaux de chacun de ces deux genres ont des habitudes différentes. J'avais d'abord pensé que , parmi les coquilles à columelle plis- sée et dont l'ouverture n'est point écbancrée à sa base , celles qui ont le bord droit simple et tranchant étaient réellement fluviatilesj et j'en avais fait un genre particulier, sous le nom de conovule [conopulus.^ Mais ayant appris, d'après des obsei-vations qui m'ont été communiquées par M. f^alenciennes , que mes cono- yules étaient des coquilles terrestres, je supprime maintenant ce SANS VEKTElîRES. IÔ7 genre, et en réunis les espèces à celles de mes anciennes auricules. Ainsi le genre dont il est ici question ne comprend que des co- quilles terrestres ; et, quoique dans les unes le bord droit de l'ou- verture soit réfléchi en dehors , tandis que dans les autres il soit simple et tranchant, aucune d'elles n'est réellement fluyiatile. Voici les espèces que nous rapportons à ce genre. * espÎeces. \^Bord droit réfléchi en dehors»^ 1. Auricule de Midas. Auricula Midœ. A. testa ouato-ohlongâ, crassissimâj striis decussatâ,supernè gra~ nosâ, albâ; epidermide castaneo-fuscâ ; spirâ breui , conoided ; aperturâ medio angustatd ,• columellâ biplicatâ. Voluta auris Midœ. Lin. Gmel. p. 5455. n*^. 1. Hélix auris Midœ, Muller, Verm. p. no. n°. 3ii. Lister, Conch. t. io58. f. 6. Rumph. Mus. t. 35. fig. HH. Petiv. Amb. t. 8. f. 2. Guali. Test. t. 55. fig. G. * D'Argenv. Conch. pi. 10. fig. G. Favanne , Conch. pi. 65. fig. H 2. Seba, Mus. 3. t. 71. f. 21. 22. Knorr, Vergn. 6. t. 25. f. 1. Martini , Conch. 2. t. 45. f. 436—458. Bulimus auris Midœ. Brug. Dict. n°. 76. Auricula midœ. Encyclop. pi. 46o. f. 6. a. b. Habite dans les Indes orientales et les Moluques. Mon cabinet. Belle coquille terrestre , fort remarquable par sa solidité et son épais- seur. Son dernier tour, qui est fort grand, offre une côte longitu- dinale, opposée au bord droit. Longueur, près de 4 pouces. 2. Auricule de Judas. Auricula Judœ. A. testa ohlongâ , cylindraceo-conicâ , crassâ , minutissimé decus- satâ et granulosâ , albido-fuli^d ; aperturâ medio angustatd ; co- lumellâ triplicatâ. Voluta auris Judœ. Lin. Gmel. p. 5457. n". 10. Hélix auris Judœ. Muiler, Verm. p. 109. n". 5io. l58 ANIMAUX Bonanni, Mus. Kirch. 5. f. 4i2. Lister, Condi. t. 52. f. 5o. Martini, Conch. 2. t. 44. f. 449 — 45i. Schroëtter, Einl. in Conch. 1. 1. 1. f. g. Bulimus auris Judœ. Brug. Dict. n°. 78. Habite dans les Indes orientales. Mon cabinet. Coquille solide, moins grosse que la précédente. Des trois plis de sa columelle, l'inté- l'ieur est le plus petit. Longueur, 2 pouces 5 ligne^. 0. Auricule de Silène. Auricula Sileni. A. lesta ovato-ohlongâ , perforâtâ, minutissimè striatâ, pallidè fuli^â j flammulis luteo-rufis longitudinalihus ornatd; apertarâ alhâ, medio angustatâ-, columellâ uniplicatâ. Lister, Conch. t. io58. f. g. Seba, Mus. 3. t. 60. Ahsque numéro infernè ad dexteram -inter hulimos scarabœos. ■ -r oiutd dUTis diicni, jîom , iviusv-t»-gî— iï~d. ii Martini , Conch. 2. t. 43. f. 447. 448. Bulimus auris Sileni. Brug. Dict. n". 81. ■ T^-eluta auris Sileni-. Gmel; p. 5136. n". 9. - Auricula Sileni. Encyclop.pl. 46o. f. 4. a. b. Hélix auris caprina. Daudeb. Hist. des Moll. n". 442. Habite dans la Guyane et les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 18 à 19 lignes. 4. Auricule de lièvre, Auricula leporls, A. testa ouato-conicâ , hasi depressd , perjoratd , alhidâ , Jtammu- lis luteo-fulvis nebulosis panegatd ; striis decussatis , ad inler- stitias impresso-punctatis ; aperturâ labiis utrisque margine lato rejlexis, albis ; columellâ uniplicatâ. Bulimus auris leporis. Brug. Dict. n". 82. Hélix auris leporis. Daudeb. Hist. des Moll. n". 458. Habite à Madagascar 5 découverte et rapportée par Bruguières. Mon cabinet. Coquille fort rare , remarquable par les rebords larges et minces qui entourent son ouverture. Longueur, 20 lignes. 5. Auricule de cliat. Auricula f élis. A. tesldouali ycrassiusculâ, iraiisversim striatâ , rufo-fuscescenle,- spirœ breuissimœ anfractibus planiusculis ; aperturd medio an- guslatâ ; columellâ triplicatâ. Favanne, Conch. pi. 05. tig. H 7. SANS VERTEBRES. DO Clicmn. Conch. 9. t. 121 f. io43. io44. Uulimiis auris felis. Brug. Dict. n". 77. Auricula felis. Encyclop. pi. 46o. f. 5. a. b. Habite.... clans les grandes Indes et les îles de la mer du Sud? Mon cabinet. Cette coquille n'est assurément point marine , ce que constatent les bords bien réfléchis de son ouverture ; mais elle est terrestre, comme ses congénères. Longueur, 11 lignes. 6. Auricule aveline. Auricula scarahœus, A. testa ovatâ , convexo-depressâ ^ lateribus opposilis subangu- latdj glabrd, œtate rufo-castaneâ ; spirâ breu'iusculâ } aperturâ ringente, utroque latere dentatâ. Hélix s-arabœus. Lin. Gmel. p. 56i5. n°. 1. Hélix pjthia. Muller , Verm. p. 88. n". 286. Bonanni , Recr. 5. f. 385. Lister, Conch. t. 677. f. 3i. 52. E-umph. Mus. t. 27. f. 1. Petiv. Gaz. t. 4. f. 10. et amb. t. 12. f. 8. ' Gualt. Test. t. 4. fig. S. D'Argenv. Conch. pi. 9. fig. T. Favanne, Conch. pi. 65. fig. D 1. D 2. D 4. Seh3i,M.v\s,.'5. t. Ç)0. Infrà ad dextram. Knori" , Vergn. 6. t. 19. f. 2. 3. Born. Mus. p. 564. vign. fig. A. Çheran. Conch. 9. t. i56 f. i24g — 1255. Bulimus scarabœus. Brug. Dict. n''. 74. Habite dans les grandes Indes et les Moluques. Mon cabinet. Co- cjuille d'une forme très-particulière, et qui varie dans sa colora- tion, étant tantôt d'un roux marron, et tantôt tachetée de fauve sur un fond blanchâtre. Elle a trois dents sur sa columelle, et quatre ou cinq à son bord droit. Longueur, 16 à 17 lignes. Vulg. la punaise. 7' Auricule de bœuf. Auricula hovina, A. testa elongatc-lurritâ ,longitudinaliter rugosâ et sfriatâ , pal- lidè castaneâj apice albidâj anfraclibus conuexis : ultimo longi- tudine spiram subœquante; aperturâ subdilatatà; columelld uni- plicatâ; labro intàs flauo , margine albo. Lister , Conch. t. io58. f. 8. Favanne, Conch. pi. 65. fig. V. Chcmn. Conch. g. t. 121. f. io5g. io4o. l4o ANIMAUX Bulimus ho fin us. 'Biug. Dict. n". 80. Hélix auris bouina. Daudeb. Hist. des Moli. n". 447. Habite dans la Nouvelle-Hollande et dans la Nouvelle-Calédonie» *^ Mon cabinet. Belle coquiUe , beaucoup plus grande que celle qui précède, sa longueur étant de 2 pouces 10 lignes. Vulg. Y oreille- de-cheual. 8. Auricule de chevrotin. Auricula capi^ella, A. testa ovato - turgidâ , subperforatâ , nitidâ , longitudirialiler striatâ, rufescente ; strigis longitudinalibus conj'crtis , undatïni Jlexuosis j castaneo -fuscis • anfractibus subquiniSy columelld ' A/ -^ uniplicatâ ; labro marsine reflexo , albo. "■ An Cliemn. Conch. 11. t. 176. f. 1701. 1702? synonymis exclusis. Hélix auris Sileni. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 45g. Habite.... Mon cabinet. Belle coquille, très-rare et précieuse, vulg. nommée \q pied-de-cheurotin. Longueur, 21 lignes. 9. Auricule myosote. Auricula myosotis, A. testa ouato-conicâ , apice acutâ , tenuiter striatâ^ c orneo-f usées- cente; anfractibus conuexis -^ columellâ triplicatâj labro margine albo, rejlexo. Auricula myosotis. Drap. Moll. pi. 5. f. 16. 17. Habite dans le midi de la France, près des côtes de la Méditerranée , sur les bois morts et pourris. Mou cabinet. Longueur, 4 lignes. 10 Auricule pygmée. Auricula minhna, A. testa minimâj ouato-ohlongâ , apice ohtusâ, lœi^i , diaphanâ, albidd; aperturâ tridentatâ; labro margine reflexo. Carychium minimum. Muller, Verm. p. i25. n". 32i. Hélix carychium. Gmel. p. 5665. n". i56. Auricula minima. Drap. Moll. pi. 3. f. iB. 19. Habite en France , dans les lieux humides , etc. Mon cabinet. Elle a à peine une ligne de longueur. [Bord droit simple et tranchant.^ Auricule de Dombey. Auricula Domheiana. A. lesta oi^ato-ohlongâ , tenui, longitudinaliter subrugosd ,fuhd; Jasciis quatuor trajisuersis jusco-maculalis ■ epider/nide J uspd ; spird conicd, apice erosâ ; columelld uniplicatâ. Bulimus Dombeianus. hvuix. Dict. n". 66. 11. SANS VERTÈBRES . l4l Conoi-'ulits hulimoides. Encyclop. pi. 45g. f. 7. a. b. Habite dans le Pérou. Dovihey. Mon cabinet. Sa spire est plus allon- gée que celle des espèces qui suivent. Longueur , près de iG lignes. 12. Auricule coniforme. Auricula coniforniis, A. testa lurhinatâ vel ohversè conicâ, basi atténuât â , longitudi- naliter suhrugosâ, alhidâ^fulvo-fascialâ; spird brefissimâ; co~ lumelld triplicatâ ; lahro inths dentato et sulcato, Voluta cqffèa. Lin. Grael. p. 3458. n**. i5. Lister, Conch. t. 834. f. 5g. Favanne, Conch. pi. 65. fig. H 8. Martini , Conch. 2. t. 45. f. 445. Bulimus coniformis. Brug. Dict. n°. 72. Conoi'ulus coniformis. Encyclop. pi. 45g. f. 2. a. b. Habite en Amérique. Mon cabinet. Ouverture beaucoup plus étroite que celle de l'espèce qui précède. Longueur, 8 à 9 lignes. i5. Auricule luisante. Auricula nitens, A. testa paruuld , ovato-oblongâ , lœui , nitidulâ , casf aneo-f usées- cente ', spird exsertiusculd , acutd; columelld triplieatâ) labro intiLS costd transversali instructo, substriato. Favanne, Conch. pi. 65. fig. H 4. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 446. Bulimus ovulus. Brug. Dict. n". 71. Voluta pijLsilla, Gmel. p. 5456. n°. 7. Habite à la Guadeloupe. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes et demie. i4. Auricule collier. Amdcula monlle, A. testa paruuld , ouato-turbinatd ^ lœi^i , nitidulâ , fuluâ , albo- trifasciatdj spird breui; columelld biplicatâ ) labro intùs striato. Lister, Conch. t. 854. f. 60. 61. Favanne , Conch. pi. 65. fig. H 1. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 444. Bulimus monile. Brug. Dict. n". 70. Voluta jlava. Gmel. p. 5456. n". 5. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Taille de la précédente. 1^2 ANIMAUX CYCLOSTOME. (Cyclostoma.) Coquille de forme variable, à tours de spire arrondis. Ouverture ronde , régulière 5 à bords réunis circulairement ^ ouverts ou réflécliis avec l'âge. Un opercule. Testa paria; anfractibus cylindraceis. Apertura circi- nata, regularis : marginihus orhiculathn connexis ^ œtate patenti-rejiexis, Operculuni, OBSERVATIONS. Le genre des çyclos tomes ne comprend que des coquillages ter- restres qui font partie de la famille des colimacés. Ces-coquillagos aéricoles n'ont jamais leur test nacré, ont en général peu d'épais- seur, et n'offrent à l'extérieur ni écailles ni tubercules âpres ou pi- quans. Ainsi, quoique les scalaires et les dauphinules aient l'ouvei- ture ronde et les bords réunis circulairement, ces coquilles mari- nes et nacrées en sont bien distinctes. Les cyclostomes ne sont pas les seules coquilles qui aient leur ouverture ronde, régulière, et à bords réunis circulairement , car les paludines sont tout-à-fait dans le même cas j mais les cjclosto- mes adultes ont les bords de l'ouverture réfléchis en deliors, tau- disque, dans les paludines, ainsi que dans toute coquille univalve fluviatile, ces bords sont toujours tranchans, non réfléchis. Ainsi, d'après la considération des bords réfléchis des cyclostomes , on est assuré qu'ils sont terrestres. Ces coquilles varient beaucoup dans leur forme générale, selon les espèces. Il y en a qui sont presque discoïdes comme les plauor- bes ; d'autres sont coniques ou turriculées; et il s'en trouve qui sont presque cylindriques comme les maillots, dont elles se distinguent par leur ouverture régulière , non anguleuse. Les espèces de ce genre sont nombreuses et habitent dans diffé- SANS VERTEBRES. I 4^ rens climats. Elles ont toutes un opercule corné qui ferme exacte- ment leur ouverture. li'animal est sans collier ni cuirasse ; il a deux tentacules cy- lindracés, non aplatis, oculés à leur base externe. Sa bouche ter- mine un mufle proboscidiforme. 1. E SPÈCES. Cyclostome planorbule. Cyclostojiia planorhula, C. testa anfractibus teretibus orhiculatïm inuolutis , supernè pla~ nulatâ , subtùs latè umbilicatâ, bizonatâ, suprà luteo-rufescen- te, ijifrà castaned; aperturâ albdj labro margine rejlexo. Petiv. Gaz. t. i. f. 6. Çyclostoma planorbula. Encyclop. pi. 46i. f. 5. a. b, Favanne, Conch. pi. 64. tig. P i ? Chemn. Conch. g. t. 127. f. ii52? ii55? u4n hélix cornu venatorimnl Gmel. p. 564i. n**. 227, Habite dans le Sénégal? Mon cabinet. Belle coquille terrestre, difficile à reconnaître dans les ouvrages qui en ont fait mention , par l'imperfection dea figures et des caractères exposés. Elle est glabre, à stries transverses très-fines. Le diamètre de notre co- quille est de 19 lignes. 2. Cyclostome trocliiforme. Çyclostoma volçulus, C. testa trochiformi,profandè umbilicatâ, transt'ersïm striatâ, al- bo luteo et rufo varlegafâ; spird acuminatd- aperturâ aibâ aut luled; labro margine rejlexo. Hélix volvulus. Muller, Verm. p. 82. n". 280. Lister , Conch. t. 5o f. 48. Petiv. Gaz. t. 76. f. 6. Seba^ Mus. 3. t. 4o. f. 18. 19. Born. Mus. t. i4. f. 23. 24. Chemn. Conch. g. t. i23. f. io64-io66. Hélix volvulus. Gmel. p. 3658. n°. 91. Çyclostoma poluulus. Encyclop. pi. 46i. f. 5. a. b. Habite Mon cabinet. Diamètre de la base , environ un pouce et demi. 5, Cyclostome cariné. Çyclostoma carinata, C. testa orbiculatd, suhtrochiformi , profundà umbilicatâ ^ tenui. l44 ANIMAUX pellucidâ y multicarinalâ , albidâ • anfractuum carinis prœcipms suhquinis eminentihus ; spirâ brepiuscuîd, Turbj carinatus. Boni, Mus. t. i3. f. 5. 4. Turbo carinatus. Gmel. p. 36oi. n". Sy. Habite Mon cabinet. Coquille rare, mince, presque papyrace'e, à carènes inégales , dont certaines sont très-saillantes. Diamètre de la base, i5 lignes. 4. Cjclostome sillonné. Oyclostoma sulcata. C. testa orbiculaiâ j pentricos a , subtroc hiformi , umbilicatâ j trans- versïm sulcatâ ^ albd; spirâ breui, acutâ. Habite Mon cabinet. Cette espèce est très-rare sans doute , puis- qu'elle me paraît inédite. Le bord de son ouverture est réfléchi comme dans les autres. Diamètre de la base , i5 lignes. 5. Cyclostome unicarinë. Cyclostoma unicarinata, C. testa trochiformi , umbilicatâ, transuersim striatd, luteo-ru- bente-j ultimo anfractu medio carinâ prominente cincto^ labro margine albo, valdè rejlexo. Encyclop. pi. 46i. f» i. a. b. Jlabite dar/ *'ile de Madagascar. Mon cabinet. J'en ai une variété plus petite , qui est transversalement fasciée de brun. Diamètre de notre plus grande coquille, i4 lignes. 6. Cyclostome tricarint. Cyclostoma tricarinata, C. testa trochiformi, perforatd , transt/ersïm striatd et carinatd , griseo-rubente; anfractuum carinis prœcipuis tribus: interme- did eminentiore; spird brepi, subacutd; aperturd fuscatd ^ labru margine albo , reflexo. Hélix tricarinata. Muller, Verm. p. 84. n". 282. Chemn. Conch. g. t. 126. f. iio5. iio4. Hélix tricarinata. Gmel. p. 3621. n". 54. Habite Mon cabinet. Diamètre de la base, un pouce. 7, Cyclostome obsolète. Cyclostoma ohsoleta, C. testd orbiculatâ j subtrochiformi ,profundè umbilicatâ , longitu- dinaliter tenuissimè striatd, cinered ^ fasciis cœruleo-fuscis ob- soîelis cinctd; spird>breui j acutd; labro margine albo , reflexo. Habite dans l'ile de Madagascar. Mon cabinet. Celui-ci n'est point cariné. Parmi les fascies de son dernier tour, celle du milieu est beaucoup plus large que les autres. Vu en dessous, il offre des SANS VERTKBRKS. I 45 stries concentriques tnis - prononcées. Diamètre de U base, près de i4 lignes. 8. Cyclostome ride. Cyclostoina rugosa,' C. testa globoso-conicâ , subtrochiformi , umbilicatâ^ striis tranS" versis exquisitis subrugosâ , grise â \ spirâ brevi^ labro matginc rejlexo. Habite Mon cabinet. Coqmlle ventrue par la grosseur de son der- nier tour, et remarquable par la régularité de ses stries transver- ses , qui sont éminentes. Diamètre de la base , 1 1 lignes.' ^, Cyclostome grand-rebord. Cyclostoma laheo, C. testa oblongâ , obtusd , umbilicatâ , pellucidâ , decussatim striatâ, albâ aut rubente; macuîis minimis luteis furcatis trans^ i^ersini seriatis; labro margine rejlexo, albo, dilatato , patente» Nerita labeo. MuUer , Verm. p. 180. n°. 367. Lister , Conch. t. 26. f. 23. Brown, Jam. t. 4o. f. 5. Born, Mus. 1. 15- f. 5. 6. Cyclostoma labeo. Encyclop. pi. 46i. f. 4. a. b» Chemn. Concli. g. t. i25. f. 1061. 1062. Turbo labeo. Gmel. p. 56o5. n". yS. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Jolie coquille , remarquable par le large rebord de son ouverture. Longueur, 17 lignes. 10. Cyclostome interrompu. Cyclostoina interrupta, C. testa breui , ventricoso-conoideâ , apice obtusâ, umbilicatâ , te-^ nui, lœfi j pellucidâ, albâ ; fasciis luteis iransversis interruptis^, labro margine rejlexo , dilatato, patente. Habite..... Mon cabinet. Coquille lisse, plus courte que celle qui pré- cède; elle lui ressemble par le rebord de son ouverture; mais elle en est bien distincte. Longueur, 7 lignes et demie; largeur, 8 lignes. 