, ax vs ASS RAS RME TER, OT ES EE "ns * OPA" SET SRE TES ER ER ETS LS cé 2 RP AN a > +4 2 eæ) (él en Ex [al L =) 1 | 1 O OF ILLIN Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/histoirenaturellO9spa $ É es # e M L - e HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. IX. IMPRIMERIE SCHNEIDER ET LANGRAND, RUE D'ERFURTH, À. ——————_————————…—" "— " — ——Z = — === | HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. a ———— PHANÉROGAMES. Par M. Énouar SPACH, AIDE-NATURALISTE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE ; MEMÉRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES, TOME NEUVIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNE DE PLANCHES, PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. AOUT 4840. 1 * ue” Ce | 4 o « ‘ \ + 4 . \ se did A e e ARR: à se É'RRE 4 L Je" ! dE. ë LA GE à A à: cc ' a'57 À LEE de: m5 ue AR DE RER EET » F7. L . .. A iRrove e CNT RUE : EUR ONE PT VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES. VEGETABILIA DICOTYLEDONE A. VINGT-SEPTIÈME CLASSE. LES CONTOURNÉES. CONTORTÆ Baril. ( SUITE. ) CENT TRENTIÈME FAMILLE. LES GÉNTIANÉES. — GENTIANEÆ. Gentianeæ , Juss. Gen. (exel. genn.) — R. Brown, Prodr. p. 449.— Mart. Nov. Gen. et Spec. 4, p. 452. — Bartl. Ord. Nat. p. 499 (excel. genn. ) — End. Gen. Plant. I, p. 599. — Grisebach, Gentianearum Genera et Species (1839). — Contortæ , tribus I: Gentianeæ Reichenb, Syst. Nat, p. 209. Les Gentianées sont caractérisées par une amertume pure et souvent très-intense de toutes leurs parties : pro- priété qui fait employer quantité de ces végétaux à titre de toniques et de fébrifuges. Beaucoup d'espèces méritent d'être cultivées comme plantes d'ornement. Le nombre des Gentianées décrites se monte à près de 400 ; la plupart habitent les régions extra-tropicales de l'hémi: sphère septentrional. BOTANIQUE, PHAN, T, IX. 4 272124 3 CLASSE DES CONTOURNÉES. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces; quelques espèces sont des arbrisseaux où des sous-arbrisseaux. Tiges et ra- meaux cylindriques, ou comprimés, ou tétragones. Sucs- propres aqueux ( par exception résineux ). Feuilles opposées ou rarement verticillées (très-rare- ment alternes), simples (excepté dans le Menyanthes trifoliata),très-entières , non-stipulées, sessiles, ou pé: tiolées, en général nerveuses. Fleurs hermaphrodites, régulières (par exception irrégulières ), solitaires, ou en grappes, ou en cymes, ou en fascicules, ou en panicules, Inflorescences axillaires ou terminales ( rarement pétiolaires, ou oppositifoliées ), le plus souvent centrifuges. Calice persistant, inadhérent, plus ou moins profon- dément divisé en 4 ou 5 (rarement 6 à 12) lobes, ou denté, ou rarement spathacé ; estivation valvaire ou con- tortive. Corolle hypogyne, marcescente (souvent contournée après la floraison ), ou rarement non-persistante (quel- quefois éphémère), infondibuliforme, ou hypocratéri- forme, ou subcampanulée, ou rotacée (par exception bilabiée }, 4-ou 5-lobée (rarement 6-12-lobee }; lobes alternes avec ceux du calice, contournés ou moïns sou- vent indupliqués en préfloraison, souvent alternes cha- cun avec un pli plus ou moins saillant; gorge nue, ou munie d'une couronne fimbriée, ou creusée de fovéoles glanduleuses opposées aux lobes. Étamines en même nombre que les lobes de la co- rolle ,interposées, insérées à la gorge ou au tube, Filets filiformes ou aplatis, isomètres, ou subisomètres, libres, ou rarement monadelphes par leur base, dressés en pré- FAMILLE DES GENTIANÉES. 5 floraison. Anthères dressées, ou versatiles, basifixes, dithèques, après l’anthèse souvent contournées, ou spi- ralées, ourecourbées; bourses parallèles, séparées parun connectif étroit (rarement contiguës et sans connectif apparent), déhiscentes (soit antérieurement, soit laté- ralement) par une fente dans toute leur longueur, ou moins souvent seulement vers leur sommet, ou rare- ment par une ouverture apicilaire en forme de pore. Disque nul (dans la plupart des espèces), ou annu- laire, ou réduit à 5 glandules. Pistil : Ovaire inadhérent, soit 1-loculaire, ou incom- plétement 2-loculaire, ou incomplétement 4-loculaire, à 2 ou 4 placentaires suturaux ( ou rarement soit parié- taux, soit intra-marginaux ), soit complétement 2-locu- laire à placentaire central. Ovules en nombre indéfini (en général très-nombreux), horizontaux, anatropes, 1-2-ou pluri-sériés sur chaque placentaire. Style (quel- quefois nul) persistant ou non-persistant, terminal, continu avec l'ovaire, souvent très-court. Stigmates 2, terminaux (par exception 4 , décurrents sur les sutures de l'ovaire), distincts, ou soudés en un seul. Péricarpe (en général capsulaire 2-valve, rarement soit irrégulièrement ruptile, soit charnu et indéhiscent } 1-loculaire, ou incomplétement 2-ou 4-loculaire, ou complétement 2-loculaire, polysperme, ou rarement oligosperme , septicide (par exception soit loculicide, soit à la fois loculicide et septicide ) ; placentaires sutu- raux ou intra-marginaux (lorsque le péricarpe est r-lo- culaire ), ou attachés aux bords des cloisons (lorsque le péricarpe est incomplétement 2-ou 4-loculaire), ou centraux (soit hbres, soit soudés en un seul, lorsque le péricarpe est complétement 2-loculaire), après la déhis- cence en général libres. 4 CLASSE DES CONTOURNÉES, Graines lenticulaires, ou globuleuses, ou anguleuses, en général minimes, souvent ailées, le plus habituelle- ment attachées sans l'intermédiaire d’un funicule ; tégu- ment lisse , ou rugueux, ou aréolé, ou muriqué, en gé- néral mince et simple. Périsperme charnu, adhérent. Embryon petit, axile, rectiligne, cylindrique : cotylé- dons charnus, courts, contigus (rarement écartés ), fo- liacés en germination; radicule voisine du hile. Dans sa monographie des Gentianées, M. Grisebach comprend dans cette famille les genres suivants : l'< TRIBU. LES GENTIANÉES VRAIES. — GENW- TIANEÆ VERÆ End!. Lobes de la corolle contournes en estivation. Feuilles opposées ( par exception alternes). SECTION Ï. CHIRONIÉES. — Chironieæ Griseb, Anthères sans connectif apparent; bourses contiguës, latéralement déhiscentes. Chironia Linn. (Centaurium Burm. Valerandia Neck. Ræslinia Mœnch. Plocandra et Orphium E. Meyer.) — Ezxacum Linn. — Dejanira Cham. et Schlecht. (Callo- pisma Martius.) SecTion Il. CHLORÉES. — Chloreæ Griseb. Anthères à conuectif apparent. Corolle rotacée, marces- cente. Style distinct, caduc. Inflorescence dichotome. Chlora Linn.(Blackstonia Huds ). — Sabbatia Adans. — Schultesia Martius. — Slevogtia Reichenb. (Ixan- thus Gris, ) FAMILLE DES GENTIANÉES. D Section III. H1xPPIÉES. — Jlippieæ Griseb. Graines attachées moyennant un funicule, Etamines monadelphes par la base. Inflorescence centripète. Coutoubea Aubl. (Gutubea Mart. Picrium Schreb.) — Hippion Spreng. — Enicostema Blume. SECTION IV. ÉRYTHRÉINÉES. — Erythræaceæ Griseb. Anthères à connectif apparent. Corolle infondibuli- forme, petite, marcescente, tordue après la florai- son. Style distinct, caduc. Inflorescence dichotome. Erythræa Renealm.— Zygostigma Griseb.— Ortho- stemon R. Br. — Canscora Lamk. (Pladera Soland. Hop- pea Willd.) — Cicendia Adans. (Microcala Link. Fran- quevillia Gray. Hopea Vahl). — Schubleria Martius. ( Curtia Cham. et Schlecht.) — Æpophragma Griseb.— Sebæa R. Br. — Belmontia E. Meyer. — Lagenias E. Meyer. | SECTION. V. LISYANTHÉES. — Jisyantheæ Griseb. D Lisyanthus Aubl. (Lisianthus Linn, Fil. Helia Mar tius.)—/rlbachia Mart.—Leianthus Griseb. (Lisianthius P. Br. Lisianthus Linn. Mant.) — Tachiadenus Griseb. (Lisianthus Lamk. R. et S.) — Tachia Aubl. (Myrme- cia Gmel. Syst.) — Leiothamnus Griseb. (Lisianthus Kunth.) — Prepusa Martius. — Foyra Aubl. (Vohiria Lamk. Lita Schreb. Leiphaimos Cham. et Schlecht. Humboldtia Necker.) Style persistant, distinct du stigmate. 6 CLASSE DES CONTOURNÉES. Secrion VI. SWERTIÉES, — Siwertieæ Griseb. Stigmates persistants, sessiles ; on style court, persistant, confluent avec les stigmates. Gentiana Tourn. ( Subgenera : Asterias Renealm. — Cœlantha Frœl. Coilantha Borkh. — Pneumonanthe Bunge. Dasycephala Borkh. Thylacites Renealm.—Cros- socephalum Frœl. Crossopetalum Roth. Urananthe Gaud. Gentianella Borkh. — Ericala Renealm. Cala- thiana Frœl. Hippion Schmidt. Ciminalis et Ericoila Borkh. — Chondrophyllum Bung. — Erithalia Bung. Tetrorhiza Renealm.— Endotriche Frœl. — Oreophi- lax Endl.) — Craswfurdia Walich.— Tripterospermum Blum. — Centaurella Mich. ( Centaurium Pers. non Cass. Bartonia Mühlg. non Sims. Andrewsia Spreng. non D.C.)— Pleurogyne Eschs. (Lomatogonium Al. Braun.) — Anagallidium Griseb. — Ophelia (Don) Griseb. ( Ophelia et Agathodes Don.) — Exadenus Gri- seb. — Halenia Borkh. — Frasera Walt. — Sivertia Linn. Ile TRIBU. LES MÉNYANTHÉES. — MENYAN- THEZ; Endi. Lobes de la corolle indupliques en préfloraison. Feuilles alternes. Graines à tegument dur. Menyanthes Tourn. (Menonanthes Hall.) — 7i/- larsia Vent. (Renealmia Houtt. Trachysperma Rafn. Cumada Jones.) — Limnanthemum S. G. Gmel. (Nym- phoides Tourn. Waldschmidia Wigg. Schweyckerta C.C. Gmel. Villarsia et Nymphæanthe, Reichenb. ) EN FAMILLE DES GENTIANÉES. GENRES VOISINS DES GENTIANÉES. Mitrasacme Labill, (Mitragyne Labill.) (1). — Mi- treola Linn. (Cynoctonum Gmel.) (2) — Spigelia Linn. ( Canala Pohl.) (3) Le TRIBU. LES GENTIANÉES VRAIES. — GEN- TIANEÆ VERÆ End. Lobes de la corolle contournes en estivation. Feuilles opposees ( par exception alternes ). SECTION Î. CHIRONIÉES. — Chironieæ Griseb. Anthères sans connectif apparent; bourses contigués, latéralement déhiscentes.—- Inflorescence centrifuge, Corolle rotacée, inappendiculée ; tube marcescent; limbe non-persistant. Anthères dressées. Style non- persistant. Genre CHIRONIA. — Chirona Linn. Calice 5-fide. Corolle à limbe subcampanulé, 5-parti. Etamines 5, insérées à la gorge ou au tube de la corolle ; filets courts , déclinés; anthères rectilignes, ou spiralées après l’anthèse : bourses confluentes au sommet, déhiscen- {1} Suivant M. Grisebach, ce genre (que M. R. Brown croit voisin des Loganiacées ) appartient aux Scrophularinées. (2) Ge genre, suivant M. Grisebach , est plus voisin des Rubiacées que des Gentianées. (5) Ge genre, qui est très-voisin des Rubiacées, et qui s'éloigne des Gentianées surtout par des feuilles munies de stipules interpétiolaires , et par l’estivation valvaire de la corolle, a été considéré par M. de Martius comme type d’une famille distincte ( les Spigéliacées . 5 CLASSE DES CONTOURNÉES. tes soit dans toute leur longueur, soit par une courte fente apicilaire. Style en général décliné. Stigmate capi- tellé ou claviforme. Péricarpe capsulaire ou charnu , 1-lo- culaire, ou semi-biloculaire, ou semi-quadriloculaire, poly- sperme ; placentaires pariétaux. Graines minimes. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Rameaux épars. Fleurs en panicule terminale. Ce genre est propre à l'Afrique australe; M. Grisebach en décrit douze espèces ; les suivantes se cultivent comme plantes d’ornement de serre tempérée. Section TRACHEANTHERA Griseb. (Orphium Meyer.) Sous-arbrisseaux. Disque annulaire, très-apparent. An- thères spiralées après l’anthèse. Capsule semi-bilocu- laire. ; CiRONIA FRUTESCENT. — Chironia frutescens Griseb. Mon. Gent. 1, p. 96. — Orphium frutescens E. Meyer, Com- ment. Plant. Afric. — « : Chironia frutescens Linn. — Mill. Ic. tab. 63. — Bot. Mag. tab. 37. — Chironia decussata Vent. Hort. Cels. tab. 31.— Bot. Mag. tab. 707. — Reichenb. Ic. Exot. tab. 244. — B : Chironia caryophylloides Linn. — Chironia angusti- folia Bot. Mag. tab. 818. — Chironia frutescens glabra Schlecht. et Cham. in Linnæa, 1, p. 190. — y : Chironia orthostylis Reichenb. Ic. Exot. tab. 245. Feuilles oblongues , ou oblongues-lancéolées , ou sublinéai- res, pointues, ou subobtuses. Calice ovoïde, chartacé : lobes obtus, aussi longs que le tube ou plus longs. Corolle à tube grêle : lobes obovales, apiculés, 2 fois plus longs que le tube. Arbuste touffa, haut d’un demi-pied à 4 pieds, en général fortement pubescent, quelquefois glabre. Rameaux diffus ou dressés, subfastigiés, obscurément tétragones. Feuilles inner- vées, longues d’environ 1 pouce, 2 fois plus longues que les FAMILLE DES GENTIANÉES. 9 entre-nœuds. Fleurs en cymes pauciflores. Lobes calicinaux elïp- tiques-obovales. Corolle grande , d’un pourpre vif; tube ventru à la base, évasé au sommet, un peu plus court que le calice ; lobes crénelés. Filets blancs. Anthères non débordées par le style. Graines minimes , noires , finement réticulées. Section SILENOPHYLLUM Griseb. Herbes simples ou peu rameuses, dressées. Sépales lancéo- lés, non-visqueux , libres presque dès leur base. An- thères rectilignes après l’anthèse. Capsule 1-loculaire, ou semi-biloculaire, ou semi-quadriloculaire. CHIRONIA PEDONCULAIRE. — Chironia peduncularis Lindi. Bot. Reg. tab. 1803. — Griseb. 1. c. p. 100. — Chironia Barclayana Hort. Berol. Feuilles cordiformes-lancéolées, 5-nervées, scabres aux bords, ponctuées. Lobes de la corolle elliptiques, cuspidés, aussi longs que le tube. Capsule semi-quadriloculaire. Tige grêle, haute de 1 pied à 2 pieds, presque simple, as- cendante, ou débile; rameaux étalés; entre-nœuds longs de 1 pouce à 3 pouces. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, acérées, ou subobtuses , horizontales, ou défléchies. Feurs en cyme ou en panicule lâche; pédicelles ternés. Sépales longs de 6 à 8 lignes. Tnbe de la corolle cylindrique, aussi long que les sépales. Capsule oblongue-lancéolée, plus longue que la co- rolle. Graines scrobiculées. Section VISCARIA Griseb. Sous-arbrisseaux dressés; rameaux épars. Feuilles coria- ces, révolutées aux bords. Calice campanulé, caréné, visqueux, en général collé au tube de la corolle. Capsule visqueuse, 1-loculaire, ou semi-biloculaire. Style dé- cliné. Stigmate capitellé. Anthères rectilignes. CuironrA Faux-J'asmin. — Chironia jasminoides Linn. — Chironia uniflora Lamk. Tige tétragone, Feuilles oblongues, subobtuses, mucronulées, 10 CLASSE DES CONTOURNÉES. cartilagineuses et finement crénelées aux bords. Segments cali- cinaux lancéolés , acuminés , à peu près aussi longs que le tube de la corolle. Lobes de la corolle elliptiques-oblongs , très-ob- tus , trois fois plus longs que le tube. — 6 : Chironia lychnoides Linn.—Feuilles oblongues-lincaires. Arbuste haut de 1 pied, ascendant, médiocrement rameux : rameaux anisomètres , 1-flores. Feuilles longues de 6 à 9 lignes, larges d'environ 6 lignes ou moins. Fleurs grandes, solitaires, pourpres. Pédoncules longs de 2 à 3 pouces, épaissis au som- met. Capsule oblongue, semi-biloculaire. Section LINOPHYLLUM Griseb. Sous-arbrisseaux dressés, rameux dès la base; rameaux épars. Feuilles étroites, non-coriaces, non-révolutées aux bords. Fleurs petites. Galice très-court, non-vis- queux. Style décliné au sommet. Stigmate capitellé. An- thères rectilignes. Capsule semi-biloculaire. Cuironia Faux-Lin. — Chironia linoides Linn. — Bot. Mag. tab. b11. — Chironia vulgaris Chamiss. in Linnæa, v. 6, p. 343. ; Tige cylindrique. Feuilles subulées , ou linéaires-lanccolées, piquantes , cartilagineuses aux bords. Lobes calicinaux ovales, ou lancéolés , ou subulés, aussi longs que le tube. Gorolle à tube aussi long que le calice, trois fois plus court que le limbe ; lobes elliptiques ou obovales. Arbuste haut de quelques pouces à 1 pied, feuillu. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, plus ou moins étroites : les inférieures agrégées ; les supérieures à peu près aussi longues que les entre- nœuds. Fleurs larges de 6 à 8 lignes, subsolitaires, de couleur pourpre. Calice court, ovoïde , étalé. Capsule ellipsoïde. Section RŒSLINIA (Mœnch.) Griseb. Arbustes bas, rameux. Feuilles coriaces, révolutées aux bords , divariquées. Fleurs de grandeur médiocre. Ca- FAMILLE DES GENTIANÉES, 41 lice court , ovoide , légèrement visqueux. Baie 1-locu- laire ou semi-biloculaire, pulpeuse. CnironrA BACGIFÈRE. — Chironia baccifera Linn. — Bot. Mag. tab. 233. — Réæslinia tetragona Mœnch, Meth. Tige hexagone : rameaux divariqués. Feuilles linéaires , cus- pidées , lisses aux bords. Lobes calicinaux ovales, obtus ou sub- obtus, aussi longs que le tube. Tube de la corolle aussi long que le calice, trois fois plus court que le limbe; lobes ovales, ou elliptiques-oblongs, obtus ou cuspidés. Style décliné au sommet. Stigmate capitellé. Baie 1-loculaire. Arbuste diffus, raide, feuillu, multiflore, haut d’un demi- pied à 2 pieds. Rameaux étalés ou dressés. Feuilles longues de 6 lignes à 1 pouce, larges d’environ 1 ligne. Fleurs en cyme subfastigiée, rameuse; pédicelles courts, ascendants. Corolle large de 6 à 10 lignes. Filets à peu près aussi longs que les an- thères , insérés à la gorge de la corolle. Baie globuleuse. Grai- nes globuleuses , nidulantes, réticulées , très-grosses en propor- tion à celles des autres espèces du genre. SEcrTioN IV. ÉRYTHRÉINÉES. — Erythræaceæ Griseb. Anthères introrses, à bourses séparées par un connectif apparent. — Inflorescence centrifuge, en général di- chotome. Corolle infondibuliforme (rarement bila- biée), inappendiculée, églanduleuse, marcescente (rarement caduque); tube finalement contourné. Filets linéaires. Anthères dressées. Style non-persis. tant. Genre ÉRYTHRÉA. — Erythræa Renealm. Calice tubuleux, anguleux , 5-fide. Corolle infondibu- hforme, marcescente, contournée après la floraison ; tube cylindrique; limbe 5-parti. Etamines-6, insérées au tube 12 CLASSE DES CONTOURNÉES. de la corolle; anthères longitudinalement déhiscentes, spi- ralées après l’anthèse. Style rectiligne. Stigmate bilobé ou indivisé. Capsule 4-loculaire ou semi-biloculaire, 2 valve, polysperme. Graines minimes. Herbes annuelles. Tige anguleuse. Feuilles sessiles , subobtuses. Inflorescence paniculée, ou fastigiée, ou rare- ment spiciforme. Fleurs petites. Corolle rose (par varia- tion blanche), ou jaune. Anthères et stigmates saillants. Les espèces de ce genre sont réparties entre presque tou- tes les contrées du globe. M. Grisebach en décrit 17. Section EUERYTHRÆA Griseb. Corolle rose ou blanche. Stigmate à 2 lobes elliptiques ou subglobuleux. Inflorescence dichotome, très-ra- meuse ; fleurs pédicellées. a) Fleurs latérales non-éloignées des bractées. Énvraréa CENTAURELLE. — Erythrea Centaurium Vers. — Gentiana Centaurium Lion. — Flor. Dan. tab. 617. — Bull. Herb. tab. 253. — Chironia Centaurium Smith, Eng]. Bot. tab. 417.— Centaurium vulgare Schum. — Hippocen- taurea Centaurium Schult. — $ : Erythræa grandiflora Bivon. — Reichenb. Ie. Crit. fig. 572. — :, : Erythræa major Jink et Hoff. Flor. Port. tab. 65. Tige tétragone , rameuse vers le sommet. Feuilles 3- ou 5- nervées : les radicales roselées, obovales, ou spathulées ; les cau- Jinaires ovales , ou elliptiques, subfastigiées, oblongues, obtuses, ou subobtuses. Inflorescence cymeuse , assez dense. Tube de Ja corolle (lors de l’anthèse) à peu près 2 fois plus long que le calice; limbe à segments elliptiques, ou oblongs, ou obovales, arrondis, ou subobtus. Racine pivotante, grêle , très-rameuse. Tige haute de G à 18 pouces, grêle, raide, dressée, glabre comme toute la plante, dichotome au sommet. Feuilles longues d'environ 1 pouce, plus courtes que les entrenœuds. Bractées petites, linéaires. Fleurs FAMILLE DES GENTIANÉES. 45 sessiles ou courtement pédicellées. Galice profondément 5-fide : segments subulés, membraneux aux bords. Corolle rose ou blanche. Capsule linéaire , plus longue que le calice, incomplé- tement biloculaire. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Centau- relle ou Petite Centaurée, croît dans toute l’Europe , dans les pâturages secs et les bois ; elle fleurit en juillet, août et sep- tembre. Toute la plante est tres-amère; l'infusion de ses som- mites fleuries s'emploie fréquemment à titre de tonique, de sto- machique, d’anthelmintique et de fébrifuge. Le docteur Loise- leur Deslongchamps assure qu’en la prenant à forte dose, on la substituerait avec succès au quinquina. L'Erythræa pulchella, Fries (Chironia ramosissima Hoffm. — Chironia pulchella Smith, Engl. Bot. tab. 458. — Ery- thræa ramosissima Pers.), espèce très-commune dans les prai- ries humides, participe , de même que toutes ses congénères, aux propriétés médicales de la petite Centaurée, dont on la dis- tingue facilement à sa tige très-rameuse (souvent dichotome dès la base), à rameaux divariqués, et à ses fleurs disposées en pa- nicule dichotome très-lâche. SECTION VI. SWERTIÉES, — Swerticæ Griseb. Anthères introrses ou rarement extrorses, à bourses sé- parées par un connéctif apparent. — Inflorescence centrifuge, en général racémiforme. Corolle appen- diculée, ou glanduleuse, marcescente (rarement non- persistante), en général ponctuée. Filets en général linéaires, quelquefois monadelphes par leur base. An- thères non contournées après la floraison, en général incombantes. Stigmates soit sessiles et persistants, soit confluents avec un style court et persistant. Genre GENTIANE. — Gentiana Tourn. Calice 4-10-fide, ou 4-10-parti, ou rarement spathacé. 14 CLASSE DES CONTOURNÉES. Corolle infondibuliformé, ou hypocratériforme , ou rota- cée, ou campanulée, 4-ou 5-fide (rarement 10-fide , à lo- -bes alternes très-courts), dépourvue de fovéoles glandu- leuses; gorge nue ou couronnée d’appendices fimbriés. Étamines 4 ou 5, insérées au tube de la corolle. Filets li- péaires. Anthères longitudinalement déhiscentes. Style nul ou très-court. Stigmates 2, révolutés (ou quelquefois sou- dés en forme d’entonnoir), chtus, Capsule 1-loculaire , 2- valve, polysperme ; placentaires adnés. Graines minimes, comprimées, en général marginées. Herbes annuelles ou vivaces, quelquefois acaules. Feuil- les opposées, nerveuses, subdécurrentes. Fleurs soli- taires, ou en grappes, ou en panicules. Corolle bleue, ou jaune, ou rougeûtre. La plupart des Gentianes croissent dans les régions sub- alpines ou aipines de l’Europe et de l’Asie; la monogra- phie de M. Grisebach renferme 120 espèces de ce genre. Sous-genre ASTERIAS Renealm. — Borkh. Calice membranacé, spathacé. Corolle rotacée, dépourvue de plis et de couronne. Stigmates 2, distincts. Anthères libres. Capsule non-stipitée. Graines ailées (aile de même couleur que le tégument). (Griseb. Mon. Gent.) GENTIANE JAUNE. — Gentiana lutea Linn. — Mill. Ic. tab. 139.— Lamk. Il. tab. 109, fig. 7. — Æsterias lutea Borkh. — Swertia lutea Vest. Tige élancée, dressée, multiflore, simple. Feuilles 5-ner- vées : les radicales arrondies ou elliptiques , longuement pétio- lées ; les caulinaires inférieures ovales ou ovales-oblongues ; les florales cordiformes. Fleurs en cymes axillaires et terminales. Calice ovoïde , irrégulièrement 2-ou 3-denté, plus court que la corolle. Corolle 5-ou 6-partie : segments oblongs, ou ob- longs-linéaires, pointus. Racme grosse, cylindrique, brune à la surface, jaune en dedans , atieignant plusieurs pieds de long. Tige haute de 2 à FAMILLE DES GENTIANÉES. 45 6 pieds, fistuleuse, assez grosse, glabre comme toute la plante. Feuilles d’un vert gai en dessus, glauques en dessous, engai- nantes , lisses : les radicales atteignant 1 pied de long ; les cau- linaires distantes, graduellement plus courtes : les inférieures pétiolées , engainantes , acuminées ; les supérieures sessiles, ob- tuses; les florales pointues , à peine débordant les cymes. Cy- mes 3-10-flores, corymbiformes, opposées, accompagnées à leur base de 2 ou de 4 bractées ovales : les cymes mférieures pédonculées , les supérieures sessiles ou subsessiles. Pédicelles plus longs que les fleurs. Corolle large de 15 à 18 lignes, jaune (quelquefois rougeâtre en dessous), souvent ponctuée de brun ; tube 3 à 4 fois plus court que les segments ; limbe quel- quefois 7-9-parti. Étamines à peu près aussi longues que la co- rolle; filets très-étroits ; anthères sagittiformes-lincaires, dres- sées, plus courtes que les filets. Disque annulaire. Style court. Stigmates plats, oblongs, recourbés. Capsule subcoriace , ellip- tique, ou oblongue, acuminée, longue d’environ 6 lignes. Graines elliptiques ou suborbiculaires , brunes. Cette espèce ; connue sous les noms vulgaires de Grande Gentiane, ou Gentiane sans autre désignation spéciale , croît dans les pâturages secs des Pyrénées, des Alpes , et autres mon- tagnes de l’Europe moyenne. Elle fleurit en été. Sa racine pos- sède des vertus médicales très-prononcées , dues à son extrême amertume ; on l’emploie comme tonique et stomachique, comme vermifuge, et comme antiseptique ; avant la découverte du quin- quina, on en faisait fréquemment usage comme fébrifuge. Dans les localités où elle abonde, on en prépare une boisson alcoo- lique très-forte , mais également amère. La Gentiane jaune mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. Sous-genre CROSSOPETALUM Froœl. ( Gentianella Column. — Ura- nanthe Gaud. — Spiragyne Neck.) Calice tubuleux. Corolle infondibuliforme ou hypocratéri- forme, sans plis, mais munie de glandes alternes avec la base des filets ; segments du limbe fimbriés ou crénelés; 46 CLASSE DES CONTOURNÉES. gorge inappendiculée. Stigmates 2, distincts, orbiculai- res. Anthères libres. Capsule stipitée ou non-stipitée. Graines ailées aux 2 bouts, ou finement squamelleuses,. (Griseb. Mon. Gent.) GENTIANE GiLIÉE. —(rentiana ciliata Linn.— Jacq. Austr. tab. 113.— Gentianella ciliata Borkh. — Crossopetalum gen- tianoides Roth. Tige flexueuse, presque simple, pauciflore. Feuilles cauli- paires linéaires ou linéaires-lancéolées , pointues. Fleurs ter- minales , solitaires, ou fastigiées. Calice 4-fide : segments ova- les-lancéolés. Corolle subcampanulée, 4-fide; lobes obovales- oblongs, ou oblongs, obtus , dentelés vers le sommet , fimbriés inférieurement. Graines lisses, subcylindriques , courtement ai- lées aux 2 bouts. Racine vivace, grêle, pivotante, uni-caule , ou pluri-caule. Tiges hautes de 3 à 18 pouces, grêles, débiles , dressées, ou ascendantes, subtétragones, simples et 1-5-flores, ou moins sou- vent rameuses vers le sommet, 5-8-flores. Feuilles longues de G à 15 lignes, distantes, finement denticulées aux bords; les radicales obovales. Fleurs solitaires ou en cyme. Galice 1 fois plus court que la corolle. Corolle d’un bleu de ciel plus ou moins vif (rarement blanche), longue de 1 pouce à 2 pouces, fendue jusque vers le milieu. Étamines aussi longues que l’o- vaire; filets barbus à la base. Ovaire ellipsoïde, longuement sti- pité. Stigmates sessiles. Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs, croit dans les prairies sèches ; elle fleurit en août et septembre. Sous-genre CYCLOSTIGMA Griseb. (Thyrophora Neck. — Calathiana Bung. — Ericala Renealm. } Calice tubuleux. Corolle tubuleuse, ou hypocratériforme, ou infondibuliforme , non glanduleuse : segments du limbe alternes chacun avec un pli arrondi ou bifide. Stigmates plus ou moins soudés, horizontaux, en général fimbriés. Anthères libres. Capsule stipitée ou non-stipi- FAMILLE DES GENTIANÉES. 47 tée. Graines aptères (par exception ailées), réticulées. — Fleurs 5-fides, d’un bleu vif. (Griseb. Mon. Gent.) GENTIANE PRINTANIÈRE. — Gentiana verna Linn. — Engl. Bot. tab. 403. — Bot. Mag. tab. 491. — Lodd. Bot. Cab. tab. 62. — Gentiana serrata Lamk. FI. Franç. — Gen- tiana brachyphylla Vill. — Reichenb. Plant. Crit. fig. 249. — Gentiana acutiflora De Gand. F1. Franc. — Gentiana an- gulosa Marsch. Bieb. — Gentiana discolor Reichenb. Fior. Germ. Exec. ; Plant. Crit. fig. 446, 447, 1115-1118. Tiges touffues, 1-flores, garnies seulement d’une ou de deux paires de feuilles. Feuilles ovales, ou oblongues, ou ovales- lancéolées , lisses, ou scabres aux bords, pointues : les radi- cales roselées, plus grandes. Corolle hypocratériforme : lobes elliptiques , ou ovales-lancéolés , ou ovales , obtus, ou pointus ; plis bifides, 4 à 6 fois plus courts que les lobes. Ovaire sti- pité. Stigmate infondibuliforme, fimbrié. Racine grèle, vivace, pivotante, stolonifère : tiges anguleu- , souvent presque nulles, ordinairement plus courtes que la fleur , quelquefois atteignant jusqu’à 6 pouces de long. Feuilles subcoriaces : les caulinaires très-pctites. Calice à 5 angles caré- nés , ou ailés ; dents lancéolées , acuminées. Corolle à tube plus long que le calice, blanchätre; limbe large de ‘4 pouce à 1 pouce, violet en dessous, d’un bleu vif en dessus ; plis ordi- nairement blancs. Stigmate indivisé ou diversement lobé. Cette espèce, qui mérite d’être cultivée à cause de l’élégance de ses fleurs , croît dans les päturages des LEE des Alpes, du Caucase, et de l’Altaï. Sous-genre CYANE (Renealm.) Griseb. Calice tubuleux ou rarement spathacé. Corolle claviforme, ou obconique, inappendiculée et églanduleuse, mais mu- nie de plis alternes avec les lobes. Stigmates distinct , oblongs, très-entiers, finalement révolutés. Anthères libres ou cohérentes. Capsule stipitée. Graines en géné- ral bordées d’une aile d’autre couleur que celle du tégu- LZ « BOTANIQUE. PHAN. T: IX. 2 48 CLASSE DES CONTOURNÉES. ment. — Plantes vivaces. Corolle plus ou moins macu- lée. (Griseb. 1. c.) GENTIANE PNEUMONANTRE. — Gentiana Pneumonanthe Linn.—Flor. Dan. tab. 169.—Engl. Bot. tab. 20.—Bot. Mag. tab. 1101.— Gentiana linearifolia Lamk. — Ciminalis Pneu- monanthe Borkh.—Pneumonanthe vulgaris Schmidt. Tige dressée. Feuilles linéaires, ou oblongues, ou ovales-ob- Jongues , obtuses, lisses aux bords. Fleurs axillaires et termi- nales, subsolitaires, pédonculées. Galice tubuleux , 5-denté. Co- roile (d’un bleu vif; par variation blanche) claviforme-cam- panulée, 5-lobée : lobes ovales, pointus , mucronés, dressés , alternes chacun avec un pli dentiforme-triangulaire. Anthères cohérentes. Racine composée d’une touffe de longues fibres blanches. Ti- ges solitaires ou peu nombreuses , hautes de ‘/: pied à 3 pieds, simples , ou moins souvent rameuses, dressées, ou ascendantes, grèles, tétragones, feuillues, glabres comme toute la plante. Feuilles distantes, érigées , raides, discolores, révolutées aux bords , 1-ou 3-nervées : les inférieures petites , squamiformes. Fleurs alternes ou opposées : les terminales assez souvent ter- nées, Calice 2-bractéolé ; dents lancéolées, séparées les unes des autres par des sinus obtus. Corolle longue de 10 à 20 lignes, marquée à la surface interne de 5 larges stries de couleur plus claire, ponctuées de vert. Anthères linéairés. Filets légèrement ailés par la décurrence des plis de la corolle, Ailes légèrement ailces, Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs, n’est pas rare dans les prairies humides ; elle fleurit en août et sep- tembre ; l’infusion des sommités de la plante s'emploie quelque- fois en guise de la Petite Centaurée. GENTIANE ASCLÉPIADE, — Gentiana asclepiadea Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 328. — Bot. Mag. tab. 1078. — Da- systephana asclepiadea Borkh. — Pneumonanthe asclepia- dea Schmidt. FAMILLE DES GENTIANÉES. 49 Tiges droites , feuillues, très-simples. Feuilles cordiformes , ou ovales, ou ovales-lancéolées , acuminées , 5-nervées , scabres aux bords. Fleurs axillaires et terminales, opposées. Galice tubuleux, 5-denté. Corolle claviforme-campanulée, 5-lobée ; lobes ovales , pointus , alternes chacun avec un pli pointu. An- thères cohérentes. Racine fibreuse, jaunâtre, pluricaule. Tiges hautes de :/, pied à 3 pieds, dressées, ou ascendantes, ou rarement décombantes, cylindriques, multiflores, glabres comme toute la plante. Feuil- les opposées-croisées , horizontales, ou quelquefois stbunilaté- rales (accidentellement verticillées-ternées ). Fleurs sessiles ou subsessiles. Fleurs axillaires solitaires, ou moins souvent ter- nces , sessiles, ou subsessiles. Calice anguleux, 3 fois plus court que la corolle; dents distantes, subulées. Corolle longue d’en- viron 18 lignes, d’un bleu vif (par variation blanche), ponctuée à la surface interne. Style assez long , filiforme. Graines ailées. Gette espèce croit dans les pâturages et les bois des Alpes et des montagnes de l’Europe méridionale , ainsi qu’au Caucase ; clle fleurit en été. On la cultive comme plante de parterre. GENTIANE SaPoNAIRE. — Gentiana Saponaria Linn. — Catesb. Car. 1, tab. 90. — Bot. Mag. tab. 1039. — Gentiana fimbriata Vahl. — Gentiana linearis Frœl. — Gentiana Pneumonanthe Mich. Tige ascendante. Feuilles obovales , ou ovales-lancolées, ou linéaires-lancéolées, scabres aux bords. Fleurs terminales, sub- sessiles , agrégées. Calice 5-fide. Corolle claviforme , 5-lobée : lobes ovales, obtus, connivents au sommet, alternes chacun avec un pli bifide 2 fois plus court. Anthères plus ou moins cohérentes. Racine fasciculée. Tige haute de 1 pied à 4 pieds, en général un peu scabre. Feuilles aussi longues que les entre-nœuds. Fleurs en cyme solitaire tantôt sessile , tantôt pédonculce. Lobes calici- naux obovales-oblongs , foliacés , aussi longs que le tube, sou- vent inégaux. Corolle bleue, ou blanche, longue d’environ 15 lignes; plis quelquefois aussi lougs que les lobes, blanchä- 20 CLASSE DES CONTOURNÉES. tres. Style court. Graines elliptiques-oblongues , bordées d’une aile étroite. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante d'ornement ; elle fleurit en août et septembre. GEnTiANE D'Anprews. — Gentiane Andrewsii Griseb. Monogr. Gent. p. 288. — Gentiana Saponaria Frœl. Vahl. — (Gentiana Catesbæi Andr. Bot. Rep. tab. 418. Tige ascendante, élancée. Feuilles lancéolées , ou ovales-lan- céolées, acuminées, scabres aux bords. Fleurs axillaires et ter- minales, subsessiles, agrégées. Calice courtement 5-lobé. Corolle claviforme, 5-lobée : lobes connivents au sommet, alternes cha- cun avec un pli bilobé plus long. Anthères cohérentes. Corolle bleue , longue d'environ 15 lignes. Cette espèce, indigène des mêmes contrées que la précédente (avec laquelle on l’a souvent confondue), se cultive aussi comme plante d'ornement. Sous-genre THYLACITES (Renealm.) Griseb. (Megalanthe Gaud.) Calice tubuleux. Corolle infondibuliforme, églanduleuse, non couronnée, munie de plis alternes avec les lobes. Anthères ordinairement cohérentes. Stigmates fimbrio- lés, dilatés, horizontaux, d’abord cohérents , finalement distincts. Capsule rétrécie à la base. Graines aptères : tégument et périsperme rugueux. — Racine vivace. Tiges courtes , 1-flores. Corolle grande, d’un bleu vif, ponctuée. (Griseb. 1. c. ) GENTIANE ACAULE. — Gentiana acaulis Linn. — Jacq. Flor. Austr. 2, tab. 125. — Engl. Bot. tab. 1594. — Bot. Mag. tab. 52. — Gentiana grandiflora Lamk. — Gentiana angustifolia Villars (var.) — Gentiana alpina Vill. (var.) Feuilles elliptiques, ou obovales, ou lancéolces, obtuses, ou pointues , subcoriaces , denticulées aux bords : les radicales ro- selées ; les caulinaires petites. Calice obconique, 5-lobé. Corolle à tube claviforme ou subcampanulé; lobes ovales , oblus, en gé- FAMILLE DES GENTIANÉES, 21 néral dressés ; plis triangulaires, obtus, au moins 3 fois plus courts que les lobes. Racine pivotante, tronquée, polycéphale. Tiges tantôt tres- courtes , tantôt atteignant jusqu’à 3 pouces de long, dressées, ou ascendantes , très-simples , anguleuses, glabres comme toute la plante, garnies de 1 à 3 paires de feuilles. Fleur longue de 1 pouce à 2 pouces. Galice 5-gone, 3 fois plus court que la corolle : lobes aussi longs que le tube , ovales , ou ovales-lan- céolés, acuminés. Corolle à tube muni à la surface interne de 5 larges bandes d’un bleu clair , ponétuces de vert. Cette espèce, remarquable par l'élégance de ses fleurs, est commune dans les pâturages secs et élevés des Alpes et des Pyrénées ; elle se retrouve au Caucase. On la cultive comme plante d’ornement. Sous-genre CŒLANTHE (Renealm.) Griseb. Calice tubuleux, ou rarement spathacé. Corolle campanu- lée, églanduleuse, non couronnée, à 5 lobes alternes chacun avec un pli. Stigmates distincts , très-entiers, fi- nalement révolutés. Anthères cohérentes , extrorses. Capsule non stipitée. Graines bordées d’uneaile de même couleur que le tégument. — Racine vivace. Corolle ponctuée. Feurs axillaires et terminales, agrégées, brac- téolées, grandes, jaunes, ou pourpres. Tiges solitaires , robustes. (Griseb. 1. c.) GENTIANE POURPRE. — Gentiana purpurea Linn. — Flor. Dan. tab. 50. — Plenck, Off. PA. tab. 159. — Andr. Bot. Rep. tab. 117. Feuilles elliptiques , ou ovales-oblongues , ou lancéolées-el- liptiques, ou lancéolées, 5-nervées : les inférieures plus grandes, pétiolées , acuminées. Calice spathacé. Corolle {ordinairement pourpre à lobes obovales-orbiculaires , dressés , distants ; plis tronqués. Racine grosse, longue, charnue, Tige dressée ou ascendante, haute de ‘/: pied à 2 pieds. Feuilles glabres, subcoriaces, 22 CLASSE DES CONTOURNÉES. lisses : les inférieures atteignant jusqu’à ‘/, pied de long; Jes supérieures graduellement plus petites. Glomérules axillaires pauciflores (souvent les fleurs axillaires sont solitaires). Cyme terminale capituliforme, 5-8-flore. Chez des individus rabougris la tige est uniflore ou pauciflore. Calice obtus, ou apiculé, 1 fois plus court que la corolle. Corolle longue d’environ 18 lignes (par variation blanche, ou jaune , ou rose), accidentellement 6-fide : tube strié, claviforme; lobes 3 fois plus courts que le tube. Cette espèce croît dans les pâturages des Alpes, ainsi que dans les montagnes scandinaves et au Kamtchatka; elle mérite d’être cultivée comme plante de parterre ; dans les localités où elle abonde, on recueille ses racines , qui participent aux propriétés médicales des racines de la Gentiane jaune. É , 0 L : GENTIANE PONCTUÉE. — Gentiana punctata Linn. — Jacq. Flor, Austr. app. tab, 28. — Gentiana campanulata Jacq. 1. c. tab. 20. Feuilles elliptiques ou lancéolées-elliptiques, 5-nervées, poin- tues : les inférieures pétiolées, plus grandes. Calice scarieux, tubuleux, inégalement 5-5-lobé. Corolle mince (d’un jaune très : pâle), à lobes ovales, ou ovales-oblongs, obtus, ou pointus, mu- tiques; plis suborbiculaires, apiculés ; points épars sans ordre. Racine grosse, charnue. Feuilles inférieures atteignant jus- qu’à ‘, pied de long. Cymes subquinquéflores, capituliformes. Calice bleuâtre, 4 fois plus court que la corolle; lobes distants, elliptiques, pointus , foliacés, un peu inégaux. Corolle longue d'environ 15 lignes , quelquefois non-ponctuée, avant l’anthère bleuâtre ; points très-nombreux , d’un pourpre foncé ; lobes 3 à 4 fois plus courts que le tube, subtronqués. Ovaire rétréci aux 2 bouts. Capsule elliptique. Graines largement ailées. Cette espèce , assez semblable à la précédente, croît dans les pâturages secs des Alpes ; sa racine s’emploie aux mêmes usages que celle de la Gentiane jaune. Qi FAMILLE DES GENTIANÉES. « 2 Genre OPHÉLIA. — Ophelia (Don.) Griseb. Calice 4-ou 5-parti. Corolle rotacée, 4-ou 5-fide, mar- cescente, dépourvue de plis et decouronne, mais munie à la base de chaque lobe de fovéoles glanduleuses soit nues, soit recouvertes d’une squamule. Étamines 4 ou 5, insé- rées à la gorge de la corolle; filets linéaires, ou élargis vers leur base et soudés en androphore annulaire. Ovaire ovoïde, en général rétréci en style. Stigmates 2, courts, ré- volutés et distincts, ou cohérents et dressés. Capsule 1-lo- culaire, 2-valve, polysperme. Graines minimes , attachées soit à des placentaires marginaux, soit à la surface des valves. Herbes dressées, rameuses. Feuilles sessiles ou pétiolées, opposées, nerveuses. Inflorescence cymeuse (ombelliforme ou capituliforme), terminale, ou axillaire et terminale. An- thères nutantes. Ce genre appartient à l’Inde. M. Grisebach en signale 15 espèces. OpuéLia Cuirayra. — Ophelia Chirata Gris. Mon. Gent. p. 320. — Gentiana Cherayta Roxb. in Asiat, Res. v. 2, p- 167; Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 71.— Agathotes Cherayta Don. Herbe vivace, haute de 2 à 3 pieds. Racine rameuse. Tige droite, raide, glabre, glauque, cylindrique, rameuse vers le haut : rameaux opposés-croisés, presque dressés. Feuilles lon- gues de 1 pouce à 3 pouces , larges de 6 à 18 lignes, 3-ou 5- nervées , sessiles , amplexicaules , ovales , ou ovales-lancéolées, acuminées , glabres , souvent cordiformes à la base. Pédoncules axillaires et terminaux, pauciflores ; cymes lâches, ombellifor- mes. Inflorescence générale formant une panicule allongée, de 1 pied et plus, feuillée. Calice 4-parti : segments ovales-lancéo- lés, ou linéaires-lancéolés, acuminés, presque x fois plus courts que la corolle. Corolle jaune : segments ovales-lancéolés, acumi- 24 CLASSE DES CONTOURNÉES. ° nés, longs de 3 à 4 lignes; fovéoles géminées, distinctes, oblon- ques, fimbrices aux bords , recouvertes chacune par une squa- mule longuement fimbriée. Filets dilatés vers leur base et soudés en androphore annulaire. Anthères vertes. Ovaire subglobu- leux , rétréci au sommet. Stigmates minces, connés. Capsule ovale; placentaires suturaux. Graines minimes. Cette plante, célebre dans l'Inde à titre de remède tonique et fébrifuge, croit dans les montagnes du Népaul et du Bengale; en sanscrit , elle porte le nom de Chirataka ; les médecins anglais la substituent avec succès au quinquina; on emploie la décoction ou J’infusion de toute la plante, arrachée avec sa racine avant la parfaite maturité des fruits. Ile TRIBU. LES MEÉNYANTHÉES. — MENFAN- THEZÆ Endl. Lobes de la corolle indupliques en préfloraison. Feuilles alternes. Graines a tegument dur. Genre MENYANTHE. — Menyanthes Linn. Calice 5-parti. Corolle non-persistante, un peu charnue, infondibuliforme, 5-fide, églanduleuse ; lobes longitudi- palement barbus au milieu (accidentellement imberbes). Étamines 5, insérées au tube de la corolle ; filets linéaires. Anthères sagittiformes, introrses, dressées, longitudinale- ment déhiscentes. Cinq glandules hypogynes. Ovaire 1-lo- culaire; placentaires multi-ovulés; ovules 1-sériés. Style filiforme, persistant. Stigmate bilobé. Capsule 1-loculaire, polysperme , irrégulièrement ruptile en 2 valves semi- nifères au milieu ; placentaires adnés. Graines oblongues, convexes, luisantes, très-lisses. Herbe vivace. Rhizome rampant, articulé. Feuilles lon- guement pétiolées, digitées-trifoliolées; pétiole dilaté vers la base en gaîne amplexatile, auriculée; folioles subsinuo- lées ou crénelées. Hampe axillaire, solitaire; fleurs en FAMILLE DES GENTIANÉES. 95 grappe ; pédicelles 1 bractéolés à à la base. Corolle blanche oud’un rose très- àle. « L'espèce ui allons décrire est 4 seule admise au- jourd’hui daus ce genre. Lu . nn 2 MenvanTe TRèrLe-p'Eau. — Menyanthestrifoliata Linn. — Blackw. Herb. tab. 474. — Flor. Dan. tab. 34 fr. — Engl. Bot. tab. 405. — Büll. Herb. tab. 131. +. Rhizome. honizoñtal , fistuleux , simple, atteignant plusieurs pieds de long, blanchâtré, garni en dessous de longues fibres filiformes, et couvert, vers son extrémité antérieure, par les gaines pétiolaires® Feuilles dressées, très-glabres de même que toutes les autres parties de la plante ; pétiole grêle , cylindrique, fistuleux, long de 6 à 18 pouces, à gaine membraneuse; folioles longues de 18 lignes à 3 pouces, d’un vert gai, minces, lisses, subsessiles , elliptiques, ou lancéolées-elliptiques , ou obovales, très-obtuses , ou rétuses, souvent mucronulées, plus ou moins distinctement sinuolées, avec une glandule (rougeâtre) au fond du sinus. Hampe grêle, dressée, semi-cylindrique, haute de ?, pied à 1 pied , terminée en grappe longue de 3 à 6 pouces, nue infé- rieurement. Pédicelles dressés, filiformes, épaissis au sommet, à l’époque de la floraison à peu près aussi longs que la corolle, puis accrescents : les inférieurs en général ternés; les autres épars. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées , ou lanccolées, sub- obtuses, persistantes, plus couries que les pédicelles, Calice 3 fois plus court que la corolle, souvent rougeâtre : segments oblongs ou linéaires, obtus. Corolle longue de 4 à 6 lignes : bar- bes blanches ou violettes. Étamines presque aussi longues que la corolle : anthères petites, violettes. Style saillant, accrescent. Capsule globuleuse, du volume d’un pois. : Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Trèfle d’eau, est commune dans les prairies marécageuses (surtout dans les ter- rains tourbeux) ; elle fleurit en mai et juin; toutes ses parties ont une amertume très-prononcée; elles jouissent de propriétés toniques , fébrifuges et diurétiques. Beaucoup de brasseurs ant coutume de substituer le Trèfle d’eau au Houblon. Eee VINGT-HUITIÈME CLASSE. LES TUBIFLORES. CE _ : TUBIFLORÆ Baril. » ’ CARACTÈRES. . Herbes, où sous-arbrisseaux, ou arbrisseaur, ou rarement arbres. Tige et rameaux cylindriques ou irré- gulièrement anguleux (par exception noueux avec arti- culation). Feuilles éparses, ou rarement opposées, simples, en- tières , ou lobées, ou laciniées, ou pennatiparties, vei- neuses, non stipulées. Fleurs hermaphrodites (par exception unisexuelles ), en général régulières; inflorescence axillaire ou ter- minale , variée. Calice inadhérent , herbacé (par exception coloré), en général persistant, 5-fide, ou 5-parti (rarement 4-parti ou 4-fide ). Corolle hypogyne, non-persistante, tubuleuse, ou campanulée, ou rotacée; limbe 5-fide (rarement 4-ou 6-10-fide ) : lobes alternes avec ceux du calice, contour- nés ou imbriqués en préfloraison. Étamines en même nombre que les lobes de la co- rolle, interposées, libres, insérées au tube ou à la gorge. Anthères incombantes ou dressées, dithèques; bourses contiguës, parallèles, déhiscentes chacune soit par une fente longitudinale, soit par un pore terminal. Pistil. Ovaire 2-3-ou 4-(rarement 8-) loculaire ; loges 1- Où pluri-ovulées ; ou bien 4 ovaires distincts (rare- CLASSE DES TUBIFLORES, 27 ment connés 2 à 2), r-loculaires, 1-ovulés. Style ter- minal ( gynobasique lorsque les ovaires sont distincts}, indivisé, ou moins souvent bifide; quelquefois 2 ou 3 styles distincts. Péricarpe capsulaire,.ou baccien, ou drupacé, ou composé de 2 ou 4 nucules distinctes. Graines solitaires dans chaque loge ou nucule, ou en nombre soit défini, soit indéfini, inarillées. Périsperme nul ou charnu. Embyron rectiligne ou curviligne, en général homotrope; cotylédons planes ou plissés, fo- liacés en germination. Cette classe se compose des Borraginees, des Hydro- phyllées,des Solanacces, des Cuscutees, des Convolvula- cees, des Hydroléacées et des Polémoniacées. CENT TRENTE-UNIÈME FAMILLE. LES BORRAGINÉES. — BORRAGINEÆ. Borragineæ Juss. Gen. —R. Br. Prodr. — Bartl. Ord. Nat. p. 196. — Do , in Edinb. Phil. Journ. 45 ,p 259. — Borragineæ et Heliotro- picæ Schrad. in Comment. Gætt: 4, p. 457.— Arguzieæ et Borragineæ Link , Handb. — Cordiaceæ, Ehretiaceæ, Heliotropiceæ et Asperifoliæ Mart. Nov. gen. et spec. — Cordiaceæ et Asperifoliæ Endl. Gen. — Cordiaceæ, Ehretiaceæ et Borraginaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2. — 4s- perifoliaceæ (exclusis capsularibus), Reichenb. Syst. Nat, p. 492, Les Borraginées en général ne sont douées d'aucune propriété marquante , si ce n'est que plusieurs, à raison du mucilage qu’elles contiennent, s’emploient à titre de remèdes émollients et rafraichissants ; toutefois quel- ques espèces sont vénéneuses où du moins suspectes comme telles. Les Borraginées de la zône équatoriale sont la plupart ligneuses, tandis que, dans les climats tempérés, Ja famille n’est représentée, sauf quelques exceptions, que par des espèces herbacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres , ou arbrisseaux; où herbes ; parties herbacées le plus souvent scabres ou hispides; pubescence simple ou moins souvent étoilée ; sucs-propres aqueux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux, in- articulés. | Feuilles simples, alternes (par exception suboppo- sées, ou verticillées-ternées ), non-stipulées, veineuses, indivisées ( en général très-entières, rarement incisées ). Fleurs hermaphrodites (par exception unisexuelles par avortement), régulières, ou moins souvent irrégu- FAMILLE DES BORRAGINÉES. 929 lières, solitaires, ou plus souvent disposées en panicules, ou en cymes , Ou en grappes, Ou en épis, OU en Capi- tules; pédoncules axillaires ou terminaux ; pédicelles le plus souvent ébractéolés ; inflorescences spiciformes, en général recourbées en crosse avant la floraison , et uni- latérales. Calice inadhérent, persistant ( en général accrescent ), 4-ou 5-parti, ou 4-ou d-fide, ou rarement tubuleux et 4-ou 5-denté, herbacé (par exception pétaloïde ). Corolle hypogyne, non persistante ( quelquefois très- caduque), infondibuliforme, ou subcampanulée, ou rotacée, ou hypocratériforme, ou tubuleuse; gorge nue, ou poilue, ou barbue, ou couronnée de squamules (ou de glandules) opposées aux lobes du limbe (ou très-rare- ment alternes ); limbe à 4 ou 5 segments (ou lobes, ou dents) alternes avec les lobes du calice, imbriqués en préfloraison (et, dans plusieurs espèces, en même temps convolutés ). Étamines insérées au tube ou à la gorge de la corolle, alternes avec les lobes du limbe et en même nombre que ceux-ci (par exception en plus grand nombre). Filets filiformes ou subulés, droits, isomètres, ou moins souvent anisomètres. Anthères incombantes ou dressées, introrses, dithèques, libres, ou cohérentes, souvent appendiculées au sommet; bourses contiguës , longitu- dinalement déhiscentes. Pistil (pour la plupart des espèces): Quatre ovaires distincts (très-rarement accolés 2 à 2), r-loculaires, 1-ovulés, attachés à un réceptacle disciforme, ou pyra- midal, ou columnaire ; ovules appendants ou suspendus (anatropes? ). Style gynobasique , indivisé, terminé par un stigmate entier ou bilobé. — Moins souvent le pistil est composé d'un ovaire 2-{-ou 8-loculaire, à style ter- 30 CLASSE DES TUBIFLORES. minal (soit indivisé, soit bifide au sommet, soit 2 fois bifurqué: chaque branche terminée par un stigmate in- divisé ou bitide) ; loges r-ovulées ; ovules suspendus ou appendants. Péricarpe composé de 4 nucules (muins souvent dru- pes) distinctes, 1r-loculaires, 1-spermes, ou rarement de 2 nucules ou drupes 2-loculaires, 2-spermes; moins sou- vent drupe à 4 noyaux 1-spermes, ou à 2 noyaux 2-lo- culaires et 2-spermes, ou à noyau solitaire 4-8-loculaire et 4-8-sperme (quelquefois par avortement 4-3-locu- Jaire et 1-3-sperme ). Graines solitaires dans chaque loge ou noyau , recti- lignes, ou courbées, suspendues, ou appendantes ; tégu- ment membranacé., Périsperme nul, ou mince et charnu. Embryon rectiligne, ou courbé conformément à la graine : cotylédons foliacés en germination, entiers (par exception bipartis), planes, ou rarement plissés ; ra- dicule supère, ou rarement repliée vers l'extrémité infé- rieure de la graine. La famille des Borraginées comprend les genres sui- vants : Ie TRIBU. LES ASPÉRIFOLIÉES. — ASPERIFO- LIEÆ Bartl. Pistil à 4 (par exception à 2) ovaires distincts ou rare- ment cohérents 2 à 2. Style gynobasique. Péricarpe à 4 (par exception à 2) nucules distinctes ou rarement cohérentes 2 à 2. Embryon rectiligne : cotylédons planes. Rochelia Reichenb. — Echinospermum Swartz. (Lap- pula et Echioides Mœnch. Rochelia Rœm. et Schult, nec Reichenb.) — Asperugo Tourn. — Cynoglossum Linn, — Solenanthus Ledeb, — Mattia Schult, = ARin- à ie : DES ONE nt 24 51 dera Pallas. Omphalodes Tourn. Picotia Rœm. et Schult. O nphaliu um Roth. )—Trichodesria R: Br. (Pol- edic. nec Linn. )— Borrago Tourn: — Caccinia Savi. — Trachÿ: temon Don.— Symphitum Linn. — Sto- matoteohium 1€, x —Lobostemon Lehm. 1 44h re R. Br. — Myosotis Linn. — Bothriospermum Bunge. — Eritrichium Schrad.—Plagiobotrys Fisch. et Mey. —An- chusa Linn. — Buglossum Tausch. — Oscampia Mœnch, (Baphorhiza Link. Alkanna Tausch.) — ZLycopsis Linn. — Meneghinia Endl. (Dioclea Spreng. nec Kunth.) — Nonnea Medic. (Echioides Desf.) — Amsinkia Lehm. — Colsmannia Lehm. — Craniospermum Lehm.— Ma- cromeria Don.— Lithospermum Tourn. (Rhytispermum Link.) — Margarospermum Reichenb. — Arnebia Forsk.— Batschia Gmel. (Cyphorima Rafin. ) — Sieen- hkammera Reichenb. ( Mertensia Roth, nec Willd. Cas- selia Dumort.)— Pulmonaria Tourn. (Bessera Schult.) — Platynema Schrad. — Æchiochilon Desfont. — Echium Tourn. — Echiopsis Reichb.— Moltkia Lehm. — Onosmodium Mich. (Osmodium Rafin. Purshia Spreng.) — Onosma Linn. — Cerinthe Linn. II: TRIBU. LES EHRÉTIÉES. — £EHRETIACEÆ End. Ovaire 4-loculaire (rarement 8-loculaire). Style ter- minal, quelquefois bifide. Péricarpe : drupe (sec ou charnu) a 4 noyaux 1-loculaires (rarement 2-locu- laires), ou a 2 noyaux 2-loculaires. Embryon rectili- gne, ou rarement arqué; cotyledons planes. SECTION Î. HÉLIOTROPIÉES. — Heliotropieæ Endl. Graines apérispermées. Tiaridium Lehm, — Hieranthemum Endl, — Helio- 52 CLASSE DES T'UBIFLORES. tropium . Linn. .— Or thostachys R. Br = Soleidenia Endl. (Preslea Martius, nec Opitz. es 4 8 ea ke Section Il. TOURNÉFORTIÉES. Le mi ri pa Ge périspermées. Coldenia Linn. — - Tiquilia Pers. — Messerschmidiia Rœm. et Schult. ( Pittonia Plum.) — Tournefortia R. Br. (Tournefortia et Messerchmidtia Linn. Arguzia Amman. Pittonia Plum.)— Beurreria Jacq. (Bourreria P. Br.) — Grabowskia Schlecht.— Rhabdia Martius.— Ekretia Linn. (Carmona Cavan. ) III: TRIBU. LES CORDIÉES. — CORDIACEZÆ R. Br. Ovaire 4-8-loculaire. Style terminal, bifide, ou 2 fois bifurque. Péricarpe : drupe charnu, à noyau solitaire, 4-8-loculaire. ( Graines aperispermées.) Embryon rectiligne : cotylédons charnus, longitudinalement plisses. Cordia R. Br. (Cordia et Varronia Linn. Sebestena Gærtn. Cerdana Ruiz et Pav. Gerascanthus P. Br.) — Sacellium Humb. et Bonpl. GENRES INCOMPLÉTEMENT CONNUS, Cordiopsis Desv. — Patagonula Linn. — Menais Linn. I: TRIBU. LES ASPÉRIFOLIÉES. — ASPERIFO- LIEÆ Bartl. Pistil à 4 (par exception à 2) ovaires distincts, ou rare- ment coherents 2 à 2. Style gynobasique. Péricarpe FAMILLE DES BORRAGINÉES. 35 à 4 { par exception à 2) nucules distinctes, ou rare- ment cohérentes 2 à 2. Embryon rectiligne. Cotyledons planes. Genre CYNOGLOSSE. — Cynoglossum Linn. Calice 5-parti. Corolle infondibuliforme ; gorge presque fermée par 5 squamules convexes , saillantes , dressées ; limbe 5-lobé. Étamines 5, incluses, insérées au tube de la corolle ; filets courts; anthères oblongues. Style filiforme. Stigmate capitellé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, apla- ties, spinelleuses, adhérent par l’angle interne à la base (pyramidale) du sty!e. Herbes annuelles, ou bisannuelles, en général mollement pubescentes. Fleurs en grappes bractéolées ou non-bractéo- lées, axillaires et terminales; pédicelles inclinés après la floraison. Cynocrosse oFrIcINAL. — Cynoglossum officinale Lion. — Schk. Handb. tab. 30. — Flor. Dan. tab. 1147. — Blackw. Herb. tab. 292. — Engl. Bot. tab. 021. — Cynoglossum bi- color Willd. Plante bisannuelle, haute de 1 pied à 3 pieds, couverte d’une pubescence fine et molle. Racine brune, pivotante. Tige dressée , feuillue , rameuse supérieurement. Feuilles d'un vert glauque, tres-entières , pointues, souvent ondulées aux bords : les radicales grandes, ovales, ou ovales-oblongues, rétrécies en long pétiole ; les caulinaires inférieures lancéolées , ou lancéolés- oblongues, courtement pétivlées; les supérieuresoblongues-lancéo- lées ou linéaires-lanceolées , subcordiformes à la base , semi-an- plexicaules. Grappes terminales, solitaires, ébractéolées, unila- térales, révoluices avant la floraison. Pédicelles et calices coton- neux-incanes. Segments calicinaux oblongs, obtus , inégaux , dressés pendant la floraison, puis divergents ou divariqués. Co- rolle un peu plus longue que le calice ou à peine aussi longue : tube court, blanchâtre ; limbe subcampanulé , un peu plus long que BOTANIQUE, PIHAN. T. 1X. 5 64 CLASSE DES TUBIFLORES. le tube, d’un pourpre brunätre, ou violet, ou blanc ; squamules d’un pourpre clair ou brunâtre , veloutées, très-obtuses. Nu- cules suborbiculaires, tres-planes au dos, calleuses au bord , hé- rissées de spinelles coniques-subulées (barbellulées au sommet). Cette espèce, nommée vulgairement Langue de chien , est commune dans les lieux découverts et pierreux; elle se plaît dans les décombres et au voisinage des habitations ; elle fleurit en mai et eu juin. Toute la plante a une odeur désagréable ; on lui attribue des propriétés légèrement narcotiques; les feuilles et les racines, cuites dans l’eau , s’emploient parfois à faire des cataplasmes émollients. Genre OMPHALODE. — Omphalodes Tourn. Calice 5-parti. Corolle infondibuliforme, ou rotacée ; tube cylindrique; gorge presque fermée par 5 squamules obtuses ; limbe 5-lobé. Etamines 5, insérées au tube de la corolle, incluses; filets courts, filiformes ; anthères oblon- gues. Style filiforme. Stigmate capitellé, légèrement échan- cré. Péricarpe de 4 nucules distinctes , cupuliformes (con- caves au dos , convexes antérieurement), marginées , ad- hérent au stylopode par l'angle interne; rebord mem- braneux infléchi. Herbes annuelles ou vivaces, pubescentes, ou hispidules. Grappes nues ou bractéolées, unilatérales, simples, ou bi- furquées, terminales, solitaires; pédicelles défléchis après la floraison. À. Plante vivace, stolonifère, touffue, finement pubérule, un peu scabre. Grappes terminales , monophylles à la base, nues supérieurement. Corolle bleu de ciel. Nucules à re- bord entier. OmMPHALODE PRINTANIÈRE. — Omphalodes verna Mæœnch, Meth. — Cynoglossum Omphalodes JLann. — Scop. Cara. tab. 3. — Omphalodes repens Schrank, — Picotia verna Rœm, et Schult, FAMILLE DES BORRAGINÉES. 35 Racine rampante , brunâtre, garnie de quantité de fibres fi- liformes. Tiges touffues : les unes décombantes, radicantes, sté- riles, simples, flagelliformes ; les autres dressées ou ascendan- tes, florifères , hautes de 2 à 4 pouces, tantôt simples, tantôt 1 ou 2 fois bifurquées , médiocrement feuillées. Feuilles cordi- formes, ou ovales, ou ovales - lancéolées, acuminées, très - entiè- res : les radicales et les caulinaires-inférieures longuement pé- tiolées , larges de 1 pouce à 3 pouces ; pétiole presque plane, ciliolé. Grappes très-lâches, ordinairement bifurquées, révolutées avant la floraison. Pédicelles filiformes, accrescents, d’abord très-courts. Segments calicinaux lancéolés, pointus. Corolle large d'environ 3 lignes : squamules blanchâtres. Nucules lisses, à rebord pubescent. Cette espèce croît dans les montagnes de l’Europe méridio- nale; elle fleurit en avril et en mai ; on la cultive fréquemment comme plante de parterre. B. Plante annuelle, presque glabre. Grappes terminales ou axillaires et terminales, aphylles, ébractéolées, souvent bifurquées. Corolle blanche. Nucules à rebord dentele. OmMPHALODE À FEUILLES LINÉAIRES. — Omphalodes linifolia Mœnch, Meth.— Cynoglossum linifolium L. Racine grêle, pivotante , produisant en général plusieurs ti- ges. Tiges simples ou paniculées; dressées, glabres, lisses, feuillues, hautes de 6 à 18 pouces. Feuilles d’un vert glau- que, scabres (par de courtes sétules apprimées), ciliolées- denticulées, à peine veinées : les radicales et les caulinaires inférieures oblongues-spathulces, ou oblongues-obovales, très- obtuses, rétrécies en long pétiole ; les autres oblongues, ou li- néaires-oblongues (quelquefois élargies à la base), sessiles, la plupart pointues. Grappes muluflores, lâches ; pédicelles grêles : les fructifères distiques, en général plus longs que le calice, S:g- ments calicinaux linéaires-lancéolés ou oblongs-lancéolés, poin- tus, elhiés, 1 fois plus courts que la corolle, Corolle large de 5 56 CLASSE DES TUBIFLORES. à & lignes : lobes obovales-orbiculaires. Nucules de 2 à 3 lignes de diamètre , carénées au dos. Cette espèce, indigène de l'Europe méridionale, se cultive comme plante de parterre. Genre BOURRACHE. — Borrago Tourn. Calice 5-parti, étalé pendant la floraison, plus tard con- nivent. Corolle rotacée; gorge fermée par 5 squamules courtes, obtuses, échancrées ; limbe 5-parti, étalée. Étami- nes D , insérées à la gorge de la corolle, saillantes; filets courts, munis d'un appendice dorsal linéaire-subulé ; an- thères sagittiformes, acuminées, conniventes (en forme de oône). Style filiforme. Stigmate indivisé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, turbinées, rugueuses , basifixes , calleu- ses aux bords, ombiliquées à la base; gynophore con- cave. Herbes annuelles, strigueuses, hispides, succulentes. Grappes terminales, bractéolées, ordinairement bifurquées, avant la floraison révolutées ; pédicelles recourbés après la floraison. BourrACHE OFFICINALE. — Borrago officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 36.— Engl. Bot. tab. 36. — Schk. Handb. tan Plante annuelle, haute de r pied à 3 pieds. Racine blan- châtre, pivotante. Tige dressée, rameuse, fistuleuse. Feniiles ru- gueuses, d'un vert glauque : les inférieures ovales, ou obovales, ou elliptiques, obtnses, rétrécies en long pétiole ; les supérieures elliptiques ou oblongues, rétrécies en pétiole court, large, ailé, semi-amplexicaule. Grappes multiflores; bractées ovales, laté- rales ; pédicelles plus longs que les calices. Segments-calicinaux linéaires, pointus, 3-nervés. Corolle bleu de ciel ( par variation blanche ou rougeâtre)}; segments ovales, acuminés. Anthères noirôtres,. Cette plante, connne sous les noms vulgaires de Bourache FAMILLE DES BORRAGINÉES. 37 ou Bourrache , est originaire d'Orient , et fréquemment cultivée comme herbe potagère; elle passe d’ailleurs pour diurétique, apéritive et dépurative. Genre CONSOUDE. — Symphitum Tourn. Calice 5-parti, après la floraison connivent. Corolle in- fondibuliforme ; tube pentagone; gorge fermée par 5 squa- mules subulées, conniventes; limbe campanulé, 5-fide, ou 5-denté. Étamines 5, alternes avec les squamules , insérées au tube de la corolle; filets courts, gros; anthères conni- ventes, sagittiformes-linéaires, pointues. Style filiforme (tantôt saillant, tantôt inclus). Süigmate petit, capitellé. Pé- ricarpe de 4 nucules distinctes, subréticulées, ovoïdes, ba- sifixes, ombiliquées et marginées à la base ; rebord cal- leux. Herbes vivaces, hispides, strigueuses, succulentes. Feuil- les sessiles ou pétiolées. Grappes ébractéolées, multiflores, unilatérales, terminales, ordinaireiment bifurquées, avant la floraison révolutées ; pédicelles fructifères dressés. ConsouDE oFrricinaLe, — Symphitum officinale Linn. — Flor. Dan. tab. 664. — Engl. Bot. tab. 817. — Blackw. Herb. tab. 252. — Schk. Handb. tab. 30. — Symphitum bohemicum Schmidt. — Symphitum patens Sibth. Oxon. Racine grosse, pivotante, charnue, rameuse, noirâtre à l’exté- rieur, blanche en dedans, polycéphale. Tiges hautes de 1 pied a 3 pieds, dressées , fistuleuses , rameuses , ailées par la décur- rence des feuilles. Feuilles d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous, veineuses , rugueuses, scabres : les inférieures ovales ou ovales-oblongues, acuminées, rétrécies en pétiole cana- liculé ; les suivantes ovales-lancéolées, à pétiole court, ailé; les supérieures sessiles, lancéolces, acuminces aux 2 bouts. Fleursun peu nutantes. Pédicelles un peu plus courts que le calice. Segments calicinaux acuminés , lancéolés, carénés au dos, tantôt dressés, tantôt plus ou moins divergents. Corolle d’un blanc jaunâtre, ou 38 CLASSE DES TUPIFLORES. rose, ou pourpre, ou violette; limbe aussi long que le tube : dents triangulaires, plus ou moins recourbées ; squamules creu- ses, glanduleuses aux bords. Style tantôt débordant, tantôt de- bordé par la corolle, Nucules luisantes, finement réticulées. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Grande- Consoude, Oreille d’äne, ou Herbe aux charpentiers , est commune dans les prairies humides, ainsi qu'aux bords des bois , des ruisseaux et des rivières; elle fleurit en mai et en juin. Sa racine , fort préconisée jadis à titre de vulnéraire , est émolliente et astringente. La Consoude officinale, ainsi que quelques autres espèces congénères, ont été recommandées comme d'excellents fourrages, et dont la culture serait très-profitable dans les terrains hu- mides. Genre MYOSOTIS. — Myosotis Linn. Calice 5-fide ou 5-denté, tubuleux, ou campanulé, conni- vent après la floraison. Corolle infondibuliforme ou hypo- cratériforme; tube cylindrique; gorge couronnée de 5 squamules courtes, glabres, obtuses ; limbe 5-lobé. Eta- mines d, insérées au tube de la corolle , incluses; filets très-courts ; anthères suborbiculaires. Style filiforme. Stig- mate capitellé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, basifixes, lisses, immarginées , non-ombiliquées, planes antérieures ment. Herbes vivaces ou annuelles, strigueuses. Feuilles très- entières : les radicales spathulées, pétiolées ; les caulinai- res la plupart sessiles. Grappes terminales, ébractéolées, en général bifurquées, unilatérales , avant la floraison révo- lutées. Pédicelles fructifères dressés ou rarement défléchis, distiques. Fleurs petites. Corolle en général bleue. Myosoris vivace. — Myosotis perennis Mœnch. — Myo- sotis scorpioides : B, Linn. — Myosotis scorpioides Wild. — Engl. Bot. tab. 1975. — Myosotis palustris. Wither. — FAMILLE DES BORRAGINÉES. 59 Myosotis sylwatica Ehrh. — Mycsotis montana Bess. — Myosotis decumbens Host. — Myosotis alpestris Schmidt. — Hook. Flor. Lond. tab. 145. — Myosotis rupicola Smith, Engl. Bot. tab. 2559. — Ayosotis suaveolens Kit. — Wyo- sotis lactea Bænningh. — Myosotis lithospermifolia Horn. — Myosotis repens , M. strigulosa et M. laxiflora Reichenb. Plante vivace, baute de :}, à 1 '/, pied, tantôt glabre ou presque glabre, tantôt plus ou moins abondamment parsemée de sétules soit apprimées, soit horizontales. Rhizome subhorizontal , fibril- leux, quelquefois stolonifere, unicaule ou pluricaule. Tiges simples ou rameuses, dressées ; ou ascendantes ( quelquefois ra- dicantes à la base), anguleuses , assez feuillues. Feuilles d’un vert gai ou plus ou moins foncé, en général scabres aux 2 fa- ces : les radicales obovales ou spathulées, obtuses ; les caulinai- res oblongues , ou oblongues-liguliformes, ou oblongues-lancéo- lées , ou lancéolces-oblongues , obtuses , ou pointues. Pédicelles fructiferes rectilignes , plus ou moins divergents, ou subhori- zontaux, en général deux fois plus longs que le calice. Calice campanulé, plus ou moins profondément 5-fide ; segments obtus ou pointus, inégaux, ovales, ou ovales-lancéolés, plus ou moins ouverts vers la maturité du fruit. Corolle large de 1 ligne à 3 lignes, d’un bleu de ciel vif (par variation blanche, ou rose ) : lobes arrondis, en général échancrés ; squamules blanches, ou jaunätres , ou rougeâtres. Cette espèce, remarquable par l’élégance de ses fleurs, est commune dans les prairies humides ou marécageuses, ainsi que dans les bois humides, et aux bords des ruisseaux ; elle fleurit durant tout l’été. Genre PULMONAIRE. — Pulmonaria Tourn. Calice prismatique, 5-sone , 5-fide, subcampanulé , fi- nalement bouffi, fermé. Corolle infondibuliforme ; tube tantôt cylindracé, tantôt évasé; gorge inappendiculée, bar- bue entre les étamines; limbe campañule ou cyathiforme, 5-lobé, Étamines 5, incluses, insérées au tube dé la corolle:; 40 CLASSE DES TUBIFLORES. filets filiformes ; anthères oblongues. Style filiforme. Stig- mate capitellé, subbilobé. Péricarpe de 4 nucules dis- tiuctes, turbiuées, basifixes, non-ombiliquées, lisses. Herbes vivaces, hispides. Feuilles souvent maculées : les radicales longuement pétiolées , roselées au sommet des jeunes souches (nulles sur les souches florifères), plus tar- dives que les fleurs ; les caulinaires la plupart sessiles. Ti- ges simples, ou bifurquées au sommet. Grappes courtes, denses, multiflores, corymbiformes, unilatérales, termina- les, feuillées à la base, nues supérieurement, souvent bi- furquées, avant la floraison révolutées. Fleurs un peu in- clinées, courtement pédicellées ( excepté quelquefois les inférieures); pédicelles fructifères dressés ou presque dres- sés. Corolle d’abord rose ou rougeâtre , puis violette ou bleue. Étamines de longueur variable (dans la même es- pèce), insérées tantôt vers le sommet du tube, tantôt plus bas. Style tantôt saillant, tantôt inclus. PuLMONAIRE OFFICINALE. — Pulmonaria officinalis Linn. — Flor. Dan. tab. 482. — Blackw. Herb. tab. 376. — Schk. Handb. tab. 30. —Reichenb, Plant. Crit. 6 , Ic. 699.— Pul- monaria saccharata Mill. — Reichenb. 1. c. Ice. 698. — Pul- monaria oblongata Schrad. — Reichenb. 1. c. Ic. Go. — Pulmonaria mollis Wulf. — Bot. Mag. tab. 2422. — Rei- chenb. 1. c. Ic. 696.— Pulmonaria angustifolia Linn. — Engl. Bot, tab. 1628. — Reichenb. 1. c. Ic. 6o5. — Pulmona- ria azurea Bess, — Reichenb. 1. c. Ic. 604. — Pulmonaria montana Wuif. — Pulmonaria Clusii Baumg. — Pulmona- ria angustata Schrad. — Bessera azurea Schult. — Pulmo- naria tuberosa Schrank. Rhizome polycéphale , garni de longues fibres charnues et quelquefois tuberculeuses. Tiges hautes de ‘7, pied 1 17, pied, dressées, feuillues, anguleuses ou ailées par la décurrence des feuilles, simples ou bifurquées au sommet, plus ou moins his- pides, en outre garnies d’une pubescence glanduleuse (tantôt plus abondante que les soies, tantôt rare et éparse; 1l en est de même FAMILLE DES BORRAGINÉES. U#| de Ja pubescence des feuilles, des pédiceiles ct des calices ). Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, très-entières, acuminées, ou pointues : les radicales cordiformes, ou ovales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolces-elliptiques, ou lan- céolées-oblongues, ou lancéolées (la même forme est en général assez constante sur le même individu), larges de ‘/: pouce à & pouces (elles n’ont atteint leur complet développement que vers l’époque de la maturité des fruits), à pétiole canaliculé ou ailé, tantôt assez court (surtout dans les variétés à feuilles allon- gées), tantôt plus ou moins allongé, souvent 2 à 3 fois plus long que la lame. Feuilles-caulinaires inférieures lancéolées-spa- thulces, ou lancéolces, ou ovales ; les supérieures ovales ou ova- les-oblongues, ou ovales-lancéolées, ou oblongues, ou lancéolées- oblongues, ou linéaires-lancéolées, plus ou moins décurrentes, souvent semi-amplexicaules. Bractées latérales, foliacées , assez grandes, solitaires ou au nombre de deux à ia base de chaque grappe. Pédicelles ordinairement plus courts que le calice. Lo- bes calicinaux ovales ou ovales-lancéolés , courts, acuminés , ou pointus, connivents après la floraison. Corolle de grandeur va- riable : lobes courts, obtus. Filets des étamines tantôt 1 fois plus courts que les anthères (dans ce cas le tube de la corolle est cylindracé, les étamines sont insérées vers le milieu du tube, le style déborde le calice), tantôt aussi longs que les anthères (alors le tube de la corolle est évasé, les étamines s’insèrent à son sommet , le style est plus court que le calice). Nucules pe- tites, recouvertes par le calice. Cette plante, connue sous les noms vulgaires d’Herbe aux poumons, Grande Pulmonaire (la variété à feuilles radicales cordiformes), Petite Pulmonaire (la variété à feuilles radi- cales lancéolees), ou Herbe de cœur, croît dans les bois ; elle fleurit en avril eten mai; on la cultive dans les parterres comme fleur printanière; ses feuilles s’employaient jadis dans les tisa- nes pectorales : dans plusieurs contrées de l’Europe on les mange comme herbe potagère, ) 42 CLASSE DES TUBIFLORES. Genre STÉENHAMMÉRA. — Steenhammera Reichenb. Calice petit, subcampanulé, profondément 5-fide , peu accrescent, non renflé après la floraison. Corolle infondibu- liforme ; tube cylindrique ; gorge nue; limbe cyathiforme, à 5 lobes à peine marqués. Etamines 5, incluses, insérées à la gorge de la corolle; filets capillaires; anthères ellipti- ques. Style filiforme. Stigmate capitellé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, basifixes, non-ombiliquées, lisses, ovoides, trigones, un peu charnues. Herbes vivaces, glauques, très-glabres, lisses, ou fine- ment tuberculeuses. Feuilles très-entières : les radicales pétiolées ; les supérieures sessiles. Grappesterminales, ou axillaires et terminales, unilatérales, muluflores, inclinées pendant la floraison , bractéolées (du moins à leur base), ordinairement bifurquées, après la floraison allongées; pédicelles filiformes : les fructiferes longs, déclinés, cour- bés. STÉENHAMMÉRA DE VIRGINIE. — Steenhammera virginica Reichenb. — Pulmonaria virginica Linn. — Bot. Mag. tab. 160.— Mertensia pulmonarioides Roth. — Lithospermum pulchrum Lehm. Plante très-lisse, touffue, succulente, glauque, haute de pied à 2 pieds. Tiges simples, dressées, anguleuses, fistuleuses, assez feuillues. Feuilles obtuses, penniveinées : les radicales el- liptiques ou elliptiques-oblongues , larges de 3 à 6 pouces, lon- guement pétiolces, plus tardives que les fleurs ; les caulinaires inférieures elliptiques, ou obovales, ou oblongues-spathulées , rétrécies à la base; les supérieures ovales, ou conformes aux inférieures, sessiles. Grappes axillaires et terminales, bractéo- lées à la base, nues supérieurement, subcorymbiformes ét très- denses durant la floraison, finalement un peu lâches et plus ou moins allongées. Bractées petites, ovales, foliacées, latérales. Calice plus petit que le tube de la corolle, profondément 5-fide : segments oblongs, obtus, dressés. Corolle bleue, longue d’envi- FAMILLE DES BORRAGINÉES. ÀS ron 8 lignes : tube cylindracé, à fois plus long que le limbe. Étamines à peine débordées par la corolle. Style capillaire, pres- que aussi long que la corolle. Nucules petites, presque aussi longues que le calice fructifere. Cette plante, originaire des États-Unis, et remarquable par l'élégance de ses fleurs , se cultive dans les parterres ; elle fleurit en avril et en mai. Ile TRIBU. LES EHRÉTIÉES. — £HRETIACEÆ End. Ovaire 4-loculaire ( rarement 8-loculaire ). Style termi- nal, quelquefois bifide. Péricarpe : drupe à 4 noyaux 1-loculaires {ou rarement 2-loculaires ), ou a 2 noyaux 2-loculaires. Embryon rectiligne ou rarement arque; cotyledons planes. Genre HÉLIOTROPE. — Heliotropium Linn. Calice tubuleux , 5-fide. Corolle hypocratériforme ou infondibuliforme; tube cylindrique ; gorge inappendiculée, imberbe ; limbe à 5 lobes alternes chacun avec un pli sou- vent dentiforme. Etamines 5, incluses, insérées au tube de la corolle; anthères ovales. Ovaire 4-loculaire; loges 1- ovulées ; ovules suspendus. Style filiforme, ordinairement court. Stigmate pelté. Drupe sec, 4-lobé, 4-pyrène : noyaux 1-loculaires, 1-spermes, finalement séparables, triédres , carénés antérieurement. Graines apérispermées : embryon rectiligne. Sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuillesalternes, ou sub- opposées, ou ternées, très-entières , en général strigueu- ses. Epis dichotomes ou bifurqués, latéraux et terminaux, ébractéolés, denses, multiflores, unilatéraux, avant la flo- raison révolutés. 4 CLASSE DES TUBIFLORES. HéciorroPe pu PErou.— Zeliotropium peruvianum Lino, — Bot. Mag. tab. 147. Arbuste haut de 2 à 3 pieds, couvert sur toutes ses parties herbacées d’une pubescence scabre, incane, plus ou moins cou- chée. Rameaux un peu flexueux. Feuilles lanccolées-elliptiques, ou lancéolées-oblongues, ou lanccolées-obovales, pointues, cour- tement pétiolées, rugucuses. Épis dichotomes, pédonculés. Fleurs blanchâtres ou d’un violet tres-clair, très-odorantes. Cette espèce, si fréquemment cultivée comme plante d'agré- ment, est originaire du Pérou; ses fleurs exhalent une odeur de Vanille. IIIe TRIBU. LES CORDIÉES — CORDIACEZÆ R. Br. Ovaire 4-8-loculaire. Style bifide, ou 2 fois bifurque, terminal. Péricarpe : drupe charnu, à noyau solitaire, 4-8-loculaire. Graines aperispermées. Embryon recti- ligne : cotylédons charnus, longitudinalement plisses. Genre CORDIA. — Cordia (Linn.) R. Br. Calice 5-denté ou 5-parti, tubuleux, lisse, ou à 1Gstries. Corolle infondibuliforme ou campanulée; gorge glabre ou poilue; limbe 5-fide (rarement 4-ou 6-7-fide). Etamines en même nombre que les lobesde la corolle (rarement plus), insérées au tube. Ovaire 4 loculaire; loges 1-ovulées; ovu- les suspendus, anatropes. Style bifurqué : chaque branche terminée par 2 stigmates. Drupe charnu : noyau scrobi- culé, 4-loculaire, ou par avortement 1-3-loculaire; loges 1-spermes. Graines à tégument membraneux; raphé fili- forme , finalement libre; cotylédons épais ; radicule courte. Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles très-entières, ou den- tées, ou incisées. Inflorescence paniculée, ou cymeuse, ou spiciforme, ébractéolée, terminale. FAMILLE DES BORRAGINÉES. 45 Corpra Myxa. — Cordia Myxa Linn. — Sebestana offici- nalis Gærtn. Fruct. 1, tab. 96. — Vida-marum Hort. Malab. 4, tab. 37. Arbre à tronc haut de 8 à 12 pieds, en général tortueux, de la grosseur du corps d’un homme. Écorce grise, rimeuse. Bran- ches nombreuses, divergentes, vagues , formant une tête touffue. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 7/2 pouce à 2 pou- ces, éparses, pétiolées, ovales, ou elliptiques, ou obovales, sinuo- lées, ou dentées, glabres en dessus, un peu scabres en dessous ; pétiole à peu près 2 fois plus court que la lame. Panicules terminales et latérales, globuleuses, dichotomes. Fleurs nom- breuses, petites, blanches, polygames, la plupart stériles. Galice irrégulièrement 3-ou 5-fide, non-strié. Lobes de la corolle révo- Jutés. Drupe globuleux, glabre, du volume d’une Cerise, jauve à la maturité : chair ferme, visqueuse; noyau cor à 3 pieds, ordinairement poilues ; très- rameuses, diffuses, ou ascendantes , anguleuses. Feuilles flas- ques, pétiolées, longues de 3 pouces à 1 pied ; folioles opposées : les unes très-petites , subsessiles , ou sessiles , suborbiculaires, très-entières ; les autres (alternant par paires avec les petites) longues de Glignes à 2 pouces, pétiolulées, oblongues, ou oblon- gues-lancéolées , ou ovales-lancéolces , ou ovales , pointues, in- cisées-crénelées, ou pennatifides , cordiformes ou biauriculées à la base. Cymes läches, après la floraison pendantes. Pedon- cule et pédicelles filiformes, poilus. Segments calicinaux li- néaires-lancéolés ou linéaires , mucronés , de moitié plus courts que la corolle, Corolle longue de 4 à 6 lignes. Baïe globuleuse, ou pyriforme, ou déprimée et profondément sillonnée, jaunâtre, ou pourpre, ou d’un rouge de cinabre, de volume très-va- riable. Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Tomate ou Pomme d'amour, est originaire de l'Amérique équatoriale. On la cultive pour Pemploi culinaire de ses fruits. FAMILLE DES SOLANACÉES. 85 Genre ATROPA. — Arropa Linn. Calice campanulé, 5-fide, accrescent. Corolle campa- nulée, plissée, 5-lobée. Etamines 5, isomètres, insérées au fond de la corolle. Filets filiformes , distants , arqués, dé- clinés, barbus à la base ; anthères longitudinalement dé- hiscentes. Ovaire 2-loculaire. Style filiforme, décliné. Stüigmate pelté, disciforme. Baie biloculaire, pulpeuse, po- lysperme. Graines subréniformes , comprimées. Embryon périphérique, subcirculaire. Herbe vivace. Feuilles géminées , très-entières. Pédon- cules solitaires , axillaires, inclinés. ArropA BeLLADONE. — Atropa Belladona Linn. — Bull. Herb. tab. 20. — Jaeq. Flor. Austr. tab. 309. — Flor. Dan. tab. 758. — Engl. Bot. tab. 592. — Schk. Handb. tab. 45.— Belladonna trichotoma Moœnch, Meth. — Belladonna bacci- fera Lamk. Racine grosse, blanchâtre, pivotante, rameuse. Tige haute de 2 à 5 pieds, dressée, cylindrique, roussâtre, dichotome ou tri- chotome vers le haut, garnie d’une pubescence fine et visqueuse. Feuilles minces, d’un vert sombre, pétiolées, ovales , ou ellip- tiques, acuminées aux 2 bouts, pubescentes en dessous. Pédon- cules grêles. Fleurs nutantes. Segments calicinaux ovales, acu- minés. Corolle longue de 1 pouce, d’un violet livide vers le sommet ; d’un jaune livide inférieurement , brusquement rétré- cie vers la base; Lohes ovales, étalés. Fruit du volume d’une - petite Cerise, subglobuleux, noir; luisant, porté sur le calice étalé en forme d’étoile ; pulpe pourpre. Graines brunes. Cette plante, connue sous le nom de Belladone , et fameuse par ses propriétés délétères, croit dans les clairières des bois ; elle fleurit en juin et en juillet. Toutes les parties de la Bella- done sont extrêmement vénéneuses , et c’est surtout le fruit, à cause de sa saveur douceâtre , qui ne donne lieu que trop sou- vent à des empoisonnements mortels. Un très-petit nombre de ces fruits suffisent, à ce qu'il paraît , pour donner la mort, à 94 CLASSE DFS TUBIFLORES. moins que les secours n'aient été très rapides. Les antidotes de la Belladone sont, comme pour les substances narcotiques en général , des vomitifs énergiques, et, après l’évacuation du poison, des boissons acidulées avec du vinaigre ou quelque autre acide végétal. Administrée avec les précautions convenables, la Belladone devient un médicament très-efficace contre plusieurs maladies. Genre MANDRAGORE. — Mandragora Tourn. Calice turbiné, 5-fide, persistant. Corolle subcampa- nulée, plissée , profondément 5-fide. Etamines 5, isomè- tres, insérées vers la base de la corolle; filets filiformes, barbus à la base; anthères subcordiformes, versatiles, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 2-loculaire, accom- pagné de deux grosses glandes charnues ; placentaires gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme. Stigmate capitellé , subbilobé, Baie charnue , polysperme, 1-loculaire ( par l’oblitération de la cloison), presque remplie par un gros placentaire central. Graines subréniformes ou ovales, com- primées ; embryon subpériphérique, arqué, plus ou moins replié. Herbes vivaces, subacaules. Feuilles grandes, agrégées, pétiolées, ondulées. Pédoncules longs, axillaires, 1-flores, subfasciculés, décombants après la floraison. Corolle vio- lette, ou blanchätre, ou livide. A. Floraison vernale. Baie grosse, globuleuse. Graines grandes , subréniformes , réliculees, ManDRAGORE VERNALE. — Mandragora vernalis Bertol. — Atropa Mandragora Linn. — Atropa Mandragora mas Bull. Herb. tab. 145. — Mandragora officinalis Mill. Dict. Feuilles lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques , ob- tuses. Corolle (blanche ou d’un violet pâle) de moitié plus lon- gue que le calice : segments oblongs ou elliptiques-oblongs, très» obtus. FAMILLE DES SOLANACÉES. 85 Racine grosse, charnue, très-longue, subfusiforme, ou bifur- quée, ou trifurquée, produisant 1 ou plusieurs souches très-sim- ples, souterraines , ou peu élevées au-dessus du sol, couvertes par les pétioles et les pédoncules. Feuilles adultes longues de :/; pied à 1 pied, étalées en rosette, d’un vert foncé, plus ou moins crépues et bullées, glabres, ou pubescentes aux bords et en des- sous sur la côte ainsi qu'aux nervures. Pédonceules glabres ou pubescents, grêles, épaissis au sommet, longuement debordés par les feuilles. Galice pubescent : segments linéaires-lancéolés. Corolle longue de 6 à 8 lignes, pubérule à la surface externe. Étamines à peu près aussi longues que le calice. Style débordant les étamines, longuement débordé par la corolle. Baie jaunâtre, du volume d’une petite Pomme. Graines d’un jaune pâle. MAnNDRAGORE PRÉCOCE. — Mandragora præcox Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 198. Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, subob- tuses. Corolle (d’un jaune livide lavé de bleu) 1 à 2 fois plus longue que le calice : segments lancéolés ou oblongs-lancéoles , pointus. Plante semblable à la précédente par le port et le feuillage. Feuilles en général plus ou moins pubescentes de même que les pédoncules. Calice plus ou moins laineux à l’époque de la florai- son , plus tard glabrescent. Corolle longue de 8 à 10 lignes, pubescente à la surface externe. Étamines un peu plus longues que le calice. Style débordant les étamines , débordé par la co- rolle. Fruit semblable à celui du Mandragora vernalis. Grai- nes grosses, d’un jaune roussätre. B. Floraison autumnale. Baie petite, ovoide. Graines petites, subovales, non-réticulées, à peine échancrees. MAaNDRAGORE AUTUMNALE. — Mandragora autumnalis Bertol. — Atropa Mandragora Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 232. — Atropa Mandragora fæmina Bull. Herb. tab. 146. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- 86 CLASSE DES TUBIFLORES, elliptiques, pointues. Corolle 1 à 2 fois plus longue que le ca- lice : segments lancéolés ou linéaires-lancéolés, pointus. Plante semblable aux deux espèces précédentes par le port et par le feuillage. Feuilles ordinairement cilices , pubescentes en dessous aux nervures. Segments calicinaux ciliolés, linéaires- lanccolés, pointus. Corolle longue de 10 à 15 lignes, violette, glabre, ou légèrement pubescente à la surface externe. Étamines" un peu plus longues que le calice. Style débordant les étamines, longuement débordé par la corolle. Baie du volume d’un œuf de pigeon, rouge. Graines d’un jaune pâle, minces , longues d’en- viron 2 lignes. Cette espèce et les 2 précédentes sont indigènes dans l’Eu- rope méridionale, et connues sous le nom vulgaire de Mandra- gore. Ce sont des plantes très-vénéneuses , devenues célèbres par les usages superstitieux ou criminels auxquels s’employaient jadis leurs racines. Genre LYCIUM. — Zycium Linn. Calice 5-denté, ou irrégulièrement 2-6-fide, campanulé, ou spathacé, persistant, non-accrescent. Corolle infondi- buliforme, 5-fide : lobes obtus, un peu inégaux. Eta- mines à, anisomètres , un peu déclinées, insérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filiformes, barbus à la base; anthères sagittiformes, obtuses, versatiles, longitu- dinalement déhiscentes. Ovaire 2-loculaire ; placentaires adnés, multi-ovulés. Style filiforme, décliné. Stigmate subcapitellé, obscurément bilobé. Baie charnue , 2-locu- laire , polysperme. Graines subréniformes, comprimées. Embryon périphérique, subcirculaire. Arbrisseaux, souvent armés d’épines axillaires. Feuilles éparses ou fasciculées ; très-entières. Pédoncules solitaires ou fasciculés, uniflores, filiformes, plus ou moins inclinés, axillaires : les fructifères pendants, épaissis au sommet. Lyciuw De Bargarre.—Lycium barbarum Linn. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 139, fig. 2. — Watson, Dendr. Brit. tab. 9. — _ Lycium chinense Lamk. Enc. — Duham. ed. nov. 1, tab. 30. FAMILLE DES SOLANACÉES. 87 — Wats. Dendr. Brit. tab. 8. — Lycium turbinatum Duham. 1. e. tab. 31. — Lycium lanceolatum Duham. 1. c. tab. 32. Rameaux réclinés ou diffus, effilés, souvent épineux. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, ou obovales, pointues, ou obtuses, courtement pétiolces. Pédoncules fasciculés. Galice irrégulièrement 2-5-lobé. Lobes de la corolle oblongs, ou ovales-oblongs, ou elliptiques, obtus, étalés, un peu pius courts que les filets. Baie ellipsoïde, ou oblongue, ou oblon- gue-obovée , ou ovoïde. Buisson très-rameux, touffu, haut de 3 à 5 pieds. Rameaux anguleux, flexueux : écorce grisätre. Feuilles non-persistantes, d’un vert sombre, longues de 1 pouce à 3 pouces, glabres, éparses sur les jeunes pousses, fasciculées sur les rameaux adul- tes. Pédoncules (naissant tant sur les jeunes pousses que sur les rameaux adultes) en général plus courts que les feuilles. Ca- lice 4 fois plus court que la corolle, glabre, subcoriace, d’un jaune verdâtre : lobes obtus ou pointus, subtriangulaires , plus ou moins profonds. Corolle violette, longue d’environ 6 lignes, quelquefois velue à la surface externe. Anthères petites, jaunes. Style débordant les étamines. Baie ellipsoïde, écarlate. Graines petites, jaunâtres, tres-finement scrobiculées. Cette espèce, indigène dans Ja région méditerranéenne, se cul- tive fréquemment comme arbuste d'ornement; elle fleurit du- rant tout l’été. Ve TRIBU. LES CESTRINÉES. — CESTRINEÆ ’: Endl. Baie 2-loculaire. Embryon rectiligne, aile : cotylédons _ foliaces; radicule infere. Genre CÉSTRUM. — Cestrum Linn. Calice 5-fide ou 5-denté, campanulé, persistant. Corolle infondibuliforme ou hypocratériforme, 5-fide. Etamines », 88 CLASSE DES TUBIFLORES. incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filiformes ; anthères versatiles, longitudinalement déhis- centes. Ovaire 2-loculaire; placentaires subglobuleux, ad- nés, pauci-ou multi-ovulés. Style filiforme. Stigmatesubca- pitellé. Baie pulpeuse , oligosperme, ou polysperme. Graines irrégulièrement anguleuses : hile ventral. Arbrisseaux. Feuilles solitaires ou géminées , très-en- tières, quelquefois bistipulées. Pédoncules axillaires et terminaux, pluriflores, souvent rapprochés en grappe ou en thyrse ; pédicelles en cyme, ou en grappe, ou en co- rymbe. CEsrrum Parqui. — Cestrum Parqui L’hérit. Stirp. tab. 36.— Bot. Mag. tab. 17970. — Cestrum virgatum Ruiz. et Pav. Flor. Peruv. Arbrisseau dressé, glabre, haut de 3 à 5 pieds. Jeunes pousses effilées , feuillues , subcylindriques, floriferes vers leur sommet. Feuilles fermes, d’un vert gai, un peu luisantes , lancéolées, ou lancéolces-oblongues, pointues , subsessiles : les jeunes accom- pagnées de 2 stipules subfalciformes , caduques. Inflorescence générale de chaque rameau formant un thyrse feuillé, en géné- ral assez dense. Pédoncules grêles , quelquefois paniculés, plus habituellement 3-7-flores au sommet. Pédicelles très-courts. Ca- lice 4 à 5 fois plus court que la corolle, souvent violet, 5-denté : dents triangulaires, pointues , dressées, cotonneuses aux bords. Corolle longue de 6 à 8 lignes, d’un jaune brunûtre , infondi- buliforme ; tube graduellement évasé ; lobes ovales-oblongs, ob- tus, presque dressés, cotonneux aux bords, beaucoup plus courts que le tube. Filets renflés et pubérules à la base. Anthères pe- ttes, suborbiculaires. Style débordant les étamines. Stigmate gros, capitellé. Baie ellipsoïde , ou obovée, obtuse , d’un bleu noirâtre, stipitée, 3-12-sperme. Graines cipésAls ou oblon- gues, obtuses aux 2 bouts, brunes, ; Cette espèce , originaire du Chili, se cultive comme arbris- seau d'ornement. CENT TRENTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES CUSCUTÉES. — CUSCUTEÆ. Convolvulacearum genn. Juss. — Cuscuteæ Presl, Flor. Cech. 4, p- 247. — Bartl. Ord. Nat. p. 247. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 655. — Cuscutineæ Link, Handb. — Cuscutaceæ Lindl. nat. syst. ed. 2, p. 250. — Phytolaccearum genn. Reichenb. Syst. Nat. p. 259. Ce petit groupe n’est fondé que sur le genre Cuscuta (Grammica Loureir. Cassuta Gray) , rangé par beaucoup d'auteurs parmi les Convolvulacées (avec lesquelles il n'a d’ailleurs que peu d'affinités réelles), tandis que M. Reichenbach le comprend dans les Phytolaccées. Genre GUSCUTA. — Cuscuta linn. Calice inadhérent , persistant , 4-ou 5-parti ; estivation imbricative. Corolle hypogyne . subglobuleuse , urcéolée, 4-ou 5-fide, régulière, marcescente, finalement circon- scindée au-dessus de la base , ordinairement garnie en de- dans de 4 ou 5 squamules alternes avec les lobes; lobes alternes avec les sépales, imbriqués en préfloraison , non contaurnés après la floraison. Étamines 4 ou 5, libres, incluses, insérées au tube de la corolle et alternes avec ses lobes. Anthères dressées, dithèques ; bourses parallèles, juxtaposées , déhiscentes chacune par une fente longitu- dinale. Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovulées; ovules colla- téraux, renversés , attachés au fond des loges. Style indi- visé ou bifurqué. Stigmates 2 (ou rarement un seul), pointus, ou capitellés. Pyxide (circonscindé peu au-dessus de la base) 1-ou 2-loculaire, chartacé , 4-sperme, ou par avortement 1-3-sperme. Graines subglobuleuses ; péri- sperme charnu ; embryon périphérique, filiforme, indi- visé, acotylédoné , spiralé. | 90 CLASSE DES TUBIFLORES. Herbes parasites, aphylles. Tiges filiformes, volubiles, cylindriques, inarticulées , s’implantant aux végétaux vi- vants moyennant de petits suçoirs papilliformes; la racine originaire périt peu après la germination. Fleurs rougeà- tres ou blanchâtres , hermaphrodites, régulières, dispo- sées en capitules, ou en fascicules, ou en épis. CuscuTE COMMUNE. — Cuscuta europæa Linn. (exclus. var. 8.) — Flor. Dan. tab. 199. — Engl. Bot. tab. 378. — Reichenb. Plant. Crit. 5, fig. 690. — Hook. Flor. Lond. tab. 67. — Cuscuta tetrandra Moœnch.—Cuscuta major De Gand. — Cuscuta vulgaris Pers. — Cuscuta tubulosa Pres, Fleurs capitellées, subsessiles, ordinairement 4-fides. Glomé- rules 1-bractéolés. Corolle à tube subeylindrique, squamulifère sous les étamines : lobes ovales, acuminés ; squamules dressées, subpalmatifides. Étamines un peu saillantes. Style bifurqué : branches divergentes, arquées. Tige rougeâtre ou blanchätre, longue, rameuse; rameaux so- litaires ou géminés, semblables à latige. Capitules 10-15-flores, latéraux, solitaires ; bractiée rougeâtre , petite, squamuliforme, ovale. Fleurs d’un rose pâle. Calice infondibuliforme, charnu , confluent avec le pédicelle ; segments ovales, pointus, de moitié plus courts que la corolle. Squamules insérées vers la base de la corolle, à peine aussi longues que le tube. Stigmates filiformes, cylindriques, obtus. Cette espèce, nommée (de même que quelques autres espèces congénères) goutte, teigne, ou cheveux de Vénus, est commune sur les Orties, le Chanvre, le Houblon, les Vesces, les jeunes pousses de Saule, et autres plantes. Cuscure Ériravm. — Cuscuta Epithymum Smith, Engl. Bot. tab. 55. — Flor. Dan. tab. 427.—Reichenb. Plant. Crit. 5, fig. 692. — Cuscuta minor De Cand. Fleurs capitellées, sessiles, 5-fides. Glomérules 1-bractéolés. Corolle à tube subcylindrique, squamulifère au-dessous des éta- mines; lobes ovales, acuminés, étalés. Étamines incluses, insérées à la gorge de la corolle. Squamules suborbiculaires, bifides, fim- FAMILLE DES CUSCUTÉES. 94 briées, conniventes, fermant la gorge. Style bifurqué : branches divergentes , rectilignes , longuement saillantes. Tiges presque capillaires, très-rameuses, de couleur pourpre, longues d’environ 1 pied. Fleurs roses, plus petites que celles de l'espèce précédente. Glomérules multiflores. Segments cali- cinaux acuminés. Cette espèce croît de préférence sux le Serpolet, les Bruyères, et les Luzernes. CENT TRENTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES CONVOLVULACÉES. — CONFOLFU- LACEÆ. Convolvuli Juss. Gen. (exclus. senn.} — Convolvulaceæ Vent. Tabl. — R. Brown, Prodr. — Juss. in Ann. du Mus. 5, p. 257; et 45, p. 559. — Choisy, in Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Genève, vol. 6, p. 583; et vol. 8 , p. 45. — Bartl. Ord. Nat. p. 490. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 251. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 654. — Convolvulaceæ, tribus 11 : Convolvuleæ Reichenb. Syst. Nat. p. 194. La plupart des Convolvulacées contiennent un suc laiteux purgatif, abondant surtout dans les racines. Beaucoup d'espèces se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. Cette famille abonde dans les régions inter- tropicales, tandis que le nombre des espèces décroit considérablement des tropiques vers les pôles; elles manquent presque entièrement dans la région arc- tique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres (peu d'espèces), ou arbrisseaux, où arbustes, ou herbes. Tiges et rameaux le plus souvent volubiles, inarticulés, cylindriques, ou irrégulièrement anguleux. Pubescence nulle ou simple. Sucs-propres le plus sou- vent laiteux. | Feuilles éparses, simples (indivisées, ou palmatilo- bées, ou rarement pennatiparties) , non-Stipulées. Fleurs hermaphrodites, régulières. Inflorescence axil- laire ou terminale. Pedoncules uniflores ou pluriflores ; pédicelles en général dibractéolés. Calice madhérent, persistant (ordinairement accres- FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 93 cent), 5-sépale (par exception 5-denté, ou 5-fide, ou 10-denté) : sépales 1-2-ou 5-sériés, imbriqués, en gé- néral anisomètres. Corolle campanulée , ou cyathiforme, ou infondibuli- forme , ou hypocratériforme, le plus souvent longitudi- nalement 5-plissée et plus ou moins distinctement 5-lo- bée, hypogyne, non-persistante (en général éphémère ), en général contournée après l’anthèse ; limbe contourné en préfloraison (par exception imbriqué). Étamines 5, insérées au fond de ia corolle, interposées, libres. Filets isomètres ou anisomètres, souvent dilatés à la base, subulés au sommet. Anthères dressées ou incom- bantes, dithèques, souvent contournées après l’anthèse ; bourses parallèles, juxtaposées , déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-4-loculaire (rarement 1-ou 5-locu- laire ), inséré sur un disque annulaire; loges 1-ou 2-ovu- lées ; ovules campylotropes, renversés, sessiles, attachés au fond des loges (collatéraux lorsqu'il y en a 2 dans une loge). Style indivisé ou bifurqué. Stigmates filiformes , ou lamelliformes, ou capitellés. Quelques espèces offrent un pistil de 2 ovaires distincts, soit 1-loculaires et 2-ovu- lés, soit biloculaires à loges r1-ovulées; l'attache des ovules est comme dans le pistil normal de la famille ; chaque ovaire est muni d’un style basilaire. . Péricarpe 1-4-loculaire, en général 2-ou 4-valve, moins souvent indéhiscent (soit sec, soit charnu), rare- ment pyxidien; valves septifrages; cloisons parallèles aux valves , persistantes, en général bordées d'une nervure filiforme; lorsque le fruit est à 3 ou 4 loges, les cloi- sons confluent au centre de la cavité, mais sans former d'axe distinct; loges 1-ou 2-spermes. Graines trigones ou anguleuses, convexes au dos, 94 CLASSE DES TUBIFLORES. sessiles , attachées à la base de l'angle interne des loges, ou (lorsque le péricarpe est uniloculaire) au fond de la loge ; tégument coriace ou membranacé, souvent ve- louté; hile basilaire, en général large, arrondi , un peu concave. Périsperme mucilagineux, en général mince. Embryon plus ou moins courbé, central : cotylédons fo- liacés, irréguliérement plissés et chiffonnés, souvent condupliqués ; radicule repliée, infère. Cette famille comprend les genres suivants : Ie TRIBU. LES DICHONDRÉES. — DICHONDREÆ Endl. Pistil de 2 ou 4 ovaires distincts; styles basilaires. Dichondra Forst. (Steripha Gærtn. Demidofia Gmel. ) — Falkia Linn. ile TRIBU. LES CONVOLVULÉES. — CONFOLVU- LEÆ Endl. Ovaire 1-4-loculaire ; style terminal. Wilsonia R. Br. — Evolvulus Linn. — Cladostyles Humb. et Bonpl. — Stylismus Rafin. — Cressa Linn. — Breweria KR. Br.— Dufourea Kunth. (Prevostea Chois. Dethardingia Nees. Reinwardtia Spreng.) — Fonamia Petit-Thou. — Veuropeltis Wallich. — Porana Burm. (Dinetus Sweet.) — Duperreya Gaudich. — Palmia End. (Shuteria Chois. nec Wight. Skinneria Choïs. nec Forst. ) — Polymeria R. Br. — Convolvulus Linn. ( Ca- lystegia R. Br. Aniseia Chois. Jacquemontia Choiïs. Exo- gonium Chois. Batatas Chois. Pharbitis Chois. Convol- vuloides Mœnch. Ipomæa Linn.) — Bonanox afin, (Calonyction Chois.) — Quamoclit Tourn. (Macro- stema Pers. Mina Llav. et Lexarz. Morena Llav. et FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 95 Lexarz.) — Lepistemon Blum.— Rivea Choiïs. — Argy- reia Lour. ( Lettsomia Roxb.) — Blinkworthia Chois. — Humbertia Commers. (Thouinia Smith. Smithia Gmel. Endrachium Juss.) — Moorcroftia Chois. — Ma- ripa Aubl. — Erycibe Roxb. (Erimatalia Rœm. et Schult.) GENRE ANOMALE : Volana Linn. ( 1). ( Walkeria Ehret. Zwingera Hofer. Teganium Schmidel. Neudorffia Adans.) Genre PORANA. — Porana Burm. Calice 5-sépale , accrescent, finalement scarieux. Corolle campauulée où infondibuliforme, 5-lobée, non-plissée. Etamines 5 , insérées au fond de la corolle. Ovaire 1-locu- laire, 2-4-ovulé. Style indivisé ou semi-bifide. Stigmates 2, capitellés. Péricarpe membranacé, évalve, 1-loculaire, par avortement 1-sperme. Herbes ou arbustes volubiles. Feuilles alternes. Fleurs en panicules. : Porana PANICULÉ. — Porana paniculata Roxb. Flor, Ind. ed. 2, vol. 1, p. 464 ; Plant. Corom. 3, tab. 235. — Dinetus paniculatus Sweet, Hort. Brit. Tige ligneuse, très-rameuse. Sarments volubiles, Re ré- clinés au sommet, s'étendant au delà du sommet des arbres les plus élevés. Écorce adulte grisâtre, raboteuse. Jeunes pousses pubescentes. Feuilles longues et larges de 1 pouce à 4 pouces, cordiformes, entières, pointues, velues aux 2 faces. Panicules (1) M. Bartling met ce genre à la suite des Solanacées ; M. Reichen- bach le place au commencement des Solanacées , comme tribu distincte ; M. Choisy le comprend dans les Cenvolvulacees-Dichondrées : groupe que M. Lindley établit conune famille distincte et qu'il appelle Nolanacées. 96 CLASSE DES TUBIFLORES. terminales et axillaires, pendantes, ou réclinées. Fleurs très- nombreuses, petites, d’un blanc pur. Calice cotonneux , beau- coup plus court que la corolle. Corolle à bord légèrement 5-lo- bé. Anthères linéaires, semi-incluses. Style indivisé, court. Stigmate à 2 gros lobes globuleux. Péricarpe ovoïde, membra- nacé, velu, du volume d’un petit Pois. Calice-fructifère à sé- pales très-anisomètres : les 2 extérieurs petits; les 3 intérieurs lancéolés , beaucoup plus longs que le péricarpe. Cette espèce, remarquable par l’élégance de son inflorescence, croît au Bengale. PorANA VOLUBILE. — Porana volubilis Linn. — Burm. Ind. tab. 21, fig. 1. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 465. Tige et branches ligneuses, volubiles, très-longues, grim- pantes. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, cordiformes , entières , glabres , pointues. Panicules axillaires et terminales , inclinces , pubescentes. Fleurs petites, nombreuses, blanches, inodores. Sépales oblongs, scarieux, presque aussi longs que la corolle. Corolle à 5 lobes oblongs, obtus. Style bifide. Stigmate capitellé, subbilobé. Filets presque aussi longs que la corolle. Péricarpe globuleux, lisse, brun, du volume d’un Pois; calice-fructifere à sépales isomètres. Cette espèce croît dans l'Inde; son inflorescence gst très-élé- gante. Genre CON VOLVULUS. — Convpoloulus Linn. Calice 5-sépale, persistant. Corolle cyathiforme, plissée, obscurément 5-lobée ou 5-angulée. Étamines 5 , insérées au fond de la corolle. Ovaire 2-4-loculaire; loges 1-ou 2-ovulées. Style indivisé. Stigmate bifurqué, ou bila- mellé, ou capitellé. Capsule 4-4-loculaire, 2-4-valye, 4-8-sperme, chartacée, subglobuleuse. Herbes , ou arbustes. Tiges dressées, ou décombantes, ou volubiles. Feuilles entières , ou lobées, ou anguleuses, FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 97 alternes. Pédoncules uniflores ou pluriflores, axillaires, ou axillaires et terminaux. Sous-genre CALYSTEGIA R. Br. Tiges volubiles, herbacées. Pédoncules axillaires, soli- taires, {-flores, longs, grèles, défléchis après la floraison. Feuilles sagittiformes ou cordiformes. Calice recouvert par 2 bractées insérées immédiatement sous sa base; sépales inégaux. Etamines incluses. Ovaire 2-loculaire : loges 2-ovulées. Stigmate bifurqué. Capsule 1-loculaire, 4-sperme, 2-valve: valves bifides. ConvoLvuLus DES HAIES. — Convolvulus sepium Linn. — Blackw. Herb. tab. 38. — Flor. Dan. tab. 453. — Engl. Bot. tab. 313.— Calystegia sepium R. Br. Feuilles sagittiformes ou sagittiformes-ovales, mucronées, longuement pétiolées : lobes-basilaires obtus ou pointus, si- nués-dentés, ou sinuolés , ou tronqués. Pédoncules tétragones , plus lougs que les pétioles. Bractées ovales, ou elliptiques , ou cordiformes, obtuses. Calice beaucoup plus court que la corolle. Plante vivace, glabre, lactescente. Racine rampante. Tiges longues, grêles , tétragones , rameuses. Feuilles minces, lisses, d’un vert gai : pétiole trés-sréle , dressc, à peu pres de moitié plus court que la lame; lame longue de » à 4 pouces, refléchie. Corolle longue de près de 2 pouces, d’un blanc pur , ou rare- ment rose. Lobes arrondis, très-courts, mucronulés. Graines as- sez grosses, subturbinées, noires, anguleuses. . Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Ziset ou Grand Liseron , est commune dans les haies et les buissons ; elle fleurit en juillet et août. Toute la plante est purgative. Sous-genre SCAMMONIA Spach. Tiges volubiles , herbacées. Pédoncules axillaires , solitai- res, longs, gréles, défléchis après la floraison, 2-7-flo- res, dichotomes, paniculés; pédicelles 1-ou 2-bractéolés à la base ou vers le milieu. Feuilles sagittiformes. Sé- BOTAX:QOUF. PHAN. T. IX. w 4 95 CLASSE DES TUBIFLORES. pales inégaux. Étamines incluses. Ovaire 2-loculaire, Stigmate bifurqué. Capsule 1-loculaire, 4-sperme, 92-valve : valves bifides. ConvoLvuLus SCAMMONÉE. — Convolvulus Scammonia Linn.— Woodw. Med. Bot. 1, tab. 5.— Sibth. et Smith, Flor. Græc, tab. 192-— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 173. Feuilles sagittiformes, icuminées, pétiolées ; lobes-basilaires acuminés, subtriangulaires, dentés. Pédoncules cylindriques, grê'es, 3-7-flores, beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales inégaux, tronqués, mucronés , beaucoup plus courts que la co- rolle : les deux extérieurs plus larges et plus courts que les 1in- térieurs. Plante vivace, lactescente, glabre. Racine subfusiforme, blanchâtre , charnue. Tiges longues de 6 à 15 p'eds, nombreu- ses, grêles, rameuses , cylindriques. Feuilles longues d’environ 2 pouces, minces, lisses, d’un vert foncé; pétiole à peu près 1 fois plus court que la lame. Pédoncules subfiliformes, dicho- tomes au sommet. Fleurs en cymules ou en panicules Jäches. Pédicelles courts, épaissis au sommet. Bractées oblongues ou obovales , acuminées, petites. Sépales elliptiques, minces, fina- lement subscarieux. Corolle blanche, de la grandeur de celle du Convolvulus sepium. Étamines conniventes , 3 à 4 fois plus courtes que la corolle. Style à peu près aussi long que les éta- mines. Capsule presque recouverte par le calice. Graines assez grosses, anguleuses , turbinées, noires, lisses. Gette espèce croît en Syrie et dans l’Archipel. On en prépare un extrait purgatif, connu sous le nom de Scammonée. Sous-genre EUCONVOLVULUS Spach. Pédoncules axillaires, solitaires, grèles, 1-flores ( acciden- tellement 2-ou 3-flores), défléchis après la floraison, dibractéolés vers le milieu ou au-dessous du sommet. Étamines incluses, Stigmate bifurqué. Capsule 2-locu- laire, 4-sperme. À, Tiges décombantes ou volubiles. Feuilles sagitiformes FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 99 ou hastiformes, petiolées. S'épales tronqués, mucronulés. Racine vivace, tracante. Coxvozvuzus AGRESTE. — Convolvulus arvensis Linn. — Flor. Dan. tab. 459.— Engl. Bot. tab. 312.— Bull. Herb. tab. 260.— Convolvulus chinensis Bot. Reg. tab. 322. Feuilles sagittiformes ou hastiformes, obtuses, ou pointues, très-entières : auricules arrondies ou pointues. Pédoncules (quel- quefois biflores) filiformes , plus longs que les feuilles , ordinai- rement flexueux , dibractéolés vers le milieu. Sépales subisomè- tres, ovales, beaucoup plus courts que la corolle. Plante glabre ou moins souvent pubescente, lactescente. Ti- ges longues de 1 à 2 pieds, très-grêles, anguleuses, décomban- tes, ou grimpantes. Feuilles minces, d’un vert foncé, ordinaire- ment glabres ; pétiole filiforme , tantôt aussi long ou plus long que la lame, tantôt plus court. Bractées linéaires-subulées. Fleurs odorantes, longues d'environ 1 pouce. Corolle rose ou blanche. Étamines de moitié plus courtes que la corolle ; an- thères violettes. Style capillaire, débordant les étamines. Cap- sule presque recouverte par le calice ; graines noires pese ses, subturbinées. Cette espèce , nommée vulgairement petit Liseron, petit Li- set, Campanelle, Clochette, ou Frillée, est commune dans les champs et autres localités découvertes. B. Tiges ascendantes, non-volubiles. Feuilles sessiles, re- trécies vers leur base. Sépales acuminés. Racine an- nuelle , fibreuse. CONVOLVULUS TRICOLORE. — Convolpulus tricolor Linn. — Bot. Mag. tab. 27. Feuilles oblongues, ou spathulées-oblongues, ou obovaies, ob- tuses. Pédoncules filiformes, plus longs que les feuilles , dibrac- téolés au-dessus du milieu. Sépales oblongs, 4 fois plus courts que la corolle. Plante poilue, haute de ‘/: pied à 2 pieds. Tiges simples ou rameuses, subcylindriques, feuillues, Bractées petites, subulées, 100 CLASSE DES TUBIFLORES. Corolle longue d'environ 1 pouce , panachée de blanc, de vio- let et de bleu, ou (par variation ) blanche. Étamines à peu près aussi longues que le calice. Capsule du volume d’un gros Pois, en partie recouverte par le calice. Graines du volume d’un grain de Moutarde, brunes, scrobiculées , subglobuleuses, anguleuses. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Belle de jour , est originaire de l’Europe méridionale, et fréquemment cultivée comme plante de parterre. Sous-genre BATATAS Choisy. Étamines incluses. Stigmate capitellé, bilobé. Capsule 3-ou 4-loculaire, 3-ou 4-valve, 3-ou 4-sperme. Convozvuzus paraTE. — Convolvulus Batatas Linn. — Hort. Malab. 