A ARE SE LA enr mre e 2 Ut rté-srari : norte - Von ab - ton . a ru ares S ee rprers e- pt re: k nt te ee eee EE RE PAR AA EP MAS NT cars 4 RL QE PRO SCIENT/3 Ÿ — TI SE = LE POPULIQUE 2 e Kenneth K, Mackenzie Collection tee lee sde Tes de AT dulenr, FORMANT, IN COUR pri RE D'AISTOIRE NATURELLE, #. ollectiou L N. de 4H 22 Les RS de. 4 A RES AS Fe D: as LIBR. ARIE ÉNCYCE OPÉDIQUE DE RORE1 en. j ‘à , . Rue #lautefeuille, N°10 43. L'OURRAT Frères, ue des lets Jaguslins.. ARS, EE dl, ps 2, a+. VE 2 A à bé, PA Lui héé à. fu "tr LIN Li (29 ! ? ) ' [4 à 17 n ol (l \. 1 4 L'AMVVAI \ : } 4 st : : «+ | | ' : / AT) j | 1} + vit ) TOO EN" W R n" Ph | La TA TT : Lu] (EE : N'ÉAONE ENT 0’ ORNE à . | x? l PAU PAU à L » LT 1107 MTURTEUN , ‘ feÀ PR , # SHOENIAT Ut À Î CAT) FE 119 . ar * AA MAAF ITI L { in MAL or 10 NAN ( AUTOMNE ABUS AIO IL) als 10) LL TOULON UD NI CAPE) y HISTOIRE NATURELLE VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. IX. es. Cat dé ave 24 = &$ 4 à WU VAUT 0 AND | [LA IMPRIMERIE SCHNEIDER . U s 4 | ] or D'ERFURTH, LM 4. HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Énouarp SPACH, AIDE-NATURALISTE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE , MEMBRE ; DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES. TOME NEUVIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES, PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. AOÛT 4 840. Released from Library Horticultural Society of New York, Incs LC (l; de A0 | D \ 1050 EN à SN N NT D & 2% NN Ë 0 É > NS IQ) 7 > À TES \ IT VS NN = S N Beuuest nf Kenneth K. Mackenzie Orctnbher 1144 NN Ce — LE > — “ A KR SNS g G} EX L DANS > AS CAR Re ( (SX TN A a) SES VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES DICOTYLEDONES. VEGETABILIA DICOTYLEDONE 4, VINGT-SEPTIÈME CLASSE. LES CONTOURNÉES. CONTORTÆ Bart. ( SUITE. ) ‘: CENT TRENTIÈME FAMILLE. LES GÉNTIANÉES. — GENTIANEÆ. Gentianeæ , Juss. Gen. (excel. genn.) — R. Brown, Prodr. p. 449.— Mart. Nov. Gen. et Spec. 1, p. 452. — Bartl. Ord. Nat. p. 499 (excel. genn. } — Endl. Gen. Plant. I, p. 599. — Grisebach, Gentianearum Genera et Species (1859). — Contortæ , tribus L: Gentianeæ Reichenb, Syst. Nat. p. 209. Les Gentiances sont caractérisées par une amertume pure et souvent très-intense de toutes leurs parties : pro- priété qui fait employer quantité de ces végétaux à titre de toniques et de fébrifuges. Beaucoup d'espèces méritent d'être cultivées comme plantes d'ornement. Le nombre des Gentianées décrites se monte à près de 400 ; la plupart habitent les régions extra-tropicales delhémi: sphère septentrional. BOTANIQUE. PHAN, Te. IX. 4 9 CLASSE DES CONTOURNÉES. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces; quelques espèces sont des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux. Tiges et ra- meaux cylindriques, ou comprimés, ou tétragones. Sucs- propres aqueux ( par exception résineux ). | Feuilles opposées ou rarement verticillées (très-rare- ment alternes), simples (excepté dans le Menyanthes trifoliata), très-entières, non-stipulées, sessiles, ou pé. tiolées, en général nerveuses. Fleurs hermaphrodites, régulières (par exception irrégulières ), solitaires, ou en grappes, ou en cymes, ou en fascicules, ou en panicules. Inflorescences axillaires ou terminales ( rarement pétiolaires, ou oppositifoliées ), le plus souvent centrifuges. Calice persistant, inadhérent, plus ou moins profon- dément divisé en 4 ou 5 (rarement 6 à 12) lobes, ou denté, ou rarement spathacé ; estivation valvaire ou con- tortive. Corolle hypogyne, marcescente (souvent contournée après la floraison ), ou rarement non-persistante (quel- quefois éphémère), infondibuliforme, ou hypocratéri- forme, ou subcampanulée, ou rotacée (par exception bilabiée), 4-ou 5-lobée ( rarement 6-12-lobée) ; lobes alternes avec ceux du calice, contournés ou moïns sou- vent indupliqués en préfloraison, souvent alternes cha- cun avec un pli plus ou moins saillant; gorge nue, ou munie d'une couronne fimbriée, ou creusée de fovéoles glanduleuses opposées aux lobes. Flamines en mème nombre que les lobes de la co- rolle,interposées, insérées à la gorge ou au tube, Filets filiformes ou aplatis, isomètres, ou subisomètres, libres, ou rarement monadelphes par leur base, dressés en pré- FAMILLE DES GENTIANÉES. 5 ‘floraison. Anthères dressées, où versatiles, basifixes, dithèques, après l'anthèse souvent contournées, ou spi- ralées, ou recourbées; bourses parallèles, séparées parun connectif étroit (rarement contiguës et sans connectif apparent), déhiscentes (soit antérieurement, soit laté- ralement) par une fente dans toute leur longueur, ou moins souvent seulement vers leur sommet, ou rare- ment par une ouverture apicilaire en forme de pore. Disque nul (dans la plupart des espèces), ou annu- laire, ou réduit à 5 glandules. Pistil : Ovaire inadhérent, soit 1-loculaire, ou incom- plétement 2-loculaire, ou incomplétement 4-loculaire, à 2 au 4 placentaires suturaux (ou rarement soit parié- taux, soit intra-marginaux }), soit complétement 2-locu- laire à placentaire central. Ovules en nombre indéfini (en général très-nombreux), horizontaux, anatropes, 1-2-ou pluri-sériés sur chaque placentaire. Style (quel- quefois nul) persistant ou non-persistant, terminal, continu avec l'ovaire, souvent très-court. Stigmates 2, terminaux (par exception 4 ,décurrents sur les sutures de l'ovaire), distincts, ou soudés en un seul. Péricarpe (en général capsulaire 2-valve, rarement soit irrégulièrement ruptile, soit charnu et indéhiscent ) 1-loculaire, ou incomplétement s‘ou 4-loculaire, ou complétement 2-loculaire, polysperme, ou rarement oligosperme, septicide (par exception soit loculicide, soit à la fois loculicide et septicide ) ; placentaires sutu- raux ou intra-marginaux (lorsque le péricarpe est r-lo- culaire), ou attachés aux bords des cloisons (lorsque le péricarpe est incomplétement 2-ou 4-loculaire), ou centraux (soit libres, soit soudés en un seul, lorsque le péricarpe est complétement 2-loculaire), après la déhis- cence en général libres. 4 CLASSE DES CONTOURNÉES. Graines lenticulaires, ou globuleuses, ou anguleuses, en général minimes, souvent ailées, le plus habituelle- ment attachées sans l'intermédiaire d’un funicule ; tégu- ment lisse , ou rugueux, ou aréolé, ou mcriqué, en gé- néral mince et simple. Périsperme charnu, adhérent. Embryon petit, axile, rectiligne, cylindrique : cotylé- dons charnus, courts, contigus (rarement écartés ), fo- liacés en germination; radicule voisine du hile. Dans sa monographie des Gentianées, M. Grisebach comprend dans cette famille les genres suivants : l'e TRIBU. LES GENTIANÉES VRAIES. — GEN- TIANEÆ VERÆ End, Lobes de la corolle contournes en estivation. Feuilles opposées ( par exception alternes). SECTION Ï1. CHIRONIÉES. — Chironieæ Griseb, Anthères sans connectif apparent; bourses-contiguës , - latéralement déhiscentes. Chironia Linn. (Centaurium Burm. Valerandia Neck. Rœæslinia Moœnch. Plocandra et Orphium E,. Meyer.) — Exacum Linn. — Dejanira Cham. et Schlecht. (Callo- pisma Martius. ) SECTION Il, CHLORÉES. — Chloreæ Griseb. Anthères à comectif apparent. Corolle rotacée, marces- cente, Style distinct, caduc. Inflorescence dichotome. Chlora Linn. (Blackstonia Huds ). — Sabbatia Adans. — Schultesia Martius. — Slevogtia Reichenb. (Ixan- thus Gris, ) FAMILLE DES GENTIANÉES. 5 Section III. H:PPIÉES. — Hippicæ Griseb. Graines attachées moyennant un funicule. Etamines monadelphes par la base. Inflorescence centripète. Coutoubea Aubl. (Gutubea Mart. Picrium Schreb.) — Hippion Spreng. — Enicostema Blume. Secrion IV. ÉRYTHRÉINÉES. — Zrythræaceæ Griseb. Anthères à connectif apparent. Corolle infondibuli- forme, petite, marcescente, tordue après la florai- son. Style distinct, caduc. Inflorescence dichotome. Erythræa Renealm. — Zygostigma Griseb.— Ortho- stemon R. Br.— Canscora Lamk. (Pladera Soland. Hop- pea Willd.) — Cicendia Adans. (Microcala Link. Fran- quevillia Gray. Hopea Vahl). — Schubleria Martius. ( Curtia Cham. et Schlecht.) — Æpophragma Griseb.— Sebæa R. Br. — Belmontia E. Meyer. — Lagenias E. Meyer. SECTION. V. LISYANTRÉES, — Lisyantheæ Griseb. Style persistant, distinct du stigmate. Lisyanthus Aubl. (Lisianthus Linn. Fil. Helia Mar tius.)—Jrlbachia Mart.—-Leianthus Griseb. (Lisianthius P. Br. Lisianthus Linn. Mant.) — Tachiadenus Griseb. ( Lisianthus Lamk. R. et S.) — Tachia Aubl. (Myrme- cia Gmel. Syst.) — Leiothamnus Griseb. (Lisianthus Kunth.) — Prepusa Martius. — Joyra Aubl, (Vohiria Lamk. Lita Schreb. Leiphaimos Cham. et Schlecht. Humboldtia Necker.) 6 CLASSE DES CONTOURNÉES. Section VI. SWERTIÉES, — Sivertieæ Griseb. Stigmates persistants, sessiles; on style court, persistant, confluent avec les stigmates. Gentiana Tourn. ( Subgenera : Asterias Renealm. — Cœlantha Frœl. Coilantha Borkh. — Pneumonanthe Bunge. Dasycephala Borkh. Thylacites Renealm.—Cros- socephalum Frœl. Crossopetalum Roth. Urananthe Gaud. Gentianella Borkh. — KEricala Renealm. Cala- thiana Frœl. Hippion Schmidt, Ciminalis et Ericoila Borkh. — Chondrophyllum Bung. — Erithalia Bung. Tetrorhiza Renealm. — Endotriche Frœl. — Oreophi- lax Endl.) — Crawfurdia Wallich.— Tripterospermum Blum. — Centaurella Mich. ( Centaurium Pers. non Cass. Bartonia Mühlg.- non Sims. Andrewsia Spreng, non D.C.)— Pleurogyne Eschs. (Lomatogonium Al. Braun.) — Anagallidium Griseb. — Ophelia (Don) Griseb. ( Ophelia et Agathodes Don.) — Exadenus Gri- seb. — Halenia Borkh. — Frasera Walt. — Sivertia Linn. Ile TRIBU. LES MÉNYANTHÉES. — MENYAN- THEZÆ Endl. | Lobes de la corolle indupliqués en préfloraison. Feuilles alternes. Graines à tegument dur. Menyanthes Tourn. (Menonanthes Hall.) — 7%/- larsia Vent. (Renealmia Houtt. Trachysperma Rafin. Curnada Jones.) — Limnanthemum S. G. Gmel. (Nym- phoïdes Tourn. Waldschmidia Wigg. Schweyckerta CG. CG. Gmel. Villarsia et Nymphæanthe, Reichenb.) FAMILLE DES GENTIANÉES. 7 GENRES VOISINS DES GENTIANÉES, Mitrasacme Tabill. (Mitragyne Labill.) (1). — Mi- treola Linn. (Cynoctonum Gmel.) (2) — Spigelia Linn. { Canala Pohl.) (3) Jre TRIBU. LES GENTIANÉES VRAIES. — GEW- TIANEÆ VERÆ Endl. Lobes de la corolle contournes en estivation. Feuilles opposées ( par exception alternes ). SECTION Ï. CHIRONIÉES. — Chironice Griseb. Anthères sans connectif apparent; bourses contigués, _ latéralement déhiscentes. —- Inflorescence centrifuge, Corolle rotacée, inappendiculée ; tube marcescent; limbe non-persistant. Anthères dressées. Style non- persistant. Genre CHIRONIA. — Chironia Linn. Galice 5-fide. Corolle à limbe subcampanulé, 5-parti. Etamines 5, insérées à la gorge ou au tube de la corolle ; filets courts , déclinés; anthères rectilignes , ou spiralées après l’anthèse : bourses confluentes au sommet, déhiscen- {1} Suivant M. Grisebach, ce genre (que M. R. Brown croit voisin des Loganiacées ) appartient aux Scrophularinées. (2) Ce genre, suivant M. Grisebach , est plus voisin des Rubiacées qne des Gentianées. (5) Ce genre, qui est très-voisin des Rubiacées , et qui s'éloigne des Gentianées surtout par des feuilles munies de stipules interpétiolaires , et par l’estivation valvaire de la corolle, a été considéré par M. de Martius comme type d'une famille distincte ( les Spigéliacées }. ô CLASSE DES CONTOURNÉES. tes soit dans toute leur longueur, soit par une courte fente apicilaire. Style en général décliné. Stigmate capi- tellé ou claviforme. Péricarpe capsulaire ou charnu , 1-lo- culaire, ou semi-biloculaire, ou semi-quadriloculaire, poly- sperme ; placentaires pariétaux. Graines minimes. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Rameaux épars. Fleurs en panicule terminale. Ce genre est propre à l'Afrique australe ; M. Grisebach en décrit douze espèces ; les suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre tempérée. Section TRACHEANTHERA Griseb. (Orphium Meyer.) Sous-arbrisseaux. Disque annulaire, très-apparent. An- thères spiralées après l’anthèse. Capsule semi-bilocu- laire. CHiRONIA ERUTESCENT. — Chironia frutescens Griseb. Mon. Gent. 1, p.96. — Orphium frutescens E. Meyer, Com- ment. Plant. Afric. — «a : Chironia frutescens Lion. — Mill. Ic. tab. 63. — Bot. Mag. tab. 37. — Chironia decussata Vent. Hort. Cels. tab. 31.— Bot. Mag. tab. 707. — Reichenb. Ic. Exot. ‘ab. 244. — À : Chironia caryophylloides Linn. — Chironia angusti- folia Bot. Mag. tab. 818. — Chironia frutescens glabra Schlecht. et Cham. in Linnæa, 1, p. 190. — y : Chironia orthostylis Reichenb. Ic. Exot. tab. 245. Feuilles oblorgues , ou oblongues-lancéolées , ou sublinéai- res, pointues, ou subobtuses. Calice ovoïde, chartacé : lobes obtus , aussi longs que le tube ou plus longs. Corolle à tube grêle : lobes obovales, apiculés, 2 fois plus longs que le tube. Arbuste touffu, haut d’un demi-pied à 4 picds, en général fortement pubescent, quelquefois glabre. Rameaux diffus ou dressés, subfastigiés, obscurément tétragones. Feuilles inner- vées, longues d’environ 1 pouce, 2 fois plus longues que les FAMILLE DES GENTIANÉES. 9 entre-nœuds. Fleurs en cymes pauciflores. Lobes calicinaux eliip- tiques-obovales. Corolle grande , d’un pourpre vif; tube ventru à la base, évasé au sommet, un peu plus court que le calice ; lobes éhdlés. Filets blancs. Anthères non débordées par le style. Graines minimes , noires , finement réticulces. Section SILENOPHYLLUM Griseb. Herbes simples ou peu rameuses, dressées. Sépales lancéo- lés, non-visqueux , libres presque dès leur base. An- thères rectilignes après l’anthèse. Capsule 1-loculaire, ou semi-biloculaire, ou semi-quadriloculaire. CuiRONIA PÉDONCULAIRE. — Chironia peduncularis Lindi. Bot. Reg. tab. 1803. — Griseb. 1. c. p. 100. — Chironia Barclayana Hort. Berol. Feuilles cordiformes -lancéolées, 5-nervées, scabres aux bords, ponctuées. Lobes de la corolle elliptiques, cuspides, aussi longs que le tube. Capsule semi-quadriloculaire. Tige grêle, haute de 1 pied à 2 pieds, presque simple, as- cendante, ou débile; rameaux étalés; entre-nœuds longs de 1 pouce à 3 pouces. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, acérées, ou subobtuses , horizontales, ou défléchies. Feurs en cyme ou en panicule lâche; pédicelles ternés. Sépales longs de 6 à 8 lignes. Tube de la corolle cylindrique, aussi long que les sépales. Capsule oblongue-lancéolée, plus longue que la co- rolle. Graines scrobiculées. Section VISCARIA Griseb. Sous-arbrisseaux dressés; rameaux épars. Feuilles coria- ces, révolutées aux bords. Calice canpanulé, caréné, visqueux, en général collé au tube de la corolle. Capsule visqueuse, 1-loculaire, ou semi-biloculaire. Style dé- cliné. Stigmate capitellé. Anthères rectilignes. CuironiA Faux-Jasmin. — Chironia jasminoides Linn. — Chironia uniflora Lamk. Tige tétragone, Feuilles oblongues, subobtuses, mucronulées, 10 CLASSE DES CONTOURNÉES. cartilagineuses et finement crénelées aux bords. Segments cali- cinaux lancéolés , acuminés , à peu près aussi longs que le tube de la corolle. Lobes de la corolle elliptiques-oblongs , très-ob- tus , trois fois plus longs que le tube. — 6 : Chironia lychnoïdes Linn.—Feuilles oblongues-linéaires. Arbuste haut de 1 pied, ascendant, médiocrement rameux : rameaux anisomètres , 1-flores. Feuilles longues de 6 à 9 lignes, larges d'environ 6 lignes ou moins. Fleurs grandes, solitaires, pourpres. Pédoncules longs de 2 à 3 pouces, épaissis au som- met. Capsule oblongue, semi-biloculaire. Section LINOPHYLLUM Griseb. Sous-arbrisseaux dressés, rameux dès la base; rameaux épars. Feuilles étroites, non-coriaces, non-révolutées aux bords. Fleurs petites. Galice très-court, non-vis- queux. Style décliné au sommet. Stigmate capitellé. An-. thères rectilignes. Capsule semi-biloculaire. CuimoniA Faux-Lin. — Chironia linoides Lion. — Bot. Mag. tab. 511. — Chironia vulgaris Chamiss. in Linnæa, v. 6, p. 343. | | Tige cylindrique. Feuilles subulées, ou linéaires-lanccolées, piquantes , cartilagineuses aux bords. Lobes calicinaux ovales, ou lancéolés , ou subulés, aussi longs que le tube. Corolle à tube aussi long que le calice, trois fois plus court que le limbe ; lobes elliptiques ou obovales. Arbuste haut de quelques pouces à r pied, feuillu. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, plus ou moins étroites : les inférieures agrégées ; les supérieures à peu près aussi longues que les entre- nœuds. Fleurs larges de 6 à 8 lignes, subsolitaires ; de couleur pourpre. Calice court, ovoïde , étalé. Capsule ellipsoïde, Section RŒSLINIA (Mœnch.) Griseh. Arbustes bas , rameux. Feuilles coriaces, révolutées aux bords, divariquées. Fleurs de grandeur médiocre. Ca- * FAMILLE DES GENJIANÉES. 14 lice court , ovoide , légèrement visqueux. Baie 1-locu- laire ou semi-biloculaire, pulpeuse. nou BACCIFÈRE. — Chironia baccifera Linn. — Bot. Mag. tab. 233. — Ræslinia tetragona Mœnch, Meth. Tige hexagone : rameaux divariqués. Feuilles linéaires , cus- pidées, lisses aux hords. Lobes calicinaux ovales, obtus ou sub- obtus, aussi longs que le tube. Tube de la corolle aussi long que je calice, trois fois plus court que le limbe; lobes ovales, ou -elliptiques-oblongs, obtus ou cuspidés. Style décliné au sommet. Stigmate capitellé. Baie 1-loculaire. Arbuste diffus, raide, feuillu, multiflore, haut d’un demi- pied à 2 pieds. Rameaux étalés ou dressés. Feuilles longues de 6 lignes à 1 pouce, larges d’environ 1 ligne. Fleurs en cyme subfastigiée , rameuse; pédicelles courts, ascendants. Corolle large de 6 à 10 lignes. Filets à peu près aussi longs que les an- thères , insérés à la gorge de la corolle. Baie globuleuse. Grai- nes globuleuses , nidulantes, réticulées , très-grosses en propor- tion à celles des autres espèces du genre. Section IV. ÉRYTHRÉINÉES, — Eryihræaceæ Griseb. Anthères introrses, à bourses séparées par un connectif apparent. — Inflorescence centrifuge, en général di- chotome. Corolle infondibuliforme (rarement bila- biée), inappendiculée, églanduleuse , marcescente (rarement caduque); tube finalement contourné. Filets linéaires. Anthères dressées. Style non-persis: tant. Genre ÉRYTHREA. — Erythrœa Renealm. Calice tubuleux, anguleux , 5-fide. Corolle infondibu- liforme, marcescente, contournée après la floraison ; tube cylindrique; limbe 5-parti: Etamines-6, insérées au tube 12 CLASSE DES CONTOURNÉES. ° de la corolle; anthères longitudinalement déhiscentes, spi- ralées après l’anthèse. Style rectiligne. Stigmate bilobé ou indivisé. Capsule 4-loculaire ou semi-biloculaire, 2 valve, polysperme. Graines minimes. Herbes annuelles. Tige anguleuse. Feuilles sessiles , subobtuses. Inflorescence paniculée, ou fastigiée, ou rare- ment spiciforme. Fleurs petites. Corolle rose ( par varia- tion blanche), ou jaune. Anthères et stigmates saillants. Les espèces de ce genre sont réparties entre presque tou- tes les contrées du globe. M. Grisebach en décrit 17. Section EUERYTHRAÆA Griseb. Corolle rose ou blanche. Stigmate à 2 lobes elliptiques ou subglobuleux. Inflorescence dichotome, très-ra- meuse ; fleurs pédicellées. a) Fleurs latérales non-éloignées des bractées. Énvrunéa CENTAURELLE. — Erythrea Centaurium Pers. — Gentiana Centaurium Lion. — Flor. Dan. tab. G17. — Bull. Herb. tab. 253. — Chironia Centaurium Smith, Engl. Bot. tab. 417.— Centaurium vulgare Schum. — Hippocen- taurea Centaurium Schult. — $ : Erythræa grandiflora Bivon. — Reichenb. Ie. Crit. fig. 572. — y: Erythræa major Liok et Hoff. Flor, Port, tab. 65. Tige tétragonc, rameuse vers le sommet. Feuilles 3- ou 5- nervées : les radicales roselées, obovales, ou spathulées ; les cau- linaires ovales , ou elliptiques, subfastigices, oblongues, obtuses, ou subobtuses. Inflorescence cymeuse , assez dense. Tube de la corolle (lors de l’anthèse) à peu près 2 fois plus long que le calice; limbe à segments elliptiques, ou oblongs, ou obovales, arrondis, ou subobtus. Racine pivotante, grêle, très-rameuse. Tige haute de 6 à 18 pouces, grêle, raide, dressée, glabré comme toute la plante, dichotome au sommet, Feuilles longues d'environ 1 pouce, plus courtes que les cntrenœuds. Braëtées petites, linéaires. Fleurs LA FAMILLE DES GENTIANÉES. 145 sessiles ou courtement pédicellées. Galice profondément 5-fide : segments subulés, membranenx aux bords. Corolle rose ou blanche. Capsule linéaire , plus longue que le calice, incomplé-. tement biloculaire. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Centau- relle ou Petite Centaurée, croît dans toute l’Europe , dans les pâturages secs et les bois; elle fleurit en juillet, août et sep- tembre. Toute la plante est très-amère; l'infusion de ses som- mités fleuries s’emploie fréquemment à titre de tonique, de sto- machique, d’anthelmintique et de fébrifuge. Le docteur Loise- leur Deslongchamps assure qu’en la prenant à forte dose, on la substituerait avec succès au quinquina. L'Erythrœæa pulchella, Fries (Chironia ramosissima Hoffm. — Chironia pulchella Smith, Engl. Bot. tab. 458. — Ery- thræa ramosissima Pers.), espèce très-commune dans les prai- ries humides, participe , de même que toutes ses congénères, aux propriétés médicales de la petite Centaurée, dont on la dis- tingue facilement à sa tige très-rameuse (souvent dichotome dès la base), à rameaux divariqués, et à ses fleurs disposées en pa- nicule dichotome très-lâche. SECTION VI. SWERTIÉES, — Sivertieæ Griseb. Anthères introrses ou rarement extrorses, à bourses sé- parées par un connectif apparent. — Inflorescence centrifuge, en général racémiforme. Corolle appen- diculée, ou glanduleuse, marcescente ( rarement non- + persistante), en général ponctuée. Filets en général linéaires, quelquefois monadelphes par leur base. An- thères non contournées après la floraison, en général incombantes. Stigmates soit sessiles et persistants, soit confluents avec un siyle court et persistant. Genre GENTIANE. — Gentiana Tourn. Calice 4-10-fide, où 4-10-parti, ou rarement spathacé. 44 CLASSE DES CONTOURNÉES. Corolle infondibuliforme, bu hypocratériforme , où rota- cée, ou campanulée, 4-ou 5-fide (rarement 10-fide , à lo- Des alternes très-courts), dépourvue de fovéoles glandu- leuses; gorge nue ou couronnée d’appendices fimbriés. Étamines 4 ou 5, insérées au tube de la corolle. Filets li- néaires. Anthères longitudinalement déhiscentes. Style nul ou très-court. Stigmates 2, révolutés (ou quelquefois sou- dés en forme d’entonnoir), chtus, Capsule 1-loculaire , 2- valve, polysperme ; placentair es adnés. Graines me | comprimées, en général marginées. Herbes annuelles ou vivaces, quelquefois acaules. Feuil- les opposées, nerveuses, subdécurrentes. Fleurs soli- taires, ou en grappes, ou en panicules. Corolle bleue, ou jaune, ou rou geatre. La plupart îes Gentianes croissent dans les régions sub- alpines ou alpines de l’Europe et de l'Asie; la monogra- phie de M: Grisebach renferme 120 espèces de ce genre. Sous-genre ASTERIAS Re — Borkh. Calice membranacé, spathacé. Corolle rotacée, dépourvue de plis et de couronne. Stigmates 2, distincts. Anthères libres. Capsule non-stipitée. Graines ailées (aile de même couleur que le tégument). (Griseb. Mon. Gent.) GENTIANE JAUNE, — Gentiana lutea Linn. — Mill. Ic. tab. 139. — Lamk. III. tab. 109, fig. 7.— Asterias lutea Borkh. — Swertia lutea Vest. Tige élancée, dressée, muluflore, simple. Feuilles 5-ner- vées : les radicales arrondies ou elliptiques , longuement pétio- lées ; les caulinaires inférieures ovales ou ovales-oblongues ; les florales cordiformes. Fleurs en cymes axillaires et terminales. Calice ovoïde , irrégulièrement 2-ou 3-denté, plus court que la corolle. Corolle 5-ou G-partie : segments oblongs, où ob- longs-linéares, pointus. Racine grosse, cylindrique, brune à la surface, jaune en dedans , atteignant plusieurs pieds de long. Tige haute de 2 à FAMILLE DES GENTIANÉES. 45 6 pieds , fistuleuse , assez grosse, glabre comme toute la plante. Feuilles d’un vert gai en dessus, glauques en dessous, engai- nantes , lisses : les radicales atteignant s pied de long ; les cau- linaires distantes, graduellement plus courtes : les inférieures pétiolées , engainantes , acuminées ; les supérieures sessiles, ob- tuses; les florales pointues , à peine débordant les cymes. Cy- mes 3-10-flores, corymbiformes, opposées, accompagnées à leur base de 2 ou de 4 bractées ovales : les cymes inférieures pédonculées , les supérieures sessiles ou subsessiles. Pédicelles plus longs que les fleurs. Corolle large de 15 à 18 lignes, jaune (quelquefois rougeätre en dessous), souvent ponctuée de brun; tube 3 à 4 fois plus court que les segments ; limbe quel- quefois 7-9-parti. Étamines à peu près aussi longues que la co* rolle; filets très-étroits ; anthères sagittiformes-lincaires, dres- sées, plus courtes que les filets. Disque annulaire. Style court. Stigmates plats, oblongs, recourbés. Capsule subcoriace , ellip- tique, ou oblongue, acuminée, longue d’environ 6 lignes. Graines elliptiques ou suborbiculaires , brunes. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Grande Gentiane, où Gentiane sans autre désignation spéciale , croît dans les pâturages secs des Pyrénées, des Alpes, et autres mon- tagnes de l’Europe moyenne. Elle fleurit en été. Sa racine pos- sède des vertus médicales très-prononcées , dues à son extrême amertume ; on l’emploie comme tonique-et stomachique, comme vermifuge, et comme antiseptique ; avant la découverte du quin- quina, on en faisait fréquemment usage comme fébrifuge. Dans les localités où elle abonde, on en prépare une boisson alcoo- lique très-forte’, mais également amère. La Gentiane jaune mérite d’être cultivée comme plante d’ornement. Sous-genre CROSSOPETALUM Frœl. ( Gentianella Golurn. — Urd: nanthe Gaud. — Spiragyne Neck.) L Calice tubuleux. Corolle infondibuliforme ou hypocratéri- forme, sans plis, mais munie de glandes alternes avec la base des filets; segments du limbe fimbriés ou crénelés; 46 CLASSE DES CONTOURNÉES- gorge inappendiculée. Stigmates 2, distincts, orbiculai- res. Anthères libres. Capsule stipitée ou non-stipitée. Graines ailées aux 2 bouts, ou finement squamelleuses, (Griseb. Mon. Gent.) . GENTIANE GILIÉE. —(rentiana ciliata Linn.— Jacq. Austr. tab. 113.— Gentianella ciliata Borkh. — Crossopetalum gen - fianoides Roth. Tige flexucuse, presque simple, pauciflore. Feuilles cauli- paires linéaires ou linéaires-lancéolées , pointues. Fleurs ter- minales , solitaires, ou fastigiées. Calice 4-fide : segments ova- les-Jancéolés. Corolle subcampanulée, 4-fide; lobes obovales- oblongs, ou oblongs, obtus , dentelés vers le sommet, fimbriés inférieurement. Graines lisses, subeylindriques , courtement ai- lées aux 2 bouts. Racine vivace, grêle, pivotante, uni-caule , ou pluri-caule. Tiges hautes de 3 à 18 pouces, grêles, débiles, dressées, ou ascendantes, subtétragones, simples et 1-5-flores, ou moins sou- vent rameuses vers le sommet, 5-8-flores. Feuilles longues de 6 à 15 lignes, distantes, finement denticulées aux bords; les radicales obovales. Fleurs solitaires ou en cyme. Calice x fois plus court que la corolle. Corolle d’un bleu de ciel plus ou moins vif (rarement blanche), longue de 1 pouce à 2 pouces, fendue jusque vers le milieu. Étamines aussi longues que l’o- vaire; filets barbus à la base. Ovaire ellipsoïde, longuement sti- pité. Stigmates sessiles. Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs, croît dans les prairies sèches ; elle fleurit en août et septembre. Sous-genre CYCLOSTIGMA Griseb, (Thyrophora Neck, — Calathiana Bung. — Zricala Renealm. ) Calice tubuleux. Corolle tubuleuse, ou hypocratériforme, ou infondibuliforme , non glanduleuse : seyments du limbe alternes chacun avec un pli arrondi ou bifide. Stigmates plus ou moins soudés, horizontaux, en général fimbriés, Anthères libres. Capsule stipitée ou non-stipi- FAMILLE DES GENTIANÉES. 47 tée. Graines aptères (par exception ailées), réticulées. — Fleurs 5-fides, d’un bleu vif. (Griseb. Mon. Gent.) - GENTIANE PRINTANIÈRE. — Gentiana verna Linn. — Engl. Bot. tab. 493. — Bot. Mag. tab. 491. — Lodd. Bot. Cab: tab. 62. — Gentiana serrata Lamk. FI. Franç. — Gen- tiana brachyphylla Vi]. — Reichenb. Plant. Crit. fig. 249. — Gentiana acutiflora De Cand. FI. Franç. — Gentiana an- gulosa Marsch. Bieb. — Gentiana discolor Reichenb. Flor. Germ. Exec. ; Plant. Cnit. fig. 446, 447, 1115-1118. Tiges touffues, 1-flores, garnies seulement d’une ou de deux paires de feuilles. Feuilles ovales, ou oblongues, ou ovales- lancéolées , lisses, ou scabres aux bords, pointues : les radi- cales roselées, plus grandes. Corolle hypocratériforme : lobes elliptiques , ou ovales-lancéolés , ou ovales , obtus, ou pointus ; plis bifides, 4 à G fois plus courts que les lobes. Ovaire sti- pité. Stigmate infondibuliforme, fimbrié. Racine grêle, vivace, pivotante, stolonifere : tiges anguleu- ses , souvent presque nulles, ordinairement plus courtes que la fleur , quelquefois atteignant jusqu’à 6 pouces de long. Feuilles subcoriaces : les caulinaires très-petites. Calice à 5 angles caré- nés , où ailés ; dents lancéolées , acuminées. Corolle à tube plus long que le calice, blanchätre; limbe large de ‘4 pouce à 1 pouce, violet en dessous, d’un bleu vif en dessus; plis ordi- nairement blancs. Stigmate indivisé ou diversement lobé. Cette espèce, qui mérite d’être cultivée à cause de l’élégance de ses fleurs , croît dans les pâturages des Pyrénées, des Alpes, du Caucase, et de l’Altaï. Sous-genre CYANE (Renealm.) Griseb. Calice tubuleux ou rarement spathacé. Corolle claviforme, ou obconique, inappendiculée et églanduleuse, mais mu- nie de plis alternes avec les lobes. Stigmates distinct , oblongs, très-entiers, finalement révolutés. Anthères libres ou cohérentes. Capsule stipitée. Graines en géné- ral bordées d’une aile d’autre couleur que celle du tégu- BOTANIQUE, PHAN. T. IX. 2 48 CLASSE DES CONTOURNÉES. ment. — Plantes vivaces. Corolle plus ou moins macu- lée. (Griseb. 1. c.) GENTIANE PNEUMONANTRE. — Gentiana Pneumonanthe Lino.—Flor. Dan. tab. :69.—Engl. Bot. tab. 20.—Bot. Mag. tab. 1101.—Gentiana linearifolia Lamk. — Ciminalis Pneu- monanthe Borkh. —Pneumonanthe vulgaris Schmidt. Tige dressée. Feuilles linéaires, ou cblongues ; ou ovales-ob- longues , obtuses, lisses aux bords. Fleurs axillaires et termi- pales, subsolitaires, pédonculées. Calice tubuleux , 5-denté. Co- roile (d’un bleu vif; par variation blanche) claviforme-cam- panulée, 5-lubée : lobes ovales, pointus , mucronés, dressés , alternes chacun avec un pli dentiforme-triangulaire. Anthères cohérentes. Racine composée d’une touffe de longues fibres blanches. Ti- ges solitaires où peu nombreuses, hautes de ‘/:1 pied à 3 pieds, simples , ou moins souvent rameuses, dressées, ou ascendantes, grêles ; tétragones, feuillues, glabres comme toute la plante. Feuilles distantes , érigées , raides, discolores, révolutées aux bords , 1-ou 3-nervées : les inférieures petites , squamiformes, Fleurs alternes ou opposées : les terminales assez souvent ter- nées. Calice 2-bractéolé ; dents lancéolées, séparées les unes des autres par des sinus obtus. Corolle longue de 10 à 20 lignes, marquée à la surface interne de 5 larges stries de couleur plus claire, ponctuées de vert. Anthères linéaires. Filets légèrement ailés par la décurrence des plis de la corolle, Ailes légèrement ailées. Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs, n’est pas rare dans les prairies humides ; elle fleurit en août et sep- tembre ; l’infusion des sommités de la plante s’emploie quelque- fois en guise de la Petite Centaurée. GENTIANE AscLÉprAnE, — Gentiana asclepiadea Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 328. — Bot. Mag. tab. 1078. — Da- systephana asclepiadea Borkh, — Pneumonanthe asclepia- dea Schmidt, FAMILLE DES GENTIANÉES. 49 Tiges droites , feuillues, très-simples. Feuilles cordiformes , ou ovales, ou ovales-lancéolées , acuminées , 5-nervées , scabres aux bords.’ Fleurs axillaires et terminales, opposées. Galice tubuleux, 5-denté. Corolle claviforme-campanulée, 5-lobée ; Jobes ovales , pointus , alternes chacun avec un pli pointu. An- thères cohérentes. Racine fibreuse, jaunâtre, pluricaule. Tiges hautes de :/, pied à 3 pieds, dressées, ou ascendantes, ou rarement décombantes, cylindriques, multiflores, glabres comme toute la plante. Feuil- les opposées-croisées , horizontales, ou quelquefois subunilaté- rales (accidentellement verticillées-ternées ). Fleurs sessiles ou subsessiles. Fleurs axillaires solitaires, ou moins souvent ter- nces , sessiles, ou subsessiles. Calice anguleux, 3 fois plus court que la corolle; dents distantes, subulées. Corolle longue d’en- viron 18 lignes, d’un bleu vif (par variation blanche), ponctuée à la surface interne. Style assez long , filiforme. Graines ailées. Cette espece croît dans les pâturages et les bois des Alpes et des montagnes de l’Europe méridionale , ainsi qu’au Caucase ; clle fleurit en été. On la cultive comme plante de parterre. GENTIANE SAPONAIRE. — Gentiana Saponaria Linn. — Catesb. Car. 1, tab. 70. — Bot. Mag. tab. 1039. — Gentiana fimbriata Vahl. — Gentiana linearis Frœl. — Gentiana Pneumonanthe Mich. Tige ascendante. Feuilles obovales, ou ovales-lanccolées, ou linéaires-Jancéolées, scabres aux bords. Fleurs terminales, sub- sessiles, agrégées. Galice 5-fide. Corolle claviforme, 5-lobée : lobes ovales, obtus, connivents au sommet, alternes chacun avec un ph bifide 2 fois plus court. Anthères plus ou moins cohérentes. Racine fasciculée. Tige haute de 1 pied à 4 pieds , en général un peu scabre. Feuilles aussi longues que les entre-nœuds. Fleurs en cyme solitaire tantôt sessile , tantôt pcdonculée. Lobes calici- naux obovales-oblongs , foliacés , aussi longs que le tube, sou- yent inégaux. Corolle bleue, ou blanche, longue d’environ 15 lignes; plis quelquefois aussi longs que les lobes, blanchä- 20 CLASSE DES CONTOURNÉES. tres. Style court. Graines elliptiques-oblongues , bordées d’une aile étroite. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante d'ornement ;:elle fleurit en août et septembre. GENTIANE D'ANprEws. — Gentiane Andrewsii Griseb. Monogr. Gent. p. 288. — Gentiana Saponaria Frœl. Vahl. — Gentiana Catesbæi Andr. Bot. Rep. tab. 418. Tige ascendante, élancée. Feuilles lancéolées, ou ovales-lan- céolées, acuminées, scabres aux bords. Fleurs axillaires et ter- minales, subsessiles, agrégées. Galice courtement 5-lobc. Corolle claviforme, 5-lobée : lobes connivents au sommet, alternes cha- un avec un pli bilobé plus long. Anthères cohérentes. Corolle bleue , longue d’environ 15 lignes. Cette espèce, indigène des mêmes contrées que la précédente (avec laquelle on l’a souvent confondue), se cultive aussi comme plante d'ornement. Sous-genre THYLACITES (Renealm.) Griseb. (Megalanthe Gaud.) Calice tubuleux. Corolle infondibuliforme , églanduleuse, non couronnée, munie de plis alternes avec les lobes. Anthères ordinairement cohérentes. Stigmates fimbrio- lés, dilatés, horizontaux, d’abord cohérents , finalement distincts. Capsule rétrécie à la base. Graines aptères : tégument et périsperme rugueux. — Racine vivace. Tiges courtes, 1-flores. Corolle grande, d’un bleu vif, ponctuée. (Griseb. 1. c. ) GENTIANE ACAULE. — (rentiana acaulis Linn. — Jacq. Flor. Austr. 2, tab. 125. — Engl. Bot. tab. 1594. — Bot. Mag. tab. 52. — Gentiana grandiflora Lamk. — Gentiana anguslüfolia Villars (var.) — Gentiana alpina Vill. (var.) Feuilles elliptiques, ou obovales, ou lancéolées, obtuses, ou pointues , subcoriaces , denticulées aux bords : les radicales ro- selées ; les caulinaires petites. Calice obconique, 5-lobé. Corolle à tube clavifurme ou subcampanulé; lobes ovales , obus, en gé- FAMILLE DES GENTIANÉES, 21 néral dressés ; plis triangulaires, obtus, au moins 3 fois plus courts que les lobes. | Racine pivotante, tronquée, polycéphale. Tiges tantôt très- courtes , tantôt atteignant jusqu’à 3 pouces de long, dressées, ou ascendantes , très-simples , anguleuses, glabres comme toute la plante, garnies de 1 à 3 paires de feuilles. Fleur longue de 1 pouce à 2 pouces. Galice 5-gone, 3 fois plus court que la corolle : lobes aussi longs que le tube, ovales , ou ovales-lan- céolés, acuminés. Corolle à tube muni à la surface interne de 5 larges bandes d’un bleu clair , ponctuces de vert. Cette espèce, remarquable par lélégance de ses fleurs, est commune dans les pâturages secs et élevés des Alpes et des Pyrénées ; elle se retrouve au Caucase, On la cultive comme plante d’ornement. Sous-genre CŒLANTHE (Renealm.) Griseb. Calice tubuleux, ou rarement spathacé. Corolle campanu- lée, églanduleuse, non couronnée, à 5 lobes alternes chacun avec un pli. Stigmates distincts , très-entiers, fi- nalement révolutés. Anthères cohérentes, extrorses. Capsule non stipitée. Graines bordées d’une aile de même couleur que le tégument, — Racine vivace. Corolle ponctuée. Feurs axillaires et terminales, agrégées, brac- téolées, grandes, jaunes, ou pourpres. Tiges solitaires , robustes. (Griseb. I. c.) GENTIANE POURPRE. — Gentiana purpurea Linn. — Flor. Dan. tab. 50. — Plenck, Off. PA. tab. 159.— Andr. Bot. Rep. tab. 117. Feuilles elliptiques , ou ovales-oblongues , ou lancéolées-el- hiptiques, ou lancéolces, 5-nervées : les inférieures plus grandes, pétiolées , acuminées. Galice spathacé. Corolle {ordinairement pourpre à lobes obovales-orbiculaires , dressés , distants; plis tronqués. Racine grosse, longue, charnue, Tige dressée ou ascendante, haute de ‘/ pied à 2 pieds. Feuilles glabres, subcoriaces, 22 CLASSE DES CONTOURNÉES. lisses : les inférieures atteignant jusqu’à ‘/, pied de long: les supérieures graduellement plus petites. Glomérules axillaires pauciflores (souvent les fleurs axillaires sont solitaires). Cyme terminale capituliforme, 5-8-flore. Chez des individus rabougris la tige est uniflore ou pauciflore. Calice obtus, ou apiculé, à fois plus court que la corolle. Corolle longue d’environ 18 lignes (par variation blanche, ou jaune, ou rose), accidentellement 6-fide : tube strié, claviforme; lobes 3 fois plus courts que le tube. Gette espèce croit dans les pâturages des Alpes, ainsi que dans les montagnes scandinaves et au Kamtchatka; elle mérite d’être cultivée comme plante de parterre ; dans les localités où elle abonde, on recueille ses racines , qui participent aux propriétés médicales des racines de la Gentiane jaune. GENTIANE PONCTUÉE. — Gentiana punctata Linn. — Jacq. Flor. Austr. app. tab. 28. — Gentiana campanulata Jacq. 1. c. tab. 29. Feuilles elliptiques ou lancéolées-elliptiques, 5-nervées, poin- tues : les inférieures pétiolées, plus grandes. Calice scarieux, tubuleux, inégalement 5-7-lobé. Corolle mince (d’un jaune très : pâle), à lobes ovales, ou ovales-oblongs, obtus, ou pointus, mu- tiques; plis suborbiculaires, apiculés ; points épars sans ordre. Racine grosse, charnue. Feuilles inférieures atteignant jus- qu’à ?/, pied de long. Cymes subquinquéflores, capituliformes. Galice bleuâtre, 4 fois plus court que la corolle; lobes distants, elliptiques, pointus , foliacés, un peu inégaux. Corolle longue d'environ 15 lignes , quelquefois non-ponctuce, avant l’anthère bleuâtre ; points très-nombreux , d’un pourpre foncé ; lobes 3 à 4 fois plus courts que le tube, subtronqués. Ovaire rétréci aux 2 bouts. Capsule elliptique. Graines largement ailées. Gette espèce, assez semblable à la précédente, croît dans les pâturages secs des Alpes ; sa racine s’emploie aux mêmes usages que celle de la Gentiane jaune. FAMILLE DES GENTIANÉES. 23 Genre OPHÉLIA. — Ophelia (Don.) Griseb. Calice 4-ou 5-parti. Corolle rotacée, 4-ou 5-fide, mar- cescente, dépourvue de plis et de couronne, mais munie à la base de chaque lobe de fovéoles glanduleuses soit nues, soit recouvertes d’une squamule. Étamines 4 ou 5, insé- rées à la gorge de la corolle; filets linéaires, ou élargis vers leur base et soudés en androphore annulaire. Ovaire ovoïde, en général rétréci en style. Stigmates 2, courts, ré- volutés et distincts, ou cohérents et dressés. Capsule 1-lo- culaire, 2-valve, polysperme. Graines minimes , attachées soit à des placentaires marginaux, soit à la surface des valves. Herbes dressées, rameuses. Feuilles sessiles ou pétiolées, opposées, nerveuses. Inflorescence cymeuse (ombelliforme ou capituliforme), terminale, ou axillaire et terminale. An- thères nutantes. Ce genre appartient à l’Inde. M. Grisebach en signale 15 espèces. OpnEr1A CuirAyTA. — Ophelia Chirata Gris. Mon. Gent. p. 320. — Gentiana Cherayta Roxb. in Asiat. Res. v. 2, p- 167; Flor, Ind. ed. 2, vol. 2, p. 71.— Agathotes Cherayta Don. Herbe vivace, haute de 2 à 3 pieds. Racine rameuse. Tige droite, raide, glabre, glauque, cylindrique , rameuse vers le haut : rameaux opposés-croisés, presque dressés. Feuilles lon- gues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 18 lignes, 3-ou 5- nervées, sessiles, amplexicaules , ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées , glabres, souvent cordiformes à la base. Pédoncules axillaires et terminaux, pauciflores; cymes lâches, ombellifur- mes. Inflorescence générale formant une panicule allongée, de 1 pied et plus, feuillée. Calice 4-parti : segments ovales-lancéo- lés, ou linéaires-fancéolés, acuminés, presque 1 fois plus courts que la corolle. Corolle jauuc : segments ovales-lancéolés, acumi- 24 CLASSE DES CONTOURNÉES, nés, longs de 3 à 4 lignes; fovéoles géminées, distinctes, oblon- gues, fimbriées aux bords , recouvertes chacune par une squa- mule longuement fimbriée. Filets dilatés vers leur base et soudés en androphore annulaire. Anthères vertes. Ovaire subglobu- leux, rétréci au sommet. Stigmates minces, connés. Capsule ovale; placentaires suturaux. Graines minimes. Gette plante, célèbre dans l’Inde à titre de remède tonique et fébrifuge, croit dans les montagnes du Népaul et du Bengale; en sanscrit , elle porte le nom de Chirataka ; les médecins anglais la substituent avec succès au quinquina; on emploie la décoction ou l’infusion de toute la plante, arrachée avec sa racine avant la parfaite maturité des fruits, Ile TRIBU. LES MENYANTHÉES. — MENYAN- THEÆ Endl. Lobes de la corolle indupliques en prefloraison. Feuilles alternes. Graines à tegument dur. Genre MENYANTHE. — Menyanthes Linn. Calice 5-parti, Corolle non-persistante, un peu charnue, infondibuliforme, 5-fide, églanduleuse ; lobes longitudi- nalement barbus au milieu (accidentellement imberbes). Étamines 5, insérées au tube de la corolle; filets linéaires. Anthères sagittiformes, introrses, dressées, longitudinale- went déhiscentes. Cinq glandules hypogynes. Ovaire 1-lo- culaire; placentaires multi-ovulés; ovules 1-sériés. Style filiforme, persistant. Stigmate bilobé. Capsule 1-loculaire, polysperme , irrégulièrement ruptile en 2 valves semi- nifères au milieu ; placentaires adnés. Graines oblongues, convexes, luisantes, très-lisses. Herbe vivace. Rhizome rampant, articulé. Feuilles lon- guement pétiolées, digitées-trifoliolées; pétiole dilaté vers la base en gaine amplexatile, auriculée; folioles subsinuo- lécs ou crénelées, Hampe axillaire, solitaire; fleurs en FAMILLE DES GENTIANÉES. 25 grappe ; pédicelles 1-bractéolés à la base. Corolle blanche ou d’un rose très-pâle. L'espèce que nous allons décrire est la seule admise au- jourd’hui dans ce genre. Menvanrue Trèrce-D'EAU, — Menyanthes trifoliata Linn. — Blackw. Herb. tab. 474. — Flor. Dan. tab. 341. — Engl. Bot. tab. 495. — Bull. Herb. tab. 131. Rhizome horizontal, fistuleux , simple, atteignant plusieurs pieds de long , blanchâtre, garni en dessous de longues fibres filiformes, et couvert, vers son extrémité antérieure, par les gaines pétiolaires. Feuilles dressées, très-glabres de même que toutes les autres parties de la plante ; pétiole grêle , cylindrique, fistuleux, long de 6 à 18 pouces, à gaîne membraneuse ; folioles longues de 18 lignes à 3 pouces , d’un vert gai, minces, lisses, subsessiles , elliptiques, ou lancéolées-elliptiques , ou obovales, très-obtuses , ou rétuses, souvent mucronulées, plus ou moins distinctement sinuolées, avec une glandule (rougeâtre) au fond du sinus. Hampe grêle, dressée, semi-cylindrique, haute de !/, pied à 1 pied, terminée en grappe longue de 3 à 6 pouces, nue infé- rieurement. Pédicelles dressés, filiformes, épaissis au sommet, à l’époque de la floraison à peu près aussi longs que la corolle, puis accrescents : les inférieurs en général ternés; les autres épars. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées , ou lancéolées, sub- obtuses, persistantes, plus courtes que les pédicelles, Galice 3 fois plus court que la corolle, souvent rougeâtre : segments oblongs ou linéaires, obtus. Corolle longue de 4 à 6 lignes : bar- bes blanches on violettes. Étamines presque aussi longues que la corolle : anthères petites, violettes. Style saillant, accrescent. Capsule globuleuse, du volume d’un pois. Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Trèfle d'eau, est commune dans les prairies marécageuses (surtout dans les ter- rains tourbeux) ; elle fleurit en mai et juin; toutes ses parties ont une amertume très-prononcée; elles jouissent de propriétés toniques , fébrifuges et diurétiques. Beaucoup de brasseurs ant coutume de substituer le Trefle d’eau au Houblon. VINGT-HUITIÈME CLASSE. LES TUBIFLORES. TUBIFLORÆ Baril. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, ou rarement arbres. Tige et rameaux cylindriques où irré- gulièrement anguleux (par exception noueux avec arti- culation ). Feuilles éparses, ou rarement opposées, simples, en- tières, ou lobées, ou laciniées, ou pennatiparties, vei-. neuses, non stipulées. Fleurs hermaphrodites (par exception unisexuelles ), en général régulières; inflorescence axillaire ou ter- minale , variée. Calice inadhérent, herbacé (par exception coloré), en général persistant, b-fide, ou 5-parti (rarement 4-parti ou 4-fide ). Corolle hypogyne, non-persistante, tubuleuse, ou campanulée, ou rotacée; limbe 5-fide (rarement 4-ou 6-10-fide ) : lobes alternes avec ceux du calice, contour- nés ou imbriqués en préfloraison. Étamines en même nombre que les lobes de la co- rolle, interposées, libres, insérées au tube ou à la gorge. Anthères incombantes ou dressées, dithèques; bourses contiguës, parallèles, déhiscentes chacune soit par une fente longitudinale, soit par un pore terminal. Pistil. Ovaire 2-3-ou 4-(rarement 8-) loculaire ; loges 1- ou pluri-ovulées ; ou bien 4 ovaires distincts (rare- CLASSE DES TUBIFLORES. Q'L ment connés 2 à 2), r-loculaires, 1-ovulés. Style ter- minal (gynobasique lorsque les ovaires sont distincts), indivisé, ou moins souvent bifide; quelquefois 2 ou 3 styles distincts. Péricarpe capsulaire, ou baccien, ou drupacé, ou composé de 2 ou 4 nucules distinctes. Graines solitaires dans chaque loge ou nucule, ou en nombre soit défini, soit indéfini, inarillées. Périsperme nul ou charnu. Embyron rectiligne ou curviligne, en général homotrope; cotylédons planes ou plissés, fo- liacés en germination. Cette classe se compose des Borraginces, des Hydro- phyllées,des Solanacées, des Cuscutées, des Convolvula- cées, des Hydroléacees et des Polémoniacees. CENT TRENTE-UNIÈME FAMILLE. LES BORRAGINÉES. — BORRAGINEÆ. Borragineæ Juss. Gen. —R. Br. Prodr. — Bartl. Ord. Nat. p. 496. — Don , in Edinb. Phil. Journ. 45 , p. 259. — Borragineæ et Heliotro- picæ Schrad. in Comment. G@tt. 4, p. 457. — Arguxieæ et Borraginee Link , Handb. — Cordiaceæ, Ehreliaceæ, Heliotropiceæ et Asperifoliæ Mart. Nov. gen. et spec. — Cordiaceæ et Asperifoliæ Endl. Gen. — Cordiaceæ, Ehretiaceæ et Borraginaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2. — 4s- perifoliaceæ (exclusis capsularibus), Reichenb. Syst. Nat. p. 492. Les Borraginees en général ne sont douées d'aucune propriété marquante , si ce n'est que plusieurs, à raison du mucilage qu’elles contiennent, s’emploient à titre de remèdes émollients et rafraichissants ; toutefois. quel- ques espèces sont vénéneuses ou du moins suspectes comme telles. Les Borraginées de la zône équatoriale sont la plupart ligneuses, tandis que, dans les climats tempérés, la famille n’est représentée, sauf quelques exceptions, que par des espèces herbacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, owarbrisseaux, ou herbes ; parties herbacées le plus souvent scabres ou hispides; pubescence simple ou moins souvent étoilée ; sucs-propres aqueux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux, in- articulés. Feuilles simples, alternes (par exception suboppo- sées, ou verticillées-ternées ), non-stipulées, veineuses, indivisées ( en général très-entières, rarement incisées ). Fleurs hermaphrodites (par:exception unisexuelles par avortement), régulières, ou moins souvent irrégu- FAMILLE DES BORRAGINÉES. 29 lières, solitaires, ou plus souvent disposées en panicules, ou en cymes , Ou en grappes, Où en épis, OU en Capi- tules; pédoncules axillaires ou terminaux ; pédicelles le plus souvent ébractéolés ; inflorescences spiciformes, en général recourbées en crosse avant la floraison , et uni- latérales. Calice inadhérent, persistant ( en général accrescent ), 4-ou 5-parti, ou 4-ou d-fide, ou rarement tubuleux et 4-ou 5-denté, herbacé (par exception pétaloïde ). Corolle hypogyne, non persistante ( quelquefois très- caduque), infondibuliforme, ou subcampanulée, ou rotacée, ou hypocratériforme, ou tubuleuse; gorge nue, ou poilue, ou barbue, ou couronnée de squamules (ou de glandules) opposées aux lobes du limbe (ou très-rare- ment alternes); limbe à 4 ou 5 segments (ou lobes, ou dents ) alternes avec les lobes du calice, imbriqués en préfloraison (et, dans plusieurs espèces, en même temps convolutés ). Étamines insérées au tube ou à la gorge de la corolle, alternes avec les lobes du limbe et en même nombre que ceux-ci (par exception en plus grand nombre). Filets filiformes ou subulés, droits, isomètres, ou moins souvent anisomètres. Anthères incombantes ou dressées, introrses, dithèques, libres, ou cohérentes, souvent appendiculées au sommet; bourses contiguës , longitu- dinalement déhiscentes. Pistil ( pour la plupart des espèces): Quatre ovaires distincts (très-rarement accolés 2 à 2), 1-loculaires, 1-ovulés, attachés à un réceptacle disciforme, ou pyra- midal, ou columnaire ; ovules appendants ou suspendus (anatropes?). Style gynobasique , indivisé, terminé par un stigmate entier ou bilobé. — Moins souvent le pistil est composé d'un ovaire 2-4-ou 8-loculaire, à style ter- 20 CLASSE DES TUBIFLORES. minal (soit indivisé, soit bifide au sommet, soit 2 fois bifurqué: chaque branche terminée par un stigmate in- divisé ou bitide) ; loges r-ovulées ; ovules suspendus ou appendants. | Péricarpe composé de 4 nucules (moins souvent dru- pes) distinctes, 1-loculaires, r-spermes, ou rarement de 2 nucules ou drupes 2-loculaires, 2-spermes; moins sou- vent drupe à 4 noyaux 1-spermes, ou à 2 noyaux 2-lo- culaires et 2-spermes , ou à noyau solitaire 4-8-loculaire et 4-8-sperme (quelquefois par avortement 4-3-locu- laire et 1-3-sperme). Graines solitaires dans chaque loge ou noyau, recti- lignes, ou courbées, suspendues, ou appendantes ; téou- ment membranacé, Périsperme nul, ou mince et charnu. Embryon rectiligne, ou courbé conformément à la graine : cotylédons foliacés en germination, entiers (par exception bipartis), planes, ou rarement plissés ; ra- dicule supère, ou rarement repliée vers l'extrémité infe- rieure de la graine. La famille des Borraginées comprend Le genres sui- vants : re TRIBU. LES ASPÉRIFOLIÉES. — ASPERIFO- LIEÆ Baril. Pislil à W (par exception à 2) ovaires distincts ou rare- ment cohérents 2 à 2. Style gynobasique. Pcricarpe a 4 (par exception à 2) nucules distinctes ou rarement cohérentes 2 à 2. Embryon rectiligne : cotylédons planes. Rochelia Reichenb. — Echinospermum Swartz. (Lap- pula et Echioïides Mœnch. Rochélia Rœm. et Schult, nec Reichenb.) — Asperugo Tourn, — Cynoglossum Linn, — Solenanthus Ledeb, — Mattia Schult, = Ain FAMILLE DES BORRAGINÉES: 51 dera Pallas. — Omphalodes Tourn. ( Picotia Rœm. et Schult. Omphalium Roth.)— Trichodesma R. Br. (Pol- lichia Medic. néc Linn.)— Borrago Tourn. — Caccinia Savi.— Trachystemon Don.— Symphitum Linn.— Sto- matotechium Lehm.—ZLobostemon Lehm.— Exarrhena FR. Br. — Myosotis Linn.— Bothriospermum Bunge. — Lritrichium Schrad.—Plagiobotrys Fisch. etMey.—An- chusaLinn. — Buglossum Tausch.— Oscampia Mœnch. (Baphorhiza Link. Alkanna Tausch.) — Zycopsis Linn. — Meneghinia Endl. (Dioclea Spreng. nec Kunth.) — Nonnea Medic. (Echioides Desf. ) — Amsinkia Lehm. — Colsmannia Lehm, — Craniospermum Lehm.— Ma- crorneria Don.— Lithospermum Tourn. (Rhytispermum Link.) — Margarospermum Reichenb. — Arnebia Forsk. — Batschia Gmel. (Cyphorima Rafin. ) — Steen- hammera Reichenb. ( Mertensia Both, nec Willd. Cas- selia Dumort.) — Pulmonaria Tourn. (Bessera Schult.) — Platynema Schrad. — Echiochilon Desfont. — Echium Tourn. — Echiopsis Reichb, — Moltkia Lehm. — Onosmodiunm Mich. (Osmodium Rafin. Purshia Spreng.) — Onosma Linn., — Cerinthe Linn, Il: TRIBU. LES EHRÉTIÉES. — EHRETIACEÆ Endl. Ovaire 4-loculaire (rarement 8-loculaire). Style ter- minal, quelquefois bifide. Péricarpe : drupe (sec ou charnu ) à 4 noyaux 1-loculaires (rarement 2-locu- laires ), ou à 2 noyaux 2-loculaires. Embryon rectili- gne, ou rarement arque; cotylédons planes. SECTION Î. HÉLIOTROPIÉES. — AHcliotropieæ Endl. Graines apérispermées. Tiaridium Lehm, — Hieranthemum Endl, — Helio- 352 CLASSE DES TUBIFLORES, tropium Linn. — Orthostachys R. Br. — Schleidenia Endl. ( Preslea Martius, nec Opitz.) Secrion II. TOURNÉFORTIÉES. — Tourneforticæ Endl. Graines périspermées. Coldenia Linn. — Tiquilia Pers. — Messerschmidtia Rœm. et Schult. ( Pittonia Plum.) — Tournefortia KR. Br. (Tournefortia et Messerchmidtia Linn. Arguzia Amman. Pittonia Plum.)— Beurreria Jacq. (Bourreria P. Br.) — Grabowskia Schlecht.— Rhabdia Martius.— Ehretia Linn. (Carmona Cavan. ) Ile TRIBU. LES CORDIÉES. — CORDIACEÆ R. Br. Ovaire 4-8-loculaire. Style terminal, bifide, ou 2 fois bifurque. Péricarpe : drupe charnu, à noyau solitaire, 4-8-loculaire. ( Graines apérispermées. ) Embryon rectiligne : cotyledons charnus, longitudinalement plisses. Cordia R. Br. (Cordia et Varronia Linn. Sebestena Gærtn, Cerdana Ruiz et Pav. Gerascanthus P. Br.) — Sacellium Humb. et Bonpl. GENRES INCOMPLÉTEMENT CONNUS. Cordiopsis Desv. — Patagonula Linn. — Menais Linn. I TRIBU. LES ASPÉRIFOLIÉES. — ASPERIFO- LIEÆ Bartl. Pistil à 4 (par exception à 2) ovaires distincts, ou rare- ment cohérents 2 à 2. Style gynobasique, Péricarpe FAMILLE DES BORRAGINÉES. 39 à 4 ( par exception à 2) nucules distinctes, ou rare- ment cohérentes 2 à 2. Embryon rectiligne. Cotyledons planes. Genre CYNOGLOSSE. — Cynoglossum Linn. Calice 5-parti. Corolle infondibuliforme ; gorge presque fermée par 5 squamules convexes , saillantes , dressées ; limbe 5-lobé. Etamines 5, incluses, insérées au tube de la corolle; filets courts; anthères oblongues. Style filiforme. Stigmate capitellé. Péricarpe de 4 nucules ris apla- ties, spinelleuses , adhérent par l'angle interne à la base (pyramidale) du sty'e. Herbes annuelies, ou bisannuelles, en général mollement pubescentes. Fleurs en grappes bractédlées ou non-bractéo- lées, axillaires et terminales ; pédicelles incliués après la Robin, CynocLosse orriciNaz. — Cynoglossum officinale Linn. — Schk. Handb. tab. 30. — Flor. Dan. tab. 1147. — Blackw. Herb. tab. 292. — Engl. Bot. tab. 921. — Cynoglossum bi- color Willd. Plante bisannuelle, haute de 1 pied à 3 pieds, couverte d’une pubescence fine et molle. Racine brune, pivotante. Tige dressée, feuillue , rameuse supérieurement. Feuilles d’un vert glauque, très-entières , pointues, souvent ondulées aux bords : les radicales grandes, ovales, ou ovales-oblongues , rétrécies en Jong pétiole ; les caulinaires inférieures lancéolées , ou lancéolés- oblongues, courtement pétivlées; les supérieures oblongues-lancéo- lées ou linéaires-lanceolées , subcordiformes à la base , semi-am- plexicaules. Grappes terminales, solitaires, ébractéolées, unila- térales, révoluiées avant la floraison. Pédicelles et calices coton- neux-incanes. Segments calicinaux oblongs, obtus , inégaux, dressés pendant la floraison, puis divergents ou divariqués. Co- rolle un peu plus longue que le calice ou à peine aussi longue : tube court, blanchâtre ; limbe subcampanulé , un peu plus long que BOTANIQUE, PHAN, T. 1X, 5 04 CLASSE DES TUBIFLORES, le tube, d’un pourpre brunâtre, ou violet, ou blane; squamules d’un pourpre clair ou brunâtre , veloutées, très-obtuses. Nu- cules suborbiculaires, très-planes au dos, calleuses au bord , hé- rissées de spinelles coniques-subulées (barbellulées au sommet). Cette espèce, nommée vulgairement Langue de chien , est commune dans les lieux découverts et pierreux ; elle se plaît dans les décombres et au voisinage des habitations ; elle fleurit en mai et en juin. Toute la plante a une odeur désagréable ; on lui attribue des propriétés légèrement narcotiques; les feuilles et les racines, cuites dans l’eau , s’emploient parfois à faire des cataplasmes émollients. Genre OMPHALODE, — Omphalodes Touxrn. Calice 5-parti. Corolle infondibuliforme, cu rotacée; tube cylindrique; gorge presque fermée Pa 5 squamules obtuses; limbe 5-lobé. Étamines 5, insérées au tube de la corolle, incluses; filets courts, filiformes ; anthères oblon- gues. Style filiforme. Stigmate capitellé, légèrement échan- cré. Péricarpe de 4 nucules distinctes , cupuliformes (con- caves au dos, convexes antérieurement), marginées , ad- hérent au ionoe par l’angle interne; rebord mem- braneux infléchi. Herbes annuelles ou vivaces, pubescentes, ou MEN | Grappes nues ou bractéolées, unilatérales, simples, ou bi- furquées, terminales, solitaires; pédicelles défléchis après la floraison. A. Plante vivace, stolonifére, touffue, finement pubérule, un peu scabre. Grappes terminales , monophylles à la base, nues supérieurement. Corolle bleu de ciel. Nucules à re- bord entier. OmPHALODE PRINTANIÈRE. — Omphalodes verna Mœnch, Meth. — Cynoglossum Omphalodes Linn. — Scop. Carn. tab. 3. — Omphalodes repens Schrank, — Picotia verna Rœm, et Schult, FAMILLE DES BORRAGINÉES. 35 Racine rampante , brunâtre, garnie de quantité de fibres f- liformes. Tiges touffues : les unes décombantes, radicantes, sté- riles, simples, flagelliformes ; les autres dressées ou ascendan- tes, floriferes , hautes de 2 à 4 pouces, tantôt simples, tantôt 1 ou 2 fois bifurquées , médiocrement feuillées. Feuilles cordi- formes, ou ovales, ou ovales - lancéolées, acuminées, très -entiè- res : les radicales et les caulinaires-inférieures longuement pé- tiolées , larges de r pouce à 3 pouces ; pétiole presque plane, ciliolé. Grappes très-lâches, ordinairement bifurquées, révolutées avant la floraison. Pédicelles filiformes, accrescents, d’abord très-courts. Segments calicinaux lancéolés, pointus. Corolle large d'environ 3 lignes : squamules blanchâtres. Nucules lisses, à rebord pubescent. Cette espèce croit dans les montagnes de l’Europe méridio- nale; elle fleurit en avril et en mai ; on la cultive fréquemment comme plante de parterre. B. Plante annuelle, presque glabre. Grappes terminales ou axillaires et terminales, aphylles, ébractéolees, souvent bifurquées. Corolle blanche. Nucules à rebord dentelé. OmMPHALODE A FEUILLES LINÉAIRES. — Omphalodes linifolia Mœnch, Meth. — Cynoglossum linifolium L. Racine grêle, pivotante , produisant en général plusieurs ti- ges. Tiges simples ou paniculées, dressées, glabres, lisses, feuillues, hautes de 6 à 18 pouces. Feuilles d’un vert glau- que, scabres (par de courtes sétules apprimées), ciliolées- denticulées, à peine veinées : les radicales et les caulinaires inférieures oblongues-spathulées , ou oblongues-obovales, très- obtuses, rétrécies en long pétiole ; les autres oblongues , ou li- néaires-oblongues (quelquefois élargies à la base), sessiles, la plupart pointues. Grappes mulüflores, lâches ; pédicelles grêles : les fructifères distiques, en général plus longs que Le calice. Sig- ments calicinaux linéaires-lancéolés ou oblongs-lancéolés , porn - vus, ciliés, 1 fois plus courts que la corolle, Corolle large de 5 6 CLASSE DES TUBIFLORES,. ©1 à & lignes : lobes obovales-crhiculaires. Nucules de 2 à 3 lignes de diamètre , carénées au dos. Cette espèce, indigène de l'Europe méridionale, se cultive comme plante de parterre. Genre BOURRACHE. — Borrago Tourn. Calice 5-parti, étalé pendant la floraison, plus tard con- nivent. Corolle rotacée; gorge fermée par 5 squamuies courtes, obtuses, échancrées ; limbe 5-parti, étalé. Étami- nes 5 , insérées à la gorge de la corolle, saillantes; filets courts, munis d’un appendice dorsal linéaire-subulé ; an- thères sagittiformes, acuminées, conniventes (en forme de cône). Style filiforme. Stigmate indivisé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, turbinées, rugueuses , basifixes , calleu- ses aux bords, ombiliquées à la base; gynophore con- cave. | Herbes annuelles, strigueuses, hispides, succulentes. Grappes terminales, bractéolées, ordinairement bifurquées, avant la floraison révolutées ; pédicelles recourbés après la floraison. BouRRACHE OFFIGINALE. — Borrago officinalis Linn. — Blackw. Herb: tab. 36. — Engl. Bot. tab. 36. — Schk. Handb. tab. 31. Plante, annuelle, haute de r pied à 3 pieds. Racine blan- châtre , pivotante. Tige dressée, rameuse, fistuleuse. Feuiiles ru- gueuses, d'un vert glauque : les inférieures ovales, ou obovales, ou elliptiques, obtuses, rétrécies en long pétiole ; les supérieures elliptiques ou oblongues, rétrécies en pétiole court, large, ailé, semi-amplexicaule. Grappes multiflores; bractées ovales, laté- rales ; pédicelles plus longs que les calices. Segments-calicinaux linéaires, pointus, 3-nervés. Corolle bleu de ciel ( par variation blanche ou rougeâtre); segments ovales, acuminés. Anthères noirotres, Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Bourache FAMILLE DES BORRAGINÉES. 37 ou Bourrache, est originaire d'Orient , et fréquemment cultivée comme herbe potagère; elle passe d’ailleurs pour diurétique, apéritive et dépurative. Genre CONSOUDE. — Symphitum Tourn. Calice 5-parti, après la floraison connivent. Corolle in- fondibuliforme ; tube pentagone; gorge fermée par 5 squa- mules subulées, conniventes ; limbe campanulé, 5-fide, ou 5-denté. Étamines 5, alternes avec les squamules , insérées au tube de la corolle; filets courts, gros; anthères conni- ventes, sagittiformes-linéaires, pointues. Style filiforme (tantôt saillant, tantôt inclus). Stigmate petit, capitellé. Pé- ricarpe de 4 nucules distinctes, subréticulées, ovoïdes, ba- sifixes, ombiliquées et marginées à la base ; rebord cal- leux. Herbes vivaces, hispides, strigueuses, succulentes. Feuil- les sessiles ou pétiolées. Grappes ébractéolées, muluflores, unilatérales, terminalesgordinairement bifurquées, 4vant la floraison révolutées ; pédicelles fructifères dressés." ConsOUDE OFFIGINALE, — Symphitum officinale Linn. — Flor. Dan. tab. 664. — Engl. Bot. tab. 817.— Blackw. Herb. tab. 252. — Schk. Handb. tab. 30. — Symphitum bohemicum Schmidt. — Symphitum patens Sibth. Oxon. Racine grosse, pivotante, charnue, rameuse, noirâtre à l’exté- rieur, blanche en dedans, polycéphale. Tiges hautes de 1 picd à 3 pieds, dressées , fistuleuses , rameuses , ailées par la décur- rence des feuilles. Feuilles d'un vert foncé en dessus , d’un vert päle en des®us, veineuses , rugueuses, seabres : les inférieures ovales ou ovales-oblongnes, acuminées, rétrécies en pétiole cana- liculé; les suivantes ovales-lancéolées, à pétiole court, ailé; les supérieures sessiles, lancéolées, acuminées aux 2 bouts. Fleursun peu nutantes. Pédicellesun peu plus courts quele calice. Segments calicinaux acuminés , lancéolés, carénés au dos, tantôt dressés , tantôt plus où moins divergents. Corolle d’un blanc jaunâtre, ou 58 CLASSE DES TUBIFLORES. rose, ou pourpre, ou violette; limbe aussi long que le tube : dents triangulaires, plus où moins recourbées ; squamules creu- ses, glanduleuses-aux bords. Style tantôt débordant , tantôt de- bordé par la corolle. Nucules luisantes, finement réticulées. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Grande- Consoude, Oreille d’äne, où Herbe aux charpentiers , est commune dans les prairies humides, ainsi qu'aux bords des bois , des ruisseaux et des rivières ; elle fleurit en mai et en juin. Sa racine , fort préconisée jadis à titre de vulnéraire , est, émolliente et astringente. La Consoude officinale, ainsi que quelques autres espèces congénères, ont été recommandées comme d'excellents fourrages, et dont la culture serait tres-profitable dans les terrains hu- mides. Genre MYOSOTIS. — Myosotis Linn. Calice 5-fide ou 5-denté, tubuleux, ou campanulé, conni- vent après la floraison. Corolle inf8ndibuliforme ou hypo- cratériforme; tube cylindrique;, gorge couronnée de 5 squamules courtes, glabres, obtuses ; limbe 5-lobé. Éta- mines 5, insérées au tube de la corolle, incluses; filets très-courts ; anthères suborhiculaires. Style filiforme. Stig= mate capitellé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, basifixes, lisses, immarginées , non-ombiliquées, planes antérieures ment. Herbes vivaces ou annuelles, strigueuses. Feuilles très- entières : les radicales spathulées, pétiolées ; les caulinai- res la plupart sessiles. Grappes terminales, ébractéolées, en général bifurquées , unilatérales, avant la floraison révo- lutées. Pédicelles fructifères dressés ou rarement défléchis, distiques. Fleurs petites. Corolle en général bleue. Myosoris vivace. — Myosotis perennis Mœnch. — Myo- sotis scorpioides : , Linn. — Myosotis scorpioides Willd. — Engl. Pot. tab. 1975. — Myosolis palustris, Wither. — FAMILLE DES BORRAGINÉES. 39 Myosotis sylvatica Ehrh. — Mryesotis montana Bess. — Myosotis decumbens Host. — Myosotis alpestris Schmidt. — Hook. Flor. Lond. tab. 145. — Myosotis rupicolæ Smith, Engl. Bot. tab. 2559. — Myosotis suaveolens Kit. — Myo- sotis lactea Bœnningh. — Myosotis lithospermifolia Horn. — Myosotis repens , M. strigulosa et M. laxiflora Reihenb. Plante vivace, haute de *}, à 1 ‘/, pied, tantôt glabre ou presque glabre, tantôt plus ou moins abondamment parsemée de sétules soit apprimées, soit horizontales. Rhizome subhorizontal , fibril- leux, quelquefois stolonifere , unicaule ou pluricaule. Tiges simples ou rameuses, dressées , ou ascendantes ( quelquefois ra- dicantes à la base), anguleuses , assez feuillues. Feuilles d’un vert gai ou plus ou mins foncé, en général scabres aux 2 fa- ces : les radicales obovales ou spathulées, obtuses ; les caulinaï- res oblongues , ou oblongues-liguliformes, ou oblongues-lancéo- lées , ou lancéolées-oblongues , obtuses, ou pointues. Pédicelles fructiferes rectilignes , plus ou moins divergents, ou subhori- zontaux, en général deux fois plus longs que le calice. Calice campanulé, plus ou moins profondément 5-fide ; segments obtus où pointus, inégaux, ovales, ou ovales-lancéolés , plus ou moins ouverts vers la maturité du fruit. Corolle large de 1 ligne à 3 lignes, d’un bleu de ciel vif (par variation blanche, ou rose } : lobes arrondis, en général échancrés ; squamules blanches, ou Jjaunâtres , ou rougeâtres. Cette espèce, remarquable par l'élégance de ses fleurs, est commune dans les prairies humides ou marécageuses , ainsi que dans les bois humides, et aux bords des ruisseaux ; elle fleurit durant tout l’été. Genre PULMONAIRE. — Pulmonaria Tourn. Calice prismatique, 5-gone , 5-fide, subeampanulé , f- nalement bouffi, fermé. Corolle infondibuliforme ; tube tantôt cylindracé, tantôt évasé; gorge inappendiculée, bar- bue entre les étamines ; limbe campanulé ou cyathiforme, 5-lobé, Étamines 5, incluses, insérées au tube de la corolle; 40 CLASSE DES TUBIFLORES. filets filiformes ; anthères oblongues. Style filiforme. Stig- mate capitellé, subbilobé. Péricarpe de 4 nucules dis- tinctes, turbinées, basifixes, non-ombiliquées, lisses. Herbes vivaces, hispides. Feuilles souvent maculées : les radicales longuement pétiolées , roselées au sommet des jeunes souches (nulles sur les souches florifères), plus tar- dives que les fleurs ; les caulinaires la plupart sessiles. Ti- ges simples, ou bifurquées au sommet. Grappes courtes , denses, multiflores, corymbiformes, unilatérales, termina- les, feuillées à la base, nues supérieurement, souvent bi- furquées, avant la floraison révolutées. Fleurs un peu in- clinées, courtement pédicellées (excepté quelquefois les inférieures); pédicelles fructifères dressés ou presque dres- sés. Corolle d’abord rose ou rougeâtre, puis violette ou bleue, Étamines de longueur variable (dans la même es- pèce), insérées tantôt vers le sommet du tube, tantôt plus bas. Style tantôt saillant, tantôt inclus. PucmoxaiRE OFFIGINALE. — Pulmonaria officinalis Linn. — Flor. Dan. tab. 482. — Blackw. Herb. tab. 376. — Schk. Handb. tab. 30.—Reichenb. Plant. Crit. 6 , Ic. G9g9.— Pul- monaria saccharata M:ll. — Reichenb. I. c. Ic. 698. — Pul- monaria oblongata Schrad. — Reichenb. I. c. Ie. 697. — Pulmonaria mollis Waulf. — Bot. Mag. tab. 2422. — Rei- chenb. 1. c. Ic. 606. — Pulmonaria angustifolia Linn. — En2]. Bot. tab. 1628. —Reichenb. I. c. Ic. 605. — Pulmona- ria azurea Bess. — Reichenb. 1. c. Ic. 604. — Pulmonaria montana Wulf. — Pulmonaria Clusii Baumg. — Pulmona- ria angustata Schrad. — Bessera azurea Schult. — Pulmo- naria tuberosa Schrauk. Rhizome polycéphale , garni de longues fibres charnues et quelquefois tuberculenses. Tiges hantes de ‘/, pied x 1}, pied, dressées, feuillues , anguleuses ou ailées par la décurrence ‘des feuilles, simples ou bifurquées au sommet, plus ou moins his- pides, en outre garnies d’une pubescence glanduleuse (tantôt plus abondante que les soies, tantôt rare et éparse; il en est de même FAMILLE DES BORRAGINÉES. 441 de la pubescence des feuilles, des pédicelles et des calices ). Feuilles d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous, très-entières, acuminées, ou pointues : les radicales cordiformes, ou ovales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolces-elliptiques, ou lan- céolées-oblongues, ou lancéolées (la même forme est en général assez constante sur le même individu), larges de ‘/: pouce à & pouces (elles n’ont atteint leur complet développement que vers l’époque de la maturité .des fruits), à pétiole canaliculé ou ailé, tantôt assez court (surtout dans les variétés à feuilles allon- gées), tantôt plus ou moins allongé, souvent 2 à 3 fois plus long que la lame. Feuilles-caulinaires inférieures lancéolées-spa- thulées, ou lancéolées, ou ovales ; les supérieures ovales ou oya- les-oblongues, ou ovales-lancéolées, ou oblongues, ou lancéolées- oblongues, ou linéaires-lancéolées, plus ou moins décurrentes , souvent semi-amplexicaules, Bractées latérales, foliacées , assez grandes, solitaires ou au nombre de deux à la base de chaque grappe. Pédicelles ordinairement plus courts que le calice. Lo- bes calicinaux ovales ou ovales-lancéolés , courts, acuminés , ou pointus, connivents après la floraison. Corolle de grandeur va- riable : lobes courts, obtus. Filets des étamines tantôt 1 fois plus courts que les anthères (dans ce cas le tube de la corolle est cylindracé , les étamines sont insérées vers le milieu du tube, le style déborde le calice), tantôt aussi longs que les anthères (alors le tube de la corolle est évasé, les étamines s’inserent à son sommet, le style est plus court que le calice). Nucules pe- tites, recouvertes par le calice. Cette plante, connue sous les noms vulgaires d’Herbe aux poumons, Grande Pulmonaire (la variété à feuilles radicales cordiformes), Petite Pulmonaire (la variété à feuilles radi- cales lancéolees), ou erbe de cœur, croît dans les bois; elle fleurit en avril eten mai; on la cultive dans les parterres comme fleur printanière; ses feuilles s’employaient jadis dans les tisa- nes pectorales : dans plusieurs contrées de l’Europe on les mange comme herbe potagère. 42 CLASSE DES TUBIFLÔRES, Genre STÉENHAMMÉRA. — Steenhammera Reichenb. Calice petit, subcampanulé, profondément 5-fide , peu accrescent, non renflé après la floraison. Corolle infondibu- liforme ; tube cylindrique ; gorge nue; limbe eyathiforme, à 9 lobes à peine marqués. Etamines 5, incluses, insérées à la gorge de la corolle; filets capillaires; anthères ellipti- ques. Style filiforme. Stigmate capitellé. Péricarpe de 4 nucules distinctes, basifixes, non-ombiliquées, lisses, ovoïdes, trigones, un peu charnues. Herbes vivaces, glauques, très-glabres, lisses, ou fine- ment tuberculeuses. Feuilles très-entières : les radicales pétiolées ; les supérieures sessiles. Grappesterminales, ou axillaires et terminales, unilatérales, muluüflores, inclinées pendant la floraison , bractéolées (du moiïns à leur base), ordinairement bifurquées, après la floraison allongées; pédicelles filiformes : les fructifères longs, déclinés, cour- bés. STÉENHAMMERA DE VIRGINIE. — Steenhammera virginica Reichenb. — Pulmonaria virginica Linn. — Bot. Mag. tab. 160.— Mertensia pulmonarioides Roth. — Lithospermum pulchrum Lehm. | Plante très-lisse, touffue, succulente, glauque, haute de *, pied à 2 pieds. Tiges simples, dressées, anguleuses, fistuleuses, assez feuillues. Feuilles obtuses, penniveinées : les radicales el- liptiques ou elliptiques-oblongues , larges de 3 à G pouces, lon- guement pétioltes, plus tardives que les fleurs ; les caulinaires inférieures elliptiques, ou obovales, ou oblongues-spathulées , rétrécies à la base; les supérieures ovales, ou conformes aux inférieures, sessiles. Grappes axillaires et terminales, bractéo- lées à la base, nues supérieurement, subcorymbiformes et très- denses durant la floraison , finalement un peu lâches et plus ou moins allongées. Bractées petites, ovales, foliacées, latérales. Calice plus petit que le tube de la corolle, profondément 5-fide : segments oblongs, obtus, dressés. Corolle bleue, longue d’envi- FAMILLE DES BORRAGINÉES. 45 ron 8 lignes : tube cylindracé, à fois plus long que le limbe. Étamines à peine débordées par la corolle. Style capillaire, pres- que aussi long que la corolle. Nucules petites , presque aussi longues que le calice fructifère. Cette plante, originaire des États-Unis, et remarquable par l'élégance de ses fleurs , se cultive dans les parterres ; elle fleurit en avril et en mai. Il: TRIBU. LES EHRÉTIÉES. — £ZHRETIACEÆ Endl. Ovaire 4-loculaire ( rarement 8-loculaire ). Style termi- nal, quelquefois bifide. Péricarpe : drupe à 4 noyaux 1-loculaires (ou rarement 2-loculaires ), ou à 2 noyaux 2-loculaires. Embryon rectiligne ou rarement arqué; cotyledons planes. | Genre HÉLIOTROPE. — Heliotropium Linn. Calice tubuleux , 5-fide. Corolle hypocratériforme ou infondibuliforme; tube cylindrique ; gorge inappendiculée, imberbe ; limbe à 5 lobes alternes chacun avec un pli sou- vent dentiforme. Etamines 5, incluses, insérées au tube de la corolle; anthères ovales. Ovaire 4-loculaire; loges 1- ovulées ; ovules suspendus. Style filiforme, ordinairement court. Stigmate pelté. Drupe sec, 4-lobé, 4-pyrène : noyaux 1-loculaires, 1-spermes, finalement séparables, triédres , carénés antérieurement. Graines apérispermées : embryon rectiligne. Sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuilles alternes, ou sub- opposées, ou ternées, très-entières, en général strigueu- ses. Epis dichotomes ou bifurqués, latéraux et terminaux, ébractéolés, denses, multiflores, unilatéraux, avant la flo- raison revolutés,. 4 CLASSE DES TUBIFLORES. : HéciorsoPe pu PÉrou.—Heliotropium peruvianum Linn. — Bot. Mag. tab. 141. | Arbuste haut de 2 à 3 pieds, couvert sur toutes ses parties herbacées d’une pubescence scabre, incane, plus ou moins cou- chée. Rameaux un peu flexueux. Feuilles lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, pointues, cour- tement pétiolées, rugueuses. Épis dichotomes, pédonculés, Fleurs blanchâtres ou d’un violet tres-clair, très-odorantes. : Cette espèce, si fréquemment cultivée comme plante d'agré- ment , est originaire du Pérou; ses fleurs exhalent une odeur de Vanille. Ille TRIBU. LES CORDIÉES — CORDIACEÆ R. Br. Ovaire 4-8-loculaire. Style bifide, ou 2 fois bifurque, terminal, Pericarpe : drupe charnu, à noyau solitaire, 4-8-loculaire. Graines apérispermees. Embryon recti- ligne : cotylédons charnus, longitudinalement plisses. Genre CORDIA. — Cordia (Linn.){R. Br. Calice 5-enté ou 5-parti, tubuleux, lisse, où à 10 stries. Corolle infondibuliforme ou campanulée ; gorge glabre ou poilue; limbe 5-fide (rarement 4-ou 6-7-fide). Etamines en même nombre que les lobes de la corolle (rarement plus), insérées au tube. Ovaire 4-loculaire; loges 1-ovulées; ovu- les suspendus, anatropes. Style bifurqué : chaque branche terminée par 2 stigmates. Drupe charnu : noyau scrobi- culé, 4-loculaire, ou par avortement 1-3-loculaire; loges 1-spermes. Graines à tégument membraneux; raphé fili- forme , finalement libre; cotylédons épais ; radicule courte. Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles très-entières, ou den- tées, ou incisées. Inflorescence paniculée, ou cymeuse, ou spiciforme, ébractéolée, terminale. FAMILLE DES BORRAGINÉES. 45 Corpia Myxa. — Cordia Myxa Linn. — Sebestana offici- nalis Gærtn. Fruct. 1, tab. 96. — Vida-marum Mort. Malab. 4, tab. 37. Arbre à tronc haut de 8 à 12 pieds, en général tortueux, de la grosseur du corps d’un homme. Écorce grise, rimeuse. Bran- ches nombreuses, divergentes, vagues , formant une tête touffue. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 ‘/: pouce à 2 pou- ces, éparses, pétiolées, ovales, ou elliptiques, ou obovales, sinuo- lées, ou dentées, glabres en dessus, un peu scabres en dessous ; pétiole à peu près 2 fois plus court que la lame. Panicules terminales et latérales, globuleuses, dichotomes. Fleurs nom- breuses, petites, blanches, polygames, la plupart stériles. Calice irrégulièrement 3-ou 5-fide, non-strié. Lobes de la corolle révo- lutés. Drupe globuleux, glabre, du volume d’une Cerise, jaune à la maturité : chair ferme, visqueuse; noyau cordiforme, bi- denté et perforé aux 2 bouts , rugueux , sub-4-gone, quelque- fois 4-loculaire. (Roxburgh, Flor. Ind. éd. 2, vol. 1, pag. 590.) Cet arbre croît en Arabie, en Perse et dans l’Inde. Les Hin- dous mangent la chair du drupe , quoique sa saveur ne soit pas des plus agréables ; du reste, ce fruit contient beaucoup de mu- cilage , et s'emploie fréquemment , en Orient, à titre de remède émollient. Le bois est très-mou , et s’enflamme assez facilement par la friction. CorDIA À LARGES FEUILLES, — Cordia latifolia Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 588. Arbre ayant le port du Cordia Myxa. Feuilles longues de 3 à 8 pouces, éparses, pétiolées, suborbiculaires, ou cordiformes, ou ovales, légèrement sinuolées, 3-nervées, fermes, glabres en des- sus, scabres en dessous. Panicules terminales et latérales, cour- tes, arrondies, dichotomes, multiflores. Fleurs petites , blan- ches. Bractées petites, velues. Galice velu, campanulé, coriace, inégalement denté. Corolle à segments linéaires-oblongs. Filets aussi longs que les segments de la corolle. Style court. Stigmate 4-fide : lanières recourbées. Drupe obliquement globuleux, gla- bre, d'environ 1 pouce de diamètre , jaune à la maturité; chair 46 CLASSE DES TUBIFLORES, molle, visqueuse, épaisse; noyau subeirculaire , comprimé laté- ralement, rugueux, fovéolé aux 2 bouts, très-dur, 4-locu- Jaire. Cette espèce croît dans le nord de l'Inde; les habitants de ces contrées mangent la chair de son fruit, lequel s'emploie d’ailleurs aux mêmes usages médicaux que le fruit du Cordia Myxa. CENT TRENTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES HYDROPHYLLÉES. — 4YDROPAYLLEÆ. Hydrophylleæ, R. Br. Prodr. p. 492 (in adnot.) — Martius, Nov. Gin. et Spec. 2, p. 458. — Link, Handb. I, p. 570. — Bartl. Ord. Nat. p. 495. — Benth. in Linn. Trans. 47, p. 267. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 658. — Hydrophyllaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p.271. — Borragineæ , tribus IL : Capsulares Reichenb, Syst. Nat. p. 493. Cette famille, qui peut-être ne mérite pas d'être sépa- rée des Borraginées, n’est pas très-riche en espèces, et propre à la flore américaine; presque toutes croissent dans les contrées extra-tropicales, et plusieurs méritent d'être cultivées comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces, souvent succulentes. Tiges et rameaux anguleux. Sucs-propres aqueux. Feuilles alternes (les inférieures quelquefois oppo- sées), simples, non-stipulées, le plus souvent pennati- fides ou pennatiparties, rarement palmatifides, ou indi- visées. | Fleurs hermaphrodites, régulières, solitaires, ou plus souvent disposées en grappes ou épis (soit simples, soit dichotomes) unilatéraux, ébracteolés, avant la floraison révolutés. Pédoncules terminaux , ou oppositifoliés , ou axillaires, solitaires. Calice inadhérent, persistant ( souvent accrescent ), herbacé , 5-fide; segments imbriqués en préfloraison ; sinus quelquefois prolongés en appendices réfléchis, 48 CLASSE DES TUBIFLORES. Corolle campanulée, ou infondibuliforme, ou rotacée, hypogyne, non-persistante ( par exception persistante), 5-lobée; gorge nue, inappendiculée ; tube souvent garni de squamules ou de lamelles pétaloïdes, solitaires de chaque côté de la base des filets; estivation imbri- cative. Étamines 5, insérées vers la base du tube de la corolle , interposées, libres. Filets filiformes , égaux, in- fléchis en préfloraison, souvent barbus. Anthères intror- ses, dithéques, versatiles, supra-basifixes; bourses pa- rallèles, éontiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Disque hypogyne, annulaire, engaïînant la base de l'ovaire. Pistil : Ovaire inadhérent, soit 1-loculaire à 2 pla- centaires pariétaux linéaires, soit comme biloculaire par deux gros placentaires lamelliformes , attachés aux pa- rois par leur axe dorsal, et ovulifères à leur surface an- térieure, soit incomplétement 2-loculaire par deux cloi- sons placentifères au bord. Ovules en nombre défini ou en nombre indéfini sur chaque placentaire, amphitropes (suivant M. Endlicher), à micropyle soit vague, soit supère. Style terminal, allongé, 2-fide au sommet: chaque branche terminée par un stigmate capitellé ou poncti- forme. Péricarpe capsulaire (par exception charnu), 1-locu- laire, ou 2-loculaire, 2-valve, oligosperme, ou poly- sperme; placentaires attachés à l'axe des valves, ou au bord des cloisons, souvent libres à la maturité. Graines subglobuleuses ou oblongues, anguleuses; tégument crustacé, scrobiculé ; hile excentral, quelque- fois charnu. Périsperme gros, corné. Embryon excen- tral ou axile, rectiligne, souvent très-court : cotylédons FAMILLE DES HYDROPHYLLÉES. 49 courts , obtus ; radicule vague ou supère, éloignée du hile. La famille des Hydrophyllées comprend les genres suivants : Hydrophyllum Tourn.— Decemium Rafin, — Ellisia Linn. (Nyctelæa Scopol. )— Vemophila Barton. — Eu- toca R. Br. (Heteryta Rafin.) — Phacelia Juss. (Al- deæa Ruiz et Pavon. Eudiplus Rafin.) — Cosmanthus Nuit. — Emmenanthe Bentham. Genre NÉMOPHILA. — Nemophila Bart. Calice 5-parti : lobes alternes chacun avec un appendice réfléchi. Corolle 5-lobée, subrotacée : tube campanulé, nu en dedans , ou garni de 10 squamules ; lobes étaiés. Eta- mines 5, subincluses. Ovaire incomplétement biloculaire : placentaires médifixes, larges, lamelliformes, 4-12-ovulés; ovules attachés à la surface antérieure des placentaires, nidulants, ou bisériés. Style bifurqué au sommet. Capsule ovoïde ou subglobuleuse, chartacée, 1-loculaire, bivalve, par avortement oligospermeou monosperme ; placentaires refoulés par les graines, membraneux, conformes aux val- ves et restant adhérents. Graines subglobuleuses , angu-. leuses , assez grosses : hile subconique , pointu , discoiore, terminal. Plantes annuelles, hispidules, irrégulièrement dichoto- mes , en général diffuses, fragiles, succulentes. Feuilles pennatifides ou pennatiparties : les inférieures opposées ; les supérieures alternes. Pédoncules grêles, ou filiformes , 1-flores, défléchis après la floraison, tantôt axillaires, tan- tôt latéraux, tantôt oppositifoliés. NémormiLa Faux-Pnacézia. — Nemophila phacelioides Bart. Flor. Amer. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 32, — Bot. Reg. tab. 740. BOTANIQUE, PHAN, T: IX. l 50 CLASSE LES TUPBIFLORES. Tiges grêles, très-rameuses , diffuses , atteignant 1 :/, pied de long. Feuilles d’un vert clair, courtement pétiolées, scabres aux 2 faces et aux bords (par de courtes sétules en général apprimées), irrégulièrement pennatifides ou pennatiparties : segments incisés- lobés ou profondément dentés au bord supérieur. Pédoncules aussi longs ou plus longs que les feuilles, grêles, hispidules, finalement glabres. Calice presque aussi long que la corelle, ac- crescent après la floraison ; segments ovales ou ovales-lancéolés, ciliés , acuminés ; appendices conformes aux segments mais x à 2 fois plus petits. Corolle large d'environ 6 lignes, d’un beau bleu; lobes suborbiculaires, échancrés. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle. Ovaire cotonneux : placentaires 4-ovulés. Style débordé par les étamines. Capsule suborbiculaire, compri- mée, marginée, fortement bombée aux 2 faces, oligosperme, ou monosperme, échancrée au sommet, apiculée par les restes du style. Graines d’un brun jaunâtre, du volume de celles du Radis. # Cette espèce, indigène dans les provinces méridionales des États-Unis, se cultive comme plante d'ornement. Genre EUTOCA. — £Eutoca R. Br. Calice 5-parti, inappendiculé. Corolle subcampanulée, 5-lobée : tube inappendiculé, ou garni de 10 squamules ; lobes étalés. Étamines 5, saillantes. Ovaire incomplétement 9-loculaire; placentaires linéaires , adnés au bord des cloisons. Ovules très-nombreux , superposés. Style bifur- qué. Stigmates ponctiformes. Capsule chartacée, incomplé- tement biloculaire, loculicide 2-valve , polysperme; pla- centaires adnés. Graines minimes, oblongues, anguleuses , ou subcyliudriques, profondément scrobiculées. Herbes annuelles, rameuses, pubescentes. Feuilles très- entières, ou dentées, ou pennatifides , alternes , pétiolées. Inflorescences terminales et oppositifoliées, sessiles, ou pé- donculées, racémiformes, ou cymeuses, unilatérales ; pé- dicelles non-recourbés après la floraison. FAMILLE DES HYDROPHYLLÉES. 51 Euroca visqueux. — Eutoca viscida Benth. — Bot. Reg. tab. 1808. Tige haute de ‘/ pied à 2 pieds, dressée, irrégulièrement dichotome, couverte (de même que toutes les autres parties her- bacées de la plante) d’un duvet roussâtre, visqueux, glandulifère. Feuilles ovales, ou ovales-rhomboïdales, ou ovales-orbiculaires, obtuses, inégalement incisées-dentées ou incisées-crénelées, sub- cordiformes ou cunéiformes à la base, larges de 1 pouce à 3 pouces ; pétiole presque plane, élargi à la base, marginé. Grap- pes simples, pédonculées, dressées : les fructifères lâches et at- teignant jusqu’à 1 pied de long. Pédicelles en général plus courts que le calice, après la floraison plus ou moins divergents. Seg- ments calicinaux linéaires , obtus , plus courts de moitié que la corolle, après la floraison connivents. Goroile large de 5 à 6 li- gnes, d’un bleu foncé très-vif : lobes arrondis, très-entiers. Éta- mines un peu plus longues que la corolle ; filets capillaires ; anthères petites, jaunes. Style capillaire, x fois plus long que le calice. Capsule un peu plus courte que le calice , ellipsoïde, un peu comprimée ; valves ciliolées, Graines minimes , d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire de la Californie , se cultive comme plante d’ornement. Genre PHACÉLIA. — Phacelia Juss. Calice 5-parti, inappendiculé. Corolle subcampanulée , ou infondibuliforme, 5-lobée ; tube garni en dedans de 10 squamules ; lobes dressés ou étalés. Étamines 5, saillantes. Ovaire incomplétement 2-loculaire; placentaires linéaires, 4-ovulés, adnés au bord des cloisons; ovules collatéraux, attachés vers le milieu des placentaires. Style capillaire, bifurqué. Stigmates ponctiformes. Capsule chartacée , in- complétement 2-loculaire, loculicide-bivalve, 4-sperme , ou par avortement 1-3-sperme ; placentaires adnés. Grai- nes petites, trièdres, scrobiculées , pointues aux 2 bouts, oblongues, ou ovoïdes ; radicule supère. Herbes annuelles ou vivaces , hispides, ou pubérules. 52 CLASSE DES TUEBIFLORES. Feuilles très-entières, ou lobées, ou pennatiparties, alter- nes, pétiolées. Inflorescences axillaires (ou oppositifoliées; ou latérales) et terminales, pédonculées, cymeuses : cymes composées de grappes simples ou bifurquées, très-denses, multiflores , unilatérales , droites après la floraison; pédi- celles fructifères courts, subdistiques, dressés, rapprochés; pédoncules toujours dressés, solitaires. PHACÉLIA DENSIFLORE. — Phacelia congesta Hook. Bot. Mag. tab. 3,52. Tige dressée, tres-rameuse, irrégulièrement dichotome, pubé- rule et un peu scabre (de même que toutes les autres parties herbacées). Feuilles irrégulièrement lyrées : segments obtus, in- également incisés-dentés ou incisés-crénelés. Cymes longuement pédonculées, la plupart oppositifoliées. Segments calicinaux ve- lus , linéaires, obtus, un peu plus courts que le tube de la co- rolle. Corolle squamellifère, infondibuliforme ; lobes arrondis, aussi longs que le tube. Étamines courtement saillantes. Capsule ellipsoïde, un peu comprimée. Plante rameuse dès la base, fragile, haute d’environ 1 pied. Rameaux plus ou moins divergents. Feuilles d’un vert foncé ; segments de forme et de grandeur très-variables : les inférieurs petits, pétiolulés. Grappes très-denses : les fructifères longues de 2 à 4 pouces. Corolle longue d’environ 3 lignes , d’un bleu vif. Capsule petite, un peu plus courte que le calice, apiculée par la partie inférieure du style. Graines d’un brun noirâtre, bisul- quées d’un côté, convexes de l’autre, oblongues. Cette espèce, originaire du Texas, se cultive comme plante d'ornement. PuacéLiA À FEUILLES DE Tanaisie, — Phacelia tanacetifo- lia Benth. in Trans. Hort. Soc. vol. 1.— Bot. Reg. tab. 1696. Tige dressée, très-rameuse , irrégulièrement dichotome, plus ou moins.scabre et hispide (surtout vers son sommet). Feuilles bipennatipatties, scabres ; segments oblongs en contour ; lobules oblongs ou triangulaires , dentés, obtus. Cymes longuement pé- Lo FAMILLE DES HYDROPHYLLÉES. J9 donculées, hispides. Segments calicinaux linéaires, pointus, très- hispides, aussi longs que le tube de la corolle. Corolle squamel- lifère, infondibuliforme : lobes arrondis, plus courts que le tube. Étamines longuement saillantes. Capsule ovoïde. Plante annuelle , rameuse dès la base, haute de x pied à 2 pieds. Rameaux grêles , fragiles, presque dressés, ou plus ou moins divergents, Feuilles d’un vert un peu glauque , grandes, subtriangulaires en contour; segments inférieurs pétiolulés. Grappes oppositifoliées et terminales, très-denses, en général bifurquées : les fructifères longues de 2 à 4 pouces. Corolle lon- gue d'environ 3 lignes, d’un bleu tres-pâle. Capsule petite, plus courte que le calice. Graines semblables à celles de l’espèce pré- cédente. Gette espèce est originaire de la Californie; de même que la précédente , elle a été introduite en Europe par Douglas ; on la cultive aussi comme plante d'ornement ; sa floraison dure tout l'été. CENT TRENTE-TROISIÈME FAMILLE. LES SOLANACÉES. — SOLANACEÆX. Luridæ Linn, — Solaneæ Juss. Gen. p. 24; Annal. du Mus. v. 5, p. 255. — R. Br. Prodr. p. 445. — Solanaceæ Bartl. Ord. Nat. p. 495. — Reichenb. Syst. Nat. p. 200 (excel. genn.) — Endl. Gen. Plant. 4, p. 662. — Solanaceæ et Cestraceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 295 et 296. Cette famille est l’une de celles qui renferment le plus de végétaux vénéneux, âcres et narcotiques ; aussi la plu- part des espèces doivent-elles être considérées comme très-suspectes ; toutefois quelques-unes produisent des substances alimentaires, telles que les tubercules de Pomme de terre, les fruits de Mélongène, de To- mate, etc., quoique dans les espèces les plus dange- reuses, les racines ou les fruits soient les parties les plus délétères. Les Solanées sont très-abondantes dans la zône torride, et elles diminuent en nombre des tropi- ques vers les pôles ; les régions arctiques en offrent à peine quelques rares transfuges. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou arbrisseaux, ou (peu d’espèces) arbres. Sucs-propres aqueux. Tige et rameaux cylindriques ou anguleux. Feuilles alternes (les raméaires et les florales souvent géminées ), simples, non-stipulées, sessiles, ou pétiolées, souvent irrégulièrement dentées, ou sinuées, ou lobées, ou pennatifides, quelquefois très-entières. FAMILLE DES SOLANACÉES. 55 Fleurs régulières , en général hermaphrodites. Inflo- rescence variée. Pédoncules extra-axillaires, ou moins souvent axillaires, ou terminaux, en général ébractéolés de même que les pédicelles. Calice madhérent, persistant (souvent accrescent; par exception caduc par circoncission de la base), herbacé, plus ou moins profondément 5-fide (rarement 3-ou 4- ou 6-fide); segments égaux ou un peu inégaux. Corolle hypogyne, non-persistante , plissée en estiva- tion (par exception non-plissée) , rotacée, ou campa- nulée, où tubuleuse, à 5 (rarement à 3, ou 4, ou 6) lobes ( ou segments, ou dents) alternes avec ceux du calice. Étamines insérées au tube de lacorolle, en mêmenom- bre que les divisions du limbe, interposées, isomètres, ou rarement anisomètres. Filets filiformes ou subulés, hbres, tous anthérifères. Anthères dressées , ou incom- bantes, dithèques, introrses, ou latéralement déhiscentes, ou rarement subextrorses, souvent conniventes , quel- quefois cohérentes; bourses parallèles, contiguës, dé- hiscentes chacune par une fente soit longitudinale, soit courte (poriforme) et apicilaire. Pistil : Ovaire 2-loculaire ( moins souvent 3-ou-pluri- loculaire }; placentaires solitaires ou géminés dans cha- que loge, axiles, adnés (soit seulement par l'axe dorsal, soit par toute leur surface postérieure), multi-ovulés, souvent gros et convexes. Ovules amphitropes, ou cam- pylotropes (peut-être anatropes dans certaines espè- ces). Style terminal, continu , indivisé, Stigmate indi- visé ou lobe. Pericarpe 2-ou pluri-loculaire, capsulaire (rarement pyxidien), ou charnu, polysperme. Graines réniformes (comprimées bilatéralement, à hile basilaire ), ou subglobuleuses, ou ovales ( compri- 56 CLASSE DES TUBIFLORES. mées dorsalement, à hile ventral), ou trigones; tégu- ment crustacé , ou rarement membranacé, souvent scro- biculé ou fovéolé; funicule nul. Périsperme charnu. Embryon arqué, ou subcirculaire, ou spiralé, ou moins souvent rectiligne , inclus, souvent excentrique ; coty- lédons semicylindriques, ou foliacés, indivisés ; radicule cylindrique, homotrope, ou moins souvent antitrope. La famille des Solanées comprend les genres sui- vants : l'° TRIBU. LES NICOTIANÉES. — NICOTIANEÆ Enal!. Capsule 2-loculaire (par exception pluri-loculaire), septicide. Embryon rectiligne, ou plus ou moins arqué, Fabiana Ruiz et Pavon.— NWierembergia Ruiz et Pa- von. — Petunia Juss. — Nicotiana Tourn. (Nyctagella, Tabacum et Tabacina Reichenb. Tabacus Mœnch. Co- dylis Rafin.) — Zehmannia Spreng. — Nectouxia. Kunth. — Marckea Rich. (Lamarkea Pers.) Ile TRIBU. LES DATURÉES. — DATUREZÆ End. Capsule (ou rarement baie ) 4-loculaire jusqu'au dela du milieu, 2-loculaire supérieurement ( par l’oblitera- tion de 2 des cloisons, lesquelles sont plus étroites que les 2 autres ;, 4-valve, septifrage. Embryon plus ou moins arqué : cotyledons semi-cylindriques. Datura Linn. (Stramonium Tourn. Stramonium et Dutra Bernh.) — Ceratocaulos Bernh. — Brugmansia Pers, — Solandra Swartz, (Swartzia Gmel. } FAMILLE DES SOLANACÉES. 57 IIIe TRIBU. LES HYOSCYAMÉES. — HYOSCYA- MEZÆ End. Capsule 2-loculaire, pyxidienne. Embryon plus ou moins arqué : cotylédons cylindriques. Hyoscyamus Tourn. — Physochlaina Don. — Ani- sodus Link. (Whitleya Sweet.) — Seopolia Jacq. (Sco- polina Schult.) IV: TRIBU. LES SOLANÉES. — SOLANEÆ End. Baie 2-ou pluri-loculaire. Embryon plus ou moins arque : cotyledons semi-cylindriques. Nicandra Adans. (Calydermos Ruiz et Pav.) — PAy- salis Linn. (Alkekengi Tourn.) — Herschellia Bowdich. — Jaltomata Schlecht. — Margaranthus Schlecht. — Sarracha Ruiz et Pav. (Bellinia Rœm. et Schult.) — Witheringia L'hérit. — Capsicum Tourn. — Pseudo- capsicum Mœnch.—Solanum Linn. (Dulcamara Mœnch. Melongena Tourn.) — /ycterium Vent. ( Androcera Nutt.) — Bassovia Aubl. — Aquartia Yacq. — Lyco- persicum Tourn. ( Psolanum Neck.) — Atropa Linn. (Belladonna Tourn.) — Physaloides Mœnch. ( Witha- nia Pauquy.) — Mandragora Tourn. — Himeranthus Endl. — Jaborosa Juss. — Juanulloa Ruiz et Pavon. (Ulloa Pers.) — Lycium Linn. (Jasminoides Tourn.) — Acnistus Schott. Ve TRIBU. LES CÉSTRINÉES. — CESTRINEÆ Endi. Baie 2-loculaire. Embryon rectiligne, axile : cotylédons foliaces ; radicule infere. Cestrum Linn. — Freylinia Spreng. — Dunalia 58 CLASSE DES TUBIFLORES. Kunth. (Dierbachia Spreng. ) — Habrothamnus Endl. (Meyenia Schlecht. non Nees. ) VE TRIBU. LES VESTIÉES. — VESTIEÆ Erdl. Capsule 2-loculaire. Embryon rectiligne, axile : cotyle- dons foliaces ; radicule infere. Vestia Wild. — Sessæa Ruiz et Pav. - Metternichia Mikan. GENRES RAPPORTÉS AVEC DOUTE AUX SOLANACÉES. Cotylanthera Blum. — Jsanthera Nees. — Dartus Loureir. — Doræna Thunb. — Triguera Cavan. — Stismatococca Wild. — Desfontainea Ruiz et Pav. — Retzia Thunb. — Lonchostoma Wikstr. — Aragoa Kunth. — Wuaresia R. et Pav. Ire TRIBU. LES NICOTIANÉES. — NICOTIANEÆ End. Capsule 2-loculaire ( par exception pluri-loculaire), sep- ticide. Embryon plus ou moins arque, où recti- ligne. Genre FABIANA. — Fabiana Ruiz et Pav. Calice 5-fide ou 5-denté, tubuleux, ou campanulé. Co- rolle infondibuliforme ou claviforme, courtement b-lobée, plissée en préfloraison. Étamines 5, incluses , insérées à la base du tube. Filets aplatis, anisomètres, courbés au som- met; anthères réniformes, mobiles, longitudinalement dé- hiscentes. Disque nul. Ovaire 2-loculaire; placentaires ad- nés. Style aplati, inclus, courbé au sommet : stigmate FAMILLE DES SOLANACÉES. 59 oblique. Capsule 2-loculaire, 2-valve , polysperme : valves 2-fides au sommet; placentaire persistant, parallèle aux _ valves. Graines subglobuleuses ou subcylindracées , ponc- tuées; tégument membranacé; hile facial ; embryon dor- sal, curviligne, parallèle au hile. (Aug. S'aint-Hil. Hist. des plantes Rem. du Brésil.) Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux visqueux ou résineux. Feuilles alternes ou éparses, quelquefois imbriquées. Pé- doncules axillaires , ou extra-axillaires, ou terminaux, 1- flores, solitaires. FapraANa IMBRIQUÉ. — fabiana imbricata Ruiz et Pay. Flor. Peruv. 2, p. 12; tab. 122. Arbrisseau semblable à un Tamarëx par le port, très-rameux, touffu , dressé , atteignant 3 à 4 pieds de baut. Rameaux grêèles, effilés, cylindriques, garnis dans toute leur longueur de ramules très-rapprochés (quelquefois imbriqués) , feuillus, très-grèles, ordinairement très-simples et courts (du moins les florifères ). Feuilles semblables à celles d’un Érica, petites, d’un vert glau- que , un peu charnues, persistantes, subcoriaces, éparses , très- rapprochées et recouvrantes, ou moins souvent plus ou moins distantes, ovales, ou oblongues, obtuses, sessiles, ordinairement imbriquées. Fleurs solitaires au sommet des ramules , courte- ment pédonculées , nutantes. Calice petit, campanulé, 5-denté, 5-gone. Corolle longue de 5 à 7 lignes, blanche, claviforme : tube brusquement rétréci vers sa base ; lobes très-courts , sub- ovales, obtus, recourbés. Étamines un peu moins longues que le style ; anthères petites, jaunes. Style presque aussi long que la corolle. Stigmate capitellé. Gette espèce, originaire du Chili, se cultive comme arbuste d'ornement. Genre NIEREMBERGIA. — Nierembergia Ruiz et Pav. Calice campanulé ou tubuleux, 5-fide :'segments un peu inégaux. Corolle hypocratériforme : tube grêle ou fili- 60 CLASSE DES TUBIFLORES. forme, en général très-long ; limbe cyathiforme, 5-lobé, 5-plissé. Etamines 5, subisomètres , insérées à la gorge de la corolle; filets dressés, connivents, quelquefois soudés par la base ; anthères suborbiculaires, mobiles , latérale- ment déhiscentes. Ovaire 2-loculaire, inséré sur un disque cyathiforme; placentaires adnés. Style ancipité. Stigmate réniforme, bilamellé. Capsule 2-valve, polysperme, recou- verte par le calice; valves finalement biparties; placen- taire persistant, parallèle aux valves, Graines petites, an- guleuses , convexes au dos. Embryon (suivant M. Aus. de Saint-Hilaire) dorsal , courbé ; radicule parallèle au hile. Herbes ou sous-arbrisseaux (habitant l'Amérique méri- dionale). Tiges procombantes ou radicantes. Feuilles al- ternes ou éparses , solitaires ou géminées, très-entières. Pédoncules oppositifoliés ou extra-axillaires, nus, solitai- res, 1-flores, dressés. NieremBerGiA GRÈLE. — Wierembergia gracilis D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 172. — Bot. Mag. tab. 3108. Herbe vivace, diffuse, très-rameuse, glabre, ou finement pu- bérule. Rameaux très-vrêles, ou filiformes, paniculés, flexueux, médiocrement feuillés. Feuilles éparses, sessiles , un peu poin- tues : les caulinaires linéaires ou linéaires-spathulées, longues d'environ 6 lignes ; les ramcaires et les ramulaires linéaires, lon- gues de 2 à 4 lignes. Pédoncules longs de 2 à G lignes, dressés, ou plus ou moins divergents , oppositifoliés, filiformes. Calice à peu près aussi long que le tube de la corolle, cyathiforme , sub- coriace, 10-nervé, fendu jusqu’au milieu en 5 lanières linéaires- lancéolées, carénées au dos, pointues, étalées pendant la floraison, puis dressées. Corolle à tube filiforme , long d’environ 6 lignes, blanchâtre ou violet; limbe aussi long que le tube, d’un blanc lavé de violet; gorge jaune, resserrée; lobes arrondis, très- courts. Étamines 2 fois plus courtes que le limbe ; anthères pe- tites, jaunes. Stigmate visqueux , déhordant les anthères : la- melles conniventes. FAMILLE DES SOLANACÉES. 61 Cette espèce, originaire des environs de Buénos-Ayres, se cul- tive comme plante d'ornement. Genre PÉTUNIA. — Petunia Juss. Calice infondibuliforme , profondément 5 fide : sep- ments subspathulés. Corolle infondibuliforme ou hypo- cratériforme : tube cylindracé ou évasé ; limbe légèrement 5-lobé, 5-plissé, étalé, un peu irrégulier. Étamines 5, ani- somètres, incluses, insérées au-dessous du milieu du tube; filets capillaires; anthères réniformes, mobiles, latérale- ment déhiscentes. Ovaire 2-loculaire ; placentaires adnés. Style indivisé, un peu décliné. Stigmate capitellé, subbi- lobé. Capsule chartacée, 2-loculaire, 2-valve, pol ysperme : valves indivisées ; placentaire persistant, conique, parallèle aux valves. Graines subglobuleuses, finement réticulées ; embryon rectiligne ou un peu arqué. Herbes (indigènes de l’Amérique méridionale) annuelles, diffuses, couvertes d’une pubescence visqueuse. Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, très-entières, éparses, ou tantôt éparses, et tantôt opposées ou subverticillées. Peé- doncules solitaires ou géminés, 1-flores, dressés , ou as- cendants , tantôt axillaires , tantôt dichotoméaires ou la- téraux. À, Corolle à tube campanule, brusquement rétréci vers la base. Embryon rectiligne. Pérunia vioner. — Petunia violacea Sweet. — Bot. Reg. tab. 1626. — Nicrembergia phæœnicea Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 193. — Salpiglossis integrifolia Hook. Bot. Mag. tab. 3113. Tiges diffuses ou procombantes, très-rameuses, cylindriques, flexueuses, longues de 1 pied à 3 pieds. Rameaux ascendants, paniculés. Feuilles ovales, ou elliptiques-oblongues, ou lancéo- lées-oblongues, obtuses, on pointues, d’un vert glauque, un peu charnues, Pédoncules filiformes, ordinairement plus longs que 62 CLASSE DES TUBIFLORES. les feuilles. Fleurs grandes, un peu inclinées. Segments calici- naux linéaires-spathulés, mucronulés, presque étalés, réflé- chis après la floraison ; tube calicinal court, turbiné, 5-nervé, 5-costé. Corolle d’un pourpre plus ou moins foncé (par variation blanche), 3 fois plus longue que le calice; limbe large de 12 à 18 lignes : lobes arrondis , mucronulés , les 3 inférieurs un peu plus grands. Capsule ovoïde-conique , subobtuse, petite, à moitié saillante hors du calice; valves bidentées. Graines bru- nâtres, du volume de celles du Coquelicot. B. Corolle hypocratériforme ; tube grêle, peu évasé. Embryon un peu arqueé. PÉTUNIA À FLEURS DE NYGTAGE. — Peiunia nyctaginiflora Juss. in Ann. du Mus. 2, tab. 47. — Wicotiana nyCtagini- flora Desfont. Cat. Hort. Par. Plante semblable à l’espece précédente, par le port, le feuil- lage, la pubescence, l’inflorescence et le calice. Corolle blanche : tube claviforme, long de 18 lignes à 2 pouces ; limbe large de 1 pouce à 16 lignes : lobes arrondis, mutiques, souvent ondulés - aux bords : les 3 inférieurs un peu plus grands. Capsule et grai- nes semblables à celles de l’espèce précédente. Cette espèce et la précédente se cultivent comme plantes d’ornement. Genre NICOTIANE, — /Vicotiana Tourn, Calice campanulé ou tubuleux, 5-fide , ou 5-denté. Co- rolle infondibuliforme, ou hypocratériforme, ou subcam- panulée, régulière; limbe 5-lobé, 5-plissé. Etamines 5, in- cluses, isomètres, insérées au tube de la corolle; anthères longitudinalement déhiscentes, versatiles ; filets capillaires. Ovaire 2-loculaire ; placentaires adnés, saillants. Style fili- forme, indivisé. Stigmate capitellé, échancré. Capsule chartacée, en partie recouverte par le calice, 2-loculaire, septicide-bivalve au sommet, polysperme; valves bifides ; placentaire persistant, parallèle aux valves. Graines mini- mes, réticulées ; embryon axile, un peu arqué. FAMILLE DES SOLANACÉES. 65 Herbes annuelles ou suffrutescentes , en général garnies d’une pubescence visqueuse glandulifère; quelques espë- ces forment de petits arbres. Feuilles sessiles ou pétiolées, alternes, très-entières. Inflorescences terminales, ou oppo- sitifoliées et terminales, nues, ou bractéolées, paniculées, ou racémiformes., Pédicelles fructifères dressés ou recour- bés. À. Corolle infondibuliforme, profondément lobee, de couleur pourpre ou rose ; lobes acumines ; gorge très-évasée. Ca- lice profondément 5-fide. Panicules terminales, bractéolées, subfastigiées. Pédicelles fructifères dressés. NicorranE Tasac. — Wicotiana Tabacum Linn. — Schk. Handb. tab. 45. — Blackw. Herb. tab. 146. — Bull. Herb. tab. 285. — Turp. in Chaum. Flore Médic. Ic. — Vicotiana havanica Lagasca. — Nicotiana decurrens Agardh. Tige anguleuse. Feuilles sessiles , oblongues , ou lancéolces- oblongues, ou lancéolées-elliptiques, longuement acuminées, finement pubérules (de même que les rameaux, pédoncules , ca- lices et corolles), la plupart décurrentes. Panicules bractéo- lées, subfastigiées. Calice campanulé , 3 fois plus court que la corolle : segments linéaires-lancéolés, acuminés. Lobes de la corolle ovales , acuminés, étalés. Capsule ellipsoïde, pointue , un peu plus courte que lecalice. Plante suffrutescente dans les climats chauds, haute de 5 pieds et plus. Tige forte, dressée, paniculée vers le haut. Feuilles d’un vert gai: les inférieures (lorsque la plante est cultivée dans un sol fertile) atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Panicule générale ample, lâche, multiflore, subpyramidale. Panicules partielles subcorymbiformes , composées de grappes simples ou rameuses. Pédicelles en général plus courts que le calice, filiformes, accom- pagnés chacun d’une bractée basilaire (latérale où oppositi- flore) subulée. Fleurs longues de près de 2 pouces. Corolle d’un rose plus ou moins vif; lobes étalés, 2 à 3 fois plus courts que la partie évasée du tube. 64 CLASSE DES TUBIFLORES, Cette espèce, originaire des Antilles, est celle qu’on désigne plus spécialement sous le nom vulgairede Tabac, parce que, parmi ses congénères, on la cultive plus généralement en Europe, où elle a été introduite vers 1560. Personne n’ignore l’emploi universel des feuilles de cette plante et de quelques espèces voisines, dont l’usage est répandu à peu près sur toutes les contrées habitables du globe. Ainsi que beaucoup d’autres Solances, les Nicotianes ont des propriétés à la fois narcotiques et drastiques. Jadis l'usage médical du tabac avait été préconisé comme une sorte de panacée ; de nos jours il a été abandonné assez généralement, comme étant plus dangereux qu’utile, excepté dans les cas d’asphyxie : la fumée du tabac, administrée aux noyés par le moyen d’un appareil convenable, devient souvent un stimulant très-efficace. NICOTIANE A GRANDES FEUILLES. — MNicotiana macrophylla Spreng. Ind. Hort. Hal. — Micotiana latissima Mall. — De Cand. Cat. Hort. Monsp.—Nicotiana gigantea Weiom. Enum. Hort. Dorp. Cette plante ne diffère du Wicotiana Tabacum, que par des feuilles ovales, courtementacuminées, amplexicaules, auriculées, non-décurrentes ; la corolle est à lobes arrondis, courtement acu- minés. Ce Tabac se cultive aux mêmes usages que le précédent. NiCOTIANE A FEUILLES ÉTROITES. — ÂVicotiana angustifolia Ruiz et Pavon. Flor. Peruv. 2, tab. 130, fig. À. — MWicotiana fruticosa Linn. Cette espèce diffère des deux précédentes par des feuilles pé- tiolées , lancéolées , ou lancéolées-linéaires, étroites, très-lon- guement acuminées ; les lobes de la corolle sont ovales-lancéolés, longuement acuminés ; la capsule est ovoide ou rétrécie aux 2 bouts, acuminée. Cette espèce se cultive, aux mêmes usages que les deux pré- cédentes, surtout dans l'Amérique méridionale, au cap de Bonne- Espérance, et en Chine. FAMILLE DES SOLANACÉES. 65 B. Corolle jaune, campanulée, courtement 5-lobée ; gorge resserrée. Calice courtement 5-lobé,campanulé. Panicules terminales, bractéolées, subfastigiées. Pédicelles fruc- tifères dresses. NICOTIANE RUSTIQUE. — MNicotiana rustica Linn. — Bull. Herb. tab. 289. — Blackw. Herb. tab. 237. Tige subcylindrique. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, ob- tuses, ou pointues, pétiolées, finement pubérules et visqueuses (de même qué les rameaux, pédoncules, calices et corolles). Ca- lice x fois plus court que la corolle : lobes arrondis, mucronulés. Lobes de la corolle courts, arrondis. Capsule subglobuleuse. Plante haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée, paniculée supé- rieurement. Feuilles un peu charnues , d’un vert glauque, un peu ondulées aux bords : les inférieures grandes. Corolle longue d’environ 6 lignes, brusquement rétrécie vers la base, d’un jaune verdâtre. | ; Cette espece, originaire de l'Amérique méridionale, se cul- tive (surtout en Orient) aux mêmes usages que les précédentes. C. Plante ligneuse, arborescente, très-glabre. Panicules op- positifoliées et terminales, non-fastigiées , ébractéolées. Corolle jaune, subhypocratériforme, très-courtement 5- lobée ; gorge reserrée. Calice 5-denté. Pédicelles-fructife- res recourbés. NiCOTIANE GLAUQUE. — MVicotiana glauca Hook. Bot. Mag. tab. 2830. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques , ou elliptiques-oblon- gues, glauques, pétiolées : lesinférieures obtuses; les supérieures pointues. Galice campanulé, 3 à 4 fois plus court que la co- rolle : dents acuminées. Lobes de la corolle arrondis, mucronu- lés. Capsule subglobuleuse. Arbrisseau atteionant une vingtaine de pieds de haut. Feuilles lisses, très-glauques, un peu charnues, longues de / pouces à 1 pied. Panicules très-lâches, composces de grappes pauciflores © BOTANIQUE.PHAN. T, IX» 5 66 CLASSE DES TUBIFLORES. longuement pédonculées; pédicelles grêles : les fructifères épaissis au sommet, à peu près aussi longs que le calice. Corolle longue d’environ 18 lignes, d’un jaune de citron : tube subela- viforme, brusquement rétréci vers sa base. Cette espèce, originaire des environs de Buénos-Ayres, se cultive comme arbuste d'ornement; elle fleurit pendant tout ’éte. Ile TRIBU. LES DATURÉES. — DATUREÆ End. Capsule (ou rarement baie) 4-loculaire jusqu’au delà du milieu, 2-loculaire vers le sommet ( 2 des cloisons, alternes avec les 2 autres, étant plus courtes et plus étroites ), septifrage-quadrivalve. Embryon dorsal, plus ou moins arqué; cotylédons semi-cylindriques. Genre DATURA. — Datura Linn. Calice tubuleux, 5-gone, se détachant par circoncission au-dessus de sa base; portion persistante subdisciforme, finalement réfléchie. Corolle infondibuliforme, 5-10-den- tée, 5-10-plissée; dents acuminées ou subulées, étalces. Etamines 5, isomètres; filets filiformes; anthères versa- tiles, non-conniventes. Ovaire 4-loculaire; placentaires solitaires dans chaque loge , adnés au milieu des cloisons plus courtes. Style indivisé. Stigmate bilamellé. Capsule tuberculeuse ou spinelleuse (rarement lisse), subcoriace, septifrage -quadrivalve; cloisons chartacées , réticulées ; placentaires adnés, confluents par paires au sommet, poly- spermes. Graines plurisériées , horizontalement superpo- sées, comprimées; tégument coriace. Herbes annuelles. Feuilles pétiolées , alternes , souvent anguleuses. Pédoncules dichotoméaires et terminaux, soli- taires, courts, 1-flores : les fructifères dressés ou recour- bés, Corolle blanche ou violette, ample, éphémère, FAMILLE DES SOLANACÉES. 67 A. Pédoncules fructifères dressés. Graines scrobiculées, non- caronculees, subréniformes, écarénées, noires. DarurA STRAMOINE. — Datura Stramonium Linn.— Bull. Herb. tab. 13. — Flor. Dan. tab. 436. — Jacq. Flor. Austr, tab. 309. — Schk. Handb. tab. 43. — Datura Tatula Linn. (var. flore violaceo). — Meerb. tab. 113.— Stramonium vul- gare et Stramonium Tatula Mœnch. Tige cylindrique. Feuilles ovales , ou ovales-oblongues , iné- galement sinuées-dentées , acuminées (de même que les dents), glabres, pétiolées, à base cunéiforme ou subcordiforme. Co- rolle 5-cuspidée. Capsule ovoïde, échinée. Racine assez grosse, blanchâtre, fibreuse. Tige dressée , di- chotome, tres-rameuse , haute de ‘/, pied à 3 pieds, glabre : rameaux divariqués, pubérules en dessus. Feuilles longues de 2 à 5 pouces, d’un vert foncé, minces. Calice 5-gone, à dents acu- minées. Corolle blanche ou violette, longue de 2 à 3 pouces. Capsule du volume d’une noix, hérissée d’épines très-serrées , subulées. Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Pomme épi- neuse, Endormie, Herbe du diable, Herbe aux sorciers, ete., n’est pas rare dans les décombres et autres localités incultes ; elle passe pour originaire d'Amérique. Toutes les parties de la plante ont une odeur vireuse et fétide ; prises à l’intérieur, elles sont un poison narcotique des plus dangereux , produisant des vertiges , du délire, une soif ardente, des convulsions, ou bien une sorte d'ivresse accompagnée de paralysie des membres, enfin la mort pour peu que la dose ait été forte, et que les secours ne soient pas arrivés à temps. Les remèdes à employer comme an- tidotes dela Pomme épineuse, sont, comme pour toutes les au- tres substances végétales narcotiques , de provoquer d’abord des vomissements abondants , puis de faire prendre au malade de; boissons acidulées ayec le vinaigre, le suc de limons , ou autres acides végétaux. Malgré les propriétés délétères de la Stramoine, l'extrait de 63 CLASSE DES TUDIFLORES. cette plante, administré avec les précautions convenables, a cté préconisé par le célèbre Stœrck, comme un remède précieux contre la manie, lPérilepsie et autres maladies convulsives. Les porcs sont les seuis aninaux qui broutent cette plante, et l’on assure qu’une petite dose de ses graines , donnée chaque jour à ces animaux, est un excellent moyen pour les faire engraisser promptement. Les maquignons, à ce qu’on dit, ont recours au même moyen pour faire reprendre de l’embonpoint aux chevaux amaigris. Du reste, la graine de Stramoïne n’est pas moins dan- gereuse à l’homme , que les autres parties de la plante. B. Pédoncules fructifères réclinés. Graines lisses, d’un brun clair, caronculées , ovales-triangulaires, ou ovales-rhom- boidales, tricarénées au dos. Darura FASTUEUX. — Datura fastuosa Linn. — Rumph. Amb. 5, tab. 243, fig. 2. — Stramonium fastuosum Moœnch, Meth. Feuilles ovales, pointues, glabres, très-entières, ou inégale- ment sinuées-dentées ; base égale ou inégale, cunéiforme, Corolle 5-cuspidée. Capsule subglobuleuse, tuberculeuse, muriquée. Tige dressée, dichotome, haute de 1 pied à 3 pieds, ordinai- rement violette: rameaux plus ou moins divariqués. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, minces, d’un vert foncé. Fleurs très- grandes (ordinairement doubles dans les plantes cultivées). Galice 3 à 4 fois plus court que la corolle ; dents triangulaires, poin- tues, inégales. Corolle longue de 6 pouces et plus , violette, ou par variation blanche. Capsule du volume d’une noix. Cette espèce, originaire de l’Inde, se cultive fréquemment comme plante d'ornement" % Genre CÉRATOCAULOS. — Ceratocaulos Bernh. Calicetubuleux, spathacé, acuminé,subeylindrique, strié, non-persistant, Corolle infondibuliforme, 5-plissée, à bord obscurément 5-angulaire, 5-denté. Étamines 5, isomètres, FAMILLE DES SOLANACÉES. 69 incluses ; filets filiformes ; anthères dressées, conniventes. Pistil comme dans les Datura. Péricarpe charnu, irrégu- lièrement ruptile, lisse, polysperme, incomplétement 4- loculaire. Graines nidulantes , comprimées, ovales : tégu- ment mince, crustacé, finement ponctué; hile linéaire, marginiforme, prolongé presque tout le long de l’un des bords. | Herbe annuelle, charnue, succulente, très-glabre et lisse, couverte d’une poussière glauque, Feuilles alternes ou sub- opposées, pétiolées , sinuées-dentées. Pédoncules latéraux ou oppositifoliés, courts, solitaires, 1-flores, dressés pen- dant l’anthèse : les fructifères très-épaissis, turbinés, ré- clinés. Fleurs grandes, nocturnes, fugaces, odorantes. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. CEérarocauLos Faux-Darura. — Ceratocaulos daturoides. — Datura Ceratocaula Orteg. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 309. — Bot. Reg. tab. 1031. — Bot. Mag. tab. 3352. — Da- tura macrocaulis Roth, Beytr. Tige dichotome, haute de 1 pied à 2 pieds, souvent rougeà- tre, dressée, cylindrique, plus ou moins renflée aux ramifi- cations. Feuilles oblongues, ou ovales-oblongnes, ou ovales- lancéolées , sinuées-dentées , obtuses , ou pointues, cunéifurmes (en général inéquilatérales) à la base, d’un vert glauque en dessus, très-glauques en dessous; dents obtuses ou pointues, inégales. Ga- lice d'un blanc verdâtre , submembranacé, 1 à 2 fois plus court que la corolle. Corolle longue d’environ 6 pouces, d’un blanc carné; limbe large de 3 à 4 pouces ; dents très-courtes, subob- tuses. Étamines saillantes. Filets rougeûtres, filiformes. Antheres jaunes , elliptiques. Style débordé par les étamines. Péricarpe obové ou subglobuleux , glauque, du volume d’une petite noix. Graines grisâtres , lofigues de 2 à 3 lignes. . Cette espèce, originaire de Cuba, se cultive fréquemment comme plante de parterre. 70 CLASSE DES TUBIFLORES. Genre BRUGMANSIA.— Brugmansia Pers. Ce genre ou sous-genre ne diffère des Datura que par des anthères cohérentes, par un stigmate claviforme , à 2 bourrelets latéraux , confluents au sommet , et par des graines trigones. Les tiges sont ligneuses; les fleurs très- grandes, pendantes, odorantes. BruGMANsIA ODORANT. — Brugmansia suaveolens Sweet , Hort. Brit. — Datura suaveoléns Willd. Enum. — Datura arborea Hortor. (non Ruiz et Pavon.) Arbrisseau touffu, très-rameux, haut de 3 à 5 pieds. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, très-entières, pétiolées, inégalement cunéiformes à la base, min- ces, fortement penninervées, d’un vert gai, finement pubérules en dessous, souvent géminées , longues de 4 à 8 pouces. Pédon- cules axillaires ou latéraux, plus ou moins inclinés, solitaires , uniflores, à peu près aussi longs que les pétioles , assez gros; épaissis au sommet. Calice subtubuleux, ventru, 5-gone, mince, verdâtre , non-persistant , 2 à 3 fois plus court que la corolle, inégalement 5-fide au sommet : lanières triangulaires , pointues. Corolle longue de 8 à 12 pouces, blanche, infondibuliforme ; plissée : tube grêle ; limbe très-ample, subcampanulé, à bord obscurément 5-angulé, conrtement 5-cuspidé. Étamines presque aussi longues que la corolle. Anthères oblongues , dressées, d’un jaune pâle. Style débordant les anthères. Péricarpe oblong , lisse, glabre, pendant. | Cette espèce, originaire de l’Amérique méridionale, se cultive comme arbuste d’ornement. BruGMANSIA B1cOLORE. — Brugmansiabicolor Pers. Ench. — Bot. Reg. tab. 1739. — Brugmansia sanguinea Don. — Datura sanguinea Ruiz et Pav. Flor. Peruv. Cette espèce, indigène du Pérou , diffère de la précédente par des feuilles roselées , lancéolées , anguleuses; par des corolles à FAMILLE DES SOLANACÉES. 71 limbe rougeâtre, et à tube jaunâtre; le fruit, suivant Ruiz et Pavon, est lisse, oblong-cylindracé , pendant. Cette plante n’est introduite en Europe que depuis quelques années; on la cultive aussi comme arbuste d’ornement. Genre SOLANDRA. — Solandra Swartz. Calice tubuleux, 3-ou 5-fide, persistant. Corolle infon- dibuliforme, ventrue, plissée, à lobes ondulés. Étaniines 5, ascendantes, insérées au tube de la corolle; anthèrés ver- satilés, longitudinalement déhiscentes. Ovaire biloculaire au sommet; 4-loculaire inférieurement. Style filiforme. Stigmate capitellé. Baie 4-loculaire, pulpeuse, polysperme, entourée du calice finalement fendu d’un côté. Graines réniformes ; embryon arqué. Arbrisseaux sarmenteux. Feuilles rapprochées à l’extré- mité dés ramules, alternes, très-entières, charnues, Fleurs terminales, solitaires, très-grandes: SoLANDRA À LONGUES FLEURS. — 1Solandra grandiflora Swartz, Flor. Ind. Occid. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 45. — Solandra longiflora Tussac, Flore des Antilles, v. 2, tab, 12. Tiges radicantes, grimpantes, longues de 30 à 40 pieds. Feuilles grandes, ovales-oblongues , acuminées. Corolle d’ün jaune lavé de vert, de blanc et de pourpre : tube long de près de r pied. Filets beaucoup plus courts que le style. Baie oyale- conique, acuminée, lisse, remplie d'une pulpe rougeâtre. Cette espèce, indigène des Antilles , se culiive comme plante d'ornement de serre. 72 CLASSE DES TUBIFLORES, lle TRIBU. LES HYOSCYAMÉES. — HYOSCYA4- ME Æ End. Pericarpe bi-loculaire, pyxidien. Embryon plus ou moins arque : cotyledons semi-cylindriques. Genre JUSQUIAME. — Hyoscyamus Tourn.' Calice tubuleux, urcéolé, ventru au-dessous du milieu, inégalement 5-denté. Corolle infondibuliforme , inégale- ment 5-lobée, plissée; tube court; lobes obtus, étalés. Étamines 5, déclinées, insérées au ea de la corolle. Filets anisomètres; anthères libres, longitudinalement déhis- centes. Style filiforme, plus ou moins décliné. Stigmate capitellé. P yxide ovoïde, plus court que le calice, 2-locu- laire, polysperme, s’ouvrant au-dessus du milieu par un opercule coriace , hémisphérique , caduc ; partie inférieure mermbranacée, bipartible dans le sens de la cloison; pla- centaires pyramidaux, adnés, aplatis. Graines nidulantes, réniformes , comprimées; embryon périphérique, arqué: Herbes annuelles, ou bisannuelles, vireuses , en général couvertes d’une pubescence visqueuse. Feuilles dentées ou anguleuses , alternes : les florales souvent entières , gémi- nées. Fleurs axillaires, solitaires, en général unilatérales. JusquiAME Noire. — Æyoscyamus niger Linn. —-Bull. Herb. tab. 08. — Engl. Bot. tab. 5gr. — Flor. Dan. tab. 1452. — Bot. Mag. tab. 2394. — Myoscyamus agrestis et Hyoscyamus pallidus Kit.— Hyoscyamus bohemicus Schmidt. — Hyoscyamus verviensis Lejeune. Feuilles ovales, ou ovales- -oblongues , sinuées- dentées, ou 51- nuées-pennatifi rdee les inférieures pétiolées ; les autres amplexi- caules; les florales très-entières où pauci-dentées. Fleurs sub- sessiles, subhorizontales, unilatérales , rapprochées en grappe FAMILLE DES SOLANACÉES. 75 (révolutée avant la floraison). Calice très-velu , 10-nervé, réti- culé : dents ovales, pointues, mucronées. Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, haute de 1 pied à 3 pieds, couverte d’une pubescence visqueuse. Racine pivotante, conique, blanchätre. Tige simple ou rameuse, dressée, feuiilue. Feuilles molles, d’un vert terne, plus ou moins velues : les radi- cales longues de :/, pied à 1 pied, pennatifides, ou sinuées-den- tées, ou rarement entières ; dents ou segments en général acu- minés : grappes denses, très-allongées après la floraison. Corolle d’un jaune livide, réticulée de veines d’un pourpre noirâtre. Pyxide 2 fois plus court que le calice. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Potelée, ou Hannebane , croît dans les décombres, au bord des chemins et dans d’autres localités incultes et découvertes; elle fleurit tout l'été. Toutes les parties de la Jusquiame noire sont un poison nar- cotique non moins dangereux que la Stramoine'; les feuilles et autres parties succulentes de la plante, ont une odeur vireuse forte et très-désagréable; du reste, la dessiccation ne leur fait point perdre leurs propriétés déletères. L'usage médical de la Jusquiame a été tenté, avec plus ou moins de succès, dans des cas analogues à ceux auxquels on a essayé de remédier avec la Stra- moine et autres plantes narcotiques. Les moutons, à ce qu’on as- sure, broutent impunément les feuilles de la Jusquiame. JUSQUIAME 8LANCHE. — Hyoscyamus albus Lion. — Bull. Herb. tab. 09. — Blackw. Herb. tab. 111. — Flor. Græc. tab. 230. Cette espèce diffère de la précédente par des feuilles toutes pé- tiolées, sinuées, à lobes très-obtus; les inférieures sont cordiformes, les supérieures ovales ou rhomboïdales ; la corolle est d’un jaune très-pâle , non-réticulée, à gorge violette; la racine annuelle. La Jusquiame blanche est commune dans l’Europe méri- dionale; ses propriétés sont les mêmes que celles de la Jus- quiame noire. 74 CLASSE DES TUBIFLORES. IVe TRIBU. LES SOLANÉES. — SOLANEZÆ Endi. Baie 2-ou pluri-loculaire, sèche, ou charnue, ou pul- peuse; placentaires axiles, polyspermes. Embryon . LA t À . . Q plus ou moins arque : cotylédons semi-cylindriques. Genre PHYSALIS. — Physalis Linn. Calice pentagone, 5-fide, accrescent. Corolle subrotacée: limbe plissé, 5-angulé. Etamines 5, isomètres, insérées à la gorge ou au tube de la corolle; filets courts, subulés ; an- thères dressées, conniventes, oblongues, longitudinale- ment déhiscentes. Ovaire 2-loculaire; placentaires subglo- buleux, adnés. Style filiforme. Stigmate capitellé. Baie 2-loculaire , polysperme, recouverte par un calice vésicu- leux fermé. Graines réniformes , comprimées : embryon subcirculaire. Herbes ou arbustes. Feuilles alternes (souvent gémi- nées), entières, ou lobées, ou anguleuses: Fleurs solitaires ou agrépgées, latérales. Paysazis Coquerezze. — Physalis Alkekengi Linn. — Blackw. Herb. tab: 161.— Schk. Handb. tab. 45: — Flor. Græc. tab. 234. Herbe vivace. Racine rampante. Tige haute de 1 pied à 2 pieds, dressée, anguleuse, plus ou moins velue ; ordinairement rameuse. Feuilles solitaires ou géminées, pétiolées, ovales, acu- minées, sinuolces, brusquement rétrécies vers leur base, pu- bescentes surtout en dessous. Pédoncules solitaires , 1-flores, axillaires , inclinés au sommet : les fructifères réfléchis. Fleurs nutantes. Corolle blanchâtre, à gorge velue ; lobes triangulaires. Calice fructifere long de 15 à 18 lignes, ovoide, acuminé, boufti, réticulé, finalement d’un rouge de brique. Baie globuleuse, Luis sante, écarlate. Graines petites, minces, d’un jaune pâle. FAMILLE DES SOLANACÉES, 75 Cette plante, nommée vulgairement Coqueret, Coquerelle, ou Alkékenge, croit dans les bois, les buissons, les vignes, etc. ; elle aime les terrains pierreux; la floraison a lieu en mai et juin. Les baies sont acidules et mangeables, en ayant soin toute- fois de les séparer du calice qui les recouvre, sans les froisser contre ce dernier, qui, dans ce cas leur communique une saveur amère; ces baies passent pour diurétiques et légèrement laxa- tives. Genre JALTOMATA. — Jaltomata Schlecht. Galice 5-lobé, accrescent, étalé après la floraison. Go- rolle rotacée : limbe sanpolé. Étamines 5, distantes, iso- mètres; filets filiformes ; anthères suborbiculaires , loi tudinalement déhiscentes. Styleindivisé. Stigmate capitellé. Baie globuleuse, déprimée, succulente, 2-loculaire, poly- sperme. Graines comprimées ; embryon arqué. Herbe à feuilles géminées, indivisées. Fleurs en om- belles axillaires. JALTOMATA COMESTIBLE. — Jaltomata edulis Schlecht. Ind. Sem. Hort. Hal. 1838. Plante ayant le port, du Solanum nigrum. Feuilles pétiolées, ovales, acuminées, très-entières, ou sinuolces, décurrentes sur le pétiole. Pédoncules 3-G-flores, à peu près aussi longs que les feuilles. Corolle verdâtre, pubérule à la surface externe : lobes pointus. Baie noire, luisante, à chair verte. Cette espèce croît au Mexique; son fruit est mangeable. Genre CAPSICUM. — Capsicum Touran. Galice cyathiforme ou campanulé, sinuolé-5-denté, per- sistant. Corolle rotacée, 5-file (accidentellement 4-ou 5-fide) ; limbe plissé, étalé. Étamines 5 (accidentellement 4 ou 6), isomètres, insérées à la gorge de la corolle ; filets très-courts ; anthères conniventes , longitudinalement dé- hiscentes. Ovaire 2-4-loculaire ; placentaires adnés. Style 76 CLASSE DES TUBIFLORES. subclaviforme, non-persistant. Stigmate obtus, obscuré- ment 2-4-lobé. Baie sèche, 2-4-loculaire ; placentaires po- lyspermes, oblitérés vers le sommet (de même que les cloisons ). Graines réniformes, comprimées ; embryon pé- riphérique, subcirculaire. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles alternes, solitaires, ou géminées, très-entières, ou sinuées, pétiolées. Pédon- cules dichotoméaires ou latéraux , solitaires, ou géminés, ou ternés, 1-flores. Corolle blanchâtre ou jaunûtre, petite. Fruit polymorphe. Les Capsicum se cultivent fréquemment à cause de leurs fruits, qui servent d’assaisonnement ( surtout dans les cli- mats chauds), et qui sont connus sous les noms vulgaires de Poivre d’Espagne, ou Piment. Carsicum commun. — Capsicum annuum Linn. — Gaærtn. Fruct. tab. 132:—Schk. Handb. tab. 47.— Capsicum longum De Gand. — Capsicum sphæricum Wild. — Capsicum cordi- forme, Capsicum cerasiforme, Capsicum tetragonum et Cap- sicum angulosum Mill. Dict. Plante annuelle, haute de 1 pied et plus. Tige glabre , dres- sée, dichotome, anguleuse. Feuilles glabres , très-entières, ova- les, ou ovales-lancéolées, acuminées, longuement pétiolces, brusquement rétrécies vers leur base, décurrentes sur le pétiole. Pédoncules solitaires, ou géminés, plus ou moins allongés, les fructiferes réclinés. Fleurs nutantes, petites, blanchâtres. Calice cupuliforme, peu acérescent , finalement disciforme. Corolle à segments ovales, acuminés, plus longue que les étamines. Fruit jaune ou rouge, de volume très-varié , ovoïde, ou conique, ou oblong, ou subglobuleux. Graines petites , minces, lisses, d’un jaune pâle: Cette espèce paraît originaire des Antilles. Genre PSEUDOCAPSICUM. — Pseudocapsicum Medic. Calice profondément 5-fide , persistant, peu accrestent, étalé après la floraison. Corolle rotacée, profondément FAMILLE DES SOLANACÉES. 27 5 fide : segments réfléchis. Étamines 5, isomètres, insérées au fond de la corolle ; anthères saillantes, dressées, conni- ventes, non-cohérentes, obtuses, débiscentes chacune par 2 courtes fentes apicilaires. Style filiforme, décliné. Stüig- mate obtus. Baie sèche, 1-loculaire, polysperme ; placen- taire central, subpyramidal, anguleux, membranacé. Graines subréniformes, aplaties ; embryon subcirculaire. Arbrisseaux inermes. Pédoncules solitaires , 1-3-flores, latéraux , déclinés pendant la floraison, puis dressés. Fleurs petites, blanches. PsEUDOCAPSICUM ONDULÉ. — Pseudocapsicum undulatifo- lium Moœnch , Meth.