11. Q^oioslov^ie^Tabi^Vi, Cyclosiorna cunhigua» C. testa ouato-conoideâ, obtusâ , per for atâ , tenui , pellucidâ , al- bidâ; lineolis luteis interruptis transuersim seriatis; striis longi* tudinalibus prominentibus ; labro margine rejlexo , valdè dila^ lato. Habite Mon cabinet. Il [est moins ventru que le précédent, et s'en distingue en outre par ses stries longitudinales bien saillantes. Longueur, 7 lignes. Tome VL 10 î46 ANIMAUX 3 2. Cyclostome petit-rebord. Cyclostorna semilabris, C. testa ohlongo-conoideâ, subcylindricâ, obtusâ, obsolète perfo- ratâ, tenui, pellucidâ, minutissimè cancellatâ , albâ ; maculis luteis transversïm seriatis ; labre margine angusto , subreflexo. Habite Mon cabinet. Jolie coquille, très-mince, transparente, qui diffère principalement de celles qui précèdent par son rebord étroit. Longueur, lo lignes et demie. i5. Cyclostome bouche-d'or. Cyclostorna flavula, C. testa cylindraceâ j pupœformi , solidâ, glabrâ, luteo-rufes- cente ; anfractibus octonis , conuexiusculis ^ aperturâ annula au~ reo distinctâ ; lahro extùs margijiato. Chemn. Conch. g. t. ^55. f. i255. Hélix crocea. Gmel. p. 5655. n*'. 243. Cyclostorna flavula. Encyclop. pi. 46i. f. 6. a. b. Habite dans l'île de Porto -Ricco et dans celle de Ténériffe; j'en ai plusieurs individus de ces deux endroits , que Maugé m'a com- muniqués. Mon cabinet. Coquille remarquable par le cercle doré qui entoure son ouverture. Longueur, i5 lignes et demie. -A. Cyclostome fascié. Cyclostorna fasciata* C. testa cylindraceâ j apice iruncatâ^ subperforatâ j lœpij pellu- cidâ, albâ y fasciis duabus se u tribus violaceo -fuscescentibus j aperturâ paruulâ j obliqué; labro suhrejlexo. Favanne, Concb. pi. 65. fig. B lo. Chemn. Conch. g. t. i56. f. i256. 1257. Çyclostoma fasciata. Encyclop. pi. 46 1. f. 7. Habite dans l'île de Saint-Domingue. Mon cabinet. Il est remarqua- ble par la petitesse de son ouverture, relativement à son volume. Ses tours de spire, au nombre de 7 à 10, sont peu convexes j quelquefois il est sans fascies. Longueur, i3 lignes à peu près. Cyclostome momie. Cyclostojna mumia» C. testa cy lindraceo-conicâ J pupœformi , subperforatâ j iransper- sïm minutissimè striatâj albidâ; anfractibus conpexisj suturis impresso-excauatis ; labro margine reflexo^ Habite en France, dans les environs de Vannes. Mon cabinet. Lon- gueur, 11 lignes. SANS VERTEBRES. 'ÏZJ.'f 16. Cyclostome qiiaternc. Cyclostoma quaternata, C. testa cylindraceo- turgidâ , breuiusculâ y apice truncatâ, suh^ perforatâ, longitudijialiter tenuissimèque striatâ, albidâ; an^ fractibus quatuor, conuexis^ lahro margine subrejlexo. Habite„„. Mon cabinet. Il est court, un peu renflé, strié longitudi- nalement , et a aussi quelques stries transverses vers sa base , mais peu apparentes ; le petit nombre de ses tours le rend remarqua- ble. Longueur , g lignes. 17. Cyclostome ferrugineux. Cyclostoma ferruginea, C, testa venlricoso-conicâ , apice obtus â , str Us transfersispromînu- lis cinctâ , albido-lutescente , ferrugineo^nebalosâ ; anfractibus servis , conuexis ', suturis excauatis ; labro subre^exo. Habite Mon cabinet. Longueur, 8 lignes. 18. Cyclostome treillissé. Cyclostoma decussata. C testa pentricoso-conicây subperforatâ ,^decussatïm striaiâ , ta-* teo-rufescente ; lineis f usais longiludinalibus Jlexuosis ; anfrac-y tibus senis, conuexis', lahro raargine albo, reflexo. Habite dans l'île de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Son derniev tour est subanguleux près de sa base. Longueur , 7 lignes. 19. Cyclostome linéolé. Cyclostoma lineolata, C. testa pentricoso-conicâ , subperforatâ , longitudinaliter tenuis- simèque stfiatâj griseo-fuluâ, lineis alhis interruptis cinctâ; li-^ neolis rufofuscis longitudinalibusjîexuosis ; aiifractibus septenis, convexis ; labro margine albo, reflexo. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Spire grêle, un peu pointue. Longueur, 6 lignes et demie. 20. Cyclostome mamillaire. Cyclostoma mam,millarls, C testa breuiusculâj ouata, subperforatâ, transuersim minutissi^ mèque striatâ, alhâ, apice lutescente; anfractibus quinis aut senis, conuexis; spirâ mamm.illifbrmi ; labro subreflexo. Habite Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. 21. Cyclostome cerclé. Cyclostoma ligata. C. testa subglobosâ ,v€ntricosâ, umbilicatâ , glabrâ, nltidâ , alho-i rubente , apice luteâ ; fasciis transuersis rubro-fuscis) spirâ bre- i/i, acutâ; lahro margine crassiusculo , reflexo. l4o ANlîilAUX Neriia ligata. MuUcr, Verm. p. 181. i^". 368. Cheran. Conch. g. t. 125. f. 1071 — loyi.Xri* ù^J^ Habite dans l'île de Madagascar. Mon cabinet. Il a des stries concen- triques bien apparentes autour de son ombilic. Diamètre de sa base, 7 lignes et demie. Lojigueur moindre. 22. Cyclostome lincinelle, Cyclostoma Uncmella, C. testa orbiculato-conicâ y umbilicatâ, tenui , longitudinaliter suh- tilissimè striatâ ^ cinered'j spirâbreui, acutd; lahro margine re- yiexo y lato , -pai£nte> Lister, Conch. t. 26. f. 24. Çyclostovia lincina. Encyclop. pi. 46 1. f. 2. a. b. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Il a des rapports par son ou- verture nvec le C. laheo ; mais il en est bien distinct. Diamètre de la base, 6 ligues, n 23. Cyclostome orbelle. Cyclostoma orhella. C. iestâ orbicuîari , superné planulatâ , siibtîis prnfundè umbilica- ta , scabriusculd , cinereâ ; anfractibus lovs^itudinaliter striatis : striis promùientlbus] spirœ apice submaniillari. Habite Mon cabinet. Il est un peu planorbulé , et a des stries ëminentes dans la direction de ses tours. Largeur, 6 lignes. 24. Cyclostome frangé. Cyclostoma jînihriata, C. testa ventricoso-conoideâ , subperforatâ, transi^ ersïm stria ta, al- bido-lutescente ■ anfractuuTTi margine superiore plicis fimbriato; spirâ breui , acutâ ; aperturâ luteâ. Habite dans la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière . Mon cabi- net. Il a une fascie brune sur son dernier tour. Largeur de la base , 5 lignes et demie. S 5. Cyclostome multilabre. Cyclostoma multilahris. C. testa ventricoso-conicâ , perforatâ , diaphanâ , cinereâ , apice cœrulescente ; ultimo anfractu striis quinque acutis prominen- tibus asperato ; spirâ bret>i , acutâ; labro margine rejlsxo ^posticè Tnarginibics pluribus antiquis subimbricato. Habite dans la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabinet. • Lai'geur de la base , 5 lignes. 26. Cyclostome élégant. Cyclostoma elegans, C, testa ou'ato-conicâ y perforatâ ^ striis transversis elegantissimis cinctâ, albido-cinereâ i anfractibus quinis , convexis ; adultorum labro margine refiexo. SANS VERTÈBRES. l /\Ç) Nerita elegans. Muller, Verra, p. 177. n*'. 3G5. Lister , Conch. t. 27. f. 26. Gualt. Test. t. 4. fig. A. B. D'Argenville, Conch. pi. 28. f. 12. et Zoomorph. pi. 9. f. 9.. L'élegantc-striee. GcoFf. Coq. p. 108. n". 1. Turbo elegans. Gmel. p. 56o6. n". 74. Çyclostoma elegans. Draparn. MoU. pi. 1. f. 5 et 7. Habite en France, sur les pelouses sèches , où il adhère aux herbes^, je l'y ai trouvé en abondance. Mon cabinet. Le rebord de son ou- verture est étroit, et un peu réfléchi dans les adultes. Il est en g«V néral grisâtre ou violâtre, et souvent on le trouve nuancé ou ma- culé, soit de violet, soit de jaune ou de roux. Longueur, 7 îigxtes. Espèces douteuses, 27. Cyclostome évase. Çyclostoma patuluni, C. testa cylindraceo-attenuatâ , longitudinaliter striatâ, cinereo- fuscâ} anfractibus convexis j lahro margine alho , rejlexo. Çyclostoma patulum. Draparn. Moll. pi. 1. f. 9. 10. Habite en France , près de Montpellier , dans les fentes des rochers. Mon cabinet. S'il n'eût pas eu un opercule , je l'aurais placé parhit les maillots, son ouverture n'étant point celle d'un cyclostome. Longueur, 3 lignes et demie. 23. Cyclostome tronqup. Çyclostoma truncatulum. C. testa cylindraceâ , apice truncatdj pellucidâ , longitudinaliter striatâ j corneo-rufescente • lahro margine rejlexo. Çyclostoma truncatulum» Draparn. MoU. pi. 1. f. 28 — 5i. Habite sur les côtes cte la Méditerranée, près des étangs, à terre parmi les plantes, etc. Mon cabinet. Coquille operculée comme la précédente , et dont l'ouverture a aussi ses bords dé&unis. Lon- gueur, 2 lignes et demie. LES LYMNEENS. Trachéllpodes am.phihiens , généralement dépourvus d'o- percule , et ayant les tentacules aplatis. Ils aJU'ent dans l'eau douce et viennent resjjirer l'air à sa surface.. l5o AMMAUX Coq, splrivalpe , le plus souvent lisse à sa surface externs ,. et ayant le bord droit de son ouverture toujours aigu ei non réfléchi, A mesure que les animaux se répandirent partout de proche en proche , il paraît que ceux des trachélipodes Hu- viatiles qui habitèrent les eaux qui ont peu de profondeur, comme celles des petites rivières, des étangs et des marais, qui sont exposées à tarir , furent souvent réduits à vivre dans une vase plus ou moins desséchée. Ils se trouvèrent donc forcés à s'habituer à Fair, à le respirer. Or, cette ha- bitude ayant modifié leurs bi'anchies , comme celles des colimacés, est devenue pour eux une nécessité*, en sorte que, quoique vivant dans l'eau, ils sont maintenant obli- gés de venir de temps en temps à sa surfaee pour y respirer l'air libre. Cette circonstance de leur manière de vivre semble avoir influé à rendre un opercule inutile pour eux; aussi en sont- ils généralement dépourvus. Ceux , au contraire , des tra- chélipodes fluviatiles que nous savons ne pouvoir respirer que l'eau , ont tous un opercule. Les lymnéens n'ont que deux tentacules : ils sont apla- tis et ne sont jamais oculés à leur sommet. Nous rapportons à cette famille les genres planorhe, pliyse et lymnée,. PLANORBE. (Planoibis.) Coquille discoïde, à spire aplatie ou surbaissée, et dont les tours sont apparens en dessus et en dessous. Ouver- ture ol)longue, kmulée, très -écartée de l'axe de la co- SANS VERTEBRES. IDI quille, et dont le bord n'est jamais réfléchi. Point d^o- percule. Testa discoidea, Spira depi^ssa , mx promlnula; an- fractihus omnibus utrinquè conspicuis,Aperturaohlongay lunata , ah axe remotissima : margine nunquam rejlexo^ Operculum nulluni, OBSERVATIONS. On sait que les coquilles discoïdes sont celles dont la spirale tourne sur un plan horizontal, de manière que ce que l'on nomme la spire ne fait point ou presque point de saillie , et qu'on aperçoit sur les deux surfaces opposées de ces coquilles, sans l'aide d'un trou ombilical, tous les tours dont leur spire est composée. C'est,, en ejQfet, ce qui a lieu dans ]es planorbes , dont la spire aplatie ou presque point saillante se voit entièrement^ soit en dessus, soit en dessous. La seule ckose qui distingue la face inférieure de ces co- quilles, c^est ^'elle est toujours plus enfoncée que la supérieure , et qu'elle présente une espèce d'ombilic fort évasé, et nQ^ simple- ment un trou ombilical. Les planorbes sont des coquillages fluvîatiles ou qui habitent les eaux douces. Linné les rappoitait à son genre hélix ; mais Muller et ensuite Bruguières jugèrent qu^il était convenable de les en séparer, et en formèrent effectivement un genre particulier au~ quel ils ont assigné le nom de planorhe que nous avons adopté. Ils eurent d'autant plus de raison à cet égard, qu'outre qu'ils dimi- nuaient par ce moyen la trop grande étendue du genre hélix , ils en écartaient des animaux aquatiques. qui n'ont que deux tenta- cules à la tête, et qui portent les yeux à la base de ces tenta- cules. Ces coquilles sont en général minces , fragiles, diaphanes; les- unes ont les tours presque cylindriques, et les autres les ont ca- rinés ou anguleux. Leur ouverture est un peu plus longue que large , et oflfre intérieurement une saillie formée par l'avant-deniier ti>ur. Ses bords ne sont jamais réfléchis en dehors, comme ils le-- sont, dans la plupart des coquilles terrestres. l52 ANIMAUX L^animal, sans cuirasse et sans collier, a le cou allongé, deux tentacules subulés, et les yeux à leur base interne. Les orifices pour l'anufi et la respiration sont au côté gauche. ESPECES. 1. Planorbe corne-de -bélier. Planorhis cornu arietls. Pi. testa sinistrorsâ , solidâ, sujpernè plano-concavâ et albâ , sub- tîis latè umhilicatâ jTufo-fuscescenie i anfractibus cylindraceiSj lœuibus : ultimo fasciis castaneis cincto. Hélix cornu arietis. Lin. Gmel. p. 5625. n". 4i. Planorbis contrarius. Muller, Verm. p. i52. n°, 342, Lister, Conch. 1. 156. f. 4o. Petiv. Gaz. t. 92. f. 4. Seba^ Mus. 5. t. 5g. f. i4. i5. Knorr, Vergn. 1. 1. 2. f. 4. 5. Chemn, Conch. 9. t. 112. f. 962. 953. Planorbis cornu arietis. Encyclop. pi. 46o. f. 5. a. b. Habite dans le Brésil, selon quelques-uns, et à la Chine, selon Gme- lin. Mon cabinet. C'est le plus beau et le plus grand des planor- bes. Dianîètre, 17 à 18 ligues. 2. Planorbe corné. Planorhis corneus, PL testa opacâ , supernè plano-depressâ , subtîts latè umbilicatdf corneo aut castaneo fuscâ ; anfractibus transi^ersè striatis. Hélix cornea. Lin. Gmel. p. 5625. n°. 55. Planorbis purpura. Muller, Verm. p. i54. n". 343. Lister, Conch. t. iSy. f. 4i, Petiv. Gaz. t. 92. f. 5. Gualt. Test. t. 4. fig. DD. D'Argenv. Conch. pi. 27. f. 8. et Zoomorph. pi. 8. f. 7. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 83. f. 126. Seba, Mus. 3. t. 3g. f. 17. Knorr , Vergn. 5. t. 22. f. 6. Le grand planorbe. Geo£F. Coq. p. 84. n". 1. Chemn. Conch. g. t. 127. f. iii3-ii2o. JP/arior^ï5cor7Z(?MS. Draparn. MoU. pi. 1. f. 42-44. planorbis cornea. Encyclop. pi. 46o. f. 1. a. b. Habite en France, dans les rivières, et très-commun aux environs de Pai'i», dans celle des Gobelins. Mon cabinet. C'est , après celui SANS VERTÈBRES. l55 qui précède , le plus grand planorbe. Il n'est point fascic. Dianiè-» tre, environ i4 lignes. 5. Planorbe caréné. Planorhls carlnatus. PL testa discoideâ , supernè plano-depressâ , ad periphœriam an- gulato-carinatâ , subtàs magis concaud j pellucidd j corneâ; an— jractibus infra angulunt rotundatis. Hélix planorbis. Linn. Grael. p. 5617. n". 20. Planorbis carinatus. MuUer, Verm. p. lôy. n°. 544. Liotcr, Conch> t> i58^^. 12. j>i^ù>.t f/an^t4*^ frf*^^i«. Favanne, Conch. pi. 61. fig. F 9. Chemn. Conch. 9. 1. 135. f. 1239. i24o. Bulimus palustris. Brug. Dict. n". 12. Hélix palustris. Gmel. p. 3658. n". i3i. JEjusd. hélix corvus. p. 3665. n". 2o3» Ljmneus palustris. Drap. Moll. pi. a. f. 4o— 42. et pi. 3.f. 1. 2. Hélix palustris. Montag. ex D. Leach\ Habite en France, dans les marais, les eaux douces. Mon cabinet. Elle est moins grande , moins ventrue , et à ouverture bien moins ample que celle qui procède. Ses tours sont ari'ondis et au nom- bre de six. Longueui', 9 lignes et demie. 4. Lymnée c e Virginie. Lymnœa T^irginiana, L, testa ouato-pentricosâ , ténuissimâj diaphand , longitudinaliter rugosâ , griseâ; anfractibus quinis : ultinio spirâ longiore j la- bro repando. Habite en Virginie, dans lesî eaux douces. Mon cabinet. Sa ténuité la rend très-fragile. Longueur, i3 lignes. 5. Lymnee blonde. Lymnœa luteola, Ij. testa ovato-ventricosâ , turgidâ, tenuissimâ , pellucidâ , luteo- aureâ; spirâ ultimo anfractu breviore; labro repando. Habite au Bengale, dans les taux douces. Massé. Mon cabinet. Son dernier tour est fort grand , couleur d' écaille blonde , et offre trois lignes transverses , blanchâtres , peu apparentes. Longueur, un pouce. • ' 6. Lymnée acuminée. Lymnœa acuminata, L. testa ouato-pentricosâ , tenuis'simâ, hyalinâ, subalbidâ; spirâ brevissimâ, apice acuminatâ. Habite au Bengale , dans les eaux douces. Massé, Mon cabinet. Son SANS VERTEBRES. l6l dernier tour fait presque toute la coquille. Sa ténuité est cxtrtSmc. Taille de la précédeûtc. 7. Lymnée auriculaire. Lymnœa auricularia, L. testât ampullaceâ , ventricosâj ovatâ, tenui _, diaphanâ j pallidè fuluâ-, strlis longitudliialibus tenuissimis confertis; spirâ brevis- simâ j acuminatâ. Hélix auricularia. Lin. Gmcl. p. 3662. n". 147. Buccinum auricula. MuUer, Verm. p. 126. n". 323. Bonanni , Recr. 3. f. 54. Lister, Conch. t. i23. f. aii éualt. Test. t. 5. fig. F. G. D'argenv. Conch. pi. 27. f. 7. pi. 28. f. 22. et Zoomorph. ph 8. f. 6, Favanne, Conch. pi. 61. fig. E 5. E 11. Le radia ou buccin ventru. Geoff. Coq. p. 77. n". 3. Hélix auricularia. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 86. f. i38i Born , Mfus. t. 16. f. 20. Chemn. Conch. 9. t. i35. f. i24i. 1242. Bulinius auricularius. Brng. Dict. n". i4. Liynineus auricularius. Drap. MoU. pi. 2. f. 28. ag. Habite en France , dans les eaux douces. Mon cabinet. Son dernier tour fait à lui seul presque toute la coquille. Sa spire très- petite n'a que trois tours. Longueur totale , 10 lignes ; largeur presque égale. 