7, tab. 50. — Jpomæa Batatas Rœm. et Schult. Tiges volubiles ou décombantes , herbacées. Feuilles hasti- formes, ou subpalmatifides , ou deltoïdes, acuminées, longue- ment pétiolées. Pédoncules axillaires, pluriflores , subpanicu- lés, anguleux, plus longs que les feuilles. Sépales oblongs, mu- cronés : les 2 extérieurs plus petits. Plante vivace, glabre. Racine tubéreuse. Tiges feuillues, an- guleuses. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, minces, d’un vert foncé, souvent plus courtes que leur pétiole. Corolle longue d’environ 2 pouces, d’un pourpre pâle. Cette espèce , indigène de l’Inde, et dont les racines sont con- nues sous le nom de patates, se cultive fréquemment comme plante alimentaire. Sous-genre CONVOLVULOIDES Mœnch. (Pharbitis Choisy.) Étamines incluses. Stigmate capitellé, indivisé. Capsule 3-ou 4-loculaire (accidentellement 2-loculaire), 3-ou 4-valve ; loges 2-spermes. — Herbes volubiles. Pédon- cules uniflores ou pluriflores, axillaires. CoxvozvuLus Pourpre. — Convolvulus purpureus Lion. FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 101 — Bot. Mag. tab. 113, 1005 et 1682. — Zpomæa purpurea Rœm. et Schult. Feuilles indivisées ou trilobées, cordiformes, acuminées, lon- gvement pétiolées. Pédoncules 2-5-flores, défléchis après la flo- raison , ordinairement plus longs que les feuilles; pédicelles nus, anguleux, recourbés après la floraison, disposés en ombelle. Sé- pales linéaires-lancéolés ou oblongs-lancéolés , acuminés , beau- coup plus courts que la corolie, à peu près aussi longs que la capsule. Tiges grêles, tres-longues, rameuses , anguleuses , ordinaire- ment velues. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, minces, d’un vert foncé , légèrement pubescentes : pétiole grêle, poilu. Fleurs de la grandeur de celles du Convolvulus sepium. Pédicelles 2 à 4 fois plus longs que le calice, velus (de même que le pédon- cule), accompagnés chacun à sa base d’une ou de deux bractéo- les linéaires non-persistantes. Calice velu. Corolle bleue, ou pour- pre, ou violette, ou blanche, ou panachée. Capsule glabre, lisse, du volume d’un gros Pois. Graines obovées, trigones, noires, lisses. Cette espèce, indigène de l'Inde, se cultive fréquemment comme plante d'ornement. Genre QUAMOCLIT, — Quamoclit Tourn. Calice pentasépale, persistant. Corolle hypocratériforme : limbe 5-parti ou 5-lobé, étalé. Etamines 5, saillantes, insérées au fond de la corolle. Filets épaissis à la base. Ovaire 4-loculaire ; loges 2-ovulées. Style filiforme, indi- visé. Stigmate capitellé, indivisé, ou subbilobé. Capsule subglobuleuse, chartacée, 4-loculaire, 4-valve, 8-sperme. Herbes volubiles. Feuilles indivisées, ou lobées, ou pen- natiparties, alternes. Pédoncules 1-flores , ou pluriflores , solitaires, axillaires. Quamocrir PECTINÉ. — Quamoclit pectinata Spach. — Ipomæa Quamoclit Linn. — Bot. Mag. tab. 244. Feuilles pennatiparties, courtement pétiolées : segments li. 102 CLASSE DES TUBIFLORES. néaires-filiformes , rapprochés : les basilaires souvent bifurqués. Pédoncules 1-3-flores, filiformes, plus longs que les feuilles, dé- fléchis ; pédicelles épaissis, anguleux. Tube de la corolle clavi- forme ; limbe 5-parti : segments ovales, acuminés. Plante annuelle, glabre. Tiges grèles, anguleuses, rameuses, longues de 2 à 4 pieds. Pédicelles 2 à 3 fois plus longs que le calice , bractéolés à la base : bractéoles minimes , subulées. Ca- lice 3 à 4 fois plus court que la corolle; sépales inégaux, sub- coriaces, concaves , obtus, mucronulés : les 2 extérieurs plus petits, oblongs, 3-nervés ; les 3 intérieurs ovales -oblongs, 1- nervés. Corolle écarlate ou blanche, longue d’environ 18 lignes. Graines brunes, veloutées, subturbinées, trigones. Cette espèce, indigène de l’Inde, se cultive comme plante d'ornement. Genre ARGYRÉIA. — Argyreia Loureir. Calice 5-sépale. Corolle 5-fide ou 5-plissée, subcampa- nulée. Étamines 5, incluses, ou saillantes, insérées au fond de la corolle. Ovaire 2-loculaire; loges 2-ovulées. Style filiforme, indivisé. Stigmate capitellé, subbilobé. Baie su- béreuse ou charnue, 2-loculaire, 4-sperme, ou par avor- tement 1-3-sperme. Arbustes volubiles. Feuilles cotonneuses ou satinées, grandes , entières , alternes, le plus souvent cordiformes. Pédoncules axillaires et terminaux, uniflores, ou pluri- flores. ARGYRÉIA BRILLANT.— Argyreia splendens Sweet. — Lett- somia splendens Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 487. — Ipomæa splendens Bot. Mag. tab. 2628. Feuilles cordiformes-oblongues, paralléli-veinées , soyeuses en dessous. Corymbes axillaires. Baie colorée , en partie recou- verte par le calice. Cette espèce croit dans l’Inde. On la cultive comme plante d’ornement de serre. ARGYRÉIA NERVEUX. — Lettsomia nervosa Roxb. I, c. p. FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 105 488.—Convolvulus nervosus Burm. Ind. tab. 20, fig. 1. — Ipomea speciosa Bot. Mag. tab. 24,6. Feuilles cordiformes, soyeuses en dessous , paralléli-veinces. Pédoncules ombellifères, plus longs que les pétioles. Stigmate à 2 lobes globuleux. Péricarpe sec. Ssrments ligneux, tres-longs. Jeunes pousses soyeuses. Feuil- les longues et larges de 4 à 12 pouces. Pétioles plus courts que les feuilles, biglanduleux au sommet. Ombelles dressées. Fleurs grandes , d'un rose foncé. Bractées grandes, elliptiques, blan- ches, caduques. Cette espèce, qu’on cultive dans les collections de serre, croît dans l’Inde. ARGYRÉIA A FEUILLES CUNÉIFORMES. — Lettsomia cuneata Roxb. L c. p. 491. — Argyreia cuneata Bot. Reg. tab. 661. — Ipomea atrosanguinea Bot. Mag. tab. 2170. Feuilles cunéiformes, échancrées, velues en dessous. Pédon- cules 3-flores, beaucoup plus courts que les feuilles. Sarments ligneux , très-longs. Écorce lisse, d’un gris foncé. Jeunes pousses pubérules. Feuilles courtement pétiolées, longues d'environ 2 pouces. Pédoncules solitaires, axillaires, velus, longs d'environ 8 lignes. Pédicelles ternés : les latéraux recourbés. Bractées linéaires. Sépales ovales, un peu velus. Corolle grande, d'un pourpre brillant ; lobes échancrés. Filets larges, poilus à la base. Péricarpe sec, oblong , indéhiscent. Cette espèce croît au Mysore ; au témoignage de Roxburgh, c’est l’une des plus élégantes de la famille ; on la cultive dans les collections de serre. CENT TRENTE-SIXIÈME FAMILLE. LES HYDROLÉACÉES. — AYDROLEACEÆ. Hydroleaceæ R. Br. in Tuck. Cong. p. 454. — Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, p.125; Syn. 2, p. 254. — Bartl. Ord. Nat. p. 489. — Choisy, in Mém. de la Soc. d’Hist. Nat. de Genève, 1H, p- 95; etin Ann. des Sciences Nat. v. 30, p. 225. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 254. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 660. — Convolvulaceæ , tri- bus II : Hydroleeæ Reichenb. Syst. Nat, p. 194. — Convolvulacearum genn. Juss. Cette famille, qui peut-être est plus voisine des Hy- drophyllées, que des Convolvulacées et des Polémonia- cées, ne comprend qu'un petit nombre d'espèces, toutes exotiques , et la plupart indigènes de l'Amérique équa- toriale ; ces végétaux sont d'un intérêt purement scien- tilique. CARACTÈRES DE LA FAMixxe. Herbes annuelles ou suffrutescentes. Tige et rameaux cylindriques, inarticulés, quelquefois armés d'épines axillaires. Sucs-propres aqueux. Feuilles éparses, simples, indivisées, non-stipulées. Fleurs régulières, hermaphrodites, axillaires, ou ter- minales, solitaires, ou agrégées, ou disposées en épis révolutés avant la floraison. Calice inadhérent , persistant, herbacé, 5-parti, ou 5-fide : estivation imbricative ou distante. Corolle infondibuliforme, ou subcampanulée, ou rotacée , d-lobée, non-plissée, hypogyne, non-persis- tante; estivation imbricative. Étamines 5 ,insérées au tube de la corolle, interpo- FAMILLE DES HYDROLÉACÉES. 105 sées , libres. Filets quelquefois pétaloïdes à la base. An- thères incombantes, dithèques : bourses juxtaposées, pa- rallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire soit 2-loculaire , à placentaires adnés au milieu de la cloison; soit 3-loculaire, à placentaires axiles; soit incomplétement 2-loculaire, à placentaires adnés aux bords des cloisons ; ovules horizontaux ou suspendus, anatropes, en nombre indéfini. Styles 2 ou 3, - terminaux. Stigmates tronqués ou capitellés. Pericarpe pyxidien, ou capsulaire (septifrage ou lo- culicide ), 2-ou 3-loculaire, polysperme. Graines minimes, anguleuses; tégument aréole ou strié, membranacé. Périsperme mince, charnu. Eni- bryon rectiligne, axile; cotylédons planes ; radicule ap- pointante. La famille des Hydroléacées renferme les genres sui- vants : Hydrolea Linn. (Steris Burm. Sagonea Aubl. Rei- chelia Schreb.) — Hydrolia Petit-Thou. — Wigandia Kunth. — Nama Linn. GENRES ANOMALES, Ou rapportés avec doute à cette fa- mille : ARomanzoffia Chamiss. — Codon Royen, — Cervia Lagasc. CENT TRENTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES POLÉMONIACÉES. — POLEMONIACEÆ. Polemonia Juss. Gen. ; Ann. du Mus. vol. 5, p. 259 ; vol. 45, p. 5M. — Polemoniaceæ Vent. Tabl. 2, p. 598. — Bartl. Ord. Nat. p. 188. — Lindl. Nat. Syst. 2, p. 252. — Benth. in Bot. Reg. 4622. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 656. — Polemoniaceæ et Cobæaceæ Don, in Edinb. Phil. Journ. 7, p. 286, et 40, p. 414. — Convolvulaceæ, tribus I : Polemoniariæ Reichenb. Syst. Nat. p. 494. La plupart des Polémoniacées habitent l'Amérique, et surtout les contrées extra-tropicales de ce continent; quelques espèces seulement croissent dans le nord de l’ancien continent. Beaucoup d'espèces sont remarqua- bles par la beauté de leurs fleurs, mais du reste ces vé- gétaux n'ont aucune propriété marquée. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou rarement arbustes. Tige et rameaux noueux avec articulation, ou inarticulés. Sucs-propres aqueux. Feuilles alternes ou opposées, simples (très-entières, ou dentées, ou palmatisectées, ou pennatisectées), non- stipulées. Fleurs régulières ou subrégulières, hermaphrodites , en général terminales. Inflorescences paniculées, ou cy- meuses, ou gloméruliformes, ou rarement racémiformes, bractéolées, ou involucrées. Calice inadhérent, persistant, herbacé, ou submem- branacé, 5-parti, ou 5-fide, ou 5-denté, souvent prismati- que, par exception 3-ou 4-parti. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 107 Corolle hypogyne , non-persistante , non-plissée , tu- buleuse (rarement campanulée), 5-lobée; lobes égaux ou inégaux , imbriqués et plus ou moins contournés en préfloraison. Étamines 5, insérées au tube ou à la gorge de la co- rolle, interposées, isomètres, ou anisomètres, libres. An- thères dithèques, incombantes : bourses juxtaposées, parallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudi- nale; pollen souvent bleu. Pistil : Ovaire 3-loculaire (rarement 2-ou 5-locu- laire), inséré sur un disque annulaire ou cupuliforme ; ovules solitaires, ou en nombre défini, ou en nombre indéfini, anatropes, ou amphitropes, attachés à l'angle interne des loges, appendants, ou renversés. Style indi- visé, terminé par un stigmate trifurqué (rarement bi- furqué, ou 5-fide). Péricarpe capsulaire, 3-loculaire (rarement 1-2-ou 5-loculaire ), loculicide ( par exception septicide ); cloi- sons étroites, opposées aux angles d'un placentaire cen- tral (en général membranacé, triptère), dont elles se détachent lors de la déhiscence ; loges monospermes, ou oligospermes, ou polyspermes. Graines comprimées , ou anguleuses, ou plano-con- vexes, quelquefois ailées; tégument crustacé ou membra- neux {se convertissant, dans beaucoup d'espèces, par la madéfaction, en un mucilage copieux rempli de petits vaisseaux spiraux déroulés) ; hile ventral, ou situé à l'ex- trémité inférieure de la graine. Périsperme corné ou charnu. Embryon rectiligne, axile, en général aussi long que le périsperme; cotylédons planes, ou plano-con- vexes, foliacés, ordinairement ovales ou elliptiques; ra- dicule infere, subcylindrique, courte, ou plus ou moins allongée. 105 CLASSE DES TUBIFLORES, La famille des Polémoniacées comprend les genres suivants : SECTION Ï. PHLOGINÉES Reichenb. Ovaire à loges 1-ovulées Graines plano-convexes ; tégu- ment ne devenant point mucilagineux par la madé- faction. Phlox Linn. Section II. Grz1ÉéEs Reichenb. Ovaire à loges 1-ovulées ou pluri-ovulées. Graines à tégument mucilagineux par madefaction. Caldasia Wild. (non Lagasca.) (Bonplandia Cavan. ) — Collomia Nuttall. — Courtoisia Reichenb. — Gilia Ruiz et Pavon. — Navarretia Ruiz et Pav.—Ægochloa Benth. — Dactylophyllum Benth.— Welwitschia Reï- chenb. (Hügelia Benth. non Reichenb.) — Leptosiphon Benth. — Fentzlia Benth. (non Endl.) — ZLinanthus Benth.— /pomopsis Michx. ( Ipomeria Nutt. Brickellia Rafin.) — Zæselia Linn. — Hoitzia Juss. — Cantua Juss. ( Periphragmos Ruiz et Pav. excl. sp.) SECTION III. POLÉMONIÉES. Reichenb. Ovaire à loges bi-ou pluri-ovulées. Graines à tégument non-mucilagineux par madéfaction. Polemonium Tourn. GENRE ANOMALE : Cobæa Cavan. GENRE pouTEUx : Cyananthus Wallich. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 1409 Genre PHLOX, — Phlox Linn. Calice profondément 5-denté, 5-costé, subprismatique, campanulé, ou tubuleux. Corolle hypocratériforme ; tube plus on moins courbé ; limbe 5-parti. Etamines 5, ordi- nairement incluses, insérées (à hauteur inégale) au tube ou à la gorge de la corolle; filets courts, capillaires , ani- somètres ; anthères oblongues ou ovales, sagittiformes ou échancrées à la base. Ovaire 3-loculaire ; loges 4-ovulées ; ovules amphitropes , renversés, attachés vers le milieu de l'angle interne des loges. Style filiforme, saillant. Stigmate 3-parti : lanières filiformes. Capsule 3-loculaire, 3-sperme (quelquefois par avortement 1-loculaire et 1-sperme, ou 2-loculaire et 2-sperme }), loculicide-trivalve du sommet jusqu’à la base ; valves cymbiformes, caduques. Graines plano-convexes ou lenticulaires , obtuses aux 2 bouts; té- gument lisse, crustacé ; raphé ventral, nerviforme; radi- cule infère , plus longue que les cotylédons. Herbes vivaces. Tiges ( perennes et suffrutescentes dans quelques espèces) plus ou moins distinctement articulées, Feuilles sessiles on courtement pétiolées, très-entières, soit toutes opposées-croisées , soit les inférieures opposées et les supérieures alternes. Inflorescence cymeuse, ou thyr- siforme, ou corvmboïde, ou paniculée, centrifuge. Pédon- cules terminaux , ou axillaires et terminaux, 1-flores, ou pauciflores, ou pluriflores; pédicelles fasciculés, ou en cy- mules, ou en corymbes, tantôt nus, tantôt 1-bractéolés à la base. Fleurs odorantes, ordinairement grandes. Corolle blanche, ou rose, ou pourpre, ou violette, ou bleue. An- thères jaunes. Toutes les espèces de ce genre ( à l’exception d’une seule, indigène de Sibérie) habitent l'Amérique septentrionaie. Tous les Phlox méritent d’être cultivés comme plantes d’or- nement ; nous ne décrirons que celles qu’on rencontre le plus fréquemment dans les jardins, 110 CLASSE DES TUBIFLORES. A. Tiges simples , ou rameuses vers le haut, dressées , non- perennes. Inflorescences axillaires et terminales : celles de chaque tige rapprochées en cyme ou en thyrse, ou dispo- sées en panicule läche. Plante florifère dépourvue de feuilles radicales. a.) Feuilles non-coriaces, non-luisantes, scabres (du moins aux bords) , toutes très-courtement pétiolées : les inférieures à peu près semblables aux supérieures. Purox PANICULÉ. — Phlox paniculata Linn. Tiges paniculées au sommet, obscurément tétragones. Inflo- rescence-générale pyramidale ou subcymeuse, dense, multiflore. Pédicelles fasciculés, à peu près aussi longs que le calice. Dents calicinales subulées, presque aussi longues que le tube. Tube de Ja corolle 2 à 3 fois plus long que le calice : lobes obovales , ou obovales-orbiculaires. —& : À FEUILLES ÉTROITES. ( angustifolia.) — Phlox panicu- lata auctor. plerr. — Dill. Hort. Elth. tab. 166, fig. 203. — Mill. Ie, tab. 205. — Phlox scabra Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 248. — Phlox Sickmanni Lehm. in Nov. Act. Nat. Cur. vol. 14, pars 2, tab. 46. — Phlox corymbosa Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 114. — Phlox cor- data Elliott. Carol.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 13. — PAlox undulata Hort. Kew. — Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues. — 6 : À LARGES FEUILLES (latifolia).—Phlox latifolia Hortor. (non Michx.) — Phlox decussata Hortor. — Phlox acumi- nata Pursh. — Bot. Mag. tab. 1880. — Feuilles lancéolces- elliptiques. Tiges glabres ou pubérules , raides, feuillues, hautes de 2 à 3 pieds, garnies vers le haut de ramules-florifères axillaires, plus ou moins divergents, médiocrement feuillés, en général simples et tres-grêles; sur les individus tres-robustes, les rameaux sont plus forts et eux-mêmes paniculés, Feuilles d’un vert foncé en FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 411 dessus, d’un vert pâle en dessous, glabres , ou pubérules aux 2 faces, acuminées , acérées , souvent cordiformes à la base, sou- vent ondulées aux bords, ordinairement horizontales. Ramules en général multiflores : les inférieurs allougés ; les suivants gra- duellement plus courts. Fleurs serrées. Bractées subulées. Co- rolle rose, ou carnée, ou blanche : tube grèle , subclaviforme, souvent pubérule à la surface externe, 2 à 3 fois plus long que les lobes. Anthères oblongues : les supérieures quelquefois un peu saillantes. Capsule ellipsoïde , obtuse, un peu plus longue que le calice. Graines longues d'environ 2 lignes, elliptiques, ou elliptiques-oblongues , d’un brun noirûâtre. b.) Feuilles coriaces ou subcoriaces, Luisantes, Lisses, toutes sessiles ow très-courtement pétiolées : les inférieures beaucoup plus étroites que les supérieures. Pazox oporanT.—Phlox suaveolens Linn. — Jaume Saint- Hil. Flor. et Pom. tab. 405. — Phlox maculata Linn, — Jacq. Hort. Vind. 2, tab. 127. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 402. — Phlox pyramidalis Smith , Exot. Bot. tab. 87. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 233.— Phlox longiflora Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 31. Tiges simples, ou paniculées au sommet , obscurément tétra- gones. Feuilles sessiles ou subsessiles, acuminées , acérées : les inférieures linéaires, ou lincaires-lanccolées, ou lancéolées-li- néaires ; les supérieures oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéo- lées, ordinairement cordiformes à la base. Pédicelles courts. Dents calicinales ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , courtement aristées. Fleurs en thyrse allongé, ou subpyramidal, Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice; lobes ob- ovales ou suborbiculaires. Tiges touflues, raides, glabres, ou pubérules, hautes de 1 pied à 3 pieds, feuillues, simples, ou garnies vers le haut de ramules florifères subaphylles, tres-grêles. Feuilles glabres ou rarement pubérules, horizontales, ou réfléchies , les supérieures quelque- fois subverticillées. Thyrse dense, multiflore, Pédoncules ou ramules-florifères 5-ou pluri-flores (les inférieurs quelquefois 112 CLASSE DES TUPBIFLORES. 3-flores). Pédicelles plus courts que le calice. Fleurs serrées, Corolle rose, ou carnée, ou blanche. Anthères oblongues, in- cluses. Purox À FLEURS LACHES.— Phlox laxiflora Spach.=Phlox glaberrima Lino. — Dill. Hort. Elth. tab. 166, fig. 202. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 36. — Phlox triflora Michx. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 29. — Phlox carnea Bot. Mag. tab. 2155. Tiges simples ou paniculées, obscurément tétragones. Feuilles sessiles ou subsessiles , pointues : les inférieures linéaires , ou linéaires-lancéolées, ou lancéolées-linéaires; les supéricures oblongues , ou oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées , ou ovales, souvent cordiformes à la base. Fleurs en panicule corym- biforme ou diffuse, lâche. Pédicelles allongés ou courts. Dents calicinales ovales-lancéolces, acérées. Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice ; lobes obovales ou suborbiculaires. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, glabres, ou pubérules, rai- des, touffues, en général beaucoup moins feuillues que celles de l'espèce précédente , trichotomes au sommet , tantôt trés-simples inférieurement, tantôt ramuliferes aux aisselles supérieures où dès leur milieu. Feuilles glabres, d’un vert gai : les supérieures souvent plus courtes que les entre-nœuds. Ramules floriferes en général aphylles ou subaphylles , tantôt trichotomes au sommet, tantôt simples, 3-G-flores. Inflorescences-partielles läches , co- rymbiformes. Pédicelles grêles, tantôt plus longs que le calice, tantôt plus courts. Corolle blanche, ou rose, ou violette, ou lilas, ou carnée : tube subclaviforme, 1 à 2 fois plus long que les lobes. Anthères oblongues : celles des 2 ou 3 étamines supérieures ordinairement un peu saillantes. PuLox SUFFRUTESCENT.—Phlox suffruticosa Willd. Enum. — Bot. Reg. tab. 68.—Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 404. Tiges cylindriques, paniculées vers le haut, suffrutescentes à la base. Feuilles sessiles ou subsessiles, acuminées : les inférieu- FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. AAS res lancéolées, ou lancéolées-linéaires; les supérieures oblongues, ou oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées , ou ovales, en général cordiformes à la base. Panicule-générale diffuse ou sub- fastigiée. Inflorescences-paruelles subcymeuses, denses, multi- flores. Pédicelles courts. Dents calicinales linéaires-lancéolées , acérées. Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice; lobes obovales ou suborbiculaires. Plante touffue, tres-glabre. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, luisantes , raides, feuillues , en général rameuses à partir du mi- lieu ; rameaux subaphylles ou médiocrement feuillés, grêles , plus ou moins divergents, quelquefois bifurqués, tantôt subfas- tigiés ou débordants, tantôt les inférieurs plus courts que les su- périeurs. Feuilles coriaces, luisantes, d’un vert foncé. Pédicelles fasciculés, en général plus courts que le calice. Corolle d’un pourpre violet; tube subclaviforme, 2 à 3 fois plus long que les lobes. Anthères oblongues : celles des 2 étamines supérieures ordinairement un peu saillantes. B. Tige stolonifère à la base, simple, dressée, munie d'une rosette de feuilles radicales. Fleurs sublerminales, dispo- sées en cyme dichotome, ou en corymbe. Étamines insérées à la gorge de la corolle. Parox sTOLONIFERE. — Phlox stolonifera Sims, Bot. Mag. tab. 563. — Phlox reptans Mich. Flor. Amer. Bor. — Vent. Malm. tab. 1079. — Phlox prostrata Hort. Kew. Feuilles obtuses : les caulinaires linéaires ou linéaires-oblon- gues, subsessiles ; les radicales ‘et celles des stolons pétiolées, spathulées-obovales , ou lancéolées-spathulées. Cyme läche , 5- 12-flore. Pédicelles filiformes, ordinairement plus longs que le calice. Dents calicinales subulées. Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice ; lobes obovales. Tige haute de 3 à G pouces, grêle, médiocrement feuillée. Stolons simples ou rameux, filiformes, radicants, nombreux, at- teignant jusqu’à 1 pied de long. Feuilles glabres, ou légérement pubérules aux bords, lisses : les radicales et celles des stolons COTANIQUE. PITAN, T, IX, 8 114 CLASSE DES TUBIFLORES. subperennes, subcoriaces, luisantes , longues de 6 lignes à # pouce ; les caulinaires minces, longues de 3 à 6 lignes. Bractées subulées. Calice ordinairement pubérule. Corolle bleue, longue d’environ 1 pouce; tube grêle, subcylindrique, 2 fois plus long que les lobes. C. Tiges procombantes, gréles , très-rameuses, perennes, suf- frutescentes; rameaux florifères ascendants. Fleurs termi- nales ou subterminales, fasciculées, ou en panicule läche. a.) Feuilles assez grandes : les ramulaires-infériewres planes, non-rose- 4 lées, subcoriaces. Puacox DivARIQUÉ. — Phlox divaricata Linn. — Bot. Mag. tab. 163. — Phlox canadensis Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 221: Rameaux floriferes simples, ou trichotomes au sommet. Feuilles subsessiles, obtuses , ou subobtuses, ordinairement pu- bérules : les raméaires oblongues , ou elliptiques-oblongues , ou ovales-chlongues , ou ovales-lancéolées ; les supérieures ordi- nairement cordiformes à la base ; les inférieures petites. Panicu- les lâches, subtrichotomes, ordinairement multiflores. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice ou plus courts. Denis cali- cinales subulées. Tube de la corolle à peu près x fois plus long que le calice; lobes cunéiformes-obovales, échancrés, à peu près aussi longs que le tube. Tiges grêles, très-rameuses , pubérules de même que les ra- meaux. Rameaux longs de 4 pouces à 1 pied : les uns flori- fères, médiocrement feuillés ; les autres stériles, feuillus. Feuilles longues de 6 à 15 lignes. Pédicelles solitaires ou subfasciculés, pubérules de mème que le calice. Corolle d’un bleu pâle, pubé- rule à la surface externe; tube courbé; limbe large de 6 à ro lignes. Anthères toutes incluses. b.) Feuilles coriaces, persistantes, pelites : les ramulaires-inférieures ro- selées, plus ou moins pliées en carène : côte très-saillante en dessous. - Puzox rrocomsanr.— Phlox procumbens Lehm. Ind. Sem. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 4145 Hort. Hamburg. 1829. — Sweet, Brit. Flow. Gard, ser, 2, tab. 7. Rameaux-florifères paniculés. Feuilles lancéolées , ou lancéa= lées-linéaires, pointues , mucronées , sessiles , souvent ciliolées. Pédoncules terminaux ou axillaires et terminaux, 1-3-flores, en général plus courts que le calice. Dents calicinales linéaires-su- bulées. Tube de la corolle à peu près 1 fois plus long que le ca- lice ; lobes obcordiformes, 1 fois plus courts que le tube. Tiges très-grêles , radicantes, couvertes de ramules : les uns stériles , très-feuillus , raccourcis , simples ; les autres florifères , paniculés, médiocrement feuillés vers le haut. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, luisantes, glabres (excepté aux bords). Pédi- celles pubérules de même que les calices et les ramules. Corolle de couleur lilas ; tube grêle ; limbe large d’environ 6 lignes : chaque segment marqué à sa base d’une tache bleuâtre, bifur- quée. Anthères sagittiformes-oblongues : celles des 2 ou 3 éta- mines supérieures un peu saillantes. Pazox sueuLé. — Phlox subulaia Linn. — Pluck. Alm. tab. 08, fig, 2. — Bot. Mag. tab. 411. Ramules-florifères simples, ou trifurqués au sommet. Feuilles sessiles, mucronées, ciliolées : celles des rosettes (aussi larges ou plus larges que les autres) linéaires-lancéolées ; les supérieures sublinéaires. Pédicelles terminaux, ternés, en général plus longs que le calice. Dents calicinales linéaires-subulées. Tube de la corolle x fois plus long que le calice; lobes obcordiformes, à peu près 1 fois plus courts que le tube. . Tiges très-grêles, touffues, couvertes dans toute leur lon- gueur de ramules la plupart florifères, très-rapprochés, longs de 3 à6 pouces. Feuilles longues de 5 à 6 lignes, luisantes, d’un vert foncé, glabres et lisses excepté aux bords; côte large, blanchître. Pédicelles filiformes , subfastigiés, longs de 3 à 6 lignes, finement pubérules de même que les ramules et les ca- lices. Corolle rose, glabre ; tube grêle, subclaviforme; limbe large d’environ 6 lignes. Étamines toutes incluses. Puzox sérAcÉ.—Phlox setacea Linn.—Bot. Mag. tab, 415. 116 CLASSE DES TUPBIFLORES. Ramules-floriferes simples, ou trifurqués au sommet. Feuilles sessiles, mucronées, ciliolées : celles des rosettes (notablement plus étroites que les autres) linéaires-subulées ; les supérieures lincaires, ou linéaires-lancéolées. Pédicelles terminaux , fasci- culés (au nombre de 2 à 5), ou rarement solitaires, en géné- ral plus longs que le calice. Dents calicinales linéaires-subulées. Tube de la corolle 1 fois plus long que le calice ; lobes obcordi- formes , 1 fois plus courts que le tube. Plante semblable à la précédente par le port et par les fleurs. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, glabres (excepté aux hords), d’un vert gai, luisantes : celles des rosettes très-étroites, souvent filiformes ; côte large, blanchätre. Pédicelles longs de 3 lignes à 1 pouce, filiformes, pubérules de même que les ramules et les calices, ordinairement subfastigiés; quelquefois les ramules produisent, outre le fascicule terminal , une paire de fleurs aux aisselles de l’avant-dernière paire de feuilles. Corolle rose , gla- bre : tube grêle, peu évasé; limbe large de 6 à 9 lignes. Éta- mines toutes incluses, Genre GILIA. — Gilia Ruiz et Pay. Calice campanulé, 5-fide, accrescent. Corolle infondi- buliforme, 5-fide (quelquefois 6-1!-fide). Étamines 5, (quelquefois 6 ou 7), subisomètres, insérées à la gorge de la corolle. Filets capillaires. Anthères sagittiformes- elliptiques. Ovaire 3-loculaire; loges 6-ou pluri-ovulées ; ovules appendants, amphitropes, attachés à l’angle interne des loges, bisériés. Style filiforme. Stigmate 3-parti : la- nières filiformes. Capsule ovoïde ou oblongue, chartacée, 3-loculaire, polysperme, loculicide-trivalve du sommet jusque versle milieu. Graines anguleuses ; angles légèrement ailés; tégument crustacé, mucilagineux par madéfaction ; hile ponctiforme, ventral ; radicule infère, plus longue que les cotylédons. Herbes annuelles. Feuilles pennatifides ou pennatipar- ties, alternes. Fleurs subsolitaires, on fasciculées, ou capi- FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 447 tellées, terminales , dressées, ébractéolées. Dents calici- nales non-spinescentes, égales, dressées, membraneuses aux bords. Corolle bleue ou violette : tube en général à peine aussi long que le calice. Capsule persistant après la déhiscence. A. Fleurs subsessiles, agrégæes en capitules tres-denses. Co- rolle d'un bleu-péle (par variation blanche), ordinaire- ment 6-9-fide ; tube grêle , peu évasé ; lobes sublineai- res, un peu inégaux. Etamines (souvent au nombre de 6 ou T) un peu plus longues que les lobes de la corolle. GiLrA A FLEURS CAPITELLÉES. — Gilia capitata Douglas. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 287. — Bot. Mag. tab. 2698. — Bot. Reg. tab. 1170. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franç. tab. 447. Feuilles bi- ou tri-pennatiparties : segments sublinéaires , pointus. Capitules ovoïdes ou subglobuleux , pédonculés. Seg- ments calicinaux linéaires-lancéolés, mucronés, carénés au dos. Tube de la corolle un peu plus long que le calice ; lobes obtus, un peu plus courts que le tube. Style un peu plus court que la corolle. Capsule obovée , trisulquée , de moitié plus longue que le calice. Plante haute de 1 pied à 2 pieds, en général très-rameuse dès la base. Rameaux ascendants, paniculés, finement pubérules, ou moins souvent glabres, feuillus inférieurement, nus vers le haut ; ramules aphylles ou subaphylles. Feuilles d’un vert gai, min- ces, glabres, ou légèrement pubérules : les inférieures longues de 3 à 6 pouces, oblongues ou subtriangulaires en contour ; les ramulaires petites, en général simplement pennatiparties, à segments courts, filiformes. Capitules solitaires à l’extrémité des rameaux et des ramules, ou moins souvent fasciculés : ceux qui terminent les principaux rameaux 3 à 4 fois plus gros que les autres. Calice glabre. Corolle longue de 3 à 4 lignes. Cap- sule lisse, obtuse, mucronulée, du volume d’un grain de mou- tarde, Graines petites, roussätres. 418 CLASSE DES TUBIFLORES. Cette espèce, originaire de la Nouvelle-Californie, se cultive comme plante d'ornement. B. Fleurs plus ou moins longuement pédicellées , disposées en panicules tres-läches, ou en corymbes. Corolle d’un bleu violet, ou panachée de violet; tube très-évasé ; lobes ovales ou obovales, plus lonês que les étamines. Gizra TRICOLORE. — Gilia tricolor Benth. — Bot. Reg. tab. 17904. — Bot. Mag. tab. 3465. Feuilles bi- ou tri-pennatiparties : segments linéaires ou li- néaires-subulés , pointus. Corymbes lâches ou paniculés, 2-7- flores. Dents calicinales linéaires-lancéolées , 3-nervées, mucro- nées. Corolle presque 2 fois plus longue que le calice. Lobes obovales, acuminulés , à peu près de moitié plus courts que le tube, 1 à 2 fois plus longs que les étamines. Capsule oblongue, trigone, légèrement trisulquée, à peine plus courte que le ca- lice. Plante en général multicaule, haute de :/, pied à 1 pied}, finement pubérule, ou moins souvent glabre. Tiges ascendan- tes , rameuses dès la base, Rameaux effilés , paniculés , grêles, cylindriques, feuillés. Ramules aphylles ou subaphylles. Feuilles minces, d’un vert gai : les raméaires longues de 1 pouce à 3 pouces ; les ramulaires très-petites. Pédicelles tantôt aussi longs ou plus Jongs que le calice , tantôt plus courts, subfiliformes , dressés. Calice pubérule. Corolle longue de 4 à 6 lignes : tube violet à sa partie évasée, jaune inférieurement ; lobes d’un bleu plus ou moins vif. Capsule longue d'environ 3 lignes. Graines petites, roussätres. Cette espèce , originaire de la Nouv elle-Californie , se cultive comme plante d'ornement. Genre IPOMOPSIS. — Jpomopsis Michx. Calice campanulé, inégalement 5-fide, accrescent. Co- rolle hypocratériforme, 5-lobée; tube long, peu évasé ; FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. . ‘449 lobes un peu inégaux. Étamines 5, saillantes, déclinées 3 insérées (à hauteur égale) vers le sommet du tube de la corolle; filets capillaires , anisomètres ; anthères sagittifor- mes-elliptiques, obtuses. Ovaire 3-loculaire (accidentelle- ment 4-loculaire); loges 10-12-ovulées; ovules appen- dants, amphitropes, superposés, bisériés dans claque loge. Style filiforme, décliné. Stigmate 3-parti : lanières filiformes. Capsule chartacée, trigone, 3-loculaire, loculi- cide-trivalve au sommet, polysperme. Graines anguleuses, bisériées dans chaque loge; tégument crustacé, mucilagi- neux par madéfaction ; angles légèrement ailés ; hile ponc- tiforme, ventral ; radicule infère, plus longue que les co- tylédons. Herbes bisannuelles. Feuilles pennatiparties, éparses. Pédoncules axillaires, 1-5-flores, solitaires ; pédicelles nus, ou uni-bractéolés à la base, disposés en grappe, ou en co- rymbe, ou en cymule. Fleurs grandes, plus ou moins dé- clinées. Corolle écarlate ; anthères jaunes. Capsule persis- tant après la déhiscence. Iromopsis ÉLÉGANT. — Jpomopsis elegans Michx. Flor. Amer. Bor. — Smith, Exot. Bot. tab. 13. — Cantua corono- pifolia Wild. — Cantua picta Hort. Par, — Gilia coronopi- folia Pers. Syn. — Polemonium rubrum Linn. Tige haute de 2 à 4 pieds, dressée, raide, effilée, cylindri- que, feuillue dans toute sa longueur, pubérule, en général ra- - meuse vers le haut. Rameaux dressés, ou presque dressés, effilés, feuillus, tantôt très-simples, tantôt garnis supérieurement de courts ramules axillaires. Feuilles d’un vert gai : les radicales longues de 3 à 6 pouces, roselées, courtement pétiolées , plus ou moins abondamment couvertes (surtout le long du rachis) de poils blancs crépus; les caulinaires et les raméaires sessiles, graduel- lement plus courtes; les florales plus courtes que les fleurs. Segments mucronés : ceux des feuilles radicales linéaires , plus larges et plus courts que ceux des autres feuilles, dont les seg- ments sont linéaires-filiformes. Inflorescence-générale formant 120 CLASSE DES TUBIFLORES. une longue panicule, tantôt dense et racémiforme ( lorsque la tige est peu rameuse), tantôt subpyramidale, composée de pa- nicules ou de grappes terminant chaque rameau. Pédoncules très-rapprochés , pubérules de même que les pédicelles , en ge- néral courts, Galice 3 à 4 fois plus court que le tube de la co- rolle, 5-costé, membranacé entre les côtes, laineux ou pubérule, partagé jusqu’au-delà du milieu en segments linéaires-subulés. Corolle finement pubérule à la surface externe ; tube long de près de 1 pouce; lobes ovales, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques- oblongs, obtus , ou acuminulés, subdenticulés, 1 à 2 fois plus courts que le tube, étalés, marbrés de pourpre en dessus. Éta- mines majeures à peu près aussi longues que les lobes de la co- rolle; les 2 ou 3 autres étamines à peu près de moitié plus courtes ; filets pourpres ; anthères jaunes. Style pourpre, un peu débordé par les étamines. Capsule ellipsoïde , obtuse , à peine plus longue que le calice ; valves légèrement 1-sulquées au dos. Pédicelles fructifères dressés. Graines petites , roussâtres. Cette plante, remarquable par l’élégance de ses fleurs, et in- digène des provinces méridionales des États-Unis, se cultive dans les jardins. Elle fleurit en été, durant 2 à 3 mois. Genre POLEMONIUM. — Polemonium Tourn. Calice campanulé, profondément 5-fide, accrescent. Co- rolle subinfondibuliforme, profondément 5-lobée. Éta- mines », ascendantes, insérées au tube de la corolle; filets anisomètres, capillaires, dilatés et barbus à la base; an- thères sagittiformes-elliptiques (suborbiculaires après la déhiscence), obtuses. Ovaire 3-loculaire ; loges 2-6-ovu- lées; ovules appendants , amphitropes, bisériés. Style fili- forme, décliné. Stigmate 3-parti : lanières filiformes, obtu- ses. Capsule chartacée, ovale, trigone ,3-loculaire, loculi- cide-trivalve du sommet jusque vers le milieu ; loges 4-6-spermes , ou par avortement 1-spermes. Graines triè- dres ou irrégulièrement anguleuses; hile linéaire ou ponc- tiforme, ventral; tégument crustacé, non-mucilagineux FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 191 par madéfaction; angles marginés. Radicule infère, à peine plus longue que les cotylédons. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles alternes, impari- pennées, pétiolées (du moins les inférieures); folioles tantôt opposées, tantôt alternes , très-entières ou pennati- parties. Pédoncules terminaux, ou axillaires et terminaux, bi-ou pluri-flores, solitaires; pédicelles fasciculés, ou en corymbe. Corolle bleue ou blanche. Capsule persistant après la déhiscence. A. Plante vivace, non-stolonifère. Panicules denses , multi- _flores. Pédicelles fructifères dressés, en général plus courts que le calice. Tube de la corolle court. Capsule à loges 4-à G-spermes. Étamines insérées au-dessus du milieu du tube. Porémonium commun. — Polemonium cœruleum Linn.— Engl. Bot. tab. 214. — Flor. Dan. tab. 255. — Schk. Handb. tab. 38.— Polemonium gracile Wild. Enum. — Polemo- nium pulchellum Ledeb. Ic. tab. 18. Folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, sessiles, ou subsessiles. Fleurs subverticales. Seg- ments calicinaux oblongs ou triangulaires-oblongs, obtus. Co- rolle 1 à 2 fois plus longue que le calice ; lobes ovales-orbicu- laires, ou obovales, ou ovales, très-obtus, où acuminulés, envi- ron 4 fois plus longs que le tube , à peu près aussi longs que les étamines. — Ê: À FOLIOLES INGISÉES. — Polemonium sibiricum Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 182. —Polemonium dissectum Rei- chenb. Ic. Plant. Crit. tab. 465. — Polemonium lacteum Lehm. Ind. Sem. Hort. Hamb. — Folioles (du moins celles des feuilles radicales) biparties, ou triparties, ou pennatipar- ties : segments sublinéaires. Racine polycéphale , rameuse. Tiges hautes de r pied à 3 pieds, touffues, dressces, fistuleuses, cannelées , fenillues, pubé- 122 CLASSE DES TUBIFLORES. rules (moins souvent glabres) , tantôt simples, tantôt seulement ramulifères vers le sommet, tantôt paniculées. Rameaux sub- fastigiés ou disposés en panicule allongée, en général simples, ou garnis seulement de courts ramules floriferes. Feuilles min- ces, en général pubescentes aux bords et au rachis , moins sou- vent très-glabres : les radicales atteignant jusqu’à 1 pied de long; les caulinaires et les raméaires graduellement plus cour- tes ; his ramulaires petites , ordinairement trifoliolées et sessiles ; folioles minces, d’un vert foncé, souvent inéquilatérales, en gé- néral graduellement décrescentes. Inflorescence-générale de la tige ou de chaque rameau formant une panicule tantôt subfasti- giée, tantôt thyrsiforme ou racémiforme. Pédoncules, pédicelles et calices couverts d’une pubescence glandulifere, et quelque- fois en outre parsemés de poils blancs plus longs. Pédicelles tantôt fasciculés , tantôt en grappes corymbiformes. Calice her- bacé, réticulé : segments 1-nervés , planes, droits. Corolle d’un bleu plus ou moins vif, ou blanche; limbe large d'environ 6 lignes. Anthères d’un jaune orange, répandant une odeur très- forte et peu agréable. Style en général un peu plus long que la corolle. Capsule presque de moitié plus courte que le calice. Graines petites, noires, lisses , subtriédres , ou irrégulièrement anguleuses, oblongues , ou acuminées au bout inférieur , subob- tuses à l’autre bout ; angles submembraneux. Cette espèce, qui se cultive fréquemment comme plante de parterre, et connue sous le nom vulgaire de Polémoine , croît dans le nord de l’Europe, ainsi qu’en Sibérie et au Canada. B. Plante vivace. Racine tracante. Panicules läches, pau- ciflores. Pédicelles fructiféres plus ou moins inclinés, plus longs que le calice. Tube de la corolle presque aussi long que les lobes. Étamines insérées au-dessous du milieu du tube. Capsule à loges 1-spermes. PorémonIuM RAMPANT. — Polemonium reptans M Bot. Mag. tab. 1887. Folioles ovales, ou ovales-oblongues , ou elliptiques-oblon- FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 493 gues, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , pointues , sessiles, ou subsessiles. Fleurs nutantes. Corolle x fois plus lon- gue que le calice. Lobes obovales ou suborbiculaires, très-obtus, non débordés par les étamines. Tiges hautes d'environ 1 pied, dressées, ou atom dattes , gla- bres, ou pubérules, rameuses en général dès la base. Rameaux simples ou moins souvent paniculés au sommet, axillaires : les inférieurs médiocrement feuillés; les supérieurs subaphylles. Feuilles glabres, ou pubérules au rachis : les inférieures lon- guement pétiolées, 9-15-foliolées ; les supérieures graduelle- ment plus courtes; les florales en général pauci-foliolées , ou simples, subsessiles. Folioles d’un vert foncé, semblables à celles du Polemonium cœruleum. Pédoncules 2-5-flores , tantôt sub- fastigiés , tantôt disposés en grappe, en général plus longs que les feuilles florales ; pédicelles fasciculés, ou en grappe corym- biforme , ébractéolés , pubérules de même que les calices et les pédoncules. Calice herbacé , réticulé : segments calicinaux triangulaires ou triangulaires-oblongs, pointus, dressés, r- nervés. Corolle d’un bleu plus ou moins vif, ou blanche; tube à peu près aussi long que le calice; limbe large d’en- viron 5 lignes. Anthères d’un jaune orange. Style plus long que la corolle. Capsule à peu près de moitié plus courte que le calice. Graines noirâtres, minces, presque aussi longues que les loges. Cette espèce, indigène des États-Unis, se céliré comme plante d’ornement. Cenre COBEA. — Cobæa Cavan. Caïice campaniforme, profondément 5-lobé : lobes bisé- riés, ovales-elliptiques. Corolle campanulée, 5-lobée. Étamines 5, saillantes, isomètres, insérées au fond de la corolle; filets déclinés, contournés après l’anthèsé; anthè- res oblongues, comprimées. Ovaire 3-ou 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, amphitropes. Style indi- visé , décliné. Stigmate 3-ou 5-fide. Capsule un peu char- 424 CLASSE DES TUBIFLORES. nue, 3-ou-b-loculaire, 3-ou 5-valve (1); placentaire 3-ou 5-gone, gros, finalement libre; loges oligospermes. Graines bisériées et imbriquées dans chaque loge, elliptiques, comprimées , veloutées, ailées au bord; tégument muci- lagineux; aile membraneuse; hile ventral, supra-basi- laire, linéaire. Périsperme mince, charnu. Cotylédons cor- diformes, obtus, planes ; radicule très-courte, infère. Arbuste sarmenteux. Feuilles alternes, sessiles, paripen- nées : rachis anguleux, cirrifère au sommet. Pédoncules longs, axillaires, solitaires, uniflores, dibractéolés au-des- sous du milieu. Fleurs grandes, inclinées. Corolle versi- colore. CoBEA GRIMPANT. — Cobæa scandens Cavan. Ic. tab. 16. — Andr. Bot. Rep. tab. 342. — Bot. Mag. tab. 850: Tiges très-longues, flexibles, suffrutescentes , très-rameuses. Rameaux grêles, diffus , ou réclinés. Feuilles ordinairement 6- foliolées ; folioles longues de 2 à 5 pouces, opposées, pétiolulées, d’un vert gai un peu glauque, glabres, tres-entières, mucro- nées, penninervées, subcoriaces, réticulées : les 2 basilaires sessi- les ou subsessiles, oblongues , ou ovales-oblongues , cordiformes à la base ; les 4 autres autres elliptiques , ou elliptiques-oblon- gues , acuminées aux 2 bouts. Vrilles dichotomes, sniralées, courtes. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Galice 1 fois plus court que la corolle : segments elliptiques , ondulés, mncronés, subréticulés ; munis d’une tres-longue côte brusque- ment rétrécie vers le sommet. Corolle longue de 2 pouces, et à peu près d’autant de diamètre , d’un jaune pâle quand elle com- mence à s’ouvrir, puis violette ; tube large ; lobes courts, arron- dis, ouverts, réfléchis. Étamines à peu près aussi longues que la corolle. Style saillant, résupiné au sommet. Capsule oblongue. (1) Loculicide suivant M. Endlicher ; septicide suivant M. Don, Sui- vant M. Bartlins 9 , les cloisons s'oblitèrent avant la déhiscence. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES,. 495 Graines brunâtres, semblables au fruit de l'Orme commun ; aile brune, luisante , chartacée, étroite. Cette espèce, originaire du Mexique, se cultive comme ar- buste d'ornement ; elle pousse avec une rapidité étonnante, de sorte qu’elle est tres-propre à garnir des berceaux, des murs, etc. ; ses jets, dans l’espace de 4 mois, peuvent atteindre la longueur de 30 à 4o pieds; les fleurs se succèdent depuis ie milieu de l'été jusqu'à l’entrée de l'hiver, mais la plante ne résiste pas à un froid de plus de 4 ou 5 degrés R. VINGT-NEUVIÈME CLASSE. LES LABIATIFLORES. LABTATIFLORÆ Baril. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux , ou arbrisseaux, ou ar- bres. Sucs-propres non-laiteux. Tiges et rameaux cylin- driques ou tétragones, souvent noueux avec articu- lation. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, sim- ples (rarement digitées ou pennées), non-stipulées. Fleurs irrégulières (par exception subrégulières), en général hermaphrodites. Inflorescences axillaires ou terminales. Calice inadhérent (par exception adhérent ), en gé- néral persistant, plus ou moins profondément 4-ou 5-fide, ou denté, ou bilabié,. Corolle hypogyne (par exception périgyne), non per- sistante, le plus souvent bilabiée (la lèvre supérieure bi- lobée ou bipartie, la lèvre inférieure 3-lobée ou 3-par- tie), rarement à 4 ou 5 lobes presque égaux; lobes alternes avec les divisions calicinales. Étamines (rarement isomètres et en même nombre que les lobes de la corolle) insérées au tube de la co- rolle, interposées, en général au nombre de 4 ( didyna- mes, la place d’une 5° restant vide entre les 2 lobes supé- rieurs de la corolle), ou seulement au nombre de 2 (les 3 supérieurs manquant). Anthères dithèques ou CLASSE DES LABIATIFLORES. 1427 monothèques : bourses souvent divariquées, déhiscentes par une fente soit transversale, soit longitudinale. Pistil : Ovaire en général 2-ou 4-loculaire; ou bien 2 ou 4 ovaires distincts, r-ou 2-loculaires, 1-ou 2-ovu- lés; placentaires axiles, ou pariétaux, ou basilaires. Un seul style { gynobasique lorsque le pistil se compose d’o- vaires distincts), en général terminé en stigmate bilo- bé ou bifurqué,. Péricarpe capsulaire, ou drupacé, ou baccien, ou composé de 2 ou 4 nucules distinctes. Graines périspermées ou apérispermées. Embryon ordinairement rectiligne; radicule infère, ou supère, ou vague. Cette classe renferme les Bisnoniacees, les Acantha- cées, les Labices, les Verbenacées, les Sélaginées , les Mryoporinees, les Sesameées, les Gésnérices, les Oroban- chées , les Scrophularinees, et les Lentibularices. CENT TRENTE-HUITIÈME FAMILLE. LES BIGNONIACÉES. — BIGNONIACEÆ. Bignoniarum sect. IT. Juss. Gen. — Bignoniaceæ R. Br. Prodr. p. 470. — Don, in Edinb, Phil. Journ. 9, p. 264. — Bartl. Ord. Nat. p. 485. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 282. — Endl. Gen. Plant. 1, p. 708. — Scrophulariearum sectio , Link. Handb. — Personate , tri- bus IL : Bignoniareæ (excel. genn.) Reichenb. Syst. Nat. p. 128. La plupart des Bignoniacées habitent les contrées in- tertropicales, et l'Amérique en nourrit un plus grand nombre que l’ancien continent; aucune n’est indigène d'Europe ; beaucoup d’espèces produisent des fleurs très-élégantes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrissedx, ou (peu d'espèces) herbes, souvent volubiles ou grimpants. Feuilles opposées (rarement alternes, ou verticillées- ternées ), simples, ou composées, ou décomposées, non- stipulées; folioles en général très-entières; pétiole sou- vent terminé en vrille simple ou rameuse. Fleurs hermaphrodites , en général irrégulières, ter- minales, ou moins souvent soit axillaires, soit oppositi- foliées, soit dichotoméaires, le plus souvent disposées en panicules. Calice persistant ou cadue, inadhérent, 4-fide, ou spa- thacé, ou tronqué, ou biparti, ou bilabié. Corolle hypogyne, non-persistante, 4-ou 5-lobée, en général bilabiée (à lèvre supérieure indivisée ou bilo- bée, à lèvre inférieure trilobée ). FAMILLE DES BIGNONIACÉES, 129 Ftamines insérées au tube de la corolle, interposces, libres, auisomètres, en général au nombre de 5 (dont ordinairement la supérieure stérile, courte, et les 4 in- férieures longues , didynames, fertiles ; ou rarement les 3 supérieures stériles, courtes, etles 2 inférieures fertiles, longues; ou, par exception, toutes fertiles), ou rare- ment au nombre de 4 (soit toutes fertiles, soit seule- ment les 2 inférieures fertiles), Filets filiformes, plus ou moins élargis à la base. Anthères dithèques, mobiles : bourses divariquées ou défléchies (rarement contiguës ), isomètres, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire 2-loculaire (par exception 1-ou 4-lo- culaire ), accompagné d'un disque hypogyne annulaire ; loges multi-ovulées. Ovules anatropes, horizontaux (par exception suspendus), attachés aux bords ou peu en decà des bords de la cloison. Style indivisé. Stigmate bilamellé ou bifurqué (par exception indivisé ou tri- furqué ). Péricarpepolysperme, capsulaire,souvent siliquiforme et comprimé, en général 2-loculaire (par un placentaire septiforme soit parallele, soit contraire aux valves, libre après la déhiscence), ou rarement 1-loculaire à 2 valves placentifères au milieu. Graines attachées aux bords ou un peu en decà des bords du placentaire , ou rarement pariétales, aplaties, ailées, ou rarement aptères, en général horizontales; té- gument membraneux ou rarement coriace. Périsperme nul. Embryon rectiligne : cotylédons foliacés, ordinaire- ment réniformes ou cordiformes; radicule ( centrifuge lorsque les graines sont horizontales) cylindrique , ap- pointante, La famille des Bignoniacées comprend les genres suivants : BOTANIQUE. PHAN. Ts IX, 9 150 CLASSE DES LABIATIFLORES. SECTION Î. ÉCCRÉMOCARPÉES.— Eccremocarpeæ End. Capsule 1-ou 2-loculaire, à 2-valves sémi-septifères ou placentifères au milieu. Graines horizontales, ai- lées. Calampelis Don. — Eccremocarpus Ruiz et Pay. — Fridericia Martius. Secrion Il. INCARVILLÉES, — Incarvilleæ Endl. Capsule siliquiforme, 2-loculaire , déhiscente par une seule fente longitudinale; placentaire contraire ; sé- minifère en decà des bords. Graines suspendues, ai- lées : radicule supère. Amphicome Royl. — Incarvillea Juss. (Campsis Lou- reir. ) . SEcrioN IIL. TOURRÉTIÉES. — Tourretieæ Endl. Capsule 4-loculaire, 2-valve; cloisons (confluant en axe central) séminifères en decà js bords. Graines sus- pendues, ailées. Tourretia Juss. SEcrion IV. BIGNONIÉES. — Bisnonieæ Endl. Capsule 2-loculaire, 2-valve; placentaire séminifère aux bords, contraire ou parallèle aux valves. Graines ho- rizontales, ailées ( par exception aptères ). Argylia Don. — Catalpa Juss. — Tecoma Juss. — Jacaranda Juss. =— Zeyheria Mart. (Chasmia Schott.) — Chilopsis Don. — Spathodea Palis. Beauv. — Do!i- chandra Chamiss. — Calosanthes Blume. — Haplolo- phium Chamiss. — Amphilophium Kunth.— Delostoma FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 451 Don. — Astianthus Don. — Bignonia (Linn.) Juss. — Millingtonia Lino. fil. — Oroxylum Vent. — Stenolo- bium Don. — Fieldia Cunningh. GENRES ANOMALES OU DE CLASSIFICATION DOUTEUSE. Wightia Wallich. — Metternichia Mikan. — Ferdi- nandusa Pohl. (Ferdinandea Pohl.) — Platycarpum Humb. et Bonpl. — Schrebera Roxb. — Stereosper- mum Chamiss. — Gelsemium Juss. — Oxera Labill. (Oncoma Spreng.) — Rhizogum Burch. Genre CALAMPÉLIS. — Calampelis Don. Calice court, herbacé, marcescent, campanulé, inégale- ment 5-fide : les 2 lanières inférieures plus grandes. Corolle subclaviforme , ventrue en dessous, d-dentée ; gorge res- serrée ; dents révolutées. Etamines © , insérées au-dessus de la base de la corolle : la supérieure abortive ; les 4 au- tres fertiles, didynames ; filets ascendants; anthères à bourses divariquées à la base, contiguës supérieurement. Ovaire 1-loculaire; placentaires 2, pariétaux, charnus, nerviformes, multi-ovulés; ovules nidulants. Style fili- forme. Stigmate bilamellé. Capsule subcoriace, stipitée, ventrue, rugueuse, 1-loculaire, 2-valve, polysperme : valves placentifères au milieu. Graines nidulantes, subho- rizontales, imbriquées, comprimées, subovales , bordées d’une large aile membranacée, suborbiculaire, striée ; ra- dicule centrifuge. Arbustes grimpants. Feuilles opposées, pétiolées, bipen- nées : rachis terminé en vrille spiralée très-rameuse ; pen- nules ordinairement bijuguées, 3-5-foliolées ; folioles op- posées ou alternes, pétiolulées, incisées-dentées. Fleurs en grappes oppositifoliées. Pédoncules solitaires: les fructi- fères pendants; pédicelles subunilatéraux, filiformes, 1-bractéolés à la base. Corolle d’un rouge orange. 454 CLASSE DES LABIATIFLORES. CALAMPILIS SCAPRE, — Calampelis scabra D. Don.—Swert, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 30. — Eccremocarpus scaber Ruiz et Pavon. — Bot. Reg. tab. 939. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franç. tab. 200. Tige suffrutescente à la base, très-ramcuse. Rameaux tres-longs, grêles, grimpants, anguleux , poilus étant jeunes , finalement glabres. Feuilles flasques, ordinairement pubérules ; folioles pe- tites, ovales, ou ovales-lanccolées, obliquement cordiformes à la base, obtuses, ou pointues, inégalement dentées. Grappes là- ches, 7-15-flores, plus longues que les feuilles, en général as- cendantes. Pédicelles plus longs que les fleurs. Galice long d'environ 3 lignes, d’un vert jaunâtre , pentagone, pubescent : segments ovales-triangulaires, pointus, dressés. Corolle lonoue de près de 1 pouce, pubescente à la surface externe , brusque ment rétrécie vers la base; dents suborbiculaires, acuminulées. Étamines incluses. Disque cupuliforme. Style débordé par les étamines. Lamelles stigmatiques courtes, obtuses, conniventes. Capsule longue d’environ 1 pouce, ovale-oblongue, brusquement rétrécie en forme de stipe vers la base, couronnée d’un mamelon obtus; placentaires étroits, lamelliformes, Graines petites, noires, luisantes ; aile plus large que l’amande, échancrée au hile, bru- nâtre, subdiaphane. Cette espèce , originaire du Chili, se cultive comme arbuste d'ornement. Genre CATALPA. — Caralpa Juss. Calice non-persistant, membranacé, profondément bila- bié: lèvres entières, concaves, Corolle subcampanulée, bilabiée ; tube ventru , courbé, rétréci à la base; lèvre supérieure plus courte, bilobée ; lèvre inférieure trilobée. Etamines 4, insérées au fond de la corolle : les 2 supé- rieures courtes, stériles; les 2 inférieures fertiles, ascen- dantes. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-locu- laire ; ovules horizontaux , nidulants, attachés aux bords du placentaire. Style filiforme. Stigmate bilamellé, Cap- FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 455 sule longue, siliquiforme , cylindracée , tétragone-ancipi- tée , 1-loculaire, 2-valve, polysperme ; placentaire central, fongueux, assez gros, comprimé. Graines comprimées, im- briquées, prolongées aux deux bouts en longue aile char- tacée , terminée aux extrémités en aigrette soyeuse. Arbres. Feuilles verticillées-ternées , longuement pétio- lées , simples, très-entières, penninervées. Inflorescences terminales, solitaires, aphylles, paniculées, pédonculées. Fleurs inclinées. Capsule pendante. CATALPA A FEUILLES CORDIFORMES. — Catalpa cordifoiia Mœnch, Meth. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 5.— Bignonia Catalpa Linn. — Catesb. Caroï. 1, tab. 39. —Catalpa syrin- gæfolia Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 1094. Arbre atteignant 30 à 4o pieds de haut; bois cassant ; moelle ample. Écorce mince, grisätre. Branches nombreuses , très-ra- meuses, subhorizontales, formant une tête touffue , ample, sub- hémisphérique. Jeunes pousses lisses, vertes, cylindriques. Feuilles larges de 4 à 8 pouces, longues de 5 pouces à 1 pied (le pétiole non-compris), non-persistantes, très-minces, d'un vert gai et glabres en dessus, d’un vert pâle et pubérules en des- sous (du moins à la côte et aux nervures), cordiformes , acumi- nées-cuspidées : pointe en général très-acérée ; pétiole long de 4 à 8 pouces, grêle, cylindrique, souvent d’un brun violet (de même que la côte et les nervures); à l'aisselle des nervures, à la face inférieure , se trouvent des agrégations de petites glandes cupuliformes sessiles. Panicules longues de :/, pied à 1 pied, pyramidales, Jâches, multiflores; ramules verticillés-ternés, plus ou moins divergents, dichotomes ou trichotomes an som- met; pédicelles filiformes , dressés , en général plus courts que la fleur : les latéraux 2-ou-3-bractéolés au sommet. Boutons turbinés. Calice petit, d’un brun violet : lobes obtus, mucronés. Corolle longue d’environ 1 pouce, d’un blanc vif : tube ponctué à la surface interne de points pourpres ou violets , et en outre marqué de 2 larges bandes jaunes ; lobes arrondis, Étamines un peu plus courtes aue le tube de la corolle, Capsule longue de ‘/s 154 CLASSE DES LABIATIFLORES. pied à 1 pied, grèle, subcoriace, rétrécie au sommet, subobtuse, un peu comprimée en sens contraire du placentaire; valves lar- ges de 3 à 5 lignes. Graines blanchâtres, oblongues, longues d'environ 6 lignes (y compris l'aile). Cet arbre, connu sous le nom de Catalpa, et indigène dans les provinces méridionales des États-Unis , se cultive fréquem- ment dans Les plantations d'agrément. Son accroissement est très- rapide. Il se plait dans les terrains frais et fertiles. Le bois, nouvellement coupé, a une teinte verdâtre ; il prend une cou- leur brunâtre par la dessiccation. Genre TÉCOMA. — Tecoma Juss. Calice coriace, persistant, campanulé, 5-fide. Corolle tubuleuse où subcampanulée , 5-lobée : les 2 lobes supé- rieurs un peu plus courts. Etamines 5 , insérées au tube de la corolle : la supérieure courte, sans anthère; les 4 autres didynames , fertiles. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire ; ovules horizontaux, nidulants, margi- naux. Style filiforme. Stigmate bilamellé. Capsule siliqui- forme, coriace, ancipitée, acuminée , comme stipitée, 2-loculaire, 2-valve, polysperme; placentaire septiforme, subéreux, comprimé en sens contraire des valves, finale- ment libre. Graines imbriquées, aplaties, prolongées aux deux bouts en aile diaphane. Arbrisseaux grimpants, subvolnbiles; sarments radi- cants aux articulations. Feuilles non-persistantes, impari- pennées , opposées; folioles dentelées. Inflorescences ter- minales, paniculées, aphylles. Fleurs inclinées. Fruits pendants. A. Panicules denses, subfastigiees. Calice coriace, coloré, fendu jusqu’au tiers. Tube de la corolle évasé en forme de cône renversé. Técoma DE Vince. — Tecoma radicans Mœnch , Meth. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 3.—Bignonia radicans Linn. Le FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 455 — Bot. Mag. tab. 485. — Catesb. Corol. r, tab. 65.—Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. Go. Feuilles 7-11-foliolées ; rachis marginé ; folioles ovales , ou ovales-lancéolées, sessiles, ou subsessiles, acuminées , ou cuspi- dées, ordinairement pubérules en dessous. Calice 3 à 4 fois plus court que la corolle : segments triangulaires , ou ovales- triangulaires, acérés. Lobes de la corolle arrondis, étalés. Éta- mines majeures presque aussi longues que le tube. Tige grimpante, ou diffuse, ou rarement dressée , atteignant la grosseur de la jambe d’un homme. Sarments nombreux, cylin- driques, subvolubiles, rameux, grêles, très-longs : écorce mince, grisâtre , lisse. Bourgeons supra-axillaires, très-petits durant l'hiver. Feuilles longues de 4 pouces à 1 pied; folioles d’un beau vert, finement penninervées, profondément dentelées, inéquilaté- rales, cunéiformes ou arrondies à la base. Rameaux-floriferes plus ou moins allongés , non-volubiles , simples , ordinairement réclinés. Panicule corymbiforme, multiflore, subsessile ; pédon- cules secondaires très-courts , opposés , ordinairement triflores ; pédicelles épais, à peu près aussi longs que le calice. Calice glabre, coriace , long de 6 à 8 lignes, d’un rouge plus ou moins foncé. Corolle longue de 2 à 3 pouces, écarlate ; tube brusque- ment rétréci vers la base. Anthères jaunes. Style un peu débordé parles étamines majeures. Lamelles stigmatiques ovales, obtuses. Capsule longue de 5 à 8 pouces ; valves naviculaires, non-caré- nées , fortement marginées , larges d'environ 1 pouce. Graines longues de 3 à 4 lignes (y compris l'aile), elliptiques-oblongues : amande subcordiforme, très-mince ; aile subdiaphane, luisante, irrégulièrement crénelée. Cette espèce , nommée vulgairement Bignone radicante, où Bignone grimpante, ou Jasmin de Virginie , se cultive fré- quemment dans les jardins ; elle est indigène des États-Unis. La floraison a lieu en juillet et août. B. Panicules un peu lâches, allongées. Calice subfoliace , verdätre, fendu jusqu'au delà du milieu. Tube de la co- rolle évasé en forme de cloche. Trécoma DE Cnine. — Tecoma sinensis Lawk. (sub Bigno- 436 CLASSE DES LABIATIFLORES. nia.) — Bignonia grandiflora Thuvb. Flor. Jap.— Bot. Mag. tab. 1398. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. tab. 329.— Te- coma grandiflora Swect, Hort. Brit. — Incarvillea grandi- flora Spreng. Syst. Feuilles 5-11-foliolées ; rachis immarginé. Folioles ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées, ou cuspidées, pétiolulées, gla- bres. Calice 2 fois plus court que la corolle : segments oblongs- lancéolés, acérés. Lobes de la corolle arrondis, étalés. Étamines majeures presque aussi longues que le tube. Arbrisseau très-semblable à l'espèce précédente par le port et le feuillage. Panicule subracéimiforme , atteignant jusqu'à 1 pied de long. Corolle d'un rouge de cinabre, presque campa- nulée : limbe iarge d’environ 2 pouces. Cette espèce, originaire de Chine, se cultive comme arbris- seau d'ornement ; elle résiste en eu air aux hivers du nord de la France , mais elle n°y produit pas de fruits. Genre PANDORÉA. — Pandorea Endl. Calice petit, cupuliforme,°5-lobé. Corolle subinfondi- buliforme, 5-lobée : les 2 lobes supérieurs plus courts. Étamines 5, insérées au tube de la corolle : la supérieure très-courte, sans anthère; les 4 autres didynames, fertiles; anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire ; ovules nidulents, horizontaux. Style filiforme. Stigmate bila- mellé. ( Péricarpe inconnu.) Arbrisseau sarmenteux , non-radicant, Feuilles oppo- sées, imparipennées. Inflorescencesaxillaires et terminales, paniculées, aphylles. Panporéa AusTRAL. — Pandorea australis R. Br. (sub Te- coma.) — Bignonia pandorana Andr. Bot. Rep. tab. 86. — Bot, Mag. tab. 865. Sarments suheylindriques , cannelés, Feuilles 5-1 1-foliolées, persistantes, glabres de même que toutes les autres parties de la plante; rachis margine, anguleux; folioles coriaces, luisantes, lanccolces cilipuqnes , où Janccolces-oblongues, ou oblonçues- FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 137 lancéolées , acuminées, subobtuses , sessiles, très-entières, ou moins souvent sinuolées, ou inégalement crénelées, finement penninervées , longues de 6 à 18 lignes. Panicules multiflores, subpyramidales, plus ou moins rameuses, lâches : les axillaires souvent géminées , en général plus courtes que la feuille. Pédi- celies longs de 1 ligne à 3 lignes, souvent ternés. Calice sub- membranacé , long d'environ 1 ligne. Corolle longue de 6 à 9 lignes, d’un violet pâle; tube obconique ; lobes courts, ovales, obtus. Étamines incluses. Cette espèce, indigène de la Nouvelle-Hollande, se cultive dans les collections d’orangerie. Genre TECOMARIA. — Tecomaria Endi. Calice petit, campanulé, 5-denté. Corolle tubuleuse, bi- labiée , ringente ; tube long , courbé, évasé; lèvre supé- rieure plus courte, presque dressée, bilobée ; lèvre infé- rieure tripartie. Étamines 5, insérées au-dessous du milieu du tube de la corolle : la supérieure très-courte, sans an- thère ; les 4 autres didynames, fertiles, saillantes. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire; ovules nidu- lants, horizontaux. Style filiforme, saillant, décliné. Stig- mate bilamellé. (Péricarpe inconnu. ) Arbrisseau non-grimpant. Feuilles opposées, impari- pennées; folioles dentelées. Panicules dichotoméaires et terminales , corymbiformes , solitaires , pédonculées. Co- rolle grande, écarlate. Técomaria pu Car. — Tecomaria capensis Lindl. Bot. Reg. tab. 1117 (sub Tecoma). — Bignonia capensis Thunb. Prodr, — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 330. Arbrisseau à rameaux dressés, dichotomes, cylindriques. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, persistantes, glabres, 7-1 1-fo- holées ; rachis grêle, anguleux, canaliculé en dessus. Folioles longues de 6 à 15 lignes ,,coriaces , d’un vert foncé en dessus, d'un vert pâle en dessous, courtement pétiolulées, ovales, ou . 138 CLASSE DES LABIATIFLORES. elliptiques, ou suborbiculaires , acuminées, ou moins souvent obtuses, arrondies ou cunéiformes à la base, souvent inéqui- latérales. Panicules denses, multiflores, garnies de bractées sub- foliacces, petites, caduques ; pédoncules secondaires 1-3-flores ; pédicelles courts, dressés. Calice coriace, long de 2 à 3 lignes : dents pointues , dressées. Corolle longue d'environ 20 lignes; limbe 4 fois plus court que le tube ; lobes obtus : ceux de la lè- vre inférieure ovales-oblongs, réfléchis ; lèvre supérieure un peu débordée par les 2 filets les plus longs. Style pourpre , débor- dant les étamines. Lamelles stigmatiques courtes , obtuses. Gette espèce, indigène au Cap de Bonne-Espérance, se cultive comme arbrisseau d'ornement. Genre BIGNONIA. — Bignonia (Linn.) Juss. Calice campanulé, 3-5-denté , ou tronqué. Corolle sub- campanulée, rétrécie en court tube à la base, subbilabiée, 5-lobée : Les 2 lobes supérieurs plus courts. Étamines 5, in- sérées au tube de la corolle : la supérieure très-courte, sans anthère ; les 4 autres didynames, fertiles. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire ; ovules nidulants , hori- zontaux. Style filiforme. Stigmate bilamellé. Capsule sili- quiforme, linéaire, 2-loculaire, 2-valve, polysperme; pla- centaire septiforme, parallèle aux valves, libre après la déhiscence. Graines horizontales , aplaties, bordées d’une aile membraneuse. Arbrisseaux sarmenteux. Feuilles bifoliolées, bistipu- lées ; pétiole court, terminé en vrille rameuse ; stipules axillaires, persistantes, foliacées. Pédoncules axillaires (sur les ramules de l’année précédente ), solitaires, ou gé- minés, ou ternés, {-flores, pendants. BianoniA GAPREOLE. — Bignonia capreolata Linn.— Jacq. Hort: Schœnbr. tab. 363. — Bot. Mag. tab. 864. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franç. tab. 331. Sarments tres-longs, grêles, eannelés, subvolubiles, non-radi- L 4 FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 459 cants, rameux, glabres de même que toutes les autres parties de la plante. Feuilles courtement pétiolées; vrille courte Folioles longues de 2 à 6 pouces, coriaces, luisantes , courtement pétio- lulées, oblongues , ou elliptiques- -oblongues, ou oblongues-lan- céolées, acuminées, ou moins souvent arrondies au sommet, or- diairement, cordiformes et souvent inéquilatérales à la base, finement péhninervées, subréticulées. Stipules ovales, ou ellipti- ques., ou cordiformes, plus courtes que le pétiole. Énoles (naissant. de bourgeons écailleux aphylles) longs de 1 pouce à 2 pouces, en général géminés, moins souvent solitaires où subfas- ciculés, épaissis au sommet. Calice subcoriace , irrégulièrement 3-5-lobé, ou subsinuolé, brunâtre, long d’environ 4 lignes. Co- rolle longue de x ‘/, pouce à 2 pouces, violette, plus au moins courbée, rétrécie en forme de tube jusqu’à la hauteur du calice, graduellement évasée supérieurement , d’environ 1 poue ,de dia- mètre au sommet; lobes 4 à 5 fois plus courts que (e tube, ovales, ou ovales-elliptiques, obtus, inégaux. Étamines et style inclus. Gette espèce , indigène des provinces méridionales des États- Unis, se cultive comme arbuste d'ornement. Elle fleurit en été. Genre SCHRÉBERA. — Schrebera Roxb. Calice tubuleux, bilabié : lèvres presque égales, échan- crées, ou tridenticulées. Corolle hypocratériforme : limbe 5-7-parti. Etamines 2, incluses, insérées au-dessous du milieu du tube de la corolle; anthères oblongues. Style filiforme, saillant. Stigmate bifide. Capsule ligneuse, py- riforme, biloculaire, 2-valve au sommet ; loges 4-spermes. Graines comprimées, irrésulièrement oblongues, prolon- gées supérieurement en longue aile membraneuse. Arbre. Feuilles opposées , imparipennées; folioles sub- opposées, très-entières. Inflorescences terminales, tri- chotomes, paniculées. 140 CLASSE DES LABIATIFLORES. SCuREBERA FAUx-SWIETENIA. — Schrebera swietenioides Roxb. Corom. 2, tab. 101; Flor. Ind. ed. 2, vol 1, p. 109. Grand arbre. Tronc droit; écorce scabre; branches nom- breuses, vagues, divergentes , formant une tête ample et touf- fue. Feuilles pétiolées , longues d’environ r pied, 3-ou 4-ju- guées. Folioles longues de 3 à 4 pouces, courtement, pétiolulées, obliquement ovales ou cordiformes (les supérieures graduelle- ment plus étroites), très-entières, pointues, glabres; pétiole cy- lindrique. Panicules lâches, multiflores. Bractées petites, cadu- ques. Fleurs de grandeur médiocre, panachées de blanc et de brun, très-odorantes durant la nuit. Corolle à tube 3 fois plus long que le calice ; limbe 5-7-parti, étalé : segments cunéifor- mes , tronqués. Style un peu plus long que le tube de la corolle. Capsule du volume d’un œuf de poule, scabre, très-dure. Get arbre croît dans les montagnes de l’Inde; son bois est de couleur grisâtre, d'un ‘grain très-serré, pesant et durable; il est peu hygrométrique et par conséquent très-propre à beaucoup d’usages; on l’emploie fréquemment aux constructions. SSP SE 7 SE Le CENT TRENTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES ACANTHACÉES. — ACANTHACEÆ. Acanthi Juss. Gen. ; Ann. du Mus. vol. 5, p. 251, et vol. 9, p. 500. — Acanthaceæ R. Br. Prodr. p. 29. — Bartl. Ord. Nat. p. 183. — C. G. Nees, in Wallich, Plant. Asiat. Rar. 5, p. 70 (Monographia Acan- thacearum ). — Endl. Gen. Plant. 4, p. 696, — Lindl. Nat. Syst. 4, p- 284. — Personatarum sectio, Link. Handb. 4, p. d00.8— Zabiate, tribus III : Angiocarpice, sectio III : Acanthariæ Reichenb. Syst. Nat. p- 190. Les Acanthacées abondent dans la zône équatoriale, et leur nombre diminue des tropiques vers les pôles; quel. ques espèces seulement appartiennent à la région médi - terranéenne, et l’on n’en trouve aucune dans les contrées plus septentrionales de l'Europe. Laplupart des Acantha- cées se font remarquer par la beauté des fleurs; plusieurs espèces paraissent posséder des propriétés médicales assez efficaces. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, quelque- fois volubiles. Tige et rameaux le plus souvent noueux avec articulation, Feuilles opposées, ou quelquefois verticillées (l’une de chaque paire souvent petite ou abortive), simples, très-entières , ou dentelées , ou crénelées, ou rarement sinuées, non-stipulées, penninervées. Fleurs axillaires ou terminales, irrégulières, herma- phrodites, solitaires , ou fasciculées, ou en panicules, ou en grappes, ou en épis. Pédoncules le plus souvent 142 CLASSE DES LABIATIFLORES. opposés et tribractéolés: l'une des bractées basilaire; les deux autres supérieures, opposées, plus petites. Calice inadhérent, persistant, régulier, ou irrégulier, 5-fide, ou 5-parti (1 des segments supérieur, en général plus grand, 2 latéraux, et 2 inférieurs), ou 4-fide, ou 4-parti, ou rarement minime et soit très-entier, soit ir- régulièrement pluri-denté; lobes imbriqués en préflo- raison. Corolle hypogyne, non-persistante, ordinairement bi- labiée (æârement presque régulièrement 5-lobée ) : lèvre supérieure bilobée ou bipartie ( quelquefois tronquée et presque inapparente ) ; lèvre inférieure trilobée ou tri- partie, plus grande que la supérieure; estivation imbri- cative. Étamines en général au nombre de 4 ( didynames : les 2 inférieures plus courtes) soit toutes fertiles, soit les 2 supérieures seules fertiles, ou moins souvent au nom- bre de 2 (alternes avec les lobes inférieurs de la co- rolle), ou quelquefois au nombre de 5 (dont l’une, su- périeure, rudimentaire),insérées au tube ou à la gorge de la corolle, interposées. Filets filiformes ou subulés, quelquefois soudés deux à deux par la base. Anthères monothèques, ou dithèques , longitudinalement déhis- centes, quelquefois cohérentes par paires; bourses ( des anthères dithèques) soit parallèles et isomètres ou ani- somètres, soit superposées ou divariquées et insérées obliquement à hauteur inégale. Pistil : Ovaire inadhérent, biloculaire, ou mcomple- tement biloculaire , accompagné d'un disque hypogyne annulaire; loges 1-4-ovulées, ou moins souvent pluri- ovulées ; placentaires nerviformes, géminés dans chaque loge, centraux, ou (lorsque les loges sont incomplètes) adnés au bord intérieur des cloisons. Ovules amphi- FAMILLE DES ACANTHACÉES. 145 tropes où campylotropes. Style terminal, filiforme, indivisé. Stigmate bifide ou moiñs souvent entier. Péricarpe capsulaire, ordinairement biloculaire ( quel- quefois incomplétement), loculicide-2-valve ( avec élas- ticité ); cloison (étant complète) ruptile au milieu : cha- que moitié ou restant adnée à la valve, ou s’en séparant avec élasticité; placentaires restant adnés au bord inté- rieur des cloisons ; valves indivisées, ou finalement bifi- des. Par exception le péricarpe est 1-loculaire par avor- tement et indéhiscent. Graines solitaires dans chaque loge, ou géminées, ou en nombre indéfini, aptères, souvent comprimées, ellip- tiques, ou suborbiculaires, le plus souvent attachées à des funicules dentiformes, ou subulés, ascendants, co- riaces, continus avec le placentaire , persistants. Tégu- ment coriàce, ou fibreux , ou lâche et spongieux, ordi- nairement chagriné, quelquefois poilu. Périsperme nul. Embryon courbé ou moins souvent rectiligne : cotylé- dons suborbiculaires , grands, plano-convexes, foliacés en germination, quelquefois chiffonnés ; radicule cour- bée ou rectiligne, descendante, ou centripète, ou rare- ment supère. M. C. G. Nees d’Esenbeck, dans son excellente mo- nographie des Acanthacées, chan les genres de cette famille comme suit : le TRIBU. LES THUNBERGIÉES. — THUNPBER- ’ GIEÆ Nees. Graines attachees immediatement par un hile cupuli- forme, corne. Thunbergia Yinn. ( Diplocalymma Spreng. }) — 144 CLASSE DES LABIATIFLORES, Meyenia Nees. — Jlexacentris Nees. — Mendozta Velloz. le TRIBU. LES NELSONIÉES. — MNELSONIE A: Necs. Funicules pupilli ormes. Elytraria Vahl. — Nelsonia R. Br. — Adenosma R. Br. — Æbermeyera Nees. — Erythracanthus Nees. — Gymnacanthus Nees. Ille TRIBU. LES ECHMATACANTHÉES. — £C/1- MATACANTHI Necs. Funicules oncinés, ascendants." SECTION |. HYGROPHILÉES. — //ysrophileæ Nees. Corolle ringente. Étamines 4 ou 2; anthères dithèques : bourses parallèles, mutiques. Capsule polysperme. Funicules courts. Hemiadelphis Nees. — Physichilus Nees. — Hygro- phila R. Br. — Nomaphila Blum. SECTION II. RUÉLLIÉES. — Rucllieæ Nees. Corolle à limbe régulier ou subbilabié. Etamines 4 (par exception 2); anthères dithèques : bourses en général parallèles. Capsule 2-4-ou poly-sperme. Dyschoriste Nees.— Chætacanthus Nees. — Diptera- canthus Nees. — Aphragmia Nees. — Petalidium Nees. — Calophanes Don. — Ruellia Linn. — Phlebophyllum Nees. — Buteræœa Nees. — Adenacanthus Nees. — Stephanophysum Pohl.— Stenosiphonium Neës. — Stro- bilanthes Blum. — Stenandrium Nees.— Æchmanthera FAMILLE DES ACANTHACÉES. 445 Nees. — Goldfussia Nees.— Asystasia Blum. — Echi- nacanthus Nees. — Leptacanthus Nees. SecrioN III. BARLÉRIÉES. — Barlerieæ Nees. Calice 4-parti ( ou rarement bilabié) : le segment supé- rieur et le segment inférieur plus grands; les 2 seg- ments latéraux intérieurs. Corolle infondibuliforme ou bilabiée. Étamines 4 : l'une des paires très-courte ; anthères dithèques. Capsule 2-ou 4-sperme. Asteracantha Nees. — Barleria — Linn. — ZLopho- stachys Poh]. — Ætheilema R. Br. — Geissomeria Lindl- — Lepidagathis Willd. — Neuracanthus Nees. — Co- rythacanthus Nees. SecrioN IV. ACANTHÉES. — Acantheæ Nees. Calice 4-parti : le segment supérieur et le segment infé- rieur plus grands, Corolle unilabiée, cartilagineuse à la base. Étamines 4, subdidynames. Capsule 2-ou 4-sperme. Blepharia Juss. — Dilivaria Juss. — Cheilopsis Moq. — Blepharacanthus Nees. — Acanthus Tourn. — Acan- thodium Delile. SECTION. V. SUSTICIÉES. — Justicieæ Nees. Calice 5-fide ou rarement 4-fide : le segment supérieur souvent plus court. Corolle bilabiée, ou ringente, ou rarement régulière. Étamines 2, à anthères dithèques ; ou bien 4 étamines à anthères soit toutes monothè- ques, soit seulement celles des étamines plus courtes. Capsule 4-sperme ou polysperme. BOTANIQUE. PHAN. T. IX. 40 146 CLASSE LES LABIATIFLORES. A. APHÉLANDRÉES Nees. — Étamines 2 ou moins souvent 4; an- thères à bourses parallèles. Capsule 4-sperme, ou polysperme, non stipilée. Crossandra Salisb. (Harrachia Jacq. fil.) — 4phe- landra R. Br. (Synandra Schrad. ) — ÆEndopogon Nees. — Loxanthus Nees.— Phlogacanthus Nees. — Crypto- phragmium Nees. B. GENDARUSSÉES Nees. — Étamines 2, où rarement }; anthères à bourses parallèles ou divergentes. Capsule stipitée, 4-sperme. Rostellaria Nees. — Hemichoriste Wallich. — Grap- tophyllum Nees. — Beloperone Nees. — Gendarussa Nees. — Adhatoda Nees.—- Rhytiglossa Nees. — Lep- tostachya Nees. — Gymnostechium Nees. C. ÉRANTHÉMÉES Nees. — Étamines 2; anthères dithèques : bour- ses parallèles ou superposées. Capsule longuement stipilée, 2-ou 4- sperme. Eranthemum KR. Br. — Chameranthemum Nees. — Justicia Nees. — Rhinacanthus Nees. Secrion VI. DICLIPTÉRÉES. — Dicliptereæ Nees. Calice 5-parti, régulier. Corolle bilabiée, souvent résu- pinée. Étamines 2 ou 4; anthères monothèques ou dithèques. Capsule 4-8-sperme. » Blechum P. Br. — Rungia Nees. — Dicliptera Juss. ( Dianthera Soland.) — Amphiscopia Nees. — Peristro- plie Nees. — Sautiera Decaisne. — Hypoestes Soland. (Micranthus Wendl, Phailopsis Willd.) — Ækaphido- spora Nees. FAMILLE DES AUANTHACÉES. 447 SECTION VII, ANDROGRAPHIDÉES. — Andrographi- deæ Nees. Calice 5-fide. Corolle bilabiée ou ringente, le plus sou- vent résupinée, Etamines 2 ou 4 ; anthères monothè- ques, ou dithèques : bourse inférieure barbue, Capsule non-stipitée, pléiosperme. Erianthera Nees. — Haplanthus Nees, — Androgra- phis Wallich. GENRES DOUTEUX. Clistaz Martius. — Staurogyne Wallich. — Brillan- taisia Pal. Beauv. — Bunjolea Bowd. Genre THUNBERGIA. — Thunbergia Linn. Calice tronqué ou pluridenté, court, cupuliforme, ac- compagné d’un grand calicule de 2 bractées foliacées. Co- rolle subcampanulée, ou hypocratériforme, ou infondibu- liforme, plus ou moins courbée, inégalement 5-lobée : lobes étalés; gorge plusou moins renflée. Étamines 4, didynames, insérées peu au-dessus de la base de la corolle; filets com- primés; anthères conniventes, dithèques : bourses paral- lèles, barbues aux bords, anisomètres, aristées à la base (du moins la bourse la plus courte). Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovulées. Style indivisé. Stigmate tranversalement 2-labié. Capsule globuleuse, 2-loculaire, élastiquement bivalve, terminée en long bec comprimé et bipartible; loges 2.spermes ou par avortement 1-spermes ; valves sep- tifères au milieu; placentaire contraire, septiforme, mem- branacé, libre après la déhiscence. Graines subglobuleuses ou turbinées, sessiles, calleuses autour du hile; hile pro- fondement creusé ; tégument fovéolé , coriace; cotylédons foliacés, condupliqués ; radicule très-courte, infère. Arbustes volubiles. Feuilles opposées , pétiolées, angu- 4148 CLASSE DES LABIATIFLORES. leuses, cordiformes à la base, pétiolées , palmati-nervées. Pédoncules 1-flores ou pluriflores, solitaires ou géminés, axillaires et terminaux. Corolle jaune, ou bleue, ou blanche. La plupart des Thunbergia croissent dans l’Asie équato- riale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. A. Corolle subcampanulee, bleue. Calice minime , annuli- forme. THUNBERGIA A GRANDES FLEURS. — Thunbergia grandi- Jflora Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 3, p. 33; Plant. Corom. tab. 67. — Bot. Reg. tab. 495.— Bot. Mag. tab. 2366. Feuilles triangulaires , ou hastiformes-triangulaires , inégale- ment sinuolées, acuminées, 5-ou 7-nervées, scabres et pubéru- les aux 2 faces; pétiole immarginé. Pédoncules axillaires , solitaires ou géminés, i-flores, à peu près aussi longs que les pétioles. Fleurs terminales en grappe. Bractées-caliculaires oblongues , quelquefois soudées , à peu près aussi longues que le tube de la corolle. Lobes de la corolle suborbiculaires, pres- que aussi longs que le tube. Sarments très-longs , finalement ligneux. Jeunes pousses pu- bérules, obscurément tétragones. Feuilles longues de 2 à 4 pou- ces (le pétiole non compris, qui est souvent aussi long que la lame). Corolle de 2 à 4 pouces de diamètre; tube resserré à la base , renflé au dos vers le sommet; les deux lobes supérieurs dressés, plus courts, les 3 inférieurs étalés. Étamines presque aussi longues que le tube : filets rugueux, larges, les 2 plus longs arqués ; anthères subclaviformes. Style rectiligne, à peu près aussi long que les étamines. Cette espèce croît au Bengale. B. Calice fimbrie. Corolle hypocratériforme , jaune. TuunvenGia AILÉ. — T'hunbergia alata Hook. Exot. Flor. tab. 197. — Bot. Mag. tab. 2591. Feuilles subsagittiformes, 5-nervées, mucronées, irréguliè - FAMILLE DES ACANTHACÉES. 149 rement dentées ou sinuolées , scabres et pubérules en dessus, veloutées en dessous ; pétiole aile. Pédoncules solitaires ou gé- minés, axillaires, 1-flores, ordinairement plus courts que les pétioles. Bractées-caliculaires ovales , ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, souvent subcordiformes à la base, à peu près aussi longues que le tube de la corolle. Lobes de la corolle flabelliformes, arrondis, presque aussi longs que le tube. A Sarments suffrutescents. Jeunes pousses très-grèles , pubes- centes , anguleuses. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces (y compris le pétiole, qui est en géncral à peu près aussi long que la lame, comprimé , largement marginé par la décurrence de la lame). Corolle à limbe large de 12 à 20 lignes, d’un jaune orange ; tube infondibuliforme, d’un pourpre violet. Étamines plus courtes que le tube de la corolle. Style à peu près aussi long que le tube de la corolle. Cette espèce est originaire de la côte de Zanzébar. Genre GOLDFUSSTA. — Goldfussia Nees. Calice 5-parti, subrégulier. Corolle infondibuliforme, presque également 5-lobée. Étamines 4, incluses, didyna- mes, insérées au tube de la corolle : les 2 inférieures sou- vent très-courtes; filets capillaires; anthères nutantes, dithèques, mutiques : conneciif onciné, glanduleux ; bour- ses membranacées, ovales, isomètres, obliques. Ovaire -2-loculaire; loges 2-ovulées. Style indivisé. Stigmate subulé. Capsule hexagone, 2-loculaire, 4-sperme, loculi- cide-bivalve : valves se séparant de la cloison. Graines sub- orbiculaires, comprimées ; funicule subulé, onciné, ascen- dant, sustendant la graine. Arbustes. Feuilles opposées, penninervées. Fleurs axil- laires et terminales, subfasciculées , ou en épis. Pédicelles 2-bractéolés au sommet. Bractées caduques. GozprussiA AvisoPnYLLE.— Goldfussia anisophylla Nees, 450 CLASSE DES LABIATIFLORES. in Wallich, Plant. Asiat. Rar. 3, p. 87. — Hook. Exot. Flor. tab. 191. — Ruellia persicifolia Lindl. Bot. Reg. tab. 955. Sous-arbrisseau touffu , haut de 2 à 3 pieds. Rameaux tétra - gones , articulés , paniculés ; ramules axillaires , gréles , courts, feuillés, en général simples. Feuilles finement pubérules et vis- queuses (de même que les jeunes pousses), subcoriaces , subses- siles , oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, acérées, rétrécies en court pétiole : l’une de chaque paire beaucoup plus grande (longue de 1 à 4 pouces) que l’autre (longue de 2 à 6 lignes). Pédoncules axillaires et terminaux, simples, ou bifurqués, tétragones , pauciflores, tantôt plus longs que la feuille, tantôt plus courts. Pédicelles géminés, ou ternés, , ou solitaires, tres-courts, terminaux. Bractées calicinales très- petites. Calice long de 2 à 3 lignes, pubérule, visqueux : seg- ments linéaires , obtus, dressés, l’un un peu plus long. Corolle longue de 9 à 12 lignes, d’un bleu violet ; tube infondibuli- forme , géniculé à l'insertion des étamines ; lobes courts, ar- rondis. Cette espèce, originaire du Népaul , se cultive comme plante d'ornement de serre. Genre ACANTHE, — Acanthus Tourn. Calice 4-sépale; sépales bisériés, imbriqués: 2 exté- rieurs, grands, dissemblables (l’un supérieur, cuculli- forme ; l’autre inférieur, subspathulé), dentelés ou incisés vers le sommet , foliacés ; 2 intérieurs (latéraux), petits, coriaces , très-entiers , conformes, isomètres. Corolle {-la- biée (par avortement de la lèvre supérieure), cartilagi- neuse jusqu’au delà du milieu; tube très-court, à bord supérieur tronqué (et quelquefois bi-auriculé ) ; lèvre dé- clinée, longuement onguiculée, large, trilobée : lobes égaux; onglet large, tricaréné en dessus. Étamines 4, sub- didynames, saillantes, insérées peu au-dessus de la base de Ja corolle; filets larges, comprimés, ascendants, géaiculés FAMILLE DES ACANTHACÉFS. 451 et barbus à la base : les 2 inférieurs bigéniculés au som- met ; les 2 supérieurs légèrement infléchis au sommet ; an- thères monothèques, médifixes, verticales , conniventes, oblongues, comprimées, barbues : connectif nul. Ovaire 2-loculaire; loges bi-ovulées. Style filiforme. Stigmate court, bifurqué. Capsule chartacée, ovale, comprimée, 2-loculaire, élastiquement bivaive; cloison contraire, co- riace, bipartible ; valves semi-septifères ; loges 1-ou 2-sper- mes. Funicules épais, obtus, subrectilignes, sustendant les graines. Graines dressées, lenticulaires, immarginées ; té- gument lisse ou tuberculeux, chartacé ; embryon antitrope ; cotylédons grands, charnus, plano-convexes; radicule petite, conique , obtuse, recouverte par les cotylédons. Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Feuilles incisées- dentées, sinuées-pennatifides , ou bipernatifides, opposées (du moins les inférieures ) : dents en général spinescentes. Fleurs tribractéolées , grandes , sessiles , disposées en épi terminal; la bractée extérieure large , grande, bordée de cils raides , ou découpée en dents spinescentes ; les deux bractées intérieures ( alternes avec les 2 sépales extérieurs) beaucoup plus étroites, spinescentes, apprimées. Corolle bleue ou blanchâtre. Ce genre, dont on connaît environ 12 espèces, toutes in- digènes de l’ancien continent, est le seul représentant de sa famille en Europe. ._ ACANTRE ÉPINEUX.— Acanthus spinosus Linn.— Bot. Mag. tab. 1808. Feuilles profondément sinuées-pennatifides ; segments sub- oblongs, sinués-denticulés ; dents spinescentes. Bractées coriaces, spinescentes : les extérieures sinuées-dentées, 3-5-nervées; dents courtement aristées. Herbe vivace. Tige dressée , simple , médiocrement feuillée , haute de 2 à 3 pieds, florifere dés le milieu on quelquefois dès le tiers de sa longueur , finement pubérule , grêle, cylindrique. Feuilles radicales longues de 1 pied et plus, étalées, pétiolées , 152 CLASSE DES LABIATIFLORES. pubérules sur la côte et les nervures; veines peu saillantes, brusquement épaissies vers l’extrémité des dents en courtes spi- nules subulées. Feuilles caulinaires presque toutes alternes, beaucoup plus petites que les feuilles-radicales, mais d’ailleurs semblables à celles-ci. Épi solitaire, assez dense, multiflore, atteignant jusqu'à 2 pieds de long. Fleurs alternes. Bractées ses- siles : les extéricures ovales ou ovales-lancéolées, acuminées, à l’époque de la floraison plus courtes que le calice ; les intérieures linéaires ou linéaires-lancéolées, subulées au sommet, presque aussi longues que les extérieures. Sépale supérieur spathulé- cuculliforme, incisé-denté au sommet, à l’époque de la floraison long d'environ 18 lignes. Sépaleinferieur long d'environ 1 pouce, très-entier, ou crénelé au sommet, cochléariforme dans sa moitié supérieure , élargi vers la base. Sépales intérieurs suborbicu- laires, concaves, longs d’environ 3 lignes. Corolle blanche, lon- gue d'environ 2 pouces ; levre large de près de 18 lignes ; lobes arrondis. Étamines un peu plus longues que l’onglet de la lèvre. Style décliné, débordant les étamines. Graines obliquement ovales ou elliptiques, arrondies aux 2 bouts, lisses, brunes, lar- ges de 4 à 5 lignes. Cette espèce croit dans l’Europe méridionale; on la cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en juillet et août. ACANTHE A FEUILLES INERMES.— Acanthus mollis Linn. — Blackw. Herb. tab. 80. Feuilles profondément sinuées-pennatifides : segments larges, irrégulièrement sinués-lobés et dentés; dents mucronulées, non- spinescentes. Bractées subcoriaces, spinescentes : les extérieures 3-5-nerv.es, sinuées-dentées : dents longuement aristées. Herbe vivace , semblable à l'espèce précédente par le port. Feuilles minces, pubérules : les radicales ctalées, longues de 1 pied et plus. Épi solitaire , assez dense, multiflore , atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Fleurs alternes. Bractées sessiles : les extérieures ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées, tantôt pres- que aussi longues que le calice, tantôt jusqu’à 1 fois plus cour- tes ; les intérieures Jancéolées ou linéaires-lancéolées, subfalci- FAMILLE DES ACANTHACÉES. 153 formes, aristées , en général presque aussi longues que les exté- rieures. Sépale supérieur spathulé - cuculliforme, 3 - nervé, incisé-denté au sommet, à l’époque de la floraison long de 18 lignes à 2 pouces. Sépale inférieur en général presque aussi long que le sépale supérieur , élargi à la base, spathulé supé- rieurement, 3-nervé, ordinairement bifide au sommet. Sépales intérieurs elliptiques ou suborbiculaires, concaves , longs de 2 à 3 lignes. Corolle longue d'environ 2 pouces , blanche, sem- blable (ainsi que les étamines) à celle de l’espèce précédente. Cette espèce, nommée vulgairement Æcanthe, ou Branc- Ursine, n’est pas rare dans l’Europe méridionale; on la cultive comme plante de parterre; ses feuilles et ses racines étaient jadis en vogue à titre de remède émollient. Genre APHÉLANDRA. — Aphelandra R. Br. Calice 5-sépale, irrégulier. Corolle tubuleuse, bilabiée, ringente : : tube long, décliné, subclaviforme ; lèvre supé- rieure dressée , bifide ; lèvre inférieure indivisée (quel- quefois 2- Mtalés : à la base), défléchie. Étamines 4, didy- names , insérées peu au-dessus de la base de la corolle; filets capillaires ; anthères monothèques, linéaires, acumi- nées à la base, supra-basifixes. Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovulées. Style filiforme. Stigmate bifide. Capsule sub- cylindracée, non-stipitée, 2-loculaire , 4-sperme, loculi- cide-bivalve ; valves septifères au milieu. Funicules onci- nés, sustendants. Graines comprimées. Arbrisseaux. Feuilles opposées. Épis axillaires et termi- naux, aphylles, très-denses ; fleurs imbriquées sur 4 rangs, tribractéolées : la bractée externe plus grande, navicu- laire, carénée au dos, recouvrant presque le calice; les 2 bractées internes petites, apprimées, étroites. Corolle grande, pourpre. APHELANDRA ÉCARLATE.— Aphelandra cristata Hort. Kew. — Bot. Reg. tab. 1477. — Bot. Mag. tab. 1598. — Ruellia 454 CLASSE DES LABIATIFLORES. cristata Andr. Bot. Rep. tab. 506. — Justicia cristata Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 320. Feuilles lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques , ob- tuses, subsinuolées , pétiolées , glabres , subcoriaces , penniner- vées , longues de 5 à 6 pouces. Épis multiflores , courtement pédonculés , longs de 2 à 4 pouces. Bractées longues d’environ 4 lignes, imbriquées, ovales, mucronées, cotonneuses aux bords. Bractéoles linéaires, cotonneuses , presque aussi longues que les bractées. Sépales longs de 4 à 5 lignes, inégaux, linéaires-lan- céolés , cotonneux aux bords. Corolle longue de 2 /, pouces, écarlate : tube grêle, urcéolé à la base; lèvre supérieure 3 à 4 fois plus courte que le tube, à 2 lobes ovales-lancéolés , acumi- nés ; lèvre inférieure de moitié plus longue que la supérieure, ovale-lancéolée, acuminée , inappendiculée. Etamines saillantes, un peu débordées par la lèvre supérieure; filets capillaires, rouges ; anthères jaunes, conniventes, longues d’environ 2 li- gnes. Style rouge , débordant les étamines. Stigmate minime. Cette espèce , indigène des Antilles, se cultive comme plante d’ornement de serre. Genre ADHATODA. — Adhatoda Nees. Calice 5-parti, régulier. Corolle courtement tubuleuse, bilabiée , ringente; lèvre supérieure voûtée, arquée, dé- clinée; lèvre inférieure trifide, défléchie. Etamines 4, in- sérées à la gorge de la corolle; anthères dithèques : con- nectif large ; bourses anisomètres, obliquement superpo- sées , semi-ovales, l’inférieure souvent éperonnée; filets comprimés, arqués, déclinés. Ovaire 2-loculaire; loges 2- ovulées. Style filiforme, décliné. Stigmate subulé. Capsule stipitée , 2-loculaire, 4-sperme. loculicide-bivalve ; valves septifères. Funicules oncinés, sustendants. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux. Feuilles opposées. Épis axillaires. Fleurs opposées, 3-bractéolées : Ja bractée extérieure grande, persistante, recouvrant le ca- lice; les 2 bractées intérieures petites. FAMILLE DES ACANTHACÉES. 455 ADHATODA ARBORESCENT. — Adhatoda arborescens. — Justicia Adhatoda Tainn. — Bot. Mag. tab. 861. Arbrisseau ou petit arbre. Tronc droit. Branches presque dressées. Écorce assez lisse , d’un gris cendré. Feuilles longues de 5 à 6 pouces, larges de 12 à 18 lignes, glabres , courtement pétiolées, lanccolées-elliptiques , on lancéolées-oblongues, ou ovales-lancéolées , acuminées , pubescentes en dessous: Épis so- litaires , longuement pédonculés , rapprochés en panicule feuil- lée. Bractées grandes : les extérieures ovales, persistantes. Fleurs grandes. Corolle blanche : tube court , à gorge très-éva- sée ; lèvre supérieure voûtée, échancrée ; lèvre inférieure large, tripartie.; l’une et l’autre lèvres striées de pourpre. Filets longs, contenus dans la cavité de la lèvre supérieure. (Roxburgh, Flora Indica, ed. 2, vol. 5, p. 127.) Cette espèce est commune xt toute l'Inde. Son bois est ten- dre et excellent pour la composition de la poudre à tirer. Genre GENDARUSSA. — Gendarussa Nees. Ce genre ne paraît différer essentiellement du précédent que par des bractées caduques. GENDARUSSA cOMMUN. — Gendarussa vulgaris Nees. — Justicia Gandarussa Linn. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 3. — Bot. Reg. tab. 635. Arbuste à tiges diffuses, longues, nombreuses , glabres de même que toute la plante. Écorce des jeunes pousses très-lisse , d’un pourpre foncé. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 4 à 12 lignes, coriaces, très-lisses, courtement pétiolées, lancéolées, subobtuses : côte et nervures en ue d’un pourpre noirâtre. Épis terminaux, dressés, subternés, multiflores, un peu lâches. Fleurs notées Dont minimes, subulées. Calice petit ; sépales subulés. Corolle blanche, longue de 6 lignes : tube grêle, évasé au sommet ; lèvre supérieure 2 ou 3 fois plus courte que le tube, rectiligne , dressée, échancrée ; lèvre inférieure trilobée , de moitié plus longue qne la lèvre supérieure. Éta- 156 CLASSE DES LABIATIFLORES. mines un peu dchordées par la lèvre supérieure; anthères mu- cronces à la base. Cette espèce, indigène des Moluques, se cultive fréquemment, dans toute l'Inde, comme plante d'ornement. Genre ÉRANTHÈME. — Eranthemum R. Br. Calice tubuleux, 5-fide, régulier. Corolle hypocratéri- forme, subrégulière ; tube grêle ; limbe 5-parti, étalé. Éta- mines 2, insérées à la gorge de la corolle; anthères sail- lantes, dithèques : bourses mutiques, parallèles ; 2 filets stériles, très-courts, inclus. Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovu- lées. Style filiforme. Stigmate bifide. Capsule stipitée, bilo- culaire, 4-sperme, loculicide-bivalve; valves septifères. Funicules oncinés , sustendants. Graines suborbiculaires , comprimées. Herbes, ou arbrisseaux. Feuilles opposées, très-entières. Fleurs solitaires-axillaires et 2-bractéolées, ou en épis ( soit axillaires et terminaux, soit terminaux) et 3-bractéo- lées : la bractée extérieure grande, foliacée ; les 2 brac- tées intérieures petites. A. Épis axillaires et terminaux, courts, très-denses ; brac- tées imbriqueées. ÉRanTHÈME ÉLÉGANT, — Eranthemum pulchellum Roxb. Flor. Ind. — Andr. Bot. Rep. tab. 88. — Justicia pulchella Roxb. Corom. 2, tab. 197. — Justicia nervosa Vahl, Enum. — Bot. Mag. tab. 1358. Arbrisseau touffu. Tiges dressces ou ascendantes , nombreu- ses, hautes de 2 à 3 pieds , tres-rameuses. Jeunes pousses té- tragones, glabres. Feuilles longues de 6 à 9 pouces, larges de 3 à 4 pouces, courtement pétiolées , lancéolées-oblongçues , on- dulées, assez glabres. Bractées imbriquées, ovales-oblongues , ciliées. Fleurs grandes, d’un pourpre bleuâtre très-brillant. Capsule linéaire-oblongue, comprimée , pointue. FAMILLE DES ACANTHACÉES. 457 Cette espèce , originaire de l’Inde, se cultive comme plante d’ornement de serre. B. Æpis longs , lâches ; bractées à peine aussi longues que les entrenœuds de l’épi, ou plus courtes. ÉRANTHÈME RAIDE. — Éranthemum strictum Roxb. Flor. Ind. — Bot. Reg. tab. 867. Arbuste touffu. Tiges et rameaux raides, tétragones, glabres. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, subcoriaces, d’un vert foncé, courtement pétiolées, glabres , ovales-lancéolées , ou oblongues- lancéolées , acuminées. Épis axillaires et terminaux, dressés, longs de ‘/: pied et plus. Bractées oblongues ou lancéolées- oblongues , foliacées , subsessiles , réticulées , ciliées, longues de 6 à 9 lignes. Bractéoles subulées , de la longueur du calice, Calice long d’environ 2 lignes : segments linéaires ou linéaires- lancéolés , pointus , dressés. Corolle d’un bleu vif : tube long de 12 à 15 lignes; limbe à segments cunéiformes-obovales , longs de 4 à 5 lignes. Étamines incluses. Cette espèce, indigène du Népaul , se cultive comme plante d'ornement de serre. Genre RHINACANTHE. — Rhinacanthus Nees. Calice 5-parti, régulier. Corolle tubuleuse, ringente, bilabiée : tube long, gréle; lèvre supérieure dressée, étroite, entière; lèvre inférieure défléchie, à 5 lobes égaux. Etamines 2, insérées à la gorge de la corolle ; filets courts ; anthères dithèques : bourses verticalement superposées, mutiques. Ovaire 2-loculaire; loges 2-ovulées. Style fili- forme. Stigmate bifide. Capsule stipitée, claviforme, 2-lo- culaire, 4-sperme, ou par avortement 2-sperme, loculi- cide-bivalve ; valves septifères. Graines lenticulaires, ova- les ; funicules sustendants, oncinés. Arbrisseaux. Feuilles opposées. Panicules axillaires, tri- chotomes, lâches, pédonculées ; pédicelles subfasciculés. 150 CLASSE DES LABIATIFLORES. RHINACANTHE RINGENT. — Rhinacanthus nasutus Nees, in Wallich, Plant. Asiat. Rar. 3, p. 108. — Justicia nasuta Lino. — Bot. Mag. tab. 325. — Hort. Malab. 9, tab. 60. Buisson peu touffu , haut de 5 pieds , ou plus. Tiges et bran- ches dressées, cylindriques ; écorce assez lisse , d’un gris cen- dré. Jeunes pousses glabres , articulées, obscurément hexago- nes. Feuilles longues de 1 à 4 pouces, larges de ‘: pouce à 2 pouces , glabres en dessus, pubescentes en dessous , oblongues , ou lancéolées-oblongues , ou elliptiques-oblongues , subobtuses , en général cunéiformes à la base , courtement pétiolées. Pédon- cules solitaires , presque aussi longs que les feuilles, bifurqués au-dessus du milieu, multiflores; pédicelles courts, ternés; bractées petites , caduques. Calice petit : segments subulés. Co- rolle blanche : tube long d’environ 1 pouce, comprimé; lèvres plus courtes que le tube : lobes oblongs , obtus. Anthères sail- Jantes. Cette plante se cultive fréquemment dans l’Inde , à cause de la beauté de ses fleurs ; sa racine , mêlée avec du jus de citron et du poivre , passe pour un excellent remède anthelmintique. Genre PÉRISTROPHE. — Peristrophe Nees. Calice 5-parti, subrégulier. Corolle tubuleuse, bilabiée, ringente; lèvres égales : la supérieure recourbée, tridentée; l’inférieure défléchie, bidentée. Etamines 2, insérées au tube de la corolle; filets capillaires, saillants, déclinés ; anthères dithèques , oblongues : bourses obliquement su- perposées, mutiques. Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovulées. Style filiforme. Stigmate bifide. Capsule stipitée, compri- mée, 2-loculaire, 4-sperme, loculicide bivalve; valves sep- tifères. Graines disciformes; funicules oncinés, susten- dants. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Tiges et rameaux hexago- nes, charnus aux articulations. Feuilles opposées, très-en- tières. Pédoncules axillaires et terminaux, pauciflores. FAMILLE DES ACANTHACÉES. 459 Fleurs subfasciculées, 2-bractéolées; fascicules accompa- gnés de 2 bractées foliacées. PÉRISTROPHE ÉLÉGANT. — Peristrophe speciosa Nees, in Wallich, Plant. Asiat. Rar. 3, p. 112. — Justicia speciosa Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 122. — Bot. Mag. tab. 1722. Arbrisseau. Tige et branches dressées , ligneuses ; écorce d’un gris cendré. Jeunes pousses glabres , vertes. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces , opposées-croisées , un peu rugueuses, pé- tiolées, glabres, lancéolées-oblongues, ou ovales-lancéoiées , acuminées , ou ovales, quelquefois subcordiformes à la base : celles des ramules florifères beaucoup plus petites que les autres. Pédoncules 2-ou 3-flores, courts. Bractées oblongues ou sub- spathulées, obtuses, plus longues que le calice. Calice long d’en- viron 3 lignes : segments linéaires. Corolle d’un pourpre vif : tube long d'environ 1 pouce , plus ou moins courbé, pubescent ; lèvres oblongues , presque aussi longues que le tube. Étamines un peu plus courtes que les lèvres ; anthères pourpres. Style sail- lant , décliné. Cette espèce croît dans les forêts du Bengale ; on la cultive comme plante d’ornement de serre. ——_—_—_—___—_—_— CENT QUARANTIÈME FAMILLE. LES LABIEES.— ZABIATÆ. Yerticillatæ Linn. Ord. — Labiatæ Juss, Gen. — Mirbel, in Ann. du Mus. vol. 45. — R. Br. Prodr.; Gen. Rem. in Flind. Voy. 2, p. 565. — Bartl. Ord. Nat. p. 480. — Bentham , Labiatarum Genera et Species. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 275. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 607. — Labiatarum tib. I (Leioschizocarpicæ) et II (Trachyschizocarpicæ) Rei- chenb. Syst. Nat. p. 489. Les Labiees constituent un groupe très-naturel, riche en espèces, et caractérisé tant par la structure du pistil que par le port. La plupart de ces végétaux habitent les régions tempérées, et ils abondent surtout dans les contrées voisines de la Méditerranée. Presque toutes les Labiées sont très-aromatiques : propriété due à des huiles essentielles qui contiennent souvent une quantité assez notable de camphre ; beaucoup d'espèces renferment en outre un principe amer de nature gom- mo-résineuse. Plusieurs Labiées se cultivent comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux. Tige et rameaux tétragones (du moins étant jeunes), noueux avec articulation; rameaux opposés ou verticillés. Feuilles opposées ou verticillées, simples, non-stipu- lées, veineuses, entières, ou dentées, ou incisées, ponc- tuées (de même que les calices, et souvent aussi l'écorce des parties vertes, ainsi que les corolles) de glandules oléifères. Fleurs hermaphrodites (rarement polygames), irré- FAMILLE DES LABIÉES. 161 gulières , fasciculées ou glomérulées (ou rarement soli- taires) aux aisselles des feuilles ou des bractées, ou dis- posées soit en cymes axillaires { dichotomes, courtement pédonculées, à évolution centrifuge), soit en capitules terminaux, Calice campanulé ou tubuleux, inadhérent, persis- tant, soit régulier et 5-fide ou 5-denté (rarement 6-10-denté), soit bilabié ( la lèvre supérieure tridentée, ou bidenteée, ou très-entière ; la lèvre inférieure biden- tée, ou très-entière ). Disque hypogyne, charnu, souvent 4-lobé. Corolle hypogyne, non-persistante, tubuleuse, ou sub- campanulée , inégalement 5-lobée, ou plus souvent dis- tinctement bilabiée : lèvre supérieure (nulle ou rudimen- taire dans quelques genres) bilobée ou bidentée, ou très- entière, recouvrant la lèvre inférieure en préfloraison ; lèvre inférieure trilobée, à lobes infléchis en préflo- raison. Étamines en général au nombre de 4, dont 2 supé- rieures , en général plus courtes, quelquefois ananthè- res, et 2 inférieures, ordinairement plus longues, tou- jours anthérifères; dans plusieurs genres les 2 étamines supérieures ou manquent complétement, ou sont rudi- mentaires ; quelques espèces offrent le rudiment d'une cinquième étamine ( correspondant à la nervure mé- diane de la lèvre supérieure). Filets insérés au tube de la corolle, interposés, ascendants, ou dressés, ou décli- nés, ou divariqués, libres, filiformes, ou comprimés, souvent barbus à la base ou munis d’un appendice den- tiforme. Anthères basifixes, ou supra-basifixes, versa- tiles , dithèques (à bourses soit paralleles et contiguës, soit divariquées ou verticalement superposées, soit sé- parées par un long connectif transverse ), ou monothè- HOTANIQUE. PHAN, T,. 1X, AA 162 CLASSE DES LABIATIFLORES. ques : bourses déhiscentes chacune par une fente longi- tudinale. Pistil : Quatre ovaires distincts, astyles, r-loculaires, r-ovulés, plus ou moins engainés par le disque; ovules attachés à la base des loges. Style gynobasique, central, solitaire, en général terminé en 2 stigmates (souvent anisomètres ). Peéricarpe de 4 (ou par avortement moins) nucules distinctes (quelquefois drupacées), monospermes, re- couvertes par le calice, finalement caduques. Graines ordinairement adhérentes à l'endocarpe. Pé- risperme nul ou très-mince. Embryon rectiligne ou ra- rement replié, homotrope; cotylédons planes ; radicule infère, ordinairement très-courte. M. Bentham, dans sa monographie des Labiées, classe les genres de cette famille comme suit : NA Ire FRIBU. LES OCYMOÏDÉES. — OCYMOIDEÆ Benth. Étamines déclinées. Corolle subbilabice : les A lobes su- périeurs planes, presque égaux ( ou les 2 lobes supé- rieurs confluents ); le lobe inferieur decliné, en géne- ral dissemblable, souvent cymbiforme ou sacciforme. Anthères le plus souvent disciformes après l’anthèse. Ocymum Linn.— Platostoma Pal. Beauv. — Genio- sporum Wallich. — Mesona Blum. — Acrocephalus Benth. — Moschosma Reichenb. (Lumnitzera Jacq.) — Orthosiphon Benth.— Plectranthus L'hérit. — Germa- nea Lamk. — /sodon Schrad. — Dentidia Loureir, — Coleus Loureir. — Solenostemon Schum.