DFA Ur UT : “il à LATE AAA À AN 1) 16 W)b, nl (NET } re (al! AA # Hire } aa), (4 ni À DE COLE UE HUE 4 u17237910 LAURE on trs 14 A SA ÿ HE dr ALT rs AAC CHI HAE LM EN CE HERAEUS AU no A SIT AE n LP Hess LS ge xh M MN rl {4 à. A MROUIE (ut (LE RAT ï He : 414 nt x autd'e is ANA RE RIT UANARE co [Hi qi (ou 1 \ à vi 1 HE ; ja oi So CU a Mt Ho En Hi j Fil HAN po AN NM HALL JL tait ta 4 fi AR fl go Us ae jé MA ts ch Hiden NAN 444 it ' TRUE Ne 1 ag 4 pe CHATS NE r$. HalTiaide { ue ME DORA ALL TIR AUCUN ati MM GA CEE AA) RUN RG EUR ETAT i jt HE (ion? 4271 Jon U Fonte (TPE (NP IMenET MS PA és RAT CCE Er y ONOOENELE 94. «1 un ts # test À {+ dit hretade au nier d " au 34644 + a 4 ROULE à à: 4 à. pi nu { MINE se tu te RENE Rates [CPE 1 vu re CH DR HAINE Amis VD M Fo KW M? lapee CIE un dry + QK97 .56 Kenneth K. Mackenzie Collection nl i L A LA ‘100 VA | 1 SUITES FORMANT, ee à | AAA lraurres de cel atout, j EURS COMPLET as STD RE N AURA Ai » C ’ollec Ho ACC OR) En 722 de Htuhes Liu v TA à À don À h-+ j0 red TT ns CO ee F4 | 4 ben va : Dent Sd EL “9IA UT ‘OIHOINE AN9] 9p )9 SU2NUI AN9[ 2P sappuod -2p AU 2110 PF] 8P SIBNSISEU SOT ‘2ARJIIU 2101 | suep anb uon922i01d 9p 19401] sud AU9IEA9P OU ‘s$uel sa] Sn01 ap ‘sa S2[ S001 S2P ‘s2X9s Sa] SnO} 9p Su24A0JR 2p UOTIITIU U( ‘IOI ET S1OU 9SIUU 71879 ‘sairdura Sap dard up opelfdes ej ‘oouriJ 9p 94 ouatmaaid ej ‘su “JOU9]IS n0S 2P J1PI[nS21 rnb 1nj20 anb y1ed es op quomraquosuos oune sues ‘offlAUEY 9p uOuion1) ‘IX saidep 32 fuon -3efqo a1purou ej 2849[9,8 JL0b sues ‘oznepoiueq 2p -Jÿ up snou ‘ondope 1nj ainsout 2129 19 ‘o8ais op eo uo SHE4 2m 2p asodo1d uo : suomodnoane say 194 -edurn,p suafout sop oued À uQ ‘siudso sop uontsodsip e[ 9p 2Anaid ef 111007 SNOU ]Su09 np uone12q2p v7] sed sas ans aruaaoi op anb jo1njd arqoaeu -OU E{ 9qm01 ‘90UE,] EL 258194 ‘2[{R00ADII UOTN[OSDI forum asogo xuaê sito] & 18127) ‘1814,p dnoo np uoneooa -91 &j sopaeuwop 1n0d 242[ as au qnos un sed ‘inouuoy p aurod xney au,p opuaiuo jeu 3,2d5o4 no ‘ossaçquy 1ed onb supuoi quoteis,s où 10b j2 ‘juoresioauar ej nb saoueu -U0P10 S2f 1uoWOu Jaiuiop nv,nbsni nyvquoo quorrae Xn2p qu0p ‘olwuy) Pr} iusteqnoa mb somuoy s09 mar *UOTINIOADI AUN JU9IE}LOUE -014 39 oyeudes ej iuarmiueSuesus mb SUIMIUIAD. XUE 19c ‘"SAULSININ-X4 SHŒ 280 PROCÈS forcer les portes, pour se disposer à repousser la force par la force. Dés ce moment, c'était dans la soirée du mardi 27, chacun put comprendre la gravité des circonstances , une guerre d’extermination commeucait entre les citoyens et l'autorité; il fallait ou en faire cesser à l'instant la cause en retirant les fatales ordonnances, ou dominer par la force cette résistance que la violation des droits les plus sacrés rendait légitime. Cette dernière nécessité fut comprise par le comman- dant militaire. Dès la soirée de ce jour, il monira toutes ses forces. La garde royaie avait parcouru les boulevards, et prouvé dans la rune Saint-Honoré ses dispositions et son obéissance passive; la gendarmerie, que les souvenirs des encouragemens et des récompenses de la rue Saint-Denis n'avaient fait qu'exciter contre les citoyens; la ligne, qui se rappelait davantage d’où elle sortait, s'était aussi déve- loppée; mais, loin d’intimider le peuple, cet appa- reil de la force armée n’avait fait que l’exalter, il comprit que la nuit devait être employée à préparer ses moyens de défense. Cependant que faisait le ministère pendart cette jour- née de deuil et de désolation, durant cette nuit si mena- cante ? Le jour, chaque ministre était resté tranquille dans son cabinet, Au milieu de la capitale, il en avait ignoré les sanglans événemens. Sans communications avec ses sub- ordonnés, avec la population qui l’entourait, il savait à peine l’effervescence qui troublait la paix publique, au- con rapport ne lui était fait par le préfet de police, à qni il n'avait rien demandé; aucun ordre n’était donné ni au préfet de police ni à ses commissaires, et, sans la présence du commandant militaire, dont les officiers ou les aides- de-camp parcouraient les rnes, on eût pu se croire privé de toute espèce d’autorité, Le soir, la conduite du ministère est encore plus extra- ordinaire ; réuni en conseil à l'hôtel des affaires étran- gères, sur le théâtre même des événemens, réuni, non à cause de la gravité des circonstances , qui ne semblaient pas let er, mais pour s'occuper des affaires ordinaires du ro e, c’est à peine s’il donna quelque attention / 1UU49P 19 ‘SIIVY S2P 4009 EI & -an{ ex onbrpuoaot 3p 710o1p ua -1p10 oonsul ej 1ue49p aumpen jarund s21 anod sroç 1 xneunqu -UBU S9S 2P 1U2WIEIIQIE JUS -v1) no ‘SIO[ sas 32 onbumyod es SRI] qe Auoreine S23]SITUE | azumb Sa[ 1UPpu2q4 ji xna1po st -Hu,j aowepooid e,nb puay au m “arund 8j 9p 1u 190uoua uoÂOu unone 21S1X9,U Jr ‘UOSIqE. mb syrey sax oyioads siewel que! enb 11p uQ ‘inonoddez sjqou 1ùb anogjip aun o49p$s sed s -u09 quareAap ‘xno sos e ‘mb e 9jp ‘uio] sud 159 9Jp0 : o1p,0b quotas t 2172 {Sa -UiL oUL9 of Jetjijenb 2p uros ne epub uonuçosoi ej a1dopr e : oub 911847) SUUHIOUL ] 9P Sont « -1919p 09 19 “SiI[9D 2P 21NJEU 9]; -n18d S1Oj sa(j “UOISsnou09 2p + SY904.: DES EX-MINI « peut donc jamais manquer : «lois, » Votre rapporteur, Messieurs, qu’en cet état c’est à la Chambre et à la Chambre des Pairs qui ju£ d’ane définition légale appliqué Les actes d’un tel procès ne s ciaires , ils participent nécessaire latif. La puissance qui régle la px détermine la peine, crée la loi e pour prononcer le jugement. Comme représentant dans ce des Députés, il ne nous serait } mains à cette doctrine, qui heu dans votre arrêt de compétence trouver sans ajouter aux attribut et sans reconnaître à la Chambr que ne lui donne pas sa constitu! Permettez-uous de nous expli La Chambre des Pairs, consi pouvoir législatif, ne peut pas ne le pourrait pas davantage réu putés. Il faudrait à lune et à l’: le concours du pouvoir royal. La Chambre des Pairs, consti v’a plus aucune attribution légis Chambre des Députés, elle ne } n'est chargée que de l’exécution L'opinion contraire aurait de Au premier rang se placerait la plus monstrueux des vices qu'une tout une loi pénale. Les accusé: lenr est reproché n'était défendu était défendu il n’était pas puni droit, après coup, de créer des € peines. La couronne à son tour pourr l'autorité législative aurait été ez tion. Elle ne connaîtrait jamais elle n’aurait pas été appelée à de Enfin, au cas ‘présent, le ju Fos se hi « AVE | à HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. VIIT. BELLE ÉDITION, FORMAT IN-OCTAVO. SUITES À BUFFON FORMANT , AVEC LES OEUVRES DE CET AUTEUR, UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE EMBRASSANT LES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. Lesp cssesseurs des Œuvres de BUFFON pourront, avec ses SUITES , compléter toutes les parties qui leur manquent , chaque ouvrage se vendant séparément, et formant, tous réunis, avec les travaux de cet homme illustre, un ouvraÿ Cette publ e général sur l'Histoire naturelle. ication scientifique, du plus haut intérêt, préparée en silence depuis plusieurs années, et confiée à ce que l'Institut et le haut enseignement possèdent de plus célèbres naturalistes et de plus habiles écrivains , est appelée à faire époque dans les annales du monde savant. Les noms des auteurs indiqués ci-après sont pour le public une garantie certaine de La conscience et du talent apportés à la rédaction des différents traités. ANATOMIE COMPABÉE, par M. PuysioLOCIE COMPARÈF, Par M. Ciracis ( Baleines, Dau- phins, etc, }, ou Recueil et examen des faits dont se compose l’histoire de ces animaux,parM. F.Cuvier, membre de l'Institut , pro- fesseur au Muséum d'Lis- toire narurelle, etc; 1 vol, in-8. avec deux livrai- sons de planches ( Ouvrage terminé). Prix figures noires, 22 fr.Soc. ; fig. coloriées. 18 fr. 5o cc. Rerriuss (Serpents, Lézards, Grenouilles, Tortues, etc.). ar M. Duméril, membre de l'Institut, professeur à la faculé de Médecine et au Muséum d'Histoire na- turelle; et M. Bibron, aide-naturaliste: 8 vol. et 8 livraisons de planches. Les 10mes à à 5 et 8 sont en vente ; les tomes 6 et 7 paraîtront incessamment Possons, par M. ' ExrouoLous ( Introduction à l’}, comprenant les prin- cipes généraux de l'Anato- mie et de la Physiologie des Insectes, des détails sur leurs mœurs, El UU rE- sumé des principaux Systè- mes de classification, elc., par M. Lacordaire, profes- geur d'histoire naturelle à Liège ( Ouvrage terminé, adopté et recommandé par l'Université pour être placé dansles biblivthèquesdesFa- cultés et desCollèges,et don- néen prix aux élèves);2 vol. in-8. Figuresnoires, 19 fr.; figures coloriées: 22 fr. Ansicres coLéorrèes | Cin- tharides, Charançons, Han- netons, Scarabes, elc.), par M. — OntTuorières { Grillons, Criquets, Sauterelles|, par M. Serville , ex-président de la Socièté entomologi- que de France; à vol. avec planches. Prix : figures noires, 9 fr. 50 c., et fig. cu- loriées, 22 frs 50 € (Ou- vrage terminé, ) — Hémirrènes ( Cigales, Pu- paises, Cocbeniiles, etc,), par M. Serville, —Lipivorsènes (Papillons), par M. le doct, Boisduval ; tome 127 avec deux livrai- sons de planches. Prix : fi- gures noires, 12 fr. 5o c,; figures coloriées. 18 f.Boc. — Aivrorièees ( Demoise]l- les , Ephémères , etc ), par M. je docteur Rambur, — Hymésorrèses ( Abeilles, Guëpes, Fourmis, elc.), par M. ie comte Lepele- tier de Saint - Fargeau; tome 2°T et une livraison de planches. Prix: figures noires, 9 fr, 50 c.; figures coloriées, 12 fr. 50 c. — Divrènts (Mouches, Cou- sins, etc. ), par M. Mac- quart. directeur du Mu- seum d'Histoire naturelle de Lille; a vol. in-8° et 2 cabiers de planches ( Ou- vrage terminé }, Prix: fi- gures noires, 19 fr.; figu- res coloriéés, 25 fr. — Arrènes (Araignées, Scor- pions, ete. ), par M. le ba- ron Walckenäaer, membre de l'Institul; {ome x avec 3 cahiers de pl. Prix : fi- gures noires, 15 fr, £o c.; fige coloriées, 24 fr. 50 €. Le tome 2 et dernier paraitra en 1959, Cnusracis ( Écrevisses, Io- mards, Crabes, etc.), com- prenant l’Anatomnie, Ja Physiologie et la Classifi- cation de ces Animaux, par M. Milne-Edwars, mem- bre de l'nstitut, prefes- scur d’hist, naturelle, ete.; 1omes 1 et 2 avec 2 livrai- sons de planches. Prix: fi- gures noires, 19 fr,; figures coloriés , 25 fr. Le 1ome 3 et dernier paraülra en 1859. Mozrusours (Moules, Yui- tres , £scargots, Limaces, Coquilles, etc.), par M. de Blainville membre de l’In- stitut, professeur au Mu- séum d’Hist.naturelle,etc, ANNÉTALES ( Sangeues, elc.), par M. Vens inTEsrixaux ( Ver soli- taire, etc. j, par M. Zoovrnxrrs aAcarépues ( Phy- sale, Béroé, Angèle,ete. }, par M. Lesson, correspon- dant de l'Institut, phar- macien en chef de la Ma- rine, à Rochefort. — Ecnixonenmes ( Oursins, Palmettes , etc. ), par M. Lacordaire, professeur d'histoire naturelle à Liège. — Porvriers ( Goraux, Gor- gones, Epouges, etc.), par M. Milne-Edwars, mem- bre de l'Insütut, profes- seur d'hist. naturelle, ete. — Ixrusoines ( Animalcules microscopiques ), par M. Dujardin, professeur d’his- tuire naturelle, à Tou- louse. Boraxique ( Introduction à J'Étude de la ), ou Traïtë élémentaire de cette scien- ce, contenant l'Organo- graphie , la Physiologie, etc., etc, par M. Alph- de Candolle, professeur d'histoire naturelle à Ge- nève (Ouvrage terminé, autorisé par l’Université pour les Collèges royaux et communaua; 2 vol, et un cahier de planches, Prix, 16 fr. Vécirarx PHANÉROGAMES | à Organes sexuels apparents. Arbres, Arbrisseaux, Plan- tes d'agrément , etc.), par M. Spach, aide-naturaliste au Muséum d'Histoire ma- turelle ;: tomes 1 à 8, et 14 livraisons de planches. Prix : figures noires, 81 fr, 5o c.; fig. col. 117 f. 5oc. — Cayprocawss ( à Organes sexuels peu apparents ou cachés, Mousses, Fougè- res, Lichens, Champi- gnons, Trufles, etc. ), par M. de Brebisson de Fa- laise. Géorocre (Histoire, Forma- tion et Disposition des Matériaux qui composent l'écorce du Globe terrese re ), par M. Huot, mem- bre de plusieurs Sociétés, savantes; 2 vol. ensemble de plus de 12500 pages { Ouvrage terminé). Prix, avec un Atlas de 24 plan- ches, 19 fr. Minénarocie ( Pierres, Sels. Métaux, etc”), par M. Alex. Brongniart, membre de liIvstitut, professeur au Muséum d'Histoire na- turelle , ete., etc.; et M. Delafosse, maître des con- férences à l'Ecole Nor- male, aide-naturaliste,ete., au Muséum d’flistoire ua- turelles CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION : Les Surres A Burron frmeront 55 vol. | précédemment, chaque auteur s’occupant de- in-8° environ, imprimés avec le plus grand | puis longtemps de la partie qui lui est confiée, soin et sur beau papier; ce nombre parait l'éditeur sera à même de publier en peu de suffisant pour donner à cet ensemble toute | temps la totalité des traités dont se composera l'étendue convenable. Ainsi qu’il a été dit | ceue utile collection. En octobre 1839, 28 volumes sont en vente, avec 57 livraisons de planches. Les personnes qui voudront souscrire pour toute la Collection auront la liberté de prendre par portion jusqu'à ce qu'elles soient au courant de tout ce qui est paru. | POUR LES SOUSCRIPTEURS À TOUTE LA COLLECTION : : Prix du texte, chaque vol. (4) d'environ 500 à 700 pag., 5 fr. 50. — Prix de chaque livraison d'environ À. 10 pl. noires ,5 fr.; coloriés , 6 fr. ’ Nora, — Les personnes qui souseriront pour des parties séparées, paieront chaque volumes 6 fr, bo c. Le prix des volumes papier vélin sera double du papier ordinaire. (1) L'Editeur ayant à payer pour celte collection des honoraires aux auteurs, le prix des volumes ne peut être comparé À celui des réimpressions d'ouvrages appartenant au domaine publie et exempts de droits d'auteurs, tels que Buffon , Vohaire, ete., etc. > On SOUSCRIT SANS RIEN PAYER D'AVANCE, A LA LipnAïmie Encycrorépique pe RORET, EDITEUR DE LA Cozzæcrion pes Manvers, ou Couss v’Agmicuzruse Au XIX° sièccs, erc., nue Haurerouute, 40 bis. HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M. ÉpouarD SPACE, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE , MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES, TOME HUITIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNE DE PLANCHES, . PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. “ OCTOBRE 1839, y York, INC» Released from Lib: Horticultural Society of New 0 - EX À ee See en Z dd Ù WTA € }| | 7 ; < Bequest nt Keuueth K. Mackenzie October 1934 ne dd mme = mors A en true mp memes —— æ gr om — VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES. VEGETABILIA DICOTYLEDONE 4. VINGT-UNIÈME CLASSE. LES COCCULINÉES. COCCULINÆ Bart. CABRACTÈRES. Arbustes (souvent sarmenteux ), ou herbes, Tiges et rameaux cylindriques, ou irrégulièrement angu- leux , inarticulés, ou rarement articulés. Sucs-propres ‘aqueux, Feuilles éparses (par exception opposées ou verti- cillées), pétiolées, simples, ou composées , bistipulées, ou non-stipulées. … Fleurshermaphrodites, ou polygames, ou ee les , régulières , en général petites, ns bleues. In- Puce très-variée, Calice madhérent, non-persistant, souvent pétaloïde. Sépales bi-ou pluri-sériés (rarement unisériés), distincts, imbriqués en estivation, le plus souvent disposés en ordre soit ternaire, soit binaire, soit quaternaire. Pétales ( quelquefois nuls) en même nombre que les BOTANIQUE, PHAN, T. VII, | L 1 PA] 2 CLASSE DES COCCULINÉES. sépales, ou rarement soit en moins grand nombre, soit en plus grand nombre que les sépales, caducs, hypo- gynes, distincts (par exception soudés), le plus souvent insérés devant les sépales. Estivation imbricative. Étamines en même nombre que les pétales et insérés devant ceux-ci, ou rarement soit moins, soit en plus grand nombre que les pétales, hypogynes. Anthères adnées ou innées, dithèques. Pistil : Ovaire solitaire, ou ovaires en nombre défini et distincts (rarement en nombre indéfini et cohérents), 4 -loculaires, monostyles. Ovules solitaires, ou en nombre défini,ou en nombre indéfini, anatropes, ou campylotropes, ou amphitropes. Pericarpe charnu, ou drupacé, ou sec. Graines suspendues, ou renversées , ou horizontales , ou appendantes, attachées soit au fond des loges, soit à l'angle interne, en général périspermées. Embryon recti- ligne, ou plus ou moins arqué, central, ou excentrique. Cette classe , qui mérite à peine d'être séparée de la précédente, ne se compose que des Menispermacées et des Berberidees. == CENT QUATORZIÈME FAMILLE. LES MÉNISPERMACÉES-—MENISPERMACEÆ, Menisperma Juss. Gen. — Menispermoideæ Vent. — Menisper- maceæ De Cand. Syst. Nat, 1, p. 509; Prodr. 1, p. 95. — Baril. Ord. Nat. p. 242. — Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid.—Wight et Arnott, Prodr. Penins. Ind. — Laurineæ , tribus IT: Menispermecæ Reïchenb. Syst. Nat. On connaît environ cent espèces de cette famille, qui appartient presque exclusivement à Ja zone FOIE, Les Menispermacées, en général, ne se font guère remar- quer par un port décaos, et leurs fleurs sont le plus souvent peu apparentes ; les racines de beaucoup d'es- pèces sont très-amères et toniques; quelques espèces produisent des fruits mangeables, tandis que l'amande de la graine renferme souvent un principe vénéneux. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux, la plupart volubiles. — Par exception arbustes non-volubiles, ou herbes vi. vaces. — Rameaux flexibles, subcylindriques. Feuilles simples (par exception bi-ou tri-ternées , ou surdécomposées), peltinervées, ou palmatinervées, ou rarement penninervées, quelquefois peltées, souvent mucronées (par le prolongement de la nérvure mé- diane), le plus souvent très-entières, Stipules nulles (ex- cepté dans le Nandina). Fleurs dioïques (par exception hermaphrodites, ou monoïques, ou polygames), régulières, en général trés-petites, Pédoncules axillaires, ou supra-axilaires, 4 CLASSE DES COCCULINÉES. ou latéraux, ou rarement terminaux, umflores, ou plus souvent multiflores, solitaires, ou fasciculés. [nflores- cences en général racémiformes, ou paniculées. Calice non-persistant, inadhérent; sépales au nombre de 5 à 12, uni-bi- owpluri-sériés ( en ordre soit binaire, soit ternaire, soit quaternaire, ou rarement soit quinaire, soit sénaire), distincts : les verticilles (excepté dans les Schizandrées ) disposés en symétrie oppositive. Estiva- tion imbricative. — Dans le Vandina les sépales sont très-nombreux. — Les fleurs femelles des Cissampelos ont un calice incomplet, à un seul sépale. Réceptacle en général plane ou petit, Disque nul. Pétales (rarement nuls) soit en même nombre que les sépales, soit moins, soit plus, uni- bi- ou pluri-sériés, hypogynes, en général distincts ; la série externe insérée devant les sépales internes : la deuxième série insérée devant la première ( et ainsi de suite, lorsqu'il y a plus de deux séries), Estivatien en général distante. — Dans les Schizandrées, les pétales sont disposés en symétrie alternante, tant entre eux, que relativement aux sépales. — Dans plusieurs Menispermees, les pétales sont sou- dés en corolle cupuliforme. Étamines (nulles ou stériles dans les fleurs femelles ) hypogynes, soit en même nombre que les pétales et antéposées, soit en nombre double, ou triple, ou qua- druple des pétales, soit en nombre indéfini, ou ( par exception) en moins grand nombre que les pétales. Filets libres ou soudés. Anthères distinctes, ou soudées bout à bout, verticales, ou horizontales, adnées , ou peltées, ex- trorses , ou latéralement dehiscentes, ou transversale- ment bivalves , dithèques; bourses contiguës, ou con- FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES, 5 fluentes, ou séparées par un connectif plus ou moins large , souvent comme didymes, s ouvrant chacune par une fente médiane. Pistil : Ovaires en nombre défim (quelquefois soli- taires), ou en nombre indéfini, uni-sériés , ou pluri-sériés et agrégés, inadhérents, distincts, ou rarement cohérents par leur bord antérieur, 1-loculaires, monostyles, ou astyles, 1-ovulés, ou moins souvent 2-5-ou pluri-ovulés. Ovules amphitropes, ou rarement anatropes, renversés, ou appendants, ou horizontaux, ou suspendus. Stigmates simples , ou bifides , ou trifides. Péricarpe en général étairionnaire, composé de dru- pes ou de baies ( par exception de follicules ) unilocu- laires, monospermes (rarement oligospermes, ou pluri- loculaires et polyspermes), souvent semi-lunés ou réniformes (la partie supérieure de l'ovaire se recourbant peu à peu après la floraison, de manière à se rapprocher plus ou moins de la base). Graines amphitropes, ou rarement anatropes, inaril- lées, souvent courbées conformément à la loge. Péri- sperme charnu ou quelquefois nul. Embryon apicilaire (relativement au sommet organique de la graine), mi- nime et rectiligne, ou plus souvent curviligne, aussi long que le périsperme et souvent excentrique; cotylé- dons contigus ou dislants ; radicule supère, ou infère ou centripète. | La famille des Ménispermacées se compose comme suit : 6 CLASSE DES COCCULINÉES, l'* TRIBU. LES SCHIZANDRÉES.—SCHIZANDREÆ De Gand. (1). Feuilles simples, ponctuces , penninervées , non-peltées. Fleurs unisexuelles. Enveloppes florales disposées en symétrie alternante, ou sans symetrie régulière. Pistil à ovaires 1-5-ovules, nombreux, imbriques en épi ou en capitule sur un gynophore soit globuleux, soit allongé. Graines subreniformes (anatropes ?). Périsperme gros. Embryon petit, apicilaire, rectiligne. Kadsura Juss. (Sarcocarpon Blum.) — Sphærostem- ma Blum. — Schizandra Michx. II: TRIBU. LES MÉNISPERMÉES. — MENISPER- | MEÆ De Cand. Feuilles simples, palmatinervées, mucronées, souvent peltées. Fleurs unisexuelles. Enveloppes florales (ainsi que les étamines lorsqu'elles sont en méme nombre que les pétales) disposées en symétrie oppositive. Pistil à ovaire 1-ovule, solitaire, ou à ovaires peu nombreux et verticillés ausommet du réceptacle, Ovule amphitrope, medifixe. Périsperme mince, ou quelquefois nul. Em- bryon circulaire ou subcirculaire, souvent excentrique, en général aussi long que le périsperme. Spirospernum Petit-Thouars. — Braunea Willd. — AnamirtaColebr.—Cocculus De Cand.(Chondodendron Ruiz et Pav. Cebatha Forsk. Leæba Forsk. Fibraurea Lour, Limacia Lour. Tiliacora Colebr.) — Cocculidium Spach. (Androphilax Wendl. Wendlandia Willd. non (1) M. Blume considère ce petit groupe comme une famille parti- culière , tenant Le milieu entre les Anonacées et les Ménispermacées. y FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES. Bartl.) — Calycocarpum Nutt.— Menispermum Lin. — Epibaterium Forst. (Nephroia Lour.) — Bagalatta Roxb. — Pselium Lour.— Gynostemma Blum. — Cissampelos Linn. — Séephania Lour. ee Clypea Blum. — Trichoa Pers. (Batschia Thuub.) —Phytocrene Wallich. — MNat- siatum Roxb. — Jodes Blum. — Coscinium Colebr. — Meniscosta Blum. — Agdestis Moc. et Sess. — Meborea Aubl. (Rhopium Schreb. Tephranthus Neck.) Ille TRIBU. LES LARDIZABALÉES. — ZARDIZA- _BALEZÆ De Cand. Feuilles bi-ou tri-ternées. Fleurs unisexuelles. Pistil à ovaires nombreux, multi-ovules, devenant pluri-lo- culaires apres la floraison. Enveloppes florales et etamines disposees en symétrie oppositive. Lardizabala Ruiz et Pav. — Stauntonia De Cand, (Hollbællia Wallich.) — Burasaia Petit-Thou. IV° TRIBU. LES NANDINÉES. — NANDINEÆ Spach (1). Feuilles surdécomposees (avec articulation). Fleurs her- maphrodites. Enveloppes florales et étamines disposées en symétrie oppositive. Pistil à ovaire solitaire, bi- opulé, Ovules anatropes. Perisperme gros, corne. Embryon minime, apicilaire, rectiligne. Nandina Thunb. (1) Le genre sur lequel nous fondons cette tribu, diffère des Ber- béridées (parmi lesquelles on a coutume de le classer ) tant par la dé- hiscence rimale des anthères, que par le nombre indéfini des sépales. M. Bernhardi pense que ce genre doit constituer une tribu dans Les Renonculacées; mais le Vandina est sans contredit beaucoup plus voisin des Ménispermacées, par la conformation et la symétrie oppe- sitive de tous Les organes floraux. 8 CLASSE DES COCCULINÉES, —————— le TRIBU. LES SCHIZANDRÉES.—SCZIZANDREÆ Blume. Feuilles ponctuées, simples , non-peltces, penninervees. Fleurs unisexuelles. Enveloppes florales disposces en symétrie alternante, ou sans symétrie reguliere. Ovaires Â- ou 5-ovulés, nombreux, imbriqués en épi ou en capitule sur un gynophore soit globuleux, soit allonge. Graines subréniformes. Périsperme gros. Embryon petit, apicilaire, rectiligne. Genre KADSURA. — Kadsura Juss. Sépales 3ou 6. Pétales 6 ou 9. — Fleurs mâles : Étamines nombreuses, serrées; filets libres ou soudés, courts; an- thères adnées, didymes, latéralement déhiscentes : connec- tif très-large. — Fleurs femelles : Ovaires nombreux, 2-ou 3-ovulés ; ovules suspendus. Styles pointus, sublatéraux, planes, garnis antérieurement d’un bourrelet stigmatique longitudinal. Etairion à baies nombreuses, distinctes, ou cohérentes par la base, 2-ou 3-spermes, agrégées en capi- tule subglobuleux : gynophore obovale-globuleux, char- nu. Graines unisériées, horizontalement superposées; té- gument extérieur testacé; périsperme huileux, aromatique. Embryon minime : radicule très-courte; cotylédons ob- cordiformes, contigus. (Blume, Flor. Jav. — Zuccarini, Flor. Japon.) rs Arbustes glabres, volubiles. Bourgeons écailleux : les uns foliaires ; les autres aphylles, floraux. Feuilles très- entières ou dentelées. Pédoncules solitaires, ou fasciculés, axillaires, ou latéraux, 1-flores. Fleurs roses, de grandeur médiocre , monoïques , ou dioiques. Ce genre ne renferme que deux espèces, dont voici la plus remarquable : FAMILLE DES MEÉNISPERMACÉES, SG Kapsuza pu Japon. — Kadsura japonica Juss, in Ann. du Mus. v. 16, p. 340. — Sicbold et Zuccar. Flor. Japon. tr, p. 40; tab. 17. — Uvaria japonica Linn. « Divique, polyandre. Feuilles oblongues , acuminées, sinuo« lées-dentées, ou très-entières. Fleurs solitaires, nutantes. An- thères subsessiles : appendice apicilaire rhomboïdal. Baies 2-3- spermes. Gynophore globuleux. » (Zuccar. I. c.) Arbuste à rameaux tortueux, volubiles, ou décombants, grêles, longs de 3 à 6 pieds ; écorce grisätre ou brunätre , subé- reuse ; bois mou, d’un blanc tirant sur le rouge. Ramules rou- geûtres, glabres. Feuilles alternes, persistantes , pétiolées , d’un vert luisant en été, rougeâtres en hiver, oblongues, ou ellipti- ques, ou obovales-oblongues, rétrécies aux 2 bouts, acuminées, ou cuspidées, glabres aux 2 faces, longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces ; pétiole long d’environ 1 pouce. Pédoncules solitaires , axillaires , uniflores, nutants , ou horizon- taux, à peu près aussi longs que les pétioles , 2-G-bractéolés à la base, et dibractéolés vers le milieu. Bractées-basilaires petites, ovales, pointues, scarieuses ; bractces supéricures alternes , ap- primées, charnues. Sépales 3, étalés, presque égaux, ovales, pointus, très-entiers, glabres, un peu charnus, légèrement concaves, d’un blanc jaunâtre. Pétales 6, bisériés, ovales- elliptiques, très-obtus, inorguiculés, concaves, subconnivents de même que les sépales et un peu plus longs. — Fleurs males : Étamines environ 40 à 50, plurisériées, très-serrées , insérées sur un réceptacle globuleux courtement stipite ; filetstres-courts, cylindriques, un peu comprimés; connectif transversalement oblong, convexe postérieurement et antérieurement; bourses marginales ; subelaviformes. — Fleurs femelles : Ovaires en- viron 20 à 4o, plurisériés , serrés, ascendants, rhomboïdaux, planes et carénés au dos, convexes et subtétragones à la face, insérés sur un réceptacle charnu , et agrégés en capitule globu- leux. Pédoncules fructifères longs de 2 à 3 pouces, pendants. Étairion à baies obovales- globuleuses, ou subeylindracées, presque en même nombre que les ovaires , du volume d’un petit Pois, charnues , de couleur écarlate, 2-ou rarement 3-spermes, 40 CLASSE DES COCCULINÉES. agrégées en capitule d’environ un pouce de diamètre. Gynophore rougeätre. Graines attachées vers le sommet de l'angle in- terne des baies, réniformes, comprimées bilatéralement, con- vexes au dos; tégument extérieur crustacé, mince, fragile, luisant, finement chagriné à un fort grossissement, d’un gris tirant sur le jaune. Tégument interne membraneux, adhérent. (Zuccariri, 1. c.) Cette plante croit au Népaul et au Japon, dans les forêts des montagnes. Les fruits , d’un beau rouge, mürissent tard en au- tomne ; 1ls sont visqueux et non mangeables. En faisant cuire les branches et les feuilles de l’arbuste, les Japonais, au rapport de M. de Siebold, en préparent une espèce de mucilage, qui leur sert à coller le papier fait de l’écorce du Broussonetia. Genre SCHIZANDRA. —— Schizandra Michx. Sépales 3 à 6, 1-ou 2-sériés, concaves, connivents, sou- dés par la base. Pétales 3 à 6 (tantôt en même nombre que les sépales , tantôt plus, tantôt moins) , antéposés, ou in- terposés, ou hors de symétrie relativement aux sépales, concaves, un peu charnus, soudés par les onglets. — Æeurs môles : EÉtamines 5 ; filets soudés presque jusqu’au sommet enandrophore charnu, court, columnaire, confondu avec le réceptacle et les onglets des pétales ; anthères cunéiformes- orbiculaires , continues aux filets, distinctes, convexes en dessus, carénées en dessous, étalées en forme d’étoile : bourses minimes, latérales, infra-apicilaires. — Fleurs fe- melles (suivant Michaux) : Ovaires nombreux, agrégés en capitule. Etairion spiciforme, à baies nombreuses, mono- spermes, inéquilatérales, disposées en épi lâche : gyno- phore filiforme, charnu. Sous-arbrisseau à tiges volubiles ou diffuses. Feuilles très-entières ou denticulées, coriaces, persistantes, pé- tiolées. Bourgeons écailleux : les uns foliaires ; les autres (axillaires) aphylles, 1-flores. Fleurs monoïques, solitaires, axillaires, pédonculées , rouges. Sépales et pétales ponc- FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES, 41 tués. Embryon (suivant Michaux) inclus dans un péri- sperme charnu de couleur verte ; cotylédons Gratis radi- cüle cylindracée. L’espèce suivante constitue à elle seule le genre : ScnizANDRA ÉCARLATE. — Schizandra coccinea Michx. Flor. Bor. Amer. 2, tab. 47. — Bot. Mag. tab. 1413. Tiges glabres, grêles, longues de 6 à 15 pieds, cylindriques, lisses, rameuses , fewillées, Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 8 à 20 lignes , très-glabres, luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous , finement penninervées, oblongues-lancéolées, ou ovales-oblongues, ou lancéolées-oblon- gues, ou lancéolées, acuminées : base arrondie, ou subcordi- forme, ou cunéiforme, souvent iméquilatérale; pétiole grêle, rougeâtre , long de 1 pouce à 2 pouces. Pédoncules filiformes, pendants, à peu près aussi longs que les pétioles. Fleurs larges de 4 à 6 lignes. Sépales ovales, ou ovales-orbiculaires, très- obtus , cymbiformes , membraneux aux bords, souvent inéquila- téraux, de couleur pourpre ou rose. Pétales obovales, con- caves , inéquilatéraux , à peine plus longs que les sépales, de couleur pourpre. Baies rouges, plus ou moins distantes , petites. Cet arbuste, qu’on cultive comme plante d’agrément, croît dans les Carolines et la Géorgie ; il ne prospère que dans un sol humide et fertile; la floraison se fait en été. IT° TRIBU. LES MÉNISPERMÉÈES. — MENISPER- MEÆ De Cand. “eue unisexuelles. Feuilles simples , palmatinervees , mucronees, souvent peltées. raeouse florales (ainsi que les étamines lorsqu’elles sont en méme nombre que les pétales) disposées en symétrie oppositive. Ovaires A-ovules, solitaires, ou peu nombreux et verticilles au sommet du réceptacle. Ovule amphitrope, médifixe. Périsperme mince ou quelquefois nul, Embryon aussi 42 CLASSE DES COCCULINÉES. long que le perisperme , en général circulaire ou sub= circulaire, souvent excentri 1que. Genre ANAMIRTA. — Anarirta Colebr. (Wight et Arnott.) Fleurs dioïques. Galice dibractéolé à la base : sépales 6, bisériés. Corolle nulle. — Fleurs mâles : Etamines sou- dées en colonne centrale dilatée au sommet ; anthères nom- breuses, couvrant tout le sommet globuleux de l’andro- phore. — Fleurs Fes inconnues. Étairion de 1 à 3 drupes i-loculaires, 1-spermes. Graine subglobuleuse, profondément échancrée au hile. Périsperme charnu, comme bi-loculaire; cotylédons très-minces, linéaires- oblongs, divergents. Arbuste volubile, à écorce subéreuse. Feuilles plus ou moins profondément cordiformes à leur base. Panicules racémiformes , latérales. (fight et Arnott, Flor. Penins. Ind.) Ge genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : AnamimrA CoccuLzus. — Anamirta Cocculus Wight et Arn. Flor. Penins. Ind. 1 , p. 446; Ann. des Science. Nat. 1834, v. 2, p.65, tab. 3. —Cocculus suberosus, Cocculus orbiculatus, Cocculus flavescens et Cocculus lacunosus De Cand. Syst. et Prodr. (ex Wight et Arn.) — Menispermum Cocculus Linn. — Gærin. Fruct. tab. 50, fig. 1. — Menispermum heterocli- tum et Menispermum monadelphum Roxb. — Anamirta pa- niculata Golebr. in Linn. Soc. Trans. v. 13, p. 52 et 66. Feuilles ovales, pointues, ou acuminées , subcoriaces, tron- quées ou cordiformes à leur base : les jeunes submucronulées, plus ou moins pubescentes en dessous. Panicules multiflores. Drupes globuleux, rougeûtres. Cette espèce croît dans les montagnes de l'Inde, et aux Molu- ques. C’est elle qui, suivant MM. Colcbrooke, Wight et Arnott, produit le fruit connu en Europe sous le nom de Coque du Le- ré FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES, 45 pant. Ge fruit, fameux par la propriété d’enivrer les poissons qui en ont mangé, exerce d’ailleurs une action délétère sur la plupart des animaux. On l’emploie, à l'extérieur , pour faire périr la vermine. D’après les expériences de M. Goupil, le principe vénéneux des Coques du Levant réside essentiellement dans l’amande de la graine, tandis que la partie charnue du drupe est seulement émétique. Genre COCCULUS. — Cocculus De Cand. (Wight et Arn.) Fleurs dioïques. Sépales 6 à 12, 2-4-sériés (en général eñ ordre ternaire). Pétales 6, bisériés (en ordre ternaire), ou quelquefois nuls. — Fleurs mâles : Etamines 6 (rare- . ment 3), libres; filets filiformes ou claviformes ; anthères peltées ou verticales : bourses contiguëés, ou divergentes inférieurement et séparées par le connectif, déhiscentes transversalement ou longitudinalement.— Fleurs femelles : Etamines nulles ou stériles. Ovaires 3, ou 6, ou en nombre indéfini. Styles souvent bifides au sommet. Etairion à dru- _pes 1-spermes, souvent péritropes, soit au nombre de 1 à 6, soit en nombre indéfini. Arbustes volubiles. Feuilles entières ou lobées, peltées, ou non-peltées, souvent cordiformes à la base. Pédoncules axillaires ou rarement latéraux : ceux des individus fe- melles en général pauciflores; ceux des individus mâles le plus souvent multiflores. Bractées nulles ou très-petites. Graines périspermées ou rarement apérispermées , globu- leuses, ou cylindriques et soit oncinées, soit plus ou moins complétement circulaires. ( ’ight et Arnott, Flor. Penins. Ina. ) AIT Ce genre, qui paraît composé d’éléments fort hétérogè- nes , appartient à la zone équatoriale. On en compte envi- ron cinquante espèces, la plupart incomplétement con- nues. Les suivantes sont les plus remarquables : _ Coccuzus À zarces FEUILLES. — Cocculus platyphylla Aug, Saint-Hil. Plant, Usuelles des Bras. tab. 42. 44 © CLASSE DES COCCULINÉES, Tige ligneuse, grimpante, cylindrique, striée, glabre à là base, cotonneuse-ferrugineuse au sommet, un peu anguleuse. Feuilles longues de 3 à G pouces , larges de 4 à 6 pouces, cordi- formes-ovales , obtuses , légèrement crénelces , glabres en dessus, cotonneuses- blanchätres en dessous. Fleurs et fruits inconnus. Cette plante croit au Brésil, dans les forêts de la province des Mines, où on la nomme vulgairement batua. Les Brasiliens la considèrent comme un excellent remède contre les fièyres inter- mittentes et les maladies du foie. CoccuLus GRisATRE. — Cocculus cinerascens Aug. Saint- Hil. Flor. Brasil. Mérid. Tige grimpante, cylindrique, striée, pubescente. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, larges d’environ 3 pouces, ovales, pointues , mucronées, subcordiformes à la base, crénelées, co- tonneuses en dessous, quelquefois à 3 ou 5 lobes obtus; pétiole long d'environ un pouce. Fleurs et fruits inconnus. Cette espèce croît dans les mêmes contrées que la précédente, et les habitants du pays l’emploient aux mêmes usages. CüccuLus À FEUILLES CORDIFORMES. — Cocculus cordifo- lius De Cand. Syst. et Prodr. — Hort. Malab. v. 7, tab. 21. — Menispermum cordifolium Wild. — Cocculus convolvulaceus De Cand. Prodr. (ex Wight et Arn.). — Cocculus verrucosus Wallich. Tige volubile, à écorce subéreuse, légèrement tuberculeuse. Feuilles cordiformes-orbiculaires, courtementacuminées, glabres, Grappes axillaires ou latérales : celles des individus mâles plus longues que les feuilles, à pédicelles fasciculés ; celles des indivi- dus femelles à peine aussi longues que les feuilles , à pédicelles solitaires. Pétales onguiculés : onglet linéaire ; lame triangulaire- ovale, réfléchie. Étamines 6 : filets claviformes; anthères à bourses divergentes, Pistil de 3 ovaires. Étairion de 2 ou 3 dru- pes globuleux. Graine globuleuse, profondément échancrée au hile, Périsperme mince, Embryon à cotylélons orbiculaires contigus, charnus, (WWight ét Arnott, Flor. Penins, Ind, ÿ” FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES. 45 Cette espece croit dans l'Inde , où elle passe pour ut excellent tonique, Coccutus pazmé. — Cocculus palmaius De Gand. Syst, et Prodr. — Hook. in Bot. Mag. tab. 2070 et 2971. — Meni- spermum palmatum Lam. Dict. Féuilles poilues aux deux faces, cordiformes à la base, pal- maüfides, à 5 ou 7 lobes acuminés, très-entiers. Tige et ovaires hérissés de poils courts, horizontaux , glandulifères. Racine composée de tubercules charnus, descendants , fusi- formes, fasciculés , simples ou rameux , de la grosseur du bras d’un enfant, brunâtres à l’extérieur, jaunâtres en dedans. Tiges annuelles, herbacées , peu nombreuses, de la grosseur du petit doigt, volubiles ; celles des individus femelles simples , celles des mâles rameuses. Feuilles larges de 6 à 8 pouces , d’un vert foncé en dessus, pâles en dessous, de la longueur du pétiole. Grappes mâles solitaires ou géminées , penchées, rameuses, de la longueur du pétiole, poilues, glanduleuses. Sépales ovales, pointus. Pétales oblongs, involutés aux bords, recourbés au sommet, d’un vert pâle. Grappes femelles solitaires, simples, défléchies, plus courtes que les grappes mâles. Sépales et pétales comme dans les fleurs mâles, plus courts que le pistil. Pistil de 3 ovaires. Stigmates incisés. Drupe oblons-globuleux, hérissé , de la grosseur d’une noisette. ( Hooker, 1. c.) } On a ignoré longtemps la patrie de cette plante, dont les ra- cines sont connues en thérapeutique sous le nom de Colombo, Elle passait pour originaire de l'Inde ou de Ceylan, mais au- jourd’hu l'on sait qu’elle croît abondamment dans les forêts de la côte KA Depuis 1825 , la marine anglaise Pa. introduite dans les îles de France et de Bourbon, où l’on est parvenu sans peine à l’acclimater. La racine de Colombo est douce de propriétés toniques très- efficaces. Les naturels de la côte orientale de l’Afrique équato- riale la regardent comme un spécifique contre les dyssenteries, si fréquentes dans ces contrées ; elle n’est pas moins estimée dans les possessions anglaises de l'Inde, où les médecins l’administrent 46 CLASSE DES COCCULINÉES: souvent ävèc succès, non-seulement contre les affectioïs chro- niques des voies digestives, mais aussi contre le choléra et les dyssenteries; Coccuzus Limacra. — Cocculus Limacia De Cand. Syst. et Prodr. — Limacia scandens Loureir. Flor. Cochinch. Arbrisseau à tige très-rameuse. Feuilles glabres, ovales- oblongues , acuminées , très-entières. Fleurs d’un jaune verdä- tre : les mâles subterminales, fasciculées , hexandres; les femelles géminées , axillaires , trigynes. Drupe solitaire, glabre, charnu, presque réniforme ; noyau creusé de sillons spiralés. Gette espèce, indigène en Cochinchine , produit un fruit iman- geable , de saveur acidule. Coccurus GÉraTE. — Cocculus Cebatha De Cand. Syst. et Prodr. — Cebatha Forsk. Descr. — Menispermum edule Vahl. Sÿmb. Rameaux glabres, cylindriques. Feuilles ovales-oblongues, glabres, luisantes , mucronées. Pédoncules axillaires , de la lon- gueur des pétioles. Fleurs mâles hexandres , agrégées en capitu- les. Fleurs femelles trigynes , géminées. Étairion de 3 drupes. Cette espèce croît dans Yémen ; ses fruits sont mangeables. Coccurus Finrauréa. — Cocculus Fibraurea De Cand. Syst. et Prodr. — Fibraurea tinctoria Loureir. Flor. Cochinch. Feuilles glabres , ovales , pointues , très-entières , longuement pétiolées. Grappes oblongues, latérales. Fleurs mâles hexandres, hexapétales. Fleurs femelles trigynes. Stigmates bifides. Étairion de 3 drupes lisses , ovales , un peu comprimés, jaunäfnés. Cette espèce croît en Cochinchine. Loureiro à. qu’on prépare avec les tiges de la plante une belle teinture jaune. Genre COCCULIDE. — Cocculidium Spach. Fleurs dioiques. — Fleurs mâles : Sépales 6, bisériés, connivents : les 3 extérieurs minimes, squamuliformes ; les 3 intérieurs plus grands, subpétaloïdes. Pétales 6, dis- FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES. 74 tincts, deltoïdes, ou hastiformes-deltoïdes, onguiculés, bombés, convolutés à la base et embrassant chacun l’éta- mine correspondante. Réceptacle petit, disciforme. Éta- mines 6, libres; filets claviformes , arqués en avant; an- thères innées, peltées, subglobuleuses , tétradymes, trans- versalement bivalves; bourses contisuës, loculicides ; connectif inapparent. Ovaires 3, glanduliformes, rudi- mentaires , insérés au centre de la fleur. — Fleurs femel- les : Pétales et sépales semblables à ceux des fleurs mâles. Étamines rudimentaires. Ovaires 3 à 6. Étairion de 1 à 6 drupes charnus, comprimés, monospermes, péritropes : noyau subcirculaire , comprimé, tricaréné aux bords, ru- gueux. Graine {suivant MM. Gray et Torrey) cylindrique; périsperme charnu ; embryon axile; cotylédons linéaires, contigus ; radicule infère. Arbuste sarmenteux, volubile. Feuilles non-peltées, mucronées, subcoriaces , lonsuement pétiolées, tantôt très-entières, tantôt plus ou moins profondément angu- leuses ou lobées ; pétiole grêle, cylindrique, à base peu ou point renflée. Fleurs petites, jaunâtres. Inflorescences so- litaires , axillaires, aphylles, tantôt cymeuses, tantôt en panicules racémiformes (composées de cymules) plus ou moins allongées ; pédicelles courts, dressés, en général 1- bractéolés à la base et au sommet. L'espèce dont nous allons faire mention est la seule -qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre. CoccuzinE À FEUILLES DE PEuPLIER. — Cocculidium popu- lifolium Spach. — Menispermum carolinum Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 198, fig. 219. — Wendl. Hort. Herrenh. 3, tab. 16. — Wendlandia populifolia Willd. — Cocculus ca- rolinus De Gand. Syst. et Prodr. Tiges ligneuses, grêles, grimpant à la hauteur de 10 pieds et plus, cylindriques, finement striées, remplies de moelle, plus : . ou moins rameuses. Jeunes pousses pubescentes , en général pa- niculées, fenillées. Feuilles de forme et de grandeur très-varia= BOTANIQUE, PHAN, T, VIII 2 18 CLASSE DES COCCULINÉES. bles (sur le même individu), d’un vert gai (luisant) en dessus ; plus ou moins fortement pubescentes ou cotonneuses en dessous : les caulinaires-inférieures longues de 2 à 4 pouces, tantôt aussi larges que longues , tantôt plus larges , où moins larges, ovales, ou suborbiculaires , cordiformes ou réaiformes à la base, en géz néral plus ou moins distinctement anguleuses ou sinuées--lobées (lobes ou angles en général arrondis). Feuilles caulinaires-supé- rieures plus petites, ovales, ou ovales-oblongues , ou ovales: triangulaires , ou ovales-elliptiques, arrondies au sommet ou pointues, en général ni anguleuses, ni lobées, ou moins souvent trilobées (à lobe terminal plus ou moins prolongé) : base tantôt profondément cordiforme , tantôt arrondie ou tronquée. Feuilles- raméaires et feuilles-ramulaires en général petites et ni anguleu- ses, ni lobées, du reste variant de forme comme les feuilles cau- linaires. Inflorescences tantôt axillaires , tantôt supra axillaires: les caulinaires plus ou moins allongées , racémiformes (mais tou- jours plus courtes que les feuilles caulinaires ) ; les raméaires et les ramulaires tres-courtes , tantôt cymeuses, tantôt racémifor- mes. Fleurs tres-petites. Bractéoles minimes , ciliées , caduques. Pédoncules et pédicelles pubescents. Cymules 3-8-flores , tantôt Jâches, tantôt denses, en général assez rapprochées. Sépales gla- bres ou pubérules , blanchâtres, bombés : les intérieurs longs à peine de 1 ligne, obovales, obtus. Pctales d’un jaune foncé, un peu plus courts que les sépales intérieurs, obtus, ou pointus, ou échancrés , glabres , carénés au dos , involutés chacun en ‘forme de cornet ; onglet court, large. Étamines des fleurs mâles un peu plus courtes que les pétales. Drupes rouges, du volume d’un petit pois. Cette espèce, qu’on cultive parfois comme arbuste d'ornement, habite les provinces méridionales des États-Unis. Genre MÉNISPERME. — Menispermum Linn. (Spach). Fleurs dioïques, — Fleurs mâles : Sépales 4 à 12, 2-44 sériés (en ordre tantôt ternaire, tantôt quaternaire, tantôt quinaire, ou rarement binaire) : les extérieurs plus pe- FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES, 49 tits, planes; les autres plus ou moins bombes, subongui- culés, Pétales en même nombre que les sépales (ou acci< dentellementsoit plus,soitmoins), cymbiformes, involutés, distincts, connivents, onguiculés. Réceptacie plane, sti- pitiforme , ou court, tronqué au sommet. Etamines en nombre indéfini (10 à 30), libres ; filets divergents, tétraë- dres, filiformes, élargis au sommet ; anthères peltées, sub- globuleuses, tétradymes, ombiliquées au sommet ; bourses presque contigués, déhiscentes latéralement. Aucun rudi- ment de pistil. — Fleurs femelles : Sépales 4à 6, bisériés (en ordre tantôt ternaire, tantôt binaire), plus ou moins bom- bés : les extérieurs un peu plus courts, souvent anisomè- tres. Pétales en même nombre que les sépales, antépo- sés, distincts, conformes à ceux des fleurs mâles. Réceptacle court, gros, columnaire, tronqué au sommet. Étamines en même nombre que les pétales, libres, stériles, antéposées, insérées autour de la base du réceptacle, enveloppées cha- cune par le pétale correspondant. Oxaires 2 à 4, distincts, non-stipités, ovoides, connivents, 1-loculaires, 1-ovulés, verticillés au sommet du réceptacle. Ovule médifixe, ap- pendant, amphitrope, attaché un peu au-dessus de la base de l’angle interne; exostome supère. Styles gros, très- courts, apicilaires, terminés chacun par un stigmate plissé en trois lobes connivents. Étairion de 2 à 4 drupes (ou par avortement un seul drupe) charnus, subatropes (1), sub- globuleux, très-obliques, monospermes. Noyau semi- luné, osseux, comprimé, rugueux , tricaréné aux bords, parfaitement uni-loculaire, comprimé bilatéralement, acuminé aux 2 bouts. Graine amphitrope, médifixe, con- forme au noyau; périsperme charnu, assez gros; embryon inclus, subpériphérique, grêle, cylindracé, courbé en fer à cheval ; radicule supère; cotylédons contigus, linéaires, élargis au sommet. (1) C'est sans doute faute d’avoir exaini 6 leur position naturelle sur le gynophore, qu'on a avancé par erreur que les drüpes des Ménispermes sont néritropes, 20 CLASSE DES COCCULINÉES: Arbustes, ou herbes suffrutescentes à la base. Tiges vo- lubiles ou diffuses. Feuilles anguleuses ou lobées, peltées, minces, non-persistantes, longuement pétiolées; lobes ow angles (du moins les terminaux) mucronés ; pétiole grêle, subcylindrique, non-dilaté et immarginé à la base. Inflo- rescences axillaires ou supra-axillaires, paniculées, ou cymeuses, aphylles, bractéolées. Pédoncules-communs axillaires ou supra-axillaires , pendants, ou inclinés, fili- formes, solitaires. Pédicelles nus , ou bractéolés (soit seu lement à la base, soit en outre plus haut), filiformes, épais- sis au sommet. Bractées et bractéoles petites, jaunâtres, non-persistantes. Fleurs petites , jaunâtres : les femelles un peu plus grandes que les mâles. Le Menispermum davuricum L., et l'espèce dont nous allons faire mention, sont les seules qu’on puisse rappor- ter, avec certitude, à ce genre. MénispenME DU Canapa. — Menispermum canadense Linn. — Bot. Mag. tab. 1910. Arbuste pluricaule. Tiges atteignant la grosseur de la jambe d’un homme , et jusqu’à 20 pieds de long, ligneuses , cylindri- ques, flexibles, irrégulièrement rameuses. Rameaux grêles, sar- menteux : les adultes ligneux, aphylles ; les jeunes pousses feuil- lées, paniculées, finement striées, plus ou moins pubescentes , rempliesde moelle. Bois mou, poreux, sans couches concentriques distinctes. Écorce verte, luisante. Bourgeons petits , écailleux. Feuilles larges de ‘/1 pouce à 4 pouces, ordinairement moins lon- gues que larges, d’un vert gai (un peu Inisant) etglabres en dessus, finement réticulées, glauques et tantôt glabres, tantôt pubérules. en dessous (les naïssantes en général pubescentes aux 2 faces), suborbiculaires, 3-5-ou 7-angulées, ou sinuées-trilobées aw sommet et à peine anguleuses inférieurement , du reste très-en- tières : base cordiforme , ou réniforme, ou tronquée ; lobes ou angles arrondis ou pointus : le terminal mucroné, les autres tantôt mucronés, tantôt mutiques; pétiole long de 1 pouce à 4 pouces, trés-grêle, épaissi à la base, finement strié, ordinaire- FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES. 21 ment pubescent, inséré peu au-dessus de la base de la lame. Pa- nicules racémiformes, pendantes, interrompues , multiflores , plus ou moins longuement pétiolées , tantôt axillaires, tantôt su- pra-axillaires : les ramécaires en général plus courtes que le pé- tiole ; les ramulaires ordinairement plus longues que la feuille. — Inflorescence male : Pédicelles en partie immédiatement fas- ciculés sur le pédoncule-commun, en partie disposés en cymules ou en petites grappes 2-5-flores courtement pédonculées : les premiers longs de 2 à 4 lignes, tantôt nus, tantôt 1-où 2-brac- téolés au-dessus de leur base : chaque fascicule accompagné d’une ou de plusieurs bractées basilaires ; pédicelles des grappes ou des cymules courts, 1-bractéolés à la base : le pédoncule-commun de la grappe ou de la cymule accompagné d’une bractée basilaire. — Înflorescence femelle composée de cymules ou de petites grappes subfasciculées, 3-0-flores, courtement pédonculées : chaque pédoncule secondaire en général accompagné d’un pédi- celle uniflore plus ou moins allongé, nu, solitaire à Vaisselle d’une bractée; les pédicelles des grappes ou cymules tres-coxits, us , en général uni-bractéolés à la base. Bractces linéaires ou lancéoiées-linéaires, jaunâtres, pubescentes. Bractéoles minimes, cymbiformes. — Fleurs mâles : Sépales 4 à 12, 2-4-sériés (en ordre variable), plus ou moins pubérules aux bords : les exté- rieurs linéaires-spathulés , plus petits, longs à peine de 1 ligne; les suivants longs d'environ 1 :/, ligne, oblongs-spathulés , ou obovales, ou obovales-spathulés. Pétales longs d’environ :/; de ligne, glabres, courtement onguiculés, cymbiformes-obovales. Réceptacle court, stipitiforme , tronqué au sommet. Étamines au nombre de 10 à 30 , longues d’environ 2 lignes. — Fleurs fe- melles : Sépales 6, bi-sériés , glabres, un peu plus grands que ceux des fleurs mâles, plus ou moins bombés : les 3 extérieurs, {en général anisomètres) un peu plus courts que les intérieurs, oblongs, ou elliptiques - oblongs, subacuminés ; les intérieurs obovales. ou elliptiques-obovales, obtus. Pétales 6, conformes à ceux des fleurs mâles , mais plus petits, un peu plus courts que les étamines steriles. Gynophore cowt , columnaire , tronqné au sommet. Ovaires 2 à 4 (ordinairement 3), Grappes fructifères 292 CLASSE DES COCCULINÉES, longues de 3 à 8 pouces, lâches, pendantes. Étairion courtement stipité par le gynophore ; drupes (par avortement solitaires, ou plus souvent géminés et constituant un fruit didyme , rarement ternés) du volume d’un gros Pois, d’un violet noirâtre, mucronés latéralement ( du côté intérieur ) plus ou moins au-dessous du sommet (géométrique) par les restes du style; noyau brunâtre, dur, long de 3 à 4 lignes, sur presque autant de large : carène médiane tranchante au bord , plus large que les carènes latéra- les, lesquelles sont convexes. Cette espèce habite le Canada et les montagnes des États- Unis. On la cultive dans les jardins pour garnir des murs, des treillages, etc. , qu'elle couvre promptement de ses nombreux sarments. Sa floraison a lieu en mai et juin. Genre CLYPÉA. — Clypea Blume. Sépales 9 ou 12, bi- ou tri-sériés (en ordre ternaire) : les extérieurs minimes. Pétales nuls. — Fleurs mâles : Eta- mines soudées en androphore columnaire, dilaté et anthé- rifère au sommet; anthères dithèques, horizontalement déhiscentes , soudées bout à bout en forme d’anneau. — Fleurs femelles : Ovaire solitaire, à 3 stigmates. Drupe obli- quement réniforme: noyau comprimé, rugueux aux bords, monosperme. Graine oncinée. Périsperme charnu. Em- bryon cylindrique, conforme à la graine et à peu près aussi long. (fight et Arnott, Prodr. Flor. Ind.) Arbustes volubiles. Feuilles peltées. Panicules axillaires, sans bractées cordiformes. Ce genre, dont on connaît environ dix espèces, est pro- pre à l’Asie équatoriale. Cuypéa DE Burmanw. — Clypea Burmanni Wight et Arn. Prodr, Flor. Penins. Ind. 1,p. 14. — Valli Hort. Malab. v. 7, tab. 49: —Pluck. Phyt. tab. 24, fig. 6. — Gærtn. Fruct. v. 2, tab. 180. — Menispermum peltatum Lamk. Enc. — Cissam- pelos discolor Wall. — Cocculus Burmanni et Cocculus peltatus De Cand, Syst. et Prodr. FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES, 25 Feuilles triangulaires, acuminées, mucronces, légèrement cordiformes à la base, luisantes et un peu poilues en dessus, plus ou moins fortement pubescentes en dessous. Panicules gré- les , beaucoup plus longues que les feuilles : pédoncules secon daires alternes. Cette espèce croît dans l'Inde. Sa racine, charnue, du vo- lume d’une Carotte , et d’une saveur amère, s'emploie contre les dyssenteries. Genre CISSAMPÉLOS. — Cissampelos Linn. Fleurs dioïques. — Fleurs mâles : Sépales 4, bisériés. Pé- tales 4, soudés en corolie cupuliforme ordinairement en- tière au bord. Etamines 2, soudées en androphore grêle, columnaire, dilaté et anthérifère au sommet; anthères di- thèques, horizontalement déhiscentes, soudées bout à bout en forme d’anneau terminal, horizontal, 4-lobé. — Fleurs femelles : Un seul sépale, latéral. Un seul pétale, in- séré devant le sépale. Ovaire solitaire, à 3 stigmates. Drupe monosperme, obliquement réniforme : noyau com- primé, rugueux aux bords. Graine oncinée. Périsperme mince, charnu. Embryon long, cylindrique, inclus. (Wisht et Arnolt, Prodr. Flor. Ind.) Tiges soit suffrutescentes et dressées , soit PRIE et ligneuses ou herbacées. Feuilles rs ou cordiformes, mucronées au sommet. Grappes axillaires : celles des fleurs mâles en général trichotomes et subcorymbiformes, non- bractéolées, ou garnies de très-petites bractées ; celles des fleurs femelles en général simples, à pédicelles fasciculés : chaque fascicule accompagné d’une grande bractée folia- cée. Fleurs petites, verdâtres. Ce genre, propre à la zone équatoriale, renferme envi- ron quarante espèces , dont voici les plus notables : a) Tiges dressées , suffrutescentes , simples, effilées, tétragones. GissAmPÉLOS À FEUILLES ovaLEs.— Cissampelos ovalifolia NO 4 CLASSE DES COCCULINÉES! De Cand. Syst. et Prodr. — Aug. Saint-Hil. Plant, Us. des Bras. tab. 34. Plante uni- ou pluri-caule, haute de r pied à 2 pieds. Feuilles longues d'environ 2 pouces, sur 14 lignes de large, subsessi- les, 5-nervées, ovales, obtuses, tres-entières, ou subsinuo- lées, cotonneuses en dessous ou aux 2 faces. — Fleurs males en cymes ternées ou quaternées, non-bractéolées, pédonculées , beaucoup plus courtes que les feuilles. Sépales obovales , obtus, hérissés en dessous. Corolle très-courte, 4-partie : segments ar- rondis. — Fleurs femelles en grappes solitaires , pédunculées, beaucoup plus courtes que la feuille, bractéolées ; pédoncule et pédicelles cotonneux ; bractces rapprochées , cotonneuses, 5-flo- res, suborbiculaires , rétuses. Pétale velu, 3 fois plus court que le sépale. Style court, tridenté. Cette plante croît dans les provinces méridionales du Brésil, où l’on en emploie la décoction contre les fievres intermittentes. b} Tiges ligneuses , volubiles. CissampELos ParEtna. — Cissampelos Pareira Lamk. WI. tab. 830. — Swwartz, Obs. tab. 10, fig. 5. — Turp. in Chaum. Flore Médic. tab. 252. Racines dures , ligneuses , tortueuses , brunes en dehors, jau- pâtres en dedans. Jeunes pousses velues. Feuilles assez grandes, 7-0-nervées , peltées, ovales-orbiculaires, subcordiformes à la base , satinées en dessous. — Fleurs males en panicules solitai- res ou géminées , à peine plus longues que les pétioles. — Fleurs femelles en grappes (tantôt solitaires , tantôt géminées, tantôt ternées ) plus longues que les feuilles , cotonneuses, Drupe rou- geâtre, comprimé , hérissé de longs poils caducs. Cetteespèce croît dans les montagnes des Antilles ; on présume qu’elle produit les racines connues en thérapeutique sous le nom de paréira brava : racines qui participent aux propriétés toni- ques communes à beaucoup d’autres Ménispermacées. FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES. [oO LI III: TRIBU. LES LARDIZABALÉES. — LARDIZA- BALEÆ De Cand. Fleurs unisexuelles. Feuilles bi- ou tri-ternées. Ovaires nombreux, multi-ovules, devenant pluri-loculaires après la floraison. Enveloppes florales et étamines disposées en symétrie oppositive. Genre LARDIZABALA. — ZLardizabala Ruiz et Pav. | Fleurs dioïiques ou polysames. Sépales 6 ou 9, bi- ou tri-sériés (en ordre ternaire). Pétales 6: — Fleurs mâles : Étamines 6, monadelphes ; androphore columnaire. — Fleurs femelles : Ovaires 3 ou 6. Etairion de 3 ou 6 baies, chacune à 6 loges polyspermes. J Ge genre renferme trois espèces, dont voici la plus re- marquable : LaARDIZABALA BITERNE. — Lardizabala biternata Ruiz et -Pav. Flor. Peruv. tab. 37. — Lapeyr. Voy. 4, p. 265, tab. 6, 7, et 8. Arbuste volubile; tronc atteignant la grosseur du bras d’un homme. Feuilles bi- ou tri-ternées : folioles oblongues, poin- tues, inéquilatérales , dentées. Pédoncules garnis à leur base de 2 grandes bractées cordiformes. Fleurs disposées en longues grap- pes pendantes. Cette plante croît au Chili. Ses sarments sont tres-flexibles et servent en guise de cordes. Le fruit , nommé coquil par les ha- bitants du Chili, est mangeable ct d’une saveur agréable. 26 CLASSE DES COCCULINÉES. IVe TRIBU. LES NANDINÉES. — WANDINEÆ Spach. Feuilles surdécomposées. Fleurs hermaphrodites. Enve- loppes florales et étamines disposées en symétrie op- positive. Pistil à vovaire solitaire, bi-ovule. Ovules anatropes. Périspérme gros, corné. Embryon minime, apicilaire, rectiligne. Genre NANDINA. -— Nondina Thunb. Calice composé d’un grand nombre de squamules sca- rieuses , caduques, concaves, plurisériées, imbriquées sur 6 rangs, insérées sur un réceptacle hexagone, obconique, court, tronqué au sommet ; les inférieures très-petites ; les autres graduellement plus grandes. Pétales 6, inongui- culés, oblongs, subscarieux, insérés au bord du réceptacle. Etamines 6, conniventes, contigués; filets très-courts; an- thères continues au filet, oblongues, apiculées, latérale- ment déhiscentes : connectif large. Ovaire ellipsoïde, obs- curément hexagone, uni-loculaire; ovules collatéraux, horizontaux, attachés vers le milieu de l’angle interne de la loge. Style court, gros, columnaire. Stigmate terminal, à 3 lobes minces, connivents, suborbiculaires, denticulés. Baie presque sèche, globuleuse, par avortement mono- sperme. Graine concave d’un côté, convexe de l’autre, sub- orbiculaire ; tégument mince, crustacé. Rameaux cylindriques, cannelés. Feuilles ternati-surdé- composées , subpersistantes; pétiole cylindrique, continu au rameau, lisse en dessus, cannelé en dessous, subam- plexicaule, à gaîne chartacée , prolongée supérieurement en appendice liguliforme ; pétiolules très-courts, articulés par leur base de même que les autres ramifications du pétiole commun. Folioles petites, coriaces, subpennivei- FAMILLE DES MÉNISPERMACÉES. DT nées , très-entières, mucronées , en général ternées, rare- ment solitaires ou géminées. Inflorescence terminale, dressée, thyrsiforme, très-rameuse : les rameaux inférieurs en général naïssant à l’aisselle d’une feuille plus ou moins composée; les rameaux suivants et les ramules accompa- gnés d’une petite bractée basilaire. Pédicelles courts , rai- des, 1- ou 2-bractéolés à la base et au sommet, disposés tantôt en cymules 3-7-flores, tantôt en courtes grappes. Fleurs très-nombreuses, de grandeur médiocre, articulées au pédicelle. Sépales caducs dès l’épanouissement, blan- châtres en dessus , rougeâtres en dessous, très-serrés : les inférieurs semblables aux bractéoles. Pétales blanchätres concaves, étalés lors de l’épanouissement, tombant un peu plus tard que les sépales. Anthères jaunes, recouvrant le pistil, presque aussi longues que les pétales. Embryon obcordiforme; radicule pointue , conique; cotylédons très-courts, divergents. L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. NanDiNA DOMESTIQUE. — ÂVandina domestica Thunb. Nov. Gen. — Gærin. Fruct. 2, tab. 02, fig. 3. — Lamk. Ill. tab. 261 (mala). — Herb. de l’Amat. tab. 28. — Bot. Mag. tab. 1109. — Banks, Ic. Kæmpf, tab. 13 et 14. Buisson haut de 5 à 10 pieds. Racines traçantes. Tiges dres- sées , rameuses. Feuilles rapprochées en rosette vers l'extrémité des ramules , subtriangulaires en leur contour, très-glabres de même que toutes les autres parties de la plante : les plus grandes atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Folioles ovales, ou ovales- lancéolées, ou lancéolées, subacuminées , cunéiformes vers leur base, d’un vert gai etun peu luisantes en dessus, d’un vert pâle et finement réticulées en dessous, longues de 4 lignes à 1 pouce. Panicules solitaires au sommet des jeunes pousses , longues de 17, pied à 2 pieds. Bractées courtes, subulées, élargies à la base. Bractéoles minimes , concaves , subulées au sommet , subscarieu- ses. Boutons ovales, hexagones, subobtus, rougeâtres , sembla- 28 CLASSE DES COCCULINÉES. bles à des capitules de Gnaphalium. Sépales ovales , obtus. Pe- tales oblongs , obtus, longs de 3 lignes, sur 1 ligne de large. Baies rouges , du volume d’un petit Pois. Graine jaune, rem- plissant la loge, Cet arbrisseau , indigène au Japon , se cultive dans les jardins et les collections d’orangerie ; il résiste difficilement, en plein air, aux hivers du nord de la France. CENT QUINZIÈME FAMILLE. LES BERBÉRIDÉES. — BERBERIDEÆ. Berberides Juss. Gen.— Berberideæ Vent. Tabl. — Bernhardi ; in Linnæa, v. 8. — Berberideæ et Podophyllacearum wib. I. ( Podo- phylleæ) De Cand. Syst. Nat. et Prodr.— Berberideæ et Pæoniæarum genn. Baril. Ord. Nat. — Papaveraceæ , trib. NI ( Berberideæ ), Reichb. Syst. Nat. p. 265.— Cfr. R. Brown, in Tuck, Cong. p.411; Decaisne et Morr. in Ann. des Sc. Nat. 1834, v. 2. Cette famille, plus conventionnelle que naturelle , se compose d'éléments peu homogènes, et que sans doute on répartira un jour parmi les Helléboracées , les Papa- véracées et les Ménispermacées. On connaït environ cin- quante espèces de ce groupe ; la plupart appartiennent aux régions tempérées; plusieurs méritent d'être culti- vées comme plantes d'ornement. Les fruits et les parties herbacées de presque tous les Berbéris ou Vinettiers (genre qu'on considère, à tort ou à raison , comme le type de la famille), contiennent de l'acide oxalique, tandis que l'écorce de ces mêmes végétaux est amère et * astringente. Quelques autres Berbéridées renferment des principes purgatifs. CARACTÈRES DE LA FamiLze. Arbrisseaux, ou herbes (quelquefois acaules) vivaces Ja plupart très-glabres. Sucs-propres aqueux. Tige et rameaux cylindriques (rarement anguleux), inarticulés, ou rarement articulés. Feuilles éparses (1) (les primordiales, dans les Berbe- (5) Excepté dans le Podophyllum, dont la tige se termine par une paire de feuilles opposées. KTE CLASSE DES COCCULINÉES. ris, verticillées), simples, ou composées (soit avec, soit sans articulation des folioles), pétiolées, bistipulées (4), ou non-stipulées. Stipules inadhérentes, ou adhérentes au pétiole presque jusqu’à leur sommet, persistantes, ou caduques, petites. Pétiole articulé par la base, ou inar- ticulé et amplexicaule. Fleurs jaunes, ou blanches, ou rouges, régulières, hermaphrodites, solitaires, ou fasciculées, ou en grappes, ou en panicules. Inflorescences terminales, ou oppositi- foliées, ou rarement axillaires, souvent centrifuges. Pédicelles en général articulés à la base et au sommet. Sépales (2) au nombrede 5 à 1-5, 1-5-sériés (en ordre soit binaire, soit ternaire, ou rarement quaternaire) : les sépales de la deuxième série alternant avec eeux de la série externe (et ainsi de suite lorsque les sépales sont 3- ou pluri-sériés), caducs, ou fugaces, distincts, inadhé- rents, en général colorés. Estivation imbricative. Receptacle plane ou concave. Disque nul ou peu apparent. Pétales au nombre de 4 à 12 (en général en plus petit nombre que les sépales , moins souvent soit en même nombre que les sépales, soit en nombre double ou triple ou quadruple des sépales) , 2-4-sériés (en même ordre que les sépales), distincts, caducs, cuculliformes, ou cym- biformes, ou rarement planes, souvent fovéolés ou bi- (:) La plupart des aatéurs avancent, par erreur, que les fetilles des Berbéridées sont dépourvues de stipules, ou que seulement quel- ques espèces ont des feuilles stipulées. (2) Beaucoup d’auteurs envisagent les sépales extéricurs des Ber- béridées comme des bractéoles, tandis que, dans la plupart des genres, ils donnent le nom de pétales aux folioies que nous envisageons comme les sépales intérieurs, et celui de nectaires ou de squamules aux organcs qui nous paraissent constituer la coro'le, YAMILLE DES BERBÉRIDÉLS, KT glanduleux à la base, insérés devant les sépales, ou rare- ment les extérieurs alternes avec les sépales. Estivation imbricative, Étamines insérées devant les pétales et en même nombre que ceux-ci (par exception en plus grand nom- bre), hÿpogynes, libres, non-persistantes. Filets courts ou presque nuls, quelquefois bidentés au sommet, sou- vent renflés aux 2 bouts. Anthères continues avec leur filet, ou innées , extrorses , ou subextrorses , dithe- ques : connectif linéaire, ou élargi aux 2 bouts, ou rarement inapparent, souvent prolongé en appendice apicilaire ; bourses chacune à deux valvules dont l’une (postérieure) en général plus courte etmoins large que l'autre (antérieure) : la valvule postérieure se détachant élastiquement (de bas en haut) tant du bord contigu de la valvule antérieure, que du connectif, en s’enroulant plus ou moins, et restant fixée par son sommet au con- nectif ; la valvule antérieure restant adhérente au con: nectif, sous forme d’aile ou de rebord (1). Pistil : Ovaire solitaire, central, 1-loculaire, 1-2- ou pluri-ovulé, inadhérent. Ovules collatéraux (étant gémi- nés) ou superposés (lorsqu'il y en a 5 ou plus), renversés, ou horizontaux, anatropes, attachés à un placentaire soit basilaire, soit pariétal. Style latéral ou central, continu avec l'ovaire, indivisé, persistant, souvent court ou nul, (1) Le Podophyllum peltatum fait en quelque sorte esception à ce mode de déhiscence, en ce que la valvule postéricure de chaque bourse se détache seulement du connectt , maïs sans se séparer du bord de l’autre valvule de la même bourse; il en résulte que les an- thères de cette plante s'ouvrent en effet postérieurement par 2 fentes longitudinales, maïs celte déhiscence n’en est pas moins anomale, comparée à celle des anthères.en général , parce que la rupture s’opère _le long du bord postérieur de chaque bourse, et non par la suture médiane, 32 CLASSE DES COCCULINÉES. Stigmate terminal, pelté, persistant, le plus souvent très- entier. Péricarpe sec ou charnu, indéhiscent, ou bivalve, ou (par exception) pyxidien, ou irrégulièrement ruptile, 4- loculaire, 1-6-sperme, ou rarement polysperme. Graines renversées, ou horizontales, ou vagues, glo- buleuses, ou ovoïdes, ou cylindracées, lisses, anatropes , quelquefois arillées. Tégument extérieur coriace ou crustacé. Tégument intérieur pelliculaire , adhérent au périsperme. Hile terminal, concave. Raphé filiforme, ou inapparent à l'extérieur. Périsperme corné ou char- nu , épais, non-huileux. Embryon axile ou apicilaire (souvent minime), central, rectiligne; radicule co- lumnaire ou conique, obtuse, infère, ou (lorsque la graine est horizontale) centripète ; cotylédons minces, planes, très-entiers , contigus, foliacés en germination, souvent palmati-nervés ; plumule imperceptible. Suivant notre manière de voir, les genres des Berbé- ridées sont à classer comme suit : Ie TRIBU. LES BERBÉRÉES. — BERBEREÆ Spach. Sépales tri-ou pluri- sériés (par exception biseries.) Pétales en méme nombre que les deux series inte- rieures de sépales et insérés devant ceux-ci, rarement planes, en general foveolés ou biglanduleux à la base. tamines au nombre de X ou de 6 ( accidentelle- ment D). SECTION Ï. BERBÉRINÉES. — Berberineæ Spach. Feuilles uni-foliolées, ou imparipennées (tri- ou pluri- foliolées), stipulées ; pétiole articulé et plus ou moins renflé à l'insertion des folioles, mais amplexicaule et FAMILLE DES BERBÉRIDÉES, 53 non-articulé par la base. Stipules persistantes, séta- cées, adnées au pétiole presque jusqu'à leur sommet. Ovules renversés, attachés (moyennant des funicules stipitiformes dressés) à un placentaire basilaire (pro- longé jusqu’au sommet de l'ovaire). Péricarpe : baie succulente, Embryon aussilong ou presque aussi long que le périsperme : cotylédons à peu près aussi longs que la radicule. Berberis Linn. (Berberis et Mahonia Nutt. De Cand.) Secrion Il. ÉPIMÉDINÉES. — Epimedineæ Spach. Feuilles imparipennées, ou biternées , ou triternées, ou bifoliolées, stipulées. Pétiole articulé et renflé à sa base ainsi qu’à ses ramifications et à l'insertion des fo- lioles. Stipules minimes, squamuliformes, non-per- sistantes. Ovules obliquement horizontaux, attachés à un placentaire sutural. Péricarpe folliculaire, 2- ‘valve. Embryon petit, apicilaire; cotylédons très- . courts. Epimedium Linn. — Aceranthus Morr. et Decaisne. _— Vancouveria Morr. et Decaisne. SECTION III. LÉONTICINÉES. — Leonticineæ Spach. Feuilles ternati-décomposées, ou rarement impari-pen- nées, non-stipulées, inarticulées : pétiole à base élargie et amplexicaule. Ovules renversés, attachés (moyennant des funicules dressés) à un placentaire basilaire (prolongé sous forme de nervure jusqu'au sommet de la loge). Péricarpe : follicule indéhiscent ou irrégulièrement ruptile, vésiculeux, membranacé. Embryon en général beaucoup plus petit que le pé- risperme ; cotylédons très-courts. BOTANIQUE, PHAN, Te Villes | 3 04 CLASSE DES COCCULINÉES. Leontice Linn. — Bongardia C. À. Meyer. — Gym- nospermium Spach. — Caulophyllum Michx. GENRE ANOMALE. Fleurs dépourvues de calice et de corolle. Etamines en nombre indéfini. Achlys De Cand. (1) Il: TRIBU. LES PODOPHYLLÉES. — PODOPHFL- LEÆ De Cand. Sépales et pétales disposés en symétrie alternante. Se- pales uniséries, caducs des l’épanouissement. Pétales en nombre double ou triple des sépales, 2-4-séries, planes, non foveolés ni glanduliferes à la base. Éta- mines au nombre de 6 à 18. Diphylleia Michx. — Jeffersonia Barton. — Podo- phyllum Linn. (2) Ie TRIBU. LES BERBÉRÉES. — BERBEREÆ Spach. Sépales tri- ou pluri-sériés (par exception biséries). Pé- tales en même nombre que les 2 séries intérieures de sépales et inseres devant ceux-ci, rarement planes, en général fovéolés ou biglanduleux à la base. Éta- mines au nombre de & ouG (accidentellement 5). (1) Ce genre nous paraît avoir les affinités les plus marquées avec les Actæa. (2) Ce genre se rattache aux Papaveracées , moyennant le Sangui- naria, dont il est tres-voisin. FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 35 SecrioN Ï. BERBÉRINÉES. — Berberineæ Spach. Feuilles 1-foliolées ou imparipennées (3- ou pluri-folio- lées), stipulées ; pétiole articulé et plus ou moins renflé à l'insertion des folioles, mais inarticulé à la base, laquelle est élargie et amplexicaule. Stipules sétacées, adnées au pétiole presque jusqu’à leur som- met. Ovules renversés, attachés (moyennant des funi- cules stipitiformes dressés) à un placentaire basilaire (prolongé jusqu'au sommet de l'ovaire). Péricarpe : Baie succulente. Embryon aussi long ou presque aussi long que le périsperme : cotylédons à peu près aussi longs que la radicule. Genre BERBÉRIS. — Berberis Linn. Sépales 9,3-sériés (rarement 12, 4-sériés), cymbiformes, pétaloïdes : les 3 extérieurs minimes, squamuliformes, ca- ducs avant l’épanouissement. Pétales 6, égaux, courtement onguiculés (de même que les 3 sépales intérieurs), bom- bés, inappendiculés, biglanduleux (antérieurement) à . «la base. Étamines 6 : filets courts, ascendants, renflés aux 2 bouts; anthères adnées, continues, subelliptiques, tron- quées ou acuminulées au sommet, quelquefois bi-appen- diculées à la base; bourses à valvule postérieure en géné- ral beaucoup plus grande que la valvule antérieure. Ovaire 2-10-ovulé , subfusiforme, ou ovoïde. Stigmate sessile ou subsessile, pelté, très-entier, ombiliqué, charnu, persis- tant. Baie succulente, oligosperme , ou par avortement 1- sperme (rarement 6-10-sperme). Graines inarillées, cylin- driques, ou subtrigones, renversées ; tégument subcoriace. Arbrisseaux très-glabres, formant des buissons plus ou moins touffus, Racine en général stolonifère. Branches et rameaux souvent réclinés, Bois de la racine d’un jaune vif, de même que l'écorce interne des tiges et de leurs ra- 36 CLASSE DES COCCULINÉES. mifications. Feuilles primordiales roselées, longuement pétiolées, toujours (même dans les espèces dont les feuilles raméaires sont pennées) 1-foliolées ; feuilles raméaires-pri- maires éparses, soit 3- ou pluri-foliolées, soit dégénérées en épines simples ou palmatiparties (mais dans l’origine articulées et bistipulées au-dessus de Jeur base) (1), et pro- duisant chacune, à son aisselle, une rosette de feuilles. (En général, les espèces dont les feuilles raméaires-primaires ne dégénèrent pas en épines, n’offrent pas de rosettes de feuilles axillaires.) Pétiole-commun persistant par la base (jusqu’à la première articulation). Folioles coriaces ou sub- coriaces, non-persistantes, ou moins souvent persistantes, penniveinées, ourarementnerveuses dèsla base, sessiles, ou pétiolulées, très-entitres,ou plus souvent soit denticulées, soit sinuées-dentées (dents ou denticules raides ou spines- centes). Stipules scarieuses ou coriaces, en général courtes et subulées. Bourgeons écailleux : les floraux en général en même temps foliaires, Pédoncules axillaires et terminaux, ou terminaux, solitaires, ou rarement fasciculés, uni- ou pauci- ou multi-flores, aphylles, souvent pendants ou in- clinés; pédicelles disposés en grappes, ou rarement en panicules cymeuses, filiformes, dilatés en forme dedisque au sommet, naissant chacun à l’aisselle d’une bractée membranacée ou scarieuse , en outre souvent garnis soit au-dessus de leur base, soit plus haut, de 2 ou 3 bractéoles tantôt opposées, tantôt éparses. Fleurs jaunes ou rarement de couleur orange, subéphémères, en général petites, ou de grandeur médiocre : celles de la plupart des es- pèces répandant une forte odeur spermatique. Pétales et sépales connivents presque en forme de boule. Pétales 3-nervés, un peu plus courts que les 3 sépales intérieurs, souvent bifides au sommet ou échancrés : glandules pe- tites, en général aplaties, adnées chacune à l’une des rentre us: PUF (1) Ala base des jeunes pousses, ces épines sont souvent plus ou moins foliacées FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 37 nervures latérales. Étamines isomètres, un peu plus courtes que les pétales , éloignées du pistil lors de l’épanouisse- ment, mais s’appliquant chacune sur le stigmate au mo- ment de la déhiscence de l’anthère (1),et s’en éloignant de nouveau après l’émission du pollen. Filets épais, jaunes, un peu comprimés en avant et en arrière, en général à peu près aussi longs que les anthères. Anthères jaunes, conti- gués en préfloraison , convexes aux 2 faces : base queique- fois prolongée de chaque côté en appendice subulé ou den- tiforme, descendant; bourses (rarement contiguës des 2 côtés) en général séparées tant à la face qu’au dos par un connectif plus ou moins élargi aux 2 bouts; valvule anté- rieure de chaque bourse le plus souventtrès-courte etbeau- coup plus étroite que la valvule postérieure. Pistil central: Ovaire rectiligne, charnu, non-stipité, obscurément hexa- gone, sans suture; ovules collatéraux (étant géminés), ou superposés en deux séries. Stigmate suborbiculaire ou hé- misphérique, papilleux aux bords. Baie acide ou rarement douceitre, articulée au pédicelle, oblongue, ou ellipsoïde, ou subglobuleuse, ou fusiforme, finalement caduque, cou- ronnée par un stigmate sessile, ou apiculée par un style court. Graines (en général par avortement en nombre moindre que celui des ovules) oblongues, ou obovées, ou subfusiformes, ou ellipsoïdes, lisses, luisantes, ombiliquées à la base, obtuses aux 2 bouts, ou apiculées par la cha- laze , en général carénées du côté du raphé. Périsperme blanc, charnu. Embryon jaunâtre , le plus souvent à peu près aussi long que le périsperme : radicule colummaire, obtuse ; cotylédons oblongs, ou elliptiques, ou ovales, ob- tus, minces, contigus, palmatinervés. Ce genre, dont on connaît environ quarante espèces, ap- partient presque exclusivement aux régions tempérées des (1) La même chose à lieu, lorsqu'on touche ces étaminés, encore appliquées contre les pétales, avec la pointe d’üne aiguille, ou avec uu autre corps accré. 38 CLASSE DES COCCULINÉES. deux hémisphères ; quelques espèces, indigènes dans la zone équatoriale , croissent à des stations très-‘levées au- dessus du niveau de la mer. Les feuilles , les jeunes pousses , et les fruits de la plu- part des Berbéris, contiennent beaucoup d’acide oxalique. L’écorce de leur racine est amère et astringente. Le bois (surtout celui de la racine) et le liber contiennent une ma- tière tinctoriale de couleur jaune. La plupart des espèces méritent d’être cultivées comme arbustes d'ornement. Nous ne ferons mention que des plus notables. SEcrion I. EUBERBERIS Spach. Tiges rameuses. Feuilles 1-foliolées : les primordiales lon- guement pétiolées , roselées, non-persistantes; les cau- linaires-suivantes et les raméaires-primaires éparses,dé- générées en épines simples ou palmées, persistantes , ar- ticulées et bistipulées au-dessus de leur base; les autres feuilles roselées à l’aisselle des épines ; les rosettes non-florifères produisent souvent un ramule central, garni d’épines et de rosettes. Pétiole plane et canaliculé en dessus : celui des feuilles primordiales très-long, arti- culé au sommet ; celui des autres feuilles articulé plus ou moins près de sa base. Bourgeons-floraux (ordinaire- ment solitaires) naissant aux aisselles des épines sur les rameaux soit de l’année précédente, soit plus anciens. Inflorescences accompagnées chacune d’une rosette de feuilles plus petites et souvent d’autre forme que les feuilles des bourgeons non-florifères. Pédicelles soli- taires, ou fasciculés, ou disposés en grappes (ordinaire- ment simples) solitaires. Fleurs répandant une forte odeur spermatique. Sépales au nombre de 9. Anthères inappendiculées à la base : bourses séparées des deux côtés par un connectif plus ou moins élargi aux 2 bouts ; valvule antérieure de chaque bourse beaucoup plus petite que Ja valwule postérieure. Ovaire 2-6- ovulé. FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 39 A. Ovaire 2-ovule. Grappes simples. Feuilles peu ou point coriaces, non-persistantes. a) Pédicelles solitaires (ou rarement géminés) au centre des rosettes. Bensénis DE Simériz. — Berberis sibirica Pallas, Flor. Ross. vol. 2, tab. 67. — Pallas, Itin. Ed. Gall. v. 3, p.211, tab. 13, fig. 2. — Bot. Reg. tab. 487. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 64. Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, ou obovales, obtuses, sinuolées-denticulées : denticules raides , sé- tiformes. Fleurs nutantes, courtement pédicellées, Pétales ovales ou elliptiques, bifides au sommet. Baies ellipsoïdes, à stigmate sessile. Petit arbrisseau, très-touffu. Rameaux diffus ou décombants, grêles. Écorce d’un brun de Châtaigne. Épines tantôt simples, tantôt 3-7-parties, en général plus courtes que les feuilles. Feuil- les longues de 3 lignes à 1 pouce, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous. Pédicelles plus courts que les feuilles. Fleurs d’un jaune vif. Sépales intérieurs obovales ou obovales-spathulés, obtus , longs de 2 à 3 lignes. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs : lobes obtus, courts, di- vergents; glandules petites , elliptiques. Baies longues de 4 à 5 lignes, rouges , ordinairement monospermes. Graines semblables à celles du Berberis vulgaris (ou Épine-Vinette). Cette espèce croît dans l’Altaï. On la cultive parfois comme arbuste d’ornement. ÿ b) Fleurs en grappes solitaires, BerBÉRIS COMMUN. — Berberis vulgaris Lino. — Gærtn, Fruct. tab. 42. — Flor. Dan. tab. 904. — Engl. Bot. tab. 40. — Schk. Handb. tab. 00. — Hayn. Arzn. 1, 42. — Svensk Bot. tab. 24. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 39. — Turp. in Dict. des Sciences Nat. Ie. — Duham. Nouv. v. 4, tab, 4. — Poit. et Turp. Arb. Fruit. tab. 59. — Berberis ca- 40 CLASSE DES COCCULINÉES. nadensis Mill. Dict. (non Pursh. Flor. Amer.) = Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 63. — a : À fruit rouge. — f: À fruit violet. — y: À fruit jaune. — À: A fruit noïrätre. — #: À fruit blanc. — Ü : À fruit asperme. —n: A fruit douceäire. Branches et rameaux adultes plus ou moins réclinés, un peu flexueux. Feuilles denticulées-ciliolées , ou sinuolées-denticulées, ou sinuolées-dentées. Grappes plus ou moins allongées, multi- flores, pendantes. Pétales obovales, ou elliptiques, ou oblongs-ob- oyales , très-entiers, ou érosés au sommet, ou échancrés. Anthè- res à connectif tronqué et obcurément tridenté au sommet. Baies ellipsoïdes ou oblongues, non-apiculées. Buisson haut de 3 à 12 pieds. Tiges atteignant 3 à 4 pouces de diamètre. Écorce grisâtre, luisante. Jeunes tiges effilées, longues, dressées. Bourgeons bruns ou rouges, coniques : écail- les coriaces , subovales, acuminées. Rameaux cannelés , plus ou moins divergents. Épines longues de quelques lignes à 1 pouce, tantôt simples, tantôt 3-15-parties, jaunes, ou brunes, ou gri- sâtres , subulées, ou pugioniformes , plus ou moins comprimées, ou subcylindriques. Feuilles longues de quelques lignes à 6 pou- ces, larges de 3 lignes à 3 pouces, tantôt luisantes , tantôt opa- ques, en général d’un vert gai en dessus (rarement d’un vert foncé ou un peu glauques), d’un vert päle ou plus ou moins glau- ques en dessous, finalement subcoriaces, elliptiques, ou ob- oyales, ou ohovales-spathulées, ou lancéolées-obovales, ou oblongues-obovales, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- spathulées, ou lancéolées (les primordiales ordinairement subor- biculaires), obtuses, ou subacuminées, décurrentes sur le pétiole (excepté les primordiales); dents ou denticules terminées en spi- uule sétiforme ou subulée , en général Wrès-rapprochées , moins FAMILLE DES BERBÉRIDÉES,. 21 souvent éloignées, quelquefois (surtout sur les vieux rameaux) peu apparentes ou même nulles. Pétiole des feuilles primordiales fili- forme, atteignant jusqu’à 2 pouces de long; celui des autres feuilles plus gros , marginé, long de quelques lignes à 1 pouce. Stipules petites, sétiformes. Grappes longues de 1 pouce à 3 pouces, en général dirigées d’un même côté du rameau, tantôt sessiles ou subsessiles., tantôt plus ou moins longuement pédoncu- les, assez denses, ou plus ou moins läches: rachis filiforme ou très-grêle, anguleux. Bractées triangulaires ou oblongues , con- caves, subulées au sommet, beaucoup plus courtes que les pédi- celles. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes , épars, ou quelquefois soit subverticillés, soit fasciculés. Fleurs d’un jaune vif. Sépales souvent lavés de rouge en dessous : les 3 extérieurs minimes, inégaux, d’un jaune verdâtre , ovales , ou ovales-triangulaires , pointus; les 3 suivants elliptiques ou elliptiques-obovales, très- obtus et à peu près de moitié plus courts que les intérieurs ; ceux-c1 obovales, tres-obtus, longs de x ‘/2 ligne à 2 :/, lignes. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs ; glandules petites, oblongues , de couleur orange. Baies (en général rouges; celles d’autres couleurs ne se rencontrent guère que sur des va- riétés de culture) longues de 3 à 5 lignes, de la grosseur d’un grain de blé, en général monospermes, acides, ou accidentelle- ment douceätres. Graines longues de 2 à 3 lignes, obovées, ou oblongues-obovées , ou oblongues , ou subfusiformes, obtuses aux 2 bouts, rétrécies vers leur base, subcylindriques, ou un peu comprimées , ou planes d’un côté et convexes de l’autre, tantôt un peu carénées par le raphé , tantôt non-carénées , d’un brun de Chätaigne, ou jaunâtres. Embryon jaunâtre, presque aussi long que le périsperme : coiylédons elliptiques ou elliptiques-oblongs, à peu près aussi longs que la radicule. Cette espèce, nommée vulgairement Vinettier ou Épine-Vi- nette, est commune dans presque toute l’Europe, ainsi qu’en Orient. Elle croît de préférence dans les sols calcaires et dans les localités découvertes, telles que les collines , le bord des bois, etc. La floraison a lieu en mai,; les fruits mürissent en automne, et ils ne tombent qu'après de fortes gelées. - 42 CLASSE DES COCCULINÉES. Le Vinettier est fréquemment employé à faire des haies vives, qui deviennent fort épaisses , et que les nombreuses épines dont cet arbrisseau est armé rendent impénétrables. On le plante aussi dans les jardins paysagers , où il produit un effet pittores- que tant par ses branches réclinées, que par la multitude de ses fleurs et de ses fruits. L’écorce et la racine servent à teindre en jaune; en Russie et en Pologne, on en fait surtout usage pour donner cette couleur aux cuirs. L’écorce de la racine est astrin- gente et tres-amere : suivant Clusius, elle possède des propriétés purgatives. Le bois, très-dur et compacte, est assez recherché des tourneurs et des ébénistes à cause de sa couleur jaunâtre; mais on en trouve difficilement des pièces de grosseur convena- ble. Les feuilles et les jeunes pousses ont une saveur semblable à celle de l’oseille; aussi peuvent-elles tenir lieu de cette herbe po- tagere. Les fruits mürs sont d’une acidité forte, mais agréable, et due à la présence de l’acide oxalique; on les emploie à faire des confitures , des pastilles et des sirops rafraïchissants. C’est une opinion assez généralement accréditée parmi les cul- tivateurs, que le Vinettier, planté au voisinage des Céréales, agit d’une manière très-pernicieuse sur ces plantes , en y faisant naître la rouille et la carie; cette influence, qu’on attribuait à tort au pollen du Vinettier, paraît due à la propagation de’ Æ- cidium Berberidis : champignon parasite, dont les feuilles de l’arbuste sont fréquemment infestées. Berséris DE Cnine. — Berberis sinensis Desfont. Hort. Par. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 487. — Wats. Dendrol. Brit. tab. 26 (mala). Branches et rameaux adultes plus ou moins réclinés, un peu flexueux. Feuilles florales très-entières, ou pauci-denticulées. Grappes plus ou moins allongées, multiflores, pendantes. Pétales elliptiques ou elliptiques-oblongs , bifides au sommet. Anthères à connectif érosé-bidenté au sommet. Baies ellipsoïdes, couronnées par un stigmate subsessile. Buisson atteignant la hauteur de 10 pieds. Tiges grèles. Bran- ches et rameaux effilés, cannelés, Ramules plus ou moins di- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES, 435 vergents. Écorce luisante, d’un brun de Châtaigne , ou grisâtre. Jeunestiges effilées, longues, dressées. Bourgeonsbruns, coniques; écailles coriaces , subovales , acuminées. Épines longues de quel- ques lignes à 1 pouce, tantôt simples, tantôt 3-7-parties, subu- lées, ou pugiomiformes, plus ou moins comprimées, grisâtres, ou brunes. Feuilles longues de 2 à 30 lignes, larges de 1 ligne à r pouce, tantôt luisantes , tantôt opaques, d’un vert gai en dessus (rarement d’un vert foncé), d’un vert pâle ou (surtout celles des jeunes pousses) glauques en dessous, finalement subcoriaces, oblongues-spathulées, ou obovales-spathulées, ou lancéolées-spa- thulées, ou lancéolées-oblongues, ou obovales, ou oblongues-obo- vales, obtuses, ou rétuses, ou pointues, mutiques , ou mucro- nées, décurrentes sur le pétiole (excepté dans les feuilles pri- mordiales) : les florales en général très-entières , souvent petites; les autres tantôt conformes aux florales, tantôt plus ou moins profondément denticulées ou dentées et sinuolées; celles des jeuncs individus souvent sinuées-dentées ; dents ou denticules terminées en spinule sétiforme ; tantôt minime , tantôt plus ou moins allon- gée. Stipules minimes , sétiformes. Grappes longues de 1 pouce à 4 pouces, tantôt sessiles ou subsessiles , tantôt plus ou moins longuement pédonculées , assez lâches , ou rarement un peu den- ses, le plus souvent dirigées d’un même côté du rameau : rachis filiforme , anguleux. Bractées subulées, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Pédicelles longs de 3 à 15 lignes, épars, ou rarement subverticillés. Fleurs d’un jaune vif. Sépales souvent lavés de rouge en dessous : les 3 extérieurs minimes, linéaires- lancéolés, mucronés ; les 3 suivants ovales ou elliptiques , ob- tus, à peu près 3 fois plus courts que les intérieurs; ceux-ci longs d'environ 2 lignes, obovales, obtus. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs ; glandules petites, oblongues , de couleur orange. Baies acides, d’un pourpre plus ou moins foncé, du volume de celles du Berbéris commun. Graines sem- blables à celles du Berbéris commun. | Cette espèce, originaire du nord de la Chine, se cultive fré- quemment comme arbuste d'ornement. Elle fleurit en mai. 44 CLASSE DES COCCULINÉES. Bercénis Écaancré. = Berberis emarginata Willd, Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 62. — Berberis œtnensis Rafin. — Moris, Flor. Sard. tab. 5. — Berberis provincialis Audib. Cat. — Berberis ilicifolia Hortul. Branches et rameaux flexueux, non-réclinés. Feuilles pauci- denticulées, ou ciliolées-denticulées, ou sinuolées-denticulées, Grappes courtes , nutantes, 7-ou pluri-flores. Pétales obovales , ou oblongs-obovales, très-entiers , ou échancrés. Anthères à con- nectif tronqué et tridenticulé au sommet. Baies ellipsoïdes, cou- ronnées par un stigmate sessile, Buisson haut de 4 à 10 pieds. Rameaux divariqués ou plus ou moins divergents, cannelés. Écorce finalement grisâtre , d’a- bord d’un brun de Châtaigne. Jeunes pousses dressées , effilées, Feuilles longues de 2 lignes à 2 pouces, larges de 1 ligne à r pouce , tantôt luisantes , tantôt opaques , finalement subcoriaces, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou (surtout celles des jeunes pousses) glauques en dessous, spathulées-oblongues, ou spa- thulées-obovales, ou obovales , ou lancéolées-obovales, ou lancéo- lées-oblongues , ou elliptiques , ou ovales, obtuses, ou pointues, en général mucronées, décurrentes sur le pétiole (excepté dans les feuilles primordiales) : les florales quelquefois très-entières ou à peine denticulées. Dents ou denticules terminées en spinule tan- tôt minime, tantôt plus ou moins allongée. Pétiole en général court. Stipules minimes, sétiformes. Épines longues de quel- ques lignes à 1 pouce, tantôt très-simples , tantôt 3-7-parties, pugioniformes, ou subulées, plus ou moins comprimées, Grap- pes longues de 3 à 15 lignes, sessiles, ou courtement pédon- culées , assez denses, en général toutes dirigées d’un même côté du rameau : rachis filiforme. Bractées subulées , beaucoup plus courtes que les pédicelles. Pédicelles longs de 1 ligne à 6 lignes. Fleurs d’un jaune vif, de la grandeur de celles du Berbéris commun. Sépales souvent rougeâtres en dessous : les 3 extérieurs linéaires-oblongs, mucronés; les 3 suivants oblongs, ou ellipti- ques-oblongs , très-obtus, à peu près de moitié plus courts que les 3 intérieurs ; ceux-ci obovales ou elliptiques-obovales , très- CA FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 45 obtus. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs , tan- tôt très-entiers , tantôt échancrés : glandules petites, oblongues. Baies acides, en général d’un pourpre violet , longues d’environ 3 lignes. Graines semblables à celles du Berbéris commun. Cette espèce, indigène dans l’Europe australe, se cultive comme arbuste d'ornement. Elle fleurit en mai. Bergéris DE GanDre. — Berberis cretica Linn. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 342. (var. pauciflora.) — Berberis cratægina De Cand. Syst. et Prodr. Branches et rameaux flexueux ou tortueux, non-réclinés. Feuilles très-entières, ou pauci-denticulées, ou pauci-dentées. Grappes 3-20-flores, nutantes , ou presque dressées, courtes. Pétales elliptiques, échancrés. Anthères à connectif tronqué et tridenticulé au sommet. Baies ellipsoïdes ou oblongues , distinc- tement apiculées par le style. Buisson haut de 3 à 5 pieds. Tiges dressées , tortueuses. Ra- meaux plus ou moins divergents, ou divariqués. Écorce grisätre où d’un brun de Châtaigne. Jeunes pousses grêles, eflilées, flexueuses , dressées. Feuilles longues de 2 lignes à 2 pouces , larges de 1 ligne à 6 lignes, tantôt luisantes, tantôt opaques, fi- nalement subcoriaces, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous (celles des jeunes pousses ordinairement glauques en dessous) ; elliptiques, ou obovales , ou lancéolées-obovales ; ou lancéolées- oblongues , ou spathulées , obtuses, ou pointues, mu- tiques, ou mucronées , décurrentes sur le pétiole : les florales en général très-enticres ; les autres tantôt très-entières, tantôt bor- dées de quelques dents ou denticules aristées ou sétiformes. Pé- tiole en général court. Stipules minimes , sétiformes. Épines lon- gues de quelques lignes à r pouce, tantôt indivisées, tantôt 3-ou 5-fides, subulées, ou pugioniformes, comprimées, d’un brun de Châtaigne , ou jaunâtres, ou (surtout sur les vieilles branches) grisâtres. Grappes longues de 3 lignes à r pouce, 3-20-flores, tantôt lâches, tantôt denses, sessiles, ou courtement pédonculées : rachis filiforme, souvent court ou presque inapparent ( de sorte qu'alors les fleurs paraissent comme fasciculées au centre de la 46 CLASSE DES COCCULINÉES. rosette). Bractées minimes , subulées. Pédicelles longs de : ligne à 6 lignes, nutants, ou pendants. Fleurs d’un jaune vif, de la grandeur de celles du Berbéris commun. Sépales obtus, souvent rougeâtres en dessous : les 3 extérieurs minimes, oblongs ; les 3 suivants elliptiques, longs d'environ 1 ligne; les 3 intérieurs obovales , longs de 2 lignes. Pétales à peu près aussi longs que les sépales intérieurs : glandules oblongues, de couleur oran- ge. Baies d’un violet noirâtre, acides, longues de 3 à 4 lignes, Graines semblables à celles du Berbéris commun. Cette espèce , indigène à Candie et en Orient, se cultive comme arbuste d’ornement ; elle fleurit en mai. B. Ovaire 4-G-ovulé. Grappes quelquefois rameuses à la base. Feuilles coriaces , subpersistantes. BERBÉRIS TINCTORIAL. — Berberis tinctoria Leschenault.— Deless. Ic. Sel. à, tab. à. — Berberis nepalensis Loddig. Cat. Feuilles très-entières , pauci-dentées, ou sinuolées-dentelées, ou sinuées-dentées. Grappes sessiles ou pédonculées, denses, multiflores, nutantes ou réclinées, quelquefois rameuses à la base. Baies ellipsoïdes ou subglobuleuses , distinctement apiculées par le style, couvertes de poussière glauque. Buisson atteignant la hauteur de 12 pieds. Branches et ra- meaux adultes un peu réclinés, plus ou moins flexueux ; écorce lisse, grisâtre. Jeunes pousses raides, effilées, dressées. Feuilles longues de quelques lignes à 3 pouces, en général beaucoup moins larges que longues, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou glauques (surtout celles des jeunes pousses ) en dessous (vers l’automne ordinairement pourpres), luisantes (du moins en dessus), fortement réticulées aux 2 faces, obovales, ou elliptiques- obovales , ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues-spathulées, ou lancéolées , obtuses, ou pointues, mu- cronées , ou mutiques , subsessiles, ou courtement pétiolées (ex- cepté les primordiales, lesquelles sont suborbiculaires, ou ovales-elliptiques, subcordiformes à leur base, plus courtes que leur pétiole } ; les florales en général très-entières ou pauei-den- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 47 tées ; les autres plus où moins profondément dentées , ou denti- culées, ou dentelées, à spinules tantôt très-courtes, tantôt plus ou moins allongées. Stipules minimes , sétiformes. Épines longues de quelques lignes à 1 pouce, pugioniformes, ou subulées, un peu comprimées , les jeunes jaunäâtres , les adultes brunâtres ou grisâtres : celles de la jeune plante en général 7-r1-parties ; les autres tantôt simples, tantôt 3-fides. Grappes longues de 1 pouce à 3 pouces : rachis grêle, anguleux. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes, tantôt épars, tantôt subverticillés, grêles, ou subclavi- formes, souvent dibractéolés peu au-dessus de leur base, en général plus ou moins divariqués. Bractées subovales ou lancéo- lées, petites, mucronées. Fleurs d’un jaune vif, plus grandes que celles du Berbéris commun. Les trois sépales extérieurs minimes, inégaux, ovales, acuminés ; les 3 suivants ovales- orbiculaires , obtus ; les 3 intérieurs elliptiques-obovales , obtus. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs; glandules petites, oblongues, de couleur orange. Anthères à connectif tronqué et subtridenté au sommet. Baies du volume d’un gros Pois , d’un pourpre noirâtre, couvertes d’une poussière bleuâtre. Graines longues de 2 lignes, d’un brun de Châtaigne, assez grosses , subirigones , obovées , en général carénées par le raphé. Embryon aussi long que le périsperme; radicule columnaire; cotylédons elliptiques, aussi longs que la radicule. Cette espèce, qu’on cultive assez fréquemment comme arbuste d'ornement, croît dans les montagnes de l’Inde et du Népaul; dans ces contrées, sa racine s’emploie à teindre en jaune. Secriox II. CHITRIA Spach. Feuilles comme celles des espèces de la section I. Grappes souvent paniculées. Sépaies au nombre de 12 (4-sériés). Bourses des anthères contigués des deux côtés (excepté aux 2 bouts), à valvules presque égales. . BERBÉRIS ARISTÉ. — Berberis aristata De Cand. Syst. et Prodr. — Berberis Chitria Hamilt. — Hook. Exot. Flor. tab. 98. — Bot. Reg. tab, 729. Feuilles très-entières, ou pauci-dentées, ou sinuolées-dentelées. 465 CLASSE DES COCCULINÉES. Grappes réclinées, ou pendantes, multiflores , pédonculées, ordi- nairement paniculées. Pétales obovales. Baies subfusiformes, glauques , distinctement apiculées par le style, 2-6-spermes. Buisson atteignant la hauteur de 12 pieds. Branches et rameaux adultes réclinés : écorce lisse, grisâtre. Feuilles Iongues de quel- ques lignes à 3 pouces, luisantes, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous (se teignant de pourpre aux approches de l’hi- ver), réticulées aux 2 faces, lancéolées-oblongues , ou lancéolées- obovales , ou lancéolées , ou obovales, ou oblongues-spathulées, obtuses, ou pointues , mucronées, ou mutiques , subsessiles, ou courtement pétiolées (les primordiales longuement pétiolées ) : les florales en général très-entières, ou pauci-dentées, ou subsi- nuolées (sans denticules spinescentes); les autres d’ordinaire plus ou moins profondément sinuolées ou sinuées, et dentées, ou den- ticulées , ou dentelées , à spinules tantôt très-courtes , tantôt plus ou moins allongées. Stipules minimes, sétiformes. Épines lon- gues de quelques lignes à 1 pouce, pugioniformes , ou subulées , brunes , ou rougeâtres , ou jaunâtres, comprimées , tantôt très- simples , tantôt 3-ou pluri-fides. Grappes longues de 1 pouce à 3 pouces, en général longuement pédonculées , un peu läches, tantôt subpyramidales et composées de cymules 3-0-flores, tantôt simples ou seulement un peu rameuses à leur base. Rachis, ra- mifications primaires et pédicelles souvent rouges. Pédicelles longs de 2 à G lignes, plus ou moins divariqués, souvent di- bractéolés vers leur milieu , 1-5-bractéolcs à leur base. Bractées et bractéoles petites , subulées au sommet , plus ou moins élargies à leur base. Fleurs grandes. Les 6 sépales extérieurs rouges ou panachés de jaune et de rouge. Les 6 sépales intérieurs d’un jaune vif, de même que les pétales. Les 3 sépales extérieurs mi- nimes, inégaux , ovales, mucronés , bombes ; ceux des 2 séries suivantes cymbiformes, elliptiques-orbiculaires, mutiques ; les 3 intérieurs cymbiformes-elliptiques, longs d’environ 3 lignes. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs : glandules elliptiques. Ovaire 4-6-ovulé. Baies longues de 4 à 6 lignes, d’un pourpre noirâtre. Graines semblables à celles du Berberis tincloria, FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 49 Cette espèce croît dans l'Himalaya, dans les régions élevées de 5,000 à 8,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les ha- bitants du pays la nomment Xitra. Au témoignage de M. Royle, on prépare avec le bois de ce Berbéris, un extrait astringent appelé ruzot en hindou, et kuziz en arabe. Cette matière, dont Dioscoride déjà a fait mention sous le nom de Lycium, et qui jouissait d’une grande vogue dans la thérapeutique des anciens, est d’un usage médical très-répandu dans l’Inde ainsi qu’en Perse et en Arabie. Les fruits de la plante, séchés au soleil, s’exportent en quantité dans les contrées plus méridionales. Le Berberis aristata est introduit depuis une vingtaine d’an- nées en Europe, où on le cultive comme arbrisseau d’ornement, et, à ce titre, il mérite la préférence sur la plupart de ses con- génères , à raison de son feuillage élégant, qui persiste jusqu’à la fin de l’hiver. Ses fleurs ne paraïssent qu’en juin, et sont beaucoup plus apparentes que celles des Berbéris indigènes. Section III. MAHONIA Nattall. Tiges simples ou peu rameuses. Feuilles (excepté les pri- mordiales, lesquelles sont roselées et uni-foliolées) im- paripennées (3-17-foliolées), persistantes (pendant deux années et plus), toutes éparses, jamais dégénérées en épines. Pétiole anguleux. Folioles sessiles. Ecailles des bourgeons coriaces, persistantes. Bourgeons florifères solitaires, naissant soit à l’extrémité des tiges, soit aux aisselles des feuilles anciennes: lesaxillaires aphylles ; les terminaux produisent en général, après la floraison, un bourgeon central foliaire (moyennant lequel s’opère l’al- - longement ultérieur de la tige). Inflorescence racémifor- me. Grappes multiflores , ordinairement fasciculées. Fleurs répandant une odeur agréable non-spermatique. Sépales au nombre de 9. Anthères en général bi-appen- diculées à la base : bourses séparées des deux côtés par un connectif plus ou moins élargi aux 2 bouts; valvule antérieure de chaque bourse beaucoup plus petite que la valvule postérieure. Ovaire 3- ou 4-ovulé. PS BOTANIQUE. PHAN, T, Vill. 50 CLASSE DES COCCULINÉES. a) Folioles penniveinées : côte très-saillante en-dessous, beaucoup plus grosse que les veines. BergEnis À FEUILLES PENNÉES. — Berberis pinnata Lagasc. Elench. Hort. Madrit. — Bot. Reg. tab. 702. — Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 434. — Berberis fasci- culata Sims, Bot. Mag. tab. 2306.— Mahonia fascicularis Deless. Ic. Sel. v. 2, tab, 3. Feuilles 9-15-foliolées. Stipules subulées. Folioles glauques et peu ou point luisantes aux deux faces, ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , sinuées-dentées , plus ou moins ondulées, obliquement tronquées à la base. Écailles ovales ou obiongues, mucronées. Pétales elliptiques, bilohbés au sommet ; lobes arron- dis, un peu divergents. Baies subglobuleuses , apiculées , 1-3- spermes. Buisson haut de 3 à 5 pieds. Tiges simples ou peu rameuses, dressées , cylindriques, feuillues. Feuilles longues de 4 pouces à 1 pied. Folioles longues de 8 lignes à 3 pouces , larges de 6 à 18 lignes (la première paire tantôt très-rapprochée de la base du pétiole, tantôt plus ou moins éloignée, en général plus petite que les suivantes ; celles-ci le plus souvent décrescentes), réti- culées, cartilagineuses aux bords, équilatérales, ou plus: ou moins inéquilatérales; veines fines ; nervure médiane peu appa- rente en dessus, quelquefois rougeâtre de même que le pétiole ; dents ou dentelures (au nombre de 5 à 10 de chaque côté des folioles) en général assez éloignées, prolongées en courte spinule subulée. Pétiole grêle, légèrement renflé aux articulations. Écail- les longues de 2 à 5 lignes, brunes. Grappes longues de 1 pouce à 4 pouces, ou rarement plus, fasciculées en plus où moins grand nombre, tantôt axillaires et terminales , tantôt toutes termi- nales , dressées, où un peu inclinées , multiflores , assez denses. Bractées petites, ovales , mucronées. Pédicelles filiformes , imcli- nés, plus longs que les fleurs, en général dibractéolés peu au-dessus de la base, souvent de couleur pourpre ainsi que le rachis. Brac- téoles tantôt opposées, tantôt éparses, subulées. Fleurs d’un jaune vif, Sépales souvent layés de rouge en dessous : les 3 exté- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 51 rieurs minimes, inégaux , Ovales-orbiculaires, acuminnlés, érosés ; les 3 suivants suborbiculaires, très-obtus , environ 4 fois plus petits quelles 3 intérieurs ; ceux-ci longs d’environ 2 ‘/, lignes, obovales, tres-obtus. Pétales un peu plus courts que les 3 sépales intérieurs. Ovaire 3-ou 4-ovulé, rétréci en style très-court. Baie d’un pourpre noirâtre, du volume d’unpetit Pois. - Ceite espèce, indigène au Mexique et dans la Nouvyelle-Cali- fornie (1), se cultive comme arbrisseau d’ornement ; mais elle résiste difficilement , en plein air, aux hivers du nord de la France. Bereéris À reuiLzes DE Houx.—Berberis Aquifolium Lindi. Bot. Reg. tab. 1425. — Pursh, Flor. Amer. Sept. ( ex parte). — Mahonia Aquifolium $ : nutkana De Cand. Syst. et Prodr. — Mahonia diversifolia Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 94. — Berberis Aquifolium : y, Torr. et Gray, Flor. North. Amer. 1, p. 51. Feuilles 5-11-foliolées. Stipules subulées. Folioles luisantes aux 2 faces, d’un vert gai en dessous, concolores ou d’un vert foncé en dessus, ovales, ou ovales -oblongues, ou oblongues, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, sinuées-dentées , ou sinuolées-denticulées , plus où moins ondu- lées, babes où tronquées à la be. Écailles ovales, ou ovales-lancéolées, mucronées. Pétales ovales-elliptiques, où oYa- les-oblongs , bilobés au sommet : lobes oblongs, obtus > paral- lèles, ou équitants. Baies subglobuleuses ou obovées » DOD-api- culées , 1-4-spermes. Buisson atteignant 6 pieds de haut. Tiges simples ou peu rameuses , grêles , feuillues, dressées. Écorce d’un brun cendré. Feuilles longues de 4 à 8 pouces. Folioles longues de 1 :/, pouce à 3 pouces, larges de 6 à 18 lignes , réticulées, cartilagineuses aux bords, en Dénéral la plupart (excepté la terminale de chaque feuille) inéquilatérales , tantôt décrescentes , tantôt les inférieures (x) Lesindividus cultivés jadis au jardin de botanique de Madrid, et décrits par Lagasca, proyenaient de graines recueillies à Montérey. 52 CLASSE DES COCCULINÉES. plus petites que les suivantes; veines fines; nervure médiane peu apparente en dessus , quelquefois rougeâtre de mème que le pétiole ; dents ou dentelures {au nombre de 6 à 20 de chaque côté de la foliole) prolongées en pointe raide ; la première paire de folioles en général insérée à quelque distance de la base du pé- tiole, mais quelquefois (surtout sur les feuilles supérieures ) très- rapprochée de la base du pétiole-(1). Bourgeons gros, ovales, ou coniques. Écailles longues de r ligne à 4 lignes, brunes, ou roussâtres. Grappes longues de G lignes à 5 pouces, denses, multiflores, subsessiles, dressées, ou un peu inclinées, en géné- ral toutes terminales. Bractées ovales, ou obovales, ou subor- biculaires, acuminées, ou mucronces , ou obtuses et mutiques, cymbiformes, quelquefois carénées au dos, verdâtres , ou lavées de rouge , persistantes , 2 à D fois plus courtes que les pédicelles. Pédicelles tantôt nus , tantôt dibractéolés au-dessus de leur base, plus ou moins inclinés , longs de 3 à 5 lignes. Fleurs d’un jaune de Citron. Sépales très-obtus : les 3 extérieurs ovales-orbicu- laires ou suborbiculaires, ordinairement inégaux, rougeûtres ; les 3 suivants elliptiques ou elliptiques-oblongs, de moitié plus courts que les 3 intérieurs; ceux-ci longs d’environ 2 lignes. Pétales ovales-oblongs, ou ovales-elliptiques, un peu plus courts que les sépales intérieurs. Anthères à connectif tronqué au sommet. Baie d’un pourpre noirâtre, du volume d’un petit Pois. Graines longues de 2 lignes, d’un brun de Châtaigne , un peu courbées , oblongues-trigones. Cette espèce a été observée dans les forêts voisines de Ja côte occidentale de l’Amérique septentrionale, depuis le 40° jusqu’au 49° degré de latitude. C’est à Douglas qu’on en doit l’introduc- tion en Europe; depuis , on l’a cultivée comme arbuste d’orne- ment, et, sous ce rapport, elle mérite la préférence sur la plu- part de ses congénères, surtout à raison de l’élégance de son feuillage persistant. La floraison a lieu au printemps. pd + (1) Les caractères distinctifs qu’on a voulu fonder sur cette posi- tion de la première paire de folioles , ne sont d'aucune valeur. FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 53 BEernéris RAampaNT. — Perberis repens Lindl. in Bot. Reg. tab. 1196. — Berberis Aquifolium Pursh, Flor. Amer. Sept. (ex parte). — Mahonia Aquifolium Nutt. Gen. — De Cand. Syst. et Prodr. (exclus. var. 8.) — Berberis Aquifolium «, Torr. et Gray, Flora of North Amer. 1, p. 50. Feuilles 3-7-foliolées. Stipules subulées. Folioles d’un vert glauque , ou très-glauques aux deux faces, peu ou point lui- santes en dessus, opaques en dessous, ovales , ou elliptiques, ou ovales-oblongues , ou ovales-lancéolées , ou oblongues , arrondies au sommet , ou pointues, sinuolées-denticulées , ou sinuées-den- iées, subcordiformes ou arrondies ou tronquées à la base. Écailles ovales ou ovales-lancéolées, pointues. Grappes et pédicelles dressés. Pétales ovales-elliptiques ou ovales-oblongs , bilobés au sommet; lobes oblongs, obtus, parallèles, ou équitants. Baies subglobuleuses ou obovées , non-apiculées , 1-4-spermes. Arbuste plus ou moins touffu, haut de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées ou procombantes, grêles, cylindriques , feuillues , sim- ples. Feuilles longues de 4 à 8 pouces. Folioles longues de 1 pouce à,3 pouces, larges de 12 à 30 lignes (la terminale en général plus grande que les latérales; les inférieures plus ou moins éloignées de la base du pétiole , ordinairement plus petites que les suivantes ), réticulées, cartilagineuses aux bords, tantôt . équilatérales, tantôt inéquilatérales ( la terminale le plus souvent équilatérale) ; veines fines ; côte peu apparente en dessus, quel- quefois rougeâtre de même que le pétiole; dents (au nombre de 5 à 20 de chaque côté des folioles) plus ou moins rapprochées, terminées en spinule subulée. Bourgeons ovales ou coniques, gros. Écailles, grappes, fleurs, fruits et graines semblables à ceux de l'espèce précédente. ES _ Cette espèce, qui croît dans les Rocheuses , sous les latitudes de la Nouvelle-Californie , a aussi été introduite en Europe , par Douglas. Quoique moins élégante que la précédente, elle mérite d’être cultivée comme arbuste d’ornement. Sa floraison se fait au printemps. : 54 CLASSE DES COCCULINÉES. b) Folioles nerveuses dès la base : nervure médiane à peine plus forte que les nervures latérales. BERBÉRIS À FOLIOLES NERVEUSES. — Berberis nervosa Hook. Flor. Amer. Bor. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 177. — Mahonia nervosa Nutt. Gen. — Mahonia nervosaet Maho- nia glumacea De Cand. Syst. et Prodr.— Berberis glumacea Lindi. Bot. Reg. tab. 1426. Feuilles 11-17-foliolées. Folioles ovales, ou ovales-lancéo- lées, ou oblongues-lancéolées, pointues , sinuées-dentées, sub- cordiformes ou arrondies ou tronquées à la base, d’un vert glau- que, peu ou point luisantes. Écailles linéaires- Lace lon- guement cuspidées. Arbuste subacaule , ou au plus haut d’environ 1 pied. Tiges plus ou moins PAR grèles , dressées , feuillues » cylindriques, couvertes vers leur sommet par les Sle des Le anciens. Feuilles longues de :/, pied à 2 pieds, dressées. Folioles longues de x pouce à 3 pouces, larges de 6 à 18 lignes (les 2 inférieures plus ou moins éloignées de la base du pétiole, en général plus larges , mais moins longues que les suivantes ; les autres tantôt décrescentes , tantôt presque égales) , réticulées (veines et ner- yures proéminentes aux 2 faces), cartilagineuses aux bords, 3-7-nervées , très-coriaces, en général plus ou moins inéquila- térales (excepté la terminale et les 2 inférieures , qui sont le plus souyent équilatérales ); dents {au nombre de 6 à 12 de chaque côté des folioles) terminées en courte spinule subulée, Pétiole commun plus gros que celui des 3 espèces précédentes, forte- ment renflé aux articulations. Écailles roussâtres, atteignant jusqu’à 1 pouce de long. Grappes longues de 3 à 8 pouces, courtement pédonculées, denses, multiflores, axillaires et ter- minales, plus on moins nombreuses , tantôt dressées ou presque dressées, tantôt diffuses. Pédicelles courts, nutants, tantôt épars, tantôt subverticillés , en général nus, rarement 1-ou 2-bractéolés au-dessus de la base. Bractées lancéolées ou ovales, bombées, acuminées , ou mucronées , tantôt plus courtes que les pédicelles, tantôt plus longues. Fleurs d’un jaune de Citron. Sépales très- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 55 obtus, souvent {surtout les 6 extérieurs ) lavés de rouge en des- sous : les 3 extérieurs minimes ; les 3 suivants elliptiques, à peu près de moitié plus petits que les 3 intérieurs ; ceux-ci cu- culliformes-obovales, longs de 2 lignes ou un peu plus. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs , obovales , bilobés au sommet. Baies d’un bleu noirâtre. Cette espèce, remarquable par l'élégance de son feuillage, a été observée sur la côte occidentale de l’Amérique septentrionale, depuis Le 40° jusqu’au 49° degré de latitude ; elle croît dans les forêts de Pins voisines du littoral. Son introduction en Europe est également due à Douglas. Elle fleurit au printemps et ne prospère que dans les terrains légers. SECTION Il. ÉPIMÉDINÉES. — Epimedineæ Spach. Feuilles imparipennées, ou biternées, ou triternées, ou bifoliolées, stipulées. Pétiole articulé et renflé à sa base ainsi qu'à ses ramifications et à l'insertion des folioles. Stipules minimes, squamuliformes, non-per- sistantes. Ovules obliquement horizontaux, attachés à un placentaire sutural. Péricarpe folliculaire, bivalve. Embryon petit, apicilaire : cotylédons très-courts. Genre ÉPIMÉDIUM. — Epimedium Linn. Sépales 10 (disposés en ordre binaire), inonguiculés, pé- taloïdes : les 6 extérieurs petits, caducs avant l’épanouisse- ment; les 4 intérieurs égaux, caducs avec les pétales. Pé- tales 4, égaux, inonguiculés, cuculliformes, ou prolongés postérieurement en éperon creux. Étamines 4 , dressées, conniventes : filets très-courts. Anthères oblongues, cour - tement appendiculées au sommet : bourses à valvule an- térieure aussi grande que la valvule postérieure ; connec- tif étroit. Ovaire 6- ou pluri-ovulé, columnaire, rétréci à la base ; placentaire nerviforme, sutural. Ovules 2-sériés ounidulants, obliquement horizontaux. Style excentrique, 56 CLASSE DES COCCULINÉES. filiforme, épaissi au sommet, rectiligne. Süigmate indivisé ou bilobé, petit, subdisciforme. Follicule 2-valve, siliqui- forme, oligo- ou poly-sperme. Graines (1) oblongues, en- veloppées d’un arille membraneux. Herbes vivaces, plus ou moins poilues : poils clavifor- mes et colorés au sommet. Rhizome rampant, grêle, par- semé d’écailles subcoriaces. Tiges solitaires, très-simples, cylindriques, ordinairement monophylles au sommet et aphylles inférieurement. Feuilles tantôt biternées, tantôt triternées ou incomplétement triternées (c’est-à-dire, que l’une ou deux des ramifications tertiaires du pétiole ne produisent qu’une ou deux folioles) : les radicales dressées, accompagnées d’une ligule membraneuse amplexicaule ; les caulinaires bistipulées : stipules minimes, inadhérentes, membranacées, peu persistantes; folioles cordiformes-bi- lobées à leur base, palmatinervées, acuminées, pétiolulées. Pétiole commun plus ou moins barbu aux articulations : celui des feuilles radicales cylindrique presque dès la base; celui de la feuille caulinaire semi-cylindrique jusqu’à la première trifurcation. Inflorescence centrifuge. Pédoncu- les solitaires, terminaux, oppositifoliés, multiflores et pa- niculés, ou rarement pauciflores, uni-bractéolés et articu- lés aux ramifications; pédicelles nutants (pendants avant la floraison; lesfructifères divariqués), grêles, cupuliformes au sommet, disposés en grappes ou en cymules; bractées petites, membranacées, apprimées. Sépales étalés, carénés au dos, inonguiculés, violets, ou pourpres, ou blanchâtres: les 6 extérieurs cymbiformes, dissemblables, anisomètres; les 4 intérieurs planes ou naviculaires. Pétales blancs, ou violets, ou jaunâtres, gibbeux et nectarifères au fond du capuclion ou del’éperon, étalés horizontalement, ou dressés. Étamines plus courtes que les pétales. Filets gros, subté- tragones, blanchâtres. Anthères jaunes, un peu compri- (1) D’après les observations de M. Decaisne sur lÆpimcdium alpi- aum ; les graines des autres espèces sont incopeurs, FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 57 mées; bourses presque contiguës postérieurement, séparées ‘antérieurement par un connectif linéaire : appendice api- cilaire ovale-trianguiaire, pointu. Réceptacle annulaire. Ce genre renferme six ou sept espèces; celles dont nous allons donner la description se cultivent comme plantés d'ornement. Secrion IL MICROCERAS Decaisne et Morr. Pétales (en forme de capuchon conique, tronqué à la base, très-obtus, non éperonné) jaunâtres, un peu plus courts que les sépales correspondants, rectilignes, étalés hori- zontalement. Ovaire 6-ovulé : ovules bisériés. Éprméprum pes Azpes. — Epimedium alpinum Linn. — Schk. Handb. tab. 24. — Engl. Bot. tab. 438. — Epimedium pubigerum Decaisne et Morr. Feuilles bi- ou tri-ternées. Pétiole barbu aux articulations. Folioles cordiformes-ovales, ou cordiformes-oblongues , acumi- nées, denticulées, ou denticulées-ciliolées. Stipules ovales , squa- muliformes. Panicule lâche, poilue, ordinairement plus courte que la feuille. Sépales intérieurs ovales-cymbiformes, pointus. Plante haute de un demi-pied à 1 ï}, pied. Rhizome brunûtre, garni de longues radicelles filiformes. Tiges dressées , glabres, striées, ordinairement monophylles au sommet et aphylles infé- rieurement, ou rarement garnies d’une feuille infrà-apicilaire et d’une feuille terminale. Feuilles triangulaires en leur contour, et, en général , plus larges que longues : les radicales atteignant jusqu’à 1 2 pied de long ; les caulinaires longues de 4 pouces à 1 pied. Pétiole aussi gros que la tige (celui des feuilles caulinaï- res trifurqué à 1 à 2 pouces de distance de sa base), parsemé (outre les barbes des renflements) de poils épars blanchätres, horizontaux , persistants, ou non-persistants ; barbes persistan- tes, à poils un peu crépus, rougeâtres au sommet. Pétiolules très-grêles : les latéraux en général plus courts que leur fo- liole ; les terminaux aussi longs ou plus longs que leur foliole. Folioles longues de 6 lignes à 4 pouces, tantôt aussi larges que longues ; tantôt moins Jarges que longues , glabres et d’un 58 CLASSE DES COCCULINÉES. vert gai en dessus, pubérules ou glabres et d’un vert glauque en dessous (les naissantes pubescentes aux 2 faces), minces, mais fermes et persistant jusque vérs la fin de l’hiver : les terminales (de chaque trifurcation) équilatérales et à lobes basilaires arron- dis, tantôt plus grandes que les latérales, tantôt moins grandes ; les latérales très-inéquilatérales , à lobes basilaires souvent dis- semblables (l’un , plus court, arrondi; l’autre, plus long, trian- gulaire et pointu). Panicule plus ou moins abondamment garnie de poils semblables à ceux des pétioles; rachis très-grêle , avant la floraison récliné, puis dressé ; ramifications 2-0-flores (1-flores vers le sommet de la panicule), subdivariquées, subunilatérales, inclinées au sommet ; pédicelles filiformes , horizontaux, longs de 2 à 8 lignes. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, petites. Fleurs glabres. Sépales dissemblables (Les 6 extérieurs d’un vio- let verdâtre; les 4 intérieurs d’un pourpre foncé) : Les 2 exté- rieurs (bractéoles des auteurs) minimes, oblongs, subnaviculai- res ; les 2 suivants obtus, cymbiformes-oblongs, carénés; les 2 de la 3° série obtus, cymbiformes-elliptiques, de moitié plus larges et un peu plus courts que les précédents ; les 4 intérieurs (pétales des auteurs) presque égaux , longs d’environ 3 lignes. Pétales (nectaires ou staminodes des auteurs) appliqués contre les sépales correspondants et à peu près aussi larges que ceux-ci, d’unj jaune päle. Étamines un peu plus sus que le pistil. Style à peine aussi long que l'ovaire. Cette espèce, nommée vulgairement Chapeau d’évéque, croît dans les Alpes du Piémont et de l’Autriche, ainsi que dans les montagnes du midi de l’Europe orientale, et de l’Asie Mineure. Elle fleurit en avril et mai. Section II. MACROCERAS Decaisne et Morr. Pétales blanes ou yiolets, connivents (par paires), à lame dressée, bombée, arrondie, prolongée postérieurement en éperon ascendant et plus long que le.sépale corres- pondant. Ovaire multi-ovulé : ovules irrégulièrement quadri-sériés. RP ÉPIMÉDIUM À Chan DES FLEURS. — Epimedium macranthum FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 59 Decaisne et Morr. in Ann. des Sciences Nat. 1834, v. 9, tab. 13. — Bot. Reg. tab. 1906. Feuilles biternées ou triternées. Fleurs (panachéesdeblanc etde violet) en grappe , ou en panicule peu rameuse, lâche, plus lon- gue que la feuille. Sépales intérieurs ovales-lancéolés , subnavi- culaires , carénés , de moitié plus courts que l’éperon des pétales, un peu plus longs que la lame des pétales. Plante haute de :/, pied à 1 pied. Rhizome brunâtre, très- grêle , garni de longues radicelles filiformes. Tiges dressées, cy- lindriques , striées, glabres, tres-grêles , ordinairement mono- phylles. Feuilles tantôt glabres (excepté aux articulations du pétiole), tantôt poilues : les radicales longues de 6 à 12 pouces; la caulinaire longue de 3 à 6 pouces. Pétiole commun aussi gros que la tige (celui de la feuille caulinaire trifurqué peu au-des- sus de sa base), barbu aux articulations de courts poils crépus ; ramiications primaires et secondaires tres-grêles. Pétiolules fili- formes : les latéraux (de chaquetrifurcation) en général tres-courts; les terminaux aussi longs ou plus longs que leur foliole. Folioles longues de 4 lignes à 2 pouces, larges de 2 lignes à rpouce, d’un vert gai et luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous, ovales, ou ova- les-lancéolées, ou ovales-oblongues , acuminées, cordiformes ou cordiformes-bilobées à la base, denticulées-ciliolées : les latérales inéquilatérales ; les terminales équilatérales ; lobes basilaires ar rondis. Stipules minimes, dentiformes. Grappe 5-0-flore , poi- lue ou glabre, longuement pédonculée : rachis grêle, dressé. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes , rougeätres, plus ou moins dé- fléchis, inclinés au sommet. Bractées minimes, rougeâtres, poin- tues. Les 6 sépales extérieurs d’un pourpre vb lavé de vert; les 2 externes minimes ; les 4 suivants oblongs-naviculaires , longs de 2 à 3 lignes. Les 4 sépales intérieurs {pétales des au- teurs) longs du 5 lignes; blanchätres ayec un bord violet. - Pétales (nectaires des auteurs) longs de près de r pouce G com- pris l’éperon) , blancs : lame cunéiforme-orbiculaire, presque 2 fois plus courte que l’épéron; éperon conique à la base, graduellement rétréci vers l'extrémité, obtus. plus ou moins arqué. Étamines débordées par le style. de moitié plus courtes que la lame des 60 CLASSE DES COCCULINÉES, pétales. Style grêle, rectiligne , épaissi au sommet, plus long que l’ovaire. Stigmate disciforme , très-entier, à peine plus large que le sommet du style. Cette espèce, originaire du Japon, a été introduite en Europe, il y a peu d’années, par M. de Sichbold. Elle fleurit en avrit et mai. Épiménrum pe Mussene.— Épimedium Musschianum Morr. et Decaisne , in Ann. des Sciences Nat. 1834, v. 2, p. 353. , « Feuilles ternées. Fleurs d’un blanc sale, disposées en pa- » nicule. Pétales (nectaires) plus grands que les sépales corres- » pondants. Style filiforme , subcexiral. Stigmate sublobé. » Tige haute de un demi-pied, et plus, grêle, verte, légèrement poilue, barbue aux articulations. Feuilles caulinaires longuement pétiolées ; petiolules inégaux : les latéraux longs de 2 pouces; le terminal long de 2 ‘/ pouces. Folioles cordiformes , acumi- nées, cilices-denticulées , d’un vert foncé en dessus, finement pubérules et glauques en dessous : la terminale équilatérale ; les latérales obliques. Panicule oppositifoliée, plus courte que la feuille, plus ou moins remeuse (quelquefois simple) , lâche. Pé- dicelles aussi longs ou plus longs que les fleurs , uni-bractéolés à leur base. Bractéoles apprimées , membranacées , pubescentes , ovoïdes. Sépales (les 6) extérieurs ovales-oblongs, pointus, d’us blanc sale (souvent lavés de rouge ou de jaune avant l’épanouis- sement), étalés, finalement réfléchis. Les 4 sépales intérieurs ovales, pointus, ondulés aux bords, étalés, plus longs que les sépales extérieurs , un peu plus courts que les pétales (nectaires). Pétales pointus, curvilignes, blancs. Étamines débordées par le style; filets courts, comprimés ; anthères ovales-oblongues. Style aussi long que l’ovaire. Stigmate subbilobé. (Morr. et De- caisne, 1. c.) Cette espèce a été introduite du Japon en Europe, par M. de Siebold. Érménium viouer. — Epimedium violaceum Morr. et De- caisne , in Ann. des Sciences Nat. 1834, vol. 2, p. 354 ; tab. 2. FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 61 « Feuilles triternées: Fleurs violettes , subsolitaires. Pétales » (nectaires) plus longs que les sépales correspondants. Style fi- » liforme , sublatéral. » Tigehaute de 4 à 6 pouces, subflexueuse, rougeâtre, poilue aux articulations ; poils blancs. l’étiole commun long de 1 demi-pouce; pétioles-secondaireslongs de 2 à { pouces, horizontaux, velus ; pé- tiolules longs de 1 */, pouce à 2 pouces. Folioles cordiformes, acu- minées, entières, ciliées, 3-5-nervées.à la base : la terminale équi- latérale ; les latérales inéquilatérales; les jeunes pubérules aux 2 faces ; les adultes glabrescentes. Pédoncules oppositifoliés, plus longs que les feuilles, pauciflores , rectiliznes , fermes, très-gla- bres. Pédicelles nutants, pubérules , bracteolés à la base. Fleurs larges d’environ 14 lignes. Sépales rougeñtres , ovales, inégaux : les extérieurs petits ; les 4 intérieurs ovale.s-lancéolés, égaux, à peu près 3 fois plus longs que les extérieurs, un peu plus courts que les pétales. Pétales longuement éperonnés.. Étamines débor- dées par le style. Style à peu près aussi long que l'ovaire, un peu épaissi au sommet. Stigmate disciforme , plane. ( Morren et Decaisne, 1. c.) Cette espèce, originaire du Japon, a été introduite en Europe par M. de Siebold , il y a quelques années. Genre ACÉRANTHÉ. — Accranthus Decaisne et Morr. Sépales 8 (disposés en ordre binaire), inonguiculés, pé- taloïdes : les 4 extérieurs plus petits, caducs avant l’épa- nouissement ; les 4 intérieurs égaux, étalés, caducs avec les pétales. Pétales 4, obovales, planes, non-éperonnés. Éta- mines 4 : filets courts; anthères oblongues, courtement appendiculées au sommet. Ovaire oblong, pluri-ovulé. Style filiforme. Stigmate petit, obtus. Péricarpe et graines inconnus. .. Herbe vivace. Tige monophylle au sommet, ile inférieurement. Feuilles à pétiole bifurqué : je rami- fications en général 1-foliolées; ou moins souvent l’une des ramifications 1-foliolée, l’autre 3-foliolée. Fleurs 64 CLASSE DES COCCULINÉES. cavation (remplie par un repli du tégument) centrale, ter- minale, plus ou moins profonde. Embryon soit très-court (dans le Leontice Leontopetalum), soit presque aussi long que le périsperme (dans le Leontice vesicaria), central , in- fra-apicilaire (l’extrémité de la radicule correspondant au fond de la cavité du périsperme) ; radicule conique ou co- lumnaire, obtuse ; cotylédons suborbiculaires. Dans ses limites actuelles , ce genre ne se compose que de 2 espèces, dont voici la plus notable : Léonricé LéÉoNToPÉrALE.—Leontice Leontopetalum Lion. — Lobel. Ic. 685. — Barrel. Ic. 1029 et 1030. — Lamk. III. tab. 254, fig. 1. Plante haute de ‘/: pied à 2 pieds. Rhizome arrondi, chevelu, atteignant le volume d’un poing et plus, d’un vert jaunâtre en dedans , d’une saveur sucrée. Tige dressée, cylindrique, lisse. Feuilles semblables à celles de la Pivoine officinale : les radi- cales et les caulinaires inférieures atteignant jusqu’à 1 pied de long. Folioles longues de ‘/: pouce à 1 pouce, suborbiculaires, ou obovales, ou elliptiques , obtuses, ou acuminulées, très-en- tières, ou irrégulièrement bilobées au sommet. Grappes assez denses, multiflores , longues de 2 à 6 pouces. Pédicelles fructi- féres longs de 1 à 3 pouces, raides. Bractées beaucoup plus courtes que les pédicelles , suborbiculaires, ou obovales, quel- quefois lobées au sommet. Sépales oblongs-obovales , obtus, longs d'environ 3 lignes. Pétales 2- ou 3-lobés au sommet, un peu plus courts que les filets. Étamines plus longues que les pé- tales , un peu plus courtes que le pistil. Follicules longs de 12 à 18 lignes, scarieux, subdiaphanes, obovés, acuminés. Graines brunes, non-luisantes , du volume d’un gros Pois. Cette espèce croît dans les champs, en Italie, en Grèce, en Syrie et dans l’Asie Mineure. Elle fleurit dès la fin de l’hiver, En Orient, on se sert de ses racines pour dégraisser les habits. Genre BONGARDIA. — Bongardia C. A. Meyer. Sépales 6, inonguiculés. Pétales 6, flabelliformes, sub- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 65 onguiculés, planes, fovéolés à la base. Étamines 6, conni. ventes : filets très-courts, sublinéaires, non-dentés. An- thères oblongues , adnées, comprimées, appendiculées au sommet ; connectif inapparent; bourses à valvules isomè- tres, presque égales. Ovaire ovoïde, 8-ovulé, vésiculeux, non-stipité, rétréci en col au sommet. Stigmate irréguliè- rement sinueux et plissé, cyathiforme, mince. Follicule indéhiscent, membranacé , bouffi, réticulé, par avorte- ment 1-4-sperme. Graines subglobuleuses , inarillées. Herbe vivace, glauque, très -glabre. Feuilles (toutes radicales) impari-pennées. Tige nue, simple. Fleurs jau- nes, de grandeur médiocre, disposées en panicule termi- pale aphylle, bractéolée aux ramifications. Bractées petites, scarieuses. Graines à périsperme non-fovéolé au sommet, mais offrant une cavité axile, au sommet de laquelle est niché l’embryon. Embryon minime, 2 à 3 fois plus court que le périsperme : radicule courte, claviforme, très-ob- tuse; cotylédons elliptiques, plus courts que la radicule. Funicules courts. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : Boncarnra CurySOGoNE. — Bongardia Rauwolffii et Bon- . gardia Oliverii G. A. Meyer, Enum. Plant. Caucas. p. 174. — Leontice Chrysogonum linn.— Mor. Hist. 2, sect. 3, tab. 15, fig. 7. Plante haute de ‘{; pied à » pieds. Tubereule rougeître. Tige dressée. Feuilles atteignant jusqu’à 1 pied de long. Folioles ep- posées ou subverticillées, cunéiformes-oblongues, ou cunéifor- mes, ou ovales-oblongues , ou oblongues, très-entières, ou in- cisées-dentées au sommet , sessiles. Panicule composée de grap- pes pauciflores lâches. Pédicelles grêles , raides , longs de 2 à 4 pouces. Sépales longs d'environ 5 lignes, inonguiculés, obovales, subdiaphanes. Pétales un peu plus courts que les sépales. Éta- mines un peu plus courtes que les pétales : anthères à appendice apicilaire dentiforme-triangulaire, pointu ; valvules antérieures à peine plus larges que les valvules postérieures. Follicules longs BOTANIQUE, ‘PHAN. T, VIl, ÿ 64 CLASSE DES COCCULINÉES. cavation (remplie par un repli du tégument) centrale, ter- minale, plus ou moins profonde. Embryon soit très-court (dans le ZLeontice Leontopetalum), soit presque aussi long que le périsperme (dans le Leontice vesicaria), central , in- fra-apicilaire (l'extrémité de la radicule correspondant au fond de la cavité du périsperme) ; radicule conique ou co- lumnaire, obtuse ; cotylédons suborbiculaires. Dans ses limites actuelles, ce genre ne se compose que de 2 espèces, dont voici la plus notable : Léonricé LéonroPérazE.—Leontice Leontopetalum Lin. — Lobel. Ic. 685. — Barrel. Ie. 1029 et 1030. — Lamk. III. tab. 254, fig. 1. Plante haute de ‘/: pied à 2 pieds. Rhizome arrondi, chevelu, atteignant le volume d’un poing et plus, d’un vert jaurâtre en dedans , d’une saveur sucrée. Tige dressée, cylindrique, lisse. Feuilles semblables à celles de la Pivoine officinale : les radi- cales et les caulinaires inférieures atteignant jusqu’à 1 pied de long. Folioles longues de ‘/: pouce à r pouce, suborbiculaires, ou chovales, ou elliptiques , obtuses, ou acuminulées, très-en- tières, ou irrégulièrement bilobées au sommet. Grappes assez denses, multiflores , longues de 2 à 6 pouces. Pédicelles fructi- fères longs de 1 à 3 pouces, raides. Bractées beaucoup plus courtes que les pédicelles , suborbiculaires, ou obovales, quel- quefois lobées au sommet. Sépales oblongs-obovales , obtus, longs d’environ 3 lignes. Pétales 2- ou 3-lobés au sommet, un peu plus courts que les filets. Étamines plus longues que les pé- tales , un peu plus courtes que le pistil. Follicules longs de 12 à 18 lignes, scarieux , subdiaphanes, obovés, acuminés. Graines brunes, non-luisantes , du volume d’un gros Pois. Cette espèce croît dans les champs, en Italie, en Grèce, en Syrie et dans l’Asie Mineure. Elle fleurit dès la fin de l’hiver, En Orient, on se sert de ses racines pour dégraisser les habits. Genre BONGARDIA. — Bongardia G. À. Meyer. Sépales 6, inonguiculés. Pétales 6, flabelliformes, sub- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 65 onguiculés, planes, fovéolés à la base. Étamines 6, conni. ventes : filets très-courts, sublinéaires, non-dentés. An- thères oblongues , adnées, comprimées, appendiculées au sommet ; cennectif inapparent ; bourses à valvules isomè- tres, presque égales. Ovaire ovoïde, 8-ovulé, vésiculeux, non-stipité, rétréci en col au sommet. Stigmate irréguliè- rement sinueux et plissé, cyathiforme, mince. Follicule indéhiscent, membranacé , bouffi, réticulé, par avorte- ment 1-4-sperme. Graines subglobuleuses , inarillées. Herbe vivace, glauque, très-glabre. Feuilles (toutes radicales) impari-pennées, Tige nue, simple. Fleurs jau- nes, de grandeur médiocre, disposées en panicule termi- nale aphylle, bractéolée aux ramifications. Bractées petites, scarieuses. Graines à périsperme non-fovéolé au sommet, mais offrant une cavité axile, au sommet de laquelle est niché l'embryon. Embryon minime, 2 à 3 fois plus court que le périsperme : radicule courte, claviforme, très-ob- tuse; cotylédons elliptiques, plus courts que la radicule. Funicules courts. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : Boncarnra CHrySOGoNE. — Bongardia Rauwolffii et Bon- gardia Oliverii G. À. Meyer, Enum. Plant. Caucas. p. 174. — Leontice Chrysogonum Linn. — Mor. Hist. 2, sect. 3, tab. 15, fig. 7. Plante haute de ‘!, pied à » pieds. Tubercule rougeître. Tige dressée. Feuilles atteignant jusqu’à 1 pied de long. Folioles ep- posées ou subverticillées, cunéiformes-oblongues, ou cunéifor- mes, ou ovales-oblongues , ou oblongues, très-entières, ou in- cisées-dentées au sommet , sessiles. Panicule composée de grap- pes pauciflores läches. Pédicelles grêles , raides , longs de 2 à 4 pouces. Sépales longs d’environ 5 lignes, inonguiculés, obovales, subdiaphanes. Pétales un peu plus courts que les sépales. Éta- mines un peu plus courtes que les pétales : anthères à appendice apicilaire dentiforme-triangulaire, pointu ; valvules antérieures à peine plus larges que les valvules postérieures. Follicules longs BOTANIQUE, ‘PHAN. T. VII. ‘5 66 CLASSE DES COCCULINÉES, d'environ 5 lignes, rougeâtres, scarieux, subdiaphanes. Graine d’un brun de Châtaigne, du volume d’un petit Pois. Cette plante croît en Grèce et dans les îles de l’Archipel, aïnsi qu’en Orient et en Perse. Elle se plaît dans les localités décou- vertes , et fleurit dès la fin de l'hiver. Les Persans en mangent Les tubercules , soit cuits, soit rôtis. Genre GYMNOSPERMIUM. — Gymnospermium Spach. Sépales 6 (disposés en ordre ternaire ; ou accidentelle- . ment 4, disposés en ordre binaire), pétaloïdes, inongui- culés, presque égaux. Pétales 6 (accidentellement 4), mi- nimes, courtement onguiculés, spathulés - cunéiformes, condupliqués, fovéolés à la base. Etamines 6 (accidentelle- ment 4), conniventes, filets filiformes, non-dentés au som- met, plus longs que les anthères. Anthères cordiformes- ovales, mucronées : connectif linéaire, postérieur; bourses à valvules inégales. Ovaire ovoïde, substipité , vésiculeux, 2-4-ovulé, s’ouvrant au sommet peu après la floraison. Style filiforme , terminal, plus court que l’ovaire , un peu courbé. Stigmate subcapitellé, bilobé, papilleux. Fo licule cyathiforme, membranacé , hiant au sommet long- temps avant la maturité, 1-2-sperme. Graines subglobu- leuses , recouvertes d’un arille membraneux et prolongé au delà de l’exostome en crête membraneuse plissée. Herbe vivace, à rhizome tuberculiforme. Tige très-sim- ple, monophylle au sommet, aphylle inférieurement, Feuilles décomposées : les radicales (en général solitaires) longuement pétiolées ; la caulinaire subsessile. Pétiole commun à 3 ramifications courtes et subisomètres, cha- cune digitée 3-5-foliolée. Folioles subsessiles ou courte- ment pétiolulées, très-entières , non-coriaces, 3-ou b-ner- vées. Fleurs petites, blanchâtres, disposées en grappe ter- minale sessile, Pédicelles filiformes, nus, naissant chacun à l’aisselle d’une bractée embrassante , foliacée, très-en- tière, persistante, : FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 67 Ce genre est remarquable par son fruit, qui s’ouvre au sommet peu après la floraison, de sorte que les graines, longtemps avant la maturité, se trouvent tout à fait à nu, et ne tardent pas à déborder l'embouchure du péricarpe. ‘ On ne connaît d'autre espèce que la suivante : GymNosPErMIUM DE L'ALrAi. — Gymnospermium altaicum Spach. — Leontice altaica Pallas, Act. Petrop. 1779, p. 257, tab. 8, fig. 1, 2, 3. — Leontice odessana Fisch. Plante tres-glabre , haute de quelques pouces à r pied , ayant le port des Bulbocapnos. Rhizome subglobuleux, du volume d’une Cerise, garni de radicelles filiformes. Tige grèle, dres- sée, glabre, ordinairement solitaire. Feuille radicale presque aussi longue que la tige : pétiole commun filiforme , beaucoup plus long que les folioles. Feuille caulinaire débordée par la grappe. Ramifications primaires du pétiole plus courtes que les folioles. Folioles longues de 4 lignes à r pouce, larges de 2à6 li- gnes, d’un vert glauque, oblongues, ou elliptiques-oblongues, obtuses , arrondies ou cunéiformes à la base, souvent inéquilaté- rales : les terminales en général plus grandes que les latérales. Grappe longue de 1 pouce à 2 pouces, lâche : rachis grêle, flexueux. Pédicelles filiformes, longs de 3 à 6 lignes, épaissis en forme de cupule au sommet. Bractées elliptiques ou ovales-el- Bptiques , obtuses, striées, à peu près aussi longues que les pé- dicelles, Sépales longs de 3 à 4 lignes, larges de r ligne à 2 li- gnes , finement striés, oblongs, ou oblongs-spathulés , arrondis où tronqués ou subtrilobés au sommet. Pétales longs à peine de 1 ligne, bifides ou trilobés au sommet, ascendants, creusés an- térieurement , au-dessus de leur base , d’une fovéole nectarifere. Étamines débordées par le pistil : filets élargis au sommet , de “moitié plus longs que les anthères, un peu plus longs que led pé- tales. Anthères innées ; bourses contigués antérieurement ; val- vüles postérieures de moitié plus larges mais à peine plus longues que les valvules antérieures. Ovules collatéraux ou bisériés : fu dicules courts, filiformes. Follicule court, de 3 à 4 lignes de dia- mètre, presque diaphane, veineux, d'ordinaire monosperme 68 CLASSE DES COCCULINÉES. par avortement. Graines jaunâtres où brunâtres, non-luisantes, du volume d’un petit Pois : raphé filiforme , superficiel ; chalaze peu apparente; tégument mince, crustacé, adhérent au péri- sperme. Périsperme blanc, corné, creusé d’une profonde exca- vation (remplie par nn repli du tégument) centrale, terminale : embryon minime , rectiligne, central, infra-apicilaire (l’extré- mité de la radicule correspondant au fond de la cavité du péri- sperme) : radicule conique, obtuse, infère; cotylédons courts, suborbiculaires , un peu écartés. Gette plante croît dans l’Altaï et dans les contrées voisines de la mer Noire. Ses tuhercules sont mangeables. Genre CAULOPHYLLUM. — Caulophyllum Michx. Sépales 9 ( disposés en ordre ternaire ) : les 3 extérieurs inégaux , membranacés , caducs dès l'épanouissement ; les 6 intérieurs égaux, nétlédes courtement onguicules. Pé- tales 6, minimes, onguiculés, planes, non-fovéolés. Éta- mines 6, conniventes, à peine plus longues que les pétales : filets tétraèdres-ancipités, bidentés au sommet. Anthères suborbiculaires, très-obtuses ; connectif linéaire, posté- rieur ; bourses à valvules presque égales. Ovaire oblique- ment obové, membranacé, bi-ovulé, s’ouvrant peu après la floraison. Style court, dentiforme, obtus, sublatéral. Stig- mate inapparent. Follicule vésiculeux, irrégulièrement ruptile longtemps avant la maturité, 2-sperme, ou par avortement monosperme. Graines globuleuses : Fer extérieur {arille?) charnu, bleu. Herbe vivace. Tiges très-simples, monophylles au som- met , ou divho liés nues inférieurement. Feuilles triter- nées (la caulinaire terminale ordinairement biternée) : les radicales longuement pétiolées ; les caulinaires subsessiles. Folioleslobées au sommet, flasques, pétiolulées. Fleurs pe- tites, disposées en panicule terminale , aphylle, pédoncu- lée, racémiforme, composée de cymules. Pédicelles courts, 1-bractéolés à la base et vers le sommet : les fructifères FAMILLE DES BERBÉRIDÉES, 69 pendants. Les 3 sépales extérieurs d’un jaune verdätre : l’un minime , ovale-dentiforme ; les deux autres presque égaux, oblongs. Les G sépales intérieurs jaunâtres, étalés, un peu connivents , bombés, lancéolés-obovales, ou obo- vales , ou obovales-orbiculaires, très-obtus. Pétales dola- briformes, ou subréniformes, ou cunéiformes-orbiculai- res. Ovules collatéraux : funicules gros, courts, dressés. Ce genre, dont le fruit offre la même particularité que celui du Gymnospermium, n’est fondé que sur l'espèce suivante : Caurovuyzium Faux-Tuaricrrüum. — Caulophyllum tha- lictroides Michx. Flor. Bor. Amer. 1 , tab. 21. — Leontice thalictroides Linn. — R. Brown, in Lino. Trans. 12, p. 145, tab, 7. Plante glabre , haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée , an- guleuse, striée. Feuilles radicales dressées , atteignant 1 pied de long. Feuilles caulinaires longues de 3 à 6 pouces. Folioles lon- gues de 6 lignes à 2 pouces , larges de 4 à 15 lignes, glauques, incisées-trilobées au sommet (rarement 5-lobées , ou inégalement bilobées, ou très-entières) : les latérales oblongues, ou cunéi- formes-oblongues ; ou ovales , ou ovales-oblongues, ou rarement _ cunéiformes , courtement pétiolulées , en général inéquilatérales ; les terminales cunéiformes où ovales , plus longuement pétiolu- les, équilatérales, en général plus grandes. Panicule assez dense , longue d’environ 1 pouce : cymules 3-7-flores, subsessi- les , ou courtement pédonculées. Bractéoles petites. Les 6 sépa- les intérieurs (pétales des auteurs) longs d’environ 2 lignes. Pétales 2 à 3 fois plus courts que les sépales correspondants. _ Cette plante croît au Canada et dans les montagnes des États- Unis. l 70 CLASSE DES COCCULINÉES, EE" — _ _—______—___—_—_—_—_ ——————————— ——_—_—_—_—_—_——————— Il: TRIBU. LES PODOPHYLLÉES. — PODOPHY.- LEÆ De Cand. Sépales et pétales disposés en symétrie alternante. Se- pales uni-séries, caducs dès l’épanouissement. Pétales en nombre double ou triple des sepales, 2-à 4-séries, planes, non:fovéolés, ni glandulifères à la base. Éta- mines au nombre de 6 a 18. Genre PODOPHYLLUM. — Podophyllum Linn. Sépales 3 (accidentellement 4), égaux, cymbiformes, her- bacés , inonguiculés. Pétales 6 à 12 (2-4-sériés en ordre ternaire, ou accidentellement en ordre quaternaire), cour- tement onguiculés : les extérieurs plus larges. Étamines 9-18 (en général une série de plus que les pétales) ; filets courts, comprimés, Anthères linéaires, obtuses : connectif large, linéaire ; bourses latéralement adnées, à 2 valvules égales : la valvule postérieure se détachant du connectif sans se séparer de la valvule antérieure. Ovaire gros, ovoïde, obscurément trigone, sans suture; placentaire pariétal, neryiforme, gros, multi-ovulé, finalement pulpeux. Ovules plurisériés, superposés, horizontaux. Stigmate subsessile, pelté, charnu, ovoïde, irrégulièrement sinueux et plissé. Baie charnue, polysperme . Graines ovales, comprimées, inarillées, marginées d’un côté, subrostrées au sommet. Herbe vivace, ayant le port du Sanguinaria. Rhizome rampant, charnu, grêle, nu , garni de distance en distance d’un faisceau de racines grêles et peu rameuses ; à chaque faisceau de racines correspond un petit prolongement gem- mifère. Bourgeons écailleux, produisant soit seulement une feuille râdicale, soit une feuille radicale et une tige florifère. Tige très-simple, cylindrique, aphylle jusqu’au sommet , terminée par deux feuilles opposées. Feuilles lon- FAMILLE DES BERBÉRIDÉES. 71 guement pétiolées , non-stipulées , peltées (lame réfléchie et chiffonnée en estivation) : les radicales exactement mé- difixes , suborbiculaires, profondément lobées; les cauli- naires infra-médifixes ou presque basifixes, profondément palmatifides. Pétioles cylindriques, dressés, inarticulés : les caulinaires un peu élargis et connés à la base, continus avec la tige. Fleurs odorantes, assez grandes, blanches, terminales, solitaires : pédoncule incliné, nu, grêle, nais- sant entre l'insertion des, 2 pétioles, beaucoup plus court que ceux-ci, dilaté en forme de disque au sommet. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante (1) : Ponopuyie PELTÉ. — Podophyllum peltatum Linn. — Bigel. Mat, Med. tab. 35. — Bot. Mag. tab. 1819. — Podo- phyllum callicarpum Rafin. Flor. Ludov. (ex Torr. et Gray.) Rhizome grêle, brunâtre, charnu. Écailles des bourgeons peu nombreuses, en partie souterraines, grandes, subscarieuses, striées, oblongues : la terminale subfoliacée au sommet, mucro- née , atteignant jusqu’à 3 pouces de long. Tige dressée, finement cannelée, grêle , charnue , blanchâtre, glabre, haute de 6 à 18 pouces. Feuilles d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou un peu glauques en dessous , larges de 5 à 10 pouces, minces, fen- dues presque jusqu’à leur base ou leur centre en 5 à 11 seg- ments penni-veinés , cunéiformes-oblongs, ou lancéolés-oblongs , où lancéolés-obovales, tantôt bi- ou tri-fides au sommet (lobules, obtus, ou pointus , trés-entiers, ou sinués-dentés, ou sinuolés- deuticulés), tantôt seulement sinués-dentés ou sinuolés-denticulés au sommet, munis chacun d’une côte assez grosse : les 2 segments basilaires souvent sinuolés-denticulés au bord inférieur ; les autres sezments en général très-entiers jusque vers leur sommet. Feuilles caulinaires en général plus larges que longues, à base tantôt réni- forme, tantôt plus ou moins profondément cordiforme, tantôt ne (1) M. Royle ( Zustr. of Himal. Plant.) fait mention de deux es- pèces nouvelles, indigènes dans l'Himalaya ; mais il nous paraît douteux que ce soient de vrais Podophyllum. 72 ELASSE DES COCCULINÉES. (mais moins souvent) tronquée. Pétiole des feuilles radicales long de 5 pouces à 1 pied, presque aussi gros que les tiges. Pétiole des feuilles caulinaires long de 3 à 6 pouces, plus grêle que la tige. Pédoncule long de 8 à 15 lignes, récliné apres la floraison. Fleurs larges d’environ 16 à 20 lignes, nutantes. Sépales longs d'envi- ron 8 lignes, larges de 3 lignes , obovales , très-vbtus, verdä- tres, membraneux aux bords. Pétales très-obtus, flabelliveinés : les extérieurs cunéiformes-obovales; les intérieurs elliptiques- oblongs, ou obovales-oblongs, à peu près aussi longs que les intérieurs, mais au moins de moitié moins larges. Etamines à peu près aussi longues que le pistil , 2 fois plus courtes que les pétales : les intérieures un peu plus longues que les extérieures ; filets blanchâtres ; anthères d’un jaune pâle, 3 à 4 fois plus lon- gues que les filets. Stigmate d’un jaune verdätre. Baïe du vo- lume d’une petite Prune, jaunâtre, pendante, ovoïde, ou sub- globuleuse , ou ellipsoïde, rétrécie au somwet en un court col couronné par le stigmate. Graines longues d’environ 3 lignes, pidulantes, subhorizontales, brunâtres, non-luisantes : tégu- ment lisse, membraneux , adhérent au périsperme. Périsperme corné, blanchâtre. Embryon petit (environ 4 fois plus court que le périsperme), apicilaire, subcylindracé : radicule columnaire, atténuée au sommet, à peu près aussi longue que les cotylédons ; cotylédons ovales , foliacés , contigus. Cette espèce croît en Amérique , dans les forèts et les prairies humides, depuis la Louisiane jusqu’au Canada. On la cultive comme plante d'ornement. Ses fleurs, qui paraissent en wat, répandent une odeur aromatique, analogue à celle des fleurs du Magnolia glauca. Le fruit est acidule et mangeable. La racine est un purgatif fréquemment employé aux États-Unis. L VINGT-DEUXIÈME CLASSE. LES OMBELLIFLORES. UMBELLIFLORÆ Baril. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes. Tiges et rameaux cylindriques ou anguleux, souvent naueux avec articu- lation. Feuilles alternes (moins souvent soit opposées, soit verticillées, soit éparses), non-stipulées, pétiolées (par exception sessiles), simples (soit très-entières, soit den- tées, soit lobées ou incisées), ou digitées, ou pennées, ou décomposées. Fleurs régulières, ou quelquefois irrégulières, herma- phrodites (rarement dioïques ou polygames), disposées en ombelles (soit simples, soit composées ), ou moins souvent en panicules , ou en cymes , ou en épis, ou en grappes, ou en capitules. Calice adhérent (en général presque jusqu’au som- met) ; limbé tronqué , ou 5-denté (rarement 6-8-denté, ou 4-denté), ou 4-5-fide, épigyne , ou rarement péri- gyne, le plus souvent persistant; estivation distante ou valvaire. 4 Disque annulaire, ou convexe, ou laminaire , épigyne (rarement périgyne), charnu , souvent confluent avec la base des styles. 74 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Pétales (par exception nuls) 4 ou 5 (rarement 6 à 8), alternes avec les dents calicinales, insérés sous le disque (rarement sur le disque) ,unisériés (par exception bisé- riés : les intérieurs insérés devant les extérieurs); estiva- tion valvaire ou imbricative. Étamines en même nombre que les pétales et alternes avec ceux-ci (rarement en nombre double des pétales ; par exception en nombre indéfini, ou en plus petit nombre que les pétales), épigynes (insérées sous le disque), ou rarement périgynes (insérées sur le disque), libres, non-persistantes. Filets en général infléchis en préfloraison. Anthères incombantes (rarement adnées, ou innées), dithèques, introrses, ou latéralement déhis- centes : bourses longitudinalement bivalves, ou par ex- ception comme univalves. Pistil : Ovaire adhérent (en général jusqu’au som- met), 2-12-loculaire (le plus souvent biloculaire) : loges 1-ovulées (par exception pluri-ovulées); ovules ana- tropes, en général suspendus au sommet des loges.’ Styles en même nombre que les loges, ou soudés en un seul. | Péricarpe drupacé , ou dicoque, ou rarement capsu- laire. Graines inarillées, adhérentes, ou inadhérentes, ana- tropes , le plus souvent solitaires et suspendues au som- met des loges. Périsperme charnu ou corné, souvent huileux, en général beaucoup plus volumineux que l'embryon. Embryon rectiligne ou subrectiligne, cen- tral, le plus souvent apicilaire et très-court : radicule supère; cotylédons très-entiers, minces, foliacés en germination ; plumule imperceptible, Cette classe est très-naturelle; mais peut-être ne dif- CLASSE DES OMBELLIFLORES. 719 fere-t-elle pas assez des Saxifragacées , tandis que d’un autre côté elle est extrêmement voisine des Caprifolia- cées et des Loranthacées. Elle renferme les Hamame- lidees, les Cornacées (Hederacées Bari].), les Araliacées et les Ombelliferes. ——————————……—…— _…—…"…"—" —"_—"_—…—…—…—— —__" _—._ _—_—————— CENT SEIZIÈME FAMILLE. LES HAMAMÉLIDÉES. — ZAMAMELIDE Æ. Hamamelideæ R. Brown, in Abel. Journ. Chin. p. 334. — De Cänd. Prodr. v. 4, p. 267.— Baril. Ord. Nat. p. 239.— Laurineæ, tribus Il: /amamelideæ Reichenb. Consp. p. 87. — Cfr. Griffith, in Asiat. Res. v. 19, pars I, p. 94 et sed. Ce "os ne se compose que de dix espèces, dont auc est indigène d'Europe. CARACTEÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, où arbrisseaux. Rameaux cylindriques. Sucs- propres aqueux. Feuilles éparses, pétiolées, simples, penni-nervées, indivisées ( soit très-entières , soit dentées ou sinuo- lées ), bistipulées, ou non-stipulées. Stipules latérales, inadhérentes, caduques. Fleurs hermaphrodites ou moins souvent dioïques, régulières, fasciculées , ou en épis, ou en capitules | ou en corymbes. Pédoncules axillaires, ou latéraux, ou ter- minaux. Calice 4-7-denté, ou 4-5-fide, adhérent inférieure- ment. Estivation distante ou valvaire, Petales (nuls dans le Parrotia et le Fothergilla) in- sérés à la gorge du calice, non-persistants, distincts, en général en même nombre que les lobes du calice et alternes avec ceux-ci. — Dans le Hamamelis, les pétales sont bisériés et en nombre double des lobes du calice : ceux de la série interne minimes, insérés devant les extérieurs, — Dans le Bucklandia, les pétales (suivant FAMILLE DES HAMAMÉLIDÉES, 7T M. Griffith) sont en nombre indéfini et insérés devant les lobes du calice. — Estivation valvaire. Étamines insérées à la gorge du calice (soit en même nombre que les lobes de celui-ci et antéposés, soit en nombre indéfini et sans symétrie apparente), non-per- sistantes. Filets filiformes ou claviformes, libres. An- thères innées, basifixes, dithèques, latéralement déhis- centes, ou introrses ; connectif large , ou linéaire, ou inapparent; bourses s’ouvrant chacune verticalement, soit en 2 valvules égales et persistantes, soit par une seule valvule (caduque dans le Loropetalum). Pistil : Ovaire semi-infère, 2-loculaire, distyle ; loges en général {-ovulées (12-ovulées dans le Bucklandia ; multi-ovulées dans le Sedgwickia). Ovules anatropes, suspendus au sommet des loges (lorsqu'ils sont solitaires), ou bien (lorsque les loges sont pluri-ovulées ) les supé- rieurs suspendus , les inférieurs appendants. Styles fili- formes ou subulés, divergents. Stigmates terminaux ou longitudinaux, très-entiers. Péricarpe : Capsule semi-infère, ou libre presque dès la base, 2-loculaire, ncompiétement 2-valve de haut en bas ; valves finalement bifides ou biparties ; endocarpe en général osseux ou testacé, et se séparant avec élasti- cité de l'épicarpe ; loges monospermés. Graines suspendues ou appendantes, anatropes. Pé- risperme charnu ou corné, en général épais, quelquefois huileux. Embryon rectiligne ou subrectiligne, central, presque aussi long que le périsperme : : radicule subco- lumnaire, supère ; ; cotylédons minces, contigus, planes, ou involutés aux bords. Cette famille se compose des genres suivants : Sedgwickia Griff. — Bucklandia F. Br. — Hamamelis Linn, — Loropetalum R. Br.— Parrotia C, À, Meyer. 78 CLASSE DES OMÉELLIFLORES. — Dicoryphe Petit-Thou, — Corylopsis Puccat. — Fothergilla (1) Linn. — Trichocladus Pers. (Dahlia Thunb. non Cavan.) Genre HAMAMÉLIS. — Hamamelis Linn. Calice subcampanulé, profondément 4-fide ; tube très- court à l’époque de la floraison, accrescent. Pétales 8, bisé- riés : les 4 extérieurs alternes avec les sépales, longs, linéai- res, réfléchis, distants et involutés en préfloraison ; les 4 intérieurs (étamines stériles des auteurs) minimes, spathu- lés-cunéiformes, insérés devant les extérieurs. Etamines 4, insérées devant les sépales : filets filiformes, subcylindri- ques, infléchis avant et après l’anthèse. Anthères subglo- buleuses, adnées, mamelonnées au sommet; connectif large, convexe, ovale; bourses contiguës antérieurement, comme 1-valves (2). Ovaire ovoïde, un peu comprimé, di- céphale, biloculaire, distyle , bi-ovulé. Ovules suspendus vers le sommet des loges. Styles filiformes, obtus, finement papilleux au sommet. Capsule presque supère, ovoïde, un peu comprimée, tronquée et quadri-gibbeuse au sommet, incomplétement 4-valve, 2-loculaire, 2-sperme; endo- carpe et cloison osseux, se séparant de l’épicarpe. Graines subcylindriques, oblongues-obovées, caronculées : tégu- ment osseux. _ Arbrisseau. Pubescence scabre, étoilée, Bourgeons écail- (1) Les caractères que M. De Candolle assigne à sa tribu des Fo- thergillées, tribu qu’il fonde sar ce genr’, se retrouvent dans pla- sieurs autres genres de la famille, (2) Parce qne la valvule latérale de ch:que bourse se détache du conneclif par Lout son contour , mais en restant soudée à l’autre val- vule, laquelle est beaucoup plus courte et plus étroite. Ce mode de diéliscense des anthères du Æamamelis «st tout à fait semblable à celui des anthères du Podophyilum pellarum , si ce n’est que dans ce dernier chaque bourse de l’anthière se comp :s* de 2 valvules de rême grandeur, FAMILLE DES HAMAMÉLIDÉES. 79 leux : les floraux aphylles. Feuilles non-persistantes, courtement pétioléés, bistipulées, penninervées, inéquila- térales, inégalement crénelées ou dentées. Stipules cadu- ques, subfoliacées. Pédoncules solitaires ou subfasciculés, triflores, axillaires au commencement de la floraison (la- quelle est autumnale), puis comme latéraux (par suite de la chute des feuilles). Fleurs sessiles au sommet des pédon- cules, verticillées, accompagnées d’un involucre-commun de 3 bractées verticillées, coriaces, persistantes; chaque fleur en outre munie d’un involucelle d’une paire de brac- _tées opposées, semblables à celles de involucre. Seyments calicinaux à l’époque de la floraison beaucoup plus longs que le tube, non-accrescents, mais persistants, égaux. Disque peu apparent, annulaire, adné à la gorge du calice. Pétales jaunes, subonguiculés : les extérieurs beaucoup plus longs que le calice. Étamines très-courtes, jaunes, Pistil à l’époque de la floraison plus court que le calice. Styles courts, divergents. Capsule engaînée jusque vers le tiers de sa longueur par le calice, loculicide-bivalve du sommet jusque vers la base : chaque valve finalement plus où moins profondément bifide; épicarpe subcoriace. Graines anatropes , suspendues, obtuses aux 2 bouts, ob- scurément anguleuses, luisantes, munies vers leur sommet d’une caroncule bilatérale en forme de fer à cheval ; hile terminal ; raphé et chalaze inapparents. Périsperme blanc, épais. Embryon subrectiligne, central, moins large que le périsperme, mais presque aussi long; cotylédons ellipti- ques, obtus, foliacés, contigus, de moitié plus longs que la radicule ; radicule columnaire, obtuse, un peu oblique. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre (1). Hamamuis De Vir@inie. — {famamelis virginica Linn. — a a (1) Le Hamamelis persica De Cand., constitue le senre Parotia C. À Meyer. — Le HMauelis sinensis R. Br, est le 1ype du genre Loropetalum, 80 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Müll. Ie. tab. 10. — Duham. Arb, ed, 1, tab. 114. = Schk. Handb. tab. 25. — Loddig. Bot. Cab. tab. 598. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 75. — Hamamelis macrophylla Pursh, Flor. Amer. Sept. — Hamamelis monoica, Hama- melis dioica, et Hamamelis androgyna Walt. Flor. Ca- rol. (1). Buisson haut de 3 à 12 pieds, ayant le port du Noisetier. Tiges et branches dressées. Rameaux plus ou moins étalés, un peu flexueux. Ramules alternes-distiques, subdivariqués. Bour- geons petits, ovales , pubérules-ferrugineux. Jeunes pousses co- tonneuses ou pubescentes. Feuilles longues de 1 pouce à 6 pou- ces, d’un vert gai et glabres en dessus, d’un vert pâle et plus ou moins pubescentes en dessous (du moins étant jeunes; les adultes souvent glabres, ou seulement pubérules aux nervures , suborbiculaires , ou elliptiques , ou obovales , ou lancéolées-obo- vales , on oblongues-obovales , ou subovales , acuminées , ou ob- tuses, obliquement subcordiformes à la base, en général dentées ou sinuolées presque dès leur base ; pétiole long de 3 à G lignes, grêle, épaissi à la base, souvent rougeâtre. Stipules ovales, ob- tuses , pubérules en dessous, plus courtes que le pétiole, cadu- ques avant le complet développement des feuilles. Pédoncnles longs de 2 à 4 lignes, inclinés au commencement de la floraison, puis érigés, garnis (avant la floraison ) de quelques bractéoles caduques subulées. Bractées florales suborbiculaires ou ovales- orbiculaires , très-obtuses, bombées, glabres en dessus ; coton- neuses-ferrugineuses en dessous , 2 à 3 fois plus courtes que les sépales. Calice à l’époque de Ja floraison long d’environ 1 ‘/2 li- (1) Quoique nous ayons examiné quantité de fleurs de cette plante, nous n’en avons jamais trouvé qui fussent unisexuelles. Aussi l’au- teur cilé a-t-il probablement été induit en erreur à ce sujet, soit par l’accroissement de la partie inférieure du tube calicinal et da pis- til de ces fleurs (accroissement qui s'opère durant l'hiver, de sorte qu’au printemps elles ont un aspect très-différent de celui qu’elles offraient en automne), soit par l'avortement assez fréquent d’un grand nombre d’entre elles. FAMILLE DES HAMAMÉLIDÉES. 61 gne: segments elliptiques-oblongs, obtus, un peu recourbés, glabres et jaunâtres en dessus , couverts en dessous d’une pubes- cence étoilée roussâtre. Pétales extérieurs longs de 5 à 6 lignes, larges de ‘/, ligne. Pétales intérieurs à peu près aussi longs que les étamines. Étamines beaucoup plus courtes que les pétales ex- ternes, 1 fois plus courtes que les segments calicinaux. Ovaire cotonneux. Capsule longue d’environ 6 lignes, de la grosseur d’une petite Noisette, cotonneuse à la surface externe : tube calici- nal finalement campanulé ou turbiné, adhérent presque jusqu’à son sommet. Graines d’un brun noirätre. Cette plante , qu’on cultive assez fréquemment comme arbris- seau d'ornement , croit dans les montagnes des États-Unis. Elle fleurit en septembre et en octobre, tandis que les fruits ne sont mürs qu’à pareille époque de l’année suivante, de sorte que les rameaux paraissent produire simultanément des fleurs et des fruits. Au témoignage de M. Otto, le Hamamelis peut se greffer sur le Noisetier; mais les individus qui en proviennent ne sont pas vigoureux. Genre CORY LOPSIS. — Corylopsis Siebold et Zuccar. Le re 4 Calice 5-fide : lanières un peu inégales. Pétales 5, égaux, onguiculés, obovales-spathulés. Etamines 5, isomètres : filets subulés ; anthères latéralement déhiscentes ; connec- tif inapparent. Cinq écailles (étamines stériles) conniven- tes, alternes avec les étamines, insérées entre celles-ci et le style. Ovaire biloculaire ; loges uni-ovulées. Styles 2, persis- tants, filiformes. Stigmates subcapitellés. Capsule semi-in- fère, obovale, un peu comprimée, tronquée, biloculaire, incomplétement bivalve, ligneuse; valvules bifides, tron- quées au sommet; cndocarpe cartilagineux, se séparant en “deux coques bivalves. Graines solitaires, oblongues : tégu - ment dur, crustacé, luisant, Arbrisseaux. Feuilles pétiolées, stipulées, non-persis- FOTANIQUE, PHAN, T, VI (s 82 | CLASSE DES OMBELLIFLORES. tantes, sinuolées-denticulées, subinéquilatérales, arrondies ou cordiformes à la base. Bourgeons écailleux : les uns à la fois florifères et foliaires; les autres foliaires. Fleurs pré- coces, disposées en épis simples, terminaux, avant la flo- raison nutants. Corolle jaunâtre.Périsperme épais, charnu, huileux. Embryon rectiligne : cotylédons planes, foliacés, finement veineux ; radicule cylindrique. (Siebold et Zuc- car. 1. c.) Ce genre, propre au Japon, se compose de deux espèces, dont voici la plus notable : Coryropsis À Épis. — Corylopsis spicata Siebold et Zuccar.. Flor. Japon. 1, p. 47 ; tab. 10. Feuilles obovales , subcordiformes à la base , pointues , sinuo- lées-denticulées : dents sétacées. Épis 8-12-flores, simples. Seg- ments calicinaux lancéolés. Pétales oblongs-spathulés. Squamules (étamines stériles) bifides. Arbrisseau rameux, haut de 3 à 4 pieds. Écorce d’un gris roussâtre ; bois blanchâtre. Rameaux cylindriques, subflexueux. Jeunes ramules pubescents. Bourgeons sessiles , tantôt à la fois florifères et foliaires, tantôt les floriferes et les foliaires séparés ; écailles ovales, obtuses , scarieuses, pubescentes. Feuilles lon- gues de 2 à 3 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, semblables à celles du Noïsetier, scabres en dessus , plus ou moins pubescen- tes et grisätres en dessous , distiques , tres-rapprochées sur les ramules latéraux; pétiole long de 8 à 12 lignes, semi-cylindri- que , pubescent. Stipules grandes , ovales, obtuses , membra- pacées, Grapnes longues d'environ 1 pouce : les fructifères rai- des, dressées. Bractées ovales, arrondies , très-entières, mem- branacées, pubescentes, caduques. Calice pubescent : segments inégaux , ovales-lancéolés , pointus , tres-entiers, divergents. Pé- tales divergents, glabres , jaunâtres , obtus, de moitié plus longs que le calice. Étamines un peu plus longues que les pétales ; an- thères rouges. Squamules ( étamines stériles) ch'ongnes , bifides au sommet, à peu près aussi longues que l’ovaire, Styles aussi longs que les étamines , dressés et connivents pendant la florai- es FAMILLE DES HAMAMÉLIDÉES. 89 son, puis divariqués , lors de la déhiscence fendus longitudina- lement. Capsules horizontales ou nutantes. Geite espèce est fréquemment cultivée par les Japonais, comme arbuste d'ornement. Genre FOTHERGILLA. — Fothergilla Linn. Calice adhérent par la base, cupuliforme, 5-7-lobé ; tube persistant, accrescent. Pétales nuls. Étamines 90 à 30; fi- lets srêles, claviformes. Anthères innées, subglobuleuses, latéralement déhiscentes ; bourses contiguës, bivalves : connectif inapparent. Ovaire ovoïde, un peu comprimé, 2- loculaire, 2-vvyulé, 2-style. Ovules suspendus au sommet des loges. Styles subulés. Stigmates inapparents. Capsule presque supère, engaînée à la base par le calice, ovoïde, un peu comprimée, biapiculée (par les restes des styles), in- complétement 4-valve, 2-loculaire, 2-sperme; endocarpe osseux, se séparant avec élasticité de l’épicarpe. Graines solitaires, obovées, caronculées : tésument testacé. Arbrisseau. Pubescence étoilée. Bourgeons écailleux : les uns à la fois foliaires et floraux ; les autres foliaires. Feuilles non-persistantes, courtement pétiolées, sinuées- dentées, ou denticulées, ou à peine sinuolées, penniner- vées, en général inéquilatérales. Stipules caduques, folia- cées. Floraison tantôt plus précoce que les feuilles, tantôt simultanée, tantôt plus tardive. Pédoncules solitaires au sommet des jeunes pousses (quelquefois très-raccourcies), multiflores, toujours dressés. Fleurs sessiles, odorantes, disposées en épi, accompagnées chacune d’une bractée sub- foliacée, persistante. Disque charnu, tapissant la surface interne du tube calicinal. Etaminés insérées à la gorge du calice, paucisériées, divergentes, anisomètres : filets longs, blancs, rectilignes en préfloraison ; anthères petites, jaunes : bourses chacune à 2 valvules égales. Ovaire à l’époque de la floraison à peine plus long que le calice. Styles longs, divergents. Capsule loculicide-bivalve du sommet jusque 84 CLASSE DES OMBELLIFLORES. vers la base : chaque valve finalement plus ou moins pro- fondément bifide; épicarpe subcoriace. Graines (remplis- sant exactement les loges) anatropes, suspendues, obscu- rément trigones, obtuses aux 2 bouts, lisses, luisantes, munies vers leur sommet d’une caroncule bilatérale en forme de fer à cheval ; tégument dur, mince; hile termi- nal; chalaze et raphé inapparents. Périsperme blanc, charnu, épais. Embryon subrectiligne, moins large que le périsperme, mais presque aussi Long ; radicule columnaire, obtuse, un peu oblique; cotylédons elliptiques, obtus, fo- liacés, de moitié plus longs que la radicule. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : FoTHERGILLA A FEUILLES D'AUNE. — Fothergilla alnifolia Linn. — Duham. cd. Nov. vol. 4, tab. 26.— Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 16. — Fothergilla Gardeni Michx. Flor. Bor. Amer. — Jacq. Ic. Rar. tab. 100. — Fothergilla major Sims, Bot. Mag. tab. 1342. — Loddig. Bot. Cab. tab. 1520. — Fothergilla obtusa Sims, Bot. Mag. tab. 1341. — Fother- gilla serotina Sims, 1. c. sub. tab. 1342. Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds , très-rameux. Racine stolo- nifere. Tige dressée. Ramcaux plus ou moins divergents. Ra- mules subdistiques, effilés , flexueux , feuillus, Feuilles longues de 6 lignes à 4 pouces, larges de 3 lignes à 2 ‘/; pouces, d’un vert foncé et glabres en dessus, cotonneuses-incanes ou d’un vert pâle (et soit glabres, soit pubérules) en dessous, fermes, ova- les, ou obovales, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques, ou oblongues , obtuses, ou pointues, subcordiformes, ou arrondies, ou cunéiformes , ou tronquées à la base, en général très-entières depuis la base jusqu’au milieu ou jusqu’au delà du milieu; pé- tiole long de 2 à 3 lignes, grêle, épaissi à la base. Stipules ovales, ou ovales-lancéolées, ou linéaires-lancéolées, obtuses, ou pointues , ordinairement cotonneuses , plus courtes que le pé- tiole. Épis denses, subsessiles, d'abord ovoïdes, plus tard cylindracés , longs de 1 pouce à 2 pouces : rachis raide, coton- peux, Bractées sessiles, bomhées, apprimées , glabres antérieu- FAMILLE DES HAMAMÉLIDÉES. 85 rement, pubcrules-subferrugineuses au dos : les inférieures ova- les , pointues , longues d'environ 4 lignes, quelquefois trilobées ou trifides au sommet; les autres graduellement plus courtes, ovales , ou ovales-oblongues , obtuses ; toutes plus courtes que les étamines. Calice cotonneux à la surface externe, beaucoup plus court que les étamines; lobes submarcescents. Étamines longues de 3 à 6 lignes. Ovaire cotonneux. Styles presque aussi longs que les étamines. Capsule longue de 3 à 4 lignes, presque aussi large que longue , cotonneuse de même que le tube calicinal. Graines d’un brun de Châtaigne. Get arbrisseau , qu’on cultive fréquemment dans les jardins , croît aux États-Unis, dans les forêts des montagnes ; il fleurit en mai. #6 CENT DIX-SEPTIÈME FAMILLE. LES CORNACÉES. — CORNACEÆ (1). Cornaceæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 49. — Corneæ (Caprifolia- cearum sectio ) Kunth, Nov. Gen. ct Spec. — De Cand. Prodr. v.4, p. 271. — Hederaceæ ( excel. Hedera) Bartl. Ord. Nat. p. 238. — Umbelliferæ , trib. TIT : Cisseæ, sect. IT : Corneæ Reichenb. Syst. Nat. p. 221. Cette famille, qui paraît ne pas différer suffisamment des Araliacées, se compose d'environ trente espèces, dont la plupart habitent les régions extra-tropicales de l'hémisphère septentrional. L'écorce de la plupart des Cornacees est amere et très-astringente. Presque toutes les espèces méritent d'être cultivées comme plantes d'ornement; quelques- unes produisent des fruits mangeables. CARACYTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux (par exception Lerbes vivaces). Sucs-propres aqueux. Rameaux cylindriques ou tétrago- nes , articulés, ou inarticulés. Feuilles opposées (par exception éparses ou verti- cillées), simples, très-entières (rarement dentelées), pé- tiolées ( par exception sessiles) , non-stipulées. Fleurs blanches, ou jaunes, ou rouges, régulières, (1) M. Bartling donne à cette famille le nom de Hédéracees , mais le genre Æedera, qu’il en considère comme le type , est incontesta- blement une vraie Araliacee. FAMILLE DES CORNACÉES, 87 hermaphrodites (rarement polygames ou dioiques), disposées en cymes, ou en ombelles, ou en capitules. Pédoncules terminaux, ou dichotoméaires, ou rare- ment soit axillaires, soit latéraux. Pédicelles nus ou unibractéolés à la base, articulés au sommet. Calice adhérent presque jusqu'au sommet : limbe 4- (rarement 5-8-) denté, ordinairement persistant; esti- vation subvalvaire. Disque charnu, épigyne. Pétales À (rarement 5-8), insérés sous le disque, alternes avec les dents calicinales, non-persistants, inonguiculés (par exception onguiculés ), valvaires en préfloraison. Étamines en même nombre que les pétales, interpo- sées, insérées sous le disque, libres, non-persistantes, Filets filiformes ou subulés, infléchis au sommet en pré; floraison. Anthères versatiles, dithèques, subintrorses, ou latéralement déhiscentes : connectif inapparent ou très-étroit ; bourses longitudinalement bivalves, en 2 5 néral cmbiluenées postérieurement. Pistil : Ovaïre biloculaire (par exception 1-loculaire), adné jusqu'au sommet; ovules en général solitaires, anatropes, suspendus au sommet des loges. Style indi- visé, persistant, Stigmate terminal, concave, pelté, trés-entier, Péricarpe drupacé, monopyrène : noyau en général osseux, 2-loculaire, par avortement monosperme, Graines solitaires, suspendues, adhérentes, anatropes. Tégument membraneux. Périsperme charnu, huileux. Embryon subrectiligne, central, aussi long que le pé- risperme : radicule columnaire ou subclaviforme, grêle, supère, cylindrique, aussi longue ou plus longue que 36 CLASSE DES OMBELLIFLORES. les cotylédons (1); cotylédons minces, contigus, obtus. La famille des Cornacees se compose des genres sui- vants : Aucuba Thunb. (Eubasis Salisb.) — Cornus Tourn. — Benthamidia Spach.—Benthamia Lindl.— Mastyzia Blum. — Polyosmia Blum. — Marlea Roxb. — ? Vo: tomita Aubl. Genre AUCUBA. — Aucuba Thunb. Fleurs dioiques. Limbe calicinal coloré, marginiforme, quadridenté. Pétales 4, inonguiculés. — Fleurs mâles : Etamines 4. — Fleurs femelles : Ovaire oblong, cylindri- que, 1-loculaire, 1-ovulé; ovule anatrope, suspendu au sommet de la loge. Disque très-entier, subhémisphérique. Style très-court, conique, confluent avec le disque. Stig- mate suborbiculaire ou transversalement elliptique, pelté, un peu oblique, charnu. Péricarpe (baie? ou drupe?) mo- nosperme. Arbrisseau. Rameaux lisses, anguleux, dichotomes. Feuilles coriaces, persistantes, penniveinées , largement dentelées, opposées. Bourgeons enveloppés d'écailles ca- duquessubmembranacées, Inflorescences subthyrsiformes, trichotomes, aphylles, lâches, solitaires, naissant au som- met des ramules del’année précédente, puis dichotoméaires par suite du développement de nouveaux ramules ; rachis tétragone, articulé et dibractéolé aux ramifications; pédi- celles articulés et dibractéolés au sommet. Fleurs petites, inodores. Limbe calicinal pourpre. Pétales d’un pourpre brunûtre. Ë { Ce genre n’est fondé que sur l'espèce suivante : Aucura pu JAPON, — Aucuba japonica Thuvbg. Ie. Flor. (1) On a avancé à tort que la radicule des Cornacées est plus courte que les cotylédous. FAMILLE DES CORNACÉES. 89 Jap. tab. 12 et 13. — Banks, le, Kæmpf. tab. 6. — Bot. Mag. tab. 1197. — Eubasis dichotoma Salisb. Prodr. Arbrisseau haut de 4 à ro pieds, ou buisson. Tige dressée. Rameaux plus ou moins étalés , remplis d’une moelle brunätre ; écorce verte, luisante. Feuilles (en général rapprochées vers l’extrémité des ramules , tandis que les inférieures sont plus ou moins éloignées.) longues de 3 à 8 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces, glabres et luisantes aux deux faces, d’un vert gai et souvent panachées de blanc en dessus, d’un vert pâle en des- sous (1), oblongues , ou ovales-oblongues , ou oblongues-lancéo- lées , ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées , acuminées, arron- dies ou cunéiformes à la base, en général très-entières jusque vers leur milieu , plus haut bordées de dentelures obtuses ou poin- tues, inégales , distantes , tantôt à peine marquées, tantôt larges et plus ou moins profondes; pétiole long de 6 à 15 lignes, tri- gone, canaliculé en dessus ; côte forte, saillante ; nervures fines, alternes , rameuses. Panicules longues de 1 pouce à 3 pouces, dressées , pubérules , ordinairement trifurquées dès la base : les ramules latéraux souvent 1-ou 3-flores ; le ramule terminal 9-13- flore, Pédicelles longs de :}, ligne à 6 lignes, le plus souvent ter- nés. Bractées fugaces , brunätres , finement denticulces : les ba- silaires lancéolées ou ovales-lancéolées, presque aussi longues que la panicule ; les autres linéaires-lancéolées ou subulées , petites. (Fleurs mâles connues seulement par la définition incomplète qu’en donne Thunberg.) — Fleurs femelles : Ovaire soyeux, épais , long d’environ 2 lignes. Lobes calicinaux très-courts, ob- tus , ctalés. Pétales longs à peine de 2 lignes, ovales, acuminés, réfléchis, pubérules en dessus. — Au témoignage de Thunberg, le fruit est une petite baie ovale, presque sèche , monosperme. Cet arbrisseau , que l'élégance de son feuillage fait si fréquem- ment cultiver dans les jardins , est originaire du Japon. On ne possède pas, en Europe, l'individu mâle de l’espèce. Les fleurs, peu apparentes, paraissent en avril eten mai; le fruit, au (1) Par la dessiccation , clles deviennent plus ou moins noires, 90 CLASSE DES OMBELLIFLORES. rapport de Thunberg, n’est mür qu’au mois de mars suivant, L’Aucuba se multiplie facilement tant de marcottes que de boutures; il se plaît dans les terres légères , et dans les exposi- tions un peu ombragées. Genre CORNOUILLER.. — Cornus Tourn. Fleurs en cyme (par exception en ombelle simple ). Limbe calicinal rotacé, quadridenté , marcescent (par ex- ception accrescent). Pétales 4,inonguiculés. Etamines 4 (1): filets filiformes ou subulés; anthères elliptiques, ou ob- longues, ou suborbiculaires, latéralement déhiscentes ; connectif inapparent. Disque cupuliforme ou annulaire, engaïnant la base du style. Ovaire 2-loculaire : loges 1-ovu- lées; ovules anatropes , suspendus au sommet des loges. Style filiforme, ou épaissi au sommet, dressé. Stigmate tronqué ou disciforme, ombiliqué, terminal. Drupe char- nu, monopyrène ; noyau biloculaire , osseux : loges mo- nospermes, ou en général une seule des loges séminifère, l’autre par avortement asperme. Graines adhérentes : té- gument membraneux; périsperme huileux; embryon à peu près aussi long que le périsperme. Arbrisseaux ou petits arbres (à l’exception de deux es- pèces, lesquelles sont des herbes vivaces). Rameaux et ra- mules plus ou moins distinctement tétragones, en général dichotomes : écorce lisse, luisante, souvent rouge. Feuil- les opposées (alternes seulement dans une espèce ; verti- cillées dans une autre) , nerveuses (nervures parallèlement convergentes), pétiolées (excepté dans une espèce), minces, mais fermes, non-persistantes, très-entières. Bourgeons écailleux : les floraux à la fois foliaires. Inflorescences ter- minales en général sur les jeunes pousses; dans le Cor- nus mascula seulement, sur les ramules de l’année précé- {1) Accidentellement les étamines, ainsi que les pétales et les dents calicinales sont en nombre quinaire. FAMILLE DES CORNACÉES. 94 dente ) ou dichotoméaires, solitaires, pédonculées , nues, ou quelquefois accompagnées d’un involucre de 4 grandes bractées. Fleurs hermaphrodites ou accidentellement po- lygames, petites ou de grandeur médiocre, légèrement odorantes, non-éphémères, disposées soit en cyme (pani- culée ou ombelliforme) à ramules irrégulièrement tricho- tomes, soit (seulement dans deux espèces) en ombelle sim- ple. Pédoncule ainsi que ses ramifications inarticulés. Dents calicinales en général beautoup plus courtes que l'ovaire. Corolle blanche, ou (seulement dans deux espè- ces) jaune , ou ( dans une seule espèce) d’un pourpre noi- râtre. Étamines à peu près aussi longues que les pétales : filets (infléchis en préfloraison) blancs, d’abord ascendants et connivents, après l’anthèse plus ou moins divariqués et étalés. Anthères jaunes (bleues dans une seule espèce), obtuses, ou échancrées , ou mucronées au sommet, pro- fondément cordiformes à la base, ou bifides presque au delà du milieu , médifixes, ou supra-médifixes , versatiles : bourses contiguës antérieurement, confluentes postérieu- rement. Disque charnu , souvent plus large que le sommet de l’ovaire. Ovaire ovoïde ou oblong, cylindrique. Style persistant. Ovules remplissant la cavité des loges : funicu- les courts. Drupe subglobuleux ou rarement ellipsoïde ; mésocarpe charnu, succulent ; noyau globuleux, ou ovoïde, ou lenticulaire , rugueux, ou lisse, quelquefois strié de sil- lons longitudinaux convergents aux deux bouts; cloison osseuse ; la loge asperme en général aussi grande que la loge séminifere. Graines remplissant les loges, planes an- térieurement, convexes au dos. Périsperme non-anfrac- tueux, beaucoup plus épais que l’embryon. Embryonblanc, un peu courbé conformément au dos de la graine : radi- cule columnaire, ou épaissie au sommet, grêle, aussi longue ou un peu plus longue que les cotylédons (1); cotylédons (1) C’est à tort qu’on a assigné à la famille des Cornacées le carac- ière d'offrir un embryon à radicule plus courte que les cotylédons. RS 92 CLASSE DES OMBELLIFLORES. ovales, ou oblongs, ou suborbiculaires, obtus, minces, presque planes, contigus, souvent 3-5-nervés. Ce genre, propre aux régions extra-tropicales de l’hé- misphère septentrional, rotin environ 15 espèces, dont voici les plus remarquables : Srctiox I. MICROCARPIUM Spach. Buissons ou petits arbres. Fleurs (plus tardives que les feuilles, ou rarement paraissant à la même époque que les feuilles) disposées en cymes terminales ou dichoto- méaires, dépourvues d’involucre. Pétales blancs, non- aristés. Anthères elliptiques ou oblongues. Drupe petit, subolobuleux. — Feuilles opposées (par exception alter- nes), pétiolées, subpenninervées. A. Feuilles alternes. ConNOUILLER A FEUILLES ALTERNES. — Cornus allernifoliæ Linn. fil. — L'hérit, Corn. tab. 6. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 43. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 45.—Schmidt, Arb, 2, tab. 70. — Cornus alterna Marsh. Arb. Branches et rameaux étalés. Feuilles lisses en dessus , glau- ques et un peu scabres en dessous, acuminées, en genéral lon- guement pétiolées. Cymes paniculées. Dents calicinales courtes, triangulaires. Filets de moitié plus longs que les pétales. Anthè- res acuminulées. Style rectiligne, filiforme , de moitié plus court que les pétales. Drupe bleu : noyau subglobuleux , obtus, ru- gueux , finement sillonné. Petit arbre atteignant la hauteur de 20 pieds, Écorce brunâtre ou d’un vert d'Olive. Feuilles longues de 2 à 6 pouces (y compris le pétiole , lequel est parfois aussi long que la lame, surtout sur les jeunes pousses terminales), larges de 6 lignes à 2 pouces, gla- bres et d’un vert gai en dessus, en dessous très-glauques, et par- semées de courts poils apprimés , ovales, ou elliptiques , ou lan- céolées-elliptiques , ou oblongues ; base arrondie ou cunéiforme, quelquelois oblique; petiole grêle , long de 6 à 30 lignes. Cymes FAMILLE DES CORNACÉES. 95 3-5-radiées, denses, multiflores, larges de 2 à 4 pouces : pédon- cule commun raide, dressé, glabre, ou pubescent, long de 1 pouce à 2 pouces ; rayons plus ou moins divergents, ou divariqués, subtrichotomes , tantôt alternes , tantôt en ombelle; pédicelles inégaux , quelquefois unilatéraux , pubérules de même que le alice. Dents calicinales oblitérées sur le fruit. Disque annulaire, ondulé, moins large que le limbe calicinal. Boutons elliptiques , obtus. Pétales longs de 1 ligne, oblongs , subobtus, striés, fi- nalement réfléchis. Filets subulés. Anthères infra-médifixes, cor- diformes-elliptiques. Stigmate petit, échancré. Drupe ombili- qué, du volume d’un grain de Poivre, courtement apiculé par le style. Noyau assez épais. Radicule grêle , un peu épaissie au sommet. Cotylédons ovales, obtus, trinervés, un peu plus courts que la radicule. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment dans les bosquets, croît aux États-Unis#ainsi qu’au Canada. Elle fleurit en juin. B. FeuILLES OPPOSÉES. a) Floraison à peine plus tardive que les feuilles. Disque gros, plus large que le limbe calicinal. Dents calicinales courtes, oblitérées sur Le fruit. CornouiLzer e1anc.— Cornus alba Lion. — Schmidt, Arb. 2, tab. 65. — Cornus stolonifera Michx. Flor. Bor. Amer. Branches étalées. Feuilles un peu scabres aux 2 faces, glau- ques en dessous, acuminées aux 2 bouts. Étamines un peu plus longues que les pétales; anthères cordiformes-ovales, mucro- nées, submédifixes. Disque annulaire. Style rectiligne , colum- maire, plus court que les étamines. Drupe blanc : noyau lenticu- laire, ovoïde , acuminé aux 2 bouts. Buisson haut de 6 à 10 pieds. Écorce des rameaux d’un pour- pre violet. Feuilles longues de 1 pouce à 5 pouces, larges de 6 à 30 lignes, d’un vert foncé en dessus , lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-oblongues, ou subellipti- ques , ou oblongues-lancéolées , plus ou moins longuement act- minées, en général cunéiformes à la base, quelquefois inéqui. 92 CLASSE DES OMBELLIFLORES. ovales, ou oblongs, ou suborbiculaires, obtus, minees, presque planes, contigus, souvent 3-5-nervés. Ce genre, propre aux régions extra-tropicales de l’hé- misphère septentrional, renferme environ 15 espèces, dont voici les plus remarquables : Srctiox 1. MICROCARPIUM Spach, Buissons ou petits arbres. Fleurs (plus tardives que les feuilles, ou rarement paraissant à la même époque que les feuilles) disposées en cymes terminales ou dichoto- méaires, dépourvues d’involucre. Pétales blancs, non- aristés. Anthères elliptiques ou oblongues. Drupe petit, subglobuleux. — Feuilles opposées (par exception alter nes), pétiolées, subpenninervées. A. Feuilles alternes. CORNOUILLER A FEUILLES ALTERNES. — Cornus allernifoliæ Lino. fil. — L’hérit, Corn. tab. 6. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 43. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 45.—Schmidt, Arb, 2, tab. 70. — Cornus alterna Marsh. Arb. Branches et rameaux étalés. Feuilles lisses en dessus , glau- ques et un peu scabres en dessous, acuminées, en général lon- guement pétiolées. Cymes paniculées. Dents calicinales courtes, triangulaires. Filets de moitié plus longs que les pétales. Anthe- res acuminulées. Style rectiligne, filiforme , de moitié plus court que les pétales. Drupe bleu : noyau subglobuleux , obtus, ru- gueux , finement sillonné. Petit arbre atteignant Ja hauteur de 20 pieds, Écorce brunâtre ou d’un vert d'Olive. Feuilles longues de 2 à 6 pouces ( y compris le pétiole , lequel est parfois aussi long que la lame, surtout sur les jeunes pousses terminales), larges de 6 lignes à 2 pouces, gla- bres et d’un vert gai en dessus, en dessous très-glauques, et par- semées de courts poils apprimés , ovales, ou elliptiques , ou lan- céolées-elliptiques , ou oblongues ; base arrondie ou cunéiforme, quelquefois oblique; petiole grêle , long de 6 à 30 lignes. Gymes FAMILLE DES CORNACÉES. 95 3-5-radiées, denses, multiflores, larges de 2 à 4 pouces : pédon- cule commun raide, dressé, glabre, ou pubescent, long de r pouce à 2 pouces ; rayons plus ou moins divergents, ou divariqués, subtrichotomes , tantôt alternes , tantôt en ombelle; pédicelles inégaux, quelquefois unilatéraux, pubérules de même que le calice. Dents calicinales oblitérées sur le fruit. Disque annulaire, ondulé, moins large que le limbe calicinal. Boutons elliptiques , obtus. Pétales longs de 1 ligne, oblongs, subobtus, striés , fi- nalement réfléchis. Filets subulés. Anthères infra-médifixes, cor- diformes-elliptiques. Stigmate petit, échancré. Drupe ombili- qué, du volume d’un grain de Poivre, courtement apiculé par le style. Noyau assez épais. Radicule grêle , un peu épaissie au sommet, Cotylédons ovales, obtus, trinervés, un peu plus courts que la radicule. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment dans les bosquets , croît aux États-Unissainsi qu’au Canada. Elle fleurit en juin. B. FEUILLES OPPOSÉES. a) Floraison à peine plus tardive que les feuilles. Disque gros, plus large que le linbe calicinal. Dents calicinales courtes, oblitérées sur Le fruit. CorNouiLLer 8LANC, -— Cornus alba Linn. —Schmidt, Arb. 2, tab. 65. — Cornus stolonifera Michx. Flor. Bor. Amer. _ Branches étalées. Feuilles un peu scabres aux 2 faces, glau- ques en dessous, acuminées aux 2 bouts. Étamines un peu plus longues que les pétales ; anthères cordiformes-ovales, mucro- nécs, submédifixes. Disque annulaire. Style rectiligne , colum- paire, plus court que les étamines, Drupe blanc : noyau lenticu- laire, ovoide , acuminé aux 2 bouts. Buisson haut de 6 à 10 pieds. Écorce des rameaux d’un pour- pre violet. Feuilles longues de 1 pouce à 5 pouces, larges de 6 à 30 lignes, d’un vert foncé en dessus , lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-oblongues, ou subellipti- ques , ou oblongues-lancéolées , plus ou moins longuement acc- minées, en à à cunéiformes à la base, quelquefois inéqui. 96 CLASSE DES OMBELLIFLORES. pouces, grêle , dressé, pubérule (de même que les ramules, les pédicelles et les calices) ; ramules bi-ou tri-furqués, en corymbe, ou en ombelle; pédicelles longs de 1 ligne à 4 lignes, filiformes, disposés en grappes unilatérales ou en cymules. Dents calicina- les triangulaires , subobtuses, ciliolées. Pétales longs de 2 :/, à 3 lignes, oblongs, ou oblongs-lancéolés, pointus, ou sub- obtus, striés, finalement réfléchis. Filets subulés, blanchâtres. Anthères jaunâtres de même que le disque. Stigmate disci- forme. Drupe du volume d’un grain de Poivre; noyau dur, assez épais. Graine oblongue ; embryon sublincaire : cotylédons li- néaires-oblongs, obtus , un peu plus courts que la radicule. Cette espèce, qu’on reconnaît facilement à l’ampleur de son feuillage , habite les États-Unis et le Canada. Elle fleurit en juin. On la cultive comme arbuste d'agrément. CornouiLzEr ÉLANCE, — Cornus stricta Lamk. Dict. — L'hérit. Corn. tab. 4. — Schmidt, Arb. tab. 67. — Cornus fastigiata Michx. Flor. Bor. Amer. — Cornus sanguinea Walt. (non Linn.) — Cornus cyanocarpos Gmel. Syst.—Cor- nus cærulea Meerb. (non Lamk.) Branches et rameaux dressés, verruqueux. Feuilles scabres et un peu luisantes aux 2 faces, cunéiformes à la base, acumi- nées. Filets un peu plus longs que les pétales. Anthères (bleuä- tres ) oblongues , obtuses , médifixes , bifides de la base jusqu’au milieu. Style rectiligne , épaissi an sommet, aussi long que les pétales. Drupe bleu. Buisson haut de 8 à 15 pieds. Écorce des rameaux rougei- tre. Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en des- sous, longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de 6 à 20 lignes, lancéolées, ou Jancéolées-oblongues, ou lancéolées -ellipti- ques, ou Jancéolées-obovales , ou elliptiques-oblongues, cunéi- formes à la base, parsemées aux 2 faces de courts poils appri- més (plus abondants en dessus qu’en dessous); pétiole grêle, long de 2 à 4 lignes. Cymes larges de 1 pouce à 2 pouces , den- ses, multiflores, 3-5-radiées, plus ou moins convexes : pédon- cule-commun long de 6 à 15 lignes, raide, dressé, pubérule de FAMILLE DES CORNACÉES, y? ième que les ramules et les pédicelles; ramules plus où moins divergents, bi-ou tri-furqués , tantôt en ombelle, tantôt en co- rymbe ; pédicelles inégaux , filiformes , en général en cymules, Calice soyeux : dents triangulaires, subobtuses, 1 fois plus cour- tes que l'ovaire. Pétales longs de r ligne, ovales - lancéolés, subobtus. Disque jaune, sinueux. Filets subulés. Stigmate petit. Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis , dans les lo- calités marécageuses. Elle fleurit en été. On la cultive comme arbuste d’ornement. CorNouILLER SANGUIN. — Cornus sanguinea Linn.—Engl]. Bot. tab. 249. — Flor. Dan. iab. 481. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab, 3. — Duham. Arb. 1, tab. 75. Branches dressées, lisses. Feuilles presque lisses en dessus , scabres en dessous , cunéiformes ou arrondies à la base, acumi- nées. Filets subulés , un peu plus courts que les pétales. Anthè- res médifixes, oblongues, échancrées au sommet, bifides jus- qu'au milieu. Style rectiligne, claviforme , un peu plus court que les filets. Drupe d’un pourpre noiâtre : noyau lisse, ésul- qué. | Buisson atteignant la hauteur de 10 à 20 pieds. Rameaux effi- lés , luisants, d’un pourpre violet (surtout durant l’hiver) ou - verdâtre. Écorce des vieilles branches grisâtre, rimeuse. Feuil- les longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 2o lignes, d’un vert foncé en dessus (et parsemées de quelques courts poils ap- primés) , d’un vert pâle ou un peu glauque en dessous (et cou- vertes de poils plus ou moins abondants, ou quelquefois presque glabres ), ovales , ou elliptiques, ou suboblongues , ou oyales- lancéolées , courtement acuminées , ou moins souvent acuminées- cuspidées ; côte et nervures des jeunes feuilles couvertes (en des- sous) d’un duvet ferrugineux ; pétiole grêle , soyeux étant jeune, long de 3 à G lignes. Cymcs larges de 6 à 30 lignes, 3-5-ra- diées , planes, ou convexes, multiflores, tantôt denses , tantôt un peu lâches : pédoncule commun long de 5 à 20 lignes, grêle, raide, dressé, finement pubérule de mênre que les ramules et les pédicelles ; ramules bifurqués où trifurqués , plus ou moins di- BOTANIQUE, BITAN. T, VII, 2 7 98 À GLASSR DES OMBELLIFLORES. vergents, tantôt en corymbe, tantôt en ombelle ; pédicelles inc- gaux , filiformes, en général plus longs que les fleurs, tantôt en cymules, tantôt en grappes unilatérales. Calice soyeux , blan- châtre : dents très-courtes, iriangulaires, subobtuses. Disque sinueux, jaunâtre. Pétales longs de 2 à 3 lignes, oblongs-lancéo- lés, pointus, striés. Anthères jaunätres. Stigmate suborbicu- laire. Drupe du volume d’un petit Pois; noyau épais. Graine subovale : radicule subcolumnaire, obtuse ; cotylédons suborbi- culaires , à peu près aussi longs que la radicule. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Sanguin, Cor- nouiller femelle, ct Bois-punais, croït dans toute Europe , ainsi qu’en Orient et en Sibérie. Elle vient de préférence dans les localités pierreuses ; la floraison a lieu en juin et en juillet. Le Cornouiller sanguin mérite , de même que la plupart de ses congénères, d'être cultivé dans les jardins paysagers. Son bois noueux , très-tenace , et d’un jaune verdätre, s’emploie à des ouvrages de tour, ainsi qu'à la confection de toutes sortes d’ustensiles. L’écorce , les jeunes pousses et les feuilles sont as- tringentes et peuvent servir au tannage. Les baies sont amères et très-astringentes; dans quelques contrées on en exprime une huile grasse; mais cette huile n’est bonne qu’à l’éclairage. CORNOUILLER PANICULE. — Cornus paniculata L’hérit. Corn. tab. 5. — Schmidt, Arb. tab. 68. — Cornus racemosa Lamk. Dict. — Cornus femina Mill. Dict. Branches dressées. Feuilles lisses ou un peu scabres aux 2 faces, glauques en dessous , ondulées aux bords, longuement acuminées. Filets subulés, un peu plus longs que les pétales. Anthères supramédifixes, elliptiques, échancrées au sommet, bifides de la base jusqu’au delà du milieu. Style rectiligne, claviforme , un peu plus court que les étamines. Drupe blane : noyau finement réticulé. Petit arbre atteignant 10 pieds de haut , ou buisson haut de 4 à 6 pieds. Écorce rougeâtre, ou d’un vert d'olive; celle des jeunes pousses ponctuée. Ramules plus ou moins divergents. Feuilles longues de : pouce à 3 pouces, larges de 4 à 15 lignes, * FAMILLE DES CORNACÉES, (1) d’un vert gai et souvent un peu luisantes en dessus (souvent rou- geätres avant leur parfait développement et en automne), très- slauques en dessous, lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou elliptiques-oblongues, ou ellipui- ques, ou ovales-lancéolées, ou ovales, cunciformes à la base, en général parsemées aux 2 faces de courts poils apprimés, moins souvent glabres ; nervures fines, glabres (du moins sur les feuilles adultes ); pétiole grêle, long de 2 à 4 lignes. Cymes larges de 1 pouce à 2 pouces, denses, multiflores, très-convexes, ou subpyramidales, 3-7-radiées : pédoncule- commun long de 6 à 15 lignes, grêle, raide, dressé, finement pubérule de même que les ramules et les pédicelles; ramules dressés ou plus ou moins divergents , bifurqués, ou trifurqués, disposés tantôt en ombelle, tantôt en corymbe cu en grappe; pédicelles inégaux , filiformes , le plus souvent en grappes uni- latérales et un peu recourbées. Galice soyeux, blanchâtre : dents linéaires-lanccolées, ou triangulaires, pointues. Disque d’un pourpre violet, plus ou moins ondulé, Pétales longs de 1 :/, li- gne à 2 lignes, oblongs, ou oblongs-lancéolés, subobtus, ou pointus. Anthères petites, jaunes. Stigmate petit, disciforme. Drupe du volume d’un Pois ; noyau épais. Graine ovale ou sub- orbiculaire, plus ou moins comprimée , convexe au dos : radi- cule grêle, columnaire; cotylédons ovales, obtus, de moitié plus courts que la radicule. À Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis, an bord des ruisseaux et des marais ; elle fleurit en juin. On la cultive comme arbuste d'ornement. c) Floraison beaucoup plus tardive que les feuilles. Disqne petit, moins large que le limbe du calice. Dents calicinales aussi longuës que l’ovaire ( à l'époque de la floraison), accrescentès, couronnant le drupe. Noyau lenticulaire, acumine aux 2 bouts. : CorNoUILLER soYEux. —— Cornu$ sericea Linn. — L’hénit. Corn. tab. 2. — Schmidt, Arb. 2, tab. 64. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 85. — Cornus cærulea Lamk. Dict. — Cornus lanuginosa Michx. Flor, Bor. Amer. — Cornus 460 CLASSÉ DES OMÉBELLIFLORES. alba Walt. Carol, (non Linn, )= Cornus eyanocarpus Mœuch: non Gmel.) — Cornus Amomum Mill. Dict, Branches dressées. Feuilles lisses aux 2 faces, vertes et pubérules en-dessous (les jeunes soyeuses-ferrugineuses sur la côte et les nervures), longuement acuminées. Filets subulés, à peu près aussi longs que les pétales. Anthères médifixes, oblon- gues , échancrées , bifides de la base jusqu’au milieu. S'yle cla- viforme, rectiligne, un peu plus court que les filets. Drupe bleu ou noirâtre : noyau ovoïde, bisulqué, un peu ruzueux. Buisson haut de 5 à 10 pieds. Écorce des jeunes branches et des rameaux d’un pourpre violet, luisante, lisse, ou légèrement verruqueuse. Ramules plus ou moins divergents. Feuiiles longues de 1 pouce à 4 pouces , larges de 6 lignes à 2 pouces, d’un vert plus ou moins foncé et un peu luisantes en dessus (les jeunes soyeuses aux 2 faces ; les adultes en général glabres en des- sus, parsemées en dessous de courts poils apprimés plus ou moins abondants, où quelquefvis glabrescentes aux 2 faces), ovales, ou elliptiques, ou oblongues, ou ovales-lancéolées : base cunéiforme, ou arrondie , ou subcordiforme ; pétiole long de 3 à 6 lignes, grêle, souvent rougcâtre, d’abord soyeux-fer- rugineux , finalement glabre. Cymes 3-5-radiées, planes, ou convexes , denses, multiflores , larges de r pouce à 2 pouces; pédoncule commun long de 1 pouce à 5 pouces, grêle, raide, dressé, d’abord pubescent de même que les ramules et les pédi- celles , finalement glabres ; ramules dressés ou plus ou moins di- vergents , bifurqués, ou trifurqués , disposés tantôt en ombelle, tantôt en corymbe ; pédicelles inégaux , filiformes, en général disposés en grappes unilatérales un peu recourbées. Calice soyeux blanchâtre ou subferrugineux) , finalement glabre ; dents linéai- res, ou linéaires-lancéolées, pointues, souvent anisomètres, après la floraison dressées. Disque jaunâtre , quadrangulaire , dé- primé. Pétales longs d’environ 2 lignes, linéaires-lancéolés, pointus, striés, finalement réfléchis. Anthères petites, jaunà- tres. Stigmate petit, tronqué. Drupe du volume d’un petit Pois : noyau mince. Graine ovale ou elliptique, convexe au dos : radicule grêle, un peu épaissie au sommet; cotylédons FAMILLE DES CORNACÉES. 101 ovales, obtus, trinervés, un peu plus courts que la radicule. Cette espèce habite les forêts humides du Ganada et des États- Unis. Elle fleurit en juin et en juillet. On la cultive comme arbuste d'ornement. Au témoignage du docteur Barton, l’écorce est un excellent tonique. Secriox II. MACROCARPIUM Spach. Arbrisseau. Fleurs (plus précoces que les feuilles) disposées en ombelles simples, courtement pédonculées, latérales ou terminant les ramules de l’année précédente : pédon- cules garnis à leur sommet d’un involucre de 4 bractées subcoriaces, cymbiformes, persistantes, bisériées, à peine aussi longues que les pédicelles. Pétales jaunes, non-aristés. Anthères suborbiculaires. Drupe gros, el- lipsoïide. Feuilles opposées, pétiolées, subpenninervées, CorNOUILLER CULTIVE. — Cornus mascula Linn. —Duham. cd. nov. v. 2, tab. 43.— Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 2. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 151. — Schk. Handb. tab. 24. — Schmidt, Arb. tab. 63. Petit arbre atteignant la hauteur de 20 à 25 pieds, ou arbris- seau haut de6 à 12 pieds. T'ête ovale , touffue. Rameaux opposés, divariqués, cylindriques. Écorce verte ou brune, lisse, finalement rimeuse et grisâtre. Ramules floriferes en général très-courts, op- posés. Jeunes pousses pubérules, tétragones. Bourgeons foliaires coniques, pointus, pubérules-blanchätres. Feuilles Jongues de 1 pouce à 4 pouces , larges de G lignes à 2 pouces, luisantes et un peu scabres ( parsemées de petits poils blanchätres apprimés) aux 2 faces, d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous et barbues aux aisselles des servures, courtement pétiolées, ovales, ou elliptiques , ou elliptiques-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , acuminées : base arrondie, ou subcordi- forme, ou cunéiforme ; péticle long de 2 à 5 Lignes, semi-cylin- drique , pubérule, plane en dessus. Bourseons floraux subglo- buleux , pubérnles. Écailles lancéolées, pointues , RON-persis- 402 CLASSE DES OMBELLIFLORES. tantes. Ombelles 12-30-flores , solitaires; pédoncule très-court, dressé, pubérule , tétragone ; pédicelles longs de 3 à 6 lignes, filiformes , jaunâtres , finement velus (de même que l’ovaire), d’abord dressés : les fructiferes pendants ou inclinés. Bractées de l'involucre suborbiculaires, ou elliptiques, acuminulées, jaunûtres en dessus , pubérules en dessous , finalement verdâtres ou bruvâtres. Dents calicinales triangulaires , pointues, verdà- tres, presque aussi longues ( à l’époque de la floraison) que l’o- vaire. Disque gros, turbiné, d’un jaune verdätre. Pétales longs de 1 ligne à 2 lignes, ovales-lancéolés , ou oblongs-lancéolés , pointus, finement trinervés, finalement réfléchis. Étamines jaunes, de moitié plus courtes que les pétales : filets subulés ; antheres bifides jusqu’au delà du milieu , échancrées au sommet. Style rectiligne, épaissi au sommet, un peu plus court que les étamines. Stigmate petit, tronqué. Drupe de la forme et du vo- lume d’une Olive, arrondi aux 2 bouts, luisant , d’un pourpre foncé, ou (dans des variétés de culture) soit d’un rouge clair, soit jaune, soit blanc; noyau ellipsoïde, cylindrique, lisse, légère- ment sillonné, obtus aux deux bouts, très-épais. Graine oblon- que, plane antérieurement , convexe au dos : radicule cylindri- que, subclaviforme ; cotylédons oblongs , un peu plus courts que la radicule. Cette espèce, nommée vulgairement Cornouiller mâle, ou Cornouiller (sans autre épithète) , et qu’on cultive parfois comme arbre fruitier, croît dans une grande partie de l’Europe (la ré- gion boréale exceptée) ainsi qu’en Orient. Elle fleurit, suivant le climat, en février, ou en mars et en avril, un mois environ ayant l'apparition de ses feuilles. Le Cornouiller méle se prêtanttrès-bien à la taille, on l’em- ploie avec avantage à former des haies vives ou des charmilles, d’un aspect agréable dès le commencement du printemps , à cause de la précocité des fleurs. C’était un arbuste précieux pour l’hor- ticulture ancienne, parce qu’on le façonnait en toutes sortes de formes, de même que le Buis et l’If. Le bois de ce Cornouiller est d’un jaune pâle , rougeâtre vers le centre, pesant , très-compacte, et d’une extrême dureté ; on FAMILLE DES CORNACÉES. 405 s’en sert pour la confection de toutes sortes d'outils et d’ustensi- les, ainsi que pour des ouvrages de tour et d’ébénisterie. L'’é- corce et les jeunes pousses contiennent beaucoup de tannin. Les fruits , très-astringents et acides avant leur parfaite maturité, finissent par acquérir une saveur mélangée d’acidule et de sucré; cueillis avant la maturité et confits au sel, on les mange, en m1 Allemagne, en guise d’Olives. Secrion III. CORNION Spach. Herbes vivaces. Fleurs (plus tardives que les feuilles) dis- posées en ombelle simple ou en cyme : pédoncule com- mun filiforme, long, solitaire, terminal (ou dichoto- méaire par suite du développement de 2 nouveaux ra- meaux), garni à son sommet d’un involucre de 4 bractées verticillées, pétaloïdes, débordant les fleurs. Pétales jau- nâtres ou pourpres, mucronulés : l’un de chaque fleur longuement aristé au-dessous du sommet. Anthères ova- les-elliptiques. Drupe petit, nutant, subglobuleux. Feuil- les 5- ou 7 -nervées (dès au-dessous du milieu ; la ner- vure médiane aussi fine que les latérales), soit opposées et sessiles, soit verticillées et courtement pétiolées. À. Tiges terminées par deux rameaux stériles et par un pé- doncule dichotoméaire. Feuilles sessiles , toutes opposées. Fleurs en ombelle simple. Bractées de l’involucre non-per- Sistantes. Calice, corolle , filets et style d’un pourpre noi- râtre. Cornouizer DE SuëDE. — Cornus suecica Linn. Spec.— Flor. Dan. tab. 5. — Engl. Bot. tab. 310. — Svensk Bot. tab. 201. — Hook, Flor. Lond. tab. 194.— Cornus herbacea Linn. Flor. Lapp. tab. 3, fig. 3. | Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées , ou elliptiques , courte- ment acuminces, glabres en dessous, finement pubérules et sca- bres en dessus. Bractées obovales ou elliptiques, acuminulées, ciliolées, Pédicelles à peu près aussi longs que les fleurs. Drupe 404 CLASSE DES OMBELLIFLORES. à noyau suborbiculaire ou oval:-srbiculaire, lenticulaire ; obtus aux 2 bouts, lisse, ésulqué , assez mince. Plante haute de quelques pouces à 1 pied. Racine higneuse , très-grêle, rampante, irrégulièrement rameuse, pluri-caule. Tiges dressées ou ascendantes , grêles , tétragones , articulées, finement pubérules, ordinairement très-simples jusqu’à l’origine du pédoncule , feuiilées seulement à partir de la hauteur de 2 à 3 pouces au-dessus du sol, garnie inféricurement de plusieurs paires d’écailies scarieuses plus ou moins éloignées. Feuilles (les inférieures petites ; les supérieures graduellement plus grandes) longues de G lignes à 2 pouces, d'un vert foncé en dessus et parsemées de petits poils blanchâtres apprimés, glauques en des- sous, ordinairement arrondies à la base; nervures fines , sou- vent d’ua pourpre noirätre. Pédoncule long de 1 pouce à 2 pou- ces , dressé (du moins pendant la floraison) , finalement déborde par les ramules stériles. Bractées longues de 5 à 6 lignes, blan- ches, ou rougeûtres, finalement verdâtres , strices, 2 à 3 fois plus longues que l’ombelle, Ombelle dense, 12-20-flore. Pédicel- les longs à peine de 1 ligne, pubérules de même que le calice. Dents calicinales triangulaires, pointues , plus courtes que l’o- vaire. Disque petit, cupuliforme, Pétales longs d’environ ‘}, li- gne, oblongs-lancéoles. Étamines un peu plus longues que les pétales : filets filiformes ; anthères jaunes, obtuses, médifixes, bifides de la base jusqu’au milieu. Style rectiligne , filiforme, obtus, un peu plus court que les pétales. Stigmate tronqué, peu apparent. Drupe rouge, du volume d’ua grain de Poivre : noyau très-petit; graine plano-convexe, subovale : cotylédons linéai- res, obtus, aussi longs que la radicule. Cette espèce habite les régions arctiques de l’Europe, de l'Asie et de l'Amérique ; on la retrouve dans quelques localités du nord de l’Allemagne et dans les Alpes d'Écosse : elle croît de préférence dans les tourbières et autres localités humides. La floraison a lieu en juin et juillet. Le fruit est donceñtre et man- geable. FAMILLE DES CORNACÉES. 105 B. Tiges très-simples. Feuilles pétiolées, verticillées au som- met de la tige. Fleurs en cyme ombelliforme. Bractées de l’involucre persistantes. Pétales et étamines jaunätres. Style et disque de couleur pourpre. Cornouizzer pu Canapa. — Cornus canadensis Linn. — L’hérit, Corn. tab. 1. — Bot. Mag. tab. 880. Feuilles ovales, ou obovales, ou elliptiques, courlement acuminées, cunciformes vers leur base, glabres en dessous, fine- ment pubérules et un peu scabres en dessus. Pédicelles très- courts, subfasciculés, inégaux. Bractées ovales ou ovales-orb1- culaires , acuminées, ou mucronées. Drupe à noyau ellipsuide ou ovoïide, à peine comprimé, obtus aux 2 bouts, lisse, ésulqué. Plante haute de quelques pouces à ‘/: pied. Racine ligneuse , très-grêle, rampante, irrégulièrement rameuse, pluri-caule, Tiges dressées , ou ascendantes , grêles, tétragones , articulées , finement pubérules, 4-7-phylles au sommet, ordinairement aphylles inférieurement (moins souvent munies d’une paire de feuilles plus ou moins éloignées du verticille terminal), mais garnies à leur base de plusieurs paires d’écailles imbriquées, subscarieuses, brunâtres , et plus haut d’une ou de deux paires d’écailles plus grandes, subfoliacées. Feuilles longues de 6 li- gues à 2 pouces , larges de 4 à 18 lignes, d’un vert plus ou moins foncé en dessus (et parsemées de courts poils apprimés), d’un vert glauque ou quelquefois rougeâtres en dessous , courte- ent pétiolées. Pédoncule loug de 6 à 15 lignes, pubcrule, dressé (da moins pendant la floraison). Cyme à 4 rayons tiès- courts, irrégulièrement rameux. Pédicelles inégaux , subfasci- culés, pubérules de même que le calice. Bractées longues de 2 à 8 ligaes, pubérules , ou glabres, blanches, ou roses , courte- ment onguiculées, tantôt à peine débordant les fleurs, tantôt lon- guement débordantes. Denis calicinales très-courtes, obtuses. Disque petit, annulaire. Pétales longs à peine de r ligne, ova- les-lancéolés, mucronés, 1-nervés, inonguiculés, finalement réfléchis. Étamines un peu plus longues que les pétales : filets fiiformes. Anthères supramédifixes, obtuses , bifides de la base EE rome, 106 CLASSE DES OMBELLIFLORES. jusqu’au delà du milieu, presque aussi longues que. les filets, Style rectiligne, filiforme , un peu épaissi au sommet, de moi- tié plus court que les étamines. Stigmate peu apparent. Drupe petit, rouge : noyau du volume d’un grain de Moutarde , jaunä- tre assez épais, dur. Graine subovale , plane antérieurement : radicule épaissie au sommet ; cotylédons oblongs , obtus, 1-ner- vés, de moitié plus courts que la radicule. Cette espèce, qu’on cultive comme plante d'agrément , croît dans les contrées boréales de l'Amérique , et dans les montagnes des États-Unis. Elle fleurit en été. Genre BENTHAMIDE. — Benthamidia Spach. Fleurs sessiles, agrégées en capitule sur un réceptacle convexe, non-charnu après la floraison, accompagné de 4 bractées colorées. Limbe calicinal cyathiforme, accrescent, 4-denté. Pétales 4, onguiculés, spathulés. Étamines 4 : fi- lets filiformes ; anthères médifixes, oblongues. Disque eu- puliforme, engainant la base du style. Ovaire 2-loculaire : loges 1-ovulées; ovules anatropes, suspendus au sommet des loges. Style filiforme, rectiligne, obtus. Stigmate pe- tit, terminal, tronqué. Drupe charnu, monopyrène ; noyau 1-ou 2-loculaire, osseux, 2-sperme, ou par avortement monosperme. Graines adhérentes ; tégument membraneux. Embryon presque aussi long que le périsperme. Arbrisseau. Rameaux dichotomes, articulés ; écorce lisse, Jeunes pousses tétragones. Feuilles opposées, pétio- lées, très-entières, non-persistantes, penninervées (nervu- res convergentes). Bourgeons écailleux : les florifères ter- minant les ramules de l’année précédente. Capitules soli- taires, dichotoméaires, multiflores,courtementpédonculés : pédoncule dressé," garni à son sommet d’un involucre de 2 paires de bractées beaucoup plus grandes que les fleurs et simulant une corolle. Fleurs petites, plus précoces que les feuilles, ou paraissant en même temps. Corolle iaune. Anthères d’un pourpre violet. FAMILLE DES CORNACÉES, 107 Ce genre, qui diffère des Cornoutillers par son inflores- cence, ainsi que par la conformation du calice et des pé- tales, n’est fondé que sur l’espèce suivante (1) : BENTHAMIDE FLEURIE. — Benthamidia florida Spach. — Cornus florida Linn. — Catesb. Car. tab. 17. — Bot. Meg. tab. 526. — Bigel. Med. Bot. 2, tab. 28. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 19.— Schmidi, Arb. 2, tab. 52. — Michx. Arb. 3, tab. 3. Arbre atteignant (dans son climat natal) la hauteur de 20 à 30 pieds , sur 6 à 10 pouces de diamètre ; plus habituellement buis- son haut de 5 à 10 pieds. Branches étalées. Rameaux divergents ou divariqués, Ramules floriferes en général courts et rappro- chés. Écorce jaunâtre ou d’un vert d'Olive, Feuilles longues de 2 à b pouces, larges de 10 à 30 lignes, d’un vert foncé et lui- santes en dessus, glauques en dessous, finement pubérules aux 2 faces (mais plus abondamment en dessous; les naïssantes co- tonneuses aux 2 faces), ovales, ou obovales, ou elliptiques, ou lancéolées - elliptiques, ou ovales-lancéolées, longuement ou courtement acuminées , quelquefois un peu ondulées aux bords : base subcordiforme, ou arrondie , ou tronquée , ou cunéiforme, souvent oblique; nervures fines ; pétiole long de 2 à 4 lignes. Pédoncules longs de 4 à 10 lignes , raides, assez gros, épaissis au sommet. Capitules multiflores. Réceptacle-commun petit, hé- misphérique , garni (outre les 4 grandes bractées) à sa circonfé- rence de petites squamules suborbiculaires. Bractées de l’invo- lucre longues de 6 à 18 lignes, de couleur rose ou blanche, striées, étalées, subonguiculées, obovales-orbiculaires, ou obova- les, ou flabelliformes, ou oblongues-cbovales, profondément échancrées ou -cordiformes-bilobées au sommet, cuspidées : pointe subcoriace , courte, en général réfléchie. Fleurs petites, serrées. Calice pubérule, blanchätre : limbe presque aussi long que l’ovaire, à dents obtuses. Pétales longs d’environ 2 lignes, (:) Probablement le Cornus disciflora (De Cand. Prodr. v. 4, p. 273), indigène du Blexique, est une autre espèce de ce genre, 408 CLASSE DES OMBELLIFLORES, spathules-oblongs , subacuminés, réfléchis au-dessus du milieu. Drupe du volume de celui de l’Aubépine, ellipsoïde, rouge, couronné par le limbe du calice. Noyau ellipsoïde , cylindrique, obtus aux 2 bouts , légèrement rugueux, épais, tres-dur. Péri- sperme huileux, conforme au noyau. Cotylédons elliptiques, minces, obtus, 3-nervés, à peu près aussi longs que la radicule. Radicule columnaire , obtuse. Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis. Elle fleurit au printemps. L’élégance de ses fleurs , dont l’involucre, qui ac- compagne chaque capitule, ressemble à une Rose, le fait fre- quemment cultiver comme arbrisseau d’ornement; elle ne se plait que dans les expositions ombragées , et dans un sol à la fois fertile et léger ; aussi la plante-t-on , en général , dans les plates- bandes de terre de bruyère. Le vieux bois de cet arbrisseau est très-dur et de couleur brune , tandis que l’aubier en est blanc; en Amérique , on l’em- ploie à la confection de toutes sortes d’outils et d’ustensiles. L’é- corce du tronc et des rameaux est d’une amertume extrême ; les médecins des États-Unis l’administrent fréquemment, en guise de quinquina, contre les fièvres intermittentes ; le docteur Bar- ton assure que l'écorce des jeunes pousses est un excellent den- tifrice. Les peuplades indisènes de l'Amérique septentrionale font usage de la racine du Benthamidia, pour tendre en rouge, Genre BENTHAMIA. — Penthamia Lindl. Fleurs sessiles, agrégées en capitule accompagné d’un involucre de 4 bractées colorées, Réceptacle-commun de- venant charnu après la floraison. Limbe calicinal tronqué, ou 4-denté, cnpuliforme, urcéolé, persistant. Pétales 4, inonguiculés. Étamines 4; filets filiformes ; anthères mé- difixes, oblongues. Disque quadri-lobé. Ovaire 2-loculaire, 2-ovulé; ovules suspendus. Style persistant, claviforme, Stigmate tronqué, concaye. Péricarpe charnu, drupacé, à un seul noyau uniloculaire, inonosperme , osseux, un peu comprimé : les drupes de chaque capitule soudés en- FAMILLE DES CORNACÉES: 409 ire eux jusque vers leut milieu. Graines à tégument co- riace, Arbrisseaux, ou arbres de taille médiocre. Rameaux Biachiés. Feuilles opposées, non-persistantes, pétiolées, très-entières, nerveuses. Capitules dichotoméaires, solitai- res, longuement pédonculés. Bractées de l'involucre blan- ches, subpétaloïdes (persistantes?). Fleurs petites, serrées, jaunâtres. Pétales étalés, subcoriaces. Réceptacle fructi- fère assez gros, subolobuleux, charnu. Drupes par avorte- ment imonopyrènes : ceux de chaque capitule soudés de manière à simuler un syncarpe à plusieurs noyaux. Em- bryon à radicule cylindrique, supère; cotylédons foliacés, contigus. (Zuccartai, Flor. Jap.) Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes : À. Limbe calicinal tronqué , très-entier. Réceptacle-commun subglobuleux. BentTaamia pu Japon. — Benthamia japonica Siebold et Zncear. Flor. Japon. 1 , p. 38; tab. 16. Arbrisseau très-rameux , haut de G pieds et plus ; écorce gri- sâtre, irrégulièrement rugueuse. Rameaux dichotomes , cylin- driques : les jeunes verts, glabres. Feuilles longues d’environ 2 pouces, sur 1 pouce de large, ovales-elliptiques , ou lancéolées- elliptiques, acuminées , courtement pétiolées , glabres en dessus et soyeuses en dessous, ou quelquefois soyeuses aux 2 faces. Pédoncules (naissant sur les jeunes ramules) longs de 2 à 3 pou- ces, quadrangulaires, raides, nus. Capitules environ 30-flores, du volume d’un Pois ; réceptacle-commun subglobuleux. Brac- tées de l’involucre longues de 1 ‘/: pouce à 2 pouces, sessiles, ovales, acuminées , finement nerseuses, glabres. Galice glabre, coriace , à limbe très-court, persistant. Pétales longs à peine de 1 '/ligre, obovales-oblongs, pointus, trinervés, un peu con- caves, glabres, coriaces, jaunâtres. Étamines plus courtes que les pétales. Disque à 4 lobes tronqués, alternes avec les étamines. Style à peu près aussi long que les étamines. Drupes d’un beau 110 CLASSE DES OMBELLIFLORES. rouge, soudés en syncarpe globuleux polyèdre ; noyau de chaque drupe irrégulièrement obové ou difforme, blanchätre. (Siebold et Zuccarini, 1. c.) | Cette espèce babite les montagnes du Japon, dans les régions élevées de 2000 à Gooo pieds au-dessus du niveau de la mer. Sa floraison a lieu en mai et juin. Les fruits ont un goüùt agréable. B. Calice à limbe quadridenticule. Réceptacle-commun concaye. Benruamia pu Népauz. — Benthamia fragifera Lind]. in Bot. Reg. tab. 1559.—Cornus capitata Wallich, Plant. Asiat. Rar. tab, 214. Buisson, ou petit arbre, semblable au Benthamidia (Cornus) florida. Branches horizontales. Jeunes pousses un peu compri- mées, couvertes (de même que toutes les autres parties herbacées de la plante) de courts poils raides et apprimés. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, subcoriaces, scabres, lancéolées, ou lancéolées- oblongues , pointues, glauques en dessous ; nervures rougeâtres ; pétiole très-court, canaliculé en dessus. Capitules solitaires an sommet des jeunes pousses, subglobuleux, du volume d’une Ce- rise. Pédoncules raides, dressés , striés. Bractées de l’involucre longues d’environ 1 pouce, étalées, blanches, ovales, acumi- nées. Fleurs petites, verdâtres. Dents calicinales obtuses. Filets étalés, à peu près aussi longs que les pétales. Pétales cunéifor- mes-oblongs. Style plus court que les étamines, Syncarpe d’en- viron 18 lignes de diamètre, rouge, ovale-globuleux , mame- Jonné : chair blanche, insipide. (Wallich, 1. c.) Cette espèce, indigène au Népaul, mérite d’être cultivée comme arbrisseau d'ornement; elle a fleuri pour la première fois en Europe, dans le jardin de la société horticulturale de Londres , en 1833. + CENT DIX-HUITIÈME FAMILLE. LES ARALIACÉES. — ARALIACEÆ, Araliæ Juss. Gen. — Araliaceæ Juss. in Dict. des Sciences Nat. 2, p. 348. — Bartl. Ord. Nat. p. 237.— De Cand. Prodr. v. 4, p. 251. — Umbelliferæ, tribus 11 : Aralieæ, et tribus II : Cisseæ, sect. 2, Æederaceæ Reïichenb, Syst. Nat. p. 221. Cette famille ne diffère essentiellement des Ombelli- fères que par son péricarpe drupacé. On en connait environ cent espèces, dont la plupart habitent la zône équatoriale. . Plusieurs Araliacees se font remarquer par un port très-pittoresque ; mais les fleurs ont en général peu d’ap- parence. Quelques espèces (le célèbre Ginseng par exemple) produisent des racines mangeables; d’autres ont des propriétés médicales très-prononcées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes vivaces. Tiges et rameaux articulés ou inarticulés, cylindriques, ou an- guleux. Feuilles éparses, pétiolées, non-stipulées, ou bistipu- lées, simples, ou digitées , ou pennées, ou décomposées. Pétiole en général élargi en gaine subamplexicaule. Sti- pules adnées inférieurement à la base du pétiole. Fleurs hermaphrodites , ou polygames, ou dioïques, régulières, disposées en ombelles, ou en panicules (composées d’ombelles), on en capitules, ou rarement en épis. Inflorescences en général accompagnées cha- 412 CLASSE DES OMBELLIFLORES. cune d'uné collerette de bractées. Pédicelles nus, arli- cules au sommet. Calice adhérent presqué jusqu'au sommet : limbe épigyne, petit, tronqué, ou 5-denté (rarement 6-16- denté), persistant ; estivation distante. Disque annulaire ou convexe, charnu, épigyne, le plus souvent confluent avec la base des styles. Pétales 5 à 16, insérés sous le disque, alternes avec les dents calicinales, inonguiculés, très-entiers, non- persistants (quelquefois caducs dès l'épanouissement), valvaires ou moins souvent imbriqués en préfloraison (1), quelquefois cohérents au sommet. Étamines en même nombre que les pétales et alternes avec ceux-ci, ou en nombre double des pétales (soit antéposées par paires, soit les extérieures alternes avec les pétales et les intérieures antéposées), insérées sous le disque, libres, non-persistantes (quelquefois caduques dès l'épanouissement). Filets filiformes ou subulés, in- fléchis au sommet en préfloraison. Anthères versatiles, dithèques , subintrorses, ou latéralement déhiscentes : bourses contiguës, longitudinalement bivalves; connec- tif inapparent. Pistil : Ovaire (par exception r-loculaire) 2-15- loculaire (loges en général en même nombre que les pétales), adné jusqu’au sommet. Ovules solitaires, ana- tropes, suspendus au sommet des loges. Styles en mème nombre que les loges de l'ovaire, distincts, ou soudés, persistants, souvent très-courls. Stigmates en même nombre que les loges, terminaux , indivisés, quelquefois soudés par la base. (1) C’est à tort que lestivation valvaire a été attribuée aux Aralia- cées, comme caractère général et propre à les distinguer des Om- bellitères. FAMILLE DES ARALIACÉES: 119 Péricarpe : Drupe charnu ou presque sec, contenant ï à 15 noyaux cartilagineux ou testacés, 1-spermes. Graines solitaires, suspendues , anatropes ; tégument adhérent ou inadhérent, crustacé, ou membraneux. Périsperme charnu ou corné, souvent huileux, conforme à la graine, quelquefois anfractueux (comme le pé- risperme des Anonacées). Embryon minime (1), api- cilaire, axile, rectiligne : radicule supère; cotylédons courts, foliacés en germination. La famille des Araliacées se compose des genres sui- vants : Panax Linn. (Aureliana Gatesb. Araliastrum Vaill.) — Cussonia Thunb. — Maralia Pett-Thou. — Gili- bertia Ruiz et Pav. — Gastonia Commers. — Polyscias Forst.— Toricellia De Cand.— Aralia Linn. (Schefflera Forst. — Sciodaphyllum P. Browne. (Actinophyllum Ruiz et Pav.) — Paratropia Blum. ( Heptapleurum Gærin.)—Arthrophyllum Blum.— Botryodendron Endi. — Gynapteina Blum. — Hedera Linn. — ? Dicophe Wallich. Le genre Adoxa, que la plupart des auteurs rappor- tent à cette famille, ayant la corolle monopétale (2), doit être classé parmi les Fiburnées. Genre PANAX. — Panax Linn. Fleurs polygames-dioiques. Limbe calicinal margini- forme ou cupuliforme, 5-denté (très-entier dans les fleurs mâles). Pétales 5, valvaires en préfloraison. Eta- (1) M. de Candolle est dans l’erreur en attribuant aux Araliacées un embryon presque aussi long que Le périsperme. : (2) Presque tous Les auteurs ont confondu la coralle de l’Ædoxa avec le calice, et lui attrihuent ainsi, par erreur, des fleurs anégtales, ROTANIQUE. PHAN. , VI, 8 414 CLASSE DES OMBELLIFLORES. mines 5 : filets linéaires, ou linéaires -lancéolés, subulés au sommet. Anthères médifixes, bifides aux deux bouts. Ovaire 2-locülaire, 2-ovulé. Styles 2 (1), distincts, ou sou- dés presque jusqu’au sommet. Drupe orbiculaire ou di- dyme, comprimé, charnu, à 2 noyaux monospermes, chartacés ou coriaces. Arbrisseaux (quelquefois hérissés d’aiguillons), ou her- bes vivaces. Feuilles minces ou coriaces, digitées, ou pen- nées, ou simples (soit palmatifides , soit indivisées) , pé- tiolées. Fleurs en ombelles (simples ou composées ), ou en panicules (en général composées d’ombelles disposées en grappes ). M. de Candolle énumère 28 espèces de ce genre ; la plu- part sont indigènes dans la zône équatoriale. Les sui- vantes sont les plus remarquables : SEGTION Î. Herbes vivaces. Racine napiforme ou fusiforme. Tiges très- simples, triphylles au sommet, et nues inférieurement. Feuilles digitées, longuement pétiolées , verticillées au sommet de la tige. Fleurs en ombelle simple, terminale, solitaire, longuement pédonculée. Panax Gixsenc. — Panax quinquefolium Linn. — Bot. Mag. tab. 1333. — Bigel. Med. Bot. 2, tab. 29. — Woodw. Med. Bot. tab. 09. — Blackw. Herb. tab. 513. — Catesb. Ca- rol. App. tab. 16. Racine fusiforme, charnue, aromatique, un peu amère, rous- sâtre en dehors , jaunâtre en dedans, bi-ou tri-furquée inférieu- rement, longue de 2 à 3 pouces, de la grosseur du doigt. Tige haute d'environ 1 pied , dressée, glabre (de même que toute la plante), grêle. Feuilles caulinaires dressées, longues de G à 15 pouces; pétiole grêle, rougeâtre, peu élargi à la base, long de (1) Accidentellement lovaire est 3-loculaire et 3-style, FAMILLE DES ARAEIACÉES. 115 2 à À pouces. Folioles minces, pétiolulées, d’un vert gai, lui- santes, inégalement dentelées , acuminées-euspidées, à base ar- rondie , ou subcordiforme, ou cunéiforme : les 3 terminales plus grandes que les latérales, obovales, ou oblongues-obovales, ou elliptiques-oblongues, longues de 4 à 5 pouces; les latérales ovales, ou elliptiques, ou obovales , longues de 1 pouce à 2 pouces ; pétiolules longs de 3 à 15 lignes , peu renflés à la base. Ombelle multiflore , petite, hémisphérique. Pédoncule commun à peu près aussi long que les pétioles. Pédicelles filiformes, épais- sis au sommet , longs de 2 à 4 lignes, tous r-bractéolés à la base : les fructifères réfléchis. Bractées courtes , ovales-lancéolées , su- bulées au sommet. Limbe calicinal cupuliforme; dents triangu- laires, pointues, dressées. Pétales longs d'environ 1 ligne, d’un jaune verdâtre, oblongs , acuminulés. Étamines courtes ; filets linéaires-lancéolés; anthères elliptiques, bilobées au sommet, bifides de la base jusqu’au milieu. Style court , indivisé à l’épo- qe de la floraison , plus tard bifide. Drupe subréniforme, di- dyme, rougeûtre , large d’environ 4 lignes, couronné par le limbe calicinal. Cette espèce croît au Canada et dans les montagnes des Étais- Unis ; on a avancé, mais sans preuves suffisantes, qu’elle habite aussi la Mantchourie et le nord de la Chine. Quoi qu’il en soit de V'identité de la plante américaine avec la plante asiatique, il est certain que l’une et l’autre produisent la racine connue sous le nom de Ginseng. De temps immémorial , les Chinois ont con- sidéré cette racine comme le médicament le plus efficace eonire toutes les maladies imaginables, et c’est à ces vertus, sans doute très-exagérées , que fait allusion le nom de Panax, dérivé de panacée. Au témoignage de plusieurs auteurs , le Ginseng était jadis si estimé en Chine, qu’une livre de ces racines valait trois livres pesant d’argent ; mais depuis , ce prix a beaucoup baissé, parce qu’on importe le Ginseng de l’Amérique septentrionale, en quantité considérable. La thérapeutique européenne ne fait au- eun usage du Ginseng, parce qu’on n'y a trouvé que des proprié- tés communes à une foule d’autres médicaments aromatiques et stimulants, 416 CLASSE DES OMBELLIFLORES, Srérion ff, Petits arbres ou arbrisseaux. Feuilles digitées. Fleurs en ombelles simples, ou composées , ou en panicules com- posées d’ombelles. Panax 4 AIGUILLONS. — Panax aculeatum Hort. Kew. — Jacq. Ic. Rar. tab. 634. — Zanthoxylon trifoliatum Linn: Arbrisseau haut de 2 à 5 pieds. Rameaux et pétioles hérissés de courts aiguillons. Feuilles 3-foliolées ; folioles coriaces, lui- santes, glabres, ovales, ou sublancéolées, dentelées. Ombelles simples ou composées, courtement pédonculées. Pédicelles fili- formes , nus, tous 1-bractéolés à la base. Bractées minimes, dentiformes-subulées. Limbe calicinal rotacé : dents triangulai- res , pointues, étalées. Pétales longs à pcine de 1 ligne, blan- châtres, 1-nervés, ovales, acuminulés. Filets de moitié plus longs que les pétales , filiformes , subulés au sommet. Anthères suborbiculaires , bilobées aux 2 bouts, jaunâtres. Disque pres- que plane, confluent avec la base des styles. Ovaire turbiné. Style court, columnaire, indivisé à l’époque de la floraison, plus tard bifide. Drupe petit, obovale, comprimé, strié. Cette espèce, indigène en Chine, se cultive dans les collections d’Orangerie. Pis A FEUILLES DORÉES. — Panax Morototoni Aubl. Guian. 2, tab. 360. — Panax chrysophyllum Vahl, Eclog. — Panax undulata Pers. (von Kunth.) Grand arbre , inerme. Jeunes pousses , pétioles , face infé- rieure des folioles, des sépales et des pétales couverts d’un duvet satiné jaunâtre. Feuilles 7-ou 9 foliolées. Folioles longues de 3 à 12 pouces, lisses en dessus, coriaces, un peu ondulées aux, bords, lancéolées-oblongues, pointues, très-entières ; pétiole long d'environ 1 pied. Panicules amples , diffuses, terminales ; rami- fications ombelliféres , 8-13-radices : les 2 inférieures opposées; les autres alternes. Bractées concaves : les inférieures trifides ; les autres ovales, entières ; celles de la base des pédicelles peti- FAMILLE DES ARALIACÉES. 417 tes, squamiformes, Fleurs petites. Drupe cordiforme-orbiculaire, comprimé. Cette espèce, remarquable par l'élégance de son feuillage, croît à Cayenne (où elle porte le nom vulgaire de bois canon bätard) ct aux Antilles. Seczion Il]. Arbrisseaux. Feuilles pennati-surcomposées. Panicules terminales , corymbiformes, composées d’ombelles. Pawax DIURÉTIQUE.—Panax fruticosum Linn. — Rumpb. - Amb. v. 4, tab. 33. — Andr. Bot. Rep. tab. 505. Arbrisseau inerme, atteignant la hauteur de 5 à 6 pieds. Feuil- les bipennées, ou tripennées, ou surdécomposées. Folioles cilio- lées, pétiolulées, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, acuminées, dentelées, ou queïquefois incisées-trifides. Panicules à ramules ombelliferes au sommet. Drupes comprimés, sillonnés. Cette espèce croît aux Moluques et à Java ; dans ces îles on la cultive , tant pour l’élégance de son port, qu’à cause de ses pro- priétés médicales ; ses feuilles et ses racines passent pour un ex- cellent remède diurétique. | Genre CUSSONIA. — Cussonia Thunb. Limbe calicinal tronqué ou 5-7-denté, marginiforme. Pétales 5-7. Etamines en même nombre que les pétales. Disque conique , confluent avec la base des styles. Ovaire 2-ou 3-loculaire, turbiné. Styles 2 ou 3, soudés inférieu- rement, recourbés après la floraison. Drupe 2-ou 3-coque, suborbiculaire , presque sec. - Arbrisseaux inermes. Tige et rameaux cylindriques, in- articulés. Bois très-mou. Feuilles éparses, persistantes, 3-7-foliolées, stipulées ; pétiole semi-amplexicaule, à gaîre peu apparente. Folioles coriaces , luisantes, très-glabres, subsessiles, ou pétiolulées, dentelées, ou pennatiparties, fi: nement penniveinées. Inflorescence terminale, aphylie, 118 CLASSE DES OMBELLIFLORES. composée de grappes disposées en ombelle , ou bien con- stituée par un épi solitaire. Fleurs ou pédicelles 1-brac- téolés à la base. Ce genre, à peine distinct des Panax, est propre à l’Afri- que australe. On en connaît anjourd’hui 5 espèces ; les 2 suivantes se cultivent dans les collections d’Orangerie, à cause de leur feuillage élégant. a) Fleurs en épis solitaires. Folioles diversement pennatiparties ; pétiole nu au sommet. GussoniA À épis. — Cussonia spicata Thunb. Nov. Act. Up- sal. v. 3, p. 212, tab. 13. Tige haute de 6 à 12 pieds, grêle, cicatriqueuse, simple, ou rameuse seulement au sommet. Feuilles longues de :/, pied à x ‘A pied, subhorizontales, 5-7-foliolées. Pétiole grêle, cylindrique, finement strié, long de 2 à ro pouces. Stipules courtes, triangulai- res, subulées au sommet. Folioles longues de 2 à 7 pouces, lui- santes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus , d’un vert gai en dessous ; tantôt subsessiles, tantôt plus ou moins longuement pé- tiolulées, en général uni- ou bi-articulées : l’article inférieur cunéiforme-tronqué, ou cunéiforme-bilobé, tantôt plus grand, tantôt plus petit que l’article suivant; l’article supérieur indi- visé ou triparti, à segments lancéolés , ou lancéolés-obovales , ou obovales-rhomboïdaux, ou spathulés-rhomboïdaux , ou subcu- néiformes , arrondies, ou acuminées, très-entières , OU pauci- dentées , où subtrilobées au sommet ; l’article intermédiaire (sou- vent nul) conforme tantôt au supérieur, tantôt à l’inférieur. Épi long d’environ 2 pouces. b) Inflorescence composée de 4 grappes disposées en ombelle. Folioles indivisees ou rarement subtrifides, subdenticulees ; pétiole commun garni à son sommet d’une sorte de collerette compose de squamules membranacees. GussoniA À Grappes, = Qussonia thyrsiflora Thunb. L. c, FAMILLE DES ARALIACÉES. 419 tab, 12. Jacq. fil. Eclog, tab, 61, — Cussonia thyrsoidea Thunb, Nov. Gen. Arbrisseau semblable, par le port, à l’espèce précédente, Feuilles longues de 2 à 6 pouces , subhorizontales ; très-glabres (de même que toute la plante), 3- ou 5-foliolées. Pétiole long de 1 pouce à 3 pouces, assez gros, dilaté au sommet, charnu. Sti- pules triangulaires-lancéolées, pointues, fimbriolées aux bords, courtes, dressées, appliquées contre le rameau. Folioles longues de 1 poute à 3 pouces (les latérales plus petites que les termina- les), d’un vert gai et comme vernissées en dessus , d’un vert plus pâle et opaques en dessous, cunéiformes -oblongues, ou cunéiformes-obovales, ou spathulées-oblongues, arrondies au sommet, ou rétuses, sessiles, ou subsessiles, denticulées soit seulement au sommet , soit à partir du milieu , très-entières infé- rieurement; denticules triangulaires ou glanduliformes, obtuses, minimes , rougeâtres. Grappes courtes, denses, pédonculées ; pédicelles à peine aussi longs que les fleurs. Limbe calicinal à 5 dents triangulaires, pointues. Genre ARALIA.— Aralia Linn. Limbe calicinal marginiforme, 5-denté. Disque annu- laire ou confluent avec la base des styles. Pétales 5, im- briqués en préfloraison. Etamines 5 : filets subulés ; anthères médifixes, échancrées au sommet, bifides de là base jusqu’au milieu. Ovairé 5-loculaire, 5-ovulé. Styles 5, courts, obtus, soudés par la base. Stigmates pe- tits, subcapitellés. Drupe (en général 5-coque) à 5 noyaux monospermes, chartacés, comprimés. Graines inadhéren- tes , conformes aux noyaux : tégument membraneux. Pé- risperme charnu , huileux. Embryon minime. Arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles digitées, ou pennées, ou bipennées, ou tripennées, ou subtriternées, stipulées ; folioles incisées ou dentelées, articulées par la base, penninervées; pétiole cylindrique, articulé et noueux aux ramifications, dilaté en gaîne amplexicaule ou semi- 420 CLASSE DES OMBELLIFLORES. amplexicaule. Inflorescence terminale , ou axillaire et ter- minale. Fleurs petites, blanchâtres, ou jaunâtres, dispo- sées soit en ombelle, soit en panicule composée d'ombellules ou de capitules. Inflorescences partielles en général accom- pagnées chacune d’une collerette de bractées persistantes. Pédicelles nus, ou garnis au sommet d'un calicule cupu- liforme. Calice turbiné, ou subglobuleux , ou ovoïde. Pé- tales inonguiculés , ordinairement réfléchis. Anthères sub- orbiculaires , ou elliptiques, ou oblongues. On ne peut rapporter avec certitude à ce genre que 8 à 10 espèces; la plupart habitent les régions tempérées de l'hémisphère septentrional. SECTION I. Tige ligaeuse, ordinairement très-simple. Inflorescence terminale, paniculée : rameaux primaires fasciculés, subfastigiés ; rameaux secondaires et ramules tertiaires épars , disposés en grappes. A. Feuilles bi- ou tri-pennées. Panicule composée d’'ombel- lules. Tige et rameaux hérisses d’aiguillons. ARALIA ÉPINEUX. — Æralia spinosa Linn.— Commel. Hori. Amst. 1, tab. 47. — Pluck. Alm. tab. 20. Tige haute de 8 à 12 pieds, atteignant Ja grosseur du bras, dressée, cicatriqueuse (par les marques que laissent les feuilles après leur chute), très-simple , ou moins souvent rameuse au sommet. Rameaux disposés en ombelle. Écorce grisâtre. Aiguil- lons courts, subulés. Feuilles couronnantes, très-rapprochées , ou roselées , atteignant jusqu'à 2 pieds de long, non-persistan- tes , en général bipennées , moins souvent tripennées : les infé- rieures (des jeunes pousses) réduites à de larges écailles char- vues. Pétiole glabre ou pubérule, semi-amplexicaule, tantôt lisse , tantôt parsemé d’aiguillons semblables à ceux de la tige et des rameaux. Folioles longues de 6 lignes à 3 pouces, larges de ‘ FAMILLE DES ARALIACÉES. 421 2 à 15 lignes, d’un vert gai en dessus (les jeunes ordinairement rougeâtres), d’un vert pâle ou glauques en dessous , glabres , ou légèrement pubescentes aux nervures, opposées, ovales, ou ova- les-lancéolées , on ovales-oblongues , ou oblongues , inésalement dentelées, acuminées, ou acuminées-cuspidées, ou obtuses et mucronées ; base arrondie , ou cunéiforme , équilatérale, ou in- équilatérale ; pétiolules pubescents , en général accompagnés en dessus d’un petit aiguillon subulé. Stipules courtes , subulées , élargies à la base. Panicule large de 1 pied à 3 pieds, courtc- ment pédonculée, aphylle, pubérule, 5- ou pluri-radiée; rameaux et ramules plus ou moins divergents , accompagnés à leur base d’une bractée non-persistante, subulée, rougeâtre, plus ou moins élargie inférieurement. Ombellules très-nombreuses, hémisphéri- ques, multiflores, plus ou moins longuement pédonculées. Pédicel- les nus, pubescents, longs de 3 à 6 lignes. Bractées des collerettes lineaires-subulées, plus courtes que les pédicelles. Galice tur- biné , glabre : dents dressées, très-courtes, triangulaires, obtu- ses. Disque mince , annulaire, distinct. Pétales longs de 1 ligne, d’un blanc jaunâtre, 1-nervés, elliptiques-oblongs, obtus, ré- fléchis. Filets aussi longs que les pétales. Anthères elliptiques , jaunâtres, profondément échancrées au sommet. Styles un peu divergents , réflechis apres l’anthèse, soudés inférieurement en forme de cône. Drupe subglobuleux , noirâtre, du volume d’un petit Pois ; noyaux longs d'environ 1 ligne, lisses, oblongs, com- primés, obtus aux 2 bouts, tranchants aux bords. Embryon cy- lindracé, minime : radicule obtuse; cotylédons arrondis, trè:- courts, contigus. Cette espèce, nommée vulgairement /ngélique épineuse, croît dans les États-Unis. Elle fleurit vers la fin de l'été. L’élégance et l'ampleur de son feuillage, disposé en touffe à l'extrémité de la tige ou des rameaux, Le font cultiver comme arbrisseau d’orne- ment. Ses fruits ne parviennent pas à maturité dans le nord de la France. Le bois est tres-mou et ne peut servir à aucun usage. Les feuilles ont une odeur analogue à celles de la Carotte. L’in- fusion aqueuse de l’écorce de la racine fraîche., est à la fois pur- gative et émétique; en Amérique, on l’emploie fréquemment 429 CLASSE DES OMBELLIFLORES. comme médicament ; on en prépare aussi un extrait gommo-rés sineux, qui possède les mêmes propriétés. B. Feuilles pennées. Panicule composée de capitules sub- globuleux , à fleurs sessiles. Tige très-simple, inerme. ARALIA A PARASOL. — Aralia umbraculifera Roxb. Flor. Ind. v. 2, p. 105. — Papaya sylvestris Rumph. Amb. 1, p. 149, tab. 53, fig. 1 Tronc atteignant 12 pieds de haut, sur 18 pouces de circon- férence, droit, cicatriqueux, feuillu au sommet. Écorce lisse, grisätre. Feuilles longues d’environ 6 pieds, réclinées , roselées au sommet du tronc, multifoliolées. Pétiole inerme, très-renflé à la base. Folioles longues de 4 à 8 pouces, larges de 2 à 3 pou- ces, coriaces, luisantes en dessus, un peu ondulées, glabres, sub- sessiles , ovales-lancéolées, légèrement dentelées. Panicule très- ample, multi-radiée : rameaux primaires divergents, longs de 3 à 4 pieds; rameaux secondaires divergents, nombreux, longs de 6 à 9 pouces; ramules divergents. Capitules subglobuleux, 6-12-flores. Bractées petites. Pétales plus longs que les éta- mines, lancéolés, étalés. Anthères ovales. Styles plus courts que la corolle, Disque convexe, ombiliqué , coloré. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce, remarquable par son port majestueux et par l'ampleur de son inflorescence , croît aux Moluques. SEcrTion IL. Tiges herbacées, rameuses, noueuses. Gaïîne pétiolaire amplexicaule. Panicules axillaires et terminales, com- posées d’ombellules disposées en grappes. Pédicelles munis chacun à son sommet d’un calicule cupuliforme. ARALIA A GRAPPES. — Aralia racemosa Linn. — Corn. Ca- nad. tab. 75. — Schkubr, Handb. tab. 86. Plante glabre ou finement pubérule, haute de 3 à 4 gielil Tiges dressées ; rameaux étalés, feuillés. Feuilles bipennées (pé- re FAMILLE DES ARALIACÉES. 423 tiole commun gros, rougeâtre, lisse, à 3 ou 5 ramifications se- condaires portant chacune 5 (rarement 3) ou 7 folioles trianpu- laires ou subtriangulaires en contour : Îles inférieures atteignan jusqu’à 3 pieds de longueur; les raméaires-supérieures petites, simplement pennées, 3-7-foliolées. Folioles longues de 6 lignes à 6 pouces, larges de 3 lignes à 3 pouces, d’un vert gai, opaques en dessus, luisantes en dessous, minces, un peu scabres aux 2 faces, souvent réclinées, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblon- gues-lancéolées, ou ovales-elliptiques , ou elliptiques, longue- ment acuminées, doublement dentelées, pétiolulées ( celles des feuilles raméaires supérieures en général subsessiles) , à base plus ou moins profondément cordiforme, tantôt équilatérale, tan- tôt inéquilatérale; pétiolule pubérule , atteignant jusqu’à 18 li- gnes de long. Stipules courtes , subtriangulaires , ciliolées, rou- geâtres. Panicules terminales amples ; panicules axillaires beau- coup plus courtes que la feuille ; ramules en général verticillés, 3-5-radiés au sommet. Ombellules petites, hémisphériques , sub-20-flores. Pédicelles courts. Collerettes à bractées petites, subulées, Fleurs petites, d’un jaune verdâtre. Drupe du volume d’un grain de Moutarde, rougeâtre, 5-coque. Cette plante croît dans les forêts des États-Unis et du Canada. Les feuilles et les racines ont une forte saveur de Panais. La dé- coction des racines passe, chez les habitants des provinces méri- dionales des États-Unis, pour un excellent remède contre les rhu- matismes. SEcTion III. Tige herbacée, très-simple, monophylle, ou aphylle, ter- minée par une ombelle 3-5-radiée. Pédicelles nus au sommet. Gaine pétiolaire amplexicaule. ARALIA A TIGE NUE. — Aralia nudicaulis Linn. — Raf, Med. Bot. 1, tab. 8. Racine rampante. Tiges orêles, dressées, plus courtes que les feuilles radicales, en général monophylles peu au dessus de la base, et aphylles supérieurement. Feuilles dressées, longuement \ 124 CLASSE DES OMBELLIFLORES. pétiolées, décomposées (pétiole trifurqué au sommet; ramifica- tions tantôt pennées-quinquéfoliolées, tantôt digitées-quinqué- foliolées , tantôt subbiternées) : les radicales longues d'environ 1 pied; la caulinaire un peu plus courte. Folioles longues de 1 pouce à 2 pouces, légèrement pubérules et scabres aux » faces, sessiles, ovales , ou elliptiques , ou oblongues, ou sublancéolées, longuement acuminées , finement et doublement dentelées : base arrondie où cunéiforme , en général inéquilatérale. Stipules pe- tites, subulées. Ombeliules longuement pédonculées, multiflores. Pédicelles filiformes, pubérules, longs d'environ 4 lignes. Fleurs petites, d’un blanc jaunûtre. Gette espèce, connue sous le nom vulgaire de Salsepareille de Virginie, croit au Canada et aux États-Unis. La décoction de ses racines est employée, en Amérique, en guise de Salsepa- reille. \ Genre LIERRE. — Æedera Länn. Limbe calicinal marginiforme, quinqué-denticulé. Pé- tales 5, caducs dès l’épanouissement , distincts , valvaires en préfloraison. Etamines 5, caduques dès l’épanouisse- ment : filets linéaires-subulés ; anthères submédifixes, cor- diformes-ovales, obtuses. Ovaire 5-loculaire , 5-ovale. Style court, columnaire, obtus, confluent par la base avec le disque. Stigmate tronqué, peu apparent. Drupe succulent, contenant 2 à 5 noyaux chartacés, subtrigones, monosper- mes. Graines inadhérentes , conformes aux noyaux : tégu- ment imembraneux ; périsperme rimeux. Arbuste sarmenteux, radicant. Rameaux cylindriques, inarticulés. Feuilles non-stipulées, coriaces , persistantes, nerveuses : celles des rameaux-stériles lobées ou anguleu- ses ; celles des ramules florifères très-entières ; pétiole grêle, à base peu élargie, non-engainante. Inflorescences pani- culées, M ne solitaires, aphylles, composées d’ombel- les simples ; rachis raide, dressé; pédoncules secondaires épars, plus ou moins divergents; pédicelles filiformes, ST FAMILLE DES ARALIACÉES, 425 dressés, épaissis au sommet, 1-bractéolés à la base ; brac- téoles petites, dentiformes , persistantes. Fleurs assez pe- ttes : corolle d’un jaune verdâtre, de même que le disque. Suivant notre manière d'envisager ce genre, il ne ren- ferme que l'espèce suivante : * Lierre commun. — Hedera Helix Linn. — Eogl. Bot. tab. 1267. — Flor. Dan. tab. 1027.— Schk. Handb. tab. 49. — Guimp. et Haÿn. Deutsch. Holz. tab. 25. — Bull. Herb. tab. 133.— Svensk Bot. tab. 307. — Hedera canariensis Wild. Berl. Mag. tab. 5, fig. 1. — Hedera hibernica Hortul. — $: A FRuir saUNE.— Medera poetarum Bertol.— Hedera Helix y : chrysocarpa De Gand. Prodr. — Hedera Helix Wallich, in Roxb. Flor. Ind. Arbuste diffus ou grimpant, atteignant quelquefois la hauteur de 40 à 5o pieds. Racines rampantes. Tige acquérant jusqu’à 1 pied de diamètre, un peu comprimée, très-rameuse, s’atta- chant (de même que les sarments), moyennant une multitude de fibrilles, aux arbres ou autres corps qui lui prêtent leur appui. Écorce adulte grisâtre, rugueuse. Sarments tortueux , flexueux, feuillus, verdätres, ou rougeâtres. Ramules florifères dressés , non-radicants. Feuilles luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert clair ou rougeätres en dessous, tres-glabres : celles des sarments en général 3- ou 5-lobées (à Lobes tantôt arrondis , tan- tôtacuminés ou pointus), profondément cordiformes ou réniformes à leur base, palmatinervées, suborbiculaires, ou subovales, lar- ges de ‘/, pouce à 3 pouces; celles des ramules-florifères ovales, ou ovales-orbiculaires, ou ovales-lancéolées , ou subrhomboïda- les, acuminées, à base arrondie, ou cunéiforme , ou tronquée, ou cordiforme, longues de 1 pouce à 3 pouces ; pétiole long de :/, pouce à 2 pouces, grêle, souvent rougeâtre. Panicule atteignant jusqu’à 2 pied de long , subsessile, composée de 3 à 9 ombelles longuement pédonculées, hémisphériques, 9-30-flores. Rarement le ramule florifère se termine par une seule ombelle. Pédicelles pubérules, longs de 3 à 6 lignes, Calice glabre ou pubérule, tur- biné : dents très-courtes. Pélales longs d’environ 2 lignes , ova- les-lancéolés , ou oblongs-lancéolés , concayes et acuminulés au 126 CLASSE DES OMBELLIFLORES. sommet (pointe réfléchie) , 3-nervés, inonguiculés. Étamines un peu plus longues que les pétales. Drupe globuleux , ombiliqué, mucroné par le style, du volume d’un gros Pois, noir, ou (dans une variété propre aux climats méridionaux) jaune. Graines ovoïdes ou suboblongues , obtuses aux 2 bouts , subtrigones , ou planes d’un côté et convexes de l’autre. Embryon petit, subli- néaire : radicule columnaire, obtuse; cotylédons linéaires, obtus, minces, à peu près aussi longs que les cotylédons. Le Lierre croît dans toute l’Europe jusque vers le 60° degré de latitude, ainsi qu’en Orient jusqu’au Népaul; on le trouve également aux Canaries. Cet arbuste aime les expositions frai- ches et ombragées ; sa durée est de plusieurs siècles et sa crois- sance tres-lente ; 1] ne fleurit qu’à un âge très-avancé, et quand il se trouve appuyé contre un mur où un gros tronc d'arbre ; les sar- ments qui rampent sur terre sont constamment stériles. La florai- son a lieu en septembre, et les fruits qui lui succèdent ne sont mürs qu'au commencement de l’été suivant. On assure que le Lierre est nourri, du moins en partie, par les radicelles qui se développent sur ses tiges et ses sarments, de sorte qu’il continue de végéter lorsque son tronc a été coupé près de terre. Il étouffe souvent les arbres qui lui prêtent leur appui, et les murs qu’il recouvre finissent par tomber en ruines, Le bois de Lierre est mou, léger et poreux; on l’emploie à faire des filtres, et les cordonniers s'en servent pour repasser leurs tranchets. Toutes les parties herbacées de l’arbuste ont une odeur forte, et une saveur à la fois astringente et amère ; on as- sure que la décoction des feuilles dans du vin est un puissant diu- rétique ; ces feuilles peuvent servir au tannage, ainsi qu’à teindre les draps en jaune-brunâtre; on les emploie aussi comme re- mède détersif ; les chèvres, les moutons et le bétail en sont très- friands. Les baies sont purgatives el émétiques. Dans les climats chauds, il découle du Lierre un suc résineux , qui se dureit à l'air, et qu’on connaît sous le nom de gomme-lierre ; cette sub- stance est aromatique et peut s’employer en guise d’encens. L’horticulture tire parti du Lierre, tant pour décorer des rui- nes ou des rocailles, que pour masquer de vieux murs. On en possède une variété à feuilles panachées de jaune ou de blanc, CENT DIX-NEUVIÈME FAMILLE. LES OMBELLIFÈRES. — UMBELLIFERÆ. Umbellate Tour. Lin, — Umoelliferæ Juss. Gen. — Bart]. Ord. Nat. p. 234. — Umbelliferæ, trib. I : Genuinæ Reichenb. Syst. Nat. p. 218. — Cfr. Koch, Generum Umbelliferarum nova disposi- tio , in Nov. Act. Nat. Cur vol. 12. — De Cand. Mém. sur la fam. des Ombellifères ; Prodr. vol. 4, p. 55. — Tausch, Das System der Doldengewcæchse, in Flora, 1834, vol. I; etin Ann, des Sciences Nat. 1835. La plupart des Ombelliferes constituent un groupe si conforme dans tous les organes, qu’il offre de grandes difficultés quant à la détermination et à la classification des genres qui le composent; aussi ces genres n’ont-ils pu être établis, en majeure partie, que sur des carac- tères minutieux et purement artificiels. Néanmoins les Ombellifères ne diffèrent pas suffisamment des Aralia- cées; d’un autre côté, elles sont très-voisines, par les organes floraux, tant des Saxifragacées que des Sar- mentacées, tandis que par leurs feuilles, en général engainantes et décomposées, elles ont beaucoup de ressemblance avec les Thalictrum et plusieurs auires Renonculacées ou Helléboracées. Le nombre des espèces assez généralement reconnues se monte aujourd'hui à près de mille; toutefois une étude plus approfondie réduirait.sans doute considéra- blement ce chiffre. La plupart des Ombellifères appar- tiennent à l'hémisphère septentrional, et notamment à la zone tempérée. Dans les contrées intropicales, ces végétaux se trouvent confinés, à quelques exceptions près, aux hautes régions des montagnes, Quant à leurs propriétés, les Ombellifères offrent de 428 CLASSE DES OMBELLIFLORES. très-grandes disparates. Les unes sont très-Vénénéuseg en toutes leurs parties, tandis que d’autres, dépourvues de principes délétères, fournissent ou des racines co- mestibles et sucrées, ou des herbes potageres, ou d'ex- cellents fourrages. Plusieurs espèces contiennent des gommes-résines purgatives et stimulantes. Le fruit des Ombellifères renferme en général une résine aromatique, dont l'odeur est souvent extrêmement pénétrante. La racine et les parties herbacées de beaucoup d’espèces sont aussi plus ou moins aromatiques. Toutes les Ombel- lifères qui croissent dans des localités aquatiques ou marécageuses , doivent être considérées comme suspec- tes; mais on dit que, par suite de la culture dans un sol sec, ces plantes peuvent perdre entièrement leurs prin- cipes nuisibles ; néanmoins il est aussi des espèces très- dangereuses parmi celles qui ne se trouvent constam- ment que dans les terrains secs. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Un petit nombre d'espèces sont des sous-arbrisseaux. Racine souvent tubéreuse. Tige cylindrique ou anguleuse, arti- culée (en général incomplétement) et plus ou moins noueuse, simple ou rameuse (les rameaux supérieurs souvent opposés ou verticillés ), pleine, ou (plus sou- vent) fistuleuse, en général striée et cannelée ou sil- lonnée (1). Feuilles alternes (les supérieures souvent opposées ou (1) Dans les Ferula, les Heracleum et plusieurs autres seures, Les faisceaux vasculaires sont épars dans le tissu cellulaire de la vige (soit pleine, soit fistuleuse ) et de ses ramifications , ainsi que dans celui des pétioles, «bsolament comme dans les Monocotylédones, FAMILLE DES OMBELLIFÈRES; 129 verticillées (1)), pétiolées (rarement sessiles }, simples, ou composées (2), ou décomposées, ou surdécompo- sées, non-stipulées. Pétiole dilaté inférieurement en gaine amplexicaule ou subamplexicaule, en général membraneuse aux bords, quelquefois bi-auriculée ou liguliforme au sommet; le pétiole des feuilles supérieures souvent réduit à la gaine, laquelle est parfois dépour- vue de folioles. Fleurs régulières, ou irrégulières, hermaphrodites, ou par avortement unisexuelles, jaunes, ou blanches, ou rougeâtres, ou verdâtres, ou rarement (surtout parmi les Ombellifères normales) bleues, disposées en om- belles (le plus souvent composées et régulières), ou rarement soit en capitules, soit en glomérules. Ombelles régulières le plus souvent accompagnées chacune d’une collerette générale (c'est-à-dire d'un verticille de brac- tées ou folioles, insérées à la base des pédoncules secon- daires ou rayons de l’ombelle; dans beaucoup d’espèces ce verticille est incomplet, ou même réduit à une seule foliole), et de collerettes partielles (c'est-à-dire, de folioles ou bractées verticillées à la base de chaque om- beilule; le verticille qui constitue chaque collerette par- tielle peut également être soit complet, soit plus ou moins incomplet; quelquefois les folioles qui le compo- sent sont soudées soit par la base, soit de la base jus- qu’au milieu ou même plus haut). Inflorescences ter- A 9 (1) On concoit difficilement qu’on ait pu avancer que ce cas est trés-rare. (2) Les botanistes qui refusent aux Ombellifères des feuilles com- posées, sont en contradiction avec leur propre théorie, suivant la- quelle une feuille est incontestablement composée , lorsque son pé- tiole offre des articulations, BOTANIQUE, PIAN, OT; VII. 9 1450 CLASSE DES OMBELLIFLORES,. minales, ou oppositifoliées, ou axillaires, en général solitaires. Calice adhérent (le plus souvent presque jusqu’au sommet ); limbe (souvent inapparent) tronqué, ou 5- denté, ou 5-fide, ou 5-parti, persistant, ou non-persis- tant, supére. Disque épigyne, en général biparti : chacun des lobes (1) confluent avec la base de l’un des styles. Pétales 5, épigynes (insérés sous le bord externe du disque), distincts, non-persistants, alternes avec les dents ou les lobes du calice, égaux, ou inégaux (2), quelquefois enroulés, souvent échancrés ou bilobés au sommet et terminés en languette infléchie. Estivation imbricative ou valvaire. Étamines 5, libres, alternes avec les pétales et ayant même insertion que ceux-ci. Filets filiformes ou subulés, repliés en préfloraison. Anthères ovales ou oblongues, subdidymes, médifixes, versatiles ,subintrorses ; bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire complétement adhérent, 2-loculaire, ou rarement {-loculaire; loges 1-ovulées. Ovules ana- tropes, suspendus au sommet de l'angle interne des loges. Styles 2, filiformes, indivisés, persistants ( très- rarement non-persistants), en général recourbés après la floraison. Stigmates capitellés ou tronqués, terminaux. Péricarpe en général composé de 2 coques (méri- carpes) monospermes, sèches, carcérulaires, accolées (1) Stylopodes des auteurs. (2) C'est surtout dans Les fleurs situées à la circonftrence des 6m- bellules que se manifeste l’irrégularité dans la corolle des Ombelli- fères , tandis que les fleurs situées plus près du centre de ces mêmes ombellules sont ré ulières ou presque régulières, FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 431 face à face (1) contre un axe central (carpophore) fili- forme (restant adné aux coques, ou bien se fendant plus ou moins profondément en 2 fils), se séparant l'une de l’autre à la maturité (2), ou rarement restant soudées, — Dans quelques genres, le péricarpe est un carcérule Î-loculaire et 4-sperme. — Chaque coque offre d'ordi- naire cinq côtes ( dites côtes primaires ) longitudinales, conformes, ou dissemblables, filiformes, ou larges, ou carénées, ou aliformes, ou cristées : { médiane ou dor- sale, 2 intermédiaires, et 2 latérales (en général situées très-près des bords de la commissure, ou quelquefois sur la commissure même ); dans plusieurs genres, cha- que coque offre en outre # autres côtes (appelées côtes secondaires, quoiqu'il arrive qu'elles soient plus fortes que les côtes primaires), solitaires au milieu des vallé- cules (5). Dans plusieurs genres les coques sont tout à fait dépourvues de côtes. Le péricarpe de la plupart des espèces est muni de réservoirs d'huile essentielle ou de résine colorée; ces réservoirs ( qu’on appelle bandelettes ou 2ittæ) sont disposés longitudinalement, sous forme de stries en général très-fines ( soit superficielles, soit cachées sous l'épicarpe), en nombre défini, ou en nom- bre indéfini, sur la commissure et dans les vallécules, ou rarement sous les côtes. Épicarpe crustacé, ou char- tacé, ou subcoriace, ou subéreux, quelquefois séparé V4. . (1) Gette face , qui, snivant les espèces, est ou assez large, ou plus : ou moins étroite par contraction ou par compression , se désigne en langage descriptif par le terme de commissure. (2) Ce fruit a été désigné par M. de Mirbel sous le nom de crémo- carpe , et par C. L. Richard sous celui de diakene. (8) On appelle une vallécule, l'espace ‘tantôt très-éhoit, tantôt plus ou moins large, compris entre 2 côtes primaires. 152 CLABSE DES OMÉELLIFLORES: de l’endocarpe à la maturité, Endocarpe en général pelliculaire. Graines solitaires dans chaque coque, anatropes, suspendues, adhérentes, ou moins souvent inadhérentes. Périsperme charnu ou corné, cylindrique, ou semi-cylin- drique (plane antérieurement et plus ou moins convexe au dos), ou lenticulaire, ou cymbiforme { concave an- térieurement), ou involuté longitudinalement, ou plus ou moins enroulé aux bords. Embryon minime, apici- laire, rectiligne, inclus : cotylédons courts, quelquefois inégaux, foliacés en germination ; radicule supère. La famille des Ombellifères comprend les genres suivants (1) : Ir TRIBU. LES CÉRAMOSPERMÉES. — CERA- MOSPERMEZÆ Tausch. Pericarpe globuleux, ou globuleux-didyme; côtes fili- Jormes (soit seulement primaires, soit primaires et . secondaires). Coques cymbiformes ; commissure plus ou moins fenestrée, tres-concave. Coriandrum Linn. — Cymbocarpum CG. A. Meyer. — Bifora Hoffm. Ile TRIEU. LES RHYNCHOSPERMÉES. — RAYN- CHOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe pyramidal, ou cylindracé, ou allongé, con- tracté bilatéralement , rostré ou rétréci au sommet, nu, ou hispidule. Coques 5-ou 9-costces. (1) Nous avons préféré la classification proposée récemment par M. Tausch, parce qu’elle est incontestablement moins artificielle que celle de M. Koch, suivie jusqu'aujourd'hui par la plupart des bo- tanistes. FAMILLE DES OMLELLIFÈRES, 455 SecrioN I. SCANDICINÉES. — Scandicineæ Tausch. Coques 5-costées : côtes filiformes (quelquefois oblité- rées vers la base) ou rarement carénées. Scandix Linn. (Wylia Hoffm.)— Anthriscus Hoffm. — Oreomyrrhis Endi. ( Caldasia Lagasc. non Willd. nec Mutis.) — Physocaulis (De Cand.) Tausch. — Lecockia De Cand. — Freyera Reichb. (Biasolettia Koch.) — Myrrhis Scopol. — Rhynchostylis (De Cand.) Tausch. — Cherophyllum Linn. — Cryptotænia De Cand. — Os- morhiza Rafin, (Uraspermum Nutt. Spermatura Reichb,) — Grammosciadiunm De Cand, — Turbith Tausch, — Ozodia Wight et Arn. Secrron II. cumImÉéEs. — Cumineæ Koch. Coques 6-costées : côtes toutes filiformes. Cuminum Lann.— Trepocarpus Nutt. - Ille TRIBU. LES ACANTHOSPERMÉES, — ACAN- THOSPERMEÆ Tausch. | Pericarpe cylindrique ou comprime; côtes sétiferes, ou aliformes et découpées en spirules. SEcrioN Ï. CAUCALIDÉES. — Caucalidecæ Tausch. Coques 9-costées; côtes primaires sétiformes : les 2 la- térales situées sur la commissure ; côtes secondaires aliformes , spinelleuses. Orlaya Hoffm. (Platyspermum Koch.) — Daucus Linn. (Platyspermum Hoffm. )— Caucalis Linn. — Tur- genia Hoffm. — Torilis Adans., — Szoypitsia Esch.. 4154 CLASSE DES OMBELLIFLORES. SECTION Il. TRACHYMARATHRÉES. — Trachymara- threæ Tausch. Coques 5-costées; côtes spinelleuses. Trachymarathrum Tausch. (Lophocachrys De Cand. sub Cachryde.) IVe TRIBU. LES PTÉRYGOSPERMÉES.—PTERFT- GOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe cylindrique ou comprime, 4-8-ou A0-ptère : ailes tres-entieres ou rarement lobees. SECTION |. MULINÉES. — Mulineæ Tausch. Péricarpe comprimé ou aplati dorsalement. Commissure contractée ou non-contractée. Coques -costées : les 2 côtes marginales ou commissurales et la côte mé- diane filiformes ; les 2 côtes intermédiaires ailées; ailes très-entières ou crénelées. Ombelles simples ou paniculées. Drusa De Cand. — Mulinum Pers. — Diposis De Cand. — Laretia Gill. et Hook. SECTION Îl. ANGÉLICÉES. — Angeliceæ Tausch, Péricarpe cylindrique, ou comprimé dorsalement, ou rarement contracté bilatéralement, Coques 5-costées : côtes soit toutes ailées, soit seulement les 2 latérales ailées. Thaspium Nutt.— Prangos Lindl.— Hymenolæna De Cand.— Colladonia De Cand.— Angelica Linn.— Cal- lisace Fisch.—Levisticum Koch.—ArchangelicaHoffm. — Ostericum Hoffm.—Selinum Hoffm. (Mylinum Gaud, Carvifolia Vail].) mr js FAMILLE DES OMBELLIFÈRES, 155 SecrioN IT, LASERPITIÉES. — Laserpiieæ Tausch. Péricarpe comprimé dorsalement, ou rarement subcy- lindrique. Coques 9-costées; côtes primaires filifor- mes : les 2 latérales situées sur la commissure; côtes secondaires soit toutes ailées, soit ee les 2 extérieures allées. Laserpitium Tourn, (Cymopterus Rafin.) — Thapsia Tourn. — Ælæoselinum De Cand. — Melanoselinum Hoffm. — Lophosciadium De Cand. — Artedia Linn. Ve TRIBU. LES DICLIDOSPERMÉES. — DICLI- DOSPERMEZ Tausch. Pericarpe comprimé ou aplati dorsalement, margine, ou aile aux bords; commissure plane. Coques 3-costées (rarement 9-costées) : côtes latérales en général peu apparentes et confluentes avec le rebord. SECTION Î. PEUCÉDANÉES, — Peucedaneæ Tausch. Péricarpe lenticulaire ou aplati, aïlé aux bords, Coques 5-costées : les côtes latérales en général peu appa- rentes et confluentes avec le rebord, Anethum Tourn.— Ferula Tourn. (? Lomatium D. fin, Cogswellia Schult. Ferulago Koch.)— Eriosynaphe De Cand. — Dorema Don.— Peucedanum Linn. (Pa- Hmbia Bess. Pteroselinum Reichb. Thysselinum Rivin. Cervaria Gærtn. Oreoselinum Hoffm. ) — Imperatoria Linn. — Sciothamnus Endl, (Dregea Eckl. et Zeyÿh. non E. Mey.) — Cynorrhiza Eckl. et Zeyh. — Conioselinum Bisch.— Hammatocaulis Tausch. — Cortia De Cand.— Capnophyllum Gærin. (Rumia Link, non Gærtn. )— Krubera Hoffm. (Ulospermum Link, ) — Pachypleurum 156 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Ledeb.— Stenocælium Ledeb.— T'iedemannia De Cand. — Archemora De Cand.— Opoponax Koch. — Pasti- naca Tourn. (Malabaila Hoffm. non Tausch.) — Leio- tulus Ehrenb. — Hermas Linn. — Heracleum Linn. ( Sphondylium Tourn. Wendtia Hoffm.) — Symphio- loma C. À. Mey.— Zozimia Hoffm. — Astydamia De Cand.— Polytænia De Cand.— Johrenia De Cand.— Tordylium Tourn. (Condylocarpus Hoffm.) — Hassel- quistia Linn. — Tordyliopsis De Cand. SEcrioN ]I. SILÉRINÉES. — Silerineæ Koch. Péricarpe lenticulaire, rarement ailé aux bords. Com- missure non- contractée, Coques J-costées; côtes en général égales. Siler Scopol. (Bradlæia Neck.) — Agasyllis Hoffm, — Galbanum Don. — Ormoselinum Tausch. VI TRIBU. LES TÉTRAGONOSPERMES. — T£E- TRAGONOSPERMÆ Tausch. Péricarpe comprime ou aplati dorsalement, aptère, te- tragone-prismatique. Commissure contractée. Coques D-costées ; côtes filiformes {quelques-unes parfois obli- térees ): les 2 intermédiaires situces le plus souvent aux bords de la coque, et constituant les angles du tétraèdre. Ombelles simples ou paniculees. Azorella Lamk. (non A. Rich. Chamitis Soland. Sie- bera Reichenb. Fragosa Ruiz et Pav. Pectophytum Kunth.) — Bolax Commers. — Huanaca Cavan. — Borwlesia Ruiz et Pavon. — Spananthe Jacq. — Pozoa Lagasc.— Asteriscium Chamisso. ( Cassidocarpus Presl.) — Homalocarpus Hook,. — Horsfieldia Blum. — Acti- nanthus Ehrenb, — Hohenackeria Wisch. et Mey. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES,. 137 VIle TRIBU. LES DISASPIDOSPERMÉES. — DIS. ASPIDOSPERMEZÆ T ausch. Péricarpe lenticulaire , comprimé bilatéralement. Coques 5-ou 9-costées ; côtes filiformes. Secrion |. HYDROCOTYLÉES, — Hydrocotyleæ Tausch. Péricarpe échancré au sommet, ou à la base, ou aux 2 bouts. Coques 5-costées. Ombelles simples ou pani- culées. Feuilles souvent simples. Hydrocotyle Tourn. (Chondrocarpus et Glyceria Nutt. Trysanthus Loureir. Centella Linn. Solandra Linn. fil. non Linn.)— Crantzia Nutt. — Cesatia Endl, — Eri- genia Nutt. — Hügelia Reichb. (non Benth. Didiscus De Cand,)— Trachymene Rudge. (Fischera Spreng.) SECTION II, KAWTHOSIÉES, — Xanthosice Tausch. Péricarpe échancré au sommet ou à la base. Coques 7-9-costées. … Micropleura Lagasc. — Leucolæna R. Br. (Xanthosia Rudge.)— Astrotricha De Gand. VIIIe TRIBU. LES PLEUROSPERMEES. _ PLEU- ROSPERMEZÆ Tausch. Pericarpe subcylindrique, ou comprimé bilatéralement et subdidyme. Coques 5-costces; côtes filiformes ou carénees, rarement marginées ou oblitérées. SECTION |. ATIMINÉES, — Ammineæ Tausch. Péricarpe subdidyme. Coques subcylindriques, à com- missure contractée. Hacquetia Neck. (Dondia Spreng. ) — Bupleurum 133 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Tourn. (Bupleurum , Diaphyllum, Isophyllum et Odon- tites Hoffm. Tenoria Spreng, Trachypleurum Reichenb.) —Zizia Koch.—Pentacrypta Lehm.—Smyrnium Linn. — Anosmia Bernh.— Physospermum Guss. ( Danaa Allion. Henslera Lagasc,) — Scaligeria De Cand.— Eu- lophus Nutt. (Perideridia Reichb.) — 4stoma De Cand, (AstomæaReichb.) — 4tremaDeCand.— Sphallerocar- pus Bess.— Conium Tänn. (Cicuta Tourn.) — V’icatia De Cand. — Molopospermum Koch. — Felæwa De Cand.— Tauschia Schlecht. — Arracacha Bancr.— Apium Lin. (Petroselinum Koch. ).— Wydleria De Gand. — Trinia Hoffm,— Rumia Hoffm. (non Link.) — 4mmi Tourn. (Visnaga Gærtn. Gohoria Neck.) — Leptocaulis Nutt. — Ptychotis Koch. ( Trachyspermum Link. Ammios Moœnch.)—Schultzia Spreng.— Cicuta Linn. (Cicutaria Lamk.) — Sison Linn. — Falcaria Rivin. (Critamus Bess. Drepanophyllum Hoffm.)— Ægopodium Linn.— Carum Linn. (Bunium Linn. Conopodium Koch, Bul- . bocastanum Adans. Chamæsciadium €. A. Meyer. ) — Pimpinella ann. (Tragoselinum Tourn: Anisum Adans. Tragium Spreng. Ledeburia Link.) — Sium Linn, (Si- sarum Adans. Berula Koch.) — Heliosciadium Koch. — Petrocarvi Tausch. — Meum Tourn. (Endressia Gay. Neogaya Meisn. Pachypleurum Reïchb. non Ledeb. Wallrothia Spreng. Dethawia Endl.) Secriox Il. SÉSÉLINÉES, — Seselineæ Tausch. Péricarpe subcylindrique. Coques subsémicylindriques ; commissure non-contractée. Foœniculum Adans. — Discopleura De Cand (Ptilim- nium Rafin.) — Cachrys Tourn. ( Ægomarathrum Koch.) — Seseli Linn. (Hippomarathrum Rivin, Mara- FAMILLE DES OMBELLIFERES. 459 thrum et Musineon Rafin. Deverra De Cand. Soranthus Ledeb. Eriocycla Lindl. Polemannia Eckl. Libanotis Crantz.) — Athamanta Linn. — Magydaris Koch. — Kundmannia Scopol. (Brignolia Bertol. Campderia La- gasc.) — Cynosciadium De Cand.— OEnanthe Lion. (Phellandrium Linn.) — Chamarea Eckl. et Zeyh. — Lichtensteinia Chamisso. — Ottoa Kunth. — Dasyloma De Cand.— Sclerosciadium Koch. — Pycnocycla Royle. — Oliveria Vent. — Æthusa Linn. — Xatardia Meisn. ( Petitia Gay.) — Ligusticum Linn. (Cnidium Cuss. Aula- cospermum Ledeb. Silaus Bess.Trochiscanthes Koch.) — * Crithmum Tourn.— Cenolophium Koch. — Malabaila Tausch. (non Hoffm.) (Hladnickia Koch. non Reichb. Grafia Reichb.)— Pleurospermum Hoffm. — Astrantia Tourn. — AXlotschia Chamiss. IXe TRIBU. LES APLEUROSPERAMÉES. — APLEU ROSPERMEZÆ Tausch, Péricarpe prismatique ou subcylindrique, écoste, le plus souvent squamelleux ou spinelleux. Fleurs en capitules, ou en ombelles irregulieres. Alepidea Laroch. — Eryngium Tourn. — Sanicula Tourn. X° TRIBU. LES HÉTÉROSPERMÉES. — H£TE- ROSPERMEZÆ Tausch, Pericarpe a 2 coques dissemblables de forme et de grandeur. Dimetopia De Cand. — Heteromorpha Chamiss. — Anesorhiza Chamiss. et Schlecht. 440 CLASSE DES OMBELLIFLORES. OMBELLIFÈRES ANCOMALES. Pericarpe mnonosperme par avortement, ou a coque mor nosperme solitaire. SECTION L. ACTINOTÉES. — Actinoteæ Tausch. Ovaire (et péricarpe) 1-loculaire, 1-sperme. LagæciaTinn.—Petagnia Gusson.—//olotome Benth. —Actinotus Labill, (Eriocalia Smith.) SECTION IL. ÉCHINOPHORÉES. — /chinophoreæ Tausch. Péricarpe monosperme ( en général par avortement), recouvert d'un involucre durci et simulant un péri- carpe extérieur. Arctopus Linn. (Apradus Adans.) — Æchinophora Tourn, — ? Exoacantha Labill. — ? Anisosciadium De Cand. GENRES INCOMPLÉTEMENT CONNUS. Hymenidiun Tandi. — Trachydiun Lindl.— Hors- Jieldia Blume.— Strebanthus Rafin.— Lessonia Bertero. — Ptilimnion Kafin. — Oxypolis Rafin. — Orimaria Rafin, — Spermalepis Rafin, — Adorium Ralin, — Oreo- æis Rafin. FAMILLE DES OMBELLIFÉRES. 441 re TRIBU. LES CÉRAMOSPERMÉES. — C£RA- MOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe globuleux ou globuleux-didyme; côtes (soit seulement primaires, soit primaires et secondaires) filiformes. Coques cymbiformes ; commissure plus ou moins fenestrée, très-convexe. Genre CORIANDRE. — Coriandrum Linn. Limbe calicinal marginiforme, 5-denté. Pétales 5, con- nivents, inégaux, obcordiformes, terminés en languette infléchie : les extérieurs beaucoup plus grands, profondé- ment bifides. Disque conique. Styles longs, divergents. Péricarpe globuleux, 10-costé, indéhiscent, caduc; côtes filiformes, carénées, alternes chacune avec une bande flexueuse ; coques séparables, cohérentes seulement par les bords, cymbiformes-hémisphériques, concaves anté- rieurement (de sorte que, sur la coupe transversale, le pé- ricarpe offre une grande cavité-vide) ; vallécules sans autres bandelettes que la ligne flexueuse ; commissure à 2 bande- lettes semi-lunées. Carpophore bipartible, adné aux 2 bouts. Graines inadhérentes, conformes aux coques. Herbe annuelle. Feuilles radicales et feuilles caulinaires- inférieures pennées, pétiolées ; les autres feuilles bi- ou tri- pennées, sessiles sur leur gaine. Ombelles terminales et oppositifoliées, pédonculées, pauti-radiées. Collerette-gé- nérale nulle ou à une seule foliole. Collerettes- partielles oligophylles, dimidiées. Fleurs blanches ou rougeitres : les marginales assez grandes. | Le genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : CortANDRE cuLTivÉE. — Coriandrum sativum Lin, — 142 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Blackw. Herb. tab. 176. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 283. — Hayne, Arzn. Gew. 9, tab. 13. — Engl. Bot. tab. 67. — Schk. Handb. tab. 72. Plante glabre, haute de r pied à 3 pieds. Racine grêle, pivo- tante. Tige dressée, cylindrique, plus ou moins cannelée, fistu- leuse, flexueuse, feuillée, rameuse vers le haut ou presque dès la base. Rameaux dressés ou plus on moins divergents, panicu- Iés, ou subdichotomes. Feuilles d’un vert gai : les radicales et les caulinaires-inférieures longues de 3 à 8 pouces, 5-9-foliolées, ou moins souvent bipennées. Folioles indivisées, ou trilobées, ou irrégulièrement pennati-lobées, incisées-dentées, ou inégalement crénelées, obtuses : les latérales ovales, ou obovales, ou suborbi- culaires, ou ovales-oblongues , sessiles , ou courtement pétiolu- lées, en général inéquilatérales et plus où moins profondément cordiformes à la base; la terminale cunéiforme ou subrhomboï- dale , en général équilatérale et longuement pétiolulée. Pétiole très-grêle. Feuilles supérieures la plupart à folioles déchiquetées en lanières linéaires ou subfliformes; gaine étroite, largement membraneuse aux bords. Ombelles larges de 4 à 15 lignes, là- ches, 3-7-radices, planes, ou presque planes. Pédoncule long de 6 lignes à 3 pouces, grêle, dressé. Ombellules 5-15-flores, pla- nes, un peu Jâches. Folioles des collereites linéaires ou linéarres- lancéolées, pointues, membraneuses aux bords, courtes. Pédicel- les fructifères un peu divergents, plus courts que le péricarpe ou à peine aussi longs. Pétales extérieurs longs d’environ 2 lignes, à 2 lobes sublinéaires, obtus, divergents. Péricarpe du volume d’un grain de Moutarde, jaunâtre, avant la maturité en général rougeätre. La Coriandre croît spontanément dans l’Europe méridionale ainsi qu’en Orient. Toute la plante exhale, à l’état frais, une forte odeur de punaises. Les fruits secs, au contraire, ont une saveur aromatique agréable ; en thérapeutique, on les emploie comme carminatives et stomachiques ; les confiseurs en font des dragées, et, dans plusieurs contrées, elles sont très-recherchées comme épice, FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 145 Ile TRIBU. LES RHYNCHOSPERMÉES. — RA7N- CHOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe pyramidal, ou cylindrace, ou allonge, con- tracté bilatéralement, rostré, ou rétrèci au sommet, nu, ou hispidule. Coques 5-à 9-costees. SECTION 1. SCANDICINÉES. — Scandicincæ Tausch. Coques 5-costées; côtes filiformes (quelquefois oblité- rées vers la base ) ou rarement carénées. Genre ANTHRISCUS. — Anihriscus Hoffm. Limbe calicinal inapparent. Pétales 5, inésaux, tron- qués, ou échancrés, terminés en ligule édéobie: Disque conique. Styles courts, dressés. Péricarpe linéaire, com- primé bilatéralement, courtement rostré, écosté; coques lisses ou tuberculeuses, contractées aux bords, canalicu- lées antérieurement; bec quadrisulqué. Carpophore fili- forme, après la déhiscence libre, bifide au sommet. Grai- nes adhérentes, semi-lunées sur la coupe transversale. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles . décomposées : folioles ou lanières souvent très-étroites. Ombelles oppositifoliéesou terminales, dépourvues de col- lerette-générale. Collerettes-partielles polyphylles, ou oli- gophylles et incomplètes. Fleurs blanches. Ce genre renferme 8 espèces, toutes indigènes d'Europe. Anturiscus CERFEUIL. — Anthriscus Cerefolium Hoffm. Umb. — Engl. Bot. iab. 1265. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 14. — Jacq. Flor. Austr. tab. 390. — Schk. Handb. tab. 73. — Scandix Cerefolium Linn. — Chærophyllum sativum Lamk, — Chærophyllum Cerefolium Crantz, — Cerefolium sativum Besser, 144 CLASSÉ DES OMBELLIFLORÉS,. =— 6 : A FRAUÏIT HISPIDULE ( trichosperma ). — Chiëpophyllum trichospérmum et Anthriscus trichosperma Schult. Plante haute de 1 pied à 2 pieds, tantôt annuelle, tantôt bis- annuelle. Racine grêle, pivotante. Tige dressée, cylindrique, striée, subdichotome, feuillée, un peu renflée eten général pubé- rule aux articulations. Feuilles subtriangulaires en contour, bi- ou tri-pennées : les inférieures pétiolées, longues de 3 à 6 pou- ces ; les supérieures sessiles sur une courte gaïîne étroite et ciliée. Folioles flasques, d’un vert pâle, plus ou moins pubérules (du moins en dessous), petites, ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, pennatifides, ou pennatiparties : segments oblongs ou subcunéiformes, obtus, ou pointus , mucronulés , tantôt très- entiers, tantôt incisés-dentés ou trifides. Ombelles sessiles ou courtement pédonculées , oppositifoliées , solitaires, 3-5-radiées, lâches ; pédoncule commun , rayons et pédicelles en général sca- bres et pubérules. Involucelles 2-ou 3-phylles : folioles courtes, réfléchies, linéaires-lancéolées, pointues, ciliées. Fleurs très- petites, blanches. Pédicelles plus courts que le fruit. Pétales cu- néiformes , inégaux , tronqués, courtement appendiculés. Péri- carpe noir , long d’environ 4 lignes, large de ‘ de ligne. Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Cerfeuil, et si fréquemment cultivée comme herbe potagère, croit spontané- ment dans l’Europe méridionale. Ses propriétés diurétiques, apéritives, et dépuratives , la font entrer dans la composition des tisanes et des bouillons rafraichissants. Genre CHÆROPHYLLUM. — Chærophyllum (Linn.) Koch. Limbe calicinal inapparent, Pétales 5, égaux, ou iné- gaux, échancrés ou obcordiformes, terminés en languette infléchie, Disque conique. Styles dressés ou recourbés, Péricarpe linéaire-oblong, comprimé ou contracté bilaté- ralement, non-rostré. Coques 5-costées : côtes presque FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 145 planes, les latérales marginantes ; commissure creusée d’un profond sillon longitudinal; une bandelette dans chaque vallécule. Carpophore après la déhiscence libre et bifide. Graines adhérentes, semi-lunées sur la coupe transver- sale. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles décomposées : les inférieures longuement pétiolées; les supérieures courtement pétiolées ou sessiles sur une gaine embrassante. Folioles dentées ou laciniées. Ombelles oppo- sitifoliées et terminales, pédonculées. Collerette-pénérale nulle ou oligophylle. Collerettes-partielles polyphylles. Fleurs blanches, ou (seulement dans une espèce) jaunes, polygames. Ce genre renferme environ 20 espèces, la plupart indi- gènes d'Europe. À. Racine fusiforme. Feuilles bipennées ; folioles à segments larges , incisés-dentes. CuæropayLium VÉNÉNEUxX. — Chærophyllum temulum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 65. —Flor. Dan. tab. 918.— Engl. Bot. tab. 1521. — Hayn. Arzn. Gew. tab. 34. — Scan- dix nutans Mœnch. — Scandix temula Roth. — Myrrhis te- mula Spreng. Plante tantôt annuelle , tantôt bisannuelle , haute de 1 pied à 3 pieds. Racme grêle, pivotante, jaunâtre. Tige dressée , di- chotome, ou subdichotome, obscurément anguleuse, pleine, finement cannelée , marbrée de violet , renflée sons les articula- tions, scabre et plus ou moins poilue {surtout vers la h:se). Feuilles triangulaires en contour : les inférieures longues de G à 18 pouces ; pétiole trigone, canaliculé en dessus; gaîne large, sillonnée , ventrue, membraneuse aux bords. Folioles d’un vert très-foncé, pubérules aux 2 faces, minces, flasques, ovales, ou ovales-oblongues, obtuses, pennatilobées : les inféricurcs courtement pétiolulées; les supérieures sessiles ; lohes incisés- dentés ou incisés-crénelés , obtus. Ombelles larges de 1 pouce à DOTANIQUE. PHAN, T, V'll. 1Q 146 CLASSE DES OMBELLIFLORES. 2 pouces, presque planes , 5-15-radiées, nutantes en préflorai- son, puis dressées. Pédoncule-commun long de 1 pouce à 3 pouces , grêle, scabre et pubérule (de mème que les rayons et les pédicelles). Rayons filiformes , anisomètres. Pédicelles capil- laires. Collerette-générale nulle ou r-2-phylle. Collerettes-par- tielles 5-S-phylles : folioles lancéolées, acuminées, ciliées, soudées par la base , réfléchies, plus courtes que les pédicelles. Fleurs petites, blanches. Pétales profondément bifides. Disque court. Styles aussi longs que le disque, divergents , recourbés. Péricarpe long d'environ 2 lignes , rétréci aux 2 bouts, glabre, souvent violet ; côtes très-fines. Cette espèce , qui passe pour avoir des propriétés narcotiques, est commune en Europe, dans les endroits incultes et herbeux. B. Racine napiforme. Feuilles tri-ou pluri-pennées ; folioles à lanières étroites, sublinéaires. CHÆROPHYLLUM TUBÉREUX. — Chærophyllum bulbosum Lion. —- Jacq. Flor. Austr. tab. 63. — Hayn. Arzn. Gew. tab. 32. — Flor. Dan. tab. 1368. — Myrrhis bulbosa Spreng. — Scandix bulbosa Roth, Flor. Germ. Plante haute de 2 à 5 pieds. Racine blanchâtre, charnue, atteignant le volume d’un petit Navet. Tige dressée, cylindrique, finement striée, renflée sous les articulations , paniculée vers le haut, feuillée, glabre excepté aux entrenœuds inférieurs (les- quels sont garnis de soies blanchâtres rétrorses), en général marbrée de taches rouges. Rameaux paniculés, plus ou moins divergents. Feuilles en général poilues : les inférieures longues de :}, pied à 2 pieds. Gaine jaunâtre ou rougeâtre, chartacée, oblongue, finement striée, Folioles petites , d’un vert gai : celles des feuilles inférieures suboblongues , pennatiparties , ou bipen- natiparties, à segments courts, sublinéaires , pointus ; celles des feuilles supérieures filiformes ou déchiquetées en lanières filifor- mes. Ombelles larges de 1 pouce à 2 pouces, lâches, 10-20-ra- diées, pédonculées ; pédonculetrès-grêle, long de 6 lignes à 2 pou: ces; rayons filiformes , anisomètres , à peu près aussi longs que le FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 147 pédoncule; pédicelles capillaires , finalement à peu près aussi longs que le péricarpe. Collereite générale nulle ou 1-2-phylle, Collerettes partielles 5-7-phylles, plus courtes que les pédicelles ; folioles lancéolées, acuminées, membraneuses aux bords, non- ciliées, réfléchies, Disque court, conique. Styles courts , réflé- chis. Pétales petits, blancs , obcordiformes. Péricarpe long de 3 lignes, oblong-linéaire, ou quelquefois rétréci à la base, d’un brun jaunâtre; côtes planes, assez larges; bandelettes 4h superficielles , remplissant les interstices. Cette espèce, très-rare en France, est commune en Allema- gne et dans toute l’Europe plus orientale , ainsi qu’en Sibérie ; elle croît aux bords des chemins et des rivières, dans les buis- sons , etc. Sa racine est mangeable. . Genre MYRRHIS. — Myrrhis Scopol. Limbe calicinal minime, 5-denticulé. Pétales 5, inégaux, obcordiformes, terminés en languette infléchie : les exté- rieurs des fleurs marginales beaucoup plus grands. Disque conique. Styles longs, subrectilignes, divergents. Péri- carpe oblong, comprimé bilatéralement, utriculaire, non- rostré ; coques 5-costées ; côtes égales, aliformés, carénées, creuses en dedans : les latérales marginantes ; commissure plane, creusée d’un profond sillon longitudinal ; épicarpe chartacé, inadhérent; vallécules très-étroites; bandelettes nulles, Carpophore après la déhiscence libre, biparti. Graines adhérentes, semi-lunées sur la coupe hu es Herbes vivaces, pda lee Racine fusiforme. Feuilles bi- ou tri-pennées : les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures sessiles sur la gaîne. Folioles pennatipar- ties ou pennatifides à segments dentés ou laciniés. Om- belles oppositifoliées et terminales, souvent fasciculées. Point de collerette-générale. Colloetes er 5-7- phylles. Fleurs blanches, la plupart mâles : les marginales dechaque ombellule beaucoup plus grandes quelesautres. Ce genre ne se compose que de deux espèces. 445 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Myrauis oporanT. — Myrrhis odorata Scopol. Carn. — Jacq. Flor. Austr. App. tab. 37. — Scandix odorata Linn.— Engl. Bot. tab. 607. — Chærophyllum odoratum Lamk. Plante haute de 2 à 5 pieds. Racine grosse , rameuse, bru- nâtre, polycéphale. Tiges dressées, cylindriques, finement striées et cannelées, fistuleuses, feuillées, rameuses en général presque dès la base, pubescentes. Rameaux glabres ou pubes- cents, velus aux articulations , quelquefois verticillés, en géné- ral paniculés. Feuilles triangulaires en contour, pubescentes ( surtout en dessous), d’un vert foncé, molles, flasques : les inférieures larges de 1 pied à 3 pieds ; pétiole cylindrique, strié, canaliculé en dessus, pubescent ; gaîne large, un peu bouffie, subfoliacée , nerveuse , membraneuse aux bords. Folioles longues de 4 lignes à 3 pouces, oblongues , ou oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées , pointues, pennatiparties , ou pennatifides : les inférieures pétiolulées; les supérieures sessiles ou confluentes ; segments oblongs ou oblongs-lanccolés, pointus, dentés , ou in- cisés-dentés. Ombelles larges de 1 pouce à 2 pouces, 7-15- radiées, presque planes : pédoncule long de ‘/, pouce à 3 pou- ces, très-épaissi au sommet, pubérule de même que les rayons ct pédicelles; rayons grêles, raides, cyathiformes au sommet; pédicelles filiformes : les fructifères claviformes au sommet, plus courts que le péricarpe. Collerettes-partielles à folioles lancéolées, acuminées, membraneuses, ciliées, réfléchies, à peu près aussi longues que les pédicelles florifères. Péricarpe long de ‘7 à ro lignes, pointu , brun , comme vernissé; côtes à carène ordinai- rement hispidule. Cette plante, connue sous les noms de Cerfeuil anisé, Cer- feuil musque, Cerfeuil d'Espagne , Fougère musqueée, et Cicutaire odorante , croît dans les prairies et les bois des mon- tagnes de presque toute l’Europe, excepté dans le Nord. Elle fleurit en mai et juin. Toutes ses parties ont une saveur sucrée et aromatique , très-analogue à celle de l’Anis; aussi l’emploie- t-on , dans beaucoup de contrées, à l’assaisonnement. Les graines sont stomachiques et carminatives. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 449 Secrion Il. CUMINÉES. — Cumineæ Koch. Coques 9-costées : côtes toutes filiformes. Genre GUMIN. — Cuminum Linn. Limbe calicinal à 5 dents lancéolées-sétacées, inégales. Pétales 5, égaux, presque dressés, oblongs, échancrés, ter- minés en ligule infléchie. Disque conique. Styles courts, divariqués. Péricarpe comprimé bilatéralement, oblong, couronné. Coques 9-costées : côtes primaires filiformes, tuberculeuses : les latérales marginantes ; côtes secondai- res plus saillantes , spinelleuses. Une bandelette sous cha- que côte secondaire. Carpophore biparti, finalement libre. Graines adhérentes, subcylindriques. Herbes annuelles. Feuilles pennatiparties, ou pennées, ou bipennées : les inférieures longuement pétiolées; les supérieures sessiles sur leur gaîne. Ombelles terminales et oppositifoliées, pédonculées, pauci-radiées. Collerette-gé- nérale oligophylle : folioles souvent pennatiparties. Colle- rettes-partielles oligophylles, dimidiées, réfléchies. Fleurs blanches ou rougeûtres. Ce genre ne renferme que trois espèces, toutes indigè- nes dans la région méditerranéenne. Cumin oFFicinAL. — Cuminum Cyminum Linn. — Schk. Handb. tab. 80. — Woodw. Med. Bot. tab. 190. — Nees, Off. Pflanz. 13, tab. 7. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 11. Plante haute de}, pied à 1 pied, grêle, glabre, très-rameuse. Racine pivotante. Tige dressée, flexueuse, cylindrique, finement striée, feuillue, rameuse en général dès la base. Rameaux diver- gents ou étalés, dichotomes, ou panieulés. Feuilles glauques, triangulaires en contour, déchiquetées en lanières filiformes ou sétacées. Ombelles petites, 3-5-radiées : pédoncule en général L 50 CLASSE DES, OMBELLIFLORES. court; rayons divergents. Collerette-générale oligophylle, plus longue que l’ombelle ; folioles filiformes, ou déchiquetées en la- nières filiformes. Ombellules petites, pauciflores; pédicelles très-courts. Involucelles à folioles subulées, en général débor- dant les fleurs. Fleurs blanches, ou pourpres. Pétales très-petits. Péricarpe scabre, grisâtre, long de 2 à 3 lignes. Gette plante, nommée vulgairement Cumin, paraît originaire de la Haute-Égypte. On la cultive dans l’Afrique septentrionale, ainsi qu’en Orient et dans l’Europe australe. Ses graines ont une saveur aromatique et tres-piquante ; elles s’emploient en guise d'épices, et comme remède carminatif. IIIe TRIBU. LES ACANTHOSPERMÉES. — ACAN- THOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe cylindrique ou comprimé; côtes sétiferes, ou aliformes et découpées en spinules. SECTION Ï. CAUCALIDÉES. — Caucalideæ Tausch. Coques 9-costées ; côtes-primaires sétifères : les 2 laté- rales situées sur la commissure; côtes secondaires aliformes, spinelleuses. Genre DAUCUS. — Daucus (Tourn.) Koch. Limbe calicinal marginiforme; 5-denté. Pétales obcor- diformes, connivents, inégaux, terminés en languette inflé- chie : ceux des fleurs marginales beaucoup plus grands. Styles longs, dressés, finalement recourbés. Péricarpe el- liptique-lenticulaire, solide; côtes secondaires garnies d’une série de spinelles soit sétiformes , soit élargies et plus ou moins cohérentes inférieurement ; une bandelette sous chaque côte secondaire ; 2 bandelettes sur la commis- FÂMILLE DES OMBELLIFÉRES. 451 sure. Graines adhérentes, planes antérieurement. Carpo- phore après la déhiscence libre, en général biparti. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles bi- ou tri-pennées : les inférieures longuement pétiolées ; les Supérieures ses- siles sur la gaîne. Folioles le plus souvent déchiquetées en lanières filiformes. Ombelles terminales et oppositifoliées, longuement pédonculées, solitaires; rayons connivents après la floraison. Collerettes polyphylles ; les folioles des collerettes-générales souvent pennatiparties. Fleurs jaunes ou blanches, polygames. Au centre de l’'ombelle se trouve souvent une fleur solitaire, courtement pédonculée, sté- rile, un peu charnue, d’un pourpre violet ou noirâtre. M. de Candolle énumère 36 espèces de ce genre; mais beaucoup d’entre elles sont fort douteuses. Diveus Carotte. — Daucus Carotta Linn. — Flor. Dan. tab. 723. — Engl. Bot. tab. 1174. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 2. — Daucus maritimus With. Engl. Bot. tab. 2569. — Daucus polygamus Gouan. — Daucus hispidus Désfont. Flor. Atlant. — Daucus pusillus Michx. Flor. Bor. Amer. Plante haute de 1 pied à 3 pieds, bisannuelle. Racine pivo- tante : celle de la plante sauvage grêle, blanchâtre; celle de la plante cultivée grosse, charnue, blanchätre, ou jaunâtre, ou rou- geâtre. Tige dressée, flexueuse, cannelée, ou sillonnée, souvent rougeätre, tantôt rameuse presque dès la base, tantôt indivisée presque jusqu'au sommet, peu renflée aux articulations , ordi- nairement scabre (par de petites verrues rougeûtres , sétuliferes) et plus ou moins hispide : poils blanchâtres, rétrorses, plus longs et plus abondants sur les entre-nœuds inférieurs. Rameaux dres- sés ou presque dressés, simples, ou paniculés. Feuilles bi- ou tri-pennées, oblongues ou triangulaires-oblongués en contour, plus ou moins poilues, ou quelquefois glabres. Pétiole subcylin- drique, en général hispide et scabre ; gaine oblongue où ovale- oblongue, subfoliacée, nerveuse, submarginée, ou immarginée. Folioles luisantes ou opaques, d’un vert tantôt gai, tantôt foncé, sessiles, ou pétiolulées , de forme et de grandeur extrêmement 452 CLASSE DES OMBELLIFLORES. variables, pennatifides, ou pennatiparties, ou incisées-lobées (celles des feuilles supérieures souvent très-entières) : segments ou lanières larges, on étroits, en général terminés par une soie raide. Ombelles larges de 1 pouce à 6 pouces, planes, multira- dices , après la floraison concaves ; pédoncule raide , dressé, an- gulenx, sillonné, scabre, en général kispidule, atteignant jusqu’à 1 pied de long , épaissi au sommet cn forme de disque hémi- sphérique. Rayons gréles ou filiformes , très-anisomètres : les intérieurs beaucoup plus courts que les extérieurs. Pédicelles filiformes, 1 à 3 fois plus longs que le péricarpe. Ombellules denses, multiflores. Collerette-géncrale 0-15 phylle, réfléchie pendant la floraison, puis dressée, apprimée; folioles pennati- parties, ou pennatifides, ou trifides, on moins souvent indivisées et subulces, tantôt presque aussi longues que les rayons, tantôt plus courtes ; segments linéaires, ou lancéolés- linéaires, ou lan- céolés .ou subulés, acuminés-cuspidés. Collerettes-partielles po- lyphylles, pendant la floraison réfléchies et à peu près aussi lon- gues queles pédicelles ; folioles membraneuses aux bords, ciliées, acuminées-cuspidées, tantôt linéaires-lancéolées et indivisées, tantôt plus larges et divisées en 3 lanières linéaires-lancéolées ou subulces. Fleurs blanches ou moins souvent rougeûtres : les mar- ginales larges de 1 ligne à 2 lignes, les autres très-petites. Péri- carpe long d’environ 2 lignes : côtes secondaires couvertes de spinelles linéaires-subulées, horizontales , jaunâtres, ou brunä- tres, longues de :/, ligne à 1 ligne, peu élargies inférieurement, confluentes par la base. Cette plante, connue de tout le monde sous le nom de Carotte, est commune dans les prés secs et les pelouses, dans presque toute l’Europe, ainsi qu’en Orient ct dans le nord de l’Afrique. Elle fleurit en été. À Persoune n’ignore l'emploi alimentaire des racines de Carotte; la plante se cultive non-seulement pour l’usage culinaire, mais aussi comme fourrage pour les bestiaux, qui ne sont pas moins friands de l'herbe que de la racine. Les variétés principales de culture sont : la rouge longue ; la rouge pâle de Flandre ; la rouge courte hätive ou carotte de Hollande : c’est cette variété FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 4 55 qui est la plus généralement cultivée par les maraichers de Pa- ris ; la jaune longue ; la jaune courte ; la blanche ordinaire ; la blanche de Breteuil et la blanche à collet hors de terre, re- marquables l’une et l’autre par leur grosseur, et qui, par cette raison, se cultivent de préférence comme fourrage ; la violette, originaire d’Espagne, et recommandable tant par son volume que par sa saveur très-sucrée. Indépendamment des diverses variétés, la nature du terrain influe beaucoup sur la qualité des carottes ; le sol qui leur convient le mieux est une terre franche onctueuse, ou un sable gras et profond. La décoction de la racine de Carotte s’employait autrefois comme apéritive, À l’époque du système continental, on à essayé d'extraire du sucre de ces racines ; mais sous ce rapport elles ne sauraient rivaliser avec la Betterave. Les carottes torréfiées peu- vent, comme la racine de Chicorée, servir en guise de café, faute de mieux. Les graines sont carminatives et diurétiques. IVe TRIBU. LES PTERIGOSPERMÉES. — PTERI- GOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe cylindrique ou comprime, 4-ou 8-ou 10-ptere ; ailes tres-entieres , ou rarement lobees. SECTION ÎII. ANGÉLICÉES. — Angeliceæ Tausch. Péricarpe cylindrique, ou comprimé dorsalement , ou rarement contracte bilatéralement. Coques 5-costées ; côtés soit toutes ailées, soit seulement les 2 latérales ailées. Genre LÉVISTICUM. — ZLevisticum Koch. Limbe calicinal inapparent. Pétales 5, égaux, arrondis, indivisés, infléchis, terminés en languette obtuse. Disque convexe, à bord crénelé. Styles finalement recourbés. Péri- 4154 CLASSE DES OMBELLIFLORES. carpe elliptique, solide, 10-ptère; coques convexes au dos : les ailes latérales 2 fois plus larges que les dorsales ; commissure plane ; une bandelette dans chaque vallécule ; 2 ou 4 bandelettes sur la commissure. Carpophore après la déhiscence libre, biparti. Graines adhérentes, planes an- térieurement. Herbe vivace, lisse, très-glabre. Feuilles inférieures bi- pennées, longuement pétiolées ; feuilles supérieures pen- nées, sessiles sur la gaîne. Folioles indivisées ou trifides, grandes. Ombelles terminales, pédonculées, solitaires, ou ternées. Collerette-générale et collerettes-partielles poly- phylles. Fleurs petites , d’un jaune verdâtre. Ce genre n’est fondé que sur l’éspèce suivante : LÉvisricum oFFICINAL. — Levisticum officinale Koch, in Nov. Act. Nät. Gur. v. 12, p. 101, fig. Ai. — Ligusticum Le- visticum Linn. — Schk. Handb. tab. 68. — Hayn. Arzn. 7, tab. 6. — Turp. in Chaum. Flor. Médic. Ie. — Ængelica pa- ludapifolia Lamk. — Angelica Levisticum Allion. Peden. Plante haute de 3 à G pieds: Racine pivotante, grosse, ra- meuse, d’un brun jaunâtre. Tige dressée, fistuleuse, cylindrique, finement cannelée, feuillée, rameuse vers le haut. Rameaux bi- ou tri-furqués au sommet, ou paniculés ; dressés. Feuilles oblongues ou triangulaires-oblongues : les inférieures atteignant jusqu’à 3 pieds de long, à ramifications 3- ou 5-foliolées ; les feuilles supérieures 3---foliolées; feuilles ramulaires souvent simples, soit ivdivisées, soit trifides. Pétiole cylindrique, fistu- leux , finement strié; gaine large , subcoriace , nerveuse, peu ou point membranéuse aux bords. Folioles assez fermes (étant adul- tes), luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert gai en dessous, en général pétiolulées : celles des feuilles infé- ricures longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de 18 lignes à 4 pouces, suborbiculaires, ou ovales, ou ovales-lancéolées, ou sub- rhomboïdales, ou cunéiformes, ou lancéolées, triparties, ou tri- fides (à segments incisés-dentés) , ou incisées-dentées, à base cu- uéiforme ou arrondie ; folioles des feuilles supérieures lancéolées FAMILLE DES OMPBELLIFÈRES. 456 ou cuñéiformes, tantôt trifides, tantôt indivisées. Ombelles larges de */, pouce à 2 pouces, 6-15-radiées, convexes : pédoncule raide, grêle, long de quelques lignes à 3 pouces ; rayons filifor- mes ; pédicelles plus courts que le péricarpe ; ombellules denses, subglobuleuses. Folioles des collerettes lancéolées, acuminces- cuspidées, membraneuses aux bords, réfléchies. Péricarpebrun, luisant, long d’environ 2 lignes. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Livéche ou Ache de montagne, croît dans les montagnes de l’Europe méri- dionale. Elle fleurit en juillet et août. Elle est carminative, sto- machique et emménagogue. Toutes ses parties ont une forte odeur aromatique. Genre ARCHANGELIQUE. — Archangelica Hoffm. Limbe calicinal minime, 5-denticulé. Pétales 5, égaux, ovales, acuminés, infléchis au sommet. Disque plane, cré- nelé aux bords. Styles courts, dressés, finalement recour- bés. Péricarpe elliptique-lenticulaire, subéreux , 4-ptère; coques aïlées au bord, tricostées au dos : côtes carénées, assez grosses, rapprochées ; commissure plane, creusée d’un sillon longitudinal. Carpophore biparti. Graine plano-con- vexe ou subconvolutée, inadhérente. : Herbe vivace. Feuilles la plupart bipennées : les infé- rieures longuement pétiolées ; les supérieures sessiles sur la gaîne. Folioles grandes, le plus souvent lobées ou pen- natifides. Ombelles terminales, solitaires, pédonculées. Collerettes incomplètes, à folioles non-persistantes. Fleurs verdâtres, petites. Ce genre ne se fonde que sur l’espèce suivante : ARCHANGÉLIQUE OFFICINALE. — Archangelica officinalis Hoffm. Umb. — Angelica Archangelica Linn. — Flor. Dan. tab. 206. — Engl. Bot. tab. 2561. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 8, — Angelica officinalis Mœnch. — Sélinum Archangelica Liok, Enum. — Angelica littoralis Fries, — Angelica sativa 156 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Mill. Dict. — Angelica Gmelini Wormsk. — Archangelica decurrens Ledeb. — Archangelica officinalis , Archangelica littoralis, et Archangelica Wormskioldi De Cand. Prodr. Plante haute de 3 à 5 pieds. Racine pivotante, grosse, ra- meuse, brunâtre. Tige dressée , grosse, cylindrique, sillonnée, fistuleuse, feuillée , glabre, rameuse vers le sommet, souvent rougeätre. Rameaux fivement pubérules (du moins vers leur sommet), en général trifurqués au sommet et simples inférieure- ment. Feuilles glabres, subtriangulaires en contour : les inférieu- res atteignant jusqu’à 3 pieds de long, bi- on tri-pennées, à pen- nules 3- ou 5-foliolées; les supérieures souvent simplement pennées, 3-ou 5-foliolées. Pétiole gros, fistuleux, subcylindrique, canaliculé en dessus ; gaine très-ample, ventrue, épaisse, subco- riace, immarginée, striée de nervures le plus souvent violettes. Folioles minces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous, inégalement incisces-dentelées, acuminées, ou pointues, tantôt pétiolulées et non-décurrentes, tantôt sessiles et plus ou moins décurrentes : les latérales en général ovales ou ovales-lan- céolées , indivisées ou inégalement bilobées ; les terminales plus ou moins profondément trifides ou pennatifides, ovales-rhomboï- dales ; celles des feuilles inférieures atteignant jusqu’à 7, pied de long ; base cordiforme, ou arrondie, ou cunéiforme, équila- térale, ou inéquilatérale. Ombelles amples, denses, multira- diées , hémisphériques, on subglobuleuses; pédoncule raide, as- sez gros, long de 2 à 6 pouces, en général pubérule de même que les rayons et les pédicelles ; rayons grêles, anguleux ; pédi- celles filiformes , beaucoup plus longs que les fleurs. Ombellules denses, multiflores , hémisphériques. Collerettes-partielles à fo- lioles lancéolées-subulées, tantôt aussi longues que les pédicelles, tantôt plus courtes. Pétales à peine longs de 1 ligne. Étamines 3 fois plus longues que les pétales : filets capillaires, divariqués après l’anthèse; anthères minimes, suborbiculaires , verdâtres. Disque vert, transversalement elliptique , plus large que le som- met de l'ovaire, Péricarpe long de 3 à 4 lignes , d’un jaune blan- châtre. Graine oblongue ou subfusiforme , blanche. Cette plante, connue sous les noms vulgaires d’Archangéli- FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 457 que, Angélique, ou Angélique officinale, croît dans les locali- tés humides des Alpes et du nord de l’Europe, ainsi qu’en Sibé- rie. Toutesses parties, mais surtout la racinedemême que lefruit, sont fortement aromatiques ; aussi ont-elles des propriétés toni- ques , carminatives, sudorifiques, emménagogues , et antiscor- butiques. Dans le nord, on mange les jeunes pousses de ja plante, tant cuites, qu’en salade. Les confiseurs et les liquoristes font en- trer l’Angélique dans diverses préparations. Au moyen de la fer- mentation et de La distillation, on peut extraire de la racine d’An- gélique une boisson alcoolique, qui participe à la saveur propre à la plante. Secrion III. LASERPITIÉES. — Laserpiieæ Tausch. Péricarpe comprimé dorsalement, ou rarement subcy- lindrique. Coques 9-costées; côtes primaires filifor- mes : les 2 latérales situées sur la commissure; côtes secondaires soit toutes ailées, soit seulement les 2 latérales ailées. Genre LASERPITIUM. — ZLaserpitium (Tourn.) Koch. Limbe calieinal marginiforme, 5-denté. Pétales 5, égaux, obcordiformes, terminés en languette infléchie. Styles fi- nalement divariqués où recourbés. Péricarpe comprimé ou subcylindrique, ovale-oblong, 8-ptère; coques con- ” vexes ou aplaties au dos; les 4 côtes secondaires ailées; une bandelette sous chaque côte secondaire ; deux bande- lettes sur la commissure. Carpophore filiforme , après la déhiscence libre et biparti. Graines adhérentes, planes an- térieurement,. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles pennées, ou bipennées, ou tripennées : la plupart pétio- lées. Ombelles amples, multiradiées, accompagnées cha- 158 CLASSE DES OMBELLIFLORES. cure d’une collerette-générale poiyphylle. Pédoncules la- téraux et terminaux. Fleurs blanches, ou rougeätres, ou rarement jaunâtres. Côtes primaires du péricarpe hispides dans quelques espèces. Ce genre renferme environ 20 espèces, la plupart indi- gènes dans les montagnes de l’Europe méridionale. LaSERPITIUM A LARGES FEUILLES. — Laserpitium latifo- lium Lainn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 146. — Schk. Handb, tab. 67.— Flor. Dan. tab. 1515. — Laserpitium asperum et Laserpitium glabrum Crantz. — Laserpitium Cervaria Gmel, Flor. Bad. — Laserpitium Libanotis Lamk. Herbe vivace, haute de 2 à 6 pieds. Racine pivotante. Tige raide , dressée, paniculée au sommet, cylindrique , glabre, lisse, finement striée, feuillée. Rameaux grêles , en général divisés en plusieurs ramules subaphylles. Feuilles ternati-bipennées (les radicales des jeunes plantes, ainsi que les raméaires et les ra- mulaires en général pennées-3-ou 5-foliolées) , subtriangulaires en contour : les radicales longues de ‘/2 pied à 2 pieds , longue- ment pétiolées ; les caulinaires graduellement moins grandes et plus courtement pétiolées, à gaine ample, striée, subcoriace, ventrue. Pétiole glabre et lisse, ou pubérule et scabre , cylin- drique, finement strié, à ramifications toutes trifoholées, ou assez souvent à ramifications supérieures 1-foliolées. Folioles longues de 1 pouce à 6 pouces, larges de 6 lignes à 4 pouces, subcoriaces , d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en des- sous , tantôt glabres aux 2 faces , tantôt pubérules et scabres en dessous , ovales, ou ovales-oblongues , ou elliptiques , ou oblon- gues , ou ovales-lancéolées , très-obtuses, ou pointues, inégale- ment crénelées, ou dentelées, ou dentées (celles des feuilles supérieures quelquefois très-entières), pétiolulées , ou moins sou- vent sessiles, à base plus ou moins profondément cordiforme , ou arrondie , ou cunéiforme, équilatérale , ou inéquilatérale. Om- belles larges de 4 à 12 pouces , presque planes, 30-50-radiées. Collerettes-générales à folioles membraneuses aux bords, linéai- res-lancéolées , subulées au sommet , plus courtes que les rayons. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 459 Collerettes partielles à folioles subulées ou sétacées , plus courtes que les pédicelles. Pédicelles presque capillaires. Pétales blancs ou rougetres , longs d’environ 1 ligne. Disque convexe, gros, bilobé, jaunâtre. Styles courts. Péricarpe elliptique , long de 2 à 4 lignes; coques convexes au dos, à ailes tantôt planes, tantôt ondulées ; les ailes latérales plus larges. Cette plante , nommée vulgairement Turbith bâtard, Turbith des montagnes, Faux-Turbith , et Laser , croit sur les collines arides et dans les localités pierreuses des montagnes , en France et dans beaucoup d’autres contrées de l’Europe. Sa racine con- tient un suc laiteux , âcre , amer, et d’une odeur forte; c’est un purgatif violent, dont on ne fait guère usage en médecine, mais qui s’emploie assez fréquemment dans l’art vétérinaire ; les mon- tagnards s’en servent, à l’extérieur, contre les maladies de la peau. DETTE PORTANT MX > OA LAX ELU PES 2, = BTS A MERE Ve TRIBU. LES DICLIDOSPERMÉES. — DICLI- DOSPERMEÆ Tausch. Péricarpe comprimé ou aplati dorsalement, margine, ou aile aux bords; commissure plane. Coques B-cos- tées (rarement 9-costées ) ; côtes latérales en général . peu apparentes et confluentes avec le rebord. SECTION ÎÏ. FEUCÉDANÉES. — Peucedaneæ Tausch. Péricarpe lenticulaire ou aplati, ailé aux bords; com- missure plane. Coques 5-costées : côtes latérales en général peu apparentes et confluentes avec le rebord. Genre ANÉTHUM. — Anethum Tourn. Limbe calicinal 5-denticulé, minime, Pétales 5, égaux, très-entiers, enroulés, terminés en pointe tronquée. Dis- 160 CLASSE DES OMBELLIFLORES. que presque plane, à bord sinuolïé. Styles courts, finale- ment recourbés. Péricarpe elliptique, ou oblong, ou ovale, solide, lenticulaire, marginé. Coques 5-costées; côtes fili- formes, carénées: les latérales moins saillantes, confluen- tes avec le rebord ; vallécules égales, à une seule bande- lette. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhé- rentes, convexes au dos, planes antérieurement. Herbe annuelle. Feuilles décomposées - pennées : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles sur leur gaine. Folioies linéaires-filiformes, ou déchiquetées en la- nières filiformes. Ombelles terminales et oppositifoliées, pédonculées. Collerettes nulles. Fleurs petites, jaunes. Gommissure des coques à 2 bandelettes larges, aussi lon- gues que le péricarpe. Ge genre n’est fondé que sur l'espèce suivante : ANÉTHUM AROMATIQUE. — Anethum graveolens Linn. — Flor. Dan. tab. 1572. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 17. — Pastinaca Anethum Spreng. — Anethum minus Gouan. — Selinum Anethum Roth. — Anethum Sowa Roxb. — Ane- thum segetum Lion. (1) — Jacq. Hort. Vindob. tab. 132. — Meum segetum Guss. Plante très-glabre , glauque, haute de ‘/ pied à 3 Er Ra- cine grêle, blanchâtre, pivotante, fibrilleuse. Tige dressée, lisse, cylindrique, fistuleuse, grêle, plus ou moins flexueuse, fine- ment striée (de vert et de blanc, ou de vert et de rouge), ra- meuse, où moins souvent presque simple, feuillée. Rameaux simples ou paniculés, plus ou moins divergents. Feuilles en contour oblongues, ou ovales, ou ovales-oblongues, très-sem- blables à celles du Fenouil : les inférieures bipennées , longues de 3 à 12 pouces. Pétiole très-grêle. Gaîne allongée, foliacée, strice , largement membraneuse aux bords, bi-auriculée au sommet. Folioles pennatiparties ou multifides , sessiles : lanières Rene RETRO tnt contre nd (1) La plante à Pétat sauvage ; elle ne diffère de la plante enltivée qu'en ce qu'elle est plus grêle et plus petite en toutes ses parties. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 161 pointuês, mucronées, canaliculées en dessus, souvent divari- quées ,Mongues de 2 à 15 lignes. Ombelles larges de ”2 pouce à 6 pouces, lâches, convexes, ou presque planes, tantôt pauci- radiées, tantôt multiradiées (surtout sur la plante cultivée). Pé- doncule long de 1 pouce à 6 pouces, raide, dressé, cylindrique, strié. Rayons très-grêles, plus ou moins divergents. Ombellules pauciflores on multiflores , un peu lâches. Pédicelles capillaires, plus ou moins divergents : les fructiferes longs de 3 à 8 lignes. Péricarpe long de 1 ligne à 2 lignes, brunûtre, NE: : rebord tantôt tres-étroit (surtout sur la plante sauvage) , tantôt plus ou mois large (mais toujours au moins 4 fois plus étroit que le diamètre de la coque), jaunâtre ; bandelettes presque aussi lar- ges que les vallécules. Cette plante, connue sous les noms d’Anet, Aneth, ou Fe- nouil puant, croît spontanément parmi les moissons ainsi que dans d’autres localités découvertes , dans l’Europe méridionale, Afrique septentrionale, et l'Orient. On la cultive fréquemment dans toutes ces contrées, ct jusque dans l'Inde, à raison des em- plois tant économiques que médicaux de ses graines , lesquelles sont très-aromatiques. Elle fleurit en été. Genre FÉRULA. — Ferula (Tourn.) Koch. Limbe calicinal 5-denticulé. Pétales 5, égaux, ovales, acuminés, très-entiers, enroulés. Disque convexe, à bord crénelé. Styles finalement recourbés. Péricarpe obovale, ou elliptique, ou arrondi, aplati, largement marginé, so- lide. Coques 5-costées; côtes filiformes : les latérales à peine afparentes ou très-fines, intra-marginales ; vallécu- les à 3 bandelettes filiformes et superficielles. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, planes anté- rieurement, légèrement convexes au dos. | Herbes vivaces, très-élancées. Racine grosse, charnue. Feuilles surdécomposées : les inférieures très-amples, pé- tiolées; les supérieures sessiles sur leur gaine (ou assez souvent réduites à la gaîne). Ombelles terminales (sou- BOTANIQUE. PHANe Te Ville 11 162 CLASSE DES OMBELLIFLORES. vent verticillées), multiradiées, pédonculées. (L mbelle centrale subsessile, ou plus courtement pédonculée que les ombelles latérales.) Collerettes-générales et collerettes- partielles nulles ou oligophylles. Fleurs jaunes, souvent polygames (celles des ombelles latérales stériles). Com- missure à 4 bandelettes. Ce genrese compose d’une quinzaine d'espèces ; la plu- part habitent la région méditerranéenne ou la Perse. Presque tous les Férula se font remarquer par la singula- rité de leur port, et par l’élégance de leur feuillage. La tige et Les pétioles sont solides, moelleux, et offrent des faisceaux vasculaires épars comme dans la tige des mono- cotylédones. La gomme-résine médicinale connue sous le nom d’A4ssa- Jœtida, provient de la racine d’une espèce de ce genre (Ferula Assa-fælida Linn.), indigène en Perse, mais fort incomplétement connue. Un autre médicament, la gomme- Ammoniaque, passe aussi pour être le produit d’un Ferula inconnu aux botanistes. FÉRUuLA commun. — Ferula communis Linn. — Lobel. Ic. tab. 775, fig. 2. Ferula nodiflora Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 270. ( non Linn.) Plante très-glabre , haute de 5 à 8 pieds. Racine pivotante, Tige dressée, cylindrique, striée, finement cannelée, raide, atteignant 2 pouces de diamètre à la base, effilée et rameuse vers Le haut, feuillue inférieurement, terminée ( de même que les rameaux inférieurs) par une grande ombelle centrale courte- ment pédonculée, entourée soit d’un verticille d’ombelles lon- guement pédonculées, et plus petites, soit d’un verticille de longs ramules ombellifères et presque nus. Rameaux plus ou moins divergents ou subdivariqués , grêles, subaphylles (quel- quefois garnis seulement de gaînes aphylles) : les supérieurs en général opposés ; les terminaux verticillés. Feuilles en contour oblongues, çu triangulaires, ou subovales : les radicales dres- sées ; un peu réclinées , longues de 2 à 4 pieds; les supérieures FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 163 opposées ou verticillées, petites, ou réduites à la gaîne pétio- laire. Pétiole un peu comprimé bilatéralement , ou subtrigone, finement strié, souvent rougeâtre , en général à 3 ramifications- primaires pennati-surdécomposées ; le pétiole des feuilles radi- cales à peu près aussi gros que la partie inférieure de la tige. Gaïne brunâtre ou rougeätre , large , ventrue, striée, subcoriace, peu ou point membraneuse aux bords : celle des feuilles cauli- naires inférieures atteignant jusqu'à 1 pied de long, sur 4 à 8 pouces de large. Folioles luisantes aux 2 faces, planes, d’un vert foncé, un peu flasques, sessiles, pennatiparties , ou bipen- natiparties, ou irrégulièrement laciniées : lanières linéaires, mucronées , divariquées , longues de 4 lignes à 2 pouces, larges de ‘/; de ligne à ‘/> ligne. Ombelles convexes, assez denses : les centrales courtement pédonculées, larges de 3 pouces à 1 _ pied ; les latérales (composées uniquement de fleurs stériles) plus ou moins. débordantes, larges de 1 pouce à 3 pouces. Folioles des collereites (souvent nulles) courtes, linéaires-subulées. Rayons plus ou moins divergents : ceux des ombelles latérales filiformes , longs de 1 pouce à 2 pouces ; ceux des ombelles cen- trales grêles, longs de 3 à G pouces. Ombellules multiflores, denses , convexes. Pédicelles filiformes ou capillaires : les frut- tiferes dressés , un peu connivents , à peu près aussi longs que le péricarpe. Péricarpe long de 4 à 9 lignes, large de 3 à 6 lignes, elliptique , ou obovale, ou elliptique-oblong, arrondi ou subré- tus au sommet, mince, d’un brun jaunâtre ; bandelettes filifor- mes, violettes, souvent (surtout celles de la commissure) plus courtes que Le péricarpe. Cette espèce est commune dans la région méditerranéenne. Elle fleurit en été. L’élégance de son port la fait parfois cultiver dans les grands parterres. Les tiges de la Férule servaient aux anciens à faire des étuis pour la conservation des manuscrits, et, comme elles sont assez solides sans offrir la dureté d’un bâton ordinaire , les instituteurs et les pères de famille leur accordaient la préférence , à titre d’instrument de correction. La moelle dont ces tiges sont remplies , prend feu avec facilité étant sèche, et ne se consume que tres-lentement ; aussi remplace-t-elle souveñt 164 CLASSE DES OMBELLIFLORES. l’amadou , chez les peuples de l’Europe méridionale, Cette pro- priété est sans doute connue de temps immémorial , puisque la Mythologie raconté que Prométhée , après avoir dérobé le feu céleste, l’apporta sur terre dans une tige de Férule. Genre PEUCÉDANUM. — Peucedanum (Linn.) Koch. Limbe calicinal 5-denticulé. Pétales 5, égaux, obovales, divergents, légèrement échancrés, ou très-entiers, termi- nés en languette infléchie. Disque convexe, à bord crénelé. Styles courts, finalement recourbés, Péricarpe aplati ou lenticulaire, solide, ovale, ou oblong, ou elliptique, plus ou moins largement marginé. Coques 5-costées ; côtes fili- formes, équidistantes : les 3 dorsales carénées ; les latéra- les plus fines, confluentes avec le rebord; bandelettes fili- formes , superficielles, solitaires dans chaque vallécule. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, plus ou moins convexes au dos, planes antérieurement. Herbes vivaces, en général très-glabres. Feuilles pen- nées, ou décomposées, ou surdécomposées : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles sur la gaïîne, ou réduites à la gaîne. Ombelles terminales, ou oppositifoliées et ter- minales, pédonculées. Collerettes-générales nulles, ou oli- gophylles, ou polyphylles. Collerettes-partielles en général polyphylles. Fleurs jaunes ou blanches, petites. Commis- sure en général à 2 bandelettes. Dans ses Kmites actuelles, ce genre renferme environ 30 espèces, la plupart indigènes en Europe ou en Sibérie. PEUCÉDANUM OFFICINAL. — Peucedanum officinale Lion. — Schk. Handh. tab. 63. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 4. — Engl. Bot. tab. 1767. — Selinum Peucedanum Roth. Plante vivace, très-glabre , haute de » à G pieds. Racine grosse, longue, pivotante, rameuse : collet épais, filandreux. Tige dressée, cylindrique, cannelée, très-prêle, feuillée, ra- meuse vers le sommet, Rameaux dressés ou presque dressés, FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 165 subaphylles , ordinairement simples , quelquefois opposés ou ver- ticillés. Feuilles inférieures ternati-surdécomposées, triangulaires en contour , longues de :/, pied à 2 pieds. Feuilles supérieures pennées , ou triparties , ou réduites à la gaîne pétiolaire. Péuiole grêle, raide, plein, cylindrique , obscurément anguleux, strié, renflé aux articulations. Gaîne chartacée, striée, brunâtre, ou rou- geätre, membraneuse aux bords , étroite, oblongue, échancrée au sommet. Folioles longues de 4 lignes à 3 pouces, larges de un quart de ligne à r ligne, luisantes, d’un vert gai, raides , plus ou moins divariquées , sessiles (souvent décurrentes) , linéaires, ou lancéolées-linéaires, ou linéaires-falciformes , très-entières, ou rarement bifides , acuminées , mucronées, 1-nervées , souvent scabres aux bords, en général ternées , moins souvent solitaires et opposées. Ombelles larges de 1 pouce à 4 pouces, 10-40-ra- diées, presque planes , ou non-fastigiées, un peu liches , termi- nales, ou oppositifoliées et terminales. Pédoncule long de 2 pouces à 1 pied, grêle, raide , strié, dressé. Rayons longs de 2 à 6 pouces , plus ou moins divergents , presque filiformes. Colle- rettes générales oligophylles, non-persistantes : folioles subulées, plus courtes que les rayons. Ombellules multiflores, un peu läches. Collerettes-partielles polyphylles , persistantes : folioles sétacées, _ plus courtes que les pédicelles. Pédicelles capillaires, plus ou moins divergents : les fructifères 1 à 4 fois plus longs que le péricarpe. Fleurs d’un jaune pâle. Dents calicinales pointues. Péricarpe long d’environ 2 lignes, elliptique-orbiculaire, ou elliptique, échancré au sommet, mince, sublenticulaire, bru- nâtre, luisant : rebord jaunâtre, 3 à 4 fois moins large que la coque; bandelettes fines, violcttes , géminées sur la commissure. Cette espèce, nommée vulgairement Fenowl de porc, Queue de pourceau, ou Peucédane , n’est pas rare en Europe, dans les prairies humides. Elle fleurit en juillet et en août. C’est une excellente plante fourragère. Sa racine, vantée jadis comme pectorale, dpt et antispasmodique, ne s'emploie gucre sons hui , si ce n’est dans l’art vétérinaire. 166 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Genre IMPÉRATORIA. — Jmperatoria (Linn.) Koch. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, obovales, di- vergents, obcordiformes, terminés en languette infléchie. Disque convexe, à bord crénelé. Styles courts, finalement recourbés, Péricarpe suborbiculaire ou elliptique, solide, aplati, ailé aux bords. Coques 5-costées ; côtes filiformes, équidistantes : les 3 dorsales carénées; les latérales à peine apparentes, confluentes avec le rebord; bandelettes fiti- formes, superficielles, solitaires dans chaque vallécule. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, légèrement convexes au dos, planes antérieurement. Herbes vivaces. Feuilles ternées ou biternées : les infé- rieures pétiolées ; les supérieures sessiles sur la gaîne, ou réduites à la gaine. Ombelles terminales, ou terminales et oppositifoliées, pédonculées. Collerettes-génér ales nulles ; collerettes partielles oligophylles, non-persistantes. Fleurs petites, blanches. Dans ses limites actuelles , ce genre ne renferme que 3 espèces. ImPÉRATORIA OFFICINAL. — Imperatoria Ostruthium Linn.… — Lamk. Ill. tab. 199, fig. 1. — Eogl. Bot. tab. 1380. — Scbk. Handb. tab. 74. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 15. — Selinum Imperatoria Crantz, — Imperatoria major Lamk. Flor. Franc. — Peucedanum Ostruthium Koch. Umb. Plante haute de 1 pied à 3 pieds, Racine rampante, polycé- phale, assez grosse, charnue , subarticulée , brurätre à la sur- face, blanchâtre à l’intérieur , garnie de longues radicelles fili- formes. Tige grêle, raide, dressée, cylindrique, cannelée, fistuleuse, feuillée, simple, ou bifurquée au sommet, ou sub- paniculée vers le sommet. Rameaux simples, subaphylles , dres- sés. Feuilles ternées ou biternées (les supérieures et les raméaires assez souvent réduites à la gaîne pétiolaire) : les inférieures longues de 6 à 12 pouces. Pétiole subtrigone, grêle, raide, plein, strié : celui des feuilles radicales beaucoup plus long que les FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 467 folioles ; ramifiçations primaires beaucoup plus courtes que les folioles. Gaîne subscarieuse, striée, bi-auriculée au sommet : celle des feuilles radicales courte, étroite; celle des feuilles supé- rieures large, venirue, longue de 6 lignes à 2 pouces. Folioles longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de 6 lignes à 4 pouces, fermes, d’un vert foncé et glabres en dessus, d’un vert pâle et souvent pubérules en dessous, sessiles, ou courtement pétiolulées, suborbiculaires, ou ovales, ou semi-ovales , ou irrégulièrement obovales , ou cunéiformes, inégalement dentelées, ou doublement dentelées, ouincisées-dentées, tantôt indivisées, tantôt les latérales irrégulièrement bifides ou bilobées, les terminales trifides ou trilo- bées ; base arrondie , ou cunéiforme, ou cordiforme , équilatérale, ou inéquilatérale ; dentelures triangulaires ou arrondies, contiguës, mucronées. Ombelles larges de 2 à 6 pouces, solitaires ou ternées, terminales , planes, assez denses, multiradiées. Pédoncule long de 2 à 8 pouces, raide, dressé, cannelé, souvent pubérule. Rayons longs de 1 pouce à 3 pouces, filiformes ou très-grêles , presque dressés. Ombellules petites, multiflores, un peu lâches. Collerettes oligophylles : folioles sétacées, plus courtes que les pédicelles. Pédicelles capillaires , plus ou moins divergents, ani- somètres , beaucoup plus longs que le péricarpe. Fleurs Llanches ou rougeätres. Péricarpe long de 2 lignes à 2 :/, lignes, subor- biculaire, ou elliptique , échancré au sommet, mince , jaunätre; rebord plus large que le disque de la coque. Gette plante , nommée vulgairement Impératoire, Autruche, ou Benjoin français , croit dans les localités humides et ombra- gées des Alpes, ainsi que dans beaucoup d’autres montagnes de l’Europe. Elle fleurit en juin et en juillet. Sa racine a une saveur aromatique très-forte, analogue à celle de l’Angélique offci- nale. On l’emploie comme remède tonique, stomachique , fébri-, fuge et emménagogue. Genre PASTINACA. — Pastinaca Linn. Limbe calicinal inapparent ou 52 denticulé. Pétales 5, égaux, enroulés, terminés en pointe tronquée. Disque cré- 168 CLASSE DES OMBELLIFLORES. nelé au bord. Styles courts, finalement recourbés. Péri- carpe suborbiculaire, ou elliptique, ou obovale, aplati, solide, largement marginé. Coques 5-costées ; côtes très- fines, égales : les latérales intra-marginales ; vallécules la- térales plus larges; bandelettes filiformes, solitaires dans chaque vallécule, aussi longues que le péricarpe. Carpo- phore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, planes antérieurement, légèrement convexes au dos. Herbes bisannuelles ou vivaces. Racine pivotante, char- nue. Feuilles pennées ou bipennées : les inférieures pétio- lées; les supérieures sessiles sur leur gaîne, ou parfois ré- duites à la gaine. Ombelles terminales, ou terminales et oppositifoliées, pédonculées. Fleurs jaunes. Commissure à 2 bandelettes, ou à beaucoup de bandelettes. On connaît 6 ou 7 espèces de ce genre; elles habitent l’Europe et l'Orient. PAsTINACA GULTIVÉ. — Pastinaca sativa Linn. — Engl. Bot. tab. 556. — Flor. Dan. tab. 1206. — Blackw. Herb. tab. 379. — Hayn. Arzo. Gew. 7 ,tab. 16. — Selinum Pastinaca Crantz. — Pastinaca opaca Horn. (var. sylvestris). — Pas- tinaca latifolia De Gand. Prodr. (var. ) Plante bisannuelle, haute de 1 pied à 4 pieds, en général gla- bre à l’état cultivé, plus ou moins pubescente à l’état sauvage. Racine blanchätre , charnue , fusiforme , peu ou point rameuse. Tige dressée, raide, anguleuse, sillonnée, feuillée, rameuse. Ratwmeaux en général paniculés , plus ou moins divergents : les supérieurs souvent opposés ou verticillés. Ramules grêles, sub- aphylles. Feuilles inférieures longues de 6 à 18 pouces, pennées (5-11-foliolées) ; les supérieures petites, 3-foliolées , ou tripar- ties, ou trifides, ou indivisées, ou réduites à une courte gaîne pé- tiolaire. Pétiole subtrigone , ou comprimé bilatéralement, plein, canaliculé en dessus. Gaîne subfoliacée , ou chartacée, à peine marginée : celle des feuilles supérieures étroite, ordinairement rougeâtre. J'olioles sessiles ou courtement pétiolulées , d’un vert foncé et opaques en dessus (celles de la plante cultivée en général FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 169 d’un vert gai et luisantes), glabres, ou pubérules, d’un vert pâle en dessous ( quelquefois pubescentes-incanes), obtuses , ou pointues : celles des feuilles inférieures longues de 1 pouce à 4 pouces, ovales, ou elliptiques, ou oblongues, ou suborbiculaires, ou ovales-lancéolées, crénelées, ou dentelées, ou doublement dentelées, ou incisées-lobées, ou pennati-lobées, ou pennatifides, ou pennatiparties, à base arrondie, ou cordiforme, ou cunéiforme (la foliole terminale souvent décurrente, en général trifide ou trilobée). Folioles ou segments des feuiiles supérieures en géné- ral très-entiers, étroits, sublancéolés, ou lancéolés-lincaires. Ombelles 3-20-radiées, terminales, lâches, subfastigiées, ou non- fastigiées; les plus grandes larges de 1 pouce à 3 pouces. Folioles des collerettes (le plus souvent nulles) courtes, subulées. Rayons plus ou moins divergents, en général scabres, tres-inégaux. Om- bellules petites, assez lâches, 7-20-flores. Pédicelles inégaux , capillaires, plus ou moins divergents : les fructifères aussi longs que le péricarpe ou plus longs. Péricarpe long d’environ 2 li- gnes, elliptique, ou elliptique-orbiculaire, ou elliptique-oblong, subrétus, très-mince , d’un brun roux ou jaunâtre ; bandelettes superficielles, violettes, au nombre de 2 à 4 sur la commis- sure. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Panais, Pastenade, Pastenaille , et Grand-Chervi, croit spontane- ment en Europe, dans les prairies sèches, les pâturages et les champs. Elle fleurit en été. Tout le monde connaît l’emploi alimentaire de la racine du _Panais. De même que la Carotte, cette plante ne prospère que dans un sol profond , substantiel , et suffisamment ameubli par des labours. On possède une variété nommée Panais rond, dont la racine est plus courte et en forme de toupie ; cette variété est plus hâtive et convient mieux pour les sols peu profonds. En _ Bretagne, on cultive fréquemment le Panais comme racine four- ragère. Un avantage très-marqué de cette racine, dit M. Vilmo- rin, est de ne souffrir aucunement des gelées, et de pouvoir res- ter dans le champ tout l’hiver. 470 CLASSE DES OMÉELLIFLORES. Genre HÉRACLÉUM. — Heracleum Linn. Limbe calicinal 5-denticulé. Pétales 5, cunéiformes, en général inégaux (les extérieurs plus grands, profon- dément biiobés), terminés en languette infléchie. Dis- que conique, à rebord crénelé. Styles finalement recourbés. Péricarpe suborbiculaire, ou ovale, ou allongé, aplati, so- lide, largement marginé. Coques 5-costées ; côtes très-fines, égales : les latérales intra-marginales; vallécules latérales plus larges ; bandelettes claviformes, solitaires dans chaque vallécule, plus courtes que le péricarpe. Carpophore fina- lement libre, biparti. Graines adhérentes, planes antérieu- rement, légèrement convexes au dos. Herbes vivaces, en général élancées. Tige fistuleuse. Feuilles simples (les primordiales des jeunes plantes tou- jours cordiformes-orbiculaires et indivisées; les feuilles suivantes des jeunes plantes simples mais lobées; dans cer- taines espèces, toutes les feuilles sont constamment sim- ples), ou pennées, ou bipennées, ou digitées : les inférieu- res pétiolées ; les supérieures sessiles sur une ample gaine. Ombelles terminales, longuement pédonculées, multira- diées, en général très-amples. Collerettes-générales oligo- phylles, caduques. Collerettes-partielles polyphylles. Fleurs blanches ou d’un jaune verdâtre, le plus souvent irrégu- lières. Commissure à 2 ou 4 bandelettes, ou rarement sans bandelettes. On admet 20 à 30 espèces de ce genre; mais la plupart ne sont pas suffisamment connues ; presque toutes habitent les montagnes de l’Europe ou de l'Asie. Plusieurs Héra- cléum sont remarquables, parmi les plantes herbacées des climats du Nord, par l’ampleur de leur feuillage, et par la hauteur de leur tige, qui s’élève à 6 pieds et plus. Toutes les parties des Héracléum, maïs surtout la résine contenue dans leur fruit, ont une adeur extrêmement pénétrante, mais peu agréable. tr é: FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 471 HéracLÉUM commun. — Heracleum Sphondylium Linn.— Engl. Bot. tab. 039. — Schk. Handb. tab. 67. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 10. — Heracleum proteiforme Crantz. — Hera- cleum Branca-ursina Allion. — Sphondylium Branca Sco- pol. — Sphondylium Branca-ursina Hoffm. — Heracleum elegans Jacq. Flor. Austr. tab. 173 (1). Plante haute de 2 à 5 pieds. Racine grosse, pivotante, ra- meuse , jaunâtre à la surface, blanchätre en dedans. Tige dres- sée, sillonnée, rameuse vers le haut, feuillée, en général hispide (du moins vers sa base) : poils courts, raides, rétrorses, blancs, renflés à la base. Rameaux dressés ou presque dressés, simples, ou presque simples. Feuilles inférieures pennées (3- ou 5- ou ra- rement 7-foliolées), ou bipennées (à 5 ou 7 pennules chacune de 3 à 7 folioles), longues de 6 à 30 pouces; les supérieures en gé- néral 3-foliolées (tantôt digitées, tantôt pennées). Folioles longues de 1 pouce à 8 pouces, minces, un peu flasques, d’un vert glau- que ou très-foncé en dessus, en général scabres et pubérules aux 2 faces (moins souvent soit presque glabres, soit hispides, soit pubescentes-incanes), cunéiformes ou cordiformes à la base ; les latérales sinuées-pennatifides, ou pennati-lobées , ou incisées- dentées ; la terminale en général à 3 segments conformes aux fo- lioles latérales ; la première paire de folioles en général pétiolée; les autres paires ordinairement sessiles; la foliole terminale en général longuement pétiolulée, quelquefois décurrente. Lohes ou segments des folioles arrondis, ou ovales, ou oblongs, ou sub- lancéolés, obtus, ou pointus, on acuminés, crénelés, ou dentelés, ou incisés-dentés, en général très-inégaux (les 2 lobes inférieurs du côté externe de la feuille, beaucoup plus grands que les’au- tres lobes, excepté sur la foliole terminale); dents ou crénelures en général mucronulées. Pétiole subeylindrique, profondément canaliculé en dessus, souvent rougeätre, en général hispide. Gaïne large, ventrue, subfoliacée, peu ou point membraneuse aux bords, souvent rougeâtre, en général hispide ou scabre à la (1) Variété à segments des folioles plus étroits. 472 CLASSE DES OMBELLIFLORES. face externe. Ombelles larges de 2 à 10 pouces, 10-4o-radiées, presque planes, un peu lâches. Pédoncule raide, dressé, sillon- né, ordinairement scabre, long de 2 pouces à 1 pied. Colleret- tes-générales 1-12-phylles : folioles linéaires-lancéolées, acumi- nées, beaucoup plus courtes que les rayons. Rayons gréles, plus ou moins divergents, pubérules et visqueux de même que les pé- dicelles et les ovaires. Ombellules multiflores, assez denses. Col- Jerettes-partielles non débordantes : folioles subulées. Pédicelles capillaires, anisomètres: les fructifères plusou moins divergents, plus longs que le péricarpe. Fleurs blanches, ou rougeâtres, ou d’un blanc verdâtre, irrégulières : les marginales de chaque om- bellule en général beaucoup plus grandes que les autres. Péri- carpe long de 2 à 4 lignes, jaunâtre , glabre, ou moins souvent pubérule, elliptique, ou suborbiculaire, ou obovale, arrondi ou plus ou moins profondément échancré au sommet ; commissure à 2 bandelettes superficielles, de moitié à 1 fois plus courtes que le péricarpe. Cette espèce, nommée vulgairement Berce, Fausse Branc- ursine, où Branc-ursine batarde, est commune dans toute l’Europe, ainsi qu’en Sibérie. Elle croît dans les prairies et les bois un peu humides; la floraison a lieu en été. L’écorce et la racine de la Berce sont très-âcres; on assure qu’étant appliquées fraiches sur la peau, elles y produisent des ulcérations. La sub- stance cellulaire de la tige et les jeunes pousses au contraire ont une saveur sucrée ; dans le Nord on s’en sert en guise de lé- gumes verts, et les habitants du Kamtchatka ont éoutume d’en extraire, par la distillation, une boisson alcoolique. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 473 VIle TRIBU. LES DISASPIDOSPERMÉES. — DIS- ASPIDOSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe lenticulaire, comprimé bilatéralement. Co- ques 5-ou 9-costées ; côtes filiformes. à SECTION Î. HYDROCOTYLÉES. — /ydrocotyleæ Tausch. Péricarpe échancré soit au sommet, soit à la base, ou aux 2 bouts. Coques 5-costées. Ombelles simples ou paniculées. Feuilles souvent simples. Genre HYDROCOTYLE. — ÆHydrocotyle Linn. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, ovales, pointus, non- infléchis. Disque plane. Styles filiformes, dressés, finale- ment divergents. Péricarpe didyme : coques aplaties, caré- nées au dos, 5-costées; côtes filiformes : la dorsale et les latérales peu apparentes ou oblitérées x les 2 autres sail- lantes, arquées. Commissure très-étroite, plane. Bandelet- tes nulles. Graines adhérentes. Herbes vivaces (quelquefois suffrutescentes)ouannuelles, la plupart aquatiques ou rampantes. Feuilles indivisées, souvent peltées ou cordiformes, longuement pétiolées. Pé- doncules solitaires ou fasciculés, axillaires, pauciflores (quelquefois uniflores), ou multiflores, souvent paniculés ou dichotomes. Fleurs glomérulées, ou en ombelles sim- ples, jaunâtres, ou blanchâtres, ou rougeûtres. Ce genre se compose d’environ cent espèces, dont quel- qués-unes seulement habitent l’Europe. La plupart des Hy- drocoty les sont âcres et vénéneux. HyprocorYLEe commun. — Hydrocotyle vulgaris Linn.— 474 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Curt Flor. Lond. 6, tab. 19.— Schk. Handb. tab. 59.— Flor. Dan. tab. 90. Herbe vivace, rampante. Tiges subfiliformes, rampantes, ra- dicantes et 1- ou 2-phylles aux articulations, glabres, fistuleu- ses. Feuilles orbiculaires ou subréniformes, peltées, 7-nervées, incisées-crénelées, larges de 4 à 15 lignes, glabres et d’un vert gai en dessus, ordinairement pubérules en dessous ; pétiole long de 1 pouce à 4 pouces, de la grosseur de la tige, dressé, cylin- drique, glabre, ou poilu vers le sommet. Pédoncules plus courts et plus grêles que les pétioles, dressés, solitaires, ou plus habi- tuellement soit géminés, soit ternés, simples, accompagnés cha- cun d’une petite gaîne ou écaille embrassante et membraneuse. Fleurs glomérulées, terminales, subsessiles , accompagnées cha- cune d’une squamule membraneuse ovale. Glomérules 5-30- flores, en général composés de 2 ou 3 verticilles d’abord très- rapprochés, après la floraison écartés. Corolle blanchâtre ou rougeâtre, très-petite. Étamines plus courtes que les pétales. Péricarpe subréniforme, large d’environ 1 ligne, trinervé sur chaque face, jaunatre, ponctué de brun. Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe ;au bord des eaux stagnantes et dans les prairies humides ou maré- cageuses ; elle se plait surtou dans les sols tourbeux. Toute la plante a une saveur âere, et l’on dit qu’elle est très-dangereuse pour les moutons ; toutefois elle passait jadis pour apéritive, dé- tersive et vulnéraire. Genre HUGÉLIA. — Hugelia Reichenb. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, obovales, obtus. Disque plane. Styles filiformes, divergents après la florai- son. Péricarpe didyme, réniforme ; coques aplaties, chagri- nées, carénées au dos, b-costées; côtes filiformes: la dor- sale peu apparente; les latérales rectilignes ; les 2 autres courtes, curvilignes, rapprochées du bord; commissure plane, très-étroite. Carpophore indivisé, filiforme, finale- ment libre. Bandelettes nulles. Graines adhérentes. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES, 475 Hérbes annuelles ou vivaces. Feuilles palmatiparties ou palmatifides : les inférieures longuement pétiolées ; les su- périeures sessiles ou subsessiles. Fleurs bleues ou blanches, polygames, assez grandes, disposées en ombelles simples. Collerettes grandes, polyphylles ; folioles subulées, persis- tantes, soudées par la base. Pédoncules latéraux (ou di- chotoméaires) et terminaux, solitaires, dressés. Ce genre, propre à la Nouvelle-Hollande , ne renferme que deux espèces. Hucézra BLEU. — Hugelia cyanea Reïichenb. Ic. Exot. tab. 201.— Trachymene eærulea Graham, in Edinb. Phil. Journ. 1828, p. 373. — Bot. Reg. tab. 1225. — Didiscus cæruleus De Cand. Mém. 5, tab. 4. — Hook. in Bot. Mag. tab. 2875. Plante annuelle, haute de 1 pied à 2 pieds, couverte sur toutes ses parties herbacées de courts poils, la plupart glanduliféres et visqueux. Racine pivotante. Tige dressée, cylindrique, cannelée, paniculée, ou quelquefois subdichotome, feuillée, fistuleuse étant adulte, Rameaux simples ou subpaniculés, feuillés , dressés , ou plus ou moins divergents. Feuilles un peu charnues, d’un vert foncé : les caulinaires inférieures et les radicales triparties ou profondément trifides , cunéiformes à là base, larges de 1 pouce à 3 pouces ; segments fendus jusqu’au milieu en 3 lobes tantôt indivisés, tantôt laciniés. Feuilles supérieures trifides, à seg- ments indivisés ou tridentés. Feuilles raméaires souvent linéai- res-oblongues et très-entières. Pédoncules longs de 3 à 8 pouces, grèles, striés. Ombelles convexes, multiflores, larges de 1 pouce à 2 pouces. Collerettes à folioles linéaires-subulées, à l’époque de la floraison réfléchies et aussi Jongues que les pédicelles, plus tard dressées et conniventes de même que les pédicelles. Pédicelles filiformes, anisomètres, longs de 4 lignes à 1 pouce. Pétales d’un beau bleu, longs d’environ 1 ligne. Étamines à peu près aussi longues que les pétales. Péricarpe HUE d'environ 3 lignes, mince, brunâtre, chartacé. Gette espèce très-remarquable, parmi les Ombellifères, par la couleur de ses fleurs, se cultive comme plante de parterre. Elle fleurit durant tout l'été. é: 476 CLASSE DES OMBELLIFLORES. VIII: TRIBU. LES PLEUROSPERMÉES, — PLEU- ROSPERME Æ Tausch. Pericarpe subcylindrique, ou comprime bilatéralement et subdidyme. Coques 5-costées; côtes filiformes, ou carenees , rarement marginées ou oblitérees. SECTION Ï|. AMMINÉES. — Ammineæ Tausch. Péricarpe subdidyme. Coques subcylindriques : com- missure contractée, Genre BUPLEURUM. — Bupleurum Linn. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, enroulés, ter- minés en pointe tronquée. Disque plane. Styles courts, re- courbés. Péricarpe didyme, ou comprimé bilatéralement, solide, quelquefois granuleux ; coques 5-costées ou écos- tées : côtes filiformes ou aliformes, égales, les latérales marginantes ; vallécules avec ou sans bandelettes. Carpo- phore finalement libre. Graines adhérentes, convexes au dos. Sous-arbrisseaux, ou (la plupart des espèces) herbes soit vivaces, soit bisannuelles, soit annuelles. Feuilles simples, très-entières (par exception pennatifides), sessiles (dans quelques espèces : les radieales pétiolées), le plus souvent nerveuses. Ombelles terminales, ou oppositifoliées et ter- minales, pédonculées. Collerettes complètes, ou incomplè- tes, ou rarement nulles. Fleurs petites, jaunes. Ce genre, l’un des plus naturels des Ombellifères, se compose d’environ 50 espèces, dont la plupart habitent la régiou méditerranéenne. Burceurum ARBRISSEAU. — Bupleurum fruticosum Linn. — Sibth, et Smith, Flor. Græc. tab. 263, — Duham. Arb. 5, pi FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 477 tab. 43. — Jaum. Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. 1, tab. 65. — Waits. Dendr. Brit. tab. 14. — Tenoria fruticosa et Bu- prestis fruticosa Spreng. Buisson haut de 3 à 5 pieds, très-glabre. Tige dressée, ra- meuse dès la base, finalement ligneuse de même que les rameaux. Jeunes-pousses feuillues, grêles, effilées, obscurément anguleu- ses, simples, ou ramulifères aux aisselles, couvertes d’une pous- sière glauque. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 5 à 12 lignes, coriaces , persistantes, subsessiles , finement penni- nervées, oblongues, ou vblongues-obovaies, obtuses, mucronées, arrondies où subcunéiformes à la base, d’un vert foncé et luisan- tes en dessus, glauques en dessous; côte saillante, blanchâtre ; nervures très-rapprochces, subhorizontales; pétiole très-court, presque plane, large, non-embrassant. Ombelles larges de 1 pouce à 3 pouces, lâches, convexes, solitaires, terminant les jeunés pousses. Pédoncule long de 2 à 4 pouces, grêle, cffilé, dressé; rayons grêles , raides, subisomètres, longs de 8 à 15 li- gnes. Collerette-générale 4 9-phylle; folioles coriaces, oblon- gues, non-persistantes, beaucoup plus courtes que les rayons. Ombellules convexes, un peu läches, 10-20-flores. Collerettes- partielles 4-7-phylles, réfléchies : folioles oblongues, mucronées, ou obtuses, nerveuses, non-persistantes, plus courtes que les pé- dicelles, ou à peine aussi longues. Pédicelles filiformes, longs de 2 à 3 lignes. Péricarpe long d’environ 3 lignes, large de 1 ligne, oblong, luisant, d’un brun roux ; coques à côtes aliformes; une bandelette dans chaque vallécule, et une autre bandeleite sous chaque côte. Cette espèce, indigène dans l’Europe méridionale, se cultive fréquemment comme arbuste d’ornement. Elle fleurit vers la fin de l’été. Genre SMYRNIUM. — Smyrnium (Linn.) Koch. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, elliptiques, ou lancéolés, acuminés, très-entiers, infléchis au sommet. Disque conique, crénélé au bord. Styles filiformes, recour- BOTANIQUE, PHAN< Te VIII 12 178 CLASSE DES OMBELLIFLORES. bés après la floraison. Péricarpe solide, didyme; coques contractées bilatéralement, ovales, ou subglobuleuses, un peu arquées, 3-costées : côtes carénées, saillantes. Carpo- phore finalement libre, biparti. Graines adhérentes ; péri- sperme fortement involuté, couvert de quantité de bande- lettes. Herbes bisannuelles. Racine tubéreuse. Feuilles infé- rieures bi- ou tri-ternées, pétiolées; feuilles supérieures trifoliolées, ou trifides, ou indivisées, sessiles sur la gaîne, ou immédiatement amplexicaules. Ombelles terminales, pédonculées, dépourvues de collerette-générale, et quelque- fois aussi de collerettes-partielles. Fleurs jaunes ou d’un jaune verdûtre. Ce genre se compose de 4 ou 5 espèces, toutes indigènes dans l’Europe méridionale. SMYANIUM COMMUN. — Smyrnium Olusatrum Linn. — Engl. Bot. tab. 230. — Lamk. Il. tab. 204. — Schk. Handb. tab. 76. Plante haute de 2 à 3 pieds, très-glabre, succulente. Tige dressée, cylindrique, fistuleuse, sillonnée, feuillée, rameuse. Ra- meaux dressés ou un peu divergents, grêles, opposés (du moins les supérieurs ), en général diphylles au sommet et nus inférieu- rement. Feuilles triangulaires en contour : les radicales (longues de 1 pied à 2 pieds) et les caulinaires inférieures biternées ou subtriternées ; les supérieures trifoliolées , sessiles sur la gaîne. Pétiole assez gros, subcylindrique, plane en dessus, charnu, fistuleux , souvent rougeñtre. Gaine large, bouffie, membra- neuse, striée, souvent fimbriée aux bords. Folioles luisantes aux 2 faces, d’un vert gai, un peu charnues, cunéiformes , ou rhom- boïdales, ou ovales, ou obovales, ou rarement elliptiques-oblon- gues, obtuses, profondément crénelées, ou incisées-crénelées, équilatérales, où inéquilatérales, cunéiformes ou arrondies ou subcordiformes à la base , sessiles , ou plus souvent pétiolulées, longues de 6 à 30 lignes : Les terminales indivisées ou (surtout celles des feuilles supérieures) trilobées ; les latérales indivisées FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 479 ou irréguhèrement bilobées. Ombelles larges de :/, pouce à 2 pouces, 8-20-radiées, planes, ou un peu concaves. Pédoncule long de 1 pouce à 3 pouces. Collerette-générale 1-3-phylle; fo- lioles petites, caduques. Ombellules denses , multiflores. Colle. rettes - partielles oligophylles ; folioles minimes, dentiformes, caduques. Pédicelles fructiferes connivents, à peu près aussi longs que le péricarpe. Péricarpe long d’environ 4 lignes, ovale- didyme, ou réniforme, subacuminé, d’un brun noirätre. Cette espèce, nommée vulgairement Waceron ou Gros Persil de Macédoine, croît dans les champs humides de l'Europe mé- ridionale. Elle fleurit en mai et juin. Toutes ses parties ont une saveur forte, approchant du Céleri; aussi la plante était-elle l’une des herbes potagères favorites des anciens Romains; on la cultive même encore comme telle, dans plusieurs contrées de France et d’ltalie. Les graines peuvent s’employer comme re- mède carminatif. Les feuilles et les racines ont des propriétés an- tiscorbutiques. Genre CIGUË. — Conium Linn. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, presque égaux, ob- cordiformes, terminés en languette infléchie. Disque con- vexe, crénelé au bord. Styles recourbés. Péricarpe ovoïde, comprimé bilatéralement; coques arquées, 5-costées : cô- tes égales, saillantes, carénées, plus ou moins crénelées (surtout avant la complète maturité) : les latérales margi- nales; bandelettes nulles. Carpophore finalement libre, bifide. Graines adhérentes, très-convexes au dos, planes antérieurement et creusées d’un profond sillon longitudi- nal ; périsperme cordiforme-orbiculaire sur la coupe trans- versale. À Herbe bisannuglle. Feuilles décomposées : les inférieur res pétiolées ; les supérieures sessiles sur la gaïne. Om- belles oppositifoliées (ou dichotoméaires) etterminales, pé- donculées. Collerette-générale polyphylle, réfléchie. Colle- rettes-partielles 3-5-phylles, dimidiées. Fleurs blanches, petites, la plupart fertiles. 150 CLASSE DES OMBELLIFLORES. L’espèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. Cicue commune. — Conium maculatum Linn. — Bull. Herb. tab. 63. — Engl. Bot. tab. 1161. — Jacq. Flor. Austr. tab. 156.— Hayn. Arzn. Gew. 1, tab. 31.—Schk. Handb. tab, 62. — Turp. in Chanm. Flor. Méd. Ic. — Cicula maculata Lamk. Flor. Franç. — Cicuta major Lamk. Dict. — Corian- drum Cicuta Crantz. — Coriandrum maculatum Roth. , Flor. Germ, — Conium croaticum Wald. et Kit. — Conium sibi- ricum Hoffm. Plante glabre, haute de 3 à 7 pieds. Racine fusiforme ou ra- meuse, pivotante , blanchâtre. Tige dressée, cylindrique, fistu- leuse, sillonnée, très-rameuse vers le haut, le plus souvent mar- brée de taches d’un brun roux, couverte (étant jeune) d’une poussière glauque. Rameauxbifurqués au sommet, ou dichotomes, ou paniculés : les supérieurs souvent opposés ou verticillés. Feuilles d’un vert tres-foncé, un peu luisantes, flasques : les in- érieures 3- ou 4-pennées, longues de :/, pied à 2 pieds, ovales- oblongues en contour ; les supérieures bi- ou tri-pennées , sub- triangulaires en contour. Folioles longues de 5 à 12 lignes, sub-, sessiles, ou sessiles (les terminales en général confluentes ), oblongues , ou lancéolées-oblongues, pennatifides , ou pennati- parties ; segments indivisés ou incisés-dentés, pointus, ou obtus, oblongs, ou triangulaires, ou sublancéolés, en général mucronés. Pétiole cylindrique, fistuleux. Gaïne ovale ou oblongue , mem- braneuse aux bords : celle des feuilles supérieures très-courte. Ombelles larges de 1 pouce à 2 pouces , 7-15-radiées, planes, un peu lâches. Pédoncule long de 1 pouce à 2 pouces, grile, raide, dressé. Collerette-générale à folioles courtes, lancéolées, acuminées, rmembraneuses aux bords. Ombellules planes, 10- 20-flores. Collerette-partielle à folioles tantôt plus courtes que les pédicelles, tantôt aussi longues où un peu plus longues, ova- les, acuminées, soudées par la base, insérées du côté extérieur des ombellules. Pédicelles fructifères plus où moins divergents, FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 481 aussi longs ou plus longs que le péricarpe. Péricarpe long de 1}, ligne à 2 lignes, d’un brun verdätre. La Ciguë, ou Grande-Ciguë, connue comme l'une des espèces les plus dangereuses parmi les plantes vénéneuses indigènes, croît dans toute l’Europe, ainsi qu’en Orient et en Sibérie; elle fleurit pendant tout l'été; on la trouve communément dans les décombres, au bord des chemins , dans les haïes , les champs in- cultes, etc. La Ciguë fraîche exhale une odeur nauséeuse ; aucun animal, excepté les chèvres et les moutons, ne broute la plante. Il arrive quelquefois que ses feuilles sont mangées en guise de Cerfeuil ou de Persil : les résultats de ces méprises fatales sont des vomissc- ments , des défaillances, des somnolences, et le délire ; la mort s'ensuit rarement, à moins que la dose de Giguë n’ait été très- forte ou que les secours d’aient pas été portés assez promptement. Le traitement le plus convenable pour combattre les effets de ce poison parcotique, consiste à provoquer des vomissements abon- dants, et à faire prendre ensuite des acides végctaux , tels que le vinaigre ou le suc de citron étendus d’eau. Le vin passe aussi, dans ces cas, pour un excellent antidote; telle ctait du moins, au rapport de Plutarque et de Pline, l'opinion accréditée chez les Grecs etdes Romains. Les anciens médecins employaient la Ciguë à l’extérieur, con- tre les rhumatismes et les maladies cancéreuses ; plus récemment, le célèbre docteur Stærk en a préconisé l’usage interne dans les cas semblables, et dans plusieurs autres maladies chroniques. Genre ARRACACHA. — Arracacha Bancr. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, ovales, ou lancéolés, égaux, très-entiers, terminés en pointe infléchie. Disque gros, conique. Styles finalement recourbés. Péricarpe ovale-oblong , un peu comprimé bilatéralement. Coques 5-costées ; côtes égales, carénées, non-crénelées : les laté- rales marginantes ; bandelettes en nombre indéfini. Graines 182 CLASSE DES OMBELLIFLORES. adhérentes, subsemicylindriques, canaliculées antérieure- ment. Herbes vivaces. Racine tubéreuse. Feuilles bipennées, ou pennées, ou pennatiparties : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles sur leur gaîne. Ombelles terminales, ou terminales et oppositifoliées, pédonculées. Collerettes- générales nulles ou oligophylles. Collerettes-partielles tri- phylles. Fleurs polygames : les marginales hermaphrodi- tes ; les autres mâles ou neutres. Ge genre n’est fondé que sur deux espèces. ARRACACHA COMESTIPLE.—Arracacha xanthorhiza Bancroft, in Trans. Soc. Agricult. et Hort. Jam. — Berlin. Gartenb. Ver- handl. 1828, p. 382. — Arracacha esculenta De Cand. Prodr. — Plant. Rar. Hort. Genev. 5, tab. 1. — Hook. in Bot. Mag. tab. 3092. — Conium Arracacha Hook. Exot. Flor. tab. 132. (excl. syn. Humb. et Bonpl.) Racine composée de plusieurs tubercules longs de 8 à 9 pou- ces, sur 2 à 3 pouces de diamètre, subfusiformes, Jaunâtres, ou rougeâtres, ou blanchâtres. Tige haute de 2 à 4 pieds, dressée, cylindrique, striée, glabre, rameuse, souvent rayée ourpre. Feuilles glabres , d’un vert foncé : les radicales longues de 6 à 9 pouces, subovales en contour, pennées 5-foliolées ; folioles ses- siles, ovales, acuminées , pennatifides : segments acuminés, inci- sés-dentés. Feuilles caulinaires pennatifides ou pennatiparties : les supérieures triparties. Ombelles subterminales, 5-8-radiées. Collerettes-générales nulles. Collerettes-partielles à folioles pe- tites, sétacées. Ombellules et fleurs petites. Pétales ovales, dres- sés, d’un pourpre brunûtre. Cette plante est très-fréquemment cultivée dans la province de Santa-Fé de Bogota, où on la connaît sous le nom d’Arracacha. Les tubercules de sa racine constituent l’un des mets journa- liers pour les habitants de ces contrées. Ges tubercules ont une saveur très-agréable, et on Les considère comme un aliment très- sain, même pour les malades et les convalescents ; on en prépare FAMILLE DES OMBELLIFERES. 183 aussi une fécule tres-recherchée pour les pâtisseries et beaucoup d’autres mets. Tous les essais tentés jusqu’aujourd’hui pour naturaliser l’Ar- racacha en Europe ont été infructueux. Pourtant la plante n’exige rien moins qu’un climat tropical, car, dans sa patrie , elle ne prospère que sur les plateaux tres-élevés, et dont la température moyenne est d'environ - 12° R. Il lui faut un terrain fertile et profond, pour favoriser le développement de ses grosses racines pivotantes. On la propage d’éclats de racine, munis d’un œil ou bourgeon ; trois ou quatre mois suffisent pour la production d’une récolte; toutefois les tubercules deviennent plus gros lorsqu'on les laisse croître pendant six mois; mais un plus long séjour sous terre finirait par détériorer leur saveur. Genre ACHE. — Apium Linn. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, arrondis, in- divisés, enroulés ou infléchis au sommet. Disque conique ou presque plane. Styles courts, recourbés. Péricarpe ovoïde ou suborbiculaire , didyme, ou subdidyme, com- primé bilatéralement, solide; coques 5-costées ; côtes éga- les, filiformes : les latérales marginantes; vallécules à une seule bandelette, ou rarement à 2 ou 3 bandelettes. Car- pophore indivisé ou biparti, finalement libre. Graines ad- hérentes, à dos très-convexe ; commissure plane. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles pennées, ou décomposées, ou palmatiparties : les inférieu- res longuement pétiolées ; les supérieures sessiles sur la gaine. Ombelles oppositifoliées et terminales, ou axillaires et terminales, pédonculées, ou subsessiles, quelquefois dé- pourvues de collerette-générale ainsi que de collerettes- partielles. Fleurs blanches, ou jaunâtres, ou verdâtres, pe- tites. Commissure à 2 bandelettes filiformes de même que celles des vallécules. Ge genre, dans lequel nous comprenons les Petroselinum des auteurs, renferme environ 10 espèces. 184 CLASSE DES OMBELLIFLORES. SEcrion I. APIUM Hoffm. Koch. Pétales terminés en pointe enroulée. Péricarpe réni- forme-didyme. Carpophore indivisé. Ombelles ses- siles ou subsessiles , axillaires et terminales, dépourvues de collerette-générale de même que de collerettes-par- tielles. Feuilles inférieures 3-7-foliolées, pennées. Feuilles supérieures digitées ou palmatiparties. Acue CELerr. — Apium graveolens Linn. — Eng]. Bot. tab. 1210. — Flor. Dan. tab. 500. — Blackw. Herb. tab. 443. — Schk. Handb. tab. 798. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 24. — Apium Celleri Gærtn. Fruct. 1, tab. 22.— “pium dulce, Apium rapaceum , et Apium lusitanicum Mill. Dict. — Seseli gra- veolens Scopol. — Sium Apium Roth. — Apium fractophyl- lum Horn. Herbe bisannuelle, glabre, haute de 1 pied à 2 pieds. Racine fusiforme ou subglobuleuse. Tige dressée ou décombante, très- rameuse , fistuleuse, sillonnée. Rameaux subdichotomes ou pa- niculés, divariqués, ou divergents : les supérieurs en général verticillés. Feuilles luisantes, d’un vert clair ou foncé; les ra- dicales atteignant jusqu’à 2 pieds de long (dans les variétés cul- tivées) ; Les supérieures en général opposées vu verticillées. Gaînes étroites, foliacées, membraneuses aux bords. Folioles sessiles ou pétiolulées, cunéiformes, ou cunéiformes-rhomboïdales, le plus souvent fendues en 3 lobes incisés-dentés. Feuilles ramulaires le plus souvent triparties, à segments lancéolés, ou lancéolés-oblongs, dentés , ou très-entiers. Ombelles Jarges de quelques lignes à 2 pouces, planes, lâches, 5-12-radiées., Rayons plns ou moins diva- riqués, filiformes, tres-anisomètres. Ombellules très-petites, assez denses. Pédicelles courts, inégaux , presque capillaires. Fleurs très-pctites , blanches. Péricarpe long de 1/, ligne; brunâtre, à côtes blanchâtres ; coques subhémispheriques. Cette espèce, connue sous les noms vulyaires d’Ache ou Ceé- leri, croît spontanément en Eurcpe au bord des ruisseaux et des FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 485 fossés, ainsi que dans les prairies marécageuses, et surtout au voisinage de la mer. Elle fleurit en été. Tout le monde connaît l'emploi alimentaire du Céleri cultivé; ‘outefois la plante sauvage passe pour être véneneuse. Le Géleri cultivé offre deux variétés principales : 1° Le Céleri ordinaire , dont la racine n’acquiert que peu de volume ; on en mange les pétioles étiolés, ou, comme disent les jardiniers , blanchis ; on en possède des sous-variétés à feuilles roses , à feuilles violettes, et à feuilles crépues. L’étiolement des pétioles s’obtient par le buttage. 2° Le Céleri-rave, dont la partie la plus recherchée consiste dans la racine , qui acquiert le volume d’un Navet. Section II. PETROSELINOUM Hoffm. Koch. Pétales terminés en languette infléchie. Disque conique. Péricarpe ovale. Carpophore biparti. Ombelles oppositi- foliées (ou dichotoméaires) et terminales, longuement pédonculées, accompagnées de collerettes-partielles ainsi que d’une collerette-générale. Feuilles inférieures tri- pennées ou bipennées. Feuilles supérieures pennées ou pennatiparties. Aou Pers. — Apium Petroselinum Linn. — Blackw. Herb. tab. 172. — Hayn. Arzn. 7, tab. 23. — Petroselinum sativum Hoffm. Koch. — Æpium vulgare Lamk. Flor. Franc. — $ : À FEUILLES CRÉPUEs. — ZÆpium crispum Mill. Dict. ( Variété de culture , à folioles plus on moins crépues. ) — Y: À LARGES FEUILLES. — Æpium latifolium Mill. Dict. (Variété de culture, à folioles plus larges. ) Plante haute de 1 pied à 2 pieds, glabre, bisannuelle, en général pluricaule. Racine blanchâtre, subfusiforme, rameuse. Tiges dressées, cylindriques, fistuleuses, finement cannelées, grêles, feuillées , rameuses (en général dès la base). Rameaux dressés ou presque dressés , efflés, le plus souvent bifurqués au sommet et indivisés inférieurement : les supérieurs opposés ou 186 CLASSE DES OMBELLIFLORES. verticillés. Feuilles inférieures triangulaires ou ovales-triangulai- res en contour , longues de 4 à 12 pouces ; folioles luisantes, d’un vert foncé, longues de !/, pouce à 1 pouce, sessiles, ou pétiolulées, ovales , ou rhomboïdales, ou cunéiformes , incisées-dentées , sou- vent trifides ou presque triparties : dents mucronées. Feuilles su- périeures à folioles ou à segments lancéolés ousublinéaires, pointus, étroits, allongés. Ombelles larges de :/, pouce à 3 pouces, lâches, planes, 10-20-radiées. Pédoncule long de 2 pouces à 6 pouces, grêle, cannelé , dressé. Rayons dressés ou plus ou moins diver-_ gents , filiformes , subisometres. Collerette-générale 1-7-phylle : folioles linéaires ou subulées , plus courtes que les rayons. Om- bellules petites, lâches, 10-20-flores. Collerettes-partielles 6- 12-phylles : folioles étalées ou apprimées, subulées, plus courtes que les pédicelles. Pédicelles capillaires , anisomètres, plus longs que le péricarpe. Fleurs petites , d’un jaune verdâtre. Calice 5-denticulé. Péricarpe long de 1 ligne, d’un brun cendré : côtes blanchâtres. Cette espèce , nommée vulgairement Persil, est indigène dans l’Europe méridionale , et se cultive fréquemment comme plante potagère. La racine de Persil est diurétique et apéritive ; on en possède aussi une variété plus grosse , qui sert aux mêmes usa- ges que le Céleri-rave. Les graines sont carminatives et stoma- chiques. Genre AMMI. — Ami (Tourn.) Koch. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, un peu connivents, irrégulièrement obcordiformes, terminés en languette inflé- chie. Disque convexe, à bord crénelé. Styles courts, finale- ment réfléchis. Péricarpe ovale-oblong, solide, comprimé bilatéralement. Coques 5-costées ; côtes égales, filiformes, les latérales marginantes ; une seule bandelette dans cha- que vallécule. Carpophore finalement libre, biparti. Graï- nes adhérentes, planes antérieurement, très-convexes au dos. Herbes annuelles ou bisannuelles. Feuilles bipennées ou FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 137 multiparties : les inférieures pétiolées ; les supérieures ses- siles sur la gaîne. Ombelles terminales et oppositifoliées, multiradiées, pédonculées. Collerettes-générales polyphyl- les, à folioles pennatiparties ou triparties. Collerettes-par- tielles polyphylles. Fleurs blanches, les marginales souvent plus grandes que les intérieures. Pétales à 2 lobes très-ani- somètres. Ce genre se compose de 6 ou 7 espèces, la plupart indi- gènes dans l’Europe méridionale. A. Folioles et lanières bordées de dentelures cartilagineuses. Ombelles fructiféres non-contractées, à rayons filiformes. Ammr commun. — Æmmi vulgare Spach. — à : À Lo8Es LARGES (latilobum). — Ammi majus Linn. — Lobel. Ic. tab. 521, fig. 1. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 273. — Schk. Handb. tab. 6r.— Lamk. IL. tab. 193. — Ammi vulgare Blackw. Herb. tab. 447.—4pium Armmi Crantz. — Æmmi cicutæfolium Willd. — Æmmi Bœberi Hoffm. — Folioles des feuilles inférieures ovales , ou ovales- lancéolées, ou oblongues, ou sublancéolées, ou oblongues- obovales. — $ : À roses érrorrs (angustilobum). — Ammi glaucifo- lium Linn. — Folioles toutes sublinéaires ou lancéolées- hréaires. Plante bisannuelle, glabre, haute de 1 pied à 3 pieds. Ra- cie pivotante, grêle, rameuse, blanchâtre. Tige dressée ou ascendante, cylindrique, cannelée, flexueuse , feuillée , rameuse dès la base. Rameaux un peu divergents, en général paniculés. Feuilles fermes, d’un vert gai : les inférieures longues de 4 à 15 pouces , tantôt bipennées, tantôt subbiternées ; les supérieures en général subbiternces ou ternées. Folioles sessiles, ou pétio- lulées , décurrentes, ou non-décurrentes, obtuses , ou pointues, ou acuminées : celles des feuilles inférieures de forme et de gran- deur très-variables ; celles desfeuilles supérieures en général étroi- 138 CLASSE DES OMBELLIFLORES. tes, petites et lancéolées-linéaires ou sublinéaires ; dentelures pe- tites , ou plus ou moins profondes , contiguës , mucronées, carti- lagineuses aux bords. Gaine subcoriace, légerement membraneuse aux bords : celle des feuilles supérieures étroite. Ombelles larges de 1 pouce à 4 pouces, lâches, un peu concaves. Pédoncule grêle, raide, dressé, cannelé, long de 2 à 8 pouces. Collerettes-générales tantôt presque aussi longues que les rayons , tantôt plus courtes ; folioles profondément trifides : lanières linéaires-filiformes , di- variquées. Rayons filiformes, scabres , plus ou moins divergents ; les extérieurs plus longs que les intérieurs. Ombellules multi- flores , assez denses. Collerettes-partielles à peine débordées par les fleurs : folioles linéaires, subulées au sommet, membraneu- ses aux bords. Pédicelles capillaires, tres-anisomètres, conni- vents après la floraison : les extérieurs 2 à 4 fois plus longs que le péricarpe ; les intérieurs très-courts. Péricarpe brunâtre, long d'environ 1 ligne. Cette plante, connue sous le nom d’Æmmi, est commune dans l'Europe méridionale, parmi les moissons, ainsi que dans d’au- tres localités sèches et découvertes ; elle fleurit en étc. Ses graines sont aromatiques : un les emploie parfois comme stomachiques, carminatives , diurétiques et emménagogues. B. Folioles toutes déchiquetées en lanières linéaires, non- dentées, très-étroites. Ombelles fructiféres contractées ; rayons raides , assez gros. Ammi Visnace. — Æmmi Visnaga Lamk. Dict. — Daucus Visnaga Linn. — Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 26. — Visnaga daucoides Gærtn. Fruct. 1, tab. 27. | Plante annuelle, glabre, haute de 1}, pied à 2 pieds. Racine grêle, blanchâtre , pivotante, peu rameuse. Tige simple ou ra- meuse , dressée, plus ou moins flexueuse , raide, cylindrique, finement striée ou cannelée , feuillue , blanchâtre.Rameaux sim- ples on rarement paniculés, plus ou moins divergents. Feuilles d’un vert gai, un peu molles : les inférieures oblongues on ova- les-oblongues en contour, tripennées, ou surdécomposées; Les FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 159 supérieures pédalées, à folioles multiparties. Folioles et segments divariqués, mucronés. Ombelles larges de 1 pouce à 4 pouces, assez denses, concaves. Collerettes-sénérales presque aussi lon- gues que les rayons, ou plus courtes : folioles 3-fides ou pennati- parties , à segments linéaires-filiformes, mucronés. Ombellules petites , denses, multiflores. Collerettes-partielles un peu Cébor- dantes : folioles sétacées, subulées au sommet. Pédicelles in- égaux, connivents après la floraison, plus longs que le péricarpe. Péricarpe minime, brunâtre. Cette espèce, nommée vulgairement Æerbe aux cure-dents, Cure-dent d’Espagne, ou Fenouil annuel, est commune dans l’Europe méridionale. Les rayons ou ramules de ses ombelles, qui deviennent très-raides après la floraison, s’emploient comme cure-dents , en Espagne et dans la France méridionale. Genre CICUTAIRE, — Cicuia (Linn.) Hoffm. Limbe calicinal 5-denté. Pétales 5, égaux, terminés en languette infléchie. Disque plane, à bord crénelé. Styles recourbés. Péricarpe didyme, suborbiculaire, comprimé bilatéralement, solide , couronné. Coques 5-costées; côtes larges, presque planes, épaisses, contigués: les latérales marginantes, un peu plus larges; vallécules très-étroites, remplies chacune par une bandelette superficielle. Carpo- phore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, sub- cylindriques. Herbes vivaces. Racine tubéreuse ou fasciculée. Tige cy- lindrique , fistuleuse. Feuilles pennées-décomposées : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles sur leur gaine. Ombelles oppositifoliées et terminales, pédonculées. Collerettes-générales nulles ou oligophylies. Collerettes- partielles polyphylles. Fleurs petites, blanches. Commis- sure des coques à 2 bandelettes. Ce genre ne se compose que de 3 espèces, dont la sui- vante seule est indigène d'Europe. | CicurairE VIREUSE. — Cicuta virosa Linn.—Flor. Dan. tab 190 CLASSE DES OMBELLIFLORES. 208. — Bull. Herb. tab, 31. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 235. — Hayn. Arzn. Gew. 1, tab. 37. — Nees, Off. Pflanz. 12, tab. 8.—Schk. Handb. tab. 71.—Cicuta tenuifolia Schrank, in Act. Acad. Monac. Philos. v. 7, p. 56, tab. 4, fig. 1. — Cicuta angustifolia Kit. in Schult. OEstr. Flor. (1) — Cicutaria aquatica Lamk. Enc. — Coriandrum Cicuta Roth. — Sium Cicuta Vest. Plante atteignant jusqu’à 4 pieds de haut, glabre. Rhizome gros , tronqué, creux, septulé transversalement, blanchätre, garni vers son extrémité d’une touffe de longues racines sub- verticillées, charnues, grêles, cylindriques, jaunâtres, ou blanchâtres , fibrilleuses inférieurement. Tige dressée , finement cannelée, grêle , épaissie et radicante vers la base, rameuse supé- rieurement, feuillée, un peu flexueuse. Rameaux simples ou pres- que simples, effilés, presque nus, ou médiocrement feuillés, plus ou moins divergents, Feuilles grandes, bipennées, ou tripennées : les inférieures longues de 1 pied à 2 pieds. Pétiole cylindrique, fistuleux. Gaîne membraneuse aux bords , chartacée : celle des feuilles supérieures étroite , bi-auriculée au sommet, un peu ventrue. Folioles longues de G lignes à 3 pouces, minces, un peu flasques , d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous, sessiles ou pétiolulées, bi-ou tri-parties, quelquefois décurrentes : segments lancéolés , ou lancéolés-linéaires, ou sub- linéaires, pointus , dentelés, ou incisés-dentelés, larges de r ligne à 6 lignes ; dents ou dentelures pointues, terminées en mu- cron blanchätre et subcartilagineux. Ombelles larges de 1 pouce à 4 pouces, 10-30-radices, très-convexes, un peu läches. Pé- doncule raide, dressé, long de 1 pouce à 3 pouces. Rayons grêles, un peu divergents. Collerettes-générales nulles ou 1-2- phylles. Ombellules muluflores, convexes , assez denses. Colle- rettes-partielles à folioles sétacées, plus courtes que les pédicelles, finalement réfléchies. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes, capil- laires, plus ou moins divergents. Péricarpe large d'environ 1 me (1) Variété naine , à folioles ou segments linéaires, très-étroits. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 491 ligne, subréniforme, d’un brun jaunâtre : bandelettes d’un brun roux. Cette espèce , nommée vulgairement Ciguë aquatique , habite toute l’Europe (surtout le nord ) ainsi que la Sibérie. Elle croît dans les ruisseaux, les étangs et autres eaux stagnantes , ainsi que dans les prairies marécageuses. Sa floraison a lieu en juillet et août. Toutes ses parties , mais surtout la racine et les jeunes pousses, contiennent un suc-propre très-vénéneux. La racine de la plante, ayant quelque ressemblance avec celle du Céleri ou de la Carotte, a été mangée quelquefois par imprudence, et a causé des empoisonnements mortels, dont les symptômes sont analogues à ceux que produisent la Ciguë commune, la petite Ciguë (Æthkusa Cynapium) et l'OEnanthe crocata ; aussi doit-on chercher à y remédier par les mêmes médicaments. En Russie, la racine de la Cicutaire s’emploie , en cataplasmes, contre les douleurs rhu- matismales , et contre plusieurs maladies de la peau. Genre SISON. — Sison (Linn.) Koch. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, obcordifor- mes, terminés en languette infléchie. Disque convexe. Styles très-courts , finalement réfléchis. Péricarpe solide , ovoïde, comprimé bilatéralement. Coques 5-costées : côtes égales, filiformes, les latérales marginantes. Bandelettes clavifor- mes (épaissies inférieurement), courtes, solitaires dans chaque vallécule. Carpophore finalement libre. Graines adhérentes, planes antérieurement, convexes au dos. Herbe bisannuelle. Feuilles pennées : les inférieures pé- tiolées ; les supérieures sessiles sur la gaine. Ombelles op- positifoliées (ou axillaires) et terminales, pédonculées, pauci-radiées. Gollerettes oligophylles. Fleurs blanches. Dans ses limites actuelles, ce genre n’est fondé que sur l'espèce dont nous allons faire mention. SISON AROMATIQUE. — 1Sison Amomum Linn.— Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 18. — Engl. Bot. tab. 054. — Schk. Handb. 492 CLASSE DES OMBELLIFLORES. tab. 65. — Sium Amomum De Cand. Flor. Franç. — Sium aromaticum Lamk. Enc.— Seseli Amomum Scopol. — Cicuta Amomum Crantz. — Smyrnium heterophyllum Mœnch. Plante glabre, haute de 1 pied à 3 pieds. Racine pivotante, rameuse , blanchâtre. Tige dressée, grêle, cylindrique, fine- ment striée, flexueuse , feuillue, rameuse dès la base. Rameaux gréles, plus ou moins divergents, paniculés. Ramules sub- aphylles, en général dichotomes et divariqués. Feuilles d’un vert gai : les inférieures 5-0-foliolées, oblongues en contour , longues de 3 à 8 pouces ; les supérieures 3-ou 5-foliolées, courtes , trian- gulaires en contour. Pétiole trièdre , grêle , plein , profondément canaliculé en dessus. Gaîne subfoliacée, légèrement membra- neuse aux bords : celle des feuilles supérieures courte et étroite. Folioles des feuilles inférieures longues de 6 lignes à 2 pouces, sessiles , ou subsessiles, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblon- gues , ou oblongues-lancéolées , ou sublancéolées, pointues, ou obtuses, dentelées, ou incisées-dentelées, ou doublement crénelées, la terminale souvent trifide; dents ou crénelures mucronées. Folioles des feuilles supérieures graduellement plus étroites, sessiles, pennatifides, ou pennatiparties, ou triparties ; segments des feuilles ramulaires en général linéaires, Ombelles 3-7-radiées, trées-lâches , petites. Pédoncule long de 6 à 30 lignes, subfili- forme. Collerettes 2-5-phylles : folioles très-courtes, linéaires- subulées. Rayons filiformes, très-anisomètres , subdivariqués. Ombellules minimes , lâches, 3-9-flores. Pédicelles anisomètres : les extérieurs aussi longs que le péricarpe ou plus longs ; les in- térieurs plus courts. Péricarpe long à pcine de 1 ligne, Juisant, d’un brun noirâtre. Cette plante croît dans les champs incultes et les haies, en France et surtout dans les contrées plus méridionales de l’Eu- rope. Elle fleurit en été. On la nomme vulgairement Amome ou Sison. Ses graines s’emploient parfois comme carminatives , ou La en guise d'épices. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 495 Genre CARUM. — Carum (Linn.) Koch. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, échancrés, ou obcordiformes, terminés en languette infléchie. Disque convexe, déprimé et crénelé au bord. Styles courts, finale- ment recourbés. Péricarpe solide, oblong, comprimé bila- téralement ; coques 5-costées : côtes égales, filiformes, les latérales marginantes ; vallécules à 1-3 bandelettes. Grai- nes adhérentes, planes antérieurement, très-convexes au dos. Carpophore finalement libre, bifide au sommet. Herbes bisannuelles, ou vivaces, à racine tubéreuse. Feuilles pennées ou décomposées : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles sur leur gaîne. Folioles le plus sou- vent déchiquetées en lanières sublinéaires ou filiformes. Ombelles terminales, ou oppositifoliées et terminales, pé- donculées ; collerette-générale polyphylle, ou oligophylle, ou nulle. Fleurs blanches ou jaunes, petites. Coques à commissure plane, striée de 2 à 4 bandelettes. Ce genre renferme une vingtaine d’espèces {en y compre- nant les Bunium àe MM. Koch et De Candolle), dont la plupart habitent les contrées voisines de la Méditerranée. A. Plante bisannuelle. Racine subfusiforme. Collerettes nulles ou oligophylies. Caruw cuurivé. — Carum Carvi Linn. — Flor. Dan. tab. 1091. — Engl. Bot. tab. 1503. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 19. — Schk. Handb. tab, 77. — Jacq. Flor. Austr. tab. 393. Plante glabre , haute de r pied à 3 pieds. Racine assez grosse, blanchâtre, rameuse inférieurement. Tige dressée, un peu flexueuse, anguleuse , sillonnée, fistuleuse , feuillée, rameuse ordinairement dès la base. SN dressés , paniculés. Feuilles oblongues en contour, bipennées : les inférieures longues des5 » à vo pouces ; les supérieures graduellement plus courtes , atcom- pagnées de chaque côté d’une stipule multifide, Pétiole trè À fistuleux, asguleux, Gaine oblongue ou oblongue-lancéolée ; BOTANIQUE. PHAN, Te Ville 13 1494 €LASSE DES OMBELLIFLORES. foliacée , striée , membraneuse aux bords : celles des feuilles su- périeures souvent bicuspidées au sommet. Folioles petites, d’un vert gai, sessiles, pennatiparties, suboblongues : celles des feuilles inférieures à segments courts , sublinéaires , mucronulés, bifides, ou dentés, ou très-entiers ; celles des feuilles supérieures à segments plus allongés , linéaires-filhiformes , très-entiers. Om- belles larges de ‘/> pouce à 2 pouces , 5-15-radiées, lâches, un peu concaves. Pedoncule grêle, dressé, long de 1 pouce à 4 pouces. Collerette-générale à folioles courtes, subulées , ou quel- quefois à une feuille semblable aux feuilles ramulaires. Rayons filiformes , anisomètres, plus ou moins divergents. Ombellules concaves , assez denses, 10-20-flores. Collerettes-partielles à folioles courtes, subulées. Pédicelles filiformes , dressés, ou.un peu divergents : les extérieurs 3 à 4 fois plus longs que le péri- carpe; les autres à peine aussi longs que le péricarpe. Fleurs blanches. Pétales obcordiformes. Péricarpe leng d’environ 2 li- gnes, large de 1 ligne, brun, à côtes rougeûtres; vallécules à une seule bandelette; commissure à 2 bandelettes. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Carvi, croît dans presque toute l’Europe, dans les prairies sèches ; elle fleu- rit en mai et juin, ou une seconde fois , en automne. On. la cul- tive en grand , dans plusieurs parties de l'Allemagne, où il se fait un usage très-fréquent de ses graines, pour l’assaisonnement du pain, des pâtisseries, et d’une foule d’aliments; d’ailleurs l’huile volatile que renferment ces graines a des propriétés car- minatives très-marquées. B. Herbe vivace. Racine subglobuleuse. Collerettes poly- phylles. Garum Norx-pr-rERRE. — Carum Bulbocastanum Koch, Umb. — Bunium Bulbocastanum Linn.— Barrel. Ic. 44—. Flor. Dan, tab, 220. — Gærtn. Fruct. tab. 140.—Schk. Handb. tab. 62. — Sium Bulbocastanum Spreng. — Scandix Bulbo- castanum Moœnch. Plante très-glabre, haute de a pied à 2 pieds. Tubercule FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 495 brunâtre à l’extérieur, jaune à l’intérieur, atteignant le volume d’une noix. Tige dressée, cylindrique, fistuleuse, finement striée, grêle, rameuse, flexueuse. Rameaux plus ou moins di- vergents, presque nus. Feuilles bipennées (les supérieures sim- plement pennées, ou pennatiparties) , subtriangulaires en con- tour : les radicales petites; les caulinaires inférieures longues de 2 à 4 pouces. Folioles petites, sessiles : celles des feuilles infé- rieures pennatiparties, à segments courts, mucronulés , subli- néaires; celles des feuilles supérieures linéaires-filiformes, en général très-entières. Ombelles larges de 1 pouce à 3 pouces, planes, lâches, 10-20-radiées, oppositifoliées et terminales. Pédoncule long de 2 à 6 pouces, grêle ; rayons filiformes, sub- isomètres. Collerette-générale à foioles linéaires-subulées , beau- coup plus courtes que les rayons , membraneuses aux bords. Col- lerettes-partielles à folioles linéaires-lancéolées ou linéaires-su- bulées, plus courtes que les pédicelles. Ombellules presque planes, multiflores. Pédicelles anisomètres, dressés : les exté- rieurs plus longs que le péricarpe ; les intérieurs à peine aussi longs que le péricarpe ou plus courts. Fleurs blanches. Pétales obcordiformes. Péricarpe long d'environ 2 lignes, large de 1 ligne, brun, à côtes jaunâtres ; vallécules à une seule bandelette; commissure à 2 bandelettes. . Gette espèce est commune dans les champs et les prairies de l’Europe méridionale. Les tubercules, farineux et d’une sayeur sucrée, peuvent servir d’aliment. Genre ÆGOPODIUM. — Ægopodium Linn. Ce genre ne diffère du précédent, dont il mérite à peine d’être séparé, que par l’absence totale des bandelettes. L'espèce que nous allons décrire est la seule qu’on Le à y rapporter avec certitude. Æcoronium PonacraiRE.— Ægopodium Podagraria Linn. — Flor. Dan. tab. 670. — Engl. Bot. tab. 940.— Schk. Handb, tab, 79. — Sison Podagraria Spreng. — Podagraria Æzgo- podium Moœnch. — Tragoselinum Angelica Lamk. Flor. 196 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Franc. — Pimpinella angelicæfolia Lamk. Enc. — Ligusti- cum Podagraria Crantz. — Seseli Ægopodium Scopol. Herbe vivace, glabre, haute de 1 :}, pied à 3 pieds. Racine grêle, rampante. Tiges solitaires, dressées, cylindriques, sil- lonnées, fistuleuses, rameuses vers leur sommet; rameaux grêles, presque nus, souvent opposés. Feuilles radicales et Ja plupart des feuilles caulinaires biternées : les imférieures pétio- lées ; les supérieures sessiles sur la gaine, le plus souvent pen- nées 3-ou 5-foliolées. Folioles longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de :/, pouce à 2 pouces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, sessiles, ou pétiolulées , ovales , ou ovales- oblongues , ou ovales-lancéolées (les ramulaires en général lancéolées ), acuminées, inégalement dentelées (dentelures trian- gulaires ou arrondies, mucronées , contigués), cordiformes ou arrondies ou cunéiformes à la base : les latérales en général in- équilatérales ; les terminales le plus souvent équilatérales. Pétiole grêle. Gaînes jarges, subfoliacées, membraneuses aux bords, strices. Ombelles larges de 1 pouce à 3 pouces , läches , planes, 12-20-radiées , pédonculées, oppositifoliées et terminales, dé- pourvues de collerette-générale ainsi que de collerettes-partielles. Pédoncule grêle, sillonné, long de 2 à G pouces. Rayons grêles, un peu divergents. Ombellules assez denses, multiflores. Pédi- celles filiformes , anisomètres : les extérieurs plus longs que le péricarpe; les intérieurs à peine aussi longs ou plus courts que le péricarpe. Fleurs blanches ou rougeâtres. Limbe calicinal in- apparent. Pétales obovales, échancrés, terminés en languette infléchie. Disque comique. Anthères pourpres avant lanthèse. Styles longs, filiformes , réfléchis après la floraison. Péricarpe Jong de 1 ligne à 2 lignes, brunâtre, ovale-oblong, ou ellipti- que-oblong : côtes très-fines , jaunâtres ; carpophore bifurqué au sommet. Cette plante est commune en Europe, dans les haïes et les buissons ; elle fleurit en été. Son nom vulgaire de Podagraire est dû à ce qu’on lui attribuait jadis la propriété de guérir de la goutte. Les jeunes feuilles ont une saveur aromatique agréable ; dans plusieurs contrées on les mange en guise de salade. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 497 Genre PIMPINELLA.— Pimpinella Linn. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, obcordifor- mes, terminés en languette infléchie. Disque convexe, im- marginé. Styles longs, filiformes, divergents, finalement recourbés. Stigmates capitellés. Péricarpe solide, ovoïde, comprimé bilatéralement. Coques 5-costées ; côtes égales, fiiformes, minces : les latérales marginantes; trois bande- lettes dans chaque vallécule. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, très-convexes au dos, planes antérieurement. Herbes vivaces, ou bisannuelles, ou annuelles. Feuilles pennées, ou bipennées (rarement les inférieures simples et indivisées) : les inférieures pétiolées ; les supérieures ses- siles sur leur gaine. Ombelles terminales, ou terminales et oppositifoliées, pédonculées. Collerettes nulles ou oligo- phylles et incomplètes. Fleurs blanches, ou rougeûtres, ou jaunes. Ge genre renferme une vingtaine d'espèces ; la plupart habitent la région méditerranéenne. A. Plante vivace. Feuilles inférieures pennées. Péricarpe glabre. PimrineLzLa SaxirraGe. — Pimpinellu Saxifraga Linn. — Engl. Bot. tab. 407. — Jacq. Flor. Austr. tab. 395. — Schk. Handb. tab. 98.—Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 20.— Pimpinella nigra Willd. (1) — Pimpinella hircina Mœncb (1). — Pimpi- nella minor Ebrh. — Tragoselinum minus Lamk. Flor. Franç. — Tragoselinum Saxifragum Mœnch, Meth. Plante haute de :/, pied à 2 pieds, tantôt glabre, tantôt five- ment pubérule. Racine pivotante, rameuse , blanchâtre , souvent polycéphale. Tige dressée, cylindrique, finement cannelée, 4 () La plante plus ou moins pubérale. 498 CLASSE DES OMBELLIFLORES. gréle, flexueuse, paniculée, souvent presque nue. Rameaux plus ou moins divergents, le plus souvent simples et presque nus. Feuilles radicales longues de 3 à 12 pouces, 5-11-folio- lées. Feuilles caulinaires supérieures et feuilles raméaires sou- vent réduites à la gaine pétiolaire. Pétiole filiforme. Gaïne char- tacée, brunâtre, membraneuse aux bords, étroite : celle des feuilles supérieures longue de 3 à 6 lignes. Folioles raides, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, sessiles (ex- cepté quelquefois la terminale), ou courtement pétiolulées : celles des feuilles radicales longues de 3 à 12 lignes, ovales, ou obo- vales , ou suborbiculaires , ou cunéiformes , ou ovales-lancéolées, obtuses , ou pointues, tantôt crénelées , ou dentelées, ou inci- sées-dentées , tantôt trifides ou pennatifides; celles des feuilles caulinaires pennatiparties; segments linéaires ou lancéolés, pointus , tantôt très-entiers , tantôt dentés ou incisés-dentés. Om- belles larges de 4 à 15 lignes, 7-15-radiées, presque planes, lâches, avant la floraison inclinées ou nutantes. Pédoncule très- grêle, long de 6 à 30 lignes. Rayons filiformes, anisomètres , plus ou moins divergents. Ombellules petites, multiflores, un peu lâches. Pédicelles anisomètres, capillaires, un peu conni- vents après la floraison , en général plus longs que le péricarpe. Fleurs blanches. Péricarpe subdidyme, ovale, d’un brun noirä- tre , luisant , long d’environ 1 ligne. Cette espèce, nommée vulgairement Petit Boucage, Bou- quetine , Petit Persil de bouc, Petite Pimpinelle, est com- mune dans toute l’Europe, ainsi qu’en Orient ; elle croît de pré- férence dans les localités sèches et découvertes; sa floraison dure de juin en septembre. Toutes les parties de la plante sont légère- ment aromatiques ; la racine, les feuilles et les fruits s’emploient comme diurétiques et sudorifiques. B. Plante annuelle. Feuilles inférieures cordiformes-orbi- culaires ou subréniformes, indivisées. Péricarpe pubérule. PimPiNELLA Anis. — Pimpinella Anisum Linn. — Blackw. Herb. tab. 3734. — Lobel. Ie. 731. — Hayn. Arzn. Gew. 7, FAMILLE DES OMPBELLIFÈRES. 499 tab. 22. — Nees, Off. Pflanz. 12, tab. 17. — Jaume Saint- Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 234. — Anisum vulgare Gærin. Fruct. 1, tab. 23, fig. 1. — Ænisum officinale Mœnch, Meth. — Sison Anisum Spreng. — Tragium Anisum Link, Enum. Plante haute de 1 pied à 2 pieds, finement pubérule. Racine grêle, pivotante. Tige dressée, cylindrique, cannelée, rameuse (souvent dès la base). Rameaux dressés ou divergents, grèles, médiocrement feuillés, simples, ou bifurqués au sommet, ou paniculés : les supérieurs ordinairement opposés. Feuilles flas- ques , d’un vert gai : les radicales et les caulinaires inférieures petites, incisées-dentées; les suivantes pennées-b-foliolées ou 3- foliolées : folioles cunéiformes ou subrhomboïdales, incisées- dentées , ou pennatifides , ou à 3 lobes incisés-dentés (les folioles latérales sessiles ou subsessiles; la foliole terminale en général pétiolulée) , longues de 6 lignes à 2 pouces. Feuiiles caulinaires supérieures et feuilles raméaires trifoliolées ou triparties : folio- les ou segments linéaires ou lancéolés-linéaires , étroits, acumi- . nés, tantôt 2-ou3-partis, tantôt très-entiers ou subbifides. Pétiole très-grêle, anguleux. Gaïne étroite, membraneuse aux bords. Ombelles larges de :/2 pouce à 2 pouces, 7-15-radiées, planes, la plupart terminales. Pédoncule long de 1 pouce à 2 pouces, grèle, raide, dressé. Collerette nulle ou à une seule foliole, Rayons filiformes , plus on moins divergents. Ombellules lâches, 10-20-flores. Collerettes-partielles oligophylles : folioles courtes, subulées. Pédicelles capillaires , anisomètres : les fructifères plus ou moins divergents, 1 à 3 fois plus longs que le péricarpe. Fleurs blanches, Styles longs. Péricarpe long d’environ 1 ligne, incane, ovoïde. | | Cette espèce, connue sous le nom d’Anis, est originaire d’O- rient ou de l'Égypte, et assez fréquemment cultivée tant en France que dans les contrées plus méridionales. Toutes les par- ties de la plante, mais surtout les fruits, ont une saveur aroma- tique particulière, douceâtre et très-agréable. Les fruits d’Anis sont éminemment stomachiques , carminatifs, diurétiques, et emménagogues ; on en extrait, par la distillation, une huile es- 200 CLASSE DES OMBELLIFLORES. sentielle dont les confiseurs et les liquoristes font un emploi non moins fréquent que des fruits en nature, et qui sert aussi à aro- matiser où à masquer la saveur désagréable de beaucoup de mc- dicaments. Genre SIUM. — Sum Linn. Calice 5-denté. Pétales 5, égaux, obcordiformes, termi- nés en languette infléchie. Disque convexe, à bord crénelé. Styles finalement recourbés. Péricarpe oblong, ou ellipti- que, comprimé bilatéralement, solide; coques 5-costées : côtes filiformes, égales , les latérales marginantes; vallé- cules à 4 ou 3 bandelettes. Carpophore finalement libre. Graines adhérentes, planes antérieurement , convexes au dos. Herbes (la plupart aquatiques) vivaces. Feuilles pen- nées, ou (dans une seule espèce) décomposées : les infé- rieures pétiolées ; les supérieures sessiles sur leur gaine. Ombelles terminales, ou oppositifoliées et terminales. Col- lerettes-générales et collerettes-partielles le plus souvent polyphylles. Fleurs blanches. Ce genre renferme 7 ou 8 espèces bien reconnues; la plupart sont indigènes d'Europe. Secriox I. SIUM Koch. Feuilles pennées. Vallécules à 3 bandelettes superf- cielles. Sium CuEenvi. — Sium Sisarum Linn. — Schk. Handb. tab. 69. — Lobel. Ic. tab. 710, fig. 1. Plante glabre, haute de 2 à 3 pieds. Racine composée de tubercules fasciculés, oblongs, ou subfusiformes, longs de 5 à 7 pouces, de la grosseur d'un petit doigt. Tige dres- sée, rameuse, cannelée, anguleuse, feuillée. Rameaux plus ou moins divergents, paniculés, souvent dichotomes au som- met, Feuilles inférieures 9-13-foholées ; feuilles supérieures FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 9201 3-ou 5-foliolées. Folioles ovales-lancéolées , ou oblongues- Jlancéolées, ou linéaires-lancéolées (la terminale quelquefois ovale), ou lancéolées, pointues, ou acuminées , dentelées : les latérales sessiles, ou subsessiles ; la terminale plus ou moins longuement pétiolulée; les plus grandes atteignant jusqu’à 6 pouces de long; dentelures pointues, contiguës , cartilagineuses aux bords. Gaîne membraneuse aux bords , oblongue, subfolia- cce , souvent rougeûtre. Ombelles larges de :/; pouce à 2 poucrs, 7-25-radiées , planes , un peu lâches. Pédoncule long de 1 pouce à 2 pouces , raide , grêle, dressé. Collerette-générale 5-7-phylle : folioles linéaires-lancéolées , ou linéaires-subulées , membraneu- ses aux bords , réfléchies , beaucoup plus courtes que les rayons. Rayons presque filiformes, plus ou moins divergents. Ombellules multiflores, assez denses. Collerettes-partielles 5-10-phylles - folioles linéaires-lancéolées , subulées au sommet, réfléchies, à peu près aussi longues que les pédicelles. Pédicelles capillaires, anisomètres : les extérieurs plus longs que le péricarpe ; les inté- rieurs plus courts. Dents calicinales presque inapparentes. Péri- carpe long d’environ 1 ligne, brunâtre, oblong, ou ellipsoïdc ; cotes minces, jaunâtres. Cette plante, connue sous les noms de Chervi ou Gyrole, se cultive de temps immémorial comme potagère, en Europe ainsi que dans une grande partie de l’Asie. On la dit indigène de Chine et du Japon. C’est la racine , dont la saveur est sucrée et très-agréable, qui s'emploie aux usages alimentaires, Genre MÉUM. — Meum Jacq. Limbe calicinal oblitéré ou 5-denticulé. Pétales5, égaux, lancéolés, ou lancéolés-elliptiques, acuminés aux 2 bouts, infléchis au sommet. Disque convexe, ondulé aux bords. Styles courts, finalement recourbés. Péricarpe oblong, solide, un peu comprimé bilatéralement. Coques semi-ey- lindriques, 5-costées : côtes égales, minces, saillantes, ca- rénées, les latérales marginantes ; Palecolee à 3 ou 4 ban- delettes, Carpophore après la déhiscence libre, biparti. 202 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Graines adhérentes, convexes au dos, planes ou légère- ment concaves antérieurement. & Herbes vivaces. Feuilles décomposées : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles sur leur gaîne. Ombelles terminales ou axillaires et terminales, longuement pédon- culées. Collerettes-générales oligophylles ou nulles. Colle- rettes-partielles polyphylles. Fleurs blanches ourougeâtres. Ce genre n’est fondé que sur 3 espèces, toutes indigènes d'Europe. Méum FAUSSE-ATHAMANTE. — Meum athamanticum Jacq. Flor. Austr. tab. 303. — Athamanta Meum Linn. — Seseli Meum Scopol. — Ligusticum Meum De Gand. Flor. Franc. — Ligusticum capillaceum Lamk. Flor. Franc. Herbe très-glabre, haute de :/, pied à 2 pieds. Racine assez grosse , brunâtre , longue, pivotante ; collet gros , fibreux. Tige dressée , grêle , flexueuse , cylindrique , cannelée, fistuleuse, en général médiocrement feuillée et simple ou peu rameuse. Ra- meaux grêles, dressés , simples , subaphylles. Feuilles molles, d’un vert gai, oblongues ou ovales-oblongues en contour, sur- décomposées : les radicales longues de 4 à 12 pouces. Pétiole grêle, solide , ancipité, finement strié. Gaine ovale ou oblon- gue , subcoriace , légèrement membraneuse aux bords. Folioles sessiles, courtes, très-rapprochées, déchiquetées en lanières capillaires divariquées. Ombelles larges de ‘/2 pouce à 2 pouces, axillaires et terminales, 7-15-radiées , convexes , assez denses. Pédoncule long de 1 pouce à 8 pouces, raide, grêle, dressé, cannelé. Collerettes-générales tantôt nulles , tantôt 5-10-phylles : folioles linéaires-sétacées , beaucoup plus courtes que les rayons. Rayons grêles , anisomètres , plus ou moins divergents. Ombel- lules denses, multiflores, petites. Collerettes-partielles 3-8-phyl- les, souvent dimidiées : folioles lancéolées-sétacées, membraneuses aux bords, apprimées, plus courtes que les pédicelles extérieurs. Pédicelles inégaux , en général aussi longs ou plus longs que le péricarpe. Fleurs larges d'environ 1 ligne , d’un blanc jaunâtre. Dents calicinales minimes. Pétales lancéolés-elliptiques. Péri- FAMILLE DES OMBELLIFERES. 203 carpe long d’environ 3 lignes, d’un brun de Chätaigne, à côtes jaunâtres ; commissure à 4 bandeleïtes. Cette espèce croît dans les pâturages des Alpes , des Pyrénées et de beaucoup d’autres montagnes d'Europe. Elle fleurit en été. La racine et le fruit de la plante sont très-aromatiques ; elles en- traient jadis dans plusieurs compositions pharmaceutiques. Le feuillage élégant et léger du Méum le fait parfois cultiver dans les parterres. SECTION II. SÉSÉLINÉES. — Seselinecæ Tausch. Péricarpe subcylindrique. Coques subsemi-cylindriques ; commissure non-Contractée. Genre FENOUIL. — Fœniculum Adans. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, égaux, enroulés, terminés en languette tronquée. Disque convexe, crénelé au bord. Styles très-courts, recourbés. Péricarpe oblong, ou ovoïde, solide, subcylindrique. Coques 5-costées : côtes minces, saillantes, carénées ; les latérales un peu plus lar- ges, marginantes ; une seule bandelette dans chaque vallé- cule. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhé- rentes, planes antérieurement, convexes au dos. Herbe vivace. Feuilles décomposées ou surdécompo- sées : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles sur leur gaîne. Folioles déchiquetées en lanières très-étroites. Ombelles oppositifoliées et terminales, longuement pé- donculées. Collerettes nulles ou oligophylles. Fleurs jaunes. dns Le genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : Fenouir commun. — Fœniculum vulgare Gæxtn. Fruct. 1, iab. 23. — Anethum Fœniculum Linn. — Mill. Ie. tab. 13. — Engl. Bot. tab, 1208. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 18. — 204 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Fœniculum officinale Allion. — Fwniculum dulce Link, Enum.—Ligusticum Fœniculum Roth. — Meum Fœniculum Spreng. — Anethum piperitum Bertol. (1) — Anethum dulce De Gand. Cat. Hort. Monsp. (>) — Fœniculum vulgare , Fœ- niculum dulce et Fœniculum piperitum De Cand. Prodr. Plante haute de 2 à 6 pieds , très-glabre et lisse sur toutes ses parties. Racine pivotante, rameuse , blanchâtre. Tige dressée, feuillue , cylindrique, ou quelquefois subancipitée à la base, finement striée, fistuleuse, rameuse en général presque dès la base. Jeunes pousses couvertes d’une poussière glauque. Ramcaux dressés ou peu divergents, effilés, flexueux , paniculés, feuillés. Feuilles en contour oblongues , ou ovales, ou subtriangulaires : Jes inférieures grandes , surdécomposces , atteignant jusqu’à 2 pieds de long ; les ramulaires souvent petites et simplement pen- naliparties , ou même réduites à la gaîne pétiolaire. Pétiole cy- lindrique , ou un peu comprimé bilatéralement, fistuleux , grêle, finement strié. Gaïnc striée, subcoriace, membraneuse aux bords , plus ou moins compriméc , couronnée d’une courte ligule arrondie où échancrée ; la gaine des inférieures large; celle des feuilles supéricures étroite , souvent plus longue que le limbe de la feuille. Folioles d’un vert gai, ou glauques, sessiles , tantôt flasques , tantôt plus ou moins raides , de grandeur très-variable ; lanières plus ou moins divariquées , capillaires , ou filiformes , ou linéaires-sétacées , canaliculées en dessus, mucronées , tantôt plus ou moins allongées , tantôt presque dentiformes , quelquefois subdistiques. Ombelles larges de '/, pouce à 6 pouces, 5-40- radices, planes où un peu concaves, lâches, ou plus ou moins denses. Pédoncule long de 2 à 6 pouces , cylindrique, fistuleux, strié, grêle, dressé. Rayons subfiliformes , plus ou moins di- vergents. Ombellules pauci-ou multi-flores, un peu läches. Pédi- celles capillaires ou filiformes, anisomètres, en général (du (1) Pa plante sauvage , à folioles plus raides et plus courtes et à owlelles plus petites. (2) Variété de culture , sans caractères scientifiques. PL FAMILLE DES OMBELLIFERES. 205 moins les extérieurs) plus longs que le péricarpe. Péricarpe long de 2 à 3 lignes, oblong , ou elliptique-oblong , eu ovoïdce, d’un brun violet, ou grisâtre : côtes jaunâtres; commissure à 2 ban- delettes. Le Fenouil croît spontanément dans l’Europe méridionale, ainsi qu’en Orient et dans le nord de l'Afrique. Il fleurit en été. On le cultive fréquemment à cause de son emploi en médecine et dans l’économie domestique. Toutes les parties vertes de la plante ont une saveur sucrée et légèrement aromatique. On en mange les jeunes pousses soit en salade , soit confites au vinaigre, soit cuites. La racine du Fe- nouil est aussi d’une saveur sucrée, et possède des propriétés diurétiques tres-prononcées ; en Îtalie, cette racine est un ali- ment très-recherché, et l’on y cultive une variété de la plante, à racine plus grosse et plus tendre, destinée spécialement à cet usage. Les fruits du Fenouil ont une saveur aromatique très- forte, mais non-désagréable ; ils s’emploient en médecine comme stomachiques, sudorifiques, diurétiques, et apéritifs ; les con- fiseurs et les liquoristes les font entrer dans diverses prépara- tions. Genre ÉNANTHE. — OEnantke Linn. Galice à 5 dents très-apparentes. Pétales 5, terminés en languette infléchie : ceux des fleurs marginales inégaux, ‘plus grands, obcordiformes-bilobés ; ceux des autres fleurs égaux, plus petits, obcordiformes. Disque plane ou con- vexe. Styles dressés ou à peine divergents, longs. Péricarpe columnaire, ou turbiné, ou ovoïde, cylindrique, ou un peu comprimé, solide, couronné ; coques 5-costées : côtes planes , subéreuses (quelquefois confluentes), les latérales plus larges, marginantes; une bandelette dans chaque val- lécule ; deux bandelettes sur la commissure. Carpophore “adné. ind adhérentes, subcylindriques, ou pires an- térieurement et convexes au dos. Herbes (souvent aquatiques ) vivaces, ou bisinnuelles. # ” 206 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Feuilles pennées, ou décomposées, ou surdécomposées : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles sur leur gaine. Ombelles terminales, ou terminales et oppositifo- liées. Collerette-générale nulle, ou oligophylle, ou poly- phylle. Collerettes-partielles polyphylles. Fleurs blan- ches, souvent polygames (en général les marginales mâles, irrégulières, plus grandes, plus longuement pédonculées ; les autres régulières, hermaphrodites). Ce genre renferme une quinzaine d’espèces; la plupart sont indigènes en Europe; plusieurs sont vénéneuses. A. Racine fasciculée, souvent tuberculeuse. Feuilles infe- rieures bipennées ou rarement tripennées ; les supérieures bipennées ou pennées. Ombelles longuement pédonculées. Fleurs intérieures sessiles. Péricarpes de chaque ombel- lule agrégés en forme de capitule. a) Tige, rameaux, pétioles et pédoncules fistuleux, cylindriques. flasques, minces, très-finement striés. Ombelles 2-7-radiées. Co- ques à bandelettes situées sous les côtes. Feuilles la plupart lon- guement pétiolees. ÉnanTue risruLeux. — OEnanthe fistulosa Linn. — Eng]. Bot. tab. 363. — Schk. Handb. tab. 70. — Flor. Dan, tab. 846. Plante vivace, succulente, glabre, d’un vert glauque, haute de 1 pied à 3 Re en général aquatique et stolomifère. Racine composée de fibres filiformes , entremélées ( lorsque la plante croit dans des localités nhésaubalèt pe) de quelques tubercules ovoïdes ou napiformes. Tige dressée ou ascendante, flexueuse, feuillée, rameuse dès la base, ou stolonifere aux articulations inférieures. Rameaux simples ou moins souvent paniculés, à en- trenœuds très-longs. Feuilles radicales et premières feuilles cau- linaires petites, bi- ou tri-pennées : folioles courtes, Mer mes-trifides. Feuilles suivantes en général plus grandes , bipe nées : folioles sessiles, inégales, oblongues, ou elliptiques- FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 207 oblongues, ou linéaires-oblongues, ou lancéolées-oblongues, subobtuses , longues de 1 ligne à 3 lignes, sessiles , le plus sou- vent irès-entières, Feuilles supérieures simplement pennées, courtes, mais portées sur une longue gaine , 3-7-foliolées : fo- lioles linéaires , mucronulées, fistuleuses , longues de 3 à 6 li- gnes. Gaine étroite, foliacée, légèrement membraneuse aux bords. Ombelles larges de ‘/2 pouce à 1 pouce, la plupart termmales, quelquefois composées entièrement de fleurs mâles. Pédoncule assez gros, long de 2 à 4 pouces. Gollerette-générale nulle. Rayons courts, tantôt subisomètres, tantôt très-inégaux (l’ombel- lule centrale cube subsessile). Ombellules denses, multiflo- res, subglobuleuses; collerettes-partielles polyphylles : folioles lancéolées , acuminées , courtes. Pédicelles inégaux : la plupart très-couris ; les fructifères connivents. Dents-calicinales triangu- laires, subulées au sommet. Pétales desfleurs mâles longs d’envi- ron 1 ligne. Capitules fructifères subglobuleux. Styles subulés, finalement aussi longs que le péricarpe ou plus longs. Péricarpe long de 1'/1ligne à 3 lignes, brunâtre, turbiné, irrégulièrement comprimé ou anguleux. Gettte espèce est commune dans presque toute l’Europe ; elle croît dans les prairies marécageuses , ainsi qu’au hord des eaux stagnantes. C’est une plante suspecte , qu’on dit être fort dange- reuse au bétail. … b) Tige, rameaux , petioles et pédoncules fermes , subfistuleux , an- guleux, cannelés. Ombelles 9-ou pluri-radiées. Coques à bande- lettes superficielles. Feuilles caulinaires la plupart sessiles sur leur gaine. . Énanree Fausse-PimPreNELLE. — OEnanthe pimpinelloi- des Linn. (non Smith.) — Jacq. Flor. Austr. tab. 394. —Engl. Bot. tab. 347. — OEnanthe chærophylloides Pourr. Feuilles inférieures bipennées : folioles cunéiformes, en général trifides ou incisées-dentées. Feuilles supérieures pennées : folio- ( les linéaires ou lancéolées-linéaires , allongées, en général indi- visées. Ombelles 9=: -20-radiées. Collette cer le 1- -12-phyl- 208 CLASSE DES OMBELLIFLORES. les. Capitules fructifères subhémisphériques. Styles finalement aussi longs que le péricarpe. Péricarpe columnaire, cylindrique. Plante vivace, glabre, terrestre, haute de 1 pied à 3 pieds. Racine composée d’un fascicule de fibres grèles , renflces la plu- part vers leur extrémité (ou rarement presque dès l’origine) en forme de tubercule tantôt ovoïde , tantôt globuleux, tantôt na- piforme , blanchätre et farineux en dedans , noirâtre à l’exté- ricur. Tige dressée , rameuse, feuillée , un peu flexueuse, pres- que remplie de moelle. Rameaux simples ou paniculés , dressés. Feuilles suboblongues en contour, minces, succulentes, d’un vert foncé : les inférieures longues de 3 pouces à 1 pied. Gaîne foliacée , étroite, légèrement membraneuse aux bords. Folioles sessiles ou subsessiles, de forme et de grandeur très-variables : celles des feuilles inférieures longues de 2 à 6 lignes ; celles des feuilles supérieures atteignant jusqu’à 6 pouces de long, mais rare- ment 1 ligne de large. Ombelles larges de 1 pouce à 3 pouces, assez denses , convexes , la plupart terminales. Pédoncule long de 2 à 6 pouces, finalement épaissi en forme de disque au som- met. Collerettes-générales étalées ou réfléchies , plus courtes que les rayons : folioles sétacées ou linéaires-subulées. Rayons longs de 6 à 18 lignes, subisomètres, grêles : les fructifères connivents, disciformes au sommet. Ombellules denses, multiflores, con- vexes. Collerettes-partielles polyphylles : fo'ioles sétacées, à peine débordées par les fleurs. Pédicelles très-inégaux ; les inté- rieurs très-courts. Dents calicinales triangulaires-lancéolées, pi- quantes. Pétales des fleurs mâles longs de 1 ligne à 2 lignes. Pé- ricarpe long de 1 ligne à 2 lignes, jaunâtre ; côtes confluentes à la base : les dorsales très-étroites. Cette espèce croît dans les prairies humides de l'Europe mé- ridionale. On la cultive dans plusieurs contrées de France, àn cause de ses tubercules, lesquels sont mangeables et d’une sa= veur sucrée ; toutefois, il n’est pas certain que la plante, à l’état sauvage, ne soit pas vénéneuse de même que l'espèce suivante. Énanrae A suG JAUNE. — OEnanthe crocata Tann. — Bull..à Herb. tab. 113.—Lobel, Ic. tab. 730.—Engl. Bot. tab..2313. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 909 — Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 55.—OEnanthe apüfolia Bro- tero, Phyt. Lusit. Feuilles toutes bipennées ou subtripennées : folioles rhomboï- dales, ou cunéiformes, ou sublancéolées , incisées-lobées, ou incisées-dentées , ou trifides. Ombelles 9-30-radices. Collerettes- générales nulles, ou 1-12-phylles. Capitules fructifères sub- oyoïdes. Péricarpe oblong , un peu comprimé, courtement den- ticulé, de moitié plus long que les styles. Plante glabre, vivace, haute de 2 à 5 pieds, le plus souvent aquatique. Racine composée d’un fascicule de tubercules ovoi- des, ou oblongs, ou subfusiformes, subsessiles , ou sessiles. Tige dressée, flexueuse, rameuse, feuillce, finalement fistu- leuse. Rameaux simples ou paniculés, plas ou moins divergents, Feuilles luisantes, succulentes, d’un vert foncé : les inférieures longues de 1 pied à 2 pieds, subtriangulaires en contour; les supérieures ovales-oblongues ou oblongues en contour, Pétiole fistuleux , anguleux. Gaîne assez large, un peu charnue, légère- ment membraneuse anx bords : celle des feuilles supérieures courte. Folioles longues de 2 à 15 “hgnes , souvent aussi larges que longues, quelquefois beaucoup moins larges : dents ou la- nières arrondies où pointues, mucronées. Ombelles larges de # pouce à 4 pouces , läches, convexes.. Pédoncule long de 4 à ro pouces, raide, dressé, assez gros ; finalement disciforme au sam- met. Collercttes-générales (souvent nulles) à folioles subuiées, plus courtes que les rayons. Rayons grêles , plus ou moins diver- gents : les fructifres ron-connivents. Ombellules multiflores, un peu lâches; pédicelles très-inégaux : les fruclitères conni- vents. Collereites-partielles polyphylles : folioles courtes, séta- cées. Dents calicinales très-courtes, subulées. Pétales extérieurs des fleurs mâles longs d'environ 1 ligne. Péricarpe long dé 2 à 3 lignes , brunâtre; côtes confluentes par la base : les dorsales presque aussi larges que Les valsenles. «1 Cette espèce croît dans les localités marécageuses en Aogle- terre , en France et dans les contrées plus miévid IE Ge l'Eu- rope, C’est l’une des plus dangereuses parmi les plantes véné- meuses indigènes, Toutes ses ‘parties contiennent un suc lactes- BOTANIQUE, PHAY» T, VII 14 210 CLASSE DES OMBELLIFLORES. cent(1) qui jaunit au contact de l’air, et qui est un poison très-vio- lent. La racine paraît être la partie la plus délétère de la plante, quoique sa saveur soit douceâtre et agréable ; mais comme elle a parfois été mangée , par méprise , pour la racine de l'OEnanthe pimpinelloïides, il en est résulté des empoisonnements mortels; les symptômes qui se manifestent dans ces cas ne diffèrent pas de ceux occasionnés par la Ciguë, si ce n’est qu’ils sont plus vio- lents et plus dangereux. Si les secours arrivent encore à temps, on parvient aussi à remédier à ces funestes accidents, en admi- mistrant des vomitifs et des boissons acidules. B. Racine subfusiforme, garnie de plusieurs verticilles de fi- brilles filiformes. Feuilles surdécomposées. Ombelles cour- tement pédonculées, la plupart oppositifoliées. Fleurs toutes pédicellées. Ombellules fructifères non-capituli- formes. Énanree PnezLanpre. — OEnanthe Phellandrium Lamk. Flor. Franc. — Phellandrium aquaticum Linn.