8. Lymnée ovale. Lymnœa ovata. L. testa sulampullaceâ i ouali , longitudinaliter slriatâ, albidd; anfractibus quinis ; spirâ breui, dcutâ; aperturâ ôf/ato-oblongd. Heiixieres^-GmeA^^w^Gêfr^r^ifr- Bulimus limosus. Poiret , Prodr. p. Sq. n°. 7. Lymneus ouatus. Drap. Moll. pi. 2. f. 3o. 3i. Habite en France, dans les ruisseaux. Mon cabinet. Longueur, (J lignes et demie. 9. Lymnée voyageuse. Lymnœa peregra, L. testa ouato-oblongâ ) tenui _, pellucidâ , longitudinaliter strialdj pallidè corneâ; anfractibus conuexis; suturis excapatis; spirâ mediocri , acictâ. Bucciman peregrum. Muller, Verm. p. i3o. n°. 324. Chemn. Conch. 9. t. i35. f. i244. 1. 2. Tome VL w l62 ' ANIMAUX Bulirnus peregrus. Brug. Dict. n". lo. Jlelix pcregra. Gmel. p. SôSg. n". i33. Lymneus pereger. Drap. Moll. pî. 2. f. 34 — Sy. Hélix peregra. Montag. ex. D. Leach. Habite eu France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Elle a quatre tours et demi. Longueur, 7 lignes. L'animal sort quelquefois de l'eau, et grimpe, soit sur les troncs d'arbres, soit sur les murs. 10. Ljmnée intermédiaire. Zrjzn/zcea intermedia, L. lesta ovali, tenuissimâ , diaphanâ , per longltudinem tennis- simè striatâ, corneo-rufescente • anfractibus qualernis , cou- ve xis • spirâ breui , fuscd , acuid. Lymnœa intermedia. ex D. Daudebard. Habite en France, dans le Quercy, où elle se trouve dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur , 4 lignes et demie. 11. Lymnée leucostome. Xy/wAzcea leucostonia, L. testa elongato-turritâ , longitudinaliler et tenuis&imè striai d , fusco-nigricante; anfractibus septenis , coni^exis; aperlurd ah- breuiald : marginibus intiis alhidis. Bulimus leucostoma. Poiret , Prodr. p. Sy. n". 4. Lymneus elongatus. Drap. Moll. pi. 3. f. 3. 4, Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur, près de 8 lignes. 12. Lymnée naine. Lymnœa minuta. L. testa oi^ato-conicd, tenui , pellucidd, longitudinaliter strialâ, cinereo-f uscescente • anfractibus qui ni s , convexisj suiuris ex- cauatis. Buccinum truncatulum. Muller, Verm. p. i3o. n". 325. Le petit buccin. Geoff. Coq. p. 76. n". 1. Bulimus truncatus. Brug. Dict. n". 20. llelix truncatula. Gmel. p. 365g. n". i32. Bulimus obscurus. Poii'et, Prodr. p. 35. n". 3. Lymneus minulus. Drap. Moll. pi. 5. f. 5 — 7. Habite en France, daud les ruisseaux. Mou cabinet. Longueur, 4 lignes. SANS VEIITEBIIES. l63 LES MELANIENS. T'rachèUpodes jluviatiles operculés, ne respirant que Veau, Deux tentacules. Coquille dojit les bords de Vouverture sont désunis : le droit toujours tranchant. Les mélaniens sont des coquillages fluviatiles, presque tous exotiques , et qui ont leur coquille recouverte d'un épidémie d'un vert brun ou noirâtre. Ils ne respirent que l'eau , ne vivent (pie dans celle non exposée à tarir, et ont tous un opercule corné. Ces traclîélipodes tiennent de très-près aux péristomiens, dont ils ne diffèrent que parce que leur coquille a les Lords de son ouverture désunis. Nous y rapportons les genres niélanie , mélanopside eipirène. MÉLANIE. (Melania.) Coquille turriculée. Ouverture entière , ovale ou oblon- gue, évasée à sa base. Colunieîle lisse, arquée en dedans. Un opercule corné. Testa turrita, Apertura intégra, opata vel ohlonga , ad basini ejfusa, ColumeUa lœ^is ^ incurva, Operculum, cor?i€uni, O r. s E R VA T 1 O N ?. S'il y a quelques rapports entre les mélanies et les lymncc;^, qui, de part et d'autre, sont des coquilles fiuviatiles, turriculccs ou l64 ANîMAUK ovaleî-couiqiies , à ouverture entière, plus longue que large, ces rapports néanmoins sont un peu éloignés. En effet, Ic^ mélanies sont des coquilles operculées, assez épaisses, souvent hérissées de rides ou d'aspérités au dehors, à columelle lisse, et qui ont leur ouverture constamment évasée à sa base. Or, ces caractères ne se rencontrent nullement dans les lymnées, dont d'ailleurs l'animal ne respire que l'air. Les mélanies sont exotiques ou la plupart étrangères à l'Europe. Presque toutes ont un épiderme brun ou noirâtre. 4 ESPÈCES. 1 . Mélanie aspérulée. Melania asperata. M. testa turritâ, apice subtruncatâ , solidâ, rufo-fuscescente: cos- tulis longitudinalibus tuberculato-asperatis ; striis transversls acutls costulas decussantibus ; anfractibus conuexis ; suturis coarctato-excavatls. Habite.... les rivières de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Sou dernier tour est un peu ventru. Longueur, environ 22 lignes. 2, Mélanie tronquée. Melania truncata, M. testa turritâ, apice truncata, solidâ ,fusco-nigricanfe ; costulis longitudinalibus : superioribus eminentioribus ; striis transuersis crebris costulas decussantibus ; anfractibus plano-cont'exis. Bulimus ater, Richard, Actes de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris,, p. 126. n^ 18. Melania semiplicata. Encyclop. pi. 458. f. 5. a. b. Habite dans les rivières de la Guyane. Lehlond. Mon cabinet. Lon- gueur, 22 lignes. 5. Mélanie strangulée. Melania coarctata, M. testa turritâ, solidâ, fuluo-rufescente ; striis longitudinalibus tenuibus confertis; anfractibus conuexis , supemè coarctato-pla- nis ,prope suturas plicato-Jimbriatis ; ultimo anfractu longitu^ dinaliter plicato y transi/ersimque striato. Encyclop. pi. 458. f. 5. a. b. Habite les rivières de l'Inde? Mon cabinet. Coquille rarissime. Longueur , près de 2 pouces. SANS VERTÈBRES. \6 tt 4. Mélanie ponctuée. Melcuila punclata. 31. lesta turritâ, apice aculâ , ^labrâ y albidâ ; iiltimo anfractu in^ fernè punctls spadiceis transit ersïm serialis cinclo j spirâ maculis longitudinal! bus angulato-Jlexuosis spadiceis ornatâ; anfracù-' bus coufexiusculis. Habite Mon cabinet. Jolie coquille , qui me paraît inédite. Lon- gueur, 21 lignes et demie. 5. Mélanie froncée. Melania corriigata» M. testa turrito-acutâ j supernè longitudinaliter plicafo- rugosd ^ fuscâ} anfractibus concexis, ad suturas obsolète fimbrialis. Habite Mon cabinet. La moitié inférieure de celle-ci n'offre que de fines stries longitudinales, et d'autres transverses à sa base, en sorte que la coquille n'est froncée que dans sa moitié supérieure. Longueur, 19 lignes et demie. 6. Mélanie subulée. Melania subulata, M. testa turrito-subulatâ , glabrâ , longitudinaliter tenuissimè stria^ ta j supernè castaneo-fuscâ , infernè squalidè rufescente Jasciis- que albidis cinctdj anfractibus planulatis. Habite Mon cabinet. Sa spire est efllléc, très-aigué. Longueur, en- viron 18 lignes. 7. Mélanie lisse. MelaUia lœvigata. M. testa turritâ, apice sublruncatâ _, lœvi,albâ, supernè palUdè juluâ ; anfractibus planulatis ; suturis pix excauatis. Habite dans les rivières de l'île de Timor. Mon cabinet. Loiii^ueur i5 à 16 lignes. 8. Mélanie clou. M.elania clavus. M. testa abbreviato-turritâ , apice attenualo-obtusâ , supernè longi- tudinaliter plicato-rugosd , infernè striis lùngitudinalibus remo- tiusculis distinctâ,fuluâ ; anfractibus planulatis. Habite Mon cabinet. Elle est distincte du M. corrugata, ainsi. que des autres de ma collection. Longueur , 1 1 lignes. <). Mélanie décollée. Melania decollata. M. testa rjUndraceâ, apice decollato-truncatâ , glabrd , fusco-ni- ericante ,• anfractibus convexiusçulis : ultimo obsolète plicats. l66 j\MMAUX Habite dans les rivières de la Guyane. M. Richard. Mon cabincL Coquille courte et grosse, qui n'a que trois tours complets, et la moitié (lu quatrième. Longueur j près de lo lignes. 10. Mélanie tliiare. JMelania atnarula, M. testa ot/ato-conoideâ , soUdâ, longitudinaliter caUulatâ , trans- perse stiiatd , fusconigrlcante ; costuUs inspinas rectasporrectis • anfractlbus supernè anguîatopLanis : angulo margine spinoso ■ splrâ exsertd; aperturd alho-cœrulescente. Jlelix ainariiLa. Lin. Gmel. p. 5656. n". 126. BuccinuTrf. amarula. Muller , Vcnn. p. iSy. u". 55o. Lister j Conch. t. io55. f, 8. liumph. Mus. t. 55. fig. FF. Petiv. Amb. t. 4. f. 5. D'argcnv. Conch. pi. 27. f. 6. Favanne, Conch. pi. 61. fig. G 2. Seba , Mus. 5. t. 55. f. 24. 25. Chemn. Conch. 9. t. i54. f. 1218. 121g. Bullmus aviarula. Var. B. Brug. Dict. n". 19. Melania amarula. Encyclop. pi. 458. f. 6. a. b. Habite les grandes Indes, Madagascar, l'Ile-de-France, etc., dans les rivières. Mon cabinet. Longueur, 16 lignes. L'animal de cette coquille est très-amer, et passe pour un excellent remède contre l'hydropisie. 1 1 . Mélanie tîiiarelle. Melan la tli iarella, M. testa ohlongâ , tenui , glabrlusculâ , diaphanâ , albidd; cosiuUs longitudlnalibus obsùïeiis ; spird conico-acutd ', anfradibus su- pernè angulato-planis : angulo denticulis instructo. Boni, Mus. t. t6. f. 21. Bullmus amarula. Var. C. Brug. Dict. n°. 19. Habite les grandes Indes, dans les rivières. Mon cabinet. Elle est très -distincte de la précédente , tant par les proportions de sa spii'e comparée à son dernier tour, que par les petites dents qui la couroiinent. Longueur, un pouce. 12. Mclanie spinuleiise. Melania spinulosa. 31. testa oblongâ, scabriusculd, longltudinaliler costulatd , trans- versé strlatà if uscesce nie -^ spird ullimo anfractii longiore; an- fractlbus numérosls , superne angulçito-splnulosls. SANS VERTÈBRES. 167 Habile dans les riviihes do l'ilc de Timor. Mon cabinet. Celle-ci est remarquable par sa spire bien plus allongée que le dernier tour. Longueur, environ 10 lignes. iv5. Mélanie granifère. Melania granifera, M. testa ouato-acutâ , striis Iransuersis crasslusculis granosis cinc~ ta , luteO'virescente ; ullùno anfractu pentricoso ; spirce ânfracti-' bus planis ; aperlurâ albâ. Encyclop. pi. 458 f. 4. a. b. Habite dans les rivières de l'île de Timor. Mon cabinet. Coquille sin- gulière par les granulations dont elle est partout chargée. Lon- gueur, 11 lignes. i4. Mclanie carlnifère. Melania carinifera, M. testa ovalo-oblongâ , longitudinallter subrugosâ , fusco-nigti- cante ; anfractibus medio transversè carinatis : spirœ carlnis emineiitioribus. Habite dans l'Amérique septentrionale, pays des Chérokées , dans an ruisseau qui se jette dans la rivière d'Estan-AUey. De Beauvois, Mon cabinet. La spire est un peu plus longue que le dernier tour 5 SCS carènes sont très-prononcees , et ses sutures sont légèrement gra- nuleuses. Longueur, 7 lignes et demie. t5. Mélanie troncatule. IMelania truncatula, M. testa ohlongo-conicd _, apice truncatâ , longitudinaîiter cosiula- td, transwersè strlatâ, nigrd; anfractibus quinque convexis :pn~ mario dimidiato ; suturis impresso-cavis. Habite dans les rivières de l'île de Timor. Mon cabinet. Lçnguour, '7 lionnes et demie. : 6. Mélanie flanimuléc. IMelania fasciolata, M. testa obiongo-subulatd, basi rentricôsd , tenui, diaphanâ, te- nuisslmè decussatd , albldà ^flammulis longiludinalibus luleolis ornatâ ; anfractibus convexis, subdenis; suturis impresso-cafis j spird peracutd. Melanoides fasciolaia. Oliv. Voy. pi. 3i. f. 7, Habile en Egypte, dans le canal d'Alexaiidiyic. Mon cabinet. Lon- gueur, près de 8 lignes. l68 ANIMAUX MELANOPSIDE. (Melanopsis.) Coquille Uirriculée. Ouverture entière, ovale-oblongue, Columelle calleuse supérieurement , tronquée à sa base, sé- parée du bord droit par un sinus. Un opercule. Testa turrita, Apertura intégra _, ovato-ohionga, Colu- jnella supernè callosa _, basi truncata , è lahro sinu dis- juncta, Operculum^ OBSERVATIONS, Les tnélanopaides sont des coquillages fluviatiles qui avoisiaeut par leurs rapports les mélanies. Mais leur columelle , calleuse dans sa partie supérieure, les en distingue éminemment; et. elle est d'ail- leurs tronquée à sa base, comme dans les agatliines, ce qui n'a ja- mais lieu dans les mélanies. Elles sont très-rapprocliées des pirènes par leurs rapports, et elles s'en distinguent principalement en ce que leur ouverture n'a qu'un sinus ou un évasement à sa base. Nous rapportons à ce genre les deux espèces suivantes. ESPÈCES. 1 3. . Mélanopside à ç6,tes. Melanopsis costata, T<^.i^.fi.y(. M. testa ouato-oblongâ f solidâ, longitudinaliter costatâ , fusco- nigricante 'j anfractibus septenis : ultlmo longitudine spires, me~ dio depresso. Melania costata. Oliv. Voy. pi. 3i. f. 3. Melanopsis costata. Encyclop. pi. 458. f. 7. Habite en Syrie, dans TOronte. Mon cabinet. Longueur, 10 lignes et demie. Mélanopside marron. Melanopsis lœvigata, M. testa oifato-conicd, glabrâfcastaneâ-, anfractibus senis , adspc- ra/n convexo-planiusculis : ultimo spird longiore. SANS VERTÈBRES. 169 Melania buccinoidea. Oliv. Voy. pi. 17. f. 8. Melanopsis Icvfigata. Encyclop. pi. 458. ï. 8. Habite clans les rivières des ilcs de rArchipcl. Mon cabinet. Quoique glabre, on y remarque des costules longitudinales obsolètes. Olivier lui donne huit tours. Longueur, 9 lignes. PIRÈNE. (Pirena.) Coquille turriculée. Ouverture plus longue que large; le bord droit trancliant, ayant un sinus à sa base et un autre au sommet. Base de la columelle courbée vers le bord droit. Un opercule corné. Testa turrita. Apertura longitudinalls ; labrurn acu- tiim y infernè supernèque ainu distinctum, ColunieUa hasi versus lahrum incurva, Operculwn corneum, OBSERVATIONS. "Les plrènes sont des coquilles fluviatiles trcs-voisines des méla- nies et des mélanopsides par leurs rapports. Elles sont distinguées de ces dernières principalement, parce que leur columelle n'offre aucune callosité particulière; et l'on ne saurait les confondre avec les mélanies, leur bord droit ayant un sinus à sa base et un autre à son sommet. Ainsi l'ouverture des pirènes présente deux sinus, tandis que celle des mélanies et des mélanopsides n'en offre qu'un seul. Voici les espèces que nous rapportons à ce genre. _ ESPÈCES. 1. Pirène térébrale. Pirena terehralis, ^fu^'^o*/,, J;rc^^\.iu^-^ P, testa lurrito-suhulatâ , lœui , nigrâ; anfraclibus phmulatis • apertura alhd. Strombus ater. Lin. Gmel. p. 552 1. n". Sq, Nerita atra. Mullcr, Venu. p. 188. n''. SyS. lyO ANIMAUX Lister^ Conch. t. ii5. f. lo. Rumph. Mus. t. 3o. fig. R. Petiv. Anib. t. i5. f. 16. Seba , Mus. 3. t. 56. f. i3. i4. Favanne, Conch. pi. 61. fig. H 11. . Chemn. Conch. 9. t. i55. f. 1227. "^ Cerithiinn atruin. Brug. Dict. n". 18. Habite dans les eaux douces des grandes Indes et des Moluques. Mon, cabinet. Le sommet de sa spire est souvent un peu rongé. Elle a environ quatorze tours. Longueur, près de 5 pouces. 2. Pirène épineuse. Pirena spinosa. 't^.fiieno^J-'^-^' testa turritdj crassâ , nigrâ, apice rufescente-, anfractibus su- ■«**'-'^' ^ pernè tuherculato-splnosis : spinis ascendentibus ; spird eroso- Pirena madagascariensis. Encj^clop. pi. 458. f. 2. a. b. Habite dans les rivières de l'île de Madagascar. Mou cabinet. Espèce très-remarquable. Son dernier tour est ventru , et offre à sa base des stries concentriques, légèrement tuberculeuses; ouvertuie blanche, marginée de fauve à l'intérieur. Longueur, 2 jxjuccs 8 lignes. 5. Pirène muriquée. Pirena aurila* P. testé turritâ, muricatâ, rufescente j anfractibus medio tubercu- lis compressis obtusis seviipatentibus cinctis ; aperturd albd. Nerita aurita. Muller, Verm. p. 192. n". 579. Lister, Conch. t. 121. f. 16. Chemn. Conch. g. t. i56. f. i265. 1266. Bulimus auritus. Brug. Dict. n". 58. Strombus auritus. Gniel. p. 5522. n". 45. Habite en Afrique , dans les rivières. Mon cabinet. Le sonunet de sa. spire est un peu rongé. La coquille offre quelquefois une fascie blanche près de chaque suture. Longueur, 20 lignes et demie. 4. Pirène granuleuse. Pirena granulosa, P. testd turritdj rufd; costulis longitudinalibus undatis granosis ; striis transuersis coslulas decussantibus ; anfractibus coni>exisj aperturd albd. Habile Mon cabinet. Elle a huit tours. Longueur, iG lignes. SANS VERTEBRES. I7I LES PElUSTOMiEINS. Trachéllpodes Jlupîatiles opei^culés , ne respirant que Veau. Coquille operculée , conoïde ou suhdiscoïde , â bords de rouverture réunis. \jës péristojniens sont, comme les méîaiiiens, des coquil- lages fluviatiles, tous opercules, et dont la coquille est re- couverte d'un épidémie mince , verdâtre , ou d'un brun plus ou. moins foncé. Ils ne respirent aussi que l'eau-, mais ils se distinguent des trois genres précédens , en ce que les bords de l'ouverture de leur coquille sont réunis. Nous y rappor- tons les genres valvée ^ paludine et anipullaire. VALVÉE. (Valvata.) Coquille discoïde ou conoïde; à tours cylindrâcés, ne modifiant point la cavité spirale. Ouverture obronde -, à bords réunis , tranclians. Un opercule orbiculaire. Testa discoidea aut conoidea ; anfractihus cylindraceis , cavitatem spiralem non defonnantibus, Apertura rotun- data ; marginibus connexis , acutis. Operculum orbi- culare, OBSERVATIOjNS. Les valpèes sont des coquillages d'eau douce àont Muller, et en- suite Draparnaud ^ ont donne les caractères sous le nom gcuérique que nous leur conservons. Elles sont très-distinguées des plauorbcs , 173 ANIMAUX quoique quelquefois discoïdes , parce qu'elles ne respirent que l'eau et qu'elles ont un oj^ercule. Ces coquilles ont plus de rapports avec les paludines; mais leur cavité spirale est complète , c'est-à-dire n'est point modifiée par l'avant-dernier tour, et leur ouverture est arrondie, non anguleuse au sommet. L'animal a un pied court, fourchu antérieurement; deux ten- tacules sétacés, oculés à leur base postérieure ; et un filet bran- chial et tentaculiforme au côté droit du cou, ou quelquefois une branchie en plumet et contractile, qu'il fait saillir hors de sa cavité. Des quatre espèces connues de ce genre, nous ne citerons que la suivante, qui est la seule que nous ayons dans notre collection. ESPÈCE. 