— Anisochilus Wallich. — Æolanthus Marius. (Orolanthus E. Mey. Hypothronia Schrank.) — Pycnostachys Hook, (Echi- FAMILLE DES LABIÉES. 163 nostachys E. Meyer.) — Syncolostemon E. Mey. — Peltodon Pohl. — Marsypianthes Martius. — Hyptis Jacq. (Brotera Spreng.) — Æriope Benth.— Lavandula Linn, ( Stœchas Tourn. Fabricia Adans.) Il: TRIBU. LES MENTHOÏDÉES. — MENTHOIDEÆ Benth. Etamines rectilignes ou divergentes, distantes, jamais rapprochees 2 à 2. Corolle subcampanulce ou infon- dibuliforme, 4-ou 5-lobee, subreguliere. Pogostemon Desfont. — Dysophylla Blum. ( Chote- ckia Opitz.) — Elsholtzia Wild. — Aphanochilus Benth. — Cyclostegia Benth. — Tetradenia Benth. — Cole- brookia Smith. — Perilla Linn. — Jsanthus Mich. — Preslia Opitz. — Mentha Linn. ( Audibertia Benth.) — Lycopus Linn.— Meriandra Benth. Ille TRIBU. LES MONARDÉES. — MONARDEÆ Benth. Corolle bilabiee. Les 2 étamines supérieures nulles ou rudimentaires. Les 2 etamines inférieures ascen- dantes, fertiles. Anthères dithèques ou monothèques ; bourses ( des anthères dithèques ) soit superposées et -conformes ; soit dissemblables (l’une stérile ou rudi- mentaire ) et séparces l’une de l'autre par un connec- tif transverse filiforme. Salvia Linn. (Sclaræa, Æthiopis et Horminum Tourn. Jungia Moœnch. Schraderia Mœnch.) — Audibertia Benth: — Rosmarinus Linn. — Monarda Linn. — Chei- lyctis Rafin. (Coryanthus Nutt.) — Blephilia Rafin. — ZLizyphora Linn. — Horminum Linn. 464 CLASSE DES LABIATIFLORES. IVe TRIBU. LES SATUREINÉES. — SATUREINEÆ Benth. Calice 5-dente et régulier, ou bilabie : la lèvre supe- rieure 3-dentee; l'inferieure 2-fide. Corolle à tube court; limbe subbilabié : lèvre supérieure entière ou o-fide ; lèvre inférieure 3-fide. Étamines distantes, rectilignes, divergentes , isomètres , ou bien les supe- rieures soit plus courtes, soit abortives. Bystropogon L’hérit. — Mintostachys Benth. — Pyc- nanthemum Michx. (Tullia Leaven.) — Brachystemon Mich. ( Kœællia Mœnch.)— Monardella Benth.— 4ma- racus Mœnch.— Origanum Linn.— Majorana Mœnch. — Thymus Linn. — Satureia Linn. — Hyssopus Linn. — Collinsonia Linn. — Cunila Linn. Ve TRIBU. LES MÉLISSINEES. — MELISSINEÆ Benth. Calice 10-13-nervé, 5-dente, ordinairement 2-labie. ? 2 Corolle 2-labice; tube en general saillant ; lèvre su- 2 2 périeure entiere ou 2-fide; levre inférieure 3-fide. Eta- mines ascendantes : les supérieures (quelquefois abor- tives ) plus courtes. Hedeoma Pers. — Micromeria Benth. — Piperella Presl. (Xenopoma Willd. Zygis Desv.) — Melissa Linn. — Calamintha Mœnch. — Acinos Mœnch. — Clino- podium Linn. — Gardoquia Ruiz et Pav. (Rizoa Ca- van.) — Glechon Spreng. — Keithia Benth. — Thym- bra Linn. -- Dicerandra Benth. (Ceranthera Elliot. nec Palis. ) — Pogogyne Benth. FAMILLE DES LABIÉES. 4165 VI: TRIBU. LES SCUTELLARINÉES. — SCUTEL- LARINEZÆ Benth. Calice 2-labie : levre superieure tronquee et très-entiere, ou tridentée. Corolle à tube saillant, ascendant. Éta- mines 4, ascendantes ( sous la levre supérieure), didy- names : les inférieures plus longues. Prunella Linn. ( Brunella Mœnch. ) — Cleonia Linn. — Scutellaria Linn. (Cassida Tourn.) — Perilomia Kunth. VII: TRIBU. LES PROSTANTHÉRÉES. — PROST- ANTHEREZÆ Benth. Calice campanule, 5-denté, bilabié ou régulier. Corolle a tube court, ventru ; limbe bilabie. Étamines 4, plus courtes que la corolle : les inferieures plus longues ou abortives. Nucules coriaces, rugueuses. Style subper- sistant. Chilodia R. Br. — Cryphia R. Br. — Prostanthera Labill, — Hemiandra KR. Br. — Hemigenia R. Br. — W'estringia Smith. — Microcorys KR. Br. VIN: TRIBU. LES NÉPÉTÉES. — WEPETEEÆ Benth. Calice subbilabie, souvent oblique : les dents supérieures plus grandes. Corolle incluse ou saillante; gorge ordi- nairement renflee; lèvre supérieure un peu voütee ; lèvre inférieure horizontale. Étamines 4, didynames : les inférieures ( plus longues) ascendantes ou diver- gentes. Vleckia Rafin. (Lophanthus Benth.) — Nepeta Linn. (Sausurea Mœnch.) — Glechoma Linn. — Marmoritis 166 CLASSE DES LABIATIFLORES. Linn., — Dracocephalum Tinn. (Zornia Mœnch. Ruys- chiana Mill.) —Mo/davica Mœnch.—Cedronella Moœnch. IX TRIBU. LES STACHYDÉES. — STACHYDEÆ Benth. Calice irrégulierement veineux , ou 5-10-nerve, 3-10- denté, oblique, ou régulier, ou subbilabie, Corolle à tube inclus ou saillant ; limbe bilabié : lèvre supérieure plane ou voutée, entiere, ou échancrée; lèvre inférieure trilobée. Étamines 4, ascendantes, toutes Jertiles (les inférieures rarement stériles): les supérieures plus courtes. Melittis Linn. — Physostezia Benth. — Macbridea Elliot. — Synandra Nutt. — W'iedemannia Wisch. et Mey. — ZLamium Linn. (Erianthera Benth. Pollichia Willd.) — Orvala Linn. — Galeobdolon Huds. (Polli- chia Pers.) — Lagochilus Bunge. (Yermolofia Bélang.) — Leonurus Linn. (Cardiaca Mœnch.) — Chaiturus Moœnch. (Marrubiastrum Linn.) — Panzeria Mœnch.— Galeopsis Linn. (Tetrahit Mœnch.)—-4/nisomeles R. Br. — Stachys Linn. — Olisia Dumort. — Ambleia Benth. — ZLietenia Gleditsch.— Phytoxis Molin. (Sphacele Benth. }— Cuminiaà Golla. — Lepechinia Wild. — Cra- niotome Reichenb.— Sideritis Linn. — Marrubiastrum Moœnch. — Empedoclea Rafin. (Navicularia Fabr.) — Hesiodia Mœnch.— Burgsdorfia Mœnch. — Acrotome Benth. — Marrubium Linn. (Lagopsis Bung.) — Ballota Tourn.—Beringeria Neck. (Pseudodictamnus Mœnch.) — Acanthoprasium Benth.— Lasiocorys Benth. — Roy- lea Wallich, — Otostegia Benth. — Leucas KR. Br. — Leonitis Pers. (Leonurus Tourn. Mœnch.) — PAlomis Linn. — Phlomidopsis Link. (Phlomoides Mœnch.) — FAMILLE DES LABIÉES. 167 Notochæte Benth.—Æremostachys Bunge.—£Eriophyton Benth. — Moluccella Linn. (Molucca Tourn.) — Chas- mone Presl. — Hymenocrater Fisch et Mey. — Holms- kioldia Retz. (Hastingia Smith. Platunium Juss.) — Achyrospermum Blum. — Colquhounia Wallich. X° TRIBU. LES PRASIÉES. — PRASIEÆ Benth. Calice subrégulier. Corolle bilabiee. Etamines 4, ascen- dantes : les inférieures plus longues. Nucules legere- ment charnues. Gomphostemma Wallich. — Pzyllostegia Benth. — Stenogyne Benth. — Prasium Linn. XIe TRIBU. LES AJUGOÏIDÉES. — AJUGOIDEÆ Benth. Corolle à lèvre supérieure tronquee ou bifide, ordinai- rement plane et très-courte; lèvre infcrieure allongée. Étamines 2 ou 4, ascendantes, en général saillantes. Nucules ordinairement reticulees. Amethystea Linn. — Trichostemma Linn. — Teu- crium Tourn. — Chameædrys Tourn. — Polium Tourn. — Scorodonia Tourn.— Phleboanthe Tausch.— Ajuga Linn. (Bugula et Chamæpithys Tourn.) — Cymaria Benth. GENRE DOUTEUX, Hoslundia Vah]. 165 CLASSE DES LABIATIFLORES. Ir TRIBU. LES OCYMOÏDÉES. — OCYMOIDEÆ Benth. Etamines déclinées. Corolle en général subbilabiée: à 4 lobes supérieurs planes et presque egaux, ou à 3 lobes supérieurs dont le moyen plus grand; le lobe inferieur décline, en general dissemblable , souvent cymbiforme ou sacciforme. Anthères le plus souvent disciformes apres la deéhiscence. Genre OCYMUM. — Ocymum Lion. Calice ovoïde ou campanulé, inégalement 5-denté; la dent supérieure ovale, large, à bords décurrents sous forme d’ailes membranacées ; gorge nue ou poilue. Corolle à tube plus court que le calice, très-évasé, inappendiculé en dedans ; limbe subbilabié, à 5 lobes presque égaux : le lobe inférieur décliné, un peu plus long et plus étroit, presque plane. Étamines 4, déclinées : les 2 inférieures plus longues; les 2 filets supérieurs en général soit uni- dentés soit barbus à la base. Anthères ovales-réniformes, à bourses confluentes. Stigmates subulés ou aplatis, pres- que égaux. Nucules lisses. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Faux-verticilles 6-flores ou rarement 10-flores, disposés en épis ou en grappes in- terrompus, ou en panicules thyrsiformes. Pédicelles hori- zontaux ou recourbés après la floraison. Calice fructifère décliné. La plupart des Ocymum contiennent une huile d’un arome très-suave. Ce genre appartient à la région équa- toriale. FANILLE DES LABIÉES. 169 Sous-genre OCIMODON Bent. Filets supérieurs 1-dentés à la base. Faux-verticilles en général 6-flores, disposés en grappes lâches. Pédicelles fructifères recourbés. Ocyrmum Basic. — Ocymum Basilicum Linn. — Blackw. Herb. tab. 104.—Ocymum viride, Ocymum bullatum, Ocy- mum fimbriatum et Ocymum minimum Hortor. Herbe haute de /, pied à 1 pied, annuelle, très-rameuse; en général glabre. Tige dressée. Rameaux touffus , plus ou moins divergents , en général trifurqués au sommet. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-lancéolces, très-entières, ou dentelées , acuminées , ou pointues , longuement pétiolées : les florales (excepté les inférieures) réduites à de petites bractées. Grappes multiflores, interrompues, finalement longues de 5 à 8 pouces ; faux verticilles 6-flores. Pédicelles courts. Calice ac- crescent , subcampanulé : le fructifère long d’environ 3 lignes ; dents ciliées, réticulées : la supérieure redressée, suborbiculaire, obtuse ; les 2 latérales ovales, acuminées, mucronées; les 2 in- férieures ovales-lancéolées, aristées. Corolle petite, blanche. Étamives un peu plus longues que la lèvre inférieure. Nucules petites, ellipsoïdes, obtuses aux 2 bouts, obscurément trigones, d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire de l’Inde, et connue sous le nom vulgaire de Basilic, se cultive fréquemment dans les jardins. Genre LAVANDE. — Zavandula Linn. Calice tubuleux, nerveux, 5-denté : la dent supérieure appendiculée au sommet. Corolle bilabiée; tube évasé au sommet ; lèvre supérieure voutée, bilobée, redressée ; lèvre inférieure à 3 lobes égaux, Étamines 4, déclinées, incluses : les 2 inférieures plus longues; filets libres, éden- tés; anthères réniformes-ovales : bourses confluentes. 470 CLASSE DES LABIATIFLORES. Stigmates aplatis. Nucules glabres, lisses, oblongues, sub- trigones. Sous-arbrisseaux. Fleurs subsessiles, agrégées à l’aisselle des bractces, disposées en épis interrompus ou ininterrom- pus, terminaux, longuement pédonculés, souvent ternés ; pédicelles fructifères dressés. A. Epis interrompus (du moins à la base), non couronnes . par des bractées. LavanDEe Asrrc. — Lavandula Spica Linn. — Bull. Herb. tab. 294. — Lavandula vulgaris Lamk, Flor. Franc. — La- vandula officinalis Chaix. — Lavandula vera De Cand. Flor. Franç. Suppl. | Arbuste touffu, haut d'environ 2 pieds. Souche ligneuse, di- visée en branches suffrutescentes. Rameaux annuels, simples, droits, effilés , feuillus à la base, médiocrement feuillés supé- rieurement. Feuilles linéaires , ou linéaires-lancéolées, obtuses, sessiles, révolutées aux bords : les adultes glabres; les jeunes cotonneuses. Épis terminaux , solitaires, multiflores, dres- sés, courts. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées , cuspidées, plus courtes que les calices , subscarieuses , nerveuses , brunä- tres, Fleurs au nombre de 3 à 6 à l’aisselle de chaque bractée. Calice long d’environ 3 lignes , cotonneux à la surface externe, souvent bleuâtre : dents très-courtes, très-obtuses, presque éga- les ; la supérieure couronnée d’un petit appendice ovale-orbicu- laire, acuminé. Corolle bleue, longue de 5 à 6 lignes; tube peu évasé, plus long que le calice ; lèvres courtes. Nucules longues d'environ 1 ligne, luisantes, noirâtres. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Lavande, Spic, Aspic, où Faux-Nard, est commune dans l’Europe mé- ridionale. Toutes ses parties ont une saveur et une odeur à la fois aromatiques et amères ; aussi est-elle éminemment douée des pro- priétés toniques et excitantes, communes à tant d’autres Labices ; c’est l’une des plantes les plus fréquemment employées pour les bains et les fumigations aromatiques. On en extrait huile essen- FAMILLE DES LABIÉES. 1471 tielle connue sous les noms d’huile d’Aspic, ou essence de Lavande. Cette huile essentielle abonde en camphre : au témoignage de M. Proust, elle contient près du quart de son poids de cette substance. La LAVANDE À FEUILLES LARGES (Lavandula latifolia Ehrh. — Blackw. Herb. tab. 295), participe aux propriétés de la pré- cédente, dont elle ne differe que par des feuilles un peu plus larges , des bractées linéaires ou linéaires-lancéolées , et des épis souvent ternés au sommet des rameaux. B. Epis très-denses, couronnés par des bractées non-floriféres, colorées. Lavanne Srécuas.—ZLavandula Stœchas Linn.—Blackw. Herb, tab. 241. — Barrel. Ic. 301.— Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 549 — Stœchas officinarum Mill. Arbuste très-rameux , haut de 1 pied à 2 pieds. Tige et ra- meaux ligneux. Ramules floriferes courts , feuillus, simples. Feuilles petites, veloutées, incanes , sessiles, linéaires , obtuses, révolutées aux bords. Épis longs d’environ x pouce, solitaires, simples, courtement pédonculés, multiflores, oblongs, ou ovales- oblongs. Bractées 3-6-flores, obovales-orbiculaires, subscarieu- ses, réticulées de veines bleues, à peu près aussi longues que le calice ; les terminales oblongues-spathulées, bleues. Calice petit, cotonneux, Corolle d’un bleu foncé, longue d’environ 3 lignes. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Siecas, Ste- cade, où Stécade arabique, habite la région méditerranéenne ; elle participe aux propriétés de la Lavande Aspic. 472 CLASSE DES LABIATIFLORES, Ile TRIBU. LES MENTHOÏDÉES. — MENTHOIDEÆ Benth. Etamines dressees ou divergentes, distantes. Corolle sub- campanulee ou infondibuliforme ; tube court ; limbe à 4 ou 5 lobes égaux ou presque égaux. Genre MENTHE. — Montha Linn. Calice campanulé ou tubuleux, 5-denté, quelquefois subbilabié; gorge nue ou velue. Corolle infondibuliforme, 4-fide : tube court; segment supérieur entier ou échan- cré, en général plus grand. Etamines 4, isomètres, dres- sées, distantes; anthères dithèques : bourses parallèles. Stigmates courts. Nucules lisses. Herbes vivaces, très-aromatiques. Faux-verticilles mul- tiflores , axillaires, ou rapprochés en épis terminaux aphylles. MENTRE POIVRÉE. — Mentha piperita Huds. — Eng]. Bot. tab. 687. Racine stolonifère. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, dres- sées, rameuses , pubérules aux articulations, souvent rouges. Feuilles ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, ou pointues, dentelées , en général glabres ou poilues. Fleurs en épis grèles, obtus, interrompus à la base. Fascicules courtement pédonculés, sub-7-flores. Pédicelles à peu pres aussi longs que le calice. Calice 10-nervé, campanulé ; dents triangulaires, courtes, dressées, ordinairement ciliées, non-conniventes après la florai- son. Corolle rougeâtre , petite. Étamines tantôt incluses, tantôt saillantes. d Cette espèce n’est pas rare en Europe, mais la plante sauvage ne possède pas l’odeur et la saveur agréables de la variété si fréquemment cultivée dans les jardins. La Menthe poivrée s’em- FAMILLE DES LABIÉES. 473 ploie fréquemment à titre de tonique, de stomachique , de car- minatif, et d’antispasmodique ; l'huile essentielle qu’on en retire est recherchée pour diverses préparations de parfumerie , ainsi que pour aromatiser des dragées, des pastilles, etc. MenTue cREPUE. — Mentha crispa Linn. Cette plante ne paraît être qu’une variété de la Menthe poi- vrée , dont elle ne diffère que par des feuilles plus ou moins crépues et incisées. Son odeur est la même que celle de la Men- the poivrée sauvage ; du reste elle s'emploie aux mêmes usages, ainsi que plusieurs autres espèces du genre , telles que le Men- ta rotundifolia Linn. (vulgairement Baume d’eau à feuilles ridées), le Mentha gentilis Linn. (vulgairement Baume des jardins, Herbe du cœur, ou Menthe commune), le Mentha viridis Linn. (vulgairement Menthe romaine, Menthe de No- tre-Dame), le Mentha aquatica Lion. (vulgairement Menthe d’eau, Menthe rouge, où Baume d’eau à feuilles rondes), etc. III: TRIBU. LES MONARDÉES. — MONARDEÆ Benth. Corolle bilabiee. Les 2 étamines inférieures fertiles, as- cendantes ; les 2 supérieures rudimentaires ou nulles. Anthères dithèques ou monothèques; bourses soit su- perposées et conformes, soit dissemblables {l’une stérile ou rudimentaire) et séparées l’une de l’autre par un connectif transverse filiforme. Genre SAUGE. — Salvia Linn. Calice tubuleux, ou ovoïde, ou campanulé, bilabié: lèvre supérieure entière, ou bifide, ou 3-fide, ou 3-dentée ; lèvre inférieure 2-fide ; gorge imberbe. Corolle tubuleuse, ringente ; lèvre supérieure entière, ou échancrée, voüûtée ; 474 CLASSE DES LABIATIFLORES. lèvre inférieure trilobée. Les 2 étamines supérieures nulles , ou minimes, claviformes, stériles, insérées au tube de la corolle, incluses. Les 2 étamines inférieures fertiles, insérées à la gorge de la corolle; filets horizon- taux, ou ascendants, ou dressés, en général courts, arti- culés au connectif; anthères à connectif long, filiforme, transverse, portant à l’extrémité antérieure (supérieure) une bourse fertile (supra-basifixe ), et à l'extrémité pos- térieure une bourse stérile ou abortive et difforme. Dis- que prolongé antérieurement en lobe souvent aussi grand que les ovaires. Style ascendant. Stigmates isomètres ou anisomètres , pointus. Nucules subglobuleuses , ou ovoi- des, ou oblongues, cylindracées, ou trièdres, glabres, en général lisses, chartacées, ou crustacées. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles indivisées ou pen- natifides , opposées. Inflorescence variée. SECTION I. Calice subcampanulé : lèvre supérieure 3-dentée ; lèvre inférieure bifide. Gorolle à tube évasé, un peu saillant, garni (en dedans) au-dessous du milieu d’une barbe an- nulaire ; lèvre supérieure subrectiligne, dressée ; lèvre inférieure à lobes latéraux réfléchis, et à lobe moyen convexe , bilobé. Gonnectif médifixe, comme bifurqué : branches à peine aussi longues que le filet; bourse sté- rile semblable à la bourse fertile, mais plus petite. SAUGE OFFIGINALE. — Salvia officinalis Linn, — Blackw. Herb. tab. roet 51. Arbuste touffu , haut de 1 pied à 3 pieds. Tige et rameaux adultes ligneux de même que la racine. Rameaux-florifères her- bacés, simples, ou ramuliféres aux aisselles, dressés, tétra- gones, cotonneux-incanes, en général feuillus à la base, Feuilles ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues , obtuses, ou subob- tuses , légèrement crénelées, plus ou moins longuement pétio- lées, arrondies, ou cordiformes, ou cunéiformes à la base (quel- FAMILLE DES LABIÉES. 4175 quefois hastiformes-biauriculées), plus ou moins cotonneuses et incanes aux deux faces (mais surtout en dessous), comme tuber- culeuses en dessus, fortement réticulées en dessous, un peu char- nues, de grandeur très-variable. Inflorescence de chaque rameau formant un épi terminal, aphylle (excepté à la base), verticillé, long de 2 à 6 pouces. Faux-verticilles 6-12-flores, accompagnés chacun d’une paire de bractées et de plusieurs bractéoles. Fleurs pédicellées. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues- lancéolées, acuminées : les inférieures subfoliacées , subpersis- tantes; les supérieñres membranacées, colorées, ou subscarieuses, caduques. Bractéoles subulées , caduques. Pédicelles filiformes, dressés , plus courts que le calice. Calice long de 3 à 4 lignes, pubérule, glanduleux, nerveux, souvent violet; dents ovales ou ovales-lancéolées, acuminées-cuspidées. Corolle bleue , ou blanche, ou rose, 1 fois plus longue que le calice ; lobe moyen de la lèvre inférieure chcordiforme; lobes latéraux ovales. Éta- mines peu saillantes : connectif arqué, décliné ; bourses petites, linéaires, Style débordant la lèvre supérieure. Stigmates aniso- tètres. Nucules globuleuses, lisses, brunes, du volume d’un grain de Moutarde. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Sauge franche, et fréquemment cultivée comme arbuste d’agrément, est com- mune dans les contrées voisines de la Méditerranée. Toutes les parties de la plante, mais surtout ses feuilles et ses jeunes pousses, ont une odeur aromatique agréable, et une saveur amère, participant de celle du camphre; elles possèdent des propriétés toniques et stimulantes très-prononcées. Dans l’Europe méri- dionale, les feuilles de la Sauge servent à l’assaisonnement. SecrTion II, Calice campanule : lèvre supérieure obscurément 3-lobée; lèvre inférieure profondément 2-lobée. Corolle à tube très-évasé, garni (en dedans) d’une barbe annulaire ; lèvre supérieure grande, voutée , subfalciforme, com- primée ; lèvre inférieure courte, à lobes latéraux ré- fléchis. Connectif à branche antérieure très-longue, fi- 1476 CLASSE DES LABIATIFLORES. liforme, ascendante, arquée, inclinée au sommet; branche postérieure très-courte, calcariforme, obtuse, stérile. SAUGE DORÉE.# Salvia aurea Linn. — Comm. Hort. 2, tab. 92. — Bot. Mag. tab. 182. Arbuste touffu , très-rameux, haut de 2 à 4 pieds. Rameaux florifères frutescents, tétragones, incanes, feuillus, souvent garnis de ramules-axillaires stériles. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, pétiolées, pubérules-incanes aux 2 faces, suborbi- culaires , ou elliptiques, ou obovales , arrondies au sommet , ré- trécies vers la base , souvent ondulées : les florales plus petites, subsessiles, passant graduellement à l’état de courtes bractées. Fleurs en faux-verticilles axillaires, peu garnis , rapprochés en grappe terminale assez dense, longue de 3 à 4 pouces. Pédicel- les courts, plus ou moins inclinés durant la floraison. Galice cotonneux , veineux, long d’environ G lignes; lobes arrondis. Corolle longue de près de 18 lignes, d’un jaune orange, pubes- cente à la surface externe; lèvre supérieure tronquée, 3 fois plus longue que le tube; lèvre inférieure 3 fois plus courte que la supérieure , à lobes arrondis, le moyen plus grand que les latéraux. Connectif à branche antérieure presque aussi lon- gue que la lèvre supérieure , incluse. Style débordant la lèvre supérieure. Stigmate supérieur dentiforme, très-court. Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, se cul- tive comme arbuste d'ornement. Secriox III. (HORMINUM Tourn. } Calice tubuleux : lèvre supérieure tronquée, tridenticulée; lèvre inférieure bifide. Corolle à tube infondibuliforme, court, imberbe; lèvre supérieure rectiligne ou falci- forme, voûtée, comprimée. Connectif à branche anté- rieure longue, filiforme, ascendante; branche posté- rieure très-courte , calleuse, stérile, horizontale. — In- florescence terminale, composée de faux-verticilles 6-8- flores, accompagnés chacun d’une paire de bractées FAMILLE DES LABIÉES. 177 persistantes (souvent colorées ); pédicelles réfléchis après la floraison , 1-bractéoles. Sauce Hormix. — Salvia Horminum Linn. —Flor. Græc. tab. 20. — Horminum sativum Mill. — Horminum colora- tum Moœnch. Plante annuelle, plus ou moins abondamment garnie d’une pubescence visqueuse. Tige dressée , tétragone, haute de 1 à 2 pieds, en général rameuse dès la base. Feuilles rugueuses, cré- nelées, très-obtuses : les inférieures longuement pétiolées , cor- diformes , ou ovales; les supérieures courtement pétiolées, ou subsessiles, oblongues. Grappes d’abord courtes et très-denses, finalement interrompues et très-allongées, couronnées d’une touffe de bractées stériles, colorées (rouges ou bleues), ovales , ou ovales-lancéolées , veineuses. Bractées inférieures foliacées , pubescentes , crénelées, ovales, ou ovales-orbiculaires, acumi- nées , en général plus longucs que les fleurs. Pédicelles plus courts que le calice. Bractéoles subulées , ciliées, un peu plus longues que les pédicelles. Calice pubescent, à l’époque de la floraison long d'environ 4 lignes : dents aristées ; lèvre supé- rieure arrondie, un peu plus courte que l’inféricure. Corolle longue de 6 à 8 lignes; tube à peine aussi long que le calice ; lèvre supérieure rose ou pourpre, pubescente; lèvre inférieure très-courte. Étamines incluses : connectif presque aussi long que la lèvre supérieure. Style débordant la lèvre supérieure. Stig- mates subisomètres. Calice fructifère amplifié, ro-costé. Nu- cules longues de 1 ligne , lisses , brunes, ovales, ou oblongues, comprimées, obtuses aux 2 bouts, rétrécies à la base. Cette espèce , indigène de l'Europe méridionale ,»se cultive comme plante d'agrément. Srecriox IV. (SCLAREA Tourn, } Calice campanulé : lèvre supérieure 3-dentée (la dent moyenne minime); lèvre inférieure plus courte, bifide : lanières aristées. Corolle à tube évasé ; lèvre supérieure BOTANIQUE. PHAN. T. IX. 12 173 CLASSE DES LABIATIFLORES. voutée, subfalciforme ; lèvre inférieure à lobe moyen grand , sacciforme. Connectif à branche antérieure lon- sue, filiforme , ascendante ; branche postérieure courte, calleuse, stérile, auriculée, subhorizontale. — Fleurs en thyrses verticillés, terminaux, feuillés à la base; faux-verticilles subsexflores, accompagnés chacun d’une paire de grandes bractées colorées; pédicelles courts , ébractéolés : les fructifères réfléchis. SAUGE SCLARÉE. — Salvia Sclaræa Linn. — Blackw. Herb. tab. 122. — Flor. Græc. tab. 25. — Mirb. in Ann. du Mus. vol. 15, tab. 15, fig. 2 (anal. flor). — Salvia bracteata Bot. Mag. tab. 203. — S'alvia Simsiana Rœm. et Schult. — Bot. Reg. tab. 1003. — S'clarea vulgaris Mæœnch. Plante bisannuelle, haute de 2 à 5 pieds. Racine fusiforme, rameuse. Tige dressée, forte, tétragone, visqueuse, velue, paniculée vers le haut. Ramceaux divergents. Feuilles plus ou moins pubescentes et visqueuses, inégalement crénelées, ou incisées-crénelées , ou incisées - dentées (à dents crénelées ) : les radicales cordiformes, ou cordiformes-elliptiques, obtuses, attei- gant jusqu’à ‘/, pied de large; les caulinaires inférieures con- formes aux radicales, ou oblongues, graduellement moins grandes, plus courtement pétiolées ; les supérieures sessiles ou subsessiles, réfléchies, en général acuminées. Bractées elliptiques ou subor- biculaires (les inférieures en général cordiformes à la base et atteiguant 1 pouce de long), acuminées, ou cuspidées, pubes- centes , visqueuses , concaves , d’un blanc verdâtre paraché de pourpre ou de bleu. Pédicelles très-courts. Calice à l’époque de Ja floraison long d’environ 6 lignes, pubescent , visqueux : dents aristées, résupinées après la floraison. Corolle longue d’environ 1 pouce, blanche, ou d’un bleu pâle, pubérule et glanduleuse à la surface externe ; lèvre inférieure plus courte que la supérieure, à lobe moyen sacciforme, crénelé, échancré ; lobes latéraux sub- convolutés , érigés. Étamines subincluses ; connectif à branche antérieure presque aussi longue que la lèvre supérieure. Style saillant, Stigmates anisomètres, subulés, Nucules lenticulaires , FAMILLE DES LABIÉES. 179 ou Subglobuleuses , ou ellipsoïdes, obtuses aux 2 bouts, lisses, d’un brun clair, du volume d’un grain de Moutarde. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Sclarée, Toute-bonne, où Orvale, est commune en France et dans les con- trées plus méridionales de l’Europe ; on la cultive parfois comme plante d'ornement. Toutes ses parties ont une odeur aromatique très-forte, mais non désagréable. Les propriétés de la Sclarée sont les mêmes que celles de la Sauge officinale ; infusée à froid dans du vin blanc, elle communique à ce dernier un goût de vin muscat. SECTION V. Calice campanulé : lèvre supérieure 3-denticulée (la dent moyenne minime). Corolle à tube court, évasé ou ven- tru au sommet , imberbe ; lèvre supérieure voütée, sub- falciforme , comprimée; lèvre inférieure plus courte : lobe moyen grand , concave, échancré, crénelé, hori- zontal ; lobes latéraux courts, oblongs, presque éri- gés. Connectif à branche antérieure longue, filiforme , ascendante; branche postérieure courte , calleuse , au- riculée, subhorizontale , stérile. — Fleurs en grappes interrompues, terminales, aphylles; faux-verticilles 4-8-flores, plus ou moins éloignés, accompagnés chacun d’une paire de petites bractées subfoliacées, persistantes; pédicelles courts , ébractéolés ; les fructifères réclinés. SauGE Des prés. — Salvia pratensis Linn. — Blackw. Herb. tab. 258. — Engl. Bot. tab. 153. — Bull. Herb. tab. 357. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 426. — Salvia rostrata Schmidt, Bohem.—Salvia dumetorum Andrz. — Salyia variegata Wald. et Kit. — Salvia lusitanica Jacq. fil. Eclog. tab. 38. — Sclarea pratensis Mœnch , Meth. Herbe vivace, plus ou moins pubescente et visqueuse , haute de 1 pied à 3 pieds. Racine pivotante, rameuse, ligneuse. Tige dressée, tétragone, trifurquée vers le sommet, en général simple inférieurement ; rameaux très-visqueux, eflilés, presque dressés, 150 CLASSE DES LABIATIFLORES. ou ascendants, ou plus ou moins divergents. Feuilles doubleutent crénelécs , ou incisées-dentées (à dents crénelées), rugueuses, glabres et d’un vert foncé en dessus, pubescentes (surtout à la côte et aux nervures) et d’un vert pâle en dessous , veineuses , subréticulées , assez fermes : les radicales et les caulinaires-infé- rieures ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, obtuses, ordi- nairement cordiformes et obliques à la base, longuement pétiolées; les suivantes courtement pétiolées, souvent pointues ; les supérieu- res beaucoup jlus petites, sessiles, amplexicaules, achminées-cus- pidées, ordinairement cordiformes. Grappes atteignant jusqu’à 2 pieds de long : rachis grêle, effilé, dressé, tétragone, pubérule-vis- queux. Faux-verticilles ordinairement 6-flores. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, pubérules, visqueuses, subherbacées, ordinairement très-entières , plus courtes que les calices. Pédicelles plus courts que le calice , pubérules. Calice à l’époque de la floraison long de 4 à 5 lignes, verdätre, ou pana- ché de vert et de violet, pubérule, visqueux, nerveux , plissé ; lèvres subisomètres, à peu près aussi longues que le tube; dents courtement cuspidées : la supérieure minime. Corolle longue de 8 à 12 lignes, pubérule à la surface externe, bleue (par varia- tion blanche, ou violette, ou panachée ) ; tube à peine saillant ; gorge très-ventrue ; lèvre supérieure plus ou moins courbée, échancrée, de moitié plus longue que la lèvre inférieure. Éta- mines peu ou point saillantes ; connectif presque aussi long que la lèvre supérieure. Style filiforme , débordaut (plus ou moins longuement ) la lèvre supérieure. Stigmates anisomètres. Nucu- les cylindracées, ou subtrigones, ou un peu comprimées, globu- leuses, ou ellipsoïdes, ou ovoïdes, ou oblongues, obtuses aux 2 bouts, lisses, brunes, du volume d’un grain de Moutarde. Cette espèce, connue sous le nom de Sauge des prés, est tres-commune dans les pâturages et les prés secs ; elle est moins aromatique que la Sclarée et la Sauge officinale , auxquelles on peut , au besoin, la substituer pour l’usage médical, FAMILLE DES LABIÉES. 451 Section VI, ( JUNGIA Mœnch.) Calice campanulé ou tubuleux, coloré : lèvre supérieure acuminée ; lèvre inférieure 2-fide ou 2-dentée. Corolle à tube saillant , resserré vers la base , évasé et ventru supérieurement ; lèvre supérieure voütée, rectiligne, très-entière ou légèrement échancrée; lèvre inférieure plus ou moins déclinée , trilobée : lobes latéraux plus petits, défléchis; lobe moyen concave. Connectif à branche postérieure linéaire, obtuse , stérile, rectiligne, descendante, à peu près aussi longue et plus large que la branche anthérifère ; les branches postérieures des deux connectifs cohérentes dans presque toute leur lon- gueur. — Fleurs en grappes interrompues , terminales, solitaires, dressées , aphylles; faux-verticilles 4-12- flores, accompagnés chacun d’une paire de grandes brac- tées colorées, caduques dès l’épanouissement des fleurs; pédicelles courts ou allongés, ébractéolés. Etamines in- cluses. A. Calice à lèvres subisomètres. Corolle ( de couleur ecar- late) à lèvre supérieure plus longue que la lèvre infe- rieure. SAUGE ÉCLATANTE. — Salvia splendens Ker, Bot. Reg. tab. 6 et 87. — Reichenb. Ic. Exot. tab. 51. — Jaume Saint-Hil, Flore et Pom. Franc. tab. 425. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées , longuement acuminées, longuement pétiolées , dentelées, glabres. Faux-verticilles sub- quadriflores. Calice campanulé, plus long que les pédicelles, membranacé, souvent velu aux nervures : lobes acérés. Corolle glabre, 3 fois plus longue que le calice ; tube graduellement évasé vers le haut ; gorge non-resserrée ; lèvre supérieure beau- coup plus courte que le tube. Style capillaire, glabre de même que les étamines. Stigmates subisomètres, conformes. Arbuste haut de 2 à 4 pieds, touffu. Rameaux paniculés ou 182 CLASSE DES LABIATIFLORES. dichotomes, dressés, feuilles, glabres, tétragones. Feuilles min- ces, lisses , d’un vert gai, finement veineuses , un peu luisantes en dessus. Grappes dichotoméaires et terminales, solitaires , multiflores, plus ou moins longuement pédonculées, d’abord courtes et très-denses , atteignant peu à peu jusqu’à ‘/, pied de long ; pédoncule grêle, tétragone , glabre, rougeâtre. Bractées ovales , ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , longue- ment acuminées-cuspidées, avant la floraison imbriquées et plus grandes que les fleurs. Pédicelles velus. Calice long d’environ 6 lignes, d’un écarlate brillant : lèvre supérieure et segments de la lèvre inférieure ovales, acuminés, acérés, dressés, presque aussi longs que le tube calicinal. Corolle longue d’environ 20 lignes ; lèvre supérieure étroite, échancrée, droite, débordant à peine les étamines ; lèvre inférieure courte , à lobes obtus : les latéraux ovales ou ovales-oblongs, l'intermédiaire cymbiforme. Connectif à branche antérieure dressée, un peu inclinée, fili- forme, à peu près aussi longue que la branche postérieure. Style un peu plus long que la corolle. Stigmates subulés. Cette espèce, originaire du Brésil, se cultive comme arbuste d'agrément. SAUGE BRILLANTE. — Salvia fulsens Cavan. Ice. tab. 23. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2 , tab. 59. — Bot. Reg. tab. 1356. — Salvia cardinalis Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen et Spec. 2, tab. 152. : Feuilles cordiformes ou cordiformes-oblongues, crénelées, longuement pétiolées, pubescentes en dessous : les inférieures obtuses ; les supérieures pointues. Faux-verticilles G-12-flores , assez rapprochés. Calice obconique, plus long que les pédicelles, subcoriace, pubérule : lobes acuminulés. Corolle 3 à 4 fois plus longue que le calice, laineuse ; tube très-ventru, resserré à la gorge; lèvre supérieure à peine 2 fois plus courte que le tube, Style poilu de même que la: branche supérieure des connectifs. Stigmates anisomètres : le supérieur plus long, réfléchi. Arbuste touffu, tres-rameux , haut de 3 à 5 pieds. Rameaux pubescents ou velus, dressés, feuillés, tétragones, ordinairement FAMILLE DES LABIÉES. 14835 paniculés. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces , minces, ru- gueuses, veineuses , réticulces : veines et veinules souvent rou- geâtres ; pétiole grêle , fortement pubescent, ou poilu. Grappes longues de ‘/> pied à 1 pied, assez denses (même pendant la flo- raison), terminales, solitaires, multiflores, pédonculées : pédon- cule grêle ; pubérule de même que les pédicelles, ordinairement d’un pourpre violet (de même que les bractées etle calice). Brac- tées grandes, ovales, longuement acuminées, acérées, Imbriquées et recouvrant les fleurs avant l’épanouissement. Calice long d'environ 6 lignes, nerveux; lèvres courtes : la supérieure ovale de même que les lobes de l’inférieure. Corolle longue de 18 lignes à 2 pouces , couverte à la surface externé d’un duvet laineux de couleur écarlate ; lèvre supérieure entière , tres-ob- tuse ;{lèvre inférieure de moitié plus courte, défléchie, suboblon- gue, à lobes courts, obtus : les latéraux oblongs, réfléchis ; le moyen plus large, échancré, cymbiforme. Étamines presque aussi longues que la lèvre supérieure; connectif à branche anté- nieure filiforme, dressée, un peu inclinée au sommet, un peu plus longue que la branche postérieure. Style épaissi vers le sommet, débordant la corolle, bordé de poils rouges. Stigmates subulés : le supérieur plus grêle et à peu près de moitié plus long que l'inférieur. Cette espèce, indigène du Mexique, se cultive comme arbuste d’ornement. B. Calice à lèvre supérieure un peu plus grande que la lè- _vre inférieure. Corolle à lèvres très-courtes, subisomètres, d’un pourpre violet de même que le calice et les bractées. SAUGE INVOLUCRÉE. — Salvia involucrata Cavan. Ie. tab. 105. — Bot. Reg. tab. 1205. — Bot. Mag. tab. 2872.—Sal- via lævigata Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 2, tab. 1/7. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, acérées, légèrement crénelces, glabres, lisses, longuement pétio- lées. Faux-verticilles 6-12-flores, rapprochés. Calice subcam- 484 CLASSE DES LABIATIFLORES. panule, subcoriace, pubérule, à peu près aussi long que les pé- dicelles : lobes acuminés-subulés. Corolle 3 à 4 fois plus longue que le calice ; tube glabre , ventru , resserré à la gorge ; lèvres beaucoup plus courtes que le tube : la supérieure velue. Éta- mines glabres. Style laineux verslesommet. Stigmates anisomè- tres : le supérieur long, subulé, velu, révoluté au sommet ; l’in- férieur minime, dentiforme, glabre, obliquement horizontal. Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Tige et branches suffru- tescentes. Rameaux simples ou paniculés, feuillés, glabres, té- tragones. Feuilles larges de 1 à 3 pouces, penniveinées, d’un vert foncé en-dessus, d’un vert glauque en dessous; pétiole très- grêle, ordinairement aussi long que la lame. Grappes denses pendant la floraison, solitaires, terminales, multiflores, courte- ment pédonculées ; rachis grêle, tétragone, cotonneux aux arti- culations, du reste glabre. Pédicelles grêles, pubérules et vis- queux de même que le calice. Bractées très-grandes, ovales, ou ovales-elliptiques, acuminulées, ciliolées, avant la florai- son imbriquées et recouvrant les fleurs. Calice long de 5 à 6 lignes, 13-nervé; lèvres courtes : la supérieure ovale de même que les segments de la lèvre inférieure. Corolle longue de 15 à 18 lignes; tube fortement rétréci vers la base; lèvre supérieure droite, subobtuse , presque cotonneuse à la surface externe ; le- vre inférieure subhorizontale , à lobes obtus, inésaux : les laté- raux oblongs, réfléchis; le moyen cymbiforme. Connectif à branche antérieure filiforme, dressée , presque aussi longue que la lèvre supérieure , un peu plus courte que la. branche posté- rieure. Style débordé par la lèvre supérieure. Stigmate à peine saillant. Cette espece, originaire du Mexique, se cultive fréquemment dans les jardins. Genre ROMARIN. — Rosmarinus Linn. Calice ovoide-campanulé, bilabié : lèvre supérieure in- divisée; lèvre inférieure bifide; gorge nue. Corolle bila- biée, ringente ; tube saillant, évasé au sommet , labre et FAMILLE DES LABIÉES. 4185 inappendiculé en dedans; lèvre supérieure dressée, échan- crée ; lèvre inférieure horizontale, trilobée : les lobes laté- raux oblongs, dressés, le lobe moyen plus grand, concave, défléchi. Point d’étamines rudimentaires. Deux étamines fertiles, ascendantes, insérées à la gorge, débordant la lèvre supérieure. Filets 1-dentés à la base. Anthères linéaires, monothèques. Stigmates anisomètres : le supérieur très- court. Nucules lisses, oblongues, un peu comprimées : hile grand , ombiliqué. Arbrisseau. Feuilles coriaces , persistantes, opposées, linéaires, révolutées aux bords : les jeunes en général fas- ciculées à l’aisselle des anciennes. Fleurs en courtes grap- pes soit immédiatement axillaires, soit terminant de courts ramules axillaires. Pédicelles courts, opposés, 1-bractéolés à la base. Calice-fructifère incliné, ouvert. RomARIN OFFICINAL. — Rosmarinus officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 159.— Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 14. Arbrisseau touffu, haut de 1 pied à 4 pieds. Tige dressée, souvent tortueuse. Rameaux ligneux , grêles, effilés, dressés, ou ascendants , obscurément tétragones, garnis dans toute leur lon- gueur deramules axillaires, feuillus, en général courts, finalement floriferes. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, larges au plus de 1 ‘2 ligne, glabres et luisantes en dessus, cotonneuses-incanes en dessous, sessiles, obtuses, ou pointues, en général mucronu- lées. Grappes 5-20-flores, dressées, très-denses à l’époque de la floraison. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées-cus- pidées, cotonneuses de même que le pédoncule et les pédicelles. Calice à l’époque de la floraison cotonneux et long d’environ 2 lignes : lèvres courtes, presque égales : la supérieure dentiforme, pointue, ou quelquefois tridenticulée au sommet ; l’inférieure à 2 deuts profondes, triangulaires, pointues; calice-fructifère glabrescent, finement nerveux, long d'environ 4 lignes. Corolle d’un bleu terne, ou moins souvent blanche, longue de 4 à 6 li- gnes, Étamines et style arqués, déclinés. Nucules longues de 486 CLASSE DES LABIATIFLORES. ligne ou un peu plus, brunes, lusantes , obtuses aux 2 bouts; hile jaunâtre, occupant près de la moitié inférieure de la face an- térieure. Cet arbuste, connu sous le nom vulgaire de Romarin, est commun dans le midi de l’Europe , et se cultive fréquemment dans les jardins des contrées plus septentrionales. On en retire une huile essentielle, donton fait usage en parfumerie, ainsi qu’à ütre de remède tonique et excitant. En Italie, on emploie les feuilles du Romarin pour assaisonner le riz et d’autres aliments. Genre MONARDA. — Monarda Linn. Calice tubuleux, subcylindrique, 15-nervé, 5-denté : dents presque égales; gorge poilue ou rarement glabre. Co- rolle bilabiée, ringente; tube infondibuliforme ; lèvres étroites, presque égales : la supérieure concave , dressée, très-entière, ou échancrée; l’inférieure défléchie, 3-lobée: lobes latéraux ovales, obtus; lobe moyen plus long, oblong, rétus, ou échancré. Deux étamines rudimentaires très-courtes. Deux étamines fertiles, ascendantes, insérées à la gorge de la corolle, débordant en général la lèvre su- périeure ; filets non-dentés; anthères médifixes, subli- néaires , dithèques : bourses divariquées ; connectif court, large. Stigmates subisomètres. Nucules lisses, trigones. Herbes vivaces ou bisannuelles. Feuilles pétiolées, ordi- nairement dentelées. Fleurs courtement pédicellées, agré- gées en capitules terminaux, ou en faux-verticilles axil- laires très-denses. Capitules ou fascicules accompagnés chacun d’un involucre de grandes bractées plus où moins colorées. Ce genre est propre à l’Amérique septentrionale; les es- pèces suivantes se cultivent dans les parterres ; leurs fleurs sont très-élégantes, et toutes les parties.de la plante ont une odeur aromatique agréable. FAMILLE DES LABIÉES. 487 A. Corolle écarlate , non-ponctuee. MowarDA DIDYME.—Monarda didyma Linn.— Bot. Mag. tab. 546. — Monarda Kalmiana Pursh, Flor. Amer. Sept. 1, tab. 1. — Monarda coccinea Mich. Racine rampante, vivace. Tiges glabres ou poilues, tétraèdres, . fistuleuses, dressées, hautes de 1 pied à 2 pieds, ordinairement rameuses (du moins vers leur sommet). Rameaux simples, feuil- lés, plus ou moins divergents. Feuilles ovales, ou ovales-lancéo- lées, ou oblongues-lancéolées , acuminées , dentelées, arrondies ou cordiformes ou cunéiformes à la base, glabres ou pubérules en dessus, en général poilues en dessous (surtout à la côte et aux nervures) : les inférieures courtement pétiolées ; les supérieures sessiles ou subsessiles ; les caulinaires longues de 2 à 4 pouces ; les raméaires plus petites. Capitules multiflores, très-denses, solitaires à l’extrémité de la tige et des rameaux, sessiles ou sub- sessiles. Bractées de couleur pourpre ou violette, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, très-en- tières, glabres, ou pubescentes, moins grandes que la dernière paire de feuilles. Pédicelles filiformes , dressés , longs de :/, li- gne à 1 ligne. Calice long d’environ 3 lignes, d’un pourpre vio- let, glabre ou pubérule à la surface externe ; gorge poilue ; dents courtes, dressées , triangulaires-subulées. Corolle écarlate , lon- gue d’environ 1 pouce ; lèvres 3 fois plus courtes que le tube: la supérieure longuement débordée par les filets et le style. Nucules très-petites, brunâtres. B. Corolle carnée, ou lilas, ou rose , ou d’un pourpre violet , poncluee. Mowarpa commun. — Monarda fistulosa Lion. — Mill. Ie. tab. 122, fig. 2.— Reichenb. Ic. Exot. tab. 172.— Monarda allophylla Michx. Flor. Bor. Amer. — Monarda mollis Linn. — Reïchenb. 1. e. tab. 191. — Monarda media Link, Enum. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 98. — Monarda oblongata Pursh, Flor. Amer. Sept. — Monarda altissima Wild. — 188 CLASSE DES LABIATIFLORES. Reichenb. 1. c. tab. 150.— Monarda purpurea Link, Enum. — Bot. Mag. tab. 145. — Monarda violacea Hort. Par. — Monarda affinis Link, Enum. — Reichb. I. c. tab. 182. — Monarda rugosa Hort. Kew. — Monarda menthæfolia Bot. Mag. tab. 2958. . Racine rampante, vivace. Tiges glabres ou poilues, tétrat- dres, fistuleuses, dressées, hautes de 1 ‘/2 pied à 3 pieds, sou- vent rougeûtres, ordinairement rameuses (du moins vers le som- met); rameaux dressés ou presque dressés, simples. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblon- gues-lancéolées, acuminées, ou pointues, dentelées, arrondies ou cordiformes à la base, glabres ou pubérules en dessus, pubéru- les ou presque cotonneuses en dessous, courtement pétiolées. Ga- pitules multiflores , très-denses , solitaires à l’extrémité de la tige et des rameaux, sessiles, ou subsessiles. Bractées violettes, ou roses; ou verdätres, glabres, ou pubérules, souvent ciliolées : les extérieures ovales, ou ovales-lancéolées , ou lancéolées, sou- vent dentelées vers le sommet, moins grandes que la derniere paire de feuilles ; Les intérieures linéaires-lancéolées, ou linéaires, ou subuices. Pédicelles filiformes, dressés, longs de ‘/: ligne à x ligne. Calice glabre ou pubescent, long de 4 à 5 lignes, violet, ou verdâtre; gorge poilue; dents courtes, dressées, triangulaires- subulées. Corolle carnée, ou lilas, ou rose, où d’un pourpre violet, longue d’environ 1 pouce; lèvres 2 fois plus courtes que le tube : la supérieure plus ou moins longuement débordée par les étamines et le style. Nucules très-petites, brunätres, IVe TRIBU. LES SATURÉINÉES. — SATUREINEÆ Benth. Calice 5-dente ou bilabie : levre superieure tridentee; le- vre inférieure bifide. Corolle à tube non-saillant ; limbe bilabie : levre supérieure entiere ou bifide ; lèvre inferieure 3-fide. Étamines distantes ; rectilignes , FAMILLE DES LABIÉES. 189 divergentes, isométres, ou les supérieures soit plus courtes, soit abortives. Genre ORIGAN. — Origanum Tourn. Galice ovale-tubuleux, 5-denté , 10-ou 13-nervé; gorge barbue ; dents isomètres, ou les 2 inférieures plus courtes. Corolle à tube cylindrique, graduellement évasé au som- met, imberbe en dedans, inclus, ou peu saillant ; lèvre su- périeure droite, échancrée, plane, subhorizontale; lèvre inférieure déclinée, à 3 lobes presque égaux. Étamines 4, saillantes, distantes : les 2 inférieures un peu plus longues; filets glabres ; anthères dithèques : bourses obliquement parallèles, séparées par un connectif trigone. Style fili- forme , aussi long que les étamines. Stigmates isomètres, pointus. Nucules lisses, subglobuleuses. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières ou dentées. Fleurs en épillets denses, terminaux, aphylles, bractéolés : bractées 1-flores, concaves , colorées , imbri- quées. Corolle petite, blanchätre, ou pourpre. Onican commun. — Origanum vulgare Linn.—Flor. Dan. tab. 1581. — Engl. Bot. tab. 1143.—Curt. Lond. 5, tab. 30. — Origanum humile Desfont. Hort. Par.— Origanum virens Link. — Origanum creticum De Cand. Flor. Franc. Racine vivace, polycéphale, rameuse. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, dressées , herbacées , tétragones, pubescentes, ordi- nairement rougeätres, paniculées au sommet, garnies inférieure- ment de courts ramules stériles. Ramules floriferes ordinaire- ment trifurqués, disposés en panicule pyramidale ou subfastigiée. Feuilles pétiolées, ovales, ou ovales-oblongues, arrondies à la base, subobtuses, très-entières, ou légèrement dentées, finement veineuses, d’un vert foncé en dessus, d’un vert päle et ponctuées (deglandulestransparentes)en dessous, plus ou moins pubescentes aux 2 faces (ou quelquefois glabres en dessous). Épillets en gé- néral agrégés (5 à 6) au sommet des ramules, subsessiles, longsde 490 CLASSE DES LABIATIFLORES. quelques ligues à r pouce, subglobuleux, ou oblongs, ou ovoïdes. Bractées ovales ou elliptiques , pointues, de couleur violette ou pourpre (du moins vers le sommet), églanduleuses, plus longues que le calice, imbriquées sur 4 rangs. Calice pubescent, finement ponctué de glandules jaunes. Dents égales, ovales, poin- tues , conniventes apres la floraison , distantes à la maturité du fruit. Corolle longue de 2 :/, lignes, pourpre, ou moins souvent blanchâtre, pubérule à la surface externe : lèvre supérieure ovale, profondément échancrée ; lèvre inférieure à lobes ovales, obtus, quelquefois crénelés , ie lobe moyen un peu plus large que les lobes latéraux. Anthères pourpres, Nucules petites, brunes, obtuses aux deux bouts. Cette espèce, nommée vulgairement Grand Origan, Marjo- laine bâtarde, Marjolaine sauvage, où Marjolaine d° Angle- terre, n’est pas rare dans les pelouses seches et découvertes. La saveur de cette plante est très-aromatique. L’infusion des feuilles et des sommités fleuries de l’Origan s’emploie comme reméde sto- machique et stimulant. Genre MARJOLAINE. — Wajorana Tourn. Calice 1-abié, à tube minime, subcampanulé; lèvre (supérieure) large, plaue, suborbiculaire, très-entière, ou tridenticulée au sommet, i-dentéede chaque côté à la base; gorge imberbe. Coroilé, étamines, pistil et péricarpe comme dans le genre Origanum. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières ou dentées. Fleurs en épillets très-denses, subglobuleux, ter- minaux, aphylles, bractéolés; bractées 1-flores, concaves, non-colorées, laineuses, imbriquées, recouvrantes. MarJOLAINE CULTIVÉE.—Majorana hortensis Mœench, Meth. — Origanum Majorana Linn. — Blackw. Herb, tab. 319. — Origanum majoranoides Willd. Plante suffrutescente où annuelle. Tige haute de ‘/, pied à 1 pied, très-rameuse (dès la base), dressée, obscurément tétragoné, souvent rougeâtre, cotonneuse de même que les rameaux. Feuil- | FAMILLE DES LABIÉES. 191 les elliptiques ou elliptiques-oblongues , obtuses, très-entières, rétrécies à la base, pctiolées , finement pubescentes , subincanes. Épillets agrégés (en général au nombre de 3) à l'extrémité de la tige et des ramules , petits, pubescents. Bractées suborbicu- laires, très-obtuses, à peine plus grandes que les calices. Calice à lèvre obovale, tres-entière. Corolle petite, blanche : lèvre in- férieure à lobes subobtus, presque égaux. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Marjolaine, est originaire d'Orient ou du nord de l'Afrique ; on la cultive fréquem- ment dans les jardins ; toute la plante à une saveur aromatique et agréable; l’on s’en sert à l’assaisonnement. | Genre THYM. — Thymus Bon Calice ovoide ou tubuleux, 13-nervé, un peu gibbeux à la base, bilabié : lèvre supérieure recourbée , 3-dentéé ; lèvre inférieure 2-partie, à segments subulés ; gorge bar- bue. Corolle à tube cylindrique, imberbe , graduellement évasé au sommet ; lèvre supérieure horizontale, rectiligne, plane, échancrée; lèvre inférieure défléchie, à 3 lobes presque égaux. Étamines 4, didynames , rectilignes, dis- tantes, ordinairement saillantes ; filets glabres; anthères dithèques : bourses parallèles, séparées par un connectif linéaire. Stigmates subulés, subisomètres, papilleux au sommet. Style aussi long que les étamines. Nucules ellip- soides ou subglobuleuses , lisses. Sous-arbrisseaux. Feuilles petites, très-entières, veineu- sès, souvent révolutées aux bords. Faux-verticilles axil- laires, ou rapprochés en épis terminaux plus ou moins denses. Bractées colorées ou plus souvent foliacées. Section SERPYLLUM Benth. Les 3 dents supérieures du calice courtes, lancéolées. Brac- tées ou feuilles-florales non-colorées. Tuvxm SERPOLET. — Thymus Serpyllum Vino. — Engl, Bot, tab. 1514.—Vaill, Par, tab. 32, fig. 6 ed 9; tab. 35, fig. 192 CLASSE DES LABIATIFLORES. 40. — Flor. Dan. tab. 1164. — Thymus angustifolius Pers. — Thymus Chamædrys Fries.—Thymus lanuginosus Link. Schk. — Thymus montanus Waldst. et Kit. Plant. Hungar. tab. 91. — Thymus nummularius Bieb. Flor. Taur. Cauc.— T'ymus majoranæfolius Desfont. Hort. Par.—Thymus pule- gioides et Cunilathymoides Linn.— Thymus acicularis Wald. et Kit. Plant. Hung. tab. 147. Tigessuffrutescentes, procombantes. Rameaux-florifères ascen- dants au sommet. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou arrondies, ou sublinéaires, obtuses, courtement pétiolées, ordinairement ciliées, plus ou moins ponctuées : les florales plus petites mais conformes aux inférieures. Faux-verticilles 12-24-flores, tantôt rapprochés en capitules terminaux, tantôt plus ou moins éloi- gnés. Sous-arbrisseau diffus, multicaule , tantôt presque glabre, tantôt plus ou moins velu ou pubescent. Racine longue , pivo- tante, rameuse, fibrilleuse, ligneuse. Tiges grèles, obscurément tétragones , ordinairement très-rameuses, atteignant jusqu’à 1 pied de long, quelquefois radicantes à la base. Rameaux-flori- feres longs de 1 pouce à 6 pouces, simples , herbacés , feuillus. Feuilles de forme et de grandeur très-variables, glabres et d’un vert luisant en dessus , d’un vert pâle en dessous , subcoriaces, rétrécies ou arrondies à la base. Pédicelles dressés, accompagnés chacun d’une petite bractée. Calice ovoïde, horizontal à l’époque de la floraison, puis nutant ; lèvre supérieure ovale, à dents lan- céolées ou triangulaires-ovales , pointues; lèvre inférieure à la- nières subulées, en général fortement ciliées. Corolle en général uu peu plus longue que le calice, pourpre , ou lilas , ou moins souvent blanche, en général pubérule à la surface externe ; lèvre supérieure ovale, ou presque carrée, légèrement échancrée, fina- lement réfléchie ; lèvre inférieure à lobes ovales, tres-obtus, très- entiers : le moyen à peine plus grand que les latéraux. Filets glabres, saillants, ou inclus dans le tube (dans ce cas les anthères sont abortives). Style ordinairement saillant. Nucules petites, brunes. Cette espèce , nommée vulgairement Thym sauvage, Serpo- FAMILLE DES LABIÉES. 195 let, ou Pillolet, est commune sur les pelouses sèches ; elle fleu- rit en juin, juillet et août. La plante a une odeur aromatique agréable, quelquefois semblable à celle du citron , et une saveur âcre un peu amère; son infusion s'emploie comme stomachique, antispasmodique , et emménagogue. Le Serpolet est une nourri- ture excellente pour les moutons. Taxm CULTIVE. — T'hymus vulgaris Linn. — Blackw. Herb. tab. 211.—Nees, Off. Pflanz. tab. 182.—Schk. Handb. tab. 164. Tiges ascendantes ou dressées, ligneuses. Feuilles linéaires, ou oblongues , ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , pointues, révolutées aux bords , sessiles , pubérules-incanes (du moins en dessous) , ponctuées : les florales lancéolées, obtuses. Faux-verticilles 12-40-flores, tantôt éloignés, tantôt rapprochés en capitules terminaux. Sous-ärbrisseau touffu, haut de 3 à 8 pouces. Racine rameuse, ligneuse, multicaule. Tiges très-rameuses dès la base : les jeunes tétragones, incanes ; les adultes ligneuses, quelquefois radicantes à la base. Ramules floriferes grêles, herbacés , tétragones , co- tonneux-incanes, simples, feuillus. Feuilles longues de 3 à 6 li- gnes, subcoriaces , d'un vert glauque en dessus : les jeunes fas- ciculées aux aisselles des anciennes. Fleurs semblables à celles du Thymus Serpyllum. Cette espèce, qu’on désigne plus spécialement par le nom vulgaire de Thym, croit dans l’Europe méridionale ; on la cul- tive fréquemment-dans les jardins, à titre de plante condimen- taire; elle a une saveur agréable, et plus pénétrante que celle du Serpolet. L'huile essentielle de Thym entre dans plusieurs pré- parations cosmétiques. Genre SATURÉIA. — Satureia Linn. Calice campanulé, 10-nervé, 5-denté; dents égales; gorge imberbe. Corolle à tube cylindrique, évasé au som- met, peu ou point saillant, imberbe en dedans ; lèvre supé- rieure horizontale, droite, plane, obtuse, très-entière ou BOTANIQUE, PHAN, Te :Xe 15 194 CLASSE DES LABIATIFLORES. échancrée; lèvre inférieure défléchie ou déclinée, trifide : lobes obtus, presque égaux. Étamines 4, didynames, sub- rectilignes, conniventes au sommet, distantes inférieure- ment: les inférieures saillantes; filets filiformes ; anthères dithèques : bourses obliquement adnées, conniventes au sommet , séparées par un connectif triangulaire. Style fili- forme, aussi long queles étamines. Stigmates subulés, sub- isomètres. Nucules ovoïdes ou oblongues, obscurément tri- sones, obtuses ou apiculées au sommet. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles petites , très-en- tières. Fleurs en faux-verticilles soit axillaires, soit rap- prochés en capitules terminaux. Pédicelles bractéolés ou ébractéolés. SATURÉIA CULTIVE. — Satureia hortensis Linn. — Schk. Handb. tab. 156. Herbe annuelle, touffue, haute de 5 à 10 pouces. Racine pi- volante, rameuse, grêle. Tige rameuse dès ja base, dressée, sou- vent rougeâtre, obscurément tétragone, poilue de même que les rameaux; rameaux plus ou moins divergents , ascendants à la base, subfastigiés. Feuilles Jancéolées-linéaires, on linéaires- oblongues , pointues, subcoriaces, un peu luisantes, ponctuées, glabres, ou pubérules, 1-nervées, quelquefois ciliolées à la base, rétrécies en pétiole très-court. Cymules sessiles ou subsessiles, axillaires, subunilatérales, lâches, 3-7-flores, plus ou moins éloignées ; pédicelles très-courts, tantôt ébractéolés, tantôt accom- pagnés de bractéoles linéaires. Calice glabre ou pubérule, ponc- tué : dents subulées, dressées , ciliolées, aussi longues que le tube. Corolle débordant à peine les dents calicinales, de couleur lilas, pubérule à la surface externe ; lèvre supérieure courte, large, échancrée ; lèvre inférieure à lobes courts, ovales-arron- dis : le moyen échancré. Étamines débordées par les lobes de la corolle ; anthères violettes. Nucules ellipsoïdes, obtuses. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Sariette , croit dans l'Europe méridionale; on la cultive comme plante condi- mentaire ; sa saveur est aromatique et très-agréable, FAMILLE DES LABIÉES. 495 Genre HYSSOPE. — Hyssopus Tourn. Calice tubuleux, cylindrique, 15-nervé, 5-denté; dents égales ; gorge non- barbue. Corolle à tube grêle, infondi- buliforme, inclus, imberbe en dedans; lèvre supérieure horizontale, ovale, bifide, droite, plane; lèvre inférieure défléchie, trifide : les lobes latéraux courts, le moyen beaucoup plus grand, obcordiforme. Etamines 4, didyna- mes, rectilignes, divergentes au sommet, plus longues que la corolle; filets filiformes ; anthères dith ues : bourses linéaires, divariquées. Style aussi long q'éflles étamines. Stigmates subulés, subisomètres. Nucules ovoides, trigo- nes, finement chagrinées. Herbe vivace , suffrutescente à la base. Rameaux flori- fères effilés, herbacés. Feuilles petites, très-entières, ponc- tuées , vertes aux 2 faces. Cymules axillaires, courtement pédonculées, unilatérales, bractéolées : les inférieures plus ou moins éloignées ; les supérieures rapprochées en épi. Hyssope orriGnaz. — Hyssopus officinalis Linn. — 4 : Comuux (vulgaris Benth.). — Hyssopus officinalis Jacq. Flor. Austr. tab. 254.—Bull. Herb. tab. 322.—{fys- sopus ruber Bernh.— Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblon- ques, ou lancéolées-linéaires. — $ : À LarGes reuILLES (latifolius Benth.).— Hyssopus myr- tifolius Desfont. Hort Par. —Æyssopus Fischeri et H. alo- pecuroides Hortul. — Feuilles assez larges, elliptiques. — y: À FEUILLES ÉTROITES (angustifolius Benth.). — Hysso- pus-angustifolius Bieb. Flor. Taur. — Bot. Mag. tab 2200. =- Hyssopus .orientalis Wild. — Hyssopus caucasicus Spreng. -— Feuilles Jancéolces-Hinéaires , où linéaires-lan- céolées. Racineligneuse, rameuse, polycéphale. Tiges adultesligneuses, diffuses , courtes , très-rameusces. Rameaux longs de 5 pied à 2 196 CLASSE DES LABIATIFLORES. pieds, herbacés, efilés, dressés, simples, ou moins souvent pa- niculés au sommet, feuillus, pubérules, ou glabres de même que toutes les autres parties de la plante , ou moins souvent poilus, tétragones. Feuilles opposées-croïsées, sessiles, pointues, ou ob- tuses, planes, ou subrévolutées aux bords, 1-nervées , d’un vert foncé, luisantes en dessus, Cymules 5-15-flores. Bractées con- formes aux feuilles, mais plus petites. Bractéoles linéaires ou lan- céolées-linéaires, mucronées. Galice à dents ovales, acuminées, acérées. Corolle bleue (par variation rose , ou violette, ou blan- che), pubérule à la surface externe; tube à peu près aussi long que le calice ; | à supérieure fendue jusqu’au tiers de sa lon- gueur, plus couïte que la lèvre inférieure, finalement réfléchie aux bords; lèvre inférieure à lobes latéraux ovales, subhorizon- taux; lobe moyen à lanières divariquées, oblongues. Filets bleuâtres, Anthères d’un bleu noirâtre. Nucules petites, obtuses. Cette plante, connue sous le nom d’Æysope, est commune dans l’Europe méridionale. On la cultive dans les jardins. L’0- deur de l’Hysope est forte mais agréable , sa saveur aromatique et piquante ; il possède des propriétés toniques et stimulantes ; dans beaucoup de contrées 1l s’en fait un usage culinaire assez fréquent. V: TRIBU. LES ‘MÉLISSINÉES. — MELISSINEÆ Benth. Calice 10-13-nerve, 5-dente, ordinairement bilabie. Co- rolle bilabiee; tube en general saillant; lèvre supé- rieure entiere ou bifide; levre inférieure 3-fide. Éta- mines ascendantes : les 2 supérieures ('auciqueleis abortives) plus courtes. Genre MELISSE, — Melissa Linn. Calice subcampanulé, hilabié, 13-nervé, 3-caréné en dessus, ouvert après la floraison; gorge poilue; lèvre FAMILLE DES LABIÉES. 497 supérieure ascendante, 3-denticulée ; lèvre inférieure 2-partie. Corolle à tube infondibuliforme, ascendant, im- berbe, à peine plus long que le calice ; lèvre supérieure droite, horizontale, un peu voutée, échancrée, carénée au dos; lèvre inférieure 3-fide : lobes ovales : le moyen plus grand que les latéraux. Etamines 4, didynames, con- niventes par paires au sommet ; filets filiformes ; anthères dithèques : bourses finalement divariquées. Style aussi long que les étamines. Stigmates isomètres, subulés. Nucules oblongues , arrondies au sommet, rétrécies à la base. Herbe vivace. Feuilles opposées, crénelées. Cymules axillaires, pauciflores, subsessiles, accompagnées chacune d’une paire de bractées foliacées ; pédicelles court:, brac- téolés, réclinés après la floraison. Méusse oFriciNare.— Melissa officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 27.— Melissa graveolens Host. Austr. — Melissa romana Mill. Dict. — Melissa hirsuta Balb. — Melissa cor- difolia Pers.— Melissa altissima Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 579. Plante touffue, tantôt presque glabre, tantôt plus ou moins pubescente ou velue. Racine pivotante, rameuse , polycéphale. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds , dressées ou ascendantes , té- tragones, rameuses des la base ; rameaux ascendants, ou plus ou moins divergents, grêles, effilés, tétragones, en général simples. Feuilles longues de 1}, pouce à 3 pouces, rugueuses, veineuses, d’un vert foncé , profondément crénelées ou dentées , en général pubérules : les inférieures cordiformes, ou cordiformes-orbicu - laires, ou ovales, plus. ou moins longuement pétiolées ; les flo- rales ovales, ou obovales, ou elliptiques, ou suborbiculaires , courtement pétiolées , souvent pointues , en général cunéiformes vers leur base. Faux-verticilles tous éloignés , longñement dé- bordés par les feuilles. Cymules 3-6-flores, subunilatérales ; pédicelles plus courts que le calice. Bractées ovales, pointues, en genéral tres-entières, plus courtes que le calice. Calice poilu ; 198 CLASSE DES LABIATIFLORES. lèvre superieure tronquée , à dents très-courtes, mucronées ; lèvre inférieure un peu plus longue que la supérieure, à lanières ovales, acuminées, courtement aristées. Corolle avant la florai- son jaunâtre, puis blanche où rougeätre , de moitié plus longue que le calice; lèvre inférieure poilue vers la base. Étamines dc- bordées par la lèvre supérieure. Nucules longues à peine de z ligne, minces , lisses, d’un brun noirâtre. Cette plante , nommée vulgairement Citronnelle, Herbe de Citron, Mélisse citronnée, Citronade , Poncirade, où Piment des ruches, est commune dans l’Europe méridionale; elle se cul- tive fréquemment dans les jardins. Toutes les parties de la Mé- lisse, mais surtout les jeunes feuilles , ont une saveur et une odeur agréables, approchant de celles de l’écorce de citron ; leur infusion s’emploie fréquemment comme antispasmodique, comme stomachique, comme diurétique et emménagogue ; il en est de même de l’eau de Mélisse, qu’on obtient par la distillation des feuilles de la plante. VIe TRIBU. LES SCUTELLARINÉES. — SCUTEL- LARINEÆ Benth. Calice bilabie : levre superieure entiere ou tridentée, tronquee. Corolle bilabiee, à tube ascendant. Etami- nes 4, ascendantes, didynames, recouvertes par la le- vre supérieure. Genre SCUTELLAIRE. — Seutellaria Linn. Calice court, campanulé, bilabié, fermé après la florai- son, se rouvrant à la maturité en se séparant jusqu’à la base en 2 valves caduques; lèvres subisomètres, très-en- tières, arrondies : la supérieure munie d’un appendice dorsal (squamiforme) accrescent. Corolle à tube clavi- forme ou ventru, long, ordinairement redressé et géniculé FAMILLE DES LABIÉES. 199 au-dessus de sa base ; lèvre supérieure voûtée ou rarement présque plane, rectiligne, ou courbée, échancrée ou arron- die au sommet, en général bi-auriculée à Ja base; lèvre inférieure horizontale ou déclinée, convexe, ordinairement indivisée (trilobée lorsque la lèvre supérieure est inauri- culée), échancrée au sommet. Etamines 4 : les 2 inférieures plus longues; filets filiformes ; anthères rapprochées 2 à 2, ciliées : celles des 2 étamines inférieures monothèques; celles des 2 supérieures dithèques (à bourses obliques, séparées par un large connectif triangulaire), cordiformes, ou réniformes. Style filiforme. Stigmates anisomètres : le supérieur très-court. Nucules chagrinées ou tuberculeuses, submédifixes, portées sur un court gynophore columnaire récliné. Radicule descendante , repliée. Herbes annuelles ou vivaces (rarement suflrütescentes). Feuilles très-entières, ou dentées, ou penmnatifides. Fleurs en grappes ( feuillées ou bractéolées ) terminales ou rare- ment axillaires. Valves du calice fructifère concaves : la supérieure tombant quelque temps avant l’inférieure. Ce genrediffère de presque toutes les autres Labiées par la structure du pistil'et des graines, ainsi que par la sin- gulière conformation du calice fructifère, qui ressemble à un casque garni d’une visière baissée. A. Feuilles florales graduellement plus petites, mais sembla- bles aux autres feuilles. Pédicelles solitaires, axillaires, opposés, courts, unilatéraux , 2-bractéoles au-dessus du milieu , défléchis aprés la floraison ; bractéoles minimes , sétiformes. SGUTELLAIRE COMMUNE. — Scutellaria galericulata Linn. — Engl. Bot. tab. 523. — Flor. Dan. tab. 637. — Cassida galericulata Mœnch, Meth. à Herbe vivace, haute de ‘/, pied à 1 */, pied, glabre, ou lége- rement pubescente. Rhizome rampant , tétragonc , articulé, ra- dicant aux articulations. ‘Tige dressée, grêle, feuillue, tétragone, 200 CLASSE DES LABIATIFLORES. ordinairement rameuse dès la base, souvent rougeâtre; rameaux ascendants ou divergents, effilés, tantôt subfastigiés, tantôt iné- gaux ou tres-courts, feuillus, ordinairement simples , florifères presque dès leur base. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéo- lées, pointues, ou subobtuses, légerement crénelées, cordiformes ou cordiformes-bilobées à la base, courtement pétiolées, veineu- ses, minces, d’un vert gai; veines souvent rougeâtres. Fleurs en grappes terminales très-lâches ; pédicelles filiformes, à peine plus longs que les pétioles , ou plus courts , dressés pendant la floraison. Galice accrescent, glabre , verdâtre, à l’époque de la floraison horizontal et long d'environ 2 lignes, plus tard ren- versé. Corolle longue de 6 à 9 lignes, d’un violet clair, en géné- ral pubérule à la surface externe; tube claviforme, ventru au sommet, gibbeux et géniculé au-dessus de la base, redressé ; lèvre supérieure voûtée, subfalciforme , inclinée, échancrée au sommet, bi-auriculée à la base : auricules courtes, obtuses , ré- volutées ; lèvre inférieure ovale, obtuse, indivisée, à peu près aussi longue que la supérieure. Étamines débordées par la lèvre supérieure ; anthères bleuâtres : les 2 supérieures réniformes. Nucules petites, subglobuleuses, jaunâtres, tuberculeuses. Cette plante est commune dans les prés marécageux ou tour- beux, et autres localités humides; elle est amère et astringente; on l'employait jadis comme fébrifuge. B. Feuilles florales supérieures réduites à des bractées | fo- liacées ) plus courtes que les fleurs. Pédicelles solitaires, axillaires, opposées, courts , unilatéraux , dibractéolés à la base, apprimés et non défléchis apres la floraison ; brac- téoles minimes , sétiformes. SCUTELLAIRE A GRANDES FLEURS. — Scutellaria macrantha Fisch. — Reichenb. Plant. Crit. tab. 488. Herbe vivace, touffue, haute de ‘ pied à 1 pied. Tiges as- cendantes, raides, tétragones, feuillues, ordinairement rameuses dès la base, glabres, ou finement pubescentes aux angles; ra- meaux eflilés, fewillus, grèles, simples, ou rameux vers leur FAMILLE DES LABIÉES. 201 sommet , plus ou moins divergents, ou ascendants, en général subfastigiés. Feuilles oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-oblongues , subobtuses, très-entières , rétrécies à la base, sessiles, ou subsessiles, ciliolées, fermes, d’un vert foncé et gla- bres ou pubérules en dessus , d’un vert glauque et tres-glabres en dessous : les florales inférieures conformes aux autres ; les su- périeures graduellement plus petites, ovales, longuement dé- bordées par les corolles. Fleurs en grappes terminales , unilaté- rales, assez denses. Pédicelles raides , épaissis et plus ou moins inclinés au sommet, à peu près aussi longs que le calice. Calice pubescent, à l’époque de la floraison horizontal et long d'environ 2 lignes, plus tard renversé, très-amplifié; lèvres arrondies, tronquées. Corolle longue de 8 à 12 lignes, pubérule à la sur- face externe , panachée de bleu et de blanc ; tube beaucoup plus long que le calice, géniculé et gibbeux au-dessus de la base, redressé, tres-évasé et ventru vers le haut ; lèvres courtes, sub- isomètres : la supérieure voûtée, arquée , inclinée, bi-auriculée à la base; lèvre inférieure subovale. Étamines débordées par la lèvre supérieure. Nucules petites, subglobuleuses, tuberculeuses, chagrinées. Cette espèce, indigène de la Daourie et du nord de la Chine, se cultive comme plante de parterre. VIII. TRIBU. LES NÉPÉTÉES. — NEPETEZÆ Benth. Calice subbilabie : les dents supérieures plus grandes. Corolle incluse ou saillante, bilabice; lèvre superieure plus ou moins voutee; lèvre inférieure déclinee. Éta- mines 4, didynames ( les inférieures plus longues ), as- cendantes, ou divergentes. Genre GLÉCHOMA. — Glechoma Linn. Calice tubuleux, cylindracé, 5-denté, imberbe, 15- neryé, à orifice oblique. Corolle à tube saillant, grêle, 202 CLASSE DES LABIATIFLORES. ventru au sommet; lèvre supérieure droite, horizontale, carénée, profondément 2-labée; lèvre inférieure plane, plus longue, trifide : lobes anisomètres, le moyen plus grand , obcordifarme. Etamines 4, parallèles, ascendan- tes; anthères dithèques, bilobées, rapprochées 2 à 2 en forme de croix : bourses divergentes. Style aussi long que les étamines. Stigimates subulés. Nucules ellipsoïdes, lisses, arrondies au sommet. Herbe vivace, rampante. Feuilles longuement pétio- lées, profondément crénelées. Cymules axillaires, soli- taires, triflores , courtement pédonculées ; pédicelles courts , bractéolés. réfléchis après la floraison. GLzécaomA commun. — Glechoma hederacea Linn. — Flor. Dan. tab. 789. — Engl. Bot. tab. 853. — Glechoma heterophylla Opüiz. — Glechoma hirsuta Waldst. et Kit. Hungar. tab. 110. Tiges grêles, longues , décombantes , radicantes aux articula- tions ; rameaux-florifères ascendants , simples , feuillés, tétra- gones, glabres , ou poilus , longs de 3 à 8 pouces. Feuilles gla- bres, ou pubescentes, ou poilues , cordiformes , ou cordiformes- triangulaires , ou réniformes , obtuses , minces , rugueuses, d’un vert gai. Cymules unilatérales, longuement dchordées par les feuilles, dressées pendant la floraison ; bractéoles petites, subu- lées. Calice à dents ovales, ou ovales-lancéolées , ou sublancéo- lées, aristées, subisomètres, 1 à 2 fois plus courtes que le tube. Corolle longue de 6 à 7 lignes, d’un violet clair ; gorge hérissée de poils claviformes. à Cette plante , connue sous les noms vulgaires de Lierre-ter- restre, Terretie, Rondottz, où Herbe de Saint-Jean, est très- commune dans les haies et les bois; elle fleurit en mai et en juin ; sa saveur est aromatique et un peu amère. L’infusion du Lierre-terrestre est légèrement excitante et tonique : elle passe pour un excellent remède pectoral. FAMILLE DES LABIÉES. 205 Genre MOLDAVICA. — Moldavica Mœnch. Calice imberbe , tubuleux, 10-nervé, 2-labié : lèvre su - périeure grande, 3-dentée ; lèvreinférieure petite, profon- dément 2-fide. Corolle à tube longuement suillant, campa- nulé et ventru au sommet; lèvre supérieure voütée, arquée, inclinée , bilobée au sommet; lèvre inférieure 3-lobée: le lobe moyen obcordiforme, beaucoup plus grand que les lobes latéraux. Étamines 4; filets ascendants, parallèles, réclinés, 1-dentés au sommet ; anthères dithèques: bourses divariquées, superposées. Style aussi long que les éta- mines. Stigmates isomètres, subulés. Nucules oblongues, lisses, tronquées au sommet. Herbe annuelle. Feuilles pétiolées, profondément den- tées : les florales conformes aux autres, mais graduelle- ment plus petites. Fleurs en grappes terminales, inter- rompues, feuillées ; faux-verticilles pauciflores ; pédicelles courts, dressés, axillaires, accompagnés de bractoles pen- natifides (à lanières aristées). Morpavica PoNCTUÉ. — Moldavica punctata Maœnch, Meth. — Dracocephalum Moldavica Linn. — Blackw. Herb. tab. 551, — Lamk. IL. tab. 513, fig. 1: — Nees, Off. Pflanz. tab. 183. Plante haute de 6 à 18 pouces , finement pubérule sur toutes ses parties herbacées. Racine grêle, pivotante. Tige dressée , té- tragone, en général rameuse dès la base ; rameaux ascendants, ou plus ou moins divergents, effilés , feuillés, simples, ou garnis de courts ramules axillaires. Feuilles oblongues , ou oblongues- lancéolées, obtuses, d’un -vert gai, ponctuées en dessous (de * glandules résineuses} : les inférieures arrondies ou cordiformes à la base, longuement pétiolées, à dents obtuses; les supérieures cunéiformes à la base, à dents pointues et souvent en partie aris- tées. Faux-verticilles 4-8-flores, plus ou moins rapprochés, débor- déspar les feuilles florales, Bractéoles lancéolées, foliacées, persis- tantes, plus courtes que les calices. Pédicelles longs de 1 ligne à 2 204 CLASSE DES LABIATIFLORES. lignes, Calice long de 4 à 5 lignes, fermé après la floraison ; lèvre supérieure un peu voütée , à dents ovales, acuminées, mucro- nées ; lèvre inférieure à lanières ovales-lancéolces, courtement aristées. Corolle d’un violet clair, ou blanche, longue d'environ 1 pouce ; lèvres courtes. Nucules petites , d’un brun noirûtre. Cette plante, originaire de la Russie méridionale , se cultive dans les parterres ; elle fleurit en été; ses feuilles ont une saveur aromatique semblable à celle de la Mélisse, IX° TRIBU. LES STACHYDÉES. — STACHYDEÆ Benth. Calice irrèégulierement veineux, ou 5-10-nerve, 3-10- dente, quelquefois subbilabie. Corolle bilabice ; tube inclus ou saillant, souvent garni (en dedans) d’une barbe annulaire ; lèvre ‘supérieure plane ou vouütee, entière ou échancree ; lèvre inférieure trifide. Étami- nes 4, didynames (les supérieures plus courtes), as- cendantes, toutes fertiles (rarement les antheres des inferieures sont stériles). Genre PHYSOSTÉGIA. — Physostegia Benth. Calice turbiné ou obconique , obscurément 10-nervé, imberbe, profondément 5-denté, après la floraison ouvert, renflé, campanulé ; dents presque égales. Corolle à tube saillant, infondibuliforme, renflé au sommet, un peu courbé, imberbe; lèvre supérieure voûtée, presque droite, obtuse, entière; lèvre inférieure un peu déclinée, trilobée : le lobe moyen échancré, grand ; les lobes latéraux courts, obtus. Étamines 4, ascendantes , réclinées et distantes au sommet : les 2 inférieures un peu plus longues, subsaii- lantes ; filets linéaires-filiformes ; anthères dithèques, cor- diformes, échancrées au sommet; bourses parallèles, con- FAMILLE DES LAPIÉFS. 205 tügües. Style filiforme , aussi long que les étamines, Stig- mates subulés, subisomètres. Nucules lisses, oblongues, triédres, Herbe vivace. Feuilles caulinaires dentelées, sessiles. Fleurs en grappes terminales ou axillaires et terminales, spiciformes , longues , ininterrompues ; pédicelles épars (les inférieurs quelquefois subopposés) ou subverticillés, courts, dressés, naissant chacun à l’aisselle d’une petite bractée foliacée et persistante. Corolle grande, pourpre. Paysosr£era DE VirGINiE.— Physostegia virgintana Benth. Labiat. p. 504. — Dracocephalum virginianum Linn. — Bot. Mag. tab. 467. — Dracocephalum lancifolium Moœncb, Meth. — Dracocephalum denticulatum Hort. Kew.— Bot. Mag. tab. 214. — Dracocephalum speciosum Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 03. — Dracocephalum obovatum Elliot. Sketch. Plante haute de x :/, pied à 3 pieds , en général très-glabre, moins souvent finement pubérule. Racine rameuse, polycéphale. Tiges grêles, dressées, tétraèdres, feuillues, tantôt presque sim- ples, tantôt paniculées au sommet. Feuilles d’un vert gai, lisses, 1-nervées, très-finement veinées, en général luisantes en dessus : les radicales (nulles chez les plantes floriferes ) oblongues-obo- vales, ou obovales, ou subspathulées, très-entières, obtuses, pé- tiolées, roselées ; les caulinaires et les raméaires lancéolées, ou lancéolées-oblongues , ou linéaires-lancéolées , ou rarement lan- céolées-obovales, très-pointues, plus ou moins profondément dentelées (soit presque dès leur base, soit seulement à partir du milieu), ou denticulées; les ramulaires souvent très-entières. Grappes en général ternées au sommet de la tige, et solitaires à Yextrémité des ramules, ou axillaires et terminales , dressées, multiflores, denses , longues de 4 à 18 pouces. Bractées très-en- tières, sessiles, acérées : les inférieures ovales-lancéolées ou ovales , quelquefois débordant le calice; les supérieures gra- duellement plus courtes, oblongues-lancéolées, ou linéaires-lar- céolées , où subulées. Pédicelles plus courts que le calice, 206 CLASSE. DES LABIATIFLORES. général épars et plus ou moins rapprochés. Calice herhbacé, sou- vent pubérule, à l’époque de la floraison long de 2 à 3 lignes, finalement long de 4 à 5 lignes; dents triangulaires ou oblon- gues , acérées, dressées. Corolle longue de 6 à 15 lignes , rose, ou pourpre, ou panachée, souvent pubérule ; lèvre supérieure courte, oyale-arrondie, crénelée ; lèvre inférieure grande : lobes latéraux ovales ou oblongs, courts, obtus ; lobe terminal large, arrondi. Anthères bleuâtres, Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en été. Genre LAMIUM. — Lamium Lainn. Calice campanulé, courbé, imberbe, 10-nervé, 5-denté, subbilabié, à embouchure très-oblique ; dents inégales, aristées : la supérieure plus grande, érigée; les 2 latérales subhorizontales, divariquées ; les 2 inférieures petites, déclinées. Corolle redressée; tube plus ou moins cour- bé, ascendant, infondibuliforme, ventru au sommet ; lèvre supérieure voûtée, dressée, obtuse, ou échancrée; rétrécie vers sa base; lèvre inférieure obscurément trilo: bée, défléchie : les lobes latéraux arrondis, à peine mar- qués, 4-4-denticulés de chaque côté; le lobe moyen grand, obcordiforme-bilobé, rétréci à la base. Etamines 4, ascen- dantes, parallèles; filets filiformes ; anthères dithèques, rapprochées 2 à 2 : bourses superposées, divariquées, or- dinairement laineuses. Style filiforme, aussi long que les! étamines, Stigmiates isomètres, subulés. Nucules oblon-; gues-obovées, trièdres, tronquées au sommet. Herbes vivaces ou annuelles. Feuilles profondément: crénelées ou dentées , rugueuses : les inférieures longue=? ment pétiolées, moins grandes que les suivantes ; les flo! rales graduellement plus petites, mais conformes aux autres. Fleurs sessiles, axillaires, fasciculées, comme ver- ticillées; accompagnées de bractéoles subulées. Dents cali-, cinales ordinairement ciliées, Corolle blanche , ou rose, ou pourpre. » | 2310 FAMILLE DES LABIÉES, 207 Lamium 8Lanc. — Lamium album Linn. — Flor. Dan. tab. 594. — Engl. Bot. tab. 368. — Backw. Herb. tab, 33. Racine vivace, rampante. Tiges hautes de ‘/2 pied à x ’/2 pied , touffues:, dressées , ou ascendantes , tétraèdres , simples, feuillues , succulentes , glabres , ou plus ou moins abondamment garnies de poils rétrorses. Feuilles un peu flasques , d’un vert gai, en général pubescentes aux 2 faces, ovales ou subtriangu- laires, pointues, ou acuminées, plus ou moins profondément cor- diformes à la base (rarement arrondies ou tronquées), inégalement et profondément dentées' ou dentelées : les florales subsessiles ; pétiole grêle, poilu. Faux-verticilles 12-20-flores, très-denses, plus ou moins rapprochés, débordés par les feuilles. Bractéoles linéaires-subulées, ciliées, plus courtes que le calice. Galice poilu ; souvent maculé de noir, à l’époque de la floraison long de 4 à 5 lignes (y compris les dents, lesquels sont à peu près aussi longs que le tube); dents triangulaires à la base, cilices. Corolle longue de 8 à 12 lignes, blanche, plus ou moins velue ; tube à peine débordant les dents calicinales, étranglé au-dessus de sa base et barbu en dedans; lèvre supérieure à peu près aussi longue que le tube , bicarénée, ciliée, dentelée aux bords; lèvre inférieure un peu plus longue, 4-denticulée de chaque côté (vers sa base) : denticules anisomètres , l’une plus longue, séti- forme. Étamines presque aussi longues que la corolle, un peu saillantes au sommet ; anthères barbues, noirâtres. Nucules pres- que aussi longues que le tube calicinal. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Lamier blanc , Ortie blanche, ou Ortie morte, est commune dans les haies , les bois et les buissons. Toute la plante est astringente et peu aromatique ; l’infusion de ses fleurs passe pour pectorale ; dans beaucoup de contrées ses jeunes feuilles sont mangées en salade et en guise d’épinards. Genre MARRUBE. — Marrubium Linn. Calice tubuleux, subcylindracé, 5-10-nervé, 5-10-denté: dents égales ou inégales, raides, ordinairement réfléchies 208 CLASSE DES LABIATIFLORES. après la floraison ; gorge barbue. Corolle à tube inclus, cylindrique, barbu en dedans; lèvre supérieure ascen- dante, droite, plane, linéaire, bifide, ou échancrée; lèvre inférieure déclinée, trilobée : lobes échancrés, l’intermé- diaire beaucoup plus grand que les latéraux. Etamines 4, didynames, distantes, plus courtes que le tube de la co- rolle ; anthères dithèques : bourses divariquées. Style plus court que le tube de la corolle. Stigmates courts, obtus, anisomètres, contigus, papilleux au sommet. Nucules triè- dres, pubescentes et tronquées au $ommet. Herbes vicaces , en général cotonneuses. Feuilles oppo- sées, rugueuses, le plus souvent incisées-dentées. Fleurs en faux-verticilles axillaires , en général très-denses ; pé- dicelles courts, accompagnés de bractéoles subulées. MarRUBE COMMUN. — Marrubium vulgare Linn, — Bull. Herb. tab. 165. — Engl. Bot. tab. 410. — Flor. Dan. tab. 1036. — Blackw. Herb. tab. 479. — Marrubium apulum Tenor. Racine pivotante , rameuse, presque ligneuse , polycéphale. Tiges hautes de 1 pied à 1 ‘/, pied, dressées, ou ascendantes, té- tragones, colonneuses ( de même que les rameaux, les feuilles et les calices), rameuses dès la base. Feuilles très-rugueuses, sub- incanes , fortement réticulées en dessous , inégalement créne- lées : les inférieures ovales ou cordiformes, obtuses, longuement pétiolées; les supérieures courtement pétiolées ou subsessiles , subobtuses, ou pointues. Faux-verticilles muluflores, subglobu- leux. Bractéoles aussi longues que les calices , laineuses, onci- nées au sommet. Calice 10-costé, 10-denté : dents subulées, étalées , oncinées au sommet , alternativement plus longues et plus courtes. Corolle petite, d’un blanc tirant sur le vert : tube curviligne , étranglé au-dessus du milieu , pubérule supérieure- ment de même que les lèvres ; lèyre supérieure semi-bifide : la- nières linéaires, un peu divergentes; lèvre inférieure à lobes Jateraux courts, oblongs; lobe moyen large, arrondi, échancré. Cette espèce, nommée vulgairement Marrube blanc, est FAMILLE DES LABIÉES. 209 commune aux bords des chemins , dans les décombres et dans d’autres localités incultes. La plante a une odeur très-forte , et une saveur amère un peu âcre ; son infusion s'emploie à titre de remede tonique et stimulant. Genre BALLOTA. — Ballota Tourn. Calice infondibuliforme, 5-lobé, 5-gone , 10-nervé ; gorge imberbe ; lobes égaux, plissés, aristés. Corolle à tube peu saillant, évasé au sommet, garni en dedans d’un anneau de poils; lèvre supérieure dressée, oblongue, échancrée, votée ; lèvre inférieure 3-lobée, horizontale : les lobes latéraux courts, échancrés ; le lobe moyen obcor- diforme, Étamines 4 , didynames, ascendantes, saillantes ; anthères dithèques, LORS par paires : Done diva- riquées après l’anthèse. Stigmates subulés, subisomètres, papilleux au sommet. Nucules comprimées ou trigones, oblongues , obtuses , glabres. Herbe vivace. Feuilles profondément crénelées ou den- tées, pétiolées. Cymules axillaires et terminales, très-cour- tement pédonculées, très-denses, accompagnées chacune d’une paire de feuilles très-petites (mais d’ailleurs sem- blables aux autres feuilles); pédicelles très-courts, brac- téolés; bractéoles subulées, non-spinescentes. Fleurs roses ou blanchâtres. BazLora FÉrIDE. — Ballota fœtida Lamk. — Ballota alba et Ballota nigra Linn. — Bull. Herb: tab. 397. — Engl. Bot. tab. 46. — Reichenb, Plant. Crit. Ic. 1039 et 1041. — Bal- lota ruderalis Swartz. — Ballota vulgaris Link. — Ballota hirsuta Schulth. — Ballota urticifolia Reichenb. 1. c. Ic. 1040. — Ballota sepium Thuil. — Mentha aquatica Flor. Dan. tab. 653. — Ballota borealis Schweigg. Racine pivotante, rameuse , polycéphale. Tiges hautes de 2 à & pieds, dressées, ou ascendantes , tétragones , pubescentes, ou poilues ; rameuses en général dès la base ; rameaux ascendants BOTANIQUE,PIIAN, T, IX. 14 210 CLASSE DES LABIATIFLORES. ou plus ou moins divergents, ramuliferes ou immédiatement flo- rifères aux aisselles. Feuilles rugueuses, veineuses , d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous, ordinairement pu- bescentes aux 2 faces, ovales, ou ovales-elliptiques, ou subcor- diformes, obtuses, ou pointues, profondément dentelées ou crénelées, ordinairement pendantes. Cymules plus ou moins rapprochées, les inférieures beaucoup plus courtes que les feuil- les. Calice long d’environ 4 lignes, pubérule, ou velu, souvent rougeâtre : dents ovales, plus ou moins longuement aristées, divergentes ou étalées. Corolle d’un pourpre violet, ou rose, ou blanchâtre , longue d’environ 6 lignes ; tube rectiligne ; lèvres subisomètres : la supérieure très-velue, débordant de peu les étamines. Nucules petites, brunes, luisantes. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Marrube noir, ou Marrube puant, est commune dans les haïes, les dé- combres et autres endroits incultes ; toutes ses parties répandent une odeur forte et peu agréable ; elle participe aux propriétés toniques et stimulantes communes à la plupart des Labiées. Genre LÉONITIS. — Leonitis Pers. Calice tubuleux, plus ou moins ceurbé, 8-ou 10-costé, à embouchure oblique, inégalement 8-ou 10-dentée : la dent supérieure plus grande. Corolle tubuleuse, ringente; tube claviforme , inappendiculé en dedans; lèvre supé- rieure voûtée, comprimée , très-entière, obtuse, étroite, longue, dressée; lèvre inférieure courte, Mr te deflé- chie : lobes presque égaux. Étamines 4 ponien . sail- lantes, déclinées au sommet ; filets canon El ; anthè- res dithèques , médifixes, rapprochées 2 à 2 : bourses verticalement superposées, pointues. Stigmates aniso- mètres : le supérieur très-court. Nucules oblongues, ob- tuses , trièdres. Herbes ou arbrisseaux. Feuilles opposées, courtement pétiolées , dentelées. Fleurs en épis terminaux , interrom- pus, feuillés ; faux-verticilles très-denses, multiflores, ac- FAMILLE DES LABIÉES. 211 compagnés chacun d’une collerette de bractées subulées ; pédicelles très-courts, dressés. Corolle jaunâtre ou écarlate, grande. Léonmmis Léonure. — Leonitis Leonurus Hort. Kew: — Bot. Mag. tab. 4798. — Phlomis Leonurus Linn. — Leonu- rus africanus Mill. — Leonurus grandiflorus Mœnch , Meth. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux-floriferes grèles , simples , dressés, tétragones , finement pubérules. Feuilles lon- gues de 2 à 4 pouces, lancéolées , pointues , penniveinées, très- entières jusque vers leur milieu, dentelées supérieurement, finement pubérules, vertes et scabres en dessus , subincanes en dessous. Épis solitaires , terminaux , couronnés, longs de 3 à 6 pouces, composés de 3 à 6 faux-verticilles assez rapprochés, très-denses. Bractéoles ascendantes, linéaires-subulées, plus courtes que les calices. Calice long de 5 à 6 lignes, pubérule, subclaviforme, 10-denté : dents courtes, subulées, recourbées : la supérieure et l’inférieure plus grandes, élargies à la base. Corolle longue de près de 2 pouces, veloutée à la surface externe, d’un écarlate tirant sur l'orange; tube plus ou moins courbé , graduellement évasé vers le haut; lèvre supé- rieure de moitié plus courte que le tube; lèvre inférieure très- petite : lobes arrondis, le moyen un peu plus grand que les la- téraux. Étamines insérées à la gorge de la corolle : les deux inférieures nn peu plus courtes que la lèvre supérieure; filets velus depuis la base jusque vers le milieu ; anthères petites, sub- linéaires. ” Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, se cul- tive comme arbuste d'ornement. Genre PHLOMIS. — Phlomis Linn. Calice 5-gone, plissé, tubuleux, 5-denté, 5-ou 10-costé; dents condupliquées, aristées. Corolle tubuleuse, subrin- gente; tube court, en général bi-appendiculé (en dedans) et garni d’un anneau de poils; lèvre supérieure voûtée en forme 212 CLASSE DES LABIATIFLORES. de casque, comprimée, obtuse, ou échancrée, incombante ; lèvre inférieure horizontale, 3-lobée : les lobes latéraux courts, échancrés; le lobe moyen très-prand, très-entier. Etamines, 4, ascendantes, déclinées au somimet, insérées à la gorge de la corolle : les 2 inférieures plus longues. Fi- lets filiformes, comprimés; anthères médifixes, monothè- ques, obtuses, subovales, rapprochées par paires. Stigma- tes subulés : le supérieur très-court. Nucules trièdres, oblongues , terminées en courte languette arrondie et poilue. Graines inadhérentes, un peu plus courtes que les loges. Arbustes, ou herbes vivaces. Jeunes pousses, feuilles (du moins la surface inférieure) et surface externe des calices etdes corolles garnies d’un duvet étoilé plus ou moins abondant. Feuilles crénelées ou dentelées, opposées, pé- tiolées. Fleurs en épis interrompus , feuillés ( du moins à la base), ou moins souvent en capitules terminaux; faux- verticilles ordinairement multiflores , très-denses, accom- pagnés d’une collerette de bractéoles subulées ou linéaires; pédicelles très-courts, dressés. Corolle jaune ou pourpre. A. Tige etrameaux adultes ligneux. Jeunes pousses et feuil- les très-cotonneuses. Fleurs en capitules terminaux, ou en épis composés de 2 ou 3 faux-verticilles très-denses. Calice très-cotonneux : dents égales , arrondies, courtement aris- tées. Corolle jaune : tube infondibuliforme. Puroms ArBRissEAu. — Phlomis fruticosa Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 237, fig. 306. — Flor. Græc. tab. 563. — Bot. Mag. tab. 1843. Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Rameaux florifères sim- ples ou rameux, herbacés, tétragones, couverts d’un duvet serré, blanchätre. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, persistantes, sub- coriaces, réticulées , rugueuses, verdâtres et un peu scabres en dessus, blanchâtres en dessous, oblongues, ou ovales-oblongues, ou ovales-elliptiques , obtuses, très-légèrement crénelces : base FAMILLE DES LABIÉES. MS cordiforme, ou arrondie, ou cunéiforme ; les inférieures distinc- tement pétiolées ; les florales subsessiles ou sessiles. Capitules ou faux-verticilles multiflores, très-denses, débordés par les feuilles florales. Bractcoles linéaires où lancéolées-linéaires , laineuses, un peu plus courtes que les calices. Calice long d’en- viron 6 lignes, obconique, 5-costé, 5-nervé : côtes plissées, cor- respondantes aux dents. Corolle longue de 1 pouce : tube à peine plus long que le calice; lèvres subisomètres, à peu près aussi longues que le tube : la supérieure échancrée , très-large ; l’in- férieure à lobes latéraux minimes, lancéolés , et à lobe moyen tres-grand, suborbiculaire. Étamines à peine saillantes : les 2 inférieures presque aussi longues que la lèvre supérieure ; filets velus de la base jusqu’au milieu. Péricarpe à nucules lon- gues d'environ 3 lignes, conniventes, chartacées , pube:centes au sommet. Cette espèce, indigène dans l'Europe méridionale, se cultive comme arbuste d'ornement. B. Herbe vivace. Tiges, rameaux et calices poilus et parse- més ou couverts d’une pubescence étoilée très-fine. Feuil- les glabres en dessus. Fleurs en épis interrompus ; faux- verticilles G-12:flores. Dents calicinales inégales , longue- ment aristées. Corolle pourpre : tube peu évasé. Paromis PIQUANT. — Phlomis pungens Linn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 33. — Phlomis Herba venii Linn. — . Bot. Mag. tab. 2449. — Sweet, I. c. ser. 2, tab, 53. Tiges hautes de 1 '}, pied à 3 pieds, dressées, ou ascendan- tes, rameuses , tétraèdres ; rameaux plus ou moins divergents, ou ascendants, simples. Feuilles rugueuses, veineuses, glabres et luisantes en dessus, plus ou moiss pubescentes (quelquefois incanes et presque cotonneuses) en dessous, obtuses, ou pointues , crénelées : les inférieures ovales ou ovales-oblon- gues , ordinairement cordiformes à Ja base, assez longuement pétiolées, longues de 3 à 4 pouces ; les supérieures graduelle- ment plus petites, ovales-oblongues, ou oblongues ; ou oblon- 214 CLASSE DES LABIATIFLORES. gues-lanccolées , courtement pétiolées, en général rétrécies à la base. Faux-verticilles plus ou moins éloignés : les inférieurs lon- guement débordés par les feuilies. Bractéoles raides, subulées, ciliées, ascendantes, un peu plus longues que les calices. Calice long de 4 à 6 lignes. Corolle 1 fois plus longue que le calice : tube un peu saillant ; lèvres subisomètres, à peu près aussi lon- gues que le tube: la supérieure large, échancrée ; l’inférieure à lobes latéraux très-petits, cuspidés , et à lobe moyen grand, ar- rondi. Étamines à peu près aussi longues que la lèvre supérieure ; filets filiformes, poilus jusque vers le milieu. Cette espèce , indigène de l’Europe méridionale, se cultive comme plante de parterre. Genre PHLOMIDOPSIS. — Phlomidopsis Link. Calice tubuleux, 5-denté, 16-nervé; dents courtes, con- dupliquées, aristées. Corolle tubuleuse, ringente ; tube sub- cylindracé, peu saillant, garni (en dedans) vers son milieu de 2 appendices liguliformes et d’un anneau de poils; lèvres subisomètres : la supérieure voûtée, comprimée, dressée, subrectiligne, barbue et dentée aux bords ; l’infé- rieure horizontale, profondément 3-lobée, à lobe moyen à peine plus grand. Etamines 4, ascendantes, déclinées au sommet, insérées à la gorge de la corolle : les 2 inférieures plus longues ; filets filiformes ; anthères conniventes 2 à2, subréniformes, médifixes, à 2 bourses verticalement super- posées , confluentes. Stigmates subulés : le supérieur très-court. Nucules chartacées, oblongues, trigones, obtuses. Graines adhérentes, un peu plus courtes que les loges. Herbe vivace. Racine tubéreuse. Feuilles crénelées ou dentées, opposées : les inférieures longuement pétiolées ; les florales supérieures petites, sessiles, bractéiformes. Fleurs en longs épis terminaux, interrompus, feuillés inférieurement ; faux-verticilles axillaires, multiflores, très-denses, accompagnés chacun d’une collerette de brac- FAMILLE DES LABIÉES. 215 tées subulées; pédicelles très-courts, dressés. Corolle pourpre. Pacomipopsis TUBÉREUX. — Phlomidopsis tuberosa Link. — Phlomis tuberosæ Linn.—Bot. Mag. tab. 1555.— Phlomis alpina Pallas, Act. Petrop. 2, tab. 13. — Phlomis agraria Ledeb. Plant. Alt. tab. 364. Racine polycéphale, pivotante, garnie de quantité defibres of- frant çà et la des renflements tubéreux. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, glabres, ou poilues, tétragones, violettes, simples, ou rameuses vers le haut ; rameaux dressés ou presque dressés, grêles, effilés, simples. Feuilles ruguenses , veineuses , d’un vert foncé et ordi- nairement glabres en dessus, d’un vert pâle et plus ou moins pubescentes (scabres) en dessous : les radicales cordiformes-bilo- bées, profondément crénelées, obtuses, larges de 2 à 4 pouces, longuement pétiolées ; les caulinaires pointues, graduellement plus petites et plus courtement pétiolées; les inférieures cordi- formes-oblongues , ou cordiformes-triangulaires ; profondément dentelées ; les suivantes et les florales inférieures oblongues , ou oblongues-lancéolées, moins profondément dentelées, à base sub- cordiforme, ou arrondie, ou cunéiforme ; les florales supérieures lancéolées, ou lancéolées-oblongues, plus courtes que les fleurs, en général très-entières. Épis longs de :/, pied à 2 pieds. Brac- téoles raides, ascendantes, subulées, ciliées, un peu plus longues que les calices. Calice long d’environ 4 lignes, plus ou moins poilu : gorge fortement barbue. Corolle longue de 8 lignes : tube infondibuliforme, à peine plus long que le calice, glabre à la surface externe ; lèvres à peu près aussi longues que le tube, la supérieure courtement bicuspidée au sommet ; l’inférieure gla- bre ou presque glabre, un peu plus courte, à lobe moyen obcor- diforme, ou obovale, et à lobes latéraux obiongs , ou arrondis, un peu plus courts. Étamines un peu saillantes , plus courtes que la lèvre supérieure ; filets pubescents presque jusqu'au som- met ; anthères très-petites. Nucules presque aussi longues que le calice, brunes, luisantes, pubescentes au sommet. Cette espèce, qui habite la Russie méridionale et la Sibérie, 216 CLASSE DES LABIATIFLORES. se cultive comme plante de parterre; elle fleurit en juin et en juillet. Genre HOLMSKIOLDIA. — Æolmskioldia Retz. Calice subrotace : tube très-court; limbe très-ample, subcampanulé, membranacé, veineux, tronqué. Corolle à tube long, courbé, imberbe en dedans, évasé au sommet ; limbe subbilabié; lèvre supérieure 2-fide (à ségments subhorizontaux); lèvre inférieure 3-fide : les lobes laté- raux courts, réfléchis; le lobe moyen ovale, horizontal. Étamines 4, saillantes, ascendantes : les inférieures plus longues; filets supérieurs dilatés; anthères dithèques : bourses parallèles. Stigmates anisomètres : le supérieur minime. Nucules rugueuses, un peu charnues, cohé- rentes 2 à 2. Arbrisseau à rameaux tétragones , divariqués , glabres, tuberculeux. Feuilles pétiolées, très-entières. Pédoncules courts, axillaires, pauciflores. Calice grand , pourpre de même que la corolle. Hormsk1oLprA PouRPRE.— Holmskioldia sanguinea Willd. — Hastingia coccinea Kœn.—Smith, Exot. Bot. tab. 106. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 3, p. 65. Buisson à branches tres-nombreuses, brachices , radiçantes à la base; écorce grisâtre, assez lisse. Jeunes pousses subtétra- gones , pubescentes. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, pétiolées, cordiformes, dentelées, acuminées ; pétiole cotonneux, 3 fois plus court que la lame. Panicules brachiées, composées de grappes rameuses. Bractées pétiolées, cordiformes. Bractéoles lancéolées. Fleurs nombreuses , assez grandes , d’un écarlate vif, inodores. Calice persistant, grand, coloré comme la corolle. Corolle à tube un peu courbé, un peu plus long que le calice. Étamines insérées vers le milieu du tube de la corolle, un peu saillantes, décli- nées, pubescentes. Anthères elliptiques. Style décliné, aussilong que les étamines. Péricarpe de 4 follicules distincts, oblique- FAMILLE DES LABIÉES. 217 ment turbinés, claviformes, rugueux, du volume d’une lentille, spongieux, d’an brun noirâtre , 1-loculaires, 1-valves. Graines conformes aux follicules : tégument coriace , blanchâtre, assez épais. Cotylédons charnus, elliptiques ; radicule ellipsoïde, in- fère. (Roxburgh, 1. c.) Gette espèce, indigène en Chine et au Bengale, est remarqua- ble par la beauté de son inflorescence. XI-ATRIBU. LES AJUGOIÏDÉES. — 4JUGOIDEÆ Benth. Corolle a levre supérieure tronquée ou 2-fide, en général tres-courte; lèvre inférieure allongée, bifide. Etami- nes 2 ou 4, ascendantes, en general saillantes, oppo- , x x A fe 7 u « PA sees a la levre inférieure. Nucules ordinairement reti- culees. Genre GERMANDRÉE. — Chamædrys Tourn. Calice subcampanulé, gibbeux (en dessous) ou oblique à la base, 5-denté ; dents subisomètres {la supérieure un peu plus grande que les latérales, les inférieures un peu plus petites) ; gorge ordinairement barbue. Corolle à tube imberbe en dedans, court, peu évasé ; limbe comme uni- labié, 5-lobé: les 2 lobes supérieurs déclinés, connivents au sommet, plus courts que les lobes latéraux ; le lobe in- férieur grand, concave, décliné. Étamines 4, ascendantes, parallèles, saillantes. Anthères dithèques : bourses super- posées, confluentes. Style aussi long que les étamines. Stigmates subisomètres. Nucules réticulées , arrondies au sommet, obovées. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ouarbrisseaux. Feuilles ses- siles ou courtement pétiolées, crénelées, ou dentées. Fleurs en faux-verticilles lâches, soit plus ou moins éloignés, soit 218 CLASSE DES LABIATIFLORES. rapprochés en grappes. Pédicelles dressés ou presque dres- sés ; calice plus ou moins décliné. A. Feuilles-florales supérieures trés-entières, sessiles, brac- téiformes, beaucoup plus petites que les inférieures. Faux= verticilles 4-12-flores , rapprochés en grappes terminales assez denses. GERMANDRÉE OFFICINALE.— Chamædrys officinalis Mœnch, Meth. — Blackw. Herb. tab. 80. — Nees, Off. Pflanz. tab. 168. — Teucriun Chamædrys Linn. — Engl. Bot. tabs 680. — Teucrium officinale Lamk. Herbe suffrutescente à la base, vivace, touffue, haute de quel- ques pouces à r pied. Racine longue, grêle, ligneuse, rameuse, rampante, multicaule, Tiges gréles, obscurément tétragones, ascendantes, simples, ou rameuses, cotonneuses, ou pubescentes, ou velues, cu glabres, souvent rougeâtres. Feuilles ovales, ou ovales-oblongues , ou oblongues , obtuses , ou subobtuses , inci- sées-crénelées, ou profondément dentées, cunéiformes et très-en- tères vers leur hase, pétiolées, subcoriaces, tantôt presque gla- bres aux deux faces et d’un vert foncé en dessus, tantôt pubé- rules en dessus et pubescentes-incanes en dessous, tantôt incanes aux 2 faces. Feuilles-florales supérieures ovales, ou ovales-lan- céolées, acuminées, ou pointues, débordées par les fleurs, Grap- pes multiflores, lâches inférieurement, denses vers leur sommet. Fleurs subunilatérales. Pédicelles plus courts que le calice. Ca- lice presque aussi long que le tube de la corolle, campanulé, gibbeux en dessous, ponctué , ordinairement pubescent et d’un pourpre violet ; sorge légèrement barbue; dents ovales, ou ova- les-lancéolées, acérées , dressées, presque aussi longues que le tube, Corolle longue d’eaviron 9 lignes, d’un pourpre vif, ordi- nairement pubescente et ponctuée; les 2 lobes supérieurs lan- céolés-subulés: les 2 lobes latéraux suboblongs, pointus ; le lobe inférieur grand, cymbiforme, crénelé, barbu à la base. Anthères brunätres. Filets carnés. Nucules d’un brun noirâtre, du volume d’un grain de Millet. FAMILLE DES LABIÉES. 249 Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Chénette , petit Chêne, ou Germandrée , croît sur les pelouses sèches et dans les localités pierreuses ou rocailleuses ; elle fleurit en juillet et août. C’est une plante amère et aromatique, jadis très-préco- nisée comme tonique, stomachique, fébrifuge, apéritive, et anti- scorbutique. GERMANDRÉE Marum.—Chamædrys Marum Mœnch, Meth. — Teucrium Marum Linn.—Blackw. Herb. tab. 47.—Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 41. Arbuscule ayant le port du Thym cultivé, plus ou moins in- cane sur toutes ses parties herbacées. Ramules-florifères dressés ou ascendants, simples, ou rameux , feuillus, tres-grèles, longs de 3 à 6 pouces. Feuilles lengues de 2 à 4 lignes, ovales, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, pointues, tres-en- üères et révolutées aux bords (moins souvent obscurément cré- uelées), obtuses, courtement pétiolées, incanes en dessus, coton- neuses et blanchätres en dessous, subcoriaces : les jeunes souvent fasciculées aux aisselles des plus anciennes. Feuilles florales acuminées : les supérieures conformes aux autres, mais irès- courtes etsouvent velues. Grappes longues de 1 pouce à 4 pouces, unilatérales , spiciformes. Faux-verticilles ordinairement {-flo- res. Pédicelles tres-courts. Galice très-velu , campanulé : dents triangulaires-lancéolées , pointues. Corolle longue d'environ 6 lignes, pourpre, velue à la surface externe. Cette espèce, nommée vulgairement Marum , croit dans les contrées voisines de la Méditerranée; elle participe aux pro- priétés de la Germandrée officinale, et elle est sans doute plus énergique , car toutes ses parties ont une odeur aromatique très- pénétrante. B. Feuilles florales (méme les supérieures) semblables aux autres feuilles. Faux - verticilles non - rapprochés en grappes. Germanprée Scorpium.— Chamwædrys Scorcium Mœuch, 220 CLASSE DES LABIATIFLORES. Meth.— Teucrium Scordium Linn.—Blackw. Herb. tab. 475. — Bull. Herb. tab. 205. — Nees, Offic. Pflanz. tab. 160. Herbe vivace, plus ou moins pubescente ou velue. Racine rampante. Tiges longues de ‘} pied à 1 :/, pied, ascendantes, obscurément tétragones, grêles, feuillues, simples, ou rameuses, stoloniferes à la base; stolons radicants aux articulations ; ra- meaux plus ou moins divergents, feuillus, très-simples. Feuilles longues de 12 à 18 lignes, sur 3 à 6 lignes de large, molles, d’un vert terne, pubescentes ou velues aux 2 faces, oblongues, ou cunéiformes-oblongues, obtuses , profondément crénelées , ou dentées à partir du milieu, très-entières vers leur base : les in- férieures courtement pétiolées ; les supérieures sessiles. Pédicel- les solitaires ou géminés, unilatéraux , filiformes , velus, à peu près aussi longs que le calice. Fleurs petites, longuement débor- dées par les feuilles. Calice campanulé, velu, après la floraison fortement gibbeux à la base; dents triangulaires-lancéolées, courtes , acérées. Corolle longue d’environ 4 lignes, velue, de couleur rose : lobes latéraux et segments supérieurs ovales-lan- céolés, pointus ; lobe inférieur beaucoup plus graud , obovale, échancré. Nucules petites, ovoïdes , fortement réticulées. Cette espèce, nommée vulgairement Scordium, Chamarras, ou Germandrée d’eau, croît dans les prairies humides ou ma- récageuses ; elle fleurit en juillet et août ; son odeur est très-pé- nétrante et analogue à celle de l’Ail ; sa saveur est amère. On attribue au Scordium des propriétés toniques , fébrifuges , dé- puratives, antiscorbutiques, et anthelmintiques. GErMANDRÉE Faux-Scorpium. — Chamædrys scordioides Schreb. (sub Teucrio). — Teucrium Scordium Smith, Eogl. Bot. tab. 828. Cette espèce paraît ne différer de la précédente (dont elle pourrait bien n’être qu'une variété due à un sol moins humide) qu’en ce qu’elle est plus fortement velne, et que ses feuiiles, en général plus larges, sont la plupart cordiformes à la base et sub- amplexicaules ; elle croît dans les mêmes contrées que le Scor- FAMILLE DES LABIÉES. 