— Solanum Pseudocapsicum Linn. — Sabbat. Hort. Rom. tab. 59. Arbuste très-rameux, haut de 2 à 4 pieds. Rameaux dressés, subeylindriques , irrégulièrement dichotomes. Feuilles lancéo- lées , ou lancéolées-oblongues , pointues, sinuolées , petiolées. Pédoncules courts : les floriferes filiformes ; les fructifères épaissis. Fleurs longues d’environ 3 lignes ; segments calicinaux linéaires-lancéolés, pointus, 1 fois plus courts que la corolle. Lobes de la corolle oblongs, ou lancéolés-oblongs, pointus. An- thères jaunes. Style saillant. Baie du volume d’une petite ce- rise, globuleuse, d’un rouge de cinabre. Graines minces, jaunä- tres. Cet arbuste , indigène de Madère, se cultive comme plante d'ornement. Genre SOLANUM. — Solanum Linn. Calice 5-parti, ou 5-fide, ou 5-denté, persistant. Corolle rotacée, plissée, 5-fide, ou 5-partie. Etamines 5, isomètres, insérées à la gorge de la corolle; anthères dressées , conni- ventes,souventcohérentes, déhiscentes chacune par 2 cour- tes fentes subapicilaires. Ovaire 2-loculaire (accidentelle- ment 3-ou 4-loculaire) ; placentaires adnés. Style filiforme. Stigmate obtus. Baie succulente ou charnue, 2-loculaire (accidentellement 3-ou 4-loculaire), polysperme , en gé- 78 CLASSE DES TUBIFLORES. néral globuleuse. Graines réniformes, ou ovales, compri- mées; embryon périphérique, subcirculaire. Herbes, ou arbustes, ou arbrisseaux, souvent armés d’aiguillons. Feuilles solitaires, ou géminés, très-entières, ou dentées, ou sinuées, ou pennatifides, ou pennées. Pé- doncules latéraux, ou dichotoméaires, ou extra-axillaires, ou rarement terminaux , solitaires, ou géminés, 1-flores, ou plus souvent pluriflores. Fleurs en grappes, ou en ombelles simples, ou en cymes, ou en corymbes, ou en panicules, ou en fascicules. Corolle blanche, ou violette, ou rarement jaune. Anthères saillantes. À. Plantes herbacées, inermes. Feuilles simples, souvent très-entières, ordinairement géminées. Fleurs petites, en cymes ombelliformes nutantes; pédicelles fructifères réfléchis. Calice et corolle profondément 5-fides : segments réfléchis. Style saillant, décliné. Baie globuleuse. An- thères cohérentes. Socanum Morezces — Solanum nigrum Linn. — Bull. Herb. tab. 67. — Engl. Bot. tab. 566. — Flor. Dan. tab. 460. — Schk. Handb. tab. 46.—1Solanum atriplicifolium Desp. — Solanum melanocerasum Willd. Enum.—Solanum guineense Lamk, — Dill. Elth. tab. 294, fig. 354. — Solanum humile Bernh. in Willd. Enum. — Reichb. Plant. Crit. vol. 9. Ic. — Solanum villosum Lamk.—Solanum luteum Mill.—Solanum flavum Kit: — Solanum ochroleucum Dunal. — Solanum mi- niatum Beroh. — Solanum rubrum Mill. Tige anguleuse de même que les rameaux. Feuilles ovales, ou oyales-elliptiques, acuminées aux 2 bouts, très-entières , ou anguleuses, ou sinuées-dentécs, pétiolées. Cymes latérales, soli- taires : les fructifères défléchies. Segments calicinaux oblongs, subobtus, 2 à 3 fois plus courts que la corolle. Plante annuelle, haute de ‘/: pied à 3 pieds , tantôt glabre, tantôt plus ou moins pubescente ou velue. Racine grêle, pivo- tante, rameuse, unicaule, ou pluricaule, Tiges dressées , ou as= cendantes, ou difluses , rameuses en général dès la base, Ra- FAMILLE DES SOLANACÉES. 79 meaux étalés, souvent marginés aux angles par la décurrence des feuilles. Feuilles minces, de grandeur très-variable. Cymes plus ou moins longuement pédonculées, 5-ou a pluri-flores. Fleurs petites. Corolle blanche. Anthères jaunes. Baie noire, ou verdätre, ou jaunâtre, ou rouge, luisante, du volume d’un pois, ou rare- ment plus grosse. Graines petites, ovales, jaunâtres. , Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Morelle noire, ou Mourelle, est commune , en Europe, dans les décombres et les champs. Elle fleurit tout l’été. Ses baies ne sont pas exemptes de propriétés narcotiques; mais ses feuilles, du moins étant cui- tes, constituent un aliment agréable et rafraîchissant , dont il se fait un usage très-fréquent aux Antilles ainsi qu'aux îles de France et de Bourbon, où la Morelle est également indigène. B. Planie suffrutescente, inerme. Feuilles simples, solitaires, + souvent hastiformes bi-auriculées à la base. Fleurs en cymes dichotomes ou trichotomes, latérales ou suboppositi- Joliées , défléchies après la floraison. Pédicelles fructifères défléchis. Calice campanulé, sinué-quinquédente. Corolle violette , profondément 5-fide : segments réfléchis, bi-fo- véolés à la base. Baie ovoide. Anthères cohérentes. SOLANUM DOUCE-AMÈERE. — Solanum Dulcamara Linn. — Bull. Herb tab. 23.—Engl. Bot. tab. 565.—Flor. Dan. tab. Go. — Solanum rupestre Schwidt, Bohem. — Solanum lit- torale Raab, in Bot. Zeit. Tiges diffuses ou grimpantes, frutescentes, flexueuses. Feuil- les ovales ou cordiformes, acuminées, pétiolées, très-entières : les supérieures souvent bi-auriculces à la base. Cymes multi- flores. Tiges longues de 2 à 5 pieds : les adultes ligneuses, à écorce grisatre. Rameaux et jeunes pousses anguleux, glabres ou poilus. Feuilles finement pubérules et d’un vert foncé, ou moins sou- vent pubescentes-incanes, longues de 1 pouce à 3 pouces. Cy- mes longuement pédonculées. Pédicelles grêles, épaissis au som- met, à peu près aussi longs que la fleur, en général uuilatéraux, Dents calicinales triangulaires, pointues, Corolle longue d’envi- So CLASSE DES TUBIFLORFS. RQ UA: ron & li ghes.: segments Jinécaires- lancéolés, pointus, un peu plus longs que les ères: Style très- saillant. Baie rouge, du volume d’un gros pois. Graines petites, suborbiculaires , jaunes. Cette espèce est commune dans les localités humides et om- bragées ; on la connaît sous es noms vulgaires de Douce-amère, ou Vigne-vierge. Ses parties ligneuses, lorsqu'on les mâche, ont-une saveur d’abord douceâtre, puis amère. La décoction des rameaux d’un an s'emploie assez fréquemment à titre de remède dépuratif, sudorifique, et diurétique. C. Plante annuelle, plus où moins abondamment garnie d’aïguillons. Feuilles simples, solitaires. Pédoncules op- positifoliés ou latéraux , géminés , ou solitaires , 1-flores. Calice campanulé, 5-fide. Corolle subcampañulée. Baie grosse, ovoide, pendante. Anthères non-Cohérentes. * Soranum AuserGine. — \Solanum Melcngena Linn. — Blackw. Herb. tab. 149. — Solanum esculentum et Solanum opigerum Dunal. Tige dressée, rameuse, couverte (ainsi que les autres parties herbacées de la plante) d’une pubescence étoilée plus où moins abondante , tantôt inerme , tantôt parsemée de petits aiguillons. Feuilles ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, très-obtuses, sinueuses , ou sinuolées, longuement pétiolées : base inégale, semi-cordiforme; pétiole, côte et nervures tantôt inermes, tantôt parsemés de petits aiguillons. Pédoncules plus courts que les pétioles, assez gros, inclinés, spinelleux de même que le calice. Calice de moitié plus court que la corolle : segments linéaires- lancéolés, pointus. Corolle violette ou blanche, longue d’environ 6 lignes : lobes oblongs, obtus. Anthères jaunes, grosses. Baie blanche, ou violette, ou jaunâtre , en général du volume d’un œuf d’oie. Cette plante, qui paraît originaire de l’Asie équatoriale , se cultive fréquemment , surtout dans les climats chauds, à cause deses fruits, qui sont comestibles et connus sous le nom d’auber- gines. FAMILLE DES SOLANACÉES. S1 D. Plante herbacée, inerme, à racine tubérifere. Feuilles so- litaires, interrupté-pennées. Cymes longuement pédoncu- lées, corymbiformes, oppositifoliées, multiflores, pendantes ou décombantes après la floraison. Calice campanulé, profondément 5-fide. Corolle à limbe sinué-quinquangulé. Anthères non-cohérentes. SOLANUM TUBÉREUX.-—S0lanum tuberosum Linn.—Blackw. Herb. tab. 523 et 587. — Lycopersicum tuberosum Mill. Dict. Tubercules de forme et de volume très-variables, à épiderme jaunâtre , ou rougeätre, ou violet. Tiges ascendantes , souvent radicantes à la base, succulentes, anguleuses, rameuses, Feuilles d’un vert foncé, pétiolées , pubcrules; folioles opposées, par paires alternativement sessiles (très-petites) et pétiolulées, sub- orbiculaires , ou ovales , ou ovales-lancéolées , ou oblongues- lancéolées, acuminées , en général cordiformes ou semicordifor- mes à la base; rachis en général marginé par la décurrence des petites folioles. Cymes dressées pendant la floraison. Pédi- celles articulés par la base, longs, filiformes, plus ou moins in- clinés. Corolle blanche ou violette. Anthères elliptiques , jaunes. Style longuement saillant. Baie globuleuse, du volume d’une Cerise , d’un jaune verdätre à la maturité. Cette espèce, si universellement cultivée, et connue sous le nom vulgaire de Pomme de terre, est originaire de l’Amérique méridionale. Son introduction en Europe date de la fin du 16° siècle, mais ce n’est guère que depuis le commencement du 18° qu’on la cultive comme plante alimentaire. Genre LYCOPERSICUM. — Lycopersicum Tourn. Calice profondément 5-8-fide, persistant. Corolle rota- cée, 5-8-fide : segments linéaires-lancéolés , réfléchis. Éta- mines 5 à 8, saillantes, insérées à la gorge de la corolle; filets très-courts; anthères oblongues-coniques, conni- ventes, dressées, cohérentes, introrses, longitudinalement BOTANIQUE, PHIAN, Te IX. 6 52 CLASSE DES TUBIFLORES. déhiscentes, couronnées d’un appendice membraneux. Ovaire 2-ou 3-loculaire ; placentaires adnés, saillants. Style filiforme. Stigmate obtus. Baie 2-ou 3-loculaire, pul- peuse, ombiliquée aux 2 bouts, polymorphe, polysperme. Graines suborbiculaires, pubescentes ; embryon subcircu- laire, périphérique. s Herbes annuelles, pubérules, succulentes, sentant le musc. Feuilles interrupté-pennées, éparses. Fleurs en cymes bifurquées ou dichotomes; pédoncules solitaires, latéraux ; pédicelles articulés sous la fleur : les fructifères réfléchis. Corolle petite, jaune. Lvcorersicum Tomate. — Lycopersicum pomum amoris Mœnch, Meth. — Solanum Lycopersicum Linn. — Blackw. Herb. tab. 133. — Lycopersicum esculentum Dunal. — Ly- copersicum pyriforme Dunal. Solan. tab. 26. — Lycoper- sicum Humboldtii Wild. Hort. Berol. 1, tab. 27. — Lyco- persicum cerasiforme Rœm. et Schult. — Solanum Pseudoly- copersicum Jacq. Hort. Vindob. x, tab. zr. Tiges longues de 2 à 3 pieds, ordinairement poilues , très- rameuses, diffuses, ou ascendantes , anguleuses. Feuilles flas- ques, pétiolées, longues de 3 pouces à 1 pied ; folioles opposées : les unes tres-petites , subsessiles , ou sessiles , suborbiculaires, très-entières ; les autres (alternant par paires avec les petites) longues de Glignes à 2 pouces, pétiolulées, oblongues, ou oblon- gues-lancéolées , ou ovales-lancéolées , ou ovales, pointues, in- cisées-crénelées, ou pennatifides , cordiformes ou biauriculées à la base. Cymes läches, après la floraison pendantes. Pédon- cule et pédicelles filiformes, poilus. Segments calicinaux li- néaires-lancéolés ou linéaires , mucronés, de moitié plus courts que la corolle. Corolle longue de 4 à 6 lignes. Baie globuleuse, ou pyriforme, ou déprimée et profondément sillonnée, jaunâtre, ou pourpre, ou d’un rouge de cinabre, de volume, très-ya- riable. 4 Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Tomate ou Pomme d'amour, est originaire de l'Amérique équatoriale, On la cultive pour l’emploi culinaire de ses fruits, FAMILLE DES SOLANACÉES, 83 Genre ATROPA. — Arropa Linn. Calice campanulé, 5-fide, accrescent, Corolle campa- nulée, plissée, 5-lobée. Étamines 5, isomètres, insérées au fond de la corolle. Filets filiformes , distants , arqués, dé- clinés, barbus à la base; anthères longitudinalement dé- hiscentes. Ovaire 2-loculaire. Style filiforme, décliné. Stigmate pelté, disciforme. Baie biloculaire, pulpeuse, po- lysperme. Graines subréniformes , comprimées. Embryon périphérique, subcirculaire. Herbe vivace. Feuilles géminées , très-entières. Pédon- cules solitaires , axillaires, inclinés. ArroPa BELLADONE. — Atropa Belladona Linn. — Bull. Herb. tab. 29. — Jacq. Flor. Austr. tab. 309. — Flor. Dan. tab. 958. — Engl. Bot. tab. 592. — Schk. Handb. tab. 45.— Belladonna trichotoma Mœnch, Meth. — Belladonna bacci- fera Lamk. Racine grosse, blanchâtre, pivotante, rameuse. Tige haute de 2 à 5 pieds, dressée, cylindrique, roussâtre, dichotome ou tri- chotome vers le haut, garnie d’une pubescence fine et visqueuse. Feuilles minces, d’un vert sombre, pétiolées, ovales, ou ellip- tiques, acuminées aux 2 bouts, jyubescentes en dessous. Pédon- cules grêles. Fleurs nutantes. Segments calicinaux ovales, acu- minés. Corolle longue de 1 pouce, d’un violet livide vers le sommet , d’un jaune livide inférieurement, brusquement rétré- cie vers la base; lobes ovales, étalés. Fruit du volume d’une petite Cerise, subglobuleux, noir, luisant, porté sur le calice étalé en forme d’étoile ; pulpe pourpre. Graines brunes. Cette plante, connue sous le nom de Belladone , et fameuse par ses propriétés délétères, croît dans les clairières des bois ; elle fleurit en juin et en juillet. Toutes les parties de la Bella- done sont extrêmement vénéneuses, et c’est surtout le fruit, à cause de sa saveur douceûtre, qui ne donne lieu que trop sou- vent à des empoisonnements mortels. Un très-petit nombre de ces fruits suffisent, à ce qu'il paraît, pour donner la mort, à 34 CLASSE DES TUBIFLORES. moins que les secours n'aient été très-rapides. Les antidotes de la Belladone sont, comme pour les substances narcotiques en général , des vomitifs énergiques, et, après l’évacuation du poison, des hoïssons acidulées avec du vinaigre ou quelque autre acide végétal. Administrée avec les précautions convenables , la Belladone devient un médicament très-efficace contre plusieurs maladies. Genre MANDRAGORE. — Mandragora Tourn. Calice turbiné, 5-fide, persistant. Corolle subcampa- nulée, plissée , profondément 5-fide. Étamines 5, isomè- tres, insérées vers la base de la corolle; filets filiformes , barbus à la base; anthères subcordiformes, versatiles, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 2-loculaire, accom- pagné de deux grosses glandes charnues ; placentaires gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme. Stismate capitellé , subbilohé, Baie charnue , polysperme, 1-loculaire ( par l’oblitération de la cloison), presque remplie par un gros placentaire central. Graines subréniformes ou ovales, com- primées; embryon subpériphérique, arqué, plus ou moins replié. Herbes vivaces, subacaules. Feuilles grandes, agrégées, pétiolées, ondulées. Pédoncules longs, axillaires, 1-flores, subfasciculés, décombants après la floraison. Corolle vio- lette, ou blanchätre, ou livide. A. Floraison vernale. Baie grosse, globuleuse. Graines grandes , subréniformes , réticulées. MANDRAGORE VERNALE. — Mandragora vernalis Bertol. — Atropa Mandragora Linn. — Atropa Mandragora mas Bull. Herb. tab. 145. — Mandragora officinalis Mill. Dict. Feuilles lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques , ob- tuses. Corolle (blanche ou d’un violet pâle) de moitié plus lon- gue que le calice : segments oblongs ou elliptiques-oblongs, trèss obtus. FAMILLE DES SOLANACÉES. 85 Racine grosse, charnue, très-longue, subfusiforme, ou bifur- quée, ou trifurquée, produisant 1 ou plusieurs souches très-sim- ples, souterraines , ou peu élevées au-dessus du sol, couvertes par les pétioles et les pédoncules. Feuilles adultes longues de :/, pied à 1 pied, étalées en rosette, d’un vert foncé, plus ou moins crépues et bullées, glabres, ou pubescentes aux bords et en des- sous sur la côte ainsi qu'aux nervures. Pédoncules glabres ou pubescents, grêles, épaissis au sommet, longuement débordés par les feuilles. Calice pubescent : segments linéaires-lancéolés. Coxolle longue de 6 à 8 lignes, pubérule à la surface externe. Étamines à peu près aussi longues que le calice. Style débordant les étamines, longuement débordé par la corolle. Baie jaunâtre, du volume d’une petite Pomme. Graines d’un jaune pâle. MAnNDRAGORE PRÉCOCE. — Mandragora præcox Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 198. Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, subob- tuses, Corolle (d’un jaune livide lavé de bleu) 1 à 2 fois plus longue que le calice : segments lancéolés ou oblongs-lancéolés , pointus. Plante semblable à la précédente par le port et le feuillage. Feuilles en général plus ou moins pubescentes de même que les pédoncules. Galice plus ou moins laineux à l’époque de la florai- son , plus tard glabrescent. Corolle longue de 8 à 10 lignes, pubescente à la surface externe. Étamines un peu plus longues que le calice. Style débordant les étamines , débordé par la co- rolle. Fruit semblable à celui du Mandragora vernalis. Grai- nes grosses, d’un jaune roussâtre. B. Floraison autumnale. Baie petite, ovoide. Graines petites, subovales, non-réticulées, à peine échancrées. MANDRAGORE AUTUMNALE. — Mandragora autumnalis Bertol. — Atropa Mandragora Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 232. — Atropa Mandragora fæmina Bull. Herb. tab. 146. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- 86 CLASSE DES TUBIFLORES, elliptiques, pointues. Corolle x à 2 fois plus longue que le ca- lice : segments lancéolés ou linéaires-lancéolés, pointus. Plante semblable aux deux espèces précédentes par le port et par le feuillage. Feuilles ordinairement ciliées , pubescentes en dessous aux nervures. Segments calicinaux ciliolés, linéaires- lancéolés, pointus. Corolle longue de 10 à 15 lignes, violette, glabre, ou légèrement pubescente à la surface externe. Étamines un peu plus longues que le calice. Style débordant les étamines, longuement débordé par la corolle. Baie du volume d'un œuf de pigeon, rouge. Graines d’un jaune pâle, minces , longues d’en- viron 2 lignes. Gette espèce et les 2 précédentes sont indigènes dans l’Eu- rope méridionale ; et connues sous le nom vulgaire de Mandra- gore. Ce sont des plantes très-vénéneuses , devenues célèbres par les usages superstitieux ou criminels auxquels ‘s’employaient jadis leurs racines. Genre LYCIUM. — Zycium Linn. Calice 5-denté, ou irrégulièrement 2-6-fide, campanulé, ou spathacé, persistant, non-accrescent. Corolle infondi- buliforme, 5-fide : lobes obtus, un peu inégaux. Eta- mines à, anisomètres , un peu déclinées, insérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filiformes, barbus à la base; anthères sagittiformes, obtuses, versatiles, longitu- dinalement déhiscentes. Ovaire 2-loculaire ; placentaires adnés, multi-ovulés. Style filiforme, décliné. Stigmate subcapitellé, obscurément bilobé. Baie charnue , 2-locu- laire , polysperme. Graines subréniformes, comprimées. Embryon périphérique, subcirculaire. Arbrisseaux, souvent armés d’épines axillaires. Feuilles éparses ou fasciculées , très-entières. Pédoncules solitaires ou fasciculés, uniflores, filiformes, plus ou moins inclinés, axillaires : les fructifères pendants, épaissis au sommet. Lyorum pe Barsanie.— Lycium barbarum Linn. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 139, fig. 2, — Watson, Dendr. Brit. tab. 9, — Lycium chinense Lamk. Enc. — Duham. ed. nov. 1, tab. 30. FAMILLE DES SOLANACÉES. 87 — Wats. Dendr. Brit. tab. 8. — Lycium turbinatum Duham. 1. ce. tab. 3r. — Lycium lanceolatum Duham. L. c. tab. 32. Rameaux réclinés ou diffus, effilés, souvent épineux. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, ou obovales, pointues, ou obtuses, courtement pétiolées. Pédoncules fasciculés. Galice irrégulièrement 2-5-lobé. Lobes de la corolle oblongs, ou ovales-oblongs, ou elliptiques, obtus, étalés, un peu pus courts que les filets. Baie ellipsoïde, ou oblongue, ou oblon- gue-obovée ; ou ovoïde. Buisson très-rameux, touffu, haut de 3 à 5 pieds. Rameaux anguleux, flexueux : écorce grisâtre. Feuilles non-persistantes, d’un vert sombre, longues de 1 pouce à 3 pouces, glabres, éparses sur les jeunes pousses, fasciculées sur les rameaux adul- tes. Pédoncules (naissant tant sur les jeunes-pousses que sur les rameaux adultes) en général plus courts que les feuilles. Ca- lice 4 fois plus court que la corolle, glabre, subcoriace, d’un jaune verdâtre : lobes obtus ou pointus, subtriangulaires , plus ou moins profonds. Corolle violette, longue d’environ 6 lignes, quelquefois velue à la surface externe. Anthères petites, jaunes. Style débordant les étamines. Baie ellipsoïde, écarlate. Graines petites, jaunâtres, très-finement scrobiculées. Cette espèce, indigène dans la région méditerranéenne, se cul- tive fréquemment comme arbuste d'ornement; elle fleurit du- ränt tout l'été. | Ve TRIBU. LES CESTRINÉES. — CESTRINEÆ Endl. Baie 2-loculaire. Embryon rectiligne, axile : cotyledons foliaces; radicule infere. Genre CÉSTRUM.— Cestrum Lion. Galice 5-fide ou 5-denté, campanulé, persistant. Corolle infondibuliforme ou hypocratériforme, 5-fide. Etamines, 88 CLASSE DES TUBIFLORES. incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filiformes ; anthères versatiles, longitudinalement déhis- centes. Ovaire 2-loculaire; placentaires subglobuleux, ad- nés, pauci-ou multi-ovulés. Style filiforme. Stigmatesubca- pitellé. Baie pulpeuse, oligosperme, ou polysperme. Graines irrégulièrement anguleuses : hile ventral. Arbrisseaux. Feuilles solitaires ou géminées , très-en- tières, quelquefois bistipulées. Pédoncules axillaires et terminaux, pluriflores, souvent rapprochés en grappe ou en thyrse ; pédicelles en cyme, ou en grappe, ou en co- rymbe. CEsrrum Parqui. — Cestrum Parqui L’hérit. Sturp. tab. 36. — Bot. Mag. tab. 1770. — Cestrum virgatum Ruiz. et Pav. Flor. Peruv. Arbrisseau dressé, glabre, haut de 3 à 5 pieds. Jeunes pousses effilées , feuillues , subcylindriques, florifères vers leur sommet. Feuilles fermes, d’un vert gai, un peu luisantes, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, pointues , subsessiles : les jeunes accom- pagnées de 2 stipules subfalciformes , caduques. Inflorescence générale de chaque rameau formant un thyrse feuillé, en génc- ral assez dense. Pédoncules grèles , quelquefois paniculés, plus habituellement 3-7-flores au sommet. Pédicelles très-courts. Ca- lice 4 à 5 fois plus court que la corolle, souvent violet, 5-denté : dents triangulaires, pointues , dressées, cotonneuses aux bords. Corolle longue de 6 à 8 lignes, d’un jaune brunâtre , infondi- buliforme ; tube graduellement évasé ; lobes ovales-oblongs, ob- tus, presque dressés, cotonneux aux bords, beaucoup plus courts que le tube. Filets renflés et pubérules à la base. Anthères pe- ütes, suborbiculaires. Style débordant les étamines. Stigmate gros, capitellé. Baie ellipsoïde , ou obovée, obtuse, d’un bleu noirâtre, stipitée, 3-r2-sperme. Graines ellipsoïdes ou oblon- gues, obtuses aux 2 bouts, brunes. Cette espèce , originaire du Chili, se cultive comme arbris- seau d'ornement. RE mm EE ——————————— CENT TRENTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES CUSCUTÉES. — CUSCUTEÆ. Convolvulacearum genn. Juss. — Cuscuteæ Presl, Flor. Gech. 4, p- 247. — Bartl. Ord. Nat. p. 247. — Endl. Gen. Plant. 1, p. 655. — Cuscutineæ Link, Handb. — Cuscutaceæ Lindl. nat. syst. ed. 2, p. 250. — Phytolaccearum genn. Reichenb. Syst. Nat. p. 259. Ce petit groupe n’est fondé que sur le genre Cuscuta (Grammica Loureir. Cassuta Gray) , rangé par beaucoup d'auteurs parmi les Convolvulacées (avec lesquelles il n'a d’ailleurs que peu d’affinités réelles ), tandis que M. Reichenbach le comprend dans les Phytolaccées. Genre CUSCUTA. — Cuscuta Linn. Calice inadhérent, persistant , 4-ou 5-parti ; estivation imbricative. Corolle hypogyne , subglobuleuse , urcéolée , 4-ou 5-fide, régulière, marcescente, finalement circon- scindée au-dessus de la base , ordinairement garnie en de- dans de 4 ou 5 squamules alternes avec les lobes; lobes alternes avec les sépales, imbriqués en préfloraison, non contournés après la floraison. Étamines 4 ou 5, libres, incluses, insérées au tube de la corolle et alternes avec ses lobes. Anthères dressées, dithèques ; bourses parallèles, juxtaposées , déhiscentes chacune par une fente longitu- dinale. Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovulées; ovules colla- téraux, renversés , attachés au fond des loges. Style indi- visé ou bifurqué. Stigmates 2 (ou rarement un seul), pointus, ou capitellés. Pyxide (circonscindé peu au-dessus de la base) 1-ou 2-loculaire, chartacé , 4-sperme, ou par avortement 1-3-sperme. Graines subglobuleuses ; péri- sperme charnu ; embryon périphérique, filiforme, indi- visé, acotylédoné , spiralé. 90 CLASSE DES TUBIFLORES. Herbes parasites, aphylles. Tiges filiformes, volubiles, cylindriques, inarticulées, s’implantant aux végétaux vi- vants moyennant de petits suçoirs papilliformes; la racine originaire périt peu après la germination. Fleurs rougei- tres ou blanchâtres , hermaphrodites, régulières, dispo- sées en capitules, ou en fascicules, ou en épis. CuscutTe communes, -— Cuscuta europæa Linn. (exclus, var. B.) — Flor, Dan. tab. 199. — Engl. Bot. tab, 378. — Reichenb. Plant. Crit. 5, fig. 690. — Hook. Flor. Lond. tab. 67. — Cuscuta tetrandra Mœnch.—Cuscuta major De Cand. = Cüscuta vulgaris Pers. — Cuscuta tubulosa Pres, Fleurs capitellées, subsessiles, ordinairement 4-fides. Glomé- tules 1-bractéolés. Corolle à tube subeylindrique, squamulifère sous les étamines : lobes ovales, acuminés ; squamules dressées, subpalmatifides. Étamines un peu saillantes. Style bifurqué : branches divergentes , arquées. Tige rougeâtre ou blanchätre, longue, rameuse; rameaux so- litaires ou géminés, semblables à latige. Gapitules 1o-15-flores, latéraux, solitaires ; bractée rougeûtre , petite, squamuliforme, ovale. Fleurs d’un rose pâle. Calice infondibuliforme , charnu , confluent avec le pédicelle ; segments ovales, pointus, de moitié plus courts que la corolle. Squamules insérées vers la base de la corolle, à peine aussi longues que Le tube. Stigmates filiformes, cylindriques, obtus. Cette espèce, nommée (de même que quelques: autres espèces congénères) goutte, teigne, ou cheveux de Vénus, est commune sur les Orties, le Chanvre, le Houblon, les Vesces, les jeunes pousses de Saule, et autres plantes. Cuscure Érrruym. — Cuscuta Epithymum Smith, Engl. Bot. tab. 55. — Flor. Dan. tab. 427.—Reichenb. Plant. Crit. b, fig. 692. — Cuscuta minor De Cand. , Fleurs capitellées, sessiles, 5-fides. Glomérules 1-bractéolés. Corolle à tube subcylindrique, squamulifère au-dessous des éta- mines; lobes ovales, acuminés, étalés. Étamines incluses, insérées à la gorge de la corolle. Squamules suborbiculaires; bifides, fim- FAMILLE DES CUSCUTÉES. YA briées, conniventes, fermant la gorge. Style bifurqué : branches divergentes , rectilignes , longuement saillantes, Tiges presque capillaires, très-rameuses, de couleur pourpre, longues d'environ x pied. Fleurs roses, plus petites que celles de l’espèce précédente. Glomérules multiflores. Segments cali- cinaux acuminés. Cette espèce croît de préférence sur le Serpolet, les Bruyères, et les Luzernes. EE — CENT TRENTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES CONVOLVULACÉES. — CONFOLFU- LACEÆ. Convolvuli Juss. Gen. (exclus. genn.} — Convolvulaceæ Vent. Tab]. — KR. Brown, Prodr. — Juss. in Ann. du Mus. 5, p- 257 ;et 15, p. 559. — Choisy, in Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Genève, vol. 6, p. 585; et vol. 8 , p. 45. — Bartl. Ord. Nat. p- 490. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p- 251. — Endl. Gen. Plant. 1, p. 651. — Convolvulaceæ, tribus 1 : Convolvuleæ Reichenb. Syst. Nat. p. 194. La plupart des Convolvulacées contiennent un suc laiteux purgatif, abondant surtout dans les racines. Beaucoup d'espèces se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. Cette famille abonde dans les régions inter- tropicales, tandis que le nombre des espèces décroît considérablement des tropiques vers les pôles; elles manquent presque entièrement dans la région arc- tique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbres ( peu d'espèces), ou arbrisseaux, ou arbustes, ou herbes. Tiges et rameaux le plus souvent volubiles, inarticulés, cylindriques, ou irrégulièrement anguleux. Pubescence nulle ou simple. Sucs-propres le plus sou- vent laiteux. Feuilles éparses, simples (indivisées, ou palmatilo- bées, ou rarement pennatiparties) , non-stipulées. Fleurs hermaphrodites, régulières. Inflorescence axil- laire ou terminale. Pedoncules uniflores ou pluriflores ; pédicelles en général dibractéolés. Calice inadhérent, persistant ( ordinairement accres- FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 93 cent), 5-sépale (par exception 5-denté, ou 5-fide, ou 10-denté) : sépales 1-2-ou 3-sériés, imbriqués, en gé- néral anisomètres. Corolle campanulée , ou cyathiforme, ou infondibuli- forme , ou hypocratériforme, le plus souvent longitudi- nalement 5-plissée et plus ou moins distinctement 5-lo- bée, hypogyne, non-persistante (en général éphémère ), en général contournée après l’anthèse ; limbe contourné en préfloraison (par exception imbriqué). Étamines 5, insérées au fond dela corolle, interposées, libres. Filets isomètres ou anisomètres, souvent dilatés à la base, subulés au sommet. Anthères dressées ou incom- bantes, dithèques, souvent contournées après l’anthèse ; bourses parallèles, juxtaposées , déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-4-loculaire (rarement r-ou 5-locu- laire ), inséré sur un disque annulaire; loges 1-ou 2-ovu- lées ; ovules campylotropes, renversés, sessiles, attachés au fond des loges (collatéraux lorsqu'il y en a 2 dans une loge). Style indivisé ou bifurqué. Stigmates filiformes , ou lamelliformes, ou capitellés. Quelques espèces offrent un pistil de 2 ovaires distincts, soit r-loculaires et 2-ovu- lés, soit biloculaires à loges r-ovulées; l’attache des ovules est comme dans le pistil normal de la famille ; chaque ovaire est muni d’un style basilaire. Péricarpe 1-4-loculaire, en général 2-ou 4-valve, moins souvent indéhiscent (soit sec, soit charnu), rare- ment pyxidien; valves septifrages; cloisons parallèles aux valves , persistantes, en général bordées d'une nervure filiforme ; lorsque le fruit est à 3 ou 4 loges, les cloi- sons confluent au centre de la cavité, mais sans former d’axe distinct; loges 1-ou 2-spermes. Graines trigones ou anguleuses, convexes au dos, 94 CLASSE DES TUBIFLORES. - sessiles , attachées à la base de l'angle interne des loges, ou (lorsque le péricarpe est uniloculaire) au fond de la loge ; tégument coriace ou membranacé, souvent ve- louté; hile basilaire, en général large, arrondi, un peu concave. Périsperme mucilagineux, en général mince. Embryon plus ou moins courbé, central : cotylédons fo- liacés, irrégulièrement plissés et chiffonnés, souvent condupliqués; radicule repliée, infère. Cette famille comprend les genres suivants : Ie TRIBU. LES DICHONDRÉES. — D/CHONDREÆ Endl. Pistil de 2 ou 4 ovaires distincts; styles basilaires. Dichondra Forst. (Steripha Gærtn. Demidofia Gmel. ) — Falkia Linn. II TRIBU. LES CONVOLVULÉES. — CONFOLVU- | LEÆ Endl. Ovaire 1-4-loculaire ; style terminal. Wilsonia R. Br. — Evolvulus Linn. — Cladostyles Humb. et Bonpl. — Séylismus Rafin. — Cressa Linn. — Breweria R. Br. — Dufourea Kunth. (Prevostea Choïs. Dethardingia Nees. Reinwardtia Sprenpg.) — Bonamia Petit-Thou. — ÂNeuropeltis Wallich. — Porana Burm. (Dinetus Sweet.) — Duperreya Gaudich. — Palmia Endl. (Shuteria Chois. nec Wight. Skinneria Ghois. nec Forst,) — Polymeria R. Br. — Convolpulus Linn. ( Ca- lystegia R. Br. Aniseia Chois. Jacquemontia Chois. Exo- gonium Chois. Batatas Chois. Pharbitis Chois. Convol- vuloides Moœnch. Ipomœa Linn.) — Bonanox Rafin, (Calonyction Chois.) — Quamoclit Tourn. (Macro- stema Pers. Mina Llav. et Lexarz. Morena Llav. et FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 95 Lexarz.) — Lepistemon Blum.— Rivea Choiïs. — Argy- reia Lour. (Lettsomia Roxb.) — Blinkworthia Chois. — Humbertia Commers. (Thouinia Smith. Smithia Gmel. Endrachium Juss.)— Moorcroftia Chois. — Ma- ripa Aubl. — Erycibe Roxb. (Erimatalia Rœm. et Schult.) Genre AnoMALE : Volana Linn. (1). ( Walkeria Ehret. Zwingera Hofer. Teganium Schmidel. Neudorffia Adans.) Genre PORANA. — Porana Burm. Calice 5-sépale, accrescent, finalement scarieux. Corolle campanulée ou infondibuliforme, 5-lobée, non-plissée. Étamines 5 , insérées au fond de la corolle. Ovaire 1-locu- laire, 2-4-ovulé. Style indivisé ou semi-bifide. Stigmates 2, capitellés. Péricarpe membranacé, évalve, 1-loculaire, par avortement 1-sperme. Herbes ou arbustes volubiles. Feuilles alternes. Fleurs en panicules. PorANA PANICULÉ. — Porana paniculata Roxb. Flor. Ind. ed, 2, vol. 1, p. 464 ; Plant. Corom. 3, tab. 235. — Dinetus paniculatus Sweet, Hort. Brit. Tige ligneuse , très-rameuse. Sarments volubiles, ligneux, ré- clinés au sommet, s'étendant au delà du sommet des arbres les plus élevés. Écorce adulte grisâtre, raboteuse. Jeunes pousses pubescentes, Feuilles longues et larges de 1 pouce à 4 pouces, cordiformes, entières, pointues , velues aux 2 faces. Panicules {1} M. Bartling met ce genre à la suite des Solanacées ; M. Reichen- bach le place au commencement des Solanacées, comme tribu distincte ; BL. Choisy le comprend dans les Convolvulacées-Dichondrées : groupe que M. Lindley établit comme famille distincte et qu'il appelle Nolanacges. 96 CLASSE DES TUBIFLORES. terminales et axillaires, pendantes, ou réclinées. Fleurs tres- nombreuses, petites, d’un blanc pur. Calice cotonneux , beau- coup plus court que la corolle. Corolle à bord légèrement 5-lo- bé, Anthères linéaires, semi-incluses. Style indivisé, court. Stigmate à 2 gros lobes globuleux. Péricarpe ovoïde, membra- nacé, velu, du volume d’un petit Pois. Calice-fructifere à sé- pales irès-anisomètres : les 2 extérieurs petits; les 3 intérieurs lancéolés , beaucoup plus longs que le péricarpe. Cette espèce, remarquable par l’élégance de son inflorescence, croît au Bengale. Porana VOLUBILE. — Porana volubilis Linn. — Burm. Ind. tab. 21, fig. 1. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 465. Tige et branches ligneuses, volubiles , tres-longues, grim- pantes. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, cordiformes , entières , glabres , pointues. Panicules axillaires et terminales , inclinées , pubescentes. Fleurs petites, nombreuses, blanches, inodores. Sépales oblongs, scarieux, presque aussi longs que la corolle. Corolle à 5 lobes oblongs, obtus. Style bifide. Stigmate capitellé, subbilobé. Filets presque aussi longs que la corolle. Péricarpe globuleux, lisse, brun, du volume d’un Pois; calice-fructifere à sépales isomètres. | Cette espèce croît dans l'Inde; son inflorescence est très-élé- gante. Genre CONVOLYULUS., — Convolpulus Linn. Calice 5-sépale, persistant. Corolle cyathiforme, plissée, obscurément 5-lobée ou 5-angulée. Étamines 5, insérées au fond de la corolle. Ovaire 2-4-loculaire; loges 1-ou 2-ovulées. Style indivisé. Stigmate bifurqué, ou bila- mellé, ou capitellé. Capsule 1-4-loculaire, 2-4-valve, 4-8-sperme, chartacée, subglobuleuse. Herbes, ou arbustes. Tiges dressées , ou décombantes, ou volubiles. Feuilles entières, ou lobées, ou anguleuses, FAMILLE DES CONVOLYULACÉES. 97 alternes. Pédoncules uniflores ou pluriflores, axillaires, ou axillaires et terminaux. Sous-genre CALYSTEGIA R. Br. Tiges volubiles, herbacées. Pédoncules axillaires, soli- taires, 1-flores, longs, grèles, défléchis après la floraison. Feuilles sagittiformes ou cordiformes. Calice recouvert par 2 bractées insérées immédiatement sous sa base ; sépales inégaux. Etamines incluses. Ovaire 2-loculaire : loges 2-ovulées. Stigmatebifurqué. Capsule 1-loculaire, 4-sperme, 2-valve: valves bifides. ConvozvuLus DES HAIES. — Convolvulus sepium Linn. — Blackw. Herb. tab. 38. — Flor. Dan. tab. 453. — Eugl. Bot. tab. 313.— Calystegia sepium KR. Br. Feuilles sagittiformes ou sagittiformes-ovales , mucronées, longuement pétiolées : lobes-basilaires obtus ou pointus, si- nués-dentés, ou sinuolés , ou tronqués. Pédoncules tétragones , plus longs que les pétioles. Bractées ovales, ou elliptiques , ou cordiformes, obtuses. Galice beaucoup plus court que la corolle. Plante vivace, glabre, lactescente. Racine rampante. Tiges longues, grêles , tétragones , rameuses. Feuilles minces, lisses, d’un vert gai : pétiole très-grêle , dressé, à peu près de moitié plus court que la lame; lame longue de 2 à 4 pouces, r.fléchie. Corolle longue de près de 2 pouces, d’un blanc pur , ou rare- ment rose. Lobes arrondis, très-courts, mucronulés. Graines as- sez grosses, subturbinées, noires, arguleuses. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Ziset ou Grand Liseron , est commune dans les haies et les buissons ; elle fleurit en juillet et août. Toute la plante est purgative. Sous-genre SCAMMONTA Spach. Tiges volubiles , herbacées. Pédoncules axillaires, solitai- res, longs, grêles, défléchis après la floraison, 2-7-flo- res, dichotomes, paniculés; pédicelles 1-ou 2-bractéolés à la base ou vers le milieu. Feuilles sagittiformes. Sé- HOTANIQUE, PHAN. T. 1X. 7 985 CLASSE DES TUBIFLORES. pales inégaux. Étamines incluses. Ovaire 2-loculaire. Stigmate bifurqué. Capsule 1-loculaire, 4-sperme, 9-valve : valves bifides. du ConvozvuLus ScAMMoNÉE. — Convolvulus Scammonia Linn.—Woodw. Med. Bot. 1, tab. 5.—Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 192-— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab, 173. Feuilles sagittiformes, acuminées, pétiolées ; lobes-basilaires acuminés, subtriangulaires, dentés. Pédoncules cylindriques, grêtes, 3-7-flores, beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales inégaux , tronqués, mucronés , beaucoup plus courts que la co- rolle : les deux extérieurs plus larges et plus courts que les in- térieurs. Plante vivace, lactescente, glabre. Racine subfusiforme, blanchâtre , charnue. Tiges longues de 6 à 15 pieds, nombreu- ses, grêles, rameuses , cylindriques. Feuilles longues d’environ 2 pouces, minces, lisses, d’un vert foncé; pétiole à peu près 1 fois plus court que la lame. Pédoncules subfiliformes , dicho- tomes au sommet. Fleurs en cymules ou en panicules lâches. Pédicelles courts, épaissis au sommet. Bractées oblongues ou obovales , acuminées, petites. Sépales elliptiques, minces, fina- lement subscarieux. Corolle blanche, de la grandeur de celle du Convolyulus sepium. Étamines conniventes , 3 à 4 fois plus courtes que la corolle. Style à peu près aussi long que les éta- mines. Capsule presque recouverte par le calice. Graines assez grosses, anguleuses, turbinées, noires, lisses. Cette espèce croît en Syrie et dans l’Archipel. On en prépare un extrait purgatif, connu sous le nom de Scammonée. Sous-genre EUCONVOLVULUS Spach. Pédoncules axillaires, solitaires, grêles, 1-flores ( acciden- tellement 2-ou 3-flores), défléchis après la floraison, dibractéolés vers le milieu ou au-dessous du sommet. Étamines incluses, Stigmate bifurqué. Capsule 2-locu- laire , 4-sperme. À. Tiges décombantes ou volubiles, Feuilles sagittiformes FAMILLE DES CONVOI.VUEACÉES. 99 ou hastiformes, pétiolées. Sépales tronqués, mucronulés. Racine vivace, tracante. Convozyuzus AGRESTE. — Convolvulus arvensis Linn. — Flor. Dan. tab. 459.— Engl. Bot. tab. 312.— Bull. Herb. tab. 269. — Convolvulus chinensis Bot. Reg. tab. 322. Feuilles sagittiformes ou hastiformes, obtuses, ou pointues, très-entières : auricules arrondies ou pointues. Pédoncules (quel- quefois biflores) filiformes , plus longs que les feuilles , ordinai- rement flexueux , dibractéolés vers le milieu. Sépales subisome- tres, ovales, beaucoup plus courts que la corolle. Plante glabre ou moins souvent pubescente, lactescente. Ti- ges longues de 1 à 2 pieds, très-grêles, anguleuses, décomban- tes, ou grimpantes. Feuilles minces, d’un vert foncé, ordinaire- ment glabres ; pétiole filiforme , tantôt aussi long ou plus long que la lame, tantôt plus court. Bractées linéaires-subulées. Fleurs odorantes, longues d'environ 1 pouce. Corolle rose ou blanche. Étamines de moitié plus courtes que la corolle ; an- thères violettes. Style capillaire, débordant les étamines. Cap- sule presque recouverte par le calice ; graines noires , angulen- ses, subturbinées. Cette espèce , nommée vulgairement petit Liseron, petit Li- set, Campanelle, Clochette, ou Vrillée, est commune dans les champs et autres localités découvertes. B. Tiges ascendantes, non-volubiles. Feuilles sessiles, re- trécies vers leur base. Sépales acuminés. Racine an- nuelle , fibreuse. CONVOLVULUS TRICOLORE, — Convolvulus tricolor Linn, — Bot. Mag. tab. 27. Feuïlles oblongues, ou spathulées-oblongues, ou obovales, ob: tuses. Pédoncules filiformes, plus longs que les feuilles , dibrac- téolés au-dessus du milieu. Sépales oblongs, 4 fois plus courts que la corolle. Plante poilue, haute de ‘/: pied à 2 pieds. Tiges simples ou rameuses, subcylindriques, feuillues. Bractées petites, s1bulées. < 100 CLASSE DES TUBIFLORES. Corolle longue d’environ 1 pouce, panachée de blanc, de vio- let et de bleu, ou (par variation ) blanche. Étamines à peu près aussi longues que le calice. Capsule du volume d’un gros Pois, en partie recouverte par le calice. Graines du volume d’un grain de Moutarde, brunes, scrobiculées, subglobuleuses, anguleuses. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Belle de jour, est originaire de l’Europe méridionale, et fréquemment cultivée comme plante de parterre. Sous-genre BATATAS Choisy. Étamines incluses. Stigmate capitellé, bilobé. Capsule 3-ou 4-loculaire, 3-ou 4-valve, 3-ou 4-sperme. ConvoLvuLus PATATE. — Convoloulus Batatas Linn. — Hort. Malab. 7, tab. 50. — Ipomæa Batatas Rœm. et Schult, Tiges volubiles ou décombantes , herbacées. Feuilles hasti- formes, ou subpalmatifides , ou deltoïdes, acuminées, longue- ment pétiolées. Pédoncules axillaires, pluriflores, subpanicu- lés, anguleux, plus longs que les feuilles. Sépales oblongs, mu- cronés : les 2 extérieurs plus petits. Plante vivace, glabre. Racine tubéreuse. Tiges feuillues, an- guleuses. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, minces, d’un vert foncé, souvent plus courtes que leur pétiole. Corolle longue d'environ 2 pouces, d’un pourpre pâle. Cette espèce , indigène de l’Inde, et dont les racines sont con- nues sous le nom de patates, se cultive fréquemment comme plante alimentaire. Sous-genre CONVOLVULOIDES Mœnch. (Pharbitis Choisy.) Étamines incluses. Stigmate capitellé, indivisé. Capsule 3-ou 4-loculaire (accidentellement 2-loculaire ), 3-ou 4-valve ; loges 2-spermes. — Herbes volubiles. Pédon- cules uniflores ou pluriflores, axillaires. CoxvozvuLus Pourpre. — Convolyulus purpureus Tann. PUTp FAMILLE DES CONVOLVULACÉES, 401 — Bot. Mag. tab. 113, 1005 et 1682. — /pomæa purpurea Rœm. et Schult. Feuilles indivisées ou trilobées, cordiformes, acuminées, lon- guement pétiolées. Pédoncules 2-5-flores, défléchis après la flo- raison , ordinairement plus longs que les feuilles; pedicelles nus, anguleux, recourbés après la floraison, disposés en ombelle, Sé- pales linéaires-lancéolés ou oblongs-lancéolés, acuminés , beau- coup plus courts que la corolle, à peu près aussi longs que la capsule. Tiges grèles, très-longues , rameuses , anguleuses , ordinaire- ment velues. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, minces, d’un vert foncé , légèrement pubescentes : pétiole grêle, poilu. Fleurs de la grandeur de celles du Convolvulus sepium. Pédicelles 2 à 4 fois plus longs que le calice, velus (de même que le pédon- cule), accompagnés chacun à sa base d’une ou de deux bractéo- les linéaires non-persistantes. Calice velu. Corolle bleue, ou pour- pre, ou violette, ou blanche, ou panachée. Capsule glabre, lisse, du volume d’un gros Pois. Graines obovées, trigones, noires, lisses. Cette espèce, indigène de l'Inde, se cultive fréquemment comme plante d'ornement. Genre QUAMOCLIT. — Quamoclit Tourn. Calice pentasépale, persistant. Corolle hypocratériforme : limbe 5-parti ou 5-lobé, étalé. Etamines 5, saillantes, insérées au fond de la corolle. Filets épaissis à la base. Ovaire 4-loculaire ; loges 2-ovulées. Style filiforme, indi- visé. Stigmate capitellé, indivisé, ou subbilobé. Capsule subglobuleuse, chartacée, 4-loculaire, 4-valve, 8-sperme. Herbes volubiles. Feuilles indivisées, ou lobées, ou pen- natiparties, alternes. Pédoncules 4-flores , ou pluriflores, solitaires, axillaires. QuamocuiT PECTINÉ. — Quamoclit pectinatæ Spach. — Ipomæa Quamoclit Linn. — Bot. Mag. tab. 244. Feuilles pennatiparties, courtement pétiolées : segments li- 4102 CLASSE DES TUBIFLORES. néaires-filiformes , rapprochés : les basilaires souvent bifurqués. Pédoncules 1-3-flores, filiformes, plus longs que les feuilles, dé- fléchis ; pédicelles épaissis, anguleux. Tube de la corolle clavi- forme ; limbe 5-parti : segments ovales, acuminés. Plante annuelle , glabre. Tiges grèles, anguleuses, rameuses, longues de 2 à 4 pieds. Pédicelles 2 à 3 fois plus longs que le calice , bractéolés à la base : bractéoles minimes , subulées. Ca- lice 3 à 4 fois plus court que la corolle; sépales inégaux, sub- coriaces, concaves , obtus, mucronulés : les 2 extérieurs plus petits, oblongs, 3-nervés ; les 3 intérieurs ovales -oblongs, 1- nervés. Corolle écarlate ou blanche, longue d’environ 18 lignes. Graines brunes, veloutées, subturbinées, trigones. Cette espèce, indigène de l'Inde, se cultive comme plante d'ornement. Genre ARGYREIA. — Argyreia Loureir. Calice 5-sépale. Corolle 5-fide ou 5-plissée, subcampa- nulée. Étamines 5, incluses, ou saillantes, insérées au fond de la corolle. Ovaire 2-loculaire; loges 2-ovulées. Style filiforme, indivisé. Stigmate capitellé, subbilobé. Baie su- béreuse ou charnue, 2-loculaire, 4-sperme, ou par avor- tement 1-3-sperme. Arbustes volubiles. Feuilles cotonneuses ou satinées, grandes, entières , alternes, le plus souvent cordiformes. Pédoncules axillaires et terminaux, uniflores, ou pluri- flores. ARGYRÉIA BRILLANT.— Argyreia splendens Sweet. — Lett- somia splendens Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 487. — Ipomæa splendens Bot. Mag. tab. 2628. Feuilles cordiformes-oblongues, paralléli-veinées , soyeuses en dessous. Corymbes axillaires. Baie colorée , en partie recou- verte par le calice. Cette espèce croît dans l'Inde, On la cultive comme plante d'ornement de serre, ARGYREIA NERVEUX, — Leltsomia nervosa Roxb. 1. ce. p. FAMILLE DES CONVOLVULACÉES. 105 488.—Convolvulus nervosus Burm. Ind. tab. 20, fig. 1. — Ipomea speciosa Bot. Mag. tab. 246. Feuilles cordiformes, soyeuses en dessous , paralléli-veinées. Pédoncules ombellifères, plus longs que les pétioles. Stigmate à 2 lobes globuleux. Péricarpe sec. Sairments ligneux, tres-longs. Jeunes pousses soyeuses. Feuil- les longues et larges de 4 à 12 pouces. Pétioles plus courts que les feuilles, biglanduleux au sommet. Ombelles dressées. Fleurs grandes , d’un rose foncé, Bractées grandes, elliptiques, blan- ches, caduques. Gette espèce, qu’on cultive dans les collections de serre, croît dans l'Inde. ARGYRÉIA A FEUILLES CUNÉIFORMES. — Lettsomia cuneata Roxb. L. c. p. 491. — Argyreia cuneata Bot. Reg. tab. 66r. — Ipomea atrosanguinea Bot. Mag. tab. 2170. Feuilles cunéiformes , échancrées, velues en dessous. Pédon- cules 3-flores, beaucoup plus courts que les feuilles. Sarments ligneux , très-longs. Écorce lisse, d’un gris foncé. Jeunes pousses pubérules. Feuilles courtement pétiolées, longues d'environ 2 pouces, Pédoncules solitaires, axillaires, velus, longs d'environ 8 lignes. Pédicelles ternés : les latéraux recourbés. Braciées linéaires. Sépales ovales, un peu velus. Corolle grande, d'un pourpre brillant; lobes échancrés. Filets larges, poilus à la base. Péricarpe sec, oblong , indéhiscent. Cette espèce croît au Mysore; au témoignage de Roxburgh, c'est l’une des plus élégantes de la famille ; on la cultive dans les collections de serre. CENT TRENTE-SIXIÈME FAMILLE, LES HYDROLÉACÉES. — JYDROLEACEÆ. Hydroleaceæ KR. Br. in Tuck. Cong. p. 454. — Kunth, in Humb. et Bonpl- Nov. Gen. et Spec. 3, p.125; Syn.2, p. 234. — Bartl. Ord. Nat. p. 489. — Choisy, in Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Genève, 44, p. 95; etin Ann. des Sciences Nat. v. 50, p. 225. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 254. — Endl. Gen. Plant. 4, p- 660. — Convoluulaceæ, tri- bus IL : Hydroleeæ Reichenb. Syst. Nat. p. 494. — Convolvulacearum genn. Juss. Cette famille, qui peut-être est plus voisine des Hy- drophyllées, que des Convolvulacées et des Polémonia- cées, ne comprend qu'un petit nombre d'espèces, toutes exotiques , et la plupart indigènes de l'Amérique équa- toriale ; ces végétaux sont d'un intérêt purement scien- tifique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou suffrutescentes. Tige et rameaux cylindriques, inarticulés, quelquefois armés d’'épines axillaires, Sucs-propres aqueux. Feuilles éparses, simples, indivisées, non-stipulées, fleurs régulières, kermaphrodites, axillaires, ou ter- minales, solitaires, ou agrégées, ou disposées en épis revolutés avant la floraison. Calice inadhérent , persistant, herbacé, 5-parti, ou 5-fide : estivation imbricative ou distante. Corolle infondibuliforme, ou subcampanulée, ou rotacée , 5-lobée, non-plissée, hypogyne, non-persis- tante; estivation imbricative. Étamines 5 , insérées au tube de la corolle , interpo- FAMILLE DES HYDROLÉACÉES. 405 sées , libres. Filets quelquefois pétaloïdes à la base. An- thères incombantes, dithèques : bourses juxtaposées, pa- rallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire soit 2-loculaire , à placentaires adnés au milieu de la cloison; soit 3-loculaire, à placentaires axiles; soit incomplétement 2-loculaire, à placentaires adnés aux bords des cloisons; ovules horizontaux ou suspendus, anatropes, en nombre indéfini. Styles 2 ou 3, terminaux. Stigmates tronqués ou capitellés. Péricarpe pyxidien, ou capsulaire (septifrage ou lo- culicide ), 2-ou 3-loculaire, polysperme. Graines minimes, anguleuses; tégument aréolé ou strié, membranäcé. Périsperme mince, charnu. Em- bryon rectiligne, axile; cotylédons planes ; radicule ap- pointante. La famille des Hydroléacées renferme les genres sui- vants : Hydrolea Linn. (Steris Burm. Sagonea Aubl. Reï- chelia Schreb.) — Hydrolia Petit-Thou. — Wigandia Kunth.— Vama Linn. . GENRES ANOMALES, Où rapportés avec doute à cette fa- mille : ÆRomanzoffia Chamiss. — Codon Royen. — Cervia Lagasc. CENT TRENTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES POLÉMONIACÉES. — POLEMONIACEÆ. Polemonia Juss. Gen. ; Ann. du Mus. vol. 5, p. 259 ; vol. 45, p- 5H. — Polemoniaceæ Vent. Tabl. 2, p. 598. — Bartl. Ord. Nat. p. 188. — Lindl. Nat. Syst. 2, p. 252. — Benth. in Bot. Reg. 1622. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 656. — Polemoniaceæ et Cobæaceæ Don, in Edinb, Phil. Journ. 7, p. 286, et 10, p. 414. — Convolvulaceæ, tribus I : Polemoniariæ Reichenb. Syst. Nat, p. 194. La plupart des Polémoniacées habitent l'Amérique, et surtout les contrées extra-tropicales de ce continent; quelques espèces seulement croissent dans le nord de l'ancien continent. Beaucoup d'espèces sont remarqua- bles par la beauté de leurs fleurs, mais du reste ces vé- gétaux n'ont aucune propriété marquée. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou rarement arbustes. Tige et rameaux noueux avec articulation, où inarticulés. Sucs-propres aqueux. Feuilles alternes ou opposées, simples (très-entières, ou dentées, ou palmatisectées, ou pennatisectées), non- stipulées. Fleurs régulières ou subrégulières, hermaphrodites , en général terminales. Inflorescences paniculées, ou cy- meuses, ou gloméruliformes, ou rarement racémiformes, bractéolées, ou involucrées, Calice inadhérent, persistant, herbacé, ou submem- branacé, b-parti, ou 5-fide, ou 5-denté, souvent prismati- que, par exception 3-ou 4-parti. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 107 Corolle hypogyne , non-persistante , non-plissée , tu- buleuse (rarement campanulée), 5-lobée; lobes égaux ou inégaux, imbriqués et plus ou moins contournés en préfloraison. Étamines 5, insérées au tube ou à la gorge de la co- rolle, interposées, isomètres, ou anisomètres, libres. An- thères dithèques, incombantes : bourses juxtaposées, parallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudi- nale; pollen souvent bleu. Pistil : Ovaire 3-loculaire (rarement 2-ou 5-locu- laire), inséré sur un disque annulaire ou cupuliforme ; ovules solitaires, ou en nombre défini, ou en nombre indéfini, anatropes, ou amphitropes, attachés à l'angle interne des loges , appendants, ou renversés. Style indi- visé, terminé par un stigmate trifurqué (rarement bi- furqué, ou 5-fide). Pericarpe capsulaire, 3-loculaire (rarement 1-2-ou 5-loculaire), loculicide ( par exception septicide ); cloi- sons étroites, opposées aux angles d'un placentaire cen- tral (en général membranacé, triptère), dont elles se détachent lors de la déhiscence ; loges monospermes, ou oligospermes, ou polyspermes. Graines comprimées , ou anguleuses, ou plano-con- vexes, quelquefois ailées; tégument crustacé ou membra- neux ( se convertissant, dans beaucoup d'espèces, par la madéfaction, en un mucilage copieux rempli de petits vaisseaux spiraux déroulés); hile ventral, ou situé à l'ex- trémité inférieure de la graine. Périsperme corné ou charnu. Embryon rectiligne, axile, en général aussi long que le périsperme; cotylédons planes, ou plano-con- vexes, foliacés, ordinairement ovales ou elliptiques; ra- dicule infère, subeylindrique, courte, ou plus ou moins allongée. 105 CLASSE DES TUBIFLORES. La famille des Polémoniacées comprend les genres suivants : SECTION |. PHLOG:INÉES Reichenb. Ovaire à loges 1-ovulées Graines plano-convexes ; tégu- ment ne devenant point mucilagineux par la madé- faction. PAlox Linn. Secrion Il. GIrzrÉESs Reichenb. Ovaire à loges 1-ovulées ou pluri-ovulées. Graines à tégument mucilagineux par madéfaction. Caldasia Wild. (non Lagasca.) (Bonplandia Cavan. ) — Collomia Nuttall. — Courtoisia Reichenb. — Gilia Ruiz et Pavon. — Navarretia Ruiz et Pav.—Æzgochloa Benth. — Dactylophyllum Benth.— Welwitschia Reï- chenb. (Hügelia Benth. non Reichenb. ) — Leptosiphon Benth. — Ffentzlia Benth. (non Endl.) — Zinanthus Benth.—/pomopsis Michx. (Ipomeria Nutt. Brickellia Rafin.) — Zœselia Linn. — Hoitzia Juss. — Cantua Juss. (Periphragmos Ruiz et Pav. excl. sp.) SECTION III. POLÉMONIÉES. Reichenb. Ovaire à loges bi-ou pluri-ovulées. Graines à tégument non-mucilagineux par madefaction, Polemontum Tourn. GENRE ANOMALE : Cobæa Cavan. Genre poureux : Cyananthus Wallich. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 109 Genre PHLOX. — Phlox Linn. Calice profondément 5-denté, 5-costé, subprismatique, campanulé, ou tubuleux. Corolle hypocratériforme ; tube plus on moins courbé ; limbe 5-parti. Etamines 5, ordi- nairement incluses, insérées (à hauteur inégale) au tube ou à la gorge de la corolle; filets courts, capillaires , ani- somètres ; anthères oblongues ou ovales, sagittiformes ou échancrées à la base. Ovaire 3-loculaire ; loges 1-ovulées ; ovules amphitropes, renversés, attachés vers le milieu de l'angle interne des loges. Style filiforme, saillant. Stigmate 3-parti : lanières filiformes. Capsule 3-loculaire, 3-sperme (quelquefois par avortement 1-loculaire et 1-sperme, ou 2-loculaire et 2-sperme), loculicide-trivalve du sommet jusqu’à la base ; valves cymbiformes, caduques. Graines plano-convexes ou lenticulaires , obtuses aux 2 bouts; té- gument lisse, crustacé ; raphé ventral, nerviforme; radi- cule infère , plus longue que les cotylédons. Herbes vivaces. Tiges ( perennes et suffrutescentes dans quelques espèces) plus ou moins distinctement articulées Feuilles sessiles on courtement pétiolées, très-entières , soit toutes opposées-croisées , soit les inférieures opposées et les supérieures alternes. Inflorescence cymeuse, ou thyr- siforme, ou corymboïlde, ou paniculée, centrifuge. Pédon- cules terminaux, ou axillaires et terminaux, 1-flores, ou pauciflores, ou pluriflores; pédicelles fasciculés, ou en cy- mules , ou en corymbes, tantôt nus, tantôt 1-bractéolés à la base. Fleurs odorantes , ordinairement grandes. Corolle blanche, ou rose, ou pourpre, ou violette, ou bleue. An- thères jaunes. Toutes les espèces de ce genre { à l'exception d’une seule, indigène de Sibérie) habitent l'Amérique septentrionale. Tous les Phlox méritent d’être cultivés comme plantes d’or- nement ; nous ne décrirons que celles qu’on rencontre le plus fréquemment dans les jardins. 110 CLASSE DES TUBIFLORES. A. Tiges simples , ou rameuses vers le haut , dressées , non- perennes. Inflorescences axillaires et terminales : celles de chaque tige rapprochées en cyme ou en thyrse, ou dispo- sées en panicule läche. Plante florifère dépourvue de feuilles radicales. a.) Feuilles non-coriaces, non-luisantes, scabres (du moins aux bords), toutes très-courtement péliolées : les inférieures à peu près semblables aux supérieures. PaLrox PANIGULÉ. — Phlox paniculaia Lion. Tiges paniculées au sommet, obscurément tétragones. Inflo- rescence-générale pyramidale ou subcymeuse, dense, multiflore. Pédicelles fasciculés, à peu près aussi longs que le calice. Dents calicinales subulées, presque aussi longues que le tube, Tube de Ja corolle 2 à 3 fois plus long que le calice : lobes obovales , ou obovales-orbiculaires. —@ : À FEUILLES ÉTROITES. ( angustifolia.) — Phlox panicu- lata auctor. plerr. — Dill. Hort. Elth. tab. 166, fig. 203. — Mill. Ic. tab. 205. — Phlox scabra Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 248. — Phlox Sickmanni Lehm. in Nov. Act. Nat. Cur. vol. 14, pars 2, tab. 46. — Phlox corymbosa Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 114. — Phlox cor- data Elliott. Carol.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 13. — Phlox undulata Mort. Kew. — Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues. — À : À LARGES FEUILLES (Latifolia).—Phlox latifolia Hortor. (non Michx.) — Phlox decussata Hortor. — Phlox acumi- nata Pursh. — Bot, Mag. tab. 1880. — Feuilles lancéolées- elliptiques. Tiges glabres ou pubérules , raides, feuillues, hautes de 2 à 3 pieds, garnies vers le haut de ramules-florifères axillaires, plus ou moins divergents, médiocrement feuillés, en général simples et très-gréles; sur les individus très-robustes, les rameaux sont plus forts et eux-mêmes paniculés, Feuilles d’un vert foncé en FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 411 dessus, d’un vert pâle en dessous, glabres , ou pubérules aux 2 faces, acuminées, acérées, souvent cordiformes à la base, sou- vent ondulées aux bords, ordinairement horizontales. Ramules en général multiflores : les inférieurs allougés ; les suivants gra- duellement plus courts. Fleurs sérrées. Bractées subulées. Co- rolle rose, ou carnée , ou blanche : tube grêle , subclaviforme, souvent pubérule à la surface externe, 2 à 3 fois plus long que les lobes. Anthères oblongues : les supérieures quelquefois un peu saillantes. Capsule ellipsoïde , obtuse, un peu plus longue que le calice. Graines longues d'environ 2 lignes , elliptiques, ou elliptiques-oblongues , d’un brun noirâtre. b.) Fewilles coriaces ow subcoriaces, luisantes, lisses, toutes sessiles ou très-courtement pétiolées : les inférieures beaucoup plus étroites que Les supérieures. Pazox oporantr.—Phlox suaveolens Linn. — Jaume Saint- Hil. Flor. et Pom. tab. 405. — Phlox maculaia Linn. — Jacq. Hort. Vind. 2, tab. 127. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 402. — Phlox pyramidalis Smith , Exot. Bot. tab. 87.— Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 233.— Phlox longiflora Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 31. Tiges simples, ou paniculées au sommet , obscurément tétra- gones. Feuilles sessiles ou subsessiles, acuminées , acérées : les inférieures linéaires, ou lincaires-lanccolées, ou lancéolées-li- néaires ; les supérieures oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéo- lées, ordinairement cordiformes à la base. Pédicelles courts. Dents calicinales ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , courtement aristées. Fleurs en thyrse allongé, ou subpyramidal, Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice; lobes ob- ovales ou suborbiculaires. Tiges touffues, raides, glabres, ou pubérules, hautes de 1 pied à 3 pieds, feuillues, simples, ou garnies vers le haut de ramules floriferes subaphylles, très-grêles. Feuilles glabres ou rarement pubérules, horizontales, ou réfléchies , les supérieures quelque- fois subverticillées. Thyrse dense, multiflore. Pédoncules ou ramules-floriferes 5-ou pluri-flores (les inférieurs quelquefois 112 CLASSE DES TUBIFLORES. 3-flores). Pédicelles plus courts que le calice. Fleurs serrées. Corolle rose, ou carnée, ou blanche. Anthères oblonçues, in- cluses. Parox À FLEURS LACHES.— Phlox laxiflora Spach.—P}lox glaberrima Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 166, fig. 202, — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 36. — Phlox triflora Michx. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 29. — Phlox carnea Bot. Mag. tab. 2155. Tiges simples ou paniculées, obscurément tétragones. Feuilles sessiles ou subsessiles , pointues : les inférieures linéaires , ou linéaires-lancéolées , ou lancéolées-linéaires ; les supérieures oblongues , ou oblongues-lancéolées , ou oyales-lancéolées , ou ovales, souvent cordiformes à la base. Fleurs en panicule corym- biforme ou diffuse, lâche. Pédicelles allongés ou courts. Dents calicinales ovales-lancéolées, acérées. Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice ; lobes obovales ou suborbiculaires. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, glabres, ou pubérules, rai- des, touffues, en général beaucoup moins feuillues que celles de l'espèce précédente , trichotomes au sommet , tantôt très-simples inférieurement, tantôt ramuliferes aux aisselles supérieures ou dès leur milieu. Feuilles glabres, d’un vert gai : les supérieures souvent plus courtes que les entre-nœuds. Ramules floriferes en général aphylles ou subaphylles , tantôt trichotomes au sommet, tantôt simples, 3-0-flores. Inflorescences-partielles Jäches , co- rymbiformes. Pédicelles grêles, tantôt plus longs que le calice, tantôt plus courts. Corolle blanche, ou rose, ou violette, ou lilas, ou carnée : tube subelaviforme, 1 à 2 fois plus long que les lobes. Anthères oblongues : celles des 2 ou 3 étamines supérieures ordinairement un peu saïllantes. Pazox surrRUTESCENT.—Phlox suffruticosa Wild. Enum. — Bot. Reg. tab. 68.—Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab, 404. Tiges cylindriques, paniculées vers le haut, suffrutescentes à la base. Feuilles sessiles ou subsessiles, acuminées : les inférien- FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. #14 res lancéolées, ou lancéolécs-linéaires; les supérieures oblongues, ou oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées , où ovales, en _ général cordiformes à la base. Panicule-générale diffuse ou sub- fastigiée. Inflorescences-partielles subeymeuses , denses, multi- flores. Pédicelles courts. Dents calicinales linéaires-lancéolées , acérées. Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice ; lobes obovales ou suborbiculaires. Plante touffue, très-glabre. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, luisantes , raides, feuillues , en général rameuses à partir du mi- lieu ; rameaux subaphylles ou médiocrement feuillés, grêles , plus ou moins divergents, quelquefois bifurqués, tantôt subfas- tigiés ou débordants, tantôt les inférieurs plus courts que les su- périeurs. Feuilles coriaces, luisantes, d’un vert foncé. Pédicelles fasciculés, en général plus courts que le calice. Corolle d’un pourpre violet; tube subclaviforme, 2 à 3 fois plus long que les lobes. Anthères oblongues : celles des 2 étamines supérieures ordinairement un peu saillantes. B. Tige stolonifère à la base, simple, dressée, munie d'une rosette de feuilles radicales. Fleurs subterminales, dispo- sées en cyme dichotome, ou en corymbe. Étamines insérées à la gorge de la corolle. Purox srOLONIFERE. — Phlox stolonifera Sims, Bot. Mag. tab. 563. — Phlox reptans Mich. Flor. Amer. Bor. — Vent. Malm. tab. 107. — Phlox prostrata Hort. Kew. Feuilles obtuses : Les caulinaires linéaires ou linéaires-oblon- gues, subsessiles ; les radicales ‘et celles des stolons pétiolées, spathulées-obovales , ou lancéolées-spathulées. Cyme lâche, 5- 12-flore. Pédicelles filiformes, ordinairement plus longs que le calice. Dents calicinales subulées. Tube de la corolle 2 à 3 fois plus long que le calice ; lobes obovales. Tige haute de 3 à 6 pouces, grêle, médiocrement feuillée. Stolons simples ou rameux, filiformes, radicants, nombreux, at- teignant jusqu’à 1 pied de long. Feuilles glabres, cu légerement pubérules aux bords , lisses : les radicales et celles des stolons BOTANIQUE: PIIAN, T. IX, S 114 CLASSE DES TUBIFLORES, « subperennes , subcoriaces, luisantes , longues de 6 lignes à 1 pouce ; les caulinaires minces, longues de 3 à 6 lignes. Bractées subulées. Galice ordinairement pubérule. Corolle bleue, longue d’environ 1 pouce ; tube grêle, subeylindrique, 2 fois plus long que les lobes. C. Tiges procombantes, gréles , très-rameuses, perennes, suf- frutescentes; rameaux florifères ascendants. Fleurs termi- nales ou subterminales, fasciculées, ou en panicule läche. a.) Feuilles assez grandes : les ramulaires-infériewres planes, non-rose- lées, subcoriaces. PaLox DIVARIQUÉ, — Phlox divaricata Linn. — Bot. Mag. tab. 163. — Phlox canadensis Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 221. Rameaux floriferes simples, ou trichotomes au sommet. Feuilles subsessiles, obtuses , ou subobtuses, ordinairement pu- bérules : les raméaires oblongues , ou elliptiques-oblongues , ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées ; les supérieures ordi- nairement cordiformes à la base ; les inférieures petites. Panicu- les lâches, subtrichotomes, ordinairement multiflores. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice ou plus courts. Dents cali- cinales subulées. Tube de la corolle à peu près x fois plus long que le calice; lobes cunéiformes-obovales, échancrés, à peu près aussi longs que le tube. Tiges grêles , très-rameuses , pubérules de même que les ra- meaux. Rameaux longs de 4 pouces à 1 pied : les uns flori- feres, médiocrement feuillés ; les autres stériles, feuillus. Feuilles longues de 6 à 15 lignes. Pédicelles solitaires ou subfasciculés, pubérules de même que le calice. Corolle d’un bleu pâle, pubé- rule à la surface externe; tube courbé; limbe large de 6 à ro lignes. Anthères toutes incluses. b.) Feuilles coriaces, persistantes, peliles : Les ramulaires-inférieures ro- selées, plus ow moins pliées en carène : côle très-saillante en dessous. Purox procomrANT.— Phlox procumbens Lehm. [nd, Sem. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 415 Hort. Hamburg. 1829. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. », tab. 7. Rameaux-floriferes paniculés. Feuilles lancéolées , ou lancéo- lées-linéaires, pointues , mucronées , sessiles , souvent ciliolées. Pédoncules terminaux ou axillaires et terminaux, 1-3-flores, en général plus courts que le calice. Dents calicinales linéaires-su- bulces. Tube de la corolle à peu près 1 fois plus long que le ca- lice ; lobes obcordiformes, 1 fois plus courts que le tube. Tiges très-grêles , radicantes , couvertes de ramules : les uns stériles , tres-feuillus , raccourcis , simples ; les autres florifères , paniculés, médiocrement feuillés vers le haut. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, luisantes , glabres (excepté aux bords). Pédi- celles pubérules de même que les calices et les ramules. Corolle de couleur lilas ; tube grêle ; limbe large d’environ 6 lignes : chaque segment marqué à sa base d’une tache bleuâtre, bifur- quée. Anthères sagittiformes-oblongues : celles des 2 ou 3 éta- mines supérieures un peu saillantes. Pazox suB8uLé. — Phlox subulata Linn. — Pluck. Alm. tab. 08, fig, 2. — Bot. Mag. tab. 411. Ramules-florifères simples, ou trifurqués au sommet, Feuilles sessiles, mucronées, ciliolées : celles des rosettes (aussi larges ou plus larges que les autres) linéaires-lancéolées ; les supérieures sublinéaires. Pédicelles terminaux, ternés, en général plus longs que le calice. Dents calicinales linéaires-subulées. Tube de la corolle x fois plus long que le calice ; lobes obcordiformes, à peu près x fois plus courts que le tube. Tiges très-grêles, touffues, couvertes dans toute leur lon- gueur de ramules la plupart florifères, très-rapprochés, longs de 3 à6 pouces. Feuilles longues de 5 à 6 lignes, luisantes, d’un vert foncé, glabres et lisses excepté aux bords; côte large, blanchâtre. Pédicelles filiformes , subfastigiés , longs de 3 à 6 lignes, finement pubérules de même que les ramules et les ca- lices. Corolle rose, glabre ; tube grêle, subclaviforme; limbe large d'environ 6 lignes. Étamines toutes incluses. PuLox séracÉ.—Phlox setacea Linn.—Bot. Mag. tab. 415. 446 CLASSE DES TUPIFLORES. Ramules-florifères simples, ou trifurqués au sommet, Feuilles sessiles, mucronées, ciliolées : celles des rosettes (notablement plus étroites que les autres) linéaires-subulces ; les supérieures linéaires, ou linéaires-lancéolces. Pédicelles terminaux , fasci- culés (au nombre de 2 à 5), ou rarement solitaires, én géné- ral plus longs que le calice. Dents calicinales linéaires-subulées. Tube de la corolle 1 fois plus long que le calice ; lobes obcordi- formes , 1 fois plus courts que le tube. Plante semblable à la précédente par le port et par les fleurs. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, glabres (excepté aux bords), d’un vert gai, luisantes : celles des rosettes très-étroites, souvent filiformes; côte large, blanchâtre. Pédicelles longs de 3 lignes à 1 pouce, filiformes, pubérules de même que les ramules et les calices, ordinairement subfastigiés ; quelquefois les ramules produisent, outre le fascicule terminal , une paire de fleurs aux aisselles de l’avant-dernitre paire de feuilles. Corolle rose , gla- bre : tube grêle, peu évasé; limbe large de 6 à 9 lignes. Éta- mines toutes incluses, Genre GILIA. — Gilia Ruiz et Pay. Calice campanulé, 5-fide, accrescent. Corolle infondi- buliforme, 5-fide ( quelquefois 6-1!-fide). Étamines 5, (quelquefois 6 ou 7), subisomètres , insérées à la gorge de la corolle. Filets capillaires. Anthères sagittiformes- elliptiques. Ovaire 3-loculaire; loges 6-ou pluri-ovulées ; ovules appendants, amphitropes, attachés à l’angle interne des loges, bisériés. Style filiforme. Stigmate 3-parti : la- nières filiformes. Capsule ovoïide ou oblongue, chartacée, 3-loculaire, polysperme, loculicide-trivalve du sommet jusque verslemilieu. Graines anguleuses ; angles légèrement ailés; tégument crustacé, mucilagineux par madéfaction ; hile ponctiforme, ventral ; radicule infère, plus longue que les cotylédons. Herbes annuelles. Feuilles pennatifides ou pennatipar- ties, alternes. Fleurs subsolitaires, ou fasciculées, ou capi- FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 417 tellées, terminales , dressées , ébractéolées: Dents calici- nales non-spinescentes, égales, dressées, membraneuses aux bords. Corolle bleue ou violette : tube cn général à peine aussi long que le calice. Capsule persistant après la déhiscence. A. Fleurs subsessiles, agrègées en capitules tres-denses. Co- rolle d'un bleu-péle (par variation blanche), ordinaire- ment G-9-fide ; tube grêle , peu évasée ; lobes sublineai- res, un peu inégaux. Etamines (souvent au nombre de 6 ou T) un peu plus longues que les lobes de la corolle. GiLiA À FLEURS CAPITELLÉES, — Gilia capitata Douglas. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 287. — Bot. Mag. tab. 2608. — Bot. Reg. tab. 1170. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 447. Feuilles bi- ou tri-pennatiparties : segments sublinéaires , pointus. Capitules ovoïdes ou subglobuleux , pédonculés. Seg- ments calicinaux linéaires-lancéolés, mucronés, carénés au dos. Tube de la corolle un peu plus long que le calice ; lobes obtus, un peu plus courts que le tube. Style un peu plus court que la corolle. Capsule obovée , trisuiquée , de moitié plus longue que le calice. Plante haute de 1 pied à 2 pieds, en général très-rameuse dès la base. Rameaux ascendants, paniculés, finement pubérules, ou moins souvent glabres, feuillus inférieurement, nus vers le haut ; ramules aphylles ou subaphylles. Feuilles d’un vert gai, min- ces, glabres, ou légèrement pabérules : les inférieures longues de 3 à 6 pouces, oblongues ou subtriangulaires en contour ; les ramulaires petites, en général simplement pennatiparties, à segments courts, filiformes. Capitules solitaires à l'extrémité des rameaux et des ramules, ou moins souvent fasciculés : ceux qui terminent les principaux rameaux 3 à 4 fois plus gros que les autres. Calice glabre. Corolle longue de 3 à 4 lignes. Cap- sule lisse, obtuse , mucronuléé , du volume d'un grain de mou- tarde. Graines petites, roussâtres. 118 CLASSE DES TUBIFLORES. Cette espèce, originaire de la Nouvelle-Californie, se cultive comme plante d’ornement. B. Fleurs plus ou moins longuement pédicellées , disposées en panicules très-läches , ou en corymbes. Corolle d’un bleu violet, ou panachée de violet; tube très-évasé ; lobes ovales ou obovales, plus longs que les étamines. GizrA TRiCOLORE. — Gilia tricolor Benth. — Bot. Reg. tab. 1704. — Bot. Mag. tab. 3463. Feuilles bi- où tri-pennatiparties : segments linéaires ou li- néaires-subulés , pointus. Corymbes lâches ou paniculés, 2-7- flores. Dents calicinales linéaires-lancéolées , 3-nervées, mucro- nées. Corolle presque 2 fois plus longue que le calice. Lobes obovales , acuminulés , à peu près de moitié plus courts que le tube, 1 à 2 fois plus longs que les étamines. Capsule oblongue, trigone, légèrement trisulquée, à peine plus courte que le ca- lice. Plante en général multicaule, haute de :/, pied à x pied :},, finement pubérule, ou moins souvent glabre. Tiges ascendan- tes, rameuses dès la base, Rameaux effilés , paniculés , grêles , cylindriques, feuillés. Ramules aphylles ou subaphylles. Feuilles minces, d'un vert gai : les raméaires longues de 1 pouce à 3 pouces ; Les ramulaires très-petites. Pédicelles tantôt aussi longs ou plus jongs que le calice , tantôt plus courts, subfiliformes , dressés. Calice pubérule. Corolle longue de 4 à 6 lignes : tube violet à sa partie évasée, jaune inférieurement ; lobes d’un bleu plus ou moins vif. Capsule longue d'environ 3 lignes. Graines petites , roussätres. Cette espèce , originaire de la Nouvelle-Californie, se cultive comme plante d'ornement. Genre IPOMOPSIS. — Zpomopsis Michx. Calice campanulé, inégalement 5-fide , accrescent. Co- rolle hypocratériforme, 5-lobée; tube long, peu évasé ; FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 4149 lobes un peu inégaux. Étamines 5, saillantes, déclinées, insérées {à hauteur égale) vers le sommet du tube de la corolle ; filets capillaires, anisomètres ; anthères sagittifor- mes-elliptiques, obtuses. Ovaire 3-loculaire (accidentelle- ment 4-loculaire) ; loges 10-12-ovulées; ovules appen- dants, amphitropes, superposés, bisériés dans chaque loge. Style filiforme, décliné. Stigmate 3-parti : lanières filiformes. Capsule chartacée, trigone, 3-loculaire, loculi- cide-trivalve au sommet, polysperme. Graines anguleuses, bisériées dans chaque loge ; tégument crustacé, mucilagi- neux par madéfaction ; angles légèrement ailés ; hile ponc- tiforme, ventral ; radicule infère, plus longue que les co- tylédons. Herbes bisannuelles. Feuilles pennatiparties, éparses. Pédoncules axillaires, 1-5-flores, solitaires ; pédicelles nus, ou uni-bractéolés à la base, disposés en grappe, ou en co- rymbe, ou en cymule. Fleurs grandes, plus ou moins dé- clinées. Corolle écarlate ; anthères jaunes. Capsule persis- tant après la déhiscence. Ipomopsis ÉLÉGANT. — Jpomopsis elegans Michx. Flor. Amer. Bor. — Smith, Exot. Bot. tab. 13. — Cantua corono- pifolia Wild. — Cantua picta Hort. Par. — Gilia coronopi- folia Pers. Syn. — Polemonium rubrum Linn. Tige haute de 2 à 4 pieds, dressée , raide, effilée, cylindri- que, feuillue dans toute sa longueur, pubérule, en général ra- meuse vers le haut. Rameaux dressés, ou presque dressés, effilés, feuillus, tantôt très-simples, tantôt garnis supérieurement de courts ramules axillaires. Feuilles d’un vert gai : les radicales longues de 3 à G pouces, roselées, courtement pétiolées , plus ou moins abondamment couvertes (surtout le long du rachis) de poils blancs crépus; les caulinaires et les raméaires sessiles, graduel- lement plus courtes; les florales plus courtes que les fleurs. Segments mucronés : ceux des feuilles radicales linéaires, plus larges et plus courts que ceux des autres feuilles , dont les ses- ments sont linéaires-filiformes. Inflorescence-générale formant 120 CLASSE DES TUBIFLORES. une longue panicule, tantôt dense et racémiforme (lorsque la tige est pen rameuse), tantôt subpyramidale, composée de pa- nicules ou de grappes terminant chaque rameau. Pédoncules très-rapprochés , pubérules de même que les pédicelles , en gé- néral courts. Calice 3 à 4 fois plus court que le tube de la co- rolle, 5-costé, membranacé entre les côtes, laineux ou pubérule, partagé jusqu’au-delàa du milieu en segments lincaires-subulés. Corolle finement pubérule à la surface externe; tube long de près de 1 pouce; lobes ovales, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques- oblongs, obtus, ou acuminulés, subdenticulés, 1 à 2 fois plus courts que le tube, étalés, marbrés de pourpre en dessus. Éta- mines majeures à peu près aussi longues que les lobes de la co- rolle; les 2 ou 3 autres étamines à peu près de moitié plus courtes ; filets pourpres ; anthères jaunes. Style pourpre, un peu débordé par les étamines. Capsule ellipsoïde, obtuse , à peine plus longue que le calice ; valves légèrement :-sulquées au dos. Pédicelles fructiferes (restée ace petites , roussätres. Cette plante, remarquable par l'élégance de ses fleurs, et in- digène des provinces méridionales des États-Unis, se cultive dans les jardins. Elle fleurit en été, durant 2 à 3 mois. Genre POLEMONIUM. — Polemonium Tourn. Calice campanulé, profondément 5-fide, accrescent. Co- rolle subinfondibuliforme, profondément 5-lobée. Éta- mines 5, ascendantes, insérées au tube de la corolle; filets anisomètres, capillaires, dilatés et barbus à la base; an- thères sagittiformes-elliptiques (suborbiculaires après la déhiscence), obtuses. Ovaire 3-loculaire ; loges 2-6-ovu- lées; ovules appendants, amphitropes, bisériés. Style fili- forme, décliné. Stigmate 3-parti : lanières filiformes, obtu- ses. Capsule chartacée, ovale, trigone ,3-loculaire, loculi- cide-trivalve du sommet jusque vers le milieu ; loges 4-6 spermes , ou par avortement 1-spermes. Grainestriè- dres ou irrégulièrement anguleuses ; hile linéaire ou ponc- tiforme, ventral; tégument crustacé, non-mucilagineux | FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. - 19 par madéfaction; angles marginés. Radicule infère, à peine plus longue que les cotylédons. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles alternes, impari- pennées, pétiolées (du moins les inférieures); folioles tantôt opposées, tantôt alternes , très-entières ou pennati- parties. Pédoncules terminaux, ou axillaires et terminaux, bi-ou pluri-flores, solitaires; pédicelles fasciculés, ou en corymbe. Corolle bleue ou blanche. Capsule persistant après la déhiscence. À. Plante vivace, non-stolonifére. Panicules denses , multi- flores. Pédicelles fructifères dressés, en général plus courts que le calice. Tube de la corolle court. Capsule à loges 4-à 6-spermes. Étamines insérées au-dessus du milieu du tube. Porémonium commun. — Polemonium cœruleum Linn.— Engl. Bot. tab. 214. — Flor. Dan. tab. 255. — Schk. Handb. tab. 38.— Polemonium gracile Wild. Enum. — Polemo- nium pulchellum Ledeb. Ic. tab. 15 Folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, sessiles, ou subsessiles. Fleurs subverticales, Seg- ments calicinaux oblonss ou triangulaires-oblongs, obtus. Co- rolle r à 2 fois plus longue que le calice ; lobes ovales-orbicu- laires, ou obovales, ou ovales, très-obtus, où acuminulés, envi- ron 4 fois plus longs que le tube , à peu près aussi longs que les étamines. — Ê: À FOLIOLES INGISÉES. — Polemonium sibiricum Siret * Brit. Flow. Gard. tab. 182. —Polemonium dissectum Rei- chenb. Ic. Plant. Crit. tab. 463. — Polemonium lacteum Lehm. Ind. Sem. Hort. Hamb. — Folioles (du moins celles des feuilles radicales) biparties, ou triparties, ou pennatipar- ties : segments sublinéaires. Racine polycéphale , rameuse. Tiges hautes de r pied à 3 pieds, touffues, dressées, fistuleuses, cannelées , feuillues, pubé- 422 CLASSE DES TUBIFLORES. rules (moins souvent glabres), tantôt simples, tantôt seulement ramulifères vers le sommet, tantôt paniculées. Rameaux sub- fastigiés ou disposés en panicule allongée, en général simples, ou garnis seulement de courts ramules floriféres: Feuilles min- ces, en général pubescentes aux bords et au rachis , moins sou- vent très-glabres : les radicales atteignant jusqu’à 1 pied de long; les caulinaires et les raméaires graduellement plus cour- tes ; les ramulaires petites , ordinairement trifoliolées et sessiles ; folioles minces, d’un vert foncé, souvent inéquilatérales, en gé- néral graduellement décrescentes. Inflorescence-générale de la tige ou de chaque rameau formant une panicule tantôt subfasti- giée, tantôt thyrsiforme ou racémiforme. Pédoncules, pédicelles et calices couverts d’une pubescence glandulifère, et quelque- fois en outre parsemés de poils blancs plus longs. Pédicelles tantôt fasciculés , tantôt en grappes corymbiformes. Calice her- bacé, réticulé : segments 1-nervés , planes, droits. Corolle d’un bleu plus ou moins vif, ou blanche; limbe large d’environ 6 lignes. Anthères d’un jaune orange, répandant une odeur très- forte et peu agréable. Style en général un peu plus long que la corolle, Capsule presque de moitié plus courte que le calice. Graines petites, noires, lisses , subtriédres , ou irrégulièrement anguleuses, oblongues , ou acuminées au bout inférieur, subob- tuses à l’autre bout ; angles submembraneux. Cette espèce, qui se cultive fréquemment comme db de parterre, et connue sous le nom vulgaire de Polémoine , croit dans le nord de l’Europe, ainsi qu’en Sibérie et au Canada. B. Plante vivace. Racine tracante. Panicules läches, pau- ciflores. Pédicelles fructifères plus ou moins inclinés, plus longs que le calice. Tube de la corolle presque aussi long que les lobes. Étamines insérées au-dessous du milieu du tube. Capsule a loges 1-spermes. Pocémonium rAmPanr. — Polemonium reptans Linn, — Bot. Mag. tab. 1887. Folioles ovales, ou ovales-oblongues , ou elliptiques-oblon- FAMILLE DES POLÉMONIACÉES. 193 gues , ou ovales-lanccolées , ou oblongues-lancéolées , pointues , sessiles, ou subsessiles. Fleurs nutantes. Corolle 1 fois plus lon- gue que le calice. Lobes obovales ou suborbiculaires, tres-obtus, non débordés par les étamines. Tiges hautes d’environ 1 pied, dressées, ou ascendantes, gla- bres, ou pubérules, rameuses en général dès la base, Rameaux simples ou moins souvent paniculés au sommet, axillaires : les inférieurs médiocrement feuillés; les supérieurs subaphylles. Feuilles glabres, ou pubérules au rachis : les inférieures lon- guement pétiolées , 9-15-foliolées ; les supérieures graduelle- ment plus courtes; les florales en général pauci-foliolées , ou simples, subsessiles. Folioles d’un vert foncé, semblables à celles du Polemonium cœruleum. Pédoncules 2-5-flores , tantôt sub- fastigiés , tantôt disposés en grappe, en général plus longs que les feuilles florales ; pedicelles fasciculés, ou en grappe corym- biforme , ébractéolés , pubérules de même que les calices et les pédoncules. Calice herbacé , réticulé : segments calicinaux triangulaires ou triangulaires-oblongs, pointus, dressés, 1- nervés. Corolle d’un bleu plus ou moins vif, ou blanche; tube à peu près aussi long que le calice; limbe large d’en- viron 5 lignes. Anthères d’un jaune orange. Style plus long que la corolle. Capsule à peu près de moitié plus courte que le calice. Graines noirâtres, minces, presque aussi longues que les loges. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante d’ornement. Cenre COBÉA. — Cobæa Cavan. Caïice campaniforme, profondément 5-lobé : lobes bisé- riés, ovales-elliptiques. Corolle campanulée, 5-lobée. Etamines 5, saillantes, isomètres, insérées au fond de la corolle; filets déclinés, contournés après l’anthèse ; anthè- res oblongues, comprimées. Ovaire 3-ou 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, amphitropes. Style iudi- visé , décliné. Stigmate 3-ou 5-fide. Capsule un peu char- 424 CLASSE DES TUBIFLORES. nue, 3-ou-b-loculaire, 3-ou 5-valve (1); placentaire 3-ou 5-gone, gros, finalement libre; loges oligospermes. Graines bisériées et imbriquées dans chaque loge, elliptiques, comprimées , veloutées, ailées au bord; tégument muci- lagineux; aile membraneuse; hile ventral, supra-basi- laire, linéaire. Périsperme mince, charnu. Cotylédons cor- diformes, obtus, planes ; radicule très-courte, infère. Arbuste sarmenteux. Feuilles alternes, sessiles, paripen- nées : rachis anguleux, cirrifère au sommet. Pédoncules longs, axillaires, solitaires, uniflores, dibractéolés au-des- sous du milieu. Fleurs grandes, inclinées. Corolle versi- colore. CoBrA GriMPpANT. — Cobæa scandens Cavan. Ic, tab. 16. — Andr. Bot. Rep. tab. 342. — Bot. Mag. tab. 850. Tiges tres-longues , flexibles, suffrutescentes , très-rameuses. Rameaux grêles, diffus , ou réclinés. Feuilles ordinairement 6- foliolées ; folioles longues de 2 à 5 pouces, opposées, pétiolulées, d’un vert gai un peu glauque, glabres, très-entières, mucro- nées, penninervécs, subcoriaces, réticulées : les 2 basilaires sessi- les ou subsessiles, oblongues, ou ovales-oblongues , cordiformes à la base; les 4 autres autres elliptiques , ou elliptiques-oblon- gues , acuminées aux 2 bouts. Vrilles dichotomes, spiralées, courtes. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Galice 1 fois plus court que la corolle : segments elliptiques, ondulés, mucronés, subréticulés, munis d’une tres-longuc côte brusque- ment rétrécie vers le sommet. Corolle longue de 2 pouces, et à peu près d’autant de diamètre , d’un jaune pâle quand elle com- mence à s’ouvrir, puis violette ; tube large ; lobes courts, arron- dis, ouverts, réfléchis. Étamines à peu près aussi longues que la corolle. Style saillant, résupiné au sommet. Capsule oblongue. (1) Loculicide suivant M. Endlicher ; septicide suivant M, Don, Sui- vant M. Bartling, les cloisons s'oblitérent avant la déhiscence. FAMILLE DES POLÉMONIACÉES, 125 Graines brunâtres, semblables au fruit de l'Orme commun; aïle brune, luisante , chartacée, étroite. Gette espèce , originaire du Mexique, se cultive comme ar- buste d'ornement ; elle pousse avec une rapidité étonnante, de sorte qu’elle est tres-propre à garnir des berceaux, des murs, etc.; ses jets, dans l’espace de 4 mois, peuvent atteindre la longueur de 30 à 4o pieds; les fleurs se succèdent depuis ie milieu de J’été jusqu'à l'entrée de l'hiver, mais la plante ne résiste pas à un froid de plus de 4 ou 5 degrés R. VINGT-NEUVIÈME CLASSE. LES LABIATIFLORES. LABIATIFLORÆ Baril. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux , ou arbrisseaux, ou ar- bres. Sucs-propres non-laiteux. Tiges et rameaux cylin- driques ou tétragones, souvent noueux avec articu- lation. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, sim- ples (rarement digitées ou pennées), non-stipulées. Fleurs irrégulières (par exception subrégulières), en général hermaphrodites. Inflorescences axillaires ou terminales. Calice inadhérent (par exception adhérent), en gé- néral persistant, plus ou moins profondément 4-ou . 5-fide, ou denté, ou bilabié. Corolle hypogyne (par exception périgyne), non per- sistante, le plus souvent bilabiée (la lèvre supérieure bi- lobée ou bipartie, la lèvre inférieure 3-lobée ou 3-par- tie), rarement à 4 ou à lobes presque égaux; lobes alternes avec les divisions calicinales. Étamines (rarement isomètres et en même nombre que les lobes de la corolle) insérées au tube de la co- rolle, interposées, en général au nombre de 4 ( didyna- mes, la place d’une 5° restant vide entre les 2 lobes supé- rieurs de la corolle), ou seulement au nombre de 2 (les 3 supérieurs manquant). Anthères dithèques ou CLASSE DES LABIATIFLORES. 127 monothèques : bourses souvent divariquées, déhiscentes par une fente soit transversale, soit longitudinale. Pistil : Ovaire en général 2-ou 4-loculaire; ou bien 2 ou 4 ovaires distincts, 1-ou 2-loculaires, 1-ou 2-ovu- lés; placentaires axiles, ou pariétaux, ou basilaires. Un seul style (gynobasique lorsque le pistil se compose d'o- vaires distincts), en général terminé en stigmate bilo- bé ou bifurqué. Péricarpe capsulaire, ou drupacé, ou baccien, ou composé de 2 ou 4 nucules distinctes. Graines périspermées ou apérispermées. Embryon ordinairement rectiligne; radicule infère, ou supère, ou vague. Cette classe renferme les Bignoniacees, les Acantha- cées, les Labices, les Verbénacées, les Sélaginees , les Myoporinées, les Sésamées, les Gésnérices, les Oroban- chees , les Scrophularinées, et les Lentibulariees. CENT TRENTE-HUITIÈME FAMILLE. LES BIGNONIACÉES. — BIGNONIACEÆ. Bignoniarum sect. II. Juss. Gen. — Bignoniaceæ R. Br. Bd. p- 470. — Don, in Edinb. Phil. Journ. 9 , p. 264. — Bartl. Ord. Nat. p. 185. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 282. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 708. — Scrophulariearum sectio, Link. Handb. — Personate , tri- bus IT : Bignoniareæ (excl. genn.) Reichenb. Syst. Nat. p. 428. La plupart des Bignoniacées habitent les contrées in- tertropicales, et l'Amérique en nourrit un plus grand nombre que l’ancien continent; aucune n’est indigène d'Europe ; beaucoup SEE produisent des fleurs très-élégantes. CARACTÈRES DE LA FaMmizre. Arbres, ou arbrisseaux ; ou (peu d'espèces) HEAR souvent UE ou grimpants. Feuilles opposées (rarement alternes, ou verticillées- ternées ), simples, ou composées, ou décomposées, non- stipulées; folioles en général très-entières; pétiole sou- vent terminé en vrille simple ou rameuse. Fleurs hermaphrodites , en général irrégulières , ter- minales, ou moins souvent soit axillaires, soit oppositi- foliées, soit dichotoméaires, le plus souvent disposées en panicules. Calice persistant ou caduc, inadhérent, 4-fide, ou spa- thacé, ou tronqué, ou biparti, ou bilabié. Corolle hypogyne, non-persistante, 4-ou 5-lobée, en général bilabiée (à lèvre supérieure indivisée ou bilo- bée, à lèvre inférieure trilobée ). FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 429 Étamines insérées au tube de la corolle, interposées, libres, auisomètres, en général au nombre de 5 (dont ordinairement la supérieure stérile, courte, et les 4 in- férieures longues , didynames, fertiles ; ou rarement les 3 supérieures stériles, courtes, etles 2 inférieures fertiles, longues; ou, par exception, toutes fertiles), ou rare- ment au nombre de 4 (soit toutes fertiles, soit seule- ment les 2 inférieures fertiles). Filets filiformes, plus ou moins élargis à la base. Antheres dithèques, mobiles : bourses divariquées ou défléchies (rarement contiguës), isomètres, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire 2-loculaire (par exception r-ou 4-lo- culaire ), accompagne d'un disque hypogyne annulaire; loges multi-ovulées. Ovules anatropes, horizontaux (par exception suspendus), attachés aux bords ou peu en decà des bords de la cloison. Style indivisé. Stigmate bilamellé ou bifurqué (par exception indivisé ou tri- furqué ). Peéricarpepolysperme, capsulaire, souvent siliquiforme et comprimé, en général 2-loculaire (par un placentaire septiforme soit parallèle, soit contraire aux valves, libre après la déhiscence), ou rarement 1-loculaire à 2 valves placentifères au milieu. Graines attachées aux bords ou un peu en decà des bords du placentaire , ou rarement pariétales, aplaties, ailées, ou rarement aptères, en général horizontales; té- gument mermbraneux ou rarement coriace. Périsperme nul. Embryon rectiligne : cotylédons foliaces, ordinaire- ment réniformes ou cordiformes; radicule ( centrifuge lorsque les graines sont horizontales) cylindrique , ap- pointante. La famille des Bignoniacées comprend les genres suivants : BOTANIQUE, PHAN, T. IX, 9 150 CLASSE DES LABIATIFLORES. SECTION ÎÏ. ÉCCRÉMOCARPÉES.— Eccremocarpeæ Endl. Capsule 1-ou 2-loculaire, à 2-valves sémi-septifères ou placentifères au milieu. Graines horizontales, ai- lées. Calampelis Don. — Eccremocarpus Ruiz et Pav. — Fridericia Martuus. SEcTiON II. INCARVILEÉES. — Incarvilleæ End. : Capsule siliquiforme, 2-loculaire , déhiscente par une seule fente longitudinale; placentaire contraire, sé- minifère en deçà des bords. Graines suspendues, ai- lées : radicule supère. Amphicome Royl. — Incarvillea Juss. (Campsis Lou- reir. ) SEcrIoN III. TOURRÉTIÉES. — Tourretieæ Endi. Capsule 4-loculaire, 2-valve; cloisons (confluant en axe central) séminifères en decà des bords. Graines sus- pendues, ailées. Tourretia Juss. SECTION IV. BIGNONIÉES. — Bignonieæ Endl. Capsule 2-lotulaire, 2-valve; placentaire séminifère aux bords, contraire ou parallèle aux valves. Graines ho- rizontales, ailées (par exception aptères ). Argylia Don. — Catalpa ‘Jüss. — Tecoma Juss. — Jacaranda Juss. — Zeyheria Mart. (Chasmia Schott.) — Chilopsis Don. — Spathodea Palis. Beauv. — Doi: chandra Chamiss, — Calosanthes Blume. — Haplolo- phium Chamiss. — Amphilophium Kunth.— Delostoma FAMILLE DES PIGNONIACÉES. 151 Don.— Astianthus Don. — Bignonia (Linn.) Juss. — Millingtonia Linn. fl. — Oroxylum Vent. — Stenolo- bium Don. — Fieldia Cunningh. GENRES ANOMALES OU DE CLASSIFICATION DOUTEUSE. Wightia Wallich. — Metternichia Mikan. — Ferdi- nandusa Poh]l. (Ferdinandea Pohl.) — Platycarpum Humb. et Bonpl. — Schrebera Roxb. — Stereosper- mum Chamiss. — Gelsemium Juss, — Oxera Labill, (Oncoma Spreng.) — Âhizogum Burch. Genre CALAMPÉLIS. — Calampelis Don. Calice court, herbacé, marcescent, campanulé, inégale- ment b-fide : Les 2 lanières inférieures plus grandes. Corolle subclaviforme , ventrue en dessous , 5-dentée ; gorge res- serrée ; dents révolutées. Etamines 5 , insérées au-dessus de la base de la corolle : la supérieure abortive ; les 4 au- tres fertiles, didynames ; filets ascendants; anthères à bourses divariquées à la base, contiguës supérieurement. Ovaire 1-loculaire; placentaires 2, pariétaux, charnus, nerviformes, multi-ovulés; ovules nidulants. Style fili- forme. Stigmate bilamellé. Capsule subcoriace, stipitée, ventrue, rugueuse, 1-loculaire, 2-valve, polysperme : valves placentifères au milieu. Graines nidulantes, subho- rizontales, imbriquées, comprimées, subovales , bordées d’une large aile membranacée ,'suborbiculaire, striée ; ra= dicule centrifuge. Arbustes grimpants. Feuilles opposées, pétiolées, bipen- nées : rachis terminé en vrille spiralée très-rameuse ; pen- nules ordinairement bijuguées, 3-5-foliolées ; folioles op- posées ou alternes, pétiolulées, incisées-dentées. Fleurs en grappes oppositifoliées. Pédoncules solitaires : les fructi- fères pendants; pédicelles subunilatéraux, filiformes , 1-bractéolés à la base. Corolle d’un rouge orange. 152 CLASSE DES [LABIATIFLORES. CaLamréLis sCaBRE. — Calampelis scabra D. Don.—Svweect, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tb. 30, — Eccremocarpus scaber Ruiz et Pavon. — Bot. Reg. tab. 039. — Jaume Saint-Hil. Flor, et Pom. Franc. tab. 209. Tigesuffrutescente à la base, très-rameuse. Rameaux tres-longs, grêles, grimpants, anguleux, poilus étant jeunes , finalement glabres, Feuilles flasques, ordinairement pubérules ; folioles pe- tites, ovales, ou ovales lancéolées, obliquement cordiformes à la base, obtuses, ou pointues, inégalement dentées. Grappes là- ches, 9-15-flores, plus longues que les feuilles, en général as- cendantes. Pédicelles plus longs que les fleurs. Galice long d'environ 3 lignes, d’un vert jaunâtre , pentagone, pubescent : segments ovales-triangulaires, pointus, dressés. Corolle lonsue de près de 1 pouce, pubescente à la surface externe , brusque- ment rétrécie vers la base; dents suborbiculaires, acuminulées. Étamines incluses. Disque cupuliforme. Style déborde par les étamines. Lamelles stigmatiques courtes, obtuses, conniventes. Capsule longue d’environ 1 pouce, ovale-oblongue, brusquement rétrécie en forme de stipe vers la base, couronnée d’un mamelon obtus; placentaires étroits, lamelliformes. Graines petites, noires, luisantes ; aile plus large que l’amande, échancrée au hile, bru- nûtre, subdiaphane. Cette espèce , originaire du Chili, se cultive comme arbuste d'ornement. Genre CATALPA. — Catalpa Juss. Calice non-persistant, membranacé, profondément bila- bié: lèvres entières, concaves. Corolle subcampanulée, bilabiée ; tube ventru , courhbé, rétréci à la base; lèvre supérieure plus courte, bilobée ; lèvre inférieure trilobée. Etamines 4, insérées au fond de la corolle : les 2 supé- rieures courtes, stériles ; les 2 inférieures fertiles, ascen- dantes. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-locu- laire; ovules horizontaux , nidulants, attachés aux bôrds du placentaire. Style filiforme. Stigmate bilamellé, Cap- . dl md FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 199 sule longue, siliquiforme , cylindracée , tétrâgone-ancipi- tée, 1-loculaire, 2-valve, polysperme ; placentaire central, fongueux, assez gros, comprimé. Graines comprimées, 1m- briquées, prolongées aux deux bouts en longue aile char- tacée , terminée aux extrémités en algrette soyeuse, Arbres. Feuilles verticillées-ternées , longuement pétio- lées , simples, très-entières, penninervées. Inflorescences terminales, solitaires, aphylles, paniculées, pédonculées. Fleurs inclinées. Capsule pendante. CATALPA A FEUILLES CORDIFORMES. — Catalpa cordifolia Mœnch, Meth. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 5.— Bignonia Catalpa Linn. — Catesb. Caroï. 1, tab. 39. —Catalpa syrin- gæfolia Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 1094. Arbre atteignant 30 à 40 pieds de haut; bois cassant ; moelle ample. Écorce mince, grisätre. Branches nombreuses , très-ra- meuses, subhorizontales, formant ue tête touffue , ample, suh- hémisphérique. Jeunes pousses lisses, vertes, cylindriques. Feuilles larges de 4 à 8 pouces, longues de 5 pouces à 1 pied (le pétiole non-compris), non-persistantes, tres-minces, d’un vert gai et glabres en dessus, d’un vert pâle et pubérules en des- sous (du moins à la côte et aux nervures), cordiformes , acumi- nées-cuspidées : pointe en général très-acérée ; pétiole long de 4 à 8 pouces, grêle, cylindrique, souvent d’un brun violet (de même que la côte et les nervures); à l'aisselle des nervures, à la face inférieure , se trouvent des agrégations de petites glandes cupuliformes sessiles. Panicules longues de :, pied à 1 pied, pyramidales, lâches, multiflores; ramules verticillés-ternés, plus ou moins divergents, dichotomes ou trichotomes au som- met; pédicelles filiformes , dressés , en général plus courts que la fleur :. les latéraux 2-ou-3-bractéolés au sommet, Boutons turbinés. Calice petit, d’un brun violet : lobes obtus, mucronés. Corolle longue d'environ 1 pouce, d’un blanc vif : tube ponctué à la surface interne de points pourpres ou violets, et en outre marqué de 2 larges bandes jaunes; lobes arrondis. Étamines un peu plus courtes que le tube de la corolle, Capsule longue de '/: 154 CLASSE DES LABIATIFLORES. pied à 1 pied, grêle, subcoriace, rétrécie au sommet, subobtuse, un peu comprimée en sens contraire du placentaire; valves lar- ges de 3 à 5 lignes. Graines blanchätres, oblongues, longues d'environ 6 ones (y compris l'aile). Cet arbre, connu sous le nom de Catalpa , et indigène dans les provinces méridionales des États-Unis , se cultive fréquem- ment dans les plantations d'agrément. Son accroissement est très- rapide. IL se plait dans les terrains frais et fertiles. Le bois, nouvellement coupé, à une teinte yerdâtre; il prend une cou- leur brunâtre par la dessiccation. Genre TÉCOMA. -— Tecoma Juss. Calice coriace, persistant, campanulé, 5-fide. Corolle tubuleuse ou subcampanulée , 5-lobée : les 2 lobes supé- rieurs un peu plus courts. Etamines 5, insérées au tube de la corolle : la supérieure courte, sans anthère; les 4 autres didynames, fertiles. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire ; ovules horizontaux, nidulants, margi- naux. Style filiforme. Stigmate bilamellé. Capsule siliqui- forme, coriace, ancipitée, acuminée , comme stipitée, 2-loculaire, 2-valve Ê polysperme ; placentaire septiforme, subéreux, comprimé en sens contraire des valves, finale- ment libre. Graines imbriquées, aplaties, prolongées aux deux bouts en aile diaphane. Arbrisseaux grimpants, subvolnbiles; sarments radi- cants aux articulations. Feuilles non-persistantes, impari- pennées , opposées; folioles dentelées. Inflorescences ter- minales, paniculées, aphylles. Fleurs inclinées. Fruits pendants. A. Panicules denses, subfastigiées. Calice coriace ; coloré , fendu jusqu’au tiers. Tube de la corolle évasé en forme de cône renversé. Técoma De Vince. — Tecoma radicans Mœnch, Meth. — Duham, ed. nov. vol. 2, tab, 3.—Bignonia radicans Lion. FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 435 — Bot. Mag. tab. 435. — Catesb. Corol. 1, tab. 65.—Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. go. - Feuilles 7-11-foliolées ; rachis marginé ; folioles ovales , ou ovales-lancéolées, sessiles, ou subsessiles, acuminées, ou cuspi- dées, ordinairement pubérules en dessous. Calice 3 à 4 fois plus court que la corolle : segments triangulaires , ou ovales- triangulaires, acérés. Lobes de la coroile arrondis, étalés. Éta- mines majeures presque aussi longues que le tube. Tige grimpante, ox diffuse, ou rarement dressée , atteignant la grosseur de la jambe d’un homme. Sarments nombreux, cylin- driques, subvolubiles, rameux, grêles, très-longs : écorce mince, grisâtre, lisse. Bourgeons supra-axillaires, très-petits durant l'hiver. Feuilles longues de 4 pouces à 1 pied; folioles d’un beau vert, finement penninervées, profondément dentelées, inéquilaté- rales, cunéiformes ou arrondies à la base. Rameaux-florifères plus ou moins allongés , non-volubiles , simples , ordinairement réclinés. Panicule corymbiforme, multiflore, subsessile ; pédon- cules secondaires très-courts , opposés , ordinairement triflores ; pédicelles épais, à peu près aussi longs que le calice. Calice glabre, coriace , long de 6 à 8 lignes, d’un rouge plus ou moins foncé. Corolle longue de 2 à 3 pouces, écarlate ; tube brusque- ment rétréci vers la base. Anthères jaunes. Style un peu déborde parles étamines majeures. Lamelles stigmatiques ovales, obtuses. Capsule longne de 5 à 8 pouces ; valves naviculaires, non-caré- pées, fortement marginées , larges d'environ 1 pouce. Graines longues de 3 à 4 lignes (y compris l'aile), elliptiques-oblonoues : amande subcordiforme, très-mince ; aile subdiaphane, luisante, irrégulièrement crénelée. Cette espèce, nommée vulgairement Bignone radicante, ou Bignone grimpante, où Jasmin de Virginie , se culüve fré- quemment dans les jardins ; elle est indigène des États-Unis. La floraison a lieu en juillet et août. B. Panicules un peu läches, allongées. Calice subfoliace , verdätre , fendu jusqu'au delà du milieu. Tube de la co- rolle évasé en forme de cloche. Trcoma DE Cnive. — Tecoma sinensis Lamk. (sub Bigno- 456 CLASSE DES LABIATIFLORFS. nia.) — Bignonia grandiflora Thunb. Flor. Jap.— Bot, Mag. tab. 1398. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. tab. 329.— Te- coma grandiflora Swect, Hort. Brit. — Incarvillea grandi- flora Spreng. Syst. Feuilles 7-11-foliolées; rachis immarginé. Folioles ovales, ou ovales-lanccolces, acuminées, ou cuspidées, pétiolulées, gla- bres. Galice 2 fois plus court que la corolle : segments oblongs- lancéolés, acérés. Lobes de la corolle arrondis , étalés. Étamines majeures presque aussi longues que le tube. Arbrisseau très-semblable à l’espèce précédente par le port et le feuillage. Panicule subracémiforme, atteignant jusqu’à 1 pied de long. Corolle d'un rouge de cinabre, presque campa- nulée : limbe large d'environ 2 pouces. Cette espèce, originaire de Chine, se cultive comme arbris- seau d'ornement ; elle résiste en plein air aux hivers du nord de la France , mais elle n’y produit pas de fruits. Genre PANDORÉA. — Pandorea Endi. Calice petit, cupuliforme ,”5-lobé. Corolle subinfondi- bubforme, 5-lobée : les 2 lobes supérieurs plus courts. Étañines 5, insérées au tube de la corolle : la supérieure très-courte, sans anthère; les 4 autres didynames, fertiles; anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire ; ovules nidulants, horizontaux. Style filiforme. Stigwate bila- mellé, ( Péricarpe inconnu.) Arbrisseau sarmenteux, non-radicant. Feuilles oppo- sées, imparipennées. Inflorescencesaxillaires et terminales, paniculées, aphylles., Panporéa AuSsrRAL. — l’andorea australis R. Br. (sub Te- coma.) — Bignonia pandorana Andr. Bot. Rep. tab. 86. — Bot. Mag. tab. 865. Sarments subcylindriques , cannelés. Feuilles 7-1 1-foholées, persistantes, glabres de même que toutes les autres parties de la plante; rachis marginé, anguleux; folioles coriaces, luisantes, lanceolegs-elliptiques, ou lanceolces-oblongues, ou oblongues- FAMILLE DES BIGNONIACÉES. Tr Jancéolées , acuminées, subobtuses , séssiles , très-entières , ou moins souvent sinuolées, ou inégalement crénelées, finement penninervées , longues de 6 à 18 lignes. Panicules multiflores, subpyramidales, plus ou moins rameuses, lâches : les axillaires souvent géminées , en général plus courtes que la feuille. Pédi- celles longs de 1 ligne à 3 lignes, souvent ternés. Galice sub- membranacé , long d’environ 1 ligne. Corolle longue de 6 à 9 lignes, d’un violet pâle; tube obconique ; lobes courts, ovales, obtus. Étamines incluses. Cette espèce, indigène de la Nouvelle-Hollande, se cultive dans les collections d’orangerie. Genre TECOMARIA. — Tecomaria Endi. Calice petit, campanulé, 5-denté. Corolle tubuleuse, bi- labiée, ringente; tube long , courbé, évasé; lèvre supé- rieure plus courte, presque dressée, bilobée ; lèvre infé- rieure tripartie. Etamines 5, insérées au-dessous du milieu du tube de la corolle : la supérieure très-courte , sans an- thère ; les 4 autres didynames, fertiles, saillantes. Anthères à bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire; ovules nidu- lants, horizontaux. Style filiforme, saillant, décliné. Stig- mate bilamellé. (Péricarpe inconnu. ) Arbrisseau non-grimpant. Feuilles opposées, impari- pennées; folioles dentelées. Panicules dichotoméaires et terminales , corymbiformes , solitaires , pédonculées. Co- rolle grande, écarlate. TécomarrA pu Cap. — Tecomaria capensis Lindl. Bot. Reg. tab. 1117 (sub Tecoma). — Bignonia capensis Thunb. Prodr. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 330. Arbrisseau à rameaux dressés, dichotomes, cylindriques. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, persistantes, glabres, 7-11-fo- liolées ; rachis grêle, anguleux, canaliculé en dessus. Folioles longues de 6 à 15 lignes , coriaces , d’un vert fonce en dessus, d’un vert pâle en dessous, courtement pétiolulées , ovales, ou 438 CLASSE DES LABIATIFLORES. elliptiques, ou suborbiculaires, acuminées, ou moins souvent obtuses, arrondies ou cunéiformes à la base, souvent inéqui- latérales. Panicules denses, multiflores, garnies de bractées sub- foliacces, petites, caduques ; pédoncules secondaires 1-3-flores ; pédicelles courts, dressés. Calice coriace, long de 2 à 3 lignes : dents pointues , dressées. Corolle longue d’environ 20 lignes; limbe 4 fois plus court que le tube ; lobes obtus : ceux de la lè- vre inférieure ovales-oblongs, réfléchis ; lèvre supérieure un peu débordée par les 2 filets les plus longs. Style pourpre , débor- dant les étamines. Lamelles stigmatiques courtes, obtuses. Cette espèce, indigène au Cap de Bonne-Espérance, se cultive comme arbrisseau d’ornement. Genre BIGNONIA. — Biononia (Linn.) Juss. Calice campanulé, 3-5-denté , ou tronqué. Corolle sub- campanulée, rétrécie en court ad à la base, subbilabiée, 5-lobée : les 2 lobes supérieurs plus. courts. Étamines 5, in- sérées au tube de la corolle : la supérieure très-courte, sans anthère; les 4 autres didynames, fertiles. Anthèresà bourses divariquées. Ovaire 2-loculaire ; ovules nidulants, lrori- zontaux. Style filiforme. Stigmate bilamellé, Capsule sili- quiforme, linéaire, 2-loculaire, 2-valve, polysperme; pla- centaire septiforme, parallèle aux valves, libre après la déhiscence. Graines horizontales , aplaties, bordées d’une aile membraneuse. Arbrisseaux sarmenteux. Feuilles bifoliolées, bistipu- lées ; pétiole court, termine en vrille rameuse ; stipules axillairés, persistantes, foliacées. Pédoncules axillaires (sur les ramules de l’année précédente ), solitaires, ou gé- minés, ou ternés, 1-flores, pendants. BiGNONIA GAPRÉOLÉ. — Bignonia capreolata Lion.— dacq. Hort. Schænbr. tab, 363. — Bot. Mag. tab. 864. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franç. tab. 331. Sarments très-longs, grèles, eannelés, subvolubiles, non-radi- FAMILLE DES BIGNONIACÉES. 459 cants, rameux, glabres de même que toutes les autres parties de la plante. Feuilles courtement pétiolées; vrille courte F olioles longues de 2 à 6 pouces, coriaces, luisañtes , courtement pétio- lulées, oblongues , ou elliptiques-oblongues , ou oblongues-lan- céolées, acuminées, ou moins souvent arrondies au sommet, or- dinairement cordiformes et souvent inéquilatérales à la base, finement penninervées, subréticulées, Stipules ovales, ou ellipti- ques, ou cordiformes, plus courtes que le pétiole. Pédoncules (naissant de bourgeons écailleux aphylles) longs de 1 pouce à 2 pouces, en général gémimés, moins souvent solitaires. ou subfas- ciculés, épaissis au sommet. Calice subcoriace , irrégulierement 3-5-lobé, ou subsinuolé, brunûtre, long d’environ 4 lignes. Co- rolle longue de 1 ‘/, pouce à 2 pouces, violette, plus au moins courbée, rétrécie en forme de tube jusqu’à la hauteur du calice, graduellement évasée supérieurement , d’environ 1 poue ,de dia- mètre au sommet; lobes 4 à 5 fois plus courts que {e tube, ovales, ou EL Dur, obtus, inégaux. Étamines et style inclus. Cette espèce, indigène des provinces méridiorales des États- Unis, se cultive comme arbuste d’ornement. Elle fleurit en été. Genre SCHRÉBÉRA. — Schrebera Roxb. Calice tubuleux, bilabié : lèvres presque égales, échan- crées, ou tridenticulées. Corolle hypocratériforme : limbe 5-7-parti. Etamines 2, incluses, insérées au-dessous du milieu du tube de la corolle; anthères oblongues. Style filiforme, saillant. Stigmate bifide. Capsule ligneuse, py- riforme, HT TS e, 2-valve au sommet ; loges 4-spermes. Graines comprimées, irrésulièrement oblongues, prolon- gées supérieurement en énbue aile membraneuse. Arbre. Feuilles opposées , imparipennées; folioles sub- opposées, très-entières. Inflorescences terminales, tri- chotomes, paniculées. 440 CLASSE DES LABIATIFLORES. ScuréserA Faux-SwiETÉNIA. — Schrebera swietenioides Roxb. Corom. 2, tab. 101; Flur. Ind. ed. 2, vol 1, p. 1009. Grand arbre. Tronc droit; écorce scabre; branches nom- breuses , vagues, divergentes , formant une tête ample et touf- fue. Feuilles pétiolées , longues d’environ 1 pied, 3-ou 4-ju- guces. Folioles longues de 3 à 4 pouces, courtement pétiolulées, obliquement ovales ou cordiformes (les supérieures graduelle- ment plus étroites), tres-entières, pointues, glabres; pétiole cy- lindrique. Panicules lâches, multiflores. Bractées petites, cadu- ques. Fleurs de grandeur médiocre, panachées de blanc et de brun, tres-odorantes durant la nuit. Corolle à tube 3 fois plus long que le calice ; limbe 5-7-parti, étalé : segments cunéifor- mes , tronqués. Style un peu plus long que le tube dela corolle. Capsule du volume d’un œuf de poule, scabre, très-dure. Cet arbre croît dans les montagnes de l'Inde; son boïs est de couleur grisätre, d'un grain très-serré, pesant et durable; il est peu hygrométrique et par conséquent très-propre à beaucoup d’usages ; on l’emploie fréquemment aux constructions. CENT TRENTE-NEUVIÈME FAMILLE, LES ACANTHACÉES. — ACANTHACEÆ. Acanthi Juss. Gen. : Ann. du Mus. vol. 5, p. 251, et vol. 9, p. 590, — Acanthaceæ R. Br. Prodr. p. 29. — Bartl. Ord, Nat. p. 18%. — C, G. Nees, in Wallich, Plant. Asiat. Rar. 5, p. 70 (Monographia Acan- thacearum ). — Endl.. Gen. Plant. 4, p. 696. — Lindl. Nat. Syst. 1, p. 284. — Personatarum sectio, Link. Handb. 1, p. b00. — Labialæ, tribus IL : Angiocarpicæ, sectio LIL : Acanthariæ Reichenb. Syst. Nat. p. 490. Les Acanthacées abondent dans la zône équatoriale, ét leur nombre diminue des tropiques vers les pôles; quel. ques espèces seulement appartiennent à la région médi - terranéenne, et l’on n’en trouve aucune dans les contrées plus septentrionales de l'Europe. La plupart des Acantha- cées se font remarquer par la beauté des fleurs; plusieurs espèces paraissent posséder des propriétés médicales assez efficaces. CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, quelque- fois volubiles. Tige et rameaux le plus souvent noueux avec articulation. 1 feuilles opposées, ou quelquefois verticillées (l’une de chaque paire souvent petite ou abortive), simples , très-entières , ou dentelées, ou crénelées, ou rarement sinuées, non-stipulées, penninervées. Fleurs axillaires ou terminales, irrégulières, herma- phrodites, solitaires , ou fasciculées, ou en panicules, ou en grappes, ou en épis. Pédoncules le plus souvent 4 49 CLASSE DES LABIATIFLORES. opposés et tribractéolés: l’une des bractées basilaire; les deux autres supérieures, opposées, plus petites. Calice imadhérent, persistant, régulier, ou irrégulier, 5-fide, ou 5-parti (1 des segments supérieur, en général plus grand, 2 latéraux, et 2 inférieurs), ou 4-fide, ou 4-parti, ou rarement minime et soit très-entier, soit ir- régulièrement pluri-denté; lobes imbriqués en préflo- raison. Corolle hypogyne, non-persistante, ordinairement bi- labiée (rarement presque régulièrement 5-lobée ) : lèvre supérieure bilobée ou bipartie ( quelquefois tronquée et presque inapparente ) ; lèvre inférieure trilobée ou tri- partie, plus grande que la supérieure; estivation imbri- cative. ; Étamines en général au nombre de 4 ( didynames : les 2 inférieures plus courtes) soit toutes fertiles, soit les 2 supérieures seules fertiles, ou moins souvent au nom- bre de 2 (alternes avec les lobes inférieurs de la co- rolle), ou quelquefois au nombre de 5 ( dont l’une, su- périeure, rudimentaire),insérées au tube ou à la gorge de la corolle, interposées. Filets filiformes ou subulés, quelquefois soudés deux à deux par la base, Anthères monothèques, ou dithèques , longitudinalement déhis- centes, quelquefois cohérentes par paires; bourses (des anthères dithèques) soit parallèles et isomètres ou ani- somètres, soit superposées ou divariquées et insérées obliquement à hauteur inégale. Pistil : Ovaire inadhérent, biloculaire, ou incomplé- tement biloculaire, accompagné d'un disque hypogyne annulaire; loges 1-4-ovulées, ou moins souvent pluri- ovulées ; placentaires nerviformes, géminés dans chaque loge, centraux, ou (lorsque les loges sont incomplètes) adnés au bord intérieur des cloisons. Ovules amphi- FAMILLE DES ACANTHACÉES. 143 tropes ou campylotropes. Style terminal, filiforme, indivisé, Stigmate bifide ou moins souvent entier. Péricarpe capsulaire, ordinairement biloculaire ( quel- quefois incomplétement), loculicide-2-valve ( avec élas- ticité ); cloison (étant complète) ruptile au milieu : cha- que moitié ou restant adnée à la valve, ou s’en séparant avec.élasticité; placentaires restant adnés au bord inté- rieur des cloisons ; valves indivisées, ou finalement bif- des. Par exception le péricarpe est r-loculaire par avor- tement et indéhiscent. Graines solitaires dans chaque loge, ou géminées, ou en nombre indéfini, aptères, souvent comprimées, ellip- tiques, ou suborbiculaires, le plus souvent attachées à des funicules dentiformes, ou subulés, ascendants, co- riaces, continus avec le-placentaire , persistants. Tégu- ment coriàce, où fibreux , ou lâche et spongieux, ordi- nairement chagriné, quelquefois poilu. Périsperme nul. Embryon courbé ou moins souvent rectiligne : cotylé- dons suborbiculaires , grands, plano-convexes, foliacés en germination, quelquefois chiffonnés ; radicule cour- bée ourectiligne, descendante, ou centripète, ou rare- ment supère. M. C. G. Nees d’Esenbeck, dans son excellente mo- nographie des Acanthacées, classe les genres de cette famille comme suit : le TRIBU. LES THUNBERGIÉES. — T{AUNBER- GIEÆ Nees. Graines attachees immediatement par un hile cupuli- forme, corne. Thunbergia Xainn. ( Diplocalymma Spreng. ) — 144 CLASSE DES LABIATIFLOBES. Meyenia Nees. — Hexacentris Nees. —= Mendozia Velloz. I TRIBU. LES NELSONIÉES. — MELSONIEZÆ Nees. Funicules pupilli ormes. Elytraria Vahl. — Nelsonia R. Br. — ‘Adenosma R. Br. — ÆEbermeyera Nees. — Erythracanthus Nees. — Gymnacanthus Nees. | Ile TRIBU. LES ECHMATACANTHÉES. — £CH- MATACANT BI Nees. Funicules oncines, ascendants. SECTION |. HYGROPHILÉES. — /yscrophileæ Neecs. Corolle ringente. Étamines 4 ou 2; anthères dithèques : bourses parallèles, mutiques. Capsuie polysperme. Funicules courts. Hemiadelphis Nees.— Physichilus Nees. — Hygro- phila R. Br. — Nomaphila Blum. Secrion II. RUÉLLIÉES. — ARuellieæ Nees. Corolle à limbe régulier ou subbilabié. Etamines 4 (par exception 2); anthères dithèques : bourses en général parallèles. Capsule 2-4-ou poly-sperme. Dyschoriste Nees.—Chætacanthus Nees. — Diptera- canthus Nees. — Aphragmia Nees. — Petalidium Nees. — Calophanes Don, — Auellia Linn. — Phlebophyllum Nees. — Buterœa Nees. — Adenacanthus Nees. — Stephanophysum Pohl.— Stenosiphonium Nees. — Stro- bilanthes Blum. — Stenandrium Nees.— Æchmanthera FAMILLE DES ACANTHACÉES. 445 Nees. — Goldfussia Nees.— Asystasia Blum, — Echi- nacanthus Nees. — Leptacanthus Nees. SecrioN III. BARLÉRIÉES. — Barlerieæ Nees. Calice 4-parti (ou rarement bilabié) : le segment supé- rieur et le segment inférieur plus grands; les 2 seg- ments latéraux intérieurs. Corolle infondibuliforme ou hilabiée. Étamines 4 : l'une des paires très-courte ; anthères dithèques. Capsule 2-ou 4-sperme. Asteracantha Nees. — Barleria — Linn. — Zopho- stachys Pohl. — Ætheilema KR. Br. — Geissomeria Lindl- — Lepidagathis Wild. — Neuracanthus Nees. — Co- rythacanthus Nees. SECTION IV. ACANTHÉES, — Acantheæ Nees. Calice 4-parti : le segment supérieur et le segment infé- rieur plus grands. Corolle unilabiée, cartilagineuse à la base. Étamines 4, subdidynames. Capsule 2-ou 4-sperme. Blepharia Juss. — Dilivaria Juss. — Cheilopsis Moq. — Blepharacanthus Nees. — Acanthus Tourn. — Acan- thodium Delile. SEcTION. V. JUSTICIÉES. — Justicieæ Nees. Calice 5-fide ou rarement 4-fide : le segment supérieur souvent plus court. Corolle bilabiée, ou ringente, ou rarement régulière, Étamines 2, à anthères dithèques ; ou bien 4 étamines à anthères soit toutes monothe- ques, soit seulement celles des étamines plus courtes. Capsule 4-sperme ou polysperme. BOTANIQUE, PHAN. T. IX. 10 146 CLASSE LES LAPBIATIFLORES, A. APHÉLANDRÉES Nees. — Élamines 2 où moins Soubent 4: ün- thères à bourses parallèles. Capsule 4-sperme, où polysperme, non stipilée. Crossandra Salisb. (Harrachia Jacq. fil.) — 4phe- landra R. Br. (Synandra Schrad. ) — ÆEndopogon Nées. — Loxanthus Nees.— Phlogacanthus Nees. — Crypto- phragmium Nees. B. GENDARUSSÉES Nees, — Étamines 2, ow rarement À; anthères à bourses parallèles ou divergentes. Capsule stipilée, 4-sperme.r Rostellaria Nees. — Hemichoriste Wallich. — Grap- tophyllum Nees. — Beloperone Nees. — Gendarussa Nees. — Adhatoda Nees. — Rhytiglossa Nees. — Lep- tostachya Nees. — Gymnostechium Nees. C. ÉRANTHÉMÉES Nees. — Étamines 2; anthères dithèques : bour- ses parallèles ou superposées. Capsule longuement stipilée, 2-où 4= sperme. Eranthemum R. Br. — Chameranthemum Nees. — Justicia Nees. — Rhinacanthus Nees. Secrion VI. DICLIPTÉRÉES. — Diclipiereæ Nees. Calice 5-parti, régulier. Corolle bilabiée, souvent résu- pinée. Étamines 2 ou 4; anthères monothèques ou ditheques. Capsule 4-8-sperme. Blechum P. Br. — Rungia Nees. — Dicliptera Juss. ( Dianthera Soland.) — Amphiscopia Nees. — Peristro- phe Nees. — Sautiera Decaisne. — Hypoestes Soland. (Micranthus Wendl. Phailopsis Wild.) — Ahaphido- spora Nees. FAMILLE DES ACANTHACÉES, 447 SecTION VII. ANDROGRAPHIDÉES. — Andrographi- deæ Nees. Calice 5-fide. Corolle bilabiée ou ringente, le plus sou- vent résupinée, Étamines 2 ou 4; anthères monothè- ques, ou dithèques : bourse inférieure barbue, Capsule non-stipitée, pléiosperme. Erianthera Nees. — Haplanthus Nees. — Androgra: phis Wallich. GENRES DOUTEUX. Clistax Martius. — Staurogyne Wallich. — Brillan- taisia Pal. Beauv. — Banjolea Bowd. Genre THUNBERGIA. — Thunbergia Linn. Calice tronqué ou pluridenté, court, cupuliforme, ac- compagné d’un grand calicule de 2 bractées foliacées. Co- rolle subcampanulée, ou hypocratériforme , ou infondibu- liforme, plus ou moins courbée, inégalement 5-lobée : lobes étalés; gorge plus ou moins renflée. Étamines 4, didynames, insérées peu au-dessus de la base de la corolle; filets com- primés ; anthères conniventes, dithèques : bourses paral- lèles, barbues aux bords, anisomètres, aristées à la base (du moins la bourse la plus courte). Ovaire 2-loculaire ; loges 2-ovulées. Style indivisé. Stigmate tranversalement 2-labié. Capsule globuleuse, 2-loculaire, élastiquement bivalve, terminée en long bec comprimé et bipartible; loges 2.spermes ou par avortement 1-spermes ; valves sep- tifères au milieu ; placentaire contraire, septiforme, mem- branacé, libre après la déhiscence. Graines subglobuleuses ou turbinées, sessiles, calleuses autour du hile; hile pro- fondément creusé ; tégument fovéolé , coriace; cotylédons foliacés, condupliqués ; radicule très-courte, infère. Arbustes volubiles. Feuilles opposées, pétiolées, angu- 148 CLASSE DES LABIATIFLORES. leuses, cordiformes à la base, pétiolées , palmati-nervées. Pédoncules 1-flores ou pluriflores, solitaires ou géminés, axillaires et terminaux. Corolle jaune, ou bleue, ou blanche. La plupart des Thunbergia croïissent dans l'Asie équato- riale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. A. Corolle subcampanulee, bleue. Calice minime , annuli- forme. THUNBERGIA À GRANDES FLEURS. — Thunbergia grandi- flora Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 3, p. 33; Plant. Corom. tab. 67. — Bot. Reg. tab. 495.— Bot. Mag. tab. 2366. Feuilles triangulaires , ou hastiformes-triangulaires , inégale- ment sinuolées, acuminées, 5-ou 7-nervées, scabres et pubéru- les aux 2 faces; pétiole immarginé. Peédoncules axillaires , solitaires ou géminés, 1-flores, à peu près aussi longs que les pétioles. Fleurs terminales en grappe. Bractées-caliculaires oblongues , quelquefois soudées, à peu près aussi longues que le tube de la corolle. Lobes de la corolle suborbiculaires, pres- que aussi longs que le tube. Sarments très-longs , finalement ligneux. Jeunes pousses pu- bérules, obscurément tétragones. Feuilles longues de 2 à 4 pou- ces (le pétiole non compris, qui est souvent aussi long que la lame). Corolle de 2 à 4 pouces de diamètre; tube resserré à la base , renflé au dos vers le sommet; les deux lobes supérieurs dressés, plus courts, les 3 inférieurs étalés. Étamines presque aussi longues que le tube : filets rugueux, larges, les 2 plus longs arqués ; anthères subclaviformes. Style rectiligne, à peu près aussi long que les étamines. Cette espèce croît au Bengale. B. Calice fimbrié. Corolle hypocratériforme , jaune. TaunserGiA AILÉ. — T'hunbergia alata Hook. Exot. Flor. tab. 197. — Bot. Mag. tab, 2591. Feuilles subsagittiformes, 5-nervées, mucronées, irréguliè- FAMILLE DES ACANTHACÉES. 449 rement dentées ou sinuolées, scabres et pubérules en dessus, veloutées en dessous ; pétiole ailé. Pédoncules solitaires ou gé- minés, axillaires, 1-flores, ordinairement plus courts que les pétioles. Bractées-caliculaires ovales , ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, souvent subcordiformes à la base, à peu près aussi longues que le tube de la corolle. Lobes de la corolle flabelliformes, arrondis, presque aussi longs que le tube. Sarments suffrutescents. Jeunes pousses très-grêles | pubes- centes , anguleuses. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces (y compris le pétiole, qui est en général à peu près aussi long que la lame, comprimé, largement marginé par la décurrence de la lame). Corolle à limbe large de 12 à 20 lignes, d’un jaune orange ; tube infondibuliforme , d’un pourpre violet. Étamines plus courtes que le tube de la corolle. Style à peu près aussi long que le tube de la corolle. | Cette espèce est originaire de la côte de Zanzébar. Genre GOLDEUSSIA. — Goldfussia Nees. Calice 5-parti, subrégulier. Corolle infondibuliforme, presque également 5-lobée. Étamines 4, incluses, didyna- mes, insérées au tube de la corolle : les 2 inférieures sou- vent très-courtes; filets capillaires; anthères nutantes, dithèques, mutiques : connectif onciné, glanduleux ; bour- ses membranacées, ovales, isomètres, obliques. Ovaire 2-loculaire; loges 2-ovulées. Style indivisé. Stigmate subulé. Capsule hexagone, 2-loculaire, 4-sperme, loculi- cide-bivalve : valves se séparant de la cloison. Grainessub- orbiculaires, comprimées ; funicule subulé, onciné, ascen- dant, sustendant la graine. Arbustes. Feuilles opposées, penninervées. Fleurs axil- Jaires et terminales, subfasciculées , ou en épis. Pédicelles 2-bractéolés au sommet. Bractées caduques. GouprussiA aNIsoPuY LLE,— Goldfussia anisophylla Nees, 150 CLASSE DES LABIATIFLORES. in Wallich, Plant. Asiat. Rar. 3, p. 87. — Hook. Exot. Flor. tab. 101. — Ruellia persicifolia Lindl. Bot. Reg, tab. 955. Sous-arbrisseau touffu , haut de 2 à 3 pieds. Rameaux tétra - gones , articulés, paniculés ; ramules axillaires , grêles, courts, feuillés, en général simples. Feuilles finement pubérules et wis- queuses (de même que les jeunes pousses), subcoriaces , subses- siles , oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, acérées, rétrécies en court pétiole : l’une de chaque paire beaucoup plus grande (longue de 1 à 4 pouces) que l’autre (longue de 2 à 6 lignes). Pédoncules axillaires et terminaux, simples, ou bifurqués, tétragones , pauciflores, tantôt plus longs que la feuille, tantôt plus courts. Pédicelles géminés, ou ternés, ou solitaires, très-courts, terminaux. Bractées calicinales très- petites. Calice long de 2 à 3 lignes, pubérule, visqueux : seg- ments linéaires , obtus, dressés, l’un un peu plus long. Corolle longue de 9 à 12 lignes, d’un bleu violet; tube infondibuli- forme , géniculé à l’insertion des étamines ; lobes courts, ar- rondis. Cette espèce, originaire du Népaul , se cultive comme plante d’ornement de serre. Genre ACANTHE. — Acanthus Tourn. Calice 4-sépale; sépales bisériés, imbriqués: 2 exté- rieurs, grands, dissemblables (l’un supérieur, cuculli- forme ; l’autre inférieur, subspathulé), dentelés ou incisés vers le sommet , foliacés ; 2 intérieurs (latéraux), petits, coriaces , très-entiers , conformes, isomètres. Corolle !-la- biée (par avortement de la lèvre supérieure), cartilagi- neuse jusqu’au delà du milieu; tube très-court, à bord supérieur tronqué (et quelquefois bi-auriculé ) ; lèvre dé- clinée, longuement onguiculée, large, trilobée : lobes égaux; onglet large, tricaréné en dessus, Étamines 4, sub- didynames, saillantes, insérées peu au-dessus de la base de la corolle; filets larges, comprimés, ascendants, géniculés FAMILLE DES ACANTHACÉES. 451 et barbus à la base : les 2 inférieurs bigéniculés au som- met ; les 2 supérieurs légèrement infléchis au sommet ; an- thères monothèques, médifixes, verticales , conniventes, oblongues, comprimées, barbues : connectif nul. Ovaire 2-loculaire; loges bi-ovulées. Style filiforme. Stigmate court, bifurqué. Capsule chartacée, ovale, comprimée, 2-loculaire, élastiquement bivalve; cloison contraire, co- riace, bipartible ; valves semi-septifères ; loges 1-ou 2-sper- mes. Funicules épais, obtus, subrectilignes, sustendant les graines. Graines dressées, lenticulaires , immarginées ; té- gument lisse ou tuberculeux, chartacé ; embryon antitrope ; cotylédons grands, charnus, plano-convexes; radicule petite, conique , obtuse , recouverte par les cotylédons. Herbes vivaces, ou sous -arbrisseaux. Feuilles incisées- dentées, sinuées-pennatifides, ou bipennatifides, opposées ( du moins les inférieures ) : dents en général spinescentes. Fleurs tribractéolées, grandes , sessiles , disposées en épi terminal; la bractée extérieure large, grande, bordée de cils raides , ou découpée en dents spinescentes ; les. deux bractées intérieures ( alternes avec les 2 sépales extérieurs) beaucoup plus étroites, spinescentes, apprimées. Corolle bleue ou blanchtre. Ce genre, dont on connaît environ 12 espèces, toutes in- digènes de l’ancien continent, est Le seul représentant de sa famille en Europe. ACANTHE EÉPINEUX.—Acanthus spinosus Lion.— Bot. Mas. P 5 tab. 1808. Feuilles profondément sinuces-pennatifides ; segments sub- oblongs, sinués-denticulés ; dents spinescentes. Bractées coriaces, spinescentes : les extérieures sinuces-dentées, 3-5-nervées; dents courtement aristées. Herbe vivace. Tige dressée , simple , médiocrement feuillée , haute de 2 à 3 picds, florifère dès le milieu ou quelquefois dès le tiers de sa longueur , finement pubérule , grêle, cylindrique. Feuilles radieales longues de r pied et plus, étalées, pétiolées, 152 CLASSE DES LABIATIFLORES. pubérules sur la côte et les nervures; veines peu saillantes, brusquement épaissies vers l'extrémité des dents en courtes spi- nules subulées. Feuilles caulinaires presque toutes alternes, beaucoup plus petites que les feuilles-radicales, mais d’ailleurs semblables à celles-ci. Épi solitaire, assez dense, multiflore ÿ atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Fleurs alternes. Bractées ses- siles : les extérieures ovales ou ovales-lancéolées , acuminées, à l’époque de la floraison plus courtes que le calice ; lesintérieures linéaires ou lincaires-lancéolées, subulées au sommet, presque aussi longues que les extérieures. Sépale supérieur spathulé- cuculliforme, incisé-denté au sommet, à l’époque de la floraison long d’environ 18 lignes. Sépaleinférieur long d’environ r pouce, très-entier, ou crénelé au sommet, cochléariforme dans sa moitié supérieure , élargi vers la base. Sépales intérieurs suborbicu- laires, concaves, longs d’environ 5 lignes. Corolle blanche, lon- gue d'environ 2 pouces ; lèvre large de près de 18 lignes ; lobes arrondis. Étamines un peu plus longues que l'onglet de la lèvre. Style décliné, débordant les étamines. Graines obliquement ovales ou elliptiques, arrondies aux 2 bouts, lisses, brunes, lar- ges de 4 à 5 lignes. Cette espèce croît dans l’Europe méridionale; on la cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en juillet et août. ACANTHE À FEUILLES INERMES.— Acanthus mollis Linn. — Blackw. Herb. tab. 80. Feuilles profondément sinuées-pennatifides : segments larges, irrégulièrement sinués-lobés et dentés; dents mucronulées, non- spinescentes. Bractées subcoriaces, spinescentes : les extérieures 3-5-nerv ou 4, ascendantes, en général saillantes. Nucules ordinairement reticulees. Amethystea Linn. — Trichostemma Linn. — Teu- crium Tourn. — Chamædrys Tourn. — Polium Tourn. — Scorodonia Tourn.— Phleboanthe Tausch. — 4juga Linn. (Bugula et Chamæpithys Tourn.) — Cymaria Benth, | GENRE DOUTEUX. Hoslundia Vahl. 168 CLASSE DES LABIATIFLORES. Ie TRIBU. LES OCYMOÏDÉES. — OCFYMOIDEÆ Benth. } Étamines déclinées. Corolle en général subbilabice: à 4 lobes supérieurs planes et presque égaux, ou à 3 lobes supérieurs dont le moyen plus grand; le lobe inferieur décliné, en général dissemblable , souvent cymbiforme ou sacciforme. Antheres le plus souvent Mc apres la dehiscence. Genre OCYMUM. — Ocymum Linn. Calice ovoïde ou campanulé, inégalement 5-denté; la dent supérieure ovale , large, à bords décurrents sous forme d’ailes embieute : gorge nue ou poilue. Corolle à tube plus court que le calice, très-évasé, ina pPERCIERIE en dedans ; limbe Sub à 5 lobes presque égaux : le lobe inférieur décliné, un peu plus long et plus étroit, presque plane, Étamines 4, déclinées : les 2 inférieures plus longues; les 2 filets supérieurs en général soit uni- dentés soit barbus à la base. Anthères ovales-réniformes, à bourses confluentes. Stigmates subulés ou aplatis, pres- que égaux. Nucules lisses. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Faux-verticilles 6-flores ou rarement 10-flores, disposés en épis ou en grappes in- terrompus, ou en panicules thyrsiformes. Pédicelles hori- zontaux ou recourbés après la floraison. Calice fructifère décliné. La plupart des Ocymum contiennent une huile d’un arome très-suave. Ce genre appartient à la région équa- toriale. fr FAMILLE DES LABIÉES. 169 Sous-genre OCIMODON Benth. Filets supérieurs 1-dentés à la base. Faux-verticilles en général 6-flores, disposés en grappes lâches. Pédicelles fructifères recourbés. Ocymum Basic. — Ocymum Basilicum Linn. — Blackw. Herb. tab. 104.—Ocymum viride, Ocymum bullatum, Ocy- mum fimbriatum et Ocymum minimum Hortor. Herbe haute de :/, pied à 1 pied, annuelle, très-rameuse, en général glabre. Tige dressée. Rameaux touffus , plus ou moins divergents , en général trifurqués au sommet, Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques , ou ovales-lancéolées, très-entières, ou dentelées , acuminées, ou pointues , longuement pétiolées : les florales (excepté les inférieures) réduites à de petites bractées. Grappes multiflores, interrompues, finalement longues de 5 à 8 pouces; faux verticilles 6-flores. Pédicelles courts. Galice ac- crescent, subcampanulé : le fructifère long d’environ 3 lignes ; dents ciliées, réticulées : la supérieure redressée, suborbiculaire, obtuse ; les 2 latérales ovales, acuminées, mucronées ; les 2 in- férieures ovales-lancéolées, aristées. Corolle petite, blanche. Étamines un peu plus longues que la lèvre inférieure. Nucules petites, ellipsoïdes, obtuses aux 2 bouts, obscurément trigones, d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire de l’Inde, et connue sous le nom vulgaire de Basilic, se cultive fréquemment dans les jardins. Genre LAVANDE. — Zavandula Linn. Calice tubuleux, nerveux, 5-denté : la dent supérieure appendiculée au sommet. Corolle bilabiée; tube évasé au sommet ; lèvre supérieure voütée, bilobée, redressée ; lèvre inférieure à 3 lobes égaux. Étanines 4, déclinées, incluses : les 2 inférieures plus longues; filets res, éden- tés; anthères réniformes-ovales : bourses confluentes. 470 CLASSE DES LABIATIFLORES. Stigmates aplatis. Nucules glabres, lisses, oblongues, sub- trigones. Sous-arbrisseaux. Fleurs subsessiles, agrégées à Vaisselle des bractées, disposées en épis interrompus ou inintérrom- pus, terminaux, longuement pédoneulés, souvent ternés ; pédicelles fructifères dressés. A. Épis interrompus (du moins à la base), non couronnés _ par des braciées. LavanDe Aspic. — Lavandula Spica Linn. — Bull. Herb. tab. 294. — Lavandula vulgaris Lamk. Flor. Franc. — La- vandula officinalis Chaix. — Lavandula vera De Cand. Flor. Franç. Suppl. Arbuste touffu, haut d’environ 2 pieds. Souche ligneuse, di- visée en branches suffrutescentes. Rameaux annuels » simples, droits, effilés , feuillus à la base, médiocrement fe lle supé- rieurement. Fcnibes linéaires , ou linédires-lancéolces, obtuses, sessiles, révolutées aux bords : les adultes glabres; les jeunes cotonneuses. Épis terminaux, solitaires, mulüflores, dres- sés, courts. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées , cuspidées, plus courtes que les calices , subscarieuses , nerveuses , brunà- tres. Fleurs au nombre de 3 à 6 à l’aisselle de chaque bractée. Calice long d'environ 3 lignes , cotonneux à la surface externe, souvent bleuâtre : dents très-courtes, très-obtuses, presque éga- les ; la supérieure couronnée d’un petit appendice ovale-orbicu- laire, acuminé. Corolle bleue, longue de 5 à 6 lignes; tube peu évasé, plus long que le calice ; lèvres*courtes. Nucules Jongues d'environ 1 ligne, luisantes, noirAttés. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Lavande , Spice, Aspic, où Faux-Nard, est commune dans l’Europe mé- ridionale. Toutes ses parties ont une saveur et une odeur à la fois aromatiques et amères ; aussi est-elle éminemment douéedes pro- priétés toniques et excitantes, communes à tant d’autres Labiées ; c’est l’une des plantes les plus fréquemment employées pour les bains et les fumigations aromatiques. On en extrait Phuile essen- FAMILLE DES LABIÉES. 471 tielle connue sous les noms d’Auile d’Aspic, ou essençge de Lavande. Cette huile essentielle abonde en camphre : au témoignage de M. Proust, elle contient près du quart de son poids de cette substance. La LAVANDE A FEUILLES LARGES (Lavandula latifolia Ehrh. — Blackw. Herb. tab. 295), participe aux propriétés de la pré- cédente , dont elle ne diffère que par des feuilles un peu plus larges , des bractées linéaires ou linéaires-lancéolées , et des épis souvent ternés au sommet des rameaux. B. Epis rés-denses, couronnés par des bractées non-florifères, colorées. Lavanne Srécuas.—ZLavandula S tmcbas Linn.—Blackw. Herb. tab. 241. — Barrel. Ic. 301.— Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 549 — Stœchas officinarum Mill. Arbuste très-rameux , haut de 1 pied à 2 pieds. Tige et ra- meaux ligneux. Ramules florifères courts, feuillus, simples. Feuilles petites, veloutées, incanes , sessiles, linéaires , obtuses, révolutées aux bords. Épis longs d’environ : pouce, solitaires, simples, courtement pédonculés, multiflores, oblongs, ou ovales- oblongs." Bractées 3-6-flores, obovales-orbiculaires, subscarieu- ses, réticulées de veines bleues, à peu près aussi longues qué le calice; lesterminales oblongues-spathulées, bleues. Galice petit, cotonneux. Corolle d’un bleu foncé, longue d'environ 3 lignes. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Stécas, Ste- cade, ou Stécade arabique, habite la région méditerranéenne ; elle participe aux propriétés de la Lavande Aspic. 472 CLASSE DES LABIATIFLORES, Ile TRIBU. LES MENTHOÏDÉES. — MENT 4 OIDEÆ Benth. Étamines dressées ou divergentes, distantes. Corolle sub- campanulée ou infondibuliforme ; tube court ; limbe à 4 ou 5 lobes égaux ou presque égaux. Genre MENTHE. — Mentha Linn. Calice campanulé ou tubuleux, 5-denté, quelquefois subbilabié; gorge nue ou velue. Gecole infondibuliforme, 4-fide : tube court; segment supérieur entier ou échan- cré, en général plus grand. Etamines 4, isomètres, dres- sées, distantes; anthères dithèques : bourses parallèles. Stigmates courts. Nucules lisses. Herbes vivacés, très-aromatiques. Faux-verticilles mul- tiflores , axillaires, ou rapprochés en épis terminaux aphylles. MENTRE POIVRÉE. — Mentha piperita Huds. — Engl Bot. tab, 657. Racine stolonifère. Tiges hautes de 1 dis à à 3 pieds, de sées, rameuses , pubérules aux articulations, souvent rouges. Feuilles ovales- nt en ou blngiés Rte acuminées, ou pointues, dentelées , en général Le ou poilues. Fleurs en épis grêles, obtus, interrompus à la base. Fascicules courtement pédonculés, sub-7-flores. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Calice 10-nervé, campanulé ; dents triangulaires, courtes, dressées, ordinairement ciliées, non-conniventes après la florai- son. Corolle rougeâtre, petite. Étamines tantôt incluses, tantôt saillantes. Cette espèce n’est pas rare en Europe, mais Ja plante sauvage ne possède pas l’odeur et la saveur agréables de la variété si fréquemment cultivée dans les jardins. La Menthe poivrée s’em- FAMILLE DES LABIÉES. 1735 ploie fréquemment à titre de tonique, de stomachique , de car- minatif, et d’antispasmodique ; l'huile essentielle qu’on en retire est recherchée pour diverses préparations de parfumerie , ainsi que pour aromatiser des dragées, des pastilles, etc. MENTuE crÉPUE. — Mentha crispa Lion. Gette plante ne paraît être qu’une variété de la Menthe poi- vrée , dont elle ne difilère que par des feuilles plus ou moins crépues et incisées. Son odeur est la même que celle de la Men- the poivrée sauvage ; du reste elle s'emploie aux mêmes usages, ainsi que plusieurs autres espèces du genre, telles que le Men- tha rotundifolia Linn. (vulgairement Baume d’eau à feuilles ridées), le Mentha gentilis Linn. (vulgairement Baume des jardins, Herbe du cœur, ou Menthe commune), le Mentha viridis Linn. (vulgairement Menthe romaine, Menthe de No- tre-Dame), le Mentha aquatica Linn. (vulgairement Menthe d’eau, Menthe rouge, ou Baume d’eau à feuilles rondes), etc. AZZYZ>U>_E———————————————————————————————————————…——…………—— Ille TRIBU. LES MONARDÉES. — MONARDEÆ Benth. Corolle bilabiee. Les 2 etamines inférieures fertiles, as- cendantes ; les 2 supérieures rudimentaires ou nulles. Anthères dithèques ou monotheques; bourses soit su- perposces et conformes, soit dissembla bles {l’une sterile ou rudimentaire) et separees l’une de l’autre par un connectif transverse filiforme. Genre SAUGE. — Salvia Linn. Calice tubuleux, ou ovoïde, ou campanulé, bilabié: lèvre supérieure entière, ou bifide, ou 3-fide, ou 3-dentée; lèvre inférieure 2-fide ; gorge imberbe. Corolle tubuleuse, ringente ; lèvre supérieure entière, ou échañcrée, voûtée ; 174 CLASSE DES LABIATIFLORES. lèvre inférieure trilobée. Les 2 étamines supérieures nulles, où minimes, claviformes, stériles ; insérées au tube de la corolle, incluses, Les 2 étamines inférieures fertiles, insérées à la gorge de la corolle ; filets horizon- taux, ou ascendants, ou dressés, en général courts, arti- culés au connectif; anthères à connectif long, alto, transverse, portant à l'extrémité antérieure (supérieure) une bourse fertile (supra-basifixe ), et à l’extrémité pos- térieure une bourse stérile ou abortive et difforme. Dis- que prolongé antérieurement en lobe souvent aussi grand que les ovaires. Style ascendant. Stigmates isomètres ou anisomètres , pointus. Nucules subglobuleuses , ou ovoi- des, ou oblongues, cylindracées, ou trièdres, glabres, en général lisses, chartacées, ou crustacées. Herbes, ou FA Re Feuilles indivisées ou pen- natifides , opposées. Inflorescence variée. SECTION I. Calice subcampanulé : lèvre supérieure 3-dentée; lèvre inférieure bifide. Corolle à tube évasé, un peu saillant, garni (en dedans) au-dessous du milieu d'une barbe an- nulaire ; lèvre supérieure subrectiligne, dressée ; lèvre inférieure à lobes latéraux réfléchis, et à lobe moyen convexe, bilobé. Connectif médifixe, comme bifurqué : branches à peine aussi longues que le filet; bourse sté- rile semblable à la bourse fertile, mais plus petite. SAUGE OFFICINALE. — Salvia officinalis Linn, — Blackw. Herb. tab. roet 71. Arbuste touffu , haut de r pied à 3 pieds. Tige et rameaux adultes ligneux de même que la racine, Rameaux-florifères her- bacés, simples, ou ramulifères aux aisselles, dressés, tétra- gones, cotonneux-incanes, en général feuillus à la base. Feuilles ovales, on ovales-oblongues, ou oblongues , obtuses, ou subob= tuses , légèrement crénelées, plus ou moins longuement pétio- lées, arrondies, ou cordiformes, ou cunéiformes à la base (quel= FAMILLE DES LABIÉES. 475 quefois bastiformes-biauriculées), plus ou moins cotonneuses et incanes aux deux faces (mais surtout en dessous), comme tuber- culeuses en dessus, fortement réticulées en dessous, un peu char- nues, de grandeur très-variable. Inflorescence de chaque rameau formant un épi terminal, aphylle (excepté à la base), verticillé, long de 2 à 6 pouces. Faux-verticilles 6-12-flores, accompagnés doi d’une paire de bractées et de plusieurs bractéoles. Fleurs pédicellées. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues- lancéolées, acuminées : les inférieures subfoliacées , subpersis- tantes; les supérieures membranacées, colorées, ou subscarieuses, caduques. Bractéoles subulées , caduques. Pédicelles filiformes dressés, plus courts que le calice. Calice long de 3 à 4 lignes, pubérule, glanduleux, nerveux, souvent violet; dents ovales ou ovales-lancéolées, acuminées-cuspidées. Corolle bleue ; ou blanche, ou rose, 1 fois plus longue que le calice ; lobe moyen de la lèvre inférieure chcordiforme; lobes latéraux ovales. Éta- mines peu saillantes : connectif arqué, décliné; bourses petites , linéaires. Style débordant la lèvre supérieure. Stigmates aniso- mètres. Nucules globuleuses, lisses, brunes, du volume d’un grain de Moutarde. Getie espèce, connue sous le nom vulgaire de Sauge franche, et fréquemment cultivée comme arbuste d’agrément, est com- mune dans les contrées voisines de la Méditerranée. Toutes les parties de la plaïte, mais surtout ses feuilles et,ses jeunes pousses, ont une odeur aromatique agréable, et une saveur amère, participant de celle du camphre; elles possèdent des propriétés toniques et stimulantes très-prononcées. Dans l’Europe méri- dionale, les feuilles de la Sauge servent à l’assaisonnement. SecrTion II. Calice campanulé : lèvre supérieure obscurément 3-lobée; lèvre inférieure profondément 2-lobée. Corolle à tbe très-évasé, garni (en dedans) d’une barbe annulaire ; lèvre supérieure grande, voutée , subfalciforme, com- primée; lèvre inférieure courte, à lobes latéraux ré- fléchis. Connectif à branche antérieure très-longue, fi- 476 CLASSE DES LABIATIFLORES. liforme, ascendante, arquée, inclinée au sommet; branche postérieure très-courte, calcariforme, obtuse, stérile. Sauce porée.— Salvia aurea Linn. — Comm. Hort. 2, tab. 02. — Bot. Mag: tab. 182. Arbuste touffu , très-rameux, haut de 2 à 4 pieds. aux florifères Etuis, tétragones, incanes, feuillus, souvent garnis de ramules-axillaires stériles. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, pétiolées, pubérules-incanes aux 2 faces, suborbi- culaires , ou elliptiques, ou obovales, arrondies au sommet; ré- trécies vers la base , souvent ondulées : les florales plus petites, subsessiles, passant graduellement à l’état de courtes bractées. Fleurs en faux-verticilles axillaires, peu garnis , rapprochés en grappe terminale assez dense, longue de 3 à 4 pouces. Pédicel- les courts, plus ou moins inclinés durant la floraison. Calice cotonneux , veineux, long d’environ G lignes; lobes arrondis. Corolle longue de près de 18 lignes, d’un jaune orange, pubes- cente à la surface externe; lèvre supérieure tronquée, 3 fois plus longue que le tube; lèvre inférieure 3 fois plus courte que la supérieure , à lobes arrondis, le moyen plus grand que les latéraux. Connectif à branche antérieure presque aussi lon- gue que la lèvre supérieure ; incluse. Style déhordant la lèvre supérieure. Stigmate supérieur dentiforme , très-court. Gette espèce, originaire du cap de Dion El se cul- tive comme arbuste d'ornement. Srortox III. (HORMINUM Tourn. } Calice tubuleux : lèvre supérieure tronquée, tridenticulée; lèvre inférieure bifide. Corolle à tube infondibuliforme, court, imberbe; lèvre supérieure rectiligne ou falci- forme, voütée, comprimée. Connectif à branche anté- rieure longue, filiforme, ascendante; branche posté- rieure très-courte , calleuse, stérile, horizontale.— In- florescence terminale, composée de faux-verticilles 6-8- flores, accompagnés chacun d’une paire de bractées : FAMILLE DES LABIÉES. ÿ à 1 persistantes (souvent colorées ); pédicelles réfléchis après la floraison , 1-bractéoles. Sauce Hormin. — Salvia Horminum Linn. —Flor. Græc. tab. 20. — Horminum sativum Mill. — Æorminum colora- tum Mœnch. Plante annuelle, plus ou moins abondamment garnie d’une pubescence visqueuse. Tige dressée , tétragone, haute de 1 à 2 pieds, én général rameuse dès la base. Feuilles rugueuses, cré- nelées , très-obtuses : les inférieures longuement pétiolées , cor- diformes , ou ovales; les supérieures courtement pétiolées, ou subsessiles , oblongues. Grappes d’abord courtes et très-denses , finalement interrompues et très-allongées, couronnées d’une touffe de bractées stériles, colorées (rouges ou bleues), ovales , ou ovales-lancéolées , veineuses. Bractées inférieures foliacées, pubescentes , crénelées, ovales, ou ovales-orbiculaires, acumi- nées , en général plus longues que les fleurs. Pédicelles plus courts que le calice. Bractéoles subulées, ciliées, un peu plus longues que les pédicelles. Galice pubescent, à l’époque de la floraison long d’environ 4 lignes : dents aristées ; lèvre supé- rieure arrondie, un peu plus courte que l’inférieure. Corolle longue de 6 à 8 lignes; tube à peine aussi long que le calice ; lèvre supérieure rose ou pourpre, pubescente; lèvre inférieure très-courte. Étamines incluses : connectif presque aussi long que la lèvre supérieure. Style débordant la lèvre supérieure. Stig- mates subisomètres. Calice fructifère amplifié, 1o-costé, Nu- cules longues de 1 ligne , lisses , brunes, ovales’, ou oblongues, comprimées, cbtuses aux 2 bouts, rétrécies à la base. Cette espèce, indigène de l’Europe méridionale, se cultive comme plante d'agrément. Section IV. (SCLAREA Tourn. } Calice campanulé : lèvre supérieure 3-dentée (la dent moyenne minime); lèvre inférieure plus courte, bifide : lanières aristées, Corolle à tube évasé ; lèvre supérieure BOTANIQUE. PIFAN. T. 1X 12 473 CLASSE (DES LABIATIFLORES. voütée , subfalciforme ; lèvre inférieure à lobe moyen grand , sacciforme. Connectif à branche antérieure lon- gue , filiforme , ascendante ; branche postérieure courte, calleuse, stérile, auriculée, subhorizontale. — Fleurs en thyrses verticillés, terminaux, feuillés à la base; faux-verticilles subsexflores, accompagnés chacun d’une paire de grandes bractées colorées; pédicelles COURS , ébranteulés : : les fructifères réfléchis. SAUGE SCLARÉE. — De fn. Lainn. — Blackw. Herb. tab. 122. — Flor. Græc. tab. 25. — Mirb. in Ann. du Mus. vol. 15, tab. 15, fig. 2 (anal. flor). — Salvia bracteata Bot. Mag. tab. 203. — Salvia Simsiana Rœm. et Schult. — Bot. Reg. tab. 1003. — Sclarea vulgaris Mœnch. Plante bisannuelle, haute de 2 à 5 pieds. Racine fusiforme, rameuse. Tige dressée, forte, tétragone, visqueuse, velue, paniculée vers le haut. Rameaux divergents. Feuilles plus ou moins pubescentes et visqueuses, inégalement crénelées, ou incisées-crénelées , ou incisces - dentées (à dents crénelées) : les radicales cordiformes, ou cordiformes-elliptiques, obtuses, attei- enant jusqu’à ’/A pied de large; les caulinaires inférieures con- formes aux radicales, ou oblongues, graduellement moins grandes, plus courtement pétiolées ; les supérieures sessiles ou subsessiles, réfléchies, en général acuminées. Braciées elliptiques ou subor- biculaires (les inférieures en général cordiformes à la base et atteignant r pouce de long), acuminées, ou cuspidées ,, puhes- céntes , visqueuses , concaves , d’un blanc verdâtre panaché de pourpre ou de bleu. Pédicelles très-courts. Calice à l’époque de la floraison long d’environ 6 lignes , pubescent , visqueux : dents aristées, résupinées après la floraison. Corolle longue d’environ 1 pouce, blanche, ou d’un bleu pâle, pubérule et glanduleuse à la surface externe ; lèvre inférieure plus courte que la supérieure, à lobe moyen sacciforme, crénelé, échancré ; lobes latéraux sub- convolutés , érigés. Étamines subincluses ; connectif à branche antérieure presque aussi longue que la lèvre supérieure. Style saillant, Stigmates anisomètres, subulés, Nucules lenticulaires , FAMILLE DES LABIÉES, 179 ou subglobuleuses , ou ellipsoïdes, obtuses aux 2 bouts, lisses, d’un brun clair, du volume d’un grain de Moutarde. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Sclarée, Toute-bonne, ou Orvale, est commune en France et dans les con- trées plus méridionales de l’Europe ; on la cultive parfois comme plante d’ornement. Toutes ses parties ont une odeur aromatique très-forte, mais non désagréable. Les propriétés de la Sclarée sont les mêmes que celles de la Sauge officinale ; infusée à froid dans du vin blanc, elle communique à ce dernier un goût de vin muscat. SECTION V. Calice campanule : lèvre supérieure 3-denticulée (la dent moyenne minime). Corolle à tube court, évasé ou ven- tru au sommet , imberbe ; lèvre supérieure voûtée, sub- falciforme , comprimée; lèvre inférieure plus courte : lobe moyen grand , concave, échancré, crénelé, hori- zontal ; lobes latéraux courts, oblongs, presque éri- gés. Connectif à branche antérieure longue, filiforme , ascendante; branche postérieure courte, calleuse , au- riculée, subhorizontale , stérile. — Fleurs en grappes interrompues, terminales, aphylles; faux-verticilles 4-8-flores, plus ou moins éloignés, accompagnés chacun d’une paire de petites bractées subfoliacées, persistantes; - pédicelles courts, ébractéolés ; les fructifères réclinés. Sauce pes prés, — Salvia pratensis Linn. — Blackw. Herb. tab. 258. — Engl. Bot. tab. 153. — Bull. Herb, tab. 357. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 426. — Salvia rostrata Schmidt, Bohem.—Salvia dumetorum Andrz. — Salvia variegata Wald. et Kit. — Salvia lusitanica Jacq. fil. Eclog. tab. 38. — Sclarea pratensis Mœnch, Meth. Herbe vivace, plus ou moins pubescente et visqueuse , haute de 1 pied à 3 pieds. Racine pivotante, rameuse, lignense. Tige dressée, tétragone, trifurquée vers le sommet, en général simple inférieurement ; rameaux très-visqueux, effilés, presque dressés , 130 CLASSE DES LABIATIFLORES. ou ascendants, ou plus ou moins divergents. Feuilles doublement crénelées , ou incisées-dentées (à dents crénelées), rugueuses, glabres et d’un vert foncé en dessus, pubescentes (surtout à la côte et aux nervures) et d’un vert pâle en dessous > Veineuses , subréticulées , assez fermes : les radicales et les caulinaires-infé- rieures ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, obtuses, ordi- nairement cordiformes et obliques à la base, longuement pétiolées; les suivantes courtement pétiolées, souvent pointues ; les supérieu- res beaucoup plus petites, sessiles, amplexicaules, acuminées-cus- pidées, ordinairement cordiformes. Grappes atteignant jusqu’à 2 pieds de long : rachis grêle, effilé, dressé, tétragone, pubérule-vis- queux. Faux-verticilles ordinairement 6-flores. Bractéesovales ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, pubérules, visqueuses, subherbacées , ordinairement très-entières, plus courtes que les calices. Pédicelles plus courts que le calice , pubérules. Galice à l’époque de la floraison long de 4 à 5 lignes, verdâtre, ou pana- ché de vert et de violet, pubérule, visqueux, nerveux , plissé ; lèvres subisomètres, à peu près aussi longues que le tube; dents courtement cuspidées : la supérieure minime. Corolle longue de 8 à 12 lignes, pubérule à la surface externe, bleue (par varia- tion blanche, ou violette, ou panachée) ; tube à peine saillant ; gorge très-ventrue ; lèvre supérieure plus ou moins courbée, échancrée, de moitié plus longue que la lèvre inférieure. Éta- mines peu ou point saillantes ; connectif presque aussi long que la lèvre supérieure. Style filiforme , débordaut (plus ou moins longuement ) la lèvre supérieure. Stigmates anisomètres. Nucu- les cylindracées, ou subtrigones, ou un peu comprimées, globu- leuses, ou ellipsoïdes, ou ovoïdes, ou oblongues, obtuses aux 2 bouts, lisses, brunes, du volume d’un grain de Moutarde. Cette espèce, connue sous le nom de Sauge des prés, est très-commune dans les pâturages et les prés secs ; elle est moins aromatique que la Sclarée et la Sauge-officinale , aïxquelles on peut , au besoin, la substituer pour l'usage médical, FAMILLE DES LABIÉES. 481 Secrion VI, ( JUNGIA Mœnch.}) Calice campanulé ou tubuleux, coloré : lèvre supérieure acuminée; lèvre inférieure 2-fide ou 2-dentée. Corolle à tube saillant , resserré vers la base , évasé et ventru supérieurement ; lèvre supérieure voütée, rectiligne, très-entière ou légèrement échancrée ; lèvre inférieure plus ou moins déclinée, trilobée : lobes latéraux plus petits, défléchis; lobe moyen concave. Connectif à branche postérieure linéaire, obtuse , stérile, rectiligne, descendante, à peu près aussi longue et plus large que la branche anthérifère ; les branches postérieures des deux connectifs cohérentes dans presque toute leur lon- gueur. — Fleurs en grappes interrompues , terminales, solitaires, dressées , aphylles; faux-verticilles 4-12- flores, accompagnés chacun d’une paire de grandes brac- tées colorées, caduques dès l’épanouissement des fleurs; pédicelles courts ou allongés, ébractéolés. Etamines in- cluses.- À. Calice à lèvres subisomètres. Corolle (de couleur écar- late) à lèvre supérieure plus longue que la lèvre infé- rieure. SAUGE ÉGLATANTE. — Salvia splendens Ker, Bot. Reg. tab. 6 et 87. — Reichenb. Ic. Exot. tab. 51. — Jaume Saint- Hi, Flore et Pom. Franc. tab. 425. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, longuement pétiolées, dentelées, glabres. Faux-verticilles sub- quadriflores. Calice campanulé, plus long que les pédicelles, membranacé, souvent velu aux nervures : lobes acérés. Corolle glabre, 3 fois plus longue que le calice ; tube graduellement évasé vers le haut ; gorge non-resserrée ; lèvre supérieure beau- coup plus courte que le tube. Style capillaire, glabre de même que les étamines. Stigmates subisomètres, conformes. Arbuste haut de 2 à 4 pieds, tonffu. Rameaux paniculés ou 182 CLASSE DES LABIATIFLORES. dichotomes, dressés, feuilles, glabres, tétragones. Feuilles min- ces, lisses , d’un vert gai , finement veineuses , un peu luisantes en dessus. Grappes dichotoméaires et terminales , solitaires , multiflores , plus ou moins longuement pédonculées, d’abord courtes et tres-denses , atteignant peu à peu jusqu’à */, pied de long ; pédoncule grêle, tétragone , glabre, rougeâtre. Bractées ovales , ou ovales-lancéolées , où oblongues-lancéolées , longue- ment acuminées-cuspidées, avant la floraison imbriquées et plus grandes que les fleurs. Pédicelles velus. Calice long d’environ 6 lignes, d’un écarlate brillant : lèvre supérieure et segments de la lèvre inférieure ovales, acuminés, acérés, dressés, presque aussi longs que le tube calicinal. Corolle longue d’environ 20 lignes ; lèvre supérieure étroite, échancrée, droite, débordant à peine les étamines ; lèvre inférieure courte , à lobes obtus : les latéraux ovales ou ovales-oblongs, l'intermédiaire cymbiforme. Connectif à branche antérieure dressée, un peu inclinée, fili- forme, à peu près aussi longue que la branche postérieure. Style un peu plus long que la corolle. Stigmates subulés. À Cette espèce, originaire du Brésil, se cultive comme arbuste d'agrément. SAUGE 8RILLANTE, — Salvia fulgens Cavan. Ic. tab. 23. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2 , tab. 59. — Bot. Reg. tab. 1356, — Salvia cardinalis Kunih, in Humwb. et Bonpl. Nov. Gen et Spec, 2, tab. 152. Feuilles cordiformes ou cordiformes -oblongues, crénelees , longuement pétiolées, pubescentes en dessous : les inférieures obtuses ; les supérieures pointues. Faux-verticilles 6-12-flores , assez rapprochés. Calice obconique, plus long que les pédicelles, subcoriace, pubérule : lobes acuminulés. Corolle 3 à fois plus longue que le calice, lainense ; tube très-ventru, resserré à la gorge; lèvre supérieure à peine 2 fois plus courte que le tube. Style poilu de même que la branche supérieure des connectifs. Stigmates anisomètres : le supérieur plus long, réfléchi. Arbuste touffu, très-rameux, baut de'3 à 5 pieds. Rameaux Pubescents ou velus, dressés, feuillés, tétragones, ordinairement FAMILLE DES LABIÉES: 483 paniculés. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces , minces, ru- gueuses, veineuses , réticulces : veines êt veinules souvent rou- geâtres ; pétiole grêle , fortement pubescent, ou poilu. Grappes longues de //: pied à 1 pied, assez denses (même pendant la flo- raisôn), terminales, solitaires, multiflores, pédonculées : pédon- cule grêle, pubérule de même que les pédicelles , ordinairement d’un pourpre violet (de même que les bractées etle calice). Brac- tées grandes, ovales, longuement acuminées, acérées, imbriquées et recouvrant les fleurs avant l’épanouissement. Calice long d'environ 6 lignes, nerveux ; lèvres courtes : la supérieure ovale de même que les lobes de l’inférieure. Corolle longue de 18 lignes à 2 pouces , couverte à la surface externe d’un duvet laineux de couleur écarlate ; lèvre supérieure entière , très-ob- tuse ;{lèvre inférieure de moitié plus courte, défléchie, suboblon- gue, à lobes courts, obtus : les latéraux oblongs, réfléchis ; le moyen plus large, échancré, cymbiforme. Étamines presque aussi longues que la lèvre supérieure; connectif à branche anté- rieure filiforme, dressée, un peu inclinée au sommet, un peu plus longue que la branche postérieure: Style épaissi vers le sommet, débordant la corolle, bordé de poils rouges. Stigmates subulés : le‘supérieur* plus grêle et à peu près de moitié plus long que l’'inférieur. Cette espèce, imdigène du Mexique, se cultive comme arbuste d'ornement. B. Calice à lèvre supérieure un peu plus grande que la lè- vre inférieure. Corolle à lèvres très-courtes, subisomètres, d'un pourpre violet de méme que le calice et les bractées. SAUGE INVOLUCRÉE. — Salyia involucrata Cavan: Ice, tab. 105. — Bot. Reg. tab.-1205. — Bot. Mag. tab. 2872.—Sal- via lœvigata Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 2, tab. 1/7. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, acérées, légèrement crénelées, glabres, lisses, longuement pétio- lées, Faux-verticilles 6-12-flores, rapprochés. Calice subcam- 1484 CLASSE DES LABIATIFLORES. panulé, subcoriace, pubérule, à peu près aussi long que les pé- dicelles : lobes acuminé8-subulés. Corolle 3 à 4 fois plus ldngue que le calice ; tube glabre , ventru , resserré à la gorge ; lèvres beaucoup plus courtes que le tube : la supérieure velue. Éta- mines glabres. Style laineux verslesommet. Stigmates anisomèe- tres : le supérieur long, subulé, velu, révoluté au sommet ; l'in- fcrieur minime, dentiforme, glabre, obliquement horizontal. Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Tige et branches suffru- tescentes. Rameaux simples ou paniculés, feuillés, glabres, té- tragones. Feuilles larges de 1 à 3 pouces, penniveinées , d’un vert foncé en-dessus, d’un vert glauque en dessous; pétiole très- grêle, ordinatrement aussi long que la lame. Grappes denses pendant la floraison, solitaires, terminales, multiflores, courte- ment pédonculées ; rachis grêle, tétragone, cotonneux aux arti- culations, du reste glabre. Pédicelles grêles, pubérules et vis- queux de même que le calice. Bractées très-grandes’, ovales, ou ovales-elliptiques, acuminulées, ciliolées, avant la florai- son imbriquées et recouvrant les fleurs. Calice long de 5 à 6 lignes, 13-nervé ; lèvres courtes : la supérieure ovale de mème que les segments de la lèvre inférieure. Corolle longue de 15 à 18 lignes; tube fortement rétréci vers la base; lèvré supérieure droite , subobtuse, presque cotonneuse à la surface externe ; lé- vre inférieure subhorizontale , à lobes obtus, inégaux : les latée raux oblongs, réfléchis; le moyen cymbiforme. Gonnectif à branche antérieure filiforme, dressée, presque aussi longue que la lèvre supérieure , un peu plus courte que la branche posté- rieure. Style débordé par la lèvre supérieure. Sigmate à peine saillant. Cette espèce, originaire du Mexique, se cultive fréquemment dans les jardins. Genre ROMARIN. — Rosmarinus Linn. . . “ pl À . Calice ovoide-campanulé, bilabié : lèvre supérieure im- divisée; lèvre inférieure bifide; gorge nue. Corolle bila- biée , ringente ; tube saïllant, évasé au sommet , labre et FAMILLE DES LABIÉES. 485- inappendiculé en dedans; lèvre supérieure dressée, échan- crée ; lèvre inférieure horizontale, trilobée : les lobes laté- raux oblongs, dressés, le lobe moyen plus grand, concave, défléchi. Point d’étamines rudimentaires. Deux étamines fertiles, ascendantes, insérées à la gorge, débordant la lèvre supérieure. Filets 1-dentés à la base. Anthères linéaires, monothèques. Stigmates anisomètres : le supérieur très- court. Nucules lisses, oblongues, un peu comprimées : hile grand , ombiliqué. Arbrisseau. Feuilles coriaces , persistantes, opposées, linéaires, révolutées aux Lords : les jeunes en général fas- ciculées à l’aisselle des anciennes. Fleurs en courtes grap- pes soit immédiatement axillaires, soit terminant de courts ramules axillaires. Pédicelles courts; opposés, 1-bractéolés à la base. Calice-fructifère incliné, ouvert. RomaRIN OFFIGINAL. — Rosmarinus officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 159. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 14. Arbrisseau touffu, haut de 1 pied à 4 pieds. Tige dressée, souvent-tortueuse. Rameaux ligneux, grêles, effilés, dressés, ou ascendants , obscurément tétragones, garnis dans toute leur lon- gueur deramules axillaires, feuillus, en général courts, finalement florifères. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, larges au plus de 1 ‘2 ligne, glabres et luisantes en dessus, cotonneuses-incanes en dessous, sessiles, obtuses, ou pointues, en géneral mucronu- lées : Grappes 5-20-flores, dressées, très-denses à l’époque de la floraison. Bractées ovales ou ovales-lancéolées , acuminées-cus- pidées, cotonneuses de même que le pédoncule et les pédicelles. Calice à l’époque de la floraison cotonneux et long d’environ 2 lignes : lèvres courtes, presque égales : la supérieure dentiforme, pointue, ou quelquefois tridenticulée au sommet ; l’inférieure à 2 deuts profondes, triangulaires, pointues; calice-fructifère glabrescent, finement nerveux, long d’environ 4 lignes. Corolle d’un bleu terne, ou moins souvent blanche, longue de 4 à 6 li- gnes, Étamines et style arqués, déclinés, Nucules longues de # 186 CLASSE DES LABIATIFIORES. ligne ou un peu plus, brunes, luisantes , obtuses aux 2 bouts; hile jaunâtre, occupant près de la moitié inférieure de la face an- térieure. Cet arbuste, connu sous le nom vulgaire de Romarin, est commun dans le midi de l’Europe, et se cultive fréquemment dans les jardins des contrées plus septentrionales. On en retire une huile essentielle, donton fait usage en parfumerie, ainsi qu'à titre de remède tonique et excitant. En Italie, on emploie les feuilles du Romarin pour assaisonner le riz et d’autres aliments. Genre MONARDA. je Monarda Linn. Calice tubuleux, subcylindrique, 15-nervé, b-denté : dents presque égales; gorge poilue ou rarement glabre. Co- rolle bilabiée, ringente; tube infondibuliforme; lèvres étroites, presque égales : la supérieure concave , dressée, très-entière, ou échancrée; l’inférieuré défléchie, 3-lobée: lobes latéraux ovales, obtus; lobe moyen plus long, oblong, rétus, ou échancré. Deux étamines rudimentaires très-courtes. Deux étamines fertiles, ascendantes, insérées à la gorge de la corolle, débordant en général la lèvre su- périeure ; filets non-dentés; anthères médifixes, subli- néaires , dithèques : bourses divariquées ; connectif court, large. Stigmates subisomètres. Nucules lisses, trigones. Herbes vivaces ou bisannuelles. Feuilles pétiolées, ordi- nairement dentelées. Fleurs courtement pédicellées, agré- gées en capitules terminaux, ou en faux-verticilles axil- laires très-denses. Capitules ou fascicules accompagnés chacun d’un involucre de grandes bractées plus ou! moins colorées. Ce genre est propre à l'Amérique septentrionale ; les es- pèces suivantes se cultivent dans les parterres ; leurs fleurs sont très-élégantes, et toutes les parties de la plante ont une odeur aromatique agréable. FAMILLE DES LABIÉES. 187 A. Corolle écarlate , non-ponctuee. MowarDa DIDYME. — Monarda didyma Linn.— Bot. Mag. tab. jé — Monarda Kalmiana Pursh, Flor. Amer. di 1, tab. 1.— Monarda coccinea Mich. Racine rampante, vivace. Tiges glabres ou poilues, tétraëdres, fistuleuses, dressées, hautes de 1 pied à 2 pieds, ordinairement rameuses (du moins vers leur sommet). Rameaux simples, feuil- lés, plus ou moins divergents. Feuilles ovales, ou ovales-lancéo- lées, ou oblongues-lancéolées , acuminées , dentelées, arrondies ou cordiformes ou cunéiformes à la base, glabres ou pubérules en dessus, en général poilues en dessous (surtout à la côte et aux nervures) : les inférieures courtement pétiolées ; les supérieures sessiles ou subsessiles ; les caulinaires longues de 2 à 4 pouces; les raméaires plus petites. Capitules multiflores, très-denses, solitaires à l'extrémité de la tige et des rameaux, sessiles ou sub- sessiles. Bractées de coeur: pourpre ou violette, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées , très-en- tières , glabres , ou pubescentes, moins grandes que la dernière paire de feuilles. Pédicelles filiformes , dressés , longs de 1}, li- gne à 1 ligne. Galice long d’environ 3 lignes, d’un pourpre vio- let, glabre ou pubérule à la surface externe ; gorge poilue ; dents courtes, dressées , triangulaires-subulées. Corolle écarlate , lon- gue d'environ + pouce ; lèvres 3 fois plus courtes que le tube: la supérieure longuement débordée par les filets et le style. Nucules très-petites, brunâtres. B. Corolle carnée, ou lilas, ou rose , ou d’un pourpre violet , ponctuée. MonarDa commun. — Monarda fistulosa Linn. — Mill. Ie. tab. 122, fig. 2.— Reichenb. Ic. Exot. tab. 172.— Monarda allophylla Michx. Flor. Bor. Amer. — Monarda mollis Lim. — Reïchenb. 1. c. tab. 171. — Monarda media Link, Enum. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 98. — Monarda oblongata Pursh, Flor. Amer. Sept. — Monarda aliissima Wild. — 188 CLASSE DES LABIATIFLORES. Reichenb.-1. c. tab. 170.— Monarda purpurea Link, Enum. — Bot. Mag. tab. 145 . — Monarda violacea Hort. Par. — Monarda affinis Link, Enum. — Reichb. 1. c. tab. 182. — Monarda rugosa Hort. Kew. — Monarda menthæfolia Bot. Mag. tab. 2958. ' Racine rampante, vivace. Tiges glabres ou poilues , tétraë- dres, fistuleuses, dressées, hautes de 1 ‘/ pied à 3 pieds, sou- vent rougeâtres, ordinairement rameuses (du moins vers le som- met); rameaux dressés ou presque dressés, simples. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblon- gues-lancéolées, acuminées, ou pointues, dentelées, arrondies ou cordiformes à la base, glabres ou pubérules en dessus, pubéru- les ou presque cotonneuses en dessous, courtement pétiolées. Ca- pitules multiflores , très-denses , solitaires à l’extrémité de la üge et des rameaux, sessiles, ou subsessiles. Bractées violettes, ou roses, ou verdâtres, glabres, où pubérules, souvent ciliolées : les extérieures ovales, ou ovales-lancéolées;, ou lancéolces, sou- vent dentelées vers le sommet , moins grandes que la dernière paire de feuilles ; les intérieures linéaires-lancéolées, on linéaires, ou subuices. Pédicelles filiformes, dressés, longs de ‘/: ligne à x ligue. Calice glabre ou pubescent, long de 4 à 5 lignes, violet, ou verdâtre; gorge poilue; dents courtes, dressées, triangulaires- subulées. Corolle carnée, ou lilas, ou rose, ou d’un pourpre violet, longue d'environ 1 pouce; lèvres 2 fois plus courtes que le tube : la supérieure plus ou moins longuement débordée par les étamines et le style. Nucules très-petites, brunätres. IVe TRIBU. LES SATURÉINÉES. — SATUREINEÆ ; : Benth. Calice 5-denté ou bilabié : lèvre supérieure tridentée; le- vre inférieure bifide. Corolle à tube non-saillant ; limbe bilabié : lèvre supérieure entière ou bifide ; lèvre inférieure 3-fide. Étamines distantes, rectilignes ; FAMILLE DES LABIÉES. 189 divergentes, isometres, ou les supérieures soit plus courtes, soit abortives. . Genre ORIGAN. — Origanum Tourn. Calice ovale-tubuleux, 5-denté , 10-ou 13-nervé; gorge barbue ; dents jsomètres, ou les 2 inférieures plus courtes. Corolle à tube cylindrique, graduellement évasé au som- met, imberbe en dedans, inclus, ou peu saillant ; lèvre su- périeure droite, échancrée, plane, subhorizontale ; lèvre inférieure déclinée, à 3 lobes presque égaux. Etamines 4, saillantes, distantes : les 2 inférieures un peu plus longues; filets glabres; anthères dithèques : bourses obliquement parallèles, séparées par un connectif trigone. Style fili- forme! aussi long que les étamines. Stigmates isomètres, pointus. Nucules lisses, subglobuleuses. Herbes , ou sous-arbrisseaux. Feuilles tiès-entières ou dentées. Fleurs en épillets denses, terminaux, aphylles, bractéolés : bractées 1-flores, concaves , colorées , imbri- quées. Corolle petite, blanchâtre, ou pourpre. OniGAN commun. — Origanum vulgare Linn.—Flor, Dan. tab. 1581. — Engl. Bot. tab. 1143.—Curt. Lond. 5, tab. 30. — Origanum humile Desfont. Hort. Par. — Origanum virens Link, — Origanum creticum De Cand. Flor. Franc. Racine vivace, polycéphale, rameuse. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, dressées , herbacées , tétragones, pubescentes, ordi- nairement rougeàtres, paniculées au sommet, garnies inférieure- ment de courts ramules stériles. Ramules florifères ordinaire- ment trifurqués, disposés en panicule pyramidale ou subfastigiée. Feuilles pétiolées, ovales, ou ovales-oblongues, arrondies à la base, subobtuses, très-entières, ou légèrement dentées, finement veineuses, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées (deglandulestransparentes)en dessous, plus ou moins pubescentes aux 2 faces (ou quelquefois glabres en dessous). Épillets en gé- néral agrégés (5 à 6) au sommet des ramules, subsessiles, longsde 190 CLASSE DES LABIATIFLORES. quelques lignes à r pouce, subglobuleux, ou oblongs, ou ovoïdes. Bractées ovales ou elliptiques , pointues, de couleur wiolette ou pourpre (du moins vers le sommet), églanduleuses, plus longues que le calice, imbriquées sur 4 rangs. Galice pubeseent, finement ponctué de glandules jaunes. Dents égales, ovales, poin- tucs, conniventes après la floraison , distantes à la maturité du fruit, Corolle longue de 2 ‘/, lignes, pourpre, ou moins souvent blanchâtre, pubérule à la surface externe : lèvre supérieure ovale, profondément échancrée ; lèvre inférieure à lobes ovales, obtus, quelquefois crénelés , le lobe moyen un peu plus large que té lobes latéraux. Antibes pourpres. Nucules Li 1 brunes, obtuses aux deux bouts. Cette espèce , nommée vulgairement Grand Origan, Marjo- laine bâtarde, Marjolaine sauvage, où Marjolaine 4° Angle- terre, v’est pas rare dans les pelouses sèches et découvertes. La saveur de cette plante est très-aromatique. L’infusion des feuilles et des sommités fleuries de l’Origan s'emploie comme remède sto- machique et stimulant. ! Genre MARJOLAINE. — Majorana Town. Calice 1-labié, à tube minime, subcampanulé; lèvre (supérieure) large, plaue, suborbiculaire, très-entière, ou tridenticulée au sommet, 1-dentéede chaque côté à la base; gorge imberbe. Corolle, étamines, pistil et péricarpe comme dans le genre Orisanum. Herbes, ou Me Rare Feuilles très- entières ou dentées. Fleurs en épillets très-denses, subglobuleux, ter- minaux, aphylles, bractéolés; bractées 1-flores, concaves, non-colorées, laineuses, imbriquées, recouvrantes. MARJOLAINE CULTIVÉE.—Majorana hortensis Mænch, Meth. — Origanum Majorana Lion. — Blackw. Herb. tab. 319. — Origanum majoranoides Willd. Plante suffrutescente ou annuelle. Tige haute de ‘pied à r pied, très-rameuse (dès la base), dressée, obscurément tétragone , souvent rougeâtre, cotonneuse de même que les rameaux. Feuil- FAMILLE DES LABIÉES, 491 les elliptiques ou elliptiques-oblongues , obtuses, très-entières, rétrécies à la base, pétiolées , finement pubescentes, subincanes. Épillets agrégés (en général au nombre de 3) à l'extrémité de la tige et des ramules ; petits, pubescents. Bractées suborbicu- laires, très-obtuses, à peine plus grandes que les calices. Calice à lèvre obovale , très-entière. Corolle petite, blanche : lèvre in- férieure à lobes subobtus, presque égaux. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Marjolaine, est originaire d'Orient ou du nord de l'Afrique ; on la cultive fréquem- ment dans les jardins ; toute la plante a une saveur aromatique et agréable; l’on s’en sert à l’assaisonnement. Genre THYM. — Thymus Tourn. Calice ovoïde ou tubuleux, 13-nervé, un peu gibbeux à la base, bilabié :, lèvre supérieure recourbée, 3-dentée ; lèvre inférieure 2-partie, à segments subulés ; gorge bar- bue. Corolle à tube cylindrique, imberbe, graduellement évasé au sommet ; lèvre supérieure horizontale, rectiligne, plane, échancrée; lèvre inférieure défléchie, à 3 lobes presque égaux. Étamines 4, didynames , rectilignes, dis- tantes, ordinairement saillantes ; filets glabres; anthères dithèques : bourses parallèles, séparées par un connectif linéaire. Süigmates subulés , subisomètres, papilleux au sommet. Style aussi long que les étamines. Nucules ellip- soïdes ou subglobuleuses , lisses. Sous-arbrisseaux. Feuilles petites, très-entières, veineu- ses, souvent révotutées aux bords. Faux-verticilles axil- laires, ou rapprochés en épis terminaux plus ou moins denses. Bractées colorées ou plus souvent foliacées. Section SERPYLLUM Benth, Les 3 dents supérieures du calice courtes, lancéolées. Brac- tées ou feuilles-florales non-colorées. Taym Senporer. — Thymus Serpyllum Linn. — Engl. Bot. tab, 1514.—Vaill. Par. tab. 32, fig. 6 ed 9; tab. 35, fig. 492 CLASSE DES LABIATIFLORES. 4o. — Flor. Dan. tab. 1164. — Thymus angustifolius Pers. — Thymus Chamædrys Fries.— Thymus lanuginosus Link. Schk. — Thymus montanus Waldst. et Kit. Plant. Hungar. tab. 91. — Thymus nummularius Bieb. Flor. Taur. Cauc.— Thymus majoranæfolius Desfont. Hort. Par.—Thymus pule- gioides et Cunilathymoides Linn.—Thymus AGIR und. et Kit. Plant. Hung. tab. 147. Tiges suffrutescentes, procombantes. Rameaux-florifères ascen- dants au sommet. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou arrondies, ou sublinéaires, obtuses, courtement pétiolées, ordinairement ciliées, plus ou moins ponctuées : les florales plus petites mais conformes aux inférieures. Faux-verticilles 12-24-flores, tantôt rapprochés en capitules terminaux, tantôt plus ou moins éloi- gnés. Sous-arbrisseau diffus, multicaule, us ÉrOS glabre, tantôt plus ou moins velu ou pubescent. Racine longue, pivo- tante, rameuse, fibrilleuse, ligneuse. Tiges grèles, obscurément tétragones , ordinairement très-rameuses, atteignant jusqu’à 1 pied de long, quelquefois radicantes à la base. Rameaux-flori- fères longs de 1 pouce à 6 pouces, simples , herbacés , feuillus. Feuilles de forme et de grandeur très-variables, glabres et d’un vert luisant en dessus , d’un vert pâle en dessous , subcoriaces, rétrécies ou arrondies à la base. Pédicelles dressés, accompagnés chacun d’une petite bractée. Calice ovoïde, horizontal à l’époque de la floraison, puis nutant ; lèvre supérieure ovale, à dents Jan- céolées ou triangulaires-ovales , pointues; lèvre inférieure à la- nières subulées, en général fortement ciliées. Corolle en général uu peu plus longue que le calice, pourpre , ou lilas , ou moins souvent blanche, en général pubérule à la surface externe ; lèvre supérieure ovale, ou presque carrée, légèrement échancrée, fina- lement réfléchie ; lèvre inférieure à lobes ovales, très-obtus, très- entiers : le moyen à peine plus grand que les latéraux. Filets glabres, saillants, ou inclus dans le tube (dans ce cas les anthères sont abortives). Style ordinairement saillant. Nucules petites, brunes. Cette espèce , nommée vulgairement Thym sauvage, Serpo- FAMILLE DES LABIÉES. 195 let, ou Pillolet, est commune sur les pelouses sèches ; elle fleu- rit en juin, juillet et août. La plante a une odeur aromatique agréable, quelquefois semblable à celle du citron, et une saveur âcre un peu amère; son infusion s’emploie comme stomachique, antispasmodique , et emménagogue. Le Serpolet est une nourri- ture excellente pour les moutons. Taym euLzTiVE. — Thymus vulgaris Linn. — Blackw. Herb. tab. 2r1.—Nees, Off. Pflanz, tab. 182.—Schk. Handb. tab. 164. Tiges ascendantes ou dressées, ligneuses. Feuilles linéaires, ou oblongues , ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , pointues, révolutées aux bords , sessiles , pubérules-incanes (du moins en dessous) , pénctuées : les florales lancéolées, obtuses. Faux-verticilles 12-40-flores, tantôt éloignés, tantôt rapprochés en capitules terminaux. Sous-arbrisseau touffu, haut de 3 à 8 pouces. Racine rameuse, ligneuse, multicaule. Tiges très-rameuses dès la base : les jeunes tétragones, incanes ; les adultes ligneuses, quelquefois radicantes à la base. Ramuies flonifères grêles, herbacés , tétragones , co- tonneux-incanes, simples, feuillus. Feuilles longues de 3 à 6 li- gnes, subcoriaces , d'un vert glauque en dessus : les jeunes fas- ciculées aux aisselles des anciennes. Fleurs semblables à celles du Thymus Serpyllum. Cette espèce, qu’on désigne plus spécialement par le nom vulgaire de Thym, croit dans l’Europe méridionale ; on la cul- tive fréquemment dans les jardins, à titre de plante condimen- taire; elle a une saveur agréable, et plus pénétrante que celle du Serpolet. L'huile essentielle de Thym entre dans plusieurs pré- parations cosmétiques. Genre SATURÉIA. — Satureia Linn. Calice campanulé, 10-nervé, 5-denté; dents égales; gorge imberbe. Corolle à tube cylindrique, évasé au som- met, peu ou point saillant, insberbe en dedans ; lèvre supé- rieure horizontale, droite, plane, obtuse, très-entière ou BOTANIQUE, PHAN, Te IX 15 1494 CLASSE DES LABIATIFLORES. échancrée; lèvre inférieure défléchie ou déclinée , trifide : lobes obtus, presque égaux. Etamines 4, didynames , sub- rectilignes, conniventes au sommet, distantes inférieure- ment: les inférieures saillantes; filets filiformes ; anthères dithèques : bourses obliquement adnées, conniventes au sommet , séparées par un connectif triangulaire. Style fili- forme, aussi long queles étamines. Stigmates subulés, sub- isomètres. Nucules ovoides ou oblongues, obscurémenttri- gones, obtuses ou apiculées au sommet. | Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles petites , très-en- tières. Fleurs en faux-verticilles soit axillaires, soit rap- prochés en capitules terminaux. Pédicelles bractéolés ou ébractéolés. SATURÉrA CULTIVE. — Satureia hortensis Linn. — Schk. Handb. tab. 156. | Herbe annuelle, touffue, haute de 5 à 10 pouces. Racine pi- votante, rameuse, grêle. Tige rameuse dès ia base, dressée; sou- vent rougeâtre, obscurément tétragone, poilue de même que les rameaux; rameaux plus ou moins divergents, ascendants à la base, subfastigiés. Feuilles lancéolées-linéaires, ou linéaires- oblongues , pointues, subcoriaces, un peu luisantes, ponctuées, glabres, ou pubérules, 1-nervées, quelquefois ciliolées à la base, rétrécies en pétiole tres-court. Cymules sessiles ou subsessiles, axillaires, subunilatérales, lâches, 3-7-flores, plus ou moins éloignées ; pédicelles tres-courts, tantôt ébractéolés, tantôt accom- pagnés de bractéoles linéaires. Galice glabre ou pubérule, ponc- ué : dents subulées, dressées , ciliolées, aussi longues que le tube. Corolle débordant à peine les dents calicinales, de couleur lilas, pubérule à la surface externe; lèvre supérieure courte ; large, échancrée ; lèvre inférieure à lobes courts, ovales-arron- dis : le moyen échancré. Étamines débordées par les lobes de la corolle; anthères violettes. Nucules ellipsoïdes, obtuses. Gette espèce , connue sous le nom vulgaire de Sariette , croît dans l'Europe méridionale; on la cultive comme plante condi- mentaire; sa saveur est aromatique et très-agréable, FAMILLE DES LABIÉES. 195 . Genre HYSSOPE. — Hyssopus Tourn. Calice tubuleux, cylindrique, 15-nervé, 5-denté; dents égales ; gorge non- barbue. Corolle à tube grèle, infondi- buliforme, inclus, imberbe en dedans; lèvre supérieure horizontale, ovale, bifide, droite, plane; lèvre inférieure défléchie, trifide : les lobes latéraux courts, le moyen beaucoup plus grand, obcordiforme. Etamines 4, didyna- mes, rectilignes, divergentes au sommet, plus longues que la corolle; filets filiformes ; anthères dithèques : bourses linéaires, divariquées. Style aussi long que les étamines. Stigmates subulés , subisomètres. Nucules ovoïdes, er nes, finement chagrinées. Herbe vivace , suffrutescente à la base. Rameaux flori- fères efülés, herbacés. Feuilles petites, très-entières, ponc- tuées , vertes aux 2 faces. Cymules axillaires, courtement pédonculées, unilatérales, bractéolées : les inférieures plus ou moins éloignées ; les supérieures rapprochées en épi. Hyssore oFricinar. — Hyssopus officinalis Linn. — à : Comuux (vulgaris Benth.). — Hyssopus officinalis Jacq. Flor. Austr. tab. 254.— Bull. Herb. tab. 322.— Hys- sopus ruber Bernh.— Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblon- ques, ou lancéolees-linéaires. — $ : À LarGEs FEUILLES (/atifolius Benth.).— Æyssopus myr- tifolius Desfont. Hort Par. —Hyssopus Fischeri et H. alo- pecuroides Hortul. — Feuilles assez larges , elliptiques. — 7 : À reuILLEs ÉrRoITEs (angustifolius Benth.). — Hysso- pus añgustifolius Bieb. Flor. Taur. — Bot. Mag. tab 2290. —- Hyssopus orientalis Wild. — Hyssopus caucasicus Spreng. -— Feuilles lancéolées-linéaires, où linéaires-lan- céolées. Racineligneuse, rameuse, polycéphale. Tiges adultesligncuses, diffuses ; courtes , très-rameuses. Rameaux longs de 1 pied à 2 196 CLASSE DES LABIATIFLORES. pieds, herbacés, eftilés, dressés , simples, ou moins souvent pa- nicuiés au sommet, feuillus, pubérules, ou glabres de même que toutes les autres parties de la plante , ou moins souvent poilus, tétragones. Feuilles opposées-croisées, sessiles, pointues, ou ob- tuses, planes, ou subrévolutées aux bords, 1-nervées , d’un vert foncé, luisantes en dessus. Cymules 5-15-flores. Bractées con- formes aux feuilles, mais plus petites. Bractéoles linéaires ou lan- céolées-linéaires, mucronées. Galice à dents ovales, acuminées, acérées. Corolle bleue (par variation rose , ou violette, ou blan- che), pubérule à la surface externe; tube à peu près aussi long que le calice ; lèvre supérieure fendue jusqu’au tiers de sa lon- ueur, plus courte que la lèvre inférieure, finalement réfléchie aux bords; lèvre inférieure à lobes latéraux ovales, subhorizon- taux; lobe moyen à lanières divariquées, oblongues. Filets bleuâtres, Anthères d’un bleu noirâtre. Nucules petites, obtuses. Cette plante, connue sous le nom d’Æysope, est commune dans l’Europe méridionale. On la cultive dans les jardins. L’o- deur de l’Hysope est forte mais agréable, sa saveur aromatique et piquante; 1l possède des propriétés toniques et stimulantes ; dans beaucoup de contrées il s’en fait un usage culinaire assez fréquent. Ve TRIBU. LES MÉLISSINÉES. — MELISSINEÆ Penth. Calice 10-13-nervé, 5-denté, ordinairement bilabie. Co- rolle bilabiée; tube en général saillant; lèvre supe- rieure entiere ou bifide; levre inférieure 3-fide. Éta- mines, ascendantes : les 2 supérieures ( quelquefois abortives) plus courtes. Genre MELISSE. — Melissa Linn. Calice subcampanulé, bilabié, 13-nervé, 3-caréné en dessus, ouvert après la floraison; gorge poilue; lèvre FAMILLE DES LABIÉES. 497 supérieure ascendante , 3-denticulée ; lèvre inférieure 2-partie. Corolle à tube infondibuliforme, ascendant, im- berbe, à peine plus long que le calice ; lèvre supérieure droite, horizontale, un peu voütée, échancrée , carénée au dos; lèvre inférieure 3-fide : lobes ovales : le moyen plus grand que les latéraux. Etamines 4, didynames, con- niventes par paires au sommet ; filets filiformes ; anthères dithèques : bourses finalement divariquées. Style aussi long que les étamines. Stigmates isomètres, subulés. Nucules oblongues, arrondies au sommet, rétrécies à la base. Herbe vivace. Feuilles opposées, crénelées. Cymules axillaires, pauciflores, subsessiles, accompagnées ‘hacune d’une paire de bractées foliacées ; pédicelles courts, brac- téolés, réclinés après la floraison. Méursse orricinaLe.— Melissa officinalis Linn.— Blackw. Herb. tab. 27.— Melissa graveolens Host. Austr. — Melissa romana Mill. Dict. — Melissa hirsuta Balb. — Melissa cor- difolia Pers.— Melissa altissima Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 579. Plante touffue, tantôt presque ylabre, tantôt plus ou moins pubescente ou velue. Racine pivotante, rameuse , polycéphale. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds , dressées ou ascendantes , té- tragones, rameuses dès la base ; rameaux ascendants, ou plus ou moins divergents, grêles, effilés, tétragones, en général simples. Feuilles longues de 1}, pouce à 3 pouces, rugueuses, veineuses, d’un vert foncé , profondément crénelées ou dentées , en général pubérules : les inférieures cordiformes, ou cordiformes-orbicu- laires, ou ovales, plus ou moins longuement pétiolées ; les flo- rales ovales, ou obovales, ou elliptiques, ou suborbiculaires, courtement pétiolées , souvent pointues , en général cunéiformes vers leur base. Faux-verticilles tous éloignés , longuement dé- bordés par les feuilles. Cymules 3-6-flores, subunilatérales ; pédicelles plus courts que le calice. Bractées ovales , pointues, en général tres-entieres, plus courtes que le calice. Cilice poilu ; 498 CLASSE DES LABIATIFLORES, lèvre supérieure tronquée, à dents très-courtes, mucronces ; lèvre inférieure un peu plus longue que la supérieure, à lanières ovales, acuminées, courtement aristées. Corolle avant la florai- son jaunâtre, puis blanche ou rougeâtre , de moitié plus longue que le calice; lèvre inférieure poilue vers la base. Étamines dc- bordées par la lèvre supérieure. Nucules longues à peine de x ligne, minces , lisses, d’un brun noirâtre. Cette plante , nommée vulgairement Citronnelle, Herbe de Citron, Mélisse citronnée, Citronade , Poncirade, ou Piment des ruches, est commune dans l’Europe méridionale; elle se cul- tive fréquemment dans les jardins. Toutes les parties de la Mé- lisse, mais surtout les jeunes feuilles , ont une saveur et une odeur agréables, approchant de celles de l’écorce de citron ; leur infusion s’emploie fréquemment comme antispasmodique, comme stomachique, comme diurétique et emménagogue ; il en est de même de l’eau de Mélisse, qu'on obtient par la distillation des feuilles de la plante. VE TRIBU. LES SCUTELLARINÉES. — SCUTEL- LARINEÆ Benth. Calice bilabié : lèvre supérieure entière ou tridentée, tronquée. Corolle bilabice, à tube ascendant. Etami- nes À, ascendantes, didynames, recouvertes par la le: vre supérieure. Genre SCUTELLAIRE, — Seutellaria Linn. Calice court, campanulé, bilabié, fermé après la florai- son, se rouvrant à la maturité en se séparant jusqu’à la base en 2 valves caduques; lèvres subisomètres , très-en- tières, arrondies : la supérieure munie d’un appendice dorsal (squamiforme) accrescent. Corolle à tube clavi- forme ou ventru, long, ordinairement redressé et géniculé FAMILLE DES LABIÉES. 499 au-dessus de sa base ; lèvre supérieure voütée ou rarement presque plane, rectiligne, ou courbée, échancrée où arron- die au sommet, en général bi-auriculée à la base ; lèvre inférieure autele ou déclinée, convexe, ordinairement indivisée (trilobée lorsque la lèvre supérieure est inauri- culée), échancrée au sommet. Etamines 4 : les 2 inférieures plus longues; filets filiforimes ; anthères rapprochées 2 à 2, ciliées : celles des 2 étamines inférieures monothèques ; celles des 2 supérieures dithèques {à bourses obliques, séparées par un large connectif triangulaire), cordiformes, ou réniformes. Style filiforme. Stigmates anisomètres : le supérieur très-court. Nucules chagrinées ou tuberculeuses, submédifixes, portées sur un court gynophore columnaire récliné. Radicule descendante, repliée. Herbes annuelles ou vivaces (rarement suffrutescentes). Feuilles très-entières, ou dentées, ou pennatifides. Fleurs en grappes ( feuillées ou bractéolées ) terminales ou rare- ment axillaires. Valves du calice fructifère concaves : la supérieure tombant quelque temps avant l’inférieure. Ce genre diffère de presque toutes les autres Labiées par la structure du pistil et des graines, ainsi que par la sin- gulière conformation du calice fructifère, qui ressemble à un casque garni d’une visière baissée. À. Feuilles florales graduellement plus petites, mais sembla- bles aux autres feuilles. Pédicelles solitaires, axillaires, opposés, courts, unilaléraux , 2-bractéoles au-dessus du milieu , défléchis après la floraison ; bractéoles minimes, sétiformes. SCUTELLAIRE COMMUNE. — Scutellaria galericulata Linn. — Engl. Bot. tab. 523. — Flor. Dan. tab. 637. — Cassida galericulata Mœnch, Meth. + Herbe vivace, haute de ‘2 pied à r ?/, pied, glabre, ou legè- rement pubescente. Rhizome rampant , tétragone , articulé, ra- dicant aux articulations. Tige dressée, grêle, feuillue, tétragone, 200 CLASSE DES LABIATIFLORES. ordinairement rameuse dès la base, souvent rougeâtre ; rameaux ascendants ou divergents, effilés, tantôt subfastigiés, tantôt iné- gaux ou très-courts, feuillus , ordinairement simples , floriferes presque dès leur base. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéo- lées, pointues, ou subobtuses, légérement crénelées, cordiformes ou cordiformes-bilobées à la base, courtement pétiolces, veineu- ses, minces, d’un vert gai; veines souvent rougeâtres. Fleurs en grappes terminales très-lâches ; pédicelles filiformes, à peine plus longs que les pétioles, ou plus courts, dressés pendant la floraison. Calice accrescent , glabre , verdâtre, à l’époque de la floraison horizontal et long d'environ 2 lignes, plus tard ren- versé. Corolle longue de 6 à 9 lignes, d’un violet clair, en géné- ral pubérule à la surface externe; tube claviforme, ventru au sommet, gibbeux et géniculé au-dessus de la base, redressé ; lèvre supérieure voûtée, subfalciforine , inclinée, échancrée au sommet, bi-auriculée à la base : auricules courtes, obtuses, ré- volutées ; levre inférieure ovale, obtuse, indivisée, à peu près aussi longue que la supérieure. Étamines débordées par la lèvre supérieure ; anthères bleuâtres : les 2 supérieures réniformes. Nucules petites, subglobuleuses, jaunûtres, tuberculeuses. Cette plante est commune dans les prés marécageux ou tour- beux, et autres localités humides; elle est amère et astringente; on l cb jadis comme fébrifuge. B. Feuilles florales supérieures réduites à des bractées ( fo- liacées ) plus courtes que les fleurs. Pédicelles solitaires, axillaires, opposés, courts , unilatéraux , dibractéolés à la base, apprimés et non défléchis après la floraison ; brac- téoles minimes , sétiformes. SCUTELLAIRE À GRANDES FLEURS. — Scutellaria macrantha Fisch. — Reichenb. Plant. Crit. tab. 488. Herbe vivace, touffue, haute de ‘}, pied à 1 pied. Tiges as- cendantes, raides, tétragones, feuillues, ordinairement rameuses dès la base, glabres, ou finement pubescentes aux angles ; ra- meaux eflilés, feuillus, grêles, simples, ou rameux vers leur FAMILLE DES LABIÉES. 201 sommet, plus ou moins divergents, ou ascendants, en générai subfastigiés. Feuilles oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-oblongues , subobtuses, très-entières , rétrécies à la base, sessiles, ou subsessiles, ciliolées, fermes, d’un vert foncé et gla- bres ou pubérules en dessus , d’un vert glauque et tres-glabres en dessous : les florales inférieures conformes aux autres ; les su- périeures graduellement plus petites, ovales, Jonguement dé- bordées par les corolles. Fleurs en grappes terminales , unilaté- rales, assez denses. Pédicelles raides , épaissis et plus ou moins inclinés au sommet, à peu près aussi longs que le calice. Calice pubescent, à l’époque de la floraison horizontal et long d’environ 2 lignes, plus tard renversé, très-amplifié; lèvres arrondies, tronquées. Corolle longue de 8 à 12 lignes, pubérule à la sur- face externe , panachée de bleu et de blanc ; tube beaucoup plus long que le calice, géniculé et gibbeux au-dessus de la base, redressé, tres-évasé et ventru vers le haut ; lèvres courtes, sub- isomètres : la supérieure voüûtée, arquée , inclinée, bi-auriculée à la base; lèvre inférieure subovale. Étamines débordées par la lèvre supérieure. Nucules petites, subglobuleuses, tuberculeuses, chagrinées. Cette espèce, indigène de la Daourie et du nord de la Chine, se cultive comme plante de parterre. VIII. TRIBU. LES NÉPÉTÉES. — WNEPETEÆ Benth. Calice subbilabie : les dents supérieures plus grandes. Corolle incluse ou saillante, bilabice; lèvre supérieure plus ou moins voütée; lèvre inférieure déclinée. Éta- mines 4, didynames ( les inférieures plus longues), as- cendantes, ou divergentes. Genre GLÉCHOMA. — Glechoma Linn. Calice tubuleux, cylindracé, 5-denté, imberbe, 15- nervé, à orifice oblique. Corolle à tube saillant, grêle , 202 CLASSE DES LABIATIFLORES. ventru au sommet; lèvre supérieure droite, horizontale, carénée, profondément 2-labée; lèvre inférieure plane, plus longue, trifide : lobes anisomètres, le moyen plus orand, obcordiforme. Etamines 4, parallèles, ascendan- tes; anthères dithèques, bilobées, rapprochées 2 à en forme de croix : bourses divergentes. Style aussi long que les étamines. Stigmates subulés. Nucules ellipsoïdes, lisses, arrondies au sommet. Herbe vivace, rampante. Feuilles longuement pétio- lées, profondément crénelées. Cymules axillaires, soli- taires, triflores, courtement pédonculées;, pédicelles courts, bractéolés. réfléchis après la floraison. GLÉCHOMA commun. — Glechoma hederacea Linn. — Flor. Dan. tab. 789. — Engl. Bot. tab. 853. — Glechoma heterophylla Opitz. — Glechoma hirsuta Waldst. et Kit. Hungar. tab. 110. Tiges grèles, longues , décombantes , radicantes aux articula- tions ; rameaux-florifères ascendants, simples , fewillés, tétra- gones, glabres , ou poilus , longs de 3 à 8 pouces. Feuilles gla- bres, ou pubescentes, ou poilues , cordiformes , ou cordiformes- triangulaires , ou rémiformes , obtuses , minces , rugueuses, d’un vert gai. Cymules unilatérales, longuement débordées par les feuilles, dressées pendant la floraison ; bractéoles petites, subu- lées. Calice à dents ovales, ou ovales-lancéolées , ou sublancéo- lées, aristées, subisomètres, 1 à 2 fois plus courtes que le tube. Corolle longue de 6 à 7 lignes, d’un violet clair ; gorge hérissée de poils claviformes. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Lierre-ter- restre, Terretie, Rondotte, ou Herbe de Saint-Jean, estirès- commune dans les baies et les bois ; elle fleurit en mai et en juin ; sa saveur est aromatique et un peu amère. L'infusion du Lierre-terrestre est légèrement excitante et tonique : elle passe pour un excellent remède pectoral. FAMILLE DES LABIÉES, 205 Genre MOLDAVICA. — Moldavica Mœnch. Calice imberbe, tubuleux, 10-nervé, 2-labié : lèvre su- périeure grande, 3-dentée ; lèvreinférieure petite, profon- dément 2-fide. Corolle à tube longuement saillant, campa- nulé et ventru au sommet ; lèvresupérieurevoütée, arquée, inclinée , bilobée au sommet; lèvre inférieure 3-lobée : le lobe moyen obcordiforme, beaucoup plus grand que les lobes latéraux. Étamines 4 ; filets ascendants, parallèles, réclinés, 1-dentés au sommet; anthères dithèques: bourses divariquées, superposées. Style aussi long que les éta- mines. Stigmates isomètres, subulés. Nucules oblongues, lisses, tronquées au sommet. Herbe annuelle. Feuilles pétiolées, profondément den- tées : les florales conformes aux autres, mais graduelle- ment plus petites. Fleurs en grappes terminales, inter- rompues, feuillées ; faux-verticilles pauciflores ; pédicelles courts, dressés, axillaires, accompagnés de bractoles pen- natifides (à lanières aristées). Mozpayica roncrué. — Moldavica punctata Moaœnch, Meth. — Dracocephalum Moldavica Linn. — Blackw. Herb. tab. 551, — Lamk. Il. tab. 513, fig. 1. — Nees, Off. Pflanz. tab. 183. Plante haute de 6 à 18 pouces , finement pubérule sur toutes ses parties herbacées. Racine grêle, pivotante. Tige dressée, té- tragone, en général rameuse dès la base ; rameaux ascendants, ou plus ou moins divergents, cffilés , feuillés, simples, ou garnis de courts ramules axillaires. Feuilles oblongues ,.ou oblongues- lancéolées, obtuses, d’un vert gai, ponctuées en dessous (de glandules résineuses } : les inférieures arrondies ou cordiformes à la base , longuement pétiolées, à dents obtuses ; les supérieures cunéiformes à la base, à dents pointues et souvent en partie aris- tées. Faux-verticilles 4-8-flores, plus ou moins rapprochés, débor- dés parles feuil'es florales. Bractéoles lancéolées, foliacées, persis- tantes, plus courtes que les calices, Pédicelles longs de 1 ligne à 2 204 CLASSE DES LABIATIFLORES. lignes. Galice long de 4 à 5 lignes, fermé après la floraison ; lèvre supérieure un peu voütée , à dents ovales, acuminées, mucro- nées ; lèvre inférieure à lanières ovales-lancéolces, courtement aristées. Corolle d’un violet clair, ou blanche, longue d'environ 1 pouce ; lèvres courtes. Nucules petites , d’un brun noirâtre. Cette plante, originaire de la Russie méridionale , se cultive dans les parterres ; elle fleurit en été; ses feuilles ont une saveur aromatique semblable à celle de la Mélisse. | IX° TRIBU. LES STACHYDÉES. — STACHYDEÆ Benth. Calice irrèégulièrement veineux, ou 5-10-nervé, 3-10- dente, quelquefois subbilabie. Corolle bilabice ; tube inclus ou saillant, souvent garni (en dedans) d’une barbe annulaire; lèvre supérieure plane ou voütee, entière ou échancrée ; lèvre inférieure trifide. Étami- nes 4, didynames (les supérieures plus courtes ), as- cendantes, toutes fertiles (rarement les anthères des inférieures sont stériles). Genre PHYSOSTÉGIA. — Physostegia Benth. Calice turbiné ou obconique, obscurément 10-nervé, imberbe, profondément 5-denté, après la floraison ouvert, reuflé, campanulé ; dents presque égales. Corolle à tube saillant, infondibuliforme, renflé au sommet, un peu courbé, imberbe; lèvre supérieure voûtée, presque droite, obtuse, entière; lèvre inférieure un peu déclinée, trilobée : le lobe moyen échancré, grand ; leé lobes latéraux courts, obtus. Étamines 4, ascendantes , réclinées et distantes au sommet : les 2 inférieures un peu plus longues, subsail- lantes ; filets linéaires-filiformes ; anthères dithèques, cor- diformes, échancrées au sommet; bourses parallèles, con- FAMILLE DES LABIÉES. 205 tigües. Style filiforme , aussi long que les étamines. Stig- mates subulés, subisomètres. Nucules lisses, oblongues, triédres, Herbe vivace. Feuilles caulinaires dentelées, sessiles. Fleurs en grappes terminales ou axillaires et terminales, spiciformes , longues , ininterrompues ; pédicelles épars (les inférieurs quelquefois subopposés) ou subverticillés, courts, dressés, naissant chacun à l’aisselle d’une petite bractée foliacée et persistante. Corolle grande, pourpre. PuysosréerA DE VirGINIE.—Physostegia virginiana Benth. Labiat. p. 504. — Dracocephalum virginianum Linn. — Bot. Mag. tab. 467. — Dracocephalum lancifolium Mœnch, Meth. — Dracocephalum denticulatum Hort. Kew.— Bot. Mag. tab. 214. — Dracocephalum speciosum Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 93. — Dracocephalum obovatum Elliot. Sketch. Plante haute de 1 :/, pied à 3 pieds, en général très-glabre, moins souvent finement pubérule. Racine rameuse, polycéphale. Tiges grèles, dressées, tétraèdres, feuillues, tantôt presque sim- ples, tantôt paniculées au sommet. Feuilles d’un vert gai, lisses, 1-nervées, très-finement veinées, en général luisantes en dessus : les radicales (nulles chez les plantes floriféres) oblongues-obo- vales, ou obovales, ou subspathulées, très-entières, obtuses, pé- tiolées, roselées ; les caulinaires et les raméaires lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou linéaires-lancéolées , ou rarement lan- céolées-obovales, très-pointues, plus ou moins profondément dentelées (soit presque dès leur base, soit seulement à partir du milieu), ou denticulées; les ramulaires souvent très-entières. Grappes en général ternées au sommet de la tige, et solitaires à l'extrémité des ramules, ou axillaires et terminales , dressées , multiflores, denses longues de 4 à 18 pouces. Bractées très-en- tières, sessiles , acérées : les inférieures ovales-lancéolées ou ovales, quelquefois débordant le calice; les supérieures gra- duellement plus courtes, oblongues-lancéolées, ou linéaires-lan- céolées , ou subulées. Pédicelles plus courts que le calice, en 206 CLASSE DES LABIATIFLORES. général épars et plus ou moins rapprochés. Calice herbacé, sou- vent pubérule, à l’époque de la floraison long de 2 à 3 lignes , finalement long de 4 à 5 lignes; dents triangulaires ou oblon- gues , acérées , dressées. Corolle longue de 6 à 15 lignes , rose, ou pourpre, ou panachée, souvent pubérule; lèvre supérieure courte, ovale-arrondie, crénelée ; lèvre inférieure grande : lobes latéraux ovales où Éibage. courts, obtus ; lobe terminal large, arrondi. Anthères bleuâtres. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en été. + Genre LAMIUM. = Lamium Linn. Calice campanulé, courbé, imberbe, 10-nervé, 5-denté, subbilabié, à embouchure très-oblique ; dents inégales, aristées : la supérieure plus grande, érigée; les 2 latérales subhorizontales, divariquées; les 2 inférieures petites, déclinées. Corolle redressée; tube plus ou moins cour- bé, ascendant, infondibuliforme, ventru au sommet ; lèvre supérieure voütée, dressée, dures ou échancrée , rétrécie vers sa base; lèvre inférieure obscurément trilo- bée, défléchie : les lobes latéraux arrondis, à peine mar- qués, 1-4-denticulés de suis côté; le lobe moyen grand, obcordiforme-bilobé, rétréci à la base. Etamines 4, ascen- dantes, parallèles ; filets filiformes ; anthères EU rapprochées 2 à 2 : bourses superposées, divariquées, or- ditiairement laineuses. Style filiforme, aussi long que les étainines. Stigmatés isomètres, subulés. Nucules oblon- gues-6bovées, trièdres, tronquées au sommet. Herbes vivaces ou annuelles. Feuilles profondément crénelées ou dentées, rugueuses : les inférieures longue- ment pétiolées, moins grandes que les suivantes ; Les flo- rales graduellement plus petites, mais conformes aux autrés. Fleurs sessiles, axillaires, fasciculées, comme ver- ticillées, accompagnées de bractéoles subulées. Dents cali- cinales ordinairement ciliées. Corolle blanche , ou rose, ou pourpre. FAMILLE DES LABIÉES. 207 Lamivum 8Lanc. — Lamium album Linn. — Flor. Dan. tab. 594. — Engl. Bot. tab. 368. — Backw. Herb. tab. 33. Racine vivace, rampante. Tiges hautes de */2 pied à 1 ‘/2 pied , touffues , dressées , ou ascendantes , tétraèdres, simples, feuillues , succulentes , glabres , ou plus ou moins abondamment garnies de poils rétrorses. Feuilles un peu flasques , d’un vert gai, en général pubescentes aux 2 faces, ovales, ou subtriangu- laires, pointues, ou acuminées, plus ou moins profondément cor- diformes à la base (rarement arrondies ou tronquées), inégalement et profondément dentées ou dentelées : les florales subsessiles ; pétiole grêle, poilu. Faux-verticilles 19-20-flores, très-denses, plus ou moins rapprochés, débordés par les feuilles. Bractéoles linéaires-subulées, ciliées , plus courtes que le calice. Calice poilu , souvent maculé de noir, à l’époque de la floraison long de 4 à 5 lignes (y compris les dents, lesquels sont à peu près aussi longs que le tube) ; dents triangulaires à la base, cilices: Corolle longue de 8 à 12 lignes, blanche, plus ou moins velue ; tube à peine débordant les dents calicinales, étranglé au-dessus de sa base et barbu en dedans; lèvre supérieure à peu près aussi longue que le tube , bicarénée, ciliée, dentelée aux bords ; lèvre inférieure un peu plus longue, 4-denticulée de chaque côté (vers sa base) : denticules anisomètres , l’une plus longue, séti- forme. Étamines presque aussi longues que la corolle, un peu saillantes au sommet ; anthères barbues, noirâtres. Nucules pres- que aussi longues que le tube calicinal. Gette espèce, connue sous les noms vulgaires de Lamier blanc, Ortie blanche, ou Ortie morte, est commune dans les haies, les bois et les buissons. Toute la plante est astringente et peu aromatique; l’infusion de ses fleurs passe pour pectorale ; dans beaucoup de contrées ses jeunes feuilles sont mangées en salade et en guise d’épinards. | Cire MARRÜUBE. — Marrubium LS Calice tubuleux, subcylindracé, 5-10-nervé, 5-10-denté: dents égales ou inégales, raides , ordinairement réfléchies 208 CLASSE DES LABIATIFLORES. après la floraison ; gorge barbue. Corolle à tube inclus, cylindrique, barbu en dedans; lèvre supérieure ascen- dante, droite, plane, linéaire, bifide, ou échancrée; lèvre inférieure déclinée, trilobée : lobes échancrés, l’intermé- diaire beaucoup plus grand que les latéraux. Etamines 4, didynames, distantes, plus courtes que le tube de la co- rolle ; anthères dithèques : bourses divariquées. Style plus court que le tube de la corolle. Stigmates courts, obtus, anisomètres, contigus, papilleux au sommet. Nucules triè- dres, pubescentes et tronquées au sommet. Herbes vicaces , en général cotonneuses. Feuilles oppo- sées, rugueuses, le plus souvent incisées-dentées. Fleurs en faux-verticilles axillaires, en général très-denses ; pé- dicelles courts, accompagnés de bractéoles subulées. MarRUBE COMMUN. — Marrubium vulgare Linn. — Bull. Herb. tab. 165. — Engl. Bot. tab. 410. — Flor. Dan. tab. 1036. — Blackw. Herb. tab. 479. — Marrubium apulum Tenor. Racine pivotante , rameuse, presque ligneuse, polycéphale. Tiges hautes de 1 pied à 1 ‘/, pied, dressées, ou ascendantes, té- tragones, cotonneuses ( de même que les rameaux, les feuilles et les calices), rameuses dès la base. Feuilles très-rugueuses, sub- incanes, fortement réticulées en dessous , inégalement créne- lées : les inférieures ovales ou cordiformes, obtuses, longuement pétiolées; les supérieures courtement pétiolées ou subsessiles , subobtuses, ou pointues. Faux-verticilles muluflores, subglobu- leux. Bractéoles aussi longnes que les calices , laineuses, onci- nées au sommet. Calice 10-costé, 10-denté : dents subulées, étalées , oncinées au sommet , alternativement plus longues et plus courtes. Corolle petite, d’un blanc tirant sur le vert : tube curviligne , étranglé au-dessus du milieu , pubérule supérieure- ment de même que les lèvres ; lèvre supérieure semi-bifide : la- nières linéaires, un peu divergentes; lèvre inférieure à lobes latéraux courts, oblongs ; lobe moyen large, arrondi, échancré. Cette espèce, nommée vulgairement Marrube blanc, est FAMILLE LES LABIÉES. 209 commune aux bords des chemins , dans les décombres et dans d’autres localités incultes. La plante a une odeur très-forte , et une saveur amère un peu âcre ; son infusion s'emploie à titre de remède tonique et stimulant. Genre BALLOTA. — Ballota Tourn. Calice infondibuliforme, 5-lobé, 5-gone , 10-nervé ; gorge imberbe ; lobes égaux, plissés, aristés. Corolle à tube peu saillant, évasé au sommet, garni en dedans d’un anneau de poils; lèvre supérieure dressée, oblongue, échancrée, voûtée; lèvre inférieure 3-lobée, horizontale : les lobes latéraux courts, échancrés ; le lobe moyen obcor- diforme. Étamines 4, didynames, ascendantes, saillantes ; anthères dithèques, rapprochées par paires : bourses diva- riquées après l’anthèse. Stigmates subulés, subisomètres, papilleux au sommet. Nucules comprimées ou trigones, oblongues , obtuses , glabres. Herbe vivace. Feuilles profondément crénelées ou den- tées, pétiolées. Cymules axillaires et terminales, très-cour- tement pédonculées, très-denses, accompagnées chacune d’une paire de feuilles très-petites (mais d’ailleurs sem- blables aux autres feuilles); pédicelles très-courts, brac- téolés; bractéoles subulées, non-spinescentes. Fleurs roses ou blanchâtres. BazLora rEriDe. — Ballota fœtida Lamk. — Ballota alba et Ballota nigra Linn. — Bull. Herb. tab. 397. — Engl. Bot. tab. 46. — Reichenb, Plant. Crit. Ic. 1039 et 1041. — Bal- lota ruderalis Swartz. — Ballota vulgaris Link. — Ballota hirsuta Schulth. — Ballota urticifolia Reichenb. 1. c. Ie. 1040. — Ballota sepium Thuil. — Mentha aquatica Flor. Dan. tab. 673. — Ballota borealis Schweigg. Racine pivotante, rameuse , polycéphale. Tiges hautes de 2 à 4 pieds, dressées, ou ascendantes , tétragones , pubescentes, ou poilues , rameuses en général dès la base ; rameaux ascendants BOTANIQUE,PHAN. T. IX, ° 14 210 CLASSE LES LABIATIFLORES. où plus ou moins divergents, ramulifères où immédiatement flo- rifères aux aisselles. Feuilles rugueuses , vemeuses , d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous, ordinairement pu- bescentes aux 2 faces, ovales, ou ovales-elliptiques, où subcor- diformes, obtuses, ou pointues, profondément dentelées ou crénelées, ordinairement pendantes. Cymules plus ou moins rapprochées, les inférieures beaucoup plus courtes que les feuil- les. Calice long d'environ 4 lignes, pubérule, ou velu, souvent rougeätre : dents ovales, plus ou moins longuement aristées, divergentes ou étalées. Corolle d’un pourpre violet, ou rose, ou blanchâtre , longue d'environ 6 lignes ; tube rectiligne; lèvres subisomètres : la supérieure très-velue, débordant de peu les étamines, Nucules petites, brunes, luisantes. Gette plante, connue sous les noms vulgaires de Marrube noir, ou Marrube puant, est commune dans les haies, les.dé- combres et autres endroits incultes ; toutes ses parties répandent une odeur. forte et peu agréable ; elle participe aux propriétés toniques et stimulantes communes à la plupart des Labiées, Genre LÉONITIS. — Leonitis Pers. Calice tubuleux, plus ou moins courbé, 8-ou 10-costé, à embouchure oblique, inégalement 8-ou 10-dentée : la dent supérieure plus grande. Corolle tubuleuse, ringente; tube claviforme , inappendiculé en dedans; lèvre supé- rieure voûtée, comprimée , très-entière, obtuse, étroite, longue, dressée; lèvre inférieure courte, trilobée, déflé- chie : lobes presque égaux. Etamines 4, didynames, sail- lantes, déclinées au sommet ; filets inappendiculés ; anthè- res dithèques , médifixes, rapprochées 2 à 2 : bourses verticalement superposées, pointues. Stigmates aniso- mètres : le supérieur très-court. Nucules oblongues, ob- tuses, trièdres. Herbes ou arbrisseaux. Feuilles opposées, courtement pétiolées , dentelées. Fleurs en épis terminaux , interrom- pus, feuillés ; faux-verticilles très-denses, multiflores, ac- FAMILLE DES LAPIÉES. 211 compagnés chacun d’une collerette de bractées subulées ; pédicelles très-courts, dressés. Corolle jaunâtre ou écarlate, grande. Léonmis Léonure. — Leonitis Leonurus Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 498. — Phlomis Leonurus Linn. — Leonu- rus africanus Mill, — Leonurus grandiflorus Mœnch , Meth. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Rameaux-floriferes grêles, simples, dressés, tétragones , finement pubérules. Feuilles lon- gues de 2 à 4 pouces, lancéolées , pointues , penniveinées , très- entières jusque vers leur milieu, dentelées supérieurement, finement pubérules , vertes et scabres en dessus , subincanes en dessous. Épis solitaires, terminaux , couronnés, longs de 3 à 6 pouces, composés de 3 à 6 faux-verticilles assez rapprochés , très-denses. Bractéoles ascendantes, linéaires-subulées, plus courtes que les calices. Calice long de 5 à 6 lignes, pubérule, subelaviforme, 10-denté :‘dents courtes, subulées, recourbées : la supérieure et l’inférieure plus grandes, élargies à la base. Corolle longue de près de 2 pouces, veloutée à la surface externe, d’un écarlate tirant sur l'orange; tube plus ou moins courbé , graduellement évasé vers le haut; lèvre supé- rieure de moitié plus courte que le tube; lèvre inférieure trèes- petite : lobes arrondis, le moyen un peu plus grand que les la- téraux. Étamines insérées à la gorge de la corolle : les deux inférieures nn peu plus courtes que la lèvre supérieure ; filets velus depuis la base jusque vers le milieu ; anthères petites, sub- linéaires. Gette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, se cul- tive comme arbnste d'ornement. Genre PHLOMIS. — Phlomis Linn. Calice 5-gone, plissé, tubuleux, 5-denté, 5:ou 10-costé ; dents condupliquées, aristées. Corolle tubuleuse, subrin- gente; tube court, en général bi-appendiculé (en dedans) et garni d’un anneau de poils; lèvre supérieurevoütée en forme M9 CLASSE DES LABIATIFLORES. de casque, comprimée, obtuse, ou échancrée, incombante ; lèvre inférieure horizontale, 3-lobée : les lobes latéraux courts, échancrés; le lobe moyen très-grand, très-entier. Etamines, 4, ascendantes, déclinées au sommet, insérées à la gorge de la corolle : les 2 inférieures plus longues. Fi- lets filiformes, comprimés; anthères médifixes, monothè- ques, obtuses, subovales, rapprochées par paires. Stigma- tes subulés : le supérieur très-court. Nucules trièdres, oblongues , terminées en courte languette arrondie et poilue. Graines inadhérentes, un peu plus courtes que les loges. | Arbustes, ou herbes vivaces. Jeunes pousses, feuilles (du moins la surface inférieure) et surface externe des calices etdes corolles garnies d’un duvet étoilé plus ou moins abondant. Feuilles crénelées ou dentelées', opposées, pé- tiolées. Fleurs en épis interrompus , feuillés ( du moins à la base), ou moins souvent en capitules terminaux; faux- verticilles ordinairement multiflores, très-denses, accom- pagnés d’une collerette de bractéoles subulées ou linéaires; pédicelles très-courts, dressés. Corolle jaune ou pourpre. Li A. Tige etrameaux adultes ligneux. Jeunes pousses et feuil- les très-cotonneuses. Fleurs en capitules terminaux, ouen épis composés de 2 ou 3 faux-verticilles très-denses. Calice très-cotonneux : dents égales, arrondies, courtément aris- tées. Corolle jaune : tube infondibuliforme. Pacoms ARsrisseau. — Phlomis fruticosa Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 237, fig. 306. — Flor. Græc. tab. 563. — Bot. Mag. tab. 1843. Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Rameaux florifères sim- ples ou rameux, herbacés, tétragones, couverts d’un duvet serré, blanchâtre. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, persistantes, sub- coriaces, réticulées , rugueuses, verdâtres et un peu scabres en dessus, blanchâtres en dessous, oblongues, ou ovales-oblongues, ou ovales-elliptiques , obtuses , très-légèrement crénelées : base FAMILLE DES LABIÉES. 213 . cordiforme, ou arrondie, ou ‘cunéiforme ; les inférieures distinc- tement pétiolees ; les florales subsessiles ou sessiles. Capitules ou faux-verticilles multiflores, très-denses, débordés par les feuilles florales. Bractéoles linéaires ou lancéolces-linéaires , laineuses, un peu plus courtes que les calices. Calice long d’en- viron 6 lignes, obconique, 5-costé, 5-nervé : côtes plissées, cor- respondantes aux dents. Corolle longue de 1 pouce : tube à peine plus long que le calice; lèvres subisomètres, à peu près aussi longues que le tube : la supérieure échancrée , très-large ; l’in- férieure à lobes latéraux minimes , lancéolés , et à lobe moyen très-grand, suborbiculaire. Étamines à peine saillantes : les 2 inférieures presque aussi longues que la lèvre supérieure ; filets velus de la base jusqu’au milieu. Péricarpe à nucules lon- gues d’environ 3 lignes, conniventes, chartacées , pube:centes au sommet. Cette espèce, indigène dans l’Europe méridionale , se cultive comme arbuste d'ornement. B. Herbe vivace. Tiges, rameaux et calices poilus et parse- més ou couverts d’une pubescence étoilée très-fine. Feuil- les glabres en dessus. Fleurs en épis interrompus ; faux- verticilles 6-12:flores. Dents calicinales inégales , longue- ment aristées. Corolle pourpre : tube peu évase. Puromis PIQUANT. — Phlomis pungens Linn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 33. — Phlomis Herba vent: Lin. — Bot. Mag. tab. 2449. — Sweet, I. c. ser. 2, tab. =3. Tiges hautes de 1 ‘/, pied à 3 pieds, dressées , ou ascendan- tes, rameuses , tétraèdres ; rameaux plus ou moins divergents, ou ascendants, simples. Feuilles rugueuses, veineuses, glabres et luisantes en dessus, plus ou moins pubescentes (quelquefois incanes et presque cotonneuses) en dessous, obtuses, ou pointues , crénelées : les inférieures ovales ou ovales-oblon- gues , ordinairement cordiformes à la base; assez longuement pétiolées, longues de 3 à 4 pouces ; Les sûpérieures graduelle- ment plus petites, ovales-oblongues, ou oblongues , ou oblon- 214 CLASSE DES LABIATIFLORES. ° gues-lancéolées , courtement pétiolées , en général rétrécies à la base. Faux-verticilles plus ou moins éloignés : les inférieurs lon- guement débordés par les feuilles. Bractéoles raides, subulées , ciliées, ascendantes, un peu plus longues que Les calicés. Calice long de 4 à 6 lignes. Corolle 1 fois plus longue que le calice : tube un peu saillant ; lèvres subisomètres, à peu près aussi lon- gues que le tube : la supérieure large, échancrée ; l’inférieure à lobes latéraux très-petits, cuspidés , et à lobe moyen grand, ar- rondi. Étamines à peu près aussi longues que la lèvre supérieure; filets filiformes, poilus jusque vers le milieu. Cette espèce, indigène de l’Europe méridionale, se cultive comme plante de parterre. Genre PHLOMIDOPSIS. — Phlomidopsis Link. Calice tubuleux, 5-denté, 10-nervé; dents courtes, con- dupliquées, aristées. Corolle tubuleuse, ringente ; tube sub- cylindracé, peu saillant, garni (en dedans) vers son milieu de 2 appendices liguliformes et d’un anneau de poils; lèvres subisomètres : la supérieure voûtée, comprimée, dressée, subrectiligne, barbue et dentée aux bords ; l’infé- rieure horizontale, profondément 3-lobée, à lobe moyen à peine plus grand. Etamines 4, ascendantes, déclinées au sommet, insérées à la gorge de la corolle : les 2 inférieures plus longues ; filets filiformes ; anthères conniventes 2 à9, subréniformes, médifixes, à 2 bourses verticalement super- posées , confluentes. Stigmates subulés : le supérieur très-court. Nucules chartacées, oblongues, trigones, obtuses, Graines adhérentes, un peu plus courtes que les loges. Herbe vivace. Racine tubéreuse. Feuilles crénelées ou dentées, opposées : les inférieures longuement pétiolées ; les florales supérieures petites, sessiles, bractéiformes. Fleurs.en longs épis terminaux, interrompus, feuillés inférieurement ; faux-verticilles axillaires, multiflores, très-denses, accompagnés chacun d’une collerette de brac- FAMILLE DES LABIÉES, 2145 tées subulées; pédicelles très-courts, dressés. Corolle pourpre. é PaLomipopsis TUBÉREUx. — Phlomidopsis tuberosa Link. — Phlomis tuberosa Linn.— Bot. Mag. tab. 1555.—Phlomis alpina Pallas, Act. Petrop. 2, tab. 13. — Phlomis agraria Ledeb. Plant. Alt. tab. 364. Racine polycéphale, pivotante, garnie de quantité de fibres of- frant çà et là desrenflements tubéreux. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, glabres, ou poilues, tétragones, violettes, simples, ou rameuses vers le haut ; rameaux dressés ou presque dressés, grêles, effilés, simples. Feuilles ruguenses , veineuses , d’un vert ffhcé et ordi- nairement glabres en dessus, d’un vert pâle et plus on moins pubescentes (scabres) en dessous : les radicales cordiformes-bilo- bées, profondément crénelées, obtuses, larges de 2 à 4 pouces, longuement pétiolées ; les caulinaires pointues, graduellement plus petites et plus courtement pétiolées; les inférieures cordi- formes-oblongues , ou cordiformes- -triangulaires , profondément dentelces ; ë je suivantes et les florales inférieures oblongues , ou oblongues-lancéolées, moins profondément dentelées, à base sub cordiforme, ou arrondie, ou cunéiforme ; les florales supérieures lancéolées, ou lancéolées-oblongues, a courtes que les fleurs, en général tres-entières. Épis longs de :/, pied à 2 pieds. Brac- téoles raides, ascendantes, subulées, ciliées, un peu plus longues que les calices. Calice long d’environ 4 lignes, plus ou moins poilu : gorge fortement barbue. Corolle longue de 8 lignes : tube infondibuliforme, à peine plus long que le calice, glabre à la surface externe ; lèvres à peu près aussi longues que le tube, la supérieure courtement bicuspidée au sommet ; l’inférieure gla- bre ou presque glabre, un peu plus courte, à lobe moyen obcor- diforme, ou obovale, et à lobes latéraux oblongs, ou arrondis, un peu plus courts. Étamines un peu saillantes , plus courtes que la lèvre supérieure ; filets pubescents présque jusqu’au som- met; anthères très-petites. Nucules presque aussi longues que le calice, brunes, luisantes, pubescentes au sommet. Cette espèce, qui habite Ja Russie méridionale et la Sibérie, 216 CLASSE DES LABIATIFLORES. se cultive comme plante de parterre; elle fleurit en juin et en Juillet. Genre HOLMSKIOLDIA. = HolmskolD ae Calice subrotacé : tube très-court; limbe très-ample, subcampanulé, membranacé, veineux, tronqué. Corolle à tube long, courbé, imberbe en dedans, évasé au sommet; limbe subbilabié; lèvre supérieure 2-fide (à segments subhorizontaux); lèvre inférieure 3-fide: les lobes laté- raux cour, réfléchis; le lobe moyen ovale, horizontal. Etamines 4, saillantes, ascendantes : les inférieures plus longues; filets supérieurs dilatés; anthères dithèques : bourses parallèles. Stigmates anisomètres : le supérieur minime. Nucules rugueuses, un peu charnues, cohé- rentes 2 à 2. Arbrisseau à rameaux tétragones , divariqués , glabres, tuberculeux. Feuilles pétiolées, très-entières. Pédoncules courts, axillaires, pauciflores. Calice grand, pourpre de même que la corolle. L] Hozmsx1oLpiA rourPRE.—Holmskioldia sanguinea Willd. — Hastingia coccinea Kœn.—Smith, Exot. Bot. tab. 106. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 3, p. 65. Buisson à branches tres-nombreuses , brachiées , radicantes à la base; écorce grisâtre, aséez lisse. Jeunes pousses subtétra- gones , pubescentes. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, pétiolées, cordiformes, dentelées, acuminées ; pétiole cotonneux, 3 fois plus court que la lame. Panicules brachiées, composées de grappes rameuses. Bractées pétiolées, cordiformes. Bractéoles lancéolées. Fleurs nombreuses , assez grandes , d’un écarlate vif, inodores. Calice persistant, grand, coloré comme la corolle. Corolle à tube un peu courbé, un peu plus long que le calice. Étamines insérées vers le milieu du tube de la corolle, un peu saillantes, décli- nées, pubescentes. Anthères elliptiques. Style décliné, aussi long que les étamines. Péricarpe de 4 follicules distincts, oblique- FAMILLE DES LABIÉES. A7 ment turbinés, claviformes, rugueux, du volume d’une lentille, spongieux, d’an brun noirätre, 1-loculaires, 1-valves. Graines conformes aux follicules : tégument coriace , blanchätre, assez épais. Cotylédons charnus, elliptiques ; radicule ellipsoïde, in- fère. (Roxburgh, 1. c.) | Cette espèce, indigène en Chine et au Bengale, est remarqua- ble par la beauté de son inflorescence. XIe TRIBU. LES AJUGOIÏIDÉES. — 4JUGOIDEÆ ‘ Benth. Corolle a lèvre superieure tronquee ou 2-fide, en general très-courte; lèvre inférieure allongée, bifide. Étami- nes 2 ou 4, ascendantes, en general saillantes, oppo- sees à la lèvre inférieure. Nucules ordinairement reti- culees. Genre GERMANDRÉE. — Chamædrys Tourn. Calice subcampanulé, gibbeux (en dessous) ou oblique à la base, 5-denté ; dents subisomètres (la supérieure un peu plus grande que les latérales, les inférieures un peu plus petites) ; gorge ordinairement barbue. Corolle à tube imberbe en dedans, court, peu évasé ; limbe comme uni- labié, 5-lobé : les 2 lobes supérieurs déclinés, connivents au sommet, plus courts que les lobes latéraux ; le lobe in- férieur grand, concave, décliné. Étamines 4, ascendantes, parallèles, saillantes. Anthères dithèques : bourses super- posées, confluentes. Style aussi long que les étamines, Stigmates subisomètres. Nucules réticulées , arrondies au sommet, obovées. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ouarbrisseaux. Feuilles ses- siles ou courtement pétiolées, crénelées, ou dentées. Fleurs en faux-verticilles lâches, soit plus ou moins éloignés, soit 218 CLASSE DES LABIATIFLORES. rapprochés en grappes. Pédicelles dressés ou presque dres- sés ; calice plus ou moins décliné. | A. Feuilles-florales supérieures tres-entières, sessiles, brac- téiformes, beaucoup plus petites que les inférieures. Faux- verticilles 4-12-flores , rapprochés en grappes terminales assez denses. GERMANDRÉE OFFIGINALE.— Chamædrys officinalis Mœnch, Meth. — Blackw. Herb. tab. 80. — Nees, Off. Pflanz. tab. 168. — Teucrium Chamædrys Linn. — Engl. Bot. tab. 680. — Teucrium officinale Lamk. Herbe suffrutescente à la base, vivace, touffue, haute de quel- ques pouces à x pied. Racine longue, grêle, ligneuse, rameuse, rampante, multicaule. Tiges grêles, -obscurément tétragones, ascendantes, simples, ou rameuses, cotonneuses, ou pubescentes, ou velues, ou elabres , souvent rougeâtres. Feuilles ovales, ou ovales-oblongues , ou oblongues , obtuses , ou subobtuses , inci- sées-crénelées, ou profondément dentées, cunéiformes et très-en- tières vers leur base; pétiolées, subcoriaces, tantôt presque gla- bres aux deux faces et d’un vert foncé en dessus, tantôt pubé- rules en dessus et pubescentes-incanes en dessous, tantôt incanes aux 2 faces. Feuilles-florales supérieures ovales, ou ovales-lan- céolées, acuminées, ou pointues, débordées par les fleurs. Grap- pes multiflores, lâches inférieurement;, denses vers leur sommet. Fleurs subunilatérales. Pédicelles plus courts que le calice. Ca- lice presque aussi long que le tube de la corolle, campanulé, gibbeux en dessous, ponctué , ordinairement pubescent et d’un pourpre violet ; gorge légèrement barbue; dents ovales, ou ova- les-lancéolées, accrées , dressées, presque aussi longues que le tube, Corolle longue d’eoviron 9 lignes, d’un pourpre vif, ordi- nairement pubescente et ponctuée; les 2 lobes supérieurs lan- céolés-subulés: les 2 lobes latéraux suboblongs, pointus ; le lobe inférieur grand, cymbiforme, crénelé, barbu à la base. Anthères brunâtres. Filets carnés. Nucules d’un brun noirâtre, du volume d’un grain de Millet. FAMILLE DES LABIÉES. 249 Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Chénette , petit Chêne, ou Germandree , croît sur les pelouses sèches et dans les localités pierreuses ou rocailleuses ; elle fleurit en juillet et août. C’est une plante amère et aromatique, jadis très-préco- _ nisée comme tonique, stomachique, fébrifuge, apéritive, et anti- scorbutique. GErRMaNDRÉE Marum.—Chamædrys Marum Mœnch, Meth. — Teucrium Marum Linn.—Blackw. Herb. tab. 47.—Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 41. Arbuscule ayant le port du Thym cultivé, plus ou moins in- cane sur toutes ses parties herbacées. Ramules-floriferes dressés ou ascendants, simples, ou rameux , feuillus, très-grêles, longs de 3 à 6 pouces. Feuilles lengues de 2 à 4 lignes, ovales, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, pointues, très-en- tières et révolutées aux bords (moins souvent obscurément cré- uelées), obtuses, courtement pétiolées, incanes en dessus, coton - neuses et blanchâtres en dessous, subcoriaces : les jeunes souvent fasciculées aux aisselles des plus anciennes. Feuilles florales acuminées : les supérieures conformes aux autres, mais très- courtes etsouvent velues. Grappes longues de 1 pouce à 4 pouces, unilatérales , spiciformes. Faux-verticilles ordinairement 4-flo- res. Pédicelles très-courts. Calice tres-velu , campanulé : dents triangulaires-lancéolées , pointues. Corolle longue d’environ 6 lignes, pourpre, velue à la surface externe. Cette espèce, nommée vulgairement Marum , croît dans les contrées voisines de la Méditerranée; elle participe aux pro- priétés de la Germandrée officinale, et elle est sans doute plus énergique , car toutes ses parties ont une odeur aromatique très- pénétrante. B. Feuilles florales (méme les supérieures) semblables aux autres feuilles. Faux -verticilles non - rapprochés en grappes. GERMANDREE Scorpium.— Chamædrys Scordium Mœuch, 220 CLASSE DES LABIATIFLORES. Meth.—Teucrium S cordium Linn.—Blackw. Herb. lab." 475. — Bull. Herb. tab. 205. — Nees, Offic. Pflanz. tab. 169. Herbe vivace, plus ou moins pubescente ou velue. Racine rampante. Tiges longues de ‘}: pied à 1 *} piéd, ascendantes, obscurément tétragones, grêles, feuillues, simples, ou rameuses, stolonifères à la base; stolons radicants aux articulations ; ra- meaux plus ou moins divergents, feuillus, très-simples. Feuilles longues de 12 à 18 lignes, sur 3 à 6 lignes de large, molles, d’un vert terne, pubescentes ou velues aux 2 faces, oblongues, ou cunéiformes-oblongues, obtuses , profondément crénelées , ou dentées à partir du milieu, très-entières vers leur base : les in- férieures courtement pétiolées ; les supérieures sessiles. Pédicel- les solitaires ou géminés, unilatéraux , filiformes , velus, à peu près aussi longs que le calice. Fleurs petites, longuement débor- dées par Les feuilles. Calice campanulé, velu, après la floraison fortement gibbeux à la base; dents triangulaires-lancéolées, courtes , acérées. Corolle longue d’environ 4 lignes, velue, de couleur rose : lobes latéraux et segments supérieurs ovales-lan- céolés, pointus ; lobe inférieur beaucoup plus graud , cbovale, échancré. Nucules petites, ovoïdes , fortement réticulées. Cette espèce, nommée vulgairement Scordium, Chamarras, ou Germandrée d’eau, croît dans les prairies humides ou ma- récageuses; elle fleurit en juillet et août ; son odeur est très-pc- nétrante et analogue à celle de l’Ail ; sa saveur est amère. On attribue au Scordium des propriétés toniques, fébrifuges , dé- puratives, antiscorbutiques, et anthelmintiques. GErmanprée Faux-Scorpium. — Chamædrys scordioides Schreb.. (sub Teucrio). — Teucrium Scordium Smith, Engl. Bot. tab. 328. Cette espèce paraît ne différer de la précédente (dont elle pourrait bien n’être qu’une variété due à un sol moins humide) qu’en ce qu’elle est plus fortement velue, et que ses feuiiles, en général plus larges, sont la plupart cordiformes à la base ct sub- amplexicaules ; elle croît dans les mêmes contrées que le Scor- FAMILLE DES LABIÉES. 291 dium avec lequel on l’a souvent confondue; du reste, elle par- ticipe aux propriétés de ce dernier. Genre SCORODONIA. — Scorodonia Tourn. Ë Calice campanulé, bilabié, gibbeux (en dessous) à la base; lèvre supérieure large, très-entière, ascendante; lèvre inférieure 4-dentée (les 2 dents supérieures plus pe- tites que les 2 inférieures), déclinée. Gorolle à tube cylin- dracé, imberbe en dedans ; limbe comme 1-labié, inéga- lement 5-lobé : les 4 lobes supérieurs courts , subisomè- tres, érigés, arrondis; le lobe inférieur beaucoup plus grand, cymbiforme: Etamines , pistil et péricarpe comme dans les Germandrées. Herbes vivaces. Feuilles pétiolées , crénelées, ou den- tées. Grappes terminales ou axillaires et terminales, aphyl- les, bractéolées, multiflores, spiciformes ; pédicelles gémi- nés ou subverticillés, ordinairement nutants. Calice plus ou moins incliné. SCORODONIA COMMUN. — Scorodonia heteromalla Mœnch, Meth. — Teucrium Scorodonia Linn. — Blackw. Herb. tab. 9.— Flor. Dan. tab. 485. — Engl. Bot. tab. 1543. Herbe vivace. Racine rameuse , ligneuse , multicaule. Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds, dressées , ou ascendantes , obscuré- ment tétragones, pubescentes, ou poilues à la base, rameuses vers le sommet. Feuilles ovales ou oblongues , subobtuses, cor- diformes à la base, inégalement crénelées , très-rugueuses , pu- bescentes aux deux faces, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle et fortement réticulées en dessous : les inférieures longue- ment pétiolées. Grappes en général ternées à l'extrémité de la tige et solitaires à l’extrémité des rameaux , ou axillaires et ter- minales, courtement pédonculées, unilatérales, grêles ; pédicel- les courts, solitaires , opposés, assez rapprochés , naïssant cha- cun à l’aisselle d’une bractéole ovale, acuminée. Galice 5-nervé, pubescent, long d'environ 2 lignes : lèvre supérieure arrondie, 222 CLASSE DES LABIATIFLORES. acummée, mucronulée; lèvre inférieure à dents ovales, acumi- pulées, mucronées. Corolle longue de 5 à 6 lignes, pubescente, d’un jaune verdûtre : tube un peu plus long que le calice. Filets brunâtres, velus. Anthères rouges. Nucules petites, subglobu- leuses, lisses, brunâtres. " Cette plante, nommée vulgairement Sauge sauvage, Sallge des bois, ou Faux-Scordium, est commune aux bords des bois, dans les terrains pierreux ou sablonneux ; elle fleurit en juillet et août; elle a des propriétés analogues à celles du Scordium. Genre AJÜGA. — Ajuga Linn. Calice campanulé, 5-fide, gibbeux à la base; lanières sub- isomètres. Corolle marcescente; tube grêle, barbu en de- dans, renflé à la base ; limbe subbilabié : lèvre supérieure minime, échancrée, plane; lèvre inférieure horizontale ou défléchie, trifide, allongée : le lobe moyen échancré ou bi- fide, plus grand.-Etamines 4, didynames, parallèles, saillantes. Anthères dithèques : bourses superposées , con= fluentes. Style aussi long que les étamines. Stigmates ani- somètres. Nucules obovées ou ‘oblongues, réticulées, fovéolées, arrondies au sommet. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles crénelées, ou acts tées, ou palmatifides. Fleurs solitaires-axillaires, ou en faux-verticilles disposés en grappes soit denses, soit inter- rompues. SEcrion I. BUGULA Tourn. Faux-verticilles 6-ou pluri-flores , en général denses, sou- vent rapprochés en grappe ininterrompue. Feuilles flo- rales (du moins les supérieures ) bractéiformes. Corolle bleue (par variation blanche, ou rose). AJUGA RAMPANT. — Ajuga reptans Linn. — Engl. Bot, tab. 489.—Flor. Dan. tab. 925.—Bull. Herb. tab. 345.—Blackw, Herb, tab, 64, fig. 1. = Bugula reptans Mœnch, Meth, FAMILLE DES LABIÉES. 225 Racine tronquée, 1-caule, garnie de longues fibres. Tige haute de 3 pouces à 1 pied, dressée, tétragone , stolonifere à la base, très-simple supérieurement, en général à angles alternativement pains et glabres, du reste glabre ou légèrement pubescente, vent rougeâtre. Stolons grêles, feuillés, radicants , en géné- ral stériles, quelquefois redressés et florifères. F éxillee glabres ou presque glabres, assez fermes, luisantes, quelquefois ciliées, toutes arrondies au sommet : les radicales roselées , étalées sur terre, obovales, ou oblongues-obovales, subsinuolées, ou légère- ment crénelées, rétrécies en long pétiole ; les caulinaires sessiles (excepté la paire immédiatement supra-basilaire); les inférieures conformes aux radicales ; les florales graduellement plus petites, la plupart ovales, ou ovales-elliptiques, très-entières; les feuilles des stolons pétiolées, obovales , ou obovales-orbiculai- res, crénelées, plus petites que les feuilles radicales. Faux-ver- ticilles 6-20-flores , disposés en épi interrompu à la base, inin- terrompu vers le haut, les inférieurs débordés par les feuilles, les supérieurs débordants. Fleurs sessiles. Calice à lanières li- néaires-lancéolées, poilues, pointues. Corolle bleue ou rose, x à 2 fois plus longue que le calice ; tube rectiligne, saïllant, barbu en dedans à la base; lèvre supérieure à lobes ovales ou arron- dis ; lèvre inférieure à lobes latéraux ovales ou oblongs, obtus; lobe moyen obcordiforme. Étamines un peu plus longues que la lèvre supérieure; filets bleus ; anthères noirâtres , glabres. Nucules brunâtres, obovées, à peu près aussi longues que le tube calicinal, Cette espèce, nommée vulgairement Bugule, Bugle,ou petite Consoude, eroît dans les prairies humides et les buissons; elle fleurit en mai et juin; jadis elle passait pour un excellent vul- néraire. SecrTioN 11, CHAMÆPITHYS Tourn. Feuilles florales conformes aux autres feuilles. Fleurs soli- taires, axillaires, courtement pédicellées. Corolle jaune. Asuca [verrte. — Ajuga Chamæpytis Schreb.— Teucrium Chamæpytis Linn. — Flor. Dan, tab 733. — Engl, Bot, tab, 294 CLASSE DES LABIATIFLORES. 77. — Ajuga chia Sibth. et Smith , Flor. Græc. tab. 524. — Chameæpitys vulgaris Link. é Herbeannuelle, hautede 3 26 pouces, plus ou moins velue. Ra- cinegrêle, pivotante, rameuse. Tige dressée, ou ascendante, en gé- néral rameuse à la base et indivisée supérieurement, obscuréme tétragone, feuillue ; rameaux divariqués ou très-divergents} que aussi forts que la tige, simples, ou trifurqués à la première ar- ticulation , ordinairement flurifères dès les preinières aisselles. Feuilles poilues , un peu visqueuses , plus longues que les entre- nœuds : les radicales longuement pétiolées, oblongues, très-entiè- res, ou pauci-dentées; les caulinaires profondémenttrifides, rétré- cies en pétiole linéaire, foliacé ; segments oblongs, ou linéaires, subdivariqués, obtus, ou pointus, tantôt isomètres, tantôt inégaux. Fleurs beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice poilu , 5- nervé : segments linéaires-lancéolés, pointus, dressés, plus longs que le tube; gorge imberbe. Corolle longue de G à 9 lignes; tube rougeâtre, saillant ; lèvre supérieure échancrée, ou biden- tée, minime ; lèvre inférieure d’un jaune de citron, ponctuée de brun : les 2 lobes latéraux petits, oblongs, obtus ; lé lobe moyen droit, horizontal, obcordiforme. Calice fructifère dressé, ouvert, long de 2 à 3 lignes. Nucules presque aussi longues que le tube calicinal, d’un brun noirâtre, luisantes , fortement scrobiculées, rétrécies vers la base. Cette espèce, nommée vulgairement Ivette , ou Yvette, n’est pas rare dans les champs sablonneux ; elle fleurit en mai, juin et juillet; son odeur est assez forte, analogue à celle de la résine de Pin ou de Sapin ; sa saveur est aromatique et amère. La plante possède des propriétés toniques , emménagogues et antispasmo- diques. On la préconisait jadis comme étant propre à prévenir les accès de la goutte, 0 QT UO ! CENT QUARANTE UNIÈME FAMILLE. _w.LES VERBÉNACÉES. — VERBENACEÆ. ; À Vitices Juss. Gen. — Pyrenaceæ Vent. Tabl. — Verbenaceæ Juss. in Annal. du Mus. vol. 7, p. 63. — R. Br. Prodr. p. 510. — Bartl. Ord. Nat. p. 179. — Endl. Gen. Plant. 4, p, 652. — Labiatæ, tribus III: Angiocarpicæ, sectio 1 : Verbeneæ Reichenb. Syst. Nat. p. 190. Cette famille , qui ne diffère peut-être pas suffisam- ment des Labiées, appartient en grande partie aux ré- gions intertropicales ou subtropicales ; elle renferme beaucoup de végétaux remarquables par la beauté de leurs fleurs , et plusieurs arbres importants comme bois dé construction ; les plantes aromatiques, si communes parmi les Labiées, sont peu nombreuses parmi les Ver- bénacées. CaRACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes, Tiges et rameaux tétragones étant herbacés. Feuilles en général opposées ou verticillées, simples (très-entières, ou incisées, ou dentéés), ou digitées, ou impari-pennées , non-stipulées, ordinairement pétiolées ; pétiole dilaté à la base, amplexatile étant jeune. Fleurs irrégulières, ou rarement régulières, herma phrodites, solitaires, ou en épis, ou en grappes, ou en capitules, ou en panicules, ou en cymes ; pédoncules axillaires ou terminaux; pédicelles 1-bractéolés. Calice tubuleux ou campanulé, persistant, inadhérent, denté, ou plus ou moins profondément incisé ; dents ou segments isomètres ou anisomètres. Corolle hypogyne, non-persistante , tubuleuse; limbe BOTANIQUE. PIIAN, Te IX. . A5 2906 CLASSE DES LABIATIFLORES. 4-ou 5-parti, en général subbilabié ; estivation imbrica- tive. 4 ê Disque nul ou peu apparent. Étamines insérées au tube ou à la gorge de la co- rolle, interposées, en général en plus petit nombre sf les lobes de la corolle (ordinairement 4 didyname : les 2 latérales quelquefois stériles). Filets filiformes, libres, le plus souvent très-courts. Anthères dressées, ou incombantes, dithèques : bourses parallèles et contigués, ou disjointes et plus ou moins divergentes, ou divari- quées, s'ouvrant chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-4-ou 8-loculaire, ou bien.2 ou 4 co- ques 1-loculaires ; ovules solitaires, anatropes, ou am- phitropes, ou collatéraux, attachés à l'angle interne des loges (soit à la base, soit plus haut); micropyle infère. Style terminal, ou rarement gynobasique, indivisé, Suig- mate indivisé ou bifide. Péricarpe drupacé, ou baccien, ou composé de 2 ou 4 nucules finalement distinctes et caduques. Graines solitaires. Périsperme nul ou très-mince. Em- bryon rectiligne: cotylédons contigus,.indivisés; folia- cés en germination; radicule infère, ordinairement très- courte. - ne: La famille des Verbénacées comprend les genres sui- vanis : | SECTION Ï. VITICÉES. — Viuceæ Bartl. Fleurs en cymes ou en panicules ; pédicelles opposés. Q'E Clerodendron Lainn. ( Siphonanthus et Ovieda Linn. Volkmannia Jacq. Agricolæa Schrank.) — Y’olkameria Linn. (Duglassia Amm.) — Pyrostoma Meyer, — Hilsenbergia Tausch, — Wallrothia Roth. — Ægiphila FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 227 Linn. (Manabex Aubl. Omphalocoeca Willd.) — Chi- lianthus. Burch. — Cornutia Linn. — Petitia Jacq. — Callicarpa Linn. (Burchardia Duham. Johnsonia Catesb. Sphondylococcum Mitch. Porphyra Lour.)— Pityrodia RBr. — Premna Linn. — Hosta Jacq. — Vitex Linn. (Limia Vandell. Nephrandra Cothen. + ? Chrysomal- lum Petit-Thou.)— Congea Roxb. ( rite ner Jack.) — Symphorema Roxb. — Peronema Jack. — Caryopte- ris Bunge. — Chloanthes R. Br. — Gmelina Linn. — Tectona Linn. fil. (Theka Juss. ) — Avicennia Linn. Secrion II. VERBÉNÉES. — V’erbeneæ Bartl. Fleurs en capitules, ou en grappes (souvent corymbi- formes), ou en épis; pédicelles ordinairement al- ternes. Duranta Lion. (Ellisia P. Br. nec Linn. Castorea Plum.)—Pæppigia Bertero. — Petrea Linn.—Citha- rexylon Linn. — Amasonia Linn. — Taligalea Aubl. — Melasanthus Pohl.— Priva Adans. ( Phryma Forsk. Blæria Houst. Gærtn. Leptostachya Mitch. Castelia Ca- van.) — Streptium Roxb. (Tortula Roxb.) — Tamonea Aubl. (Kæmpferia Houst, Ghinia Swartz. Leptocarpus Link.) — Spielmannia Medic. (Oftia Adans. ) — Mal- lophora Endl, — Aloysia Orteg. — Verbena Linn. — Verbenella Spach. — Glandularia Gmel. ( Billardiera Moœnch, nec Smith.) — Bouchea Chamiss. — Stachy- tarpheta Vahl. (Abena Neck. Cymburus Salisb.) — Lippia Linn. (Zappania Scopol. Platonia et Bertolonia Rafin.) — Ridelia Chamiss.. et Schlecht. — Dipterocalyx Chamiss, et Schlecht. — Monochilus Fisch. — Chasca- num E. Meyer. — Casselia Nees'et Mart. — Dipyrena Hook. (Wilsonia Hook.)—Perama Aubl. (Matiuschkea 226 CLASSE DES LABIATIFLORES. Schreb.) — Buchia Kunth. — Lantana Linn. ( Chara- chera Forsk.) | \ GENRES DE CLASSIFICATION DOUTEUSE. Asaphes Spreng. — Geunsia Blum. — Quoya Gau- dich.—Mastacanthus Endi. (BarbulaLoureir.nec Hedw.) — Hymenopyramis Wallich. — Glossocarya Wallich. — Cochranea Miers. Genre CLÉRODENDRE. — Clerodendron (Linn.) R. Br. Calice 5-denté ou 5-fide, campanulé. Corolle hypocra- tériforme ; tube cylindracé ; limbe 5-parti : segments pres- que égaux. Étamines 4, saillantes, didynames, défléchies vers un seul côté. Oväire 4-loculaire ; loges 1-ovulées. Style filiforme. Stigmates 2, subulés. Drupe charnu, à 4 noyaux 1-spermes. Graines apérispermées; radicule in- fère. ; Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles opposées, simples, sou- vent anguleuses ou lobées. Cymes terminales, ou axillaires et terminales, trichotomes. . CLéroDeNDRE oporanT. — Clerodendron fragrans Willd. — Volkameria fragrans Vent. Malm. tab. 70. — Bot, Mag. tab. 1834. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 10. Arbrisseau. Jeunes pousses cotonneuses. Feuilles minces, lon- guement pétiolées, finement pubérules aux 2 faces, cordiformes, acuminées, inégalement sinuées-dentées, larges de 2 à 5 pouces; pétiole grêle, pubérule. Cymes terminales, denses, multiflores, courtement pédonculées, ou sessiles, bractéolées. Bractées mem- branacées , lancéolées, caduques, plus longues que les fleurs. Fleurs blanches ou d’un rose pâle, très-odorantes (ordinaire- ment doubles dans les variétés cultivées). Cette espèce, originaire du Japon, se cultive fréquemment comme arbuste d'agrément. FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 229 Genre CALLICAR PA. — Callicarpa Linn. Calice petit, turbiné, courtement 4-lobé. Corolle sub- campanulée, régulière, 4-fide. Etamines 4, saillantes, iso- mètres, insérées au tube de la corolle. Ovaire 4-loculaire ; loges 1-ovulées. Style filiforme. Stigmate capitellé. Baie 1-loculaire, 4-sperme, ou par avortement 1-3-sperme. Graines à tégument cartilagineux ; périsperme mince; ra- dicule infère. | Arbrisseaux ; parties herbacées couvertes d'une pubes- cence étoilée. Feuilles opposées, simples. Cymes axillaires, dichotomes. Fleurs blanches ou pourpres, petites. Carzicanpa D'AMÉRIQUE. — Callicarpa americana Lin. — Catesb. Carol. 2 , tab. 47. — Burchardia americana Du- ham, Arb. 3, tab. 44. Buisson haut de 3 à 6 pieds. Branches et rameaux effilés. Feuilles elliptiques, ou ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées, entières et cunéiformes vers leur base, crénelées au contour su- périeur, pétiolées, pubérules et verdâtres en dessus, cotonnéuses- incanes en dessous, longues de 2 à: pouces ; pétiole grêle, long d’environ 1 pouce. Cymes subsessiles, denses, multiflores, lon- guement débordées par les pétioles. Fleurs très-petites , roses. Baies comme glomérulées, globuleuses, d’un pourpre violet à la maturité, du volume d’un grain de moutarde. Cette espèce , indigène des provinces méridionales des États- - Unis, se cultive comme arbrisseau d'ornement. Fr Genre GATTILIER. — Vitez Lin. Calice campanulé, ou tubuleux, petit, 5-denté. Corolle 2-labiée , ringente : tube évasé au sommet, courbé, dé- cliné; lèvre supérieure courte, 2-partie ; lèvre inférieure 3-fide , à lobe moyen beaucoup plus long que les lobes la- téraux. Etamines 4, saillantes, didynames, ascendantes, insérées au tube de la corolle ; filets filiformes ; anthères 230 CLASSE DES LABIATIFLORES. ovales, incombantes. Ovaire à 4 loges 1- ovulées. Style ter- minal, filiforme. Stigmates 2, subulés. Drupe charnu, à noyau 4-loculaire (ou par RÉPRO 1-3-loculaire) : lo- ges 1-spermes. Graines attachées au fond des loges , apéri- spermées ; radicule infère. s Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles’ digitées (rare sim- ples, ou imparipennées), opposées, pétiolées; folioles très-entières, ou dentées, ou incisées. Inflorescences ter- minales , ou axillaires et terminales, composées de .cymes dichotomes ( disposées en grappes inter rom PASS ; pédon- cules courts, opposés. A. Feuilles digitées ; folles très-entières ou obscurément sinuolées. GarTriLieR COMMUN. — Witex Agnus castus Linn. — Blackw. Herb, tab. 1309: — Duham. ed. nov. vol. 6, tab, 35. — Gærto. Fruct. 1. tab. 56, fig. 1. — Schk. Handb. tab. 197. Axbrissean très-rameux ou buisson, haut de 5 à 12 pieds. Rameaux opposés, eflilés, cotonneux-incanes. Feuilles longue- ment pétiolées , 5-ou 7-foliolées , non-persistantes. Folioles fex- mes , d’un vert foncé et glabres en dessus , cotonneuses-incanes en dessoûs, lancéolées , ou Jancéolées-oblongues., acuminées ; courtement pétiolulées : les deux basilaires plus petites que les terminales. Rameaux-florifères simples, ou trifurqués au som- met, feuillés. Panicules tantôt terminales (soit solitaires, soit ternées ), tantôt solitaires à l’extrémité des rameaux et aux ais- selles de la dernière paire de feuilles , spiciformes , interrom- pues : les latérales moins longues que les terminales. Cymes. denses , multiflores, subsessiles, garnies à chaque bifurcation d’une paire de bractéoles subulées. Pédicelles très-courts, co- tonneux-incanes de même que le rachis , les pédoncules secon- daires et les calices. Galice campanulé, 5-denticulé , long d’en- viron 1 ligne. Corolle 2 fois plus grande que le calice, bleue, ou d'un pourpre violet, on blanche, cotonneuse à la surface ex- terne; levre supérieure à segments ovales, obtus ; lèvre infc- FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 231 rieure à lobes conformes ‘aux segments de la lèvre supérieure ; lobe inférieur obovale, un peu concave. Filets blancs; plus longs que la lèvre supérieure. Anthères jaunes. Drupe du volume d’un grain de poivre, noir, presque recouvert par le calice. Cetté espèce, nommée vulgairement Agnus castus, Arbre au poivre, où Petit poivre, est commune dans l’Europe méridio- nale, aux bords des ruisseaux et dans d’autres localités humi- des;. elle fleurit en juillet et en août. On la cultive comme ar- brisseau d'ornement , mais, dans le nord de la France, elle ne résiste pas aux hivers rigoureux, à moins d’être plantée dans une situation abritée, Les feuilles ont une odeur désagréable. Le fruit, auquel les anciens attribuaient, sans trop de raisons , des vertus anti-aphrodisiaques, à une saveur âcre et aromatique, analogue à celle du poivre : ce fruit s’emploie en guise d'épices, dans les contrées où le Gattilier abonde. Garrizer ÉLANCÉ. — Witex arborea Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 3, p. 73. Arbre très-éleyvé. Tronc droit. Écorce rimeuse, d’un gris cendré. Tête étalée, touffue, mais d’une ampleur médiocre en proportion à la dimension du tronc. Feuilles digitées, 3-ou 5- foliolées. Folioles sessiles, lancéolées, ou lancéolées-elliptiques , obtuses, ou pointues, entières, veineuses, presque glabres en dessus , cotonneuses-en dessous : les latérales longues de 3 à 6 pouces , les autres beaucoup plus petites. Panicules denses , ra- meuses ; pédoncules et pédiceiles velus, tétragones. Fleurs nom- breuses, petites, bleues. Bractées elliptiques, réfléchies , coton- neuses. Tube de la coroile un peu gibheux, un peu plus long que le calice, poilu au fond; goïge comprimée latéralement ; lèvre supérieure dressée, bifide ; lèvre inférieure réfléchie, tri- fide , à lobe moyen plus grand , concave, d’un bleu plus foncé. Filets subulés, 2 fois plus longs que le tube de la corolle ; an- thères bifides de la base presque jusqu’au sommet. Style aussi long que les filets. Drupe lisse, succulent, du volume et de la couleur d’une baie de Cassis; noyauturbiné, très-dur, 4-loculaire. Graines obovales-oblongues. | 232 CLASSE DES LABIATIFLORES. Cet arbre croît dans les montagnes de l’Inde ; son vieux bois est couleur de chocolat, très-solide et durable, ce qui le rend propre à quantité d’usages. ri B. Feuilles digitées ; folioles pennatifides ou incisées-dentées. GATTILIER ANCISÉ. — Vütex incisa Lamk. — Mill. Ie. tab. 275, fig. 1. — Vitex Negundo Bot. Mag. tab. 364. Arbrisseau très-semblable au Vitex Agnus-castus , par le port et l’inflorescence, mais facile à distinguer à ses folioles plus étroites , très-acérées, plus ou moins profondément dentelées , ou incisées-dentées, ou pennatifides, plus distinctement pétiolu- lées ; les cymes sont en général plus rapprochées ; les fleurs plus petites , d’un bleu violet, ou blanches. Cette espèce , originaire du nord de la Chine, se cultive fré- quemment comme arbrisseau d’ornement ; elle est très-rustique ; sa floraison a lieu en août et septembre. > Genre GMÉLINA. — Gmelina Lin. Calice 4-ou 5-denté, court. Corolle STE campa- nulée, 4-fide : le lobe supérieur voüûté ; les 2 lobes laté- raux arrondis; le lobe inférieur 3-fide. Étamines 4, sail- lantes, didynames, insérées au tube de la corolle. Ovaire à 2 ou 4 loges 1-ovulées. Style terminal , filiforme. Stigmate inégalement 2-fide. Drupe charnu, à noyau 2-4-loculaire, perforé à la base; loges 1-spermes. Graines apérispermées : radicule infère. Arbres, ou arbrisseaux. Ramules souvent spinescents. Feuilles entières ou lobées, opposées. Inflorescences racé- miformes ou paniculées , Hotte bractéolées. Fleurs grandes. GMÉLINA ÉLANGÉ, — (Gmelina arborea Roxb. Corom. 3, tab, 246. — Cumbulu Hort. Malab. 1, tab. 41. Grand arbre. Tronc droit. Écoree d’un gris cendré, lisse sur les jeunes troncs, Branches nombreuses , divergentes, formant FAMILLE DES VERBÉNACÉES. D. 5) une tête ample et touffue. Feuilles longues de 4 à 10 pouces, larges de 2 à 7 pouces, pétiolées , cordiformes ; pointues , en- tières , glabres:en dessus, cotonneuses en dessous, 2-4-glandu- leuses à la base; pétiole cylindrique, velu, long de 2 à 3 pouces. Panicules terminales , ovoïdes , composées de grappes opposées- croisées, horizontales , pubescentes. Bractées lancéolées, pubes- centes, caduques avant la floraison. Fleurs opposées, inclinées, grandes , d’un jaune lavé de brun. Calice petit , obscurément 5- denté, velu à la surface externe. Corolle campanulée ; limbe ÉÿRe: : les 3 segments supérieurs plus courts ; le segment in- férieur bifide. Filets majeurs fortement sanslés Anthères bifi- des. Ovaire 4-loculaire. Style aussi long que les étamines. Stig- mate bifide : l’une des lanières beaucoup plus longue et re- courbée. Drupe ellipsoïde, lisse, à la maturité jaune, du volume d’une Prune de mirabelle; noyau 4-loculaire, mais rarement toutes les loges sont séminifères. (Roxburgh, 1. c.). Cet arbre croît dans les montagnes de l’Inde, où on l’emploie à quantité d’usages dans l’économie domestique ; ce bois est très- semblable au fameux bois de Ték ( Tectona grandis) par la couleur , et, sans être plus pesant , il est d’un grain plus com- pacte, et très-facile à travailler ; il résiste-parfaitement aux al- ternatives de chaleur et d'humidité, sans être sujet aux ravages des insectes ; enfin, Roxburgh pense que c’est l’un des bois les mieux adaptés aux constructions navales. Genre TECTONA. —- Tectona Linn. fil. Calice campanulé, 5-fide, accrescent, renflé après la flo- raison. Corolle infondibuliforme, RARE : tube court ; limbe 5-païti, étalé. Étamines 5, saillantes, subisomètres, insérées au tube de la corolle. Ovaire à 4 lues 1-ovulées. Style terminal. Stigmate 2-fide. Drupe cotonneux, subé- reux, 1-pyrène, recouvert par le calice ; noyau 4-loculaire, à axe perforé. Graines apérispermées, solitaires dans cha- que loge; radicule infère. Arbre, Ramules tétragones. Feuilles opposées ou verti- 934 CLASSE DES LABIATIFLORES. cillées-ternées, amples, courtement pétiolées, très-entières, scabres. Inflorescences terminales, bractéolées, paniculées, Corolle petite, blanche. . Ce genre est propre à l’Asie équatoriale. Tecrona ÉLANCE. — Tectona grandis Wild, — Gærtn. Fruct. 1, tab, 7. — Roxb. Corom. 1, tab. 6. — Tekka Hort. Malab. vol. 4, tab. 27. — Jatus Rumph. Amb. 3, tab. 18. Tronc droit, atteignant des dimensions énormes. Écorce écail- leuse, d’un gris cendré. Branches nombreuses , divergentes. Jeunes pousses tétragones, cannelées. Feuilles longues de 1 pied à 2 pieds, larges de 8 à 16 pouces, pétiolées, horizontales, el- liptiques- oblongues légerement sinuolées, scabres en dessus , pubescentes-blanchâtres en dessous. Pétioles courts, épais, COM- primés latéralement. Panicules grandes, . brachiées : ramifica- tions dichotomes, tétragones et pulvérulentes de même que le rachis. Bractées opposées , lancéolées. Fleurs petites, blanches, très-nombreuses : les dichotoméaires sessiles. Calice et corolle 5-ou-6-fides. Drupe obscurément 4-gone ; noyau très-dur. Get arbre croît dans les montagnes du Malabar, du Coro- mandel et du Pégou. Il fournit le bois de construction le plus estimé dans toute l’Asie équatoriale, et connu sous le nom de Ték. Ce bois, quoique léger et facile à travailler, ést en même temps aussi fort que durable , et résistant parfaitement à l’action de lhumidité : aussi le recherche-t-on surtout pour lés con- structions navales ainsi que pour l’éhénisterie. Genre ALOYSIA. — Aloysia Orteg. Calice tubuleux, prismatique, bilabié, après la floraison bipartible; lèvres égales, bidentées. Corolle tubuleuse, bilabiée, subringente : tube rectiligne:, cylindracé; lèvre supérieure courte, dressée, bilobée; lèvre inférieure plus grande, tripartie : segments conformes, subisomètres. Eta- mines 4, incluses , didynames, insérées au tube de la co- rolle (la paire supérieure plus haut que l’inférieure); filets filiformes, rectilignes, dressés; anthères innées, dressées, FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 9235 cordiformes : bourses presque contigués , subparallèles. Pistil à 2 ovairesdistincts, appliqués face à face, 1-loculai- res, 1-ovulés, insérés au fond d’un disque cupuliforme ; ovules anatropes, renversés , attachés au fond des loges. Style subsynobasique (adné par la base à la face des ovai- res), central, persistant, comprimé, sublinéaire, élargi au sommèt. Stigmate inégalement bilabié. Péricarpe à 2 nu- cules distinctes, coriaces, 1-loculaires, 1-spermes, planes antérieurement, comprimées bilatéralement, convexes au dos. Graines apérispermées : radicule infère. Arbrisseau très-aromatique. Rameaux obscurément té- trâgones. Feuilles verticillées-ternées, courtement pétio- lées, indivisées. Inflorescences terminales, ou axillaires et terminales, paniculées, bractéolées, composées de grap- pes spiciformes interrompues ; pédicelles très-courts, tur- binés, concaves au sommet, verticillés-ternés de même que les pédoncules secondaires; les inflorescences axillaires sont souvent réduites à des grappes simples. Bractéoles persis- tantes, concaves, plus longues que les pédicelles. Fleurs pe- tites. Corolle d’un lilas pâle. \ ALOYSIA ODORANT. — Aloysia citriodora Ortega. — Ver- bena triphylla L'hérit. Stirp. tab. 11.— Bot. Mag. tab. 367. — Lippia citriodora Kunth. Syn. Arbrisseau atteignant 10 pieds de haut. Jeunes pousses feuil- lues, finement pubérules. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pou- ces, lancéolées , ou lancéolées-oblongues, pointues , tantô®très- entières, tantôt dentelées, minces mais fermes, finement penni- nervées (nervures subhorizontales ), d’un vert gai et scabres en dessus, d’un vert pâle et ponctuées en dessous. Panicules-termi- nales subpyramidales, lâches, dressées, longnes de 1 à 5 pouces : rachis grêle, tétragone ; pédoncules secondaires presque fili- formes. Pédicelles très-courts , articulés au calice, Fleurs lon- gues à peine de 2 lignes. Calice glabre, long d'environ 1 ligne : dents oyales-lancéolées, pointues, dressées, conniventes après la floraison. Corolle à tube peu saillant ; Kyre supérieure à lobes 236 CLASSE DES LABIATIFLORES, arrondis, obtüs ; lèvre inférieure à segments ovales, obtus. Nu- cules petites, brunes, pubérules, recouvertes par le calice. Gette espèce, nommée vulgairement Verveine-Citronnelle , et fréquemment cultivée comme arbuste d'agrément, est origi - naire du Chili. Toutes ses parties herbacées ont une odeur très- agréable, semblable à l'essence de citron ; leur infusion se prend en guise de Thé, et elle peut être substituée à la Mélisse, la Menthe, ou autres infusions lésèrement'excitantes. Genre VERVEINE. — Zcrbena Tourn. Calice campanulé, ou tubuleux, 5-denté, 5-plissé; la dent supérieure minime, apiculiforme ; les 4 autres isomè- tres, non-conniventes après la floraison. Corolle infondibu- liforme, inégalement 5-lobée ; tube subcylindrique, courbé au sommet; gorge barbue; limbe oblique : les 4 lobes su- périeurs subisomètres ; le lobe inférieur plus grand. Eta- mines 4, incluses, didynames, insérées au-dessus du milieu du tube de la corolle (la paire inférieure un peu plus courte, insérée plus bas que la supérieure); filets filifor- mes, très-courts; anthères réniformes, didymes , innées, dressées : connectif peu apparent. Ovaire subglobuleux , à 4 loges 1-ovulées ; ovules renversés, anatropes, attachés au fond des loges. Style filiforme , terminal. Stigmate à 2 lèvres dissemblables : l’une plus grande, obtuse, papil- leuse; l’autre minime, dentiforme, pointue. Péricarpe 4-loculaire, 4-sulqué, se séparant finalement en 4 nucules _coriaces, {-spermes, turbinées, ou oblongues, obtuses, an- guleuses. Graines apérispermées : radicule infère. Herbes annuelles ou bisannuelles. Tiges et rameaux té- tragones. Feuilles pennatifides, ou subpalmatifides, ou ir- régulièrement laciniées, opposées. Grappes terminales ou dichotoméaires et terminales, simples, ou paniculées, spi- ciformes , lâches après la floraison. Pédicelles très-courts, inarticulés, dressés, apprimés, épars, naissant chacun à l’aisselle d’une bractée concave persistante. Fleurs petites, Corolle rougeûtre ou lilas. FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 237 VERVEINE OFFICINALE. — Verbena officinalis Lion. — Blackw. Herb. tab. 41. — Flor. Dan. tab. 628. — Engl. Bot. tab. 767. . Herbe bisannuelle, haute de 1 pied à 2 pieds. Racine ra- meuse, 1-ou pauci-caule. Tiges dressées ou ascendantes, raides, glabres, ou garnies de courts poils rétrorses, rameuses et médio- crement feuillées supérieurement. Rameaux grêles, subaphylles, plus ou moins divergents , ordinairement paniculés. Feuilles un peu rugueuses, fermes, d’un vert pâle, luisantes en dessus, sca- bres et pubérules en dessous : Les inférieures spathulées-ohbovales, incisées-crénelées ; les autres pennatifides ou profondément tri- fides , cunéiformes et très-entières vers leur base, rétréciés en pétiole subfoliacé : segments incisés-crénelés ou incisés-dentés, le terminal ordinairement subrhomboïdal. Épis longs , termi- naux, ordinairement rameux à la base : rachis tres-grêle, cffile. Bractées débordées par le calice, oväles, acuminées. Calice long d’environ 1 ligne, subturbiné; dents courtes, ovales, pointues, Corolle d’un lilas päle, de moitié plus longue que le calice. Style déborde par le tube de la corolle. Nucules presque aussi longues quele calice, brunâtres, oblongues, obtuses, trigones, convexes, lisses et 3-costées au dos, planes et chagrinées aux 2 faces laté- rales. Ê Cette plante , connue sous les noms vulgaires de Verveine, ou Herbe sacrée, est commune aux bords des chemins, des champs.et dans d’autres localités incultes ; on la préconisait jadis comme fébrifuge et vulnéraire, mais ses prétendues vertus se réduisent à des propriétés astringentes. Genre VERBÉNELLE. — Z’erbenella Spach. Calice tubuleux, 5-plissé, 5-denté; dents condupli- quées, anisomètres : les 2 latérales plus longues que la su- ‘périeure, plus courtes que les 2 inférieures. Corolle hypo- cratériforme ; tube rectiligne ; gorge un peu renflée, fermée par une-barbe de poils articulés ; limbe oblique, inégale- 958 CLASSE DES LABYATIFLORES. ment 5-lobé : les 2 lobes supérieurs plus courts, le lobe inférieur un peu plus grand que les lobes latéraux. Éta- mines 4 , didynames, incluses, insérées au tube de la co- rolle (la paire inférieure plus courte, insérée plus. bas que la paire supérieure); filets courts; anthères didy- mes, réniformes, innées,. dressées. Ovaire 4-sulqué, à 4 loges 1-ovulées ; ovules anatropes, renversés, attachés au fond desloges. Style terminal, comprimé, linéaire- spathulé. Stigmate à 2 lèvres dissemblables : l’une assez groëse, sub- glebélewe, papilleuse ; l’autre petite, dentiforme, poin- tue. Péricarpe et graines comme ceux des V’erveines. Herbes annuelles ou vivaces. Tiges et rameaux tétrago- nes. Feuilles dentées ou Men opposées. ÉD dichotoméaires etterminaux, multiflores, Ru longue- ment pédonculés , corymbiformes à l’époque de la florai- son, très-denses même à la maturité des fruits. Fleurs ses- siles ou subsessiles, alternes, accompagnées chacune d’une bractée persistante. VERBÉNELLE A FEUILLES DE GERMANDRÉE. — Ÿerbenella chamædryfolia Juss. (sub Ferbena ) in Pers. Syn. — Syveet, Brit. Flow. Gard. ser. 2», tab. 9. — Bot. Mag. tab. 3333. — Verbena veronicæfolia Sn in Rees. Cycl. — Verbena Melindres Gillies, in Bot. Reg. tab. 1184. — Erinus peru- vianus Linn. Herbe vivace, plus où moins pubescente et scabre sur toutes ses parties herbacées. Tiges diffuses, très-rameuses, longues de 1 pied à 3 pieds; rameaux dichotomes, ascendants. Feuilles oblongues ou obiongues-lancéolées, pointues, profondément den- iées, cunéiformes et entières vers leur base, courtement pétio- lées, d’un vert glauque, ciiées. Épis plus ou moins longuement pédonculés : rachis hispide, grêle, tétragone. Fleurs formant un corymbe de 1 à 2 pouces de large. Bractées ovales-lancéolées, pointues, cilices, 2 fois plus courtes que le calice. Calice long » d'environ 3 lignes, hispide : dentssubulées. Corolle d’un écar- late twès-vif; tube gréle, subeylindrique , long d’environ 5 li- FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 239 gnes ; limbe à segments cunéiformes, bilobés au sommet, étalés, environ 4 fois plus courts que le tube. : Cette espèce , originaire du Paraguay, et remarquable par la couleur brillante de ses fleurs, se cultive fréquemment comme plante d'ornement. n . VernénezLe DE Tweznte. — Verbenella T'weediana Hook. Bot. Mag. tab. 3541. (sub Verbena.) ; Cette espèce , qui croît aux environs de Mbntévidéo , est très- voisine de la précédente, dont elle paraît ne différer que par des tiges et des rameaux radicant$ aux arUculations, ainsi que par des feuilles en général plus profondément incisées ; Les fleurs sont d’un écarlate tirant sur le pourpre; les dents calicinales très-courtes. On la cultive comme plante d'ornement, Genre GLANDULARIA. — Glandulari ia Gmel. Calice tubuleux, 5-plissé, 5-denté: dents condupliquées, très-anisomètres. Corolle hypocratériforme ; tube rectili- gne ; gorge fermée par une barbe de poils articulés ; limbe oblique, iniégalement 5-lobé : les 2 lobes supérieurs plus courts, le lobe inférieur un peu plus grand que les lobes latéraux. Etamines 4, didynames, incluses, insérées au tube de la corolle (la paire inférieure plus courte, insérée plus bas qué la paire supérieure ) ; filets courts ; anthères did ymes, réniformes, innées, dressées ; connectif des 2 an- thères supérieures couronné d’un appendice saillant, cla- viforme, glanduleux. Pistil, péricarpe et graines comme dans le genre précédent. Herbes vivaces ou annuelles. Feuilies incisées ou laci- niées, opposées, Inflorescence du genre précédent. Calice fructifère subovoïde , fermé. À. Plante annuelle, à tige dressée. Feuilles inégalement incisées-dentées, souvent subtrifides. Calice profondément. denté. GLanpuLariA AugLéTiA. — Glandularia Aubletia. 240 CLASSE DES LABIATIFLORES,. — y: À FLEURS POURPRES. — Verbena Aubletia Linn. — Bot. Mag. tab. 308. — Bot. Reg. tab. 204. — Jacq. Hort. Schænbr. tab. 176.—Billardiera explanata Mœnch, Meth. — B: A FLEURS LILAS. — Werbena Drummondi Bot. Reg. tab. 1925. ‘* £ - Plante plus ou moins pubescente, haute de 1 pied à 3 pieds. Tige fistuleuse , obscurément tétragone, rameuse dès la base ; rameaux dressés , ou ascendants , ou plus ou moins divergents, dichotomes, feuillés. Feuilles minces, d’un vert foncé, ovales ou subrhomboïdales en contour, subobtuses, cunéiformes et en- tières vers leur base, rétrécies en pétiole subfoliacé, souvent presque aussi long que la lame ; lobes obtus ou pointus, en gé- néral dentés. Épis dichotoméaires et terminaux , solitaires, plus ou moins longuement pédonculés, corymbiformes pendant la flo- raison, plus tard longs de 3 à 4 pouces, mais restant très-denses excepté à la base. Bractées linéaires-subulées, ciliolées , plus courtes que le calice. Calice scabre, pubérule, long d’environ 4 lignes ; dents subulées. Corolle à tube long de 6 à 8 lignes ; lobes cunéiformes , échancrés, courts. Nucules longues de x li- gne ou un peu plus, brunâtres, subcylindracées , obtuses aux 2 bouts , chagrinées sur la commissure , profondément fovéolées au dos. Cette espèce, originaire des provinces méridionales des États- Unis, se cultive fréquemment comme plante de parterre. B. Plante vivace, à tiges radicantes aux articulations. Feuil- les profondément trifides : segment pennatiparti. Calice à dents courtes. GLANDULARIA ÉLÉGANT. — Glandularia pulchella Sweet (sub Verbena), Brit. Flow. Gard. tab. 2095. Plante touffue, finement pubérule et scabre sur toutes ses parties herbacées. Tiges grêles, diffuses, radicantes , obscuré- ment tétragones, très-rameuses ; rameaux ascendants, dichoto- mes. Feuilles d’un vert glauque, subtriangulaires en contour, rétrécies en pétiole Jinéaire-cunéiforme : lanières linéaires, ob- FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 241 imses , courtes , inégales, submucronulées, divariquées. Épis dichotoméaires et terminaux, longuement pédonculés, corymbi- formes pendant la floraison : les fructifères plus ou moins allon- gés, un peu lâches. Bractées ovales ou ovales-lancéolées ; acu- minées , acérées , 2 à 3 fois plus courtes que le calice, ciliolées. Calice très-grêle, pubérule, subeylindracé, long d’environ 3 lignes; dents courtes, subulées. Corolle d’un lilas vif; tube grêle, de moitié à 1 fois plus long que le calice ; lobes courts, cunéiformes, échancrés. Nucules longues d’environ 2 lignes, subtrigones, oblongues-linéaires, obtuses à la base, rétrécies au sommet, chagrinées sur la commissure ; dos noir, luisant, subtri- costé, obscurément scrobiculé. Cette espèce, originaire du Paraguay, se cultive comme plante d'ornement. Elle fleurit durant tout l'été. GLANDULARIA JAUNE. — Glandularia sulphurea D. Don, in Sweet , Brit. Flow. Gard. ser, 2, tab. 221. (sub Verbena.) Gette espèce paraît ne différer de la précédente que par des feuilles à segments plus larges, subincanes en dessous ; la co- rolle est d’un jaune pâle, l’appendice des anthères d’un pourpre noirâtre, Cette espèce est originaire du Chili; elle se cultive comme plante d'ornement. Genre LANTANA. — Zantana Linn. Calice court, membranacé, subcampanulé, bilabié : 1ë- vres courtes, latérales, légèrement 2-lobées. Corolle tubu- leuse, bilabiée, subringente : tube grêle, curviligne, renflé vers son milieu ; gorge imberbe ; lèvre supérieure très-en - tière ou échancrée, dressée, arrondie ; lèvre inférieure subhorizontale, profondément 3-lobée : lobes arrondis, anisomètres (le moyen plus grand que les latéraux), moins grands que la lèvre supérieure. Etamines 4, didynames, incluses, insérées vers le milieu du tube de la corolle ; filets très-courts, courbés; anthères subversatiles, did y- BOTANIQUE. PHAN, T. IX. 46 249 CLASSE DES LABIATIFLORES. mes, subréniformes, introrses. Ovaire à 2 loges 1-ovulées ; ovules anatropes , renversés , attachés au fond des loges. Style court, terminal, filiforme, rectiligne. Stigmate sub- bilabié : lèvre inférieure déclinée, subovale; lèvre su- périeure plus courte, érigée, 1-dentée au dos. Drupe charnu, à 1 seul noyau 2-loculaire, ou à 2 noyaux 1-lo- culaires. Graines solitaires , apérispermées ; radicule in- fère. | Arbrisseaux, souvent armés d’aiguillons. Feuilles verti- cillées-ternées, ou opposées, simples, dentelées, ou créne- lées, pétiolées, rugueuses , ordinairement scabres ou co- tonneuses. Fleurs sessiles, 1-bractéolées , disposées en ca- pitules axillaires (spiciformes après la floraison ) pédoncu- lés; pédoncules solitaires où géminés, dressés, épaissis au sommet ; rachis assez gros, charnu ; bractées des fleurs in- férieures (en général grandes) formant un involucre à la base des capitules. Corolle blanche, ou pourpre, ou vio- lette, ou d’un jaune orange. LanTaNA oponanT. — Lantana Camara Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 56, fig. 65.— Lantana aculeata Limn. — Bot. Mag. tab. 96. — Lantana melissæfolia Hort. Kew. — Dill. L. c. tab. 57, fig. 66. Buisson atteignant 5 à ro pieds de haut. Rameaux 4-gones, en général garnis d’aiguillons crochus, élargis vers leur base. Jeunes pousses le plus souvent poilues ou cotonneuses. Feuilles ovales, ou oyales-lancéolées, ou ovales-elliptiques, pointues, ou acuminées, dentelées, ou crénelées, cunéiformes et très-entières vers leur base, courtement pétiolées , plus ou moins fortement pubescentes et scabres en dessus, cotonneuses ou poilues en des- sous. Pédoncules tantôt plus longs que les feuilles, tantôt plus courts, glabres ou poilus, grêles, tétragones, en général soli- taires. Capitules multiflores, très-denses , corymbiformes à l’é- poque de la floraison. Bractées linéaires-lancéolées, non-1mbri- quées, débordées par les corolles. Galice à peine long de r ligne. Corolle légèrement pubérule à la surface externe, d’un jaune FAMILLE DES VERBÉNACÉES. 245 orange au commencement de la floraison, finalement d’un rouge de cinabre ; tube long d’environ 4 lignes ; limbe très-oblique, large de 3 lignes. Étamines très-courtes ; anthères inférieures subsessiles. Style débordant le calice, débordé par les étamines. Drupe du volume d’un Pois, noirâtre à la maturité, 1-pyrène : noyau 2-loculaire, ou par avortement 1-loculaire. Cette espèce, origisaire des Antilles , se cultive fréquemment comme arbrisseau d'agrément. Ses fleurs , qui se succèdent pen- dant toute l’année, ont une odeur agréable; les feuilles et les jeunes pousses contiennent aussi un arome particulier. Lawrawa Faux-Tué. — Lantana Pseudo-Thea Saint-Hil. Juss. et Camb. PI. Us. Bras. 1, tab. 70. Arbrisseau d'environ 5 pieds, très-visqueux , plus ou moins poilu. Rameaux cylindriques; entre-nœuds très-courts. Feuilles sessiles , longues de 1 à 2 pouces, larges de 6 à 10 lignes, lan- céolées-oblongues , ou obovales, subobtuses , crénelées , réticu- lées. Pédoncules axillaïres, solitaires, de la longueur des feuilles. Capitules d’environ 3 lignes de diamètre ; bractées cordiformes. Calice court, à lèvres 2-bifides. Corolle plus longue que la bractée ; be à lobes arrondis, échancrés. Cette espèce croît au Brésil , aus la province des Mines. Ses feuilles ont une odeur très-aromatique; séchées et prises en in- fusion, elles donnent une boisson très-agréable et fort estimée dans le pays. CENT QUARANTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES SÉLAGINÉES. — SELAGINEZÆ. Selagineæ Juss. in Ann. du Mus. VIE, p. 74. — Choisy, in Mém. de la Soc. d'Hlist. Nat. de Genève, vol. II (Monographie). — Bartl. Ord. Nat. p. 177. —E. Meyer, Comment. Plant. Afr. p. 245. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 640. — Seaginaceæ Linäl. Nat. Syst. p. 279, — Glo- bulariacearum genn. Reichenb. Syst. Nat. p, 497. Les Selaginees forment un petit groupe exotique, qu'on devrait ne considérer que comme une tribu des Verbénacées; ces végétaux sont d'un intérêt purement scientifique; presque toutes les espèces croissent dans l'Afrique australe, CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Sous-arbrisseaux ou herbes. Tiges cylindriques ou irrégulièrement anguleuses. Feuitles simples (très-entières, ou dentées, ou inci- sées), non-stipulées, sessiles, ou pétiolées : les infé- rieures ordinairement opposées ; les supérieures al- ternes. Fleurs hermaphrodites, en général irrégulières, 1-bractéolées, disposées en épis terminaux, ou rarement en cymes terminales. Calice inadhérent, persistant, herbacé, tubuleux, ou spathacé, irrégulièrement 3-5-fide ou denté, ou rarement 2-parti. Corolle hypogyne, non-persistante, à tube complet ou spathacé; limbe irrégulièrement 4-ou 5-lobé (rarement régulier), 1-ou 2-labié ; estivation imbricative. Étamines insérées au tube de la corolle et alternes FAMILLE DES SÉLAGINÉES. 245 avec ses lobes, en général au nombre de 4 et didynames (la 5e, supérieure, manquant), ou moins souvent au nombre de 2. Filets libres, filiformes, souvent très- courts. Anthères dressées ou incombantes, médifixes, monothèques, déhiscentes par une fente longitudinale introrse. Pistil : Ovaire 2-loculaire, 1-style ; ovules solitaires, anatropes, suspendus au sommet des loges. Stigmate ter- minal, subcapitellé. Péricarpe soit indéhiscent et subdrupacé, soit se sé- parant en 2 nucules, dont l’une souvent asperme ou abortive. Graines solitaires, suspendues ; tégument subcoriace ou membraneux. Périsperme charnu. Embryon axile, rectiligne, subcylindracé, presque aussi long que le pé- risperme ; cotylédons courts; radicule supère. La famille des Sélaginées comprend les genres sui- vants : Polycenia Choisy.—Hebenstreitia Linn.—Dischimia Choisy. — Agathelepis Choisy. — Microdon Choisy. ( Dalea Gærtn.) — Selago Linn. — Macria E. Meyer. — Walafridia E. Meyer. GENRES VOISINS DES SÉLAGINÉES. Stilble Linn. (Lühea Schmidt.) — Campylostachys Kunth. (1). (1) Ces deux genres, qui ne différent des autres Sélaginées que par® des anthères dithèques et des ovules renversés (attachés au fond des lo- ges) , sont considérés par M. Kunth comme constituant une famille dis- tincte (les Séilbacées ou Stilbinées), tenant le milieu entre les Sélaginées et les Globulariées. CENT QUARANTE-TROISIÈME FAMILLE. LES MYOPORINÉES. — MYCOPORINEÆ. Myoporineæ R. Brown, Prodr. p. 514. — Bartl. Ord. Nat. p. 476. — Endl. Gen. Plant. 1; p. 642. — Myoporaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 279, — Globulariaceæ , tribus LIT : Myoporinæ Reichenb, Syst. Nat. p. 496. Ce groupe, qui, de même que les Sélaginées , mérite à peine d'être séparé des Verbénacées, appartient pres- que exclusivement à la Nouvelle-Hollande et à l'Afrique australe; aucune espèce n’a été observée dans l’hémis- phère septentrional. Du reste, les Myoporinées sont d'un intérêt absolument scientifique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux, en général glabres, quelquefois parse- més de glandules. Feuilles alternes ou opposées, simples (très-entières, ou dentées ), non-stipulées, rétrécies en pétiole. Fleurs solitaires, axillaires , irrégulières, hermaphro- dites ; pédicelles D Calice inadhérent, persistant ( rarement accrescent), 5-parti, herbacé. Corolle hypogyne, tubuleuse, à limbe en général rin- gent et bilabié, ou moins souvent presque régulièrement 5-lobé; estivation imbricative. Étamines (par exception 5 ) 4, didynames, insérées au tube de la corolle , interposées. Filets libres, filiformes. Anthères dithèques, incombantes, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire 2-ou 4-loculaire; loges 1-ou 2-ovu- HO) FAMILLE DES MYOPORINÉES. 247 lées (par exception 4-ovulées ) ; ovules anatropes, sus- pendus au sommet de l'angle interne. Style terminal, indivisé, terminé en stigmate échancré ou 2-fide. Péricarpe : Drupe sec ou charnu, à noyau 2-ou 4-lo- culaire ; loges 1-2-ou rarement 4-spermes. Graines cylindracées ou oblongues , suspendues; té- gument coriace ou membraneux. Périsperme mince, charnu. Embryon rectiligne, axile, cylindrique, aussi long que le périsperme ; cotylédons semi-cylindriques ; radicule supère, appointante, La famille des Myoporinées comprend les genres sui- vants : Myoporum Banks. (Pogonia Andr. Andrewsia Vent.) —Dasymalla Endl. — Pholidia R. Br. — Spartotham- nus Gunningh. — Æremophila R. Br. — Stenochilus R. Br.— Pontia Plum. CENT QUARANTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES SÉSAMÉES. — SESAMEÆ. Sesameæ De Cand. Théor. Élém. ed. 2, p. 247. — Bartl. Ord. Nat. p- 175. — Kunth, Synops. 2, p. 251. — Pedalineæ R. Br. Prodr. p- 19. — Martyniaceæ ( Scrophularinearum sectio) Link, Handb. — Pedaliaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 281. — Pedalineæ et Bigno- niaceæ-Sesameæ Endl. Gen. Plant. 4, p. 725, et p. 709. — Personalæ, tribus IL : Bignoniareæ , sect. I (Sesameæ) et IT (Martynieæ), Reichenb. Syst. Nat. p. 198. Cette famille, qui ne mérite guère d'être séparée des Bignoniacées, ne renferme que des végétaux exotiques, dont la plupart habitent la zone équatoriale. A l'excep- tion du Sesamum, célèbre comme plante oléagineuse, les Sésamées offrent peu d'espèces remarquables; quel- ques-unes se cultivent comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou suffrutescentes, en général gar- nies d'une pubescence visqueuse. Tiges et rameaux cy- lindriques ou anguleux, peu ou point noueux. Feuilles opposées, ou subopposées, simples, non-sti- pulées, souvent anguleuses ou sinueuses. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, en général soli- taires-axillaires ; pédoncules ordinairement dibractéolés. Calice inadhérent, persistant, ou non-persistant, ordi- nairement b-parti et régulier, moins souvent spathacé. Disque hypogyne, annulaire. Corolle hypogyne, non-persistante, ventrue, bilabiée : lèvre supérieure 2-lobée; lèvre inférieure 3-lobée ; esti- vation subvalvaire ou imbricative. FAMILLE DES SÉSAMÉES. 249 Etamines 4 (2 latérales , et 2 inférieures ), didynames (les courtes quelquefois ananthères), insérées au tube de la corolle, interposées; une cinquième étamine ( su- périeure ) rudimentaire. Filets libres, filiformes. An- thères mobiles, supra-basifixes , dithèques; bourses iso- mètres, parallèles, ou divariquées , déhiscentes chacune par une fente longitudinale; connectf en général cou- ronné d’une glandule. Pistil : Ovaire 2-loculaire, ou 4-loculaire, ou 8-locu- laire ; loges complètes ou incomplètes, r-pauci-ou multi- ovulées ; ovules suspendus , ou horizontaux, ou renver- sés, anatropes, attachés soit au bord antérieur des cloisons (quand les loges sont incomplètes), soit à un placentaire central (quand les loges sont complètes). Style terminal, filiforme, indivisé, Stigmate 2-ou 4-parti. Péricarpe capsulaire ou drupacé , 2-4-ou 8-loculaire, souvent muriqué ou longuement rostré ; loges r-sper- mes, ou oligospermes, ou polyspermes ; placentaires centraux ou adnés au bord interne des cloisons. Graines horizontales , ou suspendues, ou renversées, ordinairement aptères ; tégument coriace, ou membra- neux , Ou chartacé, souvent réticulé ; raphé filiforme, souvent caché sous le tégument externe ; hile terminal. Périsperme nul. Embryon rectiligne ; cotylédons plano- convexes, charnus ; radicule supère, ou infère, ou cen- tripète, ou vague , courte, appointante. La famille des Sésamees renferme jes genres sul- vants : Craniolaria Linn. ( Holoregmia Nees.) — Martynia Linn. ( Proboscidea Schmidel.)— Carpoceras A. Rich. — Pedalium Linn. — Uncaria Burch. — Rogeria Gay. — Dicerocaryum Bojer. — Pretrea Gay. — Josephinia Vent. — Sesamum Linn. — Ceratotheca Endi. 250 CLASSE DES LABIATIFLORES. Genre MARTYNIA. — Martynia Linn. Calice non-persistant, membranacé, campanule, inéga- lement b-lobé, fendu d’un côté jusqu’à ia base : le lobesu- périeur plus grand. Corolle subcampanulée, bilabiée : tube resserré à la base, ventru, très-évasé ; lèvre supérieureplus courte, profondément bilobée ; lèvre inférieure trilobée, à lobe moyen plus grand. Étamines fertiles 4, didynames , incluses , insérées au fond de la corolle, accompagnées d’une étamine rudimentaire. Filets filiformes, déclinés.. Anthères glandulifères au sommet , conniventes 2 à 2: bourses divariquées. Ovaire 4-loculaire ; loges pauci-ovu- lées; ovules suspendus à l’angle interne des loges. Style épaissi au sommet, décliné. Stigmate grand, bilamellé. Pé- ricarpe drupacé, ovale-oblong, subcylindracé, courtement stipité, profondément trisulqué, fortement caréné en des- sus , longuement rostré; épicarpe mince , charnu, fina- lement bivalve ; endocarpe ligneux, rugueux , profondé- ment fovéolé, 4-loculaire , 3-sulqué, garni en dessus d’une crête longitudinale coriace, multifide, bipartible, correspondant à la carène de l’épicarpe; loges subsex- spermes, indéhiscentes; bec asperme, plus long que les loges, tétragone, 4-sulqué, s’ouvrant élastiquement:en 2 valves ( simulant 2 longues cornes recourbées, onci- nées au sommet) parallèles à l’axe qui s’entr’ouvre au som- met de manière à laisser une loge vide au centre du fruit; cloisons cartilagineuses; endocarpe membraneux, lui- sant. Graines suspendues, superposées, 1-sériées dans cha- que loge, ovales, ou ovales-oblongues, sublenticulaires, très-rugueuses : tégument épais, coriace; radicule supère. Herbes annuelles, garnies d’une pubescence visqueuse. Feuilles tantôt alternes, tantôt opposées, longuement pétio- lées, anguleuses, ou sinuolées, profondément cordiformes à la base. Fleurs en grappes lâches, multiflores, dressées ; pédoncules latéraux et terminaux, solitaires; pédicelles dibractéolés au sommet, presque dressés lors de la florai- FAMILLE DES SÉSAMÉES. 251 son, puis défléchis. Corolle jaune, ou pourpre, ou blan- châtre. Les Martynia sont remarquables par la beauté de leurs fleurs, ainsi que par la singulière conformation de leur fruit. MarryniA cornu. — Martynia proboscidea Hort. Kew, — Bot. Mag. tab. 1056. — Martynia annua Linn. Plante haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée, charnue, rameuse. Rameaux ascendants ou diffus. Feuilles grandes, un peu charnues, d’un vert glauque, palmatinervées, cordiformes, ou cordiformes- orbiculaires , ou subréniformes , arrondies au sommet, obscuré- ment sinuolées, non-anguleuses, ordinairement alternes, souvent inéquilatérales, larges de 2 à 6 pouces ; pétiole (en général plus long que la lame) long de 3 à 6 pouces, charnu, dressé. Grappes plus ou mois longuement pédonculées , atteignant jusqu’à 1 pied de long ; pédicelles grêles, longs de 1 pouce à 3 pouces, poilus de même que le pédoncule. Bractées oblongues , membranacées, pubescentes , caduques, plus courtes que le calice. Fleurs plus ou moins inclinéeælors de l’épanouissement. Calice long de 6 à 9 lignes, visqueux, pubérule, roussâtre, nerveux, réticulé : lobes courts, arrondis. Corolle longue de 18 lignes à 2 pouces, pubérule et visqueuse à la surface externe, blanchâtre, ou d’un rouge pâle : gorge lavée de jaune et ponctuée de pourpre ; lobes arrondis : l’inférieur presque aussi long que le limbe. Étamines de moitié plus courtes que le tube. Style débordant les étamines. Lamelles stigmatiques obovales. Péricarpe cotonneux, pendant, long d’environ 3 pouces {le bec non compris, qui a 5 à 6 pouces de long). Graines noires, longues d’environ 4 lignes. Cette espèce croît aux Antilles et dans les provinces méridio- nales des États-Unis. On la cultive comme plante d’ornement. Genre PÉDALIUM. — Pedalium Linn. Calice 5-parti : le segment supérieur très-court. Corolle subcampanulée, resserrée en court tube à la base ; limbe 252 CLASSE DES LABIATIFLORES. S-lobé, subbilabié : le lobe inférieur plus grand que les lobes supérieurs. Quatre étamines fertiles, didynames; une cinquième étamine (supérieure) abortive. Filets bar- bus à la base. Anthères dithèques, couronnées d’une glan- dule : bourses divergentes à la base, parallèles supérieure- ment. Ovaire 2-loculaire. Style indivisé. Stigmate bifide. Drupe sec, ovale-pyramidal, tétragone : angles ailés vers le sommet, bordés inférieurement de 4 épines horizontales ; épicarpe mince, subéreux ; noyau osseux, fibreux, perforé à la base, biloculaire vers le haut. Graines géminées dans chaque loge, superposées, pendantes : tégument lâche, membraneux, réticulé, se détachant sous forme de valves. Radicule supère. (Ændlicher, Gen. Plant. 1, p. 724.) Herbe dichotome où trichotome. Feuilles opposées, pé- tiolées, sinuées-dentées. Pédoncules biglanduleux au som- met, solitaires, axillaires, uniflores. Corolle jaune. PÉDALrUM À FRUIT ÉPINEUX. — Pedalium Murex Willd. — Hort. Malab. 10, tab. 92.— Burm. Flor. Ind. tab, 45. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 58. — Lamk. Ill. tab. 538. Herbe annuelle, multicaule , haute de 6 pouces à 2 pieds. Racine rameuse , d’un orange foncé. Tiges cylindriques , pro- combantes, glabres. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 */, pouce à 2 pouces, pétiolées, opposées, elliptiques, irrégu lièrement dentées , tronquées , 3-nervées ; pctiole long d’environ 2 pouces. Fleurs axillaires, courtement pédonculées, solitares, assez grandes, jaunes, dressées; pédoncules 2-glanduleux au sommet. ( Roxburgh , Flor, Ind. ed. 2, v. 2, p. 114.) Cette plante croît sur la côte de Coromandel , dans les loca- lités sablonneuses un peu humides ; étant fraiche , elle possède la singulière propriété de rendre mucilagineux l’eau ou le lait, sans nullement altérer la couleur ou la saveur de ces liquides ; l’eau rendue mucilagineuse par le Pédalium est considérée par les Hindous comme une excellente tisane rafraichissante. FAMILLE DES SÉSAMÉES. 953 Genre SÉSAME. — Sesamum Linn,. Calice persistant, 5-parti : le segment supérieur plus court. Corolle subcampanulée, 5-lobée, subbilabiée : lelobe inférieur plus grand. Étamines insérées au tube de la co- rolle : 4 fertiles, didynames; une 5° rudimentaire. An- thères dithèques : bourses parallèles , disjointes à la base. Ovaire 4-loculaire , tétragone , acuminé ; ovules renversés ou horizontaux, très-nombreux , 1-sériés dans chaque loge, attachés à l’angle central. Style indivisé. Stigmate bilamellé. Capsule prismatique , tétragone , comprimée, 4-sulquée, acuminée, 4-loculaire, bivalve au sommet, à la fois septicide et loculicide; loges polyspermes ; pla- centaire central , nerviforme, bipartible, Graines renver- sées ou horizontales , imbriquées , comprimées, immargi- nées (par exception marginées); embryon huileux : radicule infère ou centripète. Herbes annuelles. Feuilles opposées ou alternes, pétio lées, indivisées, ou trifides. Pédoncules courts, solitaires, axillaires, 1-flores, opposés, dibractéolés à la base ; brac- tées glandulifères à l’aisselle. Corolle jaune ou rougeitre. SÉSAME CULTIVÉ. — Sesamum sativum Spach. — Sesamum orientale Linn. — Hort. Malab, 9, tab, 54. — Lamk. IL. tab. 528. — Rumph. Amb. 5, tab. 56, fig. 1. — Sesamum indi- cum Lion. — Bot. Mag. tab. 1785. Tige haute de 2 à 4 pieds, dressée, pubescente , ou presque glabre, obscurément tétragone, plus ou moins rameuse. Feuilles glabres ou pubescentes : les inférieures pétiolées, ovales, ou ovales-oblonsues, ou lancéolées-oblongues, pointues, dentelées, opposées , souvent trifides ; les supérieures ordinairement alter- nes, subsessiles, étroites , oblongues , à peine dentelées, ou très enüères. Pédoncules très-courts. Bractées linéaires, accompa- gnées chacune d’une glande concave jaunâtre. Calice petit : segments lincaires, pointus, ciliolés. Corolle carnée ou rouge : lobes obtus. Capsule cartilagineuse, pubérule, longue d’enyiron 254 CLASSE DES LABIATIFLORES. 1 pouce; valves larges de 2 à 3 lignes, biloculaires par l’in- flexion des bords. Graines petites, brunâtres. Cette plante, nommée vulgairement Sésame (du mot arabe Semsem), ou Jugeoline, se cultive très-fréquemment et de temps immémorial en Égypte, en Orient, ainsi que dans toute l’Asie équatoriale, où l’on exprime de ses graines une huile qui sert aux usages alimentaires ; cette huile jouit en outre d’une grande vogue chez les Orientaux , tant comme cosmétique , que comme remède contre beaucoup de maladies. CENT QUARANTE-CINQUIEME FAMILLE, LES GÉSNÉRIÉES. — GESNERIEÆ. Campanulacearum , Scrophularinearum et Bignoniacearum genn. Juss. Gen. — Gesnerieæ Rich. et Juss, in Ann. du Mus. V, p. 428. — Kunth , in Humb. etBonpl. Nov. Gen. et Spec. II, p. 392. — Martius, Nov. Gen. et Spec. II, p. 68. — Cyrtandraceæ Jack , in Linn. Trans. XIV, p. 23. — Didymocarpeæ Don, in Edinb. Phil. Journ. VIT, p. 28. — Gesnerieæ et Bignoniaceæ-Cyrtandreæ Bartl. Ord. Nat. — Gesnera- ceæ et Cyrtandraceæ Lindl, Nat. Syst. — Gesneraceæ Endl. Gen, Plant. 4, p. 745. — Personatæ, tribus III : Orobancheæ, sectio II ( Gesnereæ) et LIT (Cyrtandreæ) , Reichenb. Syst. Nat. p. 199: + Cettefamille, très-voisine tant des Scrophularinées que des Bignoniacées, ne comprend que des végétaux exoti- ques, presque tous indigènes dans la zone équatoriale ; beaucoup d'espèces produisent des fleurs très-élégantes. CARACTEÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces (quelquefois grimpantes); moins souvent arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Tiges et rameaux tétragones, ou moins souvent cylindriques. Feuilles opposées (l'une de chaque paire souvent beaucoup plus petite), ou verticillées, ou moins sou- vent alternes, pétiolées, ou sessiles, simples (très-en- tières ou dentées), non-stipulées , souvent inéquilaté- rales. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, ébractéolées, ou dibractéolées , disposées en cymes , Où en grappes, ou en épis, où par fascicules. Calice adhérent ou inadhérent, persistant; limbe ré- gulier ou irrégulier, 5-parti. Corolle hypogyne ou périgyne, tubuleuse, ou infon- 256 CLASSE DES LABIATIFLORES. dibuliforme, ou campanuiée, ou ringente; tube souvent gibbeux postérieurement ; limbe inégalement 5-lobé (les 3 lobes inférieurs plus grands), ou bilabié : lèvre supérieure 2-lobée ; lèvre inférieure 3-lobée. Estivation imbricative. Étamines insérées au tube de la corolle, interposées, au nombre de 5 (dont l’une, supérieure, stérile; les 4 autres fertiles, didynames, les 2 inférieures ordinaire- ment plus longues), ou au nombre de 4 ( la place de la be restant vide entre les 2 lobes supérieurs de la co- rolle), didynames, soit toutes fertiles, soit seulement les 2 inférieures fertiles, soit (par exception) seulement les 2 supérieures fertiles. Filets rectilignes ou arqués, fiiformes , ou aplatis, élargis vers leur base. Anthères introrses, dithèques, ou monothèques; bourses longi- tudinalement déhiscentes, confluentes, ou disjointes (at- tachées à un connectif bifurqué). Pistil : Ovaire adhérent ou inadhérent, 1-loculaire, ou incomplétement 4-loculaire; placentaires 2, parié- taux, opposés, soit bilamellés et plus ou moins larges, soit gros et bilobés, soit nerviformes, multi-ovulés, latéraux relativement à l'axe de la fleur. Ovules ana- tropes. Style filiforme, indivisé. Stigmate capitellé, ou concave , ou bilobé, ou bilamellé. Peéricarpe ( par exception pyxide) capsulaire (souvent siliquiforme) et 2-valve (valves placentifères ou non- placentifères, ordinairement contournées en spirale), ou charnu et indéhiscent, 1-2-ou incomplétement 4-lo- culaire, polysperme. : Graines suspendues ou vagues, petites, souvent aris- tées aux 2 bouts; tégument externe lisse, ou rugueux, ou chagriné, coriace. Périsperme nul ou charnu. Em- bryon rectiligne (axile lorsqu'il y a un périsperme): co- FAMILLE DES GÉSNÉRIÉES, 257 tylédons semi-cylindriques, contigus; radicule conique ou cylindracée, obtuse, appointante. Cette famille comprend les genres suivants : l'° TRIBU. LES CYRTANDRÉES.— CYRTANDREÆ Bartl, Ovaire inadhérent. Graines aperispermees. Æschynanthus Jack. (Trichosporum Don. Agalmyla Blum. Orythia Blum.)—Lysionotus Don.— Tromsdorfia Blum. — Chirita Hamilt. — Didymocarpus Wallich. (Rættlera Vahl, nec alior. Henckelia Spreng.) — Strep- tocarpus Lindl. — Bæa Commers. (Dorcoceras Bung.) — Loxotis R. Br. (? Rhynchoglossum Blum.) — Glos- santhus Klein. (Klugia Schlecht.) — Loxonia Jack. (? Loxophyllum Blum.) — Epithema Blum. (Aïkinia R. Br.) — Rhabdothamnus Cunningh. — Cyrtandra Forst. — Whitia Blum. — Rhynchothecum Blum, — Fieldia Cunningh. — Centronia Blum. Genres poutEeux : Platystema Wallich. — Stauran- thera Benth. — Corysanthera Wallich. — Picria Lou- reir. Il: TRIBU. LES GÉSNÉRIÉES. — GESNERIEÆ Bart. Ovaire adhérent ou inadhérent. Graines perispermées. À. Ovaire inadhérent, Sarmienta Ruiz et Pav. — Mitraria Cavan, — Co- lumnea Plum. (Achimenes P. Br.) — Besleria Plum. (Eriphia P, Br.) — Hypocyrta Martius. — Drymonia Martius. — Tapina Martius. — Nematanthus Schrad. BOTANIQUE. PHAN. T. IX, 47 9258 CLASSE DES LABIATIFLORES. — Alloplectus Martius. ( Crantzia Scopol, Dalbergia Tussac. Tussacia Reichenb.) — Æpiscia Martius. B. Ovaire infère ou semi-infère. Gesnera Martius. ( Gesneriæ sp. Linn.) — Trevirana Willd. (Cyrilla L'hérit. nec alior.) — Gloxinia L'hérit. (Paliavana Velloz.) — Sinningia Nees. — Rytidophyl- lum Martius. (Codonophora Lindl.) — Conradia Mar- tius. (Pentarhaphia Lindl.) —? Bellonia Plum. CENT QUARANTE-SIXIÈME FAMILLE. LES OROBANCHÉES. — OROBANCHEÆ. Genera Pedicularibus affinia Juss. Gen. — Orobanchoideæ Vent, Tabl. IL, p. 292. — Orobancheæ Rich. in Pers. Ench. 2, p. 480. — Juss. in Annal. du Mus. XII, p. 445. — Rich. fil. Élém. — Bartl. Ord. Nat. p.173. — C. A. Meyer, in Ledeb. Flor. Alt. IL, p. 450. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 725. — Personatæ-Orobanchineæ Link ,'Handb. 4,p. 506. — Personalæ , tribus III : Orobancheæ, sectio I : Genuinæ Reichenb. Syst. Nat. p. 499. — Orobanchaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 287. Les Orobanchées sont très-caractérisées par leur port et leur manière de croître, mais du reste extrêmement voisines tant des Gésnériées que des Scrophularinées. La plupart des espèces habitent les contrées extra-tropi- cales de l'hémisphère septentrional : elles abondent sur- tout dans la région méditerranéenne. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, parasites (sur les racines d’autres végétaux soit herbacés, soit ligneux, auxquelles elles s’implantent au moyen de sucçoirs fibrilliformes naissant sur le rhizome ), aphylles. Rhizome charnu ou tubéreux, écailleux, produisant une ou plusieurs hampes simples ou rameuses, colorées, soit nues, soit écailleu- ses; écailles éparses ou imbriquées , de même couleur que la hampe, Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuelles, irrégulières, ordinairement disposées en grappes ou en épis terminaux et accompagnées chacune de 3 bractées colorées ( dont 7, inférieure, plus grande, et 2 supérieu- res, latérales, petites); rarement la hampe est r-flore. 260 CLASSE DES LABIATIFLORES. Calice inadhérent, persistant, tubuleux, ou campa- nulé, ou 2-parti, ou spathacé, diversement fendu ou denté. Corolle hypogyne, marcescente, tubuleuse, ou sub- campanulée ; limbe bilabie ou subbilabié : lèvre supé- rieure indivisée, ou 2-lobée, ou 2-fide, en général voùû- tée; lèvre inférieure 3-fide, ou 3-dentée, ou quelquefois minime, k Étamines 4 , didynames, interposées, insérées au tube de la corolle, en général incluses ; la place d’une 5° éta- mine restant vide entre les 2 lobes supérieurs de la co- rolle. Filets rectilignes ou arqués, cylindriques, élargis vers leur base, libres. Anthères dithèques (par excep- tion monothèques), supra-basifixes, coriaces, persis- tantes, ovales, ou oblongues, obtuses ou échancrées au : sommet, sagittiformes et en général mucronées à la base, libres ou cohérentes au sommet, souvent velues; bour- ses parallèles, juxtaposées, déhiscentes chacune soit dans toute leur longueur, soit par une petite fente ba- silaire ; connectif plus ou moins apparent, quelquefois prolongé en éperon dorsal, Disque souvent inapparent ou incomplet. Pistil : Ovaire inadhérent, r-loculaire, à 4 placentai- res pariétaux, rapprochés 2 à 2, ou moins souvent à 2 placentaires opposés (supérieur et inférieur); rare- ment l'ovaire est 2-loculaire par deux placentaires parié- taux, septiformes, accolés à un axe central. Ovules très- nombreux, ou rarement eu nombre défini, anatropes. Style persistant ou caduc, indivisé, infléchi au sommet, ou rarement rectiligne. Stigmate grand, bilobé, ou ra- rement claviforme et indivisé. Péricarpe capsulaire, 1-ou 2-loculaire, 2-valve (soit du sommet jusqu’à la base, soit seulement au sommet), FAMILLE DES OROBANCHÉES. 204 ou s’ouvrant seulement par deux fentes latérales (les valves restant cohérentes vers la base et vers le som- met); valves placentifères au milieu, ou (lorsque la cap- sule est 2-loculaire) se détachant des placentaires. Graines minimes, ordinairement très-nombreuses, subglobuleuses, ou oblongues, ou pyriformes, péri- spermées; tégument externe scrobiculé ou chagriné, fongueux, ordinairement luisant. Raphé et chalaze inap- parents. Périsperme subdiaphane, blanchâtre, conforme à la graine. Embryon apicilaire, minime, subglo- buleux. La famille se compose des genres suivants : Epiphegus Nutt. ( Leptamnium Rafin.Mylanche Wall- roth.) — Phelipæa Desfont. (Cistanche Link. Hæmo- dorum Wallroth.) — Conopholis Wallr. — Orobanche Linn. ( Trionychon et Osproleon Waliroth. Kopsia Du- mort.) — Boschniakia C. A. Meyer. — Clandestina Tourn. — Lathræa Linn. (Squamaria Hall.) — 4no- plon Wallr. — Anblatum Tourn. — Æginetia Linn. — Hyobanche Thunb. — ? Epirhizanthus Blum. Genre OROBANCHE. — Orobanche Linn. Calice 4-ou 5-fide, ou 2-parti (à segments 2-fides, ou indivisés, ou dentés, souvent cohérents par le bord anté- térieur). Corolle ringente, se détachant (après la floraison) au-dessus de sa base par une scission circulaire, mais sans tomber ; lèvre supérieure bilobée ou bifide, dressée ; lèvre inférieure trifide, plus ou moins déclinée , ou sub- horizontale. Étamines 4, didynames, incluses ; filets ar- qués , connivents au sommet, comprimés à la base; an- thères dithèques, cohérentes (lors de la floraison ): bourses mucronulées et divergentes à la base ; connectif mucroné ou mutique. Ovaire 1-loculaire, muni à sa base d’un dis- que incomplet , semi-circulaire, antérieur, adné ; placen- 262 CLASSE DES LABIATIFLORES. taires soit au nombre de 4 (rapprochés 2 à 2), soit au nombre de 2 (et 2-lamellés), multi-ovulés. Style fili- forme. Stigmate à 2 lobes subcapitellés, plus où moins divergents, Capsule 2-ou 4-sulquée, 1-loculaire, 2-valve, à 2 ou 4 placentaires polyspermes. Graines re ou oblongues, luisantes, réticulées. | Herbes annuelles ou vivaces. Hampes SnAle ou moins souvent rameuses, dressées, écailleuses, multiflores. Fleurs sessiles ou subsessiles, 1-ou 3-bractéolées, dressées, jau- nâtres, ou rougeûtres, ou bleues, disposées en épi. Sous-genre TRIONYCHON VWallr. (Kopsia Dumort. ) Galice campanulé ou tubuleux, 4-ou 5-fide. Ovaire 4- sulqué ; placentaires 2, bilamellés. Fleurs 3-bractéo- lées : l’une des bractées inférieure, plus grande; les 2 autres petites, latérales. OroBANcHE pu CHANVRE. — @robanche ramosa Tinn. — Eogl. Bot. tab. 154. — Reïchenb. Ic. Crit. fig. 933 et 934.— Bull. Herb. tab. 390. Plante annuelle, touffue, plus ou moins velue, haute de 4 à 8 pouces. Hampe rameuse en général dès la base, d’un ‘violet pâle, ou jaunâtre ; rameaux plus ou moins divergent. Écailles courtes, ovales, acuminées. Fleurs en epis lâches. Bractées ex- térieures conformes aux écailles de la hampe, en général plus courtes que le calice. Bractées latérales linéaires-lancéolées. Ga- lice court, campanulé, membranacé, 4-fide : lobes égaux, ovales, longuement acuminés , acérés. Corolle bleue, ou blanchätre, ou jaunâtre , longue d’environ 6 lignes : tube subrectiligne, étran- glé au-dessus de la base, peu évasé ; lèvres à lobes ovales, obtus, subdenticulés. Étamines insérées peu au-dessus de la base de la corolle, glabres, ou presque glabres de même que le style. An- thères suborbiculaires, blanchätres. Cette espèce, nommée vulgairement Tue-chanvre , n’est pas rare dans les chènevières, où elle cause souvent de grands ra- vages, parce qu’elle fait périr chaque pied de chanvre sur lequel FAMILLE DES OROBANCHÉES. 263 elle s'implante. Au témoignage de M. Vaucher, ses graines peu- vent se conserver plusieurs années en terre sans germer ; mais des qu’elles viennent à se trouver en contact avec des racines de chanvre vivant , elles s’y attachent immediatement et dévelop- pent une radicule qui s'y enfonce. a CENT QUARANTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES SCROPHULARINÉES. — SCROPAUI 4- RINEÆ. Pediculares et Scrophulariæ Juss. Gen. — Rhinanthoideæ et Perso- natæ Vent. Tabl. — Rhinanthaceæ et Personatæ Juss. in Annal.du Mus. V et XIV. — Scrophularineæ R. Br. Prodr. p. 455. — Bartl. Ord. Nat. p. 469. — Bentham (Scrophularinearum revisio) in Bot. Reg. Jun. 1835. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 670. — Anfirrhineæ et Rhinanthaceæ De Cand. in Duby, Bot. Gall.— Serophularineæ, Cheloneæ, Aragoaceæ, et Sibthorpiaceæ Don, in Edinb. Phil. Journ. XIX. — Personatæ : Halleriaceæ , Scopariaceæ, et Erineæ Link, Handb, — Scrophulariaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 288. — Personate, tribus I (Rhinantheæ) et (ex parte ) IL (Scrofularineæ ) Reïchenb. Syst. Nat. p. 497. — Scrophula- rinæ et Melampyraceæ Rich. Anal. du fruit. Cette famille, dans laquelle la plupart des auteurs modernes comprennent les Rhinanthacées et les Perso- nées d’A. L. de Jussieu, est très-riche en espèces et ré- parie entre tous les climats. Beaucoup de Scrophula- rinées ont des propriétés plus ou moins drastiques, Lu paraissent dues à un principe âcre et amer. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, en gé- néral inodores, quelquefois fétides, rarement aromati- ques. Tiges et rameaux cylindriques et inarticulés, ou tétragones et noueux. Feuilles alternes, ou opposées , ou verticillées, non- stipulées, simples (très-entières, ou dentées, ou inci- sées, ou pennatifides), sessiles, ou pétiolées. Fleurs irrégulières ou moins souvent régulières, her- maphrodites. Pédoncules opposés ou alternes, brac- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 265 téolés, ou ébractéolés, r-ou pauci-ou multi-flores. Inflo- rescence très-variée. Calice inadhérent, persistant, 4-ou 5-parti, ou 4-ou b-lobé, où denté ; lobes ou segments souvent inégaux : le supérieur plus grand que les 2 inférieurs; les 2 laté- raux minimes; estivation imbricative. Corolle hypogyne, non-persistante, plus ou moins profondément 4-ou 5-lobée , le plus souvent bilabiée et ringente : lèvre supérieure 2-lobée; lèvre inférieure 3-lobée; estivation imbricative. Étamines insérées au tube de la corolle, interposées, en général en plus petit nombre que les lobes de la co- rolle (par l'absence ou l’avortement d'une étamine su- périeure, ou de cette dernière ainsi que des deux étami- nes latérales ), ordinairement 4, cidynames (dont 2, su- périeures, plus courtes et quelquefois ananthères), moins souvent 4 isomètres, ou seulement 2, ou ÿ (dont l'une, supérieure, ananthère et ordinairement très-courte, ou rarement toutes fertiles). Filets rectili- gnes ou arqués, souvent déclinés, libres. Anthères mo- nothèques ou dithèques, souvent cohérentes 2 à 2: bourses divariquées ou parallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, 2-loculaire (par exception 1-loculaire à 2 placentaires suturaux) ; placentaire co- lumnaire, ou subglobuleux, ou lamelliforme, central, multi-ovulé , ou rarement pauci-ovulé. Ovules horizon- taux, ou vagues, ou suspendus, ou ascendants , anatro- pes, ou amphitropes. Style indivisé ou rarement bifide, terminal. Stigmate indivisé, ou échancreé, ou bilamellé, ou bilobé. Pericarve capsulaire (par exception charnu et indé- 266 CLASSE DES LABIATIFLORES, hiscent), 2-loculaire (par exception 1-loculaire), 2-ou 4-valve, le plus souvent polysperme. Graines périspermées ; tégument soit lâche et mem- branacé, soit dur et adhérent à l’'amande, souvent réti- culé, ou chagriné, ou scrobiculé, quelquefois ailé. Péri- sperme charnu ou corné. Embryon rectiligne ou courbé, homotrope, ou hétérotrope, ou antitrope, axile. Gotylé- dons courts, subfoliacés ; radicule subcylindracée. M. Bentham classe les genres de cette famille comme suit : Ire TRIBU. LES VERBASCÉES. — V£ERBASCEZÆ Bartl. Corolle a tube court ou subglobuleuz ; limbe inégalement 4-ou 5-lobé, ou bilabié. Étamines fertiles au nombre de 2, ou de 4, ou de 5 , en général déclinées. Anthères rapprochées ou cohérentes, 1-thèques, ou 2-thèques ( à bourses divariquees, confluentes au sommet). Cap- sule septicide-bivalve. Graines à tégument dur. Verbascum Lann. — Celsia Linn. ( Ditaxia Rafin.) — Nefflea Benth. — Alonsoa Ruiz et Pav. (Hemimeris Kunth. nec Linn. Hemitomus L'hérit.) — Jovellana Ruiz et Pav.— Calceolaria Ruiz et Pav.—Serophularia Tourn, — Ceramanthe Reich. ll: TRIBU. LES HÉMIMÉRIDÉES. — ZEMIMERI- DEZÆ Benth. Calice 5-fide ou 5-parti. Corolle à tube tres-court ; limbe subrotacé, ou 2-labié, ou personé, 4-ou 5-lobe, étale ; base sacciforme, ou bifovéolée , ou prolongée en x ou > éperons. Style indivisé. Stigmate petit, suboapitelle. Capsule 2-valve : valves entières, ou 2-fides, ou 2-parties. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 9267 Tylacantha Nees et Mart. — Angelonia Humb. et Bonpl. (Physidium Schrad. Schelveria Nees et Mart.) — Hemimeris Thunb. Linn. — Diascia Link. — Neme- sia Vent. — Diclis Benth. IIIe TRIBU. LES ANTIRRHINÉES. — ANTIRRHI- NEZÆ Baril. Corolle tubuleuse ; limbe (rarement subrégulier) persone ou ringent, bilabié. Etamines 4, didynames. Anthères dithèques, rapprochées 2 à 2. Capsule 2-loculaire , s’ouvrant par des valvules dentiformes , où par un opercule, ou irrégulièrement. Anarrhinum Desfont. (Cardiotheca Ehrenb.—? Sim- buleta Forsk.) — Linaria Tourn. — Chenorrhinum De Cand. — Kickxia Dumort. — Cymbalaria Chavannes. — Antirrhinum Tourn. (Orontium Pers.) — Asarina Tourn.— Maurandia Orteg. (UÜsteria Cavan. ) — Gal- vezia Domb. Juss. (Agassizia Chavannes. } — Zophosper- mum Don. — Rhodochiton Zuccarin. — Collinsia Nutt. — Gastromeria Don. IV° TRIBU. LES SALPIGLOSSIDÉES. — S4LPI- GLOSSIDEÆ Benth. Corolle à tube soit court, soit plus ou moins allonge; limbe bilabié , ou à 5 lobes presque égaux. Étamines Jertiles au nombre de 2, ou de 4 (didynames), decli- nées ; quelquefois le rudiment d’une 5° étamine. An- thères dithèques : bourses quelquefois confluentes au sommet. Capsule 2-loculaire, septifrage-bivalve : val- ves entières ou 2-fides, parallèles à la cloison; cloison placentifere au milieu. Embryon rectiligne ou plus ou moins arque. 268 CLASSE DES LABIATIFLORES, Schizanthus Ruiz et Pav. — Salpiglossis Ruiz et Pav. — Aptosimum Burch. (Ohlendorffia Lehm.) — Peliosto- mum Benth. — Anthocercis Labill. — Browallia Linn. — Franciscea Pohl. — Brunsfelsia Linn. — Duboisia R. Br. — Diplanthera Banks et Soland. Ve TRIBU. LES DIGITALÉES. — DIGITALEÆ Benth. Corolle tubuleuse , 2-labice, souvent ventrue. Étamines Jertiles 4 (quelquefois le rudiment d'une 5° etamine ), didynames, declinees à la base, ordinairement ascen- dantes au sommet. Anthères dithèques : bourses con- fluentes, finalement divariquees.* Capsule septicide-bi- valve; valves bifides ou biparties. Chelone Linn. — Pentstemon L’hérit. ( Chelones Ca- van.) — Elmigera Reichenb. — Russelia Jacq. — Phy- gelius E. Meyer. — Colpias E. Meyer. — Jzianthes E, Meyer. — Rehmannia Libosch. — Digitalis Tourn. — Isoplexis Lindl. — Paulownia Siebold et Zuccarin, — Anastrabe E. Meyer. VIe TRIBU. LES GRATIOLEES. — GRATIOLEÆ Benth. Corolle à limbe bilabié ou subrégulier : lobes presque planes. Étamines fertiles au nombre de 2 ou de 4, ascendantes. Anthères dithèques, mutiques. Capsule loculicide, ou septicide, ou septifrage, 2-loculaire, 2-valve; par exception baie ; valves entières ou 2-fides. Graines apteres. Halleria Linn. — Teedia PARA (Borkhausenia Roth.) — Freylinia Benth.— Capraria Linn. — Xua- resia Ruiz et Pav.— Pogostoma Schrad. — Pterostigma FAMILLE DES SCROPHULARINÉES, 269 Benth. (Spathestigma Hook. et Arn.) — Lindenbergia Link et Otto. (Brachycoris Schrad. Bavea Decaisne.) — Stemodia Linn. (Cybbanthera Hamilt.) — Schisto- phragma Benth.— Erinus Linn.— Sutera Roth. (Leu- cospora Nutt.) — Dodartia Tourn. — Mazus Loureir, (Hornemannia Reichenb.) — Limnophila R. Br. (Hy- dropityon Gærtn.) — Uvedalia R. Br. — {Diplacus Nutt. — Mimulus Linn. — Ærythranthe Spach. — Leucocarpus Don.— Ellobum Blum. - Morgania R. Br. — Sphærotheca Chamiss. — Herpestes Gærtn. fil. (Bramia Lamk. Monniera P. Br. Mella Vandell. Caly- triplex Ruiz et Pav. Heinzelmannia Neck.)—Caconapea Chamiss. — Ranaria Chamiss. — Matourea Aubl. (Me- cardonia Martius.)— Curanga Juss. (Caranga Vahl. Cu- rania Rœm. Synphyllium Griffith.) — 4chetaria Cha- miss, — Beyrichia Chamiss. — Anticharis End. — Hydrotriche Zuccar.— Gratiola Linn. — Sophronantle Benth.— Nibora Rafin. — Dopatrium Hamilt. — Bon- naya Link et Otto. — Microcarpæa KR. Br. — Peplidium Delile, — Micranthemum Mich. (Hemianthus Nutt.) — Vandellia Linn. (Tittmannia Reichenb, Hornemannia Link et Otto. non Reichenb.) — Torrenia Linn. ( Nor- tenia Thouars. } — Achimenes Vahl. (Diceros Pers. Ar- tanema Don. )—Heteranthia Nees et Martius. ( Vrolickia Martius. ) — Hydranthelium Kunth. ( Willichia Mutis. ) — Hyogeton Endl. — Lindernia Allion, (Pyxidaria Lindern. ) VIk TRIBU, LES BUCHNÉRÉES. — BUCHNEREÆ Benth. Calice 5-fide ou 5-denté. Corolle à limbe 5-fide , ou ine- galement 4-fide, ou 2-labié, plane. Etamines 4, as- cendantes, didynames , rarement rapprochées 2 à 2, 270 CLASSE DES LABIATIFLORES. Anthères monothèques. Style indivise. Stigmate petit, subcapitelle. Capsule 2-valve (rarement charnue et indéhiscente) : valves entières ou bifides. Striga Loureir. (Campuleia Thouars.) — Buchnera Linn. (Piripea Aubl.)— Doratanthera Benth.—Rham- phicarpa Benth. — Cycnium E. Meyer. — Zaluzianskya J. W. Schmidt. (Nycterinia Don.)}—Polycarena Benth. — Phyllopodium Benth. — Sphenandra Benth. — Cheæ- nostoma Benth. — Lyperia Benth. — Manulea Linn. (Nemia Berg.) VIII: TRIBU. LES BUDPLÉIÉES. — RUDDLEIEÆ Benth. Corolle reguliere; limbe plane, 4-parti. Étamines 4, isomètres, distantes, toutes fertiles; anthères dithe- ques. Capsule 2-loculaire, septicide-bivalve. Buddleix Linn. — Nuxia Commers. ( Chilianthus Burch ). IX* TRIBU. LES VÉRONICÉES. — FERONICEÆ Benth. Corolle rotacee, ou infondibuliforme, ou irrégulièrement 2-labiée. Étamines 4, ou 2, isomètres, toutes fertiles. Capsule septifrage-bivalve, ou à la fois loculicide et septicide. Scoparia Linn. — Geochorda Chamiss., et Schlecht. — Sibthorpia Linn. — Disandra Linn.— Glossostigma Arn. (Microcarpæa Benth.) — Limosella Linn. ( Alsine Tourn. Plantaginella Vaill. ) — Amphianthus Torrey.— Veronica Linn. ( Aidelus Spreng.)—Cochlidiospermum Reichenb. (Omphalospora Besser.) — Diplophyllum FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 271 Lehm,— Callistachya Rafin. (Eustachya Rafin. Leptan- dra Nutt.) — Pæderota Linn. — Calorhabdos Benth. — Wulfenia Jacq. — Campylanthus Roth.— Gymnan- dra Pallas. ( Lagotis Gærtn.) — Picrorhiza Royle. — Ourisia Commers. ( Dichroma Cavan.) — Leucophyllum Humb. et Bonpl. — 4ragoa Kunth. X° TRIBU. LES GÉRARDIÉES. — GERARDIEÆ Benth. Corolle campanulee, ou infondibuliforme, ou tubuleuse; limbe D-lobe, plane. Étamines 4, ascendantes, toutes fertiles. Anthères dithèques : bourses disjointes, sou- vent acuminees. Capsule 2-loculaire, 2-valve ( loculi- cide ou septicide ). Escobedia Ruiz et Pav. — Physocalyx Pohl. — Me- lasma Berg. ( Lyncea Chamiss. et Schlecht. Nigrina Linn. nec Thunb.) — Esterhazya Mikan. ( Virgularia Martius. Dargeria Cham. et Schlecht.) — Macranthera Torrey. (Conradia Nutt.) — Seymeria Pursh. ( Afzelia Gmel.) — Gerardia Linn. — Pagesia Rafin. — Dasy- stoma Rafin.— Dasanthera Rafin. — Sopubia Hamilt. — Harweya ook. — Glossostylis Chan. ( Alectra Thunb.) (? Sarbia Thouars.) — Phtheirospermum Bunge. — Centranthera R. Br. ( Razumovia Spreng. ) XIe TRIBU. LES RHINANTHÉES. — RAZINAN- THEÆ Benth. Corolle 2-labice : lèvre supérieure votée (trés-entiere ou échancrée); lèvre inférieure 3-fide. Étamines 4, ou moins souvent 2, ascendantes. Anthères dithèques : bourses disjointes, parallèles, souvent acuminees. Cap- sule loculicide-bivalve. Tégument des graines souvent läche et membranacé. 372 CLASSE DES LABIATIFLORES,. Orthocarpus Nutt.— Castilleja Mutis. — Euchroma Nutt. — Oncorhynchus Lehm. — Adenostegia Benth. — Triphysaria Fisch, et Mey.— Schswalbea Linn. — Lu- mourouxia Kunth. — Cymbaria Linn. — Odontites Hall. — Euphrasia Tourn. (Parentucellia Vivian.) — Siphonostegia Benth. — Bartsia Linn. (Stæhelina Hal- ler.) — Trixago Steven. (Lasiopera Link. Bellardia Allion. — Bungea C. A. Meyer. — Pedicularis Tour. (? Enslenia Rafin.) — Prosopia Reichb. — Rhinanthus Linn. — Alectorolophus Hall. — Melampyrum Fourn.— Tozzia Michel. GENRES DOUTEUX. Gomaria Ruiz et Pav. — Sanchezia Ruiz et Pav. — Lafuentea Lagasc. ( Durieua Mérat.)— Diceros Loureir. GENRES VOISINS DES SCROPHULARINÉES. Ramondia Rich. (Myconia et Chaixia Lapeyr. )— Haberlea Frivald. — Obolaria Linn. (Schultzia Rafin.) — Crescentia Linn. re TRIBU. LES VERBASCÉES. — V'ERBASCEÆ Bart]. Corolle à tube court ou subglobuleux ; limbe inégalement 4-ou 5-parti, ou bilabie, etale. Étamines fertiles au nombre de 2, ou de 4, ou de 5, en général déclinces. Anthères rapprochées ou cohérentes, monothèques, ou à 2 bourses divariquées et confluentes. Capsule septi- cide-bivalve. Graines à tégument dur. Genre MOLÈNE. — f’erbascum Linn. Calice 5-parti : segments un peu inégaux. Corolle ro- tacée, inégalement 5-lobée ; tube très-couit, subeylin- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 275 drique ; lobes arrondis : les 2 latéraux un peu plus grands que les 2 supérieurs, plus petits que le lobe inférieur. Etamines 5, saillantes , déclinées , insérées au tube de la corolle : les 2 inférieures plus longues. Filets claviformes, ou cunéiformes, ou filiformes, plus ou moins comprimés, laineux (soit tous, soit du moins les 3 supérieurs). An- thères réniformes, adnées, dithèques (à bourses confluentes au sommet), déhiscentes par une seule fente transversale. Ovaire 2-loculaire; placentaires axiles, gros, multi-ovulés, adnés à la cloison. Style filiforme, épaissi au sommet. Stig- mate obtus , indivisé. Capsule ovoïde ou subglobuleuse, 2-sulquée, testacée, 2-loculaire, polysperme; valves sou- vent bifides ; cloisons se détachant des placentaires; pla- centaires soudés. Graines petites, coniques, tronquées aux 2 bouts, rugueuses, scrobiculées. Herbes bisannuelles (le plus souvent couvertes d’un duvet étoilé soit floconneux, soit laineux), à tige solitaire, raide, dressée, le plus souvent paniculée, Racine pivo- tante. Feuilles très-entières, ou dentées , ou sinuées-pen- natifides : les radicales (n’existant plus sur les plantes flo- rifères) grandes , pétiolées, en général rétrécies vers leur base ; les caulinaires alternes, graduellement plus petites, souvent décurrentes. Inflorescences racémiformes ou spi- ciformes, terminales, multiflores; pédicelles solitaires ou fasciculés, soit très-courts, soit plus ou moins allongés, 1-bractéolés à la base : les fructifères dressés ou ascen- dants. Bractées foliacées, persistantes, graduellement plus petites. Calice peu ou point accrescent. Corolle jaune, ou moins souvent soit blanche, soit d’un pourpre violet ou brunâtre. Filets barbus de poils blanchâtres ou pourpres, horizontanx , claviformes : ceux des 2 étamines inférieures moins laineux que les autres, ou quelquefois presque glabres. Anthères petites, anisomètres dans plusieurs es- pèces. BOTANIQUE, PHAN, T: 1X. 1$ 974 - CLASSE DES LABIATIFLORES. A. Feuilles non-sinuées, plus ou moins cotonneuses de même que la tige. Grappes spiciformes ; pédicelles très-courts , ordinairement fascicules. Les deux filets inférieurs glabres ou légèrement poilus ; les 5 autres garnis de poils blancs. Morène commune.— Verbascum Thapsus Linn.—Blackvv. Herb. tab. 3.— Engl. Bot. tab. 549. — Flor. Dan. tab. 631. — Schk. Handb. tab. 42. Feuilles cotonneuses, légèrement crénelées : les radicales lan- céolées, ou lancéolées-oblongues , rétrécies vers leur base; les caulinaires décurrentes : les inférieures conformes aux radicales ; les supérieures ovales ou oyales-lancéolées, acuminées, sessiles. Grappes denses. Corolle subinfondibuliforme : lobes oblongs. Anthères isomètres. Capsule ovale-globuleuse, cotonneuse, à peine plus longue que le calice, Tige haute de 2 à G pieds, cylindrique , ailée par la décur- rence des feuilles, très-simple, ou ramulifère vers son sommet, en général très-cotonneuse. Feuilles rugueuses, incanes en des- sus, blanchâtres et réticulées en dessous : les radicales longues de :/: pied à 1 pied, obtuses, ou subobtuses. Grappe simple, ou rameuse à la base, longue de ‘/2 pied à 2 pieds. Pédicelles 2 à 4 fois plus courts que le calice. Calice à l’époque de la flo- raison long d’environ 3 lignes : segments lancéolés , acuminés , cotonneux, connivents après la floraison. Corolle de moitié plus longue que le calice, d’un jaune de Citron. Étamines jaunes. Pollen de couleur orange. Capsule du volume d’un gros Pois. Graines petites, noirâtres. MoLëne Faux-Tuapsus.—Verbascum thapsiforme Schrad. Monogr. Cette espèce a été confondue par beaucoup d'auteurs avec la précédente, à laquelle elle est très-semblable par le port ct le feuillage, mais dont elle diffère : 1° par une corolle notable- ment plus grande (large de 12 à 16 lignes), parfaitement rota- cée, à lobes obovales-orbiculaires ; 2° par les anthères des 2 FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 275 étamines inférieures, qui sont presque oblongues et 2 fois plus grandes que celles des autres étamines. Mozrène À FEUILLES DE PuLomis. — Verbascum phlomoi- des Linn. — Mill. Ice. tab, 273. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 224. — Verbascum rugulosum Wild, Enum. — Verbascum australe etVerbascum nemorosum Schrad.Monosr. Feuilles crénelées, cotonneuses : les radicales et les cauli- naires-inférieures elliptiques ou elliptiques-oblongues , ou sub- lancéolées, pétiolées ; es suivantes ovales-oblongues, adnées par la base, ou subdécurrentes ; les supérieures ovales ou ovales- lancéolées, ou lancéolées , acuminées, amplexicaules. Grappes composées de fascicules plus ou moins éloignés. Corolle rotacée : lobes obovales-orbiculaires. Anthères anisomètres : celles des 2 étamines inférieures suboblonoues, plus grandes. Plante haute de 2 à 6 pieds, semblable aux précédentes par le port. Tige simple, ou rameuse an sommet, cotonneuse. Feuil- les incanes, rugueuses : les radicales atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Grappes longues, plus ou moins denses. Corolle jaune ou rarement blanche, large de 12 à 18 lignes. Filets des 3 an- thères supérieures garnis de poils blancs. Cette espèce, ainsi que les deux précédentes, sont indistincte- ment désignées par les noms vulgaires de Bouillon-blanc, Bon- homme , ou Molène; elles sont assez communes aux bords des chemins et dans d’autres localités sèches et découvertes. Les feuilles de ces plantes passent pour émollientes; l’infusion des fleurs s’emploie comme pectorale. B. Plantes glabres ou légèrement pubérules. Feuilles radi- cales souvent sinuées ; feuilles caulinaires non-décurren- tes. Grappes läches ; pédicelles solitaires, plus longs que le calice, subhorizontaux pendant la floraison. Filets tous laineux : poils violets. Anthères isomètres. a) Corolle jaune (par variation blanche). Pédicelles fructifères À à 2 fois plus longs que la capsule. MoLËNE BLATTAIRE. — Verbascum Blattaria Linn. — 276 CLASSE DES LABIATIFLORES, Engl. Bot. tab. 393. — Ferbascum sep is Mill. Ie. tab. 67. (var. flor. alb.) Feuilles glabres, crénelées : Les radicales oblongues-obovales, subsinuées , rétrécies vers leur base; les caulinaires inférieures oblongues , pointues , sessiles ; les supérieures subcordiformes , acuminées, amplexicaules. Capsule subglobuleuse, 2 à 3 fois plus longue que le calice. Plante haute de 1 ‘> pied à 4 pieds. Tige simple, ou ra- meuse au sommet, cylindrique, grêle, effilée, feuillue, glabre inférieurement, parsemée vers son sommet (ainsi que le rachis, les pédicelles, les calices , la surface externe des corolles, l’o- vaire et la base du style) de poils glandulifères. Feuilles glabres, d’un beau vert, luisantes en dessus, inégalement crénelées. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées-cuspidées, 1 à 2 fois plus courtes que les pédicelles florifères. Pédicelles longs de 3 à 4 lignes, ascendants après la floraison. Segments calici- naux linéaires-lancéolés, pointus. Corolle large de 8 à 12 lignes; tube barbu de poils violets. Les deux filets inférieurs glabres vers leur sommet et à la surface externe; les 3 autres barbus dans toute leur longueur. Graines petites, brunâtres. Cette espèce, nommée vulgairement Æerbe aux mites, n’est pas rare dans les localités sèches et découvertes ; elle fleurit en été. Toutes les parties vertes de la plante ont une odeur désa- gréable ; on lui attribue la propriété de détruire les mites. D b) Corolle d’un pourpre violet. Pédicelles fructifères 5 à 4 fois plus longs que la capsule. \ { MOLÈNE A FLEURS VIOLETTES. — Ÿ/erbascum phœniceum Lion. — Jacq. Flor. Austr. 1, tab. 125, — Bot. Mag. tab. 885. — Bot. Cab. tab. 637. Feuilles inégalement crénelées, glabres en dessus, pubescentes en dessous : les radicales et les caulinaires-inférieures ellipti- ques, ou ovales-oblongues, ou ovales, subcordiformes à la base, pétiolées; les supérieures ovales-lancéolées ou oblongues-lan- céolées, sessiles. Capsule ovale-conique, pointue, 1 à 2 fois plus longue que le calice, FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. at Plante haute de 1 pied à 3 pieds. Tige simple, où rameuse vers le haut, pubescente, subcylindrique, grêle, effilée, médio- crement feuillée supérieurement ; rameaux plus ou moins diver- gents, presque nus, garnis (ainsi que le rachis, les calices, les pédicelles et la surface externe de la corolle) de poils glanduli- fères. Feuilles minimes, rugueuses , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle ou subincanes en dessous : les radicales atteignant jusqu’à 1), pied de long. Grappes finalement longues de */; pied à 2 pieds ; rachis anguleux. Pédicelles filiformes, longs de 4 à 7 lignes : les fructifères ascendants. Bractées ovales ou ovales-Jlan- céolées, acuminées, entières : les supérieures 3 à 4 fois plus courtes que les pédicelles. Segments calicinaux oblongs-lancéolés, pointus, étalés pendant la floraison, puis redressés et connivents. Corolle large d'environ 1 pouce : gorge barbue ; lobes suborbiculaires. Filets brunâtres : les 2 inférieurs glabres au-dessus du milieu, les 3 autres barbus dans toute leur longueur. Pollen d’un rouge .de cinabre. Style violet. Stigmate verdâtre. Capsule glabre, longue d’environ 3 lignes. Graines petites, noirâtres. Cette espèce, indigène dans l’Europe méridionale et dans les contrées voisines du Caucase, se cultive comme plante d’orne- ment. Genre CALCÉOLAIRE. — Calceolaria Feuill. Calice 4-parti ou profondément 4-fide; segments plus ou moins inégaux : les 2 latéraux plus petits. Corolle bila- bice , à tube très-court; lèvres sacciformes, conniventes, entières : la supérieure en général petite; l’inférieure grande (de forme plus ou moins semblable à celle d’un sabot). Etamines 2, peu ou point saillantes, insérées au tube de la corolle; filets filiformes , dressés; anthères mé- difixes , dithèques, oblongues, transverses : bourses diva- riquées, confluentes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, larges , involutés, médifixes , axiles, attachés à un repli de chaque côté de la cloison. Style filiforme. Stigmate petit, indivisé , subpelié. Capsule ovale-conique, 2-loculaire , 978 CLASSE DES LABIATIFLORES. loculicide-bivalve du sommet jusqu'à la base ; valves sep- ticides du sommet jusqu’au milieu; placentaires. ovales- pyramidaux, restant adnés à la cloison. Graines minimes, subovales, ou cylindracées, longitudinalement striées, mucronulées au hile. Herbes ( quelquefois acaules) ou sous-arbrisseaux. Feuillés opposées ou ternées (par exception alternes), très-entières , ou dentelées, ou pennatifides, ou pennati- parties. Pédoncules dichotoméaires ; ou axillaires , ou ter- minaux , solitaires, 1-ou pluri-flores; pédicelles inclinés pendantla floraison, en cyme, ou en corymbe, ou en grappe. Corolle jaune, ou blanchâtre, ou pourpre. Ce genre (suivant M. Don, plus voisin des Gésnériées que des Scrophularinées), assez riche en espèces, appar- tient à l'Amérique méridionale. La plupart des Calcéolai- res ont une inflorescence très-élégante ; les suivantes se cultivent fréquemment comme plantes d'ornement. À. Sous-arbrisseaux, plus ou moins visqueux. Feuilles cre- nelées, ou dentelées (les florales quelquefois trés-entières), plus ou moins rugueuses , opposées. Panicules axillaires et terminales (ou terminant des ramules axillaires suba- phylles), dichotomes, cymeuses , en général rapprochées en thyrse multiflore. Corolle jaune. CALCÉOLAIRE A FEUILLES RUGUEUSES. — Calceolaria ru- gosa Ruiz et Pav. Flor. Peruv. tab. 28. — Bot. Mag. tab. 2523. — Bot. Reg. tab. 1588. — Calceolaria integrifolia Bot. Reg. tab. 744 et 1763 (var. angustifolia). Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques , ou ovales-lancéolées, ou lancéolées, ou oblongues-lancéolées, inéga- lement crénelées ou dentelées (les florales souvent très-entières), subobtuses, ou pointues, plus ou moins pubérules et visqueuses aux 2 faces, fortement réticulées (et quelquefois incanes) en dessous : les florales sessiles, subamplexatiles ; les autres rétrécies en court pétiole ailé. Pédicelles filiformes , plus longs que le calice. Ca- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 979 lice 4-parti : segments ovales-triangulaires, presque égaux. Co- rolle à lèvre supérieure très-petite, Arbuste touffu, haut de 2 à 4 pieds. Jeunes pousses visqueuses, plus ou moins feuillues , obscurément 4-gones, quelquefois in- canes. Feuilles de forme et de largeur très-variables, d’un vert foncé en dessus , d’un vert päle ou subincanes en dessous; les florales longuement débordées par les panicules. Corolle d’un beau jaune , longue d’environ 4 lignes. CALGÉOLAIRE A FEUILLES SESSILES. — Calceolaria sessilis Ruiz et Pay. Flor. Peruv. — Bot. Reg. tab. 1628. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 220. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées , crénelces, poin- tues, cotonneuses-incanes en dessous, toutes sessiles. Pédicelles filiformes , plus longs que le calice. Galice 4-parti : segments ovales-triangulaires, presque égaux. Corolle à lèvre supérieure environ 1 fois plus petite que l’inférieure. Arbuste semblable par le port à l’espèce précédente. Panicules multiflores, rapprochées en thyrse assez dense. Corolle d’un beau jaune, plus grande que celle de l'espèce précédente. B. Herbes vivaces , caulescentes. Feuilles opposées, dente- lées. Inflorescences terminales (en général géminées ou ternées), longuement pédonculées, dichotomes, cymeuses. Corolle d’un pourpre noirdtre ou violette. CALGÉOLAIRE ARANÉEUSE.— Calceolaria arachnoidea Hook. Bot. Mag, tab. 2874. — Bot. Reg. tab. 1454. Tiges suffrutescentes, décombantes. Rameaux-florifères sim- ples, dressés, ou ascendants, feuillus inférieurement. Feuilles spathulées, subobtuses, lésèrement crénelées ou sinuolées, co- tonneuses aux 2 faces. Cymes denses , ordinairement géminées. Calice 4-parti, 4 fois plus court que les pédicelles : segments ovales-triangulaires, pointus, Corolle à lèvre supérieure minime. Tiges grêles , cotonneuses et feuillues étant jeunes. Rameaux grêles, longs de 1 pied à 2 pieds, effilés, subaphylles au-dessus 260 CLASSE DES LABIATIFLORES. du milieu. Feuilles spathulées-oblongues , ou spathulées-obova- les, blanchâtres : les inférieures 2 à 3 fois plus longues que les entre-nœuds ; les supérieures 2 à 4 fois plus courtes ; pétiole ailé, plus ou moins allongé. Pédoncules solitaires ou géminés, ter- minaux, dressés, très-grêles, floconneux de même que les ra- meaux, les pédicelles et les calices. Pédicelles filiformes, ébrac- icolés, disposés en corymhe aux extrémités des bifurcations. Corolle d’un pourpre violet, beaucoup plus grande que le ca- lice; lèvre inférieure subglobuleuse, d'environ 3 lignes de dia- mètre. CaLcÉOLAIRE PouRPRE. — Calceolaria purpurea Graham , in Bot. Mag. tab. 2755. — Bot. Reg. tab, 1621. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 190. Tiges herbacées , dressées , pubescentes, pariculées au som- met. Feuilles vertes et pubescentes aux 2 faces, rugueuses : les radicales cunéiformes-oblongues , ou lancéolées-oblongues, inc- valement dentelées ; les caulinaires cordiformes-ovales , acumi- nées, dentelées vers leur sommet; les florales petites , cordifor- mes, acuminées, très-entières. Gymes lâches, paniculées. Galice &-parti, 2 à 4 fois plus long que les pédicelles : segments ovales ou ovales-lancéolés, subobtus, anisomètres. Corolle à lèvre su- périeure minime. Plante baute de ‘/; pied à 1 pied, couverte de poils glanduli- feres. Rameaux-florifères en général ternés au sommet de la tige, subaphylles. Feuilles inférieures longues de 3 à 5 pouces, Cymes multiflores, divariquées. Corolle à tube blanchâtre, tres-court ; lèvre inférieure flabelliforme , d’un pourpre lilas, large de 4 à 6 lignes, déprimée ; lèvre supérieure subglobuleuse, Genre SCROPHULAIRE. — Scrophularia Tourn. Calice 5-fide ou 5-parti; segments presque égaux. Co- rolle bilabiée , ringente : tube court, ventru; lèvre supé- rieure plus longue, bilobée, obliquement dressée, sou- vent accompagnée d’un staminode pétaloide inséré entre FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 281 les 2 lobes; lèvre inférieure trilobée : le lobe moyen plus grand , réfléchi; les lobes latéraux horizontaux. Etami- nes 4, didynames, déclinées, insérées au tube de la co- rolle ; filets comprimés, élargis au sommet; anthères ad- nées, terminales, transverses, monothèques. Ovaire 2-lo- culaire, inséré sur un disque annulaire; placentaires 2, adnés, axiles, multi-ovulés. Style filiforme, épaissi au sommet, décliné. Stigmate obtus, échancré. Capsule chartacée ou coriace, ovoïde, ou subglobuleuse, 2-sul- quée, polysperme, septicide-bivalve du sommet jusqu’au delà du milieu ; valves indivisées ou bifides; placentaires cohérents. Graines rugueuses, fovéolées, petites. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles opposées (acci- dentellement verticillées) ou moins souvent alternes, cré- nelées, ou dentelées, ou incisées, ou pennatiparties, quelquefois ponctuées. Pédoncules opposés ou alternes, ordinairement dichotomes et multiflores, naissant chacun à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée. SCROPHULAIRE À RACINE NOUEUSE. — Scrophularia nodosa Lion. — Flor. Dan. tab. 1167. — Engl. Bot. tab. 1544. Herbe vivace. Racine rampante, articulée, renflée et fibril- leuse aux articulations. Tiges dressées , tétraèdres, grêles, gla- bres, simples, ou rameuses, hautes de 2 à 4 pieds, souvent d’un pourpre brunätre. Feuilles opposées (quelquefois verticillées- ternées), pétiolées , ovales-oblongues , ou oblongues , pointues, ou subobtuses, dentelées, à base cunéiforme ou subcordiforme ; pétiole légèrement marginé, pubérule à la base. Panicules soli- taires au sommet de la tige et des rameaux, allongées, feuillées à la base, ou aphylles, composées de cymes bifurquées ; rachis, pédoncules et pédicelles parsemés d’une pubescence glanduli- fère. Pédoncuies opposés ou alternes, bifurqués peu au-dessus de leur base, naissant chacun à l’aisselle d’une bractée folia- cée : branches 3-7-flores, subfastigices, après la floraison flexueuses et plus ou moins divergentes. Pédicelles filiformes , 1-bractéolés à la base, disposés en grappes unilatérales (en outre 282 CLASSE DES LABIATIFLORES. ilyaun pédicelle solitaire dans la bifurcation du pédoncule ) ; bractéoles minimes, subulées. Segments calicinaux ovales-ellip- tiques, arrondis au sommet, à rebord membraneux très-étroit. Corolle longue de 3 à 4 lignes, d’un vert brunâtre ; lobes très- obtus : les 4 supérieurs horizontaux ; l’inférieur réfléchi, Sta- minode transversalement oblong , légèrement échancré. Filets blanchâtres, à peine aussi longs que la lèvre inférieure de la co- rolle. Capsule ovoïde, acuminée, subcoriace. Graines d’un brun noirâtre, subovales, obtuses aux 2 bouts, du volume de celles du Coquelicot. | Cette Jespèce , connue sous les noms vulgaires de Scrophu- laire des bois, ou grande Scrophulaire , est commune dans les bois humides et autres localités ombragées; elle fleurit en juin et juillet. Toutes ses parties ont une odeur forte et désagréable, jointe à une saveur amère. Les feuilles de la plante sont purga- tives et émétiques ; ces feuilles, appliquées en cataplasmes, pas- saient jadis pour un excellent remède contre les tumeurs scro- phuleuses et les hémorroïdes. SCROPHULAIRE AQUATIQUE. — Scrophularia aquatica Linn. — Flor. Dan. tab. 507. — Engl. Bot. tab. 854. Plante semblable à la précédente par le port, le feuillage et l'inflorescence. Racine non-renflée aux articulations. Tige té- traptère, fistuleuse, Feuilles à pétiole largement ailé, en général acérées. Panicules glabres ou presque glabres , à cymes divari- quées. Segments calicinaux suborbiculaires, largement membra- neux aux bords. Corolle petite, d’un pourpre brunâtre. Stami- node obcordiforme. Capsule subglobuleuse. Cette espèce, nommée vulgairement Bétoine d’eau, est com- mune au bord des fossés, des ruisseaux et des rivières; ses pro- priétés sont les mêmes que celles de l'espèce précédente. QT FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 98 Ille TRIBU. LES ANTIRRHINÉES. — 4NTIRRHI- NEZÆ Baril. Corolle tubuleuse : limbe (rarement subrégulier ) personé ou ringent, bilabié. Étamines 4, didynames. Antheres 2-theques ; rapprochees 2 à . Capsule 2-loculaire, s’ouvrant ou par des valvules dentiformes, ou par un opercule, ou irrégulièrement. Genre LINAIRE, — Zinaria Tourn. Calice 5-parti. Corolle personée : tube court, ventru, éperonné (antérieurement) à la base; lèvre supérieure bi-lobée, redressée; lèvre inférieure trilobée , munie au-dessus de sa base d’une bosse plus ou moins saillante, 1-sulquée, fermant le plus souvent l’orifice du tube. Étamines (fertiles) 4, didynames, subisomètres, in- cluses, insérées au tube de la corolle; ‘quelquefois le rudiment d’une be étamine. Anthères oblongues. Ovaire 2-loculaire, obliquement ovoïde ; placentaires gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme, épaissi au sommet. Stigmate échancré ou bilobé. Capsule ovoïde ou subglobuleuse, fra- gile, 2-loculaire, polysperme : chaque loge s’ouvrant au sommet (en deçà de la suture) én 3 où 5 valvules persis- tantes. Graines soit disciformes (et ailées au bord), soit trièdres (et aptères). Herbes vivaces (rarement suffrutescentes) ou annuelles. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, très-entiè- res, ou lobées. Fleurs solitaires-axillaires , ou en grappes terminales. 284 CLASSE DES LABIATIFLORES. A. Fleurs en grappes. Graines disciformes, chagrinees , ailees. a) Feuilles éparses. Corolle jaune. LivaRE COMMUNE. — Linaria vulgaris CG. Bauh. — Nees, Off. Pflanz. tab. 156. — Engl. Bot. tab. 658. — Flor. Dan. tab. 982. — Bull. Herb. tab. 267. Herbe vivace, haute de ‘/, pied à 2 pieds, glauque, très-gla- bre. Racine rampante, multicaule. Tiges dressées, cylindriques, effilées , feuillues, simples, ou paniculées au sommet, souvent garnies inférieurement de courts ramules stériles. Feuilles lon- gues de 1 ‘/, pouce à 2 pouces, larges de 1 ligne à 3 lignes, ses- siles, linéaires, ou lancéolées-linéaires , pointues, très-entieres, obscurément 3-nervées, d’un vert glauque en dessus, très-glau- ques en dessous. Grappes longues, denses, multiflores. Pédicel- les longs de 1 à 2 lignes, dressés, très-rapprochés, épars, 1- bractéolés à la base. Bractéoles linéaires ou linéaires-subulées, plus longues que les pédicelles , souvent réfléchies. Calice 2 à 3 fois plus court que le tube de la corolle : segments linéaires- lancéolés , acuminés , subtrinervés, dressés, le supérieur plus long. Corolle longue de 10 à 15 lignes (y compris l’éperon) : tube d'un jaune pâle ; éperon d’un jaune verdâtre , conique-su- bulé, plus long que le tube; lèvre supérieure un peu plus longue que le tube, à lobes ovales, obtus ; lèvre inférieure plus courte, à lobes conformes à ceux de la lèvre supérieure : bosse d’un jaune orange, barbue. Capsule ellipsoïde, obtuse, glabre, char- tacée, 10-valvulée , 2 à 3 fois plus longue que lecalice. Graines noires, aplaties, chagrinées. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Linaire, ou Lin sauvage, est commune dans les localités sèches et incultes, Toute la plante a une saveur amère et une odeur désagréable ; on l’employait jadis comme purgative et diurétique ; la décoc- tion de ses feuilles et de ses fleurs, appliquée en cataplasme , passait pour un excellent remède contre les hémorroïdes. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 285 b) Feuilles opposées ou verticillées. Corolle pourpre. ni 4 à LinaRE ÉLÉGANTE. — Linaria triornithophora Willd. — Antirrhinum triornithophorum Lion. — Vent, Malm. tab. 11. — Bot. Mag. tab. 525. Plante vivace, très-glabre, glauque, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées, ou ascendantes , rameuses ; rameaux paniculés , feuillés, très-lisses; ramules subaphylles, effilés. Feuilles très- lisses, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous, sessiles , 3-nervées, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéo- lées, pointues, très-entières, opposées, ou verticillées-ternées (les supérieures quelquefois éparses). Grappes 7-ou pluri-flores, lâches, tantôt courtes, tantôt plus ou moins allongées, quelque- fois feuillées à la base. Pédicelles filiformes, dressés, longs de 3 à 6 lignes, 1-bractéolés à la base, tantôt tous épars, tantôt les inférieurs opposés ou verticiilés, et les supérieurs épars. Brac- tées plus courtes que les pédicelles, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées. Calice long de 2 à 3 ignes : segments triangulaires-lancéolés, acérés, divergents. Corolle lon- gue de 15 à 20 lignes (y compris l’éperon, lequel est conique- subulé, subrectiligne , à peu près aussi long que le reste de la corolle). Capsule chartacée, subglobuleuse, obtuse, 10-valvulée au sommet, à peu près aussi longue que le calice. Graines noires, aplaties, chagrinées, légèrement marginées. Cette espèce, originaire du Portugal, et remarquable par l’é- légance de ses fleurs, se cultive comme plante de parterre. B. Fleurs en grappes. Graines minimes, irrégulièrement an- guleuses, tronquées aux 2 bouts, scrobiculées, transversa- lement rugueuses. Livaire gipARTIE. — Zinaria bipartita Willd. — Antir- rhinum bipartitum Vent. Hort. Gels. tab. 82.— Antirrhinum orchidiflorum Desfont. Plante annuelle, glabre, haute de :/, pied à 1 pied, 1-ou pluri-caule. Racine grêle, pivotante. Tiges dressées ou ascen- 986 CLASSE DES LABIATIFLORES. dantes, feuillues, simples, ou rameuses. Feuilles petites, sessiles, d’un vert glauque, très-entières, 1-nervées : les inférieures op- posées ou verticillées-ternées , lancéolées-oblongues, ou spathu- lées, obtuses ; les supérieures éparses , linéaires , ou lancéolées- linéaires, pointues. Grappes multiflores, assez denses lors de la floraison, finalement lâches, atteignant jusqu’à "/, pied de long. Pédicelles courts , filiformes, dressés, 1-bractéolés à la base. Bractées linéaires-lancéolées, ou ovales-lancéolces , acuminées , membraneuses aux bords, ordinairement plus longues que les pédicelles. Galice long de x ligne à 2 lignes; segments lincaires- lancéolés, pointus, dressés. Corolle panachée de bleu , de violet et de jaune, longue d’environ 6 lignes (y compris l’éperon, le- quel est subulé, à peu près aussi long que la partie supérieure de la corolle) ; lèvre supérieure bipartie, à segments arrondis, obtus. Capsule chartacée, ellipsoïde, obtuse, à peine aussi lon- gue que le calice, 10-valvulée au sommet. Graines ponctiformes, noirâtres. Cette espèce, indigène dans l'Afrique septentrionale , se cul- tive comme plante d'ornement. Genre MUFLIER. — /ntirrhinum Tourn. Calice oblique, 5-parti; segments inésaux : le supé- rieur plus grand, les 4 autres horizontaux, divergents. Co- rolle personée; tube allongé, un peu comprimé, sacciforme (antérieurement) à la base, garni à la surface interne de 2 barbes longitudinales ; lèvre supérieure redressée, 2-lo- bée : lobes réfléchis, plissés à la base; lèvre inférieure horizontale, trilobée, munie au-dessus de sa base d’une bosse très-saillante, barbue, profondément 1-sulquée, fer- mant l’orifice du tube : lobe moyen plus court que .les lobes latéraux, concave, dressé. Étamines (fertiles) 4, didy- names , incluses, insérées au tube de la corolle; quelque- fois le rudiment d’une 5° étamine. Filets comprimés, sub- linéaires. Anthères cohérentes 2 à 2, verticales, médifixes : bourses oblongues, superposées. Ovaire 2-loculaire, obli- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 287 quement ovoïde; placentaires 2, gros adnés ; multi-ovu- lés. Style filiforme, élargi à la base, infléchi au sommet. Stigmate obtus, inégalement 2-lobé, Capsule crustacée , fragile, très-inéquilatérale, ovoïde, 2-loculaire , déhiscente au sommet par 3 trous 3-angulaires : loges polyspermes, inégales : la postérieure plus petite , s’ouvrant par un seul trou 4-valvulé; l’antérieure plus grande, s’ouvrant par 9 trous collatéraux, chacun 2-valvulé; valvules dentifor- mes-triangulaires, caduques. Graines petites, irrégulière- ment anguleuses, profondément fovéolées et rugueuses. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières : les inférieures opposées ou verticillées-ternées ; les supérieu- res éparses. Fleurs solitaires-axillaires, ou disposées en grappes terminales bractéolées. a) Fleurs en grappes terminales : pédicelles épars, accompagnés can d'une bractée basilaire. Corolle beaucoup plus grande que le calice. — Herbes bisannuelles ow suffrulescentes. Seyments calicinaux ovales ow elliptiques. Muruier commun. — Æntirrhinum majus Linn. — Bull. Hexb, tab. 277. — Engl. Bot. tab. 129. — Jaume Saint-Hil, Flore et Pom. Franc. tab. 307. — B : À LARGES FEUILLES. — Antirrhinum latifolium Mull. Dict. —Link. et Hoffin,. Flor. Portug. tab. 50o.— Æntirrhi- num diffusum Bernh. — 7: À FEUILLES Érrortes. — Antirrhinum angustifolium d'Urv. (non Poir.) Herbe tantôt bisannuelle, tantôt vivace (et suffrutescente à la base), touffue, haute de 1 pied à 3 pieds, en général garnie vers son sommet (ou quelquefois dès la base) d’une pubescence glan- dubfère. Racine rameuse, pivotante, polycéphale, Tiges dres- sées ou ascendantes, cylindriques, feuillues, rameuses; rameaux dressés , ou ascendants, ou plus ou moins divergents, feuillus, en général paniculés. Feuilles réfléchies , ou horizontales, gla- bres, ou pubescentes, un peu charnues, d'un vert foncé, courte- 288 CLASSE DES LABIATIFLORES. ment pétiolées (les supérieures sessiles ou subsessiles), lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-linéaires, ou ovales (dans la variété à larges feuilles), obtuses, ou pointues. Grappes attei- gnant jusqu’à 1 pied de long, plus ou moins denses, quelquefois feuillées à la base; rachis en général pubérule et visqueux (de même que les pédicelles , les bractées , les calices , et la surface externe des corolles). Pédicelles longs de 2 à 4 lignes, dressés, filiformes, apprimés après la floraison. Bractées ovales ou ovales- oblongues, obtuses : les supérieures plus longues que les pédi- celles. Calice long de 4 à 5 lignes : segments obtus. Corolle lon- gue de 12 à 18 lignes, d’un pourpre plus ou moins vif, ou blanche, ou jaune, ou panachée de blanc et de pourpre; tube subcylindracé, plus long que la lèvre supérieure ; lèvres à lobes ovales , très-obtus : la supérieure plus longue; la bosse de la lèvre inférieure jaune, veloutée. Filets pubescents à la base. Anthères jaunes. Pistil couvert d’une pubescence glandulifère. Graines noires, subconiques, tronquées aux 2 bouts. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Muflier, Mufle de veau, ov Gueule de loup, croît dans l’Europe méri- dionale ; on la cultive fréquemment comme plante de parterre. b) Fleurs aæillaires, subsessiles. Segments calicinaux linéaires, débor- dant la corolle. Herbe annuelle. Muriier Des cuamrs. — Antirrhinum Orontium Linn. — Engl. Bot. ‘tab. 1155. — Gærtn. Fruct..tab. 53. — Curt. Flor. Lond, 4, tab. 45.— Orontium arvense Pers. — Antir- rhinum calycinum Poiret.—Antirrhinum jamaicense Hortor. Plante haute de ‘/: pied à 2 pieds, ordinairement glabre (ex- cepté vers le sommet de la tige et des rameaux). Racine grêle, pivotante , rameuse. Tige simple ou rameuse, dressée, effilée, cylindrique, légèrement poilue à la base, pubérule et visqueuse versle sommet ; rameaux plus ou moins divergents, longs, feuillés, ordinairement très-simples. Feuilles linéaires, ou lanccolées- linéaires , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, ou ovales- oblongues, obtuses, ou pointues, courtement pétiolées, d’un vert gai, glabres, ou pubérules, la plupart éparses, les supérieures FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 289 en général réfléchies. Fleurs disposées en longs épis feuilles et très-lâches. Pédicelles épais, longs de 1 ligne à2 lignes, dressés, garnis (de même que le calice et la surface externe des corolles) d’une pubescence glandulifère et visqueuse. Calice long de 3 à 6 lignes. Corolle rose, ou carnée, ou blanchâtre; lèvre inférieure à bosse barbue de poils jaunes. Filets roses, glabres. Anthères glabres. Capsule plus courte que le calice. Graines d’un brun noirâtre , convexes d’un côté, concaves de l’autre. Cette espèce est commune dans les moissons et les localités incultes ; ‘elle fleurit durant tout l'été. Linné assure qu’elle est vénéneuse. Genre MAURANDIA. — Maurandia Orteg. Calice 5-parti, oblique : segments presque égaux. Corolle personée; tube gibbeux à la base , subinfondibuliforme, obscurément tétragone, ventru en dessous; lèvres subiso- mètres : la supérieure 2-lobée, redressée ; l’inférieure 3-Jo- bée, horizontale, à 2 plis ou à 2 bosses fermant l'orifice du tube; lobes tous à peu près égaux. Etamines ( fer- tiles) 4, didynames, incluses, insérées au tube de la corolle; le rudiment d’une 5° étamine. Filets comprimés, déclinés , géniculés, élargis et barbus à la base. Anthères médifixes, didymes, subréniformes, non-cohérentes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme. Stigmate oblique, tronqué. Capsule subglobu- leuse , chartacée, fragile, oblique à la base, 2-loculaire, polysperme : chaque loge s’ouvrant au sommet par 5 val- vules. Graines petites , de forme irrégulière, fortement tuberculeuses (comme squamelleuses). Herbes vivaces, suffrutescentes à la base, volubiles. Feuilles cordiformes ou subsagittiformes , palmatinervées, plus ou moins anguleuses, longuement pétiolées : pétiole grêle, volubile de même que les pédoncules. Pédoncules solitaires, axillaires, 1-flores, grêles. Fleurs plus ou moins inclinées ; corolle pourpre ou violette, beaucoup plus grande que le calice. BOTANIQUE. PHAN, T. iX. 49 290 CLASSE DES LABIATIFLORES. Ce genre appartient au Mexique. Les deux espèces que nous allons décrire sont remarquables par l’élésance de leurs fleurs , et se cultivent comme plantes d'ornement. a) Catice glabre. Corolle pourpre. Mauranpra TOUJOURS-FLEURI, — Maurandia semperflo- rens Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 288.— Bot. Mag. tab. 460.— Usteria scandens Cavan. Ic. tab. 116. —*Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 380. Sarments très-longs, très-grêles, simples ou rameux, glabres, feuillus. Feuilles sagittiformes, ou cordiformes à la base, trian- gulaires, pointues, mucronées, très-glabres : lobes basilaires sou- vent 1-ou-2-dentés, ou sinuolés. Pédoncules ordinairement plus longs que les feuilles. Calice long de 4 à 5 lignes : segments li- néaires-lancéolés, pointus, divergents, élargis à la base. Corolle longue de 12 à 15 lignes. Étamines de moitié plus courtes que le tube. b) Calice couvent de soies glandulifères. Corolle d'un bleu violet. MauranDiA DE Barccay.—Maurandia Barclayana Lindi. Bot. Reg. tab. 1107. Plante semblable par le port à l’espèce précédente. Feuilles plus grandes, en général cordiformes-bilobées à la base, à lobes tantôt arrondis , tantôt pointus , plus ou moins distinctement an- guleux, ou sinuolés. Calice long d’environ 6 lignes : segments lincaires-lancéolés, acérés. Corolle longue de 18 à 20 lignes. Éta- mines presque aussi longues que le tube. Capsule un peu plus courte que le calice. Graines d’un brun noirâtre. Genre LOPHOSPERME. — ZLophospermum Don. Calice grand, foliacé, 5-parti, accrescent : segments larges, presque égaux. Corolle bilabiée , subringente; tube infondibuliforme, gibbeux à la base, garni à sa surface interne de 2 barbes longitudinales (alternes avec les 2 éta- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 294 mines majeures); gorge ouverte, évasée ; lèvre supérieure plus grande , ascendante, profondément 2-lobée ; lèvre in- férieure tripartie : segments arrondis : le moyen plus pe- tit, décliné; les 2 latéraux horizontaux, divariqués. Eta- mines (fertiles) 4, didynames, incluses, insérées vers la base du tube; le rudiment d’une 5° étamine. Filets recti- lignes ou géniculés, filiformes. Anthères réniformes, didy- mes, rapprochées 2 à 2. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, gros, adnés, multi-ovulés. Style filiforme, infléchi au sommet. Stigmate 2-lamellé. Capsule chartacée, fragile, subglobuleuse, 2-loculaire, polysperme, irrégulièrement ruptile au sommet, recouverte par le calice. Graines pe- tites, imbriquées, subovales, comprimées, squamelleu- ses, bordées d’une crête membranacée , fimbriée, striée, échancrée aux 2 bouts. Arbustes volubiles. Feuilles alternes, pétiolées, palmati- nervées, cordiformes à la base, subtriangulaires en con- tour, profondément dentées, souvent anguleuses ou lobées ; pétiole grêle, volubile. Pédoncules solitaires, axillaires, 1-flores , volubiles, ébractéolés. Fleurs pendantes ou in- clinées, grandes. Corolle pourpre. LopmospeRmE pouRPRE. — Lophospermum ‘erubescens D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, sub tab. 75.— Bot. Reg. tab. 1381.—ZLophospermum scandens Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 68. — Bot. Mag. tab. 3037 et 3038. Tige très-rameuse, finalement ligneuse à la base. Sarments herbacés, feuillus, très-rameux , très-grêles, cylindriques, cou- verts (de même que les feuilles , les pédoncules et les calices) de courts poils blanchâtres, mous, la plupart glandulifères. Feuil- les triangulaires, subcordiformes à la base, profondément et iné- galement dentées , subacuminées, pointues, horizontales , larges de 1 pouce à 4 pouces, molles, souvent pourpres en dessous. Pé- doncules défléchis après la floraison, en général un peu plus courts que les pétioles. Galice à l’époque de la floraison long d'environ 3 lignes : segments ovales, pointus, imbriqués, diver- 292 CLASSE DES LABIATIFLORES. gents au sommet. Corolle longue de 2 à 2 ‘}, pouces, d’un rose vif, pubérule-glanduleuse à la surface externe ; tube barbu de poils jaunes à la surface interne, beaucoup plus long que les lo- bes: Filets rectilignes, presque aussi longs que le tube, barbus de poils jaunes à la base, pubérules supérieurement. Ovaire couvert de soies glandulifères. Style pubescent, inclus. Capsule hispidule, brunâtre, cuspidée par le style. Graines d’un brun noirâtre : crête blanchâtre, subdiaphane. Cette espèce, originaire du Mexique, se cultive comme plante d'ornement. 1Ve TRIBU. LES SALPIGLOSSIDÉES. — S4ZPI- GLOSSIDEÆ Benth. Corolle à tube soit court, soit plus où moins allonge; limbe 2-labie, ou a 5 lobes presque egaux. Étamines fertiles au nombre de 2, ou au nombre de 4 ( didy- names), declinées; quelquefois le rudiment d’une 5° étamine. Antheres dithèques : bourses quelquefois confluentes au sommet. Capsule 2-loculaire, septi- frage-bivalve : valves entières ou 2-fides, parallèles à la cloison; cloison placentifère au milieu. Embryon rectiligne ou arque. Genre SCHIZANTHE. — Schizanthus Ruiz et Pav. Calice 5-parti : segments sublinéaires, inégaux. Corolle bilabiée , ringente ; tube court ou allongé , subcylindracé ; lèvre supérieure plus grande, redressée, gibbeuse à la base, 3-lobte ou 3-partie : le lobe supérieur indivisé, dressé ; les 2 lobes latéraux irrégulièrement laciniés, divariqués ; lèvre inférieure plus courte, concave, déclinée , 3-lo- bée : le lobe moyen sacciforme , échancré ; les lobes laté- raux planes, très-entiers (soit plus courts, soit plus longs FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 203 que le lobe moyen). Étamines ( fertiles ) 2, saillantes, in- sérées à la base de la lèvre inférieure ; filets filiformes, dé- clinés ; anthères cordiformes, obtuses, basifixes, versatiles : bourses parallèles, confluentes au dos. Deux filets stériles, très-courts, insérés à la base de la lèvre supérieure. Ovaire 2-loculaire, inséré sur un disque annulaire ; placentaires 2, gros, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style fili- forme , décliné. Stigmate tronqué. Capsule 2-loculaire, chartacée, polysperme , 2-valve jusqu’à la base : valves cymbiformes, bifides au sommet ; placentaires fongueux , restant adnés à la cloison. Graines subréniformes, réticu- lées, favéolées; embryon arqué ; cotylédons très-courts ; radicule allongée, infère , subcylindracée. Herbes annuelles , couvertes d’une pubescence glandu- lifère. Feuilles bipennatiparties ou pennatiparties (excepté les primordiales) : les inférieures opposées; les autres éparses. Grappes terminales, ou axillaires et terminales, ou oppositifoliées, lâches, bractéolées ( quelquefois feuillées à la base); pédicelles filiformes, divariqués après la flo- raison. Corolle grande, panachée. SCHIZANTRE ÉTALÉ. — Schizanthus porrigens Hook. Exot. Flor. 1, tab. 86. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 76.— Bot. Mag. tab. 2521. — Schizanthus pinnatus Ruiz et Pav. Flor. Peruv. 1, tab. 13.—Hook. Exot Flor. 1, tab 73. — Bot. Mag. tab. 2404. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 197. — Bot. Reg. tab. 725 et 1562. Plante touffue, pubérule, visqueuse, haute de "/, pied à 1 :/, pied ; poils les uns très-courts, mous, apprimés , les autres plus longs, raides, glandulifères au sommet. Tige dressée, grêle, cy- lindrique , très-rameuse dès la base; rameaux ascendants, ou diffus, où plus ou moins divergents, paniculés. Feuilles molles, d’un vert clair, oblongues en contour : les inférieures bipenna- tiparties; les supérieures pennatiparties; segments et lobules très-entiers , ou dentés, ou crénelés, suboblongs, obtus : les seg- ments principaux quelquefois alternes avec des lobes dentiformes; 294 CLASSE DES LABIATIFLORES. pétiole très-grêle. Grappes terminales et latérales (moins sou- vent axillaires), sessiles, bractéolées (les terminales ordinaire- ment feuillées à la base), lâches, 5-15-flores, longues de r pouce à 3 pouces. Bractées 3 à 5 fois plus courtes que les pédicelles , foliacées, cunéiformes, ou ovales, très-entières, ou sinuées-den- tées, souvent latérales, ou géminées. Pédicelles épars, filiformes, dressés pendant la floraison, puis divariqués, redressés au som- met, longs de 4 à 8 lignes. Galice long d’environ 2 lignes : segments linéaires-spathulés, obtus, dressés, divergents au som- met, après la floraison connivents. Tube de la corolle assez étroit, plus court que le calice, de couleur pourpre. Lèvre su- périeure flabelliforme en contour , large de 6 lignes à 1 pouce, d’un rose plus ou moins vif, panaché de jaune et de blanc ; bosse jaune, avec des points d’un pourpre-noirâtre; le lobe supérieur obovale ou cunéiforme-obovale, échancré, ou très-entier ; les 2 lobes latéraux flabelliformes , irrégulièrement palmatifides. Lèvre inférieure d’un pourpre violet, 2 fois plus courte et beau- coup moins large que la lèvre supérieure ; les 2 lobes latéraux planes, subfalciformes, obtus, connivents, étroits, plus longs que le capuchon. Étamines fertiles à peu près aussi longues que le capuchon de la lèvre inférieure. Filets pourpres, filiformes, poi- lus. Anthères d’un jaune verdâtre. Capsule ellipsoïde, obtuse, un peu plus courte que le calice. Graines d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire du Chili, se cultive comme plante d'ornement. Genre SALPIGLOSSE. — Salpiglossis Ruiz et Pav. Calice campanulé, 5-gone, 5-fide : lobes presque égaux. Corolle infondibuliforme, subbilabiée, subringente : lèvre supérieure plus grande, ascendante , profondément 2-lo- bée ; lèvre inférieure un peu aéAHite) profondément 3-lo- bée; lobes tous planes, échancrés, ou bilobés. Étamines ( fertiles) 4, didynames, incluses , insérées au-dessous du milieu du tube ; le rudiment d’une 5° étamine. Filets fili- formes, déclinés. Anthères cordiformes-elliptiques , basi- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 295 fixes, versatiles : bourses contigués, parallèles, confluentes au dos. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme, épaissi au som- met. Stigmate transversalement elliptique, disciforme. Capsule ovoïde ou oblongue, subcoriace, 2-loculaire , po- lysperme, 2-valve jusqu’à la base ; valves finalement bi- fides; placentaires fongueux, restant adnés à la cloison. Graines minimes, anguleuses , tronquées , chagrinées ; em- bryon cylindracé, arqué; radicule centripète, obtuse, 2 fois plus longue que les cotylédons. Herbes annuelles ousuffrutescentes, couvertes d’une pu- bescence glandulifère et visqueuse. Feuilles alternes , or- dinairement sinuées-pennatifides. Fleurs en grappes lâches, terminales ; subpaniculées; pédicelles longs , filiformes, dressés (les fructifères plus ou moins divergents), épars, naissant châcun tantôt à l’aisselle, tantôt à l’opposite d une bractée linéaire. Corolle grande, panachée. SALPIGLOSSE À FEUILLES SINUÉES.—Salpiglossis sinuata Ruiz et Pav. Flor. Peruv. — Salpiglossis atropurpurea Hook. Bot. Mag. tab. 2811. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab, 271. — Salpgilossis straminea Hook. Exot. Flor. tab. 229. — Bot. Mag. tab. 3365. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 23r. Herbe suffrutescente, finement pubérule, très-visqueuse , haute de 1 pied à 2 pieds. Tige subdichotome et paniculée au sommet, rameuse ou simple inférieurement , feuillue à la base. Rameaux très-grêles, subaphylles, subpaniculés. Feuilles cour- tement pétiolées, molles, pubérules aux 2 faces, d’un vert foncé : les inférieures oblongues-spathulées , ou lancéolées-oblongues, obtuses, sinuées-dentées , ou sinuolées ; les supérieures lancéo- lées-oblongues, ou lancéolées-linéaires, ou lancéolées, ordinaire - ment pointues, subsinuolées, ou plus habituellement très-entières. Grappes simples où irrégulièrement dichotomes , très-lâches, pauciflores. Pédicelles longs de 6 à 18 lignes. Bractées 2 à 4 fois plus courtes que les pédicelles. Calice long d'environ 3 li- gnes : lobes dentiformes-triangulaires, pointus, dressés, Gorolle 296 CLASSE DES LABIATIFLORES. longue de 15 lignes à 2 pouces, finement pubérule à la surface externe, tantôt d’un pourpre brunâtre panaché de jaune, tantôt d’un blanc jaunâtre veiné de pourpre. Tube grêle au-dessous du milieu, très-évasé supérieurement ; limbe à lobes ovales-ellip- tiques, bilobés au sommet, beaucoup plus courts que le tube. Capsule ovale-conique, pointue, un peu plus longue que le calice. Graines d’un brun noirâtre. di Gette espèce, originaire du Chili, se cultive comme plante d'ornement. SALPIGLOSSE PANACHE. — Salpiglossis picta Sweet ; Brit. Flow. Gard. tab. 258. , Gette espèce paraît ne différer de la précédente que par des feuilles très-légèrement sinuolées (même les inférieures), et par le calice, qui est fendu jusqu’au milieu en lanières linéaires. La corolle est panachée de pourpre violet, de blanc et de jaune. Ce Salpiglosse , également indigène du Chili , se cultive aussi comme plante d'ornement. Ve TRIBU. LES DIGITALÉES. — DIGITALEÆ Benth. Corolle tubuleuse, 2-labice, souvent ventrue. Étamines fertiles 4 (accompagnees quelquefois. du rudiment d’une: 5° etamine), didynames, declinees à la base, ordinairement ascendantes au sommet. Anthères di- thèques : bourses confluentes, finalement divariquees. Capsule septicide-bivalve; valves 2-fides ou 2-parties, persistantes, se séparant des placentaires; placen- laires connes. Genre CHÉLONE. — Chelone Linn. Calice 5-parti : segments subcoriaces , bisériés , presque égaux. Corolle ringente; tube gros, subcylindracé ; lèvres FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 9297 subisomètres : la supérieure horizontale, voûtée , bilobée ; l'inférieure un peu plus longue, déclinée , 3-lobée, con- vexe et barbue en dessus; gorge close. Étamines fertiles 4, un peu saillantes, didynames , accompagnées d’un filet ananthère, insérées au fond de la corolle. Filets linéaires , comprimés, élargis à la base, arqués et connivents au som- met. Anthères réniformes, didymes, laineuses, rapprochées 9 à 2. Ovaire 2-loculaire ; placentaires 2, subpyramidaux, multi-ovulés, adnés à l'axe de la cloison. Style filiforme , décliné au sommet. Stigmate petit, subcapitellé, obscuré- ment bilobé. Capsule chartacée , 2-loculaire, polysperme; valves bifides, se détachant du placentaire. Graines com- primées, imbriquées, lisses, bordées d’une large aile mem- branacée. Herbes vivaces, peu rameuses. Feuilles subsessiles, op- posées-croisées, dentelées : les radicales nulles ou très-pe- tites ; les caulinaires-inférieures plus petites que les supé- rieures. Fleurs grandes, horizontales, subsessiles, disposées en grappes spiciformes terminales { ou quelquefois axillai- res et terminales ); pédicelles opposés-croisés, dressés , 1-bractéolés à la base , 2-bractéolés au-dessous du milieu. Bractées subcoriaces , imbriquées , bombées : l’inférieure plus grande; les 2 supérieures opposées, conformes aux sépales. Corolle pourpre, ou blanche, ou panachée. CnÉLONE ÉLÉGANTE. — Chelone elegans Spach. — Chelone glabra et Chelone obliqua Lion. — Mill. Ic. tab. 93. — Bot. Reg. tab. 195. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 467. — Chelone purpurea Mill. — Chelone latifolia Elliot, Plante glabre, touffue, haute de 1 pied à 3 pieds. Racine pi- votante, très-rameuse, polycéphale. Tiges tétragones, raides, dressées, grêles, effilées, aphylles ou médiocrement feuillées in- férieurement, assez feuillues à partir du milieu jusqu’au sommet, tantôt très-simples et ne produisant que des ramules florifères subaphylles , tantôt rameuses vers leur sommet. Feuilles d’un vert foncé et un peu luisantes en dessus , d’un vert glauque ou 298 CLASSE DES LABIATIFLORES, pâle en dessous, fermes , un peu rugueuses en dessus, penni- nervées, ovales, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolces ; ou lancéolées-oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou lancéolées- elliptiques , ou lancéolées, acuminées (à pointe tantôt subobtuse, tantôt acérée), plus où moins profondément dentelées, ou moins habituellement suberénelées , en général cunéiformes vers leur base ; pétiole court, marginé. Grappes solitaires à l’extrémité de la tige et des rameaux ou de courts ramulés axillaires (où quel- quefois immédiatement subsessiles aux aisselles des feuilles su- périeures), sessiles, ou subscssiles, très-denses (rarement inter- rompues à la base), à l’époque de la floraison longues de 1 pouce à 3 pouces. Fleurs imbriquées sur 4 rangs. Bractces et sé- pales verdâtres , avec un rebord membraneux assez large. Brac- tées externes ovales ou ovales-elliptiques , acuminées, à peine débordées par les calices. Bractées et sépales elliptiques, où el- liptiques-oblongs, arrondis au sommet, longs de 3 à 4 lignes. Corolle d’un rose plus ou moins vif, ou blanche, ou panachée de blanc et de rose, longue de 12 à 15 lignes; tube rétréci à la base, subrectiligne , très-bombé au dos ; lèvres à peu près de moitié plus courtes que le tube ; filets poilus. Capsule ellipsoïde , sub- acuminée, de moitié plus longue que le calice. Graines suborbi- culaires ou ellipsoïdes , larges de 1 ligne, d’un brun noirâtre : rebord brunâtre , subdiaphane. Cette espèce, qui croît dans les montagnes des États-Unis, se cultive comme plante d’ornement. CHÉLONE A LARGES FEUILLES. — Chelone Lyon Pursh, Flor. Amer. Sept. — Swect, Brit. Flow. Gard. tab. 293. — Chelone major Bot. Mag. tab. 864. — Chelone speciosa Hortul. Cette plante n’est peut-être qu’une variété de l'espèce précé-: dente, dont elle ne diffère que par des feuilles légèrement pubes- centes, plus grandes , en général ovales , ou ovales-elliptiques, souvent cordiformes à la base ; elle est également indigène des États-Unis, et se cultive aussi dans les jardins, FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 299 Genre ELMIGÉRA. — Elmigera Reichenb. Calice 5-parti : segments 2-sériés , presque égaux. Co- rolle ringente : tube claviforme, ventru en dessous; lèvres courtes : la supérieure un peu plus grande, voütée, pres- que droite, échancrée ; l’inférieure déclinée, plane, pro- fondément 3-lobée, barbue (en dessus) à la base; gorge béante. Étamines fertiles 4, saillantes, didynames, accom- pagnées d’un filet ilmthère (linéaire-spathulé), glabres, insérées au tube de la corolle. Filets filiformes. Anthères obréniformes, didymes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, subpyramidaux, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme, rectiligne. Stigmate petit, obtus. Capsule subcoriace , ovoïde, 2-loculaire , 2-valve , polysperme : valves Dis: Elsines petites, comprimées, submarginées, finement scrobiculées. Herbes vivaces. Feuilles opposées, très-entières : les in- férieures rétrécies en pétiole ailé ; les autres sessiles, gra- duellement plus courtes ; les florales-supérieures réduites à de courtes bractées. Pédoncules solitaires , axillaires , dressés, 1-5-flores, 2-bractéolés au sommet, disposés en panicule allongée et très-lâche; pédicelles longs, filiformes, ébractéolés, inclinés au sommet, disposés en cymule sim- ple. Fleurs grandes, pendantes lors de l'épanouissement. Corolle écarlate. Calice-fructifère dressé. EcmicérA BARbU. — Elmigera barbata Reichenb. — Che- lone barbata Cavan. Ic. tab. 2492. — Bot. Reg. tab. 116. — Chelone ruellioides Andr. Bot. Rep. tab. 34. Plante haute de 2 à 3 pieds, touffue, très-glabre et lisse à toutes ses parties herbacées. Racine pivotante, polycéphale. Tiges simples ou peu rameuses, dressées, cylindriques, grè- les, effilées, d’un vert glauque où rougeâtre; entre-nœuds très-longs. Feuilles glauques aux 2 faces, obseurément 5-ner- vées : les radicales et les caulinaires-imférieures oblongues-spa 200 CLASSE LES LABIATIFLORES. thulées, obtuses, longues de 4 à 6 pouces ; les suivantes oblon- gues-lancéolées ou oblongues , en général pointues ; les florales- inférieures linéaires-lancéolées, ou oblongues-lancéolées: les supérieures réduites à des bractées linéaires ou subulées. Pani- cule longue de 1 pied à 2 */, pieds. Pédoncules très-grêles, les inférieurs longs de 2 à 3 pouces, les supérieurs graduellement plus courts ; bractéoles subulées ou sétiformes; pédicelles longs de 6 à 18 lignes. Calice long de 2 lignes : segments ovales, acu- minés, subcoriaces , membraneux aux bords. Corolle longue de 12 à 15 lignes; lèvres 4 fois plus courtes que le tube : lobes ovales-arrondis; barbe jaune, très-apparente. Étamines à peine débordées par la lèvre supérieure; anthères assez grosses, noirà- tres. Staminode glabre , à peu près aussi long que le tube de la corolle. Capsule acuminée , 2 fois plus longue que le calice. Graines petites , d’un brun foncé. Cette espèce, originaire du Mexique, se cultive comme plante de parterre. Genre PENTASTEME. — Pentstemon L'hérit. Calice 5-parti : segments bisériés, presque égaux. Corolle subringente ; tube claviforme, ventru en dessous; lèvres courtes : la supérieure horizontale ou ascendante, 2-lobée, plus courte; l’inférieure déclinée, 3-lobée, en général barbue en dessus; gorge béante. Etamines fertiles 4 (sail- lantes ou incluses), didynames, accompagnées d’un filet ananthère (linéaire-spathulé, ordinairement barbu et plus long que les filets anthérifères), insérées au tube de la co- rolle. Filets filiformes, plus ou moins arqués, convergents au sommet. Anthères glabres ou ciliées, réniformes, ou en fer à cheval, didymes. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloison. Style filiforme, décliné, souvent infléchi au sommet. Stigmate petit, obtus. Capsule subcoriace, ovoïde, ou subglobuleuse, 2-locu- laire, 2-valve, polysperme ; valves 2-fides. Graines petites, irrégulièrement anguleuses, finement scrobiculées. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 501 Herbes vivaces. Feuilles très-entières ou dentelées, op- posées : les radicales et les caulinaires-inférieures pétiolées ; les autres sessiles, graduellement plus courtes, souvent dissemblables ; Les florales-supérieures réduites à de courtes bractées. Fleurs pendantes ou horizontales, disposées en panicules terminales. Pédoncules pauciflores ou multiflores, opposés, solitaires, axillaires (rarement 1-flores et fasci- culés); pédicelles en cymules ou rarement en grappes. Co- rolle bleue, ou blanche, ou pourpre, ou violette, ou pa- nachée. Calice-fructifère dressé. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale, renferme beaucoup d’espèces remarquables par l’élégance de leurs fleurs ; celles que nous allons décrire se cultivent comme plantes d'ornement. SECTioN I. Etamines fertiles glabres. Staminode barbu, plus ou moins saillant. Corolle à lèvre inférieure plus ou moins bar- bue ; lobes glabres aux bords. À. Panicule (racémiforme au sommet) unilatérale (lors de la floraison), composée de cymules 2-7-flores, courtement pédonculées, ou subsessiles (les pédoncules supérieurs sou- vent 1-flores). Fleurs pendantes. Étamines aussi longues ou un peu plus longues que la corolle. Staminode barbu seulement au sommet. Corolle à lèvre inférieure légère- ment poilue. PENTASTÈME CAMPANULÉ. — Pentstemon campanulatus Wild. Spec. — Jacq. Hort. Schænbr. tab. 362. — Bot. Mag. tab. 1878.—Chelone angustifolia Kunth, Nov. Gen. et Spec. 2, tab. 193.—Pentstemon angustifolius Bot. Reg. tab. 1122. — Chelone rosea Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 230. — Che- lone atropurpurea Sweet, 1. c. tab. 235. — Pentstemon pul- chellus Bot. Reg. tab. 1138.— Chelone campanulata Cayan. Ic. tab. 20. 502 CLASSE DES LABIATIFLORES. Feuilles glabres, dentelées , acérées, les caulinaires sessiles : les inférieures linéaires-lancéolées , ou oblongues-lancéolées ; les supérieures oÿales-lancéolées, amplexicaules , longuement acu- minées. Bractées très-entières , ovales , longuement acuminées. Panicule pubérule , visqueuse. Pédicelles 3 à 4 fois plus longs que le calice. Segments calicinaux oblongs-lancéolés , acérés, Lobes de la corolle ovales ou elliptiques, arrondis au sommet. Capsule ovoïde, acuminée, 1 fois plus longue que le calice. Racine pivotante, rameuse, polycéphale. Tiges dressées, gré- les, effilées, cylindriques, feuillues, glabres jusqu’à l’origine des pédoncules , rameuses ou indivisées vers leur sommet, ramuli- fères inférieurement ; ramules axillaires : les inférieurs (se dé- veloppant seulement à l’époque de la floraison) courts, stériles, feuillus. Feuilles d’un vert gai, assez fermes, plus longues que les entre-nœuds : lesramulaires lancéolées-linéaires, très-étroites, lésèrement denticulées. Panicule terminale longue de :/, pied à 1 ‘/2 pied. Panicules raméaires 2 à 4 fois plus courtes. Pédon- cules graduellement plus courts, 2-bractéolés à l’origine des pé- dicelles. Calice pubérule, visqueux, long d’environ 8 lignes. Corolle longue de 10 à 15 lignes, rose, ou d’un pourpre violet plus ou moins foncé, pubérule-glanduleuse à la surface externe; tube plus ou moins évasé. Anthères assez grosses, plus ou moins saillantes, d’un pourpre noirûtre. | Cette espèce est indigène du Mexique. B. Panicules (cymeuses au sommet) composées de cymules 7-ou pluri-flores, dichotomes , plus ou moins longuement pédonculées, non-unilatérales. Étamines à peine plus lon- gues que le tube. Staminode barbu dès le milieu. Corolle à lèvre inférieure barbue. a) Panicule feuillée seulement à la base : entre-nœuds plus courts ou à peine aussi longs qué les pédoncules (ou les ramules florifères) ; pé- dicelles non-fastigiés. PENTASTÈME PUBESCENT. — Pentstemon pubescens Hort. Kew. — Bot, Mag, tab. 1424. — Chelone Pentstemon Linn. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 305 Tiges pubescentes. Feuilles (la plupart sessiles) oblongues- lancéolées, denticulées (les supérieures quelquefois ovales-lan- céolées, très-entières), pointues, ou acuminées ; glabres , ou lé- gèrement pubérules. Panicule allongée, feuillée à la base, pubé- rule-visqueuse. Bractées ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées. Cymes 7-15-flores , longuement pédonculées , lâches ; pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Segments calicinaux ovales, acuminés, immarginés. Lobes de la corolle ovales ou elliptiques, arrondis au sommet. Staminode saïllant. Capsule ovoïde , poin- tue, 1 fois plus longue que le calice. Plante touffue, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées, grêles, effilées, obscurément 4-gones, feuillues, très-simples, ou ramulifères aux aisselles supérieures ; entre-nœuds la plupart moins Jongs que les feuilles. Feuilles minces, d’un vert foncé en dessus : les radicales et les caulinaires-inférieures lancéolées où lancéolées-spathulées. Panicule longuede /: pied à 1 pied. Fleurs pendantes. Calice long de 2 à 3 lignes. Corolle longue d'environ 1 pouce, panachée de lilas, de violet et de jaune. Graines d’un brun noirâtre, du volume de celles du Payot. Cette espèce croît aux États-Unis. PENTASTÈME À FLEURS DE Dicrrae.—Pentstemon Digitalis Nutt. — Bot. Mag. tab. 2587. — Chelone Digitalis Sweet, Brit. Flow. Gard, tab. 120. Feuilles glabres (de même que la tige), subdenticulées : les caulinaires la plupart ovales ou ovales-lancéolées, pointues, ou acuminées, sessiles. Panicule subeymeuse , ou subpyramidale , assez dense , pubérule-glanduleuse. Cymules 7-15-flores , lon- guement pédonculées; pédicelles en général plus longs que le calice. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées. Seg- ments calicinaux ovales, acuminés , subwarginés. Lobes de la corolle ovales ou elliptiques, arrondis au sommet. Staminode un peu saillant, plus court que les étamines. Capsule conique, pointue, 1 fois plus longue que le calice. Plante touffue, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées, ef- filées, obscurément tétragones, glabres, simples, ou ramulifères 504 CLASSE DES LABIATIFLORES. vers leur sommet : ramules pédonculiformes, florifères , sub- aphylles, dichotomes. Feuilles minces, d’un beau vert. Panicule longue de 4 à 8 pouces. Fleurs plus ou moins inclinées. Seg- ments calicinaux longs de 2 à 3 lignes, pubérules aux bords. Gorolle blanche, pubérule à la surface externe, longue d'environ 1 pouce. Graines brunes , plus grosses que celles de l'espèce précédente. Gette espèce croît dans les provinces méridionales des États- Unis. b) Panicule feuillée seulement à la base : entre-nœuds plus cowrts que les pédoncules (ouramules florifères) ; pédicelles non-fastigiés. PENTASTÈME LIsSE. — Pentstemon lævigatus Wild. — Bot. Mag. tab. 1425. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 466. Feuilles glabres (de même que la tige) : les caulinaires la plupart sessiles, denticulées, ovales-lancéolées, ou ovales-oblon- gues, ou ovaies, acuminées ; les supérieures longuement acumi- nées, très-entières. Panicule allongée, interrompue, légèrement pubérule et visqueuse. Cymules 7-1 1-flores, longuement pédon- culées ; pédicelles en général à peine aussi longs que le calice. Bractées longuement acuminées. Segments calicinaux ovales- lancéolés, acuminés, submarginés. Corolle à lobes arrondis. Staminode à peine saillant, plus court que les étamines. Capsule ovoïde, acuminée, 1 fois plus longue que le calice. Plante semblable à l’espèce précédente par le port et le feuil- lage. Panicule atteignant jusqu’à 1 pied de long. Fleurs plus ou moins inclinées. Corolle d’un blanc tirant sur le rose , longue d’environ 6 lignes. Cette espèce croît aux États-Unis. c) Panicule feuillée dans presque toute sa longueur ; pédicelles subfasti- giés. Feuilles inférieures non-spathulées , longuement péliolées. PENTASTÈME A FEUILLES OVALES. — Pentstemon ovatus Dougl. — Bot. Mag. tab. 2903. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 211, Tiges dressées, ordinairement rameuses, pubérules, Feuilles ° FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 305 glabres en dessus, pubérules en dessous, acuminées, sinuolées- dentelées : les radicales et les caulinaires-inférieures ovales, cu- néiformes à la base; les suivantes ovales , ou ovales-lancéolées , ou ovales-oblongues , arrondies à la base; les supérieures cordi- formes ; Les florales souvent très-entières. Panicules denses, sub- thyrsiformes, où oblongues ; pédicelles en général à peu près aussi longs que le calice. Segments calicinaux ovales-lancéolés ou oblongs-lancéolés , pointus, marginés à la base. Lobes de la corolle oblongs, obtus. Staminode plus long que les étamines. Capsule ovoïde, pointue, plus longue que le calice : valves épaissies aux bords. Plante touffue, haute de 1 à 3 pieds. Tiges feuillues, subey- lindriques. Feuilles d’un vert foncé : les radicales longues de 2 à 4 pouces. Panicules pubérules-visqueuses. Cymules supérieu- res courtement pédonculées. Calice long d’environ 2 lignes. Co- rolle longue de 6 à 12 lignes, d’un beau bleu lavé de pour- pre, pubérule à la surface externe. Graines petites, d’un brun foncé. Cette espèce a été trouvée par Douglas dans les Rocheuses, vers les sources du Columbia. PENTASTÈME ÉrALÉ. — Pentstemon diffusus Dougl. — Bot. Reg. tab. 1152. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 465. Tiges glabres ou finement pubérules, ascendantes, ordinaire- ment rameuses. Feuilles pointues, glabres , inégalement dente- lées : les radicales et les caulinaires inférieures ovales , ou sub- rhomboïdales , ou elliptiques , cunéiformes vers leur base ; les suivantes ovales ou ovales-oblongues, arrondies ou cordiformes à la base ; les florales-supérieures cordiformes, très-entières, acu- minées. Panicules finement pubérules, allongées, en général in- terrompues ; pédicelles aussi longs que le calice ou plus longs. Segments calicinaux ovales-lancéolés ou oblongs-lancéolés, ciliés. Lobes de la corolle arrondis. Staminode plus long que les éta- mines. Capsule ovoïde, acuminée, plus longue que le calice : valves non-épaissies aux bords. Plante touffue, haute de 2 à 3 pieds. Tiges cylindriques , BOTANIQUE. PHAN, T. IX. #9 ,20 306 CLASSE DES LABIATIFLORES, grêles, subflexueuses, souvent rougeâtres. Feuilles minces, d’un beau vert, un peu luisantes en dessus : les radicales lon- gues de 5 à 4 pouces. Panicule terminale longue de ‘/, pied à 1 pied. Galice long de 2 à 3 lignes. Corolle longue d’environ 1 pouce, d’un pourpre violet, glabre. Graines brunes. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente, SEcrTion II, Étamines fertiles à filets barbus au sommet ; anthères‘his- pidules au bord supérieur. Staminode barbu, plus ou moins saillant. Corolle à lobes ciliolés; lèvres im- berbes. PENTASTÈME ÉLÉGANT. — Pentstemon venustus Dougl. — Bot, Reg. tab. 1300. Tiges simples ou rameuses, ascendantes. Feuilles subcoriaces, glabres (de même que la tige, les rameaux et les panicules), acuminées, inégalement dentelées : les inférieures courtement pé- tiolées , subspathulées ; les autres sessiles, lanccolées, ou lan- céolées-obovales, ou oblongues-lancéolées. Panicules aphylles ou feuillées à la base, assez denses, subthyrsiformes, composées de cymules 2-0-flores, pédonculées. Segments calicinaux ovales- lancéolés, acuminés, marginés, glabres: Lobes de la corolle ova- les ou elliptiques, arrondis au sommet. Étamines un peu plus longues que la corolle. Staminode plus court que la corolle, sub- linéaire, barbu du milieu jusqu’au sommet. Plante touffue, haute de 2 à 3 pieds. Tiges obscurément 4-gones, grêles, très-lisses. Feuilles d’un vert glauque. Panicules longues de 3 pouces à 1 pied. Pédicelles aussi longs que le ca- lice ou plus longs. Bractéoles subulées. Calice long d'environ 2 lignes. Corolle longue d'environ 1 pouce, glabre à la surface ex- terne , d’un lilas plus ou moins vif. Capsule ovoïde, acumince, 2 fois plus longue que le calice; valves non-épaissies aux bords, Graines brunûtres. Cette espèce habite les mêmes contrées que les 2 précé- dentes, FAMILLE DES SCROPHULARINÉES, 507 Genre DIGITALE. — Digitalis Linn. Calice 5-parti : segments plus ou moins inégaux, 2-sé- riés. Corolle obliquement infondibuliforme ou claviforme, ventrue en dessous, 2-labiée, subringente; gorge béante; lèvres anisomètres ( souvent alternes chacune avec un lobe latéral très-court ) : la supérieure très-entière ou courtement bilobée, plus courte, recouverte en préfloraison par la lèvre inférieure ; lèvre inférieure indivisée, déclinée, plus ou moins allongée. Étamines 4, didynames (toutes fertiles), déclinées, insérées peu au-dessus de la base de la corolle; filets arqués, convergents; anthères réniformes, didymes, rapprochées 2 à 2: bourses divariquées après l'anthèse. Ovaire 2-loculaire , inséré sur un disque ondulé ; placen- taires 2, pyramidaux, multi-ovulés, adnés à l’axe de la cloi- son. Style filiforme, décliné, plus ou moins infléchi. Stig- mate 2-lamellé. Capsule ovoïde, 2-sulquée, subcoriace, 2-loculaire, polysperme; valves subbifides. Graines ovales ou oblongues , prismatiques, finement scrobiculées. Herbes bisannuelles ou vivaces, peu ou point rameuses. Feuilles très-entières, ou dentelées, ou crénelées, éparses : les radicales et les caulinaires-inférieures rétrécies en pé- tiole ; les autres sessiles. Grappes terminales ou axillaires et terminales, solitaires, ordinairement unilatérales; pédi- celles épars , naissant chacun à l’aisselle d'une bractée fo- liacée. Fleurs pendantes où inclinées. Calice fructifère dressé. Corolle blanche, ou pourpre, ou jaune, ou orange, ou brunâtre, en général grande. a) Fleurs pourpres. Dicirare pourpre. — Digitalis purpurea Linn. — Flor. Dan. tab. 74. — Engl. Bot. tab. 1297. — Bull. Herb. tab. 21. — Digitalis tomentosa Link. Plante bisannuelle , haute de 2 à 4 pieds. Racine pivotante, rameuse. Tige grêle, effilée, dressée, simple, mollement pubes- 508 CLASSE DES LABIATIFLORES. cente, ou cotonneuse. Feuilles pubérules et d’un vert terne en dessus, pubescentes et incanes en dessous, crénelées, subobtuses : les radicales (atteignant jusqu’à 1 pied de long) ovales ou ovales- lancéolées , rétrécies en long pétiole largement aile ; les autres sessiles ou subsessiles, lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-oblon- gues. Grappe multiflore, un peu lâche, unilatérale, bractéolée, longue de 2 pied à 2 pieds. Bractées ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , ou linéaires-lancéolées , pointues , coton- neuses-incanes : les inférieures plus longues que les pédicelles; les supérieures graduellement plus courtes. Pédicelles longs de 4 à 8 lignes, cotonneux de même que le rachis et les calices. Fleurs pendantes. Segments calicinaux ovales-elliptiques ou ova- les-lancéolés, acuminulés, 3-ou 5-nervés, longs de 3 à 4 lignes, souvent marbrés de violet. Corolle longue de 15 lignes à 2 pouces (à embouchure large de :/, pouce) , subcampanulée, glabre à la surface externe, légèrement barbue à la gorge, pourpre, ou rose, ou blanche, marbrée à la surface interne de quantité de points d’un pourpre noirâtre; levres très-courtes, arrondies, subisomè- tres : la supérieure très-entière ou échancrée ; lobes latéraux ar- rondis, à peine marqués. Étamines incluses; anthères jaunes, ponctuées de pourpre. Style pourpre, débordant les étamines. Graines d’un brun clair, du volume de celles du Pavot. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Doigtier, ou Gant de Notre-Dame, croît dans les clairières des bois, surtout dans les montagnes peu élevées; l'élégance de ses fleurs la fait culti- ver dans beaucoup de jardins, Toutes les parties vertes de la Di- gitale pourpre, mais notamment les jeunes feuilles, ont une sa- veur très-amère, jointe à une légère âcreté ; à dose un peu élevée, elles agissent en drastique violent. Administrée par petites doses longtemps continuées , cette Digitale possède la propriété remar- quable de ralentir sensiblement la circulation du sang, en même temps qu’elle stimule l’action du système lymphatique; aussi est-elle souvent employée avec succès contre les anévrismes, l'hé- moptysie, l’hydropisie et les maladies scrophuleuses. On ignore si les autres espèces congénères participent où non aux proprié= tés médicales de la Digitale pourpre. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 309 b) Fleurs jaunes. DIGITALE A GRANDES FLEURS. — Digitalis grandiflora Lamk. — Reichenb. Plant. Crit. fig. 289 et 290. — Dipitalis ambigua Murr. Syst. — Digitalis ochroleuca Jacq. Flor. Austr. tab. 75. Herbe vivace, haute de 1 :/, pied à 3 pieds. Racine pivotante, rameuse. Tige grêle, dressée, obscurément anguleuse, feuillue, très-simple, ou rarement ramulifère aux aisselles supérieures, poilue inférieurement, pubérule et visqueuse vers le sommet de même que les pédicelles, les bractées, les calices, et les fruits. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues, pointues, ou acumi- nées, dentelées, glabres et d’un vert gai en dessus, pubérules aux bords et en dessous aux nervures : les inférieures courtement pétiolées ; les supérieures semi-amplexicaules. Grappe longue de '/, pied à 1 pied, lâche, r-latérale, feuillée à la base. Pédi- celles en général à peine aussi longs que le calice. Bractées oblon- gues-lancéolées , ou linéaires-lancéolées, pointues, en général débordant le calice. Segments calicinaux oblongs-lancéolés , pointus, beaucoup plus courts que la corolle. Corolle longue de 15 à 18 lignes (à embouchure large de 6 à 8 lignes), pubérule- glanduleuse à la surface externe , subcampanulée, d’un jaune pâle, réticulée à la surface interne de veines brunâtres ; lèvre su- périeure courte, large, tronquée, ou échancrée, ou 3-denticulée ; lobes latéraux pointus ou obtus , subtriangulaires ; lèvre infé- rieure ovale-triangulaire, acuminulée, ou obtuse, 1 fois plus grande que la supérieure. Étamines incluses. Anthères jaunâtres. Capsule acuminée , plus longue que le calice. Graines petites, brunûtres. Cette espèce croît dans les localités pierreuses des montagnes ; on la cultive comme plante de parterre. Care PAULOWNIA. — Paulownia Siebold et Zuccar. Calice campanulé, 5-fide , persistant , coriace ; lanières presque égales ; estivation imbricative. Corolle campanulée- 510 CLASSE DES LABIATIFLORES. tubuleuse; limbe quinquéfide, subbilabié : lanières éta- lées, arrondies ; estivation imbricative. Etamines 4 (point de rudiment d’une cinquième étamine), libres, didyna- mes , insérées au fond de la corolle; anthères didymes, imberbes. Ovaire à 2 loges multi-ovulées; placentaire épais; ovules multi-sériés. Style indivisé, cylindrique. Stigmate tronqué. Capsule ovoïde, pointue, cartilagineuse» biloculaire, bivalve, septicide, polysperme. Graines petites, ascendantes, imbriquées , multisériées , bordées d’une aile membraneuse ; tégument extérieur membraneux, longitu- dinalement sillonné; embryon axile, rectiligne : cotylé- dons petits, obtus, contigus ; radicule infère, cylindrique, obtuse. Arbre. Feuilles opposées-croisées , pétiolées , indivisées ou subtrilobées, très-entières, non-persistantes. Fleurs (naissant en même temps que les feuilles) grandes, d’un pourpre violet, disposées en panicules terminales. Ce s’enre n’est constitué que par l’espèce suivante : PauLownia 1mPÉRIAL. — Paulownia imperialis Siebold et Zuccar. Flor. Japon. 1, p. 27; tab. 10. — Bignonia tomen- tosa Thunb. Flor. Jap. — Incarvillea tomentosa Spreng. Syst. Arbre haut de 30 à 40 pieds ; tronc dressé , atteignant de 2 à 3 pieds de diamètre; écorce glauque, glabre, lisse, facilement sépa- rable; bois blanchätre, tres-léger. Branches peu nombreuses, éta- lées, brachiées. Ramules gros , cylindriques, d’un vert d'Olive, glabres. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 5 pouces, éloignées, d’un vert gaietlégèrement pubescentes en dessus, velues en dessous, minces, penninervées, cordiformes-ovales, soit indi- visées et pointues, soit à 3 lobes pointus (dont les 2 latéraux courts); pétiole long de 3 à 5 pouces, cylindrique, épais, pu- bescent. Écailles des bourgeons cotonnenses-ferrugineuses. Pani- cules longues d’environ 1 pied, dressées , pyramidales, multi- flores, ayant apparence de celles du Marronnier d’Iude : rachis raide, subtétragone : ramules opposés-croisés , cotonneux-ferru- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 311 gineux (de même que les pédoncules et les calices}, subhorizon- taux, accompagnés chacun d’une bractée fugace, 3-5-flores, dichotomes. Pédoncules longs de 1/2 pouce à 1 pouce. Calice à lo- bes ovales, obtus. Corolle semblable à celle de la Digitale pour- pre, d’un rose violet en dehors, plus pâle en dedans, glabre; lèvre inférieure ponctuée de brun en dessus et marquée de deux stries jaunes ; tube subeurviligne, long de ‘/, pouce ; limbe subbi- labié, à lobes arrondis, ciliés : les*2 supérieurs réfléchis, un peu plus courts que les 3 inférieurs. Étamines incluses : filets fili- formes, glabres : les 2 inférieurs un peu plus longs ; anthères supra-médifixes, jaunes. Ovaire ovale-conique, glabre. Style dressé, aussi long que les étamines majeures. Capsule longue de :/, pouce, large de 12 à 18 lignes, glabre, finalement noirä- tre; valves naviculaires, déhiscentes du sommet jusqu’à la base. Graines petites, brunätres. (Siebold et Zuccar., L. c.) Cet arbre croît dans les provinces méridionales du Japon, où on le connaît sous le nom de Xïri. Il fleurit au commencement d'avril. « Le Æiri, dit M. de Siebold, est un des plus magnifiques » végétaux du Japon. Ses fleurs, par leur disposition, rappellent » notre Marronnier d'Inde, tandis que par leur forme , leur » grandeur et leur couleur, elles ressemblent à celles de la Di- » gitale pourpre. L'arbre se trouve le plus communément dans » les contrées les plus méridionales du Japon, où il prospère » dans les vallées et aux penchants des collines exposées à l’ar- » deur du soleil. Sa croissance est très-rapide. — Kæmpfer et » Thunberg assurent que les fruits du Küiri fournissent deux » sortes d'huile ; mais c’est une erreur. Ces auteurs confondent » la plante avec une espèce d’Aleurites nommée Abura Kiri » (Kiri à huile), dont les noix contiennent l'huile 70ï; l’autre » huile plus épaisse, qu’ils appellent jéko, n’est que le tegomaa- » guraæ, et se prépare d’une Labiée. » 212 CLASSE DES LABIATIFLORES. t VI: TRIBU. LES GRATIOLÉES. — GRATIOLEZ Benth. Corolle à limbe 2-labie ou subrégulier : lobes planes ou presque planes. Étamines fertiles au nombre de 2 ou de 4, ascendantes. Antheres dithèques, mutiques. Capsule loculicide, ou septicide, ou septifrage, 2-locu- laire, 2-valve; par exception baie; valves entières où bifides. Graines apteres. Genre ÉRYTRANTHE. — Erythranthe Spach. Calice tubuleux , obconique , prismatique-pentagone , submembranacé, profondément 5-denté : dents condupli- quées, presque égales. Corolle 2-labiée, ringente : tube cy- lindracé, à peine évasé au sommet ; lèvre supérieure plus longue, redressée, voütée, courtement bilobée au sommet ; lèvre inférieure déclinée, 3-lobée, Étamines 4, didynames (toutes fertiles), saillantes, insérées peu au-dessus de la base de la corolle; filets filiformes; anthères réniformes, didymes : bourses divariquées après l’anthèse. Ovaire 2-lo- culaire : placentaires 2, multiovulés, lamelliformes, invo- lutés, axiles, attachés chacun à un repli de la cloison. Style filiforme, décliné, persistant. Stigmate bilamellé. Capsule recouverte par le calice , membranacée, oblongue, com- primée (bilatéralement \, 2-loculaire, polysperme, loculi- cide-bivalve au sommet : la fente se prolongeant le long de chaque bord jusqu’à la base ; placentaires et cloisons inséparables. Graines petites, subovoïdes, longitudinale- ment striées, apiculées aux 2 bouts. Herbe vivace (répandant une forte odeur de musc), pubescente et plus ou moins visqueuse sur toutes ses par- ties herbacées. Feuilles opposées, sessiles , sinuolées-denti- | | | culées : les supérieures subconnées par leur base. Pédon- cules axillaires, solitaires, opposés, longs, filiformes, plus ou moins divergents, ébractéolés. Fleurs horizontales, un peu inclinées durant l’épanouissement. Corolle grande, écarlate. Calice fructifère dressé. Ce genre, confondu à tort avec les WMimulus , n’est fondé que sur l’espèce suivante : FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. ‘e 3145 Ényraranrae CarniNaz.