1 . Valvée piscinale. V^alvata piscinalls, V. testa ^loboso-conoideâ , subtrochif orrai ^ perforalâ , albidd j an- fractibus subquinis ; spird apice obtusâ. Nerita piscinalis, Muller, Venu. p. 172. n°. 358. Le porte-plumet. Geofi". Coq. p. 11 5. n". 4. Hélix piscinalis. Gmcl. p. 56 27. n". 44. Turbo cristala. Poiret , Prodr. p. 2g. n°. 1 . Çyclostoma obtusum. Di'apani. Moll. pi. 1. f. i4. Habite en France , dans les petites rivières et les étangs. Mon cabi- net. Elle a quatre tours complets, cylindraccs, le sommet ucii compris. Diamètre de la base, 2 lignes. PALUDINE. (Pahidiiia.) Coq. conoïde, à tours arrondis ou convexes, moclifiant la cavité spirale. Ouverture arrondie - ovale , plus longue que large, angideusc au sommet. Les deux bords réunis, tmn- chans , jamais recouibés en dehors. Un opercule orbieulairc et corné. SANS VERTEBRES. 7 «^5 Testa conoidea ^ anfractlhiis roLundatls vel co?ivexis , cavltatem spïralein defonnantihus, Apertura suhrotundo- ovata f ohlongiiiscula , supernè angidala : marginibus connexis , acutis , 7'ectls, Operculuni orhiculare ^ cor- îieurn. OBSERVATI ONS. Ijespaludines , dont plusieurs espèces ont été confondues, les unes parmi les cyclostomes, les autres avec les bulimes, et d'autres avec les turLos, sont des coquillages qui habitent presque généra- lement dans les eaux douces , et dont certains vivent aussi dans les eaux saumâtres et même tout-à-fait salées. Elles ne respirent que l'eau , ainsi que les valvées avec lesquelles leurs rapports sont trcs-grands, mais leurs brancbies sont intérieures. On les distingue des valvées par la forme de leur ouverture qui est un peu plus longue que large , modifiée par le dernier tour, et qui présente un angle à son sommet. Leurs habitudes sont à peu près celles des lymnées, et on les voit souvent voguer à la surface de l'eau , le pied tourné en haut , selon M. Beudant, L'animal a deux tentacules linéaires-subulés, oculés à leur base extérieure ; sa bouche est terminale , munie de deux mâchoires ; son pied est subtri angulaire j et ses branchies, selon M. Cupier, se composent de houpes de filamens qui tiennent aux parois de la ca- vité branchiale [ Annales, vol. XL p. 170]. ESPECES 1 . Paludine vivipare. Paludina 'vivipara, P. testa pentricoso-conoideâ j tenui , diaphanâj longitudinalUer tenuissimè striatâ ^ viridi-fuscescente ; fasciis transucrsis fusco- rubris obsoleds ; anfractlbus quinis , roLundaio-iurgidis ; suluris paldè impressis. Hélix viuipara. Lin. Gmel. p. 3646. n°. io5. JSerila pivipara. Muller, Verni, jp. 182. n". Syo. Ï74 ANIMAUX Lister, Couch. t. 126. f. 2G. Petiv. Gaz. t. 99. £. 16. Gualt. Test. t. 5. fig. A. D'argenv. Zoomorph. pi. 8. f. 2. , Favanne, Conch. pi. Gi. fig. D 9. Seba, Mus. 3. t. 38. f. 12. KnoiT, Vergn. 5. t. 17. f. 4. La vivipare à bandes. Geofl'. Coq. p. 110. n". 2. Çyclostoma viuiparuTn. Draparn. Moll. pi. 1. f. 16. Habite en France, dans les rivièx*es et les étangs. Mon cabinet. Dia- mètre de la base, un pouce. 2. Paludine agathe. Paliidlna achatlna, P. testa ouato-conicâ ) tenui , albido-virente , fasciis rubro-fiiscis cinctâ } striis longitudinalibus tenuissimis obliquls; anfraciibus seniSf rotundatis. ISerita fasciata. MuUer, Verm. p. 18?. n". 569. Gualt. Test. t. 5. fig. M. Seba , Mus. 3. t. 59. f. 55. 54. Hélix fasciata. Gmel. p. 5646. n°. 106. Çyclosloma achatinum, Draparn. Moll. pi. 1. f. 18. Paludina achatina. Encyclop. pi. 458. f. 1. a. b. Habite dans les eaux douces du midi de la France, et dans les la- gunes de Comacchio, sur l'Adriatique. M. Mériard. Mon cabiuct. Elle est plus allongée et mieux fasciée que la précédente. Longueur , 17 lignes environ. 5.- Paludine du Bengale. Paludina Bengalensls. P. testa ventricosâ , ouato-acutâ , tenui, virescente , tronsverstni fusco-lineatd; siriis exilissimis decussatis-^spirdconicdjanfrac- tibus septenis , convexis. Habite dans les rivières du Bengale. Massé. Mon cabinet. Celle-ci est plus ventrue et moins allongée que celle qui précède. Elle n'est point fasciée , mais rayée transversalement. Sa spire est tros-poiu- tiie au sommet. Longueur, i5 lignes. 4. Paludine unicolore. Paludina unicolor, P. testa venlricoso-conoideâ f fenui, pcllucidd , glabrd , corneo-pi- rente; anfraclibus subsenis , convexis , supernè planulatis -^ spirâ acii'â. Çyclosloma unicolor. Oliv; Voy. pi. 5i. f. 9. a. b. SANS VERTEBRES. in5 Habile en Egypte, clans le canal d'Alexandrie. Mon cabinet. Elle a cinq tonrs complets, non compris la pointe qni fait le sixième. Longueur, y lignes. 5. Paludinc sale. Paludina inipura, P. testa ouato-conoideâ , lœui , pellucidâ , corneo-lulcscente ; an- fractibus quinis : ultinto ventricoso) spirâ aculd» Ilelix tentaculala. Lin. Gmel. p. 3GG2. n". i46. Nerita jaculalor. Mnller, Verm. p. i85. n**. Sya. IJster, Conch. t. i52. f. Sa. Gualt. Test. t. 5. fig. B. La petite operculée aquatique. Geoff. Coq. p. n3. n". 5. Pennant, Brit. Zool. 4. pi. 86. f. i4o. Chemn. Conch. 9. t. i35. f. i245. BuUmus tentaculatus. Poiret, Prodr. p. 61. n''. 3o. ' Çyclostoma impurum, Draparn. Moll. pi. 1. f. 19. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes. , G, Paludine saumâtre. Paludina muriatica, P. testa Tnînimâ , conicâ, lœui ^subepidermlde fuscescentealbidâ-j vertice acuto. Turbo thermalis. Lin. Gmel. p. 36o3. n". 61. Turbo Tnurlaticus. Beudant, Mcm. BuUmus anatlnus. Poiret, Prodr. p. 4^. n". i5. Çyclostoma anatinum,. Drap. Moll. pi. 1. f. 24. 20. Habite en France, principalement dans le midi, et en ït^dic, etc., dans les eaux douces, même celles qui sont thermales à 5t degrés, M. Ménard, et dans les eaux saumàtres, voisines de la mer; on la trouve aussi, selon M. Ménard, dans les eaux peu salées de ki mer Baltique, où les canards s'en nourrissent. Mon cabinet. Lon- gueur, une ligne ou un peu plus. 7 . Paludine verte. Paludina viridis, P. testa mi ni ma, subouatâ, lœui, pellucidd , pallidè virente-^an- fractibus quaternis] vertice obiuso. BuUmus piridis. Poiret, Prodr. p. 45- n". i4. Çyclostoma viride. Drap. Moll. pi. 1. f. 26. 27. Habite en France, dans les eaux douces, froides et vives, telles que celles des ruisseaux des montagnes ci même des cascades. Mon ca- binet. Longueur, trois quarts de ligues. 7G ANIMAUX AMPULLAIRE. (Ampullaiia.) Coquille globuleuse , ventrue , ombiliquée à sa base 4 sans callosité au bord gauche. Ouverture entière , plus longue que large, à bords réunis, le droit non réfléchi. Un opercule. 2'esta glohosa, ventricosa, hasi umhilicata : lahro si- nistro non calloso. Apertura intégra, ohlonga; margi- nibus connexis : dextro acuto , non rejlexo, Operculum, OBSERVATIONS. hesampullaires semblent avoisiner les planorbes par leurs rap- ports naturels ; cependant ces coquilles en sont bien différentes par leur aspect. Elles sont globuleuses, très-ventriies , leur dernier tour étant au moins quatre fois plus grand que celui qui le précède. Au reste , leur opercule les en distingue essentiellement. Ce sont des coquillages fluviatiles qui vivent dans les cUmats cbauds. Leur bord columellaire est saillant, recourbé ou réfléchi sur l'ombihc , y formant un demi-entonnoir, sans y produire au - cunc callosité; mais leur bord droit est toujours tranchant. La taille de ces coquilles est en général assez volumineuse. On en connaît un grand nombre d'espèces , parmi lesquelles plusieurs sont rares et recherchées. ESPÈCES. ^ 1. Ainpullaire de Guyane, ■^^npuïlaria Guyanensis. A. testa pentricoso-globosB^soUdâ , loiigUudihallter et inœquali^ terstrlatâ; epidermide fuscâ; anfractlbus senis : ultimo maxi- mo j aperiurâ aurantlâ. •^::j,.^^y^.;«-...HabitcaauslcsnYJcicsac la Guyane. Mon cabinet. Coquille pc« SANS VERTEBRES. I77 fonimùne, et trùs-dislinctc lîc celle qui suit» en ce qu'clk n'offre que des stries d'accroisseincntjson ombilic est en outre plus évasé et la coloration de son ouveilure est différente. Diamètre longilu-' dinal, 5 pouces 7 lignes; transversal, 3 pouces. 2. Ampullaire idole. Ampullarla rugasa. A. testa ventricoso-globosâ , solidâ, rugosâ, alhido-falvâ-^ epider- mide castaneâ ; plicis longiludinalilms inœqualibus rugœformi- bus; anfractibus senis : ultimo iiKtxlmO) aperiurd lacleâ', Nerita urceus. Muller, Verni, p. 174. n". 36o. Lister, Conch. t. 125. f. ib. Fa vanne, Conch. pi. 61. fig. D 10. Chemn. Conch. g. t. 128. f. ii36. Bulimus urceus. Brufif. Dict. n". 4. O Ampullaria rugosa. Encyclop. pi. 457. f. 2. â. b* Habite dans le Mississipi. Mon cabinet. Coquille assez rare et forfe recherchée ; elle est au moins aussi grosse que celle qui précède. Vulg, Vidôle ou le manitou des sauvages. 5, Ampullaire cordon-bleu. Ajnpullaria fasciata. A. testa ventricosâ j lœvi, albidâ, fasciis ccerulescentibuS cincid) spirâ breui , obtusâ ; aperturâ rufescente. Hélix afnpullacea. Lin. Gmel. p. 3626. n°. 43. 'Nerita ampullacea. Muller, Verm. p. 172. n". 35gi. Lister, Conch. t. i3o. f. 5o. Rumph. Mus. t. 27. fig. Q. Petiv. Amb. t. 12. f. i4. Gualt. Test. \. 1. fig. R. D'argenv. Conch. pi. 17. fig. B. Favamic, Conch. pi. 61. fig. D 8. Seba, Mus. 3. t. 38. f. 1 — 7. Knorr, Vergn. 5. t. 5> f. 2. 3. Cheran, Conch. g. t. 128. f. ii53 — ii55. Bulimus ampullaceus. Brug. Dict. n". 3. Ampullaria fasciata. Encyclop. pi. 457. f. 5. a. b; Habite dans les rivières de l'Inde, des Moluques et des Antilles. Mort cabinet. Coquille recherchée dans les collections. Diamètre lon^ gitudinal, 22 lignes j transversal, 2 ou 3 lignes de moins. Tojiie VL 12 1^8 i\MMAUX 4. Ampullaire canaliciilée. Ampullaria canaliculata, A. tenta ventricosâ, tenui , longitudinaliter striatâ, sub epider- mide virente transpersim fasciatâ] spirâ breui , acutâ; anfrac- tibus supernè concapo-canaliculatis; aperturâalbo-cœrulescente. Habite dans les rivières de la Guadeloupe. Mon cabinet. Quoique voisine de la précédente , elle en difîère en ce qu'elle n'est point lisse, que sa spire est pointue^ que son ouverture est autrement colorée, et surtout que ses tours sont creusés et comme canaliculcs en dessus. Diamèti'e longitudinal, 26 lignes; transversal, 22. 5, Ampullaire œil-d'Ammon. Ampullaria effiosa. A. testa orbiculato-pentricosâ j lalè unibilicatd , lœui , albâ , fus- dis luteis et fuscis cinctd ; spirâ brei^issimâ ; aperlurâ auran- lia : marginibus effusis. Nerita effusa. MuUer, Verm. p. 176. n*'. 56 1. Lister, Conch. t. 12g. f. 29. Seba, Mus. 3. t. 4o. f. 5-5. Cheni. Conch. 9. t. 12g. f. ii44. ii45. Bulimus effusus. Brug. Dict. n". 1. Hélix oculus communis. Gmel. p. 5621. n*'. i5g. Habite dans les rivières des grandes Lides et des Antilles. Mon cabi - net. La spire, étant fort surbaissée, fait paraître la coquille pres- que orbiculaire. Diamètre transversal, 2 pouces 5 lignes. 6. Ampullaire olivacée. Ampullaria guinaica. A' testa sinistrorsâ y ventricoso-globosâ j umbilicatâ , tenui , lœvi j olivaceâ aut albo-cœrulescente ^ spirâ brevi , apice erosâ. Hélix lusitanica. Lin. Gmel. p. 3656. n**. 82. Hélix varica. MuUer , Verm. p. 70. n°. 266. An Gualt. Test. t. 2. fig. T ? Cliem. Conch. 9. t. 108. f. 915. 9i4. Ejusd. Conch. 10. t. 175. f. i684. i685. Hélix parica, Gmel. p. 5655. n°. 76. Ampullaria olivaceâ. Encyclop. pi. 457. f. 1. a. b. Habite dans les rivières de la Guinée. Mon cabinet. Coquille pré- cieuse, recherchée, dite vulgairement la 2^rM7îe de reine-claude , Diamètre transversal, 19 à 20 lignes. SANS VERTèliRES. 1 79 7. Ampullairc vcrdatre. AmpuUarla vlrens, yl. testa globosâ , t'enlrico!^d , sut^perforatâ , virente ; Rpirâ hreui ; anfractlbus quinis : ultimo viaximo ; aperturâ rufesccnle : mar- ginibus albis. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est droite , trc\s-globuleuse , n'a qu'une fente ombilicale, et ne saurait être confondue avec la prJctxlente. Diamètre transversal, ig lignes. 8. Ampullaire carénée. Ampullaria carinata. A. testâ^rbiculato-pentricosâ j latè umbilicatâ , ienui , rujescente , albo-fasciatâ ; spirâ hreui , apice erosâ / anfractlbus tran^uersè striato-rugosis ; umbilico spirallter carinata. Çyclostoma carinata. Oliv. Voy. pi. 3i. f. 2, a. h. ^1^ Habite en Egypte, dans les eaux du Nil. Mon cabinet. Diam. trans- versal, i5 lignes. 9. Ampullaire aveline. Anipulîaria apellaha* A. testa suborbiculatâ , supernè planulatâ ,perforalâ ,crasslusculd ., longitudinaliter rugosâ, luteo-fascescente; ultimo anfractu su^ pernè angulato , subcarinato ; spirâ breuissimâ , acutâ. Nerita nux apellana. Chcmn. Conch. 5. t. 188. f. 1919. 1920. Bulimus auellana. Brug. Dict. n°. 2. Hélix auellana. Gmel. p. 364o. n". 181. Habite.... On la dit de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. Comme am- pullaire j elle est fluviatile, et non marine, comme le soupçon- nait Bruguières. Aussi n'est-elle point nacrée. Diamètre transver- sal, 10 lignes et demie. 10. Ampullaire torse. Ampullaria intorta, A. testa sinistrorsâ) ouato-globosâ , peiforatâ, lœvi , albâ-, zona fasciisque rufo-vlolaceis ; anfractibus quaternis , subintorlis ^ su^ pernè planulatis y labro tenui. ■»' Encyclop. pi. 457. f. 4. ».. b. Habite.... Mon cabinet. Diamètre transversal , 9 lignes» 11. Anv^viWsiiYe ïra^ile, A mjDullariafragills, A. testa semiglobosd , umbilicatâ, lenuissimâ, pellucidâ , gri^^o- corneâ ; spirâ exsertâ, acutâ; anfractibus subquaternis; suturis impresso-excaualis. Habite.... Communiquée par Fèron. Mon cabinet. Elle a trois loura l80 ANIMAUX convexes, non compris la pointe apicale. Diamètre transversal, 5 lignes. Nota. Parmi les coquilles fossiles que l'on trouve à Grignon, il y en a plusieurs cjui appartiennent véritablement au genre que je viens tl'exposer. On en trouvera la description dans le vol. 5. des Annales tlu Muséum;, p. 5o et suiv. LES NERITACES. il^achéllpodes operculés^ les uns fliipiatlles , les autres jnartns. Coquille jïuviatile ou marine, semi-globuleuse ou ovale- aplatie , sans columelle , et dont le bord gauche de V ou- verture invite une demi-cloison, Gfette famille est remarquable par la forme particulière des coquilles qui s'y rapportent 5 car toutes offrent cette singularité, qui est d'avoir le bord gauche tranchant, trans- verse, et imitant mie demi-cloison, sans présenter la moin- dre apparence de columelle. Les unes sont dépourvues d'ombilic, tandis que les autres en offrent un, tantôt ou- vert, mais ayant une callosité plus ou moins grosse, et tantôt «caché, étant recouvert d'une callosité considérable. Toutes ces coquilles , soit celles qui n'ont point d'ombilic , soit celles qui en possèdent un, sont munies d'un opercule qui s'articule avec leur demi^-cloison» Les unes sont fluviatiles, et les autres marines. Je rapporte aux premières les genres navicelle et néritine , et aux secondes, les genres nérite et notice. SANS VERTEBKEîJ. l8 NAViCELLE. (LXavicctla.) Coquille elliplîque ou oblongue, convexe eu dessus , "avec uu sommet droit, abaissé jusqu'au bord, et concave en, dessous. Le bord gauche aplati, tranchant, étroit, édenté^ ])resque en demi-cloison. Un opercule solide , aplati, muni d'une dent subulée et latérale. Testa elliptica vel ohlonga, supernè çon^cxa, suhtiis concava; spirâ recta, ad nuirginem usque injlexd, La- hiinn complanatum y acutum , angustum _, edentidain ^ transifersuni, Operculiun soUdam , planuin y dente lateraU et aciUo instriictum, O BSER-V AT lOKS- Les naçicelles. sont des coquilles fluviatiles, cxoti(|«cs, Ircs-voi- siues, par leurs rapports, des iiérites, et pmicipaleiiient des iiéri- tiiies. Leur sommet ne se coutourDe point en spirale oblique comme dans les deux gejnres cilés, et s'abaisse jusqu'au bord. Leur bord gauche, aplati, tranchant, étroit, et Iransvcrse, forme près- tp'une demi-cloison, mais ne recouvre jamais la î^oiliç dc; la cavité. ESPÈCES, i. Navicelle elliptique. N^avlcella eUipticai., N. testa oi^aLo-elllpllcâ jSub epidennlde vlricU-fuscâ lœvi, nitidd , albo et cœruleo squamaLÏni jnaculusâ; ajjice recuri/o , extra, marginejn subproininulo. Kerita porcellana. Chesnii. Coiich. g. t. \ii. f. 1082.. Nfxuicella elliptica. Encyclop. pi. 456. f. 1. a. b. c. d. Habite cUuis les rivières, de l'ile-de-Frauce, de riiidc et des Moiu:- i, albido-roseâauLcitrinâ, Irans- persïm nigrc-J'asciatâ ; spirâ brepissimâ-^ aperturâ albâ-, labio ob- solète denticulato. Encyclop. pi. 455. f. 5. a. b.