291 dium avec lequel on l’a souvent confondue ; du reste, elle par- ticipe aux propriétés de ce dernier. Genre SCORODONIA. — Scorodonia Tourn. Calice campanulé, bilabié, gibbeux (en dessous) à la base; lèvre supérieure large, très-entière, ascendante; lèvre inférieure 4-dentée (les 2 dents supérieures plus pe- tites que les 2 inférieures), déclinée. Corolle à tube cylin- dracé, imberbe en dedans ; limbe comme 1-labié, inéga- lement 5-lobé : les 4 lobes supérieurs courts , subisomè- tres, érigés, arrondis; le lobe inférieur beaucoup plus grand , cymbiforme. Etamines , pistil et péricarpe comme dans les Germandrées. Herbes vivaces. Feuilles pétiolées , crénelées, ou den- tées. Grappes terminales ou axillaires et terminales, aphyl- les, bractéolées, multiflores, spiciformes ; pédicelles gémi- nés ou subverticillés , ordinairement nutants. Calice plus ou moins incliné. Scoroponra commun. — Scorodonia heteromaila Mœnch, Meth. — Teucrium Scorodonia Linn. — Blackw. Herb, tab. 9.— Flor. Dan. tab. 485. — Engl. Bot. tab. 1543. Herbe vivace. Racine rameuse , ligneuse , multicaule. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, dressées , ou ascendantes , obscuré- ment tétragones, pubescentes, ou poilues à la base, rameuses vers le sommet. Feuilles ovales ou oblongues , subobtuses, cor- diformes à la base, inégalement crénelées , très-rugueuses , pu- bescentes aux deux faces, d’un vert gai en dessus, d’un vert päle et fortement réticulées en dessous : les inférieures longue- ment pétiolées. Grappes en général ternées à l’extrémité de la tige et solitaires à l’extrémité des rameaux, ou axillaires et ter- minales, courtement pédonculées, unilatérales, grêles ; pédicel- les courts, solitaires , opposés, assez rapprochés , naissant cha- cun à l’aisselle d’une bractéole ovale, acuminée. Calice 5-nervé, pubescent, long d'environ 2 lignes : lèvre supérieure arrondie, 222 CLASSE DES LABIATIFLORES. acuminée, mucronulée; lèvre inférieure à dents ovales, acumi- pulées, mucronées. Corolle longue de 5 à 6 lignes, pubescente, d’un jaune verdâtre : tube un peu plus long que le calice. Filets brunâtres, velus. Anthères rouges. Nucules petites, subglobu- leuses, lisses, brunâtres. Cette plante, nommée vulgairement Sauge sauvage , Sauge des bois, ou Faux-Scordium, est commune aux bords des bois, dans les terrains pierreux ou sablonneux ; elle fleurit en juillet et août ; elle a des propriétés analogues à celles du Scordium. Genre AJUGA. — Ajuga Linn. Calice campanulé, 5-fide, gibbeux à la base; lanières sub- isomètres. Corolle marcescente; tube grêle, barbu en de- dans, renflé à la base ; limbe subbilabié : lèvre supérieure minime, échancrée, plane; lèvre inférieure horizontale ou défléchie, trifide, allongée : Le lobe moyen échancré ou bi- fide, plus grand. Etamines 4, didynames, parallèles, saillantes. Anthères dithèques : bourses superposées, con- fluentes. Style aussi long que les étamines. Stigmates ani- somètres. Nucules obovées ou oblongues, réticulées, fovéolées, arrondies au sommet. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles crénelées, ou den- tées, ou palmatifides. Fleurs solitaires-axillaires, ou en faux-verticilles disposés en grappes soit denses, soit inter- rompues. SEcri0x Ï, BUGULA Tourn. Faux-verticilles 6-ou pluri-flores, en général denses, sou- vent rapprochés en grappe ininterrompue. Feuilles flo- rales (du moins les supérieures ) bractéiformes. Corolle bleue (par variation blanche, ou rose). AJuea RAmPANT. — Ajuga reptans Linn. — Engl. Bot. tab. 489.—Flor. Dan. tab. 925.—Bull. Herb. tab. 345.—Blackw, Herb. tab. 64, fig. 1. — Bugula reptans Mœnch, Meth. FAMILLE DES LABIÉES. 225 Racine tronquée, 1-caule, garnie de longues fibres. Tige haute de 3 pouces à 1 pied, dressée, tétragone, stolonifere à la base, très-simple supérieurement, en général à angles alternativement poilus et glabres , du reste glabre ou légèrement pubescente, souvent rougeätre. Stolons grèles, feuillés, radicants , en géné- ral stériles , quelquefois redressés et floriferes. Feuilles glabres ou presque glabres, assez fermes, luisantes, quelquefois, ciliées, toutes arrondies au sommet : les radicales roselées , étalées sur terre, obovales, ou oblongues-obovales, subsinuolées, ou légère- ment crénelées, rétrécies en long pétiole ; les caulinaires sessiles (excepté la paire immédiatement supra-basilaire); les inférieures conformes aux radicales ; les florales graduellement plus petites, la plupart ovales, ou ovales-elliptiques, très-entières; les feuilles des stolons pétiolées, obovales, ou obovales-orbiculai- res, crénelées, plus petites que les feuilles radicales. Faux-ver- ticilles 6-20-flores , disposés en épi interrompu à la base, inin- terrompu vers le haut , les inférieurs débordés par les feuilles, les supérieurs débordants. Fleurs sessiles. Calice à lanières li- néaires-lancéolces, poilues, pointues. Corolle bleue ou rose, 1 à 2 fois ‘plus longue que le calice ; tube rectiligne, saïllant, barbu * en dedans à la base; lèvre supérieure à lobes ovales ou arron- dis ; lèvre inférieure à lobes latéraux ovales ou oblongs, obtus; lobe moyen obcordiforme. Étamines un peu plus longues que la lèvre supérieure; filets bleus; anthères noirâtres, glabres, Nucules brunâtres, obovées, à peu près aussi longues que le tube calicinal, Cette espèce, nommée vulgairement Bugule, Bugle, ou petite Consoude, croît dans les prairies humides et les buissons; elle fleurit en mai et juin; jadis elle passait pour un excellent vul- néraire. Section 1]. CHAMÆPITHYS Tourn. Feuilles florales conformes aux autres feuilles. Fleurs soli- taires, axillaires, courtement pédicellées. Corolle jaune, Aguca Îverte. — Ajuga Chamæpytis Schreb.— Teucrium Chamæpytis Linn. — Flor. Dan. tab 733. — Engl. Bot. tab. 224 CLASSE DES LABIATIFLORES. 97- — Ajuga chia Sibth. et Smith , Flor. Græc. tab. 524. — Chamæpitys vulgaris Link. Herbe annuelle, hautede 3 à6 pouces, plus ou moins velue. Ra- cinegrèle, pivotante, rameuse. Tige dressée, ou ascendante, en gé- néral rameuse à la base et indivisée supérieurement, obscurément tétragone, feuillue ; rameaux divariqués ou très-divergents, pres- que aussi forts que la tige, simples, ou trifurqués à la première ar- ticulation , ordinairement flurifères dès les premières aisselles. Feuilles poilues , un peu visqueuses , plus longues que les entre- nœuds : les radicales longuement pétiolées, oblongues, très-entiè- res, ou pauci-dentées; les caulinaires profondémenttrifides, rétré- cies en pétiole linéaire, foliacé ; segments oblongs, ou linéaires, subdivariqués, obtus, ou pointus, tantôt isomètres, tantôt inégaux. Fleurs beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice poilu , 5- nervé : segments linéaires-lancéolés, pointus, dressés, plus longs que le tube; gorge imberbe. Corolle longue de 6 à 9 lignes; tube rougeûtre, saillant ; lèvre supérieure échancrée , ou biden- tée, minime ; lèvre inférieure d’un Jaune de citron , ponctuée de brun : les 2 lobes latéraux petits, oblongs, obtus ; le lobe moyen droit, horizontal, obcordiforme. Calice fructifere dressé, ‘ouvert, long de 2 à 3 lignes. Nucules presque aussi longues que le tube calicinal, d’un brun noirâtre, luisantes , fortement scrobiculées, rétrécies vers la base. Cette espèce, nommée vulgairement Ivette , ou Yvette, n’est pas rare dans les champs sablonneux ; elle fleurit en mai, juin et juillet; son odeur est assez forte, analogue à celle de la résine de Pin ou de Sapin ; sa saveur est aromatique et amère. La plante possède des propriétés toniques , emménagogues et antispasmo- diques. On la préconisait jadis comme étant propre à prévenir les accès de la goutte. Fe LA CENT QUARANTE UNIÈME FAMILLE. LES VERBÉNACÉES. — V'ERBENACEÆ. Vitices Juss. Gen. — Pyrenaceæ Vent. Tabl. — Verbenacee Juss. in Annal. du Mus. vol. 7, p. 63. — R. Br. Prodr. p. 510. — Bartl. Ord. Nat, p. 479. — Endl. Gen. Plant. 4, p, 652. — Labiatæ, tribus IIT: Angiocarpicæ, sectio L : Verbeneæ Reichenb. Syst. Nat. p. 490. Cette famille , qui ne diffère peut-être pas suffisam- ment des Labiées, appartient en grande partie aux ré- gions intertropicales ou subtropicales ; elle renferme beaucoup de végétaux remarquables par la beauté de leurs fleurs, et plusieurs arbres importants comme bois de construction; les plantes aromatiques, si communes parmi les Labiées, sont peu nombreuses parmi les Ver- bénacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, où arbrisseaux, ou herbes. Tiges et rameaux tétragones étant herbacés. Feuilles en général opposées ou verticillées, simples (très-entières, ou incisées, ou dentées), ou digitées, ou impari-pennées, non-stipulées, ordinairement pétiolées ; pétiole dilaté à la base, amplexatile étant jeune. Fleurs irrégulières, ou rarement régulières, herma phrodites, solitaires, ou en épis, ou en grappes, ou en capitules, ou en panicules, ou en cymes ; pédoncules axillaires ou terminaux; pédicelles 1-bractéolés. Calice tubuleux ou campanulé, persistant, inadhérent, denté, ou plus ou moins profondément incisé ; dents ou segments isomètres ou anisomètres. Corolle hypogyne , non-persistante , tubuleuse; limbe BOTANIQUE, PIIAN, T. IX. A5 226 CLASSE DES LABIATIFLORESS, 4-ou 5-parti, en général subbilabié ; estivation imbrica- tive. Disque nul ou peu apparent. Étamines insérées au tube ou à la gorge de la co- rolle, interposées, en général en plus petit nombre que les lobes de la corolle {ordinairement 4, didynames : les 2 latérales quelquefois stériles). Filets filiformes, libres, le plus souvent très-courts. Anthères dressées, ou incombantes, dithèques : bourses parallèles et contigués, ou -disjointes et plus ou moins divergentes, ou divari- quées, s'ouvrant chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-4-ou 8-loculaire, ou LE 2 OU 4 CO- ques r-loculaires ; ovulés solitaires, anatropes, ou am- phitropes, ou rt attichés à l'angle interne des loges (soit à la base, soit plus haut); RENTE infere. Style terminal, ou rarement gynobasique, indivisé. Stig- mate indivisé ou bifide. Péricarpe drupacé, ou baccien, ou composé su 2 ou 4 nucules finalement distinctes et caduques. Graines solitaires. Périsperme nul ou très-mince. Em- bryon rectiligne: cotylédons contigus, indivisés, folia- cés en germination ; radicule infère, ordinairement très- courte. : | La famille des Verbénacées comprend les genres sui- vants : SEcTion À. VITICÉES. — J’iiceæ Bart]. . Fleurs en cymes ou en panicules ; pédicelles opposés Clerodendron Xann. (Siphonanthus et Ovieda Linn. Volkmannia Jacq. Agricolæa Schrank.) — Yolkameria Linn. (Duglassia Amm.) — Pyrostoma Meyer. — Hilsenbergia Tausch. — Wallrothia Roth. — Ægiphila FAMILLE DES VERBÉNACÉES, 227 Linn. (Manabea Aubl. Omphalococca Willd.) — Chi- lianthus Burch. — Cornutia Linn. — Petitia Jacq. — Callicarpa Linn. (Burchardia Duham. Johnsonia Catesb. Sphondylococcum Mitch. Porphyra Lour.)— Pityrodia R. Br. — Premna Linn. — Hosta Jacq. — Vitex Linn. (Limia Vandell. Nephrandra Cothen. —? Chrysomal- lum Petit-Thou.)— Congea Roxb. (Sphenodesme Jack.) — Symphorema Roxb. — Peronema Jack. — Caryopte- ris Bunge. — Chloanthes R. Br. — Gmelina Linn. — Tectona Linn. fil. (‘Theka Juss.) — Avicennia Linn. SECTION ÎIl. VERBÉNÉES. — /’erbeneæ Bartl. Fleurs en capitules, ou en grappes (souvent corymbi- formes), ou en épis; pédicelles ordinairement al- ternes. Duranta Linn. (Ellisia P. Br, nec Linn. Castorea Plum.)— Pæppigia Bertero. — Petrea Linn.—Citha- rexzylon Lion: — Amasonia Linn. — Taligalea Aubl. — Melasanthus Pohl.— Priva Adans. ( Phryma Forsk. Blæria Houst, Gærtn. Leptostachya Mitch. Castelia Ca- van.) — Séreptium Roxb. (Tortula Roxb.) — Tamonea Aubl. (Kæmpferia Houst, Ghinia Swartz. Leptocarpus Link.) — Spielmannia Medic. (Oftia Adans.) — Hal- lophora End. — Aloysia Orteg. — Verbena Linn. — V'erbenella Spach. — Glandularia Gmel. ( Billardiera Moœnch, nec Smith.) — Bouchea Chamiss. — Stachy- tarpheta Vahl. ( Abena Neck. Cymburus Salisb.) — Lippia Yann. (Zappania Scopol. Platonia et Bertolonia Rafin.) — Ridelia Chamiss. et Schlecht. — Dipterocalyx Chamiss. et Schlecht. — Monochilus Fisch. — Chasca- num E. Meyer. — Casselia Nees et Mart. — Dipyrena Hook. (Wilsonia Hook.)—Perama Aubl. (Mattuschkea 2925 CLASSE DES LABIATIFLORES. Schreb.) — Buchia Kunth. — Lantana Linn, (Chara- chera Forsk.) GENRES DE CLASSIFICATION DOUTEUSE. Asaphes Spreng. — Geunsia Blum.— Quoya Gau- dich.—Mastacanthus End. (BarbulaLoureir.nec Hedw.) — Hymenopyramis Wallich. — Glossocarya Wallich. — Cochranea Miers. Genre CLÉRODENDRE.— Clerodendron (Linn.) R. Br. Calice 5-denté ou 5-fide, campanulé. Corolle hypocra- tériforme ; tube cylindracé ; limbe 5-parti : segments pres- que égaux. Étamines 4, saillantes, didynames, défléchies vers un seul côté. Ovaire 4-loculaire ; loges 1-ovulées. Style filiforme. Stigmates 2, subulés.. Drupe charnu, à 4 noyaux 1-spermes. Graines apérispermées; radicule in- fère. Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles opposées, simples, sou- vent anguleuses ou lobées. Cymes terminales, ou axillaires et terminales, trichotomes. CLÉRODENDRE ODORANT. — Clerodendron fragrans Willd. — Volkameria fragrans Vent. Malm. tab. 50. — Bot. Mag. tab. 1834. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 19. Arbrisseau. Jeunes pousses cotonneuses. Feuilles minces, lon- guement pétiolées, finement pubérules aux 2 faces, cordiformes, acuminées, inégalement sinuées-dentées, larges de 2 à 5 pouces; pétiole grêle, pubérule. Cymes terminales, denses, multiflores, courtement pédonculées, ou sessiles, bractéolées. Bractées mem- branacées , lancéolées, caduques, plus longues que les fleurs. Fleurs blanches où d’un rose päle , très-odorantes (ordinaire- ment doubles dans les variétés cultivées). Cette espèce , originaire du Japon, se cultive fréquemment comme arbuste d'agrément. FAMILLE DES VERBÉNACÉES, 229 Genre CALLIGARPA. — Callicarpa Linn. Calice petit, turbiné, courtement 4-lobé. Corolle sub- campanulée, régulière, 4-fide. Étamines 4, saillantes, iso- mètres, insérées au tube de la corolle. Ovaire 4-loculaire ; loges 1-ovulées. Style filiforme. Stigmate capitellé. Baie 1-loculaire, 4-sperme, ou par avortement 1-3-sperme. Graines à tégument cartilagineux ; périsperme mince; ra- dicule infère. Arbrisseaux ; parties herbacées couvertes d'une pubes- cence étoilée. Feuilles opposées, simples. Cymes axillaires, dichotomes. Fleurs blanches ou pourpres, petites. Cazzicarpa D'AMÉRIQUE. — Callicarpa americana Lin. — Catesb. Carol. 2 , tab, 47. — Burchardia americana Du- ham. Arb. 3, tab. 44. Buisson haut de 3 à 6 pieds. Branches et rameaux effiles. Feuilles elliptiques, ou ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées, entières et cunéiformes vers leur base, crénelées au contour su- périeur, pétiolées, pubérules et verdâtres en dessus, cotonneuses- incanes en dessous, longues de 2 à:4 pouces ; pétiole grêle, long d'environ 1 pouce. Cymes subsessiles, denses, multiflores, Lu guement débordées par les pétioles. Fleurs très-petites, roses. Baies comme glomérulées, globuleuses, d’un pourpre violet à la maturité, du volume d’un grain de moutarde. Cette espèce, indigène des provinces méridionales des États- Unis, se cultive comme arbrisseau d’ornement. Genre GATTILIER. — 7: itex Linn. Calice campanulé, ou tubuleux, petit, 5-denté. Corolle 2-labiée , ringente : tube évasé au sommet, courbé, dé- cliné; lèvre supérieure courte, 2-partie ; lèvre inférieure 3-fide , à lobe moyen beaucoup plus long que les lobes la- téraux. Étamines 4%, saillantes, didynames , ascendantes, insérées au tube de la corolle; filets filiformes ; anthères 250 CLASSE DES LABIATIFLORES. ovales, incombantes. Ovaire à 4 loges 1-ovulées. Style ter- mina}, filiforme. Stigmates 2, subulés. Drupe charnu, à noyau #-loculaire (ou par avortement 1-3-loculaire) : lo- ges 1-spermes. Graines attachées au fond des loges , apéri- spermées ; radicule infère. | Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles digitées (rarement sim- ples, ou imparipennées), opposées, pétiolées; folioles très-entières, ou dentées, ou incisées. Inflorescences ter- minales , ou axillaires et terminales, composées de cymes dichotomes ( disposées en grappes interrompues) ; pédon- cules courts, opposés. c A. Feuilles digitées ; folioles très-entières ou obscurément +, sinuolées. GATTILIER COMMUN. — Vitex Agnus castus Linn. — Blackw. Herb. tab. 139. — Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 35. — Gærtn. Fruct. 1. tab. 56, fig. 1. — Schk. Handb, tab. 177. Arbrisseau très-rameux ou buisson ,'haut de 5 à r2 pieds. Rameaux opposés, eflilés, cotonneux-incanes. Feuilles longue- ment petiolées , 5-ou 7-foliolées , non-persistantes. Folioles fer- mes , d’un vert foncé et glabres en dessus , cotonneuses-incanes en dessous, lancéolées , ou lancéolées-oblongues, acuminées , courtement pétiolulées : les deux basilaires plus petites que les terminales. Rameaux-florifères simples, ou trifurqués an som- met, feuillés. Panicules tantôt terminales (soit solitaires, soit ternées ), tantôt solitaires à l’extrémité des rameaux et aux ais- selles de la dernière paire de feuilles , spiciformes, interrom- pues : les latérales moins longues que les terminales. Cymes denses, multiflores, subsessiles, garnies à chaque bifurcation d’ane paire de bractéoles subulées. Pédicelles très-courts, co- tonneux-incanes de même que le rachis , les pédoncules secon- daires et les calices. Cälice campanalé, 5-denticulé , long d’en- viron 1 ligne. Corolle » fois plus grande que le calice, bleue, ou d’un pourpre violet, où blanche, cotonneuse à la surface ex- terne; lèvre supérieure à segments ovales, obtus ; levre infe- * FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 231 rieure à lobes conformes aux segments de la lèvre supérieure ; lobe inférieur obovale, un peu concave. Filets blancs, plus longs que la lèvre su périeure. Anthères jaunes. Drupe du volume d’un grain de poivre, noir, présque recouvert par le calice. Cette espèce, nommée vulgairement Agnus castus, Arbre au poivre, ou Petit poivre, est commune ue l’Europe méridio- nale, aux bords des ruisseaux et dans d’autres localités humi- des; elle fleurit en juillet et en août. On la cultive comme ar- Hs d'ornement , mais, dans le nord de la France, elle ne résiste pas aux hivers rigoureux, à moins d’être At dans une situation abritée. Les feuilles ont une odeur désagréable. Le fruit, auquel les anciens attribuaient , sans trop de raisons , des vertus anti-aphrodisiaques, a une saveur âcre et aromatique, analogue à celle du poivre : ce fruit s'emploie en guise d’épices, dans les contrées où le Gattilier abonde. GaTTILIER ÉLANCÉ. — Vitex arborea Roxb. Flor. Ind. ed. 2, ol. 3, p. 73. Arbre tres-clevé. Tronc droit, Écorce rimeuse, d’un gris cendré. Tête étalée, touffue, mais d’une ampleur médiocre en proportion à la dimension du tronc. Feuilles digitées, 3-ou à- foliolées. Folioles sessiles , lancéolées, ou lancéolées-elliptiques , obtuses , ou pointues, entières, veineuses, presque glabres en dessus , cotonneuses en dessous : les latérales longues de 3 à 6 pouces , les autres‘ beaucoup plus petites. Panicules denses ; ra- meuses ; pédoncules et pédicelles velus, tétragones. Fleurs nom- . breuses, petites, bleues. Bractées elliptiques, réfléchies , coton- neuses. Tube de la corolle un peu gibbeux ; un peu plus long -que le calice , poilu au fond; gorge comprimée latéralement ; lèvre supérieure dressée, bifide: lèvre inférieure réfléchie, tri- fide, à lobe moyen plus grand , concave, d’un bleu plus foncé. Filets subulés, 2 fois plus longs que le tube de la corolle ; an- thères bifides de la base presque jusqu’au sommet. Style aussi long que les filets. Drupe lisse, succulent, du volume et de la couleur d’une baie de Cassis; noyau turbiné, très-dur, 4-loculare. Graiñes obovales-oblongues. 252 CLASSE DES LABIATIFLORES. Cet arbre croît dans les montagnes de l'Inde ; son vieux bois est couleur de chocolat, très-solide et durable, ce qui le rend propre à quantité d’usages. B. Feuilles digitées; folioles pennatifides ou incisées-dentées. GATTILIER INCISÉ. — Witex incisa Lamk. — Mill. Ic. tab. 279, fig. 1. — Vitex Negundo Bot. Mag. tab. 364. Arbrisseau très-semblable au Vitex Agnus-castus , par le: port et l’inflorescence, mais facile à distinguer à ses folioles plus étroites , très-acérées , plus ou moins profondément dentelées , ou incisées-dentées, ou pennatifides, plus distinctement pétiolu- lées ; les cymes sont en général plus rapprochées; les fleurs plus petites , d’un bleu violet, ou blanches. Cette espèce , originaire du nord de la Chine, se cultive fre- quemment comme arbrisseau d'ornement ; elle est très-rustique ; sa floraison a lieu en août et septembre. Genre GMÉLINA. — Gmelina Lin. Calice 4-ou 5-denté, court. Corolle obliquement campa- nulée, 4-fide : le lobe supérieur voüté ; les 2 lobes laté- raux arrondis ; le lobe inférieur 3-fide. Étamines 4, sail- lantes, didynames, insérées au tube de la corolle. Ovaire à 2 ou 4 loges 1-ovulées. Style terminal, filiforme. Stigmate inégalement 2-fide. Drupe charnu, à noyau 2-4-loculaire, perforé à la base; loges 1-spermes. Graines apérispermées : radicule infère. Arbres, on arbrisseaux. Ramules souvent spinescents. Feuilles entières ou lobées, opposées. Inflorescences racé- miformes ou paniculées, terminales, bractéolées. Fleurs grandes. GMÉLINA ÉLANCÉ. — (Gmelina arborea Roxb. Corom. 3, tab. 246. — Cumbulu Hort. Malab. 1, tab. 41. Grand arbre. Tronc droit. Écorce d’un gris cendré, lisse sur les jeunes troncs. Branches nombreuses , divergentes , formant FAMILLE DES VERBÉNACÉES. ES une tête ample et touffue. Feuilles longues de 4 à 10 pouces, larges de 2 à 7 pouces, pétiolées , cordiformes , pointues , en- tières , glabres en dessus, cotonneuses en dessous, 2-4-glandu- leuses à la base; pétiole cylindrique, velu, long de 2 à 3 pouces. Panicules terminales , ovoïdes , composées de grappes opposées- croisées, horizontales , pubescentes. Bractées lancéolées, pubes- centes, caduques ayant la floraison. Fleurs opposées, inclinées, grandes , d’un jaune lavé de brun. Calice petit , obscurément 5- denté, velu à la surface externe. Corolle campanulée ; limbe 4-parti : les 3 segments supérieurs plus courts ; le segment in- férieur bifide. Filets majeurs fortement courbes. Anthères bifi- des. Ovaire 4-loculaire. Style aussi long que les étamines. Stig- mate bifide : l’une des lanières beaucoup plus longue et re- courbée. Drupe ellipsoïde, lisse, à la maturité jaune, du volume d’une Prune de mirabelle; noyau 4-loculaire, mais rarement toutes les loges sont séminifères. (Roxburgh, 1. c.) Cet arbre croît dans les montagnes de l’Inde, où on l’emploie quantité d’usages dans l’économie domestique ; ce bois est très- semblable au fameux bois de Ték ( Tectona grandis) par la couleur , et, sans être plus pesant , il est d’un grain plus com- pacte, et très-facile à travailler ; il résiste parfaitement aux al- ternatives de chaleur et d'humidité, sans être sujet aux ravages des insectes ; enfin, Roxburgh pense que c’est l’un des bois les mieux adaptés aux constructions navales. Genre TECTONA. — Tectona Linn. fil. Calice campanulé, 5-fide, accrescent, renflé après la flo- raison. Corolle infondibuliforme, régulière : tube court ; limbe 5-parti, étalé. Etamines 5, saillantes, subisomètres, insérées au tube de la corolle. Ovaire à 4 loges 1-ovulées. Style terminal. Stigmate 2-fide. Drupe cotonueux, subé- reux, 1-pyrène, recouvert par le calice ; noyau 4-loculaire, à axe perforé. Graines apérispermées, solitaires dans cha- que loge; radicule infère. Arbre, Rarmules tétragones. Feuilles opposées ou verti- 934 CLASSE DES LABIATIFLORES. cillées-ternées, amples, courtement pétiolées, très-entières, scabres. Inflorescences terminales, bractéolées, paniculées, Corolle petite, blanche. Ce genre est propre à l’Asie équatoriale. Tecrona ÉLancÉ. — Tectona grandis Willd, — Gærtn. Fruct. 1, tab. 7. — Roxb. Corom. 1, tab. 6. — T'eklia Hort. Malab. vol. 4, tab, 27. — Jatus Rumph. Amb. 3, tab. 18. Tronc droit, atteignant des dimensions énormes. Écorce écail- leuse, d’un gris cendré, Branches nombreuses ; divergentes. Jeunes pousses tétragones, cannelées. Feuilles longues de 1 pied à 2 pieds, larges de 8 à 16 pouces, pétiolées, horizontales , el- liptiques-oblongues ‘légèrement sinuolées , scabres en dessus, pubescentes-blanchâtres en dessous. Pétioles courts, épais, com- primés latéralement. Panicules grandes, brachiées : ramifica- tions dichotomes, tétragones et pulvérulentes de même que le rachis. Bractées opposées , lancéolées. Fleurs petites, blanches, très-nombreuses : les dichotoméaires sessiles. Galice et corolldfÿ 5-ou 6-fides. Drupe obscurément 4-gone ; noyau très-dur. Cet arbre croît dans les montagnes du Malabar, du Coro- mandel et du Pégou. Il fournit le bois de construction le plus estimé dans toute l’Asie équatoriale ; et connu sous le nom de Ték. Ce bois, quoique léger et facile à travailler, est en même témps aussi fort que durable , et résistant parfaitement à l’action de l'humidité : aussi le recherche-t-on surtout pour les con- structions navales ainsi que pour l’éhénisterie. Genre ALOYSIA. — Aloysia Orteg. Calice tubuleux, prismatique, bilabié, après la floraison bipartible; lèvres égales, bidentées. Corolle tubuleuse; bilabiée, subringente : tube rectiligne , cylindracé; lèvré supérieure courte, dressée, bilobée ; lèvre inférieure plus grande, tripartie : segments conformes, subisomètres. Eta- mines 4, incluses, didynamés, insérées au tube de la co- rolle (la paire supérieure plus haut qué Pinférieure); filets _ filiformes, rectilignes, dressés; anthères innées, dressées, FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 235 cordiformes : bourses presque contiguës, subparallèles. Pistil à 2 ovairesdistincts, appliqués face à face, 1-loculai- res, 1-ovulés, insérés au fond d’un disque cupuliforme ; ovules anatropes, renversés , attachés au fond des loges. Style subgynobasique (adné par la base à la face des ovai- res), central, persistant, comprimé, sublinéaire, élargi au sommet. Stigmate inégalement bilabié. Péricarpe à 2 nu- cules distinctes, coriaces, 1-loculaires, 1-spermes, planes autérieurement, comprimées bilatéralement, convexes au dos. Graines apérispermées : radicule infère. | Arbrisseau très-aromatique. Rameaux obscurément té- tragones. Feuilles verticillées-ternées, courtement pétio- lées, indivisées. Inflorescences terminales , où axillaires et terminales, paniculées, bractéolées, composées de grap- pes spiciformes interrompues ; pédicelles très-courts, tur- binés, concayes au sommet, verticillés-ternés de même que les pédoncules secondaires; les inflorescences axillaires sont souvent réduites à des grappes simples. Bractéoles persis- tantes, concaves, plus longues que les pédicelles. Fleurs pe- tites. Corolle d’un lilas pâle. ALOYSIA ODORANT. — Aloysia citriodora Ortega. — Ver- bena triphylla L’hérit. Stirp. tab. 11. — Bot. Mag. tab. 367. — Lippia citriodora Kunth. Syn. Arbrisseau atteignant 10 pieds de haut. Jeunes pousses feuil- lues, finement pubérules. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pou- ces , lancéolées , ou lancéolées-oblongues, pointues, tantôt très- entières, tantôt dentelées, minces‘mais fermes, finement peni- *»nervées (nervures subhorizontales ), d’un vert gai et scabres en dessus, d’un vert pâle ét ponctuces en dessous. Panicules-termi- nales subpyramidales, lâches, dressées, longues de 1 à 5 pouces : rachis grêle, tétragone; pédoncules secondaires presque fili- formes. Pédicelles très-courts ; articulés au calice. Fleurs lon- gues à peine de 2 lignes. Calice glabre , long d'environ 1 ligne : dents ovales-lancéolées, pointues, dressées, conniventes après la floraison, Corolle à tube peu saillant ; lèvre supérieure à lobes 236 CLASSE DES LABIATIFLORES. arrondis, obtus ; lèvre inférieure à, segments ovales, obtus. Nu- cules petites, brunes, pubérules, recouvertes par le calice. Cette espèce, nommée vulgairement Verveine-Citronnelle , et fréquemment cultivée comme arbuste d’agrément, est origi- naire du Chili, Toutes ses parties herbacées ont une odeur très- agréable, semblable à l’essence de citron ; leur infusion se prend en guise de Thé, et elle peut être substituée à la Mélisse, la Menthe, ou autres infusions légèrement excitantes. Genre VER VEINE. — Jerbena Tourn. Calice campanulé , où tubuleux, 5-denté, 5-plissé; la dent supérieure minime, apiculiforme ; les 4 autres isomè- tres, non-conniventes après la floraison. Corolle infondibu- liforme, inégalement 5-lobée ; tube subcylindrique, courbé au sommet; gorge barbue; limbe oblique : les 4 lobes su- périeurs subisomètres ; le lobe inférieur plus grand. Éta- mines 4, incluses, didynames, insérées au-dessus du milieu du tube de la coroile (la paire inférieure un peu plus courte, insérée plus bas que la supérieure); filets filifor- mes, très-courts; anthères réniformes, didymes , innées, dressées : connectif peu apparent. Ovaire subglobuleux , à 4 loges 1-ovulées ; ovules renversés, anatropes, attachés au fond des loges. Style filiforme , terminal. Stigmate à 2 lèvres dissemblables : l’une plus grande , obtuse, papil- leuse; l’autre minime, dentiforme , pointue. Péricarpe 4-loculaire, 4-sulqué, se séparant finalement en 4 nucules coriaces, {-spermes, turbinées, ou oblongues, obtuses, an- guleuses. Graines apérispermées : radicule infère. Herbes annuelles ou bisannuelles. Tiges et rameaux té- tragones. Feuilles pennatifides, ou subpalmatifides, ou'ir- régulièrement laciniées, opposées. Grappes terminales ou dichotoméaires et terminales, simples, ou paniculées, spi- ciformes , lâches après la floraison. Pédicelles très-courts, inarticulés, dréssés, apprimés, épars, naissant chacun à Vaisselle d’une bractée concave persistante. Fleurs petites. Corolle rougeâtre ou lilas. FAMITLE DES VERBÉNACÉES. 237 VERVEINE OFFICINALE. — Verbena officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 41. — Flor. Dan. tab. 628. — Engl. Bot. tab. 767, Herbe bisannuelle, haute de 1 pied à > pieds. Racine ra- meuse, 1-ou pauci-caule. Tiges dressées ou ascendantes, raides, glabres, ou garnies de courts poils rétrorses, rameuses et médio- crement feuillées supérieurement. Rameaux grêles, subaphylles, plus ou moins divergents , ordinairement paniculés. Feuilles un peu rugueuses, fermes, d’un vert pâle, luisantes en dessus, sca- bres et pubérules en dessous : les inférieures spathulces-ohovales, incisées-crénelées ; les autres pennatifides ou profondément tri- fides , cunéiformes et très-entières vers leur base, rétrécies en pétiole subfoliacé : segments incisés-crénelés ou ineisés-dentés, le terminal ordinairement subrhomboïdal. Épis Jongs , termi- naux, ordinairement rameux à la base : rachis très-prêle, cffilé. Bractées débordées par le calice, ovales, acuminées. Calice long d'environ x ligne, subturbiné ; dents courtes, ovales, pointues. Corolle d’un lilas pâle, de moitié plus longue que le calice. Style débordé par le tube de la corolle. Nucules presque aussi longues quele calice, brunâtres, oblongues, obtuses, trigones, convexes, lisses et 3-costées au dos, planes et chagrinées aux 2 faces laté- rales. Cette plante , connue sous les noms vulgaires de V’erveine, ou Herbe sacrée, est commune aux bords des chemins, des champs et dans d’autres localités incultes ; on la préconisait jadis comme fébrifuge et vulnéraire, mais ses prétendues vertus se réduisent à des propriétés astringentes. Genre VERBÉNELLE. — J’erbenella Spach. Calice tubuleux, 5-plissé, 5-denté; dents condupli- quées, anisomètres : les 2 latérales plus longues que la su- périeure, plus courtes que les 2 inférieures. Corolle hypo- cratériforme ; tube rectiligne ; gorge un peu renflée, fermée par une barbe de poils articulés ; limbe oblique, inégale- 9238 CLASSE DES LABIATIFLORES. ment 5-lobé : les 2 lobes supérieurs plus courts, le lobe inférieur un peu plus grand que les lobes Lie Éta- mines #, didynames, incluses, insérées au tube de la co- _rolle (la paire inférieure plus courte, insérée plus bas que la paire supérieure); filets courts; anthères didy- mes, réniformes, innées, dressées. Ovaire 4-sulqué, à 4 loges 1-ovulées ; ovules anatropes, renversés, attachés au fond desloges. Style terminal, comprimé, linéaire-spathulé. Stigmate à 2 lèvres dissemblables : l’une assez grosse, sub- globuleuse, papilleuse; l’autre petite, dentiforme, poin- tue. Péricarpe et graines comme ceux des V’erveines. Herbes annuelles ou vivaces. Tiges et rameaux tétrago- nes. Feuilles dentées ou incisées-dentées, opposées. Epis dichotoméaires etterminaux, multiflores, simples, longue- ment pédonculés , corymbiformes à l’époque de la florai- son, très-denses même à la maturité des fruits. Fleurs ses- siles ou subsessiles, alternes, na chacune d’une bractée persistante. VERBÉNELLE A FEUILLES DE GERMANDRÉE. — W’erbenella chamædryfolia Juss. (sub Verbena ) in Pers. Syn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 9. — Bot. Mag. tab. 3333. — ‘Verbena veronicæfolia Smith, in Rees. Cycl. — Verbena Melindres Gillies, in Bot. Reg, tab. 1184. — Erinus peru- pianus Linn. Herbe vivace, plus ou moins pubescente et scabre sur toutes ses parties herbacées. Tiges diffuses, très-rameuses, longues de 1 pied à 3 pieds; rameaux dichotomes, ascendants. Feuilles oblongues ou chlongues-lancéolées, pointues, profondément den- iées, cunéiformes et entières vers leur base ; courtement, péfio- lées, d’un vert glauque, ciliées. Épis plus ou moins longuement pédonculés : rachis hispide, grêle, tétragone. Fleurs formant un corymbe de 1 à 2 pouces de large. Bractées ovales-lancéolées, pointues, ciliées, 2 fois plus courtes que le calice. Galice long d'environ 3 lignes, hispide : dents subulées. Corolle d’un da late très-vif; tube grêle, suheylindrique, long d'environ 5 li: FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 239 gnes ; limbe à segments cunéiformes, bilobés au sommet, ctalés, environ 4 fois plus courts que le tube. Gette espèce , originaire du Paraguay, et remarquable par la couleur brillante de ses fleurs, se cultive fréquemment comme \r plante d'ornement. Venvéneze De Twgeoie. — Verbenella T'weediana Hook. Bot. Mag. tab. 3541. (sub Verbena.) Cette espèce, qui-croît aux environs de Montévidéo, est très- voisine de la précédente, dont elle paraît ne différer que par des tiges et des rameaux radicants aux articulations, ainsi que par des feuilles en général plus profondément incisées ; les fleurs sont d’un écarlate tirant sur le pourpre; les dents calicinales très-courtes. On la cultive comme plante d'ornement. Genre GLANDULARTA. — Glandularia Gmel. Galice tubuleux, 5-plissé, 5-denté: dents condupliquées, très-anisomètres. Corolle hypocratériforme ; tube rectili- one ; gorge fermée par une barbe de poils articulés ; limbe oblique, inégalement 5-lobé : les 2 lobes supérieurs plus courts, le lobe inférieur un peu plus grand que les lobes latéraux. Etamines 4, didynames, incluses, insérées au tube de la corolle (la paire inférieure plus courte, insérée plus bas que la paire supérieure ) ; filets courts ; anthères didymes, réniformes, innées, dressées ; connectif des 2 an- thères supérieures couronné d’un appendice saillant, cla- : viforme, slanduleux. Pistil, péricarpe et graines comme dans le genre précédent. Herbes vivaces ou annuelles. Feuilies incisées ou laci- niées, opposées. Inflorescence du genre précédent. Galice _ fructifère subovoïde , fermé. A. Plante annuelle, à tige dressée. Feuilles inégalement incisées-dentées, souvent subtrifides. Calice profondément denté. $ | GLaAnpuLariA AugLéria, — Glandularia Aubletia. 240 CLASSE DES LABIATIFLORES. — 4: A FLEURS POURPRES. — Ÿerbena Aubletia Linn. — Bot. Mag. tab. 308. — Bot. Reg. tab. 294. — Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 176.—Billardiera explanata Mœnch, Meth. — $: A FLEURS LILAS. — Ÿ’erbena Drummondi Bot. Reg. tab. 1925. Plante plus ou moins pubescente, haute de 1 pied à 3 pieds. Tige fistuleuse , obscurément tétragone , rameuse des la base ; rameaux dressés , ou ascendants, ou plus ou moins divergents, dichotomes , feuillés. Feuilles minces, d’un vert foncé, ovales ou subrhomboïdales en contour, subobtuses, cunéiformes et en- tières vers leur base, rétrécies en pétiole subfoliacé, souvent presque aussi long que la lame ; lobes obtus ou pointus, en gé- néral dentés. Épis dichotoméaires et terminaux, solitaires, plus ou moins longuement pédonculés, corymbiformes pendant la flo- raison, plus tard longs de 3 à 4 pouces, mais restant très-denses excepté à la base. Bractées linéaires-subulées, ciliolées , plus courtes que le calice. Calice scabre, pubérule, long d'environ 4 lignes; dents subulées. Corolle à tube long de 6 à 8 lignes ; lobes cunéiformes, échancrés, courts. Nucules longues de 1 li- gne ou un peu plus, brunâtres, subcylindracées , obtuses aux 2 bouts , chagrinées sur la commissure , profondément fovéolées au dos. | Cette espèce, originaire des provinces méridionales des États- Unis, se cultive fréquemment comme plante de parterre. B. Plante vivace, à tiges radicantes aux articulations. Feuil- les profondément trifides : segment pennatiparti. Calice à dents courtes. GLANDULARIA ÉLÉGANT. — Glandularia pulchella Sweet (sub Verbena ), Brit. Flow. Gard. tab. 205. Plante touffue, finement pubérule et scabre sur toutes ses parties herbacées. Tiges grèles, diffuses, radicantes , obscuré- ment tétragones, très-rameuses ; rameaux ascendants, dichoto- mes. Feuilles d’un vert glauque, subtriangulaires en contour, rétrécies en pétiole linéaire-cunéiforme : lanières linéaires, ob- FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 241 tuses , courtes , inégales, submucronulées, divariquées. Épis dichotoméaires et terminaux, longuement pédonculés, corymbi- formes pendant la floraison : les fructifères plus cu moins allon- gés, un peu lâches. Bractées ovales ou ovales-lancéolées , acu- minces , acérées , 2 à 3 fois plus courtes que le calice, ciliolces. Calice très-grêle, pubérule, subcylindracé, long d’environ 3 lignes; dents courtes, subulées. Corolle d’un lilas vif; tube grêle , de moitié à 1 fois plus long que le calice ; lobes courts, cunéiformes, échancrés. Nucules longues d’environ 2 ligves, subtrigones, chlongues-linéaires , obtuses à la base, rétrécies au sommet, chagrisées sur la commissure ; dos noir, luisant, subtri- costé, obseurément scrobiculé. Cette espèce, originaire du Paraguay, se caltive comme plante d'ornement. Elle fleurit durant tout l'été. GLANDULARIA JAUNE. — Glandularia sulphurea D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser, 2, tab. 221. (sub Ferbena.) Cette espèce paraît ne différer de la précédente que par des feuilles à segments plus larges, subincanes en dessous ; la co- rolle est d’un jaune pâle, l’appendice des anthères d’un pourpre noirâtre, Cette espèce est originaire du Chili; elle se cultive comme plante d'ornement. Genre LANTANA. — Zantana Linn. Calice court, membranacé, subcampanulé, bilabié : 1è- vres courtes, latérales, légèrement 2-lobées. Corolle tubu- leuse, bilabiée, subringente : tube grêle, curviligne, renflé vers son milieu ; gorge imberbe ; lèvre supérieure très-en- tière ou échancrée, dressée, arrondie ; lèvre inférieure subhorizontale, profondément 3-lobée : lobes arrondis, anisomètres (le moyen plus grand que les latéraux), moins grands que la lèvre supérieure. Etamines 4, didynames, incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle ; filets très-courts, courbés; anthères subversatiles, did y- BOTANIQUE. PHAN, T. JX. 16 249 CLASSE DES LABIATIFLORES. mes, subréniformes, introrses. Ovaire à 2 loges 1-ovulées ; ovules anatropes, renversés , attachés au fond des loges. Style court, terminal, filifornme, rectiligne. Stigmate sub- bilabié : lèvre inférieure déclinée, subovale; lèvre su- périeure plus courte, érigée, 1-dentée au dos. Drupe charnu, à 1 seul noyau 2-loculaire, ou à 2 noyaux 4-lo- culaires. Graines solitaires, apérispermées ; radicule in- fère. Arbrisseaux, souvent armés d’aisuillons. Feuilles verti- cillées-ternées, ou opposées, simples, dentelées, ou créne- lées, pétiolées, rugueuses , ordinairement scabres ou co- tonneuses. Fleurs sessiles, 1-bractéolées , disposées en ca- pitules axillaires (spiciformes après la floraison ) pédoncu- lés; pédoncules solitaires ou géminés, dressés, épaissis au sommet ; rachis assez gros, charnu ; bractées des fleurs in- férieures (en général grandes) formant un involucre à la base des capitules. Corolle blanche, ou pourpre, ou vio- lette, ou d’un jaune orange. LANTANA opoRaNT. — Lantana Camara Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 56, fig. 65.— Lantana aculeata Linn. — Bot. Mag. tab. 96. — Lantana melissæfolia Hort. Kew. — Dill. L. c. tab. 57, fig. 66. Buisson atteignant 5 à 10 pieds de haut. Rameaux 4-gones, en général garnis d’aiguillons crochus , élargis vers leur base. Jeunes pousses le plus souvent poilues ou cotonneuses. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou ovales-elliptiques, pointues, ou acuminées, dentelées, ou crénelées, cunéiformes et tres-entières vers leur base , courtement pétiolées , plus ou moins fortement pubescentes et scabres en dessus, cotonneuses ou poilues en des- sous. Pedoncules tantôt plus longs que les feuilles, tantôt plus courts, glabres ou poilus, gréles, tétragones, en général soli- taires. Capitules multiflores, très-denses , corymbiformes à l’é- poque de la floraison. Bractées linéaïres-lancéolées, non-imbri- quées, débordées par Les corolles. Calice à peine long de 1 ligne. Corolle légèrement pubérule à la surface externe , d’un jaune FAMILLE DES VERBÉNACÉES, 245 orange au commencement de la floraison, finalement d’un rouge de cinabre ; tube long d’environ 4 lignes; Jimbe tres-oblique , large de 3 lignes. Étamines très-courtes ; anthères inférieures subsessiles. Style débordant le calice, débordé par les étamines. Drupe du volume d’un Pois, noirâtre à la maturité, 1-pyrène : noyau 2-loculaire, ou par avortement 1-loculaire. Cette espèce , originaire des Antilles , se cultive fréquemment comme arbrisseau d'agrément. Ses fleurs , qui se succèdent pen- dant toute l’année, ont une odeur agréable; les feuilles et les jeunes pousses contiennent aussi un arome particulier. Lanrana Faux-Tur. — Lantana Pseudo-Thea Saint-Hil. Juss. et Camb. PI. Us. Bras. 1, tab. 70. Arbrisseau d’environ 5 pieds, très-visqueux , plus ou moins poilu. Rameaux cylindriques; entre-nœuds très-courts. Feuilles sessiles , longues de 1 à 2 pouces, larges de 6 à 10 lignes, lan- céolées-oblongues , ou obovales, subobtuses , crénelées , réticu- lées. Pédoncules axillaires, solitaires, de la longueur des feuilles. . Capitules d’environ 3 lignes de diamètre ; bractées cordiformes. Calice court, à lèvres 2-bifides. Corolle plus longue que la bractée ; limbe à lobes arrondis, échancrés. Cette espèce croît au Brésil , dans la province des Mines. Ses feuilles ont une odeur tres-aromatique; séchées et prises en in- fusion, elles donnent une boisson très-agréable et fort estimée dans le pays. CENT QUARANTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES SÉLAGINÉES. — S£ELAGINEÆ. Selagineæ Juss. in Ann. du Mus. VIT, p. 74. — Choisy, in Mém. de la Soc. d'His’. Nat. de Genève, vol. II (Monographie). — Bartl. Grd. Nat. p. 177. —E. Meyer, Comment. Plant. Afr. p. 245. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 640. — Selaginaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 279. — Glo- bulariacearum genn. Reichenb. Syst. Nat. p, 497. Les Selaginees forment un petit groupe exotique, qu'on devrait ne considérer que comme une tribu des Verbénacées; ces végétaux sont d'un intérêt purement scientifique; presque toutes les espèces croissent dans l'Afrique australe. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Sous-arbrisseaux onu herbes. Tiges cylindriques ou irrégulièrement anguleuses. Feuilles simples (très-entières, ou dentées, ou inci- sées), non-stipulées, sessiles, ou pétiolées : les infé- rieures ordinairement opposées ; les supérieures al- ternes. Fleurs hermaphrodites, en général irrégulières, 1-bractéolées, disposées en épis terminaux, ou rarement en cymes terminales. Calice inadhérent, persistant, herbacé, tubuleux, ou spathacé, irrégulièrement 3-5#ide ou denté, ou rarement 2-parti. Corolle hypogyne, non-persistante, à tube complet ou spathacé; limbe irrégulièrement 4-ou 5-lobé (rarement régulier), 1-ou 2-labié ; estivation imbricative, Étamines insérées au tube de la corolle et alternes FAMILLE DES SÉLAGINÉES. 245 avec ses lobes, en général au nombre de 4 et didynames (la 5e, supérieure, manquant), ou moins souvent au nombre de 2. Filets libres, filiformes, souvent très- courts. Anthères dressées ou incombantes, médifixes, monothèques, déhiscentes par une fente longitudinale introrse. Pistil : Ovaire 2-loculaire, 1-style; ovules solitaires, anatropes, suspendus au sommet des loges. Stigmate ter- minal, subcapitellé. Péricarpe soit indéhiscent et subdrupacé, soit se sé- parant en 2 nucules, dont l'une souvent asperme ou abortive. Graines solitaires, suspendues ; tégument subcoriace ou membraneux. Périsperme charnu. Embryon axile, rectiligne, subcylindracé, presque aussi long que le pé- risperme ; cotylédons courts; radicule supère. La famille des Sélaginées comprend les genres sui- vants : Polycenia Choisy.—Hebenstreitia Linn.—Dischimia Choisy. — Agathelepis Choisy. — Microdon Choisy. ( Dalea Gærtn.) — Selago Linn. — Macria E. Meyer. — Walafridia E. Meyer. GENRES VOISINS DES SÉLAGINÉES. Stilbe Linn. (Lühea Schmidt.) — Campylostachys Kunth. (1). (4) Ces deux genres, qui ne diffèrent des autres Sélaginées que par des anthères dithèques et des ovules renversés (attachés au fond des lo- ges), sont considérés par M. Kunth comme constituant une famille dis- tincte (les Séilbacées on Stilbinées), tenant Je milieu entre les Sélaginées et les Globulariées. CENT QUARANTE-TROISIÈME FAMILLE. LES MYOPORINÉES. — MYOPORINEÆ. Myoporineæ R. Brown, Prodr. p. 514, — Bartl. Ord. Nat. p. 476. — Endl. Gen. Plant. 4,p. 642. — Myoporaceæ Lindi. Nat. Syst. p. 279. — Globulariaceæ , tribus IIT': Myoporinæ Reichenb, Syst. Nat. p. 496. Ce groupe, qui, de même que les Sélaginées , mérite à peine d'être séparé des Verbénacées, appartient pres- que exclusivement à la Nouvelle-Hollande et à l'Afrique ‘australe; aucune espèce n’a été observée dans l’hémis- phère septentrional. Du reste, les Myoporinées sont d'un intérêt absolument scientifique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux, en général glabres, quelquefois parse- més de glandules. Feuilles alternes ou opposées, simples (très-entières, ou dentées), non-stipulées, rétrécies en pétiole. Fleurs solitaires, axillaires , irrégulières, hermaphro- dites ; pédicelles ébractéolés. Calice madhérent, persistant ( rarement accrescent), 5-parti, herbacé. Corolle hypogyne, tubuleuse, à limbe en général rin- gent et bilabié, ou moins souvent presque régulièrement 5-lobé; estivation imbricative. Étamines (par exception 5) 4, didynames, insérées au tube de la corolle , interposées. Filets libres, fiiformes. Anthères dithèques, incombantes, longitudinalement déhiscentes. | Pistil : Ovaire 2-ou 4-loculaire; loges r-ou 2-ovu- FAMILLE DES MYOPORINÉES. 247 lées (par exception 4-ovulées ) ; ovules anatropes, sus- pendus au sommet de l'angle interne. Style terminal, indivisé, terminé en stigmate échancré ou 2-fide. Péricarpe : Drupe sec ou charnu, à noyau 2-ou 4-lo- culaire ; loges 1-2-ou rarement 4-spermes. Graines cylindracées ou oblongues , suspendues; té- gument coriace ou membraneux. Périsperme mince, charnu. Embryon rectiligne, axile, cylindrique, aussi long que le perisperme ; cotylédons semi-cylindriques ; radicule supère, appointante. La famille des Myoporinées comprend les genres sui- vants : Myoporum Banks. (Pogonia Andr. Andrewsia Vent.) — Dasymalla Endl. — Pholidia R. Br. — Spartotham- nus Cunningh. — Æremophila R. Br, — Stenochilus R. Br.— Pontia Plum. CENT QUARANTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES SÉSAMÉES. — SESAMEÆ. Sesameæ De Cand. Théor, Élém. ed. 2, p. 247. — Bartl. Ord. Nat. p- 475. — Kunth, Synops. 2, p. 251. — Pedalineæ R. Br. Prodr. p. 519. — Martyniaceæ | Scrophularinearum sectio) Link, Handb. — Pedaliaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 281. — Pedalineæ et Bigno- niaceæ-Sesameæ Endl. Gen. Plant. 4, p. 725, et p. T0). — Personatæ, tribus IL : Bignoniareæ , sect, I (Sesameæ) et IT (Martynieæ), Reichenb. Syst. Nat. p. 198. Cette famille, qui ne mérite guère d'être séparée des Bignoniacées, ne renferme que des végétaux exotiques, dont la plupart habitent la zone équatoriale. A l'excep- tion du Sesamum, célèbre comme plante oléagineuse, les Sésamées offrent peu d'espèces remarquables; quel- ques-unes se cultivent comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou suffrutescentes, en général gar- nies d'une pubescence visqueuse. Tiges et rameaux cy- lindriques ou anguleux, peu ou point noueux. Feuilles opposées, ou subopposées, simples, non-sti- pulées, souvent anguleuses où sinueuses. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, en général soli- taires-axillaires ; pédoncules ordinairement dibractéolés. Calice inadhérent, persistant, ou non-persistant, ordi- nairement b-parti et régulier, moins souvent spathacé, Disque hypogyne, annulaire. Corolle hypogyne, nôn-persistante, ventrue, bilabiée : ‘lèvre supérieure 2-lobée; lèvre inférieure 3-lobée ; esti- vation subvalvaire ou imbricative, FAMILLE DES SÉSAMÉES,. 249 Etamines 4 (2 latérales, et 2 inférieures ), didynames (les courtes quelquefois ananthères), insérées au tube de la corolle, interposées; une cinquième étamine ( su- périeure) rudimentaire. Filets libres, filiformes. An- thères mobiles, supra-basifixes , dithèques; bourses 1so- mètres, parallèles, ou divariquées , déhiscentes chacune par une fente longitudinale; connectif en général cou- ronné d'une glandule. Pistil : Ovaire 2-loculaire, ou 4-oculaire, ou 8-locu- laire ; loges complètes ou incomplètes, 1-pauci-ou multi- ovulées ; ovules suspendus , ou horizontaux, ou renver- sés, anatropes, attachés soit au bord antérieur des cloisons {quand les loges sont incomplètes), soit à un placentaire central (quand les loges sont complètes). Style terminal, filiforme, indivisé. Stigmate 2-ou 4-parti. Péricarpe capsulaire ou drupacé , 2-4-ou 8-loculaire, souvent muriqué ou longuement rostré ; loges r-sper- mes, ou oligospermes, ou polyspermes ; placentaires centraux ou adnés au bord interne des cloisons. Graines horizontales , ou suspendues, ou renversées, ordinairement aptères ; tégument coriace, ou membra- neux , Ou chartacé, souvent réticulé; raphé filiforme, souvent caché sous le tégument externe ; hile terminal. Périsperme nul. Embryon rectiligne ; cotylédons plano- convexes, charnus ; radicule supère, ou infère, ou cen- tripète, ou vague , courte, appointante. La famille des Sésamees renterme les genres sui- vants : Craniolaria Linn. ( Holoregmia Nees.) — Martynia Lin». ( Probosecidea Schmidel.)— Carpoceras À. Rich. — Pedalium Linn. — Uncaria Burch. — Rogeria Gay. — Dicerocaryum Bojer. — Pretrea Gay.— Josephinia Vent. — Sesamum Linn. — Ceratotheca End. 250 CLASSE DES LABIATIFLORES. Genre MARTYNIA. — Martynia Linn. Calice non-persistant, membranacé, campanulé, inéga- lement 5-lobé, fendu d’un côté jusqu’à la base : le lobesu- périeur plus grand. Corolle subcampanulée, bilabiée : tube resserré à la base, ventru, très-évasé ; lèvre supérieure plus courte, profondément bilobée ; lèvre inférieure trilobée, à lobe moyen plus grand. Étamines fertiles 4, didynames , incluses , insérées au fond de la corolle, accompagnées d’une étamine rudimentaire. Filets filiformes, déclinés. Anthères glandulifères au sommet , conniventes 2 à 2: bourses divariquées. Ovaire 4-loculaire ; loges pauci-ovu- lées; ovules suspendus à l’angle interne des loges. Style épaissi au sommet, décliné. Stigmate grand, bilamellé. Pé- ricarpe drupacé, ovale-oblong, subcylindracé, courtement stipité, profondément trisulqué, fortement caréné en des- sus , longuement rostré; épicarpe mince , charnu, fina- lement bivalve ; endocarpe ligneux, rugueux , profondé- ment fovéolé, 4-loculaire, 3-sulqué, garni en dessus d’une crête longitudinale coriace, multifide, bipartible, correspondant à la carène de l’épicarpe; loges subsex- spermes, indéhiscentes; bec asperme, plus long que les loges, tétragone, 4-sulqué, s’ouvrant élastiquement en 2 valves ( simulant 2 longues cornes recourbées, onci- nées au sommet) parallèles à l’axe qui s’entr’ouvre au som- met de manière à laisser une loge vide au centre du fruit; cloisons cartilagineuses; endocarpe membraneux, lui- sant. Graines suspendues, superposées, 1-sériées dans cha- que loge, ovales, ou ovales-oblongues, sublenticulaires, très-rugueuses : tégument épais, coriace; radicule supère. Herbes annuelles, garnies d’une pubescence visqueuse. Feuilles tantôt alternes, tantôt opposées, longuement pétio- lées, anguleuses, ou sinuolées , profondément cordiformes à la base. Fleurs en grappes lâches, multiflores, dressées ; pédoncules latéraux et terminaux, solitaires; pédicelles dibractéolés au sommet, presque dressés lors de la florai- FAMILLE DES SÉSAMÉES. 254 son, puis défléchis. Corolle jaune, ou pourpre, ou blan- châtre. Les Martynia sont remarquables par la beauté de leurs fleurs, ainsi que par la singulière conformation de leur fruit, MarTyniA coRNu. — Martynia proboscidea Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 1056. — Martynia annua Linn. Plante haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée, charnue, rameuse. Rameaux ascendants ou diffus. Feuilles grandes, un peu charnues, d’un vert glauque, palmatinervées, cordiformes, ou cordiformes- orbiculaires , ou subréniformes , arrondies au sommet, obscuré- ment sinuolées, non-anguleuses, ordinairement alternes, souvent inéquilatérales, larges de.2 à 6 pouces ; pétiole (en général plus long que la lame) long de 3 à 6 pouces, charnu, dressé. Grappes plus ou mois longuement pédonculées , atteignant jusqu’à 1 pied de long ; pédicelles grêles, longs de 1 pouce à 3 pouces, poilus de même que le pédoncule. Bractées oblongues , membranacées, pubescentes , caduques, plus courtes que le calice. Fleurs plus ou moins inclinées lors de l’épanouissement. Calice long de 6 à o lignes, visqueux, pubérule, roussâtre, nerveux, réticulé : lobes courts, arrondis. Corolle longue de 18 lignes à 2 pouces, pubérule et visqueuse à la surface externe, blanchâtre, ou d’un rouge pâle : gorge lavée de jaune et ponctuée de pourpre ; lobes arrondis : l’inférieur presque aussi long que le limbe. Étamines de moitié plus courtes que le tube. Style débordant les étamines. Lamelles stigmatiques obovales. Péricarpe cotonneux, pendant, long d’environ 3 pouces {le bec non compris, qui a 5 à 6 pouces de long). Graines noires, longues d’environ 4 lignes. Cette espèce croît aux Antilles et dans les provinces méridio- nales des États-Unis. On la cultive comme plante d’ornement. Genre PÉDALIUM. — Pedalium Linn. Calice 5-parti : le segment supérieur très-court. Corolle subcampanulée, resserrée en court tube à la base; limbe 253 CLASSE DES LABIATIFLORES. 5-lobé, subbilabié : le lobe inférieur plus grand que les lobes supérieurs. Quatre étamines fertiles, didynames; une cinquième étamine (supérieure) abortive. Filets bar- bus à la base. Anthères dithèques, couronnées d’une glan- dule : bourses divergentes à la base, parallèles supérieure- ment. Ovaire 2-loculaire. Style indivisé. Stigmate bifide. Drupe sec, ovale-pyramidal, tétragone : angles ailés vers le sommet, bordés inférieurement de 4 épines horizontales ; épicarpe mince, subéreux ; noyau osseux, fibreux, perforé à la base, biloculaire vers le haut. Graines géminées dans chaque loge, superposées , pendantes : tégument lâche, membraneux, réticulé, se détachant sous forme de valves. Radicule supère. (Endlicher, Gen. Plant. 1, p. 724.) Herbe dichotome où trichotome. Feuilles opposées, pé- tiolces, sinuées-dentées. Pédoncules biglanduleux au som- met, solitaires, axillaires, uniflores. Corolle jaune. PépaLium À FRuIT ÉPINEUX. — Pedalium Murex Willd. — Hort. Malab. 10, tab. 72.— Burm. Flor. Ind. tab. 45. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 58. — Lamk. Ill. tab. 536. Herbe annuelle , multicaule , haute de 6 pouces à 2 pieds. Racine rameuse , d’un orange foncé. Tiges cylindriques , pro- combantes, glabres. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 */, pouce à 2 pouces, pétiolées, opposées, elliptiques, irrégu lièrement dentées , tronquées , 2-nervées ; pétiole long d’environ 2 pouces. Fleurs axillaires, courtement pédonculées, solitaires, assez grandes, jaunes, dressées ; pédoncules 2-elanduleux au sommet, ( Roxburgh, Flor. Ind. ed. 2, v. 2, p. 114.) Cette plante croit sur la côte de Coromandel , dans les Joca- lités sablonneuses un peu humides ; étant fraiche , elle possède la singulière propriété de rendre mucilagineux l’eau ou le lait, sans nullement altérer la couleur ou la saveur de ces liquides ; l’eau reodue mucilagineuse par le Pédalium est considérée par les Hindous comme une excellente tisane rafraichissante. FAMILLE DES SÉSAMÉES. 253 Genre SESAME. — Sesamum Linn. Calice persistant, 5-parti : le segment supérieur plus court. Corolle subcampanulée, 5-lobée, subbilabiée : lelobe inférieur plus grand. Étamines insérées au tube de la co- rolle : 4 fertiles, didynames; une 5° rudimentaire. An- thères dithèques : bourses parallèles, disjointes à la base. Ovaire 4-locuiaire , tétragone , acuminé ; ovules renversés ou horizontaux, très-nombrenx , 1-sériés dans chaque loge, attachés à l’angle central. Style indivisé. Sigmate bilamellé. Capsule prismatique , tétragone, comprimée, 4-sulquée, acuminée, 4-loculaire, bivalve au sommet, à la fois septicide et loculicide; loges polyspermes ; pla- centaire central , nerviforme, bipartible. Graines renver- sées ou horizontales , imbriquées , comprimées, inmargi- nées (par exception marginées); embryon huileux : radicule infère ou centripète. Herbes annuelles. Feuilles opposées ou alternes, pétio - lées, indivisées,.ou trifides. Pédoncules courts, solitaires, axillaires, 1-flores, opposés, dibractéolés à la base ; brac- tées glandulifères à l’aisselle. Corolle jaune ou rougeûtre. SÉSAME CULTIVÉ. — Sesamum salivum Spach.— Sesarium orientale Linn. — Hort. Malab. o, tab. 54. — Lamk. HI]. tab. 528. — Rumph. Amb. 5, tab. 56, fig. 1. — Sesamum indi- cum Linn. — Bot. Mag. tab. 1788. Tige haute de 2 à 4 picds, dressée, pubescente, ou presque _glabre, obscurément tétragone, plus ou moins rameuse. Feuilles glabres ou pubescentes : les inféricures pétiolées, ovales, ou ovales-oblongues, ou lanccolces-oblongues, pointues, dentelées, opposées , souvent trifides; les supérieures ordinairement alter- nes, subsessiles, étroites, oblongues , à peine dentelées, ou très enüères. Pédoncules très-courts. Bractées linéaires, accompa- gnces chacune d’une giande concave jaunâtre. Calice petit : segments linéaires, pointus, ciliolés, Corolle carnée ou rouge : lobes obtus, Capsule cartilagineuse, pubérule, longue d’environ 254 CLASSE DES LABIATIFLÔRES. 1 pouce; valves larges de 2 à 3 lignes, biloculaires par l’in- flexion des bords. Graines petites, brunâtres. Cette plante, nommée vulgairement Sésame (du mot arabe Semsem), ou Jugeoline, se cultive très-fréquemment et de temps immémorial en Égypte , en Orient, ainsi que dans toute l’Asie équatoriale, où l’on exprime de ses graines une huile qui sert aux usages alimentaires ; cette huile jouit en outre d’une grande vogue chez les Orientaux , tant comme cosmétique , que comme remède contre beaucoup de maladies. CENT QUARANTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES GÉSNÉRIÉES. — GESNERIEÆ. Campanulacearum , Scrophularinearum et Bignoniacearum. genn. Juss. Gen. — Gesnerieæ Rich. et Juss. in Ann. du Mus. V, p. 428. — Kunth , in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Il, p. 592. — Martius, Nov. Gen. et Spec. LIT, p. 68. — Cyrtandraceæ Jack , in Linn. Trans. XIV, p. 23. — Didymocarpeæ Don, in Edinb. Phil, Journ. VIT, p. 28. — Gesnerieæ et Bignoniaceæ-Cyrtandreæ Bartl. Ord. Nat. — Gesnera- ceæ et Cyrtandraceæ Lindl, Nat. Syst. — Gesneraceæ Endl. Gen. Plant. 4,p. 745. — Personatæ, tribus TIT : Orobancheæ, sectio IL ( Gesnereæ) et III ( Cyrtandreæ) , Reichenb. Syst. Nat. p. 499. Cettefamille, très-voisine tant des Scrophularinées que ) q des Bignoniacées, ne comprend que des végétaux exoti- ques, presque tous indigènes dans la zone équatoriale ; beaucoup d'espèces produisent des fleurs très-élégantes. P P P _ CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces ( quelquefois grimpantes); moins souvent arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Tiges et rameaux tétragones, ou moins souvent cylindriques. Feuilles opposées (l'une de chaque paire souvent beaucoup plus petite), ou verticillées, ou moins sou- vent alternes, pétiolées, ou sessiles , simples (très-en- tières ou dentées), non-stipulées , souvent inéquilaté- rales. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, ébractéolées, ou dibractéolées, disposées en cymes, ou en grappes , ou en épis, ou par fascicules. Calice adhérent ou inadhérent, persistant ; limbe ré- gulier ou irrégulier, 5-parti. Corolle hypogyne ou périgyne, tubuleuse, ou infon- 256 CLASSE DES LABIATIFLORES. dibuliforme, ou campanuiée, ou ringente; tube souvent gibbeux postérieurement ; limbe inégalement 5-lobé (les 3 lobes inférieurs plus grands), ou bilabié : lèvre supérieure 2-lobée ; lèvre inférieure 3-lobée. Estivation imbricative. Étamines insérées au tube de la corolle, interposées, au nombre de 5 (dont l’une, supérieure, stérile; les 4 autres fertiles, didynames, les 2 inférieures ordinaire- ment plus longues), ou au nombre de 4 ( la place de la be restant vide entre les 2 lobes supérieurs de la co- rolle), didynames, soit toutes fertiles, soit seulement les 2 inférieures fertiles, soit (par exception) seulement les 2 supérieures fertiles. Filets rectilignes ou arqués, filiformes , ou aplatis, élargis vers leur base. Anthères introrses, dithèques, où monothèques; bourses longi- tudinalement déhiscentes, confluentes, ou disjointes (at- tachées à un connectif bifurqué). Pistil : Ovaire adhérent ou inadhérent, 1-loculaire, ou incomplétement 4-loculaire ; placentaires 2, parié- taux, opposés, soit bilamellés et plus ou moins larges, soit gros et bilobés, soit nerviformes, multi-ovulés, latéraux relativement à l’axe de la fleur. Ovules ana- tropes. Style filiforme, indivisé. Stigmate capitellé, ou concave , ou bilobé, ou bilamellé. Peéricarpe ( par exception pyxide) capsulaire (souvent siliquiforme) et 2-valve (valves placentifères ou non- placentifères, ordinairement contournées en spirale), ou charnu et indéhiscent, 1-2-ou incomplétement 4-lo- culaire, polysperme. Graines suspendues ou vagues, petites, souvent aris- tées aux 2 bouts; técument externe lisse, ou rugueux, ou chagriné, coriace, Périsperme nul ou charnu. Em- bryon rectiligne (axile lorsqu'il ya un périsperme ): co- FAMILLE DES GÉSNÉRIÉES, 257 tylédons semi-cylindriques, contigus; radicule conique ou cylindracée, obtuse, appointante. Cette famille comprend les genres suivants : l'° TRIBU. LES CYRTANDRÉES.— CYRATANDREZÆ Bartl, Ovaire inadherent. Graines aperispermees. Æschynanthus Jack. (Trichosporum Don. Agalmyla Blum. Orythia Blum.)—ZLysionotus Don.— Tromsdorfia Blum. — Chirita Hamilt. — Didymocarpus Wallich. (Rœættlera Vahl, nec alior. Henckelia Spreng. ) — Strep- tocarpus Lindi. — Bæa Commers. (Dorcoceras Bung.) — Loxotis R. Br. (? Rhynchoglossum Blum.) — Glos- santhus Klein. (Klugia Schlecht.) — ZLoxonia Jack. (? Loxophyllum Blum.) — ÆEpithema Blum. (Aïkinia R. Br.) — Rhabdothamnus Cunningh. — Cyrtandra Forst. — Whitia Blum. — Rhynchothecum Blum. — Fieldia Cunningh., — Centronia Blum. Genres poutEux : Platystema Wallich. — Stauran- thera Benth. — Corysanthera Wallich, — Picria Lou- reir, Il: TRIBU, LES GÉSNÉRIÉES. — GESNERIEÆ Bart]. Ovaire adhérent ou inadhérent, Graines périspermees. A. Ovaire inadherent. Sarmienta Ruiz et Pav. — Mitraria Cavan, — Co- lumnea Plum. ( Achimenes P. Br.) — Besleria Plum. (Eriphia P. Br.) — Hypocyrta Martius. — Drymonia Martius. — 7'apina Martius, — Nematanthus Schrad. BOTANIQUE. PHAN, T, IX. 47 258 CLASSE DES LABIATIFLORES. — Alloplectus Martius. (Crantzia Scopol. Dalbergia Tussac. Tussacia Reichenb.) — Æpiscia Martius. B. Ovaire infère ou semi-infere. Gesnera Martius. ( Gesneriæ sp. Linn.) — Trevirana Willd. (Cyrilla L'hérit. nec alior.) — Gloxinia L'hérit. ( Paliavana Velloz.) — Sinningia Nees. — Rytidophyl- lum Martius. (Codonophora Lindl.) — Conradia Mar- tius, ( Pentarhaphia Lindl.) —? Bellonia Plum. CENT QUARANTE-SIXIÈME FAMILLE. LES OROBANCHÉES. — OROBANCHEÆ. Genera Pedicularibus affinia Juss. Gen. — Orobanchoideæ Vent. Tabl. IL, p. 292. — Orobancheæ Rich. in Pers. Ench. 2, p. 480. — Juss. in Annal. du Mus. XII, p- 445. — Rich. fil. Élém. — Bartl. Ord. Nat. p. 175. — C. A. Meyer, in Ledeb. Flor. Alt. II , p. 450. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 725. — Personatæ-Orobanchineæ Link ,'Handb. 4,p. 506. — Personatæ , tribus IIL : Orobancheæ, sectio I : Genuinæ Reichenb, Syst. Nat. p. 499. — Orobanchaceæ Lindl. Nat. Syst, p- 287. Les Orobanchées sont très-caractérisées par leur port et leur manière de croître, mais du reste extrêmement voisines tant des Gésnériées que des Scrophularinées. La plupart des espèces habitent les contrées extra-tropi- cales de l'hémisphère septentrional : elles abondent sur- tout dans la région méditerranéenne, CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, parasites (sur les racines d’autres végétaux soit herbacés, soit ligneux, auxquelles elles s’implantent au moyen de sucoirs fibrilliformes naissant sur le rhizome ), aphylles. Rhizome charnu ou tubéreux, écailleux, produisant une ou plusieurs hampes simples ou rameuses, colorées, soit nues, soit écailleu- ses; écailles éparses ou imbriquées, de même couleur que la hampe. Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuelles, irrégulières, ordinairement disposées en grappes ou en épis terminaux et accompagnées chacune de 3 bractées colorées ( dont 1, inférieure, plus grande, et 2 supérieu- res, latérales, petites); rarement la hampe est 1-flore. 260 CLASSE DES LABIATIFLORES. Calice inadhérent, persistant, tubuleux , ou campa- nulé, ou 2-parti, où spathacé , diversement fendu ou denté, Corolle hypogyne, marcescente, tubuleuse , ou sub- campanulée ; limbe bilabie ou subbilabié : lèvre supé- rieure indivisée, ou 2-lobée, ou 2-fide, en général voü- tée; lèvre inférieure 3-fide, ou 3-dentée, ou quelquefois minime. Étamines 4, didynames, interposées, insérées au tube de la corolle, en général incluses ; la place d’une 5° éta- mine restant vide entre les 2 lobes supérieurs de la co- rolle. Filets rectilignes ou arqués, cylindriques, élargis vers leur base, libres. Anthères dithèques (par excep- tion monothèques), supra-basifixes, coriaces, persis- tantes, ovales, ou oblongues, obtuses ou échancrées au sommet, sagittiformes et en général mucronées à la base, libres ou cohérentes au sommet, souvent velues; bour- ses parallèles, juxtaposées, déhiscentes chacune soit dans toute leur longueur, soit par une petite fente ba- silaire ; connectif plus ou moins apparent, quelquefois prolongé en éperon dorsal. Disque souvent inapparent ou incomplet. Pistil : Ovaire inadhérent, 1-loculaire, à 4 placentai- res pariétaux, rapprochés 2 à 2, ou moins souvent à 2 placentaires opposés (supérieur et inférieur ); rare- ‘ ment l'ovaire est 2-loculaire par deux placentaires parié- taux, septiformes, accolés à un axe central. Ovules très- nombreux, ou rarement eu nombre défini, anatropes,. Style persistant ou caduc, indivisé, infléchi au sommet, ou rarement rectiligne, Stigmate grand, bilobé ; ou ra- rement claviforme et indivisé. Péricarpe capsulaire, 1-ou 2-loculaire, 2-valve (soit du sommet jusqu’à la base, soit seulement au sommet), FAMILLE DES OROBANCHÉES. 201 ou s’ouvrant seulement par deux fentes latérales (les valves restant cohérentes vers la base et vers le som- met ) ; valves placentifères au milieu, ou (lorsque la cap- sule est 2-loculaire) se détachant des placentaites. Graines minimes, ordinairement très-nombreuses, subglobuleuses, ou oblongues, ou pyriformes, péri- spermées; tégument externe scrobiculé ou chagriné, fongueux, ordinairement luisant. Raphé et chalaze inap- parents. Périsperme subdiaphane, blanchâtre, conforme à la graine. Embryon apicilaire , minime, subglo- buleux. La famille se compose des genres suivants : Epiphegus Nutt. ( Leptamnium Rafin. Mylanche Wall- roth.) — Phelipæa Desfont. (Cistanche Link. Hæmo- dorum Wallroth.) — Conopholis Wallr. — Orobanche Linn. (Trionychon et Osproleon Wallroth. Kopsia Du- mort.) — Boschniakia C. A. Meyer. — Clandestina Tourn. — Lathræa Linn. (Squamaria Hall.) — 4no- plon Wallr, — Anblatum Tourn. — Æginetia Linn. — Hyobanche Thunb. — ? Épirhizsanthus Blum. + Genre OROBANCHE. — Orobanche Linn. Calice 4-ou 5-fide, ou 2-parti (à segments 2-fides, ou indivisés, ou dentés, souvent cohérents par le bord anté- térieur). Corolle ringente, se détachant (après la floraison) ‘au-dessus de sa base par une scission circulaire, mais sans tomber ; lèvre supérieure bilobée ou bifide, dressée ; lèvre inférieure trifide, plus ou moins déclinée , ou sub- horizontale. Étamines 4, didynames, incluses ; filets ar- qués , connivents au sommet, comprimés à la base; an- thères dithèques, cohérentes (lors de la floraison): bourses mucronulées et divergentes à la base; connectif mucrone ou mutique. Ovaire 1-loculaire, muni à sa base d’un dis- que incomplet, semi-circulaire, antérieur, adné; placen- 262 CLASSE DES LABIATIFLORES. taires soit au nombre de # (rapprochés 2 à 2), soit au nombre de 2 (et 2-lamellés), multi-ovulés. Style fili- forme. Stigmate à 2 lobes subcapitellés, plus ou moins divergents. Capsule 2-ou 4-sulquée, 1-loculaire, 2-valve, à 2 ou 4 placentaires polyspermes. Graines ellipsoïides ou oblongues, luisantes, réticulées. Herbes annuelles ou vivaces. Hampes simples ou moins souvent rameuses, dressées, écailleuses, multiflores. Fleurs sessiles ou subsessiles, 1-ou 3-bractéolées, dressées, jau- nâtres, ou rougeâtres, ou bleues, disposées en épi. Sous-genre TRIONYCHON VWallr. (Kopsia Dumort. } Calice campanulé ou tubuleux, 4-ou 5-fide. Ovaire 4- sulqué ; placentaires 2, bilamellés. Fleurs 3-bractéo- lées : l’une des bractées inférieure, plus grande; les 2 autres petites, latérales. OroBANCHE pu CHanvrE. — Orobanche ramosa linn. — Eogl. Bot. tab. 184. — Reichenb. Ic. Crit. fig. 933 et 934.— Bull. Herb. tab. 390. Plante annuelle, touffue, plus ou moins velue, haute de 4 à 8 poucés. Hampe rameuse en général dès la base, d’un violet pâle, ou jaunâtre ; rameaux plus ou moins divergents. Écailles courtes, ovales, acuminées. Fleurs en épis Tâches, Bractces ex- térieures conformes aux écailles de la hampe, en général plus courtes que le calice. Bractées latérales linéaires-lancéolées. Ca- lice court, campanulé, membranacé, 4-fide : lobes égaux, ovales, longuement acuminés , acérés. Corolle bleue, ou blanchätre , ou jaunätre , longue d’environ 6 lignes : tube subrectiligne, étran- glé au-dessus de la base, peu évasé ; lèvres à lobes ovales, obtus, subdenticulés. Étamines insérées peu au-dessus de la base de la corolle, glabres, ou presque glabres de même que le style. An- thères suborbiculaires , blanchâtres. Cette espèce, nommée vulgairement Tue-chanvre , n’est pas rare dans les chènevières , où elle canse souvent de grands ra- vages, parce qu’elle fait périr chaque pied de chanvre sur lequel FAMILLE DES OROBANCRÉES. 265 elle s'implante. Au témoignage de M. Vaucher, ses graines peu- vent se conserver plusieurs années en terre sans germer ; mais dès qu’elles viennent à se trouver en contact avec des racines de chanvre vivant , elles s’y attachent immediatement et dévelop- pent une radicule qui s'y enfonec. _—— 2 qe à 2 CENT QUARANTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES SCROPHULARINÉES. — SCROPHULA- RINEÆ. Pediculares et Scrophulariæ Juss. Gen. — Rhinanthoideæ et Perso- aatæ Vent. Tabl. — Rhinanthaceæ et Personalæ Juss. in Annal. du Mus. V et XIV. — Scrophularineæ R. Br. Prodr. p. 453. — Bartl. Ord. Nat. p. 169.— Bentham (Scrophularinearum revisio) in Bot. Reg. Jun. 1855. — Endl. Gen. Plant. 1, p. 670. — Antirrhineæ et Rhinanthaceæ De Cand. in Duby, Bot. Gall.— Scrophularineæ, Cheloneæ, Aragoaceæ, et Sibthorpiaceæ Don, in Edinb. Phil. Journ. XIX. — Personatæ : Halleriaceæ , Scopariaceæ, et Erineæ Link , Handb. — Scrophulariaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 288. — Personatæ, tribus I (Rhinantheæ) et ( ex parte } IL (Scrofularineæ ) Reichenb. Syst. Nat. p. 497. — Scrophula- rinæ et Melampyraceæ Rich. Anal. du fruit. Cette famille, dans laquelle la plupart des auteurs modernes comprennent les Rhinanthacées et les Perso- nées d'A. L. de Jussieu, est trés-riche en espèces et ré- partie entre tous les climats. Beaucoup de Scrophula- rinées ont des propriétés plus ou moins drastiques, qui paraissent dues à un principe âcre et amer. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, en gé- néral inodores, quelquefois fétides , rarement aromati- ques. Tiges et rameaux cylindriques et inarticulés, ou tétragones et noueux. Feuilles alternes, ou opposées , ou verticillées, non- stipulées, simples (très-entières, ou dentées, ou inci- sées, ou pennatifides), sessiles, ou pétiolées. Fleurs irrégulières ou moins souvent régulières, her- maphrodites. Pédoncules opposés ou alternes, brac- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 265 téolés, ou ébractéolés, 1-ou pauci-ou multi-flores, Inflo- rescence très-variée. Calice inadhérent, persistant, 4-ou 5-parti, ou 4-ou 5-lobé, ou denté; lobes ou segments souvent inégaux : le supérieur plus grand que les 2 inférieurs; les 2 laté- raux minimes; estivation imbricative. Corolle hypogyne, non-persistante, plus ou moins profondément 4-ou 5-lobée, le plus souvent bilabiée et ringente : lèvre supérieure 2-lobée; lèvre inférieure 3-lobée; estivation imbricative. Etamines insérées au tube de la corolle, interposées, en général en plus petit nombre que les lobes de la co- rolle (par l'absence ou l'avortement d'une étamine su- périeure, ou de cette dernière ainsi que des deux étami- nes latérales ), ordinairement 4, aidynames (dont 2, su- périeures, plus courtes et quelquefois ananthères), moins souvent 4 isomètres, ou seulement 2, ou à (dont l'une, supérieure, ananthère et ordinairement très-courte, ou rarement toutes fertiles). Filets rectili- gnes ou arqués, souvent déclinés, libres. Anthères mo- nothèques ou dithèques, souvent cohérentes 2 à 2 : bourses divarquées ou parallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, 2-loculaire (par exception .1-loculaire à 2 placentaires suturaux) ; placentaire co- lumnaire, ou subglobuleux, ou lamelliforme, central, multi-ovulé , ou rarement pauci-ovulé. Ovules horizon- taux, ou vagues, ou suspendus, ou ascendants , anatro- pes, ou amphitropes. Style indivisé ou rarement bifide, termina]. Stigmate indivisé, ou échancré, ou bilamelle, ou bilobé. Peéricarve capsulaire (par exception charnu et indé- 266 CLASSE DES LABIATIFLORES. hiscent), 2-loculaire (par exception 1-loculaire), 2-ou 4-valve, le plus souvent polysperme. Graines périspermées ; tégument soit lâche et mem- branacé, soit dur et adhérent à l'amande, souvent réti- culé, ou chagriné, ou scrobiculé, quelquefois ailé. Péri- sperme charnu ou corné. Embryon rectiligne ou courbé, homotrope, ou hétérotrope, ou antitrope, axile. Cotylé- dons courts, subfoliacés ; radicule subcylindracée. M. Bentham classe les genres de cette famille comme suit : Ire TRIBU. LES VERBASCÉES. — 7 ERBASCEÆ Bartl. Corolle a tube court ou subglobuleux ; limbe inegalement 4-ou 5-lobé, ou bilabié. Étamines fertiles au nombre de 2, ou de 4, ou de 5 , en general déclinées. Anthères rapprochées ou cohérentes, 1-thèques, ou 2-thèques ( à bourses divariquées, confluentes au sommet). Cap- sule septicide-bivalve. Graines à tégument dur. Verbascum Linn.— Celsia Linn. ( Ditaxia Rafin.) — Nefflea Benth. — Æ{lonsoa Ruiz et Pav. (Hemimeris Kunth. nec Linn. Hemitomus L'hérit.) — Jovellana Ruiz et Pav.—Calceolaria Ruiz et Pav.—Scrophularia Tourn. — Ceramanthe Reichb. ll: TRIBU. LES HÉMIMÉRIDÉES. — ZEMIMERI- DEZÆ BPenth. Calice 5-fide ou 5-parti. Corolle à tube tres-court ; limbe subrotacé, ou 2-labié, ou personé , 4-ou 5-lobé, étale ; base sacciforme, ou bifovéolée , ou prolongée en x ou > éperons. Style indivisé. Stigmate petit, suboapitelle. Capsule 2-valve : valves entières, ou 2-fides, ou 2-parties. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 267 Tylacantha Nees et Mart. — Angelonia Humb. et Bonpl. (Physidium Schrad. Schelveria Nees et Mart.) — Hemimeris Thunb. Linn. — Diascia Link. — Neme- sia Vent. — Diclis Benth. Ille TRIBU. LES ANTIRRHINÉES. — ANTIRRHI- NEZÆ baril. Corolle tubuleuse ; limbe (rarement subrégulier) persone ou ringent, bilabié. Étamines 4, didynames. Anthères dithèques, rapprochees 2 à 2. Capsule 2-loculaire , s’ouvrant par des valvules dentiformes , ou par un opercule, ou irrégulièrement. Anarrhinum Desfont. (Cardiotheca Ehrenb.— ? Sim- buleta Forsk.) — Zinaria Tourn. — Chenorrhinum De Cand. — Xickxia Dumort. — Cymbalaria Chavannes. — Antirrhinum Tourn. (Orontium Pers.) — Asarina Tourn.— Maurandia Orteg. (Usteria Cavan. ) — Gal- vezia Domb. Juss. (Agassizia Chavannes. ) — Lophosper- mum Don. — Rhodochiton Zuccarin. — Collinsia Nutt. — Gastromeria Don. IVe TRIBU. LES SALPIGLOSSIDÉES. — S4LPI- GLOSSIDEZÆ Bentb. Corolle à tube soit court, soit plus ou moins allonge; limbe bilabié, ou à 5 lobes presque egaux. Étamines Jertiles au nombre de 2, ou de 4 (didynames), decli- nées ; quelquefois le rudiment d’une 5° étamine. An- theres dithèques : bourses quelquefois confluentes au sommet. Capsule 2-loculaire, septifrage-bivalve : val- ves entieres ou 2-fides, parallèles à la cloison; cloison placentifere au milieu. Embryon rectiligne ou plus ou moins arque. 268 CLASSE DES LABIATIFLORES, Schizanthus Ruiz et Pav. — Salpiglossis Ruiz et Pav. — Aptosimum Burch. (Ohlendorffia Lehm.)— Peliosto- mum Benth. — Anthocercis Labill. — Browallia Linn. — Franciscea Pohl. — Brunsfelsia Linn. — Duboisia R. Br. — Diplanthera Banks et Soland. Ve TRIBU. LES DIGITALÉES. — DIGITALEÆ Benth. Corolle tubuleuse , 2-labice, souvent ventrue. Étamines Jertiles 4 (quelquefois le rudiment d’une 5° étamine ), didynames, declinees à la base, ordinairement ascen- dantes au sommet. Antheres ditheques : bourses con- fluentes, finalement divariquees. Capsule septicide-bi- valve; valves bifides ou biparties. Chelone Linn. — Pentstemon L’hérit. ( Chelones Ca- van.) — Elmigera Reichenb. — Russelia Jacq. — Phy- gelius E. Meyer. — Colpias E. Meyer. — Jxianthes E, Meyer. — fehmannia Libosch. — Digitalis Tourn. — Isoplexis Lindl. — Paulownia Siebold et Zuccarin. — Anastrabe E. Meyer. VIe TRIBU. LES GRATIOLEES. — GRATIOLEÆ Benth. Corolle a limbe bilabie ou subregulier : lobes presque planes. Étamines fertiles au nombre de > ou de 4, ascendantes. Antheres dithèques, mutiques. Capsule loculicide, ou septicide, ou septifrage, 2-loculaire, 2-valve; par exception baie ; valves entières ou 2-fides. Graines apteres. Halleria Linn. — Teedia Rudolph. (Borkhausenia Roth.) — Freylinia Benth.— Capraria Linn.— Xua- resia Ruiz et Pav.— Pogostoma Schrad.— Pterostigma FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 269 Benth. (Spathestigma Hook. et Arn.) — Lindenbergia Link et Otto. (Brachycoris Schrad. Bovea Decaisne. ) — Stemodia Linn. ( Cybbanthera Hamilt.) — Schisto- phragma Benth. — Érinus Linn. — Sutera Roth. (Leu- cospora Nutt.) — Dodartia Tourn. — Mazus Loureir, (Hornemannia Reichenb.) — Limnophila KR. Br. (Hy- dropityon Gærtn. ) — Uvedalia R. Br. — {Diplacus Nutt, — Mimulus Linn. — Ærythranthe Spach. — Leucocarpus Don.— Ellobum Blum. - Morgania R. Br. — Sphærotheca Chamiss. — Herpestes Gærtn. fil. (Bramia Lamk. Monniera P. Br. Mella Vandell. Caly- triplex Ruiz et Pav. Heinzelmannia Neck.)—Caconapea Chamiss. — Ranaria Chamiss. — Matourea Aubl. (Me- cardonia Martius.)— Curanga Juss. (Caranga Vahl, Cu- rania Rœm. Synphyllium Griffith.) — Achetaria Cha- miss. — Beyrichia Chamiss. — AÆnticharis End. — Hydrotriche Zuccar.— Gratiola Linn. — Sophronanthe Benth. — Nibora Rafin. — Dopatrium Hamilt. — Bon- naya Link et Otto. — Microcarpæa KR. Br. — Peplidium Delile, — Micranthemum Mich. (Hemianthus Nutt.) — V'andellia Linn. (Tittmannia Reichenb., Hornemannia Link et Otto. non Reichenb.) — Torrenia Linn. ( Nor- tenia Thouars. ) — Achimenes Vahl. (Diceros Pers. Ar- tanema Don. )—Heteranthia Nees et Martius. ( Vrolickia Martius. ) — Hydranthelium Kunth. (Willichia Mutis. ) .— Hyogeton Endl. — ZLindernia Allion. (Pyxidaria Lindern. ) : VII: TRIBU. LES BUCHNÉRÉES. — BUCANEREÆ Benth. Calice 5-fide ou 5-denté. Corolle à limbe 5-fide , ou ine- galement 4-fide, ou 2-labié, plane. Etamines 4, as- cendantes, didynames , rarement rapprochées 2 à 2. 270 CLASSE DES LABIATIFLORES. Anthères monothèques. Style indivisé. Stigmate petit, subcapitelle, Capsule 2-valve (rarement charnue et indehiscente) : valves entières ou bifides. Striga Loureir. (Campuleia Thouars.) — Buchnera Linn. (Piripea Aubl.)— Doratanthera Benth.—Rham- phicarpa Benth. — Cycnium E. Meyer. — Zaluzianskya J. W. Schmidt. (Nycterinia Don. )—Polycarena Benth. — Phyllopodium Benth. — Sphenandra Benth. — Chæ- nostoma Benth. — Lyperia Benth. — Manulea Linn. (Nemia Berg.) Ville TRIBU. LES BUDDLÉIÉES. — ZUDDLEIEÆ Benth. Corolle reguliere; limbe plane, 4-parti. Étamines 4, isomètres , distantes , toutes fertiles; anthères dithe- ques. Capsule 2-loculaire, septicide-bivalve. Buddleia Linn. — Nuxia Commers. ( Chilianthus Burch ). IXe TRIBU. LES VÉRONICÉES. — 7 £ERONICEÆ Benth, Corolle rotacee, ou infondibuliforme, ou irregulierement 2-labiée. Étamines 4, ou 2, isomètres, toutes fertiles. Capsule septifrage-bivalve, ou a la fois loculicide et septicide. Scoparia Linn. — Geochorda Chamiss. et Schlecht. — Sibthorpia Linn. — Disandra Linn. — Glossostigma Arn. (Microcarpæa Benth.) — Limosella Linn. (Alsine Tourn. Plantaginella Vaill.) — 4mphianthus Torrey.— Veronica Linn. ( Aidelus Spreng.)—Cochlidiospermum Reichenb. (Omphalospora Besser.) — Diplophyllum FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 271 Lehm,— Callistachya Rafin. (Eustachya Rafin. Leptan- dra Nutt.) — Pæderota Linn. — Calorhabdos Benth. — Wulfenia Jacq. — Campylanthus Roth.— Gymnan- dra Pallas. (Lagotis Gærtn. } — Picrorhiza Royle. — Ourisia Commers. ( Dichroma Cavan.) — Leucophyllum Humb. et Bonpl. — 4ragoa Kunth. X° TRIBU. LES GÉRARDIÉES. — GERARDIEÆ Benth, Corolle campanulee, ou infondibuliforme, ou tubuleuse ; limbe 5-lobe, plane. Étamines 4, ascendantes, toutes Jertiles. Antheres ditheques : bourses disjointes, sou- vent acuminées. Capsule 2-loculaire, 2-valve ( loculi- cide ou septicide ), Escobedia Ruiz et Pav. — Physocalyx Pohl. — Me- lasma Berg. ( Lyncea Chamiss. et Schlecht. Nigrina Linn. nec Thunb.) — Esterhazya Mikan. ( Virgularia Martius. Dargeria Cham. et Schlecht.) — Macranthera Torrey. (Conradia Nutt.) — Seymeria Pursh. ( Afzelia Gmel.) — Gerardia Linn. — Pagesia Rafin. — Dasy- stoma Rafin.— Dasanthera Rafin. — Sopubia Hamilt. — Harweya Hook. — Glossostylis Cham. ( Alectra Thunb.) {? Sarbia Thouars.) — Phtheirospermum Bunge. — Centranthera R. Br. ( Razumovia Spreng.) XIe TRIBU. LES RHINANTHÉES. — RAINAN- THEÆ Benth. Corolle 2-labiée : lèvre supérieure voutée (très-entière ou échancrée); lèvre inférieure 3-fide. Étamines À, ou moins souvent 2, ascendantes. Antheres dithèques : bourses disjointes, parallèles, souvent acuminées. Cap- sule loculicide-bivalve, Tégument des graines souvent lâche et membranace. 972 CLASSE DES LABIATIFLORES. Orthocarpus Nutt.— Castilleja Mutis. — ÆEuchroma Nutt. — Oncorhynchus Lehm. — Adenostegia Benth. — Triphysaria Fisch. et Mey.— Schwalbea Linn.— La- mourouxia Kunth. — Cymbaria Linn. — Odontites Hall. — ÆEuphrasia Tourn. (Parentucellia Vivian.) — Siphonostegia Benth. — Bartsia Linn. (Stæhelina Hal- ler,) — Trixago Steven. (Lasiopera Link. Bellardia Allion. — Bungea C. A. Meyer. — Pedicularis Tourn. (? Enslenia Rafin.) — Prosopia Reichb. — Rhinanthus Linn. — 4lectorolophus Hall. — Melampyrum Tourn.— Tozzia Michel. GENRES DOUTEUX. Gomaria Ruiz et Pav. — Sanchezia Ruiz et Pav. — Lafuentea Lagasc. ( Durieua Merat.)— Diceros Loureir. GENRES VOISINS DES SCROPHULARINÉES. Ramondia Rich. (Myconia et Chaixia Lapeyr. ) — Haberlea Frivald. — Obolaria Linn. (Schultzia Rafin.) — Crescentia Linn. Ir TRIBU. LES VERBASCÉES. — VERBASCEÆ Bart]. Corolle à tube court ou subglobuleux ; limbe inégalement 4-ou 5-parti, ou bilabie, étale. Étamines fertiles au nombre de 2, ou de 4, ou de 5, en géneral déclinées. Anthères rapprochées ou cohérentes, monothèques, ou à 2 bourses divariquées et confluentes. Capsule septi- cide-bivalve. Graines a tégument dur. Genre MOLÈNE. — f’erbascum Linn. Galice 5-parti : segments un peu inégaux. Corolle ro- tacée, inégalement 5-lobée ; tube très-couit, subeylin- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 275 drique ; lobes arrondis : les 2 latéraux un peu plus grands que les 2 supérieurs, plus petits que le lobe inférieur. Etamines 5 , saillantes , déclinées , insérées au tube de la corolle : les 2 inférieures plus longues. Filets claviformes, ou cunéiformes, ou filiformes, plus ou moins comprimés, laineux (soit tous, soit du moins les 3 supérieurs). An- thères réniformes, adnées, dithèques (à bourses confluentes au sommet), déhiscentes par une seule fente transversale. Ovaire 2-loculaire; placentaires axiles, gros, multi-ovulés, adnés à la cloison. Style filiforme, épaissi au sommet. Stig- mate obtus, indivisé. Capsule ovoïde ou subglobuleuse, 2-sulquée, testacée, 2-loculaire, polysperme; valves sou- vent bifides ; cloisons se détachant des placentaires; pla- centaires soudés. Graines petites, coniques, tronquées aux 2 bouts, rugueuses, scrobiculées. Herbes bisannuelles (le plus souvent couvertes d’un duvet étoilé soit floconneux, soit laineux), à tige solitaire, raide, dressée, le plus souvent paniculée, Racine pivo- tante. Feuilles très-entières, ou dentées , ou sinuées-pen- natifides : les radicales (n’existant plus sur les plantes flo- rifères) grandes , pétiolées , en général rétrécies vers leur base ; les caulinaires alternes, graduellement plus petites, souvent décurrentes. Inflorescences racémiformes ou spi- ciformes, terminales, multiflores;, pédicelles solitaires ou fasciculés, soit très-courts, soit plus ou moins allongés, 1-bractéolés à la base : les fructifères dressés ou ascen- dants. Bractées foliacées, persistantes, graduellement plus petites. Calice peu ou point accrescent. Corolle jaune, ou moins souvent soit blanche, soit d’un pourpre violet ou brunâtre. Filets barbus de poils blanchâtres ou pourpres, horizontaux, claviformes : ceux des 2 étamines inférieures moins laineux que les autres, ou quelquefois presque glabres. Anthères petites, anisomètres dans plusieurs es- pèces. BOTANIQUE, PHANs T. 1X. 48 974 CLASSE DES LABIATIFLORES. A. Feuilles non-sinuées, plus ou moins cotonneuses de méme que la tige. Grappes spiciformes ; pédicelles très-courts , ordinairement fasciculés. Les deux filets inférieurs glabres ou légèrement poilus ; les 5 autres garnis de poils blancs. MoLène commune.— Verbascum Thapsus Linn.—Blackw. Herb. tab. 3.— Engl. Bot. tab. 549. — Flor. Dan. tab. 651. — Schk. Handb. tab. 42. Feuilles cotonneuses, légèrement crénelées : les radicales lan- céolées , ou lancéolées-oblongues , rétrécies vers leur base; les caulinaires décurrentes : les inférieures conformes aux radicales ; les supérieures ovales ou ovales-lancéolées, acuminées, sessiles. Grappes denses. Corolle subinfondibuliforme : lobes oblongs. Anthères isomètres. Capsule ovale-globuleuse, cotonneuse , à peine plus longue que le calice. Tige haute de 2 à G pieds, cylindrique, ailée par la décur- rence des feuilles, très-simple, ou ramulifère vers son sommet, en général très-cotonneuse. Feuilles rugueuses, incanes en des- sus, blanchâtres et réticulées en dessous : les radicales longues de /: pied à 1 pied, obtuses, ou subobtuses. Grappe simple, ou rameuse à la base, longue de ‘/2 pied à 2 pieds. Pédicelles 2 à 4 fois plus courts que le calice. Calice à l’époque de la flo- raison long d'environ 3 lignes : segments lancéolés , acuminés, cotonneux, connivents après la floraison. Corolle de moitié plus longue que le calice, d’un jaune de Citron. Étamines jaunes. Pollen de couleur orange. Capsule du volume d’un gros Pois. Graines petites, noirâtres. MoLEne Faux-Tuapsus.— Verbascum hapsiforme Schrad. Monopgr. Cette espèce a été confondue par beaucoup d'auteurs avec la précédente, à laquelle elle est très-semblable par le port et le feuillage, mais dont elle diffère : 1° par une corolle notable- ment plus grande (large de 12 à 18 lignes), parfaitement rota- cée, à lobes obovales-orbiculaires ; 2° par les anthères des 2 FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 275 étamunes inférieures , qui sont presque oblongues et 2 fois plus grandes que celles des autres étamines. MoLèNe À FEUILLES DE PuLomis. — Verbascum phlomoi- des Linn. — Mill. Ie. tab, 273. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 224. — Verbascum rugulosum Willd. Enum. — Verbascum australe et Verbascum nemorosum Schrad.Monogr. Feuilles crénelées, cotonneuses : les radicales et les cauli- naires-inférieures elliptiques ou elliptiques-oblongues , ou sub- lancéolées, petiolées ; les suivantes ovales-oblongues, adnées par la base, ou subdécurrentes ; les supérieures ovales ou ovales- lancéolces ; ou Jancéolées , acuminées, amplexicaules. Grappes composées de fascicules plus ou moins éloignés. Corolle rotacée : lobes obovales-orbiculaires. Anthères anisomètres : celles des 2 étamines inférieures suboblongues, plus grandes. Plante haute de 2 à G pieds, semblable aux précédentes par Le port. Tige simple, ou rameuse au sommet, cotonneuse, Feuil- les incanes, rugueuses : les radicales atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Grappes longues, plus ou moins denses. Corolle jaune ou rarement blanche, large de 12 à 18 lignes, Filets des 3 an thères supérieures garnis de poils blancs. Cette espèce, ainsi que les deux précédentes, sont indistincte- ment désignées par les noms vulgaires de Bouillon-blanc, Bon- homme ; ou Molène; elles sont assez communes aux bords des chemins et dans d’autres localités sèches et découvertes. Les feuilles de ces plantes passent pour émollientes; l’infusion des fleurs s'emploie comme pectorale. -B. Plantes glabres ou légèrement pubérules. Feuilles radi- cales souvent sinuées ; feuilles caulinaires non-décurren- tes. Grappes läâches ; pédicelles solitaires, plus longs que le calice, subhorizontaux pendant la floraison. Filets tous laineux : poils violets. Anthères isomètres. a) Corolle jaune (par variation blanche). Pédicelles fructifères À à 2 fois plus longs que La capsule. MoxÈne. BLaTrarre. — Verbascum Blattaria Linn. — 276 CLASSE DES LABIATIFLORES, Engl. Bot. tab. 393. — Ferbascum glabrum Müll. Ie. tab, 67. (var. flor. alb.) Feuilles glabres, crénelées : les radicales oblongues-obovales, subsinuées , rétrécies vers leur base; les caulinaires inférieures oblongues , pointues , sessiles; les supérieures subcordiformes , acuminées, amplexicaules. Capsule subglobuleuse , 2 à 3 fois plus longue que le calice. Plante haute de 1 ‘2 pied à 4 pieds. Tige simple, ou ra- meuse au sommet, cylindrique, grêle, effilée, feuillue, glabre inférieurement, parsemée vers son sommet (ainsi que le rachis, les pédicelles, les calices , la surface externe des corolles , l’o- vaire et la base du style) de poils glanduliféres. Feuilles glabres, d’un beau vert, luisantes en dessus, inégalement crénelces. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées-cuspidées, 1 à 2 fois plus courtes que les pédicelles floriferes. Pédicelles longs de 3 à 4 lignes, ascendants après la floraison. Segments calici- naux linéaires-lancéolés, pointus. Corolle large de 8 à 12 lignes; tube barbu de poils violets. Les deux filets inférieurs glabres vers leur sommet et à la surface externe; les 3 autres barbus dans toute leur longueur. Graines petites, brunâtres. Cette espèce, nommée vulgairement Æerbe aux mites, n’est pas rare dans les localités sèches et découvertes; elle fleurit en été. Toutes les parties vertes de la plante ont une odeur désa- gréable ; on lui attribue la propriété de détruire les mites. b) Corolle d'un pourpre violet. Pédicelles fructifères 3 à 4 fois plus longs que la capsule. MoLËNE A FLEURS VIOLETTES. — #’erbascum phœniceum Linn. — Jacq. Flor. Austr. 1, tab. 125, — Bot, Mag. tab. 885. — Bot. Cab. tab. 637. Feuilles inégalement crénelées, glabres en dessus, pubescentes en dessous : les radicales et les caulinaires-inféricures ellipti- ques, ou ovales-oblongues, ou ovales, subcordiformes à la base, pétiolées ; les supérieures ovales-lancéolées ou oblongues-lan- céolées, sessiles. Capsule ovale-conique, PR 1 à 2 fois plus longue que le calice, FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 271 Plante haute de 1 pied à 3 pieds. Tige simple, ou rameuse vers le haut, pubescente, subcylindrique, grêle, effilée, médio- crement feuillée supérieurement ; rameaux plus où moins diver- gents, presque nus, garnis (ainsi que le rachis, les calices, les pédicelles et la surface externe de la corolle) de poils glanduli- fères. Feuilles minimes, rugueuses , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle ou subincanes en dessous : les radicales atteignant jusqu’à 17, pied de long. Grappes finalement longues de */; pied à 2 pieds ; rachis anguleux. Pédicelles filiformes, longs de 4 à 7 lignes : les fructifères ascendants. Bractées ovales ou ovales-lan- céolées, acuminées, entières : les supérieures 3 à 4 fois plus courtes que les pédicelles. Segments calicinaux oblongs-lancéolés, pointus, étalés pendant la floraison, puis redressés et connivents. Corolle large d'environ 1 pouce : gorge barbue ; lobes suborbiculaires. Filets brunâtres : les 2 inférieurs glabres au-dessus du milieu , les 3 autres barbus dans toute leur longueur. Pollen d’un rouge de cinabre. Style violet. Stigmate verdâtre. Capsule glabre, longue d’environ 3 lignes. Graines petites, noirätres. Cette espece, indigène dans l’Europe méridionale et dans les contrées voisines du Caucase, se cultive comme plante d’orne- ment. | Genre CALCÉOLAIRE, — Calceolaria Feuill. Calice 4-parti ou profondément 4-fide; segments plus ou moins inégaux : les 2 latéraux plus petits. Corolle bila- bice , à tube très-court; lèvres sacciformes, conniventes, entières : la supérieure en général petite; l’inférieure grande (de forme plus ou moins semblable à celle d’un sabot). Etamines 2, peu ou point saillantes, insérées au tube de la corolle; filets filiformes, ‘dressés: anthères mé- difixes , dithèques, oblongues, transverses : bourses diva- riquées, confluentes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, larges, involutés, médifixes , axiles, attachés à un repli de chaque côté de la cloison. Style filiforme. Stigmate petit, indivisé , subpelté. Capsule ovale-conique, 2-loculaire , 278 CLASSE DES LABIATIFLORES. loculicide-bivalve du sommet jusqu'à la base ; valves sep- ticides du sommet jusqu’au milieu; placentaires ovales- pyramidaux, restant adnés à la cloison. Graines minimes, subovales, ou cylindracées, longitudinalement striées, mucronulées au hile. Herbes ( quelquefois acaules) ou sous-arbrisseaux. Feuilles opposées ou ternées (par exception alternes), très-entières , ou dentelées, ou pennatifides, ou pennati- parties. Pédoncules dichotoméaires , ou axillaires , ou ter- minaux , solitaires, 1-ou pluri-flores; pédicelles inclinés pendantla floraison, en cyme, ou en corymbe, ou en grappe. Corolle jaune, ou blanchâtre, ou pourpre. Ce genre (suivant M. Don, plus voisin des Gésnériées que des Scrophularinées), assez riche en espèces, appar- tient à l'Amérique méridionale. La plupart des Calcéolai- res ont une inflorescence très-élégante ; les suivantes se cultivent fréquemment comme plantes d'ornement. À. Sous-arbrisseaux, plus ou moins visqueux. Feuilles cré- nelées, ou dentelées (les florales quelquefois {rès-entières), plus ou moins rugueuses , opposées. Panicules axillaires et terminales (ou terminant des ramules axillaires suba- phylles), dichotomes, cymeuses , en général rapprochées en thyrse multiflore. Corolle jaune. CALCÉOLAIRE A FEUILLES RUGUEUSES. — Calceolaria ru- gosa Ruiz et Pav. Flor. Peruv. tab. 28. — Bot. Mag. tab. 2523. — Bot. Reg. tab. 1588. — Calceolaria integrifolia Bot. Reg. tab. 544 et 1783 (var. angustifolia). Feuilles lancéolées-pblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou ovales-lancéolées, ou lancéolées, ou oblongues-lancéolées, inéga- lement crénelées ou dentelées (les florales souvent très-entières), subobtuses, ou pointues, plus ou moins pubérules etvisqueuses aux 2 faces, fortement réticulées (et quelquefois incanes) en dessous : les florales sessiles, subamplexatiles ; les autres rétrécies en court pétiole alé. Pédicelles filiformes , plus longs que le calice. Ca- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 279 lice 4-part : segments ovales-triangulaires, presque égaux. Go- rolle à lèvre supérieure trèes-petite. Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Jeunes pousses visqueuses, plus ou moins feuillues , obscurément 4-gones, quelquefois in- canes. Feuilles de forme et de largeur très-variables, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle ou subincanes en dessous; les florales longuement débordées par les panicules, Corolle d’un beau jaune , longue d’environ 4 lignes. CALCÉOLAIRE A FEUILLES SESSILES. — (alceolaria sessilis Ruiz et Pav. Flor. Peruvy. — Bot. Reg. tab. 1628. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 220. , Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées , crénelces, poin- tues, cotonneuses-incanes en dessous, toutes sessiles. Pédicelles filiformes, plus longs que le calice. Galice 4-parti : segments ovales-triangulaires, presque égaux. Corolle à lèvre supérieure environ 1 fois plus petite que l’inférieure. Arbuste semblable par le port à l’espèce précédente. Panicules multiflores, rapprochées en thyrse assez dense. Corolle d’un beau jaune, plus grande que celle de V’espèce précédente, B. Herbes vivaces , caulescentes. Feuilles opposées, dente. les. Inflorescences terminales (en général géminées ou ternées ), longuement pédonculées, dichotomes, cymeuses. Corolle d’un pourpre noirätre ou violette. CALCÉOLAIRE ARANÉEUSE.— Calceolaria arachnoidea Hook. Bot. Mag. tab. 2874. — Bot. Reg. tab. 1454. Tiges suffrutescentes, décombantes. Rameaux-floriferes sim- ples, dressés, ou ascendants, feuillus inférieurement. Feuilles spathulées, subobtuses, légèrement crénelées ou sinuolées, co- tonneuses aux * faces. Cymes denses, ordinairement géminces. Calice 4-parti, 4 fois plus court que les pédicelles : segments ovales-triangulaires, pointus, Corolle à lèvre supérieure minime. Tiges grêles, cotonneuses et feuillues étant jeunes. Rameaux grêles, longs de 1 pied à 2 pieds, effilés, subaphylles au-dessus 280 CLASSE DES LABIATIFLORES. du milieu. Feuilles spathulées-oblongues , ou spathulées-obova- les, blanchâtres : les inférieures 2 à 3 fois plus longues que les entre-nœuds ; les supéricures 2 à 4 fois plus courtes ; pétiole ailé, plus ou moins allongé. Pédoncules solitaires ou géminés, ter- minaux, dressés, très-grêles, floconneux de même que les ra- meaux, les pédicelles et les calices. Pédicelles fiiformes , ébrac- téolés, disposés en corymbe aux extrémités des bifurcations. Corolle d’un pourpre violet, beaucoup plus grande que le ca- lice; lèvre inférieure subglobuleuse, d'environ 3 lignes de dia- mètre. Car cEOLAIRE pouRPRE. — Calceolaria purpurea Graham, in Bot. Mag. tab. 2555. — Bot. Reg. tab. 1621. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 199. Tiges herbacées , dressées , pubescentes, paniculées au som- met. Feuilles vertes et pubescentes aux 2 faces, rugueuses : les radicales cunéiformes-oblongues , ou lancéolées-oblongues, iné- galement dentelées ; les caulinaires cordiformes-ovales, acumi- nées, dentelées vers leur sommet ; les florales petites , cordifor- mes, acuminces, très-entières. Cymes lâches, paniculées. Galice 4-parti, 2 à 4 fois plus long que les pédicelles : segments ovales ou ovales-lancéolés, subobtus, anisometres. Corolle à lèvre su- périeure minime. Plante baute de ‘/; pied à 1 pied, couverte de poils glanduli- feres. Rameaux-florifères en général ternés au sommet de Ja tige, subaphylles. Feuilles inférieures longues de 3 à 5 pouces. Cymes multiflores, divariquées. Corolle à tube blanchâtre, tres-court ; lèvre inférieure flabelliforme , d’un pourpre lilas, large de 4 à 6 lignes, déprimée ; lèvre supérieure subglobuleuse, Genre SCROPAULAIRE. — Scrophularia Tourn. Calice 5-fide ou 5-parti; segments presque égaux. Co- rolle bilabiée , ringente : tube court, ventru ; lèvre supé- rieure plus longue, bilobée, obliquement dressée, sou- vent accompagnée d’un staminode pétaloïde inséré entre FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 281 les 2 lobes; lèvre inférieure trilobée : le lobe moyen plus grand , réfléchi ; les lobes latéraux horizontaux. Etami- nes 4, didynames, déclinées, insérées au tube de la co- rolle ; filets comprimés, élargis au sommet; anthères ad- nées, terminales, transverses, monothèques. Ovaire 2-lo- culaire, inséré sur un disque annulaire ; placentaires 2, adnés, axiles, multi-ovulés. Style filiforme, épaissi au sommet, décliné. Stigmate obtus, échancré. Capsuie chartacée ou coriace, cvoïide, ou subglobuleuse, 2-sul- quée, polysperme, septicide-bivalve du sommet jusqu’au delà du milieu ; valves indivisées ou bifides; placentaires cohérents. Graines rugueuses, fovéolées, petites. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles opposées (acci- dentellement verticillées) ou moins souvent alternes, cré- nelées, ou dentelées, ou incisées, ou pennatiparties, quelquefois ponctuées. Pédoncules opposés ou alternes, ordinairement dichotomes et multiflores, naissant chacun à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée. SCROPRULAIRE À RACINE NOUEUSE. — Scrophularia nodosa Lion. — Flor. Dan. tab. 1167. — Eogl. Bot. tab. 1544. Herbe vivace. Racine rampante, articulée, renflée et fibril- leuse aux articulations. Tiges dressées , tétraèdres, grêles, gla- bres, simples, ou rameuses, hautes de 2 à 4 pieds, souvent d’un pourpre brunâtre. Feuilles opposées (quelquefois verticillées- ternées), pétiolées , ovales-oblongues , ou oblongues , pointues, ou subobtuses, dentelées, à base cunéiforme ou subcordiforme ; pétiole légèrement marginé, pubérule à la base. Panicules soli- | taires au sommet de la tige et des rameaux, allongées, feuillées à la base, ou aphylles, composées de cymes bifurquées ; rachis, pédoncules et pédicelles parsemés d’une pubescence glanduli- fere. Pédoncuies opposés ou alternes, bifurqués peu au-dessus de leur base, naissant chacun à l’aisselle d’une bractée folia- cée : branches 3-9-flores, subfastigices, après la floraison flexueuses et plus ou moins divergentes. Pédicelles filiformes , 1-bractéolés à la base, disposés en grappes unilatérales (en outre 282 CLASSE DES LABIATIFLORES. il y a un pédicelle solitaire dans la bifurcation du pédoncule ) ; bractéoles minimes, subulées. Segments calicinaux ovales-ellip- tiques, arrondis au sommet, à rebord membraneux très-étroit. Corolle longue de 3 à 4 lignes, d’un vert brunâtre ; lobes très- obtus : les 4 supérieurs horizontaux ; l’inférieur réfléchi. Sta- minode transversalement oblong, légèrement échancré. Filets blanchätres, à peine aussi longs que la lévre inférieure de la co- rolle. Gapsule ovoide, acuminée, subcoriace. Graines d’un brun noirâtre, subovales, obtuses aux 2 bouts, du volume de celles du Coquelicot. Gette fespèce , connue sous les noms vulgaires de Scrophu- laire des bois, ou grande Scrophulaire , est commune dans les bois humides et autres localités ombragées; elle fleurit en juin et juillet. Toutes ses parties ont une odeur forte et désagréable, jointe à une saveur amère. Les feuilles de la plante sont purga- tives et émétiques ; ces feuilles, appliquées en cataplasmes, pas- saient jadis pour un excellent remède contre les tumeurs scro- phuleuses et les hémorroïdes. SCROPHULAIRE AQUATIQUE. — S'crophularia aquatica Linn. — Flor. Dan. tab. 507. — Engl. Bot. tab. 854. Plante semblable à la précédente par le port, le feuillage et l'inflorescence. Racine non-renflée aux articulations. Tige té- traptère, fistuleuse. Feuilles à pétiole largement aile, en général acérées. Panicules glabres ou presque glabres, à cymes divari- quées. Segments calicinaux suhorbiculaires, largement membra- neux aux bords. Corolle petite, d’un pourpre brunätre. Stami- node obcordiforme. Capsule subglobuleuse. Gette espèce, nommée vulgairement Bétoine d’eau, est com- mune au bord des fussés, des ruisseaux et des rivières; ses pro- priétés sont les mêmes que celles de l’espèce précédente. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 983 IIIe TRIBU. LES ANTIRRHINÉES. — 4NTIRRHI- NEZÆ Bartl. Corolle tubuleuse : limbe (rarement subrégulier ) persone ou ringent, bilabie. Étamines 4, didynames. Antheres 2-thèques, rapprochées 2 à 2. Capsule 2-loculaire, s’ouvrant ou par des valvules dentiformes, ou par un opercule, ou irrégulierement. Genre LINAIRE. — Zinaria Tourn. Calice 5-parti. Corolle personée : tube court, ventru, éperonné (antérieurement) à la base; lèvre supérieure bi-lobée, redressée; lèvre inférieure trilobée , munie au-dessus de sa base d'une bosse plus ou moins saillante, 1-sulquée, fermant le plus souvent l’orifice du tube. Étamines ( fertiles) 4, didynames, subisomètres, in- cluses, insérées au tube de la corolle; ‘quelquefois le rudiment d’une 5e étamine. Anthères oblongues. Ovaire 2-loculaire, obliquement ovoïde ; placentaires gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme, épaissi au sommet. Stigmate échancré ou bilobé. Capsule ovoide ou subglobuleuse, fra- gile, 2-loculaire, polysperme : chaque loge s’ouvrant au sommet (en deçà de la suture) en 3 ou 5 valvules persis- tantes. Graines soit disciformes (et ailées au bord), soit trièdres (et aptères). Herbes vivaces (rarement suffrutescentes) ou annuelles. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, très-entiè- res, ou lobées. Fleurs solitaires-axillaires , ou en grappes terminales. 284 : CLASSE DES LABIATIFLORES. A. Fleurs en grappes. Graines disciformes, chagrinées, ailees. a) Feuilles éparses. Corolle jaune. LinatRE COMMUNE. — Linaria vulgaris C. Bauh. — Nees, Off. Pflanz. tab. 156. — Engl. Bot. tab, 658. — Flor. Dan. tab. 982. — Bull. Herb. tab. 261. Herbe vivace, haute de */, pied à 2 pieds, glauque, très-gla- bre. Racine rampante, multicaule. Tiges dressées, cylindriques, effilées , feuillues, simples, ou paniculées au sommet , souvent garnies inférieurement de courts ramules stériles. Feuilles lon- gues de 1 ‘/, pouce à 2 pouces, larges de x ligne à 3 lignes, ses- siles, linéaires, ou lancéolées-linéaires , pointues, tres-entières, obscurément 3-nervées, d’un vert glauque en dessus, tres-glau- ques en dessous. Grappes longues, denses, multiflores. Pédicel- les longs de 1 à 2 lignes, dressés, très-rapprochés, épars, 1- bractéolés à la base. Bractéoles linéaires ou linéaires-subulées, plus longues que les pédicelles , souvent réfléchies. Calice 2 à 3 fois plus court que le tube de la corolle : segments linéaires- Jancéolés , acuminés , subtrinervés, dressés , le supérieur plus long. Corolle longue de 10 à 15 lignes (y compris l’éperon) : tube d’un jaune pâle ; éperon d’un jaune verdâtre , conique-su- bulé, plus long que le tube; lèvre supérieure un peu plus longue que le tube, à lobes ovales, obtus ; lèvre inférieure plus courte, à lobes conformes à ceux de la lèvre supérieure : bosse d’un jaune orange, barbue. Capsule ellipsoïde, obtuse, glabre, char- tacée, 10-valvulée , 2 à 3 fois plus longuc que lecalice. Graines noires, aplaties, chagrinées. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Linaire, ou Lin sauvage, est commune dans les localités sèches et incultes. Toute la plante a une saveur amère et une odeur désagréable ; on l’employait jadis comme purgative et diurétique ; la décoc- tion de ses feuilles et de ses fleurs , appliquée en cataplasme , passait pour un excellent remède contre les hémorroïdes. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 285 b) Feuilles opposées ou verticillées. Corolle pourpre. LinaiRE ÉLÉGANTE. — Linaria triornithophora Willd. — Antirrhinum triornithophorum Linn. — Vent. Mass tab. 11. — Bot. Mag. tab. 525. Plante vivace, très-glabre, glauque, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées, ou ascendantes , rameuses ; rameaux paniculés , feuillés, très-lisses ; ramules subaphylles, effilés. Feuilles très- lisses, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous, sessiles , 3-nervées, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéo- lées, pointues, très-entières, opposées, ou verticillées-ternées (les supérieures quelquefois éparses). Grappes 7-ou pluri-flores, Jlâches, tantôt courtes, tantôt plus ou moins allongées, quelque- fois feuillées à la base. Pédicelles filiformes, dressés, longs de 3 à 6 lignes, 1-bractéolés à la base, tantôt tous épars , tantôt les inférieurs opposés ou verticillés, et les supérieurs épars. Brac- tées plus courtes que les pédicelles, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, Calice long de 2 à 3 ïignes : segments triangulaires-lancéolés, acérés, divergents. Corolle lon- gue de 15 à 20 lignes (y compris l’éperon, lequel est conique- subulé , subrectiligne , à peu près aussi long que le reste de la corolle). Capsule chartacée, subglobuleuse, obtuse, 10-valvulée au sommet, à peu près aussi longue que le calice. Graines noires, aplaties, chagrinées, légerement marginées. Cette espèce, originaire du Portugal, et remarquable par l’é- légance de ses fleurs, se cultive comme plante de parterre. B. Fleurs en grappes. Graines minimes, irrégulièrement an- guleuses, tronquées aux 2 bouts, scrobiculées, transversa- lement rugueuses. LainaiRE BIPARTIE. — Linaria bipartita Willd. — Antir- rhinum bipartitum Vent, Hort. Cels. tab, 82.— Antirrhinum orchidiflorum Desfont, Plante annuelle, glabre, haute de 1/, pied à 1 pied, 1-ou pluri-caule, Racine grêle, pivotante. Tiges dressées ou ascen- 286 CLASSE DES LABIATIFLORES. dantes, feuillues, simples, ou rameuses. Feuilles petites, sessiles, d’un vert glauque, très-entières, 1-nervées : les inférieures op- posées ou verticillées-ternées , lancéolées-oblongues , ou spathu- kées, obtuses; les supérieures éparses , linéaires , ou lancéolées- linéaires, pointues. Grappes multiflores, assez denses lors de la floraison, finalement lâches, atteignant jusqu’à '/, pied de long. Pédicelles courts , filiformes, dressés, 1-bractéolés à la base. Bractées linéaires-lancéolées, ou ovales-lancéolées , acuminées, membraneuses aux bords, ordinairement plus longues que les pédicelles. Galice long de 1 ligne à 2 lignes; segments lincaires- lancéolés, pointus, dressés. Corolle panachée de bleu , de violet et de jaune, longue d’environ 6 lignes (y compris l’éperon, le- quel est subulé, à peu près aussi long que la partie supérieure de la corolle) ; lèvre supérieure bipartie, à segments arrondis, obtus. Capsule chartacée, ellipsoïde, obtuse, à peine aussi lon- gue que le calice, ro-valvulée au sommet. Graines ponctiformes, noiratres. Cette espèce, indigène dans l'Afrique septentrionale , se cul- tive comme plante d’ornement. g Genre MUFLIER. — Antirrhinum Tourn. Calice oblique, 5-parti; sesments inégaux : le supé- rieur plus grand; les 4 autres horizontaux, divergents. Co- rolle personée; tube allongé, un peu comprimé, sacciforme (antérieurement) à la base, garni à la surface interne de 2 barbes longitudinales; lèvre supérieure redressée, 2-lo- bée : lobes réfléchis, plissés à la base; lèvre inférieure horizontale, trilobée, munie au-dessus de sa base d’une bosse très-saillante, barbue, profondément 1-sulquée, fer- mant l’orifice du tube : lobe moyen plus court que les lobes latéraux, concave, dressé. Étamines (fertiles) 4, didy- names , incluses, insérées au tube de la corolle; quelque- fois le rudiment d’une 5° étamine. Filets comprimés, sub- linéaires. Anthères cohérentes 2 à 2, verticales, médifixes : bourses oblongues, superposées. Ovaire 2-loculaire, obli- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 287 quement ovoïde; placentaires 2, gros, adnés, multi-ovu- lés. Style filiforme, élargi à la base , infléchi au sommet. Stigmate obtus, inégalement 2-lobé, Capsule crustacée, fragile, très-inéquilatérale, ovoïde, 2-loculaire , déhiscente au sommet par 3 trous 3-angulaires : loges polyspermès, inégales : la postérieure plus petite , s’ouvrant par un seul trou 4-valvulé; l’antérieure plus grande, s’ouvrant par 2 trous collatéraux, chacun 2-valvulé; valvules dentifor- mes-triangulaires, caduques. Graines petites, irrégulière- ment anguleuses, profondément fovéolées et rugueuses. Herbes , on sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières : les inférieures opposées ou verticillées-ternées ; les supérieu- rès éparses. Fleurs solitaires-axillaires, ou disposées en grappes terminales bractéolées. a) Fleurs en grappes terminales : pédicelles épars, accompagnés chacun d’une bractée basilaire. Corolle beaucoup plus grande que le calice. — Herbes bisannuelles ou suffrutescentes. Segments calicinaux ovales ou elliptiques. Murcier commun. — Antirrhinum majus Linn. — Bull. Herb. tab. 277. — Engl. Bot. tab. 129. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 307. — B : À LARGES FEUILLES. — Antirrhinum latifolium Mull. Dict. —Link. et Hoffin. Flor. Portug. tab. 50.—#ntirrhi- num diffusum Bernh. — 1: À FEUILLES ÉTROITES. — Antirrhinum angustifolium d'Urv. (non Poir.) Herbe tantôt bisannuelle , tantôt vivace (et suffrutescente à la base), touffue, haute de 1 pied à 3 pieds, en général garnie vers son sommet (ou quelquefois dès la base) d’une pubescence glan- dubifère. Racine rameuse, pivotante, polycéphalé. Tiges dres- sées ou ascendantes, cylindriques, feuillues, rameuses ; rameaux dressés , ou ascendants, ou plus ou moins divergents, feuillus , en général paniculés, Feuilles réfléchies , ou horizontales, gla- bres, ou pubescentes, un peu charnues, d'un vert foncé, courte- 288 CLASSE DES LABIATIFLORES. ment pétiolées (les supérieures sessiles ou subsessiles), lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-linéaires, ou ovales (dans la variété à larges feuilles), obtuses, ou pointues. Grappes attei- gnant jusqu’à 1 pied de long, plus ou moins denses, quelquefois feuillées à la base; rachis en général pubérule et visqueux (de même que les pédicelles, les bractées, les calices , et la surface externe des corolles). Pédicelles longs de 2 à 4 lignes , dressés, filiformes, apprimés après Ja floraison. Bractées ovales ou ovales- oblongues, obtuses : les supérieures plus longues que les pédi- celles, Calice long de 4 à 5 lignes : segments obtus. Corolle lon- gue de 12 à 18 lignes, d’un pourpre plus ou moins vif, ou blanche, ou jaune, ou panachée de blanc et de pourpre; tube subcylindracé, plus long que la lèvre supérieure; lèvres à lobes ovales , très-obtus : la supérieure plus longue; la bosse de la lèvre inférieure jaune , veloutée. Filets pubescents à la base, Anthères jaunes. Pisuil couvert d’une pubescence glandulifère, Graines noires, subconiques, tronquées aux 2 bouts. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Muflier, Mufle de veau, ou Gueule de loup, croit dans l’Europe méri- dionale ; on la cultive fréquemment comme plante de parterre. b) Fleurs axillaires, subsessiles. Segments calicinaux linéaires, débor- dant la corolle, Herbe annuelle, Murtier DES camps. — Antirrhinum Orontium Lainn. — Engl. Bot, ltab. 1155. — Gærtn. Fruct. tab. 53. — Curt. Flor. Lond, 4, tab. 45.— Orontium arvense Pers. — Antir- rhinum calycinum Poiret.— Antirrhinum jamaicense Hortor. Plante haute de ‘/: pied à 2 pieds, ordinairement glabre (ex- cepté vers le sommet de la tige et des rameaux). Racine grêle, pivotante , rameuse. Tige simple ou rameuse, dressée, effilée, cylindrique, légèrement poilue à la base, pubérule et visqueuse versle sommet ; rameaux plus ou moins divergents, longs, feuillés, ordinairement très-simples. Feuilles linéaires, ou lancéolées- linéaires , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, ou ovales- oblongues, obtuses, ou pointues, courtement pétiolées, d’un vert gai, glabres, ou pubérules, la plupart éparses , les supérieures FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 289 en général réfléchies. Fleurs disposées en longs épis feuilles et tuès-liches. Pédicelles épais, longs de 1 ligne à 2 lignes, dressés, garnis (de même que le calice et la surface externe des corolles) d’une pubescence glandulifere et visqueuse. Calice long de 3 à 6 lignes. Corolle rose, on carnée, ou blanchätre ; lèvre inférieure à bosse barbue de poils jaunes. Filets roses, glabres. Anthères glabres. Capsule plus courte que le calice. Graines d’un brun noirâtre , convexes d’un côté, concaves de l’autre. Cette espèce est commune dans les moissons et les localités incultes; elle fleurit durant tout l'été. Linné assure qu’elle est vénéneuse. Genre MAURANDIA. — Maurandia Orteg. Calice 5-parti, oblique : segments presque égaux. Corolle personée ; tube gibbeux à la base , subinfondibuliforme, obscurément tétragone, ventru en dessous; lèvres subiso- mètres : la supérieure 2-lobée, redressée ; l’inférieure 3-lo- bée, horizontale, à 2 plis ou à 2 bosses fermant l'orifice du tube; lobes tous à peu près égaux. Etamines ( fer- tiles) 4, didynames, incluses, insérées au tube de la corolle; le rudiment d’une 5° étamine. Filets comprimés, déclinés , géniculés, élargis et barbus à la base. Anthères médifixes, didymes, subréniformes, non-cohérentes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme. Stigmate oblique, tronqué. Capsule subglobu- leuse , chartacée, fragile, oblique à la base, 2-loculaire, polysperme : chaque loge s’ouvrant au sommet par 5 val- vules. Graines petites , de forme irrégulière, fortement tuberculeuses (comme squamelleuses). Herbes vivaces, suffrutescentes à la base, volubiles, Feuilles cordiformes ou subsagittiformes , palmatinervées, plus ou moins anguleuses, longuement pétiolées : pétiole grêle, volubile de même que les pédoncules. Pédoncules solitaires, axillaires , 1-flores, grèles. Fleurs plus ou moins inclinées ; corolle pourpre ou violette, beaucoup plus grande que le calice. BOTANIQUE. PHAN. T. IX. 49 290 CLASSE DES LABIATIFLORES. Ce genre appartient au Mexique. Les deux espèces que nous allons décrire sont remarquables par l’élégance de leurs fleurs, et se cultivent comme plantes d'ornement. a) Calice glabre. Corolle pourpre. MaunRANDIA TOUJOURS-FLEURI. — Maurandia semperflo- rens Jacq. Hort. Schænbr. tab. 285.— Bot. Mag. tab. 460.— Usteria scandens Cavan. Ice. tab. 116. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 360. Sarments très-longs, tres-grêles, simples ou rameux, glabres, feuillus. Feuilles sagittiformes, ou cordiformes à la base, trian- gulaires, pointues, mucronées, très-glabres : lobes basilaires sou- vent 1-ou-2-dentés, ou sinuolés. Pédoncules ordinairement plus longs que les feuilles. Calice long de 4 à 5 lignes : segments li- néaires-lancéolés, pointus, divergents, élargis à la base. Corolle longue de 12 à 15 lignes. Étamines de moitié plus courtes que le tube. b) Calice couvert de soies glandulifères. Corolle d’un bleu violet. Mauranpia DE Barccay.— Maurandia Barclayana Lindl. Bot. Reg. tab. 1107. Plante semblable par le port à l'espèce précédente. Feuilles plus grandes, en général cordiformes-bilobées à la base, à lobes tantôt arrondis, tantôt pointus , plus ou moins distinctement an- guleux, ou sinuolés. Calice long d’environ 6 lignes : segments linéaires-lancéolés, acérés. Corolle longue de 18 à 20 lignes. Éta- mines presque aussi longues que le tube. Capsule un peu plus courte que le calice. Graines d’un brun noirâtre. Genre LOPHOSPERME. — Zophospermum Don. Calice grand, foliacé, 5-parti, accrescent : segments larges, presque égaux. Corolle bilabiée , subringente ; tube infondibuliforme, gibbeux à la base, garni à sa surface interne de 2 barbes longitudinales (alternes avec les.2 étas FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 294 mines majeures); gorge ouverte, évasée ; lèvre supérieure plus grande , ascendante, profondément 2-lobée ; lèvre in- férieure tripartie : segments arrondis : le moyen plus pe- tit, décliné; les 2 latéraux horizontaux, divariqués. Éta- mines (fertiles) 4, didynames, incluses, insérées vers la base du tube ; le rudiment d’une 5° étamine. Filets recti- lignes ou géniculés, filiformes. Anthères réniformes, didy- mes, rapprochées 2 à 2. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme, infléchi au sommet. Stigmate 2-lamellé. Capsule chartacée, fragile, subglobuleuse, 2-loculaire, polysperme, irrégulièrement ruptile au sommet, recouverte par le calice. Graines pe- tites, imbriquées, subovales, comprimées, squamelleu- ses, bordées d’une crête membranacée , fimbriée, striée, échancrée aux 2 bouts. Arbustes volubiles. Feuilles alternes, pétiolées, palmati- nervées, cordiformes à la base, subtriangulaires en con- tour, profondément dentées, souvent anguleuses ou lobées ; pétiole grêle, volubile. Pédoncules solitaires, axillaires, i-flores , volubiles, ébractéolés. Fleurs pendantes ou in- clinées, grandes. Corolle pourpre. LoPHosPERME POURPRE. — Lophospermum ‘erubescens D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, sub tab. 75.— Bot. Reg. tab. 1381.—ZLophospermum scandens Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 68. — Bot. Mag. tab. 3037 et 3038. Tige très-rameuse, finalement ligneuse à la base. Sarments herbacés, feuillus, très-rameux , très-grêles, cylindriques, cou- | verts (de même que les feuilles , les pédoncules et les calices) de courts poils blanchätres, mous, la plupart glanduliferes. Feuil- les triangulaires, subcordiformes à la base, profondément et iné- galement dentées, subacuminées, pointues , horizontales , larges de 1 pouce à 4 pouces, molles, souvent pourpres en dessous. Pé- doncules défléchis après la floraison, en général un peu plus courts que les pétioles. Galice à l’époque de Ja floraison long d'environ 3 lignes : segments ovales, pointus, imbriqués, diver- 292 CLASSE DES LABIATIFLORES. gents au sommet. Corolle longue de 2 à 2 ‘/, pouces, d’un rose vif, pubérule-glanduleuse à la surface externe ; tube barbu de poils jaunes à la surface interne, beaucoup plus long que les lo- bes. Filets rectilignes, presque aussi longs que le tube, barbus de poils jaunes à la base, pubérules supérieurement. Ovaire couvert de soies glandulifères. Style pubeseent, inclus. Capsule hispidule, brunâtre, cuspidée par le style. Graines d’un brun noirâtre : crête blanchâtre, subdiaphane. Cette espèce, originaire du Mexique, se cultive comme plante d’ornement. IVe TRIBU. LES SALPIGLOSSIDÉES. — S4LPI- GLOSSIDEÆ Benth. Corolle à tube soit court, soit plus ou moins allonge; limbe 2-labie, ou à 5 lobes presque égaux. Étamines fertiles au nombre de 2, ou au nombre de 4 (didy- names), déclinées; quelquefois le rudiment d'une 5° étamine. Anthères dithèques : bourses quelquefois confluentes au sommet. Capsule 2-loculaire, septi- frage-bivalve : valves entières ou 2-fides, parallèles a la cloison; cloison placentifère au milieu. Embryon rectiligne ou arque. Genre SCHIZANTHE. — Schizanthus Ruiz et Pay. Calice 5-parti : segments sublinéaires, inégaux. Corolle bilabiée , ringente ; tube court ou allongé , subcylindracé ; lèvre supérieure plus grande, redressée, gibbeuse à la base, 3-Jobée ou 3-partie : le lobe supérieur indivisé, dressé; les 2 lobes latéraux irrégulièrement laciniés, divariqués ; lèvre inférieure plus courte, concave, déclinée , 3-lo- bée : le lobe moyen sacciforme , échancré ; les lobes laté- raux planes, très-entiers (soit plus courts, soit plus longs FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 293 que le lobe moyen). Étamines ( fertiles ) 2, saillantes, in- sérées à la base de la lèvre inférieure ; filets filiformes, dé- clinés ; anthères cordiformes, obtuses, basifixes, versatiles : bourses parallèles, confluentes au dos. Deux filets stériles, très-courts, insérés à la base de la lèvre supérieure. Ovaire 2-loculaire, inséré sur un disque annulaire ; placentaires2, gros, multi-ovulés , adnés à l’axe de la cloison. Style fili- forme , décliné. Stigmate tronqué. Capsule 2-loculaire , chartacée, polysperme, 2-valve jusqu’à la base : valves cymbiformes , bifides au sommet ; placentaires fongueux , restant adnés à la cloison. Graines subréniformes, réticu- lées, fovéolées; embryon arqué ; cotylédons très-courts ; radicule allongée, infère , subcylindracée. Herbes annuelles , couvertes d’une pubescence glandu- lifère. Feuilles bipennatiparties ou pennatiparties ( excepté les primordiales) : les inférieures opposées; les autres éparses. Grappes terminales, ou axillaires et terminales, ou oppositifoliées, lâches, bractéolées ( quelquefois feuillées à la base); pédicelles filiformes, divariqués après la flo- raison. Corolle grande, panachée. SCHIZANTHE ÉTALÉ. — Schizanthus porrigens Hook. Exot. Flor. 1, tab. 86. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 76.— Bot, Mag. tab. 2521. — Schizanthus pinnatus Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 1, tab. 13.—Hook. Exot Flor. 1, tab 73.— Bot. Mag. tab. 2404. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 197. — Bot. Reg. tab. 725 et 1562. Plante touffue, pubérule, visqueuse, haute de :/, pied à 1 :/, pied ; poils les uns très-courts, mous, apprimés , les autres plus longs, raides, glandulifères au sommet. Tige dressée, grêle, cy- lindrique , très-rameuse dès la base; rameaux ascendants, ou diffus, ou plus ou moins divergents, paniculés. Feuilles molles, d’un vert clair, vblongues en contour : les inférieures bipenna- tiparties; les supérieures pennatiparties; segments et lobules très-entiers , ou dentés, ou crénelés, suboblongs, obtus : les seg- ments principaux quelquefois alternes avec des lobes dentiformes; 294 CLASSE DES LABIATIFLORES. pétiole très-grèle. Grappes terminales et latérales (moins sou vent axillaires), sessiles, bractéolées (les terminales ordinaire- ment feuillées à la base), lâches, 5-15-flores, longues de r pouce à 3 pouces. Bractées 3 à 5 fois plus courtes que les pédicelles, foliacées, cunéiformes, ou ovales, très-entières, ou sinuées-den- tées, souvent latérales, ou géminées. Pédicelles épars, filiformes, dressés pendant la floraison, puis divariqués, redressés au som- met , longs de 4 à 8 lignes. Galice long d’environ 2 lignes : segments linéaires-spathulés, obtus, dressés, divergents au som- met, après la floraison connivents. Tube de la corolle assez étroit, plus court que le calice, de couleur pourpre. Lèvre su- périeure flabelliforme en contour , large de 6 lignes à 1 pouce, d’un rose plus ou moins vif, panaché de jaune et de blanc ; bosse jaune, avec des points d’un pourpre-noirâtre; le lobe supérieur obovale ou cunéiforme-obovale, échancré, ou très-entier; les 2 lobes latéraux flabelliformes , irrégulièrement palmatifides. Lèvre inférieure d’un pourpre violet, 2 fois plus courte et beau- coup moins large que la lèvre supérieure ; les 2 lobes latéraux planes, subfalciformes, obtus, connivents, étroits, plus longs que le capuchon. Étamines fertiles à peu près aussi longues que le capuchon de la lèvre inférieure. Filets pourpres, filiformes, poi- lus, Anthères d’un jaune verdâtre. Capsule ellipsoïde, obtuse, un peu plus courte que le calice. Graines d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire du Chili, se cultive comme plante d'ornement. Genre SALPIGLOSSE. — Salpiglossis Ruiz et Pav. Calice campanulé, 5-vone, 5-fide : lobes presque égaux. Corolle infondibuliforme, subbilabiée, subringente : lèvre supérieure plus grande, ascendante , profondément 2-lo- bée ; lèvre inférieure un peu déclinée, profondément 3-lo- bée; lobes tous planes, échancrés, ou bilobés. Etamines (fertiles) 4, didynames, incluses, insérées au-dessous du milieu du tube; le rudiment d’une 5° étamine. Filets fili- formes, déclinés. Anthères cordiformes-elliptiques , basi- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 295 fixes, versatiles : bourses contigués, parallèles, confluentes au dos. Ovaire 2-loculaire ; placentaires 2, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme, épaissi au som- met. Stigmate transversalement elliptique, disciforme. Capsule ovoïde ou oblongue, subcoriace, 2-loculaire , po- lysperme, 2-valve jusqu’à la base; valves finalement bi- fides; placentaires fongueux, restant adnés à la cloison. Graines minimes, anguleuses , tronquées , chagrinées ; em- bryon cylindracé, arqué; radicule centripète, obtuse, 2 fois plus longue que les cotylédons. Herbes annuelles ou suffrutescentes, couvertes d’uné pu- bescence glandulifère et visqueuse. Feuilles alternes , or- dinairementsinuées-pennatifides. Fleurs en grappes lâches, terminales ; subpaniculées; pédicelles longs , filiformes, dressés (les fructifères plus ou moins divergents), épars, naissant chäcun tantôt à l’aisselle, tantôt à l’opposite d’une bractée linéaire. Corolle grande, panachée. SALPIGLOSSE A FEUILLES SINUEES.—Salpiglossis sinuata Ruiz et Pav. Flor. Peruv. — Salpiglossis atropurpurea Hook. Bot. Mag. tab. 2811. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 271. — Salpgilossis straminea Hook. Exot. Flor. tab. 229. — Bot. Mag. tab. 3365. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 23r. Herbe suffrutescente, finement pubérule, très-visqueuse , haute de 1 pied à 2 pieds. Tige subdichotome et paniculée au sommet, rameuse ou simple inférieurement , feuillue à la base. Rameaux très-grêles, subaphylles, subpaniculés. Feuilles cour- tement pétiolées, molles, pubérules aux 2 faces, d’un vert foncé : les inférieures oblongues-spathulées ;, ou lancéolées-oblongues, obtuses, sinuces-dentées , ou sinuolées ; les supérieures lancéo- lées-oblongues, ou lancéolées-linéaires, ou lancéolées, ordinaire - ment pointues, subsinuolées, ou plus habituellement très-entières. Grappes simples ou irrégulièrement dichotomes , très-lâches, pauciflores. Pédicelles longs de 6 à 18 lignes. Bractées 2 à fois plus courtes que les pédicelles. Calice long d’environ 3 li- gnes : lobes dentiforines-triangulaires, pointus, dressés. Corolle 296 CLASSE DES LABIATIFLORES. longue de 15 lignes à 2 pouces, finement pubérule à la surface externe, tantôt d’un pourpre brunâtre panaché de jaune, tantôt d’un blanc jaunâtre veiné de pourpre. Tube grêle au-dessous du milieu , très-évasé supérieurement ; limbe à lobes ovales-ellip- tiques, bilobés au sommet, beaucoup plus courts que le tube. Capsule ovale-conique, pointue, un peu plus longue que le calice. Graines d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire du Chili, se cultive comme plante d'ornement. SALPIGLOSSE PANACHÉ. — Salpiglossis picta Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 258. Cette espèce paraît ne différer de la précédente que par des feuilles très-légèrement sinuolées (même les inférieures), et par le calice, qui est fendu jusqu’au milieu en lanières linéaires. La corolle est panachée de pourpre violet, de blanc et de jaune. Ce Salpiglosse , également indigène élu Chili ,se cultive aussi comme plante d'ornement. Ve TRIBU. LES DIGITALÉES. — DIGITALEÆ Benth. Corolle tubuleuse, 2-labice, souvent ventrue. Étamines Jertiles À (accompagnées quelquefois du rudiment d'une 5° étamine), didynames, declinées à la base, ordinairement ascendantes au sommet. Anthères di- thèques : bourses confluentes, finalement divariquées. Capsule septicide-bivalve; valves 2-fides ou 2-parties, persistantes, se séparant des placentaires ; placen- laires connes. Genre CHÉLONE. — Chelone Linn. Calice 5-parti : segments subcoriaces , bisériés , presque égaux. Corolle ringente ; tube gros , subcylindracé ; lèvres FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 297 subisomètres : la supérieure horizontale, voütée , bilobée ; l’inférieure un peu plus longue, déclinée , 3-lobée, con- vexe et barbue en dessus; gorge close. Étamines fertiles 4, un peu saillantes, didynames, accompagnées d’un filet ananthère, insérées au fond de la corolle. Filets linéaires , comprimés, élargis à la base, arqués et connivents au som- met. Anthères réniformes, didymes, laineuses, rapprochées 2 à 2. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, subpyramidaux, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme , décliné au sommet. Stigmate petit, subcapitellé, obscuré- ment bilobé. Capsule chartacée, 2-loculaire, polysperme; valves bifides, se détachant du placentaire. Graines com- primées, imbriquées, lisses, bordées d’une large aile mem- branacée. Herbes vivaces, peu rameuses. Feuilles subsessiles, op- posées-croisées, dentelées : les radicales nulles ou très-pe- tites ; les caulinaires-inférieures plus petites que les supé- rieures. Fleurs grandes, horizontales, subsessiles, disposées en grappes spiciformes terminales ( ou quelquefois axillai- res et terminales ); pédicelles opposés-croisés, dressés, 1-bractéolés à la base , 2-bractéolés au-dessous du milieu. Bractées subcoriaces , imbriquées , bombées : l’inférieure plus grande ; les 2 supérieures opposées, conformes aux sépales. Corolle pourpre, ou blanche, ou panachée. CHÉLONE ÉLÉGANTE. — Chelone elegans Spach. — Chelone glabra et Chelone obliqua Linn. — Mill. Ic. tab. 03. — Bot. Reg. tab. 175. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 467. — * Chelone purpurea Mill. — Chelone latifolia Elliot, Plante glabre, touffue, haute de 1 pied à 3 pieds. Racine pi- votante, très-rameuse, polycéphale. Tiges tétragones, raides, dressées, grêles, effilées, aphylles ou médiocrement feuillées in- férieurement, assez feuillues à partir du milieu jusqu’au sommet, tantôt très-simples et ne produisant que des ramules florifères subaphylles , tantôt rameuses vers leur sommet. Feuilles d’un vert foncé et un peu luisantes en dessus , d’un vert glauque ou 298 CLASSE DES LABIATIFLORES. pâle en dessous, fermes , un peu rugueuses en dessus; penni- nervées, ovales, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou lancéolées- elliptiques , ou lancéolées, acuminées (à pointe tantôt subobtuse, tantôt acérée), plus on moins profondément dentelées, ou moins habituellement suberénelées , en général cunéiformes vers leur base ; pétiole court, marginé. Grappes solitaires à l'extrémité de la tige et des rameaux ou de courts ramules axillaires (ou quel- quefois immédiatement subsessiles aux aisselles des feuilles su- périeures), sessiles, ou subsessiles, très-denses (rarement inter- rompues à la base), à l’époque de la floraison longues de r pouce à 3 pouces. Fleurs imbriquées sur 4 rangs. Bractées et'se- pales verdâtres , avec un rebord membraneux assez large. Brac- tées externes ovales ou ovales-elliptiques , acuminées, à peine débordées par les calices. Bractées et sépales elliptiques, où el- liptiques-oblongs , arrondis au sommet, longs de 3 à 4 lignes. Corolle d’un rose plus ou moins vif, ou blanche, ou panackée dé blanc et de rose, longue de, 12 à 15 Hgnes; tube rétréci à la base, subrectiligne , très-bombé au dos ; lèvres à peu près de moitié plus courtes que le tube; filets poilus. Capsule ellipsoïde , sub- acuminée, de moitié plus longue que le calice. Graines suborbi- culaires ou ellipsoïdes ; larges de 1 ligne ; d’un brun noirâtre : rebord brunâtre , subdiaphane. Cette espèce, qui croît dans les montagnes des États-Unis , se cultive comme plante d'ornement. CHÉLONE A LARGES FEUILLES, — Chelone Lyoni Pursh, Flor. Amer. Sept. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 293. — Chelone major Bot. Mag. tab. 864. — Chelone speciosa Hortul. Cette plante n’est peut-être qu’une variété de l’espèce précé- dente, dont elle ne diffère que par des feuilles légèrement pubes- centes, plus grandes ;, en général ovales ; ou ovales-elliptiques, souvent cordiformes à la base ; elle est également indigène des États-Unis, et se cultive aussi dans les jardins. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 299 Genre ELMIGÉRA. — Elmigera Reichenb. Galice 5-parti : segments 2-sériés , presque égaux. Co- rolle ringente : tube claviforme, ventru en dessous; lèvres courtes : la supérieure un peu plus grande, voütée, pres- que droite, échancrée ; l’inférieure déclinée, plane, pro- fondément 3-lobée, barbue (en dessus) à la base ; gorge béante. Etamines fertiles 4, saillantes, didynames, accom- pagnées d’un filet ananthère (linéaire-spathulé), glabres, insérées au tube de la corolle. Filets filiformes. Anthères obréniformes, didymes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, subpyramidaux, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme, rectiligne. Stigmate petit, obtus. Capsule subcoriace, ovoide, 2-loculaire , 2-valve , polysperme : valves bifides. Graines petites, comprimées, submarginées, finement scrobiculées. Herbes vivaces. Feuilles opposées, très-entières : les in- férieures rétrécies en pétiole ailé ; les autres sessiles, gra- duellement plus courtes ; les florales-supérieures réduites à de courtes bractées. Pédoncules solitaires , axillaires , dressés, 1-5-flores, 2-bractéolés au sommet, disposés en panicule allongée et très-lâche; pédicelles longs, filiformes, ébractéolés, inclinés au sommet, disposés en cymule sim- ple. Fleurs grandes, pendantes lors de l’épanouissement. Corolle écarlate. Calice-fructifère dressé. EcmiGérA 8areu. — Elmigera barbata Reichenb. — Che- lone barbata Cayan. Ic. tab. 242. — Bot. Reg. tab. 116, — Chelone ruellioides Andr. Bot. Rep. tab. 34. Plante haute de 2 à 3 pieds, touffue, tres-glabre et lisse à toutes ses parties herbacées. Racine pivotante, polycéphale. Tiges simples ou peu rameuses, dressées, cylindriques, grè- les, effilées, d’un vert glauque ou rougeâtre; entre-nœuds très-longs. Feuilles glauques aux 2 faces, obscurément 5-ner- vées : les radicales et les caulinaires-imférieures oblongues-spa - 200 CLASSE LES LABIATIFLORES. thulées, obtuses, longues de 4 à 6 pouces ; les suivañtes oblon- gues-lancéolées où oblongues , en général pointues ; les florales- inférieures linéaires-lancéolées, ou oblongucs-lancéolées; les supérieures réduites à des bractées linéaires ou subulées. Pani- cule longue de 1 pied à 2 */, pieds. Pédoncules très-grêles, les inférieurs longs de 2 à 3 pouces, les supérieurs graduellement plus courts ; bractéoles subulées ou sétiformes; pédicelles longs de 6 à 18 lignes. Calice long de 2 lignes : segments ovales, acu- minés , subcoriaces , membraneuxgux bords. Corolle longue de 12 à 15 lignes; lèvres 4 fois plus courtes que le tube : lobes ovales-arrondis ; barbe jaune , très-apparente. Étamines à peine débordées par la lèvre supérieure; anthères assez grosses, noirâ- tres. Staminode glabre , à peu près aussi long que le tube de la corolle. Capsule acuminée , 2 fois plus longue que le calice. Graines petites , d’un brun foncé. Cette espèce, originaire du Mexique, se cultive comme plante de parterre. Genre PENTASTEME. — Pentstemon L'hérit. Calice 5-parti : segments bisériés, presque égaux. Corolle subringente ; tube claviforme, ventru en dessous; lèvres courtes : la supérieure horizontale ou ascendante, 2-lobée, plus courte; l’inférieure déclinée, 3-lobée, en général barbue en dessus; gorge béante. Étamines fertiles 4 (sail- lantes ou incluses), didynames, accompagnées d’un filet ananthère (linéaire-spathulé, ordinairement barbu et plus long que les filets anthérifères), insérées au tube de la co- rolle. Filets filiformes, plus ou moins arqués, convergents au sommet. Anthères glabres ou ciliées, réniformes, ou en fer à cheval, didymes. Ovaire 2-loculaire ; placentaires 2, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme, décliné, souvent infléchi au sommet. Stigmate petit, obtus. Capsule subcoriace, ovoïde, ou subglobuleuse, 2-locu- laire, 2-valve, polysperme; valves 2-fides. Graines petites, irrégulièrement anguleuses, finement scrobiculées. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 301 Herbes vivaces. Feuilles très-entières ou dentelées, op- posées : les radicales et les caulinaires-inférieures pétiolées ; les autres sessiles, graduellement plus courtes, souvent dissemblables; les florales-supérieures réduites à de courtes bractées. Fleurs pendantes ou horizontales, disposées en panicules terminales. Pédoncules paucifloresou multiflores, opposés, solitaires, axillaires (rarement 4-flores et fasci- culés); pédicelles en cymules ou rarement en grappes. Co- rolle bleue, ou blanche, ou pourpre, ou violette, ou pa- machée. Calice-fructifère dressé. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale, renferme beaucoup d’espèces remarquables par l’élégance de leurs fleurs ; celles que nous allons décrire se cultivent comme plantes d'ornement. SECTION I. Etamines fertiles glabres. Staminode barbu, plus ou moins saillant. Corolle à lèvre inférieure plus ou moins bar- bue ; lobes glabres aux bords. A. Panicule (racémiforme au sommet) unilatérale (lors de la floraison), composée de cymules 2-7-flores, courtement pédonculées, ou subsessiles (les pédoncules supérieurs sou- vent 1-flores). Fleurs pendantes. Étamines aussi longues ou un peu plus longues que la corolle. Staminode barbu seulement au sommet. Corolle à lèvre inférieure légère- ment poilue. PENTASTÈME CAMPANULÉ. — Pentstemon campanulatus Willd. Spec. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 362. — Bot. Mag. tab. 1878.—Chelone angustifolia Kunth, Nov. Gen. et Spec. 2, tab. 193.—Pentstemon angustifolius Bot. Reg. tab. 1122. — Chelone rosea Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 230. — Che- lone atropurpurea Sweet, 1. c. tab. 235. — Pentstemon pul- chellus Bot. Reg. tab. 11338.— Chelone campanulata Cavan. Ie. tab. 20. 302 CLASSE DES LABIATIFLORES. Feuilles glabres, dentelées , acérées, les caulinaires sessiles : les inférieures linéaires-lancéolées , ou oblongues-lancéolées ; les supérieures ovales-lancéolées, amplexicaules , longuement acu- minées. Bractées très-entières, ovales , longuement acuminées, Panicule pubérule , visqueuse. Pédicelles 3 à 4 fois plus longs que le calice. Segments calicinaux oblongs-lancéolés , acérés. Lobes de la corolle ovales ou elliptiques, arrondis au sommet. Capsule ovoïde, acuminée, 1 fois plus longue que Le calice. Racine pivotante, rameuse, polycéphale. Tiges dressées, gré- les, effilées, cylindriques, feuillues, glabres jusqu’à l’origine des pédoncules , rameuses ou indivisées vers leur sommet, ramuli- fères inférieurement ; ramules axillaires : les inférieurs (se dé- veloppant seulement à l’époque de la floraison) courts, stériles, feuillus. Feuilles d’un vert gai, assez fermes, plus longues que les entre-nœuds : les ramulaires lancéolées-linéaires, très-étroites, légèrement denticulées. Panicule terminale longue de /, pied à 1 /2 pied. Panicules raméaires 2 à 4 fois plus courtes. Pédon- cules graduellement plus courts, 2-bractéolés à l’origine des pé- dicelles. Galice pubérule, visqueux, long d’environ 3 lignes. Corolle longue de 10 à 15 lignes, rose, ou d’un pourpre violet plus ou moins foncé, pubérule-glanduleuse à la surface externe; tube plus ou moins évasé. Anthères assez grosses, plus ou moins saillantes, d’un pourpre noirâtre. Cette espèce est indigène du Mexique. B. Panicules (cymeuses au sommet) composées de cymules 7-ou pluri-flores, dichotomes , plus ou moins longuement pédonculées, non-unilatérales. Etamines à peine plus lon- gues que le tube. Staminode barbu des le milieu. Corolle à lèvre inférieure barbue. a) Panicule feuillée seulement à la base : entre-nœuds plus courts ou à peine aussi longs que les pédoncules (ou les ramules florifères) ; pé- dicelles non-fastigiés. PENTASTÈME PUBESCENT. — Pentstemon pubescens Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 1424. — Chelone Pentstemon Linn. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 303 Tiges pubescentes. Feuilles (la plupart sessiles) oblongues- lancéolées, denticulées (les supérieures quelquefois ovales-lan- céolées, très-entières), pointues , ou acuminées , glabres , ou lé- sèrement pubérules. Panicule allongée, feuillée à la base, pubé- rule-visqueuse. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées. Cymes 7-15-flores , longuement pédonculées , lâches ; pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Segments calicinaux ovales, acuminés, immarginés. Lobes de la corolle ovales ou elliptiques, arrondis au sommet. Staminode saillant. Capsule ovoïde , poin- tue, 1 fois plus longue que le calice. | Plante touffue, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées, grèles, effilées, obscurément 4-gones, feuillues, très-simples, ou ramulifères aux aisselles supérieures ; entre-nœuds la plupart moins longs que les feuilles. Feuilles minces, d’un vert foncé en dessus : les radicales et les caulinaires-inférieures lancéolées où lancéolées-spathulées. Panicule longuede‘/ pied à 1 pied. Fleurs pendantes. Galice long de 2 à 3 lignes. Corolle longue d’environ 1 pouce, panachée de lilas, de viclet et de jaune. Graines d’un brun noirâtre, du volume de celles du Pavot. Cette espèce croît aux États-Unis. PENTASTÈME À FLEURS DE DicrrALE,—Pentstemon Digitalis Nutt. — Bot. Mag. tab. 2587. — Chelone Digitalis Sweet, Brit. Flow. Gard, tab. 120. Feuilles glabres (de même que la tige), subdenticulées : les caulinaires la plupart ovales ou ovales-lancéolées, pointues, ou acuminées, sessiles. Panicule subcymeuse , ou subpyramidale , assez dense , pubérule-glanduleuse. Cymules 7-15-flores, lon- guement pédonculées; pédicelles en général plus longs que le calice. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées. Seg- ments calicinaux ovales, acuminés , submarginés. Lobes de la corolle ovales ou elliptiques, arrondis au sommet. Staminode un peu saillant, plus court que les étamines. Capsule conique, pointue, r fois plus longue que le calice. Plante touffue, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées, ef- filées, obscurément tétragones, glabres, simples, ou ramulifères 304 CLASSE DES LABIATIFLORES. vers leur sommet : ramules pédonculiformes, floriferes , sub- aphylles, dichotomes. Feuilles minces, d’un beau vert. Panicule longue de 4 à 8 pouces. Fleurs plus ou moins inclinées. Seg- ments calicinaux longs de 2 à 3 lignes, pubérules aux bords. Corolle blanche, pubérule à la surface externe, longue d’environ 1 pouce. Graines brunes , plus grosses que celles de l'espèce précédente. Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États- Unis. b) Panicule feuillée seulement à la base : entre-nœuds plus courts que les pédoncules (ouramules florifères) ; pédicelles non-fastigiés. PENTASTÈME LissE. — Pentstemon lævigatus Willd. — Bot. Mag. tab. 1425. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 466. Feuilles glabres (de même que la tige) : les caulinaires la plupart sessiles, denticulées, ovales-lancéolées, ou ovales-oblon- gues, ou ovales, acuminées ; les supérieures longuement acumi- nées, très-entières. Panicule allongée, interrompue, légèrement pubérule et visqueuse. Cymules 7 -1 1-flores, longuement pédon- culées ; pédicelles en général à peine aussi longs que le calice. Bractées longuement acuminées. Segments calicinaux ovales- lancéolés, acuminés, submarginés. Corolle à lobes arrondis. Staminode à peine saillant, plus court que les étamines. Capsule ovoïde, acuminée, 1 fois plus longue que le calice. Plante semblable à l’espèce précédente par le port et le feuil- lage. Panicule atteignant jusqu’à 1 pied de long. Fleurs plus ou moins inclinées. Corolle d’un blanc tirant sur le rose , iongue d’environ 6 lignes. Cette espèce croît aux États-Unis. c) Panicule feuillée dans presque toute sa longueur ; pédicelles subfasti- giés. Feuilles inférieures non-spathulées , longuement pétiolées. PENTASTÈME A FEUILLES OVALES. — lentstemon ovatus Dougl. — Bot. Mäg. tab. 2903. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab, 2r1. Tiges dressées, ordinairement rameuses, pubérules. Feuilles FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 305 glabres en dessus, pubérules en dessous, acuminées, sinuolées- dentelées : les radicales et les caulinaires-inférieures ovales, cu- nélformes à la base ; les suivantes ovales, ou ovales-lancéolées, ou ovales-oblongues , arrondies à la base; les supérieures cordi- formes ; les florales souvent très-entières. Panicules denses, sub- thyrsiformes, ou oblongues ; pédicelles en général à peu près aussi longs que le calice. Segments calicinaux ovales-lancéolés ou oblongs-lancéolés , pointus, marginés à la base. Lobes de la corolle oblongs, obtus. Staminode plus long que les étamines. Capsule ovoïde, pointue, plus longue que le calice : valves épaissies aux bords. Plante touffue, haute de 1 à 3 pieds. Tiges feuillues, subey- lindriques. Feuilles d’un vert foncé : les radicales longues de 2 à 4 pouces. Panicules pubérules-visqueuses. Cymules supérieu- res courtement pédonculées. Calice long d’environ 2 lignes. Co- rolle longue de 6 à 12 lignes, d’un beau bleu lavé de pour- pre, pubérule à la surface externe. Graines petites, d’un brun foncé. ; Cette espèce a été trouvée par Douglas dans les Rocheuses, vers les sources du Columbia. PENTASTÈME ÉTALÉ. — Pentstemon diffusus Dougl. — Bot. Reg. tab. 1152. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 465. Tiges glabres on finement pubérules, ascendantes, ordinaire- ment rameuses. Feuilles pointues, glabres , inégalement dente- lées : les radicales et les caulinaires inférieures ovales , ou sub- rhomboïdales , ou elliptiques, cunéiformes vers leur base; les suivantes ovales ou ovales-oblongues, arrondies ou cordiformes à la base ; les florales-supérieures cordiformes, très-entières, acu- minées. Panicules finement pubérules, allongées, en général in- terrompues ; pédicelles aussi longs que le calice ou plus longs. Segments calicinaux ovales-lancéolés ou oblongs-lancéolés, ciliés. Lobes de la corolle arrondis. Staminode plus long que les éta- mines. Capsule ovoïde, acuminée , plus longue que le calice : valves non-épaissies aux bords. Plante touffue, haute de 2 à 3 pieds. Tiges cylindriques, BOTANIQUE. PHAN. T. JX, 20 506 CLASSE DES LABIATIFLORES, grêles, subflexueuses, souvent rougeätres, Feuilles minces, d’un beau vert, un peu luisantes en dessus : les radicales lon- gues de 5 à 4 pouces. Panicule terminale longue de ‘/, pied à 1 pied. Calice long de 2 à 3 lignes. Corolle longue d’environ 1 pouce, d’un pourpre violet, glabre. Graines brunes. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente. Section Il. Étamines fertiles à filets barbus au sommet ; anthères his- pidules au bord supérieur. Staminode barbu, plus ou moins saillant. Corolle à lobes ciliolés; lèvres im- berbes. PENTASTÈME ÉLÉGANT. — Pentstemon venustus Dougl. — Bot. Reg. tab. 1309. Tiges simples ou rameuses, ascendantes. Feuilles subcoriaces, glabres (de mêmé que la tige , les rameaux et les panicules), acuminées, inégalement dentelées : les inférieures courtement pé- tiolées , subspathulées ; les autres sessiles, lanccolées, ou lan- céolées-obovales, ou oblongues-lancéolées. Panicules aphylles ou feuillées à la base, assez denses, subthyrsiformes, composées de cymules 2-O-flores, pédonculées. Segments calicinaux ovales- lancéolés, acuminés, marginés, glabres. Lobes de la corolle ova- les ou elliptiques, arrondis au sommet. Étamines un peu plus longues que la corolle. Staminode plus court que la corclle, sub- linéaire, barbu du milieu jusqu'au sommet. Plante touffue, haute de 2 à 3 pieds. Tiges obscurément 4-gones, grêles, très-lisses. Feuilles d’un vert glauque. Panicules longues de 3 pouces à 1 pied. Pédicelles aussi longs que le ca- lice ou plus longs. Bractéoles subulées. Calice long d’environ 2 lignes. Corolle longue d’environ 1 pouce, glabre à la surface ex- terne , d’un lilas plus ou moins vif. Capsule ovoïde , acuminée, 2 fois plus longue que le calice; valves non-épaissies aux bords. Graines brunâtres. Cette espèce habite les mêmes contrées que les 2 précé- dentes. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES, 307 Genre DIGITALE. — Digitalis Linn. Calice 5-parti : segments plus ou moins inégaux, 2-sé- riés. Corolle obliquement infondibuliforme ou claviforme, ventrue en dessous, 2-labiée, subringente; gorge béante; lèvres anisomètres ( souvent alternes chacune avec un lobe latéral très-court ) : la supérieure très-entière ou courtement bilobée, plus courte, recouverte en préfloraison par la lèvre inférieure; lèvre inférieure indivisée, déclinée, plus ou moins allongée. Étamines 4 Names (toutes fértiles) , déclinées, insérées peu MEN de la base de la corolle; filets arqués, convergents; anthères réniformes, didymes, rapprochées 2 à 2: bourses divariquées après l’anthèse. Ovaire 2-loculaire, inséré sur un disque ondulé ; placen- taires 2, pyramidaux, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloi- son. Style filiforme , décliné, plus ou moins infléchi. Stig- mate 2-lamellé. Capsule ovoide, 2-sulquée, subcoriace, 2-loculaire, polysperme; valves subbifides. Graines ovales ou oblongues , prismatiques, finement scrobiculées. Herbes bisannuelles ou vivaces, peu ou point rameuses. Feuilles très-entières, ou dentelées, ou crénelées, éparses : les radicales et les caulinaires-inférieures rétrécies en pé- tiole ; les autres sessiles. Grappes terminales ou axillaires et terminales, solitaires, ordinairement unilatérales; pédi- celles épars , naissant chacun à l’aisselle d’une bractée fo- liacée. Fleurs pendantes ou inclinées. Calice fructifère dressé. Corolle blanche, ou pourpre, ou jaune, ou orange, ou brunätre, en général grande. a) Fleurs pourpres. Dicrraze pourpre. — Digitalis purpurea Linn. — Flor. Dan. tab. 94.— Engl. Bot. tab. 1297. — Bull. Herb. tab. ar. — Digitalis tomentosa Link. Plante bisannuelle , haute de 2 à 4 pieds. Racine pivotante, rameuse. Tige grêle, effilée, dressée, simple, mollement pubes- 208 CLASSE DES LABIATIFLORES. cente, ou cotonneuse. Feuilles pubérules et d’un vert terne en dessus, pubescentes et incanes en dessous, crénelées, subobtuses : les radicales (atteignant jusqu’à 1 pied de long) ovales ou ovales- lancéolées , rétrécies en long pétiole largement ailé ; les autres sessiles ou subsessiles, lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-oblon- gues. Grappe multiflore, un peu lâche, unilatérale, bractéolée, longue de ‘2 pied à 2 pieds. Bractées ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées | ou linéaires-lancéolées , pointues , coton- neuses-incanes : les inférieures plus longues que les pédicelles ; les supérieures graduellement plus courtes. Pédicelles longs de 4 à 8 lignes, cotonneux de même que le rachis et les calices. Fleurs pendantes. Segments calicinaux ovales-elliptiques ou ova- les-lancéolés, acuminulés, 3-ou 5-nervés, longs de 3 à 4 lignes, souvent marbrés de violet. Corolle longue de 15 lignes à 2 pouces (à embouchure large de :/, pouce) , subcampanulce, glabre à la surface externe, légèrement barbue à la gorge, pourpre, ou rose, ou blanche, marbrée à la surface interne de quantité de points d’un pourpre noirâtre; lèvres très-courtes, arrondies, subisomè- tres : la supérieure très-entiere ou échancrée ; lobes latéraux ar- rondis , à peine marqués. Étamines incluses ; anthères jaunes, ponctuces de pourpre. Style pourpre, débordant les étamines. Graines d’un brun clair, du volume de celles du Pavot. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Doigtier, ou Gant de Notre-Dame, croît dans les clairières des bois, surtout dans les montagnes peu élevées; l’élégance de ses fleurs la fait culti- ver dans beaucoup de jardins, Toutes les parties vertes de la Di- gitale pourpre, mais notamment les jeunes feuilles, ont une sa- veur très-amère, jointe à une légère âcreté ; à dose un peu élevée, elles agissent en drastique violent. Administrée par petites doses longtemps continuées , cette Digitale possède la propriété remar- quable de ralentir sensiblement la circulation du sang, en même temps qu’elle stimule l’action du système lymphatique; aussi est-elle souvent employée avec succès contre les anévrismes, l’hé- moptysie, l’hydropisie et les maladies scrophuleuses. On ignore si les autres espèces congénères participent ou non aux proprié= tés médicales de la Digitale pourpre. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 509 b) Fleurs jaunes. DicGiTALE A GRANDES FLEURS. — Digitalis grandiflora Lamk. — Reichenb. Plant. Crit. fig. 289 et 290. — Digitalis ambigua Murr. Syst. — Digitalis ochroleuca Jacq. Flor. Austr, tab. 75. Herbe vivace, haute de 1 :/, pied à 3 pieds. Racine pivotante, rameuse. Tige grêle, dressée, obscurément anguleuse, feuillue, très-simple, ou rarement ramulifère aux aisselles supérieures, poilue inférieurement, pubérule et visqueuse vers le sommet de même que les pédicelles, les bractées, les calices, et les fruits. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues, pointues, ou acumi- nées, dentelées , glabres et d’un vert gai en dessus, pubérules aux bords et en dessous aux nervures : les inférieures courtement pétiolées ; les supérieures semi-amplexicaules. Grappe longue de ‘/; pied à 1 pied, lâche, 1-latérale, feuillée à la base. Pédi- celles en général à peine aussi longs que le calice. Bractées oblon- gues-lancéolées , ou linéaires-lancéolées, pointues, en général débordant le calice. Segments calicinaux oblongs-lancéolés, pointus, beaucoup plus courts que la corolle. Corolle longue de 15 à 18 lignes (à embouchure large de 6 à 8 lignes ), pubérule- glanduleuse à la surface externe, subcampanulée, d’un jaune pâle, réticulée à la surface interne de veines brunâtres ; lèvre su- périeure courte, large, tronquée, ou échancrée, ou 3-denticulée ; lobes latéraux pointus ou obtus , subtriangulaires ; lèvre infé- rieure ovale-triangulaire, acuminulée, ou obtuse, 1 fois plus grande que la supérieure. Étamines incluses. Anthères jaunâtres. Capsule acuminée, plus longue que le calice. Graines petites, _ brunûtres. Gette espèce croit dans les localités pierreuses des montagnes ; on la cultive comme plante de parterre. Genre PAULOWNIÏA. — Paulownia Siebold et Zuccar. Calice campanulé, 5-fide , persistant , coriace; lanières presque égales ; estivation imbricative. Corolle campanulée- 310 CLASSE DES LABIATIFLORES. tubuleuse; limbe quinquéfide, subbilabié : lanières éta- lées, arrondies ; estivation imbricative. Etamines 4 (point de rudiment d’une cinquième étamine) , libres, didyna- mes, insérées au fond de la corolle; anthères didymes, imberbes. Ovyaire à 2 loges multi-ovulées; placentaire épais; ovules multi-sériés. Style indivisé, cylindrique. Stigmate tronqué. Capsule ovoïde, pointue, cartilagineuse» biloculaire, bivalve, septicide, polysperme. Graines petites, ascendantes, imbriquées , multisériées, bordées d’une aile membraneuse ; tégument extérieur membraneux, longitu- dinalement sillonné; embryon axile, rectiligne : cotylé- dons petits, obtus, contigus ; radicule infère, cylindrique, obtuse. Arbre. Feuilles opposées-croisées , pétiolées , indivisées ou subtrilobées, très-entières, non-persistantes. Fleurs (naissant en même temps que les feuilles) grandes, d’un pourpre violet, disposées en panicules terminales. Ce genre n’est constitué que par l’espèce suivante : PauLownia IMPÉRIAL. — Paulownia imperialis Siebold et Zuccar. Flor. Japon. 1, p. 27; tab. 10. — Bignonia tomen- tosa Thunb. Flor. Jap. — /ncarvillea tomentosa Spreng. Syst. ; Arbre haut de 30 à 40 pieds ; tronc dressé , atteignant de 2 à 3 pieds de diamètre; écorce glauque, glabre, lisse, facilement sépa- rable; bois blanchäire, très-léger. Branches peu nombreuses, éta- lées, brachices. Ramules gros , cylindriques, d’un vert d’Olive, glabres. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 5 pouces, éloignées, d’un vert gai etlégèrement pubescentes en dessus, velues en dessous, minces, penninervées, cordiformes-ovales, soit indi- visées et pointues, soit à 3 lobes pointus (dont les 2 latéraux courts); pétiole long de 3 à 5 pouces , cylindrique, épais , pu- bescent. Écailles des bourgeons cotonneuses-ferrugineuses. Pani- cules longues d’environ 1 pied, dressées, pyramidales, multi- flores, ayant l'apparence de celles du Marronnier d'Inde : rachis raide, subtétragone : ramules opposés-eroisés , cotonneux-ferru- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 511 gineux (de même que les pédoncules et les calices), subhorizon- taux, accompagnés chacun d’une bractée fugace, 3-5-flores, dichotomes. Pédoncules longs de 1/2 pouce à 1 pouce. Calice à lo- bes ovales, obtus. Corolle semblable à celle de la Digitale pour- pre, d’un rose violet en dehors, plus pâle en dedans, glabre ; lèvre inférieure ponctuée de brun en dessus et marquée de deux stries jaunes ; tube subcurviligne, long de ‘/, pouce ; limbe subbi- labié, à lobes arrondis, ciliés : les 2 supérieurs réfléchis, un peu plus courts que les 3 inférieurs. Étamines incluses : filets fili- formes, glabres : les 2 inférieurs un peu plus longs; anthères supra-médifixes , jaunes. Ovaire ovale-conique, glabre. Style dressé, aussi long que les étamines majeures. Gapsulé longue de '/, pouce, large de 12 à 18 lignes, glabre, finalement noirä- tre; valves naviculaires, déhiscentes du sommet jusqu’à la base. Graines petites, brunâtres. ( Siebold et Zuccar., L. c.) Cet arbre croît dans les provinces méridionales du Japon, où on le connaît sous le nom de Xüiri. Il fleurit au commencement d’ayril. « Le Xüri, dit M. de Siebold, est un des plus magnifiques » végétaux du Japon. Ses fleurs, par leur disposition, rappellent » notre Marronnier d'Inde, tandis que par leur forme , leur » grandeur et leur couleur, elles ressemblent à celles de la Di- » gitale pourpre. L'arbre se trouve le plus communément dans » les contrées les plus méridionales du Japon, où il prospère » dans les vallées et aux penchants des collines exposées à l’ar- » deur du soleil. Sa croissance est très-rapide. — Kæmpfer ct » Thunberg assurent que les fruits du Kiri fournissent deux » sortes d'huile ; mais c’est une erreur, Ces auteurs confondent » la plante avec une espèce d’Aleurites nommée 4bura Kiri » (Kiri à huile), dont les noix contiennent l'huile Toi; l’antre » huile plus épaisse, qu’ils appellent jéko, n’est que le tegomaa- » guraæ, et se prépare d’une Labiée. » 212 CLASSE DES LABIATIFLORES. VI: TRIBU. LES GRATIOLÉES. — GRATIOLEÆ Benth. Corolle à limbe 2-labie ou subregulier : lobes planes ou presque planes. Étamines fertiles au nombre de 2 ou de 4, ascendantes. Antheres ditheques, mutiques. Capsule loculicide, ou septicide, ou septifrage, 2-locu- 1} ; P ; 7. 50 laire, 2-valve : par exception baie ; valves entières ou , 2 P P 2? bifides. Graines aptères. Genre ÉRYTRANTHE. — Eyythranthe Spach. Calice tubuleux, obconique , prismatique-pentagone , submembranacé, profondément 5-denté : dents condupli- quées, presque égales. Corolle 2-labiée, ringente : tube cy- lindracé, à peine évasé au sommet ; lèvre supérieure plus longue, redressée, voûtée, courtement bilobée au sommet ; lèvre inférieure déclinée, 3-lobée. Étamines 4, didynames (toutes fertiles), saillantes, insérées peu au-dessus de la base de la corolle ; filets filiformes; anthères réniformes, didymes : bourses divariquées après l’anthèse. Ovaire 2-lo- culaire : placentaires 2, multiovulés, lamelliformes, invo- lutés, axiles, attachés chacun à un repli de la cloison. Style filiforme, décliné, persistant. Stigmate bilamellé. Capsule recouverte par le calice , membranacée, oblongue, com- primée (bilatéralement),2-loculaire, polysperme, loculi- cide-bivalve au sommet : la fente se prolongeant le long de chaque bord jusqu’à la base ; placentaires et cloisons inséparables. Graines petites, subovoïdes, longitudinale- ment striées, apiculées aux 2 bouts. Herbe vivace (répandant une forte odeur de musc), pubescente et plus ou moins visqueuse sur toutes ses par- ties herbacées. Feuilles opposées, sessiles , sinuolées-denti- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 045 culées : les supérieures subconnées par leur base. Pédon- cules axillaires, solitaires, opposés, longs, filiformes, plus ou moins divergents, ébractéolés. Fleurs horizontales, un peu inclinées durant l’épanouissement. Corolle grande, écarlate. Calice fructifère dressé. Ce genre, confondu à tort avec les Wimulus, n’est fondé que sur l’espèce suivante : Éryraranrme CarpiNaz.— Erythranthe cardinalis Spach, ined. — Mimulus cardinalis Benth. in Trans. Hort. Soc. Lond. Plante touffue , haute de ‘/, pied à 3 pieds. Racine rampante. Tiges ascendantes , ou diffuses à la base, grêles, fragiles , ren- flées aux articulations, subeylindriques, rameuses (souvent dès la base), feuillues ; entre-nœuds (excepté les supérieurs) en gé- néral plus courts que les feuilles ; rameaux ascendants ou plus ou moins divergents, en général simples. Feuilles molles, minces, 3-ou 5-nervées, d’un vert terne, subobtuses, ou pointues, ou courtement acuminées : les inférieures longues de 2 à 4 pouces, lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-ellip- tiques, plus ou moins rétrécies vers leur base; les supérieures ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-oblongues, ou subrhom- boïdales. Pédoncules aussi longs ou plus longs que les feuilles, ou moins souvent un peu plus courts. Calice long d’environ 1 pouce : dents triangulaires-lancéolées, pointues, dressées, con- niventes après la floroison. Corolle glabre, légèrement visqueuse, longue de 16 à 20 lignes ; tube de moitié plus long que le calice ; lèvre supérieure subrectiligne, à lobes arrondis de même que ceux de la lèvre inférieure. Étamines majeures à peine débor- dées par la lèvre supérieure. Anthères jaunes. Style débordé par la corolle. Stigmate à lamelles elliptiques, obtuses. Capsule 1 fois plus courte que le calice. Graines brunätres. Cette plante, originaire de la Nonvelle-Californie, se cultive dans les parterres. 314 CLASSE DES LABIATIFLORES, Genre MIMULUS, — Mimulus Linn. Calice tubuleux ou campanulé, prismatique-pentagone, submembranacé, à-denté ; dents égales ou inégales (la su- périeure plus grande , les 2 latérales plus petites que les 2 inférieures ), condupliquées. Corolle 2-labiée, ringente ; tube infondibuliforme, ventru ; lèyre supérieure plane, plus courte, ascendante, profondément 2-lobée ; lèvre in- férieure plus ou moins déclinée , 3-lobée. Étamines 4, di- dynames (toutes fertiles), incluses, insérées peu au-dessus de la base de la corolle ; filets filiformes ou capillaires ; an- thères réniformes, didymes : bourses divariquées après l’anthèse. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, multi-ovu- lés , axiles, lamelliformes, involutés, attachés chacun à un repli de la cloison. Style filiforme, décliné, persistant, Stigmate bilamellé. Capsule recouverte par le calice, mem- branacée, ellipsoïde, ou oblongue, comprimée ( bilatérale- ment), 2-loculaire, polysperme, loculicide-bivalve au sommet : la fente se prolongeant le long de chaque bord jusqu’à la base; placentaires et cloisons inséparables. Graines petites, subovoïdes, longitudinalement striées, apiculées aux 2 bouts. Herbes vivaces (à tiges le plus souvent radicantes ). Feuilles opposées, sinuées-denticulées (les supérieures quelquefois très-entières ) : les inférieures rétrécies en pé- tiole ; les supérieures sessiles ou connées par leur base. Pédoncules axillaires, solitaires , opposés, filiformes , plus ou moins divergents, ébractéolés. Fleurs horizontales, un peu inclinées durant l'épanouissement. Corolle jaune , ou rose , ou panachée. Galice fructifère dressé ou incliné. A. Calice (après la floraison dressé) à dents égales. Corolle à gorge médiocrement ventrue; limbe rose. — Parties herbacées couvertes d’une pubescence glandulifère et vis- queuse. Mimuius À FLEURS ROSES. — Mimulus roseus Douglas, — FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 3515 Bot. Reg. tab. 1591. — Hook. Bot. Mag. tab. 3353 et 3363. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 210. Plante haute de :/, pied à 1 ‘/; pied, très-touffue, exhalant une forte odeur de musc. Tiges dressées ou ascendantes, rameu- ses (ordinairement dès la base), feuillues, cylindriques, bimar- ginées, articulées ; rameaux plus ou moins divergents, simples, feuillus. Feuilles longues de */, pouce à 2 pouces, molles, 5- nervées : les inférieures lancéolées-obovales ou lancéolées-oblon- gues, obtuses, denticulées ; les supérieures ovales ou ovales-lan- céolées , sessiles, pointues, tantôt très-entières , tantôt plus ou moins denticulées. Pédoncules longs d'environ 6 lignes. Calice long de 6 lignes, obconique, pubescent : dents ovales-lanccolées, acérées, dressées, un peu recourbées au sommet, non-conniven- tes après la floraison. Corolle longue de r pouce; tube jaunâtre, plus long que le calice; gorge blanchätre, marbrée de points pourpres, garnie de 2 barbes longitudinales ; lobes obovales, ar- rondis au sommet. Filets blanchâtres, longs d’environ 6 lignes. Anthères d’un jaune pâle. Style débordé par la lèvre supérieure. Stigmate à lamelles suborbiculaires. Capsule elliptique, presque aussi longue que le calice. Graines brunäâtres. Cette espèce, indigène de la Nouvelle-Californie, se cultive comme plante d'ornement. B. Calice (plus ou moins incliné après la floraison) à dents très-inégales. Corolle à gorge très-ventrue ; limbe panaché soit de blanc, soit de jaune et de pourpre brunatre. — Plante très-glabre. Mimurus PANACRÉ. — Mimulus variegatus Desfont. Hort. Par. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 418. — Hook. Bot. Mag. tab. 3336. — Bot. Reg. tab. 1996. — Mimulus luteus Lion. (non Sims, Bot. Mag.) — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 417. — Mimulus rivularis Lindl. Bot. Reg. tab. 1030. Plante basse, touffue, très-rameuse. Racine rampante. Tiges dressées ou ascendantes, rameuses dès la base; rameaux ctalés : 316 CLASSE DES LABIATIFLORES. les inférieurs décombants , radicants aux articulations, Feuilles très-minces , succulentes , d’un vert gai, souvent marbrées de brun, 3-ou 5-nervées, ovales, ou ovales-lancéolées, ou sub- rhomboïdales, ou subdeltoïdes, ou suborbiculaires, obtuses, ow pointues , sinuolées-denticulées, on sinuées-dentées : les infé- rieures rétrécies en large pétiole foliacé ; les supérieures en gé- néral sessiles ou subsessiles. Pédoncules longs de 6 à 30 lignes, souvent rougeûtres. Galice turbiné ou subcampanulé , long de 5 à 7 lignes, d’un jaune verdâtre ou lavé de violet ; dents ova- les ou ovales-triangulaires, acuminulées, droites, plus ou moins conniventes après la floraison. Coroile longue de 12 à 18 lignes ; gorge barbue, marbrée de points pourpres; lobes arrondis , en général avec une grande tache terminale d’un pourpre violet ou brunâtre. Étamines majeures à peu près aussi longues que le tube de la corolle. Style plus long que les étamines, plus court que la corolle. Lamelles du stigmate obovales, obtuses. Capsule ellipti- que, de moitié plus courte que le calice. Graines brunûtres. Cette espèce croît dans les Andes du Pérou et du Chili, au bord des sources et des ruisseaux ; on la cultive comme plante d'ornement. Genre GRATIOLE. — Gratiola Linn. Calice 5-parti, 2-bractéolé à la base; segments égaux. Corolle ringente ; tube 4-gone; lèvre supérieure redressée, échancrée; lèvre inférieure profondément 3-lobée ; gorge barbue. Étamines 4, incluses, didynames, insérées au tube de la corolle : les 2 inférieures stériles, claviformes, plus courtes ; les 2 supérieures fertiles, à filets subulés ; anthè- res cohérentes , à bourses parallèles. Ovaire 2-loculaire, conique ; placeñftaires 2, axiles, multiovulés , adnés à la cloison. Style subulé. Stigmate 2-lamellé. Capsule subco- riace, ovoide , acuminée , 2-loculaire , polysperme , septi- cide-bivalve ; placentaire libre après la déhiscence. Graines minimes, horizontales, oblongues , finement scrobiculées, apiculées aux 2 bouts. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. SLT Herbe glabre, vivace. Tiges radicantes à la base. Feuilles ôpposées-croisées, sessiles, amplexicaules, dentelées, ponc- tuées en dessous. Pédoncules opposés ou alternes, soli- taires, axillaires, filiformes, dressés. Fleurs horizontales durant l’épanouissement. Corolle d’un rose pâle. GRATIOLE OFFICINALE. — (Gratiola officinalis Linn. — Blackw. Hérb. tab. 411. — Flor. Dan. tab. 363. — Bull. Herb. tab. 130. Rhizome rampant, articulé, fibrilleux aux articulations. Tiges hautes de */, pied à 1 ‘/: pied, ascendantes, grêles, effilées, cy- lindriques inférieurement, obscurément 4-gones vers le haut, ordinairement très-simples; entre-nœuds plus courts que les feuilles, Feuilles lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou lancéo- lées-oblongues , obtuses, légèrement dentelces, 3-nervées, d’un vert gai, longues de 10 à 18 lignes. Pédoncules longs de 6 à 15 lignes. Bractées lancéolées-linéaires, ponctuées , ordinairement plus longues que le calice. Segments calicinaux linéaires-lancéo- lés, pointus, longs de 2 à 3 lignes. Corolle longue de 6 à 9 li- gnes. Capsule à peine aussi longue que le calice. Graines brunä- tres, du volume de celles du Coquelicot. Cette plante, nommée vulgairement Gratiole , ou Herbe à pauvre homme, croît dans les prairies humides ou maréca- geuses ; elle fleurit en juin et juillet. Toute la plante est tres- amère, drastique et vermifuge ; on ne l’emploie guère que dans la médecine empirique. VIE TRIBU. LES BUCHNÉRÉES. — BUCHNEREÆ Benth. Calice 5-fide, ou 5-dente. Corolle à limbe 5-fide ou ine- galement 4-fide , ou 2-labie, plane. Etamines 4, ascen- dantes, didynames. Anthères x-thèques. Style indivise. 3518 CLASSE DES LABIATIFLORES. Stigmate petit, subcapitellé, Capsule 2-valve (rare- ment charnue et indéhiscenté ). Genre ZALUZIANSKYA. — Zaluzianskya J. W. Schmidt. Calice 2-labié ou 2-parti, submembranacé, 5-plissé; segments isomètres : le supérieur 3-denté; l’inférieur 2-denté; dents condupliquées. Corolle hypocratériforme, subpersistante; tube long, linéaire, comprimé ; gorge ordi- nairement barbue; limbe 5-parti, régulier, étalé : segments souvent 2-fides. Étamines 4, dissemblables, didynames : les 2 inférieures plus courtes, incluses , insérées au-dessus du sommet du tube; les 2 supérieures saïllantes, insérées à la gorge de la corolle. Filets très-courts, sublinéaires, comprimés. Anthères monothèques, submédifixes, adnées, inéquilatérales, longitudinalement bivalves : les 2 infe- rieures sublinéaires, dressées, introrses ; les 2 supérieures subréniformes , obliquement transverses , 2 fois plus pe- tites que les inférieures, ou abortives. Ovaire grèle, fusi- forme, 2-loculaire; loges multi-ovulées; placentaires axiles, lamelliformes, géminés dans chaque loge ; ovules (cam- pylotropes ?) horizontaux, 4-sériés sur chaque placentaire ; funicules papilliformes. Style long, filiforme. Stigmate linéaire ou linéaire-spathulé, cbtus, papilleux aux bords. Capsule coriace ou membranacée, 2-loculaire, septicide- bivalve; valves 2-fides, se détachant des placentaires ; placentaires polyspermes, cohérents. Graines petites, scro- biculées. Herbes ou sous-arbrisseaux, souvent couverts d’une pu- bescence glandulifère et visqueuse. Feuilles dentées : les inférieures opposées , Les supérieures éparses. Fleurs soli- taires à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée, sessiles, rapprochées en épis terminaux. Larvuzransxra pu Car. — Zaluzianskia capensis J. W. Schmidt, in Usteri, Annal. X, p. 115.—Erinus capensis Lan. — Frinus lychnidea Linn. —Bot. Reg. tab. 748.—Nrycterina FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. + 319 bchnidea D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard, pied, lisses, légèrement anguleuses, glabres, ordinairement simples. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues , penniveinées, glabres. Grappe longue de 2 à 4 pouces ; pédicelles longs d'environ 6 lignes, d’un pourpre noirâtre. Bractées subu- lées , plus courtes que les pédicelles. Calice long de 3 lignes, légèrement glanduleux : segments linéaires, obtus , dressés. Corolle longue de 5 à 6 lignes, scabre à la surface externe , de moitié environ plus courte que les filets; segments obtus. An- thères petites, violettes avant l’anthèse. Cette espèce, indigène du cap de Bonne-Espérance , se cultive comme plante d'ornement. Genre PALLADIA. — Palladia Mœnch. Calice 5-parti, persistant. Corolle subcampanulée ou ro- tacée, profondément 5-lobée. Étamines 5, libres, distantes, insérées à la gorge de la corolle ; filets filiformes, élargis à la base ; anthères cordiformes, mutiques, versatiles. Ovaire à placentaire subglobuleux , multi-ovulé. Style filiforme , obtus. Stigmate peu apparent. Capsule globuleuse, subtes- tacée, fragile, polysperme, finalement 5-valve au sommet. Graines turbinées, chagrinées. Herbes vivaces ou bisannuelles. Tiges dressées, feuillées. Feuilles éparses ou subopposées, finement ponctuées, très- entières , sessiles, ou rétrécies en court pétiole. Grappes terminales, spiciformes, multiflores, assez denses, dres- sées; pédicelles filiformes, dressés, 1-bractéolés à la base. Corolle blanchâtre ou pourpre. Etamines à peu près aussi longues que la corolle. % Les 2 espèces qui constituent ce genre habitent l'Europe inéridionale, et se cultivent comme plantes d'ornement. 364 CLASSE DES MYRSINÉES. A. Corolle à limbe étalé. Feuilles sessiles : Les inferieures amplexicaules. ParLania Épnémère. — Palladia Ephemerum Spach. — Lysimachia Ephemerum Linn. — Bot. Mag. tab. 2346. Plante vivace, très-glabre, haute de 2 à 4 pieds. Tige dres- sée , feuillue, effilée, subcylindrique, souvent rougeätre, simple ou ramulifere au sommet. Feuilles un peu charnues, d’un vert glauque , linéaires-lancéolées , pointues : les inférieures longues de % à 8 pouces, cordiformes-bi-auriculées à la base : oreillettes pointues, amplexatiles. Grappes solitaires, ou moins souvent subfasciculées vers le sommet de la tige, longues de :/, pied à 2 pieds. Pédicelles plus longs que le calice. Bractées subulées, plus courtes que les pédicelles. Calice long de 1 ligne à 2 lignes : segments elliptiques, obtus, subcartilagineux aux bords. Corolle d’un blanc carné; tube plus court que le calice; limbe large de 4 à 5 lignes : segments oblongs, obtus. Style débordé par les étamines. B. Corolle à segments connivents presque en forme de clo- che. Feuilles rétrécies en pétiole. PazraD1a pourpre.—Palladia atropurpurea Mœnch, Meth. — Lysimachia atropurpurea Murr. Comm. Gœtt. 1982, tab. 1. — Lysimachia dubia Hort. Kew.— Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 188. — Lysimachia orientalis Lamk. Plante bisannuelle, très-glabre , haute de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, obscurément 4-gones, feuillues , ordinairement pani- culées : rameaux simples, plus ou moins divergents , racémi- fères au sommet. Feuilles d’un vert foncé en dessus , d’un vert glauque en dessous : les inférieures ovales-lancéolées , ou oblon- gues-lancéolées, subobtuses, assez longuement pétiolées ; les su- périeures lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues, cour- tement pétiolées; pétiole ailé ou marginé, presque plane. Grappes denses : la terminale atteignant jusqu’à 1 pied de long ; les ra- méaires longues de 2 à 6 pouces. Pédicelles tres-courts. Brac- FAMILLE DES PRIMULACÉES, 365 tées linéaires plus longues que les pédicelles. Calice rougeître, long de 1 ligne; segments oblongs, obtus, dressés, Corolle longue de 2 à 3 lignes, carnce ou rose : lobes oblongs - obovales , ob- tus. Capsule brune , luisante, plus grande que le calice, du vo- lume d’un grain de Poivre. Graines petites, noires. Genre LYSIMACHE. — Zysimachia Tourn. Calice 5-parti, persistant. Corolle rotacée : tube court, limbe 5-parti, étalé, contourné en préfloraison. Étamines ie insérées au fond de la corolle, distantes; filets dressés, monadelphes par la base ; anthères supra-basifixes, versa- tiles, cordiformes-oblongues. Ovaire à placentaire subglo- buleux, multi-ovulé. Style filiforme, obtus. Stigmate peu apparent. Capsule globuleuse, fragile, 1-loculaire, poly- sperme , 5-valve presque jusqu’à la base. Graines subglo- buleuses, ou anguleuses, ou turbinées, peltées, chagri- nées. Herbes vivaces. Tiges dressées ou procombantes, feuil- lées, ordinairement rameuses. Feuilles opposées ou verti- cillées, très-entières, en général ponctuées. Pédoncules axillaires, ou axillaires et terminaux, 1-flores, ou pluri- flores. Corolle jaune. À. Tiges dressées. Cymes axillaires et terminales, pédoncu- lées, rapprochées en panicule thyrsoïde. LYsIMACHE COMMUNE. — Lysimachia vulgaris Linn. — Bull. Herh. tab. 347.— Blackw. Herb. tab. 298.— Engl. Bot. tab. 761. — Flor. Dan. tab. 689. Racine stolonifère. Tige haute de 2 à 4 pieds, obscurément anguleuse , pubescente , ordinairement rameuse. Feuilles oppo- sées, ou ternées, ou quaternées, courtement pétiolées, ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, pointues, ou acuminées, penninervées, assez fermes, glabres ou légèrement pubérules en dessous, pubescentes ou presque coton- 566 CLASSE DES MYRSINÉES. neuses en dessons : les inférieures petites, caduques. Pédon- cules inférieurs plus courts que les feuilles, pubescents ou coton- neux. Pédicelles 1-bractéolés à la base, à peu près aussi longs que le calice. Segments-calicinaux oblongs-lancéolés ou ovales- lancéolés, acuminés, ciliolés, rougeâtres aux bords. Corolle d’un jaune vif, large de 8 à 12 lignes , ponctuée en dessus; segments ovales, obtus. Étamines plus courtes que la corolle ; filets jaunes, glanduleux. Capsule débordée par le calice, mucronée par le style. Graines anguleuses, convexes au dos, marginées au bord supérieur. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Corneille, Chasse-Bosse, Perce-Bosse, ou Souci-d'eau, est commune dans les prairies humides et au bord des eaux ; elle fleurit en été; elle s’employait jadis comme vulnéraire et astringente. B. Tiges rampantes. Pédoncules axillaires, 1-flores. Lysmmacue NummuraimEe. — Lysimachia Nummularia Lino. — Flor. Dan. tab. 403. — Blakw. Herb. tab. 542. — Enogl. Bot. tab. 528. — Schk. Handb. tab. 36. Tiges longues de 2 pied à 1 pied , tétragones-ancipitées, ra- dicantes à la base, ordinairement simples, glabres de même que toutes les autres parties de la plante. Feuilles opposées, courte- ment pétiolées, ponctuées de brun, suborbiculaires , ou ellipti- ques , ou ovales, en général arrondies au sommet, souvent ondu- lées aux bords. Pédoncules filiformes, solitaires, nus, ascendants, tétragones, tantôt plus courts que les feuilles, tantôt plus longs. Segments-calicinaux ovales ou cordiformes, acuminés, non-ponc- tués, de moitié plus courts que la corolle. Corolle large de 8 à 12 lignes, d’un jaune de citron, ponctuée de brun; segments ovales ou oblongs, subobtus, très-finement ciliolés de glandules stipitées. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets jau- nes, glanduleux. Cette espèce, nommée vulgairement Nummulaire, Mon- noyère, Herbe aux écus, Herbe à cent maux, etc., est com- mune dans les prés et Les bois humides , ainsi qu’au bord des FAMILLE DES PRIMULACÉES. 507 eaux; elle fleurit en été. Elle passait jadis pour vuéraire et antiscorbutique. Genre ANAGALLIS. — Anagallis Tourn. Calice D parti : segments membraneux aux bords, val- vaires en préiloraison. Corolle rotacée, 5-partie; tube très-court. Étamines 5, distantes, insérées au fond de la corolle ; filets filiformes, ou élargis vers leur base, poilus, libres, dressés ; anthères cordiformes, supra-basifixes, ver- satiles, arquées après la floraison. Ovaire subglobuleux : placentaire subglobuleux, multi-ovulé. Style filiforme. Stig- mate petit, subcapitellé. Pyxide globuleux, fragile, 1-lo- culaire, polysperme, s’ouvrant au milieu : opercule 5-valvé. Graines subcunéiformes, peltées, rugueuses : dos plane, marginé. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou suffrutescentes. Tiges feuillées, rameuses, tétragones. Feuilles opposées ou verticillées, très-entières, ponctuées. Pédoncules solitaires, axillaires, 1-flores, filiformes, ébractéolés : les florifères dressés, un peu inclinés au sommet ; les fructifères déflé- chis et plus ou moins réclinés. Avacazzis MouroN. — Ænagallis arvensis Tinn. — Nees, Gen. Plant. fase. 12, tab. 12.— Biackw. Herb. tab. 43.—Flor. Dan. tab. 88. — Engl. Bot. tab. 5209.— Anagallis phœnicea et Anagallis cærulea Tamk.— Anagallis carnea Schrank. — Anagallis indica Sweet, Brit. Flow. Gard. tab, 132. — Anagallis latifolia Linn. Tiges décombantes ou diffuses. Feuilles ovales ou cordifor- mes, 3- ou 5-nervées, obtuses, opposées (rarement verticillées- ternées ), sessiles ou amplexicaules. Segments-calicinaux lan- céolés, à peu près aussi longs que la corolle, — Plante annuelle, glabre , un peu succulente, pluri-caule, ou à tige rameuse dès Ja base. Racine grêle, pivotante. Tiges longues de 3 à 8 pouces, tétragones de même que les rameaux, Pédoncules plus longs 568 CLASSE DES MYRSINÉES. que les feuilles. Corolle rouge, ou carnée, ou bleue, ou pana- chée, large d’environ 4 lignes ; segments obovales ou suborbi- culaires, denticulés, ou ciliolés de glandules substipitées. Éta- mines de moitié plus courtes que la corolle. Filets élargis à la base, garnis de poils articulés. Anthères jaunes. Capsule tantôt débordée par le calice, tantôt débordante. Graines petites, noires. Cette espèce, nommée vulgairement Mouron des champs, Mouron male (la variété à fleurs rouges), et Mouron femelle (la variété à fleurs bleues), est commune dans les champs et les jardins; elle fleurit durant tout l’été. Cette plante était employée jadis comme apéritive et antiscorbutique. ANAGALLIS À GRANDES FLEURS. — Anagallis grandiflora Andr. Bot. Rep. tab. 367.— Anagallis collina Schousbæ, Ma- rocc, — Anagallis fruticosa Vent. Choix de Plant. tab. 14. — Bot. Mag. tab. 831. Feuilles verticillées-ternées ou quaternées, sessiles, oblongues, ou oblongues -lancéolées, pointues , ou subobtuses , 3-nervées. Segments-calicinaux linéaires -lancéolés, acérés, de moitié à 1 fois plus courts que la corolle. — Plante suffrutescente à la base, multicaule, glabre: Tiges diffuses ou ascendantes, rameuses. Feuilles un peu charnues, d’un vert foncé, longues de 4 à 8 li- gnes. Pédicelles 2 à 4 fois plus longs que les feuilles. Corolle écarlate, large de 8 à 12 lignes. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets fortement barbus : poils violets, subclavi- formes, articulés. Cette espèce, indigène de l’Afrique septentrionale, se cultive comme plante d’ornement. Genre CORIDE. — Coris Tourn. Calice subcampanulé, persistant, 5-fide, couronne à l’ex- térieur (un peu au-dessous des segments) d’un verticille de dents spinescentes, anisomètres ; segments valvaires en préfloraison, connivents après la floraison. Corolle tubu- FAMILLE DES PRIMULACÉES. 569 leuse, irrégulière, subbilabiée, profondément 5-lobée ; lobes 2-fides : Les 3 supérieurs dressés, plus longs ; les 2 in- férieurs déclinés. Etamines 5, distantes , insérées au tube de la corolle (peu au-dessus de sa base), saillantes. Fi- lets filiformes, glanduleux à la base. Anthères cordifor- mes-orbiculaires, didymes, latéralement déhiscentes. Ovaire obové, glanduleux, obscurément 5-gone, 5-ovulé; ovules insérés au sommet d’un gros placentaire obové. Style filiforme , glanduleux à la base. Stigmate suborbicu- laire, convexe, pelté. Capsule globuleuse, 1-loculaire, ÿ-sperme, 5-valve; placentaire gros, d-denté au sommet. Graines peltées, subcunéiformes, insérées entre les dents du placentaire. Herbe basse, touffue, suffrutescente à la base. Feuilles éparses, sessiles , coriaces, sublinéaires, denticulées, ou très-entières. Grappes terminales, courtes, multiflores, spi- ciformes, très-denses ; pédicelles très-courts, ébractéolés. Corine DE MontrELrier. — Coris monspeliensis Linn. — Lamk. Ill. tab. 102. — Bot. Mag. tab. 2131.— Bot. Reg. tab. 536.— Nees, Gen. Plant. fasc. 12, fig. 16. Racine longue, pivotante, ligneuse. Tiges hautes de 3 à 6 pouces, ascendantes , feuillues, cylindriques , légèrement pubé- rules, souvent rougeätres, en général rameuses. Feuilles révolu- tées aux bords, obtuses , étroites, glabres, horizontales : dents souvent spinescentes. Grappes solitaires, longues de 1 pouce à 2 pouces. Calice rougeâtre, long d’environ 2 lignes ; segments courts, triangulaires , pointus. Corolle longue de 4 à 5 lignes : tube aussi long que le calice ; segments d’un lilas vif, oblongs. Étamines bleues, plus courtes que le limbe de la corolle. Capsule recouverte par le calice. Cette plante croît dans la région méditerranéenne ; elle mérite d’être cultivée à cause de l'élégance de ses fleurs; Linné dit qu’elle possède des propriétés antisyphilitiques ; mais on ne l’em- ploie point en thérapeutique. 2 BOTANIQUE, PHAN, Ti: Ÿx, 24 970 CLASSE DES MYRSINÉES. Genre SAMOLUS. — Samolus Tourn. Calice campanulé : tube adhérent; limbe 5-parti, per- sistant; segments distants en préfloraison. Corolle péri- syne, subrotacéc, 5-lobée : segments étalés pendant l’épa- nouissement ; gorge garnie de 5 squamules dentiformes, alternes avec les segments du timbe. Etamines 5, distantes, incluses, insérées au fond de la corolle; filets très-courts, libres, élargis à la base; anthères cordiformes , basifixes, échancrées au sommet, Ovaire semi-infère, 1-loculaire, multi-ovulé; placentaire subglobuleux. Style court. Stig- mate petit, subcapitellé. Capsule semi-infère, couronnée par le limbe calicinal, 1-loculaire, polysperme, déhiscente au sommet par 5 valvules dentiformes, finalement ré- fléchies. Graines subcunéiformes, anguleuses, peltées, lisses. Herbes bisannuelles ou vivaces. Feuilles éparses, très- entières. Fleurs en grappes ou en corymbes; pédoncules terminaux, solitaires ; pédicelles 1-bractéolés à la base ou vers le milieu, dressés. SAMOLUS COMMUN. — Samolus Valerandi Linn. —:Flor. Dan. tab. 198.—Schk. Handb. tab. 40.— Engl. Bot. tab. 703.--Nees, Gen. Plant. fasc. 12, tab. 18. Plante bisannuelle , glabre, haute de ‘/: pied à 1 pied. Ra- cine courte, tronquée , fibrilleuse. Tige dressée, rameuse , cy- lindrique , grêle. Feuilles d’un vert gai ou un peu glauques , un peu charnues : les radicales roselées, obovales, très-obtuses, pé- tiolées ; les caulinaires ovales, mucronulées : les inférieures courtement pétiolées; les supérieures sessiles ou subsessiles. Grappes lâches , d’abord corymbiformes, finalement allongées. Pédicelles filiformes, 1-bractéoles au-dessus du milieu.. Brac- tées lancéolées. Segments-calicinaux dentiformes-triangulaires , pointus, Corolle petite, blanche ; segments obovales, échancrés, . FAMILLE DES PRIMULACÉES. 571 de moitié plus lengs que le tube. Étamines plus courtes que le tube de la corolle. Capsule petite, subglobuleuse. Cette plante, nommée vulgairement Mouron d’eau, croît dans les prairies humides et au bord des eaux ; elle fleurit en été; on l’employait jadis à titre d’antiscorbutique. CENT CINQUANTIÈME FAMILLE. LES ARDISIACÉES. — ARDISIACEÆ. Genera Sapotis affinia Juss. Gen. — Ophiospermeæ Vent. Hort. Gels. — Ardisiaceæ Juss. in Annal. du Mus. XV, p. 550. — Bartl. Ord. Nat. p. 163. — De Cand. fil. in Linn. Trans. XVII, p. 400. — Myrsi- neæ R. Br. Prodr. p. 532; Tuck. Cong. p. 564. — Kunth, Syn. II, p. 507. — Aug. Saint-Hil. in Nouv. Ann. des Sc. Nat. V, p. 195. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 754. — Myrsinaceæ Lindi. Nat. Syst. p. 224: — Primulaceæ, tribus III : Jacquinieæ Reïichenb. Syst. Nat. p. 204. (exclus. genn.) Les Ardisiacees ne renferment que des végétaux exo- tiques, indigènes la plupart de la zône équatoriale ; leurs propriétés sont peu connues; beaucoup d'espèces for- ment de grands arbres, remarquables par l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux , où ( peu d’espèces) sous-ar- brisseaux. Feuilles éparses, ou rarement soit opposées, soit ver- ücillées, simples, non-stipulées, indivisées (souvent très-entières), coriaces, souvent ponctuées. Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières, axillaires, ou terminales, souvent ponctuées. Calice inadhérent (par exception adhérent), persis- tant, plus ou moins profondément 4-ou 5-fide , souvent coloré; estivation en général imbricative. Corolle hypogyne ( par exception périgyne), rotacée, ou campanulée, ou tubuleuse, plus ou moins profondé- ment 4-ou-5-fide (par exception 4-ou 5-pétale); seg- ments imbriqués en préfloraison, alternes avec ceux FAMILLE DES ARDISIACÉES, Sd du calice; gorge quelquefois couronnée de squamules pétaloïdes, alternes avec les segments du limbe. Étamines en même nombre que les segments de la corolle, antéposées, insérées au tube ou à la gorge de la corolle , le plus souvent conniventes. Filets libres ou monadelphes, en général très-courts (quelquefois pres- que nuls). Antheres extrorses ou introrses, adnées (rare- ment incombantes), en général conniventes, quelquefois cohérentes, dithèques : bourses parallèles, juxtaposées, déhiscentes chacune par une fente longitudinale ou moins souvent par une ouverture apicilaire; connectif plus ou moins apparent, souvent prolongé en appen- dice apicilaire. Pistil : Ovaire inadhérent (par exception semi-in- fère), 1-loculaire, multi-ovulé, ou pauci-ovulé, ou (par exception) 1-ovulé; placentaire libre, basilaire, cen- tral, subglobuleux, souvent stipité. Ovules peltés, ou adnés par un hile ventral linéaire, amphitropes, insérés dans les fovéoles du placentaire. Style indivisé, en gé- néral très-court. Stigmate indivisé ou moins souvent lobe , terminal. Péricarpe drupacé ou baccien, r-loculaire, en général par avortement monosperme ou oligosperme. Graines peltées, ou adnées par un hile ventral linéaire, périspermées ; tégument simple, souvent mucilagineux. Périsperme corné ou charnu , conforme à la graine. Em- bryon paralèlle au hile, ou transverse (relativement au péricarpe), intraire , en général arqué ou flexueux, hé- térotrope ; cotylédons courts ; radicule allongée, subcy- lindrique, vague, ou infère. La famille des Ardisiacées comprend les genres sui- vants : 27% CLASSE DES MYRSINÉES. Ire TRIBU. LES ARDISIÉES. — A4RDISIEÆ Bart. j Corolle à gorge inappendiculee. Anthères introrses. Pe- ricarpe par avortement 1-sperme. Graine peltee, inse- rée au sommet du placentaire ; embryon plus ou moins flexueux ou arque, transverse ; radicule vague. Péri- sperme corne. Myrsine Linn. (Manglilla Juss. Caballeria Ruiz et Pav. Athurophyllum Lour. Rœmeria Thunb. Samara Swartz. Rapanea Aubl. Scleroxylon Willd.)—Suttonie À. Rich. — Badula Juss. (Barthesia Commers.) — Cybianthus Martius. — Weigeltia De Cand. fil. — Conomorpha De Cand. fil. — Wallenia Swartz. (Petesioides Jacq.) — Oncostemon Juss. fil. — Ardisia Swartz. ( Pyrgus Lou- reir. Icacorea Aubl. Anguillaria Gærtn.) — Bladhia Thunb. — Hymenandra De Cand. fil, — Embelia Juss. — Othera Thunb. — Choripetalum De Cand. fil. — Purkinjia Pres]. Il: TRIBU. LES THÉOPHRASTÉES. — THEOQ- PHRASTEÆ Bartl. Corolle à gorge couronnée de à squamules pétaloïdes, alternes avec les segments du limbe. Anthères extror- ses. Baie oligosperme où polysperme. Graines adnées au placentaire par un hile ventral linéaire; embryon rectiligne ou subrectiligne, excentrique, parallele au hile ; radicule infère. Périsperme charnu. Jacquinia Linn. ( Bonellia Bertero.) — Theophrasta Juss. — Clavija Ruiz et Pav. (Theophrasta Linn.) — Leonia Ruiz et Pav. (Steudelia Martius.) — Oncinus Lcureir. Qt FAMILLE DES ARDISIACÉES. 5 GENRES ANOMALES. Meæsa Forsk. (Bæobotrys Forst. Siburatia Petit-Thou.) — Ægiceras Gærtn. (1) (Malaspinea Pres]. ex Endl.) Genre BLADHIA. — Bladhia Thunb. Calice petit, persistant, coloré, campanulé, 5-fide : seg- ments distants en préfloraison. Corolle campanulée, 5-fide presque jusqu’à la base. Etamines 5, conniventes en forme de cône, libres, insérées au fond de la corolle; filets lar- ges , très-courts ; anthères sagittiformes , longuement cus- pidées, innées, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-lo- culaire ; placentaire globuleux, multi-ovulé; ovules peltés. Style filiforme, pointu. Stismate inapparent. Baie mono- sperme par avortement. Arbrisseaux. Feuilles opposées, ou verticillées-ternées, dentelées, ponctuées. Cymes axillaires, longuement pédon- culées, subtrichotomes, nutantes; pédicelles charnus, épaissis au sommet , colorés, 1-bractéolés à la base ; brac- téoles dentiformes, caduques avant la floraison. Fleurs petites, odorantes, inclinées. BLanma pu Japon. — Bladhia japonica Thunb. Flor. Jap. tab. 18. — Ardisia japonica Juss. Feuilles lancéolées-elliptiques ou lancéolées-oblongues, acu- minées, dentelées, courtement pétiolées, coriaces, luisantes, lon- gues de 2 à 3 pouces. Cymes 5-9-flores, débordées par les feuilles. Pédicelles longs de 4 à 6 lignes. Fleurs d’un blanc carné. Calice long de 1 ‘}, ligne, ponctué (ainsi que les pédicelles et les corolles) de petites glandules rouges ; segments triangu- (1) Ce genre (qui parait ne différer essentiellement des Ardisiées que par des graines apérispermées, à embryon érigé) est considéré par M, Blume comme type d’une famille distincte : les Ægicérées. M. Rei- chenbach , au contraire , le comprend dans les Sapotées. 576 CLASSE DES MYRSINÉES. laires, pointus. Corolle de la forme et de la grandeur de celle du Muguet : segments ovales, acuminés. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle ; anthères jaunâtres. Gette espèce se cultive comme plante d’ornement de serre. Genre ARDISIA. — Ardisia Swartz. Calice 5-fide ou 5-parti, persistant. Corolle subrotacée ; limbe 5-parti, étalé ou réfléchi lors de l'épanouissement. Etamines 5 , insérées à la gorge de la corolle ; filets courts, subulés, libres ; anthères libres, dressées, conniventes en forme de cône, subtriangulaires, pointues, ou cuspidées, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-loculaire, multi- ovulé; placentaire globuleux ; ovules peltés. Style persis- tant. Baie par avortement 1-sperme. Graine convexe au dos, concave et ombiliquée antérieurement; embryon ar- qué ou flexueux, transverse : radicule vague. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles très-entières ou dente- lées, éparses, ponctuées. Inflorescences axillaires, ou laté- rales, ou terminales, paniculées, ou cymeuses. Corolle blanche, ou rose, ou pourpre, en général ponctuée de même que le calice. Plusieurs espèces de ce genre se cultivent pour l’orne- ment des serres. Les plus notables sont les suivantes : ARDISIA SOLANACE. — Ardisia solanacea Roxb. Corom. 1, tab. 27; Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 580. — Bot. Mag. tab. 1677. Buisson, ou petit arbre; écorce d’un gris cendré. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, alternes, cour- tement pétiolées , oblongues , ou cunéiformes-oblongues , poin- tues, entières, glabres, luisantes, un peu charnues. Grappes corymbiformes, axillaires, plus courtes que les feuilles. Pédon- cules cylindriques, glabres. Pédicelles claviformes , glabres, r1- bractéolés à la base. Fleurs assez grandes, de couleur rose, Sépales concayes, arrondis, Corolle à segments c'alés, suhcordi- FAMILLE DES ARDISIACÉES. ST formes. Anthères oblongues, pointues. Baie du volume d’une petite Cerise, globuleuse, succulente, noire. Cette espèce croît dans les montagnes de l’Inde. AnDisrA PANICULÉ. — Ardisia paniculata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 580. — Bot. Reg. tab. 638. — Bot. Mag. tab. 2364. Buisson , ou petit arbre. Jeunes pousses un peu succulentes, vertes, glabres, luisantes. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 5 pouces, agrégées vers les extrémités des ramules, réfléchies, subsessiles, glabres, lancéolées , ou lancéolées-oblon- gues, ou cunéiformes-oblongues , subobtuses. Panicules termi- pales, denses, très-grandes : ramules étalés. ‘Fleurs tres-nom- breuses, assez grandes, de couleur rose. Bractées oblongues. Sépales, et segments de la corolle ovales. Anthères sagitti- formes. Cette espèce , l’une des plus élégantes du genre, croît au Chittagong. ARDISIA COLORÉ.— Ardisia colorata Roxb. Filor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 5or. — Ludd. Bot. Cab. tab. 465. Arbrisseau haut d’environ 12 pieds. Tronc droit. Branches nombreuses , glabres , étalées. Feuilles longues de 6 à 7 pouces, larges d’environ 2 pouces, gparses, courtement pétiolées, linéaires-lancéolées , entières, pointues, penniveinés, Panicules terminales, très-grandes , solitaires , très-rameuses : rachis et ramifications glabres, d’un rouge vif. Bractées lancéolées. Baies glabres, succulentes, rouges, du Yolume d’un Pois. Cette espèce est originaire du Silhet. : ARDISIA CRÉNELÉ. — Ardisia crenata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 583. — Ardisia elegans Andr. Bot. Rep. tab. 623. Arbrisseau à tige dressée. Feuilles courtement pétiolées, épar- ses, lancéolées, subobtuses, crénelées, glabres aux bords. Grap- pes simples ou rameuses, terminales, multiflores. Fleurs petites, inclinées. Baie globuleuse, glabre, du volume d’un Pois. Cette espece est originaire de l’île de Pulo-Pinang. 078 CLASSE DES MYRSINÉES. Genre THÉOPHRASTA. — Theophrasta Juss. Calice profondément 5-fide : segments subobtus , im- briqués. Corolle cylindracée-campanulée, 5-lobée; lobes obtus, imbriqués ; gorge couronnée de 5 squamules char- nues, peltées, connées inférieurement, alternes avec les lobes. Étamines 5, insérées au fond de la couronne corol- laire ; filets très-courts, libres ; anthères conniventes en forme de cône, extrorses , dithèques, adnées, acuminées (par le connectif ), longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-loculaire, multi-ovulé; placentaire globuleux ; ovuies adnés au placentaire, Style court. Stigmate subcapitellé, 2-lobé. Baie 1-loculaire, cortiquée, polysperme. Graines subcunéiformes, enveloppées d’une pulpe succulente ; em- bryon excentrique ; radicule infère. Arbrisseau à tige très-simple. Feuilles couronnantes, subverticillées, raides, coriaces, très-longues, dentelées ; dents mucronées, piquantes. Grappes terminales, courtes, subcorymbiformes, dressées, multiflores; pédicelles 1-brac- téolés à la base, 2-bractéolés au-dessus du milieu. Fleurs blanches ou de couleur orange, nutantes. Etamines courtes. à Tu£opurastTa D'AMÉRIQUE. — Theophrasta americana Lino. — Plum. Ic. tab. 126. Tige droite, haute de 3 à 4 pieds, sur 1 ou 2 pouces de dia- mètre. Feuilles longues de r pied à 2 pieds, larges de 2 à 3 pou- ces, glabres, luisantes, d’un vert gai en dessus, d’un vert päle en dessous, finement penninervées, linéaires-spathulées , ou oblon- gues-spathulées, tronquées au sommet, sinnées-dentées, ou si- nuolées-denticulées , subsessiles, disposées en touffe terminale composée de 3 ou 4 verticilles très-rapprochés et élégamment réclinés; côte très-forte , plane en dessus, saillante en dessous ; dentelures inégales, mucronées, piquantes, assez rapprochées, à pointe en général brunâtre. Fleurs de couleur orange. Baie du volume d’une petite Pomme, globuleuse, remplie d’une pulpe FAMILLE DES ARDISIACÉES, 019 blanche ; épicarpe testacé , fragile, luisant, jaune, comme cha- griné, ou rugueux. Graines ovales-orbiculaires , assez grosses , d’un rouge vif. Cet arbrisseau croit dans les bois des Antilles, et notamment à Saint-Domingue, où on le connaît sous le nom de Coquemollier ; ilest remarquable par lélégance de son port, qui ressemble à celui d’un petit Palmier. La pulpe de ses fruits est mangecable, mais d’un goût assez insipide. Genre CLAVIJA. — Clawija Ruiz et Pav. Calice profondément 5-fide : segments arrondis, imbri- qués. Corolle charnue, subrotacée, profondément 5-lo- bée; tube très-court; lobes arrondis, imbriqués, presque dressés ; gorge couronnée de 5 squamules charnues, al- ternes avec les lobes. Etamines 5, insérées au fond de la corolle ; filets soudés en androphore charnu, columnaire; anthères terminales, adnées, extrorses, longitudinalement déhiscentes, dithèques, cunéiformes, trigones, tronquées au sommet, conniventes en forme de disque subhémisphé- rique. Ovaire recouvert par l’androphore, ovoïde, 1-locu- laire, 2-4-ovulé ; ovules adnés au placentaire. Style court, gros, continu avec l'ovaire. Stigmate petit, 2-fide. Baie globuleuse, oligosperme. Graines enveloppées d’une pulpe succulente. Embryon excentrique; radicule infère. Arbrisseaux ayant le port des Théophrasta. Feuilles très- entières ou dentelées, coriaces , allongées : dents raides, piquantes. Grappes pendantes on dressées, axillaires, dressées, spiciformes, multiflores. Fleursdecouleurorange, odorantes, petites, souvent polygames. Étamines in- cluses. CLAviI4 À LONGUES FEUILLES. — Clavija longifolia Desfont. Cat. Hort. Par. — Theophrasta longifolia Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 116. — Clavija ornata Don. — Bot. Reg. tab, 1764. | Tiges tres-simples, atteignant une vingtaine de pieds de haut. 580 CLASSE DES MYRSINÉES. Feuilles longues d'environ 1 pied, couronnantes, horizontales, d’un vert gai, finement penniveinces , lancéolées, ou lancéolées- oblongues, pointues, longuement rétrécies vers leur base, dente- lées, courtement pétiolées ; dents petites, brunâtres, plus ou moins’ éloignées. Grappes pendantes, longues de 3 à 9 pouces ; pédicelles courts. Fleurs très-petites. Baie globuleuse, d’un vert foncé , 1-4-sperme. Cette espèce croît à Saint-Domingue et aux environs de Ca- racas. On la cultive comme plante d’ornement de serre, CLAVIJA À FEUILLES LANCÉOLÉES. — Clavija lancifolia Des- font. in Nouv. Ann. du Mus. I, p. 368 ; tab. 14. Cette espèce , indigène de la Guiane, differe de la précédente par des feuilles très-entières, acuminées, en général plus étroites ; par des grappes dressées, à pédicelles nutants; enfin par des fleurs 2 fois plus grandes (à peu près du volume et de la forme de celles du Muguet) : ces fleurs exhalent une odeur analogue à celle del’ Ananas. TRENTE-UNIÈME CLASSE. LES STYRACINÉES. STYRACINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux. Rameaux cylindriques, ou irrégulièrement anguleux. Feuilles éparses, simples, indivisées, pétiolées, en gé- néral non-stipulées. Fleurs hermaphrodites (moins souvent dioïques ou polygames), régulières, en général axillaires. Calice madhérent ou moins souvent adhérent, per- sistant, plus ou moins profondément partagé en 3 à 8 lobes. Corolle hypogyne ou rarement périgyne, non-persis- tante, campanulée, ou rotacée, ou tubuleuse, plus ou moins profondément lobée ; lobes soit en même nombre que ceux du calice et interposés , soit en nombre double des lobes calicinaux, et 2-sériés, soit en nombre triple, et 3-sériés. Estivation valvaire, ou imbricative, ou con- tortive. Étamines insérées à la corolle (par exception au ré- ceptacle), en même nombre que les lobes calicinaux, ou en nombre double, ou en nombre triple, ou quel- quefois en nombre indéfini. Anthères dithèques: bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil: Ovaire pluri-loculaire ou rarement 1-locu- laire; loges 1-2-ou 4-ovulées; ovules attachés à l'angle QG Ce) CLASSE DES STYRACINÉES. l interne des loges. Un seul style, ou moins souvent plu” sieurs styles distincts dès la base. Stigmates indivisés ou lobés, terminaux, Peéricarpe drupacé ou baccien; loges en général 1-spermes. Graines périspermées ou apérispermées; embryon rectiligne, inclus : radicule supère ou infère, appoin- tante. Cette classe se compose des Sapotées, des Ébénacées, et des Styracces. CENT CINQUANTE-UNIÈME FAMILLE. LES SAPOTÉES. — SAPOTEÆ. Sapoteæ Juss. Gen. — R. Br. Prodr. p. 528. — Bartl. Ord. Nat. p. 464.— Sapotaceæ Endl. Prodr. Norfolk, p. 48 ; Gen. Plant. 4, p.769. — Lindl. Nat. Syst. p. 225. — Sapotacearum tribus IIL (ex parte} Reïichenb. Syst. Nat, p, 245, (1) Presque toutes les Sapotées sont des arbres exotiques indigènes de la zone équatoriale ; plusieurs produisent des fruits très-savoureux, ou des graines dont on ex- prime de l'huile grasse ; l'écorce des Sapotées paraît être en général extrêmement astringente, et celle de plu- sieurs espèces se substitue parfois au quinquina; les fleurs ne sont guère apparentes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux , en général lactescents. Ra- meaux cylindriques. Feuilles éparses , coriaces , pétiolées, non-stipulées, simples , indivisées (très-entières ou dentées), souvent couvertes en dessous d'une pubescence satinée. Fleurs hermaphrodites, régulières, axillaires, ou laté- rales; pédoncules solitaires ou fasciculés, 1-flores , ébractéolés. Calice 4-8-parti (par exception polyphylle ), persis- tant, inadhérent : segments imbriqués ou bisériés. Corolle rotacée, ou campanulée, ou tubuleuse, hypo- {1} La tribu des Sapotées de M, Reichenbach correspond à la classe des Styracinées de M, Bartling. 584 CLASSE DES STYRACINÉES. gyne, non-persistante, plus ou moins profondément lobée; lobes en même nombre que les segments calici- naux, Où moins souvent en nombre soit double, soit triple, et 2-ou 3-sériés; estivation imbricative. Étamines libres , insérées au tube ou à la gorge de la corolle, soit en même nombre que les lobes de la co- rolle, antéposées, ordinairement alternes avec des stami- nodes, soit en nombre double (bisériées) ou triple (t- sériées). Filets (quelquefois nuls) subulés. Anthères dressées ou incombantes, dithèques, longitudinalement déhiscentes, ordinairement extrorses. Pistil :Ovaire inadhérent, pluri-loculaire; loges 1-ovu- lées; ovuies soit anatropes, renversés, attachés à Ja base de l’angle interne des loges, soit amphitropes et adnés. Style indivisé. Stigmate indivisé ou lobé. Péricarpe : Baie pluri-loculaire , ou par avortement 1-loculaire; loges 1-spermes. Graines (quelquefois cohérentes) périspermées ou apérispermées; tégument testacé ou osseux, souvent lisse et luisant; hile ventral ou situé à l'extrémité infé- rieure ; périsperme charnu, huileux. Embryon huileux, grand, rectiligne (celui des graines périspermées inclus, aussi long que le périsperme); cotylédons foliacés ou charnus, plano-convexes; radicule courte, infère, ap- pointante, quelquefois infléchie. Cette famille comprend les genres suivants : Chrysophytlum Linn. (Nycterisition Ruiz et Pav.) — Sideroxylon Linn. (Robertsia Scopol.). — Labatia Swartz. (Pouteria Aubl.) — Sersalisia R. Br. — Bume- lia Swartz. (? Rostellaria Gærtn.) — Argania Schousb, — Achras P. Browne. ( Sapota Mill.) — Lucuma Juss. (? Vittellaria Gærtn.) — Bassia Linn. — Mimusops Linn. — Dinectaria Forsk. — Imbricaria Commers, — Om- FAMILLE DES SAPOTÉES. 385 phalocarpus Pal. Beauv. — ? Mouroucoa Aubl. (Maire- ria Scopol.) Genre CHRYSOPHYLLE. — Chrysophyllum Linn. Calice 5-parti; segments imbriqués. Corolle subrotacée, profondément 5-lobée : segments arrondis, imbriqués, étalés; gorge couronnée de 5 squamules alternes avec les segments du limbe. Étamines 5, antéposées , insérées au tube de la corolle; filets subulés ; anthères extrorses , in- combantes. Ovaire 5-10-loculaire ; loges 1-ovulées. Style court, ou presque nul. Stigmate disciforme, obscurément 5-10-lobé. Baie 5-10-loculaire, ou par avortement 1-lo- culaire ; loges 1-spermes. Graines grosses, luisantes, comprimées bilatéralement, subapiculées aux 2 bouts; tégument testacé; hile ventral, très-large; périsperme très-mince ; cotylédons grands, charnus ; radicule courte, un peu infléchie. Arbres ou arbrisseaux, à suc-propre laiteux. Feuilles transversalement striées (par quantité de nervures filifor- mes, horizontales), souvent couvertes (ainsi que les jeunes pousses et la surface externe du calice) en dessous d’une pubescence satinée. Pédoncules axillaires, agrégés en om- belles simples. Fleurs petites, blanches. La plupart des espèces de ce genre sont remarquables par l'élégance de leurs feuilles, dont la face inférieure pa- raît comme dorée ou comme argentée par le duvet soyeux qui la recouvre. Linné, ne connaissant que des espèces à duvet couleur de bronze, fonda sur ce caractère le nom générique, qui signifie feuille dorée. Quelques espèces pro- duisent des fruits mangeables. CarysopayLze Caimirier.— Chrysophyllum Cainito Linn. — Plum. Ic. tab. 69. — Jacq. Amer. tab. 37, fig. 1. — Jacq. Amer. pict. tab. 52 et 53. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-oblongues , ou chovales, BOTANIQUE, PHAN, Te IX: 2% 286 CLASSE DES STYRACINÉES. rétuses, satinces-ferrugineuses en dessous. — Arbre haut de 30 à 4o pieds , d’un port très-élégant; branches nombreuses; cime ample, étalée ; écorce roussâtre, rimeuse. Feuilles longues de 2 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces, coriaces , d'un vert foncé et luisantes en dessus ; pétiole long de 6 à 3 lignes, cylin- drique, satiné. Pédoncules filiformes, plus ou moins divergents, longs de 4 à 6 lignes. Corolle large d’environ 2 lignes. Baïe glo- bulense, ou ellipsoïde , da volume d'une Pomme moyenne, ou, dans certaines variétés, seulement du volume d’une Prune; épi- carpe lisse, rose, ou jaunâtre, ou pourpre, ou violet; pulpe visqueuse, douceätre. Graines assez grosses , ellipsoiïdes, brunes, _osseuses, obtuses aux 2 bouts, longues d’environ 6 lignes. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Caïmitier, ou Caïnito, croît aux Antilles, où on la cultive aussi comme arbre fruitier ; son fruit est tres-estimé des créoles, dont beaucoup le préférent même à celui du Sapotiller ; mais les Européens en général le trouvent trop fade. CHRYSOPHYLLE A FEUILLES ARGENTÉES. —Chrysophyllum ar- genteum Jacq. Amer. tab. 35, fig. 1. Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues , subacuminées , ou cbtuses, arrondies ou-subcordiformes à la base, satinées-ar- gentées en dessous. — Arbre semblable à l’espèce précédente par le port et les fleurs. Feuilles longues de 3 à 6 pouces. Fruit ellipsoïde, du volume d’une petite Prune, d’un violet noirätre à sa maturité, en général 1-sperme. Graine oblongue, d’un brun bleuâtre. Cette espèce croît dans les bois des Antilles ; son fruit est d’une saveur vineuse assez agréable. CnrysoPayLLe GLADRE. — Chrysophyllum glabrum Lin. Feuilles glabres et luisantes aux 2 faces, ovales, pointues, subcoriaces. — Arbrisseau haut d’environ 15 pieds. Feuilles longues de 2 pouces. Fruit bleu, du volume et de la forme d’une petite Olive. Cette espèce habite les Antilles ; son fruit est man- geable, FAMILLE DES SAPOTÉES. 587 CHRYSOPHYLLE À FRUIT PYRIFORME. — Chrysophyllum Ma- coucou Aubl. Güian. tab. 92. Feuilles glabres et d’un vert pâle aux 2+faces, ovales-oblon- gues , acuminées. Fruit pyriforme, courtement pédonculé. — Grand arbre ; tronc atteignant 30 pieds de haut, sur 2 pieds de diamètre; écorce lisse, grisâtre, très-lactescente;. cime très- branchue, ample, touffue. Fruit d’un jaune orangé; épicarpe charnu, laiteux, d'environ 1 ligne d'épaisseur ; pulpe blanche, douceätre. Graines lisses, jaunâtres , arrondies, pointues, peu comprimées. Cette espèce habite les forêts de la Guiane ; Aublet dit que son fruit est d’une saveur plus agréable que celui du Caïmitier commun. CHrYsOPHYLLE ACUMINÉ. — Chrysophyllum acuminatum Roxb. Flor. Ind. ed. 2 , vol. 1, p. 500. Arbre de moyenne taille. Ramules nombreux, grêles , gla- bres, cylindriques. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges d’environ 15 lignes , courtement pétiolées , lancéolées, entières, acuminées , luisantes aux 2 faces (les jeunes pubescentes- ferrugineuses ). Pédoncules recourbés. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Segments-calicinaux elliptiques. Tube de la co- rolle aussi long que le calice; segments elliptiques. Étami- nes incluses. Ovaire ovoïde, très-velu, 5-loculaire. Style court. Stigmate 5-lobé. Baie sphérique, lisse, jaune à la maturité, du volume d’une petite Pomme; pulpe assez ferme, visqueuse. Graines brunes. Périsperme jaunâtre. Cette espèce croît au Silhet, où on la nomme vulgairement Pitakara ; les habitants du pays mangent le fruit, quoiqu'il soit à peu près insipide. Genre BUMÉLIA. — Bumelia Swartz. Calice 5-parti : segments imbriqués. Corolle subrotacée, profondément 5-lobée ; gorge couronnée de 5 squamules pétaloïdes , condupliquées, carénées au dos, alternes avec les lobes. Étamines 5, antéposées , insérées à la gorge de la corolle; filets subulés ; anthères extrorses, versatiles, 006 CLASSE DES STYRACINÉES. subsagittiformes. Ovaire 5-loculaire ; loges 1-ovulées. Siyle filiforme, pointu. Stigmate peu apparent. Baie par avor- tement {-loculaire et 1-sperme. Graine grosse, ellipsoïde ou subglobuleuse , légèrement 4-sulquée, inégalement 2-ombiliquée à la base, apérispermée ; tégument testacé, luisant; hile large, basilaire ; cotylédons gros, charnus ; radicule minime, rectiligne. Arbres ou arbrisseaux , souvent munis d’épines axillai- res. Feuilles glabres ou soyeuses , penninervées : celles des jeunes pousses éparses ; celles des ramules plus anciens fasciculées. Pédoncules fasciculés, naissant sur les ramules : anciens (soit à la base des épines, soit à la base des bour- geons ). Fleurs blanches ou d'un blanc verdâtre, petites. Bumérra Faux-Lycier. — Bumelia lycioides Pursh, Flor. Amer. Sept.—Sideroxylon lycioides Linn.—Duham. Arb. », tab. 68. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 87. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- obovales, ou obiongues, ou obovales, glabres aux 2 faces, poin- tues, ou acuminulées, on rarement rétuses. Baies et graines sub- globuleuses. — Buisson, ou petit arbre. Rameaux et ramules plus ou moins divariqués, un peu flexueux. Jeunes pousses ponctuces, très-tenaces, Épines courtes. Feuilles longues de 2 à G pouces, coriaces, subpersistantes, réticulées , d’un vert gai et un peu luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous ; pétiole court, marginé. Fascicules ombelliformes, 20-30-flores. Pédon- cules filiformes, longs de 3 à G lignes. Galice glabre : segments bisériés, subscarieux, ovales-orhbiculaires, ou ovales-elliptiques, tres-obtus. Corolle blanchâtre, longue d’environ 2 lignes ; tube plus court que le calice ; segments ovales, obtus; squamules presque aussi grandes que les segments du limbe, plus grandes que les anthères , suhcordiformes. Étamines un peu plus longues que la corolle. Baie noirâtre, du volume d’an gros Pois, presque remplie par Ja graine. Graine d’un brun jaunâtre. BuméziaA renace, — PZumelia tenax Willd, — Wats. FAMILLE DES SAPOTÉES. 289 Dendr. Brit. tab, 10.— Sideroxylon tenax Linn. — Bumelia chrysophylloides Pursh, Flor. Amer. Sept. — Sideroxylon chrysophytlloides Michx. Flor. Bor. Amer. — Chrysophyl- lum carolinense Jacq. Obs. tab. 54.— Bumelia reclinata Vent. Choix de Plant. tab. 22. Feuilles (variant de forme comme celles de lespece précé- dente ) satinées-argentces en dessous, en général obtuses ou re- tuses. Baïes et graines ellipsoïdes. — Arbre atteignant 20 à 30 pieds de haut (dans son climat natal ), ou buisson, semblable à l'espèce précédente par le port, la forme des feuilles et les fleurs. Pédoncules et calices satinés-ferrugineux. Corolle petite, blanche. Baie noirâtre, du volume d’un fiuit de Cornouiller. Graines grosses, d’un brun jaunâtre. Cette espèce et la précédente croissent dans les provinces mé- ridionales des États-Unis. On Jes cultive comme arbrisseaux d'a- grément, mais 1ls ne résistent pas toujours, sans abri, aux hivers du nord de la France. Leur bois est dur et très-pesant. Les Jeunes pouces sont assez tenaces pour servir en guise d’Osiers. Genre SAPOTILLER. — Achras P, Browne. Calice 5-ou 6-parti : segments imbriqués. Corolle sub- campanulée, ventrue, 5-ou 6-lobée ; lobes dressés, imbri- qués ; gorge couronnée de 5 ou 6 squamules pétaloïdes, alternes avec les lobes. Étamines 5 ou 6, antéposées, insé- rées au tube de la corolle; filets très-courts, subulés ; an- thères subsagittiformes , extrorses, mobiles. Ovaire 6-12- loculaire; loges 1-ovulées. Style gros, court. Stigmate 6-12-denté. Baie 6-12-loculaire , ou par avortement 1-lo- culaire ; loges 1-spermes. Graines oblongues, lisses, com- primées bilatéralement, obtuses aux 2 bouts; tégument osseux ; hile ventral, linéaire, concave, presque aussi long que la graine; périsperme épais, charnu ; embryon aussi long que le périsperme : cotylédons elliptiques, foliacés ; radicule droite, cylindracée. Arbres lactescents. Feuilles éparses , coriaces, transver- 590 CLASSE DES STYRACINÉES. salement striées. Pédoncules solitaires, axillaires. Fleurs petites, blanchätres. SAPOTILLER COMMUN. — Achras Sapota Linn. — Jacq. Amer. tab. 41. — Browne, Hist. Jam. tab. 10, fig. 3. — Plum. Gen. tab. 4.—Lois. Herb. de l’Amat. vol. 4.—Tussae, Flore des Ant. 1, tab. 5. — Hook. Bot. Mag. tab. 3111 ct3112. Grand arbre à cime le plus souvent pyramidale. Rameaux trichotomes ou plusieurs fois dichotomes. Écorce fauve. Feuilles longues de 3 à 6 pouces , luisantes, d’un vert foncé, très-rappro- chées, glabres , lancéolées, ou lancéolées-elliptiques , ou lancéo- lées-oblongues, subobtuses, rétrécies en pétiole long d’environ 1 pouce. Pédoncules plus courts que les feuilles , pubescents de même que le calice. Segments-calicinaux ovales ou ovales-lan- céolés, obtus. Corolle blanche, à peine plus longue que le ca- lice; lobes courts, ovales , obtus ; squamules un peu plus courtes que le limbe, plus grandes que les anthères et assez semblables à ces dernières. Étamines à peine saillantes hors du tube, insérées au-dessus du milieu de celui-ci. Baie de grosseur variable (en général du volume d’une petite Pomme ), ovoïde, ou globulense, ou ovale-globuleuse, couverte d’une poussière ferruyineuse. Graines noirâtres , longues d’environ 6 lignes; hile blanc, for- mant un sillon profond, tranchant aux bords. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Sapotiller (Zapotilla des Espagnols) , habite les Antilles, où d'ailleurs on la cultive aussi à titre d’arbre fruitier. Ses fleurs commen- cent à paraître en mai, et se succèdent pendant trois ou quatre mois ; les premiers fruits mürissent en septembre, et successive- ment jusqu’en Janvier. Le fruit est l’un des plus estimés de ceux des Antilles; 1l a la couleur d’une nèfle, et comme elle on ne le mange que lorsqu'il commence à pourrir : alors, de laiteux et d’äpre qu’il était, il devient si succulent et si sucré, qu'il ré- pugne à beaucoup d’Européens. L’émulsion des graines frai- ches passe pour un excellent diurétique. Le bois de l'arbre est dur , assez liant , et peut être employé aux constructions, si tou- FAMILLE DES SAPOTÉES, 091 tefois il se trouve à l'abri de l’humudité. L'écorce est fortement astringente, et possède des propriétés fébrifuges. Genre LUCUMA. —— Lucuma Juss. Calice 5-parti : segments imbriqués. Corolle subcampa- nulée, ventrue ,.5-lobée ; lobes dressés, imbriqués; gorge couronnée de 5 squamules subulées , pétaloïdes , alternes avec les lobes. Etamines 5, antéposées, insérées à la gorge de la corolle; filets subulés; anthères extrorses, incom- bantes. Ovaire 5-10-loculaire ;@gges 1-ovulées. Style cylin- drique, saillant. Stigmate obtus. Baie 5-10-loculaire, ou par avortement 1-loculaire; loges 1-spermes. Graines sub- globuleuses, apérispermées ; cotylédons gros, charnus, ru- gueux ; radicule droite, très-courte. Arbres lactescents. Feuilles éparses, luisantes, transver- salement striées. Pédoncuies axillaires, 1-flores. Lucuma MarmeLape. — Lucuma mammosum Gærtn. fil. Carp. 3, p. 129.— Æchras mammosa Linn.— Jacq. Amer. tab. 182, fig. 19. — Sloan. Jam. 2, tab. 218.— Pluck. Alm. tab. 268, fig. 2. — Sapota mammosa Gærtn. Fruct. 2, p. 104. Très-bel arbre, atteignant jusqu’à 100 pieds de haut. Cime ample. Écorce brune. Ramules gros, cicatriqueux. Feuilles rapprochées vers l'extrémité des ramules, longues de 1 pied à 2 pieds, larges de 4 pouces ou plus, glabres, luisantes en des- .sus , coriaces, lancéolées , ou lancéolées-oblongues , obtuses, ou pointues; pétiole long d’environ 2 pouces. Pédoncules solitaires, subterminaux, beaucoup plus courts que les feuilles. Sépales concaves, obtus, 2-sériés : les 2 extérieurs plus grands. Corolle à lobes presque droits. sublancéolés. Fruit ellipsoïde, ou ovoïde, ou oblong, ou subglobuleux, très-gros; chair ferme, jaunâtre. Graines de la forme et du volume d’une Châtaigne. Cette espèce habite les Antilles, où on la nomme Marme- lade, Marmelade naturelle, Jaune d'œuf, et (en espagnol) Lucuma. Ses fruits sont mangeables, mais moins estimés que 292 CLASSE DES SIYRACINÉES. ceux du Sapotiller (Zchras Sapota) ; leur chair est douce mais fade. L’amande des graines est mangeable, mais un peu amère. Genre BASSIA. — Bassia Linn. Calice 4-6- “pti : segments 2-sériés, Corolle subcampa- nulée ou rotacée, 7-14-lobée ; tube ur céolé ou cylindracé ; lobes dressés ou étalés, imbriqués , bisériés; gorge inap- pendiculée. Etamines en nombre double ou triple des lobes de la corolle, 2-ou 3-sériées, insérées au tube et à la gorge de la corolle ; filets très-courts; anthères in- trorses, dressées, subsagittiformes. Ovaire 5-12-loculaire ; loges 1-ovulées. Style saillant. Stigmate pointu. Baie par avortement 1-ou pauci-loculaire, oligo-ou mono-sperme. Graines apérispermées, lisses , grosses, nucamentacées ; hile ventral; cotylédons gros, charnus, plano-convexes; radicule globuleuse, ou courte et droite. Arbres lactescents. Feuilles (suivant Roxburgh, accom- pagnées de stipules fugaces) éparses, coriaces. Pédoncules axillaires, ou latéraux, où agrégés à l’extrémité des ra- mules. Fleurs nutantes ou pendantes, jaunes, assez grandes. Bassra À LONGUES FEUILLES. — Bassia longifolia Willd. (non Gærtn. ex Roxb.) — Roxb. Flor. Ind. 2, p. 523. Feuilles lancéolces. Fleurs nutantes, agrégées vers l’extré- mité des ramules (au-dessous des feuilles). Tube de la corolle ventru. Étamines au nombre de 16 à 20, incluses.—Tronc assez droit, d’une grosseur considérable, mais court en proportion à la taille de l’arbre. Branches nombreuses , très-rameuses , éta— lées, formant une tête touffue très-ample. Jeunes pousses pu- bescentes. Feuilles agrégées vers l’extrémité des ramules (im- médiatement au-dessus des pédoncules), lisses, très - entières ; pétiole long de 1 pouce à 2 pouces, cylindrique, un peu velu. Stipules ensiformes, pubescentes, caduques longtemps avant le parfait développement des feuilles, Pédoncules longs de 2 à 3 FAMILLE DES SAPOTÉES. 595 pouces. Segments - calicinaux ovales -oblongs, pointus, un peu velus. Corolle 8-fide : tube gibbeux, ferme, charnu, à peu près aussi long que les sépales ; segments sublancéolés. Anthères sub- sessiles. Ovaire à 6 ou 8 loges. Style 2 fois plus long que la co- rolle. Stigmate à 6 ou 8 dents conniventes. Baie oblongue, du volume d’une grosse Prune, velue, pulpeuse, jaunâtre à Ja ma- turité, ordinairement 1-loculaire, moins souvent 2-ou 3-loculaire. Graines solitaires dans chaque loge, de forme variable, attachées à la moitié inférieure dé l'angle interne de la loge; cotylédons conformes à la graine ; radicule subglobuleuse. (Roxburgh, L. c.) Get arbre croît spontanément dans la péninsule de l’Inde (où on le nomme 1!lupi), et on le cultive fréquemment au Bengale ainsi que dans d’autres contrées de l’Asie équatoriale. Son em- ploi économique est très-varié. L’on exprime de ses graines une huile grasse, très-communément employée par les Hindous des classes inférieures , tant à l’éclairage qu'a la préparation des aliments et du savon. Les fleurs qui tombent des arbres sont ra- massées avec soin par les campagnards , qui , après les avoir fait sécher au soleil, les torréfient et en font leur nourriture. Le fruit , soit avant , soit lors de sa maturité, dépouillé de sa peau, se mange aussi en bouillies. Le suc laiteux de l'écorce sert de remède contre les maladies de la peau. Le bois est aussi dur et aussi incorruptible que le célèbre bois de Teék, mais il se tra- vaille plus difficilement. Bassia À LARGES FEUILLES. — Bassia latifolia Willd, — Roxb. Corom. :, tab. 19; Flor. Ind. 2, p. 526. Feuilles oblongues. Calice 4-parti. Corolle à tube urcéolé, ventru. Étamines au nombre de 20 à 30, incluses. — Arbre de moyenne taille. Tronc court, droit; écorce lisse, grisâtre. Bran- ches très - nombreuses : les inférieures étalées horizontalement. Feuilles longues de 4 à 8 pouces , larges de 2 à 4 pouces, rap- prochées vers l'extrémité des ramules, raides, non persistantes, lisses et glabres en dessus, blanchâtres en dessous ; pétiole cy- lindrique, long d'environ 1 pouce. Stipules subulées, pubescen- tes. Fleurs nombreuses, agrégées vers l'extrémité des ramules , 394 CLASSE DES STYRACINÉES. pendantes, Pédoncules longs d'environ 1 pouce, cylindriques , épaissis vers leur sommet, couverts d’une pubescence ferrugi- nevse. Corolle 5-14-fide. Ovaire ovale, pointu , G-8-loculaire ; ovules attachés vers l’extrémité supérieure d’un gros placentaire central. Baie 1-4-sperme, du volume d’une petite Pomme. (Rox- burgh, L c.) Cette espèce croît dans les contrées montueuses du Bengale. Elle fleurit en mai et avril, époque à laquelle elle repousse aussi de nouvelles feuilles, qu "elle perd vers la fin de l’année. Ce végé- tal n’est pas moins utile que l’espèce précédente, Son bois est dur, très-tenace, et propre au charronnage, ainsi qu’à toutes sortes d’autres ouvrages. Les fleurs sont mangées , Sans autre prépa- ration, par les habitants des montagnes ; les chakals en sont aussi très-friands ; elles ont une saveur douce et vineuse : aussi en dis- tille-t-on une forte boisson alcoolique. Les graines fournissent beaucoup d'huile grasse, laquelle toutefois t ne peut servir qu’à l'éclairage. Bassia BUTYRACÉ. — Bassia butyracea Roxb. in Asiat. Res. vol. 8, p. 499 (cum icone). Calice 5 -parti. Corolle 8-10-fide, subrotacée. Étamines au nombre de 30 à 40, insérées à la gorge de la corolle. — Arbre atteignant une cinquantaine de pieds de haut. Tronc droit, atleignant 5 à G'pieds de circonférence. Écorce des jeunes branches lisse, brune, marbrée de taches grisàtres. Feuilles longues de G à 12 pouces, larges de 3 à 6 pouces, agrégées vers l'extrémité des ramules, cunéiformes-obuvales, subacuminées (pointe obtuse), glabres en dessus, velues en dessous. Fleurs axillaires et latérales, nutantes. Calice 4-6-parti, pubérule-fer- rugineux à la surface externe : segments ovales, obtus. Corolle Jjaunätre, 8-r0-fide ; tube aussi long que le calice, cylindracé; segments oblougs, obtus, étalés, plus longs que le tube. Étami- nes un peu plus courtes que Le limbe de la corolle. Antières li néaires-oblongues, Ovaire 10-ou 12-loculaire, cotonneux. Siyie plus long que les étarmines. Stigmate pointu. Baie oblongue, charnue, lisse, 1-4-sperme, en général imucronée par les restes FAMILLE DES SAPOTÉES, 095 du s{yle. Graines d’un brun clair, du volume d’une Amande, ob- longues, subcylindriques. (Roxburgh, I. c.) Cet arbre croît au Népaul, où on le nomme Fulwwah ou Phul- wara; il fleurit en janvier ; le fruit mürit en août. On ex- prime de ses graines une substance grasse, onctueuse , blanchä- tre, ayant d’abord la consistance du beurre, mais qui plus tard durcit peu à peu, et finit par devenir semblable à du suif, sans contracter aucune rancidité; cette substance jouit d’une grande vogue dans la thérapeutique des Hindous, qui la regar- dent comme un excellent remède contre les rhumatismes. La pulpe du fruit est mangeable, mais d’une saveur fade. Le bois de cette espèce n’est bon à aucun usage, car c’est l’un des plus légers que l’on connaisse. Genre MIMUSOPE. — Mimusops Linn. Calice de 6 ou 8 sépales bisériés : Les extérieurs coria- ces ; les intérieurs plus petits, colorés, subpétaloïdes. Co- rolle rotacée : tube très-court ; limbe 18-ou 24-parti : seg- ments bisériés (les extérieurs au nombre de 12 ou de 16; les intérieurs au nombre de 6 ou de 8); gorge couronnée de 6 ou 8 squamules pétaloïdes, dentelées, alternes avec les segments intérieurs. Etamines 6 ou 8, insérées à la gorge"de la corolle (devant les segments intérieurs); filets subulés ; anthères extrorses, sagittiformes, ou cordiformes, dressées. Ovaire 8-loculaire; loges 1-ovulées. Style fili- forme. Süigmate peu apparent, subfimbriolé. Baie paravor- tement 1-loculaire, ordinairement 1-sperme. Graines lis- ses, comprimées bilatéralement ; tégument testacé; hile ventral; périsperme mince, charnu; embryon aussi long que le périsperme : cotylédons grands, un peu charnus ; radicule droite, cylindrique. Qu Arbres lactescents. Feuilles (suivant Roxburgh stipu- lées) éparses, luisantes, penninervées. Pédoncules fascicu- lés , axillaires, épaissis au sommet, dressés, ou inclinés. Fleurs assez grandes, très-odorantes. Corolle blanchâtre , ou blanche et jaune. 296 CLASSE DES STYRACINÉES. Mimusore ÉLENGuI. — Mimusops Elenghi Lion. — Hort. Malab. 1, tab. 20.— Rumph. Amb. 2, tab. 63.— Lamk. III. tab. 360.—Roxb. Plant. Corom. x, tab. 14. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, acuminées. Fleurs courtement pédonculées , pendantes , 8-andres. Calice 8-sépale. Corolle à limbe 24-parti ; segments conformes, concolores (blan- châtres) : les 8 intérieurs connivents, de moitié plus courts. An- thères sagittiformes , accuminées-cuspidées. — Tronc trèes-gros, baut de 8 à 12 pieds. Écorce assez lisse. Branches nombreuses, divergentes, ascendantes au sommet de manière à former une tête sphérique très-ample. Feuilles longues de 3 à 4 pouces , larges de 12 à 18 lignes, très-fermes, d’un vert fonce et luisantes aux 2 faces, courtement pétioiées, assez rapprochées , ondulées aux bords, réclinées, ou pendantes. Stipules petites, lancéolées, con- caves, ferrugineuses, caduques. Pédoncules courts, claviformes, réclinés , solitaires , ou fasciculés jusqu’au nombre de 8. Sé- pales extérieurs longs d’environ 3 lignes, ovales-lancéolés, bru- nâtres en dessus, blanchâtres en dessous; les 4 sépales intérieurs oblongs-lancéoleés, blanchätres, de moitié plus courts. Corolle large d'environ 6 lignes; tube charnu ; segments oblongs-lancéo - lés; squamules plus courtes que les segments internes, linéaires- lancéolées, pointues, dentelées à partir du milieu , blanchätres , . cotonneuses à la base, conniventes. Étamines un peu plus len- gues que les squamules , recouvertes par les segments internes de la corolle. Baie jaune, lisse, du volume et de la forme d’une Olive. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît dans les montagnes du Circar ; on la cultive généralement daos toute l’Inde , à raison de son port élégant et du parfum de ses fleurs ; du reste le fruit est mangeable et d’une saveur douceâtre. La floraison dure pendant tout l'été. Mimusore Kaki. — Mimusops Kaki Linn. Espèce incomplétement connue, qui croît aux Moluques et aux iles de la Sonde; elle paraît être tres-voisine du Aimusops Elenghi ; son fruit est aussi mangeable. FAMILLE DES SAPOTÉES. 997 Mimusopr uexanpre. — Mimusops hexandra Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 15. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou obovales , cunéiformes à la base, profondément rétuses. Pédoncules assez longs, droits. Fleurs 6-andres. Calice 6-sépale. Corolle à limbe 18-parti : seg- ments dissemblables , tous étalés : les 12 extérieurs (blancs) li- néaires ; les G bérisurs (jaunes) oblongs-obovales, un peu plus courts que les extérieurs. — Grand ne Écorce grisâtre. Bran- ches nombreuses, divergentes, non redressées au sommet ; tête ample , touffue. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 18 à 24 lignes, très-coriaces, assez rapprochées, d’un vert foncé et luisantes aux 2 “faces; pétiole cylindrique, long d’environ 1 /, pouce. Pédoncules solitaires ou fasciculés (jusqu’au nom- bre de 6), presque aussi longs que les pctioles, dressés, ou di- vergents. Fleurs larges den 4 lignes. Segments calicinaux sublinéaires, obtus, plus courts que la corolle. Corolle à squa- mules très-courtes, ovales, dentelées. Étamines étalées, presque aussi longues que les segments intérieurs de la corolle. An- thères jaunes. Drupe ellipsoïde, jaune, du volume d’une Olive. Cette espèce, non moins élégante que le WMimusops Élenghi, croît dans. les montagnes du Circar. Son bois est extrémement dur et pesant ; on l’emploie à toutes sortes d’ustensiles. Genre OMPHALOCARPE. — Omphalocarpus Pal. Beauv. Calice polysépale : sépales squamiformes, concaves, ob- tus, imbriqués , pluri-sériés. Çorolle rotacée ; tube court ; limbe 6-ou 7-parti : segments ovales, ondulés aux bords ; gorge couronnée de 6 ou 7 appendices fimbriés, alternes avec les segments du limbe. Étamines en Pre indéfini, insérées à la gorge de la corolle; anthères dressées, pes lées. Ovaire pluri-loculaire. Style filiforme, persistant. Stigmate subcapitellé, indivisé. Péricarpe ligneux, disci- forme-orbiculaire, ombiliqué autour de la base du style, pluri-loculaire; loges 1-spermes, pulpeuses. Graines ova- les , luisantes, osseuses ; hile ventral, allongé; périsperme 598 CLASSE DES STYRACINÉES. charnu ; embryon rectiligne; cotylédons grands, planes, subfoliacés ; radicule courte. Arbre à tronc très-élancé, Feuilles éparses. Fleurs soli- taires ou subfasciculées, sessiles, naissant sur le tronc. Mésocarpe composé d’un amas de corpuscules durs, arron- dis etirréguliers, formant une concrétion ligneuse sembla- ble à la pierre connue sous le nom de poudingue. OmpPHALOCARPE ÉLANCÉ. — Omplialocarpum procerum Pal. Beauv. Flore d’Oware, 1, tab. 5. Arbre très-élevé. Branches étalées ; rameaux alternes, diffus. Feuilles presque sessiles, glabres , luisantes , Coriaces, très-en- tières , lancéolces. Fleurs naissant sur le tronc à la hauteur de 8 à 10 pieds. Sépales velus en dehors. Étamines anisomètres , disposées par faisceaux insérés devant les lobes de la corolle. Cet arbre, remarquable par son tronc florifère, a été observé par Palisot de Beauvois dans lAfrique équatoriale, vers les confins du pays d'Oware. = CENT CINQUANTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES ÉBÉNACÉES. — EBENACEÆ. Guajacanearum genn. Juss. Gen. — Ebenaceæ Vent. Tabl. p. 445. — KR. Br. Prodr. p. 524. — Juss. in Ann. du Mus. — Bartl. Ord. Nat. p. 460. —Lindl. Nat. Syst. p. 226, — Sapotearum genn. Reichenb. Syst. Nat. p. 214. Cette famille, peu distincte de la précédente, appar- tient aussi presque en totalité aux contrées inter-tropi- cales, et ne renferme qu'une seule espèce indigène (le Plaqueminier). Le nom des Ébénacees fait allusion à ce que plusieurs espèces fournissent le bois connu sous le nom d’ébène ; d’ailleurs la plupart des arbres de cette famille sont remarquables parla dureté de leur bois. Les fruits des Ébénacées sont d’une astringence extrême avant leur maturité ; néanmoins ceux de quelques es- pèces finissent par devenir très-bons à manger. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres où arbrisseaux , non-lactescents. Rameaux cy- lindriques. Feuilles éparses, simples, non-stipulées, indivisées ( en général très-entières ), courtement pétiolées, le plus souvent Coriaces. Fleurs polygames ou dioïques (rarement hermaphro- dites), régulières. Pédoncules solitaires, axillaires : ceux des fleurs femelles en général r-flores, bractéolés; ceux des fleurs mâles ordinairement pauciflores. Calice persistant, inadhérent, plus ou moins pro- fondément pariagé en 3 à 6 lobes, où seulement denté, 400 CLASSE DES STYRACINÉES. Corolle hypogyne, régulière, non-persistante, subco- riace, tubuleuse , ou rotacée, ou subcampanulée, sou- vent pubescente à la surface externe, plus ou moins pro- fondément 3-6-lobée ; estivation contortive. Étamines ( abortives ou stériles dans les fleurs femel- les) insérées au tube de la corolle, ou rarement au ré- ceptacle, soit en même nombre que les lobes de Ja co- _rolle et interposées, soit en nombre double, ou triple, ou quadruple. Filets courts, souvent immédiatement op- posés. Anthères basifixes, dressées, acuminées, dithe- ques, latéralement aéhiscentes, ou introrses, souvent barbues. Pistil : Ovaire 3-ou pluri-loculaire ; ovules solitaires ou géminés-collatéraux dans chaque loge, anatropes, suspendus au sommet de l'angle interne. Style indivisé, ou 2-6-fide. Stigmates indivisés ou 2-fides. Pericarpe baccien, 2-ou pluri-loculaire, ou par avor- tement 1-loculaire; loges r1-spermes. Graines suspendues, périspermées; tégument mince. Périsperme blanc, corné, conforme à lagraine. Embryon axile ou suboblique, inclus, rectiligne, plus court que le périsperme; cotylédons foliacés, subveineux, contigus, ou moins souvent subdistants; radicule courte ou allon- gée, appointante, supère ; plumule imperceptible, La famille des Ebénacées comprend les genres sui- vants : Maba Yorst. (Pisonia Rottb. Ebenoxylon Lour. Fer- reola Roxb.) — Cargillia R. Br.— Diospyros Linn. (Ebenus Commers. Guaicana Tourn. Embryopteris Gærtn. Cavanilla Desrouss.) — Paralea Aubl. — Ày- mia Endl.—Royena Linn.— Gœtzea Wydi.—? Phelline Labill, —? Hornschuchia Nees. FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 401 Genre MABA, — Maba Forst. Fleurs dioiques. Calice semi-trifide. Corolle tubuleuse ou urcéolée, 3-fide. — Fleurs mâles : Étamines 3 ou 6, hypogynes, insérées au pourtour d’un réceptacle Pas. sphérique ; filets simples, ou alternativement simples et bifurqués ; anthères oblongues, dressées. Pistil rudimen- taire, abortif. — Fleurs femelles : Étamines nulles. Ovaire 2-ou 3-loculaire; loges 2-ovulées. Style très-court, Stig- mate 2-ou 3-fide. Baie 1-3-loculaire , charnue , par avor- tement oligosperme. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles éparses, coriaces , très- entières. Pédoncules 1-flores : ceux des fleurs mäles sub- fasciculés ; ceux des fleurs femelles solitaires. Corolle pu- bescente à la surface externe. Massa à reuiLzes DE Buis. — Maba buxifolia Juss. in Ann. du Mus. vol. 5, p. 418.— Pisonia buxifolia Rottb. Nov. Act. Hafn. 2, tab. 4, fig. 2. — Ehretia ferrea Wild. Phytogr. 1, tab. 2, fig. 2.—Ferreola burifclia Roxb. Corom. tab. 45. Buisson, ou petit arbre à tronc irrégulièrement branchu ; écorce d’un brun ferrugineux. Branches très-nombreuses, vagues, très-rameuses. Feuilles longues de 6 à 10 lignes, larges de 4 à 6 lignes, courtement pétiolées, obovales , ou elliptiques, ou oblongues, rétuses , cunéiformes vers leur base, très-glabres, fermes, luisantes. — Fleurs males subsessiles, blanches, plus petites que les fleurs femelles. Calice cupuliferme, 3-denté, long de ‘ ligne. Corolle longue de 1 ‘/2 à 2 lignes, jaurâtre; lobes dentiformes-triangulaires, pointus, dressés. Étamines plus courtes que la corolle. — Fleurs femelles sessiles, solitaires, un peu plus grandes que les fleurs mâles, du reste conformes à celles-ci quant au calice et à la corolle. Baie 2-loculaire, 2-sperme, globuleuse, rouge, du volume d’un gros Pois. Graines planes antérieurement, convexes au dos. Cette espèce croit dans les montagnes de la côte de Malabar, BOTANIQUE, PHAN, Te IX, 26 402 CLASSE DES STYRACINÉES. Son bois, de couleur foncée, est extrêmement compacte et dura ble ; il s'emploie à toutes sortes d’usages. Le fruit est mangeable. Genre PLAQUEMINIER. — Diospyros Linn. Fleurs dioiques. Calice cupuliforme ou campanulé, 3-6- denté,ou plus ou moins profondément 3-6-fide. Corolle ur- céolée, 3-6-fide ; tube subcylindracé, ou ovoïde, ou subglo- buleux, ventru; lobes révolutés lors de l'épanouissement. Disque (1) charnu ou membranacé, plane, ou cupuliforme. — Fleurs mâles ( plus petites et souvent d’une autre forme que les fleurs femelles) : Étamines au nombre de 8 à 30, in- sér£es sous le disque ou au tube de la corolle, opposées-bi- sériées, ou superposées en 2 séries respectivement alternes, ou alternativement opposées-bisériées-et 1-sériées; filets très- courts, élargis à la base ; anthères adnées, dressées, con- niventes en forme de cône, linéaires-lancéolées, pointues, latéralement déhiscentes ; connectif étroit, ordinairement poilu. Pistil rudimentaire ( en général réduit au style). — Fleurs femelles (plus grandes que les fleurs mâles) : Éta- mines eu même nombre que les lobes de la corolle, ou en nombre double, subsessiles ; anthères petites, stériles, or- dinairement barbues. Ovaire 5-20-loculaire ; loges 1-ovu- lées; cloisons confluentes en axe central très-gros. Style plus ou moins profondément 2-6-fide : chaque branche terminée en stigmate simple ou 2-fide. Baie 5-20-loculaire, pulpeuse, sessile au fond du calice amplifié ; loges 1-sper= mes. Graines comprimées bilatéralement , suboblongues, ou réniformes, obtuses aux 2 bouts, lisses, enveloppées chacune d’une pellicule diaphane (l’endocarpe ?). Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes ( souvent disti- ques; par exception opposées), courtement pétiolées, très- (4) Suivant plusieurs auteurs les Ébénacées seraient caractérisées par l'absence d’un disque; néanmoins cet organe est très-apparent dans le Diospyros Lotus, le D, virginiana, et probablement aussi dans d’autres espèces. FAMILLE DES ÉBÉNACÉETS. 405 entières, penninervées, le plus souvent coriaces. Pédon- culés axillaires, ou latéraux, solitaires (par exception raméaires, fasciculés) : ceux des fleurs femelles plus courts (en général très-courts), 1-flores, ébractéolés; ceux des fleurs mâles 3-7-flores, 1-bractéolés à la base de chaque pédicelle : pédicelles courts, disposés en cymule ; bractées minimes, caduques. Corolle jaune, ou rose, ou carnée, ou blanche, souvent pubérule à la surface externe. Fleurs mâles le plus souvent nutantes. La plupart des Plaqueminiers sont remarquables par l’é- légance de leur port et de leur feuillage. C’est de plusieurs espèces de ce genre confondues vulgairement sous le nom d’Ébénier, que provient le bois d’ébène; mais ce bois n’acquiert la dureté et la couleur noire qui le font tant rechercher, qu'avec l’âge très-avancé des arbres qui le pro- duisent, tandis que l’aubier et le bois plus jeune des mêmes arbres offre en général une couleur blanchâtre ou grisâ- tre, et une texture beaucoup moins compacte. La plupart des espèces habitent l’Asie équatoriale; le Plaqueminier commun est le seul représentant indigène de la famille des Ebénacées, SEcrTion J, Espèces EXTRA-TROPICALES. Feuilles non-coriaces, non-persistantes. — Calice et co- rolle 4-fides (ou accidentellement 5-fides ). Ovaire 8-lo- culaire. Style 4-fide. Stigmates 2-fides. Étamines des fleurs femelles en nombre double des lobes de la co- rolle, Pédoncules des fleurs mâles 3-flores. À. Fleurs males ordinairenrent 16-andres (accidentellement 12-15-andres , ou 17-20-andres). a) Corolle d’un rose tirant sur le vert : celle des fleurs femelles plus courte que le calice. PLaqueminier commun. — Diospyros Lotus Linn. — Mill. Îc. tab. 116.—Pall. Flos. Ross, 1, tab, 58, — Poit, et Turp. Arb. Fruit, tab, 36. 404 CLASSE DES STYRACINÉES. Feuilles ovales-elliptiques, ou oblongues, ou elliptiques- chlongues, ou oblongues-lancéolées, ou lancéolées-oblongues, acuminées , en général cunéiformes à leur base , plus ou moins pubérules ( du moins en dessous ), glandulifères en dessous, discolores. Fleurs axillaires, — }leurs males : Galice peut, cupuliforme, 4-fide, 3 à 4 fois plus court que la corolle. Corolle courtement 4-lobée; tube ovoide; lobes suborbiculaires. — Fleurs femelles : Calice grand , coriace , rotacé, profondément 4-fide ; tube court, turbine ; lobes ovales-triangulaires, pointus, presque étalés, concaves en dessous , bombés en dessus. Corolle profondément 4-fide; tube ovoiïde, 3 fois plus court que le calice ; lobes ovales-elliptiques , obtus, plus longs que le tube. Baie subglobuleuse, déprimée. Graines suboblongues, rectili- gnes au bord antérieur. Arbre haut de 30 à 60 pieds. Branches et rameaux horizon- taux. Ramules distiques, effilés. Écorce lisse, Feuilles longues de 2 à 4 pouces, minces, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous et parsemées vers leur sommet de quelques glandules sessiles ; côte et pétiole satinés-ferrugineux. Fleurs mâles en cymules subsessiles. Pédicelles courts, réclinés, épaissis vers leur sommet , articulés aux 2 bouts, soyeux. Calice à peine long de r ligne : lobes obtus ou pointus, dentiformes, ciliolés. Corolle longue de 3 à 4 lignes, légerement puberule à la surface externe. Étamines incluses. Fleurs femelles subsessiles. Galice glabre; limbe large de 5 à G lignes. Corolle à tube long d’environ 2 lignes. Anthères un peu saïllantes. Style saillant. Baie lé- gerement 4-sulquée, du volume d’une Prune de mirabelle, à la maturité d'un rouge tirant sur l'orange. Graines brunes, un peu luisantes, longues d’environ 5 lignes. Cette espèce, qui est la seule Ébénacée indigène , croît dans l’Europe méridionale; on la cultive comme arbre d'ornement ; elle fleurit en maï. Son bois est assez dur, et sert à la confection de toutes sortes d'ustensiles. Le fruit est trop astringent pour être mangeable, FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 405 . L b) Corolle blanche : celle des fleurs femelles plus longue que le calice. PLAQUEMINIER DE VIRGINIE. — Diospyros virginiara Linn. — Catesb. Carol. 2, tab. 56.— Wats. Dendrol. Brit, tab. 146 ( mas.) —Poit. et Turp. Arb. Fruit, tab. 37. — Diospyros calycina Audib. Cat. Hort. Tonn. (fœm.) — Diospyros pubescens Pursh. — Diospyros angustifolia Audib. Feuilles ovales, ou elliptiques , ou oblongues, ou lancéolées- oblongues, acuminées, plus ou moins pubescentes (du moins aux bords; quelquefois presque cotonneuses en dessous), glanduli- fères en dessous, discolores ; base cunéiforme , ou arrondie, ou cordiforme. Fleurs axillaires. — Feurs mâles : Calice campa- nulé , 4-fide, 1 fois plus court que le tube de la corolle. Tube de la corolle ovoïde , 4-gone ; lobes courts, ovales-orbiculaires, obtus. Étamines un peu saillantes. — Fleurs femelles : Calice grand, coriace, rotacé, profondément 4-fide ; tube court, tur- biné ; lobes subcordiformes, acuminés, presque étalés, convexes en dessus , concaves en dessous. Corolle profondément /-fide ; tube ovoïde, presque aussi long que le calice ; lobes ovales ou ovales-elliptiques , tres-obtus , aussi longs ou un peu plus longs que le tube. Baie subglobuleuse. Graines elliptiques, submar- ginées , rectilignes au bord antérieur. Arbre atteignant 40 à 6o pieds de haut. Tête arrondie. Tronc atteignant 2 pieds de diamètre; écorce finalement rimeuse. Branches très-rameuses : les inférieures réclinées ; écorce brune, verruqueuse. Ramules glabres , ou pubescents, ou cotonneux, distiques, souvent réclinés. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, distiques , minces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, glau- ques en dessous et ordinairement parsemées ( surtout vers leur sommet) de quelques glandules sessiles; pétiole long de 6 à 15 lignes, grêle, ordinairement violet de même que la côte, souvent cotonneux. Fleurs méäles en cymules subsessiles ou courtement pédonculées , 3-flores , inclinées ; pédicelles courts, articulés aux 2 bouts. Calice long d’environ 2 lignes : lobes dentiformes-triangulaires, ou linéaires-lancéolés, obtus, ou pointus, presque dressés. Corolle longue d'environ 4 lignes. — 405 CLASSE DES STYRACINLES. Fleurs femelles subsessiles : linfbe calicinal large de 6 à 8 lignes. Corolle longue de 6 à 8 lignes. Anthères un peu sail- lantes, barbues. Style très-saillant. Baie 8-12-sperme, rou- geâtre ou jaunâtre, du volume d’une Néfle. Graines longues de 6 à 7 lignes, sur 4 à 5 lignes de large, brunes, un peu luisantes ; tégument en général plus ou moins prolongé en rebord au delà des 2 bouts de l’amande. Cette espèce, qu’on cultive aussi comme arbre d’agrément, croît aux États-Unis. Les fruits, arrivés à maturité parfaite, deviennent d’une saveur assez agréable; on les emploie, en Amérique, à faire des conserves, des confitures, et des boissons alcooliques. L’écorce, à raison de son astringence, s’emploie parfois comme fébrifuge. Le bois est assez recherché pour la menuiserie. B. Fleurs méles 16-30-andres ( ordinairement 20-andres ). PLaquemnier Kaki. — Diospyros Kaki Linn. — Kaki Kæmpf. Amœn, p. 80b, fig. 6 et 7. Petit arbre. Branches peu nombreuses, presque dressées. Écorce assez lisse, d’un brun foncé. Jeunes pousses pubescentes ou cotonneuses. Feuilles longues de 2 à G pouces , larges de 1 pouce à 4 pouces, pubescentes aux 2 faces (surtout étant jeunes), plus ou moins acuminées , courtement pétiolées , disti- ques, ovales, ou elliptiques, ou oboyales ; base arrondie , ou cordiforme, ou cunéiforme, — Fleurs mâles axillaires et laté- rales (à la base des jeunes pousses ), petites, jaunes. Pédoncules 3-flores , courts , velus, recourbés. Bractées petites, caduques. Segments-calicinaux ovales, 1 fois plus courts que la corolle, Corolle urcéolée : lobes suborbiculaires, échancrés. Anthères sagittiformes, incluses.—Fleurs fertiles solitaires sur de courts pédoncules inelinés. Calice et corolle comme ceux des fleurs mâles, mais plus grands. Anthères barbues. Baie subglobu- leuse, du volume d’une petite Orange, jaune à la maturité, lisse : épicarpe ferme; pulpe jaunâtre, abondante. Graines de forme varialle ( du semi-orbiculaire au linéaire-oblong ). Em- FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 407 bryon 1 fois plus court que le périsperme. ( Roxburgh, Flor. Ind. ) Gette espèce, indigène du Japon et du Népaul, se cultive comme arbre fruitier dans ces contrées, ainsi qu’en Chine ; son fruit passe pour un aliment sain et d’une saveur très-agréable. Seczion II. Espèces pE L'ASIE ÉQUATORIALE. PLaqueminier Esénier. — Diospyros Ebenum Tann. fil. Feuilles courtement pétiolées, distiques, oblongues, luisantes. Fleurs mäles subicosandres , disposées en grappes. Fleurs femelles octandres. Style indivisé, terminé par un stigmate 4-üde. (Roxburghk, Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. Lo. )— Grand arbre, glabre sur toutes ses parties, EE compacte , noir au centre. Cette espèce croît dans l’Inde ; c’est, suivant Kænig et Thun- berg, l’une de celles qui fournissent l’ébène du commerce. PLaqueminier Égénasrre.—Diospyros Ebenaster Wild, — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 529. Grand arbre. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, courtement pétiolées, distiques, oblongues, fermes, glabres aux 2 faces. — Fleurs mâles : Pédoncules axillaires, inclinés, muluiflores. Corolle infondibuliforme ; tube un peu ventru , beaucoup plus long que le calice ; limbe 4-parti. Étamines en Hélhbre indefini, iméréés AIS base du tube de la corolle, 2 Fleurs fertiles 8-andres, axillaires, subsessiles. Corolle à tube cylindrique , à peu près aussi long que le calice; limbe 4-parti. Filets très- courts. Baie subglobuleuse, succulente, jaune étant mûre, 8-loculaire, du volume d’une grosse Cerise, Graines semi-ovales, d’un brun päle. ( Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît à Ceylan. Son boïs est absolument semblable à celui du véritable Ébénier ( Diospyros Ebenum Linn. ), et on ne l’en distingue pas dans le commerce. PLAQUEMINIER A BOIS NOIR. — Diospyros melanoxylon Roxb, Plant. Corom. tab. 46; Flor. Ind. ed, 2, vol. 2, p. 53r. # 408 CLASSE DES STYRACINÉES, Feuilles subopposées , elliptiques-oblongues , ou oblongues, obtuses, velues. Fleurs mâles au nombre de 3 à 6 sur chaque pédoncule. Fleurs femelles subsessiles. Calice et corolle 5-fides. Styles 3 ou 4. Baie 8-sperme. — Grand arbre. Tronc assez droit, haut de 20 à 25 pieds, sur 8 à 10 pieds de circonférence. Écorce scabre ou rimeuse , un peu fongueuse , à couches alter- nativement grises et noires. Branches tres-irrégulières , nom- breuses , raides, formant une tête ample et touffue. Feuilles longues d’environ 4 pouces , sur 18 lignes de large, non-persis- tantes, obtuses, très-pubescentes étant jeunes. Pédoncules des fleurs mâles courts, solitaires; pédicelles courts, arqués, 1-brac- téolés à la base, 2-bractéolés au sommet. Bractéoles petites. Étamines au nombre de 12 ou 13, insérées au réceptacle. Filets courts. Anthères linéaires. — Fleurs femelles un peu plus grandes que les fleurs mâles. Calice cotonneux, 1-bractéolé, toujours 5-fide. Étamines 10, courtes , insérées au réceptacle. Anthères petites. Styles 3, presque dressés. Stigmates bifides. Baie du volume d’une petite pomme, globuleuse, jaune, pul- peuse. Graines réniformes. ( Roxburgh, L. c.) Cette espèce croit à Ceylan et dans l’Inde ; c’est l’une de celles qui fournissent le bois d’ébène. L’aubier de l'arbre est blan- châtre et peu durable. Le centre seulement des vieux troncs offre la couleur noire et la dureté caractéristiques du bois d’ebène. L’écorce est astringente et passe pour avoir des propriétés an- tidyssentériques. Le fruit a également une saveur astringente # néanmoins on le mange dans quelques contrées de l'Inde. PLAQUEMINIER COTONNEUX. — Diospyros tomentosa Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 532. Feuilles opposées et alternes, elliptiques-oblongues, entières, pubescentes de même que toutes des autres parties herbacées. Fleurs mâles au nombre de trois sur chaque pédoncule : Galice et corolle ventrus, 4-dentés ; étamines 12, insérées au récepta- cle. Fleurs femelles solitaires : Calice et corolle 5-partis. Ovaire 5-loculaire. Baie souvent 5-sperme. — Grand arbre, assez sem- blable par le port au Cyprès commnn. Tronc Groit. Branches FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 409 dressées , élancées. Vieux bois noir et dur. Écorce profondé- ment rimeuse , fongueuse. Feuilles longues de 4 à G pouces, larges de 2 à 3 pouces, courtement pétiolées. Fleurs males pe- tites, blanchâtres, portées sur des pédoncules recourbés et co- tonneux. Galice cotonneux. Tube de la corolle pubescent ; lobes cordiformes, contournés, pubescents. Étamines environ 12, plus courtes que le tube de la corolle. — Fleurs femelles axillaires, subsessiles. Segments - calicinaux triangulaires, ondulés aux bords. Tube de la corolle court, cylindrique, poilu. Étamines nulles. Styles 2. Baie ovoïde, du volume d’un œuf de pigeon : épicarpe dur, lisse, jaune à la maturité; chair jaune, pulpeuse. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce, qui fournit également du bois d’ébène, croît au Bengale. La pulpe de son fruit est mangeable. PLAQUEMINIER RAMIFLORE. — Diospyros ramiflora Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 535. Feuilles lancéolées, luisantes. Fleurs en fäscicules rameaires. Galice et corolle 5- ou 6-fides. Style 5- ou G-fide. Baie 10-20- sperme. — Grand arbre. Tronc droit. Branches nombreuses, divergentes. Ramules alternes, distiques. Écorce lisse, d’un brun verdâtre. Feuilles longues de 6 à 10 pouces, larges de 2 à 3 pouces, alternes-distiques, courtement pétiolées , pointues, sub- coriaces , d’un vert foncé et luisantes aux 2 faces. Fleurs dioï- ques , naissant sur les vieilles branches. Fascicules petits, sub- sessiles. Pédoncules courts, épais, cotonneux de même que le calice. Calice 5- ou 6-denté, 1 fois plus court que le tube de la corolle. Corolle blanche , glabre : tube peu ventru; seg- ments subréniformes , d'abord étalés, puis révolutés. Étamines 10 ou 12, insérées à la base du tube de la corolle. Anthères sub- sagittiformes. Style court. Stigmates subclaviformes, étalés. Baie globuleuse, du volume d’une grosse Pomme, un peu scabre ; pulpe jaunâtre. Graines oblongues. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît dans les montagnes du Bengale ; elle fleurit en mars et en avril; le fruit, qui est mangeable, mais astrin- gent, ne mürit que l’année suivante. Le bois de cet arbre est fort dur ct recherché pour les constructions. 410 CLASSE DES STYRACINÉES, PLAQUEMINIER MONTICOLE. — Diospyros montana Roxb. Plant. Corom. tab. 48. Arbre de moyenne taille. Tronc tortueux, couvert d’une écorce assez lisse, ferrugineuse. Feuilles alternes -distiques , courtement pétiolées, elliptiques - oblongues , pointues , glabres aux 2 faces, longues de 3 à 4 pouces, larges d’environ 2 pou- ces. Fleurs axillaires, nutantes.—Wleurs mâles fasciculées, pe- tites, subsessiles, d’un blanc verdâtre. Bractées petites, ellipti- ques. Étamines insérées au fond du tube. — Fleurs femelles courtement pédonculées , beaucoup plus grandes que les fleurs mäles, mais du reste semblables à celles-ci. Étamines 4. Styles 4. Stigmates 2-fides. Baie du volume d’une Cerise, finalement bru- nâtre. (Rorburgh, L. c.) Cette espèce croit dans les montagnes de la cote de Malabar ; elle perd ses anciennes feuilles à l’époque où il en repousse de nouvelles. Le bois de cet arbre, marbré de veines jaunes et blanches, est solideet très-durable. PLAQUEMINIER À BOIS VERDATRE. — Diospyros chloroxylon Roxb. Plant. Corom. tab. 40. Arbre de moyenne taille, ou buisson. Tronc irrégulier; écorce scabre, ferrugineuse. Branches divergentes , subdistiques , sou- vent épineuses. Feuiiles courtement pétiolées, alternes-distiques, elliptiques -oblongues, très-cotonneuses en dessous , longues de 1 ‘la pouceà 2 pouces, larges de 1 pouce. Fleurs axillaires, — Fleurs mâles : Pédoncules courts , réclinés, subsexflores ; fleurs petites, blanches. Étamines ordinairement courtes, insérées au fond de la corolle. — Fleurs femelles petites, blanches, 8-an- dres ; anthères cordiformes. Styles 4. Stigmates simples. Baie 2- ou 3-sperme, du volume d’une Cerise. (Roxburgh, L. c.) Gette espèce croît au Malabar. Le bois des vieux arbres est d’un jaune verdätre, et très-dur; les habitants du pays l’em- ploient à toutes sortes d’usages économiques. Le fruit, étant parfaitement mûr, a une saveur très-agréable, et peut être Inangé Cru. FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 411 PLAQUEMINIER À FEUILLES CORDIFORMES. — Diospyros cor- difolia Roxb. Plant. Corom. 1 , tab. 50. Grand arbre. Tronc irrégulier, couvert d’une écorce d’un brun ferrugineux. Branches éparses, divergentes, très-épineuses ainsi que le tronc. Épines éparses, très-grandes, fortes, souvent rameuses. Feuilles alternes-distiques , courtément pétiolées , li- néaires-oblongues, cordiformes à la base, lésèrement cotonneuses, longues d'environ 2 pouces, larges de 9 lignes. Fleurs axillaires. — Fleurs mâles petites , blanches : pédoncules 3-flores , récli- nés. Étamines 16, courtes, insérées à la base de la corolle. — Fleurs femelles solitaires, 12-andres. Styles 4. Stigmates bifur- qués. Baie globuleuse, 6-8-sperme, du volume d’une Pomme sauvage. (Roxburgh, [. c.) | Cette espèce croît dans les montagnes du Malabar ; le bois des vieux arbres est solide, durable, et d’une couleur noirätre : Jes habitants du pays l’empiloient à quantité d’usages dans l’écono- mie domestique. PLAQUEMINIER GLUTINIFERE. — Embryopteris glutinifera Wild. — Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 70. — Diospyros glu- tinosa Kœnig. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 535. — Panitsjika-marum Hort. Malab. 3, tab. 41. , Arbre de hauteur médiocre. Tronc droit. Écorce assez lisse, d’un noir ferrugineux. Branches éparses, divergentes. Jeunes pousses glabres. Feuilles longues de 6 pouces, larges de 2 pouces, alternes-distiques, glabres, fermes, luisantes, persistantes , linéaires-oblongues , pointues , les jeunes colorées de rouge et accompagnées chacune d’une seule stipule caduque. Pédoncules axillaires , solitaires : ceux des fleurs mâles 3-ou pluri-flores, inclinés, arqués; ceux des fleurs femelles 1-flores. Feurs mâles pédicellées, petites. Fleurs femelles beaucoup plus grandes que les fleurs mâles, 1-4-andres. Ovaire 8-loculaire. Styles 4, diver- gents. Stigmates ordinairement trifides. Baie globuleuse, du volume d’une Pomme, jaune à la maturité et couverte d’une poussière ferrugineuse. Graines réniformes. ( Roxburgh, L. c.) Cet arbre croît dans les montagnes de l'Inde; il fleurit en 412 CLASSE DES STYRACINÉES. mars et en avril. La pulpe de son fruit est si visqueuse, qu’on s’en sert en guise de colle-forte; avant sa maturité, ce fruit abonde en tannin, et même à l’état de maturité parfaite, il reste toujours très-astringent. Section III. Espèces DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE. PLAQUEMINIER A BILLES. —— Diospyros tesselaria Poir. Encycl. Arbre tres-élevé; écorce noire. Feuilles coriaces , courtement pétiolées, ovales-oblongues, obtuses, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert päle en dessous, longues de 3 pouces, larges d'environ 2 pouces. Fleurs solitaires ou ternées , sessiles. Calice cupuliforme, 4-denté, couvert de poils roussätres couchés ; dents obtuses. Étamines au nombre de 8. Corolle 1 fois plus longue que le calice, soyeuse à la surface externe : lobes obtus. Stigmate subsessile , cotonneux, 4-fide. Baie ovale-oblongue, 8-loculaire, du volume d’un œuf de pigeon. (Poiret, L. c.)—CGette espèce croît à Madagascar. Praqueminier MÉLANIDE. — Diospyros melanida Poir. Encycl. Grand arbre, à écorce noirâtre. Bois noix au centre , blan- châtre à la circonférence, ou marbré de noir et de blanc. Feuilles de forme et de grandeur très-variables, suborbiculaires, ou ovales, quelquefois subcordiformes à la base, d’un blanc pâle ou grisâtre en dessous , souvent avec des nervures d’un pourpre noirâtre. Fruit sessile, de la grosseur d’une pomme d’api, ombi- liqué au sommet, entouré jusqu’au tiers de sa hauteur par le calice en cupule à 4 lobes réfléchis. ( Poiret, L. c.)— Cette espèce habite les montagnes de l’Ile-de-France. PLAQUEMINIER pANACuÉ. — Diospyros leucomelas Poir. Encyel. Grand arbre; écorce cendrée; bois ou tout à fait blanc, ou marbré de noir et de blanc, quelquefois un peu rougeätre. Feuilles Jongnes de 4 à 5 pouces, larges de 3 pouces, subsessiles, ovales- FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 415 elliptiques , glabres aux 2 faces , coriaces , luisantes en dessus, plus päles en dessous. Fruits sessiles, solitaires, très-glutineux, ovales-globuleux, enveloppés presque jusque vers leur milieu par le calice à 6 dents droites et courtes. ( Potret, L, c.)— Cette espèce croit à l'Ile-de-France. Genre ROYENA. — Royena Linn. Fleurs polygames. Galice ovoïde ou cupuliforme, 4-ou 5-denté, coriace, accrescent. Corolle subrotacée, profon- dément 4-ou 5-lobée; tube urcéolé; segments révolutés lors de l’épanouissement. — Fleurs mâles : Etamines en nombre double ou quadruple des lobes de la corolle, in- sérées au fond du tube, conformées et disposées comme celles des Plaqueminiers. Point de pistil. — Fleurs femelles : Étamines nulles. Ovaire 4-loculaire ; loges 1-ovulées. Style bifide ou biparti. Stigmates crénelés ou tronqués, dilatés. Fleurs hermaphrodites : Etamines en nombre double des lo- bes de la corolle. Pistil comme celui des fleurs femelles. Baie presque sèche, 4-loculaire , ou par avortement 1-3- loculaire, complétement recouverte par le calice très-am- plifié, bouffi, fermé au sommet ; loges 1-spermes. Graines plano-convexes, ou subtrigones, ou cylindriques, grosses, obliquement 2-sulquées. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles coriaces, éparses , très- entières, courtement pétiolées. Pédoncules solitaires, axil- laires, ou latéraux, 1-flores, plus ou moins inclinés. Fleurs de grandeur médiocre, nutantes. Calice cotonneux à la sur- face externe. Ce genre appartient à l'Afrique australe ; les espèces sui- vantes se cultivent comme arbrisseaux d’ornement de serre tempérée. RoxEna veLu. — Royena pubescens Willd. Enum. — Bot. Reg. tab. 500.— Royena hirsuta Jacq. ( non Lion.) Coll. Suppl. 1, tab. 13, fig. 1. 5 TP AE ; . Feuiiles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, pointues, ou 414 CLASSE DES STYRACINÉES. obtuses, ordinairement cordiformes à la base , velues en dessous et aux bords. Pédoncules axillaires et latéraux (sur les jeunes pousses), cotonneux, beaucoup plus courts que les feuilles. Calice ovoide, 4-ou-5-denté, aussi long que le tube de la corolle : le fructifère très-grand, globuleux de même que la baie. Graines trigones ou plano-convexes. — Arbrisseau très-rameux, haut de 6 à 10 pieds. Ramules et jeunes pousses cotonneux. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, très-fermes, glabres (d’un vert foncé et luisantes ) en dessus. Pédoncules longs de 4 à 6 lignes, épaissis au sommet. Calice ( à l’époque de la floraison ) long d’environ 2 lignes; dents courtes, séparées par de larges sinus arrondis. Corolle blanchâtre , satinée ; segments ovales , très-obtus, à peu près aussi longs que le tube. Étamines incluses. Ovaire 4-locu- laire. Style bifide. Calicc-fructifère incliné, verdâtre, coriace, pubérule, du volume d’une grosse Cerise. Baie 1-4-sperme, rou- geûtre: épicarpe fragile. Graines rougeûtres, du volume d’un grain de Cafe. Roy£éna Luisanr. — Royena lucida Lion. — Desfont. an Ann. du Mus. vol. 6, tab. 62, fig. 3. — Lamk. IlL. tab. 370, fig. 1. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou lancéolées-oblongues , subacuminées , ou obtuses, pubérules aux 2 faces, un peu sca- bres en dessus. Calice cupuliforme, 5-denticulé, plus court que le tube de la corolle. — Arbrisseau haut de 12 à 15 pieds, à cime arrondie. Feuilles luisantes et d’un vert foncé en dessus, longues de 6 à 18 lignes. Pédoncules presque aussi longs que les feuilles, latéraux ( sur les jeunes pousses ), cotonneux, épaissis au sommet. Calice (à l’époque de la floraison ) large d’environ 2 lignes. Corolle comme celle de l’espèce précédente. Baie rouge, lisse , oblongue. Roxéna Grapre.—Royena glabra Linn.—Commel. Hort. 1, tab. 65. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, pointues, glabres, Calice profondément denté, plus long que le tube de la corolle, FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 415 Baie globuleuse. — Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds. Tiges droites. Rameaux épais , effilés, velus, Feuilles subsessiles, de la forme et de la grandeur de celles du Buis. Fleurs blanchâtres, assez nombreuses, axillaires, courtement pétiolées, pubescentes. Dents calicinales lancéolées-subulées, droites, Lobes de la corolle ovales-oblongs, obtus. Baie petite, pourpre. CENT CINQUANTE-TROISIÈME FAMILLE. LES STYRACÉES. — STYRACEÆ. Guajacanarum sectio IL, Juss. Gen. — Symploceæ Juss. in Ann. du Mus. — Styraceæ Rich. Anal. du fruit. — Bartl. Ord. Nat. p. 459. — Martius, Nov. Gen. et Spec. 2, p. 148. — Lindl. Nat. Syst. p. 227. — Symplocineæ et Halesiaceæ Don. — Sapotearum sectio, Reichenb. Syst. Nat. p. 214. Ce petit groupe, que plusieurs auteurs réunissent ( peut-être à plus juste titre) aux Ébénacées, se compose de végétaux la plupart exotiques, et dont plusieurs sont remarquables soit par des propriétés médicales, soit par la beauté de leurs fleurs. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux, non-lactescents. Rameaux cy- lindriques ou subcylindriques. Feuilles éparses, simples, indivisées (souvent très- entières), non-stipulées, courtement pétiolées. Fleurs axillaires ou terminales, hermaphrodites, régu- lières. Calice adhérent (en général presque jusqu'au sommet); limbe 3-8-lobé, ou denté, persistant. Corolle périgyne, insérée à la gorge du calice, non- persistante, plus ou moins profondément 3-7-lobée, ou imoins souvent de 4 pétales distincts ; estivation imbri- cative ou valvaire. Étamines en nombre soit défini (double, triple, ou quadruple des lobes de la corolle; ou très-rarement en FAMILLE DES STYRACÉES. 417 méme nombre que les lobes de la corolle), soit indefini, insérées au tube de la corolle ou au réceptacle. Filets filiformes, en général monadelphes par leur base (rare- ment pentadelphes). Anthères adnées, dithèques, in- trorses : bourses débiscentes chacune par une fente lon- gitudinale. Pistil : Ovaire adhérent (en général presque jus- qu’au sommet), 3-5-loculaire; loges 4-ovulées (moins souvent pluri-ovulées, ou 1-ovulées); ovules anatropes, attachés à l'angle interne des loges, suspendus (étant solitaires), ou (lorsque les loges sont 4-ou pluri-ovu- lées) les uns suspendus, les autres renversés. Style in- divisé, rectiligne. Stigmate entier ou lobé, terminal. Peéricarpe drupacé ou baccien, souvent r-loculaire par l'oblitération des cloisons ; loges 1 -spermes. Graines suspendues ou renversées ; tégument mem- branacé ou osseux; périsperme charnu, ordinairement huileux. Embryon rectiligne, axile, en général aussi long que le périsperme ; cotylédons petits, foliacés; ra- dicule supère ou infere , allongée, cylindracée, appoin- tante. Cette famille comprend les genres suivants : Symplocos Linn. (Alstonia Mutis, nec R. Br. Cipo- nima Aubl.) — Hopea Linn. — Schæpfia Schreb. ( Co- donia Vahl. Hænckea Ruiz et Pavon. — ? Diacæcar- pium Blum.) — Morelosia Llav. et Lexarz. — Styrax Tourn. (Lithocarpus Blum.) — Strigilia Cavan. (Fo- veolaria Ruiz et Pav. Tremanthus Pers, Cypellium Desv. Trichogamila P. Browne. }— Diclidanthera Martius. — ? Thuraria Molin.—? Cyrta Loureir. —? Decadia Lour. — Halesia Ellis. BOTANIQUE, PIIAN. T. IX. 27 418 CLASSE DES STYRACINÉES. GENRES VOISINS DES STYRACÉES. Asteranthos Desfont. — Napoleona Pal. Beauvy. (Bel- visia Desv. ) (1). Genre SYMPLOQUE. — Symplocos Linn. Tube-calicinal adhérent; limbe 5-parti. Corolle péri- gyne, rotacée, profondément 5-fide : segments étalés. Eta- mines en nombre triple ou quadruple des lobes de la co- rolle, insérées vers la base du tube, 3-ou 4-sériées; filets monadelphes par la base , cuspidés au sommet; anthères suborbiculaires ou elliptiques, dressées. Ovaire infère, ou semi-infère, 3-5-loculaire ; loges 4-ovulées ; ovules ana- tropes, bisériés, superposés, attachés à l’angle interne des loges : les 2 supérieurs horizontaux ; les 2 inférieurs sus- pendus. Style filiforme, indivisé. Stigmate subcapitellé , 3-0-lobé. Drupe charnu , à noyau 1-5-loculaire ; loges 1- spermes. Arbres (de la zone équatoriale). Feuilles dentelées ou crénelées, éparses. Fleurs solitaires, ou glomérulées, ou en grappes, sessiles, ou pédonculées, axillaires. Calice ac- compagné d’un calicule de plusieurs bractées imbriquées. Corolle blanche ou rouge. Périsperme charnu. Embryon cylindracé : cotylédons très-courts, divariqués ; radicule allongée. — La plupart des espèces de ce genre paraissent posséder des propriétés tinctoriales. SYMPLOQUE A GRAPPEs, — Symplocos racemosa Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 530. Petit arbre, haut de 2 à 20 pieds; tronc atteignant environ 20 pouces de circonférence. Écorce ferme , charnue , d’un jaune pâle, reconverte d’un épiderme un peu scabre , spongieux, fria- (1) M. R. Brown considère ces deux genres comme devant constituer une famille à part : /es Beluisiées, FAMILLE DES STYRACÉES. 419 ble, grisâtre. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, larges de 12 à 18 lignes, alternes , courtement pétiolées , ovales, ou ovales- oblongues, ou lancéolées-oblongues, dentelées, glabres, coriaces. Grappes axillaires et terminales, solitaires, en général simples, plus courtes que les feuilles, multiflores. Fleurs petites, rap- prochées, courtement pédicellées, d’un jaune vif. Pédicelies 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés au sommet. Bractéoles pe- tites, ovales, velues : la basilaire plus grande que les autres. Limbe calicinal 5-parti, persistant : segmenis ovales ou ovales- orbiculaires , obtus. Corolle à segments elliptiques, concaves, 3 fois au moins plus longs que le calice. Filets aussi longs que la corolle. Anthères petites, bilobées. Ovaire turbiné : loges 2-4- ovulées. Style plus court que les étamines. Stigmate 3-lobé. Drupe oblong, glabre, couronné , pourpre à la maturité; pulpe peu abondante, pourpre ; noyau conforme, 3-loculaire ; loges en général 1-spermes. Embryon cylindrique : cotylédons petits, oblongs ; radicule supère, 3 ou 4 fois plus longe que les coty- lédons. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce croit au Bengale ; elle fleurit en décembre; le fruit mûrit en mai. Les teinturiers himdous emploient l'écorce de cet arbre, conjointement avec la garance, pour teindre en rouge; mais Roxburgh pense que cette écorce ne sert que de mordant. SxmeLoque 4 ris. — Symplocos spicata Roxb. Flor. Ind. ed.2, vol. 2, p. 541. Arbre de moyenne taille, Jeunes pousses droites, lisses, gla- bres. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges d’environ 18 Hi- gnes, alternes , courtement pétiolées, oblongues , ou lancéolées- oblongues , acuminées , dentelées , glabres , coriaces. Épis axil- laires, solitaires, paniculés, à peine de moitié aussi longs que les feuilles. Fleurs petites, nombreuses, éparses, jaunes, 3-brac- téolces. Bractées arrondies, concaves, ciliées, embrassantes. Limbe-calicinal 5-parti : segments oblongs. Étamines environ 40, 2 fois plus longues que la corolle. Anthères 2-lobées. Ovaire à loges 3-ou 4-ovulées. Style aussi Jong que les filets. Stigmate grand, perforé. Drupe du volume d’un Fois, urcéolé, r2-costé, 420 CLASSE DES STYRACINÉES, coulenr d'olive; noyau dur, épais, 1-loculaire. Embryon ar- que, plus court que le périsperme : cotylédons semi-cylindri- ques; radicule beaucoup plus longue que les cotylédons. ( Rox- burgh , L. c.) Cette espèce croît au Silhet. Les Hindous ont coutume de faire des colliers avec ses fruits; ils s’imaginent que ces colliers préservent de tout mal ceux qui les portent. Genre HOPÉA. — Hopéa Linn. Calice campanulé, 5-fide, adhérent inférieurement. Pé- tales 5, périgynes, libres, beaucoup plus longs que le ca- lice. Etamines nombreuses, périgynes, pentadelphes : an- drophores 5-7-andres, alternes avec les pétales. Ovaire semi-supère, 3-loculaire. Style indivisé, persistant, épaissi au sommet. Stigmate capitellé. Drupe presque sec, oblong, 1-pyrène, couronné par le calice ; noyau 1-3-loculaire. Arbre. Feuilles éparses, dentelées, rapprochées vers l’extrémité des ramules. Fleurs sessiles aux aisselles des anciennes feuilles, glomérulées, précoces. Calice accompa- gné d’un calicule de 4 ou 6 bractéoles imbriquées. Pétales jaunes. Hopéa rincroriAL. — Hopea tinctoria Linn. — Catesb. Carol. 1, tab. 54. — Symplocos tinctoria Willd. Arbre haut de 15 à 20 pieds, ou arbrisseau. Tronc dressé. Branches étalées, lisses, ordinairement trichotomes. Feuilles d’un vert jaunâtre, lancéolées ou ovales-lancéolées, acuminées, dentelées, lisses et luisantes en dessus, un peu glauques et pu- bescentes en dessous; pétiole long d’environ 6 lignes. Fleurs fasciculées au nombre de 6 à 14. Pétales elliptiques-oblongs, 5 fois plus longs que le calice. Étamines à filets plus longs que la corolle. Style aussi long que les étamines. Fruit du volume et de la forme d’une Olive, violet à la maturité. Cet arbre abonde dans le midi des États-Unis, dans les ter- FAMILLE DES STYRACÉES. 421 rains humides. Il fleurit en mars. Ses feuilles donnent une teinture jaune ; elles ont une saveur très-douce, et le bétail ainsi que les chevaux les recherchent avec avidité en hiver. Genre ALIBOUFIER. — Styrax Tourn. Calice cupuliforme ou campanulé, irrégulièrement 5-7- denticulé, inadhérent, persistant. Corolle subinfondibuli- forme, profondément 5-7-fide, insérée au fond du calice ; estivation subvalvaire. Étamines conniventes, insérées à la gorge de la corolle, en nombre double des lobes; filets monadelphes par leur base, filiformes, isomètres ; anthères introrses , adnées, dressées, sublinéaires , arquées après l’anthèse, Ovaire 3-loculaire; loges pluri-ovulées ; ovules avatropes, 2-sériés , attachés à l'angle interne des loges : les inférieurs renversés ou horizontaux ; les supérieurs sus- pendus. Style filiforme, indivisé, tronqué. Stigmate inap- parent. Capsule coriace, irrégulièrement 3-valve au som- met, par avortement {-loculaire et 1-3-sperme. Graines subglobuleuses (étant solitaires), ou plano-convexes, ou tri- gones (convexesau dos, carénées antérieurement), attachées au fond du péricarpe (1); tégument osseux, lisse, très- épais, marqué de sillons longitudinaux convergents aux 2 bouts ; périsperme obové, charnu, huileux ; cotylédons el- liptiques , foliacés ; radicule cylindrique, allongée, infère. Arbrisseaux. Ramules florifères en général courts, quel- quefois subaphylles, naissant des bourgeons de l'année précédente (ordinairement tout le long des rameaux). Feuilles très-entières on dentelées, éparses , non-persis- tantes. Grappes latérales, ou terminales, ou oppositifoliées, feuillées, ou aphylles, lâches, solitaires, en général pauci- (4) A côté de la graine fertile, on retrouve les ovules avortés , ainsi que les restes des cloisons de l'ovaire ; le péricarpe des Sfyrax n'est donc point un drupe à noyau osseux, ainsi que l’avancent à tort beaucoup d'auteurs. 422 CLASSE DES STYRACINÉES. flores. Pédiceiles et pédoncules plus ou moins inclinés. Fleurs blanches, assez grandes, odorantes. Surface infé- rieure des feuilles, pédoncules, pédicelles, surface externe des calices, des corolles et des étamines le plus souvent couverts d’une pubescence étoilée. À. Pédicelles disposés en grappe subcorymbiforme, courte- ment pédonculée, aphylle. ALIBOUFIER OFFICINAL. — Siyrax officinalis Linr. — Ca- van. Diss. tab. 188, fig. 2. — Gærtn. Fruct. tab. 59.—Flor. Græc. tab. 375. — Duham. ed. nov. vol. 7, tab. 4. — Andr. Bot. Rep. tab. 631. — Bot. Cab. tab. 928. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou obovales, ou oblongues, cu suborbiculaires, obtuses, ou subobtuses, très-entières, pubérules en dessus, cotouneuses en dessous. Grappes 3-6-flores , d’abord terminales, plus tard oppositifoliées (par l’allongement ultérieur des ramules).—Buisson ou petit arbre, atteignant 15 à 25 pieds de haut. Rameaux grèles, un peu flexueux, lisses, bruns. Jeunes pousses cotonneuses, Feuilles assez semblables à celles du Goi- guassier, longues de 1 pouce à 3 pouces, minces, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous, à base tautôt cuné&i- forme, tantôt arrondie, tantôt subcordiforme; pétiole grêle, losg de 3 à 6 lignes. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes, cotonneux ( de même que le pédoncule, la surface externe du calice et de la corolle, les filets et le pistil), fiiformes , 1-bractéolés à la base : les fructifères réclinés, épaissis au sommet. Bractées fo- liacées, cotonneuses, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Fleurs semblables à celles de l’Oranger. Galice long d'environ 2 lignes, cupuliforme, tronqué, ou plus ou moins distincte- ment 5-7-denticulé. Corolle 5-5-fide, longue de 6 à 8 lignes; tube un peu plus court que le calice; segments oblongs, obtus , ou subacuminés. Étamines presque aussi longues que la corolle ; anthères jaunes, obtuses, à peu près aussi longues que les filets. Siyle débordant les étamines. Capsule subglobuleuse, du volume d’nne Cerise, cotonneuse-incane , 1-3-sperme (ordinairement FAMILLE DES STYRACÉES. 493 1-sperme), remplie par les graines. Graines grosses, d’un brun rougeâtre. Cette espèce croit dans la région méditerranéenne ; dans le midi de la France on la nomme Aliboufier, ou Aligoufier ; elle fleurit au commencement de l'été. En Orient, il découle de cet arbrisseau une substance résineuse et balsamique, qui se condense au contact de l’air, et qui n’est autre chose que le Styrax ou Storax du commerce ; cette substance, déja connue des anciens, s'emploie en parfumerie et en thérapeutique. L’amande de la graine de l’Aliboufier est très-huileuse, odorante, d’une saveur àcre et amère. Get arbrisseau mérite d’être cultivé à cause de la beauté et du parfum de ses fleurs , mais 1l résiste assez dificiie- ment aux hivers du nord de la France. B. Pédicelles axillaires, disposés en grappe feuillée, tres- | läche , subunilatérale. ALIBOUFIER PULVÉRULENT.—Styrax pulverulentum Michx. Flor. Bor. Amer. — Wats. Dendr. Brit. tab. 41. — Styrax glabrum Bot. Mag. tab. 021. (non Michx.) Feuilles ellipuiques, ou obovales, on lancéolces-obovales, acuminées, acérées, inégalement denticulées ou sinuolées-dente- lées, cunéiformes et entières vers leur base: les adultes gla- brescentes. — Arbrisseau haut de 4 à 8 pieds. Branches diffuses ou étalées, grêles, plus ou moins flexueuses. Ramules-floriferes courts, effilés, ou subfliformes, 2-G-flores. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, minces, subsessiles : les jeunes cotonneuses- incanes aux 2 faces; les adultes glabres et d’un vert foncé en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Grappes lâches , pauciflores. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes, ébractéolés. Fleurs semblables à celles de l’espèce précédente, mais de moitié plus petites, ordinairement G-fides et 12-andres, Filets cotonneux vers leur base. Cette espèce eroît dans les provinces méridionales des États- Unis ; on la cultive comme arbrisseau d'ornement, ArBOUrIER L1SSE. — Styrax lævé Walt. Flor. Catol. — 424 CLASSE DES STYRACINÉES. Styrax glabrum Michx. Flor. Bor. Amer. (non Bot. Mag. )— Cavan. Diss. tab. 188, fig. 2. — Wats. Dendr. Brit. tab. 40, — Styrax americanum Lamk. — Styrax lævigatum Wild. —Styrax octandrum L'hérit. Stirp. 2, tab. 17. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-eliiptiques , ou lancéolées- oblongues, denticulées, pointues, glabres. — Arbrisseau haut de 4 à 8 pieds. Jeunes pousses glabres, ponctuées. Feuilles lon- gues de 1 pouce à 3 pouces, minces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert päle en dessous. Ramules-floriferes effilés , longs de 3 à 5 pouces, 3-5-flores. Grappe très-lâche. Pédicelles Jongs de 3 à 4 lignes. Fleurs 3-5-fides, G-10-andies, Calice pe- tit, glabre. Corolle soyeuse à la surface externe; tube un peu plus court que le calice; segments vblongs-linéaires, obtus, ou échancrés, longs d’environ 6 lignes. Étamines un peu plus courtes que la corolle ; filets pubescents à la base ; anthères aussi Jongues que les filets. Pistil un peu plus long que les ctamines. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente ; elle croit dans les localités humides, et fleurit en cté. ALIBOUFIER A GRANDES FEUILLES. — Styrax grandifolium Willd. — Wats. Dendr. Brit. tab. 129. — Styrax grandiflo- rum Michx. Flor. Bor. Amer. Feuilles elliptiques ou obovales ; obtuses , ou subacuminées, subdenticulées, glabres en dessus, pubescentes en dessous. — Arbrisseau haut de 5 à 12 pieds. Branches divergentes ou éta- lées. Jeunes pousses pubérules. Feuilles longues de 2 à 4 pou- ces, d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous. Ra- mules-florifères en général courts , pauciflores. Pédicelles à peu près aussi longs que les fleurs, 2-bractéolés à la base ; bractéoles petites, subulées. Calice campanulé, pubérule, long d’environ 2 lignes. Corolle de la grandeur de celle du Styrax officinale. Cette espèce habite les mêmes contrées que les 2 précédentes. ArBourier BENJOIN.— Styrax Benzoin Dryand. in Philos. Trans. v. 77, p. 308, tab. 12. Arbre à feuilles oblongues, ou ovales-oblongues, acuminces , 14 FAMILLE DES STYRACÉES. 495 très-entières, cotonneuses en dessous. Grappes axillaires, pani- culées, aussi longues que les feuilles. Cette espèce , fort incomplétement connue, croit à Java et à Sumatra ; c’est d’elle que provient la résine odorante connuc sous le nom de benjoin. Genre HALÉSIA. — Halesia Ellis. Galice petit, turbiné, 4-denticulé, adhérent presque jusqu’au sommet. Disque mince, peu apparent, périgyne, adné à la gorge du calice. Corolle infondibuliforme et 4- lobée, ou de 4 pétales distincts, insérée au disque. Etami- nes 8, insérées au disque; filets monadelphes par la base ou jusque vers le milieu, filiformes , isomètres ; anthères linéaires-oblongues , adnées , introrses, apiculées. Ovaire 4-loculaire, adhérent presque jusqu’au sommet; loges 4-ovulées ; placentaire central, épaissi et tétragone au mi- lieu, rétréci et inovulé aux 2 bouts; ovules anatropes, su- perposés-bisériés : les 2 supérieurs renversés; les 2 infé- rieurs suspendus. Style continu avec l’ovaire, subrectiligne, filiforme, épaissi à la base. Stigmate petit, terminal, concave, très-entier. Noix 2-ou 4-ptère, subéreuse , évalve, cuspi- dée par la base du style, par avortement 1-ou 2-loculaire; loges 1-spermes ; cloison et endocarpe osseux. Graines sub- cylindracées ; tégument mince, inadhérent ; embryon aussi long que le périsperme ; cotylédons linéaires-oblongs, sub- foliacés ; radicule supère ou infère, allongée, cylindracée. Petits arbres. Feuilles dentelées ou denticulées, pétio- lées, éparses, non-persistantes. Fleurs fasciculées, ou en grappes subcorymbiformes, latérales (naissant de bour- geons aphylles, le long des ramules de l’année précédente); pédicelles pendants , ébractéolés, ou bractéolés. Corolle grande, blanche. 420 CLASSE DES STYRACINÉES. A. Corolle infondibuliforme, 4-lobée. Étamines 10 à 46 (ordinairement 12); filets monadelphes par leur base. Noix tétraptère. Fleurs fasciculées ; pédicelles ébrac- téoles. HALÉSIA TÉTRAPTÈRE. — alesia tetraptera Linn. — Bot. Mag. tab, 910. — Cavan. Diss. tab. 186. — Guimp. et Hayne, Fremd. Holz. tab. 25. Buisson, ou arbre haut de ro à 12 pieds, Écorce lisse, striée. Rameaux étalés. Jeunes pousses couvertes d’une pubescence étoilée. Feuilles ovales , ou elliptiques , ou obovales , ou oblon- gues , dentelées, ou denticulées , acuminées , acérées, arrondies ou cunéiformes à la base, d’un vert foncé et glabres en dessus, d’un vert päle et plus ou moins pubérules en dessous, minces, longues de 2 à 4 pouces; pétiole grêle, long de 3 à 5 lignes. Fascicules 2-5-flores. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes, filifor- mes, pubescents, épaissis au sommet. Calice long de 1 ligne, pubescent ; dents minimes. Corolle longue de près de x pouce : lobes obovales, obtus, plus courts que le tube, presque dressés. Étamines conniventes, un peu plus courtes que la corolle ; filets blancs ; anthères jaunes. Style rougeâtre, débordant la corolle. Noix longue d’environ : pouce, obovée, tétragone, plus ou moins longuement rostrée, ordinairement 3-costée sur chaque face ; angles ailés : ailes subcoriaces, opaques, alternativement plus larges et plus étroites. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme ar- bre d’ornement ; elle fleurit en mai. B. Corolle de 4 pétales distincts. Etamines 8 ou rarement10; filets monadelphes jusque vers leur milieu. Noix diptère. Fleurs en grappes subcorymbiformes ; pédicelles 3-brac- téolés : la bractée basilaire foliacée. HaLÉsiA piprere. — //alesia diptera Willd.—Lodd. Bot. Cab. tab. 1172. Arbre ayant le port de l’espece précédente. Jeunes pousses , FAMILLE DES STYRACÉES, 427 jeunes feuilles, pédoncules et calices couverts d’une pubescence étoilée. Feuilles elliptiques ou obovales , acuminées-cuspidces, sinuolces-denticulées , à base tantôt arrondie , tantôt cunciforme, longues de 3 à 6 pouces, larges de 2 à 5 pouces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pàle ou un peu glauque en dessous : les adultes glabres; pétiole grêle, long d'environ 6 lignes. Grappes 3-7-flores, pendantes. Pédicelles longs de 3 à 12 lignes, filifor- mes, épaissis au sommet, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés au- dessus de la base. Bractées-basilaires ovales ou obovales , obtu- ses, très-entières , souvent plus longues que les pédicelles ; bractéoles opposées ou alternes, minimes. Tube-calicinal long de 2 à 3 lignes, 8-costé ; dents linéaires-lancéolées, pointues , dres- sées, très-apparentes. Pétales longs d’environ 10 lignes, oblongs, ou ohovales-oblongs , obtus, inonguiculés, à peine divergents. Étamines d’un tiers plus courtes que les pétales, conniventes; filets pubescents, blanchätres ; anthères courtes, jaunes, à peine plus larges que les filets. Style débordant les étamines, velu pres- que jusqu’au sommet. Noix longue de 15 à 20 lignes, large de 8 à 12 lignes (y compris les ailes), elliptique, ou elliptique- oblongue , arrondie à la base, rétuse et plus ou moins longne- ment rostrée au sommet, comprimée, carénée aux 2 faces, bor- dée d’une large aile opaque, subcoriace, Cette espèce, qu’on cultive aussi comme arbre d’agrément, croît dans les provinces méridionales des États-Unis ; elle fleurit en mal. Genre NAPOLEONA. — Wapoleona Pal. Beauv. Tube-calicinal adhérent, urcéolé ; limbe 5-parti. Corolle double, épigyne : l'extérieure rotacée, légèrement crénelée, 40-nervée, plissée; l’intérieure moins grande, astériforme, fendue jusqu’au milieu en 40 lanières linéaires, pointues. Étamines au nombre de 10, pentadelphes, épigynes; an- drophores liguliformes, pétaloïdes, infléchis , tronqués et 2-anthérifères au sommet; anthères sessiles, ovales-oblon- gues. Ovaire 1-loculaire. Style court, cylindrique. Stig- 428 CLASSE DES STYRACINÉES. mate disciforme, 5-gone, 5-radié, recouvrant les anthères. Baie sphérique, 1-loculaire, polysperme, couronnée par le le limbe calicinal. Graines nidulantes dans une pulpe charnue. Arbrisseau. Feuilles alternes, courtement pétiolées, très-entières, ou pauci-dentées au sommet. Fleurs sessiles, éparses, latérales. Corolle bleue. Anthères violettes. N'APOLÉONA imPÉRIAL.—Napoleona imperialis Pal. Beauv. Flore d'Owar. 2, tab. 78. Arbrisseau atteignant 8 pieds de haut; rameaux alternes, di- vergents; écorce rougcâtre. Feuilles glabres (de mème que toutes les autres parties de la plante), oblongues, acuminées- cuspidées (à pointe obtuse), longues de 3 à 5 pouces. Fleurs solitaires et subfasciculées, raméaires, naissant de bourgeons écailleux. Calice court : lobes ovales-lancéolés , acuminés. Co- rolle extérieure de 2 pouces de diamètre ; corolle intérieure un peu moins large. Androphores formant une petite couronne d’un demi-pouce de diamètre. Stigmate bleu. Cet arbrisseau, remarquable par la singulière structure de ses fleurs, a été d’abord observé par Palisot de Beauvois dans le pays d’Oware, et récemment retrouvé en Sénégambie par M. Heudelot. Genre ASTERANTHE. — Asteranthus Desfont. Calice à tube très-court, turbiné, adhérent; limbe cam- panulé, évasé, multi-denté. Corolle (campanulée et plissée en préfloraison) épigyne, rotacée, multi-nervée ; tube très- court; limbe presque plane , multi-denté. Étamines épi- gynes, très-nombreuses, pluri-sériées : les intérieures gra- duellement plus courtes ; filets libres, grêles, élargis à la base ; anthères oblongues, obtuses. Ovaire infère. Style conique, prolongé en 6 rayons sur le sommet de l'ovaire. Stigmate à 6 lobes échancrés, rayonnants. (Péricarpe et graines inconnus. ) FAMILLE DES STYRACÉES. 429 Arbrisseau. Feuilles alternes, très-entières, courtement pétiolées. Pédoncules axillaires, solitaires, 1-flores, ébrac- téolés. ASTÉRANTHE DU BRÉSIL. — Æsteranthus brasiliensis Des- font. in Mém. du Mus. vol. 6, p. 10, tab. 3. Rameaux alternes , redressés. Feuilles longues de 2 à 3 pou- ces , glabres , lisses , ovales-lancéolées , acuminées , subobtuses. Pédoncules grêles, longs d’environ 6 lignes. Calice glabre, de 6 li- gnes de diamètre : dents obtuses ou pointues, souvent terminées par une sétule glandulifère, Corolle de 2 à 2 :/, pouces de dia- mètre ; limbe bordé de dents obtuses, ciliées, alternes par paires avec une forte nervure penniveinée. TRENTE-DEUXIÈME CLASSE. LES ÉRICINÉES. ERICINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux, où sous-arbrisseaux, ou ra- rement kerbes; sucs-propres non-lactescents. Rameaux épars ou subverticillés, cylindriques, ou irrégulièrement anguleux. Feuilles éparses, ou verticillées, ou rarement oppo- sées , simples, indivisées (en général très-entières), non- stipulées, souvent coriaces. Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuelles, axil- laires, ou terminales, ou latérales, en général ré lières. (1 a Calice inadhérent ou moins souvent adhérent, plus ou moins profondément partagé en 4 ou 5 lobes, ou 4-5-denté, persistant; estivation imbricative. Corolle hypogyne ou rarement périgyne, non-persis- tante, ou marcescente, plus ou moins profondément lo- bée ou dentée ; lobes ou dents alternes avec ceux du calice ; estivation imbricative, ou rarentent valvaire. Étamines hypogynes, ou périgynes, ou épigynes, ou insérées à la corolle, soit en même nombre que les lo- bes de la corolle et interposées, soit en nombre double des lobes de la corolle. Filets libres. Anthères dithe- ques (à bourses juxtaposées, souvent appendiculées), ou monothèques et inappendiculées, 431 Pistil : Ovaire 2-r0o-loculaire ( ordinairement 4-ou 5- loculaire, à cloisons confluentes en axe central), ou ra- rement 1-loculaire: loges 1-pauci-ou pluri-ovulées ; ovules anatropes, suspendus, attachés à l'angle interne des loges. Style indivisé. Stigmate disciforme ou capi- tellé, terminal, très-entier, ou lobé. Péricarpe drupacé, ou baccien, ou capsulaire, en gé- néral 4-ou 5-loculaire; loges 1-spermes, ou oligosper- mes, ou polyspermes. Graines en général très-petites; périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile : radicule appointante. Cette classe comprend les Ë ‘pacridees, les Éricacées, et les J’acciniees. CENT CINQUANTE-QUATRIÈME FAMILLE, LES ÉPACRIDÉES.— EPACRIDEÆ. Ericarum Genn. Juss. Gen. — Epacrideæ R. Br. Prodr. — Bartl. Ord, Nat. p. 157. — Epacridaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 228. — Plum- baginee , tribus LIT : Epacrideæ Reichenb. Syst. Nat. p. 205. La plupart des Épacridées habitent la Nouvelle-Hol- lande; aucune espèce n’est indigène de l’hémisphère septentrional ; beaucoup de ces végétaux sont remar- quables par la beauté de leurs fleurs. Cette famille ne diffère essentiellement des Ericées que par la structure des anthères. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux. Tiges et rameaux dépourvus de nœuds et d’articulations. Feuilles alternes (par exception opposées), coriaces, en général très-entières, souvent sessiles et amplexa- tiles. Fleurs hermaphrodites, ou par exceptionunisexuelles, solitaires-axillaires, ou terminales (soit en grappes, soit en épis), en général 2-ou pluri-bractéolées. Bractées en général de même consistance que le calice. Calice inadhérent, persistant, 5-parti (par exception 4-parti), souvent coloré. Corolle non-persistante ou marcescente, hypogyne, tubuleuse, ou campanulée, ou infondibuliforme, ou hy- pocraténiforme, 5-lobée (par exception 4-lobée), ou quelquefois indivisée et se séparant en deux par une 4 FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 435 scission transversale circulaire; estivation valvaire ou imbricative. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle (rarement moins), interposées, hypogynes, ou insérées au tube de la corolle. Filets filiformes, ou subulés, ou li- néaires, libres. Anthères monothèques, médifixes, inap- pendiculées, longitudinalement 2-valves. Pistil : Ovaire inadhérent, 2-r0-loculaire (par excep- tion 1-loculaire), en général accompagné d’un disque cupuliforme, ou de 5 squamules soit distinctes, soit plus ou moins connées par leur base; loges 1-ou pluri-ovu- lées ; ovules suspendus ou horizontaux, anatropes, aita- chés à l'angle interne des loges. Style indivisé. Stigmate entier ou denté, terminal. Péricarpe drupacé, ou baccien, ou capsulaire. Graines à tégument membranacé ; raphé filiforme; périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, cylindri- que, ordinairement presque aussi long que le périsper- me ; cotylédons très-courts ; radicule allongée, appoin- tante. La famille des Épacridées comprend les genres sui- vants : SECTION Ï. STYPHÉLIÉES. — Siypheleæ Bartl. Ovaire à loges 1-ovulées. Péricarpe indéhiscent. Co- rolle en général valvaire en préfloraison. Conostephium Benih. — Styphelia Smith. — Astro- loma R. Br. (Ventenatia Cavan.) — Stenanthera KR. Br. — Melichrus R. Br. — Cyathodes R. Br. — Lissanthe R. Br. (Perojoa Cavan. )— Leucopogon R. Rr. — Mo- notoca R. Br. — Acrotriche R. Br. — Trochocarpa R. Br. — Decaspora R. Br. — Pentachondra KR, Br. — Needhamia R. Br. — Oligarrhena R. Br, BOTANIQUE, PHANs Te 1X: 28 454 CLASSE DES ÉRICINÉES. - SecrioN II. ÉPACRÉES., — Epacreæ Bartl. Ovaire à loges pluri-ovulées. Péricarpe capsulaire. Epacris Smith. — Lysinema R. Br. — Allodape Endl. — Prionotes R. Br. — Cosmelia R. Br. — Ander- sonia R. Br. — Ponceletia R. Br. — Sprengelia Smith. (Poiretia Cavan.) — Cystanthe R. Br, — Pilitis Lind. — Richea R. Br. — Dracophyllum Labill. ( Epacris Forst.) — Dacryanthus Endi, — Sphenotoma R. Br. Genre STYPHELIA. — Siyphelia Smith. Calice 5-parti, 4-ou pluri-bractéolé. Corolle longue, tu- buleuse, 5-fide ; segments révolutés ; tube garni ( en de- dans) vers sa base de 5 faisceaux de poils altérnes avec les segments du limbe. Etamines 5, longuementsaillantes, in- sérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filifor- mes ; anthères linéaires, incombantes. Cinq squamules hy- pogynes, distinctes ou moins souvent connées. Ovaire 5-loculaire ; loges 1-ovulées ; ovules suspendus. Style indi- visé. Stigmate obtus, 5-sulqué. Drupe presque sec, à noyau osseux, 5-loculaire. Graines solitaires dans chaque loge. Arbrisseaux. Feuilles éparses, rapprochées, subsessiles , mucronées. Fleurs nutantes ou divariquées, axillaires; pédoncules 1-3-flores, solitaires. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande extra-tro- picale. Les espèces dont nous allons faire mention se cul- tivent dans les collections d’orangerie, à cause de l’élé- gance de leurs fleurs. SYYPHÉLIA A FLEURS VERDATRES, — S#yphelia wiridiflora R: Br. Prodr. — Sweet, Flor. Austral. tab. 50. — Styphelia viridis Andr. Bot. Rep. tab. 72. Feuilles obovales-oblongues , obtuses, mucronulées ; planes , FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 455 lisses en dessus, un peu scabres aux bords, divariquées ainsi que les fleurs. SrxPRÉLIA TRIFLORE. — Styphelia triflora R. Br. Prodr. — Andr, Bot. Rep. tab. 72. — Bot. Mag. tab. 1207. Feuilles elliptiques-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, pla- nes, glauques, très-lisses. Ramules glabres. Pcdoncules 1-3- flores, rapprochés en corymbe. Corolle d’un pourpre ver- dûtre. SrYPHÉLTA TUBIFLORE, — S{yphelia tubiflora R. Br. Prodr. — Smith, New Holl. tab. 14. Feuilles linéaires-obovales, mucronées, scabres en dessus, révolutées aux bords. Fleurs nutantes, Corolle pourpre. Genre STÉNANTHÈRE.— S'ienanthera R. Br. Calice 5-parti, multi-bractéolé. Corolle tubuleuse, cour- tement 6-lobée; tube imberbe; gorge resserrée ; lobes éta- lés, un peu barbus. Etamines 5, incluses, insérées vers le sommet du tube de la corolle; filets courts, charnus, obo- vés ; anthères médifixes, oblongues, moins larges que les filets. Disque hypogyne, cyathiforme, indivisé. Ovaire 5- loculaire ; ovules suspendus, solitaires dans chaque loge. Style indivisé. Stigmate capitellé. Drupe sec, à noyau os- seux, 5-loculaire : loges 1-spermes. Arbrisseau. Feuilles acéreuses , très-rapprochées, sessi- les. Fleurs axillaires, dressées. STÉNANTHÈRE A FEUILLES DE Pin. — Stenanthera pinifolia R. Br. Prodr. — Bot. Reg. tab. 218. Arbrisseau touffu, dressé, pubérule sur toutes ses parties her- bacées. Feuilles linéaires-filiformes , raides, mucronées., recou- vrantes. Bractées imbriquées, scarieuses de même que le calice. Corolle à tube 2 fois plus long que le calice, écarlate ; limbe d’un jaune verdâtre. — Cette espèce, indigène de la Nouvelle- Hollande, se cultive comme arbuste d'agrément, 456 CLASSE DES ÉRICINÉES. Genre LEUCOPOGON. — Leucopogon R. Br. Calice 5-parti, 2-bractéolé. Corolle hypocratériforme ; limbe 5-parti : segments étalés, barbus longitudinalement; tube évasé vers le sommet. Étamines 5, insérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filiformes, inclus ; an- thères ovales ou oblongues, supra-médifixes. Ovaire 2-5- loculaire; ovules suspendus, solitaires dans chaque loge. Style indivisé. Stigmate subcapitellé. Drupe sec, ou charnu, 2-5-loculaire ; loges 1-spermes. Arbrisseaux ou arbustes. Feuilles éparses, sessiles. Fleurs axillaires, ou plus souvent en épis soit terminaux, soit axillaires et terminaux. Corolle petite, blanche. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande. Plusieurs espèces se cultivent dans les collections de serre tempérée, comme arbrisseaux d'agrément; les suivantes sont les plus notables. LEucoPOGON A FEUILLES LANCÉOLÉES, — Leucopogon lan- ceolatus R. Br. Prodr. — Sweet, Flor. Austral. tab, 47. — Bot. Mag. tab. 3162. — Styphelia Gnidium Vent. Malm. tab. 23. — Styphelia parviflora Andr. Bot. Rep. tab. 287. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, subobtuses, 3- nervées, planes. Ramules glabres. Épis nutants, agrégés, lâches, subterminaux. Drupe ellipsoïde. Leucorocon À FEUILLES DE BRuYÈRE. — Leucopogon eri- coides R. Br. Prodr. — Smith, New. Holl. tab. 48.— Epacris spuria Cavan. Ic. 4, tab. 347. Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées, innervées, mucro- nées, Épis axillaires, solitaires, denses, plus courts que les feuilles. LEucoPoGON À PETITES FEUILLES. — Leucopogon micro- phyllus R. Br. Prodr, — Perojoa microphylla Cavan. Ic. 4, tab, 349, fig. 2. FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 457 Feuilles ovales ou cblongnes , obtuses , subsessiles , carénées ou 3-nervées en dessous, très-rapprochées : celles des jeunes pousses imbriquées. Pédoncules axilBires , subtermiraux , 1-3- flores. Genre ÉPACRIS, — Epacris Smith. Calice 5-parti, multi-bractéolé, ordinairement coloré. Corolle tubuleuse, 5-lobée; lobes étalés, imberbes. Éta- mines 5, insérées au tube de la corolle; filets filiformes ; anthères supra-médifixes, peltées. Cinq squamules hypo- gynes. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style in- divisé. Stigmate obtus. Capsule 5-loculaire, loculicide-5- valve ; valves septifères ; placentaires adnés à un axe cen- tral; loges polyspermes. Arbustes, le plus souvent glabres. Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, éparses, en général très-rapprochées. Pédoncules axillaires, 1-flores. Fleurs nutantes , ou hori- zontales, ou dressées, ordinairement rapprochées en grap- pes ou en épis. Corolle blanche ou pourpre. Les espèces suivantes se cultivent comme arbustes d’or- nement. Épacris pourpre, — Epacris purpurascens R. Br. Prodr. — Lodd. Bot. Cab. tab. 235 et 856. — Epacris pungens Bot. Mag. tab. 844. Feuilles cuculliformes, longuement acuminées , subsessiles : pointe réfléchie. Feuilles florales aussi longues que les corolles. Segments-calicinaux acuminés, aussi longs que le tube de la corolle. Corolle pourpre ou lilas. Épacris Étéanr. —Phduris pulchella R. Br. Prodr. — Lodd. Bot. Cab. tab. 150.— Bot. Mag. tab. 1170. Feuilles un peu concaves, acuminées : pointe horizontale , moins longue que la lame. Segments-calicinaux acuminés, aussi 158 CLASSE DES ÉRICINÉES. longs que le tube de la corolle. Corolle (blanche) plus longue que les feuilles florales. ÉPAGRIS À GRANDES FLEURS. — Æpacris grandiflora Wild. — Smith, Exot. Bot. tab. 39. — Bot. Mag. tab. 982. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, acuminées , planes, mu- cronces , subsessiles, réfléchies. Fleurs pendantes , beaucoup plus longues que les feuilles florales. Corolle (panachée de jaune et de pourpre) 4 fois plus longue que le calice. Évacris À FEUILLES OBTUSES. — Æpacris obtusifolia Smith, Exot. Bot. tab. 40. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , subobtuses, subsessiles, dressées, presque imbriquées, un peu calleuses au sommet. Fleurs (blanchâtres) nutantes , plus longues que les feuilles, rapprochées en épi terminal. Segments-calicinaux ob- tus, aussi longs que le tube de la corolle. Genre ANDERSONTIA. — Andersonia R. Br. Calice 5-parti, coloré, 2-ou pluri-bractéolé. Corolle sub- campanulée ou hypocratériforme, 5-lobée : lobes étalés, barbus à la base. Etamines 5, insérées au réceptacle; filets comprimés, subulés ; änthères infra-médifixes. Cinq squa- mules hypogynes, distinctes , ou connées. Ovaire 5-locu- laire; loges multi-ovulées. Capsule 5-loculaire, poly- sperme; placentaires adnés à un axe central. Arbustes. Feuilles petites, éparses, recourbées,semi-en- gainantes par leur base. Fleurs solitaires ou en épi, ter- minales, dressées. ‘e ANDErSONIA Faux - SPRENGÉLIA. — Andersonia Sprenge- lioides R. Br. Prodr. — Bot. Mag. tab. 1645. Arbuste glabre, touffu, très-rameux. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées , acuminées, raides , piquantes , très-rappro- FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 439 chées, d’un vert gai, longues de 2 à 4 lignes. Fleurs axillaires et terminales, roses, plus longues que les feuilles , agrégées en épis capituliformes. Corolle longue d’environ 3 lignes : tube à peine aussi long que le’ calice. — Gette espèce , originaire de la Nouvelle-Hollande, se cultive comme arbuste d'ornement. EE —— CENT CINQUANTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES ÉRICACÉES. — ERICACEÆ. Rhododendra et Ericæ Juss. Gen. — Ericeæ R. Br. Prodr. p. 557. — Ericineæ Desv. Journ. de Bot. v. 28. — Bartl. Ord. Nat, p. 454. — Don , in Edinb. Phil. Journ. 4854. — Rhodoraceæ et Ericaceæ De Cand. Théor. Élém.— Ericaceæ , Pyrolaceæ et Monotropaceæ Lindi, Nat. Syst. — Klotzsch. (Ericacearum genn. et spec.) in Linnæa , v. 42 (1858). — Ericaceæ, tribus I ( Ericariæ) et IL ( Rhodoreæ), Reichenb. Syst. Nat. p. 206. ‘ Cette famille, dans laquelle la plupart des botanistes d'aujourd'hui comprennent les Éricées et les Rhodo- dendrées d'A. L. de Jussieu, offre le plus grand nombre de représentants dans les régions extra-tropicales de l’un et de l'autre hémisphères; toutefois, la Nouvelle- Hollande parait être entièrement dépourvue de végé- taux de ce groupe, qui par contre prédominent singuliè- rement dans la flore de l'Afrique australe. Beaucoup d'Éricacées sont astringentes et diurétiques ; d’autres ont des propriétés narcotiques; plusieurs espèces produi- sent des baies mangeables. L’horticulture trouve parmi les Éricacées quantité de plantes d'ornement. CArRACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux, où sous-arbrisseaux, ourarement herbes. Rameaux et ramules cylindriques ou subcylindriques. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, sim- ples (en général très-entières), non-stipulées, articulées par leur base, le plus souvent coriaces et persistantes. Fleurs régulières ou subrégulières, hermaphrodites, axillaires, ou terminales, ou moins souvent latérales, souvent 2-bractéolées. Inflorescence variée. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 441 Calice inadhérent, persistant, plus ou moins profon- dément partagé en 2 à 8 (le plus souvent 4 ou 5) lobes ou segments imbriqués en préfloraison. Corolle non-persistante ou marcescente, tubuleuse, ou rotacée, ou campanulée, ou urcéolée, plus ou moins profondément dentée ou lobée (quelquefois presque jusqu’à sa base), hypogyne ou subpérigyne; dents ou lobes en même nombre que les divisions calicinales, al- ternes avec celles-ci, imbriqués en préfloraison. Disque subpérigyne (adné au fond du calice ) ou hy- pogyne, annulaire, ou cupuliforme, ou de plusieurs glan- dules distinctes. Étamines en même nombre que les lobes de la co- rolle et interposées, ou en nombre double des lobes de la corolle, insérées au bord du disque ou à la base de la corolle. Filets libres, ou rarement monadelphes. An- thères basifixes ou supra-basifixes, versatiles , dithèques (par exception monothèques), en général extrorses avant l’anthèse; bourses immédiatement juxtaposées (mais souvent disjointes et divergentes aux 2 bouts ou à l’un ou l’autre des bouts), déhiscentes chacune soit par une fente longitudinale, soit par une ouverture en forme de pore, souvent appendiculées, ou mucronées soit à la base, soit au sommet. Pistil : Ovaire inadhérent, 2-8-loculaire (en général 4-ou 5-loculaire, c’est-à-dire à loges en même nombre que les segments-calicinaux, et alternes avec ceux-ci; rarement l'ovaire est 1-loculaire) ; loges en général ver- ticillées autour d’un axe central; placentaires multi-ovulés (rarement 1-ou pauci-ovulés), adnés à l’axe soit seule- ment par leur sommet, soit dans toute leur longueur, Ovules suspendus , ou horizontaux , ou vagues, anatro- pes. Style indivisé, subcylindracé, continu avec l'axe 449 CLASSE DES ÉRICINÉES. central. Stigmate capitellé, ou infondibuliforme, ou pelté, entier, ou lobé, ou denté. Péricarpe capsulaire ou moins souvent baccien, en général pluri-loculaire et polysperme; axe-central pla- centifère, persistant après la déhiscence. Graines petites, le plus souvent scrobiculées ou réti- culées, quelquefois ailées; tégument membranacé ou crustacé, souvent lâche et prolongé beaucoup au-delà des 2 bouts de l’amande. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, en général minime, plus court que le périsperme et niché à lune des extrémités ; cotylédons courts; radicule cylindracée , appointante, Cette famille comprend les genres suivants : Te TRIBU. LES ÉRICÉES. — ERICEZÆ Don. Corolle marcescente. Anthères mutiques ou aristées. Pe- ricarpe baccien ou plus souvent loculicide (par excep- tion septifrage).— Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux à bourgeons nus. Feuilles persistantes, en général pe- tites et acereuses. A. Ovaire à loges 1-ovulées. Anthères mutiques. Salaxis Salisb. — Coccosperma Klotz. — Lagenocar- pus Klotz. — Blepharophyllum Klotz. — Omphaloca- ryon Klotz. — Tristemon Klotz. — Codonostigma Klotz. — Coilostigma Klotz. — Thamnium Klotz. — Codonanthemum Klotz. — Anomalanthus Klotz. — Syndesmanthus Klotz. — Macrolinum Klotz. — Sym- pieza Lichtenst. — Plagiostemon Klotz. — Thamnus Klotz. — Simocheilus Klotz. — Octogonia Klotz. — Pachycalyx Klotz. — Acrostemon Klotz.— Comocepha- lus Klotz.— Thoracosperma Klotz.—Microtrema Klotz. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 4438 — Griesebachia Klotz. —Finckea Klotz, —EÆEremia Don. — Hexastemon Klotz. B. Ovaire à loges pluri-ovulées. Blæria Linn. — Ericinella Klotz.— Philippia Klotz. — Eleutherostemon Kilotz. — Synactinia Reichenb. — Bruckenthalia Reichenb. — £rica Linn. (Gypsocalis et Eremocalis Salisb. Erica, Gypsocalis, Pachysa, Ceramia, Desmia, Eurylepis, Eurystegia, Lophandra, Lamprotis, Callista, Euryloma, Chona, Syringodea , Dasyanthus, Ecdasis, Eriodesmia, et Octopera Don.) — Pentapera Klotz, — Nabea Lehm. — Calluna Salisb. Ile TRIBU. LES ANDROMÉDÉES. — AWNDROME- DEZÆ Don. Corolle régulière, non-persistante. Anthères mutiques ou aristées. Pericarpe baccien, ou loculicide, ou septicide. — Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux. Feuilles en ge- neral persistantes. Menziesia Smith.—Dabcæcia Don. (Candollea Baump.) — Phyllodoce Salisb. — Bryanthus Gmel. — Cassiope Don. — Andromeda (Linn.) Don. (Polifolia Buxb.) — Chamædaphne Mœnch. (Cassandra Dor.) — Cassandra Spach. — Zenobia Don. — Leucothoë Don. — Pieris . Don.—Agarista Don. — Lyonia Nutt. (Xolisma Rafin.) — Clethra Linn. ( Cuellaria Ruiz et Pav. Tinus Linn. Vol- kameria P. Br.) — Ælliotia Mühlenb. — Æpigæa Linn. _ (Memecylon Mitch.) — Gaulthiera Kalm.— Glycyphyrlla Rafin. (Phalerocarpus Rafin. Chiogenes Salisb.) — .4m- phicalyx Blum. (Diplocosia Blum.) — Shallonium Ra- fin. ( ? Acosta Loureir. }—Ærbutus Tourn. (Unedo Link.) — Encyanthus Loureir. (Melidora Salisb.) — Arcto- À444 CLASSE DES ÉRICINÉES. staphylos Adans. (Uva-ursi Tourn. Mairania Neck.) — Comarostaphylis Zuccar. IIIe TRIBU. LES RHODORÉES. — RHODOREEZ Don. Corolle non-persistante. À nthères mutiques. Capsule sep- ticide ou septifrage. — Arbrisseaux à bourgeons écail- leux. Feuilles persistantes ou non-persistantes. Loiseleuria Desv. (Chamæledon Link.) — KXalmia Linn. — Rhodothamnus Reichenb. (Chamæcistus Gray.) — Rhododendron Linn. — Rhodora Linn. — Azalea Linn. (Anthodendron Reichenb.)— Hymenanthes Blum. — Befaria Mutis ( Bejaria Juss. Acuna Ruiz et Pav.) — Leiophyllum Pers. (Ammyrsine Pursh. Fischeria Swartz. Dendrium Desv.) — Ledum Linn. IVe TRIBU. LES PYROLÉES. — PYROLEÆ Lindl. Corolle non-persistante. Antheres mutiques. Capsule lo- culicide ou septicide. Graines à tegument lâche, cel- luleux, réticulé, prolongé au-delà de l’amande. — Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Cladothamnus Bongard. — Chimophila Pursh. ( Chi- maza R. Br. Cheve Rafin.) — Pyrola Tourn. — Moneses Salisb. — Galax Linn. (Erythrorhiza Mich. Solenandria Pal. Beauv. Blandfordia Andr. Viticella Mitch. ) (x). Ve TRIBU. LES MONOTROPKÉES. — MONOTRO- PEÆ Nuit, Corolle submarcescente. Anthères mutiques ou aristees. Capsule loculicide. Graines scobiformes ou ailees : (1) M. Don considère ce genre comme type d'une famille distincte, qu'il appelle Ga/acinées, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 445 tégument läche, réticulé, celluleux. — Herbes ( sem- blables aux Orobanches par le port), parasites, aphylles , à hampe écailleuse. Monotropa (Linn.) Nuit. — Hypopythis Dillen. — Pterospora Nutt. — Schweinitzia Elliot. (Monotropsis Schweinitz.) Ie TRIBU. LES ÉRICÉES. — £ZRICEÆ Don. Corolle marcescente. Pericarpe baccien ou plus souvent loculicide (par exception septifrage ). — Sous-arbris- seaux ou arbrisseaux a bourgeons nus. Feuilles persis- tantes, en général petites et acereuses!| Genre ÉRICA {1). —- Erica Linn. Calice 4-fide ou 4-parti, herbacé, ou membranacé , ou coloré. Corolle urcéolée, ou campanulée, ou tubuleuse, ou hypocratériforme, plus ou moins profondément 4-lobée. Etamines 8, insérées sous un disque hypogyne ; filets li- bres, filiformes; anthères basifixes ou supra-basifixes , libres ou cohérentes par la base, mutiques, ou aristées, ou garnies d’appendices en forme de crête: bourses déhis- centes chacune par une petite fente apicilaire. Ovaire 4-lo- culaire; loges multi-ovulées. Style filiforme ou clavi- forme. Stigmate cyathiforme , ou capitellé, ou pelté. Cap- sule 4-loculaire, loculicide, 4-valve , polysperme ; valves septifères au milieu; axe-central 4-sone ou 4-ptère, pla- centifère aux angles ou entre les angles ; placentaires ad- nés ou libres. Graines ellipsoides ou oblongues, petites, réticulées, ou finement scrobiculées. (1) Les espèces indigènes de ce penre sont connues sous le nom vulgaire de Bruyères. 446 CLASSE DES ÉRICINÉES. Arbrisseaux: ou sous-arbrisseaux. Feuilles éparses, ou opposées , ou verticillées, sessiles, ou snbsessiles , en gé- néral acéreuses. Fleurs axillaires ou terminales, 3-bractéo- lées, souvent nutantes. Bractées rapprochées ou plus ou moins éloignées. Feuilles-florales souvent semblables aux autres feuilles. Capsule petite, en général nutante. Ce genre, dans lequel on comprend près de 600 espèces (dont la plupart n’ont pas encore été suffisamment étu- diées, et qui doivent sans doute être réparties entre un certain nombre de genres à créer), appartient presqu’en totalité à la flore de l’extrémité australe de l’Afrique ; 15 ou 16 espèces croissent en Europe, et se retrouvent aussi la plupart dans le nord de l'Afrique et en Orient. Presque tous les Érica méritent d’être cultivés comme ar- bustes d'ornement; mais nous ne pouvons faire mention ici que des espèces les plus répandues. SEcT10N I. MACROSTEMONES R. Br. in Hort. Kew. Filets aussi longs ou plus longs que la corolle. Anthères saillantes, mutiques, inappendiculées. A. Filets connivents, plus longs que la corolle : portion sail- lante de même couleur que les anthères. Feuilles ternéés. a) Bractées éloignées du calice. Lobes de la corolle dressés. Énica DE PLuckener. — Erica Pluckenetiana Wild. = Andr. Eric. vol. 1.— Wendl. Eric. 1, tab. 9 et 21. — Erica penicillata Andr. 1. c. — Corolle blanche , ou rose, ou écar- late, grande, fusiforme. Style saillant. — Cap de B. Esp. b) Bractées très-près du calice. Lobes de la corolle réfléchis. Érica DE Banks.— Ærica Banksii Willd. — Wendl. Eric. Ic.— Andr. Eric. vol. 1, Ic.— Erica fragilis Salisb.—Fleurs sessiles, géminées, terminales. Feuilles linéaires, glabres, dres- sées. Segments-calicinaux oblongs, obtus, colorés. Corolle cylin- dracée. — Cap de B, E. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 447 c) Braclées très-près du calice. Lobes de la corolle dressés. Érica DE Périver. — Erica Petiveriana Wild. — Erica loculiflora Salisb. — Fleurs solitaires. Corolle cylindracée. — Feuilles squarreuses , étalées. Fleurs pédonculées, terminales. Segments-calicinaux suborbiculaires. Corolle conique, jaune.— Cap de B. E. ÉnICA FOLLICULAIRE. — Erica follicularis Salisb. — Erica Petiveriana. And. Eric. vol. 1, Ic.—Wendi. Eric 17, p. 23, Ic. — Erica melastoma Andr. 1. c. Ie. — Wendi. I. c. p. 67, Ic. — Fleurs solitaires, terminales. Corolle conique , jaune. — Cap de B. E. Énica DE Séra. — Erica Sebana Willd.—Wendl. Eric. 10, p. 5, Ic.—Andr. Eric. 1, Ic.—Lodd. Bot. Cab. tab. 266. — Erica cothurnalis Salisb.—Fleurs ternées. Corolle cylindra- cée, courbée, jaune, ou orange, ou rouge. — Cap de B. E. Érica vErDATRE. — Erica socciflora Salisb. — Erica Se- bana viridis Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Feuilles recourbées. Fleurs ternées. Corolle conique, verdâtre.— Cap de B. E, Érica PÉNICILLIFLORE. — Erica penicilliflora Salisb. — Erica calyculata Wendi. Eric. 4, p. 5, Ic. — Fleurs subter- nées. Corolle subglobulguse , blanche, à peine plus longue que le calice. — Cap de B'E. B. Filets à peu près aussi longs que la corolle. Fleurs ter- minales. Feuilles ternées. a) Flewrs ternées. ÉRICA À ANTHÈRES BLANCHES. — Erica leucanthera Wild. — Erica spiræflora Salisb.— Corolle infondibuliforme , blan- che, presque 2 fois plus longue que le calice. Calice glabre, — Cap de B. E. ÉRIGA FLEXUEUx. — Erica flexuosa Salisb. = Andr. Eric. 448 CLASSE DES ÉRICINÉES. vol. 1, Îc. — Erica divaricata Wendi. Eric. 7, p. 5, Ie. — Corolle elipsvide , blanche, presque 2 fois plus longue que le calice. Calice glabre.— Cap de B. E. Éric veu. — Erica villosa Andr. Eric. vol. 3 , IC. — Co- rolle subglobuleuse , blanche, 2 fois plus longue que le calice. Calice velu. — Cap de B. E. Érica vourrr.— Erica spumosa Willd.—Lodd. Bot. Cab. tab. 566. — Erica scariosa Salisb.— Calice glabre, scarieux : segments pointus. Corolle blanchâtre, campanulée, un peu plus longue que le calice. — Cap de B. E. ÉnicA REXASTIQUE. — Erica sexfaria Hort. Kew.— Andr. Eric. vol. 2 , Ic.— Erica spumosaThunb.—Feuilles étalées en 6 rangs.Calice glabre, scarieux : segments obtus. Corolle campa- nulée, blanche, un peu plus courte que le calice. —Cap de B. E. Énica imBRiQUÉ.— Erica imbricata Willd.—Lodd. Bot. Cab. tab. 1243. — Erica pyramidalis Salisb. — Calice glabre, membranacé. Corolle campanulée, pourpre, à peine plus longue que le calice. — Cap de B. E. ÉricA À COROLLE EN TURBAN.— Erica tiaræflora Andr. Eric. vol. 3, Ic.— Erica placentæflora Salish. — Calice glabre. Corolle orbiculaire, déprimée, aussi I8hgue que le calice, pour- pre. — Cap de B. E. ÉRICA A CALICE LAINEUX, — Erica velleriflora Salisb. — Erica capitata Thunb.— Erica villosa Wendl. Eric. 16, p. 55, Ic.— Erica Bruniades Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Feuilles horizontales. Calice très-hérissé. Corolle campanulée , blanchätre , aussi longue que le calice. — Cap de B. E. b) Flewrs en ombelle. Énica Faux-Brunra.— Erica Bruniades Willd.—Wendl. Eric. 16, p. 53, Ic.— Erica carbasina Salisb. — Feuilles FAMILLE DES ÉRICACÉES. 449 dressées. Fleurs subsénées, Galice très-hérissé, Corolle campa- nulée , blanche, plus longue que le calice. — Cap de B. E, Énica À OMBELLES. — Erica umbellata Willd. — Andr. Eric. voi. 2. Ic. — Wendl. Eric. 4, p. 3, Ice. —EÆrica lenti- formis Salisb.— Fleurs subsénées. Galice glabre. Corolle rouge, conique (à base très-large), beaucoup plus longue que le ca- lice. — Cap de B. E. C. Anthères saillantes. Fleurs axillaires. Feuilles linéaires (excepté dans l'E. latifolia). Bractées loin du calice. a) Filets réfléchis. Lobes de la corolle dressés. ÉRtICA À LONGUES ÉTAMINES. — Érica staminea Andr. Eric. vol. 3, Ice. — Feuiies ternées, Corolle blanchâtre. Filets tres- longs. — Cap de B. E. b) Filets et lobes de La corolle dressés. Erica À LARGES FEUILLES. — Erica latifolia Andr. Eric. vol. 2, Ic.— Feuilles ovales. Corolle grande, rouge. — Gap de B. E. Éeica À FLEURS NUES.— Erica nudiflora Willd. — Smith, Ic. 3, tab. 57. — Erica floribunda Wendl. Eric. 14, p. 19, lc. — Erica sertiflora Salisb. — Feuilles ternées. Pédicelles bractéolées à la base; bractéoies minimes. Gorolle campanulée- cylindracée, jaune. — Cap de B. E. Érica carnÉé. — Erica carnea Linn. Jacq. Flor. Austr. 1, tab. 32.— Erica herbacea Linn. — Bot. Mag. tab. 11. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 27.