— Erythranthe cardinalis Spach, ined. — Mimulus cardinalis Benth. in Trans. Hort. Soc. Lond. Plante touffue , haute de */, pied à 3 pieds. Racine rampante. Tiges ascendantes , ou diffuses à la base, grêles, fragiles , ren- flées aux articulations, subeylindriques, rameuses (souvent dès la base), feuillues ; entre-nœuds (excepté les supérieurs) en gé- néral plus courts que les feuilles ; rameaux ascendants ou plus ou moins divergents, en général simples. Feuilles molles, minces, 3-ou 5-nervées, d’un vert terne, subobtuses, ou pointues, ou courtement acuminées : les inférieures longues de 2 à 4 pouces, lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-ellip- tiques, plus ou moins rétrécies vers leur base; les supérieures ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-oblongues, ou subrhom- boïdales. Pédoncules aussi longs ou plus longs que les feuilles, ou moins souyent un peu. plus courts. Calice long d’environ 1 pouce : dents triangulaires-lancéolées, pointues, dressées, con- niventes après la floroison. Corolle glabre, légèrement visqueuse, longue de 16 à 20 lignes ; tube de moitié plus long que le calice ; lèvre supérieure subrectiligne, à lobes arrondis de même que ceux de la lèvre inférieure. Étamines majeures à peine débor- dées par la lèvre supérieure. Anthères jaunes. Style débordé par la corolle. Stigmate à lamelles elliptiques, obtuses. Capsule 1 fois plus courte que le calice. Graines brunâtres. Cette plante, originaire de la Nouvelle-Californie, se cultive dans les parterres, 314 © CLASSE DES LABIATIFLORES. Genre MIMULUS. — Mimulus Linn. Calice tubuleux ou campanulé, prismatique-pentagone, submembranacé, 5-denté ; dents égales ou inégales (la su- périeure plus grande , les 2 latérales plus petites que les 2 inférieures), condupliquées. Corolle 2-labiée, ringente ; tube infondibuliforme, ventru ; lèvre supérieure plane, plus courte, ascendante, profondément 2-lobée ; lèvre in- férieure plus ou moins déclinée , 3-lobée. Étamines 4, di- dynames (toutes fertiles ), incluses, insérées peu au-dessus de la base de la corolle ; filets filiformes ou capillaires; an- thères réniformes, didymes : bourses divariquées après l’anthèse. Ovaire 2-loculaire; placentaires 2, multi-ovu- lés , axiles, lamelliformes, involutés, attachés chacun à un repli de la cloison. Style filiforme, décliné, persistant. Stigmate bilamellé. Capsule recouverte par le calice, mem- branacée, ellipsoïide, ou oblongue, comprimée ( bilatérale- ment), 2-loculaire, polysperme, loculicide-bivalve au sommet : la fente se prolongeant le long de chaque bord jusqu’à la base; placentaires et cloisons inséparables. Graines petites, subovoïdes, longitudinalement striées, apiculées aux 2 bouts. | Herbes vivaces (à tiges le plus souvent radicantes). Feuilles opposées, sinuées-denticulées (les supérieures quelquefois très-entières ) : les inférieures rétrécies en pé- tiole ; les supérieures sessiles ou connées par leur base. Pédoncules axillaires, solitaires, opposés, filiformes , plus ou moins divergents, ébractéolés. Fleurs horizontales, un peu inclinées durant l’épanouissement. Corolle jaune , ou rose , ou panachée. Calice fructifère dressé ou incliné. À. Calice (aprés la floraison dressé) à dents égales. Corolle a gorge médiocrement ventrue; limbe rose. — Parties herbacées couvertes d’une pubescence glandulifère et vis- queuse. MimuLus À FLEURS ROSES, — Mimulus roseus Douglas, — FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 315 Bot. Reg. tab. 1591. — Hook. Bot. Mag. tab. 3353 et 3363. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 210. Plante haute de :/, pied à r ‘/: pied, très-touffue, exhalant une forte odeur de musc. Tiges dressées ou ascendantes, rameu- ses (ordinairement dès la base), feuillues, cylindriques, bimar- ginées, articulées ; rameaux plus ou moins divergents, simples, feuillus. Feuilles longues de ‘/, pouce à 2 pouces, molles, 5- nervées : les inférieures lancéolées-obovales ou lancéolées-oblon- gues, obtuses, denticulées ; les supérieures ovales ou ovales-lan- céolées , sessiles, pointues , tantôt très-entières, tantôt plus ou moins denticulées. Pédoncules longs d’environ 6 lignes. Calice long de 6 lignes, obconique, pubescent : dents ovales-lancéolées, acérées, dressées, un peu recourbées au sommet, non-conniven- tes après la floraison. Corolle longue de 1 pouce; tube jaunâtre, plus long que le calice; gorge blanchätre, marbrée de points pourpres, garnie de 2 barbes longitudinales ; lobes obovales, ar- rondis au sommet. Filets blanchâtres, longs d’environ 6 lignes. Anthères d’un jaune pâle. Style débordé par la lèvre supérieure. Stigmate à lamelles suborbiculaires. Capsule elliptique, presque aussi longue que le calice. Graines brunâtres. Gette espèce, indigène de la Nouvelle-Californie, se cultive . comme plante d’ornement. B. Calice (plus ou moins incliné après la floraison) à dents très-inégales. Corolle à gorge très-ventrue ; limbe panaché soit de blanc, soit de jaune et de pourpre brunätre. — . Plante très-glabre. Mimvius panACHÉ. — Mimulus variegatus Desfont. Hort. Par. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 418. — Hook. Bot. Mag. tab. 3336. — Bot. Reg. tab. 1706. — Mimulus luteus Linn. (non Sims, Bot. Mag.) — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 417. — Mimulus rivularis Lindl. Bot. Reg. tab. 1030. Plante basse, touffue, très-rameuse. Racine rampante. Tiges dressées ou ascendantes, rameuses dès la base; rameaux étalés : 316 CLASSE DES LABIATIFLORES. les inférieurs décombants , radicants aux articulations, Feuilles tres-minces , succulentes , d’un vert gai, souvent marbrées de brun, 3-ou 5-nervées, ovales, ou ovales-lancéolées, ou sub- rhomboïdales, ou subdeltoïdes, ou suborbiculaires, obtuses, ou pointues , sinuolées-denticulées, on sinuées-dentées : les infé- rieures rétrécies en large pétiole foliacé ; les supérieures en gé- néral sessiles ou subsessiles. Pédoncules longs de 6 à 30 lignes, souvent rougeûtres. Calice turbiné ou subcampanulé, long de 5 à 7 lignes, d’un jaune verdâtre ou lavé de violet ; dents ova- ies ou ovales-triangulaires, acuminulées, droites, plus où moins conniventes après la floraison. Corolle longue de 12 à 18 lignes; gorge barbue, marbrée de points pourpres; lobes arrondis, en général avec une grande tache terminale d’un pourpre violet ou brunâtre. Étamines majeures à peu près aussi longues que le tube de la corolle. Style plus long que les étamines, plus court que la corolle. Lamelles du stigmate obovales, obtuses. Capsule ellipti- que, de moitié plus courte que le calice. Graines brunâtres. Cette espèce croit dans les Andes du Pérou et du Chili, au bord des sources et des ruisseaux ; on la cultive comme plante d'ornement. { Genre GRATIOLE. — Gratiola Linn. Galice 5-parti, 2-bractéolé à la base; segments égaux. Corolle ringente ; tube 4-gone ; lèvre supérieure redressée, échancrée; lèvre inférieure profondément 8-lobée ; gorge barbue. Etamines 4, incluses, didynames, insérées au tube de la corolle : les 2 inférieures stériles, claviformes, plus courtes ; les 2 supérieures fertiles, à filets subulés; anthè- res cohérentes, à bourses parallèles. Ovaire 2-loculaire , conique ; placentaires 2, axiles, multiovulés , adnés à la cloison. Style subulé. Stigmate 2-lamellé. Capsule subco- riace, ovoïide , acuminée , 2-loculaire , polysperme , septi- cide-bivalve ; placentaire libre après la déhiscence. Graines minimes, horizontales, oblongues, finement scrobiculées, apiculées aux 2 bouts. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 317 Herbe glabre, vivace. Tiges radicantes à la base. Feuilles opposées-croisées, sessiles, amplexicaules, dentelées, ponc- tuées en dessous. Pédoncules opposés ou alternes , soli- taires, axillaires, filiformes, dressés. Fleurs horizontales durant l’épanouissement. Corolle d’un rose pâle. GRATIOLE OFFICINALE. — Gratiola officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 411. — Flor. Dan. tab. 363. — Bull. Herb. tab, 130. Rhizome rampant, articulé, fibrilleux aux articulations. Tiges hautes de ‘/, pied à 1 ‘/2 pied, ascendantes, grèles, effilées, cy- lindriques inférieurement, obscurément 4-gones vers le haut, ordinairement très-simples; entre-nœuds plus courts que les feuilles. Feuilles lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou lancéo- lées-oblongues , obtuses, légèrement dentelées, 3-nervées, d’un vert gai, longues de 10 à 18 lignes. Pédoncules longs de 6 à 15 lignes. Bractées lancéolées-linéaires, ponctuées, ordinairement plus longues que le calice. Segments calicinaux linéaires-lancéo- lés, pointus, longs de 2 à 3 lignes. Corolle longue de 6 à 9 li- gnes. Capsule à peine aussi longue que le calice. Graines brunä- tres, du volume de celles du Goquelicot. Gette plante, nommée vulgairement Gratiole , ou Herbe à pauvre homme , croît dans les prairies humides ou maréca- geuses ; elle fleurit en juin et juillet. Toute la plante est très- amère, drastique et vermifuge ; on ne l’emploie guère que dans la médecine empirique. VI TRIBU. LES BUCHNÉRÉES. — BUCHNEREÆ Benth. Calice 5-fide, ou 5-dente. Corolle à limbe 5-fide ou ine- galement 4-fide , ou 2-labie,'plane. Étamines 4, ascen- dantes, didynames. Anthères x-thèques. Style indivise. 518 CLASSE DES LABIATIFLORES. Stigmate petit, subcapitelle. Capsule 2-valve (rare- ment charnue et indehiscente ). Genre ZALUZIANSKYA. — Zaluzianskya J. W. Schmidt. Calice 2-labié ou 2-parti, submembranacé, 5-plissé; seoments isomètres : le supérieur 3-denté; l’inférieur 2-denté; dents condupliquées. Corolle hypocratériforme, subpersistante; tube long, linéaire, comprimé ; gorge ordi- nairement barbue; limbe 5-parti, régulier, étalé : segments souvent 2-fides. Etamines 4, dissemblables, didynames : les 2 inférieures plus courtes, incluses, insérées au-dessus du sommet du tube; les 2 supérieures saillantes, insérées à la gorge de la corolle. Filets très-courts, sublinéaires, comprimés. Anthères monothèques, submédifixes, adnées, inéquilatérales, longitudinalement bivalves : les 2 infé- rieures sublinéaires, dressées, introrses ; les 2 supérieures subréniformes , obliquement transverses , 2 fois plus pe- tites que les inférieures , ou abortives. Ovaire grèle:, fusi- forme, 2-loculaire; loges multi-ovulées; placentairesaxiles, lamelliformes, géminés dans chaque loge ; ovules ( cam- pylotropes ?) horizontaux, 4-sériés sur chaque placentaire ; funicules papilliformes. Style long, filiforme. Stigmate linéaire ou linéaire-spathulé, cbtus, papilleux aux bords. Capsule coriace ou membranacée, 2-loculaire, septicide- bivalve; valves 2-fides, se détachant des placentaires; placentaires polyspermes, cohérents. Graines petites, -scro- biculées. Herbes ou sous-arbrisseaux, souvent couverts d’une pu- bescence glandulifère et visqueuse. Feuilles .dentées : les inférieures opposées , Les supérieures éparses. Fleurs soli- taires à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée, sessiles, rapprochées en épis terminaux. Lazuzransxra pu Car. — Zaluzianskia capensis J. W. Schmidt, in Usteri, Annal. X, p. 115.—Ærinus capensis Lin. — Érinus lychnidea Lion. —Bot. Reg. @b. 718.—Mycterina Là FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 319 Wchnidea D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard., ser. 2,tab. 259, Sous-arbrisseau touffu , haut de 1 pied à 2 pieds. Rameaux grêles, herbacés, pubescents , un peu visqueux , feuillés , cylin- driques. Feuilles d’un vert foncé en dessus , d’un vert glauque en dessous, un peu charnues, légèrement pubescentes, 1-ner+ vées, subrévolutées aux bords, sessiles , oblongues , obtuses, pauci-dentées, longues de 6 à 8 lignes : les inférieures opposées, rapprochées, rétrécies à la base ; les supérieures plus où moins éloignées ; les florales conformes aux autres, mais plus profon- dément dentées, non rétrécies à la base, graduellement plus courtes. Épis 7-12-flores , lâches (du moins après la floraison). Calice ovale-conique, profondément bilabié, pubérule, à peu près aussi long que les feuilles florales ; dents sublinéaires , ob- tuses, conniventes. Corolle à tube long de 12 à 15 lignes, pubé- rule, d’un violet livide; gorge barbue ; limbe à segments blancs en dessus , d’un violet livide en dessous, longs de 3 lignes, cu- néiformes-obovales , profondément fendus en 2 lanières oblon- gues-obovales, obtuses, divergentes. Étamines toutes fer tiles: les 2 supérieures beaucoup plus courtes que le limbe de Ja corolle. Stigmate saillant, débordant les étamines. Getteespèce, originaire du Cap de Bonne-Espérance, se cultive comme plante d'agrément. Ses fleurs, qui ressemblent à celles d'un Lychnis, par la forme de la coroile, sont inodores et closes pendant le jour ; elles s’épanouissent le soir, et répandent durant toute la nuit une odeur très-suave. Ville TRIBU. LES BUDDLÉIÉES. — BUDDLEIEÆ Benth. S , .\ À É " . . . Corolle réguliere ; limbe plane, 4-parti. Etamines 4, iso- \ . D ‘ \ \ mètres, distantes, toutes fertiles; anthères 2-thèques. Capsule septicide. N Genre BUDDLEIA. — Buddleia Linn. A LC: L4 L4 La ® alice 4-denté, ou 4-fide, court, campanulé, régulier. Ca 520 CLASSE DES LABIATIFLORES, Corolle campanulée, ou rotacée, ou tubuleuse, 4-lobée. Étamines 4, insérées au tube del la corolle; filets subulés outrès-courts; anthères à bourses parallèles. Ovaire 2-lo- culaire; placentaires 2, axiles, multi-ovulés, adnés à la cloison. Style filiforme. Stigmate capitellé, indivisé. Cap- sule 2-loculaire, 2-valve, polysperme; valves indivisées ou 2-fides; placentaires libres après la déhiscence. Graines minimes ; tégument lâche, membranacé, prolongé au delà des bouts de l’amande. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles très-entières , ou den- tées, opposées. Inflorescence variée. Fleurs en général très- petites. Ge genre ne renferme que des espèces exotiques, la plu- part propres à la zone équatoriale; les suivantes se culti- vent comme plantes d’ornement. A. Fleurs agrégées en capitules globuleux. Corolle infondi- buliforme, d’un jaune orange. Anthères subsessiles, in- cluses. BuppLérA GLOBULIFÈRE. — Buddleia globosa Lamk. Ill. — Jacq. Ic. Rar. tab. 307.— Bot. Mag. tab. 174.—Jaume Saint- Hil. Flore et Pom. tab. 356.—Duham. ed. nov. vol. #, tab. 25. Arbrisseau. Jeunes pousses cotonneuses, ohscurément tétrago- nes. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, minces, rugueuses et d'un vert foncé en dessus, cotonneuses-incanes (excepté sur la côte, qui est glabrescente et d’un pourpre violet) et réticulées en des- sous (les jeunes ferrugineuses), lancéolées-elliptiques , ou lan- céolées-oblongues, ou ovales-lancéolées, longuement acuminées, crénelées, cunéiformes et très-entières vers leur base, pétiolées : pétioles longs d’environ 6 lignes, marginés, connés par la base. Capitules du volume d’une Cerise, pédonculés, disposés (au nom- brede 6 à 12) en panicule terminale très-lâche ; pédoncules plus ou moins divergents, pulvérulents et ferrugineux de même que le rachis, opposés, 1-bractéolés à la base (les inférieurs quelque- fois axillaires), longs de 6 à 12 lignes. Bractées foliacées, très-en- tières : les inférieures lancéolées ou lancéolées-linéaires ; les su- FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 391 périeures subulées. Calice très-petit, courtement 4-lobé. Corol!e longue de 2 lignes, cotonneuse à la surface externe ; lobes ar- rondis. Cette espèce est originaire du Chili. B. Inflorescences cymeuses, dichotomes , ou trichotomes, pe- donculées, disposées en panicules (racémiformes) termi- nales pendantes. Corolle hypocratériforme, d’un jaune orange. Anthères à peine saillantes. Feuilles très-entières, cotonneuses en dessous. Bunpzéia pe Mapacascar. — Buddleia madagascariensis Lamk. Encycl. — Bot. Mag. tab. 2824. Arbrisseau. Jeunes pousses grêles, cylindriques, feuillues, couvertes (ainsi que la face inférieure des feuilles, les pétioles , les panicules et leurs ramifications , la surface externe des calices et des corolles) d’un duvet cotonneux , incane, subfcrrugineux. Feuilles ovales-oblongues , ou elliptiques-oblongues, ou oblon- gues, ou oblongues-lancéolces, acuminées, pubérules et rugueu- ses en dessus, réticulées en dessous, subcoriaces, pétiolées, lon- gues de 2 à 4 pouces; pétioles longs de 3 à 6 lignes, immargi- nés, connés par la base. Panicules lungues de 4 pouces à 1 pied, solitaires, sessiles , aphylles, interrompues à la base, assez den- ses supérieurement ; rachis grêle , effilé, plus ou moins récliné. Pédoncules secondaires courts, divergents, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés au sommet : les inférieurs opposés ; les supérieurs épars. Cymules 5-0-flores ; pédicelles courts. Galice 5-denticulé, long de 1 ligne. Corolle à tube grêle, long de 5 à 6 lignes; lo- bes oblongs, obtus, étalés, courts. C. Fleurs fasciculées, disposées en panicules thyrsiformes très-rameuses. Corolle {cotonneuse-ferrugineuse à la sur- face externe, blanchätre à la surface interne) tubuleuse. Anthères incluses. Feuilles crénelées, cotonneuses en dessous. BupDLÉIA À FEUILLES DE SAUGE. — Buddleia salviæfolia Hort. Kew. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 28. BOTANIQUE, PIIAN. T. IX. 24 522 CLASSE DES LABIATIFLORES. Petit arbre. Jeunes pousses cotonneuses , tétraèdres , grêles, effilées, très-feuillues. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, oblongues, ou oblongues-lancéolées, obtuses, ou pointues, cordi- formes à la base, amplexatiles, courtement pétiolées , plus ou moins fortement crénelées, subcoriaces , comme tuberculeuses ct pubérules en dessus, fortement réticulées et cotonneuses (ou blan- châtres) en dessous , accompagnées de stipules interpétiolaires , solitaires, foliacées, semi-cordiformes, adnées aux pétioles. Pa- nicules denses, multiflores, dressées , solitaires , feuillées à la base; fascicules multiflores, petits, courtement pédonculés, ac- compagnés chacun d’un involucre de 2 bractées connées par la base. Calice 4-fide, cotonneux, long à peine de 1 ligne. Corolle longue de 3 lignes. Cette espèce croît au Cap de Bonne-Espérance. D. Fleurs en panicules cymeuses très-rameuses ; ramifica- tions opposées, trichotomes ; pédicelles subfasciculés. Co- rolle (blanche, très-petite) subrotacée, Filets plus longs que la corolle. — Feuilles très-entières , cotonneuses en des- sous. BuppLéiA A FEUILLES DE SauLE. — Buddleia salicifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 20. Petit arbre. Jeunes pousses 4-gones, pulvérulentes, Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces , corlaces , persistantes , courte- ment pétiolées, glabres et luisantes en dessus, finement coton- neuses ( blanches) en dessous, penninervées , lancéolées, ou lancéolées-oblongues, mucronces. Panicules multiflores, soli- taires, terminales, convexes , courtement pédonculées, dibrac- téolées aux ramifications. Bractées courtes, subulées. Galice minime , 4-denté, incane à la surface externe. Corolle glabre, à peine longue de 1 ligne. Anthères petites, jaunes. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 323 2 EC ee à Ce — IXe TRIBU. LES VÉRONICÉES. — FERONICEÆ Benth. Corolle rotacce, ou infondibuliforme, ou irrégulièrement 2-labice. Etamines 4 ou 2, isomètres, toutes fertiles. Capsule septifrage-bivalve, ou 4-valve ( à la fois locu- licide et septicide). Genre VÉRONIQUE. — J’eronica Lion. . Calice 4-ou 5-parti : segments inégaux. Corolle subrota- cée, 4-fide; tube cylindrique, segments inégaux : l’infé- rieur plus étroit que le supérieur, plus large que les 2 la- téraux. Étamines 2, dressées, divergentes, insérées à la gorge de la corolle (entre le segment supérieur et les 2 seg- ments latéraux ); filets subulés ; anthères dithèques : bour- ses parallèles. Ovaire 2-loculaire, inséré sur un disque cupuliforme ; placentaires 2, axiles, pauci-ovulés, adnés à la cloison. Style filiforme, décliné, persistant. Stigmate obtus, entier. Capsule ovoïde ou obcordiforme, 2-locu- laire, oligosperme, loculicide-bivalve (à valves septifè- res et placentifères, entières , ou bifides , ou biparties), ou septifrage-bivalve. Graines plano-convexes : hile laté- ral, terminal. | Herbes (annuelles ou vivaces), ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux. Feuilles opposées, ou verticillées, ou alternes, le plus souvent dentées ( quelquefois pennatiparties ou pennatifides). Fleurs solitaires-axillaires, ou disposées en grappes ( quelquefois spiciformes) soit axillaires, soit ter- minales, SECT10N I. Fleurs en grappes terminales, très-denses, spiciformes ; pédicelles très-courts. VÉRONIQUE À ÉPis, — Veronica spicata Linn. — Eng]. Bot. 394 CLASSE DES LABIATIFLORES. tab. 2. — Vaill. Par. tab. 33, fig. 4. — Veronica hybrida Linn. — Flor. Dan. tab. 52. — Eogl. Bot. tab. 693. — Ve- ronica crenulata Hoffm. — Y’eronica grossa Matius. — Ve- ronica villosa Schrad. Comm. tab. 1, fig. 3.— Veronica car- nea Hortul. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. tab. 344. Tiges ascendantes. Feuilles opposées, subobtuses, crénelées, entières aux 2 bouts. Segments-calicinaux Jancéolés, ciliolés. Lobes de la corolle ovales, subobtus. Capsule suborbiculaire, échancrée. Herbe vivace, plus ou moins pubescente. Racine rampante, ligneuse. Tiges hautes de 4 à 18 pouces, ascendantes, radicantes à la base, souvent cotonneuses-incanes, simples, où rameuses au sommet. Feuilles plus ou moins poilues , fermes , d'un vert fonce : les radicales obovales, rétrécies en pétiole; les suivantes ovales-oblongues, ou oblongues, sessiles, ou subsessiles ; les su- périeures linéaires. Épis solitaires ou ternés, longs de quelques pouces à 1 pied. Fleurs imbriquées, quelquefois débordées par les bractées. Bractées linéaires, ou linéaires-lancéolées, souvent pubérules-glanduleuses de même que le calice. Corolle d’un beau bleu (par variation rose ou blanche), subringente, barbue à la gorge. Étamines plus longues que la corolle. Capsule ordinai- rement plus longue que le calice. Cette espèceest commune sur les pelouses sèches ; on la cultive comme plante de parterre. VÉRONIQUE A FEUILLES LONGUES. — Veronica longifolia Linn.— Schrad. Comment. tab. 2.—Weronica maritima Linn. — Flor. Dan. tab. 374. — Schrad. Comment. tab. 1, —Vero- nica media Schrad. 1. c. tab. 1, fig. 2. — Veronica arguta Schrad. 1. c. tab. 2, fig. 2. Tiges dressées. Feuilles opposées ou verticillées, courtement pétiolées, pointues, inégalement dentelées. Segments calicinaux lancéolés-subulés. Lobes de la corolle ovales, obtus. Capsule obovée , ou subglobuleuse , plus ou moins échancrée, débordée par le calice. Racine pivotante, rameuse, polycéphale. Tiges hautes de 1 FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 225 pied à 4 pieds, feuillues, cylindriques, grêles , effilées, simples ou rameuses au sommet, ordinairement pubescentes, quelquefois subincanes. Feuilles d'un vert tantôt foncé, tantôt clair, tantôt un peu glauque , pubescentes, ou glabres, lancéolées , ou oblon- gues-lancéolées, ou ovales-lancéolées , souvent cordiformes à la base. Grappes moins denses que celles de l’espèce précédente, ordinairement ternées aux extrémités de la tige et des rameaux, longues de ‘/: pied à 1‘, pied. Bractées lancéolées-linéaires, acuminées : les inférieures plus longues que le calice. Corolle bleue, ou moins souvent soit blanche, soit carnée. Cette espèce croît dans les buissons et les prairies humides ; on Ja cultive fréquemment comme plante de parterre. VÉRONIQUE HYBRIDE. — Veronica spuria Linn. — Veronica foliosa Wald. et Kit. Hungar. tab. 102.— Veronica brevifclia Bieb. Flor. Taur. — Veronica nitida Ehrh. — Veronica ru- thenica Fisch. — Veronica glabra Schrad. Comment. tab. 1, fig. 4. — Veronica elegans De Cand. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 343. Cette Véronique n’est probablement qu'une variété de l'espèce précédente, dont elle ne diffère que par des feuilles à dentelures égales ; elle croît dans les mêmes localités, et se cultive: aussi dans les jardins. Secriow II, Grappes axillaires et terminales, pédonculées ; pédicelles plus ou moins allongés. VÉRONIQUE GERMANDRÉE. — Veronica Teucrium Wallroth, Sched. Crit. — %: À LARGES FEUILLES. — Veronica Pseudo-chamædrys Jacq. Flor. Austr. tab. 60. — Veronica latifolia Hort. Kew. — Veronica Teucrium Linn. — Feuilles ovales ou ovales- orbiculaires. — 6 : À FEUILLES ÉTROITES, — Veronica prostrata Lin. — Veronica saturejæfclia Poit, et Turp. Flor. Paris. tab, 22. Le 4 326 CLASSE DES LABIATIFLORES. — Veronica dentata Schmidt, Bohem.— Veronica Schmid- tit Rœm. et Schult. — Feuilles oblongues ou linéaires- oblongues. — ŸY : À FEUILLES LACINIÉES. — Veronica austriaca Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 399, fig. 5. — Veronica multifida Linn. — Jacq. L. c. tab. 329. — Bot. Mag. tab. 1679. — Veronica laciriata Mœnch, Meth. — Veronica polymor- pha Wild. Enum. — Veronica pectinata Hort. Kew. — Veronica tenuifolia Steven. — Veronica orientalis Bieb. — Lodd. Bot. Cab. tab. 419. — Feuilles pennatifides, ou pennatiparties, ou profondément incisées-dentées. Tiges cylindriques, ascendantes. Feuilles sessiles , obtuses, souvent cordiformes à la base, Grappes opposées, denses : pé- doncules dressés , plus longs que la capsule. Calice 5-parti : le segment impair minime. Herbe vivace. Racine rameuse , rampante, ligneuse. Tiges hautes de quelques pouces à 3 pieds, touffues , simples, ou ra- meuses, subcylindriques, plus ou moins pubescentes, produisant (après la floraison ) des ramules axillaires feuillus. Feuilles de forme et de grandeur tres-variables, glabres , ou plus habituel- lement pubescentes en dessous, fermes, rugueuses, d’un vert foncé, souvent luisantes en dessus. Grappes longuement péden- culées, plus ou moins divergentes , longues de 3 à 6 pouces. Bractées linéaires, ou linéaires-lancéolées, ordinairement velues, souvent plus longues que les pédicelles. Segments calicinaux linéaires-lancéolés, ou linéaires-subulés, on ovales-lancéolés, | le plus souvent pubescents ou ciliés. Corolle d’un beau bleu : lobes ovales, pointus. Capsule obcordiforme, ou suborbiculaire et échancrée, comprimée, glabre, ou poilue, en général débordée par le calice. Cette espèce croît dans les prairies sèches; on la cultive comme plante de parterre. VÉRONIQUE OFFICINALE. — Veronica officinalis Linn. — Blackw. Herb. tab. 148. — Bull. Herb. tab. 203. — Flor. Dan. tab. 248. — Eng]. Bot. tab. 565. z FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 321 Tiges radicantes, décombantes. Feuilles obovales, ou ellip- tiques, ou obovales-oblongues , dentelées , pubescentes : les in- férieures pétiolées ; les supérieures subsessiles. Grappes alterncs ou opposées, solitaires, ascendantes , denses. Pédicelles plus courts que la capsule. Calice 4-parti. Capsule obovale, tron- quée , échancrée. Tiges cylindriques, longues de 6 à 15 pouces, poilues. Feuilles d’un vert mat. Grappes courtes. Bractées plus longues que les pédicelles. Segments-calicinaux ovales-lancéolés, pointus. Co- rolle d’un bleu clair ou blanchâtre. Capsule de moitié plus lon- gue que le calice, ordinairement pubescente. Cette espèce, nommée vulgairement Véronique méle, ou Thé de l’Europe, est commune dans les bois ; elle est amère et aromatique ; jadis on lui attribuait des vertus vulnéraires très- éminentes. Véronique Bécapunea. — Veronica Beccabunga Lin. — Blackw. Herb. tab. 48. — Flor. Dan tab. Sir. — Engl. Bot. tab. 655. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 3/7. Feuilles elliptiques ou oblongues , obtuses, crénelées , pétio- lées. Tiges décombantes et radicantes inférieurement. Grappes opposées, longues, läches ; pédicelles-fructiferes divergents. Ca- lice 4-parü. Capsule suborbiculaire , bouffie, lésèrement échan- crée. Rhizôme rampant, articulé, fibrillifere aux articulations. Ti- ges longues de :/, pied à 2 pieds, très-glabres (de même que toutes les autres parties de la plante), cylindriques, succulentes, fistuleuses , ordinairement rameuses , ascendantes supérieure- ment, ou quelquefois procombantes, Feuilles un peu charnues, luisantes, d’un vert gai, quelquefois tres-entières. Pédicelles filiformes , rectilignes. Bractées lancéolées-linéaires , ordinaire- ment plus courtes que les pédicelles. Segments-calicinaux sub- isomètres , lancéolés. Corolle petite, d’un bleu tantôt foncé, tantôt clair, Gette espèce, qu'on connait sous le nom vulgaire de J’éronique cressonnée, croit dans les ruisseaux, les fontaines, et les prairies 528 CLASSE DES LABIATIFLORES, marécageuses ; clle a une saveur amère ct piquante; on l’em- ploie comme remède antiscorbutique et diurétique; ses jeunes pousses peuvent être mangées en guise de Cresson. Véronique Mouron.— Veronica Anagallis Linn. — Flor. Dan. tab. 903.—Engl. Bot. tab. 38r.—Curt. Flor. Lond. 5, tab. 56. Dges dressées , ou radicantes à la base et ascendantes , fistu- leuses, tétragones. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou lan- céolées, dentelées, pointues, ou obtuses, sessiles. Grappes op- posées, longues, läches ; pédicelles-fructifères divergents. Galice 4-paru. Capsule suborbiculaire, échancrée, comprimée. Rhizôme rampant, articulé, fibrilleux aux articulations. Ti- ges hautes de ‘/2 pied à 2 pieds, glabres (de même que les au- tres parties de la plante), simples, ou rameuses. Feuilles lui- santes, un peu charnues. Grappes solitaires ou géminées, ascen- dantes, ou plus ou moins divergentes, tres-grêles, multiflores. Pédicelles filiformes, souvent garnis (de même que les calices, le rachis, et les bords des capsules) de glandules stipitées, Seg- ments calicinaux ovales-lancéolés, pointus. Corolle petite, d’un bleu pâle. Capsule ordinairement plus courte que le calice. Cette espèce croît dans les mêmes localités que la précédente, dont elle possede aussi les proprictés médicales. Genre LÉPTANDRA. — Leptandra Nutt. Calice 5-parti, pefit: le segment supérieur minime. Co- rolle tubuleuse , 4-fide, ringente : le segment supérieur dressé, plus grand que les segments latéraux. Etamines 2, longuement saillantes, divergentes, subhorizontales , in- sérées à la gorge de la corolle (entre Le segment supérieur et les 2 segments latéraux ); filets , anthères, pistil, péri- carpe et graines comme dans les ’éroniques. Herbes vivaces. Feuilles verticillées, courtement pétio- lées , dentelées. Fleurs en longues grappes terminales, ou axillaires et terminales ; pédicelles courts, dressés, 1-brac- téolés à la base. FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 329 LéoranprA DE ViRGiniE. — Leptandra virginiana Nutt. Gen. — f’eronica virginiana Linn. — Pluck. Alm. tab. 70, fig. 2. Plante glabre, haute de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, simples, grêles, effilées, obscurément tétragones ; entre-nœuds en général plus longs que les feuilles. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, lancéolées, longuement acuminées, acérées, finement dentelées : dentelures acérées, très-rapprochées. Grappes terminales ou axillaires et terminales , nombreuses, simples , longuement pé- donculées, denses , longues de 4 à 8 pouces ; pédicelles subver - ticillés , plus courts que le calice. Bractées linéaires-lancéolées ou subulées, un peu plus longues que les pédicelles. Calice long de ", ligne : segments ovales-lancéolés, pointus. Corolle blanche ou rose, longue de 2 à 3 lignes : lobes ovales-lancéolés, pointus. Étamines 2 fois plus longues que la corolle. Capsule conique, obtuse, beaucoup plus longue que le calice. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante de parterre. LÉprANDRA DE SIBÉRIE. — Leptandra sibirica Sweet, Hort. Brit. — Veronica sibirica Linn. — Amman. Ruth. tab. 4. Plante semblable à l’espèce précédente, mais en général moins grèle et légèremtnt pubérule. Feuilles plus larges, lancéolées , ou lancéolées-oblongues ,- ou oblongues-lancéolées, ou ovales- lancéolées. Corolle bleue ou blanche, longue de 3 à 4 lignes. Cette espèce , indigène de Sibérie, se cultive aussi comme plante d’ornement. XIe TRIBU. LES RHINANTHÉES. — RHINAN- THEÆ Benth. Corolle 2-labiee : lèvre superieure ( tres-entiere ou echan- crée) voutée; levre inferieure 3-fide. Étamines 4, ou moins souvent 2, ascendantes. Anthères dithèques : 330 CLASSE DES LABIATIFLORES, bourses disjointes, paralleles, souvent acuminées. Cap- sule loculicide-bivalve, Tegument des graines souvent lâche et membranace. Genre EUFRAISE. —— Euphrasia Tourn. Calice campanulé, 4-fide : la fente inférieure plus pro- fonde. Gorolle ringente : lèvre supérieure cuculliforme, réfléchie, bilobée au sommet ; lèvre inférieure à 3 lobes échancrés, imégaux : le moyen plus long que les latéraux. Etamines #, didynames , déclinées au sommet, insérées au tube de la corolle, recouvertes par la lèvre supérieure. Anthères poilues, contiguës 2 à 2; bourses des 2 courtes étamines l’une mucronulée à la base, l’autre acuminée- cuspidée ; bourses des 2 longues étamines l’une et l’autre mucronulées à la base. Ovaire comprimé, 2-loculaire ; placentaires 2, axiles, multi-ovulés, adnés à la cloison. Style filiforme , non-persistant. Stigmate capitellé. Capsule oblongue, comprimée, 2-loculaire, élastiquement 2-valve; loges 4-6-spermes; valves septifères et placentifères au mi- lieu, indivisées, ou bifides, finalement subréfléchies. Graines petites, oblongues ; tésument lâche, membranacé, longitudinalement strié. Le | Herbes annuelles. Feuilles opposées ou alternes, en gé- néral incisées ou dentées : les florales plus lärges que les autres. Fleurs petites, sessiles , subsolitaires, rapprochées en épis. : EuFRAISE OFFICINALE. — ÆEuphrasia officinalis Linn. — Bull. Herb. tab. 233. — Flor. Dan. tab. 1037. — ÆEuphrasia pratensis ét E. micrantha Reichenb. Flor. Excurs, — Eu- phrasia pectinaita Tenor. — Euphrasia nemorosa Pers. Plante haute de quelques pouces à x pied, en général très- raîeuse et plus ou moins pubescente. Racine grêle, pivotante. Tige dressée, ordinairement rameuse dès Ja base, subeylindrique, souvent violette. Feuilles glabres ou ptbescentes, crénelées, ou FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 351 dentées, ou incisées-dentées, ovales, ou cordiformes, obtuses, ou pointues, courtement pétiolées, d’un vert gai, souvent luisantes. Calice pubérule-glanduleux , plus long que le tube de la co- rolle : segments lancéolés ou lancéolés-linéaires, acérés. Corolle blanche ; gorge jaune ; lèvres marbrées à la surface interne de violet et de jaune; lèvre supérieure à lobes échancrés; lèvre inférieure à lobes obcordiformes. Anthères brunâtres, Capsule échancrée on tronquée, mucronulée, ordinairement débordée par le calice. Graines brunes , à stries blanches. Cette plante, connue sous le nom vulgaire d'Eufraise, est commune dans les prairies sèches et les pâturages ; ellé fleurit durant tout l'été ; sa saveur est légèrement amère et astringente ; on la considérait jadis comme un remède infaillible contre les maladies des yeux. : Genre PÉDICULAIRE. — Pedicularis Tourn. Calice inégalement 5-denté (la dent supérieure minime) ou bilabié (lèvre supérieure 2-dentée ou très-entière ; lèvre inférieure 3-dentée), ovoide, ou subcampanulé, ventru ; dents souvent foliacées et incisées-dentées. Corolle rin- gente ; lèvre supérieure voûütée (ordinairement en forme de casque, rarement rectiligne), comprimée, souvent ros- trée ; lèvre inférieure plane, défléchie, 3-lobée, en général plus longue que la supérieure. Étamines 4, didynames, in- sérées au tube de la corolle, recouvertes par la lèvre supé- rieure : lobes latéraux plus longs que le lobe moyen. Anthères dithèques : bourses obtuses, ou pointues, ou épe- ronnées. Ovaire 2-loculaire; placeniaires 2, axiles, multi- ovulés, adnés à la cloison. Style filiforme. Stigmate capi- tellé. Capsule obliquement ovoïde, rostrée, 2-loculaire, polysperme, 2-valve, recouverte par le calice; valves sep- tifères et placentifères au milieu. Graines ovoïdes , angu- leuses, réticulées, fovéolées ; chalaze rostelliforme. Herbes annuelles, où bisannuelles ; ou vivaces. Tige le plus souvent simple, feuillue. Feuilles alternes, ou oppo- 332 CLASSE DES LABIATIFLORES. sées, ou verticillées , pennatifides , ou pennatiparties , ou incisées-dentées , ou profondément crénelces. Fleurs soli- taires à l’aisselle d’unefeuille ou d’une bractée, rapprochées en grappes ou en épis soit denses, soit interrompus, soit plus ou moins lâches. Corolle jaune ou pourpre, en général grande. PÉDICULAIRE COMMUNE. — Pedicularis palustris Linn. — Engl. Bot. tab. 399. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 53, fig. 5. — Bull. Herb. tab. 129. Plante anouelle, très-glabre. Tige haute de " pied à 2 pieds, dressée, rougeâtre , fistuleuse, rameuse dès la base; rameaux plus ou moins divergents, feuillés, grêles, simples, terminés en grappe , de même que la tige. Feuilles un peu charnues, penna- tiparties, les radicales petites ; segments oblongs, pennati-lobés : lobules crénelés; crénelures subeartilagineuses aux bords. Grappes läches, multiflores. Calice bilabié, vésiculeux, coloré : lèvres foliacces, incisées-dentées, crépues. Corolle rose ; lèvre supérieure subfalciforme, 2-denticulée à la base, courtement rostrée ; bec tronqué, 1-denté de chaque côté. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Pédiculaire , est commune dans les prairies marécageuses ; toute la plante a une saveur désagréable ; elle ne paraît pas exempte de propriétés vénéneuses. Genre CRESCENTIA. — Crescentia Linn. (1) Calice 2-parti, non-persistant : segments égaux. Corolle hypogyne, subcampanulée, ventrue, rétrécie vers la base, inégalement 5-lobée. Étamines fertiles 4, didynames, saillantes, accompagnées d’une étamine rudimentaire , in- sérées au tube de la corolle. Ovaire substipité, 1-loculaire. (1) Ce genre est placé à la suite des Solanées par À. L. de Jussieu , à la suite des Bignoniacées par M. Lindley, à la suite des Gesnériées par M. Endlicher , et par M. Reichenbach dans ses Personées-Cyrtandrées. eme FAMILLE DES SCROPHULARINÉES. 209 Style indivisé. Stigmate bilamellé. Baie très-grosse , sub- globuleuse, ou ovoïde, obscurément 4-costée, cortiquée , pulpeuse en dedans, 1-loculaire, polysperme. Graines obcordiformes, acuminulées vers le hile, comprimées, apé- rispermées, marginées; tégument subcoriace , très-fine- ment scrobiculé, lisse; rebord épais; raphé filiforme, facial ; cotylédons suborbiculaires, bilobés, minces, plano- convexes; radicule très-courte, appointante, presque re- couverte par les cotylédons. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes ou fasciculées, simples, ou 3-foliolées, ou pemnées. Fleurs subsolitaires , naissant sur le tronc et les grosses branches. CrescenTIA CaLEpassiEer. — Crescentia Cujete Linn. — Plum. Ie. 109. — Gærtn. Fruct. 3, tab. 222. — Jacq. Amer. tab. 111. — Commel. Hort. tab. 297. — Tussac, Flor. Antill. v. 2, tab. 19. — Bot. Mag. tab. 3430. Arbre haut de 50 à 60 pieds. Tronc atteignant quelquefois 20 pouces de diamètre. Écorce grise, ridée, crevassée. Branches très-longues, peu ramifiées, ordinairement horizontales. Feuil- les fasciculées, entières, glabres, luisantes, lancéolées-oblongues, mucronées. Pédoncules épais, ordinairement solitaires. Baie dn volume d’un gros Melon , subglobuleuse , ou ellipsoïde , obtuse, remplie d’une pulpe blanche. Graiñes brunes , longues de 3 à 4 lignes. Cet arbre, nommé vulgairement Calebassier ou Calebassier franc (Calabash tree des Anglais; Cujete des Espagnols), est commun aux Antilles. C’est, parmi ses congénères, l’espèce qui acquiert les plus grandes dimensions , soit quant à sa stature, soit quant au volume de ses fruits. Ces derniers, qui pèsent jus- qu’à douze livres et plus, sont assez gros pour servir aux nègres à porter de l’eau, même à la conserver longtemps sans altéra- tion ; ils peuvent contenir, lorsqu'ils sont vidés de leur pulpe, dix à douze bouteilles de liquide. Les nègres fabriquent aussi de ces fruits différents ustensiles de ménage. Aux Antilles, le bois du Calebassier s'emploie de préférence à tout antre bois 304 CLASSE DES LABIATIFLORES. pour faire les panneaux des voitures , parce qu’il est solide et coriace, et qu'il ne se fend jamais, étant soumis aux alterna- üves de la chaleur et de l’humidité. Les branches de l’arbre prenvent très-facilement racine, de sorte qu’on s’en sert avec avantage pour établir en peu de temps des clôtures vives; du reste, le port du Galebassier n’est rien moins qu’élégant, et les fleurs exhalent une odeur fétide. RE ——————…———————“î——— CENT QUARANTE-HUITIÈME FAMILLE. LES LENTIBULARIÉES. — LENTIBULARIEÆ. Genn. Lysimachiis affinia Juss. Gen. — Personalarum genn. Vent. —Reichb.—Lentibulariæ Rich. in Flor. Paris. 4, p. 26.—R. Br. Prodr. p. 429. — Bartl. Ord. Nat, p. 168. — Utricuiarinæ Link et Hoffmans. Flor. Port. — Utricularieæ Endl. Gen. Plant. p.76S. — Lentibulaceæ Lindi. Nat. Syst. p. 286. Les Lentibulariees ne diffèrent des Scrophularinées que par un pistil à placentaire-central libre, et par des graines apérispermées. La plupart des espèces sont des plantes aquatiques. Ce petit groupe ne comprend que 3 genres, savoir : Utricularia Linn. (Lentibularia Vaill.) — Genlisea Aug. Saint-Hil. — Pinguicula Tourn. Genre UTRICULAIRE, — Utricularia Linn. Calice partagé jusqu’à la base en 2 lèvres égales, conca- ves, indivisées. Corolle bilabiée, ringente; tube très- court, éperonné (antérieurement) à sa base; lèvre supé- rieure plane, dressée, obtuse, ou bilobée ; lèvre inférieure plus grande, indivisée, fortement gibbeuse (en dessus) vers sa base ; gorge close. Étamines 2, insérées à la base de la lèvre supérieure ; filets courts, arqués, convergents; an- thères adnées , continues, monothèques, cohérentes, in- trorses, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-loculaire, subglobuleux; placentaire globuleux , basilaire, multi- ovulé. Style court, gros. Stigmate très-inégalement bilabié : la lèvre supérieure minime; l’inférieure lamelliforme. Pyxide 1-loculaire, globuleux , polysperme. Graines mi- nimes , globuleuses : hile basilaire. Embryon indivisé dans certaines espèces. 336 CLASSE DES LABIATIFLORES. Herbes aquatiques , flottantes , vivaces, plus ou moins rameuses ; rameaux garnis de vessies coriaces, axillaires, aérifères à l’époque de la floraison. Feuilles alternes, pen- natiparties, ou bipennatiparties : segments capillaires. Pé- doncules émergés à l’époque de la floraison, naissant aux aisselles des rameaux , solitaires, 1-ou pluri-flores, nus, ou garnis soit de squamules, soit de vessies semblables à celles des rameaux; fleurs solitaires, ou en grappe, ouen épi. Les Utriculaires sont remarquables par les vessies dont elles sont plus ou moins abondamment garnies; ces or- ganes, qui d’abord ne contiennent que de l’eau, se rem- plissent d’air vers l’époque de la floraison, et élèvent alors la plante à la surface de l’eau ; après la floraison , l’air est de nouveau remplacé par de l’eau, et la plante redescend au fond. — Parmi les espèces indigènes, la suivante est la plus notable. UrnicuLaiRE COMMUNE. — Uiricularia vulgaris Linn. — Lamk. Il. tab. 24, fig. 1. — Flor. Dan. tab. 138. — Eng]. Bot. tab. 253. — Schk. Handb, tab. 3. — Lentibularia vul- garis Mœnch. Racine filiforme, flottante. Tige courte, filiforme, flottante, cylindrique, feuillue et rameuse au sommet, aphylle inférieure- ment; rameaux feuillés, étalés dans l’eau , conformes à la tige. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, divariquées, 2-ou 5- pennatiparties : segments sélacés, mucronés au sommct, finc- ment spinelleux aux bords. Vessies obliquement ovoïdes, com- primées , du volume d’un petit Pois, déprimées au sommet et garnies de 2 faisceaux de poils assez longs. Pédoncules 8-10- flores, cylindriques, solitaires, longs de 8 à 10 pouces, garnis de quelques squamules ovales , membranacées. Fleurs en grappe terminale ; pédicelles 1-bractéolés à la base ; bractées colorées. Calice coloré, persistant. Corolle d’un jaune vif : lèvre inférieure ovale, subtrilobée, ondulée aux bords; lèvre supéricure arron- die, réfléchie aux bords; bosse de couleur orange; éperon coni- FAMILLE DES LENTIBULARIÉES. D que, défléchi, brunâtre. Stigmate à lèvre supérieure dentiforme. Pédicelles fructifères dressés. Graines G-gones. Cette espèce croît dans les mares et les fossés d’eau sta- gnante. Genre GRASSETTE. — Pinguicula Tourn. Calice profondément 2-labié : lèvre supérieure 3-partie ; lèvre inférieure 2-partie. Corolle bilabiée, ringente ; tube court, éperonné (antérieurement) à sa base; gorge béante; lèvre supérieure échancrée ou bifide; lèvre inférieure 3-lobée, plus longue que la supérieure. Étamines 2, in- cluses , ascendantes , insérées au réceptacle; filets compri- més ; anthères basifixes, adnées, suborbiculaires, mono- thèques, transversalement 2-valves. Ovaire subglobuleux, 1-loculaire; placentaire basilaire, globuleux, multi-ovulé. Style gros, très-court. Stigmate bilabié : la lèvre supé- rieure minime ; la lèvre inférieure lamelliforme , recou- vrant les anthères. Capsule ovoïde, rostrée par le style, 1-loculaire, polysperme, 2-valve du sommet jusqu’au mi- lieu. Graines subcylindracées, rugueuses ; hile terminal ; embryonrectiligne : cotylédons très-courts ; radicule allon- gée, appointante. Herbes vivaces, acaules, croissant dans les localités très- humides. Feuilles radicales, roselées, très-entières, un peu charnues , comme papilleuses , très-glabres, Hampe nue, 1-flore, dressée. GRASSETTE COMMUNE. — Pinguicula vulgaris Linn. — Flor. Dan. tab. 93. — Eng]. Bot. tab. 90. — Reichenb. Ie. 1, fig. 175. — Hock. Flor. Lond. tab. 104. — Poit. et Turp. Flor. Par. tab. 29. Racine fibreuse, produisant plusieurs hampes hautes de 3 à 6 pouces, cylindriques , visqueuses de même que les feuilles. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-oblongues , ob- tuses , révolutées aux bords, d’un vert pâle. Fleurs solitaires, BOTANIQUE. PHAN, T. IX. 22 20 CLASSE DES LABIATIFLORES, termipales, nutantes. Corolle violette, petite; gorge ventvue, un peu comprimée, velue, blanchâtre ; lèvre supérieure bifide; le- vre inférieure à lobes arrondis; éperon cylindracé, grêle, pointu, en général rectiligne, à peu près aussi long que la corolle. Cap- sule substipitée. Cette plante, nommée vulgairement Grasseite, Herbe grasse, ou Herbe huileuse, croît dans les prés tourheux ; elle fleurit en mal et juin. Les feuilles de la Grassette possèdent la singulière propriété de faire cailler le Jait sans que les parties séreuses s’en séparent. Lioné rapporte que les Lapons ont coutume de faire subir cette préparation au lait des rennes, en le versant, fraîchement tire, sur des feuilles de Grassette. TRENTIÈME CLASSE. LES MYRSINÉES. MYRSINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, où arbrisseaux, où ar- bres. Tiges et rameaux le plus souvent cylindriques. Feuilles éparses, ou moins souvent soit opposées, soit verticillées, simples, veineuses, non-stipulées. Fleurs axillaires ou terminales, en général régulières. Calice madhérent, persistant, 5-fide ( moins souvent 4-ou 6-ou 7-fide) ; estivation imbricative, ou distante, ou valvaire. Disque en général inapparent. Corolle marcescente ou non-persistante, plus ou moins profondément 5-lobée, ou rarement à 5 pétales dis- tincts ; lobes en même nombre que les segments calici- naux, interposés. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle, insérées au tube ou à la gorge (ou à la base des pétales, lorsque ceux-ci sont distincts), anteposées. Filets libres ou monadelphes, quelquefois alternativement ananthè- res et anthérifères. Anthères dressées ou incombantes, dithèques ; bourses parallèles, contiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil régulier. Ovaire 1-loculaire, à placentaire-cen- tral libre. Ovules en nombre défini, ou plus générale- ment en nombre indéfini, en général amphitropes., Un seul style, terminé par un stigmate simple ou lobé, 540 CLASSE DES MYRSINÉES. Péricarpe capsulaire, ou moins souvent soit pyxidien, soit drupace, soit baccien. | Graines en nombre soit défini, soit indéfini (quel- quefois solitaires par avortement), en général peltées. Périsperme charnu ou corné, conforme à la graine. Em- bryon rectiligne ou flexueux, inclus, en général parallèle au hile, ou transverse (relativement au péricarpe), hé- térotrope. Cette classe ne comprend que les Primulacees et les Ardisiacees. oo CENT QUARANTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES PRIMULACÉES. — PRIMULACEÆ. Lysimachiæ Juss. Gen. — Primulaceæ Vent. Tabl. 2, p. 285. — R. Br. Prodr. p. 427. — Juss. in Ann. du Mus. XIV, p. 584. — Bartl. Ord. Nat. p. 165. — Primulacearum tribus I (Primuleæ) et IL (Lysi- machieæ) Reichenb. Syst. Nat. p. 204 (1). La plupart des Primulacees croissent dans les contrées extra-tropicales de l'hémisphère septentrional ; elles abondent surtout dans les régions alpines. Beaucoup d'espèces produisent des fleurs très-élégantes, et se cul- tivent comme plantes de parterre. Les propriétés des Primulacées sont en général peu marquantes ; toutefois plusieurs espèces ont été signalées comme vénéneuses. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, souvent subacaules; quelques espèces seulement ont destiges suffrutescentes. Tiges cylindriques, ou 2-gones, ou 4-gones. Feuilles verucillées, ou opposées, ou éparses, non-sti- pulées, simples, souvent très-entières, rarement incisées ou lobées, en général sessiles ou subsessiles. Fleurs hermaphrodites, régulières (par exception irrégulières) , axillaires , ou terminales, ou radicales. Calice inadhérent (excepté dans les Samolus), persis- tant, ou rarement caduc, herbacé, ordinairement 5-fide ou 5-parti ( dans quelques espèces 4-6-ou 7-fide). Corolle rotacée, ou campanulée, ou infondibuliforme, (1) Les Primulacées de M. Reichefbach renferment en outre, comme 3° tribu, la famille des Ardisiacées. 042 CLASSE DES MYRSINÉES, ou hypocratériforme, ou (seulement dans le Coris ) bila- biée , hypogyne (par exceptionépigyne),non-persistante, ou marcescente ; lobes en même nombre que ceux du ca- lice, interposés Étamines en même nombre que les lobes de la co- rolle , antéposées, insérées au tube ou à la gorge. Par exception, les étamines sont en nombre double des lobes de la corolle : les unes antéposées et anthérifères; les autres interposées et ananthères. Filets filiformes ou su- bulés, en général très-courts, quelquefois monadelphes parla base. Anthères dressées ou incombantes, dithèques, introrses ; bourses parallèles, contiguës (du moins anté- rieurement), déhiscentes chacune par une fente lonpgi- tudinale ; connectif (souvent nul ou peu apparent) quel- quefois prolongé en appendice apicilaire. Pistil : Ovaire inadhérent (excepté dans les Sarrolus), 1-loculaire; placentaire columnaire ou subglobuleux , basilaire , libre. Ovules amphitropes et peltés ( par ex- ception anatropes et non-peltés ), en général très-nom- breux. Style indivisé, terminal. Stigmate terminal, en- tier, en général capitellé. Péricarpe capsulaire ou rarement pyxidien, r-locu- laire, ordinairement polysperme ; valves ou valvules en même nombre que les lobes calicinaux, et opposées à ceux-ci. Graines en général peltées (convexes antérieurement, aplaties au dos), sessiles dans des fovéoles du placentaire. Périsperme charnu ou subcorné. Embryon (indivisé dans quelques espèces) rectiligne, inclus, hétérotrope, transverse (relativement au péricarpe ), ou (par excep- tion) érigé et homotrope. La famille des Primulacées comprend les genres sui- vants : FAMILLE DES PRIMULACÉES. 043 -Cyclamen Tourn. — Dodecatheon Linn, — Solda- nella Tourn. — Cortusa Linn. — Androsace Linn. — Aretia Linn. — V'italiana Reichb. (Grégoria Duby. )— Douglasia Lindl. — Primula Tourn. — Primulidium Spach. — Auricula Tourn. — Aleuritia Duby. — Trien- talis Linn.— Lubinia Commers. — Coxia Endi. (Lu- binia Link et Otto, nec Commers. )— Asterolinon Link. — Lysimachia Tourn. — Godinella Lestib. (Epheme- rum Reichenb. Lerouxia Merat. )}— Palladia Mœnch. — Naumburgia Mœnch. (Thyrsanthus Schrank.) — Anagallis Tourn. — Jirasekia Schmidt. — Centunculus Lino. — Aottonia Linn. — Coris ‘Yourn. — Samolus Tourn. — SAeffieldia Forst. GENRES VOISINS DES PRIMULACÉES. ? Euparea Banks. — ? Bacopa Aubl.— ? Schwenkia Linn. (Chætochilus Vahl. ) Genre CYCLAME. — Cyclamen Tourn. Calice 5-parti, persistant. Corolle rotacée; tube court, subglobuleux ; limbe 5- parti, réfracté : segments allongés. Étamines 5, subincluses, insérées au fond de la be : : filets Fe RUEU] dilatés à la base ; anthères subsagittifor- mes , dressées, adnées , conniventes, pointues. Ovaire à placentaire subglobuleux, multi-ovulé. Style filiforme, pointu. Stigmate inapparent. Capsulé ovoïde ou subglo- buleuse, polysperme, 5-valwe jusqu’à la base ; valves fina- lement réfléchies ; placentaire courtement stipité. Graines peltées, convexes antérieurement, planes au dos, angu- leuses ; périsperme corné ; embryon subclaviforme, indi- visé. Herbes vivaces, acaules, à rhizôme tubéreux, ordinaire- ment disciforme. Feuilles cordiformes ou réniformes, plus 544 CLASSE DES MYRSINÉES, ou moins anguleuses , longuement pétiolées, vertes et lui- santes en dessus, le plus souvent d’un pourpre violet en dessous. Hampes nues, 1-flores: les florifères dressées, plus ou moins recourbées au sommet ; les fructifères décomban- tes, tordues en spirale. Fleurs inclinées. Corolle pourpre ou blanche, grande. Les espèces de ce genre sont connues sous le nom vul- gaire de pain de pourceau, parce que les porcs sont très- friands des tubercules de ces plantes: du reste, ces tuber- cules ont des propriétés drastiques très-prononcées , et on les employait jadis en médecine. Tous les Cyclames méri- tent d’être cultivés comme plantes d'ornement; la plupart des espèces habitent l’Europe méridionale. Cycrame commun. — Cyclamen europæum Willd. Spec. — Bull. Herb. tab. 6. — Jacq. Flor. Austr. tab. 4or. — Lamk. IL. tab. 100.—Cyclamen Clusii Bot. Reg. tab. 1013. Feuilles cordiformes-orbiculaires ou cordiformes, pointues, crénelées, ou dentelées; lobes-basilaires subincombants. Seg- ments de la corolle lancéolés-oblongs, ou oblongs, pointus. Rhizôme suborbiculaire, déprimé, fibrilleux en dessous, brun à la surface externe, blanchâtre à la surface interne, produisant en dessus plusieurs souches perennes , souterraines , grêles, ru- gueuses par les cicatrices des anciennes feuilles. Feuilles larges de 1 pouce à 2 pouces, glabres, veineuses, d’un vert foncé et marbrées de blanc en dessus, d’un pourpre violet en dessous ; pétiole cylindrique, rougeâtre , comme chagriné: Hampes con- formes aux pétioles. Fleurs odorantes. Segments calicinaux ovales, pointus, dentelés. Corolle rose ou blanche, longue de 6 à 12 lignes. “ Cette espèce croît dans les bois des montagnes, surtout de l'Europe méridionale ; elle fleurit au printemps et en automne. On la cultive comme plante d'ornement, ainsi que les sui- vantes. CYCLAME À FEUILLES RÉNIFORMES. — Cyclamen coum Mill. — Bot. Mag. tab, 4. — Bot, Cab. tab. 108. FAMILLE DES PRIMULACÉES. 545 Feuilles très-entières ou légèrement crénelées, subréniformes. Segments de la corolle elliptiques-oblongs, obtus. — Plante sem- blable par le port à l'espèce précédente. Feuilles marbrées en dessus, d’un pourpre violet en dessous. Corolle petite, pourpre ; gorge panachée de pourpre et de blanc. — Gette espèce croît dans l’Europe méridionale. CycLAmE À FEUILLES DE Lierre. — Cyclamen hederæfo- lium Hort. Kew. — Cyclamen neapolitanum Tenor. Feuilles cordiformes, anguleuses , crénelées. Corolle à seg- ments obovales ou oblongs-obovales, acuminulés. — Feuilles or- dinairement marbrées en dessus, glauques ou blanchâtres en dessous, pubérules-ferrugineuses aux nervures. Corolle pourpre, longue de 6 à 8 lignes. — Cette espèce croît dans l'Europe mé- ridionale; elle fleurit en automne. CxcLAME siNuoLé.— Cyclamen repandum Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 186. — Cyclamen hederæfolium Tenor. Feuilles minces , cordiformes , sinuolées | anguleuses : argles arrondis, très-entiers, mucronulés. Corolle à segments oblongs. — Tubercule du volume d’une Noisette. Feuilles marbrées de blanc en dessus, violets en dessous. Corolle petite, rose. — Cette espèce habite l'Europe méridionale; elle fleurit au prin- temps. CYCLAME VERNAL. — Cyclamen vernum Lobel. Ic. p. 605. — Park. Parad. tab. 197. — Reichenb. Flor. Germ. Excurs. — Cyclamen hederæfolium Bot. Mag. tab. 1001. — Bot. Cab. tab. 092. Feuilles cordiformes, anguleuses, sinuées : angles subtriangu- laires , très-entiers, mucronulés. Corolle à segments oblongs , ou lancéolés-oblongs, obtus.— Feuilles larges de 2 à 3 pouces, mar- brées en dessus, en général rougeâtres en dessous. Corolle d’un pourpre vif, longue d'environ 8 lignes, — Cette espèce croît dans l’Europe méridionale. 846 CLASSE DES MYRSINÉES. Genre MÉADIA. — Dodecatheon Linn: Calice persistant, campanulé, profondément 5 -fide ; seg- ments réfléchis pendant la floraison. Corolie rotacée; tube court, subglobuleux; limbe 5-parti, réfracté : segments allongés. Etamines 5, longuement saillantes, dressées, conniventes en forme de cône, insérées à la gorge de la corolle ; filets courts, charnus, ovales-triangulaires, mona- delphes par la base ; anthères sagittiformes-linéaires, poin- tues, adnées : connectif filiforme. Ovaire conique, à pla- centaire ovoide, multi-ovulé. Style filiforme, saïllant. Stigmate minime, obtus, subcapitellé. Capsule conique, obtuse, cylindrique, 1-loculaire, polysperme, déhiscente au sommet par 5 vaivules dentiformes. Graines petites , irrégulièrement anguleuses, peltées, chagrinées. Herbes vivaces, acaules. Feuilles radicales, roselées, très-entières, ou sinuolées, ou dentelées, rétrécies en pé- tiole. Hampes dressées, multiflores, aphylles ; fleurs nu- tantes, disposées en ombelle simple, terminale, accom- pagnée d’une collerette de courtes bractées foliacées; pédicelles filiformes, longs, nus: les florifères plus ou moins réclinés au sommet; les fructifères raides, dressés. Corolle blanche ou rose. ÿ MéapraA ÉLÉGANT. — Dodecatheon Meadia Linn. — Ca- tesb. Carol. 3, tab. 1. — Bot. Mag. tab. 12. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. Go. Plante très-glabre. Féuilles longues de 4 pouces à 1 pied , minces, d’un vert gai, lancéolées-spathulées, ou lancéolées-oblon- gues, ou Jancéolées-ohovales, pointues, sinuolées-denticulées, ou inégalement dentelées : les jeunes pulvérulentes en dessous ; pé- tiole et côte larges, souvent rougeâtres. Hampes grèles , dres- sées, luisantes, subeylindriques, hautes de 1 pied à 3 pieds. Bractées-involucrales ovales, ou ovales-lanccolées, ou oblon- gues-lancéolées, pointues, dressées, vertes, beaucoup plus courtes L FAMILLE DES PRIMULACÉES. 047 que les pédicelles. Pédicelles longs de 4 à 8 pouces. Calice long d'environ 3 lignes : segments triangulaires ou oblongs-triangu- laires, pointus, dressés après la floraison. Corolle rose ou blan- che, à gorge panachée de blanc, de jaune et de pourpre violet; tube un peu plus long que le calice; segments longs de 8 à 12 l- gnes, oblongs, ou elliptiques-oblongs, ou lancéolés-oblongs, pointus. Étamines formant un cône long de 3 à 4 lignes; filets d’un pourpre violet au sommet , jaunes inférieurement ; anthères jaunes. Style débordant les étamines. Capsule chartacée, 2 fois plus longue que le calice. Graines petites, d’un brun noirâtre. Cette espèce, originaire des États-Unis , se cultive comme plante de parterre. | Genre SOLDANELLE. — Soldanella Tourn. Calice petit, 5-parti, persistant : segments linéaires. Co- rolle campanulée, rétrécie à la base, 5-fide jusqu’au mi- lieu ; segments palmatfides ; gorge inappendiculée ou gar- nie de 5 squamules alternes avec les étamines. Etamines 5, courtes, incluses, conniventes en forme de cône, insérées à la gorge de la corolle ; anthères adnées, cordiformes- ovales, cuspidées. Ovaire ovoïde : placentaire columnaire, multi-evulé. Style filiforme , saillant, persistant. Stigmate petit, capitellé. Capsule conique-cylindracée, chartacée , obliquement striée, 1-loculaire, polysperme, s’ouvrant d’abord par un opercule apicilaire (continu avec la base du style ) caduc, puis en 5 à 10 valvules dentiformes, obtuses, finalement recourbées ; placentaire stipité, plus court que la loge. Graines petites, subréniformes ; embryon subey- lindracé : radicule longue. Herbes vivaces, acaules. Feuilles radicales, longuement pétiolées, réniformes, ou cordiformes, ou suborbiculaires, très-entières, ou légèrement sinuolées. Hampes 1-ou pauci- flores , aphylles, dressées; pédicelles terminaux , 1-brac- téolés à la base : Les florifères filiformes, plus ou moins in- clinés au sommet. Fleurs nutantes. Corolle bleue, ou vio- lette, ou rarement blanche. 048 CLASSE DES MYRSINÉES. Les Soldanelles sont remarquables par l'élégance de leurs fleurs; on les cultive comme plantes d'ornement. À, Gorge de la corolle couronnée par 5 squamules ovales, échancrées. Filets À fois plus courts que les anthères. SOLDANELLE ALPINE. — Soldanella alpina Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 13. — Bot. Mag. tab. 40. Feuilles réniformes, ou réniformes-orbiculaires, crénelées, ou subsinuolées. Pédicelles glabres, ordinairement parsemés de glandules sessiles. Rhizôme rampant, noueux, fibrilleux, produisant à son extré- mité supérieure une petite touffe de feuilles et 1 ou 2 hampes. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, subcartilagineuses au bord, co- riaces, glabres, d’un vert foncé et luisantes en dessus, rougeà- tres ou d’un vert pâle en dessous, finement ponctuées, à veines peu apparentes ; pétiole long de ”/; pouce à 3 pouces. Hampes cylindriques , hautes de 2 à 6 pouces, 1-5-flores ; pédicelles ani- somètres, comme chagrinés. Bractéoles courtes, linéaires. Calice 2 fois plus court que la corolle : segments obtus. Corolle de cou- leur lilas, longue de 4 à 5 lignes; segments flabelliformes, laciniés presque jusqu’au milieu : lanières linéaires, obtuses, inégales. Capsule verdâtre, 3 fois plus longue que le calice. Cette espèce croît dans les Alpes. SOLDANELLE MAJEURE.—Soldanella montana Willd. Enum. — Soldanella alpina major Clus. Hist. 3, p. 308. — Solda- nella Clusii Sims, Bot. Mag. tab. 2163. — Soldanella alpina Schmidt, Bohem. Plante plus grande que l’espèce précédente. Feuilles cordifor- mes-orbiculaires, sinuolées, ou crénelées ; pétiole pubérule. Ham- pes 3-7-flores. Pédicelles garnis d’une pubescence glandulifère. Corolle lilas; segments laciniés jusqu’au delà du milieu; squa- mules à peu près aussi longues que les filets. — Cette espèce croît dans les bois humides des Alpes et de plusieurs autres chaines de l’Europe. FAMILLE DES PRIMULACÉES. 349 B. Corolle à gorge inappendiculée. Filets aussi longs que les anthères. SOLDANELLE NAINE. — Soldanella pusilla Baumg. Flor. Transylv. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 48. — Sol- danella Clusii Bot. Cab. tab. 872. Feuilles cordiformes-orbiculaires, ou subréniformes, légère- ment sinuolées ou crénelées. Hampes 1-3-flores. Pédicelles sca- bres. — Plante en général plus petite que les deux espèces pré- cédentes. Corolle d’un bleu ürant sur ie violet; segments laciniés jusqu’au tiers : lobules linéaires. — Cette espèce habite les régions les plus élevées des Alpes et des Pyrénées. SOLDANELLE MINIME. — Soldanella minima Hoppe, in Sturm, Deutschl. Flor. fase. 20. — Sweet, Brit. Flow. Gard, sers 2, AD. 05. Cette espèce diffère de la précédente par des feuilles plus pe- tites, suborbiculaires, peu ou point échancrées à la base. La hampe est en général 1-flore et pubérule de même que le pédi- celle ; la corolle, de couleur lilas, longue d’environ 6 lignes. — Cette plante n’a encore été trouvée que dans les hautes Al- pes de la Carinthie. Genre CORTUSE. — Cortusa Linn. Calice campanulé, non-anguleux, profondément 5-fide : segments dressés. Corolle infondibuliforme, 5-lobée ; gorge couronnée d’un annule glanduleux; lobes étalés lors de l'épanouissement. Étamines 5, incluses, conniventes, insérées au tube de Ja corolle ; filets courts, monadelphes ; anthères subsessiles, adnées, ovales-oblongues , cuspidées parle connectif. Ovaire 1-loculaire; placentaire columnaire, multi-ovulé. Style filiforme. Stigmate capitellé. Capsule chartacée, ovoïde, plus grande que le calice, 1-loculaire, polysperme, 5-valve (accidentellement 6-ou 7-valve) au sommet; placentaire stipité, columnaire, plus court que 550 CLASSE DES MYRSINÉES. la loge. Graines plano-convexes, on irrégulièremenft angu- leuses, petites, peltéès, Hbbie MERS Herbe vivace, acaule, plus ou moins pubescente. Feuilles radicales, longuement pétiolées, cordiformes ou réni- formes, sinuées-lobées. Hampes nues, grèles, simples, dressées, multiflores ; fleurs terminales, longuement pédi- cellées, pendantes durant l’épanouissement, disposées en ombelle simple accompagnée d’une collerette de bractées foliacées ; pédicelles filiformes : les florifères plus ou moins réclinés ; les fructifères raides, dressés. Corolle pourpre. Corruse DE Marrmose. — Cortusa Matthioli Linn.—AIl. Ped. tab, 6, fig. 3. — Jacq. Ie. Rar. tab. 39. — Andr, Bot. Rep. tab. 1. — Bot. Mag. tab. 987. Rhizôme pivotant, fibnilleux, en général polycéphale. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, glabres excepté aux veines, subrénifor- mes , ou cordiformes-orbiculaires, obluses, sinuées-lobées aux bords : lobes arrondis , inégalement crénelés ou incisés-dentés ; pétiole grêle , long de 4 à 8 pouces, pubescent. Hampes très- grêles, ordinairement solitaires, longues de !/, pied à x pied, pubescentes. Ombelle 7-20-flore. Pédicelles glabres, longs de 1 à 2 pouces. -Calice glabre, long d'environ 2 lignes : segments triangulaires-lancéolés, acérés. Corolle longue de 4% à 5 lignes; tube évasé, jaunâtre en dedans, à peu près aussi long que lé ca- lice; seoments oblongs,-obtus. Anthères débordant la gorge, jaunes, violettes au sommet. Capsule longue de 4 lignes. Gai- nes d’un brun noirätre. Cette plante croît dans les endroits rocailleux etombragés des Alçes; on la cultive dans les parterres ; elle fleurit au printemps. Genre PRIMEVÈRE. — Primula Tourn. Calice tubuleux , prismatique-pentagone, ventru , pro- fondément 5-denté. Corolle hypocratériforme ou sübin- fondibuliforme ; gorge contractée, couronnée d’un annule glauduleux peu apparent; limbe profondément 5-lobé : FAMILLE DES PRIMULACÉES. obÎ lobes échancrés ou bilobés au sommet. Étamines 5, inclu- ses, insérées au tube de la corolle {tantôt vers son inilieu, tantôt (1) peu au-dessous de son sommet); filets filifor- mes , courts, libres; anthères supra-basifixes, oblongues, obtuses, dressées : connectifinapparent. Ovaire à placentaire subglobuleux, multi-ovulé. Style filiforme. Stigmate capi- tellé. Capsule ovale ou oblongue, chartacée, persistante, 1-loculaire, polysperme, 10-valve au sommet ; valves den- tiformes, finalement recourbées ; placentaire subpyrami- dal, plus court que la loge. Graines petites, plano-con- vexés, rugueuses, peltées. Herbes vivaces, acaules, finement pubescentes. Rhizôme - oblique, tronqué à l’extrémité inférieure, écailleux (par la base des anciens pétioles), garni de longues fibres radi- cellaires. Feuilles radicales, minces, rugueuses, penniner- vées, non-pulvérulentes, convolutées en vernation, lépè- rement sinuolées ou crénelées, rétrécies en pétiole ailé. Hampes cylindriques, dressées (du moins lors de la flo- raison), aphylles, pluriflores, ou quelquefois 1-flores ; fleurs inclinées lors de l'épanouissement : célles des hampes pluriflores disposées en ombelle terminale, simple, accom- pagnée d'une collerette de petites bractées subfoliacées. Pédicelles filiformes, durant l'épanouissement réclinés ou pendants. Corolle jaune ( excepté dans des variétés de cul- ture ). Galice membranacé, bouffi. A. Hampes 1-flores, filiformes, 1-bractéolées à la base, dé- combantes aprés la floraison. ( Accidentellement la plante produit une hampe ombellifère au sommet, mais ordinai- rement accompagnée de plusieurs hampes 1-flores.) Cap- sule plus courte que le calice. PRIMEVÈRE A GRANDES FLEURS. — Primula grandiflora (1) Cette insertion varie dans toutes les espèces ; lorsque les étamines s'insèrent vers le milieu du tube, le style est plus long que celui-ci; lorsqu'au contraire les étamines s’insèrent vers le sommet du tube , le style est très-court, 552 CLASSE DES MYRSINÉES. Lamk. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 3. — Primula veris : y acaulis Linn. — Primula acaulis Jacq. — Flor. Dan. tab. 194. — Primula vulgaris Smith, Engl. Bot. tab. 4. — Primula sylvestris Scopol. — Primula brevi- styla De Cand. Flor. Franc. Feuilles obovales, ou oblongues-obovales , ou oblongues-spa- thulées, très-obtuses , sinuolées-denticulées, ou crénelées, pu- bescentes en dessous. Dents-calicinales triangulaires-lancéolées , acérées, 1 fois plus courtes que le tube. Corolle à limbe étalé : lobes obcordiformes-bilobés, ou obovales-orbiculaires ét échan- crés. — Feuilles longues de 4 à 8 pouces , d’un vert gai et gla- bres en dessus, étalées en rosette. Hampes longues de 3 à 8 pou- ces, nombreuses étant 1-flores , pubérules. Bractéoles subulées, pubérules. Calice long d'environ 6 lignes, pubérule à la surface externe. Corolle d’un jaune de soufre (ou, dans des variétés de culture, soit blanche, soit rose, et souvent double, ou multiple) : tube tantôt à peine aussi long que le calice, tantôt plus ou moins saillant, infondibuliforme, ou subcylindracé ; limbe large d’en- viron 1 pouce. Cgpsule ovale, débordée par les dents calicinales. Graines brunes. Cette espèce n’est pas rare dans les bois ; elle fleurit en avril et en mai ; ses fleurs sont inodores; mais on en possède de très- belles variétés qu’on cultive dans les parterres. B. Hampes 5-20-flores, toujours dressées de même que les pe: dicelles fructiféres. Capsule un peu plus longue que le calice. a) Corolle à limbe élalé, d’un jaune pâle, ou (dans des variétés de culture) d’un pourpre brunâtre, ou jaune, ou violette. PramevÈère ivonore.—Primula elatior Jacq. Misc.—Flor. Dan. tab. 434.— Engl. Bot. tab. 513. — Hook. Flor. Lond. tab. 9. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 13. — Primula veris elatior Linn. — Primula inodora Hoffm. — P rimula Columnæ Tenor. Flor. Napol. tab. 15. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues , ou subcordi- formes, arrondies au sommet, finement denticulées, ou sinuolées- FAMILLE DES PRIMULACÉES. 353 denticulées, longuement pétiolées, pubérules. Calice subturbiné : dents ovales ou ovales-lancéolées, acuminulées, ou cuspidées. Corolle à segments obovales ou obovales-orbiculaires, échancrés, ou subbilobés, 2 à 3 fois plus courts que le tube. — Feuilles longues de 4 à 6 pouces, d’unv ert gai en dessus, d’un vert pâle ou quelquefois cotonneuses-incanes en dessous. Hampes pubéru- les, hautes de 5 à 12 pouces. Collerette à bractées subulées, plus courtes que les pédicelles. Calice glabre, ou pubérule seulement aux angles, long de 5 à 7 lignes ; dents 3 fois plus courtes que le tube. Corolle à tube un peu plus long que le calice, tantôt infondibuliforme , tantôt subcylindracé et renflé vers le milieu; limbe large de 4 à 5 lignes (jusqu’à r pouce dans les variétés de culture). Capsule oblongue. Graines brunes. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Primerolle, est commune dans les bois et les prairies; elle fleurit en mars et en avril ; on en cultive beaucoup de variétés comme plantes d’orne- ment. Les fleurs de cette Primevère participent aux propriétés médicales de l’espèce suivante, et on recueille indistinctement, pour cette destination, celles de l’une et de l’autre. b) Corolle à segments connivents presque en forme de cloche, d’un jaune foncé. Fleurs odorantes. PRIMEVÈRE OFFIGNALE. — Primula officinalis Jacq. Misc. — Primula veris Willd. — Bull. Herb. tab. 191. — Engl. Bot. tab. 5. — Primula verts officinalis Linn. — Primula in- flata Lehm. Prim. — Primula suaveolens Bertol. Feuilles ovales , ou elliptiques, ou ‘obovales, ou oblongues, arrondies au sommet , sinuolées-denticulées , ou crénelées , lon- guement pétiolées , pubérules. Calice subturbiné, ou ventru au milieu; dents ovales où ovales-triangulaires, subobtuses, ou acuminulées. Corolle à segments obcordiformes, 4 à 5 fois plus courts que le tube. — Feuilles longues de 3. à G pouces, d’un vert gai en dessus, souvent subincanes en dessous, Hampes hau- tes de 5 à 12 pouces (ordinairement plus longues queles feuilles), 5-20-flores, pubérules-incanes de même que les pédicelles. Pé.-- dicelles longs de 3 à G lignes. Collerette à bractées ovales on DOTANIQUE. PHAN, T, IX, 29 554 CLASSE DES MYRSINÉES. oyales-lancéolces ; subulées au sommet » pubescentes, longues de 2à 3 lignes. Calice pubérule, x bo long d’environ 6 li- gnes : dents 4 à 5 fois plus courtes que le pret Tube de la co- rolle tantôt infondibuliforme, tantôt subcylindracé, en général à peine saillant; limbe court. Capsule ovale ou ovale-oblongue. Graines Le Cette espèce, nommée vulgairement Re Brayette, Élebr de coucou, Primerolle, ou Herbe à la paralysie, est commune dans les bois et les prairies sèches; elle fleurit en mars et en avril. L’infusion de ses fleurs passe pour céphalique et cordiale ; on attribuait autrefois à ces fleurs la propriété de guérir les pa- ralysies de la langue. Les feuilles des Primevères peuvent se manger en salade. Genre PRIMULIDE. — Primulidium Spach. Calice grand, bouffi, accrescent , conique , obscurément 5:800r; 5-denté, à Fe HI dents planes, un peu carénées. Corolle hypocratériforme; gorge évasée, églan- duleuse ; limbe étalé, 5-lobé presque jusqu’à sa base: seg- ments échancrés. Etamines 5, incluses, conniventes, insé- rées au tube de la corolle : filets très-courts, filiformes; anthères. sagittiformes - oblongues, apiculées, mobiles. Ovaire conique : placentaire gros, globuleux, multi-ovulé. Style filiforme. Stigmate disciforme, orbiculaire, pelté. Capsule ovale ou subglobuleuse, submembranacée, bouffe, obscurément 10-gone, polysperme, 10-valve au sommet. Graines comme celles des Primevpères. ge Herbe vivace, caulescente. Tiges courtes, charnues, très- simples , très-feuillues , subperennes (probablement fru- tescentes dans le climat natal de la plante). Feuilles agré- gées vers les extrémités des tiges (ou souches) , longuement pétiolées, profondément sinuées-lobées, cordiformes à la base ; lobes laciniés; pétiole subtrigone, marginé au som- met, immarginé inférieurement. Pédoncules longs, axil- laires, scapiformes, grêles, dressés, multiflores ; fleurs lon. : HI FAMILLE DES PRIMUTLACÉES. 99 guement pédicellées, inclinées lors de l'épanouissement, en général disposées en panicule composée de 2 ou 3 om- belles simples superposées ; moins souvent le pédoncule est seulement ombellifère ou corymbifère au sommet. Pé- dicelles grêles, 1-bractéolés à la base : les florifères dres- sés ; les fructifères plus ou moinsdéfléchis. Bractées courtes, foliacées, ordinairement dentelées, disposées en collerette lorsque les pédicelles sont en ombelle. Corolle grande, rose, où blanche ; gorge marquée d’une tâche 5-angulaire de couleur jaune. Calice-fructifère nutant. Paimusne DE Curwe. — Primulidium sinense Spach. — Primula semperflorens Lois. Herb. de l’Amat. tab. 513. — Primula sertulosa Lois. in Soc..Linn. Paris. 1825, p. 28, tab. 3. — Primula sinénsis Lindl. Coll. Bot, tab. 7. (non Loureir. } — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 196. — Bot. Mag. tab. 2564. — Primula prænitens Ker, Bot. Reg. tab. 530. Rhizôme tronqué inférieurement, polycéphale étant adulte. Tiges longues de 3 à 6 pouces. Feuillés larges de 2 à 4 pouces, molles , un peu charnues, d’un vert foncé, cordiformes ou cor- diformes-orbiculaires en contour, couvertes (de même que toutes les autres parties herbacées de la plante) d’une pubescence glan- dulifère et visqueuse ; lobes suboblongs , plus ou moins profon- dément incisés-crénelés ou déchiquetés; pétiole long de 6 à 12 pouces, ordinairement d’un pourpre violet. Pédoncules au commencement de la floraison plus courts que les feuilles, fina- lement longs d’environ x pied ou plus, en général rougeâtres. Pédicelles longs de 1 pouce à 2 pouces. Bractées linéaires ou linéaires-lancéolées , pointues , ciliées , longues de 4 à G lignes. Galice verdâtre, pubérule, visqueux , à l’époque de la floraison long d'environ 4 lignes ; base plane, finalement large de 4 à 5 li- gnes. Corolle à tube plus ou moins évasé, jaunâtre, à peine plus long que le calice ; limbe large de 10 à 12 lignes, d'un rose plus où moins vif, ou blanc ; lobes obovales, échancrés, ou quelque- fois irrégulièrement crénelés, Capsule du volume d’un gros Pois, 556 CLASSE DES MYRSINÉES. Gette espèce, originaire de Chine, se cultive fréquemment comme plante d'agrément. Genre AURICULE. — Auricula Tourn. Galice campanulé ou obconique, ni anguleux ni ventru, profondément 5-denté, persistant. Corolle hypocratéri- forme ou infondibuliforme ; gorge non-glanduleuse, éva- sée; limbe 5-lobé; lobes obcordiformes, ou bifides, ou moins souvent légèrement échancrés. Étamines, pistil, pé- ricarpe et graines comme dans les Primevères. Herbes (souvent pulvérulentes) à souches perennes, charnues, feuillues vers le sommet, écailleuses inférieure- ment (par les restes des anciens pétioles). Rhizôme obli- que, tronqué à l'extrémité inférieure, garni de longues fibres radicellaires. Feuilles très-entières ou dentées, rose- lées, un peu charnues, subpersistantes, non-rugueuses, non- convolutées en vernation, rétrécies en pétiole ailé. Hampes pauci-ou pluri-flores (accidentellement 1 flores), aphylles, grêles, cylindriques , dressées. Fleurs (odorantes dans la plupart des espèces ) plus ou moins inclinées lors de l’épa- nouissement et plus ou moins longuement pédicellées, ou dressées et courtement pédicellées , disposées en ombelle terminale, simple, accompagnée d’une collerette de brac-. tées foliacées ( ordinairement très-entières et petites ). Co- rolle jaune, ou blanche, ou violette, ou rose, ou pourpre (ou, dans des variétés de culture, panachée de diverses couleurs). Pédicelles-fructifères dressés. Les Auricules croissent dans les Alpes et autres monta- gnes de l'Europe; toutes les espèces méritent d’être culti- vées comme plantes d'ornement. SEcTion I. Calice campanulé, 3 à 4 fois plus court que le tube de la corolle. Segments de la corolle obcordiformes ou légère- ment échancrés. —— Ombelle souvent multiflore; pédi- FAMILLE DES PRIMULACÉES. 357 celles anisomètres , 2 à 4 fois plus longs que le calice. Fleurs inclinées. A. Corolle à limbe non-étalé, courtement 5-lobe. Collerette à bractées grandes , ordinairement dentées. Auncuze DE Pauinure. — Primula Palinuri Petagn. — Tenor. Flor. Nap. tab. 14. — Jacq. fil. Eclog. tab. 43. — Hook. Exot. Flor. tab, 118. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 8. Feuilles obovales, ou obovales-spathulées, ou oblongues-ob- ovales, inégalement dentelées ou sinuées-dentelées, obtuses. Om- belles multiflores. Calice 4 fois plus court que le tube de la co- rolle, fortement pulvérulent : dents ovales, acuminulées ou obtuses. Lobes de la corolle obovales, échancrés. — Plante plus forte que les autres espèces congénères. Rhizôme gros, finalement polycéphale. Souches atteignant jusqu’à ‘/, pied de long. Feuilles longues de 4 à 8 pouces , finement pubérules aux bords , d’un vert gai. Hampes hautes de :, pied à r pied, glabres. Pédicelles couverts (de même que les calices) d’une poussière blanche. Bractées de forme très-variée, longues de 4 lignes à 1 pouce. Calice long de 2 lignes. Corolle d’un jaune vif, longue de 9 à 12 lignes , infondibuliforme. — Cette espèce, fréquemment cul- üvée dans les jardins, est originaire de la Calabre. | B. Corolle à limbe étalé, 5-lobé presque jusqu'à sa base. Collerette à bractées petites, très-entières. AURICULE DES FLEURISTES. — Auricula hortensis Spach. — Primula Auricula Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 415. — Trattin. Tabular. tab. 430, 431, 432. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 5. Feuilles obovales, ou obovales-spathulées, ou obovales-oblon- gues, ou elliptiques-oblongues, obtuses , très-entières , ou subsi- nuolées , ou crénelées. Ombelles 5-20-flores. Calice légèrement pulvérulent , 3 fois plus court que le tube de la corolle : dents 558 CLASSE DES MYRSINÉES, ovales , acuminulées, ou obtuses, Corolle à lobes obeordiformes , presque aussi longs que le tube. —Rhizôme assez gros, finalement polycéphale. Souches longues de 1 à 4 pouces. Feuilles d’un vert glauque, glabres en dessus, très-finement pubérules en des- sous et aux bords : pubescence glanduleuse. Hampes hautes de 3 à 8 pouces (plus longues que les feuilles), glabres, pulvéru- lentes au sommet. Bractées ovales, obtuses. Calice long de 2 à 3 lignes. Corolle de la plante sauvage en général jaune, moins souvent pourpre, ou panachée; limbe large d’environ 8 lignes; dans les variétés de culture, la corolle devient plus grande et ses couleurs varient à l'infini. Capsule nn un peu plus longue que le calice. | Cette espèce , si fréquemment cultivée comme plante d’orhe- ment, et connue sous les noms vulgaires d’A{uricule , ou Oreille d'ours, croît dans les Alpes et autres montagnes de l’Europe. AURICULE CRÉNELÉE. — Auricula crenata Lamk. (sub Pri- mula). — Reichenb. Plant. Crit. Ic. 859, 860. — Primula marginata Curt. Bot. Mag. tab. 191. — Lodd. Bot. Cab. tab. 270. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 14. Feuilles obovales, fortement crénelées, glabres, pulvérulentes aux bords. Hampes glabres, pulvérulentes au sommet. Galice 3 fois plus court que le tube de la corolle: dents courtes, ovales, obtuses. — Plante ayant le port de l'espèce précédente, mais facile à distinguer à la pulvérulence des bords de ses feuilles, Fleurs d’un rose vif. Capsule aussi longue ou un peu plus longue que le calice. AURICULE VELUE. — Auricula villosa Jacq. (sub Primula) Flor. Austr, App. tab. 27. — Jaume Saint-Hil, Flor. et Pom. Fran. tab. 6. — Primula pubescens Jacq. Misc. — Primula villosa Bot. Mag. tab. 14 et 1161. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser, 2, tab. 592. — Primula rhætica Gaudin. — Pri- mula alpina Schleich. — Primula helvetica Lodd. Bot. Cab. tab. 348. — Primula ciliata Schravk. — Sweet, Brit. Flow. Card. ser, », tab. 193, — Primula hirsuta De Gand. FAMILLE DÉS PRIMULACÉES. 359 : Feuilles oblongues, ou oblongues-ohovales, ou obovales, dente- lées vers le sommet, pubérules aux bords ou aux 2 faces. Ham- pes glabres ou pubérules. Galice 3 fois plus court que le tube de la corolle : dents pointues ou obtuses, obovales. — Feuilles lon gues de 2 à 4 pouces, d’un vert glauque ; pubescence glanduli- fère. Ombelles 5-ou pluri-flores. Bractées obtuses ou pointues. Corolle d’un pourpre plus ou moins vif, ou blanche ; limbe large d'environ 6 lignes. SecTion Il. Calice obconique, presque aussi long que le tube de la co- rolie ou au plus de moitié moins long. Segments de la co- rolle profondément bilobés : lobes très-divergents. — Ombelles pauciflores; pédicelles plus courtsque le calice. À _ AURIGULE À FEUILLES ENTIÈRES. —- Auricula integrifolia Linn. (sub Primula ). — Jacq. Austr. tab. 327. — Reichb. Plant, Crit. Ic. 69. — Bot. Mag. tab, 942. — Primula spec- tabilis Tratuin. tab. 435. — Primula Clusiana Tausch. — Primula Candolleana Reichb. 1. «. Ic, 802, 803. — Primula glaucescens Moretti. Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ob- tuses, ou pointues, très-entières, glabres, ou pubérules. Dents calicinales oblongues, cbtuses, ou acuminulées, ou pointues, Tube de la corolle à peine de moitié plus long que le calice. — Plante haute de 2 à 4 pouces, tantôt glabre, tantôt plus ou moins abondamment couverte d’une pubescence visqueuse. Hampes 1-5-flores ; pédicelles très-courts. Bractées linéaires-lancéolées. Calice long d'environ 4 lignes, fendu presque jusqu'au mi- lieu. Corolle d’un rose plus ou moins vif : limbe large de 8 à 18 lignes. _ AURICULE GLUTINEUSE. — Auricula glutinosa Linn. fil. (sub Primula). — Jacq. Flor, Austr, Append. tab. 26, Feuilles lancéolées ou lancéolées oblongues, subobtuses, den- telées à partir du milieu, très-glabres et visqueuses (de même 560 CLASSE DES MYRSINÉES. que les hampes). Bractées grandes, colorées, débordant le ca- lice. Dents-calicinales obtuses ou pointues , oblongues, à peine débordées par le tube de la corolle. — Plante haute de 2 à 4 pouces. Feuilles petites, d’un vert gai. Hampes 3-7-flores , nutantes avant la floraison. Fleurs subsessiles, très-odorantes. Bractées d’un pourpre brunâtre, oblongues, ou MR. ob- tuses. Corolle à limbe violet, large d'environ 6 lignes. AURICULE MINIME. — Auricula minima Linn. (sub Pri- mula).— Jacq. Flor. Austr. tab. 273.— Bot. Cab. tab. 315. — Bot. Reg. tab. 581. — Reichb. Plant. Crit, Je, mot ad 799- Feuilles cunéiformes, tronquées et Re lée. au sommet , tres- entières inférieurement, glabres, un peu visqueuses. Dents-cali- cinales arrondies, à peine débordées par le tube de la corolle. —Plante haute de quelques pouces. Feuilles luisantes, d’un vert gai. Hampes (quelquefois presque nulles) 1-ou 2-flores. Fleurs subsessiles. Corolle d’un pourpre vif ou rarement blanche. Genre ALEURITIA. — Aleuritia Duby. Calice campanulé, persistant, obscurément 5-gone, 5-fide jusqu’au milieu ; segments carénés. Corolle hypo- cratériforme; gorge contractée, couronnée d’un anneau glanduleux, discolore, à 5 bosses blréf nes avec les étamines ; ; limbe DApArTE segments obcordiformes-bilobés. Étamines, pistil, péricarpe et graines comme dans les Primevères. Herbes vivaces, subacaules. Rhizôme finalement poly- céphale, oblique, tronqué à l'extrémité inférieure, garhi de longues fibres radicellaires. Feuilles radicales rose- lées, convolutées en vernation. Hampes nues, pluriflores, aphylles, grêles, cylindriques, dressées. Fleurs dressées, disposées en ombelle terminale, simple, accompagnée d’une collerette de petites bractées foliacées. Pédicelles filiformes, dressés. Corolle rouge ou blanche. . FAMILLE DES PRIMULACÉES. 361 A: Plante plus ou moins pubescente, non-pulverulente: Feuilles longuement pétiolées, sinuées-lobées , profondé- ment cordiformes à la base; pétiole immarginé. ALEURITIA À FEUILLES DE CoRTUSE.—Aleuritia cortusoides Lion. (sub Primula) — Bot. Mag. tab. 399. — Lois. Herb. de l’Amat. tab. 408. Feuilles cordiformes ou cordiformes-orbiculaires, obtuses, d’un vert gai, minces, larges de 2 à 4 pouces, glabres en dessus, pubérules en dessous ; lobes arrondis , sinuolés ou légèrement crénelés. Pétiole grêle, pubescent, long de 3 à 6 pouces. Hampes pubescentes, hautes de 6 à 18 pouces. Collerette à bractées li- néaires ou linéaires-lancéolées, pointues, longues de 2 à 3 lignes. Pédicelles anisomètres , longs de 4 à 15 lignes, glabres, ou finement pubérules et visqueux de même que le calice. Galice long de :/, ligne à 2 lignes : segments linéaies-lancéolés, poin- tus. Corolle rose ; tube long de 4 lignes, plus ou moins évasé au sommet ; limbe large de 6 à 7 lignes. Cette espèce , originaire de Sibérie, se cultive comme plante d'ornement. LA] B. Plante glabre, mais couverte (surtout à la surface infe- rieure des feuilles) d’une poussière blanchätre. Feuilles lé- gérement dentelées, rétrécies en court pétiole foliacé. ALEURITIA FARINEUX. — A/euritia farinosa Duby, Bot. Gall. — Primula farinosa Linn. — Flor. Dan. tab. 1795. — Engl. Bot. tab. 6.—Lamk. Il. tab. 08, fig. 4.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 65. Feuilles lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblongues, ou spathulées, ou spathulées-ohoyales, obtuses, fortement pulvéru- lentes (blanches) en dessous. Dents-calicinales ovales ou oblon- gues, obtuses, peu débordées par le tube de la corolle.—Feuilles minces, un peu charnues, longues de 6 à 18 lignes. Hampes multiflores, pulvérulentes au sommet de même que les pédi- celles, hautes de 4 à 10 pouces. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes. 362 CLASSE DES MYRSINÉES. Bractées linéaires ou linéaires-subulées, plus courtes que les pé- dicelles. Galice pulvérulent, blanchâtre , long d'environ 2 li- gnes. Corolle rose , ou carnée, ou pourpre, ou blanche ; ; gorge jaune; segments du limbe aussi longs que le tube. Capsule oblon- gue, un peu plus longue que le calice. Cette espèce croît dans les prairies tour beuses des Alpes et du nord de l Europe. On la cultive comme plante d'ornement. ALEURITIA À LONGUES FLEURS. — Aleuritia longi iflora Duby, 1. c. — Primula longiflora Allion. Ped. tab. 39, fig. 3; — Jacq. Flor. Austr. App. tab. 46.— Bot, Cab. tab. 549, — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 4. Gette espèce, qu’on cultive aussi comme plante d'agrément, differe de la précédente par ùne corolle à tube 3 fois plus long que le calice (long de près de 1 pouce) et de moitié plus long que le limbe : elle croît dans les Alpes. Genre COXIA. — Coxia End. Calice persistant, coloré, campanulé, profondément 5-fide. Corolle tubule%® profondément 5-lobée : lobes spathulés, dressés, connivents. Etamines 5, longuement saillantes, insérées à la gorge de la corolle ; filets filiformes, élargis à la base, anisomètres ; anthères cordifé es elle tiques, obtuses, add gps versatiles. Ovaire à placentaire globuleux, multi-ovulé. Style filiforme. Stigmate petit , subcapitellé. Capsule 1-loculaire (évalve?), polysperme. = Herbe vivace, à tiges feuillées. Feuilles finement ponc- tuées, très-entières, rétrécies en court pétiole : les infé- riéures opposées ou ternées; lés supérieures éparses. Grappes terminales, solitaires, ntultiflores, denses, nutan- tes; pédicelles subverticillés, 1-bractéolés à la base. Fleurs d’un pourpre noirâtre, pendantes, assez grandes. Coxra pourpre. — Coxia atropurpurea Endl. Gen. Plant. — Lysimachia atropurpurea Hook, Exot. Flor, tab. 180 (nec FAMILLE DES PRIMULACÉES. 563 aliorum ). — Lubinia atropurpurea Link et Qtto, Ic. Select: tab. 27.— Swect, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 34. Racine stolonifère. Tiges dressées, grêles, hautes de 1 à 1 ‘/: pied, lisses, légèrement anguleuses, glabres, ordinairement simples. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues ; pointues , penniveinées; glabres. Grappe longue de 2 à 4 pouces ; pédicelles longs d’environ 6 lignes, d’un pourpre noirâtre. Bractées subu- lées , plus courtes que les pédicelles. Calice long de 3 lignes, légèrement glanduleux : segments linéaires, obtus , dressés. Corolle longue de 5 à 6 lignes , scabre à la surface externe , de moitié environ plus courte que les filets; segments obtus. An- thères petites, violettes avant l’anthèse. Gette espèce, indigène du cap de Bonhe-Espérance, se cultive comme plante d'ornement. Genre PALLADIA. — Palladia Mœnch. Calice 5-parti, persistant. Corolle subcampanulée ou ro- tacée, profondément 5-lobée. Étamines 5, libres, distantes, insérées à la gorge de la corolle ; filets filiformes, élargis à la base; anthères cordiformes, mutiques, versatiles. Ovaire à placentaire subglobuleux , multi-ovulé. Style filiforme, obtus. Stigmate peu apparent. Capsule globuleuse, subtes- tacée, fragile, polysperme, finalement 5-yalve au sommet. Graines turbinées, chagrinées. Herbes vivaces ou bisannuelles. Tiges dressées, feuillées. Feuilles éparses ou subopposées, finement ponctuées, très- entières , sessiles, ou rétrécies en court pétiole. Grappes terminales , spiciformes, multiflores, assez denses , dres- sées; pédicelles filiformes, dressés, 1-bractéolés à la base. Corolle blanchâtre ou pourpre. Étamines à peu Lee aussi longues que la corolle. Les 2 espèces qui constituent ce genre habitent l'Europe méridionale, et se cultivent comme plantes d'ornement. 364. © CLASSE DES MYRSINÉES. A..Corolle à limbe étalé. Feuilles sessiles : les inférieures amplexicaules. Pazcapia ÉpaémÈère. — Palladia Ephemerum Seb. — Lysimachia Ephemerum Linn. — Bot. Mag. tab. 2346. Plante vivace, très-glabre, haute de 2 à 4 pieds. Tige dres- sée, feuillue, effilée, subcylindrique, souvent rougeâtre, simple ou ramulifere au sommet. Feuilles un peu charnues, d’un vert glauque, linéaires-lancéolées , pointues : les inférieures longues de 4 à 8 pouces, cordiformes-bi-auriculées à la base : oreillettes pointues, amplexatiles. Grappes solitaires, ou moins souvent subfasciculées vers le sommet de la tige, longues de :/, pied à 2 pieds. Pédicelles pluslongs que le calice. Bractées subulées, plus courtes que les pédicelles. Galice long de x ligne à 2 lignes : segments elliptiques, obtus, subcartilagineux aux bords. Corolle d’un blanc carné; tube plus court que le calice; limbe large de 4 à 5 lignes : segments oblongs , obtus. Style débordé par les étamines. | B. Corolle à segments connivents presque en forme de clo- che. Feuilles rétrécies en pétiole. : Y Parzapia pourpre. —Palladia atropurpurea Mœnch, Meth. — Lysimachia atropurpurea Murr. Comm. Gœtt. 1782, tab. x. — Lysimachia dubia Hort. Kew.— Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 188. — Lysimachia orientalis Lamk. Plante bisannuelle, très-glabre, haute de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, obscurément 4-gones, feuillues, ordmairement pani- culées : rameaux simples, plus où moins divergents, racémi- fères au sommet, Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous : les inféricures ovales-lancéolées , où oblon- gues-lancéolées, subobtuses, assez longuement pétiolées ; les su- périeures lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues, cour- tement pétiolées; pétiole ailé ou marginé, presque plane. Grappes denses : la terminale atteignant jusqu’à 1 pied de long ; les ra- méaires longues de 2 à 6 pouces. Pédicelles tres-courts. Brac- FAMILLE DES PRIMULACÉES. 365 tées linéaires plus longues que les pédicelles. Calice rougeûtre, long de x ligne; segments oblongs, obtus, dressés, Corolle longue de 2 à 3 lignes, carnée ou rose : lobes oblongs - obovales , ob- tus. Capsule brune , luisante, plus grande que le calice, du vo- lume d’un grain de Poivre. Graines petites, noires. Genre LYSIMACHE. — Zysimachm Tourn. Calice 5-parti, persistant. Corolle rotacée : tube court; limbe5-parti, étalé, contourné en préfloraison. Étamines 5, insérées au fond de la corolle, distantes; filets HA monadelphes par la base ; dithéte supra-basifixes, versa- tiles, cordiformes-oblongues. Ovaire à placentaire subglo- buleux, multi-ovulé. Style filiforme, obtus. Stigmate peu apparent. Capsule globuleuse, fragile, 1-loculaire, poly- sperme , 5-valve presque jusqu’à la base. Graines subglo- buleuses, ou anguleuses, ou turbinées, peltées, chagri- nées. À Herbes vivaces. Tiges dressées ou procombantes, feuil- lées, ordinairement rameuses. Feuilles opposées ou verti- cillées, très-entières, en général ponctuées. Pédoncules axillaires, ou axillaires et terminaux, 1-flores, ou pluri- flores. Corolle jaune. À. Tiges dressées. Cymes axillaires et terminales, pédoncu- lées, rapprochées en panicule thyrsoïde. LysimAcnE coMMunE. — Lysimachia vulgaris Linn. — Bull. Herb. tab. 347.— Blackw. Herb. tab. 2798.— Engl. Bot. tab. 761. — Flor. Dan. tab. 689. Racine stolonifère. Tige haute de 2 à 4 pieds, obscurément anguleuse , pubescente , ordinairement rameuse. Feuilles oppo- sées, ou ternées, ou quaternées, courtement pétiolées, ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, pointues, ou acuminées, penninervées, assez fermes , glabres où légèrement pubérules en dessous, pubescentes ou presque coton- 566 CLASSE DES MYRSINÉES, neuses en. dessous :.les inférieures petites, caduques: Pédon: cules inférieurs plus courts que les feuilles, pubescents du coton: neux. Pédicelles 1=bractéolés à la base, à peu près aussi longs que le calice. Segments-calicinaux oblongs-lancéolés ou ovales- lancéolés, acuminés, ciliolés, rougeâtres aux bords. Corolle d’un jaune vif, large de 8 à 12 lignes, ponctuée en dessus; segments ovales, obtus. Étamines plus courtes que la corolle ; filets jaunes, glanduleux. Capsule débordée par le calice, mucronée par le se. Graines anguleuses, convexes au dos, marginées au bord Supérieur. Cette espèce, connue sous les noms LR de Corneille, Chasse-Bosse, Perce-Bosse, ou Souci-d’eau, est commune dans les prairies humides et au bord des eaux ; elle fleurit en été; elle s’employait jadis comme vulnéraire et astringente. B. Tiges rampantes. Pédoncules axillaires, 1:flores. Lisitadie NüUMMULARE. — Lysimachia Nummularia Lion. — Flor. Dan. tab. 493. — Blakw. Herb. 14b, 542, — Éngl. Bot. tab. 528. — Schk. Handb. tab. 36. | Tiges longues de 2 pied à 1 pied, tétragones-ancipitées, ra- dicantes à la base, ordinairement simples, glabres de même que toutes Les autres parties de la plante. Feuilles opposées, courte- ment pétiolées, ponctuées de brun, suborbiculaires, on ellipti- ques , ou ovales, en général strétidils au sommet, souvent ondu- lées aux bords, Pédoncules filiformes, solitaires, nus, ascendants, tétragones, tantôt plus courts que les feuilles, tantôt plus longs. Segments-calicinaux ovales où cordiformes, acuminés, non-ponc- tués, de moitié plus courts que la corolle. Corolle large de 8 à 12 lignes, d’un jaune de citron, ponctuée de brun; segments ovales ou oblongs, subobtus, très-finement ciliolés de glandules stipitées. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets jau- nes, glanduleux, Cette espèce, nommée vulgairement Nummulaire , Mon- noyére , Herbe aux écus, Herbe à cent maux, etc. est com mune dans les prés et les bois humides ; ainsi du'éi bord des FAMILLE DES PRIMULACÉES. 567 éaux; elle fleurit en été. Elle passait jadis pour Thlégaipe et Mine Genre ANAGALLIS. — Anagallis Tourn. Calice 5 parti : segments membraneux aux bords, val- vaires en préfloraison. Corolle rotacée, 5-partie ; tube très-court. Etamines à, distantes, insérées au fond de la corolle ; filets filiformes, ou élargis vers leur base, poilus, libres, dressés ; anthères cordiformes, supra-basifixes, ver- satiles, arquées après la floraison. Ovaire subglobuleux : placentaire subglobuleux, multi-ovulé. Style filiforme. Stig- mate petit, subcapitellé. Pyxide globuleux, fragile, 1-lo- culaire, polysperme, s’ouvrant au milieu : opercule 5-valvé. Graines subcunéiformes, peltées, rugueuses: dos plane, marginé. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou suffrutescentes. Tiges feuillées, rameuses, tétragones. Feuilles opposées ou verticillées, très-entières, ponctuées. Pédoncules solitaires, axillaires, 1-flores, filiformes, ébractéolés : Les florifères dressés, un peu inclinés au sommet ; les fructifères déflé- chis et A ou moins réclinés. AxaGaLLis MouroN. — Ænagallis arvénsis Tinn. — Nees, Gen. Plant, fasc. 12, tab. 12.—Blackw. Herb: tab. 43.—Flor. Dan. tab. 88. — Engl. Bot. tab. 529.— Anagallis phœnicea et Anagallis cærulea Lamk.— Anagallis carnéa Schrank. — Anagallis indica Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 132. — Anagallis latifolia Lin. Tiges décombantes ou diffuses. Feuilles ovales ou cordifor- mes, 3- ou 5-neryées, obtuses, opposées (rarement verticillées- ternées ), sessiles ou amplexicaules, Segments-calicinaux lan- céolés, à peu près aussi longs que la corolle. — Plante annuelle, glabre, un peu succulente, pluri-caule, ou à tige rameuse dès la base. Racine grêle, pivotante. Tiges longues de 3 à 8 pouces, tétragones de même que les rameaux, Pédonculés plus longs 568 CLASSE DES MYRSINÉES, qne les feuilles. Corolle rouge, ou carnée, ou bleue, ou pana- chée, large d'environ 4 lignes; segments obovales ou suborbi- culaires, denticulés, ou ciliolés de glandules substipitées. Éta- mines de moitié plus courtes que la corolle. Filets élargis à la base, garnis de poils articulés. Anthères jaunes. Capsule tantôt débordée par le calice, tantôt débordante. Graines petites, noires. Cette espèce, nommée vulgairement Mouron des champs, Mouron mâle (la variété à fleurs rouges), et Mouron femelle (la variété à fleurs bleues), est commune dans les champs et les jardins; elle fleurit durant tout l’été. Cette plante était employée jadis comme apéritive et antiscorbutique. ANAGALLIS A GRANDES FLEURS. — Anagallis grandiflora Andr. Bot. Rep. tab. 367.— Anagallis collina Schousbæ, Ma- rocc, — Anagallis fruticosa Vent. Choix de Plant. tab. 14. — Bot. Mag. tab. 831. Feuilles verticillées-ternées ou quaternées, sessiles, oblongues, ou oblongues-lancéolées, pointues , ou subobtuses, 3-nervées. Segments-calicinaux linéaires -lancéolés, acérés, de moitié à x fois plus courts que la corolle, — Plante suffrutescente à la base, multicaule, glabre. Tiges diffuses ou ascendantes, rameuses. Feuilles un peu charnues, d’un vert foncé, longues de 4 à 8 li- gnes. Pédicelles 2 à 4 fois plus longs que les feuilles, Corolle écarlate, large de 8 à 12 lignes. Étamines 2 fois plus courtes que la LE filets fortement barbus : poils violets, subclavi- formes, amiculés, Gette espèce, indigène de l’Afrique CH ES se cultive comme plante d’ornement. Genre CORIDE, — Coris Tourn. , : Calice subéampanulé, persistant, 5-fide, couronné à l’ex- térieur (un peu au-dessous dés segments) d’un verticille de dents spinescentes, anisomètres ; segments valvaires en préfloraison, connivents après la floraison. Corolle tubu- FAMILLE DES PRIMULACÉES, 369 leuse, irrégulière, subbilabiée, profondément 5-lobée ; lobes 2-fides : les 3 supérieurs dressés, plus longs ; les 2 in- férieurs déclinés. Etamines 5, distantes , insérées au tube de la corolle (peu au-dessus de sa base), saillantes. Fi- lets filiformes, glanduleux à la base. Anthères cordifor- mes-orbiculaires, didymes, latéralement déhiscentes. Ovaire obové, glanduleux, obscurément 5-gone, 5-ovulé; ovules insérés au sommet d’un gros placentaire obové. Style filiforme , glanduleux à la base. Stigmate suborbicu- laire, convexe, pelté. Capsule globuleuse, 1-loculaire; 5-sperme, 5-valve ; placentaire gros, 5-denté au sommet. Graines peltées, subcunéiformes, insérées entre les dents du placentaire. é Herbe basse, touffue, suffrutescente à la base. Feuilles éparses , sessiles , coriaces, sublinéaires, denticulées , ou très-entières. Grappes terminales, courtes, multiflores, spi- ciformes , très-denses ; pédicelles très-courts, ébractéolés. Come DE MonrrELLier. — Coris monspeliensis Linn. — Lamk. IL. tab. 102. — Bot. Mag. tab. 2131.— Bot. Reg. tab. 536.— Nees, Gen. Plant. fasc. 12, fig. 16. Racine longue, pivotante, ligneuse. Tiges ‘hautes de 3 à 6 pouces, ascendantes , feuillues, cylindriques , légèrement pubé- rules, souvent rougeàtres, en général rameuses. Feuilles révolu- tées aux bords, obtuses , étroites, glabres, horizontales : dents souvent spinescentes. Grappes solitaires, longues de 1 pouce à > pouces. Calice rougeâtre , long d’environ 2 lignes ; segments courts, triangulaires, pointus. Corolle longue de 4 à 5 lignes : tube aussi long que le calice ; segments d’un lilas vif, oblongs. Étamines bleues, plus courtes que le limbe de la corolle. Capsule recouverte par le calice. Cette plante croît dans la région méditerranéenne ; elle mérite d’être cultivée à cause de l’élégance de ses fleurs; Linné dit qu’elle possède des propriétés antisyphilitiques ; mais on ne l’em- ploie point en thérapeutique. BOTANIQUE. PHAN. 4, 1x 24 570 CLASSE DES MYRSINÉES. Genre SAMOLUS. — Samolus Tourn. Galice campanulé : tube adhérent; limbe 5-parti, per- sistant; segments distants en préfloraison. Corolle péri- os yne, subrotacéc, 5-lobée : segments étaiés pendant l’épa- nouissement ; gorge garnie de 5 squamules dentiformes, alternes avec les segments du iimbe. Etamines 5, distantes, incluses, insérées au fond de la corolle; filets très-courts, libres, élargis à la base; anthères cordiformes, basifixes, échancrées au sommet. Ovaire semi-infère,. 1-loculaire, multi-ovulé; placentaire subglobuleux. Style court. Stig- mate petit, subeapitellé. Capsule semi-infère, couronnée par le limbe calicinal, 1-loculaire, polysperme, déhiscente au sommet par à valvules dentiformes, finalement ré- fléchies. Graines subcunéiformes, anguleuses, peltées, lisses. Herbes bisannuelles ou vivaces. Feuilles éparses, très- entières. Fleurs en grappes ou en corymbes; pédoncules terminaux, solitaires ; pédicelles 4-bractéolés à la base ou vers le milieu, dressés. SamoLus CoMMuN. — Samolus Valerandi Linn. —. Flor. Dan. tab. 198.— Schk. Handb. tab. 40.—Engl, Bot. tab. 703.--Nees, Gen. Plant, fasc. 12, tab. 18. Plante bisannuelle , glabre , haute de ‘/; pied à 1 pied. Ra- cine courte, tronquée , fibrilleuse. Tige dressée, rameuse, cy- lindrique , grêle. Feuilles d’un vert gai ou un peu glauques, un peu charnues : les radicales roselées, obovales, très-obtuses, pé- tiolées ; les caulinaires ovales, mucronulées : les inférieures courtement pétiolées; les supérieures sessiles ou subsessiles. Grappes lâches , d’abord corymbiformes , finalement allongées. Pédicelles filiformes, 1-bractéolés au-dessus du milieu. Brac- tées lancéolées. Segments-calicinaux dentiformes-triangulaires , pointus, Corolle petite, blanche ; seoments obovales, échancrés, FAMILLE DES PRIMULACÉES. 0171 de moitié plus longs que le tube. Étamines plus courtes que le tube de la corolle. Capsule petite, subglobuleuse. Cette plante, nommée vulgairement Mouron d’eau, croît dans les prairies humides et au bord des eaux ; elle fleurit en été; on l’employait jadis à titre d’antiscorbutique. a CENT CINQUANTIÈME FAMILLE. LES ARDISIACÉES. — ARDISIACEÆ. Genera Sapotis affinia Juss. Gen. — Ophiospermeæ Vent. Hort. Cels. — Ardisiaceæ Juss. in Annal. du Mus. XV, p. 550. — Bartl. Ord. Nat. p. 165. — De Cand. fil. in Linn. Trans. XVII, p. 100. — Myrsi- neæ R. Br. Prodr. p. 532; Tuck. Cong. p.. 564. — Kunth, Syn. II, p. 507. — Aug. Saint-Hil. in Nouv. Ann. des Sc. Nat. V, p. 195. — Endl. Gen. Plant. 1, p. 754. — Myrsinaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 224. — Primulacee , tribus III : Jacquinieæ Reichenb. Syst. Nat. p. 204. (exclus. genn.) Les Ardisiacees ne renferment que des végétaux exo- tiques, indigènes la plupart de la zône équatoriale ; leurs propriétés sont peu connues; beaucoup d'espèces for- ment de grands arbres, remarquables par l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux , ou (peu d’espèces) sous-ar- brisseaux. l Feuilles éparses, ou rarement soit opposées, soit ver- ticillées, simples, non-stipulées, indivisées (souvent très-entières), coriaces, souvent ponctuées. Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières, axillaires, ou terminales, souvent ponctuées. Calice inadhérent (par exteption adhérent), persis- tant, plus ou moins profondément 4-ou b5-fide, souvent coloré; estivation en général imbricative. Corolle hypogyne ( par exception périgyne), rotacée, ou campanulée, ou tubuleuse, plus ou moins profondé- ment 4-ou-b-fide (par exception 4-ou 5-pétale); seg- ments imbriqués en préfloraison , alternes avec ceux FAMILLE DES ARDISIACÉES. 314 du calice; gorge quelquefois couronnée de squamules pétaloïdes, alternes avec les segments du limbe. Étamines en même nombre que les segments de la corolle, antéposées, insérées au tube ou à la gorge de la corolle , le plus souvent conniventes. Filets libres ou monadelphes, en général très-courts (quelquefois pres- que nuls). Anthères extrorses où introrses, adnées (rare- ment incombantes), en général conniventes, quelquefois cohérentes, dithèques : bourses parallèles, juxtaposées, déhiscentes chacune par une fente longitudinale ou moins souvent par une ouverture apicilaire; connectif plus ou moins apparent, souvent prolongé en appen- dice apicilaire. Pistil : Ovaire inadhérent (par exception semi-in- fère), 1-loculaire, multi-ovulé, ou pauci-ovulé, ou (par exception) 1-ovulé; placentaire libre, basilaire, cen- tral, subglobuleux, souvent stipité. Ovules peltés, ou adnés par un hile ventral linéaire, amphitropes, insérés dans les fovéoles du placentaire. Style indivisé, en gé- néral très-court. Stigmate indivisé ou moins souvent lobé , terminal. Péricarpe drupacé ou baccien, r-loculaire, en général par avortement monosperme ou oligosperme. Graines peltées, ou adnées par un hile ventral linéaire, périspermées ; tégument simple, souvent mucilagineux. Périsperme corné ou charnu , conforme à la graine. Em- bryon paralèlle au hile, ou transverse (relativement au péricarpe), intraire , en général arqué ou flexueux, hé- térotrope ; cotylédons courts ; radicule allongée, subcy- lindrique, vague, ou infère. La famille des Ardisiacées comprend les genres sui- vants : 574 CLASSE DES MYRSINÉES. Ir TRIBU. LES ARDISIÉES. — ARDISIEÆ Baril. | Corolle à gorge inappendiculee. Anthères introrses. Pe- ricarpe par avortement 1-sperme. Graine peltee, insé- rée au sommet du placentaire ; embryon plus ou moins Jflexueux ou arqué, transverse; radicule vague. Péri- sperme corne. Myrsine Linn. (Manglilla Juss. Caballeria Ruiz et Pay. Athurophyllum Lour. Rœmeria Thunb, Samara Swartz. Rapanea Aubl. Scleroxylon Willd.)—Suttonia À. Rich. — Badula Juss. (Barthesia Commers.) — Cybianthus Martius. — Weigeltia De Cand. fil. — Coromorpha De Cand. fil. — Wallenia Swartz. (Petesioides Jacq.) — Oncostemon Juss. fil. — Ardisia Swartz. (Pyrgus Lou- reir. Icacorea Aubl. Anguillaria Gærtn.) — Bladhia Thunb. — Hymenandra De Cand. fil. — Æmbelia Juss. — Othera Thunb. — Choripetalum De Cand, fil — Purkinjia Pres]. Il: TRIBU. LES THÉOPHRASTÉES, — THEO- Corolle à gorge couronnée de 5 squamules pétaloïdes, alternes avec les segments du limbe. Anthères extror- ses. Baie oligosperme ou polysperme. Graines adnées au placentaire par un hile ventral linéaire; embryon rectiligne ou subrectiligne, excentrique, parallèle au hile ; radicule infere. Périsperme charnu. Jacquinia Linn. (Bonellia Bertero.) — Theophrasta Juss. — Clavija Ruiz et Pav. (Theophrasta Linn.) — Leonia Ruiz et Pav. (Steudelia Martius.) — Oncinus Loureir. FAMILLE DES ARDISIACÉES. 3175. GENRES ANOMALES, Mesa Forsk. (Bæobotrys Forst. Siburatia Petit-Thou.) — Ægiceras Gærtn. (1) (Malaspinea Presl. ex Endl.) Genre BLADHIA. — Bladhia Thunb. Calice petit, persistant, coloré, eampanulé, 5-fide : seg- ments distants en préfloraison. Corolle campanulée, 5-fide presque jusqu’à la base. Etamines 5, conniventes en forme de cône, libres, insérées au fond de la corolle; filets lar- ges , très-courts ; anthères sagittiformes , longuement cus- pidées, innées, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-lo- culaire ; placentaire globuleux, multi-ovulé; ovules peltés. Style filiforme, pointu. Stigmate inapparent. Baie mono- sperme par avortement. _ Arbrisseaux. Feuilles opposées, ou verticillées-ternées, dentelées, ponctuées. Cymes axillaires, longuement pédon- culées, subtrichotomes, nutantes; pédicelles charnus , épaissis au sommet , colorés, 1-bractéolés à la base; brac- téoles dentiformes, caduques avant la floraison. Fleurs petites, odorantes, inclinées. BLapwma pu Japon. — Bladhia japonica Thunb. Flor. Jap. tab. 18. — Ardisia japonica Juss. Feuilles lancéolées-elliptiques ou lancéolées-oblongues, acu- minées, dentelées, eourtement pétiolées, coriaces, luisantes, lon- gues de 2 à 3 pouces. Cymes 5-9-flores, débordées par les feuilles. Pédicelles longs de 4 à 6 lignes. Fleurs d’un blanc carné. Galice long de 1 ‘/, ligne, ponctué (ainsi que les pédieglles et les corolles) de petites glandules rouges; segments triangn- (1) Ge genre (qui paraît ne différer essentiellement des Ardisiées que par des graines apérispermées, à embryon érigé) est considéré par M. Blume comme type d’une famille distincte : les Ægicérées, M. Rei- chenbach , au contraire , le comprend dans les Sapotées, 576 CLASSE DES MYRSINÉES. laires, pointus. Corolle de la forme et de Ja grandeur de celle du Muguet : segments ovales, acuminés. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle ; anthères jaunätres. Cette espèce se cultive comme plante d’ornement de serre. Genre ARDISIA. — Ardisia Swartz. Calice 5-fide ou 5-parti, persistant. Corolle subrotacée ; limbe 5-parti , étalé ou réfléchi lors de l'épanouissement. Etamines 5 , insérées à la gorge de la corolle; filets courts, subulés, libres ; anthères libres, dressées, conniventes en forme de cône, subtriangulaires, pointues, ou cuspidées, longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-loculaire, multi- ovulé; placentaire globuleux ; ovules peltés. Style persis- tant. Baie par avortement 1-sperme. Graine convexe au dos, concave et ombiliquée antérieurement; embryon ar- qué ou flexueux, transverse : radicule vague. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles très-entières ou dente- lées, éparses, ponctuées. Inflorescences axillaires, ou laté- rales, ou terminales, paniculées, ou cymeuses. Corolle blanche, ou rose, ou pourpre, en général ponctuée de même que le calice. Plusieurs espèces de ce genre se cultivent pour l’orne- ment des serres. Les plus notables sont les suivantes : ARDISIA SOLANACÉ. — Ardisia solanacea Roxb. Corom. 1, tab. 27; Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 580. — Bot. Mag. tab. 1677. | Buisson, ou petit arbre; écorce d’un gris cendré. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, alternes, cour- tement pétiolées, oblongues , ou cunéiformes-oblongues , poin- tues, entières, glabres, luisantes, un peu charnues. Grappes corymbiformes, axillaires, plus courtes que les feuilles. Pédon- cules cylindriques, glabres. Pédicelles claviformes, glabres, 1- bractéolés à la base, Fleurs assez grandes, de couleur rose, Sépales concaves, arrondis, Corolle à segments étalés, subcordi- FAMILLE DES ARDISIACÉES. 377 formes. Anthères oblongues, pointues. Baie du volume d’une petite Cerise, globuleuse, succulente, noire. Cette espèce croit dans les montagnes de l’Inde. ARDISIA PANICULÉ. — Ardisia paniculata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 580. — Bot. Reg. tab. 638. — Bot. Mag. tab. 2364. Buisson , ou petit arbre. Jeunes pousses un peu succulentes, vertes, glabres, luisantes. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 5 pouces, agrégées vers les extrémités des ramules, réfléchies, subsessiles, glabres, lancéolées , ou lancéolées-oblon- gues, ou cunéiformes-oblongues , subobtuses. Panicules termi- pales, denses, très-grandes : ramules étalés. Fleurs très-nom- breuses, assez grandes, de couleur rose. Bractées oblongues. Sépales, et segments de la corolle ovales. Anthères sagitti- formes. Cette espèce , l’une des plus élégantes du genre, croît au Chittagong. ArDistA COLORÉ.— Ardisia colorata Roxb. Filor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. or. — Ludd. Bot. Cab. tab. 465. Arbrisseau haut d'environ 12 piels. Tronc droit. Branches nombreuses , glabres , étalées. Feuilles longues de 6 à 7 pouces, larges d’environ 2 pouces, éparses, courtement pétiolées, linéaires-lancéolées , entières, pointues, penniveinés, Panicules terminales, très-grandes , solitaires, très-rameuses : rachis et ramifications glabres, d’un rouge vif. Bractées lancéolées. Baies glabres, succulentes, rouges, du volume d’un Pois. Cette espèce est originaire du Silhet. ARDISIA CRÉNELÉ. — Ardisia crenata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 583. — Ardisia elegans Andr. Bot. Rep. tab. 623. | Arbrisseau à tige dressée. Feuilles courtement pétiolées, épar- ses, lancéolées, subobtuses, crénelées, glabres aux bords. Grap- pes simples ou rameuses, terminales, multiflores. Fleurs petites, iuclinées. Baie globuleuse, glabre, du volume d’un Pois. Cette espèce est originaire de l’île de Pulo-Pinang. 578 CLASSE DES MYRSINÉES. Genre THÉOPHRASTA. — Theophrasta Juss. Calice profondément 5-fide : segments subobtus, im- briqués. Corolle cylindracée-campanulée, 5-lobée ; lobes obtus, imbriqués; gorge couronnée de 5 squamules char- nues, peltées, connées inférieurement, alternes avec les lobes. Étamines 5 , insérées au fond de la couronne corol- laire ; filets très-courts, libres; anthères conniventes en forme de cône, extrorses , dithèques, adnées, acuminées (par le connectif ), longitudinalement déhiscentes. Ovaire 1-loculaire, multi-ovulé; placentaire globuleux ; ovules adnés au placentaire. Style court. Stigmate subcapitellé, 2-lobé. Baie 1-loculaire, cortiquée, polysperme. Graines subeunéiformes, enveloppées d’une pulpe succulente ; em- bryon excentrique; radicule infère. Arbrisseau à tige très-simple. Feuilles couronnantes, subverticillées, raides, coriaces, très-longues, dentelées ; dents mucronées, piquantes. Grappes terminales, courtes, subcorymbiformes, dressées, multiflores; pédicelles 1-brac- téolés à la base, 2-bractéolés au-dessus du milieu, Fleurs blanches ou de couleur orange, nutantes. Etamines courtes. Tuéopunasta D'AmÉRIQUE. — Theophrasta americana Linn. — Plum. Ic. tab. 126. Tige droite, haute de 3 à 4 pieds, sur 1 ou 2 pouces de, dia- mètre. Feuilles longues de r pied à 2 pieds, larges de 2 à 3 pou- ces, glabres, luisantes, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous, finement penninervées, linéaires-spathulées, ou oblon- gues-spathulées, tronquées au sommet, sinuées-dentées, ou si- nuolées-denticulées , subsessiles, disposées en touffe terminale composée de 3 ou 4 verticilles très-rapprochés et élégamment réclinés; côte très-forte , plane en dessus, saillante gn dessous ; dentelures inégales, mucronées, piquantes, assez rapprochées , à pointe en général brunâtre. Fleurs de couleur orange. Baie du volume d’une petite Pomme, globuleuse, remplie d'une pulpe FAMILLE DES ARDISIACÉES, 219 blanche; épicarpe testacé , fragile, luisant, jaune, comme cha- griné, ou rugueux. Graines ovales-orbiculaires , assez grosses , d’un rouge vif. Cet arbrisseau croît dans les bois des Antilles, et notamment à Saint-Domingue, où on le connaît sous le nom de Coquemollier ; ilest remarquable par l'élégance de son port, qui ressemble à celui d’un petit Palmier. La pulpe de ses fruits est mangeable, mais d’un goût assez msipide. Genre CLAVIJA. — Clavija Ruiz et Pav. Calice profondément 5-fide : segments arrondis, imbri- qués. Corolle charnue, subrotacée, profondément 5-lo- bée; tube très-court ; lobes arrondis, imbriqués, presque dressés ; gorge couronnée de 5 FAUNE: charnues, al- ternes avec les lobes. Étamines 5, insérées au fond de la corolle ; filets soudés en androphore charnu, columnaire ; anthères terminales, adnées, extrorses, longitudinalement déhiscentes, bsnes cunéiformes, trigones, tronquées au sommet, conniventes en forme de hèrie subhémisphé- rique. Ovaire recouvert par l’androphore, ovoïde, 1-locu- laire, 2-4-ovulé ; ovules adnés au placentaire. Style court, gros, continu avec l'ovaire. Stigmate petit, 2-fide. Baie globuleuse, oligosperme. Graines enveloppées d’une pulpe succulente. Embryon excentrique ; radicule infère. Arbrisseaux ayant le port des Théophrasta. Feuilles très- entières ou dentelées, coriaces , allongées : dents raides, piquantes. Grappes pendantes on dressées, axillaires , dressées, spiciformes, multifiores. Fieursdecouleurorange, odorantes, petites, souvent polygames. Étamines in- cluses. CLavisA À LONGUES FEUILLES. — Clavija longifolia Desfont. Cat. Hort. Par. — Theophrasta longifolia Jacq. Hort. Schænbr. 1, tab. 116. — Clavija ornata Don. — Bot. Reg. tab. 1964. Tiges très-simples, attcign: inglaine de pieds de h: £ S-Stmples, altcrgnant une vinglamne de picds de haut, 580 CLASSE DES MYRSINÉES. Feuilles longues d'environ 1 pied, couronnantes, horizontales ; d’un vert gai, finement penniveinces , lancéolées, ou lancéolées- oblongues, pointues, longuement rétrécies vers leur base, dente- lées, courtement pétiolées ; dents petites, brunâtres, plus ou moins éloignées. Grappes pendantes , longues de 3 à 9 pouces ; pédicelles courts. Fleurs très-petites. Baie globuleuse , d’un vert foncé , 1-4-sperme. Q Cette espèce croit à Saint-Domingue et aux environs de Ca- racas. On la cultive comme plante d’ornement de serre. CLAVIJA À FEUILLES LANCÉOLÉES. — Clavija lancifolia Des- font. in Nouv. Ann. du Mus. I, p. 368 ; tab. 14. : Cette espèce , indigène de la Guiane, diffère de la précédente par des feuilles très-entières, acuminées, en général plus étroites; par des grappes dressées, à pédicelles nutants; enfin par des fleurs 2 fois plus grandes (à peu près du volume et de la forme de celles du Muguet) : ces fleurs exhalent une odeur analogue à celle del’ Ananas. TRENTE-UNIÈME CLASSE. LES STYRACINÉES. STYRACINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux. Rameaux cylindriques, ou irrégulièrement anguleux. Feuilles éparses, simples, indivisées, pétiolées, en gé- néral non-stipulées. Fleurs hermaphrodites (moins souvent dioïques ou polygames), régulières, en général axillaires. Calice inadhérent ou moins souvent adhérent, per- sistant, plus ou moins profondément partagé en 3 à 8 lobes. Corolle hypogyne ou rarement périgyne, non-persis- tante, campanulée, ou rotacée, ou tubuleuse, plus ou moins profondément lobée ; lobes soit en même nombre que ceux du calice et interposés , soit en nombre double des lobes calicinaux, et 2-sériés, soit en nombre triple, et 3-sériés. Estivation valvaire, ou imbricative, ou con- tortive. Étamines insérées à la corolle (par exception au ré- ceptacle), en même nombre que les lobes calicinaux, ou en nombre double, ou en nombre triple, ou quel- quefois en nombre indéfini. Anthères dithèques: bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire pluri-loculaire ou rarement 1-locu- lire; loges 1-2-ou 4-ovulées; ovules attachés à l'angle 89 CLASSE LES STYRACINÉES. O1 interne des loges. Un seul style, ou moins souvent plu” sieurs styles distincts dès la base. Stigmates indivisés ou lobés, terminaux. Péricarpe drupacé ou baccien; loges en général 1-spermes. Graines périspermées ou apérispermées; embryon rectiligne, inclus : radicule supère ou infère, appoin- tante. Cette classe se compose des Sapotées, des Ébénacces, et des Sfyracees. CENT CINQUANTE-UNIÈME FAMILLE. LES SAPOTÉES. — SAPOTEÆ. Sapoteæ Juss. Gen. — R. Br. Prodr. p. 528. — Bartl. Ord. Nat. p. 464. — Sapotaceæ Endl. Prodr. Norfolk. p. 48 ; Gen. Plant. 1, p.759. _— Lindl. Nat. Syst. p. 225. — Sapotacearum tribus IE (ex parte) Reichenb. Syst. Nat. p. 215, (1) Presque toutes les Sapotées sont des arbres exotiques indigènes de la zone équatoriale ; plusieurs produisent des fruits très-savoureux, ou des graines dont on ex- prime de l'huile grasse ; l'écorce des Sapotées paraît être L » A - en général extrêmement astringente, et celle de plu- sieurs espèces se substitue parfois au quinquina; les fleurs ne sont guère apparentes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux , en général lactescents. Ra- meaux cylindriques. Feuilles éparses , coriaces , pétiolées, non-stipulées, simples ; indivisées ( très-entières ou dentées), souvent couvertes en dessous d’une pubescence satinée. Fleurs hermaphrodites, régulières, axillaires, ou laté- rales; pédoncules solitaires ou fasciculés, 1-flores , ébractéoles. Calice 4-8-parti (par exception polyphylle), persis- tant, inadhérent : segments imbriqués ou bisériés. Corolle rotacée, ou campanulée, ou tubuleuse, hypo- (1) La tribu des Sapotées de M, Reichenbach correspond à la classe des Styracinées de M. Bartling. 584 CLASSE DES STYRACINÉES. gyne, non-persistante, plus ou moins profondément lobée; lobes en même nombre que les segments calici- naux, Où moins souvent en nombre soit double, soit triple, et 2-ou 3-sériés; estivation imbricative. Étamines libres , insérées au tube ou à la gorge de la corolle, soit en même nombre que les lobes de la co- rolle, antéposées, ordinairement alternes avec des stami- nodes, soit en nombre double ( bisériées) ou triple (tri- sériées). Filets (quelquefois nuls) subulés. Anthères dressées ou incombantes, dithèques, longitudinalement déhiscentes, ordinairement extrorses. Pistil :Ovaire inadhérent, pluri-loculaire; loges 1-ovu- lées; ovules soit anatropes, renversés, attachés à la base de l’angle interne des loges, soit amphitropes et adnés. Style indivisé. Stigmate indivisé ou lobé. Péricarpe : Baïe pluri-loculaire, ou par avortement 1-loculaire; loges 1-spermes. Graines (quelquefois cohérentes) périspermées ou apérispermées; tégument testacé ou osseux, souvent lisse et luisant; hile ventral ou situé à l’extrémité infé- rieure ; périsperme charnu, huileux. Embryon huileux, grand, rectiligne (celui des graines périspermées inclus, aussi long que le périsperme); cotylédons foliacés ou charnus, plano-convexes; radicule courte, infère, ap- pointante, quelquefois infléchie. Cette famille comprend les genres suivants : Chrysophyllum Linn. (Nycterisition Ruiz et Pav.) — Sideroxylon Linn. (Robertsia Scopol.). — Labatia Swartz. (Pouteria Aubl.) — Sersalisia R. Br. — Bume- lia Swartz. (? Rostellaria Gærtn.) — 4rgania Schousb. — Achras P. Browne. ( Sapota Mill.) — Lucuma Juss. (? Vittellaria Gærtn.) — Bassia Linn. — Mimusops Lion. — Binectaria Forsk, — Imbricaria Commers, — Om- FAMILLE DES SAPOTÉES. 385 phalocarpus Pal. Beauv. — ? Mouroucoa Aubl. (Maire- ria Scopol.) Genre CHRYSOPHYLLE. — Chrysophyllum Linn. Calice 5-parti; segments imbriqués. Corolle subrotacée, profondément 5-lobée : segments arrondis, imbriqués, étalés; gorge couronnée de 5 squamules alternes avec les segments du limbe. Etamines 5, antéposées , insérées au tube de la corolle; filets subulés ; anthères extrorses , in- combantes. Ovaire 5-10-loculaire ; loges 1-ovulées. Style court, ou presque nul. Stigmate disciforme, obscurément 5-10-lobé. Baie 5-10-loculaire, ou par avortement 1-lo- culaire; loges 1-spermes. Graines grosses, luisantes, comprimées bilatéralement, subapiculées aux 2 bouts; tégument testacé; hile ventral, très-large; périsperme très-mince ; cotylédons grands , charnus ; radicule courte, un peu infléchie. Arbres ou arbrisseaux, à suc-propre laiteux. Feuilles transversalement striées (par quantité de nervures filifor- mes, horizontales), souvent couvertes (ainsi que les jeunes pousses et la surface externe du calice) en dessous d’une pubescence satinée. Pédoncules axillaires, agrégés en om- belles simples. Fleurs petites, blanches. La plupart des espèces de ce genre sont remarquables par l'élégance de leurs feuilles, dont la face inférieure pa- raît comme dorée ou comme argentée par le duvet soyeux qui la recouvre. Linné, ne connaissant que des espèces à duvet couleur de bronze, fonda sur ce caractère le nom générique, qui signifie feuille dorée. Quelques espèces pro- duisent des fruits mangeables. CurysopayiLe Caimirien.— Chrysophyllum Cainito Linn. — Plum. Ic. tab. 69. — Jacq. Amer. tab. 37, fig. 1. — Jacq. Amer. pict. tab. 52 et 53. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-oblongues , ou abovales, BOTANIQUE, PHAN, Ti IX, 29 086 CLASSE DES STYRACINÉES. rétuses, satinées-ferrugineuses en dessous. — Arbre haut de 30 à 4o pieds , d’un port très-élégan!; branches nombrefses ; , cime ample, étalée; écorce roussätre, rimeuse. Feuilles Iongues de 2 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces, coriaces , d'un vert foncé et luisantes en dessus ; pétiole long de 6 à 8 lignes, cylin- drique, satiné. Pédoncules filiformes, plus ou moins divergents, longs de 4 à 6 lignes, Corolle large d'environ 2 lignes. Baïe elo- bulense, ou ellipsoïde , du volume d’une Pomme moyenne, ou, dans certaines variétés, seulement du volüme d’une Prune; épi- carpe lisse, rose, ou jaunâtre, ou pourpre, ou violet; pulpe visqueuse, douceäire.'Graines assez grosses , ellipsoïdes, brunes, osseuses, obtuses aux 2 bouts, longues d’environ 6 lignes. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Caïmitier, ou Cainito, croit aux Anuülles, où on la cultive aussi comme arbre fruitier ; son fruit est très-estimé des créoles, dont beaucoup le préfèrent même à celui du Sapotiller; mais les Européens en général le trouvent trop fade. CarysoPnYLLE A FEUILLES ARGENTÉES.—€hrysophyllum ar- genteum Jacq. Amer. tab. 35, fig. 1. Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues , subacuminées , ou cbtuses, arrondies ou subcordiformes à la base, satinces-ar- gentées en dessous. — Arbre semblable à l’espèce précédente par le port et les fleurs. Feuilles longues de 3 à 6 pouces. Fruit ellipsoïde, du volume d’une petite Prune, d’un violet noirâtre à sa maturité, en général 1-sperme. Graine oblongue, d’un brun bleuâtre. Gette espèce croît daos les bois des Antilles ; son fruit est d’une saveur vineuse assez agréable. Curysopny Lie GLAgrE. — Chrysophyllum glabrum Linn. Feuilles glabres et luisantes aux 2 faces, ovales, pointues , subcoriaces. — Arbrisseau haut d'environ 15 pieds. Feuilles longues de 2 pouces. Fruit bleu, du volume et de la forme d’une petite Olive. Cette espèce habite les Antilles; son fruit est man- geable, FAMILLE DES SAPOTÉES. 567 CaRYSOPHYLLE À FRUIF PYRIFORME, — Chrysophylium Ma- coucou Aubl. Guian. tab. 92. Feuilles glabres et d’un vert pâle aux 2 faces, ovales-oblon- gues , acuminées. Fruit pyriforme , courtement pédonculé, — © Grand arbre; tronc atteignant 30 pieds de haut, sur 2 pieds de diamètre; écorce lisse, grisâtre, très-lactescente; cime très- branchue, ample, touffue. Fruit d’un jaune orangé; épicarpe charnu, laiteux, d'environ 1 ligne d’épaisseur ; pulpe blanche, douceâtre. Graines lisses, jaunâtres , arrondies, pointues, peu comprimées. Cette espèce habite les forêts de la Guiane; Aublet dit que son fruit est d’une saveur plus agréable que celui du Caïmitier commun. CHRYSOPHYLLE ACUMINÉ. — Chrysophyllum acuminatum Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 1, p. 500. Arbre de moyenne taille. Ramules nombreux, grêles , gla bres, cylindriques. Feuilles Jongues de 3 à 4 pouces, larges d'environ 15 lignes , courtement pétiolées , lancéolées, entières, acuminées , luisantes aux 2 faces (les jeunes pubescentes- ferrugineuses ). Pédoncules recourbés. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Segments-calicinaux elliptiques. Tube de la co- rolle aussi long que le calice ; segments elliptiques. Étami- nes incluses. Ovaire ovoïde, irès-velu, 5-loculaire. Style court. Stigmate 5-lobé. Baie sphérique, lisse, jaune à la maturité, du volume d’une petite Pomme; pulpe assez ferme, visqueuse. Graines brunes. Périsperme jaunâtre, Cette espèce croît au Silhet, où on la nomme vulgairement Pitakara ; les habitants du pays mangent le fruit, quoiqu'il soit à péu près insipide. Genre BUMÉLIA. — Bumelia Swartz. Calice 5-parti : segments imbriqués. Corolle subrotacée, profondément 5-lobée ; gorge couronnée de 5 squamules pétaloïdes , condupliquées, carénées au dos, alternes avec les lobes. Étamines 5, antéposées, insérées à la gorge de la corolle; filets subulés ; anthères extrorses, versatiles, 588 CLASSE DES STYRACINÉES. subsagittiformes. Ovaire 5-loculaire ; loges 1-ovulées. Style filiforme, pointu. Stigmate peu apparent. Baie par avor- tement 1-loculaire et 1-sperme. Graine grosse, ellipsoïde ou subglobuleuse, légèrement 4-sulquée, inésalement 2-ombiliquée à la base, apérispermée ; tégument testacé, luisant; hile large, basilaire ; cotylédons gros, charnus : radicule minime, rectiligne. Arbres ou arbrisseaux , souvent munis d’épines axillai- res. Feuilles glabres ou soyeuses , penninervées : celles des jeunes pousses éparses ; celles des ramules plus anciens fasciculées. Pédoncules fasciculés, naissant sur les ramules anciens (soit à la base des épines, soit à la base des bour- geons ). Fleurs blanches ou d'un blanc verdâtre, petites. Buméria Faux-Lycrer. — Bumelia lycioides Pursh, Flor. Amer. Sept.