* Habite Mon cabinet. Dianjètrc transversal, près de 9 lignes. i4, Nérîtine rayée. Neritlna Ilneolata, N. testa semiglobosâj lœvi, albâ aut rufescenle; lineis nigris Ion- gitudijialibus tenuissimis creberrimis obliquis ; spirâ obtusâ ; la- bio cras$o f subcallosOj denticulato. Clicm. Conch. 9. t. 12't. f. 1081. SANS VEUTÉLRES. 187 Encyclop. pi. 455. f. 4. a. b. Habite.... Mon cabinet. Jolie coquille, qui me jxiraft inédite, et qui semble avoir xles rapports avec lo -ZV. zehra ; mais elle en tliflcre en ce que ses lignes sont beaucoup plus fines, plus nombreuses, plus serrées, et surtout ne sont nullement flexueuses : ce qui est tout le contraire dans \q zébra. Diamètre transversal, 7 lignes environ. i5. Neritine demi-conique. Neritina semUconica, N. testa ventricoso-ollongâ , lœvi, squalidè albâ , rufo-nehulosâ ; ultimo anfractu punctis nigris transuersïm Iriseriatis; spird exser- tiusculâ j conico-acutâ ; labio denticulato. Cheran. Conch. 9. t. i24. f. 1087. Habite dans les rivières de 1-" Amérique. Mon cabinet. Elle a trois tours complets, non compris la pointe. Diamètre longitudinal» près de 10 lignes. 1 6. Neritine strigilée. Neritina strigilata. * N. testa ventricoso-oblcngâ , lœvi , nitiddj strigis longitudinalibus alterné nigris et albis pictâ ; spirâ exsertiusculâ, acutâ; apertu- râ albâ; labio denticulato. Lister , Concb. t. 6o4. f. 25, Nerita turrita. Chemn. Conch. 9: t. 124. f. io85.' Grael. p. 5686. n". 71. Habite dans les rivières des Antilles. Mon cabinet. Elle a encore trois tours , non compris la pointe. Grand diamètre , 8 liguer. 17. Neritine mëléagricle. Neritina meleagris, N. testa glohoso-ouatâ, crassiusculâ j lœvij nitidâj coloribus ua- riegatâ; maculis squamœjormibus imbricatis ; spird brevi^obtu- sâ; aperturâ albd; labio denticulato. ^ Chemn. Conch. g. t. i34. fig. D. L. Habite à Saint-Domingue , dans les rivières» Mon cabinet. Diamètre transversal , un peu plus de 7 lignes. 18. Neritine vierge. Neritina virginea, N. testdglobosc-ouatd, lœvi, nitidd , punctatâ ^sœpiiis zonald , co' loribus paridj spird breviusculâ ; labio denticulato. Nerita pirginea. Lin. Gmel. p. 6679. n*'. 42. Jln Lister, Conch. t. 606. f. 55-57 ? Chemn. Conch. 9. t. i24. fig. H. \. Habite à Saint-Domingue, dans les rivières. Mon cabinet. Jolie co- ï88 ANIMAUX quille, élégammenl ponctuée, et ofliant diverses variétés (.Vun as- pect agréable. Diamètre transversal, 7 lignes. 19. Néviline ^arée» Néritinafluplalilid. N. testa par i^ulâ, oi^ali, clorso conwexâ, glabrâ ,albâ ^lineolis ma- culisque diuersissimè pictâ ; spirâincUnalâ , IcUerali; labio den- dculato. Nerila Jlui'iatilis. Lin. Gmel. p. 5676. n". 29. Muller, Verra, p. igi. dP. 58i. Lister, Conch. t. i4i. f. 38. ' Petiv. Gaz. t. 91. f. 5. Gualt. Test. t. 4. fig. LL. infernè ad sinistram, D'argenv. Gonch. pi. 27. L 5. La nérite des rivières. GeofF. Coq. p. 118. n". 5. Drap. MoU. pi. 1. f. 5. 4. Habite en France, dans les rivières; le sable qu'on retire de la Seine et de la Marne en est rempli. Mon cabinet. Diamètre transversal, 4 lignes et demie. 20. Néritine verte. Neritlna "viridis. N. testa minimâ, opali, dorso conpexâ, lœvi, pellucidd , viridi;, spirâ incumbente , laterali; labio denticulato. Nerita piridis. Lin. Gmel. p. 5679. n". 4l. Brovvn, Jam. p. Sgg. Chem. Conch. g. t. i24. f. 1089. 1. 2. Habite dans les rivières des Antilles. Mon cabinet. Diamètre U'aïas- versal, 3 lignes. 21. Néritine d'Andalousie. Neritlna Bœi'tca, N. lesta minimdj semiglobosdj icnui^fusco-nigricanle^ spird iiicuni' bente, apice erosd; labio subedentulo. \ Habite dans les eaux douces de l'Andalousie; trouvée par M. Daa- debard. Mon cabinet. Diamètre transversal, 2 lignes. NÉRIÏE, (Nerita.) Coq. solide, semi-globuleuse, aplalic en de&sous^ non ombiliquée. Ouverlure entière, demi- ronde : le bord,r,au- saj^s vertèbres. rSg comme Un volet, sur la partie plate de la columelle. Ces coquilles sont distinguées des néritines, non-seulement par leur habitation , mais parce que la face interne de leur bord droit «st dentée ou crénelée. Elles diffèrent principalement des natices en ce qu'elles ne sont jamais ombiliquées. La hauteur du dernier lour est toujours moindre que sa largeur. L'animal a un pied large, court, et deux tentacules pointus, oculés à leur base externe ; les yeux sont élevés chacira sur un lïiamelon. jgO . ANIMAUX ESPÈCES. 1 . Nerite grive. Netita exupia, N, testa crassâ, albâ, nigro-maculatd; costis fransuersis, dorso acutis , squamoso-scabris ; slriis long! tudlnali bus costas decus- santibus; labro intiis crenato; labio suprà verrucoso et margine dentato. Nerlta exuvia. Lin. Gmel. p. 3683. n". 5 1 , Lister, Conch. t. 5gg. f. i5. Pvumph. Mus. t. 22. fig. M. Petiv. Gaz. t. loo. ï. 6. Gualt. Test. t. 66. fig. CC. Seba, Mus. 3. t. 59. f. 9. 10. Knorr, Vergn. 3. t. 1, f. 5. Favanne, Conch. pi. ii. fig. M. Chemn. Conch. 5. t. 191. f. 1972. 1973. Encyclop. pi. 454. f. i. a. b. Habite l'Océan tics grandes Indes. Mon cabinet. Sa columelieest tachée d'un jaune aurore dans sa partie supérieure. Cette coquille est distincte de la suivante par ses côtes à dos aigu, ce qui lui a fait donner le nom de grive-à-vives-'arètes. Diam. trans., 17 lignes. 2. Nérite nattée. Nerlta textllis, N. testa crassiusculâ , albâ, nigro-macuîatâ; costis transversis , dorso rotundis , imbricato-squamosis ; sulcis longitudinalibus costas decussantibus ) labro intùs sulcatoj labio ut in prœce- dente. Rumpb. Mus. t. 22. f. 3. Petiv. Amb. t. 21. f. 5. Clieran* Conch. 5. t. 190. f. i944. 1945. Nerita textills. Gmel. p. 3683. n". 53. Habite l'Océan indien? Mon cabinet. Quoique très-voisine de la précédente par ses rapports , elle en est bien distinguée par ses côtes tout-à-fait rondes , par son ouverture moins dilatée , et parce que les points tuberculeux de la partie plane de son bord gauche sont très-petits. Diam. transv., 17 lignes. 5. Nérite ondée. Nerlta undata. N. testa crassâ , transuerslm striatâ, cinereo-Jlavescente ^ Jlammulis fuscis et albis longitudinalibus undalïvi pictâ; spirâ promis SANS VERTEBRES. I91 fiente , aciilâ; labio suprà riigoso , quadridcntato -, lahru intiis sulcato , siipernè bidentato. Nerita undata. Lin. Gmcl. p. 5682. n°. 5o. Lister, Coiich. t. 696. f. 7. Gualt. Test. t. C6. fig. P. KnoiT, Vergn. 6. t. i5. f. 2k Chenin. Concli. 5. t. 190. f. 1950. igSi. Encyclop. pi. 454. f. 6. a. b. Habite l'Ocëan des Antilles. Mon cabinet. Diam. transv., 16 lignes. 4. Ncrlte saignante. Nerlta peloronta, N. testa crassiusculâ , transuersïm sulcatâ, cinereâ vel luteo-ru- fescente-j strigis longitudlnalibus Jlexuosis ni gris aut roseis; spirâ prominente ; labio medio bidentato : dentibus basi macula san-^ guineâ insignitis, Nerita peloronta. Lin. Grael. p. 568o. n". 44. Lister, Conch. t. 696. f. 1. Bonanni , Recr. 5. f. 21 4. Gualt. Test. t. 66. fig. Z. D'argenv. Conch. pi. 7. fig. G. H. O. Fa vanne, Conch. pi. 10. fig. L 1. L* 2. Knorr , Vergn. 5. t. 3. f. 2. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1977 — 1984, Encyclop. pi. 454. f. 2. a. b. Habite l'Océan des Antilles et de l'Amérique méridionale. Mon ca- binet. Vulg. la quenotte-saignante. Son bord gauche est un peu concave en dessus. Diam. transv., i4 lignes et demie. 5. Nérlte bouche-jaune. Nerita clilorostoma, N. testa crassiusculâ, transuersîm sulcatâ , longitudinaliter tenuis- simè striatâ , nigrâ ; spirâ prominuld , cinerascente j apenurâ luteolâ : labio bidentato, suprà rugoso et verrucoso. Encyclop. pi. 454. f. 4. a. b. Habite.... Mon cabinet. Diam. transv., 16 lignes. 6. Nérlte noirâtre. Nerita atrata, N. testa crassâj sulcis transversls depressiusculis cinctâ , nigrâ '^ spirâ breuissimâ, sublaterali ; apcrturâ albâ : labio dentato , suprà ruguloso. Nerita atrata. Chemn. Conch. 5. t. 190. f, 1954, 1955. Gmcl. p. 3683. n". 5i. 1^2 ANIIMAUX Habite l'Océan atlantique austral et américain. Mon cabinet. Diam.; transv., 16 lignes et demie. y. f^éviie polie, Nenta polita, JÇ". testa crassâ , glabrd , nitiduîâ, longititdinaliter tenuissimè striatâ 3 colore varia] splrâ relusissimâ ) labio dentato , suprà lœuigalo. Nerita polita. Lin. Gmel. p. 568o. n". 43; ^ Lister j Conch. t. 602. f. 20. Rumph. Mus. t. 22. fig. I. K. Petiv. Amb. t. 11. f. 5. 6. Gualt. Test. t. 66. fig. C. D. F. G. et H? • D'argenv. Conch. pi. 7. fig. K. Favanne, Conch. pi. 10. fig. S. in média tahilœ, Seba, Mus. 5. t. 5B. f. 56. et t. 69. f. 1 — 5. Knorr, Yergn. 5. t. i. f. 4. Boni, Mus. t. 17. f. 11 — 16. Regenf. Conch. 1. t. 4. f. 45. Chemn. Conch. 5. t. igS. f. 2001 — 201 4. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce remarquable par son épaisseur, son poli, et surtout par la diversité de sa coloration ; le fond de son ouverture est un peu jaunâtre; les sillons de la face interne de son bord droit sont fort petits. Diam. trànsv., 16 lignes. 8. Nérlte albicille. Nerita alhlcilla. N. testa solidâ , lateribus compressa y suîcis latis planiuscuîis cinclâ, albâ; strigis longitudinalibus Jlexuosis rufo-fuscis ; spirâ ad latus obliqué incurva-, labio dentato ^ suprà werrucoso, Nerita albicilla. Lin. Gmel. p. 568i. n°. 45. Lister Conch. t. 600. f. 16. Rumph. Mus. t. 22. f. 8-. Petiv. Amb. t. 21. f. 10. D'argenv. Conch. pi. 7. fig. F. Fav-anne, Conch. pi. 10. fig. E. et pi. Ji. fig. F. Knorr , Vergn. 6. t. i3. f. 4. Chemn. Conch. 5. t. 195. f. 2000. a — h. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance et de l'Inde. Mon ca- binet. Vulg. le palais-de^bœuf. Diam. transv., i5 lignes. 9. Ncrite camëlcon. Nerita cliamœleon, N. testa solidâ , transversim sulcatâ , flùmmulis longitudinalibus alhis luteiè rubris fascisque rariegatâ; spirâ breui, subpromi^ 7ïulâ} aperlurâ albâ : labio denlaîo^ suprà rugoso él perrucoso, SANS VERTEBRES. 19:^ "Mérita chOritœleon. Lin. Gmel. p. 3682. n". 49s Uumph. Mus. t. 22. fig. L. Petiv. Amb. t. il. f. 7. Gualt. Test. t. 66. fig. X. D'argenv. Gonch. pi. 7. fig. Q. Favanne, Conch. pi. 10. fig. C. Knorr, Vergn. 5. t. l5. f. 4. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1988 — 1991. Neriia bîzonalis. Encyclop. pi. 454. f. 3. a. b. Habite l'Océan de l'Inde et des Molnques. Mon cabinet. 0iam. lrânsy.> 11 lignes. i o. Nérite Verslcolore. Nerlta ^efsieolar* N. testa crassâ, transuersïm sulcatâ , ex alho rubro nigroque va- riegatd, subtessellatây spirâ prominUlâ\ aperturd ajigustatâ, subrlngente : labiis utrisquè valdè denlatis. D'Argenv. Conch. pi. 7. fig. etc* Favanne, Conch. pi. 10. fig. S. anguïo sinistro ^ ad basim tabuîœ. Chemn. Conch. 5. t. igi. f. igôti. igôS. Nerita i-'erslcolor. Gmel. p. 3684. n°. 67. Encyclop. pi. 454. f. 7. a. b. kâbite la mer des Antilles. Mon cabinet. Bord columdlaire très- froncé en-dessus. Diam. transv., 10 lignes et demie. 1 1. Nérite de l'Ascension. Nerita Ascensionià, N. testd solldâ, transuersïm sulcato-costatâ , grisêo-uirente , albo et fusco maculatâ ; spird 'prominenie , apice luteâ ; aperturd albd : labio dentaio, suprà rugoso , macuLd luteâ notato. Chemn. Conch. 6. t. igi. f. 1956. 1967. Nerita Ascensionis. Gmel. p. 5683. n°. 55. Habite sur les côtes de l'île de l'Ascension. Mon cabinet* Diam* transv. , un pouce. 1, Nérite espacée. Nerita malarcensis. N. testa crassiusculâ j transuersïm costatâ , albidâ aut ferruginedi costis eleuatis j distantibus , nigro et albo ardculatim maculatis ; spird retusd , interdùm prominuld ; aperturd utrinquè dentatd.' labio suprà perrucoso; labro margine crenato. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1976. Nerita malaccensis. Gmel. p. 5684. n". 61. Habite les mers équatoriales , au détroit de Malacca, et sur les côtes Tome f^^I* i5 1 194 AXIMAUX «le Saint -Dominrjue, d'où je l'ai reçue. Mon cabinet. Diam. transv.^ près d'un pouce. i5. Nérlte fînes-côles. I^erita lineata, N. testa solidâ , costis tenuibus nigris transversïm lineata : inters- tiliis ruhro-violaceis; spirâ refusa ; aperturâ dilatatâ : labio sub- edentulo, suprà lœpigato; labro intiis striato. ISerita lineata. Chemn. Conch. 5. t. 191. f. 1968. 1959. Gnicl. p. 5684. n". 56. Habite dans le détroit de Malacca. Mon cabinet. Diam. transv., près d'un pouce. i4. Ncrite côtes-rucles. Nerita scabricosta, N. testa solidâ , transpersïm costatâ : costis - elei^atis , angusiis , dorso asperulatisj nigris; interstitiis albis ; spirâ brevissimâ ; aperturâ ringenlCy utrinquè valdè dentatâ; labio suprà rugoso. Habite Mon cabinet. Diam. transv., g lignes. i5. Nc^rite plissee. Nerita pllcata, N. testa solidâ, transversïm costato-plicatâ , squalidè albâ, apice luteâ; spirâ exsertiusculâ ; aperturâ angustatâ ^ ringente : la- biorum dentibus inœqualissimis. Nerita plicata. Lin. Gmel. p. 368i. n^. 47. Lister, Conch. t. 596. f. 3. Gualt. Test. t. 66. fig. V. Seba, Mus. 5. t. 69. f. 18. Born, Mus. t. 17. f. 17. 18. Encyçlop. pi. 454. f. 5. a. b. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Diam. transv. , environ lo lignes. 16. Nérite parquetée. Nerita tessellata. N. testa solidâ , transversïm sulcatâ _, cinereâ ; sulris confcrtissimis, convexis , albo et nigro fessellatim maculatis ; spirâ exsertiusculâ; lahiorum dentibus ut plurimàm parvulis. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1998. 1999. Nerila tessellata. Gmel. p. 5685. n". 65. Habite l'Océan atlantique équinoxial. Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. l'-. SANS VERTÈBRES. Tq5 Nc^rile australe. Ner'Ua signala . N. testa pan- nid f scabri iisculâ y transt-'ersïm costatd et striatd , al~ bo-lutescente, maculis spadiceis parlegatd ; costis squamoso-sca- bris; spird incumbente , sublaterali ; aj)erturœ labiis minute den- tatls; labio macula sanguined notato. Nerita signala, ex D. Macleay. Habite les mers de la NouvcUc-HoUandc ; communiquée par M. Ma- cleay. Mon cabinet. Diam. transv. , G lignes et demie. NATICE. (Natica.) Coquille suhglobuleuse , omblliquée. Ouverture entière, ilenii-ronde. Bord gauclie oblique, non denté, calleux: la callosité modifiant Tombilic , et quelquefois le recouvrant. Bord droit trancliant , toujours lisse â l'intérieur. Un opercule. Testa suhglohosa , unihlUcata, Apertiu^a intégra , senii- rotiinda, Lahiuni ohliquiira, edentalum , callosinn : callo unihilicmn coarctante interdwnque ohtegente, Lahruni acutiun y intus Icevigatum, Operculuin. OBSERVATIONS. Les natices sont des coquilles marines , assez solides en général, operculées, la plupart lisses en dehors, ornées d'agréables couleurs, et toutes ombiliquces , quoique leur ombilic soit plus ou moins obstrué, caché ou recouveit parla callosité du bord gauche, selon les espèces. Elles semblent avoir des rapports avec les néritcs; aussi Linné ne les en a point distinguées. Néanmoins Bruguières les en a séparées, et en a formé un genre particuUer trcs-distinct , auquel il a donné le nom de natice , emprunté (^Adan&on. En effet, les natices diffèrent constamment des nérites par leur ombilic, par lenr bord columellaire non denté, toujours uni et calleux , par leur bord droit lisse à l'intérieur, enfin par un aspect jqC) ANIMAUX qui leur est particulier. Ces coquilles ont une ouverture demi- ronde, et sont munies d'un opercule, en général solide et pierreux, et sans apophyse. L'animal a un pied plus court que la coquille ; une tête cylin- drique, écliancrée par un sillon; deux tentacules longs et pointus, et deux yeux sessiles à la base externe de ces derniers. Les espèces connues de ce genre sont nombreuses, et la plupart vivent dans les mers des climats chauds. Nous en citerons les prin- cipales. ESPÈCES. 1 . Natice glauclne. Natica glaucina, N. testa suhorbiculari , injlatâ, crassdj lœui, albido-fult^â et cœ- rulescente ; spirâ brevi , obliqua ; callo subdwiso , partim um- bilicum obtegente , rufo. Nerita glaucina. Lin. Gmel. p. SGyi.n". 5. Lister, Conch. t. 562. f. g< Gualt. Test. t. 67. ftg. A. B. D'argenv. Couch. pL 7. fig. V. Favanne, Conch. pi. 10. fig. K. L. Regenf. Conch. 1. t. 3. f. 54. Chemn. Conch. 5. t*. i36. f. i856-i85g. [i] Var. testa valdè crassâ , ponderosâ ; ventre intense rufo ,- spirâ productiusculâ. Habite dans la baie de Campêche, selon Lister , et dans l'Oeéan in- dien, selon d'autres. Mon cabinet. C'est la plus grande des natices connues. Sa callosité est d'un roux très-intense , et forme une sail- lie au-dessus de l'ombilic, sans s'y enfonce»*. Diamètre transversal, près de 5 pouces. 2. Natice planulée. Natica albumen, N. testa suborbiculari j conuexo-depressâ , crassiusculâ,glabrâ;ful- vo-rufescenle j subtiis plana ^ lacteâ; spirâ obliqua, retusissimâ; labii callo subcordato umbi lie ujn partim latente. Nerita albumen. Lin. Gnicl. p. 3671. n". 