— Feuilles ternées ou quaternées, glabres. Pédicelles bractéolés vers le milieu. Fleurs subunilatérales. Corolle rose ou carnée, conique. Style saillant. —Tiges basses, touffues, suffrutescentes à la base. Cette espèce, fréquemment cultivée comme plante de parterre, croît dans les Alpes et autres montagnes de l’Europe méridio- nale ; elle fleurit au printemps. BOTANIQUE. PHAN, T. IX. 29 450 CLASSE DES ÉRICINÉES. Énica MÉDITERRANE. — Ærica mediterranea Linn.— Bot. Mag. tab. 471. — Wendl. Eric. fase. 7, fig. 5.—Feuilles qua- ternées ou quinées. Pédicelles courts, subunilatéraux, bractéo- lés au-dessus du milieu. Corolle cylindracée, urcéolée, presque 2 fois plus longue que le calice, carnée ou pourpre. Anthères semi-saillantes, débordées par le style.—Arbuste haut de 2 à 3 pieds. Feuilles longues d'environ 3 lignes. Calice coloré. An- thères brunâtres. Cette espèce est commune dans les contrées voisines de la Méditerranée. Érica vacaronD.— Erica vagans Linn. — Engl. Bot. tab. 3. — Erica multiflora Huds. — Erica vagans Salisb. — Feuilles quaternées ou quinées, linéaires, ou linéaires-lancéolées , sub- obtuses. Pédicelles subgéminés, disposés en grappe lâche. Co- rolle courtement campanulée , 2 fois plus longue que le calice. Anthères et style saillants. —Arbuste touflu, haut de 1 pied à 2 pieds ; ramules divergents. Feuilles très-rapprochées. Pédicelles capillaires, un peu plus longs que les feuilles. Sépales lancéo- lés. Corolle rose ou rarement blanche. Cette espèce croît dans les mêmes contrées que la précédente, avec laquelle elle a souvent été confondue; on la retrouve, mais assez rarement, jusque dans le nord de la France et en Angle- terre ; elle fleurit en été, a) Filets dressés. Lobes de la corolle réfléchis. Énica murrirLore. — Erica multiflora Linn. — Andr. Eric. vol. 2, Ic.— Wendl. Eric. fase. 23, fig. 2.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1592, — Feuilles quinées, linéaires. Fleurs éparses. Pédi- celles aussi longs ou plus longs que la corolle. Corolle courte- ment campanulée, 4 fois plus longue que le calice. Anthères pe- tites, saillantes de même que le style. — Arbuste haut de 1 pied à 2 pieds, Rameaux longs, dressés. Fleurs rapprochées en thyrse assez dense. Calice minime : segments ovales. Corolle d’un rose vif. Cette espèce croît dans l’Europe méridionale. ÉRIGA À GRANDES FLEURS. — Ærica grandiflora Willd, — FAMILLE DES ÉRICACÉES, 451 Bot. Mag. tab. 189. — And. Eric. vol, 1, Le. — Wendi. Eric. fasc. G, fig. 5.— Feuilles verticillées-sénées. Corolle clavi- forme , très-longue, jaune. — Cap de B. E. Secriox II. LONGIFLORAE R. Br. in Hort. Kew. Corolle cylindracée ou claviforme , longue de !/, pouce ou plus. À. Anthères 2-aristees. Énica D'Ewen. — Erica Ewerana Hort. Kew. — Erica Uhria Andr. Eric. vol. 2, Ic.— Wendl. Eric. fasc. 18, fig, 91. — Erica decora Salisb. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, solitaires. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica crAmoisr. — Erica cruenta Willd' — Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Wendl. Eric. fasc. 4, fig. 11.— Erica melliflua Salisb. — Feuilles ternces. Fleurs terminales, ternées. Bractées loin du calice. Corolle pourpre. — Gap de B. E. Érica ÉLÉGANT. — Erica speciosa Andr, Eric. vol. 2, Ic. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, ternées. Bractées appri- mées au calice. Style saillant, recourbé au sommet. — Cap de B. E. Énica piscoLore. — Erica discolor Willd. — Andr. Eric. vol. 1,Ic. — Wendi. Eric. fasc. 5, fig. 9. — Erica cupressi- formis Salisb. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, ternées. Bractées apprimées au calice. Style saillant, rectiligne. Corolle lavée de rouge et de jaune. — Cap de B. E. LL Erica CHANGEANT. — Erica mutabilis Andr. Eric. vol. 3, lc. — Feuilles ternées ou quaternées. Fleurs terminales, nom- breuses. — Cap de B. E. ÉkICA À FEUILLES DE SapiN. — Erica abietina Thunb. — Erica mammosa Linn.—-Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Lodd. Bot. Cab, tab, 125 et 0951, — Erica verticillata Andr, 1 c, — 452 CLASSE DES ÉRICINÉES. Feuilles quaternées. Fleurs axtilaires. Bractées linéaires, loin du calice. Corolle pourpre ou lilas. — Cap de B. E. ÉRiCA CLAVIFORME. — Erica clavæflora Salisb. — Erica sessiliflora Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées apprinées au calice. Seg- ments-calicinaux obovales-orbiculaires. Corolle verdâtre. — Cap de B. E. Erica a Éris. — Erica spicata Willd.— Andr. Eric. vol. 1, lc. — Wendl. Eric. fasc. 2, fig. 27. — Erica sessiliflora Lion. — Erica favosa Salisb. — Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées apprimées au calice. Segments-calicinaux rhomboïdaux, longuement onguiculés. Corolle verdâtre. — Cap de B.E, ù Érica DE ParTErsoN. — Erica Patersoniana Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Wendl. Eric. fasc. 1, fig. 15. — Ærica spissi- folia Salisb. — Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées apprimées au calice. Segments-calicinaux subulés, élar- gis vers leur base. Corolle jaune. — Cap de B. E. ÉRICA FASCICULAIRE. — Erica fascicularis Willd.—Wendi. Eric. fase. 14, fig. 29. — Erica coronata Andr. Eric. vol. x, Ic. — Erica octophylla Willd. — Erica radüflora Salisb. — Feuilles octonées. Bractées loin du calice. Corolle rose. — Cap de B. E. B. Anthères mutiques. Feuilles ternées. Fleurs terminales. Érica à FLEURS DE Linnæa. —Erica Linnæa Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Erica perspicua Wendl. Eric. fasc. 1, fig. 7. — Erica lituiflora Salisb. — Fleurs solitaires ou ternées. Brac- tées très-près du calice. Corolle velue, blanche. — Cap de B.E. ÉricA VERSICOLORE. — Erica wersicolor Willd. — Andr. Ence. vol, 1, Ie. — Wendl. Eric. fase. 11, fig. 3. — Fleurs = FAMILLE DES ÉRICACÉES. 455 ternces. Bractées très-près du calice. Corolle (lavée de jaune et de rouge) glabre de même que les feuilles. — Cap de B. E. Erica ’Arron. — Erica Aitoniana Andr. Eric. vol. 1, Îc. — Bot. Mag. tab. 429. — Erica jasminiflora Salisb.— Fleurs ternées. Bractées loin du calice. Corolle visqueuse (panachée de blanc et de rouge). — Cap de B. E. C.' Anthères mutiques. Feuilles quaternées (rarement ter- nées ou sénées ). Fleurs terminales (au nombre de 1 àT, en général peu). Erica TugtrLoRE. — Erica tubiflora Wild. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 4, fig. 7. — Bractées assez près du calice. Segments-calicinaux oblongs, révolutés aux bords. Corolle rose. — Cap de B. E. Erica FLAMBOYANT. — Ærica ignescens Andr. Éric. vol. 2, Ic. — Bractées ovales, loin du calice. Segments-calicinaux ova- les, acuminés. Corolle d’un rouge de feu. — Cap de B. E. ÉniICA A FLEURS COURBÉES. — Erica curviflora Salisb. — Erica simpliciflora Wild. — Wendl. Eric. fasc. 17, fig. 69. — Bractées linéaires , loin du calice. Segments-calicinaux ova- les, acuminés. Corolle d’un rouge orange. Anthères subsaillan- tes. — Capde B. E. ÉniCA APPARENT. — Érica conspicua Willd. — Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Wendl. Eric. fasc. 4, fig. 9. — Bractées loin du calice. Segments-calicinaux ovales, obtus. Corolle jaune. — Cap de B. E. ÉnicA COULEUR DE FEU.—ÆÉrica flammea Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica bibax Salisb. — Bractées très-près du calice. Co- rolle (d’un rouge orange) pubescente. Anthères incluses. Feuilles quaternées ou ternées. — Cap de B. E. ÉRICA MIGNON. — Erica concinna Willd, — Andr, Eric. vol. 2, Ie. — Wendl. Eric. fasc. 9, fig. 9. — Erica paludosa 454 CLASSE DES ÉRICINÉES. Salisb. — Bractées très-près du calice. Corolle ( carnée } pubes- cente. Anthères incluses. Feuilles quaternées ou sénées. — Cap de B. E. EriCA A FEUILLES DENTELÉES. — Erica sérrtifolla Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Erica cylindriflora Salisb. — Deux dés bractées près du calice; la 3° éloignée. Corolle (jaune) glabre. Feuilles ciliées, — Cap de B. E. D. Anihères mutiques. Feuilles quaternées. Fleurs termina- les, quaternées, conniventes en capitule 4-gone. ÉRICA DIAPHANE. — Erica pellucida Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Erica rubra Andr. Eric. vol. 4, Ic. — Segments-calicinaux linéaires-subulés. Pédoncules aussi longs que les fleurs. Corolle jaune ou blanche. — Cap de B. E. Erica DE SPARMANN . — Erica Sparmanni Willd. — Erica aspera Andr. Eric. vol..3, Ic. — Erica hystricifiora Salisb.— Segments-calicinaux linéaires-subulés. Pédoncules très-courts. Corolle jaune. — Cap de B. E. Erica ROUGISsANT. — Erica erubescens Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Segments-calicinaux ovales-orbiculaires. Corolle carnce. — Cap de B. E. E. Anthères mutiques. Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées très-près du calice. Érica pe Lée. — Erica Leeana Hort. Kew.— Andr. Éric. vol. 1, Ic. — Erica costæflora Salisb. — Corolle costée, jaune. Bractées presque aussi longues que le calice. — Cap de B. E. Erica 4 rLEuRs D'ONosma. — Erica onosmæflora Salisb.— Erica glutinosa Andr. Eric. vol. 1 , Ic. — Bractées de moitié plus courtes que le calice. Corolle jaune , costée : tube cylindri- qué ; limbe étalé. — Cap dé B. E. Erica vert. — Erica viridis Andr. Eric. vol. 2, Ice. — FAMILLE DES ÉRICACÉES. 455 Bractées de moitié plus courtes que le calice. Corolle verte, cos- tée : tube ventru au milieu ; limbe révoluté. — Cap de B. E. Erica À LONGUES FEUILLES. — Erica longifolia Hort. Kew. — Erica pinea Weudl. Eric. fase. 1, fig. 11. — Segments-ca- licinaux linéaires. Corolle écostée, pourpre. — Cap de B. E. Énica À FEUILLES DE Pix. — Erica pinea Willd. — Erica pinifolia Salisb.— Erica purpurea Lodd. Bot. Cab. tab. 1259. — Segments-calicinaux linéaires-subulés, élargis à la base. Co- rolle (pourpre ou blanche) écostée. — Cap de B. E, Erica poré. — Erica aurea Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Seg- ments-calicinaux ovales, acuminés. Corolle jaune, écostée. — Cap de B. E. Énica pourrre. — Erica purpurea Wild. — Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Wendl. Eric. fase. 15, fig. 39. — Erica phyli- cæfolia Salisb. — Ovaire turbiné. Anthères débordant le tube de Ja corolle. — Cap de B. E. ÉRica ÉCARLATE. — Erica coccinea Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Wendl. Eric. fase. 3, fig. 9. — Ærica frondosa Salisb. — Ovaire turbiné. Anthères incluses. — Cap de B. E. Érica DE Hissert. — Erica Hibbertia Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Ovaire cylindracé. Corolle glabre, visqueuse, d’un pour- pre verdâtre. — Cap de B. E. Erica De Masson, — Erica Massoni Willd. — Bot. Mag. tab. 336. — Andr. Eric. vol. 1, le. — Erica lycopodifolia Salisb. — Ovaire claviforme. Feuilles hérissées. Corolle d’un orange verdâtre. — Cap de B. E. G. Anthères mutiques. Feuilles quaternées ou en plus grand nombre par verticille (en général 6). Fleurs axillaires. Bractées loin du calice. Érica Écancé. — Erica elata Andr. Eric. vol. 2, Te. — 456 CLASSE DES ÉRICINÉES. Erica longiflora Salisb. — Anthères débordant le tube de la corolle. Ovaire 8-sulqué, glabre. Corolle jaune. — Cap de B. E. Énica TREMBLANT. — Erica vestita Willd. — Andr. Eric. Ic. — Erica longifolia Salisb. — Bot. Mag. tab. 706 et 402. — Anthères subincluses. Ovaire 8-sulqué, soyeux au sommet. Corolle (blanche , ou carnée, ou rose, ou pourpre , ou écarlate, ou jaune ) à limbe révoluté. — Cap de B. E. ÉRICA RAYONNANT. — Érica radiata Andr. Eric. vol. 1, lc. — Erica calamiformis Salisb. — Corolle (rouge) à limbe ré- voluté. Anthères incluses. Ovaire glabre. — Cap de B. E. Érica ROSE. — Erica rosea Andr. Eric. vol. 2, Ic. — An- thères incluses. Lobes de la corolle subérigés. — Cap de B. E. Secrion III. CONIFLORAE GRANDES R. Br. in H. Kew. Corolle longue de plus de ‘/; pouce , dilatée vers la base. A. Antheres aristées. Énica RENFLÉ. — Erica inflata Willd. — Erica amabilis Salisb. — Feuilies quaternées, glabres. Bractées loin du calice. Anthères à arêtes très-longues. Corolle rose. — Cap de B. E. ÉriCA vENTRU, — Erica ventricosa Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Bot. Mag. tab. 350. — Wendl. Eric. fasc. 3, fig. 11. — Erica venusta Salisb. — Feuilles quaternées, ciliées. Bractées loin du calice. Anthères tres-courtement aristées. Co- rolle carnée. — Cap de B. E. Érica cuarmanT. — Erica blanda Andr. Eric. vol. 3, Ic.— Feuilles sénées. Deux des bractées près du calice, la 3° bractée éloignée. Corolle rose. Anthères très-courtement aristées. — Cap de B. E. Erica Monson. — Erica Monsoniæ Hort. Kew. — Andr. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 45T Eric. vol. 2, Ice. — Wend]. Eric. fasc. 10, fig. 9. — Erica varüfolia Salisb. — Bractées oblongues , très-près du calice. Corolle 2 fois plus longue que le calice, blanche. — Cap de B.E. Érica À COROLLE BOUrFIE. — Erica halicacaba Willd, — Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Wendl. Eric. fasc. 6, fig. 7, 1e. — Bractées ovales, très-près du calice. Corolle blanche, 4-fide, 3 fois plus longue que le calice. — Cap de B. E. Érica LAINEUX. — Erica lanuginosa Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Bractées ovales, très-près du calice. Corolle brunätre, 4-par- tie, à peine plus longue que le calice. — Cap de B. E. B. Anthères mutiques. Fleurs terminales. EriCA À FLEURS TÉTRAGONES. — Erica tetragona Willd. — Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Ærica pugionifolia Salisb. — Brac- tées loin du calice. Feuilles et fleurs ternées. Segments-calicinaux subulés. Corolle 4-gone, jaune. — Cap deB. E. Erica À FLEURS DE Jasmin. — Erica jasminiflora Andr. Eric. vol. 1, Îc. — Erica lagenæformis Salisb. — Bractces loin du calice. Feuilles et fleurs ternées. Segments-calicinaux ovales- oblongs. Corolle blanche. — Cap de B. E. ÉRICA LAGÉNIFORME. — Erica ampullacea Willd. — Bot. Mag. tab. 303. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Bractces loin du calice. Feuilles et fleurs quaternées. Corolle carnce. — Cap de B. E. ÉricA À FEUILLES RECOURBÉES, — £rica retorta Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Bot. Mag. tab. 362. — Wendl. Eric. fasc. 15, fig. 45. — Feuilles quaternées. Fleurs octonées. Bractées loin du calice, Segments-calicinaux longuement aristés. Corolle rose, — Cap de B. E. Erica FERRUGINEUX. — Erica ferruginea Andr. Eric. vol. 5, Te. — Feuilles quaternées. Flenrs octonées. Bractées loin du 458 CLASSE DES ÉRICINÉES. calice. Segments-calicinaux 3-ou pluri-aristés. — Cap de B.E, ÉricA À FLEURS DE CÉRINTHE. — Erica cerinthoides Wild. — Bot. Mag. tab. 220. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 7, fig. 9. — Deux des bractées près du calice; la 3° bractée éloignée. Corolle pubérule-visqueuse, écarlate, — Cap deB. E. ÉaicA À FLEURS GRÊLES. — Erica tenuiflora Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Erica cylindrica Wild. — Erica fistulæflora Salisb. — Feuilles quaternées. Bractées très-près du calice. Seg- ments-calicinaux subulés, très-entiers, élargis à la base. Corolle jaune ou blanche. — Cap de B. E. Erica À FLEURS DE JACINTHE. — Erica hyacinthoides Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées. Bractées très-prèes du calice. Segments-calicinaux ovales, acuminés, dentelés. Corolle rose. — Cap de B. E. ÉRICA À FEUILLES ARISTÉES. — Érica aristata Bot. Mag. tab. 1249.—Andr. Eric. vol..3, Ic. — Feuilles quaternées. Bractées tres-près du calice. Feuilles recourbées, sétifères au sommet. Segments-calicinaux oblongs , obtus. Corolle pourpre. — Cap de B.E. ErIcA A FEUILLES ACUMINÉES. — Ærica acuminata Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles terminées en soie recourbée. Fleurs nombreuses. Bractées très-près du calice. Corolle rose. — Cap de B. E. SECTION IV, CALYCINZÆ R. Br. in Hort. Kew. Calice aussi long que le tube de la corolle, ou plus long, coloré. A. Anthères garnies de 2 appendices en forme de crête. Feuilles ternées. Erica À FEUILLES DE Coris. — Ærica corifolia Willd. — FAMILLE DES ÉRICACÉES. 459 Erica articularis Lion. — Bot. Mag. tab. 423. — Erica ca- lycina Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Wendl. Eric. fasc. 10, fig. 11. — Feuilles apprimées , presque aussi longues que les entre-nœuds. Bractées loin du calice. Corolle carnée. — Cap de B. E. ÉRicA GLAUQUE. — Erica glauca Salisb. — Bot. Mag. tab. 580. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Feuilles subérigces, glauques, beaucoup plus longues que les entre-nœuds. Bractées loin du calice. Corolie pourpre. — Cap de B. E. Érica 4 FLEURS D'ANDROMÈDE. — Erica andromedæ flora Andr. Eric. vol. 3, Ic.— Bot. Mag. tab. 1250.—Feuilles très- étalées, vertes, beaucoup plus longues que les entre-nœuds. Brac- tées loin du calice. Corolle rose. — Cap de B. E. Énica ÉLÉGANT. — Erica elegans Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Bot. Mag. tab. 966. — Bractées très-près du calice. Style in- clus. Fleurs nombreuses, terminales. Corolle rose. — Cap de B. E. Érica À FLEURS LACHES. — Erica laxa Andr. Eric. vol. 3; Ic. — Feuilles ciliées. Bractées très-près du calice. Style sail- lant. Corolle lilas. — Cap de B. E. Érica Luisanr. — Erica lucida Andr. Eric. vol. 2, lc. — Feuilles tres-ghabres. Bractées très-pres du calice. Style sail- lant. Corolle rose. — Cap de B. E. B. Anihères aristées. Énica À PEUILLES DE Lacuéa. — Erica lachneæfolia Sa- lisb. — Erica Lachnæa Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Feuilles ternées , elliptiques, imbriquées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica Noinarre. — Erica nigrita Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Erica volutæflora Salisb. — Feuilles ternées , linéaires, étalées. Corolle blanche. — Gap de B. E. 460 CLASSE DES ÉRICINÉES. ÉniCA A FLEURS BACCIFORMES. — Erica baccans Wild. — Andr. Eric. vol. #, Ic. — Bot. Mag. tab. 358. — Wendl. Eric. fasc. 6, fig. 13.— Feuilles quaternées, Appendices des anthères très-longs, subulés, pectinés. Corolle lilas. — Cap de B. E. C. Antheères mutiques. ÉRICA À FEUILLES MENUES. — Erica tenuifolia Wild. — Erica linifolia Salisb. — Feuilles opposées. Corolle d’un blanc sale. — Cap de B. E. Énica CANALICULÉ.— Erica canaliculata Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles ternées. Bractées loin du calice. Corolle campa- nulce, lilas. — Cap de B. E. Érca ne Tuuneerc. — Erica Thunbergii Willd. — Bot. Mag. tab. 1214. — Erica medioliflora Salisb. — Feuilles ter- nées. Bractées loin du calice. Gorolle à tube globuleux ; limbe campanulé. — Cap de B. E. Erica A FEUILLES D'Îr. — Erica taxifolia Hort. Kew.— Andr. Eric. vol. 1 , Ie. — Feuilles ternées. Bractées loin du calice. Corolle ( carnée) à tube conique ; limbe très-étalé. — Cap de B.E. ÉRICA À FEUILLES PÉTIOLÉES. — Erica petiolata Willd. — Andr. Eric. vol. 3.— Feuilles ternées. Bractées tres-près du calice. Calice glabre. Corolle blanche. — Cap de B. E. Erica À FLEURS CAPITELLÉES. — Erica capitata Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic.— Erica byssina Salisb. — Feuilles ternées. Bractées très-près du calice. Galice très-velu. Corolle d’un blanc sale. — Cap de B. E. ÉRICA GLOBULEUx. — Erica globosa Willd. — Andr. Eric. vol. 4, Ic. — Feuilles quaternées. Fleurs octonées. Corolle carnée, — Cap de B. E. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 461 Secrion V. BREVIFLORÆ R. Br. in Hort. Kew. Corolle longue de 3 à 6 lignes: tube plus long que le calice. A, Tube de la corolle subglobuleux. Anthères garnies d’ap- pendices en forme de crête. Érica ARDENT. — Erica ardens Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Bot. Reg. tab. 115. — Deux des bractées très-près du calice ; la 3° bractée éloignée. Corolle écarlate. — Cap de B. E. ÉRiCA OBLIQUE. — Erica obliqua Wild. — Andr. Eric. vol. 1, lc. — Wendl. Eric. fasc. 17, fig. 77. — Feuilles glan- duleuses aux bords. Bractées loin du calice. Segments-calicinaux linéaires-oblongs. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica RÉSINEUX.—Ericaresinosa Sims, Bot. Mag. tab. 1 139. — Erica vernix Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Feuilles un peu scabres. Bractées loin du calice. Corolle très-visqueuse ; limbe vert. — Cap de B. E. Ékica ne Lamsenr.— Erica Lambertiana Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Bractées loin du calice. Feuilles et corolles {blanches ) glabres. — Cap de B. E. B. Tube de La corolle urcéole. Fleurs axillaires. Bractées très-près du calice. Érica JAUNE. — Erica [lava Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Feuilles ternées. — Cap de B. E. Érica DE BLanprorn. — Erica Blandfordiana Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées. Corolle jaune. — Cap de B. E. ÉRICA GRACIEUx. — Érica decora Andr. Eric. vo 12: — Feuilles sénées. Corolle lilas. — Cap de B. E, 462 CLASSE DES ÉRICINÉES. C. Corolle conique , ou ovoïde , ou oblongue , urcéolée. ERICA CENDRÉ. — Erica cinerea Linn. — Bull. Herb, tab. 237. — Engl. Bot. tab. 1013. — Bot. Cab. tab. 1409 et 1505. — Feuilles opposées ou ternées, linéaires. Fleurs subca- pitellées ou’ éparses. Corolle elliptique-oblongue. Anthères in- cluses. Stigmate subsaillant. Anthères cristées à la base. — Ar- buste diffus, atteignant 1 pied de haut. Feuilles longues de 4 à 5 lignes : les jeunes subciliées. Bractées près du calice. Sépales linéaires, 2 fois plus courts que la corolle. Corolle pourpre, ou rose, ou blanche , longue de 3 à 4 lignes. Stigmate capitellé. Capsule glabre. Cette espèce croît dans les landes sablonneuses de l’Europe occidentale. Erica RAIDE, — Erica stricta Willd. — Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Erica multicaulis Salisb. — Erica ramuliflora Sa- lisb. — Feuilles quaternées , glabres. Anthères cristées. Corolle pourpre. Gette espèce croît dans la région méditerranéenne. Érica Térrauix, — Erica Tetralix Linn. — Flor. Dan. tab. 81. — Engl. Bot. tab. 1014. —Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 46. — Feuilles quaternées, lancéolées-linéaires, hérissées. Fleurs subcapitellées. Corolle oblongue, ventrue. An- thères incluses, appendiculées ‘à la base. Stigmate saillant. — Arbuste haut d'environ 1 pied. Feuilles révolutées aux bords, incanes en dessous. Segments-calicinaux 3 fois plus courts que la corolle. Corolle rose ou blanche , longue d'environ 4 lignes. Capsule soyeuse. Cette espèce croît dans les landes tourbeuses de l'Europe septentrionale ; elle fleurit en juillet et en août. Erica URCÉOLAIRE. — Erica urceolaris Willd. — Wendl. Eric. fase. 9, fig. 11. — Erica lamellaris Salisb. — Feuilles ternées. Anthères aristées. Bractées loin du calice. Corolle blan- che. — Cap de B. E. Érica ezunneux, — Erica glutinosa Wild. — Erica dro- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 405 seroides Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Anthères aristées. Bractées loin du calice. Feuilles éparses. Corolle pourpre. — Gap de B. E. Énica crtté.— Erica ciliaris Willd.—Bot. Mag. tab. 824. — Wendl. Eric. fase. 7, fig. 3. — Anthères mutiques. Feuilles ternées, ovales, ciliées. Corolle pourpre. Cette espèce croît dans les landes tourbeuses de l’Europe occidentale. Énica BLANCHATRE. — Erica albens Wild. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Bot. Mag. tab. 440. — Wendl. Eric. fase. 6, fig. 3. — Anthères mutiques. Feuilles ternées , linéaires, gla- bres. Corolle blanche. — Cap de B. E, Énica rasricré. — Erica Jfastigiata Willd.— Erica W al- keria Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica primuloides Andr. 1. c. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées ou quinées. Anthères muti- ques. Corolle à limbe ctalé, discolore. — Cap deB. E. Énica À FLEURS TOUrFUES.— Erica comosa Willd.— Wend. Eric. fase. 12, fig. 7. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica ga- liflora Salisb. — Anthères mutiques. Feuilles quaternées. Co- rolle à limbe étalé, concolore (carné ou blanc). — Cap de B. E. Érica Muscarr. — Erica Muscari Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 18 , fig. 85. — Erica fragrans Salisb. — Anthères mutiques. Feuilles quaternées. Corolle (rose) à limbe révoluté. — Cap de B. E. D. Corolle cylindracée, ou évasée au sommet. Érica AusrrAL. — Erica australis Willd. — Andr. Eric, vol. 3, Ice. — Wendl. Eric. fase. 9, fig. 13. — Erica pistil- laris Salisb. — Fleurs terminales. Bractces très-près du calice, Anthères cristées. Corolle pourpre. — Gette espèce croît au Por- tugal et en Espagne. Érica DenricuLé. — Erica denticulata Wild. — Lodd. Bot. 464% CLASSE DES ÉRICINÉES. Cab. tab. 1090. — Erica denticularis Salisb, — Fleurs termi- nales. Bractées très-près du calice. Anthères mutiques. Corolle blanche. — Gap de B. E. Érica DÉPRIMÉ. — Erica depressa Wild, — Erica rupes- tris Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica humilis Salisb. — Fleurs terminales. Bractées loin du calice. Anthères aristées. Corolle blanche. — Cap de B. E. Érica RÉCLINÉ. — Erica propendens Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Bot. Mag. tab. 2140. — Fleurs terminales. Bractées loin du calice. Anthères mutiques. Segments-calicinaux ovales. Corolle pourpre. — Cap de B. E 5 Érica pyramiDaL. — Erica pyramidalis Wiild.— Bot. Mag. tab. 366. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Wendl. Eric. fase. 5, fig. 3. — Fleurs terminales. Bractées loin du calice. Anthères mutiques. Segments-calicinaux subulés, élargis à la base. Co- rolle élargie vers le sommet, carnée. — Cap de B. E. Erica A FLEURS DE VIPÉRINE. — Erica echüflora Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Fleurs axillaires. Deux des bractées très- près du calice ; la 3° bractée éloignée. Segments-calicinaux ova- les-oblongs. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica FILAMENTEUx.— Erica filamentosa Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Bot. Reg. tab. 6. — Fleurs axillaires. Pédoncules plus longs que les fleurs. Segments-calicinaux subulés. Corolle pour- pre. — Cap de B. E. Erica sou1. — Erica pulchella Wild. — Erica argutifolia Salisb. — Fleurs axillaires. Pédoncules beaucoup plus courts que les feuilles. Segments-calicinaux subulés. Corolle pourpre. — Cap de B. E. EÉkicA viscine. — Érica viscaria Willd, — Erica wviscida Salisb. — Fleurs axillaires. Segments-calicinaux linéaires. Co- rolle lilas. — Cap de B. E. FAMILLE DES ÉRICACÉES,. 465 Secrion VI. PARVIFLORÆ R. Br. in Hort. Kew. Corolle longue au plus de 3 lignes : tube plus long que le calice. À. Anthères munies d'appendices en forme de créte. Calice dressé. Erica SUPERBE. — Erica formosa Willd. — Andr. Éric. vol. 4, Ic. — Feuilles ternées. Bractées très-près du calice. Co- rolle blanche ou pourpre. — Cap de B.E. Erica INGLINE. — Erica cernua Willd. — Feuilles quater- nées, ciliées : les ramulaires ovales. Bractées très-près du calice. Corolle carnée. — Cap de B. E. Énica DE Soranver. — Erica Solandri Andr. Eric. vol. 2, Je. — Feuilles quaternées, linéaires , hispides. Bractées très- près du calice. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica Faux-Emrérrum. — Erica empetroides Andr. Eric. vol. 2, Ic.— Erica empetrifolia Wendl. Eric. fasc. 11, fig. 11. — Bractées très-près du calice. Feuilles sénées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica À FEUILLES »'EmrÉtrum. — Erica empetrifolia Willd. — Bot. Mag. tab. 447. — Wendi. Eric. fase. 5, fig. 13. — Feuilles ciliées. Bractées loin du calice. Segments-calicinaux subulés. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica PERLÉ. — Erica margaritacea Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Feuilles et segments-calicinaux glabres. Bractées loin du calice. Corolle blanche.—Cap de B. E. ÉRiCA À FLEURS LATÉRALES. — Erica lateralis Willd. — Andr. Eric. vol. 2, lc. — Erica guttæflora Salisb. — Feuilles glabres. Segments-calicinaux ciliés. Bractées loin du calice. Co- rolle carnée. — Cap de B. E. BOTANIQUE. PHAN. T. JX: ; 30 406 CLASSE DES ÉRICINÉES. B. Anthères aristées. Feuilles ternees. Érica RÉrLÉCHT. — Erica retroflexa Wendl. Eric. fasc.8, fig. 7. — Erica pulchella Andr. (nec Thunb.) Eric. vol. 1, Ic. — Erica caducæifera Salisb. — Feuilles elliptiques-oblongues, dressées, beaucoup plus longues que les entre-nœuds. Fleursaxil- laires. Corolle pourpre. — Gap de B. E. ÉRicA À FEUILLES PLANES. — Erica planifolia Willd. — Wendi. Eric. fase. 16, fig. 59. — Erica thymifolia Salisb. (non Andr.) — Feuilles ovales, étalées, plus courtes que les entre-nœuds. Fleurs axillaires. Corolle pourpre.—Cap de B.E, Érica À FEUILLES DE Tuvu.— Erica thymifolia Andr. Eric. vol. 2, Ice. — Feuilles ovales, étalées, plus longues que les en- tre-nœuds. Fleurs axillaires. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica BicoLorE. — Erica bicolor Willd. — Erica calathi- flora Salisb. — Fleurs terminales. Feuilles ovales, imbriquées. Corolle (panachée de vert et de pourpre) campanulée. — Cap de B. E. ÉnRicA ARBORESCENT. — Erica arborea Linn. —Clus. Hist. 1 , p- 41, Ic. — Flor. Græc. tab. 351. — Erica stylosa Rud. — Erica procera Salisb. (nec Wendl.) — Erica elata Link. — Feuilles linéaires, glabres. Fleurs terminales, Ramules coton- neux, — Arbuste ou buisson, hatt de 3 à 6 pieds. Rameaux dressés. Feuilles longues d’environ 4 lignes. Fleurs agrégées au sommet de courts ramules. Bractéoles minimes, apprimées au ca- lice. Segments-calicinaux 2 fois plus courts que la corolle, ellip- tiques-oblongs, glabres, blanchätres. Corolle blanche, ellipsoïde, longue de x ’/, ligne à 2 lignes. Anthères incluses. Style saïllant. Stigmate infondibuliforme, lobé. Cette espèce est commune dans l’Europe méridionale. Éric PaNICULÉ. — Erica paniculata Wild. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1194.— Erica milleflora Salisb.—Feuilles linéaires, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 467 glabres de même que les ramules. Fleurs terminales. Corolle pourpre. — Cap de B. E, Érica PuBEscENxT. — Erica pubescens Linn. — Erica pal- lida Salisb. — Feuilles linéaires, hérissées. Pédoncules à peine aussi longs que les fleurs. Fleurs terminales. Corolle lilas. — Cap de B. E. Érica Porto. — Erica hirta Willd. — Erica urceolaris Sa- lisb. — Feuilles linéaires, hispides. Pédoncules 2 à 3 fois plus longs que les fleurs. Fleurs terminales. Corolle pourpre. — Cap deB.E. C. Anthéres aristées. Feuilles quaternées, ou en plus grand nombre par verticille. ÉRiCA AGRÉABLE. — Erica amœna Wild. — Wendl. Eric. fase. 17, fig. 93. — Erica plumosa Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Fleurs axillaires. Segments-calicinaux velus de même que les feuilles. Style inclus. Corolle pourpre. — Cap de B. E. ÉricA STRIGUEUX. — Erica strigosa Willd. — Erica axil- laris Salisb. — Feuilles pubescentes, ciliées. Fleurs axillaires. Segments-calicinaur velus. Style saillant. Corolle lilas. — Cap de B.E. ÉricA À GRAPPES. — Erica racemifera Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles et segments-calicinaux glabres. Fleurs axillaï- res. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énmica GRèLE. — Erica gracilis Willd. — Wendl. Eric. fasc. 8, fig. 9. — Feuilles apprimées, glabres de même que la tige. Fleurs terminales, Corolle campanulée, pourpre. — Cap de B. E. ÉnicA À eurrLaNDEs.—Ærica persoluta Willd. — Bot. Mag. tab. 342.— Tige pubescente. Feuilles glabres , étalées. Fleurs terminales. Corolle campanulée, pourpre. — Cap de B. Ê. 168 CLASSÉ DES ÉRICINÉES. ÉRICA RAMULEUX. — Érica ramentacea Wild. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Erica bullularis Salisb. — Feuilles glabres. Fleurs terminales. Segments-calicinaux colorés, subulés. Co- rolle globuleuse, pourpre. — Cap de B. E. Érica muqueux. — Erica mucosa Willd, — Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Feuilles glabres. Fleurs terminales. Segments cali- cinaux ovales , obtus, colorés. Corolle globuleuse , pourpre. — Cap deB. E. ÉRICA PILULIFÈRE, — Éric pilulifera Wild. — Erica piluliformis Salisb. — Feuilles glabres, ciliées. Fleurs termi- nales. Segments-caiicinaux ovales, acuminés, colorés. Gorolle globuleuse, pourpre. — Cap de B. E. ÉRICA A FLEURS HÉRISSÉES. — Érica hirtiflora Bot. Mag. tab. 481. — Erica pubescens Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Bot. Mag. tab. 580. — Erica mitræformis Salisb. — Erica tardi- flora Salisb. — Erica parviflora Linn. — Fleurs terminales. Feuilles hérissées. Corolle pubescente, lilas. — Cap de B. E. ÉRICA TOUJOURS-FLEURI, — Érica florida Wild. — Feuilles bérissées. Fleurs terminales, Corolle glabre, pourpre. — Cap de B. E. D. Anthères mutiques. (Feuilles linéaires dans la plupart des espèces. ) Érica A FEUILLES CORDIFORMES. — Ærica cordatu Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles ternées, ovales, velues. Corolle blanche. — Cap de B. E. ÉRICA HISPIDULE, — Erica hispidula Wild. — Erica vir- gularis var. Salisb. — Feuilles ternées , ovales, glabres, subci- lies. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica Faux-Passénina, — Erica Passerina Willd. — Erica passerinæfolia Salisb. — Feuilles ternées. Calice 4-fide, cotonneux. Corolle blanche. — Cap de B. E. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 469 ÉRICA CANESCENT. — Erica canescens Hort. Kew. — Erica eriocephala Andr. Eric. vol. 2, Ice. (non Lamk.) — Feuilles ternées, velues de même que le calice et la corolle. Corolle lilas. — Cap de B. E. Erica SÉTACÉ. — Erica setacea Andr. Eric. vol. 1, Ice. -— Erica asperifolia Salisb.— Feuilles ternées, hispides. Segments calicinaux poilus en dessus. Corolle glabre. — Cap de B. E. ÉricA FAUSSE-ABsiNTuE. — Érica absinthoides Willd. — Erica virgularis var. Salisb. — Feuilles scabres , hispidules. Calice et corolle glabres. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica oDORANT. — Erica fragrans Andr. Eric. vol. 2. — Bot. Mag. tab. 2181. — Feuilles ternées, glabres. Corolle pourpre, à limbe révoluté. — Cap de B. E. ÉRICA CAMPANULÉ.— Erica campanulata Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Wend!. Eric. fase. 13, fig. 3.— Erica campanularis Salisb. — Feuilles ternces, glabres. Corolle jaune, à limbe re- courbé.— Cap de B. E. Erica À BaLais. — Erica scoparia Linn. — Erica fucata Willd. — Erica viridipurpurea Linn. — Erica virgulata Wendl. Eric. fasc. 21, fig. 1. — Feuilles ternces, glabres. Co- “rolle verdâtre, à limbe dressé. — Arbuste haut de 3 à 4 pieds. Feuilles linéaires, étalées, révolutées aux bords, longues de 2 à 3 lignes. Bractées loin du calice. Fleurs axillaires, très-nom- breuses. Corolle campanulée. Anthères incluses. Stigmate petit, saillant. Cette espèce est commune dans l’Europe méridionale; elle fleurit en mars et avril. Erica MENU. — Erica tenella Andr. Eric. vol. 2.— Feuilles quaternées, glabres. Fleurs terminales, quaternées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica À FLEURS AGRÉGÉES. — Erica conferta Andr. Eric. vol. 2, Ic.—Feuilles quaternées, glabres. Fleurs terminales, agré- gées. Corolle blanche. — Cap de B. E. 470 CLASSE DES ÉRICINÉES. Genre CALLUNA. — Calluna Salisb. Calice 4-parti, scarieux, coloré, accompagné d’un cali- cule de 6 bractéoles 3-sériées, opposées-croisées. Corolle campanulée, 4-fide, beaucoup plus courte que le calice. Étamines 8, hypogynes; filets filiformes; anthères dres- sées, conniventes (cohérentes avant l’anthèse), profondé- ment 2-fides, 2-apiculées à la base, mutiques, déhiscentes par 2 courtes fentes infra-apicilaires ; appendices basilaires en forme de crête. Ovaire 4-loculaire ; loges pauci-ovu- lées. Style filiforme. Stigmate infondibuliforme , 4-lobé. Capsule 4-loculaire, 4-valve, septifrage; cloisons alternes avec les valves; loges 1-ou oligo-spermes; axe-central placentifère au sommet. Graines petites, subovoïdes, aptères, ponctuées. Sous-arbrisseau très-rameux. Feuilles petites, opposées, coriaces, persistantes, sessiles, ordinairement imbriquées, subsagittiformes, 3-gones. Pédoncules axillaires ou |ter- minant de courts ramules axillaires, 1-flores, courts, nu- tants pendant la floraison, puis dressés, rapprochés en grappes. Calice (semblable à une corolle) lilas (par varia- tion blanc) de mème que les bractées supérieures. — L’es- pèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. CazzLuna Bruyère. — Calluna vulgaris Salisb. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 45. — Erica vulgaris Linn. — Flor, Dan. tab. 678. — Engl. Bot. tab. 1013. — Bull. Herb. tab. 341. — Schk. Handb. tab. 107. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 63, fig. 4. — Calluna Erica De Cand. FI. Franc. Arbuste haut de 1 pied à 3 pieds, très-touffu, glabre dans les Jocalités sèches, pubérule dans les terrains humides. Rameaux ascendants ou dressés, cylindriques, effilés, garnis de quantité de ramules très-grêles, feuillus , tombant en général après avoir fructifié. Feuilles longues d’environ 1 ligne, imbriquées, ou moins souvent étalées, obtuses, sublinéaires (à appendices ba- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 471 silaires pointus), révolutées en dessous. Grappes assez denses, unilatérales. Pédicelles un peu plus courts que les fleurs. Les deux bractées inférieures conformes aux feuilles; les 2 suivan- tes à peine appendiculces à la base, membraneuses aux bords ; les 2 supérieures scarieuses, ovales, colorés comme le calice, avec une carène dorsale verte. Segments-calicinaux ovales- oblongs. Corolle de même couleur que le calice, à segments lan- céolés , pointus. Étamines plus courtes que la corolle. Anthères d’un brun noirâtre. Ovaire ordinairement pubescent. Style sail- lant. Cette espèce, connue sous les noms de Bruyère, ou Bruyère commune , habite toute l’Europe, mais notamment le Nord, où elle couvre des espaces immenses dont elle constitue souvent toute la végétation; les terrains sablonneux sont du reste les seuls qui lui conviennent. Ile TRIBU. LES ANDROMÉDÉES. — /WDROME- DEZÆ Don. Corolle regulière, non-persistante. Antheres mutiques ou aristees. Pericarpe baccien, ou loculicide, ou septicide. — Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux. Feuilles en gene- ral persistantes. Genre MENZIÉSIA. — Menziesia Smith. Galice petit, 4-parti, herbacé. Corolle ovoïde-globuleuse, courtement 4-lobée. Étamines 8, hypogynes; filets filifor- mes, dressés ; anthères médifixes, dressées , conniventes, linéaires, échancrées à la base, bifides au sommet , inaris- tées, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 4-loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, subca- pitellé. Capsule 4-loculaire, polysperme, septicide, 4- valve. Graines petites, oblongues. Arbrisseaux à bourgeons écailleux. Feuilles minces, 179 CLASSE DES ÉRICINÉES. non-persistantes , très-entières, discolores. Bourgeons flo. raux aphylles, solitaires au sommet des ramules de l’année précédente, accompagnés de plusieurs bourgeons foliaires. Fleurs en ombelle simple; pédicelles filiformes, pendants, ébractéolés. Corolle petite, rougeâtre. — Ce genre, dont on ne connaît que 2 espèces, appartient à l’Amérique septentrionale. MENZ1ÉSIA À FLEURS GLOBULEUSES. — Menziesia globularis Salisb. Parad. Lond tab. 44. — Menziesia Smithii Mich. Flor. Bor. Amer. — Menziesia jerruginea : 8, Bot. Mag. tab. 1571. — Menziesia pilosa Willd. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 27. — Azalea pilosa Lamk. — Men- ziesia azaleoides Hortul. Arbrisseau dressé, haut de 1 pied à 2 pieds. Rameaux grêles, glabres. Jeunes pousses poilues. Feuilles elliptiques, ou ob- ovales, ou ovales, obtuses, mucronulées, arrondies ou cunéifor- mes à leur base, ciliées, strigueuses et d’un vert gai en dessus, pubescentes et d’un glauque blanchätre en dessous, courtement pétiolées, penninervées, veineuses, longues de r pouce à 2 pou- ces. Ombelles 7-20-flores. Pédicelles anisomètres, plus longs que les fleurs, pubérules-glanduleux. Segments calicinaux ova- les, obtus, ciliés de poils glanduliferes. Corolle de la forme et du volume de celle du Muguet ; lobes dentiformes, obtus. Éta- mines glabres, un peu plus courtes que la corolle. Anthères bru- nâtres, de moitié plus courtes que les filets. Style débordant les étamines. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme ar- brisseau d'ornement; les fleurs paraissent en mai, en même temps que les feuilles. Genre DABÉCIA. — Dabœcia Don. Calice petit ; 4-parti, coriace. Corolle urcéolée , ovoïde , courtement 4-lobée. Étamines8, hypogynes, conniventes ; filets filiformes; comprimés; anthères infra-médifixes , dressées, sagittiformes-linéaires, apiculées au sommet, FAMILLE DES ÉRI.CACÉES. 4735 déhiscentes par une courte fente subapicilaire. Pistil, cap- sule et graines comme dans les Afenziésia. Arbustes bas, touffus. Feuilles éparses, coriaces , per- sistantes. Fleurs en grappes ou en ombelles terminales, Corolle pourpre ou bleuitre. Dasécra À FEUILLES DE Porium. — Dabæcia polifolia Don. —Erica Daboeci Linn.—Engl. Bot. tab. 35.—Menziesia po- lifolia Juss. Arbuste haut de :/, pied à 2 pieds, ayant le port d’un Erica. Rameaux ascendants, ou diffus , effilés, feuillus , hispides. Feuilles longues de 3 à 6 lignes , très-rapprochées , luisantes et d’un vert foncé en dessus , cotonneuses-incanes en dessous, ci- liées et parsemées en dessus de poils raides (la plupart glandu- lifères ), courtement pétiolées, tres-entières ; les adultes (souvent munies aux aisselles d’un tres-court ramule stérile) lancéolées- obovales, ou lancéolées-oblongues, ou ovales, ou ovales-lancéo- lées, mucronulées , subrévolutées aux bords ; les. jeunes ( ainsi que celles des ramules stériles) sublinéaires, complétement ré- volutées en dessous. Grappes terminales, lâches, solitaires, subuni- latérales, longues de 2 à 6 pouces. Rachis pubérule-glanduleux, visqueux, très-grèle, flexueux. Pédicelles inclinés, 1-bractéolés à la base, longs d'environ 1 ligne. Bractées coriaces, foliacées, discolores , persistantes , ciliées , linéaires, à peu près aussi lon- gues que les pédicelles. Fleurs pendantes , semblables à celles de l'Érica ciliata. Segments-calicinaux ovales-lancéolés , pointus, glanduleux. Corolle d’un pourpre violet, longue de 4 lignes : lobes dentiformes, obtus, recourbés. Anthères violettes, à peine saillantes, aussi longues que les filets. Style inclus. Capsule chartacée, ovale-conique. Cette espèce croit dans les terrains tourbeux au Portugal, dans les Pyrénées , et en Irlande ; elle fleurit en été. On la cultive comme arbuste d’ornement. Genre ANDROMÉDE. — Andromeda (Linn.) Don. Calice petit, membranacé, coloré, 5-parti, 2-bractéolé à 474 CLASSE DES ÉRICINÉES. la base. Corolle subglobuleuse, ou ovoide, urcéolée, 5-den- tée : dents recourbées. Etamines 10, insérées à la base de la corolle, conniventes; filets sublinéaires, élargis à la base; anthères supra-médifixes, nutantes, cordiformes- elliptiques, 2-aristées au sommet, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire. Style filiforme, épaissi au sommet. Stigmate petit, subcapitellé, Capsule subglobu- leuse, 5-sulquée, 5-loculaire, loculicide, 5-valve, poly- sperme ; axe-central 5-sone, fongueux , placentifère aux angles. Graines lisses. Sous-arbrisseau très-glabre. Feuilles éparses, coriaces, persistantes, très-entières , courtement pétiolées, révolu- tées aux bords, réticulées , glauques en dessous. Bour- geons-florifères terminaux , aphylles, écailleux, pauciflores. Pédicelles fasciculés, nutants pendant la floraison, puis dressés, Corolle rose ou blanche. — A l’exemple de M. Don, nous ne comprenons dans ce genre que l’espèce suivante. ANDROMÈDE A FEUILLES DE Porrum. — Andromeda Poli- Jolia Linn. Flor. Lapp. 1 , tab. 3. — Flor. Dan. tab. 54. — Eogl. Bot. tab. 713. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 55.— Païlas. Flor. Ross. 2, tab. 72, fig. 1. — Dubam. ed nov. vol. 1, tab. 38. — Rhododendron polifolium Scopol. — Andromeda glaucophylla Link, Enum. — 4ndromeda rosmarinifolia Pursh, Flor. Amer. Sept.— Ændromeda subu- lata Hortul. — « À FEUILLES ÉrROITES. — Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-linéaires. — À À LARGES FEUILLES. — Feuilles elliptiques-oblongues ; ou lancéolées-obovales. Arbuste assez touffu , haut de ‘/, pied à x /, pied. Tiges as- cendantes ou diffuses, très-crèles, radicantes, irrégulièrement rameuses. Rameaux ascendants ou dressés ; les adultes ligneux. Ramules raides, feuillus, effilés. Feuilles longues de 4 lignes à 2 pouces, luisantes et d’un vert foncé en dessus, tres-glauques en FAMILLE DES ÉRICACÉES. 475 dessous , mucronées, très-rapprochées, verticales , ou plus ou moins divergentes, en général de forme semblable à celle des feuilles du Romarin. Fleurs tantôt subsessiles, tantôt plus ou moins longuement pédonculées ; pédicelles filiformes , atteignant jusqu’à 1 pouce de long, en général pourpres. Calice rougeâtre : segments ovales ou elliptiques, pointus, ou obtus. Corolle lon- gue de 3 à 4 lignes, glabre, un peu luisante, rose, ou carnée, ou blanche, ovoïde , ou subglobuleuse , obscurément 5-gone ; dents cbtuses. Bractéoles subulées, à peine aussi longues que le calice. Étamines de moitié plus courtes que la coroile. Filets ciliés. An- thères petites , brunätres. Style presque aussi long que la corolle. Cet arbuste élégant, qu’on cultive fréquemment dans les jar- dins, croît dans les tourbicres des Alpes et autres montagnes de l’Europe , ainsi que dans celles des plaines du Nord ; àl n’est pas moins commun dans l’Amérique septentrionale ct en Sibérie; dans les jardins il fleurit depuis le milieu du printemps jusqu’à la fin del’été. Toute la plante abonde en tannin; en Russie, l’on s’en sert en place de noix de galles, pour teindre en noir. Genre CHAMÉDAPHNÉ. — Chamædaphne Mœench. Calice subcoriace, 5-parti, accompagné d’un calicule de 2 bractées connées par la base, Corolle ovoïde, ou sub- globuleuse, ou subcylindracée, urcéolée, 5-lobée; lobes courts, recourbés. Etamines 10, hypogynes, conniventes ; filets filiformes, élargis à la base; anthères linéaires-oblon- gues, médifixes , inclinées, bifides jusqu’au milieu : lobes un peu divergents, mucronés, s’ouvrant chacun par une courte fente subterminale. Ovaire 5-loculaire ; loges multi- ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, disciforme. Cap- sule subglobuleuse, déprimée , profondément ombiliquée et 5-sulquée (presque 5-coque), 5-gone, 5-loculaire, 5- valve, loculicide (s’ouvrant aux angles) ; valves marginées ; axe-central très-court, pyramidal, placentifère. Graines peu nombreuses dans chaque lose , assez grandes, irrégu- lièrement ovales, lisses, comprimées, ou subtrigones. 476 CLASSE DES ÉRICINÉES. Sous-arbrisseaux, comme pulvérulents sur toutes leurs parties herbacées (par une pubescence furfuracée très- fine). Feuilles coriaces, persistantes, dentelées, courtement pétiolées, éparses. Pédoncules courts, 1-flores, axillaires (sur les ramules de l’année précédente ), inclinés pendant la floraison et disposés en grappes unilatérales ; les fructi- fères dressés ou redressés. Corolle blanche. Ce genre ne comprend que les 2 espèces suivantes, qu’on cultive fréquemment comme arbustes d'ornement. a) Feuilles non-crépues aux bords, en général larges. Corolle à lobes dentiformes , très-courts. Calicule presque aussi grand que le calice. GHAMÉDAPHNÉ CALICULÉ. — Chamaædaphne calyculata Mœnch, Meth.— /ndromeda calyculata Linn. — Pallas, Flor. Ross. tab. 52, fig. 1.— Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 41. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 56. — Bot. Mag. tab. 1286. — Lodd. Bot. Cab. tab. 530 et 862. — Lyonia ca- D'culata Reichb. Flor. Germ. Excurs. — Cassandra calycu- lata Don. Arbuste plus ou moins touffu, haut de 1 pied à 3 pieds. Tiges dressées ou réclinées, grêles, rameuses, ligneuses. Rameaux dressés ou divergents , flexuceux , feuillus dans toute leur lon- gueur, efflilés : les floriferes plus ou moins réclinés, souvent pa- niculés vers leur sommet. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou oblongues-obovales, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblon- gues, obtuses, ou subobtuses , mucronulées , plus ou moins dis- üinctement dentelées ou crénelées , subrévolutées aux bords, un peu scabres aux 2 faces, d’un vert gai et luisantes en dessus, subferrugineuses ou blanchâtres en dessous, finement réticulées : les inférieures longues de 1 pouce à 2 pouces , larges de 4 à 12 lignes ; les florales graduellement plus petites; les supérieu- res à peine plus longues que les fleurs; pétiole scabre, long de :/, ligne à 2 lignes. Grappes plus ou moins läches, longues de 1 pouce à 6 pouces. Pédicelles filiformes, rougeûtres , plus courts que les fleurs. Bractées-caliculaires ovales, pointues, con- caves. Segments-calicinaux conformes aux bractées, longs à FAMILLE DES ÉRICACÉES. 477 peine de 1 ligne. Corolle longue de 2 à 3 lignes, ovoide, ou sub- globuleuse, ou oblongue-cylindracée : dents ovales, pointues. Étamines glabres, de moitié plus courtes que la corolle. Anthè- res d’un brun de cannelle : lobes courtement mucronés. Ovaire furfuracé. Style à peu près aussi long que la corolle, ou un peu saillant, non-persistant. Capsule petite, débordée par le calice, subcoriace; valves cymbiformes, à rebord jaunâtre, car- tilagineux. Graines brunes, luisantes. Cette espèce est commune dans les marais tourbeux du nord de l’Europe, de l’Asie et de l'Amérique; elle fleurit au prin- temps. b) Feuilles crépues aux bords, en général très-étroites. Corolle fendue presque jusqu'au milieu en à lobes sublinéaires. Calicule petit. CHAMÉDAPHNÉ A FEUILLES CRÉPUES. — Chamædaphne crispa Link , Enum. (sub Andromeda). — Andromeda an- gustifolia Pursh, Flor. Am. Sept. Arbuste semblable à l'espèce précédente par Le port, la pubes- ceñce et l’inflorescence. Feuilles lancéolées-linéaires, ou linéai- res-spathulées, ou moins souvent (les inférieures) lancéolées- obovales, eh général larges de 1 ligne à 3 lignes, longues de 6 à 15 lignes ; les florales supérieures très-petites, larges à peine de ‘à ligne. Pédicelles plus courts que les fleurs. Segments ca- licinaux et bractées-caliculaires oblongs-lancéolés, pointus. Corolle longue de 2 ‘2 à 3 lignes, subcylindracée ; lobes poin- tus, recourbés au sommet. Étamines de moitié plus longues que la corolle. Anthères brunes, à lobes plus divergents et plus lon- guement mucronés que dans l’espèce précédente. Cette espèce est originaire de l’Amérique septentrionale ; elle fleurit au printemps. Genre CASSANDRA. — Cussandra Spach. Calice herbacé, 5-parti, accompagné d’un calicule de 2 bractées connées par la base. Corolle subcylindracée, urcéolée, 5-dentée. Etamines 10, conniventes, hypogynes ; 478 CLASSE DES ÉRICINÉES. filets linéaires-subulés, aplatis ; anthères oblongues, bifi- des : lobes 2-aristés au sommet, s’ouvrant par une courte fente terminale. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, tronqué. Capsule globu- leuse, b-loculaire, loculicide-quinquévalve, polysperme. Arbrisseau glabre. Bourgeons écailleux : les florifères aphylles. Feuilles minces, non-persistantes, éparses, den- telées. Fleurs en grappes solitaires ou subfasciculées (à l'extrémité des ramules de l’année précédente), unilatéra- les ; pédicelles courts, ébractéolés à la base : Les florifères nutants; les fructifères dressés. Corolle blanche, — Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. CassanDRA À GRAPPES. — Cassandra racemosa Spach. — Andromeda racemosa Linn. — Andromeda spicata Wats. Dendr. Brit. tab. 36. Buisson ou arbrisseau irrégulierement rameux , haut de 4 à 8 pieds. Rameaux divergents, raides, tortueux, cendrés. Ramules anguleux, les florifères courts, ordinairement aphylles. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-obovales , pointues, veineuses, finement réticu+ lées, d’un vert päle, luisantes en dessus, longues de 2 à 3 pou- ces, rétrécies en pétiole long de 1 ligne à 2 lignes. Grappes dres- sées, ou un peu inclinées au sommet, assez denses, nombreuses, longues de 1 pouce à 4 pouces ; rachis raide, anguleux, rectili- gne, vert, gréle. Pédicelles plus courts que le calice. Bractées- caliculaires ovales, pointues, concaves, plus courtes que le calice. Segments-calicinaux verdâtres ou rougeâtres, conformes aux bractées, longs de 1 ligne. Corolle longue de 3 à 4 lignes, d’nn blanc tirant sur le rose; dents courtes, pointues, recourbées. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle. Filets velus, An- thères jaunes. Style presque aussi long que la corolle. Cet arbrisseau , indigène des États-Unis, se cultive dans les jardins ; il fleurit en été. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 479 Genre ZÉNOBIA. — Zenobia Don. Galice 5-parti, coriace , non-caliculé. Corolle campanu- lée, 5-lobée. Etamines 10, conniventes, hypogynes; filets subulés, dilatés à la base; anthères subcordiformes, bifi- des : lobes tubuliformes, 2-aristés au sommet, s’ouvrant chacun par une fente subapicilaire. Ovaire 5-loculaire ; lo- ges multi-ovulées. Style filiforme, Stigmate petit, tron- qué. Capsule subglobuleuse, profondément ombiliquée, déprimée , 5-gone, 5-sulquée, 5-loculaire, 5-valve, locu- licide ; valves cymbiformes, marginées ; axe-central colum- naire, placentifère au sommet; placentairesgros, convexes. Graines nombreuses, petites, anguleuses. Arbrisseau glabre. Bourgeons écailleux : les florifères aphylles, solitaires aux aisselles des feuilles de l’année précédente. Feuilles éparses, coriaces, persistantes, créne- lées, courtement pétiolées. Fleurs fasciculées : pédicelles longs, filiformes, sans autres bractées que les écailles des bourgeons ( qui sont caduques ) : Les florifères réclinés ; les fructifères dressés. ZÉNoBiA ÉLÉGANT. — Zenobia speciosa Don, in Edinb. New Phil. Journ. XVII, p. 168. — & : À FEUILLES VERTES. — Andromeda cassinæfolia Vent. Hort. Cels. tab. 60. — Bot. Mag. tab. 970. — Andromeda nitida Pursb, Flor. Amer. Sept. — Andromeda speciosa Willd.—Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab, 28.— Feuilles vertes et luisantes aux 2 faces. — $B: À FEUILLES GLAUQUES. — Ændromeda speciosa : f, glauca Wats. Dendr. Brit. tab. 126. — Andromeda deal: bata Bot. Reg. tab. 1010. — Andromeda pulverulenta Lion. — Bartr. Itin. cum. Ic. —- Bot. Mag. tab. 667. — Jeu- nes feuilles couvertes aux 2 faces d’une poussière très-glau- que. Feuilles adultes luisantes et d’un vert glauque en dessus, très-glauques en dessous. Arbrisseau irrégulièrement rameux, haut de 3 à 6 pieds. Ti- 480 CLASSE DES ÉRICINÉES. ges droites; écorce grisätre. Rameaux dressés ou divergents, paniculés, brunâtres, cylindriques. Jeunes pousses anguleuses. Feuilles elliptiques , ou elliptiques-oblongues , ou ovales, ou oblongues, obtuses, mucronulées, réticulées aux 2 faces, longues de 1 pouce à 3 pouces; pétiole long de x ligne à 2 lignes; côte creusée en dessus, saïllante en dessous. Fascicules tantôt subter- minaux , tantôt disposés tout le long des ramules en panicule soit feuillée (lorsque les feuilles de l’année précédente ont per- sisté), soit aphylle, 3-0-flores. Pédicelles longs de près de 1 pouce. Segments-calicinaux ovales ou ovales-lancéolés , poin- tus, concaves, longs de 1 ligne. Corolle longue de 5 à 6 lignes; lobes ovales ou arrondis, obtus, plus ou moins profonds , recour- bés au sommet. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle; filets blancs, glabres; anthères jaunâtres, presque aussi lon- gues que les filets. Style à peu près aussi long que la corolle. Capsule subcoriace, du volume d’un gros Pois. Graines noi- râtres. Get arbrisseau, indigène des provinces méridionales des États- Unis, se cultive dans les jardins ; il fleurit en été. Genre LEUCOTHOÉ. — Leucothoë Don. Calice 5-parti, subcoriace, non-caliculé. Corolle subcy- lindracée ou ovoide, 5-dentée, urcéolée. Etamines 10, hypogynes, conniventes; filets linéaires-subulés, aplatis; anthères oblongues, bifides, mutiques, déhiscentes par 2 courtes fentes apicilaires. Ovaire 5-loculaire; loges multi- ovulées. Style filiforme. Stigmate disciforme, pelté. Péri- carpe et graines comme dans le genre précédent. Arbrisseaux glabres. Bourgeons écailleux : les florifères aphylles, solitaires aux aisselles des feuilles de l’année pré- cédente. Feuilles très-entières ou dentelées, coriaces , per- sistantes, éparses, courtement pétiolées. Fleurs fasciculées, ou en grappes unilatérales; pédicelles ébractéolés ou 1- bractéolés à la base : les florifères nutants ou réclinés; les fructifères dressés. Corolle blanche ou rose. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 481 A. Feuilles dentelées. Fleurs en grappes spiciformes, unilaté- rales , denses ; pédicelles plus courts que les fleurs, 3-brac- téolés à la base ; l’une des bractées externe , plus grande ; les 2 autres petites. LeucoTuor AxILLAIRE. — Leucothoe axillaris Don. — An- dromeda axillaris Lion. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 114. — Dubham. ed. nov. vol. 1, tab. 39. — Bot. Mag. tab. 2357. — Andromeda Catesbæi Willd. — Bot. Mag. tab. 1055. — Andromeda spinulosa Pursh. — Ændromeda flori- bunda Pursh. — Bot. Mag. tab. 1566. Buisson haut de 3 à 6 picds. Tiges dressées, irrégulièrement rameuses ; écorce grisâtre. Rameaux plus ou moins divergents. Ramules subcylindriques, effilés, fenillés, un peu flexueux, flo- rifères tantôt dans presque toute leur longueur, tantôt seule- ment vers leur sommet. Feuilles ovales , ou ovales-oblongues , ou elliptiques-oblongues, ou oblongues, ou oblongues-lancéolées, finement dentelées ou derticulées , acuminées, acérées, arron- dies ou subcunéiformes à la base, penniveinées, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous, longues de 1 pouce à 4 pouces; dentelures plus où moins rapprochées, sou- vent mucronées ; côte et nervures creusées en dessus, saillantes en dessous ; pétiole long de 1 ligne à 5 lignes, semi-cylindrique. Grappes longues de '/2 pouce à 2 pouces, sessiles ou subsessiles, dressées, ou un peu inclinces, ordinairement muluflores. Fleurs nutantes, Pédicelles longs de 1 ligne à 2 lignes , débordés par les bractées basilaires. Bractées ovales, pointues, concaves. Ca- lice verdätre ou rougeâtre, glabre : segments ovales, pointus, concaves, longs d'environ 1 ligne. Corolle cylindracée ou sub- ovoïde , blanche , ou rose, glabre, longue de 2 à 3 lignes ; dents courtes, pointues, recourbées. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets velus; anthères glabres , jaunes. Style un peu plus court que la corolle. Cette espèce , indigène des États-Unis, se cultive comme ar- brisseau d'ornement ; elle fleurit pendant tout l’été. BOTANIQUE. PHAN, Te. 1X. < 3À 459 CLASSE DES ÉRICINÉES. b) Feuilles dentelées. Fleurs en ‘grappes subcorymbiformes, lâches, in- clinées ; pédicelles plus longs que les fleurs, A-ou 5-bractéolés à La base. LEUCOTHOÉ ACUMINE. — Leucothoe acuminata Don. — An- dromeda acuminata Smith, Exot. Bot. 2, tab. 80. — Andro- meda serraia Hort. Par. Buisson haut de 3 à G pieds ; écorce grisâtre. Ramules effilés, flexueux, feuillés, en général florifères dans presque toute leur longueur. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces , luisantes et d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle et réticulces en dessous, penniveinées , ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéo- lées , acuminces, acérées, inégalement dentelées ou denticulées, en général arrondies à leur base ; dentelures très-rapprochées , acérées; côtes et veines creusées en dessus, saillantes en dessous ; pétiole semi-cylindrique , long de 2 à 3 pouces. Grappes 5-12- flores , 2 à 4 fois plus courtes que les feuilles , courtement pé- donculées ; rachis et pédicelles filiformes , rougeâtres , pubéru- les-glanduleux. Bractées subulées, rougeâtres, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Ca- lice rougeätre : segments ovales ou ovales-lancéolés, pointus , ciliolés, longs à peine de 1 ligne. Corolle rose, glabre, ovoïde, longue d’environ 3 lignes ; dents courtes , pointues, recourbées. Étamines de moitié plus courtes que la corolle ; filets pubescents; anthères jaunes, glabres. Style un peu plus court que la corolle, débordant les étamines. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme ar- brisseau d'ornement ; elle fleurit en été. c) Feuilles très-entières, épaissies et subrévolutées aux bords. Fleurs fasciculées ; pédicelles plus courts que les fleurs, sans autres bractées que Les écailles des bourgeons. LeucornoËé marGiné. — Leucothoe marginala Spach. — Andromeda marginata Duham. ed nov. vol. 1. tab. 40. — Leucothoë coriacea Don. — Andromeda coriacea Willd. — Bot. Mag. tab. 1095. — Andromeda nitida Michx. — An- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 485 dromeda lucida Lamk. — Andromeda mariana Jacq. (nec alior. ) Hort. Schœnbr. tab. 465. Arbrisseau irrégulièrement rameux. Rameaux plus ou moins divergents. Ramules subtrièdres , effilés , flexueux, feuillés, en * général florifères dans presque toute leur longueur. Feuilles très-coriaces , luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées de noir en dessous, paralléliveinées, elliptiques, ou obovales, ou oblongues, ou lancéolées-obovales , ou lanccolées-elliptiques, ou oblongues-spathulées, courtement acuminées, acérées, longues de 1 pouce à 3 pouces ; pétiole triè- dre, rougeûtre, long de 2 à 3 lignes ; côte saillante aux 2 faces ; veines très-fines, très-rapprochées, saillantes aux 2 faces sous forme de stries horizontales. Fascicules 3-9-flores. Pédicelles rougeûtres , glabres, anisomètres , longs de 1 à 4 lignes. Calice glabre, rougeâtre, de moitié seulement plus court que la corolle ; segments linéaires-lancéolés , pointus. Corolle giabre , rose, co- nique-cylindracée , longue d’environ 4 lignes ; dents pointues, recourbécs. Etamines glabres, plus courtes que la corolle, Style plus long que les étamines, un peu plus court que la corolle. Capsule du volume d’un petit Pois , coriace, d’un brun de chà- taigne, avec les angles jaunes, globuleuse, ombiliquée, 5-gone, ésulquée, lisse , à peine débordant le calice. Graines minimes, brunes. Cette espèce , indigène des provinces méridionales des États- Unis, se cultive comme arbrisseau d’ornement ; elle fleurit en été. Genre LYONIA. — Zyona Nutt. Calice herbacé, 5-parti, non-caliculé. Corolle subglobu- leuse, ou subcylindracée, ou ovoïde, urcéolée, 5-dentée : dents recourbées. Etamines 10, hypogynes , conuiventes ; filets dilatés à la base, linéaires-subulés, aplatis; anthères bifides ou biparties : lobes mutiques, s’ouvrant dans toute leur longueur. Style 5-gone, tronqué. Ovaire, capsule et graines comme dans les 2 genres précédents. Arbrisseaux, Bourgeons écailleux : les florifères aphylles 484 CLASSE DES ÉRICINÉES. ou mixtes. Feuilles très-entières ou denticulées, pétiolées, éparses, non-persistantes. Fleurs en grappes latérales ou terminales. Corolle rose ou blanche. Pédicelles unilaté- raux, nutants pendant la floraison, plus tard dressés. a) Feuilles subcoriaces , très-entières, ponctuées en dessous. Grappes la- térales (aux aisselles des feuilles de l’année précédente , vers l’extré- mité des ramules), subcorymbiformes, subsessiles, inclinées; fleurs unilatérales. Calice assez grand. Lyonra pu Maryzanp. — Lyonia mariana Don. — Andro- meda mariana Linn. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 37. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 113. — Bot. Mag. tab. 1570. Arbrisseau ou buisson haut de 3 à 6 pieds ; écorce grisâtre. Rameaux plus ou moins divergents, rougeâtres, flexueux. Feuilles ovales, ou obovales, ou oblongues-obovales, ou ellipti- ques, ou oblongues , ou lancéolées-oblongues, obtuses , ou sub- acuminées, mutiques , ou mucronulées , arrondies ou cunéifor- mes à la base, glabres , veineuses, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées (de glandules brunâtres ) en dessous, longues de 1 pouce à 3 pouces; pétiole long de x ligne à 3 lignes. Grappes 3-7-flores , assez denses, sessiles ou subsessiles. Pédi- celles 1-bractéolés à la base , longs de 3 à 8 lignes , filiformes. Calice vert ou rougeâtre, de moitié à une fois plus court que la corolle, ou quelquefois presque aussi long que la corolle, glabre : segments lancéolés ou linéaires-lancéolés , pointus. Corolle lon- gue de 4 à 5 lignes, blanche, ou rose; dents courtes, arrondies. Étamines plus courtes que la corolle, glabres. Anthères courtes, jaunes, profondément bifides. Capsule longue de 8 à 10 lignes, conique , »-gone, ombiliquée , glabre. Graines minimes, oblon- gues. Cette espèce, indigène des États-Unis , se cultive comme ar- brisseau d'ornement. Elle fleurit en mai et en juin. b) Feuilles minces, obscurément denticulées, ponctuécs en dessous. Grap- pes latérales (aux aisselles des feuilles de l’année précédente, le long de FAMILLE DES ÉRICACÉES. 485 la partie supérieure des ramules, de manière à former une panicule aphylle assez dense), spiciformes, sessiles, dressées. Calice petit. LyontA PANICULÉ. — Lyonia paniculata Nutt. Gen. — Catesb. Carol, 2, tab. 43. — Wats. Dendr. Brit. tab. 37. — Andromeda paniculata Linn. — Lyonia salicifolia Wats. 1. c. tab. 38. — ZLyonia capreæfolia Wats. 1. c. tab. 127. — Lyonia muliflora Wats. 1. c. tab. 128. — Ændromeda ra- cemosa Lamk. (non Linn.)— Andromeda parabolica Du- ham. nov. Arbrisseau irrégulièrement rameux , ou buisson, haut de 3 à 8 pieds. Tiges grêles, droites; écorce brune. Rameaux plus ou mpins divergents. Ramulcs effilés, flexueux. Jeunes pousses sou- vent pubérules. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert gai en dessus , d’un vert pâle ou grisâtres en dessous, ova- les, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéo- : Ices-oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou lancéolées, acu- minées , ou pointues, en général cunéiformes vers leur base, penniveinées, scabres aux bords et aux 2 faces (par de courts poils épars et apprimés) ou du moins en dessous; côte et veines creusées en dessus, saillantes et réticulées en dessous, souvent pubescentes ; pétiole mince, long de 1 ligne à 2 lignes. Grappes multiflores, longues de :/, pouce à 2 pouces, sessiles, ou subses- siles , en général denses, souvent rameuses à la base; rachis grêle, pubérule de même que les pédicelles, quelquefois accom- pagné de quelqnes petites feuilles naissant da même bourgeon, mais plus habitucllement aphylles. Pédicelles filiformes, longs de x ligne à 3 lignes, 1-bractéolés à la base, les inférieurs le plus souvent fasciculés ou en corymbes, les supérieurs épars. Bractées minimes, caduques. Calice pubérule ou soyeux, 3 à 4 fois plus - court que la corolle : segments ovales ou triangulaires, pointus ou obtus. Corolle subglobuleuse ou ovale-cylindracée, petite, blanche, ordinairement pubérule à la surface externe; dents courtes , pointues. Étamines plus courtes que la corolle ; filets pubescents ou soyeux ; anthères courtes, jaunâtres, bifides. Style inclus, débordant les étamines. Capsule snbglobuleuse, déprimée, ombiliquéc, 5-gone, ésulquée, du volume d’un petit Pois, beau- 436 CLASSE DES ÉRICINÉES. coup plus grande que le calice, soyeuse étant jeune; axe placen- tifère au sommet. Graines petites, oblongues. Cette espèce croît aux Etats-Unis ; on la cultive comme ar- brisseau d’ornement ; elle fleurit en été. c) Feuilles minces, en général distinctement dentelées, non-ponctuées. Inflorescences paniculées, terminant les jeunes pousses. Panicules composées de longues grappes spiciformes. Calice petit. LyonrA ARBORESCENT. — Lyonia arborea Don. — Andro- meda arborea Linn.— Catesb. Carol. 1, tab. 71. — Bot. Mag. tab. 005. — Herb. de l’Amat. vol. 3. Petit arbre (atteignant dans son climat natal la hauteur de 20 pieds), ayant le port d’un Poirier. Troncdroit, cylindrique, uni, de 10 à 12 pouces de diamètre; écorce grisâtre , lisse. Ra- mules grêles, effilés, étalés, cylindriques , bruns. Feuilles lon- gues de 4 à & pouces , minces, mais assez fermes , luisantes et d’un vert gai en dessus, glauques ou quelquefois pubescentes en dessous, ovales ,ou ovales-oblongues , ou elliptiques-ohlongues , ou elliptiques, ou oblongues-lancéolées, acuminées, acérées, den- telées, ou denticulées (les supérieures quelquefois très-entières); côte et veines creusées en dessus , saillantes en dessous ; pétiole grêle, long de 5 à 7 lignes. Panicules solitaires au sommet des jeunes pousses, courtement pédonculées, aphylles, thyrsiformes, ou subpyramidales, longues de 5 à 10 pouces ; rachis et ramules glabres ou pubérules, anguleux. Grappes simples ou rarement rameuses , lâches, multiflores. Pédicelles filiformes, à peu pres aussi longs que les fleurs, 2-bractéolés au dessous du sommet. Bractées opposées ou alternes, petites , subulées. Calice pubé- rule : segments linéaires-lancéolés , pointus, Corolle d’un blanc verdâtre , pentagone , soyeuse à la surface externe, longue de 3 à 4 lignes, ovoïde-cylindracée ; dents courtes, obtuses. Étamines plus courtes que la corolle. Anthères biparties. Capsule ovoïde, soyeuse. Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États- Unis; elle fleurit en été; les Anglo-Américains lui donnent ‘le nom de sorrel-tree, c’est-à-dire arbre à Oseille , parce que ses FAMILLE DES ÉRICACÉES, 487 feuilles ont une saveur acide, et qu’on les emploie en guise d’o- seille. Le port et le feuillage de ce petit arbre sont très-élé- gants. Genre CLÉTHRA. — Clethra Linn. Calice 5-parti, non-caliculé. Corolle de 5 pétales dis- tincts, onguiculés, presque dressés. Etamines 10, hypo- gynes, conniventes ; filets filiformes ; anthères supra-médi- fixes , obcordiformes-bilobées, pointues à la base : lobes mutiques ou subapiculés , inaristés, déhiscents chacun au sommet par une courte fente latérale. Ovaire 3-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme, courtement 3-fide au sommet. Stigmates petits , obtus. Capsule subglobuleuse, ombiliquée, 3-gone, 3-loculaire, loculicide-trivalve ; axe- central court, placentifère vers le sommet; placentaires subglobuleux , caducs. Graines petites , très-nombreuses, anguleuses : tégument membranacé, réticulé. Arbrisseaux. Feuilles coriaces, ou non-coriaces, épar- ses, dentelées, pétiolées. Fleurs en grappes simples ou pa- niculées, terminales. Pédicelles filiformes, 1-bractéolés à la base : les florifères plus ou moins inclinés; les fructifères dressés. Corolie blanche. a) Feuilles minces, non-persistantes. Grappes simples, spiciformes : pé- dicelles plus courts que les fleurs; bractées foliacées, persistantes, plus longues que les pédicelles. Pélales imberbes, un peu plus courts que Les élamines. CLÉTHRA À FEUILLES D'AUNE. — Clethra alnifolia Lin. — &:À FEUILLES VERTES.—(lethra alnifolia Willd.—Duham. Arbr. 1, tab. 71.— Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab, 76. —Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. tab. 66. — Feuilles vertes aux 2 faces ; en général glabres. — 6 : À FEUILLES DISCOLORES. — Clethra tomentosa Lamk. _—Wats. Dendr. Brit. tab. 39.— Guimp. et Hayn. Fremd. Holz, tab. 77.— Clethra pubescens Wild, — Clethra in- 488 CLASSE DES ÉRICINÉES. cana Pers. Ench.— Clethra glauca Hortor: — Feuilles vertes en dessus, pubérules-incanes en dessous. Buisson haut de 4 à 10 pieds. Tiges dressées. Rameaux plus ou moins divergents, Ramules effilés, flexueux, anguleux, fine- ment pubérules, où cotonneux. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces , d’un vert foncé et un peu luisantes en dessus, d’un vert päle ou incanes en dessous, penninervces, lancéolées-oblon- gues , ou lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , ou ob- longues, ou elliptiques-oblongues, ou oblongues-obovales, acu- minces, ou pointues, cunéiformes ct très-entièrces vers leur base, plus ou moins profondément dentelées supéricurement; dente- lures assez rapprochées, acuminées ; côte et nervures subfilifor- mes; creusées en dessus, saillantes en dessous; pétiole grêle, pubérule, long de 3 à 6 lignes. Grappes solitaires à l’extrémité des jeunes pousses (ou quelquefois aussi aux aisselles des feuil- les supérieures), denses , multiflores , pédonculées, dressées , longues de 2 à 6 pouces; rachis grêle, anguleux , pubérule ou cotonneux de même que les pédicelles, bractées et calices. Pédi- celles longs de 1 ligne à 2 lignes. Bractées linéaires-lancéolées ou subulées. Segments-calicinaux longs d’environ 2 lignes, ova- les, ou elliptiques, pointus, 3-nervés. Pétales longs de 4 à 5 li- gnes , obovales, ou elliptiques-obovales , obtus. Étamines gla- bres. Anthères petites, jaunes. Style débordant les étamines. Capsule pubérule ou cotonneuse, petite, un peu débordée par Je calice, Graines d’un brun clair, du volume de celles du Pavot. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme arbrisseau d'ornement, croît au bord des sources et des ruisseaux , dans les montagnes des États-Unis; elle fleurit en juin et juillet ; ses fleurs sont tres-odorantes. b) Feuilles coriaces, persistantes. Grappes en panicule terminale aphylle. Pédicelles courts. Bractées minimes, caduques avant l'épanouissement des fleurs. Pétales barbus en dessus, 2 fois plus longs que les élamines. CLérurA ARGORESCENT. — Clethra arborea ann. — Vent. Malm. tab. 40.—Bot. Mag. tab, 1057.—Schneev. Le. tab 29, Arbrisseau haut de 6 à 10 pieds; tronc tres-rameux. Feuilles FAMILLE DES ÉRICACÉES. 489 longues de 2 à 4 pouces, très-rapprochées, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , courtement acumi- nées , acérées, cunéiformes et très-entières vers leur base , fine- ment dentelées supérieurement, penniveinées, pubescentes en dessous sur la côte et les veines; côte creusée en dessus, sail- lante en dessous; veines filiformes, saïllantes aux 2 faces; pé- tiole pubescent, trièdre, long de 4 à 6 lignes. Panicules soli- taires au sommet des jeunes pousses, courtement pédonculées , dressées, subpyramidales, composées de grappes simples, mul- tiflores, un peu lâches ; rachis, ramules et pédicelles cotonneux- ferrugineux. Pédicelles subunilatéraux pendant la floraison, longs de 1 ‘/2 ligne à 2 lignes. Segments-calicinaux elliptiques , très-obtus, inégaux, pubérules (subferrugineux) à la surface externe , longs de 2 lignes. Pétales obovales , échancrés , longs de 4 à 5 lignes. Style un peu débordé par les pétales. Cette espèce, indigène de Madère, se cultive dans les coliec- tions d’orangerie ; ses fleurs sont très-odorantes. Genre GAULTHIÉRA. — Gaulthiera Kalm. Calice 5-parti, accrescent, charnu après la floraison , 2- bractéolé à la base. Corolle urcéolée, 5-dentée. Étami- nes 10, hypogynes, conniventes; filets subulés ; anthères bifides ; lobes 2-aristés au sommet, s’ouvrant par une courte fente terminale. Ovaire 5-loculaire , inséré sur un disque partagé en 10 lobes alternes avec les éta- mines; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate ob- tus. Capsule subglobuleuse, déprimée, 5-loculaire, locu- licide-quinquévalve au sommet, recouverte par le calice devenu bacciforme. Graines nombreuses, anguleuses, sub- réticulées. Arbuste bas, à tiges rampantes. Feuilles éparses, coria- ces, persistantes, courtement pétiolces, dentelées. Pédi- celles axillaires, réclinés, solitaires. 490 CLASSE DES ÉRICINÉES. GAULTHIÉRA PROCOMBANT.—Gaulthiera procumbens Linn. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 12. — Bot. Mag. tab. 1966. — Andr. Bot. Rep. tab. 116. Tiges tres-grèles , radicantes. Rameaux épars, ascendants, longs de 2 à 4 pouces. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblon- gues, ou oblongues-obovales, ou lancéolées-oblongues, pointues ou obtuses, dentelées vers leur sommet, glabres, d’un vert foncé ctluisantes en dessus, d’un vert pâle et subréticulées en dessous , longues de 1 pouce à 2 pouces ; côte et veines creusées en des- sus, saillantes en dessous; dentelures obtuses ou acérées, cour- tes , éloignées ; pétiole gros , long de 1 ligne à 2 lignes. Fleurs peu nombreuses. Pédicelles longs d’environ 2 lignes. Bractées petites, suborbiculaires, connées par la base, ciliées, 2 fois plus courtes que le calice. Segments-calicinaux ovales, acuminés, ci- liés, longs d’environ 1 ligne. Corolle d’un blanc tirant sur le rose, subcylindracée, longue d'environ 3 lignes. Étamines in- cluses de même que le pistil. Calice fructifère rouge, du volume d'un gros Pois, subglobuleux, ou obové. Capsule petite, in- cluse. . Cet arbuste croît au Canada et dans les montagnes des États- Unis ; il fleurit au printemps ; ses feuilles ont une saveur aro- matique assez agréable : leur infusion est prise en guise de thé par les campagnards de l’Amérique septentrionale. Genre ARBOUSIER. — Arbutus Tourn. Calice petit, 5-parti, non-caliculé. Corolle urcéolée, 5- dentée : dents recourbées. Etamines 10 , hypogynes , in- cluses; filets subulés, élargis vers leur base ; anthères con- niventes, supra-médifixes, obtuses aux 2 bouts, déhiscen- tes par 2 pores apicilaires, 2-aristées au sommet : arêtes dorsales, ascendantes. Ovaire 5-loculaire, inséré sur un disque à 10 crénelures alternes avec les étamines ; loges multi-ovulées. Style filiforme, non-persistant. Stigmate capitellé. Baie 5-loculaire (ordinairement globuleuse ), po- lysperme; placentaires finalement libres, suspendus au FAMILLE DES ÉRICACÉES. 491 sommet de l’axe-central. Graines subcylindracées ou irré- gulièrement anguleuses : tégument coriace , finement scro- biculé. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles dentelées ou très-entiè- res, coriaces , persistantes , éparses , pétiolées. Bourgeons écailleux. Fleurs en panicules terminales. Pédicelles nu- tants , 1-bractéolés à la base, disposés en grappes. Corolle blanche ou rougeûtre, subdiaphane. a) Panicules inclinées , aphylles (ou subaphylles). Baie muriquée. ARBOUSIER COMMUN. — Arbutus Unedo Linn. — Unedo edulis Link. et Hoff. Flor. Port. — 2: À RAMULES mispines. — Arbutus Unedo auct. plerr. — Lodd. Bot. Cab. tab, 123. — Flor. Græc. tab. 373. — Engl. Bot. tab. 2377. — 6 : À RAMULES GLABRES. — Arbutus Unedo Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 21. — Arbutus andrachnoides Link, Enum. — Arbutus hybrida Bot. Mag. tab. 610. — Arbutus serra- tifolia Lodd. Bot. Cab. tab. 580. — Arbutus turbinata Pers. — Arbutus Unedoni Pollin. Buisson , ou petit arbre atteignant (dans les climats favora- bles) une vingtaine de pieds de haut, Écorce rougeâtre, rimeuse. Rameaux nombreux. Jeunes pousses anguleuses , violettes, où vertes, feuillnes , le plus souvent hérissées de soies glandulife- res d’un brun roux. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert päle ou un peu glauques en dessous, glabres, penniveinées, subréticulées aux 2 faces , lanccolées-oblongues , ou lancéolées-obovales , ou oblon- gues-obovales, ou oblongues; of elliptiques, subacuminées, poin- tues, plus ou moins profondément dentelées (excepté vers leur base, qui est cunéiforme); côte plane en dessus, saïllante en dessous, souvent rouge ou violette; veines filiformes , subhori- zontales , saillantes aux 2 faces; pétiole trièdre, long de 2 à 6 lignes. Panicules solitaires au sommet des jeunes pousses, ovoi- des , ou subpyramidales, assez denses, multiflores, sessiles , ou 492 CLASSE DES ÉRICINÉES. subsessiles; rachis et ramules anguleux, tantôt glabres, tantôt pubescents, souvent rougeâtres ; pédicelles filiformes, anguleux , longs de 2 à 3 lignes. Bractées subcoriaces, petites, plus courtes que les pédicelles, ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées, con- caves, rougeâtres, ou verdâtres, souvent ciliées. Calice presque plane, large de 1 ligne à 2 lignes : segments ovales ou dentiformes, pointus. Corolle de la forme et du volume de celle du Muguet, ou un peu plus grande et plus allongée, blanche, ou rose, gla- bre, subdiaphane; dents très-courtes, arrondies. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle; filets velus; anthères petites, rouges. Style à peine débordé par la corolle. Stigmate capitellé, verdä- tre. Baie pendante, muriquée, subglobuleuse et du volume d’une Cerise sur les individus sauvages , de forme et de volume très- variés (conique, ou ovale-oblongue, ou comprimée, ou turbinée, atteignant le volume d’une grosse Prune ) dans des variétés cul- tivées comme arbres fruitiers , d’abord verte , puis jaune, enfin écarlate ou d’un pourpre violet. Graines petites, brunes, de forme tres-variable. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires dArbousier, ou Arbre à fraises, croît spontanément dans toute la région mé- diterranéenne ; on la retrouve sur les côtes occidentales de la France eten Irlande ; mais aux environs de Paris elle ne résiste aux hivers que dans des situations tres-abritées ; elle fleurit de- puis la fin de l'été jusqu’au ‘commencement de l'hiver; les fruits, qui donnent à l’Arbousier un aspect des plus élégants, ne mürissent que l’été suivant, et ils durent jusqu’à ce que l'arbre recommence à fleurir. Les fruits des Arbousiers sauvages, quoi- que mangeables, sont insipides et peu recherchés ; mais ceux de certaines variétés cultivées en Espagne et en Italie, ont une sa- veur agréable, à la fois acidulefet sucrée. L'écorce de l’Arbou- sier est-très-astringente : en Orient et en Espagne l’on s’en sert au tannage. Le bois est blanc et dur, mais cassant et sans élas- ticité; on ne l’emploie que comme combustible. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 495 b) Panicules feuillées à la base, inclinées. Baïe chagrinée. ARBOUSIER ANDRACHNÉ. — Ærbutus Andrachne Lamk. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 22.— Bot. Reg. tab. 113. Arbre ayant le port d’un Oranger. Tronc droit; écorce lisse, se détachant par lames chaque année, d’un rouge de corail étant jeune, puis jaune. Rameaux nombreux, étalés. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, très-glabres, striées et réticulées aux 2 faces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert glauque en des- sous, très - rapprochées , ovales, ou elliptiques, ou oblongues, légèrement crénelées ou dentelées (les supérieures ordinairement très entières), obtuses, ou pointues, ordinairement arrondies à leur base; côte creusée en dessus , saillante en dessous, le plus souvent rouge ainsi que le pétiole et les jeunes pousses; veines filiformes, parallèles, subhorizontales, saillantes aux 2 faces ; pe- tiole trièdre , long de G lignes à 1 pouce. Feuilles-florales très- entières, mucronées , coriaces , mais tombant durant la floraison ou peu après, tantôt presque aussi grandes que les autres feuil- les, tantôt beaucoup plus petites. Panicules sessiles, subpyra- midales, plus ou moins denses, solitaires au sommet des ramu- les, composées chacune de 5 à 12 grappes multiflores , longues de 2 à 5 pouces; rachis anguleux , pubérule-visqueux de même que les pédicelles. Pédicelles filiformes, plus longs que les fleurs. Bractées ovales, ou triangulaires, acuminées, coriaces, concaves, pubescentes, petites, non-persistantes, plus courtes que les pé- dicelles. Calice long de ‘/, ligne, réfléchi; lobes triangulaires ou ovales , obtus, ou pointus, ciliés. Corolle ovoïde ou subglobu- leuse, d’un blanc jaunûtre, longue de 2 lignes. Étamines de moi- tié plus courtes que la corolle. Filets velus. Anthères jaunes. Style à peine débordé par la corolle. Stigmate jaunâtre. Baie globuleuse et du volume d’une petite Cerise , ou conique et at- teignant ‘/ pouce de long, d’un rouge orangé, Graines jaunä- tres, trigones, un peu courbées. Cette espèce est commune dans l’Archipel, la Grèce, la Sy- ric, l'Asie Mineure ct les contrées voisines du Caucase ; elle fleurit depuis l’automne jusqu’au printemps; le fruit commence 494 CLASSE DES ÉRICINÉES. à mûrir quelques mois après, et l’arbre en est encore chargé, quand de nouvelles fleurs s’épanouissent. Ce fruit est assez bon à manger ; sa saveur est à peu près la même que celle du fruit de l’Arbousier commun. Le bois de l'arbre est blanc et dur, mais très-cassant ; on l’emploie en Orient à faire des métiers de tisserand et des fuseaux. Les anciens désignaïent cet Arbou- sier par le nom d’Ædrachne (et non par celui d’Andrachne, qui s’appliquait au Pourpier), et les Grecs modernes l’appel- lent Adrachla. L’élégance de son port, jointe à sa floraison hi- vernale , le font rechercher comme arbre d’orangerie. c) Panicules dressées, feuillées. Baies chagrinées. ARBOUSIER DES CanarIESs. — Ærbutus canariensis Lamk. Encyel.— Bot. Mag. tab. 1577. — Arbutus longifolia Herb. de l’'Amat. vol. 4. Petit arbre. Jeunes pousses pubescentes, visqueuses. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, très - rapprochées , d’un vert foncé et luisantes en dessus, glauques et finement reticulées en dessous, lancéolées , pointues, dentelées, rétrécies en court pétiole triè- dre, couvert de poils roussâtres, glanduliféres, visqueux ; den- telures cartilagineuses aux bords, obtuses, très - rapprochées ; côte un peu creusée en dessus, saillante en dessous ; veines fili- formes, saillantes aux 2 faces, subhorizontales. Feuilles-florales non-persistantes, submembranacées, de forme et de grandeur très- variables, en général très-entières , plus ou moins pubescentes. Panicules longues de ‘/2: pied ou plus, subpyramidales , assez denses : rachis et pédicelles couverts d’une pubescence ferrug- neuse, glandulifère, visqueuse. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Segments-calicinaux subcoriaces , brunâtres , ciliés, ovales, ou ovales-orbiculaires , obtus , ou acuminés, beaucoup plus courts que la corolle. Corolle blanche ou rose, glabre, ovoïde, longue de 4 à 5 lignes : dents arrondies. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle ; filets velus; anthères jaunes. Style un peu dé- bordé par la corolle. Baïe globuleuse, rouge. Cette espèce, originaire des Canaries, se cultive comme ar- brisseau d’ornement , dans les orangeries, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 495 Genre BUSSEROLE. — Arctostaphylos Adans. Calice , corolle, étamines et pistil comme dans le genre Arbutus. Péricarpe : drupe à 5 noyaux 1-spermes. Graines suspendues. Arbustes à tiges diffuses. Feuilles persistantes ou non- persistantes, très-entières, ou dentelées. Fleurs solitaires- axillaires, ou terminales et fasciculées. Pédicelles nutants durant la floraison, puis dressés. Corolle blanchâtre. Busseroce Raisin - n’ours. — Arctostaphylos Uva -ursi Adans. — Arbutus Uva-ursi Linn. — Engl. Bot. tab. 714. — Flor. Dan. tab. 33. — Guimp. ct Hayn. Deutsch. Holz. tab. 57.—Arctostaphylos officinalis Wimm. et Grab. Tiges longues de 1 pied à 2 ‘7, pieds, ligneuses, grêles, radi- cantes, flexueuses , feuillues étant jeunes , trés-rameuses; ra- meaux grêles, simples, ascendants, feuillus. Feuilies assez sem- blables à celles du Buis, longues de G à 10 lignes, coriaces, persistantes , luisantes, finement réticulées, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, non-ponctuées, non-révolutées aux bords, oblongues-obovales, ou obovales, obtuses, ou rétuses, très-entières, courtement pétiolées, les jeunes pubescentes aux bords, les adultes glabres; grappes terminales, 3-10-flores, nu- tantes. Pédicelles courts, 3-bractéolés à la base : l’une des brac- tées inférieures, plus grande, ovale-oblongue; les 2 autres petites, ovales, concayes. Calice court, étalé : segments arrondis, obtus. Corolle longue de 2 à 3 lignes, ovoide, urcéolée : tube blanc ou carné; lobes courts, arrondis, recourbés, ordinairement de couleur rose MÉtamines 1 fois plus courtes que la corolle; filets velus ; an- thères d’un brun noirâtre; arêtes blanchätres, sétacées, réfléchies, arquées. Style débordant les étamines. Drupe écarlate, globu- leux , lisse, du volume d’un gros Pois, surmonté du style. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Busserole, Buxerole, ou Raisin d'ours, est très-commune dans les landes sablonneuses et les forêts de Pins de l’Europe septentrionale ; on la retrouve dans les Alpes et les Pyrénées ; elle fleurit au prin- 496 CLASSE DES ÉRICINÉES. temps ; les fruits mürissent en automne, Toute la plante est for- tement astringente; dans les contrées où elle abonde, l’on s’en sert au tannage des cuirs, à la préparation du maroquin et à la teinture des laines ; l’infusion des feuilles est très-diurétique : on lui attribuait jadis des vertus lithontriptiques. IIIe TRIBU. LES RHODORÉES. — RHODOREÆ Don. Corolle non-persistante. Anthères mutiques. Péricarpe septicide ou septifrage. — Arbrisseaux à bourgeons écailleux. Feuilles persistantes ou non-persistantes. Genre KALMIA. — Kalmia Lainn. Calice 5-parti ; segments subisomètres. Corolle rotacée, régulière; tube court ; limbe courtement 5-lobé, cyathi- forme , creusé en dessus de 10 fossettes sacciformes , très- saillantes en dessous, opposées aux étamines. Etamines 10, isomètres, un peu plus courtes que la corolle, insérées sous le disque ; filets filiformes, arqués, réfléchis ; anthères su- pra-médifixes , cordiformes, échancrées au sommet, avant l’anthèse plongées chacune dans une des fossettes de la corolle ; bourses déhiscentes chacune par une courte fente terminale. Ovaire 5-loculaire, subglobuleux, confluent par la base avec un gros disque annulaire; placentaires gros, trigones, multi-ovulés, opposés aux cloisons, confluents au centre. Style filiforme, décliné. Stigmate petit, pelté, orbiculaire, 5-sulqué. Capsule subglobuleuse, 5-loculaire, septicide-quinquévalve; placentaires polyspermes, adnés à l’'axe-central. Graines petites, scobiformes. Arbrisseaux. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticil- lées-ternées, coriaces , persistantes, très-entières. Bour- geons-florifères terminaux ou axillaires et terminaux (sur les ramules de l’année précédente), aphylles. Fleurs en grappes corymbiformes ; pédicelles plus ou moins inclinés, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 497 1-bractéolés à la base. Corolle rose ou pourpre, très-élé- gante. Anthères violettes. Ce genre appartient à l'Amérique septentrionale; les 3 espèces que nous allons décrire sont très-recherchées comme arbrisseaux d’ornement. Du reste, ces végétaux passent pour avoir des propriétés vénéneuses. À. Feuilles opposees, subsessiles. Rameaux ancipités, bimar- > pures, gines par la décurrence des feuilles. Grappes terminales, solitaires. Calice scarieux, blanchätre. KaLmra GLAUQUE. — Kalmia glauca Willd. — Bot Mag. tab. 197.— Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 139. — Du- ham. ed. nov. vol. 1, tab. 45. Arbrisseau touffu, dressé, très-glabre, haut de :}, pied à 2 pieds. Rameaux raides, effiiés, feuillus, Feuilles longues de 6 à 18 lignes, d’un vert foncé ei luisantes en dessus, très-glauques en dessous, oblongues, ou lancéolées-oblongues, obtuses , ou pointues , subrévolutées aux bords, innervées , rétrécies en pé- tiole très-court ; côte large, linéaire-lancéolée, glauque à la sur- face supérieure , brune à la surface inférieure. Grappes multi- flores , courtes , sessiles. Pédicelles filiformes, longs d’environ 1 pouce. Bractéces coriaces , ovales , beaucoup plus courtes que les pédicelles. Segments-calicinaux ovales ou elliptiques , très- obtus, ciliolés, longs d’environ 1 ligne. Corolle d’un rose vif, large de 5 à 6 lignes; limbe à lobes ovales-arrondis, très-courts, obtus. Cette espèce croît dans le nord des États-Unis , ainsi qu’au Canada et à Terre-Neuve ; elle fleurit en avril et mai. B. Feuilles tantôt éparses, tantôt opposées, tantôt verticillées- ternées, distinctement pétiolées. Rameaux immargines. Grappes axillaires ou agrégées vers l'extrémité des ra- meaux. Calice coriace, herbace. a) Grappes axillaires, disposées en thyrse plus ou moins allongé. Corolle large de 4 à 5 lignes. KaLmrA À FEUILLES ÉTROITES.—Âalmia angustifolia Linn. FOTANIQUE. PHAN, T, IX. 32 498 CLASSE DES ÉRICINÉES. — Bot. Mag. tab. 331.— Lodd. Bot. Cab. tab. 502, — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 138. Arbrisseau haut de 2 à 5 pieds. Rameaux dressés, irréguliè- rement anguleux, feuillus. Feuilles longues de ‘/: pouce à 2 pou- ces, très-glabres , d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert gai ou un peu glauque en dessous , très-finement veinées, oblongues, ou lancéolées-oblongues , ou elliptiques , ou ovales, obtuses ou pointues , mueronulées , quelquefois révolutées aux bords, rétrécies en pétiole long de 3 à 6 lignes. Grappes courte- ment pédonculées, longuement débordées par les feuilles, tantôt denses , tantôt plus ou moins läches. Bractées petites , coriaces. Pédicelles filiformes, pubérules-visqueux, longs de 3 à 8 lignes. Calice glanduleux , visqueux, long d’environ 1 ligne : segments ovales ou ovales-lancéolés , pointus. Corolle lilas ou d’un rose plus ou moins vif. Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis ; elle fleurit en mai et juin. b) Grappes subterminales, disposées en ombelle. Corolle large de 8 à 42 lignes: KazmrA À LARGES FEUILLES.—Xalmia latifolia Linn. — Bot. Mag. tab. 195. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 44. — Herb. de l’Amat, vol. 3. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 137. Buisson haut de 3 à 12 pieds. Rameaux dressés , dichotomes. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert foncé et lui- santes en dessus, d’un vert pâle en dessous, très-glabres, lan- céolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-ob- ovales, pointues, ou courtement acuminées, non-révolutées aux bords, rétrécies en pétiole long de 3 à 6 lignes. Grappes courte- ment pédonculées, tantôt denses, tantôt plus ou moins lâches, or- dinairement multi-flores. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, pointues, rougeâtres, petites. Pédicelles longs de 10 à 15 lignes, filiformes, pubescents et glanduleux de même que le calice. Ca- lice long d’environ 1 ligne : segments ovales ou ovales-laneéolés, pointus. Corolle pourpre, ou carnée, on blanchâtre. Cette espèce croît aux États-Unis. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 499 Genre RHODOTHAME. — Rhodothamnus Reichenb. Calice 5-parti : segments subisomètres. Corolle régu- lière, rotacée, 5-partie : tube presque nul. Etamines 10, hypogynes , isomètres , étalées ; filets filiformes ; anthères supra-médifixes , oblongues, obtuses : bourses déhiscentes chacune par une courte fente apicilaire. Ovaire 5-locu- laire; loges multi-ovulées. Style filiforme , rectiligne, dressé. Stigmate petit, capitellé. Capsule subglobuleuse, transyersalement rugueuse, 5-loculaire, polysperme ; axe- central court, 5-costé. Graines scobiformes. Arbuscule diffus, poilu. Feuilles petites, coriaces, per- sistantes, courtement pétiolées, très-entières, ponctuées en dessous. Pédoncules solitaires où géminés, terminaux, dressés, 1-flores, ébractéolés. Corolle grande, rose. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. RaopoTaamMEe Faux-Ciste. — Rhodothamnus Chamæcistus Reichenb. in Mæssl. Handb. — Rhododendron Chamæcistus Linn.— Jacq. Flor. Austr. tab. 217. — Schk. Handb. tab. 117. — Guimp. et Hayn. Deuich. Holz. tab. 54. — Bot. Mag, tab. 488. Arbuste touffu, haut de :/, pied à 2 pieds. Tiges et rameaux adultes ligneux. Ramules feuillus, poilus. Feuilles longues de 2 à 5 pouces, elliptiques , ou oblongues , ou obovales, obtuses, ou pointues, ciliées de poils glandulifères. Pédoncules longs d’en- viron 1 pouce, couverts (de mème que le calice) de poils glan- duliféres. Segments-calicinaux oblongs , pointus, longs de 2 à 3 lignes. Corolle large de près de 1 pouce. Étamines un peu plus longues que la corolle ; anthères d’un brun noirâtre. Cette espèce croît dans les localités rocailleuses des Alpes d’Autriche et du Piémont. Genre ROSAGE, — Rhododendron Linn. Calice 5-fide ou 5-parti : segments subisomètres. Corolle 506 CLASSE DES ÉRICINÉES. rotacée, ou subcampanulée, ou hypocratériforme : limbe subbilabié, ringent, inégalement 5-lobé. Etamines 10 (ra- rement 12), hypogynes, anisomètres, saillantes, déclinées; ascendantes ; filets filiformes, arqués; anthères supra-mé- difixes, oblongues, échancrées , déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5- (rarement 10-ou 12-ou 14-) loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme, arqué, ascendant. Stig- mate disciforme. Capsule oblongue, 5- (rarement 10-14-) loculaire, septicide, 5- (rarement 10-14-) valve; axe- central 5-ptère (rarement 10-14-ptère ). Graines très-nom- breuses, petites, scobiformes, appendiculées aux 2 bouts. Arbrisseaux. Feuilles persistantes ou non-persistantes, très-entières, ou lésèrement crénelées , éparses , en général très-rapprochées. Bourgeons-florifères aphylles, ou sub- aphylles, terminant les ramules de l’année précédente. Fleurs en corymbe (ou moins souvent subsolitaires ); pé- dicelles filiformes, 1-bractéolés à la base : les florifères plus ou moins inclinés ; les fructifères dressés. Corolle jaune , ou blanche, ou rose , ou lilas, ou pourpre. Les espèces que nous allons décrire se cultivent fréquem- ment comme arbrisseaux d’ornement; ces végétaux en général paraissent avoir des propriétés narcotiques. À. Corolle hypocratériforme : lobes presque égaux, à peine aussi longs ou un peu plus courts que le tube. Étamines plus longues que le style.—Feuilles coriaces, persistantes. Fleurs en corymbe. a) Élamines majeures à peine plus longues que le tube de la corolle. RosAGE FERRUGINEUX.—Rhododendron ferrugineum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 255. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 52. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom, Franc. tab. 206. Feuilles lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-oblongues, ou el- liptiques, ou ovales-lancéolées, obtuses, ou pointues, glabres en dessus, couvertes en dessous d’une pubescence furfuracée (rous- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 501 sâtre ).—Buisson touffu, haut de 1 pied à 3 pieds, ou rarement plus. Tiges dressées. Rameaux tortueux, souvent dichotomes. Ramules courts, feuillus. Feuilles courtement petiolées, longues de 6 à 18 lignes. Corymbes 7-20-flores, solitaires, assez denses, subsessiles. Pédicelles pubérules, aussi longs ou plus longs que les fleurs. Bractées petites, caduques, membranacées, subulées. Calice très-petit, cupuliforme. Corolle longue d’environ 6 lignes, squamelleuse à la surface externe, d’un lilas tirant sur le rose ; lobes arrondis. Anthères petites, jaunâtres. Filets velus. Style inclus dans le tube de la corolle. Cette espèce croit dans les pâturages des Alpes et des Pyré- nées ; on la nomme vulgairement Rose des Alpes, Rosage des Alpes, où Laurier-rose des Alpes ; dans les jardins elle fleurit en mai et juin. Les fleurs sont très-élégantes, maiselles exhalent une odeur désagréable. Les feuilles passent pour vénéneuses, et les bestiaux n’en mangent qu’étant pressés par la faim; une lé- gère infusion de ces feuilles agit, suivant Villars, comme sudori- fique très-efficace. RosAGE HÉRISSÉ. —Rhododendron hirsutum Lion. — Jacq. Flor. Austr, tab. 98.—Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 53. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 207. — Bot. Mag. tab. 1853. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 40. Feuilles elliptiques où oblongues , subobtuses, légerement crénelées, ciliées, ponctuées en dessous (de gouttelettes résineu- ses). — Arbrisseau ayant le port de l’espèce précédente. Feuilles plus petites, luisantes et d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées de jaune en dessous. Corymbes lâches, sessiles, 5-12-flores, solitaires. Pédiceiles filiformes, poilus, plus longs que les fleurs. Calice petit, poilu, ponctué de même que la sur- face externe de la corolle ; segments linéaires-lancéolés, pointus. Corolle longue de 5 à G lignes, d’un rose vif : lobes elliptiques, obtus. Anthères jaunâtres. Filets velus. Style inclus. Cette espèce croit dans les mêmes localités que la précédente, mais elle est moins commune ; dans les jardins elle fleurit en mai et juin. 502 CLASSE DES ÉRICINÉES. b) Étamines majeures presque aussi longues que la corolle. RosAGE PONCTUÉ. — Rhododendron punctatum Vent. Hort. Cels. tab. 15. —Andr. Bot. Rep. tab. 36.—Bot. Reg. tab 37. — Rhododendron minus Michx. Flor. Bor. Amer. — Wats. Dendr. Brit. tab. 162, A. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, ou lancéolées- oblongues, pointues, glabres, ponctuées en dessous, obscurément crénelées. Lobes de la corolle elliptiques. ou oblongs, obtus, presque aussi longs que le tube. — Buisson touffu, haut de 2 à 3 pieds. Rameaux dressés, dichotomes. Ramules feuillus. Feuilles d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert pâle et ponc- tuées de jaune en dessous, longues de 1 pouce à 3 pouces, rétré- cies en pétiole long de 2 à 4 lignes. Corymbes solitaires, lâches, subsessiles, 5-12-flores. Bractées subulées, subscarieuses, cadu- ques, plus courtes que les pédicelles. Pédicelles filiformes , à peu près aussi longs que les fleurs, ponctués (ainsi que le calice et la surface externe de la corolle) de gouttelettes résineuses sem- blables à celles des feuilles. Galice long à peine de x ligne, pro- fondément 5-fide : segments linéaires ou oblongs, ciliolés. Corolle rose ou lilas, longue de 6 à 10 lignes. Filets velus. An- thères jaunes. Cette espèce habite les montagnes des États-Unis ; elle fleurit en mai et juin. | B. Calice petit. Corolle subrotacée : lobes très-inégaux , plus longs que le tube. Étamines en général débordées par le style : les plus grandes presque aussi longues que la co- rolle. — Feuilles persistantes. Fleurs én corymbe. a) Corolle pourpre ou lilas (par variation blanche ou carnée), jamais jaune. Rosace commun. — Rhododendron ponticum Linn. — Jacq. Ic. Rar. tab. 78. — Bot. Mag. tab. 650. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 111.— Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 41. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 208. FAMILLE DES ÉRICACÉES. : : . Feuilles lancéolées-oblongues, pointues , glabres , non-ponc- tuées, d’un vert päle en dessous. Corymbes denses, multiflores. Calice cupuliforme, subcoriace , à 5 dents ovales-triangulaires, pointues. Lobes de la corolle elliptiques-oblongs, obtus. Filets cotonneux presque jusqu’au milieu. — Buisson touffu, haut de 3 à 5 pieds. Rameaux dressés, subdichotomes. Ramules feuil- lus. Feuilles longues de 2 à 4 pouces , très-entières , luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, rétrécies en pétiole long de 2 à 4 lignes. Pédicelles pubérules, glanduleux. Bractées su- bulées, membranacées, caduques. Gorolle d’un lilas tirant sur le violet, ou rose, ou blanche, ou panachée; limbe large de 1 pouce à 2 pouces : le lobe supérieur panaché de jaune. Étamines et style rougeâtres. Capsule oblongue, transversalement rugueuse, longue de 5 à 7 lignes. Cette espèce croît dans les montagnes de l’Asie Mineure, ainsi qu’au Liban et dans les environs de Gibraltar ; elle fleurit en mai. Tournefort rapporte que les habitants du littoral de la mer Noire considèrent l’odeur des fleurs de cet arbrisseau comme malfaisante, et que le miel récolté par les abeilles sur ces mêmes fleurs occasionne des vertiges et des nausées à ceux qui en mangent ; du reste, les qualités malfaisantes de ce miel n'étaient pas ignorées des anciens : Xénophon, Pline et d’au- tres auteurs en ont fait mention. Rosace D'Amérique. — Rhododendron maximum Linn. — Bot. Mag. tab. 051. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 112. — Herb. de l’'Amat. vol. 6. — Rhododendron album et Fhododendron purpureum Pursh, Flor. Amer. Sept. Feuilles lancéolées-oblongues ou elliptiques-oblongnes, poin- tues, glabres, non-ponctuées, roussâtres ou d’un vert pâle en dessous. Corymbes denses, multiflores. Calice profondément 5- lobé, submembranacé : lobes elliptiques ou ovales, très-obtus. Lobes de la corolle elliptiques ou arrondis, obtus. Filets coton- neux vers leur base. — Buisson très-semblable à l’espèce précé- dente par le port, le feuillage et l’inflorescence. Calice long de 2 à 3 lignes, jaunâtre, ou roussâtre, subdiaphane. Corolle car- 504 CLASSE DES ÉRICINÉES. née, ou rose, ou blanche; limbe large de 1 pouce à 2 pouces : le lobe supérieur panaché de jaune. Étamines et style rouges ou carnés. Capsule oblongue, lisse, longue de 5 à 6 lignes. Cette espèce croît dans les montagnes des États-Unis ; elle fleurit en juin et juillet; de même que la précédente elle parait ne pas être exempte de propriétés vénéneuses. Rosace EN arBre. — Rihododendron arboreum Smith, Exot. Bot. tab. 6.— Bot. Reg. tab. 890, 1240, 1684 et 1982. — Bot. Mag. tab. 3290. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 250. — Loisel. Herb. de l’Amat. vol. 7. Feuilles lancéolées ou lancéolces-oblongues, pointues, réticu- lées, glabres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Co- rymbes terminaux, multiflores, subhémisphériques, très-denses. Bractées lancéolées-spathulées , concaves, réfléchies. Corolle à lobes arrondis, ondulés, échancrés. Ovaire 10-loculaire. — Tronc columnaire, haut de 20 pieds et plus, sur 16 à 24 pouces de diamètre. Feuilles agrégées, longues de 4 à 8 pouces, larges de 1 :f, à 2 pouces, d’un vert foncé et opaque en dessus, cou- vertes en dessous d’une pubescence furfuracée ; veines glabres. Calice court, cupuliforme, 5-denté, pubescent. Corolle d’un pourpre fonce { par variation blanche, ou rose) ; gorge ponctuée de pourpre noirâtre ; limbe large de 15 à 18 lignes. Étamines presque aussi longues que la corolle; filets blancs ; anthères brunûtres. Style blanc, filiforme. Gette espèce , l’une des plus belles du genre , est indigene du Népaul ; les hahitants du pays en mangent les fleurs. ROSsAGE A FLEURS BLANCHES. — Rhododendron album Don, Prodr. Flor. Nepal. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 148. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues , subobtuses, ru- gueuses en dessus, non-ponctuées : les adultes glabres , ferrugi- neuses en dessous. Corymbes denses, multiflores. Bractées gran- des, concaves, dressées, ovales, ou oblongues. Galice campanulé, courtement 5-lobé. Lobes de la corolle subelliptiques, obtus. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 505 Filets glabres, les uns inappendiculés , les autres appendiculés à la base. Ovaire 10-ou 12-loculaire. — Buisson, ou petit ar- bre ; écorce rimeuse. Branches plus ou moins divergentes. Ra- mules feuillus. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, d’un vert foncé et luisantesen dessus, réticulées en dessous, ordinairement arron- dies à la base : les jeunes cotonneuses aux 2 faces ; pétiole court, rugueux. Bractées grandes , membranacées, brunâtres , imbri- quées avant la floraison, caduques. Pédicelles cotonneux, longs de G lignes ou plus. Galice petit, pubescent, membranacé, blan- châtre. Corolle d’un blanc pur, avec de nombreux points pour- pres; limbe large de près de 2 pouces. Filets blancs. Anthères brunätres. Ovaire laineux. Style glabre, blanc. Stigmate rou- geàtre. Cette espèce est indigène du Népaul. Rosace pourerE. — Rhododendron puniceum Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 409. Tronc haut de 20 à 30 pieds, ct atteignant jusqu’à 2 pieds de diamètre, Écorce subéreuse , d’environ x pouce d’épaisseur, se détachant par plaques irrégulières composées de quantité de lames minces, d’un brun de Cannelle. Branches nombreuses , très-tortueuses. Feuilies longues d’environ G pouces, agrégées vers l’etrémité des ramules, courtement pétiolées, glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Bourgeons terminaux, imbri- qués. Corymbes terminaux, sessiles, subglobuleux , multiflores, beaucoup plns courts que les feuilles, recouverts avant la florai- son de grandes bractées imbriquées, cunéiformes-oblongues, ve- lues à la surface externe ; poils satinés, jaunâtres. Pédicelles 2-bractéolés à la base. Bractéoles filiformes. Calice petit, inéga- lement 5-denté. Corolle grande, d’un pourpre vif; segments presque égaux, larges, rétus : l’inférieur un peu plus grand que les supérieurs. Étamines plus cvurtes que la corolle. Ovaire soyeux, ovale-oblong, assez lisse, presque glabre, 10-loculaire, 10-valve, Graines pe- tites, légérement ailces, (Roxburgh, L. c.) Cet arbre magnifique croit dans les montagses du nord de 10-loculaire. Capsule linéaire-cblongue , 506 CLASSE DES ÉRICINÉES. l'Inde ; il fleurit en avril et maï. Ses feuilles sont souvent enduites d’une substance sucrée, durcie au contact de l'air et ayant l’apparence d’une couche de vernis plus ou moins épaisse. Rosace pu Caucase. — Rhododendron caucasicum Pallas, Flor. Ross. 1, tab. 35. — Bot. Mag. tab. 1145 et 3422. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 124. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues, pointues, ou sub- obtuses, très-entières, luisantes et un peu scabres en dessus, co- tonneuses-ferrugineuses en dessous. Corymbes lâches, 5-12- flores. Calice campanulé, 5-lobé. Lobes de la corolle arrondis. Étamines glabres.