—Sideroxylon lycioides Linn.—Duham. Arb. 2, tab. 68. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 8r. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- obovales, on oblongues, ou obovales, glabres aux 2 faces, poin- tues, Ou acumipulées, ou rarement rétuses. Baies et graines sub- globuleuses. — Buisson, ou petit arbre. Rameaux et ramules plus ou moins divariqués, un peu flexueux. Jeunes pousses ponctuces, très-tenaces. Épines courtes. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, coriaces , subpersistantes, réticulées , d’un vert gai et un peu luisantes en dessus, d’un vert päle en dessous; pétiole court, marginé. Fascicules ombelliformes, 20-30-flores. Pédon- cules filiformes, longs de 3 à 6 lignes. Calice glabre : segments bisériés, subscarieux, ovales-orbiculaires, ou ovales-elhiptiques, très-obtus. Gorolle blanchâtre, longue d’envirôn 2 lignes ; tube plus court que le calice ; segments ovales, obtus; squamules presque aussi grandes que les segments du limbe, plus grandes que les anthères , subcordiformes. Ltamines un peu plus longues que Ja corolle. Baie noirâtre, du volume d’un gros Pois, presque remplie par la graine, Graine d’un brun jaunâtre. JUMÉLIA TENACE, — Jumelia tenax Wild, = Was. FAMILLE DES SAPOTÉES. 289 Dendr. Brit. tab. 10.— Sideroxylon tenax Linn. — Bumelia chrysophylloides Pursh, Flor. Amer. Sept. — Sideroxylon chrysophylloides Michx. Flor. Bor. Amer. — Chrysophy l- lum carolinense Jacq. Obs. tab. 54.-— Bumelia reclinata Vent. Choix de Plant. tab. 22. Feuilles (variant de forme comme celles de l’espèce précé- dente } satinées-argentces en dessous, en général obtuses ou ré- tuses. Baies et graines ellipsoïdes. — Arbre atteignant 20 à 30 pieds de haut (dans son climat natal), ou buisson, semblable à l'espèce précédente par le port, la forme des feuilles et les fleurs. Pédoncules et calices satinés-ferrugineux. Corolle petite, blanche. Baie noirâtre, du volume d’un fruit de Cornouiller. Graines grosses, d’un brun jaunûtre. Cette espèce et la précédente croissent dans les provinces mé- ridionales des États-Unis. On les cultive comme arbrisseaux d'a- grément, mais ils ne résiMtent pas toujours, sans abri, aux hivers du nord de la France. Leur bois est dur et très-pesant. Les jeunes pouces sont assez tenaces pour servir en guise d’Osiers. Genre SAPOTILLER. — Achras P, Browne. Calice 5-ou 6-parti : segments imbriqués. Corolle sub- campanulée, ventrue, 5-ou 6-lobée ; lobes dressés, imibri- qués ; gorge couronnée de 5 ou 6 squamules pétaloïdes, alternes avec les lobes. Étamines 5 ou 6, antéposées, insé- rées au tube de la corolle; filets très-courts, subulés ; an- thères subsagittiformes , extrorses, mobiles. Ovaire 6-12- loculaire; loges 1-ovulées. Style gros, court. Stigmate 6-12-denté. Baie 6-12-loculaire , ou par avortement 1-lo- culaire ; loges 1-spermes. Graines oblongues, lisses, com- primées bilatéralement, obtuses aux 2 bouts; tégument osseux ; hile ventral , linéaire, concave, presque aussi long dé que la graine; périsperme épais, charnu; embryon aussi long que le périsperme : cotylédons elliptiques, foliacés ; radicule droite, cylindracée, Arbres lactescents, Feuilles éparses, coriaces, {rangyer- 590 CLASSE DES STYRACINÉES. salement striées. Pédoncules solitaires, axillaires. Fleurs petites, blanchâtres. SAPOTILLER COMMUN. — Achras Sapota Linn. — Jacq. Amer. tab. 41. — Browne, Hist. Jam. tab. 10, fig. 3. — Plum. Gen. tab. 4.—Lois. Herb. de l’Amat, vol. 4.—Tussae, Flore des Ant. 1, tab. 5. — Hook. Bot. Mag. tab. 3xxx et anT2.: b Grand arbre à cime le plus souvent pyramidale. Rameaux trichotomes ou plusieurs fois dichotomes. Écorce fauve. Feuilles longues de 3 à 6 pouces , luisantes, d’un vert foncé, très-rappro- chées , glabres , lancéolées, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéo- Ices-oblongues, subobtuses, rétrécies en pétiole Long d’environ 1 pouce. Pédoncules plus courts que les feuilles , pubescents de même que le calice. Segments-calicimaux ovales ou ovales-lan- céolés, obtus. Corolle blanche, à peisé plus longue que le ca- lice; lobes courts, ovales , obtus ; squamules un peu plus courtes que le limbe, plus grandes que les anthères et assez semblables à ces dernières. Étamines à peine saillantes hors du tube, insérées au-dessus du milieu de celui-ci. Baie de grosseur variable (en général du volume d’une petite Pomme ), ovoïde, ou globulense, ou ovale-globuleuse, couverte d’une poussière ferruyineuse. Graines noirâtres , longues d’environ 6 lignes; hile blanc, for- mant un sillon profond, tranchant aux bords. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Sapotiller (Zapotilla des Espagnols) , habite les Antilles, où d'ailleurs on la cultive aussi à titre d’arbre fruitier. Ses fleurs commen- cent à paraître en mai, et se succèdent pendant trois ou quatre mois ; les premiers fruits mürissent en septembre, et successive- ment jusqu’en janvier. Le fruit est l’un des plus estimés de ceux des Antilles; il a la couleur d’une nèfle, et comme elle on ne le mange que lorsqu'il commence à pourrir : alors, de laiteux et d’âpre qu'il était, il devient si succulent et si sucré, qu'il ré- pugne à beaucoup d'Européens. L’émulsion des grammes frai- ches passe pour un excellent diurétique. Le bois de l'arbre est dur , assez liant , et peut être employé aux constructions, st tou- FAMILLE DES SAPOTÉES. 594 tefois il se trouve à l'abri de l'humidité. L’écorce est fortement astringente, et possède des propriétés fébrifuges. Genre LUCUMA. — Lucuma Juss. Calice 5-parti : segments imbriqués. Corolle subcampa- nulée, ventrue , 5-lobée ; lobes dressés , imbriqués; gorge couronnée de 5 squamules subulées , pétaloïdes , alternes avec les lobes. Etamines 5, antéposées, insérées à la gorge de la corolle; filets subulés; anthères extrorses, incom- bantes. Ovaire 5-10-loculaire ; loges 1-ovulées. Style cylin- drique, saillant. Stigmate obtus, Baie 5-10-loculaire, ou paravortement 1-loculaire; loges 1-spermes. Graines sub- globuleuses, apérispermées ; cotylédons gros, charnus, ru- gueux ; radicule droite, très-courte. Arbres lactescents. Feuilles éparses, luisantes, transver- salement striées. Pédoncuies axillaires, 1-flores. Lucuma Marmezape. — Lucuma mammosum Gærtn. fl. Carp. 3, p. 1209.— Æchras mammosa Linn.— Jacq. Amer. tab. 192, fig. 19. — Sloan. Jam. 2, tab. 218.— Pluck. Alm. tab. 268, fig. 2. — Sapota mammosa Gærtn. Fruct. 2, p. 104. Très-bel arbre , atteignant jusqu’à 100 pieds de haut. Cime ample, Écorce brune. Ramules gros, cicatriqueux. Feuilles rapprochées vers l’extrémité des ramules, longues de 1 pied à 2 pieds, larges de 4 pouces ou plus, glabres , luisantes en des- sus , coriaces, lancéolées , on lancéolées-oblongues , obtuses, ou pointues; pétiole long d’environ 2 pouces. Pédoncules solitaires, subtermivaux, beaucoup plus courts que les feuilles. Sépales concayes, obtus, 2-sériés : les 2 extérieurs plus grands. Corolle à lobes presque droits. sublancéolés. Fruit ellipsoïde, ou ovoïde, ou oblong, ou subolobuleux, très-gros; chair ferme, jaunâtre. Graines de la forme et du volume d’une Châtaigne. Cette espèce habite les Antilles, où on la nomme Marme- lade, Marmelade naturelle, Jaune d'œuf, et (en espagnol) Lucuma. Ses fruits sont mangcables, mais moins estimés que 592 CLASSE DES STYRACINÉES. ceux du Sapotiller (Æchras S'apota) ; leur chair est douce mais fade. L’amande des graines est mangeable, mais un peu amère. Genre BASSIA. — Bassia Linn. Galice 4-6-parti : segments 2-sériés. Corolle subcampa- nulée ou rotacée, 7-14-lobée ; tube urcéolé ou cylindracé; lobes dressés ou étalés, imbriqués , bisériés; gorge inap- pendiculée. Etamines en nombre double ou triple des lobes de la corolle, 2-ou 3-sériées, insérées au tube et à la gorge de la corolle ; filets très-courts; anthères in- trorses, dressées, subsagittiformes. Ovaire 5-12-loculaire ; loges 1-ovulées. Style saillant. Stigmate pointu. Baie par avortement 1-ou pauci-loculaire, oligo-ou mono-sperme. Graines apérispermées, lisses, grosses, nucamentacées ; hile ventral; cotylédons gros, charnus, plano-convexes ; radicule globuleuse, ou courte et droite. Arbres lactescents. Feuilles (suivant Roxburgh, accom- pagnées de stipules fugaces) éparses, coriaces. Pédoncules axillaires, ou latéraux, ou agrégés à l'extrémité des ra- mules. Fleurs nutantes ou pendantes, jaunes, assez grandes. BassrA À LONGUES FEUILLES. — Bassia longifolia Willd. (non Gærtn. ex Roxb.) — Roxb. Flor. Ind. 2, p. 523. Feuilles lancéolces. Fleurs nutantes, agrégées vers l’extré- mité des ramules (au-dessous des feuilles). Tube de la corolle ventru. Étamines au nombre de 16 à 20, incluses. —Tronc assez droit, d’une grosseur considérable, mais court en proportion à la taille de l’arbre. Branches nombreuses , très-rameuses , éta— lées, formant une tête touffue très-ample. Jeunes pousses pu- bescentes. Feuilles agrégées vers l'extrémité des ramules (im- médiatement au-dessus des pédoncules), lisses, très - entières ; pétiole long de 1 pouce à 2 pouces, cylindrique, un peu velu. Stipules ensiformes, pubescentes, caduques longtemps avant le parfait développement des feuilles, Pédoncules longs de 9 à 4 FAMILLE DES SAPOTÉES. 395 pouces. Segments - calicinaux ovales -oblongs, pointus, un peu velus. Corolle 8-fide : tube gibbeux, ferme, charnu, à peu près aussi long que les sépales ; segments sublancéolés. Anthères sub- sessiles. Ovaire à 6 ou 8 loges. Style 2 fois plus long que la co- rolle. Stigmate à 6 ou 8 dents conniventes. Baie oblongue, du volume d’une grosse Prune, velue, pulpeuse, jaunâtre à la ma- turité, ordinairement 1-loculaire, moins souvent 2-ou 3-loculaire. Graines solitaires dans chaque loge, de forme variable, attachées à la moitié inférieure de l’angle interne de la loge ; cotylédons conformes à la graine ; radicule subglobuleuse. (Roxburgh, L. c.) Cet arbre croît spontanément dans la péninsule de l’Inde (où on le nomme Zllupi), et on le cultive fréquemment au Bengale ainsi que dans d’autres contrées de l’Asie équatoriale. Son em- ploi économique est très-varié. L’on exprime de ses graines une huile grasse, très-communément employée par les Hindous des classes inférieures, tant à l’éclairage qu’à la préparation des aliments et du savon. Les fleurs qui tombent des arbres sont ra- massées avec soin par les campagnards , qui , après les avoir fait sécher au soleil, les torréfient et en font leur nourriture. Le fruit, soit avant, soit lors de sa maturité, dépouillé de sa peau, se mange aussi en bouillies. Le suc laiteux de l'écorce sert de remède contre les maladies de la peau. Le bois est aussi dur et aussi incorruptible que le célèbre bois de T'ék, mais il se tra- vaille plus difficilement. _ Bassra À LARGES FEUILLES. — Bassia latifolia Willd. — Roxb. Corom. x, tab. 19; Flor. Ind. 2, p. 56. Feuilles oblongues. Calice 4-parti. Corolle à tube urcéolé, ventru. Étamines au nombre de 20 à 30, incluses. — Arbre de moyenne taille. Tronc court, droit; écorce lisse, grisâtre. Bran- ches très - nombreuses : les inférieures étalées horizontalement. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, larges de 2 à 4 pouces, rap- prochées vers l’extrémité des ramules, raides, non persistantes, lisses et glabres en dessus, blanchätres en dessous ; pétiole cy- lindrique, long d'environ 1 pouce, Stipules subulées, pubescen, tes, Fleurs nombreuses, agrégées vers l'extrémité des ramules, # 594 CLASSE DES STYRACINÉES. pendantes. Pédoncules longs d’environ 1 pouce, cylindriques , épaissis vers leur sommet, couverts d’une pubescence ferrugi- neuse. Corolle 5-14-fide. Ovaire ovale, pointu , 6-8-loculaire ; ovules attachés vers l’extrémité supérieure d’un gros placentaire central. Baie 1-4-sperme, du volume d’une petite Pomme. (Rox-° burgh, [. c.) Cette espèce croît dans les contrées montueuses du Bengale. Elle fleurit en mai et avril, époque à laquelle elle repousse aussi de nouvelles feuilles, qu’elle perd vers la fin de l’année. Ce végé- tal n’est pas moins utile que l’espèce précédente. Son bois est dur, trèés-tenace, et propre au charronnage, ainsi qu ’à toutes sortes d’autres ouvrages. Les fleurs sont mangées , sans autre prépa- ration, par les habitants des montagnes ; lés chakals en sont aussi très-friands ; elles ont une saveur douce et vineuse : aussi én dis- tille-t-on une forte boisson alcoolique. Les graines fournissent beaucoup d’huile grasse, laquelle‘toutefois ne peut servir qu’à l'éclairage. BassrA BuryrAcÉ. — Bassia butyraceæ KRoxb. in Asiat. Res. vol. 8, p. 499 ( cum icone). Calice 5 - parti. Corolle 8-10-fide , subrotacée. Étamines au nombre de 30 à 40, insérées à la gorge de la corolle. — Arbre atteignant une cinquantaine de pieds de haut. Tronc droit, atteignant 5 à 6 pieds de circonférence. Écorce des jeunes branches lisse, brune, marbrée de taches grisâtres. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 6 pouces, agrégées vers l'extrémité des ramules, cunéiformes-obovales, subacuminées (pointe obtuse), glabres en dessus, velues en dessous. Fléurs axillaires et latérales, nutantes. Calice 4-G-parti, pubérule-fer- rugineux à la surface externe : segments ovales, obtus. Corolle M 8-10-fide ; tube aussi long que le calice, cylindracé ; gments oblooss, pit étalés, plus longs que le tube. Étami- nes un peu plus courtes que le limbe de Ja corolle. Anthères li- néaires-oblongues, Oraire ro-ou 12-loculaire, cotonneux. Style plus long que les étamines. Stigmate pointu. Baie oblongue , charnue, lisse, 1-4-sperme, en général mucronée par les restes FAMILLE DES SAPOTÉES, 595 du style. Graines d’un brun clair, du volume d’une Amande, ob- longues, subcylindriques. (Roxburgh, 1. c.) Cet arbre croît au Népaul, où on le nomme Fulwah ou Phul- wara; il fleurit en janvier ; le fruit mürit en août. On ex- prime de ses graines une substance grasse, onctueuse, blanchä- tre, ayant d’abord la consistance du beurre, mais qui plus tard durcit peu à peu, et finit par devenir semblable à du suif, sans contracter aucune rancidité ;4cette substance jouit d'une grande vogue dans la thérapeutique des Hindous, qui la regar- dent comme un excellent remède contre les rhumatismes. La pulpe du fruit est mangeable, mais d’une saveur fade. Le bois de cette espèce n’est bon à aucun usage, car c’est l’un des plus légers que l’on connaisse. Genre MIMUSOPE. — HMimusops Linn. Calice de 6 ou 8 sépales bisériés : les extérieurs coria- ces ; les intérieurs plus petits, colorés, subpétaloïdes. Co- rolle rotacée : tube très-court ; limbe 18-ou 24-parti : seg- ments bisériés (les extérieurs au nombre de 12 ou de 16; les intérieurs au nombre de 6 ou de 8); gorge couronnée de 6 ou 8 squamules pétaloïdes, dentelées, alternes avec les segments intérieurs. Etamines 6 ou 8, insérées à la gorge de la corolle (devant les segments intérieurs); filets subulés ; anthères extrorses, sagittiformes, ou cordiformes, dressées. Ovaire 8-loculaire; loges 1-ovulées. Style fili- forme. Stigmate peu apparent, subfimbriolé. Baie paravor- tement 1-loculaire, ordinairement 1-sperme. Graines lis- ses, comprimées bilatéralement ; tégument testacé; hile ventral; périsperme mince, charnu; embryon aussi long que le périsperme : cotylédons grands, un peu charnus ; radicule droite, cylindrique. Arbres lactescents. Feuilles (suivant Roxburgh stipu- lées) éparses, luisantes, penninervées. Pédoncules fascicu- lés , axillaires, épaissis au sommet, dressés, ou inclinés. Fleurs assez grandes, très-odorantes. Corolle blanchâtre, ou blanche et jaune. | 596 CLASSE DES STYRACINÉES. Miwusore ÉLeneur. — Mimusops Elenghi Linn. — Hort. Malab. 1, tab. 20.— Rumph. Amb. 2, tab. 63.—Lamk. Ill. tab. 360.—Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 14. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, acuminées. Fleurs courtement pédonculées , pendantes , 8-andres. Calice 8-sépale. Corolle à limbe 24-parti ; segments conformes, concolores (blan- chätres) : les 8 intérieurs connivents, de moitié plus courts. An- thères sagittiformes , accuninées-cuspidées. — Tronc très-gros, haut de 8 à 12 pieds. Écorce assez lisse. Branches nombreuses , divergentes, ascendantes au sommet de manière à former une tête sphérique très-ample. Feuilles longues de 3 à 4 pouces , larges de 12 à 18 lignes, très-fermes, d’un vert foncé et luisantes aux 2 faces, courtement pétiolées, assez rapprochées , ondulées aux bords, réclinées, ou pendantes. Stipules petites, lancéolées, con- caves, ferrugineuses, caduques. Pédoncules courts, claviformes, réclinés , solitaires , ou fasciculés jusqu’au nombre de 8. Sé- pales extérieurs longs d’environ 3 lignes, ovales-lancéolés, bru- nâtres en dessus, blanchâtres en dessous; les 4 sépales intérieurs oblongs-lancéolés, blanchâtres, de moitié plus courts. Corolle large d’environ 6 lignes ; tube charnu ; segments oblongs-lancéo - lés; squamules plus courtes que les segments internes, linéaires lancéolées, pointues, dentelées à partir du milieu, blanchâtres , cotonneuses à la base, conniventes. Étamines un peu plus lon- gues que les squamules , recouvertes par les segments internes de la corolle. Baie jaune, lisse, du volume et de la forme d’une Olive. (Roxburgh, L. c.) Gette espèce croit dans les montagnes du Circars ; on la cultive généralement dans toute l’Inde , à raison de son ads élégant et du parfum de ses fleurs ; du reste le fruit est mangeable et d’uno saveur douceâtre. La floraison dure pendant tout l'été. Mimusore Kakr. — Mimusops Kaki Lin. Espèce incomplétement connue, qui croit aux Moluques et aux iles de la Sonde; elle parait étre très-voisine du Mimusops Elenghi ; son fruit est aussi mangeable, FAMILLE DES SAPOTÉES,. 597 Mimusope WEexANDRE. — Mimusops hexandra Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 15. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou obovales , cunéiformes à la base, profondément rétuses. Pédoncules assez longs, droits. Fleurs G-andres. Calice 6-sépale. Corolle à limbe 18-parti : seg- ments dissemblables, tous étalés : les 12 extérieurs (blancs) li- néaires ; les G intérieurs (jaunes) oblongs-obovales, un peu plus courts que les extérieurs. — Grand arbre. Écorce grisâtre. Bran- ches nombreuses, divergentes, non redressées au sommet ; tête ample , touffue. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 18 à 24 lignes, tres-coriaces, assez rapprochées, d’un vert foncé et luisantes aux 2 faces; pétiole cylindrique, long d’environ 1 ‘/, pouce. Pédoncules solitaires ou fasciculés (jusqu’au nom- bre de 6), presque aussi longs que les pétioles, dressés, ou di- vergents. Fleurs larges d'environ 4 lignes. Segments calicinaux sublinéaires, obtus, plus courts que la corolle. Corolle à squa- mules très-courtes, ovales, dentelces. Étamines étalées, presque aussi longues que les segments intérieurs de la corolle. An- thères jaunes. Drupe ellipsoïde, jaune, du volume d’une Olive. Cette espèce, non moins élégante que le Mimusops Élenghi, croît dans les montagnes du Circar. Son bois est extrêmement dur et pesant; on l’emploie à toutes sortes d’ustensiles. Genre OMPHALOCARPE. — Omphalocarpus Pal. Beauv. Calice polysépale : sépales squamiformes, concaves, ob- tus, imbriqués , pluri-sériés. Corolle rotacée ; tube court; limbe 6-ou 7-parti : segments ovales, ondulés aux bords; gorge courommée de 6 ou 7 appendices fimbriés, alternes avec les segments du limbe. Étamines en nombre indéfini, insérées à la gorge de la corolle; anthères dressées, subu- lées. Ovaire pluri-loculaire. Style filiforme, persistant. Stigmate subcapitellé, indivisé. Péricarpe ligneux, disci- forme-orbiculaire, ombiliqué autour de la base du style, pluri-loculaire ; loges 1-spermes, pulpeuses. Graines ova- les , luisantes, osseuses ; hile ventral, allongé; périsperme 3593 CLASSE DES STYRACINÉES, charnu ; embryon rectiligne; cotylédons grands, planes, subfoliacés ; radicule courte. Arbre à tronc très-élancé. Feuilles éparses. ii soli- taires ou subfasciculées, sessiles, naïs: nt sur le tronc. Mésocarpe composé d’un amas de corpuscules durs, arron- dis etirréguliers, formant une concrétion ligneuse sembla- ble à la pierre connue sous le nom de poudingue. > Danrdrpuiare ÉLANCÉ, — Omphalocarpum procerum Pal. Beauv. Flore d'Oware, 1, tab. 5. Arbre très-élevé. Branches étalées ; rameaux alternes, diffus. Feuilles presque sessiles, glabres , luisantes , coriaces, très-en- tières , lancéolées. Fleurs naissant sur le tronc à la hauteur de 8 à 10 pieds. Sépales velus en dehors. Étamines anisomètres , disposées par faisceaux insérés devant les lobes de la corolle. Cet arbre, remarquable par son tronc florifére, a été observé par Palisot de Beauvois dans l’Afrique équatoriale, vers les confins du pays d'Ovvare. US CENT CINQUANTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES ÉBÉNACÉES. — EBENACEÆ. Guajacanearum genn. Juss. Gen. — Ebenaceæ Vent. Tabl. p. 445. — R. Br. Prodr. p. 524. — Juss. in Ann. du Mus. — Bartl. Ord. Nat. p. 160. —Lindl. Nat, Syst. p. 226, — Sapotearum genn. Reichenb. Syst. Nat. p. 214. Cette famille, peu distincte de la précédente, appar- tient aussi presque en totalité aux contrées inter-tropi- cales, et ne renferme qu'une seule espèce indigène (le Plaqueminier). Le nom des {'heénacées fait allusion à ce que plusieurs espèces fournissent le bois connu sous le nom d'ébène; d’ailleurs la plupart des arbres de cette famille sont remarquables parla dureté de leur bois. Les fruits des Ébénacées sont d’une astringence extrême avant leur maturité ; néanmoins ceux de quelques es- pèces finissent par devenir très-bons à manger. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux , non-lactescents. Rameaux cy- lindriques. | Feuilles éparses, simples, non-stipulées, indivisées (en général très-entières), courtement pétiolées, le plus souvent coriaces. Fleurs polygames ou dioïques (rarement hermaphro- dites), régulières. Pédoncules solitaires, axillaires : ceux des fleurs femelles en général r-flores, bractéolés; ceux des fleurs mâles ordinairement pauciflores. Calice persistant, inadhérent, plus ou moins pro- fondément partagé en 3_à 6 lobes, ou seulement denté, 400 CLASSE DES STYRACINÉES. Corolle hypogyne, régulière, non-persistante, subco- riace, tubuleuse , ou rotacée, ou subcampanulée, sou- vent pubescente à la surface externe, plus ou moins pro- fondément 3-6-lobée ; estivation contortive. Étamines (abortives ou stériles dans les fleurs femel- les) insérées au tube de la corolle, ou rarement au ré- ceptacle, soit en même nombre que les lobes de la co- rolle et interposées, soit en nombre double, ou triple, ou quadruple. Filets courts, souvent immédiatement op- posés. Anthères basifixes, dressées, acuminées, dithe- ques, latéralement céhiscentes, ou introrses, souvent barbues. Pistil : Ovaire 3-ou pluri-loculaire ; ovules solitaires ou géminés-collatéraux dans chaque loge, anatropes, suspendus au sommet de l'angle interne. Style indivisé, ou 2-6-fide. Stismates indivisés ou 2-fides. Péricarpe baccien, 2-ou pluri-loculaire, ou par avor- tement 1-loculaire; loges 1-spermes. Graines suspendues, périspermées; tégument mince. Périsperme blanc, corné, conforme à lagraine. Embryon axile ou suboblique, inclus, rectiligne, plus court que le périsperme; cotylédons foliacés, subveineux, contigus, ou moins souvent subdistants; radicule courte ou allon- gée, appointante, supère ; plumule imperceptible. La famille des Ebénacées comprend les genres sui- vants : Maba Forst, (Pisonia Rottb. Ebenoxylon Lour. l'er- reola Roxb.) — Cargillia R. Br. — Diospyros Linn. (Ebenus Commers. Guaicana ‘TFourn. Embryopteris Gærtn. Cavanilla Desrouss.) — Paralea Aubl. —- Ry- mia Endl.—Royena Linn.— Gætzea Wydl.—? Phelline Labill, — ? Hornschuchia Nees. Q FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. A01 Genre MABA, — Maba Forst. Fleurs dioiques. Calice semi-trifide. Corolle tubuleuse ou urcéolée, 3-fide. — Fleurs mâles : Étamines 3 ou 6, hypogynes, insérées au pourtour d’un réceptacle DA sphérique ; filets simples, ou alternativement simples et bifurqués ; anthères oblongues, dressées. Pistil rudimen- taire, abortif. — Fleurs femelles : Étamines nulles. Ovaire 2-ou 3-loculaire ; loges 2-ovulées. Style très-court, Stig- mate 2-ou 3-fide. Baie 1-3-loculaire , charnue , par avor- tement oligosperme. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles éparses, coriaces , très- entières. Pédoncules 1-flores : ceux des fleurs mâles sub- fasciculés ; ceux des fleurs femelles solitaires. Corolle pu- bescente à la surface externe. Masa À FEUILLES DE Buis. — Maba buxifolia Juss. in Ann. du Mus. vol. 5, p. 418.— Pisonia buzxifolia Rottb. Nov. Act. Hafn: 2, tab. 4, fig. 2. — Ehretia ferrea Willd. Phytogr. 1, tab. 2, fig. 2.—Ferreola buxifolia Roxb. Corom. tab. 45. Buisson, ou petit arbre à tronc irrégulièrement branchu ; écorce d’un brun ferrugineux. Branches tres-nombreuses, vagues, très-rameuses. Feuilles longues de 6 à 10 lignes, larges de 4 à 6 lignes, courtement pétiolées, obovales, ou elliptiques, ou oblongues, rétuses, cunéiformes vers leur base, très-glabres, fermes, luisantes. — Fleurs males subsessiles, blanches, plus petites que les fleurs femelles, Calice cupuliforme, 3-denté, long de ‘/: ligne. Corolle longue de 1 ‘/: à 2 lignes, jannâtre ; lobes dentiformes-triangulaires, pointus, dressés. Étamines plus courtes que la corolle. — Fleurs femelles sessiles, solitaires, un peu plus grandes que les fleurs mâles, du reste conformes à celles-ci quant au calice et à la corolle. Baie 2-loculaire, -sperme, globuleuse, rouge, du volume d’un gros Pois. Graines planes antérieurement, convexes au dos. Cette espèce croît dans les montagnes de la côte de Malabar, e- BOTANIQUE, PHANe Te 1Xe 20 402 CLASSE DES STYRACINÉES. Son bois, de couleur foncée, est extrèmement compacte et dura- ble ; il s'emploie à toutes sortes d’usages. Le fruit est mangeable. Genre PLAQUEMINIER. — Diospyros Linn. Fleurs dioiques. Galice cupuliforme ou campanulé, 3-6- denté, ou plusou moins profondément3-6-fide. Corolleur- céolée, 3-6-fide ; tube subcylindracé, ou ovoide, ou subglo- buleux, veñtru; lobes révolutés lors de l'épanouissement. Bisque (1) charnu ou membranacé, plane, ou cupuliforme. — Fleurs mâles (plus petites et souvent d’une autre forme que les fleurs femelles) : Etamines au nombre de 8 à 30, in- sérées sous Le disque ou au tube de la corolle, opposées-bi- sériées, ou superposées en 2 séries respectivement alternes, eualternativement opposées-bisériées et 1-sériées; filets très- courts, élargis à la base ; anthères adnées, dressées, con- niventes en forme de cône, linéaires-lancéolées, pointues, latéralement déhiscentes ; connectif étroit, ordinairement poilu. Pistil rudimentaire ( en général réduit au style). — Fleurs femelles (plus grandes que les fleurs mâles) : Eta- mines eu même nombre que les lobes de la corolle, ou en nombre double, subsessiles ; anthères petites, stériles, or- dinairement barbues. Ovaire 5-20-loculaire ; loges 1-ovu- lées; cloisons confluentes en axe central très-gros. Style plus ou moins profondément 2-6-fide : chaque branche terminée en stigmate simple ou 2-fide. Baie 5-20-loculaire, pulpeuse, sessile au fond du calice amplifié ; loges 1-spei- mes. Graines comprimées bilatéralement , suboblongues, ou réniformes, obtuses aux 2 bouts, lisses, enveloppées chacune d’une pellicule diaphane (l’endocarpe ?). Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes ( souvent disti- ques; par exception opposées), courtement peétiolées, très- (1) Suivant plusieurs auteurs les Ébénacées seraient caractérisées par l'absence d'un disque; néanmoins cet organe est {rès-apparent dans le Diospyros Lotus, le D, virginiana, et probablement aussi dans d'autres cspèces, FAMILLE LES XBÉNACÉES. 405 entières, penninervées, le plus souvent coriaces. Pédon- cules axillaires, ou latéraux, solitaires (par exception raméaires, fasciculés) : ceux des fleurs femelles plus courts (en général très-courts ), 1-flores , ébractéolés ; ceux des fleurs mâles 3-7-flores, 1-bractéolés à la base de chaque pédicelle : pédicelles courts, disposés en cymule ; bractées minimes, caduques. Corolle jaune , ou rose, ou carnée, ou blanche, souvent pubérule à la surface externe. Fleurs mâles le plus souvent nutantes. La plupart des Pl/aqueminiers sont remarquables par l’é- légance de leur port et de leur feuillage. C’est de plusieurs espèces de ce genre confondues vulgairement sous le nom d’Ébénier, que provient le bois d’ébène; mais ce bois n’acquiert la dureté et la couleur noire qui le font tant rechercher, qu'avec l’âge très-avancé des arbres qui Le pro- duisent, tandis que l’aubier et le bois plus jeune des mêmes arbres offre en général une couleur blanchâtre ou grisä- tre, et une texture beaucoup moins compacte. La plupart des espèces habitent l’Asie équatoriale; le Plaqueminier commun est le seul représentant indigène de la famille des Ebénacées. Section I, Espèces EXTRA-TROPICALES. Feuilles non-coriaces, non-persistantes. — Calice et co- rolle 4-fides (ou accidentellement 5-fides ). Ovaire 8-lo- culaire. Style 4-fide. Stigmates 2-fides. Étamines des fleurs femelles en nombre double des lobes de la co- rolle. Pédoncules des fleurs mâles 3-flores. À. Fleurs mâles ordinairement 16-andres (accidentellement 12-15-andres , ou 17-20-andres). a) Corolle d’un rose tirant sur le vert : celle des fleurs femelles plus courte que le calice. PLaqueminier commun. — Diospyros Lotus Linn. — Mill. Jc. tab. 116.—Pall. Flos. Ross. 1, tab, 58, — Poit, et Turp. Arb. Fruit, tab, 36, 404 CLASSE DES STYRACINÉES. Feuilles ovales-elliptiques, ou oblongues, ou elliptiques- cblongues, ou oblongues-lancéolées , ou lancéolées-oblongues, acuminées , en général cunciformes à leur base , plus ou moins pubérules ( du moins en dessous ), glandulifères en dessous, discolores. Fleurs axillaires. — Fleurs males : Galice petit, cupuliforme, 4-fide, 3 à 4 fois plus court que la corolle. Corolle courtement 4-lobée; tube ovoïde; lobes suborbiculaires. — Fleurs femelles : Calice grand , coriace, rotacé, profondément 4-fide ; tube court, turbine ; lobes ovales-triangulaires, pointus, presque étalés, concaves en dessous, bombés en dessus. Corolle profondément 4-fide; tube ovoïde, 3 fois plus court que le calice ; lobes ovales-elliptiques , obtus, plus longs que le tube. Baie subglobuleuse, déprimée. Graines suboblongues, rectili- gues au bord antérieur. Arbre haut de 30 à 60 pieds. Branches et rameaux horizon- taux. Ramules distiques , effilés. Écorce lisse, Feuilles longues de > à 4 pouces, minces, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous et parsemées vers leur sommet de quelques glandules sessiles; côte et pétiole satinés-ferrugineux, #leurs mâles en cymules subsessiles. Pédicelles courts, réclinés, épaissis vers leur sommet , articulés aax 2 bouts, soyeux. Galice à peine long de r ligne : lobes obtus ou poiatus, dentiformes, ciliolés. Corolle longue de 3 à 4 lignes, légèrement pubérule à la surface externe. Étamines incluses. Fleurs femelles subsessiles. Calice glabre; limbe large de 5 à G lignes. Corolle à tube long d’environ 2 lignes. Anthères un peu saillantes. Style saillant. Baie Ic- gèrement 4-sulquée, du volume d’une Prune de mirabelle, à la maturité d’un rouge tirant sur l'orange. Graines brunes, un peu luisantes, longues d’environ 5 lignes. Cette espèce, qui est la seule Ébénacée indigène, croit dans l’Europe méridionale; on la cultive comme arbre d'ornement ; elle fleurit en mai. Son bois est assez dur, et sert à la confection de toutes sortes d'ustensiles. Le fruit est trop astringent pour être mangeable, FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 105 b) Corolle blanche : celle des fleurs femelles plus longue que le calice. PLAQUEMINIER DE VIRGINIE. — Diospyros virginiana Linn. — Catesb. Carol. 2, tab. 76. — Waits. Dendrol. Brit. tab. 146 ( mas.) —Poit. et Turp. Arb. Fruit. tab. 37. — Diospyros calycina Audib. Cat. Hort. Tonn. (fœm.) — Diospyros pubescens Pursh. — Diospyros angustifolia Audib. Feuilles ovales, ou elliptiques, on oblongues, ou lancéolées- oblongues, acuminées, plus ou moins pubescentes (du moins aux bords; quelquefois presque cotonneuses en dessous), glanduli- fères en dessous, discolores ; base cunéiforme , ou arrondie ; ou cordiforme. Fleurs axillaires. — Feurs mäles : Calice campa- nulé, 4-fide, r fois plus court que le tube de la corolle. Tube de la corolle ovoïde , 4-gone ; lobes courts, ovales-orbiculaires, obtus. Étamines un peu saillantes. — Fleurs femelles : Calice grand, coriace, rotacé, profondément 4-fide ; tube court, tur- biné ; lobes subcordiformes, acuminés, presque ctalés, convexes en dessus , concaves en dessous. Corolle profondément /-fide ; tube ovoïde, presque aussi long que le calice; lobes ovales ou ovales-elliptiques , tres-obtus , aussi longs ou un peu plus longs que le tube. Baie subglobuleuse. Graines elliptiques, submar- ginées , rectilignes au bord antérieur. Arbre atteignant 40 à 60 pieds de haut. Tête arrondie. Tronc atteignant 2 pieds de diamètre; écorce finalement rimeuse. Branches très-rameuses : les inférieures réclinces ; écorce brune, verruqueuse. Ramules glabres , ou pubescents, ou cotonneux, distiques, souvent réclinés. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, distiques, minces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, glau- ques en dessous et ordinairement parsemées ( surtout vers leur sommet) de quelques glandules sessiles; pétiole long de G à 15 lignes, grêle, ordinairement violet de même que la côte, souvent cotonneux. #leurs méles en cymules subsessiles ou courtement pédonculées , 3-flores , inclinées; pédicelles courts, articulés aux 2 bouts. Calice long d’environ 2 lignes : lobes dentiformes-triangulaires, ou lincaires-lancéolés, obtus, ou pointus, presque dressés. Corolle longue d’environ 4 lignes, — 405 CLASSE DES STYRACINÉES, Fleurs femelles subsessiles : limbe calicinal large de 6 à 8 lignes. Corolle longue de 6 à 8 lignes. Anthères un peu sail- Jantes, barbues. Style très-saillant. Baie 8-12-sperme, rou- geatre ou jaunâtre, du volume d’une Nèfle. Graines longues de 6 à 7 lignes, sur 4 à 5 lignes de large, brunes, un peu luisantes ; tégument en général nike ou moins prolongé en rebord au delà des 2 bouts de l’amande. Cette espèce, qu’on cultive aussi comme arbre d'agrément, croît aux États-Unis. Les fruits, arrivés à maturité parfaite, deviennent d’une saveur assez agréable; on les emploie, en Amérique, à faire des conserves, des confitures, et des boissons alcooliques. L’écorce, à raison de son astringence, s'emploie parfois comme fébrifuge. Le bois est assez recherché pour la menuiserie. 4] B. Fleurs méles 16-30-andres ( ordinairement 20-andres ). Pcaqueminier Kaki. — Diospyros Kaki Linn. — Kaki Kæmpf. Amœn. p. 805, fig. 6 et 7. Petit arbre. Branches peu nombreuses, presque dressées. Écorce assez lisse, d’un brun foncé. Jeunes pousses pubescentes ou cotonneuses. Feuilles longues de 2 à 6 pouces , larges de 1 pouce à { pouces, pubescentes aux 2 faces (surtout étant jeunes ), plus ou moins acuminées , courtement pétiolées , disti- ques, ovales, ou elliptiques, ou obovales ; base arrondie, ou cordiforme, ou cunéiforme. — Fleurs males axillaires et laté- rales (à la base des jeunes pousses ), petites, jaunes. Pédoncules 3-flores, courts , velus, recourbés. Bractées petites, caduques. Segments-calicinaux ovales, 1 fois plus courts que la corolle. Corolle urccolée : lobes suborbiculaires, échancrés. Anthères sagittiformes, iacluses.—Æleurs fertiles solitaires sur de courts pédoncules inclinés. Galice et corolle comme ceux des fleurs mâles, mais plus grands. Anthères barbues. Baie subglobu- leuse, du volume d’une petite Orange, jaune à la maturité, lisse : épicarpe ferme; pulpe jaunâtre , abondante. Graines de forme variable ( du semi-orbiculaire au Jinéaire-oblong). Em- FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 407 bryon 1 fois plus court que le périsperme. ( Roxburgh, Flor. Ind. ) Cette espèce, indigène du Japon et du Népaul, se cultive comme arbre fruitier dans ces contrées, ainsi qu’en Chine ; son fruit passe pour un aliment sain et d’une saveur très-agréable. Secrion II. Espècrs DE L'AsIr ÉQUATORIALE. ! PLAQUEMINIER ÉBÉNIER. — Diospyros Ebenum Laon. fil. Feuilles courtement pétiolées, distiques, oblongues, luisantes. Fleurs mâles subicosandres , disposées en grappes. Fleurs femelles octandres. Style indivisé, terminé par un stigmate 4-üde. (Roxburgh, Flor. Ind. ed: 2, vol. 2, p. 529. ) — Grand arbre, glabre sur toutes ses parties. Bois compacte, noir au centre. Cette espèce croît dans l'Inde ; c’est, suivant Kænig et Thun- berg, l’une de celles qui fournissent l’ébène du commerce. PLAQUEMINIER Évéyasrie.—Diospyros Ebenaster Willd,— Rosb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 529. Grand arbre. Feuilles longues de » à 4 pouces, courtement pétiolées, distiques, oblongues, fermes, glabres aux 2 faces. — Fleurs mâles : Pédoncules axillaires, inclinés, multiflores, Corolle infondibuliforme ; tube un peu ventru , beaucoup plus long que le calice ; limbe 4-parti. Étamines en nombre indéfini, insérées à la base du tube de la corolle, — Fleurs fertiles 8-andres, axillaires, subsessiles. Corolle à tube cylindrique , à peu près aussi long que le calice; limbe 4-parti. Filets très- courts. Baie subglobuleuse, succulente, jaune étant mûre, 8-loculaire, du volume d’une grosse Cerise, Graines semi-ovales, d’un brun pâle. ( Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît à Ceylan. Son bois est absolument semblable à celui du véritable Ébénier ( Diospyros Ebenum Linn. }, et on ne l’en distingue pas dans le commerce. PLAQUEMINIER A BOIS NOIR. — Diospyros melanoxylon Roxb. Plant. Corom. tab. 46; Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 53r. 408 ELASSE DES STYRACINÉES, Feuilles subopposées, elliptiques-oblongues , ou oblongues, obtuses, velues. Fleurs mâles au nombre de 3 à 6 sur chaque pédoncule. Fleurs femelles subsessiles. Calice et corolle 5-fides. Styles 3 où 4. Baie 8-sperme. — Grand arbre. Tronc assez droit, haut de 20 à 25 pieds, sur 8 à 10 pieds de circonférence. Écorce scabre ou rimeuse, un peu fongueuse , à couches alter- nativement grises et noires. Branches très-irrépulières, nom- breuses , raides, formant une tête ample et touffue. Feuilles longues d’environ 4 pouces , sur 18 lignes de large, non-persis- tantes, obtuses, très-pubescentes étant jeunes. Pédoncules des fleurs mâles courts, solitaires; pédicelles courts, arqués, 1-brac- téolés à la base, 2-bractéolés au sommet. Bractéoles petites. Etamines au nombre de 12 ou 13, insérées au réceptacle. Filets courts. Anthères linéaires. — Fleurs femelles un peu plus grandes que les fleurs mâles. Calice cotonneux, 1-bractéolé, toujours 5-fide. Étamines 10, courtes , insérées au réceptacle. Anthères petites. Styles 3, presque dressés. Stigmates bifides. Baie du volume d’une petite pomme, globuleuse, jaune, pul- peuse. Graines réniformes. ( Roxburgh , L. c.) Cette espèce croît à Ceylan et dans l'Inde ; c’est l’une de celles qui fournissent le bois d’ébène. L’aubier de l’arbre est blan- châtre et peu durable. Le centre seulement des vieux troncs offre la couleur noire et la dureté caractéristiques du bois d’ebène. L’écorce est astringente et passe pour avoir des propriétés an- tidyssentériques. Le fruit a également une saveur astringente ; néanmoins on le mange dans quelques contrées de l’Inde. PLAQUEMINIER COTONNEUX. — Diospyros tomentosa Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 532. Feuilles opposées et alternes, elliptiques-oblongues, entières, pubescentes de même que toutes les autres parties herbacées. Fleurs mâles au nombre de trois sur chaque pédoncule : Galice et corolle ventrus, 4-dentés; étamines 12, insérées au récepta- cle. Fleurs femelles solitaires : Calice et corolle 5-partis. Ovaire 5-loculaire. Baie souvent 5-sperme. — Grand arbre, assez sem- blable par Le port au Cyprès commun. Tronc droit. Branches FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 409 dressées , élancées. Vieux bois noir et: dur. Écorce profondé- ment rimeuse , fongueuse. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de » à 3 pouces, courtement pétiolées. Fleurs mâles pe- tites, blanchâtres, portées sur des pédoncules recourbés et co- tonneux. Calice cotonneux. Tube de la corolle pubescent; lobes cordiformes, contournés, pubescents. Étamines environ 12, plus courtes que le tube de la corolle. — Fleurs femelles axillaires, subsessiles. Segments -calicinaux triangulaires, ondulés aux bords. Tube de la corolle eourt, cylindrique, poilu. Étamines nulles. Styles 2. Baie ovoïde, du volume d’un œuf de pigeon : épicarpe dur, lisse, jaune à la maturité; chair jaune , pulpeuse. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce, qui fournit également du bois d’ébène, croît au Bengale. La pulpe de son fruit est mangeable. PLAQUEMINIER RAMIFLORE. — Diospyros ramiflora Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 535. Feuilles lancéolées, luisantes. Fleurs en fascicules raméaires. Calice et corolle 5- ou 6-fides. Style 5- ou 6-fide. Baie 10-20- sperme. — Grand arbre. Tronc droit. Branches nombreuses, divergentes. Ramules alternes, distiques. Écorce lisse, d’un brun verdâtre. Feuilles longues de 6 à 10 pouces, larges de 2 à 3 pouces, alternes-distiques , courtement pétiolées , pointues, sub- coriaces , d’un vert foncé et luisantes aux 2 faces. Fleurs dioï- ques , naïssant sur les vieilles branches. Fascicules petits, sub- sessiles. Pédoncules courts, épais, cotonneux de même que le calice. Calice 5- ou 6- denté, 1 fois plus court que le tube de la corolle. Corolle blanche, glabre : tube peu ventru; seg- ments subréniformes , d’abord étalés, puis révolutés. Étamines 10 ou 12, insérées à la base du tube de la corolle. Anthères sub- sagittiformes. Style court. Stigmates subclaviformes, étalés. Baie globuleuse, du volume d’une grosse Pomme, un peu scabre ; pulpe jaunâtre. Graines oblongues. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît dans les montagnes du Bengale ; elle fleurit en mars et en avril; le fruit, qui est mangeable, mais astrin- gent, ne mürit que l’année suivante. Le bois de cet arbre est fort dur et recherché pour les constructions. 410 CLASSE DES STYRACINÉES, PLAQUEMINIER MONTICOLE. — Diospyros montana Roxb. Plant. Corom. tab. 48. Arbre de moyenne taille. Tronc tortueux, couvert d’une écorce assez lisse, ferrugineuse. Feuilles alternes -distiques , courtement pétiolées, elliptiques - oblongues , pointues, glabres aux 2 faces, longues de 3 à 4 pouces, larges d’environ 2 pou- ces. Fleurs axillaires, nutantes.—Fleurs mâles fasciculées, pe- tites, subsessiles, d’un blanc verdâtre. Bractées petites, ellipti- ques. Étamines insérées au fond du tube. — Fleurs femelles courtement pédonculées , beaucoup plus grandes que les fleurs mâles, mais du reste semblables à celles-ci. Étamines 4. Styles 4. Stigmates 2-fides. Baie du volume d’une Cerise, finalement bru- nâtre. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît dans les montagnes de la côte de Malabar ; elle perd ses anciennes feuilles à l’époque où il en repousse de nouvelles. Le bois de cet arbre, marbré de veines jaunes et blanches, est solide et très-durable. PLAQUEMINIER A BOIS VERDATRE. — Diospyros chloroxylon Roxb. Plant. Corom. tab. 49. Arbre de moyenne taille, ou buisson. Tronc irrégulier; écorce scabre, ferrugineuse. Branches divergentes , subdistiques , sou- vent épineuses. Feuiiles courtement pétiolées, alternes-distiques, elliptiques-oblongues, très-cotonneuses en dessous , longues de 1 ‘ pouceà 2 pouces, larges de 1 pouce. Fleurs axillaires. — Fleurs mâles : Pédoncules courts , réclinés, subsexflores ; fleurs petites, blanches. Étamines ordinairement courtes, insérées au fond de la corolle. — Fleurs femelles petites, blanches, 8-an- dres ; anthères cordiformes. Styles 4. Stigmates simples. Baie 2- où 3-sperme, du volume d’une Cerise. ( Roxburgh, L. c.) Cette espèce croît au Malabar. Le bois des vieux arbres est d'un jaune verdâtre, et très-dur; les habitants du pays l’ew- ploient à toutes sortes d’usages économiques. Le fruit, étant parfaitement mür, a une saveur très-agréable, et peut être inangé cru. FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 411 PLAQUEMINIER À FEUILLES corDIFoRMEs. — Diospyros cor- difolia Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 50. Grand arbre. Tronc irrégulier, couvert d’une écorce d’un brun ferrugineux. Branches éparses, divergentes, très-épineuses ainsi que le tronc. Épines éparses, très-grandes, fortes, souvent rameuses. Feuilles alternes-distiques , courtement pétiolées , li- néaires-oblongues, cordiformes à la base, légèrensent cotonneuses, longues d'environ 2 pouces, larges de 9 lignes. Fleurs axillaires. — Fleurs mâles petites , blanches : pédoncules 3-flores, récli- nés. Étamines 16, courtes, insérées à la base de la corolle, — Fleurs femelles solitaires, 12-andres. Styles 4. Stigmates bifur- qués. Baie globuleuse, 6-8-sperme, du volume d’une Pomme sauvage. (Roxburgh , L. c.) Cette espèce croît dans les montagnes du Malabar ; le bois des vieux arbres est solide, durable, et d’une couleur noirâtre : les habitants du pays l’emploient à quanuié d’usages dans l’écono- mie domestique. PLAQUEMINIER GLUTINIFÈRE. — Embryopteris glutinifera Wild. — Roxb. Plant. Corom. 1, tab. 90. — Diospyros glu- tinosa Kœnig. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 535. — Panitsjika-marum Hort. Malab. 3, tab. 41. Arbre de hauteur médiocre. Tronc droit. Écorce assez lisse, d’un noir ferrugineux. Branches éparses, divergentes. Jeunes pousses glabres. Feuilles longues de 6 pouces, larges de 2 pouces, alternes-distiques, glabres, fermes, luisantes, persistantes , linéaires-oblongues , pointues , les jeunes colorées de rouge et accompagnées chacune d’une seule stipule caduque. Pédoncules axillaires , solitaires : ceux des fleurs mâles 3-ou pluri-flores, inclinés, arqués ; ceux des fleurs femelles 1-flores. Feurs mâles pédicellées, petites. Fleurs femelles beaucoup plus grandes que les fleurs mâles, 1-4-andres. Ovaire 8-loculaire. Styles 4, diver- gents. Stigmates ordinairement trifides. Baie globuleuse, du volume d’une Pomme, jaune à la maturité et couverte d’une poussière ferrugineuse. Graines réniformes. ( Roxburgkh, L. c.) Get arbre crvit dans les montagnes de l'Inde ; 51 fleurit en 412 CLASSE DES STYRACINÉES. mars et en avril. La pulpe de son fruit est si visqueuse, qu’on s’en sert en guise de colle-forte; avant sa maturité, ce fruit abonde en tannin, et même à l’état de maturité parfaite, il reste toujours très-astringent. SECTION III. Espèces DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE. PLAQUEMINIER A BILLES. — Diospyros tesselaria Poir. Encycl. | Arbre tres-élevé; écorce noire. Feuilles coriaces , courtement pétiolées, ovales-oblongues, obtuses, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous, longues de 3 pouces, larges d'environ 2 pouces. Fleurs solitaires ou ternées , sessiles. Galice cupuliforme, 4-denté, couvert de poils roussâtres couchés ; dents obtuses. Étamines au nombre de 8. Corolle 1 fois plus longue que le calice, soyeuse à la surface externe : lobes obtus. Stigmate subsessile, cotonneux, 4-fide. Baie ovale-oblongue, 8-loculaire, du volume d’un œuf de pigeon. (Poiret, L. c.)—Gette espèce croit à Madagascar. Praqueminier MELANIDE. — Diospyros melanida Poir. ‘ Encycl. Grand arbre, à écorce noirâtre. Bois noir au centre, blan- châtre à la circonférence, ou marbré de noir et de blanc. Feuilles de forme et de grandeur très-variables, suborbiculaires, ou ovales, quelquefois subcordiformes à la base, d’un blanc pâle ou grisâtre en dessous , souvent avec des nervures d’un pourpre noirâtre. Fruit sessile, de la grosseur d’une pomme d’api, ombi- liqué au sommet, entouré jusqu’au tiers de sa hauteur par le calice en cupule à 4 lobes réfléchis. ( Poiret, L. c.)— Gette espèce habite les montagnes de l’Ile-de-France. PLAQUEMINIER pANAGnÉ. — Diospyros leucomelas Poir. Encycl. Grand arbre ; écorce cendrée; bois ou tout à fait blanc, ou morbré de noir et de blanc, quelquefois un peu rougeätre. Feuilles Jongries de 4 à 5 pouces, larges de 3 pouces, subsessiles, ovales- FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 415 elliptiques , glabres aux 2 faces , coriaces , luisantes en dessus, plus pâles en dessous. Fruits sessiles, solitaires, très-glutineux, ovales-globuleux, enveloppés presque jusque vers leur milieu par le calice à 6 dents droites et courtes. (Poiret, L. c.)— Cette espèce croit à Ile-de-France. Genre ROYENA. — Royena Linn. Fleurs polygames. Calice ovoïde ou cupuliforme, 4-ou 5-denté, coriace, accrescent. Corolle subrotacée, profon- dément 4-ou 5-lobée; tube urcéolé; segments révolutés lors de l’épanouissement. — Fleurs mâles : Etamines en nombre double ou quadruple des lobes de la corolle, in- sérées au fond du tube, conformées et disposées comme celles des Plaqueminiers. Point de pistil. — Fleurs femelles à Étamines nulles. Ovaire 4-loculaire ; loges 1-ovulées. Style bifide ou biparti. Stigmates crénelés ou tronqués, dilatés. Fleurs hermaphrodites : Etamines en nombre double des lo- bes de la corolle. Pistil comme celui des fleurs femelles. Baie presque sèche, 4-loculaire , ou par avortement 1-3- loculaire, complétement recouverte par le calice très-am- plifié, bouffi, fermé au sommet ; loges 1-spermes. Graines plano-convexes, ou subtrigones, ou cylindriques, grosses, obliquement 2-sulquées. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles coriaces, éparses , très- entières, courtement pétiolées. Pédoncules solitaires, axil- laires, ou latéraux, 1-flores, plus ou moins inclinés. Fleurs de grandeur médiocre, nutantes. Calice cotonneux à la sur- face externe. Ce genre appartient à l'Afrique australe ; les espèces sui- vantes se cultivent comme arbrisseaux d’ornement de serre tempérée. RoyEnA vecu. — Royena pubescens Willd. Enum. — Bot. Reg. tab. 500.— Royena hirsuta Jacq. (non Lion.) Coll. Suppl. 1, tab. 13, fig. 1. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblongues, pointues, ou 414 CLASSE DES STYRACINÉES. obtuses, ordinairement cordiformes à la base , velues en dessous et aux bords. Pédoncules axiilaires et latéraux (sur les jeunes pousses), cotonneux, beaucoup plus courts que les feuilles. Calice ovoide, 4-ou-5-denté, aussi long que le tube de la corolle : le fructifère très-orand, globuleux de même que la baïe. Graines trigones ou plano-convexes. — Arbrisseau très-rameux, haut de G à ro pieds. Ramules et jeunes pousses cotonneux. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, très-fermes, glabres (d’un vert foncé et luisantes ) en dessus. Pédoncules longs de 4 à 6 lignes, épaissis au sommet. Calice { à l’époque de la floraison ) long d’environ 2 lignes ; dents courtes , séparées par de larges sinus arrondis. Corolle blanchâtre , satinée ; segments ovales , très-obtus, à peu près aussi longs que le tube. Étamines incluses. Ovaire 4-locu- laire. Style bifide. Calice-fructifère incliné, verdâtre, coriace, pubérule, du volume d’une grosse Cerise. Baie 1-4-sperme, rou- geâtre: épicarpe frâgile. Graines rougeâtres, du volume d’un grain de Café. Roy£na LuisANT. — Royena lucida Lion. — Desfont. an Ann. du Mus. vol. 6, tab. 62, fig. 3. — Lamk. Il. tab. 370, fig. 1. Feuilles elliptiques, ou oblongues, on lancéolées-oblongues , subacuminées , ou obtuses, pubérules aux 2 faces , un peu sca- bres en dessus. Calicé cupuliforme, 5-denticulé, plus court que le tube de la corolle, — Arbrisseau haut de 12 à 25 pieds, à cime arrondie. Feuilles luisantes et d’un vert foncé en dessus, longues de 6 à 18 lignes. Pédoncules presque aussi longs que les feuilles, latéraux ( sur les jeunes pousses ), cotonneux , épaissis au sommet. Calice (à l’époque de la floraison ) large d'environ 2 lignes. Corolle comme celle de l’espèce précédente. Baie rouge , lisse , oblongue. Rovéwa erapne.—Royena glabra Linn.—Commel. Hort. 7, tab. 65. Feuilles lancéolées, on lancéolées-oblongues, pointues, glabres, Galice profondément denté , plus long que le tube de la corolle, FAMILLE DES ÉBÉNACÉES. 415 Baie globuleuse. — Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds. Tiges droites. Rameaux épars, effilés, velus. Feuilles subsessiles, de la forme et de la grandeur de celles du Buis. Fleurs blanchâtres, assez nombreuses, axillaires, courtement pétiolées, pubescentes. Dents calicinales lancéolées-subulées, droites. Lobes de la corolle ovales-oblongs, obtus. Baie petite, pourpre. ——— t CENT CINQUANTE-TROISIÈME FAMILLE. LES STYRACÉES. — STYRACEÆ. Guajacanarum sectio IT, Juss. Gen. — Symploceæ Juss. in Ann. du Mus. — Styraceæ Rich. Anal. du fruit. — Bartl. Ord. Nat. p. 459. — Martius, Nov. Gen. et Spec. 2, p. 418. — Lindl. Nat. Syst. p. 227. — Symplocineæ et Halesiacee Don. — Sapotearum sectio, Reichenb. Syst. Nat. p. 214. Ce petit groupe, que plusieurs auteurs réunissent (peut-être à plus juste titre )aux Ébénacées, se compose de végétaux la plupart exotiques, et dont plusieurs sont remarquables soit par des propriétés médicales, soit par la beauté de leurs fleurs. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux, non-lactescents. Rameaux cy- lindriques ou subcylindriques. Feuilles éparses, simples, indivisées (souvent très- entières), non-stipulées, courtement pétiolées. | Fleurs axillaires ou terminales, hermaphrodites, régu- lières. Calice adhérent (en général presque jusqu'au sommet); limbe 3-8-lobé, ou denté, persistant. Corolle périgyne, insérée à la gorge du calice, non- persistante, plus ou moins profondément 3-7-lobée, ou moins souvent de 4 pétales distincts; estivation imbri- cative ou valvaire. Étamines en nombre soit défini (double, triple, ou quadruple des lobes de Ja corolle ; ou très-rarement en FAMILLE DES STYRACÉES. 417 même nombre que les lobes de la corolle), soit indéfini, insérées au tube de la corolle ou au réceptacle, Filets filiformes, en général monadelphes par leur base ( rare- ment pentadelphes). Anthères adnces, dithèques, in- trorses : bourses déhiscentes chacune par une fente lon- gitudinale. Pistil : Ovaire adhérent (en général presque jus- qu’au sommet), 3-5-loculaire; loges 4-ovuiées (moins souvent pluri-ovulées, ou 1-ovulées); ovules anatropes, attachés à l'angle interne des loges, suspendus (étant solitaires), ou (lorsque les loges sont 4-ou pluri-ovu- lées) les uns suspendus, les autres renversés. Style in- divisé, rectiligne. Stigmate entier ou lobé, terminal. Pericarpe drupacé ou baccien, souvent r-loculaire par l’oblitération des cloisons ; loges 1-spermes. Graines suspendues ou renversées ; tégument mem- branacé ou osseux; périsperme charnu, ordinairement huileux. Embryon rectiligne, axile, en général aussi long que le périsperme; cotylédons petits, foliacés; ra- dicule supère ou infère , allongée, cylindracée, appoin- tante. Cette famille comprend les genres suivants : Symplocos Linn. (Alstonia Mutis, nec R. Br. Cipo- nima Aubl.) — Hopea Linn. — Schæpfia Schreb. ( Co- donia Vahl. Hænckea Ruiz et Pavon. — ? Diacæcar- pium Blum.) — Morelosia Llav. et Lexarz. — Styrax Tourn. (Lithocarpus Blum.) — Strigilia Cavan. (Fo- veolaria Ruiz et Pav. Tremanthus Pers. Cypelliumn Desv. Trichogamila P. Browne. )— Diclidanthera Martius. — ? Thuraria Molin.—? Cyrta Loureir. —? Decadia Lour. — Halesia Ellis. BOTANIQUE, PIIAN, T. IX. 27 418 CLASSE DES STYRACINÉES. GENRES VOISINS DES STYRACÉES. Asteranthos Desfont. — Napoleona Pal. Beauv. (Bel- visia Desv. ) (1). Genre SYMPLOQUE. — Symplocos Linn. Tube-calicinal adhérent; limbe 5-parti. Corolle péri- gyne, rotacée, profondément 5-fide : segments étalés. Eta- mines en nombre triple ou quadruple des lobes de la co- rolle, insérées vers la base du tube, 3-ou 4-sériées; filets monadelphes par la base , cuspidés au sommet; anthères suborbiculaires ou elliptiques, dressées. Ovaire infère, ou semi-infère, 3-5-loculaire ; loges 4-ovulées ; ovules ana- tropes, bisériés, superposés, attachés à l’angle interne des loges : les 2 supérieurs horizontaux ; les 2 inférieurs sus- pendus. Style filiforme, indivisé. Stigmate subcapitellé, -5-lobé. Drupe charnu, à noyau 1-5-loculaire; loges 1- spermes. Arbres (de la zone équatoriale). Feuilles dentelées ou crénelées, éparses. Fleurs solitaires, ou glomérulées, ou en grappes, sessiles, ou pédonculées, axillaires. Galice ac- compagné d’un calicule de plusieurs bractées imbriquées. Corolle blanche ou rouge. Périsperme charnu. Embryon cylindracé : cotylédons très-courts, divariqués ; radicule allongée. — La plupart des espèces de ce genre paraissent posséder des propriétés tinctoriales. SymeLoQuE A Grappes. — Symplocos racemosæ Roxb. Flor. Ind. ed, 2, vol. 2, p. 530. Petit arbre, haut de 12 à 20 pieds; tronc atiéiguanft environ 20 pouces de circonférence. Écorce ferme , charmue , d’un jaune pâle, recouverte d’un épiderme un peu scabre , spongieux, fria- (1) M. R. Brown considère ces deux genres comme devant constituer une famille à part; /es Belvisiées, ras FAMILLE DES STYRACÉES. 419 ble, grisâtre. Feuillés longues de 2 à 6 pouces, larges de 12 à 18 lignes, alternés , courtement pétiolées , ovales, ou ovales- oblongues, ou lancéolées-oblongües, dentelées, glabres, coriaces, Grappes axillaires et terminales, solitaires, en général simples, plus courtes que les feuilles, multiflores. Fleurs petites, rap- prôchées, courtement pédicellées, d’un jaune vif. Pédicelles 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés au sommet. Bractéoles pe- ttes, ovales, velues : la basilaire plus grande que les autres. Limbe calicinal 5-parti, persistant : séoments ovales ou ovales- orbiculaires , obtus. Corolle à segments elliptiques, concaves, 3 fois au moins plus longs que le calice. Filets aussi longs que la corolle. Anthères petites, bilobées. Ovaire turbiné : loges 2-4- ovulées. Style plus court que les étamines. Sugmate 3-lobe. Drupé oblong, glabre, couronné, pourpre à la maturité, pulpe peu abondante, pourpre ; noyau conforme, 3-loculaire ; loges en général 1-spermes. Embryon cylindrique : cotylédons petits, oblongs ; radicule supère, 3 ou 4 fois plus longte que les coty- lédons. (Roxburgh, L. c.) Cette espèce croit an Bengale ; elle fleurit en décembre; le fruit mürit en mai. Les teinturicrs hindous emploient l’écorce de cet arbre, conjointement avec la garance, pour teindre en rouge; mais Roxburgh pense que cette écorce ne sert que de mordant. SYMPLOQUE À épis. — Symplocos spicata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 54r. Arbre de moyenne taille. Jeunes pousses droites, lisses, gla- bres, Feuilles longues de 4 à 6 porces, larges d’environ 18 li- gnes, alternes , courtement pétiolées ; oblongues , ou lancéoléés- oblongues , acuminées , dentelées , glabres, coriaces. Épis axil- laires, solitaires, paniculés, à peine de moitié aussi longs que les feuilles. Fleurs petites, nombreuses, éparses, jaunes, 3-brac- téolées. Bractées arrondies, concaves, cilices, embrassantes. Limbe-calicinal 5-parti : segments oblongs. Étamines environ 40, 2 fois plus longues que la corolle. Anthères 2-lobées. Ovaire à loges 3-ou 4-ovulées. Style aussi long que les filets. Stigmate grand, perforé. Drupe du volume d’un Pois, urcéolé, 12-costé, 420 CLASSE DES STYRACINÉES. couleur d'olive; noyau dur, épais, 1-loculaire. Embryon ar- que, plus court que le périsperme : cotylédons pes ques; radicule beaucoup plus longue que les cotylédons. ( Rox- burgh , L. c.) Cette espèce croît au Silhet. Les Hindous ont coutume de faire des colliers avec ses fruits ; ils s’imaginent que ces colliers préservent de tout mal ceux qui les portent. Genre HOPÉA. — Hopéa Linn. Calice campanulé, 5-fide, adhérent inférieurement. Pé- tales 5, périgynes, libres, beaucoup plus longs que le ca- lice. Etamines nombreuses, périgynes, pentadelphes : an- drophores 5-7-andres, alternes avec les pétales. Ovaire semi-supère, 3-loculaire. Style indivisé, persistant, épaissi au sommet. Stigmate capitellé. Drupe presque sec, oblong, 1-pyrène, couronné par le calice ; noyau 1-3-loculaire. Arbre. Feuilles éparses, dentelées, rapprochées vers l’extrémité des ramules. Fleurs sessiles aux aisselles des anciennes feuilles, glomérulées, précoces. Calice accompa- gné d’un calicule de 4 ou 6 bractéoles imbriquées. Pétales jaunes. Hopéa TivcrorrAL. — Mopea tinctoria Linn. — Catesb. Carol. 1, tab. 54. — Symplocos tinctoria Willd. Arbre haut de 15 à 20 pieds, ou arbrisseau. Tronc dressé. Branches étalées, lisses, ordinairement trichotomes. Feuilles d’un vert jaunâtre, lancéolées ou ovales-lancéolées, acuminées, dentelées, lisses et luisantes en dessus, un peu glauques et pu- bescentes en dessous; pétiole long d’environ 6 lignes. Fleurs fasciculées au nombre de 6 à 14. Pétales elliptiques-oblongs, 5 fois plus longs que le calice. Étamines à filets plus longs que la corolle. Style aussi long que les étamines. Fruit du volume et de la forme d’une Olive, violet à la maturité. Cet arbre abonde dans le midi des États-Unis, dans les ter- ce 7 FAMILLE DES STYRACÉES. 421 rains humides. Il fleurit en mars. Ses feuilles donnent use teinture jaune ; elles ont une saveur très-douce, et le bétail ainsi que les chevaux les recherchent avec avidité en biver. Genre ALIBOUFIER.. — Siyrax Tourn. Calice cupuliforme ou campanulé, irrégulièrement 5-7- denticulé, inadhérent, persistant. Corolle subinfondibuli- forme, profondément 5-7-fide, insérée au fond du calice ; estivation subvalvaire. Étamines conniventes, insérées à la gorge de la corolle, en nombre double des lobes; filets monadelphes par leur base, filiformes, isomètres ; anthères introrses , adnées, dresstes , sublinéaires , arquées après l’anthèse. Ovaire 3-loculaire; loges pluri-ovulées ; ovules anatropes , 2-sériés, attachés à l’angle interne des loges : les inférieurs renversés ou horizontaux ; les supérieurs sus- pendus. Style filiforme, indivisé, tronqué. Stigmate inap- parent. Capsule coriace, irrégulièrement 3-valve au som- met, par avortement {-loculaire et 1-3-sperme. Graines subglobuleuses (étant solitaires), ou plano-convexes, ou tri- gones (convexesau dos, carénées antérieurement), attachées au fond du péricarpe (1); tégument osseux, lisse, très- épais, marqué de sillons longitudinaux convergents aux 2 bouts ; périsperme obové, charnu, huileux ; cotylédons el- liptiques , foliacés ; radicule cylindrique, allongée, infère. Arbrisseaux. Ramules florifères en général courts, quel- quefois subaphylles, naissant des bourgeons de l'année précédente (ordinairement tout le long des rameaux). Feuilles très-entières où dentelées, éparses , non-persis- tantes. Grappes latérales, ou terminales, ou oppositifoliées, feuillées, ou aphylles, lâches, solitaires, en général pauci- (4) A côté de la graine fertile, on retrouve les ovules avortés , ainsi que les restes des cloisons de l'ovaire ; le péricarpe des S{yraæ n'est donc point un drupe à noyau osseux, ainsi que l’avancent à tort beaucoup d'auteurs. 422 CLASSE DES STYRACINÉES. flores. Pédicelles et pédoncules plus ou moins inclinés. Fleurs blanches, assez grandes, odorantes.. ce infé- rieure des feuilles, pédoncules, pédicelles, | M des calices , des corolles et des étamines le plus souvent couverts d’une pubescence étoilée. À. Pédicelles disposés en grappe subcorymbiforme, courte- ment pédonculée, aphylle. ALIBOUFIER OFFICINAL. — Styrax officinalis Line. — Ca- van. Diss. tab. 188, fig. 2. — Gærtn. Fruct. tab. 5g.—Flor. Græc. tab. 375. — Duham. ed. nov. vol. 7, tab. 4. — Andy. Bot. Rep. tab. 63r. — Bot. Cab. tab. 928. Feuilles oyales, ou elliptiques, ou obovales, ou oblongues, ou suborbiculaires, obtuses, ou subobtuses, très-entières, pubérules en dessus, cotouneuses en dessous. Grappes 3-6-flores , d’abord terminales, plus tard oppositifoliées (par l’ailongement ultérieur des ramules).—Buisson ou petit arbre, atteignant 15 à 25 pieds de haut. Rameaux grèles, un peu flexueux, lisses, bruns. Jeunes pousses cotonneuses, Feuilles assez semblables à celles du Goi- guassier, longues de 1 pouce à 3 pouces, minces, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous, à base tantôt cundi- forme, tantôt arrondie, tantôt subcordiforme; pétiole grêle, long de 3 à G lignes. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes, cotonneux ( de même que le pédoncule, la surface externe du calice. et de la corolle, les filets et le pistil), fiiformes, 1-bractéoles à la base : les fructifères réclinés, épaissis au sommet. Bractées fo- liacées, cotonneuses, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Fleurs semblables à celles de l’Oranger. Galice long d'environ 2 lignes, cupuliforme, tronqué, ou plus ou moins distincte- ment 5-7-denticulé. Corolle 5-7-fide, longue de 6 à 8 lignes; tube un peu plus court que le calice; segments oblongs, obtus , ou subacuminés. Étamines presque aussi Dev que la corolle ; anthères jaunes, obtuses, à peu près aussi longues que les filets. Style débordant les étanines. Capsule subglobuleuse, du volume d’nne Cerise, cotonneuse-incane , 1-3-sperme (ordinairement FAMILLE DES STYRACÉES. 495 1-sperme), remplie par les graines. Graines grosses, d’un brun rougeâtre. Cette espèce croît dans la région méditerranéenne; dans le midi de la France on la nomme Aliboufier, ou Aligoufier ; elle fleurit au commencement de l’été, En Orient, il découle de cet arbrisseau une substance résineuse et balsamique, qui se condense au contact de l'air, et qui n’est autre chose que le Styrax ou Storax du commerce ; cette substance, déja connue des anciens, s'emploie en parfumerie et en thérapeutique. L'amande de la graine de l’Aliboufier est très-huileuse, odorante, d'une saveur àcre et amère. Cet arbrisseau mérite d’être cultivé à cause de la beauté et du parfum de ses fleurs , mais 1l résiste assez difficile- ment aux hivers du nord de la France. B. Pédicelles axillaires , disposés en grappe feuillée, très- lâche , subunilatérale. ALIBOUFIER PULVÉRULENT.—Styrax pulverulentum Michx. Flor. Bor. Amer. — Wats. Dendr. Brit. tab. 41. — Styrax glabrum Bot. Mag. tab. g21. (non Michx.) Feuilles ellipiques, ou obovales, on lancéolées-obovales, acuminées, acérées, inégalement denticulées ou sinuolées-dente- lées, cunéiformes et entières vers leur base: les adultes gla- brescentes. — Arbrisseau haut de 4 à 8 pieds. Branches diffuses ou étalées, grêles, plus ou moins flexueuses. Ramules-florifères courts, effilés, ou subfiliformes, 2-6-flores. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, minces, subsessiles : les jeunes cotonneuses- incanes aux 2 faces; les adultes glabres et d’un vert foncé en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Grappes läches , pauciflores. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes, ébractcolés. Fleurs semblables à celles de l'espèce précédente, mais de moitié plus petites, ordinairement 6-fides et 12-andres. Filets cotonneux vers leur base. Cette espèce croît das les provinces méridionales des États- Unis ; on La cultive comme arbrisseau d'ornement. " ALIBOUFIER L18SE. — Styrax læve Walt. Klor. Carol. — 424 CLASSE DES STYRACINÉES. Styrax glabrum Michx. Flor. Bor. Amer. (non Bot. Mag. )— Cavan. Diss. tab. 188, fig. >. — Wats. Dendr. Brit. tab. 40. — Styrax americanum Lamk. — Styrax lævigatum Wild. —Siyrax octandrum L’hérit. Stirp. 2, tab. 17. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-elliptiques , ou lancéolées- oblongues, denticulées, pointues, glabres. — Arbrisseau haut de 4 à 3 pieds. Jeunes pousses glabres, ponctuées. Feuilles lon- gues de 1 pouce à 3 pouces, minces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous. Ramules-florifères cffilés , longs de 3 à 5 pouces, 3-5-flores. une très-lâche. Pédicelles Jongs de 3 à 4 lignes. Fleurs 3-5-fides, 6-10-andres. Calice pe- ut, glabre. Corolle soyeuse à la surface externe; tube un peu plus court que le calice; segments oblongs-linéaires, obtus, ou échancrés, longs d’environ 6 lignes. Étamines un peu plus courtes que la corolle ; filets pubescents à la base ; anthères aussi longues que les filets. Pistil un peu plus long que les étamines. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente ; elle croît dans les localités humides, et fleurit en été. ALIBOUFIER À GRANDES FEUILLES. — Styrax grandifolium Wild. — Wats. Dendr. Brit. tab. 129. — Styrax “gite x rum Michx. Flor. Bor. Amer. Feuilles elliptiques ou obovales , obtuses , ou subacuminées, subdenticulées, glabres en dessus, pubescentes en dessous. — Arbrisseau haut de 5 à 12 pieds. Branches divergentes ou éta- lées. Jeunes pousses pubérules. Feuilles longues de 2 à 4 pou- ces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous. Ra- mules-florifères en général courts , pauciflores. Pédicelles à peu près aussi longs que les fleurs, 2-bractéolés à la base ; bractéoles petites, subulées. Galice campanulé, pubérule, long d’environ 2 lignes. Corolle de la grandeur de celle du Styrax officinale. Cette espèce habite les mêmes contrées que les 2 précédentes. Azwourrer Benson. — Styrax Benzoin Dryand. in Philos. Trans. v. 77, p. 308, tab. 12. Arbre à feuilles oblongues, ou ovales-oblongues, acuminces , FAMILLE DES STYRACÉES. 495 très-entières , cotonneuses en dessous. Grappes axillaires, pani- culées, aussi longues que les feuilles. Cette espèce , fort incomplétement connue, croit à Java et à Sumatra; c’est d’elle que provient la résine odorante connue sous le nom de benjoin. | Genre HALÉSIA. —— Halesia Ellis. Calice petit, turbiné, 4-denticulé, adhérent presque jusqu’au sommet. Disque mince, peu apparent, périgyne, adné à la gorge du calice. Corolle infondibuliforme et 4- lobée, ou de 4 pétales distincts, insérée au disque. Etami- nes 8, insérées au disque; filets monadelphes par la base ou jusque vers le milieu, filiformes , isomètres; anthères linéaires-oblongues , adnées , introrses, apiculées. Ovaire 4-loculaire, adhérent presque jusqu’au sommet; loges 4-ovulées; placentaire central, épaissi et tétragone au mi- lieu, rétréci et inovulé aux 2 bouts; ovules anatropes, su- perposés-bisériés : les 2 supérieurs renversés; les 2 infé- rieurs suspendus. Style continu avec l'ovaire, subrectiligne, filiforme, épaissi à la base. Stigmate petit, terminal, concave, très-entier. Noix 2-ou 4-ptère, subéreuse , évalve, cuspi- dée par la base du style, par avortement 1-ou 2-loculaire ; loges 1-spermes ; cloison et endocarpe osseux. Graines sub- cylindracées ; tégument mince, inadhérent ; embryon aussi long que le périsperme ; cotylédons linéaires-oblongs, sub- foliacés ; radicule supère ou infère, allongée, cylindracée. Petits arbres. Feuilles dentelées ou denticulées, pétio- lées, éparses, non-persistantes. Fleurs fasciculées, ou en grappes subcorymbiformes, latéralés (naissant de bour- geons aphylles, le Long des ramules de l’année précédente); pédicelles pendants , ébractéolés, ou bractéolés. Corolle grande, blanche. 426 CLASSE DES STXRACINÉES. A. Corolle infondibuliforme, 4-lobée. Étamines 10 à 16 (ordinairement 12); filets monadelphes par leur base. Noix tétraptère. Fleurs fasciculées ; pédicelles ébrac- téoles. HaLÉésiA TÉTRAPTÈRE. — Âalesia tetraptera Linn. — Bot. Mag. tab, 910. — Cavan. Diss. tab. 186. — Guimp. et Hayne, Fremd. Holz. tab. 25. Buisson, ou arbre haut de 10 à 12 pieds. Écorce lisse, strice. Rameaux étalés. Jeunes pousses couvertes d’une pubescence étoilée. Feuilles ovales , ou elliptiques , ou obovales , ou oblon- gues , dentelces, ou denticulées , acuminées , acérées, arrondies ou cunéiformes à la base, d’un vert foncé et glabres en dessus, d’un vert pâle et plus ou moins pubérules en dessous, minces, longues de 2 à 4 pouces; pétiole grêle, long de 3 à 5 lignes. Fascicules 2-5-flores. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes, filifor- mes, pubescents, épaissis au sommet. Calice long de 1 ligne, pubescent ; dents minimes. Corolle longue de près de r pouce : lobes obovales, obtus, plus courts que le tube , presque dressés. Étamines eonniventes, un peu plus courtes que la corolle ; filets blancs ; anthères jaunes. Style rougeâtre, débordant la corolle. Noix longue d’environ 1 pouce, obovée, tétragone, plus ou moins longuement rostrée, ordinairement 3-costée sur chaque face; angles ailés : ailes subcoriaces, opaques, alternativement pJus larges et plus étroites. Cette espèce , indigène des États-Unis, se cultive comme ar- bre d’ornement ; elle fleurit en mai. B. Corolle de 4 pétales distincts. Etamines 8 ou rarement10; filets monadelphes jusque vers leur milieu. Noix diptère. Fleurs en grappes subcorymbiformes ; pédicelles 3-brac- téolés : la bractée basilaire foliacée. HarésiA piprère. — Malesia diptera Willd.—Lodd. Bot. Cab. tab, 1172. Arbre ayant le port de l’espece précédente. Jeunes pousses , FAMILLE DES STYRACÉES. 497 jeunes feuilles, pédoncules et calices couverts d’une pubescence étoilée. Feuilles elliptiques ou obovales, acuminées-cuspidées, sinuolées-denticulées , à base tantôt arrondie, tantôt cunéiforme, longues de 3 à 6 pouces, larges de 2 à 5 pouces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert päle ou un peu glauque en dessous : les adultes glabres; pétiole grêle, long d'environ G lignes. Grappes 3-7-flores, pendantes. Pédicelles longs de 3 à 12 lignes, filifor- mes, épaissis au sommet, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés au- dessus de la base. Bractées-basilaires ovales ou obovales, obtu- ses, très-entières , souvent plus longues que les pédicelles ; bractéoles opposées ou alternes, minimes, Tube-calicinal long de 2 à 3 lignes, 8-costé ; dents linéaires-lancéolées, pointues , dres- sées, très-apparentes. Pétales longs d’environ 10 lignes, oblongs, ou obovales-oblongs , obtus, inonguiculés , à peine divergents. Étamines d’un tiers plus courtes que les pétales, conniventes; filets pubescents, blanchâtres ; anthères courtes, jaunes, à peine plus larges que les filets. Style débordant les étamines, velu pres- que jusqu’au sommet. Noix longue de 15 à 20 lignes, large de 8 à 12 lignes (y compris les ailes), elliptique, ou elliptique- oblongüe , arrondie à la base, rétuse et plus ou moins longue- ment rostrée au sommet, comprimée, carénéc aux 2 faces, bor- dée d’une large aile opaque, subcoriace, Cette espèce, qu’on cultive aussi comme arbre d’agrément, croît dans les provinces méridionales des États-Unis ; elle fleurit en mai. Genre NAPOLEONA. — Mapoleona Pal. Beauv. Tube-calicinal adhérent, urcéolé ; limbe 5-parti. Corolle double, épigyne : l'extérieure rotacée, légèrement crénelée, 40-nervée, plissée; l’intérieure moins grande, astériforme, fendue jusqu’au milieu en 40 lanières linéaires, pointues. Étamines au nombre de 10, pentadelphes, épigynes; an- drophores liguliformes, pétaloïdes, infléchis, tronqués et 2-anthérifères au sommet ; anthères sessiles, ovales-oblon- gues. Ovaire 1-loculaire. Style court, cylindrique. Stig- 428 CLASSE DES STYRACINÉES. mate disciforme, 5-gone, 5-radié, recouvrant les anthères. Baie sphérique, 1-loculaire, polysperme, couronnée par le le limbe calicinal. Graines nidulantes dans une pulpe charnue. Arbrisseau. Feuilles alternes, courtement pétiolées, très-entières, ou pauci-dentées au sommet. Fleurs sessiles, éparses, latérales. Corolle bleue. Anthères violettes. NapoLÉONA ImPÉRIAL.—Napoleona imperialis Pal. Beauv. Flore d’Owar. 2, tab. 78. Arbrisseau atteignant 8 pieds de haut; rameaux alternes, di- vergents; écorce rougeâtre. Feuilles glabres (de même que toutes les autres parties de la plante), oblongues, acuminées- cuspidées (à pointe obtuse), longues de 3 à 5 pouces. Fleurs solitaires et subfasciculées , raméaires, naissant de bourgeons écailleux. Calice court : lobes ovales-lancéolés , acuminés. Co- rolle extérieure de 2 pouces de diamètre; corolle intérieure un peu moins large. Androphores formant une petite couronne d’un demi-pouce de diamètre. Stigmate bleu. Get arbrisseau, remarquable par la singulière structure de ses fleurs, a été d’abord observé par Palisot de Beauvois dans le pays d'Oware, et récemment retrouvé en Sénégambie par M. Heudelot. Genre ASTÉRANTHE. — Astranthus Desfont. Calice à tube très-court, turbiné, adhérent; limbe cam- panulé, évasé, multi-denté. Corolle (campanulée et plissée en préfloraison) épigyne, rotacée, multi-nervée ; tube très- court; limbe presque plane , multi-denté. Étamines épi- gynes, très-nombreuses, pluri-sériées : les intérieures gra- duellement plus courtes ; filets libres, grêles, élargis à la base ; anthères oblongues, obtuses. Ovaire infère. Style conique, prolongé en 6 rayons sur le sommet de l'ovaire. Stigmate à 6 lobes échancrés, rayonnants. (Péricarpe et graines inconnus. ) FAMILLE DES STYRACÉES. 499 Arbrissau. Feuilles alternes, très-entières, courtement pétiolées. Pédoncules axillaires, solitaires, 1-flores, ébrac- téolés. ASTÉRANTHE DU BRÉSIL. — Asteranthus brasiliensis Des- font. in Mém. du Mus. vol. 6, p. 10, tab. 3. Rameaux alternes , redressés. Feuilles longues de 2 à 3 pou- ces , glabres , lisses , ovales-lancéolées , acuminées , subobtuses. Pédoncules grêles, longs d’environ 6 lignes. Calice glabre, de 6 li- gnes de diamètre : dents obtuses ou pointues, souvent terminées par une sétule glandulifère. Corolle de 2 à 2 1/, pouces de dia- mètre ; limbe bordé de dents obtuses, ciliées, alternes par paires avec une forte nervure penniveinée. TRENTE-DEUXIÈME CLASSE. LES ÉRICINÉES. ERICINEÆ Baril. CARACTÈRES. Arbres, ou arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, ou ra- rement herbes; sucs-propres non-lactescents. Rameaux épars ou subverticillés, cylindriques, ou irrégulièrement anouleux. Feuilles éparses, ou verticillées, ou rarement oppo- sées , simples, indivisées (en général très-entières),non- stipulées, souvent coriaces. Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuelles, axil- laires, ou terminales, ou latérales, en général régu- hières. Calice inadhérent ou moins souvent adhérent, plus ou moins profondément partagé en 4 ou 5 lobes, ou 4-5-denté, persistant; estivation imbricative. Corolle hypogyne ou rarement périgyne, non-persis- tante, ou marcescente, plus ou moins profondément lo- bée ou dentée ; lobes ou dents alternes avec ceux du calice ; estivation imbricative, ou rarement valvaire. Étamines hypogynes, ou périgynes, ou épigynes, ou insérées à la corolle, soit en même nombre que les lo- bes de la corolle et interposées, soit en nombre double des lobes de la corolle. Filets libres. Anthères dithè- ques (à bourses juxtaposées, souvent appendiculées), ou monothèques et inappendiculées, 434 . Pistil : Ovaire 2-10-loculaire ( ordinairement 4-ou 5- loculaire, à cloisons confluentes en axe central), ou ra- rement 1-loculaire: loges 1-pauci-ou pluri-ovulées ; ovules anatropes, suspendus , attachés à l’angle interne des loges. Style indivisé. Stigmate disciforme ou capi- tellé, terminal, très-entier, ou lobé. Péricarpe drupacé, ou baccien, ou capsulaire, en gé- néral 4-ou 5-loculaire; loges 1-spermes, ou oligosper- mes, ou polyspermes. Graines en général très-petites; périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile : radicule appointante. Cette classe comprend les Épacridees, les Éricacées, et les J’acciniees. CENT CINQUANTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES ÉPACRIDÉES.— EPACRIDEÆ. Ericarum Genn. Juss. Gen. — Epacrideæ R. Br. Prodr. — Bartl. Ord. Nat. p. 457. — Epacridaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 228. — Plum- bagineæ , tribus III : Epacrideæ Reïichenb. Syst. Nat. p. 205. La plupart des Épacridées habitent la Nouvelle-Hol- lande; aucune espèce n’est indigène de l’hémisphère septentrional; beaucoup de ces végétaux sont remar- quables par la beauté de leurs fleurs. Cette famille ne diffère essentiellement des Ericées que par la structure des anthères. CARACTÈRES DE &A FAMILLE. Arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux. Tiges et rameaux dépourvus de nœuds et d’articulations. À Feuilles alternes (par exception opposées), coriaces, en général très-entières, souvent sessiles et amplexa- tiles. Fleurs hermaphrodites, ou par exceptionunisexuelles, solitaires-axillaires, ou terminales (soit en grappes, soit en épis), en général 2-ou pluri-bractéolées. Bractées en général de même consistance que le calice. Calice inadhérent, persistant, 5-parti (par exception 4-parti), souvent coloré. Corolle non-persistante ou marcescente, hypogyne, tubuleuse, ou campanulée, ou infondibuliforme, ou hy- pocratériforme, 5-lobée (par exception 4-lobée), ou quelquefois indivisée et se séparant en deux par une FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 433 scission transversale circulaire; estivation valvaire ou imbricative. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle (rarement moins), interposées, hypogynes, ou insérées au tube de la corolle. Filets filiformes, ou subulés, ou li- néaires, libres. Anthères monothèques, médifixes, inap- pendiculées, longitudinalement z-valves. Pistil : Ovaire inadhérent, 2-10-loculaire (par excep- tion 1-loculaire), en général accompagné d'un disque cupuliforme, ou de 5 squamules soit distinctes, soit plus ou moins connées par leur base; loges 1-ou pluri-ovu- lées ; ovules suspendus ou horizontaux, anatropes, atta- chés à l'angle interne des loges. Style indivisé. Stigmate entier ou denté, terminal. *Péricarpe drupacé, ou baccien, ou capsulaire. Graines à tégument membranacé ; raphé filiforme; périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, cylindri- que, ordinairement presque aussi long que le périsper- me ; cotylédons très-courts ; radicule allongée, appoin- tante. La famille des Épacridées comprend les genres sui- vants : SECTION Ï. STYPHÉLIÉES. — Siyphelieæ Bart]. Ovaire à loges r-ovulées. Péricarpe indéhiscent. Co- rolle en générai valvaire en préfloraison. Conostephium Benth. — Styphelia Smith. — Astro- loma R. Br. (Ventenatia Cavan.) — Stenanthera R. Br. — Melichrus R. Br. — Cyathodes R. Br. — Lissanthe R. Br. (Perojoa Cavau.)— Leucopogon R. Rr. — Mo- notoca R. Br. — Acrotriche R. Br. — Trochocarpa R. Br. — Decaspora R. Br. — Pentachondra KR, Br.— Needhamia KR. Br. — Oligarrhena KR, Br. BOTANIQUE, PHAN, OT, 1X: 28 404 CLASSE DES ÉRICINÉES. Secrion Il. ÉPACRÉES. — Epacreæ Bartl. Ovaire à loges pluri-ovulées. Péricarpe capsulaire. Epacris Smith. — ZLysinema R. Br. — Allodape End]. — Prionotes R. Br. — Cosmelia KR. Br. — Ander- sonia R. Br. — Ponceletia R. Br. — Sprengelia Smith. (Poiretia Cavan.) — Cystanthe R. Br. — Pilitis Lidl. — Richea R. Br. — Dracophyllum Labill. ( Epacris Forst.) — Dacryanthus End. — Sphenotoma KR, Br. Genre STYPHÉLIA. — Styphelia Smith. Calice 5-parti, 4-ou pluri-bractéolé. Corolle longue, tu- buleuse, 5-fide ; segments révolutés; tube garni ( en de- dans) vers sa base de 5 faisceaux de poils alternes avec les segments du limbe. Etamines 5, longuementsaillantes, in- sérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filifor- mes ; anthères linéaires, incombantes. Cinq squamules hy- pogynes, distinctes ou moins souvent connées. Ovaire 5-loculaire; loges 1-ovulées ; ovules suspendus. Style indi- visé. Stigmate obtus, 5-sulqué. Drupe presque sec, à uoyau osseux, 9-loculaire. Graines solitaires dans chaque loge. Arbrisseaux. Feuilles éparses, rapprochées, subsessiles , mucronées. Fleurs nutantes ou divariquées, axillaires; pédoncules 1-3-flores, solitaires. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande extra-tro- picale. Les espèces dont nous allons faire mention se cul- tivent dans les collections d’orangerie, à cause de l’élé- gance de leurs fleurs. SrYPHÉLIA À FLEURS VERDATRES, — S#yphelia wviridiflora R. Br. Prodr. — Sweet, Flor. Austral. tab, 50, — Styphelia viridis Andr, Bot. Rep. tab. 72, Feuilles ohovales-oblongues, obtuses, mucronulées , planes , FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 455 lisses en dessus, un peu scabres aux bords, divariquées ainsi que les fleurs. SryPHÉLIA TRIFLORE. — Styphelia triflora R. Br. Prodr. — Andr. Bot. Rep. tab. 72. — Bot. Mag. tab. 1207. Feuilles elliptiques-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, pla- nes, glauques, très-lisses. Ramules glabres. Pédoncules 1-3- flores, rapprochés en corymbe. Corolle d’un pourpre ver- dûtre. Srvpnécra rumircone. — Styphelia tubiflora R. Br. Prodr. — Smith, New Holl. tab. 14. Feuilles linéaires-obovales, mucronées, scabres en dessus, révolutées aux bords. Fleurs nutantes. Corolle pourpre. Genre STÉNANTHÈRE. — Stenanthera KR. Br. Calice 5-parti, multi-bractéolé. Corolle tubuleuse, cour- tement 6-lobée; tube imberbe ; gorge resserrée ; lobes éta- lés, un peu barbus. Etamines 5, incluses, insérées vers le sommet du tube de la corolle; filets courts, charnus, obo- vés ; anthères médifixes, oblongues, moins larges que les filets. Disque hypogyne, cyathiforme, indivisé. Ovaire 5- loculaire ; ovules suspendus, solitaires dans chaque loge. Style indivisé. Stigmate capitellé. Drupe sec, à noyau os- seux, 5-loculaire : loges 1-spermes. Arbrisseau. Feuilles acéreuses , très-rapprochées, sessi- les. Fleurs axillaires, dressées. STÉNANTHÈRE A FEUILLES DE Pin. — Stenanthera pinifolia R. Br. Prodr. — Bot. Reg. tab. 218. Arbrisseau touffu, dressé, pubérule sur toutes ses parties her bacces. Feuilles linéaires-filiformes, raides, mucronées, recou- vrantes. Bractées imbriquées, scarieuses de même que le calice. Corolle à tube 2 fois plus long que le calice, écarlate ; limbe d’un jaune verdâtre. — Cette espèce, indigène de la Nouvelle- Hollande, se cultive comme arbuste d'agrément, 436 CLASSE DES ÉRICINÉES. Genre LEUCOPOGON. — ZLeucopogon R. Br. Calice 5-parti, 2-bractéolé. Corolle hypocratériforme ; limbe 5-parti : segments étalés, barbus longitudinalement; tube évasé vers le sommet. Étamines 5, insérées vers le milieu du tube de la corolle; filets filiformes, inclus; an- thères ovales ou oblongues, supra-médifixes. Ovaire 2-5- loculaire ; ovules suspendus, solitaires dans chaque loge. Style indivisé. Stigmate subcapitellé. Drupe sec, ou charnu, 2-5-loculaire ; loges 1-spermes. Arbrisseaux ou arbustes. Feuilles éparses, sessiles. Fleurs axillaires, ou plus souvent en épis soit terminaux, soit axillaires et terminaux. Corolle petite, blanche. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande. Plusieurs espèces se cultivent dans les collections de serre tempérée, comme arbrisseaux d'agrément; les suivantes sont les plus notables. LEUCOPOGON A FEUILLES LANCÉOLÉES. — Léucopogon lan- ceolatus R. Br. Prodr. — Sweet, Flor. Austral. tab. 47. — Bot. Mag. tab. 3162. — Styphelia Gnidium Vent. Malm. tab. 23. — Styphelia parviflora Andr. Bot. Rep. tab. 287. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, subobtuses, 3- nervées, planes. Ramules glabres. Épis nutants, agrégés, lâches, subterminaux. Drupe ellipsoïde. Leucorocon À FEUILLES DE BRUYÈRE. — Leucopogon eri- coides R. Br. Prodr. —Smith, New. Holl. tab. 48.— Epacris spuria Cavan. Ic. 4, tab. 347. Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées, innervées, mucro- nées, Épis axillaires, solitaires, denses, plus courts que les feuilles. Leucopocon À PETITES FEUILLES. — Leucopogon micro- Phyllus R. Br. Prodr. — Perojoa microphylla Cavan. Ie. 4, tab, 349, fig. 2, FAMILLE DES ÉPACRIDÉES. 457 Feuilles ovales ou oblongnes, obtuses, subsessiles , carénées ou 3-nervées en dessous, très-rapprochées : celles des jennes pousses imbriquées. Pédoncules axillaires , subterminaux , 1-3. flores. Genre ÉPACRIS. — Epacris Smith. Calice 5-parti, multi-bractéolé, ordinairement coloré. Corolle tubuleuse, 5-lobée; lobes étalés, imberbes. Eta- mines 5, insérées au tube de la corolle; filets filiformes ; anthères supra-médifixes, peltées. Cinq squamules hypo- gynes. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style in- divisé” Stigmate obtus. Capsule 5-loculaire, loculicide-5- valve ; valves septifères ; placentaires adnés à un axe cen- tral ; loges polyspermes. Arbustes, le plus souvent glabres. Feuilles sessiles où courtement pétiolées, éparses, en général très-rapprochées, Pédoncules axillaires, 1-flores. Fleurs nutantes , ou hori- zontales, ou dressées, ordinairement rapprochées en grap- pes ou en épis. Corolle blanche ou pourpre. Les espèces suivantes se cultivent comme arbustes d’or- nement. Épacnis pourpre. — Epacris purpurascens R. Br. Prodr. — Lodd. Bot. Cab. tab. 237 et 856. — Epacris pungens Bot. Mag. tab. 844. Feuilles cuculliformes , longuement acuminées , subsessiles : pointe réfléchie. Feuilles florales aussi longues que les corolles. Segments-calicinaux acuminés, aussi longs que le tube de la corolle. Corolle pourpre ou lilas. Épacris ÉLÉGANT. — Epacris pulchella R. Br. Prodr. — Lodd. Bot. Cab. tab. 170.— Bot. Mag. tab. 1170. Feuilles un peu concaves, acuminées : pointe horizontale, moins longue que la lame. Segments-calicinaux acuminés, aussi 138 CLASSE DES ÉRICINÉES. éngs que le tube de la corolle. Gorolle (blanche} plus longue que les feuilles florales. ÉPAGRIS À GRANDES FLEURS. — Epacris grandiflora Wild. — Smith, Exot. Bot. tab. 39. — Bot. Mag. tab. 982. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, acuminées , planes, mu- cronées, subsessiles, réfléchies. Fleurs pendantes , beaucoup plus longues que les feuilles florales. Corolle (panachée de jaune et de pourpre) 4 fois plus longue que le calice. ÉpacRis A FEUILLES OBTUSES. — Æpacris obtusifolia Smith, Exot. Bot. tab. 40. k Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , subobtuses , subsessiles, dressées, presque imbriquées, un peu calleuses au sommet. Fleurs (blanchâtres) nutantes , plus longues que les feuilles, rapprochées en épi terminal. Segments-calicinaux ob- tus, aussi longs que le tube de la corolle. Genre ANDERSONIA. — Andersonia R. Br. Calice 5-parti, coloré, 2-ou pluri-bractéolé. Corolle sub- campanulée ou hypocratériforme, 5-lobée : lobes étalés, barbus à la base. Etamines 5, insérées au réceptacle; filets comprimés, subulés ; anthères infra-médifixes. Cinq squa- mules hypogynes, distinctes , ou connées. Ovaire d-locu- laire; loges multi-ovulées. Capsule 5-loculaire, poly- sperme; placentaires adnés à un axe central. Arbustes. Feuilles petites, éparses, recourbées,semi-en- gainantes par leur base. Fleurs solitaires ou en épi, ter- minales, dressées. AnpEersontA Faux -SPRENGÉLIA. — Andersonia Sprenge- lioides R. Br. Prodr. — Bot. Mag. tab. 1645. Arbuste glabre, touffu, très-rameux. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées , acuminées, raides , piquantes, très-rappro- FAMILLE DES ÉPACRIDÉES, 439 chées, d’un vert gai, longues de 2 à 4 lignes. Fleurs axillaires et terminales, roses, plus longues que les feuilles, agrégées en épis capituliformes. Corolle longue d’environ 3 lignes : tube à peine aussi long que le calice. — Cette espèce, originaire de la Nouvelle-Hollande, se cultive comme arbuste d’ornement. » EE CENT CINQUANTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES ÉRICACÉES. — ERICACEÆ. Rhododendra et Ericæ Juss. Gen. — Ericeæ R. Br. Prodr, p. 557. — Ericineæ Desv. Journ. de Bot. v. 28. — Bartl. Ord. Nat, p. 454. — Don , in Edinb. Phil, Journ. 4854. — Rhodoraceæ et Ericaceæ De Cand. Théor. Élém. — Ericaceæ , Pyrolaceæ et Monotropaceæ Lindl. Nat. Syst. — Klotzsch. (Ericacearum genn. et spec.) in Linnæa, v. 42 (1858). — Ericaceæ, tribus I (Ericariæ) et IL (Rhodoreæ), Reichenb. Syst. Nat. p. 206. Cette famille, dans laquelle la plupart des botanistes d'aujourd'hui comprennent les Ericées et les Rhodo- dendrées d'A. L, de Jussieu, offre le plus grand nombre de représentants dans les régions extra-tropicales de l’un et de l’autre hémisphères; toutefois, la Nouvelle- Hollande paraît être entièrement dépourvue de végé- taux de ce groupe, qui par contre prédominent singuliè- rement dans la flore de l'Afrique australe. Beaucoup d'Éricacées sont astringentes et diurétiques ; d'autres ont des propriétés narcotiques; plusieurs espèces produi- sent des baies mangeables. L'horticulture trouve parmi les Éricacées quantité de plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux, où sous-arbrisseaux, ou rarement herbes. Rameaux et ramules cylindriques ou subcylindriques. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, sim- ples (en général très-entières), non-stipulées, articulées par leur base, le plus souvent coriaces et persistantes. Fleurs régulières ou subrégulières, hermaphrodites, axillaires, ou terminales, ou moins souvent latérales, souvent 2-bractéolées. Inflorescence variée, FAMILLE DÉS ÉRICACÉES. 44 Calice inadhérent, persistant, plus ou moins profon- dément partagé en 2 à 8 (le plus souvent 4 ou 5) lobes ou segments imbriqués en préfloraison. Corolle non-persistante ou marcescente, tubuleuse, ou rotacée, ou campanulée, ou urcéolée, plus ou moins profondément dentée ou lobée ( quelquefois presque jusqu'à sa base), hypogyne ou subpérigyne; dents ou lobes en même nombre que les divisions calicinales, al- ternes avec celles-ci, imbriqués en préfloraison. Disque subpérigyne (adné au fond du calice ) ou hy- pogyne, annulaire, ou cupuliforme, ou de plusieurs glan- dules distinctes. Étamines en même nombre que les lobes de la co- rolle et interposées, ou en nombre double des lobes de la corolle, insérées au bord du disque ou à la base de la corolle. Filets libres, ou rarement monadelphes. An- thères basifixes ou supra-basifixes, versatiles , dithèques (par exception monothèques), en général extrorses avant l'anthèse; bourses immédiatement juxtaposées (mais souvent disjointes et divergentes aux 2 bouts ou à l’un ou l’autre des bouts), déhiscentes chacune soit par une fente longitudinale, soit par une ouverture en forme de pore, souvent appendiculées, ou mucronées soit à la base, soit au sommet. Pistil : Ovaire inadhérent, 2-8-loculaire (en général 4-ou 5-loculaire, c'est-à-dire à loges en même nembre que les seoments-calicinaux, et alternes avec ceux-ci; rarement l'ovaire est r-loculaire) ; loges en général ver- ticillées autour d’un axe central; placentaires multi-ovulés (rarement 1-ou pauci-ovulés), adnés à l’axe soit seule- ment par leur sommet, soit dans toute leur longueur. Ovules suspendus , ou horizontaux , ou vagues, anatro- pes. Style indivisé, subcylindracé, continu avec l'axe 4249 CLASSE DES ÉRICINÉES. central. Stigmate capitellé, ou infondibuliforme, ou pelté, entier, ou lobé, ou denté. Péricarpe capsulaire ou moins souvent baccien, en général pluri-loculaire et polysperme; axe-central pla- centifère, persistant après la déhiscence. Graines petites, le plus souvent scrobiculées ou réti- culées, quelquefois ailées; tégument membranacé ou crustacé, souvent lâche et prolongé beaucoup au-delà des 2 bouts de l'amande. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, en général minime, plus court que le périsperme et niché à l’une des extrémités ; cotylédons courts; radicule cylindracée, appointante. Cette famille comprend les genres suivants : Te TRIBU. LES ÉRICÉES. — ERICEZÆ Don. Corolle marcescente. Anthères mutiques ou aristées. Pe- ricarpe baccien ou plus souvent loculicide (par excep- tion septifrage).— Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux à bourgeons nus. Feuilles persistantes, en général pe- tites et accreuses. À. Ovaire à loges r-ovulées. Anthères mutiques. Salaxis Salisb. — Coccosperma Klotz. — Lagenocar- pus Klotz. — Blepharophyllum Klotz. — Omphaloca- ryon Klotz. — Tristemon Klotz. — Codonostisma Klotz. — Coilostigma Klotz. — Thamnium Klotz. — Codonanthemum Klotz. — Anomalanthus Klotz. — Syndesmanthus Klotz. — Macrolinum Klotz. — Sym- pieza Lichtenst. — Plagiostemon Klotz. — Thamnus Klotz. — Simocheilus Klotz. — Octogonia Klotz. — Pachycalyx Klotz. — Acrostemon Klotz. — Comocepha- lus Klotz.—Thoracosperma Klotz.—Microtrema Klotz. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 443 = Griesebachia Klotz.—Finckea Klotz,—EÆEremia Don. — Hexastemon Klotz. B. Ovaire à loges pluri-ovulées. Blæria Linn. — £Éricinella Klotz.— Philippia Klotz. — Eleutherositemon Klotz. — Synactinia Reichenb, — Bruckenthalia Reichenb. — Erica Linn. (Gypsocalis et Eremocalis Salisb. Erica, Gypsocalis, Pachysa, Ceramia, Desmia, Eurylepis, Eurystegia, Lophandra, Lamprotis, Callista, Euryloma, Chona, Syringodea , Dasyanthus, Ecdasis, Eriodesmia, et Octopera Don.) — Pentapera Klotz, — Vabea Lehm.— Calluna Salisb. Ile TRIBU, LES ANDROMÉDÉES. — 4WDROME- DEZÆ Don. Corolle régulière, non-persistante. Anthères mutiques ou aristées. Péricarpe baccien, ou loculicide, ou septicide, — Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux. Feuilles en ge- néral persistantes. Menziesia Smith.—Dabæcia Don. (Candollea Baume.) — Phyllodoce Salisb. — Bryanthus Gmel. — Cassiope Don. — Andromeda (Linn.) Don. (Polifolia Buxb.) — Chamædaphne Moœnch. (Cassandra Don.) — Cassandra Spach. — Zenobia Don. — Leucothoë Don. — Pieris Don.—Agarista Don. — Lyonia Nutt. (Xolisma Rafin.) — Clethra Linn. (Cuellaria Ruiz et Pav. Tinus Linn. Vol- kameria P. Br.) — Ælliotia Mühlenb. — Æpigæa Linn. (Memecylon Mitch.) — Gaulthiera Kalm.— Glycyphylla Rafin. (Phalerocarpus Rafin. Chiogenes Salisb.) — Æm- plicalyx Blum. (Diplocosia Blum.) — Shallonium Ra- fin. ( ? Acosta Loureir. }— 4rbutus Tourn. (Unedo Link.) — Encyanthus Loureir. (Melidora Salisb.}) — Arcto- 444 CLASSE DES ÉRICINÉES. staphylos Adans. (Uva-ursi Tourn, Mairania Neck.) — Comarostaphylis Zuccar. IIIe TRIBU. LES RHODORÉES. — RHODOREZÆ Don. Corolle non-persistante. Antheres mutiques. Capsule sep- ticide ou septifrage. — Arbrisseaux à bourgeons écail- leux. Feuilles persistantes ou non-persistantes. Loiseleuria Desv. (Chamæledon Link.) — Xalmia Linn. — Rhodothamnus Reichenb. (Chamæcistus Gray.) — Rhododendron Linn. — Rhodora Linn. — Azalea Linn. (Anthodendron Reichenb.)— Hymenanthes Blum. — Befaria Mutis (Bejaria Juss. Acuna Ruiz et Pav.) — Leiophyllum Pers. (Ammyrsine Pursh. Fischeria Swartz. Dendrium Desv.) — Ledum Linn. IVe TRIBU. LES PYROLÉES. — PFYROLEÆ Lindl. Corolle non-persistante. Antheres mutiques. Capsule lo- culicide ou septicide. Graines a tegument lâche, cel- luleux, reticule, prolonge au-dela de l’amande. — Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Cladothamnus Bongard. — Chimophila Pursh, ( Chi- maza R. Br. Cheve Rafin.) — Pyrola Tourn. — Moneses Salisb. — Galax Linn. (Erythrorhiza Mich. Solenandria Pal. Beauv. Blandfordia Andr. Viticella Mitch. ) (x). Ve TRIBU. LES MONOTROPÉES, — MONOTRO- PEÆ Nutt. Corolle submarcescente. Anthères mutiques ou aristees. Capsule loculicide. Graines scobiformes ou ailées : (1) M: Don considère ce genre comme type d'une famille distineto , qu'il appelle Gaacinées. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 445 tégument lâche, réticulé, celluleux. — Herbes (sem- blables aux Orobanches par le port), parasites, aphylles , à hampe écailleuse. * Monotropa (Linn.) Nutt. — Hypopythis Dillen. — Pterospora Nutt. — Schweinitzia Elliot. (Monotropsis Schweinitz. ) fe TRIBU. LES ÉRICÉES. — ZRICEÆ Don. Corolle marcescente. Pericarpe baccien ou plus souvent loculicide (par exception septifrage ). — Sous-arbris- seaux ou arbrisseaux & bourgeons nus. Feuilles persis- tantes, en général petites et acéreuses.\ Genre ÉRICA {1). — Erica Linn. Calice 4-fide ou #-parti, herbacé, ou membranacé , ou coloré. Corolle urcéolée, ou campanulée, ou tubuleuse, ou hypocratériforme, plus ou moins profondément 4-lobée. Étamines 8, insérées sous un disque hypogyne ; filets li- bres, filiformes; anthères basifixes ou supra-basifixes, libres ou cohérentes par la base, mutiques, ou aristées, ou garnies d’appendices en forme de crête: bourses déhis- centes chacune par une petite fente apicilaire. Ovaire 4-lo- culaire; loges multi-ovulées. Style filiforme ou clavi- forme. Stigmate cyathiforme , ou capitellé, ou pelté. Cap- sule 4-loculaire , loculicide, 4-valve, polysperme ; valves septifères au milieu; axe-central 4-gone ou 4-ptère, pla- centifère aux angles ou entre les angles ; placentaires ad- nés ou libres. Graines ellipsoïides ou oblongues, petites, réticulées, ou finement scrobiculées. {1} Les espèces indigènes de ce genre sont connues sous le nom vulgaire de Bruyères. 446 CLASSE DES ERICINÉES. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Feuilles éparses, ou opposées , ou verticillées, sessiles, ou subsessiles , en gé- néra]l acéreuses. Fleurs axillaires ou terminales, 3-bractéo- lées, souvent nutantes. Bractées rapprochées ou plus ou moins éloignées. Feuilles-florales souvent semblables aux autres feuilles. Capsule petite, en général nutante. Ce genre, dans lequel on comprend près de 600 espèces (dont la plupart n’ont pas encore été suffisamment étu- diées, et qui doivent 'sans doute être réparties entre un certain nombre de genres à créer), appartient presqu'en totalité à la flore de l’extrémité australe de l’Afrique ; 15 ou 16 espèces croissent en Europe, et se retrouvent aussi la plupart dans le nord de l’Afrique et en Orient. Presque tous les Érica méritent d’être cultivés comme ar- bustes d'ornement; mais nous ne pouvons faire mention ici que des espèces les plus répandues. Secrion I. MACROSTEMONES R. Br. in Hort. Kew. Filets aussi longs ou plus longs que la corolle. Anthères saillantes, mutiques, inappendiculées. À. Filets connivents, plus longs que la corolle : portion sail- lante de même couleur que les anthères. Feuilles ternées. a) Bractées éloignées du calice. Lobes de la corolle dressés. Érica De PLuckenET. — Erica Pluckenetiana Wild. — Andr. Eric. vol. 1. — Wendl. Eric. 1, tab. 9 et 21. — Erica penicillata Andr. 1. c. — Corolle blanche, ou rose, ou écar- late, grande, fusiforme, Style saillant. — Cap de B. Esp. b) Bractées très-près du calice. Lobes de la corolle réfléchis. Énica pe Banrs.— Erica Banksii Willd. — Wendl. Eric. Ic. — Andr. Eric. vol. 1, Ic.— Erica fragilis Salisb.—Fleurs sessiles, géminées, terminales. Feuilles linéaires, glabres, dres- sées. Segments-calicinaux oblongs, obtus, colorés. Corolle cylin- dracée. — Cap de B. E, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 447 c) Bractées très-près du calice. Lobes de la corolle dressés. Érica De Périver. — Erica Petiveriana Wild. — Erica loculiflora Salisb. — Fleurs solitaires. Corolle cylindracée. — Feuilles squarreuses , étalées. Fleurs pédonculées, terminales. Segments-calicinaux suborbiculaires. Corolle conique, jaune.— Cap de B. E. ÉnICA FOLLICULAIRE. — Erica follicularis Salisb. — Erica Petiveriana. And. Eric. vol. 1, Ic.—Wendi. Eric 17, p. 23, Ic. — Erica melastoma Andr. I. c. Ic. — Wendl. I. c. p. 67, Ic.— Fleurs solitaires, terminales. Corolle conique, jaune. — Cap de B. E. Énica DE Sésa. — Erica Sebana Willd.—Wendl. Eric. 10, p. 5, Ic.— Andr. Eric. 1, Ic.—Lodd. Bot. Cab. tab. 266. — Erica cothurnalis Salisb.—Fleurs ternées. Corolle cylindra- cée, courbée, jaune, ou orange, ou rouge. — Cap de B. E. Erica veRDATRE. — Erica socciflora Salisb. — Erica Se- bana wiridis Andr. Éric. vol. 1, Ic. — Feuilles recourbées. Fleurs ternées. Corolle conique, verdätre.— Cap de B. E. ÉRICA PÉNICILLIFLORE. — Erica penicilliflora Salisb. — Erica calyculata Wendl. Eric. 4, p. 5, Ic. — Fleurs subter- nées. Corolle subglobuleuse , blanche , à peine plus longue que le calice. — Cap de B. E. B. Filets à peu près aussi longs que la corolle. Fleurs ter- minales. Feuilles ternées. a) Fleurs ternées. Énica À ANTHÈRES BLANGHES. — Erica leucanthera Willd. — Erica spiræflora Salisb.— Corolle infondibuliforme , blan- che, presque 2 fois plus longue que le calice. Calice glabre. — Cap de B. E. ÉRIGA FLEXUEUx. — Erica flexuosa Salisb. — Andr. Eric. À48 CLASSE DES ÉRICINÉES. vol. 1, Ic. — Erica divaricata Wendi. Eric. 7, p. 5, Ic. — Corolle ellipsoïde , blanche, presque 2 fois plus longue que le calice. Calice glabre.— Cap de B. E. Érica vezu. — Erica villosa Andr. Eric. vol, 3, Ic. — Co- rolle subglobuleuse , blanche, 2 fois plus longue que le calice. Calice velu.— Cap de B. E. Énica sourr1.— Erica spumosa Willd.—Lodd. Bot. Cab. tab. 566. — Erica scariosa Salisb.— Calice glabre, scarieux : segments pointus. Corolle blanchätre, campanulée, un peu plus longue que le calice. — Cap de B. E. ÉRICA HEXASTIQUE. — Erica sexfaria Hort. Kew.— Andr. Eric. vol. 2 , Ic.— Erica spumosa Thunb.—Feuilles étalées en 6 rangs. Calice glabre, scarieux : segments obtus. Corolle campa- . nulée, blanche, un peu plus courte que le calice, —Cap de B. E. Éric imBrIQUÉ. — Erica imbricata Wild. —Lodd. Bot. Cab. tab. 1245. — Erica pyramidalis Salisb. — Calice glabre, membranacé. Corolle campanulée, pourpre, à peine plus longue que le calice. — Cap de B. E. ÉnricA À COROLLE EN TUREAN.— Erica tiaræflora Andr. Eric. vol. 3, Ic.— Erica placentæwflora Salisb. — Calice glabre. Corolle orbiculaire, déprimée, aussi longue que le calice, pour- pre. — Cap de B. E. ÉRICA A CALICE LAINEUX. — Erica velleriflora Salisb, — Erica capitata Thunb.— Erica villosa Wendl. Eric. 16, p. 55, Ic.— Erica Bruniades Andr. Eric. vol. 1, Îc. — Feuilles horizontales. Calice très-hérissé. Corolle campanulée , blanchätre , aussi longue que le calice. — Cap de B. E. b) Fleurs en ombelle. Énica Faux-Brunia.— Erica Bruniades Willd. —Wend. Eric. 16, p. 53, lc. — Erica carbasina Salisb. — Feuilles FAMILLE DES ÉRICACÉES. 449 dressées. Fleurs subsénées, Galice très-hérissé. Corolle campa- nulée , blanche, plus longue que le calice. — Cap de B. E, Énica À OmBELLES. — Erica umbellata Willd. — Andr. Eric. vol. 2. Ie. — Wendl. Eric. 4, p. 3, Ie. —Erica lenti- formis Salisb.— Fleurs subsénées. Calice glabre. Corolle rouge, conique (à base très-large), beancoup plus longue que le ca- lice. — Cap de B. E. C. Anthères saillantes. Fleurs axillaires. Feuilles lineaires (excepté dans l'E. latifolia). Bractées loin du calice. a) Filets réfléchis. Lobes de la corolle dressés. ÉniGa À LONGUES ÉTAMINES. — Erica staminea Andr. Eric. vol. 3, Ie, — Feuiiles ternées. Corolle blanchâtre. Filets très- lougs, — Cap de B. E. b) Filets et lobes de la corolle dressés. Erica À LARGES FEUILLES. — Erica latifolia Andr. Eric. vol. 2, Îc.— Feuilles ovales. Corolle grande, rouge. — Cap de B. E. ÉRica À FLEURS NUES.— Érica nudiflora Willd. — Smith, Ic. 3, tab. 57.— Erica floribunda Weudl. Eric. 14, p. 19, lc. — Erica sertiflora Salisb. — Feuilles ternées. Pédicelles bractéolées à la base; bractéoles minimes. Corolle campanulée- cylindracée, jaune. — Cap de B. E. Érica carné. — Erica carnea Linn. Jaeq. Flor. Austr. r, tab. 32.— Erica herbacea Linn. — Bot. Mag. tab. 11. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 27.— Feuilles ternées ou quaternées, glabres. Pédicelles bractéolés vers le milieu. Fleurs subunilatérales. Corolle rose ou carnée, conique. Style saillant. —Tiges basses, touffues, suffrutescentes à la base. Cette espèce, fréquemment cultivée comme plante de parterre, croît dans les Alpes et autres montagnes de l’Europe méridio- nale ; elle fleurit au printemps. BOTANIQUE. PHAN, T. IX: 29 450 CLASSE DES ÉRICINÉES. ÉRiGA MÉDITERRANE. — Ârica mediterranea Linn. — Bot. Mag. tab. 471. — Wendl. Eric. fase. 7, fig. 5.—Feuilles qua- ternées ou quinées. Pédicelles courts, subunilatéraux, bractéo- lés au-dessus du milieu. Corolle cylindracée, urcéolée, presque 2 fois plus longue que le calice, carnée ou pourpre. Anthères semi-saillantes, débordées par le style.— Arbuste haut de 2 à 3 pieds. Feuilles longues d'environ 3 lignes. Calice coloré. An- thères brunâtres. Cette espèce est commune dans les contrées voisines de la Méditerranée. Érica vAGaronD. — Erica vagans Linn. —Engl. Bot. tab. 3. — Erica multiflora Huds. — Erica vagans Salisb. — Feuilles quaternées ou quinées, linéaires, ou linéaires-lancéolées , sub- obtuses. Pédicelles subgéminés , disposés en grappe lâche. Co- rolle courtement campanulée , 2 fois plus longue que le calice. Anthères et style saillants. —Arbuste touffu, haut de 1 pied à 2 pieds ; ramules divergents. Feuilles très-rapprochées. Pédicelles capillaires, un peu plus longs que les feuilles. Sépales lancéo- lés. Corolle rose ou rarement blanche. Cette espèce croît dans les mêmes contrées que la précédente, avec laquelle elle a souvent été confondue; on la retrouve, mais assez rarement, jusque dans le nord de la France et en Angle- terre ; elle fleurit en été, a) Filets dressés. Lobes de la corolle réfléchis. Érica murrirLore. — Erica multiflora Linn. — Andr, Eric. vol. 2, Ic.— Wendl. Eric. fasc. 23, fig. 2.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1592, — Feuilles quinées, linéaires. Fleurs éparses. Pédi- celles aussi longs ou plus longs que la corolle. Corolle courte- ment campanulée, 4 fois plus longue que le calice, Anthères pe- tites, Saillantes de même que le style. — Arbuste haut de r pied à 2 pieds, Rameaux longs, dressés. Fleurs rapprochées en thyrse assez dense. Galice minime : segments ovales, Corolle d’un rose vif. Cette espèce croît dans l’Europe méridionale. ÉRIGA À GRANDES FLEURS, — Érica grandiflora Willd. — FAMILLE DES ÉRICACÉES. 451 Bot. Mag. tab. 189. — And. Emie, vol, 1, le. — Wendl. Eric. fasc. G, fig. 5.— Feuilles verticillées-sénées. Corolle clavi- forme , très-longue, jaune. — Cap de B. E. Secriox II. LONGIFLORAE R. Br. in Hort. Kew. Corolle cylindracée ou claviforme , longue de !/ pouce ou plus. À. Anthères 2-aristees. Érica »'Ewer. — Erica Ewerana Hort. Kew. — Erica Uhria Andr. Eric. vol. 2, Ic.— Wendl. Eric. fase. 18, fig, 91. — Erica decora Salisb. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, solitaires. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica cramoisr. — Erica cruenta Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Wendl. Eric. fasc. 4, fig. 11. — Erica melliflua Salisb. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, ternées. Bractées loin du calice. Corolle pourpre. — Cap de B. E. ÉnicA ÉLÉGANT. — Erica speciosa Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, ternées. Bractées appri- mées au calice. Style saillant, recourbé au sommet. — Cap de B. E. Énea niscorore. — Erica discolor Wild. — Andr. Eric. vol. 1, le. — Wendl, Eric. fase. 5, fig. 9. — Erica cupressi- formis Salisb. — Feuilles ternées. Fleurs terminales, ternées. Bractées apprimées au calice, Style saillant, rectiligne. Corolle lavée de rouge et de jaune. — Cap de B. E. Erica CHANGEANT. — Erica mutabilis Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles ternces ou quaternées. Fleurs terminales, nom- breuses. — Cap de B. E. Ékica À FEUILLES DE Sariv. — Erica abietina Thunb. — Erica mammosa Linn.—-Andr. Eric. vol. r, Ic.—Lodd. Bot. Cab, tab, 125 et 951, — Erica verticillata Andr, 1, c. — 452 CLASSE DES ÉRICINÉES. Feuilles quaternées. Fleurs axillaires. Bractées linéaires, loin du calice. Corolle pourpre ou lilas. — Cap de B. E. ÉRICA CLAVIFORME. — Erica clavæflora Salisb. — Erica sessiliflora Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées apprimées au calice. Seg- ments-calicinaux obovales-orbiculaires. Corolle verdâtre. — Cap de B. E. Erica a épis. — Erica spicata Willd.— Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 2, fig. 27. — Erica sessiliflora Linn. — Erica favosa Salisb. — Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées apprimées au calice. Segments-calicinaux rhomboïdaux, longuement onguiculés. Corolle verdâtre. — Cap de B.E. Érica DE Parerson. — Ærica Patersoniana Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Wendl. Eric. fasc. r, fig. 15. — Erica spissi- folia Salisb. — Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées apprimées au calice. Segments-calicinaux subulés, élar- gis vers leur base. Corolle jaune. — Cap de B. E. Éric rAscIQULAIRE. — Erica fascicularis Willd.—Wendi. Eric. fase. 14, fig. 29. —Ærica coronata Andr. Eric. vol. x, Ic. — Erica octophylla Willd. — Erica radiüflora Salisb. — Feuilles octonées. Bractées loin du calice. Corolle rose. — Cap de B. E. B. Anthères mutiques. Feuilles ternées. Fleurs terminales. Énica à rceurs DE Linwæa. — Erica Linnæa Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica perspicua Wendl. Eric. fasc. 1, fig. 7. — Erica lituiflora Salisb. — Fleurs solitaires ou ternées. Brac- tées très-près du calice. Corolle velue, blanche. — Cap de B. E. Érica versicoLore. — Erica versicolor Willd. — Andr. Eric. vol, 1, Ie. — Wendl. Eric, fase. 11, fig. 3. — Fleurs Fdyrd FAMILLE DES ÉRICACÉES. 455 ternées. Bractées très-près du calice. Corolle (lavée de jaune et de rouge) glabre de même que les feuilles. — Cap de B. E. Ékica n’Arron. — Erica Aitoniana Andr. Eric. vol. 1, Le, — Bot. Mag. tab. 420. — Erica jasminiflora Salisb. — Fleurs ternées. Bractées loin du calice. Corolle visqueuse (panachée de blanc et de rouge). — Cap de B. E. C. Anthères mutiques. Feuilles quaternées (rarement ter- nées ou sénées ). Fleurs terminales (au nombre de 1 aT, en général peu). Érica TugrrLore. — rica tubiflora Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 4, fig. 7. — Bractées assez près du calice. Segments-calicinaux oblongs, révolutés aux bords. Corolle rose. — Cap de B. E. Erica rLAMBOyANT. — Erica ignescens Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Bractées ovales, loin du calice. Segments-calicinaux ova- Sir les, acuminés. Corolle d’un rouge de feu. — Cap de B. E. EniCA À FLEURS COURBÉES. — Erica curviflora Salisb. — Erica simpliciflora Willd. — Wendl. Eric. fase. 17, fig. 69. — Bractées linéaires , loin du calice. Segments-calicinaux ova- les, acuminés. Gorolle d’un rouge orange. Anthères subsaillan- tes. — Cap de B.E. Erica APPARENT. — Erica conspicua Willd. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 4, fig. 9. — Bractées loin du calice. Segments-calicinaux ovales, obtus. Corolle jaune, — Cap de B. E. Enica coULEUR DE FEU.—Érica flammea Andr. Eric. vol. », Ic. — Erica bibax Salisb. — Bractées très-près du calice. Co- rolle (d’un rouge orange) pubescente. Anthères incluses. Feuilles quaternées ou ternées. — Cap de B. E. ÉRica MIGNON. — Erica concinna Willd. — Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Wendl. Eric. fasc. 9, fig. 9. — Erica paludosa 454 CLASSE DES ÉRICINÉES. Salisb. — Bractées très-près du calice. Corolle (carnée ) pubes- cente. Anthères incluses. Feuilles quaternces ou sénées. — Cap de B. E. ÉRicA A FEUILLES DENTELÉES. — Ærica serratifolia Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Erica cylindriflora Salisb: — Deux des bractées près du calice: la 39 éloignée. Corolle (jaune) glabre. Feuilles ciliées. — Gap de B. E. D. Anthères mutiques: Feuilles quaternees. Fleurs termina- les, quaternées, conniventes en capitule 4-gone. ÉRICA DIAPHANE. — Erica pellucida Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Erica rubra Andr. Eric. vol. 4, Ie. — Segments-calicinaux linéaires-subulés. Pédoncules aussi longs que les fleurs. Gorolle jaune ou blanche. — Cap de B. E. Érica DE SPARMANN . — Erica Sparmanni Willd. — Erica aspera Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Erica hystricifiora Salisb.— Segments-calicinaux linéaires-subulés. Pédoncules très-courts. Corolle jaune. — Gap de B. E. Erica RouGissanT. — Erica erubescens Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Segments-calicinaux ovales-orbiculaires. Corolle carnée. — Cap de B. E. E. Anthères mutiques. Feuilles quaternées ou sénées. Fleurs axillaires. Bractées très-près du calice. Érici DE Lée. — Erica Leeana Hort. Kew.— Andr. Éric. vol. 1, Ic. — Erica costæflora Salisb. — Corolle costée, jaune. Bractées presque aussi longues que le calice. — Cap de B. E. Énica À FLEURS D'Onosma. — Erica onosmæflora Salisb.— Erica glutinosa Andr. Eric. vol. 1 , Ice. — Bractées de moitié plus courtes que le calice. Corolle jaune , costée : tube cylindri- que ; limbe étalé, —— Gap de B. E. je - . 1 : Erica vert. — Erica viridis Andr. Eric. vol. 2, Îc. — FAMILLE DES ÉRICACÉES. 455 Bractées de moitié plus courtes que le calice. Corolle verte, cos- tée : tube ventru au milieu ; limbe révoluté. — Cap de B. E. Erica À LONGUES reuILLES. — Erica longifolia Hort. Kew. — Erica pinea Wendl. Eric. fasc. 1, fig. 11. — Segments-ca- licinaux linéaires. Corolle écostée, pourpre. — Cap de B. E. Enica À FEUILLES DE PIN. — Erica pinea Wild. — Erica pinifolia Salisb.— Erica purpurea Lodd. Bot. Cab. tab. 1259. — Segments-calicinaux linéaires-subulés, élargis à la base. Co- rolle (pourpre ou blanche) écostée. — Gap de B. E. L] Erica noRÉ. — Erica aurea Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Seg- ments-calicinaux ovales, acuminés. Corolle jaune, écostée. — Cap de B. E. Énica rourPrE. — Erica purpurea Willd. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 15, fig. 39. — Erica phyli- cæfolia Salisb.— Ovaire turbiné. Anthères débordant le tube de la corolle. — Cap de B. E. Érica ÉCARLATE. — Erica coccinea Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 3, fig. 0. — Erica frondosa Salisb. — Ovaire turbiné. Anthères incluses. — Cap de B. E. Énica ve Hisserr. — Erica Hibbertia Andr. Eric. vol. 3 ; Ic. — Ovaire cylindracé. Corolle glabre, visqueuse, d’un pour- pre verdätre. — Cap de B. E. Érica De Masson. — Erica Massoni Willd. — Bot. Mag. tab. 336. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Erica lycopodifolia Salisb. — Ovaire claviforme. Feuilles hérissées. Corolle d’un orange verdâtre. — Cap de B. E. L G. Anthères mutiques. Feuilles quaternées ou en plus grand nombre par verticille (en général 6). Fléurs axillaires. Bractées loin du calice. ÉricA écancé. — Erica elata Andr. Eric. vol, 3, Te. — 456 CLASSE DES ÉRICINÉES. Erica longiflora Salisb. — Anthères débordant le tube de la corolle. Ovaire 8-sulqué, glabre. Corolle jaune. — Gap de B. E. Énica TREMBLANT. — Erica vestita Willd. — Andr. Eric. Ic. — Erica longifolia Salisb. — Bot. Mag. tab. 706 et 40. — Anthères subincluses. Ovaire 8-sulqué, soyeux au sommet. Corolle (blanche , ou carnée, ou rose, ou pourpre , ou écarlate, ou jaune ) à limbe révoluté. — Cap de B. E. Érca RAYONNANT. — Erica radiata Andr. Eric. vol. z, Ie. — Erica calami iformis Salisb. — Corolle (rouge) à Line ré- voluté. Anthères incluses. Ovaire glabre. — Cap de B. E. ÉrICA ROSE. — Ærica rosea Andr. Eric. vol. 2, Îc. — An- thères incluses. Lobes de la corolle subérigés. — Gap de B. E. Secrion III. CONIFLORAE GRANDES R. Br. in H. Kew. Corolle longue de plus de ‘/: pouce, dilatée vers la base. A. Anthères aristées. Érica RENrLÉ. — Erica inflata Wild. — Erica amabilis Salisb. — Feuilies quaternées, glabres. Bractées loin du calice, Anthères à arêtes tres-longues. Corolle rose. — Cap de B. E. ÉriCA vENrRU. — Erica ventricosa Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Bot. Mag. tab. 350. — Wendl. Eric. fasc. 3, fig. 11. — Erica venusta Salisb.— Feuilles quaternées, ciliées. Bractées loin du calice. Anthères très-courtement aristées. Co- rolle carnée. — Cap de B. E. Érica cuarmanr. — Erica blanda Andr. Eric. vol. 3, Ic.— Feuilles sénées. Deux des bractées près du calice, la 3° bractée éloignée. Corolle rose. Anthères très-courtement aristées. — Cap de B. E. Erica Monson. — Erica Monsoniæ Hort, Kew. — Andr. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 457 Eric. vol. 2, Ie. — Wendl. Eric. fasc. 10, fig. Q. — Erica variifolia Salisb. — Bractées oblongues , très-près du calice. Corolle 2 fois plus longue que le calice, blanche. — Cap de B.E. Énica À coroLLE Bourrie. — Erica halicacaba Wild. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 6, fig. 7, 1e. — Bractées ovales, très-près du calice. Corolle blanche, 4-fide, 3 fois plus longue que le calice. — Cap de B. E. ÉrICA LAINEUX. — Erica lanuginosa Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Bractées ovales, très-près du calice. Corolle brunâtre, 4-par- tie, à peine plus longue que le calice. — Gap de B. E. B. Anthères mutiques. Fleurs terminales. Erica À FLEURS TÉTRAGONES. — Erica tetragona Willd. — Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Erica pugionifolia Salisb. — Brac- tées loin du calice. Feuilles et fleurs ternées. Segments-calicinaux subulés. Corolle 4-gone, jaune. — Cap deB. E. Erica À FLEURS DE JASMIN. — Erica jasminiflora Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Ærica lagenæformis Salisb. — Bractées loin du calice. Feuilles et fleurs ternées. Segments-calicinaux ovales- oblongs. Corolle blanche. — Cap de B. E. ÉRICA LAGÉNIFORME. — Erica ampullacea Willd. — Bot. Mag. tab. 303. — Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Bractées loin du calice. Feuilles et fleurs quaternées. Corolle carnce. — Cap de B. E. Erica À FEUILLES RECOURBÉES, — Erica retorta Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Bot. Mag. tab. 362. — Wendi. Eric. fasc. 15, fig. 45. — Feuilles quaternées. Fleurs octonées. Bractées loin du calice, Segments-calicinaux longuement aristés. Corolle rose, — Cap de B. E. Erica FERRUGINEUX. — Erica ferruginea Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées. Fleurs octonées. Bractées loin du 456 CLASSE DES ÉRICINÉES. calice. Segments-calicinaux 3-ou pluri-aristés. — Cap de B. E, ÉrICA A FLEURS DE CÉRINTHE. — Erica cerinthoides Wild. — Bot. Mag. tab. 220. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 7, fig. 9. — Deux des bractées près du calice ; la 3° bractée éloignée. Corolle pubérule-visqueuse, écarlate, — Cap deB. E. ÉkICA À FLEURS GRÊLES. — Ærica tenuiflora Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Erica cylindrica Willd. — Erica fistulæflora Salisb. — Feuilles quaternées. Bractées très-près du calice. Seg- ments-calicinaux subulés, très-entiers, élargis à la base, Corolle Jaune ou blanche. — Cap de B. E, EnicA À FLEURS DE JACINTHE. — Erica hyacinthoides Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées. Bractées très-près du calice. Segments-calicinaux ovales, acuminés, dentelés. Corolle rose, — Cap de B. E. ÉricA À FEUILLES ARISTÉES. — rica aristata Bot. Mag. tab. 1240.—Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées. Bractées “très-près du calice. Feuilles recourbées, sétifères au sommet. Segments-calicinaux oblongs , obtus. Corolle pourpre. — Cap de B. E. ErICA À FEUILLES ACUMINÉES. — Ârica acuminala Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles terminées en soie recourbée. Fleurs nombreuses. Bractées très-près du calice. Corolle rose. — Cap de B. E. Section IV, CALYCINZÆ R, Br. in Hort. Kew.: Calice aussi long que le tube de la corolle, ou plus long, coloré. À. Anthères garnies de 2 appendices en forme de crête. Feuilles ternées. Erica À FEDILLES DE Conis. — Erica corifolia Willd, — FAMILLE DES ÉRICACÉES. 459 Erica articularis Lion. — Bot. Mag. tab. 423. — Erica va- lycina Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Wendl. Eric. fasc. 10, fig. 11. — Feuilles apprimées , presque aussi longues que les entre-nœuds. Bractées loin du calice. Corolle carnée. — Cap de B. E. ÉRicA GLAUQUE. — Erica glauca Salisb. — Bot. Mag. tab. 580. — Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Feuilles suberigées, glauques, beaucoup plus longues que les entre-nœuds. Bractées loin du calice. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica À FLEURS D'ANDROMÈDE, — Erica andromedæflora Andr, Eric. vol. 3, Ic. — Bot. Mag. tab. 1250.—Feuilles très- étalées, vertes, beaucoup pluælongues que les entre-nœuds. Brac- tées loin du calice. Gorolle rose. — Cap de B. E. Énica éuécanr. — Erica elegans Andr. Eric. vol. 3, Ie. — Bot. Mag. tab. 966. — Bractées très-près du calice. Style in- clus. Fleurs nombreuses, terminales: Corolle rose. — Cap de B.E. Énica À FLEURS LACHES. — Ærica laxa Andr. Eric. vol. 3% Ic.— Feuilles ciliées. Bractées très-près du calice. Style sail- lant. Corolle lilas. — Cap de B. E. ÉnicA Luisanr. — Erica lucida Andr, Eric. vol. 2, Ie. — Feuilles très-glabres. Bractées très-pres du calice. Style sail- lant. Corolle rose. — Cap de B. E. B. Anthères aristées. Énica à reuicces DE Lacunéa. — Erica lachneæfolia Sa- lisb. — Erica Lachnæa Andr. Eric. vol. 3, Ice. — Feuilles ternées , elliptiques, imbriquées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica NôiRArRE. — Erica nigrita Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic. — Erica volutæflora Salisb. — Feuilles ternées , linéaires, étalces. Corolle blanche. — Cap de B. E. LUE 460 CLASSE DES ÉRICINÉES. Érica À FLEURS BACCIFORMES. — Erica baccans Willd. — Andr. Eric. vol. 5, Ic. — Bot. Mag. tab. 358. — Wendl. Eric. fasc. 6, fig. 13. — Feuilles quaternées. Appendices des anthères très-longs, subulés, pectinés. Gorolle lilas. — Cap de B. E. C. Anthères mutiques. ÉrICA A FEUILLES MENUES. — Érica tenuifolia Willd. — Erica linifolia Salisb. — Feuilles opposées. Corolle d’un blanc sale, — Cap de B. E. Énica cANALICULÉ.— Erica canaliculata Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles ternées. Bractées loin du calice. Corolle campa- nulée, lilas. — Cap deB.E. , Érica DE Taunrerc. — Erica Thunbergii Willd. — Bot. Mag. tab. 1214. — Erica medioliflora Salisb. — Feuilles ter- nées. Bractées loin du calice. Corolle à tube globuleux ; limbe campanulé. — Cap de B. E. Émca à reuiLces D'Îr. — Erica taxifolia Hort. Kew.— Andr. Eric. vol. 1 , Ie. — Feuilles ternées. Bractées loin du calice. Corolle ( carnée ) à tube conique ; limbe très-étalé. — Cap de B.E. ÉRICA À FEUILLES PÉYIOLÉES. — Ærica petiolata Willd. — Andr. Eric. vol. 3.— Feuilles ternées. Bractées très-près du calice. Calice glabre. Corolle blanche. — Cap de B. E. ÉRICA À FLEURS CAPITELLÉES. — Erica capitata Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Erica byssina Salisb. — Feuilles ternées. Bractées tres-près du calice. Galice très-velu. Corolle d’un blanc sale, — Cap de B. E. ÉnicA GLOBULEUx. — Erica globosa Willd. — Andr. Eric. vol. 4, Ic. — Feuilles quaternées. Fleurs octonées. Corolle carnée, — Cap de B. E. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 461 Section V. BREVIFLORZÆ R. Br. in Hort. Kew. Corolle longue de 3 à 6 lignes: tube plus long que le calice. A. Tube de la corolle subglobuleux. Anthères garnies d’ap- pendices en forme de crête. Énica ARDENT. — Erica ardens Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Bot. Reg. tab. 115. — Deux des bractées très-près du calice ; la 3° bractée éloignée. Corolle écarlate. — Cap de B. E. Énica oguique. — Erica obliqua Willd. — Andr. Eric. vol. 1, le. — Wendl. Eric. fasc. 17, fig. 77. — Feuilles glan- duleuses aux bords. Bractées loin du calice. Segments-calicinaux linéaires-oblongs. Corolle pourpre. — Gap de B. E. Erica RÉSINEUX. —Ericaresinosa Sims, Bot. Mag. tab. 1 139. — Erica vernix Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles un peu scabres. Bractées loin du calice. Corolle très-visqueuse ; Jimbe vert. — Cap de B. E. Erica ne Lamseur.—Erica Lambertiana Andr. Eric. vol. 2 È Ic. — Bractées loin du calice. Feuilles et corolles (blanches) glabres. — Cap de B. E. B. Tube de la corolle urceole. Fleurs axillaires. Bractées très-pres du calice. Érica sAUNE. — Erica flava Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Feuillés ternées. — Cap de B. E. Érica DE BLanprorD. — Erica Blandfordiana Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées. Corolle jaune. — Cap de B. E. ÉRIGA GRACIEUx. — Érica decora Andr. Eric. vol. 3. — Feuilles sénées. Corolle lilas. — Cap de B. E. : 462 CLASSE DES ÉRICINÉES. C. Corolle conique , ou ovoïde , ou oblongue , ureéolée. Erica GENDRÉ. — Erica cinerea Lion. — Bull. Herb. tab. 237. — Engl. Bot. tab. 1013. — Bot. Cab. tab. 1400 ct 1505. — Feuilles opposées ou ternées, linéaires. Fleurs subca- pitellées ou éparses. Corolle elliptique-oblongue. Anthères in- cluses. Stigmate subsaillant. Anthères cristées à la base, — Ar- buste diffus, atteignant 1 pied de haut. Feuilles longues de 4 à 5 lignes : les jeunes subciliées. Bractées près du calice. Sépales linéaires, 2 fois plus courts que la corolle. Corolle pourpre, ou rose, ou blanche , longue de 3 à 4 lignes. Stigmate capitellé. Capsule glabre. Ceite espèce croît dans les landes sablonneuses de l’Europe occidentale. Erica RAIDE. — Erica stricta Willd. — Andr. Eric. vol. 2, Ice. — £rica multicaulis Salisb. — Erica ramuliflora Sa- lisb. — Feuilles quaternées , glabres. Anthères cristées. Gorolle pourpre. Cette espèce croît dans la région méditerranéenne, Érica Tétrauix. — Erica Tetralix Linn. — Flor. Dan. tab. 81: — Engl. Bot. tab. 1014. —Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 46. — Feuilles quaternées , lancéolées-linéaires, hérissées. Fleurs subcapitellées. Corolle oblongue, ventrue. An- thères incluses, appendiculées à la base. Stigmate saïllant. — Arbuste haut d'environ 1 pied. Feuilles révolutées aux bords, incanes en dessous. Segments-calicinaux 3 fois plus courts que la corolle. Corolle rose ou blanche, longue d’environ 4 lignes. Capsule soyeuse. Cette espèce croît dans les landes tourbeuses de l'Europe septentrionale ; elle fleurit en juillet et en août. Erica uacéozaiRe. — Erica urceolaris Willd, — Wendl. Eric. fase, o, fig. 11, — Erica lamellaris Salisb. — Feuilles ternées. Anthères aristées. Bractées loin du calice. Corolle blan- che, — Cap de B. E. Erica GLumINEUx. — Erica glutinosa Willd, — Erica dro- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 463 seroides Andr. Eric. vol. 1, Ie. — Anthères aristées. Bractées loin du calice. Feuilles éparses. Corolle pourpre. — Cap de B. E. ÉRica cuté.—Erica ciliaris Willd.—Bot. Mag. tab. 824. — Wendl. Eric. fase. 7, fig. 3. — Anthères mutiques. Feuilles ternées, ovales, ciliées. Gorolle pourpre. Cette espèce croit dans les landes tourbeuses de l’Europe occidentale. Énrica BLaNCHATRE. — Erica albens Wild. — Andr. Eric. vol. x, Ic. — Bot. Mag. tab. 440. — Wendl. Éric. fase. 6, fig. 3. — Anthères mutiques. Feuilles ternées , linéaires, gla- bres. Corolle blanche. — Cap de B. E. Énica rasriGré. — Erica fastigiata Wild. — Erica W al- keria Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica primuloides Andr. }. c. vol. 3, Ic. — Feuilles quaternées ou quinées. Anthères muti- ques. Corolle à limbe étalé, discolore. — Cap deB. E. ÉRIGA À FLEURS rourruEs.— Erica comosa Willd.— Wendi. Eric. fase. 12, fig. 7. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica ga- liüflora Salisb. — Anthères mutiques. Feuilles quaternées. Co- rolle à limbe étalé, concolore (carné ou blanc). — Cap de B. E. Erica Muscart. — Erica Muscari Andr. Eric. vol. 1 2 Ie. — Wendl. Eric. fase. 18, fig. 85. — Erica fragrans Salisb. — Anthères mutiques. Feuilles quaternées, Corolle (rose) à limbe révoluté. — Cap de B. E. D. Corolle cylindracée, ou évasée au sommet. Érica ausrrAL. — Erica australis Willd, — Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 9 , fig. 13. — Erica pistil- laris Salisb. — Fleurs terminales. Bractées très-près du calice. Anthères cristées. Corolle pourpre. — Cette espèce croît au Por- tugal et en Espagne. Érica DenricuLé, — Erica denticulata Wild. — Lodd, Bot. 464 CLASSE DES ÉRICINÉES. Cab. tab. 1090. — Erica denticularis Salisb. — Fleurs termi- nales. Bractées très-près du calice. Anthères mutiques. Corolle blanche. — Gap de B. E. ÉricA DÉPRIMÉ. — Erica depressa Wild. — Erica rupes- tris Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Erica humilis Salisb. — Fleurs terminales. Bractées loin du calice. Anthères aristées. Corolle blanche. — Cap de B. E. Énica RÉCLINÉ. — Erica propendens Andr. Eric. vol. 2, Ie. — Bot. Mag. tab. 2140. — Fleurs terminales. Bractées loin du calice. Anthères mutiques. Segments-calicinaux ovales. Corolle pourpre. — Cap de B. E ÉRiCA PYRAMIDAL. — Erica pyramidalis Willd.— Bot. Mag. tab. 366. — Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Wendl. Eric. fasc. 5, fig. 3. — Fleurs terminales. Bractées loin du calice. Anthères mutiques. Segments-calicinaux subulés, élargis à la base. Co- rolle élargie vers le sommet, carnée. — Cap de B. E. Érica À FLEURS DE ViPéRINE. — Érica echüflora Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Fleurs axillaires. Deux des bractées très- près du calice ; la 3° bractée éloignée. Segments-calicinaux ova- les-oblongs. Corolle pourpre. — Cap de B. E.. ÉRIGA FILAMENTEUx. — Erica filamentosa Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Bot. Reg. tab. 6. — Fleurs axiliaires. Pédoncules plus longs que les fleurs. Segments-calicinaux subulés. Corolle pour- pre. — Gap de B. E. Erica sou1. — Erica pulchella Willd. — Erica argutifolia Salisb. — Fleurs axillaires. Pédoncules beaucoup plus courts que les feuilles. Segments-calicinaux subulés. Corolle pourpre. — Cap de B. E. . ÉnicA viscine. — Érica viscaria Willd. — Erica wiscida Salisb. — Fleurs axillaires. Segments-calicinaux linéaires. Co- rolle lilas, — Cap de B. E. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 465 Section VI. PARVIFLORÆ R. Br. in Hort. Kew. Corolle longue au plus de 3 lignes : tube plus long que le calice, À. Anthères munies d’appendices en forme de créte. Calice dressé. Erica surerse. — Erica formosa Willd. — Andr. Eric. vol. 4, Ic. — Feuilles ternées. Bractées très-près du calice. Co- rolle blanche ou pourpre. — Cap de B.E. Erica INCLINÉ. — Erica cernua Wild. — Feuilles quater- nées, ciliées : les ramulaires ovales. Bractées très-près du calice. Corolle carnée. — Cap de B. E. Erica DE SoLaNDER. — Erica Solandri Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Feuilles quaternées, linéaires , hispides. Bractées très- près du calice. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica Faux-EmPérRuM. — Erica empetroides Andr. Eric. vol. 2, Ic.— Erica empetrifolia Wendl. Eric. fase. 11, fig. 11. —Practées tres-près du calice. Feuilles sénées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica À FEUILLES D'EmpétruM. — Erica empetrifolia Wild. — Bot. Mag. tab. 447. — Wendl. Eric. fase. 5, fig. 13. — Feuilles cilices. Bractées loin du calice. Segments-calicinaux subulés. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica PERLÉ. — Erica margaritacea Willd. — Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Feuilles et seoments-calicinaux glabres. Bractées loin du calice. Coroile blanche.—Cap de B. E. ÉRicA A FLEURS LATÉRALES. — Erica lateralis Wild. — Andr. Eric. vol. 2, Ie. -— Erica guttæflora Salisb. — Feuilles glabres. Segments-calicinaux ciliés. Bractées loin du calice. Go- rolle carnée. — Gap de B. E. BOTANIQUE. PHAN. T, IX: 30 466 CLASSE DES ÉRICINÉES. . B. Anthères aristées. Feuilles ternées. Érica RÉFLÉCRI. — Erica retroflexa Wendl. Éric. fase. 8, fig. 7. — Erica pulchella Andr. (nec Thunb. ) Eric. vol. x, Ic. — Erica caducæifera Salisb. — Feuilles elliptiques-oblongues, dressées, beaucoup plus longues que les entre-nœuds. Fleurs axil- laires. Corolle pourpre. — Cap de B. E. ÉRica À FEUILLES PLANES. — Erica planifolia Willd. — Wendl. Eric. fase. 16, fig. 59. — Erica thymifolia Salisb, ( non Andr.) — Feuilles ovales, étalées, plus courtes que les entre-nœuds. Fleurs axillaires. Corolle pourpre.—Gap de B. E. Érica À FEUILLES DE T'avu.— Erica thymifolia Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Feuilles ovales , étalées, plus longues que les en- tre-nœuds. Fleurs axillaires. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica srcoore. — Erica bicolor Willd. — Erica calathi- flora Salisb. — Fleurs terminales. Feuilles ovales, imbriquées. Corolle (panachée de vert et de pourpre) campanulée. — Cap de B. E. ÉricA ARBORESCENT. — Erica arborea Linn. —Clus. Hist. r, p- 41, Ice. — Flor. Græc. tab. 351. — Erica stylosa Rud. — Erica procera Salisb. (nec Wendl. ) — £rica elata Link. — Feuilles linéaires, glabres. Fleurs terminales, Ramules coton- neux. — Arbuste ou buisson, haut de 3 à 6 pieds. Rameaux dressés. Feuilles longues d’environ 4 lignes. Fleurs agrégées au sommet de courts ramules. Bractéoles minimes, apprimées au ca- lice. Segments-calicinaux 2 fois plus courts que la corolle, ellip- tiques-oblongs, glabres, blanchâtres. Corolle blanche, ellipsoïde, longue de 1 ?/, ligne à 2 lignes. Anthères incluses. Style saillant. Stigmate infondibuliforme, lobé. Cette espèce est commune dans l’Europe méridionale. ÉnicA PANICULÉ. — Erica paniculata Willd. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1194.— Erica milleflora Salisb.—Feuilles linéaires, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 467 glabres de même que les ramules. Fleurs terminales. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Érica pugescenr. — Erica pubescens Linn. — Erica pal- lida Salisb. — Feuilles linéaires, hérissées. Pédoncules à peine aussi longs que les fleurs. Fleurs terminales. Corolle lilas. — Cap de B. E. Éric ont. — Érica hirta Wild. — Erica urceolaris Sa- lisb. — Feuilles linéaires, hispides. Pédoncules 2 à 3 fois plus longs que les fleurs. Fleurs terminales. Corolle pourpre. — Cap de B. E. C. Anthères aristées. Feuilles quaternées, ou en plus grand nombre par verticille. Énica AGRÉABLE. — Erica amœna Willd. — Wendi. Eric. fase. 17, fig. 73. — Erica plumosa Andr. Eric. vol. 2, Ic. — Fleurs axillaires. Segments-calicinaux velus de même que les feuilles. Style inclus. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica sTRIGUEUx. — Erica strigosa Wild. — Erica azil- laris Salisb. — Feuilles pubescentes , ciliées. Fleurs axillaires. Segments-calicinaux velus. Style saillant. Corolle lilas. — Cap de B. E. Énica à crapres. — Erica racemifera Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles et segments-calicinaux glabres. Fleurs axillai- res. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica Grèce. — Erica gracilis Wild. — Wendl. Eric. fasc. 8, fig. 9. — Feuilles apprimées, glabres de même que la tige. Fleurs terminales. Corolle campanulée, pourpre. — Cap de B. E. Énica À GurRLANDES.—Ærica persoluta Wild. — Bot. Mag. tab. 342.— Tige pubescente. Feuilles glabres , étalées. Fleurs terminales. Corolle campanulée, pourpre. — Cap de B. E. 468 CLASSE DÈS ÉRICINÉES. ÉRICA RAMÜULEUX. — Ërica ramentacea Wild. — Anür. Eric. vol. 1, Ie. — Erica bullularis Salisb. — Feuilles glabres. Fleurs terminales. Segments-calicinaux colorés, subulés. Co- rolle globuleuse, pourpre. — Cap de B. E. Érica MuquEUx. — Erica mucosa Willd, — Andr. Eric. vol. 1, Ic.—Feuilles glabres. Fleurs terminales. Segments cali- cinaux ovales , obtus, colorés. Corolle globuleuse, pourpre. — Cap deB. E. Érica prLurtrÈRE, — Erica pilulifera Wild. — Erica piluliformis Salisb. — Feuilles glabres, ciliées. Fleurs termi- nales. Segments-calicinaux ovales, acuminés, colorés. Corolle globuleuse, pourpre. — Cap de B. E. ÉRICA A FLEURS HÉRISSÉES. — Érica hirtiflora Bot. Mag. tab. 481. — Erica pubescens Andr. Eric. vol. 1, Ice. — Bot. Mag.tab. 580, — Erica mitræformis Salisb. — Erica tardi- flora Salisb. — Erica parviflora Linn. — Fleurs terminales. Feuilles hérissées. Corolle pubescente, lilas. — Cap de B. E. Erica rousours-FLEURI. — Erica florida Willd. — Feuilles hérissées. Fleurs terminales. Corolle glabre, pourpre. — Cap de B. E. D. Anthères mutiques. (Feuilles linéaires dans la plupart des espèces. ) ÉRICA A FEUILLES CORDIFORMES. — Jrica cordata Andr. Eric. vol. 3, Ic. — Feuilles ternées, ovales, velues. Corolle blanche. — Cap de B. E. a . RE Ê . . ÉrICA HISPIDULE. — Erica hispidula Wild. — Ærica wir- gularis var. Salisb. — Feuilles ternées, ovales, glabres, subci- liées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Énica Faux-PassériNa. — Erica Passerina Wild. — Erica passerinæfolia Salisb. — Feuilles ternées. Calice 4-fide, cotonneux. Corolle blanche, — Cap de B. E. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 469 ÉRiCA CANESCENT. — Erica canescens Hort. Kew. — Erica eriocephala Andr. Eric. vol. 2, Ic. (non Lamk.) — Feuilles ternées, velues de même que le calice et la corolle. Corolle lilas. — Cap de B. E. Enica séracé. — Erica setacea Andr. Eric. vol. 1 , Ic. -— Erica asperifolia Salisb.— Feuilles ternées, hispides. Segments Calicinaux poilus en dessus. Corolle glabre. — Cap de B. E. Érica Fausse-AgsiNTuE. — Érica absinthoides Willd. — Erica virgularis var. Salisb. — Feuilles scabres, hispidules. Calice et corolle glabres. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica oDORANT. — Erica fragrans Andr. Eric. vol. 2. — Bot. Mag. tab. 2181. — Feuilles ternées, glabres. Corolle pourpre, à limbe révoluté. — Cap de B. E. Énica GAMPANULÉ.— Erica campanulata Andr. Eric. vol. 1, Te. — Wendl. Eric. fasc. 13, fig. 3.— Erica campanularis Salisb. — Feuilles ternées, glabres. Corolle jaune , à limbe re- courbé.— Cap de B. E. Énica À BALAIS. — Erica scoparia Linn. — Erica fucata Willd. — Erica viridipurpurea Linn. — Erica virgulata Wendl. Eric. fasc. 21, fig. 1. — Feuilles ternées , glabres. Co- rolle verdätre, à limbe dressé. — Arbuste haut de 3 à 4 pieds. Feuilles linéaires, étalées, révolutées aux bords, longues de 2 à 3 lignes. Bractées loin du calice. Fleurs axillaires, très-nom- breuses. Corolle campanulée. Anthères incluses, Stigmate petit, saillant. Cette espèce est commune dans l’Europe méridionale ; elle fleurit en mars et avril. Erica MENU. — Erica tenella Andr. Eric. vol. 2.— Feuilles quaternées, glabres. Fleurs terminales, quaternées. Corolle pourpre. — Cap de B. E. Erica À FLEURS AGRÉGÉES. — ÆÉrica conferta Andr. Eric. vol. 2, Ic.-—Feuilles quaternées, glabres. Fleurs terminales, agré- gées. Corolle blanche. = Cap de BE, 470 CLASSE DES ÉRICINÉES. Genre CALLUNA, — Calluna Salisb. Calice 4-parti, scarieux, coloré, accompagné d’un cali- cule de 6 bractéoles 3-sériées , opposées-croisées. Corolle campanulée, 4-fide, beaucoup plus courte que le calice. Etamines 8, hypogynes; filets filiformes; anthères dres- sées, conniventes (cohérentes avant l’anthèse), profondé- ment 2-fides, 2-apiculées à la base, mutiques, déhiscentes par 2 courtes fentes infra-apicilaires ; appendices basilaires en forme de crête. Ovaire 4-loculaire ; loges pauci-ovu- lées. Style filiforme. Stigmate infondibuliforme, 4-lobé. Capsule 4-loculaire, 4-valve, septifrage; cloisons alternes avec les valves; loges 1-ou oligo-spermes; axe-central placentifère au sommet. Graines petites, subovoïdes, aptères, ponctuées. Sous-arbrisseau très-rameux. Feuilles petites, opposées, coriaces, persistantes, sessiles, ordinairement imbriquées, subsagittiformes, 3-gones. Pédoncules axillaires ou {ter- minant de courts ramules axillaires, 1-flores, courts, nu- tants pendant la floraison, puis dressés, rapprochés en grappes. Galice (semblable à une corolle) lilas (par varia- tion blanc) de même que les bractées supérieures. — L’es- pèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. Cazruna BruyÈre. — Calluna vulgaris Salisb. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 45. — Erica vulgaris Linn. — Flor, Dan. tab. 678. — Engl. Bot. tab. 1013. — Bull. Herb. tab. 341. — Schk. Handb. tab. 107. — Gærtn. Fruct. 1, tab. 63, fig. 4. — Calluna Erica De Cand. F1. Franc. Arbuste haut de r pied à 3 pieds, très-touffu, glabre dans les localités sèches, pubérule dans les terrains humides. Rameaux ascendants ou dressés, cylindriques, effilés, garnis de quantité de ramules très-grêles, feuillus, tombant en général après avoir fructifié. Feuilles longues d’environ x ligne, imbriquées, ou moins souvent étalées, obtuses, sublinéaires (à appendices ba- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 471 silaires pointus), révolutées en dessous. Grappes assez denses, unilatérales. Pédicelles un peu plus courts que les fleurs. Les deux bractées inférieures conformes aux feuilles; les 2 suivan- tes à peine appendiculées à la base, membraneuses aux bords ; les 2 supérieures scarieuses, ovales, colorés comme le calice, avec une carène dorsale verte. Segments-calicinaux ovales- oblongs. Corolle de même couleur que le calice, à segments lan- céolés , pointus. Étamines plus courtes que la corolle. Anthères d’un brun noirâtre. Ovaire ordinairement pubescent. Style sail- lant. Cette espèce, connue sous les noms de Bruyère, ou Bruyère commune , habite toute l’Europe, mais notamment le Nord, où elle couvre des espaces immenses dont elle constitue souvent toute la végétation; les terrains sablonneux sont du reste les seuls qui lui conviennent. RE ——————_—_—….…"…——"_ _…"…"…"…"…"…"—"—"—"…— _—— Ie TRIBU. LES ANDROMÉDÉES. — 4{NDROME- DEÆ Don. Corolle régulière, nor-persistante. Anthères mutiques ou aristees. Péricarpe baccien, ou loculicide, ou septicide. — Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux. Feuilles en géné- ral persistantes. Genre MENZIESIA. — Moenziesia Smith. Calice petit, 4-parti, herbacé. Corolle ovoide-globuleuse, courtement 4-lobée. Étamines 8, hypogynes; filets filifor- mes, dressés ; anthères médifixes, dressées , conniventes, linéaires, échancrées à la base, bifides au sommet, inaris- tées, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 4-loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, subca- pitellé. Capsule 4-loculaire, polysperme, septicide, 4- valve. Graines petites, oblongues. Arbrisseaux à bourgeons écailleux. Feuilles minces, 472 CLASSE DES ÉRICINÉES. non-persistantes , très-entières, discolores. Bourgeons flo: raux aphylles, solitaires au sommet des ramules de l’année précédente, accompagnés de plusieurs bourgeons foliaires. Fleurs en ombelle simple; pédicelles filiformes, pendants, ébractéolés. Corolle petite, rougeâtre. — Ge genre, dont on ne connaît que 2 espèces, appartient à l’Amérique septentrionale. MENZIÉSIA A FLEURS GLOBULEUSES. — Menziesia globularis Salisb. Parad. Lond tab. 44. — Menziesia Smithit Mich. Flor. Bor. Amer. — Menziesia ferruginea : P, Bot. Mag. tab. 1571. — Menziesia pilosa Willd. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 27. — Azalea pilosa Lamk. — Men- ziesia azaleoides Hortul. Arbrisseau dressé, haut de r pied à 2 pieds. Rameaux gréles, glabres. Jeunes pousses poilues. Feuilles elliptiques, ou ob- ovales, ou ovales, obtuses, mucronulées, arrondies ou cunéifor- mes à leur base, cilices, strigueuses et d’un vert gai en dessus, pubescentes et d’un glauque blanchätre en dessous, courtement pétiolées, penninervées, veineuses, longues de 1 pouce à 2 pou- ces. Ombelles 7-20-flores. Pédicelles anisomètres, plus longs que les fleurs, pubérules-glanduleux. Segments calicinaux ova- les, obtus, ciliés de poils glanduliferes. Corolle de la forme et du volume de celle du Muguet ; lobes dentiformes, obtus. Éta- mines glabres, un peu plus courtes que la corolle. Anthères bru- nätres, de moitie plus courtes que les filets. Style débordant les étamines. Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme ar- brisseau d'ornement; les fleurs paraissent en mai, en même temps que les feuilles. Genre DABÉCIA. — Dabœcia Don. Calice petit ; 4-parti, coriace. Corolle urcéolée , ovoïde ; courtement #-lobée. Étamines 8, hypogynes, conniventes ; filets filiformes; comprimés; anthères infra-médifixes , dressées, sagittiformeselinéaires, apiculées au sommet; FAMILLE DES ÉRICACÉES. 4735 déhiscentes par une courte fente subapicilaire. Pistil, cap- sule et graines comme dans les Menziésia. Arbustes bas, touffus. Feuilles éparses, coriaces , per- sistantes. Fleurs en grappes ou en ombelles terminales. Corolle pourpre ou bleuâtre. Dapécra À FEUILLES DE Porium. — Dabcæcia polifolia Don. —Erica Daboeci Linn.—Engl. Bot. tab. 35.—Menziesia po- lifolia Juss. Arbuste haut de :}, pied à 2 pieds, ayant le port d’un Ériea. Rameaux ascendants, ou diffus, effilés, feuillus , hispides. Feuilles longues de 3 à 6 lignes , très-rapprochées , luisantes et d’un vert foncé en dessus , cotonneuses-incanes en dessous, ci- liées et parsemées en dessus de poils raides (la plupart glandu- liferes), courtement pétiolées, très-entieres ; les adultes (souvent munies aux aisselles d’un très-court ramule stérile) lancéolées- obovales, ou lancéolées-oblongues, ou ovales, ou ovales-lancéo- lées , mucronulées , subrévolutées aux bords ; les jeunes ( ainsi que celles des ramules stériles) sublincaires, complétement ré- volutées en dessous. Grappes terminales, lâches, solitaires, sabuni- latérales, longues de 2 à 6 pouces. Rachis pubérule-glanduleux, visqueux, très-grèle, flexueux. Pédicelles inclinés, 1-bractéolés à la base, longs d'environ 1 ligne. Bractées coriaces, foliacées, discolores , persistantes , ciliées , linéaires, à peu près aussi lon- gues que les pédicelles. Fleurs pendantes, semblables à celles de l’Érica ciliata. Segments-calicinaux ovales-lancéolés, pointus, glanduleux. Corolle d’un pourpre violet, longue de 4 lignes : lobes dentiformes, obtus, recourbés. Anthères violettes, à peine saillantes, aussi longues que les filets. Style inclus. Capsule chartacée, ovale-conique. Cette espèce croit dans les terrains tourbeux au Portugal, dans les Pyrénées, et en Irlande ; elle fleurit en été. On la cultive comme arbuste d'ornement. Genre ANDROMÈDE. — Andromeda (Linn.) Don. Galice petit, membranacé, coloré, 5-parti, 2+bractéolé à ATA CLASSE DES ÉRICINÉES. la base. Corolle subglobuleuse, où ovoide, urcéolée, 5-den- tée : dents recourbées. Etamines 10, insérées à la base de la corolle, conniventes; filets sublinéaires, élargis à la base; anthères supra-médifixes, nutantes, cordiformes- elliptiques, 2-aristées au sommet, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire. Style filiforme, épaissi au sommet. Stigmate petit, subcapitellé. Capsule subglobu- leuse, 5-sulquée, 5-loculaire, loculicide, 5-valve, poly- sperme; axe-central 5-svone, fongueux, placentifére aux angles. Graines lisses. Sous-arbrisseau très-glabre. Feuilles éparses, coriaces, persistantes, très-entières , courtement pétiolées, révolu- tées aux bords, réticulées , glauques en dessous. Bour- geons-florifères terminaux, aphylles, écailleux, pauciflores. Pédicelles fasciculés, nutants pendant la floraison, puis dressés, Corolle rose ou blanche. — A l'exemple de M. Don, nous ne comprenons dans ce genre que l’espèce suivante. ANDROMÈDE A FEUILLES DE Porium. — Andromeda Poli- Jolia Linn. Flor. Lapp. 1 , tab. 3. — Flor. Dan. tab. 54. — Engl. Bot. tab. 713. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab, 55. — Pallas. Flor. Ross. 2, tab. 72, fig. 1. — Dubam. ed nov. vol. 1, tab. 38. — Rhododendron polifolium Scopol. — Andromeda glaucophylla Link, Enum. — Ændromeda rosmarinifolia Pursh, Flor. Amer. Sept.— Ændromeda subu- lata Hortul. — « À FEUILLES ÉrRorrEs. — Feuilles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-linéaires. — À À LARGES FEUILLES. — Feuilles elliptiques-oblongues , ou lancéolées-obovales. Arbuste assez touffu , haut de ‘/, pied à x ‘, pied. Tiges as- cendanies ou diffuses, très-grêles, radicantes, irrégulièrement rameuses, Rameaux ascendants ou dressés ; les adultes ligneux. Ramules raides, feuillus, effilés. Feuilles longues de 4 lignes à 2 pouces, luisantes et d’un vert foncé en dessus, très-glauques en FAMILLE DES ÉRICACÉES. 475 dessous , mucronées, très-rapprochées, verticales , ou plus ou moins divergentes, en général de forme semblable à celle des feuilles du Romarin. Fleurs tantôt subsessiles, tantôt plus ou moins longuement pédonculées ; pédicelles filiformes , atteignant jusqu’à 1 pouce de long, en général pourpres. Calice rougeätre : segments ovales ou elliptiques, pointus, ou obtus. Corolle lon- gue de 3 à 4 lignes, glabre, un peu luisante, rose, ou carnée, ou blanche, ovoïde , ou subglobuleuse , obscurément 5-gone ; dents obtuses. Bractéoles subulées, à peine aussi longues que le calice. Étamines de moitié plus courtes que la corolle. Filets ciliés. An- thères petites , brunätres. Style presque aussi long que la corolle. Get arbuste élégant, qu’on cultive fréquemment dans les jar- dins, croît dans les tourbières des Alpes et autres montagnes de l’Europe , ainsi que dans celles des plaines du Nord ; il n’est pas moins commun dans l'Amérique septentrionale ct en Sibérie ; dans les jardins il fleurit depuis le milieu du printemps jusqu’à la fin del’été. Toute la plante abonde en tannin; en Russie, l’on s’en sert en place de noix de galles, pour teindre en noir. Genre CHAMÉDAPHNÉ, — Chamædaphne Mœnch. Calice subcoriace, 5-parti, accompagné d’un calicule de 2 bractées connées par la base. Corolle ovoïide, ou sub- globuleuse, ou subcylindracée, urcéolée, 5-lobée; lobes courts, recourbés. Etamines 10, hypogynes, conniventes ; filets filiformes, élargis à la base; anthères linéaires-oblon- gues, médifixes , inclinées, bifides jusqu’au milieu : lobes un peu divergents, mucronés, s’ouvrant chacun par une courte fente subterminale. Ovaire 5-loculaire ; loges multi- ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, disciforme. Cap- sule subglobuleuse, déprimée , profondément ombiliquée et 5-sulquée (presque d-coque), 5-sone, 5-loculaire, 5- valve, loculicide (s’ouvrant aux angles) ; valves marginées ; axe-central très-court, pyramidal, placentifère. Graines peu nombreuses dans chaque loge , assez grandes, irrégu- lièrement ovales, lisses, comprimées, ou subtrigones. 476 CLASSE DES ÉRICINÉES. Sous-arbrisseaux, comme pulvérulents sur toutes leurs parties herbacées (par une pubescence furfuracée très fine). Feuilles coriaces, persistantes, dentelées, courtement. pétiolées, éparses. Pédoncules courts, 1-flores, axillaires, (sur les ramules de l'année précédente ), inclinés pendant. la floraison et disposés en grappes unilatérales ; les fructi-. fères dressés ou redressés. Corolle blanche. Ge genre ne comprend que les 2 espèces suivantes, qu’on. cuitive fréquemment comme arbustes d'ornement. a) Feuilles non-crépues aux bords, en général larges. Corolle à lobes dentiformes , très-courts. Calicule presque aussi grand que le calice. GHAMÉDAPHNÉ CALICULÉ. — Chamaædaphne calyculata Mœnch, Meth.— Ændromeda calyculata Linn. — Pallas , Flor. Ross. tab. 72, fig. 1.— Duham. ed. nov. vol. x, tab. 4x. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 56. — Bot. Mag. tab. 1286. — Lodd. Bot. Cab. tab. 530 et 862. — Lyonia ca- lyculata Reichb. Flor. Germ. Excurs. — Cassandra calycu- lata Don. Arbuste plus ou moins touffu, haut de 1 pied à 3 pieds. Tiges dressées ou réclinées, grêles , rameuses, ligneuses. Rameaux dressés ou divergents , flexueux , feuillus dans toute leur Jon- gueur, effilés : les floriferes plus ou motos réclinés, souvent pa- niculés vers leur sommet. Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou oblongues-obovales, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblon- gues, obtuses, ou subobtuses, mucronulces , plus ou moins dis- tinctement dentelées ou crénelées , subrévolutées aux bords, un peu scabres aux 2 faces, d’un vert gai et luisantes en dessus , subferrugineuses ou blanchôtres en dessous, finement réticulées : les inférieures longues de 1 pouce à 2 pouces, larges de 4 à 12 lignes ; les florales graduellement plus petites; les supérieu: res à peine plus longues que les fleurs; pétiole scabre, long de :}, ligne à 2 lignes. Grappes plus ou moins lâches, longues de 1 pouce à 6 pouces. Pédicelles filiformes, rougeâtres, plus courts que les fleurs, Bractées-caliculaires ovales, pointues, con- caves. Segments-calicinaux conformes aux bractées, longs à FAMILLE DES ÉRICACÉES. 477 peine de 1 ligne. Corolle longue de 2 à 3 lignes, ovoïde, ou sub- globuleuse, ou oblongue-cylindracée : dents ovales, pointues. Étamines glabres, de moitié plus courtes que la corolle. Anthè- res d’un brun de cannelle : lobes courtement mucronés. Ovaire furfuracé. Style à peu près aussi long que la corolle, ou un peu saillant, non-persistant. Capsule petite, débordée par le ‘calice, subcoriace; valves cymbiformes, à rebord jaunâtre, car- tilagineux. Graines brunes, luisantes. Cette espèce est commune dans les marais tourbeux du nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique ; elle fleurit au prin- temps. b) Feuilles crépues aux bords, en général très-étroites. Corolle fendue presque jusqu'au milieu en 5 lobes sublinéarres. Calicule petit. CHAMÉDAPUNÉ A FEUILLES CRÉPUES. — Chamædaphne crispa Link , Enum. (sub Andromeda). — Andromeda an- gustifolia Pursh, Flor. Am. Sept. Arbuste semblable à l'espèce précédente par le port, la pubes- cence et l’inflorescence. Feuilles lancéolées-linéaires , ou linéai- res-spathulées, ou moins souvent (les inférieures) lancéolées- obovales, en général larges de 1 ligne à 3 lignes, longues de 6 à 15 ligres ; les florales supérieures très-petites, larges à peine de ‘/: ligne. Pédicelles plus courts que les fleurs. Segments ca- licinaux et bractées-caliculaires oblongs-lancéolés, pointus. Corolle longue de 2 ‘1 à 3 lignes, subcylindracée ; lobes poin- tus, recourbés au sommet. Étamines de moitié plus longues que la corolle. Anthères brunes, à lobes plus divergents et plus lon- guement mucronés que dans l’espèce précédente. Cette espèce est originaire de l’Amérique septentrionale ; elle fleurit au printemps. Genre CASSANDRA. — Cassandra Spach. Calice herbacé, 5-parti, accompagné d’un calicule de 2 bractées connées par la base. Corolle subcylindracée, urcéolée, 5-dentée. Etamines 10, conniventes, hypogynes ; 478 CLASSE DES ÉRICINÉES. filets linéaires-subulés , aplatis; anthères oblongues, bifi- des : lobes 2-aristés au sommet, s’ouvrant par une courte fente terminale. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, tronqué. Capsule globu- leuse, 5-loculaire, loculicide-quinquévalve, polysperme. Arbrisseau glabre. Bourgeons écailleux : les florifères aphylles. Feuilles minces, non-persistantes, éparses, den- telées. Fleurs en grappes solitaires ou subfasciculées (à l’extrémité des ramules de l’année précédente), unilatéra- les ; pédicelles courts, ébractéolés à la base : les florifères nutants; les fructifères dressés. Corolle blanche. — Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. | GASSANDRA À GRAPPES. — Cassandra racemosa Spach. — Andromeda racemosa Linn. — Andromeda spicata Wats. Dendr. Brit. tab. 36. Buisson ou arbrisseau irrégulièrement rameux , haut de 4 à 8 pieds. Rameaux divergents, raides, tortueux, cendrés. Ramules anguleux, les florifères courts, ordinairement aphylles. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-obovales, pointues, veineuses, finement réticu- lées, d’un vert pâle, luisantes en dessus, longues de 2 à 3 pou- ces, rétrécies en pétiole long de 1 ligne à 2 lignes. Grappes dres- sées, ou un peu inclinées au sommet, assez denses, nombreuses, longues de 1 pouce à 4 pouces ; rachis raide, anguleux, rectili- gne, vert, grêle. Pédicelles plus courts que le calice. Bractées- caliculaires ovales, pointues, concaves, plus courtes que le calice. Segments-calicinaux verdâtres ou rougeätres, conformes aux bractées, longs de r ligne. Corolle longue de 3 à 4 lignes, d’nn blanc ürant sur le rose; dents courtes, pointues, recourbées. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle. Filets velus. An- thères jaunes. Style presque aussi long que la corolle. Cet arbrisseau, indigène des États-Unis, se cultive dans les jardins ; il fleurit en été. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 479 Genre ZÉNOBIA. — Zenobia Don. Calice 5-parti, coriace , non-caliculé. Corolle campanu- lée, 5-lobée. Étamines 10, conniventes, hypogynes; filets subulés, dilatés à la base; anthères subcordiformes, bifi- des : lobes tubuliformes, 2-aristés au sommet, s’ouvrant chacun par une fente subapicilaire. Ovaire 5-loculaire ; lo- ges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit, tron- qué. Capsule subglobuleuse, profondément ombiliquée, déprimée , 5-gone, 5-sulquée, 5-loculaire, 5-valve, iocu- licide ; valves cymbiformes, marginées ; axe-central colum- naire, placentifère au sommet; placentairesgros, convexes. Graines nombreuses, petites, anguleuses. Arbrisseau glabre. Bourgeons écailleux : les florifères aphylles, solitaires aux aisselles des feuilles de l’année précédente. Feuilles éparses, coriaces, persistantes, créne- lées, courtement pétiolées. Fleurs fasciculées : pédicelles longs, filiformes, sans autres bractées que les écailles des bourgeons ( qui sont caduques ) : les florifères réclinés ; les fructifères dressés. ZÉNOBIA ÉLÉGANT. — Zenobia speciosa Don, in Edinb. New Phil. Journ. XVII, p. 168. — &: À FEUILLES VERTES. — Andromeda cassinæfolia Vent. Hort. Gels. tab. 60. — Bot. Mag. tab. 970. — Andromeda nitida Pursb, Flor. Amer. Sept. — Andromeda speciosa Willd.—Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 28.— Feuilles vertes et luisantes aux 2 faces. — f: À FEUILLES GLAUQUES. — Andromeda speciosa : &, glauca Wats. Dendr. Brit. tab. 126. — Andromeda deal= bata Bot. Reg. tab. 1010. — Andromeda pulverulenta Linn. — Bartr. Jun. cum. Ie. --- Bot. Mag. tab. 667. — Jeu- nes feuilles couvertes aux 2 faces d’une poussière très-glau- que. Feuilles adultes luisantes et d’un vert glauque en dessus, très-glauques en dessous. Arbrisseau irrégulièrement rameux, haut de 3 à G pieds. Ti- 480 CLASSE DES ÉRICINÉES. ges droites; écorce grisâtre. Rameaux dressés ou divergents, paniculés, brunâtres, cylindriques. Jeunes pousses anguleuses. Feuilles elliptiques , ou elliptiques-oblongues , ou ovales, ou oblongues, obtuses, mucronulées, réticulées aux 2 faces, longues de 1 pouce à 3 pouces; pétiole long de x ligne à 2 lignes; côte creusée en dessus, saillante en dessous. Fascicules tantôt subter- minaux , tantôt disposés tout Le long des ramules en panicule soit feuillée (lorsque les feuilles de l’année précédente ont per- sisté), soit aphylle, 3-0-flores. Pédicelles longs de près de 1 pouce. Segments-calicinaux ovales ou ovales-lancéolés , poin- tus, concaves, longs de 1 ligne. Corolle longue de 5 à 6 lignes; lobes ovales ou arrondis, obtus, plus ou moins profonds , recour- bés au sommet. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle; filets blancs, glabres; anthères jaunâtres, presque aussi lon- gues que les filets. Style à peu près aussi long que la corolle. Capsule subcoriace, du volume d’un gros Pois. Graines noi- râtres. Cet arbrisseau, indigène des provinces méridionales des États- Unis, se cultive dans les jardins ; il fleurit en été. Genre LEUCOTHOÉ. — Lencothoë Don. Galice 5-parti, subcoriace, non-caliculé. Corolle subey- lindracée ou ovoïde, 5-dentée, urcéolée. Etamines 10, hypogynes, conniventes; filets linéaires-subulés, aplatis; anthères oblongues, bifides, mutiques, déhiscentes par 2 courtes fentes apicilaires. Ovaire 5-loculaire; loges multi- ovulées. Style filiforme. Stigmate disciforme, pelté. Péri- carpe et graines comme dans le genre précédent. Arbrisseaux glabres. Bourgeons écailleux : les florifères aphylles, solitaires aux aisselles des feuilles de l’année pré- cédente. Feuilles très-entières ou dentelées, coriaces , per- sistantes, éparses, courtement pétiolées. Fleurs fasciculées, ou en grappes unilatérales; pédicelles ébractéolés ou 1- bractéolés à la base : les florifères nutants ou réclinés; les fructifères dressés. Corolle blanche ou rose. FAMILLE DES ÉRICACÉKS. 481 À. Feuilles dentelées. Fleurs en grappes spiciformes, unilaté- rales , denses ; pédicelles plus courts que les fleurs, 3-brac- téolés à la base ; l’une des bractées externe , plus grande ; les 2 autres petites. LEucoTROE AxILLAIRE. — Leucothoe axillaris Don. — An- dromeda axillaris Linn. — Guimp. et Hayn. Fremd. Hoz. tab. 114. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 39. — Bot. Mag. tab. 2357. — Andromeda Catesbæi Willd. — Bot. Mag. tab. 1955. — Andromeda spinulosa Pursh. — Andromeda flori- bunda Pursh. — Bot. Mag. tab. 1566. Buisson haut de 3 à 6 pieds. Tiges dressées, irrégulièrement rameuses ; écorce grisâtre. Rameaux plus ou moins divergents. Ramules subcylindriques, eflilés, feuillés, un peu flexueux, flo- riferes tantôt dans presque toute leur longueur, tantôt seule- ment vers leur sommet. Feuilles ovales , ou ovales-oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou oblongues, ou oblongues-lancéolées, finement dentelées ou denticulées , acuminées, acérées, arron- dies ou subcunéiformes à la base, penniveinées, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d'un vert pâle en dessous, longues de 1 pouce à 4 pouces; dentelures plus ou moins rapprochées, sou- vent mucronées ; côte et nervures creusées en dessus, saillantes en dessous ; pétiole long de 1 ligne à 5 lignes, semi-cylindrique. Grappes longues de ‘/2 pouce à 2 pouces, sessiles ou subsessiles, dressées, ou un peu inclinées, crdinairement multiflores. Fleurs nutantes, Pédicelles longs de 1 ligne à 2 lignes , débordés par les bractées basilaires. Bractées ovales, pointues, concaves. Ca- lice verdâtre ou rougeâtre, glabre : segments ovales, pointus, concaves, longs d'environ 1 ligne. Corolle cylindracée ou sub- ovoïde , blanche , ou rose, glabre, longue de 2 à 3 lignes ; dents courtes, pointues, recourbées. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets velus; anthères glabres, jaunes. Style un peu plus court que la corolle. Cette espèce , indigène des États-Unis, se cultive comme ar- brisseau d'ornement ; elle fleurit pendant tout l’été. BOTANIQUE. PHAN. Te IX. 34 439 CLASSE DES. ÉRICINÉES. b) Feuilles dentelées. Fleurs en grappes subeorymbiformes, lâches, in- clinées ; pédicelles plus longs que les fleurs, 1-ou 5- bractéolés ‘À la base. ! LEUCOTHOË AGUMINÉ. — Leucothoe acuminata Don, — An. dromeda acuminata Smith, Exot. Bot. 2, tab. 89. — Andro- meda serraia Hort. Par. Buisson haut de 3 à 6 pieds ; écorce mia Ramules effilés, flexueux, feuillés, en général florifères dans presque toute leur longueur. Feuilles longues de r pouce à 3 pouces, luisantes et d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle et réticulces en dessous , penniveinées , ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéo- lées , acuminées, acérées, inégalement dentelées ou denticulées, en général arrondies à leur base ; dentelures très-rapprochées , acérées; côtes et veines creusées en dessus, saillantes en dessous ; pétiole semi-cylindrique , long de 2 à 3 pouces. Grappes 5-12- flores , 2 à 4 fois plus courtes que les feuilles , courtement pé- donculées ; rachis et pédicelles filiformes , rougeâtres , pubéru- les-glanduleux. Bractées subulées, rougeûtres, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Ca- lice rougeâtre : segments ovales ou ovales-lancéolés, pointus , ciliolés, longs à peine de r ligne. Corolle rose, glabre, ovoïde, longue d’environ 3 lignes ; dents courtes , pointues, recourbées. Étamines de moitié plus courtes que la corolle ; filets pubescents; anthères jaunes, glabres. Style un peu plus court que la corolle, débordant les étamines. Ni 41 Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme ar- brisseau d'ornement ; elle fleurit en été. c) Feuilles très-entières, épaissies et subrévolutées aux bords. Fleurs fasciculées ; pédicelles plus courts que les fleurs, sans autres bractées que Les écailles des bourgeons. Leucornoé marerné. — Leucothoe marginala Spach. — Andromeda marginata Duham. ed nov. vol. x. tab. 40. — Leucothoë coriacea Don. — Andromeda coriaceaæ Wild, — Bot. Mag. tab. 1095. — Andromeda nitida Michx, == An- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 485 dromeda lucida TLamk. — Andromeda mariana Jacq. (nec alior. } Hort. Schænbr. tab. 465. Arbrisseau irrégulièrement rameux. Rameaux plus ou moins divergents, Ramules subtrièdres , effilés, flexueux, feuillés, en général florifères dans presque toute leur longueur. Feuilles très-coriaces, luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées de noir en dessous, paralléliveinées, elliptiques, ou obovales, ou oblongues, ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-elliptiques , ou oblongues-spathulées , eourtement acuminées, acérées, longues de 1 pouce à 3 pouces; pétiole triè- dre, rougeûtre, long de 2 à 3 lignes ; côte saillante aux 2 faces ; veines très-fines, très-rapprochées, saillantes aux 2 faces sous forme de stries horizontales. Fascicules 3-9-flores. Pédicelles rougeûtres , glabres, anisomètres, longs de 1 à 4 lignes. Calice glabre, rougeûtre, de moitié seulement plus court que la corolle ; segments linéaires-lancéolés , pointus. Corolle glabre , rose , co- nique-cylindracée , longue d’environ 4 lignes ; dents pointues, recourbées. Étamines glabres, plus courtes que la corolle. Style plus long que les étamines, un peu plus court que la corolle. Capsule du volume d’un petit Pois, coriace, d’un brun de chà- taigne, avec les angles jaunes, globuleuse, ombiliquée, 5-gone, ésulquée , lisse , à peine débordant le calice. Graines minimes, brunes, | Cette espèce , indigène des provinces méridionales des États- Unis, se cultive comme arbrisseau d’ornement ; elle fleurit en été. Genre LYONIA. — Zyonia Nutt. Calice herbacé, 5-parti, non-caliculé. Corolle subglobu- leuse, ou subcylindracée, ou ovoïde, urcéolée, 5-dentée : dents recourbées. Etamines 40, hypogynes , conniventes ; filets dilatés à la base, Luis subulés, aplatis ; anthères bifides ou biparties : lobes mutiques, s’ouvrant dans toute leur longueur. Style 5-gone, tronqué. Ovaire, capsule et graines comme dans les 2 genres précédents. Axbrisseaux, Bourgeons écailleux : les florifères aphylles 484 CLASSE DES ÉRICINÉES, ou mixtes. Feuilles très-entières ou denticulées, pétiolées, éparses, non-persistantes. Fleurs en grappes latérales ou terminales. Corolle rose ou blanche. Pédicelles unilaté- raux, nutants pendant la floraison, plus tard dressés. a) Feuilles subcoriaces , très-entières, ponctuées en dessous. Grappes la- térales (aux aisselles des feuilles de l’année précédente, vers l’extré- mité des ramules), subcorymbiformes, subsessiles, inclinées; fleurs unilatérales. Calice assez grand. Lyonra pu MaryLanD. — [yonia mariana Don. — Andro- meda mariana Linn.— Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 37. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 113. — tn Mag. tab. 1570. Arbrisseau ou buisson haut de 3 à 6 pieds ; écorce grisâtre. Rameaux plus ou moins divergents, rougeûtres, flexueux. Feuilles ovales, ou obovales, ou oblongues-obovales, ou ellipti- ques, ou oblongues , ou lancéolées-oblongues, obtuses , ou sub- acuminées, mutiques , ou mucronulées , arrondies ou cunéifor- mes à la base, glabres , veineuses, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées (de glandules brunâtres ) en dessous, longues de 1 pouce à 3 pouces; pétiole long de x ligne à 3 lignes. Grappes 3-7-flores , assez denses, sessiles ou subsessiles. Pédi- celles 1-bractéolés à la base , longs de 3 à 8 lignes, filiformes. Calice vert ou rougeâtre, de moitié à une fois plus court que la corolle, ou quelquefois presque aussi long que la corolle, glabre : segments lancéolés ou linéaires-lancéolés , pointus. Corolle lon- gue de 4 à 5 lignes, blanche, ou rose; dents courtes, arrondies. Étamines plus courtes que la corolle, glabres. Anthères courtes, jaunes, profondément bifides. Capsule longue de 8 à 10 lignes, conique , 5-gone, ombiliquée , glabre. Graines minimes, oblon- gues. Cette espèce, indigène des États-Unis , se cultive comme ar- brisseau d'ornement. Elle fleurit en mai et en juin. b) Feuilles minces, obscurément denticulées, ponctuées en dessous. Grap- Pes latérales (aux aisselles des feuilles de l’année précédente, le long de FAMILLE DES ÉRICACÉES. 485 la partie supérieure des ramules, de manière à former une panicule aphylle assez dense), spiciformes, sessiles, dressées. Calice petit. LyoniA PANICULÉ. — Lyonia paniculata Nutt. Gen. — Catesb. Carol, 2, tab. 43. — Wats. Dendr. Brit. tab. 37. — Andromeda paniculata Linn. — Lyonia salicifolia Waits. 1. c. tab. 38. — ZLyonia capreæfolia Wats. 1. c. tab. 127. — Lyonia multiflora Wats. 1. c. tab. 1298. — Ændromeda ra- cemosa Lamk. (non Linn.)— Andromeda parabolica Du- ham. nov. Arbrisseau irrégulierement rameux , ou buisson, haut de 3 à 8 pieds. Tiges grêles, droites; écorce brune, Rameaux plus ou moins divergents. Ramules cfflés, flexueux. Jeunes pousses sou- vent pubérules. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert gai en dessus , d’ur vert pâle ou grisâtres en dessous, ova- les, ou lancéolces-obovales, ou lanccolées-elliptiques, ou lancéo- lées-oblongues, ou elliptiques-ohlongues, ou lancéolces, acu- minées, ou pointues, en général cunéiformes vers leur base, penniveinées, scabres aux bords et aux 2 faces (par de courts poils épars et apprimés) ou du moins en dessous; côte et veines creusées en dessus, saillantes et réticulées en dessous, souvent pubescentes ; pétiole mince, long de 1 ligne à 2 lignes. Grappes multiflores, longues de :/; pouce à 2 pouces, sessiles, ou subses- siles , en général denses, souvent rameuses à la base; rachis grêle, pubérule de même que les pédicelles, quelquefois accom- pagné de quelques petites feuilles naissant da même bourgeon, mais plus habituellement aphylles. Pédicelles filiformes, longs de x ligne à 3 lignes, 1-bractéolés à la base, les inférieurs le plus souvent fasciculés ou en corymbes, les supérieurs épars. Bractées minimes, caduques. Calice pubérule ou soyeux, 3 à 4 fois plus court que la corolle : segments ovales ou triangulaires, pointus ou obtus. Corolle subglobuleuse ou ovale-cylindracée, petite, blanche, ordinairement pubérule à la surface externe ; dents courtes, pointues. Étamines plus courtes que la corolle; filets pubescents ou soyeux ; anthères courtes, jaunâtres, bifides. Style inclus, débordant les étamines. Gapsule subglobuleuse, déprimée, ombiliquée, 5-gone, ésulquee, du volume d’un petit Pois, beau- 486 CLASSE DES ÉRICINÉES. coup plus grande que le caliee, soyeuse étant jeune; axe placen- tifere au sommet. Graines petites, oblongues. Cette espèce croît aux États-Unis ; on la cultive comme ar- brisseau d’ornement ; elle fleurit en été. c) Feuilles minces, en général distinciement dentelées, non-ponctuées. Inflorescences paniculées, terminant les jeunes pousses. Pañnicules composées de longues grappes spiciformes. Calice petit. LyonraA ARBORESCENT. — Lyonia arborea Don. — Andro- meda arborea Linn.— Catesb. Carol. r, tab. 71. — Bot. Mag. tab. 905. — Herb. de l’Amat. vol. 3. Petit arbre (atteignant dans son climat natal la hauteur de 20 pieds), ayant le port d'un Poirier. Tronc droit, cylindrique, uni, de 10 à 12 pouces de diamètre; écorce grisâtre, lisse. Ra- mules grêles, effilés, étalés, cylindriques , bruns. Feuilles lon- gues de 4 à 5 pouces, minces, mais assez fermes , luisantes et d’un vert gai en dessus, glauques ou quelquefois pubescentes en dessous, ovales ,ou ovales-oblongues , ou elliptiques-oblongues , ou elliptiques, ou oblongues-lancéolées, acuminées, acérées, den- telces, ou denticulées (les supérieures quelquefois très-entières); côte et veines creusées en dessus , saïllantes en dessous ; pétiole grêle, long de 5 à 7 lignes. Panicules solitaires au sommet des jeunes pousses, courtement pédonculées, aphylles, thyrsiformes, ou subpyramidales, longues de 5 à 10 pouces ; rachis etramules glabres ou pubérules, anguleux. Grappes simples ou rarement rameuses , lâches, multiflores. Pédicelles filiformes, à peu près aussi longs que les fleurs, 2-bracteolés au dessous du sommet. Bractées opposées ou alternes, petites , subulées. Calice pube- rule : segments linéaires-lancéolés , pointus. Corolle d’un blanc verdâtre , pentagone, soyeuse à la surface externe, longue de 3 à 4 lignes, ovoïde-cylindracée; dents courtes, obtuses. Étamines plus courtes que la corolle. Anthères biparties. Capsule ovoïde, soyeuse. Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États- Unis; elle fleurit en été; les Anglo-Américains lui donnent le nom de sorrel-tree, c’est-à-dire arbre à Oseille , parce que ses FAMILLE DES ÉRICACÉES. 487 feuilles ont une saveur acide, et qu’on les emploie en guise d’o- seille. Le port et le feuillage de ce petit arbre sont très-éle- gants. Genre CLÉTHRA. — Clethra Linn. Calice 5-parti, non-caliculé. Corolle de 5 pétales dis- tincts , onguiculés, presque dressés. Etamines 10, hypo- gynes, conniventes ; filets filiformes ; anthères supra-médi- fixes, obcordiformes-bilobées, pointues à la base : lobes mutiques ou subapiculés , inaristés , déhiscents chacun au sommet par une courte fente latérale. Ovaire 3-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme, courtement 3-fide au sommet. Stigmates petits, obtus. Capsule subglobuleuse, ombiliquée, 3-gone, 3-loculaire, loculicide-trivalve ; axe- central court, placentifère vers le sommet; placentaires subglobuleux , caducs. Graines petites , très-nombreuses, anguleuses : tégument membranacé, réticulé. Arbrisseaux. Feuilles coriaces, ou non-coriaces, épar- ses, dentelées, pétiolées. Fleurs en grappes simples ou pa- niculées, terminales. Pédicelles filiformes, 1-bractéolés à la base : les florifères plus ou moins inclinés ; les fructifères dressés. Corolle blanche. a) Feuilles minces, non-persistantes. Grappes simples, spiciformes ; pé- dicelles plus cowrts que les fleurs; bractées foliacées, persistantes, plus longues que les pédicelles. Pétales imberbes, un peu plus courts que les élamines. CLÉTHRA A FEUILLES D'AUNE. — Clethra alnifolia Linn. — 4: À FEUILLES VERTES.—Clethra alnifolia Willd.—Duham. Arbr. 1, tab. 71.— Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab, 76. —Jaume Sant-Hil. Flor. et Pom, tab. 66, — Feuilles vertes aux 2 faces ; en général glabres. — 6 : À FEUILLES DiscOLORES. — Clethra tomentosa Lawk. —Wats. Dendr, Brit. tab..39.— Guimp. et Hayn. Fremd. Holz, tab. 77.— Clethra pubescens Wild. — Clethra in- 485 CLASSE DES ÉRICINÉES. cana Pers. Ench.— Clethra glauca Hortor. — Feuilles vertes en dessus, pubérules-incanes en dessous. Buisson haut de 4 à 10 pieds. Tiges dressées. Rameaux plus ou moins divergents. Ramules effilés, flexueux, anguleux, fine- ment pubérules, ou cotonneux. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, d’un vert foncé et un peu luisantes en dessus, d’un vert pâle ou incanes en dessous, penninervées, lancéolées-oblon- gues , ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-ohovales , ou ob- longues, ou elliptiques-oblongues, ou oblongues-obovales, acu- minées, ou pointues, cunéiformes et très-entières vers leur base, plus ou moins profondément dentelées supéricurement; dente- lures assez rapprochées, acuminées ; côte et nervures subfilifor- mes, creusées en dessus, saillantes en dessous; pétiole grêle, pubérule, long de 3 à 6 lignes. Grappes solitaires à l’extrémité des jeunes pousses (ou quelquefois aussi aux aisselles des feuil- les supérieures), denses , multiflores , pédonculées, dressées , longues de 2 à 6 pouces; rachis grêle, anguleux , pubérule ou cotonneux de même que les pédicelles, bractées et calices. Pédi- celles longs de 1 ligne à 2 lignes. Bractées linéaires-lancéolées ou subulées. Segments-calicinaux longs d’environ 2 lignes, ova- les, ou elliptiques, pointus, 3-nervés. Pétales longs de 4 à 5 li- gnes , obovales, ou elliptiques-obovales , obtus. Étamines gla- bres. Anthères petites, jaunes. Style débordant les étamines. Capsule pubérule ou cotonneuse, petite, un peu débordée par le calice. Graines d’un brun clair, du volume de celles du Payot. Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme arbrisseau d’ornement , croît au bord des sources et des ruisseaux , dans les montagnes des États-Unis; elle fleurit en juin et juillet ; ses fleurs sont trés-odorantes. b) Feuilles coriaces, persistantes. Grappes en panicule terminale aphylle. Pédicelles courts. Bractées minimes, caduques avant l’épanouissement des fleurs. Pétales barbus en dessus, 2 fois plus longs que les élamines. CLéruna ARBORESCENT. — Clethra arborea Yann. — Vent. Malm. tab. 4o.— Bot, Mag. tab. 1057.—Schneev. Ie. tab 22. Arbrisseau haut de 6 à 10 pieds; tronc très-rameux. Feuilles FAMILLE DES ÉRICACÉES. 489 longues de 2 à 4 pouces, tres-rapprochées, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , courtement acumi- nées, acérées, cunéiformes et très-entières vers leur base , fine- ment dentelées supérieurement, penniveinées, pubescentes en dessous sur la côte et les veines; côte creusée en dessus, sail- lante en dessous; veines filiformes, saillantes aux 2 faces; pé- tiole pubescent, trièdre, long de 4 à 6 lignes. Panicules soli- taires au sommet des jeunes pousses, courtement pédonculées , dressées, subpyramidales, composées de grappes simples, mul- tiflores, un peu lâches ; rachis, ramules et pédicelles cotonneux- ferrugineux. Pédicelles subunilatéraux pendant la floraison, longs de 1 ‘/: ligne à 2 lignes. Segments-calicinaux elliptiques , très-obtus, inégaux, pubérules (subferrugineux) à la surface externe , longs de 2 lignes. Pétales obovales , échancrés , longs de 4 à 5 lignes. Style un peu débordé par les pétales. Cette espèce, indigène de Madère, se cultive dans les collec- tions d’orangerie ; ses fleurs sont très-odorantes. Genre GAULTHIÉRA. — Gaulthiera Kalm. Calice 5-parti, accrescent, charnu après la floraison, 2- bractéolé à la base. Corolle urcéolée, 5-dentée. Étami- nes 10, hypogynes, conniventes; filets subulés ; anthères bifides ; lobes 2-aristés au sommet, s’ouvrant par une courte fente terminale. Ovaire 5-loculaire , inséré sur un disque partagé en 10 lobes alternes avec les éta- mines; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate ob- tus. Capsule subglobuleuse, déprimée, 5-loculaire, locu- licide-quinquévalve au sommet, recouverte par le calice devenu bacciforme. Graines nombreuses, anguleuses, sub- réticulées. Arbuste bas, à tiges rampantes. Feuilles éparses, coria- ces , persistantes, courtement pétiolées, dentelées, Pédi- celles axillaires, réclinés, solitaires. 490 CLASSE DES ÉRICINÉES. GAULTHIÉRA PROCOMBANT.—Gaulthiera procurnbens Linn. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 12. — Bot. Mag. tab. 1066. — Andr. Bot. Rep. tab. 116. Tiges très-grèles , radicantes. Rameaux épars, ascendants, longs de 2 à 4 pouces. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou oblon- gues, ou oblongues-obovales, ou lancéolées-oblongues, pointues ou obtuses, dentelées vers leur sommet, glabres, d’un vert fonce ctluisantes en dessus, d’un vert pâle et subréticulées en dessous, longues de 1 pouce à 2 pouces ; côte et veines creusées en des- sus, saillantes en dessous ; dentelures obtuses ou acérées, cour- tes , éloignées ; pétiole gros , long de 1 ligne à 2 lignes. Fleurs peu nombreuses. Pédicelles longs d’environ 2 lignes. Bractées petites, suborbiculaires, connées par la base, ciliées, 2 fois plus courtes que le calice. Segments-calicinaux ovales, acuminés,,ci- liés, longs d’environ 1 ligne. Corolle d’un blanc tirant sur le rose, subcylindracée , longue d’environ 3 lignes. Étamines in- cluses de même que le pistil. Calice fructifere rouge, du volume d’un gros Pois, subglobuleux, ou obové. Capsule petite, in- cluse. Cet arbuste croît au Canada et dans les montagnes des États- Unis; il fleurit au printemps ; ses feuilles ont une saveur aro- matique assez agréable : leur infusion est prise en guise de thé par les campagnards de l’Amérique septentrionale. Genre ARBOUSIER. — Arbutus Tourn. Calice petit, 5-parti, non-caliculé. Corolle urcéolée, 5- dentée : dents recourbées. Etamines 10 , hypogynes , in- cluses; filets subulés, élargis vers leur base ; anthères con- niventes, supra-médifixes, obtuses aux 2 bouts, déhiscen- tes par 2 pores apicilaires, 2-aristées au sommet : arêtes dorsales, ascendantes. Ovaire 5-loculaire, inséré sur un disque à 10 crénelures alternes avec les étamines ; logés multi-ovulées. Style filiforme, non-persistant. Stigmate capitellé. Baie 5-loculaire (ordinairement globuleuse ), po- lysperme; placentaires finalement libres, suspendus au 491 sommet de l’axe-central. Graines subcylindracées ou irré- gulièrement anguleuses : tégument coriace, finement scro- biculé. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles dentelées ou très-entiè- res, coriaces , persistantes, éparses, pétiolées. Bourgeons écailleux. Fleurs en panicules terminales. Pédicelles nu- tants , 1-bractéolés à la base, disposés en grappes. Corolle blanche ou rougeâtre, subdiaphane. FAMILLE DES ÉRICACÉES. a) Panicules inclinées, aphylles (ou subaphylles). Baie muriquée. ARBOUSIER COMMUN. — Arbutus Unedo Linn. — Unedo edulis Link. et Hoff. Flor. Port. — 4: À RAMULES nispipes. — Arbutus Unedo auct. plerr. — Lodd. Bot. Cab. tab, 123. — Flor. Græc. tab. 373. — Eng]. Bot. tab. 2377. — 6 : À RAMULES GLABRES. — Arbutus Unedo Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 21. — Arbutus andrachnoides Link, Enum. — Arbutus hybrida Bot. Mag. tab. 619. — Arbutus serra- tifolia Lodd. Bot. Cab. tab. 580. — Arbutus turbinata Pers. — Ærbutus Unedoni Pollin. Buisson , ou petit arbre atteignant (dans les climats favora- bles) une vingtaine de pieds de haut. Écorce rougeâtre, rimeuse. Rameaux nombréux. Jeunes pousses anguleuses , violettes, où vertes, feuillnes , le plus souvent hérissées de soies glandulife- res d’un brun roux. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert pâle ou un peu glauques en dessous, glabres, penniveinées, subréticulées aux 2 faces , lancéolées-oblongues , ou lancéolées-ohovales, ou oblon- gues-obovales, ou oblongues, ou elliptiques, subacuminées, poin- tues, plus ou moins profondément dentelées (excepté vers leur base, qui est cunéiforme); côte plane en dessus, saïllante en dessous, souvent rouge ou violette; veines filiformes , subhori- zontales , saïllantes aux 2 faces; pétiole trièdre, long de 2 à 6 lignes. Panicules solitaires au sommet des jeunes pousses, ovoi- des , ou subpyramidales, assez denses, multiflores, sessiles , ou 492 CLASSE DES ÉRICINÉES. subsessiles ; rachis et ramules anguleux, tantôt glabres , tantôt pubescents, souvent rougeâtres ; pédicelles filiformes, anguleux , longs de 2 à 3 lignes. Bractées subcoriaces, petites, plus courtes que les pédicelles, ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées, con- caves, rougeâtres, ou verdâtres, souvent ciliées. Calice presque plane, large de r ligne à 2 lignes : segments ovales ou dentiformes, pointus. Corolle de la forme et du volume de celle du Muguet, ou un peu plus grande et plus allongée, blanche, ou rose, gla- bre, subdiaphane; dents très-courtes, arrondies. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle; filets velus; anthères petites, rouges. Style à peine débordé par la corolle. Stigmate capitellé, verda- tre. Baie pendante, muriquée, subglobuleuse et du volume d’une Cerise sur les individus sauvages , de forme et de volume tres- variés (conique, ou ovale-oblongue, ou comprimée, ou turbinée, atteignant le volume d’une grosse Prune ) dans des variétés cul- tivées comme arbres fruitiers , d’abord verte , puis jaune, enfin écarlate ou d’un pourpre violet. Graines petites, brunes, de forme tres-variable. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Arbousier, ou Arbre à fraises, croît spontanément dans toute la région mé- diterranéenne ; on la retrouve sur les côtes occidentales de la France eten Irlande ; mais aux environs de Paris elle ne résiste aux hivers que dans des situations très-abritées ; elle fleurit de- puis la fin de l'été jusqu’au commencement de l'hiver; les fruits, qui donnent à l’Arbousier un aspect des plus élégants, ne mürissent que l’été suivant, et ils durent jusqu’à ce que l’arbre recommence à fleurir. Les fruits des Arbousiers sauvages, quoi- que mangeables, sont insipides et peu recherchés ; mais ceux de certaines variétés cultivées en Espagne et en Italie, ont une sa- veur agréable, à la fois acidule et sucrée, L’écorce de l’Arbou- sier est très-astringente : en Orient et en Espagne l’on s’en sert au tannage. Le bois est blanc et dur, mais cassant et sans élas- ticité; on ne l’emploie que comme combustible. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 493 b) Panicules feuillées à La base, inclinées. Baie chagrinée. ARBOUSIER ANDRACHNÉ. — Arbutus Andrachne Lamk. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 22.— Bot. Reg. tab. 113. Arbre ayant le port d’un Oranger. Tronc droit; écorce lisse, se détachant par lames chaque année, d’un rouge de corail étant jeune, puis jaune. Rameaux nombreux, étalés. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, très-glabres , striées et réticulées aux 2 faces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert glauque en des- sous, très - rapprochées , ovales, ou elliptiques, ou oblongues, légèrement crénelées ou dentelées (les supérieures ordinairement très entières), obtuses, ou pointues, ordinairement arrondies à leur base; côte creusée en dessus , saillante en dessous, le plus souvent rouge ainsi que le pétiole et les jeunes pousses; veines filiformes, parallèles, subhorizontales, saillantes aux 2 faces ; pé- tiole trièdre , long de 6 lignes à r pouce. Feuilles-florales très- entières, mucronées , coriaces , mais tombant durant la floraison ou peu après, tantôt presque aussi grandes que les autres feuil- les , tantôt beaucoup plus petites. Panicules sessiles, subpyra- midales, plus ou moins denses, solitaires au sommet des ramu- les, composées chacune de 5 à 12 grappes multiflores , longues de 2 à 5 pouces; rachis anguleux , pubérule-visqueux de même que les pédicelles, Pédicelles filiformes, plus longs que les fleurs. Bractées ovales, ou triangulaires, acuminées, coriaces, concaves, pubescentes, petites, non-persistantes, plus courtes que les pé- dicelles. Calice long de ’/ ligne, réfléchi; lobes triangulaires ou ovales , obtus, ou pointus , ciliés. Corolle ovoïde ou subglobu- leuse, d’un blanc jaunâtre, longue de 2 lignes. Étamines de moi- tié plus courtes que la corolle. Filets velus. Anthères jaunes. Style à peine débordé par la corolle. Stigmate jaunâtre. Baie globuleuse et du volume d’une petite Cerise , ou conique et at- teignant ‘ pouce de long, d’un rouge orangé. Graines jaunä- tres, trigones, un peu courbées. Cette espèce est commune dans l’Archipel, la Grèce, la Sy- rie, l'Asie Mineure et les contrées voisines du Caucase ; elle fleurit depuis l’automne jusqu’au printemps; le fruit commence 494 CLASSE DES ÉRICINÉES. à mürir quelques mois après, et l’arbre en est encore chargé, quand de nouvelles fleurs s’épanouissent. Ce fruit est assez bon à manger ; sa saveur est à peu près la même que celle du fruit de l'Arbousier commun. Le bois de l'arbre est blanc et dur, mais très-cassant; on l’emploie en Orient à faire des métiers de tisserand et des fuseaux. Les anciens désignaient cet Arbou- sier par le nom d’Ædrachne (et non par celui d’Andrachne, qui s’appliquait au Pourpier), et les Grecs modernes l’appel- lent Adrachla. L’élégance de son port, jointe à sa floraison hi- vernale , le font rechercher comme arbre d’orangerie. c) Panicules dressées, feuillées. Baies chagrinées. ArsousrEr DES GanaRres. — Arbutus canariensis Lamk. Encyel.— Bot. Mag. tab. 1577. — Arbutus longifolia Herb. de l’Amat. vol. 4. Petit arbre. Jeunes pousses pubescentes, visqueuses, Feuilles longues de 4 à 8 pouces, très-rapprochées , d’un vert foncé et luisantes en dessus, glauques et finement réticulées en dessous, lancéolées , pointues, dentelées, rétrécies en court pétiole tri- dre, couvert de poils roussätres, glanduliféres, visqueux ; den- telures cartilagineuses aux bords, obtuses, très - rapprochées ; côte un peu creusée en dessus, saillante en dessous ; veines fili- formes, saillantes aux 2 faces, subhorizontales. Feuilles-florales non-persistantes, submembranacées, de forme et de grandeur très- variables , en général très-entières , plus ou moins pubescentes, Panicules longues de ‘/ pied ou plus, subpyramidales , assez denses : rachis et pédicelles couverts d’une pubescence ferrugi- neuse, glandulifère, visqueuse. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Segments-calicinaux subcoriaces , brunâtres, ciliés, ovales, ou ovales-orbiculaires , obtus , ou acuminés , beaucoup plus courts que la corolle. Corolle blanche ou rose, glabre, oyoïde, longue de 4 à 5 ligues : dents arrondies, Étamines 1 fois-plus courtes que la corolle ; filets velus; anthères jaunes. Style un peu dé- bordé par la corolle. Baie globuleuse, rouge. Cette espèce, originaire des Canaries, se cultive comme ar- brisseau d’ornement , dans les orangeries, FAMILLE DES ÉRICAÇÉES. 495 Genre BUSSEROLE. — ÆArctostaphylos Adans. Calice , corolle, étamines et pistil comme dans le genre Arbutus. Péricarpe : drupe à 5 noyaux 1-spermes. Graines suspendues. Arbustes à tiges diffuses. Feuilles persistantes ou non- persistantes, très-entières, ou dentelées. Fleurs solitaires- axillaires, ou terminales et fasciculées. Pédicelles nutants durant la floraison, puis dressés. Corolle blanchâtre. Busseroze Raisin - n’ouns. — Arctostaphylos Uva - ursi Adans. — Ærbutus Uva-ursi Linn. — Engl. Bot. tab. 714. — Flor, Dan. tab. 33. — Guimp. et Hayn. Denisch. Holz. tab. 57.—Arctostaphylos officinalis Wimm. et Grab. Tiges longues de x pied à 2 ‘/, pieds, ligneuses, grêles, radi- cantes, flexueuses, feuillues étant jeunes , très-rameuses; ra- meaux grêles, simples, ascendants, feuillus. Feuilles assez sem- blables à celles du Buis, longues de G à ro lignes, coriaces, persistantes , luisantes , finement réticulées , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, non-ponctuées, non-révolutées aux bords, oblongues-obovales, ou obovales, obtuses, ou rétuses, très-entières, courtement pétiolées, les jeunes pubescentes aux bords, les adultes glabres; grappes terminales, 3-10-flores, nu- tantes. Pédicelles courts, 3-bractéolés à la base : l’une des brac- tées inférieures, plus grande, ovale-oblongue ; les 2 autres petites, ovales, concayes. Calice court, étalé : segments arrondis, obtus. Corolle longue de2à3 Arts ovoïide, urcéolée : tube de ou carné; lobes courts, arrondis, recourbés, ordinairement de couleur rose. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle; filets velus ; an- thères d’un brun noirâtre; arêtes blanchätres, sétacées, réfléchies, arquées. Style débordant les étamines. Drupe écarlate, globu- leux , lisse, du volume d’un gros Pois, surmonté du style. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Busserole, Buxerole, ou Raisin d’ours, est très-commune dans les landes sablonneuses et les forêts de Pins de l’Europe septentrionale ; on la retrouve dans les Alpes et les Pyrénées ; elle fleurit au prin- 96 CLASSE DES ÉRICINÉES. temps ; les fruits mürissent en automne. Toute la plante est for- tement astringente; dans les contrées où elle abonde, l’on s’en sert au tannage des cuirs, à la préparation du maroquin et à la teinture des laines ; l’infusion des feuilles est très-diurétique : on lui attribuait jadis des vertus lithontriptiques. ITe TRIBU. LES RHODORÉES. — RHODOREÆ Don. Corolle non-persistante. Anthères mutiques. Péricarpe septicide ou septifrage. — Arbrisseaux à bourgeons écailleux. Feuilles persistantes ou non-persistantes. Genre KALMIA. — Kalmia Linn. Calice 5-parti ; segments subisomètres. Corolle rotacée, régulière; tube court ; limbe courtement 5-lobé, cyathi- forme , creusé en dessus de 10 fossettes sacciformes , très- saillantes en dessous, opposées aux étamines. Etamines 10, isomètres, un peu plus courtes que la corolle, insérées sous le disque ; filets filiformes, arqués, réfléchis ; anthères su- pra-médifixes , cordiformes, échancrées au sommet, avant l’anthèse plongées chacune dans une des fossettes de la corolle ; bourses déhiscentes chacune par une courte fente terminale. Ovaire 5-loculaire, subglobuleux, confluent par la base avec un gros disque annulaire; placentaires gros, trigones, multi-ovulés, opposés aux cloisons, confluents au centre. Style filiforme, décliné. Stigmate petit, pelté, orbiculaire, 5-sulqué. Capsule subglobuleuse, 5-loculaire, septicide-quinquévalve; placentaires polyspermes, adnés à l’axe-central. Graines petites, scobiformes. Arbrisseaux. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticil- lées-ternées, coriaces, persistantes, très-entières. Bour- geons-florifères terminaux ou axillaires et terminaux (sur les ramules de l’année précédente), aphylles. Fleurs en grappes corymbiformes ; pédicelles plus ou moins inclinés, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 497 1-bractéolés à la base. Corolle rose ou pourpre, très-élé- gante. Anthères violettes. Ce genre appartient à l'Amérique septentrionale; les 3 espèces que nous allons décrire sont très-recherchées comme arbrisseaux d’ornement. Du reste, ces végétaux passent pour avoir des propriétés vénéneuses. À. Feuilles opposées, subsessiles. Rameaux ancipités, bimar- ginés par la décurrence des feuilles. Grappes terminales, solitaires. Calice scarieux, blanchätre. KazmiA GLAUQUE. — Kalmia glauca Willd. — Bot Mag. tab. 1797. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 139. — Du- ham. ed. nov. vol. 1, tab. 45. Arbrisseau touffu , dressé, très-glabre, haut de :}, pied à 2 pieds. Rameaux raides, effilés, feuillus, Feuilles longues de 6 à 18 lignes, d’un vert foncé eï luisantes en dessus, très-glauques en dessous, oblongues , ou lancéolées-oblongues, obtuses , ou pointues , subrévolutées aux bords, innervées , rétrécies en pé- tiole très-court ; côte large, linéaire-lancéolée, glauque à la sur- face supérieure , brune à la surface inférieure. Grappes multi- flores , courtes , sessiles. Pédicelles filiformes, longs d’environ 1 pouce, Bractécs coriaces , ovales , beaucoup plus courtes que les pédicelles. Segments-calicinaux ovales ou elliptiques , très- obtus, ciliolés, longs d’environ 1 ligne. Corolle d’un rose vif, large de 5 à 6 lignes ; limbe à lobes ovales-arrondis, très-courts, obtus. Cette espèce croît dans le nord des États-Unis , ainsi qu’au Canada et à Terre-Neuve ; elle fleurit en avril et mai. B. Feuilles tantôt éparses, tantôt opposées, tantôt verticillées- ternées, distinctement pétiolées. Rameaux immargines. Grappes axillaires ou agrègées vers l'extrémité des ra- meaux. Calice coriace, herbace. a) Grappes axillaires, disposées en thyrse plus ow moins allongé, Corolle large de 4 à 5 lignes. KaLMIA À FEUILLES ÉTROITES.—Xalmia angustifolia Linn. BOTANIQUE. PHAN. T, IX. 32 495 CLASSE DES ÉRICINÉES. — Bot. Mag. tab. 331:— Lodd. Bot. Cab. tab. 502. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 138. Arbrisseau haut de 2 à 5 pieds. Rameaux dressés, irrégulie- rement anguleux, feuillus. Feuilles longues de /: pouce à 2 pou- ces, très-glabres , d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert gai ou un peu glauque en dessous , très-finement veinées, oblongues, ou lancéolées-oblongues , ou elliptiques , ou ovales, obtuses ou pointues , mucronulées , quelquefois révolutées aux bords, rétrécies en pétiole long de 3 à 6 lignes. Grappes courte- ment pédonculées, longuement débordées par les feuilles, tantôt denses , tantôt plus ou moins lâches. Bractées petites , coriaces. Pédicelles filiformes, pubérules-visqueux, longs de 3 à 8 lignes. Calice glanduleux , visqueux, long d’environ 1 ligne : segments ovales ou ovales-lancéolés , pointus. Corolle lilas ou d’un rose plus ou moins vif. Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis ; elle fleurit en mai et juin. b) Grappes sublerminales, disposées en ombelle. Corolle large de 8 à 412 lignes. | Kazmra À LARGES FEUILLES.—Æalmia latifolia Linn. — Bot. Mag. tab. 175. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 44. — Herb. de l’Amat. vol. 3. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 137. Buisson haut de 3 à 12 pieds. Rameaux dressés , dichotomes. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert foncé et lui- santes en dessus, d’un vert pâle en dessous, très-glabres, lan- céolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-ob- ovales, pointues, ou courtement acuminées, non-révolutées aux bords, rétrécies en pétiole long de 3 à 6 lignes. Grappes courte- ment pédonculées, tantôt denses, tantôt plus ou moins lâches, or- dinairement multi-flores. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, pointues, rougeâtres, petites. Pédicelles longs de 10 à 15 lignes, filiformes, pubescents et glanduleux de même que le calice. Ca- lice long d’environ 1 ligne : segments ovales ou oyales-lancéolés, pointus. Corolle pourpre, ou carnée, on blanchätre. Cette espèce croît aux États-Unis. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 499 Genre RHODOTHAME. — Rhodothamnus Reichenb. * Galice 5-parti : segments subisomètres. Corolle régu- lière, rotacée, d-partie : tube presque nul. Etamines 10, hypogynes , isomètres , étalées ; filets filiformes ; anthères supra-médifixes , oblongues, obtuses : bourses déhiscentes chacune par une courte fente apicilaire. Ovaire 5-locu- laire; loges multi-ovulées. Style filiforme , rectiligne, dressé. Stigmate petit, capitellé. Capsule subglobuleuse, transyersalement rugueuse, b-loculaire, polysperme ; axe- central court, 5-costé. Graines scobiformes. Arbuscule diffus , poilu. Feuilles petites, coriaces, per- sistantes, courtement pétiolées, très-entières, ponctuées en dessous. Pédoncules solitaires ou géminés, terminaux, dressés, 1-flores, ébractéolés. Corolle grande, rose. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. Ruopormame Faux-Cisre. — Rhodothamnus Chameæcistus Reichenb. in Mæssl. Handb. — Rhododendron Chameæcistus Lion. — Jacq. Flor. Austr, tab. 217. — Schk. Handb. tab. 117. — Guimp. et Hayn. Deutch. Holz. tab, 54. — Bot. Mag. tab. 488. Arbuste touffu, haut de :/, pied à 2 pieds. Tiges et rameaux adultes ligneux. Ramules feuillus , poilus. Feuilles longues de 2 à à pouces, elliptiques , ou oblongues , ou obovales, obtuses, ou pointues, ciliées de poils glandulifères. Pédoncules longs d’en- viron 1 pouce, couverts (de même que le calice) de poils glan- dulifères. Segments-calicinaux oblongs , pointus, longs de 2 à 3 lignes. Corolle large de près de 1 pouce. Étamines un peu plus longues que la corolle ; anthères d’un brun noirûtre, Cette espèce croît dans les localités rocailleuses des Alpes d’Autriche et du Piémont. Genre ROSAGE, — Rhododendron Linn. Calice 5-fide ou 5-parti : segments subisomètres. Corelle 500 CLASSE DES ÉRICINÉES. rotacée, ou subcampanulée, ou hypocratériforme : limbe subbilabié, ringent, inégalement 5-lobé. Etamines 10 (ra- rement 12), hypogynes, anisomètres, saïllantes, déclinées, ascendantes ; filets filiformes, arqués; anthères supra-mé- difixes, oblongues, échancrées , déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5- (rarement 10-ou 12-ou 14-) loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme, arqué, ascendant. Stig- mate disciforme. Capsule oblongue, 5- (rarement 10-14-) loculaire, septicide, 5- (rarement 10-14-) valve; axe- central 5-ptère (rarement 10-14-ptère ). Graines très-nom- breuses, petites, scobiformes, appendiculées aux 2 bouts. Arbrisseaux. Feuilles persistantes ou non-persistantes, très-entières, ou légèrement crénelées, éparses , en général très-rapprochées. Bourgeons-florifères aphylles, ou sub- aphylles, terminant les ramules de l’année précédente. Fleurs en corymbe (ou moins souvent subsolitaires ); pé- dicelles filiformes, 1-bractéolés à la base : les florifères plus ou moins inclinés ; les fructifères dressés. Corolle jaune , ou blanche, ou rose , ou lilas, ou pourpre. Les espèces que nous “Ion décrire se cultivent fréquem- ment comme arbrisseaux d’ornement; ces végétaux ‘en général paraissent avoir des propriétés narcotiques. A. Corolle hypocratériforme : lobes presque égaux, à peine aussi longs ou un peu plus courts que le tube. Étamines plus longues que le style.— Feuilles coriaces, persistantes. Fleurs en corymbe. 2) Étamines majeures à peine plus longues que le tube de la corolle. RosAGE FERRUGINEUX.— Rhododendron ferrugineum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 255. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 52. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 206. Feuilles lancéolées- elliptiques, ou lancéolées-oblongues, ou el- liptiques, ou ovales-lancéolées, obtuses, ou pointues, glabres en dessus, couvertes en dessous d’une pubescence furfuracée (rous- FAMILLE DES ÉRICACÉES. 501 sâtre ).—Buisson touffu, haut de 1 pied à 3 pieds, ou rarement plus. Tiges dressées. Rameaux tortueux, souvent dichotomes. Ramules courts, feuillus. Feuilles courtement pétiolées, longues de 6 à 18 lignes. Corymbes 7-20-flores, solitaires, assez denses, subsessiles. Pédicelles pubérules, aussi longs ou plus longs que les fleurs. Bractées petites, caduques, membranacées, subulées. Calice très-petit, cupuliforme. Corolle longue d’environ 6 lignes, squamelleuse à la surface externe, d’un lilas tirant sur le rose ; lobes arrondis. Anthères petites, jaunâtres. Filets velus. Style inclus dans le tube de la corolle. Cette espèce croît dans les pâturages des Alpes et des Pyré- nées; on la nomme vulgairement Rose des Alpes, Rosage des Alpes, ou Laurier-rose des Alpes ; dans les jardins elle fleurit en mai et juin. Les fleurs sont très-élégantes, maiselles exhalent une odeur désagréable. Les feuilles passent pour vénéneuses, et les bestiaux n’en mangent qu’étant pressés par la faim; une lé- gère infusion de ces feuilles agit, suivant Villars, comme sudori- fique très-efficace. RosaGE HÉRISSÉ. —Rhododendron hirsutum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 98.—Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 53, — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 207. — Bot. Mag. tab. 1853. — Duham, ed. nov. vol. 2, tab. 40. Feuilles elliptiques ou oblongues , subobtuses, légèrement crénelées, ciliées, ponctuées en dessous (de gouttelettes résineu- ses). — Arbrisseau ayant le port de l’espèce précédente. Feuilles plus petites, luisantes et d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et ponctuées de jaune en dessous. Corymbes läches, sessiles, 5-12-flores, solitaires. Pédiceiles filiformes, poilus, plus longs que les fleurs. Calice petit, poilu, ponctué de même que la sur- face externe de la corolle ; segments linéaires-lancéolés, pointus. Corolle longue de 5 à 6 lignes, d’un rose vif : lobes elliptiques, obtus. Anthères jaunâtres. Filets velus. Style inclus. Cette espèce croît dans les mêmes localités que la précédente, mais elle est moins commune ; dans les jardins elle fleurit en mai et Juin. 502 CLASSE DES ÉRICINÉES. b) Étamines majeures presque aussi longues que la corolle. RosaGE PONCTUÉ. — Rhododendron punctatum Vent. Hort. Cels. tab. 15. —Andr. Bot. Rep. tab. 36.—Bot. Reg. tab 37. — Rhododendron minus Michx. Flor. Bor. Amer. — Was. Dendr. Brit. tab. 162, À Feuilles ovales, ou RAR ou gi ou lancéolées- oblongues, pointues, glabres, ponctuées en dessous, obscurément crénelées. Lobes de la corolle elliptiques ou oblongs, obtus, presque aussi longs que le tube. — Buisson touffu, haut de 2 à 3 pieds. Rameaux dressés, dichotomes. Ramules feuillus. Feuilles d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert pâle et ponc- tuées de jaune en dessous, longues de 1 pouce à 3 pouces, rétré- cies en pétiole long de 2 à 4 lignes. Corymbes solitaires, lâches, subsessiles, 5-12-flores. Bractées subulées, subscarieuses, cadu- ques, plus courtes que les pédicelles. Pédicelles filiformes , à peu près aussi longs que les fleurs, ponctués (ainsi que le calice et la surface externe de la corolle) de gouttelettes résineuses sem- blables à celles des feuilles. Galice long à peine de x ligne, pro- fondément 5-fide : segments linéaires ou oblongs, ciliolés. Corolle rose ou lilas, longue de 6 à 10 lignes. Filets velus. An- thères j un Cette espèce habite les montagnes des États- Unis ; elle fleurit en mai et juin. B. Calice petit. Corolle subrotacée : lobes très-inégaux, plus longs que le iube. Étamines en général débordées par le style : les plus grandes presque aussi longues que la co- rolle. — Feuilles persistantes. Fleurs en corymbe. a) Corolle pourpre ou Lilas (par variation blanche ou carnée), jamais | jane. Rosace commun. — Rhododendron ponticum Linn. — Jacq. Ic. Rar. tab. 78. — Bot. Mag. tab. 650. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 111: — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 41. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 208. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 505 Feuilles lancéolées-oblongues, pointues, glabres , non-ponc- tuées, d’un vert pâle en dessous. Corymbes denses, multiflores. Calice cupuliforme, subcoriace , à 5 dents ovales-triangulaires , pointues. Lobes de la corolle elliptiques-oblongs, obtus. Filets cotonneux presque jusqu’au milieu. — Buisson touffu, haut de 3 à 5 pieds. Rameaux dressés, subdichotomes. Ramules feuil- lus. Feuilles longues de 2 à 4 pouces , très-entières , luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, rétrécies en pétiole long de 2 à 4 lignes. Pédicelles pubérules, glanduleux. Bractées su- bulées, membranacées, caduques. Corolle d’un lilas tirant sur le violet, ou rose, ou blanche, ou panachée; limbe large de 1 pouce à 2 pouces : le lobe supérieur panaché de jaune. Étamines et style rougeâtres. Capsule oblongue, transversalement rugueuse, longue de 5 à 7 lignes. Cette espèce croît dans les montagnes de Asie Mineure, ainsi qu’au Liban et dans les environs de Gibraltar ; elle fleurit en mai. Tournefort rapporte que les habitants du littoral de la mer Noire considèrent l’odeur des fleurs de cet arbrisseau comme malfaisante, et que le miel récolté par les abeilles sur ces mêmes fleurs occasionne des vertiges et des nausées à ceux qui en mangent ; du reste, les qualités malfaisantes de ce miel n'étaient pas ignorées des anciens : Xénophon, Pline et d’au- tres auteurs en ont fait mention. Rosace D’AmÉrIQUE. — Rhododendron maximum Linn. — Bot. Mag. tab. 051. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 112. — Herb. de l’Amat. vol. 6. — Rhododendron album et Rhododendron purpureum Pursh, Flor. Amer. Sept. Feuilles lancéolées-oblongues ou elliptiques-oblongues, poin- tues, glabres, non-ponctuées, roussâtres ou d’un vert pâle en dessous. Corymbes denses, multiflores. Calice profondément 5- lobé, submembranacé : lobes elliptiques ou ovales, très-obtus. Lobes dé la corolle elliptiques ou arrondis, obtus. Filets coton- neux vers leur base, — Buisson très-semblable à l’espèce précé- dente par le port, le feuillage et l’inflorescence. Calice long de 2 à 3 lignes, jaunâtré, ou roussâtre, subdiaphane. Corolle car- 504 CLASSE DES ÉRICINÉES. née, ou rose, ou blanche; limbe large de 1 pouce à 2 pouces: le lobe supérieur panaché de jaune. Étamines et style rouges ou carnés. Capsule oblongue, lisse, longue de 5 à 6 lignes. Cette espèce croît dans les montagnes des États-Unis; elle fleurit en juin et juillet; de même que la précédente elle paraît ne pas être exempte de propriétés vénéneuses. RosAce EN ARBRE. — Rhododendron arboreum Smith, Exot. Bot. tab. 6.— Bot. Reg. tab. 890, 1240, 1684 et 1982. — Bot. Mag. tab. 3290. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 250. — Loisel. Herb. de l’Amat. vol. 7. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues, réticu- lées, glabres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Co- rymbes terminaux, multiflores, subhémisphériques, très-denses. Bractées lancéolées-spathulées , concaves, réfléchies. Corolle à lobes arrondis, ondulés, échancrés. Ovaire 10-loculaire. — Tronc columnaire, haut de 20 pieds et plus, sur 16 à 24 pouces de diamètre. Feuilles agrégées, longues de 4 à 8 pouces, larges de 1 :/, à 2 pouces, d’un vert foncé et opaque en dessus , cou- vertes en dessous d’une pubescence furfuracée ; veines glabres. Calice court, cupuliforme, 5-denté, pubescent. Corolle d’un pourpre foncé { par variation blanche, ou rose) ; gorge ponctuée de pourpre noirâtre ; limbe large de 15 à 18 lignes. Étamines presque aussi longues que la corolle; filets blancs ; anthères brunûtres. Style blanc, filiforme. Gette espèce , l’une des plus belles du genre , est indigene du Népaul ; les hahitants du pays en mangent les fleurs. ROSAGE A FLEURS BLANCHES. — Rhododendron album Don, Prodr. Flor. Nepal. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 148. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues , subobtuses, ru- gueuses en dessus, non-ponctuées : les adultes glabres , ferrugi- neuses en dessous. Corymbes denses, multiflores. Bractées gran- des, concaves, dressées, ovales, ou oblongues. Galice campanulé, courtement 5-lobé. Lobes de la corolle subelliptiques, obtus. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 505 Filets glabres, les uns inappendiculés, les autres appendicules à la base. Ovaire 10-ou 12-loculaire. — Buisson, ou petit ar- bre ; écorce rimeuse. Branches plus ou moins divergentes. Ra- mules feuillus. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, réticulées en dessous, ordinairement arron- dies à la base : les jeunes cotonneuses aux 2 faces ; pétiole court, rugueux. Bractées grandes , membranacées, brunâtres , imbri- quées ayant la floraison, caduques. Pédicelles cotonneux , longs de 6 lignes ou plus. Calice petit, pubescent, membranacé, blan- châtre. Corolle d’un blanc pur, avec de nombreux points pour- pres; limbe large de près de 2 pouces. Filets blancs. Anthères brunâtres. Ovaire laineux. Style glabre, blanc. Stigmate rou- geûtre. ; Cette espèce est indigène du Népaul. : Rosace pourere. — Rhododendron puniceum Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 409. Tronc haut de 20 à 30 pieds, et atteignant jusqu’à 2 pieds de diamètre, Écorce subéreuse , d’environ 1 pouce d’épaisseur, se détachant par plaques irrégulières composées de quantité de lames minces, d’un brun de Cannelle. Branches nombreuses , très-tortueuses. Feuilles longues d’environ G pouces, agrégées vers l’extrémité des ramules , courtement pétiolées , glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Bourgeons terminaux , imbri- qués. Corymbes terminaux, sessiles, subglobuleux , multiflores, beaucoup plus courts que les feuilles, recouverts avant la florai- son de grandes bractées imbriquées, cunéiformes-oblongues, ve- lues à la surface externe ; poils satinés, jaunâtres. Pédicelles 2-bractéolés à la base. Bractéoles filiformes. Calice petit, inéga- lement 5-denté. Corolle grande, d’un pourpre vif; segments presque égaux, larges, rétus : l’inférieur un peu plus grand que les supérieurs. Étamines plus courtes que la corolle. Ovaire soyeux, ovale-oblong, 10-loculaire. Capsule linéaire-chlongue , assez lisse, presque glabre, 10-loculaire, 10-valve, Graines pe- tites, légerement ailes. (Roxburgh, L. c.) Cet arbre magnifique croit dans les montagnes du nord de 506 CLASSE DES ÉRICINÉES. l'Inde ; il fleurit en avril et mai. Ses feuilles sont souvent enduites d’une substance sucrée, durcie au contact de l'air et aÿant lapparence d’une couche de vernis plus ou moins épaisse. Rose pu Caucase. — Rhododendron cauvasicum Pallas, Flor. Ross.-1, tab. 35. — Bot. Mag. tab. 1145 et 3422, — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 124. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues; pointues, ou sub- obtuses, très-entières, luisantes et un peu scabres en dessus, co- tonneuses-ferrugineuses en dessous. Corymbes lâches, 5-12- flores. Galice campanulé, 5-lobé. Lobes de la corolle arrondis. Étamines glabres.— Buisson touffu , haut de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, courtement pétiolées, sans veines apparentes en dessous. Pédicelles longs de 2 à 3 pouces. Corolle lilas % tube campanulé, long de 4 à 5 lignes ; limbe large de 12 à 15 lignes. : Cette espèce habite les régions alpines du Caucase. b) Corolle jaune. ROSAGE À FLEURS JAUNES. — Rhododendron chrysanthum Pallas, Itin. 3. p. 369. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 122.—Rhododendron officinale Salisb. Parad. Lond. tab. 80. Feuilles oblongues ou lancéolces-oblongues , subobtuses , sub- sessiles, glabres, non-ponctuées, discolores (ferrugineuses en des- sous) , penniveinées , réticulées. Corymbes lâches, 5:r10-flores. Calice cupuliforme, 5-denté. Lobes de la corolle obovales, très- obtus. Étamines et style glabres.— Arbrisseau touffu, très-gla- bre, haut de *}, pied à 2 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert foncé et luisantes en dessus, rétrécies en pé- tiole très-court. Pédicelles longs de 2 à 3 pouces. Corolle large de 12 à 15 lignes, d’un jaune citron; les 3 lobes supérieurs ponctués de jaune orange. Étamines jaunes. Capsule oblongue, rétrécie aux 2 bouts. Cette espèce croît dans les Alpes du Caucase et de la Daouric. L’infusion de ses feuilles, d’ailleurs vénéneuses à forte dose, est un sudorifique des plus efficaces; on en fait fréquemment usage FAMILLE DES ÉRICACÉES, 507 en Russie et en Sibérie, comme remède anti-syphilitique, ainsi que contre les maladies chroniques de la peau et les affections rhumatismales. C. Corolle subrotacée ; lobes très-inégaux, plus longs quele tube. Étamines débordées par le style, presque aussi lon gues ou plus longues que la corolle. — Feuilles persis- tantes ou non-persistantes. Fleurs solitaires, ou géminees, ou ternées. a) Feuilles coriaces, persistantes. Fleurs courtement pédonculées, au mombre de À à 5 à l’exlrémilé des ramules de l’année précédente. Ca- lice minime , obscurément 5-lobé. Rosace DE Daourie. — Rhododendron davuricum Linn. — Andr. Bot. Rep. tab. 4. — Pot. Mag. tab. 636 et 1888. — Bot. Reg. tab. 194. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 122. ; : Feuilles oblongues, obtuses, glabres, discolores (blanchâtres ou roussâtres en-dessous), ponctuées aux 2 faces (de gouttelettes de résine jaunâtre). Lobes de la corolle obovales où arrondis. Étamines glabres, en partie plus longues que la corolle. — Ar- brisseau haut de 1 à 2 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, courtement pétiolées, arrondies ou cunéiformes à la base, finement veinées, quelquefois subsinuolées ou obscurément cré- nelées. Corolle rose : tube court, campanulé : limbe large d’en- viron 1 pouce. Filets et style rosés. Anthères violettes. Capsule oblongue-conique, pointue. Geite espèce croît dans l’Altaï et dans les montagnes de la Daourie. b) Feuilles subcoriaces, persislantes, couvertes aux 2 faces de poils ap- prèmés. Fleurs 6-8-andres, pédonculées, solitaires où géminées à l'extrémité des ramules de l’année précédente. Calice grand, foliacë, d-partli. Rosace DE L’Inpe. — Rhododendron indicum Sweet, Hort. . A m : y Brit. — Brit, Flow. Gard. ser. 2 , tab. 1928 et 154. — Æzalea 505 CLASSE DES ÉRICINÉES, indica Linn.—Bot. Mag. tab. 1480, 2667 et 2509.—Bot. Reg. tab. 811, 1716, et 1700. — Lois. Herb. de l’Amat. vol. 6. — Azalea ledifolia Bot. Mag. tab. 2901. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, pointues, ou obtuses, mucronées, veineuses. Segments-calicinaux linéaires-lancéolés, pointus , hérissés, presque étalés. Lobes de la corolle elliptiques, ou oblongs, ou obovales, en général débordés par les étamines majeures. Style et filets pubérules vers leur base. — Arbrisseau très-touffu , haut de 2 à 4 pieds. Rameaux dressés ou plus ou moins divergents, subdichotomes , finalement glabres. Ramules hérissés de poils roussâtres. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, non-luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous, plus ou moins abondamment couvertes de poils roussâtres apprimés : pétiole court, soyeux-ferrugineux de même que la côte, les ner- vures et les pédoncules. Pédoncules longs de 3 à 8 lignes. Galice long de 4 à 6 lignes. Corolle pourpre, ou rose, ou blanche, ou carnée, ou jaune; tube court , campanulé : limbe large de 1 pouce à 2 pouces, Filets et style violets ou de même couleur que la corolle. Anthères violettes ou jaunâtres. Cette espèce croît en Chine et au Japon; on en cultive quantité de variétés. c) Feuilles minces, non-persistantes, ciliées, du reste glabres. Fleurs lon- guement pédonculées, solilaires ou géminées à l'extrémité des jeunes pousses. Calice grand, foliacé, 5-parti. Rosace pu KamrcnarTkAa. — Rhododendron Kamichaticum Pallas, Flor. Ross. tab. 33. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 127. Feuilles obovales ou oblongues-ohovales , très-obtuses , très- entières, subsessiles, veineuses. Pédoncules nus ou 2-bractéolés, poilus de même que le calice. Segments-calicinaux oblongs, obtus. Lobes de la corolle oblongs-ohbovales. — Arbrisséau diffus, irrégulièrement rameux, haut de '/2 pied à 1 pied. Ra- mules-florifères ascendants, pubérules , médiocrement feuillés. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 509 Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, non-luisantes, d’un vert foncé en dessus , d’un vert glauqne en dessous. Segments calicinaux de moitié plus courts que la corolle. Corolle rose; limbe large de 15 à 18 lignes. Étamines pourpres : les majeures presque aussi longues que la corolle. Cette espèce croît dans la Sibérie orientale et au Kamt- ‘chatka. Genre AZEALA. — Azalea Linn. Calice petit, 5-parti. Corolle ringente, subbilabiée, hy- pocratériforme; limbe inégalement 5-parti. Etamines 5, hypogynes, longuement saillantes, anisomètres, déclinées, ascendantes au sommet; filets filiformes, arqués; an- thères elliptiques ou oblongues, obtuses, échancrées, sub- médifixes, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme, saillant , arqué, ascendant, épaissi au sommet. Stigmate disciforme, 5-lobé. Capsule oblongue, 5-loculaire , septicide-quinqué- valve ; axe-central 5-ptère. Graines très-nombreuses, pe- tites, scobiformes, appendiculées aux 2 bouts. Arbrisseaux peu élevés. Ramules subverticiilés. Feuilles subpersistantes ou non-persistantes, éparses, très-entières, ciliées. Bourgeons-florifères aphylles, multiflores, termi- nant les ramules de l’année précédente. Fleurs en co- rymbe. Pédicelles 1-bractéolés à la base : les florifères plus ou moins inclinés ; les fructifères dressés. Bractées caduques , scarieuses. Fleurs grandes , odorantes , assez semblables à celles des Chèvrefeuilles. Corolle jaune, ou blanche , ou rouge , ou panachée, poilue ou pubérule- glanduleuse à la surface externe. Les Azaléa sont très-recherchés comme arbrisseaux d’or- nement ; on en cultive quantité d’hybrides et de variétés. AzaLEËA D'OrtENT. — Azalea pontica Linn. — Pall. Flor. Ross, tab. 69. — Bot. Mag. tab. 433. — Bot. Rep. tab. 16. 510 CLASSE DES ÉRICINÉES. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 109.— Bot. Reg. tab. 1253 et 1259. — Anthodendron ponticum Reichb. Flor. Germ. Excurs.—Rhododendron luteum Sweet, Hort. Brit. Feuilles subpersistantes, luisantes, lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques , pointues, ou subobtuses, ciliées , glabres ou presque glabres aux 2 faces. Tube de la corolle pubérule- visqueux, à peu près aussi long que le limbe. — Arbrisseau» haut de 2 à 3 pieds. Rameaux dressés, subdichotomes. Ramules plus ou moins divergents, feuillus, cotonneux étant jeunes. Feuilles longues de 1 ‘/2 pouce à 5 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous, veineuses : les jeunes pu- bescentes aux 2 faces, les adultes glabrescentes. Corymbhes 3- 12-flores. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes , pubérules-visqueux de même que le calice. Segments-calicinaux linéaires, obtus, ani- somètres, longs de 1 ligne à 2 lignes. Corolle d’un jaune plus ou moins vif (par variation orange ou blanche) ; tube long de 6 à 12 lignes ; lobes ovales ou ovales-lancéolés , acuminés, souvent ondulés. Étamines ordinairement plus longues que la corolle. Style débordant les étamines, pubescent inférieurement de même que les filets. Cette espèce croît en Orient, ainsi que dans la Galicie et la Russie méridionale. Ses fleurs, qui paraissent en mai, en même temps que les jeunes feuilles, ont une odeur analogue à celle du Chèvrefeuille, mais plus forte et qu’on dit nuisible; le miel provenant de ces fleurs passe pour être vénéneux comme celui du Rhododendron ponticum. AZALÉA MAGNIFIQUE. — Azalea speciosa Wild, Enum. — Wats. Dendr. Brit. tab. 116. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 31.—Lodd. Bot. Cab. tab, 624.—Azalea pericly- mena Michx. Flor. Bor. Amer. — Azalea canescens Michx. l.c.— Azalea calendulacea Pursh, Flor. Amer. Sept,—Bot. Reg. tab. 145, 1366, 1402, et 1407.—Bot. Mag. tab. 1725+ — Azalea nudiflora Linn. — Bot. Reg. tab. 120, 1367 et 1641. — Bot. Mag. tab. 180. — Herb. de l’Amat, vol, 4. . . . \ Feuilles lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou FAMILLE DES ÉRICACÉES. 511 lancéolées-obovales, ou elliptiques, acuminées, ciliolées, glabres ou pubérules, non-persistantes. Tube de la corolle poilu ou pu- bérule, aussi long ou plus long que le limbe. — Arbrisseau très-semblable à l’espèce précédente par le port, le feuillage et les fleurs. Pédicelles et calices ordinairement très-poilus. Seg- ments-calicinaux Jongs de 1 ligne à 3 lignes, linéaires, ou li- néaires-spathulés , obtus. Gorolie blanche, ou rose, ou carnée, ou jaune , ou orange, ou écarlate, ou panachée; tube long de 6 à 10 lignes ; lobes ovales ou ovales-lancéolés, acuminés. Étamines en général d'environ ‘/; plus longues que la corolle ; filets poilus jusque vers leur milieu. Ovaire soyeux. Style glabre ou soyeux à la base, très-long, débordant les étamines. . Cette espèce habite les États-Unis ; ses fleurs, qui paraissent en mai, à la même époque que les feuilles, sont très-élégantes et répandent une forte odeur de Chèvrefeuille. AZALÉA visQuEux. — Azalea viscosa Linn, — Meerb. Ic. 2, tab. 9. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 32. — Lodd. Bot. Cab. tab. 441. — Æzalea nitida Bot. Reg. tab. 414. — $: À FEUILLES GLAUQUES. — Azalea glauca Pursh, Flor. Amer. Sept.—Wats. Dendr. Brit. tab. 5. —Azalea vu pida Pursh, 1. ce. — Wats. 1. c. tab. 6. Feuilles lancéolées-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , ou obovales, acuminées , ciliées, non-per- sistantes, luisantes en dessus, strigueuses en dessous sur la côte, quelquefois pubérules aux 2 faces. Tube de la corolle pubérule- visqueux, 1 à 2 fois plus long que le limbe. Étamines à peine plus longues que la corolle. — Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Ramules plus ou moins divergents. Jeunes pousses glabres ou strigueuses. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, veineuses, subsessiles , assez fermes, tantôt luisantes et d’un vert plus ou moins foncé, tantôt glauques et opaques. Corymbes sessiles , 5- 12-flores. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes, couverts (de même que le calice et la surface externe de la corolle) d'une pubes- cence glandulifere et très-visqueuse. Bractées subulées , cadu- ques. Calice très-petit : lobes ciliés , arrondis. Corolle blanche, 512 CLASSE DES ÉRICINÉES. ou rose, ou carnée ; tube subcylindracé , long de 8 à r2 lignes ; lobes ovales, ou ovales-oblongs , ou ovales-lancéolés , pointus, ou acumines, Filets pubérules de la base jusque vers le milieu. Anthères petites, jaunes. Style plus long que les étamines, sou- vent rouge. Cette espèce croît dans les montagnesdes États-Unis. Sesfleurs, qui se succèdent en général durant tout l’été, ont une odeur de Chèvrefeuille très-agréable. Genre RHODORA. — Rhodora Linn. Galice minime , cupuliforme, irrégulièrement 5-lobé. Corolle de 3 pétales distincts, ringenté, comme 2-labiée : le pétale supérieur plus grand , trilobé, ascendant; les 2 pétales inférieurs déclinés, divariqués , oblongs-linéaires, très-entiers. Etamines 8 ; hypogynes , anisomètres, décli- nées, ascendantes ; filets filiformes, arqués , élargis à la base; anthères supra-médifixes, elliptiques, échancrées aux 2 bouts, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme, décliné, ascendant. Stigmate disciforme, 5-lobé. Capsule oblon- gue, 5-loculaire, polysperme, septicide-quinquévalve ; axe-central pentaptère. Graines petites, scobiformes, ailées aux 2 bouts, Arbrisseau. Feuilles éparses, très-entières, non-persis- tantes. Bourgeons-florifères aphylles , solitaires à l’extré- mité des ramules de l’année précédente. Fleurs un peu inclinées, plus précoces que les feuilles, disposées en ombelles simples. Pédicelles courts, dressés, bractéolés à la base ; bractées subulées, caduques. Corolle rose. Ce genre ne comprend que l'espèce suivante. Raopora pu Ganapa. — Rhodora canadensis Lino. — L'hérit. Stirp. 1, tab. 68. —Duham, ed. nov. vol. 3, tab. 53. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 14. — Bot. Mag. tab. 474. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 513 Arbrisseau haut de 1: pied à 3 pieds. Tige et rameaux dressés, tortueux. Ramules courts, flexueux. Jeunes pousses strigueuses. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, lancéolées- oblongues, pointues, subsessiles, les jeunes poilues aux 2 faces, les adultes glabrescentes. Ombelles 3-7-flores. Pédicelles et ca- lices couverts d’une pubescence glandulifère. Pétales longs d’en- viron 6 lignes : le supérieur cunéiforme-oblong, courtement trilobé : lobes obtus. Étamines majeures un peu plus longues que la corolle. Anthères petites, bleuâtres avant l’anthèse, Filets pubérules à la base. Style plus long que les étamines. Get arbrisseau , indigène du Canada, est cultivé dans lesjar- dins ; les fleurs paraissent en avril. Genre LÉIOPHYLLE. — Leiophyllum Pers. Calice 5-parti. Pétales 5, égaux, hypogynes , étalés. Étamines 10, hypogynes, étalées, alternativement plus longues et plus courtes. Filets linéaires-filiformes , com- primés; anthères supra-médifixes, suborbiculaires, échan- crées aux 2 bouts, didymes : bourses longitudinalement 2-valves. Ovaire 3-5-loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate petit , disciforme , 5-sulqué. Capsule 3-5-loculaire , polysperme , septicide, 3-5-valve de haut en bas; placentaires adnés à l’axe central. Graines mi- nimes, ovoides. Arbuscule touffu. Feuilles éparses ou subopposées, coriaces, très-entières, persistantes, très-glabres. Fleurs en corymbes terminaux; pédicelles courts, capillaires, accom- pagnés de bractées coriaces. Corolle petite, blanche. LÉtOPHYLLE A FEUILLES DE Buis. — Leiophyllum buxi- folium Pers. Ench. — Ammyrsine buxifolia Pursh, Flor. Amer. Sept.— Ledum buxifolium Berg.—Bot. Reg. tab. 53r. Tiges diffuses ou ascendantes , hautes de ‘/; pied à 1 pied, ligneuses de même que les rameaux adultes. Ramules feuillus, anguleux , en général paniculés au sommet. Feuilles ovales , ou S LS BOTANIQUE. PHAN. T. IX. 55 514 CLASSE DES ÉRICINÉES. obovales, ou oblongues-obovales, ou elliptiques, ou oblongues, obtuses, innervées, 1-costées en dessus, canaliculées en dessous, luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, longues de 2 à 5 lignes. Corymbes gloméruliformes, petits, mul- tiflores. Galice long d'environ 1 ligne : segments linéaires-lan- céolés, dressés, carénés. Pétales oblongs-obovales, de moitié plus longs que le calice, à peu près de’ moitié plus courts que les étamines. Cette espèce , qu’on cultive comme arbuste d'ornement , est indigène des États-Unis ; elle fleurit en avril et en mai. Genre LEDUM. — Ledum Linn. Calice minime, cupuliforme, 5-denté. Pétales 5,'hypo- gynes, égaux, étalés. Etamines 5 à 10, hypogynes, ascen- dantes , alternativement plus longues et plus courtes ; filets capillaires; anthères elliptiques , échancrées aux 2 bouts, submédifixes, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 5-loculaire; loges multi-ovulées, Style filiforme. Stigmate petit, disciforme, 5-sulqué. Capsule 5-loculaire, pendante , polysperme , septicide-quinquévalve de bas en haut : valves restant suspendues au sommet d’un axe- central filiforme. Graines petites , scobiformes ; tégument lâche, celluleux , prolongé en forme d’aile autour de l’a- mande. Arbrisseaux bas, touffus. Feuilles coriaces, persistantes, éparses, très-entières, courtement pétiolées , révolutées aux bords, couvertes en dessous d’un duvet (ferrugineux) cotonneux très-épais. Bourgeons-florifères aphylles, soli- taires à l'extrémité des ramules de l’année précédente. Fleurs en corymbes plus ou moins denses; pédicelles ca- pillaires, réclinés, bractéolés à la base; bractées caduques. Corolle blanche. Lénum commun. — Ledum palustre Linn. — Flor. Dan. tab. 1031. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 119, fig. 2.—Hook. Flor, FAMILLE DES ÉRICACÉES. 545 Lond. tab. 212. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 5x. Arbrisseau haut de 1 ‘/, pied à 4 pieds. Rameaux dressés ou ascendants, souvent tortueux. Ramules grêles, feuillus, subver- ticillés , cotonneux-ferrugineux étant jeunes. Feuilles linéaires, ou linéaires-oblongues , ou lancéolées-linéaires, obtuses, ou pointues, mucronulées, luisantes et d’un vert foncé en dessus, longues de 8 à 20 lignes. Corymbes sessiles, multiflores, un peu lâches. Pédicelles longs de 6 à 12 lignes, subferrugineux, glan- duleux. Fleurs décandres. Pétales obovales , obtus, courtement onguiculés, longs de 2 à 3 lignes. Étamines de moitié plus lon- gues que les pétales. Pistil plus court que les étamines. Capsule oblongue-obovée, obtuse, glanduleuse, longue de 2 à 3 lignes. Cette espèce est commune dans les tourbières du nord de l'Europe, de l’Asie et de l’Amérique ; elle fleurit au printemps; ses fruits sont mürs en automne, mais ils persistent jusqu’au printemps suivant. Toute la plante a des propriétés narcotiques; sa saveur est astringente et amère ; les jeunes feuilles ont une odeur agréable, mais plus tard cetie odeur devient forte et pauséeuse. En Russie, les feuilles du Zédum servent au tannage; on les substitue quelquefois an houblon dans la préparation de la bière; mais cette boisson, ainsi frelattée, occasionne des ver- tiges et des maux de tête. On prétend aussi que ces feuilles sont un excellent préservatif contre les teignes.—Le Ledum palustre, ainsi que l'espèce suivante, se cultivent comme arbrisseaux d’or- nement, * LÉDUM À LARGES FEUILLES. — Ledum latifolium Lamk. Dict. — Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 464. — Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 27. — Herb. de l’Amat. vol. 4. Gette espèce, indigène du Canada et des contrées plus septen- trionales de l’Amérique , diffère de la précédente : 1° par des feuilles plus distinctement pétiolées, plus larges ( ordinairement ovales ou oblongues ); 2° par des corymbes plus denses, à fleurs moins longuement pédonculées, souvent 5-andres ; 3° par des étamines à peine plus longues que la corolle. 516 CLASSE DES ÉRICINÉES. IVe TRIBU, LES PYROLÉES. — PFROLEÆ Lidl. Corolle non-persistante, 5-pétale. Capsule loculicide ou septicide. Graines a tégument lâche, celluleux, réti- cule, prolonge au dela de l’amande.— Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Genre CHIMOPHILA. — Chimophila Pursh. Calice 5-parti, réfléchi après la floraison. Corolle de 5 pétales distinets, égaux, étalés , hypogynes. Étamines 10, hypogynes; filets larges et ticdhes à la base, subulés au sommet, résupinés ; anthères médifixes, subcordiformes , très-obtuses, 2-cornes à la base, renversées; bourses s'ouvrant chacune par un pore basilaire (terminant la corne ). Ovaire subglobuleux , déprimé, ombiliqué aux 2 bouts, 5-sulqué, 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style très-court. Stigmate pelté, disciforme, orbiculaire, 5- gone. Capsule subglobuleuse, un peu déprimée, 5-sulquée, 5-loculaire, polysperme, s’ouvrant par 5 fentes longitudi- nales ; valves septifères au milieu, restant adnées par les 2 bouts à l’axe-central. Graines minimes, scobiformes. Arbuscules rampants. Feuilles coriaces, persistantes , dentelées, verticillées, rétrécies en court pétiole. Pédon- cules longs, solitaires , dressés , terminaux ( sur les jeunes pousses ), 2-7-flores (accidentellement 1-flores); pédicelles filiformes, épaissis au sommet (les florifères plus ou moins inclinés , les fructifères dressés ) , disposés en ombelle ou en corymbe. Bourgeons écailleux. CnimopniLA A OMBELLES. — Chimophila umbellata Nutt. Gen. — Pyrola umbellata Linn. — Flor. Dan. tab. 1336. — Svensk Bot. tab. 27. — Bot. Mag. tab, 998. — Chimophila corymbosa Pursh, Flor. Amer. Sept. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 517 Rhizome rampant , long, grêle, finalement ligneux. Tiges ligneuses, ascendantes, grêles, obscurément anguleuses. Feuilles verticillées ou subverticillées (au nombre de 4 à 7 par verti- cille ), luisantes , d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle en dessous, glabres, cunéiformes-oblongues, sublancéolées, obtuses, longues de r pouce à 2 pouces, pennineryées, veineuses : veines et nervures saillantes en dessous, canaliculiformes en dessus. Pe- doncules longs de 2 à 4 pouces, cylindriques, raides, très-grêles, 3-7-flores ; pédicelles longs de 3 à 8 lignes , divergents , tantôt eu ombelle, tantôt en corymbe. Bractéoles subulées , caduques. Fleurs nutantes, larges de 4 à 5 lignes. Segments-calicinaux suborbiculaires , ciliolés. Pétales de couleur rose, ovales-orbi- culaires, obtus, concaves, ciliolés. Étamines un peu plus courtes que la corolle; filets à base obovale, ciliolée. Anthères violettes, presque aussi longues que les filets. Capsule subcoriace, du vo- lume d’un Pois, couronnée par le stigmate. Cette plante habite le nord de l’Europe, de l'Asie et de l’Amé- rique; elle vient de préférence dans les forêts de Coniferes, dont le sol est sablonneux et légèrement humide. Ses feuilles ont une saveur à la fois douce et amère, et des propriétés diurétiques très-puissantes ; les médecins des “Drats Uite et du Canada con- sidérent la décoction de ces feuilles comme un excellent remède contre l’hydropisie et plusieurs autres maladies ; appliquées frai- ches sur la peau, ces feuilles-agissent comme épispastique. Les tiges et les racines de la plante contiennent beaucoup de tannin. Au témoignage de Barton, le Chimophila maculata , espèce propre à l'Amérique séptentrionale, ne participe point aux vertus médicales de son congénère. Genre PYROLE. — Pyrola Tourn. Calice cempanulé, profondément 5-lobé, non-réfléchi après la floraison. Pétales 5 , étalés, ou dressés et conni- vents, égaux, OÙ inégaux, es Étamines 10, hypo- gynes ; filets filiformes (non-élargis à la base ), ascendants; 518 CLASSE DES ÉRICINÉES. authères infra-médifixes, oblongues, obtuses ou apiculées au sommet, RES ou courtement bicornes à la base, renversées ; bourses s’ouvrant chacune par un pore Has laire (terminant la corne). Ovaire subglobuleux, déprimé, ombiliqué aux 2 bouts, 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme ou claviforme , rectiligne , ou curviligne , court, ou plus ou moins allongé. Stigmate disciforme, pelté, 5-gibbeux à la face supérieure. Capsule conforme à l'ovaire, couronnée du style , 5-loculaire, polysperme , s’ouvrant par à fentes longitudinales ; valyes septifères au milieu , restant adnées par les 2 bouts à l’axe-central, comme aranéeuses aux bords. Graines minimes, scobi- formes. Herbes vivaces, suffrutescentes à la base , très-glabres. Rhizome grêle, rampant, 1-3-céphale. Tiges courtes, as- cendantes, très-simples, feuillues. Feuilles très-rappro- chées ou subroselées vers l’extrémité de la tige (les infé- rieures ordinairement petites et squamiformes ), longue- ment pétiolées, coriaces, subpersistantes , crénelées, ou dentelées. Pédoncule terminal, solitaire, dressé, pluriflore; fleurs en grappe le plus souvent unilatérale, nutantes; pédicelles courts , 1-bractéolés à la base, réclinés pendant et après la floraison. Bractéoles persistantes. Corolle ne ou verdâtre, ou blanchâtre. La plupart des Pyroles habitent l’Europe ; ce sont de fort jolies plantes qui se plaisent à l’ombre des bois humides, mais qui se refusent en général à la culture. Ces végétaux, à raison de leur astringence , s’emploient parfois à titre de remèdes toniques et vulnéraires. Les espèces les plus nota- bles sont les suivantes : . PYROLE A FEUILLES RONDES. — Pyrola rotundifolia Linn. — Flor. Dan. tab. 1816.— Engl. Bot. tab. 213. — Blackw. Herb. tab. 594. — Galice 5-parti. Pétales divergents, obovales, inégaux. Étamines ascendantes; anthères bicornes à la Base. Style décliné, arqué et ascendant au sommet, 2 fois plus long LE FAMILLE DES ÉRICACÉES. 519 que les étamines, Fleurs non-unilatérales. — Feuilles suborbi- culaires, ou ovales-orbiculaires , ou elliptiques , obtuses , très- légèrement crénelées, quelquefois subcordiformes à la base, d’un vert gai, luisantes, larges de 1 pouce à 2 pouces. Pédoncule long de 2 pied à 1 pied, 3-ou 4-gone, verdâtre, 15-20-flore, garni de quelques écailles subcoriaces. Grappe un peu lâche. Pé- dicelles plus longs que le calice. Bractées lancéolées, membrana- cées, un peu plus longues que les pédicelles. Galice blanchâtre , 1 fois plus court que la corolie : segments linéaires-lancéolés, pointus. Pétales blanchätres, veineux, longs de 3 à 4 lignes. Anthères blanchâtres, Style rose, épaissi au sommet. — Fleurit en juin et en juiliet. PyRoLE MINEURE. — Pyrola minor Linn. — Engl. Bot. tab. 158.—Hook. Flor. Lond. tab. 153.—Flor. Dan. tab. 55. — Pyrola rosea Smith, Engl: Bot. tab. 2543.—Calice 5-parti : segments ovales , pointus. Pétales suborbiculaires , égaux, con- nivents en forme de clochette subglobuleuse. Étamines conni- ventes; anthères inappendiculées , tronquées à la base. Style court, rectiligne, vertical. — Feuilles elliptiques ou suborbicu- laires, crénelées , obtuses , d’un vert pâle. Pédoncule long de 6 à 12 pouces. Grappe 10-20-flore, assez dense. Pédicelles à peine plus longs que le calice. Calice 2 fois plus court que la co- rolle. Corolle rose où blanchätre ; pétales longs d’environ 2 li- gnes , très-bombés. Anthères jaunes. Siyle üliforme. Stigmate très-large, — Fleurit en juin et en juillet, Ve TRIBU. LES MONOTROPÉES. — MONOTRO- PEZÆ Nutt. Corolle submarcescente. Anthères mutiques ou aristees (quelquefois x-thèques et peltées, transversalement 2- valves). Graines scobiformes ou ailees; tégument là- % 520 CLASSE DES ÉRICINÉES. che, réticulé, celluleux. — Herbes. parasites: (1), | CA aphylles, semblables aux Orobanches par leWport; hampe ecailleuse. Genre HYPOPITHYS. — Æypopithys Dillen. Galice de 4 ou 5 sépales distincts, planes, colorés, con- nivents en forme de cloche. Corolle de 4 ou 5 pétales distincts, hypogynes, connivents en forme de cloche, for- tement gibbeux (presque éperonnés) à la base. Étamines 8 ou 10, hypogynes ; filets filiformes ; anthères 1-thèques, peltées, horizontales, transversalement bivalves. Cinq glandes hypogynes. Ovaire 4-ou 5-loculaire, subglobu- leux ; loges multi-ovulées. Style cylindrique , grêle, fistu- leux. Stigmate grand, pelté, disciforme, fimbriolé au bord. Capsule 4-ou 5-sulquée, 4-ou 5-loculaire, loculicide- quinquévalve, polysperme ; valves placentifères au milieu, restant adnées par la base ; axe-central pyramidal, penta- gone. Graines minimes, scobiformes. Herbes vivaces , colorées, parasites sur les racines des arbres (surtout des pins et des hêtres). Racine grumeuse, traçante. Tige grêle, charnue, écailleuse , très-simple, pauciflore. Écailles membranacées , éparses , sessiles, sub- amplexatiles. Fleurs en grappe terminale réclinée ayant et pendant la floraison. Pédicelles courts, épars, nutants pendant la floraison , plus tard dressés, accompagnés cha- cun d'une bractée semblable aux écailles de la tige. Calice et corolle jaunâtres ou brunâtres. La fleur terminale seule 5-sépale, 5-pétale, 10-candre et à ovaire 5-loculaire ; les autres fleurs 4-sépales, 4-pétales, 8-andres, et à ovaire 4- loculaire. à 0 (1) Telle est du moins l'opinion générale; toutefois plusieurs auteurs très-dipnes de foi, notamment MM. Wallroth et Koch , assurent que ns Monotropa d'Europe n’est point parasite, et qu'on le rencontre parfois dans des localités tout à fait dénuées d'arbres. FAMILLE DES ÉRICACÉES. 591 Hypoprruys D’Europe. — Æypopithys multiflora Scopol. Carn. — Monotropa Hypopithys Linn. — 4 GLagre. — Monotropa glabra Bernh. — Monotropa Hypopithys Engl. Bot. tab. 69. — Hook. Flor. Lond. tab. 105. — Monotropa hypoxya Spreng. — Monotropa hypo- phegea Wallroth. — Reichb. Plant. Crit. V, fig. 674. — $ : Pusescentr. — Monotropa Hypopithys Wallroth. — Flor. Dan. tab. 232. — Reichb. Plant. Crit. V, fig. 654. Plante haute de 4 à 8 pouces, d’un jaune de paille æl’époque de la floraison, plus tard brunâtre , tantôt très-glabre , tantôt pubérule vers le haut. Écailles ovales ou oblongues, concaves : les inférieures imbriquées ; les supérieures plus ou moins éloi- gnées ; les florales plus grandes, souvent ciliolées. Grappe 5-15-flore, très-dense à l’époque de la floraison, plus tard assez lâche. Pédicelles courts. Sépales lancéolés-oblongs ou oblongs, longs de 4 à 5 lignes. Pétales dentelés, conformes aux sépales, recourbés au sommet, longs de 5 à 6 lignes. Anthères brunâtres. Filets glabres, ou pubescents, ou velus , un peu plus courts que la corolle. Style court, débordé par les étamines. Capsule globuleuse ou ellipsoïde. | Cette espèce, qui est le seul représentant indigène du groupe des Monotropées, n’est pas rare dans les bois humides ; elle fleurit en juin et en juillet, En faisant sécher cette plante pour la conserver en herbier, ‘elle ne tarde pas à noircir et à répandre une odeur de Vanille très-prononcée. 529 CLASSE DES ÉRICINÉES. CENT CINQUANTE-SIXIÈME FAMILLE, LES VACCINIÉES. — VACCINIEÆ. Vaccinieæ De Cand. Théor. Élem. p.216.— A. Rich. Bot. Méd. p. 568. — Lois. Deslong. Manuel des Plantes usuelles, 4, p. 568. — Bartl. Ord. Nat. p. 453. — Vaccinaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 221. © ! La plupart des auteurs considèrent ce petit groupe comme une tribu des Ericinées, dont il ne diffère en effet que par l'adhérence de l’ovaire. Toutes les V’acci- nices produisent des fruits charnus et en général man- geables. De même que dans les Ericinées, les autres parties de ces végétaux sont plus ou moins astrin- gentes. Les Vacciniées renferment les genres suivants : Vaccinium Linn. ( Vitis-idea Tourn. ) — Oxycoccos Tourn. ( Schollera Roth.) — Gaylussacia Kunth ( Lus- sacia Spreng.) — Thibaudia Pers, (Cavinium Petit Thou. Agapetes Don.) Ceratostemma Juss. — Caven- dishia Lindl. — Macleania Hook. — Symphisia Pres. (Tauschia Presl.) — Sphyrospermium Poœpp. et Endl. — ? Brossæa Plum. Genre AIRELLE. — f’accinium Lainn. Limbe-calicinal 4-ou 5-denté, 4-ou 5-parti, supère, Co- rolle urcéolée , ou tubuleuse, ou campanulée, épigyne, 4-5-dentée, ou 4-5-lobée. Étamines 8 ou 10, épigynes, incluses, ou saillantes ; filets libres, filiformes , souvent élargis à la base ; anthères conniventes , infra-médifixes , mutiques ou biaristées au dos, longuement bicornes : cor- nes tubuliformes, s’ouyrant chacune par un pore apicilaire. FAMILLE DES VACCINIÉES. 525 Ovaire adhérent, 4-ou 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate obtus. Baie ombiliquée, 4-ou 5- loculaire, polysperme , plus ou moins distinctement cou- ronnée par le limbe-calicinal, Graines petites, anguleuses; tégument mince, réticulé. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Feuilles persistantes ou non-persistantes, très-entières ou dentelées , éparses. Pédoncules axillaires ou terminaux, solitaires , ou fasci- culés, 1-ou pluri-flores. Fleurs nutantes. Fruits dressés. Section I. MYRTILLUS Spach. Corolle urcéolée. Étamines incluses; filets libres, non- ponctués. Pédicelles solitaires ou géminés, axillaires, 1-flores. Feuilles non-persistantes. Anthères 2-aristées au dos. Pédicelles-fructifères dressés. : a) Feuilles dentelées. Rameaux anguleux, Corolle globuleuse. Airezze Myrrilze. — Vaccinium Myrtillus Linn. — Blackw. Herb. tab. 163. — Duham. Ârb. 2, tab. 167. — Du- bam. ed. nov. vol. 2, tab. 29. — Flor. Dan. tab. 974. — Engl. Bot. tab. 456. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 43. Vitis-idea Myriillus Mœnch, Meth. Arbuste glabre, touffu, haut de !/, pied à 3 pieds. Racine rampante. Tiges très-rameuses , brunâtres de même que les ra- meaux adultes. Rameaux paniculés , bisannuels. Jeunes pousses d'un vert gai. Fewilles lougues de 6 à 15 lignes, minces , d’un vert gai aux 2 faces, réticulées en dessous, ovales, subacuminées, dentelées, courtement pétiolées; dentelures obtuses on poin- tues, courtes, rapprochées, couronnées d’une glandule stipitée, Pédicelles à peine aussi longs que les fleurs ; ordinairement so- litaires. Galice glabre, vert : limbe marginiforme, obscurément denticulé. Corolle petite, d’un rose verdâtre, subdiaphane, 4-ou 5-dentée : dents courtes, obtuses, recourbées. Filets blan- châtres , linéaires-lancéolés, glabres. Anthères brunâtres, à aré- tes arquées, plus courtes que les cornes. Style saillant. Baie du 594 CLASSE DES ÉRICINÉES. volume d’un gros Pois, globulense, d’un bleu noirâtre (par va- riation blanche ) , couverte d’une poussière glauque. Gette espèce, nommée vulgairement Myrtille, Airelle, Rai- sin des bois, ou Bluet (en Normandie Mauret ; en Bretagne Lucet; en Languedoc Aire ; en Gascogne Æious), croît dans les bois sablonneux ( surtout dans ceux des montagnes et de l'Eu- rope septentrionale). L’écorce et les feuiiles sont très-astrin- gents et peuvent servir au tannage. La floraison a lieu en maï et en juin. Les fruits mürissent en juillet et em août; ils ont une saveur acidule et agréable, qui les fait assez rechercher dans les localités où ils abondent; on en prépare du vinaigre ainsi que des boissons vineuses et alcooliques ; on s’en sert aussi pour colorer en rouge les vins artificiels; mêlé avec de la chaux, du vert de gris et du sel ammoniac , le suc de ces fruits donne une belle couleur pourpre, pour la peinture; avec du sulfate de cuivre et de l’alun, il donne une teinture bleue, d’ailleurs peu durable, mais fréquemment employée dans les fabriques de pa- piers peints. b) Feuilles très-entières. Ramcaux cylindriques. Corolle ovoide. AIRELLE DES TOURBIÈRES. — Ÿ’accinium uliginosum Linn. — Flor. Dan. tab. 231. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 42. — Engl. Bot. tab. 585. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 230. Arbuste touffu, haut de 2 à 3 pieds. Tiges dressées ou ascen- dantes, très-rameuses, cylindriques , ligneuses : les adultes gri- sâtres. Ramules florifères bisannuels. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, minces, mais assez fermes, d’un vert glauque en dessus, très-glauques en dessous, réticulées, obovales, ou oblon- gues-obovales, très-obtuses , rétrécies en court pétiole : les jeunes pubérules aux bords ; les adultes glabres. Fleurs rappro-. chées vers l’extrémité des ramules. Pédicelles solitaires ou gé- minés, rougeâtres, ou blanchätres, à peu près aussi longs que les fleurs , chractéolés. Limbe-calicinal blanchâtre ou rougeñtre, 4-ou 5-parti : segments courts , triangulaires , ovales-orbiculai- res, vbtus, Corolle blanche ou carnée, 4-ou 5-dentée, longue de FAMILLE DES VACCINIÉES. 59 3 à 4 lignes ; dents courtes, obtuses, recourbées. Filets filifor- mes, glabres. Anthères d’un brun jaunâtre ; arêtes dorsales blan- ches, courtes, ascendantes. Style à peine débordé par la corolle. Baie du volume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre, couverte d’une poussière glauque. Graines subréniformes, verdâtres. Cette espèce est commune dans les tourbières de presque toute l’Europe, mais surtout dans le Nord, ainsi qu’en Sibérie et dans l'Amérique septentrionale ; elle fléarti au printemps ; ; les fruits mürissent vers la fin de l'été; ils ont une saveur moins agréable que ceux de lZirelle Myrtille , ce qui n’empêche pas les habi- bitants du Nord de les trouver excellents ; on en extrait aussi une boisson alcoolique. L’écorce et les feuilles servent au tan- nage ; leurs cendres, à ce qu’on assure, contiennent beaucoup de matière alcaline. Secriox II. MYRTILLIDIUM Spach. Corolle urcéolée. Étamines incluses ; filets libres ou mo- nadelphes; anthères inaristées au dos. Fleurs en grappes latérales ou terminales (sur les ramules de l’année pré- cédente). Feuilles non-persistantes : non-ponctuées. Fruit distinctement couronné. A. Filets libres. AIRELLE GRÈLE. — Ÿaccinium tenellum Hort. Kew. (non Wats.) — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab, 34. — Vacci- nium pensylvanicum Michx. Flor. Bor. Amer. — Bot. Mag. tab. 3434. Feuilles lanccolées-oblongues, pointues, dentelées, mucro- mces. Grappes paucifiores, corymbiformes , subterminales. Co- rolle subglobuleuse, 5-lobée.—Arbuste hant de r pied à 2 pieds, ayant Le port du Myrtille. Feuilles minces, longues de 6 à 18 li- gnes, luisantes, rétrécies en pétiole très-court; dentelures pointues, très-rapprochées. Pédicelles subfasciculés, on en corymbes ses- siles , plus courts que les fleurs, sans autres bractées que les écailles des bourgeons. Limbe-calicinal 5-parti, étalé : segments ovales-elliptiques, obtus, courts. Corolle blanche, lavée de rose, 526 CLASSE DES ÉRICINÉES. de la forme et du volume de celle du Muguet; lobes courts, ax- rondis, réfléchis. Filets pubescents. Anthères d’un jaune orange. Style un peu saillant. Baie globuleuse, bleue , couverte d’une poussière glauque, du volume et de la saveur de celle du Myriille. x Cette espèce croit aux États-Unis ; on la cultive commear- buste d'agrément ; elle fleurit au printemps ; les fruits sont man- geables, ArRELLE ErriLée. — Vaccinium virgatum Willd. — And. Bot. Rep. tab. 181. — Wats. Dendr. Brit. tab. 33. — Bot. Mag. tab. 3522. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , pointues, dente- lées. Grappes 5-7-flores, latérales, subsessiles , disposées en panicules terminales aphylles. Corolle ovale-cylindracée, 5- gone, 5-dentée. — Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Rameaux dressés, cylindriques, flexueux, effilés : les florifères aphylles à l’époque de la floraison. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, glabres, ou légèrement pubescentes, assez fermes et luisantes, d’un vert foncé en dessus, d'un vert pâle et subréticuléesen des- sous, rétrécies en pétiole très-court; dentelures incombantes, pointwes, glanduleuses, Grappes courtes, inclinées , altérnes, unilatérales. Pédicelles filiformes, 1-3-bractéolés, à peu près aussi longs que les fleurs. Bractées subulées , petites. Galice subcampanulé, verdâtre, 5-fide : segments ovales-triangulaires , subobtus. Corolle longue de 4 lignes, d’un blanc lavé de rose; dents courtes, pointues, presque dressées. Filets velus. Anthères oblongues, de couleur orange. Style inclus, débordant les éta- mines. Baie globuleuse, d’un bleu noirâtre, du volume d’un gros Pois. Cette espèce croit aux États-Unis; elle fleurit au printemps ; on la cultive comme arbrisseau d’ornement ; ses fruits sont man- geables. AIRELLE DE Warson — VWaccinium Watsoni Sweet, Hort. Brit. ed. 2. — Vaccinium virgatum angustifolium Wats. Dendr. Brit. tab. 34. à à. FAMILLE DES VACCINIÉES. 527 Feuilles lancéolées, pointues, à peine dentelées. Grappes 3-7- flores, latérales, subsessiles , disposées en panicules terminales aphylles. Corolle conique-cylindracée, 5-gone, 5-dentée. — Arbrisseau ayant le port et l’inflorescence de l’espèce précédente. Pédicelles plus courts que les fleurs. Galice verdâtre, profondé- ment 5-fide : segments linéaires-lancéolés, pointus. Corolle lon- que de 3 à 4 lignes, blanche, lavée de rose; dents courtes, pointues, dressées. Filets velus. Anthères de couleur orange. — Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente; on la cultive aussi dans les jardins. B. Filets monadelphes. AIRELLE A CORYMBES. — Ÿ’accinium corymbosum Willd. — Wats. Dendr. Brit. tab. 123. — Bot. Mag. tab. 3433. Feuilles ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, subacu- minées, dentelées vers leur sommet, pubescentes en des- sous. Grappes 3-T-flores , lâches , subcorymbiformes , latérales, sessiles. Corolle ovoïde, 5-lobée. Filets linéaires , aplatis, mo- nadelphes par la base.—Buisson haut de 3 à 5 pieds. Rameaux verdâtres , flexueux. Jeunes pousses pubescentes. Feuilles lon- gues de + pouce à 2 pouces, minces, mais assez fermes , d’un vert foncé ct glabres en dessus , d’un vert glauque en dessous, rétrécies en pétiole très-court; dentelures courtes, obtuses. Grappes courtes , nombreuses , alternes , rapprochées en pani- cules aphylles. Pédicelles pubescents, glanduleux , filiformes, à peu près aussi longs que les fleurs. Limbe-calicinal 5-parti : segments dentiformes, pointus, dressés. Corolle longue d’environ 4 lignes, carnce, ventrue : dents courtes, recourbées , subob- tses. Filets roses, ciliés. Anthères oblongues, brunâtres, aussi longues que les filets. Style saillant. Baie de la forme et du vo- lume d’un gros Pois, d’un bleu noirâtre, couverte d’une poussière glauque. — Cette espèce est commune aux États-Unis et au Ca- nada; elle fleurit au printemps ; on la cultive dans les jardins ; le fruit est mangeable et d’une saveur semblable à celle des baies de Myrtille. 598 CLASSE DES ÉRICINÉES. AIRELLE À GRANDES FLEURS. — Vaccinium grandiflorum Wats. Dendr. Brit. tab. 125, fig. À. — Vaccinium elongatum Wats. I. c. fig. B. — Vaccinium minutiflorum Wats. 1. c. fig. C. — Vaccinium marianum Wats. I. c. tab. 124. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées- oblongues , légèrement dentelées. Grappes 3-o0-flores, subco- rymbiformes, lâches, latérales, ou subterminales. Corolle sub- cylindracée, 5-gone, 5-dentée. Filets larges, aplatis, cohérents presque jusqu’au sommet. — Buisson atteignant 4 à 5 pieds de haut. Branches et rameaux diffus ou étalés , cylindriques , plus ou moins flexueux. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous, très-gla- bres, ou pubescentes sur la côte, subcoriaces , pointues, ou ob- tuses, subsessiles ; dentelures pointues ou mucronées, en général très-éloignées. Grappes tantôt subsolitaires, tantôt agrégées vers l'extrémité des ramules , tantôt disposées en panicule plus ou moins allongée. Pédicelles glabres ou pubescents, 1-bractéolés à la base, filiformes, aussi longs que les fleurs ou un peu plus longs. Braciées caduques, foliacées , en général petites. Calice verdâtre ; limbe 5-parti : segments ovales ou triangulaires, sub- obtus. Corolle longue de 2 à 4 lignes , blanche, quelquefois un peu lavée de rose : dents courtes , subobtuses, recourbées. Filets pubescents, blancs. Anthères brunâtres, biparties presque jusqu’à leur base. Style inclus, un peu débordé par la corolle. Baie glo- buleuse, violette, du volume d’un gros Pois, — Cette espèce croît dans l'Amérique septentrionale ; on la eultive dans les jar- dins ; elle fleurit au printemps ; son fruit est mangeable. Secrion II. VITIS-IDÆA Spach. Corolle campanulée, non-urcéolée. Étamines subincluses; filets libres; anthères inaristées au dos. Fleurs en grappes terminales très-denses. Feuilles coriaces , per- sistantes, ponctuées en dessous. AIRELLE A FEUILLES PONCTUÉES. — Vaccinium Vitis-idæa Linn. — Flor. Dan. tab. 40. — Engl. Bot. tab. 598. — FAMILLE DES VACCINIÉES. 529 Guimp. et Hayn, Deutsch. Holz. tab. 43. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 30. — Vitis-idæa punctata Mœnch, Meth. Arbuste touffu, haut de 3 pouces à 1 pied. Racine rampante, ligneuse. Tiges dressées ou ascendantes, pubescentes, cylindri- ques, rameuses, feuillues, suffrutescentes. Bourgeons écailleux : les floriferes terminaux , solitaires , aphylles, souvent rougeä- tres. Feuilles longues de G à 15 lignes, luisantes, finement pen- niveinées, non-réticulées, d’un vert gai en dessus, d’un vert très- pâle et ponctuées de noir en dessous , obovales, ou cblongues- obovales , arrondies ou rétuses au sommet, submucronulées, révolutées aux bords , très-entières, ou légèrement crénelées, courtement pétioléces. Grappes denses, unilatérales, courtes, 10-15-flores , réclinées. Pédicelles plus courts que la fleur, 1- bractéolés à la base, 2-bractéolés vers leur milieu. Bractées blanchâtres ou rougcâtres, ovales, pointues, ciliées, les 2 supé- rieures très-petites. Galice blanchâtre ou rongeâtre; limbe 4- parti, petit : segments dentiformes, pointus , dressés. Corolle longue d'environ 3 lignes, blanche, ou carnée, partagée jusqu’au tiers en 4 lobes ovales, obtus, révolutés. Étamines aussi lon- gues que le tube de la corolle; filets cotonneux , sublinéaires ; anthères brunätres , ou d’un rouge orange. Style ordinairement saillant. Baie globuleuse, écarlate, du volume d’un Pois. Cette espèce, nommée vulgairement Myrtil ponctué, est très- commune dans tout le nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amé- rique, et elle se retrouve tout aussi fréquemment dans les Alpes et autres montagnes de l’Europe moyenne ; elle croît de préfé- rence dans les bois de Gonifères et dans les landes sablonneuses un peu humides ; la floraison dure depuis le printemps jusqu’à la fin de l’été ; le fruit , qui est très-acide, mürit en automne. L’écorce et les feuilles de cet arbuste sont employées , dans le. Nord, au tannage. Les fruits, trop acides pour être mangés crus , servent à faire du vinaigre et des confitures très--recher- chées. Cet arbuste mérite d’être cultivé dans les jardins. . Genre CANNEBERGE. — Oxycoccos Tourn. Limbe-calicinal petit, supère, 4-parti. Corolle épigyne, BOTANIQUE. PHAN. T. IX. 54 530 CLASSE DES ÉRICINÉES. profondément 4-fide, subrotacée : segments réfléchis. Éta- mines 8, épigynes, longuement saillantes ; filets libres; an- thères conniventes, infra-médifixes, mutiques au dos, longuement 2-cornes: cornestubuliformes, déhiscentes cha- cune par un pore apicilaire, Ovaire adhérent, 4-loculaire; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmaté capitellé, Baie globuleuse, ombiliquée, 4-loculaire , polysperme, couronnée du limbe calicinal. Graines petites : tégument mince, réticulé. Arbustes rampants. Feuilles coriaces, persistantes, éparses. Pédicelles axillaires ou terminaux, longs, fili- formes, 2-bractéolés vers leur milieu, 1-bractéoles à la base, réclinés. Corolle rose. CANNEBERGE COMMUNE. — Oxycoccos palustris Pers. — Vaccinium Oxycoccos Lion. — Engl. Bot. tab. 319. — Flor. Dan. tab. 80. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 44. — Schollera Oxycoccos Roth. Racinetrès-grêle, rampante. Tiges décombantesouascendantes, radicantes à la base, filiformes, d’un brun roux, glabres, feuillues, suffrutescentes, longues de 5 à 12 pouces, ordinairement rameu- ses ; épiderme non-persistant. Feuilles longues de 2 à 9 lignes, luisanteset d’un vert foncé en dessus, d’un glauque cendré en des- sous, glabres , non-veineuses , subsessiles , ovales, subobtuses , ou pointues, subcordiformes à la base, révolutées aux bords. Pé- dicelles géminés ou ternés à l'extrémité des ramules, longs de 10 à 15 lignes, capillaires, pourpres de même que le calice, fine- ment pubérules. Bractées minimes, cihiolées. Dents-calicinales courtes, arrondies, pubérules aux bords. Segments de la corolle longs d'environ 3 lignes, oblongs-lancéolés , pointus, blanchä- tres aux bords. Filets courts, aplatis, pubescents, sublinéaires , rouges, ou blanchâtres. Anthères jaunes, conniventes en forme de cône. Style rougeâtre , saillant. Baie écarlate, du volume d’un gros Pois, décombante. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Canneberge, est tommune dans les tourbières de presque toute l’Europe, ainsi FAMILLE DES VACCINIÉES. 531 que dans le nord de l’Asie et de l'Amérique ; elle croît de préfé- rence parmi les Sphagnum et autres Mousses des localités ma - récageuses. Les baies de cette plante ont une sayeur acide assez agréable ; les habitants du Nord les emploient en guise de Ci- trons, ainsi qu’à faire des confitures et des compotes ; on en pré- pare du vinaigre de très-bonne qualité, Les fleurs de la Canne- berge sont fort jolies, mais la plante se prête difficilement à la culture. CANNEBERGE A GRAND FRUIT.— ÜxryCoccos macrocarpus Pursh, Flor. Amer, Sept. — Wats. Dendr. Brit. tab. 122. — Vaccinium macrocarpum Wild. — Vaccinium Oxycoccos oblongifolium Mich. Flor. Bor. Amer. Espèce voisine de la précédente, mais plus grande en toutes les parties. Tiges atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Feuilles oblongues, obtuses , glauques en dessous, courtement pétiolées. Pédicelles solitaires, axillaires. Corolle à segments plus étroits et plus pointus. Baie écarlate, du volume d’une petite Groseille à maquereau. — Cette espèce croît au Canada et dans les monta- gnes des États-Unis; on la cultive comme arbuste d’ornement ; elle fleurit en été. TRENTE-TROISIÈME CLASSE. LES CAMPANULINÉES. CAMPANULINEÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes , ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Sucs-propres en général laiteux. Feuilles (rarement opposées ou verticillées) éparses, simples, non-stipulées, en général indivisées. Fleurs axillaires, ou terminales, hermaphrodites. In- florescence variée. Calice adhérent (par exception presque inadhérent), herbacé ; limbe persistant, en général 5-parti. Corolle régulière ou irrégulière , insérée à la gorge du calice, plus ou moins profondément lobée; estivation valvaire ou moins souvent imbricative. Étamines épigynes ou épicorollaires, en même nom- bre que les lobes de la corolle, ou quelquefois moins, interposées. Filets libres ou monadelphes. Anthères libres ou moins souvent cohérentes, dithèques : bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-3-ou pluri-loculaire, en général couronné d’un disque annulaire ou cupuliforme; pla- centaires axiles, en général multi-ovulés. Rarement l'ovaire est à cloisons incomplètes, placentifères au bord antérieur, Un seul style terminé par plusieurs stigmates ou par un seul stigmate. 