5. Rumph. Mus. t. 22. fig. B. Peliv. Amb. t. 10. f. i4. Seba, Mus. 3. t. 4i. f. 9-11. SANS VERTEBRES. 197 Knorr , Vorgn. 4. t. 7. f. 4. 5. Favanne, Conch. pi. 11. fig. H 1. Chemn. Conch. 5. t. i8g. f. 1924. 1925. Habite l'Océan des grandes Lides et des Moluques. Mon cabinet. Co- quille l'emarquable par sa dépression ; sa spire, obliquement cou- chée, s'abaisse presque jusqu'au bord. Diamètre transversal, 19 lignes et demie. Vulgairement \e jaune-d' œuf aplati ou le pain-^ d'épice. 5. Natice mamillaire. JVatlca niamillaris, N. testa ouali , venlricosâ , crassâ,fult^o-rubescente\ spirâ promi- nente; aperturâ albd; umbilico nudo 3 peruio. ^ Hélix jnajnillaris. Lin. Gmel. p. 3636. n". 85. Lister, Conch. t. 566 f. i4. Favanne, Conch. pi. 11. fig. H 4, Chemn. Conch. 5. t. 18g. f. 1952. igSS. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Grande et belle espèce, dont je ne trouve aucune bonne figure à citer. Son ombilic est bien ouvert. Des stries d'accroissement traversent ses tours. Diamèti?e transversal j 2 pouces une ligne. Vulgairement le mamelon fautes à grand ombilic. 4. Natice mamelle. Natlca rnamilla. N. testa ovali ^ ventricosâ, convexo-depressâ ^ crassiusculâ , albâ-^ spirâ prominulâ i eallo labii unibUicuni penitUs obtegente, Nerita rnamilla. Lin. Gmel. p. 3672. n". 6. Lister, Conch. t. 671. f. 22. Rumph. Mus. t. 22. fig. F. Gualt. Test. t. 67. fig. C. D'Argenv. Conch. pi. 7. fig. X. Favanne, Conch. pi. ii. fig. H 2. ^ Seba^ Mus. 3. t. 4i. f. 22. Knorr, Vergn. 1. 1. 6. f. 6. 7. Chemn. Conch. 5. t. 18g. f. 1928-1951. Natica rnamilla. Encyclop. pi. 455. f. 5. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Coquille assez épais- se, d'un beau blanc de lait, luisante, dont la callosité recouvre entièrement l'ombilic. Diamètre transversal , 22 lignes et denik?. Vulgairement le téton blanc. I9^ ANIMAUX 5. Natice bouche-noire. Natica melanostoma, N. testa ot^ali , ventricosâ , conuexo-depressâ , lenui , albidd , ful^ i/o-zonatâ ; spird prominuld; lahio fusco-nigricante ; umbilico semiclauso. ijster, Conch. t. 566. f. i5. Gualt. Test. t. 67. fig. D. Seba, Mus. 3. t. 4i. f. 20. Hélix mamillaris. Born, Mus. t. i5. f. i5. i4. Fa vanne, Conch. pi. 11. fig. H 3. Chemn. Conch. 5. t. 18g. f. 1926. i92'7. Nenta melanostoma. Gmel. p. 3674. 11°. 19. [ô] Var. testa rufâ, non zonatâj lahro albido^ murgine intùs ex- tùsque jiisco-nigricante. Natica maura. Encyclop. pi. 455. f. 4. a. b. Habile l'Octan indien. Mon cabinet. Coquille mince, légèrement trans- parente, vulgairement nommée le tèton de négresse. Diamètre transversal ^19 lignes. La var. [b] est plus petite. 6. Natice orangée. Natica aurantia. N. testa ot^alij ventricosâ , crassiusculâ , lœvi, nitidd, luteo-au- rantid ; spird suhprominuld ; aperturâ alhd; labii callo iimbili- cuni occultante. Knorr, Vergn. 4. t. 6. f. 5. 4. Regenf, Conch. 1. 1. 5. f. 54. » Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1954. igSS. Habite les mers de la Chine et de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabinet. Espèce rare et jolie. Diamètre transversal , 16 lignes. Vulgairement le téton orangé. y, Natice conique. ISfatica coniça. N. testa oblongo-conicd , ventricosâ , solidâ, glabrâ, squalidè fulvâ, prope suturas rufo-zonatd ; spird produc ta ; umbilico cal- lo rubente partïm tecto. Habite IMon cabinet. Celle-ci est très-remarqual)le par sa forme allongée, presque turriculée. Diamètre longitudinal, 18 lignes} transversal, i4. 8. Natice plombée. Natica plumhea, N. testa suhouali , ventricosd, longitudinaliler subslrialâ , griseo- ruf'escente ; spird productiusculd ; labro inliis purpureo-violaces- ccnie; labio circa umbilicum auranlio ; umbilico parti m obtcclo. SANS VEKTÊBRES. I 99 Habite Mon cabinet. Belle espèce qui, comme la précédente, nous paraît inédite. Diamètre transversal , environ lo lignes. 9. Natice ampullalre. Natlca ampullarla. N. testa t'entricoso-globosd, longitudinalitersubstriatâ jalbo-glaU" cescente ; spirâ proditctiusculd , acutd; labro intàs luteo-i/iola~ cescente ; umbilico nudo. Habite.... Mon cabinet. Coquille grosse et ventrue, dont je ne connais aucun synonyme. Son diamètre transversal est de 20 lignes. 10. Nalice flammulée. Natlca canrena. N. testa subglobosd, Iceui, riifo et albo zonald, flaminulis f usais longitudinalibus angulato-Jlexuosis; spird proniinuld-y opcrculo solido j extùs arcuatim sulcato. Nerita canrena. Lin. Gmel. p. 5669. n". 1. Lister , Conch. t. 56o. f. 4. Gualt. Test. t. 67. fig. V. D'Argenv. Conch. pi. 7. fig. A. Favanne, Conch. pi. 11. fig. D 4. Seba, Mus. 3. t. 58. f. 27. et 5i. 62. Knorr, Vergn. 5. t. i5. f. 4. et t. 20. f. ^1 Regenf. Conch. 1. t. 4. f. 43. Chemn. Conch J 5. t. 186. f. 1860. 1861. Natica canrena. Encyclop. pi. 455. f. 1 . a. b. Habite l'Océan indien, etc. Mon cabinet. Sa callosité, en forme de massue, s'enfonce latéralement dans l'ombilic. Diamètre transver- sal, 20 lignes. 1 1. Natice fustigée. Natica cruentata, N. testa subglobosd j longitudinaliter substriatd, albidd , maculis sanguineis aut rujis inœqualibus adspersd; spird brei/iuscuLi , obtusdj umbilico spiraliler contorto. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1900. 1901. Nerita cruentata. Gmel. p. 5G75. n*'. i3. Habite.... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle est très- distincte par s;v coloration et la forme de son ombilic; sa callosité est grclect con- tournée. Diamètre transversal, 20 ligues. î2. Natice mille-points. Natica millejyunctata. N. testa subglobosd, lœi^igald , albolutescente , punctis purpureo^ ru fis sparsis undiquè pictd ; spird siibprominuld ; callo uinbili- cali cj lindnco,. :200 ANIMAUX Lister, Conch. l. 564. f. n. Petiv. Gaz. t. loi. t. lo. Gualt. Test. t. 67. fig. S.' D'argenv. Conch. pi. 7. fig. C. Fa vanne, Conch. pi. 11. fig. D g. Seba, Mus. 5. t. 58. f. 60. 6i. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1862. i865. Hatlca stercus muscarum. Encyclop. pi. 453. f. 6. a. b. Habite l'Océan indien et sur les côtes de Madagascar. Mon cabinet. Diamètre transversal, 18 lignes. x3, Naticç jaune-d'œuf. JVatica vitellus, N. testa subglobosâ, lœvigatâ , fiai'icante ; maculis albis per séries transi/ersas digestis ; sjpirâ breui , subacutâ ; umbilico nudo. Nerlta pitellus. Lin. Gmél. p. 5671. n**. 4, Lister, Conch. t. 565. f. 12. Gualt, Test. t. 67. :^g. L. Seba , Mus. 5. t. 58. f. 3o. Knorr, Vergn. 1. t. 7. f. 2. et Vergn. 2. t. 8. f. 5. Favanne, Conch. pi. 11. fig. D 5. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1866. 1867. Habite l'Ocdan indien. Mon cabinet. Diamètre transversal, 16 lignes* i4, Natice helvacée. Natlca heïpacea. N. testa ventricoso-globosâ , glabrd, albido etfaîvo-rubente zonatâ'^ spirâ brei^i , prominuld] umbilico peruio , nudo, Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1896. a. b. et 1897. Habite... Mou cabinet. Diamètre transversal, i4 jlignes. Jeunes in- dividus. l5, Natlce coUaire. JVatica collaria, N. testd pentricoso-globosâ f glabrâj albidâ , rufo-zonatâ , lineis lov- gitudinalibus rufis undulatis confertis pictd; spirâ breui,pro- minulâ; umbilico par tim tecto ,zonâ collari rufd circumdato. An Lister, Conch. t. 568. f. 19. a?(aiiic. Uiain Kh'é' / transv., 8 lignes et demie. SANS VERTEimES. 20^) 25. Naiicc pluiisérialc. Naùca maroclilensU, N. iestâ ovato-ventricosâ , glabriusculâ , griseo-cœrulescenle vel squalidè rufd, maculis oblongis spadiceo-fuscis sabquinque se- riaùs cinctâ; spird exsertiusculd; umbilico subteclo. Clieinn. Conch. 5. t. i88. f. igoS — igo§. Nerlta marochiensis. Gniel. p. SGyS. n'\ i5. Habite les côtes de Maroc et des Antilles , ainsi que celles de la Guyane, d'où je l'ai reçue. Mon cabinet. Ses quatre ou cinq ran- gées de petites taches la distinguent. Diam. transv., près de 9 lignes. 26. Natice arachnoïde. Natlca araclinoidea, N. testa ventncoso-globosâ , glabrd, albo et luteo zonatâ, lineis spadiceis tenuibus varié dispositis pictd ; spird brevissimd ; um- bilico iiiido. Chemu. Conch. 5. t. 188. f. 1915. 1916. Nerita arachnoidea. Grael. p. 6674. n°. 17. Habite.... Mon cabinet. Diam. transv., 10 lignes. 27. Natice zèbre. Natlca zehra, N. testa subglobosâj tenui, lœui, nitiddj albâ , lineis Jlavis lo/i- gitudinalibus undatïm flexuosis pictâ ; sjjirâ brevi , obtusâ; um- bilico subtecto. Lister, Conch. t. 56 1. f. 7. Runiph. Mus. t. 22. fig. G. Pctiv. Amb. t. 4. f. 4. Seba , Mus. 5. t. 58. f. 26. Fa vanne, Conch. pi, 11. fig, D 1. Chemn. Conch. 5. t. 187. f. i885. 1886. Habite l'Océan des Moluques? Mon cabinet. Diam. transv., en- viron 10 lignes. 28. Natice zonaire. Natlca zonarla, N. testa subglobosâj lœvi , albo et rufo zonatd; zonis albis tribus lineis laliusculisrufo-fuscis Iransuersïm dii/isis ; spird brei^i ; um- bilico lato, callo labii modificato. Encyclop. pi. 455. f. 2. a. b. HaWle Mon cabinet. Diam. transv., 8 lignes. 204 ANIMAUX '^g* Natice pavée. Natica chinenàis, N. testé oualo-i/entricosâ , glabrâ, albâ, maculis spadkeis sub~ quadraiis quinque seriatis transuersïm lessellatd; spirâ brevi , subacutâ; umbilico subtecto, ' Rumph. Mus. t. 22. fig. C. Petiv. Anib. t. 10. f. ii. Seba, Mus. 5. t. 58. f. 62. Favanne, Conch. pi. 11. fig. E. Cheran. Conch. 5. t. 187. f. 1887 — 1891. Encyclop. pi. 455. f. 5. a. b. Habite les mers de la Chine et des Moluques. Mon cabinet. Vulg. le pavé-chinois, ûiam. transv., près de 10 lignes. 5o, Natice de Java. Natica Javanica, JV. testa ouali , ventricosâ jlœfi , supernè fuli/o-rufescente , infernè albidâ , puiictis maculisque spadiceis adspersd; spird conoided , apice fascâ; umbilico subtecto. Habite les mers de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Jolie co- quille, ayant 8 lignes de diam. transv., et 9 et demie de diam. longitudinal. 01. Natice treillissée. Natica caiicellata. N. testé subglobosd , decussatïm slriatd , punctis impressis nolatct, albdy aurantio-raaculatâ ; spird breui, obliqué ; umbilieo lalo , callo labii viodificato. Lister, Conch. t. 566. f. 16. Born , Mus. t. 17. f. 5. 6. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. igii — 191^. Nerita cancellata. Gmel. p. 5670. n". 2. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. JANTHINE. (Jantliina.) Coqiville ventrue, conoïdale , mince, transparente. Ou- verture triangulaire. ColumcUe droite, dépassant la base du bord droit : celui-ci ayant un sinus dans son milieu. Point d'opercule,. SANS VERTÈBRES. 2o5 Testa ventrlcosa , cojioidaJis , tennis , pelliicida» Aper- tara triano-ularis ; columeUâ recta, lahri hasijn ultra productâ : lahro ad médium sinu emarginato, Opercuhmi nullum, OBSERVATIONS. lijesjantldnes sont des coquilles marines très-singulières, uni- ques de leur famille et de leur genre , qui ne se rencontrent jamais qu'à la surface des eaux, et dont le test, toujours violet, tant en dedans qu'en dehors, est très-mince , transparent et fragile. Linné les avait rangées parmi ses hélix , quoique ceux-ci soient des co- quillages terrestres, vivant à l'air libre, et tous véritablement pli y- tipbages, ce qui est tout-à-fait étranger à l'animal àesjanthines. En effet, ce dernier, comme marin, doit avoir des habitudes dif- férentes dans sa manière 'de vivre; aussi a-t-il une trompe, selon M. Cupier, ce qui semblerait devoir l'éloigner de la division où nous le plaçons. S'il paraît avoir quatre tentacules, cela provient sans doute de ce que les deux tentacules de beaucoup de traché- lipodes marins portent les yeux élevés sur des tubercules qui sont à leur base, et qu'ici, ces tubercules plus allongés simulent des tentacules particuliers. Dans \e& janthines f l'ouverture de la coquille présente infc- rieurement un angle formé par la columelle droite et par la base du bord extérieur. Au reste , la forme particulière de cette coquille , son peu d'é- paisseur qui la rend très-fragile , enfin sa couleur violette , la ren- dent très-remarquable , et indiquent que l'animal auquel elle ap- partient est lui-même très-particulier. - Ce mollusque flotte, étant suspendu à la surface des eaux par l'appendice vesiculeux qui adhère à son pied, et qu'il a, dit-on, la faculté d'enfler ou de contracter à son gré. Il ne respire que l'eau , et ses branchies sont des feuillets triangulaires attachés au plafond de la cavité qui les contient. 20G ANIMAUX ESPE CES. 1. Janllilne commune. Jaiilhina connnunis, J, testa pentn'coso-conoided j longitiidinaliter suhrugosâ , trarifiver- sim tenuiter striatâ , violaceâ ; ultimo anfractu magno ^ angu- lato ; spirâ apice ohtusiusculâ. Hélix janthina. Lin. Gmel. p. 5645. n°. io5. Lister, Conch.t. 672. f. 24. Rumph. Mus. t. 20. f. 2. Gualt. Test. t. 64.fig. O. Sloane, Jam. 1. 1. 1. f. 4. Bro\vn, Jam. t. 5g. f. 2. Forsk. Descr. Anim. p. i2y. n". 76. D'Argenv. Conch. pi. 6. fig. S. Chemn. Conch. 5. t. 166. f. lôyy. 1678. Janthina fragilis. Encyclop. pi. 456. f. 1. a. b. Annales du Mus. vol. XI. p. i25. Habite l'Océan atlantique et la Méditerranée. Mon cabinet. C'est la seule espèce de ce genre qui soit édite. Diamètre transversal, un pouce. 2. Jantliine naine. Janthina exigua. J. testa opato-conoideâ j tenuissimâ, subhyalinâ , longitudinaliter elegantissimè striatâ, violaceâ; spirâ apice acutâ; ultimo an- fractu obtuse angulato. Encyclop. pi. 456. f. 2. a. b. Habite Mon cabinet. Celle-ci , toujours plus petite que la pré- cédente , s'en distingue essentiellement en ce qu'elle n'a point de stries transverses. Diamètre transversal , trois lignes et demie à j)eu près. LES MAGROSTOMES. Coquille aiiriformey à ouverture très-évasèe, et à bords dé- sunis» Point de columelle ni d'opercule. Les nuicrostomes foraient une assez belle famille, qui, sauf les sigarets , semble avoisinei' celle des turbinacés par SANS VEUTÈunES. 20 7 ses rapports , et qui est remarquaLlc par la grandeur et l'é- vasement de l'ouverture des coquilles qu'elle comprend. Ces coquilles sont nacrées, en général peu profondes, et ne sont point operculées. La plupart sont extérieures. Nous rappor- tons à cette famille les genres sigaret , stomatelle , stomate et liallotlde. SIGARET. (Sigaretiis.) Coquille subauriforme, presque orbiculaire*, à bord gauclie court et en spirale. Ouverture entière, très -évasée, plus longue que large, abords désunis. Testa sjihaiiriforjnis , suhorhiculata ; lahio hrevl, spi- raliter intorto, Apertura intégra, dilatata , rotuiulato- ahlonga ; marglnibus dlsjunctis, OBSERVATION S. La coquille des sigurets est cacliée dans le manteau de l'animal qui la produit. Elle semble avoir quelques rapports avec les 11a- tices; mais l'évasement de son ouverture et sa columelle courte et cil spirale l'en distinguent éminemment. L'animal de cette coquille a été observé par M. Ciwier [Bulle- tin des sciences, p. 52 , n** 3i ]. Ce savant lui trouva d'abord l'ap-; parence d'un mollusque nu, tel que serait un cloris sans branchies extérieures ; mais ensuite il découvrit qu'il portait mie coquille cacliée dans l'épaisseur de son manteau, et que la partie postérieure de son corps se moulait dans la spirale. 11 crut même apercevoir les organes de la respiration placés sous le rebord du manteau. Ce- pendant il les trouva ensuite dans une cavité branchiale , sous la forme de deux lames pectinécs et vasculeuses. 208 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Sî^arei déprimé. Sigaretus Imliotoideus. S. testa auriformi, dorso conuexo-dépressâ ; transuerstm undulatô^ striatâ, albidd; spirâ retusissimâ ; aperturâ paldè dilatatâ : umhilico tecto. \'i/'t4^o. c^f^^in^'^j^^^elix haliotoidea. Lin. Gmel. p. 5663. a". iSa." i^'^*" ''^'^'''''*^U_Bulla velutina. MuUer, Zool. Dan. 3. t. loi.f. i^ZQ Rumph. Mus. t. 4o. fig. R. Petiv. Gaz. t. 12. f. 4. Gualt. Test. t. 69. fig. F. Le sigaret. Adans. Seneg. t. 2. f. 3. D'Argenv. Conch. pi. 3. fig. C, Favanne , Conch. pi. 5. fig. C. Knorr, Vergn. 6. t. 39. f. 5. Martini, Conch. 1. t. 16. f. i5i— 154. Habite l'Océan atlantique, la Méditerranée, etc. Mon cabinet. Plus grand diam., 19 lignes. 2. Sigaret concave, Sigaretus concavus. S, testa ouata, dorso conuexâ, transuersïm undulato-striatâ, fuho- rufescente; spirâ albidd , subprominuld ; aperturâ paldè con- capâ; umbilico semitecto. An hélix neritoidea? Lin. Gmel. p. 3663. n". i5o. ^^^^t^ ^lon cabinet. Il est moins grand et beaucoup plus convexe que le précédent , et a l'ouverture moins dilatée. Diam. transv. , i5 lignes et demie. 5. Sigaret lisse. Sigaretus lœvigatus, ' S, testa opali, conuexo-depressâ, lœvi, albâ, siipemè rufo-fusces^ cents ;spird breui, obtusd, perobliqud; labro intUs luteo-ru~ fescente. Habite les mers de Java. Mon cabinet. Espèce singulière par son dé- faut de stries. Diam. transv. , un pouce. 