—Buisson touffu, haut de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, courtement pétiolées, sans veines apparentes en dessous. Pédicelles longs de 2 à 3 pouces. Corolle lilas : tube campanulé, long de 4 à 5 lignes ; limbe large de 12 à 15 lignes, Cette espèce habite les régions alpines du Caucase. b) Corolle jaune. RosAcE À FLEURS JAUNES. — Rhododendron chrysanthum Pallas, Itin. 3. p. 369. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 122.—Rhododendron officinale Salisb. Parad. Lond. tab. 80. Feuilles oblongues ou lancéolces-oblongues , subobtuses , sub- sessiles, glabres, non-ponctuées, discolores (ferrugineuses en des- sous) , penniveinées , réticulées, Corymbes lâches, 5-10-flores. Calice cupuliforme, 5-denté. Lobes de la corolle obovales, très- obtus. Étamines et style glabres. — Arbrisseau touffu, très-gla- bre, haut de }, pied à 2 pieds. Feuilles longues de r pouce à 2 pouces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, rétrécies en pé- tiole très-court. Pédicelles longs de 2 à 3 pouces. Corolle large de 12 à 15 lignes, d’un jaune citron; les 3 lobes supérieurs ponctués de jaune orange. Étamines jaunes. Capsule oblongue, rétrécie aux 2 bouts. Cette espèce croît dans les Alpes du Caucase et de la Daourie. L’infusion de ses feuilles, d’ailleurs vénéneuses à forte dose, est un sudorifique des plus cfficaces; on en fait fréquemment usage FAMILLE DES ÉRICACÉES. 507 en Russie et en Sibérie, comme remède anti-syphilitique, ainsi que contre les maladies chroniques de la peau et les affections rhumatismales. C. Corolle subrotacée ; lobes très-inégaux, plus longs quele tube. Étamines débordées par le style, presque aussi lon gues ou plus longues que la corolle. — Feuilles persis- tantes ou non-persistantes. Fleurs solitaires, ou géminées, ou ternées. a) Feuilles coriaces, persistantes. Fleurs courtement pédonculées, au nombre de À à 5 à l’extrémité des ramules de l’année précédente. Ca- lice minime , obscurément 5-lobé. Rosace DE Daourie. — Rhododendron davuricum Linn. — Andr. Bot. Rep. tab. 4.— Bot. Mag. tab. 636 et 1888. — Bot. Reg. tab. 194. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. ‘Fa 2: Feuilles oblongues, obtuses, glabres, discolores (blanchâtres ou roussâtres en-dessous), ponctuées aux 2 faces (de gouttelettes de résine jaunâtre). Lobes de la corolle obovales ou arrondis. Étamines glabres , en partie plus longues que la corolle. — Ar- brisseau haut de 1 à 2 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, courtement pétiolées, arrondies ou cunéiformes à la base, finement veinées, quelquefois subsinuolées ou obscurément cré- nelées. Corolle rose : tube court, campanulé : limbe large d’en- viron 1 pouce. Filets et style rosés. Anthères violettes. Capsule oblongue-conique, pointue. Cette espèce croît dans l’Altaï et dans les montagnes de la Daourie. b) Feuilles subcoriaces, persistantes, couvertes aux 2 faces de poils ap- primés. Fleurs 6-8-andres, pédonculées, solitaires ow géminées à l’extrémilé des ramules de l’année précédente. Calice grand, foliacé, d-parti. Rosace De L’Inne. — Rhododendron indicum Sweet, Hort. Brit. — Brit, Flow. Gard. ser. 2 , tab. 198 et 154. — Æzalea 0056 CLASSE DES ÉRICINÉES. indica Linn.—Bot. Mag. tab. 1480, 2667 et 2509.—Bot. Reg. tab. 811, 1716, et 1900. — Lois. Herb. de l’Amat. vol. 6.— Azalea ledifolia Bot. Mag. tab. 2901. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, pointues, ou obtuses, mucronées, veineuses. Segments-calicinaux lineéaires-lancéolés , pointus , hérissés, presque étalés. Lobes de la corolle elliptiques, ou oblongs, ou obovales, en général débordés par les étamines majeures. Style et filets pubérules vers leur base. — Arbrisseau très-touffu , haut de 2 à 4 pieds. Rameaux dressés ou plus ou moins divergents, subdichotomes , finalement glabres. Ramules hérissés de poils roussätres. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, non-luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous, plus ou moins abondamment couvertes de poils roussâtres apprimes : pétiole court, soyeux-ferrugineux de même que la côte, les ner- vures et les pédoncules. Pédoncules longs de 3 à 8 lignes. Calice long de 4 à G lignes. Corolle pourpre, ou rose, ou blanche, ou carnée, ou jaune; tube court , campanulé : limbe large de 1 pouce à > pouces. Filets et style violets ou de même couleur que la corolle. Anthères violettes ou jaunâtres. Cette espèce croit en Chine et au Japon; on en cultive quantité de variétés. c) Feuilles minces, non-persistantes, ciliées, du reste glabres. Fleurs lon- guement pédonculées, solitaires ou géminées à l'extrémité des jeunes pousses. Calice grand, foliacé, 5-parti. Rosace pu KAMTCHATK 4. — Rhododendron Kamtchaticum Pallas, Flor. Ross. tab. 33. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 121. Feuilles obovales ou oblongues-obovales , très-obtuses , très- entières, subsessiles, veineuses. Pédoncules nus ou 2-bractéolés, poilus de même que le calice. Segments-calicinaux oblongs, obtus. Lobes de la corolle oblongs-obovales. — Arbrisseau diffus, irrégulièrement rameux, haut de '/2 pied à 1 pied. Ra- mules-floriferes ascendants, pubérules , médiocrement feuillés, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 509 Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, non-luisantes, d’un vert foncé en dessus , d’un vert glauque en dessous. Segments calicinaux de moitié plus courts que la corolle. Corolle rose; limbe large de 15 à 18 lignes. Étamines pourpres : les majeures presque aussi longues que la corolle. Cette espèce croît dans la Sibérie orientale et au Kamt- chatka. Genre AZEALA. — Azalea Linn. Calice petit, 5-parti. Corolle ringente, subbilabiée, hy- pocratériforme; limbe inégalement 5-parti. Etamines 5, hypogynes, longuement saillantes, anisomètres, déclinées, ascendantes au sommet; filets filiformes, arqués; an- thères elliptiques ou oblongues, obtuses, échancrées, sub- médifixes, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme, saillant , arqué, ascendant, épaissi au sommet. Stigmate disciforme, 5-lobé. Capsule oblongue, 5-loculaire, septicide-quinqué- valve ; axe-central 5-ptère. Graines très-nombreuses, pe- tites, scobiformes, appendiculées aux 2 bouts. Arbrisseaux peu élevés. Ramules subverticillés. Feuilles subpersistantes ou non-persistantes, éparses, très-entières, ciliées. Bourgeons-florifères aphylles, multiflores, termi- nant les ramules de l’année précédente. Fleurs en co- rymbe. Pédicelles 1-bractéolés à la base : les florifères plus ou moins inclinés; les fructifères dressés. Bractées caduques , scarieuses. Fleurs grandes , odorantes , assez semblables à celles des Chèvrefeuilles. Corolle jaune , ou blanche , ou rouge , ou panachée, poilue ou pubérule- glanduleuse à la surface externe. Les Azaléa sont très-recherchés comme arbrisseaux d’or- nement ; on en cultive quantité d’hybrides et de variétés. AzaLEA D'OrtENT. — Azalea pontica Linn. — Pall. Flor. Ross. tab. 69. — Bot. Mag. tab. 433. — Bot. Rep. tab. 16. 510 CLASSE DES ÉRICINÉES. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 109.— Bot. Reg. tab. 1253 et 1259. — Anthodendron ponticum Reichb. Flor. Germ. Excurs.—Rhododendron luteum Sweet, Hort. Brit. Feuilles subpersistantes, luisantes, lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , pointues, ou subobtuses, cilices , glabres ou presque glabres aux 2 faces. Tube de la corolle pubérule- visqueux, à peu près aussi long que le limbe. — Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Rameaux dressés, subdichotomes. Ramules plus ou moins divergents, feuillus, cotonneux étant jeunes. Feuilles longues de 1 ‘/2 pouce à 5 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous, veineuses : les jeunes pu- bescentes aux 2 faces, les adultes glabrescentes. Corymbes 3- 12-flores. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes , pubérules-visqueux de même que le calice. Segments-calicinaux linéaires, obtus, ani- somètres, longs de 1 ligne à 2 lignes. Corolle d’un jaune plus où moins vif (par variation orange ou blanche) ; tube long de 6 à 12 lignes ; lobes ovales ou ovales-lancéolés , acuminés, souvent ondulés. Étamines ordinairement plus longues que la corolle. Style débordant les étamines, pubescent inférieurement de même que les filets. Cette espèce croit en Orient, ainsi que dans la Galicie et la Russie méridionale. Ses fleurs, qui paraissent en mai, en même temps que les jeunes feuilles, ont une odeur analogue à celle du Chèvrefeuille, mais plus forte et qu’on dit nuisible; le miel provenant de ces fleurs passe pour être vénéneux comme celui du Rhododendron ponticum. ÂZALÉA MAGNIFIQUE. — Azalea speciosa Wild. Enum. — Wats. Dendr. Brit, tab. 116. — Guimp. et Hayn. Fremd, Holz. tab. 31.—Lodd. Bot. Cab. tab. 624.—Azalea pericly- mena Michx. Flor. Bor. Amer. — Azalea canescens Michx. l.c.— Azalea calendulacea Pursh, Flor. Amer. Sept, —Bot. Reg. tab. 145, 1366, 1402, et 1407.—Bot. Mag. tab. 1721. — Azalea nudiflora Linn. — Bot. Reg. tab. 120, 1367 et 1641. — Bot. Mag. tab. 180. — Herb. de l’Amat. vol. 4. Feuilles lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou FAMILLE DES ÉRICACÉES. . 541 lancéolées-obovales, ou elliptiques, acuminées, ciliolées, glabres ou pubérules, non-persistantes. Tube de la corolle poilu ou pu- bérule, aussi long ou plus long que le limbe. — Arbrisseau très-semblable à l'espèce précédente par le port , le feuillage et les fleurs. Pédicelles et calices ordinairement tres-poilus. Seg- ments-calicinaux longs de x ligne à 3 lignes, linéaires , ou li- néaires-spathulés , obtus. Corolle blanche, ou rose, ou carnée, ou jaune , ou orange, ou écarlate, ou panachée; tube long de 6 à 10 lignes; lobes ovales ou ovales-lancéolés, acuminés. Étamines en général d'environ ‘/; plus longues que la corolle ; filets poilus jusque vers leur milieu. Ovaire soyeux. Style glabre ou soyeux à la base, très-long, déhordant les étamines. Cette espèce habite les États-Unis ; ses fleurs, qui paraissent en mai, à la même époque que les feuilles, sont très-élégantes et répandent une forte odeur de Chèvrefeuille. AZALÉA VISQUEUX. — Azalea viscosa Linn. — Meerb. Ic. 2, tab. 9. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 32. — Lodd. Bot. Cab. tab. 441. — Æzalea nitida Bot. Reg. tab. 414. — f: À rEuILLES GLAUQUES. — Æzalea glauca Pursh, Flor. Amer. Sept.— Waits. Dendr. Brit. tab. 5.—Æzalea his- pida Pursh, 1. c. — Wats. L. c. tab. G. Feuilles lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , ou obovales, acuminées , ciliées, non-per- sistantes, luisantes en dessus, strigueuses en dessous sur la côte, quelquefois pubérules aux 2 faces. Tube &e la corolle pubérule- visqueux, 1 à 2 fois plus long que le limbe. Étamines à peine plus longues que la corolle. — Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Ramules plus ou moins divergents. Jeunes pousses glabres ou strigueuses. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, veineuses, subsessiles , assez fermes, tantôt luisantes et d’un vert plus ou moins foncé, tantôt glauques et opaques. Corymbes sessiles , 5- 12-flores. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes , couverts (de même que le calice et la surface externe de la corolle) d’une pubes- cence glandulifère et très-visqueuse. Bractées subulées , cadu- ques. Calice très-petit : lobes ciliés , arrondis. Corolle blanche, 519 CLASSE DES ÉRICINÉES. ou rose, ou carnée ; tube subcylindracé , long de 8 à 12 lignes ; lobes ovales, ou ovales-oblongs , ou ovales-lancéolés, pointus, ou acuminés. Filets pubérules de la base jusque vers le milieu. Anthères petites, jaunes. Style plus long que les étamines, sou- vent rouge. Cette espèce croît dans les montagnesdes États-Unis. Sesfleurs, qui se succèdent en général durant tout l’été, ont une odeur de Chèvrefeulle très-agréable. Genre RHODORA. — Rhodora Linn. Calice minime , cupuliforme, irrégulièrement 5-lobé. Corolle de 3 pétales distincts, ringente, comme 2-labiée : le pétale supérieur plus grand , trilobé, ascendant ; les 2 pétales inférieurs déclinés, divariqués , oblongs-linéaires, très-entiers. Etamines 8 , hypogynes , anisomètres, décli- nées, ascendantes ; filets filiformes, arqués , élargis à la base; anthères supra-médifixes, elliptiques, échancrées aux 2 bouts, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme, décliné, ascendant. Stigmate disciforme , 5-lobé. Capsule oblon- gue, 5-loculaire, polysperme, septicide-quinquévalve ; axe-central pentaptère. Graines petites, scobiformes, ailées aux 2 bouts. Arbrisseau. Feuilles éparses, très-entières, non-persis- tantes. Bourgeons-florifères aphylles , solitaires à l’extré- mité des ramules de l’année précédente. Fleurs un peu inclinées, plus précoces que les feuilles, disposées en ombelles simples. Pédicelles courts, dressés, bractéolés à la base ; bractées subulées, caduques. Corolle rose. Ce genre ne comprend que l'espèce suivante. Raopora pu Canapa. — Rhodora canadensis Linn. — L'hérit. Stirp. 1, tab. 68. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 53. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 14. — Bot. Mag. tab. 474. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 515 Arbrisseau haut de 1 ‘/, pied à 3 pieds. Tige et rameaux dressés, tortueux. Ramules courts, flexueux. Jeunes pousses strigueuses. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, lancéolées- oblongues, pointues, subsessiles, les jeunes poilues aux 2 faces, les adultes glabrescentes. Ombelles 3-7-flores. Pédicelles et ca- lices couverts d’une pubescence glandulifère. Pétales longs d’en- viron 6 lignes : le supérieur cunéiforme-oblong, courtement trilobé : lobes obtus. Étamines majeures un peu plus longues que la corolle. Anthères petites, bleuâtres avant l’anthèse. Filets pubérules à la base. Style plus long que les ctamines. Cet arbrisseau , indigène du Canada , est cultivé dans les jar- dins ; les fleurs paraissent en avril. Genre LÉIOPHYLLE. — Leiophyllum Pers. . Calice 5-parti. Pétales 5, égaux, hypogynes, étalés. Etamines 10, hypogynes, étalées, alternativement plus longues et plus courtes. Filets linéaires-filiformes, com- primés; anthères supra-médifixes, suborbiculaires, échan- crées aux 2 bouts, didymes : bourses longitudinalement 2-valves. Ovaire 3-5-loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, disciforme , 5-sulqué. Capsule 3-5-loculaire , polysperme , septicide, 3-5-valve de haut en bas; placentaires adnés à l’axe central. Graines mi- nimes, ovoides. Arbuscule touffu. Feuilles éparçes ou subopposées coriaces, très-entières, persistantes, très-glabres. Fleurs en corymbes terminaux; pedicelles courts, capillaires, accom- pagnés de bractées coriaces. Corolle petite, blanche. LÉioPnYLLE A FEUILLES DE Buis. — Leiophyllum buxi- folium Pers. Ench. — Ammyrsine buxifolia Pursh, Flor. Amer. Sept.—Ledum buxifolium Berg.—Bot. Reg. tab. 531. Tiges diffuses ou ascendantes , hautes de :/; pied à 1 pied ligneuses de même que les rameaux adultes. Ramules feuillus, anguleux, en général paniculés au sommet. Feuilles ovales, ou HOTANIQUE. FHAY. T, 1X. 35 514 CLASSE DES ÉRICINÉES. obovales, ou oblongues-obovales, ou elliptiques, ou oblongues, obtuses, innervées, 1-costées en dessus, canaliculées en dessous, luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, longues de 2 à 5 lignes. Corymbes gloméruliformes, petits, mul- tiflores. Calice long d'environ 1 ligne : segments linéaires-lan- céolés, dressés, carénés. Pétales oblongs-obovales, de moitié plus longs que le calice , à peu près de moitié plus courts que les étamines. Cette espèce , qu’on cultive comme arbuste d’ornement, est indigène des États-Unis ; elle fleurit en avril et en mai. Genre LEDUM. — Ledum Linn. Galice minime, cupuliforme, 5-denté. Pétales 5,’ hypo- gynes, égaux, étalés. Etamines 5 à 10, hypogynes, ascen- dantes , alternativement plus longues et plus courtes ; filets capillaires ; anthères elliptiques, échancrées aux 2 bouts, submédifixes , déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées, Style filiforme. Stigmate petit, disciforme, 5-sulqué. Capsule 5-loculaire, pendante , polysperme , septicide-quinquévalve de bas en haut : valves restant suspendues au sommet d’un axe- central filiforme. Graines petites , scobiformes ; tégument lâche, celluleux , prolongé en forme d’aile autour de l'a- mande. Arbrisseaux bas, touffus. Feuilles coriaces, persistantes, éparses, très-entières, courtement pétiolées , révolutées aux bords, couvertes en dessous d’un duvet (ferrugineux) cotonneux très-épais. Bourgeons-florifères aphylles, soli- taires à l'extrémité des ramules de l’année précédente. Fleurs en corymbes plus ou moins denses ; pédicelles ca- pillaires, réclinés, bractéolés à la base; bractées caduques. Corolle blanche. Lépum commun. — Ledum palustre Linn. — Flor. Dan. tab. 1031. — Gærtn. Fruct. 2, tab. x 12, fig. 2. —Hook. Flor, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 545 Lond. tab. 212. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab, 5x. Arbrisseau haut de 1 ‘/, pied à 4 pieds. Rameaux dressés ou ascendants, souvent tortueux. Ramules grêles, feuillus, subver- ticillés , cotonneux-ferrugineux étant jeunes. Feuilles linéaires, ou linéaires-oblongues , ou lancéolées-linéaires, obtuses, ou pointues, mucronulées , luisantes et d’un vert foncé en dessus, longues de 8 à 20 lignes. Corymbes sessiles, multiflores, un peu Jlâches. Pédicelles longs de 6 à 12 lignes, subferrugineux, glan- : duleux. Fleurs décandres. Pétales obovales , obtus, courtement onguiculés, longs de 2 à 3 lignes. Étamines de moitié plus lon- gues que les pétales. Pistil plus court que les étamines. Capsule oblongue-obovée , obtuse, glanduleuse, longue de 2 à 3 lignes. Cette espèce est commune dans les tourbières du nord de l’Europe, de l'Asie et de l'Amérique ; elle fleurit au printemps; ses fruits sont mürs en automne, mais ils persistent jusqu’au printemps suivant. Toute la plante a des propriétés narcotiques; sa saveur est astringente et amère; les jeunes feuilles ont une odeur agréable, mais plus tard cette odeur devient forte et nauséeuse. En Russie, les feuilles du Lédum servent au tannage; on les substitue quelquefois an houblon dans la préparation de la bière; mais cette boisson, ainsi frelattée, occasionne des ver- tiges et des maux de tête. On prétend aussi que ces feuilles sont un excellent préservatif contre les teignes.—Le Ledum palustre, ainsi que l'espèce suivante, se cultivent comme arbrisseaux d’or- nement. Lépum À LARGES FEUILLES. — Ledum latifolium Lamk. : Dict. — Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 464. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 27. — Herb. de FAmat. vol. 4. Cette espèce, indigène du Canada et des contrées plus septen- trionales de l’Amérique , diffère de la précédente : 1° par des feuilles plus distinctement pétiolées, plus larges ( ordinairement ovales ou oblongues ); 2° par des corymbes plus denses, à fleurs moins longuement pédonculées, souvent 5-andres ; 3° par des étamines à peine plus longues que la corolle. 516 CLASSE DES ÉRICINÉES. 1Ve TRIBU. LES PYROLÉES. — PFROLEÆ Lindl. Corolle non-persistante, 5-pétale. Capsule loculicide ou septicide. Graines a tégument lâche, celluleux , réti- cule, prolongé au dela de l’amande.— Herbes vivaces, + ou sous-arbrisseaux. Genre CHIMOPHILA. — Chimophila Pursh. Calice 5-parti , réfléchi après la floraison. Corolle de 5 pétales distinets, égaux, étalés , hypogynes. Étamines 10, hypogynes; filets larges et Érédres la base, subulés au sommet, résupinés ; anthères médifixes, bd £ très-obtuses, 2-cornes à la base, renversées; bourses s'ouvrant chacune par un pore basilaire (terminant la corne ). Ovaire subglobuleux , déprimé, ombiliqué aux 2 bouts, 5-sulqué, 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style très-court. Stigmate pelté, disciforme, orbiculaire, 5- gone. Capsule subglobuleuse, un peu déprimée, 5-sulquée, 5-loculaire, polysperme, s’ouvrant par 5 fentes longitudi- nales ; valves septifères au milieu, restant adnées par les 2 bouts à l’axe-central. Graines minimes, scobiformes. Arbuscules rampants. Feuilles coriaces, persistantes , dentelées, verticillées, rétrécies en court pétiole. Pédon- cules longs, solitaires , dressés , terminaux ( sur les jeunes pousses ), 2-7-flores (accidentellement 1-flores); pédicelles filiformes, épaissis au sommet (les florifères plus ou moins inclinés , les fructifères dressés ) , disposés en ombelle ou en corymbe. Bourgeons écailleux. CnimopmiLA A OMBELLES. — Chimophila umbellata Nutt. Gen. — Pyrola umbellata Linn. — Flor. Dan. tab. 1336. — Svensk Bot. tab. 27. — Bot. Mag. tab. 978. — Chimophila corymbosa Pursh, Flor. Amer. Sept. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 517 Rhizome rampant , long, grêle, finalement ligneux. Tiges ligneuses, ascendantes, grèles, obscurément anguleuses. Feuilles verticillées ou subverticillées (au nombre de 4 à 7 par verti- cille), luisantes , d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous, glabres, cunéiformes-oblongues, sublancéolées, obtuses, longues de r pouce à 2 pouces, penninervées, veineuses : veines et nervures saillantes en dessous, canaliculiformes en dessus. Pc- doncules longs de 2 à 4 pouces, cylindriques, raides, tres-grêles, 3-7-flores ; pédicelles longs de 3 à 8 lignes , divergents , tantôt eu ombelle, tantôt en corymbe. Bractéoles subulées , caduques. Fleurs nutantes, larges de 4 à 5 lignes. Segments-calicinaux suborbiculaires , ciliolés. Pétales de couleur rose, ovales-orb1- culaires, obtus, concaves, ciliolés. Étamines un peu plus courtes que la corolle; filets à base obovale, ciliolée. Anthères violettes, presque aussi longues que les filets. Capsule subcoriace, du vo- lume d’un Pois, couronnée par le stigmate. Cette plante habite le nord de l’Europe, de l'Asie et de l’Amé- rique; elle vient de préférence dans les forêts de Coniferes, dont le sol est sablonneux et légèrement humide. Ses feuilles ont une saveur à la fois douce et amère, et des propriétés diurétiques très-puissantes ; les médecins des États-Unis et du Canada con- sidèrent la décoction de ces feuilles comme un excellent remède contre l’hydropisie et plusieurs autres maladies ; appliquées frai- ches sur la peau, ces feuilles agissent comme épispastique. Les tiges et les racines de la plante contiennent beaucoup de tannin. Au témoignage de Barton, le Chimophila maculata , espèce propre à l'Amérique septentrionale, ne participe point aux vertus médicales de son congénère. Genre PYROLE. — Pyrola Tourn. Calice cempanulé, profondément 5-lobé, non-réfléchi après la floraison. Pétales 5 , étalés, ou dressés et conni- vents, égaux, ou inégaux, hyposynes. Etamines 10, hypo- aynes ; filets filiformes (non-élargis à la base ), ascendants; 518 CLASSE DES ÉRICINÉES. authères infra-médifixes, oblongues, obtuses ou apiculées au sommet, tronquées ou courtement bicornes à la base, renversées ; bourses s’ouvrant chacune par un pore basi- laire (terminant la corne). Ovaire subglobuleux, déprimé, ombiliqué aux 2 bouts, 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme ou claviforme , rectiligne , ou curviligne , court , ou plus ou moins allongé. Stigmate disciforme, pelté, 5-gibbeux à la face supérieure. Capsule conforme à l'ovaire, couronnée du style , 5-loculaire, polysperme, s’ouvrant par 5 fentes longitudinales ; valves septifères au milieu , restant adnées par les 2 bouts à l’axe-central, comme aranéeuses aux bords. Graines minimes, scobi- formes. k Herbes vivaces, suffrutescentes à la base , très-glabres. Rhizome grêle, rampant, 1-3-céphale. Tiges courtes, as- cendantes, très-simples, feuillues. Feuilles très-rappro- chées ou subroselées vers l’éxtrémité de la tige (les infé- rieures ordinairement petites et squamiformes ), longue- ment pétiolées, coriaces , subpersistantes , crénelées, ou dentelées. Pédoncule terminal, solitaire, dressé, pluriflore; fleurs en grappe le plus souvent unilatérale, nutantes; pédicelles courts , 1-bractéolés à la base, réclinés pendant et après la floraison. Bractéoles persistantes. Corolle rose, ou verdâtre, ou blanchâtre. La plupart des Pyroles habitent l’Europe ; ce sont de fort jolies plantes qui se plaisent à l'ombre des bois humides, mais qui se refusent en général à la culture. Ces végétaux, à raison de leur astringence , s’emploiént parfois à titre de remèdes toniques et vulnéraires. Les espèces les plus nota- bles sont les suivantes : PYROLE A FEUILLES RONDES. — Pyrola rotundifolia Linn. — Flor. Dan. tab. 1816.— Eng]. Bot. tab. 213. — Blackw. Herb. tab. 594. — Calice 5-parti. Pétales divergents, obovales, inégaux. Étamines ascendantes; anthères bicornes à la base. Style décliné, arqué et ascendant au sommet, 2 fois plus long FAMILLE DES ÉRICACÉES. 519 que les étamines. Fleurs non-unilatérales. — Feuilles suborbi- culaires, ou ovales-orbiculaires , ou elliptiques , obtuses , très- légèrement crénelées, quelquefois subcordiformes à la base, d’un vert gai, luisantes, larges de 1 pouce à 2 pouces. Pédoncule long de 2 pied à 1 pied, 3-ou 4-gone, verdâtre, 15-20-flore, garni de quelques écailles subcoriaces. Grappe un peu lâche. Pé- dicelles plus longs que le calice. Bractées lancéolées, membrana- cées, un peu plus longues que les pédicelles. Calice blanchâtre , 1 fois plus court que la corolle : segments linéaires-lancéolés, pointus. Pétales blanchâtres, veineux, longs de 3 à 4 lignes. Anthères blanchâtres. Style rose, épaissi au sommet. — Fleurit en juin et en juiliet. PyroLE MINEURE. — Pyrola minor Linn. — Engl. Bot. tab. 158.—Hook. Flor. Lond. tab. 153.—Flor. Dan. tab. 55. — Pyrola rosea Smith, Engl. Bot. tab. 2543.—Calice 5-parti : segments ovales , pointus. Pétales suborbiculaires , égaux, con- nivents en forme de clochette subglobuleuse. Étamines conni- ventes; anthères inappendiculées , tronquées à la base. Style court, rectiligne, vertical. — Feuilles elliptiques ou suborbicu- laires, crénelées , obtuses , d’un vert päle. Pédoncule long de 6 à 12 pouces. Grappe 10-20-flore, assez dense. Pédicelles à peine plus longs que le calice. Calice 2 fois plus court que la co- rolle. Corolle rose ou blanchätre ; pétales longs d’environ 2 li- gnes , très-bombés. Anthères jaunes. Style filiforme. Stigmate très-large. — Fleurit en juin et en juillet. Ve TRIBU. LES MONOTROPÉES, — MONOTRO- PEZÆ Nutt. Corolle submarcescente. Antheères mutiques ou arislees (quelquefois x-theques et peltées, transversalement 2- valves). Graines scobiformes ou ailes; tégument la- 520 CLASSE DES ÉRICINÉES. che, réticulé, celluleux. — Herbes parasites (x), aphytles, semblables aux Orobanches par le port; hampe écailleuse. ÿ Genre HYPOPITHYS. — Æypopithys Dillen. Galice de 4 ou 5 sépales distincts, planes, colorés, con- nivents en forme de cloche. Coroile de 4 ou 5 pétales distincts, hypogynes, connivents en forme de cloche, for- tement gibbeux (presque éperonnés) à la base. Étamines 8 ou 10, hypogynes ; filets filiformes ; anthères 1-thèques, peltées, horizontales , transversalement bivalves. Cinq glandes hypogynes. Ovaire 4-ou 5-loculaire, subglobu- leux ; loges multi-ovulées. Style cylindrique , grêle, fistu- leux. Stigmate grand, pelté, disciforme, fimbriolé au bord. Capsule 4-ou 5-sulquée, 4-ou 5-loculaire, loculicide- quinquévalve, polysperme ; valves placentifères au milieu, restant adnées par la base ; axe-central pyramidal, penta-: gone. Graines minimes, scobiformes. Herbes vivaces , colorées, parasites sur les racines des arbres (surtout des pins et des hêtres). Racine grumeuse, traçante. Tige grêle, charnue, écailleuse , très-simple, pauciflore. Ecailles membranacées , éparses , sessiles, sub- amplexatiles. Fleurs en grappe terminale réclinée avant et pendant la floraison. Pédicelles courts, épars, nutants pendant la floraison , plus tard dressés, accompagnés cha- cun d'une bractée semblable aux écailles de la tige. Galice et corolle jaunâtres ou brunâtres. La fleur terminale seule b-sépale, 5-pétale, 10-candre et à ovaire 5-loculaire ; les autres fleurs 4-sépales, 4-pétales, 8-andres, et à ovaire 4- loculaire. (4) Telle est du moins l'opinion générale ; toutefois plusieurs auteurs très-dignes de foi, notamment MM. Wallroth et Koch , assurent que le Monotropa d'Europe n'est point parasite, et qu'on le rencontre parfois dans des localités tout à fait dénuées d'arbres. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 591 Hypoprruys »'Europe. — Æypopithys multiflora Scopol. Carn. — Monotropa Hypopithys Linn. — « Grasse. — Monotropa glabra Bernh. — Monotropa Hypopithys Engl. Bot. tab. 69. — Hook. Flor. Lond. tab. 105. — Monotropa hypoxrya Spreng. — Monotropa hypo- phegea Wallroth. — Reichb. Plant. Crit. V, fig. 674. — $B: Purescenr. — Monotropa Hypopithys Wailroth. — Flor. Dan. tab, 232. — Reichb. Plant. Crit. V, fig. 674. Plante haute de 4 à 8 pouces, d’un jaune de paille à l’époque de la floraison, plus tard brunâtre , tantôt très-glabre , tantôt pubérule vers le haut. Écailles ovales ou oblongues, concaves : les inférieures imbriquées ; les supérieures plus ou moins éloi- gnées ; les florales plus grandes, souvent ciliolées. Grappe 5-15-flore, très-dense à l’époque de la floraison, plus tard assez lâche. Pédicelles courts. Sépales lanccolés-oblongs ou oblongs, longs de 4 à 5 lignes. Pétales dentelés, conformes aux sépales, recourbés au sommet, longs de à à 6 lignes. Anthères brunâtres. Filets glabres, ou pubescents, ou velus , un peu plus courts que la corolle. Style court, débordé par les étamines. Capsule globuleuse ou ellipsoïde. Cette espèce, qui est le seul représentant indigène du groupe des Monotropées, n’est pas rare dans les bois humides ; elle fleurit en juin et en juillet. En faisant sécher cette plante pour la conserver en herbier, elle ne tarde pas à noircir et à répandre une odeur de Vanille tres-prononcée. 522 CLASSE DES ÉRICINÉES. CENT CINQUANTE-SIXIÈME FAMILLE. LES VACCINIÉES. — VACCINIEÆ. Vaccinieæ De Cand, Théor. Élem." p.216. — A. Rich. Bot. Méd. p. 568. — Lois. Deslong. Manuel des Plantes usuelles, 4, p. 368. — Bartl. Ord. Nat. p. 155. — Vaccinaceæ Lindi. Nat. Syst. p.224. La plupart des auteurs considèrent ce petit groupe comme une tribu des Ericinées, dont il ne diffère en effet que par l’adhérence de l'ovaire. Toutes les V’acci- niées produisent des fruits charnus et en général man- geables. De même que dans les Ericinées, les autres parties de ces végétaux sont plus ou moins astrin- gentes. ù Les Vacciniées renferment les genres suivants : Vaccinium Linn. ( Vitis-idea Tourn.) — Oxycoccos Tourn. ( Schollera Roth.) — Gaylussacia Kunth ( Lus- sacia Spreng.) — Thibaudia Pers. (Cavinium Petit Thou. Agapetes Don.) Ceratostemma Juss. — Caven- dishia Tindl. — Macleania Hook. — Symphisia Pres]. (Tauschia Presl.) — Sphyrospermium Pœpp. et Endl. — P Brossæa Plum. ARE RE Pr Lion Limbe-calicinal 4-ou 5-denté, 4-ou 5%parti, supère. Co- rolle urcéolée , ou tubuleuse, ou campanulée, épigyne, 4-5-dentée, ou 4-5-lobée. Étamines 8 ou 10, épigynes, incluses, ou saillantes; filets libres, filiformes , souvent élargis à la base ; anthères conniventes , infra-médifixes , mutiques ou biaristées au dos, longuement bicornes : cor- nes tubuliformes, s’ouvrant chacune par un pore apicilaire. FAMILLE DES VACCINIÉES. 225 Ovaire adhérent, 4-ou 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate obtus. Baie ombiliquée, 4-ou 5- loculaire, polysperme , plus ou moins distinctement cou- ronnée par le limbe-calicinal, Graines petites, anguleuses ; tégument mince, réticulé. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Feuilles persistantes ou non-persistantes, très-entières ou dentelées , éparses. Pédoncules axillaires ou terminaux, solitaires , ou fasci- culés, 1-ou pluri-flores. Fleurs nutantes. Fruits dressés. Secriox I. MYRTILLUS Spach. Corolle urcéolée. Étamines incluses; filets libres, non- ponctués. Pédicelles solitaires ou géminés, axillaires, 1-flores. Feuilles non-persistantes. Anthères 2-aristées au dos. Pédicelles-fructifères dressés. a) Feuilles dentelées. Rameaux anguleux. Corolle globuleuse. AïRezze MyrTize. — Vaccinium Myrtillus Lin. — Blackw. Herb. tab. 163. — Duham. Arb. 2, tab. 167. — Du- ham. ed. nov. vol. 2, tab. 20. — Flor. Dan. tab. 974. — Engl. Bot. tab. 456. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 41. — Vitis-idea Myrtillus Mœnch, Meth. Arbuste glabre, touffu, haut de , pied à 3 pieds. Racine rampante. Tiges très-rameuses , brunâtres de même que les ra- meaux adultes. Rameaux paniculés , bisannuels. Jeunes pousses d’un vert gai. Feuilles lougues de 6 à 15 lignes, minces , d’un vert gai aux 2 faces, réticulées en dessous, ovales, subacuminées, dentelées, courtement pétiolées; dentelures obtuses ou poin- tues, courtes, rapprochées, couronnées d’une glandule stipitée, Pédicelles à peine aussi longs que les fleurs , ordinairement so- litaires. Calice glabre, vert : limbe marginiforme, obscurément denticulé. Corolle petite, d’un rose verdäâtre, subdiaphane, 4-ou 5-dentée : dents courtes, obtuses, recourbées. Filets blan- châtres, linéaires-lancéolés, glabres. Anthères brunâtres, à aré- tes arquées, plus courtes que les cornes. Style saillant. Baie du 524 CLASSE DES ÉRICINÉES. volume d’un gros Pois, globuleuse, d’un bleu notrâtre (par va- riation blanche), couverte d’une poussière glauque. Cette espèce, nommée vulgairement Wyrtille, Airelle, Rai- sin des bois, ou Bluet {en Normandie Mauret ; en Bretagne Lucet; en Languedoc Aire ; en Gascogne Aious), croît dans les bois sablonneux (surtout dans ceux des montagnes et de l’Eu- rope septentrionale). L’écorce et les feuilles sont très-astrin- gents et peuvent servir au tannage. La floraison a lieu en mai et en juin. Les fruits mürissent en juillet et en août; ils ont une saveur acidule et agréable , qui les fait assez rechercher dans les localités où ils abondent; on en prépare du vinaigre ainsi que des boissons vineuses et alcooliques ; on s’en sert aussi pour colorer en rouge les vins artificiels; mêlé avec de la chaux, du vert de gris et du sel ammoniac , le suc de ces fruits donne une belle couleur pourpre, pour la peinture; avec du sulfate de cuivre et de l’alun, il donne une teinture bleue, d’ailleurs peu durable, mais fréquemment employée dans les fabriques de pa- piers peints. b) Feuilles très-entières. Rameaux cylindriques. Corolle ovpïide.. AIRELLE DES TOURBIÈRES. — Ÿ’accinium uliginosum Linn. — Flor. Dan. tab. 231. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab: 2 Eng]. Bot. tab. 585. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 239. Arbuste touffu, haut de 2 à 3 pieds. Tiges dressées ou ascen- dantes, très-rameuses, cylindriques , ligneuses : les adultes gri- sâtres. Ramules florifères bisannuels. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, minces, mais assez fermes, d’un vert glauque en dessus, très-glauques en dessous, réticulées, obovales, ou oblon- gues-obovales, très-obtuses , rétrécies en court pétiole : les jeunes pubérules aux bords ; les adultes glabres. Fleurs rappro- chées vers l’extrémité des ramules. Pédicelles solitaires ou gé- minés, rougeâtres, ou blanchätres, à peu près aussi longs que les fleurs , ébractéolés. Limbe-calicinal blanchätre ou rougeätre, 4-ou 5-parti : segments courts, Wiangulaires , ovales-orbiculai- res, ‘btus, Corolle blanche on carnée, 4-ou 5-dentée, longue de FAMILLE DES VACCINIÉES. 595 3 à 4 lignes ; dents courtes, obtuses, recourbées. Filets filifor- mes, glabres. Anthères d’un brun jaunâtre ; arêtes dorsales blan- ches, courtes, ascendantes. Style à peine débordé par la corolle. Baie du volume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre, couverte d’une poussière glauque. Graines subréniformes, verdâtres. Cette espèce est commune dans les tourbières de presque toute l’Europe, mais surtout dans le Nord, ainsi qu’en Sibérie et dans l'Amérique septentrionale; elle fleurit au printemps; les fruits mürissent vers la fin de l’été; ils ont une saveur moins agréable que ceux de lZirelle Myrtille , ce qui n'empêche pas les habi- bitants du Nord de les trouver excellents ; on en extrait aussi une boisson alcoolique. L’écorce et les feuilles servent au tan- nage ; leurs cendres, à ce qu’on assure, contiennent beaucoup de matièré alcaline. Secrion II. MYRTILLIDIUM Spach. Corolle urcéolée. Étanines incluses ; filets libres ou mo- nadelphes; anthères inaristées au dos. Fleurs en grappes latérales ou terminales (sur les ramules de l’année pré- cédente). Feuilles non-persistantes , non-ponctuées. Fruit distinctement couronné. A. Filets libres. AIRELLE GRÈLE. — faccinium tenellum Hort. Kew. (non Wats.) — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 34. — Vacci- nium pensylvanicum Michx. Flor. Bor. Amer. — Bot. Mag. tab. 3434. Feuilles lanccolées-oblongues, pointues, dentelées, mucro- nées. Grappes pauciflores, corymbiformes , subterminales. Co- rolle subglobuleuse, 5-lobée.—Arbuste hant de 1 pied à 2 pieds, ayant le port du Myrtille. Feuilles minces, longues de 6 à 18 li- gnes, luisantes, rétrécies en pétiole très-court; dentelures pointues, très-rapprochées. Pédicelles subfasciculés, on en corymbes ses- sies , plus courts que les fleurs, sans autres bractées que les écailies des bourgeons. Limbe-calicinal 5-parti, étalé : segments ovales-elliptiques, obtus, courts. Corolle blanche, lavée de rose, 526 CLASSE DES ÉRICINÉES. de la forme et du volume de celle du Muguet; lobes courts , ar- rondis, réfléchis, Filets pubescents. Anthères d’un jaune orange. Style un peu saillant, Baie globuleuse, bleue , couverte d’une poussière glauque, du volume et de la saveur de celle du Myrtille. Cette espèce croît aux États-Unis ; on la cultive commear- buste d'agrément ; elle fleurit au printemps ; les fruits sont man- geables. ATRELLE EFFILÉE. — Vaccinium virgatum Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 181. — Wats, Dendr. Brit. tab. 33. — Bot. Mag. tab. 3522. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , pointues, dente-- lées. Grappes 5-7-flores, latérales, subsessiles , disposées en panicules terminales aphylles. Corolle ovale-cylindracée, 5- gone, 5-dentée. — Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Rameaux dressés, cylindriques, flexueux, effilés : les florifères aphylles à l’époque de la floraison. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, glabres, ou légèrement pubescentes, assez fermes et luisantes, d’un vert foñcé en dessus, d’un vert pâle et subréticulées en des- sous, rétrécies en pétiole très-court; dentelures incombantes, pointues, glanduleuses, Grappes courtes, inclinées , alternes, unilatérales. Pédicelles filiformes, 1-3-bractéolés, à peu près aussi longs que les fleurs. Bractées subulées , petites. Galice subcampanulé, verdâtre, 5-fide : segments ovales-triangulaires , subobtus, Corolle longue de 4 lignes, d’un blanc lavé de rose; dents courtes, pointues, presque dressées, Filets velus. Anthères oblongues, de couleur orange. Style inclus, débordant les éta- mines. Baie globuleuse, d’un bleu noirâtre, du volume d’un gros Pois. Cette espèce croît aux États-Unis; elle fleurit au printemps ; on la cultive comme arbrisseau d’ornement ; ses fruits sont man- geables. AïREzLE DE Warson — Vaccinium F/atsoni Swect, Hort. Brit. ed. 2. — Vaccinium virgatum angustifolium Wats. Dendr. Brit. tab. 34. FAMILLE DES VACCINIÉES. 527 Feuilles lancéolées, pointues, à peine dentelées. Grappes 3-7- flores, latérales, subsessiles , disposées en panicules terminales aphylles. Corolle conique-cylindracée, 5-gone, 5-dentée. — Arbrisseau ayant le port et l’inflorescence de l’espèce précédente. Pédicelles plus courts que les fleurs. Galice verdâtre, profondé- ment 5-fide : segments linéaires-lancéolés, pointus. Corolle lon- gue de 3 à 4 lignes, blanche, lavée de rose; dents courtes, pointues, dressées. Filets velus. Anthères de couleur orange. — Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente; on la cultive aussi dans les jardins. B. Filets monadelphes. AIRELLE A CORYMBES. — Ÿ’accinium corymbosum Willd. — Wats. Dendr. Brit. tab. 123. — Bot. Mag. tab. 3433. Feuilles ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, subacu- minées, dentelées vers leur sommet, pubescentes en des- sous. Grappes 3-7-flores, lâches , subcorymbiformes , latérales, sessiles. Corolle ovoïde, 5-lobée. Filets linéaires , aplatis, mo- nadelphes par la base.—Buisson haut de 3 à 5 pieds. Rameaux verdâtres , flexueux. Jeunes pousses pubescentes. Feuilles lon- gues de 1 pouce à 2 pouces, minces, mais assez fermes , d’un vert foncé et glabres en dessus , d’un vert glauque en dessous, rétrécies en pétiole très-court; dentelures courtes, obtuses. Grappes courtes , nombreuses , alternes , rapprochées en pani- cules aphylles. Pédicelles pubescents, glanduleux , filiformes, à peu près aussi longs que les fleurs. Limbe-calieial 5-parti : segments dentiformes, pointus, dressés. Corolle longue d’environ À lignes , carnée, ventrue : dents courtes, recourbéés , subob- tuses. Filets roses, ciliés. Anthères oblongues, brunâtres, aussi longues que les filets. Style saillant. Baie de la forme et du vo- lume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre, couverte d’une poussière glauque. — Cette espèce est commune aux États-Unis et au Ca- nada; elle fleurit au printemps ; on la cultive dans les jardins ; le fruit est mangeable et d’une saveur semblable à celle des baies de Myrtille. 528 CLASSE DES ÉRICINÉES. AIRELLE A GRANDES FLEURS. — Vaccinium grandiflorum Wats. Dendr. Brit. tab. 125, fig. A. — Vaccinium elongatum Wats. I. c. fig. B. — Vaccinium minutiflorum Wats. 1. c. fig. C. — Vaccinium marianum Waits. 1. c. tab. 124. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées- oblongues , légèrement dentelées. Grappes 3-0-flores, subco- rymbiformes, lâches, latérales, ou subterminales. Corolle sub- cylindracée, 5-gone, 5-dentée. Filets larges, aplatis, cohérents presque jusqu’au sommet. — Buisson atteignant 4 à 5 pieds de haut. Branches et rameaux diffus ou étales, cylindriques , plus ou moins flexueux. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous, très-gla- bres, ou pubescentes sur la côte, subcoriaces , pointues, ou ob- tuses, subsessiles ; dentelures pointues ou mucronées, en général très-éloignées. Grappes tantôt subsolitaires, tantôt agrégées vers l'extrémité des ramules, tantôt disposées en panicule plus ou moins allongée. Pédicelles glabres ou pubescents, 1-bractéolés à la base, filiformes, aussi longs que les fleurs ou un peu plus longs. Bractées caduques, foliacées, en général petites. Calice verdâtre ; limbe 5-parti : segments ovales ou triangulaires, sub- obtus. Corolle longue de 2 à 4 lignes , blanche, quelquefois un peu lavée de rose : dents courtes, subobtuses, recourbées. Filets pubescents, blancs. Anthères brunâtres, biparties presque jusqu’à leur base. Siyle inclus, un peu débordé par la corolle. Baie glo- buleuse, violette. du volume d’un gros Pois. — Cette espèce croît dans l'Amérique septentrionale ; on la cultive dans les jar- dins; elle fleurit au printemps ; son fruit est mangeable. Secrion III. VITIS-IDÆA Spach. Corolle campanulée, non-urcéolée. Étamines subincluses; filets libres; anthères inaristées au dos. Fleurs en grappes terminales très-denses. Feuilles coriaces , per- sistantes, ponctuées en dessous. AIRELLE À FEUILLES PONCTUÉES. — Vaccinium Vitis-idæa Linn. — Flor. Dan. tab. 40. — Engl. Bot. tab. 598. — FAMILLE DES VACCINIÉFS. 529 Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 45. — Dubam. cd. nov, vol. 2, tab. 30. — Vitis-idæa punctata Mœnch, Meth. Arbuste touffu, haut de 3 pouces à 1 pied. Racine rampante, ligneuse. Tiges dressées ou ascendantes, pubescentes, cylindri- ques, rameuses, feuillues, suffrutescentes. Bourgeons écailleux : les floriferes terminaux , solitaires, aphylles, souvent rougeä- tres. Feuilles longues de 6 à 15 lignes, luisantes, finement pen- niveinées, non-réticulées, d’un vert gai en dessus, d’un vert très- pile et ponctuées de noir en dessous , obovales, ou oblongues- obovales , arrondies ou rétuses au sommet, submucronulées, révolutées aux bords , très-entières, ou légérement crénelées, courtement pétiolées. Grappes denses, unilatérales, courtes, 10-15 flores , réclinées. Pédicelles plus courts que la fleur, 1- bractéolés à la base, 2-bractéolés vers leur milieu. Bractées blanchätres ou rougeätres, ovales, pointues, ciliées, les 2 supé- rieures très-petites. Galice blanchâtre ou rongeûtre; limbe 4- parti, petit : segments dentiformes, pointus , dressés. Corolle longue d'environ 3 lignes, blanche, ou carnée, partagée jusqu’au tiers en 4 lobes ovales, obtus, révolutés. Étamines aussi lon- gues que le tube de Ja corolle; filets cotonneux , sublinéaires ; anthères brunätres, ou d’un rouge orange. Style ordinairement saillant, Baie globuleuse, écarlate, du volume d’un Pois. Cette espèce, nommée vulgairement Myrtil ponctué, est très- commune dans tout le nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amé- rique, et elle se retrouve tout aussi fréquemment dans les Alpes et autres montagnes de l’Europe moyenne; elle croit de préfé- rence dans les bois de Conifères et dans'les landes sablonneuses un peu humides ; la floraison dure depuis le printemps jusqu’à la fin de l’été ; le fruit, qui est très-acide, mürit en automne. L’écorce et les feuilles de cet arbuste sont employées , dans le Nord, au tannage. Les fruits, trop acides pour être mangés crus , servent à faire du vinaigre et des confitures très--recher- chées. Cet arbuste mérite d’être cultivé dans les jardins. Genre CANNEBERGE. — Oxycoccos Tourn. Limbe-calicinal petit, supère, 4-parti. Corolle épigyne, ROTANIQUE. PHAN,. T. IX. 54 550 CLASSE DES ÉRICINÉES. profondément 4-fide, subrotacée : segments réfléchis. Éta- mines 8, épigynes, longuement saillantes ; filets libres; an- thères conniventes, infra-médifixes, mutiques au dos, longuement 2-cornes: cornes tubuliformes, déhiscentes cha- cune par un pore apicilaire. Ovaire adhérent, 4-loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmaté capitellé. Baie globuleuse, ombiliquée, 4-loculaire , polysperme, couronnée du limbe calicinal. Graines petites : tégument mince, réticulé. Arbustes rampants. Feuilles coriaces, persistantes, éparses. Pédicelles axillaires ou terminaux, longs, fili- formes, 2-bractéolés vers leur milieu, 1-bractéolés à la base, réclinés. Corolle rose. CANNEBERGE COMMUNE. — Oxycoccos palustris Pers. — Vaccinium Oxycoccos Lion. — Engl. Bot. tab. 319. — Flor. Dan. tab. 80. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 44. — Schollera Oxycoccos Roth. Racinetrès-grêle, rampante. Tiges décombantesouascendantes, radicantes à la base, filiformes, d’un brun roux, glabres, feuillues, suffrutescentes, longues de 5 à 12 pouces, ordinairement rameu- ses ; épiderme non-persistant. Feuilles longues de 2 à 9 lignes, luisanteset d’un vert foncé en dessus, d’un glauque cendré en des- sous, glabres , non-veineuses , subsessiles , ovales , subobtuses , ou pointues, subcordiformes à la base, révolutées aux bords. Pé- dicelles géminés ou ternés à l’extrémité des ramules, longs de 10 à 15 lignes, capillaires, pourpres de même que le calice, fine- ment pubérules. Bractées minimes, ciliolées. Dents-calicinales courtes, arrondies, pubérules aux bords. Segments de la corolle longs d'environ 3 lignes, oblongs-lancéolés , pointus, blanchä- tres aux bords. Filets courts, aplatis, pubescents , sublinéaires , rouges , ou blanchâtres. Anthères jaunes, conniventes en forme de cône. Style rougeâtre , saillant. Baie écarlate, du volume d’un gros Pois, décombante. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Canneberge, est commune dans les tourbières de presque toute l'Europe, ainsi FAMILLE DES VACCINIÉES. 531 que dans le nord de l’Asie et de l'Amérique ; elle croît de préfé- rence parmi les Sphagnum et autres Mousses des localités ma - récageuses. Les baies de cette plante ont une saveur acide assez agréable ; les habitants du Nord les emploient en guise de Ci- trons, ainsi qu’à faire des confitures et des compotes ; on en pré- pare du vinaigre detrès-bonne qualité. Les fleurs de la Ganne- berge sont fort jolies, mais la plante se prête difficilement à la culture. CANNEBERGE A GRAND FRUIT.— ÜxyCoccoS macrocarpus Pursh, Flor. Amer. Sept. — Wats. Dendr. Brit. tab. 122. — Vaccinium macrocarpum Willd. — Vaccinium Oxycoccos oblongifolium Mich. Flor. Bor. Amer. Espèce voisine de la précédente, mais plus grande en toutes les parties. Tiges atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Feuilles oblongues, obtuses , glauques en dessous, courtement pétiolées. Pédicelles solitaires, axillaires. Corolle à segments plus étroits et plus pointus. Baie écarlate , du volume d’une petite Groseille à maquereau. — Cette espèce croît au Canada et dans les monta- _gnes des États-Unis; on la cultive comme arbuste d'ornement ; elle fleurit en été. TRENTE-TROISIÈME CLASSE. LES CAMPANULINÉES. CAMPANULINEÆ Bartl CARACTÈRES. Herbes , ou sous-arbrisseaux , ou arbrisseaux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Sucs-propres en général laiteux. Feuilles (rarement opposées ou verticillées) éparses, simples, non-stipulées, en général indivisées. Fleurs axillaires, ou terminales, hermaphrodites. In- florescence variée. Calice adhérent (par exception presque inadhérent), herbacé ; limbe persistant, en général 5-parti. Corolle régulière ou irrégulière , insérée à la gorge du calice, plus ou moins profondément lobée; estivation valvaire ou moins souvent imbricative. Étamines épigynes ou épicorollaires, en même nom- bre que les lobes de la corolle, ou quelquefois moins, interposées. Filets libres ou monadelphes. Anthères libres ou moins souvent cohérentes, dithèques : bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-3-ou pluri-loculaire, en général couronné d’un disque annulaire ou cupuliforme; pla- centaires axiles, en général multi-ovulés. Rarement l'ovaire est à cloisons incomplètes, placentifères au bord antérieur. Un seul style terminé par plusieurs stigmates ou par un seul stigmate. Loupe ne 299 Péricarpe capsulaire, ou moinssouvent soit drupace, soit baccien, soit carcérulaire, en général pluri-loculaire et polysperme. Graines périspermées ou rarement apérispermées, anatropes. Embryon axile, rectiligne. Cette classe, qui correspond aux Campanulacées d'A. L. de Jussieu , comprend les Campanulacees, les Lobe- liacees, les Stylidiées, et les Goodenovices. CENT CINQUANTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES CAMPANULACÉES. — CAMPANULACEÆ. Campanulacearum genn. Juss. — Campanulacearum sectio I, R. Br. Prodr p. 560. — Campanulaceæ Bartl. Ord. Nat. p.451. — Lindl. Nat. Syst. p. 257. — Endi. Gen. Plant, 4, p. 513. — Campanuleæ De Cand. fil. (Monographie des Campanulées, Paris, 4850. ) — Campanulaceæ, tribus IIL : Campanuleæ Reichenb. Syst. Nat. p. 186. A l'exception d’une vingtaine d'espèces, cette famille appartient aux régions extra-tropicales, et c'est surtout dansl’hémisphère septentrional qu’elleabonde. Le suc lai- teux de ces végétaux est plus où moins amer et un peu âcre, mais exempt, du moins en général, des propriétés délétères des Lobéliacées. La plupart des Campanulacées ont des fleurs très-élégantes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou rarement arbrisseaux. Sucs-propres en général laiteux. Tiges et rameaux cylindriques ou irré- gulièrement anguleux. Feuilles (rarement opposées ou verticillées ) éparses, simples, non-stipulées, en général indivisées; les radi- cales ordinairement non-conformes aux autres. Fleurs régulières (par exception irrégulières), ‘her- maphrodites, disposées en épis, ou en grappes, ou en panicules, ou en capitules, ou en corymbes; pédoncules terminaux ou axillaires et terminaux. Calice adhérent; limbe supère ou semi-supère , per- sistant, 5-parti (moins souvent 3-ou 6-ou 8-parti ), on quelquefois tronqué et inapparent ; segments quelque- FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 535 fois alternes avec un appendice réfléchi ; estivation val- vaire. Disque plane , ou annulaire, ou rarement tubuliforme, épigyne, ou adné au fond du limbe calicinal. Corolle marcescente ou rarement caduque , campa- nulée , on infondibuliforme, ou hypocratériforme, ou rotacée, ou tubuleuse, en général plus ou moins pro- fondément 5-lobée, ou 5-dentée ( moins souvent 3-ou 4-ou 6-ou 8-lobée), insérée au disque ; estivation val- vaire. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle (par exception moins), interposées, insérées au disque, ou rarement à la base de la corolle. Filets libres ou cohé- rents par leur base, aplatis, en général très-élargis infé- rieurementetsubulés ausommet. Anthères(par exception cohérentes) libres, basifixes, dithèques, introrses, conni- ventes ayant la floraison ; bourses parallèles, contiguës (rarement séparées par un connectif linéaire), déhis- centes chacune (avant l'épanouissement de la fleur) par une fente longitudinale; pollen sphérique. Pistil : Ovaire infère, ou semi-infère, 2-8- (ordinaire- ment 3-) loculaire ; placentaires axiles, charnus, souvent bilobés, multi-ovulés. Ovules anatropes, ordinairement horizontaux. Style terminal, indivisé, en général poilu avant l'anthese ( poils le plus souvent disposés en séries longitudinales), finalement glabre (1). Stigmate terminal, rarement indivisé , en général à autant de lobes ou de lanières (connivents avant l’anthèse, puis réfléchis) que l'ovaire offre de loges. (4) Suivant l'observation de M. Ad. Brongniart , les poils-collecteurs des: Campanulacées sont rétractiles et non caducs, (Voy. Annales des Sciences Nat. 4859.) 536 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Péricarpe capsulaire ( par exception baccien ), poly- sperme. Graines ovoïdes, ou comprimées, ou irrégulièrement anguleuses, en général petites, périspermées ; hile ter- minal ; raphé et chalaze peu apparents. Périsperme charnu. Embryon rectiligne , axile, subcylindracé, en général à peu près aussi long que le périsperme; coty- lédons minces , plano-convexes, obtus, très-courts; ra- dicule appointante. Cette famille renferme les genres suivants : Musschia Dumort. (Chrysangium Link.) — Sym- phiandra De Cand. fil. — Ædenophora Fisch. (Flærkea Spreng. nec alior.) — Campanula Tourn. — Roncela Dumort. — Medium Tourn. (Marianthemum Schrank. Rapuntium Cheval.) — Specularia Meiïst. ( Apenula Neck. Prismatocarpus L'hérit. nec D. C. Legouzia Du- rand.) — Roella Linn. ( Aculeosa Pluck.)— Prismato- carpus De Cand. fil, — Wahlenbergia Schrad, (Aïkinia Salisb.) — Cervicina Delile. — Microcodon De Cand. fil.—Platycodon De Cand. fil.— Canarina Juss. (Canaria Linn. Pernettya Scopol.) — Codonopsis Wallich. (Glos- socomia Don.) — Campanumæa Blume. — Cephalo- stisma De Cand. fil. — Lightfootia L'hérit. — Merciera De Cand. fil. — Michauxia L'hérit. (Mindium Adans.) — Petromarula De Cand. fil. — Phyteuma Linn. (Ra- punculus Tourn. Rapuntium Lobel.) — Trachelium Linn, — Jasione Linn. (Ovilla Adans, ) Genre MUSSCHIA. — Musschia Dumort. Limbe-calicinal grand, foliacé, 5-parti. Corolle rotacée , profondément 5-fide. Étamines 5, libres; filets glabres, peu élargis à la base; anthères cuspidées au sommet. Ovaire infère, 5-loculaire; loges alternes avec les segments FAMILLE DES CAMPANULACÉES. DIT calicinaux. Stylecylindrique, glabre. Stigmates5, linéaires, hispides avant l'anthèse. Capsule obconique, 10-nervée, 5-loculaire, polysperme, déhiscente entre les nervures par quantité de fentes transversales. Graines minimes, ovoïdes, luisantes. Sous-arbrisseau très-glabre., Rameaux flociFeses es an- nuels, feuillus. Tige courte, frutescente. Feuilles éparses, rapprochées , pétiolées , dentelées. Inflorescence de cha- que rameau formant une panicule terminale, pyramidale, feuillée | plus ou moins rameuse. Fleurs dressées. Corolle jaune , à peine plus longue que le limbe-calicinal. — Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. MusscutA À FLEURS JAUNES. — Musschia aurea Dumort, Comm. Bot. 1823, p. 18.—Campanula aurea Linn.—Vent. Malm, tab. 116. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 41. — Bot. Reg. tab. 157. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 472. Tige assez grosse, dressée, feuillue au sommet, aphylle et ci- catriqueuse inférieurement (étant adulte), atteignant environ 1 pied de haut. Rameaux terminaux, paniculés. Feuilles lon- gues de 3 à 6 pouces, subcoriaces, d’un vert gai, roselées à l’ex- trémité de la tige et à la base des rameaux-florifères, lancéolées, ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , acuminées, doublement dentelées : les inférieures rétrécies en pétiole long de 1 pouce à 2 pouces ; les florales sessiles , graduellement plus petites. Panicule lâche, multiflore ; pédoncules 1-3-flores, cy- lindriques, plus ou moins divergents; pédicelles courts, dres- sés, 1-ou 2-bractéolés à la base. Calice long d’environ x pouce; tube obconique;, 10-nervé; segments ovales-lancéolés, ou oblongs- lancéolés, mucronés, très-entiers, dressés, jaunâtres, à peu près aussi longs que le tube. Corolle à segments linéaires-lancéolés , étalés, plus ou moins réfléchis, plus longs que le tube. Étamines un peu plus courtes que la corolle. Capsule longue de :/, pouce. Graines brunûtres. Cette espèce, originaire de Madère, se cultive comme plante d'ornement de serre tempérée. 538 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Genre GAMPANULE. — Campanula Tourn. Limbe-calicinal 5-parti, inappendiculé. Corolle campa- nulée, subcyathiforme , ‘ou urcéolée, 5-lobée, marces- cente. Étamines 5 , libres; filets connivents et élargis à la base , ciliés , subulés supérieurement ; anthères linéaires, mutiques, réfléchies après l’anthèse. Ovaire infère, 3-locu- laire ; loges opposées aux segments calicinaux. Style fili- forme ou cylindrique, poilu avant l’anthèse. Stigmates 3, filiformes , finalement révolutés. Capsule turbinée ou ovoïde, 3-loculaire, polysperme , chartacée : chaque loge s’ouvrant de bas en haut par une valvule pariétale soit basilaire, soit infra-apicilaire. Graines petites, ovales, comprimées. J Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles très-entières ou dentées : les radicales plus larges ( en gé- néral non-conformes aux caulinaires ), longuement pétio- lées ; les caulinaires sessiles ou courtement pétiolées , épar- ses. Fleurs terminales, ou axillaires et terminales, dressées, ou pendantes, disposées en panicule, ou en épi, ou en grappe , ou en capitule, ou subsolitaires. Corolle bleue, ou blanche, ou violette, en général grande. La plupart des Campanules sont remarquables par l’élé- gance de leurs fleurs ; les espèces que nous allons décrire se cultivent comme plantes d'ornement. SECTION I. Capsule déhiscente par des valvules basilaires. Fleurs sessiles , dressées de même que les fruits, disposées en épis ou en capitules. À. Fleurs en capitules. Feuilles inférieures distinctement pétiolées. CAMPANULE À FLEURS GLOMERULÉES. — Campanula glome- rata Lion. — Engl. Bot. tab. 90. — Flor. Dan. tab. 1328. FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 539 — Reichb. Plant. Crit, fig. 7951 ad 955. — Jaume Sant-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 24.— Bot. Reg. tab. 620. — Cam- panula speciosa Horn. Hort. Hafn.—Bot. Mag. tab. 2649.— Campanula nicæensis Rœm. et Schult. — Campanula ellip- tica Kit.—Reichb. Plant. Crit. fig. 763 et 764.—Campanula aggregata Balb. — Lodd. Bot. Cab. tab. 505. — Campanula farinosa Andrz. — Reichb. 1. e. fig. 757 ad 761. — Campa- nula petræa Allion. (nec Linn. ) Tige simple, ou ramulifere au sommet. Feuilles inégalement dentées ou doublement crénelées : les radicales ovales, ou ova- les-oblongues, ou oblongues, ou ovales-lancéolées, arrondies ou cordiformes à la base; les caulinaires-supérieures amplexicau- les. Gapitules terminaux ou axillaires et terminaux. Segments calicaux acuminés, 1 à 3 fois plus courts que la corolle. Corolle subcyathiforme , non débordée par le style. — Plante vivace, haute de :}, pied à 3 pieds, en général parsemée de courts poils scabres, moins souvent pubescente-incane, ou glabre. Racine pivotante, subligneuse. Tige grêle, anguleuse, feuillue inférieu- rement. Feuilles inférieures longues de 1 pouce à 4 pouces, à pétiole aptère, aussi long que la lame. Feuilles-caulinaires in- férieures sessiles ou courtement pétiolées, du reste conformes aux radicales. Capitules accompagnés chacun d’un involucre de plusieurs feuilles semblables aux feuilles-caulinaires supérieu- res ; le capitule terminal subglobuleux, large de 1 pouce à 2 pouces ; les capitules axillaires pauciflores , tantôt sessiles , tantôt pédonculés. Tube calicinal turbiné ; segments dressés , divergents, ovales-lancéolés, ou oblongs-lancéolés , ordinaire- ment ciliés. Corolle longue de 5 à 15 lignes, d’un bleu violet, pubescente à la surface externe, ou glabre, partagée jusque vers son milieu en 5 lobes ovales, pointus, étalés durant l’épanouis- sement. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets ova- les-triangulaires vers leur base, blanchätres ; anthères jaunes, aussi longues que les filets. Capsuleovoïde, longue de 3 à 4 lignes. Graines jaunes. — Cette espèce est commune dans toute l’Eu- rope, ainsi qu’en Orient et en Sibérie ; elle fleurit en été; elle croît de préférence dans les localités sèches et découvertes. 540 CLASSE DES CAMPANULINÉES- B. Fleurs en épi. Feuilles sessiles : les inférieures rétrécies vers leur base. CAMPANULE THYRSOÏDE. — Campanula thyrsoides Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 411. — Bot. Mag. tab, 1290. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 37. Tige très-simple, dressée, sillonnée. Feuilles subcréwelées ou très-entières, poilues : les inférieures lancéolées, obtuses ; les autres linéäires-lancéolées, pointues. Épi terminal, thyrsiforme, très-dense. — Plante bisannuelle, haute de ‘/: pied à 1 ‘/, pied, hérissée de poils rudes. Racine longue , charnue , subfusiforme. Tige visqueuse , feuillue , assez grosse en proportion à.sa lon gueur. Feuilles inférieures longues de 3 à 6 pouces, sur 2 à 3 lignes de large; les supérieures graduellement plus pefites; les florales courtes, les supérieures ovales, acuminées. Épi long de 6 à 10 pouces. Fleurs solitaires, ou géminées , ou ternées , 1-bractéolées à la base : les inférieures plus courtes que les feuilles florales ; les supérieures débordantes. Bractéoles lancéolées, acu-- minées, Tube-calicinal glabre, turbine; segments ovales-lancéo— lés, dressés, ciliés, subdenticulés, plus longs que le tube, 2 fois plus courts que la corolle. Corolle cylindracée-campanulée, d’un jaune blanchâtre, semi-quinquéfide, poilue à la surface externe : lobes ovales , pointus, peu étalés. Étamines plus courtes que la corolle. Capsule subglobuleuse. Graines brunes. — Cette es- pèce croit dans les Alpes ; elle fleurit en été. Section II. Capsule nutante, déhiscente par des valvules basilaires. Segments-calicinaux très-entiers. Fleurs pendantes, ou dressées, pédicellées. Feuilles radicales cordiformes , longuement pétiolées. A. Tiges multiflores. Corolle glabre à la surface externe. a) Fleurs dressées. CAMPANULE À LARGES FEUILLES. — Campanula lalifolia FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 544 Lion. — Flor. Dan. tab. 85 et 982. — Engl. Bot. tab. 30. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 23. — Campa- aula macrantha Fisch. — Bot. Mag. tab. 2553. — Campa- nula eriocarpa Bieb. Flor. Taur. Cauc. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 21. — Campanula urticæfolia Allion. Tiges simples, dressées, obscurément anguleuses. Feuilles grandes, acuminées, doublement dentelées : les caulinaires ova- les ou ovales-lancéolées, sessiles, ou subsessiles. Pédoncules picd à 1 ‘/2 pied. Racine charnue, rameuse, pivotante. Tiges ascen- dantes ou dressées, grêles, flexueuses, cylindriques , très-lisses , tantôt très-simples et 1-3-flores, tantôt rameuses vers leur som- met et 3-5-flores; rameaux 1-3-phyiles, pédonculiformes, très- grêles, plus ou moins divergents. Feuilles subcoriaces , d’un vert glauque et luisantes en dessus, très-glauques en dessous, inégalement dentelées ou denticulées, rétrécies en pétiole très- court , ou sessiles : les radicales (nulles chez les plantes florife- res) et les caulinaires-inférieures petites, suborbiculaires , ou obovales, ou cbovales-spathulées, obtuses ; les autres ovales, ou subrhomboïdales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-rhomboïdales, ou lancéo- lées, acuminées, en général entières vers leur base, longues de 1 pouce à 2 pouces : les supérieures graduellement plus petites; les ramulaires ordinairement petites et lancéolées. Pédoncules ou ramules-florifères longs de 1 pouce à 3 pouces. Calice glauque, ponctué ; segments triangulaires-lancéolés , pointus, plus longs que le tube , beaucoup plus courts que la corolle, presque éta- lés pendant la floraison, puis dressés. Corolle longue de 1 pouce à 2 pouces , large de x ‘/2 pouce à 2 ! pouces , d’un bleu très- vif, partagée jusqu’au tiers en 5 lobes ovales ou ovales-triangu- laires, pointus, ou zcuminés, très-ouverts. Étamines 2 fois plus HOTANIQUE, PHAN, T. IX, 50 562 CLASSE DES CAMPANULINÉES. courtes que la corolle; filets ovales-triangulaires et ciliés infé- rieurement, violets ; anthères jaunes, apiculées, un peu plus lon- gues que les filets. Ovaire 5-loculaire. Style court, gros. Stig- mates 5, semi-cylindriques , finalement étalés en étoile. Calice fructifère ovoide ou subturbiné, 1o-nervé, long de 5 à 6 lignes. Portion inadhérente de la capsule conique, pointue , débordant les segments calicinaux ; valves courtes, opposées aux segments. calicinaux , finalement divergentes. Graines d’un brun noirâtre, longues d’environ 1 ligne. — Cette espèce, indigne de la Sibérie orientale, se cultive comme plante d'ornement; elle fleurit en été. Genre CANARINE. — Canarina Juss. Tube-calieinal turbiné ; limbe 6-parti. Corolle grande, campanulée, 5-lobée. Disque annulaire, périgyne. Eta- mines 6, libres; filets élargis à leur base; anthères li- néaires- oblongues. Ovyaire infère, 6-loculaire; loges opposées aux segments-calicinaux. Style cylindrique. Suüg- mates 6, filiformes. finalement étalés. Péricarpe charnu, indéhiscent, polysperme. Graines petites , anguleuses. Herbe vivace, glauque, très-glabre. Racine grosse, charnue , tubéreuse. Tiges très-rameuses, subarticulées. Feuilles opposées ou verticillées-ternées , longuement pétiolées, dentelées, subhastiformes. Pédoncules dichoto- méaires et terminaux , solitaires , 1-flores, ébrattéolés, réclinés. Corolle grande, d’un jaune tirant sur le rouge. — L'espèce que nous allons décrire est la seule qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre. Canariwe CampanuLe. — Canarina Campanula Lamk. Dict. — Bot. Mag. tab. 444. — Lodd. Bot. Cab. tab. 396. — Herb. de l’Amat. vol. 3, tab. 142.— Campanula canariensis et Canaria campanulata Lin. Racine subfusiforme, lactescente. Tiges longues de 3 à 4 pieds, grimpantes, ou diffuses, débiles, grêles, fistuleuses, cylin- driques, très-lisses, feuillées ; entre-nœuds en général beaucoup FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 565 plus longs que les feuilles. Rameaux opposés ou verticillés, feuil- lés, dichotomes. Feuilles d’un vert gai et Inisantes en dessus , glauques en dessous , très-minces, longues de 1 pouce à 2 pou- ces, hastiformes, ou deitoïdes, ou triangulaires-lanccolées, ou oblongues-lancéolées, pointues , inégalement dentées, ou sinuo- lées-denticulées, ou incisées-dentées, cordiformes ou arrondies à leur ba$e. Pédoncules longs de 1 pouce à 2 pouces, grêles, cy- lindriques, épaissis au sommet. Calice glauque : tube long de 5 lignes; segments linéaires - lanccolés , ou oblongs - lancéolés, pointus, 3-nervés, 2 fois plus longs que le tube, réfléchis ou éta- lés pendant la floraison, ordinairement denticulés. Corolle longue de 10 à 20 lignes, ventrue, très-évasée ; lobes courts, ovales- triangulaires, pointus, mucronés, Étamines 1 fois plus courtes que la corolle ; filets très-glabres ; anthères jaunes. Style plus court que la corolle. Fruit obové ou turbiné, jaunâtre. Cette espèce, qu’on cultive comme plante d’ornement de serre, habite les Canaries ; son fruit est mangeable, Genre MICHAUXIA. — Michauria L’hérit. Tube-calicinal turbiné; limbe 8-ou 10-parti; sinus prolongés chacun en un appendice réfléchi. Corolle ro- tacée, partagée presque jusqu’à sa base en 8 ou 10 seg- ments étroits, pointus, sublinéaires, finalement réfléchis. Étamines 8 ou 10, libres; filets membranacés, ovales, acuminés, connivents en forme de cône engainant la partie inférieure du style ; anthères lineaires. Ovaire infère, 8- ou 10-loculaire ; loges opposées aux segments-calicinaux. Style cylindrique. Stigmates 8 ou 10, filiformes. Capsule nutante , polysperme , à 8 ou 10 loges s’ouvrant chacune par une valvule basilaire. Herbes bisannuelles. Feuilles radicales pétiolées, pen- natifides. Feuilles-caulinaires éparses , sessiles, subam- plexatiles. Fleurs en panicule terminale ; pédoncules soli- taires, 1-flores, inclinés, accompagnés chacun d’une bractée foliacée, Corolle grande , blanchâtre. — Ce genre appar- 564 CLASSE DES CAMPANULINÉES. tient à l'Orient; les 2 espèces dont nous allons faire men- tion se cultivent comme plantes d'ornement. a) Tige hispide. Appendices du calice courts. Micaauxia Fausse-Campanure. — Michauxia campanu- loides L'hérit. Diss. (cum icone.) —Lamk, III. tab. 295. — Bot. Mag. tab. 210. — Michauxia strigosa Pers. — Campa- nula lyræfolia Salisb. ? Plante haute de r pied à 3 pieds, hispide. Racine fusiforme. Tige grêle, cylindrique, effilée, dressée, médiocrement feuillée, paniculée au sommet. Feuilles radicales longues de 3 à 4 pou- ces, sublyrées, lancéolées, rétrécies en pétiole marginé. Feuilles caulinaires ovales ou ovales-lancéolées, pennatifides, ou incisées- dentées. Panicule peu rameuse, composée de grappes très-là- ches, souvent pauciflores. Tube-calicinal court, obconique, gla- bre; segments ovales-lancéolés ,outriangulaires-lancéolés, pointus, réfléchis, ciliés, longs de 4 à 5 lignes. Corolle d’un blanc tirant sur le rose : segments linéaires-lancéolés , pointus, longs de 12 à 18 lignes. Étamines longues d’environ 6 lignes. Style presque aussi long que la corolle. Capsule turbinée. b) Tige glabre. Appendices du calice plus longs que les segments. MicaauxiA À TIGE LISSE.—WMichauxia lævigata Vent.Hort. Cels. tab. 8r.— Bot. Reg. tab. 1451.— Michauxia decandra Fisch. Plante semblable par le port à l'espèce précédente. Tige glau- que, simple, feuillue inférieurement. Feuilles poilues, d’un vert glauque : les radicales longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, ovales-oblongues, inégalement dentées, rétrécies en long pétiole marginé; les caulinaires lancéolées-oblongues, den- tées. Fleurs éparses , courtement pédonculées. Tube calicinal glabre , obconique; segments étalés, ciliés, ovales, pointus, longs de 3 lignes ; appendices ovales-lancéolés , recouvrant le tube. Corolle blanchâtre : segments longs d’environ 9 lignes. Filets ciliés. Style long d'environ 1 pouce. Capsuie turbinée, coriace. Graines minimes, brunes. FAMILLE DES CAMPANULACÉES,. 565 Genre PHYTEUMA. — Phyteuma Linn. Tube-calicinal 5-ou 10-gone, adhérent ; limbe supère , 5-parti. Corolle tubuleuse, profondément 5-fide : segments linéaires, obtus, élargis à la base, finalement étalés, avant la floraison cohérents en forme de corne ascendante. Etamines 5, insérées à la base de la corolle ; filets mem- branacés , larges et triangulaires vers leur base, subulés supérieurement ; anthères filiformes , divergentes après l’anthèse. Ovaire 2-ou 3-loculaire , infère ; placentaires multi-ovulés, axiles ; ovules horizontaux. Style très-long, filiforme, poilu au sommet. Stigmate 2-ou 3-furqué. Cap- sule 2-ou 3-loculaire; loges polyspermes, s’ouvrant cha- cune par un trou pariétal; cloisons et parois submem- branacées; côtes cartilagineuses. Graines ovoiïdes ou comprimées. : Herbes vivaces. Feuilles alternes, indivisées : les radi- cales plus grandes, pétiolées ; les caulinaires en général sessiles et étroites. Inflorescence terminale. Fleurs sessiles ou pédicellées, disposées en capitule, ou en épi, ou en grappe , ou en panicule. Corolle bleue ou blanche. Filets des étamines contigus par leur partie élargie, de manière à recouvrir le sommet de l'ovaire. Ce genre appartient à l’ancien continent; la plupart des espèces sont indigènes. Payreuma RarPonce.— Phyteuma spicatum Linn.—Flor. Dan. tab. 362.— Bot. Mag. tab, 2347. — Phyteuma Rapun- culus Pers. — Rapunculus spicatus Mœnch, Meth. — Phy- teuma nigrum et Phyteuma ovatum Schmidt, Bohem.— Phy- teuma ovale Hoppe. — Pliyteuma Halleri All. Pedem. Feuilles-radicales cordiformes ou subréniformes, dentelces, ou crénelées. Fleurs en capitule spiciforme. — Racine pivotante, charnue, conique. Tige haute de 1 pied à 2 ‘/, pieds, dres- sée , très - simple, glabre, anguleuse, cannelée. Feuilles glabres , ou moins souvent pubescentes : les radicales larges 66 CLASSE DES CAMPANULINÉES. de 2 à 2 :}, pouces ; les caulinaires-inférieures cordiformes-ob- longues, pétiolées ; les suivantes lancéolées ; les supérieures ses- siles, en général linéaires. Capitule solitaire, d’abord ovoïde ou ellipsoïde, finalement cylindracé, long de 2 à 4 pouces, accom- pagné d’une longue bractée subulée. Fleurs sessiles, serrées , 1-bractéolées à la base. Bractées subulées, tres-entières, les su- périeures plus courtes que le calice. Tube-calicinal subglobu- leux ou hémisphérique ; limbe à segments subulés, plus longs que le tube, en général étalés. Corolle blanche, ou bleue, ou d’un violet tres-foncé. Anthères verdâtres. Capsule 2-ou 3-locu- laire, anguleuse, subhémisphérique. Cette espèce est commune dans les bois humides et dans les prairies des montagnes ; elle fleurit en été. Sa racine est comes- tible, d’une saveur léserement piquante et analogue à celle de la Raïponce. Genre PETROMARULA. — Petromarula Pers. Tube-calicinal subturbiné, adhérent ; limbe supère, 5 parti. Corolle rotacée , profondément 5-fide : segments linéaires, réfléchis, avant la floraison connivents en forme de cône obtus. Étamines 5 , Courtes, insérées à la base de la corolle; filets connivents , aplatis, ovales, subulés au sommet; anthères oblongues, finalementréfléchies. Ovaire infère, 3-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate gros, capitellé, 3-sulqué. Péricarpe et graines comme dans les Phyteuma. | Herbe vivace, très-rameuse. Feuilles imparipennées. Inflorescences terminales. Fleurs dressées, pédicellées, 1-bractéolées à la base, disposées en panicules racémi- formes. Corolle bleue. Sommet de l’ovaire et moitié inférieure du style engaînés par les filets des étamines. — Ce genre n’est fondé que sur l'espèce suivante. PérromaRuLA PENNÉ. — Petromarula pinnata Pers. Ench. 1,p. 194.— Sweet, Brit. Flow. Gard, ser. 2, tab. 224. — FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 567 Phyteuma pinnatum' Linn.— Vent. Hort. Cels. tab, 52. — Sibth. et Smith , Flor. Græc. tab. 224. Racine grosse, fusiforme , charnue, pivotante, laiteuse, Tiges hautes de 2 à 4 pieds, dressées, fermes, anguleuses, glabres, vertes, rameuses dès la base ; rameaux dressés, effilés , formant une touffe pyramidale. Feuilles glabres, la plupart pétiolées : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 1 pied ou plus, Folioles pétiolulées, alternes, d’un vert foncé, veineuses, ovales, acuminées, inégalement dentées ou incisées-dentées, longues de 1 pouce à 2 pouces , souvent alternes avec d’autres folioles beaucoup plus petites, sublancéolées, très-entières ; pétiole blan- châtre, semi-cÿlindrique, canaliculé en dessus, marginé : celui des feuilles radicales long de 4 à 8 pouces. Panicules assez den- ses, multiflores , longues de :/, pied à 2 pieds, composées de grappes ou de cymules pauciflores. Pédicelles courts, glandu- leux de même que les bractées et le calice. Bractées petites, su- bulées, en général un peu plus longues que les pédicelles. Seg- ments-calicinaux subulés, dressés, plus longs que l’ovaire, 3 fois plus courts que la corolle. Corolle d’un bleu pâle : segments longs d’environ 6 lignes. Étamines plus courtes que la corolle ; . filets raides, violets, papilleux à la base ; anthères jaunes, plus courtes que les filets. Ovaire couronné d’un disque plane. Style plus long que les étamines. Cette plante croît en Orient, en Grèce, à l’île de Candie, et en Italie; elle mérite d’être cultivée dans les parterres. Genre TRACHÉLIUM. — Trachelium Tin. Tube-calicinal subglobuleux ; limbe 5-parti. Corolie hypocratériforme; tube long, filiforme; limbe 5-parti. Etamines 5, libres, incluses, filiformes et glabres de même que les anthères. Style filiforme , glabre (excepté au sommet), longuement saillant, épaissi au sommet. Stig- mate subcapitellé, petit, obscurément 3-lobé. Capsule subglobuleuse, profondément 3-sulquée, inéquilatérale , polysperme, à 3 loges s’ouvrant chacune (de bas en haut) 568 CLASSE LES CAMPANULINÉES. à la base du sillon par une petite valvule recourbée. Graines minimes, oblongues, comprimées , lisses, lui- santes. . Herbes vivaces, suffrutescentes à la base. Feuilles épar- ses, pétiolées, dentelées. Fleurs en cymes terminales, très-rameuses ; pédoncules-secondaires dichotomes ou trichotomes; pédicelles filiformes, dressés, dichotoméaires et terminaux. Corolle petite, bleue, ou blanchitre. TRACHELIUM A FLEURS BLEUES. — Zrachelium cæruleum Linn. — Boissieu, Flore d’'Eur. tab. 137. — Bot. Reg. tab. 72. Plante haute de 1 ‘pied à 3 pieds, très-glabre, ou pubérule, touffue. Tiges dressées ou ascendantes , anguleuses , flexueuses, feuillues à la base, simples ou rameuses ; rameaux plus ou moins divergents, ordinairement grêles et subaphylles, souvent violets de même que la tige. Feuilles minces , d’un vert pâle en des- sous : les caulinaires longues de 1 pouce à 4 pouces, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, inégale- ment dentelées : les inférieures assez longuement pétiolées ; les supérieures et les raméaires petites , subsessiles, très-entières. Cymes denses, multiflores, convexes, atteignant jusqu’à 5 pou- ces de large; pédoncules-secondaires plus ou moins divergenits, grêles, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés aux bifurcations. Bractées petites, subulées, persistantes. Pédicelles longs de x li- gne à 3 lignes. Calice minime : segments subulés, dressés. Co- rolle longue d’environ 3 lignes, d’un bleu violet; segments ovales, pointus, 3 fois plus courts que le tube. Étamines à peu près aussi longues que le tube de la corolle ; anthères très-cour- tes, violettes. Style violet, 1 fois plus long que la corolle. Cap- sule du volume d’un grain de Moutarde, chartacée, 10-nervée. Graines jaunâtres. — Gette espèce, fréquemment cultivée comme plante d’ornement , croît en Italie, en Espagne et en Barbarie; elle fleurit en été. Genre JASIONE. — Jasione Linn. Tube-calicinal ovoide; limbe 5-parti. Corolle rotacée, FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 569 5-partie : segments linéaires, valvaires en préfloraison. Étamines 5; filets subulés ; anthères soudées par la base, d’abord conniventes en tube , finalement étalées au som- met. Ovaire infère, incomplétement 2-loculaire. Style filiforme , épaissi au sommet. Stigmate capitellé, 2-lobé. Capsule ovoïde ou subglobuleuse, incomplétement 2-lo- culaire, polysperme , courtement Joculicide-bivalve au sommet. Graines minimes, ovales, lisses , luisantes. Herbes vivaces ou bisannuelles. Feuilles sessiles : les radicales roselées ; les caulinaires éparses, étroites , très- entières, ou dentées. Fleurs petites , agrégées en capitules terminaux, longuement pédonculés, dressés, involucrés. Corolle bleue ou blanche. JASIONE cOMMUNE. — J'asione montana Linn. — Flor. Dan. tab. 310.— Curt. Flor. Lond. fase. 4, tab. 58.— Engl. Bot. tab. 882. — Jasione undulata Lamk. FI, Fr. Herbe annuelle, plus ou moins poilue, ou glabre, en général multicaule. Racine pivotante, rameuse. Tiges dressées, ou ascen- dantes, ou décombantes , longues de 1 pied à 2 pieds, simples, ou rameuses. Feuilles linéaires ou lincaires-lancéolées , très-en- tières, ou plus ou moins sinuolées et ondulées : les inférieures obtuses ; les supérieures pointues. Pédoncules longs, nus, sillon- nés. Capitules subhémisphériques, de 4 à 12 lignes de diamètre. Involucre composé de 12 à 20 bractées elliptiques, acuminées, très-entières , ou dentelées, glabres , subisomètres, imbriquées. Pédicelles plus longs que le calice. Segments-calicinaux linéai- res-subulés, un peu plus longs que le tube. Corolle bleue ou blanche : segments linéaires-liguliformes , glabres, longs d’en- viron 2 lignes. Étamines un peu plus courtes que la corolle; anthères rougeûtres. Style bleu , finalement glabre et plus long que la corolle. Capsule ovoïde, pentagone , dressée, longue au plus de 2 lignes. Cette espèce, qui mérite d’être cultivée dans les jardins , est commune dans les landes sablonneuses ; elle fleurit en été. 570 CLASSE DES CAMPANULINÉES. CENT CINQUANTE-HUITIÈME FAMILLE. LES LOBÉLIACÉES. — LOBELIACEÆ. Lobeliaceæ ( Campanulacearum sectio ) R. Br. Prodr. — Bartl. Ord. - Nat. p. 450. — Lindl. Nat. Syst. p. 255. — Endl. Gen. Plant. p. 509, — Presl, Prodromus Monographie Lobeliacearum, Prag. 1856. — Cam- panulacearum genn. Juss. Gen. — Lobeliacearum genn. Juss. in Ann. du Mus. XV!IL, p. 4. — Campanulaceæ, tribus I : Lobeliariæ Reichenb. Syst. Nat. p. 186. Ce groupe, qui ne renferme que peu d'espèces indi- gènes, ne diffère essentiellement des Campanulacées que par des fleurs irrégulières. La plupart de Lobélia- cées, à raison de l'extrème âcreté de leur suc laiteux, sont très-vénéneuses. Beaucoup d'espèces sont ornées de fleurs très-éclatantes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, ou (peu d'espèces) arbres. Suc-propre en général laiteux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Feuilles éparses (les radicales ordinairement roselées), simples, non-stipulées, souvent laciniées ou pennati- parties. . Fleurs hermaphrodites (par exception dioïques), plus ou moins irrégulières , solitaires, ou en grappes, ou en épis, ou en corymbes, ou en capitules. Calice à tube adhérent; limbe persistant ou non- persistant, supère, ou semi-supère, 5-fide, ou 5-parti, subrégulier , ou à 2 segments inférieurs beaucoup plus petits que 1e 3 supérieurs. FAMILLE DES LOBÉLIACÉES, 574 Disque épigyne ou périgyne. Corolle soit tubuleuse, ou spathacée, r-ou 2-labice, 5- lobée, soit composée d’une lèvre inférieure 3-lobée , et de 2 pétales supérieurs libres dès leur base; segments valvaires en préfloraison, anisomètres ( par exception presque égaux) : les 2 supérieurs en général plus petits, non-conformes aux 3 inférieurs. | Étamines au nombre de 5 , insérées au disque devant les segments-calicinaux. Filets en général libres vers leur base et soudés supérieurement en gaine soit inadhérente, soit adhérant plus ou moins au tube de la corolle. Anthères dithèques, introrses, sublinéaires, dressées, adnées, souvent anisomètres (les 3 supérieures plus longues , imberbes ; les 2 inférieures plus courtes, barbues ou aristées au sommet), cohérentes en tube le plus souvent courbé au sommet ; bourses juxtaposées antérieurement, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pollen ovoide. Pistil : Oveire adhérent (en général presque jusqu’au sommet), 2-ou 3-loculaire, à placentaires axiles , ou ra- rement 1-loculaire , à 2 placentaires pariétaux. Ovules très-nombreux , anatropes. Style terminal , indivisé, ordinairement plus court que les étamines. Stigmate échancré, ou à 2 lobes divariqués, ou rarement indivisé, en général barbu ou cilié. Péricarpe baccien, ou carcérulaire, ou capsulaire, 1-3-loculaire, polysperme. Graines lisses ou chagrinées, petites ; hile terminal, concave; raphé et chalaze inapparents. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, souvent presque aussi long que le périsperme; cotylédons courts, obtus ; radicule cylindrique, appointante. Cette famille comprend les genres suivants : 572 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Je TRIBU. LES CLINTONIÉES. — CLINTONIEÆ Pres]. Ovaire soit 1-loculaire à 2 placentaires par ietaux , soit incompletement 2-loculaire par un placentaire- Pt septiforme. Péricar pe capsulair e. Grammatotheca Presl. — Clintonia Doug]l. — Lysi- pomia Kunth.— Hypsela Pres]. Il: TRIBU. LES LOBÉLIÉES. — LOBELIEÆ Presl. Ovaire 2-ou 3-loculaire; placentaires 2 ou 3, axiles, adnes. Pericarpe capsulaire. Metzleria Pres]. — Dobrowskya Pres]. — Monopsis Salisb.— Holostigma Don. — Lobelia Linn. (Stenotium et Sphærangium Presl.) —Parastranthus Don. (Xantho- meria Pres.) — Dortmanna Rudb.— TupaDon.—Ty- lomium Pres]. — Canonanthus Don. — Siphocampylus Pohl.—Zaurentia Neck. (Solenopsis Pres]. )—Ænchysia Presl. — Jsotoma R. Br. — Hippobroma Don.— Byr- santhes Presl, — Heterotoma Zuccar. (Myopsia Presl.) {lle TRIBU. LES DÉLISSÉES. — DELISSEÆ Presl. Ovaire 2-loculaire, à 2 placentaires axiles, adnés. Pé- ricarpe sec ou charnu, indéhiscent. Pratia Gaudich. — Bernonia Endl. — Delissea Gaudich. — Cyanea Gaudich. (Kittelia Reichenb.) — Macrochilus Pres]. — Rollandia Gaudich.— Clermontia Gaudich. — Centropogon Pres]. — Trimeris Pres]. Genre CLINTONIA. — Clntoria Doug]. Tube-calicinal linéaire-trièdre , très-long; limbe 5- part, irrégulier. Corolle ringente, 2-labiée; tube très- FAMILLE DES LOBÉLIACÉES: 573 court, non-fendu ; lèvre supérieure petite, redressée, à 2 segments divergents; lèvre inférieure cunéiforme, trilobée au sommet. Etamines 5, épigynes, cohérentes, déclinées; anthères courbées : les 2 inférieures un peu plus courtes, sétifères au sommet. Ovaire infère, 4-loculaire , à 2 pla- centaires linéaires, pariétaux. Style inclus, décliné. Stig- mate saillant, conique, finement barbu à sa base. Capsule linéaire-trièdre , 1-loculaire, 3-valve : valves linéaires , révolutées , l’une d’elles dépourvue de placentaire, les 2 autres placentifères au milieu. Graines ponctiformes, très-nombreuses. x Herbes annuelles. Feuilles sessiles, très-entières. Fleurs solitaires, axillaires , sessiles. Corolle panachée de bleu et de blanc. — Ce genre est propre à l'Amérique. CrinrontaA ÉLÉGANT. — Clintonia elegans Dougl. in Bot. Reg. tab. 1241. Plante très-glabre, ordinairement pluri-caule, haute de quel- ques pouces à 1 pied. Racine très-grèle, fibreuse. Tiges dressées ou ascendantes, floriferes presque dès la base, ordinairement simples. Feuilles oblongues ou oblongues - PER petites , subobtuses. Tube- ral 3 fois plus long que les feuilles, presque filiforme à l’époque de la floraison ; segments linéaires, - pointus, de moitié plus courts que la corolle, beañcoup plus courts que le tube, persistants. Corolle longue d’environ 3 li- gnes. Étamines un peu plus courtes que la corolle. — Cette plante , originaire de la Californie, mérite d’être cultivée dans les parterres ; elle fleurit en été. Genre LOBÉLIA. — Lobelia Linn. Tube-calicinal obconique, on ovoïde, subhémisphé- rique, ou turbiné, anguleux; limbe 5-parti, presque régu- lier, périgyne. Corolle tubuleuse , 2-labiée ; tube recti- ligne, fendu (en dessus) jusqu’à la base ; lèvre supérieure 2-partie ; segments sublinéaires, étroits, réfléchis ; lèvre 574 CLASSE DES CAMPANULINÉES. inférieure très-large, subcunéiforme, pendante, profon- dément trifide. Etamines 5 , dressées , cohérentes; gaîne anthérale un peu décourbée; anthères barbues au sommet (soit toutes, soit seulement les 2 inférieures). Ovaire semi- supère on subsemi-supère , 2-loculaire. Style inclus, cy- lindrique. Stigmate 2-lobé, barbu , finalement saillant. Capsuie 2-loculaire , polysperme , déhiscente du sommet jusque vers le milieu en 2 valves septifères au milieu. Graines minimes, scrobiculées. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles très-entières ou dentelées ; en général sessiles. Fleurs en grappe terminale : pédicelles filiformes, solitaires, dressés, naissant chacun à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée. Corolle bleue, ou rouge, ou violette, ou blanche. A. Feuilles-florales toutes réduites à de courtes bractées. Tube calicinal obconique , allongé. Corolle bleue. Losérra caustique. — Lobeliaurens Linn. — Engl. Bot. tab. 953. — Bull. Herb. tab."0. — Stenotium urens Presl. Plante vivace, haute de ‘/: pied à 2 pieds. Racine fibreuse. Tige dressée, grêle, effilée, anguleuse, très-simple, ou rameuse peu au-dessus de la base, glabre et feuiliue vers la base, fine- ment pubérule et scabre supérieurement. Feuilles minces , sca- bres, d’un vert gai : les inférieures oblongues-spathnlées, ou obovales, obtuses, subsinuolées ou crénelées, longues de 2 à 3 pouces, rétrécies en pétiole foliacé; les autres graduellement plus petites, sessiles, oblongues, ou lancéolées-oblongues, inéga- lement dentelces , ordinairement pointues.Grappes solitaires, multiflores, unilatérales. Bractées linéaires-lancéolées ou subu- lées : les inférieures plus longues que les pédicelles ; les supé- rieures plus courtes. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes, pubérules et scabres de même que le calice. Sesments-calicivaux subulés, à l’époque de la floraison à peu près aussi longs que le tube. Co- rolle longue d’environ 5 lignes, pubérule à la surface externe; segments et lobes pointus. Étamines un peu plus longues que le .. FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. 575 tube de la corolle. Capsule obconique, longue d’environ 4 lignes. — Cette espèce, qui est du petit nombre des Lobéliacées indi- gènes, croit dans les prairies tourbeuses ; elle fleurit durant tout l’été ; c’est une plante âcre et déletère, B. Grappes feuillues (du moins à leur base). Tube-calicinal ovoide ou subhémispheérique. Corolle bleue. Anthères supé- rieures imberbes. LoréLiA A FRUIT BOUrFFI. — Lobelia inflata Lino. Act. Up- sal. 1741, tab. 1. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 00. Tige et rameaux à angles marginés. Feuilles érosées , ou si- nuolées-crénelées, un peu scabres, obtuses, décurrentes. Grappes lâches, multiflores. Pédicelles ordinairement plus longs que le calice, glabres de même que le calice. Corolle (d’un bleu très- pâle) à peine plus longue que les segments-calicinaux. Capsule ovoïde ou obovée, inéquilatérale , bouffie. — Plante annuelle, haute de '/, pied à 2 pieds, parsemée de sétules. Tige simple ourameuse, effilée, dressée, feuillue inférieurement. Feuilles ra- dicales obovales ou oblongues-obovales, rétrécies en pétiole ailé. Feuilles-caulinaires sessiles ou subsessiles : les inférieures conformes aux radicales ; les supérieures lancéolées-oblongues ; les florales ovales ou ovales-lancéolées. Pédicelles presque ca- pillaires, longs de 3 à 4 lignes. Segments-calicinaux subulés, dressés. Corolle longue de 2 à 3 lignes. Étamines un peu plus courtes que la corolle. Capsule chartacée, glabre, longue de 3 à 4 lignes.—Cette espèce habite les États-Unis ; toute la plante est âcreet très-vénéneuse; les médecins américains l’emploient comme remède drastique, et, à très-petite dose, comme sudorifique. LopÉLIA ANTISYPHILITIQUE. — Lobelia syphilitica Linn.— Jacq. Ie. Rar. tab. 597.— Bot. Reg. tab. 735. Tige simple , à angles immarginés. Feuilles érosées ou sub- denticulées, lisses, obtuses, non-décurrentes. Pédicelles hispides de même que le calice, plus courts que le tube calicinal. Corolle 2 fois plus longue que le tube calicinal, d’un bleu vif, Capsule 576 CLASSE DES CAMPANULINÉES. subglobuleuse. — Herbe vivace, haute de r pied à 2 pieds. Tige glabre ou hispidule, gréle, effilée, dressée, feuillue , très-sim- ple. Feuilles glabres ou presque glabres, sessiles, non-décurren- tes, d’un vert gai : les inférieures lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-elliptiques, ou oblongues, rétrécies vers leur base; les : florales ovales ou ovales-lancéolées, pointues, passant graduelle- ment à l’état de courtes bractées. Grappe assez dense, longue de :/, pied à r pied. Segments-calicinaux oblongs-lancéolés, acuminés, dressés, 2 fois plus longs que le tube. Corolle d’un bieu vif, longue de 5 à 6 lignes ; lèvre supérieure à segments li- néaires, subobtus, hispide ; lèvre inférieure à lobes triangulaires- lancéolés, pointus. Cette espèce, qu’on cultive comme plante d’ornement, croît aux États-Unis, où elle jouissait jadis d’une grande vogue à titre d’antisyphilitique. Toute! la plante est très-âcre et d’une odeur vireuse; à faible dose, sa-décoction agit comme sudorifique; à dose un peu plus forte , elle devient un drastique violent. C. Grappes feuillées inférieurement. Tube calicinal subhe- misphérique. Corolle pourpre ou écarlate. LogéLiA 8rILLANT. — Lobelia fulgens Willd. Hort. Berol. tab. 85. — Bot. Reg. tab. 165. Feuilles tres-entières ou subdenticulées , étroites , lancéolées, pointues, ou acuminées, pubérules de même que la tige et le ca- lice. Segments-calicinaux linéaires-lancéolés, acérés, presque aussi longs que le tube de la corolle. Corolle plus longue que les étamines : lèvre inférieure à lobes lancéolés-elliptiques, acu- minés. — Plante vivace , haute de 1 1/2 pied à 3 pieds. Tige très-simple , effilée, dressée, feuillue inférieurement. Feuilles inférieures longues de 4 à 6 pouces, larges de 4 à 8 lignes, lon- guement rétrécies aux 2 bouts. Feuilles-florales lancéolées ou oblongues-lancéolces : les supérieures plus courtes que les fleurs. Grappe lâche, eu général multiflore, longue de ‘/2 pied à 2 '/à pieds. Pédicelles à peu près aussi longs que lecalice. Tube calicinal hémisphérique, 3 fois plus court que les segments. Co- FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. 57 rolle d’un pourpre très-brillant ; sements de la lèvre supérieure subulés ; lèvre inférieure large de 12 à 15 lignes. Filets pour- pres. Anthères d’un brun noirâtre, toutes barbues. — Cette es- pèce élégante, originaire du Mexique, se cultive fréquemment dans les parterres. LorEztA SPLENDIDE, — Lobelia splendens Wild. — Bot, Reg. tab. 69. — Cette espèce diflère de la précédente par sa glabreté, par des feuilkes distinctement dentelées, par des seg- ments-calicinaux moins étroits et à peu près de moitié plus courts que le tube de la corolle, enfin par les étamines , dont les 3 anthères supérieures sont imberbes. Cette plante est indigène du Mexique, et se cultive aussi dans les jardins. Losérra Carpinar.—Lobelia cardinalis Linn.—Bot. Mag. tab. 320. ré Feuilles lancéolées, acuminées, inégalement sinuolées-denti- culées, presque glabres. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Segments-calicinaux subulés , à peu près aussi longs que le tube de la corolle. Lèvre inférieure de la corolle à segments oblongs ou oblongs-ohovales, subobtus. Étaminesaussi longues ou plus longues que la corolle.—Plante vivace, haute de 1 ‘/; pied à 3 pieds. Tige dressée, grèle, effilée, anguleuse, feuillue infé: rieurement, glabre, ou pubérule. Feuilles d’un vert gai, courte- ment rétrécies à leur base : les inférieures longues de 2 à 3 pou- ces ; les supérieures graduellement plus courtes ; les florales la plupart réduites à de petites bractées subulées, plus courtes que les pédicelles. Grappe assez dense, multiflore, longue de !/, pied à 1 /: pied. Pédicelles presque capillaires, longs de 5 à 6 lignes. Corolle écarlate; tube long de 6 à 9 lignes ; lèvre supérieure à segments lancéolés-linéaires; lèvre inférieure comme onguiculée, jarge de 6 à 9 lignes. Filets écarlates. Anthères d’un bleu noi- râtre : les 3 anthères supérieures imberbes, — Cette espèce, in- digène des États-Unis, se cultive comme plante de parterre, : BOTANIQUE, PHANs Te 1%, 57 5175 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Genre TUPA. — Tupa Don. Tube-calicinal turbiné ou hémisphérique; limbe court, 5-denté. Corolle tubuleuse, 1-labiée, finalement arquée de haut en bas ; tube long, très-élargi vers sa base, fendu en dessus dans toute sa longueur, et de chaque côté de la base jusque vers le milieu; lèvre inégalement 5-fide : segments linéaires ou subulés, cohérënts au sommet, les 3 inférieurs un peu plus courts. Etamines, pistil et fruit comme ceux dés Lobélia. Arbrisseaux. Feuilles dentelées ou denticulées, sessiles, éparses , coriaces , persistantes, très-rapprochées. Grappes solitaires, terminales, denses, multiflores ; pédicelles fili- formes, dressés, solitaires à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée. Corolle grande, pourpre. a) Feuilles-florales toutes réduites à des bractées plus courtes que les pédi- celles. Pédicelles ébractéolés au-dessus de la base. Tupa DE FeuiLrée. — T'upa Fevillæi Don, Syst. Gard.— Lobelia Tupa Linn.— Bot. Reg. tab. 1612.— Bot, Mag. tab. 2550. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 284. Arbuste haut de 5 à 8 pieds. Jeunes pousses pubescentes, feuillues. Feuilles glabres et d’un vert foncé en dessus, mol- lement pubescentes en dessous, subdécurrentes, lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acérées, très-finement denticulées : les inférieures longues d’environ 6 pouces; les supérieures gra duellement plus courtes ; denticules cartilagineuses , mucroni- formes, très-rapprochées. Grappes longues de "2 pied à 1 pied, un peu lâches. Pédicelles longs de 6 à 12 lignes, pubescents. Bractées linéaires-lancéolées ou subulées. Calice pubescent : tube turbiné, long de 4 lignes ; dents linéaires-lancéolées, dressées , un peu plus courtes que le tube. Corolle longue de 15 à 18 li- gnes, d’un pourpre foncé, pubérule à la surface externe; limbe à segments sublinéaires, pointus , beaucoup plus courts que le tube, Étamines presque aussi longnes que la corolle ; androphore FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. . 579 pourpre , glabre ; anthères bleuâtres : les 2 inférieures fortement barbues ; les 3 supérieures glabres. ; Cette espèce, remarquable par l'élégance de son feuillage et de ses fleurs , est indigène du Chili ; du reste, c’est une plante très-vénéneuse. b) Feuilles-florales la plupart plus longues que les fleurs, conformes aux autres feuilles. Pédicelles 2-bractéolés au-dessus de la base. Tupa À FEUILLES DE SAULE. — T'upa salicifolia Sweet. — Lobelia arguta Bot. Reg. tab. 073. — Lobelia gigantea Bot. Mag. tab. 1325. (non Cavan.) Arbuste semblable par le port à l'espèce précédente, très- glabre. Jeunes pousses feuillues, anguleuses : angles submargi- nés par la décurrence des feuilles.‘ Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque et réticulées en dessous , lancéo- lées, ou linéaires -lancéolées, distinctement dentelées ou sinuo- lées-crénelées, pointues, mucronées : les inférieures longues de 4 à 6 lignes ; les supérieures graduellement plus courtes. Grappes assez denses, feuillues, longues de ’/, pied à 1 pied. Pédicelles longs d’environ 1 pouce. Bractcoles petites, linéaires. Tube ca- licinal court, cupuliforme ; dents linéaires -lancéolées, acérées, dressées, un peu plus courtes quele tube. Corolle longue d’environ 18 lignes, d’un pourpre foncé; segments du limbe linéaires, étroits , 4 fois plus courts que le tube. Étamines un peu paus courtes que la corolle ; androphore glabre, jaunâtre; anthères bleuâtres : les 2 inférieures barbues ; les 3 supérieures pubes- centes au sommet. — Cette espèce , également indigène du Chili, et non moins délétère que la précédente, se cultive aussi comme plante d’ornement. ES CENT CINQUANTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES STYLIDÉES. — STYLIDEÆ. Stytideæ R. Br. Prodr. p. 565. — Juss. in Ann. du Mus. XVIII. — Bartl. Ord. Nat. p.148. — Stylidiaceæ Lindl, Nat, Syst., p. 240, — Campanulaceæ , tribus IL : Stylidiarie , sectio L : Stylidieæ Reichenb. Syst. Nat. p. 186. A l’exception de quelques espèces (indigènes de l’Asie équatoriale , de la Nouvelle-Zéelande, ou de l'Amérique antarctique ), les Stylidées appartiennent à la Nouvelle- Hollande. Ce petit groupe est très-caractérisé par la structure des fleurs, mais d’ailleurs d’un intérêt purement scientifique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Sucs-propres non:-lai- teux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Pubescence simple ou nulle. Feuilles éparses ou rarement verticillées , non-stipu- lées, très-entières, souvent ciliées. . Fleurs hermaphrodites, irrégulières (par exception régulières), terminales, ou rarement axillaires; pédicelles souvent 3-bractéolés. Calice à tube adhérent; limbe supère, 2-6-parti, 2= labié, ou régulier, persistant. Disque épigyne , réduit à une glandule solitaire (an- térieure ), ou à 2 glandules opposées. Corolle épigyne, subpersistante, courtement tübu- leuse, à limbe irrégulièrement 5-ou 6-fide ; par excep- FAMILLE DES STYLIDÉES. 551 tion la corolle est campanulée, à 5 lobes égaux; estivation imbricative. Étamines », épigynes. Filets soudés au style. Antheres 1-thèques ou 2-thèques, recouvrant le stigmate; bourses finalement divariquées, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pollen globuleux ou anguleux. Pistil : Ovaire infère, 2-loculaire, ou incomplétement 2-loculaire par un placentaire - central septiforme ; ovules très-nombreux, anatropes, renversés, attachés de chaque côté de l'axe de la fausse-cloison. Stylerectiligne, ou géniculé et décliné, cylindrique, irritable, quelque- fois adné d'un côté à la base du tube de la corolle. Stigmate indivisé ou bifide, nu. Péricarpe polysperme, capsulaire , ordinairement 2- valve; cloison parallele aux valves, toujours libre après la déhiscence. Graines lisses ou striées longitudinalement, petites, périspermées. Périsperme charnu, huileux. Embryon minime, intraire, niché à l'extrémité infère de la graine; radicule infère, appointante, La famille des Stylidées ne comprend que 3 genres, savoir : . Stylidium Swartz. ( Ventenatia Smith. Candollea Labill. )—Leuwenhoekia R. Br.—Forstera Lion. ( Phyl- lachne Forst. ) CENT SOIXAN!IÈME FAMILLE, LES GOODÉNOVIÉES. — GOODENOVIEÆ. Goodenovieæ R. Br. Prodr. p. 573. — Baril. Ord. Nat. p. 447. — Campanulacearum genn. Juss. — Goodeniaceæ et Scævolaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 24 et 242. — Campanulaceæ, tribus IL : Stylidiariæ , sectio II ( Scævoleæ) et III ( Goodenieæ) Reichenb. Syst. Nat. p. 486. Toutes les espèces de ce groupe croissent dans la Nouvelle-Hollande ou dans Ja Polynésie ; les propriétés des Goodénoviées sont inconnues, mais plusieurs espèces se cultivent comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Sucs-propresnon-laiteux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement angu- leux. Pubescence simple (souvent glandulifere) ou nulle. Feuilles éparses, non-stipulées, très-entières, ou den- tées, ou rarement lobées. Fleurs axillaires ou terminales, hermaphrodites, irre- gulières. Calice adhérent ou rarement inadhérent ; limbe 3-5- parti, ordinairement supère, quelquefois indivisé ou inapparent. Corolle tubuleuse ou subcampanulee, non-persistante, ou marcescente, insérée à la gorge ou au fond du calice, irrégulière; tube spathacé (fendu en dessus ), quelque- fois 5-partible, adhérent inférieurement à l'ovaire; limbe 1-ou 2-labié, 5-parti (ou quelquefois indivisé) : _ FAMILLE DES GOODÉNOVIÉES. 585 segments inégaux, indupliqués en préfloraison, amincis en rebord aliforme. Étamines 5, périgynes, ou épigynes, interposées. Filets libres. Anthères libres ou cohérentes, 2-thèques, dressées , linéaires, introrses : bourses déhiscentes cha- cune par une fente longitudinale, Pollen simple ou composé. , Pistil : Ovaire adhérent ou rarement inadhérent, 1-2-ou 4-loculaire ; loges 1-2-ou multi-ovulées ; placen- taires centraux , septiformes ; ovules verticaux, ou obli- quementimbriqués,renversés, anatropes, attachés à l'axe des placentaires. Style indivisé (rarement 2-ou 3-fide), dilaté au sommet en godet submembranacé souvent 1-ou 2-labié. Stigmate entier ou 2-lobé, situé au fond du godet. Péricarpe soit polysperme et capsulaire (ordinaire- ment 2-valve), soit oligosperme et drupacé, ou nuca- mentacé. Graines à tégument coriace ou osseux. Périsperme charnu, conforme à la graine. Embryon rectiligne, axile, presque aussi long que le périsperme ; cotylédons courts, souvent foliacés ; radicule infere. Cette famille comprend les genres suivants. L° TRIBU. LES SCÉVOLÉES. — SCÆVOLEZÆ R. Br. Péricarpe drupacé ou nucamentace; loges 1-ou 2- spermes. Scævola Linn. (Cerbera Loureir. non Linn.— Sarco- carpa Don.) — X'erocarpa Don.— Pogonanthera Don. — Crossotoma Don.(Pogonetes Lind].)— Diaspasis R, Br, — Dampiera KR. Br. 584 CLASSE DES CAMPANULINÉES. II‘ TRIBU. LES GOODÉNIÉES. — GOODENIEÆ. R. Br. G Peéricarpe capsulaire, polysperme. Cyphia Berg. — Cyphiella Pres]. — Selliera Cavan. — Goodenia Smith. ( Ochrosanthus, Tetrathylax et Porphyranthus Don.— Monochila Don. — CalogyneR. Br. — Distylis Gaudich. — Euthales R. R. — Velleja Smith. — Lechenaultia R. Br. — Anthotium R. Br.— Pentaphragma Wallich. GENRE ANOMALE (1). Brunonia R. Br. Genre GOODÉNIA.— Goodenia Smith. Tube-calicinal adhérent ; limbe 5-parti, régulier. Co- rolle bilabiée ; tube ventru , spathacé. Étamines 5, libres. Ovaire 1-2-ou 4-loculaire, supère au sommet; loges multi-ovulées. Style indivisé, dilaté au sommet en godet 2-labié horizontalement, barbu. Capsule 1-2-ou 4-locu- laire, septifrage-bivalve , polysperme ; valves entières ou bifides. Graines obliquement imbriquées, CRÉES marginées : rebord membraneux. éerbés ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières, ou dentées, ou pennati-lobées, pétiolées. Pédoncules axillaires ou terminaux, 1-ou pluri-flores, nus , ou bractéolés. Co- rolle jaune. GooDÉNIA A GRANDES FLEURS. — Goodenia grandiflora R. Br. — Bot. Mag. tab. 890. Herbe vivace, anguleuse , pubescente, haute de 2 à 3 pieds. (1) Considéré par M. R, Brown comme type d'un famille nouvelle ; : les Brunoniacées. . FAMILLE DES GOODÉNOVIÉES. 585 Tiges dressées , anguleuses , feuillées , ordinairement simples. Feuilles ovales ou lyrées, pointues, inégalement dentées ou cré- nelées , longues de 4 à 6 pouces. Pédoncules axillaires, solitai- res, 1-flores, dressés, 2-bractcolés vers leur milieu, plus courts que les feuilles. Galice pubescent : tube obconique; limbe à seg- ments linéaires-lancéolés, pointus, dressés, à peu près aussi longs que le tube. Corolle longue d'environ 6 lignes ; limbe à segments très-obtus. Le de moitié plus er que le style. Style rectiligne, columnaire, un peu plus court que Ja corolle : godet grand, cyathiforme. Capsule subcylindracée, ner- veuse, longue d’environ 5 lignes. Graines jaunes, lenticulaires, longues de 1 ligne. — Cette espèce se cultive comme plante d’or- nement ; elle fleurit tout l’été. Genre LÉCHENAULTIA. — ZLechenaultia R. Br. Tube-calicinal linéaire ou oblong ; adhérent ; limbe 5- parti, supère, régulier. Corolle 1-ou 2-labiée , tubuleuse ; tube spathacé , rectiligne; lèvres subisomètres : la supé- rieure indivisée ou 2-partie; l’inférieure 3-partie. Éta- mines bd; filets libres ; anthères cohérentes lors de l’an- thèse, finalement libres. Ovaire infère , 2-loculaire. Style indivisé , dilaté au sommet en godet horizontalement 2- labié. Stigmate peu apparent. Capsule 2-loculaire, 4-valve, polysperme : 2 des valves septifères au milieu. Graines cubiques ou cylindracées ; tégument osseux. Arbustes ayant le port des Ærica. Feuilles nombreuses , petites, étroites, très-entières, sessiles. Fleurs axillaires ou terminales, subsolitaires, sessiles. Corolle rouge. Grains polliniques composés chacun de 4 globules. LÉCHENAULTIA ÉLÉGANT. — Lechenaultia formosa R. Br. Prodr. — Bot. Keg. tab. 916.—Bot. Mag. tab. 2600. —Sweet, Flor. Australas. tab. 26. Arbuste touflu, très-rameux, glabre, haut de ‘/: pied à 1 pied, 97: 586 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Feuilles longues de 3 à 4 lignes, subfiliformes, linéaires, mu- cronulées. Ramules dichotomes. Fleurs dichotoméaires et termi- nales. Tube calicinal filiforme-linéaire (semblable à un pédicelle), rougeâtre, long de 3 lignes; segments linéaires-lancéolés, 2 fois plus courts que le tube. Corolle écarlate , longue d’environ 6 li- gnes. — Cette espèce se cultive comme plante d’ornement. 4 FIN DU TOME NEUVIÈME DES PHANÉROGAMES. TE ‘ 2 <è à \ — 4 ave à KE MSN … D à A x y x É D GA c