— Flor. Dan. tab. 1154. — Engl. Bot. tab. 684. — Schk. Handb. tab. 91. — Hayn. Arzn. Gew. 1, tab. 40. — Nees, Off. Pflanz. 14, tab. 6. — OEnanthe aquatica Lamk. Dict. — Ligusticum Phellandrium Crantz. | Plante glabre, aquatique, haute de 2 à 5 pieds. Racine grosse, fongueuse. Tige radicante aux articulations inférieures , souvent stolonifère, grosse, cylindrique, feuillée , cannelée, fistuleuse, très-rameuse. Rameaux paniculés ou subdichotomes, feuillés, di- variqués. Feuilles-snbmergées déchiquetées en lanières capillai- res. Feuilles-émergées d’un vert gai, la plupart pétiolées : les in- férieures longues de */, pied à 2 pieds, subtriangulaires en contour. Pétiole solide, semi-cylindrique, plane en dessus : ramifications divariquées. Gaîne charnue, courte, largement membraneuse aux bords , bi-auriculée au sommet. Folioles ovales, ou oblon- (1) Ce süc manque, lorsque la plante est cultivée dans un terrain sec. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 91 1 gues , ou rhomboïdales , ou cunéiformes , petites , sessiles, pen- natifides, où pennatiparties , ou trifides, ou incisées-dentées : lanières linéaires ou sublinéaires , courtes, mucronulées. Om- belles 6-15-radiées, lâches, presque planes, larges de ‘/2 pouce à 2 pouces. Collerettes-générales nulles ou oligophylles. Rayons grêles , plus ou moins divergents. Ombellules 20-30-flores, pe- tites, assez denses. Collerettes-partielles à folioles courtes, subulées. Pédicelles inégaux , capillaires. Fleurs très-petites. Dants calicinales courtes , subulées. Styles vlus ou moins diver- gents, 2 à 3 fois plus courts que le péricarpe. Péricarpe long d’environ 2 lignes , oblong, ou ovale-oblong, ou subfusiforme, un peu comprimé bilatéralement , brunâtre ; côtes jaunes : les dorsales presque aussi larges que les vallécules. Cette espèce, nommée vulgairement Fenouil-d’eau , Ciguë aquatique, et Millefeuille aquatique, croît en Europe, ainsi qu’en Sibérie , dans les eaux stagnantes et les marais. Elle fleu- rit en juillet et en août. Quoique moins vénéneuse que quelques autres espèces du même genre, on doit la considérer comme sus- pecte. Ses feuilles ont une odeur analogue à celle du Cerfeuil; mais aucun animal ne les broute, à moins d’être pressé par la faim, et Linné rapporte qu'elles sont dangereuses pour les chevaux. - Les graines du Fenouil-d’eau sont äcres et ‘aromatiques ; elles ont été préconisées par de célèbres médecins du dernier siècle, comme tres-utiles dans le traitement de l’hydropisie et de la phthisie pulmonaire ; il paraît toutefois qu’à forte dose elles pre- duisent des étourdissements et même l’hémoptysie. Le sue de la plante jouissait jadis de la réputation de guérir les ulcères et les cancers. Genre ÉTHUSE. — Æthusa (Linn.) Hoffm. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5, inégaux, obcordifor- mes, terminés en languette infléchie. Disque convexe. Sty- les courts, finalement recourbés. Péricarpe ovale-globu- leux, solide. Coques 5-costées; côtes épaisses, saïllantes, carénées, contigués ; les latérales plus larges, marginantes ; 219 CLASSE DES OMBELLIFLORES. une seule bandelette dans chaque vallécule. Carpophore finalement libre, biparti. Graines adhérentes, planes anté- rieurement, convexes an dos. Herbe tantôt annuelle, tantôt bisannuelle. Feuilles dé- composées : les inférieures pétiolées ; les supérieures ses- siles sur leur gaîne. Ombelles terminales et oppositifoliées, longuement pédonculées. Collerettes-générales oligophyl- lesou nulles. Collerettes-partielles dimidiées, oligophylles, défléchies. Fleurs blanches , irrégulières : les extérieures plus grandes que les intérieures. Commissure des coques à 2 bandelettes arquées. Dans ses limites actuelles, ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : Érause vVÉNÉNEUSE. — Æthusa Cynapium Lion. — Bull. Herb. tab. g1.— Engl. Bot. tab. 1192. — Curt. Flor. Lond. 1, tab. 38. — Hayn. Arzo. Gew. 1, tab. 35. — Coriandrum Cynapüim Crantz. — Æthusa cynapioides Marsch, Bieb. — Æthusa elata Fisch. Cat. Gor. — Æthusa segetalis Bœnn. Plante haute de ‘/; pied à 6 pieds, glabre. Racine grêle, blanchâtre, pivotante. Tige dressée , plus ou moins flexueuse, cylindrique, finement striée , fistuleuse , feuillée, paniculée, ou subdichotome, couverte (étant jeune) d’une poussière glauque peu adhérente, Rameaux dressés ou plus ou moins divergents, panieulés, ou subdichotomes. Feuilles flasques, d’un vert très- foncé en dessus, d’un vert gai en dessous, luisantes aux 2 faces, bi- ou iri-pennces : les inférieures longues de 6 à 15 pouces. Pétiole très-grêle. Gaine membraneuse aux bords, subfoliacée, auriculée au sommet. Folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées, ou obovales, ou cunéiformes, ou subrhomboïdales, sessiles, où pétiolulées, pennatifides, uu pennatiparties, petites : segments indivisés ougncisés-dentés, pointus, ou obtus, mucro- nulés, scabres aux bords: Ombelles larges de ‘/: pouce à 2 pou- ces, 7-20-radiées, planes, ou concaves, un peu lâches: Pédon- -cule grêle, dressé, ou plus ou moins divergent, raide, long de 2 à 6 pouces. Rayons filiformes ou tres-gréles , anisomètres, di- FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. HS vergents, ou divariqués, un peu scabres en dessus. Ombellules petites, assez denses, multiflores. Collerettes-partielles 2-5-phyl- les, tantôt à peine aussi longues que les ombellules, tantôt jus- qu’à 3 fois plus longues : folioles sétacées, linéaires-filiformes. Pédicelles tres-anisomètres : les extérieurs en général plus longs que le péricarpe. Fleurs petites. Pétales ordinairement verdä- tres vers la base. Coques longues de ‘/, ligne à 2 lignés, sur au- tant de large, ou un peu plus larges que longues, d’un jaune verdâtre; bandelettes d’un brun violet. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Petite Cigue, ou Ciguë des jardins , croit dans toute l’Europe; on la trouve communément dans les champs, les jardins, les décombres , les haies et les buissons. Elle fleurit depuis le mois de juin jusqu’en automne. C’est une plante vénéneuse, dont les propriétés délétères sont tout à faitanalogues à celles de la Ciguë commune (Conium maculatum Linn.) ou Grande Ciguë. La ressemblance qu'ont ses feuilles avec celles du Persil et du Cerfeuil, et sa présence assez fréquente dans les localités où se cultivent ces derniers, la rendent fort dangereuse; car l’on connaît beaucoup de cas d’em- poisonnements causés par de fatales méprises. Toutefois, l’Éthuse se confond difficilement avec le Persil ou le Cerfeuil, lorsqu'elle est en fleur, à cause de ses longues collereites réfléchies ; les feuilles se reconnaissent sans peine à leur couleur d'un vert sombre, ainsi qu’à leur odeur vireuse. Genre LIGUSTICUM. — Ligusticum Linn. Limbe calicinal oblitéré ou 5-denté. Pétales 5, égaux, obcordiformes , ou obovalés, terminés en languette infle- chie. Disque convexe. Styles courts, finalement réfléchis. Péricarpe cylindrique ou un peu comprimé bilatéralement, solide, oblong, ou ellipsoïde. Coques 5-costées ; côtes éga- les, saillantes, minces, carénées, subaliformes, les latérales marginantes; bandelettes au nombre de 3 ou 4 dans cha- que vallécule. Carpophore finalement libre, biparti. 214 CLASSE DES OMBELLIFLORES, Graines adhérentes, planes antérieurement, très-convexes au dos. Herbes vivaces (rarement bisannuelles). Feuilles décom- posées ou surdécomposées. Ombelles terminales et opposi- tifoliées, pédonculées. Collerettes-générales nulles, ou po- lyphylles, ou oligophylles. Collerettes-partielles oligo- phylles ou polyphylles. Fleurs blanches, ou jaunâtres. Ce genre (dans lequel nous comprenons les Silaus des auteurs) se compose d’une quinzaine d’espèces, la plupart indigènes d'Europe. Licusricum Siraus. — Ligusticum Silaus Link, Enum. — Peucedanum Silaus Linn.—Jacq. Flor. Austr. tab. 15. — Engl. Bot. tab. 2142. — Hayn. Arzn. Gew. 7, tab. 5.— Peu- cedanum pratense Lamk. Flor. Franc. — Cnidium Silaus Spreng. — Sium Silaus Roth.— Seseli selinoides Jacq. Enum. Vind. — Crithmum Silaus Wib. — Silaus pratensis Bess. Plante glabre, vivace, haute de 2 à 4 pieds. Racine jaunâtre, pivotante, rameuse, Tige dressée, grêle, plus ou moins flexueuse, feuillée, cylindrique, finement striée, ou cannelée, rameuse. Rameaux cylindriques ou anguleux , dressés, ordinairement pa- niculés. Feuilles d’un vert gai : les radicales et les caulinaires inférieures pétiolées, subtriangulaires ou oblongues en contour, bi- ou tri-pennées, longues de 6 à 15 pouces : les supérieures courtes, bipennées, ou pennées, sessiles sur une courte gaîne. Folioles pennatiparties, ou pennatifides, ou 3-parties, ou 2-fides, ou 3-fides, ou rarement indivisces, sessiles, ou courtement pé- tiolulées, longues de quelques lignes à 1 pouce : segments subli- néaires, ou oblongs, ou falciformes, ou sublancéolés, pointus, ou obtus, mucronulés, scabres aux bords. Pétiole très-grêle, subcy- lindrique. Gaîne membraneuse aux bords, auriculée au som- met. Ombelles larges de ‘}, pouce à 2 pouces, très-lâches, planes, ou concaves, 5-15-radices. Pédoncule long de 2 à 6 pouces, grêle, raide, dressé, Collerettes-générales 1-3-phylles, ou nulles : folioles courtes, linéaires. Rayons filiformes, plus ou moins di- vergents , en général tres-anisometres. Ombellules petites, 5-20. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 95 flores, assez denses, presque planes. Collerettes-partielles non- débordantes : folioles linéaires-lancéolées, mucronées, membra- neuses aux bords. Fleurs petites, d’un jaune verdätre. Dents calicinales minimes. Pétales obovales, inonguiculés, à peine échancrés. Péricarpe long d’environ 2 lignes, elliptique, ou el- liptique-oblong, ou ovale-oblong, brun ; commissure à 4 bande- lettes. L Cette plante, nommée vulgairement Saxifrage des pres, est commune en Europe dans les prairies un peu humides; elle fleurit en juin et en juillet. C’est une excellente herbe fourra- gère. Sa racine était jadis en vogue comme diurétique. Genre CRITHMUM. — Crithmum Tourn. Limbe calicinal oblitéré. Pétales 5 , égaux, suborbicu- laires , enroulés, très-entiers, terminés en languette obo- vale. Disque presque plane. Styles très-courts, recourbés. Péricarpe subéreux, un peu comprimé dorsalement , oblong, ou ellipsoïde, utriculaire. Coques 5-costées ; côtes saillantes, minces, carénées : les latérales marginantes, un peu plus larges; vallécules et commissure sans bandelettes. Carpophore finalement libre, biparti. Graines inadhéren- tes, planes antérieurement, convexes au dos, couvertes d'environ 15 bandelettes. Herbe vivace. Feuilles pennées ou bipennées , glauques, charnues, la plupart pétiolées. Ombelles oppositifoliées et terminales , longuement pédonculées. Collerettes poly- phylles. Fleurs petites, jaunâtres. Dans ses limites actuelles, ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : Griramum MARITIME. — Crithkmum maritimum Linn. — Engl. Bot. tab. 819. — Jacq. Hort. Vindob. 2, tab. 187. — Schk. Handb. tab. 64. — Cachrys maritima Spreng. Plante haute de '/ pied à 2 pieds, glauque, charnue, en géné- ral pluricaule. Racine pivotante , rameuse, polycéphale. Tiges 216 CLASSE DES OMBELLIFLORES. ascendantes ou dressées, cylindriques, finement striées, flexueu- ses, ou tortueuses, peu rameuses, ou simples. Rameaux courts, gréles, simples, subaphylles. Feuilles luisantes : les inférieures loñgues de 4 à 10 pouces, subtriangulaires en contour, hipen- nées, ou subtripennées ; les supérieures et les raméaires pennées, 3- ou 5-foliolérs. Gaine charnue, courte, largement membraneuse aux bords, bi-auriculée au sommet. Folioles longues de 6 à 30 lignes, larges de ‘, ligne à 2 lignes, sessiles, décurrentes, 1-ner- vées, très-entières, ou rarement paucidentées, linéaires, ou lan- céolées-linéaires , ou linéaires-oblongues, subdivariquées, mu- cronées. Ombelles larges de G à 30 lignes, 9-25-radiées, assez denses, convexes. Collerettes-générales réfléchies : folioles cour- tes, charnues, oblongues, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéo- lées , pointues, ou obtuses, souvent mucronées. Rayons grêles, subisomètres , plus où moins divergents. Ombellules subelobu- leuses, denses, multiflores. Collerettes-partielles plus courtes que les SbutATs folioles ovales , ou ovales-lancéolées , pointues, où obtuses. Pédicelles anisomètres : les extérieurs en général aussi longs ou plus longs que le péricarpe ; les intérieurs plus courts. Péricarpe jaunâtre, beaucoup plus gros que la graine, long de / ligne à 3 lignes. Cette plante, nommée vulgairement Bacille, Fenouil de mer, Criste-marine, Herbe de saint Pierre, Passe-pierre, ou Perce- pierre, croît sur les plages de la Méditerranée, ainsi que sur celles de l'Océan en Espagne, en France, et en Angléterr e. Elle fleurit en été. Ses feuilles ct ses jeunes pousses ont une saveur aromatique agréable; elles passent pour antiscorbutiques , apéri- tives et diurétiques ; dans les localités où la plante estabondante, on les confit dans une saumure au vinaigre, et, ainsi préparées, on les emploie à l’assaisonnement. Genre ASTRANTIA. — Astrantia Lints Limbe calicinal à 5 folioles glumacées, dressées, persis- lantes. Pétales 5, égaux, dressés, connivents, oblongs-ob- cordiformes, terminés en languette infléchie. Disque con- FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. DAT cave, crénelé aux bords. Styles longs, dressés, finalement recourbés. Péricarpe subfusiforme ou oblong, subcylin- drique ; coques 5-costées : côtes carénées, creuses, squa- melleuses ; épicarpe membraneux, adhérent seulement à la commissure; endocarpe crustacé. open adné. Graines adhérentes. Herbes vivaces. Feuilles non-coriaces, palmatifides, ou palmatiparties, ou pédatiparties (les supérieures en géné- ral indivisées) : les inférieures longuement pétiolées. Fleurs polygames, longuement pédicellées. Ombelles simples, lon- suement pédonculées, multiflores , solitaires, ou fascicu- lées. Collerettes polyphylles : FE oteé grandes, nerveutes, très-entières, ou dentelées, colorées. Pétales roses ou blan- châtres, plus courts que les folioles calicinales , ou à peine aussi longues. Ce genre renferme 4 ou 5 espèces; les suivantes se cul- tivent comme plantes d'ornement. À, Feuilles inférieures 5-o-fides. Folioles involucrales très- entières ou pauci-dentelees. a) Feuilles pédatiparties. ASTRANTIA MINEUR. — Astrantia minor Linn. — Tratt. Thesaur. tab. 56. — Smith, Exot. Bot. 2, tab. 77. — 45s- trantia digitata Mœnch. — Astrantia pauciflora Bertol. - Plante très-glabre , haute de :4, pied à 1 pied. Racine pivo- tante, oblique, fibrilleuse. Tiges solitaires ou peu nombreuses , dressées, très-grêles, en général bifurquées et triphylles au som- met, très-simples et aphylles inférieurement (quelquefois mono- phylles au-dessous de la bifurcation , et produisant un ramule axillaire filforme), ou bien Rte , diphylles au sommet et terminées par une ou deux ombelles. Feuilles d'un vert gai en dessus , d'un vert pile en dessous, finement réticulées : les radi- cales larges de 6 lignes à 2 pouces, 5-0- (lé plus souvent 3-) parties : segments lancéolés , ou lancéolés-rhomboïdaux, ou lan- 18 CLASSE DES OMBELLIFLORES. céolés-oblongs, pointus, pennatifides, ou inégalement incisés- dentés; dents et lanières pointues, ordinairement mucronées ; pétiole presque filiforme , ailé à sa base, long de 2 à 6 pouces. Feuilles caulinaires 3-ou 5-parties , courtement pétiolées : seg- ments sublinéaires, dentelés : dents pointues, mucronées ; pé- tiole réduit à une gaîne amplexicaule. Feuilles ramulaires tri- fides ou linéaires, très-entières, ou dentelées, très-petites. Ramules floriferes filiformes , 2- ou 3-phylles au sommet, nus inférieurement , terminés par 1 à 3 ombelles longuement pédon- culées. Pédoncules filiformes , dressés. Ombelles petites. Folioles involucrales longues de 2 à 4 lignes (en général débordant les fleurs), blanchâtres , ou d’un rose pâle lavé de vert, lancéolées- * oblongues, ou lancéolées-elliptiques , ou cunéiformes-oblongues, mucronées, très-entières, ou moins souvent 1- ou 2-dentées de chaque côté vers leur sommet. Pédicelles filiformes, longs de 2 à 3 lignes. Fleurs tres-petites. Folioles calicinales ovales-oblongues, mucronulées, verdätres, un peu plus longues que les pétales. Pétales blancs ou d’un rose pâle. Péricarpe à peine long de x ligne, subfusiforme , ou oblong : squamelles minimes, pointues, d’abord blanchâtres, brunes à la maturité. Cette espèce croît dans les Alpes et les Pyrénées; elle fleurit en été. b) Feuilles profondément palmatifides. ASTRANTIA COMMUN. — Astrantia major Linn. — Hayn. Arzn. 5, tab. 1. — Schk. Handb. tab. 60. — Smith, Exot. Bot. 2, tab. 76. — Astrantia nigra Scopol. Carn.— Æstrantia carinthiaca Hoppe. — Astrantia pallida Pres\, Flor. Cech. Plante très-glabre, haute de ‘/: pied à 3 pieds. Racine obli- que , polycéphale, noirâtre, garnie de quantité de fibres gréles. Tige grêle, dressée, cylindrique , finement cannelée et striée, droite, ou un peu flexueuse, médiocrement feuillée, tantôt ra- mulifère seulement au sommet , tantôt bifurquée vers le som- met , tantôt subpaniculée. Ramules floriferes grêles, subaphyl- les, en général fasciculés au sommet de la tige et des rameaux. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 219 Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous , réticulées , à dents ou incisions aristées-ciliées, ou moins souvent mucronulées. Feuilles radicales larges de 1 pouce à 5 pouces, plus ou moins profondément 5- ou 7-fides , à base cordiforme , ou subréniforme; seoments cunéiformes, ou sublancéolés , inci- sés-dentés, ou incisés-crénelés, souvent trifides au sommet; péuole long de 3 à 8 pouces, ailé à la base. Feuilles caulinaires inférieures (quelquefois 3-fides ) en général conformes aux radi- cales, mais courtement pétiolées ou sessiles sur une gaïne am- plexicaule. Feuilles caulinaires supérieures (ordinairement ver- ticillées-ternées ) et feuilles ramulaires petites , sessiles, indivisées ou trifides , subcunéiformes , nerveuses , denticulées-aristées (du moins vers leur sommet). Ramules floriferes fasciculés au nom- bre de 2 à 8, ou moins souvent solitaires, diphylles au sommet. Ombelles longuement pédonculées. Pédoncules terminaux, ou dichoïoméaires et terminaux, solitaires. Folioles involucrales longues de 6 à 9 lignes , plus ou moins débordantes (quelquefois de moitié plus longues que les pédicelles), lancéolées , ou lan- céolées-oblongues, très-rétrécies à leur base, mucronées , triner- vées, réticulées, très-entières, ou pauci-dentées au sommet, blanchâtres , ou d’un rose plus ou moins vif : nervures et vei- nules vertes. Pédicelles capillaires , scabres, souvent rougeitres. Sépales oblongs-lancéolés, aristés , un peu plus longs que les pé- tales , panachés de vert et de blanc. Pétales d’un rose plus ou moins vif, ou blancs. Péricarpe long d’environ 3 lignes, oblong, ou subfusiforme : squamelles jaunâtres, petites : les inférieures obtuses , les supérieures pointues. Geite espèce croît dans les prairies des Alpes et des Pyrénées ; elle fleurit en été, + B. Feuilles inférieures 3-parties. Folioles involucrales ci- liolées-denticulées du sommet jusqu'au milieu. ASTRANTIA À FEUILLES D ELLÉBORE. — Astrantia hellebo- rifolia Salisb. Parad. Lond. 1, tab. 60. — Astrantia hetero- phylla Marsch. Bieb. Flor. Taur. Cauc.—Bot. Mag. tab. 1553. 220 CLASSE DES OMBELLIFLORES. — Astrantia maxima Pallas, Nov. Act. Petrop. 7, p. 357, tab. 11. Plante haute de 2 à 3 pieds, très-glabre. Tige grèle, dressce, effilée, fistuleuse , cannelée, striée , feuillée , tres-simple presque jusqu’au sommet. Ramules axillaires et terminaux, très-simples, très-gréles , solitaires , 2-ou 3-phylles au sommet, aphylles infé- rieurement. Feuilles d’un vert gai en dessus , d’un vert pâle en dessous, nerveuses, éticulées, à dentelures aristées. Feuilles radicales profondément cordiformes ou réniformes à Ja base, à 3 segments ovales , ou ovales-lancéolés , ou lancéolés-elliptiques, ou lancéolés-oblongs , obtus, ou pointus, doublement crénelés ou dentelés, indivisés, longs de 1 pouce à 3 pouces; pétiole grêle, long de ‘/, pied à 1 pied. La feuille caulinaire inférieure conforme aux radicales, mais moins longuement pétiolée : gaine amplexicaule; les suivantes sessiles, amplexicaules, trifides, cordiformes à la base; les supérieures indivisées , arrondies à la base, subamplexicaules , ovales , ou ovales-lancéolées : les ter- minales verticillées-ternées. Feuilles ramulaires conformes aux cauhinaires supérieures , mais plus petites. Pédoncules longs de 2 à 6 pouces, monocéphales , solitaires au sommet de la tige et des ramules. Folioles involucrales longues de 6 à 12 lignes, trinervées , réticulées, mucronées, lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-obovales , rétrécies à la base, débordant les fleurs , panachées de rose et de vert. Pédicelles capillaires : ceux des fleurs mâles 2 fois plus longs que ceux des fleurs hermaphrodites. Fleurs petites, roses. Sépales linéaires-lancéolés, aristés, un peu plus longs que les pétales. Péricarpe ellipsoïde ou cblong, long d'environ 3 lignes : squamelles petites, jaunâtres. Cette espèce croit au Caucase ; elle fleurit en été. FAMILLE DES OMBELLIFERES, 991 qqs IXe TRIBU. LES APLEUROSPERMÉES. — APLEU- ROSPERMEZÆ Tausch. Péricarpe prismatique ou subeylindrique, écosté, le plus souvent squamelleux ou spinelleux. Fleurs en capitu- les, ou en ombelles irregulieres. Genre SANICULA. — Sanicula Linn. Limbe calicinal cyathiforme, profondément 5-fide, per- sistant : segments herbacés. Pétales 5, égaux, dressés, con- nivents, oblongs-obcordiformes, terminés en languette in- fléchie. Disque concaÿe, crénelé aux bords. Styles longs, finalement recourbés. Péricarpe ovoiïde ou subglobuleux, solide, glochidié. Carpophore adné. Graines adhérentes. Herbes vivaces. Feuilles palmatifides ou palmatiparties, non-coriaces : les radicales longuement pétiolées; les cau- linaires (du moins les supérieures) sessiles ou subsessiles. Ombelles simples, capituliformes, disposées en panicules dichotomes. Collerettes polyphylles : folioles petites ou dentiformes. Fleurs petites, polvgames; les mâles pédi- cellées; les hermaphrodites sessiles. Corolle jaune, ou blanche, ou rougeûtre. Ce genre renferme environ 10 espèces, dont voici la plus remarquable : SANICULA D'EUROPE. — Sanicula europæa Linn. — Flor. Dan. tab. 283. — Engl. Bot. tab. 98. — Schk. Handb. tab. 60. — Bull. Hob. tab, 267.— Svensk Bot. tab. 245. — Sanicula officinalis Gouan. — Caucalis Sanicula Crantz. — = Astrantia Diapensia Scopol. Plante trèes-glabre, haute de 1 pied à 2 pieds. Racine oblique, pivotante, noirâtre, fibrilleuse, polycéphale. Tige grêle, dres- sée, cannelée, simple, ou peu rameuse, médiocrement feuillée, 222 CLASSE DES OMBELLIFLORES. ou presque nue. Ramules solitaires, axillaires, subaphylles. Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous : les radicales larges de 1 pouce à 3 pouces , profondément 5-fides, cordiformes à la base ; segments cunéiformes ou subrhomboïdaux, inégalement crénelés ou dentelés: les latéraux bifides, les autres trifides ; dents et crénelures mutiques ou mucronulées ; pétiole long de 3 à 6 pouces, ailé à la base. Feuilles caulinaires infe- rieures nulles, ou conformes aux radicales, mais courtement pétiolées. Feuilles caulinaires supérieures petites, sessiles, ou subsessiles , trifides (à lanières linéaires , dentelées) ; les termi- nales verticillées-ternées. Panicule terminale 7-15-céphale, cy- meuse, subfastigiée : pédoncules fiiformes, tribractéolés aux ramifications. Capitules petits, subglobuleux. Folioles involu- crales minimes, dentiformes, mucronées. Fleurs blanches ou rougeâtres : les mâles courtement pédicellées. Folioles calicinales linéaires-lancéolées , mucronées , un peu plus longues que les pé- tales. Péricarpe subdidyme , long d'environ 2 lignes, brunätre, hérissé de sctules oncinées. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Sanicle, ou Sanicle male, est commune dans presque toute l’Europe; elle croît dans les bois ; la floraison a lieu en mai et juin. Toute la plante, mais surlout sa racine, a une saveur amère et astrin- gente. C'était jadis un remède très-préconisé à titre de vulné- raire ; mais aujourd’hui son emploi médical est à peu près hors d’usage. Genre ÉRYNGIUM. — Eryngium Tourn. Limbe calicinal à 5 folioles #lumacées, persistantes , dressées. Pétales 5, égaux, connivents, bilobés au sommet, longuement cuspidés. Disque concave, crénelé aux bords. Ovaire tuberculeux ou squamelleux. Styles longs, dressés, finalement recourbés. Péricarpe squamelleux ou tubercu- leux , couronné, turbiné, ou obové, subcylindrique, ou un peu comprimé. Carpophore adné, inapparent. Graines adhérentes. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 293 Hérbes annuelles , ou bisannuelles, ou vivaces, le plus souvent dichotomes. Feuilles indivisées , ou diversement laciniées, ou incisées, sessiles, ou pétiolées, souvent co- riaces et à dents spinescentes. Fleurs blanchâtres ou bleues, hermaphrodites, sessiles, disposées en capitules termi- naux , ou dichotoméaires et terminaux, ou rarement la- téraux : chaque capitule accompagné d’une collerette po- lyphylle ; réceptacle - commun conique ou cylindracé, muni sous chaque fleur d’une bractée le plus souvent glumacée. Ce genre est l’un des plus caractérisés de toute la fa- mille; on en connaît environ cent espèces, dont voici les plus remarquables : SECTION Ï. Feuilles très-raides, palmati-nervées ou penninervées : les radicales longuement pétiolées, profondément laciniées (excepté celles des très-jeunes plantes). Dents et lanië- res spinescentes (de même que les folioles de l’invo- lucre, les écailles du réceptacle, et les folioles calici- nales). À. Feuilles palmatiparties. Capitules cylindracés ou coni- ques-cylindracés, gros. Fleurs bleuatres. ÉRyNGIUM ÉPINE-BLANCHE.— Éringium Spina-alba Villars, Dauph. 2, tab. 15. — Laroch. Eryng. tab. 3. — Eryngiun rigidum Pau Tige simple inférieurement : rameaux disposés en ombelle terminale, Feuilles 3- ou 5-parties : segments pennatifides et sinués-dentés. Folioles des collerettes linéaires-lancéolées, dres- sées, pennatifides, ou trifides et dentées-aristées, plus longues que les capitules. Capitules solitaires ou ternés, terminaux. Pé- ricarpe oblong-turbiné , 4-gone : squamelles a Herbe vivace, haute de /, pied à 2 pieds, très-glabre. Tige dressée , raide, anguleuse, blanchâtre et luisante de même que 224 CLASSE DES OMBELLIFLORES. les feuilles supérieures et les collerettes. Rameaux 1-3-céphales, en général très-simples et aphylles ou garnis seulement à Jeur sommet d’un verticille de 3 feuilles sessiles. Feuilles très-raides, nerveuses : les radicales larges de 3 à 6 pouces : pétiole long d’environ 6 pouces ; les caulinaires plus petites , sessiles, ou sub- sessiles , à gaine semi-amplexicaule. Capitules longs L 6 lignes à 2 pouces, en général courtement pédonculés. Collerettes poly- phylles : tirés cuspidées, longues de 1 pouce à 3 pouces. Écailles du réceptacle glumacées, plus longues que Jes fleurs et les fruits , linéaires-lancéolées, longuement aristées , quelquefois tricuspidées. Dents calicinales oblongues-lancéolées, longuement aristées, plus longues que les pétales, de moitié ré courtes que le péricarpe. nest pe long d’environ 2 lignes : squamelles d’un brun noirâtre, minimes, serrées, ovales, mucronées. Cette espèce , qu’on cultive comme plante d'ornement, croît dans les montagnes de la France méridionale ; elle dé en été. B. Feuilles inférieures pennatiparties ou bipennatiparties : segments décurrents, laciniés. Capitules subglobuleux. a) Feuilles caulinaires à gaîne très-large, bi- auriculée à la base. I'leurs blanches. Érynerum commun.— Eryngium campestre Linn. — Jacq. Flor. Austr, tab, 155, — Flor. Dan. tab. 554. — Engl. Bot. tab. 57. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 437.— Gærtn. Fruct. 1, tab. 20. — Schk. Handb. tab. 59. — Eryn- gium vulgare Lamk. Feuilles triparties : segments pennatipartis ; lobes incisés-den- tés ; gaîne-pétiolaire des feuilles caulinaires sinuée-dentée ou sinuée-pennatifide. Collerettes 5-9-phylles : folioles lancéolées où linéaires-lancéolées, longuement aristées, pauci-dentées, plus longues que les capitules. Folioles calicinales linéaires-lancéolées, aristées, plus longues que les pétales. Peter Ne cs sub- cylindrique : : squamelles sétiformes. eut Herbe vivace, très-glabre , haute de :/2 pied à 2 pieds. Ra- FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 995 cine longue, subfusiforme. Tige blanchâtre, luisante, raide, dressée, feuillée, anguleuse, cannclée, paniculée, rameuse tantôt presque dès sa base , tantôt seulement vers lc sommet ; ra- meaux divariqués, paniculés, ou à ramules disposés en ombelle. Feuilles raides, d’un vert un peu glauque, fortement réticulées : les primordiales cunéiformes-oblongues , obtuses on tronquées, profondément crénelées (crénelures mucronées , cartilagineuses aux bords) ; les radicales de la plante adulte subtriangulaires en contour, larges de 2 à 5 pouces; les caulinaires inférieures con- formes aux radicales; les supérieures et les raméaires à seg- ments plus étroits et simplement pennatifides. Capitules dicho- toméaires et terminaux, petits, quelquefois bleuâtres , en général courtement pédonculés. Folioles des collerettes longues de 6 à 15 lignes. Écailles réceptaculaires subulées, piquantes, plus lon- gues que les fleurs. Péricarpe blanchâtre , long d’environ 1 ligne. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Panicaut, ou Chardon-Roland, est commune dans presque toute l’Europe, au bord des chemins et des champs, ainsi que dans d’autres lo- calités sèches et découvertes ; elle fleurit en août et septembre. Sa racine, peu employée dans la thérapeutique moderne, jouis- sait autrefois d’une grande vogue, à titre de remède apéritif et -diurétique ; dans plusieurs contrées de l’Europe, elle sert d’ali- ment. b) Gaine pétiolaire très-entière , inauriculée. Fleurs bleues. ÉRYNGIUM AMÉTHYSTE. — Eryngium amethystinum Linn. —Wald. et Kit. Plant. Rar. Hungar, tab. 215.—Jaume Saint- Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 438. Feuilles pennatiparties ou bipennatiparties ; segments subli- néaires ou trifides , sinués-dentés, ou denticulés, nerveux; gaîne pétiolaire sublinéaire, amplexicaule. Collerettes 5-9-phylles : folioles lancéolées-linéaires , paucidentées, plus longues que les capitules. Folioles calicinales linéaires-lancéolées, mucronées, plus courtes que les pétales, Péricarpe turbiné : squamelles su- bulées. BOTANIQUE, PIAN, Te VIl!, 45 226 CLASSE DES OMBELLIFLORES. Herbe vivace , très-glabre , haute de 1 pied à 3 pieds. Tige grêle , flexueuse, dressée , feuillée, cannelée, luisante , blanche inférieurement , bleuâtre et rameuse vers le sommet. Rameaux courts , 1-5-céphales , disposés en grappe, ou en corymbe , ou en ombelle , en général feuillés seulement vers le sommet, dres- sés, ou peu divergents. Feuilles d’un vert un peu glauque, très-raides : les inférieures longues de ‘/2 pied à 1 pied, sub- oblongues en contour; les supérieures ovales ou arrondies en contour. Capitules terminaux , ou dichotoméaires et terminaux, en général courtement pédonculés , du volume d’une Cerise. Folioles des collerettes longues de 6 à 18 lignes, bleuâtres. Écailles réceptaculaires glumacées, sublinéaires, mucronées, plus longues que la fleur et le fruit, quelquefois tridentées au sommet. Péricarpe blanchätre, long à peine de 2 lignes. Cette espèce , indigène dans l’Europe méridionale, se cultive fréquemment comme plante d’ornement. Elle fleurit en été. SECTION II. Feuilles palmatinervées ou penninervées : les radicales in- divisées ou légèrement lobées , longuement pétiolées. A. Feuilles toutes coriaces, ur peu charnues, très-glauques (dents spinescentes de même que celles des collerettes) : les radicales lobées au sommet, un peu décurrentes sur le pe- tiole ; les caulinaires et raméaires verticillees-ternées, ses- siles. Collerettes 4-7-phylles : folioles larges, conformes aux feuilles ramulaires. Énynerum maririme. — Æryngium maritimum Linn. — Engl. Bot, tab. 718. — Flor. Dan. tab. 855. — Tratt. Arch. tab. 209.—Desfont. Flor. Atlant. tab. 53.—Hook. Flor. Lond. tab. 185. — Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ie. Tige dichotome ou trichotome : rameaux divariqués. Feuilles nerveuses , réticulées , sinuées-dentées , 3- ou 5-lobées : les ra» dicales plissées, réniformes , où suborbiculaires ; les caulinaires et les raméaires cunéiformes , ou ovales, ou obovales. Folioles FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 297 des involucelles trilobées ou tricuspidées, en général plus longues que les capitules. Folioles calicinales oblongues-lancéolées, aris- ices , plus longues que les pétales. Péricarpe oblong, subtétra- gone , un peu comprimé : squamelles sétiformes. Plante haute de */, pied à 2 pieds, très-glabre. Racine stolo- nifère. Tige raide , dressée, anguleuse, fortement cannelée, ra- meuse presque dès la base, luisante, blanchâtre, ou souvent légèrement teinte de bleu de même que les rameaux, les ramu- les et les nervures des feuilles. Feuilles cartilagineuses aux bords, fortement réticulées : les radicales larges de 2 à 6 pouces ; pétiole long de 3 à 6 pouces, grêle, inerme, à gaîne ample, embras- sante ; feuilles raméaires graduellement plus petites et moins profondément lobées : les supérieures larges d’environ 1 pouce, ou moins , en général trilobées ou tricuspidées au sommet et 1- dentées de chaque côté. Collerettes à folioles longues de 6 à 18 lignes. Capitules ovales ou subglobuleux, pédonculés, assez gros, atteignant jusqu’à 1 pouce de long. Écailles réceptaculaires un peu plus longues que les fleurs, glumacées, sublinéaires : les in- férieures tricuspidées ; les supérieures indivisées, aristées. Péri. carpe long d’environ 3 lignes , hérissé de squamelles brunâtres. Gette espèce croît sur les côtes de l’Océan et de la Méditerra- née ; elle mérite d’être cultivée dans les jardins , à cause de l’é- légance de son feuillage. | B. Feuilles caulinaires inférieures et feuilles radicales cré- nelées , ni lobées, ni coriaces, ni épineuses. a) Tige dichotome vers le sommet. Feuilles supérieures coriaces, in- cisées-dentées : dents spinescentes. Capitules peu nombreux. Colle- reites larges , conformes aux feuilles supérieures. Érynerum ÉLANCÉ. — Eryngium giganteum Marsch. Bieb. Flor. Taur. Cauc.—Eryngium asperifolium Laroche, Eryng. tab, 11. — Tratt. Arch. tab. -355. Feuilles inférieures cordiformes-ovales , obtuses, vertes, un peu scabres. Féfilles supérieures obovales , ou ovales-lancéo- lées, ou ovales-oblongues , ou ovales, acuminées , sessiles , am- 298 CLASSE DES OMBELLIFLORES. plexicaules , glauques (ou bleuâtres) , lisses. Capitules ellipsoï- des ou subglobuleux, plus courts que les collerettes. Folioles calicinales ovales, aristées, à peine plus longues que les pétales. Péricarpe turbiné, subtétragone : squamelles minimes, arrondies, mutiques. Plante vivace, très-glabre, haute de 3 à 4 pieds. Tige dres- sée, grêle, cannelée , luisante, bleuâtre vers le sommet, blan- châtre inférieurement. Rameaux simples ou bifurqués. Feuilles radicales larges de 3 à 5 pouces , d’un vert foncé en dessus, d’un vert plus pâle en dessous, finement palmatinervées et réticu- lces ; crénelures mutiqnes, cartilagineuses aux bords ; pétiole grêle , long de 4 à 12 pouces. Feuilles raméaires longues de 3 pouces ou moins , luisantes, fortement réticulées et nerveuses (de même que les folioles des collerettes). Capitules longs de 6 à 15 lignes. Fleurs bleuâtres. Écailles réceptaculaires sublinéaires , tricospidées , glumacées , un peu plus longues que les fleurs : pointes piquantes. Folioles calicinales glumacées, piquantes, de moitié plus courtes que le péricarpe. Péricarpe long de 2 à 3 li- gnes : squamelles brunâtres. Cette espèce, qu’on cultive comme plante d’ornement, croît dans les montagnes de l’Arménie ct au Caucase. b) Tige paniculée au sommet : rameaux dichotomes. Feuilles rame- aires et fetulles ramulaires coriaces, aristées-dentées : dents pi- quantes. Capitules nombreux. Collerettes 5-8- phylles : folioles étroites , indivisées, aristées-dentces. ÉnyNGrUM A FEUILLES PLANES. — Eryngium planum Lin. — Jacq. Flor. Austr. tab. 3gr.— Trait. Arch. tab. 214. Feuilles radicales vertes, cordiformes-elliptiques, obtuses : pétiole semi-cylindrique. Feuilles caulinaires inférieures ellip- tiques ou ovales-elliptiques, subcordiformes à la base, subses- siles. Feuilles supérieures glauques, raides, sessiles, profondé- ment 3- ou 5-fides. Capitules subglobuleux, plus courts que les collercttes. Folioles calicinales elliptiques-oblongues, aristées, à peine aussi longues que les pétales. Péricarpe turbiné, subté- tragonc : squamelles Jancéolées, pointues. FAMILLE DES OMBELLIFÈRES. 229 Herbe vivace, très-glabre, haute de r pied à 3 pieds. Racine longue, subfusiforme. Tige grêle, dressée, un peu flexueuse, strice, luisante, bleuâtre de même que les rameaux. Rameaux tantôt fasciculés ct subfastigiés, tantôt disposés en panicule, une à trois fois bifurqués, plus ou moins divariqués, feuillés seule- ment aux ramifications. Feuilles cartilagineuses aux bords : les radicales longues de 6 à 15 pouces (y compris le pétiole, lequel est en géncral à peu près de moitié plus long que la lame), d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, finement réti- culces, nerveuses, inégalement crénelées : crénelures obtuses ou rarement mucronulces. Feuilles caulinaires beaucoup plus pe- tites : les inférieures de même consistance que les radicales, à dents larges, inégales, mucronées : pétiole réduit à unc gaine très-entière, semi-amplexicaule ; les supérieures et les ramcai- res à segments lanccolés ou lancéolés-linéaires, longuement aris- tés. Capitules terminaux ou dichotoméaires ct terminaux, soli- taires, pédonculés, du volume d’une Cerise. Folioles involu- crales longues de 6 à 15 lignes, larges de r ligne ou moins, nerveuses, très-raides, piquantes. Écailles réceptaculaires glu- macces, plus longues que les fleurs, piquantes, sublinéaires : les inféricures tricuspidées ; les supérieures indivisées. Péricarpe long d'environ 2 lignes : squamelles blanchâtres. .… Gette espèce, qui se cultive fréquemment comme plante d'or- nement, est commune dans l’Europe australe. Elle fleurit en été. b) Tige 2-ou 3-furquée au sommet, ou très-simple, 1-3 céphale. Feuilles supérieures à peine coriaces, ralmatifides , aristées- den- tes. Collerettes polyphylles : folioles subcoriaces, étroites, aris- lées-pennatiparlies. Éryncium pes Ares. — Eryngium alpinum Linn. Spec. — Jacq. Ie. Rar. tab. 55. — Tratt. Arch. tab. 205. — Bot. Mag. tab. 022. Feuilles radicales et feuilles caulinaires inférieures cordifor- mes-ovales, profondément crénelées, ou incisées-dentées : pétiole subcylindrique, canaliculé en dessus ; feuilles supérieures 3- ou 230 CLASSE DES OMBELLIFLORES. 5-fides , sessiles, amplexicaules, à lobes pennatifides. Gapitules ellipsoïdes ou oblongs, plus courts que les collerettes. Folioles calicinales triangulaires ou ovales, aristées, un peu plus longues que les pétales. Péricarpe turbiné, subtétragone, lisse : coques denticulées aux bords. Plante vivace, très-glabre, haute de :/, pied à 3 pieds. Tige dressée, grêle, un peu flexueuse, striée , finement cannelée, lui- sante, tantôt blanchâtre, tantôt bleuâtre ou rougeâtre. Ramules courts (ou nuls), terminaux, 2- ou 3-phylles au sommet. Feuil- les subcartilagineuses aux bords, nerveuses, d’un vert foncé (les plus voisines des capitules en général bleuâtres ou rougeâtres) : les radicales larges de 3 à 6 pouces, obtuses; pétiole long de 4 à 8 pouces ; les caulinaires graduellement plus petites. Capitules longs de 6 à 18 lignes : le caulinaire longuement pédonculé ; les ramulaires subsessiles. Folioles involucrales longues de 6 à 30 lignes, bleuâtres, ou moins souvent blanchâtres, nerveuses, à lanières inégales , subulées , piquantes. Écailles réceptaculaires à peine plus longues que les fleurs, piquantes, glumacées : les in- férieures tricuspidées ; les autres subulées. Péricarpe long d’en- viron 9 lignes. Cette plante élégante croît dans les Alpes. On la cultive dans les parterres. Elle fleurit en été. VINGT-TROISIÈME CLASSE. LES LORANTHÉES. LORANTHEÆ Baril. CARACTÉRES. Arbustes parasites (sauf quelques exceptions) sur d’autres végétaux ligneux, dans le bois desquels s’im- plante leur racine, après avoir traversé l'écorce. Moins habituellement la racine du parasite rampe à la surface du bois de l'individu sur lequel il végète. — Les Loran- thées non-parasites sont des arbustes non-sarmenteux. — Tiges et rameaux le plus souvent noueux avec arti- culation, cylindriques, ou tétragones, ou comprimés, en général dichotomes. Feuilles opposées (moins souvent verticillées ou al- ternes ), coriaces, où charnues, persistantes, simples, très-entières (rarement dentées), non-stipulées, quel- quefois nulles ou réduites à de très-petites squamules ; pétiole articulé par la base. Fleurs soit petites et unisexuelles, soit grandes et hermaphrodites, axillaires , ou dichotoméaires , ou ter- minales, ou latérales, régulières, verdâtres, ou jaunes, ou blanches, ou rouges, ou panachées, solitaires, ou disposées soit en épis , soit en cymes, soit en corymbes, soit en panicules, soit en ombelles, soit en capitules, soit en glomérules. — Les fleurs des Misodendron sont dépourvues de calice et de corolle. | Calice (oblitéré dans les fleurs mâles ) ordinairement 932 CLASSE DES LORANTHÉES. dibractéolé à la base, adhérent presque jusqu'au sommet; Jimbe tronqué ou denticulé, court, supère. Disque épigyne, en général annulaire. Petales À à 8, ou très-rarement 5 (le plus souvent #), non-persistants, épigynes, inonguiculés, libres, ou co- hérents soit par la base, soit en tube le plus souvent fendu d’un côté. Estivation valvaire. Étamines insérées aux pétales et en même nombre que ceux-ci. Filets { quelquefois nuls) libres ou très-rare- ment monadelphes, adnés aux pétales inférieurement. Anthères versatiles ou adnées au filet, introrses , dithe- ques et longitudinalement déhiscentes, ou monothèques et déhiscentes soit transversalement, soit (l'intérieur de la bourse offrant quantité de cellules pollinifères) par une multitude de pores. Pistil : Ovaire adhérent, 1-loculaire , 4-ovulé ( quel- quefois pluri-ovulé). Ovules suspendus au sommet de la loge, ou renversés et attachés au fond de la loge. Style (quelquefois nul) terminal, indivisé. Stigmate terminal, indivisé, ou rarement échancré, ou obscurément lobé. Péricarpe : Baie monosperme; chair remplie d'une pulpe visqueuse. Graine en général adhérente, suspendue. Tégument externe membraneux. Périsperme charnu. Embryon (1) rectiligne , ou arqué , périphérique, ou latéral, ou api- cilaire, subclaviforme; cotylédons obtus, charnus, quelquefois soudés; radicule courte, supère, ou infére, extraire. Cette classe n’est fondée que sur la famille des Lo. ranthacees. (1) Dans quelques espèces , et otamnent dans le Gui, on trouve habituellement deux on trois embryons dans chaque graine. CENT VINGTIÈME FAMILLE. LES LORANTHACÉES. — LORANTHACEÆ. Caprifoliorum genn. Juss. Gen. — Lorantheæ Juss. in Ann. du Mus. vol, 12, p. 292. — Mirb. in Ann. du Mus. vol. 16, p. 455; tab. 21. — Baril. Ord. Nat. p. 231. — Loranthaceæ Don, Prodr. Flor. Nepal. — De Cand. Prodr. v. 4, p. 257. Ejusd. Mém. VI. — Martius, in Flora, 1839, p. 97; Ejasd. Flor. Brasil. — Plume, Flor, Jav. — End. Gen. Plant. p. 599. — éscoëdeæ (ex parte) Ri- chard, Anal. du Fruit, — Caprifoliaceæ, tribus I : Loranthewæ Re. chenb, Syst. Nat. I, p. 170. Cette famille offre de nombreuses affinités avec les Araliacées, les Cornacées , les Hamamélidées et les Ca- prifoliacées; mais elle diffère essentiellement de ces 4 groupes par la position des étamines relativement aux pétales. Suivant M. KR. Brown, les Loranthacées sont trés-voisines des Protéacées et des Santalacées. On connaît aujourd’hui environ 400 espèces de Lo- ranthacées ; la plupart habitent la zône équatoriale ; le Gui est la seule espèce indigène dans le nord de l'Eu- rope. Les Loranthacées sont remarquables par leur mode de végétation, etun grand nombre de ces plantes produisent des fleurs brillantes. L’écorce des Lorantha- cées paraît être en général astringente; la pulpe des fruits est souvent très-visqueuse. Les caractères des Loranthacées sont les mêmes que ceux qui viennent d'être exposés pour la classe des Lo- ranthées. La famille se compose des genres suivants : : Misodendron Banks. — Antidaphne Pœpp.— 4rceu- thobium Marsch. Bieb. (Razoumofskia Hoffm.) — Wis- cum Tourn, — Loranthus Linn. — Strutanthus Mart. — 934 CLASSE DES LORANTHÉES. Psittacanthus Mart, — Tristerix Mart. — Dendroph- thoe Mart. — Phthirusa Mart.— Lepostegeris Blume:— Elytranthe Blum. — Notanthera G. Don.— Loxanthera Blum. — Gaiadendron G. Don. — Nuytsia R. Br. — Spirostylis Presl. — Tupeia Blum. Genre VISCUM. — J'iscum Tourn. Fleurs monoïques ou dioïques. — Fleurs mâles : Galice oblitéré. Corolle 4-fide ou 4-partie (rarement 3- ou 5-par- tie), coriace; segments subtriangulaires. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle, dépourvues de filets ; anthères soudées à la surface interne des lobes de la corolle, monothèques, multicelluleuses ; chaque cellule s’ouvrant sous forme de pore. — Fleurs femelles : Limbe calicinal nul, ou marginiforme et très-entier. Pétales 4 (rarement 3 ou 5), libres, ou cohérents par la base, coria- ces, subtriangulaires. Ovaire adné au calice, 1- ou 2-ovulé. Ovules (1) tantôt suspendus au sommet Ge la loge, tantôt renversés et attachés au fond de la loge. Stigmate sessile ou subsessile, ohtus. Baie monosperme ; chair pulpeuse, visqueuse. Graine renfermant plusieurs embryons; radi- cule tantôt supère,tantôt infère. d Arbustes parasites, glabres. Rameaux cylindriques, ou tétragones , ou comprimés, en général articulés, souvent dichotomes ou trichotomes. Feuilles opposées ou rarement alternes, souvent petites et squamuliformes. Fleurs fasci- culées, ou disposées en épis articulés, terminales, ou latéra- les et terminales, en général petites. On connaît environ 80 espèces de ce genre, toutes exoti- ques, à l’exception de la suivante. Viscum Gui-8Lanc. — Viscum album Linn. — Duham. Arb. tab, 104. — Duham. Arb. ed. nov. 1, tab. 26. — Enel. (1) Suivant M. Arnott. En FAMILLE DES LORANTHACÉES. 235 Bôt. tab. 1470. — Blackw. Herb. tab. 124. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 108. — Hayn. Arzn. Gew. fase. 4, tab. 24. — Rich. in Ann. du Mus. vol. 12, tab. 27. — Mirb. in Ann. du Mus. vol. 16, tab. 21 (Anal. fruct. et germinat.) Arbuste parasite, très-rameux, formant des touffes arrondies, hautes de x pied à 4 pieds. Tiges cylindriques, rameuses dès leur base, atteignant rarement un pouce de diamètre. Rameaux dichotomes ou trichotomes, subfasciculés , articulés, subcylin- driques, Ramules subdivariqués, obscurément tétragones, di- phylles au sommet, aphylles inférieurement. Écorce verte. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces :/,, larges de 3 à8 li- gnes, coriaces, persistantes , d’un vert jaunätre , subsessiles, op- posées, très-entières, 3-5- ou 7-nervées (nervures peu appa- rentes ayant la dessiccation), lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elhiptiques, tres-obtuses, tres-entières. Fleurs axil- laires et terminales (ou dichotoméaires), subsessiles, petites, jau- nâtres, fasciculées au nombre de 2 à 5, ou rarement solitaires, dioïques, ou quelquefois monoïques, accompagnées (soit chacune, soit seulement chaque fascicule) d’un calicule de 2 bractées ova- les-triangulaires, concaves, carénées au dos, connées par la base, persistantes. Corolle des fleurs mâles 4-6-fide : lobes trian- gulaires, pointus, concaves antérieurement, dressés, conni- vents. Anthères petites, ovales. Corolle des fleurs femelles de 4 à 6 pétales distincts , triangulaires, pointus, presque dressés. Limbe calicinal nul. Stigmate sessile, échancré. Baie du volume d’un Pois, globuleuse , blanche, subdiaphane. Graine compri- mée, cordiforme, renfermant en général 2 (rarement 3 ou 4) em- bryons. Tégument mince, blanchâtre. Périsperme vert, charnu. Embryon central, ou excentrique, ou latéral, droit, ou oblique, claviforme ; coiylédons distincts; radicule saillante, ordinaire- ment obtuse. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Gui, ou Gui-blanc , est commune dans presque toute l’Europe, excepté le nord, ainsi qu’en Orient. Elle fleurit en février ou mars; ses fruits, mürs dès l’automre, persistent en général jusqu’à la fin du printemps suivant. On la trouve indifféremment sur presque 256 CLASSE DES LORANTHÉES. tous les arbres tant forestiers que fruitiers; mais elle croit de préférence sur les branches des Pominiers, des Poiriers , des Tilleuls, des Saules et des Pins. Sa durée est de 10 à 15 ans. La dissémination s'opère principalement par plusieurs espèces d’oiseaux, et surtout par les grives, qui sont très-friandes des baies du Gui, dont ils rendent les graines, lesquelles, restant toujours enduites d’une substance visqueuse, se collent facile- ment aux branches des arbres. La graine de Gui peut germer sur un corps quelconque, maïs la plante ne se développe que lorsque la germination s’opère sur Ja jeune écorce d’un végétal ligneux. La radicule (ou, suivant M. de Mirbel , le caudex descendant) perce les enveloppes séminales, et s'ouvre à son extrémité infé- rieure en une sorte de coléorhize, qui prend la forme du pa- villon d’un cor de chasse. De l’intérieur de cette coléorhize sor- tent des suçoirs radicaux, qui percent l’écorce et finissent par se greffer à l’aubier. Les feuilles séminales , suivant Duhamel, ne sont pas nécessaires au développement de la jeune plante, car, si on les coupe avec la plumule, les petites plantes qui ont subi l'opération repoussent bientôt après. Un fait qui mérite encore d’être remarqué, c’est que la racine ct la tige du Gui peuvent croître dans toutes les directions possibles. Les auteurs anciens et modernes, les historiens et les poëtes, ont parlé du respect rcligicux professé par les anciens Gaulois pour le Gui. Au renouvellement de leur année, c’est-à-dire au solstice d'hiver, les druides, accompagnés du peuple, se ren- daient dans une forêt, auprès de quelque Chêne antique, chargé de Gui. Au pied de l’arbre s'élevait rapidement un autel trian- gulaire de gazon ; puis on hâtait les préparatifs pour le sacrifice et le festin solennel qui devait finir la cérémonie. Sur le tronc de l’arbre, et sur deux de ses branches les plus fortes se gra- vaientles noms des dieux les plus puissants, tandis qu’un druide, vêtu d’une tunique blanche , monté sur le Chêne même, coupait avec une serpe d’or la plante sacrée du Gui, que deux autres druides, placés au pied, recneillaient avec soin dans une toile blanche. Après cette récolte, ils immolaient les victimes, et priaient les dieux de faire jouir le peuple des vertus vivifiantes FAMILLE DES LORANTHACÉES. DIT du Gui; puis on distribuait une espèce d’eau-bénite, dans la- quelle le Gui avait été trempé; car cette eau, d’après leur dire, possédait de mystérieuses influences : c'était à la fois un préser- vatif contre les sortiléges et les poisons , un médicament propre à donner la fécondité, une eau lustrale, en un mot, une vraie pa- nacée. Cette tradition se conserva longtemps après que la reli- gion des druides eût fait place à d’autres cultes; et même de nos jours , le peuple de beaucoup de contrées croit encore aux vertus médicales du Gui, quoique son emploi en thérapeutique soit tombé dans un juste oubli. La pulpe visqueuse des baies ainsi que l’écorce du Gui, peu- vent servir à faire de la glu; mais on emploie de préférence, à cet usage, l’écorce du Houx. Quoique toute la plante ait une sa- veur amère, les bêtes à laine et Je bétail ne répugnent pas à les manger; aussi le Gui se donne-t-il comme fourrage d’hiver, dans les contrées où il est très-abondant. On assure aussi que c’est un excellent appât pour les lièvres et les lapins. La pulpe du fruit , traitée avec une lessive alcaline, donne un fort bon savon. Le Gui se nourrissant uniquement aux dépens de la sève des arbres sur lesquels il végète, on conçoit qu’il devienne un para- site très-nuisible ; les cultivateurs soigneux ont garde de le to- lérer sur les arbres fruitiers. FIN DES DICOTYLÉDONES POLYPÉTALES. B. MONOPÉTALES. MONOPETALEÆ. VINGT-QUATRIÈME CLASSE. LES LIGUSTRINÉES. LIGUSTRINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux souvent volubiles. Sucs-pro- pres aqueux. Ramules noueux , souvent comprimés ou tétragones. Feuilles opposées, ou rarement alternes, pétiolées, non-stipulées, simples, ou trifoliolées, ou imparipennées. Fleurs régulières, ou subirrégulières, hermaphro- dites , ou polygames, quelquefois apétales ou privées de calice et de corolle. Inflorescences souvent trichotomes. Calice (nul dans quelques espèces) inadhérent, per- sistant (par exception non-persistant) , tubuleux, ou campanulé , ou cupuliforme, 4-ou 5-denté, ou plus ou moins profondément 4-12-fide. Disque nul ou peu apparent. Corolle (dans plusieurs espèces soit nulle, soit de 4 pétales distincts ou soudés 2 à 2 par la base) hypogyne, non-persistante , tubuleuse , ou campanulée, ou rotacée; lobes en même nombre que les dents ou lanières calici- nales, interposés, en préfloraison soit valvaires, soit imbriqués par les bords et contournés. CLASSE DES LIGUSTRINÉES. 239 Étamines au nombre de 2, ou rarement au nombre de 5 à 5, hypogynes (lorsque les fleurs sont ou apé- tales, ou munies de pétales distincts), ou insérées au tube de la corolle, interposées. Filets libres, en général courts. Anthères versatiles, ou innées, basifixes, ou su- prabasifixes, dithèques, subintrorses, ou latéralement déhiscentes; bourses lente eur bivalves , pa- ralleles, contiguës, ou séparées par un connectif plus ou moins large. Pistil : Ovaire 2-loculaire (quelquefois didyme, acci- dentellement 3-ou 4-loculaire), inadhérent; loges 1- ou 2. ou rarement pluri-ovulées; ovules (collatéraux étant géminés) suspendus, ou appendants, ou renversés, anatropes (toujours?), attachés au sommet de l’angle interne des loges, ou moins souvent attachés soit au fond des loges, soit vers le milieu de l'axe de la cloison. Style (quelquefois nul) indivisé, rectiligne, dressé, non-persistant, Stigmate terminal, en général bifide. Péricarpe (drupe , ou baie, ou capsule , ou samare) 2-loculaire, ou par avortement 1-loculaire ; loges 1-ou 2-spermes, ou par exception polyspermes. Graines suspendues, ou appendantes, ou renversées, inadhérentes, ou adhérentes, inarillées , anatropes (du moins dans la plupart des espèces). Périsperme charnu ou corné, quelquefois presque nul ou très-mince. Em- bryon rectiligne, central, aussi long ou presque aussi | long que le périsperme : cotylédons minces ou charnus, contigus, foliacés en germination ; radicule supére ou infère, mammiforme, ou columnaire. Cette classe correspond à la famille des Jasminées de M. de Jussieu, laquelle a été Fe PUSCe en Jasminees et en Oléacées. M. Endlicher la réunit à la classe des Gontournées, CENT VINGT-UNIÈME FAMILLE. LES JASMINÉES. — JASMINEÆ. Jasmineæ R. Brown , Prodr. p. 520.— Partl. Ord. Nat. p. 216. — Jasminearum genn. Juss. — Sapotacearum genn. Reichenb. Syst. Nat. Les Jasminées, dans les limites que leur assignent aujourd'hui, à l'exemple de M.R. Brown, la plupart des auteurs, constituent un petit groupe presque exclusive- ment propre à la zone équatoriale. La plupart des es- pèces appartiennent à l’ancien continent. Ces végétaux sont en général remarquables par le parfum délicieux qu'exhalent leurs fleurs. | CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbres, ou arbrisseaux le plus souvent volubiles. Ra- mules ordinairement anguleux. Feuilles opposées, ou alternes, simples, ou plus sou- vent soit trifoliolées, soit imparipennées , pétiolées, non-stipulées ; folioles très-entières , ordinairement ar- ticulées au pétiole. Pétiole renflé et articulé à la base, Fleurs régulières, ou subrégulières, hermaphrodites, jaunes ou blanches. Pédoncules solitaires ou subfasci- culés, terminaux, ou axillaires et terminaux , 1-flores, ou plus souvent trichotomes et tri- ou pluri-flores. Pé- dicelles articulés par la base, continus avec le calice, nus ; les latéraux en général accompagnés à leur base d'une bractéole persistante, | Calice campanulé ou rarement tubuleux , inadhérent, FAMILLE DES JASMINÉES. DZ? persistant, 5-8-denté, ou plus ou moins profondément 5-12-fide (par exception 4-denté). Disque nul. Corolle hypocratériforme , non-persistante ( quelque- fois fugace) : limbe partagé en 5 à 12 (par exception 4) segments alternes avec les dents ou lanières calicinales, en préfloraison imbriqués par les bords et contournés. Tube cylindracé, ou peu évasé vers le sommet. Étamines au nombre de 2, insérées au tube de la co- rolle (vis-à-vis l’une de l’autre), interposées, incluses, ou peu saïllantes. Filets en général très-courts. Anthères subbasifixes, innées, dithèques, subintrorses, ou laté- ralement déhiscentes; bourses parallèles, en général contiguës ou presque contiguës antérieurement; con- nectif linéaire, plus ou moins large. Pistil : Ovaire 2-loculaire, quelquefois subdidyme; loges 1-ovulées, ou rarement 2-ovulées ; ovules (ana- tropes ?) ordinairement appendants, renversés, attachés vers le sommet de la cloison (1); axe central nul. Style filiforme, rectiligne, dressé, non-persistant. Stigmate indivisé, ou bilobé, ou bifide, terminal. Péricarpe : Baie 1-ou 2-loculaire (quelquefois didy- me), 1-ou 2-sperme. Le péricarpe de quelques espèces est une capsule dicoque ou pyxidienne, à 2 loges 1-ou 2-spermes. Graines (2) cylindriques ou comprimées, assez grosses, (1) Suivant M. R. Brown, les ovules des Jasminées seraient atta- chés constamment au fond des loges ; nous nous sommes convaincus du contraire sur 5 espèces de Jasminum dont nous ayons examihé des fleurs froiches, (2) Les graines de là plupart des Jasminées n’ont pas été exa- minées. BOTANIQUE, PHAN, T, VI 16 242 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. adhérentes, ou inadhérentes, inarillées (1), aptères; ve- gument coriace ou crustacé. Périsperme mince et corné, ou nul. Embryon rectiligne, grand : cotylédons minces ou charnus, quelquefois échancrés à la base ; radicule courte, mammiforme , infère. Cette famille se compose des genres suivants : A. Pericarpe charnu. Jasminum Vourn. — Mogorium Juss. B. Pericarpe sec. Nyctanthes Tinn. (Scabrita Finn. Parilium Gærtn.) — Menodora Humb. et Bonpl. (Bolivania Chamiss. Ca- lyptrospermum Dietr.) Genre douteux \ péricarpe inconnu ). Chondrospermum Wallich. Genre JASMIN. = Jasminum Tourn. Calice campanulé, 5-denté, ou profondément 5-fide: Corolle hypocratériforme : tube cylindracé; limbe 5-par- ti; segments obliques , un peu anisomètres. Étamines 2, incluses, ou peu saillantes. Ovaire 2-loculaire ; loges 1- ovulées, où rarement 2-ovulées ; ovules appendants, attachés vers le sommet de l’angle interne. Style filiforme. Stigmate claviforme ou linéaire, très-entier, ou échancré, ou bifide. Baie didyme, ou biloculaire, ou par avorte- (1) Quelques auteurs admettent que le tégument des graines de certaines Jasminées est fibreux et semblable à un arille; mais nous sommes d'avis que ce prétenda tégument n’est autre chose que l’en- docarpe devenu fibreux et adhérant à la graine, FAMILLE DES JASMINÉES. 945 ment 1-loculaire ; loges monospermes. Graines (1) lenticu- laires ou semi-cylindriques : périsperme mince, corné, adhérent au tégument ; cotylédons épais, plano-convexes ; radicule mammiforme. Arbrisseaux souvent volubiles. Rameaux opposés où alternes , quelquefois dichotomes. Ramules anguleux ou cylindriques. Feuilles opposées ou alternes, simples, ou 1-foliolées, ou 3-foliolées, ou imparipennées, le plus sou- vent coriaces et persistantes; folioles très-entières (de même que les feuilles simples), sessiles ou pétiolulées, en général articulées au pétiole; pétiole semi-cylindrique, profondément canaliculé en dessus, articulé et renflé à la base. Inflorescences terminales, ou axillaires et terminales, solitaires , aphylles, le plus souvent trichotomes. Pédicel- les articulés par la base, épaissis au sommet, continus avec _ le calice, ordinairement 1-bractéolés à la base. Fleurs très-odorantes. Corolle jaune ou blanche, non-éphémère. Anthères dressées , conniventes, jaunes, cordiformes ou échancrées à la base; connectif large ou linéaire, prolongé au delà du sommet soit en mamelon obtus, soit en mu- cron. Ovaire petit, charnu de même que la cloison; loges très-petites, remplies par l’ovule. Style en général dé- bordé par les anthères, rectiligne, dressé. Les Jasmins , ainsi que personne ne l’ignore , sont re- marquables par le parfum de leurs fleurs, d’ailleurs en général assez élégantes. On connaît environ 30 espèces de ce genre , la plupart indigènes dans l’Asie équatoriale ; nous ne ferons mention que de celles quise culüvent le plus fréquemment comme plantes d'agrément. (1) Les graines de la plupart des espèces n’ont pas dié examinées. 244 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Srcriox I. Feuilles 1-à 7-foliolées , alternes; folioles articulées au ? pétiole. Calice 5-denté ou 5-fide. A, Calice 5-denté, beaucoup plus court que le tube de la corolle. a) Feuilles hétéromorphes : les unes 3-foliolées ; Les autres 1-foliolées; | Jolioles très-grandes. Panicule terminale, à ramules alternes, in- clinés, trichotomes. Ovaire à loges 2-ovulees. JASMIN HÉTÉROPHYLLE. — Jasminum heterophyllum Don, Prodr. Flor. Nepal. Folioles ovales , ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , acuminées, pétiolulées étant ternées, subsessiles étant solitaires ; base cunéiforme, ou arrondie, ou cor- diforme. Dents calicinales très-courtes, subobtuses. Lobes de la corolle oblongs, obtus, révolutés, de moitié plus courts que le tube. Anthères oblongues , obtuses, échancrées à la base, sub- sessiles. Stigmate subclaviforme, très-entier, obtus, un peu comprimé. Arbrisseau très-glabre, non-volubile. Rameaux et ramules flexueux , subcylindriques, ponctués. Folioles longues de 3 à 6 pouces , larges de 15 lignes à 3 pouces (les latérales en général moins grandes que la terminale), persistantes, coriaces, luisantes, d’un beau vert. Pétiole long de 6 lignes à 3 pouces. Panicule longue de 2 à 4 pouces, pédonculée, muliüflore, composée de cymes pédonculées. Pédicelles très-anisomètres : les centraux très-courts ; Les latéraux longs de 2 à 5 lignes. Bractéoles mini- mes, dentiformes. Calice long d’environ 1 ligne. Tube de la corolle long de 5 à 6 lignes. Étamines insérées vers le milieu du tube, presque incluses. Cette espèce, originaire du Népaul, se cultive depuis quel- ques années dans les collections d’orangerie, b) Feuilles hétéromorphes : les inférieures ordinairement 5-foliolees; Les suivantes 3-foliolees ; Les supérieures 1-foliolces, Pedoncules sub- FAMILLE DES JASMINÉES. 9245 terminaux, 3-7-flores, dressés; pédicelles en cyme irrégulière. Ovaire a loges 1-ovulées. Jasmin Jonquizze. — Jasminum odoratissimum Linn. — Bot. Mag. tab. 285. Ramules anguleux. Feuilles oblongues, ou elliptiques, ou oblongues-ohovales, ou ovales, ou lancéolées-oblongues, très- obtuses , ou subacuminées , sessiles , ou pétiolulées : les latérales très-obliques et cunéiformes à la base; la terminale (en général beaucoup.plus grande) ordinairement équilatérale et arrondie à la base. Dents calicinales linéaires ou linéaires-triangulaires, obtuses, dressées. Lobes de la corolle révolutés, ovales, ou ellip- tiques , obtus, 1 fois plus courts que Îe tube. Anthères subses- siles , oblongues , obtuses, échancrées à la base. Stigmate ovale, oblus, un peu comprimé. Arbrisseau non-volubile, tres-glabre, haut de 3 à 5 pieds. Tige droite, unique, cylindrique. Écorce lisse, grisâtre. Ra- meaux alternes, divergents, nombreux, ponctués, flexueux. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces , persistantes , très-rap- prochées. Folioles coriaces , luisantes , d’un vert foncé en dessus, d’un vert gai en dessous , longues de 6 lignes à 2 pouces, larges de 2 à 15 lignes. Ramules florifères subpaniculés au sommet. Pédoncules courts, solitaires aux aisselles des feuilles supérieu- res, rapprochés en panicule subfastigiée. Pédicelles claviformes, dressés, très-anisomètres, tantôt alternes, tantôt géminés ou ternés. Bractéoles petites, linéaires. Calice petit, subcoriace. Tube de la corolle grêle, long de 1 à 8 lignes. Étamines insé- rées vers le milieu du tube, incluses. Filets très-courts , filifor- mes, Style débordant les étamines , filiforme. Baie du volume d’une petite Olive, notrâtre, presque sèche, ovoïde, ou ellip- soïde, tantôt 1-loculaire et 1-sperme, tantôt 2-loculaire et 2- sperme ; endocarpe fibreux , adhérent à la graine. Graines len- ticulaires (étant solitaires), ou planes antérieurement et convexes au dos, ellipsoïdes, pointues aux 2 bouts; técument crustacé ; périsperme mince ; embryon d’un jaune orange : cotylédons gros, plano-convexes, obtus, échancrés à la base, elliptiques, ou elliptiques-oblongs ; radicule courte, mammiforme. 246 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Cette espèce, qui passe pour originaire de Madere ou des Ca- naries, mais qui croit aussi dans l’Inde, se cultive depuis près de deux siècles en Europe. Dans le nord de la France, elle ne résiste aux hivers qu’à la faveur d’expositions tres-abritées. Elle fleurit pendant tout l’été et jusqu’à la fin de l’automne. c) Feuilles 5-ou -foliolées (la supérieure quelquefois 3-foliolée ). Cyme terminale, lâche, subtrichotome : ramules plus ou moins in- clinés aprés la floraison. Ovaire à loges 1-ovulees. JASMIN RÉVOLUTÉ. — Jasminum revolutum Sims, Bot. Mag. tab, 1931. — Bot. Reg. tab. 178. — Herb. de l’Amat. vol. 8, — Jasminum chrysanthemum Roxb. Flor. Ind. Rameaux subvolubiles. Ramules anguleux. Folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolces , acuminées, pe- tiolulées, arrondies ou cunéiformes à la base, glabres, ordinai- rement inéquilatérales, Cymes multiflores, pédonculées. Dents calicinales triangulaires , pointues , dressées. Lobes de la corolle révolutés , elliptiques-obovales , presque aussi longs que le tube. Anthères oblongues , acuminées, échancrées à la base, à peine plus longues que les filets. Stigmate claviforme , bifide. Arbrisseau haut de 5 à 1o pieds. Rameaux et jeunes pousses flexueux , lisses, glabres de même que toute la plante, Feuilles persistantes , longues de 3 à G pouces. Folioles longues de 6 à 30 lignes, larges de 2 lignes à 1 pouce, subcoriaces, d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un vert gai en dessous. Cymes solitaires au sommet des jeunes pousses : pédoncule-commun long de 6 lignes à 2 pouces. Pédicelles grêles , inégaux, soli- taires , ou géminés, ou ternés, longs de 3 à 6 lignes. Bractéoles petites, subulées. Calice long de 1 ligne , subcoriace, vert. Tube de la corolle long de 6 à 9 lignes, évasé vers le sommet. Éta- mines insérées au-dessus du milieu du tube, un peu saillantes ; filets filiformes. Siyle filiforme. Stigmate débordé par les éta- mines. | Cette espèce , originaire du Népaul, peut se cultiver en plein air dans le nord de la France , en ayant soin de la protéger contre les froids rigoureux. Elle fleurit tout l'été. FAMILLE DES JASMINÉES, 247 B. Calice de moitié à 2 fois plus court que le tube de La co- rolle, fendu jusqu'au delà du milieu en 5 lanières linéaires. Jasmin FRUTESCENT.—J'asminum fruticans Linn.—Gærtn. Fruct. 1, tab. 42, fig. 1. — Bot. Mag. tab, 461. — Duham, ed. nov. vol. 1, tab. 28. Feuilles la plupart 3-foliolées (celles de la base et du sommet des ramules ordinairement simples). Folioles oblongues , ou el- liptiques, ou obovales, très-obtuses, ou subobtuses, ou ré- tuses, tres-glabres, ou ciliolées, sessiles, ou subsessiles, ordinairement méquilatérales ; base arrondie , ou subcordiforme, ou cunéiforme. Pédicelles subterminaux , solitaires, ou subfas- ciculés, dressés. Lobes de la corolle obovales ou elliptiques-ob- ovales , tres-obtus, subrévolutés, presque 1 fois plus courts que le tube. Anthères un peu saillantes , subsessiles , obtuses, oblon- gues , échancrées à la base. Stigmate claviforme, bifide. Baie globuleuse. Buisson très-rameux, haut de 2 à 5 pieds, semblable à un Grenêt par le port. Tiges dressées , grêles, anguleuses et flexibles de même que les rameaux et ramules. Feuilles persistantes ou subpersistantes , de grandeur très-variable, souvent très-petites. Pétiole long de x ligne à 6 lignes. Folioles longues de 2 à 30 li- gnes, larges de :/, ligne à 18 lignes, coriaces, luisantes, d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un vert gai en dessous. . Ramules floriferes feuillus, tantôt tres-courts , tantôt plus ou moins allongés. Pédicelles longs de 1 ligne à 6 lignes. Calice long de 2 lignes. Tube de la corolle long d’environ 5 lignes. Étami- nes insérées au-dessus du milieu du tube. Pistil à peine plus Jong que le calice. Style filiforme. Baie noirâtre, luisante, du volume d’un Pois, 1- ou 2-loculaire, 1- ou 2-sperme, presque sèche; endocarpe fibreux, adhérent à la graine. Graines lenticulaires (étant solitaires), ou planes antérieurement et convexes au dos, suborbiculaires , ou elliptiques , acuminu- lées au sommet , assez grosses ; tégument brunätre, lisse, crus- tacé, adhérent au périsperme ; périsperme mince, charnu. Coty- 248 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. lédons orbiculaires , échancrés à la base, plano-convexes. Ra= dicule courte, mammiforme, obtuse. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Jasmin jaune, ou Jasmin à feuilles de Cytise, est commune dans l’Eu- rope méridionale, ainsi qu’en Orient et dans le nord de l’Afri- que ; elle croît de préférence dans les localités pierreuses ou dé- couvertes. Elle fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de l’été. Les fleurs sont inodores ou faiblement odorantes. Ge jasmin est très-rustique ; on le plante fréquemment dans les jardins , soit comme arbuste d'ornement, soit pour former des palissades toujours vertes. SECTION II. Feuilles uni-ou pluri-foliolées, opposées ; folioles articu- lées au pétiole. Galice 5-denté. Corolle blanche. a) Rameaux non-volubiles. Feuilles 3-foliolees. Jasmin pes Acores. — Jasminum azoricum Linn. — Pluk. Alm. tab. 303, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 1889. — Bot. Res. tab. 89. Ramules lisses , cylindriques. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou ovales-lanccolées , acuminées, cordiformes ou arrondies à la base , pétiolulées, un peu ondulées aux bords. Panicules axil- laires et terminales, lâches, multiflores, subtrichotomes, bra- chiées. Corolle à lobes oblongs, acuminés, presque aussi longs que le tube. Arbrisseau haut d’environ 6 pieds, très-glabre, droit. Ra- meaux opposés, nombreux, grêles, verdâtres, divergents. Feuil- les persistantes, longues de 2 à 4 pouces. Pétiole grêle, long d'environ 6 lignes , souvent volubile. Folioles longues de 15 à 30 lignes, larges de G lignes à 2 pouces, coriaces , luisantes, d’un beau vert, en général équilatérales. Panicules sessiles ou pédonculées , dressées, ou subhorizontales : les axillaires en gé- néral débordées par les feuilles ; pédicelles grêles , longs de 3 à G lignes. Bractéoles courtes, subulées. Fleurs très-odorantes. FAMILLE DES JASMINÉES. 949 Calice coriace , verdâtre, long d’environ x ligne : dents courtes, dressées, triangulaires, pointues. Tube de la corolle grêle, long de 5 à 7 lignes. Étamines incluses. Style saillant. Cette espèce , indigène aux Acores et à Madère, se cultive fré- quemment dans les collections d’orangerie. Elle fleurit depuis le mois d’août jusqu’en hiver. b) Rameaux volubiles. Feuilles 1-foliolees. Jasmin voruriLe. — Jasminum volubile Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 321. Ramules lisses , cylindriques. Folioles ovales , ou ovales-lan- céolées, ou ovales-elliptiques, acuminées, pétiolulées, cordi- formes ou arrondies ou cunéiformes à la base. Panicules termina- les, ou axillaires et terminales , lâches , irichotomes, brachiées, ordinairement multiflores. Coroïle à lobes ovales ou oblonss, pointus , presque aussi longs que le tube. Arbrisseau haut d'environ 6 pieds. Rameaux opposés, grêles, flexibles , slabres de même que toute la plante. Folioles longues de 6 à 30 lignes, larges de 3 à 18 lignes , coriaces , persistan- tes, luisantes, d’un beau vert; pétiolule long de 2 à 4 lignes, grêle, marginé. Pétiole plus court que le pétiolule. Panicules sessiles ou pédonculées, dressées, ordinairement solitaires au sommet des ramules , suhfastigiées ; pédicelles grêles , longs de 3 à 6 li- goes. Bractéoles courtes, subulées. Fleurs très-odorantes. Calice coriace, verdätre, long d’environ 1 ligne : dents triangulaires- lancéolées, pointues, dressées, presque aussi longues que le tube. Tube de la corolle long d’environ 4 lignes, grêle. Étami- nes incluses , insérées vers le milieu du tube, débordées par le stigmate : filets filiformes, très-courts ; anthères cordiformes-el- liptiques , mucronées. Ovaire à loges 1-ovulées. Style glabre. Stigmate claviforme, échancré, 3 fois plus court que le style, un peu saillant. ; Cette espèce, indigène au Cap de Bonne-Espérance, se cul- tive fréquemment dans les collections d’orangeric. Elle fleurit tout l’été. 250 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. SEecrTion III. Feuilles 7-ou 9-foliolées ; folioles sessiles ou subsessiles, inarticulées : les 3 terminales souvent confluentes. Ca- lice fendu jusqu’au delà du milieu en 5 lanières linéai- res-filiformes, plus ou moins divergentes. Corolle blanche. a) Tiges et rameaux subvolubiles, sarmenteux. Feuilles non-persis- tantes ; folioles opaques , non-coriaces. Pédoncules terminaux ou subterminaux, 1-5-fiores. Calice presque aussi long que Le tube de La corolle. Limbe de la corolle concolore. Jasmin commun. — J'asminum officinale Linn. — Blackw. Herb. tab. 13. — Bot. Mag. tab. 31.— Duham. Arb. tab. 190. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 27. — Buil. Herb. tab. 235. Rameaux subcylindriques. Ramules cannelés, un peu com- primés. Folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues- lancéolées, pointues (la terminale en général longuement acumi- née), ciliolées; base cunéiforme, ou arrondie, ou subcordi- forme, en général très-oblique. Fleurs en cyme ou en ombelle : lobes de la corolie oblongs , ou ovales-oblongs , ou elliptiques, acuminés , recourbés , presque aussi longs que le tube. Anthères subsessiles, incluses, obtuses, elliptiques-oblongues, échancrées à la base. Stigmate linéaire-claviforme, bifide au sommet , dé- bordé par les étamines. Buisson sarmenteux , atteignant a hauteur de 15 à 20 pieds. Tiges grêles, débiles , Asia Rameaux verts, lisses, effilés, flexueux. Ramules floriferes plus ou moins divergents , feuillés , longs, en général bifurqués ou trifarqués au sommet. Feuilles lon- gues de 1 pouce à 6 pouces, en général horizontales ou réclinées. Folioles longues de 3 lignes à 2 pouces( la terminale souvent beau- coup plus grande que les latérales) , d’un vert très-foncé en des- sus, d’un vert un peu glauque en dessous. Pédoncules (en gé- néral fasciculés au nombre de 5 à 7 au sommet des ramules, souvent en outre solitaires ou géminés aux aisselles de la der d'u 4 - * a. s: dt LE R -.L 8 FAMILLE DES JASMINÉES, 251 nière paire de feuilles ) longs de 1 pouce à 2 pouces, dressés, ou plus on moins divergents, raides, anguleux , tantôt très-sim- ples , tantôt bi- ou tri-furqués et dibractéolés vers leur milieu. Bractées courtes , subulées. Calice long d’environ 6 lignes : tube très-court ; lanières anisomètres, plus ou moins divergentes. Tube de Ja corolle long d’environ 8 lignes. Éiamines insérées vers le milieu du tube. Baie blanche, globuleuse. Cette espèce, originaire de l’Asie équatoriale, est introduite en Europe depuis près de trois siècles, et naturalisée dans beaucoup de localités du midi. Ses rameaux, longs et flexibles, la rendent propre à garnir les murs et les treillages. Elle résiste en général aux hivers du nord de la France; toutefois il est bon de la plan- ter contre un mur exposé au midi, et de la couvrir durant les Lau froids. La floraison dure depuis la fin du printemps jusqu” en automne. Les fleurs de ce Jasmin s’employaient jadis en médecinecomme émollientes , résolutives, et emménagogues ; dans le midi de l’Europe, on s’en sert pour la préparation de l'huile parfumée, connue sous le nom d’essence de Jasmin; mais même à cet usage, on préfére en général les fleurs de l’espèce suivante. b) Tiges et rameaux raides, droits. Feuilles persistantes. Folioles les. coriaces. Panicules terminales , trichotomes, brachiees. Calice beaucoup plus court que le tube de la corolle. Limbe de la corolle rougedtre en-dessous. JASMIN GRANDILORE. — Jasminum grandiflorum Lin. — Bot. Reg. tab. gt. — Hort. Malab. v. 6, tab. 52: — Besl. Hort. Eyst. 1, p. 13, fig. 1. Rameaux et ramules anguleux. Folioles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, obtuses, quelquefois mucronulées, glabres, ou ci- liolées ; base cunéiforme ou arrondie , ordinairement tres-obli- que. Panicules läches, multiflores, subcymeuses. Lobes de la co- rolle oblongs ou obovales-oblongs, tres-obtus, recourbés, x fois plus courts que le tube. Anthères oblongues, acuminées, ‘échan- crées à la base, incluses, débordées par le style, à peine plus longues que les filets. Stigmate bifide, un peu saillant. 9259 CLASSE DES LIGUSTRINÉES, Arbrisseau haut de 3 à G pieds. Tige dressée. Rameaux op- posés, brachiés. Feuilles longues de r pouce à 3 pouces. Folioles longues de 3 à 15 lignes, d’un vert plus ou moins foncé. Pani- cules solitaires au sommet des ramules, sessiles, ou courtement pédonculées ; pédoncules-secondaires et pédicelles grêles, raides. Bractéoles courtes, subulées. Calice long d’environ 3 lignes : tube court; lanières anisomètres, plus ou moins divergentes. Tube de la corolle grêle, long d’environ 0 lignes. Cette espèce, nommée vulgairement Jasmin d’Espagne, est indigène de l'Inde , et cultivée partout en Orient, dans l'Afrique septentrionale, ainsi que dans le midi de l’Europe. Dansle nord de la France, 1l faut la conserver, durant l’hiver, sous châssis ou en orangerie. On la préfère au Jasmin commun , à cause de la grandeur de ses fleurs, dont le parfum est plus suave. Ce sont ses fleurs surtout qu’on emploie dans le midi de l’Europe pour la préparation de l’essence de Jasmin. Genre MOGORIUM. — Mogorium Juss. Calice profondément 7-12-fide, campanulé. Corolle hy- pocratériforme ; limbe 7-12-parti : segments obliques, plus ou moins anisométres. Etamines 2, incluses, ou sub- incluses. Ovaire 2-loculaire : loges 1-ovulées ; ovules ap- pendants, attachés vers le sommet de l’angle interne. Style filiforme. Stigmate échancré ou bifide. Baie 4-ou 2-locu- laire (souvent didyme), 1-ou 2-sperme. Arbrisseaux souvent volubiles. Rameaux opposés. Feuil- les opposées, 1-ou 3-foliolées, en général persistantes. Pé- doncules terminaux, ou axillaires et terminaux, 3-flores , ou trichotomes. Fleurs blanches, très-odorantes, non- éphémères. Ce genre, que beaucoup d'auteurs réunissent au précé- dent, est propre à la zone équatoriale, On en connaît envi- ron 15 espèces. Dans l’Asie équatoriale, les fleurs des Ho- gorium sont très-recherchées pour des préparations de parfumerie, FAMILLE DES JASMINÉES. 9253 Mocorium Samrac. — Mogorium Sambac Lamk. Ill. tab. 6, fig. 1. — Nyctanthes Sambac Linn. —Rumph. Amb. vol. 5, tab. 30. — Burm. Flor. Zeyl. tab. 58. — Hort. Malab. vol. 6, tab. 5o. — Jasminum Sambac Vahl, Enum. — Bot. Reg. tab. 1. — Andr. Bot. Rep. tab. 407. (flor. plen.) Arbrisseau haut de 5 à 12 pieds, et plus. Tiges diffuses ou subyolubiles, débiles. Ramules cylindriques, pubescents. Feuilles courtement pétiolées, opposées, r-foliolées. Folioles longues de 2 à 3 pouces, subcoriaces, persistantes , courtement pétiolulées, pubesecntes en dessous aux nervures, elliptiques-oblongues, cordiformes ou cunéiformes ou arrondies à la base, acuminées, souvent mucronées. Pédoncules solitaires, terminaux, dressés, pubescents, 3-7-flores , longs de r pouce à 2 pouces. Pédicelles en cyme ou en cymule, courts, dressés , les latéraux bractéolés à la base. Bractéoles subulées, à peu près aussi longues que les pédicelles. Fleurs tres-odorantes, sonvent doubles. Galice 8-12- fide, pubescent , plus court que le tube de la corolle : lanières subulées, un peu divergentes. Limbe de la corolle large d’envi- ron 6 lignes, 8-12-parti : segments ovales, acuminés, étalés, plus courts que le tube. Cette espèce, nommée vulgairement Jasmin d” Arabie, est in- .digène de l’Inde, et d’ailleurs fréquemment cultivée dans toute l'Asie équatoriale. Le parfum exquis qu’exhalent ses fleurs , en fut l’une des plantes favorites pour les habitants de ces contrées. Elle fleurit pendant une grande partie de l’année. En Europe, on ne peut la cultiver qu’en serre chaude. Mocorium tRIFOLIOLE. — Mogorium trifoliatum Poiret.— Hort. Malab. vol. 6, tab. 51. — Jasminum Sambac var. Bot. Mag. tab, 1959. — MWyctanthes trifoliata Vahl. — Nyctan- thes grandiflora Lour. Flor. Cochm. Ge Mogorium, qui n’est peut-être qu’une variété du Sambae, se distingue par des fewllestrifoliolées, et des fleurs de la gran- deur d’une rose. Il est indigène de l’Inde , et ne se cultive pas moius fréquemment que le précédent, ÉRÉ sc. Moments chtiques, CU FE iciases, mérés 22 be 2e le colle. One Liacee Rire : loges t-ovalées Style court Siçmse anfelle L'espèce dont nous allons faire mention constime à elle seule le genre Nc Aree-muere. — Mroomthes enbor-éristis Lin. —Fori. Malb. 5,5 25. Lam. M Gb. 6. — Gente Frugt. tab. 139.—Bot. Res. &b. 300. —Scahrta scabre Lane. Mint. Arbre ba de 20 à Jo pieds, en bas Rameane tomffine, Ds ie mue Le fn de Fa as Corolle très-eduque, d'u blanc jamnätre : inbe cylindrique, loss d'exairen 6 Komes ; see ments oblonss, échancrés an sommet. Auibéres ovales. Capsule longue d'environ 6 Ksnes, brune, sine, elliptique, ox chomés- forme, mucronée; coques: planes anténeurement, ue peu m- vexes am des. Cet ambre, dont les noms font allusion à ce que ss fleurs me S'ouvrest que durant L mat, cuit dans l'imde, où ss enollies sont employées à temdre en jaune, ii qu'a denses prepa tous de parfumerie. CENT VINGT-DEUXIÈME FAMILLE. LES OLÉACÉES. — OLEACEÆ. Jasminearum genn. Juss. — Oleineæ Hcffmans. et Link, Flor. Portug. — R. Brown , Prodr. p. b22. — Baril. Ord. Nat. p. 217. — Sapotaceæ, trib. I : Jasmineæ ( exclus. genn.) Reichenb. Syst. Nat. p. 213. Cette famille ne diffère essentiellement des Jasmi- nées, que par l'embryon à radicule supère, et par l’es- tivation en général valvaire de la corolle. D'un autre côté, la tribu des Fraxinées établit une transition des Oléacées aux Acérinées : rapprochement déjà indiqué par M. De Candolle. Plusieurs auteurs pensent, et peut- être avec raison, que les Oléacées ne méritent pas d’être séparées des Jasminées; M. Reichenbach considère mème ces deux groupes comme constituant une tribu des Sapotées. Quoique plusieurs des genres qui font partie des Oléacées paraissent avoir fort peu d’affinités respectives, néanmoins les espèces des genres les plus différents (par exemple les Frênes et les Lilas) peuvent être greffées les unes sur les autres. Les Oléacées sont distribuées sur presque tout le globe; toutefois elles n'offrent qu'un très-petit nombre de représentants spécifiques dans les régions boréales, : tandis qu'elles abondent surtout dans la zone tempérée de l'hémisphère septentrional. Considérées sous le rapport de l'utilité, les Oléacées renferment plusieurs des végétaux les plus précieux dont la Nature ait doué les climats tempérés : l'Olivier et les Frênes en font foi, D'autres espèces contribuent puis- 256 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. samment à l’ornement des jardins et des bosquets; quel- ques-unes sont intéressantes parce que leur sève fournit la substance purgative connue sous le nom de manne. L'écorce interne des Oléacées est en général amère et astringente, de même que les jeunes pousses, les feuilles et les fruits de ces végétaux. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Rameaux opposés, noueux ; jeunes-pousses souvent tétragones ou comprimées. Feuilles simples ou moins souvent imparipennées, opposées, non-stipulées, pétiolées, indivisées (par ex- ception pennatifides ). Fleurs hermaphrodites, ou par avortement unisexuel- les, régulières, ou subrégulières. Inflorescences axillai- res, ou terminales , ou latérales, en général paniculées, souvent trichotomes ; pédicelles opposés ou fasciculés, continus avec la fleur, ordinairement 1-bractéolés à la base. Calice (par exception nul) 4-parti, ou 4-fide, ou 4- denté, inadhérent , persistant (par exception non-per- sistant ). Disque nul ou peu apparent. Peétales 4 (quelquefois nuls), hypogynes, non-per- sistants, soit distincts, soit cohérents deux à deux par la base (moyennant une étamine interposée ), soit sou- dés en corolle rotacée, ou campanulée, ou tubuleuse. Estivation valvaire, ou par exception contortive. Étamines 2 (2 à 5 dans les espèces apétales), opposées l'une à l’autre, alternes avec les pétales, hypogynes (lorsque les pétales sont distincts ou nuls ), ou insérées au tube de la corolle. Filets filiformes ou comprimés. FAMILLE DES OLÉACÉES. 957 - Anthères innées , ou versatiles, dithèques, subintrorses, ou latéralement déhiscentes : bourses longitudinalement bivalves, contiguës, ou séparées par un connectif plus ou moins large. Pistil : Ovaire inadhérent , 2-loculaire; cloison char- nue, en général dirigée en sens contraire du plus grand diamètre de la cavité; axe central nul; loges 2-ovulées (rarement pluri-ou uni-ovulées). Ovules suspendus ou appendants, anatropes, collatéraux étant géminés, atta- chés au sommet de l'angle interne, ou moins souvent au-dessous du sommet de l'axe de la cloison. Style (quelquefois nul) filiforme ou columnaire, indivisé, dressé, rectiligne, non-persistant. Stigmate indivisé ou bifide, terminal. — Accidentellement l'ovaire est 3-ou 4-loculaire, et le stigmate 3-ou 4-fide. Péricarpe (drupe, ou baie, ou samare, ou capsule loculicide) en général par avortement Î-loculaire et monosperme , moins souvent à deux loges soit 4-sper- mes , soit 2-spermes (par exception à 2 loges polysper- mes). Graines cylindriques ou comprimées, inadhérentes, ‘inarillées ( quelquefois ailées), suspendues, ou appen- dantes, anatropes; tégument crustacé, ou coriace, ou membraneux. Périsperme charnu, ou corné, épais. Embryon aussi long ou presque aussi long que le péri- sperme, axile, rectiligne : cotylédons minces, obtus; radicule grêle, columnaire , supère, aussi longue que les cotylédons, ou plus courte. La famille des Oléacées se compose des genres sui- vants: . BOTANIQUE, PHAN, Te Ville 17 958 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. SECTION Ï. OLÉINÉES. — Oleincæ Spach. Fleurs hermaphrodites ou rarement dioïques. Corolle ( quelquefois nulle) rotacée, ou subcampanulée, ou de 4 pétales soudés 2 à 2 par la base. Péricarpe : drupe ou baie. — Feuilles simples. Chionanthus Tinn.— Linociera Swartz. (Thouinia Swartz, nec alior. Mayepea Aubl. Ceranthus Schreb.) — Noronhia Stadtm. Thouars. — Votelæwa Vent.— Bo- rya Wild. (non Labill.) — Gymnelæa Endi. — Oleu Tourn. — Phyllirea Tourn. — Osmanthus Loureir. — Ligustridium Spach. — Ligustrum Tourn. — Stereo- derma Blum. (Pachyderma Blum.) —? Tetrapilus Loureir. SECTION Il. LILACINÉES. — Lilacineæ Spach. Fleurs hermaphrodites. Corolle campanulée, ou tubu- leuse, ou de 4 pétales soudés 2 à 2 par la base. Péri- carpe : capsule ou samare. — Feuilles simples. Forsythia Vahl, — Syringa Linn. (Lilac Tourn. } — Fontanesia Labill. SecrioN III. FRAKXINÉES. — Zraxineæ Baril. Fleurs polygames (en général dioïques). Corolle de 4 pétales distincts, ou le plus souvent nulle. Péricarpe : samare par avortement Â-sperme, 1-loculaire, — Feuilles imparipennées. Ornus Pers, — Fraxinus Tourn. FAMILLE DES OLÉACÉES. 25 SECTION Î. OLÉINÉES, — Oleineæ Spach. Fleurs hermaphrodites ou rarement dioiques. Corolle (quelquefois nulle) rotacée, ou subcampanulée, ou de # pétales soudés 2 à 2 par la base. Péricarpe : + drupe ou baie. — Feuilles simples. Genre CHIONANTHE. — Chionanthus Linn. Calice 4-parti, persistant. Corolle infondibuliforme, 4- partie (1) : segments linéaires, très-étroits, pointus, diver- gents, contournés en estivation, Etamines 2 (rarement 3 ou 4), courtes, insérées au fond de la corolle. Filets li- néaires , très-courts. Anthères basifixes , innées , latérale- ment déhiscentes, elliptiques-oblongues, mucronées ; connectif large, linéaire. Ovaire un peu comprimé, bilo- culaire ; loges 2-ovulées ; ovules collatéraux, adnés à l'axe de la cloison. Style court, coluranaire. Stigmate petit, peu apparent. Drupe charnu, monopyrène : noyau osseux, strié, par avortement 1-loculaire, 1-sperme. Graine apé- rispermée. Arbres ou arbrisseaux. Ramules tétragones ou compri- més. Bourgeons axillaires et terminaux, écailleux. Feuilles persistantes ou non-persistantes, courtement pétiolées, très-entières. Panicules latérales , ou terminales, ou axil- laires, nues, ou feuillées. Corolle blanche. Ce genre renferme 3 ou 4 espèces, à l’exception de la suivante , indigènes dans la zone équatoriale. CmiONANTHE DE VIRGINIE. — Chionanihus virginica Linn. — à ;: GLagre. — Chionanthus virginica Wild. — Catesb. Carol. 1, tab. 65. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz, tab. 73. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab, 416. — À: Pusescent. — Chionanthus virginica , 6 : angustifo- lia Watson, Dendrol. Brit. tab. 1. — Chionanthus virgi- (1) Accidentellement la coralle est 5: 10-partie, 9260 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. nica, 6: maritima Pursh, Flor. Amer. Sept. — Chionan- thus maritima Sweet, Hort. Brit. Arbrisseau haut de 2 à 12 pieds. Branches nombreuses, op- posées, très-rameuses. Écorce grisätre. Jeunes pousses glabres ou pubescentes, plus ou moins comprimées, ou obscurément té- tragones, vertes ou rougeâtres, ponctuées , simples, tantôt rac- courcies, tantôt allongées. Feuilles longues de 2 à 12 pouces, lar- ges de G lignes à 4 pouces, non-persistantes, fermes, rugueuses, planes ou légèrement ondulées aux bords, d’un vert gai (plus ou moins luisant) et glabres en dessus, d'un vert pâle ou pubescen- tes et subincanes en dessous, cunéiformes à la base, acuminées ou pointues, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-el- liptiques, ou elliptiques-oblongues (les 2 ou 4 inférieures en gé- néral obovales, ou elliptiques-obovales, ou elliptiques, obtuses, ou subobtuses, souvent beaucoup plus petites que les suivantes). Pétiole long de 2 à 6 lignes, marginé , semi-cylindrique , plane en dessus, souvent d’un pourpre violet. Bourgeons glabres et d’un pourpre violet, ou pubescents : les axillaires petits, sub- globuleux ; le terminal plus grand, conique-pyramidal, pointu. Panicules latérales (vers l’extrémité des ramules de l’année pré- cédente), longues de 3 pouces à 1 pied, pendantes, ou réclinées, ou plus ou moins inclinées (les fructiferes dressées ou presque dressées), subpyramidales, ou racémiformes, lâches, ou assez denses, multiflores, solitaires, plus ou moins rameuses, garnies dans presque toute leur longueur de bractées fuliacées (en géné- ral beaucoup plus petites que les feuilles, mais d’ailleurs de forme et de grandeur extrêmement variables), ou rarement de feuilles semblables à celles des jeunes pousses non-florifères. Ra- chis grêle, distinctement tétragone, glabre, ou cotonneux ; ra- mules primaires opposés ou subopposés, filiformes, 3-0-flores au sommet, ou trichotomes, plus ou moins allongés; pédicelles longs de 3 à 12 lignes, capillaires (les fructifères brusquement épaissis vers le sommet), plus ou moins divariqués, ternés, ou solitaires et ternés, ou subfasciculés. Calice long d’environ x li- gne, glabre, verdâtre; segments linéaires-lancéolés, pointus, dressés , un peu divergents, ordinairement anisomètres, Corolle FAMILLE DES OLÉACÉES. 261 longue de 8 à 12 lignes; segments larges de :{, à 34 de ligne, dressés inférieurement , plus ou moins étalés vers le haut, finale- ment pendants. Étamines à peine plus longues que le tube de la corolle; filets linéaires, charnus ; anthères jaunes, elliptiques- oblongues , terminées en courte pointe tronquée; connectif li- néaire, presque aussi large que les bourses. Pistil minime, plus court que le calice. Drupe cllipsoïde, acuminé, du volume d’une petite Olive. Get arbrisseau, qu’on plante fréquemment dans les bosquets, et auquel la blancheur éclatante de ses fleurs a fait donner le nom vulgaire d’Arbre de neige, croît aux États-Unis, depuis la Floride jusqu’en Pensylvanie. Il résiste en plein air aux hivers du nord de la France, mais il n’y produit pas de fruits ; la flo- raison a lieu en mai ou juin. Le Chionanthe aime les terrains frais et ombragés ; toutefois on le trouve en Amérique , tant dans les localités sèches, que dans les marais. On peut le greffer sur le Frêne; mais l’opération ne réussit pas toujours, et les greffes n’ont pas une longue durée. Les fleurs du Chionanthe exhalent une odeur très-agréable. L’écorce est très-amère; l’infusion de celle de la racine s’emploie aux États-Unis contre les fièvres intermittentes. Genre OLIVIER. — Olca Tourn. Calice minime, campanulé, 4-denté, persistant. Corolle 4-partie ou profondément 4-fide, sabcampanulée ; estiva- tion valvaire. Étamines 2, insérées au tube de la corolle; filets courts ; anthères supra-basifixes, innées, latéralement déhiscentes. Ovaire 2-loculaire , 2-ovulé; ovules collaté- raux, suspendus au sommet de l’angle interne. Style très- court, columnaire. Stismate bifide. Drupe charnu : noyau osseux, rugueux , 1-loculaire, 1-sperme (accidentellement 2-loculaire, 2-sperme). Graine inadhérente, cylindrique. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées, courtement pétiolées, persistantes, coriaces. [nflorescences axillaires ou terminales, aphylles, ou feuillées à la base, paniculées. Fleurs jaunes ou blanches, petites, odorantes, hermaphro- dites, ou dioïques. Graine à tégument rugueux, crustacé. 262 CLASSE DES LIGUSTRINÉES, Périsperme corné. Embryon presque aussi long que le pé- risperme ; cotylédons elliptiques ou oblongs , plus longs que la radicule ; radicule grêle, columnaire, obtuse. Section Ï. OLEASTER Link. Panicules subracémiformes, multiflores, axillaires, aphyl- les. Bractéoles minimes, non-persistantes. Pédicelles très-courts. Fleurs hermaphrodites, blanches.— Jeunes pousses, pédoncules , pédicelles, calices et feuilles (sur- tout la surface inférieure) couverts d’une pubescence furfuracée très-fine. Ouivier commun. — Olea europæa Lin. — 4 : SYLVESTRE. — Olea europæa Sibth. et Smith , Flor. Græc. tab. 3. — Olea sylvestris Matth. — Olea Oleaster Link et Hoffmans.— Olea longifolia Rœm. et Sch.—Loddig. Bot. Cab. tab. 456. — Arbrisseau ou buisson plus ou moins épineux. Drupe en général très-petit. — Ê: Currivé. — Olea sativa Link et Hoffmanns. — Olea europæa Blackw. Herb. tab. 199. — Turp. Ic. in. Dict. des Scienc. Nat. et Flor. Méd. — Duham, ed. nov. vol. 5 , tab. 25-39. — Arbre inerme, haut de 20 à 60 pieds. Feuilles et « drupes plus grands que dans les variétés sauvages. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- elliptiques, ou elliptiques-oblongues, ou elliptiques, ou ellipti- ques-obovales, obtuses, ou pointues, mucronées, satinées (argen- tées ou roussâtres) en dessous. Panicules assez denses, pédoncu- lées, ordinairement pius courtes que les feuilles. Tube de la corolle un peu plus long que le calice; lobes elliptiques ou ob- ovales, obtus. Étamines à peine saillantes ; anthères cordiformes- elliptiques , échancrées. Stigmate à lobes comprimés, ovales, pointus. Drupe ellipsoïde, ou ovoïde , ou subglobuleux. Buisson irrégulièrement rameux, ou arbre d’un aspect assez semblable au Saule blanc. Tronc acquérant 3 à 6 pieds de cir- conférence, en général branchu dès la hauteur de 6 à 10 pieds. Branches très-rameuses, tortueuses. Écorec rude, sillonnée. Tête FAMILLE DES OLÉACÉES. 263 irrégulière ou rarement arrondie. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces (celles de la plante sauvage en général longues de 4 à 12 dignes), larges de 4 à 15 lignes, très-rapprochées, luisantes et d’un vert plus ou moins grisâtre en dessus, très-finement pen- niveinées. Pétiole long de 1 ligne à 3 lignes, semi-cylindrique, plane en dessus, marginé. Ramules anguleux. Bourgeons très- petits, axillaires, écailleux, la plupart floraux. Panicules racé- miformes ou moins souvent pyramidales, dressées, composées tantôt de cymules pauciflores subsessiles, tantôt de grappes soit simples, soit rameuses : rachis tres-grêle, tétragone. Bractées et bractéoles courtes, subulées. Dents calicinales triangulaires, pointues. Corolle longue de 1 ligne à 2 lignes. Drupe noirâtre à la maturité (dans certaines variétés rougeâtre, ou blanchâtre, ou verdâtre), atteignant jusqu’à 10 lignes de diamètre; épicarpe lisse, luisant; chair pulpeuse , verdâtre, molle, huileuse, adhé- rente au noyau ; noyau très-dur, oblong, ou ellipsoïde, ou ovoïde, acuminé. Dans les variétés cultivées, chaque panicule ne produit d'ordinaire que de 1 à 3 fruits; dans les Oliviers sauvages, les fleurs fécondes sont moins rares. Gette espèce, qu’on désigne communément par lenomd’Olivier, sans autre épithète, croît spontanément dans l’Atlas, ainsi qu’en Syrie, en Arabie et en Perse; mais quoiqu’elle vienne sans cul- ture dans beaucoup de localités du littoral européen de la Médi- térranée, 1l paraît qu’elle n’est point indigène dans ces contrées ; car, au témoignage de Pline, elle n’y existait pas encore sous le règne de Tarquin l’Ancien, et il y a lieu à croire que la première introduction de cet important végétal, en Europe, est due à la colonie phénicienne qui fonda Marseille, environ 600 ans avant J.-C. L'origine de la culture de l’Olivier en Orient se perd dans les traditions fabuleuses de l'antiquité, et, de même que celle des céréales et de la plupart des arbres us elle FFÈRSE sans doute au commencement de toute civilisation. L’Olivier se plaît dans les terrains pierreux exposés au soleil; il s’accommode aussi d’un sol gras et fertile; mais, dans cesicon- ditions, l’huile qu’il donne est d’une qualité inférieure, Un froid rigoureux, de même que les gelées printanrières tardives, sont également nuisibles à POlivier, quoique cet arbre soit plus rus- 264 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. tique que l’Oranger, et qu’il ne prospère point dans la zone équa- toriale; sa culture ne peut se faire avec avantage qu’au sud du 45° degré de latitude : encore ne réussit-elle, vers cette limite extrême , qu’à la faveur de situations très-abritées. La floraison de l’Olivier a lieu en mai et en juin; les fruits sont mürs en no- vembre, mais ils persistent jusqu’au printemps suivant. C’est dans la chair même dece fruit, connu sous le nom d’Olive, qu’est contenue l'huile tant estimée, et qu’on en retire par expression. L'huile obtenue des Olives cueillies avant leur parfaite maturité est de première qualité; mais les Olives plus müres en fournis- sent une quantité plus considérable. Dans beaucoup de localités, on a coutume de ne cueillir les Olives que vers Le printemps, ou même de les laisser se détacher spontanément ; mais grâce à ces routines on n’obtient que des huiles de mauvais goût; en outre, celte pratique épuise les arbres, de telle sorte qu’une bonne ré- colte alterne toujours avec une récolte médiocre ou mauvaise. Quelques variétés exceptces, Les Olives fraiches sont d’une äpreté extrême, qui ne permet pas de les manger sans autre prépara- tion ; mais il n’est personne qui ne connaisse l’emploi culinaire des Olives confites de diverses manières. La croissance de l’Olivier est très-lente, et il jouit d’une lon- gévité remarquable; sa durée ordinaire paraît être de cinq à six siècles, et des auteurs dignes de foi ont fait mention d’Oliviers dont l’âge peut être estimé à près de mille ans. Le bois de l’O- livier est jaunâtre, veiné, dur, susceptible d’un beau poli; il n’est point sujet à se fendre ni a être attaqué par les insectes ; on l’emploie à divers ouvrages de tour, de tabletterie et d’ébé- nisterie; les anciens le choisissaient de préférence pour la con- fection des statues ; il est excellent pour le chauffage. L'Olivier se propage avec une rapidité prodigieuse au moyen des rejetons de ses racines ; il est même peu d'arbres dont les racines soient douées d’une aussi forte vitalité : le moindre tron- çon, pourvu qu'on ait soin de le recouvrir de terre meuble et de le maintenir suffisamment humide, ne tarde pas à reproduire de nouvelles racines et de nombreux rejetons; on assure même qu’il suffit pour cela d’un morceau d’écorce adhérent à une petite couche de bois, séparé soit du tronc, soit d’une branche de l’ar- C1 FAMILLE DES OLÉACÉES. 265 bre. D’ailleurs on multiplie l’Olivier avec facilité soit de bou- tures de ramules, soit de greffes sur sauvageons. Les Oliviers provenant de graine commencent à donner des fruits au bout de dix à douze ans; toutefois ces arbres ne deviennent productifs qu’étant âgés de 25 à 30 ans. En Afrique, en Orient et dans les régions les plus méridionales de l’Europe, la culture des Oli- viers n’exige d’autres soins que ceux de la plantation, et le choix des variétés; mais dans les contrées moins favorisées par le cli- mat, et notamment en France, on a coutume de labourer les plan- tations en automne ainsi qu’au printemps, et de les fertihiser par des engrais; on soumet aussi les arbres à une taille plus ou moins réglée, dont le mode est très-varié suivant la routine et les localités, et qui peut-être est souvent plus nuisible qu'utile. Les variétés les plus généralement cultivées en France sont les suivantes : Olivier bouquetier. (En Languedoc : Rouget ; en Provence : Rapugan, Caïon à grappe.) Axbre à tronc très-gros. Rameaux longs, droits. Feuilles grandes, d’un vert sombre. Drupe allon- gé, quelquefois un peu aplati. Il y a des grappes dont presque toutes les fleurs nouent; mais alors les Olives restent presque aussi pelites que des grains de Poivre. Olivier à petit fruit panaché. (En Languedoc : Pigaü ou Pi- gale.) Arbre très-gros. Rameaux droits. Drupe oblong, d’un noir violet, ponctué de rouge. Les Olives de cette variété sont tardives et donnent de l’huile excellente ; elles sont tres-bonnes à confire. Olivier d’Entrecasteaux Nouv. Duham. vol. 5, tab. 27, fig. A. et B. Arbre moyen. Rameaux droits. Feuilles d’un vert foncé, distantes. Drupe souvent d’un blanc verdätre. Cette va- riété est précoce. Olivier à fruit blanc. Rameaux pendants. Feuilles grandes, d’un vert un peu foncé. Drupe petit, finalement noirâtre. Le fruit de cette variété est très-tardif, de sorte qu’il ne commence à se colorer qu'après toutes les autres Olives. 266 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Olivier à fruit odorant. Variété fréquemment cultivée en Languedoc. Drupe allongé, tardif. Olivier Picholine. Rameaux inclinés. Feuilles larges, d’un vert assez foncé. Drupe petit, oblong, d’un noir rougeitre. Get Olivier se cultive presque spécialement pour confire ses fruits encore verts. Olivier pleureur (Nouv. Duham, v. 5, tab. 20, fig. B.) ou Olivier de Grasse. (En Provence: Corniaou.) Rameaux longs, pendants. Drupe de grandeur moyenne, noir, oblong, élargi au sommet. Cette variété passe pour l’une de celles dont la culture offre le plus d’avantage, parce qu’elle fournit des récoltes abon- dantes, et de l’huile de qualité excellente. Olivier à bec. Arbre moyen. Rameaux droits. Feuilles lar- ges, arrondies au sommet, très-rapprochées. Drupe de grosseur moyenne, ovale-arrondi , terminé en pointe inclinée. Les Olives de cette variété sont du petit nombre de celles qu’on peut, lors de leur parfaite maturité, manger sans aucune préparation ; elles fournissent une huile très-fine. Olivier caillet-blanc Nouv. Dubam. vol. 5, tab. 30, fig. B. Arbre moyen. Rameaux redressés. Feuilles grandes, rappro- chées, d’un vert peu foncé. Drupe ordinairement blanchâtre, ou légèrement lavé de rouge. Gette variété donne des récoltes con- stantes chaque année. Olivier à fruit arrondi. (En Provence : Aulivo redouno ; en Languedoc: Æmpoulaou.) Arbre peu élevé. Feuilles grandes, très-rapprochées , d’un assez beau vert. Drupe très-gros , noi- râtre, subglobuleux. Les Olives de cette variété sont les plus grosses que l’on connaisse, et elles fournissent une huile de pre- mière qualité. Section II. LEIOLEA Spach. Panicules subpyramidales, lâches, axillaires, aphylles. Bractéoles assez grandes, connées par la base, persistan- FAMILLE DES OLÉACÉES. 267 tes. Pédicelles plus longs que les fleurs. Fleurs dioiques, jaunes, très-odorantes. — Plante très-glabre. Ozivier D'AmÉRIQUE. — Olea americana Linn. — Catesb. Car. tab. 61. — Mich. Arb. 3, tab. 6. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-el- liptiques, ou elliptiques, ou obovales, pointues. Panicules cour- tes. Calice profondément 4-fide. Tube de la corolle plus court que le calice; lobes ovales, obtus, plus longs que le tube. An- thères elliptiques, obtuses, échancrées à la base, Drupe ellipsoïde ou subglobuleux. Arbre haut de 30 à 4o pieds, sur 1 pied de diamètre; plus fréquemment arbrisseau haut de 8 à 15 pieds. Écorce lisse, gri- sâtre. Ramules anguleux. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, d’un beau vert, luisantes, finement penninervées, persistant pendant 4 ou 5 ans. Pétiole long de 2 à 3 lignes, plane en des- sus, largement marginé. Panicules courtes, dressées , solitaires. Rachis, pédoncules et pédicelles tétraèdres. Bractéoles ovales, acuminées , concayes, plus courtes que les pédicelles. Calice long à peine de 1 ligne; segments dressés, ciliolés, ovales, acu- minulés. Coroile longue d'environ 2 lignes. Etamines à peine saillantes. Drupe du volume d’une petite Cerise, d’un pourpre bleuâtre; chair mince; noyau très-dur, subglobuleux, ou el- lipsoïde, obtus aux 2 bouts. Graine rugueuse, conforme au noyau. Cette espèce croît dans les provinces méridionales des Étais- Unis, surtout au voisinage de la côte; on la rencontre dans les localités les plus arides, de même que dans des situations frai- ches et ombragées. Le bois est d’un grain fin, mais si dur, qu’on ne le fend qu’avec la plus grande difficulté, ce qui lui a fait don- ner, par les Anglo-Américains, le nom de devil-wood (bois du diable) ; exposé au contact de l air, 1l prend une teinte rose. Au rapport de M.Michaux, l’écorce interne de cet Olivier, dès qu’elle se trouve exposée à l’air, devient à l’instant d’un rouge foncé, de jaune qu’elle était. L’Olivier d’ Amérique mérite d’être cultivé comme arbris- 268 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. seau d'agrément , à cause de l'élégance de son feuillage et du parfum qu’exhalent ses fleurs ; toutefois 1l ne résiste pas en plein air au climat du nord de la France. Genre OSMANTHE. — Osmanthus Loureir. Les caractères de ce genre, que la plupart des auteurs réunissent , à tort ou à raison, soit aux lea, soit aux Phyllirea, ne sont pas suffisamment connus; il n’a été fondé que sur l’espèce dont nous allons faire mention. OSMANTHE ODORANT. — Osmanthus fragrans Loureir. Flor. Cochinch. — Olea fragrans Thunb. Flor. Japon. tab. 2. — Duham. Ed. Nov. vol. 5, tab. 24. — Bot. Mag. tab. 1550. Arbre devenant assez fort dans son climat natal. Rameaux op- posés, étalés. Ramules tétragones. Feuilles longues de 2 à 5 pouces, larges de 12 à 30 lignes, coriaces, persistantes, luisan- tes, d’un vert gai, courtement pétiolées, penninervées , oppo- sées, denticulées ou dentelées (du moins vers leur sommet), el- liptiques, ou oblongues, on lancéolées-oblongues, ou lanccolées- elliptiques, cunéiformes ou arrondies à la base, acuminées. Pétiole semi-cylindrique, plane en dessus, submarginé, long de 3 à 6 lignes. Bourgeons axillaires et terminaux, petits, écail- leux. Pédoncules axillaires ou terminaux, fasciculés, 1-flores, courts, grêles, réclinés, dibractéolés et articulés à la base. Fleurs petites, tres-odorantes, d’un blanc jaunâtre (1). Galice 4- parti ou irrégulièrement fimbrié, minime : segments subtriangu- laires, pointus, dressés. Corolle longue d’environ 1 ligne, sub- campanulée, profondément 4-fide : lobes ovales, obtus. Étami- nes 2, inséréés au fond de la corolle; filets tres-courts; anthèe- res ovales, jaunâtres. Style filiforme , terminé par 2 stigmates pointus. Drupe (suivant Louréiro) à noyau fragile, (1) La plante cultivée ne produit que des fleurs doubles, dépour- vues d’étamines et de pistil, ou à étamines squamiformes stériles. FAMILLE DES OLÉACÉES. 269 Cette espèce paraît indigène en Chine ou au Japon; le par- fum délicieux qu’exhalent ses fleurs la fait cultiver dans les jar- dins de ces contrées, ainsi que dans l’Inde et en Europe; elle résiste difficilement, en plein air, aux hivers du nord de la France. On dit que les Chinois ont coutume de parfumer le thé avec les fleurs de lOsmanthe. Genre FILARIA. — Phyllirea Linn. Calice campanulé ou cupuliforme, 4-fide, persistant. Corolle rotacée, 4-fide; estivation valvaire. Etamines 2, insérées au fond de la corolle, saillantes; filets courts, comprimés; anthères basifixes , innées, latéralement dé- hiscentes, suborbiculaires, échancrées à la base, mucro- nées. Ovaire subglobuleux, 2-loculaire ; loges 2-ovulées ; ovules collatéraux , appendants, attachés vers le milieu de l’axe de la cloison. Style court, columnaire. Stigmate bifide. Drupe à noyau 1-ou 2-loculaire, 1-ou 2-sperme, testacé , fragile, lisse, cylindracé. Graines inadhérentes, conformes au noyau. Arbres ou arbrisseaux. Ramules un peu comprimés. Bourgeons axillaires et terminaux, petits, écailleux : les _ floraux aphylles. Feuilles coriaces, persistantes, opposées, courtement pétiolées, très-entières, ou dentelées, finement ponctuées, très-variables de forme et de grandeur. Grap- pes axillaires, courtes, aphylles, simples , tantôt solitaires, tantôt géminées, sessiles, accompagnées chacune d’une paire de bractées coriaces ; pédicelles tantôt opposés, tan- tôt subfasciculés, plus ou moins inclinés. Fleurs petites. Corolle jaunâtre. Anthères jaunes. Drupe petit, pulpeux, à noyau ordinairement 1-loculaire et 1-sperme. Graine à tégument mince, crustacé, finement veineux, adhérent au périsperme. Périsperme corné. Embryon presque aussi long que le périsperme : cotylédons elliptiques ou ovales, obtus, minces, à peu près aussi longs que la radicule. 270 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. On ne peut rapporter avec certitude à ce genre que l’es- pèce suivante : Frcarra Faux-ALarEenNE. — Phyllirea alaternoïdes Spach. — 4: À FEUILLES corDrFoRMESs. — Phyllirea latifolia Linn. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 2. — Duham. Arb. iab. 125. — Feuilles ovales ou elliptiques, dentelées, plus ou moins profondément cordiformes à la base. — 6 : À reuitres DE Buis. — Phyllirea buxifolia Hort. Kew. — Feuilles ovales , ou elliptiques, ou oblongues, légè- rement crénelées, ou très-entières, arrondies ou subeunéifor- mes à la base. — y: À FEUILLES DE TROENE. — Phyllirea media Linn. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 27. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 92, fig. 5 (fruct.) — Phyllirea ligustrina, P. virgata , P. oleæfolia et P. pendula Hort. Kew. — Feuilles lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou lancéolées-oblongues , très-entiè= res, ou dentelées, petites. — d': À FEUILLES ÉrrotTEs. — Phyllirea angustifolia Linn. — Clus. Hist. p. 52, Ice. — Lamk. Il. tab. 8, fig. 3. — Phyllirea lanceolata, P. rosmarinifolia et P. brachiata Hort, Kew. — Feuilles linéaires-oblongues, ou linéaires- Jancolées, ou lancéolées-linéaires, en général très-entières. Buisson haut de 5 à 20 pieds ; moins souvent arbre haut de 20 à 30 pieds. Tronc tortueux, en général branchu presque dès la base. Branches très-rameuses. Tête irrégulière ou arrondie, touffue. Rameaux droits, ou divergents, ou pendants. Écorce grisâtre, rugueuse. Jeunes pousses grêles , feuillues, ponctuces. Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, larges de r ligne à 1 pouce, luisantes, d’un vert tantôt gai, tantôt plus ou moins foncé, finement penniveinées, ou (lorsqu'elles sont tres-ctroites) pres- que sans veines, obtuses, ou pointues , très-glabres (de même que toutes les autres parties de la plante) ; dentelures obtuses ou pointues, tantôt plus ou moins profondes , tantôt à peine appa- FAMILLE DES OLÉACÉES. 271 rentes, tantot contiguës, tantôt plus ou moins écartées. Pétiole long de 43 de ligne à 3 lignes, subcylindrique, épais, plus ou moins marginé. Grappes plus courtes que les feuilles, 7-ou pluri-flores, souvent gloméruliformes. Pédicelles longs de 1 ligne à 3 lignes. Calice petit, cupuliforme, ou campanulé, également ou inégalement 4-lobé : lobes triangulaires, ou subovales, ob- tus, ou pointus, dressés. Corolle longue de 1 ligne à 2 lignes : tube tantôt plus court que le calice, tantôt un peu saïllant; lo- bes oblongs, ou ovales-oblongs, ou elliptiques-oblongs, obtus, ou pointus, finalement réfléchis, tantôt à peine aussi longs que le tube, tantôt plus longs. Étamines à peu près aussi longues que la corolle; filets plus courts quelles anthères. Pistil débordé par les anthères; ovaire subglobuleux ; cloison charnue ; style rectiligne, dressé; stigmate à lobes obtus, sublinéaires, plus ou moins divergents. Drupe noirâtre, du volume d’un Pois, subglo- buleux ; chair mince; noyau ellipsoïde, ou subglobuleux, ou ovoïde, apiculé aux 2 bouts. Le Filaria est commun dans l’Europe méridionale, ainsi que dans le nord de l'Afrique eten Orient; 1l se plaît dans les loca- lités sèches et découvertes. Il fleurit en mai; les fruits sont mürs en automne. Le port élégant et le feuillage persistant de cet arbrisseau, qui a beaucoup de ressemblance avec l’Alaterne, le font fréquemment planter dans les bosquets ; toutefois il ne ré- siste pas toujours aux hivers du nord de la France; mais lors- que le froid a fait périr les tiges, la racine en reproduit de nou- velles. Le Filaria étant fort touffu , et se prêtant facilement à la taille, on le choisit souvent pour former des haies et des palis- sades vivantes. Le bois est jaunâtre et très-dur; on l’emploie, dans le midi de l’Europe, à des ouvrages de tour et auchauffage. Les feuilles et les fruits sont astringents. Genre LIGUSTRIDE. — ZLigustridium Spach. Galice campanulé, sinuolé-quadridenticulé , persistant. Corolle rotacée , profondément 4-fide; estivation valvaire. Etamines 2, insérées à la gorge de la corolle; filets fili- 279 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. formes ; anthères supra-médifixes, versatiles, latéralement déhiscentes , cordiformes-elliptiques. Ovaire turbiné, 2- loculaire ; loges 2-ovulées ; ovules collatéraux , suspendus au sommet de l’angle interne. Style filiforme. Stigmate ovale, obtus, très-entier. Drupe charnu : noyau 1-loculaire, 1-sperme (accidentellement 2-loculaire, 2-sperme), carti- lagineux, longitudinalement strié. Graine inadhérente, ovoïde, pointue à la base. Arbrisseau. Feuilles opposées, très-entières, courtement pétiolées, coriaces, persistantes. Panicules terminales, py- ramidales, très-rameuses , feuillées à la base. Fleurs peti- tes, très-nombreuses, blanches. Ce genre n'est fondé que sur l’espèce suivante : Lieusrripe pu Japon. — Ligustridium japonicum Spach. — Ligustrum japonicum Thunb. Flor. Jap. tab. 1. — ZLi- gustrum lucidum Hort. Kew. — Wats. Dendrol. Brit. tab. 137. — Bot. Mag. tab. 2565. Buisson haut de 5 à ro pieds, très-touffu, entièrement glabre. Rameaux presque dressés. Ramules cylindriques , ponctués. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 6 lignes à 2 pou- ces, très-lisses, luisantes, finement penniveinées, d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un glauque pâle en dessous, ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, ou elliptiques-oblon- gues , ou elliptiques, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolces- oblongues, pointues, ou obtuses , subacuminées, cunéiformes ou arrondies à la base. Pétiole long de 3 à 6 lignes, semi-cylindri- que , plane en dessus, souvent d’un pourpre violet, Panicule longue de 4 pouces à 1 pied, dressée, assez dense : ramules pri- maires opposés, plus ou moins divergents de même que les ra- mules secondaires et tertiaires; pédicelles tétraèdres, très-courts, disposés tantôt en grappe, tantôt en cymules. Bractéoles mini- mes, dentiformes, apprimées. Calice long d’environ ‘/: ligne. Corolle longue de 2 lignes : tube un peu plus court que le calice; lobes elliptiques-oblongs, subovales. Filets presque aussi longs que la corolle. Anthères obtuses, presque aussi longues que les FAMILLE DES OLÉACÉES. CUT filets : connectif inapparent. Ovaire minime. Style saillant, dressé, rectiligne. Drupe du volume d’un petit Pois, subglobu- leux, bleu ; noyau ovoïde, oblique. Graine à tégument crustacé, rugueux , adhérent au périsperme. Périsperme épais, charnu. Embryon aussi long que le périsperme; cotylédons minces, ova- les, obtus ; radicule grêle, columnaire, obtuse, aussi longue que les cotylédons. Get arbrisseau élégant est indigène en Chine et au Japon; il résiste en plein air aux hivers du nord de la France, et y donne même des graines fécondes. La floraison a lieu en été. Genre TROËNE. — Ligustrum Tourn. Calice court, persistant, tronqué , 4-denticulé. Corolle infondibuliforme ou rotacée, 4-fide; estivation valvaire. Étamines 2 (accidentellement 3 ou 4), saillantes, insérées à la gorge de la corolle; filets filiformes ; anthères submé- difixes , versatiles , latéralement déhiscentes, elliptiques. Ovaire subglobuleux, biloculaire; loges 2-ovulées ; ovules collatéraux, suspendus au sommet de l’angle interne. Style filiforme. Stigmate subclaviforme, bifide au sommet. Baie 1-ou 2-loculaire; loges 1-ou 2-spermes ; endocarpe très- mince. Graines comprimées, ou cylindriques, ou angu- leuses. Arbrisseaux. Bourgeons axillaires et terminaux, écail- leux. Feuilles opposées, très-entières, courtement pétio- lées, subcoriaces, subpersistantes. Pétiole semi-cylindrique, marginé, canaliculé en dessus. Inflorescences thyrsiformes, feuillées à la base, solitaires au sommet des jeunes pousses ; pédicelles courts, subarticulés à la base, en général gémi- nés ou ternés : les latéraux 1-bractéolés à la base. Fleurs petites, très-nombreuses, odorantes. Corolle blanche. Fi- lets dressés, divergents après l’anthèse. Anthères jaunes, sans connectif apparent. Disque petit, cupuliforme, adné au fond du calice. Ovaire à l’époque de la floraison très- petit, plus court que le calice ; cloison charnue ; axe cen- BOTANIQUE. PHAN, Te Vilis 13 274 GLASSE DES LIGUSTRINÉES. tral nul. Stigmate aussi long ou plus long que le style, dé- bordé par les anthères. Baie petite , succulente , subglo- buleuse. Graines subovales ou oblongues, obtuses aux 2 bouts; tégument mince, subcoriace, adhérent au péri- sperme. Périsperme charnu, épais. Embryon presque aussi long que le périsperme ; cotylédons minces , elliptiques, obtus, plus longs que la radicule; radicule grêle, colum- naire, obtuse. Ce genre n’est fondé que sur les deux espèces dont nous allons traiter (1). SEcriox I. Thyrse à ramules dressés ou presque dressés, très-glabre de même que le rachis et les pédicelles. Tube calicinal campanulé, un peu charnu. Corolle infondibuliforme : tube plus long que le calice. Baie 2-4-sperme. TROÉËNE commun. — Ligustrum vulgare VLinn. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 92. — Bull. Herb. tab. 205. — Duham. Arb. ed. nov. v. 5, tab. 49. — Engl. Bot. tab. 964. — Flor. Dan. tab. 1141. — Svensk Bot. tab. 415. — Schk. Handb, tab. 2. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 1. — Schmidt, Baumz. tab. 147. V'arietés de culture. À FEUILLES PERSISTANTES. À FEUILLES PANACHÉES, (Ligustrum italicum Mill.) À FRUIT BLANC. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongnes , ou lancéolées- elliptiques, où lancéolées-obovales, ou oblongues, ou elliptiques- oblongues, obtuses, ou rétuses, où pointues, ou acuminées, mutiques, ou mucronées, très-glabres. Thyrse ovale ou pyrami- Le Zigustrum japonieum Thunb., ayant le fruit drupacé, constitue notre genre Ligustridium, FAMILLE DES OLÉACÉES. 975 dal, assez dense. Lobes de la corolle ovales ou oblongs, acumi- nulés, étalés, plus ou moins recourbés, de moitié plus longs que le tube, 2 fois plus longs que les filets. Buisson touffu, très-glabre, haut de 5 à 12 pieds. Racines longues, rampantes. Branches et rameaux vagues, d’un brun grisâtre. Jeunes pousses (du moins les terminales) grêles, eflilées, flexibles , un peu comprimées, ponctuées. Les ramules prove- nant des bourgeons axillaires sont en général tres-raccourcis et couronnés d’une rosette de feuilles plus petites que les feuilles des ramules allongés. Bourgeons bruns : les axillaires très-petits, subglobuleux ; les terminaux plus grands, pyramidaux, tétra- sones. Feuilles longues de 6 lignes à 1 pouce, larges de 3 à 15 lignes, lisses et luisantes aux 2 faces, d’un beau vert (plus clair en dessus), subverticales. Pétiole long de 2 à 4 lignes. Thyrses longs de 1 pouce à 4 pouces, sessiles, dressés; panicules-par- tielles opposées, ou moins souvent alternes, pédonculées, subra- cémiformes, composées de cymules sessiles ou subsessiles. Brac- téoles minimes , subulées, non-persistantes. Calice vert, long à peine de /: ligne : dents minimes, pointues , dressées. Corolle longue d’environ 3 lignes, accidentellement 5-ou G-fide. Anthè- res cordiformes à la base, mucronées, plus longues que les filets. Baie du volume d’un gros Pois, luisante, ordinairement d’un bleu noirâtre ; épicarpe subcoriace ; chair d’un brun roux. Grai- nes lisses, luisantes , d’un brun noirâtre, ovales, lenticulaires, ou planes d’un côté et convexes de l’autre. Gette espèce, connue sous le nom vulgaire de Troëne , habite presque toute l’Europe (excepté le nord), ainsi que l'Orient et VAfrique septentrionale. Elle est commune en France, dans les haies et aux bords des bois. Elle ne se refuse point à croître dans les terrains les plus ingrats, pourvu qu’ils ne soient pas trop humides ; mais elle prospère surtout dans les sols sablonneux, La raison a lieu en juin ou en juillet. Les fruits mürissent en automne, et ils persistent jusqu’à la fin de l'hiver. Dans le nord de la France, le feuillage tombe au commencement de l’hiver ; dans les contrées plus méridionales il se maintient jusqu’au is 276 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Le bois du Troëne est de couleur blanche, très-dur et tenace; il sert à des ouvrages de tour, et à la confection de toutes sortes d’outils ; on l’emploie aussi, de même que son écorce, à tendre les laines en jaune. Les jeunes pousses, à raison de leur flexibi- lité, sont recherchées pour la vannerie. En Flandre et ailleurs, on a coutume de colorer le vin avec le suc des baies, qui d’ail- leurs sont amères et astringentes, et peuvent, au besoin, rempla- cer la noix de galle dans la préparation de l'encre; on en extrait aussi une couleur d’un bleu violet, dont on fait usage pour en- luminer les cartes à jeu et les estampes communes. Les feuilles sont astringentes et amères ; leur décoction se prescrivait jadis, en gargarisme, contre les ulcères de la bouche, les aphtes, et les affections scorbutiques des gencives. Le Troëne se prêtant fort bien à la taille, on en forme fré- quemment des haies et des palissades ; l’élégance de ses fleurs le fait planter dans les bosquets. SEcTion II. Thyrse à ramules horizontaux , plus ou moins inclinés, pubescents de même que le rachis et les pédicelles. Tube calicinal cyathiforme, presque membraneux. Co- rolle rotacée : tube à peine aussi long que le calice. Baie ordinairement monosperme. Troëne pu Népaur. — Ligustrum nepalense Wallich, Plant. Rar. Asiat. tab. 291. — Bot. Mag. tab. 2921. Feuilles ovales , ou ovales-elliptiques , ou ovales-lancéolées, ou elliptiques, ou elliptiques-oblongues , ou lancéolées-ellipti- ques, arrondies ou cunéiformes à la base, acuminées, glabres, ou pubérules en dessous (les naissantes cotonneuses de même que les jeunes pousses). Thyrse pyramidal ou paniculé, lâche. Lobes de la corolle oblongs, pointus, 2 fois plus longs que le tube, un peu plus courts que les étamines. Arbrisseau. (Arbre dans son climat natal.) Ramules florifères subdivariqués, subeylindriques, en général courts. Feuilles lon- FAMILLE DES OLÉACÉES. DUTT gues de x ‘/, pouce à 4 pouces, larges de 6 lignes à 2 pouces, d’un vert clair, un peu luisantes. Pétiole cotonneux, long de 2 à 4 lignes. Thyrses longs de 2 à 6 pouces , sessiles, ou courte- ment pédonculés ; ramules tantôt opposés, tantôt alternes. Pédi- celles opposés ou alternes, ordinairement bractéolés à la base, très-courts, tantôt en grappes, tantôt en cymules. Bractéoles mi- nimes, subulées. Calice glabre, à peine iong de 1 ligne. Corolle large d'environ 2 lignes. Baie semblable à celle du Troëne com- mun. Graine oblongue , subcylindrique. Cette espèce se cultive comme arbrisseau d’ornement. SECTION Il. LIL ACINÉES, — Zilacineæ Spach. Fleurs hermaphrodites. Corolle campanulée, ou tubu- leuse , ou de 4 pétales soudés 2 à 2 par la base. Péri- carpe : capsule ou samare. — Feuilles simples. Genre FORSYTHIA. — Zorsythia Vahl. Calice campanulé, 4-parti, non-persistant. Corolle sub- campanulée, profondément 4-fide ; lobes contournés en es- tivation. Étamines 2, incluses, insérées au fond de la co- rolle ; filets très-courts, cylindriques ; anthères basifixes, innées , introrses, ovales, échancrées aux 2 bouts. Ovaire _2-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules suspendus; axe central épais. Style court, indivisé. Stigmate capitellé, bi- lobé. Capsule ligneuse, ovale, comprimée, biloculaire, loculicide-bivalve , polysperme. Graines oblongues, com- primées, suspendues, ailées d’un côté. Arbrisseau. Rameaux opposés, souvent pendants. Bour- geons écailleux : les uns floraux, les autres foliaires. Feuilles tantôt opposées, tantôt verticillées-ternées ou qua- ternées, tantôt simples (dentelées et indivisées, ou trifides), tantôt 3-foliolées. Fleurs précoces, solitaires dans cha- que bourgeon, opposées, ou verticillées (sur les ramules de l’année précédente). Calice à tube très-court , campanulé ; 9278 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. limbe à lanières égales, dressées. Corolle d’un jaune vif : tube courtement campanulé ; limbe à lanières égales, dressées. Etamines dressées. Ovaire subglobuleux. Style cylindrique, droit, non-persistant. Capsule à placentaire bipartible, entraîné par les valves. Graines au nombre de 6 à 10 dans chaque loge, oblongues, obtuses aux 2 bouts, convexes au dos, anguleuses antérieurement; tégument extérieur membraneux , finement réticulé; périsperme huileux, blanc. Embryon presque aussi long que le péri- sperme : radicule grêle, cylindrique, obtuse ; cotylédons foliacés, veineux, oblongs, obtus. (Siebold et Zuccar. Flor. Jap.) L'espèce dont nous allons parler, constitue à elle seule le genre. ForsyrurA RÉCUNÉ. — Forsythia suspensa Vahl. — Sie- bold et Zuccar. Flor. Japon. r, p. 12; tab. 5. — S'yringa sus- pensa Thunb. Flor. Japon. Arbrisseau haut de 8 à 12 pieds, à tronc atteignant 2 à 3 pou- ces de diamètre. Rameaux tantôt dressés, tantôt réclinés, ou pendants, grêles, effilés : les jeunes anguleux ; les adultes eylin- driques ; écorce d’un blanc rougeûtre. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 18 à 24 lignes, glabres aux 2 faces, glauques en dessous, non-persistantes , pétiolées, tantôt ovales, pointues, tantôt à 3 folioles dont la terminale plus grande et semblable aux feuilles simples, les deux latérales petites, courtement pé- tiolulées , ovales-lancéolées, soit très-entières , soit dentelées (la même branche offre souvent à la fois des feuilles simples et des feuilles trifoliolées) ; pétiole long d’environ 1 pouce. Fleurs pé- donculées, non-bractéolées, mais accompagnées des écailles des bourgeons. Pédoncules presque dressés, cylindriques, glabres, longs de 6 à 8 lignes. Galice à segments ovales ou ovales-lancéo- lés,pointus, glabres, verdâtres, 2 fois plus courts que la corolle. Corolle longue d’environ 8 lignes : tube très-court ; limbe à la- nières obtuses, ou subobtuses , ovales. Capsule ovale ou ovale- elliptique, pointue. Graines brunes. ’ FAMILLE DES OLÉACÉES. 279 « Ge joli arbrisseau, dit M. de Siebold, quoique cultivé dans « tous les jardins, ne se trouve au Japon que très-rarement dans un état sauvage, et paraît par conséquent introduit de la « Chine; cela est même certain relativement aux variétés culti- « vées. — Les fleurs paraissent avant les feuilles , aux mois de « mars et d'avril, et quelquefois de nouveau en automne. On « recueille les capsules à la fin de l'été, avant qu’elles ne s’ou- « vrent, on les sèche, et l’on s’en sert comme d’un excellent re- mède contre l’hydropisie, les fièvres intermittentes et les maux « de vers ; les médecins japonais en ordonnent aussi la tisane « dans les cas de tumeurs lymphatiques , d’abcès et de maladies « cutanées. « On aïme à planter le Forsythia dans les jardins, à côté « d’arbres toujours verts, pour augmenter par un fond obscur la « bigarrure de ses fleurs jaunes avec celles des Camellia , des « pêchers et des abricotiers, qui fleurissent à la même époque. « Sa multiplication se fait très-facilement par boutures, et les « branches de la variété réclinée poussent même des racines « pour peu qu’on recouvre leurs sommités de terre. — Nous « devons l'fitroduction de cette belle plante en Hollande, à « M. Verkerk Pistorius, qui l’a heureusement transportée du « Japon, en 1933. » = = Genre LILAS. — Syringa Linn. Galice campanulé ou cyathiforme, 4-denté, ou 4-fide et bilabié, persistant. Disque petit, annulaire, adné au fond du calice. Corolle hypocratériforme ou infondibuliforme ; tube beaucoup plus long que le calice ; limbe à 4 lobes valvaires en préfloraison. Etamines 2, incluses, insérées au tube de la corolle; filets très-courts, subulés; anthères cordiformes-elliptiqués, médifixes, mobiles, dressées , la- téralement déhiscentes. Ovaire 2-loculäire; loges 2-ovu- lées ; ovules collatéraux, suspendus au sommet de l'angle interne. Style filiforme, dressé, rectiligne, inclus. Stig- mate subclaviforme, bifide au sommet. Capsulé compri- 280 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. mée, ou prismatique, coriace , 2-loculaire, loculicide-bi- valve; loges dispermes, ou par avortement monospermes. Graines comprimées ou prismatiques, légèrement ailées aux bords , ou marginées. Arbrisseaux. Bourgeons axillaires et terminaux , écail- leux : les uns floraux (ordinairement terminaux, soit soli- taires, soit ternés ; rarement à la fois foliaires et floraux); les autres foliaires. Feuilles opposées , pétiolées, très-en- tières (pennatiparties dans une variété) ; pétiole subcylin- drique , canaliculé en dessus, marginé. Inflorescences ter- minales , ou latérales et terminales, aphylles, ou rarement feuillées à la base, nues, ou bractéolées, thyrsiformes ; ra- mifications primaires et secondaires opposées; pédicelles filiformes, anguleux, inarticulés, courts, ou rarement al- longés, finalement épaissis au sommet, dressés, ébrac- téolés, ou accompagnés d’une bractéole subulée non- persistante. Floraison en général aussi précoce que les feuilles. Fleurs assez grandes, très-abondantes, odoran- tes. Calice petit, en général de forme variable; dents dressées. Corolle de couleur lilas ou violette (par variation blanche, ou pourpre, ou panachée). Anthères jaunes, com- primées , obtuses, ou échancrées; bourses bivalves ; con- nectif inapparent. Ovaire ovoïde, obscurément tétragone, à l’époque de la floraison plus court que le calice ; cloison charnue, assez épaisse ; loges remplies par les ovules. Stig- mate plus gros que le style, papilleux, débordé par les an- thères ; lobes tantôt égaux, tantôt inégaux, divergents avant l'anthèse, puis connivents. Capsule persistante ; loges rem- plies par les graines; valves cymbiformes, carénées au dos ; cloison cartilagineuse, bipartible. Graines anatropes, suspendues ; tégument lisse, membraneux, séparable. Pé- risperme charnu. Embryon presque aussi long que le pé- risperme : cotylédons minces , oblongs, obtus, un peu plus longs que la radicule ; radicule grêle, columnaire, obtuse. Ce genre, propre aux régions tempérées du nord de l’ancien continent , renferme 5 espèces. FAMILLE DES OLÉACÉES. 261 SECTICN I. Thyrses terminaux, feuillés à la base, toujours dressés. Calice campanulé, sinuolé-quadridenté. À. Floraison beaucoup moins précoce queles feuilles. Thyrse nu, naïssant au sommet d'un ramule feuillé; ramifica- tions primaires courtes, distantes, densiflores. Corolle in- fondibuliforme : lobes dressés, un peu connivenis. Capsule subcolumnaire , obtuse, obscurément tétragone. Liras Josikéa. — Syringa Josikæa Jacq. fil. — Reichenb. Plant. Crit. vol. 8, fig. 1049. — Bot. Mag. tab. 3278.— Bot. Reg. tab. 1533. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, on lancéolées- elliptiques, ou lancéolées-obovales, acuminées, cunéiformes à la base, irès-slauques en dessous, scabres et un peu ondulées aux bords. Thyrse interrompu, aphylle excepté à la base. Pédicelles très-courts. Lobes de la corolle ovales , subcuculliformes, 4 fois plus courts que le tube, terminés en languette infléchie. Graines ailes. Arbrisseau haut de 10 picds et plus. Rameaux et ramules plus ou moins divergents, cylindriques, subdichotomes. Jeunes pous- ses anguleuses , parsemées d’une pubescence glandulifere tres- fine. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 10 à 20 lignes, rugueuses, glabres, fermes, d’un vert foncé en dessus, tres-glau- ques en dessous ; pétiole long de 3 à 6 lignes, souvent violet ou brunâtre, assez gros. Bourgeons ovoïdes , finement pubérules : les axillaires obtus ; le terminal plus gros, pointu ; écailles mucro- nées, carénées, subovales. Ramules floriferes solitaires ou gémi- nés, terminaux, plus ou moins allongés, raides, dressés. Thyrse long de 3 à 6 pouces , sessile, composé de petites panicules ses- siles, subovales, tres-denses. Pédicelles ébractéolés, plus courts que le calice ou à peine aussi longs. Calice long de :/, ligne, gla- bre, verdätre, ou violet : dents pointues ou acuminées, courtes, triangulaires. Corolle longue de 4 à 6 lignes, d’un lilas violet. Étamines insérées vers le milieu du tube ; anthères échancrées. Capsule longue d'environ 4 lignes, 282 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Cette espece intéressante, découverte assez récemment en Transylvanie, par la comtesse Josika , ne se cultive que depuis quelques années ; elle mérite une place dans tous les jardins, sur- tout à cause de l’époque de sa floraison, qui commence lorsque celle de tous les autres Lilas vient à se passer. D'ailleurs les fleurs du Zilas Josikéa ne sont ni moins belles, ni moins odo- rantes que celles de ses congénères. B. Floraison presque aussi précoce que les feuilles. Thyrse naissant immédiatement du bourgeon: ramifications pri- maires trés-rapprochées , accompagnées (du moins les in- férieures) d’une bractée foliacée caduque peu après la flo- raison. Corolle hypocratériforme ; lobes presque étalés, un peu connivents. Capsule ovale-lenticulaire , acuminée. Lizas commun. — Syringa vulgaris Linn. — Gærtn. Fruct. 1,tab. 49, fig. 4. — Bull. Herb. tab. 265, — Pot. Mag. tab. 153. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. Gr.— Schmidt, Baumz. tab. 77. — Lilac vulgaris Lamk. Feuilles ovales, acuminées, lisses, cordiformes ou subcordi- formes à la base, vertes ou à peine glauques en dessous. Thyrses denses, pyramidaux. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Lobes de la corolle obovales, ou elliptiques-obovales, ou arrondis, de moitié à une fois plus courts que le tube. Graines ailées. Arbrisseau ou buisson haut de 10 à 20 pieds. Tête lâche. Branches dressées ou presque dressées. Rameaux plus ou moins divergents, cylindriques, brunâtres. Jeunes pousses anguleuses, parsemées de glandules ponctiformes. Bourgeons ovoïdes, subob- tus, glabres. Feuilles longues de 2 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 4 pouces, glabres, assez fermes, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou un peu glauque en dessous ; pétiole long de 6 à 15 lignes, grêle. Thyrses solitaires ou géminés au sommet des ra- mules de l’année précédente, longs de 4 pouces à 1 pied, sessi- les, ou courtement pédonculés, composés de panicules pédoneu- lées, assez denses, multiflores. Galice verdâtre ou violet, long FAMILLE DES OLÉACÉES. 283 d'environ x ligne, parsemé de glandules stipitées; dents trian- gulaires, pointues. Corolle en général de couleur lilas (par va- riation pourpre, ou violette, ou blanche, ou panachée) ; tube long d'environ 6 lignes. Capsule longue de 5 à 7 lignes, large de 3 à 4 lignes. Graines minces , brunes , oblongues , rétrécies aux 2 bouts, planes d’un côté, légerement convexes et carénées de l’autre ; aile opaque, brunâtre, pointue au sommet , moins large que l’amande. Cette espèce, si communément cultivée comme arbrisseau d’ornement, paraît originaire de l’Asie-Mineure. On la cultivait d’abord à Constantinople, sous le nom de Liluc, et c’est de là qu’elle fut répandue dans les autres contrées de l’Europe, vers la fin du xvi° siecle. Le Lilas commun est si peu sensible au froid, qu’il résiste en plein air même au climat de la Norwége ; aussi se propage- t-il dans beaucoup de localités , sans les soins de la culture. La variété dite Lilas de Marly, se fait remarquer par des thyrses plus denses , à fleurs plus grandes et d’un pourpre violet. Le Lilas prend de greffe sur les Frênes, malgré le peu d’affi- nité qui semble exister entre les deux genres. Toutefois cette al- liance n’est pas durable, et l’on assure que c’est le Lilas qui végète avec une vigueur telle, qu’en peu d’années 1l épuise le sujet. SECTION II. Thyrses terminaux, ou latéraux et terminaux, aphylles, plus ou moins inclinés durant la floraison. Galice bilabié ou inésalement quadrifide. À. Thyrses terminaux , ou subterminaux ( disposés en pa- nicule pyramidale), pyramidaux. Calice cyathiforme. Co- rolle à lobes recourbés ou révolutés , tres-étalés , presque aussi longs que le tube. Lrras DE Cuine. — Syringa chinensis Wild. Enum. — Lilac rothomagensis Duham. ed. nov, v. 2, tab. 63. — Sy- 264 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. ringa rothomagensis et Syringa speciosa Hortul. — Zilac persico-ligustrina Duham. 1. c. tab. 62. — Syringa dubia Pers. Ench. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéo- lées, ou ovales-oblongues, acuminées, arrondies ou subcunéifor- mes à la base, lisses, subconcolores. Pédicelles en général plus longs que le calice. Dents ou lanières calicinales triangulaires- lancéolées, ou linéaires-lancéolées, acuminées. Capsule... Buisson , ou petit arbre haut de 10 à 15 pieds. Tronc court, tortueux, atteignant 1 pied de diamètre. Tête arrondie. Ramules floriferes plus ou moins réclinés durant la floraison, grêles, effi- lés, anguleux, brunâtres, ponctués de petites verrues blanchâtres. Jeunes pousses dressées, d’ailleurs semblables aux ramules flori- feres. Feuilles plus petites que celles du Lilas commun (longues : de 1 pouce à 3 pouces), d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous. Thyrses longs de 3 pouces à 1 pied, sessiles, ou courtement pédoncnlés, bractéolés, en général géminés à l’extrémité des ramules de l’année précédente (moins souvent la- téraux et terminaux), assez denses, composés de petites panicules (tantôt corymbiformes, tantôt subpyramidales) pédonculées. Calice long d’environ 1 ligne, verdâtre, ou violet, glabre, tantôt in- également 4-fide, tantôt bilabié (lèvres tantôt bifides, ou biden- tées, tantôt l’une indivisée, l’autre trifide ou tridentée). Corolle de la grandeur de celle du Lilas commun, en général d’un pourpre violet ; lobes obovales, ou oblongs-obovales, en général acuminulés. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Lilas Varin, se cultive fréquemment dans les jardins. Suivant quelques auteurs, elle serait originaire de Chine, tandis que d’autres la considèrent comme une hybride du Lilas commun et du Lilas de Perse; cette dernière opinion est peut-être la mieux fondée, car la plante en question tient exactement le milieu entre les deux au- tres, et, en outre, elle ne produit jamais de fruits. * B. Thyrses latéraux et terminaux, courts, subracémiformes, disposés en paricule allongée. Calice campanulé. Corolle FAMILLE DES OLÉACÉES. 285 à lobes presque étalés, un peu connivents, de moitié plus courts que le tube. Lunas DE Perse. — Syringa persica Linn. — Bot. Mag. tab. 486. — Mill. Dict. tab. 164, fig. 1. — Lilac persica Lamk. Enc. Feuilles ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acumi- nées, arrondies ou cunéiformes à la base, lisses, glabres, sub- concolores. Pédicelles en général plus longs que le calice. Dents ou lanières calicinales obtuses ou pointues, membraneuses aux bords. Capsule subcolumnaire, obtuse, tétragone. Graines tri- gones ou comprimées, à peine marginées. — 6 : À FEUILLES LACINIÉES. — Syringa persica laciniata Hortul. — Schmidt, Arb. tab. 70.— Feuilles pennatiparties, ou tri-parties : segments oblongs, ou oblongs-obovales, ou lancéolés-oblongs (le terminal en général plus grand que les latéraux) , acuminulés, mucronés. Buisson haut de 3 à 6 pieds. Rameaux grêles, vagues. Ra- mules florifères plus ou moins inclinés durant la floraison, longs, cffilés, anguleux, brunâtres, ponctués de même que les jeunes pousses. Jeunes pousses tantôt semblables aux ramules florife- res, tantôt très-courtes, de sorte que les feuilles sont comme fas- ciculées le long de la partie inférieure des ramules de l’année précédente. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, larges de 3 à9 lignes, tantôt d’un vert clair aux 2 faces, tantôt d’un vert plus ou moins foncé en dessus ; pétiole long de 3 à 6 lignes. Thyrses {naissant le long de la partie supérieure des ramules de l’année précédente, de manière à former une panicule aphylle longue de 3 à 15 pouces) longs de 1 pouce à 3 pouces, subsessiles, ou courtement pédonculés, assez lâches, bractéolés, composés de cy- mules 3-7-flores tantôt sessiles, tantôt pédonculées ; rachis par- semé (de même que les pédoncules secondaires , les pédicelles les calices) de glandules ponctiformes. Calice long de ‘/ ligne! 1 ligne, verdâtre, ou panaché de violet, tantôt subspathacé, tantôt bilabié (lèvres très-entières, ou 2-dentées, ou bifides, ou ns 286 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. bien l’une soit tridentée, soit trifide, l’autre indivisée). Corolle d’un lilas pâle (par variation blanche) : tube long de 3 à 4 li- gnes ; lobes ovales ou obovales, obtus. Capsule longue d’environ G lignes. Graines longues de 4 à 5 lignes, larges de x ligne, bru- nes, oblongues, obtuses à la base, pointues au sommet. Cette espèce, nommée vulgairement Lilas dePerse, ou Jas- min de Perse, est indigène en Perse et en Géorgie. Elle est beaucoup plus sensible au froid quele Lilas commun, et sa flo- raison est plus tardive ; ses fleurs exhalent une odeur plus suaye. La variété à feuilles laciniées se désigne communément par le nom de Lilas à feuilles de Persil. Genre FONTANÉSIA. — Fontanesia Labill. Calice minime , campanulé, profondément 4-fide , per- sistant. Pétales 4, cohérents deux à deux par la base (moyennant le filet de l’étamine correspondante), divari- qués, presque étalés, oblongs (1); estivation distante. Éta- mines 2, longues , dressées, insérées sur la base commune de chaque paire de pétales; filets filiformes; anthères su- pra-basifixes, innées, oblongues, latéralement déhiscentes. Ovaire en général 2-loculaire, comprime ; loges 1-ovulées ; ovules suspendus au sommet de l’angle interne. Style très-court. Stigmates 2, subulés, divergents. Samare sub- coriace, échancrée , 2-loculaire, ou par avortement 1-lo- culaire, subcoriace, obcordiforme, ou suborbiculaire , ailée aux bords (rarementsoit 3-loculaire, trigone, triptère, soit 4-loculaire, tétragone, tétraptère) ; ailes cartilagineu- ses, larges ; loges monospermes. Graines petites, inadhé- rentes, cylindracées. Arbrisseau très-glabre. Bourgeons écailleux, axillaires et terminaux : les uns à la fois floraux et foliaires (disposés (x) Accidentellement les 4 pétales sont soudés en corolle rotacée 4-partie, . FAMILLE DES OLÉACÉES. 287 le longs des ramules de l’année précédente); les autres (en sénéral terminaux) seulement foliaires. Feuilles très-en- tières, ou très-finement ciliolées-denticulées, courtement pétiolées, subcoriaces , subpersistantes (du moins dans les contrées dont l’hiver n’est pas rigoureux). Inflorescence très-variable (grappes ou cymules simples ; ou bien pani- cules tantôt racémiformes , tantôt thyrsoïdes , composées soit de grappes, soit de cymules). Pédoncules axillaires, ou axillaires et terminaux, tantôt solitaires, tantôt géminés, 7-ou pluri-flores , ou rarement 3-5-flores, filiformes, ou très-grêles : les axillaires toujours plus courts que les feuilles. Pédicelles courts, filiformes, en général 1-brac- téolés à la base. Fleurs petites, légèrement odorantes. Co- rolle et filets blancs. Anthères d’abord jaunes; après l’an- thèse rougeâtres. Pistil très-petit ; cloison étroite, charnue, dirigée en sens contraire du plus grand diamètre de la loge. Graines obtuses aux 2 bouts; tégument lisse, membra- neux , séparable du périsperme. Périsperme charnu. Em- bryon grêle , subcylindracé, presque aussi long que le pé- risperme ; cotylédonslinéaires-oblongs, obtus, un peu plus longs que la radicule ; radicule columnaire, obtuse. Le genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : Fonranésia Faux-Firaria. — Fontanesia phyllireoides Labill. Decad, 1, tab. 1. — Duham. Ed, Nov. v. 1, tab. 5.— Wats. Dendrol. Brit. tab. 2. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. o1. Buisson haut de 10 à 20 pieds. Branches vagues. Rameaux grêles : les florifères réclinés ou plus ou moins inclinés. Jeunes pousses effilées, obscurément tétragones, souvent rougeâtres : les florifères en général raccourcies et très-feuillues, simples ; les stériles ordinairement tres-longues , souvent paniculées au som- met. Feuilles longues de 6 lignes à 3 pouces , larges de 2 à 8 lignes (celles des ramules florifères souvent plus courtes que les autres), d’un vert foncé en dessus, d’un vert päle ou un peu glauque en dessous, tantôt tres-lisses (surtout celles des ramules 288 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. floriferes raccourcis), tantôt scabres en dessus et aux bords : les inférieures (ou souvent toutes celles des ramules florifères) el- liptiques, ou oblongues, ou obovales-oblongues, obtuses, ou sub- obtuses, mucronulées, ou mutiques; les autres oblongues-lan- céolées , ou linéaires-lancéolées , ou sublancéolées, acuminées, ou pointues, mucronées. Pétiole long de 1 ligne à 2 lignes, se- mi-cylindrique, plane en dessus, souvent marginé. Panicules or- dinairement racémiformes, assez denses, longues de 3 lignes à x pouce, tantôt sessiles, tantôt pédonculées; cymules 2-7-flores. Bractées petites, subulées. Les pédoncules inférieurs le plus souvent pauciflores, à pédicelles disposés soit en grappe lä- che, soit en cymule simple. Pétales longs d’environ 1 ligne, égaux, obtus. Étamines longues de 2 à 3 lignes, conniventes pendant l’anthèse, puis divergentes. Anthères à peu près aussi longues que les filets, échancrées à la base , mucronées, planes antérieurement , convexes et 1-sulquées postérieurement; con- nectif peu apparent. Pistil plus long que le calice, plus court que la corolle. Stigmates finement papilleux, à peu près aussi longs que l’ovaire. Samare longue de 3 à 5 lignes, brunâtre, nerveuse. Graines longues de 2 à 3 lignes, d’un brun clair. Cet arbrisseau , qu’on cultive fréquemment dans les jardins, est indigène en Syrie. Dans son climat natal et dans l’Europe méridionale, il ne se dépouille de ses feuilles que lorsqu'il en repousse de nouvelles ; mais dans les contrées plus septentrio- nales, son feuillage tombe dès l’automne. La floraison a lieu en mai Ou Juin : à celte époque, le Fontanésia offre un aspect as- sez élégant. Le fruit mürit avant la fin de l’été. SEcriox LIL FRAXINÉES. — Fraxince Bart]. Fleurs polygames (en général dioïques) : les unes her-. maphrodites; les autres unisexuelles ( soit mâles, soit femelles) sans rudiments des organes de l’autre sexe. Corolle de 4 pétales distincts, ou le plus souvent nulle. Péricarpe : samare par avortement 1-sperme, FAMILLE DES OLÉACÉES. 259 1-loculaire. Graine conforme à la loge ; técument lisse, mince; périsperme charnu.—Feuilles imparipennées (accidentellement ou par exception 1-foliolées ). Genre ORNUS. — Ornus Pers. Calice petit, campanulé, persistant, profondément 4-fide. Pétales 4, lancéolés-linéaires, onguiculés, dres- sés, divergents. Etamines 2, insérées au fond du ca- lice, dressées, divergentes ; filets longs, capillaires ; an- thères basifixes, innées, cordiformes-elliptiques. Ovaire petit, subglobuleux , 2-loculaire ; loges 2-ovulées ; ovules collatéraux, suspendus au sommet de l’angle interne. Style très-court, conique. Stigmate petit, terminal, échancré. . Samare plus ou moins comprimée, subcoriace, marginée, terminée en longue aile chartacée. Arbres. Bourgeons axillaires et terminaux, écailleux, pu- bérules. Jeunes pousses tronquées au sommet, couronnées par un bourgeon plus gros que les bourgeons axillaires. Feuilles non-persistantes ; pétiole et pétiolules articulés par la base. Floraison moins précoce que les feuilles. In- florescences terminales, ou axillaires et terminales, tricho- tomes, paniculées, plus ou moins inclinées. Fleurs petites, _ odorantes. Anthères jaunes. Filets et pétales blancs. Ce genre se compose de deux espèces, l’une indigène d'Europe, l’autre du Népaul. Ornus Dp’Europe. — Ornus europæa Pers. Syn. — Fraxinus Ornus Linn. — Duham. Arb. tab. 101. — Lamk. IL. tab. 858. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 4. — Roch. Bann. fig. 18. — Watson, Dendrol. Brit. tab. 107. — Fraxi- nus florifera Scopol. Garn. Arbre haut de 15 à 30 pieds. Cime ample, touffue. Rameaux grisâtres cu rougeätres. Jeunes pousses subcylindriques. Feuilles 5-13-foliolées (ou rarement 3-foliolées), longues de :/, pied à x BOTANIQUE. PHANV. T, YIIL, 19 290 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. pied. Pétiole semi-cylindrique, plane en dessus, renflé à la base, grêle, glabre, quelquefois marginé ou aïlé. Folioles longues de 1 pouce à 5 pouces, larges de 6 à 15 lignes, ou rarement plus, fermes, glabres et d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un vert päle en dessous (en général pubérules où floconneuses sur Ja côte et aux aisselles des nervures, surtout étant jeunes), sub- sessiles, ou pétiolulées , lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou elliptiques-oblongues, ou ovales, ou ovales-lancéolées, ou obovales , ou lancéolées-obova- les, légèrement crénelées, ou érosées-dentées, ou dentelées, acu- minées, cunéiformes à la base (rarement arrondies à la base) : les latérales ordinairement inéquilatérales ; la terminale équilatérale et plus longuement pétiolulée, Bourgeons roussâtres ou grisâtres, coniques, ou ovoides, obtus, Panicule longue de 4 à 8 pouces, terminale, plus ou moins inclinée, assez dense, multiflore, ovale, ou subpyramidale, feuillée aux ramifications inférieures (ou quelquefois seulement à la première trifurcation) ; ramules grê- les, comprimés : les supérieurs accompagnés chacun d’une brac- téole subulée caduque ; pédicelles capillaires, plus courts que les fleurs, disposés en cymules. Galice minime, à 4 segments li- néaires-lancéolés ou triangulaires, pointus, inégaux, dressés. Pétales longs d’environ { lignes, larges à peine de'/, ligne, pointus. Filets aussi longs que les pétales. Anthères rétuses, comprimées ; latéralement déhiscentes, beaucoup plus courtes que les filets; connectif linéaire. Ovaire plus court que le calice. Samare (y compris l'aile) longue de 8 à 12 lignes, large d’envi- ron 2 lignes, oblongue-spathulée, rétuse, non-stipitée, striée , finalement brunâtre. Graine oblongue, comprimée, lisse, brune, longue de 3 à 4 lignes. | Cette espèce, nommée vulgairement Fréne à fleurs, croît dans l’Europe méridionale. Cn la cultive très-fréquemment dans les plantations d’agrément, et, en effet, elle mérite la pré- férence qu’on lui accorde en général sur la plupart des vrais Frènes, non-seulement à cause de l’aspect pittoresque qu’elle of- fre à l’époque de la floraison, mais encore parce que son feuillage n’est point sujet à être dévoré par les cantharides. Les fleurs pa- FAMILLE DES OLÉACÉES. 201 raissent en mai où au commencement de juin ; elles sont tres- odorantes. En Calabre et en Sicile, cet arbre donne la substance purga- tive connue sous le nom de Manne (1). Cette substance, qui n’est autre chose qu’une sève sucrée épaissie par l’mfluence de la cha- leur de l’atmosphère , découle naturellement des gercures de l’é- corce, ou des incisions qu’on y pratique à dessein. Suivant Du- hamel, c’est durant le mois de juin, et depuis midi jusqu’au soir, que s'opère cet écoulement de sève, qui se coagule la nuit, à moins que le temps ne soit pluvieux, car, dans ce cas, le produit de la journée se dissout et se perd. Lorsque la sève a cessé de couler spontanément, on fait des incisions profondes dans l’é- corce ; le produit est encore très-abondant, mais d’une qualité im- férieure. La qualité la plus estimée est celle qu’on trouve à la surface des feuilles, sous forme de petits grains ; mais la récolte de cette sorte de manne est longue et difficile ; aussi n’en trouve- t-on guère dans le commerce. Genre FRÈNE. — Fraxinus Linn. Calice nul, ou campanulé, ou cupuliforme, 4-ou 5-fide, ou 4-denté, persistant. Corolle nulle. Étamines 9 à 5), in- sérées au réceptacle ou au fond du calice, pendantes, ou . dressées ; filets courts ou allongés ; anthères basifixes, in- nées. Ovaire petit, 2-loculaire ; loges 2-ovulées ; ovules collatéraux, suspendus au sommet de l’angle interne ou vers le milieu de la cloison. Style court ou allongé. Stig- mate bifurqué ou échancré, terminal. Samare comprimée ou cylindrique, subcoriace, marginée, ou immarginée vers la base, terminée en longue aile chartacée. (1) L’Ornus europæa n’est pourtant pas le seut arbre qui produise de la manne. Suivant Duhamel et Lamark, la manne de Calabre pro- vient du Fraxinus rotundifolia (vulgairement Fréne & manné), Des- fontaines assure avoir trouvé, au jardin du Muséum, des grains de manne sur les feuilles du Fraxinus lentiscijolia, ainsi que sur celles de l’Ornus europcæa. 9299 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Arbres. Bourgeons axillaires et terminaux, écailleux, pubérules. Jeunes pousses tronquées au sommet, couron- nées par un bourgeon plus gros queles bourgeons axillaires. Feuilles non-persistantes ; pétiole articulé et renflé à la base ainsi qu’à l'insertion des folioles. Inflorescences laté- rales (c’est-à-dire naissant aux aisselles des feuilles de l’année précédente) , trichotomes, paniculées, plus ou moins inclinées, aphylles. Fleurs petites, en général plus précoces que les feuilles. Anthères rougeâtres. Plusieurs auteurs ont énuméré plus de quarante espèces de Frèênes; mais la plupart sont très-douteuses ou fort im- parfaitement connues. Ce genre est propre à l’hémisphère septentrional ; la plupart des espèces habitent l’Amérique. SECTION I. Jeunes pousses cylindriques ou un peu comprimées. Fleurs diandres, dépourvues de calice. Stigmate bifurqué. — Espèces de l’ancien continent. FRÈNE commun. — Fraxinus excelsior Linn. — Flor. Dan. tab. 969.— Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 14. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 214.— Blackw. Herb. tab. 328. — Fraxinus oxyphylla Marsch. Bieb. — Fraxinus australis Gay. — Fraxinus oxycarpa Spreng. Syst. VARIÉTÉS DE CULTURE. FRrÈNE ARGENTE. — Folioles panachées de blanc. FRÊNE GRAVELEUx. — Fraxinus verrucosa Link, — Écorce très-raboteuse. FRÊNE 34SPÉ. — Branches et tiges strices longitudinalement de raies jaunes. FRÈNE Doré. — Fraxinus aurea Willd, — Branches et ra- meaux à écorce jaune. FRÈNE norizontaz, — Branches horizontales ( jaunes dans une sOus-variété). FAMILLE DES OLÉACÉES. 993 FRÈNE PARASOL ou FRÈNE PLEUREUR. — Branches et rameaux réclinés (jaunes dans une sous-variété). FrRÈève crépu. — Fraxinus atrovirens Desfont. Arb. — Fo- lioles crépues, d’un vert très-foncé. FRèNE monoPuyrze. — Fraxinus simplcifolia Willd. — Engl. Bot. tab. 2476. — Fraxinus monophylla Destont. Hort. Par. — Fraxinus heterophylla Spreng. Syst. — Feuilles 1- ou 3-foliolées; folioles très-grandes , ovales, ou elliptiques, profondément dentées : côte plusieurs fois arti- culée. FRÈNE Nav. — Fraxinus nana Hort. Par. — Fraxinus po- lemonifolia Duham. ed. nov. — Buisson tres-touffu. Feuil- les plus peutes, à folioles tres-rapprochées, ovales. Feuilles 9-15-foliolées (rarement pauci-foliolées). Folioles sessiles ou subsessiles (excepté la terminale), lancéolées , ou oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées, acuminées, acérées, dentelées, ou dentées, ou érosées-crénelées, cunéiformes à la base, souvent pubérules ou floconneuses en dessous le long de la côte, en général grandes. Anthères cordiformes-orbiculaires , subsessiles , obtuses. Samare chlongue, ou elliptique-oblongue, ou elliptique, ou oblongue-spathulée, ou lancéolée-oblongue , arrondie au sommet, ou rétuse, aplatie, non-stipitée. Arbre atteignant jusqu'à 130 pieds de haut. Cime en général lâche et peu étendue. Tronc droit. Écorce en général lisse et gri- sätre. Branches ordinairement dressées. Jeunes pousses vertes, ponctuées, plus ou moins comprimées, glabres. Feuilles 7-75- foliolées (rarement pauci- ou uni-foliolées), longues de 6 à 15 pouces. Pétiole semi-cylindrique, plane en dessus, grêle, blane, ou verdâtre, glabre, quelquefois marginé ou ailé. Folioles lon- _gues de r pouce à 5 pouces, larges de 5 lignes à 2 pouces , fer- mes, d’un vert en général foncé en dessus, d’un vert päle en dessous, sessiles, ou subsessiles : les latérales ordinairement in- équilatérales ; la terminale équilatérale. Bourgcons noirâtres ou d’un brun roux, ovales, ou subglobuleux , obtus. Panicules > à 4 | | 204 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. courtes, subsessiles, multiflores, ovales, ou ovales-oblongues : celles des fleurs mâles assez denses, peu inclinées; celles des fleurs femelles et des fleurs hermaphrodites plus lâches, plus in- clinées , finalement pendantes. Pédicelles nus, capillaires, in- égaux , ordinairement ternés : les latéraux accompägnés d’une bractéole subulée non-persistante ; les fructiferes au moins 2 à 3 fois plus courts que le péricarpe. Étamines à peu près aussi longues que le pistil. Filets linéaires. Anthères rouges, sans connectif apparent. Ovaire sessile, ovale ; ovules attachés vers le milieu de la cloison. Style linéaire, à peu près aussi long que l'ovaire. Samare {y compris l’aile) longue de 10 à 20 lignes, large de 2 à 5 lignes, finalement brunûtre. Graine elliptique ou oblongue, comprimée, brune, obtuse aux 2 bouts , longue de 4 à 7 lignes. Embryon en général presque aussi long que le péri- sperme : cotylédons oblongs ou elliptiques-oblongs , 2 fois plus longs que la radicule ; radicule grêle, columnaire, obtuse. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Fréne, ou Fréne commun , habite toute l’Europe, ainsi que la Sibérie et l'Orient. Elle se plaît dans les sols frais et légers, ainsi qu’au voisinage des eaux courantes; toutefois on ne la trouve pas moins fréquemment dans les terrains rocailleux et secs. La floraison a lieu dès le commencement du printemps. Dans les localités favorables, le Frène devient l’un des plus grands arbres indigènes, et il croît avec rapidité. Il ne craint ni l’ombre, ni le voisinage des autres arbres, tandis que lui-même est très-nuisible à tous les végétaux environnants, parce qu’il épuise la terre au loin, moyennant ses longues racines traçantes ; on prétend même que le dégouttement du Frêne endommage toutes les plantes qui en sont atteintes, ce qui a fait dire aux an- ciens que son ombre était dangereuse. On peut former avec cet arbre de superbes avenues et des massifs, dans les lieux humi- des ; mais on n’aime point le planter près des habitations, parce que son feuillage est souvent dévoré par les cantharides , qui le préfèrent à toute autre nourriture, Néanmoins la variété dite Fréne parasol ou Fréne pleureur est assez recherchée comme arbre d'ornement, à raison de son port pittoresque. 1 FAMILLE DES OLÉACÉES. 205 Le bois du Frêne est dur, quoique blanc, fort umi, et très< liant tant qu'il conserve un peu de sève. On l’emploie de préfé- rence pour des pièces de charronnage qui exigent de la courbure : il est excellent pour les cercles des cuves , les tonneaux et dif- férents outils; on s’en sert rarement pour la charpente, parce qu'il est très-sujet à être piqué par les vers; mais il s’en fait une grande consommation pour des ouvrages de tour et de me- nuiserie. L’écorce du Frène est très-amère; avant la découverte du Quinquina on l’employait souvent comme fébrifuge; aujourd’hui elle est hors d'usage en thérapeutique, quoique jadis elle füt très-vantée contre plusieurs maladies ; les teinturiers s’en servent pour obtenir des couleurs bleues, ou jaunes, ou brunes. On pré- tend que la sève du Frêne peut fournir une manne semblable à celle d'Italie. Les feuilles, au témoignage du docteur Loiseleur- Deslongchamps , sont un bon purgatif, qui peut remplacer le Séné ; mais il faut les prendre à plus forte dose. Le bétail est très-friand de ces feuilles; mais lorsqu'elles sont mangées frai- ches par les vaches, elles communiquent au lait et au beurre une saveur désagréable ; dans certaines contrées, on les fait sécher à l’ombre, et on les emploie en guise de foin. FRÈNE À FEUILLES DE LENTISQUE. — Fraxinus lentiscifo- lia Desfont. Hort. Par. — Fraxinus parvifolia Lamk. Dict. — Fraxinus lugdunensis Herm. Lugdb. — Pluck. Phyt. tab. 182, fig. 4. Feuilles 7-13-foliolces ou rarement pauci-foliolées. Folioles sessiles ou subsessiles (excepté la terminale) , lancéolées-oblon- gues, ou oblongues, ou ovales, ou ovales-lancéelées, dentelées, . acuminées, pointues, cunéiformes à la base, glabres, en général petites. Samare oblongue, ou lancéolée-oblongue , pointue, ou rétuse. | Arbre beaucoup moins élevé que le Fréne commun. Rameaux presque dressés. Jeunes pousses grêles, plus ou moins compri- mées, souvent d’un pourpre brunâtre. Feuilles longues de 4 à 8 pouces. Pétiole semi-cylindrique, plane en dessus, grêle, glabre. 296 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Folioles longues de 4 lignes à 3 pouces, larges de 2 à 15 lignes, fermes , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous. Bourgeons petits, ovales, obtus, grisâtres, ou ferrugineux. Pa- nicules (suivant Lamark) très-courtes, peu rameuses. Filets des étamines plus longs que ceux du Frêne commun. Samare longue de 20 à 30 lignes, large d’environ 3 lignes, finalement brunâtre. Graine semblable à celle du Frêne commun. Cette espèce, qui passe pour orignaire de Syrie, se cultive comme arbre d'ornement. SECTION II. Fleurs dépourvues de calice, diandres. Stismate clavifor- me, à peine échancré. Rameaux et jeunes pousses tétraé- dres; angles marginés ou ailés. — Espèce américaine. FRÊNE QUADRANGULE. — Fraxinus quadrangulata Michx. Flor. Boreal. Amer. — Michx. Arb. 3, tab. 17. Feuilles 5-11-foliolées. Folioles subsessiles (excepté la termi- nale), ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lanccolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, acérées, dentelées, subcordi- formes à la base, pubescentes ou pubérules en dessous (du moins aux nervures); pétiole anguleux, subcanaliculé en dessus. An- thères cordiformes-ovales, obtuses, subsessiles. Samare oblongue ou elliptique-oblongue, aplatie, obtuse aux 2 bouts. - Arbre atteignant 70 pieds de haut, et 12 à 18 pouces de dia- mètre. Cime touffue, ovale. Écorce grisâtre. Jeunes pousses ver- tes, ponctuces. Feuilles longues de 6 à 18 pouces. Pétiole grêle, pubérule étant jeune. Folioles longues de 2 à 4 pouces, larges de 6 à 30 lignes, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous (les jeunes presque cotonneuses), fermes :les latérales en général inéquilatérales à la base; la terminale équilatérale, plus ou moins longuement pétiolulée; dentelures rapprochées, ordinairement triangulairés, souvent mucronées. Bourgeons ferrugineux. Pa- nicules et fleurs semblables à celles du Fréne commun. Filets très-courts, larges, dentiformes ; anthères à connectif large, li- néaire-lancéolé. Ovaire ovale; ovules géminés dans chaque loge, FAMILLE DES OLÉACÉES. 297 attachés au sommet des loges. Style linéaire, dressé, rectiligne, plus long que l'ovaire. Samare semblable à celle du Fréne com- mun. LOF RTE Cctte espèce ne croît que dans les provinces occidentales des États-Unis; M. A. Michaux l’a observée au Tennessée, au Ken- tuckey, et dans la partie méridionale de l'Ohio; elle ne prospère que dans les terrains frais et tres-fertiles. Dans les localités où cet arbre est abondant , son bois obtient la préférence sur celui de tous les autres Frènes ; on le recherche surtout pour le charron- nage, ainsi que pour la menuiserie et la charpente interne des maisons. M. Michaux rapporte aussi que l’écorce sert à teindre en bleu. LeFréne quadrangule a été introduit en France par Michaux père ; on le cultive comme arbre d'agrément. SEcrion lil. Fleurs munies d’un calice, souvent 3-5-andres. Rameaux et jeunes pousses subcylindriques ou comprimés. — Es- pèces d'Amérique. À. Samare tres-rétrécie vers la base : loge subcylindrique. Calice campanulé, 3-5-fide. Folioles petiolulées. FRÈNE piscorore. — Fraxinus discolor Muhlenb. Cat. — x: À FOLIOLES TRÈS-ENTIÈRES, — Âraxinus americana Linn. — Fraxinus acuminata Lamk. Dict, — Fraxinus pannosa Bosc. — $ : À FOLIOLES DENTELEES. — Fraxinus americana Mich. Arb. v. 3,tab. 8. — Fraxinus nigra Bosc. — Desfont. Cat. Hort. Par. Feuilles 5-9-foliolées (ou rarement paucifoliolées). Folioles ovales , ou elliptiques, ou obovales, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-elliptiques, ou oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou (rarement) lancéolées, acuminées, cunéi- formes ou arrondies ou subcordiformes à la base, pétiolulées, 298 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. très-glauques en dessous (les naissantes pubescentes ; les adultes en général pubérules seulement aux nervures). Pétiole subcylin- drique, plane en dessus, Calice campanulé, irrégulièrement 3-5 - fide. Filets filiformes , saillants, presque aussi longs que les an- thères. Anthères oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées, longuement mucronées. Samare lancéolée-oblongue, obtuse, comme stipitée. Arbre atteignant la hauteur de 80 pieds et 3 pieds de diamè- tre. Tronc droit : écorce blanchâtre , finalement sillonnée. Cîme ample, touffue, ovale. Rameaux lisses, glauques, ou d’un vert olivâtre, cylindriques. Jeunes pousses grêles, plus ou moins comprimées. Feuilles longues de 6 à 15 pouces. Pétiole grêle, souvent glauque. Folioles longues de 2 à 8 pouces { les deux in- férieures souvent beaucoup plus petites que les autres; la termi- nale souvent beaucoup plus grande que les latérales) , larges de 6 lignes à 5 pouces, fermes, d’un vert plus ou moins foncé en dessus, tantôt très-entières, tantôt légèrement érosées-crénelées, tantôt plus ou moins profondément dentelées, terminées brusque- ment en pointe plus ou moins allongée, tantôt acérée , tantôt ob- tuse; dentelures obtuses ou pointues, mutiques ou mucronées, en général inégales et écartées ; pétiolule canaliculé: celui des folioles latérales court ; celui de la foliole terminale long de 6à 18 lignes. Bourgeons pubérules-ferrugineux. Panicules semblables à celles du Frêne commun : les fructifères longues de 3 à 5 pouces. Seg- ments calicinaux lancéolés ou linéaires-lancéolés, quelquefois fimbriés. Samare longue de 18 lignes à 2 pouces, finalement brune. Graine subcylindrique, longue de 6 à 9 lignes. Cette espèce est commune au Canada et dans les provinces septentrionales des États-Unis, où on la nomme White Ash (Frêne blanc) ; elle se plaît dans les expositions froides et dans les localités très-humides. Le Fréne blanc, dit M. Michaux, est l’espèce la plus intéres- sante parmi ses congénères d'Amérique, à raison des qualités de son bois, de la rapidité de sa croissance, et de l’élégance de son feuillage, Le bois de ce Frêne est de couleur rougeâtre; on l’es- time beaucoup à cause de sa force, de sa souplesse et de son élas- FAMILLE DES OLÉACÉES. 299 ticité ; il est employé avec avantage à une multitude d’usages , surtout au charronnage et à la menuiserie; son élasticité le rend supérieur à tout autre bois, pour la confection des rames. Ce Frêne est introduit depuis longtemps en Europe; mais on ne le trouve guère ailleurs que dans les jardins paysagers et au- tres plantations d'agrément ; son feuillage est plus élégant que celui du Fréne commun , et il est beaucoup moins sujet à être dévoré par les cantharides. M. A. Michaux pense que le Fréne blanc mérie d’être cultivé comme arbre forestier, de préfé- rence au Fréne commun. B. Samare non-rétrécie : loge comprimée. Calice minime, tantôt cupuliforme et irreégulièrement 2-{4-denté, tantôt tronqué et marginiforme. Folioles sessiles (excepté la ter- minale). FRÊNE À FEUILLES DE SUREAU. — Fraxinus sambucifolia Lamk. Enc. — Mich. Arb.'3, tab. 12. Feuilles 7- ou 9-foliolées. Folioles ovales-lancéolées , ou oblon- gues-lancéolées, acuminées, dentelées , arrondies à la base, co- tonneuses-ferrugineuses en dessous aux nervures. Pétiole subcy : lindrique, plane en dessus. Anthères subsessiles, oblongues, mu- cronées. Samare elliptique ou elliptique-oblongue, rétuse. Arbre atteignant la hauteur de 60 à 70 pieds, et environ 2 pieds de diamètre. Écorce grisâtre, un peu sillonnée sur les vieux troncs ; épiderme ( suivant M. A. Michaux ) séparable en larges feuillets. Ramules ponctuées de petites verrues d’un bleu noirâtre de même que les bourgeons. Feuilles longues de 6 à 18 pouces. Pétiole grêle, glabre. Folioles longues de 1 pouce à 5 pouces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous : les latérales à base plus ou moins inéquilatérale; la terminale équi- latérale, cunéiforme à la base, courtement pétiolulée ; dentelures pointues, égales, contiguës. Panicules fructifères longues de 3 à 5 pouces. Samare longue de 12 à 15 lignes, large de 3 à 5 li- gnes, brunätre. Graine elliptique ou oblongne, comprimée, lon- gue de 4 à 6 lignes. 300 CLASSE DES LIGUSTRINÉES. Cette espece abonde dans les provinces septentrionales des États-Unis et au Canada; on la désigne par les noms de Black Ash (Fréne noir) ct Water Ash ( Fréne aquatique). Elle ne prospère que dans les localités très-humides ou sujettes aux in- ondations. Le bois du Fréne noir, dit M. A. Michaux, est de couleur foncée et d’une texture fine ; il est plus fort et plus élastique que celui du Fréne blanc ( Fraxinus discolor Mubl), mais moins durable étant exposé aux alternatives de l’humidité et de la sé- cheresse. Les cendres de l’arbre contiennent beaucoup d’alcali. M. Michaux pense que le Fréne noir mérite d’être cultivé comme arbre forestier dans le nord de l'Europe. VINGT-CINQUIÈME CLASSE. LES RUBIACINÉES. RUBIACINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux , où ar- bres. Sucs-propres aqueux. Tiges et rameaux cylindri- ques ou tétragones, noueux avec articulation. Feuilles opposées ou verticillées, simples ( rarement imparipennées), en général très-entières (rarement den- telées ou incisées), stipulées, ou non-stipulées, Stipules solitaires et interpétiolaires, ou moins souvent bilaté- rales. Fleurs régulières , ou moins souvent irrégulières, her- maphrodites, ou rarement unisexuelles par avortement. Inflorescence très-variée. Calice adhérent à l’ovaire ; limbe (quelquefois inap- parent ou réduit à un petit rebord très-entier ) périgyne ou épigyne, persistant, ou non-persistant, plus ou moins profondément 2-à 10-fide, ou 2-à 10-denté. Corolle tubuleuse, ou campanulée, ou rotacée, ré- gulière, ou irrégulière, non-persistante, le plus souvent 4-ou 5-lobée : lobes alternes avec ceux du calice; esti- vation valvaire, ou contortive, ou imbricative. Étamines insérées au tube ou à la gorge de la corolle, engénéral en mê me nombre que les lobes de celle-ci, ou par avortement moins, interposées, Filets libres. Anthères innées ou versatiles, dithèques : bourses con- 502 CLASSE DES RUPBIACINÉES- tiguës ou presque contigués, parallèles, longitudinale- ment bivalves. Pistil : Ovaire 2-10-loculaire (par exception 1-locu- laire), adné au calice; loges uni-ou pluri-ovulées ; pla- centaires en général axiles. Style indivisé, ou bifide; quelquefois 2 styles distincts, Stigmates très-entiers , ou bifides, ou lobés, terminaux, ou faciaux. | Péricarpe drupacé, ou nucamentacé, ou capsulaire, ou diérésilien , ou carcérulaire, ou baccien, 1-10-locu- laire ; loges monospermes, ou oligospermes, ou poly- spermes. Graines anatropes, ou amphitropes, ou campylotro- pes, périspermées, ou apérispermées. Embryon recti- ligne, ou curviligne. Cette classe, très-riche en espèces abondant surtout dans la zône équatoriale, se compose des ’iburnées, des Caprifoliacées, des Rubiacées et des Lygodyso- déacees. CENT VINGT-TROISIÈME FAMILLE. LES VIBURNÉES. — FIBURNEÆ. Viburneæ Bart. Ord. Nat. p. 214. — Caprifoliorum sectio, Juss. Gen. — Sambuceæ Kuath, in Humb. et Boapl. Nov. Gen, et Spec. v. 3, p. 424. — Caprifoliaceæ , trib. TI : Sambuceæ De Cand. Prodr. vol. 4, p. 321. — Vulerianeæ, secüo TI : Sambuceæ Reïchenb. Syst. Na, p. 178. — Zonicereæ , subord. ÎT : Sambuceæ End. Gen. 1, p: 560. Ce groupe, qui ne diffère guère des Caprifoliacées, est en outre trés-voisin tant des Cornacées et des Saxi- fragacées, que des Valérianées. On en connaît environ quatrevingt espèces, dont le plus grand nombre appar- tiennent aux régions tempérées de l’hémisphère septen- trional. La plupart des Viburnées offrent une inflorescence élégante ; aussi en cultive-t-on un certain nombre dans les plantations d'agrément. Les fruits des Viburnées sont acides, ou astringents, ou moins souvent purgatifs. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux (rarement herbes vivaces, ou arbres). Rameaux cylindriques ou anguleux, noueux avec arti- culation. Moëlle en général ample dans les jeunes pous- ses, longtemps persistante. Sucs-propres aqueux. Feuilles simples, ou imparipennées, opposées, pé- tolées, non-stipulées, ou stipulées. Stipules latérales, caduques, ou persistantes, libres, ou adnées inférieu-. rement au pétiole, quelquefois glanduliformes ou séta- cées. 504 CLASSE DES RUBIACINÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières (dans quelques espèces les fleurs extérieures sont neutres et à corolle irrégulière), disposées en cymes terminales ( par excep- tion en capitules). Pédicelles articulés aux 2 bouts, en général 4-bractéolés à la base et 2-bractéolés au sommet. Calice adhérent presque jusqu'au sommet; limbe persistant (dans l'Adoxa accrescent) ou marcescent, petit, 5-parti, ou 5-fide, ou 5-denté (dans l'4doxa 5-parti ). Disque nul, ou peu apparent. Corolle campanulée, ou rotacée , ou (rarement) tu- buleuse, 5-lobée , épigyne, non-persistante ; lobes alter- nes avec les lobes ou dents du calice; estivation imbri- cative. Étamines 5, insérées au tube de la corolle, inter- posées, libres. Filets filiformes, en préfloraison inflé- chis au sommet. Anthères submédifixes et versatiles, ou inneés, dithèques, latéralement déhiscentes : bourses contiguës ,ou disjointes de la base au milieu, 2- valves; connectif inapparent. — Dans l’Adoxa, les étamines sont au nombre de 10, alternes 2 à 2 avec les lobes de la corolle ; leurs anthères sont peltées, monothèques, tansversalement 2-valves. Pistil : Ovaire adhérent jusqu’au sommet, 1-loculaire et 1-ovulé (1), ou 5-5-loculaire et 5-5-ovulé; ovules anatropes, solitaires, suspendus au sommet des loges. Style persistant, indivisé, charnu, conique. Stigmate tronqué ou obscurément trilobé, terminal, continu.— L'Adoxa fait exception à cette structure du pistil : il offre un ovaire semi-supère, 5-b-loculaire, couronné par 5 à 5 styles distincts. () Plusieurs auteurs avancent à tort que toutes les espèces de celte famille ont l'ovaire 3-5-loculaire et 3-5-ovulé. FAMILLE DES VIBURNÉES. 805 Péricarpe : Drupe pulpeux ou charnu, 1-ou 5-pyrène : noyaux 1-loculaires, {-spermes, adhérents, cartilagi- neux, ou coriaces, ou ligneux (1). Graines inadhérentes, anatropes, suspendues ; tégu- ment mince , pelliculaire. Périsperme charnu, huileux. Embryon rectiligne, axile, beaucoup plus court que le périsperme, ou aussi long que le périsperme : cotylé- dons obtus, minces, foliacés en germination ; radicule columnaire ou mammiforme, obtuse. SECTION Ï. VIBURNINÉES.— Viburnineæ Spach. Ovaire 1-loculaire, 1-ovulé. Drupe Â1-pyrène. Anthères . versatiles, Embryon en général beaucoup plus court que le périsperme. — Feuilles imparipennées ou bi- pennées. Stipules inadhérentes, ordinairement ca- duques, souvent glandiformes. V'iburnum Linn. (Viburnum et Opulus Tourn. Moænch. Lentago et Tropaulos Rafin.) — Tinus Tourn. — Sole- notinus De Cand. ù SECTION Il. SAMBUCINÉES. — Sambucineæ Spach. Ovaire 5-5-loculaire, 3-5-ovulé. Drupe 5-5-pyrène (en général un seul des noyaux séminifère). Anthères innées. Embryon grêle, presque aussi long que le périsperme. — Feuilles simples. Stipules nulles, ou persistantes (adnées au pétiole par leur partie infé- rieure). | Sambucus Tourn. 3 ü GENRE ANOMALE. Adcxa Linn. (Moschatellina Tourn. ) EE —" ——————————————————" "2 —— (4) C’est encore par errear que Le fruit des Viburnées a élé considéré comme une baie à graines dures. BOTANIQUE, PIAN, Te VII. 20 206 CLASSE DES RUPIACINÉES. SecrioN Î. VIBURNINÉES. — Viburnineæ Spach. Ovaire 4-loculaire, 4-ovulé. Drupe 1-pyrène. Anthèéres versatiles. Embryon en général beaucoup plus court que le périsperme. — Feuilles imparipennées ou bi- pennées. Stipules inadhérentes, ordinairement cadu- ques, souvent glandiformes. Genre VIBURNUM. — Viburnum Linn. Limbe calicinal cupuliforme, 5-fide, où 5-denté. Co- rolle subcampanulée ou rotacée , 5-lobée. Étamines 5, isomètres, saillantes , insérées au fond de la corolle; filets capillaires ou filiformes , divariqués. Anthères cordi- formes -elliptiques, échancrées an sommet. Ovaire 1-locu- laire, 4-ovulé (1). Ovule suspendu au sommet de la loge. Stigmate sessile, gros, conique-pyramidal, obscurément 3-lobé au sommet. Drupe charnu : noyau cartilagineux ou ligneux, comprimé, ou rarement subglobuleux. Graine conforme au noyau : périsperme non-rimeux (rarement involuté ). Arbrisseaux. Bourgeons axillaires et terminaux , écail- leux , ou nus. Feuilles non-persistantes, ou rarement per- sistantes, stipulées, ou non-stipalées, très-entières, ou dentelées, ou lobées. Pétiole anguleux où semi-cylindri- que, plane ou canaliculé en dessus, élargi à la base, semi-amplexicaule (ceux de chaque paire subconnés). In- florescences sessiles ou pédonculées, solitaires, terminales, aphylles, dressées, cymeuses. Cymes ombelliformes (à rayons fasciculés) , nues, ou accompagnées chacune d’une collerette-générale etde collerettes-partielles. Pédicellesar- (1) Beancoup d'auteurs attribuent à tort aux Ÿ'iburnum un ovaire 3-loculaire et 3-ovulé, FAMILLE DES VIBURNÉES. 307 ticulés aux 2 bouts , 1-bractéolés à la base, 1-3-bractéolés au sommet, ou ébractéolés à la base et 1-3-bractéolés au sommet, ordinairement disposés en cymules irrésulière- ment dichotomes ou trichotomes. Bractées des collerettes caduques , membraneuses. Bractéoles caduques ou persis- tantes, le plus souvent minimes, dentiformes. Fleurs jaunä- tres, ou blanches, ou rougeûtres , petites (dans quelques espèces : les extérieures grandes, irrégulières, stériles, dé- pourvues d’étamines et de stigmate) , le plus souvent odo: rantes. Lobes de la corolle étalés ou réfléchis, égaux, aussi longs ou plus longs que le tube. Anthères jaunes ou rou- geâtres, petites ; connectif filiforme ou inapparent. Ovaire comprimé ou rarement subglobuleux ; ovule petit, anatro- pe. Stigmate charnu , en général plus long que le limbe calicinal. Drupe subslobuleux , ou ellipsoïde , ou ovoïde, cylindrique , ou plus ou moins comprimé ; noyau lisse, ou moins souvent rugueux, ésulqué, ou bisulqué d’un côté et trisulqué de l’autre, obtus ou apiculé au sommet, cordi- forme ou arrondi à la base, adhérent à la chair. Graine à tégument membraneux, adhérent au périsperme. Péri- sperme charnu, huileux. Embryon au moins 3 fois plus court que le périsperme; cotylédons ovales ou oblongs, obtus , minces, un peu divergents , aussi longs ou un peu plus longs que la radicule ; radicule columnaire ou mam- - miforme, obtuse. Ce genre renferme environ cinquante espèces, dont beaucoup toutefois sont très-imparfaitement connues; la plupart habitent les régions tempérées de l'hémisphère septentrional. Secrion {. OPULUS Moœænch. Bourgeons écailleux. Feuilles stipulées, trilobées; pétiole _ 2-6-slanduleux au sommet, submarginé, profondément canaliculé en-dessus. Fleurs blanches : les extérieures (de chaque cymule) stériles, beaucoup plus grandes 508 CLASSE DES RUBIACINÉES. que les autres. Cyme accompagnée de collerettes tom- bant avant la floraison. Drupe à noyau cartilagineux , aplati, ésulqué, légèrement caréné à l’une des faces. Graine plane; périsperme huileux. — Pubescencesimple. Væurvum Ogier. — Viburnum Opulus Lion. — Flor. Dan. tab. 66r. — Engl. Bot. tab. 332. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 32. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 39.— Schk. Handb. tab. 81. — Viburnum lobatum Lamk. Flore Franc. — Opulus glandulosa Mœnch , Meth. — Opulus vul- garis Borkh. — $ : Srérice (Viburnum Opulus roseum Wild. — Fibur- num sterile Hortor.) — Variété de culture, à fleurs toutes stériles, agrégées en cymes subglobuleuses. Feuilles ovales ou suborbiculaires, pubérules en dessous : base cordiforme , ou arrondie, ou cunéiforme ; lobes ovales, ou ovales-lancéolés, ou arrondis, acuminés, ou subobtus, inéga- lement dentés ou dentelés. Pétiole à glandules subréniformes, en général sessiles, Stipules subulées. Cymes 5-7-radiées , pédon- culées : rayons irrégulièrement rameux au sommet. Dents cali- cinales triangulaires, pointues, dressées. Corolle à lobes ovales- orbiculaires , très-obtus , à peine aussi longs que le tube. Étami- nes de moitié plus longues que la corolle. Drupe (rouge) subglobuleux ou ellipsoide, ombiliqué au sommet; noyau ovale, ou cordiforme-ellipüique , acuminé. Buisson haut de 6 à 15 pieds. Écorce finalement coriace, roussâtre; celle des rameaux grisâtre ou rougeûtre. Jeunes pousses vertes, glabres , effilées, hexagones : les florifères plus courtes que les stériles. Bourgeons brunâtres , ovoïdes , pointus, glabres, à 2 paires d’écailles. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, un peu rugueuses, fermes, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous; pétiole grêle, cylindrique, glabre, souvent rougeâtre, long de 6 à 15 lignes. Stipules beaucoup plus courtes que le pétiole. Cymes (solitaires au sommet des jeunes pousses) larges de > à 4 pouces, un peu lâches (celles de la variété FAMILLE DES VIBURNÉES. 309 stérile très-denses). Bractces des collerettes subnlées. Pédicelles 1-bractéolés à la base et 2-bractéolés au sommet , ou ébractéolés à la base et 3-bractéolés au sommet : ceux des fleurs stériles longs, filiformes ; ceux des fleurs fertiles longs de x ligne à 2 lignes. Bractéoles subulées, petites. Fleurs stériles planes , larges de 6 à 9 lignes. Fleurs hermaphrodites larges d’environ 2 lignes. Éta- mines plus ou moins divariquées après l’anthèse ; anthères peti- tes, cordiformes-orbiculaires , jaunâtres. Drupe du volume d’un gros Pois, acide; noyau long d'environ 3 lignes, blanchätre. Embryon minime ; cotylédons oblongs ; radicule columnaire. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire d’Obier, croît dans toute l’Europe ainsi qu’en Orient et en Sibérie; elle vient de préférence dans les localités humides et ombragées, mais d’ail- leurs elle s’accommode des terrains les plus ingrats. La floraison se fait en juin ; les fruits mürissent en septembre. Le bois de l’Obier est d’un blanc jaunâtre, dur, compacte, dun grain fin; il exhale une odeur désagréable ; on peut l’em- ployer à des ouvrages de tour et de marqueterie. Dans le Nord, on tire parti des fruits pour en faire du vinaigre et une boisson alcoolique ; on s’en sert aussi en guise de verqus. L’arbrisseau d’ornement si fréquemment cultivé sous les noms de Boule de neïge, pelotte de neige, caillebotte, ou pain- mollet , n’est autre chose que la variété stérile de l’Obier. SEcrion II. LANTANA Spach. Bourgeons nus. Feuilles non-stipulées , indivisées ; pétiole non-glanduleux , immarginé , profondément canaliculé en-dessus. Fleurs blanches, toutes hermaphrodites. Cy- me accompagnée de collerettes non-persistantes. Drupe à noyau aplati , cartilagineux, bisulqué à l’une des fa- ces, trisulqué à l’autre. Graine plane. — Pubescence étoilée. Væuenum commun. — V’iburnum Lantana Linn. — Engl. Bot. tab. 331. — Jacq. Flor.. Austr. tab. 341. — Guimp. et 4 » 210 CLASSE DES RUBIACINÉES. Hayn. Deutsh. Holz. tab. 31. — Duham. Arb. v. 2, tab. 103. — Viburnum tomentosum Lamk. Flore Franc. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, pointues , ou subobtuses, denticulées , ou dentelées, ou crénelées, arrondies ou cordiformes à la base , glabres ou pubérules en dessus , co- tonneuses ou pubérules en dessous (du moins aux nervures). Cymes 5-7-radiées, pédonculées : rayons 3-5-furqués au sommet. Dents calicinales obtuses ou pointues, triangulaires, subhori- zontales. Corolle à lobes ovales, obtus, recourbés, un peu plus longs que le tube. Étamines un peu plus longues que la corelle. Drupe ellipsoïde , un peu comprimé, subacuminé : noyau ellip- tique, obtus aux 2 bouts, échancré à la base. Buisson ou arbrisseau haut de 6 à 15 pieds; toutes les par- ties herbacées couvertes ou parsemées d’un duvet étoilé, flocon- neux et blanchâtre. Écorce d’un gris roussâtre, finalement rimeuse. Rameaux droits, flexibles. Jeunes pousses (les stériles très-vigoureuses , atteignant quelquefois la longueur de G pieds) tétragones , cotonneuses , remplies d’une moelle blanche. Feuil- les longues de 2 à 5 pouces , larges de 1 pouce à 3 pouces , non- persistantes, rugueuses, d’un vert tantôt clair, tantôt foncé en dessus , d’un vert päle ou subincanes en dessous. Pétiole gros, subcylindrique , cotonneux, long de 6 à 12 lignes. Cymes (so- litaires au sommet des jeunes pousses terminales) larges de 2 à 3 pouces , denses , cotonneuses, convexes. Bractées des collerettes scarieuses, oblongues-lancéolces ou lancéolées ; rayons secon- daires terminés chacun en plusieurs cymules irrégulièrement rameuses. Fleurs larges de 2 à 3 lignes, subsessiles , ou courte- ment pédicellées , 2-ou 3-bractéolées, en général géminées ou ternées. Bractéoles subulées ou linéaires-lancéolées, caduques , rougeâtres. Ovaire oblong, aplati, glabre. Étamines plus ou moins divariquées après l’anthèse ; anthères petites , cordiformes- elliptiques, échancrées au sommet. Drupe du volume d’un gros Pois, d’abord rouge, finalement noir, astringent ; noyau ver- dâtre. Embryon minime : cotylédons ovales ; radicule colum- naire. Cette espèce, nommée vulgairement Viorne, Mansienne, FAMILLE DES VIEURNÉES. 5414 Coudre-Mansienne, croît sur les collines et aux bords des bois, en Europe ainsi qu’en Orient; elle fleurit en mai; les fruits mürissent en automne. Son bois , d’un blanc verdâtre , est peu compacte, mais très-tenace. Les jeunes pousses peuvent tenir lieu d’osier. Les pousses âgées de 2 ou 3 ans sont très-recher- chées pour en faire des tuyaux à pipe. Les fruits s’employaient jadis en médecine , à cause de leur astringence. De même que la plupart de ses congénères, le Fiburnum Lantana mérite, à raison de sa floraison précoce, une place dans les plantations d’agrément. Secrion III. LENTAGO Spach. Bourgeons écailleux. Feuilles non-stipulées, indivisées ; pétiole marginé ou ailé , plane en dessus , non-glandu- leux. Fleurs blanches, toutes hermaphrodites. Cymes nues ou accompagnées de collereties caduques avant la floraison. Drupe à noyau aplati, cartilagineux, ésulqué, légèrement caréné à l’une des faces. Graine plane. — Pubescence nulle ou furfuracée. À. Feuilles non-persistantes, dentelées. Cymes sessiles , ac- compagnées de collerettes ; rayons trichotomes au sommet. Corolle rotacee. a) Pétiole aile. Cyÿmes et surface inférieure des feuilles parsemées de squamules rousséälres ponctifornies. VISURNUM ARBORESCENT. — Viburnum Lentago Linn. — Wats. Dendrol. Brit. tab. 21 (mala ). Feuilles ovales , ou elliptiques, ou oblongues, ou lancéolées- oblongues, ou oblongues-lancéolées, acuminées , acérées ; base arrondie, ou cunéiforme, ou cordiforme ; pétiole ondulé aux bords. Cymes 4-radiées, sessiles. Corolle à lobes elliptiques- oblongs, obtus ; tube très-court. Drupe ellipsoïde , un peu com- primé , apiculé ; noyau suborbiculaire , apicuié au sommet. Arbrisseau, ou petit arbre haut de 10 à 20 pieds; cime # 312 CLASSE DES RUBIACINÉES. ovale ou arrondie, touffue. Écorce brune. Rameaux souvent in- clinés, dichotomes. Jeunes pousses effilées , ponctuées , flexueu- ses. Ramules floriferes en général très-courts. Bourgeons coni- ques , pointus, subiétragones, bruns, furfuracés. Feuilles lon- gues de 2 à 5 pouces, larges de 6 à 30 lignes, luisantes aux 2 faces, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous, fermes; dentelures subcartilagineuses aux bords , petites, sub- oncinées, pointues, contiguës; pétiole long de 6 à 12 lignes. Cymes larges de 2 à 3 pouces, planes , assez denses. Bractées filiformes, membranacées. Fleurs larges de 2 à 3 lignes, en général ternées : les latérales pédicellées ; l’intermédiaire sessile. Pédicelles 2-bractéolés au sommet , 1-bractéolés à la base, longs de r ligne à 2 lignes ; bractéoles minimes, dentiformes, pointues. Limbe calicinal cyathiforme , 5-denté : dents triangu- laires-oblongues, obtuses, dressées , courtes. Étamines un peu plus longües que la corolle, d’abord dressées, puis plus ou moins divariquées : anthères jaunes, médifixes , elliptiques , bi- lobées aux 2 bouts. Drupe du volume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre; chair visqueuse ; noyau lenticulaire, jaunâtre, long de 3 à 4 lignes. Graine mince , aplatie; embryon minime : co- tylédons ovales, minces , à peu près aussi longs que la radicule ; radicule columnaire. Cette espèce, indigène aux États-Unis, se cultive comme ar- buste d'ornement ; elle fleurit en juin. b) Pétiole margine. Inflorescences et feuilles très-glabres. Limbe calicinal 5-denté. VIBURNUM A FEUILLES DE PRUNIER. — Viburnum pruni/o- lium Linn.— Duham. Arb. ed. nov. v. 2, tab. 38. — Watson, Dendr. Brit. tab. 23. — Viburnum pyrifolium Desfont. Hort. Par, (1). — Watson, Dendr. Bot. tab. 22. Feuilles ovales, ou obovales, ou elliptiques, ou oblongues, (1) Variété à feuilles et à fleurs plus petites. FAMILLE DES VIBURNÉES, 515 courtement acuminées , ou subobtuses; base arrondie, ou cunéi- forme, ou cordiforme; pétiole plane aux bords. Cymes sessiles ou subsessiles , 4-radiées. Corolle à lobes ovales, ou elliptiques, ou arrondis , très-obtus ; tube tres-court. Drupe ellipsoïde, ou ovoïde, ou subglobuleux ; noyau elliptique-oblong , acuminé au sommet. Arbrisseau ou buisson haut de 6 à 15 pieds, trés-glabre. Rameaux grêles. Ramules simples ou dichotomes : les florifères en général très-courts. Jeunes pousses cffilées, obscurément tétragones. Bourgeons souvent violets. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 5 à 20 lignes, fermes, luisantes aux 2 faces, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous; dentelures pointues, raprrochées, subcartilagineuses aux bords ; pétiole long de 3 à 6 lignes , sou- vent d’un pourpre violet, semi-cylindrique. Cymes larges de 2 à & pouces , assez denses , planes. Bractées subulées. Fleurs légè- rement odorantes, en général ternées : les latérales pédicellées ; l'intermédiaire sessile ou subsessile. Pédicelles longs de 1 ligne à 3 lignes, 1-3-bractéolés au sommet. Bractéoles minimes, su- bulées, plus ou moins élargies à la base. Limbe calicimal cupu- liforme, profondément 5-denté : dents ovales-triangulaires , dressées , subobtuses, beaucoup plus courtes que l’ovaire. Corolle large de 2 à 3 lignes : lobes finalement réfléchis. Étamines un peu plus longues que la corolle, d’abord dressées, finalement étalées et divariquées ; filets subulés; anthères supra-basifixes, elliptiques, ou oblongues, échancrées aux 2 bouts. Ovaire oblong- turbiné, obscurément pentagone. Drupe du volume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre; chair visqueuse; noyau jaunâtre, aplati. Graine mince : embryon petit : cotylédons oblongs, un peu plus longs que la radicule; radicule columnaire. Cette espèce, indigène aux États-Unis, se cultive comme arbuste d'ornement ; elle fleurit en juin. Ses fruits sont man- geables. 014 CLASSE DES RUBIACINÉES. B. Feuilles persistantes ou subpersistantes, trés-entiéres , ou denticulées. Cymes pédonculées , nues : rayons irrégulie- rement rameux au sommet. Corolle subcampanulée. Limbe calicinal 5-parti. VisurNum À CYMES NUES. — Viburnum nudum Linn. — Mill. Ice. tab. 274. — Watson, Dendrol. Brit. tab. 20. — W1- burnum squamaitum Wild. Enum. — Wats. Dendr. Brit. tab. 24. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou obovales, où lancéo- lées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-obovales, arrondies au sommet, ou courtement acuminées , mucronées , Où mutiques, finement squamelleuses en dessous, tantôt très-entières, tantôt denticulées ou obscurément crénelées; pétiole marginé, tri- gone, plane en dessus. Cymes 5-7-radiées , pédonculées. Corolle à lobes ovales-orbiculaires, obius, un peu plus courts que le tube. Étamines presque 1 fois plus longues que la corolle. Drupe subglobuleux, ou ovoïde; noyau ovale , apiculé au sommet. Arbrisseau ou buisson haut de 4 à 12 pieds. Branches dres- sées, effilées. Jeunes pousses couvertes (de même que les pétioles, le calice et les cymes) d’une pubescence furfuracée subferrugi- neuse. Rameaux en général dichotomes ou subdichotomes. Feuil- les longues de 1 pouce à 6 pouces, larges de :/, pouce à 2 pou- ces, coriaces, ou subcoriaces, d’un vert gai et luisantes en dessus, d’un vert pâle ou subferrugineuses en dessous; pétiole long de 3 à 8 lignes. Cymes larges de 2 à 4 pouces, denses, presque planes. Fleurs sessiles ou subsessiles, larges d’environ 2 pouces. Limbe calicinal à segments linéaires-oblongs, obtus, dressés, 2 fois plus courts que l’ovaire. Corolle à lobes étalés, recourbés. Filets filiformes, flexueux, dressés. Anthères cordiformes-ellip- tiques, obtuses, médifixes. Ovaire obscurément 5-gone. Drupe bleu, du volume d’un petit Pois ; chair visqueuse, adhérente au noyau; noyau lenticulaire, petit. Graine aplatie : embryon mi- nime; cotylédons oblongs ; radicule mammiforme. Cette espèce habite les États-Unis; on la cultive comme ar- buste d'agrément; elle fleurit en été. FAMILLE DES VIBURNÉES. 315 Gene TINUS. — Tinus Tourn. Limbe calicinal cupuliforme, 5-fide. Corolle rotacée ; 5-lobée. Étamines 5, isomètres, saïllantes, insérées au fond de la corolle; filets filiformes, divergents; anthères subdidymes. Ovaire 1-loculaire , 1-ovulé; ovule suspendu au sommet de la lose. Stigmate gros, sessile, conique, tronqué au sommet. Drupe presque sec : noyau testacé, “fragile , subglobuleux, lisse, unisulqué à l’une des faces. Graine conforme au noyau : périsperme transversalement rimeux. Arbrisseaux. Bourgeons nus. Feuilles coriaces, persis- tantes, très-entières, non-stipulées ; pétiole subcylindri- que, plane en dessus, élargi à la base , semi-amplexicaule (ceux de chaque paire subconnés). Inflorescences pédon- culées, terminales, aphylles, dressées, cymeuses. Cymes ombelliformes (à rayons fasciculés), accompagnées chacune d’une collerette-sénérale et de collerettes-partielles. Pédi- celles articulés aux 2 bouts, 1-bractéolés à la base, 2-ou 3-bractéolés au sommet. Bractées des collerettes petites, subcoriaces , subpersistantes de même que les bractéoles. Fleurs petites. Corolle blanche. Anthères jaunes ou bleuà- tres. Ovaire cylindrique ou 5-gone ; ovule petit, anatrope. Stigmate charnu, plus long que le limbe calicinal. Drupe ellipsoïde ou subglobuleux ; chair très-mince, adhérente au noyau. Graine à tégument mince, membraneux , adhé- rent au périsperme , plissé en lamelles enfoncées dans Les anfractuosités du périsperme ; périsperme charnu, huileux. Embryon minime : cotylédons linéaires, obtus, minces, contigus, à peu près aussi longs que la radicule ; radicule claviforme , obtuse. Ge genre se compose des deux espèces suivantes : 916 CLASSE DES RUBIACINÉES. À, Feuilles finement réticulées, lisses et glabres en dessus. Lobes de la corolle plus longs que le tube. Anthères bleud- tres avant l’anthèse. Tius Laurter-Tin, — T'inus laurifolius Borkh. — Vibur- num Tinus Linn. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 37. — Bot. Mag. tab. 38. — Jiburnum laurifolium Lamk. Flor. Franc. — Viburnum strictum Sweet , Hort. Brit. — Viburnum luci- dum R. et S. Syst. Feuilles ovales , ou elliptiques, ou oblongues, ou oblongues- lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou iancéolées-oblongues, poin- iues, ou acuminées, glabres ou pubescentes en dessons, ordinai- rement ciliées ; base arrondie, ou subcordiforme, ou cunéiforme. Cymes 5-7-radices, pédonculées. Limbe calicinal à segments triangulaires, pointus, dressés. Lobes de la corolle ovales-orbicu- laires , très-obtus, à peu près aussi longs que les filets. Drupe subglobuleux ou ellipsoïde. Arbuste touffu, ou arbrisseau atteignant la hauteur de 5 à 10 pieds. Rameaux dressés, brunâtres. Jeunes pousses tétragones, cffilées, ordinairement velues, souvent rougeûtres. Feuilles lon- gues de r pouce à 4 pouces, larges de G à 18 lignes, fermes, lui- santes, d’un beau vert en dessus , d’un vert pâle en dessous; pé- tiole long de 4 à 8 lignes, grêle, souvent rougeätre , en général velu. Cymes larges de 2 à 3 pouces, presque planes, assez den- ses, glabres, ou pubérules : rayons 3-5-furqués au sommet ou co- rymbiferes. Fleurs ternées ou subfasciculées : les centrales sessi- les; les latérales courtement pédicellées. Bractées petites, oblon- gues, obtuses, ciliées. Limbe calicinal rougeâtre, plus court que l'ovaire. Corolle large d’environ 3 lignes. Anthères petites, sub- orbiculaires , bifides de la base au milieu, profondément échan- crées au sommet. Ovaire cylindracé, obscurément 5-sulqué. Drupe d’un bleu noirâtre, du volume d’un petit Pois. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Zaurier-Tin, croit dans toute la région méditerranéenne. L’élégance de son feuillage la fait fréquemment cultiver dans les jardins, ainsi que dans les collections d’orangerie. Sa floraison commence des l’au- FAMILLE DES VIBURNÉES. DAT tomne ct se continue jusqu’au printemps, lorsque la températute n’y met pas obstacle. B. Feuilles scabres et pubescentes aux 2 faces, fortement réticulées. Lobes de la corolle à peine aussi longs que le tube. Anthères jaunes. Tinvs RuGuEUx, — Tinus rugosus Spach. — Viburnum rugosum Pers. Ench. — Bot. Reg. tab. 376. — Loddig. Bot. Cab. tab. 859. — Bot. Mag. tab. 2082. — Viburnum Tinus d : strictum Hort. Kew. — Viburnum rigidum Vent. Malm. tab. 98. — J’iburnum strictum Link, Enum. Feuilles ovales , ou elliptiques, ou oblongues , ou lancéolces- oblongues , courtement acuminées , ou subobtuses , cunéiformes ou arrondies à leur base. Cymes 5-7-radices, pédonculées. Limbe calicial à segments triangulaires, obtus, dressés, presque aussi longs que l’ovaire, barbus au sommet. Lobes de la corolle ovales- orbiculaires, très-obtus, un peu plus longs que les filets. Drupe ellipsoïde. Arbrisseau semblable au Laurier-Tin par le port. Feuilles en général plus grandes, d’un vert plus foncé, non-luisantes. Cymes larges de 2 à 4 pouces : rayons 5-7-furqués au sommet ; rayons secondaires trichotomes ou corymbifères ; pédicelles fasciculés ou ternés, longs de 2 à 3 lignes. Bractées et bractéoles petites, oblongues, cotonneuses. Corolle large d'environ 3 lignes. An- thères elliptiques, bifides à la base, échancrées au sommet. Ovaire cylindracé. Drupe d’un bleu noirâtre, du volume d’un petit Pois. Cette espèce, indigene aux Canaries et à Madère, se cultive comme arbuste d'ornement. 918 CLASSE DES RUBIACINÉES. SECTION Il. SAMBUCINÉES. — Sambucineæ Spach. Ovaire 5-5-loculaire, 5-5-ovulé. Drupe 5-5-pyrène (en général un seul des noyaux séminifère). Anthères innées. Embryon grêle, presque aussi long que le pé- risperme. — feuilles simples, stipulées, ou non-sti- pulées, Genre SUREAU. — Sambucus Tourn. Limbe calicinal rotacé , 5-denté. Corolle rotacée, 5-par- tie. Etamines 5, isomètres , saillantes , insérées au tube de Ja corolle ; filets filiformes ou comprimés, divariqués.An- thères cordiformes ou didymes. Ovaire 3-5-loculaire ; lo- ses 1-ovulées ; ovules suspendus au sommet de l’angle in- terne. Stigmate gros, conique, sessile, obscurément trilobé au sommet. Drupe pulpeux , 3-5-pyrène : noyaux cartila- sineux , 1-spermes ( en général un seul séminifère, les au- tres aspermes) , rugueux. Graines trigones ou lenticulaires. Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles imparipennées ( en général simplement, par variation dou- blement) ; pétiole en général articulé par la base et à lin- sertion des folioles, subcylindrique, ou semi-cylindrique. Stipules glanduliformes ou foliacées, en général caduques. Folioles souvent accompagnées chacune d’une stipelle ou d’une glandule. Inflorescences solitaires, terminales, aphyl- les, pédonculées (rarement sessiles), cymeuses, ou thyr- siformes; pédicelles solitaires, ou géminés , ou ternés, ou subfasciculés , articulés à la base et au sommet, souvent très-courts. Fleurs petites, inodores, ou odorantes. Co- rolle blanche, ou rougeître , ou verdâtre. Tube en général très-court; lobes égaux , étalés, ou recourbés. Anthères jaunes ou violettes. Ovaire subglobuleux , ou ellipsoïde, ou ovoide , adhérent jusqu’au sommet ; cloisons charnues, FAMILLE DES VIBURNÉES. 519 confluentes en axe central trigone. Ovules minimes; funi- cules courts. Drupe cylindrique ou obscurément 3-6-sone, subslobuleux, ou ellipsoïde, petit, couronné par le limbe calicinal peu apparent; axe et cloisons oblitérés; noyaux petits, jaunâtres, apiculés au sommet , inadhérents, tantôt trigones, tantôt plus ou moins comprimés. Graines confor- mes aux noyaux : tésument membraneux, lisse , adhérent au périsperme. Embryon grêle, subcylindracé ; cotylédons elliptiques , ou oblongs, ou linéaires, obtus, minces, con- tigus. Périsperme très-huileux. On connaît une vingtaine d’espèces de ce genre. Celles que nous allons décrire en sont les seules indigènes. Secrion 1. BOTRYOSAMBUCUS Spach. Tiges ligneuses. Stipules glandiformes, caduques. Inflo- rescences thyrsiformes. Thyrses pédonculés, nutants, denses, nus : ramules opposés, divariqués , trichoto- mes, multiflores; pédicelles très-courts. Fleurs verdà- tres, presque inodores.Anthères jaunes. Drupe écarlate. Floraison presque aussi précoce que les feuilles. SUREAU A GRAPPES, — S'ambucus racemosa Linn. — Jacq. Ic. Rar. tab. 59. — Duham. Arb. vol. 2, tab. 66. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 56. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 35. Feuilles 3- ou 5-foliolées. Folioles oblongues , ou elliptiques- oblongues , ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées , acu- minées, dentelées, pétiolulées, on subsessiles, articulées au pétiole. Thyrses pyramidaux, ou ovoïdes, ou oblongs, courts, pu- bérules : ramules défléchis après la floraison. Dents calicinales oyales, obtuses, étalées. Tube de la corolle très-court ; lobes obovales-oblongs, obtus, étalés. Étamines subhorizontales, de moitié plus courtes que la corolle ; anthères cordiformes-ellipti- ques , subdidymes. Drupes.ellipsoïdes ou subglobuleux. Arbrisseau haut de 10 à 20 pieds, ou buisson. Rameaux 520 CLASSE DES RUBIACINÉES. dressés, cylindriques , remplis d’une moëlle brune. Écorce d’un brun de Chätaigne, ou grisâtre. Jeunes pousses anguleuses, lisses, ou finement ponctuées , souvent violettes : les floriferes latérales et terminales, en général courtes, naissant de gros bourgeons arrondis. Feuilles longues de 2 pouces à x pied : les jeunes légè- rement pubescentes en dessous ; les adultes glabres ou presque glabres. Pétiole tantôt semi-cylindrique et plane ou canaliculé en dessus , tantôt subcylindrique et anguleux. Folioles longues de 1 pouce à 4 pouces , d'un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous , assez fermes , cunéiformes ou arrondies à leur base, en général inéquilatérales. Thyrses longs de 1 pouce à 3 pouces. Drupe du volume d’un petit Pois. Noyaux oblongs, jaunâtres, ordinairement lenticulaires. Cotylédons linéaires, 2 fois plus courts que la radicule. Cette espèce croît dans les bois des montagnes, dans presque toute l’Europe. Elle fleurit en avril ou en mai. On la cultive dans les plantations d’agrément; ses nombreuses grappes de fruits produisent un bel effet. Le bois, quoique assez tenace, n’est pas recherché. La pulpe du fruit a une saveur désagréable. Dans quelques contrées où ce Sureau est très-abondant , on tire parti, pour l'éclairage , de l’huile que contient le périsperme. Secrion II. EUSAMBUCUS Spach. Tiges ligneuses.Stipules subulées, slandulifères au sommet, caduques. Inflorescences cymeuses. Cymes pédonculées, nues, b-radiées, concaves : rayons anisomètres, angu- leux de même que le pédoncule, très-inégalement 5-fur- qués au sommet ; ramules (les deux extérieurs toujours beaucoup plus longs que le central et Les 2 intérieurs) irrégulièrement dichotomes ou subtrichotomes, divari- qués. Fleurs blanches, odorantes : les unes subsessiles ; les autres pédicellées. Anthères jaunes. Drupe ordinai- rement noirâtre. Floraison beaucoup plus tardive que. les feuilles. SUREAU COMMUN. — Sambucus nigra Lion. = Flor, Dan. Lré FAMILLE DES VIBURNÉES. 291 tab. 545. — Engl. Bot. tab. 476. — Blackw. Herb. tab. 152. — Dubam. Arb. 2, tab. 65. — Duham. ed. nov. v. 1, tab. 55. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 34. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 27, fig. 7. — Schk. Handb. tab. 53. Feuilles 3-7-foliolées. Folioles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, ou obovales , ou suborbiculaires, ou ovales-lancéo- lées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, dentelées, ou crénelées, pétiolulées , articulées au pétiole. Pédoncule dressé. Dents cali- cinales triangulaires, pointues, étalées, plus longues que l’o- vaire. Tube de la corolle très-court; lobes elliptiques, obtus, étalés. Étamines de moitié plus courtes que la corolle; anthères suborbiculaires , bifides aux 2 bouts. Drupes ellipsoïdes ou glo- buleux , obscurément pentagones. — 6 : À FEUILLES BIPENNÉES.—Sambucus nigra laciniata Hor- tor. (Vulgairement Sureau lacinie.)—Pennules 3-7-foliolées. Folioles incisées-dentées ou pennatifides , souvent sessiles ou subsessiles , les 3 terminales ordinairement confluentes. Buisson haut de 6 à 15 pieds; moins souvent arbre atteignant la hauteur de 15 à 30 pieds : tronc oblique ou tortueux , attei- gnant rarement 1 pied de diamètre; cime arrondie, touffue; branches subhorizontales. Écorce grisâtre, subéreuse, fendillée sur les vieux troncs ; écorce interne verte. Jeunes pousses vigou- reuses, effilées, ponctuées, cylindriques, ou légèrement angu- leuses, remplies d’une moëlle blanche. Bourgeons coniques. Feuilles longues de 2 pouces à 1 pied, non-persistantes, en gé- néral très-glabres. Pétiole tantôt semi-cylindrique, plane ou canaliculé en dessus , tantôt subcylindrique , convexe en dessus, plus ou moins anguleux. Folioles longues de 6 lignes à 6 pouces, ‘flasques , plus ou moins luisantes , d’un vert très-foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, très-glabres, ou quelquefois légère- ment pubescentes en dessous (surtout aux veines et nervures), souvent stipellées, tantôt équilatérales, tantôt inéquilatérales ; base cunéiforme , ou arrondie, ou subcordiforme. Stipelles pe- tites, linéaires, obtuses, ou glandulifères au sommet. Ramules florifères tantôt courts et latéraux, tantôt longs et terminaux, BOTANIQUE. PHAN. T. Vilïe 21 229 CLASSE DES RUBIACINÉES. Cymes glabres, denses ou un peu lâches , larges de 3 pouces à 1 pied ; rayons et ramules souvent violets après la floraison. Co- rolle large d’environ 2 lignes. Drupes du volume d’un petit Pois, ordinairement d’un violet noirâtre (on cultive des variétés à fruit blanchâtre, ou verdâtre , ou rougeûtre); noyaux ovales ou oblongs, jaunâtres, tantôt lenticulaires, tantôt trigones. Cotylédons ovales-oblongs, obtus, x fois plus courts que la ra- dicule. Cette espèce , nommée vulgairement S'ureau, Sureau com- mun, où Grand Sureau, est commune dans presque toute l’Eu- rope, ainsi qu en Orient et en Sibérie. Elle croît de préférence dans les sols frais ethumides, quoiqu’elle s’accommode en géné- ral de toute sorte de terrain et d’exposition. La floraison a lieu en juin ct en juillet. Le vieux bois du Sureau est très-dur, tenace, pesant, jaunä- tre et marbré souvent de brun; on l’estime presque autant que le Buis, pour des ouvrages de tour et de tabletterie. Dans beau- coup de contrées on plante le Sureau autour des habitations champêtres; c’est une fort bonne défense contre le bétail, qui ne broute jamais les feuilles de ce végétal. L’écorce interne parti- cipe à la saveur désagréable du feuillage : infusée dans du vin blanc elle est purgative et éminemment diurétique ; on s’en sert aussi pour teindre en jaune les cuirs, et à d’autres usages tinc- toriaux. L’infusion des fleurs du Sureau est l’un des meilleurs sudorifiques, et leur emploi médical date de Ja plus haute anti- quite ; dans le nord de l'Allemagne surtout, c’est un remède presque universel pour le peuple ; ces fleurs servent aussi à faire des cataplasmes émollients, à aromatiser le vinaigre, et à don- ner au vin blanc une sorte de goût de muscat. Les fruits du Su- reau ont une saveur douceâtre; à petite dose ils participent aux propriétés diurétiques des fleurs ; à plus forte dose ils de- viennent purgatifs ; les pharmaciens en préparent un extrait, connu sous le nom de Rob de Sureau, jadis très-préconisé comme remède antidartreux et antisyphilitique ; en les faisant fermenter avec une certaine quantité de sucre, on en obtient une boisson agréable qui, à ce qu’on assure, a la saveur du vin mus- FAMILLE DES VIBURNÉES. 923 cat; on les emploie aussi dans la teinture; enfin, on les mange confits, en guise de cäpres. Le Sureau se plante fréquemment dans les bosquets ; il offre l'avantage de prospérer à l’ombre des autres végétaux et dans les situations les plus couvertes ; ses fruits attirent les oiseaux. Section III. EBULUS Spach. Tiges herbacées. Stipules foliacées, non-caduques. Inflo- rescences cymeuses. Cymes sessiles , ou courtement pé- donculées, bractéolées, 3-radiées, presque planes; rayons dichotomes ou trichotomes. Fleurs d’un blanc carné ou ürant sur le violet, pédicellées. Anthères d’un pourpre violet. Drupe noirâtre. SUREAU VEBLE. — Sambucus Ebulus Linn. — Blackw. Herb. tab. 488. — Flor. Dan. tab. 1156. — Engl. Bot. tab. 475. — Mill. Ie. tab. 226. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz, tab. 33. — Schk. Handb. tab. 83. Feuilles 7- ou 9- (rarement 5-) foliolées. Folioles oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, acuminées, ou pointues, dentelées (quelquefois bi-auriculées à la base; par va- riation pennatifides ou pennatiparties), glabres, ou légèrement pubérules en dessous : les inférieures pétiolulées; les supérieu- res sessiles ; pétiolules inarticulés. Dents calicinales ovales-trian- gulaires, pointues, dressées, 1 fois plus courtes que l'ovaire. Tube de la ccrolle très-court : lobes obovales, acuminulés. Éta- mines dressées, presque aussi longues que la corolle. Anthères didymes. Drupes subglobuleux. Herbe vivace, multicaule, haute de 2 à 4 pieds. Racines lon- gues, blanchâtres, rampantes. Tiges dressées, anguleuses, sillon- nées, vertes, feuillues, ordinairement pubérules, tantôt très-sim- ples, tantôt rameuses au sommet, remplies d’une moëlle blanche. Ramules courts, dressés, subaphylles. Feuilles longues de 4 pouces à 1 pied. Pétiole anguleux, plus ou moins profondément canaliculé en dessus. Folioles longues de 1 pouce à 6 pouces, 524 CLASSE DES RUBIACINÉES. d’un vert tantôt gai, tantôt foncé, en général inéquilatérales ; dentelures contiguës, mucronulées. Stipules cordiformes ou ova- les, dentelées, ou pennatifides, ou incisées-dentées, pétiolulées, de grandeur très-variable. Stipelles glandiformes ou foliacées. Cÿmes larges de 1 pouce à 5 pouces : rayons et ramules pubéru- les. Bractées petites, subulées, caduques. Corolle large de 3 à 4 lignes. Drupes du volume d’un petit Pois; noyaux ovales ou el- liptiques. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Yeble, Hie- ble, ou petit Sureau , est commune en Europe aux bords des chemins , des champs et des bois, ainsi que dans les buissons ; elle croît de préférence dans les terrains forts et humides. La flo- raison a lieu en juillet et en août. j L’Hieble est une herbe tres-embarrassante pour le cultiva- teur, parce qu’elle se multiplie à l'infini au moyen de ses lon- gues racines traçantes et difficiles à extirper. Toute la plante a une saveur et une odeur désagréables , analogues à celles des feuilles du Sureau commun; elle participe aux propriétés mé- dicales de ce dernier, mais son emploi est tombé en désuétude. CENT VINGT-QUATRIÈME FAMILLE. LES CAPRIFOLIACÉES. — CAPRIFOLIACEÆ. Caprifoliorum sectio 1, Juss. Gen. — Caprifoliaceæ Bartl. Ord Nat. p. 213. — Caprifoliaceæ Caprifolieæ À. Rich. in Dict. {Class. — Caprifoliaceæ Lonicereæ R. Brown; De Cand. Prodr. v. 4, p. 328. — Lonicereæ veræ R. Brown, in Wallich, Plant. Asiat, Rar, 1, p. 15. — Caprifoliaceæ, 1rib. II : Lonicereæ Reïichenb. Corsp. ; et syst. Nat. (1). _ Les Caprifoliacées, renfermées dans les limites que leur assigne M. Bartling, comprennent environ 80 es- pèces, indigènes la plupart dans les régions tempérées de l’hémisphère septentrional. L’écorce de la plupart de ces végétaux est astringente; leurs fruits, loin d’être mangeables, contiennent en général des sucs émétiques ou purgatifs. Les fleurs de beaucoup de Caprifoliacées ne sont pas moins agréables par leur élégance, que par l’arome délicieux qu’elles exhalent : les Chèvre- feuilles ou Caprifolium, qu'on considère comme types de la famille, en fournissent des exemples assez notoires. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux (quelquefois volubiles). Rarement sous- arbrisseaux, où herbes vivaces. Sucs-propres aqueux. Rameaux cylindriques ou tétragones, noueux avec ar- ticulation. Feuilles opposées, simples, très-entières ( moins sou- RE (1) M. Reïchenbach comprend en outre dans ses Caprifoliacées, les Loranthacées (comme 1°e 1ribu), et les Rhizophorées (comme 3° tribu ). CP 326 CLASSE DES RUBIACINÉES. vent dentelées ou pennatifides), penninervées , vei- neuses, pétiolées, ou sessiles, non-stipulées : les supé- rieures quelquefois connées; les pétioles de chaque paire en général connés par la base. Fleurs régulières, ou irrégulières, hermaphrodites, axillaires, ou terminales, en général dibractéolées à leur base, sessiles, ou pédicellées. Inflorescence très-variée (souvent très-variable ). Calice adhérent par sa partie inférieure à l'ovaire ; limbe (le plus souvent petit) cupuliforme, ou campa- nulé, ou rotacé, 5-denté, ou 5-fide, ou 5-parti, persis- tant, ou marcescent (par exception non-persistant), supère ; estivation distante. Disque épigyne ou adné au limbe calicinal, peu appa- rent. Corolle tubuleuse, ou campanulée, épigyne, non- persistante ; limbe à 5 lobes plus ou moins inégaux (rarement égaux), imbriqués en préfloraison, souvent constituant 2 lèvres ringentes. Étamines insérées au tube ou à la gorge de la co- rolle, alternes avec les lobes de la corolle et en général en même nombre que ces lobes (par exception moins). Filets anisomètres (les 2 inférieurs plus longs que les autres) ou isomètres, libres. Anthères latéralement dé- hiscentes ou subintrorses, dithèques, submédifixes, versatiles ; bourses contiguës (du moins antérieurement), parallèles, longitudinalement bivalves : connectif fili- forme ou inapparent. Pistil : Ovaire adhérent jusqu’au sommet, 5-5-locu- laire (en général 5-loculaire ); cloisons charnues, con- fluentes en axe central; placentaires axiles ou inappa- rents, souvent bilamellés. Loges uni- ou pluri-ovulées (dans plusieurs genres l’une des loges de l'ovaire est uni- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES, ST ovulée et seule séminifère, tandis que les autres loges sont pluri-ovalées et abortives). Ovules anatropes, sus- pendus (par exception renversés), 4-ou 2-sériés. Style filiforme, indivisé, non-persistant. Stigmate disciforme ou capitellé, très-entier, ou légèrement lobé, terminal. Péricarpe baccien (rarement carcérulaire, ou dru- pacé), 1-loculaire soit par l’oblitération des cloisons, soit par l'avortement des autres loges, ou moins sou- vent 5-5-loculaire, monosperme, ou oligosperme, ou polysperme. Graines suspendues, ou vagues et nidulantes, in- arillées, anatropes; tégument coriace, ou crustacé, lisse, ou chagriné. Périsperme charnu , souvent huileux. Em- bryon petit (en général beaucoup plus court que le périsperme), central, rectiligne : cotylédons planes ou semi-cylindriques, minces, obtus, très-entiers, conti- gus, foliacés en germination; plumule imperceptible; radicule columnaire ou mammiforme, supère. La famille des Capnifoliacées se compose des genres suivants : Triosteum Tinn. — Caprifolium Tourn. — Pericly- menum Tourn.— Lonicera (Linn.) Spach. (Chamæcei rasus Tourn. [sika et Xylosteon Adans. excl. spec. Nin- toa et Loniceræ sp. Sweet.) — Xylosteum Tourn.— Diervilla Tourn. — Weigela Thunb. (Weigelia Pers. ) — Leycesteria Wallich.— Calysphyrum Bunge.— Sym- phoricarpus Dillen. (Symphoricarpa Neck. Symphoria Pers.) — Abelia R. Br. — Linnæa Gronov. (Obolaria Siegesb, ) GENRES INCERTAINS. Aidia Loureir, — Valentiana Rafin. — Karpaton Rafin. (Diervilla ex Lindl. ) 528 CLASSE DES RUBIACINÉES. Genre TRIOSTEUM. — Triosteum Linn. Limbe calicinal grand, campanulé, 5-parti, accrescent. Corolle courte, tubuleuse, subbilabiée : lèvre supérieure plus courte, bilobée; lèvre inférieure tripartie; tube courbé, gibbeux (en dessous) à sa base. Étamines 5, sub- isomètres , à peine saillantes, insérées au-dessous de la gorge de la corolle; filets courts, filiformes ; anthères sub- médifixes, versatiles. Ovaire 3-loculaire (rarement 5-lo- culaire); ovules solitaires dans chaque loge, suspendus au sommet de l’angle interne. Style filiforme, courbé. Stig- mate pelté, suborbiculaire, ombiliqué, obscurément 3- lobé. Drupe presque sec, couronné, 3-5-pyrène : noyaux monospermes, osseux, carénés antérieurement, -costés et 5-sulqués au dos. Graines subtrigones, adhérentes : tégu- ment mince, crustacé. Herbes vivaces. Feuilles grandes, très-entières, ou sub- sinuolées , sessiles, un peu connées par la base. Fleurs sessiles ou bee los , solitaires, ou subfasciculées, axil- laires, 1- ou 2-bractéolées à la base. Limbe calicinal aussi long ou plus long que la corolle; segments sublinéaires , dressés, inégaux, foliacés. Coroile rouge ou jaune. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale , n’est fondé que sur deux espèces (1). TRIOSTÉUM PERFOLIÉ. — Triosteum perfoliatum Lion. — Dili. Hort. Elth. tab. 203, fig. 378. — Bigel. Med. Bot. tab. 9. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 45. — Gærtn. Fruct. I, tab. 26. — Scbk. Handb. tab. 41.— Triosteum majus Michx. Flor. Bor. Amer. Plante touffue, haute de 1 pied à 3 pieds. Racine composée de grosses fibres charnues, Tiges dressées, grêles , très-simples, (1) Les Triosteum de l'Inde paraissent devoir constituer un autre genre, FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 329 poilues, ou pubescentes, cylindriques, fistuleuses, striées. Feuil- les longues de 3 à 6 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces, flas- ques, en dessus pubérules, un peu scabres, d’un vert foncé, en dessous pubescentes, molles et subincanes, lancéolées-spathulées, ou elliptiques-oblongues et brusquement rétrécies vers leur base, acuminées, acérées, très-entières, ou moins souvent subsinuolées; côte trigone, très-saillante en dessous; nervures fines, coton- neuses en dessous. Fleurs solitaires, ou géminées, où ternées, ses- siles, ou subsessiles. Bractées linéaires, pubescentes, foliacées, tantôt aussi longues que les fleurs, tantôt plus courtes. Limbe calicinal pubescent, à l’époque de la floraison long d'environ 5 lignes : segments linéaires, ou linéaires-lancéolés, pointus. Co- rolle un peu plus courte que le limbe calicinal, d’un pourpre _ foncé, pubescente à la surface externe : tube velu à la surface in- terne ; lobes ovales, obtus, presque dressés, 3 fois plus courts que le tube. Étamines un peu débordées par les lobes de la co- rolle ; filets poilus à leur base. Antheres jaunes, sagittiformes- oblongues, à peu près aussi longues que les filets. Ovaire petit, ovoïde, pubescent, 3-5-gone, 3-5-loculaire. Style glabre, plus long que la corolle. Drupe du volume d’une petite Cerise, d’un pourpre foncé, ellipsoïde, ou subglobuleux, 3-5-gone, couronné par le limbe calicinal amplifié; noyaux oblongs, obtus aux 2 bouts, très-durs. Cette plante croît dans les montagnes des États-Unis, où on la nomme vulgairement Gentiane. Sa racine, d’une saveur très- amère, est purgative et émétique; en Amérique, on l’emploie fréquemment en thérapeutique : administrée à petite dose, elle agit comme tonique. Genre CHÉVREFEUILLE. — Caprifolium Tourn. _ Limbe calicinal cupuliforme, ou rotacé, ou campanulé, 5-fide, ou 5-denticulé, marcescent. Corolle bilabiée, rin- gente ; tube en général grêle et très-long; lèvre supé- rieure large, 4-lobée ; lèvre inférieure étroite, très-en- 3350 CLASSE DES RUBIACINÉES. tière. Étamines 5, subisomètres , insérées à la gorge de la corolle ; filets filiformes; anthères médifixes , versatiles. Ovaire 3-loculaire; loges 4- ou 6-ovulées ; ovules suspen- dus, bisériés. Style filiforme, saillant, décliné. Stigmate pelté, disciforme, ou subhémisphérique, très-entier, ou subtrilobé. Baie oligosperme, ou polysperme, pulpeuse; cloisons oblitérées. À Arbrisseaux volubiles. Ecorce très-mince, non-persis- tante. Bourgeons écailleux. Feuilles très-entières (acciden- tellement sinuées-pennatifides), non-persistantes (rarement persistantes), pétiolées, ou sessiles : les florales le plus sou- vent connées; pétioles courts, semi-cylindriques, ou subcy- liñdriques, canaliculés ou planesen dessus. Fleurs termina- les, où axillaires ét terminales, géminées, ou capitellées, ou verticillées, sessiles, ou courtement pédonculées, très- odorantes, accompagnées chacune d’une paire de bractéoles (charnuües) connées par la base. Limbe calicinal petit, ré- sulier, où irrégulier. Corolle blanche, ou rouge, ou jaune, changeante; tube subcylindracé, ou peu évasé au sommet, en général non-sibbeux, souvent plus ou moins arqué ; lèvre supérieure révolutée ou érigée , lobée plus profon- dément aux bords qu’au milieu; lèvre inférieure déclinée ou défléchie, un peu plus longue que la supérieure. Éta- mines plus ou moins divergentes, souvent déclinées; an- thères linéaires ou oblongues, jaunes, obtuses, subintror- ses ; connectif filiforme, inapparent antérieurement. Ovaire ovoïde ou subglobuleux. Style saillant, plus ou moins dé- cliné au sommet. Baie subglobuleuse, couronnée par le limbe calicinal. Graines lenticulaires, ou planes à l'une des faces et convexes à l’autre, ovales, ou elliptiques, obtuses aux 2 bouts, finement ponctuées, ou très-lisses, tantôt ésulquées, tantôt bisulquées soit à chaque face, soit seulement à l’une des faces; tégument coriace ou crustacé, séparable du périsperme. Périsperme charnu, huileux. Embryon petit (dans certaines espèces seulement 1 fois plus court que le périsperme); radicule columnaire, 31 obtuse; cotylédons minces, obtus, contigus, à peu près aussi longs que la radicule. Ce genre renferme une vingtaine d'espèces; celles que nous allons décrire se cultivent fréquemment comme ar- bustes d'agrément. @1 FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. SEcrTion I. NINTOOA Sweet. Feuilles toutes pétiolées, non-connées. Pédoncules axil- aires, ou axillaires et terminaux, 2-4-flores au som- met; fleurs collatérales. Tube de la corolle non-gib- beux. A. Pédoncules tous atillaires, plus longs que les pétioles. Bractées grandes, folincées, pétiolulées. Corolle rouge à la surface externe : limbe aussi long que le tube. Caèveereuisze DE Caine. — Caprifolium chinense Spach. — Lonicera chinensis Wats. Dendr. Brit. tab, 117. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 101. — Lonicera japo- nica Thunb. Jap. — Lonicera flezuosa Loddig. Bot. Cab. tab. 1037. — Bot. Reg. tab. 712. (non Thunb.) — Wintou ja- ponica Sweët, Hort. Brit. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues (quelquefois si- nuées-pennatifides), acuminées, arrondies ou cordiformes à leur base, glabres, ou pubescentes en dessous et aux bords. Limbe calicinal cupuliforme, 5-fide. Étamines glabres, un peu plus longues que le limbe de la corolle. Sarments longs, flexueux ; jeunes pousses grêles, effilées, cy- lindriques, pubescentes , ordinairement rougeätres. Feuilles lon- gues de r pouce à 3 pouces, larges de 6 lignes à 2 pouces, assez fermes, persistantes, molles, d’un vert foncé en dessus, glauques ou rougeâtres en dessous ; pétiole long de 1 ligne à 3 lignes, pu- bescent, subtrigone, plane en dessus.’ Pédoncules longs de 3 26 lignes, pubescents, horizontaux, ou redressés. Bractées confor- ines aux feuilles , mais moins grandes, tantôt presque aussi lon- gues que les fleurs, tantôt beaucoup plus courtes. Bractcoles 392 CLASSE DES RUBIACINÉES. oblongues ou oblongues-obovales, velues, plus courtes que l’o- vaire, souvent inégales. Limbe calicinal pubescent, beaucoup plus court que l’ovaire; lobes dentiformes, oblongs, obtus, dres- sés : les 2 inférieurs un peu plus grands. Corolle longue de 15 à 18 lignes, glabre et d’un pourpre violet à la surface externe; tube grêle, un peu ventru, subrectiligne, comprimé bilatérale- ment, velu en dedans ; limbe d’abord blanchätre en dessus, puis jaune ; lèvre supérieure dressée, subrévolutée, à lobes oblongs, obtus; lèvre inférieure linéaire-oblongue, obtuse, à peine plus longue que la supérieure. Filets blancs, déclinés, plus ou moins divergents ; anthères beaucoup plus courtes que les filets, linéai- res, échancrées aux 2 bouts. Ovaire petit, pubescent, ovoïde, obscurément ennéagone; loges 4-ovulées. Style glabre, un pen débordé par les étamines. Stigmate convexe, verdâtre, finement papilleux, trilobé. Cette espèce, originaire de Chine, se recommande par le déli- cieux parfum de ses fleurs, qui paraissent en juin. On peut la cultiver en pleine terre dans Le nord de la France. B. Pédoncules atillaires et terminaux, très-courts, Tappro- chés en thyrse ou presque en capitule. Bractées petites, dentiformes. Corolle blanche au commencement de la flo- raison , puis jaune ; limbe aussi long que le tube. CnEvrEFEUILLE DU JAPON. — Caprifolium confusum Spach. — Lonicera japonica Andr. Bot. Rep. tab. 583. — Bot. Reg. tab. 70. — Herb. de l’Amat. tab. 132. (non Thunb.) — Æin- tooa confusa Sweet , Hort. Brit. ed. 2. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues , pointues, ou subacuminées, pubescentes en dessous, arrondies ou cordiformes à la base. Limbe calicinal campanulé, 5-fide. Filets velus à eur base, un peu plus longs que le limbe de la corolle. ne grêles, longs: Écorce grisâtre ou rougeâtre. Ra- mules pubescents, obscurément anguleux, Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces , larges de 6 à 18 lignes, coriaces, persis- tantes , luisantes et d’un vert foncé en dessus, glauques en des- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 323 sous; pétiole long de 3 à 6 lignes , subcÿlindrique , cotonneux, souvent volubile. Galice cotonneux; limbe presque aussi long que l’ovaire : segments linéaires-lancéolés, pointus, dressés ; les 2 inférieurs un peu plus longs. Corolle longue de 15 à 20 lignes, couverte à sa surface externe d’une pubescence vis- queuse ; tube grêle, cylindracé, un peu arqué ; lèvres révolu- tées : la supérieure oblongue-cunéiforme, à lobes oblongs , très- obtus ; l’inférieure linéaire-liguliforme , obtuse. Étamines sub- isomètres , déclinées, ascendantes au sommet, plus ou moins divergentes; anthères beaucoup plus courtes que les filets, li- néaires , échancrées aux 2 bouts. Ovaire petit, subglobuleux , accompagné de 2 bractéoles courtes , suborbiculaires , concaves, cihées ; loges 4-ovulées. Style glabre, un peu plus long que la corolle, un peu débordé par les étamines. Stigmate convexe, très-entier, finement papilleux. Baie du volume d’un petit Pois, subglobuleuse, ou ellipsoïde, noirâtre, couverte d’une pous- sière glauque. Cette espèce croît au Népaul, ainsi qu’en Chine et au Japon. Elle résiste difficilement aux hivers du nord de la France, mais on la recherche pour les collections d’orangerie. Elle fleurit du- rant tout l’été. Les fleurs exhalent une odeur analogue à celle de la fleur d’Oranger. GC. Pédoncules axillaires etterminaux, le plus souvent courts et rapprochés en thyrse ou en grappe; bractées en général petites, dentiformes. Corolle d’abord blanche, puis jaune ; dimbe x à 2 fois plus court que le tube. CHÈVREFEUILLE INCANE. — Caprifolium canescens Schousb. Marocc. — Lonicera biflora Desfont. Flor. Atlant. 1, tab. 52. Feuilles ovales, ou ovales-orbiculaires, ou elliptiques , ob- tuses, ou subacuminées, mutiques , ou mucronulées, arrondies ou cordiformes à leur base, pubérules ou incanes en dessous. Limbe calicinal cupuliforme , 5-fide. Filets glabres , aussi longs que la lèvre supérieure. Arbuste atteignant la hauteur de 10 à 20 pieds. Écorce gri- 094 CLASSE DES RUBIACINÉES. sâtre ou brunâtre. Sarments grêles. Jeunes pousses pubérules ou velues. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 5 à 20 lignes, fermes , subpersistantes ; d’un vert glauque en des- sus , glauques ou cotonneuses-incanes en dessous; pétiole long de 3 à 6 lignes, pubérule, semi-cylindrique, canaliculé en des- sus. Pédoncules dressés ou divergents , raides, pubérules : les inférieurs ordinairement à peu près aussi longs que les pétioles ; les supérieurs trés-courts, Bractées rarement aussi longues ou plus longues que l'ovaire. Bractéoles ovales-orbiculaires , eon- caves, plus courtes que lovaire. Limbe ealicinal court, pubé- rule : lobes dentiformes , dressés, pointus, ciholés, égaux, ou presque égaux. Corolle longue de 15 à 18 lignes, pubérule et visqueuse à sa surface externe; tube grêle, subclaviforme , pres- que droit ; lèvre supérieure subflabelliforme , à lobes oblongs, obtus ; lèvre inférieure liguliforme-oblongue. Étamines subiso- mètres ; anthères oblongues , échancrées aux 2 bouts. Style gla- bre , à peine débordé par les étamines. Stigmate glabre, subhé- misphérique , très-entier. Baie d’un bleu noirätre , du volume d’un grain de Poivre, ellipsoïde , ou subglobuleuse. Graines petites, jaunâtres , suborbiculaires , plus ou moins comprimées, ordinairement bisulquées aux 2 faces. Cette espèce croît en Espagne, en Sicile, et dans Atlas, Elle mérite d’être cultivée à cause de sa floraison beaucoup plus tar- dive que celle de ses congénères ; d’ailleurs ses fleurs sont élé- gantes et très-odorantes. Secr10x II. EUCAPRIFOLIUM Spach. Feuilles supérieures (des ramules florifères) le plus sou- vent connées. Fleurs terminales, ou axillaires et termi- nales, verticillées, ou agrégées en capitule. Tube de la corolle non-gibbeux, plus long que le limbe. Filets dé- clinés, ascendants au sommet. A. Feuilles florales non-connées. CnËvREFEUILLE DES BOIS. — Caprifolium Perielymenum R. et S. Syst. — Caprifolium sylvaticum Lamk. Flore Franc. FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES, 995 — Lonicera Periclymenum Linn. — Flor. Dan. tab. 008. — Engl. Bot. tab. 800. — Schmidt , Arb. tab. 107 et 108, — Schk, Handb, tab. 40. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 7. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 302. — Periclymenum vulgare et Periclymenum germanicum Mill, Dict., — Caprifolium distinctum Moœnch , Meth. Feuilles elliptiques , ou elliptiques-oblongues , ou lancéolées- elliptiques, ou lancéolées-oblongues , acuminées, glabres, ou pubescentes en dessous, courtement pétiolées, cunéiformes à leur base (les florales souvent sessiles , cordiformes-ovales , ou cordiformes-elliptiques, ou cordiformes-orbiculatres ; les infé- rieures accidentellement sinuées-pennatifides). Fleurs toutes ter- minales, disposées en capitules denses , ininterrompus, pédon- culés. Limbe calicinal campanulé, 5-fide. Filets glabres, un peu plus longs que le limbe de la corolle. Arbuste à sarments grimpants ou diffus, atteignant une lon- gueur de ro à 30 pieds. Écorce grisâtre ou brunâtre, lisse. Jeunes pousses grêles , cylindriques , flexueuses, tantôt glabres, tantôt velues ou pubérules et visqueuses, Feuilles longues de 6 lignes à 4 pouces, larges de 3 à 30 lignes, subcoriaces, lui- santes et d’un vert foncé ou un peu glauque en dessus, glauques en dessous; pétiole des feuilles inférieures long de 3 à 4 lignes. Bourgeons coniques , pointus , subtétragones. Capitules solitai- res, ou ternés à l’extrémité des ramules , composés de 2 à 6 ver- ticilles contigus, ordinairement G-flores. Pédoncules longs de I pouce à 3 pouces (les latéraux plus courts que l’intermé- diaire), tantôt nus jusqu’au sommet et 4-bractéolés sous le ca- pitule, tantôt dibractéolés vers leur milieu ainsi qu’au som- met, en général couverts d’une pubescence glandulifère. Bractées foliacées, persistantes , de grandeur irès-variable , en général cordiformes. Calice pubérule et visqueux à sa surface externe : limbe court, à lobes ovales-oblongs , obtus, dentiformes , dres- sés. Corolle longue de 1 pouce à 2 pouces, pubérule-vis- queuse et en général rose ou carnée à la surface externe ( moins souvent blanche, ou jaunâtre, ou d’un pourpre violet), à limbe blanc ou d’un jaune pâle en dessus (moins souvent rose 336 CLASSE DES RUBIACINÉES. ou d’un pourpre violet); tube grêle, subclaviforme, plus ou moins arqué, de moitié à 2 fois plus long que le limbe; lèvre supérieure redressée, subrévolutée, cunéiforme-oblongue, 4- lobée au sommet : lobes oblongs, obtus; lèvre inférieure ligu- liforme-oblongue, obtuse, révolutée. Étamines plus ou moins divergentes ; filets blancs; anthères oblongues, beaucoup plus courtes que les filets. Style glabre, débordant les étamines. Stig- mate verdätre, capitellé. Baie globuleuse, écarlate, ou pour- pre, du volume d’un Pois. Graines petites, jaunes. On cultive les variétés suivantes : CHÈVREFEUILLE D'ALLEMAGNE TARDIF. ( Lonicera Periclyme- num serotinum Hort. Kew.) — Fleurs pourpres , tardives ; feuilles très-glabres. À CEvrerEuILLE DE BELGIQUE. ( Lonicera Periclymenum bel- gicum Hort. Kew.) — Fleurs d’un pourpre violet, de gran- deur médiocre. À rgurzces DE Cnèe. (Lonicera Periclymenum quercifolium Hort. Kew.) — Feuilles sinuées-pennatifides. À FEUILLES PANACHÉES. (Lonicera Periclymenum variegatum Hort. Kew.) — Feuilles panachées ou bordées de jaune. Cette espèce habite toute l’Europe, excepté les contrées bo- réales; on la trouve communément dans les bois, les buissons et les haies , sans égard à la nature du sol. Elle fleurit en été, plus tard que les autres Chêvrefeuilles indigènes. Les baies mürissent vers l’automne ; elles ont une saveur douceâtre et passent pour purgatives. B. Feuilles florales incomplétement connées. CHèvrerEUILLE D'ÉrRURIE. — Caprifolium etruscum Rœm. et Schult. Syst. — Lonicera etrusca Savi. — Santi, Viagg. tab. 1. — Lonicera Periclymenum Gouan, Hort. — Loni- cera Caprifolium Desfont. Flor. Atlant. ! (non Linn.) Feuilles coriaces, subpersistantes, glabres, ou moins souvent FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. FOL pubérules en dessous, elliptiques, ou oblongues, ou obovales , acuminulées , mucronées : les inférieures pétiolées ou subpétio- lées, cunéiformes ou arrondies à la base; les supérieures sessiles, subconnées , en général cordiformes à la base. Fleurs en épis ou en capitules interrompus (du moins après la floraison) , aphylles. Limbe calicinal cupuliforme, 5-denté. Limbe de la corolle r fois plus court que le tube, de moitié plus long que les étamines. Arbuste à sarments grimpants ou diffus , atteignant la lon- gueur de 20 à 30 pieds. Écorce grisâtre ou brunâtre, lisse. Jeunes pousses grêles, effilées, cylindriques, flexueuses, en général glabres, souvent rougeâtres ou violettes. Feuilles lon- gues de 6 lignes à 3 pouces, larges de 3 à 30 lignes, luisantes et d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous. Pétiole mar- giné ou ailé, court, plane en dessus, ordinairement rougeûtre. Ramules florifères plus ou moins allongés , tantôt simples, tantôt trifurqués : ramules secondaires souvent sans autres feuilles que la paire florale. Capitules (ou épis) terminaux, ou axillaires et terminaux, solitaires, ou ternés, composés chacun de 3 à 7 verti- cilles 6-flores, tantôt presque contigus, tantôt plus ou moins éloi- gnés dès le commencement de la floraison; rachis, après la florai- son , renflé sous chaque verticille. Bractées en général beaucoup plus courtes que les fleurs. Bractéoles petites , suborbiculaires, plus courtes que l'ovaire. Limbe calicinal petit, plus court que l'ovaire : dents ovales, obtuses, dressées. Corolle longue d’envi- ron 18 lignes (glabre, ou parsemée à sa surface externe d’une fine pubescence glandulifère), rose ou d’un pourpre violet à la surface externe; limbe d’abord blanc en dessus, puis d’un jaune pâle; tube grêle, cylindracé, évasé au sommet, subrectiligne, ou plus ou moins arqué ; lèvre supérieure flabelliforme , révolutée, à 4 lobes arrondis, peu profonds ; lèvre inférieure révolutée, oblongue, obtuse. Étamines glabres : filets blancs; anthères oblongues , obtuses, échancrées à la base. Ovaire ovoïde, cylin- drique; loges 6-ovulées. Style glabre, un peu plus court que la corolle. Stigmate verdâtre , disciforme, subtrilobé. Baies glo- buleuses , rouges, du volume d’un Pois. Graines ovales, ou el- liptiques, ou suborbiculaires, jaunâtres, luisantes, finement BOTANIQUE. PHAN, T. Vill. 22 338 CLASSE DES RUBIACINÉES. ponctuées. Embryon à peu près 1 fois plus court que le péri- sperme ; cotylédons elliptiques, à peu près aussi longs que la radicule. Gette espèce est commune dans l’Europe méridionale et dans la Barbarie. Elle résiste parfaitement aux hivers du nord de la France, où on la cultive fréquemment dans les jardins (1). Elle fleurit en juin et juillet. C. Feuilles florales connées en forme de disque perfolié , or- dinairement suborbiculaire ou transversalement elliptique. Fleurs en verticilles plus ou moins distants. Corolle blan- chätre ou panachée de rose et de blanc. a) Feuilles non-persistantes : les inférieures pétiolées. Etamines un peu plus longues que le limbe de la corolle ; anthères beaucoup plus courtes que les filets. CHÈVREFEUILLE COMMUN. — Caprifolium rotundifolium Moœnch, Meth. — Caprifolium italicum R. et S. Syst. — Caprifolium hortense Lamk. Flore Franc. — Lonicera Ca- prifolium Linn. — Engl. Bot. tab. 599. — Jacq. Flor. Austr. tab. 357. — Schmidt, Arb. tab. 105 et 106. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 6. — Duham. Arb. tab, 48. — Lo- nicera pallida Host, Flor. Austr. Feuilles glabres, ou pubescentes en dessous : les inférieures elliptiques , ou obovales , ou oblongues, obtuses, ou rétuses, ou acuminulées , arrondies ou cunéiformes à leur base. Fleurs ter- minales ou axillaires et terminales, verticillées-sénées; verti- cilles plus ou moins éloignés. Limbe calicinal cupuliforme, 5-denté. Limbe de la corolle de moitié à 1 fois plus court que le tube. Sarments grimpants ou diffus, atteignant la longueur de 30 à (1) On la considère communément comme une variété du Chèvre- feuille commun; les jardiniers la désignent par les noms de Lonicera semperflorens, où Lonicera Caprifolium sempervirens. FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 339 40 pieds. Écorce grisâtre. Jeunes pousses pubescentes ou gla- bres, lisses, cylindriques , grêles, vertes, ou rougeâtres, Ramu- les floritères flexueux , non-volubiles , plus ou moins redressés, simples, ou trifurqués au sommet. Bourgeons coniques , poin- tus. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 30 li- gnes , fermes , d’un vert glauque et plus ou moins luisantes en dessus , tres-slauques en dessous ; pétiole court, souvent marginé ou ailé. Verticilles floraux tantôt solitaires au sommet des ra- mules , tantôt superposés au nombre de 2 à 7 en épi interrompu soit aphylle vers le sommet, soit feuillé jusqu’au sommet : les 2 ou 3 verticilles terminaux en général assez rapprochés. Bractées petites et connées , ou remplacées par des feuilles con- nées en disque orbiculaire en général débordé par les fleurs. Bractéoles suborbiculaires , plus courtes que l’oyaire. Limbe ca- licinal petit, plus court que l’ovaire : dents ovales, obtuses, dressées. Corolle longue de 15 à 20 lignes ; surface externe pu- bérule, visqueuse , tantôt blanchâtre, tantôt d’un rose plus ou moins vif; tube grêle, claviforme au sommet, plus ou moins arqué , glabre à la surface interne; lèvres révolutées, d’abord blanches en dessus, puis d’un jaune päle : la supérieure flabelli- forme, à lobes plus ou moins profonds, oblongs, obtus ; l’in- férieure liguliforme-oblongue , obtuse. Étamines glabres, plus ou moins divergentes ; antheres d’un jaune orange, oblongues , obtuses , échancrées à la base. Ovaire ovoïde, cylindrique; _ loges 6-ovulées. Style glabre, un peu plus long que la corolle. Stigmate jaune , disciforme , légèrement trilobé. Baies écarlates, subglobuleuses , ou ovoïdes, ou ellipsoïdes, du volume d’un Pois. Graines ovales ou elliptiques, petites, luisantes, d’un jaune pâle ; cotylédons elliptiques, un peu plus courts que la radicule. Cette espèce, si communément cultivée dans les jardins , ha- . bite l'Europe méridionale; elle fleurit en mai et juin. Les baies sont müres un mois environ après la floraison. Ces fruits sont purgatifs, mais on ne les emploie point en thérapeutique. 240 CLASSE DES RUBIACINÉES, b) Feuilles persistantes, toutes sessiles. Etamines plus courtes que le linbe de La coroll: ; anthéres plus longues que les filets. CRÈvREFEUILLE DES BaLEaREs. — Caprifolium balearicum Dum. Cours. Bot. Cult. — Lonicera balearica De Cand. Flore Franç. Suppl. — Lonicera impleza Hort. Kew.— Bot. Mag. tab. 640. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues , obtuses , ou acuminulées , ordirairement mucronées , arrondies ou cordifor- mes à leur base, tres-glabres. Fleurs terminales, ou axillaires et terminales, verticillées-sénées : verticilles plus ou moins éloignés. Limbe calicinal cupuliforme , 5-denticulé. Limbe de la corolle presque 2 fois plus court que le tube. Sarments volubiles ou diffus, longs , grêles. Écorce grisâtre. Jeunes pousses cylindriques, effilées, lisses, verdätres, ou rougeätres. Ramules floriferes simples ou moins souvent trifur- qués , feuillus, presque droits. Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces , larges de 3 à 15 lignes, coriaces , d’un vert glauque et luisantes en dessus, tres-glauques en dessous. Verticilles flo- raux tantôt solitaires au sommet des ramules, tantôt superposés au nombre de 2 à 7 en épi interrompu , en général feuillé sous tous les verticilles. Bractées en général remplacées par des feuilles connées en forme de disque orbiculaire ou suborbicu- laire. Bractéoles minimes, dentiformes. Limbe calicinal trèes- court , sinuolé-denticulé : dents triangulaires , pointues , dres- sées. Corolle longue de 15 à 18 lignes : surface externe pubérule- glanduleuse, tantôt blanche, tantôt d’un rose plus ou moins vif; lèvres d’abord blanches en dessus, puis jaunâtres , révolutées : la supérieure à 4 lobes arrondis, obtus; l'inférieure liguliforme- oblongue , ob'use ; tube très-grêle , pubescent à la surface in- terne. Étamines glabres; anthères oblongues , obtuses, échan- crées à la base. Ovaire ellipsoïde : loges 6-ovulées. Style pubescent, blanchâtre, débordant les étamines , plus court que la corolle. Stigmate légèrement trilobé. Cette espèce, nommée vulgairement Chévrefeuille de Mahon, FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 341 habite l’Europe méridionale ; elle fleurit quelques semaines plus tard que le Chévrefeuille commun. D. Feuilles florales connées en forme de disque suborbicu- laire ou transversalement elliptique , perfolié. Fleurs en capitules pédonculés. Corolle d’abord d'un jaune de ci- tron | puis orange. CnèvrerEuILLE JAUNE. — Caprifolium flavum Elliott. — Lonicera flava Sims , Bot. Mag. tab. 1318. — Herb. de l’A- mat. vol. 3. — Lonicera Fraseri Pursh, Flor, Amer. Sept. Feuilles non-persistantes , subcoriaces , très-glabres , ovales, ou ovales-orbiculaires , ou elliptiques, ou oblongues, très-ob- tuses , quelquefois rétuses ou mucronées : base arrondie, ou cu- néiforme , ou subcordiforme. Capitules courtement pédonculés , composés de verticilles subsexflores , imbriqués pendant la flo- raison. Limbe calicinal cupuliforme, sinuolé 5-denticulé. Co- rolle à limbe à peu près de moitié plus court que le tube, un peu plus long que les filets. Sarments grimpants ou diffus , longs. Écorce grisâtre. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 30 lignes, d’un vert glauque et luisantes en dessus , très-glauques en dessous. Ramules florifères en général simples , non-volubiles, plus ou moins redressés. Capitules solitaires ou ternés, composés de 3 à 5 verticilles plus ou moins distants apres la floraison. Bractées dentiformes, plus courtes que les ovaires. Bractéoles minimes. Calice glabre : limbe très-court, à dents ovales-triangulaires, obtuses. Corolle longue de 12 à 15 lignes, glabre à la surface externe : tube subclaviforme, un peu ventru au-dessus de sa base, velu à la surface interne; lèvres révolutées : la supérieure fendue jusqu’au delà du milieu en lobes oblongs, obtus; l’infé- rieure liguliforme-oblongue, obtuse. Filets glabres, d’un jaune orange ; anthères oblongues, beaucoup plus courtes que les filets. Ovaire oblong, cylindrique ; loges 6-ovulées. Style glabre, plus long que la corolle. Stigmate lésèrement trilobé. Cette espèce croît dans les montagnes de la Caroline méridio- pale. 542 CLASSE DES RUPIACINÉES. SECTION III. LONICEROIDES Spach. Feuilles supérieures (des ramules florifères) connées en forme de disque perfolié. Fleurs en capitules termi- maux, pédonculés. Tube de 1a corolle gibbeux à sa base, à peine aussi long que le limbe. Filets droits, érigés. À. Feuilles (excepté les basilaires et les supérieures des ra- mules florifères) pétiolées, flasques, pubescentes aux 2 faces. Corolle d’un jaune de citron passant à l'orange ; tube légèrement gibbeux. Limbe calicinal cupuliforme , 5-denticulé. CHËVREFEUILLE PUBESCENT. — Caprifolium pubescens Gol- die, in Edimb. Philos. Journ. 1822. — Hook. Exot. Flora, tab. 27. — Lonicera pubescens Sweet, Hort. Brit. ed. 1. — Lonicera hirsuta Eaton. — Lonicera Goldü Spreng. Syst. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, obtuses, ou pointues , ou rétuses , souvent mucronées, arrondies ou cunéi- formes à leur base. Capitules courtement pédonculés, composés de 2 à 8 verticilles plus ou moins éloignés après la floraison. Filets un peu plus courts que le limbe de la corolle, anisome- tres, pointus. Style glabre, plus long que la corolle. Sarments grimpants ou diffus, grêles. Écorce brunâtre. Jeunes pousses glabres ou pubérules-glanduleuses, effilées, cylindriques. Feuilles longues de 1 */, pouce à 6 pouces, larges de 1 pouce à 4 pouces, d’un vert foncé et un peu luisantes en dessus, glauques en dessous, un peu scabres et plus ou moins fortement pubes- centes aux 2 faces {poils souvent glanduliféres, surtout ceux de la face inférieure ). Péuioles longs de 1 ligne à 4 lignes, connés par la base, souvent ailés ou marginés. Feuilles florales plus fermes que les autres feuilles, très-glabres ou presque glabres, Jaunâtres, acuminées, connées en forme de disque tantôt subor- biculaire, tantôt transversalement elliptique, large de 1 "/, pouce à 4 pouces, en général débordé par les fleurs, Bourgeons coni- FAMILLE DES CAPRIFOHIACÉES. 343 ques, pointus, glabres, d’un brun jaunâtre : écailles nom- breuses , acuminées , acérées. Verticilles nus, 5-8-flores , en gé- néral imbriqués durant la floraison. Bractéoles minimes, glan- duleuses aux bords, suborbiculaires. Calice parsemé de glan- dules ponctiformes : limbe beaucoup plus court que l'ovaire , à dents triangulaires, subobtuses. Corolle longue de 8 à 12 lignes, pubescenie à la surface externe (poils la plupart glandulifères) ; tube subcylindracé , velu à la surface interne; lèvre supérieure profondément fendue en / lobes ovales-elliptiques, obtus, révo- lutés, Filets divergents , plus longs que les anthères; anthères linéaires. Ovaire ovoïde, un peu comprimé, rétréci en col au sommet ; loges 4-ovulées. Style blanchätre, dressé, épaissi au sommet, long d’environ 15 lignes. Stigmate assez gros, ver- dûâtre, suborbiculaire, ombiliqué, obscurément trilobé. Cette espèce croît dans les forêts humides, au Ganada et dans le nord des États-Unis. Elle fleurit en juin. B. Feuilles toutes sessiles (même les inférieures subconnees), fermes , très-glabres et lisses. Corolle d’abord jaunäitre, puis d’un rouge de cuivre : tube fortement gibbeux. Limbe calicinal rotacé, 5-fide. CHEVREFEUILLE A PETITES FLEURS. — Caprifolium parvi- florum Lamk. Enc. — Lonicera dioica Linn. — Bot. Reg. tab. 135$. — Caprifolium dioicum R. et S. — Caprifolium bracteosum Michx. Flor. Bor. Amer. — Caprifolium glaucum Moœnch, Meth. — ZLonicera media Murr. in Nov. Comm. Gœtt. 1776, p. 28, tab. 3. Feuilles elliptiques ou oblongues , obtuses (les florales ovales, ou ovales-orbiculaires, ou suborbiculaires, souvent acuminées), marginées , arrondies ou subcordiformes à leur base. Capitules composés de 2 à 5 verticilles un peu écartés. Filets un peu plus courts que le limbe de la corolle, subisomètres , pubescents. Style glabre, un peu plus court que la corolle. Sarments grimpants ou diffus, grêles. Écorce grisâtre ou brunätre. Jeunes pousses glabres , lisses , cylindriques ; effilées. 244 CLASSE DES RUBIACINÉES. Ramules florifères dressés ou redressés , simples , non-volubiles. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de ”, pouce à 2 pouces , non-persistantes, minces mais fermes , luisantes et d’un vert glauque en dessus , très-glauques en dessous. Feuilles flo- rales connées en forme de disque transversalement elliptique ou rarement suborbiculaire , large de 1 pouce à 4 pouces. Capitules solitaires, en général accompagnés d’un involucre de 2 ou 4 bractées soudées par la base, petites , dentiformes, ou oblongues, pointues, ou obtuses, ou tronquées, ordinairement apprimées. Pédoncule grêle, long de 4 à 15 lignes. Verticilles 5-8-flores, après la floraison en général assez éloignés. Bractéoles minimes. Dents calicinales triangulaires , pointues, courtes , étalées pen- dant la floraison. Corolle glabre , longue de 5 à 8 lignes : tube subcylindracé, très-resserré à sa base; lèvre supérieure dressée ou réfléchie, flabelliforme, profondément 4-lobée : lobes oblongs, obtus; lèvre inférieure oblongue, obtuse. Filets plus ou moins divergents, d’un jaune orange. Anthères 2 fois plus courtes que les filets, oblongues, obtuses, échancrées à la base. Ovaire ovoide, subtrigone , rétréci en col au sommet ; loges 4-6-ouv- ées. Style dressé, un peu décliné au sommet. Stigmate subor- biculaire, verdâtre , ombiliqué , légèrement 3-lobé. Baie ellip- soïde ou subglobuleuse, du volume d’un Pois, pourpre, ou écarlate. Graines longues d’environ 2 lignes, elliptiques , jan- nâtres , finement ponctuées , lenticulaires, ou subtrigones, ou planes à l’une des faces et convexes à l’autre; tégument co- riace. Embryon minime, subclaviforme : cotylédons oblongs , à peu près aussi longs que la radicule. Gette espèce croît au Canada et dans les montagnes des États- Unis ; elle aime les localités humides et ombragées. La floraison se fait en juin; les fruits mürissent en juillet. Genre PÉRICLYMÉNUM. — Periclymenum Tourn. Limbe calicinal cupuliforme, 5-fide, marcescent. Co- rolle infondibuliforme , subrégulière, 5-lobée au som- met : lobes presque égaux, à peine étalés. Etamines 5, FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 3545 saillantes, insérées au-dessus du milieu du tube de la co- rolle; filets filiformes, subisomètres; anthères médifixes, versatiles. Ovaire 3-loculaire; loges 6-8-ovulées; ovules suspendus, bisériés. Style filiforme, saillant. Stigmate pel- té, disciforme, concave, obscurément 3-lobé. Baie pul- peuse, oligosperme (moins souvent polysperme); cloisons oblitérées. Arbuste volubile. Ecorce très-mince, non-persistante. Bourgeons écailleux. Feuilles très-entières , {persistantes : les supérieures (des ramules florifères) connées en forme de disque perfolié ; les autres sessiles ou courtement pé- tiolées ; pétioles de chaque paire connés par la base. Fleurs en capitules ou en épis terminaux, aphylles, composés de verticilles (accompagnés chacun de 2 à 4 bractées mini- mes, charnues, connées par la base; chaque fleur en ou- tre accompagnée de 2 bractéoles apprimées, charnues, mi- nimes) plus ou moins éloignés. Limbe calicinal petit, ir- régulier. Corolle jaune ou rouge; tube long, non-gibbeux, rétréci à sa base, claviforme, ventru vers son sommet, subrectiligne, redressé; lobes beaucoup plus courts que le tube. Filets dressés, divergents. Anthères plus courtes que les filets, oblongues, échancrées aux 2 bouts, d’abord jau- nes, rougeâtres après l’anthèse : connectif filiforme, inap- parent antérieurement. Ovaire ovoïide ou subglobuleux, rétréci en col au sommet. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale, est fondé sur 3 espèces. PERICLYMÉNUM TOUJOURS-VERT. — Periclymenum semper- virens Mill. Dict. — Lonicera sempervirens Linn. — Capri- folium sempervirens Michx. Flor. Bor. Amer. — Caprifo- lium virginicum Lamk. Enc. — 2: À LARGES FEUILLES (latifolium).— Lonicera sempervi- rens « : major Hort. Kew. — Lonicera sempervirens Bot. Mag. tab. 981. — Schmidt, Arb. tab. 104. — Feuilles des CE re SSL D. + 546 CLASSE DES RUBIACINÉES. sarments et feuilles inférieures des ramules floriferes ellipti- ques, ou obovales, ou suborbiculaires. — $ : À FEUILLES ÉTROITES (angustifolium). — Lonicera sem- pervirens 8 : minor Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 17953. — Bot. Reg. tab. 556. — Lonicera oblongifolia Sweet, Hort. Brit. ed. 2. — Lonicera coccinea Hortul. — Feuilles des sarments et feuilles inférieures des ramules florifères oblon- gues, ou oblongues-obovales. Fleurs en général d’un écarlate très-vif. Tiges grimpantes ou diffuses, tres-longues dans les localités propices à leur croissance. Jeunes pousses grêles, cylindriques, souvent rougeätres. Ramules florifères simples ou paniculés, droits, ou flexueux, non-volubiles. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de 4 lignes à 3 pouces, coriaces, d’un vert glauque et luisantes en dessus, très-glauques en dessous, en général très-glabres, quelquefois pubérules en dessous, arrondies au sommet, quelquefois rétuses, souvent mucronulées : base ar- rondie ou cunéiforme ; celles des sarments et de la partie infé- ieure des ramules floriferes courtement pétiolées ; la dernière paire de celles des ramules florifères formant un disque subor- biculaire, plus ou moins concaye, large de 1 pouce à 3 pouces ; l’avant-dernière paire formant un disque plane ou presque plane, transversalement elliptique, atteignant jusqu’à 4 pouces de large. Fleurs presque inodores. Épis solitaires ou ternés, pédonculés, composés de 2 à 7 verticilles (les pédoncules latéraux quelque- fois à un seul verticille terminal) 5-7-flores, plus ou moins éloi- gnés, ou moins souvent rapprochés presque en capitule. Rachis raide, dressé, renflé sous les verticilles. Bractées dentiformes, beaucoup plus courtes que les ovaires. Bractéoles glandulifor- mes, quelquefois connées deux à deux. Ovaires ovoïdes ou sub- globuleux, horizontaux. Limbe calicinal beaucoup plus court que l'ovaire : lobes dentiformes, dressés, inégaux, pointus, ou obtus. Corolle longue de 15 à 20 lignes, glabre et écarlate à la surface externe, d’un jaune orange à la surface interne ; lobes ob- tus ou pointus, ovales, recourbés au sommet ; tube poilu à la FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES, 3AT surface interne jusqu’à l’insertion des filets. Filets un peu sail- lants, débordés par le style. Baie pourpre, du volume d’un Pois. Cet arbuste, nommé vulgairement Chévrefeuille de Virginie ou Chévrefeuille sempervirens , croit aux États-Unis; l’élé- gance de ses fleurs le fait rechercher pour l’ornement des jardins ; sa floraison dure depuis le commencement de l’été jusqu’en au- tomne. [1 ne prospère que dans Les terres légeres. Genre LONICÉRA. — Lonicera Linn. Limbe calicinal cupuliforme ou campanulé, 5-lobé, ou 5-parti,ou 5-denté, marcescent.Corolle bilabiée, ringente; tube court, gibbeux vers sa base; lèvre supérieure large, 4-lobée, ou 4-crénelée ; lèvre inférieure étroite, très-entière, Etamines 5, subisomètres, insérées à la gorge de la corolle ; filets filiformes; anthères infra-médifixes, versatiles. Ovaire 3-loculaire; loges 4- ou 6-ovulées; ovu- les suspendus, bisériés. Style filiforme, décliné. Stigmate pelté, subhémisphérique, ou disciforme, très-entier. Baie oligosperme ou polysperme, pulpeuse, Cloisons oblitérées. j Arbrisseaux non-volubiles. Ecorce très-mince, non-per- sistante. Bourgeons écailleux. Feuilles très-entières, non- persistantes, toutes pétiolées ; pétioles courts, semi-cylin- driques. Pédoncules axillaires, solitaires, biflores, plus ou moins déclinés, ou dressés, garnis au sommet d’une paire de bractées persistantes. Fleurs sessiles au sommet des pédoncules, géminées (dans certaines espèces les tubes ca- licinaux collatéraux plus ou moins complétement connés), leplus souvent accompagnées chacune d’une paire de brac- téoles apprimées. Corolle blanche, ou jaunâtre, ou rouge; tube droit ou curviligne, évasé, resserré à la base, sibbeux en dessous ; lèvre supérieure révolutée ou érigée, lobée ou crénelée plus profondément aux bords qu’au milieu; lèvre inférieure déclinée, ou défléchie, un peu plus longue que 048 CLASSE DES RUBIACINÉES. la supérieure. Étamines plus ou moins déclinées et diver- gentes; anthères jaunes, ou rouges, obtuses, ou mucro- nées, oblongues, introrses ; connectif lineaire ou filiforme, inapparent antérieurement. Ovaire ovoïde ou subglobu- leux. Style saillant, souvent géniculé. Baie (syncarpienne ou dicéphale dans certaines espèces) ovoïde, ou ellipsoïde, ou subglobuleuse, couronnée par le limbe calicinal des- séché, en général oligosperme par avortement. Graines lenticulaires, ou planes à l’une des faces et convexes à l’autre, lisses, ou finement ponctuées, obtuses aux 2 bouts, ou apiculées au sommet, ovales, ou elliptiques, ou oblon- gues, tantôt ésulquées, tantôt bisulquées soit aux 2 faces, soit seulement à l’une des faces; tégument coriace, sépa- rable du périsperme. Périsperme charnu ou corné, hui- leux. Embryon petit: cotylédons minces, obtus, aussi longs ou plus longs que la radicule; radicule columnaire, obtuse. . SECTION I. Corolle à tube tantôt grêle et subcylindracé, tantôt cya- thiforme, légèrement gibbeux; lèvre supérieure profon- dément 4-lobée. Calices non-connés. LonicérA rarTARE., — Lonicera tatarica Linn. —Pall. Flor. Ross. tab. 36. — Jacq. Ie. Rar. tab. 37. — Bot. Reg. tab. 3r. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 87. — Xylosteum cor- datum Mœnch. Meth. — Lonicera sibirica Hortul. Rameaux et ramules verticaux ou subverticaux. Feuilles ova- les, ou elliptiques, ou oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, acuminées, ou pointues, ou obtuses, courte- ment pétiolées, glabres, ou ciliées : base arrondie, ou cordiforme, ou rarement cunéiforme. Pédoncules déclinés ou défléchis , plus longs que les fleurs, en général plus courts que les feuilles. Bractées subulées ou sublancéolées. Bractéoles ovales ou oblon- gues, charnues, aussi longues que l’ovaire. Limbe calicinal cam- panulé , profondément 5-fide, presque aussi long que l'ovaire. FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. | 349 Filets velus, divariqués, plus courts que le limbe de la corolle. Buisson haut de 5 à 12 pieds. Tiges dressées. Écorce grisâtre, lisse. Jeunes pousses grêles, obscurément 4-gones, plus ou moins allongées, finalement brunätres. Bourgeons lisses, ovales, bruns. Feuilles longues de 6 lignes à 3 pouces, larges de 3 à 18 lignes : les jeunes d’un vert gai; les adultes d’un vert glauque ou très-foncé en dessus, très-glauques en dessous, fermes, réti- culées, en général très-glabres; pétiole long de 1 ligne à 3 li- ges, semi-cylindrique, canaliculé en dessous , souvent rougeà- tre. Pédoncules filiformes, ou plus ou moins épaissis au sommet. Bractées tantôt presque aussi longues que la fleur, tantôt beau- coup plus courtes, le plus souvent très-étroites. Bractéoles ob- tuses ou tronquées, vertes. Segments du limbe calicinal linéai- res-oblongs, obtus, presque égaux, dressés. Corolle rose, ou carnée, ou pourpre, ou blanche, longue de 4 à 7 lignes, glabre : tube tantôt aussi long que le limbe, tantôt jusqu’à 1 fois plus court, subcylindracé, ou plus ou moins évasé en forme de coupe, un peu courbé, ou subrectiligne, à bosse plus ou moins saillante; lèvre supérieure érigée, divisée jusqu’au milieu ou au delà en 4 lobes tantôt oblongs, tantôt obovales, obtus, ou pointus; lèvre inférieure cblongue, ou obovale-oblongue, obtuse , ou pointue. Anthères petites, jaunes, oblongues, mucronées, échancrées à la base. Ovaire subglobuleux, glabre ; loges 4-ovulées. Style fili- forme, décliné, velu jusqu’au sommet, plus court que la corolle. Stigmate suborbiculaire, très-entier. Baie du volume d’une Gro- seille, rouge, ou d’un jaune orange, globuleuse, en général oli- gosperme. Graines petites, ovales, ou elliptiques, obtuses aux 2 bouts, lenticulaires, ou planes d’un côté et convexes de l’autre, lisses, jaunâtres. Embryon environ 3 fois plus court que le pé- risperme : cotylédons ovales, à peu près aussi longs que la ra- dicule. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme arbuste d’or- nement, est commune en Russie et en Sibérie; elle fleurit en mai. Sa végétation vigoureuse la rend propre à former des haies, 350 CLASSE DES RUPBIACINÉES. SECTION il. Corolle à tube légèrement gibbeux, subcylindracé ; lèvre supérieure 4-lobée au sommet. Calices connés. LonicérA DE GEORGIE. — Lonicera iberica Marsch. Bieb. Flor, Taur. Cauc.— Xylosteum ibericum Marsch. Bieb. Cent. Plant. Ross. 1, tab. 13. Rameaux horizontaux ou réclinés. Feuilles ovales, ou ellipti- ques, ou suborbiculaires, cordiformes à la base, obtuses, ou ré- tuses, acuminulées, mutiques, ou mucronulées, courtement pétio- _lées, cotonneuses ou pubescentes en dessous. Pédoncules plus ou moins déclinés, tantôt plus courts que les feuilles, tantôt aussi longs ou plus longs. Bractées grandes, foliacées, pétiolulées. Bractéoles nulles. Galice cotonneux; limbe cupuliforme, 5- lobé. Filets glabres, un peu plus courts que la lèvre supérieure. Buisson très-touffu, atteignant la hauteur de ro pieds. Tiges dressées. Écorce grisâtre où brunâtre. Jeunes pousses grèles, subcylindriqnes , pubescentes. Bourgeons coniques, pointus, bruns. Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, d’un vert glauque en dessus, tres-glauques ou cotonneuses-incanes en dessous, fer- mes, réticulées ; pétiole long de 2 à 4 lignes, semi-cylindrique, plane en dessus, pubescent. Pédoncules longs de 3 à »5 lignes, pubescents, filiformes, plus ou moins épaissis au sommet. Brac- tées ovales, ou elliptiques, ou oblongues, ou sublancéolées, cu- néiformes à leur base, acuminées, ou obtuses, ciliées, pubescentes en dessous, de grandeur très-variable (quelquefois presque aussi longues que les fleurs, toujours plus longues que Povaire). Limbe calicinal petit : lobes arrondis, dressés, poilus. Corolle longue de 5 à 8 lignes, pubescente à la surface externe, d’abord blan- châtre, puis jaunâtre : tube aussi long que le limbe, ou un peu plus court; lèvre supérieure subflabelliforme, à lobes arrondis ; lèvre inférieure liguliforme-oblongue, obtuse. Anthères petites, oblongues, obtuses aux 2 bouts, jaunes. Style pubérule, subgé* niculé, suborbiculaire, très-entier. Baie syncarpienne, bi-ombili- quée, subglobuleuse, pourpre, du volume d’un gros Pois. Grai- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES, 351 nes ovales ou elliptiques, obtuses aux 2 bouts, brunätres, fine- ment ponctuées, petites. Gette espèce habite le Caucase et l'Arménie; elle fleurit au commencement de l'été; on la cultive comme arbuste d’orne- ment. SECTION Ii. Corolle à tube subcampanulé, fortement gibbeux; lèvre supérieure 4-crénelée. Calices non-connés. À. Limbe calicinal cupuliforme, 5-fide. Corolle d’un violet livide. Pédoncules défléchis, plus ou moins déclinés. LonicérA À FRuIT Noir. — Lonicera nigra Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 314.— Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 8. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 304, fig. b. — Schmidt, Arb. tab. 110. Rameaux horizontaux ou réclinés. Feuilles oblongues , ou el- liptiques, ou ovales, ou lancéolées-oblongues, acuminées, ou pointues, arrondies ou cunéiformes à la base, eourtement pétio- lées ; les adultes très-glabres. Pédoncules 2 à 6 fois plus longs que les fleurs, en général plus courts que les feuilles. Bractées foliacées ou dentiformes. Bractéoles suborbiculaires, concaves, ciliolées, plus courtes que l’ovaire. Dents calicinales triangulai- res, pointues, ciliolées. Filets velus à la base, un peu plus courts . que la lèvre supérieure. | * Arbuste touffu, haut de 2 à 5 pieds. Tiges dressées. Rameaux grêles. Écorce grisâtre, Jeunes pousses glabres, obscurément té- tragones. Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, larges de 4 à 12 lignes, légèrement ondulées aux bords, minces : les jeunes pubescentes, d’un vert gai; les adultes d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous ; pétiole long de x ligne à 2 lignes, semi-cy- lindrique, canaliculé en dessus. Bourgeons petits, coniques, pointus, brunâtres. Pédoncules filiformes, plus ou moins épais- sis au sommet. Bractées tantôt minimes et denticuliformes ou sé- tacées, tant0t foliacées, sublancéolées, presque aussi longues que 352 CLASSE DES RUBIACINÉES. les fleurs. Calice glabre : dents égales ou inégales, ciliolées (ainsi que les bractéoles) de glandules stipitées. Corolle longue de 4 à5 lignes, glabre à la surface externe : tube plus court que le limbe, barbu en dedans aux nervures; lèvre supérieure flabelliforme, droite; lèvre inférieure oblongue, obtuse. Étamines déclinées, subdivariquées ; anthères petites, oblongues, obtuses, échancrées à la base, rouges avant l’anthèse. Ovaire ovoide , obscurément pentagone ; loges 4-ovulées. Style velu jusqu’au sommet, décliné, arqué, un peu plus court que les étamines. Baie du volume de celle du Cassis, d’un violet noirâtre, subglobuleuse. Graines ovales ou elliptiques, petites, finement chagrinées, d’un jaune brunâtre, apiculées au sommet. Cette espèce croît dans les bois des montagnes; elle fleurit au printemps; les fruits mürissept en juin : 1ls passent pour purga- tifs et émétiques. B. Limbe calicinal petit, 5-parti. Corolle d’abord blanche, puis jaunätre. Pédoncules raides, érigés. Lonicéra commun. — Lonicera Xylosteum Linn.— Gærtn. Fruct. 2, tab. 27; fig. 6.— Flor. Dan. tab. 808. — Engl. Bot. tab. 916. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 9. — Du- ham. Arb. v. 2, tab. 54. — Caprifolium dumetorum Lamk. Flore Franc. — Xylosteum dumetorum Mœnch, Meth. Rameaux horizontaux ou réclinés. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-oblongues, ou ovales, ou obovales, ou lancéolées-ob- ovales, obtuses, ou pointues, ou subacuminées, pubérules en des- sus, pubescentes ou cotonneuses en dessous, courtement pétio- lées; base arrondie, ou subcordiforme , ou cunéiforme. Pédon- cules plus courts que les feuilles, aussi longs ou plus longs que les fleurs. Bractées subulées ou sétacées. Bractéoles suborbiculai- res, concayes, ciliolées, presque aussi longues que l'ovaire. Seg- ments calicinaux elliptiques, obtns. Filets velus jusqu’au delà du milieu, un peu plus courts que la lèvre supérieure. Buisson très-touffu, haut de 5 à 8 pieds. Tiges dressées. Écorce grisâtre. Jeunes pousses pubescentes ou velues, obscu- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 553 rément tétragones, grêles. Ramules florifères ordinairement ho- rizontaux ou inclinés. Bourgeons ovales ou coniques, petits, pointus, pubescents. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 lignes à 2 pouces, assez fermes, un peu scabres et d’un vert glauque en dessus, molles et glauques ou incanes en dessous ; pctiole long de 2 à 4 lighes, pubescent, semi-cylindri- que, canaliculé en dessus, souvent d’un pourpre violet. Pédon- cules longs de G à 12 lignes, filiformes, épaissis au sommet, ve- lus. Bractées plus longues que l'ovaire, ciliées. Bractéoles et segments calicimaux bordés de glandules stipitées. Corolle longue de 5 à 7 lignes, pubescente : tube plus court que le limbe, peu resserré à la base; bosse vérdâtre ; lèvre supérieure subrévolu- tée, cunéiforme ; lèvre inférieure linéaire-liguhiforme , obtuse. Filets défléchis, divariqués. Anthères petites, jaunes, oblongues, obtuses. Üvaire subglobuleux ; loges 4-ovulées.. Style décliné. Stigmate verdâtre, disciforme, oblique, convexe , sublobé. Fruit du volume d’une Groseille, ordinairement rouge (par va- riation jaune, ou blanc, ou noir), globuleux , un peu déprimé, 1-10-sperme. Graines petites, lenticulaires, ou aplaties, ovales, ou obovales, ou elliptiques, ou elliptiques-oblongues, obtuses aux 2 bouts, lisses, jaunâtres. Embryon environ 3 fois plus court que le périsperme ; cotylédons courts, elliptiques. Cette espèce, nommée vulgairement Xylostéum, Chéèvre- feuille des buissons, ou Chèvrefeuill velu, est commune dans presque toute Eu ainsi qu'en Orient et en Sibérie; elle croit dans les bois et dans les buissons, à peu près Re Ro en toute sorte de sol. La floraison a lieu au printemps; les fruits muürissent en été. On la cultive dans les bosquets. Le bois du Lonicéra commun est très-dur, tenace, d’un blanc jaunâtre. Les tiges s’emploient à faire des tuyaux à pipe, des manches à foueis , etc. Les feuilles sont broutées par les chèvres et les bêtes à laine, tandis qu’elles répugnent au bétail et aux chevaux. Les baies ont une saveur amère désagréable; on assure qu’elles sont émétiques et purgatives, BOTANIQUE: PHAN, Te V'll: 23 554 CLASSE DES RUBIACINÉES. SrGrioN IV. ({sica Adanñs.) ee r . a] À Corolle à tube subcampanulé, fortement gibbeux; lèvre supérieure 4-crénelée. Calices connés. LonicérA Des ALpes. — Lonicera alpigena Lann. — Jacq. Flor. Austr. tab. 274.—Mill. Ic. tab. 167, fig. 2. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 16.—Schmidt , Arb. tab, 112.—Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 10. — Caprifolium alpinum Lamk. Flore Franc. — fsica lucida Moœnch, Meth. Rameaux subverticaux. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou obovales, ou lancéolces-oblongues , acuminées, glabres, ou pubescentes en dessous , courtement pétiolées : base cunéiforme, ou arrondie , ou subcordiforme. Pédoncules déclinés, défléchis, en général plus courts que les feuilles. Bractces linéaires ou fili- formes, non-persistantes , plus longues que l’ovaire. Bractcoles minimes, dentiformes. Limbe calicinal marginiforme , 5-denti- culé. Filets barbus à la base, à peu près aussi longs que la lèvre supérieure. Buisson haut de 3 à 10 pieds, tres-touffu. Tige courte , attei- gnant la grosseur d’un poing. Branches fortes, droites. Écorce grisâtre. Ramules plus ou moins divergents : les jeunes tétra- gones , pubescents. Bourgcons ovales ou coniques , subtétrago- nes, pointus, Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de G lignes à 2 pouces , minces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et luisantes en dessous, souvent un peu ondulées aux bords ; pétioles longs de 4 à 12 lignes , connés par la base, semi-cylin- driques , canaliculés en dessus. Pédoncules longs de 1 pouce à 3 pouces, grêles, claviformes au sommet, pubescents. Bractées ct bractéoles ciliolées de glandules stipitées. Corolle longue de 5 à 7 lignes, d’un jaune ou d’un violet livide , glabre à la surface externe ; tube fortement rétréci à sa base, barbu en dedans aux nervures, droit, plus court que le limbe; lèvre supérieure dressée, elliptique, tronquée , 4-crénelée au sommet ; lèvre 1n- féricure oblongue , obtuse. Étamines déclinées, arquées, un peu divergentes ; anthères sagittiformes-oblongues , obtuses, pour- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 355 pres avant l’anthèse. Ovaires soudés jusqu’au sommet, compri- més bilatéralement : loges G-ovulées. Style filiforme, géniculé, décliné , velu de la base jusqu’au milieu, à peu près aussi long que la corolle. Stigmate suborbiculaire, pubérule. Baie syn- carpienne, subolobuleuse, ou subdidyme, un peu comprimée, rouge, du volume d’un gros Pois , oligosperme. Graines grosses, d’un jaune clair , luisantes , très-lisses, ovales, ou elliptiques, lenticulaires, obtuses aux 2 bouts; cotylédons elliptiques, 2 fois plus longs que la radicule. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment dans les plantations d'agrément , croît dans les Alpes et les Pyrénées ; elle aime les localités fraiches et ombragées. La floraison a lieu au printemps. Genre XYLOSTEUM. — Xylostum Tourn. Limbe calicinal cupuliforme ou campanulé, 5-fide, ou 5-denté, marcescent. Corolle infondibuliforme, 5-lobée, subrégulière; tube court, gibbeux vers la base. Etamines , isomètres, ou subisomètres, insérées à la gorge de la corolle. Ovaire 2- ou 3-loculaire; loges 6-10-ovulées. Style filiforme. Stigmate pelté, subhémisphérique, très- entier. Baie oligosperme ou polysperme, pulpeuse ; cloi- sons oblitérées. \ Arbrisseaux non-volubiles. Ecorce très-mince, non-per- sistante. Bourgeons écailleux. Feuilles très-entières, tou- tes pétiolées ; pétioles courts. Pédoncules axillaires, 2-flo- res, solitaires, plus ou moins déclinés, garnis au sommet d’une paire de bractées persistantes. Fleurs sessiles au sommet des pédoncules, géminées (quelquefois les colla- térales plus ou moins complétement soudées moyennant les tubes calicinaux), ébractéolées, ou accompagnées cha- cune d’une paire de bractéoles apprimées. Corolle blanche ou jaunâtre : tube droit, gibbeux soit en dessous, soit en dessus, évasé au sommet; lobes étalés pendant l’épanouis- sement : 3 supérieurs, un peu plus longs que les 2 autres. Anthères versatiles, médifixes, oblonigues, 4-sulquées, oh- 556 CLASSE DES RUBIACINÉES. tuses : connectif filiforme, inapparent antérieurement. Ovaire ovoïde ou subglobuleux ; ovules suspendus, bisé- riés, imbriqués. Baie (quelquefois syncarpienne) subglo- buleuse ou ellipsoïide, couronnée par le limbe calicinal desséché. Graines lenticulaires, ou planes à l’une des faces et convexes à l’autre, obtuses aux 2 bouts, tantôt ésul- quées, tantôt bisulquées soit à chaque face, soit seulement à l’une des faces ; tégument lisse, subcoriace. Périsperme charnu, huileux. Embryon enviror 3 fois plus court que le périsperme : cotylédons minces, ovales, obtus, à peu près aussi longs que la radicule ; radicule courte, colum- naire, obtuse. Nous ne pouvons rapporter avec certitude à ce genre, que les deux espèces suivantes : SECTION I. Calices de chaque paire de fleurs cohérents tantôt jusque vers le milieu, tantôt jusqu’au sommet de l'ovaire. Ovaires de chaque paire de fleurs finalement soudés en baie tantôt dicéphale, tantôt en apparence simple. Pé- tioles très-élargis vers la base, connés en courte gaîne cyathiforme et subpersistante. Pédoncules fruetifères dressés. Fleurs non-bractéolées. XYLOSTÉUM À FRUIT BLEU. — Xylosteum cœruleum Spach. — Lonicera cærulea Linn.—Jacq. Elor. Austr. App. tab. 17. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 11.— Bot. Mag. tab. 1965.—Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 304, fig. a. — Lonicera altaica Pallas, Flor. Ross. tab. 37. — Duham. Arb. ed. nov. v. 1, tab. 17. — Caprifolium cœæruleum Lamk. Flore Franc. — Xylosteon villosum Michx. Flor. Bor. Amer. — Xylosteon canadense Duham. Arb. — Lonicera villosa Muhlg. Cat. — Xylosteon oblongifolium Gold. — Lonicera cœrulea, Lonicera altaica, Lonicera willosa, et Lonicera velutina De Cand. Prodr. Rameaux et ramules dressés. Feuilles elliptiques , ou obova: FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 357 les , ou oblongues , ou lancéolées-oblongues, pointues, ou obtu- ses, mutiques, ou mucronulées, glabres, ou pubescentes , ou velues : base cunéiforme , on arrondie, ou subcordiforme. Pé- doncules courts, filiformes : les florifères déclinés ou horizon- taux. Bractées subulées, un peu plus longues que l’ovaire. Limbe calicinal cupuliforme, minime , 5-denticulé. Corolle à tube gib- beux en dessous ; lobes ovales ou ovales-oblongs, obtus, de moitié plus courts que le tube , un peu moins longs que les filets. Baie ellipsoïde ou subglobuleuse (quelquefois dicéphale), po- lysperme. Arbuste touflu, rameux , haut de 1 pied à 4 pieds (quelque- fois jusqu'à 7 pieds, dans les jardins). Écorce lisse, membra- nacée, rougeâtre, ou jaunâtre. Jeunes pousses obscurément té- tragones , gréles , glabres, ou velues, ou hispides. Bourgeons à écailles extérieures grandes, raides , roussâtres. Feuilles longues de G ligues à 3 pouces , larges de 3 à 18 lignes : les jeunes d’un vert gai, en général pubescentes ou velues ; les adultes fermes, glauques , le plus souvent glabres; pétiole long d’environ 2 lignes, presque plane. Pédoncules glabres ou poilus, longs de 2 à 4 lignes. Bractées ciliées. Dents calicinales obtuses, ci- lices. Disque cupuliforme, adné au limbe calicinal. Corolle glabre , ou plus souvent poilue à la surface externe , d’un jaune très-pâle, longue de 4 à G lignes. Étamines ascendantes au sommet; anthères sagittiformes-oblongues. Ovaire 2-loculaire : loges 5-10-ovulées. Style filiforme , glabre, ascendant au som- met, débordant les étamines. Baie du volume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre, couverte d’une poussière glauque. Graines petites , ovales, comprimées , jaunâtres. … Cette espèce croit dans les localités fraîches et humides des montagnes , en Europe ainsi qu’en Sibérie ; elle fleurit au prin- temps ; les fruits muürissent en juin ou juillet. Le Xylostéum à fruit bleu se cultive fréquemment dans les bosquets, à cause de son feuillage très-précoce. Les fleurs sont “légérement odorantes, mais de peu d’apparence. Les fruits ne conviennent qu'aux oiseaux. 058 CLASSE DES RUBIACINÉES. Secrion II. Calices et baies non-connés. Pétioles libres. Pédoncules fructifères pendants ou déclinés. Fleurs bractéolées. XyLosréum Des PYRÉNÉES. — ÆXylosteum pyrenaicum Tourn. — Lonicera pyrenaica Linn. — Dubam. Arb. 2, tab. 110. — Duham. ed. nov. v. 1, tab. 15. — Caprifolium pyre- naicum Lamk. Flore Franc. Rameaux horizontaux ou réclinés. Feuilles oblongues, ou lan- céolées-oblongues, où obovales, ou spathulées , pointues, ou obtuses, mucronées, cunéiformes vers leur base, subsessiles, très-glabres. Pédoncules filiformes , déclinés, en général plus longs que la corolle. Bractées foliacées , en général aussi longues que les fleurs. Bractéoles linéaires ou linéaires-lancéolées , plus courtes que l'ovaire. Limbe calicinal campanulé, 5-fide , pres- que aussi long que l'ovaire. Corolle à tube gibbeux en dessus ; lobes elliptiques ou ovales, obtus, aussi longs que le tube, un peu plus longs que les filets. Baie globuleuse, 3-6-sperme. Arbuste très-glabre , touffu , haut de x pied à.4 pieds. Tiges dressées, cylindriques. Écorce grisâtre ou brunâtre. Ramules divariqués ou presque dressés, obscurément tétragones, striés: Feuilles longues de 4 lignes à 2 pouces , fermes, d’un vert glau- que en dessus , très-glauques en dessous. Pédoncules longs de 2 lignes à r pouce. Bractées lancéolées , ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées-obovales , ou obovales , obtuses, ou mucronées, sessiles, en général divariquées. Bractéoles obtuses ou pointues, minimes , apprimées. Segments calicinaux sublinéaires ; pointus, dressés , un peu divergents. Corolle blanche (quelquefois lavée de rose), longue de 5 à 7 lignes : tube cyathiforme, droit, un peu comprimé, velu en dedans aux nervures; lobes presque égaux. Anthères oblongues, échancrées à la base. Ovaire ellip- soïde , cylindrique, 3-loculaire; loges G-ovulées. Style à peme plus long que la corolle, velu depuis sa base jusqu'au milieu ; uu peu décliné, subgéniculé vers le milieu. Stigmate jaune. Baïe rouge, ou d’un jaune orange, du volume d’un Pois. Graines FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES, 959 ovales , ou elliptiques , lenticulaires , ou planes d’un côté et con- vexes de l’autre, petites , jaunätres. Cette espèce croît dans les montagnes de l’Europe méridionale, et notamment dans les Pyrénées. On la cultive comme arbuste d'ornement ; elle fleurit en mai ou en juin; les fruits mürissent en été. Genre DIER VILLA. — Dieroilla Tourn. Limbe calicinal hypocratériforme, 5-fide : segments li- néaires-subulés , marcescents. Corolle infondibzliforme ou Pl Re subrésulière, 5-fide ; segments étalés : le supérieur un peu plus large que les autres. Etamines 5, subisomètres, insérées au-dessus du milieu du tube de la corolle; filets filiformes, dressés ; anthères supra-basi- fixes, versatiles, Ovaire 2-loculaire; loges multi-ovulées; ovules suspendus, imbriqués , 4-sériés dans chaque loge. Style filiforme, saillant. Stigmate pelté, disciforme, con- vexe, très-entier. Péricarpe sec, subcoriace, indéhiscent, rostré, 5-loculaire, polysperme. Graines très-petites, ovoi- des, chagrinées, nidulantes. Arbrisseau non-volubile. Bourgeons écailleux. Feuilles dentelées, assez grandes, pétiolées. Pédoncules axillaires (solitaires) et terminaux (ordinairement ternés), 2-5-flores (moins souvent 1-flores), 2-bractéolés au sommet. Fleurs . sessiles ou courtement pédicellées, disposées en cymules ; pédicelles dibractéolés au sommet. Corolle jaune. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre : DrgnviziA A FLEURS JAUNES. — {)iervilla lutea Pursh, Flor. Amer. Sept. — Diervilla canadensis Willd. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 55. — Diervilla humilis Pers. Syn. — Bot. Mag. tab. 1796. — Diervilla Tournefortii Michx. Flor. Amer. Sept. — Diervilla trifida Mœnch, Meth. "— Diervilla acadiensis de at Arb. 1, tab. 87. — an 6 Diervilla Lion. < Arbrisseau touffu, haut de 2 à 3 picds. habiodé bantes. 560 é J CLASSE DES RUBIACINÉES. Tiges grèles, dressées, nombreuses, médiocfement rameuses ; écorce brunâtre. Rameaux subverticaux. Jeunes pousses plus ou moins divergentes, ou dressées, tétragones, ordinairement sim- ples, souvent rougeûtres : les radicales atteignant jusqu’à 3 pieds de long. Feuilles longues de 1 pouce à 5 pouces, larges de 6 à 30 lignes , fermes, non-persistantes , luisantes aux 2 faces , très- glabres , ou légèrement pubescentes aux bords , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, ovales, ou ovales-oblon- gues , ou ovales-lancéolées, ou elliptiques-lancéolées, ou ellip- tiques-oblongues, acuminées, acérées , cordiformes ou arrondies à leur base; dentelures pointues ou subobtnses, souvent glandu- leuses à leur sommet ; côte plane et assez large en dessus , très- saillante en dessous , blanchâtre , où rougeâtre de même que les vervures ; pétiole long de 2 à 4 lignes, assez gros, semi-cylin- drique, canaliculé en dessus, marginé. Bourgeons coniques, pointus , subtétragones : écailles roussâtres , ciliées. Pédoncules longs de 3 à 6 lignes , grêles, naissant en général seulement aux aisselles des deux dernières paires de feuilles. Bractées subulces, persistantes, à peu près aussi longues que les pédicelles. Brac- téoles minimes, sétacées, plus courtes que l'ovaire. Pédicelles nuls (pour les fleurs centrales des cymules) ou plus courts que la fleur. Fleurs légèrement odorantes, Limbe calicinal à tube rostriforme , 5-gone, presque aussi long que l’ovaire; segments dressés, subconnivents, 2 fois plus courts que le tube de la co- rolle. Corolle longue de 5 à 6 lignes, glabre à la surface exter- ne : tube rectiligne, 5-gone, subcylindracé, poilu en dedans aux nervures ; segments presque aussi longs que le tube, ellipti- ques-oblongs , très-obtus , révolutés : le supérieur pubérule en dessus , d’un jaune plus vif que les autres parties de la corolle. Étamines un peu plus longues que la corolle, glabres; filets blanchâtres , rectilignes , un peu divergents; anthères d’un jaune pâle, plus courtes que les filets, oblongues, échancrées aux 2 bouts. Ovaire ovoïde, pentagone ; placentaires axiles, chacun à 2 lamelles étroites , un peu recourbées, ovulifères aux bords. Style glabre, plus long que la corolle, un peu décliné au som- met. Péricarpe long d'environ 4 lignes, ovoïde , ou subfusifor- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 061 ie, pentagone, finalement brunâtre, rostré par le limbe calicinal. Graines brunâtres. Le Diervilla croît au Canada et dans les montagnes des États- Unis. On le cultive comme arbuste d'ornement. Il fleurit en juin, et quelquefois de nouveau en automne ou vers la fin de l'été. Genre SYMPHORINE. — Symphoricarpos Dill. Limbe calicinal campanulé et 5-fide, ou cupuliforme et 5-denticulé, persistant. Corolle campanulée, ou infondi- buliforme, régulière ou subrégulière, 5-lobée. Etamines 5, isomètres, plus courtes que la corolle et insérées au-des- sous de sa gorge; filets filiformes; anthères médifixes ou supra-médifixes, versatiles. Ovaire à 4 loges alternative- ment plus grandes et plus petites : les grandes loges 1-ovu- lées; les petites loges 4- ou 6-ovulées, finalement abor- tives. Ovules suspendus : ceux des petites loges bisériés, imbriqués, minimes, stériles, axiles ; les 2 autres fertiles, attachés au sommet des loges. Style inclus, filiforme, rectiligne. Stüigmate pelté, disciforme, très-entier. Baie fongueuse, 2-loculaire, 2-sperme. Arbustes non-volubiles. Écorce très-mince, non-per- sistante. Bourgeons écailleux. Feuilles très-entières (quel- quefois les inférieures sinuées-pennatifides ou profondé- ment dentées), toutes pétiolées ; pétioles courts, subcylin- driques , planes ou canaliculés en dessus, connés par la base. Fleurs 2-bractéolées à la base, nutantes, axillaires et terminales, solitaires, ou fasciculées, ou en grappes, ou en cymules. Bractéoles minimes, connées par la base. Pédon- cules-communs solitaires, plus ou moins inclinés durant la floraison. puis dressés. Pédicelles très-courts ou nuls. Corolle rose ou blanchâtre, petite : tube gibbeux ou non- gibbeux, rétréci à sa base ; lobes égaux ou presque égaux, dressés, ou étalés. Etamines conniventes pendant la florai- son; filets blanchîtres, rectilignes, dressés; anthères pe- tites, jaunes, oblongues, obtuses, échancrées ou bifides à 362 CLASSÉ DES RUBIACINÉES. la base. Ovaire ovoide, obscurément 5-gone; ovules des loges majeures seuls fertiles, dès la floraison beaucoup plus grands que ceux des petites loges. Baie 2-loculaire et 2-sperme par suite de l'avortement des deux petites lo- ges de l'ovaire ainsi que des ovules qu’elles renfermaient. Graines solitaires dans chaque loge, ovales, ou elliptiques, ou oblongues, pointues au sommet, lenticulaires, ou sub- trisones ; técument coriace, lisse, séparable du périsperme. Périsperme charnu, huileux. Embryon minime, subcla- viforme : radicule mammiforme, subapiculée ; cotylédons courts, minces, linéaires-oblongs, obtus. ? Ce genre, propre à l’Amérique septentrionale, renferme 5 ou 6 espèces ; celles que nous allons décrire se cultivent fréquemment comme arbustes d'ornement. Section I. CUPHANTHA Spach. Limbe calicinal cupuliforme, plus court que l’ovaire, 5- denté. Corolle campanulée, gibbeuse en dessous | fen- due jusqu’au milieu, barbue à la gorge; lobes dressés. À. Fleurs toujours disposées en glomérules axillaires courte- ment pédonculés. Corolle légèrement barbue. Feuilles toutes très-entières, distiques, horizontales, non-glau- ques en dessus, SYMPHORINE À PETITES FLEURS. — Symphoricarpos parvi- flora Desfont. Cat. Hort. Par. — Dillen. Hort. Elth. tab. 275, fig. 360. — Symphoricarpos vulgaris Michx. Flor. Bor. Amer, — Guimp et Hayn. Fremd. Holz. tab. 133. — Schmidt, Arb. tab. 115. — Symphoria glomerata Pursh, Flor. Amer, Sept. — Symphoria conglomerata Pers. Syn. — Symphori- carpos orbiculata Moœnch; Meth. Feuilles suborbiculaires, ou ovales, ou eliptiques, ou chlon- gues, obtuses, ou pointues , en général mucronées, pubérules en dessous. Glomérules denses, multiflores, longuement débordés À FAMILLE DES CAPRIFOLACÉES. 268 par les feuilles. Fleurs sessiles, ou subsessiles. Baic rouge (pe- tite), subglobuleuse. Arbuste touffu, très-rameux dès la base, haut de 2 à 4 picds. Tiges dresstes ; rameaux grêles, subverticaux ; écorce brunâtre. Jeunes pousses effilées, cylindriques, pubescentes, feuillues, tantôt simples, tantôt paniculées, atteignant jusqu’à 3 pieds de Tong : les floriferes ct les fructifcres plus ou moins réclinces. Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, larges de 4 lignes à 15 lignes, non-persistantes, fermes, glauques en dessous, d’un vert foncé et rugueuses en dessus (les ramulaires assez semblables à “celles du Buis); base arrondie, ou légèrement cordiforme, ou cunéiforme; pétiole pubérule ou cotonneux, canalicule en des- sus, long de 1 ligne à 2 lignes. Glomérules naïssant aux aisselles de presque toutes les feuilles de la partie supérieure des jeunes pousses et de leurs ramifications. Pédoncules plus courts que les pétioles. Fleurs à peine longues de 2 lignes. Limbe calicimal minime, à dents presque dressées, triangulaires, subobtuses, ciliées. Corolle longue de 1 ligne ou un peu plus, d’un blanc sale ou lavé de rose ; lobec ovales-orbiculaires, tres-obtus, de moitié plus longs que les filets. Étamines glabres ; anthères elliptiques- oblongues, échancrées à la base, plus courtes que les filets. Style à peu près aussi long que le tube de la corolle. Baies de couleur pourpre, du volume d’un grain de Poivre, agrégées en glomé- rules axillaires. Graines jaunâtres, longues de 1 ligne. Cette espèce croît dans les montagnes des États-Unis; elle aime les terrains secs et découverts. Les fleurs paraissent en août; les fruits mürissent en automne et persistent jusqu’au printemps suivant. Get arbuste, par son port bas et touflu, est très-propre à orner les bords des massifs de verdure. B. Fleurs tantôt solitaires ou ternées aux aisselles des feuilles supérieures, et en outre en grappes ou, glomerules térmi- naux, tantôt toutes en grappes ou glomérules terminaux, tantôt en grappes ou glomérules axillaires et terminaux. Corolle fortement barbue. Feuilles opposées-croisées, sub- verticales, glauques aux 2 faces : les raméairés-inférieures 364 CLASSE DES RUBIACINÉES. (quelquefois aussi les ramulaires-infericures ) sinuces- pennatifides , ou sinuées-dentées. SYMPHORINE À FRUIT BLANC. — Symphoricarpos leucocarpa Desfont. Hort. Par.— Loisel. Herb. de l’Amat. vol. 7.—Sym- phoricarpos racemosus Michx. Flor. Bor. Amer. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 134. — Symphoria racemosa Pursh, Flor. Amer. Sept. — Bot. Mag. tab. 2211. — Loddig. Bot. Cab. tab. 230. — Watson, Dendr. Brit. tab. 7. Feuilles suborbiculaires, ou ovales, ou elliptiques, ou oblon- gues, ou ovales-lancéolées, ou obovales, pointues, ou très-0b- tuses, rétuses, où mucronées, ou mutiques, très-glabres. Fleurs sessiles ou courtement pédicellées, tantôt glomérulées, tantôt en grappes soit lâches, soit denses. Baie blanche (assez grosse), subglobuleuse, ou ellipsoïde. Arbuste haut de 2 à 5 pieds, très-rameux, touffu. Tiges dres- sces; rameaux subverticaux; écorce brunâtre. Jeunes pousses grêles, effilées, dressées, glabres, cylindriques, en général pani- culées vers leur sommet, atteignant jusqu’à 3 pieds de long ; ra- mules simples, florifères seulement au sommet : les fructiferes plus ou moins inclinés, Feuilles non-persistantes, fermes, lisses, d’un vert glauque en dessus, très-glauques en dessous, cordi- formes, ou cunéiformes, ou arrondies à leur base : les raméaires (en général plus arrondies que les ramulaires) longues de 2 à 3 pouces, larges de 15 à 30 lignes; les ramulaires longues de 6 à 15 lignes. Pétiole canaliculé en dessus, long de 1 ligne à 4 li- gnes. Inflorescence extrêmement variable. Pédoncules-axillaires en général 1-3-flores, à peu près aussi iongs que les pétioles, ou plus courts. Inflorescences-terminales tantôt gloméruliformes, tantôt racémiformes, ordinairement multiflores, courtement pé- donculées. Grappes tantôt assez denses, tantôt plus ou moins lâches, souvent unilatérales, quelquefois garnies de bractées fo- liacées, plus souvent garnies seulement de bractéoles minimes. Limbe calicinal très-court : dents triangulaires, pointues, dres- sées, égales, ou presque égales. Corolle d’un rose plus ou moins vif à la surface externe, blanchätre à la surface interne , du vo- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES. 365 Jume de celle du Muguet ; gorge barbue de poils blancs; lobes ovales-elliptiques , très-obtus, un peu plus courts que le tube. Filets glabres, très-courts, à peine saillants hors le tube de la corolle. Anthères oblongues, obtuses, bifides à la base, plus lon- gues que les filets. Style plus court que le tube de la corolle, glabre. Baies du volume d’un gros Pois, ou acquérant même le volume d’une petite Cerise, luisantes, d’un blanc de lait tant à l'extérieur qu’en dedans : les terminales tantôt glomérulées, tantôt disposées en grappes ; les axillaires en général solitaires ou subsolitaires. Graines longues de 1 ligne à 2 lignes, jaunä- tres, elliptiques, ou oblongues. Cette espèce, originaire du Canada, fleurit depuis le mois de juin jusqu’en automne ; les fruits dont se couvrent ses rameaux dès le mois de juillet, et dont ils restent ornés jusqu’à la fin de l'hiver, lui donnent, durant ces saisons, un aspect très-élégant. Secrion II. CRATERANTHA Spach. Limbe calicinal campanulé, 5-fide, un peu plus long que l’oyaire. Corolle infondibuliforme; tube non-gibbeux, imberbe; lobes dressés, 3 à 4 fois plus courts que le tube. SymPnornE Du MExiQuE. — Symphoricarpos mexicanus Loddig. Cat. — Symphoricarpos montanus Kunth, in Humb. -et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 3, tab. 295 ? Feuilles (toutes très-entières) ovales, ou elliptiques, pointues, ou obtuses, mucronulées, tres-glabres, ou pubérules en dessous, subdistiques. Pédoncules axillaires et terminaux, 1-7-flores, so- litaires, très-courts. Étamines à peine débordées par Les lobes de la corolle. Style de moitié plus court que le tube. Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Tiges dressées, très-ra- meuses; rameaux verticaux ou plus ou moins divergents, gré- les; écorce brunâtre. Jeunes pousses subcylindriques, cflilées, en général dressées, paniculées ; ramvles feuillus, florifères vers leur sommet, simples, plus ou moins divergents. Feuilles fer- w 366 CLASSE DES RUPIACINÉES, mes, lisses, non-luisantes, non-persistantes, d'un vert foncéen dessus, glauques en dessous : les raméaires longnes de 10 à 55 lignes ; les ramulaires (semblables à celles du Buis) longues de 5 à 10 ligaes; pétiole long de r ligne à 2 lignes, plane en des- sus. Fleurs longues de 5 à 7 lignes, solitaires, ou géminées, où en cymules, ou en petits corymbes, déclinées, accompagnées chacune de 2 bractéoles ovales-lancéolées, acuminées, ciliolées, apprimées, de moitié plus courtes que l’ovaire ; pédicelles nuls ou très-courts. Galice long d’environ 2 lignes : limbe à lobes ovales-triangulaires, pointus, ou acuminés, ciliolés, dressés. Corolle glabre à sa surface externe, lavée de rose et de blanc : tube pubescent à la surface interne, cylindrique, 5-gone, rétréci en forme de coin à sa base; limbe à lobes égaux, ovales-ellip- tiques, très-obtus, imbriqués par les bords. Étamines et style glabres. Anthères oblongues, obtuses, échanerées à la base, aussi longues que les filets. Baie globulense, ronge, du volume d’une Groseille. Graines petites, jaunâtres. Cette espèce croît au Mexique, sur les platcaux élevés d’envi- ron 5000 pieds. Elle résiste en plein air aux hivers du nord de la France; ses fleurs se succèdent depuis le commencement de l'été jusqu’à la fin de l'automne. : Genre LINNÉA. — ZLinnæa Gronov. Limbe calicinal 5-parti, campanulé, non-persistant. Corolle campanulée, 5-lobée, subréosulière. Etamines 4, insérées au fond de la corolle, didynames, incluses ; filets filiformes; anthères supra-basifixes, versatiles. Ovaire 3- loculaire : l’une des loges 1-ovulée, les deux autres pluri- ovulées. Ovules suspendus : le solitaire seul fertile, apici- laire ; les autres axiles, abortifs. Style filiforme, un pen décliné. Stigmate capitellé. Baie 1-loculaire (par suite de l'avortement des deux loges pluri-ovulées), presque sèche, monosperme, non-couronnée. Graine oblongue, pointue. Herbe vivace, rampante, suffrutescente. Feuilles subpér- sistantes, pétiolées, crénelées, Pédoncules terminaux , s0- FAMILLE DES CAPRIFOLIACÉES, 367 litaires, longs, filiformes, dressés, dibractéolés et 2-flores au sommet (accidentellement 1- ou 3-flores). Fleurs pédi- cellées, nutantes. Pédicelles filiformes, inclinés, 2-bractéo- lés au-dessous du sommet, et en outre 2-bractéolés im- médiatementau-dessous de la fleur. Pédoncules, pédicelles, bractées, bractéoles et segments calicinaux couverts de courts poils glandulifères, en outre ciliés de sétules non- glandulifères. Corolle petite, d’un blanc lavé de rose. Fruit recouvert par les deux bractéoles apicilaires. Le genre ne se fonde que sur l’espèce suivante : Lainnéa soréar. — Linnæa borealis Linn. — Flor. Dan. tab. 3. — Engi. Bot. tab. 433.— Wahlenb. Flor. Lapp. tab. 9, fig. 3. — Linn. Flor. Lapp. tab. 12, fig. 4. — Hook. Flor. Lond. tab. 199. — Schk. Handb. tab 156. — Lamk. Il. tab. 536. — Turp. in Dict. des Sciences Nat. Ie. Racine fibreuse. Tiges longues de */ pied à 2 pieds, filifor- mes, procombantes, radicantes, suffrutescentes, feuillées, rou- geñtres, pubérules, plus ou moins rameuses. Rameaux (stériles) conformes aux tiges. Ramules floriferes longs de 1 pouce à 3 pouces, redressés. Feuilles longues de 2 à 6 lignes, subcoriaces, d’un vert gai, pubescentes en dessous et aux bords, ovales, on elliptiques, ou suborbiculaires, crénelées (du moins vers leur sommet) , arrondies ou cunciformes à leur base; pétiole long de 1 ligne à 2 lignes, marginé. Pédoncules longs de x pouce à 3 pou- ces, rougeätres de même que les pédicelles ; pédicelles longs de 6 à 15 lignes, presque capillaires. Bractées linéaires ou oblon- gues, en général trèes-petites (parfois semblables aux feuilles), toujours beaucoup plus courtes que les pédicelles. Bractéoles infra-apicilaires, minimes, sublinéaires. Bractéoles apicilaires ovales, obtuses, apprimées, accréscentes, à l’époque de la flo- raison plus courtes que l’ovaire. Segments calicmaux linéaires- lancéolés, pointus, dressés, un peu divergents, un peu plus longs que l'ovaire, 4 fois plus courts que la corolle. Corolle longue de 4 lignes, glabre à la surface externe, pubescente à la surface in- terne, réticulée de veines roses ; lobes ovales-elliptiques, obtus, 268 CLASSE DES RUBIACINÉES. dressés. Étamines de moitié plus courtes que la corolle; anthe- res oblongues, jaunes. Ovaire subglobuleux de même que le fruit. Cette plante croît dans les contrées boréales de l’Europe, ainsi qu’en Sibérie et dans le nord de l’Amérique; elle se plaît dans les forêts de Coniferes, à sol humide et couvert de Mousses. On la rencontre aussi dans quelques localités des Alpes. Elle fleurit au printemps. CENT VINGT-CINQUIÈME FAMILLE. LES RUBIACÉES. — RAUPIACEÆ. Rubiaceæ Juss. Gen. ; in Ann. da Mus. vol. 10, p. 313 ; in Mém. da Mus. vol. 6, p. 365; in Dict. des Sciences Nat. vol. 46, p. 385. — À. Rich. in Mém. de Ia Soc. d'Hist. Nat. Par. v. 5.—R. Brown, Gen. Rem. in Flinders Voy. v. 2, p. 265.— De Cand,. Prodr. vol. 4, p. 341. — Baril. Ord. Nat. p. 208. — Reichb. Syst. Nat. p. 179. — Cinchonaceæ et Galiaceæ Lindl. Introd. Cette famille, dont les Caprifoliacées méritent à peine d'être séparées, constitue l’un des groupes les plus riches en espèces, parmi les dicotylédones monopétales : on en connait environ 2,000 ; la plupart appartiennent aux régions intertropicales. Les Rubiacées exotiques abondent en végétaux pré- cieux par leur utilité. Le Caféier en est l’un des exem- ples les plus marquants; mais c'est surtout par leurs propriétés médicales que beaucoup d'espèces inspirent le plus grand intérêt : les unes, parmi lesquelles il suffit de citer les Quinquina, sont éminemment toniques et fébrifuges; d’autres, telles que les Ipépacuanha, ne sont pas moins célèbres à titre d’émétiques; plusieurs passent pour alexitères, ou puissamment diurétiques ; quelques-unes ont été signalées comme drastiques et vénéneuses. Plusieurs Rubiacées produisent des fruits charnus et bons à manger. Une foule d'espèces se parent de fleurs superbes et souvent très-odorantes, ainsi que d’un feuillage non moins élégant. Parmi les Rubiacées indigènes, dont la plupart d’ailleurs sont réduites à des herbes peu apparentes, la Garance est devenue impor- tante comme plante tinctoriale ; le principe colorant BOTANIQUE, PITAN. T. Ville 24 970 CLASSE DES RUBIACINÉES. qui existe dans les racines de cette plante se retrouve, avec plus où moins d'intensité, dans beaucoup d'autres Rubiacées, soit indigènes, soit exotiques. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, où arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, ou herbes. Tiges ou rameaux (souvent tétragones) noueux avec articulation. Feuilles simples, tres-entières, sessiles, ou pétiolées, soit opposées et stipulées, soit verticillées et le plus souventnon-stipulées. Stipules le plus souvent solitaires- interpétiolaires ou intra-pétiolaires, libres, ou adnées (souvent en forme de gaïne ) aux feuilles. Fleurs hermaphrodites, ou rarement unisexuelles par avortement, régulières, ou subirrégulières. Inflorescence très-variée (le plus souvent cymeuse ). Calice adhérent (au moins jusqu'au milieu; le plus souvent presque jusqu’au sommet); limbe épigyne ou subpérigyne, persistant, ou non-persistant, tronqué, ou 2-7-denté, ou plus ou moins profondément 2-7 -fide, ou quelquefois inapparent. Corolle tubuleuse , ou campanulée , ou rotacée , épi- gyne, ou rarement subpérigyne , non-persistante; limbe 4-ou 5-lobé (rarement 5- ou 6-lobé) : estivation val- vaire, Ou contortive et imbricative. Étamines insérées au tube ou à la gorge de la corolle, en même nombre que les lobes de la corolle (par ex- ception moins) et interposées. Filets filiformes, ou su- bulés, ou capillaires, libres (par exception soudés), souvent très-courts, parfois nuls. Anthères versatiles ou innées, dithèques, libres (par exception cohérentes ), introrses; bourses contiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale, FAMILLE DES RUBIACÉES. 371 Pistil : Ovaire adné au calice (le plus souvent jus- qu’au sommet), 2-7-loculaire , ou rarement 1-loculaire, en général couronné par un disque charnu; loges 1- 2- ou multi-ovulées ; ovules anatropes, ou amphitropes, suspendus, ou horizontaux, ou renversés, ou peltés, attachés soit au fond, soit au sommet des loges , ou à l'angle interne, ou aux cloisons, ou à des placentaires axiles. Style indivisé, ou bifide ; moins souvent 2 styles distincts dès la base. Un ou plusieurs stigmates. Péricarpe 2-ou pluri-loculaire (rarement 1-locu- laire), capsulaire, ou drupacé, ou baccien, ou syncar- pique, ou séparable en coques; loges mono- ou poly- spermes. Graines suspendues , ou horizontales, ou renversées, . ou peltées, souvent convexes au dos et planes antérieu- rement ( étant solitaires), ou comprimées (étant en nombre indefini), quelquefois ailées. Tégument lisse ou rugueux. Périsperme charnu, ou cartilagineux, ou corné. Embryon rectiligne ou courbé, axile, ou sub- dorsal, parfois transverse, le plus souvent aussi long que le périsperme, rarement minime et niché à l’une des extrémités du périsperme ; cotylédons larges ou étroits, en général minces. Radicule cylindrique ou claviforme, plus ou moins allongée, supère , ou infère, ou vague. La famille des Rubiacées comprend les genres sui- vantis : SEcTion Ï. CINCHONINÉES. — Cinchoneæ À. Rich. Péricarpe capsulaire, 2-loculaire ; loges le plus souvent polyspermes. Graines ailées. — Feuilles stipulées. * Nauclea Linn, (Uncaria Schreb, Agylophora Neck, 979 CLASSE DES RUBIACINÉES. Ourouparia Aubl. Adina Salisb.) — Stevensia Poiteau. — Coutarea Aubl. — Hillia Jacq. (Ferreira Vandell.) — Hymenopogon Wallich.— Cosmibuena Ruiz et Pay. (Buena Pohl.) — Cinchona Linn. (Kinkina Adans.) — Remija De Cand. — Lasionema Don. (non Schreb.)— Luculia Sweet. — Hymenodyction Wallich. — Æ£xo- stemma Püich.— Alseis Schott.—Manettia Mutis. Linn. (Nacibea Aubl. Conotrichia A. Rich. Lygistum P. Br.) — Danais Commers. — Bouvardia Salisb. (Christima Rafin. Æginetia Cavan. non Linn.)— Pinkneya Rich. (Pinknea Pers.) — Calycophyllum De Cand. SECTION Îl. GARDÉNINÉES. — Gardenieæ À. Rich. Péricarpe indéhiscent, charnu, 2-loculaire (rarement 4-loculaire par avortement), polysperme. Graines aptères. — Feuilles stipulées. Sarcocephalus Afzel. (Cephalina Thonning.) — Zuc- carinia Blum.— Lucianea De Cand.— Canephora Juss. (Cephalidium A. Rich.) — Breonia A. Rich. — Bur- chellia R. Br. (Bubalina Rafin.) — Æmaioua Aubl. (Hexactina Willd.) — Mussænda Linn.— Neurocarpæa R. Br.—Xutchubæa Fisch.—Cassupa Humb. et Bonpl. — Gynopachis Blume. — Tocoyena Aubl. (Ucriana Willd. ) — Posoqueria Aubl. (Gyrtanthus Schreb. Kyr- tanthus Gmel. Solena Willd. Posoria Rafin.) — Oxyan- thus De Cand. — Genipa Plum. (Duroia Linn. fil.) — Gardenia Ellis. ( Piringa Juss. Thunbergia Mont. non Linn, Sahlbergia Neck. Bergkias Sonn. Chaquepiria Gmel. Rothmannia Thunb.)—Aandia Linn. (Oxyceros Loureir.Ceriseus Gærtn. Euclinia et Rothmannia Salisb..) — Hyptianthera Wight et Arn, — Griffithia Wight et Arn. — Chapeliera À. Rich. — Heinsia De Cand.— FAMILLE DES RUBIACÉES. 313 Menestoria De Cand. — Helospora Jack. — Hippotis Ruiz et Pavon. — Pomatium Gærin. — Bertiera Aubl. (Zaluzania Commers. ) — Pouchetia À. Rich. — Ssylo- coryne Cavan. (Cupia De Cand. Chomelia Linn. non Jacq. Webera Schreb. non Hedw. Zamaria Rafin. Ta- renna Gærtn.)—Petesia Bartl.— Coccocypselum Swartz. (Coccocypselum et Sycelium P. Br. Tontanea Aubl. Bel- lardia Schreb. Condalia Ruiz et Pavon. non Cavan.) — Fernelia Commers. — Petunga De Cand. ( Higginsia Blum. non Pers. Spicillaria À. Rich.) — Higginsia Pers. (O-Higginsia Ruiz et Pav.) — Hoffmannia Swartz.— Catesbæa Linn. SECTION III. HÉDYOTIDÉES. — Hedyotideæ Cham. et Schlecht. Péricarpe capsulaire, 2-loculaire, polysperme. Graines aptères. — Feuilles stipulées. Condaminea De Cand.—Macrocnerum P. Br.—Chi- marrhis Jacq.—Schreibersia Pohl. (Augustea De Cand.) — Portlandia P. Br. — BPikkia Reinw. (Cormigonus Raf.) — Jsidorea À. Rich. — Spallanzania De Cand.— . Rondeletia Plum. (Petesia P. Br. non alior. Lightfootia Schreb. non L'hérit. Willdenowia Gmel. non Thunb. Arachnimorpha Desv.) — Adenosacme Wallich. — Wendlandia Baril. non Willd.—Greenia Wight et Arn. — X'anthophytum Blum.— Carphalea Juss. — Sipanea Aubl.—Virecta De Cand.—Lipostoma Don.—Oplior- rhiza Linn.— Argostemma Wallich.—Spiradiclis Blum. — Tuba Adans. — Dentella Forst. — Hedyotis Linn.— Diplophragma Wight et Arn. — Macrandria Wight et Arn. — Dimetia Wight et Arn. — Anotis De Cand. — Scleromitrion Wight et Arn. — Oldenlandia Linn. 274 CLASSE DES RUBIACINÉES. (Listeria Neck.)— Xohautia Cham. et Schlecht. — Æa- dua Cham. et Schlecht.— Rhachicallis De Cand. — Lu- cya De Cand. (Dunalia Spreng.)— Gonotheca Blum. — Polypremum Linn. SEcrion IV. ISERTINÉES. — /serticæ À. Rich. Péricarpe drupacé, 2-6-pyrène : noyaux polyspermes. — Feuilles stipulées. Metabolus Blum.— Anthocephalus À, Rich. — Gon- zalea Pers. (Gonzalagunia Ruiz et Pavon. Buena Cavan. non Pohl.) — /sertia Schreb. (Phosanthus Raf.) SEcïion V. HAMÉLINÉES, — Hamelieæ De Cand. Péricarpe baccien, pluri-loculaire : loges polyspermes, — Feuilles stipulées. Polyphragmon Desfont.— Patima Aubl.— Brignolia De Cand.—Schradera Vahl. (Fuchsia Swartz, non Linn. Urceolaria Willd. non alior.) — Ælibertia A. Rich. — Hamelia Jacq. (Duhamelia Pers. Tangaræa Adans. Lonicera Plum. non alior.)— Urophyllum Jack. — Axanthes Blume (Maschalanthe Blum. Wallichia Reinw. ) — Holostyla De Cand. — Sabicea Aubl. (Schwenkfelda Schreb. Schwenkfeldia Willd.)— Te- pesia Gærtn. fil, — Evosmia Humb, et Bonpl. Secrion VI. CORDIÉRINÉES. — Cordereæ À. Rich. Péricarpe baccien, pluri-loculaire; loges r- ou 2-sper- mes. — Feuilles stipulées. Cordiera À. Rich. — Trycalysia À, Rich. Lwé FAMILLE DES RUBIACÉES, 375 SEcTION VII. GUÉTTARDINÉES, — Curilardaceæ Kunth. PÉneRrDe drupacé, 2-10-pyrène : noyaux 1-spermes. — Feuilles stipulées, Morinda Pa de Jack. — Hydnophytum Jack. — Hypobathrum Blum. — Nertera Banks. (Nerte- ria Smith. Gomezia Mutis. Erythrodanum Petit-Thou.) — Mitchella Linn. (Chamædaphne Mitch.) — Pau- mannia De Cand. ( non Spach. )} — Mephitidia Reinw. (Lasianthus Jäck.) — 7’angueria Commers. (Vanguiera Pers. Vavanga Rohr. Meynia Link.) —Guettarda Linn. (Halesia P. Br. non Linn. Dicrobotryon Willd. Lau- geria Jacq. Viviania Rafin. non alior. )—Malanea Aubl. (Cunninghamia Schreb.) — Antirhœa Commers. — Stenostomum Gærtn. fil. (Sturmia Gærtn.)— Sacconia Endl. (Crusea À. Rich. non alior. Chione De Cand.) — Bobea Gaudich. (Timonius De Cand. Burneya Cham. et Schlecht. Erithalis Forst. non Linn.) — Æupyrena Wight et Arn. (Pyrostria Roxb. non Commers. ) — Santia Wight et Arn. — Psathura Commers. (Psathyra Spreng. Psatura Poir.) — Hamiltonia Wallich. — Lep- - todermis Wallich. — Myonima Commers. — Pyrostria Commers. — Octavia De Cand.— Lithosanthes Blume. — Erithalis P. Br. (Herrera Adans. non Ruiz et Pay.) — Retiniphyllum Humb. et Bonpl.— Nonatelia Aubl. (Oribasia Schreb.) — Gynochtodes Blum. — Cœlosper- mum Blum.— Ancylanthus Desfont. — Hylacium Pal, Beauv. — Phallaria Schumach. — Cuviera De Cand. — Dondisia De Cand. — Stigmanthus Loureir. (Stig- matanthus Rœm, et Sch.) — Sirumpfia Jacq. 7 AM nia Jack. 976 CLASSE DES RUBIACINÉES. Secrion VIII PÉDÉRINÉES. — Pæderieæ Ve Cand. Péricarpe 2-loculaire, indéhiscent, à peine charnu : co- ques Î-spermes, finalement séparables du calice, comprimées dorsalement, suspendues au sommet d’un axe filiforme. Périsperme corné. Lecontea À. Rich. — Pæderia Linn. (1). Section IX. COFFÉINÉES. — Cofeaceæ De Cand. Péricarpe : baïe à 2 loges 1-spermes. Graines convexes au dos, planes et 1-sulquées antérieurement. Péri- ’ ” LA sd sperme en général corné. Amaracarpus Blume. — Damnacanthus Gærtn. fil. — Marquisia À. Rich: — Diplospora De Cand. — Can- thium Linn. (Canthium et Psydrax Gærtn.) — Psilo- stoma Klotz.— Plectronia Linn.—Nescidia A. Rich.— Siderodendron Schreb.— Eumachia De Cand. — De- clieuxia. Kunth. — Tertrea De Cand. (Schiedea A. Rich.) — Chiococca P. Br.— Margaris De Cand.— Saldinia À. Rich. — Scolosanthus Vahl. ( Antacanthus Rich.) — Chomelia Jacq.— Baconia De Cand, ( Veru- lamia Poiret.) — Zxora Linn. — Pavetta Linn. — Sa- prosma Blum.— Coussarea Aubl. (Billardiera et Frœli- chia Vahl. Pecheya Scopol.) — Polyozus Loureir. — Grumilea Gærtn.—Rytidea De Cand.—Faramea Aubl. (Famarea Vitm. Tetramerium Gærtn. Potima Pers. Darluca Raf.) — Strempelia À. Rich. — Coffea Linn. — Rudgea Salisb.— Antherura Loureir. — Mapouria Aubl. (Simira Aubl.)—Ronabea Aubl. (Viscoides Jacq.) (1) M. de Candolle range en outre dans cette section, le genre Ly- godysodea que M. Bartling consid ère comme type des Ly'5odyso- déacces. FAMILLE DES RUBIACÉES. ON — Psychotria Linn. (Psychotrophum et Myrtiphyllum P. Br.) — Palicourea Aubl, (Stephanium Schreb. Gal- vania Vandell.) — Chasalia Commers. SEEN X. SPERMACOCINÉES. — Spermacoceæ Cham. et Schlecht. Drupe presque sec, bone loges monosper- mes. Stigmate bilamellé. — Feuilles stipulées. : Cephalanthus Linn. ( Platanocephalus Vaill. ) — Cruckshanksia Hook. et Arn. — Deppea Cham. et Sehlecht. — Machaonia Humb. et Bonpl. — Anoxia Linn. — Otiophora Zuccar. — Psyllocarpus Martius. (Diodois Pohl. }— Tessiera De Cand.— Stælia Chamiss. —Perama Aubl. (Mattuschkea Schreb.)—Witracarpum Zuccar. — Richardsonia Kunth. (Richardia Linn. non Kunth.)— Crusea Cham. et Schlecht. — Triodon De Cand. — Diodia Linn. — Hexasepalum Bartl. — Sper- macoce Linn. (Spermacoce, Covelia et Chenocarpus Neck.)—Borreria Meyer. (Bigelowia Spreng. nec alior.) — Octodon Thonn.— Democritea De Cand. — Serissa Commers. — Wiesmannia Meyen. — Ernodea Swartz. — Cuncea Hamilt. — Hydrophylax Linn. ( Sarissus Gærtn.)— Scyphiphora Gærtn. — Plocama Aït. (Pla- coma Pers. Bartlingia Reichb. non De Cand.) — Pu- toria Pers. SECTION XI. ANTHOSPERMÉES.— Anthospermeæ | Cham. et Schlecht. Péricarpe presque sec et ondes ou rarement char- . nu, 2-loculaire : loges 1-spermes. Stigmates allongés, poilus. — Feuilles stipulées. Coprosma Vorst. — Phyllis Linn. (Nobula Adans. 378 CLASSE DES RUPIACINÉES. Bupleuroides Bœrh.) — Galopina Thunb. (Oxysper- mum Eckl. et Zeyh.)—Ambraria Cruse.(Nenax Gærtn.) — Anthospermum Linn. Section XII. ÉTOILÉES. — Stellaiæ Linn. Péricarpe à 2 coques sèches ou rarement charnues, 4-spermes. Stigmates capitellés. — Feuilles non- stipulées, toujours verticillées. Sherardia Dill.—Asperula Linn.—Crucianella Linn. (Rubeola Mœnch. Laxmannia Gmel. nec alior. }— Ru- bia Tourn. — Galium Linn. (Aparine et Aspera Mœnch. Eyselia Neck.) — Callipeltis Steven. — Vaillantia De Cand. (Valantia Tourn.) SECTION XIII. OPERCULARINÉES. — Opercularieæ A. Rich. Péricarpe 1-loculaire, 1-sperme, 2-valve au sommet. — Feuilles stipulées. Pomax Soland.— Opercularia (Gærtn.) A. Rich. (Cryptospermum Young.) GENRES INCOMPLÉTEMENT CONNUS. Sommera Schlecht. — Scepseothamnus Chamiss. — Gardeniola Chamiss. — Thileodoxa Chamiss. — Ani- someris Presl, — Psilobium Jack. — Platymerium Baril. — Lecananthus Jack. — Morelia À. Rich. — Meuroca- lyx Hook. — Emmeorhiza Pohl. ( Endlichera Presl.)— Alberta E. Meyer.—Jackia Wallich. (Zuccarma Spreng. non Blum.) — Himatanthus Wid. — Aidia Lour. — Sickingia Wild. apr Palis.-Beauv.— Benzonia Schumach. Le FAMILLE DES RUBIACÉES, 219 SEcrion Î. CINCHONINÉES. — Cinchoneæ À. Rich. Péricarpe capsulaire, 2-loculaire; loges oligospermes ou polyspermes. Graines aïlées. Périsperme charnu, — Arbres ou arbrisseaux, Stipules interpétiolaires. Genre NAUCLÉA. — Nauclea Linn. Fleurs sessiles ou subsessiles, disposées en capitule sur un réceptacle slobuleux. Limbe calicinal 5-parti, ou court ettronqué, persistant, ou non-persistant, épigyne. Corolle infondibuliforme : tube grêle, à gorge nue; limbe à 5 lo- bes valvaires en estivation, en général étalés. Etamines 5, insérées au tube de la corolle, plus courtes que les lobes ; anthères oblongues, subsessiles, dressées. Style filiforme, saillant. Stigmate ovoïde ou oblong, indivisé. Ovules axi- les, amphitropes, en nombre soit défini, soit indéfini dans chaque loge. Capsules (quelquefois cohérentes) 2-loculai- res, dicoques : coques finalement pendantes du sommet d’un axe filiforme , élastiquement 2-à 8-valves au sommet. Graines très-nombreuses ou en nombre défini, ovoïdes, pe- tites, cuspidées, peltées excentriquement, bordées d’une étroite aile membraneuse; embryon rectiligne : cotylédons elliptiques ; radicule supère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 557.) Arbres, ou arbrisseaux (souvent grimpants). Feuilles opposées, ou verticillées, pétiolées, ou sessiles, coriaces. Stipules non-persistantes. Capitules globuleux, pédoncu- lés, dépourvus de collerettes. Pédoncules axillaires ou terminaux. Fleurs lâches ou serrées, accompagnées cha- cune de plusieurs paillettes (bractéoles) linéaires. Ce genre, dont on connaît environ 50 espèces (la plupart indigènes de l'Inde), est propre à la zône équatoriale. La plupart des Naucléa sont remarquables par la beauté et le parfum de leurs fleurs. 580 CLASSE DES RUBIACINÉES. Sous-genre NAUCLEARIA Endl. Fleurs sessiles sur le réceptacle commun. Limbe calicinal caduc, tronqué , ou à lobes courts. Capsules non-cohé- rentes, polyspermes. Naucréa D'OrtenT. — ÂWauclea orientalis Lamk. I]. tab. 153, fig. 1. — Rumph. Amb. 3, tab. 55, fig. r. Arbre à tronc élancé ; cime touffue; ramules courts, gréles, nombreux, garnis de 3 ou 4 paires de feuilles. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, larges de 2 à 3 pouces, opposées, pétiolées, glabres, elliptiques-oblongues, ou lancéolées-oblongues, poin- tues aux 2 bouts. Supules liguliformes-oblongues. Pédoncules solitaires, dressés, monocéphales, axillaires, ou axillaires et ter- minaux. Capitules florifères du volume d’une petite Cerise. Fleurs petites. Anthères incluses. Style longuement saillant. Stigmate ovoide. Capitule fructifère du volume d’une Cerise. Cette espèce croît aux Moluques et aux îles de la Sonde. Au rapport de Rumphius, le bois de l’arbre, solide et d’une belle couleur jaune, peut servir à des ouvrages d’éhémisterie; les feuilles ont une saveur amère : les Malais les regardent comme fébrifuges. Sous-genre PENTACORYNA De Cand. Fleurs subsessiles sur le réceptacle commun. Limbe cali- cinal non-persistant, à lobes allongés, linéaires-spathu- lés. Capsules oligospermes, non-cohérentes. — Arbres inermes. NAUCLÉA A FEUILLES CORDIFORMES. — ÂVauclea cordifolia- Roxb. Plant. Corom. tab. 53. Arbre à tronc droit, atteignant 2 pieds de diamètre; écorce grisâtre, rimeuse ; branches très-nombreuses, horizontales, dis- posées en tête touffue. Feuilles longues de 4 à 12 pouces, en général aussi larges que longues, opposces-croisées, pétiolées, cordiformes-orbiculaires, acuminées, pubescentes en dessus, co- FAMILLE DES RUBIACÉES. 981 tonneuses en dessous ; pétiole cylindrique, pubescent, long de 2 à 3 pouces. Stipules oblongues-obovales. Pédoncules axillaires, solitaires, ou jusqu’à 4 à chaque aisselle, dressés, grêles, cylin- driques, pubescents, monocéphales, dibractéolés et articulés au- dessous du sommet, de la longueur du pétiole. Capitules flori- fères du volume d’une Cerise. Fleurs petites, jaunâtres. Corolle pubescente : lobes ovales-elliptiques, obtus, étalés. Anthères un peu saillantes. Style longuement saillant. Stigmate claviforme ou capitellé. Capsule cunéiforme : loges en général 6-spermes. Graines oblongues, non-imbriquées : rebord prolongé supé- rieurement en aile bifurquée, et inférieurement en aile pointue. (Roxburgh, 1. c.) Cette espèce croît dans les montagnes de la côte de Malabar. Elle fleurit durant la saison pluvieuse; les fruits mürissent en avril. Le bois de l’arbre, dit Roxburgh, est extrèmement beau, et semblable, quant à la couleur, à celui du Buis; on l’emploie dans l’Inde à toutes sortes d'ouvrages de menuiserie et d’ébé- nisterie. Sous-genre UNCARIA De Cand. Fleurs subsessiles, disposées en capitules lâches. Limbe ca- licinal persistant, resserré à la base, à lobes courts. Capsules non-cohérentes, pédicellées, polyspermes. — Arbustes grimpants. Pédoncuies inférieurs transformés en épines axillaires, comprimées, oncinées. Naucréa Gamsir. — ÂNauclea Gambir Hunter, in Linn. Trans. v. 9, p. 218 ; tab. 22. — Uncaria Gambir Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 517. — Hayn. Arzn. Gew.10, tab. 5. — Funis uncatus angustifolius Rumph. Amb. v. 5, tab. 34. Sarments gros. Feuilles longues d’environ 4 pouces, larges de 2 pouces, ovales-oblongues, ou ovales-laneéolées, pointues, glabres. Stipules oblongues. Pédoncules axillaires, solitaires, articulés et bractéolés vers leur milieu, monocéphales. Bractéo- les soudées en forme de cupule 3-ou 4-fide. Limbe calicinal soyeux à la surface externe, 5-fide. Corolle petite, panachce de 282 CLASSE DES RUBIACINÉES. rose et de vert; tube filiforme; limbe à lobes obtus, velus à la surface externe, barbus au milieu en dessus. Filets courts. Ovaire turbiné, soyeux. Style aussi long que le tube de la co- rolle. Stigmate claviforme. Capsule claviforme, sillonnée. (Rox- burgh, 1. c.) Cette espèce croît aux Moluques, aux îles de la Sonde et en Cochinchine. Avec ses feuilles, les Malais préparent un extrait très-astringent, qu'ils appellent Gambir, et qu’ils ont coutume de mâcher avec le Bétel et l’Arec. Cet extrait, qui est du tannin à l’état presque pur, s’importe en Europe sous le nom de terre du Japon ; on en faisait jadis fréquemment usage en thérapeu- tique. Genre COUTAREA. — Coutarea Aubl. Limbe calicinal 6-parti, supère, non-persistant : lanières Part, SURÉTE, subulées. Corolle infondibuliforme : tube court, obconi- que au sommet, ventru; gorge nue; limbe à 6 lobes courts, obtus, presque étalés, en préfloraison indupliqués aux bords. Etamines 6,"saillantes, insérées au tube de la corolle; filets filiformes; anthères linéaires, dressées. Ovaire 2-loculaire ; placentaires orbiculaires; ovules très- nombreux, horizontaux, anatropes. Style filiforme. Stig- mate indivisé, bisulqué. Capsule mince, subcoriace, ob- ovale, comprimée, costée, 2-loculaire, loculicide-bivalve : valves semi-bifides ; placentaires libres après la déhiscence. Graines très-nombreuses, horizontales, comprimées laté- ralement, réniformes , bordées d’une large aile membra- neuse échancrée au hile. Embryon rectiligne, axile : radi- cule columnaire, grêle, centripète. (Endlicher, Gen, Plant. 1, p. 527.) Arbres. Feuilles opposées, courtement pétiolées. Pé- doncules axillaires et terminaux, le plus souvent triflores. Fleurs non-agrégées en capitules. Corolle blanche (acci- dentellement 7-fide de même que le calice). | Ce genre , propre à l'Amérique équatoriale, n’est fondé que sur 5 espèces, FAMILLE DES RUPIACÉES. 989 CourarÉA ÉLÉGANT. — Coutarea speciosa Aubl, Guian. v. 1, tab, 192. — Lamk. IL. tab. 257. — Portlandia hexan- dra Linn. — Jacq. Amer. tab. 199, fig. 20. Arbrisseau haut de 12 à 15 pieds. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 pouces, glabres, vertes, ovales, pointues, courtement pétiolées ; nervures blanchätres. Stipules courtes, pointues. Pédoncules subterminaux, trifurqués, triflores, dibrac- téolés à la base et aux ramifications. Bractées petites. Limbe ca- licinal rouge : segments longs, pointus. Corolle longue de 1 pouce et plus, Anthères tres-longues. Cette espèce croît aux Antilles et dans la Guiane. Son écorce est amère et douée de propriétés fébrifuges. Genre CINCHONA. — Cinchona Linn. (De Cand.) Fleurs non-disposées en capitules. Tube calicinal tur- biné; limbe supère, 5-fide, persistant. Corolle hypocra- tériforme ; limbe 5-parti : lobes oblongs, valvaires en esti- vation, Étamines 5, incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle ; filets courts ; anthères linéaires. Ovaire 2-loculaire;. placentaires linéaires ; ovules très-nombreux, ascendants, imbriqués. Style indivisé. Stigmate subclavi- forme, bifide au sommet. Capsule ovoïde ou oblongue, couronnée, 2-loculaire, septicide-bivalve de haut en bas (ou rarement de bas en haut), polysperme; placentaires libres après la déhiscence. Graines très-nombreuses, com- primées, imbriquées, ascendantes, bordées d’une aile membraneuse (élargie et dentée vers son sominet, rétrécie et échancrée vers la base); embryon axile, rectiligne: coty- lédons subcordiformes ; radicule cylindrique, infère, (End- licher, Gen. Plant. 1, p. 356.) Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées ou courtement pétiolées, planes aux bords. Stipules ovales ou oblongues, libres, caduques, foliacées. Feuilles blanches, ou roses, ou pourpres, disposées en panicules corymbiformes termi- nales, 984 CLASSE DES RUPIACINÉES. Ce genre, propre aux régions équatoriales de l'Amérique méridionale, est l’un des plus importants pour la théra- peutique : c’est de plusieurs espèces de Cinchona que pro- viennent les écorces si éminemment fébrifuges ettoniques, connues sous le nom de Quirquina. Tous les Cinchona, d’ailleurs, sont remarquables par l'élégance de leurs fleurs et de leur feuillage; on en connaît une quinzaine d’es- pèces. Civcuona DE La Conpamine. — Cinchona Condaminea Humb. et Bonpl. Plant. Équin, 1, tab. 10. — Cinchona offi- cinalis Lino. — Vahl, in Act. Soc. Hafn. 5, tab. 1. — Lamb. Ciach. p. 15, fig. 1. Arbre àtronc haut de 15 à 18 pieds, sur 1 pied de diamètre. Écorce grisâtre, rimeuse. Rameaux droits, horizontaux. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, luisantes en dessus, glabres, subco- riaces, persistantes, elliptiques, ou elliptiques-oblongues, acu- minces aux 2 bouts, scrobiculées en dessous aux aisselles des nervures ; pétiole long d’environ 1 pouce, de couleur rose de même que les nervures. Stipules ovales, pubescentes; pédoncule commun cylindrique, pubescent, trichotome; pédicelles brac- téolés, ordinairement ternés. Fleurs odorantes. Limbe calicinal long d'environ 4 lignes, campanulé, soyeux à la surface externe : dents pointues, dressées. Corolle longue d’environ 1 pouce, blanche, ou rose, soyeuse à la surface externe : tube grêle, pen- tagone; limbe à segments étalés, oblongs, pointus, pubescents en dessus. Style un peu plus long que le tube de la corolle. Capsule ovoïde. (Bonpland, 1. c.) Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bon- pland, dans les Andes du Pérou, aux environs de Loxa. Son écorce, connue sous les noms de Quinquina gris de Loxa, ou Quinquina d’Uritutsinga, et en espagnol sous celui de Casca- rilla de Loxa, est l'un des quinquinas les plus estimés en phar- maceutique ; à Pétat frais elle contient un suc jaunâtre très-amer astringent. FAMILLE DES AUPIACÉES, 385 CiNcnoNA SCROBICULEÉ. — Cinchona scrobiculata Humb. et Bonpl. Plant. Équin. 1, tab. 47. Arbre haut d'environ 4o pieds, semblable au précédent par le port et la plupart des caractères. Écorce roussâtre. Feuilles longues de 4 à 12 pouces, larges de 2 à 6 pouces, glabres, lui- santes, ovales-oblongues, pointues aux 2 bouts, scrobiculées en dessous aux aisselles des nervures. Stipules ovales. Fleurs odo- rantes. Limbe calicinal pubescent, à 5 petites dents. Corolle grande, rose; tube pubescent; limbe laineux. Capsule ovale- oblongue, longue de 8 à 10 lignes. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bon- pland, dans les Andes du Pérou, aux environs de Jaen de Bra- comoros. Son écorce se trouve dans le commerce sous les mêmes noms que celle de l’espèce précédente. CINCHONA A FEUILLES LANCÉOLÉES. — Cinchona lancifolia Mutis. — Cinchona nitida Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 2, tab. 191. — Cinchona lanceolata R. et Pay. L c. v. 3, tab. 325. — Cinchona angustifolia Ruiz, Quinol. p. 64. (ex De Cand.) Arbre à tronc haut de 30 à 45 pieds, sur 1 à 4 pieds de dia- mètre. Écorce roussâtre, en général rimeuse. Rameaux étalés, redressés. Feuilles longues d’environ 2 pouces, glabres, lancéo- lées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, pointues, ou subobtuses, non-scrobiculées en dessous ; pétiole long de x demi-pouce. Stipules petites, ovales-oblongues, obtuses. Panicule . ample, brachiée, feuillée à la base; pédicelles 2-bractéolés à la base, pubescents ; bractéoles oblongues ou subulées, pointues. Galice court, de couleur pourpre; dents courtes, pointues. Co- _rolle blanche ou rose, pubescente à la surface externe; limbe velu en dessus. Filets velus à la base. Capsule longue d’envi- ron 1 pouce, grêle, oblongue, légèrement striée, d’un brun rou- seâtre, s’ouvrant de bas en haut. Graines ovales, jaunâtres, à aile souvent fimbriée. (Ruiz et Paÿon, 1,6) Gette espèce habite les hautes Andes du Pérou et de la Nou- velle-Grenade. Son écorce, connue en pharmaceutique sous le nom de Quinquina orangé (en espagnol Quina naranjada de BOTANIQUE, PHAN, T. VIII, 29 3586 CLASSE DES RUBIACINÉES. Santa Fe), mais assez rare dans le commerce , est d’une sayeur fortement amère et aromatique. CINCHONA A GRANDES FEUILLES. — Cinchona magnifolia Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 2, tab. 196. (non Humb. et Bonpl.) — Cinchona lutescens Ruiz in Vitm. Suppl. — Cinchona grandifolia Poir. Dict. — Cinchona oblongifolia Mutis. (ex De Cand. Prodr. v. 4, pag. 353.) Arbre à tronc droit, atteignant la hauteur de 80 à 100 pieds ; écorce d’un brun cendré, jaunâtre en dedans. Rameaux étalés. Ramules obscurément tétragones. Feuilles longues de 9 pouces à 2 pieds, glabres (excepté en dessous aux aisselles des nervures), d’un vert luisant en dessus, blanchâtres en dessous, horizonta- les, assez rapprochées, elliptiques, ou elliptiques-oblongues, ob- tuses, ou subacuminées ; pétiole long de 1 pouce à 2 pouces, rou- geâtre de même que les nervures. Stipules assez grandes, obovales, obtuses. Panicule brachiée, ample, feuillée à la base; pédoncules et pédicelles accompagnés de bractées subulées. Fleurs très-odo- rantes. Calice pourpre ; limbe à dents pointues, dressées. Corolle blanche, soyeuse à la surface externe ; tube subpentagone, long d’environ 1 pouce; limbe à segments oblongs, obtus, réfléchis. Capsule longue de 18 lignes à 2 pouces, oblongue, cylindrique, bisulquée, rétrécie vers sa base, s’ouvrant de haut en bas. Grai- nes fort petites, à aile étroite. (Ruiz et Pavon, 1. c.) Cette espèce est commune dans les forêts des Andes, au Pérou et dans la Nouvelle-Grenade. C’est elle qui fournit l’écorce connue sous le nom de Quinquina rouge, remarquable par son extrême astringence, et employée de préférence comme fébri- fuge. CiNCHONA PUBESCENT. — Cinchona pubescens Vahl, in Act. Hafn. 1 , tab. 2. — Lamb. Cinch. tab. 2. — Cinchona cordifolia Mutis. — Cinchona officinalis Linn. Syst. — Cin- chona hirsuta Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 2, tab. 192. — Cin- chona pallescens et Cinchona tenuis Ruiz, apud Vitm. (ex De Cand. Prodr. 4, p. 353). — Cinchona purpurea Ruiz et Pay. Flor. Peruv. 2, tab. 193. ES FAMILLE DES RUBIACÉES. 387 * Tronc droit, haut de 20 à 25 pieds. Écorce d’un gris noirâtre en dehors, d’un roux jaunâtre en dedans. Ramules pubescents. Feuilles longues de 5 à 10 pouces, larges de 3 à G pouces, co- riaces, ou subcoriaces, glabres ou pubescentes en dessus, pu- bescentes en dessous, souvent rougeâtres, cordiformes, ou ovales, ou ovales-lancéolées, ou elliptiques, ou elliptiques-oblongues, obtuses, ou subobtuses, ou acuminées, en général décurrentes sur lepétiole ; pétiole long de 1 pouce à 2 pouces, en général aïlé. Pa- nicule ample, pubescente, brachiée. Galice violet : limbe court, à dents ovales, pointues, dressées. Corolle longue d’environ 1 pouce, pubérule ou cotonneuse à la surface externe, pourpre, ou carnée; segments velus en dessus, plus courts que le tube. Capsule longue d’environ 1 pouce, cylindracée, ou subfusiforme, ou ovale-oblongue, striée. Cette espèce croit dans les régions froides des Andes, au Pé- rou ainsi que dans la Nouvelle-Grenade. Son écorce, remarqua- ble par une amertume extrêmement intense, s’emploie de préfé- rence à titre de tonique. Cincnona DE Humsornr. — Cinchona Humboldtiana Rœm. et Schult. Syst, — Cinchona ovalifolia Humb. et Bonpl. Plant. Équin. 1, tab. 109. (non Ruiz et Pav. ) — Trait. tab. SENTE Tronc haut de 8 à 12 pieds ; écorce rimeuse, d’un gris foncé à l'extérieur , jaunâtre à l’intérieur. Ramules poilus. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, luisantes en dessus, soyeuses en des- sous, elliptiques, ou elliptiques-oblongues, subobtuses; pétiole pubescent, long d'environ 1 pouce. Stipules ovales, pubescen- tes. Panicule brachiée, lâche; bractées linéaires; pédoncules et pédicelles soyeux. Limbe calicinal court, campanulé. Corolle longue de 6 à 8 lignes, blanche, soyeuse à la surface externe ; Seements linéaires, pubescents aux 2 faces. Capsule longue d’en- viron 1 pouce, ellipsoïde, striée. (Bonpland, 1. c.) Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bon- pland, dans les Andes du Pérou, province de Cué A Son écorce est amère et astringente. | 388 CLASSE DES RUBIACINÉES. CincuoNA À Gros rRuIT. — Cinchona macrocarpa Vabhl, in Act. Hafn. 1, tab. 3. (excl. syn.) — Lamb. Cinch. tab. 3. — Cinchona ovalifolia Mutis. Petit arbre. Ramules cotonneux. Feuilles glabres et luisantes en dessus, cotonneuses ou moins souvent glabres en dessous, coriaces, elliptiques, ou elliptiques-oblongues; pétiole long d'environ 1 pouce. Stipules souvent plus longues que le pétiole, lancéolées, cotonneuses en dessous, glabres en dessus. Panicule trichotome, pubescente; pédicelles très-courts, en général ter- nés. Bractées lancéolées-linéaires, longues d’environ r pouce. Bractéoles subulées. Limbe calicinal campanulé, pubescent : dents courtes, pointues. Corolle longue d'environ 18 lignes, sub- coriace, cotonneuse à la surface externe; segments lancéolés- oblongs, obtus, aussi longs que le tube, velus en dessus. An- thères un peu saïllantes. Capsule longue d’environ 2 pouces, cy- lindracée, rétrécie à la base. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade ; son écorce, d’une amertume médiocre, ne se trouve pas souvent dans le commerce; on lui donne le nom de Quinquina blanc. CincnonA DICHOTOME. — Cinchona dichotoma Ruiz et Pav. Flor. Peruv. vol. 2, tab. 107. Arbre peu élevé; écorce brune, rugueuse, marbrée de blanc. Feuilles oblongues-lancéolées : les jeunes soyeuses; les adultes glabres. Stipules ovales-oblongues, obtuses. Panienle lâche, pauciflore, dichotome. Capsule longue d’environ 2 pouces, très- grêle, linéaire-cylindracée, striée ; valves naviculaïres. Graines brunâtres, à aile étroite, souvent laciniée. (Ruiz et Pavon, |. c.) Cette espèce croît dans les Andes du Pérou; son écorce est très-amère et légèrement acide. CincuONA A FEUILLES POINTUES, — Cinchona acutifolia Ruiz et Pay. Flor. Peruv. 3, tab, 225. | Petit arbre, atteignant la hauteur de 20 pieds. Ramules lége- rement pubescents. Feuilles luisantes en dessus, velues en des-. sous aux nervures, ovales, pointues, ondulées. Supules ovales, FAMILLE DES RUBIACÉES. 3589 pointues. Panicule pédonculée; pédicelles très-courts, ternés ; bractées lancéolées, pointues. Dents calicinales petites, pointues. Corolle blanche, pubérule à la surface externe, cotonneuse à la surface interne; segments lancéolés. Anthères non-saillantes. Capsule longue d’environ 1 pouce, claviforme-turbinée, un peu comprimée, pubescente. Graines entourées d’un rebord membra- neux. (Ruzz et Pavon, 1. c.) Cette espèce croit dans les forêts les plus élevées des Andes du Pérou, aux bords du fleuve Chicoplaya ou Taso ; son écorce est médiocrement amère, mais très-styptique. Cincuona À PETITES FLEURS. — Cinchona micrantha Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 2, tab. 194. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 pouces à 2 ‘/: pouces, ovales, ou obovales, ou elliptiques, obtuses, glabres (excepté en dessous) aux aisselles des nervures. Panicule bra- chiée , trèssample, multiflore. Corolle longue d'environ 3 lignes, blanche, soyeuse à la surface externe. Capsule longue de 7 à 8 lignes, oblongue. Cette espèce habite les forêts les plus élevées des Andes du Pérou ; l’écorce est nommée Cascarillo fino par les habitants du pays. Cincuona eLanDuLEux. — Cinchona glandulifera Ruiz et Pav. Flor. Perav. vol. 3, tab. 224. Arbrisseau haut de 10 à 12 pieds; écorce d’un blanc cendré en dehors, d’un jaune pâle en dedans, rugueuse. Rameaux droits. Feuilles ovales-lancéolées, ondulées, glabres et luisantes en dessus, subrévolutées aux bords, glanduleuses en dessous aux aisselles des nervures, et pubescentes ou velues de même que les ramules. Panicules subcorymbiformes , feuillées à la base. Dents calicinales subulées, de couleur pourpre. Corolle d’un blanc lavé de rose, longue d’environ 3 lignes; segments velus en dessus. Capsule petite, oblongue-cylindracée, inclinée après la déhiscence. Graines d’un jaune fauve, légèrement margimées. (Ruiz et Pavon, 1. c.) LA 590 CLASSE DES RUBIACINÉES. Cette espece habite les Andes du Pérou, où on la nomme vul- gairement Cascarilla negrilla (Cascarille noirâtre) ; son écorce est aromatique et d’une amertume très-intense. CINCHONA A FLEURS CADUQUES. — (Cinchona caduciflora Humb. et Bonpl. Plant. Équin. 1, p. 168 (in adnot.) — Cin- chona magnifolia Humb. et Bonpl. 1. c. tab. 39 (non Ruiz et Pavon.) — Tratt. tab. 353. Arbre atteignant r0o0 pieds de haut. Ramules rougeûtres. Feuilles longues de 6 à 10 pouces, subcoriaces, luisantes, ver- ticales, rapprochées, elliptiques-oblongues, légèrement pubes- centes en dessous aux aisselles des nervures. Stipules membra- neuses, blanchätres. Fleurs inodores. Panicule brachiée. Corolle glabre, blanche, très-caduque. Capsule longue d’environ 18 li- gnes, membranacée, oblongue-cylindracée. Cette espèce croît dans les Andes du Pérou; suivant MM. de Humboldt et Bonpland, son écorce n’offre pas de propriétés mé- dicales prononcées. CiNCHONA A FLEURS ROUGES. — Cinchona rosea Ruiz ct Pav. Flor. Peruv. v. 2, tab. 109. Arbre haut d’environ 15 pieds; tronc droit, tres-rameux ; écorce lisse, brune et marbrée de blanc. Ramules subtétragones. Feuilles grandes, très-glabres, luisantes, elliptiques-oblongues, acuminées, subobtuses. Stipules ovales, obtuses, pubescentes à la surface externe, de couleur pourpre. Panicule brachiée, pu- bescente ; ramules comprimés; bractéoles ovales, pointues. Limbe calicinal court, pourpre. Corolle rose, longue d’environ 6 lignes, glabre à la surface externe ; segments courts, cotonneux en des- sus. Étamines velues à leur base. Capsule oblongue, longue de 5 à 6 lignes. (Ruiz et Pavon, |. ce.) Gette espèce croît dans les forêts les plus élevées des Andes du Pérou. Son écorce n’est que légèrement amère, mais forte- ment astringente. » a" FAMILLE DES RUBIACÉES. 39 Genre RÉMIA. — Remija De Cand. Limbe calicinal supère, persistant, 5-fide. Corolle in- fondibuliforme ; tube cylindracé ; limbe d-parti ; segments valvaires en préfloraison, étalés, linéaires, pointus. Eta- mines 5, insérées vers le milieu du tube de la corolle, in- cluses ; filets courts, anisomètres ; anthères linéaires, dres- sées. Ovaire à 2 placentaires linéaires, charnus; ovules très-nombreux, imbriqués, ascendants. Style indivisé. Stigmates 2, linéaires, inclus. Capsule ovoïde, couronnée, 2-loculaire, septicide-bivalve de haut en bas; valves fina- lement bifides. Graines très-nombreuses, ascendantes, im- briquées, comprimées, peltées, bordées d’une aile mem- braneuse échancrée à la base. Embryon axile, rectiligne : cotylédons cordiformes, très-courts ; radicule cylindrique, infère. (Endlichèr, Gen. Plant. 1, p. 396.) Arbrisseau. Feuilles opposées ou verticillées-ternées, coriaces, révolutées aux bords. Stipules caduques, lancéo- lées. Fleurs disposées en grappes axillaires interrompues. Corolle cotonneuse à la surface interne. Ce genre, propre au Brésil, est fondé sur 4 espèces. L’é- corce de ces végétaux est amère, astringente et douée de propriétés fébrifuges ; les habitants du Brésil méridional s’en servent avec succès en place de Quinquina. REMISA FERRUGINEUx. — Remija ferruginea De Cand. Prodr. v. 4, p. 357. — Cinchona ferruginea Aug. Saint-Hil. Plantes Us. des Bras. tab. 2. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds, couvert sur toutes ses parties herbacées (à l'exception de la surface supérieure des feuilles) d’une pubescence ferrugineuse, abondant surtout sur les pédon- cules, les bractées et les calices. Tige grêle, presque simple. Feuilles longues de 5 à 5 pouces, larges de 18 à 24 lignes, for- temént veineuses, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, acuminées, subsessiles. Stipules liséaires-lancéolées, pointues, longues de ‘la pouce. Grappes dressées ou ascendantes, longuement pédon- 392 CLASSE DES RUBIACINÉES. culées, composées de 4 à 7 paires de cymules pauciflores. Brac- tées linéaires, pointues. Calice turbine, à dents pointues. Corolle longue de 6 à 8 lignes, couleur de chair, légèrement courhée : segments linéaires-lancéolés, pointus, pubescents aux bords. Capsule longue de 6 à 10 lignes, comprimée. Rémisa pe Vezrozo. — Remija Vellozii De Cand. L. ce. — Cinchona Vellozi Aug. Saint-Hil. L. c. Cette espèce, dit M. Aug. de Saint-Hilaire, ne diffère de la précédente que par ses feuilles ovales, acuminées aux 2 bouts, larges de 3 à 4 pouces; par ses pédoncules ordinairement plus courts ; ses fleurs plus longues et plus nombreuses. Rémi DE Sainr-Hicaire. — Remija Hilariana De Cand. L. c. — Cinchona Remijana Aug. Saint-Hil. 1. c. Suivant M. Aug. de Saint-Hilaire, cette espèce ne diffère de la première que par des feuilles larges de 3 à 4 pouces, ellipti- ques, obtuses, un peu décurrentes sur le pétiole et terminées par une courte pointe. Les trois espèces dont nous venons de traiter ont été observées par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, entre les 21° et 17° degrés de L. S., sur les montagnes de la province des Mines, aux élévations de 2000 à 4000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les habitants de ces contrées les nomment indistinctement Quina do serra (Quinquina de montagne), et Quina do Remijo, parce qu’un chirurgien, nommé Remijo, fut le premier qui en indiqua l’usage. Genre HYMÉNODYCTION. — Æymenodyction Wallich. Limbe calicinal supère, 5-denté. Corolle infondibuli- forme ; gorge nue; limbe 5-fide ; lobes plissés en préflo- raison, dressés ou étalés pendant l’anthèse. Etamines 5, incluses, insérées à la gorge de Ja corolle ; filets très-courts; anthères oblongues, dressées. Ovaire 2-loculaire; placen- FAMILLE DES RUBIACÉES,. 593 taires linéaires ; ovules très-nombreux, imbriqués, ascen- dants. Style indivisé, longuement saïllant. Stigmate clavi- forme, court, légèrement lobé. Capsule presque ligneuse, 2-loculaire, loculicide-2-valve; placentaires finalement libres. Graines nombreuses, ascendantes, imbriquées, comprimées, bordées d’une aile membraneuse, réticulée, bifide au hile. Embryon axile, rectiligne : cotylédons cor- diformes; radicule cylindrique, infère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 555.) Arbres. Ramules comprimés. Feuilles opposées, pétio- lées, coriaces. Stipules caduques, ciliées de glandules sti- pitées. Fleurs petites, verdâtres, pubescentes, fasciculées, disposées en panicule terminale; inflorescences partielles racémiformes, pédenculées : les inférieures accompagnées chacune d’une feuille longuement pétiolée, membranacée, veineuse, convexe, colorée. Ce genre, propre à l'Asie équatoriale, est fondé sur 6 espèces. HyméNonycTioN ÉLANCÉ, — {ymenodyction excelsum Wal- lich , in Roxb. Flor, Ind. (ed. Wall.) ; Tent. Flor. Nepal. 1, tab. 22. — Cinchona excelsa Roxb. Corom. 2, tab. 106. Tronc droit, élancé, acquérant un diamètre considérable ; écorce épaisse : l’extérieure subéreuse, grisâtre, rimeuse, se dé- tachant souvent par plaques; l'intermédiaire brune; l’interne blanche. Branches nombreuses, étalées. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 5 pouces, lancéolées-elliptiques, ou lan- céolées-oblongues, acuminées, pubescentes (surtout en dessous); pétiole cylindrique, pubescent, long de 2 à 3 pouces. Stipules lancéolées, pointues. Feuilles florales conformes aux autres feuil- les, mais moins grandes, rougeâtres. Panicule ample. Fleurs très-odorantes , d’un blanc verdâtre. Calice ovoïde : dents poin- tues. Lobes de la corolle ovales, étalés, 1 fois plus courts que le tube. Anthères à peine saillantes hors le tube de la corolle. Style 2 fois plus long que le tube de la corolle. Capsule oblongue, scabre, longue d'environ g lignes, marbrée de taches blanches. 294 CLASSE DES RUBIACINÉES. Graines au nombre de 6 à 12 dans chaque loge, brunes, oblon- gues, petites, comprimées. Cet arbre croît dans les montagnes de l'Inde. Son bois ressem- ble à celui de l’Acajou. Les couches internes de l'écorce sont as tringentes et amères, comme les Quinquina du Pérou. Genre EXOSTÉMMA. — Exostemma Rich. Limbe calicinal supère, 5-parti. Corolle infondibuli- forme : tube grêle; limbe 5-fide : lanières linéaires, éta- lées, ou révolutées. Etamines 5, insérées au fond du tube de la corolle, longuement saillantes; filets filiformes, li- bres, ou adnés au tube; anthères linéaires, dressées. Ovaire 2-loculaire; placentaires linéaires; ovules très- nombreux, suspendus, anatropes. Style long, filiforme, épaissi au sommet. Stigmate indivisé et subunilatéral, ou courtement bilobé. Capsule couronnée ou non-couronnée, 2-Joculaire, coriace, septicide-bivalve; valves indivisées ou finalement bifides; placentaires finalement libres. Grai-- nes nombreuses, suspendues, imbriquées, comprimées, bordées d’une aile membraneuse, étroite, échancrée au hile. Embryon rectiligne; cotylédons ovales, subfoliacés ; radicule cylindrique, allongée, supère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 555.) Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées, courtement pétiolées. Stipules solitaires. Pédoncules axillaires ou ter- minaux. Fleurs blanches, ou rouges. Ce genre, propre aux régions équatoriales, comprend environ 15 espèces. La plupart sont remarquables par des écorces douées de propriétés fébrifuges. Sous-genre PITONTA De Cand. Corolle glabre; tube plus long que les segments du limbe. Stigmate indivisé. ExosrÉmMA DES ANTILLES. — ÆExrostemma caribæum Rœm. et Schult. Syst. — Cinchona caribæa Jacq. Amer. tab. 179, FAMILLE DES RUBIACÉES. 395 Gp. 65.— Lamb. Cinch. tab. 4. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 35. — Cinchona jamaicensis Wright, in Trans. Soc. Lond. vol. 67,p. 504, tab. 10. — Andr. Bot. Rep. tab. 481. Arbrisseau à rameaux glabres, étalés, d’un brun noirâtre, striés, souvent marbrés de taches blanches ou jaunâtres et bril- lantes. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, ovales-lancéolées, acuminées, minces, glabres, courte- ment pétiolées. Stipules petites, acuminées, ciliées. Fleurs axil- laires et terminales, solitaires ; pédoncules à peine plus longs que les pétioles. Fleurs odorantes. Dents calicinales courtes, sub- obtuses. Corolle blanche : limbe à segments linéaires, subobtus. Étamines un peu saïllantes ; anthères très-longues, jaunes. Cap- sule ellipsoïde, lisse, luisante, noirâtre. Geite espèce croît aux Antilles ; on y emploie son écorce en guise de Quinquina. ExosTÉMMA A FEUILLES ÉTROITES. — Exostemma angusli- folium Rœm. et Schult. Syst.—Cinchona angustifolia Swartz, Prodr.; Act. Holm. 1787, p. 117, tab. 3. - Lamb. Cinch. tab. 0. | Arbrisseau à rameaux grêles, effilés, glabres. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges d’environ 6 lignes, mollement pubes- centes aux 2 faces, courtement pétiolées, lancéolées-linéaires, pointues. Fleurs en panicules terminales; ramules filiformes, souvent trilides. Calice pubescent : dents dressées, subulées. Corolle longue d’environ 2 pouces : tube grêle; limbe à segments linéaires, étroits, obtus, réfléchis, à peu près aussi longs que le tube. Étamines plus longues que la corolle. Capsule courte, ovale, subpentagone. Cette espèce croit à Saint-Domingue; son écorce est fébri- fuge. | ExosréMMA A FRUIT COURT. — Exostemma brachycarpum Rœm. et Schult. Syst.—Cinchona brachycarpa Swartz, Prodr. — Linds. in Trans. Soc. Roy. Edinb. 1794, p. 214, tab. 5. — Lambert, Cinch. tab. 8. + Feuilles longues d’environ 4 pouces, ovales, ou elliptiques, For 396 CLASSE DES RUPIACINÉES. obtuses, glabres, très-courtement pétiolées. Stipules courtes, ovales , pointues. Fleurs en panicules trichotomes , terminales. Calice ovoide : dents courtes, obtuses. Corolle longue de 3 à4 pouces : tube grêle ; limbe à segments linéaires, réfléchis. Éta- mines saillantes. Capsule ovale, marquée de 10 côtes très-sail- lantes. Cette espèce, dont l'écorce jouit également de propriétés fébri- fuges, n’est pas rare aux Antilles. Exosrémma FLEURI. — Exostemma floribundum Rœm. et Schult. Syst, — Cinchona floribunda Swartz, Prodr.— Lamb. Cinch. tab. 7. — Cinchona montana Badier, in Journ. de Phys. 1789, p. 120 , tab. 1. — Cinchona Luciana Vitm. Summ, Arbre haut de 30 à 4o pieds. Tronc droit, acquérant 1 pied de diamètre. Rameaux glabres, d’un pourpre foncé. Feuilles longues de 8 à 10 pouces, larges de 3 à 4 pouces, très-glabres, luisantes en dessus, pâles en dessous, ovales-lancéolées, ou lan- céolées-elliptiques, acuminées ; pétiole long d’environ !/, pouce. Stipules oblongues, obtuses. Inflorescences terminales, panicu- lées, amples, brachiées, très-glabres : ramules comprimés. Dents calicinales courtes, subulées. Corolle à tube long d’environ 1 pouce ; limbe à segments longs, linéaires. Étamines saillantes. Capsule oblongue, noirâtre, très-lisse, rétrécie à la base. Cette espèce croît aux Antilles, où on la nomme vulgairement Quinquina des pitons (1). Son écorce, très-amère et astrin- gente, s'emploie en guise de Quinquina; elle est en outre émé- tique. Sous-genre BRACHYANTHUM De Cand, Tube de la corolle à peine aussi long que les segments du limbe ou plus court. Stigmate indivisé ou bilobé. Exosrémma CORYMBIFÈRE. — Exostemma corymbiferum (1) Piton sisuifie le sommet d'une montagne. FAMILLE DES RUPBIACÉES. 997 Rœm. et Schult. Syst. — Cinchona corymbifera Forst. — Lamb, Cinch. tab. 5. Feuilles amples, ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, glabres, courtement pétiolées, d’un vert foncé. Sti- pules membraneuses, pointues. Inflorescences axillaires et termi- nales, corymbiformes, pédonculées, trichotomes, brachiées, am- ples, à peine débordées par les feuilles. Pédoncules garnis au sommet de 2 bractées foliacées. Dents calicinales courtes, poin- tues : segments de la corolle un peu plus courts que le tube, étroits, obtus, recourbés. Anthères un peu saillantes. Stigmate indivisé. Cette espèce croît dans la Polynésie; son écorce est fortement amère et astringente. Sous-genre PSEUDOSTEMMA De Cand. Limbé calicinal tronqué ou légèrement 5-denté, tubu- leux, ou subcampanulé. Tube de la corolle plus court que les segments du limbe. ÆExosremma cusriné. — ÆExostemma cuspidatum Aug. Saint-Hil. Plantes Usuelles des Brasil. tab, 3. Petit arbre ; tronc haut de 8 à 12 pieds. Feuilles longues de 9 à 15 pouces, subsessiles, lancéolées-obovales, acuminées, ner- veuses, pubescentes en dessus, velues en dessous. Panicules ter- minales, plus courtes que les feuilles, très-rameuses, brachiées, pyramidales, pédonculées, composées de cymes trichotomes ; ramules comprimés. Bractées ovales, pointues. Fleurs sessiles ou subsessiles, petites. Calice turbiné : limbe 5-denticulé. Co- rolle longue de 2 à 4 lignes, blanche; limbe à segments oblongs, obtus, réfléchis. Filets barbus au milieu, insérés au-dessous du milieu du tube. Stigmate bifide. © Exosrémma aüsrraz. — Exostemma australe Aug. Saint- Hil. 1. c. tab. 3, B. Petit arbre. Feuilles longues de 12 à 15 pouces, larges de 7 à 398 CLASSE DES RUBIACINÉES. 8 pouces, chovales, subobtuses, subsinuolées, presque glabres en dessus, pubescentes en dessous, rétrécies en pétiole. Stipules persistantes, ovales-triangulaires, acérées. Panicules longues de ‘la pied à 1 pied, terminales, sessiles, trifurquées dès la base, velues : les 2 branches latérales plus courtes que la centrale. Bractées lincaires-subulées. Fleurs glomérulées, subsessiles. Ca- lice turbiné : limbe 5-denté. Corolle petite : lobes ovales, ob- tus, infléchis au sommet. Filets glabres, insérés à la gorge de la corolle. Cette espèce et la précédente croissent dans les forèts-vierges du Brésil méridional, où on les désigne par le nom de Quina do mato (Quinquina de forêt). Leur écorce est amère et astrin- gente; M. Aug. de Saint-Hilaire dit, qu’à défaut de médicaments plus efficaces, elle peut être employée comme fébrifuge, mais . que, sous ce rapport, elle paraît être inférieure aux écorces des Remija. Genre BOUVARDIA. — Bouvardia Salisb. Limbe calicinal supère, 4-parti ; sesments linéaires-su- bulés, quelquefois alternant chacun avec une dent. Corolle infondibuliforme, allongée, finement papilleuse à la sur- face externe, glabre ou barbue à la surface interne; gorge nue; limbe 4-parti : segments courts, étalés. Étamines 4; anthères sessiles ou subsessiles, linéaires, incluses. Ovaire 2-loculaire; placentaires orbiculaires; ovules très-nom- breux, amphitropes. Style filiforme. Stigmate bilamellé, saillant. Capsule subglobuleuse, un peu comprimée, mem- branacée , 2-loculaire, septifrage- bivalve au sommet. Graines nombreuses, comprimées, peltées, imbriquées, bordées d’une aile membraneuse. (Endlicher, Gen.Plant. 1, p. 554.) Arbrisseaux. Feuilles opposées ou verticillées. Stipules adnées. Inflorescences cymeuses, trichotomes, terminales. Fleurs pourpres. Ce genre, propre au Mexique, comprend environ 12 es- FAMILLE DES RUPBIACÉES. 399 pèces. Les suivantes se cultivent fréquemment comme plantes d'ornement, dans les collections de serre. A. Feuilles verticillées. Tube de la corolle barbu à la sur- face interne, papilleux à la surface externe. BouvarprA DE JacquiN. — Bouvardia Jacquini Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 3, p. 383. — {xora americana Jacq. Hort. Schœnbr. 3, tab. 257. — Ixora terni- folia Cavan. Ic. 4, tab. 305. — Houstonia coccinea Andr. Bot. Rep. tab. 306. — Herb. de l’Amat. tab. 116. — Bou- vardia triphylla Salisb. Parad. Lond. tab. 88. — Bot. Reg. tab. 107. Jeunes pousses grêles, dressées, subtrigones, paniculées, ou trichotomes au sommet, glabres, ou pubérules. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, larges de 2 à 6 lignes, verticillées-ter- nées, courtement pétiolées, minces, luisantes en dessus, en gé- néral pubérules et scabres aux 2 faces, ovales-lancéolées, ou ovales, ou oblongues-lancéolées, pointues, cunéiformes à la base. Stipules plus courtes que le pétiole, persistantes, membranacées, subulées au sommet. Pédoncules solitaires ou ternés, 3-9-flores. Pédicelles courts, filiformes. Bractéoles subulées. Calice pubé- rule : segments subulés, recourbés, plus longs que l’ovaire. Co- rolle écarlate (par variation blanche), longue de 6 à 9 lignes : tube grêle, subclaviforme ; segments ovales, pointus, beaucoup plus courts qne le tube. B. Feuilles opposées. Corolle glabre. BouvarpraA PANACHE. — Bouvardia versicolor Ker. Bot. Reg. tab. 245. Ramules glabres. Jeunes pousses pubérules, 4-gones. Feuil- les oblongues-lancéolées, ou lancéolées-oblongues, pointues, ci- liolées, scabres et pubérules aux 2 faces, courtement pétiolées, longues de 1 pouce à 2 pouces. Stipules denticuliformes. Pédon- cules courts, ordinairement 3-flores ; pédicellestrès-courts, fili- 400 CLASSE DES RUBIACINÉES. formes, Calice pubérule, campanulé : segments linéaires-lancéo- lés, un peu recourbés, plus longs que l'ovaire, beaucoup plus courts que la corolle. Corolle longue d’environ r pouce, écar- late à la surface externe, jaune à la surface interne ; lobes ovales, acuminulés, beaucoup plus courts que le tube. Genre PINKNÉYA. — Pinkneya Michx. Limbe calicinal supère, 5-parti, persistant; segments dressés, souvent inégaux : l’un ample, foliacé, coloré; les 4 autres beaucoup moins grands. Corolle infondibuli- forme ; tube cylindracé; limbe 5-parti : lobes oblongs, étalés, recourbés. Etamines 5, insérées au fond de la co- rolle ; filets sétacés, saillants; anthères oblongues, incom- bantes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2-lobés ; ovules bisériés, horizontaux, anatropes.. Style filiforme. Stigmate à 2 lobes obtus. Capsule didyme, subglobuleuse, subco- riace, 2-loculaire, loculicide-bivalve. Graines nombreu- ses, bisériées, horizontales, comprimées, incombantes ; té- gument extérieur lâche, membrameux, échancré au hile, Embryonrectiligne ; cotylédons foliacés ; radicule conique, centripète. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 554.) Arbrisseau. Feuilles opposées, pétiolées. Stipules cadu- ques. Inflorescences axillaires et terminales, paniculées, composées de cymules 3-5-flores. Fleurs assez grandes, pubescentes. Ce genre n’est fondé que sur espèce suivante : PiNRNÉYA PUBESCENT. — Pinkneya pubens Michx. Flor. Bor. Amer. 1, p. 151; tab. 113. — Gærtn. Fruct. tab. 194. — Cinchona caroliniana Poir. Dict. — Pinknea pubescens Pers. Ench. té Buisson multicaule, atteignant 15 à 20 pieds de haut. Ra- meaux brachiés. Jeunes pousses cotonneuses, un peu compri- mées vers le sommet. Feuilles longues de 6 pouces ou plus, larges d'environ 3 pouces, coriaces, persistantes, luisantes et FAMILLE DES RUBIACÉES, 401 pubérules en dessus, cotonneuses ou pubescentes en dessous, lancéolées, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-oblongues, subacuminées, où pointues ; pétiole cotonneux ou pubescent, long d'environ 1 pouce. Panicules courtes, denses, cymeuses, pédonculées, cotonneuses. Fleurs subsessiles, grandes. Segments calicmaux égaux, ou plus souvent l’un ou deux des segments beaucoup plus grands que les autres, bractéiformes, ovales, vei- neux, de couleur rose ou jaunâtre. Corolle longue de 12 à 15 li- gnes : tube d’un vert foncé; segmenis elliptiques, obtus, révo- lutés, de couleur pourpre, presque 1 fois plus courts que le tube. Anthères courtes. Ovaire turbiné. Style plus court que les étamines. Capsule assez grosse, aplatie et nue au sommet, 1-sulquéc de chaque côté. Le Pinfinéya n’a, été observé que sur le littoral de la Garoline méridionale, de la Géorgie et de la Floride, dans les localités tourbeuses et marécageuses ; 1l fleurit en mai ct juin. Son écorce est douce de propriétés fébrifuges ; dans le midi des États-Unis, onl’emploic parfois en guise de Quinquina. Cet arbrisseau mé- rite d’être cultivé dans les jardins ; mais il ne résiste pas, en plein air, aux hivers du nord de la France. SECTION il. GARDBÉNINÉES. — Gardenieæ À. Rich. Péricarpe charnu, 2-loculaire, ou par avortement 1- loculaire; loges polyspermes. Graines aptéres. Péri- sperme charnu. — Arbres ou arbrisseaux. Stipules interpétiolaires. Genre SARCOCÉPHALUS. — Sarcocephalus Afzel. Fleurs sessiles sur un réceptacle commun, auquel elles sont soudées, ainsi qu'entre elles, moyennant les tubes calicinaux. Limbe calicinal marginiforme, tronqué, très- court. Corolle infondibuliforme, 5- ou 6-fide. Etamines 5, ou 6; anthères sessiles , insérées à la gorge de la corolle. BOTANIQUE, PHAN. Te VII 26 402 CLASSE DES RUBIACINÉES. Style saillant. Stigmate oblong-capitellé, indivisé. Péri- carpes polyspermes, charnus : ceux de chaque capitule constituant un syncarpe #lobuleux, aréolé par les bords calicinaux. Graines petites, subréniformes. Aïbuste grimpant. Feuilles opposées, courtement pétio- lées. Stipules indivisées. Capitules sessiles ou courtement pédonculés, terminaux. Fleurs roses. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : SARCOCÉPHALUS A FRUIT COMESTIBLE. — Sarcocephalus esculentus Sabine, in Trans. Hort. Soc. Lond. vol. 5,tab. 18. — Lindl. ibid. v. 7, p. 56.— Cephalina scandens Thonn. in Schum. Plant. Guin. p. 105. Feuilles elliptiques ou suborbiculaires, pointues, luisantes en dessus, pubérules en dessous aux aisselles des nervures. Supules solitaires, triangulaires, subconnées par la A Capitules fruc- tifères du volume d’une Pêche. Cet arbrisseau habite la Guinée, ainsi que la Sénégambie et les environs de Sierra-Léoné. Son fruit est bon à manger. Genre BURCHELLIA. — Burchellia R. Br. Limbe calicinal supère, persistant, tubuleux, profondé- ment 5-fide. Corolle tubuleuse, bras fo d-fide au sommet ; gorge nue; lobes courts, imbriqués et contournés en préfloraison. Etamines 5, incluses, insérées vers le mi- lieu du tube de la corolle ; anthères linéaires, subsessiles. Ovaire 2-loculaire, couronné par un disque épigyne char- nu; ovules nombreux, anatropes. Style filiforme. Stigmate saillant, claviforme, indivisé, 2-sulqué. Baie subglobu- leuse, couronnée, 2-loculaire. Graines très-nombreuses, anguleuses. Embryon rectiligne, axile, de moitié plus court que le périsperme ; radicule centripète. (£rdlicher, Gen. Plant. À, p. 564.) Arbrisseaux. Feuilles opnosées, courtement pétioléés. Stipules larges, cuspidées, caduques. Fleurs grandes, ter= FAMILLE DES RUPIACÉES. 405 minales, sessiles, agrégées en capitule; bractéoles mini- mes, distinctes. Corolle écarlate, pubérule à la surface externe. Ce Fan opre aux régions les plus australes de l’Afri- que, n’est fondé que sur les 2 espèces suivantes : BurcæezriaA pu Cap. — Burchellia capensis R. Br. in Bot. Reg. tab. 466. — Lonicera bubalina Linn. fil. — Cephaelis bubalina Pers. Ench. — Burchellia bubalina Bot. Mag. tab. 2330. Arbuste haut de 3 à 4 pieds. Jeunes pousses tétragones, pu- bérules, feuillées, souvent rameuses. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de 6 à 20 lignes, coriaces, persistantes, lui- santes, ovales, ou elliptiques, ou cblongues, ou lancéolées-oblon- gues, acuminulées, arrondies ou cordiformes à la base, glabres en dessus, pubérules (du moins à la côte et aux nervures) en dessous ; pétiole pubérule, long de 2 à 3 lignes. Stipules à peine aussi longues que les pétioles, subcoriaces, pubérules, d’un brun roux, ovales-orbiculaires, cuspidées, ou acuiminées-cuspidées. Capitules sessiles ou subsessiles, denses, multiflores. Calice pu- bérule ; segments linéaires-lancéolés, pointus, 3 fois plus courts que la corolle. Corolle longue de près de r pouce : lobes ovales, acuminés, beaucoup plus courts que le tube. Style à peu près aussi long que la corolle. Stigmate assez gros, saïlfant. Cette espèce, indigène au Cap de bonté Eopétnét se cultive fréquemment, en serre tempérée , comme arbuste d’ornement ; elle fleurit en mai et juin. L’extrême dureté de son bois lui a fait donner, par les colons hollandais, on nom de Buffelhorn, c’est-à- dire corne . buffle. BurogezriA À PETITES FLEURS. — Burchellia parviflora Lindi. Bot. Reg. tab. 891. Cette espèce paraît ne différer de ia précédente, dont elle est peut-être une variété, que par ses fleurs moins grandes (longues de 6 à 8 lignes) et d’un écarlate plus clair, On la cukive aussi comme arbuste d'agrément. «+ 404 CLASSE DES RUBIACINÉES, Genre MUSSÉNDA. — Mussænda lainn. Limbe calicinal supère, 5-parti; segments non-persis- tants, dressés, pointus : l’un des extérieurs quelquefois transformé en bractée colorée, ample, foliacée, veineuse. Corolle infondibuliforme; gorge velue; limbe 5-parti. Étamines 5 ; anthères incluses ou peu saillantes, sessiles, insérées à la gorge de la corolle. Ovaire 2-loculaire; pla- centaires révolutés, comme bilobés, médifixes; ovules très-nombreux, horizontaux , anatropes. Baie subglobu- leuse, 2-loculaire. Graines nombreuses, petites, scabres, lenticulaires. Embryon apicilaire, minime; radicule épaisse, centripète. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 963.) : Arbrisseaux ou arbuscules. Feuilles opposées, pétiolées. Stipules géminées, distinctes, ou soudées par la base, acuminées. Inflorescences terminales, cymeuses; bractées petites. Ce genre comprend une quinzaine d’espèces, dont la plupart appartiennent à la zone équatoriale de l'ancien continent. $Sous-genre BELILLA De Cand. L'un des segments calicinaux ample, pétiolé, foliacé, co- loré, veineux, simulant une grande bractée. Anthères incluses. Capsule ovoide. Mussénpa rourru. —Mussænda frondosa Lion. — Belilla Hort. Malab. v. 2, tab 19 et 18. — Mussænda zeylanica Burm. Zeyl. tab. 96. — Mussænda formosa Linn. Mant, — Mussænda glabra Val, Symb. — Loddig. Bot. Cab. tab. 1269. — Gardenia appendiculata ct Gardenia Mussænda Lamk. Dict. Buisson haut de 6 à 10 pieds. Tiges rameuses, dressées, un peu tortueuses. Rameaux cylindriques, remplis de moëlle. Jeu- es pousses colonneuses, ou pubescentes, ou velues, ou presque FAMILLE DES RUBIACÉES. 405 glabres, feuillues. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges der pouce à 2 pouces, en général pubérules et scabres en dessus, cotonneuses ou pubescentes en dessous, moins souvent glabres, elliptiques, ou lanccolées-ellipuques, ou elliptiques-oblongues, acuminées, ou pointues. Cymes cotonneuses, ou pubescentes, ou glabres, paniculées. Segments calicinaux 2 à 4 fois plus longs que l'ovaire, plus ou moins pubescents ou velus (moins souvent glabres), subulés : le segment bractéiforme jaunâtre ou blanchä- ire, ovale, ou clliptique, ou oblong, ou oblong-lancéolé, ou lan- céolé, pointu, ou obtus. Corolle longue de 12 à 18 lignes, ve- lue à la surface externe : tube rouge ou jaunâtre, grêle; limbe à segments étalés. Siyle aussi long que le tube de la corolle. Péri- carpe glabre ou poilu, obové, ou pyriforme. Gette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs ainsi que par le parfum qu’elles exhalent, est commune dans l'Inde et les archipels voisins ; dans ces contrées, on la cultive fréquem- ment comme arbuste d’agrément. Mussénpa corvmeiFÈèRE. — Mussænda SHARE Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. x, p. 556. Tronc droit; branches nombreuses, opposces-croisées. Écorce lisse. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, pointues, lisses aux 2 faces, longues de G à 9 pouces, lerges de 2 à 3 pouces. Stipules cordiformes, acuminées-cuspidées. Cymes terminales, multiflores, denses. Bractées ovales-lancéolées. Segments calici- maux dressés, subulés : le segment bractéiforme d’un blane pur, longuement pétiolé, oblong, glabre, pointu, 5- ou 7-nervé. Tube de la corolle grêle, au moins 2 fois plus long que le calice, ren- flé vers le milieu ; gorge fermée par des poils de couleur orange ; limbe à segments étalés, charnus, ovales, pointus, velus et de couleur orange en dessus, verdâtres cn dessons. Style » fois plus court que le tube de la corolle. Baie oblongue. (Roxburgh, 1. ce.) Geite espèce, également remarquable par l'élégance de sés fleurs , croît dans les mêmes contrées que la précédente: Dans l’Inde, on mange les sépales pétaloïdes de ses calices, en guise d herbes potagtres. * 406 ” CLASSE DÉS RUBIACINÉES, Genre TOCOYÉNA. — Tocoyena Aubl. Limbe calicinal supère, très-courtement tubuleux, 5- denté. Corolle infondibuliforme ; tube filiforme, très-long; gorge dilatée, nue; limbe 5-parti : segments courts, obtus. Anthères 5, sessiles, à peine saillantes, insérées à la gorge de la corolle, ovales, pointues. Ovaire 2-loculaire; ovules très-nombreux. Style filiforme, épaissi et poilu au sommet. Stigmate claviforme, bilamellé. Baie légèrement charnue, couronnée, 2-loculaire. Graines nombreuses, ovales, ni- dulantes. (Aublet.) Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux inermes. Feuilles op- posées, courtement pétiolées. Stipules triangulaires ou ovales. Fleurs en cymes terminales. Ce gere propre à l'Amérique équatoriale, ne com- prend que 5 espèces. Ces végétaux sont remarquables par la beauté de leurs fleurs. TocovÉna A LONGUES FLEURS.—Tocoyena longiflora Aubl. . Guian, 1, tab. 50. — Lamk. I]. tab. 163, fig. 1.— Ucriana speciosa Willd. — Tocoyena longifolia Poir. Dict. (non Kunth.) Sous-arbrisseau haut d'environ 3 pieds. Tiges dressées, gla- bres , verdätres, moëlleuses, 4-gones, de la grosseur du petit doigt. Rameaux opposés , conformes aux tiges. Feuilles longues de 12 à 15 pouces, larges de 2 à 3 pouces, glabres, molles, lancéolées , acuminées. Stipules ovales, pointues, un peu char- nues. Cymes denses, 12-15-flores. Fleurs subsessiles , odoran- tes , accompagnées chacune d’une petite bractée ovale, pointue. Galice court: dents ovales, pointues. Tube de la corolle long de 8 à 9 pouces, jaune, cylindrique ; ; lobes courts, blancs, ovales, pointus. Style à peu près aussi long que le tube de la cool Baie lisse, ovale. Graines très-petites. (Æublez, 1. c.) À Cette plante croît dans les forêts de la Guiane. FAMILLE DES RUBIACÉES. 2407 Genre POSOQUÉRIA. — Posoqueria Aubl. Tinbe calicinal supère, court, b-denté. Corolle infondi- buliforme; tube cylindrique, tee gorge velue, à peine dilatée ; limbe 5-parti : seoments étalés, un peu in- égaux. Étamines 5,anisomètres, un peu saillantes, insérées à la gorge de la corolle; filets très-courts, géniculés au sommet; anthères oblongues, pointues. Ovaire 2-locu- laire ; ovules nombreux. Style filiforme, inclus. Stigmate à 2 lobes filiformes. Baie-ovoïde, couronnée, succulente, 2-loculaire, polysperme. (Aublet, Jussieu.) Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Rameaux cylindri- ques. Feuilles opposées, courtement pétiolées, coriaces. Stipules oblongues-triangulaires, subpersistantes. l'leurs en cymules terminales. Coroïle blanche, très-longue. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, comprend 7 espèces. PosoQuERIA A LONGUES FLEURS. — Posoqueria longiflora Aubl. Guian. 1, tab. 51. — Solena longiflora Wild, — Kir- tanthus longiflorus Gmel. Axbrisseau haut de 5 ou 6 pieds. Écorce verte, lisse; bois dur, blanc. Rameaux grêles. Feuilles longues d'environ 7 pou- ces, larges de 2 ‘/, pouces, ovales-oblongues, glabres, un peu ondulées aux bords, acuminées ; pétiole long d'environ x pouce. Cymes pédonculées , G-flores. Tube de la corolle long d’environ 1 pied, recourbé, pendant, verdâtre vers sa base; gorge héris- sée de poils ie ; limbe à segments oblongs, bis, réfléchis. Quatre des filets arqués, déclinés; le cinquième plus court, dressé. Baie jaune, du volume d’un œnf dé poule. Graines du- res, arrondies, anguleuses, placées les unes sur les autres dans une pulpe rouge. (Æublet, L. e.) Cette DS remarquable par la longueur extraordinaire de sa corolle, croît en Guiane, sur les bords des grandes rivières ; la chair du fruit est douce, succulente, ct bonne à manger. & 408 CLASSE DES RUBIACINÉES. Genre GÉNIPA. — Genipa Plumier. , Limbe calicinal tronqué ou légèrement denté, tubu- leux, supère. Corolle hypocratériforme : tube plus court ou à peine aussi long que le limbe calicina! ; gorge glabre; limbe 5- ou 6-parti : segments plus longs que le tube. : Anthères 5 ou 6, sessiles, saillantes, linéaires, insérées à la gorge de la corolle. Ovaire 2-loculaire ; ovules nombreux, amphitropes. Style indivisé, Stigmate claviforme, très-en- ticr, obtus. Baie couronnée, cortiquée, pulpeuse, poly- sperme, rétrécie aux 2 bouts. Graines nidulantes dans la pulpe. Embryon oblique; radicule vague, cylindrique ; cotylédons foliacés, (Endlicher, Gen. Plant.1, p. 562.) Arbres. Feuilles opposées. Stipules ovales, acuminées, caduques. Fleurs axillaires où terminales, solitaires, ou subfasciculées. Corolle blanche au commencement de la floraison, puis jaunâtre. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, comprend 5 ou G espèces. Les fruits de plusieurs Génipa sont man- geables. GÉnipA D'AMÉRIQUE. — Genipa americana Yann. — Burm. Amer, tab. 136. — Gaærtn. Fruct, 3, tab. 100. — Gardenia Genipa Swartz. Tronc gros, droit; écorce grisâtre , rugüeuse, Cime ample, touffue. Branches étalées. Ramules subverticillés, feuillés au som. met. Feuilles longues d’environ 1 pied , sur 3 pouces de large, glabres, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, subsessiles, rappro- chces en rosette à l’extrémité des ramules. Pédoncules axillaires et terminaux, courts, pauciflores, trichotomes ; fleurs subfastigices. Limbe calicinal tronqué. Corolle subrotacée : tube infondibuli- forme; limbe large d'environ 18 lignes : segments elliptiques- oblongs, pointus. Filets réfléchis. Stigmate saillant. Baie du vo- luwe d’une Orange, cllipsoïde, rétrécie en pointe aux 2 bouts : épicarpe charnu, un peu pubescent , d’un vert blanchâtre; pulpe: blanchätre, Graines comprimées, angulenses. # "13 Li » ù : ? A Da 4 w. * tn, FAMILLE DES RUDIACÉES. 409 Cet arbre croît aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. Les Brésiliens le nomment Genepapo. Ses fruits sont assez re- cherchés, à cause de leur pulpe acidule. Le bois du Genipa est d’un gris de perle et susceptible d’un assez beau poli ; on lem- ploie, aux Antilles , à faire des montures de fusils. Genre GARDENIA. — Gardenia Ellis. Limbe calicinal supère, tubuleux, tronqué, ou denté, ou fendu plus ou moins profondément en 5 à 9 lanières. Corolle infondibuliforme ou hypocratériforme ; tube beau- coup plus lons que le limbe calicinal ; gorge glabre; limbe 5- à 9-parti: seoments étalés, en préfloraison contournés. Anthères 5 à 9, insérées à la gorge de la corolle, sessiles, linéaires, un peu saillantes. Ovaire incomplétement 2-5- loculaire ; ovules nombreux, horizontaux. Style indivisé. Stigmate 2-denté ou bifide (lobes dressés), subclaviforme. Baie charnue, couronnée, incomplétement 2- à 5-loculaire, polysperme : endocarpe chartacé ou osseux; aééntties pariétaux, charnus. Graines petites, nidulantes. Embryon rectiligne, axile : cotylédons foliacés; radicuie cylindri- que, vague. (Endlicner, Gen. Plant. 1, p. 562.) Arbres ou arbrisseaux, inermes, ou épineux. Feuilles opposées, ou rarement verticillées. Sripules entières. Fleurs axillaires ou terminales, le plus souvent solitaires, en général odorantes. Corolle blanche au commencement de la floraison, puis jaunûâtre. Ce genre est propre à la région équatoriale de l’Ancien Continent; M. De Candolle (Prodr. vol. 4) en énumère 43 espèces. La plupart des Gardénia sont remarquables par l'arome et la beauté de leurs fleurs. + À. Espèces inermes. Ovaire relevé de côtes provenant de la décurrence des segments calicinaux. Tube de la corolle cnguée. (De Cand. Prodr..) » GARDENIA MULHIFLORE. — Gardenia ftorida Lion. — Bot, 410 CLASSE DES RUBIACINÉES. Reg. tab. 449. — Pluck. Alm. tab. 448 , fig. 4. — Gardenia jasminoides Soland. in Phil. Trans. y. 52, tab. 20. — $. À FLEURS Doueces. — Catsjopiri Rumph. Amb. vol. », tab. 14, fig. 2. — Gardenia, Ellis in Phil. Trans. vol. 5x, tab. 23.—Jasminum capense Mill. Ic.tab. 180.—Buchor, Je. tab. 8. — Ehret. Pict. tab. 15. Buisson haut de 6 pieds et plus, très-touffu. Écorce brune ou grisätre. Rameaux glabres de même que toutes les autres parties de la plante. Ramules tétragones. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 18 lignes, oblongues, ou elliptiques-oblon- gues, ou lancéolées-oblongues, ou obovales, obtuses, ou pointues, cunéiformes à la base, coriaces, luisantes, subsessiles, opposées, ou quelquefoisternées. Fleurs axillaires et terminales, solitaires, sub- sessiles, tres-odorantes. Limbe calicinal campanulé, profondément 5- à g-fide : segments linéaires-lancéolés, pointus, dressés, aussi longs que le tube de la corolle. Corolle hypocratériforme, subco- riace ; limbe large de 1 pouce à 2 pouces : segments elliptiques, obtus, aussi longs que le tube, en même nombre que les segments" calicinaux. Baie oblongue, glabre, anguleuse. Graines nidulantes dans une pulpe de couleur orange. Cette espèce, qui se cultive s1 fréquemment, dans les serres, sous le nom vulgaire de Jasmin du Cap, paraît originaire de Chine ; du reste la beauté et le parfum de ses fleurs la font re- chercher, dans toute l’Asie équatoriale, comme arbuste d’agré- ment. La pulpe de ses fruits s'emploie à teindre en jaune-orange. GARDÉNIA RADICANT. — Gardenia radicans Thunb. Diss. tab. 1, fig. 1, — Andr. Bot. Rep. tab. 491. — Bot. Reg. tab. 73. Ce Gardénia paraït ne différer du précédent qu’en ce qu’il est plus petit ; que sa tige est grêle, frutescente, procombante et ra- dicante ; que ses feuilles sont plus étroites et plus pointues ; enfin par des segments calicinaux plus courts que le tube de la co- rolle. + Le Gardenia radicans est indigène du Japon; » À cultive aussi comme arbuste d'agrément, tant en Evrope qu’en Asie, FAMILLE DES RUBIACÉES, 1 44 B. Espèces inermes. Limbe calicinal tronquë, ou plus ou moins profondément divisé. Ovaire écosté. Tube de la corolle cylindracé. (De Cand. Prodr.) GARDÉNIA A LARGES FEUILLES. — Gardenia latifolia Ait. Hort. Kew. (non Roxb. ex Wight et Arn.) — Gærin. fil: Fruct. 3, tab. 105, fig. 3. Arbre. Feuilles opposées, ou verticillées-ternées, tres-courte- ment pétiolées, elliptiques, ou obovales, glabres : aisselles des nervures munies d’une glandule poilue. Fleurs terminales , so- litaires, subsessiles. Limbe calicinal campanulé, irrégulièrement fendu, hérissé à la surface interne. Corolle hypocratériforme; tube long, hérissé à la surface externe ; limbe o-parti : segments obli- quement obovales , à peu près 1 fois plus courts que le tube, ciliés d’un côté. Stigmate gros , claviforme, biparti : segments bifides. Baie lisse, subglobuleuse : noyau testacé, mince, à 4 placentaires pariétaux. (ŸWight et Arnott, Prodr. Flor. Pe- nins. Ind. 1, p. 305.) Cette espèce croît dans les provinces méridionales de l'Inde, GARDÉNIA ENNÉANDRE, — Gardenia enneandra Koœn. — Gardenia latifolia Roxb. Corom. v. 2, tab. 134. Feuilles opposées, ou verticillées-ternées, subsessiles, ovales, ou obovales, glabres, munies aux aisselles des nervures d’une glande poilue. Fleurs terminales (au nombre de 1 à 3), subses- siles. Limbe calicinal court , irrégulièrement fendu. Corolle hy- pocratériforme : tube long, glabre ; limbe 9-1 1-parti : segments aussi longs que le tube. Baie subglobuleuse, couronnée par la base du limbe calicinal ; noyau mince, à 5 placentaires parié-- taux. (Wight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind. y. x, P: 594.) 6 Petit arbre. Branches presque dressées. Écorce lisse, grisâtre. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, d’un vert foncé et luisantes en dessus. Fleurs très-grandes, très-odorantes. Calice petit, irré- gulièrement denté, Limbe de la corolle large de 3 à 4 pouces. 412 CLASSE DES RUBIACINÉES. Baie du volume d’un œuf de poule, d’un jaune grisätre, un peu scabre ; noyau 5-valvé. Graines tres-pctites. (Roxburgh, 1. c.) ‘Cette espèce, indigène dans l’Inde, est l’une des plus intéres- santes parmi ses congénères, tant par son feuillage ample et lui- sant, que par la grandeur de ses fleurs, qui exhalent un parfum délicieux; elle mériterait d'être cultivée de préférence comme plante de serre. GanDÉKIA LUISANT. — Gardenia lucida Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 707. — Gardenia resinifera Roth, Nov. Spec. Bourgeons résineux. Feuilles oblongues, ou elliptiques, ou obovales, obtuses, ou courtement acuminées , subsessiles, paral- lélinervées, veineuses, coriaces, glabres, luisantes. Fleurs sub- terminales , pédonculées, solitaires. Limbe calicinal à 5 segments longs, subulés, hispidules à la surface interne. Corolle hypocra- tériforme : tube long , glabre , strié; limbe 5-parti : segments obovales-oblongs, à peu près aussi longs que Îe tube, glabres. Stigmate indivisé. Baie drupacée , oblongue, couronnée par le limbe calicinal entier ; noyau très-dur, épais, osseux, à 2 pla- centaires pariétaux. (Wight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind. 1, p. 395.) Petit arbre. Tronc court, dressé. Branches nombreuses, oppo- sées-croisces, ascendantes ; écorce lisse , grisätre. Jeunes poüs- ses cylindriques, lisses, en général enduites d’une substance ré- sineuse. Feuilles longues d’environ G pouces, sur 3 pouces de large, involutées et ondulées aux bords. Supules annulaires, fimbriolées. Pédoncules cylindriques , elaviformes , longs de !/, pouce à 1 pouce. Fleurs grandes, très odorantes. Tube de la co- rolle long de 1 pouce à 2 pouces. Baie lisse, du volume d’un œuf de pigeon. (Roxburgh, 1. c.) Cette espèce croît dans l'Inde; elle fleurit et frucufie durant presque toutc l’année. GanDéina cumaurÈre. — Gardenia gummifera Lino. — VAMILLE DES RUBIACÉES. 415 Gardenia summifera & Gardenia arborea Roxb, Flor, Ind, (ex Wight ct Arn.) Arbre ou buisson. Bourgcons résineux. Feuilles sessiles , el- liptiques-oblongues, ou ovales-oblongues, obtuses , ou courtc- nent acuminées : les jeunes pubérules et un peu scabres; les adultes glabres et luisantes. Fleurs terminales (au nombre de 1 à 3), subsessiles. Calice scabre et presque cotonneux ; limbe court, à 5 lobes ovales, acuminés. Corolle hypocratériforme : tube long, grêle, élargi au sommet, légèrement pubescent ; lime 5-parti : segments étroits, oblongs, à peu près de moitié plus courts que le tube, presquesglabres. Stigmate claviforme, indi- visé, Stric. Baie drupacée, oblongue, couronnée par le limbe cz- licinal entier ; noyau à 4 ou 5 placentaires parictaux. (WVight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind. 1, p. 305.) Cette espèce est indigène de l'Inde. Suivant Roxburgh, elle mérite d’être cultivée de préférence à la plupart de ses congénè- res, comme arbuste d’ornement. Les Ilindous en mangent le fruit. Lorsque l’on entaille l’écorce du tronc ou des branches, il en suinte une résine jaune, analogue à la gomme Élémi. C. Espèces incrmes. Oyaire écosté. Limbe calicinal tubuleux, 5- ou G-denté , en outre fendu latéralement jusqu'au mi- lieu. Tube de la corolle cylindrace. GanDénia Tuunsercra. — Gardenia Thunbergia Lion. — Bot. Mag. tab. 1004. — Loisel. Herb. de lAmat. vol. 6. — Thunbergia capensis Montin. in Act. Holm. 1773, tab. 11.— Gardenia verticillata Lamk. Dict. — Gardenta crassicaulis Salisb, Parad. Lond. tab. 46. — Bergkias Sonncr. Voyage à la Nouv. Guin. tab. 17 et 18; Jour. de Phys. v. 3, p. 200, tab. 3. — Chaquepiria Bergkia Gmel. Syst. — Piringa Juss. m Mém. du Mus. vol. 6, p. 399. — Sahlbersia Neck. Elem. Arbrisseau haut de 4 pieds et plus. Tronc droit, très-rameux au sommet ; écorce grisätre. Rameaux nombreux , cylindriques ; courts, raides, divergents, terminés chacun par ur bourgcon vert ct obus. Fewilles verticillées-icrnées, anisomitres, elliptiques, 414 CLASSE DES RUBIACINÉES. acuminées, vertes, glabres, luisantes, glandulifères en dessous aux aisselles des nervures : glandes cr rha Fleurs terminales, soli- taires , sessiles , droites , très-odorantes. Limbe calicinal long de 1 pouce : denis subspathulées, concaves au sommet. Corolle à tube grêle, long de 3 pouces ; limbe 5-10-parti, large de 2 pou- ces : seements elliptiques. Style saillant. Sugmate tronqué. Baie oblongue, incomplétement 4-loculare. Cette espèce, qui se cultive fréquemment en serre, est origi- naire du cap de Bonne-Espérance et des Philippines. D. Espèces épineuses. GARDÉNIA CAMPANULÉ. — Gardenia campanulata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 710. Buisson haut d’environ 10 pieds. Tronc droit, mais court, très-rameux. Branches dressées ou étalées, raides. Écorce d’un vert brunâtre, assez lisse. Épines courtes, fortes, acérées, soli- taires, terminant les ramules latéraux. Feuilles longues de 2 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, opposées, courtement pé- tiolées, lancéolées , ou lancéolées-oblongues, lisses aux 2 faces. Supules triangulaires, pointues. Fleurs petites, d’un jaune pâle, couriement pédonculées, agrégées aux extrémités des.ramules. Limbe calicinal tubuleux, 5-denté. Tube de la corolle campanule, 5-gone ; limbe G-parti : segments obliquement ovales. Style court. Stigmate inclus, 5=sulqué. Baie subglobuleuse, du volume d’une petite Pomme, lisse, déprimée, légèrement 5-sulquée aux 2 bouts, 1-loculaire ; épicarpe épais, charnu, jaunâtre, fibreux; endocarpe testacé, à 5 placentaires suPpeRetene, Graines petites, nidulantes dans une pulpe jaune. Cette espèce croît dans les forêts du Chittagong ; les habitants en emploient le fruit comme purgatif et anthelmintique. Genre RANDIA. — Randia (Houston.) Linn. Limbe calicinal 5-fide ou denté, supère. Corolle hypo- cratériforme : tube court; limbe 5-parti. Anthères 5; FAMILLE DES PRUP{ACÉES. 4145 oblongues-linéaires, sessiles, insérées à la gorge de la co- rolle. Ovaire 2-loculaire; ovules nombreux. Style indi- visé. Stigmate biparti ou bilobé, épais, glabre. Baie cou- ronnée, presque sèche, cortiquée, 2-loculaire, polysperme; placentaires axiles. Graines imbriquées, ou nidulantes dans la pulpe. Périsperme cartilagineux.(/#ight et Arnoit, Prodr. Flor. Penins. Ind. 1, p. 396.) Arbrisseaux, ou petits Hs souvent épineux. Épines -opposées ou verticillées, axillaires. Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, opposées. Stipules bilatérales, ou so- litaires et intra-foliaires. Fleurs axillaires, subsessiles, en général solitaires. Ce genre, qui comprend environ 40 espèces, est réparti entre Les régions équatoriales des deux continents. Sous-genre OXYCERAS De Cand. Espèces le plus souvent épineuses. Tube de la corolle cy- lindracé. RanprA Des guissons. — Randia dumetorum Lamk. Ill, - tab, 156, fig. 4: — Canthium coronatum Lamk. Dict. — Gardenia dumetorum Retz. Obs.—Roxb. Corom. 2, tab. 136. — Posoqueria dumeiorum Roxb. Flor. Ind. — Randia spi- nosa Blum. Bijdr. — Gardenia spinosa Thunb. Diss. tab. 2, fig. 4. — Ceriscus malabaricus Gærin. Fruct. x, tab. 28. Épines opposées. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou ob- ovales, subobtuses, cunéiformes à la base, glabres, où léserement pubescentes étant jeunes. Fleurs solitaires aux extrémités des jeunes pousses, courtemént pédonculées. Limbe calicinal cam- panulé : lobes oblongs. Corolle hérissée à la surface externe: tube un peu plus long que les segments calicinaux, barbu à Pintérieur vers la Ve Périçarpe subglobuleux ou oblong. (Wight et Arnott, Prodr.) Petit arbre, ou buisson plus ou moins épineux, d’un port irès- variable. pie fortes, acérées, longues d’environ x pouce; F'cuilles longues de 6 lignes à 2 pouces. Calice glabre ou pu- 416 CLASSE DES RUPIACINÉES. bescent : limabe persistant en entier. Corolle blanchâtre ou d'un jaune pâle; limbe large de 6 à 9 lignes : segments obliquement obovales, acuminulés. Anthères à moitié saillantes du tube. Baie lisse, jaune, du volume d’une Pomme sauvage, ou plus petite (quelquefois seulement du volume d’une Cerise). Graines elliptiques ou oblongues, petites, nombreuses, nidulantes dans une pulpe rougeâtre. (Roxburgh, 1.c.; Fight et Arnott, 1. e.) Gette espèce, dit Roxburgh, est lun des végétaux les plus communs sur la côte orientale de l’Inde, On l’emploie dans ces contrées à faire des haies, ct comme bois à brûler. Les fleurs sont très-odorantes, mais peu abondantes. Le fruit mûr, étant broyc ct jeté dans les étangs, étourdit de suite les poissons ; les pêcheurs hmdous emploient souvent ce moyen dans les localités convenables. RaNDrA AQUATIQUE. — Randia uliginosa De Cand. Prodr. 4, p. 336.— Gardenia uliginosa Retz. Obs. — Roxb. Corom. 2, tab. 135. — Posoqueria ulisinosa Roxb. Flor. Ind. Branches dressées , tétraèdres. Ramules opposés-croisés , oy- lindriques, horizontaux, terminés par 1 à 4 épines, et par # à 3 fleurs courtement pédicellées. Feuilles courtement pétiolées, oblongués, ou oblongues-obovales, cunéiformes à la base, gla- bres, luisantes. Limbe calicinal tronqué ou obscurément 5-denté, tubuleux, un peu plus court que le tube de la corolle. Gorge de la corolle velue. Baie cilipsoïde, drupacée, lisse. (JW igh ct Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind, 1, p. 398.) Petit arbre. Tronc court; écorce scabre, couleur de rouille. Épines fortes, nombreuses. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pou- ces, larges de 10 à 20 lignes : celles des jeunes pousses distantes ; celles des ramules florifères fasciculées. Fleurs odorantes, d’un blanc pur, Limbe de la corolle large de 2 pouces, 5-8-parti : segments suborbiculaires. Baie du volume d’un œuf de poule, grisâtre, ou d’un gris verdâtre. Graines nombreuses, elliptiques, lenticulaires, nidulantes dans une pulpe brunätre finalement dure et sèche, fc: Cette espèce n’est pas rare dans l'Inde; elle se plaît aux bords FAMILLE DES RUPBIACÉES. 417 des rivicres et des marais. Elle fleurit durant la plus grande A partie de l’année, et mérite d’être cultivée dans les jardins. Genre CATESBÉA. — Catesbæa Linn. Limbe calicinal 4-denté ou 4-parti, persistant, supère. Corolle infondibuliforme: tube allongé, élargi au som- met ; limbe 4-lobé. Etamines 4, insérées au fond du tube de la corolle. Filets filiformes ; anthères linéaires, saillan- tes, ou incluses. Ovaire 2-loculaire; ovules nombreux, suspendus, bisériés dans chaque loge, anatropes; placen- taires attachés au sommet des cloisons. Style filiforme, in- clus. Stigmate bidenté. Baie globuleuse ou oblongue, cou- ronnée, 2-loculaire, polysperme. Graines bisériées dans chaque loge, imbriquées, suspendues, squamiformes , aplaties. Embryon minime; radicule supère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 558.) Arbrisseaux. Épines supra-axillaires, simples. Feuilles opposées ou fasciculées, petites. Stipules solitaires, cadu- ques. Fleurs solitaires, axillaires, pédicellées. Corolle blan- châtre ou jaunätre. Ce genre, dont M. De Candolle (Prodr. vw: 4) énumère 7 espèces, est propre à l'Amérique équatoriale. CATESsÉA ÉpINEUx. — Catesbæa spinosa Linn. — Lamk. IT. tab. 67, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 131. —Tratt. tab. 250. — Catesb. Carol. 2, tab. 100.— Caiesbæa longiflora Swartz, Prodr. : Arbrisseau épineux, atteignant 15 à 20 pieds de haut. Épines droites, horizontales. Feuilles ovales ou elliptiques, pointues, petites, fasciculées sur les vieux ramules , en général plus lon- gues que les cpines. Fleurs longues de 5 à 6 pouces, pendantes, jaunâtres. Limbe calicinal mimme, 4-denté; dents pointues. Co- rolle glabre : tube claviforme au sommet. Anthères un peu sail- lantes. Style filiforme, aussi long que la corolle. Baie du volume d’un œuf de poule, lisse, jaune, ellipsoïde. Graines petites, an- guleuses. BOTANIQUE, PIAN, T, VII, 27 413 CLASSE DES RUBIACINÉES. Cette espèce, remarquable par la grandeur de ses fleurs, croît aux Antilles et aux îles de Bahama, On la cultive dans les col- lections de serre. Son fruit est acidule, odorant et assez bon à manger. CATESBÉA À LARGES FEUILLES. —— Catesbæa latifolia Lind]. Bot. Reg. tab. 858. Feuilles obovales, luisantes, convexes, un peu plus courtes que les épines. Dents calicinales subulées. Fleurs pendantes. Corolle glabre, jaunâtre, longue de 4 pouces ; tube obconique au sommet, Étamines saillantes. Baie ovoïde. (De Cand. Prodr. 4, p. 400.) Cette espèce est indigène de Cuba. SecrioN III. HÉDYOTIDÉES. — Helyotideæ Cham. et Schlecht, Péricarpe biloculaire, soit bivalve , soit submembranacé et indéhiscent; loges en général polyspermes. Grai- nes aptères. Périsperme en général charnu. — Ar- brisseaux ou herbes. Feuilles opposées ou verti- cillées. Genre CONDAMINEA. — Condaminea De Cand. Limbe calicinal cyathiforme, 5-denté, ou 5-crénelé, su- père, non-persistant {se détachant par une rupture circu- laire de sa base). Corolle infondibuliforme : tube un peu courbé, à peine plus long que le limbe calicinal, dilaté au sommet; limbe 5-parti : segments ovales, pointus, étalés, épaissis au sommet. Etamines D, insérées au tube ou à la gorge de la corolle; filets filiformes, plus courts que la co- rolle ; anthères oblongues-linéaires, bifides à la base, sail- lantes. Stismate bilobé. Capsule turbinée, un peu compri- mée, tronquée, ombiliquée, biloculaire, loculicide-bivalve, FAMILLE DES RUPIACÉES. 419 polysperme. Graines minimes, cunéiformes. (De Cand. Prodr. 4, p. 402.) Arbrisseaux. Feuilles grandes, opposées , courtement pétiolées. Stipules interpétiolaires, biparties, acuminées, souvent connées.Inflorescencesracémiformes ou cymeuses;, multiflores, terminales. Ge genre est propre à l'Amérique équatoriale ; on en connaît d espèces. CoNpaminÉA corymBirÈèrE. — Condaminea corymbosa De Cand. 1. c. — Macrocnemum corymbosum Ruiz et Pavon, Flor. Peruvy. 2, tab. 180. Buisson haut d’environ 12 pieds. Tiges droites, simples, nues inférieurement, feuillues vers leur sommet; écorce d’un brun cendré. Feuilles longues de 1 pied et plus, subsessiles, coriaces, glabres, plissées, très-veineuses, luisantes en dessus, ovales- oblongues, acuminées, subcordiformes à la base. Stipules mem- braneuses, bifides : segments lancéolés, acérés. Inflorescences amples, cymeuses, corymbiformes ; pédoncules et pédicelles ac- compagnés de bractéoles lancéolées, pointues. Calice,coriace, de couleur pourpre: dents larges, courtes, obtuses. Corolle grande, épaisse, d’un pourpre foncé à l’extérieur, blanchätre en dedans; gorge velue. Capsule d’un pourpre foncé. Graines jaunâtres. Geite espèce croît dans les Andes du Pérou. Son écorce est souvent mêlée avec celles des Quinquinas ; mais elle est beaucoup moins amère, et ne paraît pas douce de proprictés fébrifuges aussi efficaces. Genre PORTLANDIA. — Portlandia P. Browne. © Tube calicinal 5-nervé; limbe supère, persistant, 5-fide : lobes oblongs, foliacés, grands. Corolle très-grande, infor- dibuliforme, pentagone; gorge évasée, nue; limbe à 5 lobes obtus. Ovaire biloculaire; placentaires saillants; ovules très-nombreux, horizontaux, anatropes. Style fili- forme, un peu saillant. Stigmate indivisé. Capsule obovée 490 CLASSE DES RUPIACINÉES, ou suboblongue, 5-costée, rétuse au sommet, couronnée, 2-loculaire, polysperme, loculicide-bivalve au sommet ; placentaires coriaces, axiles, Graines elliptiques, compri- mées, chagrinées : hile charnu. Embryon rectiligne, axile : cotylédons semi-cylindriques, obtus; radicule cylindri- que, centripète. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 553.) Arbrisseaux. Feuilles opposées, courtement pétiolées. Stipules larges, triangulaires. Pédoncules 1-3-flores, courts, axillaires. Corolle rouge ou blanchâtre , très- grande. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, n’est fondé que sur les deux espèces suivantes : POrRTLANDIA A GRANDES FLEURS. — Portlandia grandiflora Linn. — Jacq. Amer. tab. 44. — Lamk. III. tab. 162. — Browne, Jam. 164, tab. 11. — Smith, Ie. Pict. x, tab. 6, — Bot. Mag. tab. 286. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 3r. Arbrisseau haut d'environ 6 pieds. Tige droite, lisse, rameuse. Feuilles longues de 6 à 7 pouces, planes, luisantes, glabres, lan- céolées-elliptiques, acuminées, souvent inéquilatérales à la base, courtement pétiolées, Stipules larges, acuminées, caduques. Fleurs subterminales, opposées, solitaires, courtement pédoncu- lées, odorantes, semblables à celles du Datura arborescent. Seg- ments calicinaux ovales, étalés, souvent colorés. Corolle longue de 5 à6 pouces, sur 18 à 20 lignes de large, blanchätre, subclavi- forme, à 5 plis longitudinaux ; lobes étroits , pointus. Étamines à peu près aussi longues que le tube; anthères contournées en spirale après l’anthèse. Capsule oblongue , 5-costée , pentagone. Graines petites, imbriquées. Cette espèce, que l'ampleur de ses fleurs fait cultiver pour l’ornement des serres , habite les Antilles. Elle fleurit depuis le milieu de l’été jusqu’en automne. Son écorce est très-amère ct douée de propriétés fébrifuges. ? PorTLANDIA A FLEURS ÉCARLATES, — Portlandia coccinea Swatz, Prodr, — Portlandia coriacea Spreng. Syst. FAMILLE DES RUBIACÉES, 491 Arbuste haut de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, rameuses. Feuil- les longues d’environ 3 pouces, sur 2 pouces de large, ovales, ou ovales-orbiculaires, obtuses, ou subacuminées, coriaces , luisantes , veineuses, glabres; pétiole court, épais, un peu com- primé. Stipules larges, ovales, pointues , apprimées. Fleurs so- litaires , opposées , courtement pédonculées. Pédoncules glabres, anguleux, rougeâtres de même que le calice. Corolle longue d’en- viron 3 pouces, sur 2 pouces de large, écarlate : lobes dres- sés, ovales, pointus. Capsule subglobuleuse, obscurément pen- tagone. * Cette espèce , également remarquable par la beauté de ses fleurs , croît dans les montagnes de la Jamaïque. Genre OPHIORRHIZA. — Ophiorrkiza Lion. Tube calicinal court, turbiné; limbe supère, 5-fide, per- sistant. Corolle infondibuliforme : tube ample, plus long que le limbe calicinal ; gorge barbue; limbe 5-fide : lobes courts, Étamines b, incluses, insérées au tube de la corolle; filets courts ; anthères lancéolées, dressées. Ovaire 2-locu- laire, couronné par un disque charnu bilobé ; placentai- res oblongs, cylindriques, ascendants, libres, basifixes ; ovules nombreux, anatropes. Style très-court, inclus. Stigmate bilobé. Capsule (en forme de mitre) large, com- primée, bilobée au sommet, couronnée, 2-loculaire, po- lysperme, loculicide-bivalve au sommet. Graines petites, subhexagones. Périsperme charnu, ou corné. Embryon rectiligne, axile, cylindrique. (isht et Arnot, Prodr. Elor. Penins. Ind. 1, p. 404.) Herbes vivaces, basses, quelquefois suffrutescentes. Teuilles opposées, pétiolées, membranacées : l’une souvent plus grande que l’autre de la même paire. Süpules bilaté- rales, minimes, caduques. Pédoncules axillaires et terni- naux, cymeux ; pédicelles terminaux souvent çn ombelle. l'leurs unilatérales, subsessiles. 429 | CLASSE DES RUBIACINÉES. Ce genre, propre à l’Asie équatoriale, comprend environ 20 espèces. Ormorraiza Munxcuo, — Ophiorrhiza Munghos Linn. Mat. Med. p. 59, tab. 1. Tige suffrutescente. Feuilles lancéolées-elliptiques, acuminées, tès-minces, glabres. Stipules minimes, tronquées. Cymes (pani- culées, ou corymbiformes, ou capituliformes) pédonculées, ter- minales, rameuses, nues. Tube de la corolle court, infondibuli- forme. Style aussi long que le tube de la corolle. (7ight et Ar- nott, 1. c.) Feuilles longues de 4 à 6 pouces ; pétiole court, velu. Limbe calicinal 5-denté. Corolle à lobes oblongs, pointus, poilus en dessus. Capsule obréniforme, aplatie, 5-costée. Cette espèce croît dans l’Inde. Sa racine est tres-amère ; les Hindous la considèrent comme un antidote contre la morsure des serpents venimeux; mais Roxburgh pense que cette prétendue vertu est purement imaginaire. SECTION V. HAMÉLINÉES.— ameliaceæ À. Rich. Péricarpe : baie pluriloculaire ; loges polyspermes. Pé- risperme charnu. — Arbrisseaux ou arbres. Feuilles opposées ou verticillées. Genre HAMÉLIA. — Hamelia Jacq. Limbe calicinal supère, court, 5-lobé. Corolle tubuleuse, courtement 5-lobée; tube subpentagone; gorge nue. Eta- mines à, insérées vers le milieu du tube de la corolle, in- cluses; filets filiformes; anthères oblongues - linéaires. Ovaire 5-loculaire, couronné par un disque conique ; pla- centaires axiles, bilobés ; ovules nombreux, horizontaux, anatropes. Style indivisé. Stigmate indivisé, obtus, sub- FAMILLE DES RUBIACÉES. 493 pentagone. Baie couronnée, 5-sulquée, 5-loculaire, po- lysperme; cloisons membraneuses. Graines minimes, comprimées, aréolées. Embryon axile, rectiligne : cotylé- dons obtus; radicule cylindrique, centripète, (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 61.) Arbrisseaux. Feuilles opposées ou verticillées, pétiolées. Stipules solitaires, interpétiolaires. Inflorescences dicho- tomes ou trichotomes, cymeuses, souvent disposées en corymbes ou en panicules terminaux; bractées minimes. Corolle rouge ou orange. Ce genre, propre à l’Amérique équatoriale, renferme environ 10 espèces; celles dont nous allons faire mention se cultivent comme arbustes d'ornement, dans les coiïlec- tions de serre. Hamézra vezu. — Hamelia patens Jacq. Amer. tab. 50; Pict. tab. 72. — Plum. Amer. tab. 213, fig. 1 et 2. — Smith, Exot. Bot. tab. 24. — Hamelia coccinea Swartz. Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds. Tiges glabres, rameuses. Jeu- nes pousses cotonneuses ou pubescentes , anguleuses. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 10 à 15 lignes, verticillces- ternées , lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , poin- tues, molles , verdâtres et presque glabres en dessus, veloutées ou cotonneuses en dessous ; nervures blanchätres ou rougeätres ; pétiole velu. Cymes dichotomes ou trichotomes, racémiformes , ‘dressées, ou horizontales, ou recourbées, disposées en ombelle terminale pédonculée. Fleurs subsessiles. Corolle écarlate, lon- gue d'environ 1 pouce, pubérule ou veloutée à la surface externe. Baie noire, remplie d’un suc pourpre-noirûtre. Cette espèce croît aux Antilles et dans l'Amérique méridio- nale. HaméLiA À COROLLE VENTRUE.— Hamelia ventricosa Swartz, Prodr. — Bot. Reg. tab. 1195: — Hamelia grandiflora L’Hé- rit. Sert. Ang]. 4, tab. 5. — Salisb. Parad, Lond. tab. 55. — Duhamelia ventricosa Pers. Ench. Grand arbrisseau. Rameaux glabres , cylindriques. Feuilles 424 CLASSE DES RUBIACINÉES. verticillées-ternées, glabres , ovales , ou elliptiques, acuminées. Stipules subulées, recourbées. Cymes terminales, ou axillaires et terminales, racémiformes, trichotomes. Fleurs subsessiles, incli- nées, subunilatérales. Dents calicinales ovales, pointues , dres- sces. Corolle longue d’environ 1 pouce, jaune, subcampanulée : tube ventru à la base. Baie oblongue , obscurément 10-gone, écarlate à la maturité. Cette espèce habite la Jamaïque. HamÉLiA À FLEURS JAUNES. — Âamelia chrysantha Swartz, Flor. Ind. Occid. — Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 335. — Lamk. Il. tab. 155, fig. 1. — Brown. Jam. tab. 14, fig. 1. Rameaux glabres, cylindriques, souvent réclinés. Feuilles longues de 2 pouces ou plus, opposées, très-glabres , lancéolces- oblongues, ou lancéolces-elliptiques , acuminces, très-glabres. Cymes axillaires et terminales, racémiformes , disposées en pa- nicule. Fleurs pédicellées. Dents calicinales ovales, subobtuses. Corolle longue d’environ 1 pouce, glabre, cylindracée, ventrue vers le milieu ; lobes ovales, cbtus. Cette espèce croît aux Antilles et dans l'Amérique méridio- nale. Genre ALIBERTIA. — AÆlibertia À. Rich. Fleurs par avortement unisexuelles. Tube calicinal subglobuleux ; limbe supère, tubuleux, 5-denté. Corolle hypocratériforme ; tube cylindracé ; gorge nue; limbe 5- parti : segments elliptiques-oblongs, pointus. Anthères 5, sessiles, linéaires, insérées à la gorge de la corolle, plus courtes que le limbe.Ovaire 5-loculaire ; ovules nombreux, horizontaux, anatropes. Style indivisé. Stigmate (indivisé et pointu dans les fleurs mâles) à 5 lanières linéaires. Baie subglobuleuse, déprimée, subcortiquée, couronnée, 5-lo- culaire, polysperme. Graines comprimées, enveloppées de pulpe. Embryon rectiligne, axile : cotylédons courts, ob- tus; radicule cylindrique, centripète. (4. Richard, Mém. de la Soc. d’Hist. Na, de Paris, vol. 5, p. 234.) FAMILLE DES RUBIACÉES. 495 Arbrisseau. Feuilles opposées, coriaces. Stipules sub- connées, très-entières, pointues. Fleurs solitaires ou fasci- culées, terminales, subsessiles. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : ALIBERTIA A FRUIT COMESTIBLE. — Alibertia edulis À Rich. 1. c. tab. 21, fig. 1. — Genipa edulis Rich. in Act. Soc. Nat. Par. p. 107. — Gardenia edulis Poir. Encycl. Suppl. v. 2, p. 708. Cette plante croît à la Guiane, où son fruit est connu sous le nom de Goyave noire. Secrion VII. GUÉTTARDINÉES, — Guctlardaceæ Kunth. Péricarpe : drupe contenant 2 à 8 noyaux 1-loculaires, ou un seul noyau pluri-loculaire ; noyaux ou loges r- spermes, ou rarement 2-spermes (à graines superpo- sées). Graines subcylindriques, allongées, ordinaire- ment basifixes. Périsperme charnu.— Arbrisseaux, ou petits arbres. Feuilles opposées, ou moins souvent verticillées-ternées. ( Wight et Arnott, Prodr. Flor. Ind.) Genre MORINDA. = Mordolinn. Fleurs sessiles sur un réceptacle commun subolobu- leux. Tube calicinal obové (en général conné avec les tubes calicinaux des fleurs contigués) ; limbe court, supère, à peine denté. Corolle infondibuliforme ; tube subcylindra- cé ; limbe étalé, 4- ou 5-lobé : estivation valvaire. Étami- nes 4 ou 5, insérées au tube de la corolle; filets en général très-courts ; anthères incluses ou rarement saillantes, li- néaires. Ovaire 2-4-loculaire; loges 1-ovulées ; cvules ba- sifixes, anatropes. Style filiforme. Stügmate bifide; laniè- res filiformes. Drupes 2-4-pyrènes, charnus, le plus sou- 426 CLASSE DES RUBIACINÉES, vent soudés en syncarpe aréolé par les restes des limbes calicinaux ; noyaux monospermes. Graines basifixes ; raphé souvent fongueux. Embryon rectiligne, axile; radicule cy- lindrique, infère. (#ight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind. 1, p. 418. — Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 539.) Arbres, ou arbrisseaux (soit dressés, soit grimpants). Feuilles opposées, ou rarement verticillées. Stipules in- tra-pétiolaires, en général membranacées ou obtuses. Pé- doncules solitaires ou fasciculés, axillaires, ou oppositi- foliés, ou terminaux. Fleurs agrégées en capitules globu- leux ou ovoïdes. Ce genre, dont on connaît environ 40 espèces, est distri- bué entre les régions équatoriales de tout le globe. Les ra- cines de la plupart des Morinda contiennent des matières tinctoriales. $Sous-genre ROYOC De Cand. Corolle longue, infondibuliforme, 5-fide : gorge ample. Etamines 5. Pédoncules terminaux et géminés, ou axil- laires, ou oppositifoliés. MoriNnA A FEUILLES DE CGiTRONNIER. -— Morinda citrifolia Lion. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 29. — Hort. Malab. 1, tab. 52. — Rumph. Amb. 3, tab. 09. Subarborescent, glabre. Ramules tétragoncs. Feuilles ellipti- ques-oblongues , acuminées aux 2 bouts, luisantes. Stipules membranacées , obtuses. Capitules courtement pédonculés, op- positifoliés, ébractéolés. Anthères à moitié incluses dans le tube. Drupes soudés en syncarpe ovoïde, obtus, luisant.. Petit arbre, d’un port élégant. Tronc droit. Branches nom- breuses, opposées-croisées, ascendantes. Écorce des jeunes ar- bres lisse, d’un gris clair. Feuilles opposées (les supérieures op- posées à un pédoncule), longues de 5 à 10 pouces, larges de 3 à 5 pouces, courtement pétiolées , subobtuses , glabres. Stipules grandes, semi-lunées, lisses. Pédoncules courts, dressés, cylin- driques , lisses, monocéphales. Capitules denses. Limbe calici- FAMILLE DES RUBIACÉES. 427 pal marginiforme, tronqué. Corolle blanche, petite; gorge poilue; limbe 5-7-parti: segments lancéolés, pointus. Filets laineux, in- sérés un peu au-dessus du milieu du tube. Style à peu près aussi long que le tube de la corolle. Syncarpe du volume d’un œuf de poule, blanc à la maturité, succulent, (Roxburgk, Flor. Ind. ed 25.4, p.242.) Cet arbre croît dans l’Inde, ainsi qu’aux îles de la Sonde et aux Moluques ; il fleurit et fructifie durant toute l’année. Les Hindous et les Malais le cultivent fréquemment autour des habi- tations, à raison de son fruit, qui est mangeable et auquel ils attribuent aussi des propriétés diurétiques et emménagogues. Les feuilles, appliquées en cataplasmes , passent chez les Malais pour un excellent remède contre les coliques. L’écorce de la racine sert à teindre en rouge, mais la couleur qu’elle donne est peu durable. Mornpa TINCTORIAL.—Morinda tinctoria Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 543. Subarborescent, glabre. Feuilles oblongues, ou oblongues- lancéolées, pointues aux 2 bouts, minces, non-luisantes. Stipu- les courtes. Capitules courtement pédonculés, oppositifoliés ‘ou axillaires , ébractéolés. Anthères incluses. Style saïllant. Drupes soudés en capitule slobuleux. Tronc haut seulement de quelques pieds, mais couronné par une tête assez ample, rameuse, touffue. Écorce subéreuse, ri- meuse, d’un gris cendré. Feuilles longues de 6 à 10 pouces, op- posées (excepté celles qui naissent vis-à-vis des pédoncules), courtement pétiolées, lisses aux 2 faces, pâles en dessous. Pé- doncules longs d'environ 1 pouce, horizontaux, monocéphales. Capitules ellipsoïdes. Fleurs odorantes, d’un blanc pur, sembla- bles à celles du Jasmin. (Roxburgh, 1. c.) | Cette espèce est commune dans toute l’Inde; elle flenrit et fructifie durant la plus grande partie de l’année. L’écorce des racines est fréquemment employée à teindre en rouge, mais cette couleur ne devient n1 brillante, ni durable, Le bois de l’ar- bre est dur et incorruptible, marbré de rouge et de blanc; on 495 CLASSE DES RUBIACINÉES. s’en sert, dans l’Inde, de préférence à tout autre bois, pour les montures de fusil. Les fruits verts, confits dans de la saumure, sont un assaisonnement fort goûté des Hindous. $Sous-genre PADAVARA De Cand. Corolle courtement infondibuliforme, peu élargie à la gorge, 4-fide (accidentellement 5-fide). Etamines 4 (ac- cidentellement 5). Pédoncules fasciculés en ombelle terminale. (fight et Arnott.) MoriNpa A OMBELLESs. — Morinda umbellata Lion. — Mo- rinda scandens Roxb. Flor. Ind. ed. 2, v. 1, p. 548 (ex Wight et Arn.) — Morinda Padavara Juss. in Enc. Méth. Suppl. v. 4, p- 5. — Mort. Malab, v. 7, tab. 27. — Rumph. Amb. 3, tab. 08. Grimpant, glabre. Feuilles cunéiformes-oblongues, ou lan- céolées-oblongues, pointues, en général glandulifères en dessous aux aisselles des nervures; glandules poilues. Capitules globu- leux. Limbe calicinal marginiforme, entier. Filets courts, in- clus, barbus à la base; anthères sailiantes. (/Wight et Arnott, Prodr. Flor. Penins.) Gette espece croit dans l’Inde et aux Moluques. L’écorce de sa racine sert à teindre en rouge. La pulpe du fruit est aromati- que et amere ; les Malais la considèrent comme un excellent ver- mifuge. Genre MITCHELLA. — Mitchella Linn. Tube calicinal ovale-globuleux ; limbe supère, 4-denté. Corolle infondibuliforme; tube cylindrique; limbe à 4 lobes étalés, poilus en dessus de même que la gorge. Étamines 4 ; filets adnés au tube ; anthères ovales, un peu saillantes. Ovaire 4-loculaire ; loges 1-ovulées; Séol ba- sifixes, anatropes. Style filiforme; stigmates 4, inclus. Drupe subglobuleux, couronné, #-pyrène : noyaux cor- ucs, monospermes. Graines un peu comprimées, dressées: FAMILLE DES RUBIACÉES, 429 Périsperme subcartilagineux. Embryon minime, basilaire, subglobuleux : cotylédons très-courts; radicule infère. (A. Richard.) Herbes vivaces, glabres, rampantes. Feuilles opposées, pétiolées. Stipules solitaires, minimes. Fleurs axillaires ou terminales, soit solitaires et sessiles, soit géminées au som- met des pédoncules, et connées moyennant les tubes cali- cinaux. Corolle blanche ou rougeätre. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale, n’est fondé que sur deux espèces. MitonEzLA RampaNT. — Mitchella repens Lion. — Gærtn. Fil. Carp. 3, tab. 192. — Catesb. Carol. 1, tab. 20. — Pluck. Alm. tab. 144, fig. 2. Tiges filiformes, rampantes, suffrutescentes, feuillées. Ramules floriferes courts, redressés, feuillés jusqu’au sommet. Feuilles longues de 1 ligne à 8 lignes, subcoriaces, persistantes, glabres, d’un vert foncé (à veines blanches), luisantes, ovales ou subor- biculaires, cordiformes ou arrondies à la base, très-obtuses, ou moins souvent acuminulces ; pétiole long de ‘/, ligne à 3 lignes. Pédoncules solitaires, terminaux, très-courts, dressés, biflores au sommet : les 2 fleurs soudées moyennant les tubes calicinaux (quelquefois même par les corolles). Limbe calicinal trèes-court ; dents pointues. Corolle longue d’environ 5 lignes, blanche, très-odorante, glabre à la surface externe; lobes elliptiques- oblongs, obtus, cotonneux en dessus, presque aussi longs que le tube. Syncarpes didymes, rouges, insipides. Cette plante croît au Mexique ct dans les provinces méridio- nales des États-Unis ; elle se plaît dans les forêts humides, dont le sol est très-riche. On la cultive comme plante d'agrément. En Amérique, la décoction de ses feuilles est considérée par le peu- ple comme un excellent remède contre la dysurie. Le fruit est mangcable, mais insipide. . L 450 CLASSE DES RUBIACINÉES. Genre VANGUERIA. — f’angucria Gommers. Limbe calicinal supère, minime, 5-denté, étalé. Corolle campanulée-subglobuleuse, d-fide; gorge hérissée ; lobes lancéolés, pointus, réfléchis. Etamines 5, insérées à la gorge de la corolle; filets très-courts; anthères oblongues, dressées, à peine saillantes. Ovaire 5-loculaire; loges 1- ovulées; ovules amphitropes, insérés vers le milieu de l'angle interne. Style filiforme. Stigmate capitellé et pen- tagone, ou mitriforme. Drupe succulent, non-couronné, 5-pyrène : noyaux osseux, 1-spermes, obtus à là base, pointus au sommet. Graines oblongues, attachées vers Le milieu de l'angle interne des noyaux. Embryon grand, rectiligne, axile : cotylédons longs, plano-convexes ; radi- cule supère, à peu près aussi longue que les cotylédons. (W/ight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind.) Petits arbres, ou arbrisseaux. Feuilles opposées, pétio- lées. Stipules solitaires. Cymes axillaires, ou latérales (naissant aux aisselles des feuilles déjà tombées), multiflo- res, paniculées. Corolle d’un blanc verdâtre. Ce genre, propre à l’ancien continent, n’est fondé que sur 3 espèces. VANGUÉRIA A FRUIT COMESTIBLE. — #’angueria edulis Vahl, Symb. — Lamk. IL tab. 59. — Vangucria cymosa Gærto. Fil. 3, tab. 193. — Y’angueria madagascariensis Gmel. Syst. — Vangueria Commersonii Desfont. — Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 44. — l’avanga chinensis et Vavanga edutis Vahl, im Act. Soc. Nat. Hafn. v. 2, tab. 7. Petit arbre, inerme. Rameaux glabres, cylindriques. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, glabres, membranacces, ovales, où oblongues, pointues aux 2 bouts, courtement pétiolées. Stipules lanccolées,acuminées. Cymes infra-folaires, étalées, dichotomes; fleurs petites, pédicellées, éparses. Calice glabre. Style à peu près aussi long que Le tube de la corolle. Stigmate gros, saillant, mitriforme. Drupe gros, pomiforme, ombiliqué. FAMILLE DES RUPIACÉES. 451 Cette espèce, indigène de Madagascar, est intéressante à cause de son fruit, assez bon à manger. On la cultive dans l’Inde, ainsi qu’aux îles de France et de Bourbon. VanGuERIA ÉPINEUx. — Ÿ’angueria spinosa Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 536. — Meynia spinosa Link. Grand buisson, ou petit arbre. Tronc irrégulièrement ra- meux. Branches en général épineuses. Épines opposées-croisées, fortes, rectilignes, souvent triparties. Feuilles longues de 3 à4 pouces, opposées, ou verticillées-ternées, courtement pétiolées, ovales-oblongues, lisses. Cymes axillaires, corymbiformes, cour- tement pédonculées. Pédicelles assez longs, fasciculés, Fleurs petites, d’un vert pâle. Ovaire 4- ou 5-loculaire, turbiné. Style aussi long que la corolle. Stigmate capitellé, 5-sulqué, gros, saillant. Drupe globuleux ou turbiné, du volume d’une Cerise, lisse, jaune et succulent à la maturité. (Roxburgh, |. c.) Gette espèce croît en Chine et au Bengale; son fruit est bon à manger. Genre GUÉTTARDA. — Guettarda Linn. Limbe calicinal persistant ou non-persistant, tronqué, ou irrégulièrement denté, supère, tubuleux. Corolle hy- pocratériforme ; tube cylindrique ; gorge nue ; limbe de 4 à 9 lobes. Anthères 4 à 9, sessiles, incluses, insérées à la gorge de la corolie. Ovaire 4-9-loculaire ; loges 1-ovulées ; ovules basifixes, anatropes. Style indivisé. Stigmate capi- tellé, ou moins souvent 2-lobé. Drupe ovoïde ou subglo- buleux, couronné, ou non-couronné, 1-pyrène : noyau os- seux, #- à 9-sone, 4- à 9-loculaire ; loges 1-spermes. Grai- nes subcylindriques, basifixes. (4. Richard.) Arbrisseaux, ou petits arbres. Feuilles opposées. Suipules pointues ou caduques, ou moins souvent engainantes ét tronquées. Pédoncules axillaires, bifurqués, ou moins sou- vent dichotomes; fleurs sessiles dans les bifurcations et disposées en grappes unilatérales. 439 CLASSE DES RUPBIACINÉES. Ce genre, dont M. De Candolle (Prodr. v. #) énumère 27 espèces, est distribué entre les régions intertropicales de tout Le globe. La plupart des Guéttarda sont intéressants par la beauté de leurs fleurs. Sous-genre CADAMBA (Sonnerat.) De Cand. . . C4 Al Limbe calicinal non-persiStant. Noyau du drupe à loges courbées. GUÉTTARDA ÉLÉGANT. — Guettarda speciosa Lin. — Lamk. IL. tab. 154, fig. 2. — Hort. Malab. vol. 4, tab. 47 et 48. — Cadamba jasminiflora Sonnerat, Voyage à la Nouv. Guin. vol. 2, tan. 128. — Jasminum hirsutum Willd. et Nyctanthes hirsuta Linn.(ex Wight ct Arn.) Arbre inerme. Tronc rectiligne, dressé ; écorce lisse, de cou- leur foncée. Branches nombreuses, opposées-croisées, horizon- tales, formant une tête ample et touffue. Feuilles longues de 6 à 9 pouces, larges de 4 à 6 pouces, lisses, coriaces, persistantes, presque croisées, glabres aux 2 faces, ou pubescentes en dessous, ovales, ou obovales, obtuses, quelquefois cordiformes à la base; pétiole long d'environ 18 lignes, cylindrique, coloré. Stipules grandes, oblongues-lancéolées, étalées, caduques.Cymes longue- ment pédonculées, veloutées, 2 fois bifurquées, beaucoup plus courtes que les feuilles. Peédoncules cylindriques, un peu inflc- chis, longs de 3 à 4 pouces. Bractées nombreuses, linéaires, ob- tuses, caduques. Fleurs sessiles, grandes, blanches, très-odo- rantes, au nombre d’enviren 20 par cyme. Limbe calicinal cya- thiforme, finalement caduc. Limbe de la corolle 4- à 9-parti : segments ovales-oblongs, obtus ; tube long d'environ 18 lignes. Étamines en même nombre que Ms segments de la corolle. Style un peu plus court que le tube. Stigmate subglobuleux. Drupe sec, subglobuleux, déprimé, assez lisse : noyau ligneux, fi- breux, 4-9-loculaire. Graines fortement courbées : concavité périphérique. Gctte espèce, remarquable par ses fleurs magnifiques, qui exhalent une odeur de Girofle, habite l'Inde ct les archipels en- FAMILLE DES RUBIACÉES. 433 vironnants; on la cultive fréquemment dans les jardins ct au- tour des habitations: elle fleurit durant toute l’année. Roxburgh assure que ces fleurs ne sont jamais hermaphrodiies. Genre ANTIRHÉA. — Antirhæa Commers. Limbe calicinal supère, court, persistant, campanulé, 4-denté. Corolle subinfondibuliforme ; tube cylindrique ; gorge nue ; limbe 4-parti : segments pointus, plus courts que le tube. Étamines 4, insérées à la gorge de la corolle; anthères subsessiles, oblongues, incluses. Ovaire 2-locu- laïre ; loges 1-ovulées ; ovules anatropes, appendants, at- tachés à l’angle interne des loges. Style indivisé. Stigmate bifide. Drupe ovoïde ou oblong, charnu, couronné, 1-py- rène : noyau 2-loculaire. Graines solitaires dans chaque loge, oblongues-cylindracées. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p: 541.) à Petits arbres. Feuilles opposées ou verticillées-ternées, pétiolées. Stipules pointues, caduques. Pédoncules axil- laires, bifurqués : fleurs petites, blanchâtres, sessiles, quelquefois dioiques, disposées en épis unilatéraux sur les bifurcations du pédoncule. Ce genre, propre à l'Afrique équatoriale, n’est fondé que sur 3 espèces. ANTIRHÉA VERTICILLÉ. — Antirhœ@a verticillata De Cand. Prodr. vol. 4, p. 459. — Malanea verticillata Lamk. Ill. tab. 66, fig. 1. — Anürhæa borbonica Gmel. Syst, — Cun- ringhamia verüucillaia Wild, Spec. R Rameaux cylindriques, glabres, d’un brun cendré. Feuilles verticillées-ternées ou quaternées, oblongues-obovales, cuncifor- mes à la base, acuminées, glabres en dessus, lésèrement pubé- rules en dessous, longues de 2à3 pouces, larges de 12 à 15 lignes, glandulifères en dessous aux aisselles des nervures : glandales poilues; pétiole long de 3 à 4 lipnes. Stipules lancéolées, poin- tues. Pédoncules longs de 12 à 15 lignes, velus, en général bi- BOTANIQUE. PHAN Tr VAlïs 28 454 CLASSE DES RUBIACINÉES. furqués, Corolle velue à l’extérieur. Drupe du volume d'un grain de Blé. Cette espèce croît aux îles de France et de Bourbon, où on la connait sous le nom vulgaire de Bois de Losteau. Son écorce passe pour un bon remède contre les hémorrhagies. SECTION VIII. PÉDÉRINÉES. — Pædericæ De Cand. Péricarpe indéhiscent, à peine charnu, 2-loculaire : épi- carpe facilement séparable de l’endocarpe, lequel offre 2 coques distinctes, comprimées, Î-spermes, finalement suspendues à un axe central filiforme. Pé- risperme charnu. — Arbustes grimpants. Feuilles op- posées. Genre PÉDÉRIA. — Pæderia Linn. Limbe calicinal petit, persistant, supère, 5-denté (rare- ment 4-denté). Corolle infondibuliforme, hérissée à la sur- face interne, 5-lobée (rarement 4-lobée), plissée en esti- vation. Etamines 4 ou 5 (quelquefois abortives); filets très-courts, insérés vers le milieu du tube; anthères oblon- gues. Style indivisé, inclus. Stigmate bifide. Baie sèche, ovale-globuleuse, 2-loculaire : épicarpe testacé; coques planes antérieurement, convexes au dos, membraneuses aux bords, 1-spermes. Graines basifixes; embryon recti- ligne, axile ; cotylédons grands, foliacés, planes ; radicule courte, cylindrique, infère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 538.) Arbustes sarmenteux. Feuilles opposées, pétiolées. Sti- pules solitaires. Pédoncules axillaires et terminaux, ra- meux; fleurs petites, blanchâtres, souvent dioïques par avortement, disposées en cyme. L'espèce que nous allons décrire est la seule qui puisse être rapportée avec certitude à ce genre. FAMILLE DES RUBIACÉES. 455 Pénéria Fénne. — Pæderia fœtida Linn.—Rumph. Amb. vol: 5, tab. 160. — Lamk. II]. tab. 166, fig. 1. — Gærin. fil. Carp. 3, tab. 195. — Kæmpf. Ic. tab. 9. — Apocynum fœti- dum Burm. Flor. Ind. Tige ligneuse, volubile. Jeunes pousses cylindriques, lisses. Feuilles longuement pétiolées, oblongues, ou cblengues-lancéo- lées, cordiformes à la base, glabres. Stipules largement cordifor- mes. Panicules axillaires et terminales, brachiées, multiflores. Bractées ovales, petites. Fleurs sessiles le long des dernières ra- mifications de la panicule. Calice 5-denté. Corolle d’un pourpre vif, assez grande : tube un peu gibbeux. Anthères incluses. Ovaire turbiné, 2-loculaire. Baie lisse, ovale, comprimée, 5- striée de chaque côté. (Roxburgh, Flor. Ind.) Cette plante habite l’Inde et les Moluques, ainsi que le Japon. Toutes ses parties ont une odeur fétide. Roxburgh dit que les Hindous emploient la racine comme émétique. Section IX. COFFÉINÉES. — Coffeaceæ De Cand. Péricarpe : drupe charnu , 2-pyrène, ou par avortement Î-pyrène; noyaux Î-spermes (rarement 2-spermes), osseux , ou crustacés. Graines planes et unisulquées antérieurement, convexes au dos (rarement dépri- mées). Périsperme corné. — Arbres où arbrisseaux. Feuilles opposées. Stipules géminées , ou solitaires. Genre CANTHIUM. — Canthium Lamk. _ Limbe calicinal court, persistant, 4- ou 5-denté, su- père. Corolle subrotacée ; tube court; gorge barbue; limbe 4- ou 5-parti, étalé. Anthères 4 ou 5, subsessiles, insérées à la gorge de la corolle, à peine saillantes. Ovaire 2-locu- laire ; ovules solitaires, amphitropes, attachés au milieu de la cloison. Style indivisé. Stigmate entier, ou rarement bilobé, ovale-slobuleux, ou mitriforme. Drupe globuleux, 456 CLASSE DES RUBIACINÉES. ou didyme, 1- ou 2-pyrène; noyaux monospermes. Grai- nes courbées, attachées au dessous du sommet. Péri- spernie subcorné. Embryon un peu arqué, axile; cotylé= dons subfoliacés ; radicule supère, allongée. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 537.) Arbrisseaux. Ramules épineux ou inermes. Feuilles pé- tiolées, coriaces. Stipules solitaires. Pédoncules courts, axillaires, pluriflores. Ce genre, propre à la zone équatoriale de l’ancien con- tinent, eomprend une trentaine d'espèces. CANTRIUM À PETITES FLEURS. — Canthium parviflorum Lamk. Enc. — Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 51. — Hort. Ma- lab. 7, tab. 36. — Pluck. Alm. tab. 97, fig. 4. — Webera tetrandra Wilid, Spec. Rameaux épineux ou moins souvent inermes. Feuilles ovales, glabres, souvent fasciculées sur les vieux ramules. Grappes courtes, axillaires, pauciflores. Fleurs tétrandres. Stigmate sub- globuleux, souvent bifide. Drupe obové, légèrement échancré, comprimé, sillonné de chaque côté. (47/ight et Arnott.) Buisson multicanle, touffu. Rameaux étalés. Épines opposées croisées, supra-axillaires, horizontales, simples, très-fortes, très-accrées, quelquefois triparties. Feuilles courtement péuo- lées, réfléchies, lisses, de grandeur variable. Stipules subulées. Grappes petites, à peu près aussi longues que les feuilles. Pédon- cules et pédicelles lisses, cylindriques. Fleurs petites,ÿaunes. Calice 4-denté. Tube de la corolle gibbeux ; segments ovales. Style un peu plus long que le tube de la corolle. Drupe du vo- lume d’une Cerise, jaune, lisse, couronné; noyaux oblongs. Cette espèce est commune dans l'Inde. On-en fait d’excellen- tes haies. Les feuilles sont cstimces par les Hindous, comme herbe potagère ; le fruit est également mangeable. Genre SIDÉRODENDRE. — Siderodendron Sthreb. Limbe calicinal marginiforme ou 4-denté, supère. Co- rolle hypocratériforme : tube long, cylindrique, renflé à la FAMILLE DES RUPIACÉES, 437 gorge; limbe 4-fide, étalé. Anthères 4, sessiles, un peu sail- lantes, ovales, insérées à la gorge de la corolle. Ovaire 2- loculaire, couronné par un disque charnu ; loses 1-ovu- lées; ovules amphitropes, attachés vers le milieu de la cloison. Styie indivisé. Stigmate 2-fide. Drupe sec, subslo- buleux, non-couronné, 2-pyrère. Graines convexesau dos : hile ventral, large, orbiculaire, concave. Embryon sub- dorsal, subrectiligne : cotylédons cordiformes, foliacés; radicule allongée, infère. (Endlicher, Gen. Plant: 1, p. 536.) Arbres. Rameaux cylindriques. Panicules tétragones de même que les pédicelles. Feuilles opposées, pétiolées, sub- coriaces. Stipules solitaires. Pédoncules trifurqués ou tri- chotomes, axillaires. Corolle rose à l'extérieur, blanche à l’intérieur. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, n’est fondé que sur 2 espèces. SIDÉRODENDRE TRIFLORE. — Siderodendron triflorum Vahl, Ecl. — Siderodendron ferreum Lamk. — Sideroxyloides ferreum Jacq. Amer. tab. 175, fig. 9. Grand arbre. Feuilles ovales-lancéolées, glabres, luisantes, pointues. Pédoncules 2- ou. 3-flores , géminés. Cet arbre, remarquable par la dureté de son bots, croît aux Antilles; à la Martinique on le connaît sous le nom de Bois de fer. Génie CHIOCOCCA : = Chiodéta P' Browne Limbe calicinal supère, persistant, 5-denté. Corolle in- fondibuliforme, 5-fide : tube obconique ; gorge nue; se ‘ments étalés. Étamines 5, incluses, insérées au fond FA: corolle ; filets barbus ; anthères linéaires, dressées: Ovaire biloculaire, couronné par un disque charnu ; loges lL-ovu- lées ; ovules anatropes, appendants, attachés au sommet des loges. Style indivisé: Stigmate entier ou légèrement 438 CLASSE DES RUBIACINÉES. bilobé, claviforme. Drupe comprimé, subdidyme, cou- ronné, 2-pyrène : noyux comprimés, chartacés, 1-sper- mes. (rraines suspendues , conformes au noyau. Péri- sperme charnu. Embryon rectiligne,axile ; radicule allon- gée, supère. (Endlicher, Gen. Plant.) Arbrisseaux dressés ou sarmenteux. Feuilles opposées, pétiolées, glabres. Stipules persistantes, subulées, élargies à la base. Grappes simples ou paniculées, axillaires. Co- rolles changeantes 'Apord blanches, puis jaunes). Ce genre est propre à l'Amérique équatoriale; on n’y peut rapporter, avec certitude, que les 3 espèces dont nous allons faire mention. Les racines de ces végétaux sont de violents drastiques ; on leur attribue en outre la propriété d’être un antidote contre les effets délétères de la morsure des serpents venimeux. Cuarococca À @rApPEs. — Chiococca racemosa Linn. — Dill. Elth. tab. 228, fig. 295.— Sloane, Jam. tab. 188, fig. 3. — Plum. Ic. tab. 217, fig. 2. — Jacq. Amer. Pict. tab. 69. — Andr. Bot. Rep. tab. 284. — Houk, Exot. Flor. tab. 93. — Tratt. tab. 631. Feuilles lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques, poin- tues aux 2 bouts. Stipules cuspidées. Grappes simples ou pani- culées: Dents calicinales beaucoup plus courtes que le tubede la corolle. Filets pubérules. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds, ou plus. Rameaux tantôt droits, tantôt grimpants. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pou- ces, luisantes ; pétiole long de 2 à 4 lignes. Grapyes tantôt plus courtes que les feuilles, tantôt aussi longues ou débordantes, un peu lâches; pédoncules filiformes ; pédicelles opposés; fleurs unilatérales ou subunilatérales, plus où moins inclinées, odo- rantes, longues de 4 à 5 lignes. Dents calicinales dressées, poin- tues, plus courtes que l’ovaire. Corolle glabre : lobes oblongs, obtus, presque aussi longs que le tube. Drupe petit, blanc, lui- sant, lenticulaire : chair spongieuse. FAMILLE DES ROUBIACÉES. 439 Cette espèce habite les Antilles, le Mexique et la Floride ; elle mérite d’être cultivée comine arbrisseau d'agrément. 1 Cuiococca FEuILLUu. — Chiococca densifolia Martius, Mat. Med. Brasil. p. 17 ; tab. G. Feuilles ovales, subcordiformes. Stipules apiculées. Grappes simples ou paniculées, multiflores. Dents calicinales beaucoup plus courtes que la corolle. Filets barbus. (De Cand. Prodr.) Cette espèce croit au Brésil et à Cuba. Curococca ALÉxITÈRE. — Chiococca anguifuga Maruus, L c. p. 19, tab. 5. — Chiococca brachiata Ruiz et Pay. Flor. Peruv. tab. 210, fig. b. — Chiococca racemosa Kunth, in Humb. et Bonpl. — Chiococca paniculata Willd. in Ræm. et Schult. — Chiococca pubescens Willd. 1. c. (ex De Cand. Prodr. v.4, p. 483.) Feuilles ovales, acuminées. Stipules courtes, très-larges, très- courtement apiculées. Grappes paniculées. Corolle à peine 3 fois plus longue que les dents calicinales. (De Cand. L. c.) Cette espèce a été observée au Brésil, au Pérou, en Guiane et aux Antilles. Les Brésiliens emploient sa racine comuie diu- rétique. Genre IXORA. — Zrora Linn. Limbe calicinal court, 4-denté, supère. Corolle hypocra- tériforme : tube grêle, cylindrique ; gorge nue ou barbue; limbe 4- ou 5-parti, étalé, convoluté en préfloraison. Éta- mines 4 ou 5, un peu saillantes, insérées à la gorge de la corolle. Filets très-courts; anthères oblongues, dressées. Ovaire biloculaire, couronné par un tee épigyne char- nu ; loges 4-ovulées ; ovules peltés, amphitropes, attachés vers le ie de la cloison. Style indivisé. Stigmate bifide; lanières étalées ou révolutées. Drupe globuleux, couron- né, 2-pyrène ; noyaux monospermes, chartacés, convexes au dos, concayves antérieurement. Graines conformes aux 440 CLASSE DES RUBIACINÉES. noyaux : hile ventral. Périsperme cartilagineux. Embryon dorsal, courbé ; cotylédons foliacés; radicule cylindrique, infère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 427.) Petits arbres, ou arbrisseaux. Feuilles opposées, pétio- lées. Stüipules pointues ou aristées, élargies inférieurement. Inflorescences terminales, corymbiformes, ordinairement trichotomes. Fleurs souvent très-odorantes. Corolle blan- che ou rouge. | Ce genre, propre à la région équatoriale de l’ancien continent, comprend une trentaine d’espèces. La plupart des Zxora sont remarquables par la beauté de leurs fleurs. TxorA ÉCARLATE. — Jrora coccinea Linn. — Herb. de l’A- mat. v. 3. — Jxora grandiflora Bot. Reg. tab. 154. — Burm. Lex]. tab. 57. — Pluck. Alm. tab. 59, fig. 1. — Hort. Malab. 2, tab. 12. Feuilles oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou eunéiformes- obovales, pointues ou acuminées, mucronées, coriaces, luisantes en dessus, glabres, souvent cordiformes à la base. Corymbe sub- sessile, un peu lâche. Sesments calicinaux pointus, connivents après la floraison. Tube de la corolle long; segments ovales-lan- céolés ou elliptiques, pointus. Style un peu saillant. Stigmate à lanières oblongues-linéaires. (/Wight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind.) Arbuste touffu, multicaule, haut de 3 à 4 pieds. Tiges dres- sées, peu rameuses. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges d'environ 18 lignes, rapprochées, opposées-croisées, persistantes. Stipules subulées au sommet. Cymes trichotomes. Bractées pe- tites, raides. Pédoncules et pédicelles courts, colorés. Fleurs nombreuses, inodores, d’un écarlate brillant. Tube de la corolle long de près de 2 pouces; lobes plus courts que le tube. Drupe du volume d’une petite Cerise, rouge, succulent. Cette espèce, qu’on cultive si fréquemment comme arbuste d'ornement, est originaire de Chine, Dans son climat natal, elle fleurit durant toute l’année, FAMILLE DES RUBIACÉES. AAA Ixora Banpuca. — Irora Banduca Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 376. — Bot. Reg. tab. 513. — Banduca Jones, m Asiat. Res. v. 4, p. 250: — Shetti Hort. Malab. v. 2, tab. 12 (ex Hamilt. in Trans. Linn. Soc. v. 14, p. 490.) Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues, obtuses, mucro- nées; amplexicaules, glabres. Corymbes denses. Dents calicinales étalées. Lobes de la corolle ovales, obtus. Style à peu près aussi long que le tube de la corolle. (Roxburgh.) Buisson touffu, très-rameux, divisé dès la base en une multi- tude de branches divergentes et disposées en tête hémisphérique. Écorce des vieilles branches d’un brun foncé, un peu scabre. Jeunes pousses vertes, lisses. Stipules courtes, cuspidées. Brac- iées pointues. Calice coloré. Corolle d’abord écarlate, puis d’un pourpre foncé; tube long, grêle. Drupe du volume d’un gros Pois, sphérique, charnu, pourpre à la maturité. Cette espèce croît dans le nord de l'Inde. Elle fleurit durant toute l’année, mais plus abondamment pendant la saison des pluies. L’Ixora coccinea, et l’'Ixora Banduca, dit Roxburgh, sont deux des plus magnifiques productions végétales de l’Inde. IxorA RAIDE. — Jrora stricta Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 379. — Ixora coccinea Loureir. Aït. (non Linn.) — Bot. Mag. tab. 169. — Zrora speciosa Willd. Enum.— Zxora flammea Salisb. Prodr. — Flamma sylvarum Rumph. Amb. 4, tab. 47. Feuilles lancéolées-oblongues, subsessiles, glabres. Cymes denses, subhémisphériques. Lobes calicinaux ovales, subobtus. Tube de lacorolle long; lobes arrondis, obtus. Anthères poin- tues. Style glabre, un peu saillant. Suigmate à lanières linéaires- ob ongues. Arbuste très-élégant, haut de 3 à 4 pieds, tres-touffu. Tiges nombreuses, dressées, très-droites : écorce lisse, d’un brun foncé. Stipuies longues, subulées. Corymbes très-denses : ramules bra- chiés, trichotomes, courts. Fleurs d'abord d’un orange vif, pas- sant peu à peu à l’écarlate foncé. Calice charnu, coloré. Tube 429 CLASSE DES RUBIACINÉES. de la corolle {long de 9 à ro lignes. Drupe sphérique, lisse, suc- culent, rouge : noyaux rugueux. Cette espèce est indigène aux Moluques et aux îles de la Sonde. IxorA ORANGE. — Jxora crocata Lindi. Bot. Reg. tab. 982. —1xora chinensis Lamk. Dict. Feuilles fermes, subcoriaces , elliptiques-lancéolées. Cymes multiflores, fastigiées, denses. Dents calicinales ovales, pointues, courtes. Lobes de la corolle cunéiformes-obovales, au moins 3 fois plus courts que le tube. Style un peu saillant, légèrement poilu vers le milieu. Tube de la corolle long d’environ 15 lignes. (De Cand. Prodr.) Ixora BRILLANT, — Jxora fulgens Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol, #, p. 378. — Flamma sylvarum Rumph. Amb. vol. 4, tab. 46. — Jxora lanceolata Lamk. Dict. (ex De Cand.) Feuilles subsessiles, lancéolées, pointues, glabres. Gymes den- ses, très-rameuses. Segments calicinaux cordiformes. Tube de la corolle long, filiforme, urcéolé au sommet; lobes lancéolés, pointus. Drupe didyme. Tronc court, divisé peu au-dessus de terre en une multitude de branches vagues; écorce lisse, d’un brun foncé. Feuilles lon- gues de 6 à 8 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces. Stipules courtes, cuspidées. Cymes à ramules opposés-croisés, multi- flores, colorés ; fleurs courtement pédicellées, assez grandes, de couleur écarlate. Drupe du volume d’un gros Pois, lisse, d’un pourpre foncé à la maturité. Graines subglobuleuses. * Cette espèce est originaire des Moluques. Elle fleurit pendant toute l’année. Ixora ROSE. — Îxora rosea Wallich, in Roxb. Flor. Ind. ed. 1, vol. », p. 398. — Bot. Reg, tab. 540. — Bot. Mag. tab. 2428. — Loddig. Bot. Cab. tab, 729. Feuilles subsessiles, oblongues, pointues, rétrécies ou échan- crées à la base, pubérules en dessous aux nervures. Cymes am- FAMILLE DES RUBIACÉES. 445 ples, très-rameuses, lâches. Lobes calicinaux pointus, subeiliés. Lobes de la corolle oblongs-cunéiformes, pointus. Stigmate sail- lant. — Ramules pubérules ou glabres. Feuilles quelquefois très-plabres. Corolle rose : tube long d’environ r pouce. (De Cand. Prodr.) ; Gette espèce est indigene des Moluques. IxorA AGRÉABLE. — Îxora blanda Ker, Bot. Reg. tab. 100. —Ixora alba Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p: 379. (non Linn. ex De Cand.) Feuilles lancéolées-oblongues, ou lanccolées-elliptiques, poin- tues, sessiles, lisses, glabres. Cymes tres-rameuses, denses, sub- hémisphériques, trichotomes. Dents calicinales courtes, subob- tuses. Tube de la corolle grêle; lobes ohovales, obtus. (Rox- burgh.) Arbrisseau dressé. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, un peu ondulées. Stipules courtes, aristées. Fleurs tres-nombreuses, inodores, blanches, de la grandeur de celles de l’Zxora coc- cinea. Cette espèce est originaire de Chine. On la cultive dans l’Inde. IxoRA À FEUILLES CUNÉIFORMES. — {xora cuneifolia Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. r, p. 380. — Bot. Reg. tab. 648. Loddig.Bot. Cab, tab. 1215. Feuilles oblongues-lancéolées, pointues, cunéiformes à la base, glabres. Cymes trichotomes, brachiées, longuement pédonculées; fleurs fasciculées aux extrémités des ramules. Seoments calici- naux ‘Gblongs-lancéolés, 3 3 fois plus longs que l'ovaire. Tube de la corolle grêle; lobes ovales, obtus. Stigmate à lanières let res, recourbées. Drupe subglobuleux, turbiné. (fight et Ar- noit, Prodr. Flor. Penins.) Tronc court. Branches opposées, presque dressées : écorce lisse, brune. Jeunes pousses lisses, vertes. Feuilles fermes, lui- santes, longues de 4 à 6 pouces, larges de 1 pouce à 2 :}, pou- ces. Stipules lancéolées-subulées. Fleurs subsessiles, odorantes, 444 CLASSE DES RUBIACINÉES. accompagnées chacune de 2 bractéoles subulées. Corolle d’un blanc pur, légerement lavée de rose à la surface externe; tube long d’environ 8 lignes. Stigmate saillant. Baie du volume d’une petite Cerise, lisse, à la maturité d’un rouge vif. Graines sub. globuleuses, (Roxburgh, 1. c.) Cette espèce croit dans l'Inde. Ixora parBu. — Zxora barbata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, v. 1, p. 382. — Bot. Mag. tab. 2505. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, lisses, glabres, poin- tues. Cymes paniculées, amples, trichotomes, lisses, accompa- gnées à leur base d’une paire de grandes bractées foliacées cor- diformes. Lobes calicinaux pointus. Tube de la corolle long ; gorge barbue. Drupe globuleux. Grand buisson, très-rameux, touffu. Feuilles longnes de 6 à 9 pouces, luisantes aux 2 faces. Corolle blanche : gorge barbue de longs poils blancs. Style à peu près aussi long que le tube, Stigmate claviforme. Cette espèce est indigène de l'Inde. dv, IxorA A PETITES FLEURS. — {xora parviflora Vahl, Sÿmb. 3, tab. 52. — Wight, in Hook. Bot. Misc.s3, p. 392; suppl. tab. 34. — Ixora arborea Smith, in Rees. Gycl. — De Cand. Prodr. — Ixora Paveita Andr. Bot. Rep. tab. 78. (non Roxb.) Feuilles linéaires-oblongues, ou oblongues, ou cunéiformes- obovales, obtuses, où acuminulées, courtement pétiolées, sou- vent subcordiformes à la base, coriaces, luisantes. Stipules lon- guement cuspidées. Cymes sessiles où pédonculéss, paniculées, ou fastigiées, trichotomes, souvent accompagnées d’une paire de grandes bractées foliacées ; fleurs agrégées aux extrémités des ramules. Dents calicinales petites, obtuses. Tube de la corolle grêle; lobes oblongs-linéaires, obtus, réfléchis. Style poilu, sail- lant, Lanières du stigmate oblongues, dressées. Drupe subdi- dyme. (Wightet Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind.) Arbre haut de 15 à 20 pieds, ou plus. Écorce scabre, foncée. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 /2pou- FAMILLE DES RUBIACÉES. 445 ces. Panicules dressées, allongées : ramules opposés-croisés, tri- chotomes. Fleurs petites, blanches, odorantes. Corolle longue d'environ 6 lignes. Drupe noir, du volume d’un Pois. (Rox- burgh.) Cetteespèce croît dans l’Inde. Genre PAVETTA. — Pavetia Linn. Limbe calicinal 4- ou 5-denté, court, supère. Corolle hypocratériforme; tube grêle, cylindrique, ou renflé au sommet; gorge nue ou barbue; limbe 4- ou 5-parti, plus court que le tube, étalé, subirrégulier, contourné en esti- vation. Etamines 4 ou 5, insérées à la gorge de la corolle; filets très-courts; anthères linéaires. Ovaire 2- ou 3-locu- laire, couronné par un disque charnu; loges 1-ovulées ; ovules amphitropes, peltés, attachés vers le milieu des cloisons. Style indivisé, longuement saillant. Stigmate cla- viforme, indivisé. Drupe globuleux, couronné, 2- ou 3- pyrène, ou par avortement 1-pyrène; noyaux subcharta- cés, monospermes, convexes au dos, planes et profondé- ment canaliculés antérieurement. Graines conformes aux noyaux : hile ventral. Embryon dorsal, un peu courbé; cotylédons foliacés ; radicule allongée, infère. (Ændlicher, Gen. Plant. 1, p. 535.) Arbrisseaux. Feuilles opposées. Stipules cuspidées. In- florescences terminales ou subterminales, corymbiformes, souvent trichotomes. Fleurs blanches. Ce genre, propre à l’ancien continent, comprend une trentaine d’espèces. La plupart des Pavetta se font remar- -quer par la beauté des fleurs, et méritent d’être cultivés comme plantes d'agrément. Paverra pe L’Inne. — Pavetta indica Linn. — Hort, Ma- lab. v. 5, tab. 10, — Pluck, Alm. tab. 367, fig. 5. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 25, — Bot. Reg. tab. 198. — Loisel. Herh, de 446 CLASSE DES RUBIACINÉES. VAmat. v. 5, Îc. — Pavetta alba Vahl, Symb. (ex Wight et Arn.)— Ixora paniculata Lamk. Enc.— 1xora Pavetta Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 386. Feuilles ovales-oblongues, acuminées, rétrécies vers la base, pétrolées, glabres et luisantes en dessus. Stipules larges : les su- périeures souvent soudées par la base. Cymes axillaires et termi- nales : les ramules primaires opposés. Boutons épaissis au som- met. Dents calicinales petites. Lobes de la corolle 2 à 3 fois plus courts que le tube, elliptiques-oblongs, obtus. Style glabre, 2 fois plus long que la corolle. Stigmate hispide. (Æ#ight et Ar- nott, Prodr. Flor. Penins.) Arbrisseau peu élevé. Branches ascendantes. Rameaux oppo- sés-croisés. Écorce d’un gris cendré. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 2 ’/, pouces, très-glabres, ou légèrement pubescentes en dessous. Cymes amples, subfastigiées, brachiées. Pédoncules et pédicelles lisses, cylindriques. Fleurs odorantes, petites. Drupe 1 - ou 2-pyrène, du volume d’un Pois. Cette espèce est commune dans l’Inde. Genre SAPROSMA. — Saprosma Blum. Limbe calicinal petit, supère, persistant, 4-denté. Co- rolle supère, 4-fide, hérissée. Étamines 4, insérées à la gorge de la corolle; filets courts. Stigmate 2-fide. Baie el- lipsoïde, lisse, ombiliquée, couronnée, 1-loculaire, 1-sper- me. Périsperme charnu. Radicule infère. (Blume, Bijdr. 956.) Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées, glabres. Fleurs axillaires ou terminales, agrégées, sessiles. Ce genre n’est fondé que sur les deux espèces suivantes : SAPROSMA ARBORESCENT. — Saprosma arborescens Blume, L. @ Feuilles pétiolées, elliptiques-oblongues. Fleurs terminales, ou moins souvent axillaires. FAMILLE DES RUBIACÉES. S 447 SAPROSMA FRUTESCENT.—Saprosma fruticosum Blume,-l. c. Feuilles subsessiles, oblongues-lancéolées. Fleurs terminales, subsessiles. Cette espèce et la précédente ont été observées par M. Blume, dans les montagnes de Java; l’une et l’autre sont remarquables par l’odeur très-fétide de leur bois et de leurs fruits. Genre FARAMÉA. — Faramea (Aubl.) A. Rich. Limbe calicinal supère, très-court, subtubuleux, 4-den- té, ou très-entier. Corolle profondément 4:fide ; tube cy- lindrique ; gorge nue, un peu renflée ; lobes plus longs que le tube, étalés, contournés en préfloraison. Etamines 4, insérées à la gorge de la corolle; filets très-courts ; an- thères oblongues, un peu saillantes. Ovaire 2-loculaire, ou quelquefois 1-loculaire par oblitération de la cloison ; ovules solitaires dans chaque loge, ou (lorsque l’ovaire est i-loculaire) géminés et collatéraux, basifixes, amphitro- pes. Disque pyramidal ou déprimé, charnu. Style indivisé. Stigmate bifide. Baie presque sèche, globuleuse, dépri- mée, ombiliquée, par avortement 1-loculaire, 1-sperme. Graine déprimée-globuleuse, basifixe : hile concave. Pé- risperme cartilagineux. Embryon minime, latéral, hori- zontal; radicule centrifuge. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 534.) | Arbrisseaux, ou arbres, glabres, dichotomes. Feuilles opposées, coriaces. Stipules solitaires, élargies inférieure- ment, pointues, ou aristées. Inflorescences cymeuses ou ombellées, terminales; pédicelles épaissis au sommet. Co- rolle blanche. Ge genre, dont on connaït une vingtaine d’espèces, est propre à l’Amérique équatoriale. 448 CLASSE DES RUBIACINÉES. Secrion 1. EUFARAMEA De Cand. Fleurs en ombelles simples accompagnées d’une collerette de bractées caduques. FARAMÉA À FLEURS SESSILES. — l'aramea sessiliflora Aubl. Guian. 1, tab. 40, fig. 2. Arbrisseau haut d'environ 7 pieds. Tige branchue peu au- dessus de terre. Feuilles subovales, pointues, subsessiles. Sti- pules aristées. Fascicules terminaux, ternés, 3- ou 4-flores, ses- siles, accompagnés chacun d’une paire de grandes bractées. Fleurs très-odorantes. Cette espèce habite la Guiane; ses fleurs exhalent une odeur analogue à celle du Jasmin. Secrion II. TELRAMERIUM Gærtn. Fleurs en cymes trichotomes ébractéolées. FarAMÉA OoporantT. — Faramea odoratissima De Cand. Prodr. 4, p.436. — Plum. Amer. tab. 156, fig. 2. — Browne, Jam. tab. 6, fig. 1. — Coffea occidentalis Linn. — Jacq. Amer. tab. 47. — Îxora americana Linn. Amoœn. Acad. — Tetramerium odoratissimum Gærtn. fil. Carp. 3, tab. 196.— Tetramerium occidentale Necs et Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. vol. 12. Arbrisseau haut d'environ G pieds. Branches longues, rameu- ses. Feuilles elliptiques-oblongues, ou lancéolées -oblongucs, brusquement acuminées, rétrécies à la base, courtement péuolées, luisantes, Stipules aristées. Limbe calicinal tronqué. Baie globu- leuse ou turbinée, du volume d’une Olive, d’un bleu noirâtre à la maturité. Cette espèce croît aux Antilles. Elle mérite d'être cultivée à cause de l’odeur délicieuse qu’exhalent ses fleurs. Genre CAFÉYER. — Coffèa Linn. Limbe calicinal supère, court, 4- ou 5-denté. Corolle tubuleuse-infondibuliforme : limbe 4- ou 5-parti, étalé, FAMILLE DES RBUPIACÉES. 429 contourné en préfloraison. Étamines 4 ou 5, insérées à la gorge ou au tube de la coroile, saillantes, ou incluses ; fi- lets filiformes; anthères oblongues, dressées. Ovaire 2-lo- culaire ; loges 1-ovulées ; ovules amphitropes, attachés à la cloison. Disque cupuliforme ou convexe. Style indivisé. Stigmate biparti : segments révolutés ou rarement cohé- rents. Drupe ombiliqué, couronné, ou non-couronné, charnu, 2-pyrène ; noyaux chartacés, monospermes, con- vexes au dos, planes et profondément 1-sulqués antérieu- rement. Graines conformes aux noyaux, convexes au dos, involutées antérieurement. Périsperme corné. Embryon court, dorsal, rectiligne, basilaire : cotylédons cordiformes ou oblongs, foliacés, radicule cylindrique, infère. (Endli- cher, Gen. Plant. 1, p. 533.) Arbrisseaux ou petits arbres. Feuilles opposées, courte- ment pétiolées. Stipules solitaires, en général indivisées. Pédoncules axillaires ou terminaux. Fleurs fasciculées, ou en cymes, ou en grappes. , Ce genre appartient aux régions intertropicales; M. De Candolle (Prodr. y. 4) en a énuméré 35 espèces, en remax- quant toutefois que la plupart sont incomplétement con- nues, et devront probablement prendre place dans d’autres genres. Sous-genre COFFE De Cand. Limbe calicinal très-court, non-accrescent, en général obli- téré sur le fruit. Corolle à gorge le plus souvent nue. - Fruit ovoïde ou globuleux. Stigmate bifide. — Stipules très-entières, non-ciliées. Pédoncules axillaires. Fleurs 4- à 7-fides (en général 5-fides, 5-andres). Caréyer CULTIVÉ. — Coffea arabica Linn. — Gærin. Fruct. 1, tab. 25. — Bot. Mag. tab. 1303. — Trait. tab. 400. — Tussac, Flore des Antilles, tab. 18. — Loisel. Herb. de V’Amat. tab. 285. — Pluck. tab, 272, fig. 1. — Coffea lauri- {olia Salisb. Prodr. BOTANIQUE. PHAN, T, WIll. 29 . 450 CLASSE DES RUBIACINÉES. Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues, brusquement acuminées, cunéiformes à la base, courtement pétiolées, très- glabres, coriaces, luisantes, persistantes. Cymules solitaires où subfasciculées, axillaires, 3-7-flores. Fleurs courtement pédi- cellées, 5-fides, 5-andres. Lobes de la corolie oblongs ou oblongs- lancéolés, pointus, aussi longs ou un peu plus longs que le tube. Étamines saillantes. Drupe subglobuleux, ou ellipsoïde. Arbre atteignant la hauteur de 30 à 40 pieds, sur 4 à 5 pouces de diamètre, ou arbrisseau. Branches opposées-croisées, horizontales, quelquefois inclinées, formant une tête conique- pyramidale d'un aspect tres-élégant. Rameaux brachiés, lisses. Écorce des vieux troncs grisätre, rimeuse. Jeunes pousses sub- tétragones, glabres de même que toutes les autres parties de la plante. Feuilles assez semblables à celles du Laurier, d’un vert gai, luisantes, subcoriaces, quelquefois ondulées aux bords, f- nement penninervées, longues de 2 à 6 pouces, larges de 10 à 30 lignes ; pétiole long de 3 à 6 lignes. Stipules courtes, persistan- tes, euspidées au sommet, élargies inférieurement. Fleurs assez semblables à celles du Jasmin officinal, tres-odorantes , agré , gées, bractéolées. Bractéoles lancéolées-subulées, courtes. Calice petit, turbiné; limbe minime, marginiforme, quinquédenticulé : dents pointues. Corolle blanche ou légèrement teinte de rose, subhypocratériforme, assez fugace : tube évasé au sommet, long de 3 à 4 lignes; limbe large de 6 à 8 lignes. Disque cupuli- forme. Filets plus courts que le limbe de la corolle, insérés à la gorge. Anthères linéaires, jaunes, versatiles, submédifixes, con- tournées après l’anthèse, longues de 4 à 5 lignes. Style presque aussi long que la corolle. Drupe du volume d’une petite Cerise, luisant, d’abord blanchâtre, puis jaunâtre, plus tard d’un rouge vermeil, enfin d’un pourpre brunâtre lors de la parfaitematurité; chair pulpeuse, douceätre; coques ou noyaux très-minces. La graine constitue ce qu’on nomme vulgairement un grain de Café. Périsperme corné. Embryon plus court que le périsperme : co- tylédons cordiformes-ovales, courts, 3-nervés à la base. C'est à cette espèce qu'il conviendrait peut-être de réserver spécialement le nom de Caféyer, parce qu’elle seule produit le FAMILLE DES RUPIACÉES. 451 café, et que, parmi ses nombreuses congénères, il ne s’en est trouvé jusqu’aujourd’hui aucune autre, dont les graines soient douées des propriétés grâce auxquelles le vrai Caféyer occupe le premier rang parmi les végétaux utiles. Suivant Raynal, le Caféyer croît spontanément dans les mon- tagnes de l’Abyssinie ou du Sennäar, d’où 1l aurait été trans- porté, vers le milieu du xv° siècle, dans les montagnes de V’Yémen : contrées où il se cultive en grand, et qui sont devenues la localité classique du café, parce qu’elles seules produisent le célèbre moka. De temps immémorial, à ce qu’on assure, les Éthiopiens ont connu l’usage aujourd’hui si universel de ce breuvage, auquel on a conservé, avec une faible altération, son nom arabe de kahoueh. De l'Arabie, usage du café se répandit bientôt en Syrie et en Égypte, et alla gagner Constantinople, où l’on en débitait publiquement dès 1554. On le connut 'à Venise vers 1615, et à Marseille en 1654. Le voyageur Thévenot l’ap- porta à Paris en 1663. Toutefois, la coutume de prendre du café était encore assez rare en France vers la fin du xvu° siècle, époque à laquelle un Arménien nommé Paskal, ouvrit le premier café dans la capitale. Get établissement n’eut point de vogue, car l’entrepreneur le transféra à Londres. Lä, dès 1688, les ca- fés publics devinrent aussi nombreux qu’au Caire, si l’on en croit le témoignage du botaniste Ray. Les Orientaux attribuent la découverte du café à un supérieur de couvent, lequel, après avoir remarqué l'effet produit par le fruit du Caféyer sur des boucs qui en mavgeaient, en fit l’application aux moinesses sub- ordonnés, pour les tenir éveillés pendant les offices; suivant d’autres, ce serait un mufti qui, prétendant surpasser en dévo- tion les dervis les plus pieux, fit le premier usage du café pour s’adonner sans interruption et sans somnolence à une prière fer- vente (1). Rauwolff, dans la relation de ses voyages en Orient, publiée en 1583, est le premier Européen qui fasse mention du (1) Fest curieux de trouver chez les Japonais, une tradition tont- à-fait analogue relativement à la découverte du Thé, 459 CLASSE DES RUPBIACINÉES, café. Prosper Alpiius, en 1591, donna la premiere description du Caféyer. L'usage du café était à peine connu en Europe, que les Hollan- dais importèrent le Caféyer de l’Arabie-Heureuse dans leurs pos= sessions à Batavia, et qu'ils en envoyerent, en 1600, de jeunes plants à Amsterdam. Au commencement du siècle dernier, un consul de France procura un jeune Caféyer à Louis XIV, qui le fit placer au Jardin du Roi, où l’on parvint bientôt à le multi- plier dans les serres. Vers cette époque, on voulut essayer d’ac- climater un végétal aussi précieux dans les colonies françaises des Antilles. Un bâtiment commandé par le capitaine Declieux fut chargé d’en transporter trois pieds à la Martinique. Deux pé- mirent pendant la traversée, qui fut longue ct périlleuse; le troi- sième ne réchappa que grâce aux soins et aux privations du capi- taine, qui partageait sa ration d’eau avec le jeune Caféyer. Ge fut ce seul pied qui, sorti des serres du Jardin du Roi, devint, peu d'années après, la souche de toutes les plantations aujour- d’hui d’une si grande importance pour les Antilles, Le climat qui convient le mieux à la culture de ce végétal paraît être une chaleur modérée, mais constante, jointe à un cer- tain degré d'humidité de l'air et du sol. On essalerait en vain d’acclimater le Caféyer dans toute contrée où la température tombe parfois au-dessous du point de congélation ; une chaleur trop forte, ainsi que les variations brusques d’une température quelconque à une autre, lui sont également contraires. Dans 1 Yémen, les cultures du Moka, si recherché à cause de sa qualité supérieure, sont établies dans les régions montueuses, à l’exposi- tion du levant, et assez élevées pour jouir d’un climat tempéré; on y choisit les terrains substantiels et médiocrement humides. A Saint-Domingue, au témoignage de M. de Tussac, le climat des hautes montagnes où prospère le Caféyer esta peu près le même, quant à la température, que celui de France durant les mois d’octobre et de novembre; le thermomètre se tient même habi- tuellement entre o et + 56 R., durant les mois de janvier, de février et de mars ; toutefois le café de Saint-Domingue ne passait jamais pour être de bonne qualité. Dans les régions chaudes FAMILLE DES RUBIACÉES. 453 des Antilles et de l’île Bourbon, on a soin de choisir, pour les plantations de Caféyers, des localités légèrement humides et om- bragées, surtout aux expositions du nord ou de l’est. On ‘a re- marqué aussi que Le Caféyer se refuse à croître dans les endroits soumis à l’influence des vents de mer. Les circonstances climaté- riques et la nature du terrain influent sans doute beaucoup sur la qualité des diverses sortes de café; mais on manque de données certaines à ce sujet. L'aspect d’une plantation de Caféyers est tres-piltoresque, tant lorsque ces arbrisseaux se couvrent de fleurs au printemps et en automne, que lorsqu'ils se trouvent chargés de fruits. La récolte de ces fruits se fait à la main, et à mesure qu'ils mürissent. Di- vers procédés sont mis en œuvre pour séparer les graines (le café du commerce) de la pulpe qui les enveloppe. La première con- siste à répandre les fruits, à mesure que la récolte s’en fait, sur des glacis préparés à cet effet, et exposés au soleil; on en forme une couche de 8 à 10 pouces d’épaisseur, que l’on remue 3 ou 4 fois par jour, pour empêcher la pourriture ct la fermentation, et afin que toutes les graines sèchent également. Ainsi traités, les grains de café sont de couleur rougeâtre ou jaunâtre, et, quoique moins estimés dans le commerce des colonies, ils fournissent la meilleure infusion ; c’est la méthode constamment employée en Arabie, pour le moka, et celle suivie en général par les créoles pour le café destiné à leur propre consommation. La seconde manière consiste à jeter les fruits dans des cuves pleines d’eau, à les y laisser tremper pendant 24 à 48 heures, suivant la tempéra- ture plus ou moins élevée de l’atmosphère; après cela on les étend sur des glacis, où on les remue plusieurs fois par jour, jusqu’à leur complète dessiccation : par ce procédé, le café acquiert une couleur de corne, et perd beaucoup en qualité. La troisième ma- nière consiste à écraser les fruits moyennant une machine desti- née à cet usage, à les faire tremper peu de temps, et enfin à les dessécher au soleil: les graines ainsi préparées prennent une couleur cornée verdätre, et sont préférables à celles qui ont subi une macération plus prolongée. Enfin la préparation qui donne le meilleur café des colonies, consiste à faire passer à un moulin, 454 CLASSE DES RUBIACINÉES. appelé grage, les fruits nouvellement récoltés; opération qui en sépare toute la pulpe, sans enlever l'enveloppe immédiate des graines (c’est-à-dire les coques ou noyaux du drupe, nommés vul- gairement le parchemin) ; cette opération faite, les graines res- tent exposées au soleil, sur des glacis, jusqu’à leur complète des- siccation : elles deviennent verdâtres, et sont connues dans le commerce sous le nom de café gragé, ou café fin vert. Les cafés dont les grains sont petits, arrondis et bien nourris, obtiennent la préférence sur les autres : ce sont eux qu’on vend pour du café moka; car celui-ci n’arrive guère jusqu’en Europe. Après les ca- fés moka, ce sont ceux ‘de Java, de Bourbon, et de l’île de France qu’on recherche le plus. Les cafés d'Amérique sont les moins estimés. Ge n’est que par la torréfaction que se développent la saveur suave et l’arome du café; il doit ses excellentes qualités à‘une substance extractive, que les chimistes appellent cofféine, jointe à une petite quantité d’une huile empyreumatique de nature parti- culière. Avant d’avoir subi la torréfaction, le café, comme l’on sait, n'offre qu’une saveur herbacée peu agréable; mais dans cet état 1l est doué de vertus fébnifuges bien constatées. Une torré- faction trop prolongée détruit la cofféine en même temps qu’elle volatilise l’huile empyreumatique qu’une chaleur douce vient de développer. Le café, tel qu’on a coutume de le prendre en infu- sion, est une liqueur à la fois tonique et fortement excitante; 1l exalte les facultés intellectuelles et sensitives, et rend moins sen- sible l’affaiblissement qui résulte des travaux d’esprit ou des fa- tigues corporelles ; il favorise particulièrement la digestion et Les sécrétions; mais si son usage modéré est utile, l’abus n’en est pas moins dangereux. Il convient aux tempéraments froids; mais ceux dont la constitution est délicate ou bilieuse doivent s’en abstenir. Une autre propriété très marquée du café est celle de neutraliser l’effet de l’opium, et en général de tous les narcoti- ques ainsi que des boissons spiritueuses. Carëyer pe Bourson. — Coffea mauritiana Lamk, Dict. ; FAMILLE DES RUBIACÉES. 2455 IL. tab. 160, fig. 2. — Cojfea sylrestris Willd. in Rœm. et Schult. Syst. — Coffea arabica £, Willd. Spec. Feuilles elliptiques-oblongues, subobtuses, rétrécies à la base, réticulées, glabres. Pédoncules axillaires, solitaires, r- flores, très-courts. Drupe oblong, rétréci à la base. Graines oblongues , pointues à la base. Cette espèce croît à l’île Bourbon, où on la nomme Café marron (c'est-à-dire Café sauvage); mais d’ailleurs ses graines ne participent point aux propriétés du vrai café. Caréver pu BEncare. — Coffea bengalensis Roxb. Flor. nd. ed. 2,, vol 1, p. 540. Feuilles ovales ou oblongues, acuminées, subobtuses, glabres aux 2 faces, ou pubescentes en dessous aux nervures. Fleurs subsessiles, axillaires, en général ternées. Stipules subulées. Limbe calicinal presque entier. Corolle 5-fide, glabre à la sur- face interne ; lobes ovales-oblongs. Anthères sessiles, médifixes, insérées au tube de la corolle, linéaires, à peine saulantes. Style à peu près de moitié plus court que la corolle. Stigmate biparti : lobes linéaires. Baie courte, ovoïde. (Wightet Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind.) Buisson pyramidal , haut de 4 à 6 pieds. Tronc court. Bran- ches très-nombreuses, rameuses. Feuilles subsessies. Fleurs très-odorantes. Corolle d’un blanc pur. Lanieres du stigmate presque aussi longues que le style. Baie du volume d’une petite Gerise , noire à la maturité. Cette espèce croît dans les montagnes du Bengale. Au rapport de Roxburgh, ses graines peuvent , faute de mieux, être sub- stituées au café; mais elles sont de qualité très-inférieure. Caréyer A crappes. — Coffea racemosa Ruiz et Pavon, Flor. Peruv. 2, tab. 214, fig. a. Feuilles elliptiques-oblongues , acuminées, glabres. Stipules bifides. Grappes axillaires et terminales : Les floriferes nutantes ; les fructiferes dressées. Fleurs subsessiles, 5-fides. Anthères saillantes. Baie ellipsoïde. 456 CLASSE DES RUBIACINÉESe Arbrisseau haut d’environ 20 pieds. Rameaux étalés, com- primés, dichotomes, géniculés. Bractées petites, caduques. Limbe calicinal 5-denté, d’un blanc verdâtre. Corolle blanche : lobes réfléchis. Filets velus à la base. Baie rouge, du volume d’une Cerise. Cette espèce croit au Pérou, où on la nomme vulgairement Café; on la cultive dans quelques localités, pour substituer ses graines au vrai café. Genre PSYCHOTRIA. — Psychotria Limn. Limbe calicinal court, supère, 5-lobé, ou 5-denté, ou tronqué. Corolle infondibuliforme, 5- (rarement 4-) fide, en général courte; gorge glabre ou barbue ; limbe étalé ou recourbé : segments infléchis au sommet, valvaires en préfloraison. Étamines 5 (rarement 4); anthères saillantes ou incluses. Style indivisé. Stigmate bifide. Drupe cou- ronné (souvent 10-costé, quelquefois 4-gone ou 4-sulqué), 2-pyrène : noyaux costés, ou anguleux, ou lisses, subco- riaces, 1-spermes. Graines dressées. Périsperme cartilagi- neux, non-rimeux. Embryon souvent petit; radicule in- fère. (Wight et Arnott, Prodr. Flor. Penrins. Ind.) Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles op- posées, pétiolées. Stipules plus ou moins soudées. Pédon- cules en général terminaux. Fleurs en panicule ou en cyme. M. De Candolle (Prodr. vol. 4.) rapporte à ce genre 177 espèces, dont la plupart croissent dans l'Amérique équato- riale. Plusieurs des Psychotria ont des propriétés dras- tiques. PsycnorrrA ÉMÉTIQUE. — Psychotria emetica Lin, fil. — Humb. et Bonpl. Plant. Équin. v. 2, tab. 196. — A. Rich. Hist. Ipéc. p. 27, tab. 2.— Cephaelis emetica Pers. Ench, — Ipécacuanha Flor. Méd. tab. 207. Tige suffrutescente, dressée. Feuilles lancéolées-oblongues, FAMILLE DES RUBIACÉES. 457 pointues, membranacées, ciliées , pubescentes en dessous. Sti- pules solitaires, acuminées , très-courtes. Grappes axillaires, pauciflores , bifurquées. Drupe subglobuleux , écosté, ésulqué. Arbuste haut de 12 à 18 pouces. Racine rampante, cylindri- que, noueuse , noirâtre, de la grosseur du petit doigt, garnie de quelques fibrilles. Tiges simples, cylindriques, pubérules. Feuilles couriement pétiolées , glabres en dessus. Grappes petites. Segments calicinaux ovales-oblongs. Corolle blanche, 5-fide. Anthères incluses. Drupe bleuâtre. Geïte espèce croît au Pérou et dans la Nouvelle-Grenade , dans les localités ombragées des forêts. Ses racines , désignées dans le commerce sous le nom d’Ipécacuanha noir, participent aux propriétés émétiques de plusieurs autres Rubiacées dont les ra- cines s’emploient en thérapeutique sous le nom d’/pecacuanha ; mais elles sont rarement importées en Europe. PsycnorriA VÉNÉNEUX. —- Psychotria noxia Aug. Saint- Hil. Plant. Rem. du Brés. tab. 21, B. Ramules aplatis. Feuilles lancéolées, acuminées, tres-pointues, courtement pétiolées , glabres. Fleurs sessiles , fasciculées. Arbrisseau. Ramules courts, nombreux, d’un pourpre noi- râtre. Feuilles longues de 15 à 24 lignes, larges de 6 à 9 lignes, d’un vert gai. Pétiole long de 12 à 18 lignes. Fascicules 2-4- flores , terminaux , ou rarement axillaires. Bractées ovales, lon- guement acuminées, ciliolées. Calice turbiné, glabre : limbe presque 3 fois plus long que le tube ; lanrères semi-ovales , lon- guement acuminées. Corolle 5-fide, glabre, blanche, presque 4 fois plus longue que le calice; tube courbé, velu en dedans au-dessous des étamines; lanières semi-ovales, calleuses au sommet. Étamines saillantes , glabres. Drupe long de 3 lignes, elliptique , un peu comprimé, glabre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce au Brésil, dans les forêts vierges de la province des Mines; les habitants de ces contrées la considèrent comme vénéneuse. 458 CLASSE DES RUPIACINÉES. Genre PALICOURÉA. — Palicourea Aubl. Limbe calicinal supère, courtement 5-denté : dents in- égales. Corolle tubuleuse, subcylindrique, gibbeuse ou courbée à la base, barbue intérieurement vers le milieu, courtement 5-lobée au sommet : lobes dressés. Étamines 5, incluses ou saillantes, insérées au tube de la corolle ; fi- lets filiformes; anthères linéaires, incombantes. Disque charnu. Ovaire 2-loculaire ; loges 1-ovulées ; ovules ana- tropes, attachés à la base de la cloison, ascendants. Style indivisé. Stigmate courtement bifide. Drupe charnu, cou- ronné, costé, 2-pyrène : noyaux convexes et D-costés au dos, planes antérieurement, monospermes. Graines basi- fixes, conformes au noyau. Périsperme corné. Embryon très-court, rectiligne : cotylédons subfoliacés ; radicule cy- lindrique, infère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 532.) Arbrisseaux. Feuiiles opposées ou rarement verticillées: Inflorescences thyrsiformes, ou cymeuses, ou paniculées, sessiles, ou pédonculées, terminales. Coroile jaune ou blanche. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, renferme une cinquantaine d’espèces. Les Palicouréa sont en général remarquables par la beauté de leurs fleurs. Paricour£A DE Marc@RAvE. — Palicourea Marcgravi Aug. Saint-Hil. Plant. Rem. du Brés. p. 231; tab. 25, fig. A. Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblongnes , acuminées, pointues , courtement pétiolées, opposées. Cymes pédonculées. Corolle cotunneuse-papilleuse. Arbrisseau haut de 5 à G pieds. Ramules glabres. Feuilles longues de 4 à 7 pouces, sur 1 à 2 pouces de large , glabres ou pubescentes ; pétiole long de 2 à 3 lignes. Cymes solitaires ou ra- rement ternées , terminales, quelquefois dibractéolées à la base. Pédoncule long de 1 à 2 pouces. Galice turbiné , court, 5-derté, pubérule. Corolle tongue de 5 à 7 lignes, subcylindracée, gib- beuse à la base, 5-dentée, jaunâtre en dehors, pourpre en de- FAMILLE DES RUPIACÉES, 459 dans et barbue au-dessus de la base. Étamines un peu inégales, glabies, incluses. Cette espèce , remarquable par la beauté de ses fleurs, a été observée par M. de Martius au Brésil, dans les forêts vierges de la province des Mines. Elle passe pour vénéneuse. PaztcOuRÉA TINCTORIAL. — Palicourea tinctoria Rœm. et Schult. Syst. — Psychotria tinctoria Ruiz et Payon, Flor. Peruv. 2, tab. 211, fig. a. Feuilles oblongues ou ovales-oblongues, acuminées , glabres, coriaces , foyéolées en dessous aux aisselles des nervures. Stipu- les lancéolées , connées par la base. Ramules courtement pédon- culés , brachiés.. Corolle barbue à la gorge. Filets velus. Drupe subglobuleux. Arbrisseau glabre, très-rameux, atteignant la hauteur de 18 pieds. Rameaux cylindriques. Feuilles horizontales , luisantes en dessus, longues de 3 pouces, ou plus; pétiole long de ‘/; pouce. Stipules semi-lancéolées , glanduleuses à leur base. Panicules subcymeuses , longues de 3 pouces. Bractées petites, ovales , pointues. Fleurs sessiles, ternées. Calice jaunâtre. Corolle d’un blanc jaunâtre : limbe rabattu. Drupe rougeâtre. Cette espèce croît dans les Andes du Pérou. Les feuilles four- nissent une belle couleur jaune, avec laquelle les habitants du pays teisnent le fil, la laine et le coton. PazicouréA DE Guiane. — Palicourea guianensis Aubl, Guian. vol. 1, tab. 66. — Psychotria Palicurea Swartz, Flor. Ind. Ocecid. — Siephanium guianense Gmel. Syst. — Simira Palicourea Poir. Enc. Suppl. Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues , courtement acu- minées , rétrécies à la base, membranacées , glabres, courtement pétiolées. Stipules bifides. Panicules très-rameuses, dressées. Corolle subcylindracée , pubérule à la surface externe, un peu courbée. Arbrisseau à tige haute de 7 à 8 pieds; écorce lisse, verdâtre. Branches disposées en tête pyramidale. Feuilles longues de 460 CLASSE DES RUBIACINÉES. 1 pied et plus , larges de 5 à 6 pouces; pétiole long d'environ 1 pouce. Stipules larges, pointues. Panicule brachiée. Fleurs odorantes. Limbe calicinal très-petit. Corolle de couleur écar- late, un peu renflée vers le sommet. Étamines aussi longues que le tube. Cette espèce élégante croît dans les forêts de la Guiane. Genre CÉPHAÉLIS. — Cephaelis Swartz. Limbe calicinal 4- ou 5-denté, très-court, supère. Co- rolle infondibuliforme; gorge nue ou velue ; limbe cour- tement 4- ou 5-lobé. Etamines 4 ou 5, incluses, insérées au tube de la corolle; filets très-courts ; anthères linéai- res, incombantes. Disque déprimé. Ovaire 2-loculaire ; lo- ges 1-ovulées ; ovules anatropes, ascendants, attachés à la base des cloisons. Style indivisé. Stigmate 2-fide. Drupe succulent ou presque sec, couronné, 2-pyrène : noyaux os- seux, costés, 1-spermes. Graines basifixes. Périsperme corné. Embryon axile, rectiligne: cotylédons foliacés; radicule cylindrique, infère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p- 531.) Arbrisseaux, ou herbes suffrutescentes. Feuilles oppo- sées, pétiolées. Stipules géminées, souvent plus ou moins soudées. Inflorescences sessiles ou pédonculées, termina- les, ou axillaires. Fleurs agrégées en capitules accompa- gués d’involucre. Ce genre, dont on connaît une trentaine d’espèces, est propre à l'Amérique équatoriale. CrpnaËus Jpécacuanna. — Cephaelis Ipecacuanha À. Rich. Hist. Ipéc. p.21 , tab. 1 ; Dict. des Sciences méd. v. 26, Ic.— Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 6. — Martius, Mat. Med. Bras. 1, tab. 1. — Cephaelis emetica Pers. Ench. — Callicocca Ipecacuanha Brot. in Act. Soc. Lond. v. 6, tab. 11. — Jpecacuanha officinalis Arrud. Herbe vivace , haute de 6 à 18 pouces. Souche horizontale, FAMILLE DES RUPIACÉES, 461 grèle. Racines longues de 2 à 6 pouces, épaissies vers le bout, annelées , d’un gris noirâtre à l’extérieur, blanches en dedans, atteignant rarement la grosseur d’une plume à écrire. Tiges dressées ou ascendantes , simples, pubescentes aux entre-nœuds supérieurs. Feuilles longues de 1 /2 pouce à 3 pouces, larges de 12 à 15 lignes, subsessiles, scabres en dessus, pubescentes en dessous, lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales , poin- * tues. Stipules longues de 3 à 6 lignes, orbiculaires, ou semi- ovales, fimbriolées jusqu’au milieu. Capitule terminal , pédon- culé, solitaire, serré, multiflore, de 4 à 6 lignes de diamètre. Involucre 4-12-phylle; bractées très-inégales : les extérieures plus grandes, suborbiculaires; les intérieures lancéolées, ou linéaires-lancéolées , ou linéaires. Calice hypocratériforme, 5- denté. Corolle longue d’environ 3 lignes, blanche : lobes linéai- res-lancéolés , pointus , de moitié plus courts que le tube. Drupe petit, ovoïde , noirâtre : noyaux blanchätres. Cette plante fournit les racines émétiques si célèbres sous le nom d’'Âpécacuanha , et qu’on désigne plus spécialement sous les noms d’Ipécacuanha gris ou brun. Elle croît dans les forêts humides et ombragées du Brésil, jusqu’au-delà du 22° degré de Lat. S. ; suivant M, Aus. de Saint-Hilaire, elle abonde sur- tout dans les îles du Parahyba, et sur les bords des rivières appelées Rioxipoto et Pomba. Ses noms vulgaires portugais sont poaya, poaya do mato, et poaya do boticar. Le nom d’ipé- cacuanha est inconnu dans le Brésil méridional; selon M. de Saint-Hilaire, ce nom dérive de 4 mots indiens , savoir : ipé (écorce), caa (plante), cua (odorant) , et nha (rayé). Le nom de poaya est employé en outre par les Brésiliens , à désigner toutes les autres plantes émétiques qu’on substitue au véritable Ipécacuanha. 462 CLASSE DES RUBIACINÉES. SECTION X. SPERMACOCINÉES, — Spermacoceæ Cham. et Schlecht. ‘Corolle le plus souvent 4-fide, à estivation valvaire. Ovaire 2-4-loculaire; loges 1-ovulées ou rarement 2- cvulées. Stigmate bilamellé. Péricarpe sec ou charnu, capsulaire, ou de 2 à 4 coques soit inséparables, soit se séparant à la maturité. Périsperme subcorné. — Arbrisseaux ou herbes. Feuilles opposées. Stipules adnées, le plus souvent fimbriées. Fleurs en cymes ou en capitules. Genre CÉPHALANTHE. — Cephalanthus Linn. Limbe calicinal supère, anguleux, 4-denté. Corolle tu- buleuse, grèle, 4-fide : lobes courts, presque dressés. Éta- mines 4, insérées au sommet du tube de la corolle ; filets filiformes; anthères cordiformes, dressées. Ovaire obpyra- midal, 2-4-loculaire ; ovules solitaires, anatropes, suspen- dus au sommet des loges. Style indivisé, longuement sail- lant. Stigmate capitelié. Péricarpe coriace, obpyramidal, couronné, se séparant de bas en haut en 4 coques indéhis- centes et monospermes (2 des coques souvent aspermes, lorsque le fruit est 4-loculaire). Graines suspendues, oblon- gues-trièdres, calleuses au sommet. Périsperme cartilagi- neux. Embryon rectiligne, axile : cotylédons oblongs, fo- liacés ; radicule courte, supère. Arbrisseaux. Feuilles opposées ou verticillées-ternées. Stipules distinctes ou soudées, courtes. Pédoncules axillai- res et terminaux, nus. l'leurs sessiles, agrégées en capitu- les globuleux : réceptacle commun poilu. Corolle petite, jaunâtre. Ge genre appartient à l'Amérique; on ne peut y rappor- ter, avec certitude , que 3 espèces. FAMILLE DES RULIACÉES. À635 Cépnarantue Bois-souton. — Cephalanthus occidentalis Linn. — Duham. Arb, 1 , tab. 154. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 292. — Barton, Med. Flor. tab. g1. — Schmidt, Arb. r, tab. 45. — Gaærin. Fruct. 2, tab. 86. Feuilles opposées ou verticillées-ternées , ovales, ou ovales- oblongues, ou elliptiques , ou elliptiques-chblongues, acuminées, arrondies ou cunéiformes à la base, pétiolées, pubérules-ferru- gineuses en dessous aux nervures. Pédoncules longs, monocé- phales : les terminaux ternés ; les axillaires (quelquefois nuls) solitaires. Buisson haut de 6 à 15 pieds, ou arbrisseau. Tige très-ra- meuse. Écorce lisse, grisätre. Jeunes pousses glabres ou pubé- rules , subtétragones. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 1 /2 pouce à 3 pouces, subcoriaces , non-persistantes , quel- quefois ondulées , en dessus glabres , luisantes, d’un vert foncé, en dessous un peu glauques , quelquefois très-glabres; pétiole long d’environ 6 lignes, en général pubérule , légèrement mar- giné. Stipules triangulaires, pointues, membranacées, beau- coup plus courtes que le pétiole. Pédoncules longs de 1 pouce à 3 pouces, glabres, ou pubérules, raides, grêles, Gressés, ou ascendants, ou subhorizontaux.. Capitules floriferes du volume d’une Cerise. Dents calicinales courtes, obtuses. Corolle longue de 2 ‘/: à 3 lignes, blanche, pubescente à la surface interne; tube filiforme , évasé au sommet : lobes ovales, obtus. Étamines plus courtes que les lobes de la corolle : anthères subsessiles, sagittiformes-oblongues, d’un brun pâle. Ovaire tétragone. Siyle 2 fois plus long que la corolle, claviforme au sommet, filiforme inférieurement. Réceptacle-commun globuleux , très- poilu. ; Cet arbrissean, nommé vulgairement Bois-bouton, et qu’on cultive assez souvent dans les plantations d'agrément , croît aux États-Unis, depuis la Floride jusqu’au Canada, ainsi qu’au Mexique ; il ne prospère que dans les terrains marécageux et très-humides. Dans le nord de la France, la floraison se fait en août. L’écorce interne de la racine du Céphalanthe est d'une 464 CLASSE DES RUBIACINÉES, odeur agréable; on l’emploie fréquemment , aux États-Unis, comme remède pectoral. Genre SPERMACOCE. — Spermacoce Linn. Limbe calicinal 2-4- ou pluri-parti, court, supère, per- sistant, ou marcescent. Corolle hypocratériforme ou in- fondibuliforme; tube nu ou barbu à la gorge; limbe 4- lobé. Etamines 4, insérées à la gorge ou au tube de la corolle, saillantes, ou incluses; filets subulés ; anthères ovales ou linéaires, dressées. Disque charnu. Ovaire 2-lo- culaire ; ovules solitaires (1) dans chaque loge, peltés, am- phitropes. Style indivisé. Stigmate 2-fide ou indivisé. Capsule couronnée, ou non-couronnée, septicide-bivalve, ou à 2 coques 1-spermes, se séparant finalement de haut en bas : l’une des coques restant close par la cloison ; l’autre septifrage, ouverte antérieurement. Graines ovales-oblon- gues, convexes au dos, planes et 1-sulquées antérieurement. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile; cotylédons foliacés ; radicule infère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 527.) Herbes, ou sous-arbrisseaux. Tige et rameaux souvent tétragones. Feuilles opposées. Stipules engaînantes, adnées aux pétioles, fimbriées au sommet. Fleurs agrégées ou subverticillées, axillaires, sessiles, blanches, ou bleues, petites. La plupart des Spermacoce croissent dans l'Amérique équatoriale ; on en connaît environ 60 espèces. SPermacocE Poaya. — Spermacoce Poaya Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Brasil. tab. 12. Herbacé. Feuilles ovales-oblongues ou ovales-lancéolées , acu- minées. Stipules multifides. Étamines saillantes. Stigmate biparti. Péricarpe dicoque. Fleurs en capitule terminal. (1) Suivant M. A, de Saint-Hilaire, l'ovaire des Spermacoce est à loges 2-ovulées. FAMILLE DES RUBIACÉES. 465 Herbe vivace, haute de 8 à 14 pouces, glabre, ou rarement pubescente. Racine blanche, grêle, d’une saveur analogue à celle de l’Ipécacuanha. Tige simple , dressée. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces , larges de 5 à 9 lignes. Stipules longues de 3 à 5 lignes. Capitule de /, pouce de diamètre , accompagné de 2 à 6 bractées foliacées , pointues, plus petites que les feuilles. Bractéoles linéaires ou laciniées, minimes. Fleurs serrées. Ca- lice turbiné, aplati : lanières oblongues-lancéolées. Corolle lonsue d’environ 6 lignes , d’un bleu de ciel , infondibuliforme ; lobes ovales-triangulaires , acuminés. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé ceite plante au Brésil, dans les pâturages élevés de la province des Mines , dans la pro- vince de Saint-Paul, et dans celle des Missions. Dans ces con- trées, on en substitue ayec succès la racine à celle du véritable Ipécacuanha ( Cephalis Ipecacuanha). Les feuilles sont remar- quables par une saveur d’abord très-douce, et ensuite acide : on les emploie en décoction , contre les coliques et autres douleurs internes. SPERMACOCE FERRUGINEUX.—Spermacoce ferruginea Aug. Saint-Hil. 1. c. tab. 13. Herbacé. Feuilles lancéolées , ou ovales-lancéolées, ou lan- céolces-oblongues, pointues, nerveuses, pubescentes. Stipules arrondies , pectinées Fleurs verticillées et capitellées. Sépales linéaires-lancéolés. Corolle infondibuliforme : lobes ovales-lan- céolés , poilus au sommet, Étamines saïllantes. Stigmate indivisé. Capsule ovale-ellipsoïde, septicide-bivalye : valves bifides, acérées. Herbe vivace, haute d’environ 1 pied. Racine grêle, brune à la surface , blanche en dedans, garnie de fibrilles capillaires. Feuilles longues d’environ 1 pouce , subsessiles , larges de 4 à 5 lignes. Tige pubescente, rameuse. Capitules de 4 à 8 lignes de diamètre, accompagnés de 6 à 8 bractées foliacées, ovales- oblongues. Bractéoles fimbriées. Corolle blanche, ou rose, ou violette, longue d'environ 3 lignes. Anthères bleues. Graines oblongues, inadhérentes. | DOTANIQUE. PHAN. Ts VIII. 30 466 CLASSE DES RUPIACINÉES. Cette plante croît au Brésil, dans les pâturages élevés de la province des Mines et de celle de Saint-Paul. Au témoignage de M. Aug. de Saint-Hilaire, les habitants de ces contrées la sub- stituent , comme émétique , à l’Ipécacuanha. Genre RICHARDSONIA.— Richardsonia Kunth.. Limbe calicinal 3-7-parti, resserré à la base, court, su- père, se détachant finalement par rupture circulaire. Dents presque égales. Corolle infondibuliforme : tube obconi- que, non-barbu à la gorge; limbe 3-7-parti, étalé. Eta- mines 3 à 7, saillantes, insérées à la gorge de la corolle; fi- lets linéaires-subulés; anthères ovales, versatiles. Disque peu apparent. Ovaire 3- ou 4-loculaire; ovules solitaires dans chaque loge, peltés, amphitropes. Style indivisé. Stigmate 3- ou 4-fide : lobes subclayiformes. Péricarpe non-couronné, membranacé, se séparant à la maturité en 3 ou 4 coques closes, 1-spermes. Graines oblongues, con- vexes au dos, planes et 2-sulquées antérieurement. Péri- sperme charnu. Embryon rectiligne, axile : cotylédons fo- liacés ; radicule longue, infère. (Endlicher, Gen, Plant. 1, p. 928.) Herbes décombantes ou diffuses, hispides, ou velues. Feuilles opposées. Stipules engainantes, adnées aux pétio- les. Capitules terminaux, accompagnés chacun d’un invo- lucre de 4 bractées foliacées. Ce genre, dont on connaît 10 espèces, est propre à l’A- mérique équatoriale. RiCHARDSONIA ROSE, — Richardsonia rosea Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras, tab. 7. — Richardsonia emetica Martius, Mat. Med. Bras. tab. 0, fig. 10. Feuilles oyales-lancéolées , ou lancéolées-oblongues , ou lan- céolées, pointues, scabres (surtout aux bords) ; entre-nœuds éloi- gnés. Stipules profondément fimbriées. Corolle à lobes poilus, oblongs-lancéolés, pointus. Péricarpe à coques obcordiformes. FAMILLE DES RUBIACÉES. 467 Herbe vivace, hispide. Racine tortueuse, de la grosseur d’un tuyäu de plume, d’un noir violet à l'extérieur ; blanche en de- dans. Tiges longues de 12 à 18 pouces , diffuses , très-rameuses : rameaux étalés ou ascendants, garnis de longs poils blancs. Feuilles longues de 8 à 15 lignes, larges de 6 à 8 lignes, sub- sessiles. Stipules arrondies. Capitules de 3 à 4 lignes de diamètre. Bractées involucrales conformes aux feuilles. Calice obpyrami- dal. Corolle rose, longue d'environ 3 lignes. Cette plante est commune dans les pâturages élevés du Brésil méridional, où on la désigne sous le nom de Poaya do campo; les habitants de ces contrées l’emploient en guise d’Ipécacuanha. M. Aug. de Saint-Hilaire assure que non-seulement elle est douée des mêmes propriétés que le véritable Tpécacuanha , mais que même on en obtient des résulta tssemblahles , à dose moins forte. RicnarpsonrA scagre, — fichardsonia seabra Aug. Samt- Hil. 1. c. tab. 8.— Richardia scabra Lion. — FRichardia pilosa Ruiz et Pav. Flor. Peruv. — Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. tab. 279.—$Spermacoce hexandra À. Rich. Hist. Ipéc. — Richardscnia brasiliensis Gom. Mem. Ip. p. 31, tab. 2. — Virey, in Journ. de Pharm. 1820, p. 257, Ic. — Hayn. Arzn. 8; tab. 27. Feuilles obovales, ou lancéolées-obovales, ou oblongues, subobtuses , scabres. Stipules courtement fimbriées. Corolle lobes ovales-lancéolés, pointus , poilus au sommet. Péricarpe à coques obcordiformes. Herbe vivace, hispide. Racine simple ou rameuse, de la grosseur d’une plume à écrire, atteignant ‘/2 pied de long, souvent annelée, blanchätre. Tiges nombreuses, étalées, ra- meuses , longues de 5 à 8 pouces; entre-nœuds longs de 1 à 2 pouces. Feuilles longues de 8 à 12 lignes, larges de 3 à 7 lignes, subsessiles , d’un vert gai. Capitules muluflores, serrés, larges de 3à5 Ca Involucre de 2 à 6 bractées sessiles, ovales, ou oblongues, ou lancéolées. Sépales ovales, pointus. Corolle longue d'environ 1 ‘/: ligne, 5- ou 6-fide, blanche. ne 468 CLASSE DES RUBIACINÉES. Cette plante est commune dans presque toute l'Amérique mé- ridionale. Ses racines sont douées de propriétés analogues à celles du véritable Ipécacuanha; on les importe en Europe, où elles sont connues, en pharmaceutique, sous le nom de Zpécacuanha blanc, ou Ipécacuanha amylacé. Genre SÉRISSA. — Serissa Commers. Limbe calicinal 4- ou 5-fide, court, supère : lobes al- ternant parfois avec des dents accessoires. Corolle infon- dibuliforme : tube poilu à la surface interne; limbe 4- ou 5-lobé : lobes indupliqués en préfloraison. Etamines 4 ou 5, insérées à la gorge de la corolle ; filets très-courts; an- thères linéaires, saillantes. Disque charnu. Ovaire 2-locu- laire; loges 1-ovulées; ovules peltés : micropyle infère. Style filiforme, indivisé. Stigmate à 2 lanières linéaires. Baie subglobuleuse, couronnée, 2-loculaire, 2-sperme. (Endlicher, Gen. Plant.) Arbrisseau. Feuilles opposées (souvent fasciculées sur des ramules axillaires) , subsessiles. Stipules fimbriées, adnées. Fleurs subfasciculées, terminales, subsessiles. Co- rolle blanche. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : SÉRISSA FÉTIDE.—Werissa fœtida Commers. in Juss. Gen.— Lycium japonicum Thunb. Jap. tab. 17.—Bot. Mag. tab. 361. — Lycium fœtidum Linn. fil. — Lycium indicum Retz. Obs. — Dysoda fasciculata our. Coch. — Dysoda fœtida Salisb. Prodr. — Buchozia coprosmoides L’hérit. Diss. Arbuste haut de 1 pied à 3 pieds. Tiges nombreuses, très- rameuses , dressées. Jeunes pousses feuillues , souvent pubes- centes. Feuilles petites, glabres, d’un vert gai, minces, luisantes, oblongues, ou obovales, ou lancéolées-obovales, pointues , ou obtuses. Segments calicinaux ovales, pointus. Cette plante, originaire de Chine, se cultive fréquemment comme arbuste d'agrément, non-seulement en Europe dans les FAMILLE DES RUBIACÉES. 469 collections de serre , mais encore dans presque toute l’Asie équa- toriale. Elle fleurit durant la plus grande partie de l’année. Ses feuilles, lorsqu'on les écrase , exhalent une odeur désagréable. Secrron XII éroizÉéESs. — Siellatæ Linn. Feuilles verticillées, non-stipulées. — Corolle rotacée ou infondibuliforme; estivation valvaire. Ovaire 2- loculaire : loges 4-ovulées. Styles 2, distincts, ou plus ou moins soudés. Stigmates capitellés. Péricarpe baccien, ou (dans la plupart des espèces) sec et se séparant en deux coques indéhiscentes, monosper- mes. Périsperme charnu. Embryon rectiligne ou cour- bé : radicule allongée, infere. Genre GALIUM. — Galium Linn. Limbe calicinal inapparent. Corolle rotacée, 4-fide (ra rement 5-fide). Étamines 4 (rarement 3), saillantes, insé- rées au tube de la corolle: filets filiformes ; anthères dres- sées. Styles 2, courts, connés par la base. Péricarpe didyme, sec, ou lésèrement charnu, se séparant en 2 coques closes, 1-spermes, planes antérieurement, convexes au dos. Graï- nes adhérentes. Herbes annuelles, ou vivaces (parfois suite onton: à la base). ns paniculées, ou cymeuses, axillaires, ou terminales. Corolle blanche, ou rouge, ou jaune. Ce genre, dont M.De Candolle énumère 150 espèces, ap- partient presque exclusivement aux régions extra-tropi- cales de l'hémisphère septentrional. Garium Caïzre-Larr. — Galium verum Lin. — Flor. Dan. tab. 1146. —Schk. Handb. tab. 21.—Curt. Flor. Lond. 6, tab. 13. — Galium luteum Lamk. FI. Franc. Herbe vivace, multicaule, touffue, haute de 1 pied à 3 pieds, 470 CLASSE DES RUBIACINÉES, Tiges dressées ou ascendantes, raides, 4-sulquées, pubérules, paniculées au-dessus du milieu, simples inférieurement ou gar- nies de ramules stériles. Feuilles fermes, luisantes et d’un vert foncé en dessus (tantôt lisses, tantôt scabres), glauques et fine- ment pubescentes en dessous, linéaires, ou linéaires-filiformes, mucronées, révolutées aux bords, 1-nervées : les caulinaires verticillées au nombre de 6 à 12. Ramules floniferes étalés, très- rameux , multiflores; feuilles florales minimes , sétacées. Pani- cules partielles denses , pubérules. Pédicelles en général gla- bres : les fructifères subhorizontaux. Corolle petite, d’un jaune foncé (par variation blanche, ou d’un jaune pale) : segments oblongs, arrondis, mucronulés. Péricarpe glabre ou rarement hispidule, lisse. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Caille-lait, vrai Caille-lait, ou Caille-lait jaune, est commune sur les pe- louses sèches ; elle fleurit en été. Les sommités fleuries du Caille-lait passent pour diurétiques, astringentes et antispasmodiques ; mais la plante n’est guère em- ployée en médecine, On croyait jadis que ces fleurs font cailler le lait; des expériences faites plus récemment à ce sujet ont de- montré que c’était sans aucun fondement. Les racines peuyent servir à teindre en rouge. Genre GARANCE. — Rubia Linn. Limbe calicinal très-entier ou inapparent. Corolle sub- campanulée ou rotacée, 4- ou 5-partie. Étamines 4, ou D, un peu saillantes, insérées au tube de la corolle; filets courts; anthères dressées. Styles 2, courts, soudés par la base. Baie didyme-subglobuleuse, succulente, 2-loculaire (accidentellement 1-loculaire par l’avortement de l’une des coques), lisse. Graines adhérentes, convexes au dos, planes antérieurement ; embryon un peu courbé. Herbes vivaces ou suffrutescentes, le plus souvent his- pides. Infloreseences axillaires et terminales, dichotomes, FAMILLE DES RUBIACÉES. AT ou trichotomes, bractéolées, ou ébractéolées. Corolle d’un blanc verdâtre, ou d’un jaune pâle. Ge genre, dont on connaît environ 15 espèces, est propre aux régions extra-tropicales de l’ancien continent. Les ra- cines des Garances contiennent des matières tinctoriales. GARANCE rincroRIALE.— Rubia tinctorum Linn.— Blackw. Herb. tab. 326. — Mill. Ic. tab. 1. — Schk. Handb. tab. 25. — Hayn. Aron. 11, tab. 4. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 141. Herbe vivace, très-scabre. Tiges tétragones. Feuilles ellipti- ques-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées, poin- tues, subpétiolées, raides, non-persistantes, spinelleuses aux bords et en dessous sur la côte. Fleurs en cymes trichotomes. Corolle à segments ovales, terminés en pointe infléchie. Racine longue, rampante, multicaule, rougeûtre. Tiges diffu- ses ou grimpantes, faibles, rameuses, obscurément 4-gones, lon- gues de 2 à 5 pieds, hérissées de spinelles crochues, rétrorses. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, un peu luisantes, d’un vert foncé : les inférieures verticillées-quaternées; les supérieures verticillées-sénées. Fleurs petites, jaunâtres. Baie d’abord rouge, noire à la maturité, luisante. Cette espèce, indigène dans l’Europe méridionale et en Orient, fournit les racines si fréquemment employées pour teindré en rouge. Jadis, ces racines s’employaient en thérapeutique à titre de remède diurétique et apéritif, elles ont la propriété bien con- statée de colorer en rouge les os des animaux qui en ont fait leur nourriture pendant un certain temps. La culture de la Garance forme une industrie importante pour plusieurs départements; toutefois, V’introduction de cette culture, en France, ne date que de la seconde moitié du dermier siècle. GARANCE A FEUILLES CORDIFORMES. — Rubia cordifolia Linn.—Pall. tin. 3, tab. 50, fig. 1; ed. gall. tab. 02.— Rubia Munjista Roxb. Flor. Ind. — Rubia Munjith Desv. Joura. de Bot. 1814, v. 2, p. 207. 472 CLASSE DES RUBIACINÉES. Herbe vivace, en général très-scabre. Feuilles verticillées au nombre de 4 à 8, longuement pétiolées, oblongues, ou ovales, acuminées, ou pointues, 3-7-nervées, arrondies ou cordiformes à la base, spinelleuses aux bords cet sur la côte. Cymes pédoncu- lées, trichotomes, convexes, bractéolées. Corolle à segments lan- céolés, pointus, infléchis au sommet. Tiges diffuses ou grimpantes, longues, faibles, rameuses, té- tragones, herbacées, ou suffrutescentes, souvent poilues au-des- sous des articulations ; angles ciliés de spinelles crochues, rétror- ses. Bractées opposées, longues, sessiles, cordiformes. Fleurs petites, jaunâtres. Baie lisse, du volume d’un grain de Poivre, d’abord rouge, noire à la maturité. Cette espèce croît dans les régions montueuses de toute l'Asie orientale et centrale, depuis l’équateur jusqu’au 51° degré de lat. N. (Wight et Arnott, Flor. Penins. Ind.) Dans l’Inde, il se fait une consommation considérable des racines de la plante, pour teindre en rouge. GanANcE VÉNÉNEUSE, — Rubia noxia Aug. Saint-Hil. Plant. Rem. du Brés. p. 220. Tiges diffuses, hérissées. Feuilles quaternées, sessiles, ellip- tiques, obtuses, courtement cuspidées, trinervées, ponctuées, poilues en dessus, glabres en dessous excepté aux nervures. Pé- doncules solitaires, axillaires, uniflores : fleur involucrée. Baie lisse, glabre. Tiges hautes de 1 à 2 pieds, décombantes, diffuses, rameu- ses : poils de la partie inférieure dirigés de haut en bas. Feuilles longues d'environ 6 lignes, sur 3 lignes de large. Involucre à 4 bractées ovales, pointues, petites. Corolle rotacée, quadrifide, verdâtre. Étamines 4, très-courtes. Baie petite, cordiforme-glo- buleuse. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans Les forêts vierges de la province des Mines; elle passe pour vé- néneuse, L FAMILLE DES RUBIACÉES. 473 Genre ASPÉRULE. — Asperula Linn. Limbe calicinal inapparent, ou 4-denticulé et très-court, non-persistant. Corolle infondibuliforme ou campanulée, 4-fide (rarement 5-fide); gorge nue. Etamines 4 (rarement 3), un peu saillantes, insérées au tube de la corolle; filets filiformes; anthères oblongues, ou linéaires. Styles 2, sou- vent soudés presque jusqu’au sommet. Péricarpe globu- leux-didyme, sec, ou à peine charnu, non-couronné, se séparant en 2 coques monospermes, convexes au dos, pla- nes antérieurement. Graines adhérentes. Embryon un peu courbé. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Fleurs axillaires et termi- nales, ou terminales, fasciculées, ou en cymes trichoto- mes, ou en panicules, ou solitaires. Corolle blanche, ou jaune, ou rouge. Ce genre, qui comprend environ 40 espèces, est propre aux régions extra-tropicales de l’ancien continent. La plu- part des Asperula croissent dans les contrées voisines de la Méditerranée. | Sscriox CYNANCHICA De Cand. Plantes vivaces. Inflorescences terminales. Corolle infon- dibuliforme. A. Pédoncules subternés, pauciflores : pédicelles fasciculés : bractées minimes. Corolle d’un rose pâle. AsPéRULA CynancuiQue. — Asperula Cynanchica Linn.— Engl. Bot. tab. 33.— Galium cynanchicum Scopol. Carn. — Asperula Rubeola : «, Lamk. Flore Franc. Racine pivotante, multicaule. Tiges diffuses ou ascendantes, très-rameuses, quadrangulaires, glabres. Feuilles quaternées, linéaires-filiformes, pointues, ou mucronées, révolutées et sca- bres aux bords: les supérieures anisomètres. Corolle 4-fide, pu- 4T4 CLASSE DES RUBIACINÉES. bérule à la surface externe : lobes oblongs, obtus, à peu pres aussi longs que le tube. Péricarpe chagriné. Herbe vivace, touffue. Racine rouge. Tiges longues de :/: pied à 1 pied, paniculées à partir du milieu, simples inférieurement, très-grêles, ou filiformes ; entrenœuds supérieurs beaucoup plus longs que les feuilles. Rameaux trichotomes. Feuilles raides : les caulinaires inférieures (quelquefois verticillées au nombre de 6) longues de 3 à 8 lignes; les ramulaires trés-petites. Pc- doncules subfastigiés , dressés; pédicelles courts. Bractées lan- céolées, mucronées, opposées. Corolle à peine longue de plus de 1 ligne, carnée ou rose en dehors, blanche en dedans. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Rubéole, pe- lite Garance, Herbe de vie, on Herbe à l’Esquinancie, est communesur les pelouses sèches et dans d’autres localités décou- vertes ; elle fleurit durant tout l’été. Toute la plante est légère- ment astringente; on la considérait jadis comme un spécifique contre les maux de gorge inflammatoires ; mais depuis longtemps son usage médical est tombé dans loubli. Dans le nord de l’Eu- rope, on emploie ses racines, pour teindre en rouge. B. Fleurs en capitules involucrés. Bractées involucrales grandes, débordantes. Corolle d’un blanc pur : tube 2 fois plus long que les lobes. ASPÉRULA D'IraLte. — Asperula taurina Lion. — Barrel. Je. 547. — Lobel. Ice. tab. 800, fig. 1. — Asperula trinervia Lamk. Flore Franc. Racine rampante, multicaule. Tiges dressées ou ascendantes, peu rameuses, tétragones. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou sublancéolées, acuminces, ou pointues, 3-nervées, courte- ment pétiolées, ciliolées, quaternées, en général pubérules aux 2 faces. Bractées involucrales au nombre de 6 à 19, ciliées : les extérieures conformes aux feuilles. Péricarpe chagriné. Herbe haute de 1 pied à 18 pouces, touffue. Tiges grêles, pubérules, ou poilues, simples, ou rameuses vers leur sommet ; rameaux tres-simples, divergents, souvent à un seul vertiaille FAMILLE (DES RUBIACÉES. 475 de feuilles. Feuilles très-minces, d’un vert gai : les caulinaires inférieures très-petites ; les autres longues de r pouce à 2 pou- ces. Capitules terminaux, ou subterminaux, solitaires, ou gémi- nés, ou ternés, longuement pédonculés, multiflores, assez denses. Fleurs subsessiles. Corolle longue de 5 à 6 lignes, glabre : lo- bes linéaires, obtus; tube filiforme, évasé au sommet. Filets ca- pillaires, saillants. Anthères linéaires, versatiles, d’un pourpre noirâtre. Cette espèce, qu’on cultive parfois comme plante de parterre, croît dans les bois des montagnes de l’Europe méridionale. Elle fleurit en mai et juin. . Section GALIOIDES De Cand, Plantes vivaces. Corolle subcampanulée. ASPÉRULA ODORANT. — Asperula odorata Linn.— Blackw. Herb. tab. 60. — Flor. Dan. tab. 562. — Engl. Bot. tab. 755. — Schk. Handb. tab. 23. — Mill. Ic. tab. 55. — Galium odoratum Scopol. Racine rampante. Tiges dressées ou ascendantes, lisses, sim- ples, barbellulées aux articulations. Feuilles verticillées au nom- bre de 6 ou 8, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblon- gues, obtuses, ou pointues, mucronées, subpétiolées, glabres, scabres aux bords et à la côte. Cymes terminales, trichotomes, subfastigiées, longuement pédonculées. Bractées courtes, subli- néaires. Lobes de la corolle oblongs, obtus, un peu plus longs que le tube, non-débordés par les étamines. Péricarpe hispidule. Racine grêle, rougeâtre, rameuse, articulée : articulations garnies de fibrilles rameuses. Tiges éparses ou subfasciculces, orêles, hautes de ‘/, pied à x pied, entrenœuds plus longs que les feuilles. Feuilles assez fermes, un peu luisantes, d’un vert foncé : celles des 2 ou 3 premiers verticilles très-courtes, obo- vales ; les autres longues de 6 lignes à 1 pouce, larges de :/, li- gne à 4 lignes; bords et côte garnis de sétules érigées. Cymes solitaires, ou géminées, ou ternées, accompagnées chacune d’une 476 CLASSE DES RUBIACINÉES. collerette de 3 à 8 bractées beaucoup plus courtes que les rayons de la cyme. Corolle longue de 2 lignes : lobes oblongs, obtus. Styles inclus. Gette espèce, nommée vulgairement petit Muguet, Reine des bois, ou Heépatique des bois, n’est pas rare dans les forêts humides, surtout dans les montagnes ; elle fleurit en mai; on la cultive parfois comme plante d’ornement. Toute la plante a une odeur agréable, qui se développe surtout par la dessiccation; son infusion passe pour diurétique et sudorifique. CENT VINGT-SIXIÈME FAMILLE. LES LYGODYSODÉACÉES. — ZYGODYSO- DEACEÆ. Lygodysodeaceæ Baril. Ord. Nat. p. 208. Suivant M. Bartling, ce petit groupe (fondé seule- ment sur le genre Lygodysodea Ruïz et Pav.; genre que M. De Candolle et d’autres auteurs ne séparent pas des Rubiacées ) tient le milieu entre les Apocynées et les Rubiacées ; il diffère des premières par le calice adhé- rent et par la corolle épigyne, tandis qu'il s'éloigne des Rubiacées par la conformation du fruit et des graines. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux grimpants. Rameaux volubiles, subcy- lindriques, noueux avec articulation. Feuilles opposées, simples, très-entières , penniner- vées, pétiolées. Stipules solitaires-interpétiolaires , op- posées. Fleurs hermaphrodites, régulières, disposées en cy- mes ou en panicules. Pédoncules-communs axillaires ou supra-axillaires ; pédicelles opposés. Calice adhérent : limbe épigyne, 5-parti, persistant. Corolle épigyne, non-persistante, 5-fide. tamines insérées au tube de la corolle et en même nombre que les lobes de celle-ci. Pistil : Ovaire 1-loculaire, 2-ovulé. Style indivisé. Péricarpe mince, crustacé, ruptile à la base, 1-locu- laire , 2-sperme; placentaires 2, libres, basifixes, fer- 478 CLASSE DES RUBIACINÉES. mes, filiformes, ascendants entre le péricarpe et le dos des graines (1). Graines suspendues au sommet des placentaires, aplaties; tégument crustacé, marginé par un faisceau vasculaire naissant du placentaire. Périsperme nul. Embryon rectiligne, comprimé : cotylédons planes, minces, foliacés, contigus; radicule courte, infère. (1) M. De Candolle (Prodr. vol. 4, p. 470) ne partage point cette manière de voir ; il considère le péricarpe des Lygodysodea comme composé de deux coques ( les'graines, suivant Ruïz et Pavon ) fina- lement distinctes du calice qui les recouvre, mais soudées au tégu- ment des graines. VINGT-SIXIÈME CLASSE. LES CONTOURNÉES. CONTORTÆ Baril. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, où her- bes. Sucs-propres souvent laiteux. Tige ou rameaux cy- lindriques, ou tétragones , le plus souvent noueux avec articulation. Feuilles opposées (rarement verticillées, ou éparses), simples, indivisées, très-entières, en général non-sti- pulées. Fleurs axillaires ou terminales, régulières, herma- phrodites. Inflorescence variée. Calice inadhérent, persistant, plus ou moins pro- fondément divisé en 4 à 8 (le plus souvent en 5) lobes. Corolle hypogyne, non-persistante (rarement mar- cescente), tubuleuse, ou rotacée, ou campanulée : lobes d'ordinaire en même nombre que ceux du calice, interposés, contournés ou rarement valvaires en pré- floraison ; gorge souvent couronnée par des Appendees pétaloïdes ou charnus. Étamines insérées à la corolle, ordinairement en même nombre que les lobes de la corolle et alternes avec ceux-ci; filets me soudés; anthères dithè- ques. Pistil : Un seul ovaire soit {-soit 2-loculaire, ou 2 ovaires distincts, 1-loculaires. Placentaires centraux ou 480 CLASSE DES CONTOURNÉES. pariétaux, en général multi-ovulés. Styles 2, distincts, ou cohérents. Péricarpe capsulaire , ou folliculaire, ou drupacé , ou baccien , polysperme, ou oligosperme, ou rarement monosperme. Graines périspermées, ou apérispermées. Périsperme charnu ou corné. Embryon rectiligne, inclus : radicule en général adverse ; cotylédons foliacés en germination. Cette classe se compose des Loganiacees, des Apo- cynees, des Asclepiadees, et des Gentianeées. | CENT VINGT-SEPTIÈME FAMILLE. LES LOGANIACÉES. — ZOGANIACEÆ. Loganiaceæ Endl. Gen. Plant. 1, p. 514. — Loganieæ R. Brown, Gen. Rem. in Flind. Voy. 2, p. 564; Tuck. Cong. p. 448. — Baril. Ord. Nat. p. 205 (et ÆApocynearum genn.)— Potalieæ Martius, Nov. Gen. et Spec. Brasil. — Strychneæ De Cand. Théor. Élem.— Strychnaceæ Blume, Bijdr, — Loganiaceæ, Potaliaceæ et Apocy- nearum genn. Lindl. Introd. vol. 2. — Gentianearum, Apocynea- rum et Carissearum genn. Reichenb. Syst. Nat. . Cette famille ne diffère essentiellement des Rubiacées, que par l'ovaire inadhérent, et par l'insertion hypogy- nique de la corolle; d'un autre côté, elle se confond avec les Apocynées, de telle sorte qu'on ne saurait indiquer les caractères qui séparent nettement ces deux groupes. Toutes les Loganiacées sont exotiques; la plupart habitent la zone équatoriale; quelques-unes croissent dans les contrées extra-tropicales de la Nouvelle-Hol- lande. En général, presque toutes les parties de ces végétaux sont d'une amertume extrème. Plusieurs es- pèces contiennent en outre un principe éminemment _vénéneux (1); quelques-unes produisent des fruits rem- plis d'une pulpe mangeable. Caracrères DE LA Famirre (2). Arbres, ou arbrisseaux. (Par exception herbes.) Sucs- propres en général aqueux. Tige ou rameaux noueux avec articulation. (:) La Strychnine : substance alcaline particulière, découverte par MM. Pelletier et Caventou. (2) D’après M. Endlicher (Gen. Plant, 1, p. 594.) BOTANIQUE. PHAN. T, VIII, 31 482 CLASSE DES CONTOURNÉES. Feuilles opposées, pétiolées, très-entières, simples, stipulées, ou non-stipulées; pétioles de chaque paire (lorsqu'il n’y a pas de stipules) connés par la base en gaine marginiforme. Stipules solitaires-interpétiolaires (soit libres , soit adnées des deux côtés aux pétioles), ou solitaires aux aisselles , ou bilatérales. Fleurs hermaphrodites, régulières, solitaires, ou en grappes, où en cymes , ou en panicules. Inflorescences axillaires ou terminales. Calice persistant, inadhérent , soit 4-ou 5-fide à lobes valvaires en préfloraison, soit 4-ou 5-parti à segments imbriqués, quelquefois recouvert d’un grand nombre de squamules imbriquées. Corolle hypogyne, non-persistante , campanulée , ou rotacée, ou infondibuliforme, 4- 5-ou 10-fide : seg- ments valvaires ou convolutés en préfloraison. Étamines insérées au tube ou à la gorge de la corolle et en même nombre que les lobes de celle-ci (alternes avec ces lobes lorsque la corolle est 4-ou 5-fide, anté- posées lorsque la corolle est 10-fide). Filets filiformes ou subulés. Anthères dressées ou incombantes, dithé- ques : bourses longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire 2-loculaire (par exception 4-loculaire); placentaires adnés à la cloison, ou basifixes et ascen- dants. Ovules nombreux ou très-rarement solitaires, pel- tés, amphitropes (par exception anatropes et attachés au fond des loges). Style filiforme, indivisé. Stigmate capitellé ou pelté, très-entier, ou légèrement 2-lobé, ou rarement bifide. Péricarpe capsulaire, ou baccien, où drupacé, 2-lo- culaire, oligosperme, ou polysperme, ou rarement 1-sperme. Graines en général peltées et plus ou moins com- FAMILLE DES LOGANIACÉES. 485 primées, souvent ailées, rarement attachées au fond des loges. Périsperme charnu, ou cartilagineux, ou sub- corné. Embryon rectiligne, inclus, central, ou excen- trique , quelquefois niché à l’une des extrémités de la graine : cotylédons plano-convexes ou foliacés; radicule le plus souvent vague ou infère, cylindrique. M. Endlicher comprend dans cette famille les genres suivants : Ye TRIBU. LES LOGANIÉES. — ZLOGANIEÆ Endi. Estivation convolutive. À. Drupe dipyrène : noyaux monospermes. Gruines anatropes, atta- chées au fond des loges. Pagamea Aubl. — Gaœrtnera Lamk. ( Andersonia Willd. Sykesia Arnoït.) B. Baie 2-loculaire, olysperme. Graines peltées , aptéres. Potalia Aubl. (Nicandra Schreb. non alior.)— 4n- thocleista Afzel.—Picrophlœus Blum.— Fasræa Thünb, (Gyrtophyllum Reinw. ) C. Capsule 2-loculaire, polysperme. Graïnes jelices, ailees. Usteria Wild. (Monodynamis Gmel.) D. Ccpsule 2-loculaire, polysperme. Graines peltées , aptcres. Geniostoma Forst. (Anasser Juss.; ? Hæmospermum Reinw.) — Logania R. Br. (Euosma Andr.) Il: TRIBU. LES S'RYCHNÉES.— STRYCHANEÆ Endi.. Estivation valvaire. À. Capsule 5-loculaire, poly:sperme. Labordia Gaudich, 404 CLASSE DES CONTOURNÉES, B. Capsule 2-loculaire, 2-Sperme. Graines peltées , ailées. Antonia Pohl. C. Baie 2-loculaire, 2-sperme. Graines pelices, apteres. Gardneria Waïllich. D. Baie 2-loculaire , polysperme, ou par avortement monosperme ou oligosperme. Graines pellées , aptères. Tonatia Tann. (Ignatiana Loureir.) — Strychnos Linn. (Caniram Thouars.) — Rouhamon Aubl. (Lasiostoma Schreb.) Genre POTALIA. — Potalia Aubl. Calice turbiné, 4-parti ; lobes arrondis, imbriqués : les intérieurs plus petits. Corolle tubuleuse-campanulée, pro- fondément 10-fide ; tube subcylindrique ; lobes dressés, imbriqués, en préfloraison contournés. Étamines 10, anté- posées , incluses , insérées au tube de la corolle ; filets courts, subulés; anthères linéaires , dressées. Disque an- nulaire, entourant la base de l’ovaire. Ovaire 2-loculaire ; placentaires 2, charnus, adnés à la base de la cloison, multi-ovulés ; ovules amphitropes. Style filiforme. Stig- mate pelté , obscurément 5-lobé. Baie molle, turbinée, 2-loculaire, polysperme. Graines anguleuses, peltées, en- foncées dans la pulpe des placentaires ; tégument crus- tacé , aréolé. Périsperme cartilagineux. Embryon axile, rectiligne, presque aussi long que le périsperme : cotylé- dons très-courts, obtus; radicule conique , infère. ( Mar- tius, Nov. Gen. et Spec.) Arbrisseaux. Feuilles opposées-croisées , pétiolées, sti- pulées : stipules solitaires-interpétiolaires, adnées en forme de gaine. Inflorescences terminales, cymeuses, garnies de bractées squamuliformes. Ce genre, dont on ne connaît que deux espèces, est pro- pre à l'Amérique équatoriale. FAMILLE DES LOGANIACÉES. 435 PorazrA AMER. — Potalia amara Aubl, Guian, vol. r, tab. 151. Arbuste à tiges droites, simples, noueuses, suffiutescentes, de la grosseur du doigt. Feuilles longues d’environ 18 pouces, sur 5 pouces de large, lancéolées-oblongues, ou lancéolées- obovales , subacuminées, lisses, courtement pétiolées. Cyme pédonculée , trichotome , garnie à sa base d’une bractée engai- nante. Fleurs pédicellées, 2-bractéolées à la base. Calice coriace, jaune : lobes larges, concaves, obtus. Corolle plus courte que le calice, blanche : tube très-court; lobes étroits, oblongs, courbés au sommet. Anthères verdâtres. Baie du volume d’une Cerise, déprimée au sommet. Graines très-petites. (Aublet, I. c.) Cette plante croit dans les forêts de la Guiane. Toutes ses parties sont très-amères; à forte dose, elle est vomitive; la décoction de ses feuilles et de ses jeunes tiges passe pour anti- syphilitique. Ses jeunes tiges distillent une résine jaune qui répand , lorsqu'on la brüle , une cdeur suave , analogue à celle du Benjoir.. Genre STRYCHNOS. — Srrychnos Linn, Galice 4-ou 5-fide : segments imbriqués. Corolle 4-ou ÿ-fide, tubuleuse ; gorge barbue ou imberbe ; limbe val- vaire en préfloraison, étalé pendant l’anthèse, Etamines 4 ou 5, insérées à la gorge de la corolle ; filets très-courts ; anthères un peu saillantes. Ovaire 2-loculaire ; placentai- res 2, un peu charnus, adnés à la cloison ; ovules très- nombreux, amphitropes, peltés. Style filiforme. Stigmate capitellé , indivisé. Baie cortiquée, 1-loculaire, polysper- me, ou par avortement 1-sperme. Graines comprimées, subdisciformes , aptères, nidulautes dans la pulpe, pel- tées. Périsperme cartilagineux, subbilamellé. Embryon subexcentrique, court, rectiligne, niché à l’une des extré- mités du périsperme ; cotylédons foliacés ; radicule cylin- drique, vague. (Blume, Rumphia, 1, p. 66.) Arbrisseaux grimpants, ou arbres. Feuilies courtement 456 CLASSE DES CONTOURNÉES. pétiolées, nerveuses; pétioles connés par la base : l’un de chaque paire souvent abortif, et muni à son aisselle d’un ramule cirriforme. Inflorescences cymeuses ou panicu- lées, axillaires et terminales. Fleurs d’un blanc verdûtre, souvent très-odorantes. Toutes les parties de la plupart des Strychnos (excepté la pulpe de leur fruit, laquelle est mangeable dans plusieurs espèces), sont d’une extrême amertume, et plus ou moins vénéneuses ; les graines surtout , même à très-faible dose, sont un violent poison , tant pour l’homme que pour les animaux. Le principe délétère est dü à la Strychnine, sub- stance alcaline particulière, découverte dans ces végétaux par MM. Pelletier et Caventou, et que ces célèbres chi- mistes ont aussi retrouvée dans l’Jenatia ; une très-petite quantité de cette substance, introduite soit dans l’estomac ou dans le pros intestin , soit dans une blessure externe, produit la mort à la suite de violentes convulsions téta- niques (1). À. Arbres ou arbrisseaux dressés, non-cirriferes. Srrycanos Vomiquier. — Strychnos Nux-vomica Linn.— Blackw. Herb. tab. 305. — Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 4. — Gærtn. Fruct. 2 ,tab. 179, fig. 7.—Caniram Hort. Malab. x, tab. 37. Feuilles ovales ou elliptiques, pointues, luisantes, 3-ou 5- nervées. Baies polyspermes. Cymes terminales. Arbre de moyenne taille. Tronc court, mais assez gros, sou- vent tortueux. Branches irrégulières. Écorce lisse, d’un gris cendré. Bois de couleur blanche, d’un grain serré. Jeunes pous- ses très-lisses, d’un vert foncé. Feuilles longues de 1 x/, pouce à 4 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces, lisses aux 2 faces. Cymes solitaires, pédonculées, irichotomes, läches, multi- (1) Entre autres expériences à ce sujet, un lapin, auquel on fit avaler un demi-grain de strychnine, mourut au bout de 5 minutes. FAMILLE DES LOGANIACÉES. 487 flores, larges de 1 pouce à 3 pouces. Fleurs petites. Calice 5- denté, persistant, long de 1 ligne. Corolle longue d'environ 5 lignes, infondibuliforme, glabre : lobes oblongs, pointns. Anthères oblongues, jaunes, subsessiles, à moitié saillantes hors du tube, Style aussi long que le tube de la corolle. Stigmate capitellé. Baie sphérique , lisse, du volume d’une Pomme de grosseur moyenne (d'environ 18 lignes de diamètre) : écorce un peu dure, de couleur orange à la maturite ; pulpe blanche, gé- Jatineuse. Graines blanchâtres, suborbiculaires. (Roxburgh, 1. c.) Cette espèce, dont les graines sont connues en Europe sous le nom de noix-vomiques, est commune dans l’Inde, où elle fleu- rit durant la saison la moins chaude. Le bois, étant très-dur, . sert dans le pays à toutes sortes d’usages; celui de la racine sur- tout est d’une amertume extrême , et employé, par les médecins hindous , contre les fièvres intermittentes ; on le considère aussi comme un antidote contre la morsure des serpents venimeux. La pulpe du fruit est recherchée par les oiseaux, et par conséquent non-vénéneuse, | En Europe, on fait usage des noix-vomiques réduites en poudre et mêlées à des substances alimentaires , pour faire périr les animaux nuisibles; c’est le moyen employé à Paris par la police, pour se débarrasser des chiens errants dansles rues. Des vomissements réltérés, accompagnés de violentes convulsions, sont les symptômes qui résultent de ces empoisonnements, Mal- gré l’action délétère de la noïx-vomique , des praticiens célèbres en ont recommandé l’emploi, à petites doses, comme un excel- lent remède contre les paralysies , la manie , et autres affections nerveuses. STRYCHNOS DES BUVEURS. — Strychnos potatorum Willd. Spec. — Roxb. Plant. Corom. x, tab. 5. — Strychnos Tettan- cotta Retz. Obs. Feuilles ovales ou elliptiques, pointues , lisses , triplinervées à la base. Cymes naissant à la base des jeunes pousses, Corolle velue à la gorge. Baies monospermes. Arbre plus élevé que le Sérychnos Nux-vomica. Écorce 488 - CLASSE DES CONTOURNÉES. profondément rimeuse. Feuilles longues de 1 :/, pouce à 3 pouces , larges de 10 à 20 lignes, courtement pétiolées. Cymes solitaires, petites, courtement pédonculées, trichotomes, lâches, 7-15-flores. Pédicelles courts : les latéraux 1-bractéolés à la base. Bractéoles courtes , subulées. Fleurs odorantes, longues de 2 à 3 lignes. Calice minime, 5-denté. Corolle infondibuli- forme : lobes courts , oblongs, pointus. Anthères subsessiles, jaunes, saillantes hors du tube. Baie subglobuleuse, luisante, noire à la maturité, du volume d’une Cerise. Graine grisätre, suborbiculaire , large d’environ 5 lignes. Cette espèce croît dans les forêts des montagnes de l’Inde. Son bois , fort compacte et durable , sert à de nombreux usages dans l’économie domestique des habitants du pays. La pulpe du fruit mûr est mangecable, mais, au témoignage de Roxburgh, d’une saveur peu agréable. Les graines müres sont séchées , et vendues à tous les marchés, dans l'Inde, parce qu’elles ont la propriété de clarifier l’eau trouble. Les Hindous , dit Roxburgh, ne boivent jamais de l’eau de puits, à moins qu’il leur soit im- possible de se procurer de l’eau de rivière ou d’étang, laquelle est toujours plus ou moins trouble. Pour clarifier l’eau, on frotte la surface interne du vase qui la contient (et qui en géné- ral est d’argile sans émail), avec une graine de cet arbre; au bout de quelques instants , toutes les immondices se précipitent au fond , et l’eau reste parfaitement claire , sans aucune qualité malfaisante. Les officiers et les soldats de l’armée anglaise de l'Inde ont toujours soin de se pourvoir de ces graines, pour ne pas manquer d’eau potable en campagne. STRYCHNOS DE MaDpAGAscaR. = Strychnos madagascarien- sis Poir. Enc.—Caniram de Madagascar Petit-Thou. in Dict. des Sciences Nat. vol. 6, p. 427. Arbre de hauteur moyenne, tres-voisin du Strychnos pota- torum ; il diffère de celui-ci, suivant Aubert du Petit-Thouars, par sa corolle 4-fide; le fruit est plus gros, d'environ 1 pouce de di unètre : il ne contient aussi qu’une seule graine , laquelle est plus large et plus comprimcée, FAMILLE DES LOGANIACÉES: 489 Cette espèce croît à Madagascar : « Il est probable, dit Au- » bert du Petit-Thouars, qu’on pourrait tirer de ses graines le » même parti que de celles du Strychnos potatorum ; Vessai » mériterait d'autant plus d’être fait, que l’insalubrité de Ma- » dagascar provient principalement de la mauvaise qualité des » Caux. » Sraxounos A FEUILLES DE TROoENE. — Strychnos ligustrina Blume, Rumphia, vol. 1, p. 68; tab. 25. — Sirychnos colu- brina auctor. (non Linn. ex Blum.) — Lignum colubrinum Rumph. Amb. 2, tab. 38 (mala). Ramules quelquefois subspinescents au sommet. Feuilles ovales ou elliptiques, obtuses (rarement pointues), rétrécies à la base, trinervées, glabres. Cymes terminales, pauciflores. Baies globuleuses , 2-8- spermes. Arbre ayant le port de l’Oranger. Tronc haut de r2 à 15 pieds, de /, pied de diamèetré ou plus, droit, irrégulièrement et pro- fondément rimeux. Bois très-dur , très-amer, d’un jaune pâle. Écorce mince, d’un gris cendré. Branches et rameaux horizon- taux, divariqués. Ramules dichotomes, cylindriques. Jeunes pousses courtes, comprimées , spinescentes au sommet. Feuilles longues de 12 à 18 lignes, larges de 8 lignes ou plus, subco- riaces, d’un vert foncé et luisantes en dessus , slauques en des- sous > pétiole très-court. Cymes solitaires au sommet des jeunes pousses, dressées, de moitié au moins plus courtes que les feuilles , veloutées : pédoncule grèle, 2 fois plus long que les pétioles, en général trichotome-0-flore , quelquefois pluriflore, ou seulement 3-flore. Bractées opposées, subulées, longues d'environ 1 ligne. Boutons claviformes , finement pubérules. Calice 4-ou-5-parti, minime, turbiné : segments ovales, poin- tus, connivents, imbriqués par les bords. Corolle longue de 6 ou 7 lignes, infondibuliforme , blanchâtre, veloutce à ia sur- face externe, glabre à la surface interne : tube droit ou un peu courbé; gorge imberbe ; limbe demoitié plus court que le tube, 4-fide dans les fleurs centrales , 5-fide dans les fleurs latcrales : segments semi-lancéolés, pointus, marginés. Étamines saillantes, . 490 CLASSE DES CONTOURNÉES. dressées , imberbes, plus courtes que le limbe de la corolle. Filets très-courts; anthères cordiformes-oblongues, obtuses, jaunes. Style dressé, filiforme , glabre , débordant les étamines. Stigmate subbilobé. Baies (en général solitaires par suite. de l’avortement des autres fleurs de la cyme) globuleuses, lisses, du volume d’une Prune de reine-Claude, d’un jaune verdûtre, finalement roussâtres ; pulpe blanchätre, succulente; écorce sè- che, fragile. Graines en général lenticulaires, moins souvent ovales ou ellipsoïdes , veloutées, grisâtres; embryon de moitié plus court que le périsperme : cotylédons ovales , nerveux, pla- nes ; radicule cylindrique , obtuse, centrifuge , aussi longue que les cotylédons. (Plume, 1. c.) Cette espèce croît aux Moluques ; c’est l’une de celles dont la racine est connue en matière médicale sous le nom de bois de Couleuvrée. Au témoignage de M. Blume , l’infusion à froid de cette racine est employée avec succès , par les Javanais , contre les paralysies des membres inférieurs , et autres affections ner- veuses, ainsi que contre les maladies du foie, si communes dans les archipels de la mer des Indes; c’est également un excellent antispasmodique, tonique, fébrifuge et anthelmintique. Enfin, M. Blume est d’avis que le bois de Couleuvrée , administré avec les précautions nécessaires, est l’un des médicaments les plus précieux contre beaucoup de maladies, et qu'il est à regretter qu’on en fasse si rarement usage en Europe. Du reste, ce bois contient beaucoup de strychnine, de sorte qu’une trop forte dose produit facilement des stupeurs, des tremblements nerveux, et même le tétanos. | Srrxcuwos Vonrac.—Strychnos Vontac Petit-Thou. in Dict. des Sciences Nat. v. 6, p. 428. (sub Caniram.) —Sthrychnos spinosa Lamk. Il. — Pluck. Phyt. tab. 190, fig. 4. Feuilles obovales, acuminées, 5-nervées, glabres, spimiferes aux aisselles. Cymes terminales. Corolle 5-fide, barbue à la” gorge, à peine plus longue que le calice. Lors sphériques, ps lyspermes. Petit arbre. Tronc haut de 9 à 12 bin Branches éalées FAMILLE DES LOGANIACÉES. 491 Feuilles longues d’environ 3 pouces, sur 2 pouces de large, très-courtement pétiolées. Épines droites, solitaires, pointues, plus longues que le pétiole. Cymes fastigiées ou pyramidales, pédonculées ; ramules opposés. Fleurs longues d'environ 3 li- gnes. Segments calicinaux linéaires. Corolle un peu ventrue : limbe large de 2 lignes. Fruit de 3 pouces de diamètre : épi- carpe mince, charnu, de couleur orange à la maturité; endo- carpe testacé; pulpe aqueuse. Graines plates, semblables à la Noix-vomique, mais plus petites. Le Vontac, dit Aubert du Petit-Thouars, croît ahondamment à Madagascar, sur les bords de la mer et dans les sables les plus arides. Ses fruits y sont souvent d’une heureuse ressource comme rafraîchissement : leur pulpe centrale se détache de tous côtés, en mürissant, et prend une saveur agréable; cependant elle fait éprouver au gosier une astriction particulière , qui sem- ble avertir qu’il ne serait pas sain d’en manger beaucoup. Get arbre a été depuis longtemps introduit à l’île de France, où on lui donne le nom d’arbre à savonnette ;' mais ses fruits n’y ar- rivent point à maturité, et restent toujours amers. STRYCENOS Faux-QuinQuinA. — Strychnos Pseudo-Quina Aug. Saint-Hil. Plant. Usuelles des Bras. tab. x. Feuilles subsessiles, ovales-elliptiques, obtuses, quintupli- nervées, presque glabres en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en dessous. Thyrses axillaires , denses, pubescents, subsessiles, -oblongs-pyramidaux, composés d’ombelles simples ou ,2-5-ra- diées. Lobes de la corolle lancéolés-linéaires, pointus. Baies glabres, globuleuses, monospermes. Arbre d'environ 12 pieds, rabougri, tortueux, inerme. Écorce subéreuse, jaune d’ocre extérieurement, grisâtre en de- dans. Rameaux nombreux, disposés en tête hémisphérique. Ra- mules tétragones, couverts de poils roux. Feuilles longues de 3 à / pouces, dures, cassantes, d’un vert jaunâtre, munies d’un bord calleux; pétiole épais, long de 2 à à lignes. Thyrses éta- lés ou ascendants, opposés, un peu plus ou moins longs que les feuilles; ramules courts; ombelles 3-7-flores, invotucrées ; RE GA À 492 CLASSE DES CONTOURNÉES. bractéoles petites, pointues, linéaires. Fleurs longues de 3 à 4 lignes, d’une odeur analogue à celle du Lilas. Corolle blan- châtre ou verdâtre. Baie jaune, de 7 à 8 lignes de diamètre. Graine d’un demi-pouce de diamètre. Cet arbre croît au Brésil, dans toute la partie occidentale de la province des Mines appellée certao (désert), dans le district des Diamants, les déserts de Goÿaz , etc. On le trouve générale- ment dans les savanes parsemées d'arbres rabougris. « De toutes les plantes médicinales du Brésil, » dit M. de Saint-Hilaire «le Strychnos pseudo-quina, ou Quina de Campo, «est peut-être celle dont l’usage est le plus répandu, et dont «les propriétés sont les mieux constatées. À l'exception de la « baie, qui a une saveur douceätre, et que les enfants mangent « avec plaisir , toutes les parties de la plante sont d’un goût ex- « trêmement amer et un peu astringent; mais c’est principale- « ment dans l’écorce que résident ces qualités, et c’est d’elle aussi que les habitants du pays font usage. Ils s’en servent à peu près dans toutes les maladies où les médecins d'Europe administrent le Quinquina, et principalement dans les fièyres « intermittentes si communes sur Les bords du Rio de San Fran- « cisco, et autres fleuves du Brésil méridional. Tantôt ils em- « ploient l'écorce du Pseudo-quina en décoction, et tantôt ils « la prennent en poudre à la dose de 2 à 3 centigrammes. Un « des médecins les plus éclairés du Brésil, qui avait fait des ex- « périences sur le Strychnos pseudo-quina comparativement « avec le Quinquina du Pérou, wa assuré qu’il avait trouvé « l’écorce de la plante des Mines au moins égale pour les pro- « priétés à celle des véritables Cinchona de l'Amérique espa- « gnole; et les essais qui ont été tentés à Paris et dans les envi- « rons, tendent à confirmer cette assertion. » L’analyse chimique n'a pu découvrir, dans cette espèce, aucune trace de strychnine, 2 2 & B. AÆrbrisseaux sarmenteux, cirriféres. Sraxcunos Bois DE GOULEUVRE. — Sirychnos colubrina FAMILLE DES LOGANIACÉES. 495 Linn. — Blackw. Herb. tab. 403. — Modira Caniram Hort. Malab, v. 8, tab. 24. Vrilles simples, finalement épaisses et ligneuses. Feuilles el- liptiques ou oblongues, acuminées, subobtuses, triplinervées, luisantes. Cymes petites, terminales. Baies polyspermes. Arbrisseau grimpant au delà du sommet des arbres les plus élevés. Tige atteignant de 8 à 12 pouces de diamètre. Bois dur, excessivement amer, d’un gris clair. Écorce d’un gris de cen- dre, plus ou moins scabre. Jeunes pousses lisses, vertes. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, min- ces, courtement pétiolées. Vrilles latérales. Cymes petites, com- posées de 2 ou 3 paires de cymules opposées, velues, pauciflo- res. Fleurs petites, subternées. Bractées subulées, velues. Calice 5-parti, couvert d’une pubescence glandulifere. Corolle glabre, 5-fide, infondibuliforme : tube cylindrique; lobes linéaires- oblongs. Filets courts. Anthères subsagittiformes. Ovaire ovoïde, glabre. Style aussi long que la corolle. Stigmate capitellé. Baie du volume d’une Orange, 1-loculaire à la maturité; écorce tes- _tacée, tantôt d’un jaune vif, tantôt brunâtre; pulpe gélatineuse, jaune. Graines au nombre de 2 à 12, orbiculaires, aplaties, larges de près de x pouce : tégument mince, dur, velouté; hile barbu : embryon situé immédiatement auprès du hile; cotylé- dons cordiformes, 3-nervés ; radicule ellipsoïde, appointante. (Roxburgh, Flora Indica, ed. 2, vol. x, p. 576.) Cette espèce croît dans l’Inde, où l’on attribue au bois de sa racine des propriétés fébrifuges et alexitères; on fait avec ce bois des vases dans lesquels on verse l’eau que l’on destine à servir de médicament, et qui s'empare ainsi du principe amer ; lorsque la dose est trop forte, il en résulte une sorte d'ivresse, accompagnée de tremblements convulsifs. STRYCHNOS TIÉTTÉK. — Strychnos Tieute Lesch. in Annal. du Mus. vol. 16, p. 479; tab. 23 (ramulus sterilis).—Blume, Rumpbhia, vol. 1, p. 66; tab. 24. 4 Feuilles elliptiques ou oblongues, acuminées, glabres. Vrilles solitaires, oppositifoliées, épaissies au sommet. Cymes axillaires, 19% CLASSE DES CONTOURNÉES. lâches. Corolle nue à la gorge. Baies globuleuses, polyspermes. Racine ligneuse, de la grosseur du bras d’un enfant, rameuse, rampante : rameaux longs, tuberculenx, de 1 à 2 pouces de dia- mètre, garnis de longues fibres presque simples ; écorce mince, rougeâtre. Tronc grimpant au sommet des arbres les plus élevés; de la grosseur du bras d’un homme, tortueux, raide, cylindracé, légèrement noueux , souvent indivisé jusqu’à la hauteur de 80 à 120 pieds, brachié au sommet ; écorce mince, ponctuée, brunà- tre en dehors, jaunâtre en dedans ; bois léger, poreux, jaunätre; sans aucune amertume. Ramules florifères subhorizontaux, dis- tiques, cylindriques, verdätres, longs de 4 à 6 pouces, 4-6- phylles. Vrilles ligneuses, recourbées en spirale, longues de 1 à 2 pouces. Feuilles iongues de 2 1/, à 3 ‘/ pouces, larges de 15 à 18 lignes, subcoriaces, glabres, luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, grisâtres en dessous, opposées, ou solitaires par avortement, rétrécies à la base ; pétivle court. Cymes pédon- culées, corymbiformes, simples, plus courtes que les feuilles, trichotomes, dibractéolées à la base des ramifications. Galice pe- tit, non-persistant, dibractéolé à Ja base, 5-fide : lanières ovales, conniventes en forme de cloche. Corolle longue d’environ 9 li- gnes, d’un vert blanchâtre, infondibuliforme, odorante; limbe 5- fide, étalé, à peu près d'un tiers plus court que le tube : lanières linéaires-lancéolées, épaissies aux bords, terminées en pointe in- fléchie. Étamines glabres, beaucoup plus courtes que le limbe de la corolle; anthères subsessiles, ovales-oblongues, obtuses, semi- incluses. Style plus long que le tube de la corolle. Stigmate ob tus, imberbe. Baie du volume d’un citron, globuleuse, lisse, très-glabre, luisante, d’un brun jaunâtre, finalement rougeâtre; écorce subligneuse, épaisse, fragile; pulpe semi-diaphane, blan- châtre, douceâtre, succulente. Etes elliptiques, ou ovales, ou suborbiculaires, veloutées, brunâtres, lenticulaires, ou plano- convexes. Embryon éloigné du hile, main, d’un tiers envi- ron plus court que le périsperme; cotylédons cordiformés, acu- minés, nerveux, foliacés ; radicule claviforme, aussi longue que les cotylédons. (Blues 1. c.) HR bn Cette espèce croit à Jaya, dans les forêts hais plus dis: FAMILLE DES LOGANIACÉES. 495 ses; les habitants du pays la désignent par les noms de Tjettek, ou Pokroë. C’est d’elle que provient l’un des fameux poisons connus depuis longtemps sous les noms d’Upas, Ipo, ou Hipo, mais sur l’origine desquels Leschenault donna le premier des notions précises. La substance vénéneuse fournie par Le Strychnos Tjéitékest appelée en malai Upas radja (c’est-à-dire poison le plus fort); l’autre substance analogue, que les Malais nomment aussi Upas, Ipo,ou Hipo (mots qui, en différents dialectes, signifient. tous poison), ainsi que Æntjar ou Antsjar, provient de l’An- tiaris toxicaria, arbre de la famille des Artocarpées. Les Malais seservent de l’une ctde l’autre de ces substances, nour empoison- ner la pointe des flèches, dént la moindre blessure devient par ce moyen mortelle ; ils préparent aussi avec ces poisons, des ap- pâts qui donnent promptement la mort aux animaux qui en man- gent ; la chair des animaux tués soit par ce moyen, soit par celui des flèches empoisonnées par l’Upas, ne conserve aucune qualité nuisible : seulement faut-il avoir soin d'enlever les parties qui ont été en contact immédiat avec la substance deletère. Au témoignage de M. Blume, la préparation de | Upas-radja consiste à faire bouillir dans de l’eau, pendant une heure envi- ron, une certaine quantité de racine du Strychnos Tjétték, mon- dée et réduite en fragments; puis on décante le liquide, et on le fait évaporer, à feu lent, jusqu’à ce qu’il soit réduit à la consis- tance d’un sirop épais; cet extrait est extrêmement amer et de couleur noirâtre; dans cet état, on y ajoute du suc des racmes de Xæmpferia Galanga, de Gingembre, d’Ognon et d’Ail, ainsi que du Poivre-noir réduit en poudre très-fine ; enfin le tout est de nouveau exposé pendant peu de temps au feu; alors l’opé- ration est terminée , et l’on conserve le poison dans des tuyaux de Bambou. Nous empruntons encore à l'excellent travail de M. Blume les détails suivants sur | Upas-radja. L'écorce du tronc du Stryck= nos Tjétték ne laisse point écouler de suc, lorsqu'on y fait des incisionss, mais le bois de l’arbré contient un suc limpide, aqueux, insipide, qui découle par gouttes lorsqu'on entaille profondément le tronc, et qui est sans propriétés nuisibles, L’écorce de Ja ra- 496 CLASSE DES CONTOURNÉES. cine contient un suc aqueux, rougeâtre, styptique et d’une odeur nauséeuse : c’est dans ce suc que réside le principe délétère de V'Upas ; toutefois, l'écorce du tronc et des rameaux renferme aussi ce principe, quoiqu’en moindre quantité. Ce principe vénéneux est de nature fixe, et le temps ne lui fait rien perdre de sa dange- reuse énergie , laquelle est due à la présence de la strychnine, combinée à une matière extractive extrêmement amère et de na- ture résineuse. L’addition des matières aromatiques contribue beaucoup à rendre plus délétère l’action de l’Upas, du moins lors- que ce poison est introduit dans des blessures ; cela paraît dû à ce que le poison du Tjétték, étant pur, n’exerce pas d’action excitante sur les vaisseaux absorbants; aussi le suc dece végétal peut-il être appliqué, sans aucun danger, sur la peau nue, ce qu’on ne sau- rait faire impunément avec le suc-propre de lAntjar; mais lors- qu’on ajoute au poison du Tjétték des excitants tels que le Poi- vre, le Gingembre, etc., on le fait participer à la nature de ceux-ci, et on lui ouvre, pour ainsi dire, la voie pour s’intro- duire plus facilement dans l’économie animale. Le poison du Tjétték n’offre pas les mêmes principes constituants que celui de V'Antiaris ; aussi agit-1l d’une manière différente. Il affecte bien plus vite et plus violemment tous les animaux et il produit de tout autres symptômes que l’Upas-antjar ; presqu’à instant de l'infliction de la blessure il se manifeste un abattement général, des tremblements, et des éjections alvines ; la faculté de se mouvoir est très-affaiblie ou anéantie : l'animal tombe sur la tête ou sur l’un des flancs comme frappé d’un vertige subit ; cet abattement est bientôt suivi de violentes convulsions des membres et d’un état tétanique, auquel se joint une oppres- sion des organes respiratoires, qui ne tarde pas à amener la mort par suffocation ; il est peu d'animaux qui résistent plus d’un quart d’heure à cette crise, et souvent ils expirent quelques minutes après l’infliction de la blessure. Les cadavres des ani- maux morts de ce poison n’offrent aucune trace d’inflammation, ni immédiatement autour de la blessure, ni aux organes de la res- piration et de la digestion; maïs les poumons et l’aorte sont en- gorgés de sang coagulé; le cerveau offre des congestions encore FAMILLE DES LOGANTACÉES. _ 497 plus fortes, et la moëlle épinière est dans un état inflammatoire. Aucun autre poison, soit végétal, soit animal, r’agit d’une ma- nière aussi prompte et aussi violente sur le système nerveux. L’extrait du Tjétték, soit pur, soit apres avoir subi la prépara- tion dont nous avons parlé plus haut, n’est pas moins délétère lorsqu'on l’administre à l’intérieur, même à très-petite dose; toutefois 1l agit beaucoup moins subitement que lorsque le poi- son a été introduit dans une blessure; les symptômes qui se manifestent sont à peu près les mêmes que dans ce dernièr cas, si ce n'est que les organes digestifs des cadavres se trouvent en état d’inflammation. Le remede le plus efficace contre les bles- sures empoisonnées par lUpas-radja, est la cautérisation in- stantanée de la partie affectée; mais-si le poison a déjà eu le temps d'agir sur le système nerveux, on doit essayer des sai- gnées copieuses, des frictions avec des huiles essentielles, enfin l’opium et le camphre, administrés à l’intérieur. Lorsque le poi- son a été introduit dans les voies digestives, l’admimistration copieuse d’eau froide acidulée ainsi que la saignée sont surtout à recommander. Genre IGNATIA. — onatia Linn. fil. Galice campanulé , 5-denté. Corolle infondibuliforme ; tube long, filiforme; limbe 5-parti : seoments oblongs, obtus , valvaires en préfloraison. Étamines 5, insérées au fond de la corolle , incluses; filets filiformes ; anthères conniventes. Ovaire ovoïde. Style filiforme. Stigmate bi- parti : lanières filiformes. Drupe ligneux, 1-loculaire, po lysperme. Graines anguleuses , peltées. Périsperme carti- lagineux. Embryon axile, rectiligne, presque aussi long que le périsperme ; cotylédons plano-convexes ; radicule cylindrique, vague. Arbrisseau grimpant. Feuilles opposées, pétiolées. Cy- mes petites, axillaires, pauciflores, pédonculées. Fleurs très-longues, nutantes, blanches, odorantes. Ce genre n’est fondé que sur l'espèce suivante. BOTANIQUE. PHAN, T. VIN, 32 498 CLASSE DES CONTOURNÉES. Icnaria AMER. — fgnatia amara Lino. fil. — Gærln. Fruct. 2, tab. 179, fig. 8. — Sirychnos 1gnatii Lamk. Enc. Tige forte, grimpante. Rameaux 1rès-nombreux, gréles, longs , sarmenteux , cylindriques. Feuilles longues de 6 à 7 pou- ces, glabres, pétiolées, ovales, pointues. Pédicelles courts, raides, cylindriques. Calice court, campanulé; dents ovales , obtuses. Tube de la corolle long d’environ 6 pouces; limbe pla- ne, à segments obtus. Fruit pyriforme, du volume d’une Poire de bon-chrétien. Graines de forme variable , oblongues et sub- anguleuses , ou tétragones, ou lenticulaires , brunes, ou couleur de bistre , un peu rugueuses ; périsperme verdâtre. Ce végétal, dont les graines sont connues en thérapeutique sous les noms de fèves de saint Ignace (parce que les mission- naires jésuites les firent connaître en Europe), ou Jgasures, croît dans la Cochinchine et aux îles Philippines ; dans ces contiées , les fèves de saint Ignace sont considérées comme un remède à peu près universel, et leur emploi était autrefois très-préconisé en Europe, quoiqu’elles soient aujourd’hui à peu près hors d’u- sage. Ces graines sont d’une extrême amertume, et, ainsi que l’ont démontré MM. Pelletier et Cayentou, elles contiennent de la strychnine en quantité plus considérable même que les noix- vomiques. Aussi est-il résulté des expériences de MM. Magendie et Delile, que la fève de saint Ignace agit absolument de la même manière sur l’économie animale, que la noix-vomique. La mort qu’elle occasionne lorsqu'on l’administre à haute dose, paraît également due au spasme qui s’empare des organes res- piratoires et à l’asphyxie qui en est la suite. Suivant Loureiro, la fève de saint Ignace serait pourtant moins dangereuse que la noix-vomique ; il assure en avoir donné à la dose d’environ deux drachmes à des chevaux, des buffles et des porcs, sans que ces animaux en eussent souffert, tandis qu’une dose bien moins forte de noix-vomique devenait mortelle pour des chevaux. \ CENT VINGT-HUITIÈME FAMILLE. LES APOCYNÉES. — 4POCYNEÆ. Apocyneæ R. Brown, Prodr. Flor. Nov. Holl. ; Diss. de Asclepia- deïs, in Mem. Werner. Soc. I. — Baril. Ord. Nat. p. 203 ( excl. genn.) — Apocynearum pars, Juss. Gen. = Apocyneæ Vinceæ De Cand. in Duby, Bot. Gall. — Contortæ , tib. IL : Apocyneæet IT : Carisseæ (excel. genn. ) Reichenb. Syst. Nat. p. 211. — Apocy- naceæ Lindl. Intr. ed. 2, p. 2c9. — Endi. Gen. Plant. 1, p. 377. Cette famille, que nous ne croyons pas suffisamment distincte des Asclépiadées, n'est pas moins voisine des Loganiées, des Gentianées, et même des Rubiacées. La plupart des espèces habitent la région équatoriale; on en connaît environ deux cents. Presque toutes les Æpocynées contiennent un suc laiteux, très-âcre et caustique; toutefois, dans quelques espèces, ce suc-propre, loin d’avoir des propriétés délétères, est insipide et peut même servir d’aliment; dans plusieurs espèces, ce suc, en se condensant à l'air, forme du caoutchouc. Les graines de quelques «espèces sont du nombre des poisons les plus dangereux que l’on connaisse; néanmoins, les fruits charnus que produi- sent plusieurs autres Apocynées sont bons à mancer Fo] L 2] Quelques espèces fournissent des matières tinctoriales, et notamment de l’Indigo ; d'autres ont des propriétés toniques et fébrifuges, ou purgatives, ou émétiques. Enfin , un grand nombre d'Apocynées méritent d’être cultivées comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux (souvent volubiles), ou moins souvent Lerbes vivaces. Sucs-propres en général laiteux, 500 CLASSE DES CONTOURNÉES. Tiges et rameaux cylindriques ou anguleux, le plus souvent noueux avec articulation. Feuilles opposées ou moins souvent verticillées (par exception éparses), simples , très-entières, souvent pa- ralléli-veinées, en général non-stipulées. Stipules ordi- nairement remplacées par des glandules interpétiolaires. Fleurs régulières, hermaphrodites, terminales, ou axillaires, ou interpétiolaires, le plus souvent disposées en cymes. Calice 5-fide ou 5-parti (par exception 4-fide ), in- adhérent, persistant, en général petit. Disque annulaire ou à plusieurs squamules distinctes, hypogyne, ou subpérigyne. Corolle tubuleuse, ou campanulée, ou rotacée, hy- pogyne, non-persistante, d-fide (par exception 4-fide); gorge souvent barbue ou couronnée d'appendices variés; lobes alternes avec les divisions calicinales, contournés et imbriqués en préfloraison (par exception valvaires ), le plus souvent obliques et inéquilatéraux. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle, interposées, insérées au tube ou à la gorge de la corolle. Filets libres , en général très-courts. Anthères dressées, conniventes, dithèques, introrses, appliquées sur le stigmate (auquel elles sont souvent soudées en partie ), libres entre elles, ou cohérentes, souvent ap- pendiculées ou mucronées; bourses contiguës anté- rieurement, ou divergentes à la base, déhiscentes chacune par une fente longitudinale ; pollen granuleux, quelquefois cohérent. Pistil : Ovaire 2-loculaire à placentaires axiles, ou bien 2 ovaires distincts, 1-loculaires, à placentaire sutural; par exception : ovaire 1-loculaire, à 2 placen- taires suturaux, Ovules en nombre indéfini qu rarement FAMILLE DES APOCYNÉES. 501 en nombre défini , anatropes, ou amphitropes. Un seul style. Stigmate terminal, bifide, ou moins souvent indi- visé, souvent dilaté en forme de disque à la base. Péricarpe bi-folliculaire (ou par avortement 1-folli- culaire), moins souvent capsulaire et 2-loculaire, ou baccien , ou drupacé ; par exception capsule 1-loculaire, 2-valve. Graines en nombre indéfini (ou moins souvent soli- taires), souvent aigrettées. Périsperme charnu ou corné, quelquefois nul ou très-mince. Embryon rectiligne, le plus souvent foliacé; cotylédons planes (rarement involutés longitudinalement ); radicule de direction variée. La famille des Apocynées comprend les genres sui- vanis : le TRIBU. LES CARISSÉES. — CARISSEÆ End. Pistil à ovaire solitaire soit 2-loculaire (a 2 placen- taires septifixes), soit 1-loculaire (à 2 placentaires suturaux ). Péricarpe baccien ou rarement capsulaire. Carissa Linn. (Arduina Linn. Antura Forsk.) — Hancornia Gomez. (Mangaiba Marcg.) — Ambelania _ Aubl. (Willughbeïa Schreb.) — Pacouria Aubl. — Collophora Mart. — Landolphia Palis. Beauv. — Melo- dinus Forst. — Couma Aubl. — Chilocarpus Blum. — Willughbeia Roxb. ( Ancylocladus Wall. )—Zeuconotis Jack. — Allamanda Linn. (Orelia Aubl.) 1° TRIBU. LES OPHIOXYLÉES. — OPHIOXYLEÆ Endl. Pistil à ovaire didyme, ou à 2 ovaires distincts. Péri- carpe drupace. Ophioxylon Linn.— Vallesina Ruiz et Pav. — Tan- 502 CLASSE DES CONTOURNÉES. ghinia Thouars.—Thevetia Linn. (Ahouai Tourn. Cer- bera Juss.) — Cerbera Linn. (Manghas Burm.) — Ochrosia Juss. (Ophioxylon Pers.) — Xopsia Blum. — Rauwolfia Plum.— Condylocarpon Desfont. — Alyzia Banks. (Gynopogon Forst.) III: TRIBU. LES PLUMÉRIÉES. — PLUMERIE Æ Endl. Pistil de 2 ovaires distincts. Peéricarpe de 2 follicules. Graines inaïigrettces, le plus souvent peltees. Hunteria Roxb.—-Urceola Roxb.— Tabernæmontana Linn. (Rejouia Gaudich. ; ? Pandaca Thouars.)—#oa- canga Thouars. — Orchipeda Blum. — Aspidosperma Mart. et Zuccar. — Plumeria Linn. — Cameraria Plum. — Gonioma E. Mey.— Rhazya Decaisne.— Amsonia Walter. — Vinca Linn. (Pervinca Tourn.) — Lochnera Reichenb. (Vinca Dumort.)—Plectaneia Fhouars. IV° TRIBU. LES ALSTONIÉES. — ALSTONIEZÆ End, Péricarpe de 2 follicules coriaces. Graines pellees, ciliées, barbues aux 2 bouts. Alstonia R. Brown. Ve TRIBU. LES ÉCHITÉES. — £CHITEÆ Endl. Péricarpe de 2 follicules coriaces ou membranacés, distincts, ou moins souvent connes. Graines à hile aigretté. Echites P. Br. — Ichnocarpus R. Br. — Beaumontia Wallich. — Holarrhena R. Br. — Pachypodium Lindl. (Belonites E, Mey.) — Adenium Roœw. et Schult, — FAMILLE DES APOCYNÉES. 505 Isonema KR. Br.— Thenardia Kunth. — Vallaris Burm. (Emericia Rœm. et Schult. Peltanthera Roth.) — Par- sonsia R. Br. (Forsteronia Meyer, Esseq.) — Æcdysan- thera Hook. et Arn. — Heligme Blum. (Helygia Blum.) — Lyonsia R. Br.—Pottsia Hook. et Arn.— 4pocynum Linn. — Ectadium E. Mey.— Cryptolepis R. Br. — Prestonia KR. Br. — Balfouria R. Br.— Nerium R. Br. — Strophanthus De Cand. Vie TRIBU. LES WRIGHTIÉES. — 7/7 RIGATIEÆ End. Péricarpe de 2 follicules. Graines aigrettees a l’extre- mite opposce au lhile. Wrightia &. Br. — Kixia Blum. (Hasseltia Blum. ) GENRES DOUTEUX. Alafia Thouars. — Systrepha Burch. — Anabata Wilid. (Sulzeria Rœm. et Schult.) — Dissolena Loureir. — Vahea Lamk. l'e TRIBU. LES CARISSÉES. — CARISSEÆ Endl. Pistil à ovaire solitaire, soit 2-loculaire ( à placentaires septifixes), soit 1-loculaire (a 2 placentaires sutu- raux). Péricarpe baccien ou rarement capsulaire, Genre CARISSA. — Carrissa Lann. Calice 5-fide ou 5-parti. Corolle infondibuliforme ou hypocratériforme : limbe 5-parti ; gorge nue ou fermée par des poils. Etamines 5, incluses, insérées vers le mi- lieu de la corolle. Ovaire 2-loculaire ; loges pauci-ovu- 504 CLASSE DES CONTOURNÉES. lées ; placentaires adnés à la cloison. Style filiforme. Stig- mate 2-fide, élargi à la base. Baïe 2-loculaire, oligosperme, ou par avortement 1-sperme. Graines peltées, compri- mées; périsperme corné ; embryon axile, rectiligne ; coty- lédons foliacés ; radicule cylindrique, supère. Arbres ou arbrisseaux, à suc-propre laiteux. Feuilles opposées, accompagnées de stipules interpétiolaires, séti- formes. Pédoncules axillaires ou terminaux, multiflores, quelquefois spinescents. Ce genre est propre aux contrées inter-tropicales de l'Ancien continent. On en connaît environ 15 espèces. Carissa Caranpas. — Carissa Carandas Linn. — Roxb. Corom. 