4. Sigaret cancellé. Sigaretus cancellatus, S. testa ovali, dorso conuexâ, scabriusculâ , transversïm striatâ, sulcis longitudinalibus decussatd, albâ; spirâ obliqué persïis marginem incumbenle ; umbilico parthn tecto. SANS VERTEBRES. 2O9 Nerita canceîîata. Chemn. Conch. 10. t. i65. f. i5g6. iSgy. Habite rOccan indien? Mon cabinet. Espèce remarquable, tant par son treillis extérieur, que par le peu d'evasement de son ou- verture. Diam. transv. , 9 lignes. ^'i STOMATELLE. (Stomatella.) Coquille orbiculaireouoblongue, auriforme, imperforëe. Ouverture entière , ample, plus longue que large : bord droit ëvàsé , dilaté , ouvert. Testa orhicularls vel ohlongay aurijhrmis, imper f or ata^ Apertura intégra, artipla , suhlongitudinalis : lahro ef- fuso y dilatato , patente. OBSERVATI O N S. Les stomatelles , parleur forme générale, paraissent avoir beau- coup de rapports avec les stomates et même avec les haliotides* Néanmoins, elles n'ont point la côte transversale des stomates, ni leur bord droit aussi relevé que dans ces dernières, et elles diffèrent encore davantage des baliotides, puisqu'elles sont imperforées, c'est- à-dire qu'elles manquent de cette rangée de trous qui caractérisent celles-ci. Les stomatelles nous paraissent donc constituer un genre particulier et très-distinct. Les coquillages qui le composent sem- blent être des turbinacés très-aplatis ; mais leur forme et surtout leur défaut d'opercule les eli distinguent essentiellement. Ce sont des coquilles marines, toutes nacrées intérieurement, et dont on connaît plusieurs espèces fort remarquables. E SP ECES. V .. Stomatelle înibrlquee. Stomatella imbricata. St. testa suhorhiculari , convexo-depressâ ^ scahriusculâ , grise â f sulcis transversis confertis imbricato-sq-uamosis y spirâ subpro^ Tninulâ. Tome VL i4 12 lO ANIMAUX Ejicj'cîop. pî. 4io. f. 2. a. b. Habite les mers de Java. Mon cabinet. C'est la plus grande des es- pèces de <^e genre. Diamètre transversal, envii\)n 17 lignes. 2. Stomatelle rouge. Stoniatella riihra. St. testa orlnculato-conpexâ , transuersïm striatâet hicarinatâ , Ion- gitudinaliter obsolète plicalâ , rubrd , propè suturas albo-niacu- latâ; carinis nodulosis; anfractibus supernè planulatis ^ sjnrd breui , acutd. Stomatella suleata. Encyclop. pi. 45o. f. 5. a. b. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Tres-jolie coquille; elle est jaunâtre en dessous , et a son ouverture bien nacrée. Diamètre ti'ansv'ersal , 9 lignes. 5. Stomatelle sulcifère. Stomatella sulcifera. St. testa suborbiculalâ , convexâ ^ tenui, transuersim. suîcatâ. Ion- gitudinaliter tenuissimè striatâ, griseo-rubente ; sulcis scabrius^ culisj spirâ prominulâ. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Mon cabinet. Diamètre tiansversal , 6 lignes et demie. 4. Stomatelle auricule. Stomatella auricula. St. testa haliotoideâ , ouato-oblongâ , dorso conuexâ, lœuigalâ, lu- ieo-rosed, fusco-lineatâ; spird laterali, subprominulâ; labro si- nu arcuato. Patella lutea. Lin. Grael. p. Syio. n*'. gi. Rumph. Mus. t. 4o. fig. I. Favanne , 03nch. pK 5. fig. E. Martini, Conch. 1. t. 17. f. i54. i55. Stomatella auricula. Encyclop. pi. 45o. f. 1. a. b. Habite l'Océan des Moluques et de la Nouvelle-Hollande. Mon cabi- net. Elle a l'aspect d'une petite l^alîotide non percée de trous; son dos est an peu bombé; ses lignes brimes quelquefois articulées. Diamètre longitudinal, 9 ligues un quart. Stomatelle planulée. Stomatella planulata. St. testd haliotoideâ , oblongâ , planulata , dorso conuexo-depressâ, tenuiter striatâ , pirente ,fu^co-maculatd ^ spirâ minimâ,ad la- tus decumbente. Encyclop. pi. 45o, f. 4. a. b, SANS VERTEBRES. 211 Habite les mers de la Nouvellc-HoUantlc. Mon cabinet. Elle est voi- sine de la pre'cédente, mais plus aplatie; spire très-courte, suLla- tc'rale. Diamotrc loni>itudinal, ii ligues ot demie j transversal, 5 lignes et demie. STOMATE. (Stomatia.) Coq. aurîforme , imperforée ; à spire prominente. Ou- verture entière, ample , plus longue que large : le Lord droit aussi élevé que le columellaire. Une côte transversale et tu- berculeuse sur le dos. Testa auriformis y iinperforata ; spirâ prominente, Aperturci intégra , ohlonga, ampliata : lahro lahioque œqualiter erectis, Costa dorsalis transversa , tuherculata. OBSERVATIONS. Les stomates ont un peu l'aspect et la forme générale des halio- tides; on voit même sur leur dos une côte transversale, subbicaii- née et tuberculeuse ; mais cette côte n'est nullement perforée dans les stomates j tandis qu'elle l'est constamment dans les haliolides. Ces coquilles sont marines et ont quelquefois une nacre très-bril- lante. Nous n'en connaissons encore que les deux espèces suivantes. ESPÈCES. 1. S\oin.2i\e SiV^eiiXÀnQ, Stomatia pliymotis. St. testa haliotoideâ , ouato-oblongâ , dorso conpexâ,striatâj nodu- losâ, argenteâ; spirâ part^ulâ , contortâ) lahro tenui , dcuto. Naturf. i8. t. 2. f. i8. et i8. e. Stomatia pjiymotis. HeUnes?, Privatg. 4. t. 2. f. 54. 55. Favanne , Conch. pi. 5. fig. F. Mala. Haîiotis imperforata, Chemn. Conch. lo. t. i66. f. i6oo. i6oi, Gmel. p. 5690. n®. 11. Stomatia phjmotis. Encyclop. pi. 45o. f. 5. a. b: 1U2 AMMAUX Hrfhite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Coquille rare , très- brillante, recherchée dans les collections. Diamètre longitudinal, un ^poiice^ transversal j 7 lignes et demie. a. Stomate terne. Stoinatia ohscurata. St. testa haliotoideâ, ouata ^ dorso coiiuexo-depressâ, striatd, no- dulosâ , ulbidâ, non margaritaceâ ; spirâ exsertiusculâ, con- tortâ. Habite.... Mon cabinet. Celle-ci diffère de la prèce'dente , non seule- ment parce qu'elle est moins bombée et dépoui-vuede nacre, mais parce qu'elle se rétrécit antérieurement. Diamètre longitudinal , ai lignes; transversal , €. HALIOTIDE. (Haliotis.) Coqrdlle aiirif orme , le plus souvent aplatie •, à spire très- courte, quelquefois déprimée, presque latérale. Ouverture très -ample, plus longue que large, entière dans son état parfait. Disque percé de trous disposés sur une ligne paral- lèle au l)ord gauche et qui en est voisine j le dernier com- mençant par une échancrure. Testa aurlformis , sœpius planiuscida ; spirâ hrevis- simâ, interdùm depressâ, suhlaterali, Apertura ampUs- sima , ovato-oblonga y in testa pejfictd intégra, Discus foraminibus seriatis pertusus ; sei^ie lahio vicino paralle- loque ; foramine ultimo emarginaturâ incipiente^ O BSEÎWÀT IONS. Les haliotides constituent un très-beau genre, assez ntîmbreux en espèces, et remarquable par la forme singulière, ainsi que par la nacre très-brillante de leur coquille. On leur a donné le nom à! oreilles de mer y parce qu'en effet elles rëpTesentent assez bien, pour la plupart, la [forme du cartilage de l'oreille de l'homme. SANS VERTÈBRES^. 2lS ïia coquille des Jialiotides^ est ovale-oî)lôngue , en général aplatie, légèrement en spirale vers une de ses extrémités, et garnie d'une rangée de trous disposés sur une lignfr courl>e voi&ino- du bord gauche et qui lui est parallèle, A mesure ([ue Tanimaî grandit, il se forme un nouveau trou sur îe bord de la partie antérieure de la. coquille ; or, ce trou com- mence par une écliaacrure qui sert à donner passage au siplion court de l'animal, et se complète ensuite j en même îems, il s'en; i'orme un dans la partie postérieure.- Dans sa situation naturelle, et lorsque l'animal marche , cette coquille doit être considérée comme un bassin renversé,, ayant sa convexité en dessus. Sa circonférence est alors fortement débordée par le pied très-ample de l'animal, etla spire se trouve dans la partie postérieure du corps de ce dernier. Les /za/io^î'aW ne sont point operculées; dans leur repos, elles adhèrent aux rochers, comme les patelles, en s'appliquant sur leur surface. Elles se tiennent toujours à peu près à fleur d'eau , et pendant les belles nuits d'été, elles vont paître l'herbe qui croît près du rivage. D'après la description de YoTmier [ l'animai de Yhaliotide \ que donne Adanson, j'avais soupçonné que les branchies de cet animal étaient extérieures comme celfes des phyllidiens^ mais M. CuuierjTLdi détrompé en m' apprenant qu'elles étaient cachées, dans une cavité particulière. Ainsi ïhaliotide appartient à la. famiJle des macrostomes. Relativement aux tentacules, peut-être n'y en a-t-il réellement que deux. Mais comme il est assez fréquent, parmi les trachéli- podes marins, de trouver les yeux portés chacun sur un tubercule qui naît à la base extérieure ou postérieure des tentacules, ces tubercules sont apparemment plus allongés ici qu'ailleurs j dans ce cas j les deux plus grands tentacules sont les antérieuFS. 31 4 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Halioiide oveille-de-MiddiS, Ualiotis 3Iidœ. H. testa rotundatdj maximal crassâ , ponderosâ ; dorsoplicis Ion- gitudinalibus undulatis uno latere incumbentibus ^ spirâ retusâ- ■ margine sinistro curvo j eleuatissimo. Tlaliotis Midœ. Lin. Gmel. p. 5687. n". 1. Lister, Conch. t. 6i3. f. 5. Gualt. Test. t. 6. fig. B. Knorr , Vergn. 5. t. 20. f. 5. Favanne , Conch. pi. 5. fig. A 5. Martini, Conch. 1. 1. i4. f. i36. et t. i5. f. i4i. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance et des grandes Indes* Mon cabinet. C'est une des plus grandes et des plus épaisses de ce genre; son bord gauche surtout est remarquable par son épaisseur et son élévation. Diamètre longitudinal, 5 pouces 10 lignes; trans- versal, 4 pouces 10 lignes. 3. Haliotide iris. Haliotis iris» U. testa roiundato-oblùngé , maximâ ^ tenui , ragoso-plicatâ , ex viridij rubro et cœruleo nitidissimè varia ; spirâ subprominulâ , : obtusd; margine sinistro eleuato, Forsters, Catal. p. ig3. n'. i553. Haliotis iris. Martyns, Conch. 2. f. 6i. Faranne , Conch. pi. 7g. fig. D. Chemn. Conch. 10. t. 167. f. 1612. i6i5. jflaliotis iris. Gmel. p. Sôgi. n°. ig. Habite les mers de la Nouvelle-Zéelande. Mon cabinet. Très-belle co- quille, précieuse, et fort recherchée dans les collections. Diamètre longitudinal , 5 pouces et demi ; transversal , 4 pouces. 0* Haliotide tubifère. Haliotis; tuhifera. H. testa ouali, hasi subacutdj maximâ, crassiusculd , rugosâ , ex argentée et rubro margaritaceâ ; foraminibus in tubas elongalos productis ; spirâ subprominulâ ; margine sinistro elewatissimo. Forsters, Catal. p. ig3. n°. i556. Martyns, Conch. 2. f. 63. Haliotis gigantea. Chemn. Conch. 10. t. 167. f. iGio. 1611. Gmel. p. 36gi. n". 18. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Grande et belle coquille , fort remarquable par ses trous qui, extérieurement , SANS VraiTKlîRES. 2lS 3c prolongent en tubes tic 5 à 4 lignes de longireur; sa nacre est très-brillante. Diamètre longitudiniil , 5 pouces, lo lignes jlransvcr- sal, 4 pouces. 4. Hiiliotkle concave. Hallotls excavata». II. testa subrotundâ , cojivexissimâ , striato^plîcalâ , intàs valdà- concauà y margaritaceâ ; cai^itate umbilicali sabinfundibuli- f orrai y détecta; spirâ prominente. \b] Var. testa excauatione medio ato-cylindrica ^ sœpiics transverslm stria ta y epidennlde destltuta, Apertura oblonga, intégra^ margine exteriori acuto, Columella basi uni 0)61 pluri- plicata, OBSERVATIONS. Les tornatelles sont des coquilles marines et enroulées que je confondais avec les aiiricules, à cause des plis de leur columelle. Mais, outre la différence des lieux d'habitation, elles en sont bien distinguées par leur forme générale, qui rappellerait un peu celle des ovules , si leur spire saillante ne suffisait pas pour les en rendre distinctes. Ces coquilles sont presque toujours dépourvues de drap marin ou de ce qu'on nomme épiderme ; et leur surface externe est striée transversalement, tantôt partout et tantôt localement. Elles ont sur leur columelle un ou plusieurs plis, ordinairement épais et obtus. ESPECES. 1 . Tornatelle brocard. Tornatella flammea, 11. tesid ouali, ventr'coid , transt>er3ïni striatâ, albâ, slrigis Ion- • gltudinalibus rubris uTidaùs pictd) spird conoided; columclld uniplicatd. 220 AKiMAtJX Lister, Conch. t. 8i4. f. 24. Favanne , Conch. pi. 65. fig. P i ? Martini , Conch. 2. t. 43. f. 459. Bulimus variegalus, Brug. Dict. n". 67. Voluta flammea. Gmel. p. 5435. n". 2. Tornatella flammea. Encyclop. pi. 452. f. 1. a. b. Habite.... Mon cabinet. Longueur, i4 lignes ; largeur , 10 ligue». 2. Tornatelle mouclietée. Tornatella solidula, T. testa ouatO'Oblongâ , subcylindricâ, transversïm striatâ, aibo- lutescente , nigro-punctatâ ; spirâ conico-acutâj columellâ bipLi- catâ : plicâ majore bilobâ. ^ Voluta solidula. Lin. Gmel. p. 5437. n°. i3. Favanxie , Conch. pi. 65. fig. P 2. (Martini, Conch. 2. t. 45. f. 44o. 44i. »^*'^*/"^<»^'^^-^ Chemn, Conch. 10. t. i4g. f. i4o5. Bulimus solidulus. Brug. Dict. n". 68. Habite.... l'Océan indien? Mon cabinet. Longueur, 9 lignes et de- mie; mais, selon Bruguières, elle peut atteindre jusqu'à i5 li- gnes. 3. Tornatelle fasciée. Tornatella fasciata, T. testa ouato-conicâ , transuersim striatâ, rufo-rubente , albo-bi^ fasciata ; spirâ exsertâf acutâj columellâ uniplicatâ. Voluta tornatilis. Lin. Gmel. p. 5457. ^"* ^^' Lister, Conch. t. 855. f. 58. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 7 t. f. 86. Favanne, Conch. pi. 65. fig-. P 5. Martini , Conch. 2. t. 45. f. 442. 445. Bulimus tornatilis. Brug. Dict. n". 69. Tornatella fasciata. Encyclop. pi. 452. f. 5. a. b. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Mon cabinet. Les si ri es de sa base sont les plus éminentcs. Longueur, 10 lignes; largeur, 5 lignes. 4. Tornatelle oreillette. Tornatella auricula, T. teslâ ovato-oblongâ j glabrâ , subpellucidâ , alhâ; slriis longi- tudinalibus remotiusculis; spirâ conoideâ, obtusd } columelLi biplicatâ. Lister, Conch. t. 577 . f. 52. br Gualt. Test. t. 55. fig. F ? SANS Vr.KTEBRFS. '221 Bulimus auricula. Brug. Dict, n". 76. Habite.... Mon cabinet. Celle-ci est bien pins lisse que les autres; elle a néanmoins une strie transverse sous chaque suture. Lon- gueur, 9 lignes et demie. » 5. Tornatelle luisante. Tornatella niildala, T. testa oi'ali, venlricosâ , hasi transversè striatâ , albo-roseâ , th- tiduld; spirâ breui, acutâj columellâ hiplicalâ. ' Encjxlop. pi. 452. f. 2. a. b. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. De ses deux plis , l'inférieur est le plus gros. Longueur^ environ 9 lignes; largeur, près de 5. 6. Tornatelle pie tin. Tornatella pedipes, T, testa ouato - turgidâ, pentricosâ , solidâ, transuersim striatâ ^ squalidè albâ; spirâ brei^i , obtusâ; aperturâ ringentefquinque-^ plicatâ. Adans. Seneg. t. 1. f. 4. le piétin. JBulimus pedipes. Brug. Dict. n°. yS. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille , remar- quable par son ouverture grimaçante. Sa columelle offre, dans sa partie supérieure , un grand pli lamelliforme , et , vers son milieu , deux autres plis fort petits; les deux plis du bord droit correspon- dent aux deux petits du bord gauche. Longueur , 3 lignes et de- mie; largeur, 3 lignes. PYRAMIDELLE. ( P jramidella. ) Coq. turriculée, dépourvue d'épiderme. Ouverture en- tière, demi-ovale'*, à bord extérieur tranchant. Columelle saillante inférieurement, subperforée à sa base, et munie de trois plis transverses. Testa turrita, epidermide destltuta. Aperturâ intégra, semiovalis ; lahro acuto, Columellâ basiproducta^ suhper- forata ^ pllcis tribus transpersis. 222 ANIMAUX OBSERVATIONS. Quoique l'habitation des pyramidelles ne soit pas indiquée d'une manière positive par les auteurs, je suis persuadé, par la considération du bord externe de leur ouverture, que ces coquil- les ne sont point terrestres, mais qu'elles sont marines. J'ai hésité sur la conservation de ce groupe particulier; mainte- nant je ne doute plus qu'on ne doive le maintenir. La columelle droite , un peu saillante au bas de l'ouverture , le caractérise émi- nemment. ES P Îe c E S. i. Pyramidelle forêt. Pyramidella terehellum» P. testa conico-turrîtâ , umbilicatâ , lœui, alhâ, lineis rufis cinc~ ta ; coluTtiellâ recurvâ ; lahro intùs lœuigato. Hélix terebella. MuUer, Yerm. p. i23. n°. Sig. Bonanni , Recr. 5. f. Syg. Lister , Conch. t. 844. f. 72. Petiv. Gaz. t. 118. f. i5. Gualt. Test. t. 4. fig. M. Bulimus terebellum. Brug. Dict. n". 98. Habite la mer des Antilles. Mon cabinet. Longueur, i5 lignes et demie. 2. Pyramidelle dentée. Pyramidella dolahrata, P. testa conico-turritâ , perforatâ j lœui , alhâ , lineis luteis cinciâ; columellâ recurvâ; labro intiis dentato et sulcato, Trochus dolabratus. Lin. Gmel. p. 5585. n°. ii5. Hélix dolahrata. MuUer, Verm. p. 121. n°. 5 18. D'Argenv. Conch. pi. 11. fig. L. Fa vanne , Conch. pi. 65. fig. L. Knorr, Vergn. 6. t. 29. f. 2? Chemn. Conch. 