535 Péricarpe capsulaire, ou moins souvent soit drupacé, soit baccien, soit carcérulaire, en général pluri-loculaire et polysperme. Graines périspermées ou rarement apérispermees, anatropes. Embryon axile, rectiligne. Cette classe, qui correspond aux Campanulacées d'A. L. de Jussieu , comprend les Campanulacees, les Lobe- liacees, les Stylidiees, et les Goodenovices. CENT CINQUANTE-SEPTIÈME FAMILLE, LES CAMPANULACÉES. — CAMPANULACEÆ. Campanulacearum genn. Juss: — Campanulacenrum sectio I, R. Br. Prodr p. 560. — Campanulaceæ Bartl. Ord. Nat. p.451: — Lindl. Nat: Syst. .p. 257. — Endl. Gen. Plant. 4, p. 515. — Campanuleæ De Cand. fil. (Monographie des Campanulées, Paris , 1850. ) — Campanulaceæ, tribus III : Campanuleæ Reichenb. Syst. Nat. p. 486. A l'exception d’une vingtaine d'espèces, cette famille appartient aux régions extra-tropicales, et c'est surtout dansl’hémisphère septentrionalqu’elleabonde. Le suclai- teuxde ces végétaux est plus ou moins amer et un peu âcre, mais exempt, du moïns en général, des propriétés délétères des Lobéliacées. La plupart des Campanulacées ont des fleurs très-élégantes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou rarement arbrisseaux. Sucs-propres en général laiteux. Tiges et rameaux cylindriques ou irré- gulièrement anguleux. Feuilles ( rarement opposées ou verticillées } éparses, simples, non-stipulées, en général indivisées; les radi- cales ordinairement non-conformes aux autres. Fleurs régulières (par exception irrégulières), her- maphrodites, disposées en épis, ou en grappes, ou en panicules, ou en capitules, ou en corymbes ; pédoncules terminaux ou axillaires et terminaux. Calice adhérent; limbe supère ou semi-supère , per- sistant, 5-parti (moins souvent 3-ou 6-ou 8-parti ), ou quelquefois tronqué et inapparent ; segments quelque- FAMILLE @DES CAMPANULACÉES. 535 fois alternes avec un appendice réfléchi ; estivation val- vaire. Disque plane, ouannulaire, ou rarement tubuliforme, épigyne, ou adné au fond du limbe calicinal. Corolle marcescente ou rarement caduque , campa- nulée , on imfondibuliforme, ou hypocratériforme, ou rotacée, ou tubuleuse, en général plus ou moins pro- fondément 5-lobée, ou 5-dentée ( moins souvent 3-ou 4-ou 6-ou 8-lobée), insérée au disque; éstivation val- vaire. Étamines en même nombre que les lobes de la corolle (par exception moins), interposées, insérées au disque, ou rarement à la base de la corolle. Filets libres ou cohé- rents par leur base, aplatis, en général très-élargis infé- rieurement etsubulés ausommet. Anthères(par exception cohérentes) libres, basifixes, dithèques, introrses, conni- ventes avant la floraison ; bourses parallèles , contigués (rarement séparées par un connectif linéaire), déhis- centes chacune (avant l'épanouissement de la fleur ) par une fente longitudinale; pollen sphérique. Pistil : Ovaire infère, ou semi-infère, 2-8- (ordinaire- ment 3-) loculaire ; placentaires axiles, charnus, souvent bilobés, multi-ovulés. Ovules anatropes, ordinairement horizontaux. Style terminal, indivisé, en général poilu avant l'anthèse ( poils le plus souvent disposés en séries longitudinales), finalement glabre (x). Stigmate terminal, rarement indivisé, en général à autant dé lobes ou de lanières (connivents avant l’anthèse, puis réfléchis) que l'ovaire offre de loges. (4) Suigant l'observation de M. Ad. Brongniart , les poils-collecteurs des Céfpanulacées sont rétractiles et non cducs. (Voy. Annales des Sciences Nat. 4859, ) 536 CLASSE DES CAMPANUGLINÉES. Pericarpe capsulaire (par exception baccien ), poly- sperme. Graines ovoïdes, ou comprimées, ou irrégulièrement anguleuses, en général petites, périspermées ; hile ter- minal; raphé et chalaze peu apparents. Périsperme charnu. Embryon rectiligne , axile, subcylindracé, en général à peu près aussi long que le périsperme; coty- lédons minces , plano-convexes, obtus, très-courts; ra- dicule appointante. Cette famille renferme les genres suivants : Musschia Dumort. 7e En Link.) — Sym- phiandra De Cand. fil. — Adenophora Fisch. (Flærkea Spreng. nec alior.) — Campanula Tourn. — Roncela Dumort. — Medium Tourn. (Marianthemum Schrank. Rapuntium Cheval.) — Specularia Heïst. ( Apenula Neck. Prismatocarpus L’hérit. nec D. C. Legouzia Du- rand.) — Roella Linn. (Aculeosa Pluck.)— Prismato- carpus De Cand. fil. — Wahlenbergia Schrad. (Aïkinia Salisb.) — Cervicina Delile. — Microcodon De Cand. fil.—Platycodon De Cand. fl.— Canarina Juss.(Canaria Linn. Pernettya Scopol.) — Codonopsis Wallich. (Glos- socomia Don.) — Campanumæa Blume. — Cephalo- stigma De Cand. fil. — Lightfootia L'hérit. — Merciera De Cand. fl. — Michauxia L’hérit. (Mindium Adans.) — Petromarula De Cand. fil. — Phyteuma Linn. (Ra- punculus Tourn. Rapuntium Lobel.) — Trachelium Linn. — Jasione Linn. (Ovilla Adans. ) Genre MUSSCHIA. — Musschia Dumort. Limbe-calicinal grand, foliacé, 5-parti. Corolle rotacée , profondément 5-fide. Etamines 5, libres; filets labres, peu élargis à la base; anthères cuspidées au sommet. Ovaire infère, 5-loculaire; loges alternes avec les segments FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 537 calicinaux. Stylecylindrique, glabre. Stigmates5, linéaires, hispides avant l’anthèse. Capsule obconique, 10-nervée, 5-loculaire, polysperme, déhiscente entre les nervures par quantité de fentes transversales, Graines minimes, ovoïdes, luisantes. Sous-arbrisseau très-glabre. Rameaux florifères an- nuels, feuillus. Tige courte, frutescente. Feuilles éparses, rapprochées , pétiolées, dentelées. Inflorescence de cha- que rameau formant une panicule terminale, pyramidale, feuillée , plus ou moins rameuse. Fleurs dressées. Corolle jaune , à peine plus longue que le limbe-calicinal. — Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. MusscntA A FLEURS JAUNES. — Musschia aurea Dumort. Comm. Bot. 1823, P- 18.—Campanula aurea Linn.—Vent. Malm. tab. 116. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 41. — Bot. Reg. tab. 157. — Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 472. Tige assez grosse, dressée, feuillue au sommet, aphylle et ci- catriqueuse inférieurement (étant adulte), atteignant environ 1 pied de haut. Rameaux terminaux, paniculés. Feuilles lon- gues de 3 à G pouces, subcoriaces, d’un vert gai, roselées à l’ex- trémité de la tige et à la base des rameaux-floriferes, lancéolées, ou lancéolées-oblongues , où lancéolées-elliptiques , acuminées, doublement dentelées : les inférieures rétrécies en pétiole Le de 1 pouce à 2 pouces ; les florales sessiles, graduellement plus petites. Panicule lâche, multiflore ; pédoncules 1-3-flores , cy- lindriques, plus ou moins divergents; pédicelles courts, dres- sés, 1-ou 2-bractéolés à la base. Calice long d’environ x pouce; tube obconique, 10-nervé; segments ovales-lancéolés, ou oblongs- lancéolés, mucronés, très-entiers, dressés, jaunâtres, à peu près aussi longs que le tube. Corolle à segments linéaires-lancéolés , étalés, plus ou moins réfléchis, plus longs que le tube. Étamines un peu plus courtes que la corolle. Capsule longue de '/, pouce. Graines brunâtres. Cette espèce, originaire de Madère , se cultive comme plante d'ornement de serre tempcrce. 538 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Genre CAMPANULE. — Campanula Touxn. Limbe-calicinal 5-parti, inappendiculé. Corolle campa- nulée, subcyathiforme, jou urcéolée, 5-lobée, marces- cente. Etamines 5, libres; filets connivents et élargis à la base , ciliés , subulés supérieurement ; anthères linéaires, mutiques, réfléchies après l’anthèse. Ovaire infère, 3-locu- laire ; loges opposées aux segments calicinaux. Style fili- forme ou cylindrique, poilu avant l’anthèse. Stigmates 3, filiformes, finalement révolutés. Capsule turbinée ou ovoïde, 3-loculaire, polysperme , chartacée : chaque loge s’ouvrant de bas en haut par une valvule pariétale soit basilaire, soit infra-apicilaire. Graines petites, ovales, comprimées. : Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles très-entières ou dentées : les radicales plus larges (en gé- néral non-conformes aux caulinaires ), longuement pétio- lées ; les caulinaires sessiles ou courtement pétiolées , épar- ses. Fleurs terminales, ou axillaires et terminales, dressées, ou pendantes, disposées en panicule, ou en épi, ou en grappe, ou en capitule, ou subsolitaires. Corolle bleue, ou blanche, ou violette, en général grande. La plupart des Campanules sont remarquables par l’élé- gance de leurs fleurs ; les espèces que nous allons décrire se cultivent comme plantes d'ornement. LA SEcrTion I. Capsule déhiscente par des valvules basilaires. Fleurs sessiles , dressées de même que les fruits, disposées en épis ou en capitules. À. Fleurs en capitules. Feuilles inférieures distinctement pétiolees. CAMPANULE À FLEURS GLOMERULÉES. — Campanula glome- rala Linn. — Engl. Bot. tab. go. — Flor. Dan. tab. 1328. FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 559 — Reichb. Plant. Crit, fig. 7951 ad 955. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 24.— Bot. Reg. tab. 620. — Cam- panula speciosa Horn. Hort. Hafn.—Bot. Mag.-tab. 2649.— Campanula nicæensis Rœm. et Schult. — Campanula ellip- tica Kit.—Reichb. Plant. Crit. fig. 763 et 564.—Campanula aggregata Balb. — Lodd. Bot. Cab. tab. 505. — Campanula farinosa Andrz. — Reichb. 1. c. fig. 757 ad 761. — Campa- nula petræa Allion. (nec Linn. ) Tige simple, ou ramulifère au sommet. Feuilles inégalement dentées ou doublement crénelées : les radicales ovales, ou ova- les-oblongues, ou oblongues, ou ovales-lancéolées, arrondies ou cordiformes à la base; les caulinaires-supérieures amplexicau- les. Capitules terminaux ou axillaires et terminaux. Segments calicinaux acuminés, x à 3 fois plus courts que la corolle. Corolle subcyathiforme , non débordée par le style. — Plante vivace, haute de ‘/, pied à 3 pieds, en général parsemée de courts poils scabres, moins souvent pubescente-incane, ou glabre. Racine pivotante, subligneuse. Tige grêle, anguleuse, feuillue inférieu- rement. Feuilles inférieures longues de 1 pouce à 4 pouces, à pétiole aptère, aussi long que la lame. Feuilles-caulinaires in- ferieures sessiles ou courtement pétiolées, du reste conformes aux radicales. Capitules accompagnés chacun d’un involucre de plusieurs feuilles semblables aux feuilles-caulinaires supérieu- res; le capitule terminal subglobuleux, large de 1 pouce à 2 pouces ; les capitules axillaires pauciflores , tantôt sessiles, tantôt pédonculés. Tube calicinal turbiné ; segments dressés , divergents, ovales-lancéolés, ou oblongs-lancéolés, ordinaire- ment ciliés. Corolle longue de 5 à 15 lignes, d’un bleu violet, pubescente à la surface externe, ou glabre, partagée jusque vers son milieu en 5 lobes ovales, pointus, étalés durant l’épanouis- sement. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle; filets ova- les-triangulaires vers leur base, blanchâtres ; anthères jaunes, aussi longues que les filets. Capsuleovoïde, longue de 3 à 4 lignes. Graines Jaunes. — Cette espècé ést commune dans toute l'Eu- rope, ainsi qu’en Orient et en Sibérie ; elle fleurit en été; elle croît de préférence dans les localités sèches et découvertes. L"4 C2 240 CLASSE DES CAMPANULINÉES. B. Fleurs en épi. Feuilles. sessiles : les inférieures rétrécies vers leur base. ‘CAMPANULE THYRSOÏDE. — Campanula thyrsoides Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 4rr.— Bot. Mag. tab. 1290. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 37. Tige très-simple, dressée, sillonnée. Feuilles subcrénelées: ou très-entières, poilues : les inférieures lancéolées, obtuses ; les autres Jinéaires-lancéolées, pointues. Épi terminal, thyrsiforme, très-dense. — Plante bisannuelle, haute de ‘/: pied à 1 ‘/, pied, hérissée de poils rudes. Racine longue, charnue, subfusiforme. Tige visqueuse , feuillue, assez grosse en proportion à sa lon- gueur. Feuillesänférieures longues de 3 à 6 pouces, sur 2 à 3 lignes de large; les supérieures graduellement plus petites; les florales courtes, les supérieures ovales, acuminées. Épi long de 6 à 10 pouces. Fleurs solitaires, ou géminées , ou ternées, 1-bractéolées à la base : les inférieures plus courtes que les feuilles florales ; les supérieures débordantes. Bractéoles lancéolées, acu- minées. Tube-calicinal glabre, turbiné; segments ovales-lancéo- lés, dressés, ciliés, subdenticulés, plus longs que le tube, 2 fois plus courts que la corolle. Corolle cylindracée-campanulée, d’un jaune blanchâtre, semi-quinquéfide, poilue à la surface externe : lobes ovales , pointus, peu étalés. Étamines plus courtes que la corolle. Capsule subglobuleuse. Graines brunes. — Cette es- pèce croît dans les Alpes ; elle fleurit en été. SecrTion II. Capsule nutante, déhiscente par des valvules basilaires. Segments-calicinaux très-entiers. Fleurs pendantes, ou dressées, pédicellées. Feuilles radicales cordiformes, longuement pétiolées. A. Tiges muliflores. Corolle glabre à la surface externe. a) Fleurs dressées. CAMPANULE A LARGES FEUILLES, — Camnpanula latifolia FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 541 Linn. — Flor. Dan. tab. 85 et 782. — Engl. Bot. tab. 302. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 23. — Campa- nula macrantha Fisch. — Bot. Mag. tab. 2553. — Campa- nula eriocarpa Bieb. Flor. Taur. Cauc. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 21. — Campanula urticæfolia Allion. Tiges simples, dressées, obscurément anguleuses. Feuilles grandes, acuminées, doublement dentelées : les'caulinaires ova- les ou ovales-lancéolées, sessiles, ou subsessiles. Pédoncules courts, axillaires, 1-flores , disposés en grappe subunilatérale , spiciforme. Segments-calicinaux ovales-lancéolés, au moins 3 fois plus courts que la corolle. Corolle campanulée, très-éva- sée.— Plante vivace, haute de 2 à 4 pieds. Racine fibreuse. Ti. ges glabres ou pubescentes , grêles, eflilées, feuillues. Feuilles glabres ou pubescentes , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous : les inférieures longues de 3 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 3 pouces; les florales supérieures petites ou ré- duites à de courtes bractées , tres-entières. Pédoncules à peine aussi longs que le calice, recourbés après la floraison. Calice glabre, ou pubescent, ou cotonneux ; tube turbiné; segments longs d'environ 6 lignes. Corolle d’un bleu violet, ou moins souvent blanche , longue 1 ‘/; pouce à 2 pouces, semi-5-fide ; lobes ovales-oblongs, acuminés, presque dressés. Étamines lon- gues de 4 à 5 lignes. Style un peu plus court que la corolle. Capsule ovoïde ou stibturbinée , longue d’environ G lignes. Graines jaunâtres. — Cette espèce habite presque toute l’Eu- rope , ainsi que le Caucase; elle aime les localités humides et ombragées des montagnes ; la floraison se fait en été. CaMPANULE GANTELÉE. — Campanula Trachelium Lin. —Ængl. Bot. tab. 12.—Flor. Dan. tab. 1026—Hook. Lond. tab. 109.—Jaume Saint-Hil. PI. de France, tab. 4173; Flor. et Pom. Franç. tab. 1. — Campanula urticæfolia Schmidt, Bohem. { nec Allion. ) Tiges anguleuses , dressées , ordinairement simples. Feuilles scabres, acuminées, doublement dentelées ou dentées : les cauli- 542 CLASSE DES CAMPANULINÉES. naires ovales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées-oblongues. Pé- doncules axillaires, 1-3-flores, courts, disposés en grappe lâche. Segments-calicinaux ovales-lancéolés, acuminés, à peu près 3 fois plus courts que la corolle. Corolle campanulée, très-éva- sée. — Plante vivace , haute de 2 à 3 pieds, rarement glabre. Racine grêle, fibreuse. Tiges simples, ou ramulifères vers leur sommet, souvent rougeàtres, plus ou moins hérissées de poils blancs. Feuilles d’un vert foncé et rugueuses en dessus, d’un vert pâle en dessous : les inférieures longues d’environ 4 pou- ces, tantôt ovales, tantôt cordiformes, ordinairement acuminées. Inflorescence racémiforme ou paniculée. Pédicelles courts , 2- bractéolés à la base lorsque les pédoncules sont pluriflores. Ca- lice glabre , ou poilu , ou hispide; tube turbiné ou ovoïde; seg- ments dressés , longs de 3 à 5 lignes. Corolle d’un bleu foncé, ou blanche, ou lilas, longue de 10 à 18 lignes, poilue à la sur- face interne , fendue jusque vers son milieu en 5 lobes pointus, étalés. Étamines longues de 3 à 4 lignes. Style presque aussi long que la corolle. Capsule ovoïde ou turbinée , longue de 4 à Glignes. Graines d’un jaune pâle. Cette espèce, connue sous Les noms vulgaires de Gantelée, ou Gant de Notre-Dame, est commune en Europe ainsi qu’en Orient et en Sibérie; elle croît de préférence dans les localités ombragées. La floraison a lieu er été. On en cultive, dans les parterres, une variété très-élégante à fleurs doubles. b) Fleurs nütantes. CAmMPANULE DE BoLoGnE. — Campanula bononiensis Linn. — Reichenb. Plant. Crit. II, fig. 221. — Campanula Tha- liana Wallroth. — Reichenb. 1. c. fig. 222. = Campanula simplex De Cand. Flore Franç. — Campanula obliquifolia Tenor. Flor. Napol. tab. 17. — Campanula ruthenica Bieb. Flor. Taur. Caucas. — Bot. Mag. tab. 2653. Tiges simples ou rameuses, dressées , cylindriques. Feuilles dentelées ou crénelées , pubescentes (ordinairement incanes en dessous ) : les caulinaires la plupart sessiles, amplexicaules , FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 545 acuminées, Grappe spiciforme ou paniculée, terminale , très- longue; fleurs courtement pédicellées, subunilatérales. Seg- ments calicinaux acuminés, 3 à 4 fois plus courts que la corolle. Corolle subinfondibuliforme. — Plante vivace, plus ou moins pubescente , haute de 2 à 4 pieds. Racine pivotante, conique. Tige scabre , ordinairement ramulifere seulement an sommet. Feuilles scabres aux 2 faces ou du moins en dessous, rugueuses, subincanes ou d’un vert pâle en dessous, d’un vert foncé en des- sus : les radicales cordiformes ou cordiformes-oblongues, à pé- tiole aptère ; les caulinaires ovales, ou ovales-oblongues, gra- duellement plus petites; les florales-supérieures réduites à de courtes bractées. Pédoncules 1-5-flores (les supérieurs en géné- ral 1-flores ), plus ou moins rapprochés. Calice glabre ou pu- bescent : segments linéaires-lancéolés, divergents, finalement recourbés. Corolle longue de 4 à 8 lignes , d’un bleu violet, en général débordée par le style, fendue jusqu’au tiers en 5 lobes oblongs ou ovales-oblongs, obtus. Capsule globuleuse ou turbi- née, petite. — Gette espèce habite l’Europe orientale , l'Italie, la Sibérie méridionale et les contrées voisines du Caucase; elle fleurit en été. B. Tiges 1-flores, ou pauciflores, ou pluri-flores, en général simples. Corolle ordinairement glabre. Feuilles pendantes. CAMPANULE A FEUILLES RHOMBOÏDALES. — Campanula rhomboïdalis Linn. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 30, fig. 1. — Campanula azurea Bot. Mag. tab. 5b1.— Campanula lanceolata Lapeyr. Pyrén. Tiges 5-12-flores, dressées. Feuilles-caulinaires ovales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées, dentelées, la plupart sessiles. Grappe simple ou subpanicuiée. Segments-calicinaux subulés, 1 fois plus courts que la corolle. — Racine fibreuse, vivace. Tiges hautes de 1 pied à 1 *, pied, grêles , feuillues, anguleuses. Feuilles longues d'environ 1 pouce, glabres, ou pubescentes : les inférieures subobtuses ; les supérieures acuminées. Grappe lâche. Segments-calicinaux dressés, ou presque étalés, souvent 1-denti- 044 CLASSE DES CAMPANULINÉES. culés à la base. Corolle longue de 6 à 9 lignes, bleue, ou blan- che, campanulée, glabre, très-évasée. Étamines à peu près aussi longues que les segmenits-calicinaux. Style aussi long que la co- rolle ou un peu plus long. Capsule ovoïde ou turbinée. — Gette espèce croit dans les prairies des Alpes et des Pyrénées ; elle fleurit en été. | CAMPANULE À FEUILLES RONDES. —Campanula rotundifolia Linn. — Engl. Bot. tab. 866.—Flor. Dan. tab. 1066.—Cam- panula linifolia et Campanula pusilla Hænk. — Campanula cæspitosa Scopol. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 43.— Campanula pubescens Reichb. Plant. Crit. tab. 78. — Campanula Scheuchzeri Vill. Tiges pauci-ou pluri-flores, simples , ou paniculées , ascen- dantes. Feuilles-caulinaires très-entières , ou crénelées, ou den- telées : les inférieures pétiolées. Segments-calicinaux subulés, de moitié à trois fois plus courts que la corolle. — Herbe glabre ou pubescente, vivace, multicaule, haute de quelques pouces à z ‘/a pied. Racine pivotante, stolonifère. Stolons courts, feuillus au sommet, subperennes, se développant la seconde année en tiges floriferes. Tiges très-simples, ou subpaniculées au sommet, obscurément anguleuses, feuillues à la base. Feuilles-radicales (nulles sur les tiges floriferes) et feuilles-stolonaires longuement pétiolées, cordiformes, ou réniformes, ou suborbiculaires, ou ova- les, obtuses, ou pointues,crénelées, ou dentées.Feuilles-caulinaires lancéolées-linéaires, ou liméaires , ou oblongues , ou lancéolées- oblongues , ou lancéolées. Pédicelles longs, filiformes. Grappe ou panicule lâche, feuillée. Segments-calicinaux dressés, ou éta- lés, ou réfléchis, de longueur très-variable. Corolle longue de 4 à 8 lignes, d’un bleu plus ou moins vif, ou blanche, campanu- lée, plus où moins ventrue. Étamines plus courtes que la co- rolle. Style à peu près aussi long que la corolle, Capsule ovoïde ou subglobuleuse, 10-nervée. Graines petites, ovales, compri- mées. — Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Clo- chelle, est commune dans toute l’Europe, tant en plaine que dans les Alpes et autres montagnes ; elle fleurit en été. FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 545 Secrion IIL. È Capsule dressée , déhiscente par des valvules basilaires. Fleurs pédicellées. Feuilles radicales pétiolées, en ge- néral cordiformes. Corolle profondément 5-fide. A. Fleurs dressées, disposées en panicule racémiforme, sub- pyrramidale, très - allongée. Segments - calicinaux très- entiers. CAMPANULE PYRAMIDALE.—(Campanula pyramidalis Linn, — Jaume Saint-Hil. Plantes de France , tab. 416. Tige dressée ou ascendante , multiflore , raide, effilée , ramu- lifére. Feuilles lisses, dentelées : les radicales et les caulinaires- inféricures cordiformes ; les suivantes ovales ou ovales - lancéo- lées, pétiolées ; les supérieures lancéolées, subsessiles, ou sessiles. Pédicelles en grappes ou en cymules. Segments-calicinaux li- néaires - lancéolés, pointus. Capsule subglobuleuse, nerveuse, profondément 5-sulquée. — Plante très-glabre et lisse, haute de .3 à 5 pieds. Racine bisannuelle ou subperenne, pivotante, co- nique, 1-caule ou pauci-caule. Tige cylindrique, striée, feuillée, quelquefois très - simple. Ramules-florifères grêles , subaphylles, dressés. Feuilles luisantes, d’un vert gai. Inflorescences axillai- res, plus ou moins rapprochées, 3-7-flores : la plupart cymeuses. Cymules subsessiles. Segments-calicinaux beaucoup plus courts que la corolle, étalés lors de la floraison. Corolle d’un bleu clair, ou d’un [violet pâle, ou blanche, longue de près de 1 pouce, très-évasée , partagée jusqu’au delà du milieu en 5 lobes ovales ou ovales-triangulaires, pointus. Étamines longues d'environ 6 lignes. Style tantôt à peine aussi long que la corolle, tantôt plus ou moins saillant. Graines petites, brunâtres, finement scrobicu- lées, ovales ou oblongues. — Cette espèce, l’une des plus élégan- tes du genre, croît dans l’Europe méridionale; elle fleurit en été. B. Fleurs nutantes, disposées en panicules irrégulièrement dichotomes. Segments-calicinaux denteles. CAMPANULE LAGTIFLORE, — Campanula lactiflora Bieb, BOTANIQUE, PHAN, Te IX: 5ù 546 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Flor. Taur. Cauc. — Bot. Reg. tab. 241. — Bot. Mag. tab. 1075. Tiges dressées, multiflores , rameuses. Feuilles inégalement ou doublement dentelées , ovales , ou ovales-oblongues, ou ova- les-lancéolces, pointues, sessiles, subamplexatiles. Panicules très-lâches, pauciflores. Segments-calicinaux ovales-lancéolés , pointus, 2 fois plus courts que la corolle.—Tige glabre, poilue, ou pubérule, ferme, dyessée, anguleuse, sillonnée, feuillue. Ra- meaux plus ou moins divergents, grèles, en général subaphylles. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, glabres, ou pubescentes, d'un vert foncé en dessus, d’un vert pale en dessous. Pédicelles plus on moins allongés : les terminaux en général ternés; les dichotoméaires plus courts. Calice glabre ou poilu : segments plus longs que le tube. Corolle blanche ou d’un bleu clair, très- évasée , longue d’environ 8 lignes; lobes ovales ou ovales-trian- gulaires , pointus. Étamines et style courts. Filets peu élargis à la base. Capsule ovoïde. — Cette espèce croît dans les Alpes du Caucase ; elle fleurit en été. SECTION IV. Capsule dressée, déhiscente par des valvules subapicilaires. Fleurs pédicellées. A. Feuilles (excepté les ramulaires et les florales) longue- ment pétiolées, cordiformes, dentelées. Tiges paniculées. CampanuLre DEs CarpaTREs.— Campanula carpathica Jacq. Hort. Vindob. 1, tab. 57. — Bot. Mag. tab. 117. Tiges ascendantes. Rameaux simples, subaphyiles, r-3-flores. Feuilles-florales et feuiiles-raméaires en général très-petites, ses- siles, subulées. Fleurs inclinées, longuement pédonculées, dispo: sées en panicule très-lâche. Segments-calicinaux linéaires -lan- céolés, ou oblongs-lancéolés, ou ovales-lancéolés, acuminés, acé- és, très-entiers, ou subdenticulés, dressés et connivents après la floraison , 3 à 4 fois plus courts que la corolle. Corolle cyathi- forme, à lobes courts, arrondis, acuminulés. Capsule subeylin- FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 51 dracée ou obconique. — Plante vivace , tonffue, très-glabre, haute de 1 pied à 2 pieds. Racine rampante. Tiges grêles® fra- giles, feuillées , anguleuses , rameuses presque dès la base. Ra- meaux plus ou moins divergents, effilés, pédonculiforines. Feuilles larges de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert gai, lisses; pé- tiole très-grêle, long de 1 à 3 pouces; dentelures obtuses ou mu: . cronulées, inégales. Segments-calicinaux longs de 3 à 5 lignes, étalés pendant la floraison. Corolle d’un bleu clair, large de près de 1 pouce, moins longue que large. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle. Style grêle, presque aussi long que la corolle, profondément 3-fide. Graines petites, ovales , comprimées, d’un jaune pâle. — Cette espèce croît dans les montagnes de la Tran- sylvanie; elle fleurit durant une grande partie de l'été. B. Feuilles-radicales spathulées ou obovales, rétrécies en pétiole non distinct du limbe. Feuilles caulinaires sessiles. Tiges simples ou presque simples. CAMPANULE A FEUILLES DE PÊCRER. — Campanula persici- folia Linn. — Bull. Herb. tab. 3675.—Flor. Dan. tab. 1087. — Flor. Græc. tab. 205.— Bot. Mag. tab. 397. — Jaume Saint-Hil, Flore et Pom. Franç. tab. 22. — Reichenb. Plant. Crit. 1, tab. 77 (var. calycina). — Campanula dasycarpa Kit. — Campanula hispida Lejeune. Tige dressée , r-10-flore. Feuilles fermes , légèrement dente- lées : les radicales lancéolées - obovales ou oblongues - obovales; les caulinaires linéaires-lancéolées. Fleurs nutantes, en grappe terminale. Segments-calicinaux ovales-lancéolés , acuminés, en général 2 fois plus courts que la corolle. Capsule ovoïde.—Ra- cine grêle, fibreuse, vivace, Tige haute de 1 pied à 2 pieds, médiocrement feuillée, grêle, effilée, légèrement anguleuse, très- glabre, ou moins souvent hispidule. Feuilles luisantes, d’un vrt foncé, glabres, ou moins souvent pubescentes ; dentelures carti- lagineuses aux bords. Fleurs solitaires aux aisselles des feuilles supérieures, courtement pédonculées. Calice glabre où poila : segments longs d'environ 6 lignes. Corolle large de 1 pouce à 2 548 CLASSE DES CAMPANULINÉES, pouces, moins longue que large, bleue, ou blanche, cyathiforme, partagée presque jusqu’au inilieu en 5 lobes arrondis, acuminés, dressés. Étamines à peu près aussi longues que les segments ca- licinaux. Style aussi long que la corolle. Capsule nerveuse, lon- gue de 4 à 5 lignes. Graines brunes, luisantes, ovoïdes, irrégu- lièrement comprimées, petites, —Gette espèce est commune dans presque toute l’Europe, ainsi qu’en Sibérie; elle croît de préfe- rence dans les localités pierreuses et découvertes; la floraison se fait en été. On cultive dans les parterres une variété de .cette Campanule, à fleurs doubles. Campanuce Raronce. — Campanula Rapunculus Linn. — Flor. Dan. tab. 855. et 1326. — Engl. Bot. tab. 283. — Hook. Flor. Lond. tab. 80. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 4o. — Campanula esculenta Sahisb. — Campa- nula elatior Link et Hoffm. Flor. Port. tab. 80.—Campanula verruculosa Link et Hoffm. 1. c. tab. 81. Tige dressée, multiflore, presque simple. Feuilles légèrement crénelées ou très-entières : les radicales obovales ou oblongues: obovales ; les caulinaires linéaires-lanccolées. Fleurs dressées ou à peine inclinées, disposées en panicule racémiforme. Segments- calicinaux subulés, presque aussi longs que la corolle. — Plante glabre ou pubescente, bisannuelle, haute de 2 à 3 pieds. Racine conique ou fusiforme, pivotante, charnue , blanchätre. Tige grêle, effilée, raide, sillonnée, ramulifère supérieurement, ou simple , en général poilue à la base. Ramules-florifères dressés, pauciflores. Fleurs courtement pédicellées. Segments-calicinaux longs de 2 à 3 lignes, dressés, ou étalés, ou réfléchis. Corolle bleue ou blanche , subinfondibuliforme, courtement lobée , lon- gue de 6 à 12 lignes; lobes ovales, pointus, presque dressés. Étamines plus courtes que la corolle. Style à peu près aussi long que la corolle, courtement 3-fide. Gapsule obconique, 3-sulquée, longue de 4 lignes. Graines très-petites, ovales , comprimées, luisantes, d’un brun jannâtre. — Cette espèce est commune dans presque toute l’Europe, ainsi qu’en Orient et en Barbarie; elle fleurit en été; elle croît de préférence dans les pâturages secs et FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 549 autres localités découvertes. La plante se cultive fréquemment pour l’usage alimentaire de sa racine. Genre ADÉNOPHORE. — Adenophora Fisch. Les Adénophores diffèrent des Gampanules par un disque tubuleux , engaînant la partie inférieure du style, qui est décliné, claviforme au sommet, et couronné de 3 stigmates très-courts. — Toutes les espèces sont des herbes vivaces, à tiges multiflores ; les feuilles sont éparses ou verti- cillées, en' général dentelées : les radicales plus larges, pétiolées ; les caulinaires pétiolées ou sessiles ; les fleurs, en général odorantes, sont nutantes et disposées en grappe ou en panicule terminale. La capsule s’ouvre par 3 valvules basilaires. ADÉNOPHORE COMMUNE. — Ædenophora communis Fisch, — Campanula lilifolia Linn. — Jacq. Hort. Schœnbr. 3, tab. 335. — Bot. Reg. tab. 236. — Wald. et Kit. Plant. Hungar. tab. 247.— Campanula Alpini Linn. — Campanula rhomboidea : 8 Willd. Spec.—Campanula suaveblens Wild. Enum. — Campanula stylosa, C. periplocæfolia et C. lili- folia Lamk. Dict. — Campanula pereskiæfolia , C. interme- dia, C. Fischeri et C. spreta R. et S. Syst. — Campanula peirescifolia Spreng. Syst. — Adenophora latifolia, A. La- marki, À. denticulata, tt À. stylosaFisch.— Adenophora den- ticulata Reichb. Hort. Bot. tab. 2. — Adenophora suaveolens Reichb. Hort. Bot. tab. 32. — Adenophora stylosa Reichb. I. c. tab. 45. — Adenophora intermedia Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 108. Feuilles inégalement dentées, ou dentelées, ou crénelées : les caulinaires-inférieures pétiolées. Panicule pyramidale ou sub- racémiforme , lâche. Segments-calicinaux très-entiers ou dénti- culés, triangulaires-lancéolés , ou ovales-lancéolés , ou linéaires- lancéolés. Corolle cyathiforme, ou subinfondibuliforme, ou ven- true au milieu, tres-évasée , plus courte que le style. — Plante 550 CLASSE DES CAMPANULINÉES, haute de 1 pied à 4 pieds, glabre, ou rarement pubescente, très-variable quant à la forme et la dimension de presque tous ses organes. Racine grosse, pivotante , charnue, atteignant jusqu’à 1 pied de long, tantôt simple et subfusiforme, tantôt partagée en plusieurs branches coniques. Tiges dressées ou ascendantes, presque simples, ou paniculées, anguleuses, glabres ou pubes- centes ( surtout vers le haut), fewillues inférieurement. Rameaux dressés ou plus ou moins divergents, en général subaphylles ou médiocrement feuillés. Feuilles glabres ou pubescentés, tantôt luisantes en dessus et assez fermes, tantôt opaques et flasques, ordinairement d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle ou glau- que en dessous : les radicales (nulles sur les plantes adultes) peu nombreuses , cordiformes , ou cordiformes-orbiculaires , ou réniformes, ou suborbiculaires , ou subrhomboïdales , subacu- minées, on tres-obtuses, profondément crénelées ou incisées- dentées, en général décurrentes sur le pétiole , larges de r pouce à 3 pouces; pétiole long de 2 à 4 pouces. Feuilles caulinaires ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, ou oblongues- lancéolées , ou oblongues, ou elliptiques, ou lancéolées-oblongues, ou sublancéolées , ou lancéolées-obovales , acuminées , ou poin- tues, ou subobtuses , en général éparses : les inférieures plus ou moins longuement pétiolées ; les supérieures sessiles ; dentelures pointues, ou obtuses, ou mucronées, de forme tres-variable, plus ou moins rapprochées, souventsubcartilagineuses aux bords; base cunéiforme, ou arrondie, ou tronguée, ou subcordiforme. Feuilles florales et feuilles raméaires en général petites, très-en- tières, lancéolées-linéaires, ou lancéolées. Panicule simple ouplus ou moins rameuse. Pédicelles (disposés tantôt en grappes, tantôt en corymbes ou en cymules) longs de 3 à 6 lignes, filiformes, in- clinés ayant et pendant la floraison, puis dressés ou ascendants. Bractées linéaires ou subulées, petites. Calice glabre ou rare- ment hispide : tube globuleux, ou turbiné, ou ovoïde ; segments tantôt plus courts que le tube, tantôt aussi longs ou plus longs, beaucoup plus courts que la corolle , réfléchis ou étalés ou pres- que dressés durant la floraison, puis dressés et connivents. Co- rolle longue de 4 lignes à 1 pouce, tantôt aussi large que longué, FAMILLE DES CAMPANULACÉES, 554 tantôt moins large, d'un bleu soit clair, soit plus ou moins foncé, ou moins souvent blanche , tantôt à peine débordée par le style, tantôt jusqu’à 2 fois plus courte, ordinairement rétrécie vers sa base ; lobes courts, ovales, acuminulés. Étamines en général presque aussi longues que la coroile. Filets élargis et laimeux à leur base. Anthères jaunes, filiformes. Disque de longueur veria- ble. Capsule longue de 3 à 5 lignes, subglobuleuse, ou obovée, ou pyriforme, ou ovoïde. Graines longues d’environ 1 ligne, «’un brun jannâtre ou rougeâtre, ovales, comprimées, apiculées aux 2 bouts, marginés à l’un des bords. — Cette espèce croît en Si- bérie et dans l'Europe orientale; elle vient de préférence dans les localités ombragées; la floraison se fait en été. La racine de cette plante est mangeable et très-recherchée dans les contrées où elle abonde. Les fleurs exhalent une odeur très-suave, analo- gue à celle de la Vanille. ADÉNOPHORE VERTICILLÉE. — Ædenophora wverticillata Fisch. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 160. — Cam- panula verticillata Pallas, Reis. 3, p. 719, tab. G, fig. 1. — Campanula tetraphylla Thunb. Jap. (ex De Cand. fil.) Feuilles dentelées, ou crénelées, ou inégalement dentées : les caulinaires verticillées ou subverticillées ; les inférieures pétio- lées. Panicule simple, verticillée, aphylle. Segments-calicinaux subulés, très-entiers. Corolle campanulée, évasée, plus courte que le style. — Plante haute de 1 pied à 3 pieds, en général glabre. Racine semblable à celle de l’espèce préçédente. Tiges dressées ou ascendantes, grêles, anguleuses , striées, feuillues , très-simples ; entre-nœuds en général plus courts que les feuilles. Feuilles fermes, d’un vert foncé et quelquefois luisantes en des- sus, d’un vert pâle en dessous : les radicales offrant les mêmes variations de formes que celles de l'espèce précédente ; les cau- linaires ( au nombre de 3 à 7 par verticille) inférieures ovales , ou obovales , ou lancéolées-obovales , ou subrhomboïdales, plus ou moins longuement pétiolées ; les supérieures sessiles ou sub- sessiles, lancéolées-oblongues , ou oblongues , ou oblongues-lan- céolées , ou lancéolces, pointues. Panicule multiflore , interrom- 552 CLASSE DES CAMPANULINÉES. pue, composée de cymules ou de corymbes subéessiles, en général verticillés-ternés (sur les individus les plus élancés,, les inflorescences inférieures de la panicule sont racémiformes et plus où moins longuement pédonculées). Segments-calicinaux au moins 4 fois plus courts que la corolle, en général presque dres- sés. Corolle Jongue de 4 à 8 lignes, d’un bleu vif; lobes courts, ovales, pointus. Étamines et style comme dans l'espèce précé- dente. Capsule ovoïde ou subglobuleuse. — Cette espèce croît en Daourie et au Japon ; elle fleurit en été; on la cultive comme plante d'ornement. ADÉNOPHORE COURONNÉE. — Ædenophora coronata De Gand. fil. Monogr. Camp. p. 363. — Campanula coronata Ker, Bot. Reg. tab. 149. — Campanula marsupiiflora et C. Gmelini Rœm. et Schult. Syst. — Ædenophora marsupüflora Fisch. — Reichb. Hort, Bot. tab. 15. — Flærkea marsupii- flora Spreng. Feuilles caulinaires très-entières ou subdenticulées, la plupart sessiles, sublancéolées. Fleurs en grappe très-lâche ou en pani- cule diffuse. Segments-calicinaux subulés , très-entiers. Corolle campanulée, urcéolée, plus courte que le style. —Plante haute de 1 pied à 3 pieds, en général glabre. Racine semblable à celle des 2 espèces précédentes. Tiges ascendantes ou dressces, grêles, feuil- lues inférieurement , le plus souvent paniculées. Feuilles un peu scabres , minces , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous : des radicales variant de forme comme celles des 2 espèces précédentes; les caulinaires lancéolces, ou linéaires- lancéolées , ou lanccolées-linéaires, pointues, ou acuminées : les inférieures pétiolées, plus ou moins profondément dentées ou den- ticulées , quelquefois lancéolées-elliptiques ou lancéolées-obova= les ; les autres sessiles ou subsessiles ; les raméaires en général très-étroites ou subulées. Panicule feuillée, subpyramidale, com- posée de grappes très-lâches, pauciflores, en général très-sim- ples. Pédicelles longs, filiformes, dressés après la floraison. Bractées petites, subulées. Calice glabre : tube ovoïde ou tur- biné ; segments à peu près aussi longs que le tube, 2 à 3 fois FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 553 plus courts que la corolle. Corolle longue de 4 à 8 lignes, d’un bleu violet; lobes courts, pointus. Étamines presque aussi longues que la corolle, du reste semblables à celles des 2 espèces préce- dentes. Style de moitié à 1 fois plus long que la corolle. Cap- sule ovoïde ou turbinée, — Cette-espèce croît dans la Daourie et dans les montagnes de la Sibérie méridionale; elle fleurit en été ; on la cultive comme plante d'ornement. Genre MÉDIUM. — Medium Tourn. Ce genre diffère des Campanules par la conformation du limbe calicinal, dont les sinus se prolongent chacun en un appendice foliacé, ordinairement réfléchi. — La capsule est à 3 ou 5 loges, s’ouvrant chacune par une valvule basi- laire. SecTIoN I. Ovaire et capsule 5-loculaires. Stigmates 5. MéDiuM A GRANDES FLEURS. — Medium grandiflorum Lamk. (sub Campanula.) — Campanula Medium Linn. — Jaume Saint-Hil. Plantes de France, tab. 72. Plante bisannuelle, hispide sur toutes ses parties herbacées, en général rameuse. Racine pivotante, charnue, subeylindrique, ou conique. Tige haute de 1 pied à 3 pieds, dressée, cylindri- que, feuillue, tantôt paniculée, tantôt peu rameuse ou simple; rameaux disposés en panicule pyramidale. Feuilles crénelées, ou dentelées , pubescentes aux bords et en dessous aux nervures, minces, d’un vert gai, subobtuses; les radicales (nulles sur la plante florifere) spathulées ; les caulinaires inférieures oblon- gues; rétrécies en court pétiole ; les autres ovales, ou ovales-lan- céolées , ou oblongues-lancéolées, ou oblongues, sessiles, sub- amplexatiles. Fleurs axillaires et terminales , solitaires, pédon- culées , dressces , disposées en grappe feuillée. Pédoncules 2-ou 3-bractéolés, dressés, hispides, ramuliformes : les inférieurs longs ; les supérieurs graduellement plus courts. Bractées oppo- 554: CLASSE DES CAMPANULINÉES. sées ou éparsés, foliacées, grandes, oblongues, tres-entières, ou crénelées. Galice poilu : tube hémisphérique ou turbiné ; seg- ments ovales-triangulairés, dressés, longs d’environ 6 lignes; ap- pendices ovales, obtus , un peu plus longs que le tube (lequel en est complétement recouvert). Corolle bleué, ou violette, ou blanche , campanulée , longue de r /> pouce à 2 pouces, très- évasée , ventrue, courtement 5-lobée ; lobes arrondis, acum:nu- lés, presque réfléchis. Étamines 2 à 3 fois plus courtes que la corolle ; filets ciliés. Style cylindrique , un peu plus court que la corolle. Stigmates filiformes, longs de 2 à 3 lignes. Capsule 5-nervée, ovoïde , nutante, longue d’environ 6 lignes, complé- tement recouverte par les appendices du calice. Graines petites, luisantes, brunâtres, oblongues, comprimées, à peine marginées. — Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Carillon , et fréquemment cultivée dans les parterres, croît spontanément dans l’Europe méridionale. SEOTION IL. Ovaire et capsule 3-loculaires, Stigmates 3. À. Tube-calicinal et capsule recouverts par les appen- dices. — Fleurs et fruits nutants. Feuilles inférieures sub- spathulées, non-pétiolées. a) Plante bisannuelle, paniculée. Méprum De Sisérie.— Medium sibiricum Linn. (sub Cam- panula.)—Bot. Mag. tab. 659.—Jacq. Flor. Ausir. tab. 200. — Campanula undulata Mœnch, Meth. — Campanula pa- niculata Pohl.—Campanula divergens Willd.—Campanula spathulata Wald. et Kit. Hungar. tab. 258. — cars nutans Horn. Hort. Hafn. Plante hispide, haute de 1 pied à 2 pieds. Racine pivotante, conique. Tige dressée, paniculée supérieurement, ou rameuse dès la base; rameaux plus ou moins divergents. Feuilles sca- bres aux 2 faces, ondulées ou crépues aux bords , crénelées ou FAMILLK DES CAMPANULACÉES. 555 dentées : les radicales et les caulinaires - inférieures oblongues- spathulées, obtuses ; les autres oblongues, ou oblongues-lancéo- lées, ou linéaires-lancéolées , ou lancéolées, pointues , sessiles. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice, axillaires ct ter- minaux , solitaires, disposés en grappes subumilatérales. Calice hispide : segments triangulaires-lancéolés, atérés, dressés, plus longs que le tube, 3 à 4 fois plus courts que la corolle ; appen- dices ovales, très-obtus, réfléchis , aussi longs que le tube. Co- rolle longue de 8 à 15 lignes, d’un violet clair, campanulée, évasée, pubérule aux nervures, poilue à la surface interne, par- tagée jusque vers le tiers en 5 lobes pointus. Étamines 1 fois plus courtés que la corolle; filets ciliés vers leur base. Style presque aussi long que la corolle. Capsule ovoïde ou turbinée, Graines petites , comprimées, brunes. — Gette espèce, indigène dans l’Europe orientale et.en Sibérie , se cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en mai. b) Plante vivace, très-simple, pauciflore. Corolle à gorge fortement barbue. Méprum sarBu. — Medium barbatum Linn. (sub Campa- nula.) — Jacq. Obs. 1, tab. 35. — Bot. Cab. tab. 788.— Bot. Mag. tab. 1258. Racine pivotante, rameuse, presque ligneuse. Tige haute de quelques pouces à 1 pied, hispide (de même que les feuilles , les pédoncules et les calices ), obscurément anguleuse , dressée, effilée, médiocrement feuillée. Feuilles très-entières ou subdenti- culées, lancéolées, ou lancéolées-oblongues : les radicales roselées, subobtuses, rétrécies vers leur base; les caulinaires pointues. Fleurs en grappe terminale, unilatérale, quelquefois pani- culée à la base. Pédoncules longs de 12 à 18 lignes, solitaires, axillaires , 2-bractéolés. Segments-calicmaux triangulaires-lan+ céoles, acérés, dressés, plus longs que le tube, 2 à 3 fois plus courts que la corolle ; appendices oblongs , obtus, presque aussi longs que le tube. Corolle longue de 9 à 12 lignes, d’un bleu clair, campanulée, très-évasée, glabre à la surface externe ou pubérule aux nervures ; lobes courts, ovales, pointus , laineux 556 CLASSE DES CAMPANULINÉES: en dessus. Étamines et style presque aussi longs que la corolle. Capsule subglobuleuse. — Cette espèce élégante croît dans les prairies des Alpes ; elle fleurit en été. B. Galice à appendices beaucoup plus courts que la capsule. — Fleurs et fruits nutanis. Feuilles inférieures longue- ment pétiolées. Mépium GUMMIFÈRE. — Medium gummiferum Wild. (sub Campanula.)— Campanula betonicæfolia Bieb. Flor. Taur. Cauc. (non Sibth. et Smith.) — Campanula sarmatica Sims, Bot. Mag. tab. 2019.— Lodd. Bot. Cab. tab. 581. Tiges simples. Feuilles crenelées ou dentées : les radicales subbastiformes ou cordiformes-bilobées, obtuses ; les caulinaires ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, la plupart pétiolées ; les florales sessiles, courtes, sublancéolées. Fleurs en grappe unilatérale, feuillée, assez lâche. Segments-ca- licinaux triangulaires-lancéolés, dressés, pointus, 2 à 3 fois plus courts que la corolle; appendices beaucoup plus courts que les segments, pointus, dentiformes, presque dressés, ou subhorizon- taux. Graines largement marginées. — Racine oblique, presque ligneuse. Tiges ascendantes ou dressées, grèles, flexueuses, cy- lindriques, pubescentes, subincanes, hautes de 1 pied à 2 pieds. Feuilles rugueuses, fermes, subincanes (du moins en dessous }, pubescentes aux 2 faces : les radicales tres-longuement pétiolées. Fleurs axillaires et terminales, solitaires. Pédicelles grêles, 2-ou 3-bractéolés : les inférieurs longs de 4 lignes à 1 pouce; les su- périeurs graduellement plus courts. Bractces linéaires - lancéo- lées, ou subulées, petites. Tube calicinal court, turbiné, lai- veux; segments pubescents ou veloutés , longs de 3 à 4 lignes. Corolle longue de 5 à 10 lignes, d’un bleu clair, campanulée, très-évasée, presque glabre, partagée jusque vers son tiers en 5 lobes ovales, pointus. Étamines 2 fois plus couttes que la co- rolle; filets ciliés vers leur base. Style un peu plus court que la corolle, Capsule cotonneuse ou laineuse, nerveuse, subglo- buleuse, profondément 3-sulquée. Graines elliptiques ou ovales, FAMÏLLE DES CAMPANULACÉES. 557 Q » Q A L n! A comprimées, jaunâtres, longues de 1 ligne. — Cette espèce croît au Caucase ; elle fleurit en été ; on la cultive dans les parterres. Ménium À FEUILLES D'ALLIAIRE. — Medium alliariæfo- lium Willd. (sub Campanula.) — Salisb. Parad. Lond. tab. 26.—Campanula lamü/folia Bieb. Flor. Taur. Cauc.— Cam- panula macrophylla Sims, Bot. Mag. tab. 912. Tiges simples ou rameuses, multiflores. Feuilles inégalement crénelées ou dentées, pubescentes ou cotonneuses-blanchäâtres en dessous : les radicales subréniformes, ou subhastiformes, ou cordiformes-triangulaires ; les caulinaires ovales ou ovales - ob- longues, cordiformes - bilobées à leur base , en général décur- rentes sur le pétiole; les florales subsessiles, en général non- cordiformes. Fleurs en grappes simples ou rameuses à la base, unilatérales , assez lâches ; pédicelles très-courts. Segments-cali- cinaux linéaires - lancéolés ou triangulaires-lancéolés, pointus, dressés, incanes, de moitié à 3 fois plus courts que la corolle ; appendices ovales, pointus, réfléchis , presque aussi longs que le tube. — Tiges hautes de 1 à 3 pieds, dressées, ou ascendan- tes, feuillues inférieurement, cylindriques, pubescentes ; ra- meaux dressés ou ascendants, effilés, médiocrement feuilles. Feuilles glabres ou pubérules et d’un vert foncé en dessus : les radicales très-longuement pétiolées , larges de 2 à 5 pouces. Grappes multiflores, feuillées. Pédicelles solitaires, plus courts que le calice. Calice cotonneux - incane, long de 4 à 5 lignes ; tube turbiné, trés-court. Corolle longue de 8 à 10 lignes, d’un blanc jaunâtre, subinfondibuliforme, pübérule à la sur- face externe, poilue à la surface interne, partagée presque jusqu’au milieu en 5 lobes oblongs, pointus. Étamines 2 fois plus courtes que la corolle ; filets ciliés vers leur base. Style un peu plus court que la corolle. Capsule longue de 4 à 5 lignes, subglobuleuse , cotonneuse. — Cette espèce, indigène du Cau- case , se cultive comme plante'd’ornement ; elle fleurit durant la plus grande partie de l’été. 558 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Genre SPÉCULAIRE. — Specularia Heist. Limbe-calicinal 5-parti, inappendiculé ; tube prismati- que ou obconique. Corolle marcescente, rotacée, 5-lobée. Étamines 5, libres; filets membranacés, subulés, peu élargis à leur base ; anthères plus longues que les filets , filiformes, réfléchies après l’anthèse. Ovaire infère , 3-lo- culaire. Style filiforme, inclus, poilu avant l’anthèse. Stigmates 3, filiformes , finalement révolutés. Capsule longue , prismatique, polysperme, s’ouvrant par 3 val- vules apicilaires ou infra-apicilaires , pariétales. Dee ovoïides ou lenticulaires, luisantes. | Herbes annuelles , basses. Feuilles petites, éparses : les inférieures à peu près conformes aux supérieures. Fleurs axillaires et terminales , sessiles, dressées. Corolle bleue, ou violette, ou panachée, épanouie seulement au soleil. — La plupart des espèces de ce genre sont indigènes. SrécuLzamE Doucerte. — Specularia Speculum De Cand. fil. Monogr, Camp. p. 346. — Campanula Speculum Linn.— Bot. Mag. tab. 102 et 2733. — Flor, Græc. tab. 216.— Pris- matocarpus Speculum L'hérit. Sert. — Legouzia arvensis Durand. Bourg. — Campanula pulchella Salisb. — Campa- nula cordata Nisian. — Prismatocarpus hirtus Tenor. Flor. Nap. tab. 19 (var. pubescens.) — Campanula hiria R. et S. Plante glabre ou pubescente, haute de 4 pouces à 1 pied. Racine fibreuse. Tige dressée, anguleuse, en général rameuse dès la base ; rameaux ascendants, divergents. Feuilles crénelées ou sinuolées, ondulées, ordinairement pubérules en dessous : les radicales et les’caulinaires-inférieures longues de ‘/; pouce à tr pouce, obovales , obtuses , rétrécies en court pétiole; les autres sessiles, oblongues, subamplexatiles, pointues. Fleurs subtermi- nales, solitaires, subsessiles, 3-bractéolées. Tube-calicinal long de 4 à 6 lignes, linéaire- prismatique ; segments linéaires - lan: céolés, aussi longs que le tube, aussi longs ou un peu plus longs que la corolle , réfléchis lors de la floraison. Corolle d’un pour- FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 559 pre violet : tube blanchâtre, très-court; lobes elliptiques, obtus, mucronulés. Étamines longues de 2 à 3 lignes. Style un peu plus court que la corolle. Capsule longue de 6 à 7 lignes, gréle, subfusiforme, luisante , 10-nervée , déhiscente par des valvules subapicilaires. Graines ovoïdes, brunätres, longues de ‘/à ligne. — Cette espèce, nommée vulgairement Dou- cette, ou Miroir de Vénus, est comuune dans les moissons ; elle fleurit en été; on la cultive comme plante d'ornement et comme herbe à salade. Genre ROELLA. — Roella Linn. Tube-calicinal cylindracé ; limbe 5-parti, inappendiculé. Corolle infondibuliforme ou tubuleuse, ample, 5-lobée. Etamines D, libres ; filets subulés , élargis vers leur base, Ovaire infère, 2-loculaire. Style court, persistant par la base. Stigmates 2, épais. Capsule cylindracée, 2-loculaire, polysperme, s’ouvrant par un opercule apicilaire continu avec la base du style. Graines anguleuses, scabres, peti- tes, assez épaisses. Herbes vivaces , ou sous-arbrisseaux. Feuilles éparses, rapprochées, en général étroites et coriaces. Fleurs sessiles, le plus souvent terminales. — Ce genre appartient au Cap de Bonne-Espérance. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. RoëzLa cité. — Roella ciliata Linn. — Bot. Mag. tab. 398. — Bot. Cab. tab. 1156. — Herb. de l’Amat. vol. 5, tab. 352. Feuilles dressés , linéaires-subulées, ciliées (de soies raides) : les supérieures plus longues. Fleurs solitaires, terminales. Seg- ments-calicinaux ciliés, denticulés-aristés, plus courts que la corolle. — Sous-arbrisseau haut de /; pied à 1 ‘/2 pied , très- feuillu, plus ou moins rameux. Tige grêle. Feuilles petites, co- riaces, presque imbriquées. Aisselles des anciennes feuilles gar- nies de très-petites feuilles fasciculées. Tube calicinal recouvert 560 CLASSE DES CAMPANULINÉES, par les feuilles ; segments longs d’environ 6 lignes, linéaires-lan- céolés , acuminés. Corolle large de près de 1 pouce, panachée de blanc, de bleu foncé et de violet; segments suboblongs, ob- tus. Étamines plus courtes que la corolle; filets ciliés, plus courts que les anthères. Style un peu plus long que les étamines. Stig- mates ovales, comprimés. Capsule grêle, longue d’environ 5 lignes. | RoËLLA ÉcaILLEUx. — Roella squarrosa Thunb. Prodr, Cap. — Roella filiformis Lamk. I]. tab. 123, fig. 2. Feuilles ovales, acuminées-cuspidées, décurrentes, recour- bées au sommet, bordées de soies raides et de dents séta- cées. Bractées larges, ovales, acuminées. Segments-calicinaux ciliés , conformes. aux bractées, 2 fois plus courts que la co- rolle. — Sous-arbrisseau rameux , feuillu, haut de :/, pied à x pied. Feuilles longues de x ligne à 2 lignes. Fleurs solitaires ou subfasciculées au sommet des ramules. Calice recouvert par les bractées ; tube très-court; segments longs de r 2 ligne, dres- sés. Corolle blanchâtre, semi-5-fide. Étamines de moitié plus courtes que la corolle. Stigmates filiformes. Capsule recouverte par les bractées. Genre PLATYCODON. — Platycodon De Cand. Tube-calicinal turbiné, adhérent; limbe 5-parti. Corolle grande, cyathiforme , 5-lobée. Etamines 5, libres ; filets élargis vers leur base; anthères linéaires - oblongues. Ovaire 3-ou 5-loculaire, semi-supère. Style cylindrique. Stigmates 3 ou 5. Capsule semi-supère, 3-ou 5-loculaire, polysperme, 3-ou 5-valve au sommet : valves septifères au milieu. Graines subovales, comprimées, luisantes, immar- ginées. Herbes vivaces. Tiges simples ou paniculées, subaphylles vers leur base. Feuilles tantôt éparses, tantôt opposées, tantôt verticillées-ternées, sessiles, ou subsessiles , dente- lées : les radicales et les caulinaires inférieures très-pe- FAMILLE DES CAMPANULACÉES, 561 tites. Fleurs terminales ou axillaires et terminales, presque dressées, très-srandes. Pédoncules ou ramules 1-flores. Corolle d’un bleu vif. Capsule dressée. — Ce genre est propre à l’Asie septentrionale; on n’en connaît que 2 espèces. PLATYGODON A GRANDES FLEURS. — Platycodon grandiflo- rum De Gand. fil. Monogr. Camp. p. 125. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 205. — Campanula grandiflora Jacq. Hort. Vindob. vol. 3, tab. 2. — Bot. Mag. tab. 252. — Herb. de l’Amat. fasc. 19, tab. 112. — Campanula gentia- noides Lamk. Dict. — Æ/ahlenbergia grandiflora Schraa. Hort. Goœtt. Plante très-glabre, d’un vert glauque, haute de Z pied à 1 ‘/2 pied. Racine charnue, rameuse, pivotante. Tiges ascen- dantes ou dressées, grêles, flexueuses, cylindriques , très-lisses , tantôt très-simples et 1-3-flores, tantôt rameuses vers leur som- met et 3-5-flores; rameaux 1-3-phylles, pédonculiformes, très- grêles , plus ou moins divergents. Feuilles subcoriaces , d’un vert glauque et luisantes en dessus, très-glauques en dessous, _ inégalement dentelées ou denticulées, rétrécies en pétiole très- court, ou $essiles : les radicales (nulles chez les plantes florife- res) et les caulinaires-inférieures petites, suborbiculaires , ou obovales, ou obovales-spathulées, obtuses ; les autres ovales, ou subrhomboïdales, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-rhomboïdales, ou lancéo- lées, acuminées, en général entières vers leur base, longues de 1 pouce à 2 pouces : les supérieures graduellement plus petites; les ramulaires ordinairement petites et lancéolées. Pédoncules ou ramules-florifères longs de 1 pouce à 3 pouces. Calice glauque, ponctué ; segments triangulaires-lancéolés , pointus, plus longs que le tube , beaucoup plus courts que la corolle, presque éta- lés pendant la floraison, puis dressés. Corolle longue de 1 pouce à 2 pouces , large de x ‘/2 pouce à 2 4 pouces , d’un bleu très- vif, partagée jusqu’au tiers en 5 lobes ovales ou ovales-triangu- laires, pointus, ou acuminés, très-ouverts. Étamines 2 fois plus BOTANIQUE, PHAN, T. IX, 206 562 CLASSE DES CAMPANULINÉES. courtes que la corolle; filets ovales-triangulaires et ciliés infé- rieurement, violets ; anthères jaunes, apiculées, un peu plus lon- gues que les filets. Ovaire 5-loculaire. Style court, gros. Stig- males 5, semi-cylindriques , finalement étalés en étoile. Calice fructifère ovoïde ou subturbiné, ro-nervé, long de 5 à 6 lignes. Portion inadhérente de la capsule conique, pointue, debordant les segments calicinaux ; valves courtes , opposées aux segments calicinaux , finalement divergentes. Graines d’un brun noirâtre, longues d'environ 1 ligne. — Cette espèce, indigène de la Sibérie orientale, se cultive comme plante d'ornement; elle fleurit en été. Genre CANARINE. — Canarina Juss. Tube-calicinal turbiné ; limbe 6-parti. Corolle grande, campanulée, 5-lobée. Disque annulaire, périgyne. Eta- mines 6, libres; filets élargis à leur base; anthères li- néaires- oblongues. Ovaire infère, G-loculaire; loges opposées aux segments-calicinaux. Style cylindrique. Stuig- mates 6, filiformes, finalement étalés. Péricarpe charnu , indéhiscent, polysperme. Graines petites , anguleuses. Herbe vivace, glauque, très-glabre. Racine grosse, charnue , tubéreuse. Tiges très-rameuses, subärticulées. Feuilles opposées ou verticillées-ternées, longuement pétiolées, dentelées, subhastiformes. Pédoncules dichoto- méaires et terminaux, solitaires , 1-flores, ébractéolés, réclinés. Corolle grande, d’un jaune tirant sur le rouge. — L'espèce que nous allons décrire est la seule qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre. Canarive CampaAnuLE. — Canarina Campanula Lamk. Dict. — Bot. Mag. tab. 444. — Lodd. Bot. Cab. tab. 396. — Herb. de l’Amat. vol. 3, tab. 142.— Campanula canariensis et Canaria campanulata Linn. Racine subfusiforme, lactescente. Tiges longues de 3 à 4 pieds, grimpantes, ou diffuses, débiles, grêles, fistuleuses, cylin- driques, très-lisses, feuillées ; entre-nœuds en général beaucoup FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 365 plus longs que les feuilles. Rameaux opposés ou verticillés, feuil- lés , dichotomes. Feuilles d’un vert gai et Inisantes en dessus, glauques en dessous , très-minces, longues de 1 pouce à 2 pou- ces, hastiformes, ou deltoïdes, ou triangulaires-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues , inégalement dentées , ou sinuo- lées-denticulées, ou incisées-dentées, cordiformes ou arrondies à leur base. Pédoncules longs de 1 pouce à 2 pouces, grêles, cy- lindriques, épaissis au sommet. Calice glauque : tube long de 5 lignes; segments linéaires - lancéolés , ou oblongs - lancéolés , pointus, 3-nervés, 2 fois plus longs que le tube, réfléchis ou éta- lés pendant la floraison, ordinairement denticulés. Corolle longue de 10 à 20 lignes, ventrue, très-évasée ; lobes courts, ovales- triangulaires, pointus, mucronés. Étamines 1 fois plus courtes que la corolle ; filets très-glabres ; anthères jaunes. Style plus court que la corolle. Fruit obové ou turbiné, jaunâtre. Cette espèce, qu’on cultive comme plante d'ornement de serre, habite les Canaries ; son fruit est mangeable. Genre MICHAUXIA. — Michauria L’hérit. Tube-calicinal turbiné; limbe 8-ou 10-parti; sinus prolongés chacun en un appendice réfléchi. Corolle ro- tacée, partagée presque jusqu’à sa base en 8 ou 10 seg- ments étroits, pointus, sublinéaires, finalement réfléchis. Étamines 8 ou 10, libres; filets membranacés, ovales, acuminés, connivents en forme de cône engainant la partie inférieure du style ; anthères lineaires. Ovaire infère, 8- ou 10-laculaire ; loges opposées aux segments-calicinaux. Style cylindrique. Stigmates 8 ou 10, filiformes. Capsule nutante , polysperme, à 8 ou 10 loges s’ouvrant chacune par une valvule basilaire. Herbes bisannuelles, Feuilles radicales pétiolées, perr- natifides. Feuilles-caulinaires éparses, sessiles, subam- plexatiles. Fleurs en panicule terminale ; pédoncules soli- taires, 1-flores, inclinés, accompagnés chacun d’une bractée foliacée, Corolle grande , blanchâtre. — Ce genre appar- 564 CLASSE DES CAMPANULINÉES. tient à l'Orient; les 2 espèces dont nous allons faire men- tion se cultivent comme plantes d'ornement. a) Tige hispide. Appendices du calice courts. Micuauxia Fausse-CampanuLe. — Michauxia campanu- loides L’hérit. Diss. (cum icone.) —Lamk. IL. tab. 295. — Bot, Mag. tab. 210. — Michauxia strigosa Pers. — Campa- nula lyræfolia Salisb. Plante haute de r pied à 3 pieds, hispide. Racine fusiforme. Tige grêle, cylindrique, effilée, dressée, médiocrement feuillée, paniculée au sommet. Feuilles radicales longues de 3 à 4 pou- ces, sublyrées, lancéolées, rétrécies en pétiole marginé. Feuilles caulinaires ovales ou ovales-lancéolées, pennatifides, ou incisées- dentées. Panicule peu rameuse, composée de grappes très-là- ches, souvent pauciflores. Tube-calicinal court, obconique, gla- bre: segments ovales-lancéolés ,outriangulaires-lancéoles, pointus, réfléchis, ciliés, longs de 4 à 5 lignes. Corolle d’un blanc tirant sur le rose : segments linéaires-lanccolés , pointus, longs de 12 à 18 lignes. Étamines longues d’environ 6 lignes. Style presque aussi long que la corolle. Capsule turbinée. b) Tige glabre. Appendices du calice plus longs que les segments. MicHAUxIA A TIGE LISSE.—Michauxia lævigata Vent.Hort. Cels. tab. 81.— Bot. Reg. tab. 1451.— Michauxia decandra Fisch. Plante semblable par le port à l’espèce précédente. Tige glau- que, simple, feuillue inférieurement. Feuilles poilues, d’un vert glauque : les radicales longues de 2 à 3 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, ovales-oblongues, inégalement dentées, rétrécies en long pétiole marginé; les caulinaires lancéolées-oblongues, den- tées. Fleurs éparses , courtement pédonculées. Tube calicinal glabre, obconique; segments étalés, ailiés, ovales, pointus, longs de 3 lignes ; appendices ovales-lancéolés , recouvrant le tube. Corclle blanchâtre : segments longs d’environ 9 lignes. Filets ciliés. Style long d'environ 1 pouce. Capsule turbinée, coriace, Graines minimes, brunes. FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 565 Genre PHYTEUMA. — Phyteuma Linn. Tube-calicinal 5-ou 10-sone, adhérent; limbe supère, 5-parti. Corolle tubuleuse, profondément 5-fide : segments linéaires, obtus, élargis à la base, finalement étalés, avant la floraison cohérents en forme de corne ascendante. Étamines 5, insérées à la base de la corolle ; filets mem- branacés, larges et triangulaires vers leur base, subulés supérieurement ; anthères filiformes , divergentes après l’anthèse. Gvaire 2-ou 3-loculaire , infère ; placentaires multi-ovulés , axiles ; ovules horizontaux. Style très-long, filiforme, poilu au sommet. Stigmate 2-ou 3-furqué. Cap- sule 2-ou 3-loculaire ; loges polyspermes, s’ouvrant cha- cune par un trou pariétal; cloisons et parois submem- branacées; côtes cartilagineuses. Graines ovoïdes ou comprimées. Herbes vivaces. Feuilles alternes, indivisées : les radi- cales plus grandes, pétiolées ; les caulinaires en général sessiles et étroites. Inflorescence terminale. Fleurs sessiles ou pédicellées, disposées en capitule, ou en épi, ou en grappe , ou en panicule. Corolle bleue ou blanche. Filets des étamines contigus par leur partie élargie, de manière à recouvrir le sommet de l'ovaire. Ce genre appartient à l’ancien continent; la plupart des espèces sont indigènes. Pavreuma RarPonce.—Phyteuma spicatum Linn.—Flor. Dan. tab. 362.— Bot. Mag. tab. 2347. — Phyteuma Rapun- culus Pers. — Rapunculus spicatus Mœnch, Meth. — Phy- teuma nigrum et Phyteuma ovatum Schmidt, Bohem.— Phy- teuma ovale Hoppe. — Phyteuma Halleri All. Pedem. Feuilles-radicales cordiformes ou subréniformes, dentelées, ou crénelées. Fleurs en capitule spiciforme. — Racine pivotante, charnue, conique. Tige haute de 1 pied à 2 '/, pieds, dres- sée , très - simple, glabre, anguleuse, cannelée. Feuilles glabres , ou moins souvent pubescentes : les radicales larges 566 CLASSE DES CAMPANULINÉES. de 2 à 2 '}, pouces ; les caulinaïres-inférieures cordiformes-ob- longues, pétiolées ; les suivantes lancéolées ; les supérieures ses- siles, en général linéaires. Capitule solitaire, d’abord ovoïde ou ellipsoïde, finalement cylindracé, long de 2 à 4 pouces, accom- pagné d’une longue bractée subulée. Fleurs sessiles , serrées , 1-bractéolées à la base. Bractées subulées, tres-entières, les su- périeures plus courtes que le calice. Tube-calicinal subglobu- leux ou hémisphérique ; limbe à segments subulés, plus longs que le tube, en général étalés, Corolle blanche, ou bleue, ou d’un violet très-foncé. Anthères verdätres. Capsule 2-ou 3-locu- laire, anguleuse, subhémisphérique. Gette espèce est commune dans les bois humides et dans les prairies des montagnes ; elle fleurit en été. Sa racine est comes- tible, d’une saveur lépèrement piquante et analogue à celle de la Raiponce. Genre PÉTROMARULA, — Petromarula Pers. Tube-calicinal subturbiné, adhérent ; limbe supère, 5- parti. Corolle rotacée , profondément 5-fide : segments linéaires, réfléchis, avant la floraison connivents en forme de cône obtus. Étamines 5 , courtes, insérées à la base de la corolle; filets connivents , aplatis , ovales, subulés au sommet; anthères oblongues, finalementréfléchies. Ovaire infère, 3-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate gros, capitellé, 3-sulqué. Péricarpe et graines comme dans les Phyteuma. Herbe vivace, très-rameuse. Feuilles imparipennées. Inflorescences términales. Fleurs dressées , pédicellées , 1-bractéolées à la base, disposées en panicules racémi- formes. Corolle bleue. Sommet de l’ovaire et moitié inférieure du style engaînés par les filets des étamines. — Ce genre n’est fondé que sur l’espèce suivante. PérTROMARULA PENNÉ. — Petromarula pinnata Pers. Ench. 1,p. 194.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 224. — FAMILLE DES CAMPANULACGÉES. 567 Phyteuma pinnatum) Linn.— Vent. Hort. Cels. tab. 52. — Sibth. et Smith , Flor. Græc. tab. 224. Racine grosse, fusiforme , charnue, pivotante, laiteuse. Tiges hautes de 2 à 4 pieds, dressées, fermes, anguleuses, glabres, vertes, rameuses dès la base ; rameaux dressés, eflilés , formant une touffe pyramidale. Feuilles glabres, la plupart pétiolées : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 1 pied ou plus. Folioles pétiolulées, alternes, d’un vert foncé, veineuses, ovales, acuminées, inégalement dentées ou incisées-dentées, longues de 1 pouce à 2 pouces , souvent alternes avec d’autres folioles beaucoup plus petites, sublancéolées, très-entières ; pétiole blan- châtre, semi-cylindrique, canaliculé en dessus, marginé : celui des feuilles radicales long de 4 à 8 pouces. Panicules assez den- ses, multiflores , longues de :/, pied à 2 pieds, composées de grappes ou de cymules pauciflores. Pédicelles courts, glandu- leux de même que les bractées et le calice. Bractées petites, su- bulées, en général un peu plus longues que les pédicelles. Seg- ments-calicinaux subulés, dressés, plus longs que l'ovaire, 3 fois plus courts que la corolle. Corolle d’un bleu päle : segments longs d’environ 6 lignes. Étamines plus courtes que la corolle ; filets raides, violets, papilleux à la base ; anthères jaunes , plus courtes que les filets. Ovaire couronné d’un disque plane. Style plus long que les étamines. Cette plante croît en Orient, en Grèce, à l’île de Candie, et en Italie; elle mérite d’être cultivée dans les parterres. Genre TRACHELIUM. — Trachelium Linn. Tube-calicinal subglobuleux ; limbe 5-parti. Gorolié hypocratériforme; tube long, filiforme; limbe 5-parti. Etamines 5, libres, incluses, filiformes et glabres de même que les anthères. Style filiforme , slabre (excepté au sommet), longuement saillant, épaissi au sommet. Stig- mate subcapitellé, petit, obscurément 3-lobé. Capsule subglobuleuse, profondément 3-sulquée, inéquilatérale , polysperme, à 3 loges s’ouvrant chacune (de bas en haut) 568 CLASSE LES CAMPANULINÉES. à la base du sillon par une petite valvule recourbée. Graines minimes, oblongues, comprimées , lisses, lui- santes. j Herbes vivaces, suffrutescentes à la base. Feuilles épar- ses, pétiolées, dentelées. Fleurs en cymes terminales, très-rameuses ; pédoncules-secondaires dichotomes ou trichotomes; pédicelles filiformes, dressés, dichotoméaires et terminaux. Corolle petite, bleue, ou blanchâtre. TRACHELIUM A FLEURS BLEUES. — Zrachelium cæruleum Linn. — Boissieu, Flore d’Eur. tab. 137. — Bot. Reg. tab. 72. Plante haute de 1 pied à 3 pieds, très-glabre, ou pubérule, touffue. Tiges dressées ou ascendantes , anguleuses , flexueuses, feuillues à la base, simples ou rameuses ; rameaux plus ou moins divergents, ordinairement grêles et subaphylles, souvent violets de même que la tige. Feuilles minces, d’un vert pâle en des- sous : les caulinaires longues de 1 pouce à 4 pouces, ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, inégale- ment dentelées : les inférieures assez longuement pétiolées ; les supérieures et les raméaires petites , subsessiles, très-entières. Cymes denses, multiflores, convexes, atteignant jusqu’à 5 pou- ces de large; pédoncules-secondaires plus ou moins divergents, grèles, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés aux bifurcations. Bractées petites, subulées, persistantes, Pédicelles longs de x. li- one à 3 lignes. Calice minime : segments subulés, dressés. Co- rolle longue d'environ 3 lignes, d’un bleu violet; segments ovales, pointus, 3 fois plus courts que le tube. Étamines à peu près aussi longues que le tube de la corolle ; anthères tres-cour- tes, violettes. Style violet, x fois plus long que la corolle. Gap- sule du volume d’un grain de Moutarde, chartacée, 10-nervée. Graines jaunâtres. — Cette espèce, fréquemment cultivée comme plante d'ornement, croît en Italie, en Espagne et en Barbarie ; elle fleurit en été. ” Genre JASIONE. — Jasione Lann. Tube-calicinal ovoïde; limbe 5-parti. Corolle rotacée ; FAMILLE DES CAMPANULACÉES. 569 5-partie : segments linéaires, valvaires en préfloraison. Étamines 5; filets subulés ; anthères soudées par la base, d’abord conniventes en tube , finalement étalées au som- met. Ovaire infère, incomplétement 2-loculaire. Style filiforme , épaissi au sommet. Stigmate capitellé, 2-lobé. Capsule ovoïde ou subglobuleuse , incomplétement 2-lo- culaire, polysperme , courtement loculicide-bivalve au sommet. Graines minimes, ovales, lisses , luisantes. Herbes vivaces ou bisannuelles. Feuilles sessiles : les radicales roselées ; les caulinaires éparses, étroites , très- À entières, ou dentées. Fleurs petites , agrégées en capitules terminaux, longuement pédonculés, dressés, involucrés. Corolle bleue ou blanche. JASIONE COMMUNE. — Jasione montana Linn.— Flor. Dar. tab. 319. — Curt. Flor. Lond. fasc. 4, tab. 58.— Engl. Bot. tab. 882. — Jasione undulata Lamk. FI. Fr. Herbe annuelle, plus ou-moins poilue, ou glabre, en général multicaule. Racine pivotante, rameuse. Tiges dressées, ou ascen- dantes, ou décombantes, longues de 1 pied à 2 pieds, simples, ou rameuses. Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées , très-en- tières , ou plus ou moins sinuolées et ondulées : les inférieures obtuses; les supérieures pointues. Pédoncules longs, nus, sillon- nés. Capitules subhémisphériques, de 4 à 12 lignes de diamètre. Involucre composé de 12 à 20 bractées elliptiques, acuminées, très-entières , ou dentelees, glabres, subisomètres , imbriquées. Pédicelles plus longs que le calice. Segments-calicinaux linéai- res-subulés, un peu plus longs que le tube. Corolle bleue ou blanche : segments lincaires-liguliformes , glabres, longs d’en- viron 2 lignes, Étamines un peu plus courtes que la corolle; anthères rougeâtres. Style bleu , finalement glabre et plus long que la corolle. Capsule ovoïde, pentagone , dressée, longue au plus de 2 lignes. Cette espèce , qui mérite d’être cultivée dans les jardins , est commune dans les landes sablonneuses ; elle fleurit en été. 570 CLASSE DES CAMPANULINÉES, CENT CINQUANTE-HUITIÈME FAMILLE. LES LOBÉLIACÉES. — LOBELIACEÆ. Lobeliaceæ { Campanulacearum sectio ) R. Br. Prodr. — Bartl. Ord. Nat. p. 450. — Lindl. Nat. Syst. p. 255. — Endi. Gen. Plant. p. 509: — Presl, Prodromus Monographiæ Lobeliacearum, Präg. 1856. — Cam- pañulacearum geun. Juss. Gen. — Lobeliacearum gehn: Juss. in Ann: du Mus. XV!IL, p. 4: — Campanulaceæ, tribus I : Lobeliariæ Reichenb. Syst. Nat. p. 486. Ce sroupe, qui ne renferme que peu d'espèces indi- gènes, ne diffère essentiellement des Campanulacées que par des fleurs irrégulières. La plupart de Lobélia- cées, à raison de l’extrême âcreté de leur suc laiteux, sont très-vénéneuses. Beaucoup d'espèces sont ornées de fleurs très-éclatantes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, où (peu d'espèces) arbres. Suc-propre en général laiteux, Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Feuilles éparses (les radicales ordinairement roselées), simples , non-stipulées, souvent laciniées ou pennati- partes. Fleurs hermaphrodites (par exception dioïques), plus ou moins irrégulières , solitaires, ou en grappes, ou en épis, o71 en corymbes, ou en capitules. Calice à tube adhérent; limbe persistant ou non- persistant, supère, ou semi-supère, 5-fide, ou 5-parti, subrégulier , ou à 2 segments inférieurs beaucoup plus petits que les 3 supérieurs. FAMILLE DES LOBÉLIACÉES, 571 Disque épigyne ou périgyne. | Corolle soit tubuleuse, ou spathacée, 1-ou 2-labiée, 5- lobée, soit composée d’une lèvre inférieure 3-lobée , et de 2 pétales supérieurs libres dès leur base; segments valvaires en préfloraison, anisomètres (par exception presque égaux) : les 2 supérieurs en général plus petits, non-conformes aux 3 inférieurs. Étamines au nombre de 5 , insérées au disque devant les segments-calicinaux. Filets en généfal libres vers leur base et soudés supérieurement en gaine soit inadhérente, soit adhérant plus ou moins au tube de la corolle. Anthères dithèques, introrses, sublinéaires, dressées, adnées, souvent anisomètres (les 3 supérieures plus longues , imberbes ; les 2 inférieures plus courtes, barbues ou aristées au sommet), cohérentes en tube le plus souvent courbé au sommet ; bourses juxtaposées antérieurement, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pollen ovoide. Pistil : Ovaire adhérent (en général presque jusqu’au sommet), 2-ou 3-loculaire, à placentaires axiles , ou ra- rement 1-loculaire , à 2 placentaires pariétaux. Ovules très-nombreux , anatropes. Style terminal , indivisé, ordinairement plus court que les étamines, Stigmate échancré, ou à 2 lobes divariqués, où rarement indivisé, en général barbu ou cilie. Péricarpe baccien, ou carcérulaire, ou capsulaire, 1-3-loculaire, polysperme. Graines lisses ou chagrinées, petites ; hile terminal, concave; raphé et chalaze inapparents. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, souvent presque aussi long que le périsperme; cotylédons courts, obtus ; radicule cylindrique, appointante. Cette famille comprend les genres suivants : 572 CLASSE DES CAMPANULINÉES. 1e TRIBU. LES CLINTONIÉES. — CLINTONIEÆ Presl. Ovaire soit x-loculaire à 2 placentaires parietaux ; soit incompletement 2-loculaire par un placentaire-central septiforme. Péricarpe capsulaire. Grammatotheca Presl. — Clintonia Dougl. — Lysi- pomia Kunth. — Hypsela Presl. IIe TRIBU, LES LOBÉLIÉES. — LOBELIEÆ Presl. Ovaire 2-ou 3-loculaire; placentaires 2 ou 3, axiles, adnes. Péricarpe capsulaire. Metzleria Presl.— Dobrowskya Presl. — Monopsis Salisb.— Holostigma Don. — Lobelia Linn. (Stenotium et Sphærangium Presl.) —Parastranthus Don. (Xantho- meria Presl,) — Dortmanna Rudb.— TupaDon.—Ty- lomium Presl. — Canonanthus Don. — Siphocampylus Pohl.—Zaurentia Neck. (Solenopsis Presl.)—Ænchysia Presl. — Jsotoma R. Br. — Hippobroma Don.— Byr- santhes Pres]. — Heterotoma Zuccar. (Myopsia Presl.) Ie TRIBU. LES DÉLISSÉES. — DELISSEÆ Presl. Ovaire 2-loculaire, à 2 placentaires axiles, adnes. Pe- ricarpe sec ou charnu, indehiscent. Pratia Gaudich. — Bernonia Endl. — Delissea Gaudich. — Cyanea Gaudich. (Kittelia Reichenb.) — Macrochilus Pres], — Rollandia Gaudich.— Clermontia Gaudich. — Centropogon Presl. — Trimeris Pres]. Genre CLINTONIA. — Clintonia Doug]. Tube-calicinal linéaire-trièdre , très-long; limbe 5- parti, irrégulier. Corolle ringente, 2-labiée; tube très- FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. 575 court, non-fendu ; lèvre supérieure petite, redressée, à 2 segments divergents; lèvre inférieure cunéiforme, trilobée au sommet. Etamines 5, épigynes, cohérentes, déclinées; anthères courbées : les 2 inférieures un peu plus courtes, sétifères au sommet. Cvaire infère , 4-loculaire , à 2 pla- centaires linéaires, pariétaux. Style inclus, décliné. Stig- mate saillant, conique, finement barbu à sa base. Capsule linéaire-trièdre , 1-loculaire, 3-valve : valves linéaires, révolutées , l’une d’elles dépourvue de placentaire, les 2 autres placentifères au milieu. Graines ponctiformes, très-nombreuses. Herbes annuelles. Feuilles sessiles, très-entières. Fleurs solitaires, axillaires , sessiles. Corolle panachée de bleu et de blanc. — Ce genre est propre à l'Amérique. _ CuironrA ÉLÉGAN%. — Clintonia elegans Dougl. in Bot. Reg. tab. 1241. * Plante très-glabre, ordinairement pluri-caule, haute de quel- ques pouces à 1 pied. Racine très-grèle, fibreuse. Tiges dressées ou ascendantes , floriferes presque dès la base, ordinairement simples. Feuilles oblongues ou oblongues - lancéolées, petites, subobtuses. Tube-calicinal 3 fois plus long que les feuilles, presque filiforme à l’époque de la floraison ; segments linéaires, pointus, de moitié plus courts que la corolle, beaucoup plus courts que le tube, persistants. Corolle longue d’environ 3 li- gnes. Étamines un peu plus courtes que la corolle. — Cette plante, originaire de la Californie, mérite d’être cultivée dans les parterrés ; elle fleurit en été. Genre LOBÉLIA. — Lobelia Linn. Tube-calicinal obconique, on ovoïde, subhémisphé- rique, ou turbiné, anguleux; limbe 5-parti, presque régu- lier, périgyne. Corolle tubuleuse , 2-labiée ; tube recti- ligne, fendu (en dessus) jusqu’à la base ; lèvre supérieure 2-partie ; segments sublinéaires, étroits, réfléchis; lèvre 574 CLASSE DES CAMPANULINÉES. inférieure très-large , subcunéiforme, pendante, profon- dément trifide. Etamines 5 , dressées , cohérentes ; gaine anthérale un peu décourbée; anthères barbues au sommet: (soit toutes, soit seulement les 2 inférieures). Ovaire sel supère on subsemi-supère, 2-loculaire. Style inclus, cy- lindrique. Stigmate 2-lobé, barbu, finalement saillant. Capsule 2-loculaire , polysperme , déhiscente du sommet jusque vers le milieu en 2 valves septifères au milieu. Graines minimes, scrobiculées. Herbes anni elles ou vivaces. Feuilles très -entières # dentelées, en général sessiles. Fleurs en grappe terminale : pédicelles filiformes, solitaires, dressés, naissant chacun à Vaisselle d’une feuille ou d’une bractée. Corolle bleue,ou rouge, ou violette, ou blanche. "a de “ A. Feuilles-florales toutes réduites à de courtes bractées. Tube calicinal obconique, allongé. Corolle bleue. Losécra causrique. — Lobeliaurens Linn. — Engl: Bot. tab. 953. — Bull. Herb. tab.!0. — Stenotium urens Presl. Plante vivace, haute de ‘/1 pied à 2 pieds. Racine fibreuse. Tige dressée, grêle, effilée, anguleuse, très-simple, ou rameuse peu au-dessus de la base, glabre et feuillue vers la base, fine- ment pubérule et scabre supérieurement. Feuilles minces , sca- bres, d’un vert gai : les inférieures oblongues-spathulées, ou obovales, obtuses , subsinuolées ou crénelées, longues de 2 à 3 pouces, rétrécies en pétiole foliacé; les autres graduellement plus petites, sessiles, oblongues, ou lancéolées-oblongues, inéga- lement dentelées , ordinairement pointues.Grappes solitaires ; mulüiflores, unilatérales. Bractées linéaires-lancéolées ou subu- lées : les inférieures plus longues que les pédicelles ; les supé- rieures plus courtes. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes, pubérules et scabres de même que le calice. Segments-calicinaux subulés, à l’époque de Ja floraison à peu près aussi longs que le tube. Go: rolle longue d’environ 5 lignes , pubérule à La surface externe; segments et lobes pointus. Étarines un peu plus longues que le Est nn À do FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. 575 tube de la corolle. Capsule obconique, longue d’environ 4 lignes. — Cette espèce, qui est du petit nombre des Lobéliacées indi- gènes, croît dans les prairies tourbeuses ; elle fleurit durant tout l’été ; c’est une plante âcre et délétére, B. Grappes feuillues (du moins à leur base). Tube-calicinal ovoide ou subhémisphérique. Corolle bleue. Anthères supé- rieures imberbes. . Lorérra à rRuIT sourr1. — Lobelia inflata Linn. Act. Up- sal. 1741, tab. 1. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 90. Tige et rameaux à angles marginés. Feuilles érosées , ou si- nuolées-crénelées, un peu scabres, obtuses, décurrentes. Grappes lâches, multiflores. Pédicelles ordinairement plus longs que le calice, g abres de même que le calice. Corolle (d’un bleu très- pâle) à peine plus longue que les segments-calicinaux. Capsule oyoïde ou obovée, inéquilatérale , bouffie. — Plante annuelle, haute de */, pied à 2 pieds, parsemée de sétules. Tige simple ou rameuse, effilée, dressée, feuillue inférieurement. Feuilles ra- dicales obovales ou oblongues-obovales, rétrécies en pétiole ailé. Feuilles-caulinaires sessiles ou subsessiles : les inférieures conformes aux radicales ; les supérieures lancéolées-oblongues ; les florales ovales ou ovales-lancéolées. Pédicelles presque ca- pillaires, longs de 3 à 4 lignes. Segments-calicinaux subulés, dressés. Corolle longue de 2 à 3 lignes. Étamines un peu plus _ courtes que la corolle. Capsule chartacée, glabre, longue de 3 à 4 lignes.— Cette espèce habite les États-Unis ; toute la plante est âcreet très-vénéneuse; les médecins américains l’emploientcomme remède drastique, et, à très-petite dose, comme sudorifique. LOBÉLIA ANTISYPHILITIQUE. — Lobelia syphilitica Linn.— Jacq. Ic. Rar. tab. 597. — Bot. Reg. tab. 735. Tige simple , à angles immarginés. Feuilles érosées ou sub- denticulées, lisses, obtuses, non-décurrentes. Pédicelles hispides de même que le calice, plus courts que le tube calicinal. Corolle 2 fois plus longue que le tube calicinal, d’un hleu vif, Capsule * 576 CLASSE DES CAMPANULINÉES. subglobuleuse. — Herbe vivace, haute de x violé pieds. Tige glabre ou hispidule, grêle, eflilée, dressée, feuillue , très-sim- ple. Feuilles glabres ou presque glabres, sessiles, non-décurren- tes, d’un vert gai : les inférieures lancéolées-oblongues, ou la céolées-elliptiques, ou oblongues, rétrécies vers leur base; les florales ovales ou ovales-lancéolées, pointues, passant graduelle- ment à l’état de courtes bractées. Grappe assez dense, longue de :/, pied à 1 pied. Segments-calicinaux oblongs-lancéolés, acuminés, dressés, 2 fois plus longs que le tube. Corolle d’ un bleu vif, longue de 5 à 6 lignes ; lèvre supérieure à segments li- néaires, subobtus, hispide ; jte inférieure à lobes triangulaires- lancéolés, pointus. Cette espèce, qu’on cultive comme plante d'en) croit aux États-Unis, où elle jouissait jadis d’une grande vogue à titre d’ antisyphilitique. Toute! la plante est très-âcre et d’une odeur vireuse; à faible dose, sa décoction agit comme sudorifique ; à dose un peu plus forte , elle devient un drastique violent. Ë C. Grappes feuillées inférieurement. Tube calicinal subhé- misphérique. Coroile pourpre ou écarlate. LoséLiA prILLANT. — Lobelia fulgens Willd. Hort. Berol. tab. 85. — Bot. Reg. tab. 165. Feuilles très-entières ou subdenticulées , étroites , lancéolées, pointues, ou acuminées, pubérules de même que la tige et le ca- lice. Segments-calicinaux linéaires-lancéolés, acérés, presque aussi longs que le tube de la corolle. Corolle plus longue que les étamines : lèvre inférieure à lobes lancéolés-elliptiques, acu- minés. — Plante vivace, haute de 1 ‘/2 pied à 3 pieds. Tige très-simple , effilée, dressée, feuillue inférieurement. Feuilles inférieures longues de 4 à 6 pouces, larges de 4 à 8 lignes, lon- guement rétrécies aux 2 bouts. Feuilles-florales lancéolées ou oblongues-lancéolées : les supérieures plus courtes que les fleurs. Grappe lâche, eu général multiflore, longue de ‘/2 pied à 2 fa pieds. Pédicelles à peu près aussi longs que lecalice. Tube calicinal hémisphérique, 3 fois plus court que les segments. Co- | 1 | À: FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. 577 rolle d’un 5 4 très-brillant ; segments de la lèvre supérieure subulés ; lèvre inférieure large de 12 à 15 lignes. Filets pour- pres. Anthères d’un brun noirâtre, toutes barbues. — Cette es- pèce élégante, originaire du Mexique, se cultive fréquemment ra 4 parterres. Lopér1A SPLENDIDE, — Lobelia FM es Willd. — Bot, Reg. tab. 69. — Cette espèce diffère de la précédente par sa glabreté, par des feuilles distinctement dentelées, par des seg- ments-calicinaux moins étroits et à peu près de moitié plus courts que le tube de la corolle, enfin par les étamines , dont les 3 anthères supérieures sont imberbes. Cette plante est indigène + ET et se cultive aussi dans les jardins. dx Carpinaz.—Lobelia cardinalis Linn. —Bot. Mag. tab. né lancéolées, acuminées, inégalement sinuolées-denti- culées, presque glabres. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Segments-calicinaux subulés , à peu près aussi longs que le tube de la corolle. Lèvre inférieure de la corolle à segments oblongs ou oblongs-obovales, subobtus. Étaminesaussi longues ou plus longues que la En Dloute vivace, haute de 1 ‘/: pied à 3 pieds. Tige dressée, grêle, effilée, anguleuse, feuillue infé- rieurement, Biabr e, ou pubérule. Feuilles d’un vert gai, courte- ment rétrécies à leur base : les inférieures longues de 2 à 3 pou- ces ; les supérieures graduellement plus courtes ; les florales la plupart réduites à de petites bractées subulées , plus courtes que les pédicelles. Grappe assez dense, multiflore, longue de }, pied à 1 2 pied. Pédicelles presque capillaires, longs de 3 à 6 lignes. Corolle écarlate; tube long de 6 à 9 lignes ; lèvre supérieure à segments lancéolés-linéaires; lèvre inférieure comme onguiculée, Jarge de 6 à 9 lignes. Filets écarlates. Anthères d’un bleu noi- râtre : les 3 anthères supérieures imberbes. — Cette espèce , in- digène des États-Unis, se cultive comme plante de parterre, BOTANIQUE, PHANs Te 1X: 37 575 ELASSE DES CAMPANULINÉES. Ne Genre TUPA. — Tupa Don. Tube-calicinal turbiné ou hémisphérique; limbe courts 5-denté. Corolle tubuleuse, 1-labiée, finalement arquée de haut en bas ; tube long, très-élargi vers sa base, fendu en dessus dans toute sa longueur, et de chaque côté de la base jusque vers le milieu; lèvre inégalement 5-fide : segments linéaires ou subulés, cohérents au sommet, les 3 inférieurs un peu plus courts. Étamines, pistil èt fruit comme ceux des Zobélia. $ Arbrisseaux. Feuilles dentelées ou denticulées, sessiles, éparses , coriaces , persistantes, très-rapprochées. Grappes solitaires, terminales , denses, multiflores ; pédicelles fili- formes, dressés, solitaires à l’aisselle d’une feuilleou d’une bractée. Corolle grande, pourpre. a) Feuilles-florales toutes réduites à des bractées plus courtes que les pédi- . celles. Pédicelles ébractéolés au-dessus de la base, Tupa DE Feuizzée. — T'upa Fevillæi Don, Syst. Gard. — Lobelia Tupa Linn.— Bot. Reg. tab. 1612.— Bot. Mag. tab. 2550. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 284. l Arbuste haut de 5 à 8 pieds. Jeunes pousses pubescentes, feuillues. Feuilles glabres et d’un vert foncé*en dessus, mol- lement pubescentes en dessous, subdécurrentes, lancéolées , ou oblonguës-lancéolées, acérées, très-finement denticulées : les inférieures longues d’environ G pouces; les supérieures gra- duellement plus courtes ; denticules cartilaginéuses, mucroni- formes, très-rapprochées. Grappes longues de ‘/: pied à r pied, un peu lâches. Pédicelles longs de 6 à 12 lignes, pubescents. Bractées linéaires-lancéolées ou subulées. Calice fubescent : tube turbiné, long de 4 lignes ; dents linéaires-lancéolées, dressées , un peu plus courtes que le tube. Corolle longue de 15 à 18 li- gnes, d’un pourpre foncé, pubérule à la surface externe; limbe à segments sublinéaires, pointus, beaucoup plus courts que le tube, Étamines presque aussi longues que la corolle; androphore FAMILLE DES LOBÉLIACÉES. 579 pourpre , glabre; anthères bleuâtres : les 2 inférieures fortement barbues ; les 3 supérieures glabres. Cette espèce, remarquable par l’élégance de son feuillage et de ses fleurs , est indigène du Chili; du reste, c’est une plante très-vénéneuse. b) Feuilles-florales La plupart plus longues que Les fleurs, conformes aux autres feuilles. Pédicelles 2-bractéolés au-dessus de la base. Tupa À FEUILLES DE SAULE. — T'upa salicifolia Sweet. — Lobelia arguta Bot. Reg. tab. 073. — Lobelia gigantea Bot. Mag. tab. 1325. (non Cavan.) . Arbuste semblable par le port à l'espèce précédente, très- glabre. Jeunes pousses feuillues, anguleuses : angles submargi- nés par la décurrence des feuilles.” Feuilles d’un vert fonce en dessus, d’un vert glauque et réticulées en dessous , lancéo- lées, ou linéaires-lancéolées, distinctement dentelées ou sinuo- lées-crénelées, pointues, mucronées : Les inférieures longues de 4 à 6 lignes ; les supérieures graduellement plus courtes. Grappes assez denses , feuillues, longues de ‘/; pied à 1 pied. Pédicelles longs d'environ 1 pouce. Bractcoles petites, linéaires. Tube ca- licinal court, cupuliforme ; dents linéaires -lancéolées, acérées, dressées, un peu plus courtes que le tube. Corolle longue d’envixon 18 lignes, d’un pourpre foncé ; segments du limbe linéaires, étroits , 4 fois plus courts que le tube. Étamines un peu paus courtes que la corolle ; androphore glabre, jaunâtre; anthères bleuâtres : les 2 inférieures barbues ; les 3 supérieures pubes- centes au sommet. — Cette espèce , également indigène du Chili, et non moins délétère que la précédente, se cultive aussi comme plante d’ornement. EEE —— ——— CENT CINQUANTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES STYLIDÉES. — STYLIDEZ. Stylideæ R. Br. Prodr. p. 565. — Juss, in Ann. du Mus. XVIII. — Bartl. Ord. Nat. p. 148. — Stylidiaceæ Lindl. Nat. Syst., p. 240, — Campanulaceæ, tribus IT : Sfylidiariæ , sectio L : Stylidieæ Reichenb. Syst. Nat. p. 186. A l'exception de quelques espèces (indigènes de l’Asie équatoriale , de la Nouvelle-Zéelande , ou de l'Amérique antarctique ), les Stylidées appartiennent à la Nouvelle- Hollande. Ce petit groupe est très-caractérisé par la structure des fleurs, mais d’ailleurs d'un intérêt purement scientifique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. + M Herbes, ou sous-arbrisseaux. Sucs-propres non:-lai- teux. Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Pubescence simple ou nulle. Feuilles éparses ou rarement verticillées , non-stipu- lées, très-entières, souvent ciliées. Fleurs hermaphrodites, irrégulières (par exception régulières), terminales, ou rarement axillaires; pédicelles souvent 3-bractéolés. Calice à tube adhérent; limbe supère, 2-6-parti, 2 labié, ou régulier, persistant. Disque épigyne , réduit à une glandule solitaire (an- térieure ), ou à 2 glandules opposées. À Corolle épigyne, subpersistante, courtement tubu- leuse, à limbe irrégulièrement b-ou 6-fide; par excep- wè FAMILLE DES STYLIDÉES, b81 tion la corolle est campanulée, à 5 lobes égaux; estivation imbricative. Étamines >, épigynes. Filets soudés au style. Anthères 1-thèques ou 2-thèques, recouvrant le stigmate; bourses finalement divariquées, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pollen globuleux ou anguleux. Pistil : Ovaire infère, 2-loculaire, ou incomplétement 2-loculaire par un placentaire - central septiforme ; ovules très-nombreux, anatropes, renversés, attachés de chaque côté de l'axe de la fausse-cloison. Stylerectiligne, ou géniculé et décliné, cylindrique, irritable , quelque- fois adné d'un côté à la base du tube de la corolle. Stigmate indivisé ou bifide, nu. -Péricarpe polysperme, capsulaire , ordinairement 2- valve; cloison parallèle aux valves, toujours libre après la déhiscence. Graines lisses ou striées longitudinalement, petites , périspermées. Périsperme charnu, huileux, Embryon minime, intraire, niché à l'extrémité infère de la graine; radicule infère, appointante. La famille des Stylidées ne comprend que 3 genres, savoir : Stylidium Swartz. ( Ventenatia Smith. Candollea Labill. }—ZLeuwenhoekia R,Br.—Forstera Linn. ( Phyl- lachne Forst. ) + CENT SOIXAN!IIÈME FAMILLE, LES GOODÉNOVIÉES. — GOODENOVIEÆ. Goodenovieæ R. Br. Prodr. p. 573. — Bartl. Ord. Nat. p. 447. — Campanulacearum genn. Juss. — Goodeniaceæ et Scævolaceæ Lindl. Nat. Syst. p. 241 et 242. — Campanulaceæ, tribus IL : Stylidiariæ , sectio IT ( Scævoleæ) et III ( Goodenieæ) Reichenb. Syst. Nat. p. 186. Toutes les espèces de ce groupe croissent dans la Nouvelle-Hollande ou dans la Polynésie; les propriétés des Goodenoviées sont inconnues, mais plusieurs espèces se cultivent comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux.Sucs-propresnon-laiteux. ? ‘ Tiges et rameaux cylindriques ou irrégulièrement angu- leux. Pubescence simple (souvent glandulifère) ou nulle, Feuilles éparses, non-stipulées, très-entières, ou den- y 2? 2 tées, ou rarement lobées. Fleurs axillaires ou terminales, hermaphrodites, irré- 2 2 oulières. Calice adhérent ou rarement inadhérent ; limbe 3-5- parti, ordinairement supère, quelquefois indivisé ou inapparent. s Corolle tubuleuse ou subcampanulée, non-persistante, ou marcescente, insérée à la gorge ou au fond du calice, irrégulière; tube spathacé (fendu en dessus ), quelque- fois 5-partible, adhérent inférieurement à l'ovaire; limbe 1-ou 2-labié, 5-parti ( ou quelquefois indivisé) : A à | FAMILLE DES GOODÉNOVIÉES. 585 segments inégaux, indupliqués en préfloraison, amincis en rebord aliforme. Étamines 5, périgynes, ou épigynes, interposées, Filets libres. Anthères libres ou cohérentes, 2-thèques, dressées , linéäires, introrses : bourses déhiscentes cha- cune par une fente longitudinale. Pollen simple ou composé. Pistil : Ovaire adhérent ou rarement inadhérent, 1-2-ou 4-loculaire ; loges 1-2-ôu multi-ovulées ; placen- taires centraux , septiformes ; ovules verticaux, ou obli- quementimbriqués,renversés, anatropes, attachés à l'axe des placentaires. Style indivisé (rarement 2-ou 3-fide), dilaté au sommet en godet submembranacé souvent 1-ou 2-labié. Stigmate entier ou 2-lobé, situé au fond du godet. Péricarpe soit polysperme et capsulaire (ordinaire- ment 2-valve), soit oligosperme et drupacé, ou nuca- mentacé. Graines à tégument coriace ou osseux. Périsperme charnu, conforme à la graine. Embryon rectiligne, axile, presque aussi long que le périsperme ; cotylédons courts, souvent foliacés ; radicule infère. Cette famille comprend les genres suivants. Ir TRIBU. LES SCÉVOLÉES. — SCÆVOLEZÆ R. Br. Péricarpe drupacé ou nucamentace; loges x-ou 2- spermes. Scævola Linn. (Cerbera Loureir. non Linn.—Sarco- carpa Don.) — Xerocarpa Don. — Pogonanthera Don. — Crossotoma Don. (Pogonetes Lindl.) — Diaspasis R, Br, — Dampiera KR. Br. 584 CLASSE DES CAMPANULINÉES. 11: TRIBU. LES GOODÉNIÉES. — COODENIEE. R. Br. Péricarpe capsulaire, polysperme. Cyphia Berg. — Cyphiella Presl. — Selliera Cavan. — Goodenia Smith. ( Ochrosanthus, Tetrathylax et Porphyranthus Don. — WMonochila Don. — CalogyneR. Br. — Distylis Gaudich..— Euthales R. R. — Velleja Smith. — Lechenaultia R. Br. = Anthotiun KR. Br. — Pentaphragma Wallich. GENRE ANOMALE (1). Brunonia KR. Br. Genre GOODÉNIA.-- Goodenia Smith. Tube-calicinal adhérent ; limbe 5-parti, régulier. Co- rolle bilabiée ; tube ventru , spathacé. Étamines 5, libres. Ovaire 1-2-ou 4-loculaire, supère au sommet; loges multi-ovulées. Style indivisé, dilaté au sommet en godet 2-labié horizontalement, barbu. Capsule 1-2-ou 4-locu- laire, septifrage-bivalve , polysperme; valves entières ou bifides. Graines obliquement imbriquées, comprimées, marginées : rebord membraneux. Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières, ou dentées, ou pennati-lobées, pétiolées. Pédoncules axillaires ou terminaux, 1-ou pluri-flores, nus , ou bractéolés. Co- rolle jaune. GOODÉNIA A GRANDES FLEURS, — Goodenia grandiflora R. Br. — Bot. Mag. tab. 800. Herbe vivace, anguleuse , pubescente, haute de 2 à 3 pieds. (4) Considéré par M. R, Brown comme type d’une famille nouvelle : les Brunoniacées, FAMILLE DES GOODENOVIÉES. 585 Tiges dressées , anguleuses , feuillées , ordinairement simples. Feuilles ovales ou lyrées, pointues, inégalement dentées ou cré- nelées , longues de 4 à 6 pouces. Pédoncules axillaires, solitai- res, 1-flores, dressés, 2-bracteolés vers leur milieu, plus courts que Les feuilles. Calice pubescent : tube obconique; limbe à seg- ments linéaires - lancéolés, pointus, dressés, à peu près aussi longs que le tube. Corolle longue d'environ 6 lignes ; limbe à segments très-obtus. Étamines de moitié plus courtes que le style. Style rectiligne, columnaire, un peu plus court que la corolle : godet grand, cyathiforme. Capsule subcylindracée, ner- veuse, longue d’environ 5 lignes. Graines jaunes, lenticulaires, longues de 1 ligne. — Cette espèce se cultive comme plante d’or- nement ; elle fleurit tout l’été, Genre LÉCHENAULTIA. — Lechenaultia R. Br. Tube-calicinal linéaire ou oblong, adhérent ; limbe 5- parti, supère, régulier. Corolle 1-ou 2-labiée , tubuleuse ; tube spathacé , rectiligne; lèvres subisomètres : la supé- rieure indivisée ou 2-partie; l’inférieure 3-partie. Éta- mines 5 ; filets libres ; anthères cohérentes lors de l’an- thèse, finalement libres. Ovaire infère , 2-loculaire. Style indivisé, dilaté au sommet en godet horizontalement 2- labié. Stigmate peu apparent. Capsule 2-loculaire, 4-valve, polysperme : 2 des valves septifères au milieu. Graines cubiques ou cylindracées ; tégument osseux. Arbustes ayant le port des Erica. Feuilles nombreuses , petites, étroites, très-entières, sessiles. Fleurs axillaires ou terminales, subsolitaires, sessiles. Corolle rouge. Grains polliniques composés chacun de 4 globules. LÉCRHENAULTIA ÉLÉGANT. — Lechenaultia formosa R. Br. Prodr. — Bot. Keg. tab. 916.—Bot, Mag. tab. 2600.—Sweet, Flor. Australas. tab. 26. Arbuste touflu, très-rameux, glabre, haut de ‘/: pied à 1 pied, 97: 586 CLASSE DES CAMPANULINÉES. Feuilles longues de 3 à 4 lignes, subfiliformes , linéaires, mu- cronulées. Ramules dichotomes. Fleurs dichotoméaires et termi- nales. Tube calicinal filiforme-linéaire (semblable à un pédicelle), rougeâtre , long de 3 lignes ; segments linéaires-lancéolés, 2 fois plus courts que le tube. Corolle écarlate, longue d’environ 6 li- gnes. — Cette espèce se cultive comme plante d'ornement. FIN DU TOME NEUVIÈME DES PHANÉROGAMES. Cet ouvrage, indispensable aut arehltectes entrepres heurs, propriétaires, fermiers, locataires, experts et autres, ext termine par des modèles de procès-verbaux, on rapports des principales opérations d'experts en matières contenlieu= ses ét non-vontentieuses , par M. Ch., ancien jurisconsulte, auteur du Manuel des bites , 6° édit. 6fr. MANUEL DES ARBITRES , ou Traité des principales connaissances nécessaires pour instruire et juger les affaires soumises aux décisions arbitrales , soit en matières civiles ou commerciales, contenant les principes, les lois nouvelles, Jes décisions intervenues depuis la publication de nos Codes, et les formules qui concernent l'arbitrage, ouvrage indis- nsable aux personnes qui consentent à être nommées ar- itres ou qui sont attachées à l’ordre judiciaire, ainsi qu'aux notaires, négocians, propriétaires, etc.; par M. Ch., ancien jurisconsulte , auteur du Manuel des Experts. Nouvelle édition. VOYAGE MEDICAL AUTOUR DU MONDE, cuté sur la corvette du roi La Coquille commandée par le capitaine Duperrey, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825 , suivi d’un MÉMOIRE SUR LES RACES HUMAINES RÉPANDUES DANS L'OCÉANIE » LA MALAISIE ET L’'AUS- TRALIE, par M. Lesson. 1 vol. in-8°, 4 fr. 50 ec. CARTE TOPOGRAPHIQUE DE SAINTE-HÉLÈNE, très-bien gravée. 1fr 50c. CHIMIE APPLIQUÉE AUX ARTS, par Chaptal , membre de l'institut. Nouvelle édition avec les additions de M. Guillery. 5 livr. en un seul gros volume in-8°, grand apier. F 20 fr. NOSOGRAPHIE GÉNÉRALE ÉLÉMENTAIRE ; ou Description et Traitement rationnel de toutes les inaladies ; v M. Seigneur-Gens, docteur dé la Faculté de Paris. Nouvelle édition. 4 vol in-8°. 20 fr. CODE DES MAITRES DE POSTE, des Entrepre- neurs de diligences et de roulage, et des Voituriers en gé- néral par terYe et par eau , vu Recueil général des Arrêts du Cuuseil, Arrèts de réglement, Lois, Décrets, Arrètés , Ordonnances du roi et autres actes de l'autorité pubkque , concernant les maitres de postes, les Entrepreneurs de di- Jligenees et voitures publiques en général , les Entrepreneurs et Conunissionnaires de roulage, les maîtres de coches et de bateaux, etc.; par M. Lanoë, avocat à la Cour royale de Paris. 2 vol. in-8°. 12 fr. GALERIE DE RUBENS, dite du Luxembourg, faisant suite aux Galeries de Florence et du Palais-Royal, par MM. Mathei et Castel, 15 livraisoris contenant 25 planches, 4 gros vol. in-folio (ouvrage terminé). Prix de chaque livraison, figures noires. 6 fr. Avec figures coloriées. 10 fr. MEMOIRES SUR LA GUERRE DE 1809 EN ALLE- MAGNE, avec les opérations particulières des corps d’Ita- lie, de Pologne, de Saxe, de Naples et de Walcheren, parle général Pelet, d’après son journal fort détaillé de la carn- pagne d'Allemagne, ses reconnaissances et ses divers tra- vaux, la correspoi dar ce de Napoléon: avec le major-général, les maréchaux, les commandans en chef; arcompagnés de ièces justificatives et inédites. 4 vol. in 8°. 98 fr. PRÉCIS HISTORIQUE SUR LES REVOLUTIONS DES ROYAUMES DE NAPLES ET DE PIEMONT en 1820 et 1821 , suivi de documens authentiques sur ces évé- nemens: par le comte D... 2° édition. 1 vol. in-8°, 4f. 50 c. PROCES DES EX-MINISTRES, Relation exacte et détaillée , contenant tous les débats et plaidoyers recueillis par les meilleurs sténographes, 5° édit. 3 gros vol. in-18, ornés de quatre portraits gravés sur acier. 7 fr. 50 c. Rien n'a été négligé pour que cette relation suit la plus complete. Les séances du proces ont été collationnées sur le Moniteur. L'ART DE CONSERVER ET D'AUGMENTER LA BEAUTÉ, de corriger et déguiser les imperfections de la nature ; par Lamy , 2 jolis volumes in-18 , ornés de gra- vures. 6 fr. ORDONNANCE SUR L’EXERCICE ET LES MaA- NOEUVRES D'INFANTERIE, du 1** mars 1851. (École du soïdat et de peloton). 1 vol. in-18, orné de figu+es.75 e. 8 fr. exé- . NOUVEAU COURS DE THÈMES pour les sixitin e , tinquieine , quatrième , troisième et deuxième classes x à l'usage des colléges ; par M. Planche, professeur de rhéto- rique au collége royal de Bourbon » et M. Carpentier, Ou- rage recommande pour les collèges par le Conseil royal de l’Université. 2°édit., entièrement refondue et augmentée 5 vol. in-12. © 10%! Les mêmes avec les corrigés à l'usage des maîtres. 10 vol, in-19, 22 fr. 50 c. On vend séparément, Cours de sixième à l’usage des élèves. 9 fr. Le corrigé à l’usage des maîtres. A fr. 50 c. Cours de einquième à l'usage des élèves. 2 fr. Le corrigé, 2fr. 50e. Cours de quatrième à l’usage des élèves. 2 fr. Le corrigé. 2 fr. 50 c. Cours de troisième à l'usage des élèves. 2 fr. Le corrigé. 2 fr. 50 c. Cours de seconde à l'usage des élèves. 2 fr. Le corrigé. 2 fr. 50e. OEUVRES POÉTIQUES DE BOILEAU , nouvelle édition , accompagnée de notes faites sur Boileau par les commentateurs ou littérateurs les plus distingués ; par M. J. Planche , professeur de rhétorique an Collése royal de Bourbon, et M. Noël , inspecteur général de l’Univer- sité. Un gros vol. in-12. 1 fr. 50 c. MANUEL DE LITTERATURE À L'USAGE DES DEUX SEXES , contenant un précis de rhétorique , tu traité de la versification française, la définition de tous les différens geures de composition eu prese et en vers, avec des exemples tirés des prosateurs et des poètes les plus cé- lèbres , et des préceptes sur l’art de lire À haute voix ; par M. Vigée, 3° édit., revue par madame la comtesse d’Haut- poul, 1 vol. in-18. 1 fr.75e. ART DE BRODER , ou recueil de modèles coloriés analogues aux différentes parties de cet art , à l'usage des demoiselles ; par Augustin Legrand. 1. vol. obl. 7 fr. LA SCIENCE ENSEIGNÉE PAR LES JEUX > Ou Théorie scientilique des jeux les plus usuels , accompagnée de recherches historiques sur leur origine , servant d’intro- duction à l’étude de la mécanique, de la physique, etc. ; imité de l’auglais, par M. Richard , professeur de mathé- matiques. Ouvrage orné d’un grand nombre de vignettes gravées sur bois par M. Godard fils. 2 jolis vol. in-18, 7f. LES BEAUTES DE LA NATURE, ou Description des arbres, plantes , cataractes, fontaines, volcans, montagnes, mines, etc., les plus extraordinaires et les plus admirables : qui se trouvent dans les quatre parties du monde; par M. Antoine. vol., orné de six gravures. 2 fr. 50 ec. LA BOTANIQUE DE J.-J. ROUSSEAU, contenant tout ce qu’il a écrit sur celte science, augmentte de l’expo- sition de la méthode deTouruefort et de Linnée, suivie d’un Dictionnaire de botanique et de notes historiques ; par M. Deville. 2° édit. 4 gros vol., orné de 8 planches, 4fr. Figures coloriées. 5 fr. LES CHIENS CÉLÈBRES, 5° édition, augmentée de traits nouveaux et curieux sur l'instinct, les services ; le courage, la reconnaissance et la fidélité de ces animaux ; ar M. Fréville. 1 gros vol. in-19, orné de planches, 3 fc. LES ANIMAUX CELÈBRES, anecdotes historiques sur les traits d'intelligence, d’adresse , de- courage, de bonté, d’altachement, de reconnaissance , etc., des: ani- maux de toute espèce, ornés de Lravures ; par M. Antoine, 2 vol. in-12. 6 fr. M. GRAISSINET, ou Qu'est-il done? Histoire comique, satirique et véridique , publiée par Duval, 4 vol. me fr. Ce roman , écrit dans le genre de ceux de Pigault , est un des plus amusans que nous ayons. , PENSÉES ET MAXIMES DE FENELON , 2 vol. in-18. Portrait, 3 fr. PENSLES DE J.-J. ROUSSEAU , 2 vol. in-18. Por- trait. 5 fr. —— DE VOLTAIRE, 2 vol. in-18. Portrait. 5 fr, Tous ces ouvrages se trouvent chez RORET,, Lbraire , rue Hautefeuille, n° 40 bis. es EÉVEPRAT, imprimeur, rue du Cadran , n° 46. FAUNA JAPONICA, sive deseriptio animalium quæ * initinere per Japoniam, jussu et auspieiis superiorum qui suñnmum in India Batava imperium tenent , suscepto, annis 1893-1850 collegit, notis , obseryationibus et adum- brationibus illustravit PB. Fr. de Siebold. Frix de chaque lirraison. > 26 fr. : FL eS Synonymia insectorum (CURCULIONI- DES). Ouvrage comprenant la synonymie et la description de tous les Césulionttes ne our UT, te vol.in-8°, (Ouvrage latin.) Prix : 9 fr. chaque partie. Ontrouve chez le même éditeur un petit nombre d'exem- ires restant de la Synonymia insectorum , du même au- éur. Chacun destrois yolumes qui composent cet ouvrage éstaccompagné de planches coloriées, dans lesquelles l’au- | 8 à fait représenter des espèces nouyelles. Un demi-vo- me, consacré à des descriptions d’espèces inédites est hnnexé au troisième tome, sous forme d’appendice. Le prix de ces trois volumes et demi est de 50 fr. pris à Paris. ICONESHISTORIQUES DES LÉPIDOPTÈRES d’Eu- rope nouveaux ou peu connus ; par le docteur Boisduval. Cet ouvrage, en faisant connaître les nouvelles décou- vertes, forme un supplément indispensable à tous les au- teurs iconographes, [I contiendra environ trente-six livrai- sons. Chaque livraison sc compose de deux planches colo- rides et du texte correspondant, imprimé sur papier yélin. Prix de la livraison pour les souscripteurs. 3 fr. GOLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORI- QUE DES CHENILLES D'EUROPE, avec des applica= Len ie 5 1 Par MM. Boisduval, Rambur et Gras- in. Cet onyrage, dans lequel toutes les chenilles seront peintes d'apres la nature vivante, à leurs différens âges, par les premiers artistes ou par les auteurs , sex les plantes dont élles se nourrissent, formera environ soixante à soixante-dix Hvraïsons , composées chacune de trois planches coloriées , et du texte correspondant imprimé sur papier yélin. Prix de chaque livraison pour les souscripteurs , LE Ces onvrages sont parvenus à la 30€ livraison ; et MM. les souscripteurs ont été à même de comparer ayec ce qui dvaitété fait jusqu’à présent , et de juger par la haute per- fection de la partie iconographique, que nous ne sommes pas restés au-dessous des promesses faites dans notre prospectus. ENTOMOLOGIE de Madagascar, Bourbon et Maurice. _LÉPIDOPTÈRES , par le docteur Boisduval, avec des notes sur les métamorphoses, par M. Sganzin. Cet ouvrage , traité avec la même perfection et le mème soïn que les deux précédens, contient un grand nombre d'espèces nouvelles, la plupart fort remarquables, ainsi que la description des especes anciennement connues. Il se compose de 8 livraisons grand in-8° vélin, et chaque livrai- sonfcontient deux feuilles de texte ct deux planches coloriées résentant un grand nombré d'individus. * Be prix de la livraison ést de 4 francs. Toutes les livrai- sous sont en vente. “ ICONOGRAPHIE ET HISTOIRE DES LÉPIDOP- TÉRES ET DES CHENILLES de l'Amérique septentrio- pale; par lé docteur Boisduyal et par le major John Le- conte, de New-York. Get ouvrage, dont il n'avait paru que huit livraisons , et interrompu par suite de Ja révolution de 1830 , va être continué avéc rapidité. Les livraisons 9 et 10 sont en vente, et les suivantes paraîtront à des intervalles très-rapprochés, L'ouvrage comprendra environ quarante livraisons. Chaque livraison contient trois planches coloriées, et le texte correspondant, Prix pour les souscripteurs, 3 fr. la livraison. FAUNE DE L'OCÉANIE ; par le docteur Boisduval, Un gros volume in-8° inprimé sur grand papier vélin. COURS D'ENTOMOLOGIE , ou de l'Histoire natu- relle des Crustacés, des Arachnides et des insectes, par M; Latreille, — Première année, Un gros vol. in-8° avec an Atlas composé de vingt-quatre planches. Prix 15 fr. Get ouvrage est le dernier qu’ait publié M. Latreille. NOUVELLES ANNALES DU MUSÉUM D'HIS- TOIRE NATURELLE, Recueil des mémoires de MM. les profes de cet établissement et autres natralistes célè- res, sûr les branches des sciences naturelles qui y sont enseignées. — L'année 1832 commence la série et forme un volume, Le prix est de 30 fr. pour Paris , et 33 franes pour les départemens, — Quatre cahiers composent l’année; ils paraissent tous les trois mois , et forment à la fin de l’an- née un vol. in-4° d'environ soixante feuilles , orné de vingt lanches au moins. AE MÉMOIRES DE LA SOCILTE D'HISTOIRE NATU- RELLE DE PARIS, in-4° ayec planches, Prix : 20 fr. cha- que volume. Cinq volumes sont en yente. HISTOIRE DES PROGRÈS DES SCIENCES NATU- RELLES, depuis 1789, jusqu’à ce jour, par M. le baron G. CUVIER, 4 vol. in-80. CHOIX (nouyEAu) D'ANEGDOTES ANCIENNES ET MODERNES, tirées des meilleurs auteurs, contenant les faits les plus intéressans de l’histoire en général , les exploits des héros, traits d'esprit , saillies ingénieuses , bons mots, ete., ete. : suivi d’un PRÉCIS SUR LA RÉVO- LUTION FRANÇAISE, par M. Bailly, 5£ édit. ; rewue , cor“ rigée et augmentée, par madame Celnart. 4 vol in-18, ornés de jolies vignettes, 7 fr. HISTOIRE GÉNÉRALE DE POLOGNE, d’après les historiens polonais, Nuruszewiez, Albertrandy, Czacki, Lelewel, Bandtkie, Niemcewsez, Zielinski, Kollontay, Oginski, Chodzko, Podczaszynski, Mochnacki, et autres écrivains natiouaux. Cet ouvrage composé d’environ 12 livraisons de 80 pages, formera 2 vol. gros in-8. Prix : 60cent. la livraison, pa- raïissant tous les samedis, HISTOIRE DES LÉGIONS POLONAISES EN ITA- LIE, sous le commandement du général Dombrowski, par Léonard Chodzko, 2 vol. in-8°. 17 fr. POÉSIES D'ADAM MICKIEWICZ; 3 vol. in-18, apier vélin superfin d’Annonay. 13 fr. STATISTIQUE DE LA SUISSE, par M. Picot ; de Genève. 1 gros vol. in-19 de plus de 600 pages. 7 fr., et franco , 8 fr. 50 c. La Suisse a épreuvétant de changemens, quece tableau , conforme à son état actuel, doit obtenir un grand succès. NOTES SUR LES PRISONS DE LA SUISSE et sur quelques-unes du continent de l'Earope: moyens de les améliorer; par M. Fr. Cuningham ; suivies de la description des prisons améliorées de Gand, Philadelphie, Lchester et Milbank , par M. Buxton. In-8°, 4 fr., franco, 5 fr, 50 c. EXTRAIT D'UN DISCOURS SUR L'ORIGINE DU | CLERGE, les progrès et la décadence du pouvoir temporel, par l’ancien archevêque de T...…. Broch. in-8°, 2.fr. franco. 9 fr. 50 ec. GÉOMÉTRIE PERSPECTIVE, avec ses applications à la recherche des ombres, par G: H. Dufour; colonel du génie, membre de la Légion-d’Honneur, et secrétaire de la Société des Arts de Genève ; in-8°, avec un atlas de 22 lanches in 4°, 4 fr., franco. 5 fr. RECUEIL GENERAL ET RAISONNÉ DE LA JU- RISPRUDENCE et des attributions des justices de paix, en toutes matières , civiles, criminelles , de police, de com- merce , d'octroi, de douanes, de brevets d'invention, con- tentieuses et non contentienses, ete., etc., par M.Piret, Cet ouvrage, honoré d’un accueil distingué par les magistrats et les jurisconsultes, vient d'être totalement refondu daus une troisième édition ; c’est à présent une véritable encyclopédie où l'on trouvetout, absolument tout ce que l'on peut dé- sirer surces matières. Toutes les questions de Ft de compétence , de procédure, y sout traitées , et des lacunes, des controverses très-nombreuses y: sont examinées et apla- nies; troisième édition. 2 forts yol. in-89. { fr. MANUEL DES EXPERTS EN, MATIÉR] LES , ou Traités, d'après les Codes civil, de pro de commerce : 4° desexperts, de Jeur choix, deleurs de- voirs, de leurs rapports, de leur nomination; de leur nombre, de Jeur récusation ,, de leurs yacations, et des principaux cas où il y a lieu d'en nommer; 90 des biens e des différentes espèces de modifications de la te 15 de l’usufruit, de l'usage et de l’habitationk, Oudes servi tudes et services fonciers ; 5° des répart(Ons catives, d la garantie des défauts de la chose vendue, de la vérificatio des écritures, du faux incident civil, des mines, relativemen aux indemyités auxquelles elles peuvent donner Jieu entr les propriétaires de terrains et les concessionpaires, et l'estimation ou fixation de la valeur des différentes espec de biens, notamment de ceux qui sont expropriés pou cause d’utilité publique ; 6° des bois {aillis, des futaies forêts, de leur séparation, délimitation et arpentage; tout d’après les règles établies par le Code forestier, ; e & VOYAGE AUTOUR DU MONDE ET A ne RECHERCHE DB ELA PÉBOUSE, Par M. Dumont-Durbille. Exécuté sous son commandement et par ordre du gouveruêé- ment, sur la corvette J/ASTROLABE, pendant les années 1826 , 1827 , 1828 et 1829. HISTOIRE DU VOYAGE. Cinq gros volumes in-8°, divisés en 10 livraisons, avec des vignettes en bois, dessinées par MM. Sainson et Tony Johannot , accompagnés d’un atlas contenant 20 planches ou cartes grand in-folio. CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTIQNs L'Histoire du Voyage formera 5 gmgs vol. in-8°, divisés en 10 livraisons , plus un atlas de 20 planches ou cartes, divisé en deux livraiscns , en tout douze livraisons. Le prix de chaque Hivraison, pour Paris , sera de 5 fr., et de 6fr, 50 c+, franche de port, pour les départemens. La IL° livrai- son est en vente, VOUVEL ATLAS HAMIONAE DE LA FRANCE, r déparlemens, divisés en arrondissemens et cantons, avec le tracé des routes royales et départementales ; des canaux, rivières, cours d’eau navigables , des chemins de er construits et projetés ; indiquant par des signes parti- culiers les relais de poste aux chevaux et aux lettres , et donnant un précis statistique, sur chaque départemént , dressé à l’échelle deï/3850000 par GHARLES, géographe, at- taché'au dépôt général de la guerre, membre de la Société de Géographie ; ayec des augmentations, par DARMET, chargé des travaux topographiques au ministère des affai- res étrangères, et GRANGEZ, au dépôt des ponts-et- chaussées, chargé des dernières rectifications et des cartes particulières des Colonies francaises , qui devront paraï- tre en 1855; imprimé sur format in-folic , grand-raisin des Vosges, de 25 pouces en largeur, et de 17 pouces én hauteur, PRIX : Chaque earte séparée, en noir, ...,.,,.., ‘ 0 40e JIdem , coloriée, ,......... 195 son ee vis 0 60 L’atlas complet, avec titre et table, noir, cart, 40 00 Ider:, colorié et cartonné. ,..,.....,,..,. 56 00 FRANCE HISTORIQUE, Par département, ses yues, ses monumens, ses costumes et ses grands hommes , dessinés d’apres nature et lithogra- phiés par nos premiers artistes, tels que DEROY, J, Da- VID, VILLENEUVE, TIPENE, SORRIEU, MONTHELIER, B1cHEBOIS, DESMAISONS, etc. Chaque feuille, imprimée sur demi-jésus vélin, ne eon- tieudra qu'un mème département ; la vue du chef-lieu, et troisautres points les plus pittoresques, les costumes for- maut sujet historié, et leportrait de l’homme qui a le plus illustré son pays. Il sera donné aux souscripteurs la carte routière de France par SIMENCOURT, imprimé sur grand- aigle, et le texte et table en $us. 96 feuilles complèteront l'ouvrage, qui seront publiées en 16 livraisons de chacune 6 feuilles à 6 fr. 96 tr. Chaque département séparé, mn Areas Des Différentes Varties DE L'HISTOIRE NATURELLE, Et qui se vendent séparément. ATLAS POUR LA BOTANIQUE, éomposéde 420 plänthes, fig. noires. 18 fr., et fig: col. 36 f. ATLAS POUR LES MOLLUSQUES représentant lësMollusques et les Coquilles ; 51 p'anch., fig. noires, . 7 f. col. 14 f. ATLAS POUR LES CRUSTACÉS , 18 planch. fig. noires , 3f. col. ATLAS POUR LES INSECTES, 110 planch., fig. noires, 17 f. col. à f, ATLAS POUR LES MAMMIFÈRES, 80 pl. fig. noires, 1df, col. ; Ê ATLAS POUR LES MINÉRAUX, 40 pl., fig. noirés, 6 f, col. 12f. ATLAS POUR LES OISEAUX, 120 planch., fig. noires, 20f, col. 40 f. ATLAS POUR LES Poissons : 155 pl., fig: noirés, 24. col. * 481. ATLAS POUR LES REPTILES; 54 pl., fg. noïrés, Jf, col. 18f. ATLAS POUR LES ZOOPHYTES, représentant la plupart des vers et des animaux-platites ; 25 pl. , fig noires, 6 f., fig. col, 12f, L'ART DE COMPOSER ET DE DÉCORÈR LES JARDINS ; par M. BOITARD ; ouvragé entièfêtmient néuf, orné de 120 planches gravées sur âcier. 12 livraiéons or- nées de 10 planches ; paraissant tous les samedis, prix : 1 fr. 25 cent. la livraison, l'ouvrage complét, 15 Ë. MANUEL MUNICIPAL, ou Répertoire des maires , adjoints , conseillers municipaux , juges de paix, commissaires de police, et dés ti- toyens français, danis leurs rapports avec l’ordre administratif et l’ordre judiciaire, les colléges électoraux , la garde nationale, l’armée , Pad- ministration forestière , l’instruction pu et le clergé; contenant Pexposé complet droitset des devoirs desofficiers municipaux et de leurs administrés , sélon la législation nouvelle ; suivi d’un appendice dans lequelse trouvent des formules d’arrêts ; délibérations, procès-ver: baux et autres actes d'administration où de po lice municipale; par M. BoYARD, président à la cour royale d'Orléans, ti-devänt à cellé de Nancy. Deux volumés in-8°. Prix : 40 fr., franc de port, 43 fr. MANUEL DES OFFIGIERS MUNICI- PAUX. Nouveau Guide dès maires, adjoints et conseillers municipaux, dans leurs rapports avec l’ordre administratif et l’ordre judiciaire ; les colléges électoraux ; la garde nationale ; Far= mée , l'administration forestière, J'instruction publique et le clergé : contenant l'exposé des droits et des devoirs des officiers municipaux et de leurs administrés, selon la législation nou- velle; suivi d’an formulaire de tous les actes d'administration et de pulice administrative et judiciaire par M. BoxaRD. Un gros vol. iñ-18. Prix : 3 fr.,et franc dé port, 4 fr... Ce Nouveau Guide, qui est extraitde limpor: tant ouvrage indiqué @i-dessus , obtient le plus' brillant succès, . | COLLECTION DE DANGRLS FORMAT IN-18, Formant une Encpclopédie des Princes et Des lis, par une réunion De Savans et De Mraticiens : MM. AMOROS, directeur du Gymnase; ARSENNE, peintre; BOISDUVAL, naturaliste ; BOSC, de l’Institut; CHORON, directeur de Institut royal de musique ; JULIA_FON- TENELLE, professeur de chimie ; LACROIX, membre de l’Institut; LAUNAY, fondeur de la colonne de la place Vendôme; SÉBASTIEN LENORMAND , professeur de techno- logie ; LESSON , correspondant de l’Institut; RIFFAULT , ancien directeur des poudres et salpêtres ; RICHARD , professeur ; TERQUEM, professeur aux écoles royales ; THILLAYE, professeur de chimie; TOUSSAINT , architecte; VERGNAUD , etc., etc. . Tous les Traités se vendent séparément. Les suivans sont en vente : les autres paraîitront succes- sivement. Pour les recevoir francs de port, on ajoutera 50 cent. par volume in-18. La plupart des volumes sont de 300 à 400 pages. Manuel d'Astronomie , fr. 50 c. — D’Arpentage et Art de lever les plaus, 2 fr. 50 c. — Arithmétique, 2fr. 50 c. — Algèbre, 5 fr. 501c. — Géométrie, 3 fr. 50 e. — Chi- mie, 3 fr. 50 ce. — Chimie amusante, 5 fr. — Mécanique, 3 fr. 50 c. — Mathématiques amusantes, 3 fr. — Pro- duits chimiques, 2 vol., 7 fr. — Constructeur de Machi- nes à vapeur , 2 fr. 50 c. — Optique, 2 vol., 6 fr. — Phy- sique , 2fr. 50 e. — Physique amusante, 3 fr. — Sorciers où Magie blanche dévoilée, 3 fr. — Météorologie, 3 francs 50 c. — Llectricité, Paratonnerres et Paragrèles, 2 francs 50 c. — Écoles primaires, moyennes et normales , 2 francs 50 c. — Dessinateur, 3fr. — Perspective, 3 fr. — Con- structeur de cartes, 5 fr. — Géographie , 3 francs 50 c. — Géographie de la France, 2 francs 50 ce. — Voyageur dans Paris, 3 fr. 50 c: — Voyageur aux environs , 5 fr.—Bonne . compagnie , 2 fr. 50 e. — Jeunes gens, ou Sciences et arts, et récréations qui leur conviennent, 2 vol., 6 fr. — De- moiselles, ou Arts et métiers qui leur conviennent, 3 fr. — Musique, 1 fr. 50 c. -— Danse, 3 fr. 50 c.—Gymnastique, 2 gros vol. et atlas, 10 fr. 50 c. — Jeux de société, 3 fr.— Jeu de calcul, ou Académie des jeux, 3 fr. — Calligraphie, ou l'Art d'écrire, 3 fr. — Style épistolaire, 3 fr. — Litté- rature, 1 fr. 75 c.— Philosophie expérimentale, 3 fr. 50 c. — De l'Orthographiste , 2 fr. 50 c. — Biographie, 2 vol., 6fm — Histoire naturelle, ou Gencra complet, contenant 1 ois règnes de la nature, 2 vol., 7 fr:—Minéralogie, 5 fr. 50 c. — Botanique élémentaire, 3 fr. 50e. — Flore fran- caïse, 5 vol., 10 fr. 50 c. — Histoire des crustacés, 2 vol., 6 fr. — Entoinologie, ou Histoire naturelle des insectes, 2 vol., 7 fr. — Mollusques et coquilles , 3 fr. 50c.— Orni- thologie, ou Histoire des oiseaux, 2 vol., 7 fr. — Marima- Jogie, ou Histoire naturelle des Mammifères, 3 fr. 50 ce. — Histoire naturelle médicale, 2 vol., 5 fr. — Naturaliste, ou l'Art d’empaillér les animaux , 3 fr. — Habitans de la campagne, 2 fr. 50 c. — Herboriste, Epicier , Droguiste et Grainetier-Pépiniéristé, 2 vol., 7 fr. — Physiologie végé- tale, 3 fr. — Cultivateur français ; 2 vol., 5 fr. — Cultiva- teur forestier, 2 xol., 5 fr. — Jardinier, 2 vol., 5 fr. — Jardinier des primeurs, 3 fr.—Abeilles, Vers à soie , 5 fr. — Loophile, ou l'Art d'élever les animaux domestiques, 2f. 50 ce. — Destructeur des animaux nuisibles, 3 fr. — Chas- sur, 5 fr. — Gardes-Champètres, 2 fr. 50 c. — Proprié- taire et Locataire, 2 fr. 50 c. — Praticien, ou Traité de la science du Droit ; 8fr; 50 c. — Des Officiers municipaux, 3 fr. — Poids et mesures, 3fr.— Contributions directes, 2 fr. 50 €. — Gardes nationaux, 1 fr. 25 c. — Sapeur- Pompier , 1 fr. 50 c. — Hygiène , ou l’art de conserver sa santé, 3 fr. — Dames, ou l'art de la toilette, 3 fr. — Mai- tresse de maison et Parfaite ménagère, 2 fr. 50 c. — Lco- nomie demestique ; 2 fr. 50 c. — Gardes-malades, ou l'Art de se soigner et de soigner les autres, 2 fr. 50 ce. — Méde- eine et Chirurgie domestiques, 3 fr. 50 c. — Vétérinaire, 3 fr, — Amidonnier et Vermicellier, 3 fr. — Architecture, ou Traité de l'art de bâtir, 2 vol., 7 fr. — Toisé des bâti- mens 1€ partie, Maçonnerie, 2 fr. 50 ce. — 2°partie, Menuiserie , Peinture , ete., 2 franes 50 ©. — Artificier , Salpétrier, Puoudrier, 3 francs. — Armurier-Fourbisseur, 3 fr, — Banquier, Agent de change et Courtier , 2 fr. 50 €. — Bijoutier, Juaillier & Orféèvie, 2 vol., 7 francs. — Blanchiment et blanchissage, 5 francs. — Bonnetier et fa- bricant de bas , 5 francs. — Bottier et Cordonnier, 3 fr.— Boulanger et Meunier , 3 fr. 50 c.— Bourrelier et Seller, 3 fr. — Brasseur , 2 fg 50 c. — Cartonnier, Cartier et Fa- bricant de cartonnage, 5 fr. — Charpentier , 3 fr. 50 c. — Charmoïseur , Maroquinier ; Peaussier et Parcheminier, 3 fr. — Chandelier et Cirier ; 3 fr. — Charcutier, 2 fr. 58e. — Charron et Carrossier , 2 vol., 6 fr. — Chaufournier, Art de faire les mortiers , cimens, etc. 3 fr. — Coiffeur, 2 fr. 50 c. — Cuisinier et Cuisinière, 2fr. 50e. — Distillateur, Liquoriste, 5 franes. — Fabricant de Cidre et de Poiré, 2 francs 50 ce. — Fabricant de draps , 9 fr. — Fabricant d'huiles, 5 fr. — Fabricant de chapeaux en tous genres, 5 fr. — Fabricant de papiers, 2 volumes et atlas, 10 francs 50 c.— Fabricant de sucre, 9 fr. 50 c.— Ferblantier et Lampiste, 5 fr. — Fleuriste et Plumassier, 2 fr. 50 ce. — Fondeur sur tous métaux, 2 vol., 7 fr.— Maitre de forges, 2 vol., 6 fr. — Graveur en tous genres, 5 fr. — Horloger, 3 fr. 50 c.— Imprimeur en lettres, 3 fr. — Limonadier, Confiseur , 2 fr. 40 c. — Lithographie, 5 fr. — Marchand de bois et de Charbuns , 3 fr. — Mécanicien, Fontainier, Plombier, 3 fr. — Menuisier et Lbéniste , 2 vol., 6 fr. — Mouleur en plâtre, 2 fr. 50 ce. — Mouleur en médailles, 4 fr. 50 c. — Négociaut et Manufacturier, 2 fr. 50e. — Parfumeur: 2 fr. 50 c. — Pharmacie populaire, 2 vol., 6 fr. — Marchand Papetier et Régleur, 9 fr. — Pâtissier, 9 fr. 50 c. — Pécheur, 3 fr. — Peintre en bâtiment, A fr. 50 c. — Peintre en miniature, Gouache, Lavis à la sepia et à l'aquarelle, 3 fr. — Peintre d'histoire et Sculpteur, 2 vol. 6 francs. — Poëlier-Fumiste, 3 fr. — Porcelainier, Faïencier, Potier de terre, 2 vol., 6 fr. —Relicur , 3 fr.— Savonnier, 3 fr. — Serrurier , 5 fr. — Tailleur d'habits; 9 fr. 50 c. — Tanneur-Corroyeur, 3 fr. 50 c.—Tapissier, Décorateur et Marchand de Meubles, 2 fr. 50 c.— Tein- turier-Dégraisseur, 3 fr. — Teneur de Livres en partie simple, et en partie double, 3 fr.—Tourneur, 9 vol., 6 fr. — Verrier, Fabricant de Glaces, Cristaux, 3 fr. — Vi- gneron et Art de faire le vin. 3 fr.—Jaugeage et Débitans de boissons, 3 fr.— Vinaigrier-Moutardier , 3 fr. — Fa- bricant d'étoffes imprimées et de papiers peints , 5 fr. — Fabricant d’indienues , 3 fr. 50 e.— Luthier, 2 fr, 50 c.— Coloriste, 2 fr. 50 c.—Macon-Plâtrier, Paveur, Carreleur et Couvreur, 3 fr. — lconomie politique, 2 fr. 50 c. — Sténographie, 1 fr. 75 e. — Equitation ; 3 francs, — De la Correspondance commerciale, 2 fr. 50 cent. -— Ornitholo- gie domestique ou Guide des oiseaux de volière, 9 fr. 50 c. Constructeurs des chemins de fer, 3 fr. — Accordeur, 1 fr. 95 e. — L'architecture des jardins, orné de 120 pl., 15fr. — Fabrication des métaux fer et acier , 6 fr. — Puretédu langage. — (Pour plus de détails, voir le catalogue qui se distribue gratis chez l'éditeur.) Oubtrages SOUS presse, Manvel da Bibliophile et de l'Amateur de livres. — du Coutelier, — de Chronologie. — du Facteur d’orgues. — du Filateur en général , et du Tisserand.— du Fabricnnt de soie. — de Géographie générale. — de Géologie. — de Mu- sique vocale et instrumeutale, par M. Choron.—de Mytha- logie, / t 74 UE 207 ui ANNE DU NON RAT" ‘” Le ii » AU } : : : ul \… 4 . (al | L me at | | n | 1 ANR NI NONTS N 34 DIN * [AN PMR CEPLOCRR \ pl i n € it C F : j « bi | ot E 1) : ) » LA i CS 4 ANT QU Vé L } L'YL8 HE UT pi : . , u L } nous e “a ni 4 at TIC 0 ‘ Où (124 14 TOME OU CIO IENE | I PEMENNT 21814 AARMHOC, F9 (A \ l { fé ” | t Mol COUR toi . j } M FRULINIULS 4 | UPS ES TRE O0 ARBREMEUN VU NL lu Denon Mb »l ÉLUS NnON x MENU. e -Sisal 15 . 4 UT Lot # | 1 1 } | j D'oniiiouy | " ÿ 1 toi ” A n1 4 : 00 072) MONET OLD PRO UNS MOD ETEO ES CE PURES Ar Ça © FAUTS MOMOMOR Louis e io lov Sbtusrlo 6 rio Sl)sr10)8 “BL puo) LB MEUU ).] | MAT ET E TI iqedqUe ya Lo ? ; RAUEOE M ONE TT ARENITE EE LUE ur , . of ICT fi tek HOUR AGDE à) € ns nb) AUS u OCEAN D dau co Nov RDS Nb x re DH AO MO LINIE Le 105 ES LU { Poe JLp'eMRDOP MEN DA L CE LTATE AU NU HIS Dom Ts NACRE TT OT CCE ORAT COOLRELNE TES DE | | LM EN 1! n! HulOu boPn! 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At laut). dr. l'Entomo! ogte de L ‘Astrolahe, Mu CE “des ! Lépidoptères d' Europe, de da Faune na | ÿ AsSCAar, cle 2e, (LÉPIDOPTÈRES ). Fe LR à DE PLAINNILLE, Yméôre de 2 télé, Professeur -hinitistratur de. Museum d'Histoire Naturelle, Zrofésseir à la Zäculle des Sccences, ee. (MOLLUSQUES ). 4 |-+ DE BREBISS ON, Hembre de vlustours | 114 | Jociétes savantes, auteur des Mousses e/ 4 4x | LE PERET IÈER DE SAINT-FARGEAU, |. Flore de Normandie.(PLANTES CRYPTOGAYES}. Lrérétent de Le Soctété Ÿ Entomalogique, :. ADE CANDOLLE, de Genève{ BOTANIQUE). | acteur de La Monographie des Tenthrédines, NE CUNIER Er), #Menre de Unstiul(iracés). À ele. le. (HYMÉNOPTÈRES). 1 | DEJEAN (le comt)/éxégénel leur de France, |. SP£CH, Aide: - Naturalirte au Muséut. | 4 | (COLÉOPTÈRES). | CPLANTES PHANÉROGAMES). Î | : DESMAREST, Hembre correpondent de WALCKI: IN ARR, Hembre de Ulnshlal: | | |. {/nstitet, rè Bsseur de Zoologie a liele | 'evau Sur des Arachiides, ele, de. | | oélérinaire d'A) fort, (VOISSONS). À (ARACHNIDES #r INSECTES. APTÈRES). Î piton) TA efor. ve + ee 1LOGIE qe AFOSSE | | | pet SEE LÉ Yacoe + ART. ns dé. Husctwet pb d 72 aileur ac Diptènes du Nord de la LE ace, ble. el. *DIPTÈRES). MILN£E- "ÉDWiRS, pers 4! toi ; Value. ombre de: diverses Sociétés. | savantes, CCE; LERESTACÉS). a 4 || : CONDITIONS DE. LA SOUSCRIPTION. | Zes Suñes à Bat {on V2 mrrohl 5 nolimes t- E°ennron, primes et 2 plus. grand Socr el wtr peau Paptel ee nombre parut FL it pour donner à 5 || col ensemble toute l'étendue convenable. Chaque auteur socctpant depurs long- | | cms de le partie qui ln est cor fe, d'atilèur sera à mene de HE en pete de n 277773 Le totakié des rates dont se COIRPOSET EE cede” utile céder | À partir de Janvier 1834, 4 Par uétra à 2 peu prés tous {es puit, volume 1t- s: ? | { |. ACCOR PAYNE de livraisons d'environ 20 Pé lanches neotres ou color plbes. | | Jru> du lerte, chague vob 1) PEN TEE OU on À ne , + n | otre.) a PSM | Liv de chagae AE 7e F4 ASE “ 1 EM "1 le coforieer. A MES, HE fe & ; F N? Les purrounerk àt À OUR Cpivont pour. dos parties séparées paiéront salé voue 4 Ai:5 9! la peu nofubre cho Er SÉTORE CYGAUNRÉS SUT GTA Papi} véle, dont de prix sera dotée. EN " ‘, ON SOUSCRIT, SANS RIEN PAYER D'AVANCE, 9 VIA LIMIEA CRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE. RORET, RUE HAUTE FEUICLE, NÉMO wis, NrArIS ( AU" C'OLN Ds CERLE DEUX Trot CAL 2 OIL Editeur ayaré à P'auer pots celte collectes ates Honoraires aux volunes Re peut re comperé & celut es rémpress ons d'ouvrt | domaine" publie et exempts de droits d'autur, tels que 7/22 P | | BUS: ae | + ont passéle compris dans ‘La PRSière souscription Les BRON G NIART ; BÉEATF 6 SNE, HTUOT, Tr | i k ui Un Ô PE Rp" JT 2. " LL? : mu L ir vu Un td” TR ci " j a" à “ 7 ne ñ LT L Jar D | j He Te | a ie il Paul LUN 3 5185 00093 SRE Re Sa Dr vs D Con dt + # L ps ps _ ne + e — gr EP CT net a. F > = - _ = : __ +. à > » Er TS 2 pe AU ee QE PET VEU Fe Le Le Ant FE CR ere Es ere _ née ee + D oo eu D RS ue . 2 te qe CR A Se