1, tab. 97.— Wight et Arn. in Hook. Bot. Mag. Comp. 1, p.227, cum Îc. — Carandas Rumph. Amb. 7, tab. 25. Grand buisson épineux. Branches nombreuses, dichotomes, divariquées, cylindriques, raides, glabres : ramules comprimés. Épines opposées dans les bifurcations des rameaux et des ramu- les : les raméaires 1 ou 2 fois bifurquées ; les ramulaires en général simples ; toutes droites , acérées , divergentes. Feuilles courtement pétiolées, elliptiques , ou elliptiques-oblongues , ob- tuses , ou légèrement échancrées , très-entières , glabres , luisan- tes, subcoriaces. Pédoncules géminés, ou ternés, ou quater- ués ,terminaux, longs d'environ 1 pouce, glabres, 3- ou pluri- flores. Pédicelles 1-bractéolés à la base, disposés en corymbe. Calice fendu jusqu’au milieu : lobes triangulaires, acuminés , légèrement pubescents. Corolle beaucoup plus longue que le ca- lice : tube imberbe, d’un jaune verdâtre ; limbe jaune : seg- ments oblongs , pointus, pubescents , presque 2 fois plus courts que le tube , un peu recourbés. Étamines incluses , insérées au- dessous du milieu du tube; anthères linéaires, acuminées , subsessiles. Ovaire oblong : loges 4-ovulées. Style filiforme, épaissi au sommet. Stigmate biparti : lanières filiformes , ciliées au sommet. Baie du volume d’une petite Prune, verdâtre, gla- bre, ellipsoïde : loges x-4-spermes. Graines elliptiques , com- FAMILLE DES APOCYNÉES. 505 primées, concayes antérieurement, amincies aux bords; tégu- ment mince; périsperme épais; cotylédons suborbiculaires, foliacés ; radicule cylindrique. Cette espèce est commune dans l'Inde, où on l’emploie fré- quemment à faire des haies, excellentes à raison du port touffu de la plante, et des nombreuses épines dont elle est armée. Le fruit est assez bon à manger, surtout en confiture. Carissa coMesTieze. — Carissa edulis Vahl, Symb. — Antura Forsk. Flor. Ægypt. Arab. Buisson à rameaux dichotomes, velus au sommet. Feuilles subsessiles, raides, ovales, pointues (les inférieures obtuses), glabres, peu veineuses. Pédoncules terminaux, fasciculés, pauciflores. Lobes calicinaux lancéolés - linéaires , courts. Tube de la corolle rouge, 4 fois plus long que le calice : segments linéaires-lancéolés , réfléchis. Cette espèce croît en Arabie; ses fruits sont mangeables. Carissa AmMEr. — Carissa xylopicron Petit-Th. Observ. p. 24, et p. 80 Ie. Petit arbre. Tronc d’environ 6 pouces de diamètre ; écorce mince , gercée ; cime touffue, pyramidale. Feuilles ovales , acu- minées , glabres, veineuses, fermes. Pédoncules latéraux , épi- neux, 1- ou 2-flores, longs d’environ 2 pouces. Baie longue d'environ x pouce , ovale-oblongue, acuminée, 12-15-sperme. Graines aplaties , marginées : rebord membraneux. Cette espèce croît dans les montagnes de l’île de Bourbon. Son bois, semblable à celui du Buis, a une saveur amère qu’il communique à l’eau par infusion , et que l’on regarde comme très-stomachique ; on en fait des gobelets dans lesquels on laisse séjourner du vin qu’on veut rendre plus stomachique. Genre COUMA. — Couma Aubl. Galice 5-parti. Corolle subinfondibuliforme ; tube cylin- drique , renflé au milieu ; gorge fermée par des poils; 506 CLASSE DES CONTOURNÉES. limbe 5-fide : lanières étroites, subobliques, défléchies. Étamines 5, incluses , insérées vers le milieu du tube de la corolle ; filets très-courts; anthères sagittiformes-ova* les, Ovaire subglobuleux , déprimé , strié, 1-loculaire ; placentaires 2, pariétaux, multi-ovulés. Style subulé, Stigmate oblong , biparti, entouré à la base d’un appen- dice squamiforme. Baie #lobuleuse, charnue, 1-loculaire, 3-5-sperme. Graines nidulantes , presque planes, subor- biculaires. (4. Richard, in Ann. des Sciences Nat.1,p. 56.) Arbre à suc laiteux. Feuilles verticillées-ternées, cour- tement pétiolées. Fleurs en panicules axillaires. Pédicel- les articulés, subtrigones , 3-bractéolés à la base. Corolle rose. Fruit mangeable. Le genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. Couma DE GuIANE. — Couma guianensis Aubl. Flor. Guian, Suppl. p. 39; tab. 392. — Cerbera triphylla Rudg. Guian. tab. 48. Arbre à tronc haut de 30 pieds et plus, sur 2 pieds de dia- mètre; écorce grise , épaisse. Cime touffue. Ramules trigones. Feuilles ovales, pointues , glabres, d’un beau vert en dessus, un peu pôles en dessous; pétiole concave en dessus. Baies lon- guement pédonculées, roussätres, subglobuleuses, déprimées au sommet : pulpe roussâtre. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane et à l'ile de Cayenne ; les Galibis le nomment Couma, et les Créoles Poi- rier. Ses fruits , avant la maturité remplis d’un suc âcre et lai- teux , finissent par devenir assez bons à manger ; on les vend aux marchés de Cayenne. Genre AMBÉLANIA. — Ambelania Aubl. Calice 5-parti. Corolle hypocratériforme; tube cylin- drique , rétréci au sommet; gorge nue; limbe 5-parti : segments obliques, ondulés. Etamines 5, incluses ; insé- sées au fond de la cotolle ; anthères sagittiformes, sub- FAMILLE DES APOCYNÉES. 507 sessiles. Ovaire 2-loculaire; ovules très-nombreux , atta- ® chés à toute la surface de la cloison. Style court, filiforme, tétragone. Stigmate ovoïde, bicuspidé, dilaté en forme de disque à la base. Baie ovoïde, charnue, 2-loculaire , po- lysperme. Graines arrondies , aplaties, chagrinées. Arbrisseau. Feuilles opposées (celles de chaque paire souvent inésales). Cymules axillaires, subsessiles, pauci- flores. Fleurs de grandeur médiocre. Corolle blanche. Ce genre, dont les caractères ne sont connus qu’incom- plétement, n’est fondé que sur l’espèce suivante. AMBÉLANIA A FRUIT ACIDE. — {mbelania acida Aubl. -Guian. 5, tab. 104. — Lamk. Ill. tab. 169. Tronc haut de 7 à 3 pieds; écorce grisätre. Rameaux noueux, feuillés. Feuilles lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques, pointues , Subsessiles, fermes , glabres, un peu ondulées aux bords : les plus grandes atteignant 7 pouces de long, sur 3 pou- ces de large. Fleurs courtement pédicellées. Calice petit : seg- ments pointus. Tube de la corolle long d’environ 4 lignes; segments ovales-lancéolés, pointus, un peu plus longs que le tube. Baie du volume d’un œuf de pigeon, d’un jaune citron, glabre, rugueuse, ellipsoïde , subacuminée. Graines brunes, nidulantes , longues d’environ 3 lignes. Cet arbre croît à l’île de Cayenne , où les Créoles le nomment Quienbiendent , et les Galibis Paravéri. Le fruit , dit Aublet, est bon à manger, quoique laiteux : après l’avoir dépouillé de sa peau extérieure, on le fait tremper dans l’eau pendant quelque temps ; ainsi préparé, il a un goût acidule et agréable. On con- fit ces fruits soit dépouillés, soit non-dépouillés : la confiture de ces derniers est légèrement purgative ; on la considère , à Cayenne, comme antidyssentérique. Genre MÉLODINUS. — Melodinus Foxst. Calice 5-parti. Corolle hypocratériforme : tube cylin- drique; gorge fermée soit par 5 squamules bifides ou 508 CLASSE DES CONTOURNÉES. entières, soit par 20 squamules bisériées; limbe 5-parti. Étamines 5 , insérées vers le milieu du tube de la co- rolle; anthères subsessiles, oblongues, pointues , inclu- ses. Ovaire 2-loculaire ; placentaires adnés à la cloi- son; ovules très-nombreux, amphitropes. Style court, indivisé. Stigmate subclaviforme , biapiculé au sommet. Baie charnue, globuleuse, 2-loculaire , polysperme, rem- plie de pulpe. Graines nidulantes , comprimées, peltées , périspermées : tégument rugeux, épais. Embryon recti- ligne, axile : cotylédons elliptiques ou oblongs , foliacés ; radicule cylindrique , vague , ou centripète. (Roxburgh, Flor. Ind. — Endlicher, Gen. Plant. ) Arbrisseaux sarmenteux. Feuilles opposées, courtement pétiolées , très-glabres, luisantes. Inflorescences axillai- res, ou axillaires et terminales, cymeuses. Ce genre est propre à la zone équatoriale de l'ancien continent. Méconmnus monocyne. — Melodinus monogynus Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 56. — Bot. Reg. tab. 834. Feuilles lancéolées, glauques , acuminées. Cymes axillaires et terminales, arrondies , denses , brachiées. Gorge de la coralle fermée par 5 squamules indivisées. Sarments très-longs, grimpant au delà du sommet des arbres. Jeunes-pousses cylindriques, lisses, lactescentes. Feuilles lon- gues de 3 à 6 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces. Cymes trichotomes. Bractées oblongues, acuminées. Fleurs assez gran- des, blanches, odorantes. Segments calicinaux lisses, elliptiques- oblongs. Corolle à segments subfalciformes; squamules laineu- ses, ensiformes. Baie subglobuleuse, très-lisse, d’un jaune orange très-foncé, du volume d’une petite Orange ; pulpe ferme. Graines ovales, du volume de celles du Concombre : tégument externe d’un brun foncé. (Roxburgh, 1. €.) Cette espèce croît dans les forêts de l'Inde; les habitants du pays mangent Ja pulpe du fruit, laquelle est d’une saveur dou ceâtre assez agréable. FAMILLE DÉS APOCYNÉES. 509 Genre WILLUBÉIA. — #'illughhcia Roxb. Calice 5-denté ou 5-fide. Corolle hypocratériforme : tube renflé vers le milieu ; gorge nue ; limbe à 5 segmentssub- lancéolés, étalés. Etamines 5, insérées peu au-dessus de la base de la corolle ; filets très-courts ; anthères subsagitti- formes , non-cohérentes. Ovaire 1-loculaire; placentaires 2, pariétaux. Style court. Stigmate conique, engaîné par les anthères. Baie subovoïde, 1-loculaire , cortiquée, pul- peuse, polysperme. Graines nidulantes , apérispermées, enveloppées dans un arille charnu subfibreux ; radicule mammiforme. ( Roxburgh.) Arbrisseaux grimpants, le plus souvent cirrifères. Feuil- les opposées, veineuses. Inflorescences cymeuses ; pédon- cules axillaires, ou axillaires et terminaux. Ge genre est propre à l'Asie équatoriale. F WILLUBÉIA À FRUIT COMESTIBLE. — illughbeia edulis Roxb. Plant. Corom. vol. 3, p. 77, tab. 280. Arbuste sarmenteux, non-cirrifere. Feuilles oblongues , acu- minées. Pédoncules axillaires et terminaux, courts, pauciflores : fleurs comme fasciculées. Baies grosses , sphériques. Sarments très-longs, grimpant au delà du sommet des arbres les plus élevés. Écorce du tronc et des vieilles branches tuber- culeuse , brune à l’intérieur, acquérant un demi-pouce d’épais- seur. Feuilles courtement pétiolées , luisantes, parallélinervées, longues de 3 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces: Pédoneules solitaires. Fleurs petites, d’un pourpre pâle, cour- tement pédicellées. Bractées ovales, solitaires à la base de cha- que pédicelle. Segments calicinaux ovales, subciliés. Corolle pubérule à la surface interne. Étamines incluses. Baie du volume d’un gros Citron : écorce épaisse , assez lisse, d’un brun jaunä- re ; pulpe molle, jaunâtre. Graines de forme variée, du volume d’un petit Haricot : técument mince, friable. Embryon jaune. (Roxburgh, 1. c.) Cette espèce croît dans l’Inde : elle fleurit et fructifie durant 510 CLASSE DES CONTOURNÉES. presque toute l’année. Toutes les parties de la plante contiennent un suc copieux, visqueux, et d’un blanc pur ; étant exposé au contact de l’air, ce suc ne tarde pas à se solidifier, et forme une sorte de caoutchouc. Les Hindous mangent le fruit de la plante. Genre ALLAMANDA. — AUamanda Linn. Calice 5-parti. Corolle infondibuliforme; tube cylin- drique, couronné à la gorge par 5 squamules ciliées; limbe ample, campanulé , 5-fide : lanières obtuses, sub- anisomètres. Etamines 5, incluses, insérées à la gorge de la corolle; anthères subsessiles , sagittiformes, conniven- tes. Ovaire 1-loculaire , comprimé; placentaire marginal, multi-ovulé; ovules suspendus à de longs funicules. Cap- sule coriace , elliptique-orbiculaire , lenticulaire , spinel- leuse , 1-loculaire , longitudinalement 2-valve, poly- sperme; valves placentifères aux bords. Graines suspen- dues, imbriquées, comprimées , bordées d’une large aile membraneuse. Périsperme mince, cartilagineux. Em- bryon rectiligne : cotylédons cordiformes-ovales, foliacés ; radicule linéaire , acuminée, centrifuge. (Endlhcher, Gen.) Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux lactescents. Tiges dres- sées ou grimpantes. Feuilles verticillées. Pédoncules ter- minaux et interpétiolaires , multiflores. Fleurs grandes, jaunes. | Ce genre, dont on ne connaît que 5 espèces, appartient à l'Amérique équatoriale. ALLAMANDA CATHARTIQUE. — Allamanda cathartica Lann. — Lamk. Il. tab. 191. — Gærtn. Fruct. 1, tab. Gr, fig. 4.— Schrad. et Wehdl. Sert. Hannov. tab. 20. — Bot. Mag. tab. 338. — Plum. Icon. 29. —Herb. de l’Amat. vol. 3. — Uress grandiflora Aubl. Guian. x, tab. 106. . | + Arbrisseau grimpant. Tiges noueuses. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, ordinairement quaternées, lancéolées, sessiles, FAMILLE DES APOCYNÉES: 541 pointues , glabres et rugueuses en dessus ; couvertes en dessous d’un duvet brunâtre , avec quelques poils blancs sur la côte ; ner- vures peu saillantes. Pédoncules axillaires, solitaires, un peu velus, droits, raides, dichotomes, pauciflores, 1-brac- téolés à la base. Bractées squamuliformes. Fleurs très-grandes. Segments calicinaux lancéolés. Corolle longue de près de 3 pou- ces; tube très-évasé au sommet , grêle inférieurement , beaucoup plus long que le calice. Capsule large de près de 2 pouces, hé- rissée d’épines très-serrées , semblables à celles de la capsule du Datura Stramonium. Graines larges d’environ 8 lignes. Cette espèce croît dans l'Amérique méridionale. L'infusion de ses feuilles passe pour un excellent purgatif. La plante se cultive dans les collections de serre, à cause de l’élégance de ses fleurs. 4 Île TRIBU. LES OPHIOXYLÉES. — OPHIOXYLEÆ | End. Pistil à 2 ovaires distincts, ou à À ovaire didyme. Pericarpe drupace. Genre OPRIOXYLE. — Ophiozylon Linn. Calice persistant, 5-fide. Corolle infondibuliforme: tube long, renflé au milieu ; limbe à 5 segments obliques, éta- lés.- Etamines 5, insérées au milieu du tube de la corolle ; anthères subsessiles. Ovaire 2-loculaire, didyme ; ovules solitaires , attachés à la base de l’angle interne des loges. . Style filiforme, inclus. Stigmate capitellé. Péricarpe de 2 drupes légèrement cohérents (ou par avortement à un seul drupe), 1-pyrènes : noyaux osseux, rugueux, acumi= nés à la base, 1-spermes. Graines comprimées, inadhé- rentes. Embryon rectiligne, à peu près aussi long que le périsperme ; cotylédons foliacés, suborbiculaires ; radi- cule cylindrique , supère. (Roxburgh, Flor. Ind.) Arbuste tantôt dressé , tantôt sarmenteux. Feuilles 512 CLASSE DES CONTOURNÉES. verticillées (au nombre de 3 à 5). Cymes axillaires, lon- guement pédonculées, multiflores. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. OPxioxYLE ALEXITÈRE. — Ophioxylon serpentinum Lin. — Gærin. Fruct. 2, tab. 109. — Wendl. in Rœm. Arch. I, tab. 7, fig. 2. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 389. — Bot. Mag. tab. 784. — Radix Mustela Rumph. Amb. vol. 7, tab. 16.— Tsiovanna Amel Podi Hort. Malab. vol. 6, tab. 47. Arbuste grimpant ou volubile lorsqu’il croit dans un sol fertile, petit et droit lorsqu'il vient dans des localités arides. Écorce d’un gris cendré. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, larges d’en- viron 2 pouces, courtement pétiolées, cunéiformes-oblongues , pointues , ondulées, lisses. Pédoncules longs, cylindriques, tan- tôt presque dressés, tantôt pendants. Fleurs en fascicules denses. Pédicelles et calices d’un rouge brillant. Corolle bianche. Drupes lisses, d’un noir luisant à la maturité, succulents, du volume d’un petit Pois : noyaux subtrapéziformes. (Roxburgh, Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 694.) | Cette plante croît dans l’Inde et aux Moluques. Les Hindous en emploient la racine comme fébrifuge , et ils lui attribuent la propriété de guérir les morsures des serpents venimeux. Genre TANGHINIA. — Tanghinia Petit-Thou. Calice 5-parti, étalé. Corolle hypocratériforme ; tube muni d’une glandule sous chaque étamine; gorge fermée par 5 squamules voüttes , conniventes, opposées aux éta- mines ; limbe 5-parti ; lanières obliques, réfléchies. Eta- mines 5, incluses, insérées au-dessous de la gorge de la corolle ; anthères cordiformes, subsessiles, appliquées sur le stigmate. Ovaire didyme. Style filiforme. Stigmate ca- pitellé, déprimé , bituberculé en dessus. Drupe par avor- tement ‘olitaire ( ou étairion de 2 drupes ), 1-pyrène: noyau fibreux , ligneux , semi-bivalve , 1-sperme. Graine FAMILLE DES APOCYNÉES. 513 adhérente, apérispermée.Cotylédons plano-convexes, char- nus. Radicule courte, supère. Arbre. Feuilles éparses, coriaces, agrégées à l’extrémité des ramules. Panicules terminales, cymeuses, solitai- res ; pédicelles articulés et bractéolés à la base. Corolle panachée de rose et de pourpre. Ge genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. TanGminiA VÉNENEUX.—Tanghinia venenifera Petit-Fhou. Gen. Madag. p. 10, tab. 31. — Bojer, in Hook. Bot. Misc. 3, p. 290; tab. 110. — Cerbera T'anghin Hook. in Bot. Mag. tab. 2968. Arbre d’un port élégant. Rameaux dressés. Feuilles longues de 4 à 10 pouces , courtement pétiolées , subcoriaces , d’un beau vert, glabres, lancéolées, pointues. Panicules amples, subcy- meuses, dressées, multiflores , un peu lâches , aphylles ; pédon- cule commun assez gros, raide, cylindrique : ramifications alternes ; pédicelles solitaires ou fasciculés, gros, dressés, plus courts que les fleurs, 1-bractéolés à la base. Bractées ovales, pointues , sessiles, petites, membranacées, d’un vert pâle. Sé- pales oblongs-lancéolés, pointus, à peu près de moitié plus couris que le tube de la corolle. Corolle à tube claviforme, ver- dâtre, long d’environ 1 pouce ; segments ovales ou ovales-lan- céolés , pointus , plus courts que le tube, d’un rose pâle, avec une tache basilaire d’un pourpre foncé. Drupe du volume d’un œuf de pigeon , subpyriforme, lisse, subacuminé, d’un pourpre verdâtre. Graine du volume d’une Amande. Cet arbre croît à Madagascar, où on le nomme Voa ( c’est-à- _dire arbre) Tanking. Ses graines sont un violent poison, qui paraît avoir la plus grande analogie avec celui de la Woëx-vo- mique. On assure qu’une seule de ces graines suffit pour tuer plus de vingt hommes. ) Dans certaines parties de Madagascar, les graines du Tan- ghinia servent à un usage qui rappelle la manière dont jadis on procédait en Europe, en matière criminelle. Lorsqu’un individu est soupçonné d’un crime, on le soumet à l’épreuve du Tang- BOTANIQUE. PHAN, Te. Vilze 39 514 CLASSE DES CONTOURNÉES. king ; c’est-à-dire qu’on le force d’avaler une certaine dose de cette graine ; s’il en recouvre, il est reconnu innocent; sinon, c'est une preuve de la culpabilité de l'accusé. Genre THÉVÉTIA. — Thevetia Linn. Calice 5-parti, étalé. Corolle hypocratériforme; tube claviforme ; gorge 5-dentée ; limbe 5-parti : segments ob- tus, obliques. Etamines 5, insérées au tube de la corolle, incluses. Style filiforme. Stismate bilamellé: Drupe charnu, globuleux, ou déprimé, 1-pyrène; noyau ligneux, fibreux, sub-biloculaire, 1-ou 2-sperme, comprimé, 3-ou 4-gone, hiant au sommet de l’un ou de deux des angles. Graines apérispermées, d’abord adnées par un hile li- néaire , finalement détachées. Arbres. Feuilles éparses, en général agrégées vers lex trémité des ramules. Pédoncules axillaires ou terminaux, uniflores. Fleurs grandes. Corolle jaune. Les Thépétia contiennent un suc laiteux caustique, et leurs graines surtout sont très-vénéneuses. Ce genre ap- partient à l’Amérique équatoriale; on en connait 6 es- pèces. Tuévéria Auvoai. — Thevetia Ahouaï Juss. — Cerbera Ahouaï Lion. — Lamk. Ill, tab. 190, fig. 1. — Andr. Bot. Rep. tab. 231. — Bot. Mag. tab. 737. Arbre ayant le port d’un Poirier ; écorce grisâtre.. Feuilles longues d’environ 3 pouces, sur 18 Jiérab de large, glabres, coriaces, luisantes, subsessiles, ovales , ou ovales-oblongues, pointues , agrégées vers l’extrémité des ramules. Corymbes ter- minaux, 9-7-flores, sessiles, solitaires : pédoncales courts, dressés. Corolle à tube leng &’environ 1 pouce; segments obli- quement obovales , plus courts que le tube. Drupe subglobuleux, déprimé , terminé en pointe obtuse ; noyau trigone, triangulaire- pyramidal, échancré au sommet, large a environ 1 pouce, Graine du volume d’un Haricot. Wa FAMILLE DES APOCYNÉES. 515 Cette espèce croît dans l’Amérique méridionale. Son bois, à ce qu'on dit, est si fétide, qu’on ne peut même l’employer à brûler. Lors de la maturité du fruit, la graine est tout à fait libre dans le noyau, de sorte que, lorsqu'on l’agite, elle résonne presque comme un grelot; les naturels du Brésil font avec ces noyaux des sortes de chapelets qui leur tiennent lieu d’instru- ment à musique. TuévériA À FEUILLES LINÉAIRES.—Cerbera Thevetia Linn. — Plum. Amer. Ic. 19.— Jacq. Amer. tab. 34.— Pluck. Alm. tab. 207.—Lamk. IL. tab. 170.—Bot. Mag. tab. 2309. Arbrisseau haut de 12 à 15 pieds. Rameaux cylindriques, cicatriqueux. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, très-étroites, lancéolées-hnéaires , pointues, glabres, irès-rapprochées. Fleurs odorantes, axillaires vers les extrémités des ramules, nutanites ; pédoncules grêles, solitaires, plus ou moins inclinés. Corolle longue d’environ r pouce. Drupe globuleux, verdätre, pendant ; noyau trigone , 1-sperme, 1-suiqué. Gette espèce croît aux Antilles et dans l'Amérique méridio- nale. On la cultive dans les collections de serre. Genre CERBÉRA. — Cerbera Linn. Calice 5-parti: segments étalés ou révolutés. Corolle infondibuliforme ; gorge 5-dentée ; limbe à 5 segments obliques. Étamines Fi insérées vers le sommet du tube de la corolle, incluses ; anthères subsessiles, conniventes, mucronées. Ovaire 2-loculaire, didyme ; ihicentaäd sep- tiformes , partageant chaque loge en 2 compartiments ; ovüles séminés ou quaternés dans chaque loge, adnés aux placentaires. Style filiforme. Stigmate disciforme, convexe; échancré au sommet, crénelé au bord. Péricarpe à2 co= ques distinctes, ou (par avortement de l’une des loges ‘de l'ovaire) à coque solitaire, sémi-bivalves, plus ou moins charnues, subbiloculaires ( par le placentaire); monosper- mes : endocarpe fibreux. Graines apérispermées , adnées 516 CLASSE DES CONTOURNÉES. aux placentaires : cotylédons plano-convexes ; radicule courte, supère. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles éparses ou opposées. Inflorescences terminales ou dichotoméaires , cymeuses, trichotomes. Fleurs grandes, odorantes. Ce genre est propre à l’Asie équatoriale. Toutes les par- ties des Cerbéra, maïs surtout les fruits, sont drastiques et vénéneux. CERBÉRA ARBRISSEAU. — Cerbera fruticosa Roxb. Elor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 691. | Branches et rameaux dichotomes. Feuilles lancéolées ou lan- céolées-oblongues , acuminées , opposées , lisses, stipulées. Co- ques presque sèches, en général solitaires, en forme d’urneoblique. Tige divisée presque dès la base en quantité de branches raides, lisses, cylindriques. Feuilles longues de 5 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, courtement pétiolées, en général éloi- gnées. Stipules interpétiolaires, pointues. Cymes d’abord termi- pales , puis dichotoméaires : ramules courts. Fleurs semblables à celles du Vinca rosea, mais plus grandes. Bractées opposées, triangulaires, pointues. Calice persistant : segments oblongs, glabres, couronnés par une glandule. Corolle d’un rose vif, panachée de pourpre à la gorge : tube long de près de 2 pouces; brusquement renflé vers le sommet , grêle inférieurement ; gorge poilue; segments obovales-oblongs. Anthères sagittiformes, complétement incluses. Ovaire velu , à loges 2-ovulées (1 ovule de chaque côté des placentaires). Style presque aussi long que le tube de la corolle. Stigmate grand, recouvert par les anthères. Péricarpe mince , fibreux, du volume d’une petite Féve, velu, veineux, tronqué au sommet, d’un pourpre foncé tirant sur le vert, s’ouvrant antérieurement depuis le sommet jusque vers le milieu. Graine ovale-oblongue : tégument blanc, mou, épais, Embryon d’un jaune pâle. Cotylédons conformes à la graine ; radicule ovoïde, (Roxburgh , 1. c.) Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs , habite le Pégou. FAMILLE DES APOGYNÉES. 517 Cersrra OnorLam. — Cerbera Odollam Gærtn. Fruct. 2, tab. 124. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 692. — Udal- lam Hort. Malab. 1, tab. 39. — Cerbera Manghas Bot. Mag. tab. 1845. Feuilles éparses , lancéolées, penninervées , lisses. Segments calicinaux linéaires , révolutés. Arbre atteignant la dimension d’un grand Poirier. Rameaux trichotomes ; écorce très-lisse , d’un vert foncé. Feuilles agrégées vers l’extrémité des ramules, courtement pétiolées, coriaces. Cymes terminales. Bractées conformes aux segments calicinaux. Corolle grande, blanche : segments subfalciformes. Étamines incluses. Ovaire à loges 4-ovulées. Stigmate très-grand, conique, à bord cupuliforme, creusé de 10 fossettes. Gette espèce est commune sur les côtes de l’Inde, dans les marais salés. Son bois, de couleur blanche, est remarquable- ment tendre et spongieux. CersérA Mancuas. — Cerbera Manghas Linn. — Burm. Leyl. tab. 70, fig. 7. Arbre hant d'environ 20 pieds. Bois blanc, tendre; écorce lisse. Rameaux tortueux, un peu étalés. Feuilles longues de 8 à 12 pouces, larges d'environ 3 pouces, lancéolées, pointues, courtement pétiolées, glabres, marginées par une nervure. Grappes terminales, rameuses , courtement pédonculées. Fleurs grandes, blanches. Lobes de la corolle ovales, aussi longs que le tube. Drupes ellipsoïdes , verdâtres , du volume d’un œuf d’oie, un peu comprimés d’un côté, parsemés de petits points blancs. Cette espèce croit dans l’Inde et à Ceylan ; dans ces contrées, on en emploie l'écorce comme purgatif. 548 CLASSE DES CONTOURNÉES. Ile TRIBU. LES PLUMÉRIÉES. — PLUMERIEÆ Endl. Pistil de 2 ovaires distincts. Péricarpe a 2 follicules. Graines inaigrettées, le plus souvent peltees. Genre URCÉOLA. — Urceola Roxb. Calice 5-denté. Corolle urcéolée, 5-dentée , inappendi- culée. Étamines 5, incluses , insérées au fond de la co- rolle ; anthères subsessiles, sagittiformes. Style indivisé. Stigmate ovoïde , marginé à la base. Ovaire engaîné par un disque annulaire. Follicules coriaces , subglobuleux , un peu comprimés, semi-bivalves , polyspermes. Graines réniformes , enfoncées dans une pulpe charnue. Arbrisseau grimpant. Feuilles opposées. Inflorescence terminale, très-rameuse, paniculée. Fleurs petites. Corolle verdätre. Le genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. Urcéoca à Caourenouc.— Urceola elastica Roxb. in Asiat. Res. vol, 5, p. 169, cum fc. Tiges ligneuses, rameuses. Feuilles elliptiques-oblongues, acuminées , nerveuses , glabres. Cette le croît à Sumatra. Le suc laiteux que son écorce contient en abondance , se condense au contact de l’air et forme du Caoutchouc. Genre TABERNÉMONTANA. — Tabernæmontana Linn. Calice 5-parti, persistant : lobes munis antérieurement d’une glandule basilaire. Corolle hypocratériforme ; gorge nue ; limbe 5“prexe : segments obliques. Etamines 5 , in- usés : insérées vers le milieu du tube de la corolle; an- _ FAMILLE DES APOCYNÉES. 519 thères sagittiformes , subsessiles. Disque nul. Style indi- visé, filiforme. Stigmate bifide, dilaté à la base, Follicules oblongs ou subolobuleux , charnus, pulpeux , polysper- mes, 1-valves. Graines réniformes, un peu comprimées, anguleuses, périspermées, nidulantes dans une pulpe cel- luleuse. Embryon rectiligne : cotylédons foliacés ; radicule cylindrique. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées, à stipules in- terpétiolaires. Inflorescences cymeuses, subdichotomes. Fleurs en général élégantes, odorantes. Ce genre, dont on connaît environ 40 espèces, est propre à la zone équatoriale. TABERNEMONTANA AÂARPBRE-VACHE. — T'abernæmontana utilis Arnott, in Edinb. Phil. Journ. Jun. 1830. Arbre à tronc haut de 30 à 40 pieds, sur 16 à 18 pouces de diamètre. Écorce cendrée, un peu rugueuse. Feuilles subco- riaces, planes, paralléli-veineuses, glabres, oblengues, acu- minées. Cymes axillaires, pédonculées. Segments calicinaux obtus, ciliolés. Corolle à lobes arrondis, très-courts. (Fruit in- ‘connu. ) { Ce végétal remarquable a été observé dans la Guiane anglaise, sur les bords du Démérari; les naturels du pays le nomment Hya-hya. Le suc laiteux que contient son écorce, et qui en dé- coule abondamment lorsqu'on y pratique des incisions, loin d'offrir l’âcreté presque générale aux sucs-propres des Apocy- nées, est insipide et peut servir d’aliment; on prétend même qu'il est plus nutritif que le lait de vache, dont on ne saurait le distinguer, étant mêlé au café. Genre PLUMÉRIA. — Plumeria Linn. Calice 5-fide. Corolle infondibuliforme ; tube grêle, cy- lindrique ; gorge nue ; limbe 5-parti : segments obliques. Étamines 5, incluses ; insérées à la base de la corolle; an- thères conniventes. Style court, indivisé. Stigmate clavi- 520 CLASSE DES CONTOURNÉES. forme, bifide. Disque annulaire. Follicules cylindriques , ventrus, polyspermes, divariqués , ou réfléchis , 1-valves. Graines comprimées , imbriquées , ailées d’un côté : aile * membraneuse. Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles grandes, alternes. Fleurs grandes, odorantes, disposées en corymbes termi- naux. Corolle rouge, ou blanche, ou jaune. Ce genre, dont on connaît environ 30 espèces, est propre à l'Amérique équatoriale ; ces végétaux sont remarquables par la beauté de leurs fleurs. PLumÉriA ROUGE. — Plumeria rubra Lin. — Bot. Reg. tab. 780. — Lois. Herb. de l’Amat. vol. 7, Ie. Arbrisseau haut de 12 à 15 pieds; cime lâche ou médiocre- ment rameuse, ample ; bois solide, jausâtre, amer. Rameaux cylindriques, un peu tortueux. Feuilles longues d’environ 7 pouces, larges de 2 ‘2 à 3 pouces, roselées à l’extrémité des ra- mules, étalées, planes, glabres, très-lisses en dessus, penniner- vées, pointues, oblongues, ou ovales-oblongues ; pétiole long de 2 pouces. Corymbes solitaires, pédonculés. Fleurs grandes, odorantes. Corolle rouge ou carnée : gorge de couleur orange. Follicules longs de ’/: pied, sur 1 pouce de diamètre vers leur milieu, chagrinés. Cette espèce, qui paraît originaire de l’Amérique méridio- nale, se cultive fréquemment aux Antilles, ainsi que dans les À ra de serre, à cause de l'élégance de ses La qui se succèdent presque toute l’année. PLumÉrIA BLANC. — Plumeria alba Linn. — Jacq. Amer. tab. 174, fig. 2. — Lois. Herb. de l’Amat. vol. 7, Ie. Arbrisseau semblable à l'espèce précédente par le port. Ra- meaux longs, feuillus au sommet, nus inférieurement. Feuilles longues d’environ 1 pied, larges de 12 à 18 lignes, oblongues, ou lancéolées-oblongues, vertes et luisantes en dessus, blanchä- tres en dessous, révolutées aux bords, réticulées, pétiolées. Co- rymbes subfasciculés, ou gémivés, ou solitaires, pédonculés. FAMILLE DES APOCYNÉES. 591 Fleurs grandes, très-odorantes. Corolle blanche, à gorge jaunä- ire. Follicules longs d’environ 6 pouces, sur 6 lignes de dia- mètre, coriaces, noirâtres, lisses. Cette espèce, qu’on cultive aussi comme plante d’ornement, est indigène des Antilles ; elle contient un suc-propre caustique. PLuMmÉRIA À FLEURS CLOSES. — Plumeria pudica Linn. Arbrisseau haut d'environ 5 pieds. Feuilles planes, oblon- gues, veineuses, roselées à l'extrémité des rameaux. Fleurs nom- breuses, très-odorantes. Corolle jaunâtre, à limbe droit, con- tourné. Cette espèce se cultive aux Antilles, dans les jardins. Genre AMSONIA. — Amsonia Walt. Calice 5-fide. Corolle infondibuliforme ; tube cylindri- que ; sorge barbue; limbe 5-fide : lanières subobliques. Étamines 5, incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle ; anthères ovales, obtuses. Style indivisé. Stig- mate pelté. Follicules coriaces, cylindriques , érigés , po- lyspermes , 1-valves. Graines subcylindriques, tronquées aux 2 bouts, médifixes. 1. s Herbes vivaces. Feuilles éparses, veineuses. Inflores- cence terminale, paniculée, cymeuse. Fleurs bleues. Ce genre, propre à l’Amérique septentrionale, ne com- prend que 3 espèces; on les cultive comme plantes d’or- nement. AMSOoNIA A LARGES FEUILLES. — Amsonia latifolia Elliot, Sketch. — Bot. Reg. tab. 151. — Tabernæemontana Amso- nia Linn. Plante multicaule, touffue, glabre, ou presque glabre, haute d'environ 2 pieds. Tiges grêles, dressées, feuillues, cylindri- ques, glabres, très-simples jusqu’après la floraison, puis rameu- ses au sommet. Feuilles longues de r pouce à 3 pouces, larges de 6 à 15 lignes, glabres aux 2 faces, ou légtrement pubérules 599 CLASSE DES CONTOURNÉES, en dessous, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous, cour- tement pétiolées, lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées, acuminées-acérées, ou pointues. Panicule multi- flore, assez dense, tantôt aphylle et courtement pédonculée, tantôt feuillée à la base et sessile ; pédicelles filiformes, courts, subfasciculés. Calice minime : segments dentiformes, dressés, pointus. Corolle longue de 6 lignes; segments linéaires-lancéo- lés, pointus, aussi longs que le tube. Follicules longs de 12 à 18 lignes, lisses, glabres, rectilignes, grêles, subobtus. Graines brunes, lisses, glabres, cylindracées, 1-sériées, longues de 2 à 3 lignes. Cette espèce croît aux États-Unis, dans les localités humides ; elle fleurit au printemps. AMSONIA A FEUILLES DE SAULE. — Amsonia salicifolia EI]. Sketch. — Bot. Mag. tab. 1873. Cette espèce paraît ne différer de la précédente que par des feuilles plus étroites (lancéolées, ou lancéolées-linéaires), et des follicules plus grêles, subflexueux, pointus. Cette plante croît dans les provinces méridionales des États- Unis; elle fleurit au printemps. AMSONIA A TEUILLES ÉTROITES. — Amsonia angustifolia Michx. Flor. Bor. Amer. — Tabernæmontana angustifolia Vent. Choix. tab. 29. Suivant les auteurs, cette plante se distingue par des feuilles linéaires ou lancéolces-linéaires, très-étroites, pubescentes de même que la tige ; elle croit dans les mêmes contrées que les pré- cédentes, et fleurit vers la fin du printemps. Genre PERVENCHE. — Winca Linn. [ Calice 5-fide. Corolle hypocratériforme ; gorge évasée, barbue, couronnée d’un anneau membraneux à 5 plis ; limbe 5-parti : lobes étalés, obtus, obliques. Etamines 5, incluses , insérées vers le milieu du tube de la corolle ; FAMILLE DES APOCYNÉES. 593 filets séniculés à la base, ascendants, élargis au som- met; anthères conniventes ; recouvrant le stigmate, cou- ronnées d’un appendice barbu. Deux glandules hypo- gynes, obtuses, alternes avec les ovaires. Style claviforme, indivisé. Stigmate conique, 5-gone, barbu au sommet, dilaté à la base en forme de disque. Péricarpe bifollicu- laire : follicules allongés, cylindriques , 1-valves, subco- riaces, par avortement oligospermes. Graines oblongues- cylindracées, chagrinées, 1-sulquées antérieurement, tron- quées aux 2 bouts, 1-sériées, superposées, submédifixes, attachées à la suture. Périsperme corné, involuté. Em- bryon petit, apicilaire : cotylédons très-courts ; radicule supère. Herbes vivaces. Tiges décombantes ou réclinées, en gé- néral suffrutescentes. Rameaux florifères dressés ou as- cendants. Feuilles opposées, coriaces, persistantes, cour- tement pétiolées. Pédoncules solitaires, axillaires, 1-flores, nus: les florifères dressés ; les fructifères réclinés. Corolle grande, bieue (par variation blanche ou violette). Ce genre, propre à l’Europe et à l’Orient, ne comprend que 3 espèces. À. Tiges suffrutescentes; rameaux-florifères dressés. PERvVENCHE COMMUNE. — Ÿinca minor Linn. — Blackw. Herb. tab. 59. — Engl. Bot. tab. 917. — Schk. Handb. tab. 51. — Guimp et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 26. — Jaume saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 289, a. — Pervinca mi- nor Mæœnch, Meth. Tiges très-grêles, décombantes, radicantes. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées oblongues, ou lancéolées-el- liptiques, obtuses. Follicules ovales-oblongs, acuminés. Seg- ments calicinaux linéaires-lancéolés, pointus. Rhizome grêle, rampant, rameux, blanchâtre, garni de quan- tité de longues fibres rameuses. Tiges glabres de même que toutes les autres parties de la plante, longues, nombreuses : les jeunes 524 CLASSE DES CONTOURNÉES. simples. Rameaux floriferes longs de 6 à 12 pouces, simples, feuillés. Feuilles longues de 6 à 20 lignes, larges de 3 à gh- gnes, luisantes, d’un beau vert ; pétiole long de x ligne à 2 lignes, ordinairement biglanduleux au sommet. Pédoncules filiformes, longs de 6 à 12 lignes. Calice long d'environ 2 lignes, 1 fois plus court que le tube de la corolle. Limbe de la corolle large d’en- viron 1 pouce : segments plus longs que le tube, étalés, cunéi- formes-obovales, obliquement tronqués au sommet, rétrécis à la base. Follicules longs de 6 à 12 lignes, striés, finalement bru- pâtres. Graines brunes, longues d’environ 2 lignes. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de petite Per- venche, Pervenche commune, petit Pucelage, ou Violette des sorciers, n’est pas rare en Europe, dans les haies, les buis- sons et les bois ; elle fleurit au printemps, et quelquefois dere- chef en automne. Toutes les parties de la plante ont une saveur âcre, un peu astringente et amère; elles sont faiblement purga- üves et sudorifiques; leur décoction s’employait jadis comme vulnéraire et fébrifuge; la médecine empirique leur attribue, à tort ou à raison, la propriété de diminuer et de suspendre la sécré- tion du lait, soit à l’époque de l’accouchement, soit au moment où l’on veut terminer l'allaitement. L’élégance et la précocité des fleurs de la Pervenche recom- mandent cette plante pour l’ornement des parterres ; elle seprête surtout, à raison de son port bas et touffu, à former des bordures et des glacis toujours verts. On en possède une variété à fleurs doubles. PERVENCRE À GRANDES FLEURS. — Winca major Linn. — Engl. Bot. tab. 514. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 14. — Pervinca major Mœnch, Meth. Tiges dressées ou réclinées, rameuses. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, où ovales-lancéolées, pointues, ou obtuses, souvent ciliolées, ordinairement arrondies ou cordiformes à la base. Segments calicinoux lincaires-lancéolés ou subulés. Folli- cules grêtes, cylindracés, subulés au sommet. | Rhizome rampant, multicaule. Tiges grêles, glabres, eylin* FAMILLE DES APOCYNÉES. 595 Attfiée, longues de 1 pied à 3 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, je de 6 lignes à 2 pouces, luisantes, d’un beau vert; pétiole long de 3 à 6 lignes, ailé, ou rss en général biglanduleux vers le sommet. Pédoncules longs de 6 à 20 lignes (en général plus courts que les feuilles), filiformes. Calice long de 5 à 8 lignes, tantôt presque aussi long que le tube de la co- rolle, tantôt jusqu’à x fois plus court. Limbe de la corolle large de 6 à 18 lignes; lobes cunéiformes ou obovales, rétrécis à la base, obliquement tronqués au sommet, étalés. Follicules longs de 2 à 3 pouces. Cette espèce, nommée vulgairement grande Pervenche, ha- bite l’Europe méridionale. Elle fleurit au printemps et en été. On la cultive comme plante de parterre. B. Tiges herbacées, décombantes de même que les rameaux. Penvencue nersacée. — Virca herbacea Wald. et Kit- Plant. Rar. Hungar. tab. 9. — Bot. Mag. tab. 2002. — Bot. Reg. tab. 301. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 289, b. Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblongues, où oblongues- lancéolées, ou lincaires-lancéolées, obtuses, ou pointues, subses- siles, ciliolées-denticulées. Segments calicisaux courts, subu- lés. Follicules fusiformes ou cylindracés, grêles, acuminés. Rhizome grêle, rampant, multicaule. Tiges tres-grêles, longues de 6 à 18 pouces, simples, ou rameuses. Feuilles en général plus étroites que celles de la Pervenche commune. Pédoncules longs de 6 à 18 lignes, filiformes, en général à peu près aussi longs que les feuilles. Calice long à peine de 2 lignes. Tube de la corolle long de 4 à 6 lignes; limbe large de 6 à 8 lignes ; seg- ments cunéiformes-obovales, obliquement tronqués au sommet, rétrécis à la base, à peu près aussi longs que le tube. Follicules longs de 6 à r2 lignes, striés, brunâtres à la maturité, tantôt pa- rallèles, tantôt plus ou moins divergents. Graines Din lon- gues de 2 à 3 ns Cette espèce, qu’on cultive aussi comme plante de parterre, croît en Hongrie et dans les contrées plus orientales de l'Europe. 526 CLASSE DES CONTOURNÉES. Genre LOCHNÉRA. — ZLochncra Reichenb. Calice 5-fide. Corolle hypocratériforme; tube grêle, évasé au sommet; gorge resserrée, couronnée d’une houppe de poils; limbe 5-parti : segments équilatéraux , acuminulés. Etamines 5 , incluses , insérées vers le som- met du tube de la corolle; filets très-courts, filiformes ; anthères conniventes au-dessus du stigmate, non-barbues. Deux glandules hypogynes , lancéolées , alternes avec les ovaires. Style filiforme, indivisé. Stigmate pentagone, di- laté à la base en forme de disque. Follicules cylindriques, polyspermes. Graines subcylindriques, peltées, tronquées aux 2 bouts. ( Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 583.) Sous-arbrisseau. Feuilles opposées, pétiolées, bistipu- lées. Fleurs solitaires, ou géminées, ou subfasciculées , axillaires, courtement pédonculées. Corolle grande, rose, ou par variation blanche. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. LocunérA R03E. — Lochnera rosea Reïchenb. Consp. — Vinca rosea Linn. — Medic. Observ. 83. — Bot. Mag. tab. 248. — Mill. Dict. tab. 186. — Loisel. in Herb. de PAmat. vol. 8. Ic. ’ Tiges subdichotomes, dressées. Jeunes pousses pubescentes, feuillues. Feuillesoblongues, obtuses, mucronulées, un peuchar- nues, d’un vert gai, longues de x pouce à 3 pouces : les jeunes pubérules ; les adultes glabrescentes; pétiole long de 2 à 3 li- gnes. Stipules petites, caduques, linéaires-spathulées. Segments calicinaux beaucoup plus courts que le tube de la corolle, subu- lés. Corolle d’un rose plus ou moins vif, ou blanche, souvent avec un cercle pourpre à l'embouchure du tube ; tube long de x pouce; segments cunciformes-obovales, ou obovales-rhomboï- daux, comme onguiculés, étalés, en général presque aussi longs que le tube. | Cet arbuste, qui passe pour originaire Ce Madagascar, se cul- tive fréquemment comme plante d’ornement. FAMILLE DES APOCYNÉES. 597 Ve TRIBU. LES ÉCAUTÉES. — ZCHITEÆ End. Péricarpe de 2 follicules coriaces ou membranaces, dis= tincts, ou moins souvent connes, Graines à hile aigrette. Genre APOCYN. — Apocynum lainn. Calice 5-fide. Corolle campanulée, 5-fide, garnie en de- dans de 5 denticules incluses, pointues, opposées aux io- bes ; gorge nue. Étamines 5, incluses, insérées à la base du tube de la corolle. Filets très-courts. Anthères sagitti- formes, appendiculées , cohérentes avec le milieu du stig- mate. Pistil de 2 ovairesdistincts, multi-ovulés. Styles très- courts. Stigmate conique, dilaté à la base. Cinq squamules hypogynes. Follicules grêles, distincts , polyspermes. Graines aigrettées. (R. Brown.) Herbes vivaces. Tiges dressées, rameuses. Feuilles op- posées, courtement pétiolées. Inflorescences axillaires, ou dichotoméaires, ou terminales, cymeuses, ou paniculées. Fleurs blanches ou roses, petites. Ce genre, propre à la zone tempérée de l’hémisphère septentrional, comprend 5 ou 6 espèces. Apocyn Gose-Moucae. — Apocynum androsæmifolium Lion. — Bot. Mag. tab. 280. — Herb. de l’Amat. vol. 2. Plante glabre, haute de 2 à 3 pieds. Tiges gréles, cylindri- ques, souvent rougcâtres. Rameaux étalés ou réclinés, feuillés, simples. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 18 lignes, d’un beau vert en dessus, glauques en dessous, fermes, ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-lanccolées (les raméaires supérieures souvent oblongues), pointues, mueronées, arrondies ou subcordiformes à la base; pétiole long de 1 à 2 lignes. Cymes axillaires et terminales, solitaires, longuement pédonculées, di- chotomes, lâches, 5-15-flores. Pédicelles courts, 1-hractéolés à la base, Fleurs d’un rose assez vif, de la grandeur de celles du 528 CLASSE DES CONTOURNÉES. Muguet. Segments calicinaux ovales , acuminés, presque mem- brancux, imbriqués par les bords, bexucoup plus courts que la corolie. Lobes de la corolle ovales, ou ovales-oblongs, obtus, courts, un peu recourbés. Follicules longs d’environ 30 lignes, très-grèles, pointus. Cette espèce, qu’on cultive comme plante de parterre, croît aux États-Unis; elle fleurit en août et septembre. Son nom de Gobe-mouche est dû à ce que les insectes, avides du suc miel- leux que sécrète le fond de la corolle, insinuent leur trompe par le passage étroit qui se trouve entre les squamules hypogynes et les ovaires ; puis, lorsque ces insectes veulent retirer leur trompe, elle se trouve engagée d'autant plus fortement qu’ils font plus d’efforts pour la relever. Genre NÉRIUM. — Merium 2, Calice 5-parti. Corolle hypocratériforme ; gorge cou- ronnée par à appendices fimbriés, ou liguliformes, oppo- sés aux segments du limbe ; limbe 5-parti : segments très-obliques, contournés. Etamines 5 , incluses , insérées vers le milieu du tube de la corolle. Anthères sagittifor- mes, aristées ou plumeuses au sommet, cohérentes avec le milieu du stigmate. Pistil de 2 ovaires cohérents, ou dis- tincts , multi-ovulés. Style indivisé , filiforme. Stigmate obtus, dilaté à la base. Point de squamules hypogynes. Follicules subcylindracés, polyspermes. Graines aigrettées. (R. Brown.) Arbrisseaux non-sarmenteux. Feuilles persistantes, co- riaces, paralléli-veinées, verticillées, ou opposées. Inflo- rescences terminales, solitaires, cymeuses. Fleurs grandes, en général odorantes, Corolle rose, ou pourpre, ou blanche. Ce genre est propre à l’Ancien continent. Presque toutes les espèces croissent dans l’Asie équatoriale. Le suc-propre de ces végétaux est âcre et vénéneux. \ FAMILLE DES APOCYNÉES. 599 a) Corolle & appendices liguliformes , 3-5-fides au sommet. Anthères aristees. . Nérüum Laurier-Rose. — Nerium Oleander Linn. — Blackw. Herb. tab. 531. — Lamk. Il. tab, 594. — Schk. Handb. tab. 52. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 248. — Loddig. Bot. Cab. tab. 500 (flore albo). — Bot. Reg. tab. 74 (flore pleno).— Herb. de l’Amat. vol. 2 (flore pleno). — Loisel. in Duham. ed. nov. vol. 5, tab. 23. Buisson touffu, rameux, atteignant jusqu’à 20 pieds de haut; rarement petit arbre, dont le tronc peut acquérir la grosseur du corps d’un homme. Branches subdichotomes, dressées de mème que les rameaux. Ramules feuillus, trigones, finaiement bifur- qués au sommet. Écorce d’abord verdätre, finalement grisâtre. Feuilles longues de 1 pouce à 5 pouces, larges de 3 à 8 lignes, verticillées-ternées (moins souvent opposées, ou verticillées-qua: ternées), érigées, d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous, glabres, lancéolées, ou lancéolées-linéaires, acérées, courtement pétiolées ; côte blanchâtre, très-saillante en dessous. Cymes plus ou moins longuement pédonculées, multiflores, tri- chotomes, bractéolées aux ramifications. Pédoncule trièdre de même que ses ramifications, raide, dressé. Pédicelles courts, or- dinairement ternés. Bractées caduques, colorées, subcoriaces, linéaires-lancéolées, ou subulées, ordinairement ternées. Fleurs presque inodores. Calice rougeâtre, petit : segments linéaires- - lancéolés, pointus, acérés. Corolle rose (par variation blanche, ou panachée de blanc et de rose) : tube long d’environ 6 lignes, évasé au sommet ; lobes étalés, un peu plus longs que le tube, obliquement obovales, obtus, comme onguiculés. Follicules longs de 3 à 6 pouces, grêles, coriaces, semi-cylindriques, planes an- térieurement, convexes au dos, striés, cannelés, d’un brun noi- râtre, d’abord cohérents, finalement distincts, rétrécis au som- met, subobtus. Graines imbriquées, bisériées, subcylindracées, cotonneuses-ferrugineuses, longues d'environ 3 lignes, couron- nées d’une aigrette de poils roussâtres , Se un_peu plus longs que l’amande. BOTANIQUE. PHAN. T. Vill. 34 550 CLASSE DES CONTOURNÉES. Cette espèce, nommée vulgairement Laurier-Rose, ou Lau- rose, est commune dans toute la région méditerranéenne. Elle se plaît aux bords des eaux courantes. La floraison dure tout l'été, et même une partie de l’automne. Toutes les parties du Laurier-Rose, mais surtout lécorce et les feuilles, sont très-vénéneuses ; leur principe délétère est à la fois âcre et narcotique ; on les préconisait jadis comme antisy- philitiques, et contre les maladies chroniques de la peau, mais on ne les emploie guère en médecine. Tout le monde sait que cet arbrisseau est très-recherché pour l’ornement des jardins; sa culture est très-facile ; toutefois 1l faut l’abriter en orangerie, du- rant l'hiver, dans le nord de la France. On assure que les éma- pations de ses fleurs peuvent devenir très-dangereuses, dans une chambre close. b) Corolle à appendices profondément fimbriés. Anthères plumeuses au sommet. Nérium oporanT. — Nerium odorum Willd. — Bot. Mag. tab. 2032, et 17999. — Bot. Reg. tab. 74. — Hort. Malab. y. 0; tab. r'et2. Buisson ou petit arbre, ayant le port, le feuillage, et l’inflo- rescence du Laurier-Rose. Feuilles en général plus étroites. Fleurs blanches, où carnées, ou jaunâtres, ou roses, ou pour- pres, souvent doubles, tés-OAo te Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme arbrisseau d’ornement, est originaire de l’Inde. NÉRIUM COTONNEUX. — Verium tomentosum Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 6. — Nelam-pala Hort. Malab. vol. 9, tab. 3 et 4. Arborescent. Feuilles elliptiques-oblongues, pointues, coton- ncuses aux 2 faces. Corolle à appendices charnus, glandiformes, lacérés. Anthères cuspidées. Follicules divariqués, subeylindri- ques, scabres. Petit arbre. Écorce ferrugineuse, ponctuée de petites verrues FAMILLE DES APOCYNÉES. , 5314 scabres. Jeunes pousses fortement cotonneuses. Feuilles courte- ment pétiolées, longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 pouce à 15 lignes. Gymes petites, corymbiformes, terminales. Bractées pe- tites, caduques. Fleurs assez grandes, blanches. Corolle à ap- pendices de couleur orange. Segments calicinaux elliptiques- oblongs, obtus. Anthères convergentes. Follicules longs de 8 à 9 pouces, sur 2 pouces en circonférence. Graines oblongues, comprimées ; aigrette soyeuse, d’un blanc pur.(Roxburgh, 1. c.) Cette espèce croit dans les montagnes de l’Inde. Toutes ses parties contiennent un suc jaune très-copieux; délayé avec de Veau, ce suc-propre peut servir à teindre les étoffes de coton en jaune ; cette couleur est vive et durable. Genre STROPHANTHE. — Sirophanthus De Cand. Calice 5-parti: Corolle infondibuliforme; limbe 5-fide; segments très-longuement appendiculés au sommet ; , gorge couronnée par 10 squamules indivisées. Etamines 5, incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle; anthères aristées ou mucronées, sagittiformes. Pistil de 2 ovaires multi-ovulés. Style indivisé, filiforme. Stigmate subcylindracé, dilaté à la base. Cinq squamules hypo- gynes. Follicules divariqués, obtus, polyspermes. Graines aigrettées. (.R. Brown.) Arbustes sarmenteux. Feuilles opposées. Fleurs en co- _ rymbes terminaux. Les Sirophanthes sont ar able par des fleurs très- élégantes, et par la singulière conformation de leur co- _rolle. Ce genre est propre à la zone équatoriale. : STROPHANTHE DICHOTOME. — Sérophanthus dichotomus De Cand. in Bullet. de la Soc. philomat. HIT, tab. 8. — Desfont. in Annal. du Mus. vol. 1, tab. is an Ind. tab. 8. —. Echites caudata Lion. Tige et rameaux ligneux, volubiles. Feuilles él laires, mucronées, glabres, luisantes en dessus, pétiolées. Co- 532 CLASSÉ DES CONTOURNÉES. 22 rymbes terminaux ou dichotoméaires, courts, 3-5-flores ; pédon- cules dressés. Corolle grande : lobes ovales, terminés chacun en appendice d’environ 5 pouces de long. Cette espèce croît dans l’Inde. On la cultive dans les collec- tions deserre. Vie TRIBU. LES WRIGHTIÉES. — W'RIGATIEÆ Endl. Péricarpe de 2 follicules. Graines aigrettées à l’extre- mité opposée au hile. Genre WRIGHTIA. — /Zrightia R. Br. Calice 5-parti, garni en dedans de 5 ou 10 squamules. Corolle hypocratériforme ; limbe 5-parti; gorge couron- née de 5 squamules lacérées ou dentées. Etamines 5, sail- lantes, insérées à la gorge de la corolle ; anthères sagitti- formes, cohérentes avec le milieu du stigmate. Pistil de 2 ovaires cohérents, multi-ovulés. Style indivisé, subclavi- forme. Stigmate obtus , échancré. Follicules distincts ou cohérents , polyspermes. Graines apérispermées , aigret- tées; cotylédons involutés ; radicule supère. (AR. Brown. ) Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées. Fleurs en co- rymbes terminaux. Coroile blanche ou écarlate. Ce genre est propre à la zone équatoriale. WnIGHTIA ANTIDYSSENTÉRIQUE. — 7 rightia antidyssente- rica R. Brown. — Nerium antidyssentericum Lainn. — Burm. Leyl. tab. 77. — Codaga-pala Hort. Malab. 1, tab. 47. Arbrisseau. Feuilles ovales, acuminées, courtement pétiolées. Corymbes terminaux ou latéraux. Follicules grêles, cohérents au sommet. Axbrisseau haut de 6 à 10 pieds, d’un port élégant. Écorce grisâtre. Feuilles longues de 2 ‘/: à 3 pouces, larges d’environ FAMILLE DES APOCYNÉES. 533 18 lignes, vertes, glabres. Fleurs blanches, odorantes, de la grandeur et presque de la forme de celles du Jasmin. Follicules longs de 6 à 12 pouces, glabres, cylindriques. Cette espèce croit dans l’Inde. L’écorce de sa racine est consi- dérée comme un excellent remède contre les dyssenteries. WricæTiA TINCTORIAL. — Wrightia tinctoria R. Brown. — Bot. Reg. tab. 033. — Werium tinctorium Roxb. Flor. Ind, — Burm. Zeyl. tab. 77. Arborescent. Feuilles ovales-oblongues, pointues. Panicules terminales. Follicules pendants, tres-longs, cohérents au sommet. Arbre de hauteur moyenne. Tronc de forme très-irrégulière, acquérant 1 ‘/, pied à 2 pieds de diamètre, sur 10 à 15 piedsde haut, souvent creux. Écorce des vieux troncs scabre ; écorce des branches et des jeunes troncs assez lisse, d’un gris de cendre. Bois très-blanc et compacte, ayant l’apparence de l’'ivoire. Bran- ches vagues, formant une cîme irrégulière. Rameaux opposés. Feuilles longues de 6 à 10 pouces, larges de 3 à 4 pouces, nom- breuses, courtement pétiolées, assez lisses, d’un vert päle. Fleurs d’environ 18 lignes de diamètre, odorantes, disposées en pani- cules lâches subglobuleuses. Une petite bractée ovale sous cha- que ramification de la panicule. Segments calicinaux semi-orbi- culaires, persistants. Corolle blanche : tube court, un peu gib- beux; segments obliques, linéaires-oblongs, étalés; appendices nombreux, blancs, rameux. Filets tres-courts, raides, insérés à la gorge de la corolle. Anthères barbues antérieurement de poils blancs. Style aussi long que le tube de la corolle. Follicules longs de 12 à 20 pouces, très-srêles. Graines longues, grêles. Coty- lédons convolutés. (Roxburgh, Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 4.) Cette espèce croît dans les basses régions des montagnes de l'Inde ; elle perd ses feuilles durant la saison froide; les nouvel- les feuilles se développent, en même temps que les fleurs, en marset en avril. Cest une plante tinctoriale précieuse : dans l'Inde,on extrait de ses feuilles de l’Indigo de très-bonne qualité, Wasicnria ÉcanLATE, — Wrightia coccinea R. Brown.— 534 CLASSE DES CONTOURNÉES. Bot. Mag. tab. 2696. — Nerium coccineum Roxb. Flor. Ind. — Loddig. Bot. Cab. tab. 804. Arborescent. Feuilles subsessiles, ovales-oblongues, acumi- minées, distiques. Fleurs terminales, au nombre de r à 4. Ap- pendices de la corolle soudés en forme d’entonnoir à 5 lobes: Follicules linéaires, scabres. (Roxburgh.) Arbre atteignant une hauteur considérable, Bois blanc, ferme. Écorce lisse, de couleur cendrée. Feuilles longues de 2 à 6 pou- ces, larges de 1 pouce à 2 ‘/: pouces, glabres, d’un vert foncé, trés-courtement pétiolées. Fleurs en cymules courtement pédon- culées. Segments calicinaux subcordiformes. Corolle: grande, écarlate : tube subcampanulé, très-court, charnu. Segments épais, obliquement obovales, révolutés peu après épanouissement’; appendices de couleur pourpre, arrondis, un peu crénelés. Filets épais, tres-courts. Anthères sagittiformes, cohérentes en forme de cône. Stigmate inclus, bilobé. Follicules longs de près de r pied, couleur d'Olive, de la grosseur du petit doigt. Graïnes imbriquées, linéaires-lancéolées, longuement barbues ; cotylédons convolutés. Cette espèce croit dans l’Inde, où son bois, qui est très-léger et en même temps solide, s'emploie fréquemment à des ouvrages de tour et de menuiserie. Les fleurs sont très-elégantes. CENT VINGT-NEUVIÈME FAMILLE. LES ASCLÉPIADÉES. — A4SCLEPIADE Æ. Apocynearum pars, Juss. Gen. — Asclepiadeæ Jacq. Misc. Austr, J. — Juss. in Ann. du Mus. v. 5, p. 261,et vol. 15, p. 345.—R. Brown, in Mem. Wern. Soc. vol. s, p. 12; et in Linn. Transact. v. 21. — C. L. Treviran. Zeïtschr. Physiol. v. 2. — Ad. Brongn. in Annal. des Scienc. Nat. v. 24. — Ehrenb. in Linnæa., vol. 4 : Uber das Pollen der Asclepiadeen. — Bartl. Ord. Nat. p. 2o1.— Wight et Arn. Contrib. — E. Meyer, Comment. Plant. Afric. austr. — Endl. Gen. Plant. 1, p. 586. — Æsclepiadearum twib, I et II, Reichenb. Syst. Nat. p. 207 (1). Les Asclépiadées, quoique très-remarquables par la structure si particulière de leurs organes sexuels, sont néanmoins extrèmement voisines des Apocynées , parmi lesquelles les comprenaient M. de Jussieu et beaucoup d'autres botanistes. On connait près de quatre cents es- pèces de ce groupe; la plupart croiïssent dans les régions les plus chaudes du globe; fort peu habitent l'Europe. De même que les Apocynées, la plupart des Asclé- piadées contiennent un suc-propre laiteux, plus ou moins âcre et amer; mais en général ce suc paraît être beaucoup moïns vénéneux que celui des Apocynées, et il existe même plusieurs Asclépiadées dont le suc-propre ou toutes les parties herbacées peuvent servir d’aliment; dans d’autres espèces , ce suc est doué de vertus médi- cales très-prononcées. Les racines de beaucoup de ces végétaux sont éminemment sudorifiques , ou émétiques, ou purgatives. Cette famille renferme aussi plusieurs (3; M. Reichenbach comprend en outre dans cette famille, les Passiflorées. È 556 CLASSE DES CONTOURNÉES. espèces précieuses soit à titre de plantes üunctoriales, soit à cause de la ténacité de leurs fibres corticales. Les fleurs de beaucoup d’Asclépiadées sont très-élégantes. GARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbrisseaux ou herbes, en général lactescents. Tiges et rameaux cylindriques et subarticulés ( moins souvent charnus et anguleux). Feuilles opposées (rarement verticillées ou éparses), simples, très-entières, pétiolées (nulles ou abortives dans les espèces à tiges et rameaux charnus). Stipules nulles, ou interpétiolaires et sétiformes. Fleurs hermaphrodites, régulières, disposées en om- belles, ou en cymes, ou en grappes, ou en fascicules, ou rarement solitaires. Pédoncules interpétiolaires ou moins souvent axillaires. ; Calice 5-fide ou 5-parti, inadhérent, persistant, en général court; estivation imbricative. Corolle campanulée, ou urcéolée, ou rotacée, ou tubuleuse, hypogyne, non-persistante, 5-fide ; tube ou gorge quelquefois munis d'appendices pétaloïdes ou charnus; lobes alternes avec les divisions calicinales, contournés et imbriqués (très-rarement valvaires) en préfloraison. Étamines 5, insérées à la base de la corolle, inter- posées. l'ilets le plus souvent monadelphes ; androphore en général accompagné d’une ou de plusieurs couronnes de staminodes (soit libres, soit soudés). Anthères ex- trerses, dressées, adnées, dithèques, soudées en tube (par exception libres), le plus souvent terminées en languette membraneuse ; bourses contiguës, parallèles, déhiscentes chacune (avant l'épanouissement de la FAMILLÉ DES ASCLÉPIADÉES. SAT fleur) par une fente soit longitudinale, soit apicilaire, ou moins souvent par. une fente transversale; pollen (à l'époque de l'ouverture des anthères) de chaque bourse cohérent en une ou deux masses ( de forme de- terminée) recouvertes chacune d’une pellicule mem- braneuse, et s’attachant à des appendices particuliers du stigmate ({); dans plusieurs espèces, les masses pol- liniques appartenant aux bourses collatérales de deux anthères contiguës, se soudent en une seule masse; dans plusieurs autres, chaque masse pollinique ne se compose que d’un petit nombre de granules facilement séparables. F Pistil : Ovaires 2, distincts, ou quelquefois cohérents par la base, 1-styles, 1-loculaires, multi-ovulés ; ovules suspendus; placentaire nerviforme, adné à la suture ventrale. Styles continus avec les ovaires, distincts, mais appliqués l'un contre l'autre, en général très-courts. Stigmate terminal, commun aux 2 styles, gros, disci- forme, ou capitellé, pentagone, mutique, ou rostré, très-entier, ou bifide, ou rarement multifide : angles alternes avec les anthères, munis chacun vers sa base d’un petit appendice cartilagineux, auquel s'attachent (lors de la fécondation) les masses polliniques. - Pcricarpe 2-folliculaire, ou par avortement 1-folli- culaire; follicules {-valves, polyspermes, s'ouvrant par la suture ventrale : placentaire libre après la déhis- cence. Graines imbriquées, en général comprimées, le plus souvent aigrettées au hile. Périsperme mince, charnu, (1) Avant que M,R. Brown n’eët démontré la véritable structure des fleurs des Asclépiadées, les masses polliniques de ces fleurs étaient considérées comme les anthières mêmes, et cetles-ci comme des appendices du stigmate. 538 CLASSE DES CONTOURNÉES. ou par exception nul. Embryon rectiligne, axile; coty- lédons planes, foliacés; radicule supère, voisine du hile. La famille des Asclépiadées se compose des genres suivants : Ie TRIBU. LES PÉRIPLOCÉES. — PERIPLOCEÆ R. Br. Etamines a filets libres ou presque libres. Masses polli- niques granuleuses, solitaires ou 4 à 4 sur chaque appendice stigmatique. Cryptostegia KR. Br. — Finlaysonia Wallich. — Peri- ploca Linn.— Streptocaulon Wight et Arn. — Gym- nanthera R. Br. — Decalepis Wight et Arn.— Bra- chylepis Wight. et Arn. — Hemidesmus KR. Br. — Lepis- toma Blum. — Phyllanthera Blum. Ile TRIBU. LES SÉCAMONÉES. — SECAMONEÆ Endl. Étamines à filets soudés. Masses polliniques au nombre de 20, lisses, appliquees 4 à 4 aux appendices stig- matiques. Secamone R. Br. — Toxocarpus Wight et Arn. — Goniostemma Wight et Arn. Ille TRIBU. LES ASCLÉPIADÉES VRAIES — ASCLEPIADEÆ VERÆ R. Br. Étamines à filets soudés. Masses polliniques au nombre de 10, attachées par paires aux appendices stigmati- ques, lesquels sont creuses chacun d'un sillon longi- tudinal. FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 539 SECTION Î. CYNANCHINÉES. — Cynancheæ End. Masses polliniques pendantes, attachées soit par leur sommét , soit latéralement au-dessus du milieu. Hybanthera Endl. — Astephanus FR. Br. — Hæmax E. Mey. — Microloma R. Br. — Parapodium E. Mey.— Metastelma KR. Br.— Schubertia Mart. et Zuccar. — Tweedia Hook. et Arn. — Lachnosioma Kunth. — Mgëà croscepis Kunth. — Pentasachme Wallich. — Eustesin FR. Br. — Sarcostemma R. Br. — Philibertia Kunth. — Dœmia KR. Br. (Dimia Spreng.) — Ditassa KR. Br. — Holostemma PR. Br.— Cynanchum Linn. — Endotropis End]. — Schizoglossum E. Mey. — Cynoctonum E. Mey. — Wincetoxicum Moœnch.— Cordylogyne E. Mey.—So- lenostemma Hayn. — Glossostephanus E. Mey. — Me- taplexis KR. Br. — Urostelma Bunge. — Rhyssolobiun E. Mey.— Kanahia KR. Br. — Raphistemma Wallich.— Seutera Reichenb. (Lyonia Elliot.) — Diplolepis R. Br. (Sonninia Reichb.) — Oxypetalum R. Br. (Gothofreda Vent.) — Schistogyne Hook. et Arn. — Physianthus Mart. et Zuccar. (Arauja Broter.) — Calotropis R. Br. — Pentatropis R. Br. — Iphisia Wight et Arn. —Oxys- telma R. Br. — Brachylepis Hook. et Arn. — Enslenia Nutt. (Ampelanus Rafin.) — Gomphocarpus R. Br. — Lagarinthus E. Mey. — Pachycarpus E. Mey. — Xys- malobium R. Br. — Acerates R. Br. — Podostigma Elliot. ( Stylandra Nuit.) — Ananthrix Nutt. — Ascle- pias Linn. — Otaria Kunth. — Pentarrhinum E. Mey. — Aspidoglossum E. Mey. 540 CLASSE DES CONTOURNÉES. SECTION II. GONOLOBINÉES. — Gonolobeæ Endi. Masses polliniques transverses, attachées par l'extrémité externe, cachées sous le stigmate. Dregea E. Mey. — Gonolobus Rich. (Gonolobium Pursh.) — Matelea Aubl. SECTION IIT. PERGULARINÉES. — Persularieæ Endi. Masses polliniques dressées ou conniventes, apprimées, attachées par la base ou au-dessous du milieu. Sarcolobus R. Br.— Gymnema R. Br.— Belostemma Wallich. — 7ylophora R. Br. — Hoya R. Br. (Schollia Jacq. fil. Sperlingia Vahl. ) — Pterostelma Wight. — Physostelma Wight.—Tenaris E. Mey.—Heterostemma Wight et Arn. — Cosmostigma Wight. — Marsdenia R. Br. — Dischidia R. Br. (Colyris Vahl. Conchophyl- lum Blum.) = ZLeptostemma Blum. — Stephanotis Thouars. (Isaura Commers.) — Pergularia Linn. — Baxtera Reichenb. (Harrisonia Hook. non alior.) — Orthanthera Wight. — Leptadenia R. Br. — Fischeria De Cand.— Microstemma R. Br.— Brachystelma R. Br. — Sisyranthus E. Mey.— Ceropegia Linn. — Eriope- talum Wight. — Bucerosia Wight et Arn. — Hutchinia Wight et Arn.— Caralluma R. Br. — Stapelia Linn. (Stapelia, Gonostemon, Podanthes, Tridentea, Tro- motriche, Caruncularia, Orbea, Obesia, Duvalia, et Pectinaria Haw. Hoodia Sweet.) — Apteranthes Mikan. — Piaranthus R. Br. —= Heurnia KR. Br. FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 541 re TRIBU. LES PÉRIPLOCÉES. — PERIPLOCEÆ R. Br. Étamines à filets libres ou presque libres. Masses polli- niques granuleuses, solitaires ou 4 à 4 sur chaque appendice stigmatique. Genre PÉRIPLOCA. — Periploca Linn. Galice 5-parti. Corolle rotacée, 5-fide ; gorge couronnée par 5 tubercules aristés , opposés aux étamines : arêtes charnues, dressées, oncinées au sommet. Etamines 5, sail- lantes, insérées à la gorge de la corolle; filets libres ; an- thères apiculées au sommet, barbues au dos, adhérentes par la base au milieu du stigmate ; masses polliniques so- litaires, appliquées chacune au sommet d’une des glan- dules stigmatiques. Stigmate mutique , à 5 angles obtus. Follicules cylindracés, polyspermes. Graines aigrettées. Arbrisseaux glabres, le plus souvent volubiles. Feuilles opposées, luisantes. Inflorescences interpétiolaires, ou ter- minales, cymeuses. Périecoca DE Grèce. — Periploca græca Linn. — Lamk. II! tab. 197. — Duham. Arb. 2, tab. 22. — Bot. Reg. tab. 803. — Bot. Mag. tab. 2289. Arbuste glabre, volubile, atteignant jusqu’à 40 pieds de baut. Rameaux grêles, souvent entrelacés, feuillés. Ramules flo- rifères axillaires , dressés, simples , en général courts, Feuilles pétiolées, subcoriaces, oblongues, ou elliptiques, ou ovales- lancéolées , penninervées : les raméaires longues de 2 à 4 pouces, acuminées, acérées ; les ramulaires plus petites, en général ar- rondies au sommet et mucronulées. Cymes terminales ou interpé- tiolaires, solitaires, pédonculées, lâches, trichotomes, brachiées, 2-bractéolées aux ramifications. Bractées petites, subulées, Ca- 549 CLASSE DES CONTOURNÉES. lice minime, glabre, à 5 denis ovales, pointues. Corolle large d’environ 6 lignes, d’un vert jaunâtre en dessous, d’un pour- pre brunâtre en dessus : segments oblongs, obtus, étalés, cotonneux aux bords. Filets des étamines courts , velus, élargis à la base. Follicules longs de 3 à 4 pouces, grèles , subcoriaces, acuminés, cohérents au sommet. Graines planes, imbriquées, brunâtres : aigrette longue , blanche , soyeuse. Cette espèce croît dans l’Europe méridionale et en Orient; on la cultive comme arbrisseau d’ornement : ses nombreux sarments et son feuillage élégant la rendent propre à couvrir les murs et les treillages. Le suc de la plante passe pour vénéneux. Genre HÉMIDESME. — Hemidesmus R. Br. Calice 5-fide. Corolle rotacée , 5-fide; gorge à 5 squa- mules mutiques, alternes avec les lobes. Etamines 5, sail- lantes, insérées au tube de la corolle; filets connés par la base. Anthères cohérentes entre elles, non-soudées au stigmate ; masses polliniques au nombre de 20, appli- quées 4 à # aux appendices du stigmate. Stigmate presque plane, mutique : appendices réniformes. Follicules cylin- dracés, lisses, divariqués, polyspermes. Graines aigrettées. (R. Brown. Wight et Arnott. ) Arbrisseaux volubiles, glabres. Feuilles opposées, lui- santes en-dessus. Cymes interpétiolaires. Fleurs petites. Corolle subcoriace. Ce genre est propre à l’Asie équatoriale. Héminesme orricinaz. — HMemidesmus indicus R. Br. — Burm. Zeyl. tab. 83, fig. 1. — Asclepias Pseudosarsa Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 39. — Periploca indica Linn.— Naru-nindi Hort. Malab. vol. 10 , tab. 34. Tiges volubiles, ou grimpantes, ou diffuses, ligneuses, : très-grêles. Feuilles lisses, luisantes, 2-stipulées, variant de la forme ovale à la forme linéaire. Grappes axillaires, sessiles , spiciformes : fleurs et bractées imbriquées. Follicules linéaires, divariqués. | FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 543 Racine longue, grêle, rameuse : écorce odorante, d’un brun ferrugineux. Tiges assez longues , de la grosseur d’un tuyau de plume d’oie, ou moins. Feuilles courtement pétiolées, fermes, de forme et de grandeur très-variables : celles des jeunes pousses radicales’en général linéaires et pointues ; les autres lancéolées, ou ovales, ou elliptiques-oblongues. Stipules petites , caduques. Fleurs petites. Bractées squamiformes. Segments calicinaux pointus. Corolle verte à la surface externe:, d’un pourpre foncé à la surface interne : limbe plane; segments oblongs, pointus, rugueux en dessus. Follicules longs, grêles. (Roxburgh, 1. c.) Cette plante croît dans l'Inde , où elle est fort commune dans toutes les localités incultes. Ses racines, soit fraîches , soit sé- chées , exhalent une odeur très-agréable; les médecins anglais résidant dans l’Inde la connaissent sous le nom de Salsepareille sauvage, parce qu’elle participe aux propriétés médicales de la Salsepareille. Il: TRIBU. LES SÉCAMONÉES. — SECAMONEÆ Endl. Étamines à filets soudés. Masses polliniques au nombre de 20, lisses, appliquées 4 à 4 aux appendices stig- matiques. Genre SÉCAMONE. — Secamone R. Br. Calice 5-fide. Corolle rotacée, 5-fide. Couronne de 5 squamules latéralement comprimées, simples. Étamines saillantes; masses polliniques dressées. Stigmate-rétréci au sommet : appendices ésulqués. Follicules lisses , polysper- mes. Graines aigrettées. Arbrisseaux volubiles ou non-volubiles , glabres. Feuil- les opposées. Cymes interpétiolaires, dibétoines, F leurs petites. Ce genre appartient aux contrées intertruprcales et sub- tropicales de l’ancien continent. 544 CLASSE DES CONTOURNÉES. SÉCAMONE D'ORIENT. — Secamone ægyptiaca R. Br. in Hort. Kew. — Secamone Alpini R. et S. Syst. — Periploca Secamone Linn.—Secamone, Prosper. Alpin. p. 63, tab. 48. Arbrisseau grimpant. Tiges et rameaux lisses. Feuilles lan- céolées , pointues, étroites , pétiolées. Fleurs très-petites , blan- châtres. Corolle à segments pointus, velus en dessus. Follicules pendants, glabres, ventrus. Graines à aigrette soyeuse. Cette espèce croît en Égypte et en Syrie ; son suc-propre est âcre et drastique; on en prépare la substance connue en pharma- ceutique sous le nom de Scammonée de Smyrne. IIIe TRIBU. LES ASCLÉPIADÉES VRAIES. — ASCLEPIADEÆ VERÆ R. Br. SECTION Î. CYNANCHINÉES. — Cynancheæ Endl. Masses polliniques pendantes, attachées soit par leur sommet , soit latéralement au-dessus du milieu. Genre CYNANQUE. — Cyrnanchum Linn. Galice 5-parti. Corolle subrotacée, 5-partie. Couronne tubuleuse , engaînant les organes sexuels, 5-10-fide au sommet ; à squamules intérieures, parallèles aux lobes et aux anthères. Anthères à appendice apicilaire membra- neux; masses polliniques ventrues, pendantes , atténuées au sommet , infrà-apicifixes. Stigmate couronné d'une pointe bifide. Follicules cylindracés, divariqués, polysper- mes. Graines aigrettées. ( Endlicher, Gen. Plant. 1, p.591.) Herbes vivaces, volubiles. Feuilles opposées , cordifor- mes. Fleurs petites, disposées en ombelles (simples ou paniculées ) interpétiolaires. Ce genre appartient aux contrées voisines de la Médi- terranée. FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 545 Cynanque DE Monrrezrier. — Cynanchum monspeliacum Linn. — Flor. Græc. tab. 251. — Jacq. Ie. Rar. tab. 340. Racine rampante. Tiges diffuses ou grimpantes, gréles , ra- meuses, feuilles, subdichotomes, longues de 2 à 4 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert glauque, glabres, ou lésèrement pubescentes, longuement peétiolées, ovales, ou ovales-lancéolées, ou triangulaires , ou triangulaires- lancéolées , mucronées, pointues, où acuminées, ou rarement obtuses : base réniforme , ou cordiforme-bilobée, ou plus ou moins profondément cordiforme. Ombelles cymeuses ou pani- culées , solitaires, pédonculées , tantôt débordées par les feuil- les, tantôt débordantes , lâches , ou plus ou moins denses, multiflores. Fleurs petites, blanches. Cette plante est commune dans l'Europe méridionale ; son suc concrété et mis en masse est connu en pharmaceutique sous le nom de Scammonée de Montpellier ; ce suc est un violent drastique , dont on ne fait plus guère usage en médecine. Genre DOMPTE-VENIN. — Z’incetoxicum Mænch. Calice 5-parti. Corolle subrotacée ; 5-partie. Couronne scutelliforme, charnue, 5-10-lobée, inappendiculée en dedans. Étamines 5. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses polliniques ventrues, attachées au- dessous du sommet. Stigmate mucroné, Follicules ven- trus, lisses, étalés, polyspermes. Graines aïgrettées. ( End- licher, Gen. Plant. 1, p. 59.) Herbes vivaces. Tiges dressées, ou volubiles au som- met. Feuilles opposées. Fleurs petites, disposées en om- belles interpétiolaires. Ce genre est propre à l’Europe. DompTE-veniN commun.—Wincetoxicum officinale Mœnch, Meth. — Asclepias Vincetoxicum Linn. — Flor. Dan. tab. 849. — Bull. Hexb. tab. 51. — Schk. Handb. tab. 55. — Cy- nanchum Vincetoxicum KR. Br. BOTANIQUE, PHAN, T. Vlls 35 546 CLASSE DES CONTOURNÉES. _ Racine rampante, blanchâtre, garnie de quantité de fibres. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, dressées, feuillues, simples, ou moins souvent rameuses, pubérules, ou glabres. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, minces, courtement pétiolées, ovales , ou ovales-lancéolées, ou ovales-oblongues , acuminées, cordiformes à la base, glabres en dessus, pubérules aux bords et en dessous aux nervures. Ombelles plus ou moins longuement pédonculées, 2-ou 3-radiées, subpaniculées, läches : ombellules pauciflores ; pédoncule-commun filiforme, dressé; pédicelles capillaires, plus courts que le pédoncule. Fleurs petites, blan- ches. Segments calicinaux lancéolés , acuminés. Segments de la ccrolle obtus, glabres en dessus. Follicules fusiformes, acumi- nés , longs de 18 lignes à 2 pouces , souvent solitaires par avor- tement. Graines planes, marginées, brunes : aigrette soyeuse, blanche. : Cette plante, nommée vulgairement Dompte-venin, est com- mune dans presque toute l’Europe; elle croît de préférence dans les localités arides; la floraison dure presque tout l’été. La ra- cine du Dompte-venin est âcre et amère; à dose un peu élevée, elle agit soit comme purgatif, soit comme émétique, mais on n'en fait guère usage à ces titres ; on lui attribue en outre des propriétés alexitères, sudorifiques , et emménagogues. Genre SOLÉNOSTEMME. — Sofenostemma Hayn. Galice 5-parti. Corolle rotacée, 5-fide. Couronne 5-par- tie : segments condupliqués, carénés , obtus, opposés aux étamines. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses polliniques pendantes , atténuées et attachées au sommet. Stigmate mutique. Follicules lisses, ventrus, po- lyspermes, en général par avortement solitaires. Graines aigrettées. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 592.) Sous-arbrisseau non-volubile. Feuilles opposées. Om- belles axillaires, multiflores. Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 547 SOLENOSTEMME OFFIGINAL.—Solenostemma officinale Hayn. Arzn. Gew. IX," tab. 38. — Cynanchum Arghel Delile, Flor, Egypt. tab. 20, fig. 2. — Nees, Offic. Pflanz. Suppl. I, tab. 13. — Cynanchum oleæfolium Nectoux, Voy. p. 20, tab. 3. Arbuste touffu , haut d’environ 2 pieds. Tiges grêles, cylin- driques , glabres. Rameaux opposés. Feuilles longues d’environ 1 pouce, coriaces, d’un vert glauque en dessus, blanchâtres et pubérules en dessous, ovales-lancéolées, ou lancéolées-oblon- gues, pointues. Ombelles cymeuses, denses, petites, pédoneu- lées, glabres, Fleurs petites, blanches. Segments calicinaux étalés, lancéolés, pointus, presque aussi longs que la corolle, Lobes de la corolle lancéolés, pointus, étalés. Follicules subfu- siformes , acuminés , presque ligneux. Cette plante croît en Égypte, où on la nomme Arghel. Ses feuilles sont purgatives , et se trouvent souvent mélangées , dans le commerce, avec le Séné. Genre CALOTROPIS. — Calotropis R. Br. Calice 5-parti. Corolle subcampanulée , profondément 5 fide ; tube anguleux : angles sacciformes à l’intérieur. Couronne de 5 squamules carénées, recourbées à la base, adnées longitudinalement à l’androphore. Anthères termi- nées en appendice membraneux; masses polliniques com- primées , pendantes , atténuées et attachées au sommet, Stigmate mutique. Follicules ventrus, lisses, polyspermes. Graines aigrettées. (R. Brown.) Arbrisseaux non-sarmenteux, glabres. Feuilles grandes, opposées. Ombelles simples ou composées, interpétiolai- res. Fleurs grandes, très-élégantes. Ce genre est propre aux contrées intertropicales et sub- tropicales de l’ancien continent. CaLorrobis cicanTEsQuE.— Calotropis gigantea R. Brown. — Asclepias giganiea Wild. — Bot. Reg. tab. 59. Ma- 548 CLASSE DES CONTOURNÉES. dorus Rumph. Amb. vol. 9, tab, 14, fig. 1. — Æricu Hort. Malab. vol. 2, tab. 31 et 32. Feuilles subsessiles, amplexicaules, cunéiformes-oblongues , ou oblongues-obovales , barbues en dessus à la base, cotonneuses en dessous. Ombelles simples ou moins souvent composées. Co- rolle à lobes réfléchis , involutés. Grand buisson. Tronc très-rameux, presque dressé, attei- gnant la grosseur de la jambe d’un homme, ou plus. Écorce de couleur cendrée. Jeunes pousses cotonneuses-laineuses. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, opposées- croisées , lisses et glabres en dessus (excepté à la base), couvertes en dessous d’un duvet laineux très-serré, de couleur blanche. Pédoncules interpétiolaires , opposés, laincux , presque dressés, de moitié plus courts que les feuilles. Involucre de plusieurs écailles oblongues , pointues. Fleurs grandes, élégantes. Corolle blanche , ou panachée de rose et üe pourpre. (Roxburgh, Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 30.) Cette plante est, au témoignage de Roxburgh, l’une des plus communes de l’Inde, où on la désigne par les noms de Mudar, Yercum , et Alkund ; elle vient dans toutes les localités, mais de préférence dans les décombres et au pied des murailles ; on la trouve en fleurs et en fruits durant toute l’année. En faisant une blessure dans une partie quelconque de l’arbrisseau , 1l en sort une grande quantité d’un suc âcre ct laiteux; les Hindous attribuent à ce suc quantité de vertus médicales, et ils l’em- ploient surtout avec avantage à titre de remède antisyphilitique et anthelmintique, ainsi que conire les terribles maladies de la peau, si fréquentes dans l'Asie équatoriale. Le charbon qu’on obtient du bois de cette plante est excellent pour la préparation de la poudre à tirer. Dans quelques contrées de l'Inde, on ire parti de la filasse soyeuse que contient l'écorce des jeunes pousses. On cultive le Calotropis dans les serres, à cause de l’élé- gance de ses fleurs. Carorropis ÉLANGÉ, — Calolropis procera R. Br, in Hort, FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 549 Kew.— Asclepias procera Willd. — Schneev. Ic. tab. 18.— Asclepias gigantea Andr. Bot. Rep. tab. 271. Cette espèce , indigène en Perse, paraît ne différer essentiel- lement de la précédente que par sa corolle à segments étalés et non réfléchis n1 involutés. On la cultive aussi comme plante d’ornement. Genre OXYSTÉLMA. — Oxystelma R. BE. Calice 5-parti. Corolle subrotacée , d-fide. Couronne de 5 folioles pointues , entières. Anthères terminées en ap- pendice membraneux ; masses polliniques comprimées, pendantes, atténuées et attachées au sommet. Stigmate mutique. Follicules lisses , polyspermes. Graines aigret- tées. (À. Brown.) Sous-arbrisseaux volubiles, glabres. Feuilles opposées. Fleurs en grappes ou en ombelles interpétiolaires. Ce genre est propre à l’Asie équatoriale. OxvsTÉLMA COMESTIBLE. — Orystelma esculentum R. Br. — Asclepias rosea Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 40o.— Periploca esculenta Wild. — Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 2. Herbe vivace, volubile. Feuilles linéaires, pointues, lisses, arrondies à la base. Grappes latérales , pauciflores, plus longues que les feuilles. Lobes de la corolle ciliés. Follicules oblongs, bouffis. Racine composée de fibres filiformes. Tiges nombreuses , très- longues , très-rameuses, lisses, cylindriques. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 3 à 4 lignes. Fleurs grandes , élé- gantes, inodores. Corolle blanche, avec une légère teinte de rose, strice de veines pourpres. Cette espèce habite l'Inde. Elle ne végète que durant la saison pluvieuse. Roxburgh dit qu’à sa connaissance , les Hindous ne font aucun usage de la plante, mais qu’elle est broutée par le bétail ; elle abonde en sue laiteux. 550 CLASSE DES CONTOURNÉES. Genre GOMPHOCARPE. — Gomphocarpus R. Br. Calice 5-fide. Corolle 5-partie : segments réfléchis. Gou- ronne de 5 folioles cuculliformes, inappendiculées anté- rieurement, en général 1-dentées de chaque côté vers la base. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses polliniques comprimées , pendantes , atténuées et attachées au sommet, Stigmate déprimé, mutique. Folli- cules ( en général par avortemeñt monospermes ) ventrus, polyspermes, hérissés de spinelles molles. Graines aigret- tées. (R. Brown.) Arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux , non-sarmenteux. Feuilles opposées ou verticillées. Ombeiles interpétiolai- res, multi-flores. Fleurs blanches ou rouges, élégantes. Les Gomphocarpes croissent dans les régions extra-tropi- cales de l’ancien continent; on en connaît 4 espèces. GompxocarPpE FRUTESCENT. — Gomphocarpus fruticosus R. Br. in Hort. Kew. — Asclepias jruticosa Walld. — Mull. Ic. tab. 45. — Bot. Mag. tab. 1628. Sous-arbrisseau haut de 3 à 7 pieds. Tiges et rameaux pgrêles, dressés : les jeunes pubescents, feuillus. Feuilles longues de x pouce à 5 pouces, larges de r ligne à 8 lignes, opposées, ou verticillées-ternées, courtement pétiolées, minces, d’un vert glauque (surtout en dessous) , glabres, très-finement pennivei- nées, lancéolées, ou lancéolées-linéaires, acérées. Ombelles simples , longuement pédonculées, solitaires, 5-12-flores, là- ches, en général débordées par les feuilles ; pédicelles filiformes, presque aussi longs que le pédoncule, pubérules. Calice petit : segments linéaires-lancéolés, pointus. Corolle large de 3 à 4 lignes, blanche : segments ovales ou elliptiques, acuminulés, réfléchis. Couronne panachée de jaune et de brun : squamules conniventes , un peu plus longues que les étamines. Pédicelles fructiferes défléchis, résupinés. Follicules ovoïdes, acuminés, longs d'environ 1 pouce. LS FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 551 Cette espèce habite l'Afrique septentrionale, ainsi que la Sy- rie et les contrées les plus méridionales de l'Europe ; elle fleurit durant tout l'été ; on la cultive comme arbuste d’ornement, Genre ASCLÉPIADE. — Asclepias Linn. Galice 5-parti. Corolle rotacée, 5-partie, réfléchie. Cou- ronne de 5 folioles cuculliformes , conniventes, munies chacune antérieurement d’un appendice subulé saïllant. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses polliniques pendantes , comprimées ; atténuées et atta- chées au sommet. Stismate déprimé , mutique. Follicules lisses, ventrus, polyspermes. Graines aigrettées. Herbes vivaces , non-volubiles. Feuilles opposées , ou éparses, ou verticillées. Fleurs blanches, ou rouges, ou jaunes, disposées en ombelles (simples) interpétiolaires ou rarement terminales. La plupart des Asclépiades habitent l'Amérique ; on en connaît environ 50 espèces; ces végétaux intéressent en général par la beauté ainsi que par le parfum de leurs fleurs ; les longs poils soyeux qui couronnent leurs grai- nes peuvent servir à des usages économiques ; plusieurs espèces ont des vertus médicales très-prononcées. A. Feuilles opposées. ASCLÉPIADE DE Syrie.—Asclepias syriaca Linn.—Blackw. Herb. tab. 521. — Beid el ossar Vesling. in Linn. Trans. vol. 14, p. 239. — Apocynum syriacum Clus, Hist. 2, p. 87. — Munting. tab. 104. Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues (les supérieures souvent lancéolées-oblongues) , arrondies et mucronées au som- met, glabres en dessus, cotonneuses en dessous, courtement pétiolées. Tiges tres-simples. Ombelles interpétiolaires , solitai- res, mulüiflores, subglobulenses, pédonculées, nutantes, Folli- cules gros , cilipsoïdes , acuminés, plus ou moins courbés. 092 CLASSE DES CONTOURNÉES. Racine rampante. Tiges droites , fermes, dressées , feuillues , hautes de 2 à 4 pieds, pubérules , parsemées de points brunä- tres. Feuilles atteignant jusqu’à 6 pouces de long, un peu char- pues , fermes, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, paral- Iéliveinées. Ombelles solitaires entre les feuilles supérieures. Pédoncules longs de 2 à 4 pouces, pubérules de même que les pédicelles ; pédicelles longs, filiformes. Fleurs odorantes , assez grandes, panachées de rose et de blanc. Cetie espèce croît en Syrie; c’est la seule, parmi ses nombreuses congénères, qui soit indigène de l’ancien continent. On la cul- tive fréquemment comme plante d'ornement. Son suc-propre est âcre ct caustique. En Orient, la bourre soyeuse des graines sert a ouater les habits et à faire des matelas. Les tiges de la plante fournissent une filasse assez tenace. * ASCLÉPIADE INGARNAT. — Asclepias amæna Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 27, fig. 30. — Sweet , Brit. Flow. Gard. ser. 2, vol. 1, tab. 82. — Asclepias incarnata Linn. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 107. — Bot. Reg. tab. 250. Tiges simples , ou rameuses vers le sommet. Feuilles ovales- lancéolées, ou oblongues-lancéolées , ou lincaires-lancéolées , où oblongues, pointues, arrondies ou cunéiformes à la base, gla- bres, ou pubérules , courtement pétiolées. Ombelles interpétio- laires et terminales, dressées, denses, multiflores, souvent géminées. Tiges glabres où pubescentes, grêles, dressées, feuillues , souvent rougetres. Feuilles longues de 2 à G pouces, larges de G à 18 lignes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en des- sous. Fleurs odorantes, d’un pourpre plus ou moins foncé ; follicules fusiformes , longuement acuminés , longs de 18 lignes à 2 pouces. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en été. Ascréprane pe Curacao. — Asclepias currasavica Linn.— Dül. Elth. tab. 30, fig. 33. — Bot. Reg. tab. 81. FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 15e Tiges simples, ou rameuses au sommet. Feuilles oblongues- lancéolées, pétiolées, glabres. Ombelles interpétiolaires, soli- taires, dressées. Racine fibreuse. Tige haute de 1 pied à 2 pieds, pubérule, feuillée. Fleurs assez petites, de couleur orange. Follicules tu- berculeux. Cette espèce croît dans l'Amérique méridionale , où ses raci- nes s’emploient comme succédanée de l’Ipécacuanha. La plante se cultive pour l’ornement des serres. BP. Feuilles éparses (les supérieures souvent verticillées). ASCLÉPIADE TUBÉREUSE. — Asclepias tuberosa Linn.— Bot. Reg. tab. 76. — Herb. de l’Amat. vol. 2. — Asclepias decum- bens Linn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, vol. 1, tab. 24. Tiges dressées, ou ascendantes, ou subdiffuses, hérissées , très-feuillues. Feuilles oblongues , ou oblongues-lancéolées , ou lincaires-lancéolées , subsessiles , subcordiformes à la base , ob- tuses, ou pointues , mucronées , scabres en dessus, cotonneuses en dessous. Ombelles latérales ou subterminales , den mul- tiflores, pédonculées. be tubéreuse. Tiges longues de r pied à 2 pieds , fermes, tantôt simples, tantôt brachiées au sommet. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 2 à 12 lignes, fermes, d’un vert foncé et pubérules en da blanchätres en dédie Ombelles le plus souvent rapprochées en corymbe terminal ; pédoncules et pédicelles velus. Fleurs longues d'environ 3 lignes, d’un orange brillant. Segments calicinaux oblongs-lancéolés , pointus. Corolle glabre : segments oblongs, obtus. Couronne dressée. Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États- Unis. On la cultive comme plante d’ornement. La décoction de sa racine passe pour diurétique et sudorifique, ainsi que pour un remède contre les pleurésies ; à forte dose , elle est purgative. 554 CLASSE DES CONTOURNÉES. SECTION IT. PERGULARINÉES. — Pergulariéæ Endi. Masses polliniques dressées ou conniventes, apprimées, attachées par la base ou au-dessous du milieu. Genre GYMNÉMAÀ. — Gymnema R. Br. Calice 5-parti. Corolle suburcéolée, 5-fide ; gorge nue, ou couronnée par 5 squamules ou denticules alternes avec ‘ les lobes. Androphore inappendiculé. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses polliniques basifixes, dressées. Stigmate mutique. Follicules grêles, lisses, po- lyspermes. Graines marginées, aigrettées. {R. Brown.) Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux le plus souvent volu- biles. Feuilles opposées. Ombelles interpétiolaires , sim- ples ou composées. ù GymNÉmaA riNcroriaL.— Gymnema tingens R. Br. in Mem. Wern. Soc. I. — Asclepias tingens Roxb. Corom. v, 3. tab. 230 ; Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 53. ‘ Tige et branches ligneuses, volubiles. Feuilles cordiformes , pointues, glabres, pétiolées. Ombelles composées. Corolle inap- - pendiculée, 10-canaliculée à la surface interne : sillons ciliolés. Follicules ovales-lancéolés , lisses , charnus. Tige et sarments grimpant au delà des arbres les plus élevés. Écorce assez lisse, brunâtre étant jeune, finalement grisâtre. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 2 à 4 pouces; pé- tiole long d’environ 1 pouce, cannelé, lisse. Ombelles racémi- formes après la floraison : pédicelles un peu plus longs que les pédoncules, divergents. Fleurs blanchâtres ou d’un jaune päle, nombreuses. Tube de la corolle aussi long que les organes sexuels ; segments obliquement ovales. Follicules longs d'environ 4 pouces , sur 1 pouce de diamètre, divariqués , lisses. Cet arbuste croît au Pégou , où l’on emploie ses feuilles à faire de l’Indigo. FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 559 Genre HOYA. — Hoya R. Br. Calice 5-parti. Corolle rotacée, 5-fide. Couronne de 5 folioles déprimées, charnues , 1-dentées en-dessus. An- thères terminées en appendice membraneux ; masses pol- liniques basifixes, conniventes, comprimées.Stigmate mu- tique ou subapiculé. Follicules lisses, polyspermes. Graines aigrettées. (R. Brown.) Arbustes volubiles ou décombants, en général radicants. Feuilles charnues ou membranacées, opposées. Ombelles interpétiolaires, multiflores. Hoyxa cuarnu. — Hoya carnosa R. Br, in Hort. Kew. — Asclepias carnosa Linn. — Bot. Mag. tab. 388. — Smith, Exot. Bot. tab. 70. — Herb. de l’Amat. vol. 3. Arbuste volubile, radicant. Tiges et rameaux grèles , très- longs , finalement ligneux. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, oblongues, ou elliptiques-oblon- gues , ou lancéolées-oblongues , subacuminées, courtement pétio- lées, charnunes, glabres, luisantes , d’un vert foncé en dessus, d’un vert tres-pâle en dessous. Ombelles simples , lâches, cour- tement pédonculées ; pédicelles longs, filiformes, déclinés. Galice petit. Corolle large de 4 à 5 lignes, d’un blanc tirant sur le rose, stelliforme, charnue, comme émaillée, finement veloutée : lobes ovales-triangulaires , obtus. Couronne stelliforme, pourpre, débordant à peine les sinus de la corolle. Cette espèce, irès-remarquable par l'élégance de ses fleurs, est originaire de Chine, et se cultive fréquemment pour orner les serres. Genre MARSDÉNIA. — Marsdenia R. Br. Galice 5-parti. Corolle urcéolée ou rotacée, 5-fide. Cou- ronne de 5 squamules comprimées, entières, inappendicu- lées. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses polliniques basifixes , dressées. Stigmate mutique 556 CLASSE DES CONTOURNÉES. ou rostré. Follicules lisses, polyspermes. Graines à hile chevelu. (À. Brown.) Arbustes volubiles ou dressés. Feuilles opposées. Inflo- rescences cymeuses, ou thyrsiformes, interpétiolaires. Ce genre est réparti entre les contrées intertropicales de tout le globe. MARsDÉNIA TENACE. — Marsdenia tenacissima Wight et Arn. Contrib. p. 42. — Æsclepias tenacissima Roxb. Plant. Corom. vol. 3, tab. 240 ; Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 5r. Arbuste volubile. Feuilles longuement pétiolées, cordiformes, pointues, velues. Thyrses pendants. Stigmate rostré. Follicules ovales-oblongs, obtus, cotonneux. Tige grimpant à des hauteurs considérables. Branches peu nombreuses. Jeunes pousses veloutées; entrenœuds en général tres-longs. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 3 à 4 pouces, finement pubérules ct très-molles aux 2 faces. Pétiole long de 2 à 4 pouces, velouté, cylindrique. Thyrses grands, à ramules alternes, nombreux, inclinés, ombellifères ; ombellules petites. Bractées petites. Segments calicinaux 1 fois plus courts que le tube de la corolle, pubescents en dessous. Corolle d’un jaune verdâtre : segments obliquement ovales, terminés en pointe obtuse. Étamines et pistil à peu près aussi longs que le tube de la corolle. Follicules longs d’environ 6 pouces, subey- lindriques, canaliculés antérieurement, de 4 à 5 pouces de air- conférence. Graines minces, obovales, à rebord membraneux : aigrette longue, soyeuse. (Roxburgh, 1, c.) Cette espèce, très-remarauable par la tenacité de ses fibres corticales, croît dans les montagnes de l'Inde; les habitants de ces contrées ont coutume d’en faire les cordes à arc: ce sont les jeunes pousses très-vigoureuses, dont les fibres sont faciles à débarrasser du parenchyme, qu’ils emploient à cet usage ; une personne habituée à ce travail peut sans peine obte- nir 6 livres de fibres dans l’espace d’une journée. « Ges fibres, « dit Roxburgh, ainsi que celles de l’Urtica tenacissima, sont « des plus fortes qui existent daus le règne végétal; un cordon FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 557 « de chanvre, pris pour point de comparaison, rompit sous un « poids de 158 livres, étant sec, et sous 190, étant mouillé; un « cordon de même grosseur, fait de fil du Marsdenia tenacis- « sima, rompit sous un poids de 248 livres, étant sec, ct sous « 343, étant mouillé; un cordon de fil d’Urtica tenacissima « rompit sous un poids de 240 livres, étant sec, et sous 275, « étant mouillé. » = Genre PERGULARIA. — Pergularia Linn. Calice 5-parti. Corolle hypocratériforme, 5-fide : tube urcéolé ; gorge poilue. Couronne de 5 squamules compri- mées, entières, appendiculées antérieurement. Anthères terminées en appendice membraneux ; masses-polliniques basifixes, dressées. Stigmate mutique. Follicules lisses, ventrus, palyspermes. Graines à hile chevelu. (R. Brown.) Herbes ou arbustes volubiles. Feuilles opposées, mem- branacées. Inflorescences interpétiolaires. Fleurs jaunes, odorantes, disposées en ombelles ou en cymes. Ce genre appartient aux régions intertropicales de l’an- cien continent. Les espèces dont nous allons parler se cul- tivent comme plantes d'ornement de serre. PERGULARIA TRÈS-ODORANT. — Pergularia odoratissima Smith, Ie. pict. fasc. 3, tab. 16. — Andr. Bot. Rep. tab. 185, — Bot. Reg. tab. 412. Feuilles cordiformes, acuminées, acérées, molles, légtrement pubescentes. Tube de la corolle laineux en dedans, plus long que le calice. Lobes linéaires-vblongs. Tiges ligneuses, radicantes aux articulations ; écorce d’abord lisse, grisâtre, finalement rimeuse, subéreuse. Jeunes pousses légèrement veloutées. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces, pétiolces. Pétiole cylindrique, long d’envi- ron 1 pouce. Cymes solitaires, multiflores, plus courtes que les feuilles. Corolle d’un jaune verdâtre ; limbe large de près de 1 pouce. Follicules grands, oblongs, acuminés. Graines imbri- 553 CLASSE DES CONTOURNÉES. quées , ovales, comprimées, bordées d’une aile membraneuse. Cette espèce est originaire de Chine. PerGurarta mINEuR. — Pergularia minor Andr. Bot. Rep. tab. 184. — Bot. Mag. tab. 755. Cette espèce, indigène de l’Inde, diffère de la précédente par des feuilles courtement acuminées-cuspidées ; des cymes pauciflo- res ; des calices de même longueur que le tube dela corolle; des corolles à lobes arrondis. Genre CÉROPÉGIA, — Ceropegia Linn. Calice 5-parti. Corolle infondibuliforme, ventrue à la base, 5-fide au sommet ; lanières liguliformes, cohérentes au sommet. Organes sexuels inclus. Couronne 5-à 15-lo- bée ; lobes 1-ou 2-sériés : les intérieurs liguliformes , op- posés aux anthères. Anthères inappendiculées au sommet; masses polliniques basifixes , dressées. Stigmate mutique. Follicules cylindracés, lisses, polyspermes. Graines aigret- tées. (R. Brown.) Herbes ou sous-arbrisseaux volubiles Racine tubéreuse. Ombelles pauci-ou multi-flores, interpétiolaires. Ce genre appartient aux régions intertropicales de l’an- cien continent. CEroPÉGrA BuLBEUx. — Ceropegia bulbosa Roxb. Plant. Corom. x, tab. 7. Tiges herbacées. Feuilles obovales, courtement pétiolées, charnues, Ombelles courtement pédonculées, pauciflores. Racine napiforme, déprimée, fibrcuse à la base, du volume d’une petite Pomme. Tiges lisses, succulentes, longues de 2 à 4 pieds. Feuilles courtement acuminées. Ombelles latérales, de là longueur des feuilles : pédoncules pauciflores, de direction va- guc. Fleurs dressées, assez grandes. Calice 5-denticulé: dents pointues. Corolle à tube verdâtre, renflé aux 2 bouts, contracté au milieu; limbe pourpre, cotonneux : segments linéaires, dres- FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES. 559 sés, cohérents au sommet. Staminodes filiformes, subulés, plus courts que le tube dela corolle. Follicules grêles, longs de 3 à 4 pouces. (Roxburgh, |. c.) Cette espèce croît dans l'Inde. Les Hindous mangent toutes les parties de la plante, soit cuites, soit sans autre préparation. La racine fraîche a un goût de Navet; la saveur de la tige et des feuilles est semblable à celle du Pourpier. CéRoPÉGIA ACUMINÉ. — Ceropegia acuminata Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 8. Tiges herbacées. Feuilles courtement pétiolées, linéaires-lan- céolées, pointues, charnues. Ombelles courtement pédonculées, pauciflores. Racine semblable à celle de l’espèce précédente. Feuilles 1on- gues de 2 à 4 pouces, larges de 3 à 6 lignes. Fleurs et fruits semblables à ceux de l’espèce précédente. Cette espèce croit dans l'Inde ; toutes ses parties sont man- geables. CÉROPEGIA TUBEREUX. — Ceropegia tuberosa Roxb. Plant. Corom. x, tab. 9. Tiges herbacées. Feuilles charnues, pétiolées, acuminées : les inférieures cordiformes ou ovales ; les supérieures oblongues. Ombelles pédonculées, pauciflores, en général plus longues que les feuilles. Racine composée de longues fibres charnues, renflées cà et là en tubercules difformes, irréguliers. Tiges grêles, cylindriques, longues de 4 à 12 pieds. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, lar- ges de 1 pouce à 2 pouces. Corolle d’un jaune livide, longue d'environ 1 pouce : lobes filiformes, souvent non-cohérents. Cette espèce croît dans les mêmes contrées que les 2 précéden- tes; toutes ses parties sont mangeables. Genre STAPELIA, = S tapelia Linn. Calice 5-parti. Corolle rotacée , profondément 5-fide, 560 CLASSE DES CONTOURNÉES. charnue. Organes sexuels saillants. Couronne double : l’extérieure composée de squamules indivisées ou diver- sement fendues; l’intérieure composée de squamules su- bulées soit indivisées, soit bifides. Anthères inappendicu- lées au sommet; masses polliniques basifixes, dressées. Stigmate mutique. Follicules subcylindracés , lisses, po- lyspermes. Graines aigrettées. (Endlicher, Gen. Plant.) Plantes charnues, vivaces, aphylles : tiges et rameaux anguleux, souvent tuberculeux. Fleurs raméaires , en gé- néral grandes et élégantes, mais très-fétides. Ce genre appartient aux régions extra-tropicales de l'Afrique australe. Les Siapélia sont remarquables par la singularité de leur port et de leurs fleurs; on en connaît plus de cent espèces, dont la plupart sont cultivées dans les collections de plantes grasses. Sous-genre STAPELTONIA Endl. (Stapelia Haw.) Couronne extérieure 5-partie : lanières indivisées. Cou- ronne intérieure à à cornicules simples ou biparties. STAPÉLIA A GRANDES FLEURS. — Stapelia grandiflora Mass. Stap. tab. 11. — Bot. Mag. tab. 585. Rameaux dressés, tétragones, claviformes, floriferes à la base. Corolle velue : segments lancéolés, acuminés, ciliés. Pédoncules claviformes, plus courts que la corolle. Plante haute d'environ 1 pied. Rameaux droits, pubescents : angles garnis de dents écartées, un peu courbées, mucronulées. Pédoncules redressés, 1-5-flores. Corolle large de près de 3 pou- ces, plane, d’un pourpre foncé. STAPÉLIA HÉRISSÉ.— Stapelia hirsuta Lann.—Jacq. Misc. 1, tab. 3. — Bot. Reg. tab. 756. — Herb. de l’Amat. vol. 2. Rameaux tétragones, ascendants, florifères au sommet. Pé- doncules cylindriques, aussi longs que la corolle. Corolle à seg- ments ovales, velus aux bords. Tiges longues d’environ 18 pouces, épaisses, glabres, tuker- FAMILLE DES CONTOURNÉES. 561 culeuses aux angles. Pédoncules 1-flores. Corolle large de près de 3 pouces, d’un jaune ou d’un pourpre livide, très-fétide. Sous-genre GONOSTEMON Haw. Couronne externe de 5 folioles liguliformes. Couronne in- terne à cornicules simples, oncinées. STAPÉLIA DIVARIQUÉ. — Stapelia divaricata Mass. Stap. tab, 22. — Bot. Mag. tab. 1007. Rameaux tétragones, pointus, divariqués, florifères vers leur milieu. Pédoncules plus longs qne la corolle. Segments de la co- rolle lancéolés, acuminés, ciliés, révolutés aux bords. Tiges longues de G à 7 pouces, très-rameuses, grêles; angles garnis de dents presque droites, éloignées, obtuses. Pédoncules géminés, ou ternés, ou solitaires, 1-flores, longs d’environ 1 pouce. Segments calicimaux linéaires, pointus. Corolle glabre excepté aux bords, luisante, de couleur carnée en dessus, d’un vert brun en dessous. Sous-genre PODANTHES Haw. Couronne externe 5-partie : lanières échancrées. Cou- ronne interne à cornicules très-courtes, simples, rabat- tues en-dedans. STAPÉLIA INCARNAT. — Slapelia incarnata Haw. Stap: tab. 34. Rameaux dressés, 4-gones. Fleurs subsessiles. Corolle glabre, à segments planes, lanccolés. Plante très-glabre, haute d’environ 1 pied. Tiges et rameaux à angles dentés : dents caulinaires courtes, horizontales, pointues, ou calleuses; dents raméaires plus allongées, dressées, poin- tues. Fleurs naissant vers les extrémités des rameaux. Corolle blanche ou carnée, petite. STAPÉLIA VERRUQUEUX. — Stapelia verrucosa Mass. Stap. tab, 8. BOTANIQUE, PHAY, Ts, VIIL 36 562 CLASSE DES CONTOURNÉES. Rameaux ascendants, tétragones, florifères à la base. Pédon- cules plus longs que la corolle. Corolle verruqueuse : segments ovales, pointus. Branches nombreuses, décombantes; rameaux longs d’environ G pouces : dents nombreuses, subopposées-croisées. Pédoncules longs de 1 pouce. Corolle d’un jaune pâle, plane, parsemée de points rougeâtres. Sous-genre ORBÉA Haw. Couronne externe de 5 squamules étalées, 2-ou 3-dentées. Couronne interne à cornicules bifides : la lanière inté- rieure plus longue, claviforme. STAPÉLIA PANACHÉ. — Sfapelia variegata Linn. — Lamk. IL. tab. 178, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 26. — Herb. de l’Amat. vol. 2. k Rameaux tétragones, ascendants, florifères à la base. Pédon- cules plus longs que la corolle. Corolle glabre, rugueuse; seg- ments ovales, pointus. Plante basse, rameuse dès la base. Tiges et rameaux à dents subhorizontales, obtuses ou pointues. Fleurs solitaires. Corolle verdâtre en dessus, d’un jaune de soufre en dessous, panachée de taches d’un pourpre foncé. Cette espèce, qu'on nomme vulgairement Crapaudine, est remarquable par l'aspect dégoûtant, et par l'odeur cadayéreuse de ses fleurs. FIN DU TOME HUITIÈME DES PHANÉROGAMES. TENELLE, professeur de chimie; volumes sont de 500 à 400 pages. fi Manuel d’Astronomie, 2 fr. 50 ce. — D’Arpentage et Art de lever les plans, 2fr. 50 c. — Arithmélique , 2 fr. c. — Algèbre, 5 fr. 50 c. — Géométrie , 3 fr. 50 e. — Chimie, 3 fr. 50 ce. — Chimie amusante , 5 fr. — Méca- nique, 3 fr, 50 ce. — Mathématiques amusantes , 5 fr. — roduits chimiques , 2 vol., 7 fr. — Constructeur de Ma- hines à vapeur, 2 fr. 50 ce. — Optique, 2 vol., 6 fr. — hysique; 2 fr. 50 c. — Physique amusante, 3 fr. — Sor- ïers, ou Magie blanche dévoilée, 3 fr. — Météorologie , fr. 50 ©. — Llectricité, Paratounerres et Paragréies, fr. 50 ce. — Ecoles primaires, moyennes et normales, Fr. 50 c. — Dessinateur, 5 fr. — Perspective, 5 fr. — onstructeur decartes , 3 fr. — Géographie, 5 fr. 50 c.— Géographie de là France, 2fr. 50 c. — Voyageyr dans Paris, 3 fr. 50 ©. — Voyageur aux environs, 9 fr.— Boune tompagnie, 2 fr. 50 c. — Jeunes gens, ou Sciences et arts, ft récréations qui leur conviennent, 2 vol. , 6 fr. — De- noïselles, ou Arts et métiers qui leur conviennent, 3 fr. Musique, 1 fr. 50 e.—Danse, 3 fr. 50 ce. Gymnastique, gros vol. et atlas, 10 fr. 50 c.—Jeux de société , 5 fr. — eux de calenl, ou Académie des jeux, 5 fr.—Calligraphie, u V'Art d'écrire, 3 fr. — Style épistolaire , 3 fr.—Littéra- ure, 4 fr. 75 e.—Philosophie expérimentale, 3 fr. 50 c.— De l’Orthographiste, 2 fr. 50 e.— Biographie, 2 vol., 6 fr. Histoire naturelle, ou Gerzerz complet, contenant les trois lègnes de la uature, 2 vol., 7 fr.— Minéralogie, 3 fr. 50c. — Botanique élémentaire, 3 fr. 50 c. — Florefrançaise, ÿ vol. ; 10 fr. 50 c. —- Histoire des crustacés, 2 vol., 6 fr. Entomologie, ou Histoire naturelle des insectes, 2 vol. fr: — Mollusques et coquilles, 3 fr, 50 ce. — Crnitho- ogie, ou Histoire des oiséaux, 2 vol., 7 fr. — Mamma- gie, on Histoire naturelle des Mammifères, 3 fr. 50 c.— Histoire naturelle médicale, 2 vol. 5 fr.— Naturauste, ou l'Art d’empailler les animaux, 3 fr. — Habitans de campagne, 9 fr. 50 ce. — Herboriste, Epicier, Droguiste t Graïnetier-Pépiniériste , 2 vol. 7 fr. — Physiologie végé- ale, 3 fr.— Cultivatenr français, 2 vol. 5 fr. — Cultiva- eur forestier, 2 vol. , 5 fr. — Jardinier , 2 vol., 5 f:. — ardinier des primeurs, 5 fr.— Abeilles, Vers à soie, 3 fr. - Zoophile ; ou l'Art d'élever les animaux domestiques, 2 f. Oc; — Destructeur des animaux nuisibles , 5 fr. — Chas- eur, 9 fr. — Gardes-Champétres, 2 fr. 50 c. — Proprié- kire et Locataire, 9 fr, 50 c. — Praticien , on Traité dé la ence du/droit, 3 fr. 50e. — Des Officiers municipaux, fr. — Poids et mesures, 5 fr. — Contributions directes , fr. 50 ce. — Gardes nationaux, 1 fr. 25 ce. — Sapeur- fompier, 1 fr. 50 e, — Hygiène, on l’art de conserver sa nté, 3 fr. — Dames, ou l’art de la toilette, 3 fr.— Maï- esse de maison et Parfaite ménagère, 2 fr. 50 e. — lco- mie domestique, 2 fr. 50 c. — Gardes - malades, ou rt de se soigner et de soigner les autres, 2 fr. 59 0. — édecine et Chirurgie domestiques, 5 fr. 5010. — Vétéri- ire, 3 fr. — Amidonnier et Vermicellier , 3 fr. — Ax- itecture , ou Traité de J'art de bâtir, 2 vol., 7 fr. -- oisé des bâtimens 17° partie, Maçonnerie, 2 fr. 50e. — partie, Menuiserie, Peinture, ete., Q fr, 50 c. — - sseur, 3 fr. — Banquicr, Agent de change et Courtier ; ificier, Salpétrier, Poudrier , 5 fr.=—— Armurier Four- | fr. 50 c, — Bijontier, Joaïllier et Orfévre, 2 vol. 7 fr, | COLLECTION DE MANVELS EVER FORMAT IN48, 1 ‘1 Formant une Éncpclopédie des Sciences et Des Prts, par uns réuion De Savans et De Mraticiens: MM. AMOROS, (directeur du Gymnase; ARSENNE, peinire; BOISDUVAL, naturaliste; + BOSC, de l'Institut; CHORON, directeur de l’Institut royal de musique; JULIA-FON- | LAÇROIX, membre de l’Institut; LAUNAY, fondeur de la colonne de la place Vendôme; SÉBASTIEN LENCRMAND, professeur de techno- . Jogie; LESSON, correspondant de l’Institut; RIFFAULT, ancien directeur des poudres et salpêtres; RICHARD ; professeur ; TERQUEM, professeur aux écoles royales; 'THILLAYE, professeur de chimie ; TOUSSAINT, architecte; VERGNAUD, etc., etc. Tous les Traités se vendent séparément. Les suivans sont en vente ; les autres paraîtront succes- sivement. Pour les recevoir francs de port, on ajoutera 50 cént. par volume in-18. 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CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION. L’ Histoire du Voyage formera 5 gros vol. in-8° , divisés en 10 livraisons, plus un atlas de 20 planches ou cartes, divisé en deux livraisons , en tout douze livraisons. Le prix de chaque livraison , pour Paris, sera de 5 fr , et de 6 fr. 50 c., franche de port, pour les départemens. La II° livrai- son est en vente. HOUYBE ATLAS NATIONALE DE LA FRANCE, Par départemens , divisés en arrondissemens et cantons, avec le tracé des routes royales et départementales; des canaux, rivières , cours d’eau navigables , des chemins de fer construits et projetés; indiquant par des signes parti- culiers les relais de poste aux chevaux et aux lettres, et donnant un précis statistique , sur chaque département , dressé à l’échelle de 1/850000 par CHARLE , géographe, attaché au dépôt général de la guerre ; membre de la So- ciété de géographie , avec des augmentations , par DAR- MET, chargé des travaux topographiques au ministère des affaires étrangères , et GRANGEZ, au dépôt des ponts- et-chaussées , chargé des dernières rectifications et des cartes particulières des Colonies françaises , qui devront paraître en 1835; imprimé sur format in-folio, grand= raisin des Vosges, de 25 pouces en largeur , et de 17 puu- ces en hauteur. PRIX : Chaque carte séparée, en noir. ......... 0 40c. Meme colorice ee EE TE eee O0 60 T'atlas complet , avec titre et table, noir , cart. 40 C0 Idem , colorié et cartonné... .......... 56 00 FRANCE HISTORIQUE, Par départemens , ses vues , ses monumens, ses costumes et ses grands hommes, dessinés d’après nature et lithogra- phiés par nos premiers artistes, tels que DEROY , J. DA- VID, VILLENEUVE, TIPENE, SORRIEU, MONTHELIER, Bicnegois, DESMAISONS , etc. Chaque feuille imprimée sur demi-jésus vélin, ne con- tiendra qu'un même département ; la vue du chef-lieu , et trois autres points les plus pittoresques ; les costumes for- mant sujet historié , et le portrait de l’homme qui a le plus illustré sun pays, Il sera donné aux souscripteurs la carte routière de France par SIMENCOURT, imprimée sur grand- aigle, et le texte et table en sus, 96 feuilles compléteront l'ouvrage, qui seront publiées en 16 livraisons de chacune 6 feuilles à 6 fr. 96 fr. Chaque département séparé. 1 fr. ATLAS Des Différentes Varties DE L'HISTOIRE NATURELLE, Et qui se vendent séparément. ATLAS POUR LA BOTANIQUE , composé de 120 planches, fig. noires. 18 fr., fig. col. 56f. ATLAS POUR LES MOLLUSQUES, représentant les Mollusques et les Coquilles ; 51 planch., fig. noires. 7f.col. 14€. pris POUR LES CRUSTACÉS, 18 planch. fig. noires, 3. col. 6 f. ATLAS POUR LES INSECTES, 110 planch. fig. noires, 17 f. col. : 34 f. ATLAS POUR LES MAMMIFÈRES , 50 pl. fig. noires, 12. col. 24 f. ATLAS POUR LES MINÉRAUX ; 40 plan., fig. noires, 6 f. col. + 12 f. ATLAS POUR LES OISEAUX , 120 planch., fig. noires, 20 f. col. 40 f. ATLAS POUR LES Poissons, 155 pl., fig. noires, 946f. col. 48 f. ATLAS POUR LES REPTILES , 54 pl., fig. noires, 9€. col. 18 f. ATLAS POUR LES ZOOPHYTES, représentant la plupart des vers et des animaux-plantes ; 25 pl., fig. noires, 6 f., fig. col. 12f. L’ART DE COMPOSER ET DE DÉCORER LES JARDINS , par M. BOITARD , ouvrage entièrement neuf , orné de 120 planches gravées sur acier. 12 livraisons or- nées de 10 planches; paraissant tous les samedis , prix : 4 fr. 25 cent. la livraison , l'ouvrage complet, 15 fr. MANUEL MUNICIPAL, ou Répertoire des maires, adjoints, conseillérs municipaux, juges de paix, commissaires de police, et des ci- toyens français, dans leurs rapports avec l’ordre administratif et l’ordre judiciaire, les colléges électoraux, la garde nationaie, l’armée, l’ad- ministration forestière , l’instruction publique et le clergé ; contenant l’exposé complet des droits et des devoirs desofficiersmunicipaux et de leurs administrés, selon la législation nouvelle ; suivi d'un appendice dans lequel se tronvent des formules d’arrêts, délibérations, procès-ver- baux et autres actes d'administration ou de po- lice municipale: par M. BOYARD, président à la cour royale d'Orléans, ci-devant à celle de Nancy. Deux volumes in-8°. Prix : 40 fr., et franc de pori, 43 fr. MANUEL DES OFFICIERS MUNICI- PAUX. Nouveau Guide des maires, adjoints et conseillers municipaux, dans leurs rapports avec l’ordre administratif et l’ordre judiciaire, les colléges électoraux, la garde nationale, l'ar- mée, l'administration forestière, l'instruction publique et le clergé; contenant lexposé sdes droits et des devoirs des officiers municipaux et de leurs administrés, selon la législation nou- velle; suivi d’un formulaire de tous les actes d'administration et de police administrative et judiciaire par M. BoyARD. Un gros vol. in-18. Prix : 8 fr., et franc de port, 4 fr. ; Ce Nouveau Guide, qui est extrait de l’impor- tant ouvrage indiqué ci-dessus, obtient le plus! brillant succès. ——— L FAUNA JAPONICA, sive deseriptio animalium quæ in itinere per Japoniam , jussu et auspiciis superiorum qui summum in India Batava imperium tenent, suscepto, annis 1893-1830 collegit, notis observationibus et adum- brationibusillustravit Ph, Fr. de Siebold. Prix de chaque livraison. SCHOENHERR , Synonymia insectorum (GURCGULIONI- DES): Ouvrage comprenant la synonymie et la description de tous les Curculionites connus, par M. SCHOENHERR , 4 vol: in-8°. (Ouvrage latin.) Prix : 9 fr. chaque partie. On trouve chez le même éditeur un petit nombre d’exem- plaires restant de la Syronymia insectorum, du mème au- teur. Chacun des trois volumes qui composent cet ouvrage est accompagné de planches coloriées , dans lesquelles l’au- teur a fait représenter des espèces nouvelles. Un demi-vo- lume, consacré à des descriptions d’espèces inédites est annexé au troisième tome, sous forme d’appendice. Le prix de ces trois volumes et demi est de 30 fr. pris à Paris, ICONES HISTORIQUES DES LÉPIDOPTÈRES d’Eu- rope nouveaux ou peu connus; par Je docteur Boisduval. Get ouvrage, en faisant connaître les nouvelles décou- vertes , forme un supplément indispensable à tous les au- teurs iconographes. Il contiendra environ trente-six livrai- sons. Chaque livraison se compose de deux planches colo- riées\et du texte correspondant , imprimé sur papier vélin. Prix de la livraison pour les souscripteurs. 5 fr. OLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORI- QUE DES CHENILLES D'EUROPE , avec des appliea- 2e à l'agriculture. Par MM. Boisduval, Rambur et Gras- n. . Cet ouvrage, dans lequel toutes les chenilles seront pein- tes d’aprèsla nature vivante, à leurs différens âges, par les premiers artistes ou par les auteurs, sur les plantes dont «les se nourrissent. , formera environ soixante à soixante-dix Aivraisons, composées chacune de trois planches coloriées, et du texte correspondant imprimé sur papier vélin. Prix de chaque livraison pour les souseripteurs , 3 fr. Ces ouvrages sont parvenus à Ja 50° livraison ; et MM. les souscripteurs ont étéà même de comparer avec ce qui avait été fait jusqu’à présent, et de juger par la baute per- fection de la partie iconographique, que nous ne sommes pas restés au-dessous des promesses faites dans notre prospectus. 1 ENTOMOLOGIE de Madagascar, Bourbon et Maurice. =— LÉPIDOPTÉRES , par le docteur Boisduval , avec des notes sur les métamorphoses , par M. Ssanzin. Cet ouvrage, traité avec la même perfection et le même soïn que les deux précédens , contient un grand nombre d'espèces nouvelles, la plupart fort remarquables , ainsi que la description des espèces anciennement connues. Il se compose de 8 livraisons grahd in-8° vélin, et chaque livrai- son contient deux feuilles de texte et denx planches colcriées représentant un grand nombre d'individus. Le prix dela livraison est de # francs. Toutes les livrai- sons sont en vente. ICONOGRAPHIE ET HISTOIRE DES LÉPIDOP- TÉRES ET DES CHENILLES de l'Amérique septentrio- nale; par le docteur Boisduyal et par le major John Le- conte, de New-York. Cet ouvrage, dont il n’avait paru que huit livraisons, ebinterrompu par suite de la révolution de 1830, va être continué avec rapidité. Les livraisons 9 et 10 sont en vente, et les suivantes paraîtront à des intervalles très-rapprachés. L’ouvrage comprendra énviron quarante livraisons. Cha- que livraison contient trois planches coloriées, et le texte correspondant. Prix pour les souscripteurs , 3 francs la livraison. FAUNE DE L'OCÉANIE; par le docteur Boisduval. Un gros volume in-8° imprimé sur grand papier vélin. COURS D'ENTOMOLOGIE, ou de l'Histoire natu- relle des Crustacés, des Arachnides et des insectes, par M. Latreille. — Première année. Un gros vol. in-8° avec un Âtlas composé de vingt-quatre planches. Prix 15 fr, Get ouvrage est le dernier qu’ait publié M. Latreille. NOUVELLES ANNALES DU MUSÉUM D'HIS- TOIRE NATURELLE. Recueil des mémoires de MM. les Por de cet établissement et autres naturalistes célè- res, sur les branches des sciences naturelles qui y sont enseignées. — L'année 1832 commence la série et forme un volume, Le prix est de 30 fr. pour Paris , et 33 francs pour les épartemens, — Quatre cabiers composent l’anvée: ils paraissent tous lestrois mois, et forment à la fin de Van- née un vol. in-4° d’environ soixante feuilles, orné de vingt lanches au moins. * MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATU- RELLE DE PARIS , in-4° avec planches. Prix 20 fr. cha- e volume. Cinq volumes sont en vente. HISTOIRI DES PROGRÈS DES SCIENCES NATU- RELLES , depuis 1789 jusqu’à cejour , par M. le baron G. CUvIER , 4 vol. in-8°. CHOIX (nNouvEAU) D’ANECDOTES ANCIENNES ET MODERNES , tirées des meilleurs auteurs , contenant les faits les plus intéressans de l’histoire en général, les exploits des héros, traits d’esprit, saillies ingénieuses, - bons mots, ete., etc. : suivi d’un PRÉCIS sUR LA RÉVO- LUTION FRANCAISE , par M. Bailly, 5° édit., revue , cor- rigée et augmentée, par madame Celnart. 4 vol. in-13, or- nés de jolies vignettes. 7 fr. HISTOIRE GÉNÉRALE DE POLOGNE, d’après les historiens polonais MNurussewicz , Alhertrandy, Czacki, Lelewel, Bandtkie, Niemcewscz, Zielinski, Kollontay , Oginski, Chodsko . Padczaszynski, Mochnacki , et autres écrivains nationaux. Cet ouvrage, composé d'environ 12 livraisons de 80 pag., formera 2 gros vol. in-8°.Prix : 60 cent. la livraison, parais- sant tous les samedis. ’ HISTOIRES DES LÉGIONS POLONAISES EN ITA- LIE, sous le commandement du général Dombrowski, par Léonard Chodzko , 2 vol. in-8°. 17 fr. POLSIES D’ADAM MICKIEWICZ; 3 vol. in-18 À apier vélin superfin d’Annonay. 13 fr. STATISTIQUE DE LA SUISSE , par M. Picot, de Genève, 1 gros vol. in-12 de plus de 600 pages, 7/fr., et co, 8 fr. 50e. La Suisse a éprouvé tant de changemens, que ce tableau, conforme à son état actuel, doit obtenic un grand succès. NOTES SUR LES PRISONS DE LA SUISSE et sur quelques-unes du continent de l'Europe : moyens de les améliorer; par M. Fr. Cuningham ; suivies de la description des prisons améliorées de Gand , Philadelphie, Ichester et Milband, par M. Buxton, in-8°, 4 fr. franco. 5 fr. 50 c. EATRAIT D'UN DISCOURS SUR L'ORIGINE DU CLERGE, les progrès et la décadence du pouvoir temporel, par l’ancien archevèque de T...…. Broch. in-8°, 2 franes ; franco, . 2 fr. 50 c. GEOMEÉETRIE PERSPECTIVE , avec ses applications à la recherche des ombres , par G. H. Dufour , colonel du génie , membre de la Lésion-d’Honneur, et secrétaire de la Société des Arts de Genève; in-8°, avec un atias de 22 planches in-4°, 4 fr., franco, 5 fr. RECUEIL GÉNÉRAL ET RAISONNÉ DE LA JU- RISPRUDENCE et des attributions des justices de paix . en toutes matières, civiles, criminelles, de police, de com- merce, d'octroi, de douanes, de brevets d'invention , con- tentieuses et non contentieuses, etc., etc., par M. Biret.Cet ouvrage, honoré d’un accueil distingué par les magistrats et les jurisconsultes , vient d’être totalement refondu dans une troisième édition ; c’est à présent une véritable encyclopédie où l’on lrouvetout , absolument tout ce que l’on peut dé- sirer sur ces matières. Toutes les questions de droit , de compétence , de procédure, y sont traitées , et des Jacunes : des controverses très-nombreuses y sont examinées et apla- nies; troisième édition. 2 forts vol. in-60. 14fr. MANUET, DES EXPERTS EN MATIÈRES CIVI- LES , ou Traités, d’après les Codes civil , de procédure et de commerce : 1° des experts, de leur choix, de leurs de- voirs, de leurs rapports, de leur nomination, de leur nombre , de leur récusation, deleurs vacations , et des principaux cas où il y a lieu d’en normmer ; 2o des biens et des différentes espèces de modifications de la propriété; 5° de l’usufruit, de l’nsäge et de l'habitation; 4o des servi- tudes et services fonciers ; 5° des réparations locatives , de la garantie des défants de la chose vendue, de la vérification des écritures, du faux incident civil, des mines, relativement aux indemnités auxquelles elles peuvent donner lieu entre. les propriétaires de terrains et les concessionnaires ; etde l'estimation ou fixation de la valeur des différentes espèces de biens, notamment de ceux qui sont expropriés pour cause d'utilité publique ; 6° des bois taillis, des futaies et forêts, de leur séparation, délimitation et qpentage, le tout d’après les règles établies par le Code forestier. Cet ouvrage, indispensable aux architectes, entrepreneurs, prepriétyires;, fermiers, locataires, experts et autres, est teriné par des, modèles de procès-verbaux ;, on rapports des principales opérations d’expertsen matieres contentieuses et non-contentieuses, par, M: Gh., ancien jurisconsulte, auteur du Manuel des arbitres, 6°.édit: 6fr. MANUEL DÉS ARBITRES , ou Traité des principales connaissances nécessaires pour instruire et juger les affaires soumises aux décisions arbitrales, en matières civiles ou commerriales, contenant les principes, les lois nouvelles, les décisions interyenues depuis la publicaticn de nos Codes, et. les furmules qui concernent l'arbitrage; ouvrage indis- peasable aux personnes quiconseutent à être nommées ar- bitres on quisont attachées à l'ordre judiciaire, ainsi qu'aux notaires , négocians , propriétaires, cte.; par M, Ch., an- eien jurisconsukte, auteur du Munuel des Experts. Non- velle éditions RC ALES 8 fr. MOYAGE MÉDICAL AUTOUR DU MONDE, exé- cuté sur la coryette du roi La Coquillk, commandée par le capitaine Duperrey, pendant lés années 1822, 1895, 1824 et 1825; suivi d'un MÉMOIRE SUR LES, RACES HUMAINES RÉPANDUES DANS. L'OCÉANIE, LA MALAISIE ET L'AUS- TRALIÉ ; par M. Lesson, 1 vol. in-8°.. 4 fr. 50 à, CARTE TOPOGRAPHIQUEDE SAINTE-HÉLÈNE, très-bien gravée, : 4 k 1 fr. 50 ec. CHIMIE APPLIQUÉE AUX ARTS, par Chaptal , membre de l’Institut. Nouvelle édition avec les additions de M: Guillery. 5 liv. en un seul gros volume in-8°, grand ier. … ta ÉAMA AE ACE A : : 20 fr. PNOSOGRAPHIE GÉNÉRALE ÉLÉMENTAIRE , ou Description et Traitement rationel de toutes les maladies ; ar M, Seigneur-Gens, docteur de la Faculté de Paris. None édition. 4 vol.in-8°...…. \ Ë 20 fr. CODE DES MAITRES DE POSTE; des Entrepre- neurs de diligences et de rouluge, et des Voituriers en gé- néral par.terre et par eau, où Recueil général des Arrêts du Conseil, Arrèts de réglement ; Lois, Décrets, Arrêtés, Ordonnances duroiet autres actes de l’autorité publique, concernant les Maîtres de postes, les Entrépreneurs de di- ligences et voitures publiques en général, les Entrepreneurs et Commissionnaires de ruulage, les Maîtres de coches et de bateaux, etce.; par M. Lanoë, avocat à la Cour royale de Paris. 2 vol. in-8°. k 19 fr. GALERIL DE RUBENS, dite du Luxembourg, faisant suite aux Galeries de Florence et du Palais-Royal, par MM. Matheiet Castel, 13 livraisons contenant 25 planches, 1 gros vol. in-folio (ouvrage terminé.) Prix de chaque livraison, figures noires. Gfr. Ayec figures coloriées. : à L A0fr. MÉMOIRES SUR LA GUERRE DE 1809 EN ALLE- MAGNE, avecles opérations particulières des corps d’Italie, de Pologne , de Saxe, de Naples et de Walcheren; par le général Pelet, d’après son journal fort détaillé de la cam- pagne d'Allemagne, ses reconnaissances et ses divers travaux, la correspondance de Napoléon avec le major-géxéral , les maréchaux , les commandans en chef; accompagnés, de pièces justificatives ét inédites. 4 vol. in-8°. 98 fr, PRÉCIS HISTORIQUE SUR LES RÉVOLUTIONS DES ROYAUMES DE NAPLES ET DE PIEMONT en 1820 et 1821 , suivi de documens authentiques sur ces évé- nermens; par le comte D... 2° édition. 1 vol. in-8°. 4 f, 50 c. PROCES DES EX-MINISTRES, Relation exacte et dctailiée , contenant tous les débats et plaidoyers recueillis par les meilleurs sténographes. 5° édit. 3 gros vol. in-18, ornés de quatre portraits gravés sur acier. 7. fr. 50e. Rien n’a été négligé pour que cette relation soit la plus complète. Les séances du procès ont été collationnées sur le Moniteur, : » : L'ART DE CONSERVER ET D'AUGMENTER LA BLAUTÉ,, de corriger.et déguiser les imperfections de la nature; par Lamy. 2 jolis vol. in-18, ornés de gravures..6 f. ORDONNANGE SUR L'EXERCICE ET LES MA- NOEUVRES D'INFANTERIE , du 4 mars 1831. (École du soldat et de peloton), 1 vol. in-18,, orné de figures. 75 ec. NOUVEAU COURS DE THÈMES pour fés Sikiènié , énquite, quatriuie , troisièine ét deuxième cfissés, à l'usage des colléges ; par M. Planche, professeur de rKéto: rique au coliége royal de Bourbon , et M. Carpentier. Où- vrage recommandé pour les culléses par le Conseil foÿal dé l'Université. 2° édit., entièrement refondue et augmentée, 5 vol.in-12, ® 10 fr. Les mèmes avec les corrigés à l'usagé dés, maitres. 40 vol. in-12. À 22 fr. 50 c. On vend séparément. nm. Gours de sixième à l'usage des élèves. TAAONE Le corrigé à l'usage des maîtres. 2 fr. 50 c. Cours de cinquiemé à l’usage des élèves. P'ANDIRRNT. Le corrigé. ‘ | fr. 50 c. Cours de quatrième à l’usage des élèves. NET Le corrigé. 2 fr, 50e. Cours de troisième à l’usage des élèves, … Qfr. Le corrigé. | 2 fr. 50e. Cours de seconde à l’usage des élèves. FOUT. Le corrigé. dfr, 50 c. . OEUVRES POÉTIQUES DE BOILEAU,,. nouvelle édition, accompagnée. de notes faites. sur Boileau par les commentateurs, où littérateurs les plus distingués; par M..J. Planche, professeur de rhétorique au Gollésé royal de Bourbon , et M. Moël , inspecteur-gpénéral de J'Univer- sité. Un gros vob in-19, 1 | LINE AR-S0 0 . MANÜEL DE LITTÉRATURE A L'USAGE DES DEUX SEXES, contenant un précis de rhétorique, un traité de la versification française ; la défiñition- de,tou$lles différens genres de composition en proseet..em Vers, avec des exemples tirés des prosatenrset des poètes iles plus cé- lèbres , et des préceptes sur l’art de bre à haute voix,;. par M. Vigée, 3°édit., revue par madame la comtesse 4 Haut- poul, 1 vol. in-18. LS ;84 L Hfr: 78e. ART DE BRODER, ou Recueil de modèles coloriés analogues aux différentes parties de cet art, à l'usage des demoiselles; par Axgustin Legrand: Â-vol.obl: +,» 7 fr. LA SCIENCE ENSEIGNÉE PAR. LES JEUX ; ou Théorie scientifique des jeux les plus usuels accompagnée de recherches historiques sur leur originé, servant d'intro- duction à l'étude de la mécanique ,. de Ja physique, ete imité de l’anglais, par M. Richerd, professeur deinathé= matiques. Ouvrage orné d’un grand nombre de yignettes gravées sur bois par M. Godard fils. 2 jolis vol: in-18.,7 f. LES BEAUTÉS DE LA NATURE , ou Descxiplion des arbres , plantes, cataractes, fontaines, volcans, montagnes, mines, etc. , les plus extraordfaires etes plus aduirables, qui se trouvent dans les quatre parties du! Inondek;par M. Antoine. À vol., orné de six gravures, ; ,, 2fn50 ec. LA BOTANIQUE DE J.-J. ROUSSEAU, contenant tout cequ'ila écrit sur cette science , augmentée dél'expo- gition de la méthode de Tournefort et de Linnée; suivie d’un Dictionnaire de botanique et de notes: historiques; par M. Deville. 9 édit. 1 gros vol., orné deSplanches: 4 fr. Figures coloriées. ,, . 5 fr. LES CHIENS CÉLÈBRES, 5° édition, angmentée de traits nouveaux et curieux sur’ l’instinct, les. services , le courage , la reconnaissance et la fidélité de ces animaux; par M. Fréville. 1 gros vol. in-19,, vrné de planches. 3 fr. LES ANIMAUX CIÉLÉBRES, anecdotes historiques sur les traits d'intelligence, d'adresse, de courage, de bonté, d’attachement , de réconnaissance ; ete. , des ani- maux de toute espèce , ornés de gravures ; par M. Antoine, 2 vol. in-12. re) 6fr. M. GRAISSINET, ou Qu'est-il dono? Histoire comique, satirique et véridique, publiée par Duval. 4 vol. Hs : 10fr. Ce roman, écrit dans le genre de ceux de Pigault , est un des plus arnnsans.que mous ayons, DENSLES ET MAXIMES DE FÉNELON, 2 vol. in-18. Portrait. É dfr. — DE J.-J. ROUSSEAU , 2 vol: in-18. Por- trait. 3 fr. _——— DE VOLTAIRE: 2 vol. in-18. Portrait 3fr. Tous ces ouvrages se trouvent chez RORET , libraire, rue Haïutefeuille, n° 10 bis. PL Aa CYR NEC DRAP TV RE AR A AE MOOV 0 VO NZ TN Priest RL RE EVERAT,, imprimeur, rue du Cadran, n° 46. rat du009e assonr su02 eu onb 79 ‘soueruoo IP Ana] 19 {sowavçe ste sp ( V19 SUES 19|u28 Su9J9p vu e anoqeyo sedssieine u of onb uromu doid es e nb 297 op jueiur ? 8] 8 27/24 uo nb swouwu 9p aISSa\ ‘ 1dœuos ouop 1e PAIBEUMT p onb jresosn uou 2179,nb CAB 928/99p 1e ‘aurSno JioAnod 39 jueyyompe us 219 U9,p 110An0d 9j quoresy UONHINSUE UOS 2p sanjeu e] ‘aured sunone p iund ‘uon 9 onb ‘nuucost yrruoss uos od ‘onbaèwas re L‘uyug ‘aapuoi [105 39 ‘uouw9q9p es e =XH S4q räindrait la vie ou la mort Sa pailS$sance, serait une blerait à ces esclaves qui ur qu'ils ne reparussent le salut du peuple et son vé- jourd’hui compris et jugé avouera ni les sentimens, indigne de vous, comme Istre pressentiment, toute Spect des accnsateurs et MOu pays qu'il n'y a pas s civiles. bout de cette longue et les Yeux sur la route que avoir accompli les enga- sation était inadmissible : vient de passer a emporté tes les conditions et tous ü la révolution récente a eut offrir aux accusés les la Charte sous l'empire ont'été commis ; termes de la Charte, les usés et jugés Que sur le s l’état actuel de notre Jé- iqui définisse le crime et la Cour voudrait appré- s de l’accusation, j'ai par- re chefs sar lesquels elle sur aucun, la procédure que nos lois criminelles mine criminel et punis- ces quatre chefs ne pou- écision de la Cour, parce seul qui püt être soumis ou ou of: j1en02 À ajno7 eT ‘iowt anod oy1o1n0 quo -2110e} ang-mumod ques 25 sorjqnd s10jdus s2p 91211182 ET ‘UOIS9UPE UOUW 2p xrd 2] 1249124904 ju10d 114 ou où uo ‘aoutiy e[ anod siexodsa [{ onb 1noqnoq up 32 1105 uOu 3p Auazu09 ste “stessipne|dde w 32 ouop s1zssinof -21 SU 9f ‘AIUIANODO1 e[ tub o110[$ 9p ajroa 9] aSjemut ‘aisau ny 19 aquesad uorssoadde sun p 32 ‘soxiong sanguor SOU 9P 29, 9[ AOA SNIO Of ‘SILEJSES JU9ANJ suaur -u2s S1940 snjd sam 79 ‘jnwo s 1n%09 uoJ “s10y su91o ue SOU 9P 9981 E] & JuIAOZ 911490 9 ‘S1RO121 Sa[qrat91 9 1n9 “oouvi;] E] 2p [I2n$107 eneg 10b ‘ounio] osueur -TUI 27197) ‘EA9[UOS 9$ 19 JIun,S ‘euourrA SIOY 3p 1ue} ‘edoany ‘sesogo sep 00e; ej vaBueqo sdmuo] 9] SIU JA] ‘1919811U00 n}[e7 ‘mu jrnb suomo$e$us xne ‘uoreuaso sues ‘reqo12p Au 39 “alUQUI-TOUU & 9[apT} 181591 of ‘juepuodor ‘211Np9s 39 xoddeuy roub 9P JIVAU 9TUOUUL 1N2PUE18 91199 79 ‘asn -Said np sioçe qtene À jr a80 <191de09e owgu 19 19]1$24 SieAnOd of ‘2p1090e qu} ou 10duuo uu ‘surouueou sdm9; 29 SUE( ‘SUOU9AJJE So 19 Sau100p saut jua1euboqo S4D0Hd v6 DES EX—MINISTRES. O5 lences. Elles allèrent vers celui qui avait tout pouvoir dans la ville. La réponse fat un ordre d'arrestation pour la personne que j'accompagnäis. Quatre jours plus tard, l'autorité royale était recon- nue. Les murs de la ville furent au même instant cou- verts d'une proclamation, où j'exhortais le peuple à s'abstenir de toute vengeance. Moi-mème, montant. à cheval, je me précipitai vers la citadelle, pour calmer et disperser les rassemblemens qui se préparaïient à as- saillir la faible garnison qu’on y avait laissée. Ma voix, populaire alors, car elle l’a été aussi, ne fut pas mé- connue. On n'exerca point de représailles, et les vic- times de la veille ne reçurent pour expiation, que des regrets. (x) Et lorsque pen d'années après ( pourquoi ne le di- rais-je point ? ) l'officier-général qui avait eu le comman- dement, crut avoir besoin de mon intervention et la réclama, elle ne lui fut point inutile. C'est l'époque où j'entrai pour la première fois dans les fonctions publiques. Le collège de l'arrondissement de Bordeeux venaient de me nommer, moi absent et ne prétendant à rien, candidat pour la députation de la Gironde, Le collége da département avait accueilli ceite (x) Deux frères, connus par leur singulière ressem- blance et par leurs malheurs, perdirent la vie quelques mois après. Mais leur procès, quoique jugé à Bordeaux, n'avait pas sa source dans les événemens de cette ville, J'étais alors à Paris, chargé d’une mission par le collége électoral de la Gironde. Si j'avais été dans mon pays, j'aurais certainement défendu les deux accusés. Comme je l'ai dit et publié dans ce temps, j'ai le droit de le publier de nouveau et de le redire, Ce n’eût pas été d’ailleurs la première fois : il n’y avait pas bien long-temps que, bra- Vant pour eux les ressentimens et les violences de leurs nombreux ennemis, j'étais allé daus leur propre ville, €x- Poser ma sûreté et peut-être même ma réputation, POUF Préserver, sinon leur vie, au moins leur fortune, Près de tomber tout entière ax pouvoir de ceux qui les poursux; vaient, (Note du manuscrit.) 0 Fe Ject #2 hrangères. | Fi RES. NÉVI OP) RES sr mé À Ve Et PA abionales Pa tre bis. BIBRON, Mules 1777772 au ds colaborateus de M. Duméeil. pourles. Hovtites BOISDU VAL, Hembre de lasieurs Sociétés savares rationiles ét étranger es, LAS dd see d'Evxone 7/2 le ue de x Àa- ras car, e4. es (15 En 1OPTÈRES). OAI réel de DE BLAMINVI LLF,, Membre de l'astiut, \ lille, auteur des Vistères à maistrateur de ae cure France, 4. e4e. (DIPFÈRES) ; MILNE-EDWARS, Le CHOLLTSQUES FRA Naturelle, Membre de . DEBR :BIS: SON, nbre «de Plusieurs vavantes, ele. ele: (CR Sociétés a ans “He de C4 A a ” LE PELE JIRR pe F “ADE CANDOIÏ | CUVIER (y), Woure de DEJEAN le tés re he de: A (COLÉOPTE ÉREN). DES MAREST, mére corrispondant de l'Institut, Lrefè ésseur de Zoologie à d'Lvcle AE 772 sue vélérraire d'Alort (VOISS OS). (ana CHNIVES FT INSECY CONDITIONS DE LA SOUSC RIPTION. \ Les Suites à Buffon, Lomme ONE ON velunes ée-0% environ, As FIENE a écaur bac En” ce Aou ne +. pie ie de A ù la partie que ue ert confiée, d' sn. Séça.a méple A 2 Pablièr ren ps a La totalité des traités à ont se coniposet D'Are elle tie. robert". UND EN : À pas dir de ART dl paattin à péu pr és tous Les sais 72 12 | aCconpag rie de lbratsons d'envin 10 Llanchis ret ar ou, CÉOCES 1 | l'ex de lérte, chagre Dole: (EN. RS TUE ele. Arex de agree alone on {4 He ae Un TAC petit tone 4 oi CS SeLORL émprimis sur grand à 2 ù e Prier ser double. : . Ë OX SOUSCRET, SANS REEN PAYER. ANT, - À LUFEBRAI RiE EN CYCLOPÉDIQUE DE . pe RU HAUTETEUILLE, N°10 ms, A PARISIENS * à A Co! DR CELLE PE RATTOIR: à MER | 4 |. | G) L'Addeur ayant à payer poire éle collection FAT ve ax Vatclecrsl prè volumes ne peut être comparé à celui des L'éhpPeRTte rte d'ouvrages f pagtenatl ai autre fables el et 22720 de drocs tuteur) Obs que 7/00 / otre. ét ele, D he ; g conprus dans la préicre vonsérplon" les ouvrage de & =“ end - — = Le] WA A = D Le] ce = LA Ler | mt Sr ES #0 SUN ; Net TRE PAIE ni A pa à} LATM ;1Ma (aie 97 .S6 v.8 LU ___8 5185 00093 69 (ARTS RARE ie REA | PEUT NUTE tu su . Q . #) Ph} al ain 1} ne CA 5 a 1 (ii qu l state d tr. IH Lt si " | y pu HE ju attti the an rot Hi juil ES GS ESS un tn HAL TAE ÿ us LT 183 ji INC ” ju AN de } 1 f nu vs du il HE HHU FU qi AU at 1 ns . fr A jh ni | qui (on vil L (a 4 À ji si HE 42 Hit A te UNIL EURE AA . RAT ie } PANNE b (an 1) LC HUE US px qe (a ATGECA v ME qu