5. t. 167. f. i6o5. i6o4. Bulimus dolabratus. Brug. Dict. n". 99. Pyramidella terebellum,. Encyclop. pi. 452. f. 2. a. b. Habite.... les mers de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Elle ressemble beaucoup à la précédente ; mais la face interne de son bord droit est dentée et sillonnée. Longueur, 11 lignes et demie. SANS VERTEBRES. 225 3. Pjramidelle plissée. Pyrainidella i^Ucata, P. testa ot^ato-ohlongd , solidâ , longitudinalUer plicatâ , albâ , pimctis rrifis seriaiim cinctâ ; plicis lœvihiis : interstitiis trans" versé striatis; ultimo artfractu spirâ turgidulâ hreuiore. Encj'clop. pi. 452. f. 5. a. b. Habite les mers de rile-dc-France. Mon cabinet. Espèce très-dis- tincte ; ouverture petite; columelle imperforée. Longueur, près de 11 lignes. 4. Pyramidelle froncée. Pyramidella corrugata, p. testa eîOTigato-turritâ , gracilij longitudinaliter plicatâ , albâ , prope suturas punctis luteis raris piciâ; ultimo anfractu spirâ niultb hreviore. Habite Mon cabinet. Elle a de fines stries transverses entre ses plis. Longueur, 8 lignes. 5. Pyramidelle tachetée. Pyramidella niaculosa, P. testa turrito- suhulatâ , longitudinaliter striatâ, albidâ, macu- lis punctisque rufis sparsim pictâ ; anfractibus numerosis : ul- timo spirâ multo breviore. Encyclop. pi. 452. f. i. a. b. Habite Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. LES SCALA^RIENS. Coquille n'ayant poi?it de plis à la columelle : les bords de Vouverture réunis circulairemenU Parmi les trachélipodes qui lïe respirent que l'eau, il n'y a que les péristomiens et les scalariens qui aient les bords de l'ouverture réunis; ces bords sont désunis dans tous les autres. Mais les péristomiens sont des coquillages fluviatiles , et les scalariens dont il s'agit ici sont tous des coquillages marins. Ces derniers forment donc une famille séparée. 224 ANIMAUX Dans les scalariens^ la coquille a une tendance à ne for- mer qu'une spirale lâche; de manière que les tours de la spire sont souvent écartés entre eux, c'est-à-dire ne s'ap- puyent point les uns sur les autres. Le vermet, la scalaire dite scalata _, et quelques dauphinules en offrent des exem- ples. Ce sont des trachélipodes vermiculacés. Or, de même que l'on coimaît des concliifères vermiculacés, tels que le taret , la fistulane et l'arrosoir, de même aussi l'on observe des mollusques vermiculacés dans les scalariens. Nous rapportons à cette famille les genres vermet^ sca^ laitue et dauphinide. * VERMET. (Vermetus.) Coquille niince, tubuleuse, en spirale lâche, fixée par la spire. Ouverture orbiculaire , à bords réunis. Un opercule. Testa tenuis , tuhulosa ^ laxè spirata^ spirâ per apicem, adhœrente, Aperiura orbicularis; marginibus connexis, Operculum, O B s E Tx V ATI ONS. A la vue de cette coquille, on ne se douterait nullement qu'elle soit le produit d'un mollusque tracHélipode j on la prendrait plutôt pour la coquille d'une serpule , c'est-à-dire d'une annelide , parce qu'elle eu a toute l'apparence. Cependant, selon la description et la figure ({\jl Adanson a don- nées à-M. permet y il est évident que cet animal est un véritable mollusque, que c'est même un tracbélipode , mais bien singulier sans doute , puisqu'il ne saurait se déplacer pour ramper ou nager. La coquille du l'er/zieif étant tubuleuse, mince, diaphane, pres- que cornée , et contournée en spirale , surtout dans sa partie pos - téricurc , est fort singulière en ce qu'elle est adhérente ou fixée' SANS VERTÈBRES. 223 sur des corps marins , par l'extrémité atténuée et pointue de si. spire. Ces coquilles se trouvent communément par groupes \Aus ou moins considérables, et comme entortillées les unes dans les au- tres. Elles paraissent assez bien associées aux scâlariens, qui offrent aussi parmi eux des coquilles tubuleuses par l'écartemeut sin* gulier des tours de leur spire. L'animal, selon ^ portant un petit opercule cartilagineux ; deux filets à la base de la tête ; et un manteau tapissant l'intérieur 4e sa coquille. ESPECE. Vermet lomÎDrical. J^ermetus lumbricalls» V. testa apice spirœ affixâ, anteriùs in tuhiim cscendenfem pof" recta, tenui ^ pellucidâ , luteo-rufescente, Adans. Seneg. t. ii. f. i. le Vermet. Martini, Conch. i. t. 3. f. 24. b. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. L'animal de cette coquille n'a aucun rapport avec celui d'une serpule. I^ota. Daudin a décrit six autres espèces de coquilles qu'il rap- porte à ce genre. Au lieu d'être fixées par l'extrémité de la spire, comme le vermet, elles le sont latéralement, et rampent, soit sur les pierres, soit sur des peignes ou des huîtres, etc. Je ne crois pas que ces coquilles appartiennent à notre genre. SCALAIRE. (Scalaria.) Coquille subturriculée, garnie de côtes longitudinales, éle- vées, interrompues, presque tranchantes. Ouverture obronde: les deux bords réunis circulairement, et terminés par un bourrelet mince, recourbé. Testa subturrita : costis longitudinalihus elevaUs y suh" Tome VL \b '22G ANIMAUX acutls y inierruptis. Apertura rotundata : marginibut Abonne xis y rnarginatls ,rejlexis. O BS E RVA T I O N s. Les scalaires, qu'on nomme aussi vulgairement scalata, sont (les coquillages marins très-distingués des cyclostomes, non-seule- ment par leur habitation , et leur forme subturriculée , mais sur- tout par leurs côtes longitudinales élevées , interrompues, un peu obliques, et presque tranchantes. Ces côtes ne sont que les bour- relets minces des anciens bords de l'ouverture. Elles marquent les différens accroissemens de la coquille, et montrent que le rebord rejeté en dehors de la dernière ouverture est un véritable bour- relet qui a peu d'épaisseur, mais qui n'est point aigu. Ce rebord est très-différent de celui des coquilles terrestres, qui est toujours unique, et ne se retrouve point sur les anciens tours. La spire des scalaires est plus ou moins allongée selon les espèces ; mais dans toutes celles qui sont connues , le tour inférieur est un peu plus gros et plus grand que celui qui précède , et consé- quemment que les autres; ce qui fait que ces coquilles n'ont pas une forme cylindracée , comme les maillots, et sont turriculées. Parmi les espèces de ce genre, l'une d'elles est fort remarquable par son ombilic, et surtout par Técartement singulier des tours de sa spire, qui, ne se joignant pas les uns aux autres, montrent la coquille comme un tube tortillé en spirale lâche, presque à la manière du vermet. L'animal des scalaires a deux tentacules qui se terminent cha- cun par un filet sétacé. Les yeux, situés à la naissance des filets, paraissent dans la partie moyenne de chaque tcsitacule. [Plancus, Conch. t. 5. f. 7. 8 ]. Les scalaire^ habitent, les unes dans les mers des climats chauds, et les autres dans celles qui boisent nos côtes de l'Océan. On en connaît déjà plusieurs espèces. ESPÈCES. a. ^cd^aàre -^v^QiewsG, Scalaria pretlosa. Se. testa conicâ, iimbilicatâ, m spiram îaxam contortd , paîlidè SANS VERTEBRES. 22 7 fuh'â; coslis albis'j anfractibus disjunctis , Iceuihus : ultivm ventricoso. Turbo scalaris. Lin. Ginel. p. 36o3. n". 62. Bnmpli.Mus. t. 4g. fig. A. Pctiv. Arab. t. 2. f. g. Gualt. Test. t. 10. fig. ZZ, D'Argenv. Conch. pi. 11. fig. V. Fa vanne, Conch. pi. 5. fig. A. Knorr, Vergn. 4. t. 20. f. 2. 3. et 5. t. 25. f. 1. et t. 24. f. 6i Regenf. Conch. 3. t. 6. f. 44. Murthii, Conch. 4. t. i52. f. i426. 1427. i43oa43i.et t. i53.f. i432. i433. Scalaria pretiosa. Encjrclop. pi. 45 1. f. i. a. b. Habite T Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Très-belle espèce^ précieuse lorsqu'elle est d'un grand volume et bien conservée; vulgairement le scalata. Longueur, 17 lignes. Elle en acquiert aiv moins 6 de plus. 2, Scalaire lamelleuse. Scalaria lamellosa^ Se. testa subturrltâ , imperforatâ, pallidè fuluâ aut rufescente ; cosiis albis tenidbus lamelliformibus d^jnticulatis , anfractibus contiguis , lœi^ibus : ultimo basi carinifero. Habite..,. Mon cabinet. Elle a quelquefois des lignes ponctuée* et transverses sur son dernier tour. Longueur, i5 à i4 lignes. 3, Scalaire couronnée. Scalaria coronata. Se, testa tarritâ , apice acutâ , imperforatâ , scabriusculâ , albidâ^. punctis lineolisue rufis seriatïm cinctâ ; costis tenuibus lamelli- J'ormibus fimhriato - laceris creberrimis y costd transversâ basi coronatd.^ Encyclop. pi. 45i . f. 5. a. b. Habite.... Mon cabinet. Coquille rare, assez précieuse. Elle avoisine la précédente , et offre, comme elle, une petite carène qui couronne la face inférieure de son dernier tour. Longueiu*, 16 lignes, 4, Scalaire variqueuse. Scalaria varicosa. Se, testa turritâ, apice obtusâ , imperforatâ, albâ; costis tenuissi-^ mis incumbenlibus crenato-fimbriatiscreberrimis^ varicibus crus- siusculis altérais sparsis. Scalaria fimbriata. Encyclop. pi. 45 1. f. 4. a. b. Kabite Mon cabinet. CcUe-ei est immacuiée, et remarquable par :238 ANIMAUX de* varices qui sont trèîMiistinctes de ses côtes ; ces dernières % sont lainelleuses et frangées ; près des sutures, les aspérités de leursi franges sont plus aiguës. Longueur, i5 lignes et demie. 5, Scalaire commune. Scalaria communis. Se, testa turritây imperforatâ , albd aut pallidè fulvâ; costU cras,-^ aiusculis lœuibus suhobliquis. Turbo clathrus. Lin. Gmel. p. 56o5. n''. 63. Lister, Conch. t. 588. f. 5i. Rumph. Mus. t. 29. fig. W, Petiv. Anjb. t. i5. f. 10. Gualt. Test. t. 58. fig. H, Bonanni, Recr. 5. f. 111. Plancus , Conch. t. 5. f. 7. 8, Knorr, Vergn. 1. 1. 11. f. 5- \b] Var. testa longiore ^ roseo-uiolaceâ; costis purpureo-maculatis,, Martini , Conch. 4. t. i53. f. i434 et i438. Encyclop. pi. 45i. f. 5. a. b. Habite dans les mers d'Europe 3 principalement dans la Manche, où elle est très-commune. Mon cabinet. Longueur, 16 lignes; la var. [b] eu. a 1,7 et demie. Vulgairement \q faux-scalata. Ç, Scalaire australe. Scalaria ajÂstralis, Se, testa turritâ, gracili, apice obtusâ, albâ ; costis lœuibus rec~ tissimisj infra ultimum anjractus supra carinara impositis ^ sur~ turis pix excauatis. Habite les mers de la Nouvelle -Hollande. M. MûcZeo/. Mon cabinet. Elle est imperforée, glabre, sans taches, et n'a qu'un pouce de longueur, 7-, Scalaire côtes-rares. Scalaria rai^icosta,. Se. testa turritâ f perforatâ , albâ; striis tra-nsuersis tenuissimis ; costulis longiiudinalibus obsoletis; varicibus costœformibus in~ terruptis raris et in locis singuïaribus confertis. An Martini, Conch. 4. t. i53. f. i435?. i456? Habite.... Mon cabinet. Espèce singulière, bien distincte, ettrès-dif- féreutc du scal. communis , n". 5, Longueur, 8 lignes. SANS VERTÈBRES. ^^^Q Espèces fossiles, 1, Scalaire crépue, *^caZar/a c77*/;a. Se. tesiâ subtiirritâ y imjjerforatâ ; costis lavielliformibus inœqua- libus confertissimls ; anfractibus ventricosis ; suturis excavatis, Scalaria crispa. Ann. du Mus. vol. 4. p. 2i5. n". i. Encyclop. pi. 45 1. f. 2, a. b. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, i5 à i8 mil- limètres. 2, Scalaire monocycle. Scalaria nionocycla» Se, testa conicâ , imperforatâ ; costis lamelliformibus inœquali^ bus; ultimo anfractu basi filo transuersali alligalo. Scalaiia monocjela. Ann. du Mus. vol. 4. p. 2i4. n°. 4. Habite.,... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, envirba 18 millimètres, 3, Scalaire treillissée. Scalaria decussata. Se. testa turritâ, elongatâ^ imperforatâ, transuersïm slriatâ, cos- tis longitudinalibus minimis creberriniis decussata; ultimo an- jraetu basi angulato. Scalaria decussata. Ann. du Mus. vol. 4. p. 2i3. n". 2>. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, i8 mil- limètres. DAUPHINULE. (Deîplûnuîa.) Coquille subdiscoïde ou conique , ombiliquc'e , solide; à tours de spire rudes ou anguleux. Ouverture entière, ronde, quelquefois trigoneià bords réunis, le plus souvent frangés- ou munis d'un bourrelet. Tesia suhdiscoidea vel coniea ^. ur^ibilicata , solida ; an- fractibus asperis aut angidatis, Aperiura intégra, ro- ticnda, interdùm tiigona : inarginibus connexis., sœpius- fimbriatis aut incrassato-marginatis». 2:>0 ANIMAUX OBSERVAT IONS. Les dauphinules sont des coquilles marines que Linné rappor- tait à son genre turho, comme ayant l'ouverture arrondie; mais ]es bords réunis de cette ouverture les en distinguent au premier aspect. Ces coquilles se rapprochent évidemment des scalaires par leurs rapports; et, parmi elles, on voit aussi des espèces dont la spire est lâche et a s^s tours séparés. La coquille des dauphinules est solide , assez épaisse , nacrée intérieurement ou sous la couche externe , à tours de spire rudes , raboteux en dehors , ou au moins anguleux du côté de l'ombilic. Elle n'a point de columelle ap])areute , et probablement l'animal a un opercule. La plupait des coquilles de ce genre sont hérissées d'épines , de franges testacées subrameuses, de tubercules ou de stries scabres. Ces coquilles marines sont fort différentes, par leur épaisseur, leur solidité , l'état de leur surface externe , des coquilles terrestres que nous nommons cyclostomes, quoique > de part et d'autre, les bords de l'ouverture soient réunis circulairement. ESPÈCES. 1. Dauphinule laciniée. Delpliinula laciniata, D. testa subdiscoideâ , crassâj transuersïm sulcato-asperatd , ap- pendicibus maximis curuis laciniato-ramosis armatâ^ rubro et fusco varia; spirâ retusâ. Turbo delphinus. Lin. Gmel. p. 559g. ""• ^^* Lister , Conch. X. 608. f. 45. Rumpb. Mus. t. 20. fig. H. Pi.'tiv. Amb. t. 3. f. 1. . Daiipliinule distortc. Delpliinula disiorta» D. testa iubdiscoideâ, crassâ , ruhro-purpureâ; sulcis transuersîs tubercuJato-muricatis • anfractibus supernè aiigulato-planulatis et longitudinaliter plicatis : uldmo disjuncto , S'jparato. Turbo distortus. Lin. Gmcl. p. 36oo. n". 46. Chemn. Conch. 5. t. lyô. f. 1767 — 1739. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espiice singulière par la dis- jonction de son dernier tour. Elle n'a point d'appendices laciuiéa comme celle qui précède. Diam. transv., 2 pouces. 5. Daupliinule turbinopside. Delpliinula turhinopsls. D. testa ouato-conicâ j albâ, luteo - nebulatâ ; sulcis carinisque transuersis imbricato- lamellosis : lamellis longitudvialibus uno latere decumbentibus ; umbilico part/o. ^ . Habite Mon cabinet. Longueur , i5 lignes. f ^tl^\^'lti%^Tir'"^'^' Nota, J'ai donné le nom de delphinula trigonostomdl à la coquille rarissime^ vulg. appelée le bordstrape [Favanne, Conch. pi. 79. iig. CC], coquille que j'ai vue, mais que je Dépossède pas. Je n'en fais donc ici qu'une simple mention. Espèces fossiles, 1. Pauphlnule id^eron, Delphinula calcar, D. testa orbiculato- conpexd ; anfractibus scabris , medio canna" tis : carinâ spinis armatâ; spird breui j obtusâ. Delphinula calcar. Ann. du Mus. vol. 4. p. 110. n". 1. ïlnc^'clop. pi. 45 1. f. 3. a. b. Habite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. tran$v.,y compris les épines , 1 1 lignes. 2. Daupliinule râpe. Delphinula lima), D. testa orbiculato-conpexd , scabrd , transversim striatâ : sfrifs squamulis concavis echinatis ; anjractihus subangulatis ieretibus, Delphinula lima. Ann. ibid. n". 2. An turbo? Brander, Foss. Hanton. p. 10. t. 1. f. 7. 8, aù:i ANIMAUX Habite Fossile de Coiirtagnon. Mon cabinet. Diara* trattsy. , ïo li^es. 3. Dauplîiiiiile conique. JDelphinula conica. D. testa conico-pjyramidatâ ; anfraciibus lœfibus carinatis : ul" timo hicarinato , sœpiùs dlsjuncto. Delphinula conica. Ann* ibid. n". 3. Habite Fossile de Ben, près Pontchar train. Mon cabinet. Lon- gueur, près de 5 lignes. 4. Dauphinule à bourrelet. Delphlnula margijiataé D. testa orbiculato-conuexâ ; anfractibus lœpibus; umbilici mar~ gine incrassato subplicato. Delphinula marginata. Ann. ibid. p. m. n". 5* Habite.... Fossile de Griguon. Mon cabinet. Diam. transv., 3 lignes et demie. 5. Dauphinule striée. Delphinula strlata. D. testa orbiculato-conuexâ , transuersïm striatâ; anfractibus suh- angulatis -. umbillco spirali. Delphinula striata. Ann. ibid. n°. 6. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv. , a lignes et demie. 6. Dauphinule sillonnée. Delphinula sulcata, D. testa orbiculato-convexâ j depressiusculâ j anfractibus profundà sulcatis; labro serrato. Delphinula sulcata. Ann. ibid. n**. 7. Habite Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 2 lignes un quart. 7. Dauphinule gaufFrée. Delphinula TVarnii, D. testa orbiculato-depressâ , sulcis longitudinalibus et transuersis clathratâ ; aperturâ primùm expansé : marginibus dein ifilror- sitm injlexis. Delphinula Warniif ex D. Defrance. Habite Fossile djé Hauteville. Mon cabinet. Coquille très-singu- lière par sa conformation. Diam. transy., près de 8 lignes. riN DU SIXIEME VOLUME. ; y r^ ::i' .y-^' V "^ •l-V /^" #1 ^IP.